Comme Intime Photographie, j'ai tendance à penser que ça a peu de chances de marcher... Il existe des personnes qui vivent des relations polyamoureuses et qui ont l'air de s'en sortir, voire d'en être heureuses? Je n'en ai pas croisé souvent... En tout cas, ce serait ça l'idée, vivre une relation vanille et une relation D/s en parallèle c'est une forme (un peu inhabituelle) de polyamour, il me semble.
De manière plus réaliste, je crois qu'il faut savoir choisir, renoncer, ne pas vouloir le beurre et l'argent du beurre, tout ça... En d'autres termes, ça me semble OK d'avoir un-e partenaire de vie "vanille" avec qui on peut partager des fantasmes BDSM qu'on n'assouvira peut-être jamais; ou d'essayer à tout prix de vivre ses rêves, quitte à se priver d'une relation sentimentale structurante. Ce n'est pas non plus impossible d'avoir ces deux choses-là en même temps, avec la même personne ou deux personnes différentes, mais il me semble sage de prendre conscience que ça a relativement peu de chances d'arriver.
De mon point de vue, la frustration fait partie de la vie, elle en est même en quelque sorte le piment. Se priver de quelque chose d'important au nom de la recherche d'autre chose de plus important (sans avoir jamais de garantie de résultat!) me semble être un engagement tout à fait noble, et qui dessine une vie porteuse de sens. Bon, c'est ma façon de voir les choses (de me rassurer?)...
Bon courage à vous en tout cas!
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Si tu es en recherche d'abandon ... de relation suivie... d'appartenance... pour servir et parfaire ton éducation ... .:.
[Ceci est le troisième volet d'une histoire en plusieurs actes. Honnêtement, ça vaut la peine de commencer par les premiers épisodes ! Vous les trouverez ici: https://www.bdsm.fr/blog/8314/Canis-lupus-[1]/ et là: https://www.bdsm.fr/blog/8329/Canis-Lupus-[2]/
J'avais prévu que ça ne fasse que trois épisodes, et voilà que mon histoire n'est toujours pas finie, au contraire! Celui-ci est presque comme un petit intermède avant de revenir à un peu plus d'action... J'espère quand même qu'il vous plaira. Bonne lecture !]
Alors voilà, pendant presque trois ans, j’ai été sa chienne. Vraiment, je ne sais pas comment le dire autrement, j’étais son animal apprivoisé, son amoureuse domestique, une bête domptée. J’ai continué ma propre vie, bien sûr, mais en parallèle, petit à petit et de mon plein gré, je me suis mise à l’écoute des désirs de cet homme, de mon Homme, et j’ai cherché à les satisfaire pleinement. J’ai fini par venir habiter chez lui, ce qui a été beaucoup plus fluide que je le pensais sur le plan professionnel. Et j’étais sa servante, son amie soumise, son amante animale.
Ce qui était précieux pour moi, c’est qu’il n’avait pas besoin d’esclave : il s’occupait très bien tout seul de son existence, aussi bien sur le plan matériel que dans son équilibre mental. Aussi, lorsqu’il me demandait quelque chose, quand il exigeait de moi un comportement, c’était presque plus dans mon intérêt : je sentais bien que les services que je lui rendais étaient superflus pour lui, et qu’ils étaient plutôt un prétexte à l’intensité de notre relation. Bien sûr, ma présence lui était précieuse, essentielle, ce qu’il ne manquait pas de me rappeler, et notre lien nous donnait du sens à tous les deux. Mais à aucun moment, aussi loin que je me souvienne, je n’ai eu le sentiment qu’il profitait de la situation, alors même que vu de l’extérieur, il en était clairement maître et bénéficiaire.
Si je me suis soumise à lui de la sorte, c’est donc déjà parce qu’il en avait le pouvoir, la stature, parce que je comprenais qu’il serait un bon maître. Mais surtout, je l’ai fait à cause d’un désir qui brûlait au fond de moi, et que notre relation asymétrique venait attiser et canaliser. Je voulais sentir mon énergie bestiale, réhabiliter mes pulsions profondes, que j’avais appris à réprimer depuis ma petite enfance. Mais je souhaitais aussi les maîtriser, et m’en sentant initialement incapable, je trouvai incroyablement sécurisant de les remettre entre les mains d’une personne qui ne s’en laisserait pas effrayer, qui au contraire comprendrait la valeur de cette offrande.
Et c’est exactement ce qui s’est passé pendant mon dressage, mon éducation. Car c’est bien ainsi qu’il faut appeler ce processus, en arrivant dans sa vie je n’étais qu’un amas de désirs et de comportements désordonnés. Il m’a appris, avec patience et intransigeance, à faire le tri dans tout ça, à sentir monter des actions instinctives, et à laisser un petit espace à l’intérieur de moi pour décider si je souhaitais ou pas m’y engager – pour vérifier aussi, si cela serait conforme aux règles qu’il avait établies pour moi. Ça a commencé par de toutes petites choses, des petits rituels qu’il a instaurés. Par exemple, je devais le regarder commencer à manger avant qu’il m’autorise à entamer mon repas, et ce petit décalage me mettait en contact avec mon désir de me rassasier, et ma capacité à me retenir – tout en réaffirmant l’autorité qu’il avait sur moi, sans avoir à rien forcer.
Je peux même dire que, passée une réticence initiale, j’aurais aimé aller plus vite dans le processus de ma soumission. Ma position d’obéissance nourrissait en moi une libido insatiable, piquante, brutale. Le voyant se détendre sur le canapé après avoir travaillé, il pouvait m’arriver d’être soudainement prise de l’envie de me tortiller, nue à ses pieds, et de renifler l’odeur de son sexe avant de l’engouffrer dans ma bouche. Mais même cela m’était interdit : je devais attendre que l’initiative vienne de lui, toujours. Mon enthousiasme dans la sexualité était le bienvenu, mais son désir devait primer sur le mien.
Lorsque je dérogeais à une règle, il ne se faisait pas prier pour me châtier cruellement, avec amour pourtant. C’est là peut-être la principale différence qu’il y eut entre mon éducation et celle de sa petite chienne, Allkö, qui m’avait laissé une si forte impression lors de notre première rencontre. Elle était douce, folle et affectueuse, et je l’ai vite considérée comme une compagne, une sœur d’apprentissage. J’ai aimé sa disponibilité indéfectible, son sérieux pendant les jeux. J’ai passé des nuits lovée nue contre ses poils, j’ai envié sa chaleur omniprésente et son odeur bestiale. Elle semblait pouvoir offrir bien plus que moi à l’homme que nous aimions toutes les deux.
Avec elle, il faisait preuve d’une patience infinie, et lui dédiait un temps spécifique pour des apprentissages, éprouvants mais toujours atteignables. Surtout, il s’attachait beaucoup à la rassurer dans les situations stressantes et la récompenser pour ses bons comportements. On pourrait dire qu’il créait ainsi un conditionnement, qu’il ancrait des habitudes ou des réflexes, mais je pense au contraire qu’il l’amenait en quelque sorte à réfléchir, à prendre du recul vis-à-vis de ses instincts. Avec moi, même s’il employait des méthodes similaires, il usait aussi de la badine, du martinet et de la fessée. Il m’obligeait à me déshabiller et à l’attendre à genoux, jambes légèrement écartées et tête baissée. Si j’avais fauté, je devais porter un cilice sous ma jupe, pendant toute une journée de travail. Et même si je mis un peu de temps à le comprendre, je sais aujourd’hui que ces punitions, ces sévices, sont un honneur qu’il me faisait. Déjà, parce qu’il y prenait du plaisir, je sentais nettement son désir gonfler quand il me ligotait, me fouettait. J’ai souvent su me réjouir et me satisfaire simplement de ça : ma soumission et ma souffrance le faisaient bander, c’était plus qu’il n’en fallait pour me rendre heureuse de les endurer. Pourtant il y avait aussi autre chose : s’il maniait les impacts, les liens et l’humiliation, c’est aussi parce qu’il savait que j’étais capable de comprendre, de relier les punitions qu’il m’infligeait avec les comportements que j’avais eus, de dépasser la peur et la souffrance pour les transformer en obéissance, en connexion, en amour même. En cela, peut-être plus qu’en toute autre chose, j’étais humaine, et ses châtiments étaient une manière de reconnaître et d’honorer mon intelligence.
Et puis il y avait le sexe. C’est peu dire que j’ai aimé baiser avec lui, me faire prendre, pénétrer, posséder. J’ai joui de la brûlure de son sexe dans le mien, après le feu des lanières de cuir. Le tréfonds de mon corps a vibré, alors que ma langue goulue sur ses tétons lui extorquait un râle. J’ai imploré qu’il daigne transpercer mon cul, après avoir hurlé de douleur au travers du bâillon. Il m’a laissé ruisselante, turgescente et frustrée, éprouvant mes liens les yeux bandés, sans savoir quand la délivrance d’un orgasme me serait offerte. Je sais que jamais personne ne me fera plus l’amour comme ça, comme un Maître, un Dieu, un amant miraculeux. Il m’a offert, par ce biais-là aussi, de connaître la puissance de mon corps, l’étendue de mon pouvoir physique et spirituel contenu dans ses cordes et suspendu à son dard.
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Ah, elle aussi elle porte un cilice pendant sa journée de travail
Merci pour ce texte. C'est assez rare que des articles évoquent de manière fouillée l'aspect psychologique de la relation. Je pensais que vous aviez renoncé à écrire la suite vu que le précédent date de plus d'un an il me semble.
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03/04/24
Oui Sylvie35, j'avoue que je me suis un peu inspiré des récits de vos propres expériences sur ce coup du cilice! J'aurais dû demander un copyright?
Je n'ai pas renoncé à écrire, je prends mon temps!
Je suis assez occupé, et ne viens pas si souvent sur ce site. La preuve, je n'ai pas encore fini de lire tous vos textes, alors que j'adore vos histoires! Merci en tout cas de me lire et de me soutenir quand je finis par m'y remettre...
Une fois encore, c'est Carpo qui exprime le plus clairement ce que tout le monde essaie de dire ! :satisfied: Comment désirer quelque chose ou quelqu'un qui nous est déjà tout offert, qui s'efface, se dérobe?
Il m'est arrivé de rencontrer une femme que j'ai identifiée comme "puissante" (bien que très fragile aussi par certains aspects): grande, athlétique, tournée vers l'action, adroite de ses mains, courageuse... A la côtoyer quelques jours, m'est venu un grand désir de la soumettre, comme s'il s'agissait précisément de s'accaparer cette puissance. A l'inverse, avec ma compagne, qui est plutôt petite, par spécialement forte ou endurante, et qui par ailleurs n'aime pas se soumettre, j'essaie d'éveiller son côté dominateur, et d'apprendre à m'offrir, me dévouer - peut-être justement parce que je sais que je peux prendre le dessus si je le souhaite, et que c'est ce qui donne de la valeur à la situation inverse.
Les soumis qui savent déjà ce qu'ils veulent obtenir de leur Maîtresse (c'est bien la définition du "souminateur", n'est-ce pas?) semblent quant à eux n'avoir pas bien compris le concept de soumission: ils arrivent avec leurs désirs, mais ne voient pas que se soumettre c'est justement abdiquer son désir pour se dévouer à satisfaire celui de l'Autre... Enfin, de "vrais" soumis diraient ça sans doute mieux que moi.
Bref, tout ça a déjà été dit, moi j'aimerais juste plaider un peu en faveur des "fantasmeur-ses", si souvent décrié-es ici. Je ne trouve pas ça absurde de venir sur un site dédié au BDSM, pour y "exercer" ses désirs et ses fantasmes de manière bégnine, protégée. Pour en avoir quelque peu bénéficié, je perçois la vertu de dire à haute voix (par clavier interposé!): "j'aime ci ou ça, j'aimerais que quelqu'un me fasse ça, mon fantasme c'est que...". Certes, ce n'est sans doute pas comme ça qu'on attirera les personnes susceptibles d'aider à réaliser ces fantasmes, si tant est que ce soit souhaitable... Mais ça me semble être déjà un bon début, libérer sa propre parole, son univers de désir. Cela étant, je comprends que ça puisse être un tant soit peu exaspérant pour les personnes démarchées par ce type de profil et/ou qui cherchent du concret uniquement. Peut-être faudrait-il séparer le site entre une section "rencontres réelles" et une section "fantasmes"? :sweat_smile: Il y a tant de personnalités, de singularités, d'étapes d'évolution... J'ai peur qu'il n'y ait pas mieux à faire que d'être tolérant-e vis-à-vis de celles et ceux qui ne savent pas encore ce qu'iels cherchent! (ça sonne bizarre, hein? juste le temps de s'y habituer...)
Bonne soirée,
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Munartis a répondu à la discussion "Peux t'on violer un homme ou une femme du regard? Eyes rape ?" de Antoinette.
Le "rape look" ou "eye rape" font sûrement référence au concept sociologique de "culture du viol", qui "qualifie un ensemble d'attitudes et de comportements partagés au sein d'une société donnée qui minimisent, normalisent voire encouragent le viol". Il ne s'agit pas là de violer au sens propre, mais de s'inscrire dans un ensemble de processus qui peuvent conduire de manière systémique à des comportements violents et pathologiques, comme le viol ou le meurtre. Pourquoi est-ce que, dans la majorité des cas, un homme regardé de manière insistante se sentira flatté et désiré, alors qu'une femme se sentira souvent menacée? A cause du contexte d'ensemble, qui fait qu'une femme se sent souvent vulnérable, et un homme plutôt "en maîtrise de la situation"...
Après, sur le débat "vieilles féministes" versus "néo-féministes", je reste un peu sans voix... Je dirais juste que si on ne comprend pas les nouvelles formes du féminisme, c'est peut-être... qu'on est devenu vieux ou vieille? Actuellement (et malgré, bien sûr, quelques abus de certain-es), on assiste à une remise en question du partiarcat jusqu'à des recoins encore largement inexplorés, ce qui laisse présager, petit à petit, un basculement culturel, qui permette justement de sortir de cette fameuse "culture du viol" pour s'acheminer (oh! à petits pas) vers une "culture du consentement". Personnellement, je trouve ça assez jouissif, même si parfois ça peut me saoûler un peu. Justement, souvent, là où ça me saoûle je me rends compte après coup que c'est un endroit (de plus!) où je ne voulais simplement pas laisser filer mes petits privilèges de mâle-blanc-valide-hétéro-cisgenre-dans-la-force-de-l'âge-pas-trop-à-la-dèche... Et ça me semble fascinant comme processus, laisser filer mes privilèges, pour laisser de la place aux autres, que sinon je n'aurais jamais écouté-es... A ce propos, j'ai entendu parler récemment du Petit guide du "disempowerment" pour hommes pro-féministes, je ne l'ai pas encore lu, mais ça m'a l'air intéressant... et connecté à ce que beaucoup de personnes qui fréquentent ce site peuvent vivre ou réfléchir, finalement.
Bref ! Et sinon, pour revenir à des réflexions plus "Antoinette-style", je suis aussi bien sûr très sensible aux regards... Dans un contexte consenti, me faire "déshabiller du regard" peut être tout à fait extatique. J'aime particulièrement sentir mon érection se déclencher sans aucun contact, ni même action frontalement érotique, juste un regard amoureux et désirant. Et aussi, bander les yeux (ou se les faire bander), quel plaisir!.. très largement sous-utilisé dans ma vie sexuelle actuelle, à mon grand regret ! Une perte de contrôle peut-être plus intense encore que attacher/se faire attacher...
P.S.: vu par un copain sur un mur de Marseille: "Homme, arrête de mater !"
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Bonjour Sylvie,
D'abord, vous m'avez tué avec votre réponse à "Miss_sevvven10", j'adore !
Après, concernant les anneaux, déjà je trouve le questionnement vertigineux, je me sens admiratif et un tout petit peu effrayé du degré de connexion et d'appartenance qu'il y a entre vous et votre Maître. Je peux comprendre qu'un tel acte ait en effet une portée symbolique puissante !
Et sur le plan pratique: si vous n'êtes pas pressés, pourquoi ne pas choisir un ou des anneaux, et franchir les portiques d'aéroport la prochaine fois que vous voyagez avec lesdits anneaux dans la poche? Ca permettra de faire un test en situation réelle, avant de subir des déconvenues une fois que c'est "installé".
Cela étant, je ne serais pas surpris que la sensibilité des portiques d'aéroport ne soit pas homogène partout, en fonction des fabricants, du type de portique, des réglages, etc. D'où les chaussures qui sonnent, peut-être? En vrai, il peut y avoir des attaches métalliques pour les lacets, et éventuellement des renforcements dans les semelles ou une coque métallique, même si ce ne sont pas des chaussures de sécurité!
Bon courage pour la suite des recherches...
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Bonsoir Munartis, je vous remercie pour vos hommages que je reçois à l'instant et vous les retourne cordialement. Madame Athena
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Aaah, j'adore ce fil, merci Lady Spencer! @Tindalos m'a porté le coup de grâce avec son ", je vous propose de continuer cet échange par e-mail, voici le mien : Bisous, à tout de suite ! "
Pour être honnête, ça me donne envie d'inventer des histoires comme ça, vu que moi je n'ai pas le plaisir de faire l'objet de telles sollicitations! Mais j'ai bien peur que la fiction n'arrive pas à la cheville de la réalité, sur ce coup-là...
Un truc que je vais peut-être finir par faire vraiment, c'est demander à @Demoiselle Ambre si elle n'a pas une soumise ou une dominante en stock pour moi dans l'arrière-boutique, d'occase mais en bon état! :sweat_smile::laughing:
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Bonjour,
Question bien intéressante, il me semble! De manière générale, je trouve ça chouette de se poser la question de l'intégration du BDSM dans les pratiques "sociales" en général - et à l'inverse, dans quelle mesure les pratiques et fantasmes BDSM sont un reflet des dynamiques de domination/soumission à l'échelle sociétale.
Je peux suggérer l'écoute de podcasts récents sur l'amour en général, avec un épisode en particulier sur le mariage: https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/pour-une-nuit-ou-pour-la-vie-8236189 Personnellement, j'ai beaucoup aimé écouter ça!
Sinon, plus spécifique du BDSM: il m'arrive de suivre un peu la production du site restrainedelegance.com, et j'avais vu que la modèle Ariel Anderssen s'était mariée avec le gérant du site, Hywel Phillips. A cette occasion, un des fans du site et bricoleur de talent avait conçu une robe de mariée en métal, à laquelle la mariée pouvait être en quelque sorte enchaînée. J'avais trouvé ça assez impressionnant, amusant, excitant, bref plutôt réussi! Par contre désolé, je n'arrive pas à retrouver les images de ce "dispositif"!
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Hébééééé... Sacré fil de discussion que vous avez initié là, Calhit ! Il faut croire que ça fait écho à quelque chose d'important et de largement partagé :-)
La lecture de tous ces posts n'aura pas été inutile, puisqu'elle m'a permis de tomber sur l'extrait de la Crise proposé par Angélique... Ah, quel bonheur !
Voici mon humble contribution à cet interminable débat, également sous la forme d'une proposition cinématograhique : https://www.youtube.com/watch?v=4BrDu26PG9Q
Il est donc possible de se séparer tout en continuant à vivre sous le même toit, de vivre séparément plus ou moins temporairement tout en poursuivant une relation amoureuse exclusive, et tellement d'autres modalités à imaginer, inventer de nouvelles formes de couple, de trouple, de multouple (?!)... A mon sens le devenir des enfants est un faux problème, ils s'adapteront, pour peu que vous restiez en bonne intelligence avec leur mère. C'est même très important de leur montrer l'exemple de personnes fidèles à elles-mêmes, refusant de vivre dans le mensonge, capables de s'accorder malgré les difficultés et les souffrances.
Je peux témoigner du fait que la flamme du désir peut renaître au sein du couple avec enfants, il faut "juste" de la patience, des trésors de communication, beaucoup d'amour, et généralement un peu d'aide extérieure (thérapie de couple)... Quelques outils aussi, par exemple : https://blog.gael-lemouton.com/sensate-focus-la-pleine-conscience-du-toucher/
Est-ce que c'est préférable de déployer tout ça pour construire une nouvelle vie sexuelle et amoureuse avec votre épouse, peut-être un peu éloignée (au début) de votre univers de fantasmes? Ou de partir pour de nouveaux horizons galvanisants, et peut-être quelques lendemains avec la gueule de bois? Vous êtes bien le seul à pouvoir apporter une réponse à cette question. A titre personnel, les quelques moments où je me suis retrouvé à affirmer avec détermination ma préférence pour la première option font partie des instants les plus puissants de mon existence, mais ça ne vaudrait pas forcément pour quelqu'un d'autre...
Bon courage, "la route est longue, mais la pente est raide" ! Ou alors, "un voyage de mille pas commence par un pied"? Je ne sais plus...
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@Lady Spencer et @MseSamantha: Non, moi aussi je peux visiter le profil de Huyana... Et pourtant je suis un homme, en tout cas c'est comme ça que je me suis déclaré :laughing:
De ce que j'ai compris, il s'agit du réglage de "qui a le droit d'écrire sur mon mur", qui est réglé sur "mes amis seulement" par défaut pour les profils féminins. Ce qui veut dire que ni vous, ni moi, n'avons la possibilité d'écrire sur le mur de Huyana tant que nous ne sommes pas "ami-e" avec elle, ou qu'elle n'a pas modifié ce réglage... Est-ce que c'est plus clair comme ça?
Sinon, bienvenu à Huyana, du coup ! J'aime beaucoup la déclaration "Je suis très cérébrale, j'ai besoin de sens"... que j'avais comprise initialement comme "sensualité, stimulation des sens", plutôt que comme "signification, direction". Il faut dire que moi, je me définirais comme très cérébral, et DU COUP j'ai besoin de sensualité, pour compenser peut-être? Bref...
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Merci @Pierre_from_Paris pour le conseil de lecture d'Alina Reyes! J'avais lu "Derrière la porte" et j'avais beaucoup aimé, ne serait-ce que sur le plan formel... Mais curieusement, je ne m'étais pas plus que ça intéressé à l'autrice. Après avoir lu sa biographie, j'ai maintenant très envie de mieux parcourir sa bibliographie!
Merci aussi à @Paimon d'avoir exhumé ce sujet des abysses du forum ! :-)
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Exactement pareil que @philibert, j'ai bien rigolé à la lecture de vos posts, je me suis désolé aussi de la misère sociale et émotionnelle évoquée par @Sylvie35, et je me suis tout à fait senti dans un rapport "nous contre eux". C'était le but, n'est-ce pas? :grimacing: Se rassurer sur le fait que nous on n'est pas comme ça !
Plus sérieusement, j'aurais tendance à considérer que dans la vraie vie, il faut être proche des gens quels qu'ils soient, et se garder des a priori ; mais que sur un site dédié aux rencontres et au BDSM, alors là l'élitisme est permis, sinon de rigueur!
Il se croise ici tellement d'attentes et de visions du monde différentes... C'est assez souvent surprenant, instructif, et de temps en temps (souvent si on se présente en tant que femme?) plutôt consternant. Mais drôle! Encore des perles! :grin:
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Je constate aussi sur ce site que certain.e.s ont eu des expériences douloureuses avec des personnes "manipulatrices". On peut certes toujours se poser la question du partage de la responsabilité quand quelque chose est dysfonctionnel dans une relation. Il me semble qu'il existe tout de même des personnes "nocives", et que ces personnes-là ont tendance (étrangement) à masquer cet aspect-là de leur personnalité lors de l'établissement d'une relation. L'enjeu est donc de se rendre compte qu'on est dans une relation de ce type, avant que les dégâts ne soient trop importants.
Ce qui est singulier dans le BDSM, c'est que l'intensité des relations peut aller beaucoup plus loin ; et que même l'emprise peut être considérée comme désirable. Et là je tente un autre parallèle hasardeux, avec l'usage des drogues: il est possible de consommer des drogues fortes, avec une certaine modération, et de se taper des trips puissants en limitant les dommages sur sa propre personne. Mais il est aussi possible de tomber dans de l'addiction, de l'accoutumance, une désocialisation (encouragée par la pénalisation des drogues, mais c'est une autre histoire...). Si on est pas prêt.e, en termes psychologiques et au niveau de la connaissance des risques, mieux vaut s'en tenir au verre de rouge du dimanche (parallèle avec une sexualité "vanille"). Bon, en pratique évidemment, personne n'est prêt.e avant d'avoir essayé...
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Et si, pour ouvrir un peu le débat, on envisageait que les deux soient possibles en même temps, manipulation et libération/confiance finement entremêlés?
En ce moment, j'apprends à éduquer une chienne (une canidée, pas une femme-chienne!). Il y a beaucoup de "manipulation" là-dedans, au sens où je l'amène à adopter par elle-même les comportements que je veux qu'elle ait. Et en même temps, je ne fais pas que la contraindre, je la conduis aussi à être capable de gérer ses pulsions. En d'autres termes, parce qu'elle m'obéit, elle prend de la puissance sur elle-même. Je lui impose des comportements, je les instille en elle, mais on fait ça en équipe, et pour le bien-être de tout le monde.
Je vous laisse la responsabilité de la transposition que vous pourrez faire de ces propos aux relations D/s entre humains ! *éclats de rire*
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Merci Rnbi d'être membre bienfaiteur de la communauté BDSM.FR et de participer à l'élaboration et l'organisation de la vidéothèque gratuite.
[NdA: il y a une première partie à ce texte, à mon sens ça vaut la peine de la lire pour se mettre dans l'ambiance, mais ça n'est pas obligé!]
J’entends la porte de la maison s’ouvrir, et des pas dans l’escalier. Je me rends compte brutalement que je n’ai pas du tout anticipé la manière dont nous allions nous saluer : nous pourrions être aussi bien des amants que des inconnus, ou des amis de longue date. Si bien que j’hésite entre de nombreuses possibilités : serrer sa main ? le prendre dans mes bras ? embrasser délicatement, ou langoureusement sa bouche ? Je n’en sais rien…
Il se passe de longues secondes pendant lesquelles mon cerveau soupèse des informations contradictoires, et n’envoie plus aucune directive à mon corps, qui reste planté là, immobile. Pendant ce temps, il s’approche de moi doucement, un léger sourire sur les lèvres. Il a l’air calme, il est beau. Il porte des vêtements simples, élégants mais adaptés à la vie rurale, et arbore une petite barbe de trois jours qui lui donne beaucoup de charme. Surtout, sa démarche assurée et son regard pétillant me séduisent immédiatement. Je remarque qu’il est un peu plus petit que moi.
Il arrive en face de moi, je n’ai toujours pas bougé d’un cil. Il approche sa main de mon visage, effleure ma joue, et saisit délicatement le côté de ma tête, sous la tempe et à la base du crâne. Puis il vient déposer un baiser léger, sensuel, sur l’autre joue, assez proche de ma bouche. Il enlace ma taille et me glisse à l’oreille « Bonjour ». Il fait un pas un arrière, prend ma main dans la sienne, et me regarde avec intensité. Son regard, ses yeux bleu-vert sont beaucoup plus beaux que tout ce que j’ai pu voir sur les photos qu’il m’a envoyées. Libéré de son dilemme, mon cerveau décide de se remettre en marche, je lui réponds son salut.
Il m’entraîne dans l’escalier, et j’accorde enfin un peu d’attention au contact de sa main sur la mienne : sa peau est légèrement rugueuse, celle de quelqu’un qui manipule des outils, mais néanmoins plutôt fine et élégante, et surtout très chaude, rassurante. Il tient ma main un peu plus longtemps que ne le justifierait le simple fait de me guider vers sa maison, et joue très légèrement avec mes doigts, en caressant la pulpe de manière à peine sensible. L’étreinte de sa main est toutefois très galante, pleine de retenue, juste ce qu’il faut pour éviter de marquer franchement une relation amoureuse.
Il me fait découvrir sa maison, faire le tour du propriétaire, comme il l’aurait fait avec un vieil ami venu lui rendre visite. Puis nous passons à table. Il a préparé mille petits mets délicieux, à la manière libanaise, et nous faisons un festin de saveurs, de couleurs et de textures. Pendant le repas, je suis tellement concentrée sur la qualité des plats, les sensations sur ma langue, que j’en oublie presque de lui prêter de l’attention, de chercher à lui plaire, de jouer avec l’ambiguïté de notre rencontre. Une fois ou deux, je lui lance un regard et découvre qu’il m’observe un peu en coin, amusé de mon oubli dans la gourmandise. Lui semble maîtriser la situation, à la fois seigneur et maître d’hôtel, comme s’il était habitué à une telle profusion d’émotions culinaires.
Le café me dégrise un peu, et nous sortons prendre l’air. Les alentours sont très beaux, d’une grâce singulière dans laquelle le sauvage se mêle adroitement au domestique, à moins que ce ne soit l’inverse : ici des vergers dépareillés, enchevêtrés mais étrangement ordonnés ; là un jardin dont le plan incompréhensible semble sorti de l’imagination d’un génie ou d’un fou. Ailleurs encore, un chemin qui s’engage dans un bosquet semble une sente de sanglier, mais s’avère finalement ouvert et agréable, s’aventurant entre des arbres majestueux et inquiétants.
Tout au long de notre promenade, nous parlons de tout et de rien, bras-dessus bras-dessous, nous avons l’air d’un marquis et une comtesse devisant galamment. Mais moi, je n’ai rien de la comtesse, et sentir la chaleur de cet homme juste à côté de moi, à portée de main et pourtant inaccessible, me met les nerfs à vif. Aussi, je suis perturbé par sa toute jeune chienne qui nous accompagne, et qui est le pendant chaotique de notre comportement civilisé : elle farfouille partout, pisse dans un coin, suit une trace odorante pour l’abandonner quelques secondes après. Elle lui saute dessus, et se fait vertement tancer, mais réitère pourtant son geste. Il s’amuse à exercer les quelques commandements qu’il lui a appris à respecter : « assis », et elle s’assoit. « Viens », et elle s’approche, mais s’arrête aussitôt qu’il lui lance un « stop », la queue hésitante et le regard interrogateur. Je suis fascinée, presque mal à l’aise de l’obéissance de cette petite créature, qui par ailleurs a tout de la bête sauvage. Et en même temps, une part de moi se laisse impressionner par l’autorité qu’il exerce sur elle. Je m’avoue timidement que je voudrais être à la place de cette chienne, quitter les oripeaux de la fille sage et jolie. Oser m’approcher jusqu’à sentir son entrejambe, et me faire punir pour cette audace. Lui sauter dessus et lécher son visage. Obéir s’il me commande de me coucher à ses pieds, de me mettre à quatre pattes et de présenter ma croupe.
Pendant que je m’échauffe toute seule dans ma tête, je me demande où il en est, lui. Il a l’air imperturbable, sûr de lui, mais je crois deviner qu’il ne s’agit que de la surface. Durant nos discussions à distance, à certaines heures de la nuit, nous avons échangé sur nos fantasmes, nos désirs crus, viscéraux. Je cherche la trace de l’homme qui m’a fait mouiller ma culotte en me parlant de sexe comme si j’y étais, et je m’énerve de le sentir si propre, si distant à présent que ça y est, j’y suis !
Nous rentrons à sa maison, et comme il fait un peu frais il allume la cheminée. Il part aux toilettes, et moi je continue à construire ma frustration : « qu’est-ce que tu fous là ? », je me dis. « Alors ça y est, un feu de cheminée, et maintenant, c’est quoi ? Un scrabble, une tisane et dodo ? ». La flambée réchauffe mon ventre, mes seins. Je sens confusément que je laisse les forces profondes prendre le dessus sur ma raison, que j’autorise mon désir, ma colère et ma peur à débrancher mon cerveau.
Il rentre dans la pièce, je le regarde fixement. Je relève ma robe, dégrafe mes bas. Puis je retire ma culotte, lentement, exposant ma chatte poilue et odorante. Il n’est qu’à quelques pas de moi, je lui lance ma culotte à la figure. Il la rattrape, la hume, son regard devient piquant, je vois une faille s’ouvrir en lui. Je défais la ceinture de cuir qui enserre ma taille par-dessus ma robe, et la lance également dans sa direction. Il s’en saisit et immédiatement, l’utilise contre moi avec force et précision. La lanière claque contre ma cuisse, m’arrache un cri. Il réitère son geste, et je sens une douleur cinglante sur ma fesse.
J’ai à peine le temps de penser quelque chose comme « ah, tu veux jouer au dompteur ? ». Je saute sur lui, l’étale sur le canapé, j’arrache littéralement sa chemise. Je me demande furtivement si j’en ai arraché les boutons, s’il faudra la réparer demain. Je découvre son torse et ses épaules, les lacère avec mes ongles, mais je lui laisse les manches à mi-hauteur, ce qui contraint ses mouvements. Je monte mon bassin sur lui, et retiens ses bras avec mes jambes. Saisissant sa tête dans ma main, je l’embrasse, je le flaire, je le mords, et lui pousse des petits gémissements d’animal pris au piège. Ça me fait instantanément mouiller. Assez rapidement, je meurs d’envie de lui donner mon sexe à renifler, à goûter : toujours à califourchon sur lui, je pose ma chatte sur sa bouche, et tenant son crâne dans ma main, je le force à me lécher.
Tout s’aligne en moi, tout prend sens, le trajet et la longue attente, les discussions interminables et le regard brillant, le jardin, la chienne. L’amour lové à l’intérieur de moi bondit comme un dragon hors de sa boîte. Mon clitoris exulte, mon sexe inonde son visage, étouffe ses cris haletés. Je me penche un peu en arrière, et de ma main libre je défais son pantalon, caresse son sexe tendu au travers du caleçon. Il se redresse soudain, et je bascule à la renverse, manque de me cogner sur le sol. Le temps que je comprenne ce qui s’est passé, il s’est débarrassé de sa chemise et de son pantalon, et il bondit sur moi. Nous roulons par terre, entremêlés, et pendant un moment nous ne sommes plus que grognements, griffes, crocs, langues. Nous arrachons sans nous en rendre compte la plupart des vêtements qu’il nous reste. J’ai l’impression de prendre le dessus, et je brûle d’envie de remettre sa langue sur mes lèvres. Mais il me saisit soudain par les cheveux et par la gorge, m’arrachant un cri de douleur, et me force à plat ventre avec le poids de son corps. Une de ses mains tient mon visage, étouffe mes cris sur ma bouche, tandis que l’autre attrape ma ceinture, celle qui a tout commencé, et l’enserre autour de mes coudes, dans mon dos. Je jappe, me débats, mais je ne peux que constater que l’étreinte est sérieuse : juste avec cette petite lanière de cuir, habilement liée, il est en train de gagner le combat. Je rugis carrément, impuissante et furieuse.
Lui, il s’est relevé, et il rigole, ce qui me met encore plus hors de moi. Son sexe est dressé, je trouve cet homme magnifique et terrible, j’ai envie de le dévorer, ou d’être dévoré par lui. Il prend son temps pour aller chercher une corde dans un tiroir, et achève avec art de me posséder. Il lie mes poignets l’un avec l’autre, et les remonte sur mon dos en passant sa corde sous mes aisselles, puis derrière ma nuque. Ça me fait mal, un peu. Surtout, dans cette position, mes mains sont incapables de lui interdire l’accès à mon sexe et à mon cul, je me sens offerte de manière vertigineuse. J’essaie quand même de gigoter, de me débattre, je me relève et me jette sur lui à corps perdu. Mais je suis une proie facile : il arrête mon élan en saisissant mon visage dans sa main, et pince mes tétons avec rudesse.
Un cri m’échappe, j’essaie de mordre sa main. Il me reprend par les cheveux, me force à m’agenouiller par terre, le buste sur le canapé. Il décide de se remettre à lécher ma chatte, et bien que j’en meure d’envie, je serre sa tête entre mes jambes pour refuser la caresse, dans une tentative désespérée de contrôler un tant soit peu la situation. Il se redresse, pousse un soupir d’insatisfaction. Pendant quelques instants, il pose sa main sur mon sacrum, le pouce sur mon anus. Alors, sans le vouloir, je me détends, me relâche instantanément. Je me sens me déposer au creux cette main, signer ma reddition dans la chaleur de sa paume. A présent, je le sais, il a tout pouvoir sur moi et c’est exactement ce que je désire, profondément.
Ça ne m’empêche pas de hurler quand il met une grande claque sur ma fesse, puis sur l’autre. Enfin, à l’aide de cordes supplémentaires, il assujettit mes chevilles aux pieds du canapé, maintenant mes jambes écartées. Cette position est tellement humiliante que j’ai un soubresaut de révolte, je crie et lui lance des insultes : « Salaud ! salaud ! », je ne sais plus dire que ça. Alors, il fourre dans ma bouche ma propre culotte pleine de mouille, et la maintient en place avec un foulard. Sans que je maîtrise quoi que ce soit, des larmes coulent de mes yeux, je le supplie dans mon bâillon de m’enfourner, de me transpercer.
Il prend son temps et moi je meurs de frustration, je brûle de mon désir bestial et dompté. Je ne sais pas ce qu’il fait, qu’est-ce qu’il attend pour me baiser ? Je secoue mes liens mais je suis toujours aussi prisonnière, ma chatte est béante et ruisselante, exposée et implorante. Il pose sur mon clitoris un vibromasseur, je ne m’y attends pas, je décolle d’un coup. Il se rend compte que je pourrais jouir là, maintenant, alors il le retire un peu, puis le remet, c’est incroyablement, exceptionnellement délicieux et terriblement cruel à la fois. Et puis il me pénètre, de toute la longueur de son sexe. Je suis tellement mouillée, tellement ouverte que la capote ne me gêne même pas, et qu’à vrai dire un pénis deux fois plus gros serait rentré sans mal. Mais j’aime le sentir en moi, mon cœur s’ouvre et mon corps s’abandonne.
Il alterne stimulation du clitoris et pénétrations saccadées, de plus en plus appuyées et rapides, et ça me rend dingue. Je veux les deux en même temps, je l’implore mais ça ne sert à rien, je remue mais ça n’avance à rien. Il finit quand même par me satisfaire, règle le vibro au maximum et me baise sauvagement en agrippant mon dos avec ses ongles. Ses doigts enserrent ma gorge et contraignent ma respiration, je ne sais plus qui je suis, un cri se construit au profond de mes entrailles et cherche à remonter à la surface en gerbes explosives. Je me rends compte qu’il laisse couler de la salive sur mon anus, comme s’il voulait se mettre à m’enculer. C’est la goutte d’eau, je suis prise de spasmes, je jaillis, mon sexe l’avale et il jouit aussi, presque surpris de s’être fait attraper. Nous mêlons de longs hurlements rauques et sauvages, nous partageons un immense frisson de toute l’épine dorsale.
Il aplatit son ventre sur mon dos, nous sommes tous les deux ruisselants de sueur. Mes mains toujours liées en profitent pour attraper ses tétons et les pincer, il gémit, il rigole et moi aussi, dans le prolongement des secousses de l’orgasme. Son sexe toujours en moi, il défait mon bâillon, puis lentement se retire. Il m’embrasse, me mordille, me caresse, mais ne me détache pas encore. J’ai les coudes, les épaules et les poignets en feu, mais le corps tellement vibrant d’énergie que je pourrais tout endurer. Il me regarde avec des yeux amoureux, exactement le genre de regard que j’ai rêvé qu’il pose sur moi. Prenant un air coquin, il me dit « je me demande si je ne vais pas te garder comme ça encore un peu… j’aime que tu sois ma salope, ma petite chienne, j’aime savoir que je peux te baiser quand je le décide. Je commence juste ton dressage, il y a du boulot ! ».
Moi, sa petite chienne ? Non mais… Je lui lance mon regard de louve le plus convaincant, et il éclate de rire. Il m’embrasse avec tendresse, et défait mes liens tout en massant délicatement chaque partie de mon corps, au fur et à mesure qu’il le libère. Pour finir, il me prend dans ses bras, et je me laisse aller totalement, complètement, peut-être plus encore que pendant l’orgasme.
J’ignore totalement combien de temps se passe ainsi. Quand je reviens à moi, je suis allongée sur le canapé près du feu, nue, une couverture douce et chaude est posée sur moi. Une odeur délicieuse traverse la pièce, je meurs de faim. Je me lève et découvre la table dressée pour deux, promesse de nouveaux délices culinaires. Je me sens heureuse, intensément amoureuse de cette homme doux, puissant, merveilleux. Quelque part en moi, je me demande s’il n’aurait pas été plus juste qu’il me fasse manger dans la gamelle, au pied de sa chaise.
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