J’ai toujours été indépendante, financièrement autonome, décidant seule quant à mes choix.
Et puis je l’ai rencontré, lui, Maxime, mon mec, mon Mâle, mon Maitre.
Il a su me séduire, me conquérir, m’apprivoiser.
Sans me brusquer, me laissant évoluer à mon rythme.
Jusqu’au confinement, même si je n’appartenais déjà plus qu’à lui, nous vivions de manière indépendante.
Proches, toujours disponibles l’un pour l’autre, mais conservant chacun notre appartement, notre vie, en dehors de l’autre.
Et puis il y a eu le Covid, le confinement, Maxime qui m’a proposé de venir m’installer chez lui.
J’ai hésité, j’ai finalement accepté, et j’ai pris goût à cette vie à deux, à ce partage de notre intimité, à cette découverte de l’autre, dans son quotidien, pas seulement par intermittence, pour baiser ou pour sortir ensemble.
Le confinement est terminé, et je sais que je serai désormais incapable de revenir à ma vie d’avant.
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Pour Maxime, la question ne s’était jamais vraiment posée.
Depuis longtemps, il avait envie que nous nous installions ensemble.
C’est à moi que cette perspective faisait peur.
Le confinement a été un prétexte pour tenter l’expérience et je ne me vois plus désormais revenir en arrière et retrouver mon appart. Sans lui.
Mais en même temps, cette période était une forme de parenthèse, parce qu’à l’époque nous (je) n’avions rien décidé pour la suite, entre continuer comme jusqu’alors ou nous installer définitivement ensemble.
Aujourd’hui, je n’ai plus de doutes.
J’ai envie de vivre avec lui, à ses côtés, comme sa compagne, sa femme.
Tout en étant à ses pieds, chaque fois qu’il le voudra, pour me soumettre, m’offrir à lui, de la manière qu’il décidera, comme l’esclave que j’entends demeurer pour lui.
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Mais la vie à deux, une vie de couple, homme et femme et en même temps Maitre et esclave ne va pas de soi, quand, comme moi, on a toujours été indépendante.
Cela n'a rien à voir avec Maxime.
Au contraire, il a tout fait et continue de tout faire pour que je me sente à l’aise, pour me faire de la place dans sa vie, pour que son appartement, ce cadre qui jusqu’ici était le sien devienne aussi le mien, le nôtre.
Mais vivre à deux, en couple, ce n’est pas la même chose que se voir même plusieurs fois par semaine comme nous le faisions avant le confinement.
Parce que si, dans un couple, il y a évidemment le sexe, il y a aussi le quotidien, une organisation à caler, un fonctionnement à trouver, entre notre relation Maitre/esclave et notre rôle à chacun dans cette vie que je veux désormais partager avec lui.
Pour ma part, j’aurais plutôt eu tendance à me laisser porter, à laisser les choses s’organiser entre nous comme elles viendront.
Maxime est plus pragmatique et a souhaité non pas cadrer les choses de manière rigide mais au moins que nous nous accordions sur quelques principes, concernant notamment le sexe, l’argent, la participation de chacun aux tâches quotidiennes.
Je sais qu’il a raison, que sa démarche n’a qu’un seul objectif, que nous réussissions ensemble ce changement dans ma vie.
Et comme toujours, depuis le début de notre aventure, il suggère, propose, sans imposer, pour amorcer le dialogue, susciter l’échange, me permettre de mûrir ma réflexion.
Mais nous ne sommes pas au bout de nos discussions et loin d’avoir statué.
Le seul point sur lequel il n’y a pas eu débat est le sexe.
Tous deux nous aimons cela.
Lui, comme souvent les hommes, a des besoins importants en la matière. Et moi aussi.
Et j’entends bien demeurer pour lui ce qu’il a fait de moi, ce que je suis aujourd’hui, son esclave.
Il est le Maitre et mon rôle, mon désir est de le satisfaire, de me soumettre à ses exigences, chaque fois qu’il le souhaite, de la manière qu’il décide. Le plus souvent possible.
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L’argent et la contribution de chacun aux dépenses communes, constituent un premier point d’achoppement.
Parce que pour lui, c’est à l’homme d’assumer les besoins du couple.
Et peu importe que nous travaillions tous les deux et que mes revenus soient équivalents aux siens.
Jusqu’ici, j’ai cédé sur l’appart, puisque je n’ai pas encore dénoncé le bail du mien.
Par contre, pour le reste, j’ai du mal à me projeter en femme entretenue, même si je sais que ce n’est pas ainsi qu’il me voit.
Et que son approche désuète du rôle de l’homme et de la femme dans le couple me touche énormément.
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Autant sur l’argent, sa conception des choses m’apparait datée, hyper traditionaliste, autant sur la répartition des tâches du quotidien, cuisine, lessive, repassage, il est dans une vision complètement égalitaire.
Certes, pour le gros des tâches ménagères, il y a la femme de ménage.
Et pour la cuisine, j’adore quand nous cuisinons ensemble, quand bien même le résultat est rarement à la hauteur de notre investissement commun.
En plus, je déteste les corvées ménagères et ai toujours employé quelqu’un pour les prendre en charge à ma place.
Pourtant, désormais, j’ai envie de m’en occuper.
De laver son linge, de repasser ses chemises, de prendre en charge toutes ces tâches du quotidien qui trop souvent restent dévolues aux femmes.
Intellectuellement, cela choque ma conception « égalitariste » des rapports hommes/femmes.
Mais cela ne me gêne pas, au contraire.
Parce que l’idée d’être non seulement son esclave dans l’intimité, mais aussi sa servante est quelque chose qui m’excite (sans compter, quitte à être qualifiée de vicieuse, que j’adore renifler les caleçons qu’il a portés quand ils sont encore pleins de son odeur).
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Je sais que toutes ces questions peuvent sembler futiles.
Et je suis convaincue que nous trouverons un compromis entre nous, parce que tous deux nous voulons réussir cette nouvelle page de notre vie.
Mais parce que j’imagine que d’autres avant moi se les sont posées, vos réponses m’intéressent.
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J ai 35 ans de vie commune avec mon conjoint. Les 10 1eres années étaient chacun chez soi. Les meilleures sexuellement. Puis on s est installés ensemble... et petit à petit l l'excitation des retrouvailles n étaient plus là.
Nous avons une très belle vie. Des relations physiques régulières..puis je l ai rencontré lui...il y a bientôt 2 ans...il est devenu mon ami, mon alter ego, mon mentor...et 9 mois après mon dominant sexuel. Il compte énormément pour moi et je l'aime comme toute soumise peut aimer son dominant...avec passion. Mais en aucune façon je ne m imagine dans une relation de couple avec lui...malgré toute ma passion physique. La vie à deux devient vite un tue-l'amour, le quotidien tue tout...même si on s s'aime beaucoup. Les rencontres passionnées 1 à 3 fois par semaines sont terriblement stimulantes, jouissives...addictives. non ...pour rien au monde je voudrais échanger cela contre une vie à deux. Bonne réflexion à vous.
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#2
Bonsoir ! Je me retrouve beaucoup dans votre commentaire j’aimerais beaucoup échangé avec vous sur ce sujet ( la soumission ect...) en mp .
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Tindalos
#3
Le plus dur, c'est d'équilibrer les aspects D/s avec les contraintes de la vie de tous les jours.
Le repas, les sorties, les départs en vacances, qui descend la poubelle.
À moins de pouvoir assumer pleinement, il y aura forcément des moments où il faudra mettre la soumission au second plan, des jours où le maître implacable aura un coup de mou, ou bien la soumise docile la grippe. Et puis il y a les amis, la famille, les enfants... Difficile de se comporter comme dans l'intimité.
Il faut réussir à trouver des petits moments, des petites choses pour garder le lien, et j'aime bien ces petits signes de soumission que nous seuls comprenons.
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A votre disposition
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Mon commentaire s’adressait @collier77
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@angeblanc.
Ce que vous dites est aussi ce que longtemps j’ai craint.
Qu’avec le temps la lassitude nous gagne, que la vie à deux devienne au final un tue l’amour.
Puis-je cependant vous poser une question ?
Votre conjoint, celui dont vous partagez la vie depuis 35 ans, était-il aussi dominateur? Où étiez-vous dans un fonctionnement vanille?
Après, quitte à paraître naïve, je me dis que ne pas prendre de risques, c’est prendre celui de passer à côté de la vie.
Que notre avenir n’est écrit nulle part, que ce sera à nous de le construire ensemble.
Soyez la première personne à aimer.
@Tindalos.
Nous ne sommes évidemment pas en permanence dans un fonctionnement Maitre esclave.
Tous les deux nous avons un boulot, plutôt prenant dans les deux cas, et je ne vois pas l’abandonner pour me retrouver femme au foyer.
Et ça n’est pas quelque chose que Maxime a envisagé pour moi.
Il sait que j’en ai besoin, non pas tant financièrement, il pourrait « m’entretenir » mais parce qu’il contribue à mon épanouissement.
Pour le reste, nous avons toujours aimé sortir ensemble, théâtre, ciné, restau, flâner, faire les courses sur un marché.
La cuisine, depuis le confinement et que je me suis installée chez lui, nous la faisons toujours ensemble.
Ça fait partie de ces moments « d’intimité différente » que nous aimons tous deux partager.
Pour les vacances, je lui ai toujours fait confiance. Même si cette année, avec le covid, c’est compliqué.
Nous ne sommes pas encore partis et nous allons nous contenter d’escapades à droite et à gauche.
Quant à la famille, il a perdu ses parents il y a quelques années dans un accident.
Et les miens, dont je suis très proche, ne sont pas du genre envahissant.
Surtout il s’entend très bien avec eux et eux considèrent qu’il est la meilleure chose qui me soit arrivée, même si évidemment, ils ne savent rien de la manière dont nous fonctionnons dans l’intimité.
Concernant les enfants, ce n’est pas d’actualité, ni une demande de sa part.
Parfois, il m’arrive d’en avoir envie, d’enfants. De lui.
Mais je ne suis sûre que ce soit compatible avec notre façon de vivre notre sexualité.
Sans compter que le monde qui nous entoure et qui serait le leur demain n’est peut-être pas un cadeau à leur faire.
Pour ce qui est de descendre les poubelles, je ne m’étais pas posée la question.
Mais en y réfléchissant c’est toujours lui qu’on s’en occupe ????
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Plus sérieusement, vous, qui êtes en couple avec votre soumise, regrettez vous d’avoir fait ce choix?
Et, si c’était à refaire, recommenceriez-vous?
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#
#8
Je ne sais pas si cela te fait écho et si cela répondra à tes questionnements FemmeFemelleEsclave, puisque nous avons commencé notre relation en vanille ( très très ouverts sexuellement mais vanille quand même).
Et avec 8 années de vie commune, je peux te dire que la véritable force d'un couple n'est pas d'empêcher ces creux de vague que vous allez forcément connaître ( parce que le quotidien se mêle au couple: problème de boulots/ maladies/ problèmes familiaux/ financiers...) mais bien de savoir relancer votre couple.
Et pour ça il faut compter sur tout ce qu'on a : la communication, le cul et la confiance ( encore une histoire de 3 C).
Nous avons eu des périodes de grand coup de mou ( burn out /perte de boulot et donc soucis financiers ) et finalement notre force a toujours été que l'un ou l'autre n'abandonne pas , ait toujours l'espoir pour relancer la machine qui pour nous est souvent relancer par notre sexualité et qui nous permet d'enchaîner en un débrief sur le moment qu'on a passé mais aussi sur ce qui se passe dans le quotidien, et cette communication nous rapproche et relance généralement notre côté fusionnel.
Après à vous de trouver votre fonctionnement, c'est quoi qu'il en soit à chacun de trouver sa manière de résoudre les baisses d'intensités. Après chaque couple à son fonctionnement,
Par exemple pour les tâches ménagères moi je ne fait jamais l'aspirateur ( allergique à la poussière) et je dois sortir de la maison pendant quelques heures le temps qu'il s'en occupe. Par contre je m'occupe du linge et je fais plus souvent la vaisselle que lui mais lui fait plus souvent à manger ( il adore cuisiner). Mais il a fallu longtemps pour que la répartition se fasse.
Pour la question financière, je trouve qu'une répartition égalitaire est importante pour éviter toute source de tensions ( sensation inégale sur le pouvoir de chacun en termes de loisirs, d'investissement dans la vie quotidienne mais aussi de l’appropriation de l'espace de vie).
En tout cas je Vous souhaites à tout deux de vous épanouir dans ce changement :)
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Chère Sabrina,
Merci pour votre intervention.
J’adore votre formule des « 3C », communication, cul, confiance. Y compris dans l’ordre que vous avez retenu.
La communication, je le sais désormais, parce qu’elle est le point de départ, la condition nécessaire de tout.
Le cul, parce que même si je dois passer pour une salope, je ne peux pas m’en passer. J’en ai besoin. Physiquement.
La confiance, parce que si les deux premières conditions sont remplies, elle se met naturellement en place.
Je rajouterais peut être de mon côté un 4ème C.
La complicité. C’est quelque chose que je ressens de plus en plus.
Pas seulement dans le sexe. Pour tout.
Le fait que sans même avoir besoin de mots, nous nous comprenons,
par le regard, les gestes, nos attitudes.
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Pour ce qui est de nos règles de fonctionnement, nous avançons.
Pour la lessive, le repassage, il a cédé.
Surtout j’ai senti qu’il était touché quand je lui ai dit ce que cela signifiait pour moi.
M’occuper des vêtements qu’il porte, qui sont au contact de son corps.
De ses sous-vêtements encore pleins de son odeur.
L’argent, c’est plus compliqué. Mais on trouvera une solution.
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Je voulais aussi vous dire combien votre message fait du bien à lire.
Vous êtes jeune, et pourtant ça fait 8 ans que vous êtes ensemble.
Vous êtes passés avec votre compagnon par des moments pas simples, et vous avez fait face, l’un prenant le relai quand l’autre en avait besoin.
Comme quoi, vos 3C, ils fonctionnent.
PS : j’aime beaucoup votre avatar, votre présentation et le regard que vous portez sur la vie.
Votre ami a de la chance.
Prenez soin de vous. Et de lui.
De vous ensemble.
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