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La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM.
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Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Ce matin, le centre équestre était plutôt calme quand Juliette arriva. Dans son haras de Normandie, elle profitait d'une vie au grand air, tout en passant ses journées à enseigner l'équitation avec passion. Sitôt son Range Rover poussiéreux garé près de la barrière, elle se dirigea vers son bureau, longeant les boxes. Il lui fallut quelques minutes pour remettre la main sur son trousseau de clés, enfoui au fond des nombreuses poches de sa veste de randonnée. Elle commença par mettre en route la cafetière, rassembler des tasses et vérifier que la bouilloire était pleine. Les premiers arrivés appréciaient souvent de discuter un peu autour d'une boisson chaude avant de se mettre en selle. Soudain, deux chevaux au pré tournèrent la tête vers la barrière. Un nouveau véhicule venait d'arriver sur le parking. Comme ils se mirent en marche pour accueillir le visiteur, Juliette en déduisit qu'il s'agissait d'un habitué et continua à consulter l'emploi du temps de la semaine. Puis elle distingua des pas dans l'allée. Des bruits de sabots et de bottes en caoutchouc sur les graviers. Charlotte franchit alors la porte du bureau, le cheval restant comme d'habitude sur le pas de la porte. Sa plus fidèle cavalière, au caractère affirmé et au franc-parler connu dans les environs, se dirigea vers le bureau massif pour la saluer. Les deux jeunes femmes s'étaient rencontrées dix ans auparavant, alors qu'elles intégraient toutes deux la formation pour devenir cavalières professionnelles. Bien qu'assez différentes physiquement, elles avaient de nombreux traits de caractère semblables. Juliette était une jolie jeune femme brune, au teint hâlé par le soleil et les heures passées en extérieur, aux longs cheveux bruns nattés et aux mains restées fines malgré les travaux d'écurie. Elle savait faire preuve de réserve et de diplomatie, analysait finement le caractère de ses interlocuteurs.
Sa voix douce mettait en confiance les plus timides, aidait à surpasser les appréhensions. Mais la monitrice savait aussi faire preuve de fermeté pour conserver la sérénité de son centre. Charlotte, au contraire, avait une silhouette plus androgyne et n'avait gardé de la belle chevelure blonde de son adolescence que quelques boucles qui lui tombaient de la nuque. Sa peau claire lui donnait un air faussement fragile, vite balayé par son franc regard bleu. Les deux jeunes femmes entretenaient secrètement une relation amoureuse depuis six mois. Avant de la rencontrer, Juliette n'avait alors jamais eu d'expérience homosexuelle, mais depuis, elle n'éprouvait plus aucune répulsion à l'idée d'avoir des relations charnelles avec une femme, à plus forte raison, si elle était jeune et jolie. Dès le premier jour, Charlotte avait partagé sa vie. L'oisiveté n'était pas la règle car il fallait maintenir l'activité du centre, et s'occuper du haras. Mais entre deux reprises, elle était libre de monter à cheval, de se promener dans le parc ou de s'étendre au soleil pour se brunir. Parfois, elle restait assise, nue, sans rien dire aux pieds de Juliette. La nuit, elle se faisait caresser ou la caressait, avant de se rendormir dans leur chambre aux rideaux blancs, à demi tirés seulement, que le jour naissant colorait de doré. Charlotte disait que Juliette était aussi belle et hautaine dans le plaisir qu'elle recevait qu'inlassable dans ses exigences. Il faut dire que depuis quelque temps, son amante avait pris l'ascendant sur elle au point, de ne plus se contenter de l'étreindre, mais de l'amener à merci dans la soumission, en la fouettant parfois, non pour lui faire mal, mais pour satisfaire son tempérament masochiste. Jusqu'à sa rencontre avec Juliette, il était impossible pour elle de s'imaginer dans une situation qu'elle jugeait alors scabreuse. Elle n'aurait jamais osé, à cette époque, jouer le rôle d'une soumise.
Elle s'y serait refusé, prétextant que cet état ne lui convenait pas, car il ne faisait pas partie de ses fantasmes. Son expérience avec Juliette lui avait appris que si elle était incapable de devenir une habile et authentique putain, elle acceptait avec joie de jouer ce rôle pour le plaisir de son amante. Sa fierté à sa soumission lui procurait maintenant une exaltation proche de la jouissance. Était-ce alors seulement de ressentir la satisfaction de la femme aimée ? Ou le fait déjà de se livrer sans condition à un tabou et de le transgresser ? Ou simplement l'humiliation de se faire traiter de petite pute qui lui donnait ce plaisir et l'évasion dans un univers fascinant où elle n'aurait jamais osé pénétrer seule, sans elle ? Installée à l'ombre d'un hêtre pourpre, à l'une des tables de jardin, au bout du parc, Juliette terminait son café. La matinée avait été bien remplie, trois heures de cours et la visite du maréchal-ferrant, mais pour l'heure, le centre était désert, reprenait son souffle avant la nouvelle vague de l'après-midi. Elle appréciait ces moments où elle pouvait revenir en pensée sur les moments passés avec Charlotte. Quand elle arriva, il était deux heures de l'après-midi, le haras dormait. Elle portait une robe légère en coton bleu, dont la couleur mettait en valeur ses yeux azurés. Dessous, elle était nue, exauçant ainsi le désir de Juliette. Elle se leva et l'embrassa sur les lèvres et lui demanda d'aller dans la chambre et de se déshabiller. La pièce était fraîche, bien qu'éclairée par les rayons du soleil qui passaient au travers des rideaux. Charlotte fit glisser sa robe, et la posa sur une petite chaise devant la coiffeuse. Elle se regarda un instant dans la glace. Puis, elle ressortit lentement, éblouie par le soleil, avant de regagner l'ombre du hêtre. Juliette était toujours là, son chien à ses pieds. Ses cheveux noirs, pour une fois dénoués, brillaient comme s'ils étaient huilés. Elle était vêtue d'un jean et d'un chemisier blanc, une ceinture à la taille. Charlotte s'agenouilla, les bras croisés derrière le dos, la pointe des seins frémissante.
L'airedale terrier fit semblant de s'élancer sur elle. Juliette lui demanda de se coucher. "- Charlotte, consentirais-tu à te donner à un homme en ma présence ?- Oui, dit Charlotte. À l'heure dite, Juliette retrouva Charlotte, qui avait revêtu une jupe blanche et un chemisier blanc sous lequel elle était nue. Les bains de soleil avait rendu son corps intégralement bronzé. Sa Maîtresse portait également une jupe et un corsage blancs et avait aussi les jambes nues mais des chaussures à talons hauts. Paul les attendait dans le salon plongé dans l'ombre. Le grand miroir était posé à terre, près d'un canapé. Il les salua aimablement, ferma la porte et vint s'asseoir dans le canapé, laissant les jeunes femmes debout sur le miroir. Alors que Juliette, cuisses ouvertes, câlinait Charlotte dont les seins pointaient sous le chemisier, Paul admira dans le miroir les reflets des dessous de ces deux êtres exquis. Charlotte, cuisses serrées, encore pleine de pudeur, s'abandonnait aux caresses de Juliette. Ses fesses musclées galbaient sous sa jupe et son ventre lisse proéminait, très prometteur. Juliette demanda à Charlotte de dégrafer son corsage pour faire jaillir ses seins. Elle lui prit ses mains et la força à se caresser les seins, qui frémirent sous le désir, et de se toucher le ventre, et l'anneau entre les reins. Elle obéissait en silence, et quand l'homme lui dit qu'il lui en ferait de même, elle n'eut pas un mouvement de recul. Charlotte tournait le dos à Paul légèrement penché en avant, et ainsi dans le miroir, il voyait les prémices de ses intimités. Il ne l'avait pas encore touchée. Peu à peu, cédant à l'ordre de Juliette, Charlotte écarta les pieds et, dans ce compas de chair, apparut le sexe déjà à demi ouvert et frémissant de désir. Longuement, Paul se reput de ce spectacle, comparant les deux intimités, celle de la femme épanouie, celle de la jeune fille prometteuse. Juliette se libéra de la succion voluptueuse et obligea la soumise à regarder dans le miroir. La honte empourpra le visage de Charlotte qui voulut fermer les jambes, mais bientôt sa Maîtresse l'en dissuada sous des caresses. Juliette ôta son corsage et en fit autant à Charlotte, dont la jeune poitrine darda ses deux seins durs aux pointes érectiles et aux larges aréoles brunes.
Elle la regardait si intensément qu'elle était convaincue de récolter bientôt les fruits de sa patience. Elle ne se souciait plus d'être vue en état de tendre abandon. Paul admira, soupesa les deux poitrines, en les pétrissant, puis à son tour, leur prodigua d'intenses succions, de nombreuses caresses. Juliette se dénuda et lentement fit tomber la jupe de Charlotte dont le corps gracile et musclé se colla au sien. Paul frôla du doigt le pubis de la jeune soumise qui tendait sa vulve au-dessus des cuisses écartées dans un gémissement de honte. Alors, Juliette l'entraîna vers le divan, se renversa sur le dos, cuisses béantes, et laissa Charlotte s'allonger sur elle entre ses cuisses, lui suçoter ses lèvres intimes. Paul, à genoux, baisait les fesses offertes, enfouissant son visage entre les globes encore serrés. Puis il se dénuda et son corps athlétique apparut avec son membre raide et long, saillant au dessus du pubis recouvert d'un léger duvet brun. Juliette redressa Charlotte, lui fit admirer la beauté du sexe mâle dans sa vigueur, en lui donnant elle-même de longs baisers, lui montra ce qu'elle désirait la voir accomplir. La soumise se pencha sur le ventre tendu de Paul. Dans un soupir de contentement, il sentit la jeune bouche s'ouvrir, sa verge glisser entre les lèvres, sur la langue, jusqu'au fond de la gorge. Alors, Charlotte prodigua à cette colonne de chair la succion tant désirée. Dans le silence, s'éleva le bruissement humide de la fellation voluptueuse. Juliette se leva et, près de Paul, lui offrit ses seins pour qu'il les pétrisse entre ses mains nerveuses. Mais le désir de Paul était violent. Elle le sentit et caressa la tête de sa soumise pour qu'elle accentue la succion ardente. Bientôt, Paul posa ses mains sur la tête de Charlotte. Il désirait se répandre dans sa bouche. Interrogateur, son regard se posa sur celui de Juliette qui vit son trouble. Elle fit signe que oui et Paul s'abandonna. Des soupirs profonds, un frémissement de corps et un hoquet de Charlotte qui sentit dans sa gorge jaillir la semence chaude et âcre. Le sperme coulait de ses lèvres, en filaments visqueux qui se balançaient sous son menton. Elle se redressa et se coucha, honteuse, sur le divan, la tête entre les mains. Juliette s'allongea près d'elle, lui écartant les cuisses, et Paul, à genoux, se glissa entre les jeunes cuisses béantes et sa bouche se riva au sexe moite pour une succion onctueuse des chairs juvéniles et prometteuses. Juliette baisa doucement les seins arrogants de la soumise et, quand elle sentit la jouissance qui montait dans ce corps gracile, elle colla ses lèvres à celles de Charlotte, lui insufflant son propre désir et dans un spasme, elle exhala dans un soupir, dans sa bouche, sa volupté contentée. Ils laissèrent Charlotte se reprendre. Juliette, étendue sur le dos, s'offrit à elle qui plongea entre les cuisses hâlées, colla sa bouche sur le clitoris dardant entre les lèvres humides, et brûlantes de désir.
Elle se blottit contre elle, haletante et grisée, respirant avec recueillement son haleine. Tout était grâce, délice, surprise venant de cette fille admirable: même la sueur qui perlait sur sa nuque était parfumée. Paul, penché sur Juliette, lui caressait les seins puis, quand il la sentit dans les transes de la volupté, se leva dans l'ombre et enduisit sa virilité de vaseline. Il redressa Charlotte agenouillée qui, comprenant l'intention impérieuse de l'homme, écarta les jambes, tendit ses reins sans cesser de lécher la fente de sa Maîtresse. Elle sentit la verge de Paul qui se glissait entre ses fesses, la fraîcheur du gland sur la voie étroite et contractée par l'anxiété et la lubricité. Juliette serra les cuisses sur les joues de Charlotte et lui prit les mains. Ses yeux voyaient le visage de Paul penché sur le dos de sa soumise. Charlotte ne trichait jamais, même si le sort la condamnait plusieurs jours. Elle devait le subir jusqu'au bout. Il le comprit, lui appuya d'une main à la taille contre l'accoudoir pour qu'elle ne pût glisser, l'entrouvrant de l'autre. Le membre lui sembla colossal. Elle frémit à l'idée de cette virilité qui s'enfonçait dans ses entrailles et une volupté nouvelle vint s'ajouter à celle qui montait en elle. Paul, les mains aux hanches, poussa bientôt des reins, et le gland amolli par la précédente jouissance se prêta aux replis de l'exiguë bouche. L'anus plissé s'ouvrit sous la poussée continue, lente, inexorable, se distendit suivant le cône de chair qui s'infiltrait en lui comme l'épée dans son fourreau. De la bouche de Charlotte s'échappa un sourd gémissement, perdu dans la moiteur du sexe de sa Maîtresse. Ce cri excita Juliette qui, les yeux embués de désir, regardait le ventre tendu de l'homme derrière les reins de sa soumise. Charlotte cessa de la sucer, sa bouche ouverte déformée par la souffrance, sentant glisser en elle le phallus épais. Paul poussa doucement, mais avec vigueur, et sa chair peu à peu, s'enfonça dans les entrailles. Bientôt, le gland disparut dans l'étroit orifice qui se referma derrière ses rebords saillants. Il s'arrêta de pousser, laissant Charlotte s'habituer à sa virilité, palpant les flancs frémissants et chauds. Juliette plaqua la tête de Charlotte sur son sexe béant et celle-ci recommença à la sucer. Mais bientôt, des gémissements, dans un souffle lourd, frôlèrent ses chairs exacerbées. Paul continua la lente pénétration et peu à peu, le renflement de la verge disparut dans le mystère des reins. Charlotte tendant ses fesses, riva ses lèvres soupirantes au sexe humide, suça voracement le clitoris érectile, sentit les cuisses musclées serrer ses joues. Une chaleur intense irradia sa tête enfoncée dans le désir chaud et doux, tandis qu'elle sentait le ventre de l'homme se plaquer à ses fesses distendues et les mains qui lui pétrissaient les seins.
Elle ne voyait personne, n'entendait rien sinon les battements de son cœur faisant écho à son désir. Avec la fluidité d'une eau, elle se laissait aller, établissant le contact avec tout son corps. Il était clair à cet instant que Juliette désirait rencontrer le regard de Charlotte. Ses yeux noirs brillants et durs fixés sur les siens, dont on ne savait pas s'ils seraient ou non indifférents, ou s'ils exprimeraient de la satisfaction, voire de l'amour. Elle décida seulement qu'une fois la nuit tombée, elle la flagellerait jusqu'au sang et la laisserait dormir seule. Paul s'arrêta, fébrile, frémissant tout entier par le membre dans les entrailles étroites et souples. Alors, il sodomisa la jeune soumise, faisant attention à ne pas lui faire mal, prévoyant de l'avenir. L'épais phallus allait et venait dans la gaine qui se pliait, s'habituait à sa grosseur. Charlotte ne ressentait plus de souffrance vive. Il lui semblait seulement qu'une colonne monstrueuse distendait son anus, battait dans son ventre, frôlait sa grande voie. La chaleur montait à sa tête déjà chavirée. Ses mains libérées s'agrippèrent aux cuisses de Juliette, sa bouche aspira avec plus de violence la vulve offerte et sa Maîtresse, surprise, ne put freiner sa volupté. Paul eut devant les yeux le corps de la jeune fille secoué de frissons de jouissance, arqué dans un spasme délirant, et il entendit ce grand cri, terrible de bonheur orgasmique que seules les femmes satisfaites savent faire entendre. Les cuisses s'élargirent, tandis que Charlotte s'emplissait la bouche de cyprine. Paul sentit la jouissance monter dans son corps, dans cette sodomie lubrique, une chaleur voluptueuse irrésistible. Il accéléra le coït dans les reins offerts. De la bouche de Charlotte sortirent alors de doux soupirs tant attendus. Elle sombra dans la jouissance la plus effrénée. La sodomisation s'accéléra, transportant les corps dans une irréelle jouissance. Son ventre frémit sous les secousses, alors dans un sursaut, elle écarta les cuisses, souleva ses fesses, laissa éclater un orgasme et sentit entre ses reins heureux, gicler les saccades de sperme de l'homme, profondément empalé en elle.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Texte personnel écrit sur le thème suggéré par une membre du site des vaches humaines ou human cow/hucow en anglais.
C'est un texte fiction qui ne relève en rien d'une pratique réel ni d'une apologies de l'emprisonnement ou de la destruction physique et psychologique des êtres vivant.
"Matricule 25 918, c’est ce qu’ils ont tatoué sur mon épaule.
Kelia se souvint soudain de ce qui c'était passé pendant les cinq derniers jours. Tout d’abord, son arrivée au centre de reconditionnement. Elle était passée devant un médecin qui lui avait fait subir un examen complet. Sanglée sur une chaise gynécologique de contention, elle avait subi l’une des pires humiliations de sa vie : être ainsi inspectée comme du bétail, tant au niveau de la peau, des yeux que de chacun de ses orifices, qui avaient été scrutés et examinés. Le médecin et son assistant ne s’étaient pas privés de faire certaines réflexions, et ils avaient bien rigolé en disant :
— Elle fera une très bonne laitière.
— J’en suis persuadé, docteur. Elle a déjà de bonnes proportions qui permettent d’imaginer un potentiel lactique important.
— Souhaitez-vous qu’elle passe d’abord par un processus de formatage psychologique ?
— Je ne pense pas que ce soit la peine pour celle-là. Elle a l’air assez docile de base et je suis sûr qu’elle appréciera encore plus sa nouvelle situation si elle la vit pleinement.
Tous deux éclatèrent alors de rire, d’un rire gras et fort qui me glaça.
Je ne me souviens pas de tout ensuite, mais je sais qu’ils se sont approchés de moi avec un masque à oxygène, et à partir de là, tout reste flou. Je pense qu’ils m’ont fait respirer un gaz soporifique, mais je ne me souviens de rien. Je me suis réveillée quelques heures plus tard, sanglée sur un fauteuil roulant. J’ai un horrible tuyau qui rentre dans ma gorge et ressemble fort à une intubation. J’ai perdu toutes fonctions motrices au niveau de mes muscles, je n’arrive plus à les bouger. Je suis sanglée dans le fauteuil roulant, et une minerve maintient ma tête.
Cet état de fait dura environ une journée, pendant laquelle ils m’administrèrent différentes substances en perfusion et en intramusculaire. Je découvris rapidement qu’il dépassait de moi un tuyau qui devait être relié à une sonde urinaire, puisque, régulièrement, ce tuyau s’emplissait d’un liquide jaune. Ne contrôlant plus aucune de mes fonctions motrices, je suppose que l’autre tuyau, plus large, qui sortait de mon corps devait être relié d’une façon ou d’une autre à mon anus.
Je passai plus de 24 heures ainsi, ayant perdu tout contrôle et tout tonus musculaire.
Deux fois par jour, une détenue en tenue orange faisait le tour de mon fauteuil pour changer les récipients. Je n’arrivais absolument pas à bouger, mais j’ai compris qu’il y avait au moins deux autres personnes à côté de moi, au vu du temps qu’elle passait dans la pièce. Avec les diverses substances qui m’avaient été administrées, il m’était totalement impossible d’émettre le moindre son ; par contre, je bavais presque continuellement.
Je pense que c’était le troisième jour que le médecin et son assistant revinrent.
— Il semblerait que le traitement hormonal commence à faire effet, je vois déjà quelques perles de lait sur ses mamelles.
— Emmenez-la en salle de traite numéro 8, elle remplacera le matricule 23 229 qui ne produit plus.
Toujours sur mon fauteuil roulant, je fus emmenée à travers une série de couloirs d’un blanc immaculé, où la lumière des néons m’éblouissait, jusque devant une salle où était inscrit « salle de production numéro 8 ».
Puis deux battants s’ouvriren et je fus conduite à l’intérieur d’une pièce d’environ 20 m², dans laquelle il y avait cinq installations bizarres, sur lesquelles quatre femmes attachées étaient en train de se faire traire. Je supposai que la cinquième place libre était pour moi.
En entrant, sur la gauche, il y avait un pupitre de commande avec un écran et un clavier. Le pupitre était orienté vers le mur en face de la porte. Le long de ce mur étaient alignés parallèlement cinq supports métalliques et sur quatre de ces supports étaient attachées des femmes. Elles étaient à genoux sur une sorte de support dentelé, le corps retenu par des sangles à une armature métallique. À gauche de chacune de ces personnes, il y avait un cylindre transparent d’environ 20 cm de diamètre, relié à deux tire-laits branchés sur les mamelles des prisonnières. Les cylindres étaient plus ou moins remplis d’un liquide blanc que je supposai être du lait.
— Bonjour 21 107, es-tu prêt à prendre en charge la prisonnière 25 918 ?
— C’est l’heure de la traite, je dois poser un dernier tire-lait sur celle-ci, et ensuite je peux m’occuper de ta prisonnière. Mets-la face au miroir en attendant !
Je sentis le fauteuil roulant pivoter vers la droite et l’on me plaça face à un miroir en pied d’au moins un mètre cinquante de haut. Cela faisait bientôt cinq jours que je ne m’étais pas vue dans un miroir. J’avais énormément grossi, ma poitrine était énorme et ruisselante de lait. Je ne sais pas comment ils avaient réussi à me faire prendre autant de poids en si peu de temps, mais j’étais énorme.
Je voyais en arrière-plan la femme qui s’occupait de la pauvre fille de gauche, à qui elle posait un tire-lait, en enclenchant une machine dont j’ignorais encore la fonction à ce moment-là.
Soudain, mon fauteuil se mit en mouvement et l’on avança vers le cinquième emplacement, encore libre. Comme je ne sentais pas mon corps, que je n’avais aucun contrôle sur mes muscles ni sur mes mouvements, je me suis surtout concentrée sur ce que je voyais autour de moi.
Je crois qu’au fond, mon cerveau avait déjà compris à ce moment-là ce qui était en train d’arriver et que j’ai essayé de recueillir autant d’informations que possible avant de me retrouver complètement immobilisée, comme ces pauvres filles.
Mes quatre consœurs sont toutes vêtues d’une sorte de casque d’où sortent plusieurs tuyaux, l’on ne voit que leurs regards, qui me dévisagent. En bas de chacune de leurs installations, il y a un écran de contrôle sur lequel s’affichent leurs paramètres vitaux. Ce doit être cela qu’enregistrent les différents capteurs que je vois sur leurs corps.
Il y a aussi plusieurs câbles qui partent du casque qu’elles ont sur la tête. Je suis terrifiée à l’idée de ce qu’elles doivent vivre, et depuis combien de temps elles le vivent.
Je sens qu’on m’installe sur le système métallique, qu’on me sangle.
Je suis installée à la place de droite, en entrant dans la pièce. J’ai en face de moi un petit angle depuis lequel je vois le miroir. Juste devant moi, il y a une console sur laquelle sont raccordés chacun de mes tuyaux : j’en ai un qui part de la vessie, un de l’anus et un de l’estomac.
Le système est complété par une sorte de casque dans lequel est intégré le tuyau d’intubation, qui descend jusqu’à mon estomac, d’après ce que je ressens.
Je fus soulagée de constater que l’on ne posait pas ces affreux tire-laits sur mes seins.
— Merci 24 1048, tu peux disposer, je prends la prisonnière en charge.
La gardienne qui m’avait conduite repartit avec le fauteuil roulant vide et un sac-poubelle contenant mes différents effets, sondes, cathéters divers, ainsi que mes cheveux, qui avaient été rasés avant qu’on ne me pose cet affreux casque sur le crâne.
— Nous voilà seules maintenant !
Elle devait faire à peu près 1m65. Elle avait les cheveux brun clair, taillés en carré asymétrique, un visage souriant et aimable. Elle était vêtue d’une combinaison vert bouteille où s’affichait son matricule. Elle portait aux pieds les mêmes chaussures que tout le personnel que j’avais croisé depuis mon arrivée : des sortes de rangers mi-montantes à zip.
- Je m'appelle Opale, je serai ta maman pendant tout le temps que tu passeras ici, tu seras ma petite chose, une de mes belles laitière. Comme tu l'as vu, le traitement hormonal et le gavage intensif ont eu un effet radical sur ta silhouette. Tu vas encore te transformer jusqu'à ce que nous atteignions 200 kg. Tu seras alors stabilisée et nous passerons à un mode sonde plutôt que gavage par intubation. L'ordinateur central a affecté à ta fiche la sentence suivante : suite à la tentative de rébellion lors de la manifestation du 22 mai 2021 et à ta fuite, tu as été condamné à un enfermement total ici. Cela signifie que tu appartiens désormais au centre et que même ton corps lui appartient. Tu ne sortiras jamais d'ici sous aucune forme que ce soit. Tu as été sélectionné pour partir en unité de production laitière, les quotas minimum imposé à partir de la deuxième semaine sont de 2,5 litres par jour, si tu ne les satisfait pas , tu seras rétrogradée en unité de plaisir bas de gamme. Pour l'instant je vois que tes mamelles sont bien gonflées et je sens que tu as bien envie de te faire traire. La première traite est toujours faite manuellement dans les unités 5 6, 7, 8 et 9. Je ne sais pas pourquoi elle avait pensé ça mais je n'avais absolument pas envie de me faire traire comme une grosse vache. Néanmoins il semble que mon opinion ne comptait pas vraiment et elle se mis au travail en commençant à palper mes seins, d'après la sensation que j'avais encore. Elle installa une sorte de récipient en dessous de ma poitrine et commença la traite manuelle. J'entendais le bruit du lait qui arrivait dans le récipient en plastique.
Il me sembla que cela avait duré une éternité ; éternité à la fin de laquelle elle m'annonça que je venais de produire 2,10 litres.
- C'est prometteur, mais rien d'exceptionnel, cela fait 24 heures que tu es à fond d'hormones. Ce lait ci ne sera pas utilisé pour la consommation mais les prochains le seront, il y a 5 traites par jour, celle de 6h, celle de 10h, celle de 14h, celle de 18h et celle de 22h.
- Le matin après la première traite, tu aura le droit heure de stimulation électro musculaire et encore une heure après la traite de 14h, cela permet d'éviter les nécrose et de te maintenir dans une condition physique minimum.
Ce jour-là il y eu 2 traites à la machine après cette première traite manuelle. Le tire-lait électrique ne me faisait pas vraiment mal car je ne sentais plus du tout mon corps depuis déjà plusieurs jours. Je sentais parfois de très légères sensations lorsque la traite touchait à sa fin mais c'était vraiment très léger.
Après la dernière traite, Opale s'avança vers moi et me dit :
- Sur tes deux dernières traites tu n'as produit que 220 ml, il faut que tu produise plus ! Il faut que tu te fixes comme objectif au moins 500 ml par traite. Maintenant je vais te faire un petit cadeau pour ta première nuit pour t'aider à dormir.
Elle enclencha un programme qui envoya à travers mon casque un gaz avec une petite odeur d'amande.
Je me réveillais quelques heures plus tard, impossible de dire combien de temps j'ai dormi exactement mais c'était l'heure de la première traite donc qu'il était 6h. Puis la journée se passa un peu comme un cauchemar silencieux, un huis clos sinistre pour 5 pauvres âmes. Il n'y avait presque aucun bruit dans la pièce et lorsqu'il y a un bruit un peu fort, Opale apparaissait tout de suite pour déterminer l'origine du bruit. À la première traite je n'ai fait que 200 ml de lait, les autres traites de la journée ont été similaires, sauf la dernière qui a été de 50 ml. Je vois bien qu'Opale me regarde et me juge. Avant d'éteindre la machine, après la dernière traite, elle m'avait dit :
- On dirait que tu vas bientôt finir dans un bordel pas cher de grosse vache !
J'avoue que la pensée de finir comme sextoy pour gros porc me terrifie, surtout sachant l'état physique dans lequel je suis, celui d'une vache.
Je n'ai presque pas dormi la nuit suivante, obsédée par l'idée d'arriver à produire plus, à remplir mes quotas pour échapper à une condition pire que l'actuelle.
Pendant la nuit, j'ai donné des noms a mes consœurs laitière. Avec le petit miroir que j'ai à ma disposition, j'arrive à en voir deux à gauche. J'ai nommé la première Cerise et la deuxième Pêche. J'ai utilisé Kiwi pour celle que je ne vois pas et que je n'entends jamais. Enfin il y a Figue, c'est ma seule voisine et elle est à ma droite. Je ne la vois jamais car nos minerves nous empêche de voir sur les côtés et nous bloque totalement la tête. Par contre je peux voir Pêche et Cerise par le miroir. Je sens l'odeur de Figue et j'entends sa respiration, très souvent. Je pense qu'elle n'est pas totalement étanche de partout et je sens ses excréments et ses flatulences. Au milieu de cette immobilité, de ce silence, ces odeurs sont des choses qui m'apportent le plus de réconfort, bizarrement. En dehors des traite et des séances d'électro musculation, ma vie ne se résume plus maintenant qu'à des tuyaux qui se remplissent et d'autres qui se vident. Cette désagréable impression d'être l'intermédiaire entre plusieurs machines qui se fiche totalement de vous. Le temps passe lentement et de manière totalement inhumaine et mécanique. Tous les jours, à chaque traite et à chaque bruit, il y a Opale qui arrive avec son joli sourire et son air affreux de surveillante de la laiterie.
De toute c'est de loin Pêche qui est la plus agitée et qui essaie sans cesse de communiquer. Je l'aime bien ; nos regards se croisent une bonne partie de la journée. J'aimerais tant pouvoir parler avec elle et savoir qui elle était avant de d'arriver ici.
Je crois que ça faisait bien une vingtaine de jours que j'étais là, lorsqu'il a été décidé d'arrêter le traitement qui me maintenait dans cette perte de contrôle de mon corps.
La première journée a été très étrange car j'ai commencé à ressentir certaines sensations par petites vagues désordonnées. Dès le lendemain, la sensibilité est revenue, décuplée. Je l'ai senti dès la première traite qui a été douloureuse comme elle ne l'avait jamais été. Puis j'ai retrouvé les sensations de mon anus et de ma vessie. Je sentais les fluides sortir de mon corps de manière totalement incontrôlée. J'ai ce sentiment bizarre de me vider et d'être ensuite remplis par cette affreux système de gavage.
J'ai toujours cette désagréable impression de n'être qu'une pièce d'un rouage au milieu d'une tuyauterie malsaine et perverse.
Puis il y eu le jour de Pêche. Pêche et moi, nous entendions bien enfin je le suppose car nous échangions, pendant des heures, des regards afin d'essayer de nous comprendre et de communiquer. Je vois dans son regard beaucoup d'amour et de tendresse mais aussi du désespoir . J'aime bien Figue, elle apporte une certaine forme de rythme à ma vie et aussi une distraction olfactive assez régulière, mais c'est avec Pêche que j'ai le plus d'accointance. Hors ce jour-là, Pêche s'était réveillée assez agitée et elle avait commencé à se débattre alors qu'Opale était venu pour la première traite. Opale lui avait dit de rester sage sinon elle deviendrait un légume. Cette phrase a résonné en moi pendant des heures jusqu'à ce que Pêche qui se débattait, pousse un grognement plus fort que les autres.
Opale est entrée dans la pièce, toujours avec son petit sourire mais cette fois un peu plus sarcastique. Elle a branché un câble au casque de Pêche puis elle est allé à l'ordinateur qui est sur la console. Elle y a tapé quelque chose. Ensuite il y a eu un très léger grésillement électrique. J'ai entendu des petits râles étouffés qui venait de Pêche. Après 2 minutes, Opale a annoncé que le programme était terminé et qu'il y avait un légume dans la pièce.
- Ne crois pas que je n'avais pas vu vos petits regards, je savais bien qu'un jour l'une de vous deux y aurait le droit. Maintenant il te reste encore une vie entière pour te faire de nouvelles amies. Sur cette phrase narquoise, elle sortit et nous laissa ainsi jusqu'à la traite suivante. Dans la journée, j'ai essayé de communiquer avec Pêche, mais elle ne regardait plus rien, elle avait le regard dans le vide. J'ai mis plus d'une journée à comprendre que la personne avec qui j'avais communiqué pendant plusieurs mois n'existait plus, intellectuellement parlant. J'étais de plus en plus obsédée par la quantité de lait que j'arrivais à produire. J'avais un record personnel de 3 à 5 litres de lait par jour. La seule chose intéressante et glorifiante à faire, était de produire encore plus de lait alors je me suis accroché à cela. J'ai essayé de devenir la meilleure, la plus productive des femmes/vaches de la laiterie. Opale m'avait dit que le record absolu était 4,6 litres en une journée mais que la productrice était morte d'épuisement quelques jours après.
Un jour, Opale nous a présenté une petite jeune qui s'appelait Calcaire et, pendant plusieurs jours, elle a assisté Opale afin d'apprendre les gestes techniques et de tout savoir sur nos dossiers : nos manies et nos petits secrets.
Les jours continuèrent à passer. Ils étaient longs et monotones. Seulement ponctués par l'apprentissage de Calcaire. J'avais une production journalière de plus de 3 l et je le prenais comme un réel défi de maintenir ce niveau de production. Puis il eu le jour de Figue. Depuis quelques jours, Figue ne produisait presque plus rien : moins d'un litre par jour. Elle n'était plus aussi régulière dans son transit et dans sa respiration. Opale expliqua à Calcaire qu'elle serait transférée mais qu'un lavage cérébral avait été demandé avant. Je suppose que elles ont branché un câble sur son casque, sont allées, toutes deux, derrière le pupitre et ont tapé quelque chose sur le clavier. J'entendis un petit cri étouffé de la part de Figue puis vint un affreux grésillement électrique qui durera 5 minutes. Pendant ce temps-là, j'entendais cette pauvre fille gémir. A la fin, j'entendis Figue se dégonfler comme un ballon de baudruche, en faite, je devais comprendre plus tard qu'ils venaient de la déséquiper et la dépression d'air dans la tuyauterie avait provoqué ce bruit de dégonflement.
Deux heures plus tard, une nouvelle pensionnaire fit son apparition, elle était toute équipée et installée sur un fauteuil roulant. Elle semblait avoir subi un traitement psychologique très perturbant car elle n'était déjà plus en capacité de nous regarder ou d'avoir une quelconque lueur dans les yeux.
Calcaire l'installa à la place de Figue et lui dit :
- J'espère, numéro 21 107, que tu ne verras pas d'objection à ce que je prenne maintenant le nom d'Opale !
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Extrait de : "Le dressage des servantes Blackwood" - Trouvable sur amazon.
-Attention, ce texte raconte une scène de non-consentement.
"Rose s'appliquait à défaire méthodiquement les œillets lorsque la porte s'ouvrit. Lily se tenait dans l'encadrement, son visage fatigué suintait à la lueur de la bougie qu'elle tenait. Malgré tout sa posture restait droite et digne. Son corset semblait avoir été quelque peu desserré.
—Dame Lily… murmura Rose.
Sans un mot, Lily posa sa bougie sur la commode et s'avança dans la pièce. Elle passa ses deux mains dans sa longue chevelure et la secoua en respirant profondément. Son regard se fixa sur Rose, qui interrompit immédiatement son travail sur le corset de Violet.
—Rose, appela Lily.
Sa voix était ferme malgré sa fatigue évidente.
—Viens ici.
Un tantinet soucieuse, un tantinet confuse, Rose quitta le lit de Violet et s’approcha lentement de Lily.
— Rose, dit Lily, tu as bien conscience, je suppose, de l’énorme faute que tu as commise ce matin ?
— Ou… Oui, dame Lily. Je vous demande pardon. Et je vous remercie d’avoir pris ma protection face au maître.
Elle s’inclina face à Lily.
— Dans cette demeure, poursuivit cette dernière, une discipline stricte est de rigueur. Elle est demandée par le Maître et il est plus que nécessaire d’être à sa hauteur.
Rose écoutait le sermon avec attention. Elle était consciente de sa faute.
— C’est pourquoi, nous avons une règle simple à laquelle on ne déroge jamais. Toute faute, la plus petite soit-elle, appelle à une correction disciplinaire.
Rose écarquilla les yeux.
— J’ai été corrigée par le Maître, car j’ai failli à mon rôle. Celui de t’inculquer une discipline stricte. Il est donc temps que je commence à le faire selon les règles de notre petite maison.
Lily tapota ses cuisses.
— Couche-toi sur mes cuisses.
Rose fut prise de panique. Elle avait instinctivement compris ce qui lui était demandé. Cette position, elle l’avait souvent tenue dans l’enfance. Mais ici ? Maintenant ? Elle avait le cœur qui s’emballait.
—Je… je…
—Tu fais partie de la demeure, oui. Alors, tu te soumets à ses règles, expliqua Lily.
Quelques secondes passèrent sans réaction de Rose.
—À moins que tu ne décides de nous quitter ? À la première difficulté.
—Je… non, dame Lily. J’ai besoin de cet emploi, Madame.
—Alors dépêche-toi. Sur mes cuisses.
Mais Rose restait immobile.
— Maintenant ! s’écria Lily. Ne me force pas à venir te chercher.
La tension augmenta d’un coup dans la pièce. Rose dévisagea Lily avec un regard apeuré. Mais elle finit par s’approcher.
Une fois à côté de Lily, elle hésita longuement. Elle avait déjà subi une première humiliation durant l’après-midi. Pourtant, elle était toujours debout. Entière. Elle était plus forte que toutes ses règles dégradantes.
Lily tapota ses cuisses de nouveau. Rose s'allongea sur ces dernières. Sa chemise de nuit remontait légèrement sur ses mollets. Une vague de honte la saisit aux tripes. Elle, une femme de vingt-deux ans, allongée comme une gamine pour recevoir une fessée… Le sang lui monta aux joues tandis que sa position la ramenait brutalement à l'enfance. À ce sentiment d'impuissance et d'humiliation qu'elle croyait avoir laissée derrière elle.
—Relève ta chemise de nuit.
Chaque phrase était donnée sur un ton si autoritaire, Rose savait qu’elle n’aurait jamais la force de les contester. Au fond, elle le savait bien. Elle avait toujours été une petite chose docile et soumise.
Les mains tremblantes, elle remonta sa chemise jusqu’à sa taille. Exposant ses cuisses, puis ses fesses. L'idée que Violet assistait à sa punition redoublait sa honte.
—Culotte sous les genoux.
Encore une fois, Rose se soumit.
Lily posa sa main sur le fessier de la servante.
C’est à ce moment-là que, pour la première fois elle le réalisa. Rose était dotée d’une silhouette gracieuse. Ses hanches étaient larges et ses fesses rebondies. Elle en fut frustrée. L’idée que son précieux Maître puisse ressentir de l'excitation pour Rose fit monter en elle une pointe de jalousie. Elle leva la main bien haut, elle avait l’occasion parfaite d’évacuer cette jalousie.
— Dans ce manoir, dit-elle fermement, chaque action a des conséquences.
Elle abattit sa main dans un claquement sec.
— Oui, dame Lily, gémit Rose.
Lily la fessa deux fois encore, sans retenue. Le son humiliant des fessées résonnait dans la chambre silencieuse.
Rose sentait la brûlure grandir sur sa peau.
— Compte, ordonna Lily.
Et elle la frappa encore.
— Un, geignit Rose.
La main s'abattit à nouveau.
—Deux…
Au cinquième coup, de petites larmes montèrent aux yeux de la servante. Chaque claquement était ponctué par sa voix tremblante.
Au dixième coup, elle dut étouffer un sanglot. Sa peau brûlait, mais plus encore, c'était son orgueil qui souffrait. Être ainsi réduite à l'état d'enfant punie, c’était une humiliation cuisante. Elle tourna le regard vers Violet, espérant que celle-ci ne regarde pas la scène. Malheureusement, elles tombèrent les yeux dans les yeux. Violet ne manquait pas une miette du spectacle.
—Les yeux baissés, Rose. Tu me baisses ton regard.
—Oui dame Lily, geignit Rose.
Elle baissa puis ferma les yeux alors que la main de Lily s'abattait pour la treizième fois.
—Treize, murmura-t-elle, sa voix à peine audible.
Les coups suivants furent plus mesurés, comme si Lily dosait précisément sa force pour infliger une douleur constante. À chaque impact, Rose prenait conscience que ce rituel pourrait se répéter chaque fois qu'elle commettrait une erreur, même minime. Cette réalisation s'insinuait en elle petit à petit. Au manoir, ses fautes ne seraient jamais pardonnées sans conséquence.
—Dix-huit, geignit-elle.
Sa fesse claqua encore.
—Dix-neuf.
Un autre coup retentit.
—Vingt.
Lily reposa sa main sur la peau brûlante de Rose, lui arrachant un frisson. Elle fit des vas et viens avec ses ongles. Elle se surprit à trouver les fesses de Rose érotiques. Pourquoi se sentait-elle enivrée par une femme ? Ce n’était pas une sensation qu’elle avait déjà eue avant. Elle tapota la fesse droite de Rose et, d’un mouvement inattendu, vint la saisir et la peloter.
Rose gémit un souffle chaud, se mettant à haleter. Ce fut le son de sa respiration qui sortit Lily de sa petite transe pleine de désir.
—Violet, dit-elle, dans le tiroir.
Rose entendit Violet quitter son lit. Qu’y avait-il dans le tiroir ? Elle mourrait d’envie de tourner son regard, mais dame Lily avait été claire dessus. Ses yeux resteraient donc rivés vers le sol. C’était tout ce qu’elle méritait.
Tout à coup, elle sentit un contact froid sur sa fesse. Presqu’apaisant en contraste avec la chaleur de son derrière. Qu’était-ce ? Elle aurait dit du bois.
Elle n’eut pas le temps de se poser la question. L’arme s’abattit et une nouvelle douleur sèche irradia tout son fessier.
— Compte ! ordonna Lily.
Et elle la frappa encore avec la cuillère en bois.
— Vingt-deux, dame Lily.
Alors, la fessée disciplinaire se poursuivit."
Extrait de : "Le dressage des servantes Blackwood" - Trouvable sur amazon.
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Extrait de : "Le dressage des servantes Blackwood - Nouvelle une"
-Attention, ce texte raconte une scène de non-consentement.
"Quand elle revint dans la salle de réception, les deux hommes s’interrompirent. Elle disposa les biscuits sur la table et retourna silencieusement à sa place. Disponible, près de la fenêtre.
— Mes recherches sur l’hystérie féminine progressent admirablement, poursuivit le docteur. J’ai développé de nouveaux traitements et je suis sûr que nous aurons bientôt l’occasion d’en faire l’expérience ensemble.
Rose paniquait intérieurement. De quelles « expériences » parlaient-ils ?
— J’ai noté, poursuivit le docteur, que les femmes aux formes généreuses comme ta nouvelle servante répondent particulièrement bien à mes techniques.
Il tourna la tête vers elle.
Rose s’efforça de garder une expression neutre. Pourtant, à l’intérieur, son cœur battait à tout rompre.
Le docteur but une gorgée de brandy, tout en continuant à la dévisager.
— Rose, dit-il, combien pèses-tu ?
Rose ouvrit la bouche, prise au dépourvu par cette question directe et indécente.
— Je… je…
Elle baissa les yeux.
— Je ne sais pas, docteur. Je n’ai jamais eu l’occasion de me peser…
Le docteur se tourna vers Lord Blackwood, un air libidineux sur le visage.
— Edmund, me laisserais-tu faire une « préinspection » de ta jolie servante ? Tu peux bien m’offrir ce plaisir.
La servante écarquilla les yeux. Ne comprenant pas bien ce qui se passait.
— Rose, appela Lord Blackwood. Approche.
Le cœur de Rose se remit à palpiter. Elle était figée par la peur.
— Rose ! s’écria le Lord.
Sa voix dure la ramena à la réalité, mais la crainte la tenait toujours par la gorge. Qu’est-ce qui allait lui arriver ? pouvait-elle s’échapper ? devait-elle s’échapper ?
Elle vit la mine de son maître se contrarier. Elle s’approcha alors. À pas lourds et lents, jusqu’à se retrouver à côté des deux hommes.
Soudain, le lord lui claqua les fesses à travers son uniforme.
Rose devint écarlate. Son visage était rougi.
Lord Blackwood leva une main pour la désigner.
— Amuse-toi, dit-il à son compagnon.
Le visage du docteur reprit aussitôt cet air pervers qui mettait Rose si mal à l’aise. Il approcha lentement sa main de la jeune servante. Il commença par caresser ses cuisses à travers ses bas de soie, puis, très lentement, sensuellement, il remonta sa main jusqu’à ses hanches.
Lorsqu’il agrippa ses fesses, Rose ne put réfréner un gémissement. Elle ferma aussitôt les yeux, baissant la tête. Le docteur, sans aucune gêne, examina son fessier pendant de longues secondes. Le massant et le malaxant avec douceur.
Rose avait le souffle court. Immobilisée tant par la peur que par le sentiment de honte qui l’habitait. Elle aurait voulu disparaître. Devenir de plus en plus petite jusqu’à se volatiliser. Mais les caresses expertes du docteur lui déclenchaient des sensations intimes. Et c’était ça le plus douloureux. Si son cerveau essayait de faire le vide, son corps, lui, acceptait ce plaisir malsain. L’humiliation profonde semblait décupler ses sens et la rendre plus sensible. Chacun des mouvements du docteur faisait frissonner sa peau et déclenchait des vagues de chaleur entre ses cuisses.
L’invité quitta ses fesses et engouffra lentement sa main entre les jambes de la servante. Il tapota ses cuisses mais elle ne réagit pas.
— Écarte les cuisses ! ordonna Lord Blackwood.
Le son strict de sa voix n’appelait aucune contestation. Rose, se mordant les lèvres, s’exécuta la boule au ventre.
Le docteur fit remonter ses doigts avec douceur et, montant… montant… il atteignit enfin son sexe à travers la culotte fendue de leur uniforme. Il s’affaira à caresser ses parties intimes.
Refusant de gémir, de s’offrir en spectacle, Rose se mordit les lèvres jusqu’à s’en faire une déchirure. Le docteur retira enfin sa main.
— Rose, appela-t-il.
La jeune femme ouvrit les yeux. Avec effroi, elle vit le docteur se lécher lentement les doigts.
— Elle est humide, dit-il en regardant le Lord.
Ce dernier eut un sourire amusé.
Rose, elle, était horrifiée. Déchirée par la honte.
— Approche, Rose.
À ce stade-là, Rose avait perdu toute force de contestation. Elle s’exécuta donc, soumise.
Le lord glissa à son tour ses mains entre les cuisses de la servante. Il les sortit, les huma et, l’air amusé, joua avec ses doigts humidifiés.
— Tu es humide, Rose ?
Rose, rouge de honte, resta muette. Mais Lord Blackwood semblait perdre patience.
— Tu es humide, Rose ? gronda-t-il.
Rose baissa les yeux.
— Oui, Maître.
Le lord se leva brusquement. Il lui saisit le menton et releva sa tête. Rose avait peur, si peur. Ses pupilles tremblaient et elle peinait à regarder son maître.
— Oui, quoi ? demanda ce dernier, le ton menaçant.
Rose détourna le regard.
— Oui, Maître… je suis humide… Maître, geignit-elle.
Lord Blackwood sourit alors. Un sourire radieux et satisfait. De sa main droite, il lui caressa la joue avec affection. Il s’approcha lentement de son oreille et lui chuchota :
— Bonne fille.
Rose se sentit électrisée. Fouettée par une décharge d’une émotion étrange. Apeurante et reposante à la fois. Quelque chose qui semblait dire « c’est fini maintenant ».
Et juste au moment où elle pensa cela, le Lord s’assit et lui dit :
— Rose, va demander à Violet de préparer la calèche du docteur.
Elle s’inclina et quitta à toute vitesse la pièce. L’esprit troublé par ce qui venait de se produire. Par ces deux hommes sans pitié ni décence, qui avaient abusé d’elle et de sa position. Par cette profonde humiliation. Impitoyable et violente qui, pourtant, avait mis son corps entier à fleur de peau et avait éveillé des sensations jamais ressenties auparavant. Et puis, à ces derniers mots... À ce « bonne fille », que lui avait déjà susurré Violet plus tôt ce matin. Ces mots troublants qui semblaient avoir le pouvoir magique de la calmer. La faire redescendre. Peut-être même la rendre… fière ?
Alors c’était ça le manoir Blackwood ? C’était ce qui se produisait entre ces murs ? Les servantes étant abusées par des hommes puissants et, à chaque fois qu’elles se laissaient faire, qu’elles se soumettaient, leur récompense était un « bonne fille » ?
Les larmes aux yeux, elle trouva Violet dans la buanderie. Cette dernière pliait des draps fraîchement repassés.
Mais quand elle la vit, elle ne parla pas directement, encore secouée.
— Rose ? Tout va bien ?
— Le… le docteur s’apprête à partir, annonça-t-elle. Le Maître demande que sa calèche soit prête.
Violet hocha la tête et posa son ouvrage.
— Je m’en occupe. Comment s’est passée sa visite ?
Rose hésita. Devait-elle partager ce qu’elle venait de vivre ? Pouvait-elle même le partager ? Elle ne s’en sentait pas capable. De plus, elle craignait une réaction disproportionnée et sévère du Lord. Elle ne savait plus quoi faire. Elle ne savait plus où elle en était.
Alors qu’elle était tourmentée par ses pensées, Violet lui dit simplement :
–Tu t’habitueras.
Et elle traversa la porte dans l’autre sens.
Lorsque Rose revint dans la salle de réception, le docteur avait remis son manteau et ses gants. Les deux hommes se tenaient près de la porte, conversant à voix basse.
—...la réception de la semaine prochaine, disait Lord Blackwood. Plusieurs de nos amis seront présents. Le juge Thornfield, le colonel Hastings... Tu seras des nôtres ?
— Je ne manquerais cela pour rien au monde, répondit le docteur. J’ai hâte de voir ta nouvelle fleur à l’œuvre.
Rose comprit qu’elle était le sujet.
Le docteur passa près d’elle. Elle frissonna.
— Chère Rose, ce fut un plaisir. Nous aurons l’occasion de nous découvrir plus en détail.
Les deux hommes quittèrent la pièce et se dirigèrent vers l’entrée principale. Rose resta en arrière, rangeant les verres et l’assiette de biscuits sur le plateau. Alors qu’elle s’affairait, elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir, puis les voix des deux hommes s’éloigner jusqu’à disparaître."
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Masochiste
Comment savoir si on est masochiste ?
Moi, la douleur Je pensais ne pas aimer ça, jamais, évidemment. Quelle idée aussi ! Mal au dos, mal aux dents, c’est bon Je connais…jamais de la vie, J’aime ça !!
Ok, en fait, là aussi, tant qu’on n’a pas expérimenté, est-ce qu’on peut dire qu’on sait ? sans doute pas…enfin, clairement, pas moi. On en parlait hier, se confronter aux choses pour savoir, c’est comme ça que Je fonctionne.
Une claque sur les fesses M’arrache un éclat de rire. C’était le premier contact. Ma réaction Me surprend. Un truc à aller chercher…un jour.
Et ce jour, Je Me le créé. Premiers contacts avec une ceinture. Rassurant. J’aime le contact avec le cuir, son odeur, son toucher. Ce n’est pas cinglant, ça chauffe.
Puis ce seront martinets, cravache, baguette. Une appétence certaine pour les martinets : leur capacité à chauffer la peau, à être doux, puis à monter en intensité.J’aime qu’ils soient lourds. Leurs longueurs différentes permettent à certains de venir s’enrouler à des endroits inattendus, prolongeant la morsure et laissant des marques plus profondes, plus tenaces.
Les marques, le signifiant du masochiste ?
Quel rapport étrange avec ces marques. Une putain de fierté. Signes d’appartenance, souvenirs de séances, points d’ancrage perdus au milieu de ma vie vanille…
Ces premiers contacts confortent Mon ressenti : J’aime ces moments où la douleur s’installe, obligeant à former une bulle, à M’abandonner, à Me laisser glisser. J’aime particulièrement quand Je Me sens contrainte, mains attachées au dessus de Moi. J’aime l’alternance de l’intensité, de la fréquence, des instruments. J’ai l’impression d’éteindre enfin Mon cerveau.
Je progresse. J’avance sur d’autres aspects. Mais ils Me manquent ces ressentis.
En discutant, Je ressens qu’il y a un truc, pas clair, avec le safeword. Je comprends son utilité, pour tout le monde. Je pense avoir rencontré des niveaux de douleur déjà importants pour Moi, mais Je ne l’ai pas utilisé jusque là. J’ai l’impression de ne pas en être capable.
Je trouve la personne adéquate pour tester le concept. Je le prononcerai ce jour-là. A quel prix ? Un peu d’humiliation, une cuillière en bois cassée, des marques… pour un moment…Mais un drôle de sentiment. Je crois maintenant que les marques sans appartenance ne Me sont d’aucun intérêt.
Et alors ce safeword ?
Alors…Je ne sais pas. Oui Je l’ai prononcé, oui J’en suis capable. Atteindre le safeword, Je conçois aujourd’hui que, pour Moi, ça signifie flirter avec des limites qu’on pourrait qualifier de virtuelles, dangereuses…Je sais, J’entends ce que Tu Me dis…Qu’ai-Je à prouver ici ? à qui ? On retrouve l’idée d’être à la hauteur, à Ma hauteur…
Aucune idée de l’endroit où elle se trouve, cette hauteur,, du pourquoi Je veux aller là-bas…Je sais juste que, là, Je veux encore. Qu’il y a un bout de Moi que Je ne peux atteindre que dans ces moments.
Je veux encore ces nouvelles découvertes : chambrière qui cingle, qui pique. Dont la douleur irradie sur quelques instants et pénètre le corps, dont l’extrémité libre joue à sa manière,
Fouet avec lequel Tu as commencé à M'effleurer. Lourd, puissant, large, enveloppant.
Je sais que J’ai des choses à aller chercher là. Des ressentis, des confrontations, de l’abandon, de la rage. Du plaisir.
Du plaisir.
Comme celui que Je ressens quand Tu pinces, tords Mes tétons. “Stop ou encore ?” “Attends…encore”.
Alors que ça fait mal, juste un truc de malade qui prend, qui prend tout. Rien n’existe à ce moment-là. Juste Tes mains, Tes doigts qui vrillent Ma chair, Tes poignets que Je saisis, “Attends”...respirer…”encore”.
Je comprends pas tout, Je ne comprends rien. Je sais juste que J’en veux encore.
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Je vous présente ici une nouvelle variante d'un jeu que j'avais établis pour une de mes soumises.
Profitez en et amusez vous. N'hésitez pas à partager vos expériences.
NB : Par la même occasion si une soumise timide n'oses pas se lancer, n'hésites pas à venir m'en parler en privé.
🎴 "Péché par Carte" – par Mr Djey.
Règle d’or : Ce jeu est pour les soumises qui aiment obéir sans poser de question, et pour les Maîtres qui veulent posséder sans interruption.
🔥 PRÉPARATION :
Matériel :
1 jeu de cartes complet (52 cartes + 2 jokers)
1 sextoy vibrant, 1 plug anal, 1 gode
1 miroir
2 pinces ou bougies
Ta soumise, à genoux, nue, offerte : cheveux tirés, cuisses écartées, regard baissé.
🖤 FONCTIONNEMENT :
Chaque carte correspond à un ordre immédiat. Le jeu est rapide, brut, sale, direct. Pas de longue introduction, le Maître contrôle, la soumise exécute. On tire 10 cartes maximum. Après chaque carte, pas de pause, sauf si le Maître l’ordonne.
♠️ SIGNIFICATION DES COULEURS :
♠️ Pique : Douleur
Pince, claque, cire chaude ou morsure. Nombre = intensité ou durée (secondes ou coups).
♦️ Carreau : Exhibition
Devant un miroir, caméra ou une photo. Doigter, lécher, ou jouer. Nombre = temps d’exhibition (secondes ou minutes selon la carte).
♥️ Cœur : Plaisir
Masturbation, vibration, ou godage. Nombre = durée OU profondeur.
♣️ Trèfle : Sodomie
Doigter anal, plug ou gode. Nombre = doigts, coups ou secondes de va-et-vient.
🃏 SPÉCIALES :
Joker noir : Le Maître choisit un défi interdit jusqu’ici, qu’elle n’a jamais osé.
Joker rouge : La soumise peut supplier pour un fantasme honteux. Mais si elle rougit ou hésite, ce sera refusé… et puni.
👁️ RÈGLES SIMPLES MAIS STRICTES :
Pas de discussion. La soumise obéit, ou elle est punie.
Si deux cartes de la même couleur sortent à la suite, elle doit se filmer ou se regarder faire dans le miroir, yeux ouverts.
Chaque tâche non exécutée double la suivante. Ex. : elle saute un 4 de trèfle ? Le suivant comptera pour 8.
Aucune serviette. Les fluides restent sur la peau.
À la 10ᵉ carte, si la soumise n’a pas joui, elle doit mendier pour jouir — en décrivant comment elle veut jouir, et en demandant la permission à voix haute.
🎯 BUT :
Pour le Maître : contrôle total, pulsion brute, soumission réelle et immédiate.
Pour la soumise : perte de repère, immersion, humiliation érotique, et plaisir dans la transgression.
💬 CONCLUSION :
Fin du jeu = le Maître décide. Il regarde sa soumise, la juge du regard, puis décide si elle mérite une récompense… ou un collier plus serré.
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** Journal de bord **
Il a suffit que je me retrouve seule à écouter de la musique pour combler le silence que je ne supporte plus depuis des mois.
Il a fallut que je tombe sur ce son qui m'a ramené un an en arrière ......
Un an si peu et pourtant tant de temps .....
Le début de la fin même si je ne le savais pas encore. J'ai senti la différence s'installer petit à petit. Je l'ai senti s'éloigner, se fermer, m'écarter.
De câlin il est devenu distant
De tendre il est devenu froid
De communiquant il est devenu taiseux
De doux il est devenu dur
De gentil il est devenu méchant ......
Doucement en quelques mois il a mit un masque, porté un costume. Ou alors c'était avant qu'il le portait et ça a fini par tomber ? J'sais pas, j'm'en fou ..... Non je m'en fou pas, c'est pas vrai. Encore aujourd'hui j'essaie de comprendre. Comment de parfait ça devient un enfer en un claquement de doigt ?
C'était si beau, bon et fort les premiers temps. Relation parfaite, homme parfait, dominant parfait. Tout ce que j'avais espéré d'un couple ds il me l'a donné. J'ai volé, j'ai plané, j'ai aimé ...... Je me suis plantée. En beauté et bien comme il faut.
Je les ai vu ces putains de redflag ! Je les ai vu et je les ai écarté ! Toujours a lui trouver des raisons pour l'excuser : trop de travail, trop de pression, c'est un hermite il a besoin d'espace, il est malade, il est fatigué, il a besoin de congés, ses enfants le stressent ....... Mais ça suffit plus au bout d'un moment parce que même en lui laissant de l'espace et le temps de se reposer rien ne change ...... Alors d'où ça vient ces changements ? Forcément de moi, j'ai dû merder quelque part. Mais où ? Et là c'est la porte ouverte à toutes les horreurs inimaginables que je me suis servie sur un plateau. Je suis nulle, mauvaise, pas bonne, trop grosse, trop moche, trop bête, pas assez soumise, pas assez salope, pas assez impudique, je ne vaux rien, on ne peut pas m'aimer, qui pourrait vouloir me garder ? Je suis devenue la reine de l'autodestruction et de la dévalorisation.......
Alors j'ai changé pour lui plaire plus, du moins je l'espérais. J'ai fermé ma bouche, retenue toutes mes réparties, je n'ai plus joué, j'ai gardé le sourire constamment même quand les humiliations ont commencé, j'ai serré les dents, j''ai tenu le coup ....... J'ai toujours souris même quand il me repoussait, quand il m'éloignait, quand il refusait les câlins, les discussions. J'ai souris pour aller pleurer en cachette. Parce que cette petite fierté là je ne voulais pas la perdre ......
J'ai accepté tout ce qu'il a exigé, j'ai accepté à en vomir, à en saigner ...... J'ai accepté les abus ..... J'ai accepté son ignorance à mon safeword quand ça allait trop loin ...... J'ai accepté qu'il m'utilise pour son plaisir en ignorant le mien ...... J'ai accepté parce que je refusais de le perdre et que je me raccrochais à sa putain de phrase "si ça va pas dans ce Nous en construction je te le dirai" ...... Et il a jamais rien dit ...... Jusqu'à ce qu'il me largue par texto quand j'ai osé crever l'abcès ........
"Je voulais te faire mal" qu'il a dit ...... "C'est pour ça que j'ai préféré arrêter" ...... Trop tard pour ça c'était quand le déclin a commencé qu'il aurait fallut arrêter parce que le mal il l'a fait ....... J'en ai saigné putain ...... Je me suis retrouvée couverte de mon propre vomit parce que selon lui c'était la seule façon de m'apprendre à faire une gorge profonde sans que je flippe de vomir ........ J'en ai saigné putain de ces sodomies imposées sans préparation et à la sauvage, des heures à saigner ....... Et ce putain de safeword ignoré quand je souffrais trop ...... Ce don de moi que j'ai fait jusqu'à la douche dorée que je refusais ....... Et ces humiliations que tu balançais comme si c'était normal ......... Putain qu'elle conne ...... Qu'elle connerie aimer ..... Qu'elle connerie espérer ........
Mais tout ça c'est derrière moi, ces négatifs là sont passés, il reste la colère juste ...... De pas lui avoir mit un pain dans la gueule dès qu'il a franchit la première limite ...... Et à moi aussi en mettre une. Je n'aurai jamais du accepter et laisser faire, je n'aurai jamais du me taire. Plus jamais ça ...... Plus jamais je ne veux tomber aussi bas, donner autant et ne rien recevoir sinon des miettes ......
Je lui en veux encore parce que à cause de lui toutes mes facettes sont en reconstruction ou planquées dans un coin et n'osent plus sortir .....
Et le pire ? Mon coeur en miette ...... Moi qui n'était que sentiments et sensations j'ai tout fermé. Cloîtré. Je refuse de ressentir, de vibrer ....... Parce que si je me plante encore je vais jamais arriver à me relever ......
J'ai changé, je ne suis plus la même. Un an de relation, 6 mois de reconstruction. Il a pas été le seul à m'abimer, à appuyerr sur les failles. Si je ne veux plus revivre ça je dois changer pas mal de choses. Retirer les schémas toxiques, les répétitifs négatifs. Ne plus jamais mentir pour faire plaisir, ne plus jamais me taire pour être aimée .... Prendre de bonnes habitudes ........
......... Et ne plus jamais m'oublier en cours de route. Je suis et resterai désormais ma priorité ........ Et si ça te plaît pas je t'emmerde 😁
** Journal de bord **
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Pourquoi fallait-il que quelque chose d'aussi fervent, chaud, intense, doive disparaître à jamais ? Que resterait-il de nous, de ces instants habités papr notre présence ? Et les souvenirs n'ont même pas la douce consistance de la poussière. Ils sont aussi impalpables et inexistants que les rêves. Juliette, accoudée à la fenêtre de sa chambre, regardait le soir descendre sur la vallée. Le soleil venait de passer derrière les grandes collines, presque des montagnes, que le contre-jour rendait noires, avec des franges de lumière sur le dos des châtaigniers qui montaient courageusement en escalade jusqu'à leurs faîtes. Elle se sentait en paix. Il y avait au loin le tintement des cloches de vaches dans l'ombre, de rares grondements de moteurs d'automobiles que l'on ne pouvait discerner sur la route sinuant sous les arbres, en bas. Des fumées s'élevaient des toits de tuiles des fermes tapies à la lisière des bois. Quelle merveille d'ajouter les fumerolles d'une cigarette aux volutes qui montaient aux flancs des collines, un verre de meursault à portée de la main. La petite ville de Rochechouard était bâtie sur une corniche de rochers dominant la vallée. Les quelque cents maisons qui la composaient se groupaient en troupeau au pied d'un château féodal dont deux tours ébréchées subsistaient seules. Le clocher de l'église, un peu plus bas, ne s'élevait pas très haut au dessus des toits pointus des maisons anciennes. C'était un village typique, les habitants disaient ville, ils y tenaient, "bien de chez nous", dominant de façon assez abrupte, un des plus beaux paysages du monde.
Elle avait baissé les yeux, rouge de confusion. Je compris qu'elle mentait. Ce trouble m'alla droit au cœur. J'étais comme une damnée, j'aurais pleuré de rage. Maintenant, il règne un silence parfait, un silence villageois, à l'heure où les travaux des champs sont abandonnés, un concert de chiens emplit la maison. Juliette, en déshabillé noir, cache pudiquement son corps bruni par le soleil. Elle pense à Marie. Elle n'oublierait jamais leur première rencontre, la mémoire de leur amour à naître, brûlante, glacée, courbées par le désir, comme une bataille d'enfants avec la même innocence et les mêmes rêves. Les yeux fermés, à sa fenêtre, sans pensée, toute envahie de son absence, elle ne peut interdire sa main de glisser le long de son corps et de se caresser. Les amours l'avaient laissé indemne jusqu'à Marie. Elle adore voir la joie de vivre dans ses yeux malicieux, avec la parfaite connaissance de ses doigts soyeux du corps féminin, jamais lasse d'étreintes fiévreuses, toujours à l'assaut. Pour Juliette, les hommes sont le mensonge, avec leurs mains fausses, leur appétit, la politique dont ils parlent; ils font impression jusqu'au jour où leur faiblesse éclate; pour la plupart, ils sont peureux et paresseux, et la faiblesse engendre la vulgarité. Marie était la femme de sa vie. Avec le temps, les corps s'apprivoisent et les caractères se sculptent. Elle avait accepté de se soumettre à elle dans une totale abnégation. La flagellation et les humiliations sexuelles, ça faisait partie de la poésie de Marie. Entre douleur et langueur, supplices et délices, telle de la glace sur du granit, le désir était devenu une terre ardente où s'épanouissait son corps. Quand Juliette évoquait l'anatomie altière de Marie, sa grâce brune et allongée, femme-enfant, fragile et éternellement adolescente, ses seins parfaits, ses longues jambes toujours brunies par le soleil, elle avait peur pour elle, du soleil, des coups de cravache trop violents qui semblaient devoir la brûler. Elle l'aurait voulue, idéalement dans la pénombre d'un boudoir, dans un décor vaporeux qu'elle aurait éclairé de la lueur de ses longs cheveux noir de jais croulant en cascade sur ses épaules nues. Fragile et forte, forte mais attendrissante de faiblesse pensait Juliette en regardant la nuit monter dans le ciel immense. Que ferait-elle sans elle ? Elle serait totalement perdue, désemparée. Juliette s'ouvrit et se cambra au contact de son doigt qui remontait et qui se mit à masser doucement son bouton de chair turgescent qui gîtait dans l'ombre de son pubis. Ineffable lui fut la caresse de son index à l'orée de sa voie la plus étroite, provoquant en elle une sensation de plaisir telle que jusqu'au fond de ses reins, elle fut traversée d'une tension exquise, presque insoutenable. Elle allait jouir. On ne supporte la vie à deux qu'en la dénigrant, seul moyen de l'embellir.
Sa silhouette tournoyante, la rapidité aérienne de ses postures formaient un dessin attachant. Qui pouvait-elle être ? Le temps sembla alors se figer pour l'éternité. Elle s'abandonna à cette jouissance, à cette extase irradiante. C'était comme si son être entier, tout son corps, tous ses nerfs, tout son sang bouillonnant affluaient dans son hédonisme solitaire. Elle eut un éblouissement d'impudicité. Elle cria sa lasciveté, avec des saccades et des soubresauts. Elle demeura debout, les cuisses écartées, les bras mous immobiles le long du corps. Elle avait encore en elle des ondes d'orgasme qui se répandaient dans une fréquence de plus en plus lente, comme les vagues qui meurent sur le sable quand la mer est calme sous un ciel étale. Une femme experte n'aurait pas été plus habile à lui donner autant de plaisir, sauf Marie. Mais elle était heureuse de dormir seule dans le grand lit, avec le calme de la campagne tout autour. Elle allait tirer les rideaux, laisser entrer la lumière du soir recouvrir ses rêves et la lune éclairer les arbres. Sa brutalité lui dictait une sentimentalité de circonstance où elle s'apitoyait autant sur elle que sur le terrible danger auquel elle avait échappé. Le brutal aiguillon des sens, loin de triompher de la de la satiété, ne cessait de la confirmer. Elle ne pouvait échapper à la certitude que la vraie vie est ailleurs, loin des misérables niaiseries de l'amour fou. Ces excès de violence auraient dû constituer l'exutoire à une tension trop forte. Mais l'exutoire devint la passion elle-même, l'excès de leur mode affectif, dans l'effroyable pesanteur de leur frivolité.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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le téléphone sonne , Madame me convoque , entre midi et deux , au cinéma porno de Bordeaux !! le programme : exhib et dressage public !!
oupsss , j'ai un doute et mon estomac se noue , le cinéma porno est un lieu gay , méme si des couples viennent partager des moments , c'est quand méme très marqué " gay " , et je ne suis pas du tout gay , mais alors pas du tout !!
!l'exhibition en soit ne me dérange pas mais la , au milieu de males en rut , quelque chose me dit que cela va dégénérer et pas a mon avantage !!!
rv devans la porte , nous entrons , sitot dans le sas , Madame me met le collier et la laisse , me fait me déshabiller , nu , et me fait ranger mes vétements dans le sac prévu a cet effet ( Madame pense a tout ).
commence alors la déambulation dans les salles , les hommes ( effectivement , que des hommes ) s'approchent , me jauge , contemple mon sexe , mes fesses , tendent une main , un certain nombre comment a nous suivre ( je suis inquiet ) , Madame continue a me promener , a m'offrir aux regards des males , certains affichent une forme éclatante , sauf moi !!
mon angoisse monte au fur et a mesure que mon sexe se recroqueville et que mes fesses se sérrent !
nous arrivons enfin a l'estrade sur laquelle est dressée une croix de st andré , Madame m'attache , commence notre rituel , humiliation verbale , gifles , sévices légers , salive , pinces ( toujours les mémes , elles font toujours aussi mal !!!!! ) , des hommes s'approchent , et commence alors les mains baladeuses , ils soulévent mes bourses , cajolent mon sexe , insinuent une main entre mes fesses !!
J'espére que Madame se souvient que je ne veux pas de rapports avec les hommes !! elle laisse faire , contemple mon humiliation , les laisse fouiller mon intimité , leur offre méme du gel lubrifiant ! alors la non , je refuse et je lui rappelle que je refuse catégoriquement toute pénétration masculine , elle me regarde droit dans les yeux et la gifle tombe , " je commande et tu obéis , n'oublie pas ta place " oui Maitresse mais je ne suis toujours pas d'accord !! elle me regarde a nouveau et me demande " tu me fais confiance ?? " oui Maitresse mais j'ai un peu peur qu'elle se laisse aller et que j'en fasse les frais !!
ça y est , il y en a un qui insinue un doigt dans mon oeillet , gentiment je dirais , j'ai beau serrer , il me viole , enfonce son doigt jusqu'a la garde et commence a me fouiller , je cris non , j'ai les larmes aux yeux , Madame n'a pas respectée les régles et mes tabous , je lui en veux !! je la déteste !!
un autre se met a genoux devant moi et commence a me caresser le sexe , me léche les bourses , la tige et commence a sucer tout doucement mon gland , je bande , en méme temps le doigt dans l'anus me fait du bien , un massage de la prostate en se faisant sucer c'est trés bon !
petit a petit mon plaisir monte au creux de mon ventre , Madame me regarde me tordre , écoute mes gémissements et mes suppliques , ho oui c'est bon , je n'en reviens pas de m'offrir a ces hommes , je ferme les yeux et pense a une femme , le doigteur est doué et le suceur encore plus , je sens mes testicules qui montent se coller a ma verge , la bouche qui va et vient , le doigt qui masse lentement , doucement la zone sensible , mon anus est ouvert , mon sexe est tendu et je jouis , je cris , je bouge , je donne des coups de reins au rythme des mon éjaculation , je me vide dans la bouche , je sens les contractions de ma prostate , amplifiées par le doigt qui appuie dessus , que c'est bon !!Madame siffle la fin de la récréation , elle me détache , me tend les lingettes nettoyantes , je fais ma toilette et me rhabille vite fait , je dois aller au travail le ventre en feu , l'anus ouvert et les bourses vides !
dehors Madame me regarde et me demande " alors , c'est si difficile d'avoir un rapport avec un homme ?? " non , bien sur , dans ces conditions , je suis livré , attaché , je dois subir ce viol ( mais que c'est bon d'étre violé comme ça ) alors ce n'est pas dififcile mais ce n'est pas ce que je souhaitais vivre non plus ! heureusement j'ai échappé a la pénétration , je lui en fais la remarque et la , pan , la giffle , en pleine rue , devant tout le monde l'humiliation !! elle me demande " qu'est ce qu'on dit ? " merci Maitresse ! " plus fort , je n'ai pas entendu " MERCI MAITRESSE , les gens me regardent , ils sourient , les femmes me jettent un regard de mépris , je suis un esclave et Madame a raison , forcément !
je pars travailler , le cul en feu , les c...lles vides et la joue rouge .Madame a raison , je suis son petit chien et je dois apprendre a me taire .
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Cet "article" fait écho à un précédent que j’avais rédigé auparavant : https://www.bdsm.fr/blog/10557/Un-voyage-intérieur%C2%A0:-le-BDSM/
Si dans le premier j’exposais une vue d’ensemble des bénéfices et le voyage intérieur qu’est le BDSM, celui-ci se concentre sur l’expérience particulière d’une personne occupant la place de soumise, en explorant ses motivations (outre le fait qu’au fil du temps films, littérature et œuvres artistiques ont contribué à forger une image du fantasme de la soumission) et les transformations personnelles qui en résultent. Les deux textes se complètent ainsi en offrant des perspectives différentes.
Comprendre les motivations psychologiques qui poussent une personne à choisir la soumission et/ou à devenir esclave est essentiel, tant pour l’individu exerçant le rôle de dominant que pour celle occupant le rôle de soumise. Il est évident que chaque expérience étant unique, les motivations ainsi que les ressentis varient considérablement d’un individu à l’autre. Cependant, plusieurs axes et points de motivations à la soumission ou à l’esclavage ressortent régulièrement, sachant que pour certaines personnes il n’y en aura qu’un seul, tandis que d’autres, en manifesteront plusieurs :
I – QUÊTE DE TRANSFORMATION PERSONNELLE ET ÉVOLUTION INTÉRIEURE
1. Libération par le renoncement au contrôle
Renoncer à la prise de décision quotidienne et aux responsabilités habituelles permet de se délivrer des pressions sociales. Ce renoncement entraîne une libération psychique, ouvrant la voie à la redécouverte d’une liberté intérieure et, paradoxalement, à un regain de contrôle sur son monde émotionnel.
2. Recherche d’intensité émotionnelle
L’expérience de la soumission, dans un cadre structuré, permet d’accéder à des états émotionnels intenses. La quête d’une catharsis émotionnelle, par la confrontation aux peurs et aux tensions accumulées, offre une voie vers la guérison et une transformation psychique profonde.
3. Exploration des limites, de la douleur et de la catharsis
La soumission offre aussi la possibilité de sonder et de repousser ses propres limites. En transformant la douleur en vecteur de force, la personne réinterprète ses expériences passées et réconcilie des blessures anciennes, attribuant ainsi à la souffrance un nouveau sens dans la construction de son identité.
4. Expiation et rédemption intérieure
La pratique de la soumission peut s’exprimer sous forme d’un processus d’expiation, où l’individu cherche à se libérer de sentiments de culpabilité ou de remords liés à des expériences antérieures. En vivant ce rituel intérieur dans un cadre sécurisé, la personne convertit ces émotions en moteur de rédemption et d’évolution psychique, favorisant le pardon de soi et l’émergence d’une force intérieure renouvelée.
5. Réconciliation avec des expériences douloureuses
Le recours à la soumission offre la possibilité de revisiter et de réinterpréter des expériences douloureuses du passé. Ce processus de réconciliation transforme la souffrance en force de transformation personnelle, donnant un nouveau sens aux épreuves et permettant la construction d’une identité plus résiliente.
6. Évolution personnelle
La soumission peut être perçue comme un moyen de croissance personnelle. En se confrontant à ses peurs et à ses limites, une personne peut découvrir des ressources intérieures et développer une meilleure connaissance de soi, participant ainsi à son épanouissement.
7. Recherche de performance ou perfectionnement personnel
Pour certaines personnes, l’engagement dans une dynamique BDSM offre un cadre permettant de développer des compétences relationnelles, émotionnelles ou techniques. La recherche de l’excellence dans la pratique, autant pour la personne dominante que pour celle qui est soumise, peut constituer une motivation en soi.
8. Simulation ou résolution de conflits intérieurs
Certaines personnes utilisent la dynamique de la soumission pour revisiter et travailler sur des rapports de pouvoir, forgés dès l’enfance ou à travers des expériences antérieures, des conflits intérieurs ou des problématiques personnelles – en exploitant le plan symbolique que représente la structure hiérarchique et le contrôle. Ce mécanisme peut s’apparenter à une forme de thérapie expérientielle.
II – EXPLORATION IDENTITAIRE, AFFIRMATION DE SOI ET EXPRESSION DES SENTIMENTS
1. Affirmation de l’identité et singularité érotique
Adopter le rôle de soumise s’inscrit dans une démarche identitaire forte. La personne affirme ainsi sa singularité, se démarquant des normes traditionnelles et intégrant dans son identité une dimension érotique personnelle, riche de sens et de créativité.
2. Affirmation d’un rejet des normes sociétales traditionnelles
Bien que cette motivation rejoigne en partie l’affirmation identitaire, pour certaines, la soumission est aussi un moyen radical de contester ou de rejeter les constructions sociales et les normes de pouvoir qui régissent les comportements sexuels et sociaux traditionnels.
3. Validation personnelle et recherche d’autonomie paradoxale
Choisir ce rôle peut découler d’une quête de reconnaissance intérieure. En s’engageant dans une pratique exigeant une définition claire des propres limites, la personne revendique son autonomie, ce qui représente un acte de maîtrise sur sa vie émotionnelle et sexuelle.
4. Dynamique de jeu de rôle
La soumission peut aussi s’associer à l’exploration de différents rôles et identités. Cela permet à la personne d’expérimenter des facettes de sa personnalité qui restent habituellement inexplorées, offrant une opportunité de découverte de soi.
5. Recherche de validation externe
Certaines personnes adoptent ce rôle pour obtenir une forme de validité ou d’approbation à travers leur comportement soumis. Cette recherche peut trouver ses racines dans des expériences passées marquées par une volonté de plaire ou de recevoir de l’affection, renforçant ainsi leur sentiment de valeur personnelle.
6. Exploration de la honte et de la honte positive
Certaines personnes sont attirées par l’idée d’explorer des sentiments de honte ou de culpabilité dans un cadre sûr et consensuel. Cette démarche peut aider à redéfinir leur rapport à ces émotions et à en tirer une dimension positive, intégrée dans leur identité.
(Voir ici https://www.bdsm.fr/blog/10596/L'Humiliation-dans-le-BDSM-:-De-la-Dynamique-de-Pouvoir,-de-la-Confiance/)
III – SÉCURITÉ, CONNEXION & INTIMITÉ
1. Confiance et sécurité émotionnelle
La dynamique de la soumission offre à l’individu la possibilité d’explorer des facettes intimes de sa personnalité dans un environnement sécurisé. La vulnérabilité n’est pas perçue comme une faiblesse, mais comme la base d’une relation de confiance approfondie, contribuant à apaiser les angoisses intérieures et à établir les fondements d’un enrichissement personnel.
2. S’oublier pour l’autre et quête de connexion
La volonté de donner la priorité aux désirs et au bien-être du partenaire permet de s’effacer pour favoriser une union plus forte. Ce dépassement de soi, axé sur la satisfaction de l’autre, contribue à créer une connexion profonde et à tisser une intimité émotionnelle intense qui transcende l’échange purement physique.
3. Intimité et connexion
La dynamique de pouvoir inhérente au BDSM peut renforcer l’intimité entre partenaires. La vulnérabilité associée à la soumission contribue à forger des liens émotionnels robustes et favorise une connexion authentique, ouvrant la voie à une exploration plus riche des émotions et des désirs.
IV – DYNAMIQUES DE POUVOIR & RITUELS
1. Exploration de la dynamique de pouvoir et de l’obéissance
Le jeu des rôles en domination et soumission ne constitue pas seulement un échange extérieur, mais aussi une exploration intérieure. En se soumettant aux directives du dominant, la personne trouve une structure qui clarifie ses repères intérieurs et lui permet de libérer des aspects profonds de son identité, tout en examinant ses désirs les plus intimes.
2. Ritualisation et structure
La pratique du BDSM apporte une structure et des rituels qui peuvent faire défaut dans d’autres aspects de la vie. Ces rituels instaurent un sentiment de sécurité et de prévisibilité, offrant un réconfort pour certaines personnes. La répétition de ces rituels renforce le lien entre les partenaires et ancre la dynamique de pouvoir dans le quotidien.
(voir ici https://www.bdsm.fr/blog/10550/Protocoles,-rituels-et-règles-de-vie/)
V – EXPLORATION SEXUELLE & SENSORIELLE
1. Exploration de la sexualité
La soumission permet à une personne d’explorer des aspects de sa sexualité encore méconnus ou non acceptés. Elle peut ainsi aborder des fantasmes, des désirs ou des pratiques perçus comme tabous dans d’autres contextes.
2. Évasion du quotidien
Pour certaines personnes, la soumission représente une échappatoire aux pressions et responsabilités du quotidien. Elle offre un moyen de se libérer des attentes sociales et de s’immerger dans une expérience qui aide à se déconnecter.
3. Exploration de sensations physiques intenses ou inédites
Au-delà de l’aspect psychologique ou émotionnel, certaines personnes sont attirées par la découverte de sensations physiques intenses ou nouvelles. La soumission ouvre la possibilité d’expérimenter le corps sous un angle différent, mettant ainsi en avant des expériences sensorielles extrêmes.
4. Recherche de nouveauté et de variété
L’attrait pour l’inconnu, le frisson de l’exploration ou le désir d’accéder à des territoires interdits sur le plan émotionnel et sexuel peut également constituer une motivation sous-jacente, en plus de la quête de transformation personnelle ou de catharsis.
VI – DIMENSIONS SPIRITUELLES & APPRENTISSAGE
1. Éducation et apprentissage
Pour certaines personnes, le BDSM se présente comme un domaine d’apprentissage. Elles sont motivées par le désir d’en apprendre davantage sur elles-mêmes, sur leurs désirs et sur les dynamiques relationnelles, ce qui enrichit leur expérience et leur compréhension de la sexualité.
2. Dimension spirituelle ou transcendantale
Il arrive que certaines personnes ressentent une connexion spirituelle ou recherchent une dimension transcendante en pratiquant la soumission. Cela peut se traduire par une quête de sens ou par une expérience rituelle qui va au-delà de la simple exploration érotique ou psychologique.
VII – PERSPECTIVES ALTERNATIVES & CONTESTATIONS
Certaines approches mettent en avant des visions différentes du BDSM, se concentrant moins sur la transformation psychique ou l’évolution personnelle et davantage sur d’autres dimensions telles que le caractère ludique, contestataire ou expérimental de la pratique.
1. Dimension ludique et récréative
Pour certaines personnes, le BDSM se présente avant tout comme un jeu, une mise en scène éphémère où l’accent est mis sur le plaisir, l’amusement et l’évasion du quotidien. Dans cette perspective, les pratiques ne se veulent pas nécessairement un chemin de transformation ou de guérison, mais une expérience récréative permettant de sortir des schémas habituels.
2. Expérimentation et exploration de l’inattendu
Le BDSM peut être perçu comme un terrain d’expérimentation où se conjuguent créativité et liberté. Cette approche insiste sur la découverte de nouvelles sensations, la remise en question des limites connues et l’exploration de scénarios inattendus, sans qu’elle n’implique nécessairement une quête de transformation personnelle profonde.
3. La célébration de l’instant présent
Pour d’autres, la valeur du BDSM réside dans l’immédiateté et la richesse de l’instant vécu. L’expérience, considérée intensément sur le moment, est davantage perçue comme une célébration de la spontanéité et de l’instant présent qu’une démarche aboutissant à une transformation durable. Cette approche met en avant l’importance de l’expérience sensorielle et de l’émotion brute, sans nécessiter par la suite une intégration psychique approfondie.
CONCLUSION
Ainsi, le choix de devenir personne soumise ou esclave s’inscrit dans une démarche de transformation personnelle et de quête d’équilibre psychique. Au-delà de l’échange de rôles, c’est un véritable voyage intérieur qui permet de redéfinir les rapports à la douleur, au contrôle et à l’affirmation de soi. Ce processus libère des ressources intérieures essentielles et inscrit la démarche dans une quête globale d’équilibre émotionnel et de renaissance psychique. Dans ce cadre consensuel et sécurisé, la soumission se présente comme un outil puissant d’exploration et de réinvention de soi, permettant de renouer avec des désirs profonds et de s’épanouir dans une dynamique relationnelle enrichissante. Comprendre ces points est donc essentiel pour quelqu’un se voulant Dominant, du moins de type « masochien », un « sadien », lui, n’en ayant que faire...
RÉFÉRENCES
• Foucault, Michel – « Histoire de la sexualité »
• Baumeister, Roy – « The Culture of Narcissism »
• Poust, Françoise – « La passion du BDSM : une approche psychanalytique »
• Brame, Michel – Divers travaux sur la sexualité et les dynamiques de pouvoir
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C'était elle-même qui avait ouvert les portes de ce monde de cauchemar où elle se débattait et il était doux à Charlotte que ce qui lui fut interdit, matériellement, comme la porte de la cellule interdit matériellement aux filles enfermées, de s'appartenir ou de s'échapper. Il s'agissait du meilleur partie qu'on pouvait alors tirer d'elle. Lorsqu'elle s'éveilla, le silence dans la cave était total. Allongée sur le dos, elle était captive, nue, écartelée. Comme les chaînes tiraient au plus court, vers l'arrière, pour les chevilles et les poignets, elle ressentait une interminable souffrance, proche du démembrement. L'humiliation était là. Se montrer ainsi dans cette position dégradante, alors que fouettée, prise ou sodomisée, sa vanité pouvait se satisfaire de susciter le désir. Charlotte prenait conscience de l'orgueil réel de l'esclave qui motive et qui excuse tout. Ne pas ouvrir les yeux. Ne pas s'éveiller tout à fait encore. Pas maintenant. Profiter du demi-sommeil pour continuer à croire que tout cela n'était qu'un rêve, un fantasme trop fort, trop présent, qui raisonnait encore en bas de son ventre. Pourquoi m'avait-elle contrainte à une telle séance ? Avait-elle voulu me faire souffrir ? Rien dans son attitude n'avait pourtant trahi un quelconque plaisir à m'imposer un tel jeu. Cela ressemblait plutôt à un passage obligé, une sorte de rituel auquel elle-même n'aurait pu échapper. Elle tendit l'oreille, à l'affût d'un signe de Juliette. Charlotte secoua la tête. Elle était folle de remuer de telles pensées. Elle ne devait pas avoir peur. Et si sa Maîtresse avait encore eu l'envie de l'offrir à une amie ? Charlotte avait beau tenter de rejeter de toutes ses forces cette idée, celle-ci la taraudait, ne la lâchait plus. Juliette voulait l'offrir à une amie. Elle lui a donné l'adresse. Elle lui avait dit qu'elle trouverait là une jeune femme qui n'atteint le plaisir qu'en réalisant ses fantasmes. Si elle mimait la dérobade, c'était pour mieux en profiter. N'avait-t-elle pas elle-même avoué qu'elle avait en elle, jusqu'à l'obsession, des images de viol ? Des pas dans le couloir. Les voilà qui approchent. Elle cessa de respirer. Elle les entendit s'arrêter devant la porte de la cave. Une clé tourna dans la serrure. Bientôt la porte s'entrouvrit. Charlotte distingua dans l'embrasure une silhouette. La lumière l'aveugla. C'était Juliette mais elle n'était pas seule. Celle qui l'accompagnait la regardait d'un œil narquois. Elle s'assit sur le rebord du lit, nue, les mains sur les genoux.
De nouveau, elle se prenait à espérer. L'enfer était fait ainsi de ces alternances de résignations et de révoltes devant un monde qui n'avait plus de sens. Tout en elle dégageait une étrange impression de sauvage énergie mais mêlée d'une extrême élégance. Il semblait à Charlotte, comme si cela ne la concernait pas, qu'elle avait déjà vécu une scène analogue. Mais pour cette fois, la jeune fille lui était inconnue. Elle n'en était que l'occasion ou l'objet, on n'avait plus qu'à la soumettre. Juliette vit la jeune fille poser délicatement ses mains de part et d'autre de la vulve glacée de Charlotte. Elle sollicita les grandes lèvres pour les écarter peu à peu, du bout des doigts. Le contact, même s'il demeurait ferme, n'avait pas du tout la violence redoutée. Elle ouvrit son sexe comme on ouvre un fruit, avec grand soin, en faisant attention de ne pas en perdre le nectar. Charlotte ferma les yeux. Elle cherchait à se concentrer sur le plaisir que la fille exigeait d'elle. Il devait venir. Elle devait réussir à jouir pour la satisfaire, pour qu'elle puisse continuer. Peut-être que, comme avec sa Maîtresse, si elle parvenait à se mettre en situation de passivité, parviendrait-elle à exciter ses sens. L'inconnue passa plusieurs fois sa langue sur le sexe de Charlotte, de l'entrée du vagin jusqu'au clitoris, aspirant la chair tendre des petites lèvres, les frôlant parfois des dents, puis les abandonnant pour recommencer ailleurs, un peu plus haut, un peu plus bas. À l'instant même où la jeune inconnue mordilla son clitoris, Charlotte se convulsa bientôt dans ses chaînes et trembla encore lorsque la jeune femme, s'étant tout à fait rhabillée, lui détacha les mains et lui donna des consignes pour leur prochaine rencontre. Ce soir-là, le sommeil ne vint pas. Bien sûr, elle avait eu peur, mais elle n'avait pas eu honte. La jeune fille habitait près de la place Saint-Sulpice. Charlotte avait cru, ou voulu croire, pour se donner du courage, qu'elle serait farouche. Elle fut détrompée.
Un jour, enfin, elle crut voir, à travers des chagrins renouvelés, une issue dans ce labyrinthe de malheurs qu'elle avait elle-même déssiné. Les airs pudiques qu'elle prenait, étaient précisément destinés à l'aguicher. Elle l'attendait sur un canapé. Un bras étendu sur l'accoudoir en velours grenat. Jambes croisées, pieds nus, ongles lissés d'un vernis rouge. En dessous noirs. Autour de vingt heures, Charlotte en retard sonna à la porte. Trop facile, pas de punition, l'inconnue ne fut pas dupe. Anxieuse, elle poussa la porte entrouverte. À double tour, la referma. La voici introduite dans la pénombre du salon, par la jeune fille nue, organisatrice de la séance. En fond sonore, le "Boléro" de de Ravel. Doucement, pour entendre le bruit de ses pas quand sur le parquet point de Hongrie, Charlotte se déshabilla lentement, une épaule après l'autre, la robe tombant alors sur le sol, pour écouter le clapotis de son sexe déjà ouvert. L'inconnue décroisa ses jambes, les paumes claquant sur ses cuisses, la pria d'avancer. La flamme des bougies lançant des lueurs dansantes sur leurs visages, semblait réveiller des ombres dans le haut plafond. Elle eut les caresses et la bouche de l'inconnue. Cette bouche alla jusqu'au secret de son corps, au plus secret de son être émotif dans la chaleur humide que le désir enfiévrait. Sans tarder, elles ressentirent, cette étrange douceur, cette paix heureuse des amantes. Charlotte devait lui être soumise et l'accueillir avec le même respect avec lequel elle l'accueillait, comme autant d'images de Juliette. Elle tenait d'autant plus à elle, qu'elle la livrait davantage. Le fait qu'elle la donnait était une preuve, et devait en être une pour elle, qu'elle lui appartenait. On ne donne que ce qui vous appartient. Mais Juliette la reprenait aussitôt. Tes yeux se retournent vers mon sourire. Le silence, nous l'avions décidé. Tu devras t'efforcer de ne pas hurler quand quand je te flagellerai jusqu'au sang. Tu n'as pas le choix. Si tu désobéis, ce sera l'arrêt irréversible de la séance. Charlotte ne sait plus ce qu'elle veut, le fouet, oui mais pas pour son plaisir. De l'amour des femmes, elle ne connaissait rien d'autres que quelques privautés, quelques complaisances accordées avec des camarades de classe, à la limite du jeu mais bientôt par dessus la nuque passe le harnais de cuir serré, son corps supplie. Nue, de dos, debout devant moi.
J'avais sur elle l'avantage de la connaître, d'être plus forte qu'elle, de savoir comment la prendre, et surtout de m'en amuser. Je reconstruisais ma proie en moi, je la voyais se débattre, telle une âme brisée, un corps souffrant d'incroyables tortures. Elle cherchait son bonheur et ne trouvait que des larmes. Bientôt mes doigts, à gauche, et à droite, ont glissé, les lanières de cuir sur tes épaules et dans la fente de tes lèvres. Alors, les omoplates ont frissonné. Les reins soudain cambrés par un flux de désir. Le grain de ta peau sur ma langue. Les lèvres de ton sexe sur la pulpe de mes doigts. Ta joue sur mon épaule, mes mains à l'envers ont fermé les crochets. Mon souffle effleurant le profil de tes seins dressés avec cette envie de toi qui tangue, cette envie de te fouetter. Cette envie de suspendre les gestes. Je t'attrape par la nuque, te renverse sur le canapé, je te dévore. Tu te débats, tu me supplies. Charlotte n'a pas de honte à exposer son corps asséché de coups. Tout est évident. Tu es allongée, au-dessous de moi, la caresse est légère presque rêvée, précisant l'ondoiement sur l'entrecuisse à peine ouverte. Le désir est prégnant, ton sexe est brûlant, l'émergence de sa pointe, la moiteur de ses plis, les battements de sa matrice. Elle lui apprit et lui révéla son corps, par des caresses d'une insidieuse lenteur, par des baisers qui n'en finissaient plus d'éveiller en elle des ondes de plaisir presque intolérable. De la bouche venait alors calmer la fièvre qu'elle avait fait naître, s'abreuvant à la source même d'où jaillirait la jouissance. Charlotte entrouvrait les lèvres et fermait à demi les yeux. Elle regardait la jeune fille à la dérobée, qui se leva brutalement du canapé. Charlotte n'attendit pas son ordre. Elle avait compris. "- Maintenant, je voudrais te fouetter, je te le demande. Acceptes-tu ?" Elle accepta. La jeune fille lui lia les poignets enserrés par des bracelets au-dessus de la tête, à un anneau chevillé au plafond. Jamais Charlotte ne l'accepta avec autant de joie. Elle attendit et le temps cessa d'être immobile. Sa douceur offerte appelait les blessures autant que les caresses. Elle n'eut jamais d'illusion. Elle était debout, et ses bras levés et joints, faisaient saillir ses seins. La jeune fille les caressa, puis l'embrassa sur la bouche. Quand elle lui eut mis un bâillon, et qu'elle eut saisi un fouet, elle la fouetta longuement. Elle aimait autant la frapper que la voir se débattre. Charlotte se tordait, gémissait, pleurait sous le fouet.
Elle se représentait des gestes, des positions, des abandons et elle avait mal. Ce qui est cruel dans la soumission, c'est qu'elle se sert de ce qui pour elle est le plus cher pour lui porter les coups les plus durs. Seuls ses yeux pouvaient implorer sa grâce mais elle ne l'obtint pas. Tu te tais. Quand bien même le voudrais-tu que tu ne pourrais parler. Tes soupirs, les plaintes d'extase, les gémissements de douleur ont pris toute la place dans ta poitrine et dans ta gorge. Tu deviens muette d'un incroyable bonheur masochiste. La jeune fille cessa de flageller Charlotte. Elle défit le collier et les bracelets qui la tenaient captive. En fut-elle délivrée ? Ses cris meurent en un baiser brutal, comme la secousse qui bascule. La fleur sanguine laisse sourdre son suc aux mille parfums dans un mouvement de bacchanale déchaînée, sanglot de l'extériorisation extrême de Sa sensualité fouaillée. Elle est ouverte, béante, les lèvres palpitantes, la vulve agitée de pulsions enflammées et suintante de son miel blanc et blond. Elles basculèrent, enroulées l'une à l'autre dans un enlacement tortueux qui les emplit de joie enfantine. Cessant de lutter, des gouttes de sueur perlant sur ses seins, elle s'abandonna aux désirs saphiques insatiables de la jeune fille. Aucune nuit pareille à nulle autre, jamais Charlotte ne l'accueillit avec autant de joie. Elle avait joui sous le fouet. Elle appartenait plus que jamais à Juliette. Quelque chose d'indissoluble et de fatal, une puissance invisible les liait bien plus que dans le bonheur et l'euphorie, errant dans le pur illogisme de la réalité, ne rendant de comptes à personne, forme suprême de la liberté dont elles usaient dans le bien comme dans le mal. Leur idéal avait changé d'objet. Leur amour était scellé à jamais. Se laisser prendre à l'envi, fouetter, être docile et nue. Pour l'amour qui fait battre le cœur, on ne forçait personne. Charlotte était éblouissante de félicité. L'envol étourdi d'un oiseau nocturne dans un jardin endormi, distrait par la bouleversante incantation sacrée qu'elle portait au rite célébré de leurs chairs amoureuses confondues. Juliette entendrait, bientôt, encore une fois Charlotte, attachée nue à même le sol, mais heureuse, respirer dans la nuit.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Avant-propos
Ce récit plonge dans une soumission totale, brute et sans concession. Chaque mot est une tension, chaque geste une offrande, chaque regard un jugement. Loin des fantasmes édulcorés, il explore la domination sous sa forme la plus crue, où plaisir et crainte se mêlent dans un rituel implacable.
J’aimerais savoir ce qu’il provoque en vous. Vous a-t-il captivé, troublé, dérangé ? Le style est-il immersif, les scènes assez puissantes ? Vos retours sincères sont essentiels : dites-moi ce qui vous a marqué, ce qui fonctionne ou non. Votre regard critique sera la clé pour aller encore plus loin.
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La Nuit du Jugement et du Plaisir
La nuit s'annonçait sulfureuse, une promesse murmurée à l'oreille du destin. Je me tenais dans la chambre, observant ma soumise qui, docile, attendait mes instructions.
"Prépare-toi, nous sortons."
Sur le lit, j'avais disposé sa tenue. Un collier serti d'une laisse, un plug anal, un long manteau. Rien d'autre. Ses yeux se levèrent vers moi, surpris, mais aucun mot ne fut prononcé. Elle savait. Elle acceptait.
Elle s'agenouilla devant moi, présentant entre ses mains tremblantes le plug, une offrande silencieuse. Je l'attrapai, laissant s'installer un silence pesant. Puis, avec lenteur, elle se courba jusqu'à ce que son front touche le sol, ses fesses offertes dans un geste de dévotion parfaite. "Merci, Maître."
Un peu de lubrifiant, juste assez pour que la douleur se confonde avec le plaisir. Sans préavis, je l'introduis en elle, l'entendant retenir un soupir. Je la laissai ainsi, figée dans sa reddition, avant de la relever. "Habille-toi. Nous y allons."
Nous marchions dans les rues de Paris, elle, nue sous son manteau, le plug ancré entre ses fesses, soumise à chaque pas. Son trouble était visible dans la tension de ses mouvements. Un secret brûlant entre nous deux, exposé à chaque regard croisé, sans que personne ne soupçonne à quel point elle était déjà livrée.
Nous arrivâmes devant une demeure imposante, un hôtel particulier aux portes de fer forgé. Un cadre plus intime, plus élitiste que nos sorties habituelles. Je l'arrêtai, mon regard captant le sien. "Sois parfaite. Ne me fais pas honte."
"Oui, Maître." Sa voix était un murmure, une promesse.
La porte s'ouvrit, et une femme nous accueillit. Drapée dans une robe rouge au décolleté vertigineux, elle émanait une autorité naturelle. Ses yeux glissèrent sur ma soumise, s'attardèrent avec une lueur d'intérêt manifeste.
"Le divertissement est arrivé."
Elle esquissa un sourire, tendit la main vers ma soumise. "Laissez-moi vous débarrasser de ce manteau."
Je vis les joues de ma soumise s'empourprer, un rictus fuyant trahissant son trouble. Mais elle obtempéra. Le tissu glissa de ses épaules, révélant son corps nu, son collier brillant à sa gorge, le plug encastré entre ses fesses.
Un frisson la parcourut lorsqu'elle sentit le regard de la femme détailler chaque courbe avec une satisfaction sans pudeur. Instinctivement, elle chercha à couvrir sa poitrine, mais un claquement de mes doigts l'arrêta net. Rapidement, elle reprit la posture que je lui avais inculquée : dos droit, mains croisées derrière, regard baissé. Elle était belle dans son humilité, offerte et fière à la fois.
La dame en rouge nous fit signe de la suivre. Je pris la laisse de ma soumise et nous avancâmes dans un grand salon. Autour d’une table richement dressée, six hommes et quatre femmes, visages tournés vers nous, observaient avec anticipation.
Un sourire se glissa sur les lèvres d'un convive. "Nous pouvons commencer."
Je pris place, laissant ma soumise debout à mes côtés. Chaque respiration faisait tressaillir sa poitrine, son corps vibrant entre crainte et excitation. Elle était parfaite.
"Va te présenter à chaque invité. Ils ont payé cher pour ce spectacle."
Elle pinça légèrement ses lèvres, un tressaillement furtif traversant son corps. Mais elle obéit.
Elle pinça légèrement ses lèvres, un éclat d’orgueil blessé traversant son regard lorsqu’elle comprit que les invités avaient payé pour sa présence ce soir. Mais elle ne broncha pas.
"Oui, Maître." Sa voix s’éleva, docile, soumise.
Elle tourna d’un quart de tour vers le premier convive, le dos droit, le regard baissé.
"Je me prénomme chienne Sophie. Je suis là pour vous servir."
L’homme esquissa un sourire appréciateur. "Fais un tour sur toi-même que je puisse t’admirer."
Sans hésitation, elle pivota lentement, chaque mouvement mesuré, offert au regard avide du convive. Lorsqu’elle lui tourna le dos, sa main s’abattit sur ses fesses, les agrippant fermement. Elle s’arrêta net, attendant son bon vouloir. Il pressa la chair sous ses doigts, jaugeant son obéissance, puis, sans prévenir, la marqua d’une gifle sonore.
Elle vacilla à peine, mais un frisson parcourut sa peau. "Merci, Monsieur," souffla-t-elle aussitôt.
L’homme observa la rougeur naissante sur sa fesse et hocha la tête. "Je vois que tu es bien éduquée." Il relâcha son emprise. "Va te présenter aux autres."
Elle s’exécuta, avançant d’un pas mesuré vers le deuxième convive, un homme plus jeune au sourire narquois. Il s’attarda sur elle avec une gourmandise à peine voilée avant d’effleurer ses lèvres du bout des doigts. Puis, sans douceur, il lui attrapa fermement la mâchoire, forçant sa bouche à s’ouvrir. Son pouce glissa sur sa langue, caressa l’intérieur de sa joue, testant la souplesse de cette cavité offerte.
"Une bouche qui doit savoir servir," souffla-t-il, son ongle traçant un sillon invisible le long de sa lèvre inférieure avant qu’il ne la repousse négligemment.
Elle recula d’un pas fluide avant de pivoter vers la troisième convive. Une femme élancée, aux yeux perçants, qui lui offrit un sourire lent, prédateur. Sans un mot, elle s’empara d’une poignée de ses cheveux et tira d’un geste sec, forçant sa tête en arrière, exposant sa gorge vulnérable. Ses ongles, effilés comme des griffes, tracèrent des arabesques sur sa peau frémissante.
"Un cou parfait pour un collier plus serré," murmura-t-elle avant de mordiller le lobe de son oreille, savourant le léger tressaillement qui parcourut le corps de la soumise. Puis, ses doigts glissèrent lentement, serpentant jusqu’à ses seins dénudés. D’un geste paresseux, elle fit courir ses ongles sur la peau sensible, griffant légèrement, traçant des sillons invisibles avant de pincer sans ménagement un téton durci.
"Regarde-moi ça," souffla-t-elle, moqueuse, en tirant sur la chair offerte. "Tellement réceptive… Tu aimes qu’on joue avec toi, pas vrai ?"
Elle relâcha le téton et le gifla aussitôt d’un claquement sec, arrachant un hoquet silencieux à Sophie. Un sourire amusé étira les lèvres de la convive.
"Et ici ?" poursuivit-elle, sa main quittant les seins pour descendre lentement le long de son ventre, caressant du bout des doigts la courbe de ses hanches avant de s’insinuer entre ses cuisses. "Oh… mais tu es trempée." Un ricanement s’échappa alors qu’elle appuyait du bout des doigts sur la moiteur évidente de son intimité.
"Un vrai petit spectacle ambulant," conclut-elle en levant les doigts brillants de son plaisir à hauteur de ses propres lèvres, les effleurant sans les lécher. "Dommage que tu sois déjà prise."
Le quatrième invité, un homme au regard flegmatique, lui tendit la main, paume tournée vers le haut. "Offre-moi tes poignets."
Elle obéit aussitôt, déposant ses mains fragiles dans la sienne. Ses doigts puissants les entourèrent, les pressèrent légèrement, jaugeant la fermeté de sa prise avant d’exercer une légère torsion, forçant ses bras à se tendre.
"Un jouet docile, bien dressé," constata-t-il, avant de relâcher sa prise et d’ignorer sa présence.
Elle continua, avançant vers un cinquième convive, une femme dont le regard langoureux semblait la dévorer de l’intérieur. Celle-ci fit glisser une main le long de son flanc, s’arrêtant sur sa hanche avant de descendre plus bas, caressant lentement l’intérieur de sa cuisse. Son souffle chaud effleura son oreille lorsqu’elle murmura : "Tu trembles… Une sensibilité exquise."
Les derniers convives ne furent pas plus tendres. Certains marquèrent leur territoire en griffant sa peau, d’autres en pinçant la chair tendre de ses seins, faisant naître sur son corps une mosaïque de rougeurs et d’empreintes entremêlées. Chaque contact ajoutait une nuance à la toile de sa soumission, chaque geste scellait davantage son abandon à cette assemblée.
Enfin, elle atteignit la dernière invitée, la dame en rouge. Elle inspira profondément et, avec la même soumission qu’aux autres :
"Je me prénomme chienne Sophie. Je suis là pour vous servir."
La femme l’observa longuement, un sourire carnassier jouant sur ses lèvres. Elle étendit lentement une jambe, traçant un sillon invisible sur le sol du bout de son talon. "Écarte un peu tes jambes. Je veux sentir la moiteur entre tes cuisses."
Obéissante, Sophie obtempéra. La main de l’hôtesse glissa contre son sexe, exploratrice, impitoyable. Son souffle se bloqua lorsqu’elle sentit deux doigts pénétrer sa chaleur, jouant avec son plaisir exposé.
"Cette petite chienne est prometteuse," déclara la dame en rouge en retirant ses doigts, brillants de sa dépravation. "Ouvre la bouche."
La bouche entrouverte, Sophie les accueillit, goûtant sa propre soumission.
"Bien." L’hôtesse se leva, tirant doucement sur la laisse. "Maintenant que tu t’es régalée de ton plaisir, nous allons pouvoir manger."
Elle la conduisit au centre de la table, où elle fut installée en position d’attente, prête à être contemplée. La fête ne faisait que commencer.
La dame en rouge s'assied avec une lenteur calculée, savourant la tension dans la pièce. Ma soumise demeure à la vue de tous, figée dans une posture d'attente parfaite. L'instant est suspendu.
Les plats arrivent, portés par trois jeunes hommes entièrement nus. Chacun porte un collier de cuir, orné d’un anneau d’attache, marquant sans ambiguïté leur appartenance. Leurs sexes, enfermés dans des cages métalliques, témoignent d’une soumission absolue. Leur démarche est mesurée, empreinte de discipline. Le silence qu’ils imposent à leur propre existence est presque fascinant.
Ma soumise, toujours figée dans sa posture d’offrande, les observe à travers ses cils baissés. Je capte la manière dont son souffle s’altère légèrement à leur passage, la curiosité qui tente de percer sous sa soumission impeccable. Mon regard la frôle, un avertissement silencieux. Elle comprend, aussitôt, et ravale toute distraction.
L’un des esclaves, pourtant, vacille. Son regard s’élève, un instant trop long, vers elle. Une hésitation infime, mais suffisante.
La voix de la dame en rouge tranche l’air.
— Viens ici, esclave numéro 1.
Le jeune homme tressaille, tombe à genoux dans un réflexe de terreur. Sa tête s’abaisse aussitôt, ses mains tremblantes reposant sur ses cuisses. Je perçois la tension dans ses épaules, la crainte viscérale d’avoir brisé l’ordre établi.
La dame en rouge tend un pied verni. Il comprend aussitôt l’ordre implicite et presse ses lèvres contre sa peau, multipliant les baisers en un rituel servile. Elle l’observe d’un regard amusé, savourant la manière dont il se dissout dans sa soumission.
— Notre distraction te plaît-elle ?
Sa voix est douce, presque caressante. Au centre de la table, ma soumise ne peut qu'entendre, privée du moindre contact, offerte aux regards de l'assemblée. Je perçois la légère crispation qui raidit son dos, la lutte invisible qui l'anime alors qu'elle se force à ne pas réagir. Son trouble est à vif, exposé, et je savoure cette tension muette qui l’enlace. Même sans mes mains sur elle, je la possède entièrement.
— Oui, Maîtresse. Elle est très jolie.
Un sourire effleure les lèvres de la dame en rouge.
— Elle te fait envie ? Tu aimerais qu’elle te fasse jouir ?
Je sens l’immobilité de ma soumise, son corps qui lutte contre l’instinct de réagir. L’esclave hésite, le souffle court. Sa cage métallique trahit un tressaillement presque imperceptible.
— Oui… si vous me le permettez, Maîtresse.
Un éclat de rire s’élève autour de la table. Les invités savourent l’audace désespérée du jeune homme. La dame en rouge le scrute, ses doigts pianotant distraitement sur la nappe, avant d’arborer un sourire cruel.
— Quelle audace… Tu aimerais souiller notre précieuse offrande ? Qui t’a autorisé à poser les yeux sur elle ?
Elle laisse flotter un silence pesant avant de lâcher, comme une sentence implacable :
— Va chercher le paddle. Et vite.
L’esclave bondit sur ses pieds, se précipitant vers un meuble où sont soigneusement disposés divers instruments de correction. Lorsqu’il revient, il tend le paddle de cuir, ses mains tremblant de la peur extatique qui le consume déjà.
La dame en rouge tourne alors son attention vers ma soumise.
— Viens le chercher, ma belle.
Un tressaillement parcourt son corps nu exposé. Son regard se lève timidement vers moi avant qu’elle n’obéisse, glissant hors de sa posture d’attente pour s’avancer vers la table. Lorsqu’elle prend le paddle dans ses mains, je capte l’hésitation dans son souffle, l’ombre d’un frisson qui secoue son échine.
— C’est toi qui vas le punir, ordonne la dame en rouge, son ton soyeux dissimulant une autorité implacable.
Ma soumise se fige. Sa prise sur le paddle se raffermit imperceptiblement, mais elle hésite encore.
— N’aie crainte, continue la maîtresse de cérémonie. Je vais te montrer.
Elle se place derrière elle, glissant ses mains sur ses épaules, sa bouche frôlant son oreille.
— Lève le bras… Voilà… Maintenant, frappe.
Ma soumise obéit, l’instant suspendu dans une tension brûlante. Le paddle s’abat sur la chair nue de l’esclave dans un claquement net. Un sursaut le traverse, et un murmure de surprise parcourt la salle.
— Encore. Plus fort.
Le deuxième coup résonne, plus assuré. Je vois sa respiration se modifier, ses lèvres s’entrouvrir à peine alors que la maîtrise lui échappe peu à peu. Son regard se perd un instant dans l’ombre d’un trouble que je connais bien, avant de glisser vers moi. Une seconde suspendue où elle cherche, presque instinctivement, mon approbation. Je hoche imperceptiblement la tête, fier de son application. Mais déjà, la dame en rouge claque la langue, un rappel sec à l'ordre. "Ne perds pas ta concentration, ma chère. Continue."
La dame en rouge effleure son poignet, sa main froide contre la peau brûlante de ma soumise. Elle guide son geste avec une patience calculée, imposant un tempo impitoyable. Le paddle s’élève et retombe, traçant sur la chair de l’esclave des marques écarlates qui s'impriment en lignes vibrantes de douleur. Chaque coup résonne, un écho brutal dans la pièce suspendue au spectacle.
Ma soumise tremble, non pas de peur, mais d’un trouble plus insidieux. Chaque impact lui arrache un souffle plus court, chaque gémissement étouffé de l’esclave alimente ce feu qu’elle ne contrôle pas encore. Elle lutte, vacille entre l’ordre donné et ce qu’il provoque en elle. Sa posture est tendue, ses muscles vibrants sous l'effort de maintenir son obéissance. Mais je la vois, je ressens l’ombre d’un frisson qui traverse sa nuque, ce vertige subtil qui la fait osciller à la frontière du contrôle.
— Plus lentement, murmure la dame en rouge, son souffle glissant contre l’oreille de ma soumise. Ressens la vibration de chaque coup, savoure le frémissement sous ta main.
Ma soumise obéit, ralentit son mouvement. Chaque frappe devient plus calculée, plus intense. La peau de l’esclave se teinte d’un rouge sombre, chaque impact sculptant sa soumission à vif. Je bois la scène, captivé par cette transformation subtile, par le basculement qui s’opère en elle. Son regard vacille encore vers moi, cherchant un ancrage. Je lui offre un sourire lent, chargé de fierté et d’une exigence muette : va jusqu’au bout.
Elle inspire profondément, raffermit sa prise, et abaisse le paddle dans un claquement plus net, plus précis. Un frémissement visible parcourt sa peau alors qu’elle s’approprie le geste, se fondant dans ce rôle qu’on lui impose… et qui, lentement, s’empare d’elle.
Lorsqu’enfin la dame en rouge pose une main sur la sienne pour l’arrêter, la tension s’étire encore un instant, comme une corde vibrante sous la caresse d’un archet.
— Regarde-moi ça, souffle un invité, admiratif. Magnifique.
La dame en rouge interrompt ce moment d’un claquement de doigts sec.
— Reprends ta place, chérie. Ce n’est pas encore ton heure.
Ma soumise tressaille légèrement, puis obéit sans un mot. Avec une lenteur calculée, elle repose le paddle sur le plateau d'argent que lui tend la dame en rouge. Ses mains tremblent à peine, un frisson discret trahissant l’intensité de ce qu’elle vient de vivre. Puis, elle se redresse, recule avec grâce et regagne le centre de la table.
Elle s’agenouille en position Nadu, les genoux écartés, le dos droit, les mains posées avec une perfection étudiée sur ses cuisses. Sa poitrine nue se soulève au rythme de sa respiration encore erratique, mais son regard reste baissé, offerte dans toute la splendeur de sa soumission. Les convives l’observent avec un intérêt renouvelé, appréciant chaque infime tension de son corps, la lueur de trouble qui danse encore sur sa peau frémissante.
— Quant à toi, esclave, reste là, dos tourné à l’assemblée. Ils doivent voir ce que coûte l’indiscipline.
Le jeune homme demeure figé, ses épaules tremblant sous l’humiliation imposée. Sa peau rougie porte la marque brûlante de la correction, exposée comme un avertissement vivant.
La dame en rouge effleure du bout des doigts la coupe de cristal devant elle, savourant l’électricité dans l’air.
— Maintenant, mes chers amis, mangeons. Nous avons tant à savourer…
Le murmure des conversations reprend, ponctué de rires feutrés.
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La vie ne l'avait leurrée qu'une seule fois, quand elle était venue au monde. Il ne faisait pas jour. Il ne s'était jamais levé. Le jour ne rayonnait pas, la nuit n'assombrissait rien. Elle dormait les yeux vagues, ignorant l'ombre, ignorant l'aube. De quoi perdre la foi, si ce n'est déjà fait. La jeune femme rêvait. Pendant des semaines, elles n'avaient cessé de faire l'amour, de se retrouver par le corps. Il y a parfois bien plus d'émotion à retrouver un amour qu'à le découvrir simplement. Au début, ce fut une toute petite tache, comme une forme de nostagie. Mais non, en se rapprochant bien, on pouvait discerner l'aspect mauve de la mélancolie. Et de plus près encore, on pouvait voir la vraie nature d'une certaine gravité. Elle songeait avec une volubilité charmante, de ses beaux rêves chantants sans aucune des intonations criardes ou bien geignardes des paysannes. On la sentait possédée de son propre plaisir. Juliette acquiesçait et Charlotte souriait. Charlotte, accoudée à la fenêtre de sa chambre, regardait le soir descendre sur la vallée. Le soleil venait de passer derrière les grandes collines, presque des montagnes, que le contre-jour rendait noires, avec des franges de lumière sur le dos des châtaigniers qui montaient courageusement en escalade jusqu'à leurs faîtes. Elle se sentait en paix. Il y avait au loin le tintement des cloches de vaches dans l'ombre, de rares grondements de moteurs d'automobiles que l'on ne pouvait discerner sur la route sinuant sous les arbres, en bas. Des fumées s'élevaient des toits de tuiles des fermes tapies à la lisière des bois. Quelle merveille d'ajouter les fumerolles d'une cigarette aux volutes qui montaient aux flancs des collines, un verre de meursault à portée de la main. La petite ville de Rochechouard était bâtie sur une corniche de rochers dominant la vallée. Les quelque cents maisons qui la composaient se groupaient en troupeau au pied d'un château féodal dont deux tours ébréchées subsistaient seules. Le clocher de l'église, un peu plus bas, ne s'élevait pas très haut au dessus des toits pointus des maisons anciennes. C'était un village typique, les habitants disaient ville, ils y tenaient, "bien de chez nous", dominant de façon assez abrupte, un des plus beaux paysages du monde. Maintenant, il règne un silence parfait, un silence villageois, à l'heure où les travaux des champs sont abandonnés, un concert de chiens emplit la maison. Charlotte, en déshabillé noir, cache pudiquement son corps bruni par le soleil. Le diable va là où il trouve à manger et à boire. Juliette s'amusait. Elle jouait avec Charlotte, et montait et démontait de petits mécanismes et elle se promettait d'avance les satisfactions les plus vives à les voir fonctionner. Ce qu'on exprime est souvent obscur. On peut discuter sur les mots, mais enfin les mots sont là. Ce qu'on pense et ce qu'on sent, au contraire, n'est en vérité nulle part ailleurs que dans les gestes qui en naîtront ensuite. La pensée, le sentiment, tout ce qui ne s'exprime pas directement n'est pas un language intérieur perçu par une oreille secrète qui n'a qu'à le traduire en paroles pour que tout devienne clair et public. Il n'y a pas de langage intérieur et la pensée et le sentiment, qui ne sont tout de même pas rien que néant, sont plus proches de n'être rien d'autre que d'être quelque chose d'exprimable, d'univoque et de tranché. L'amour, comme la fortune, est cumulatif. Ainsi prennent place dans la chaîne des évènements, des êtres qu'on s'imagine aimer. Elles s'aimaient, non pas d'un amour impossible mais d'un amour vrai. On n'en finit jamais de nos passions. L'obscurité ne gardait que des reflets trompeurs de corps enlacés, de premiers baisers qui n'en étaient pas.
On ne pouvait rien comprendre à cette complicité, du dehors. Il fallait seulement les voir à l'œuvre, et pas de cécité qui tienne, en apparence. Il n'est rien de plus grands fâcheux que ceux qui entreprennent de raconter leurs rêves. Alors en silence, elle pense à Juliette. Elle n'oublierait jamais leur première rencontre, la mémoire de leur amour à naître, brûlante, glacée, courbées par le désir, comme une bataille d'enfants avec la même innocence et les mêmes rêves. Les yeux fermés, à sa fenêtre, sans pensée, toute envahie de son absence, elle ne peut interdire sa main de glisser le long de son corps et de se caresser. Les amours l'avaient laissé indemne jusqu'à Juliette. Elle adore voir la joie de vivre dans ses yeux malicieux, avec la parfaite connaissance de ses doigts soyeux du corps féminin, jamais lasse d'étreintes fiévreuses, toujours à l'assaut. Pour Charlotte, les hommes sont le mensonge, avec leurs mains fausses, leur appétit, la politique dont ils parlent. Ils font souvent impression jusqu'au jour où leur faiblesse éclate. Pour la plupart, ils sont peureux et paresseux, et la faiblesse engendre la vulgarité. Juliette était la femme de sa vie. Avec le temps, les corps s'apprivoisent et les caractères se sculptent. Elle avait accepté de se soumettre à elle dans une totale abnégation. La flagellation et les humiliations sexuelles, ça faisait partie de la poésie de Charlotte. Entre douleur et langueur, supplices et délices, telle de la glace sur du granit, le désir était devenu une terre ardente où s'épanouissait son corps. Quand Juliette évoquait l'anatomie altière de Charlotte, sa grâce brune et allongée, femme-enfant, fragile et éternellement adolescente, ses seins parfaits, ses longues jambes toujours brunies par le soleil, elle avait peur pour elle, du soleil, des coups de cravache trop violents qui semblaient devoir la brûler. Elle l'aurait voulue, idéalement dans la pénombre d'un boudoir, dans un décor vaporeux qu'elle aurait éclairé de la lueur de ses longs cheveux noir de jais croulant en cascade sur ses épaules nues. Fragile et forte, forte mais attendrissante de faiblesse pensait Juliette en regardant la nuit monter dans le ciel immense. Ces menus débordements étaient des débauches fort modestes. Il n'y avait peut-être au fond pas de quoi fouetter un chat. La morale, toute seule, la légèreté toute seule ne sont jamais graves. Ce qu'il y a de terrible, c'est ce mélange de rigueur et de faiblesse dont on donne souvent un déplorable exemple. Elle était trop dure pour ce qu'elle avait de faible, trop faible pour ce qu'elle avait de dur. Elle se demandait si ses rêves n'étaient pas la réalité et ses brefs éveils à la réalité des rêves infiniment trompeurs, heureux état d'inconscience.
L'amour sensuel était un trésor dont elle avait enfin la clé d'or, elle seule. Elle faisait crier sa partenaire, en l'éreintant le temps qu'il fallait. Il lui était agréable d'imaginer que même si elle fuguait, elle reviendrait cette même nuit s'installer dans sa tête. Elles furent très bien ainsi, laissant tomber de temps en temps, un mot qui exprimait avec avarice et retenue, une gamme de sentiments, l'écho sourd d'un plaisir confus. Que ferait-elle alors sans elle ? Elle serait totalement perdue, désemparée. Charlotte s'ouvrit et se cambra au contact de son doigt qui remontait et qui se mit à masser doucement son bouton de chair turgescent qui gîtait dans l'ombre de son pubis. Ineffable lui fut la caresse de son index à l'orée de sa voie la plus étroite, provoquant en elle une sensation de plaisir telle que jusqu'au fond de son ventre et de ses reins, elle fut traversée d'une tension exquise, presque insoutenable. Elle s'abandonna à cette jouissance, à cette extase irradiante. C'était comme si son être entier, tout son corps, tous ses nerfs, tout son sang bouillonnant affluaient dans son hédonisme solitaire. Elle eut un éblouissement d'impudicité. Elle cria sa lasciveté, avec des saccades et des soubresauts. Elle demeura debout, les cuisses écartées, les bras mous immobiles le long du corps. Elle avait encore en elle des ondes d'orgasme qui se répandaient dans une fréquence de plus en plus lente, comme les vagues qui meurent sur le sable quand la mer est calme sous un ciel étale. Une femme experte n'aurait pas été plus habile à lui donner autant de plaisir, sauf Juliette. Mais elle était heureuse de dormir seule dans le grand lit, avec le calme de la campagne tout autour. Elle allait tirer les rideaux, laisser entrer la lumière du soir recouvrir ses rêves et la lune éclairer les arbres. C'est quand on les condamne à mort que les victimes parfois sont le plus folles de bonheur. Car entre les rapports entre les êtres ne sont, tout le monde le sait, que des malentendus. C'est ainsi que naissent souvent les amours malheureuses, les illusions du cœur. Parce qu'ils rompent avec le quotidien d'où naît si vite l'habitude qui est ennemie de la passion. L'amour ne se fait que trop souvent qu'après le coucher du soleil. Tant que le soleil brille, les petites sottes peuvent faire tout ce qu'elles veulent. À partir de minuit, le danger rôde. Si forte que soit Juliette, elle ne sait se tenir, mais peut-être y a-t-il du courage à se conduire ainsi. En jouant à la poupée avec le corps de Charlotte. Chaque minute d'abandon et de tendresse, elle la faisait payer d'étranges et minutieux caprices.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Dans les relations BDSM, l'humiliation est un élément central qui, lorsqu'elle est pratiquée de manière consensuelle, devient un puissant levier pour explorer la dynamique de pouvoir et renforcer la confiance entre partenaires. En créant une intimité singulière, cette pratique soulève des questions profondes à analyser sous divers angles : à court et à long terme, en tenant compte des contextes culturels variés et des témoignages de ceux qui la vivent au quotidien.
• La soumission et l'expression de l'humiliation au quotidien
Les pratiques d'humiliation s'intègrent souvent dans des rituels quotidiens. Par exemple, le port d'une tenue spécifique ou l'adoption d'un comportement particulier en public permet d'exprimer la soumission de façon concrète. Bien que parfois perturbateurs, ces rituels redéfinissent les désirs et les limites personnelles, transformant la relation en une dynamique vivante et évolutive.
• Les micro-humiliations et leur évolution
Les gestes tels que demander à un soumis de s’agenouiller, d’utiliser un titre particulier ou de solliciter une permission pour des actions anodines jouent un rôle crucial (je vous renvoie là à cet autre écrit: https://www.bdsm.fr/blog/10566/La-Permission-et-son-Impact-Psychologique-dans-une-Relation-BDSM/) . Au fil du temps, ces micro-humiliations peuvent devenir des rituels établis, évoluant selon les désirs et les besoins mutuels.
• Sécurité émotionnelle.
Lorsque l'humiliation se déroule dans un cadre consensuel, elle offre une sécurité émotionnelle tout en permettant d'explorer des facettes méconnues de la personnalité. I
• L'humiliation, la dimension émotionnelle et la catharsis
Au-delà de la dissipation des tensions, l'humiliation peut permettre une forme de catharsis. En affrontant des sentiments de honte ou de vulnérabilité dans un environnement contrôlé, certains participants rapportent une libération émotionnelle qui favorise une meilleure compréhension d’eux-mêmes. Ce processus, mis en lumière par des recherches psychologiques, montre comment la pratique peut mener à une acceptation plus complète des désirs et à une évolution personnelle profonde.
• La perspective psychologique à long terme
Certaines recherches suggèrent que l'humiliation peut renforcer l'estime de soi et la connaissance personnelle pour certains pratiquants. Parallèlement, il existe un risque de fragilisation psychologique si les limites ne sont pas correctement respectées. Ces effets à long terme dépendent également des contextes culturels et des dynamiques sociales dans lesquels ces pratiques se développent.
• Les contextes culturels et sociétaux
La perception et la pratique de l'humiliation varient selon les normes culturelles et les dynamiques sociales. Dans des sociétés où la hiérarchie sociale est fortement ancrée, les rituels d’humiliation peuvent revêtir une signification particulière, tandis que dans des contextes plus égalitaires, ces pratiques peuvent être vécues comme une exploration identitaire.
• Retours d’expérience et témoignages
Les témoignages, recueillis par exemple via des sites spécialisés, offrent un éclairage précieux sur la réalité des pratiques d'humiliation dans le BDSM. Certains soumis expliquent comment des rituels d’humiliation verbale ont modifié leur rapport à la vulnérabilité, facilitant l’acceptation de certaines failles personnelles tout en renforçant leur relation avec le Dominant. D'autres témoignages insistent sur la nécessité d'ajustements réguliers afin d'éviter tout déséquilibre émotionnel, apportant ainsi une dimension concrète à l'analyse théorique.
• L'humiliation et l'autonomisation
Pour certains, l'acte d'humiliation représente une forme d'autonomisation. En choisissant de se soumettre, le participant revendique le contrôle sur l'expression de sa vulnérabilité et de ses désirs. Cette inversion des rôles traditionnels permet de redéfinir les notions de pouvoir et de contrôle, tant dans le cadre de la relation BDSM que dans d'autres sphères de la vie.
Conclusion:
L'humiliation dans le BDSM dépasse le simple jeu de pouvoir. Elle se révèle être un outil riche pour explorer des dynamiques psychologiques et émotionnelles complexes, tout en renforçant la confiance entre partenaires. Grâce à des rituels quotidiens, une communication ouverte et une gestion flexible des limites, les acteurs de ces pratiques ouvrent la voie à une compréhension approfondie du pouvoir, du consentement et de l'autonomisation dans le cadre intime du BDSM.
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Qu'est ce que je fous là ? Comment, à 62 ans, suis-je devenu aussi obsédé par ce monde ? Je n'avais jamais compromis mon hétérosexualité, ma monogamie, mon romantisme, ma fidélité avant la cinquantaine. Et me voilà à vouloir explorer toutes mes défaites avec vous... Comme si je voulais les revivre, les mettre en scène mais sans les subir puisque j'en serais l'instigateur. Je ne sais pas pourquoi ça m'excite autant...
D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours été un pervers.
Dans son sens le plus général bien sûr, un déviant, plus antimoral qu'immoral, paraphile convaincu qui s'étonne maintenant qu'il y ait autant de gens "normaux", qui font l'amour "normalement" et qui crachent sur ceux qui sont, ce qu'ils auraient pu être s'ils ne s'étaient pas tant nier.
Je me revendique exhibitionniste de mes singularités, obsédé par celles des autres, gourmand de leurs décadences assumées.
A en croire cette majorité de gens normaux, qui se rassurent en appartenant au plus grand nombre, comme si cela pouvait être un gage de légitimité, les libertins et pire, vous tous, seriez tous des pervers, non pas seulement des marginaux, mais des erreurs de la nature, des "malades" au mieux mais des dégénérés la plupart du temps.
D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours été un pervers.
Je l'ai déjà dit ???
Mon premier souvenir sexuel...
Un souvenir ??? Non plutôt une réminiscence, une vision qui réapparaît régulièrement et qui a à voir avec cette recherche d'humiliation et d'impuissance...
Sexuel ??? Pas plus... pas encore... ce traumatisme ne deviendra sexuel qui bien plus tard. Ma mère me change la couche, je suis posé sur le dos et je crois me rappeler une brève béatitude à la libération de mes membres inférieurs. Je me souviens surtout de ma honte et ma colère qui ont suivi. Son visage souriant et rieur occupait presque la totalité de mon champs de vision et une brise de panique s'est emparé de moi quand deux autres visages se sont immiscer au tableau. Deux copines riantes, les yeux rivés sur mon kiki. Il est vrai que, nu, ma physionomie devait prêter à rire tant j'étais tout en gras à moins d'un an.
Malgré leurs rires à toutes les trois, ma surprise a vite laissé la place à la stupeur, la honte et la colère quand, pour je ne sais quel raison, ma mère se mit à mitrailler mon sexe de minis crachats, provocant toujours plus d'hilarité dans l'assemblée.
C'est mon souvenir le plus lointain. Mon humiliation.
A 11 ans, mon frère aîné de 12 et demi m'initie à la masturbation. Une demie goutte plus tard accompagnée d'une décharge électrique, je prends conscience que tous les matins je bande. Un jour, à mon réveil, ma couverture en boule, je surprends ma grand mère qui me mate. Plus tard ce sera ma mère qui entrera dans ma chambre et qui arrachera la couverture sous laquelle je me caressais, feignant la colère pour ne pas avouer sa satisfaction de m'avoir pris en flagrant délit d'activité douteuse. La naissance de mon futur exhibitionnisme.
Je ne raconterai pas ici ni maintenant d'où me vient mon masochisme naissant et plus particulièrement la redécouverte du martinet...
Je jouais parfois beaucoup à la poupée, les peignais, leur confectionnais des vêtements. J'aimais surtout les déshabiller, reluquer les seins sans tetons des barbies, fantasmer sur leur entrejambe lisse et évocateur bien qu'assexué. Un noël ma soeur a reçu une cicciolina, une "vraie" poupée aux longs cheveux blonds... j'adorerais la coiffer pour ensuite faire glisser ces fils d'or soyeux sur ma peau nue, caresser mes ridicules testicules, chausser, s'enrouler autour de ma verge avant que je ne me masturbe avec en prenant soin de garder toujours le regard de ses grands yeux tourné vers moi.
A force de s'emmêler entre mon prépuce et mon gland, j'optais bientôt pour les culottes petit bateau de ma p'tite soeur.
Pas de trou de serrure sur la porte de la salle de bain pour satisfaire mes pulsions voyeuristes.
De ces honteuses tendances je garderai toute ma vie ma passion, mon addiction tactile pour la soie, les cheveux sur ma peau, ma perversion cérébrale, ma captivation pour les trous de serrures et ces fenêtres éclairées la nuit.
Il m'a fallu attendre mes 50 ans pour offrir mon cul et pleurer de ne pas avoir été ouvert plus tôt au côté obscur. Et ce trou là est sans fond apparent car tous ces minis traumatismes qui me freinaient jusque là deviennent des sources d'extases possibles.
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La soirée avait commencé bien avant que nous nous retrouvions tous les trois dans cette pièce aux lumières tamisées. Vicky, ma soumise de longue date, m’avait parlé de son amie K depuis quelque temps déjà. Une jeune femme curieuse, apparemment intriguée par le monde que nous partagions, mais encore pleine d’hésitations. L’idée de l’initier lentement et de lui faire goûter nos jeux avait surgi comme une évidence. Ce soir-là, Vicky et K étaient agenouillées côte à côte, prêtes à suivre mes directives, tout en ne sachant pas encore jusqu’où cette expérience les mènerait.
Au début, l’atmosphère était empreinte d’une douce appréhension. K observait Vicky d’un œil admiratif, sentant probablement qu’elle pouvait compter sur son soutien pour appréhender cette première immersion. De mon côté, j’avais disposé sur une table basse le martinet et la cravache, bien en vue. L’idée était simple : les deux soumises allaient participer à un petit défi, et celle qui céderait la première paierait un gage à l’autre. Déjà, je sentais les regards mêlés d’excitation et de crainte. Je me suis avancé vers elles, prenant le temps de passer une main sur l’épaule de K, juste pour l’aider à se détendre.
Le défi en lui-même était un classique dans notre univers : un jeu de pincements. Chacune agrippe délicatement les tétons de l’autre, et l’objectif est de tenir le plus longtemps possible. Vicky, qui me connaît, savait qu’il lui fallait maintenir une pression soutenue, car céder signifiait être punie. K, plus novice, avait les doigts légèrement tremblants, mais elle s’est appliquée à pincer les tétons de Vicky avec une détermination inattendue. Les secondes s’étiraient. Les sourcils de Vicky se fronçaient légèrement alors que K, les lèvres pincées, persévérait pour ne pas abandonner. Les respirations se faisaient de plus en plus sonores, chaque pincement ravivant la tension. Finalement, c’est K qui a eu un mouvement de recul, lâchant les tétons de Vicky d’un geste instinctif, comme si elle venait de franchir un seuil trop élevé.
Un sourire à peine dissimulé a éclairé le visage de Vicky. Je me suis penché vers K pour lui rappeler, d’un ton calme mais ferme, la règle du jeu : « Tu as perdu, n’est-ce pas ? » Elle a hoché la tête, encore un peu essoufflée. « Alors tu vas devoir offrir une récompense à Vicky, comme convenu. »
K a d’abord hésité, le regard fuyant, puis elle a compris qu’elle était prête à honorer ce petit rituel. Doucement, elle s’est rapprochée de Vicky, s’agenouillant tout contre elle. J’ai posé une main dans le dos de K, l’incitant à assumer pleinement la ‘gâterie’ qu’elle devait offrir. Alors, sans précipitation, elle a laissé glisser ses lèvres entre les cuisses entrouvertes de Vicky, son souffle chaud caressant la peau frémissante. Elle hésita un instant avant d’oser presser sa langue contre l’intimité humide de sa partenaire, savourant le goût de sa soumission.
Vicky a frissonné violemment, un soupir s’échappant de sa gorge tandis que K explorait avec une maladresse délicieusement excitante. Ses mains se posaient timidement sur les hanches de Vicky, s’ancrant à elle comme pour se rassurer. Peu à peu, son audace grandit, sa langue s’affairant à dessiner des cercles langoureux autour du clitoris gonflé de désir.
Les gémissements de Vicky se firent plus intenses, son corps ondulant sous les assauts de cette langue avide qui cherchait à la pousser vers l’extase. Encouragée par la réaction de sa partenaire, K approfondit ses mouvements, alternant entre légères suctions et caresses plus appuyées. Ses doigts vinrent s’ajouter à son travail, s’enfonçant lentement en elle, la faisant haleter de plaisir. Je savourais la scène, observant K se perdre dans cette initiation charnelle, absorbée par l’intensité du plaisir qu’elle procurait.
Vicky, la tête renversée en arrière, s’abandonnait entièrement, ses soupirs se transformant en supplications à peine contenues. Son corps se tendait, réclamant l’apogée qu’elle sentait poindre, tandis que K, totalement immergée dans son rôle, ne relâchait pas son emprise, cherchant à la conduire jusqu’au bord de l’orgasme avec une dévotion touchante. La tension montait inexorablement, chaque coup de langue, chaque pression intensifiant l’extase qui approchait.
Je laissai le moment s’étirer, savourant la perfection de cette scène, où désir, soumission et découverte s’entremêlaient dans une symphonie aussi brutale que sensuelle.
Une fois la ‘dette’ honorée, j’ai laissé quelques instants de répit, puis j’ai pris le martinet en main. D’un geste ferme, j’ai ordonné à K de se mettre en position d’humilité : à genoux, front contre le sol, ses bras étendus devant elle, son dos cambré accentuant la cambrure de ses hanches. Son cul, offert sans la moindre possibilité de se cacher, exposait la moindre courbe de son intimité, la moindre pulsation trahissant sa nervosité et son excitation mêlées. Ses lèvres gonflées d’envie brillaient sous la lueur tamisée, tandis que son anus, bien visible entre ses fesses écartées, semblait attendre la moindre caresse, le moindre contact imposé.
Elle savait que chaque mouvement incontrôlé lui vaudrait une correction immédiate, et cette attente la faisait frissonner. Son souffle était court, ses cuisses légèrement tremblantes sous la tension de cette posture humiliante qui la réduisait à l’état de pure offrande. Ce spectacle d’abandon total me ravissait, et je savourais chaque détail de son exposition parfaite avant d’abattre lentement le martinet sur cette chair offerte. Mais je mesurais mes impacts, veillant à ce que K ressente la morsure sans être brusquée. Ses muscles se contractaient sous chaque frappe, un frisson traversait son échine, mais elle tenait sa position, front au sol, soumise et vulnérable.
Je fis un signe à Vicky, qui s’avança avec un sourire carnassier. « Viens honorer son abandon », ordonnai-je d’un ton bas et impérieux. Sans attendre, elle se pencha vers l’anus tremblant de K, sa langue effleurant la peau sensible avant de l’embrasser avec une lenteur délicieusement cruelle. K laissa échapper un soupir étranglé, ses doigts crispés sur le sol, tentant de résister aux vagues de sensations contrastées qui l’envahissaient.
Vicky, plus expérimentée, s’appliquait avec une précision exquise, alternant suctions légères et coups de langue appuyés, chaque mouvement accentuant la soumission de K. Pendant ce temps, je reprenais le martinet, caressant d’abord sa peau avant de laisser les lanières claquer sur ses fesses rougies, réveillant chaque nerf déjà électrisé par l’attention de Vicky.
K restait figée, son souffle court, suspendue dans ce jeu de contrôle où chaque sensation s’ajoutait à l’autre. Mon regard descendit vers son entrejambe, où l’excitation se trahissait dans la moiteur de ses lèvres gonflées. Je laissai mes doigts glisser entre ses cuisses, effleurant doucement cette humidité délicieuse, savourant la preuve irréfutable de son état. « Tu es parfaite ainsi… », murmurai-je en la caressant légèrement, jouant avec sa patience, renforçant l’humiliation de sa position.
Le mélange de douleur et de plaisir la transformait peu à peu, sa respiration devenant erratique, ses gémissements étouffés se heurtant au parquet sous elle. J’aimais cette vision, cette vulnérabilité offerte sous mon contrôle, et Vicky, avec sa dévotion sensuelle, savait exactement comment la pousser à ce point de non-retour.
Quand j’ai jugé le moment opportun, j’ai fait signe à Vicky de reprendre le martinet à son tour. Je me suis saisi alors de la cravache, l’agitant lentement dans l’air pour rappeler ma présence et mon autorité. Vicky, appliquée et déterminée, s’est placée derrière K, caressant doucement sa peau avant de laisser les lanières effleurer ses hanches. K se crispait légèrement à chaque contact, ses muscles tressaillant sous l’impact, mais elle ne reculait pas, luttant pour maintenir sa posture d’abandon total.
C’était un ballet exquis où la discipline et la sensualité s’entremêlaient. Vicky, avec une lenteur délibérée, alternait entre des caresses apaisantes et des frappes plus appuyées, s’imprégnant du rôle de dominatrice que je lui confiais le temps de cet instant. K, elle, oscillait entre tension et relâchement, cherchant inconsciemment à s’adapter aux sensations contradictoires qui la traversaient.
Je me suis approché lentement, observant avec satisfaction cette scène hypnotique. Puis, je me suis penché sur K, effleurant du bout des doigts la moiteur qui s’accumulait entre ses cuisses. Un sourire satisfait s’est dessiné sur mes lèvres en constatant l’évidence de son excitation. « Reste immobile », ai-je murmuré, ma main maintenant fermement posée sur son entrejambe, absorbant chaque frémissement qu’elle tentait de contenir.
Je laissais Vicky poursuivre son œuvre, la cravache venant marquer en douceur la peau offerte, tandis que je faisais glisser mes doigts le long des lèvres trempées de K, explorant cette humidité offerte. Le jeu était parfait : douleur mesurée, plaisir exacerbé, contrôle absolu. K, dans son abandon, apprenait à goûter à la puissance de la soumission, tandis que Vicky savourait le privilège de la guider dans cette découverte intense.
L’instant crucial est arrivé quand j’ai disposé le harnais de pegging à côté de Vicky, l’invitant d’un regard à le revêtir. K, surprise, a aussitôt compris qu’elle était concernée. Il n’y avait pas besoin de longs discours : elle percevait déjà qu’elle devrait occuper une place plus ‘soumise’ dans cette scène, la nouveauté résidant cette fois dans l’échange entre elle et Vicky.
Vicky, assurée dans ses gestes, a ajusté les sangles. Sa concentration faisait presque oublier la tension résiduelle qui flottait dans l’air. J’ai pris position derrière K, la cravache en main. Vicky, désormais équipée, a commencé à s’approcher de K, d’abord par de légers frôlements, testant sa réaction. K a laissé échapper un souffle saccadé, un mélange de prudence et de désir. Puis, avec une lenteur voulue, Vicky a amorcé le mouvement caractéristique du pegging.
Le moment était délicat, et je veillais à ce que tout se passe en douceur. Je frôlais parfois la cuisse de K du bout de la cravache, comme pour rappeler que je régissais le rythme. Vicky, d’un geste contrôlé, a entamé cet échange intime, l’une guidant l’autre dans un équilibre fragile entre curiosité, abandon et respect des limites. Les premières sensations ont paru troubler K, qui s’est crispée avant de finalement lâcher prise. Je suivais chacun de ses frissons, prêt à intervenir si nécessaire, ma main prête à interrompre la scène au moindre signe d’inconfort.
Mais K, au fil des secondes, s’est laissée porter par ce tango inattendu. Les mouvements se sont faits plus assurés, plus profonds, sans pour autant tomber dans la brutalité. Mes ordres ponctuaient leurs respirations : « Ralentis, Vicky. Maintenant, un peu plus ferme. K, respire. » Les claquements de la cravache ou du martinet, parfois simplement effleurés sur les flancs de l’une ou de l’autre, venaient renforcer la sensation de contrôle et de complicité, comme si ces objets incarnaient la cadence.
La pièce résonnait de soupirs, de murmures et d’un écho nouveau : celui de deux femmes, autrefois de simples amies, apprenant ensemble une forme d’intimité qu’elles n’auraient jamais imaginée. Le visage de K exprimait tour à tour l’étonnement, l’excitation, la fierté de se prouver qu’elle pouvait oser, et la gratitude envers Vicky qui l’accompagnait dans cet acte.
Quand j’ai enfin considéré que la tension avait atteint son point culminant, j’ai posé une main sur l’épaule de Vicky et une autre sur celle de K, signifiant la fin de l’expérience. Les souffles sont restés suspendus quelques instants. Vicky a lentement retiré le harnais, et K l’a aidée, encore fébrile de ce qu’elle venait de vivre. Je les ai laissées profiter de cette complicité toute neuve, observant leurs regards qui semblaient chargés d’une forme de respect mutuel, presque bouleversant.
Le silence qui a suivi était doux, enveloppant, loin de la gêne qu’on aurait pu imaginer. Elles se sont enlacées, submergées par l’intensité du moment, tandis que je les regardais, satisfait d’avoir pu orchestrer cette découverte. Dans un souffle, K a glissé quelque chose à l’oreille de Vicky, un mot que je n’ai pas saisi, mais qui a fait naître un sourire sur les lèvres de ma soumise habituée. Un sourire qui, à lui seul, résumait la soirée : la naissance d’une nouvelle connexion, une exploration partagée, et la promesse d’autres moments à venir, où le plaisir s’allie à la confiance pour repousser ensemble les frontières du désir.
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L’obscurité libératrice de la honte
L’humiliation. Un mot chargé d’histoire, de tabous, de rejets sociaux. Pourtant, dans l’univers du BDSM, elle se tord, se plie, se redéfinit pour devenir une clé vers un plaisir profond, inavouable, jouissif. La honte, ce poison de l’âme que l’on fuit toute une vie, devient ici un nectar exquis, une offrande volontaire, un terrain de jeu érotique où se mélangent la douleur, l’excitation et la liberté absolue.
Dans cette obscurité où les conventions n’ont plus cours, l’humiliation ne se subit pas : elle se réclame, elle se désire, elle se sculpte comme une œuvre d’art perverse et sublime. Ce n’est plus une punition, c’est une délivrance. Un instant de pure honnêteté où la soumise abandonne tout vernis social, toute prétention de dignité, pour devenir exactement ce qu’elle veut être : un jouet, une chose, un objet façonné par le regard et les mots de son Maître.
Mais comment la honte se transforme-t-elle en moteur du plaisir ? Par quel mécanisme psychologique une injure, une posture de soumission, une exposition dégradante deviennent-elles un déclencheur de jouissance ? Voilà le cœur de cette exploration. Loin de toute complaisance romantique.
Le paradoxe de la fierté et de l’abaissement volontaire
Le pouvoir de l’humiliation repose sur une contradiction fascinante : l’abaissement le plus extrême peut engendrer une fierté dévorante. Se livrer nu, soumis, vulnérable, et voir dans le regard du Maître non pas du mépris, mais une satisfaction carnassière, c’est là que naît l’ivresse. Offrir sa honte comme un présent est un acte de courage, une rébellion contre le monde extérieur qui impose la pudeur, l’image lisse, le contrôle de soi.
Être traité comme une chienne, une esclave, un déchet sexuel, et jouir de cette condition, c’est toucher à une vérité plus profonde que toute convention morale : le pouvoir de se dépouiller entièrement de l’égo. Car dans cette destruction symbolique de la dignité, la soumise retrouve une forme de pureté, une essence brute de désir et d’abandon qui dépasse le simple plaisir physique.
Le monde actuel, obsédé par l’image, la validation sociale et le consentement édulcoré, voit d’un œil suspect ceux qui recherchent l’humiliation. Comment peut-on librement choisir d’être rabaissé, insulté, traîné dans la boue du mépris et y trouver une extase ? C’est une question que seuls ceux qui ont osé briser leurs propres limites peuvent comprendre.
L’humiliation consentie est une transgression, une gifle aux normes policées du sexe aseptisé. Ici, on joue avec l’interdit, avec la souillure, avec les instincts les plus primaires. Ce n’est pas de la simple soumission : c’est une plongée abyssale dans la négation de soi comme individu pour renaître en tant qu’objet de pur désir, manipulé, utilisé, marqué par la domination.
Évidemment, tout ceci repose sur une règle absolue : rien ne se fait sans consentement. Mais ce consentement, dans le cadre de l’humiliation, dépasse le simple « oui » pragmatique. Il doit être un engagement total, une volonté sans réserve d’aller au bout de l’expérience, même lorsque l’égo hurle, même lorsque la société désapprouve.
C’est dans cet abandon extrême que réside la véritable beauté de l’humiliation BDSM. Elle ne détruit pas : elle reconstruit. Elle ne brise pas : elle transforme. C’est un art brut, une science du dépassement de soi, une danse où la douleur de l’ego se mue en plaisir de l’abandon.
De la peur du ridicule à la jouissance de la dégradation
Vicky n’avait jamais soupçonné que son éveil le plus profond viendrait du gouffre de la honte. Pendant des années, elle avait façonné une image respectable, une posture de femme maîtrisée, intacte sous le regard des autres. Pourtant, sous ma main, chaque certitude s’est effritée. La première injure prononcée, le premier ordre humiliant soufflé, et déjà, son monde vacillait. Elle se débattait, tiraillée entre la peur d’aimer cet abaissement et la révélation brûlante qu’il apportait. Mais la honte, lorsqu’elle est désirée, devient une force. Un territoire inconnu qu’elle avait désormais soif d’explorer.
Le dialogue intérieur fut d’abord chaotique. Elle voulait plaire, mais surtout, elle voulait être anéantie sous mes mots. Chaque insulte était une morsure, un frisson violent qui la faisait reculer autant qu’il l’attirait. "Salope", "chienne", "trou à foutre" – elle les redoutait autant qu’elle les espérait. Peu à peu, sa peau s’est faite plus réceptive, son souffle plus court lorsqu’elle entendait ces mots. Son ego fondait à chaque syllabe, et dans cette déchéance consentie, elle trouvait une lumière inédite.
Son corps, lui aussi, apprenait à parler une nouvelle langue. À genoux, offerte sans pudeur, elle savait que son corps ne lui appartenait plus. Je l’avais dépouillée de sa dignité sociale pour en faire un objet de dévotion et d’avilissement. Elle se courbait, se présentait, se laissait modeler par mes exigences. À l’instant où elle accepta de s’exhiber sous mon regard critique, où elle laissa de côté sa dernière résistance pour m’appartenir entièrement, elle toucha enfin à la jouissance pure de la soumission.
Puis vint la souillure. Le premier crachat, déposé lentement sur son visage, la figea dans une stupeur brûlante. Mais au lieu de reculer, elle l’accepta. Le laissa glisser, absorbant ce marquage comme une preuve d’appartenance. Plus tard, ce fut l’urine, la salive, ces fluides qui la redéfinissaient, l’éloignaient définitivement de cette femme qu’elle avait été. Chaque goutte la transformait, chaque humiliation la rapprochait de sa nature la plus crue : celle d’une soumise qui se nourrit du mépris autant que du désir.
Loin de se limiter à la chambre, ces rituels se sont inscrits dans son quotidien. Ne plus porter de sous-vêtements. Savoir qu’à tout moment, je pouvais la forcer à exposer sa honte. Un mot marqué sur sa peau qu’elle devait assumer toute la journée. Le simple fait de boire à genoux, en silence, alors que d’autres ignoraient son état, renforçait cette sensation d’être à moi, soumise à mon bon vouloir même en dehors de nos jeux. Elle ne jouait plus à être soumise : elle vivait son rôle, ancrée dans cette dynamique qui dictait chacun de ses gestes.
Et puis il y avait l’évaluation, brutale et sans concession. Sa bouche, son corps, son obéissance : tout devait être noté, critiqué, perfectionné. Je voulais qu’elle sente le poids de mon jugement à chaque instant. Une fellation jugée trop hésitante, un écartement de jambes pas assez large, une langue pas assez docile : chaque défaut souligné la poussait à s’améliorer, à s’enfoncer encore plus dans cette spirale où l’humiliation nourrissait son ardeur.
Ce que peu pouvaient comprendre, c’est que plus je la rabaissais, plus elle se grandissait. Dans la perte totale de son ego, elle ne disparaissait pas : elle se révélait. Parce qu’en acceptant d’être ma chose, en embrassant chaque ordre, chaque crachat, chaque moquerie, elle avait trouvé un pouvoir que peu osaient explorer. Elle n’avait jamais été aussi soumise, aussi avilie, mais elle n’avait jamais été aussi libre.
Je ne l’avais pas détruite. Je l’avais révélée.
Plonger plus bas – pratiques extrêmes et scénarios de dégradation totale
Vicky voulait s’enfoncer plus loin dans la soumission, ressentir chaque frisson de l’humiliation intensifiée, explorer les limites du plaisir et de la honte entremêlés. Ce n’était plus simplement une question de soumission physique, mais d’un effacement progressif des barrières mentales, où chaque acte devenait une signature gravée dans son corps et son esprit.
L’environnement lui-même devenait un outil de domination. La pièce où elle était amenée se transformait en un théâtre minutieusement orchestré. Miroirs sur chaque mur, capturant sous tous les angles son abandon, projecteurs accentuant chaque trace sur sa peau, chaque frémissement de son corps offert. Un simple bol posé au sol, une gamelle où elle savait qu’elle devrait boire, des harnais suspendus, des accessoires de contrainte disposés avec soin – tout cela formait un décor où le raffinement contrastait volontairement avec l’abjection de ce qui allait suivre.
Dans ce cadre, les scénarios se succédaient avec une précision calculée. Elle devenait la soubrette indigne, une domestique maladroite forcée de répéter inlassablement ses tâches, corrigée à chaque faute. Chaque imperfection était notée, chaque oubli sanctionné. "Recommence", ordonnais-je, alors qu’elle lavait le sol, son corps courbé, sa jupe remontée révélant l’empreinte de mes exigences sur sa peau. À chaque erreur, un rappel cinglant, un ordre sec. "Trop lente." "Pas assez appliquée." "Incapable de satisfaire." Chaque mot la piquait, la forçant à se surpasser, à rechercher mon approbation même dans le mépris affiché.
Mais la soubrette pouvait devenir chienne. À quatre pattes, privée du droit de se tenir debout, elle rampait sur le sol, son collier fermement tiré, réduite à un état où la parole n’avait plus sa place. Elle devait aboyer à mes ordres, tendre sa langue pour réclamer, manger à même le sol, sentir l’humiliation monter à mesure que chaque mouvement lui rappelait son état. Une tape sur son museau factice lorsqu’elle hésitait, un rappel sec de qui elle était. "Une chienne bien dressée ne réfléchit pas, elle obéit." Elle savait qu’elle devait s’abandonner totalement, se plier aux attentes, savourer cette animalité qui effaçait toute prétention humaine.
Puis venait le jeu de l’exhibition. Être livrée aux regards, sentir la brûlure du regard des autres, l’excitation mêlée à la crainte d’être découverte. Une jupe si courte qu’un geste brusque laissait entrevoir l’intime, des marques visibles sur ses cuisses qu’elle devait assumer dans la rue. Un plug anal télécommandé, vibrant au gré de mon humeur, la rendant fébrile au moindre son. Elle devait marcher normalement, parler avec assurance, feindre l’ignorance alors que son corps la trahissait, que son souffle se saccadait sous l’effet des vagues de plaisir et de honte mêlés. Son excitation grandissait sous cette tension constante, oscillant entre l’envie de se cacher et le plaisir d’être soumise à mon bon vouloir, même en public.
Les accessoires poussaient encore plus loin son immersion. Un masque de chienne couvrant son visage, une cagoule ne laissant apparaître que sa bouche, des pinces tirant sur ses seins marqués par mes précédents jeux. Un seau où elle savait qu’elle serait forcée de boire, des objets qu’elle devait lécher sans discuter, prouver qu’elle acceptait tout ce qui lui était imposé. Elle apprenait à ne plus réfléchir, à n’être que soumission, un corps et un esprit totalement malléables sous mes exigences.
L’humiliation n’était pas seulement physique, elle était mentale. La menace d’être capturée en image, de devoir prouver son dévouement par des photos osées, par des enregistrements de sa voix confessant ses désirs les plus inavouables. Elle savait que tout était consenti, mais cette simple possibilité l’électrisait, faisait naître une crainte délicieuse, un sentiment d’extrême vulnérabilité qu’elle embrassait pleinement. L’excitation montait à chaque mise en scène, chaque jeu où elle cédait une part de contrôle supplémentaire.
Mais même dans cet univers d’abandon total, la frontière de la sécurité restait intangible. Je connaissais ses limites, je savais jusqu’où la pousser sans la briser. Chaque humiliation était une offrande, chaque soumission une preuve de confiance absolue. La domination ne résidait pas dans la destruction, mais dans la maîtrise, dans cette capacité à la porter exactement au bord du gouffre sans jamais la laisser tomber.
Et elle, dans cet espace de contrôle total, s’épanouissait. Chaque séance creusait plus profondément son désir d’aller encore plus loin, de se découvrir dans des espaces où elle n’aurait jamais osé s’aventurer seule. Son corps portait mes empreintes, son esprit mes marques, son regard la certitude d’être là où elle devait être. Et elle savait qu’il restait encore des frontières à franchir, des limites à explorer. Elle était prête. Et moi, je la guiderais toujours plus loin.
L’après-coup et la gloire retrouvée – l’humiliation comme chemin vers une fierté sublimée
Quand tout s’arrête, quand les marques sur sa peau commencent à s’estomper, quand la tension extrême de la séance retombe, Vicky revient à la surface, flottant entre la fatigue et une satisfaction profonde. Il ne reste plus de hurlements, plus d’ordres claqués, plus de frissons d’exhibition interdite. Juste le silence, la respiration saccadée, le battement lent de son cœur reprenant un rythme paisible.
Je la regarde se recroqueviller sur elle-même, un léger sourire aux lèvres, comme si elle se redécouvrait après avoir franchi une frontière invisible. Ce moment de retour à la réalité est tout aussi essentiel que l’acte lui-même. C’est là que l’expérience prend tout son sens, que la fierté d’avoir exploré ses limites dépasse la simple sensation de soumission. Elle sait qu’elle a traversé quelque chose de rare, d’unique, un voyage intérieur où la honte s’est muée en puissance, où elle s’est dépouillée de toute façade pour toucher son essence brute.
Alors vient le réconfort. Je m’approche, mes doigts glissant sur sa peau encore tiède, marquée par mon empreinte. Les mots changent, ils ne sont plus cinglants, ils deviennent caresses, murmures d’apaisement. Une couverture posée sur ses épaules, une étreinte qui ne cherche pas à dominer mais à rappeler qu’elle est en sécurité. C’est l’équilibre absolu : l’extrême humiliation ne peut exister sans cette douceur qui la suit. Elle repose sa tête contre mon torse, et je sens son corps s’abandonner à une nouvelle forme de soumission, celle du lâcher-prise total, celle qui n’a plus besoin de jeux ni de mise en scène.
Le bain est souvent un rituel après ces séances. L’eau chaude l’enveloppe, effaçant la sueur, la tension, le souvenir immédiat de l’intensité passée. Je la lave, lentement, méthodiquement, et à chaque geste, je la reconstruis. Chaque caresse sur sa peau lui rappelle qu’elle est précieuse, que cette dévotion qu’elle m’a offerte ne la diminue pas, mais la grandit. Elle n’est pas une femme brisée, elle est une femme qui s’est trouvée dans l’abandon.
Ce qu’elle a vécu ne la diminue pas. Au contraire, cela lui confère une force que peu peuvent comprendre. Loin d’une soumission aveugle, elle a choisi chaque humiliation, chaque marque laissée sur son corps. Dans cette totale mise à nu, elle s’est libérée de tout artifice social, de toute image fabriquée. Elle s’est purifiée dans l’excès, a trouvé une sérénité au creux même de la souillure. Et lorsqu’elle se regarde dans le miroir après, ce n’est pas la honte qui l’habite, mais une étrange fierté. Celle d’avoir osé. D’avoir traversé l’interdit et d’en être ressortie plus forte.
Cette dynamique ne s’arrête pas à la chambre. Elle imprègne nos jours, nos gestes les plus anodins. Une simple caresse sur sa nuque dans un café, un regard entendu lorsqu’elle mordille sa lèvre, un murmure qui fait revivre un souvenir brûlant. L’humiliation s’intègre dans le quotidien, elle se glisse dans nos échanges avec subtilité, devenant une alchimie de complicité et de transgression. Parfois, un simple mot, un détail – une jupe trop courte qu’elle porte pour moi, une trace discrète sur sa peau – suffit à rallumer le jeu, à maintenir ce fil invisible qui nous lie, même en dehors des mises en scène extrêmes.
Mais tout cela ne serait rien sans ma maîtrise. Loin de n’être qu’un bourreau, j’ai sculpté son abandon avec une précision chirurgicale. Chaque ordre, chaque acte, chaque humiliation était un équilibre entre puissance et protection. J’ai pris plaisir à la voir se plier sous mon regard, à l’entendre haleter sous l’effet de la honte désirée, mais jamais je n’ai franchi la ligne qui aurait brisé quelque chose en elle. C’est là la vraie jouissance du Dom : voir sa soumise fléchir, vaciller, mais toujours la maintenir en sécurité, la voir renaître plus forte, plus dévouée, plus ancrée dans ce qu’elle est.
Vicky sait maintenant qu’elle ne sera jamais une femme ordinaire. Loin de la soumission passive, elle a trouvé un chemin de puissance dans l’abandon. L’humiliation n’est plus une faiblesse, mais un rituel de transformation. Chaque séance, chaque mot dégradant prononcé sous mon souffle devient une étape de plus vers une vérité qu’elle embrasse pleinement : elle est une femme qui s’élève en se donnant totalement.
L’apothéose de la honte lumineuse
L’humiliation, lorsqu’elle est désirée et menée avec intelligence, n’est pas une destruction, mais une libération. Elle ne réduit pas, elle révèle. Elle est une danse entre contrôle et abandon, entre pouvoir et vulnérabilité, entre effacement et exaltation. Bien plus qu’un simple jeu de domination, elle ouvre les portes d’un plaisir brut, viscéral, où chaque marque, chaque mot, chaque geste construit une expérience unique et inoubliable.
Mais cette exploration extrême ne peut exister sans lucidité. Jouer avec la honte, c’est manier un outil d’une puissance psychologique immense, une arme à double tranchant qui exige une confiance absolue entre les partenaires. Rien n’est laissé au hasard : l’humiliation, pour être un moteur de jouissance et non une blessure, doit s’ancrer dans une compréhension mutuelle et une communication sans faille. C’est là que réside toute la subtilité de ce jeu : il ne s’agit pas de briser, mais d’amener l’autre à se reconstruire, à renaître à travers la soumission et l’excès.
C’est aussi une invitation à dépasser les barrières. La peur du regard extérieur, du jugement moral, de l’inacceptable social est ce qui freine bien des âmes à s’aventurer dans ces territoires interdits. Pourtant, l’humiliation consentie est une épreuve de vérité, une transgression salvatrice où chacun peut toucher du doigt une facette cachée de son désir. C’est une zone de turbulence, exigeante mais gratifiante, où l’on apprend à se connaître sous un jour nouveau, délesté de toutes les fausses pudeurs imposées par la société.
Et c’est dans cette acceptation que se trouve l’apothéose. Loin d’être une chute, la honte devient un joyau sombre, une clé ouvrant les portes d’un plaisir que peu osent effleurer. Elle est le sésame qui permet d’explorer la profondeur de l’abandon, d’embrasser l’extrême sans crainte, de se consumer dans l’instant sans regret. Elle est ce vertige délicieux où l’ego se dissout pour renaître sous un regard dominateur et rassurant.
L’humiliation, lorsqu’elle est transcendée, n’est plus une faiblesse : elle est une puissance. Elle est un chemin vers l’extase, une alchimie entre la soumission et la maîtrise, une promesse d’abandon où chaque instant vécu avec intensité laisse une empreinte indélébile sur le corps et l’esprit. Ceux qui osent s’y plonger savent qu’il n’y a pas de retour en arrière – seulement une soif plus grande, une envie d’aller toujours plus loin, de toucher du bout des doigts cette frontière où la honte devient lumière, où la soumission devient une célébration.
Alors, à ceux qui hésitent, à ceux qui frémissent à l’idée d’explorer cet abîme, il n’y a qu’un seul conseil à donner : osez. Dépassez les limites, défiez le regard du monde, et laissez-vous emporter par cette onde de plaisir brut et indomptable. La honte est une porte, et derrière elle se cache un univers d’une intensité rare. À vous de choisir si vous voulez l’entrebâiller… ou l’enfoncer à jamais.
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Qu'est-ce que le VRAI PLASIR ?
Pour moi, le vrai plaisir est de voir ma partenaire en prendre encore plus que moi car oui, le plaisir rime avec complicité, c'est un lien qui unis 2 personnes.
Quand je domine une soumise, si je m'aperçois qu'elle n'aime pas et que je la force, alors jaurais l'impression de la v**ler !! Ce est tout sauf un plaisir !!
Le sexe est un art avec beaucoup de pratiques différentes, beaucoup de fantasmes et d'envies différentes.
Le BDSM est un art et une pratique qui regroupe beaucoup de fantasmes et d'envies !
Si une femme désire être soumise et qu'elle aime se prendre des coups de cravache alors je lui donne ce qu'elle veut.
Il faut alors toujours instaurer une limite, un mot qui me fera comprendre que j'y vais trop fort , une alerte pour me dire d'arrêter.
Lorsque que cette limite est franchit, J'ARRÊTE, car au delà se celle-ci, le plaisir se transformera en supplice.
Certaines personnes aiment le supplice et la torture mais quel est le plaisir pour un dominateur sensuel comme moi que de faire mal à ce point à une si belle créature qu'est la femme !
Même si la soumise veut avoir MAL, je ne sais pas si j'aurais le plaisir de lui instaurer cette douleur.
Je disait plus haut que mon vrai plaisir etait de voir une femme en prendre plus que moi mais a certaines limites..
Au final, pour une femme ou un homme qui aime vraiment avoir mal, est-ce vraiment de la torture et de l'humiliation, les coups de fouets jusqu'au sang sont t'ils vraiment une punition ou une recompense ?
Sont t'ils vraiment punnis s'ils aiment avoir autant mal.
La vraie punition serai elle pas au contraire de les caresser avec le martinet au lieu de les faires saigner?
La vraie punition ne serait elle pas de leur montrer un film avec des gens fouettés et de leur dire qu'ils n'auront pas cette joie de subir la même chose ?
LA VRAIE PUNITION NE SERAIT ELLE PAS DE LES LAISSER LA.. ATTACHÉS À LA CROIX À ATTENDRE EN REGARDANT LES MARTINETS, FOUETS ET CRAVACHES ET LES LAISSER S'IMAGINER SE FAIRE FRAPPER PAR LE CUIRE DE SES OBJETS JUSQU'AU GONFLEMENT DE LEUR PEAU ?
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Tout le monde connait la célèbre formule de Simone de Brauvoir : on ne naît pas femme on le devient !
Je me pose actuellement la question de savoir si on peut aussi devenir masochiste. Je m'explique : Mon Maître Alexis n'est pas un sadique pur et dur, il préfère jouer sur les mises au défii, les rituels, les contraintes et humiliations diverses. Cependant, il aime aussi m'Infliger des punitions toujours mesurées et sans excès (fessées, martinet, pinces à seins, cire de bougie, dilatations). Depuis quelques temps, les punitions au martinet sont plus longues et plus durement administrées. Autrefois, il ne ciblait que mes fesses alors qu'auijourd'hui, mon dos et mes cuisses ne sont plus épargnés. Il constate avec plaisir que je suis plus endurante, moins douillette et je me surprends à nre plus redouter ce traitement et même à retirer un cetain plaisir au ressenti de cette douleur physique bien spécifique. J'anticipe la brûlure des lanières de cuir sur ma peau et après la punition, j'aime cette sensation d'intense chaleur qui m'accompagne un long moment. Il l'a bien sûr remarqué, en profitant pour me taquiner, me disant que ke serai bientôt mûre pour le fouet. Cette évolution me laisse perplexe. Un glissement s'opère, c'est indéniable ! Mais suis-je pour autant, en train de vecenir masoxhiste ?
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Monsieur,
Ce soir, j'ai une confession à déposer à vos pieds. Le doute me tenaille : m'aimerez-vous encore après cet aveu ?
Vous m'avez trouvée, fraîchement dévanillée, et ô combien pudique. Cette différence entre vous et moi m'a souvent fait, et me fait encore, me questionner sur ce que je pouvais vous apporter. La nouveauté ? un nouveau chemin? Une nouvelle aventure ? De nouvelles sensations ?
Je n'ai jamais réussi à calmer cette angoisse malgré vos paroles pleines de tendresse, de mots doux, d’amour….
Peut-être simplement parce qu'il n'y avait plus d'angoisse à calmer...
Vous avez choqué ma pudeur, vous êtes rentré dans mes réserves, vous avez soulevé le voile de mes désirs, vous avez violé le sceau de mon intimité cérébrale. Vous avez imprimé votre bite épaisse dans ma bouche et jusqu'à ma gorge, vous l'avez moulée dans ma chatte et même dans mon cul. Vous me faites respirer au rythme de votre plaisir avec vos mains qui serrent de plus en plus ma gorge. Vous avez trouvé la clé de l'humiliation avec vos insultes qui continuent de me rendre honteuse...honteusement fière et fièrement honteuse….
Et pourtant...
Comment l’admettre ? Comment rendre mes armes et reconnaître que je ne sais plus respirer sans vous ?
Comment admettre que ma pudeur n'est plus que le dernier pan d'un t-shirt souillé de votre foutre, que je cherche à retenir sur ma peau?
Comment vous avouer que malgré ma bouche qui persistera à refuser, mes yeux diront toujours oui à votre cruauté et que mon être se soumettra à votre perversité ?
Comment concéder que j'aime ce que vous me faites car.... je me retrouve telle que j'ai réellement envie d'être, dans ce que vous faites de moi? Oui! Je suis ce que vous aimez : votre pute, votre salope, votre jouet, votre poupée, votre chienne!
Comment vous chuchoter que quand je vous mords et que je me rebelle, c'est que j'aime tant être votre proie, j'aime quand vous finissez par m'immobiliser... Et comment vous dire que même si je deviens toute docile, j'essaierai toujours de vous résister car j'aime quand vous me forcez et que vous me violez?
Comment vous crier que j'aime vos gifles car je sais que c'est une certaine façon de me dire que je vous appartiens ? Comment vous dire que votre brutalité me donne envie d'être indécente et que votre violence me donne des envies d'obscénités?
Comment vous dire que j'aime vos ordres et vos défis car je sais que vous les donnez à ma mesure, après les avoir réfléchis pour mieux me cambrioler des morceaux de moi-même.. ?
Comment vous avouer que j’ai si souvent envie de vous demander, non, de vous supplier de me faire mal ? Non je n’aime toujours pas la douleur et j’en suis toujours effrayée… Mais vos yeux…. Monsieur…. Je suis devenue toxicomane de cet éclat sombre et sadique dans vos yeux pétrole… Et votre voix, Monsieur…. Elle n’est plus sel et miel, elle devient minérale et fait battre mon cœur…
Comment vous dire tout cela sans vous confier la dernière partie de moi, mon âme, que je garde si précieusement, car le corps, au final, n'est qu'une enveloppe facile à donner... Mais l'âme.... c'est l'elixir.... L'âme ne se donne pas, elle fusionne avec une autre. Mon âme a soif de la vôtre, de votre lumière et de votre part sombre. Mon âme qui se fait monstre pour jouer avec votre animal…
Ma pudeur.... change de couleur... elle se teinte d'indécence et se pare d'obscénité... Votre indécence. Votre obscénité. Car je m'y reconnais....
Ce soir, après cette confession déposée à vos pieds, je n’ai plus aucun doute….
Pour Monsieur Le Sombre
#Yours🖤
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Mon petit soumis est incroyablement provocateur... J'ai donc décidé lui faire faire ce que je lui dis tout le temps, comme un chien. Parfois, il s'écarte du droit chemin, je dois donc dans le remettre en place. J'ai trouvé bien plus efficace qu'un bon coup de pied au cul. Quand il n'est pas sage, j'enferme son petit pénis dans une superbe cage de chasteté en métal et il reste enfermer comme un rat jusqu'à ce que je prenne la décision qu'il puisse être libéré.
Il m'arrive de le laisser enfermé durant plusieurs jours, sans la moindre libération, ça le rend fou et j'adore ça. Nous avons une relation d'amour parfumé à la haine. Il se donne un genre, mais en réalité je sais qu'il adore quand je le fais se soumettre et s'enfermer... Je sais que ça l'excite. Ce qui le rend dingue, c'est de ne pas pouvoir toucher sa bite, et évidemment, de ne pas être capable de bander.
Il m'arrive de faire exprès de cuisiner en string pour le stimuler, je me penche en avant pour ouvrir le four et parfois j'écarte la ficelle afin qu'il garde puisse baver comme un chien devant ma petite chatte serrée. Je suis une Maîtresse très perverse et j'adore jouer avec la psychologie (accessoirement son sexe). J'ai acheté un autre cadenas afin d'obtenir des clés similaires à celle de sa cage.
Après plusieurs jours d'enfermement, j'aime faire semblant d'oublier les clés sur la table du salon, ou de les faire tomber par terre avant de sortir... J'aimerais tant voir son visage se noyer dans l'humiliation lorsqu'il se rend compte que ce ne sont pas les bonnes clés.
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Le grincement de la serrure me transperce les oreilles. Lorsque la porte de la petite bibliothèque privée s’ouvre, mon Maître me trouve là, titubante, le regard dans le vide.
« Ysideulte ! Que se passe-t-il ? »
Les mots du pangolin fou m’ont secouée.
Je m’agenouille, en signe de respect, mais aussi pour ne pas trébucher ou m’évanouir. Cuisses ouvertes, bien cambrée, yeux baissés, comme il me l’a appris.
« Puis-je vous parler, Maître ? »
Je lui relate la conversation que je viens d’avoir [1]. Il semble aussi surpris que moi.
« Que décidez-vous, Maître ? »
Un long silence s’ensuit.
« Je ne peux pas décider cela à ta place, Ysideulte. Ce serait de l’abus de pouvoir ».
Me voilà bien avancée. A quoi bon être esclave si mon Maître se défile quand il y a une décision grave à prendre ?
« Viens, le dîner est servi » me dit-il en m’aidant à me relever.
« Maître, aviez-vous prévu de me marquer au fer ce soir ? Le pangolin fou a dit : Quand vous serez marquée, réfléchissez à ma demande »
« Tu seras marquée au fer rouge, oui, mais pas ce soir ni demain »
« Alors, je ne comprends pas la chronologie. Je dois décider avant demain 15h, mais il m’a demandé de décider une fois marquée »
« Je ne sais pas Ysideulte, le pangolin fou ne pense pas comme nous »
« L’avez-vous rencontré physiquement, Maître ? »
« Non, et je ne connais personne qui l’ait rencontré. »
« Je ne sais que penser, Maître. Est-ce un fou ou un génie ? Et s’il jouait avec nous et que tout cela n’avait aucun sens ? »
« Peut-être que l’on ne comprend pas parce qu’il a plusieurs coups d’avance. Tu as vu ce qu’il a fait à Davos, semer la panique au cœur de la zone la plus sécurisée de la planète [2]. Et si le but principal n’était pas de te libérer mais de te montrer ce dont il est capable, pour que tu lui fasses confiance ? »
« La liberté d’expression est l’ennemie de la démocratie ! » martèle un éditorialiste à la télévision, appelant à encore plus de censure et de contrôle de l’information. « En effet ! Il faut interdire les fausses opinions ! » renchérit une politicienne invitée sur le plateau.
Clic ! Mon Maître leur coupe la chique. Une phrase qui m’emplit de bonheur met un terme à ce discours insupportable : « Ce soir, exceptionnellement, tu pourras dormir dans le lit »
La brosse à dents à ultrasons s’est avérée remarquablement efficace. Le mécanisme d’ancrage de l’obus vaginal n’a résisté qu’une dizaine de secondes avant de se rétracter. Le pangolin fou avait raison sur toute la ligne. Fou ou pas, ses conseils sont avisés.
Blottie dans les bras de mon Maître, je m’endors presque instantanément. Qu’elles sont apaisantes les douces caresses de ses mains sur mon dos, sur mes fesses !
Une gifle me réveille en sursaut.
« Dépêche-toi, salope ! On n’a pas de temps à perdre »
Mon Maître me saisit brutalement par les cheveux et me sort du lit.
« A quatre pattes, chienne ! »
La laisse est promptement attachée à mon collier et je suis traînée jusqu’au salon sans ménagement.
Deux femelles complètement nues comme moi sont attachées, au milieu de la pièce, suspendues par les pieds. Un homme à l’aspect patibulaire, qui semble tout droit échappé du bagne, se tient près de la cheminée. Le gros Dobermann qu’il tient en laisse grogne, bave, montre les dents et s’agite, la bite en érection. J’en suis terrifiée. Mon Maître me fait mettre face et mamelles contre terre, cul en l’air, cuisses écartées. D’une claque cinglante sur les fesses, il m’intime l’ordre de les écarter avec les mains. Je reste ainsi exhibée, humiliée, attendant la saillie. Tellement obnubilée par cette anticipation que je ne me rends même pas compte que mes chevilles viennent d’être reliées au treuil qui me retourne et m’élève dans les airs tête en bas comme un morceau de viande.
Mon Maître adore faire diversion et contrarier mes anticipations. Le chien s’est calmé.
Le bagnard s’affaire autour du feu. Quand il se retourne, brandissant fièrement un fer rougi, mes deux compagnes d’infortune se mettent à hurler.
« Silence femelles ! » hurle le sale type, alors que le chien se montre menaçant à nouveau.
C’est la première fois que j’assiste à un marquage au fer. Je m’étais renseignée bien sûr, tant j’espérais qu’un jour mon Maître me jugerait digne d’être marquée. J’avais entendu parler de cérémonie, de longue préparation. Le fer doit être chauffé par une flamme de type camping gaz ou chalumeau et non dans les braises pour ne pas laisser de résidu [3]. Je suis surprise que mon Maître n’ait pas exigé cette précaution élémentaire, lui qui est toujours si soucieux de ma santé. J’avais lu également qu’être solidement attachée est indispensable pour ne pas bouger pendant l’application. Que penser de cette position, suspendue par les pieds ? Mon Maître aurait privilégié l’humiliation en passant outre toutes les règles élémentaires ? Cela ne lui ressemble pas et m’inquiète au plus haut point.
Deux ou trois secondes. C’est court pour celui qui applique, une éternité pour celle qui reçoit. Elle hurle de douleur. Puis c’est au tour de la deuxième. Du travail à la chaîne, bestial, dégradant.
Jamais je n’aurais imaginé que mon Maître m’infligerait une telle humiliation. Marquée à la chaîne avec d’autres femelles, comme du bétail. Toute dignité s’étant évaporée, je me mets à hurler moi aussi avant même que le fer me brûle la chair.
La douleur est violente mais disparaît en une fraction de seconde, bien avant le retrait du fer, comme si toute la zone venait de subir l’injection d’un anesthésique extraordinairement puissant. Je n’ai plus aucune sensation dans tout le bas du corps. Les zébralyvox gémellaires sont incroyablement efficaces [4].
« Il faut se dépêcher, ils vont arriver ! », crie mon Maître.
Descendre mes deux congénères semble prendre une éternité. Je suis encore suspendue tête en bas quand la porte du chalet est défoncée. Une unité d’intervention des Brigades de Défense de la Démocratie, lourdement armée, entre en trombe.
Mon Maître ronfle doucement à mes côtés. Je suis au bord de la tachycardie. Je passe la main sur le haut de ma fesse gauche. La peau semble lisse, sans irrégularité. Pourtant tout cela semblait tellement réel. Je soulève doucement la couette et saisis mon téléphone portable sur la table de nuit pour éclairer ma fesse. Rien, aucune marque…
Les bruits de la nature, qui devraient m’apaiser, m’angoissent soudainement. Je suis à l’affut du moindre son suspect. Et si les Brigades de Défense de la Démocratie encerclaient déjà le chalet ?
N’y tenant plus, je tente de me lever sans réveiller mon Maître, pour aller jeter un coup d’œil à l’extérieur, mais je m’écroule sur le sol, incapable de tenir en équilibre et de coordonner les muscles de mes jambes. Tout le bas de mon corps est anesthésié. Les zébralyvox gémellaires ont réagi à mon cauchemar. Plus aucun doute n’est permis, ils sont connectés à mon esprit, je ne sais comment.
Le vacarme de ma chute réveille mon Maître. Je m’attendais à être giflée et punie, mais il m’aide délicatement à remonter sur le lit et me prend dans ses bras rassurants pendant que je lui raconte mes mésaventures oniriques.
Tout devient clair tout à coup, comme si mon esprit avait travaillé pendant la nuit, comme si ce cauchemar était un message venant des profondeurs de mon inconscient.
Je suis marquée au fer à présent. Pas réellement mais je l’ai vécu par l’esprit, je l’ai ressenti si intensément, avec tellement de réalisme que c’est tout comme. « Quand vous serez marquée, réfléchissez à ma demande. La décision vous appartient », avait dit le pangolin fou. Comment pouvait-il savoir ? Il suscite mon admiration et me fait peur à la fois. L’inconnu me fait peur. Ne pas comprendre me fait peur.
« Nous ne pourrons jamais vivre librement, n’est-ce pas Maître ? »
Après un moment d’hésitation, certainement surpris par ma question un peu soudaine :
« Les choses ne vont aller qu’en empirant, malheureusement. C’est dans l’ADN du totalitarisme d’étendre son emprise tentaculaire sur nos vies, jusqu’à la folie, ou jusqu’à sa propre destruction ».
« Alors il faut le détruire, et le plan incompréhensible du pangolin fou est notre seul espoir » dis-je en chuchotant, comme effrayée par ma propre audace.
« C’est ce que dit la raison, mais pas le cœur. Je ne peux pas te conseiller de te mettre en danger. Est-ce que tu comprends cela ? Si je dois décider à ta place, je t’interdirai de te rendre. »
Malgré l’apaisement procuré par mon Maître, blottie contre lui, je n’arrive pas à trouver le sommeil. Cogitations inutiles, je le sais très bien. Ma décision est déjà prise mais j’ai du mal à me l’avouer.
Mon Maître me réveille en douceur. Le soleil est déjà levé depuis un bon moment. J’ai retrouvé mes sensations dans le bas du corps.
« Je vais te présenter à des personnes que tu seras heureuse de revoir » me dit-il en me mettant la laisse au cou.
Sonia !
Ah ça oui ! Qu’est-ce que ça me fait plaisir !
Sonia et son esclave, la bite à l’air ! Le pauvre. Visiblement il a encore été durement fouetté. Sonia est décidément sans pitié. Sa bite se dresse sans délai pendant que je m’approche, nue, tenue en laisse, pour le saluer. J’adore voir un homme bander et savoir que j’en suis la cause. Cela me rassure et m’emplit de frissons de fierté qui m’envahissent le corps.
« Arrête de mater sa bite, salope ! » me glisse mon Maître à l’oreille.
« Je vais vous préparer le déjeuner » dit l’esclave, avec un charmant accent anglais.
« Ah non, pitié ! » m’exclame-je, avant de devenir toute rouge en prenant conscience de la gaffe.
Cela m’a échappé. Le souvenir de la bouillie fadasse qu’il nous avait préparée à Bornholm est gravé dans mon esprit.
Ma réaction épidermique déclenche un fou rire généralisé. Apparemment je ne suis pas la seule à avoir un mauvais souvenir de ses talents culinaires. Il est convenu que les deux esclaves prépareront le déjeuner ensemble pendant que les Maîtres discuteront au coin du feu.
Je m’attendais à l’honneur de partager, une fois de plus, la table des Maîtres, mais ils en ont décidé autrement.
« Vous allez nous divertir en copulant tous les deux comme des bêtes pendant que nous déjeunerons, esclaves ! Si le spectacle n’est pas suffisamment excitant, vous serez punis.»
La voix de mon Maître est dure. Il ne plaisante pas.
L’esclave de Sonia n’a pas bien compris. Je lui traduis en anglais, en rougissant.
Me voilà actrice porno chargée d’improviser un spectacle privé. Je n’ai jamais fait cela, évidemment, et je ne sais trop comment faire pour que le spectacle soit le plus agréable possible. Je m’inquiète surtout pour mon partenaire. C’est dur pour un homme de baiser comme une bête en se contrôlant pendant toute la durée d’un repas, et de ne pas se laisser impressionner par les regards dirigés sur lui. Il y a des situations dans lesquelles je suis bien contente d’être une femelle.
Notre spectacle bien maladroit n’arrive pas à la cheville d’une prestation professionnelle, mais cela semble bien amuser nos Maîtres si j’en juge par leurs éclats de rires et leurs commentaires humiliants.
Par compassion, probablement, ils abrègent notre humiliation et nous autorisent à rejoindre leur table.
« Est-ce que Sonia est au courant, Maître ? ». Je le questionne à voix basse.
« Oui, le pangolin fou l’a informé de ses intentions il y a deux jours. C’est pour cela qu’elle est venue »
A peine le repas est-il terminé que, sous mes yeux stupéfaits, mon Maître commence à dévêtir Sonia. Elle se laisse faire docilement. En moins de deux, la voilà complètement nue, comme moi. Ma jalousie maladive me met presque en colère. Il ne va quand même pas oser la baiser devant moi ? Qu’est-ce que c’est que cette Dominatrice à la noix ? Pourquoi ne lui met-elle pas une baffe ?
Il ne faut pas beaucoup de temps pour qu’elle se retrouve les bras en l’air, poignets attachés à des anneaux opportunément présents au plafond. Puis c’est mon tour. J’ai l’impression de revivre à la virgule près cette expérience qui m’avait profondément troublée lors de mon premier séjour chez mon Maître : « Face à face, mamelles contre mamelles, je ressens le souffle de Sonia sur mon épaule, les pointes de ses tétons saillants parcourant mes mamelles au gré de nos mouvements, heurtant parfois les miens, tout aussi saillants. C’est terriblement érotique. Je sens une excitation sexuelle irrépressible m’envahir». Non décidément, je ne suis pas 100% hétéro comme je le croyais et Sonia me fait un effet démentiel !
Le premier coup de fouet est cinglant ! Ah, putain ! Qu’est ce que ça fait mal !
« Embrassez-vous, femelles ! Qu’est-ce que vous attendez ? »
Les coups de fouet sont espacés, mais terriblement douloureux, comme pour nous inciter à laisser toute pudeur de côté dans nos plaisirs saphiques.
L’esclave de Sonia se tient à l’écart, jetant de temps à autre des coups d’œil sur la scène, puis baissant immédiatement les yeux comme ébranlé par ce qu’il voit. « Il y a certains tabous, universels ou propres à chacun, dont nous avons conscience. D'autres se révèlent par l'expérience et viennent nous mettre face à nos limites. » [5]
Mon Maître n'arrête que lorsque nous sommes en larmes, épuisées, criant grâce.
« Une seule de vous deux aura l’honneur de recevoir la bite dans le cul. Mettez-vous d’accord entre vous, femelles ! ».
« Ysideulte ! » hurle Sonia
Ah zut ! Elle a été plus rapide ce coup-ci. Mais je lui en sais grée. C’est peut-être la dernière fois que j’aurai l’honneur de recevoir la bite de mon Maître dans le cul.
Qu’est-ce que c’est humiliant de se faire enculer ainsi en public ! Et pourtant j’en ressens du plaisir, moi qui habituellement déteste la sodomie. La dernière fois, peut-être ? Je ne pense qu’à ça et je veux profiter de chaque seconde.
Une fois délivrée, j’ai à peine le temps de me refaire une beauté que l’on frappe à la porte. C’est déjà l’heure. Les adieux sont rapides. Je préfère abréger pour ne pas fondre en larmes, et mon Maître l’a bien compris. Lui aussi a énormément de mal à contenir ses émotions – je le vois bien.
« Qu’avez-vous décidé ? » demande l’un des deux gendarmes à mon Maître. Il a bien compris que c’est à lui qu’il faut poser les questions. Je ne suis qu’une esclave, après tout. Je devrais peut-être me sentir humiliée de la situation, et pourtant j’en suis fière. Oui, c’est à mon Maître de répondre, même s’il m’a laissée décider.
Sonia m’a apporté des vêtements. Je n’allais quand même pas me livrer à la milice toute nue ! Les gendarmes se chargeront de me déposer à bonne distance, dans une zone encore dépourvue de caméras de surveillance, et je continuerai à pied.
Un bâtiment tout neuf à l’architecture futuriste. Le siège local des Brigades de Défense de la Démocratie est impressionnant. Rien n’est trop beau ni trop coûteux pour ces parasites. La colère m’envahit et contribue à me donner du courage. Peu importe ce qui arrivera, moi la fille effacée qui avais l’impression de traverser ce monde sans vraiment en faire partie, invisible, insignifiante, j’aurai fait de mon mieux pour porter un coup à la Suprême Alliance Démocratique. Un coup qui s’avèrera peut-être fatal, ou qui ne sera qu’un coup d’épée dans l’eau. Peu importe, il est trop tard pour avoir des états d’âme. Si le pangolin fou est vraiment timbré, il m’aura au moins donné de l’espoir, et ce n’est pas rien.
alea jacta est
à suivre
Contexte et références
L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication)
[1] Voir « NewBrain – Conversation intime avec la pangolin fou », https://www.bdsm.fr/blog/10456/NewBrain-%E2%80%93-Conversation-intime-avec-le-pangolin-fou/
[2] Voir « Les Lunes de Davos » https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/
[3] Je ne saurais que trop conseiller la lecture de l’article fort bien fait de Lady Spencer à ce sujet : https://www.bdsm.fr/blog/3873/Marquage-au-Fer-(=-Branding)/
[4] Voir « Zébralyvox gémellaire – l’étonnant passager », https://www.bdsm.fr/blog/8393/Z%C3%A9bralyvox-g%C3%A9mellaire,-l'%C3%A9tonnant-passager/
[5] J’ai repris les mots de Carpo, qui relate, bien mieux que je ne saurais le faire, le choc ressenti dans une telle situation. Voir https://www.bdsm.fr/blog/8479/La-premi%C3%A8re-fois-o%C3%B9-j'ai-vu-ma-Ma%C3%AEtresse-sous-l%E2%80%99impact%C2%A0/ et https://www.bdsm.fr/forum/thread/8080/Voir-sa-ma%C3%AEtresse-ou-son-ma%C3%AEtre-en-position-de-soumission/
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Le BDSM n’est pas qu’une affaire de fouets et de cordes. C’est une œuvre d’art saisissante et sublime, un équilibre parfait entre contrôle et abandon, où chaque détail compte. Parmi les outils qui transcendent le simple objet pour devenir des extensions de la volonté du dominant, la sex-machine Lovense occupe une place à part. Cet appareil technologiquement sadique est bien plus qu’un jouet – il est l’instrument parfait pour façonner la soumission et dépasser les limites. Aujourd’hui, plongeons dans l’intensité de son utilisation dans la formation de Vicky.
★★ Le Rituel du Petit Déjeuner – Stimulation et Contrôle Absolu ★★
Une fois par semaine, un rituel particulier transforme le quotidien en une épreuve intense. Vicky, agenouillée sur son tapis de chien, une gamelle posée au sol devant elle, garde son visage à quelques centimètres du récipient.
La sex-machine Lovense entre en scène, préparée avec précision, alternant habilement entre la pénétration de sa chatte, douce et insistante, et celle de son cul, intense et audacieuse. Chaque transition est une épreuve qui force Vicky à abandonner toute tentative de contrôle, absorbant chaque intrusion comme une marque de ma volonté. Ses émotions oscillent entre un plaisir ravageur et une humiliation douce-amère, le rouge de ses joues trahissant un mélange d’excitation et de vulnérabilité.
Chaque vibration, chaque coup de rein mécanique lui rappelle sa position, et dans ses yeux mi-clos, une lueur de dévotion s’entrelace avec la lutte pour contenir ses gémissements. Sa mission est simple : manger comme une bonne petite chienne sans laisser tomber une miette, tout en supportant les vagues de plaisir intenses que j’impose, alternant entre les deux orifices pour un supplice exquis.
Mais les règles sont strictes. Une bouchée oubliée, un écartement des cuisses non autorisé ou une goutte de lait renversée suffisent à déclencher la sanction. Et chez moi, les punitions sont un art en soi : un claquement sec sur ses cuisses, une cadence augmentée, ou un moment de pause douloureuse dans l’élan de la machine.
★★★ Les Punitions : Un Art Brut ★★★
Lorsque Vicky échoue, je ne me contente pas d’un simple avertissement. Les punitions sont une extension de ma domination, une façon de lui rappeler que chaque erreur a un prix.
Parfois, c’est un claquement sec sur ses cuisses, laissant une marque rouge qui contraste avec la pâleur de sa peau. D’autres fois, c’est une cadence augmentée sur la machine, la forçant à subir une pénétration plus rapide et plus profonde, jusqu’à ce qu’elle crie de plaisir et de douleur.
Mais ma punition préférée est le moment de pause. Juste au bord de l’orgasme, j’arrête la machine, la laissant pantelante, suspendue entre frustration et soulagement. Ses yeux se remplissent de larmes, et je vois dans son regard une supplication silencieuse. C’est à ce moment-là que je sais qu’elle est entièrement à ma merci.
★★ Attachements et Torture – Un Corps Mis à Nu ★★
Pendant certaines de nos séances, nous entrons dans un espace d’exploration pure, un moment unique où je teste ses limites avec une intensité et une précision calculées. Une fois la décision prise, Vicky est attachée à mon chevalet de punition, chaque poignet et cheville immobilisés par des attaches en cuir, son corps entièrement exposé, offert à ma volonté.
La sex-machine Lovense, repositionnée stratégiquement, reprend son travail. Son mécanisme alterne entre des caresses lentes et des intrusions profondes, brisant la résistance de Vicky avec une précision presque clinique. Les coups de fouet rythment chaque élan de la machine, venant marquer ses fesses d’éclats rouges qui racontent l’histoire de sa dévotion.
Chaque coup est calculé. Le son du cuir qui s’abat sur sa peau résonne dans la pièce, suivi d’un gémissement étouffé. Je vois son corps se tendre, ses muscles se contracter sous l’impact, puis se relâcher dans un soupir de soumission. Entre chaque coup, j’ajuste la machine : une vitesse accrue pour intensifier son supplice, ou une pause calculée qui la laisse tremblante, suspendue entre douleur et soulagement.
Les émotions de Vicky sont une tempête. Dans ses cris et ses gémissements, on entend le combat entre la peur et l’abandon, l’envie de plaire et le désir ardent d’atteindre cet état de totale capitulation. Ses larmes coulent parfois, non comme un signe de faiblesse, mais comme une offrande à cette dynamique brute et sincère.
Lorsqu’elle me regarde entre deux sanglots, ses yeux parlent plus fort que ses mots : une reconnaissance silencieuse, une gratitude de pouvoir explorer cette part d’elle-même avec moi.
★★ La Machine Comme Extension du Maître ★★
La technologie rencontre la domination dans une symphonie parfaite. La sex-machine Lovense est bien plus qu’un appareil : c’est une extension de ma volonté, une preuve tangible de ma maîtrise. À travers son application, je contrôle chaque aspect de la stimulation – la vitesse, la profondeur, l’angle – même si je ne suis pas physiquement présent.
Certains jours, je la laisse seule face à la machine, la contraignant à affronter ses limites sans mon intervention. Elle lutte, ses mains tremblent, mais elle sait que je l’observe, que chaque mouvement est pour moi. D’autres fois, je combine ma présence à celle de la machine, utilisant mes mains pour intensifier chaque sensation, chaque douleur, chaque abandon.
La variété est cruciale. Tantôt, je prolonge son supplice avec des séquences longues et lentes, tantôt, je lui accorde des orgasmes brûlants et soudains. Chaque session est une étape dans son éducation, un rappel que son corps m’appartient entièrement.
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Le froid avait fait son apparition depuis longtemps déjà. Les gros manteaux et les écharpes couvraient les corps qui se hâtaient de rejoindre des lieux plus chaleureux que les rues couvertes de givre. La neige était attendue dans la soirée. Pour l’heure, le ciel était parfaitement dégagé. Un beau ciel bleu d’hiver au petit matin.
À travers la vitre, elle regardait le paysage et le soleil pâle se lever et éclairer lentement l’horizon. Ses pensées l’amenaient loin, là où le TGV la conduisait. Là où Il l’attendait.
Elle était conforme à Ses attentes et déjà apprêtée. C’était une des raisons qui lui faisait aimer l’hiver. Elle se sentait plus à l’aise lorsqu’elle pouvait dissimuler sa tenue de putain sous un long manteau. Pour son arrivée à la gare, Il la voulait en cuissardes, bas résille et mini-jupe en cuir. Il lui avait autorisé un pull bien chaud, à condition bien sûr, qu’elle ne porte rien en dessous. La douceur de la laine directement sur ses seins était d’ailleurs des plus agréable. À son cou, inévitablement, elle arborait fièrement son collier de soumise.
Elle regardait l’heure régulièrement, incapable de se concentrer sur le livre qu’elle avait apporté en espérant occuper les trois heures trente que le TGV mettrait pour rejoindre la Suisse et son manteau blanc. À quelques jours de Noël, le paysage était féérique, Il le lui avait dit et elle avait hâte de se plonger dans cette ambiance de montagne, de chalet et de magie de Noël.
Pour autant, elle savait qu’elle ne venait pas passer quelques jours cocooning devant un feu de cheminée. Certes, l’ambiance serait au rendez-vous, mais d’autres choses l’attendaient également. Elle les redoutait, autant qu’elle les espérait.
Le TGV ralentissait enfin sa course et elle ne put s’empêcher de réajuster encore une fois son maquillage et ses cheveux. Elle voulait Lui faire bonne impression. Elle savait qu’aucun détail n’allait lui échapper. De sa manucure à son épilation intégrale en passant par tenue, sa démarche, son regard, tout serait observé et analysé. La pression monta d’un coup.
Combien de fois L’avait-elle rejoint ainsi ? Quel que soit le rendez-vous donné, que ce soit à un angle de rue, une station de métro, un quai de gare, un aéroport, un hall d’hôtel, elle ressentait toujours et encore sa gorge se serrer et son ventre se nouer lorsque les dernières minutes qui la séparaient de Lui s’égrenaient à toute vitesse.
Rien n’avait changé cela, ni les habitudes, ni le temps, ni le nombre de fois où cela s’était produit. Au fond d’elle-même, elle aimait inconditionnellement cette sensation d’oppression, d’angoisse et de panique qui venait se nicher au niveau du plexus, juste entre ses seins. À ce moment-là, elle savait exactement qui elle était. Elle n’avait absolument aucun doute. Elle était soumise. Sa soumise. Au plus profond d’elle-même. Elle se souvenait de ses premières fois, lorsqu’elle avait voulu se rassurer en pensant que ça passerait, que c’était normal : les premières séances, la peur de l’inconnu. Mais ce n’était jamais passé et après toutes ces années, elle en était heureuse. Cette sensation était intrinsèquement liée à sa condition de soumise.
Le TGV s’arrêta enfin, et comme à chaque étape de son voyage, elle Lui envoya un SMS pour le Lui dire. Il l’attendait dans le hall. Elle connaissait les lieux. Elle se fraya un chemin entre les autres passagers qui remontaient le long du quai, a une allure rapide pour ne pas Le faire attendre, puis ralentit le pas sur les derniers mètres pour ne surtout pas sembler essoufflée. Elle avait ouvert son manteau pour qu’à chaque pas, Il puisse distinguer ses cuissardes et sa mini-jupe, juste séparées par quelques centimètres de résilles. Elle le savait tout près et ne ressentait plus aucune gêne à exhiber ainsi sa tenue. Au fur et à mesure qu’elle approchait, elle se sentait plus fière, plus assurée. Elle marchait avec élégance et assurance. Dès qu’elle L’aperçut, leurs regards se croisèrent, ils échangèrent un rapide sourire complice, avant qu’elle ne baisse les yeux. Une fois face à Lui, elle releva lentement son visage pour lui tendre sa langue.
Elle sentait Son torse contre ses seins. Il avait passé une main dans son dos et la maintenait serrée contre Son corps. À peine quelques secondes, et déjà, à ce simple contact, au seul fait de Sa présence, elle sentait sa chatte se liquéfier de désir. Après l’avoir fait un peu patienter, Il s’approcha d’elle et aspira doucement, puis fermement, sa langue entre Ses lèvres.
Vint alors l’instant qui la troublait toujours autant. À l’image de la sensation qu’elle avait ressentie juste avant de Le rejoindre, ce sentiment ne s’était jamais estompé. Jamais cela ne lui avait paru plus facile, jamais ce n’était devenu une habitude ou un geste anodin. Et jamais, elle ne parvenait à se défaire de ces quelques secondes de latence qui lui étaient nécessaires avant d’obéir. Elle fit le vide, s’enferma dans sa bulle et enfin, s’agenouilla à Ses pieds. La joue contre Sa hanche, les yeux clos, ils étaient seuls au monde. Le hall de la gare grouillait pourtant de voyageurs. Combien d’entre eux avaient arrêté leurs regards sur ce couple étrange ? Sur cette femme en collier qui s’agenouillait ainsi en public face à un homme, qui, sans nul doute, assumait parfaitement l’image qu’Il renvoyait à cet instant-là ? Combien auraient pu comprendre ? Combien posaient sur cette image un jugement arbitraire ? Combien connaissaient ce monde et affichaient un sourire complice ? Jamais elle ne le saurait.
D’une pression sur l’épaule, Il lui fit comprendre qu’elle pouvait se relever. Elle se redressa lentement pour revenir tout contre lui. Troublée, mais intensément fière d’oser, d’être, et de vivre ainsi, soumise.
Elle Le suivit jusqu’au parking, installa sa petite valise dans le coffre de Sa BM, ôta son manteau, et s’installa. Très vite après avoir quitté la ville, le paysage enneigé lui donna l’impression d’être au bout du monde. Elle était toujours émerveillée du dépaysement qu’elle ressentait après seulement quelques heures de train. Peu de temps auparavant, elle était encore dans les couloirs du métro parisien et maintenant, elle arpentait de sinueuses routes de montages enneigées. Le ciel bleu et le soleil achevaient de rendre cet environnement complètement idyllique.
Conformément à sa condition et aux exigences de son Maître, elle s’appliquait à garder les cuisses ouvertes. Après quelques minutes de route, il y avait glissé Sa main, remontant jusqu’à sa chatte pour en éprouver l’humidité et s’assurer que son épilation était irréprochable. Il avait semblé satisfait et elle en fut soulagée. Nul doute que si ça n’avait pas été le cas, une remarque cinglante aurait fait naître en elle et pour un long moment, un profond malaise. Plus que tout, elle détestait Le décevoir et ne pas être à la hauteur de Ses attentes. Malgré ses efforts, il arrivait encore régulièrement qu’Il doive lui faire de telles remarques, sur des sujets divers et variés, et chaque fois, elle en ressentait une vraie douleur. Elle ne prenait jamais Ses mots à la légère, bien au contraire. Il passait souvent à autre chose rapidement, alors qu’elle ruminait son incompétence pendant des heures. Si bien que parfois, Il devait lui-même la reprendre fermement pour lui faire comprendre que le sujet était clos.
Arrivée à destination, elle s’attela aussitôt à ranger ses affaires, heureuse de retrouver l’ambiance de ce petit havre de paix, entre montagnes et lac, qu’elle connaissait bien. La vue était toujours aussi belle, et, par une journée si ensoleillée, elle parvenait à distinguer le Mont Blanc derrière le lac qui scintillait de mille feux. La neige avait tout recouvert aux alentours et elle ne put s’empêcher de s’attarder face à la baie vitrée. Il vint près d’elle, Son torse collé contre son dos, et l’enveloppa de Ses bras. Nulle part au monde elle n’était aussi bien que lorsqu’elle était avec Lui. Elle oubliait tout le reste. Rien ni personne ne pouvait l’atteindre dans ces moments-là. Ils restèrent ainsi quelques minutes à admirer le paysage. Il n’était pas rare qu'Il ait de tels gestes envers elle, mais elle savoura à sa juste valeur ce moment de plénitude qu'Il lui offrait. L'instant fut trop court à ses yeux, mais chargé en émotion. Elle se promit de tout faire pour en être digne.
Très vite, Il l'envoya s'apprêter correctement. Il voulait la soumettre et l'utiliser pleinement, avant toute autre chose.
Elle se doucha et s'assura que sa préparation était conforme avant de parer son corps comme l'exigeait sa condition. Elle agrafa un porte-jarretelle autour de sa taille, enfila une paire de bas-couture et glissa ses pieds dans des escarpins vernis aux talons vertigineux. Elle portait toujours son collier de cuir autour du cou. Rien d’autre n’était nécessaire. Un dernier coup d’œil dans le miroir et elle baissa la tête pour rejoindre celui à qui elle avait confié sa vie, son âme et son corps, bien des années auparavant.
Il la toisa sans complaisance et observa le moindre détail de son comportement. Elle s’agenouilla, cambra le dos pour mettre en valeur ses seins nus. Ses genoux étaient suffisamment écartés pour qu’Il puisse aisément y glisser Sa main. Elle n’avait pas relevé la tête, mais tendit vers Lui ses deux mains, sur lesquelles reposait, à plat, son collier d’acier. Celui qu’Il avait forgé pour elle et dont elle était intensément fière. Elle Lui tendait comme une offrande, comme une supplique de l’accepter encore une fois pour soumise. De le refermer autour de son cou, en pleine conscience de la signification de ce geste. Après de longues secondes durant lesquelles elle resta parfaitement immobile, n’osant même plus respirer, Il finit par s’en saisir. Elle courba la nuque afin qu’Il ôte son collier de cuir, et apposa un baiser sur l’acier de celui qu’Il s’apprêtait à lui passer autour du cou. Jamais ce rituel n’avait perdu en sens ou en intensité. Bien au contraire. À chaque renouvellement, elle mesurait la chance qui était la sienne de Lui appartenir. Et alors qu’Il lui dit les mots qui accompagnaient toujours ce rituel, une émotion sincère l’envahit tout entière. Elle se nourrissait sa condition, de son appartenance. C’était devenu une partie indissociable de son être, son oxygène. Sa raison d’être. À Ses pieds, elle revivait, elle se révélait. Alors lorsqu’Il lui fit relever la tête d’un doigt sous son menton et qu’Il plongea Son regard dur et exigent dans ses yeux, Il put lire en elle sans le moindre doute, son abnégation totale.
Après ce constat d’évidence, Il l’attira vers Lui et elle vient prendre sa place, agenouillée entre Ses jambes, la joue posée contre le haut de Sa cuisse et les bras enlaçant Ses hanches, elle était encore et toujours sienne. Elle inspirait profondément, à la fois concentrée sur l’instant présent et sur les heures qui allaient suivre. Elle n’avait aucun droit à l’erreur. Plus maintenant. Il attendait d’elle une excellence de chaque instant. Elle connaissait les gestes et l’attitude qu’Il exigeait. Elle devait être à la hauteur. Elle quitta lentement l’étreinte de Ses bras pour se remettre à genoux, tête baissée. Elle était prête à Le servir et à Lui obéir. Prête à subir et à Le faire jouir.
_ Soumets-toi. Baise les pieds de ton Seigneur et Maître.
Elle se mit aussitôt dans la position qu’Il attendait, les coudes au sol, la croupe tendue vers lui, les cuisses ouvertes. Sans manifester la moindre hésitation, elle lapa longuement Ses chaussures. Il claqua à plusieurs reprises ses fesses pour les faire doucement rougir avant de tester sa chatte avec Ses doigts. Il la pénétra plusieurs fois, jouant en elle avec Ses doigts jusqu’à la sentir se liquéfier complément. Sa chatte était chaude et lubrifiée à souhait. Il aimait la savoir constamment prête à être prise et pleine de désir. Il pouvait lui en donner ou l’en priver. Il avait tous les droits sur elle. Elle gémissait de plus en plus fort, excitée par sa condition, par ses gestes de profonde soumission, par l’humiliation que pouvait représenter sa position même si jamais elle n’avait ressenti de honte à Lui obéir et à se conformer à toutes Ses demandes.
À Son ordre, elle changea de position pour lécher Son autre chaussure avec le même soin. Il retira la ceinture de Son pantalon, lentement, faisant en sorte qu’elle devine Son geste et ce qu’Il s’apprêtait à faire. Sans modifier son attitude ou sa posture, elle se concentra. Le rythme avec lequel sa langue s’affairait sur le cuir de Ses chaussures ne changea pas, mais ses pensées étaient autres.
Allait-Il frapper fort ? Serait-ce juste pour la mettre en condition ? Allait-elle être capable de ne pas bouger, de ne pas crier ? De ne pas le décevoir ? Alors qu’elle devina Son bras se lever, rien dans son attitude ne laissait paraitre son appréhension. Le cuir claqua une première fois contre ses fesses et elle souffla. Cette intensité-là, elle pouvait la supporter sans faillir tant que les coups n’étaient pas trop nombreux. Elle s’appliqua à ne pas arrondir le dos et à rester bien cambrée, le cul offert au cuir de Sa ceinture. Parfois un petit gémissement lui échappait, mais elle ne s’arrêta pas tant qu’Il ne lui ordonna pas d’arrêter. Jamais elle ne se permettait de s’interrompre lorsqu’Il lui imposait quelque chose, même lorsqu’elle était épuisée, à bout de souffle ou qu’une position était particulièrement douloureuse elle dépassait ses limites pour toujours lui offrir le meilleur d’elle-même.
_ Ça suffit. Redresse-toi.
Elle obéit, reprenant sa position agenouillée, les mains dans le dos, les seins en avant, les yeux baissés, en attente. Au moindre geste, mot ou claquement de doigts, elle mettrait tout son corps à Son service pour Son plaisir. Pour Le satisfaire. Son corps était en fusion, désir et soumission se mêlaient pour décupler des envies. Elle salivait déjà à l’idée de bientôt, très certainement, se délecter de Sa queue. De parcourir Sa peau, du bout de la langue. Sa chatte, trempée, se contractait doucement, déjà prête à l’accueillir en elle. Elle avait envie de Lui. Un désir double. Celui de se soumettre complètement quelques soient Ses ordres, mais aussi celui beaucoup plus charnel, de Le sentir en elle et de jouir de cette appartenance pleine et entière qu’elle ressentait.
Il se leva, sans qu’elle ne se permette de Le suivre des yeux, et lorsqu’Il revint vers d’elle, ce fut pour attacher à l’anneau de son collier, une laisse de chienne en cuir. Aussitôt, elle prit la position que lui imposait cet accessoire, à quatre pattes, dos parfaitement cambré, cuisses suffisamment ouvertes pour être parfaitement impudique. Il fit quelques pas dans la pièce et elle Le suivit, docile, s’appliquant à rester parfaitement à côté de lui, comme Il l’exigeait.
Marcher ainsi à Ses côtés était loin de lui donner un sentiment d’humiliation, ou du moins, si c’était le cas, l’excitation que cela lui procurait prenait largement le dessus. Il aimait la rabaisser ainsi. Lui rappeler qu’il faisait d’elle ce qu’Il voulait. Il fit le tour des différentes pièces, s’arrêtant devant un grand miroir afin d’observer leurs corps en entier. Lui, grand, charismatique et élégant dans un costume noir et une chemise blanche. Elle, à Ses pieds, humble et soumise. Il lui ordonna de relever les yeux vers leur reflet et de ne pas le quitter des yeux. Elle obéit et après quelques secondes, Il se pencha vers elle pour glisser une nouvelle fois Ses doigts en elle. Elle était bouillante, trempée d’une excitation que Lui seul pouvait lui procurer. Il fit aller ses doigts en elle pour la voir gémir doucement. Elle avait du mal à ne pas baisser les yeux, troublée de s’observer ainsi. Il lui dit alors de garder la bouche bien ouverte et de tendre la langue. Il voulait la voir haleter comme une petite chienne. Elle devait aussi bouger ses hanches d’avant en arrière pour accompagner la pénétration qu’Il lui offrait avec Ses doigts. Sa salive commençait à s’accumuler au bout de sa langue et referma la bouche une seconde afin qu’elle ne coule pas sur le parquet. La sanction fut immédiate. Une fessée administrée longuement et avec fermeté lui brula les fesses avec bien plus d’intensité que la ceinture ne l’avait fait juste avant. Il lui interdit de refermer la bouche et de rentrer la langue tant qu’Il ne lui dirait pas de le faire, peu importe que sa salive ne macule le sol. Elle nettoierait. Plus affectée qu’il ne pouvait y paraitre d’avoir commis une telle erreur, elle se concentra sur sa position et l’ordre reçut, si bien que les sensations ne lui apportèrent plus le même plaisir lorsqu’Il recommença à jouer en elle avec Ses doigts. Elle tentait d’occulter tout ce qui pouvait la pousser à la faute et la déconcentrer. Paradoxalement, elle ressentait plus profondément encore sa condition et le tout pouvoir qu’Il avait sur elle. Indéniablement, cela avait pour effet de décupler son excitation sexuelle.
Il lui était très difficile de rester indifférente à Ses gestes. D’autant plus qu’elle savait qu’Il cherchait à la pousser loin dans le plaisir et le contrôle d’elle-même.
Lorsqu’enfin, Il se redressa et reprit sa marche, elle put souffler, attentive toutefois à ne pas commettre deux fois la même erreur, elle gardait la langue bien tendue laissant cette fois sa salive couler en long filet jusqu’au sol. Il s’arrêta devant la baie vitrée, là où ils avaient admiré le paysage à leur arrivée. Il lui ordonna de déboutonner Son pantalon. À genoux, elle obéit avec une impatience contrôlée jusqu’à libérer complètement Sa queue bandée. Elle attendit immobile, la bouche ouverte à quelques centimètres à peine de Sa queue, de recevoir enfin l’ordre. Un simple mot la libéra de son attente et elle s’empressa de Lui donner du plaisir avec sa bouche. Elle lapa Sa queue sur toute sa longueur avant d’enrouler sa langue autour de son gland, pour enfin, la prendre le plus loin possible dans sa bouche, jouant avec ses lèvres et différentes intensités de succion. Il la laissa faire longtemps, juste pour le plaisir, avant de lui ordonner de se lever et de se positionner face à la baie vitrée. Une main de chaque côté, les jambes écartées et les reins cambrés, elle attendit, impatiente, qu’Il vienne dans son dos. Il la pénétra avec vigueur, les deux mains sur ses hanches et la prit ainsi longuement, la faisant gémir de plus en plus fort son plaisir. Face à eux, le paysage enneigé et ensoleillé s’étendait à perte de vue. Elle cessa toutefois vite de le contempler, accaparée par le plaisir, elle fermait les yeux, savourant à outrance les sensations de Sa queue qui allait et venait rapidement en elle. Il l’honora de Sa jouissance et elle l’en remercia, à genoux.
La matinée touchait à sa fin. Ils allèrent déjeuner et se balader sur un marché de Noël avant de faire quelques achats pour le réveillon. Dans l’après-midi, le ciel s’était couvert et il avait commencé à neiger.
La pièce était décorée sobrement. La sapin orné de blanc et d’argent était bien sûr l’élément central. Il dégageait une légère odeur de pin qui, ajouté à celle du feu de cheminée, mettait immédiatement dans l’ambiance. De nombreuses bougies çà et là suffisaient à illuminer la pièce. Il l’avait laissée seule en fin de journée avec pour consigne de préparer le diner du réveillon. Elle s’était affairée avec soin afin que le repas soit parfait. Elle ne voulait pas Le décevoir et que la soirée soit à la hauteur de Ses attentes. La table était dressée, les bougies des chandeliers allumées, une musique d’ambiance adaptée se diffusait, toute était prêt. Elle vérifia une dernière fois sa tenue, son maquillage et que toutes Ses consignes étaient respectées avant de prendre sa position d’attente, à genoux face à la porte.
Il avait exigé qu’elle porte un déshabillé long très transparent en dentelle noire, des bas et un porte-jarretelle, ainsi que des escarpins. Ses lèvres étaient rouges tout comme ses ongles, ses yeux maquillés de noir, elle avait relevé ses cheveux comme Il aimait, dévoilant pleinement Son collier d’acier qui brillait à la lueur des bougies.
Il la fit attendre longtemps. Un temps qu’elle mît à profit, comme Il le lui avait ordonné pour réfléchir à sa condition. Prenait-elle toujours du plaisir à être ainsi traitée ? Elle n’aimait pas qu’Il lui pose cette question qui paraissait mettre en doute son abnégation. Pour elle, il s’agissait d’une évidence, d’une raison d’être. Elle s’était trouvée à Ses pieds. Elle s’était révélée. Pourquoi s’y contraindrait-elle sinon ? Être sienne était loin d’être facile, il ne se s’agissait pas simplement d’obéir et de prendre du plaisir, loin de là. C’était une rigueur de chaque instant. Elle devait constamment mériter sa place. Ne jamais faiblir ni faillir.
Lorsque la porte s’ouvrit enfin, elle Lui laissa le temps d’entrer puis se prosterna, tendant loin devant elle ses bras. Elle garda la position quelques secondes avant de se relever et Le débarrassa de Son manteau avant de revenir à Ses pieds pour Lui ôter Ses chaussures. Enfin, comme Il le lui avait appris, elle Lui demanda ce qu’elle pouvait faire pour Le servir. Il lui ordonna de Lui préparer un bain chaud et elle s’empressa d’obéir. Pendant qu’Il prenait son bain, elle restait à genoux à côté de la baignoire, deux coupes de champagne posées sur un plateau. Ils partagèrent ce moment, parlant de choses et d’autres.
Elle était excitée et impatiente de cette soirée qu’elle attendait depuis des semaines. Curieuse de savoir ce qu’Il avait imaginé pour ce réveillon. Il la renvoya finir ses préparatifs pour commencer le diner, pendant qu’Il se préparait à son tour.
Il la rejoint rapidement, vêtu d’un élégant costume noir. Elle l’admira quelques secondes, toujours impressionnée par son charisme et l’aura qu’il dégageait. Elle se sentit profondément fière de Lui appartenir. Elle s’agenouilla à Ses pieds pour Lui annoncer que s’Il le souhaitait, elle pouvait commencer à servir le repas. Il lui demanda de servir l’apéritif sur la table basse. Il était prévu que tout le repas se fasse au champagne, elle en servit donc une seconde coupe et apporta les amuse-bouches qu’elle avait préparés. Il la rappela à l’ordre et lui dit que pour cette fois, elle prendrait son champagne dans son écuelle de chienne. Ce repas festif ne devait pas lui faire oublier sa condition. Il lui imposa donc de rester à genoux près de Lui et décida de la nourrir comme un petit animal de compagnie. Chaque fois qu’Il tendait vers elle un amuse-bouche, elle devait exagérément tendre la langue et attendre qu’Il le lui donne, directement dans la bouche. Il aimait la faire attendre, le mets délicat à quelques centimètres de ses lèvres, l’obligeant à tendre le visage vers le haut et à sortir davantage la langue. Elle gardait les mains dans le dos, conformément à l’ordre reçu.
Elle n’avait le droit de quitter sa position que pour boire. Pour ce faire, elle devait se mettre d’abord à quatre pattes, puis poser les coudes au sol et laper comme elle pouvait le champagne. Elle essayait tant bien que mal de ne pas s’en mettre partout, consciente que son maquillage allait en souffrir, mais c’était loin d’être aussi simple que c’en avait l’air. Tant pis, Il lui accorderait certainement le droit de repasser à la salle de bain arranger cela. Son attitude et ses gestes de pleine soumission tranchaient avec l’ambiance romantique de la pièce et pour autant, elle trouvait l’équilibre parfait.
Son Maître gardait toujours sa cravache à portée de main et ne lui laissait aucun répit quant à l’exactitude qu’Il attendait de chacune de ses positions. Aussi, alors qu’elle lapait son champagne, Il lui assena deux coups fortement portés sur les fesses afin qu’elle se cambre mieux et écarte davantage les cuisses. Même si elle ne prenait le temps que d’une gorgée ou deux et qu’elle passe fréquemment d’une position à l’autre, elle devait s’appliquer à être parfaitement conforme. Elle réajusta immédiatement sa cambrure et ouvrit largement ses cuisses, lui demandant pardon, et repris un peu de champagne avant de re redresser une nouvelle fois, reprenant sa position à genoux, mains dans le dos. Il lui fit relever le menton avec son pouce, planta Ses yeux dans les siens avec un regard dur.
_ Je ne veux pas avoir à te le redire, esclave !
_ Oui Maître.
Elle baisa les yeux et se prosterna pour Lui demander pardon, comme elle devait le faire à chaque fois qu’elle l’obligeait à la reprendre. Il aurait pu paraitre facile de toujours garder et avoir la bonne position, mais à chaque instant, dans toutes les conditions, quels que soient le contexte ou les circonstances, c’était loin d’être si évident. D’autant plus qu’Il était particulièrement exigeant et attentif au moindre détail. Là où beaucoup auraient été satisfaits sur la globalité d’une attitude, Lui s’attardait sur la moindre faille pour la pousser toujours plus loin vers la perfection qu’Il attendait d’elle, même si dans l’absolu, cela restait inatteignable.
C’était un cheminement, un apprentissage. Une multitude de gestes et d’actions, de mots et de rituels, constamment répétés et améliorés pour tendre vers le mieux. Aucun retour en arrière n’était toléré, aucune approximation.
Alors qu’Il finissait sa coupe, Il lui ordonna de terminer elle aussi son écuelle. Consciente qu’Il allait être particulièrement vigilant, elle prit le temps de se positionner exactement comme il le fallait, exagérant sans doute même un peu. Du bout de Sa cravache, Il releva son déshabillé de dentelle pour découvrir complètement son cul, parfaitement offert dans cette position. Il fit rougir un peu ses fesses avec quelques claques puis glissa Ses doigts en elle alors qu’elle lapait avec application son champagne. Sa chatte était chaude et trempée. Il lui en fit la remarque, appréciant toujours autant de voir combien sa condition l’excitait. Plus Il la soumettait, plus son corps renvoyait des signes d’excitation sexuelle. Elle était ainsi toujours parfaitement prête à être prise, dans les meilleures conditions.
Elle avait terminé son écuelle et juste relevé la tête pour qu’Il puisse s’en apercevoir, mais garda sa position, gémissant doucement sous Ses doigts. Au bout de quelques instants, alors qu’elle avait complètement lâché prise et s’abandonnait au plaisir, elle sentit la pression devenir plus forte, et compris qu’Il allait la fister. Elle retrouva aussitôt ses esprits et se concentra pour accueillir en elle tout son poing. C’était un geste qu’elle ressentait toujours étrangement, un mélange d’excitation, d’humiliation, d’appréhension, de douleur et de profonde soumission. Elle ne put retenir quelques gémissements, de douleur cette fois.
_ Tu m’appartiens. Je fais ce que je veux de toi. Compris ?
_ Oui Maître.
Il resta un long moment ainsi en elle, bougeant doucement, lui procurant des sensations qui n’existaient que dans cette situation. Vient ensuite la délivrance, alors que, très doucement, il retirait Sa main pour libérer sa chatte.
La fin de ce mouvement était en général le geste qui lui procurait du plaisir, mais elle ne savait pas vraiment si c’était un plaisir sexuel. Il observa un instant sa chatte, complètement ouverte, le lui faisant remarquer, pour ajouter une petite touche d’humiliation supplémentaire. Lorsqu’Il tendit Sa main couverte de cyprine vers elle, elle se retourna doucement pour la lécher avec application, comme c’était toujours le cas. Il lui fit prendre chacun de Ses doigts dans sa bouche avant qu’elle ne lape le dos et la paume de Sa main.
_ Ça suffit. Passe à la salle de bain remettre du rouge et plugue-toi. Je veux utiliser tous tes orifices ce soir.
_ Oui Maître.
Elle dut y aller à quatre pattes, et s’appliquer à conserver une démarche féline et élégante.
Son maquillage réajusté, et le plug inséré, elle retourna auprès de Lui, toujours à quatre pattes, et vint poser la joue contre Son genou. Il lui caressa doucement la tête, la gratifiant d’un « bonne petite chienne » et glissa Son pouce dans sa bouche. Elle le suça comme elle l’aurait fait avec Sa queue, ou plutôt, de sorte de Lui donner envie de l’y glisser entre ses lèvres plutôt que Son pouce. Il la laissa faire longuement, observant certainement son abnégation, avant de Lui ordonner de servir l’entrée. Cette fois, elle pourrait s’assoir à Sa table et partager le repas assise en face de Lui. Elle s’en réjouit, car si elle aimait qu’Il la traite comme Il venait de la faire, elle aimait aussi partager des moments complices plus classiques. Comme toujours, Il savait jouer avec cet équilibre délicat. Quel que soit le moment qu’Il passait ensemble, Il savait qu’Il pouvait la soumettre à toutes Ses envies et perversions. À tout instant, au moindre claquement de doigts. Tout comme elle savait que même si elle partageait Sa table, elle se devait de conserver une attitude conforme à sa condition.
Alors qu’elle avait terminé son entrée, elle s’étonna que ce ne soit pas Son cas, car en général, Il mangeait plus vite qu’elle. Devant son air interrogateur, Il lui donna une explication.
_ Je veux que tu passes sous la table pendant que je termine, et que tu commences à me sucer doucement, juste pour le plaisir de sentir ta langue.
Elle s’empressa de se glisser entre Ses cuisses et de dégrafer Son pantalon pour en sortir Sa queue déjà bandée. Comme ordonnée, elle commença à jouer avec sa langue et ses lèvres pour donner du plaisir sans chercher plus. Il la laissa faire bien après avoir terminé de manger, savourant son application et la maîtrise des gestes qu’Il lui avait patiemment appris.
_ Ça suffit. Apporte la suite.
Elle referma Son pantalon et sortit de sous la table pour débarrasser. Elle resservit du champagne et apporta le plat, qu’elle put déguster également à Sa table. Dans la conversation, Il l’informa qu’Il avait prévu de lui donner douze coups fouet, lourdement portés, à minuit. Il ne s’agissait pas du réveillon du Nouvel An, mais peu importait. Elle ferait le décompte des douze coups de minuit au rythme du cuir qui zébrerait sa peau de rouge. Elle baissa les yeux, digérant l’information. Douze coups de fouet ne lui semblaient pas une épreuve hors normes, elle avait supporté bien plus. Ce qui l’inquiétait, c’était qu’Il avait précisé « lourdement portés ». L’information n’avait pas pour but de ternir le reste de sa soirée, mais qu’elle garde bien dans un coin de sa tête ce qui l’attendait, qu’elle s’y prépare et qu’elle sache faire dignement face à l’épreuve le moment venu. Elle se contenta d’acquiescer d’un « Oui Maître ».
_ Quand il sera presque l’heure, tu viendras me l’apporter et tu me réclameras ces douze coups de fouet. Ne laisse pas passer l’heure ou le nombre de coups sera doublé ou triplé !
Après avoir débarrassé la table, elle s’empressa de mettre une alarme sur son téléphone. Elle le posa sur la table basse pour s’assurer de l’entendre.
Elle revint vers Lui, s’agenouilla une nouvelle fois et Lui demanda s’Il voulait prendre le dessert. Il souhaitait attendre et peu, et profiter encore de sa bouche. Il retourna au salon et ils virent par la grande baie vitrée qu’il commençait à neiger. Comme lorsqu’ils étaient arrivés, Il la prit devant Lui, l’enserrant dans ses bras et ils regardèrent tomber la neige dans la nuit. Après de longues minutes, Il lui ordonna de se mettre à genoux et de Le sucer avec application. Il continuait d’observer les lumières de la ville, au loin, dans la nuit, et les gros flocons recouvrir la terrasse alors qu’elle prenait Sa queue dans sa bouche. Elle bougeait son corps en même temps, comme Il le lui avait appris, s’appliquant à chacun de ses gestes afin de lui donner le plus de plaisir possible. Elle ne cherchait pas à Le faire jouir, c’était de toute façon Lui qui décidait de cela, mais elle voulait qu’Il prenne du plaisir dans sa bouche, entre ses lèvres et contre sa langue. Elle y mettait tout son talent et toute son abnégation. Il ne la reprenait pas. Il ne lui disait pas non plus qu’Il aimait, ou au contraire de mieux faire. Son silence était troublant, mais elle ne se laissa pas déconcentrer et s’appliqua autant qu’elle put jusqu’à ce qu’Il lui ordonne d’arrêter.
_ Sert le dessert sur la table basse. Tu prendras le tien à mes pieds, comme une chienne.
_ Oui Maître.
Elle alla se relever quand il la reprit.
_ À quatre pattes !
Elle prit aussitôt la position et se dirigea vers la cuisine. Comme ordonné, elle revint avec une assiette à dessert et son écuelle de chienne, et prit sa place, à genoux. Elle attendit son ordre et lorsqu’Il claqua des doigts en désignant l’écuelle, elle prit sa position et commença à manger, conscience que cette fois, elle allait vraiment devoir être habile pour ne pas s’en mettre partout.
Il releva une nouvelle fois son déshabillée pour l’observer dans les moindres détails. Cette fois, sa posture était parfaite et Il lui en fit la remarque. S’il relevait plus souvent ses erreurs que les bons comportements, Il lui faisait régulièrement part d’attitudes ou de détails qu’Il appréciait. Elle le remercia et s’appliqua à terminer son écuelle sans y passer trop de temps bien qu’elle sache qu’Il prenait toujours beaucoup de plaisir à la voir ainsi se rabaisser à Ses pieds. Elle n’y voyait pas vraiment d’humiliation, juste une profonde soumission. C’était ce qu’elle était, Sa soumise. Sa chose. Sa chienne si c’était ce qu’Il voulait.
Il lui fit lécher jusqu’à la dernière miette, lui imposant de longs et lents coups de langue puis Lui ordonna de resservir du champagne. Elle sentait déjà une petite ivresse l’envahir, mais aimait particulièrement ce sentiment. Cette fois elle n’oublia pas et retourna dans la cuisine à quatre pattes. Elle remplit deux coupes, après l’avoir interrogé du regard pour s’assurer qu’elle puisse se servir également. Elle débarrassa avant de revenir auprès de lui. La soirée était déjà bien entamée et elle n’avait aucune idée de l’heure qu’il était. Elle regretta de ne pas avoir pensé à regarder l’horloge sur le four. Il restait du temps, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser au moment ou l’alarme allait sonner. Quoiqu’elle soit en train de faire, même si elle était en train de le sucer ou d’être prise en levrette, il lui faudrait aller chercher le fouet et le Lui présenter. Elle espérait sincèrement ne pas avoir à interrompre un tel moment. Cette situation ne s’était jamais imposée jusqu’à présent et elle était très mal à l’aise à l’idée de prendre l’initiative de mettre fin à une pénétration, même si cela résultait d’un ordre.
Pour l’heure, ils discutaient tranquillement, elle agenouillée à Ses pieds. Les bougies scintillaient toujours, tout comme la musique de circonstance continuait de se diffuser en bruit de fond. Elle Le regardait avec des étoiles dans les yeux, heureuse d’être là, à Sa place. Sienne.
Elle se demandait combien d’autres personnes passaient un tel réveillon de Noël. Une fête traditionnellement tournée autour de la famille et des enfants. Leur réveillon était tout autre, mais pour rien au monde elle n’aurait voulu être ailleurs.
Ils étaient au cœur d’une conversation passionnante sur une prochaine potentielle destination de voyage lorsque son alarme sonna. Elle déglutit. En l’espace d’une seconde, elle dut se recentrer complètement sur ce qu’elle était au fond de son âme et oublier ces images de bout du monde qui avaient fait briller ses yeux. Désormais, il n’y avait plus que Lui, le fouet et elle. Elle baissa la tête, éteignit l’alarme, se dirigea à quatre pattes vers le coffre sur lequel était disposé différents instruments, pris le fouet entre ses dents, et revient vers Lui, tête basse, le cœur battant déjà plus vite, la gorge nouée. Il fallait avoir connu des coups de fouet lourdement portés pour savoir combien il pouvait éprouvant de s’y confronter. Il était 23h55 lorsque l’alarme avait sonné, elle prit donc son temps pour se redresser, à genoux, le fouet enroulé sur lui-même posé à plat sur ses avant-bras tendus vers lui. Elle écarta un peu plus les genoux pour être sûre de ne pas être en faute, se cambra bien, resta tête et yeux baissés face à lui et prit sur elle pour parler assez fort et distinctement, chose qui dans ces circonstances était loin d’être facile pour elle.
_ Maître…
_ Parle !
_ Acceptez, s’il Vous plait, de fouetter douze fois Votre esclave...
Il la laissa longuement dans le silence, jusqu’à ce qu’elle se demande si elle devait ou non Le supplier, ou du moins, mieux argumenter sa demande.
_ Tu veux que je te fouette ?
Elle Le trouvait cruel, ou plutôt, pervers, de poser cette question.
_ Je veux être une bonne soumise pour Vous Maître.
_ Donc tu veux que je te fouette ?
_ Oui Maître, puisque c’est ce que Vous voulez.
_ Alors, dis-le.
Elle laissa passer une seconde, peut-être deux.
_ Je voudrais que Vous me fouettiez Maître.
_ Douze coups. Tu compteras et tu remercias chaque fois.
_ Oui Maître.
Il saisit le fouet lentement et détacha le lien qui le gardait enroulé. Elle hésita sur l’endroit où se mettre et décida d’attendre qu’Il le lui indique. C’était une variable très importante, car selon la position ou l’appui dont elle disposait, l’intensité et les impacts n’étaient pas les mêmes.
_ Debout. Mets-toi entièrement nue.
Elle obéit et Il l’entraina vers la baie vitrée. Elle ne voulut pas comprendre pourquoi, jusqu’à ce qu’Il lui tende ses après-ski, lui ordonne de les mettre et la fasse sortir. Il ne tombait plus que quelques flocons, mais le froid était saisissant.
_ Avance.
Dans les chalets avoisinants, les gens devaient être en train de déballer leurs cadeaux ou de reprendre de la buche de Noël. Elle, était entièrement nue dans la nuit noire, sous la neige. Au loin, en contrebas, les lumières de la ville brillaient au-delà du lac. Elle avait très froid bien qu’il n’y ait pas de vent et se souvint d’un hiver ou il lui avait fait découvrir le cat o nine en pleine nuit, sur les berges d’un lac, quelque part au Japon. Elle sourit à ce souvenir. Sa vie était autre. Non conventionnelle. Elle indignerait beaucoup de monde. Et pourtant c’était son choix. Sa réalité. Sa raison d’être.
_ Contre cet arbre.
Elle s’approcha de l’arbre et souffla un peu, elle pouvait prendre une position qui la rassurait. Elle plaqua ses seins contre l’écorce, cambra le cul, écarta les cuisses juste avant qu’Il ne la reprenne, s’amusa de penser que c’était la première fois qu’elle portait des après-ski dans une telle situation, puis revint vite sur ce qui s’apprêtait à arriver. Le pire était l’attente, ces interminables secondes, ou minutes, durant lesquelles il ne se passait rien. Elle était face à elle-même, aux prises avec ses peurs et ses faiblesses, ses doutes parfois, sa frustration de déjà savoir qu’elle ne serait pas à la hauteur. Elle tentait de se souvenir, de se rappeler que c’était toujours pire que dans son souvenir, qu’elle devait l’anticiper, qu’elle ne devait pas oublier de compter, de remercier. Ne surtout pas oublier. Ne pas se tromper.
Douze coups, elle avait déjà compté bien plus loin. Mais parfois cinq coups en valent cent. Elle en était à ce moment critique, ce trop longtemps avant. Prête à Le supplier d’y aller. Vite. Qu’on en finisse… Mais non, ce n’était pas le but. Pas ce qu’Il voulait. Il ne fallait pas juste supporter la douleur. Il fallait l’appréhender avec dignité, l’accepter. Il fallait se soumettre. Attendre avec abnégation. Ne pas paniquer. Ne pas pleurer. Ne pas craquer. Le risque était là, à ce moment-là. Alors qu’elle commençait à se tortiller d’appréhension. Alors qu’inconsciemment ou non, elle tentait de ne plus faire qu’un avec l’arbre, dans l’espoir qu’il partage sa peine, qu’il prenne sa part du fouet. Des mouvements derrière elle. Il agitait le fouet, Il appréhendait la distance, Sa position, l’angle et la force qu’Il allait donner au premier coup. Sa peau blanche se découpait dans la nuit noire. Elle tremblait. De froid, de peur. Pas tant la peur de la douleur, mais la peur de Le décevoir. Elle n’en pouvait plus, elle commençait presque à sangloter alors que rien n’avait commencé. Mais c’était tout le contraire, l’attente durait depuis une éternité, et elle faisait bel et bien partie de l’épreuve. Elle l’épuisait, elle lui prenait toutes ses forces, alors qu’elle en avait tant besoin. Elle Lui en voulait de la laisser ainsi, car bien sûr, Il savait tout ce qui se passait tant sa tête, dans son corps et au fond de son âme. Il le savait. Il le faisait exprès. Elle oscillait entre Lui en vouloir et se reprendre. Il l’observait. Alors elle souffla un bon coup, décolla un peu sa poitrine de l’écorce, redressa les épaules et garda le corps tendu. Silencieuse, les yeux clos. Elle puisa dans ses dernières forces. Il l’avait vue se ressaisir. Elle avait intégré la peur et accepté l’attente. Elle était prête. Digne de recevoir Ses coups. Alors Il leva son bras et dans un parfait mouvement du poignet, Il lança le fouet contre son dos et le cuir vient s’écraser contre sa peau glacée.
Elle se crispa, et intégra la douleur. Douze comme celui ? Elle n’y arriverait pas. Mais avait-elle le choix ? L’onde de choc sembla se diffuser en elle et alors qu’elle commençait à peine à se dissiper, elle se souvint.
_ Un. Merci Maître.
Un autre coup la plaqua contre l’écorce et lui arracha un gémissement de douleur. Son corps était en alerte, réclamant une réaction qu’elle refusait d’avoir. Aucune fuite n’était possible. Aucune supplication ne serait tolérée. Un autre coup s’écrasa contre sa cuisse.
_ Trois. Merci Maître.
Elle remercia aussi intérieurement l’arbre. Elle savait qu’il la privait du redoutable retour, lorsque la langue du fouet venait s’enrouler autour de son corps pour inscrire comme une morsure profonde sur son ventre. Son Maître aussi le savait, bien sûr. Il aurait pu lui dire de se reculer, mais ne le fit pas. Il avait conscience qu’elle lui donnait déjà beaucoup.
L’autre cuisse.
_ Quatre. Merci Maître.
Après ce fut plus compliqué, les coups furent plus rapides, plus enchainés, elle remerciait pour l’un alors que l’autre avait déjà frappé. C’était bien ainsi. Elle n’avait pas le temps de reprendre son souffle, pas le temps de réfléchir. Elle n’arrivait plus à retenir ses cris, qui perçaient la nuit, au moment où d’autres trinquaient au champagne en se souhaitant un joyeux Noël. Il la reprit, lui imposant le silence.
_ Neuf. Merci Maître.
Elle avait fait le plus dur, du moins le pensait-elle. Les deux derniers, très rapprochés, furent les plus forts et comme souvent, elle pensa que c’était trop pour elle. Pourtant elle savait que comme chaque fois, lorsqu’Il voudrait le lui imposer, elle s’y soumettrait.
_ Douze. Merci Maître.
Elle avait bloqué sa respiration pour se contrôler, pour ne pas crier, ne pas pleurer. Il vint contre elle, et elle se souvint du froid et de la neige. Il avait retiré Sa veste avant de sortir, mais Sa chemise était pleine de poudreuse blanche. Malgré tout, elle se délecta de sentir Son corps contre le sien, de sentir Ses bras autour d’elle et Ses lèvres déposer un baiser sur son épaule. Il murmura à son oreille :
_ Joyeux Noël, petite esclave.
Elle ne put s’empêcher de sourire.
_Merci Maître. Joyeux Noël Maître.
La douleur s’était dissipée. Les tensions et l’appréhension aussi. C’était terminé. Restaient les endorphines à haute dose et la puissance de son sentiment de soumission.
Il se recula et elle hésita, l’interrogeant d’un regard. La réponse lui vint de la même façon, sans appel. Alors malgré le lieu et la neige qui recouvrait le sol, elle se prosterna à Ses pieds et Le remercia, comme après chaque fois qu’Il usait du fouet ou d’autres accessoires sur son corps. Elle garda la position jusqu’à ce qu’Il l’autorise à se relever, et ils rentrèrent.
Elle s’attendait à ce qu’Il lui ordonne de passer à la salle de bain, se doucher et s’apprêter de nouveau correctement, mais à peine eut-elle enlevé les après-ski et Lui sa chemise, qu’Il la fit venir contre la table, lui ordonna d’y plaquer les seins et de retirer le plug. Celui-ci avait eu le temps de dilater son cul afin qu’il soit parfaitement confortable, et Il avait décidé d’en profiter aussitôt l’épreuve du fouet passée.
Elle se positionna au mieux, bien cambrée, les jambes écartées. Il cracha entre ses fesses et la prit aussitôt, enfonçant profondément Sa queue en elle. Il commença par de longs et lent va et vient, la tenant par les hanches, lui imposant le silence et de garder la poitrine plaquée contre la table. Le rythme s’accéléra pour devenir intense. Elle avait du mal à rester silencieuse, la position était difficile à tenir. Il lui ordonna de mettre les mains dans les dos et maintient ses poignets plaqués entre ses reins d’une main, alors que l’autre était toujours arrimée à sa hanche. Il la prenait avec force. Prenant son plaisir sans se soucier du sien, elle était là pour Lui en donner, pas pour en prendre. Il la baisait comme Il voulait, autant qu’Il le voulait et de la façon dont Il le voulait, et elle viendrait ensuite ramper à Ses pieds pour Le remercier de l’avoir honorée ainsi. Pour Le remercier d’avoir fait d’elle Sa soumise et de la garder à Ses pieds, encore et encore.
Il décida de ne pas jouir en elle. Pas déjà. Après tout, Il lui avait dit vouloir la prendre par tous les orifices. Il se retira et vérifia que Sa queue était parfaitement propre avant de lui ordonner de s’agenouiller et de Le sucer. Cette fois, Il voulait un rythme rapide et pas simplement des caresses de sa langue. Une main de chaque côté de sa tête lui imposait ses mouvements. Elle n’avait aucune liberté d’action et devait se soumettre à la cadence qu’Il exigeait. Elle n’arrivait pas à retenir sa salive qui coulait de sa bouche et avait bien du mal à rester impassible lorsqu’Il enfonçait trop profondément Sa queue contre sa gorge. La scène lui sembla durer une éternité et elle se demandait souvent si s’était parce qu’elle n’arrivait pas à lui donner assez de plaisir, parce qu’elle n’était pas assez bonne. Elle savait qu’Il se contrôlait parfaitement et qu’Il aurait pu abuser ainsi de sa bouche très longtemps sans jouir s’Il le décidait ainsi, mais elle en était parfois troublée.
Il la repoussa d’un coup, lui ordonnant de passer à la salle de bain et de s’apprêter. Ils prirent une douche chaude et alors qu’elle remettait sa lingerie et ses dentelles, Il choisit une tenue d’intérieur plus confortable. Après un café qu’Il dégusta alors qu’elle avait retrouvé sa place entre Ses cuisses, Il alterna longuement les pénétrations, entre sa bouche et sa chatte. Alors qu’elle prenait sa position, à quatre pattes, la croupe offerte, les coudes au sol, Il pouvait apprécier les traces qu’avait laissées le fouet sur son cul. Des marques d’appartenance. Sa signature. Il savait que pendant quelques jours, elle les observerait avec une émotion qui n’appartenait qu’à elle. Elle gémissait de plaisir au rythme de Ses coups de hanches, s’autorisant enfin de prendre pleinement du plaisir sexuel. Elle s’abandonnait alors complètement, le remerciant comme Il l’exigeait lorsqu’il l’autorisait enfin à jouir.
Il réclama une dernière fois sa bouche et elle s’empressa de la lui offrir, devinant que c’était ainsi qu’Il avait choisi de l’honorer de Sa jouissance. Lorsqu’elle sentit Son sperme inonder sa bouche, elle s’appliqua comme chaque fois, à ne pas s’interrompre et continua à Le sucer doucement jusqu’à ce qu’Il l’autorise à arrêter. Toujours à genoux devant Lui, elle enroula ses bras autour de Ses cuisses, posa sa joue contre sa hanche et resta ainsi quelques instants avant de relever les yeux et d’échanger avec lui un sourie et un regard complice.
Ils terminèrent la soirée près de la cheminée avec une dernière coupe de champagne. Il la prit dans Ses bras et elle se lova contre Son torse.
En observant le sapin, elle s’aperçut qu’un parquet y avait été déposé. Il n’était pas là en début de soirée. Elle interrogea son maître du regard, troublée, car Il lui avait formellement interdit de prévoir un cadeau à Son attention.
_ Tu l’ouvriras demain matin.
Il s’amusa de voir sa mine triste.
_ Vous m’avez interdit d’en prévoir un pour Vous, Maître…
_ Que pourrais-tu m’offrir ?
_ Rien que Vous n’ayez déjà Maître…admit-elle.
_ C’est-à-dire ?
_ Ma soumission, mon corps, mon âme…
_ Et je ne veux rien d’autre de toi.
Elle acquiesça avant qu’Il lui offre un baiser. Un geste rare qu’elle appréciait toujours à sa juste valeur et dont elle se délectait.
_ Alors je veux mon cadeau enrubanné et à sa place sous le sapin demain matin à mon réveil.
Elle resta perplexe une seconde avant de sourire à son tour.
_ Oui Maître. Avec plaisir et soumission.
Le lendemain, comme ordonné, elle se glissa hors du lit avant Lui, fait rarissime, et s’apprêta en silence avant d’enrouler autour de son corps nu, un large ruban rouge. Elle s’allongea au pied du sapin et attendit avec abnégation de pouvoir une nouvelle fois, et d’une nouvelle façon, s’offrir pleinement à son Seigneur et Maître.
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