Monsieur_P
par le 15/03/23
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Sans attendre nous nous dirigeons vers ce qui ressemble à une grande planche inclinable, recouverte de cuir rouge et rembourré. Il y a de larges sangles en cuir épais stratégiquement placée, 2 à chaque bras et 2 au jambes. Je sens qu'une fois attachée sur cette planche impossible de bouger et faire quoi que ce soit. Il me force à m’y étendre, je suis perdue, encore un peu dans les vapes et en train de me remettre de mes émotions. Rapidement, je me retrouve couchée sur le dos, je sens les sangles se resserrer autour de mes poignets et biceps, puis de mes chevilles et cuisses, me voilà immobilisée, bras et jambes écartées.

Je commence à paniquer, me débattre, des larmes coulent sur mes joues. Lui s’approche d’un pas tranquille de ma tête, effleurant ce qui s’offre à lui sur son chemin. Je retiens mes larmes, mes cris, mes pleurs, je ne m’attendais pas à ça, pas maintenant, pas comme cela. Il arrive près de mon visage, caresse mes cheveux, et c’est quand je croise son regard que j’ose crier :

  • Tracteur !

Et sans dire un mot ou demander quoi que ce soit, il va rapidement me délivrer de ces sangles, m’aide à me relever. Je lui tombe dans les bras. Il me prend contre lui, me rassure, me console, laisse sortir toute mes émotions, mes pleurs. Je n’arrive pas à parler, ma bouche est déformée par les pleurs, mon visage recouvert de larmes. Moi-même, je ne comprends pas pourquoi je réagis comme cela, peut-être une accumulation de toutes ces émotions depuis que je suis arrivée. Je commence à me calmer, seuls quelques spasmes de sanglots me font encore bouger. Je suis dans ses bras, je m’y sens bien, en sécurité, mais je me déçois, j’ai dit stop.

Quand j’arrive enfin à me calmer complètement, reprendre mes esprits, rassembler mes idées. Je sens sa main dans mes cheveux, l’autre m’entourant et sans me serrer me tenir près de lui. Je m’y blotti encore plus, j’entends son cœur battre calmement, mes bras l’enserrent tel un gros doudou. Ma respiration se calme, mes yeux se ferment rassurés de se sentir en sécurité. Dans ce demi-sommeil, je romps le silence qui s’est installé depuis quelque temps :

  • Pardon Monsieur.
  • Pourquoi pardon ? Tu as été impressionnante.
  • Oui, mais je n’ai pas pu aller jusqu’au bout de la punition, j’ai utilisé le SafeWord.
  • Mais s’il y en a un, c’est pour qu’il soit utilisé et vu t’as réaction, tu as bien fait. C’est ton droit quand tu ne te sens pas d’aller plus loin. Une bonne soumise sait quand dire stop, tout comme dans la vie normal. Je préfère une esclave qui sache dire stop au bon moment, qu’une qui se force et se détruise intérieurement.
  • Vous ne m’en voulez pas alors ?
  • Pas du tout, pour être honnête je te sentais arriver à ta limite et allais te demander si tu te sentais de continuer. Tu m'as simplement prise de vitesse. Mais tu vas bien devoir être punie pour t’être touchée, tu le sais ?
  • Oui Monsieur.

Il me prend dans les bras, je reste accroché à lui, déplace mes bras autour de son cou, pose ma tête contre son omoplate. Nous retournons dans la première chambre. Il me pose sur le lit puis va chercher quelque chose dans l’armoire. Lentement, accompagné de caresse, je sens qu’il m’installe des bracelets en cuir aux chevilles et poignets. Il attend regarde ma réaction, je les examine, ils sont cadenassés, rembourrés. Je le sens prendre mes chevilles les tirer vers les bas du lit, un bruit métallique et les voilà reliées à la base du lit par des cordes je dirais, une par coins. Je me débats légèrement comme pour tester, impossible de les remonter. Il s’approche de mes poignets, je croise son regard, il s’arrête et d’un petit hochement de tête, je comprends qu’il me demande si tout va bien et peut continuer, je prends une grande inspiration, j’hoche aussi la tête. Mes bras sont tendus vers la tête du lit et attachés, eux aussi à chaque coin, impossible de trop bouger. Je me contiens, et le sens revenir se coucher à mes côtés, cela me rassure, m’aide à m’apaiser. Il me couvre éteint la lumière, ma fin de nuit sera difficile. Mais le sentir contre moi, me surveillant, me protégant, cela m'aide à fermer les yeux et m'endormir lentement.

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