Threnody
#0
Une petite question, au passage, qui en fait, peut s'adresser à toutes et à tous.
"De la chasteté et de la fidélité...."
Notions connexes? indissociables? ou complétement scindables? laquelle est, selon vous, la plus respectueuse dans une vraie relation? etc.etc.
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Sisyphe_44
#1
Bonsoir Madame...
C'est la notion de fidélité qui est à préciser et il n'est pas utile de lancer le débat philosophique. Les réponses sont multiples...
Comme toutes les momies de mon âge, j'ai été élevé dans une société que j'appelle " vaudevillesque " résumant l'infidélité à un acte sexuel. La femme qui s'y livre est honnie, pas l'homme. Ou moins. Le mari cocu est cornu, etc...
Que dire d'un couple de libertins qui s'adonne à leurs plaisirs personnels, chacun de leur coté, dans un club et en ressortent la main dans la main ? Y a t il infidélité ?
La fidélité, à mon sens, ne concerne ni la cage, ni le phallus mais l'état d'esprit, le mental.
Une personne fidèle, à mon sens, est celle qui ne quitte pas ou qui revient toujours.
Dernière modification le 27/01/2019 10:57:20 par Sisyphe_44.
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#2
Je rejoins l'avis de Sisyphe sur ce point.
Et j'ajouterai, en tant qu'homme passionné par la chasteté, que pour moi, fidélité et chasteté sont facilement dissociables, mais peuvent également être étroitement liés dans un couple où le mari apprécie la chasteté et où la conjointe a besoin de se sentir rassurée.
Pour ma part, je suis naturellement fidèle. Je suis comme ça, un point c'est tout. Si je me lie étroitement à une femme, je ne verrai qu'elle. Et si le couple part en brioche, j'attendrai qu'on ait rompu officiellement pour voir ailleurs.
Mais malgré cela, je ressens le besoin de porter des dispositifs de chasteté de temps en temps.
Dernière modification le 06/01/2019 18:56:56 par Wearibel.
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62391
Pour moi, la chasteté dans un contexte SM est l'absence d'acte sexuel. Déjà, en fonction des gens, on peut juger différemment de ce qui est sexuel et de ce qui ne l'est pas.
La fidelité, elle, est le fait, toujours pour moi, de respecter ses engagements implicites ou explicites (mais c'est mieux quand c'est explicite) dans une relation.
Tout à fait d'accord avec Ambroise sur ce point.
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Je conclus personnellement que la fidelité est la plus respectueuse dans une relation car si l'on est fidèle, on respecte donc tout ses engagements.
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Je suis moins d'accord avec lui là dessus. La soumise, a fortiori l'esclave, se doit d'être fidèle à celui auquel elle appartient, puisqu'elle lui appartient, sauf évidemment si le Maitre en décide autrement.
Mais la réciproque n'est pas obligatoire. Les Mâles éprouvent généralement le besoin de conquérir, de posséder d'autres femelles. Dans ce cas, si le Maître en décide ainsi, cela fait partie des règles que l'esclave doit accepter, si elle veut vraiment lui appartenir. Mais ce doit être annoncé clairement.
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Hamadryade
#4
Je dissocierai les deux.
La chasteté n'étant au bout du compte, selon moi, qu'un autre type de jeu sexuel. Elle n'est pas asexualité, mais plus source d'excitation et terrain d'exploration.
La fidélité se situe selon moi plus au niveau de l'intention, du conscient, du cérébral, du fonctionnement de base sans lien aucun avec le type de sexualité pratiqué.
Si je peux rejoindre FemmeFemelleEsclave sur l'idée qu'un.e dominant.e peut parfois éprouver le besoin, ou tout du moins avoir le fantasme très banal de possessions multiples, je m'en éloigne sur le fond même.
Je suis pour ma part incompatible avec l'infidélité, la mienne comme celle de l'autre.
Je ne renie certainement pas le droit à l'envie pour certain.e.s de vivre cela, pas plus que je n'oublie de voir l'opportunité que ce type de relation peut offrir dans ce domaine. L'esprit de la personne soumise se trouvant petit à petit formaté à longueur de lecture, pour intégrer l'idée que si l'obligation de fidélité revenait à la personne soumise, le serialbaisage serait la prérogative de la personne dominante.
Je n'oublie pas la femme au travers de la soumise, je n'occulte pas mes nécessités, mes fragilités, mes impératifs, et la fidélité réciproque en est un.
Pour avoir vécu une histoire incluant cette dimension de pluralité dans la sexualité du "dominant", je sais que je ne m'y épanouie pas et que cela me semble finalement bien trop facile, bien trop caricatural, pour pouvoir me séduire et pour trouver cela "dominant", je ne vois que l'opportunisme et le recours à la facilité, derrière le discours et la mise en pratique.
Ce n'est ni un besoin de me sentir rassurée, la fidélité ne garantissant pas l'avenir, ni même de la jalousie qui laisserait croire à un manque de confiance en moi-même et qui à terme ne pourrait de toute façon que provoquer justement cette infidélité, qui me pousse à rejeter cette éventualité. Non cela s'apparente plus à un contrat moral de respect mutuel, mais aussi tout simplement à un fonctionnement basique et inné chez moi.
Dès lors que je suis en lien, bdsm ou pas, mon regard sur le reste de la planète perd naturellement son aptitude à ressentir et à percevoir toute consistance sexuelle à quiconque. De même, lorsque je croise une personne en couple, son éventuelle attractivité sexuelle ou sentimentale disparaît automatiquement.
Je ne suis pas préprogrammée pour cela, et les expérimentations de réinitialisation du code de départ ne font que faire buguer la machine. Que les tentatives de développement d'add-on ultérieurs pour mettre en place cette nouvelle fonctionnalité se fassent de façon séquentielle ou en objet, le nouveau langage reste définitivement non assimilable par le système de base.
Par ailleurs, si je suis persuadée que le polyamour n'est absolument pas incompatible avec le BDSM, je le ressens antinomique avec le lien D/s.
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#5
"Je suis moins d'accord avec lui là dessus. La soumise, a fortiori l'esclave, se doit d'être fidèle à celui auquel elle appartient, puisqu'elle lui appartient, sauf évidemment si le Maitre en décide autrement.
Mais la réciproque n'est pas obligatoire. Les Mâles éprouvent généralement le besoin de conquérir, de posséder d'autres femelles. Dans ce cas, si le Maître en décide ainsi, cela fait partie des règles que l'esclave doit accepter, si elle veut vraiment lui appartenir. Mais ce doit être annoncé clairement. "
Moi ce discours me gène, j'appelerais ça un peu du néo-puritanisme haha.
(Déja il y a le mythe génant à l'intérieur que les hommes ont tendances à être des queues sur pattes, culture du viol bonjour un.e féministe te dira, et à raison! Ou alors pas tous les hommes mais les "Mâles", du coup ça va, les petits twinks effeminés comme moi on est pas concerné! ... Ben si? On peut être tout-petit-tout-choupi-tout-soumis et avoir une libido de fournaise.
C'est typiquement un essencialisme qui n'est pas plus glorieux pour les grands Alphas que les p'tits puceaux. C'est ton kink ça, ça te plait, ça lui plait, vous avez consenti, tout le monde est content! Ne justifie pas d' "ordres des choses" tout nazes avec ça, çe sera sympa pour les autres gens^^)
Ma critique c'est que mème si ça court pas les rues, on peut tout à fait imaginer un soumis dans une relation poly, encagé h24 par sa domme, mais qui à aussi une copine asexuelle, deux plans culs dont l'une possède une des clés, et une soumise à lui! Ou l'inverse! Et il ou elle sera tout à fait fidèle à son/sa dom.me et au reste de ses partenaires :)
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