Bonjour à toutes et à tous,
En tant que soumise, je recherche l'abandon total de moi même à un dominant lors d'une séance.
Malgré le fait que j'aie déjà une certaine expérience dans le BDSM, malgré avoir frôlé cet état, je n'y suis jamais parvenue et j'aimerais lire vos témoignages.
Dans quel contexte êtes vous parvenu.e à l'abandon de soi? A quel moment exactement? Combien de temps avez vous mis pour y parvenir? Est ce que quelque chose de particulier a déclenché cet abandon? Par exemples, une phrase ou une pratique?
Quelles réactions immédiates cela a-t-il entraîné chez vous? Cris? Pleurs? Joie? Peur? Tristesse? Autre?
Pour ma part, j'ai frôlé cet abandon avec mon conjoint , dans un rapport BDSM . Je fantasme énormément sur le fist. Après plusieurs séances d'entraînement et de dilatation, il en était parvenu à introduire 5 doigts dans mon vagin. Au moment de pousser sa main à l'intérieur, et alors qu'il me semble que c'était physiquement possible, j'ai eu la sensation d'être au bord d'un précipice. Au bord de tomber dans cet abandon. J'ai eu peur et j'ai fait un mouvement pour me dégager.
Nous avons manqué de communication avant et après, les encouragements m'ont manqué. Mais maintenant, je me sens bien plus prête à m'abandonner.
Merci de vos témoignages
Dernière modification le 29/05/2018 14:51:59 par Sage_Comme_Une_Sauvage.
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Sisyphe_44
#1
L'abandon de soi, comme l'after care, n'intervient que lorsqu'on connait bien le partenaire, lorsqu'on est en phase.
Lorsqu'il donne envie...
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Tendresoumise
#2
J'ai mis beaucoup de temps à m'abandonner totalement au point basculer dans ce que j'appelle le pays de la soumise ....la ou seul lui compte et que j'oublie la réalité environnante ....il faut une forte confonciance en l'autre car on lui confit tout ...le danger ...la protection ...mais c'est si exaltznt et jouissif ....je cherche souvent le déclencheur ...il peut être variable ...un regard intense ...des coups de fouet ...une parole ...mais j'ai aussi appris que je dois être en pleine forme et sans soucis pour le laisser aller totalement ....si j'ai des angoisses je n'y arrive pas ....
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Merci tendresoumise :-)
Te souviens tu de combien de temps tu as mis à t'abandonner?
1 mois, 6 mois, 1 an?
NB: j'ai bien conscience que la réponse dépend de chaque personne, mais, comme expliqué, je cherche des témoignages, l'interprétation m'appartiendra ;)
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Tendresoumise
#4
Bonjour
Je ne sais plus exactement ...je dirai un an ...parfois j'y étais presque mais il y avait un truc en moi qui me bloquait ...maintenant cela vient très facilement ...sourire
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ZarathoustraDom
#5
Il faut s'entendre sur ce que l'on appelle abandon, ou lâcher-prise.
A mes yeux, cela est d'abord psychique : c'est lorsque le Surmoi freudien se désactive, et 'abandonne' donc son rôle de tour de contrôle, de gardien du temple, de surveillant de prison des codes sociaux, des interdits religieux, des tabous éducatifs... Cela est peut-être le plus facile, sans prétendre toutefois que ce soit simple... Les religions monothéistes par exemple ont fait beaucoup de dégâts pendant des millénaires en transformant le plaisir de chair en péché de chair, surtout chez les femmes !
Parfois, cela peut être plus profond, au niveau du Moi, d'un traumatisme ancien ou même récent (par exemple, une sodomie forcée et douloureuse, un viol, un inceste...), ou même un simple complexe physique (je suis trop grosse / trop maigre, ma poitrine est trop petite, etc...) qui inhibent la libido et l'empêchent de se libérer entièrement...
Enfin, cela peut être simplement un problème physique : par exemple sécheresse ou étroitesse du vagin qui peuvent rendre le rapport douloureux et créer de l'appréhension...
Dans tous les cas, le dialogue et l'échange approfondis sont nécessaires, qu'il s'agisse d'une relation vanille ou BDSM, d'ailleurs ! Mais dans le cas spécifique du BDSM, le "transfert de pouvoir" qui s'opère au moment de la "prise de possession" peut très certainement jouer un rôle libérateur et désinhibiteur : "je vais jouir, mais ce n'est pas de ma faute, c'est la faute de mon Dom, donc je ne peux pas avoir honte" ou bien "je suis une salope, une pute, une chienne, mais ce n'est pas pour moi, c'est pour faire plaisir à mon Maître" !
Il y a aussi un cas spécifique : celui du "subspace", où c'est le corps qui prend le contrôle, en secrétant des endorphines pour transformer la douleur en plaisir et en bien-être, conduisant ainsi à cet état de renoncement à la lutte, d'abandon physique... Mais cela ne concerne que les relations SM, alors que l'abandon dont vous parlez est plus large, et est avant tout d'ordre psychique, me semble-t-il...
De mon expérience, il faut avant tout établir une grande confiance réciproque : cela s'obtient par le dialogue, mais par la pratique, en progressant doucement, en cherchant les limites, et en les respectant, et en débriefant après chaque séance, pour savoir ce qui a été bien vécu, ou pas... Dans une situation "normale" (mais la normalité existe-t-elle vraiment ? ^^), on peut parvenir à une situation de lâcher-prise après trois ou quatre séances, me semble-t-il... Parfois même dès la première ! Mais si les blocages sont profondément enracinés, ou si l'entente et l'harmonie du couple D/S ne sont pas parfaites, cela peut prendre beaucoup plus longtemps... Il n'y a sûrement pas de règle établie en ce domaine...
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Merci Zarathoustra pour vos réponses toujours éclairées et éclairantes. Effectivement, je parle plutôt d'un abandon psychique, même si ma nature coquine, me donnerait envie de tester aussi le subspace. Mais il me semble que pour atteindre précisément le subspace, il faut d'abord faire preuve d'un abandon psychique pour y parvenir.
Dernière modification le 28/04/2023 19:35:33 par BDSM.
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ktycat35
#7
bonsoir à toutes et à tous
merci à vous, c'est une question que je me pose souvent !
qu'est ce qui déclenche cela ?
deux niveaux à mon sens, le lâcher prise et laisser l'autre me guider
et le subspace, pas uniquement dû à du SM
parfois, mes recherches de partenaires m'ont amenée à rencontrer pas mal de "prétendants", soit le lâcher prise, la confiance se présentait, soit pas du tout, mais n'étant pas trop hâtive dans mes décisions, j'ai réitéré ces rencontres. les choses évoluent au fur et à mesure, j'ai même vu ma confiance et mon lâcher prise se raidir après quelques rencontres, comme si ma vigilance reprenait le dessus.
pour le subspace, je l'ai vécu, la sensation de manque à la suite y compris, un drôle d'état, mais qui rend juste bien, merveilleusement bien, comme il est rare de l'être dans la vie de tous les jours
ce sont pour ces raisons que je poursuis ma recherche d'un partenaire adéquat, même si je fatigue parfois !
au plaisir !
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Merci ktycat35 de ta réponse
Bonne recherche et bonnes rencontres à toi
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