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MarquisDeJade
#4
Bon, comme ce fil ne sera pas très enrichi, je me permettrais de mettre quelques éléments...
Le nom du père,
Je lis beaucoup de choses à ce sujet, mais très peut sont claires et donnent sens à ces questions du nom du père ou même le rôle du père, pourtant essentielles si le masculin ne se limite pas à un sexe ou quelques muscles.
Forclusion du nom du père, chez Lacan, ou encore sur Wikipedia «Anthony Wilden, pour faire référence à l'unité paradoxale, rappelle que le «Nom du Père» est aussi, et en même temps, le «Non du Père», soit, ce qui ordonne et interdit, simultanément. Il est bien démontré que, dans les sociétés patriarcales et patrilinéaires, le père est chargé de la détention et transmission du pouvoir, du savoir ainsi que du statut du sujet. Par contre, dans les sociétés matriarcales dites primitives, cette fonction paternelle sera assurée par le frère de la mère de l'enfant.»
Si, si recherchez sur le net, vous verrez, rien de simple et comme le note les statistiques https://www.lemonde.fr/societe/article/2015/09/01/donner-le-nom-du-pere-une-tradition-quasi-inebranlable_4742007_3224.html la «tradition», mais est-ce une tradition ou au contraire du sens?
Un enfant sait évidement qui est sa mère, généralement il ne se souvient pas de sa naissance, mais des mois, des années qui suivent, ou il demande, se tourne vers sa mère. Il ne connaît le père au départ qu’à travers sa mère. La société non plus ne sait qui est le père si la mère ne l’a pas au préalable montré puis désigné ou encore si elle n’a pas été marié avec lui.
(En imaginant une société totalement égalitaire ou la femme décide d’enfanter, de sa sexualité, etc... ) Si elle souhaite que son enfant ait un père, alors elle doit le désigner et plus encore pour bien montrer à l’enfant qu’il a un père, lui donner le nom de son père. Certes c’est symbolique et là nous pouvons ré-aborder les notions psychologiques ou même la question du langage et de l’écriture, mais, il n’en reste pas moins que seule la mère sait, lorsqu'elle le sait, qui est le père et peut décider ou non de le désigner à l’enfant et à toute la société.
Sur le rôle du père, juste un petit mot, il n’est pas de séparer l’enfant de la mère comme il est dit trop souvent, certes, il y a au départ une sorte de fusion entre la mère et l’enfant, le bébé, Dolto parlait de dyade.
Pour le père dont je suis, la vision est différente, ma vision, mon émotion est différente, ce qui m’a profondément bouleversé est de voir naître un humain en devenir, excusez ce passage perso.
Ainsi beaucoup de femmes se pâment à la vue d’un nourrisson, avec des désirs fusionnels, protecteurs, aimantes, bienveillantes, nécessaire en réalité pour la vie, parfois même la survie d’un bébé, alors que l’homme bien souvent s’en tape royalement et ne considère l’enfant que lorsque qu’il commence à avoir un peu d’autonomie.
C’est à ce moment quand l’enfant grandi, que le rôle de l’homme peut avoir sens, non pour séparer de la mère, mais l’inverse, pour dire sa façon d’aimer, non d’aimer une partie de soi, une extension, un bébé, mais d’aimer son enfant car un être humain en devenir, de l’aimer justement parce qu’il n’est pas qu’une partie de nous, ni non plus, un objet ou même meuble, mais parce que c’est un égal, un humain.
Le rôle du père est alors de dire à la mère, qu’aimer est créer, créer la vie d’un nouvel humain et ainsi permettre à sa compagne d’être heureuse que de voir son enfant rentrer dans l’humanité.
Bien à vous
Dernière modification le 05/06/2018 22:19:24 par MarquisDeJade.
Soyez la première personne à aimer.