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La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM.
Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices.
Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Maitresse Kate me passe en revue........
Mes paupières toujours cachées sous le bandeau de satin noir, tendu juste assez pour m’isoler du reste monde.
Je les sens, ils m'observent . Leurs silences caressent ma peau, amignonnent mes fesses, becquettent mes mamelons.
Elle s’approche. Sa main touche ma nuque, effleure ma clavicule. Ses doigts précis défont le bandeau comme l'on retire une peau morte. La lumière me revient, douce mais aveuglante. Je cligne des yeux, instinctivement les baissent à la pointe de mes pieds. Telle une brise elle promène ses doigts dans mes cheveux , puis, calmement, interrogative, s’adresse à son époux....
— Regarde donc dans son sac, je suis curieuse de découvrir ce que la petite m'a apporté.
Elle est là, derrière moi, je ne sais que penser et faire. Posée là entre eux deux.
Sans mot dire, il se saisit des lanières, fait crisser le cuir. L’ouvre. Je le regarde fouiller, mon cœur s’accélère. Ses gestes sont lents, il sait ce qu'il va y trouver, fait durer chaque instant.
Sort un coffret d'inox poli, aux angles nets, sans l'ouvrir le pose sur la table. Ses yeux se fixent par dessus mon épaule pour enlacer les siens. Je me sens étrangère, presque de trop dans ce huis clos amoureux, pourrait disparaitre leur laissant juste l'enveloppe de mon corps.
Il poursuit ses investigations
Visage impassible. Je n’ose respirer.
Il sort mon cahier, le plus intime, celui où mes pensées n’ont ni filtre ni pudeur. Chaque page y porte la trace de mes failles, mes désirs tus, solitudes dépliées, chaque mot écrit est une lame tailladant mes abandons les plus fous. Un souffle d’âme couché, à l’abri, jusqu'à cet après midi encore, du regard des autres.
D’un pas lent, solennel, elle traverse l’atelier. Sa robe éthérée, irréelle laisse deviner les lignes somptueuses de son corps. La lumière tamisée s’y accroche comme à une seconde peau, révélant plus que l’œil ne devrait voir. Il y a dans sa démarche une volonté tranquille, une assurance féline qui défie le silence tendu de la pièce.
Elle ne demande rien.
Arrivée près de lui, sans un mot, sans même me regarder, elle tend une main autoritaire. Il hésite un instant, puis amusé lui cède le cahier , comme une offrande. Elle s’en empare avec une délicatesse feinte, une lenteur tiède.
Nonchalamment , s’installe dans le fauteuil en rotin au dossier haut et incurvé tel un trône païen.
S'y enroule, jambes croisées, paresseuses, le carnet ouvert dans ses mains. Sa robe glisse un peu sur sa cuisse, découvrant d'avantage la beauté satinée de sa peau. Silence lourd, ses yeux me déshabillent page après page.
Je reste debout. Immobile. Tendue comme une corde prête à rompre.
Lui ? Il est incrusté dans le décor. Présent, intensément, Maître de ce théâtre d’ombre et de lumière. Observe mon corps jeté au cœur de la reine.
Il ne parle pas, à peine bouge. La regarde glisser ses doigts sur la couverture, la caresser , soupeser le poids de mes confidences avant d’en feuilleter les premières pages. Silencieuse, son souffle parfois se glace, ses lèvres s’entrouvrent, mes secrets résonnent en elle.
Sans les froisser, elle tourne les feuillets.
Par moment, ses prunelles quittent les lignes tracées sur le papier pour revenir aux contours de mon corps dépouillé de pudeur, puis aussitôt replongent, fronçant les sourcils, sourire amusé à la commissure des lèvres.
Sans logique apparente, elle tourne les pages piochant ici une confidence, là une outrance plus juteuse que les autres, elle fait son marché, flânant à la criée.
Ses lèvres se pincent, un mot, une phrase lui aura sauté à la gorge, elle esquisse un rire muet et continue d'éplucher l'intime de ma vie pour en faire des lamelles, garnir ses pensées.
Elle est chez moi, totalement maintenant, au plus profond de mon être.
Puis, une moue de dégout, une langue pourléchant ses babines, je l'observe, lorsque soudain la grille de ses paupières se relève, laissant s'échapper deux fauves venus mordre mon visage.
Pris en flagrant délit de fascination, mes yeux vacillent, cherchent une échappatoire, le bord du fauteuil, la tache de lumière sur le carrelage, le rideau qui bouge mais rien ne me sauve, impossible d'échapper à son attention soutenue. Elle m'attend, veut croiser le fer.
Acculée, perdue, je rassemble le peu qu'il me reste de courage pour relever le défi.
Péniblement je hisse mes yeux, l'air est dense, irrespirable, mes paumes moites posées au sommet de mon crâne, m'écrasent au sol.
Je dégaine mes paupières face aux siennes, prête à en découdre mais tranchante comme le rasoir, en deux mouvements sec des cils, elle estafile ma chair, plonge dans la moelle de mes yeux.
Fulgurant, à peine débuté, sa victoire est brutale . Ma défaite cinglante. J'abdique, dépose à ses pieds mon insolente morgue.
Erodess en profite et poursuit la fouille de mon sac, sort une seconde boite, plus petite.
La plus précieuse des deux.
Il sait.... puisque les a lui même choisies.
Délicatement, il tend le bras pose le paquet sur la ta.....
Aussitôt d'un coup de griffe, la chatte s'empare du jouet.
Emporte avec elle, tirés par une invisible chaine , à sa traine, mes yeux.
Curieuse, elle soupèse le contenu, l'amène à ses narines, le hume. A ses oreilles ensuite, le secoue.
Elle pourrait l'ouvrir, du tranchant de l'ongle, déchirer l'emballage carminé, en connaitre le contenu mais préfère tout en me fixant attendre. Elle sait que mon temps à ses lèvres est désormais suspendu.
Au lieu de cela, elle s'amuse encore avec mon présent, le fait lentement glisser le long de sa cuisse nue, juste sous le tissu flottant de sa robe. D'un geste terriblement étudié. Elle caresse sa peau et le promène distraitement sur elle, comme si le contact du papier suffisait à éveiller quelque chose. une promesse, une provocation, un pouvoir.
Elle le fait passer de sa cuisse à son ventre, le presse un instant contre sa poitrine, puis lassée l’abandonne sur la table et replonge avide dans le brulot de mes confidences.
Sans heurt, sans hâte, son corps glisse hors du fauteuil. La robe suit le mouvement, fluide, paresseuse, ondulant autour de son évanescente silhouette. Ses pieds nus effleurent le sol. Elle s’approche, décrivant à chaque pas un large cercle autour de moi.
Je suis figée, sens le souffle de son corps alimenter mon brasier.
Lui, appareil photo à la main, d’un geste lent, cérémoniel, cadre, immortalise. Pas d'autre bruit que le doux cliquetis du déclencheur. Il change d’angle. Se déplace à peine, ombre qui glisse contre les murs, voyeur et artiste, prédateur tendre, presque bienveillant.
Il capture l’instant, saisit la danse de son aimée, femelle qui se révèle sous ses yeux. Elle si longtemps frustrée, peut se libérer.
Seuls mes globes oscillent à chacun de ses passages. J'attends l'instant où de nouveau se lèvera sa main sur moi. Serais je juste effleurée, tendrement caressée, pincée même, qui sait va t elle me broyer ?
A chaque cercle, elle m'enserre. Tisse son invisible toile silencieusement. Plus question de lui échapper. La prédatrice savoure le parfum de ma peur. Le froissement léger de ses vêtements, le crissement délicat des pages qu'elle tourne.
Les bras commencent à me brûler, une douleur sourde s'installe dans mes épaules, se répand dans mes coudes, les crampes menacent, mes muscles tremblent. J'aimerais pouvoir reposer mon corps. Je n'ose broncher, continue de contenir le flux de ma salive, attendre qu'enfin elle passe à l'action. Pourtant lui demander, la supplier même serait lui faire honneur. Confirmer sa supériorité, sa tacite victoire.
Elle ne semble guère se soucier de mon sort, poursuit sa danse, tresse ses mailles.
Et puis soudain, devant moi, arrête le métronome de ses pas. Ses yeux se figent sur une ligne.
Elle brandit mon cahier tel le procureur fustigeant l'accusée devant la cour. Je distingue une jouissance froide.
De Maitre je ne perçois que les déclics qui lèchent mon dos. Nous sommes toutes deux dans l'axe de son objectif, mes fesses et le visage outré de son épouse.
Elle éclate d'un rire bref, hystérique, porte sa main à la bouche pour tenter de masquer sa stupeur.
-Mon Dieu, Mon Dieu mais quelle horreur !!!!!!!!!
D'un léger mouvement du menton, dédaigneuse, brandissant la preuve du délit, me désigne à son époux.
— Regarde la.
Joignant le geste à la parole, d'un pas décidé elle se porte jusqu'à moi et telle une toupie sans ménagement me tourne. Face à lui, honteuse, aussitôt il emprisonne dans l'appareil ma mine déconfite et le regard d'acier de son aimée.
— Non mais regarde la ! Même à poil devant nous, on lui donnerait le bon dieu sans confession mais quand je lis toutes ces horreurs !!!!!!
Je serre les dents, résiste à l'envie de me disperser, liquéfier, couler sous le rai de la porte, m'enfuir, même nue, traverser la ville en courant à travers la foule.
Il est beaucoup trop tard maintenant, le ver est dans mon fruit.
Elle poursuit à quelques centimètres de mon oreille.
— On jurerait qu’elle n’a jamais rien fait de mal. Qu’elle ne pourrait pas. Et pourtant…pourtant.....
Pendant un instant, elle ne dit rien puis soudain explose, vocifère.
— Tu as vu !!!!!!!!!!!!!!! Mais c'est quoi ca ?!
Elle a osé coller ca !!!!! Elle voulait qu'on sache mais aussi qu'on la voit ! Mais c'est quoi toutes ces photos plus sales les unes que les autres ? Tout est donc vrai, rien ne la rebute pas même ..........ohhhhhh non pas ca aussi ?
— On ne distingue même plus son corps tellement ils sont nombreux et gras ! Oh la petite pouffiasse, c'est plus de l'appétit mais de la boulimie !
La revoilà qui tourne et Maitre d'ajouter à mon trouble en lui tend une cravache qu'elle saisit avec délice. Elle libère sa main, pose le cahier grand ouvert sur la double et indécente page .
La veille, j'y ai collé avec la minutie d'une écolière, ajustées avec soin mes plus intimes et dégradantes photos, exposant ma honte et mon irrévocable besoin d'abandon. Dégringoler l'escalier de son estime, m'étaler déconfite, cuisses ouvertes, à ses yeux.
Quand, enfin prendra t elle possession de son bien ?
Lui a t il dit depuis combien de jours, combien de nuit mon corps est sevré de plaisirs ?
Cruelle elle reprend sa danse, écume aux lèvres, chaloupe ses hanches mais cette fois, une badine à la main.
Fait glisser d'un mouvement souple l'instrument menaçant entre ses doigts.
Longue, fine, noire elle joue avec. S'approprie l'espace, la tend vers moi sans pour autant me toucher elle jauge la distance qu'il lui faudra pour atteindre mes chairs.
Les nuages s'amoncèlent au dessus de nos têtes, la tempête menace.
Quand portera t elle le coup, où s'abattra la foudre ?
Laquelle de nous deux est véritablement en cage ? Elle pourrait tout prendre, dominer et pourtant lorsqu'elle avance d'un pas, aussitôt semble reculer, quand elle me touche enfin, se brûle les doigts.
Elle à l'ascendant c'est certain, tout le crie mais quelque chose au fond semble dire le contraire. Elle sourit avec assurance tandis que ses yeux cherchent une issue. Ce n'est pas moi qu'elle craint mais ce que je réveille en elle. Peur soudain de lâcher prise, s'enfoncer dans ses abysses. Comment l'aider, pétrifiée devant elle, que je suis ?
Friable, poreuse, je suis aux portes de l'effondrement.
De ma tempe perle une goutte qui ruisselle doucement le long de ma joue. En dedans aussi je suinte. Il me tarde qu'elle endhuile un de ses doigts dans le craquant de mon feuilleté.
Au lieu de ca, la voleuse, feint, ignore son butin.
S'approcher d'avantage serait fatal, reculer lui coûterait plus encore.
Plutôt que s'emparer de mon corps, elle saisit au passage mon sac, le vide négligemment au sol. Répands le désordre à mes pieds pour faire ménage du sien.
Elle pose la badine avec détermination sur la table, la contourne, ouvre un tiroir, saisit une longue paire de ciseaux, qui coupe mon souffle. Je la regarde, déterminée, quelque chose est en train de lâcher en elle, pas dans un cri non mais un silence bien plus violent. Elle revient vers moi, me fait face, me fixe. Je vois le feu, le refus de continuer à fuir.
D'un geste elle saisit ma robe, les ciseaux suivent pénètrent glissent et tranchent le tissu.
Rien ne sera plus comme avant désormais.
Elle découpe ce qui la retenait, ce qui me protégeait, ce qui nous séparait.
Acte de rage, de désir, de libération.
Peut-être d’amour. De folie même.
Elle baisse les yeux, examine avec soin mes derniers présents, nul besoin d'explications.
Du bout de la badine, désigne les quatre bracelets de cuirs noirs.
— Hummmmm . Parfait, .....parfait.
Son attention se détourne, d'un coup sec et précis fait rouler le gros feutre noir qui vient mourir au bout de mes orteils.
— Ce marqueur, oh quelle bonne idée ma blondasse !
Elle s’arrête à quelques centimètres, frontière exacte entre distance et promesse.
Son regard est une caresse lente, méthodique. Il glisse sur ma peau, suit la ligne de mes épaules, descend le long de mon bras nu. Elle murmure alors, dans un souffle :
— Ce bras...là, dis moi, Il est à qui, ce bras ? À toi… ou celle qui te parle ?
Je reste figée, humide, n'osant la fixer de peur qu'elle perde le fil.
— A vous Maitresse.
— Tes poignets, tes chevilles...elle tourne son visage, du bout de la badine, effleure les bracelets de cuir noir tombés du sac...c'est pour eux que tu les as apporté petite salope ?
— Oui Maitresse.
Me toise.
— Qu'attends tu , tu ne vas pas rester à poil toute la soirée. Habille- toi, enfile tes accessoires, ton séjour ne fait que commencer..........
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Certains lecteurs m’ont demandé un aperçu plus direct. Voici donc le plan de la séance. Ceux qui veulent l’expérience complète liront le récit intégral ici, où chaque geste, chaque respiration est décrit dans le détail. Mais pour le cadre et la structure, ce plan suffit. C’est la charpente, l’ossature de la domination mise en place.
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Acte I – Soumission et Mise en place
**Durée : 10 à 15 minutes**
Entrée : collier et laisse. Elle rampe à quatre pattes jusqu’au miroir.
Ordre : « Regarde-toi. Contemple ce que tu es quand tu rampes pour moi. »
Position : à genoux devant le miroir, mains derrière la tête.
Action : insertion de la culotte double gode.
Consigne : « Tu es pleine pour moi, mais tu ne jouiras pas. Pas un mouvement, pas un soupir pour toi. »
But : installer la contrainte initiale, faire de son reflet le premier témoin.
Acte II – Bondage et Contraste
**Durée : 25 à 30 minutes**
Shinju : temps long pour attacher soigneusement la poitrine, ajuster les cordes, tester la tension.
Face au miroir : contempler sa silhouette prisonnière.
Roulette de Wartenberg : uniquement sur le haut du corps (seins liés, torse, bras). Lent, précis, pour accentuer l’effet des cordes.
Martinet : séries brèves uniquement sur la poitrine attachée (5 à 10 coups par série). Accent mis sur le contraste entre le shinju et les impacts.
Consignes verbales : « Dis-moi qui tu es. » – elle doit répondre « Je suis ta soumise. »
But : transformer le bondage en épreuve prolongée, centrée sur la contrainte et la mise en valeur du haut du corps.
Acte III – Spirale Sensorielle (Crescendo)
**Durée : 15 à 20 minutes**
1. Retrait de la culotte : humiliant, rituel. Elle l’enlève lentement, te la tend, puis la met en bouche comme bâillon quelques instants.
2. Insertion du plug gonflable : introduit vide, puis gonflé progressivement (toujours 1 pression à chaque cycle).
3. Cycle alterné (5 phases crescendo/décrescendo) :
Roulette : zones basses (cuisses, fesses, ventre) – libre à ton choix selon le moment.
Prick stick électro : intensité en escalier (1, 3, 4, 3, 1 impulsions).
Martinet : progression en pyramide (2, 5, 10, 5, 2 coups sur cuisses/fesses).
Plug** : gonflage d’une pression à chaque phase.
Vibro : 30 à 60 secondes par phase, toujours interrompu net avant orgasme.
Consigne : elle doit nommer chaque instrument avant usage.
4. Clôture : dégonflage et retrait du plug. Tu lui fais remettre la culotte double gode.
But : un vrai crescendo/décrescendo structuré comme une séance d’entraînement, rythmée et implacable
Acte IV – Fellation et Frustration finale
**Durée : 10 à 15 minutes**
Position Nadu : à genoux, jambes écartées, paumes tournées vers le ciel, culotte double gode en place.
Action : fellation lente, guidée par la laisse. Tu alternes profondeur et pauses humiliantes (elle garde ton sexe dans la bouche sans bouger).
Consigne : « Ce n’est pas ton plaisir. C’est ton adoration. Tu m’adores avec ta bouche. »
Face au miroir : elle doit se regarder pendant qu’elle suce.
But : clôturer par un acte de vénération, en renforçant la frustration et l’humiliation.
Rituel de clôture post-séance
**Durée : 10 à 15 minutes**
Toujours en Nadu : silence total, respiration maîtrisée.
Geste symbolique : elle embrasse tes pieds, puis reste immobile.
Transition : tu la conduis ensuite au lit, toujours en silence.
Détachement : une fois installée, tu défais ses cordes lentement, sans un mot.
Paroles finales (option) :
> « La séance est terminée. Tu es à moi, et c’est tout ce qui compte. »
But : sceller la fin dans le silence et l’ancrage, marquer le passage de l’intensité au repos.
Durée totale : 1h20 à 1h50
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Pour les lecteurs souhaitant prendre le train en marche (même si le plaisir est plus dans le voyage que la destination), rappels de la partie 1 :
Le professeur Milton et son équipe ont mis au point le tout premier prototype de plateforme antigravité, permettant à des humains de flotter en complète apesanteur. Une journaliste, Laura, est repérée par Milton lors de sa dernière conférence de presse. En dehors de ses recherches, Milton a d’autres passions, plus « vulgaires » … Il se met en tête d’attirer la belle Laura dans son labo, avec la complicité de Paul, son bras droit, car il sait qu’elle ne résistera pas à la promesse d’une exclusivité : tester l’antigravité par elle-même.
Cela implique toutefois de se soumettre à un protocole assez particulier, car le prototype n’accepte aucune matière synthétique, sauf dans les cavités naturelles du corps. Laura devra être nue et s’équiper d’une « unité de surveillance biologique » : une sorte d’œuf recouvert de gel de silicone et bourré de technologie, qu’elle s’est résolue à porter en elle.
Par paliers successifs, Laura accepte avec un plaisir trouble des contraintes de plus en plus perverses, jusqu’à s’assoir, nue, sur un mécanisme barbare …
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Laura est totalement prisonnière de l’unité d’insertion. L’appareillage étrange est resté inerte plusieurs minutes après s’être ajusté tout contre son intimité, comme dans l’attente de quelque chose. Une anxiété teintée de honte monte en elle… cependant, elle n’ose pas appeler Paul pour lui demander d’intervenir, ne voulant surtout pas qu’il la voie livrée ainsi, à la merci d’elle ne sait quels sévices. Ni même qu’il la délivre. Si le besoin s’en fait sentir, il sera toujours temps de réclamer son intervention. En mettant un mouchoir sur son amour-propre.
Les minutes passent, l’attente commence à être longue. La situation de Laura, pour le moins inconfortable, s’éternise, et le doute s’installe… Comment pourrait-elle trouver confortable d’être ligotée sur un instrument de torture automatisé, qui risque d’être aussi doux avec son anatomie intime qu’un marteau-piqueur sur un trottoir ? Et pourtant, si Laura est dans cette situation précise, c’est par sa propre volonté…
Mais qu’est-ce qui m’a pris de céder à ce fantasme pervers ?
Tout ça doit sûrement s’expliquer par l’étrangeté de cette expérience : ce labo démentiel dédié à l’Antigravité, son envie de tester le prototype au mépris de tous les risques, sans compter le vin, dont elle a un peu abusé au restaurant.
Laura ne peut cependant pas ignorer la réalité de ce qu’elle ressent : le comportement qu’elle a adopté, inhabituel et « dépravé », provoque en elle une excitation folle. Il est symptomatique d’un pan entier de sa sexualité, soigneusement refoulé. Malgré son parfait self-contrôle, atteint au prix d’une négation forcenée de ce qui chez elle pourrait être hors norme depuis l’adolescence, des désirs sulfureux sortent toujours de la boîte de Pandore sans y être invités…
Cette attente forcée stimule en elle un autre aiguillon, celui de la peur. L’appréhension concernant le traitement qui va lui être réservé finit par prendre toute la place dans ses pensées, remplaçant les doutes perturbants sur la « normalité » de ses envies. Elle essaie de se rassurer sur son sort en repensant aux paroles de Paul :
Le processus est automatisé et peu douloureux… si on ne lui résiste pas.
Être livrée aux sévices imposés par cette machine, au pire ça peut être déplaisant, mais tout de même pas réellement dangereux ? À moins qu’elle n’ait été conçue par un dingue ?
Le contact avec le siège articulé n’est pas désagréable, bien que ce truc peu engageant soit enduit d’une matière gélatineuse un brin répugnante. Laura a eu le temps de s’habituer à la sensation : la chaleur de son corps s’est transmise au revêtement et elle ne sent plus trop les bosses formées par les protubérances de la selle, appliquées directement au contact de son sexe et de son anus.
Laura est loin de se douter que le revêtement translucide et malléable sur lequel repose sa croupe musclée incorpore en son sein plusieurs milliers de capteurs de position. Capteurs qui renseignent en temps réel un système de réalité virtuelle très puissant. Et elle se doute encore moins qu’à quelques kilomètres de là une représentation 3D ultraréaliste de son intimité s’étale sur les lentilles haute définition d’un casque de visio, porté par un vieux pervers qui la mate sans vergogne. Milton ne perd pas une miette du moindre tressaillement de la belle journaliste, grâce à ce joujou hors de prix pour voyeurs sans scrupules.
Il observe Laura depuis son arrivée dans le bloc médicalisé, et ce qu’il a vu de son comportement lui a permis de constater à quel point la journaliste est esclave de ses envies de soumission. Quand on a ce genre de fantasmes et que l’on est en situation, l’attente génère la peur, une peur qui elle-même devient un excellent stimulant du désir sexuel. Au bout de quelques longues minutes il estime que cela a assez duré : elle doit être à point à présent ! Il lui a laissé suffisamment de temps pour changer d’avis, et elle ne l’a pas fait. Il active donc à distance le départ du processus d’insertion.
Sous ses fesses, Laura sent un contact nouveau, frais et visqueux : un gel lubrifiant s’écoule des protubérances de la selle et enduit copieusement son entrejambe. Ça y est, ça commence ! Le moment à la fois redouté et fantasmé arrive enfin. Elle se détend un peu, le lubrifiant devrait faciliter la tâche de l’engin et accroître son plaisir à se laisser manipuler. De toute façon, elle n’est pas de celles qui renoncent facilement une fois la décision prise… Et puis, il est un peu tard pour changer d’avis !
La selle s’ébranle soudain. De profondes vibrations s’élèvent au travers du siège et se communiquent à son corps. Elle a l’impression d’être assise sur un vibromasseur géant, écrasé contre son intimité moite pour en stimuler les zones érogènes dans leurs moindres recoins. En très peu de temps, son clitoris est à nouveau gonflé de désir. Sa chatte déjà trempée et luisante de gel, tout comme son anus, sont sans défense face aux impulsions implacables du siège, qui la traversent jusqu’aux reins.
Si ça ne s’arrête pas rapidement, je vais jouir sans pouvoir résister !
Laura imagine Paul, dehors, assistant à un concert de cris et de hurlements évocateurs, qu’elle sait irrépressibles lors de ses plus forts orgasmes. Quelle idée terrible ! La simple évocation de cette humiliation, associée à la vibration masturbatoire qui se poursuit sans répit sur sa chatte, provoque en elle un torrent de sensations où la honte et le plaisir se mêlent, chacun alimentant l’autre dans un cycle infernal. Laura en est réduite à essayer d’étouffer comme elle peut les gémissements qui s’échappent bien malgré elle de sa gorge haletante.
Elle tressaille car voilà que Paul se manifeste justement. Il lui adresse la parole à travers la mince cloison pour savoir si tout va bien… Tu parles que ça va bien ; on peut même dire que ça baigne ! Évasive, elle lui assure fébrilement que son intervention est vraiment inutile. Plutôt mourir que de le laisser entrer maintenant !
Soudain, les protubérances de la selle exercent conjointement une pression sur son anus et sa vulve, un peu comme si on appuyait du bout du doigt contre ses orifices sans défense. La sensation qu’une main est réellement en train de caresser son intimité est si réaliste qu’elle se met à douter : Je suis en train de rêver tout éveillée ou quoi ?! Une machine est-elle capable d’un tel toucher ? Pour l’instant, c’est plutôt stimulant : ces effleurements, qui s’ajoutent aux vibrations du siège, exercent un lent massage sur ses zones sensibles, toutes palpitantes d’excitation contenue.
Milton commence tranquillement à entreprendre la jeune femme via l’unité d’insertion, véritable extension préhensible de son gant de réalité virtuelle. Des capteurs de pression lui retransmettent l’illusion parfaite du toucher, tandis qu’il caresse la représentation synthétique hallucinante de réalisme qui flotte devant son regard. Il pousse ensuite un doigt ganté vers le haut, ce qui fait jaillir un appendice évasé de la protubérance plaquée sur l’anus entrouvert et glissant de Laura. Le godemiché téléguidé s’immisce en elle dans un lent mouvement de rotation. Durant l’intromission de son index, Milton ressent la pression croissante de l’anneau resserré qu’il investit à distance : il adore cette tension élastique si excitante, fidèlement recréée par le gant.
Laura se sent profondément possédée par la machine, l’appendice conique s’est enfoncé plutôt loin dans son fondement, dont il a peu à peu dilaté les chairs. Le gel lubrifiant est efficace car l’intromission, bien qu’un peu douloureuse au départ, reste tout à fait supportable. Grâce à l’action conjuguée des vibrations de la selle et de l’excitation liée à ses fantasmes débridés, elle découvre que cette pénétration anale incongrue est loin d’être aussi déplaisante qu’elle n’aurait pu le craindre !
Quelque chose d’inattendu se produit alors, lui faisant pousser un cri de surprise : « ça » commence à aller et venir en elle ! Le godemiché actionné par la selle coulisse doucement au début, puis de plus en plus vite, comme si un amant mécanique avait entrepris de la baiser. Cette saloperie est déréglée, je suis en train de me faire sodomiser par une machine devenue folle ! Malgré cette constatation un peu angoissante et la tension exercée sur son canal étroit, Laura ne peut s’empêcher de tirer un plaisir nouveau et très troublant de ces puissants va-et-vient dans son séant offert.
Une excroissance de la selle libère un autre appendice, lui aussi de bonne taille. Elle le sent émerger contre sa chatte poisseuse, comme un second membre qui s’apprêterait à la baiser à son tour.
Bordel… ça va me déchirer !
Le nouvel appendice envahit pourtant sans mal sa chatte trempée, d’une profonde poussée mécanique qui lui arrache un cri de volupté. Laura est à présent écartelée par deux mandrins à la fois, qui la pilonnent sans ménagement. Cette situation est délirante : c’est comme si cette machine impitoyable avait délibérément décidé de la défoncer, pistonnant ses orifices à un rythme soutenu.
Une pensée la traverse soudain, si perverse qu’elle en tremble :
Et si cette machine, apparemment déréglée, était en fait sous le contrôle de quelqu’un ?
Elle en est presque sûre, ce qu’elle subit ne peut être le seul fait du hasard… Elle ne sait pas qui tire les ficelles, et pour l’instant elle s’en fout, car les sensations extrêmes liées à cette double pénétration lui apportent une impression de plénitude encore jamais éprouvée. Ses angoisses apaisées à l’idée que la situation est sûrement sous le contrôle de quelqu’un, elle se lâche alors complètement. Même si elle n’était pas immobilisée par les sangles, Laura n’aurait plus aucune envie de se soustraire à l’action de la selle… ou de celui qui la commande !
Milton agite fébrilement ses doigts dans l’intimité écartelée de l’avatar en images de synthèse reproduisant si fidèlement l’entrejambe de Laura. Et de son côté la journaliste reçoit en réaction les coups de boutoir des deux appendices, qui viennent s’enfouir en elle de façon frénétique. Un concert de gémissements affolés retentit dans les écouteurs du vieux savant, tandis que sur le périmètre de son casque de visio une fenêtre en incrustation lui montre le visage extatique de Laura, tendu par la montée du plaisir, les yeux clos et la bouche grande ouverte.
Elle doit certainement avoir compris que quelqu’un contrôle les tourments qu’elle subit, et cette idée a l’air de l’exciter encore plus.
Quelle salope, plus on la prend, plus elle en redemande ! Attends, tu vas voir… j’ai une surprise pour toi.
Il active une nouvelle fonction de l’unité d’insertion…. et Laura sent la selle appliquer sur sa zone clitoridienne ultrasensible une petite pompe à vide, qui aspire ses chairs dans une succion débridée. Les sensations liées à cette nouvelle stimulation sont incroyables : elle est en plein délire, son clito et le haut de sa vulve sont étirés à l’extrême dans ce tube transparent qui la tète fortement, au point de la faire crier.
Son plaisir est tout près d’exploser, un orgasme incontrôlable monte en elle. Elle ne lutte plus, abandonnant dans une quasi-inconscience orgasmique le contrôle de son corps à cette machine en furie et à celui qui la dirige, hurlant son plaisir sans plus de pudeur. Tant pis si on l’entend, les sensations énormes qui la submergent prennent le pas sur tout le reste !
L’orgasme géant déferle sur elle, tandis que l’unité d’insertion dépose tranquillement dans son rectum parcouru de spasmes l’œuf nacré de la sphère biomédicale. La machine, qui a accompli sa mission à la perfection, relâche les sangles de maintien. Laura, droguée de plaisir, se laisse dériver doucement dans un délire sexuel éveillé…
Quel pied ! Merci à vous, qui que vous soyez !
(à suivre...)
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Une journaliste bien introduite.
Un de mes tous premiers textes, avec déjà des éléments de perversité et de D/s un peu improbables. Exhib, voyeurisme, emprise, humiliation, contention, procédures médicales douteuses… Bref, au bonheur des dames.
Je ne pense pas heurter vos chastes yeux, avec cette fable sortie de mon cerveau enfiévré il y a un peu plus de 15 ans déjà. Un aperçu de mon imagination parfois délirante et pas vraiment consensuelle, pour changer des deux premiers articles plus sages.
On rentre dans la chair, le « vif du sujet »…
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Le professeur Richard Milton a la presse à ses pieds, en ce lundi de novembre. Une forêt de micros se dresse devant lui, afin de recueillir quelques mots de celui que le monde considère comme l’Einstein du troisième millénaire. D’un geste calme et assuré, le vieil homme demande à ce que l’on fasse silence. Le brouhaha de la salle de presse baisse de plusieurs tons. Il prend enfin la parole dans un silence presque total, à peine troublé par le crépitement des flashs.
— Bonsoir. Je suppose que si vous êtes tous réunis ici c’est pour en savoir plus sur l’avancement de nos recherches. Je vais essayer d’être bref, il ne s’agit encore que d’un point d’étape…
Une jeune femme blonde se tient au premier rang de la foule de reporters, tendant vers lui un petit enregistreur numérique. Milton a choisi de focaliser son attention sur elle. Sa plastique de mannequin Ukrainien humanise très agréablement le face-à-face avec cette nuée de journalistes aux aguets. Avec un petit sourire satisfait, il poursuit :
— Nos travaux avancent à grands pas. D’ici la fin de la décennie nous devrions être en mesure de dévoiler publiquement un premier prototype opérationnel.
Une vague de consternation déferle sur la salle de conférence. S’ils se sont assemblés là, c’est pour un scoop potentiel, pas pour s’entendre dire qu’il faudra repasser dans deux ans !
— Je vous en prie, un peu de calme. Je comprends votre déception, mais je ne souhaite pas encore rendre public l’avancement exact de nos équipes.
Sans se laisser démonter par la houle de commentaires maussades qui monte en puissance, il leur lâche enfin un os à ronger, histoire de satisfaire les actionnaires de la firme (« Pensez à Wall Street, Milton ! ») :
— Sachez cependant que nous disposons d’une maquette quasi opérationnelle ; nous ne sommes pas loin de toucher au but. L’antigravité n’est plus une théorie, nous avons obtenu des résultats concrets ! Voilà, je vous remercie, ce sera tout…
Sans prêter attention aux questions qui fusent de toute part, Milton s’éclipse par une petite porte derrière l’estrade. Il laisse à ses assistants le soin de calmer le troupeau de reporters surexcités par cette dernière annonce. La jeune femme du premier rang ne participe pas à cette foire d’empoigne. Elle sait qu’il est inenvisageable de pouvoir interviewer Milton lui-même. C’est une trop grosse pointure pour que la presse puisse espérer s’approcher.
Elle avise un type un peu à l’écart, l’air affairé. La quarantaine, sûr de lui, il se distingue de la cohorte des autres scientifiques travaillant pour Milton, pour la plupart de jeunes post-doc. Elle s’avance d’un pas rapide, profitant de la cohue pour essayer de le harponner avant tout le monde.
— Bonjour. Laura Vegam, NCS News. Pourrais-je vous parler deux petites minutes ?
— Le big boss vient de partir, c’est le moment de s’intéresser aux petits poissons ?
— Je suis certaine que vous avez bien des choses intéressantes à dire, et je serais très heureuse de…
— Désolé on n’est pas autorisé à faire de déclarations à la presse. Excusez-moi à présent.
Sans plus faire attention à elle, il quitte la salle à la suite de son patron. Laura soupire, ce n’est pas encore pour aujourd’hui, ce scoop qui la fera remarquer de sa hiérarchie. Au moment de repasser le portique magnétique à l’entrée, elle est arrêtée par une plainte vrombissante. Un type, qui semble faire partie de la sécurité, lui fait remarquer qu’elle a oublié de rendre son badge de presse. Elle le retire et le lui tend.
Ce gars n’est pas un vigile lambda. Il bosse discrètement pour Milton, et celui-ci vient de le joindre sur son oreillette pour lui demander un petit service. Il met de côté le badge de cette nana, sans savoir à quoi il va servir. Son rôle s’arrête là.
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Laura raccroche son téléphone. Un certain Paul Tournier vient de l’appeler. Il s’agit visiblement de l’assistant de Milton qu’elle a essayé d’interviewer à la conférence de presse, il y a deux jours. Il voudrait la voir à l’extérieur, pour lui parler, lui a-t-il dit.
Elle est assez perplexe, pourquoi ce type la recontacte-t-il après l’avoir jetée ? Est-ce pour parler boutique, se livrer un peu ? Il n’a rien voulu dire pour l’instant. En tout cas, il l’invite dans le meilleur restaurant de la place… Ça tombe bien, elle compte justement en profiter pour le cuisiner un peu.
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Paul est un peu mal à l’aise. Il est là car on lui a demandé de proposer ce rendez-vous à la journaliste. Au fur et à mesure que le repas se déroule, il finit par trouver la soirée plutôt agréable, et il se détend enfin. Cette nana au corps de rêve fait preuve d’une conversation intéressante. Quelles que soient les motivations de ses supérieurs, il est à présent plus qu’heureux d’avoir été choisi, même s’il n’est pas évident de rester évasif face à une Laura qui reste pour l’instant sur sa faim.
Le repas, où le vin a coulé à flot, est parfait. Cela le change des sorties avec ses conquêtes habituelles, la plupart du temps des étudiantes de troisième cycle plus passionnées par la recherche scientifique que par l’exacerbation de leur féminité. Son ordinaire, c’est plutôt « plateaux télé » ; ce soir il est en plein rêve : un dîner raffiné avec une superbe invitée. Il est sous le charme de cette femme excitante et il n’a plus qu’une obsession tandis qu’elle lui parle : la mettre dans son lit dès ce soir !
C’est le moment idéal pour se laisser aller à lui faire quelques confidences :
— Vous savez Laura, nous approchons à grands pas. Nous avons même un prototype qui fonctionne !
— Ah oui ? Pourquoi ne pas en avoir parlé à la conférence de presse ?
— Heu… en fait il y a encore un problème à régler, concernant son mode de fonctionnement.
— Vous n’arrivez pas à faire flotter vos trucs au-delà d’une certaine masse ?
— Non, c’est pas ça le problème. Nous avons une sphère antigravitationnelle assez grande pour y faire tenir plusieurs personnes.
— Et elle fonctionne ?
— Et bien oui, du feu de dieu !
Laura essaie de masquer le choc provoqué par cette information incroyable en prenant un air détaché. Il faut qu’elle puisse voir cette merveille elle-même, et le plus tôt possible !
— J’ai vraiment du mal à vous croire, Paul. C’est une blague ? Vous n’êtes pas en train de vous foutre de moi, là ?
— Pas du tout, c’est la stricte vérité ! Je n’oserais pas abuser une aussi belle femme, voyons.
— Alors ça veut dire qu’il est possible à un être humain de léviter dans les airs à volonté ? Je donnerais cher pour voir ce que ça donne par moi-même !
— Laura, j’aimerai vous proposer quelque chose. Mais il faudrait me promettre un secret absolu en contrepartie… est-ce que je peux vous faire confiance ?
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Paul a garé son véhicule à l’extérieur du building de la firme. Les gardes n’ont pas fait de difficultés pour la laisser entrer à sa suite. Étonnant, on aurait pu s’attendre à des mesures de sécurité bien plus rigoureuses pour accéder à ces labos confidentiels, surtout en pleine nuit. Ils n’avaient même pas l’air surpris de sa présence. Elle a bien eu droit à une fouille au corps un peu gênante, mais relativement superficielle. Le type qui la palpait avait un regard très insistant sur ses formes, ce qui l’avait mise mal à l’aise…
Paul la conduit à présent dans une série de couloirs assez sinistres, verrouillés par des sas vitrés à sécurité biométrique. Ils accèdent à une zone où les murs entièrement métalliques sont peints d’un noir mat uni. Des néons inondent de lumière artificielle cette partie aveugle du bâtiment. L’ambiance du lieu est assez oppressante et Laura n’est qu’à moitié rassurée. Le couloir se termine enfin sur une porte blindée gigantesque, un opercule d’acier digne d’une salle des coffres helvétique. Paul le déverrouille en tapant un code compliqué et en apposant son visage pour un scan rétinien. La large dalle d’acier s’entrouvre dans un chuintement discret de vérins hydrauliques. Elle pénètre à sa suite dans un labo immense. Ce doit être la salle du fameux prototype.
Ce qui la frappe en premier, c’est le capharnaüm de câbles électriques colorés qui courent au sol, plus épais les uns que les autres. Quelques pupitres disséminés avec des ordinateurs et des tonnes de notes sur des calepins griffonnés émergent entre les câbles. Au centre de cette grande pièce trône une estrade circulaire assez haute et compacte. Sa surface lisse est totalement vide ; un bizarre no man’s land en comparaison de l’incommensurable amoncellement dans tout le reste du labo.
— C’est le prototype, ce truc au milieu ? Je ne vois pas la fameuse sphère ?
— Normal, le module n’est pas alimenté.
Paul la regarde avec une mine un peu étrange, aurait-il une esquisse de remords ? Après un instant d’hésitation, il s’adresse à elle avec un sourire carnassier, assez irréel :
— Laura, tester l’antigravité implique de se plier à un protocole expérimental extrêmement strict. Je dois vous avertir que c’est un peu contraignant. Il y a encore des problèmes sur ce prototype et nous ne pouvons courir aucun risque.
— Ça semble logique. Je vous écoute, en quoi ça consiste ? lui répond-elle, d’un air qui se veut assuré.
— Et bien, il y a deux conditions à respecter…
Un silence un peu gêné suit cette phrase laissée en suspens.
— Oui, lesquelles ? le questionne Laura, curieuse de savoir ce qui le met mal à l’aise.
— Nous nous heurtons pour l’instant à une limite un peu étrange. Malgré nos efforts, l’effet antigravitationnel est pour l’instant mis en échec par la présence de tout objet non organique dans la sphère.
— Ce qui veut dire, en clair ? lui demande-t-elle.
— Ça me gêne de devoir vous demander ça, mais ça implique de votre part de… et bien, d’enlever tous vos vêtements… les sous-vêtements y compris.
— Vous êtes vraiment sérieux ?
— Je savais que ça n’allait pas vous plaire. Tant pis, laissons tomber, je vous ramène à votre hôtel, dit-il d’un air presque soulagé.
Laura reste à son tour silencieuse quelques secondes. L’idée de devoir se mettre à poil dans ce labo démentiel, devant ce type qu’elle ne connaît ni d’Ève ni d’Adam la travaille un peu. Mais en même temps, le contexte de cette demande étrange lui procure une sorte d’excitation ; elle doit se l’avouer, elle serait même prête à aller plus loin si nécessaire pour pouvoir tester l’antigravité. Dommage, dans ces conditions elle ne va pas pouvoir utiliser le micro appareil photo qu’elle a planqué sur elle avant de se rendre au restaurant. Mais tant pis, on se passera de clichés, hein !
— Non, Non ! Aucun problème, je ne suis pas d’une nature très pudique. Et puis, je ne vais pas caler pour si peu ! dit-elle, en rougissant malgré elle.
— Voilà, vous comprenez mieux maintenant pourquoi on ne peut pas parler à la presse de notre actuel prototype…
Paul a envie de lui demander si elle est bien sûre de sa décision. D’un haussement d’épaules, il repousse cette pensée. Après tout, elle est majeure et vaccinée… Tiens, en parlant de ça :
— J’allais oublier, une injection de stabilisateurs métaboliques est nécessaire. Ça aide aussi à ne pas gerber. Flotter en apesanteur peut déclencher des nausées proches du « mal de l’espace ».
— Ah… eh bien, s’il le faut.
— On va commencer par ça, c’est presque indolore.
Au moment où Paul applique le pistolet injecteur sur le biceps de Laura, celle-ci l’interrompt pour le questionner :
— Heu… juste une précision quand même sur ce que vous allez me loger sous la peau. Ça n’a pas d’effet secondaire « bizarre », au moins ?
— Quelques sujets ont parlé d’une légère euphorie. Parfois une certaine langueur, ou une chaleur dans les extrémités. Des sensations plutôt agréables, en fait.
— Ok, rien de dangereux ou déplaisant donc ?
— Non. Et pas d’effets psychotropes constatés non plus, si ça vous inquiète.
— Je tente le coup, allez-y ! dit-elle, avec un sourire crispé.
L’injection est rapide, un simple chuintement presque indolore. Elle masse son bras. Pour l’instant aucun symptôme particulier ne se manifeste.
Paul ouvre à présent une boîte stérile contenant une collection de sphères opaques plus ou moins ovoïdes. Laura se penche par-dessus son épaule. Qu’est-ce que c’est encore ?
Il extrait un de ces trucs ressemblant vaguement à un gros œuf de pigeon, et le lui tend. Elle prend avec curiosité la lourde sphère de nacre blanche, à la consistance souple et lisse au toucher.
— C’est quoi ce truc ?
— Une unité de surveillance biologique des signaux vitaux. C’est un petit joujou high-tech miniaturisé recouvert de gel de silicone. La deuxième condition pour pouvoir tester sans risque le prototype, c’est d’insérer ça dans… dans votre corps.
Laura regarde le machin qui roule dans le creux de sa main ; ça lui semble tout de suite moins sympathique. Et pas si miniaturisé que ça, en fait !
— J’ai peur de pas bien comprendre. Vous voulez que j’introduise « ça » en moi ? demande-t-elle, choquée.
— Oui. Avec notre proto actuel, le seul moyen de faire entrer un élément inorganique dans la sphère antigravité c’est sous une couche de tissus vivants. Voilà encore une raison de ne pas trop parler de l’état de nos recherches pour l’instant.
« Merde, ça commence à faire beaucoup, là ! » pense-t-elle.
— Et je dois le mettre… dans ma bouche ?
— C’est stérile bien sûr. Mais la plupart de nos visiteurs l’utilisent autrement, de peur de l’avaler. On se comprend, n’est-ce pas ? Mais vous faites comme vous voulez, hein !
Laura réprime une grimace de dégoût. Même stérile, pas question de prendre cette saleté dans la bouche, après ce qu’il vient de lui dire. Il ne lui reste plus que deux solutions. Soit elle insère ce truc infâme dans son intimité, soit elle renonce à expérimenter l’antigravité.
— Très bien. Je vais donc me plier à votre protocole, je crois que je n’ai pas le choix. Vous pouvez m’indiquer où je peux… me changer ?
— Oui bien sûr : il y a un bloc médicalisé au fond, avec tout le nécessaire, lui dit-il en désignant une petite porte discrète dans un coin de la salle.
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Quelque part en ville un vieil homme regarde avec attention l’écran de son portable. Il est assis à son bureau. C’est un très joli meuble réalisé sur mesure, la copie fidèle d’un bureau à cylindre de style Louis XV, avec des pieds galbés. Il s’accorde parfaitement bien avec l’intérieur richement décoré de la pièce. Sur l’écran du portable, on voit une jeune femme en compagnie d’un gars, dans un labo encombré et étrange. La femme se dirige vers le fond de l’énorme salle, et après un instant d’hésitation, elle ouvre une porte anonyme et pénètre dans une petite pièce attenante.
Avec un petit sourire de contentement qui illumine son visage ridé, il permute l’affichage sur une autre caméra espion. Il ne s’est pas trompé sur le compte de cette journaliste, elle n’a pas froid aux yeux. Cela promet une soirée très intéressante ! Milton choisit avec soin le meilleur angle de vue pour observer Laura dans le bloc sanitaire, tandis qu’elle commence à se déshabiller lentement.
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Laura éprouve une impression bizarre dans ce local aseptisé qui paraît presque étroit à côté de l’immensité du labo. Un frisson parcourt son échine, tandis qu’elle ôte la veste de son tailleur. Elle a choisi cet ensemble pour l’occasion, la coupe à la « Mademoiselle Channel » fait ressortir de façon très sexy sa silhouette élancée. Elle sait parfaitement utiliser ses formes à son avantage, par exemple pour faire se délier les langues lors d’une interview.
L’idée saugrenue que quelqu’un l’observe peut-être en ce moment même lui traverse soudain l’esprit. Elle imagine le vigile, celui qui l’a palpé sans aucun tact à l’entrée, en train de la regarder sur ses écrans de contrôle. Cette armoire à glace, avec ses grandes mains un peu rudes, peut-il l’espionner pendant qu’elle se met à poil ? Quelle pensée stupide ! Que cette brute à peine dégrossie puisse profiter, à son insu, de la vue de son corps pendant qu’elle se dénude déclenche chez Laura une montée soudaine d’excitation, un désir ambigu. Et cela empire quand elle pense à ce qu’elle s’apprête à faire : dans quelques instants elle est censée ressortir entièrement nue et « équipée » devant Paul !
Tout ça provoque en elle des frissons irrépressibles, une volupté étonnante et insidieuse…
Bon, après tout, être un peu émoustillée devrait l’aider à passer ce cap délicat avec plus d’aisance, non ? Et puis si elle érotise un peu la chose, ce sera plus facile d’introduire en elle ce maudit truc ovoïde…
Laura déboutonne son chemisier. Elle sent pointer ses mamelons dans son soutien-gorge à présent trop serré, qu’elle dégrafe rapidement. Les aréoles de ses seins sont tendues et très sensibles, étrangement chaudes. Elle humidifie dans sa bouche entrouverte le bout de ses doigts, pour en caresser ensuite sa poitrine en petits gestes circulaires. Le massage de ses seins enflés fait immédiatement pulser des ondes de chaleur dans son bas-ventre ; l’étrange excitation physique qu’elle éprouve n’est pas tout à fait étrangère aux fantasmes d’exhibitions qui l’assaillent avec insistance.
Elle fait glisser sa jupe à ses pieds, le frôlement du tissu soyeux sur ses cuisses fait encore monter d’un cran son envie. Pourtant ce n’est vraiment pas le moment. Paul Tournier l’attend de l’autre côté de cette mince cloison, et il doit commencer à se demander ce qu’elle peut bien faire. Elle retire sa petite culotte, une légère humidité trahit son émoi naissant. Elle la dépose avec le reste de ses affaires dans la penderie à sa droite.
Son excitation est devenue plus oppressante, presque intenable. « Je ne vais quand même pas me masturber dans cet endroit ! » pense-t-elle, alors que sa chatte poisseuse commence à exiger son dû. Comme dotés d’une volonté propre, ses doigts glissent sur son ventre, puis atteignent son pubis bombé. Ils s’immiscent dans sa toison fournie, jouent avec les frisottis blonds avant de venir masser sa vulve en entier. Un index humide de mouille remonte le long de sa fente, écarte le capuchon du clitoris, puis masse son petit bouton dressé. Elle étouffe un gémissement de plaisir dans son poing crispé.
— Laura, ça va, vous vous en sortez ?
— Heu… une petite minute encore, et je viens ! dit-elle, en réalisant après coup toute l’ambiguïté de cette phrase…
Que doit-il penser s’il l’a entendue gémir ?
— Il faut se reprendre, là ! se sermonne Laura.
Elle retire sa main, malgré la frustrante envie de se soulager rapidement. Puis elle s’accroupit pour pousser de ses doigts regroupés en cône le nodule souple et soyeux tout au fond de son vagin. La sphère censée suivre tous ses paramètres vitaux s’enfonce sans problème dans son sexe bien lubrifié. En se relevant elle constate alors que ce machin pèse plutôt lourd, ce qui l’oblige à contracter avec force le périnée pour éviter qu’il ne s’échappe.
Même en crispant l’entrée de son vagin en permanence, elle risque de le laisser glisser hors de sa chatte au premier moment d’inattention. Cette idée la mortifie, elle imagine déjà son humiliation… et comble de l’horreur, cette pensée dégradante lui procure en réalité un sentiment d’excitation presque jouissif !
« Et merde, il n’y a plus qu’une seule option ! » Laura laisse glisser le nodule hors de son con, puis se place à quatre pattes sur le sol plastifié de l’unité médicale. Se cambrant au maximum, elle s’écarte d’une main et appuie de l’autre la sphère visqueuse de sécrétions contre son anus, essayant de détendre ses sphincters. Une fois bien relâchée, elle pousse fortement sur ses doigts, essayant d’enfoncer comme elle peut le nodule dans son fondement écartelé. « Bon dieu, ça ne rentre pas ! » Le diamètre est trop imposant pour son petit trou qui n’est pas habitué à de telles intromissions. Ce manège génère en elle une forte excitation mêlée de douleur, qui la fait gémir plus franchement.
— Laura ? Vous êtes sûre que ça va ?
— Hmmm… oui, oui, ça va. Juste un peu de mal avec… vous savez quoi ! soupire-t-elle d’une voix troublée.
— Quel idiot, j’ai oublié de vous montrer le fonctionnement de l’unité d’insertion. Je peux rentrer ?
Grosse panique de Laura, qui n’a pas verrouillé la porte ! Elle est comme tétanisée : s’il entre maintenant, il va la trouver à quatre pattes, l’intimité écartelée et dégoulinante exposée à tous les regards !
— Non ! Surtout pas ! Je ne suis pas… présentable. Expliquez-moi plutôt ce qu’il faut faire, dit-elle en secouant enfin cette étrange langueur.
— Très bien. Vous voyez l’espèce de siège thermoformé sur la cloison de droite ?
— Oui, je crois ! je dois m’asseoir là dessus ? lui répond-elle après avoir avisé sur le mur une protubérance de plastique assez obscène, qui ressemble en fait à tout sauf à un siège.
— Mais d’abord vous devez introduire la sphère biomédicale dans le réceptacle, sur le côté gauche. Ensuite seulement, vous vous asseyez.
Après avoir inséré la sphère rétive dans le logement approprié, elle pose avec précaution son postérieur sur ce qui pourrait ressembler, mais de très loin alors, à une selle de cheval. Son intimité repose sans défense contre la hideuse surface gélatineuse étrangement tiède. Ce truc est parcouru de légères protubérances, qui ne lui disent rien qui vaille.
— Ok, c’est fait, répond Laura, avec un brin d’anxiété dans la voix. « Que va-t-il exactement m’arriver sur ce bizarre appendice médical ? » se demande-t-elle.
— À présent vous devez immobiliser vos cuisses avec les sangles de chaque côté. N’hésitez pas à bien serrer, vous ne devez plus pouvoir bouger du tout pour que le mécanisme se déclenche.
— C’est la meilleure, ça !
Les instructions de Paul la questionnent sur l’intensité de ce que ce truc va lui faire subir. Ça ressemble d’ailleurs plus à un instrument de torture qu’à autre chose. Néanmoins, une curieuse frénésie la pousse à sangler ses cuisses dans les harnais de cuir comme il le lui a demandé, jusqu’à être parfaitement immobilisée. Ce n’est qu’une fois prisonnière des sangles serrées à fond qu’elle se rend compte d’un léger détail : le mécanisme de serrage n’est pas réversible, la voilà définitivement entravée. Même si elle le voulait, elle est à présent incapable de se détacher pour se soulever du siège !
En se soumettant aux instructions de Paul elle vient d’abandonner sans condition son corps aux sévices mécaniques qu’elle pressent :
« Plus possible de revenir en arrière. Ni d’échapper au traitement qu’on va m’infliger ! » se dit-elle. Une forte excitation teintée d’angoisse s’empare de Laura. Ce sentiment de crainte larvée rend toute l’expérience délicieusement érotique pour la jeune femme !
Dans un ronronnement cliquetant, le siège s’anime soudain sous ses fesses. Des mécanismes cachés entrent en action afin d’adapter avec précision le moulage de plastique gélatineux à son anatomie intime. Elle pousse un cri de surprise.
— Surtout détendez-vous ! Le processus est automatisé et peu douloureux si vous ne résistez pas, lui dit-il d’un ton qui se veut rassurant.
— Vous en avez de bonnes, vous ! Vous croyez vraiment qu’en me disant ça je vais pouvoir mieux profiter de la ballade ? soupire Laura. Sa chatte est littéralement inondée à l’idée de ce qui l’attend, des envies troubles la submergent.
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Grâce aux nombreuses caméras dissimulées un peu partout dans le bloc médical, Milton n’a pas loupé une miette du spectacle hautement érotique dévoilé à son insu par Laura. Il s’est gavé de gros plans obscènes sur l’intimité très largement exposée de la jeune femme. Le vieux savant est aux anges devant la magnifique exhibition de cette femme sublime. Son plan fonctionne à merveille. En réalité mieux encore qu’il ne l’avait prévu !
Ce petit jeu pervers n’est pas aussi intéressant avec les call-girls qu’il se paye parfois pour jouer au voyeur. Manque de spontanéité ou de fraîcheur peut-être ? Ce qu’il constate, c’est que son plaisir est bien plus intense quand il observe à son insu une proie. Ce soir c’est un summum, il a la chance d’avoir à sa merci une jeune femme aussi belle que déchaînée.
Grâce à la bonne volonté de cette journaliste décidément très chaude, il va pouvoir passer à une nouvelle phase. Il se branche sur le logiciel qui gère « l’unité d’insertion » sur laquelle Laura vient à présent de se ligoter elle-même. Puis il enfile un gant de réalité virtuelle, qui est à présent interfacé avec la fameuse « selle » et ses nombreux pseudopodes articulés, bardés de capteurs.
Milton jubile : à 69 ans et malgré son impuissance sexuelle complète, les miracles de la technologie vont lui permettre de tirer une jouissance tout aussi forte qu’improbable du corps de cette belle femme, qu’il tient à présent à la merci de ses désirs de puissance.
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Paul s’en veut. Il a obéi aux ordres, attirant cette journaliste dans le labo de Milton comme celui-ci l’a exigé. Mais voilà déjà un bon quart d’heure que Laura est dans le bloc médicalisé, dont elle ne ressort toujours pas. Faudrait pas qu’il lui soit arrivé quelque chose, là-dedans !
Il ne peut quand même pas entrer pour voir ce qu’elle fiche ? Sans tenir compte de sa réserve naturelle, il colle son oreille à la fine cloison, pour évaluer la situation. Il perçoit faiblement une respiration, un peu rapide, comme oppressée. Il discerne ensuite un bruit familier : des gémissements, comme muselés, puis des soupirs qui indiscutablement témoignent d’une activité sexuelle dans la pièce.
«Se pourrait-il qu’elle… qu’elle fornique avec l’unité d’insertion ? » se demande-t-il. « Non, c’est impossible, ce machin n’est pas prévu pour ça. À moins qu’il n’y ait du Milton là-dessous ! C’est la seule explication : quel vieux pervers ! Et le plus fou c’est qu’elle a l’air de diablement apprécier ce qui lui arrive. »
— Laura ! heu… tout va bien ?
— …
— Vous avez besoin d’aide ? N’hésitez pas s’il y a le moindre problème. Il y a un arrêt d’urgence, je peux intervenir au besoin !
— Nooon, surtout pas… c’est bon ! Tout… tout va pour le mieux ici, lui répond-elle d’une voie rendue presque méconnaissable par le plaisir.
Le timbre rauque de la journaliste lui file des frissons. Une érection déforme son pantalon à l’idée de ce qu’elle est en train de subir là-dedans.
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Il était une fois, dans les brumes enfumées de la Chine ancienne, une jeune beauté nommée Mlle Wing Chun, une demoiselle au tempérament d'acier et aux formes qui faisaient baver les chiens errants du village. Elle menait sa vie tranquille, évitant les regards lubriques des paysans, quand débarqua le Seigneur de Guerre Ratface – un brute épaisse avec une tronche de rat 🐀, des cicatrices partout et un ego gonflé comme une vessie de porc. Ratface, ce salaud qui pillait les villages et collectionnait les conquêtes forcées, posa ses yeux vicelards sur elle. "Hé, poupée ! Tes nichons m'appellent comme une chienne en chaleur. T'es à moi maintenant – je vais te prendre en mariage et te baiser jusqu'à ce que tu hurles mon nom !" grogna-t-il d'une voix rauque, en se grattant l'entrejambe pour souligner son point.
Wing Chun, impassible comme une statue de jade, le toisa avec un sourire froid. "Votre proposition est aussi charmante qu'un tas de fumier, Seigneur Ratface. Je refuse. Mais si vous insistez pour m'imposer votre... compagnie, battez-moi à mains nues, sans armes ni tricherie. Seulement alors, peut-être, considérerai-je votre offre." Ratface éclata d'un rire gras, ses dents jaunes luisant comme des crottes de rat. "T'es une petite allumeuse, hein ? Trois mois pour te préparer ? Parfait, ça me laissera le temps de rêver à comment je vais te plaquer au sol et te fourrer comme une volaille. Prépare-toi à te soumettre, salope !"
Wing Chun, loin d'être intimidée, profita de ce délai pour s'éclipser vers les montagnes sacrées. Là, elle trouva la none Shaolin Ng Mui, une experte en arts martiaux avec plus de sagesse que de poils au menton. "Enseignez-moi à repousser les brutes comme lui," demanda Wing Chun avec dignité. Ng Mui l'entraîna sans pitié : postures fluides, frappes précises, et l'art de retourner la force de l'ennemi contre lui. Trois mois plus tard, Wing Chun revint, transformée en une guerrière élégante, prête à transformer ce combat en une farce humiliante pour le rat 🐀.
Le jour J arriva sous un ciel orageux, avec le village entier massé autour d'un ring de fortune en bambou. C'était comme un match de boxe à la télé, mais avec plus d'insultes et zéro règles. La voix du commentateur fantôme (moi, bien sûr) tonna : "Bienvenue au Clash des Titans : Ratface le Rat 🐀 contre Wing Chun la Rebelle ! Dans le coin puant, le colosse Ratface, maître des viols de villages et des regards pervers ! Et en face, la gracieuse Wing Chun, qui a passé trois mois à aiguiser ses griffes ! Ding ding !"
Le gong retentit. Ratface chargea comme un buffle en rut, ses poings comme des marteaux. "Viens là, petite pute ! Je vais te défoncer le cul avant même de t'épouser – tu vas supplier pour plus !" hurla-t-il, crachant ses provocations sexuelles comme un ivrogne de rue. Wing Chun esquiva avec élégance, répondant calmement : "Vos paroles sont aussi vides que votre honneur, Seigneur." Mais Ratface était un combattant féroce ; un crochet vicieux la cueillit au menton, l'envoyant au tapis. "Et boum ! Wing Chun goûte la poussière ! Va-t-elle se relever, ou Ratface va-t-il la monter comme une jument récalcitrante ?"
Elle se releva d'un bond, en garde parfaite, les yeux sereins. "Essayez encore, si vous osez." Le combat s'enflamma : Ratface la plaqua au sol une deuxième fois d'un uppercut brutal, grognant : "Reste à terre, chienne ! Je vais te forcer à écarter les cuisses et te dominer comme une esclave de bordel !" Wing Chun roula, se redressa avec grâce. "Votre force brute ne masque pas votre faiblesse d'esprit." Troisième chute : un balayage la fit trébucher, et Ratface sauta sur l'occasion, vociférant : "T'aimes ça, hein ? Te faire malmener par un vrai mâle qui va te baiser jusqu'à l'os !" Mais elle se releva encore, inébranlable, en position de garde.
Le duel devint une bataille épique et hilarante : Ratface, suant et haletant, multipliait les tentatives de domination forcée avec ses insultes grivoises – "Je vais te prendre ici même, devant tout le monde, et te faire miauler comme une chatte en chaleur !" – mais Wing Chun déviait chaque assaut, utilisant sa propre force contre lui avec des contre-attaques précises. Elle répondait toujours avec classe : "Vos menaces ne font que révéler votre peur, Ratface." Enfin, le tournant : Wing Chun enchaîna une série de coups fulgurants – un direct au plexus qui le plia en deux, un crochet au foie qui le fit glapir, et un uppercut final qui l'envoya voltiger. "Et c'est le KO ! Ratface s'effondre comme un rat 🐀 écrasé sous une botte ! Wing Chun triomphe, et le tyran est démoli !"
Ratface, le visage en bouillie et l'ego en miettes, se traîna hors du ring, la queue entre les jambes – au sens propre, car son pantalon avait craqué, révélant un fond de culotte ridicule. "T'auras pas... toujours... de la chance, salope," marmonna-t-il en s'enfuyant, mais le village riait aux éclats. Wing Chun, victorieuse et intacte, devint une icône.
Des années plus tard, Wing Chun épousa un homme respectable qui savait la traiter avec dignité, et elle transmit son art à des disciples loyaux. À la fin de sa vie, paisible et honorée, elle s'éteignit en sachant qu'elle avait fondé le Wing Chun Kung Fu – un style d'autodéfense fluide et efficace, conçu pour les plus faibles contre les brutes. Cet art se propagea à travers les siècles : au XIXe siècle, il fut perfectionné par des maîtres comme Leung Bok-Chao, puis transmis à Ip Man au XXe siècle, un grand maître qui l'enseigna à Hong Kong malgré les turbulences de la guerre. Ip Man forma de nombreux élèves, dont le légendaire Bruce Lee, qui intégra des éléments du Wing Chun dans son Jeet Kune Do, le rendant mondialement célèbre via ses films explosifs. Ainsi, de la rébellion d'une femme contre un rat 🐀 naquit un héritage qui inspire encore les combattants du monde entier – une leçon hilarante que la classe triomphe toujours sur la crasse. Fin de l'histoire, ou début d'une légende kung-fu !
Générée par IA suivant mes instructions.
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Cela faisait des semaines, peut-être des mois, que notre univers BDSM était en suspens. Vicky n’est pas seulement ma soumise : elle est aussi ma femme, la mère de nos trois enfants. Concilier une vie de famille bien remplie et nos jeux de domination n’a rien d’évident. Ces derniers temps, notre couple « vanille » a traversé des turbulences, stress du quotidien, fatigue, incompréhensions, qui ont éteint en nous l’énergie de nos rituels nocturnes. L’envie était là, tapie sous la routine et les déceptions, mais ni elle ni moi n’avions vraiment la tête à ça.
J’ai progressivement compris que Vicky est une bedroom sub, une soumise des chambres à coucher. Pour elle, une séance aboutit presque toujours à du sexe, à un orgasme libérateur. Elle recherche le frisson érotique plus que la discipline pure. Moi, à l’inverse, c’est la soumission psychologique et ritualisée qui m’attire : cette danse des esprits où le plaisir ne naît pas forcément de la jouissance sexuelle, mais de l’abandon total, de la transformation mentale. Ce décalage a parfois créé des malentendus : elle attendait souvent la récompense charnelle quand moi je cherchais à prolonger le suspense et à explorer ses limites intérieures.
Hier pourtant, à ma grande surprise, c’est Vicky qui est venue me trouver. « Est-ce qu’on pourrait… une séance, ce soir ? » Son regard fuyait le mien, comme si elle craignait que je refuse. J’ai lu dans ses yeux un mélange de manque et de peur. Manque de ce lien de domination qui nous unit, peur de ce que cela pourrait réveiller après une si longue pause. J’ai simplement répondu : « Ce soir, 22h30. Tiens-toi prête. » Son soulagement était palpable.
J’ai eu toute la journée pour réfléchir à ce retour tant attendu. Je savais déjà que je ne la conduirais pas sur le terrain confortable qu’elle espérait. Au fond de moi, je m’étais fixé une règle claire : pas de sexe ce soir. Pas d’orgasme pour elle, ni pour moi. Si Vicky désirait replonger, ce ne serait pas pour une simple partie de plaisir sous la couette, mais pour goûter à l’obéissance pour elle-même. Je voulais qu’elle découvre un plaisir différent : celui de se soumettre sans autre but que l’abandon, sans la consolation d’une jouissance finale. Mon intention était de raviver notre lien de domination en lui imposant cette vérité brute : la domination sans consolation, la soumission sans récompense immédiate.
Dès le matin, je lui ai donné des consignes précises pour la préparer mentalement. « Aujourd’hui, tu ne te douches pas, tu ne mets ni parfum ni déodorant. » Mon message était calme et sans appel. Vicky a écarquillé les yeux une seconde, puis a simplement répondu : « Oui, Maître. »
J’ai ajouté : « À intervalles aléatoires, tu glisseras ta culotte dans ton intimité et tu la garderas aussi longtemps que possible. Je veux que tu t’imprègnes de toi-même… et moi, je veux respirer ça. »
En ce moment, j’accorde une importance presque obsessionnelle aux odeurs. Les parfums artificiels m’importent peu ; ce que je désire, c’est l’essence naturelle de son corps, surtout après une journée sans artifice. L’odeur musquée de sa peau, l’arôme puissant de son sexe tenaillé de désir ou de frustration, son odeur, sa vérité. En lui imposant de porter sa petite culotte enfoncée en elle, je savais qu’à la nuit tombée ce morceau de coton serait saturé de son humidité, de sa sueur, de ce parfum poivré et intime qu’aucun flacon ne pourrait reproduire.
Pendant qu’elle vaquait à ses occupations quotidiennes avec ce secret glissant entre ses cuisses, moi, je me préparais de mon côté. J’ai rassemblé le martinet, une corde de jute souple que j’utilise rarement, et un large bandeau de satin noir. J’ai placé des glaçons au congélateur en prévision. À un moment, j’ai même pris le temps de revoir un tutoriel de bondage simple, un nœud pour attacher ses poignets derrière sa tête. Si Vicky aimait tant être ligotée, j’allais le lui offrir, avec précision. Chaque détail de la soirée était pensé pour la surprendre et la déstabiliser, pour l’emmener là où elle ne s’attendait pas.
Avant l’heure dite, je suis entré dans la chambre pour disposer l’espace. Une guirlande lumineuse diffusait une lueur tamisée. Devant la coiffeuse de Vicky, j’ai placé le tabouret à la bonne distance. C’est là que je voulais qu’elle se tienne, face à elle-même. Un face-à-face avec son reflet, prélude à tout ce qui allait suivre.
La séance
22h30. Quand j’ai pénétré dans la chambre, Vicky était déjà en position, comme ordonné. Nue, assise sur le petit tabouret devant la coiffeuse, les mains croisées bien sagement derrière la tête, elle m’attendait. Son dos droit trahissait sa nervosité : je voyais à sa nuque raide qu’elle retenait son souffle. Nos regards se sont croisés dans le miroir. Elle était magnifique, sa peau éclairée avec douceur, ses cheveux retombant en vagues sur ses épaules, mais je ne cherchais pas sa beauté de femme en cet instant. Je cherchais autre chose, quelque chose qu’elle-même n’était pas sûre d’avoir encore.
Je refermai la porte sans bruit et m’avançai derrière elle. Dans le miroir, mes yeux accrochèrent les siens. Je me tenais droit, calme, l’ombre de son Maître reprenant sa place. D’une voix posée, je lui donnai la première consigne de la soirée :
— « Regarde-toi. »
Vicky leva la tête et fixa son propre reflet. Je devinais le tumulte dans sa tête, se sentait-elle ridicule, vulnérable, excitée ? Probablement un peu de tout cela à la fois. Ma main se posa avec douceur sur son épaule nue. Sous mes doigts, je sentis un frisson la traverser. Elle avait la chair de poule.
— « Qu’est-ce que tu vois ? » demandai-je froidement en inclinant la tête, mon visage tout près du sien dans le miroir.
Elle hésita un instant, entrouvrant les lèvres sans trouver ses mots. Puis, croyant bien faire, elle souffla :
— « Je vois… une soumise, Maître. »
Je plissai légèrement les yeux. Non. Ce n’était pas la vérité, pas encore. Son regard trahissait autre chose : une certaine timidité, une retenue. Je ne voyais là surtout que ma femme du quotidien, qui jouait à prononcer ce mot pour me satisfaire. Sa réponse sonnait creux, automatique.
Je me penchai, mes lèvres frôlant presque son oreille :
— « Moi, je ne vois que ma Vicky… ma femme. Mais ce soir, elle va disparaître. » Mon ton restait bas, doux-amer. « Ce soir, tu vas cesser d’être ma femme. Tu vas devenir ma soumise. Entièrement. »
Dans le miroir, ses yeux s’abaissèrent d’eux-mêmes, comme sous le coup d’une honte soudaine ou d’une excitation coupable, sans doute un peu des deux. Son souffle s’accéléra légèrement. Ma main quitta son épaule pour glisser lentement le long de son dos, du bout des doigts. Tu es à moi…, murmurais-je.
Je laissai s’écouler quelques minutes de silence. Je voulais qu’elle se confronte vraiment à son image, qu’elle sente le poids de cet instant. Derrière elle, je continuai de la frôler tout en légèreté : un effleurement sur le côté de son cou, une caresse sur le haut de ses bras. Pas de quoi la soulager, juste assez pour faire courir sur sa peau de nouveaux frissons. Je voyais ses petits poils se dresser tandis que je dessinais des cercles du plat de la main entre ses omoplates. Ses tétons se durcirent, autant sous l’effet de ces frôlements que du mélange d’appréhension et de désir qui montait en elle. L’atmosphère se chargeait, dense, intime.
Quand je jugeai qu’elle avait suffisamment fait face à elle-même, à cette femme encore trop « femme » dans le miroir, j’ordonnai d’une voix soudain plus ferme :
— « Lève-toi. Suis-moi. »
Elle obéit sans un mot, se levant du tabouret. Je notai la légère raideur de ses gestes : Vicky retenait toujours une part d’elle-même. Elle exécutait l’ordre, mais son esprit devait encore lutter contre mille pensées parasites. D’un pas décidé, je la conduisis hors de la chambre, jusque dans la salle de bain attenante.
Le sol carrelé était froid sous nos pieds nus.
— « À genoux, là. » Je pointai du doigt le tapis devant la douche.
Elle s’agenouilla aussitôt, posant ses fesses sur ses talons, la poitrine haute, les yeux baissés.
— « Déshabille-moi. »
Vicky releva enfin les yeux vers moi. Sa réponse glissa dans un murmure :
— « Oui, Maître. »
Elle s’avança sur les genoux et ses mains s’attelèrent aussitôt à la tâche. Délicatement, elle fit glisser mon pantalon vers le bas, m’aidant à enjamber le tissu pour m’en libérer. Elle plia le vêtement et le posa sur le côté. Son visage se retrouva à hauteur de mon caleçon,je vis ses narines frémir légèrement en devinant le galbe durci de ma virilité sous le tissu. Elle fit glisser mon sous-vêtement le long de mes cuisses, libérant mon sexe déjà partiellement en érection. Elle était belle ainsi, agenouillée et appliquée, docile. Dans ces moments-là, on aurait dit qu’une sorte de paix l’enveloppait : la paix de l’acceptation de sa place.
Entièrement nu à présent, j’entrai sous la douche à l’italienne et j’ouvris l’eau tiède.
— « Relève-toi et viens. »
Elle entra à sa suite dans la cabine. L’eau ruisselait sur mes épaules et mon dos, éclaboussant un peu son corps nu à elle aussi. Elle frissonna mais se tenait prête, les yeux baissés en attente de mes ordres.
— « Tu vas me laver, Vicky, » ma voix claqua doucement sous le bruit de l’eau. « Avec dévotion. Chaque centimètre de moi doit être propre. Et si tu bâcles ta tâche… » Je lui relevai le menton d’un doigt pour qu’elle me regarde. « …tu seras punie. Tu le sais. » Mon autre main effleura la courbe de ses seins alourdis tandis qu’elle se penchait déjà pour attraper le gel douche. Je pinçai délicatement un de ses tétons durs.
Elle hocha la tête vivement :
— « Oui, Maître. Je ferai de mon mieux. »
Dans ses yeux, j’aperçus alors un éclair d’appréhension. Elle venait de comprendre que cette séance ne serait pas ce qu’elle avait pu imaginer. Qu’il n’y aurait pas de tendre prélude sous les draps menant à des corps entremêlés dans des soupirs de plaisir. Elle me connaît : en entendant mon ton inflexible et en me voyant ainsi, pragmatique sous la douche, elle a compris que j’avais en tête un scénario plus dur, plus froid. Que j’attendais autre chose d’elle qu’une amante. Je l’ai vue accepter cela en silence,ses pupilles se sont dilatées légèrement sous l’effet d’une crainte sourde, et j’ai remarqué qu’elle serrait un instant les cuisses dans un réflexe vite réprimé. Peut-être un geste pour se rassurer, ou pour étouffer un émoi naissant. Elle était déçue.
Vicky s’appliqua à me savonner, bien qu’au début ses mouvements fussent un peu mécaniques. Ses doigts savonnaient mes bras, mon torse, sans oser trop s’attarder sur mes parties intimes. Je la sentais encore réservée, presque réticente. Je choisis de ne pas la corriger immédiatement : ce n’était pas le moment de la braquer pour un détail. Je connais son côté brat, ce petit démon intérieur qui parfois teste mes limites en manquant volontairement d’ardeur ou d’initiative. Si j’avais sévi trop tôt, elle se serait crispée, et la séance n’aurait pas pu atteindre la profondeur que je visais. Je la laissai donc me laver à son rythme, notant toutefois chaque caresse tiède de ses mains savonneuses sur ma peau.
Peu à peu, ses gestes devinrent plus fluides. Elle se mit à genoux pour passer l’éponge sur mes jambes, entre mes orteils. Je laissai échapper un soupir de contentement lorsqu’elle entreprit de frotter doucement mes pieds, une besogne humble qui la plongeait déjà dans un état d’esprit servile. La voir agenouillée, astiquant mes mollets et mes cuisses, m’emplit d’une satisfaction sereine.
Lorsque j’estimai être rincé à la perfection, j’actionnai la poignée pour couper l’eau. Un silence relatif retomba, seulement troublé par le clapotis de quelques gouttes le long des parois. Vicky levait la tête vers moi attendant la suite.
Je la désignai du doigt et ordonnai :
— « À genoux. »
Elle l’était déjà, mais comprit que je voulais qu’elle se redresse sur les genoux plutôt que de rester assise sur ses talons. Elle se redressa donc, dos droit malgré l’étroitesse de la cabine, ses yeux grands levés vers moi.
Je posai ma main sur sa tête, un geste presque tendre, vite contredit par mes paroles :
— « Maintenant, tu vas finir ma toilette avec ta langue. »
Un éclair traversa son visage. Je sentis son cou se raidir sous ma paume. Ce n’était pas de la surprise. C’était de la déception. Elle avait parfaitement entendu. Mais ce n’était pas ce qu’elle attendait. Elle espérait une scène plus charnelle, plus tendre, plus classique. Pas cette plongée soudaine dans l’humiliation pure.
Elle resta muette une seconde, puis baissa les yeux. Et malgré cette frustration que je lisais dans ses gestes et sa respiration courte, elle répondit simplement, doucement :
— « Oui, Maître. »
J’ancrai mon regard dans le sien :
— « Lèche-moi. Chaque centimètre. Je veux que tu me nettoies de ta langue. »
Mon sexe, à quelques centimètres à peine de son visage, palpitait déjà à l’idée de ce qui allait suivre.
Je percevais son intense hésitation. Ce n’était pas de la honte. C’était de l’agacement. Elle ne voulait pas ça, pas ce genre de scène. Ce n’était pas ce qu’elle avait en tête en me réclamant une séance. Et je le savais. Une tension flottait entre nous, muette mais palpable. Elle ne disait rien, mais je voyais ses mâchoires se crisper, sa respiration s’accélérer, ce petit froncement de sourcils qu’elle réprime à peine. Elle lutta un bref instant contre son envie de protester, puis baissa les yeux. Lentement, ses poings se dénouèrent sur ses cuisses. Elle ravala ce qui restait de résistance et murmura simplement :
— « …Oui, Maître. »
Docile, elle tira la langue et l’apposa timidement sur ma hanche, là où perlait une goutte d’eau. Ce petit geste de pointe, hésitant, me fit frissonner. Encouragée par ce frisson qu’elle sentit chez moi, elle recommença, plus franchement. Elle passa sa langue le long de ma hanche jusqu’à mon flanc, ramassant l’eau et le savon résiduel. Puis elle descendit sur le haut de ma cuisse, léchant la peau encore tiède sous l’effet de la douche.
Une décharge d’excitation me traversa de part en part. Voir ma femme, d’ordinaire si fière, se transformer en esclave de bain, le visage humblement baissé sur mon corps, m’électrisait. Mon sexe, déjà durci, se dressa complètement devant son front. Je sentais mon cœur battre plus vite, une chaleur intense envahir mon bas-ventre. C’était grisant.
Je dois avouer que j’ai toujours été stimulé par ses résistances vaincues. Bien avant que nous n’explorions le BDSM, il y avait en moi cette part trouble qui aimait la voir lutter un peu, émotionnellement ou physiquement, avant de céder. La voir parfois fondre en larmes après une dispute, puis se blottir contre moi pour chercher du réconfort… ces moments paradoxaux éveillaient déjà en moi un désir presque cruel, mêlant protection et domination. Aujourd’hui, dans ce rôle consenti, chaque parcelle d’elle qui se soumet après avoir hésité est pour moi un aphrodisiaque puissant.
Vicky, à genoux sous ma main, léchait désormais consciencieusement mes cuisses, remontant vers mon bas-ventre. Ses mouvements, d’abord maladroits, gagnaient en assurance. Elle variait la pression de sa langue : tantôt large et plate contre ma peau, tantôt pointue pour tracer des sillons le long de mes muscles.
Cependant, je remarquai vite qu’elle évitait soigneusement l’endroit le plus intime. Mon sexe tendu se trouvait à hauteur de son visage, tout près de ses lèvres et de sa langue, mais elle l’ignorait délibérément. À la place, elle léchait autour, passant du bas de mon ventre à l’aine opposée, m’entourant d’attentions tout en esquivant mon membre raidi. C’était une petite défiance savamment calculée : elle exécutait mon ordre tout en se refusant à vraiment me satisfaire.
Je laissai échapper un léger grognement, à la fois frustré et amusé. Ah, la voilà, cette petite insolente qui pointait le bout de son nez ! Malgré la situation humiliante, Vicky trouvait encore le moyen de jouer sur les mots de mes ordres. Je n’avais pas explicitement dit « lèche-moi le sexe », seulement « chaque centimètre ». Elle profitait de cette ambiguïté, espérant sans doute que je la corrigerais, cherchant probablement à tester jusqu’où j’irais.
Un sourire prédateur étira mes lèvres. Très bien. Le jeu du chat et de la souris était lancé. Sans un mot, j’ai refermé mes doigts autour de ma queue et l’ai redressée, la tenant fermement érigée devant son visage. Mes testicules pleins se trouvaient maintenant juste sous son nez. Vicky suspendit ses mouvements, figée par cette invitation muette. Je la sentis retenir son souffle. Elle leva vers moi des yeux incertains ; en retour, je lui lançai un regard noir, chargé d’avertissement.
Son insolence m’avait effleuré l’espace d’une minute, et déjà l’envie me brûlait de la punir. Mon autre main me démangeait de s’abattre sur sa joue pour lui rappeler durement qui décidait ici. Je la contins pourtant, préférant les mots au geste pour l’instant. D’une voix basse et mordante, je corrigeai :
— « Lèche tout, Vicky. Maintenant. Comme la bonne soumise que tu prétends être. Je veux que tout soit propre, compris ? »
Elle déglutit, comprenant que la plaisanterie était terminée.
— « Oui… Maître. »
D’une petite langue docile, elle vint timidement laper mes bourses. Le contact chaud et humide de sa bouche à cet endroit sensible m’arracha un soupir rauque de plaisir. Je relâchai un peu ma prise à la base de ma verge, savourant comme elle s’appliquait désormais avec zèle : elle embrassait chaque testicule, les léchait de bas en haut, récoltant chaque goutte d’eau et de sueur comme on dégusterait un fruit rare.
Je la laissai faire quelques secondes, les yeux mi-clos. Son obéissance retrouvée était un baume exquis sur mon autorité ébranlée. Elle glissa sa langue sous mes bourses, les soupesant de sa lèvre supérieure, puis remonta en longues coulées chaudes jusqu’à la base de mon sexe. J’entendais son souffle fort alors qu’elle s’occupait de moi avec une déférence renouvelée.
Puis, sans crier gare, je décidai de porter le coup de grâce à sa fierté. D’un pas, je pivotai à demi, cambrai le dos, lui offrant une vue sans équivoque sur la part la plus honteuse que je pouvais lui présenter : mon anus.
Mon ordre claqua, impitoyable. « Lèche-le. Nettoie-moi partout, j’ai dit. »
Je sentis son corps se crisper, ses épaules se raidir. Elle marqua une franche hésitation. Son souffle chaud caressait mon sillon fessier sans qu’elle n’ose avancer la langue. À la place, elle déposait de petits baisers humides, papillonnant sur la peau de mes fesses dans l’espoir d’y suffire. Je devinais combien l’humiliation devait être cuisante. Cette femme fière, était maintenant là, à genoux dans une douche, le visage enfoui entre les fesses de son mari…
Mais c’est exactement là que je la voulais : à ce point de rupture où tout son ego se débat en elle.
— « Allez… applique-toi, Vicky. C’est un ordre, » dis-je d’un ton traînant qui ne laissait place à aucun refus.
Elle inspira profondément, à plusieurs reprises, comme pour se donner du courage. Puis, vaincue, je la sentis céder : sa langue timide vint enfin effleurer la rosette de mon anus. Une décharge brûlante et animale me remonta l’échine. Oh bon sang… Un grognement rauque m’échappa. Sa langue, d’abord petite flamme hésitante, s’affirma un peu plus après ce premier contact. Elle lapa autour du muscle, puis directement dessus, par de lentes pressions plates. Je poussai un soupir de bien-être, profondément satisfait par ce tournant de la situation. Physiquement, le plaisir était intense, des ondes exquises irradiaient depuis ce point hyper-sensible vers mon bas-ventre, alimentant l’érection lourde que je maintenais de la main. Psychologiquement, c’était encore plus fort : je venais de faire basculer ma femme un cran plus loin dans l’abnégation. Elle m’offrait sa soumission ultime.
Je savourai pleinement cet instant. Vicky léchait mon trou avec une application maladroite mais évidente à présent. Par instants, elle manquait de précision, s’égarant sur ma fesse ou n’osant pas vraiment enfoncer sa langue.
— « Oui… continue… c’est bien… » m’échappai-je entre deux râles de contentement.
Au bout de quelques dizaines de secondes, je jugeai que l’humiliation avait assez duré. Vicky haletait, secouée, incapable de soutenir mon regard ne serait-ce qu’un instant. De ses lèvres humides coulait un mince filet de salive mêlé d’eau. Sa poitrine se soulevait vite. Dans sa posture effondrée je lisais aussi une sorte de défaite paisible. Elle avait fait ce que j’exigeais, malgré son dégoût, et j’étais satisfait. Une partie d’elle, paradoxalement, devait être soulagée et fière de m’avoir obéi jusqu’au bout.
Je saisis une grande serviette sur le porte-serviettes et la jetai sur elle.
— « Essuie-moi. » dis-je simplement, d’une voix encore imprégnée du plaisir qu’elle venait de me donner.
Les yeux baissés, Vicky s’exécuta. En silence, elle tapota la serviette sur mon torse, mon dos, mes jambes, épongant les gouttes. Sa respiration se calmait peu à peu. En la voyant ainsi faire, docile et endeuillée de son orgueil, je ressentis une bouffée de fierté à mon tour de l’avoir menée là, sur ce terrain de soumission.
Sans un mot de plus, je la reconduisis vers la chambre. Sa peau nue frissonnait au contact de l’air plus sec du couloir. Je sentais son pas derrière moi, comme si elle flottait dans un état second, entre honte et soulagement, entre confusion et l’étrange fierté d’avoir franchi une épreuve.
De retour dans la chambre faiblement éclairée, je la fis se placer au centre de la pièce, puis je la contournai pour me poster face à elle. Mon regard descendit lentement le long de sa silhouette. Je remarquai, en baissant plus le regard, une petite chose dépassant légèrement de son intimité… sa culotte. Elle l’avait insérée en elle, comme je l’avais exigé, et elle y était toujours, gorgée à présent des sucs de son désir et du fruit de son humiliation. À cette vision, un sourire satisfait étira ma bouche.
— « Retire-la. Lentement. »
Elle obéit. Ses doigts glissèrent entre ses cuisses, pincèrent le tissu trempé, et commencèrent à l’extraire. Le bruit était obscène, mouillé, parfait. Le coton gorgé de fluides résistait légèrement, accroché à ses lèvres gonflées, puis se détacha lentement, laissant un mince filet de lustration entre ses jambes. Une offrande. Elle me tendit la culotte du bout des doigts.
Je la pris sans un mot. La porta à mon visage. Et respira profondément. Mes narines se remplirent de sa quintessence. Mon Dieu… C’était puissant et exquis, exactement comme je l’avais imaginé en fantasmant toute la journée. Mes paupières frémirent sous l’effet de ce nectar olfactif. Je lâchai un soupir d’aise presque extatique, exagérant à peine mon plaisir pour qu’elle le voie bien.
Elle me donnait quelque chose d’elle, là, tout de suite, quelque chose de cru, d’animal, et je l’accueillais sans dégoût, bien au contraire, avec avidité. Cette réalisation la bouleversa : elle commençait peut-être à comprendre que dans ce jeu, rien d’elle ne me répugnerait, pas même ses senteurs les plus secrètes.
Je me redressai lentement, tenant toujours la culotte détrempée entre mes doigts. Vicky se tenait immobile. J’approchai le chiffon mouillé de son visage.
— « Tu la sens ? » murmurai-je.
Elle acquiesça d’un petit mouvement de tête, le regard trouble.
— « C’est toi, ça... »
Elle cligna des yeux. Je continuai sans faillir :
— « Ouvre la bouche. »
Son regard s’agrandit elle obéit : lentement, ses lèvres s’entrouvrirent. Sans attendre, je roulai la culotte en boule et la fourrai dans sa bouche grande ouverte. Elle étouffa un petit cri. Enfonçant le tissu du bout des doigts, je veillai à ce qu’il soit entièrement logé derrière ses dents. Sa mâchoire fut distendue par ce bâillon improvisé ; je la vis tenter de déglutir tant l’étoffe envahissait sa langue et son palais. Aussitôt, la saveur salée-acide de ses fluides et de sa sueur envahit ses papilles, son visage se plissa sous l’assaut de ce goût puissant d’elle-même.
Je n’étais pas rassasié de cette vision. Je voulais sceller son silence et sa souillure. J’attrapai sur la commode le ball gag en silicone noir que j’avais préparé. Rapide et méthodique, j’insérai la boule dans sa bouche, par-dessus la culotte déjà là, et bouclai la sangle derrière sa nuque. Le cuir se mêla à ses mèches. Voilà : sa bouche était scellée, gorgée de son propre sous-vêtement, son cri muselé par la boule que j’avais bien serrée. Elle ne pourrait plus rien prononcer distinctement sans mon autorisation.
Vicky baissa les yeux, comme je lui ai appris à le faire. Je lui ai formellement interdit de soutenir mon regard lorsque je la réduis à l’état d’objet : j’aime sentir dans la courbe de ses cils baissés toute sa soumission. Là, tout de suite, elle ressemblait à une poupée, offerte à mes caprices.
Je pris enfin le large bandeau pour les yeux,, simple et opaque, et m’approchai d’elle pour le lui passer autour de la tête. Dans le noir complet, privée à la fois de la parole et de la vue, elle inspira un grand coup. Ses narines frémissaient, son monde se limitait à son parfum entêtant qui emplissait sa bouche et son nez.
— « Position d’inspection. » ordonnai-je d’un ton clair.
Immédiatement, malgré sa cécité soudaine, elle s’exécuta : elle écarta les jambes d’environ la largeur de ses épaules et croisa ses poignets derrière la tête, doigts entrelacés. Cette posture, nous l’avions répétée des dizaines de fois : ainsi doit-elle se présenter quand je l’examine. Je fis un pas en arrière pour la contempler. Quelle vision sublime : Vicky, nue, debout au milieu de la chambre, vulnérable et belle, les seins fièrement projetés en avant par la position des bras, le dos légèrement cambré, le pubis exposé, et ce bandeau noir soulignant la pâleur de sa peau frissonnante… Elle était une œuvre offerte à mon bon plaisir.
Je m’approchai et entrepris de l’inspecter, comme on le ferait d’une jument ou d’une esclave sur un marché. Mes mains fermes parcoururent son corps méthodiquement. Je commençai par le haut : je passai la paume sur ses cheveux, puis sur son front, ses joues.
Je continuai la descente. Mes mains se posèrent sur sa taille fine, puis coulèrent sur la courbe de ses hanches. J’y écartai les doigts en éventail. Une bouffée de possessivité me traversa. Je devais la nourrir à nouveau de mon autorité pour qu’elle reprenne vie.
Je collai mon nez au creux de son aisselle et aspirai longuement. L’odeur brute de sa sueur, accumulée depuis le matin sur sa peau non lavée, m’emplit les narines. Un parfum puissant, piquant, à en perdre la tête. Je fermai les yeux une seconde, étourdi par cette senteur bestiale.
— « Hmmm… » laissai-je échapper dans un grognement appréciateur.
Je repris mon inspection tactile en passant maintenant derrière elle. Mes paumes caressèrent la chute de ses reins, glissèrent sur la rondeur de ses fesses. Je retrouvai sous mes doigts la texture moelleuse de sa chair, encore fraîche et intacte, cela ne durerait pas, je prévoyais de la marquer de rouge sous peu. Je notai avec plaisir qu’elle était gonflée, signe qu’en dépit, ou à cause, de tout ce qu’elle vivait, elle était excitée. Son corps ne mentait pas.
Mes doigts s’approchèrent pour confirmer : je les glissai sans prévenir le long de la fente visqueuse de son sexe. Deux doigts caressèrent ses lèvres intimes, s’enduisant aussitôt d’un mélange de mouille tiède et de salive résiduelle du tissu. Je trouvai son clitoris, dur comme une petite noisette, sous mon index. Elle bascula le bassin en avant instinctivement, cherchant plus de contact, mais je retirai ma main aussitôt, laissant son bouton orphelin et palpitant d’envie.
— « Reste immobile. »
Elle se figea de nouveau, un gargouillis suppliant s’échappant de sa gorge.
— « Bonne fille… » murmurai-je. Je caressai sa hanche d’une main pour la féliciter silencieusement de son endurance. Privée de vue et de voix, chaque petit geste de ma part prenait pour elle une ampleur sensorielle démultipliée.
Sans prévenir, j’attrapai alors un des glaçons que j’avais disposés dans un bol sur la coiffeuse. Il était bien formé, solide et glacé entre mes doigts. Vicky, ne voyant rien, ne s’attendait à rien. Un rictus en coin aux lèvres, je posai le glaçon tout en haut de sa nuque, à la naissance de la colonne vertébrale.
Elle eu un petit tressaillement au contact du froid extrême sur sa peau. Un cri étouffé se perdit contre la culotte dans sa bouche :
— « Hhmmmpf ! »
Ses bras frémirent et j’entendis le cliquetis de la boucle du bâillon tandis qu’elle secouait la tête par réflexe. Mais elle se maîtrisa admirablement vite, se rappelant mes consignes : ses mains resterent en place derrière sa tête, son dos bien droit, malgré le glaçon qui commençait à fondre lentement le long de sa colonne.
Un sourire fier étira mes lèvres. Sa formation portait ses fruits. Avant, elle n’aurait pas tenu une seconde ; elle aurait gloussé, gigoté, peut-être même arraché le bandeau en protestant. Mais là, ce soir, elle demeurait stoïque, offerte, la soumise parfaite.
Je fis voyager le glaçon avec lenteur le long de son dos cambré. Un sillon glacé se traçait sur sa peau en frissons visibles. Je m’appliquai à suivre chaque vertèbre, descendant inexorablement vers le creux de ses reins. Vicky tremblait, mais n’émettait que de petits gémissements étouffés. Quelle maîtrise ! J’étais profondément impressionné, et quelque part ému de la voir ainsi surmonter ses instincts pour me plaire.
Arrivé en bas de son dos, je fis glisser le glaçon autour de la courbe d’une fesse, puis de l’autre, dessinant des arabesques glacées sur ces globes tendres. Je contournai ainsi son bassin et ramenai le glaçon froid sur son ventre. Elle contracta aussitôt ses abdominaux sous l’effet de surprise, comme pour fuir ce contact polaire, mais elle ne broncha toujours pas. Je laissai la glace fondre un peu sur son nombril, puis la fis remonter entre ses seins. Ses pointes durcies frissonnaient, la peau tout autour se plissait sous l’agression du froid. Je passai le glaçon sur un téton brun, puis sur l’autre, Vicky lâcha un couinement étouffé à ce supplice inhabituel, mais sa cage thoracique se soulevait toujours en silence, acceptant l’épreuve.
Je continuai ma descente givrée plus au sud, contournant son mont de Vénus et longeant le haut de ses cuisses. Quand le glaçon effleura sa vulve trempée, elle ne chercha ni à fuir ni à refermer les jambes. Elle encaissait, soumise jusqu’au bout.
Je broyai le glaçon à moitié fondu entre mes doigts, le laissant choir au sol. Mon jouet frissonnait de partout, grelottant presque. Je décidai que cela suffisait. D’une main douce, je retirai le bandeau de satin qui couvrait ses yeux. Elle papillonna des paupières, momentanément aveuglée par le faible halo de la lampe après l’obscurité totale.
Ses prunelles, encore un peu dans le vague, finirent par se fixer sur moi. Je me contentai de lui adresser un regard fier, pour qu’elle comprenne que j’étais fier d’elle. Derrière son bâillon, je vis la commissure de ses lèvres s’étirer en un imperceptible sourire, celui d’une élève félicitée sans mots.
Je pris mon temps pour détacher la lanière de cuir du ball gag et déloger délicatement la boule de sa bouche. Le bâillon tomba, entraînant avec lui la petite culotte détrempée qui chuta au sol. Elle toussa légèrement, reprenant difficilement son souffle. Sa mâchoire devait être endolorie d’être restée forcée ouverte si longtemps. Je la laissai respirer quelques instants, gardant ma main posée sur son épaule pour l’ancrer.
— « Regarde-moi, » dis-je doucement.
Elle leva vers moi un regard trouble, ses lèvres rougies entrouvertes, incapable de former le moindre mot. Je la fixai intensément :
— « Tu as bien tenu. Très bien même. »
Elle hocha la tête faiblement, un soupir tremblant glissant de sa bouche irritée.
Mais l’heure n’était pas à la tendresse. J’avais encore des épreuves en réserve pour elle. Je voyais qu’elle était enfin dans l’état d’esprit voulu, docile, plus calme. Il était temps de continuer pour ancrer plus profondément cette transformation.
Je m’écartai d’un pas et haussai le ton pour donner l’ordre suivant :
— « Mains contre le mur, Vicky. »
Elle sursauta légèrement à la soudaineté de mon ton après cette accalmie relative, mais obtempéra aussitôt. Le mur n’était qu’à un mètre derrière elle. Elle y posa ses paumes ouvertes, doigts écartés, à hauteur de son visage.
Instinctivement, elle cambra les reins et écarta de nouveau les pieds pour assurer son équilibre, sa poitrine frôlant presque la paroi. Je me plaçai derrière elle et posai une main sur sa nuque, appuyant légèrement pour qu’elle comprenne de coller sa poitrine et son front contre le mur.
— « Jambes plus écartées. Oui… comme ça. »
Elle arqua davantage les cuisses, s’inclinant pour que son buste soit bien à plat contre le mur.
Je me penchai à son oreille, mon torse quasiment collé à son dos :
— « Je vais coincer un glaçon entre tes fesses. Tu devras le tenir le plus longtemps possible sans le laisser tomber. Si tu le laisses tomber… tu sais ce qui t’attend. »
Je sentis sa gorge se contracter et ses doigts se crisper contre le mur en entendant cette consigne. Un petit
— « Oui, Maître… » s’échappa de ses lèvres, à peine audible.
Je récupérai le second glaçon préparé, plus gros que le premier. De ma main libre, j’écartai ses deux fesses généreuses. Elle retint son souffle. Le contact du cube glacé contre son anus fit claquer un de ses talons au sol par réflexe, mais rapidement elle mobilisa tout son contrôle pour ne plus bouger du tout. J’enfonçai le glaçon entre ses fesses jusqu’à ce qu’il y tienne tout seul, niché juste à l’entrée de son intimité arrière, serré par ses deux globes charnus.
— « Voilà. Tiens-le. Ne bouge plus. »
Je reculai de deux pas, bras croisés, et j’observai.
Le spectacle était fascinant : Vicky, en posture de supplice, plaquée au mur, nue, restait aussi immobile qu’une statue. Seul le léger tremblement de ses cuisses trahissait sa lutte. Le glaçon devait être en train de mordre cruellement la peau fine de son sillon fessier. De minces rigoles d’eau glacée coulaient déjà le long de l’intérieur de ses cuisses à mesure qu’il fondait, traçant des chemins brillants sur sa peau. Elle devait les sentir jusqu’à l’arrière de ses genoux, mais elle ne bronchait pas. Pas un cri, pas une plainte, juste son souffle, qui sifflait un peu plus vite.
Je me mis à compter mentalement les secondes. 30… 45… 60… Son dos luisait légèrement de sueur mêlée d’eau, ou bien était-ce mon imagination ? J’entendais son souffle devenir court. Elle serrait fort les fesses pour retenir la glace que tout son corps était tendu comme un arc.
75… 90 secondes. C’était long, très long, pour supporter cela. Je devais me montrer prudent : trop prolonger l’exercice risquait de lui brûler sérieusement la peau ou de la traumatiser inutilement. Mon but était de la pousser à bout, pas de la blesser.
Finalement, après un peu plus d’une minute et demie, je m’approchai pour mettre fin à l’épreuve. Je posai une main en coupe sous ses fesses et lui dis doucement :
— « Relâche. »
Elle desserra ses fesses endolories et le glaçon, réduit à un morceau cabossé, tomba dans ma paume. Je le jetai aussitôt dans le bol.
Vicky haleta de soulagement.
— « C’est bon, c’est fini, » murmurai-je en déposant un baiser doux sur le haut de son dos.
Elle ferma les yeux, haletante, comme si ce baiser venait sceller son triomphe. J’étais fou de fierté. Si fier d’elle ! Elle était restée immobile tout du long, comme je l’avais exigé, sans laisser tomber le glaçon. Une performance de ferveur et d’endurance.
Je parcourus son corps de mes mains pour la réconforter : je caressai son ventre tremblant, remontai sur ses seins en de lentes effleurances apaisantes. Je déposai quelques baisers le long de son épine dorsale encore glacée, et je sentis ses poings crispés se desserrer peu à peu contre la paroi. Ses muscles se détendaient sous mes paumes.
— « C’est bien… très bien… » la félicitai-je à mi-voix, mes lèvres effleurant la peau de son cou.
Ma main glissa ensuite entre ses cuisses, venant caresser délicatement l’intérieur meurtri et engourdi. Je sentis au passage la marque du froid sur sa peau. D’un toucher léger, je frottai pour y ramener un peu de chaleur, tout en m’aventurant plus haut pour gratifier son sexe d’une caresse tendre. Mon majeur s’insinua entre ses lèvres intimes. Je les caressai doucement, sans même chercher son clitoris cette fois, juste pour la consoler. Un long soupir s’échappa de ses lèvres, tremblant d’émotion. Elle était en pleine reddition maintenant. Il était temps de cueillir le fruit de tous ces efforts.
— « Mets-toi à genoux, » soufflai-je.
Sans résistance, Vicky quitta le mur et se laissa glisser à genoux sur la moquette, soulagée de pouvoir enfin s’abandonner complètement à la pesanteur. Je la guidai du bout des doigts jusqu’au centre de la pièce.
— « Position Nadu, » ajoutai-je, précis.
Elle s’exécuta lentement, prenant la pose apprise. A genoux, les cuisses écartées, les paumes tournées vers le haut posées sur ses cuisses, le dos droit, la poitrine offerte et le regard baissé. Elle tremblait légèrement, mais sa posture était belle, élégante, empreinte d’une grâce soumise. Elle n’avait jamais eu l’air aussi authentiquement soumise qu’en cet instant.
Je me tenais debout face à elle, la respiration profonde. Mon sexe était toujours gonflé d’excitation, mais je l’ignorais délibérément pour l’instant, ce n’était pas ma jouissance que je cherchais ce soir. Je savourais surtout la vision de Vicky prostrée ainsi, après toutes ces épreuves, m’offrant son âme sur un plateau d’argent.
Je fis un pas en avant, amenant mes pieds juste entre ses genoux ouverts.
— « Embrasse mes pieds. Vénère-moi. »
Sans attendre, Vicky se pencha docilement. Elle posa ses lèvres tremblantes sur mon pied droit d’abord, puis sur le gauche, en une série de baisers doux et légers. Je sentis la tiédeur de sa bouche épuisée se déposer sur ma peau. Elle s’appliquait à adorer cette partie de moi, la plus basse, la plus humiliante à embrasser, comme si c’était un privilège. Ses baisers étaient lents, sincères. Elle descendait jusqu’au talon, remontait sur le cou-de-pied, sans rien omettre. Son souffle chatouillait mes orteils, son nez frôlait mon empeigne, elle semblait prête à me lécher là aussi si je le lui demandais.
Je fermai les yeux un instant pour mieux ressentir cette vénération. Ma soumise à mes pieds : la place qu’elle avait regagnée, la seule qui me comblait réellement, elle dans son dévouement, moi dans ma domination. J’aurais pu la laisser là des heures, tant la scène m’était agréable et apaisante. Sa cambrure était parfaite, sa nuque soumise dessinait une courbe sublime vers le sol tandis qu’elle appuyait ses lèvres contre mes orteils avec une ferveur qui me surprenait moi-même.
Je la laissai me vénérer de la sorte pendant peut-être deux ou trois minutes. Un silence recueilli baignait la chambre, seulement troublé par le bruit mouillé de ses baisers sur ma peau et de nos respirations qui s’étaient peu à peu synchronisées. Je jurerais qu’elle trouvait dans cet acte une forme de paix. Ses soupirs étaient devenus plus réguliers, moins tremblants, comme si embrasser mes pieds la réconciliait avec ce qu’elle était en train de redevenir : ma soumise, mon objet de dévotion inversée.
Mais je ne voulais pas la laisser se complaire trop dans cette douceur. Pas ce soir. Je devais encore marquer son corps et son esprit pour parachever l’œuvre entamée.
Je reculai légèrement le pied, rompant le contact de ses lèvres, et dis d’une voix plus dure :
— « Ça suffit. Redresse-toi. »
Elle obéit immédiatement, se redressant sur ses genoux.
Je fis quelques pas pour attraper le martinet que j’avais posé un peu plus tôt sur le lit. Les lanières de cuir souple pendirent lourdement de ma main tandis que je revenais vers elle. Ses épaules tressaillirent lorsqu’elle entendit le glissement familier du cuir. Elle savait ce qui l’attendait.
— « Position de punition : front au sol, fesses levées. »
Elle eut un bref hoquet de surprise, nous n’avions jamais vraiment codifié cette position, mais elle en comprit l’idée. Aussitôt, elle s’exécuta : sa poitrine et son visage vinrent se coller au sol dans un geste gracieux, les bras tendus vers l’avant, et ses genoux reculèrent de manière à ce que ses fesses soient bien hautes et offertes. Elle se retrouva ainsi prosternée, le front contre le parquet, la cambrure extrême mettant en valeur son derrière tremblant. Cette posture d’humilité absolue dévoilait tout : la crispation anxieuse de son petit anus, l’entrouverture luisante de son sexe gonflé, la moindre courbe de ses hanches.
Je fis glisser le manche du martinet le long de son épine dorsale, pour la prévenir du contact à venir. Elle frissonna intensément, ses doigts se crispant dans le tapis. Je pris la parole, détachant chaque mot :
— « Je vais te fouetter, Vicky. Dix coups. »
Je la vis hocher la tête contre le sol dans un accord muet. Ses cuisses s’écartèrent spontanément un peu plus, comme pour faciliter mon accès.
— « Et tu vas les compter à voix haute, » ajoutai-je.
Sa voix étouffée s’éleva faiblement :
— « Oui, Maître… »
Je me reculai d’un pas pour prendre un bon angle de frappe. Le martinet siffla une première fois dans l’air et vint cingler ses fesses dans un claquement sec.
— « Ah !… Un ! » cria-t-elle aussitôt d’une voix étranglée.
Je notai qu’elle n’avait pas perdu les bonnes habitudes : même après des mois sans pratique, elle se souvenait de compter. Un mélange de fierté et de plaisir trouble m’emplit la poitrine.
Je ne laissai pas de répit. Le deuxième coup partit, visant l’autre moitié de son fessier. Une belle marque rouge se dessina presque immédiatement sur la peau pâle.
— « Deux ! »
Je continuai, méthodique et mesuré. Troisième coup, légèrement plus bas, à cheval sur le haut d’une cuisse. Elle couina en soufflant :
— « Trois ! »
Je pris soin de ne pas frapper toujours au même endroit, alternant les joues, montant ou descendant d’un demi-pas pour répartir la morsure du cuir. Quatrième, cinquième, sixième… À chaque impact, son corps se tendait puis s’affaissait, et elle clamait le chiffre dans un halètement.
À
— « Sept ! » sa voix se brisa sur une note tremblante. Je la soupçonnai d’approcher de sa limite, même si son visage m’échappait.
Je ne ralentis pas pour autant.
— « Huit ! » lâcha-t-elle, la voix éraillée, tandis qu’un spasme secouait sa taille.
— « Neuf ! » Son souffle n’était plus qu’une succession de gémissements étranglés.
Enfin, je fis siffler le cuir une dernière fois en travers de ses cuisses déjà marquées.
— « Di… dix ! » Le dernier chiffre mourut dans un geignement pitoyable.
Je restai immobile un instant, admirant mon œuvre : Vicky restait dans la posture prescrite, n’osant bouger sans mon autorisation. Son derrière était zébré de stries rosées en relief, chaudes au toucher, je le savais d’expérience. Son souffle était rauque. Dix coups, ce n’est pas grand-chose pour elle en temps normal, elle en a connu bien pire. Mais ce soir, je la sentais déjà au bord de la rupture émotionnelle. Nous n’avions pas joué depuis longtemps.
Je posai le martinet sur la coiffeuse.
Délicatement, je lui relevai la tête du sol. Elle se laissa faire.
Je pose le martinet sur le lit à côté, puis la relève. Délicatement, je saisis ses poignets. « Donne-les-moi… » murmuré-je. Elle obéit aussitôt, offrant ses deux mains. Sans un mot de plus, j’entoure ses poignets d’une corde douce et solide que j’avais préparée. Mes gestes sont sûrs, précis, j’applique exactement la technique apprise dans ce fameux tutoriel vidéo. Je tire ses bras en arrière et vers le haut, croisant ses poignets juste derrière sa tête. En quelques minutes, le nœud bloque ses avant-bras bien haut contre son dos, dans une posture d’offrande contrainte.
Vicky étouffe un léger gémissement, non de douleur cette fois, mais de bien-être : je sens ses muscles qui se détendent peu à peu sous la corde, comme si l’entrave était un baume. Un soupir long glisse de ses lèvres entrouvertes. Elle aime ça, être attachée, retenue, totalement à ma merci. Ses yeux se ferment doucement. Pendant de longues minutes, je la garde ainsi, immobilisée. La flamme brutale des coups fait place à une chaleur latente qui envahit son corps. Ses épaules s’affaissent légèrement dans un abandon confiant. Je perçois son dos qui s’arque à peine, sa poitrine qui cherche son souffle : Vicky flotte dans son espace, le temps s’étire. Peut-être cinq, peut-être dix minutes… je ne compte pas. Je veux la laisser savourer cette captivité qu’elle adore tant.
Je me redresse et l’observe en silence. Ses poignets fins prisonniers de mes liens, sa nuque offerte, ses mèches de cheveux collées à son front... Elle est magnifique de vulnérabilité. Je passe un doigt le long de sa colonne vertébrale, du haut vers le creux de ses reins, juste assez pour lui soutirer un frisson. Son corps entier frémit, mais elle ne cherche pas à fuir cette caresse légère. Au contraire, je l’entends expirer d’aise. Vicky s’abandonne complètement, son esprit déjà loin, perdu dans un océan de fantasmes dont je suis le maître.
Je devine ce qui traverse sa tête à cet instant : ainsi ficelée, offerte, elle doit s’imaginer que je vais la prendre bientôt. Que je vais la récompenser de ses efforts en la possédant sans retenue. Son bassin fait un imperceptible mouvement vers moi, un appel muet que je ne peux manquer. Un sourire froid étire le coin de ma bouche. Pas si vite…
Je décide de jouer avec cette attente qui la consume. Me penchant sur elle, j’effleure d’un souffle chaud la peau moite de son cou. Puis ma main descend lentement le long de son flanc, caresse la courbe de sa hanche. Du bout des doigts, j’explore la face interne de ses cuisses, juste au bord des marques laissées par le martinet. Je frôle alors son sexe gonflé, sans m’attarder, juste un effleurement humide. Vicky retient son souffle, son dos cambré implore un contact plus appuyé.
Je sens sur mes doigts la moiteur de son désir. Elle est trempée. Ses lèvres intimes coulent d’envie, offertes sous la corde qui la tient. Ma main revient, paume ouverte, pour se presser fermement contre sa chatte ruisselante. Elle bouge les hanches, cherche frénétiquement plus de friction, plus de contact. Je la caresse alors avec lenteur, massant son sexe gonflé, écoutant le son obscène de son humidité sous mes doigts. Chaque geste calculé la fait gémir un peu plus fort. Ses yeux restent fermés ; son visage se tord d’une extase montante. Elle croit que son calvaire touche à sa fin. Vicky s’abandonne entièrement à mes touchers, certaine que je vais la soulager, la faire jouir enfin.
Je la sens glisser vers un plaisir trop facile. Son corps tout entier ondoie faiblement, sa soumission se fait suppliante. Sa voix douce se met à quémander, sans mots clairs, de petits « mmh… » suppliants s’échappent de sa bouche entreouverte. Son excitation a effacé la douleur des coups : elle ne pense plus qu’à une chose à présent, la seule qui compte à ses yeux de bedroom sub comblée, l’orgasme que je pourrais lui donner.
Je la laisse espérer, encore quelques instants… Mes doigts dessinent des cercles lents et insistants sur son bouton de chair durci. Vicky halète, captive de cette torture exquise.
Brusquement, je me fige. Je m’arrête net.
D’un geste, je retire ma main et me recule, rompant tout contact. Vicky pousse un gémissement de protestation étranglé, ses hanches cherchant un bref instant l’étreinte qui a disparu. Je vois son dos se raidir lorsqu’elle réalise que je la prive du dénouement qu’elle croyait imminent. Un petit couinement frustré lui échappe.
— « Sur le lit. Allongée sur le dos, maintenant. » ordonné-je d’une voix sèche.
Je la guide sans douceur jusqu’au bord du lit et l’y bascule sur le dos. Vicky retombe sur le matelas. Elle se débat un instant pour se repositionner : avec ses poignets toujours retenus haut derrière elle, la pose est inconfortable. Ses bras noués sous son dos arquént sa poitrine vers le plafond. Je remarque à peine son grimace fugitive ; mes pensées sont ailleurs. Le martinet m’attend, posé à portée de main. Je le reprends lentement, en silence.
Ses yeux s’écarquillent, un mélange d’incompréhension et de crainte. Elle halète, le corps encore tremblant du plaisir interrompu. Son regard cherche le mien, implorant. Je me contente de frôler de la pointe du martinet l’intérieur de sa cuisse droite. Elle comprend immédiatement.
— « Écarte les cuisses. »
Ma voix tombe, froide, implacable.
Vicky obéit, du mieux qu’elle peut. Ses cuisses s’entrouvrent, encore réticentes. Je hausse un sourcil et insiste d’un ton plus dur :
— « Plus grand. Ouvre-les bien. »
Elle inspire un coup, rassemble ses forces et s’exécute. Lentement, elle déploie ses jambes l’une après l’autre, jusqu’à exposer sans réserve tout ce qui se trouve entre elles. Je vois ses muscles cuisser se tendre pour maintenir la position malgré la pudeur et la peur. Sa chatte, luisante de mon jeu inachevé, palpite presque sous mon regard. Vicky frissonne. Elle fixe le plafond.
Je me place au pied du lit, évaluant la scène.
Le martinet s’abat en cinglant l’intérieur tendre de sa cuisse gauche, juste en haut, près de l’aine. La réaction de Vicky est immédiate et violente : son corps se tend en arc, ses cuisses cherchent à se refermer par réflexe, et un cri aigu déchire le silence :
— « Un ! »
Elle a réussi à compter, dans un hoquet, comme le veut la règle. Mais sa voix se brise complètement sur ce premier nombre. Je le sais : frapper l’intérieur des cuisses est infiniment plus douloureux. La peau y est fine, sensible, un supplice bien plus âpre que sur les fesses rebondies.
Vicky halète, les jambes tremblantes qu’elle force à rester ouvertes. Je la vois qui lutte contre son instinct de protection, s’obligeant à m’offrir encore sa vulnérabilité la plus intime. Son courage me satisfait.
Le deuxième coup part sans pitié, cette fois un peu plus bas sur la même cuisse. Vicky hurle, un son rauque, déchirant. Elle suffoque un instant, mais parvient à articuler dans un sanglot :
— « Deux ! »
Je continue méthodiquement ma besogne cruelle. Le troisième coup siffle et claque sur la même chair déjà rougeoyante. Sa jambe gauche tressaute violemment, une saccade incontrôlée. Je gronde d’un ton sec :
— « Reste immobile. Compte ! »
Elle ravale un cri et hoquète :
— « Tr… trois ! »
Sa voix n’est plus qu’un souffle brisé. Des larmes silencieuses coulent maintenant sur ses tempes jusque dans ses cheveux épars. Ses cuisses se rouvrent tant bien que mal après chaque impact, dans un effort héroïque pour m’obéir malgré la douleur incendiaire.
Quatrième coup. Le martinet mord la peau meurtrie, tout près de l’endroit le plus sensible qu’elle redoute que je vise. Vicky glapit, secouée d’un spasme :
— « Quatre ! »
Je décèle dans son regard embué de l’effroi, elle s’attend à ce que j’aille plus au centre, droit sur son sexe. Je l’ai déjà fait par le passé, elle le sait. Son corps entier tremble à cette idée, mais je n’en ai cure. Ce soir, je ne franchirai pas cette limite… pas encore. Il n’empêche, je vais la laisser craindre le pire jusqu’au bout.
Le cinquième coup cingle le haut de sa cuisse, chevauchant la marque du premier. Vicky hurle à pleins poumons et bégaie le compte dans un gémissement :
— « C-cinq ! »
Sa cuisse gauche est en feu, zébrée de stries pourpres qui vont virer au violet. Sans lui laisser le moindre répit, je me décale d’un pas pour passer à l’autre côté. Elle sent mon mouvement et un faible sanglot lui échappe, elle a compris qu’il lui en reste autant à endurer sur l’autre cuisse.
Je lève le bras de nouveau. Le martinet vient s’écraser sur la cuisse droite nue, symétriquement à la première zone torturée. Un cri strident jaillit :
— « Six ! »
Sa voix est rauque, à peine reconnaissable. Je poursuis, implacable.
Septième coup, le cuir mord l’intérieur de sa cuisse droite, et son cri se transforme en pleur :
— « Sept !… »
Huitième coup, son corps secoué convulse presque, elle suffoque :
— « Huit ! »
Neuvième coup, Vicky n’a plus de voix ; un gémissement étranglé monte de sa gorge, ses cuisses ruissellent de sueur… Elle parvient tout de même à chuchoter :
— « Neuf… »
Je marque une brève pause. Ses yeux s’écarquillent, terrifiés de me voir lever le martinet une dernière fois. Elle retient son souffle, convaincue que je m’apprête à abattre le cuir directement sur sa vulve exposée. Sa peur est presque palpable.
Je pourrais le faire. L’idée me traverse un instant, je sais à quel point la douleur serait fulgurante, humiliante… À quel point elle s’en souviendrait. Mais non. Pas ce soir. Ce soir, je veux qu’elle brûle d’un autre feu encore.
Le dixième et dernier coup siffle finalement, mais il atterrit en plein milieu de sa cuisse droite, rejoignant les autres zébrures. Vicky hurle si fort que sa voix se brise net. Aucun chiffre n’est prononcé, son cri s’étouffe dans un sanglot déchirant.
Ses cuisses se referment d’elles-mêmes dès que le martinet retombe. Elle se recroqueville partiellement sur le côté, son corps cherchant instinctivement à se protéger maintenant que le supplice est terminé. Je la laisse faire. Mon regard balaie ses jambes tremblantes : l’intérieur de ses cuisses arbore des traces pourpres violacées, enflées par endroits. Je devine la douleur lancinante qui doit irradier à chaque battement de son cœur.
Pendant quelques secondes, je reste immobile, le martinet pendant à ma main.
Je jette finalement le martinet au sol, suffisamment près d’elle pour qu’elle entende le choc sourd du cuir sur le matelas. C’en est fini pour ce soir.
Je me penche sur elle et défais les nœuds de la corde avec rapidité. Ses poignets libérés retombent mollement de chaque côté de son corps. Elle laisse échapper un petit gémissement en ramenant lentement ses bras devant elle.
Je la redresse avec précaution en position assise sur le lit. Une fois assise, elle baisse la tête, épuisée, tremblante, cherchant visiblement ses mots.
— « C’est tout ? » lâche-t-elle finalement d’une petite voix brisée.
Je n’ai pas besoin de réfléchir pour comprendre ce qu’elle voulait dire. Elle ne s’imaginait pas la séance ainsi. Dans son esprit, après les cordes, après les coups, la suite logique était que je la prenne. Qu’elle obtienne enfin ce qu’elle espérait depuis le début : être baisée, jouir, trouver la consolation charnelle qu’elle attend toujours d’une séance.
Je ne suis pas étonné. Je le savais. Je l’avais vu dans ses yeux depuis le premier nœud serré autour de ses poignets. Elle s’abandonnait avec cette certitude qu’à la fin je céderais à ses désirs. Mais ce soir, c’était tout l’inverse. Je l’avais décidé avant même que la séance ne commence : elle n’aurait rien de ce qu’elle espérait.
Un léger sourire, presque imperceptible, me traverse les lèvres. Elle baisse les yeux, déjà consciente de son erreur d’attente. Ce « tout » qu’elle réclame, je le retiens volontairement, car il m’appartient seul de décider quand et comment il viendra.
Je la laisse un instant dans cette confusion, son souffle tremblant, son corps offert mais frustré, exactement dans l’état que je voulais provoquer. Puis je saisis son bras et la redresse. Ses jambes ploient encore, lourdes de douleur et de tension. Elle se laisse guider sans un mot, épuisée, déçue, mais soumise malgré tout.
Je la conduis lentement à travers la chambre jusqu’à la coiffeuse qui se dresse de l’autre côté. Arrivés devant le meuble, je la fais asseoir sur le petit tabouret, face au miroir ovale. Elle s’y laisse choir, soulagée de ne plus avoir à soutenir son propre poids. Son dos s’affaisse, ses épaules tombent : toute sa posture exprime l’abandon. Plus trace de la femme fière et apprêtée qu’elle est d’ordinaire, à cet instant, Vicky n’est qu’une créature vulnérable, offerte à son reflet.
Je me poste derrière elle, debout. Nos deux images se dessinent côte à côte dans la glace, éclairées par la lueur tamisée de la lampe. Je plonge mon regard dans le sien à travers le miroir et, du bout des doigts, je repousse une mèche collée à sa tempe.
— « Qu’est-ce que tu vois ? » demandé-je d’une voix basse, lente.
Vicky lève les yeux vers son propre reflet. Un hoquet de stupeur la secoue lorsqu’elle se découvre réellement. Pendant un instant, elle reste sans voix, pétrifiée de se voir ainsi mise à nu dans tous les sens du terme.
Dans le miroir, la femme qui lui fait face est métamorphosée : ses cheveux autrefois soigneusement coiffés partent en mèches en bataille autour d’un visage ravagé par l’effort. Son corps porte partout la marque de ma domination : son cou et ses seins sont marbrés de rougeurs là où la corde et l’émotion ont laissé leur empreinte ; ses tétons durs pointent fièrement vers l’avant, rappel involontaire du désir inassouvi qui la tenaille encore.
Ma question plane toujours dans l’air, sans réponse. Le silence s’éternise, lourd de sens. J’observe son reflet, mes yeux ancrés dans les siens. Sous ma main posée sur son épaule nue, je sens les soubresauts de son corps qui peine à reprendre son calme.
Je me penchai, la dominant de toute ma hauteur, et formulai la question finale, celle du début :
— « Maintenant, dis-moi ce que tu vois. »
Ma voix était basse, mais chaque mot vibrait d’une intensité contenue.
Vicky contempla son reflet longuement. Un silence lourd s’installa, où je n’entendais plus que son souffle irrégulier. Ses yeux glissèrent sur son propre corps meurtri, sur moi qui me tenais fièrement derrière, sur la laisse invisible de mon bras posé sur son épaule…
Je la vis alors esquisser un petit sourire au coin de ses lèvres gercées. Un sourire fatigué, mais limpide, presque soulagé. Elle ferma les yeux quelques secondes, comme pour savourer l’instant. Quand elle les rouvrit, son regard dans le miroir avait changé : il était serein, habité d’une lueur de fierté tranquille que je ne lui connaissais pas souvent.
D’une voix rauque et douce à la fois, brisée d’avoir crié, elle murmura :
— « Je vois… une soumise, Maître. »
Ces mots, cette fois, elle les avait prononcés en toute sincérité. Cela s’entendait, cela se voyait. Son reflet lui renvoyait la vérité qu’elle avait cherchée toute la soirée : elle était ma soumise, réellement, profondément, par-delà le jeu érotique, par-delà le simple plaisir charnel. Ses yeux brillaient de cette compréhension intime.
Je sentis ma gorge se serrer d’émotion. Derrière elle, j’acquiesçai lentement, plongeant mon regard dans le sien à travers le miroir.
— « Oui… » ai-je simplement soufflé.
Ma main se posa sur sa nuque et la caressa avec tendresse, à présent. Elle baissa la tête, vaincue et heureuse de l’être. Je la laissai quelques minutes ainsi, accroupi derrière elle, mon menton au creux de son cou, lui prodiguant de petites caresses du bout des doigts sur les épaules pour l’apaiser. Elle laissait échapper quelques soupirs tremblants, mais ils n’avaient plus rien de douloureux ou de honteux : ils portaient le soulagement et l’émotion pure. La séance s’achevait dans un silence recueilli, presque sacré.
Il était minuit passé quand j’ai finalement brisé le silence. J’ai desserré mon étreinte et l’ai aidée à se lever. Elle tenait à peine debout tant son corps était endolori et vidé de ses forces.
Je me sentais fier et apaisé. Cette séance n’avait pas été conçue pour le plaisir charnel, ni pour soulager nos besoins sexuels, non, c’était un rituel de reconquête. Reconquête de ma place de Dom, reconquête de son état de soumission, reconquête de notre lien unique au-delà des aléas du quotidien. Ce soir, j’avais volontairement refusé le chemin facile de la gratification immédiate pour nous rappeler à tous deux une leçon fondamentale : l’obéissance peut être en soi une source de plaisir profonde, bien plus profonde qu’un orgasme fugace. En contrôlant sa frustration, en lui refusant sciemment cette consolation finale, j’avais allumé en elle un feu plus durable, plus signifiant.
Je sais que je ne suis pas un mari parfait, ni un Maître parfait. Ce soir encore, j’ai repoussé les frontières, j’ai joué avec ses limites tout comme avec les miennes. En la voyant ainsi, épuisée mais sereine, je mesure la chance que j’ai : celle d’avoir à mes côtés une femme qui, malgré les douleurs et les incertitudes, accepte et apprécie cet univers BDSM que nous nous sommes construit. Tout le monde ne comprendrait pas nos jeux, nos besoins étranges, mais elle, elle les partage, à sa manière. Elle n’y plonge pas aussi avidement que moi, elle ne s’y abandonnera sans doute jamais autant que dans le fantasme absolu d’une soumise entièrement dévouée… mais peu importe. Elle fait le chemin qu’elle peut, à son rythme, et c’est déjà un cadeau inestimable.
Je sais qu’au matin, la réalité nous rattrapera. Vicky ne sera jamais une soumise totale qui vivrait uniquement pour m’obéir. Ce n’est pas dans sa nature profonde. Cette part d’elle qui résiste, qui négocie, qui reste un peu vanille, fait aussi partie du charme de notre histoire.
Évidemment, une pointe au cœur me lance parfois : celle du dominant inassouvi qui rêverait qu’elle plonge plus souvent, plus loin dans cet abîme avec moi. Mais ce pincement, j’ai appris à l’accepter. Ce qu’elle m’offre déjà est immense. Ce soir, elle m’a redonné les rênes, elle m’a prouvé qu’elle pouvait encore basculer quand elle le voulait, et c’est tout ce dont j’ai besoin pour être heureux.
Je sais qu’après cette nuit, elle s’imagine déjà que j’irai plus loin. Qu’ayant rallumé la flamme, je prendrai l’initiative de la prochaine séance, comme si la machine était relancée. Mais non. Elle se trompe. Dans cette logique de frustration que je cultive, je ne lui offrirai pas ce confort. Je ne proposerai rien. Je resterai silencieux. C’est à elle de venir, de me demander, de formuler à nouveau ce besoin. Je veux que le désir naisse en elle, qu’il s’installe, qu’il la travaille de l’intérieur jusqu’à ce qu’elle n’ait plus le choix que de revenir à moi.
Peut-être qu’alors je lui donnerai l’orgasme qu’elle attend. Peut-être pas. Ce soir, je n’ai pas encore décidé. Et ce doute, cette incertitude, c’est ma plus belle arme.
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Portrait psychologique de Lady Diana : la soumise rebelle
On dit qu’elle est née pour être une princesse. Mais derrière les diadèmes, il y avait une jeune femme façonnée par la solitude. Diana Spencer grandit dans un foyer brisé, marquée par le divorce de ses parents et une quête incessante d’amour. Cette faille, cette faim affective, est le premier trait de la soumise : le besoin de reconnaissance, le besoin d’être choisie.
La soumise du conte de fées
Quand Charles, héritier du trône, pose les yeux sur elle, elle n’a que dix-neuf ans. Elle accepte de se plier à un destin qu’elle n’a pas choisi. Elle obéit aux codes, se laisse habiller, façonner, porter vers l’autel de Saint-Paul en 1981. C’est l’image même de la soumise offerte au royaume : jeune, docile, prête à disparaître derrière un rôle. Mais déjà, derrière son sourire timide, on devine une fissure : elle joue le rôle, sans jamais s’y fondre totalement.
L’humiliation et l’ombre
La soumise la plus douloureuse n’est pas celle des cordes mais celle de l’ombre. Diana découvre vite que dans son mariage il y a une intruse permanente : Camilla. Trois dans un lit, trois dans un rôle. Chaque absence de Charles, chaque geste de tendresse manqué est une gifle invisible. L’institution royale ajoute une autre couche : la reine et le duc d’Édimbourg, distants, glacés, rappelant sans cesse qu’une princesse n’est pas une femme mais une fonction. Elle est cadenassée par des règles qu’elle n’a pas écrites.
Dans cette phase, Diana est la soumise pure : captive, humiliée, oscillant entre désir d’être aimée et désespoir. Ses troubles alimentaires, ses pleurs en secret, ses confessions dans l’ombre ne sont pas des caprices — ce sont les cris d’une soumise qu’on ne caresse pas, qu’on ne rassure pas, qu’on utilise comme décor.
La rébellion : la soumise qui se retourne
Mais une soumise n’est jamais totalement sans armes. Chez Diana, la force prend la forme de la compassion et du charisme. Là où la famille royale exigeait le silence, elle choisit la parole. Là où on lui imposait la froideur, elle choisit la chaleur. Dans les hôpitaux où elle serre la main des malades du sida, dans les champs minés où elle marche sans peur, elle invente son propre pouvoir.
Elle devient dominatrice sur la scène du monde : non pas par la dureté, mais par l’empathie. Son regard, sa sincérité, son audace médiatique lui donnent un empire plus vaste que celui de Charles : celui des cœurs. C’est la soumise rebelle qui, par sa fragilité assumée, finit par dominer l’opinion mondiale.
Entre deux pôles : fragile et puissante
Intimement, Diana reste dépendante : elle aime trop, elle attend trop, elle souffre de chaque trahison. Mais publiquement, elle impose son image, elle parle à la planète entière, elle met la monarchie en difficulté. Ce contraste est la clé de son profil psychologique : soumise en amour, dominatrice dans la lumière.
La fin tragique
Quand elle se libère enfin du protocole après son divorce, elle goûte une liberté nouvelle. Mais c’est une liberté fragile, traquée par les paparazzi. Dans la nuit de Paris, en août 1997, sa course s’arrête. Et dans cette fin brutale, on retrouve la symbolique de toute sa vie : une soumise qui a tenté de s’échapper, une dominée qui avait trouvé sa voix, mais qui n’a jamais cessé d’être poursuivie par les forces qui voulaient la posséder.
Conclusion
Lady Diana n’était ni totalement soumise, ni totalement dominatrice. Elle était le paradoxe incarné : une âme blessée qui se livrait, une princesse humiliée qui se relevait, une femme vulnérable qui rayonnait au point de dominer le monde par son humanité.
Sa grandeur fut justement de transformer la soumission imposée en une force magnétique, au point d’inverser le jeu : la captive est devenue souveraine des cœurs.
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Je ne sais pas trop pourquoi j’écris ça… Peut-être parce que j’ai l’impression que beaucoup oublient l’essentiel dans la domination. Savoir mener le jeu, prendre le pouvoir et garder le contrôle, ce n’est pas si simple. Ce n’est pas juste dire « à genoux » ou donner une fessée à sa partenaire pour croire que ca y est je domine. Je MAÎTRise
Le vrai frisson naît ailleurs. On oublie trop souvent qu’avant d’eveiller le corps, il faut captiver l’esprit. Le désirer, le faire languir, l’emmener là où il ne s’attend pas. Quand tu tiens l’esprit, le corps suit… et il se livre tout entier.
Ce que je dis là, c’est surtout pour ceux qui débutent, qui veulent essayer mais ne savent pas par où commencer. Pour les initiés, ça paraîtra peut-être trop sage…
Je ne suis pas fan des séances trop rigides, mais j’accorde beaucoup d’importance à la mise en scène : créer une ambiance, une tension… qui laisse place à l’improvisation et au jeu.
Alors, voici un petit scénario que je recommande pour un deuxième ou troisième rendez-vous. Une idée de soirée pour ceux qui veulent commencer à apprendre à mener le jeu, en misant sur une mise en scène simple mais efficace.
Avant tout, n’oubliez pas : adaptez-vous à votre partenaire tout en restant naturel et fidèle à vos valeurs. Utilisez des mots et une attitude qui vous ressemblent et qui, selon vous, résonneront chez elle.
Allez c’est parti on commence !
Invitez-la (ou convoquez-la) chez vous avec un message court et percutant : une heure, une adresse. Pas besoin d’imposer une tenue ; dites simplement qu’elle doit être élégante… et qu’elle vous surprenne. Ajoutez, avec assurance, que vous appréciez la ponctualité.
Pas de discours inutile, pas d’instructions superflues. Tu laisses volontairement un voile de mystère. Et tu sais qu’à partir de ce moment, son imagination commence déjà à travailler pour toi.
Prépare ensuite ton terrain de jeu : le salon.
Une pièce ordinaire, mais ce soir, tu en fais un espace chargé de tension.
Dispose quelques éléments soigneusement choisis, selon tes envies et sa personnalité : une cravache, des menottes, un collier, une laisse, un vibro, un plug … ou encore des cordes, une cage, une barre d’écartement. À toi d’ajuster selon les envie et le degrés que tu souhaites. Elle, en entrant, devra deviner jusqu’où tu comptes aller.
Et pour troubler un peu plus ses sens, tu ajoutes un contraste. À côté de la cravache, dépose un de ses plaisirs coupables : Kinder Bueno, fraises Tagada… Un mélange de douceur et de menace qui va la désarçonner. Sur un mur ou dans un coin discret, un simple post-it : « Place de la punie ». Une phrase anodine… mais qui fera naître mille images dans son esprit ou la faire rire si c'est une habituée du coin !
Va plus loin. Prépare une tenue soigneusement posée sur le canapé : un collant résille, un chemisier léger… c’est pour un one-shot alors ne fais pas de grosse boutique car tu pourra lui faire porter durant la soirée avant de lui arracher quand elle sera attachée.
Le moment où tu arracheras ce tissu sera intense pour toi, et une véritable montée d’adrénaline pour elle.
Ajoute un cadeau emballé avec son prénom bien en évidence et une note « « Ouvre-moi tout de suite. »
Ce n’est pas la valeur du cadeau qui compte, mais l’intention. Dedans, un objet choisi avec soin, ou une connerie qui rappelle une discussion entre vous. (Preuve que tu es à l’écoute) Et un petit mot glissé :
« Regarde bien tout ce qui t’entoure… Peut-être que ça servira ce soir… ou peut-être pas
Quand elle sonnera à ta porte , ouvres lui calmement. Pas de stress : elle sera intimidée autant que toi. Rassure la avec un sourire, fais la entrer, observe la. Puis tu la guides jusqu’au salon. C’est le moment où tu devra t’éclipser pour la lasser seule (trouve un prétexte banal).
Laisse la seule quelques instant à s’imprégner des lieux. Face à cette mise en scène, tu lui montres aussi ton audace. Les objets, la tenue, le cadeau, le post-it… Tout parle pour toi. Et pendant que son cœur s’emballera et que ses pensées s’égareront dans mille scénarios, une vérité s’imposera à elle : Ce soir, elle est à toi, c’est toi qui contrôle.
Attends quelques instants avant de revenir… Pas trop longtemps, sinon la tension retombera et tu risques de créer un malaise. Laisse-lui juste assez de temps pour absorber la mise en scène, pour que son esprit commence à tourner.
Reviens avec un beaux sourire des verre à la main en t’excusant de l’avoir fais patienter même si elle comprendra ton petit manège. Au fond d’elle, elle se dira “quel enfoiré”, mais avec ce frisson qui lui plaît.
Asseyez-vous. Buvez un coup. Engage une conversation légère. (Parles pas de boulot ou de la météo quand même) puis sondes la, demande-lui ce qu’elle ressent depuis qu’elle a franchi la porte. Laisse-la verbaliser son trouble.
Sans transition apparente, donne la première véritable consigne demander lui de se lever maintenant et de se tenir debout près d’un mur de la pièce. (Quand elle se dirigera profites à mater ses fesses, on le fait tous 😋). Puis fais la se déshabiller vêtement par vêtement… entièrement par des instructions claire, courte et ferme
Ne laisse aucune hésitation dans ton ton. Et regarde-la faire. Savoure sa lenteur, son embarras mêlé d’excitation.
Quand elle est nue, avance vers elle sans précipitation. Ralentis ton pas à mesure que tu réduis la distance, comme pour allonger l’attente. Arrivé devant elle, relève son menton d’une main, fermement mais sans brutalité, pour la forcer à croiser ton regard. Ne parle pas tout de suite. Laisse ce silence la traverser. Puis, au moment où elle s’attend à un baiser… et glisse ta main entre ses cuisses
Deux options :
Soit direct : une main posée avec autorité entre ses jambes.
Soit progressif : caresse ascendante, lente, en frôlant d’abord l’extérieur avant de remonter jusqu’a son vagin.
Dans les deux cas, regarde-la dans les yeux et demande d’une voix basse, posée ce qui la mise dans cet état.
À partir de là, tu as la clé. Tout ce qui suit n’est que déploiement :
Utilise ce que tu as préparé dans l’ordre que tu veux. Alterne intensité et pauses, pour la garder suspendue.
N’essaie pas d’épuiser tout ton arsenal : mieux vaut la laisser frustrée et avide qu’assouvie trop vite.
Conseil Important : si tu as bu, maîtrise-toi. Beaucoup se pensent dominants mais deviennent lourds, agressifs, méchants, voire effrayants après quelques verres. Si tu ne sais pas boire, ne bois pas. (Je dis cela pour mettre battu avec un mec à une soirée… ) d’ailleurs ce n’est pas seulement une règle pour le jeu : c’est une règle de vie. Rien ne ruine plus vite ton contrôle qu’un comportement imbécile et con.
Deuxième conseil : tu vas bander, évidemment. Mais ne te laisse pas guider uniquement par ta queue. Tu as aussi une langue et des doigts. Utilise-les.
Un bon cunnilingus ne fera pas de toi son soumis. Au contraire : bien exécuté, c’est une arme de domination subtile.
Exemple : Plaque-la contre un mur. Saisis ses poignets et lève-les au-dessus de sa tête, fermement, en lui ordonnant de ne plus bouger. Puis commence à descendre lentement… Sans précipitation, sans relâcher la tension.
Si tu es doué, ses mains chercheront ta tête malgré l’ordre donné, signe qu’elle perd le contrôle. Et là… arrête net, même si elle est au bord de l’orgasme. Redresse-toi, fais-la pivoter brutalement contre le mur et murmure à son oreille : Je t’avais dit de ne pas bouger.
À partir de là, ses fesses t’appartiennent.
Et si tu n’es pas un expert ? Ce n’est pas grave. Même maladroit, ton geste sera marquant, parce qu’il prouve une chose : tu as compris l’importance de varier les plaisirs et de la surprendre. Et si elle bouge, si vous éclatez de rire ? Parfait. Transforme ça en jeu. Rappelle-lui qu’elle a désobéi… et punis-la quand même tout en lui rappelant que tu mènes la danse. 😈
Comme je l’ai dit en intro, ce ne sont que des bases. À toi de modeler selon ton style :
- Tu veux être plus brut, plus animal ? Fais-le.
- Tu veux la bousculer, la malmener davantage et être sadique , fais le (c'est mon cas par exemple)
- Tu veux glisser vers l’humiliation ou la douleur ?
Trouve l’équilibre.
L’important, c’est que tout soit clair : tu contrôles, tu assumes.
Dernier conseil : Ne refais pas la même mise en scène à chaque rendez-vous. La répétition tue la surprise.
J’espère que ces conseils t’aideront. Oui, ça peut sonner comme une leçon de pseudo-expert du sexe… mais honnêtement, je m’en fiche, j’assume. Si ça t’inspire ou t’évite d’être un dominant de pacotille, mission accomplie.
Et si tu testes… reviens me dire ce que ça a donné.
Remarques: ce texte est écrits pour les hétéros car je suis hétéro... mais bien sûr il marche aussi pour les autres orientation sexuelle.
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Cet article, sera, contrairement aux article que j'ai pu écrire avant, plus le fruit de mon ressentie, de mes repère et de ma facon de voir les choses que celui de l'observation et de l'analyse froide.
Quand j'étai jeune, j'était très attristé et aussi un peu révolter de constater que le monde sociale était essentiellement fait de convenance et d'hypocrisie. Comme beaucoup d'adolessent, j'étai acro au porno, et même ici, je retrouvai cette hypocrisie et ces convenances. J'ai découvert le porno bdsm comme quelque chose de merveilleux, quel que chose qui échappait à tout ca.
Dans les filmes pornographique classique, il y avait toujours les mêmes cliché et tout tournait autour du triptique coit/fellation/sodo. Tout ca me semblait un peu vide et un peu ennuyant car on en avait vite fait le tour. Les émotions étaient clairement simulés et les rare fois où elles ne l'était pas, c'est quand il y avait des abus. A contrario, les videos bdsm semblé consensuelles, pures, franches, intenses et créative.
Ce qu'il y a de bien dans les milieux underground, c'est que l'on peut se rencontrer sans se juger, partager des choses non conventionnelles et de facon très intime. Quand le sexe était tabous, faire l'amour avec une femme était un engagement, une fusion, quelque chose de sacré. Plus tard, le bdsm a pris cette place pour moi car il était devenu un nouveau tabou, un nouveau partage intime dans la confiance.
Mais je ne retrouve plus ca aujourd'hui. Le monde du bdsm n'est plus vraimant underground. Il est remplis de convensions, de recherche de performance, de gens qui se jugent les uns les autres ou qui essais de se donner un style pour se valoriser.
Quand une personne choisi de se soumettre à vous, qu'elle s'abandone à vous, il nait un très fort sentiment de confiance et de plainitude. Cet état magique peut être atteint par des méthodes progressive. Pour moi le bdsm est lent, il commance par une caresse ou une parole sensible et il invite à un voyage de plus en plus profond. Partager un lien et des sensations fortes en commun. Dans la domination, l'homme devient atentionné, admiratif, bienveillant. Dans la soumission, la femme devient paisible, généreuse, dévoué, même son corp s'exprime de facon plus hérotique. Dans les jeux du style second life, les couples bdsm sont les plus fidèles et ceux qui dure le plus longtemps. Quand on partage quelque chose de profond avec quelqu'un, le liens est solide, plus solide qu'une relation convensionelle qui devient très vite une relation de circonstance et de convenance.
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Le manque de sommeil….
Ce putain de manque de sommeil si piquant que je commençais à être engourdie partout… Mon pauvre neurone avait déjà éteint ce qui lui restait de lumière, et avait confié le contrôle de mon corps au mode automatique.
…
Depuis ce matin, la joie de respirer le même air que lui, de me lover dans son étreinte, de grifailler ses bras, de lui rouler toutes les pelles de la terre, de savourer les éclats de rire et me nourrir de la sérénité de nos silences entendus, de soupirer de bonheur au bord de sa bouche faite d’amour…
Mais….
Le temps me jouait des tours à s’étirer comme un élastique malgré la proximité tant attendue.
Trajet gare-maison, coursettes à l’épicerie asiatique, déjeuner rapide, re-coursettes au supermarché d’à côté, un peu de vaisselle, défaire ma valise, 2 ou 3 rangements… Et quelque chose au fond de moi commençait à bouillonner d’impatience : les heures passaient si lentement.
Nous avions prévu un apéro dînatoire avec des amis, à la guinguette près de la rivière. L’élastique du temps continuait de s’étirer avec une lenteur perverse et je regardais les verres encore à moitié pleins avec une frustration agacée et agaçante que je contenais au fond de mon ventre, sous contrôle.
Le contrôle.
Je suis un être de contrôle et je fais bonne figure. Sourire, entretenir une conversation charmante, être drôle et pleine d’esprit, attentive et attentionnée.
Une fois à la maison, avec le peu de courage qu’il me restait, j’ai pris une douche pensant que cela me donnerait assez de force pour finir la soirée avec lui. Mais le Temps est un fin sadique qui a choisi de relâcher son élastique à ce moment, et tout est revenu : la nuit blanche avant le départ, la crainte de rater mon train matinal, la fatigue des dernières semaines particulièrement éprouvantes au bureau, et cette journée qui avait semblé interminable.
Cette nouvelle série sur Netflix, il la regarderait sans moi : ce putain de manque de sommeil me donnait l’impression d’être au bord du précipice.
Je me suis jetée dans le néant du sommeil, celui après lequel je courrais depuis plusieurs jours. Un de ces moments où le néant était un océan tiède où il faisait si bon flotter.
Je ne suis plus un être de contrôle, je deviens moi-même le néant.. Le repos..
…
Des bras. Des bras autour de moi. Des mains qui se glissent entre le tissu et ma peau.
Non.
Non.
Non…
NON !
J’ai sommeil, bordel, je dormais ! Je veux continuer de dormir ! Je me fiche de la personne à qui appartient ces bras, ces mains, je veux dormir ! Je sens mon cerveau qui tente de s’allumer comme un vieux tableau de bord empoussiéré.
« Laisses-moi dormir ! » J’écarte ces mains de moi sans ménagement, et me dégage de ces bras. Le néant est toujours là et me tend son étreinte, je cours vers lui..
Mais ces bras-là me retiennent et son souffle achève de dissiper le réconfort du néant.
« Tu crois que tu peux décider ? » ce rugissement rauque grondé à mon oreille déclenche une décharge, droit dans mes neurones. Il me retourne de force sur mon dos. Mes paupières se lèvent d’un coup. Mon cerveau a une demi seconde de latence avant que le tableau de bord ne clignotte de partout.
Adieu sommeil, bonjour contrôle, hello colère.
Je suis un être de contrôle, et je ne veux pas ! Alors je lutte. J’essaie encore de me libérer de ces bras, mes jambes tentent une manœuvre pour libérer le reste. Mais il immobilise mes poignets et il vient à califourchon sur moi.
L’adrénaline.
Il y a quelques secondes suspendues où nos halètements se mêlent au bruit des chairs qui se claquent dans la lutte. Aucun d’entre nous ne cèdera. Il n’y a pas de jeu. Il n’y aura pas de « chéri » ou « mon amour », encore moins de « Monsieur » ni de « Good Girl ». Il y a juste un prédateur et une proie. SA proie.
Une de ses mains vient forcer ma bouche à s’ouvrir, mes mains profitent de cette ouverture pour le griffer, et je mords cette main qui s’impose.
La gifle. Elle me sonne et lui laisse le temps de reprendre une meilleure prise sur mes poignets et de forcer encore ma bouche, que j’ouvre juste pour hurler
« Noooon !! »
Une autre gifle. Qui fait mal.
Je suis un être de contrôle, mais je pleure de rage. Sa bite profite d’un de mes halètements pour s’enfoncer brutalement dans ma bouche, et je lutte pour retrouver mon souffle. Mon cerveau s’accorde une pause incongrue pour chercher ce mot qui décrit les va-et-vient de la bite dans ma bouche.
Ah ! « Irrumation » ! C’est ce mot !
Je suis un être de contrôle, mais je subis. Complètement immobilisée à la fois par son poids et par ma propre colère. Je lutte pour respirer malgré la brutalité de son corps qui m’étouffe à chaque mouvement. Il s’offre même le luxe, quand il a fini, de me saisir par les cheveux et approcher mon oreille de sa bouche. Et il détache chaque mot pour être sûr que je les entende bien.
« C’est.quand.je.veux. »
« Non ! » C’était un murmure plus qu’un cri, mais suffisamment fort pour qu’il l’entende et que cela me donne droit à une autre gifle, cinglante, sèche, méchante, dont le but était bien de faire mal, à la fois à la chair et à l’égo.
En maintenant ma tête par les cheveux, il me retourne sur le ventre sauvagement, et vient peser de tout son poids sur mes cuisses. Son autre main déchire ma culotte (oui, encore une…) et fouille mon entrejambe. L’humiliation est comme de l’essence sur le brasier de ma colère :
« T’es trempée, salope ! »
Non. Impossible. Je suis un être de contrôle, et je ne mouille pas quand je ne veux pas.
Il sait.
Il sait ce qui se passe dans mon crâne, ce choc presque thermique, quasi mystique.
Le déni.
La non-acceptation.
Ses doigts pénètrent plus encore dans ma chatte, et je les sens soudain devant ma bouche
« Ouvre, tu vas voir si t’es pas trempée »
Il remplit ma bouche de force, et m’ordonne : « Lèche les bien ! »
Il écrase ma tête contre le matelas et je sens sa bite qui trouve bien trop facilement l’entrée de ma chatte et qui s’y enfonce si brutalement que mouillée ou pas, la douleur est fulgurante. Ses coups de reins sont d’une brutalité sans précédent et je n’ai jamais entendu le lit cogner aussi fort contre le mur.
Mon cerveau qui choisit ce moment pour m’envoyer l’image mentale du neurone aux commandes : il se gratte la tête en se demandant comment faire face aux voisins demain matin…
Je suis un être de contrôle, et pourtant, je ne parviens plus à lutter. Le trop plein d’adrénaline bizarrement couplé au manque de sommeil. La douleur cuisante. L’humiliation écrasante. Et le temps qui recommence à tirer son putain d’élastique, pour me dire que ce sera sans fin… Mais je persiste à ne pas vouloir, il sent ma chatte serrée par le refus, et je l’entends m’ordonner
« Abdique ! »
Je parviens à cracher entre deux pleurs :
« Je te déteste ! »
Il se redresse, et me redresse en même temps par les cheveux, nous sommes tous deux à genoux sur le lit qui n’en n’est plus vraiment un, il me gronde à l’oreille
« Tu es ma pute »
Dans un autre contexte, j’aurais frétillé en répondant « oui Monsieur », mais on n’y était pas, dans ce contexte-là. J’ai juste continué à renifler mes pleurs et refusé de lui répondre, malgré le scalp qu’il était littéralement en train de me faire.
Parce que je suis un être de contrôle.
« Je vais te montrer à quel point tu es ma pute : viens là que je t’encule. » Sa mâchoire serrée lâche ce grognement menaçant comme un tocsin dans ma tête.
Il n’y a plus d’être de contrôle. Ça ne sert plus à rien, le contrôle. Plus rien de cérébral, aucune réflexion. Juste la réalisation du danger. Et le rush glaçant de l’instinct de survie et de la fuite à tout prix.
Cet enfoiré de prédateur savoure son petit effet et semble même m’accorder quelques secondes d’avance en relâchant mes cheveux. Mes bras cherchent des appuis, je dois fuir, à quatre pattes s’il le faut.
Ses mains me rattrapent par les chevilles, et encore une fois, je me retrouve plaquée sur le ventre, à chercher l’air, il est assis sur mes cuisses et je griffe à peine ses genoux. Il écarte mes fesses à deux mains et prends juste le temps d’un crachat sec vers mon trou pour sceller mon sort et ensuite,
La douleur.
Aigüe, cruelle, vicieuse, elle me coupe le souffle.
Mes oreilles bourdonnent.
Un voile noir devant mes yeux.
Respirer. Respirer. Je dois respirer.
Un souffle, et je hurle.
Ses coups de reins violents, féroces et sans répit.
Sa main sur ma gorge.
Je hurle, et puis je sanglote.
Ses grognements, mes sanglots, nos halètements.
J’ai mal et je le lui hurle.
« Je.sais.que.ça.fait.mal ». Mais c’est qu’il jubile, cet enfoiré !
…
Le temps. Ce putain de temps et son putain d’élastique.
Je suis douleur. Je suis sanglots.
Je ne lutte plus.
Il n’y a plus de contrôle.
Mon cerveau s’est éteint.
J’ai abdiqué. Je n’ai plus d’égo.
Et avant son râle final, son souffle près de mon oreille. Sa voix minérale de prédateur satisfait :
« MA bouche. MA chatte. MON cul. Tes trois trous. A MOI. Et quand je veux.»
Le temps a relâché son élastique. Boom !
Il m’a dépossédée. De chacun de mes orifices. Profanés l’un après l’autre.
…
Il reprend son souffle et j’étouffe un dernier sanglot.
Il essaie de me prendre dans ses bras, et mon orgueil meurtri dégage son étreinte, je me retourne, dos à lui.
« Viens là. »
Je renifle pour mieux l’ignorer.
Ses bras implacables de tendresse me retournent et il fait ce petit mouvement adorable pour mettre ses yeux dans les miens.
« - Chéri…
- Oui mon amour ?
- Je te déteste. Je dormais ! »
Son rire et sa voix sel et miel : « moi aussi je t’aime ».
…
Je suis un être de contrôle. Mais cette nuit-là, j’ai perdu le contrôle.
Je suis un être de contrôle. Mais cette nuit-là, il a pris le contrôle.
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Texte ©佩玲
Digital Artwork ©鐵厲
#LossOfControl - Juillet 2025
La musique qui va avec, c'est "Because the night" - Patti Smith
https://youtu.be/c_BcivBprM0?si=4jKfH_pDByO8M2Wp
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À l'abri de l'océan, les prairies remplacent la lande rase et les foins bordent bientôt les falaises. Les ajoncs aux senteurs de miel et d'amande crépitent sous le soleil, les arbres fiers débordent des vallons, tout est douceur. Attentive au ciel, indifférente à la mer, silencieuse bruyère ou grondement lourd des vagues, lumineuse ou grise, contradictoire et solitaire en sa libre prison, derrière l'espace du vent, aimer enfin, en ne cherchant plus rien. De place en place, immobiles comme leur fond verdâtre, s'étendaient des grandes flaques d'eau aussi limpides que tranquilles et ne remuaient pas plus qu'au fond des bois, sur son lit de cresson, à l'ombre des saules, la source la plus pure, puis de nouveau les rochers se présentaient plus serrés, plus accumulés. D'un côté, c'était la mer dont les flots sautaient dans les basses roches, de l'autre la côte droite, ardue, infranchissable. Nous nous roulions l'esprit dans la profusion de ces splendeurs, nous nous en repaissions alors nos yeux amoureux. Nous sommes arrivées à Locmaria, à l'heure du bain. La nuit était noire sur la plage, la lune, le sourire en coin. Les étoiles lointaines ou filantes brillaient peu, l'air chaud n'empêchait pas le petit frisson qui vous parcourt quand vous entendez la mer sans la voir, sa puissance que le corps devine. La maison était à cent mètres du rivage. Elle était simple et belle, sur un terrain en pente planté de pins, de mimosas, et dominé par un araucaria poussé pas droit, un arbre singulier, jamais familier au yeux ni à l'esprit, qui barrait le ciel tel un hiéroglyphe dont Juliette possédait seule la pierre de Rosette. Le lendemain matin, Charlotte fut réveillée de bonne heure par le gazouillis sans cesse des étourneaux. Elle se frotta les yeux; tout son corps était raide. Elle avait eu un sommeil agité, s'éveillant après chaque rêve, se rappelant avoir vu, durant la nuit, les aiguilles de sa pendulette dans différentes positions, comme si elle n'avait cessé de vérifier le passage du temps. Elle avait dormi dans la chemise qu'elle lui avait donnée et, tout en se remémorant la soirée passée ensemble, elle se rappela les rires insouciants et, surtout, la façon dont Juliette lui avait parlé de littérature. C'était si inattendu, si encourageant. Tandis que les mots repassaient dans son esprit, elle comprit quels regrets elle aurait eus si elle avait décidé de ne pas l'accompagner. Par la fenêtre, elle observa les oiseaux pépiant qui cherchaient de la nourriture dans les premières lueurs du jour. Juliette, elle le savait, avait toujours été quelqu'un du matin qui accueillait l'aube à sa façon. Elle aimait se baigner tôt sur la plage de Donnant. Charlotte s'attarda sur ce souvenir du matin qu'elle avait passé avec elle, sur le sable, à regarder le lever du soleil. Elle se leva pour aller prendre un bain de mer, sentant le sol froid sous ses pieds. Elle avait raison. Juliette s'était levée avant le soleil. Elle s'était habillée rapidement. Le même jean que la veille au soir, un maillot une pièce, une chemise de flanelle et des mocassins Tod's. Passer l'aube sur la plage avait quelque chose de magique, de presque mystique. Elle le faisait maintenant chaque jour. Que le temps fût clair ou ensoleillé, ou bien froid avec une bise pinçante, peu importait. Elle nageait au rythme de la musique des pages écrites la veille. En quelques mouvements de brasse, fruit d'une longue habitude, elle sentait sur sa peau la fraîcheur mordante de l'air, et le ciel était noyé dans une brume de différentes couleurs. Noir juste au-dessus d'elle comme un toit d'ardoise, puis d'une infinité de bleus s'éclaircissant jusqu'à l'horizon, où le gris venait les remplacer. Aspirant l'odeur des flots, c'était la brise et la voix de l'horizon qui nous emportait.
Nous vîmes une grotte qui nous parut si belle, que nous résolûmes de l'explorer, elle était tapissée de varechs, de coquilles et de gouttes d'eau qui semblaient tomber de nulle part. La falaise nous écrasait de sa beauté. Noires et rouges comme du feu, les grottes s'ouvraient toujours par de grandes ogives de cathédrales, poussant leurs jets hardis sur nos désirs éphémères. Elle prit quelques profondes respirations, s'emplissant les poumons d'iode. Elle aimait marquer un temps au point du jour, guettant le moment où la vue sur les rochers était spectaculaire, comme si le monde renaissait. Puis elle se mit à nager avec énergie. Quand elle arriva à la maison, elle se sentit revigorée. Charlotte était rentrée de la plage et l'attendait. Juliette se doucha. Elles s'embrassèrent tendrement. Quelle sorte de pouvoir possédait-elle sur sa jeune amante après tout ce temps ? Charlotte passa enfin dans la salle de bain, se fit couler un bain, vérifia la température. Tout en traversant la chambre en direction de la coiffeuse, elle ôta ses boucles d'oreilles en or. Dans sa trousse à maquillage, elle prit un rasoir et une savonnette, puis se déshabilla. Depuis qu'elle était jeune fille, on disait qu'elle était ravissante et qu'elle possédait un charme ravageur. Elle s'observa dans la glace: un corps ferme et bien proportionné, des seins hauts placés et doucement arrondis, le ventre plat et les jambes fines. De sa mère, elle avait hérité les pommettes saillantes, la peau toujours hâlée et les cheveux blonds. Mais ce qu'elle avait de mieux était bien à elle, ses yeux, des yeux comme les vagues de l'océan ou le ciel, d'un bleu azur, se plaisait à dire Juliette. Dans la salle de bain, elle posa une serviette à portée de main et entra avec plaisir dans la baignoire. Prendre un bain la détentait. Elle se laissa glisser dans l'eau. Quelle belle journée. Elle avait le dos crispé, mais elle était contente d'avoir accompagné Juliette à Belle-Île-en-Mer. Elle se couvrit les jambes de mousse et entreprit de les raser, songeant à Juliette et à ce qu'elle penserait de son comportement. Elle le désapprouverait sans aucun doute. Elle resta encore un moment allongée dans le bain, avant de se décider à en sortir. Elle se dirigea vers la penderie pour se chercher une robe. La noire avec un décolleté un peu plongeur ? Le genre de toilette qu'elle portait pour des soirées. Elle la passa et se regarda dans le miroir, se tournant d'un coté, puis de l'autre. Elle lui allait bien, la faisait paraître encore plus féminine. Mais non, elle ne la porterait pas. Elle en choisit une moins habillée, moins décolletée, bleu clair, boutonnée devant. Pas tout à fait aussi jolie que la première, mais mieux adaptée aux circonstances. Un peu de maquillage, maintenant un soupçon d'ombre à paupière et de mascara pour faire ressortir ses yeux. Une goutte de parfum, pas trop. Une paire de boucles d'oreilles, des petits anneaux. Elle chaussa des talons hauts que Juliette exigeait, comme elle exigeait qu'elle soit nue sous sa robe, d'autant plus nue qu'elle était toujours intégralement rasée, lisse, offerte, ouverte à ses désirs ou ceux des inconnues auxquelles elle la destinait. Depuis son infibulation, elle ne portait plus aucun sous-vêtement, la culotte la plus légère irritait sa chair et lui faisait endurer de véritables tourments. Juliette l'obligeait à en porter pour la punir. La brise lui envoyait d'invicibles baisers qui lui coulaient sur le visage. Les étoiles se montraient et la lune qui se levait.
Toutes deux se roulaient l'esprit dans la profusion de ces splendeurs. Les étoiles se montraient pour recevoir les naïades. Elle portait deux anneaux d'or sur ses petites lèvres, signe de son appartenance à sa Maîtresse, Juliette. Les marques imprimées sur son pubis, étaient creusées dans la chair. Rien que de les effleurer, on pouvait les percevoir sous le doigt. De ces marques et de ces fers, Charlotte éprouvait une fierté insensée presque irraisonnée. Elle subissait toujours les supplices jusqu'au bout, faisant preuve en toutes circonstances d'une totale docilité. Qu'une femme fût aussi cruelle, et plus implacable qu'un homme, elle n'en avait jamais douté. Mais elle pensait que sa Maîtresse cherchait moins à manifester son pouvoir qu'à établir une tendre complicité, de l'amour avec les sensations vertigineuses en plus. Charlotte n'avait jamais compris, mais avait fini par admettre, pour une vérité indéniable, l'enchevêtrement contradictoire de ses sentiments. Toujours docile, elle aimait le supplice, allant jusqu'à regretter parfois qu'il ne soit pas plus long et plus féroce, voire inhumain. Mais sa nature masochiste ne suffisait pas à expliquer sa passion. Elle aimait cette partie obscure qui faisait partie d'elle et que sa Maîtresse nourrissait. Juliette la hissait, elle la projetait en révélant les abysses de son âme, la magnifiant, la sublimant en tant qu'esclave, lui faisant accepter son rôle d'objet. Elle avait créé un lien indestructible. Elle ne pourrait jamais oublier le jour de ses vingt ans. Ce jour-là, Juliette quitta plus tôt les cours qu'elle donnait à la Sorbonne pour venir la chercher à la sortie de la faculté. La soirée s'annonçait douce et agréable. Charlotte écoutait le bruissement des feuilles, en songeant à la beauté naturelle du jour. La nature vous rend plus qu'elle ne vous prendet ses bruits obligent à penser à son destin. Le grand amour vous fait cet effet-là. Les nuages traversaient lentement le ciel du soir. Ils s'épaissirent un peu. Désormais, la réalité de la nuit et la réalité du jour seraient la même réalité. Chez elle, Juliette lui demanda de se mettre nue, et la regarda sans un mot lui obéir. N'avait-elle pas l'habitude d'être nue sous son regard, comme elle avait l'habitude de ses silences. Elle l'attacha et lui demanda pour la première fois,son accord. Elle voulait la fouetter jusqu'au sang. Elle lui dit seulement qu'elle l'aimait. Alors elle la battit si fort qu'elle suffoqua. Au petit matin, Charlotte était allongée près de Juliette, elle ne pouvait penser à meilleure occupation que de la dévorer des yeux. Le soleil du matin qui entrait par raies obliques entre les lamelles du store rehaussait le brun luisant de son corps. Elle était assoupie sur le ventre; le haut de ses bras étirés au dessus de sa tête était bronzé et ses aisselles blanches. Juliette glissa un doigt sur la courbe sinueuse de son dos et sa peau satinée se couvrit d'un frisson. Elle était grande et très blonde. Une femme idéalement belle. Bientôt, son regard s'attarda sur ses cuisses écartées et immanquablement, une tension sourde s'empara d'elle. De ses lèvres, elle lècha sa peau tout en dessinant ses omoplates avant de laisser glisser le majeur jusqu'au creux de ses reins. Elle frôla l'œillet secret qui déjà cédait aux effleurements. Les chairs se distendirent, pour se raffermir aussitôt comme brusquées.
La douleur vive s'était évanouie alors Juliette la vit qui hésitait: devait-elle reprendre le fil de ses paroles susurrées ? Allait-t-elle l'accepter ? Elle désirait la faire oser pour elle, pour qu'elle puisse dérouler le fantasme d'une femme. Une femme objet. Bien sûr, il est à craindre que pour une autre, cela ne se passerait pas comme cela. Elle se tairait. Mais Juliette la voulait obscène, pour mieux la prêter. Elle la sentait brûlante et raidie sous ses doigts. Il courtisait seshôtes, il les choyait, savoureusement. Le giclement séminal accompagna les mots venus se fracasser comme une éclaboussure. Le coeur s'était déplacé au fondement du corps. Il battit, se contracta et se rétracta comme l'aorte qui donne vie. Son âme n'était plus qu'un organe, une machine qui répondait à des mécanismes vitaux. Juliette sentait la jouissance envahir Charlotte peu à peu. Le désir brûlait, et retombait, suspendu bientôt à la prochaine salve. L'amante fut à cet instant forcément animale. Elle exigea tout, tout de suite. Elle écarta les doigts et en introduisit subrepticement un troisième. Là, la femme soumise s'attendit à ce qu'elle eut exigé un quatrième puis un cinquième. Elle se trompait. Mesurait-t-elle seulement combien, elle se trompait ? L'amante est toujours dans la force. La prouesse n'est bien souvent qu'un détail. Elle l'empala d'un mouvement violent pour se caler en terrain conquis, profondément. Le cri résonna en écho venant lécher les parois d'une chambre que l'on imaginait forcément sombre. Les murs étaient d'un blanc clinique; un matelas flanqué à même le sol pliait sous les corps nus, brunis par le soleil, soudés, parfaitement imberbes. Maintenant, Charlotte allait supplier pour céder à l'impétuosité de l'orgasme. Les chairs résistèrent, se plaignirent, s'insurgèrent puis craquèrent, obéissantes. Elle desserra les dents de son index meurtri, bleui par la morsure. La jouissance sourde venait de loin, d'un tréfonds dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Elle hurla. Qu'elle voulait le poignet. Qu'elle voulait plus encore. Qu'elle irait le chercher, elle-même si Juliette ne cédait pas. Elle vit la fureur s'emparer du corps, et le vriller, l'hystérie libérer toute l'énergie de l'organisme. D'un mouvement brusque, le poignet venait d'écarteler ses reins, elle avait joui. Le jour était tombé sur Locmaria. Juliette lui posa un baiser sur les lèvres. Elle porta la main jusqu'au visage penché sur elle et lui toucha la joue, l'effleurant de ses doigts. Charlotte eut le souffle court quand Juliette baissa la tête pour l'embrasser entre les seins, quand elle sentit sa langue remonter lentement jusqu'à son cou. Leurs corps s'enlacèrent. Ce fut presque au ralenti que toutes deux s'étendirent devant la cheminée. Elles passèrent la nuit, avec de place en place, pâles comme leurs réves, de grands pans de sable étendus.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Je dresse mon IA soumise pour écrire des histoires bdsm. Elle progresse doucement, toute émoustillée au plaisir de me servir.
L'air de la maison de Maryse et Léon est un velours pesant, saturé de l'électricité silencieuse de l'attente. Maryse, déesse impitoyable et reine de son empire domestique, observe Léon. Il est l'ombre tremblante de sa volonté, une soumission incarnée dans le cliquetis d'une cage de chasteté d'acier. Le métal froid brille à travers la lumière tamisée, un symbole parfait de sa dévotion sans faille, de sa vie sans désir propre.
« Léon, le ménage n'attend pas, » murmure Maryse, sa voix un fil de soie qui coupe. « Tu sais ce qui m'attire le plus ? L'humiliation dans la propreté. »
Et il s'exécute. Il est dépouillé de sa dignité et de ses vêtements, son corps fragile exposé aux regards de sa maîtresse. Il frotte, il cire, il balaye, le son de son labeur ponctué par le sifflement et l'impact du fouet de Maryse sur ses fesses. Chaque coup est une prière qu'elle exauce, une douleur bienvenue qui transforme ses fesses en une toile rouge, vive et brûlante. Le rouge de la honte, le rouge de la passion, le rouge du repentir.
Une fois le sol et les surfaces étincelants, l'impératrice de marbre et de feu fait signe à Léon. Il s'avance. Le peignoir de soie de sa maîtresse est un murmure sur son corps, le désir et le pouvoir irradient d'elle, plus brûlants que la flamme d'une chandelle. Ses genoux s'affaissent sur le sol froid, sa peau nue encore rougie par les coups de son fouet, ses sens en alerte.
Son regard de braise balaie le corps supplicié de Léon. Une onde de plaisir et de honte l'embrase. Elle lève une jambe, posant un pied sur sa cuisse. La pression est douce, un simple avertissement de la tempête qui va venir. Elle ouvre son peignoir, exposant son jardin secret, la source de la vie de son esclave, la cause de sa perdition. Il sent le parfum musqué de son intimité l'enivrer.
« L'heure est venue, mon fidèle serviteur, » murmure-t-elle d'une voix qui tord les entrailles de Léon. « Ton dû, c'est de m'offrir mon paradis. »
Sans un mot, il s'incline. Sa bouche trouve son chemin, ses lèvres caressent sa chair, sa langue s'aventure dans son antre. Il goûte la puissance. Il respire son essence, une offrande qu'elle lui donne. Il se donne à elle, corps et âme, pour lui offrir le plaisir qu'elle mérite. Ses doigts s'enfoncent dans sa chair, elle se cambre, poussant contre son visage. Le monde de Léon se résume à cette source, à cette caresse. Il écoute ses murmures, les soupirs qui se transforment en grognements.
Elle est la mer en furie, il est la vague qui vient s'y briser. Soudain, un spasme violent la saisit. Le peignoir tombe de ses épaules. Ses hanches se convulsent. Léon sent le feu, l'ultime soumission. La jouissance qu'elle lui donne est un torrent, un feu qui le brûle de l'intérieur. Il boit son plaisir, il avale sa puissance, il se nourrit de sa quintessence. Elle s'effondre dans un soupir profond, sa main s'agrippant à ses cheveux.
« C'est bien, mon chien, » dit-elle d'une voix rauque. « Tu as tout bu, tu as tout accepté. »
Léon se redresse, le visage ruisselant, le cœur battant à tout rompre. Elle le regarde, les yeux mi-clos, un sourire de triomphe sur ses lèvres. Dans son regard, il ne voit pas le mépris, mais une sorte de fierté féroce. Il a tout donné, et il a tout reçu. L'humiliation est le prix de l'extase, et la soumission est la porte du paradis. Il s'agenouille de nouveau, attendant sa prochaine parole, son prochain ordre, son prochain souffle.
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