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La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM.
Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices.
Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Chapitre 7 – Une fellation de trop
Très rapidement Philippe a imposé ses règles. A partir du moment où je passais le seuil de sa porte, j’étais à sa disposition pour user de moi, sexuellement parlant. La première chose que je devais faire, c’était me dévêtir en arrivant chez lui, été comme hiver. Je déambulais nue dans les différentes pièces, disponible pour faire l’amour ou le sucer en avalant son sperme. C’était une forme de prélude avant de m’exhiber dans un camp de naturistes. Mais je raconterais dans un autre chapitre cette expérience.
Il m’attachait régulièrement avec sa ceinture de pantalon ou celle de son peignoir de bain et me bandait les yeux. Très rapidement, il s’est équipé avec quelques accessoires : des menottes, des cordes, des bracelets en cuir et un harnais. En revanche, je n’ai jamais eu à supporter le bâillon. Je pense qu’il préférait m’entendre gémir et jouir. D’ailleurs, plus je me lâchais lorsque j’avais un orgasme, plus cela l’excitait.
Lors de ces séances, j'étais le plus souvent attachée les mains aux chevilles de manière à être maintenue en position de levrette ou bien les jambes repliées et relevées, mon sexe offert à sa vue et à son pénis. J’ai dû me faire épiler le maillot à sa demande, ne voulait pas être incommodé par mes poils lorsqu’il me faisait un cunni.
Pour faire la cuisine, j’avais tout de même droit de revêtir un tablier, mais largement ouvert sur mes fesses pour me prendre comme bon lui semblait, peu importe ce que j’étais en train de faire. Le plan de travail m’a souvent servi de support pendant qu’il me pénétrait. Philippe m’a également habitué à porter un plug qu’il s’amusait à changer dans la journée pour m’en insérer un toujours plus gros jusqu’à ce que je sois bien dilatée. Au fil des jours, je comprenais parfaitement le sens du mot initiation qu’il l’avait prononcé au début de notre relation. Je me suis plié sans broncher à toutes ses demandes, sans jamais émettre aucune protestation. Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai, mais j’y reviendrais.
Progressivement, il a introduit d’autres jeux : le viol simulé pendant lequel, je devais me défendre de l’agression. Mais, nous avons assez vite abandonné, faute d’effet de surprise cela perdait beaucoup de son sel. Ce qui est devenu plus récurrent, ce sont les jeux avec son sperme, jusqu’à faire des glaçons avec pour mettre dans mon apéro. Il adorait inviter des amis et mettre ses glaçons très spéciaux dans ma Pina colada.
Ainsi, à l’occasion d’un apéro avec un couple d’amis, Brigitte, qui ne connaissait la Pina Colada, a voulu goûter dans mon verre. Je lui ai proposé de lui en servir un, mais pas question, elle voulait juste boire une gorgée n’étant pas certaine d’aimer cette boisson originaire de l’île de Porto Rico. J’ai tout essayé pour la dissuader de goûter dans mon verre, sans succès. J’ai fini par céder sous l’œil goguenard de Philippe. J’étais morte de honte et certainement aussi rouge qu’une pivoine. Après en avoir bu dans mon verre, elle a trouvé cette boisson exquise et a demandé à Philippe de lui en préparer une. Il l’a prévenu que selon le dosage des ingrédients, chaque Pina colada pouvait avoir un goût un peu différent. Je me demandais, si par jeu, il allait lui ajouter les glaçons qui m’étaient réservés. J’étais tétanisée à cette idée. Il me regardait avec son petit sourire et je craignais le pire, connaissant son côté joueur. J’ai enfin pu souffler lorsqu’il a pris la glace réservée aux invités. Ce fameux soir, ça été ma fête. Je me suis demandé s’il n’était pas excité à l’idée que Brigitte avait bu un échantillon de son sperme et que l’idée d’une seconde soumise ne lui trottait pas dans la tête. Brigitte était rousse, plus âgée avec des formes généreuses alors que j’étais châtain et toute menue. Je n’avais pas l’intention de partager Philippe, ni de faire l’amour avec une autre femme en sa présence.
Philippe me pénétrait tous les jours quand ce n’était pas matin, midi et soir. Il utilisait aussi un gode et un vibro masseur. Son vibromasseur titillait en même temps mon clitoris. J’étais devenu addicte à la jouissance. Il aimait aussi pratiquer la double pénétration avec l’aide d’un gode. Lorsqu’il était occupé à bricoler ou à une autre activité, j’allais l’exciter pour être prise ou je le suçais pour recevoir ma dose journalière de foutre. J’étais devenu addicte. Plus, j’avançais dans le temps et plus j’appréciais le sexe très viril. J’aimais être prise violemment, sans égard, sans préliminaire. J’aimais qu’il malmène mes seins, pince mes tétons et surtout qu’il me sodomise. J’y avais pris goût. Parfois, mes spasmes et mes orgasmes étaient tellement puissants que j’en pleurais. La nuit, exténuée, je m’endormais dans ses bras, comblée, heureuse et épanouie.
Je pense que certains d’entre vous se disent que Philippe a honteusement profité de mon inexpérience et de la naïveté d’une fille de seize ans. Il est vrai qu’il avait fait de moi son esclave sexuelle. C’était mon premier amour, je n’avais pas de point de comparaison et les pratiques qui s’étaient installées progressivement me semblaient être des pratiques courantes entre adultes. Je ne me fais pas d’illusions, Philippe a vu tout le parti qu’il pouvait tirer d’une gamine vierge qui lui tournait autour. Il a profité de moi, je ne le conteste pas. J’étais devenue son jouet. Mais, assez rapidement, il s’est attaché à moi. J’ai pris de plus en plus de place dans sa vie. Un an plus tard, je m’installais chez lui.
Nous avions des sentiments l’un pour l’autre, nous aimions. Il y avait énormément de complicité entre nous, des moments très tendres. Je ressentais cet amour dans ses yeux, dans ses mains lorsqu’il me caressait, dans ses gestes, ses attentions. Nous prenions souvent notre bain ensemble, j’étais blottie au creux de ses bras et il était très tendre avec moi. Après l’amour, nos câlins me faisaient fondre littéralement. Le matin, il m’apportait le petit-déjeuner au lit avec les croissants, avant mon départ pour le lycée. Il m’invitait dans de bons restaurants afin de me faire apprécier des mets raffinés.
Je le reconnais Philippe avait une très forte libido. Il voulait pouvoir me pénétrer dès qu’il en ressentait l’envie. Souvent je me demandais comment une gamine comme moi pouvait attiser à ce point le désir d’un homme mûr, cela me rendait terriblement fière. Il m’a fait découvrir tout le plaisir qu’il était possible de tirer de mon corps, des orgasmes qui me faisait grimper aux plus hauts des sommets, bien au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer dans mes rêves les plus fous. Je n’étais pas seulement heureuse, j’étais comblée, épanouie. Je pensais même à fonder une famille avec Philippe, après mon installation chez lui. L’adulte responsable qu’il était m’a encouragé d’abord à terminer mes études, mais il n’était pas du tout opposé à cette idée. J’avais à mes côtés un homme qui m’écoutait, qui se souciait de moi, qui me respectait. J’avais gagné en confiance, en maturité grâce à lui.
Mais, je suis obligée, pour être parfaitement honnête, de relater la seule ombre au tableau. Philippe a commencé à me parler d’un de ses copains, Hervé. Il l’invitait de plus en plus souvent à venir prendre l’apéro. Et, puis, un dimanche après la sieste, il m’a parlé de me prêter à son ami pour un week-end. Hervé pourrait me prendre autant de fois qu’il le voulait et je devrais le sucer. Pour la première fois, je me suis rebiffée. Je lui ai dit qu’il n’en était pas question. Que je n’avais pas l’intention de faire la pute. Mais, Philippe était du genre persévérant. Un soir qu’Hervé était passé à la maison. Philippe m’a fait boire, puis une fois que j’étais pompette, il m’a lancé un défi.
- Tu n’es pas capable de sucer Hervé !
J’étais terriblement gênée malgré les effets de l’alcool. Je regardais Philippe et je faisais la moue à cette idée. Mais, il insista.
- Ludivine, tu n’as jamais sucé une autre queue que la mienne. Tu dois faire d’autres expériences. Montre-lui ce que je t’ai appris. A quel point tu es devenue experte. Tu me rendras fier.
Ils étaient de mèche, Hervé n’attendait que ça, il avait déjà ouvert sa braguette et sorti sa queue. Devant l’insistance de Philippe qui me poussait doucement vers son ami, je me suis exécuté ne voulant pas le décevoir. J’ai tout de même bâclé le travail et recraché son sperme. Une fois Hervé parti, j’ai prévenu Philippe que c’était la première et la dernière fois que je faisais ce genre de chose, que je voulais qu’il me considère comme sa femme et non comme une pute. Il ne m’en a plus jamais reparlé et Hervé n’a plus remis les pieds à la maison. Cet évènement reste la seule ombre au tableau.
A suivre
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L’impact de Cinquante nuances de Grey sur la perception et la pratique du BDSM : quinze ans après
En 2010, la sortie de la trilogie Cinquante nuances de Grey, centrée sur des pratiques BDSM (bondage, discipline, domination, soumission, sadomasochisme), provoquait un engouement aussi fulgurant qu’inattendu.
Plus de 150 millions d’exemplaires vendus plus tard, trois adaptations cinématographiques à succès, des milliers de forums, blogs et contenus éducatifs, le phénomène Fifty Shades a laissé une empreinte durable sur la culture populaire et la perception du BDSM. Le “Soft SM” est devenu un argument marketing majeur dans la mode, la publicité et même le bien-être sexuel. Cette popularisation a offert au BDSM une visibilité sans précédent, mais aussi une simplification parfois problématique de ce qu’il signifie réellement.
De la marginalité à la curiosité sociale
Longtemps perçu comme marginal ou déviant, le BDSM a trouvé avec Fifty Shades une porte d’entrée vers le grand public. Qualifiée en 2014 de « porno pour mères de famille » par Eva Illouz, la trilogie a rendu ces pratiques visibles sans pour autant en donner une représentation authentique.
Ce succès a surtout révélé l’existence d’un désir collectif de redéfinir la sexualité, de sortir du cadre hétéro-normé et procréatif imposé par la morale du XXe siècle.
Les enquêtes sociologiques des années 2020 (notamment celles de Clarisse Fabre, 2022, ou du Rapport IFOP 2023 sur les pratiques sexuelles des Français) montrent une libération continue :
• 34% des sondés déclarent avoir déjà exploré une forme de jeu de pouvoir ou de contrainte consentie.
• 58% affirment ne plus considérer ces pratiques comme “anormales”.
• Les femmes, notamment dans les tranches 25–40 ans, citent l’univers D/s comme moteur d’imaginaire érotique et de développement personnel.
Mutation de la morale sexuelle
L’assouplissement de la morale sexuelle engagé depuis la seconde moitié du XXe siècle s’est accentué au XXIe. Les réseaux sociaux, l’accès à la pornographie en ligne et la multiplication des discours sur le consentement et la santé mentale ont transformé la perception du BDSM.
Des plateformes comme FetLife, Bdsm.fr, Le Marché aux esclaves contribuent à une meilleure distinction entre violence et érotisme ritualisé, entre domination abusive et domination consentie.
La notion essentielle de “consentement éclairé et réversible” — matérialisée par les principes SSC (Safe, Sane and Consensual) et, plus récemment, RACK (Risk Aware Consensual Kink) — s’est imposée comme étalon moral et juridique. En France, plusieurs décisions judiciaires récentes ont contribué à clarifier la limite entre jeu érotique consenti et agression sexuelle, écartant ainsi le BDSM du champ de la pathologie.
Pourquoi cet engouement persiste-t-il ?
Les films et séries continuent de stimuler la curiosité autour du BDSM, mais l’intérêt s’est affiné. Les femmes, notamment, expriment une recherche de contrôle du rythme érotique, d’excitation prolongée et de stimulation psychologique.
Les pratiques D/s se présentent désormais comme un langage du lien plutôt qu’un acte transgressif : elles permettent de renforcer la confiance, de créer un espace dédié à la vulnérabilité et au lâcher-prise.
Dans une société où la performance et l’égalité des rôles pèsent sur les relations, le BDSM offre une respiration symbolique. La soumission consentie agit comme une mise en parenthèse du quotidien. Elle ne traduit pas un retour à la domination patriarcale, mais la possibilité d’une exploration codifiée du pouvoir, où le dominant devient protecteur et gardien du cadre.
Cette dimension de contrôle, de rituels et de communication a conduit certains psychologues à parler de “développement personnel sexuel” : le BDSM devient un outil d’expression identitaire, de gestion du stress et même de renforcement du couple.
L’après Fifty Shades : éducation et responsabilité
Entre 2015 et 2025, la vulgarisation du BDSM est passée du fantasme romanesque à une pédagogie de la pratique réelle. Les littératures érotiques contemporaines cherchent à dépasser le cliché de la jeune soumise et du milliardaire dominateur.
Les festivals Kink, les podcasts éducatifs et le cinéma indépendant embrassent la diversité des identités sexuelles, des genres et des rôles dans le BDSM.
De la fiction à la reconnaissance sociale
Aujourd’hui, le BDSM est davantage compris comme un spectre identitaire qu’un simple jeu sexuel. Il traverse la psychologie, la confiance et la créativité. S’il demeure minoritaire dans la pratique, il est devenu culturellement visible, voire revendiqué.
Ainsi, la révolution Fifty Shades n’a pas tant été celle des pratiques que celle du langage : elle a donné les mots pour en parler, quitte à ce que la pratique réelle doive encore corriger les fantasmes de la fiction.
Ce qui était autrefois caché dans les marges est désormais inscrit dans le dialogue social contemporain — entre responsabilité, plaisir et consentement.
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Sans bien saisir ce qui se passait dans les pensées de mon amante, ne la croyant pas totalement sincère, ni dans les reproches injustes ni dans les promesses d'amour éternel, j'avais pourtant à certains moments le sentiment qu'elle pourrait être mû par le désir de me soumettre, usant par là d'une habilité pratique qui se concilierait avec les plus grands élans du cœur. J'ai cru longtemps m'être trompée. Encore aujourd'hui. Sirène blonde, tu t'es dérobée des années, et puis des mois encore tu as joué avec mes rêves. Le rayon bleu de tes iris a passé sur nos jours, et le myosotis a fleuri dans ma vie quand je n'y croyais plus. Il n'y a qu'une heure qu'elles sont couchées, chacune dans une chambre, quand Charlotte perçoit du mouvement dans le couloir, puis dans sa chambre. Le clair de lune jette son halo fantomatique dans la pièce. Bien qu'elle tourne le dos à la porte, Charlotte aperçoit dans la glace Juliette qui s'avance vers son lit. Elle est nue, ses seins fermes et hauts placés ainsi que ses jambes bronzées lui confèrent une silhouette indéniablement désirable. Elle soulève le drap et se glisse dessous. Une légère brise tiède agite le rideau à la fenêtre. Juliette se blottit dans le dos de son amie, telle une amante. Charlotte peut sentir ses cuisses brûlantes et ses mamelons durs contre sa peau. "- Tu voulais enfin que je te l'avoue ? J'ai très envie de te faire l'amour. Charlotte se retourne brusquement, Elle porte juste un tanga en soie noir. "- Juliette !" "- Quoi ? Ne me dis pas que tu ne t'en doutais pas, quand même !" Charlotte s'allonge dans le lit en ramenant le drap sur sa poitrine. "- Je croyais que c'était un jeu, Juliette". "- Eh, bien non, je n'ai jamais été aussi sérieuse de ma vie". Charlotte examine Juliette pour s'assurer qu'elle est sincère. "- Je ne suis pas lesbienne", affirme-t-elle au bout d'un moment. "- Comment tu le sais ?" "- J'ai un amant". "- Et alors ? Tu as déjà essayé ?" s'amuse Juliette. "- Tu sais bien que non." -" Alors, laisse-moi faire, après, tu prendras ta décision". Les mains de Juliette lui prodiguent des caresses d'une douceur infinie. Elle accueille d'abord passivement le baiser de son amie, avant de s'abandonner pour de bon et de lui rendre fougueusement la pareille. Bientôt Juliette faufile une main entre les fesses de Charlotte, puis son index suit la fente de sa vulve. Profitant de la réceptivité de son amie, Juliette le pousse à l'intérieur, où elle découvre son sexe ouvert et humide. Ses cuisses sont moites et ses fesses, très chaudes. Et si elle avait cherché, elle aussi de son côté ? Et si elle avait haleté dans l'ombre noire en brandissant, pour une brune trop absente, une cravache ? Incertitude est beaucoup dire. Etonnement serait plus juste. Bientôt, le corps de son amante trésaille, ses grognements sont sourds, sa tête totalement rejetée en arrière. D’une brusque contraction, elle comprend alors que sa belle jouit. Les spasmes qui enferment ses doigts en elle se font plus forts et désordonnés. Elle n’est plus que frissons. Elle vibre. Elle gémit. Elle râle. Elle crie. C’est beau, une femme s’abandonnant à l’orgasme. Après un instant de calme, ses convulsions reviennent avec plus de force. La respiration de Charlotte se bloque. L’air de ses poumons est expulsé dans un long cri de plaisir. Un silence s’est fait dans la pièce. Contraste saisissant avec les sons de nos ébats. Ce calme est reposant. On est bien, dans les bras l’une de l’autre. Le réverbère éclaire légèrement la chambre. Une pénombre agréable noie la pièce et je devine plus que je ne vois le visage de Charlotte. Et, bercées par les caresses douces, le sommeil a fini par nous saisir. Bientôt, je me réveille. J’ai soif. Je me décolle du corps de mon amante de la nuit en tentant de ne pas la réveiller. Je reste quelques instants appuyée contre le chambranle de la porte. Je regarde sa silhouette, seulement éclairée maintenant par le halo de la lune qui éclaire faiblement la chambre au travers des volets. Elle est belle. Plus grande que moi, plus musclée aussi. Ses courts cheveux bruns lui donne un air androgyne irrésitible. J’entends son souffle. Son corps bronzé s’étale lascivement sur le drap blanc. Je souris en m’écartant de la porte pour gagner la cuisine. Il fait assez clair dans la petite pièce pour que je puisse me servir d’eau sans allumer la lumière. Je n’ai pas envie que les néons brisent la quiétude de la nuit. J’ouvre le placard avant de me saisir d'un verre et je me sers un grand verre d'eau. Je sursaute. Un corps se colle au mien m'inspirant la coquetterie d'un désir sur lequel, j'avais tant compté.
Je voyais poindre des yeux noirs qui m'apportaient du charme, et ce n'était pas le hasard qui, dans la nuit, me les avaient désignés si beaux et qui m'attiraient avec un mélange mêlé de grâce mais aussi de ruse. Que le comportement de Charlotte vint d'une autorité en dehors d'elle, et ne fut pas le résultat d'une élémentaire stratégie, Juliette était à mille lieux d'y songer. Des bras se nouent sous ma poitrine. Ses lèvres se posent contre ma jugulaire. Je ne peux m’empêcher de frissonner. Sa bouche est si douce. Je pose le verre au fond de l’évier et m’appuie sur elle, en murmurant: "- Je connais ton corps, mais je ne connais rien de toi". Je la sens rire gaiement alors qu’elle pose son front contre mon épaule et que ses mains descendent contre mon pubis. "- Tu apprendras à me connaître". Je frémis sous ses doigts. Je ferme les yeux. Mes doigts, au dessus de ma tête, se perdent dans les cheveux bruns de mon amante. Les siens s’égarent dans ma fente encore moite et ouverte de nos plaisirs de la nuit. Humide, je le suis. Son souffle dans mon cou, ses mains sous mes seins, je frémis de ses caresses. Charlotte me retourne dans ses bras. Elle se colle contre moi. Son corps est chaud et doux. Je tends mes lèvres en fermant les yeux. Sa bouche se pose sur la mienne dans un baiser plein de tendresse. Elle pose ses lèvres à de multiples reprises juste au dessus de ma bouche et sourit de mon agacement quand je veux les capturer. Elle retire son visage quand je cherche à établir un contact. Un affectueux sourire se dessine sur sa figure. "- Tu es toujours trop pressée". Mes mains jusqu’alors posées sagement sur ses fesses attrapent ses joues qui me fuient. Nos langues se nouent. Sans hâte, mais dans une fièvre conviction. On ne pouvait pas dire que Charlotte se défendit, ni se méfia. Elle était à la fois provocante et fuyante, d'une incroyable habilité à l'esquive, s'arrangeant sans jamais une faute pour ne donner prise ni à à un geste, ni à un mot, ni même un regard quit permit de faire coïncider cette triomphante avec cette vaincue, et de faire croire qu'il était facile de forcer sa bouche. Je pose mes bras sur ses épaules. L’attire encore plus contre moi. Ma langue se fait plus fougueuse. On s’écarte à regret mais à bout de souffle. - J’ai raison d’être pressée ! Tu n’aimes pas mes baisers ? Son rire mélodieux me répond. Je fixe ses yeux. Un nouvel éclat transparait dans son regard sombre. Elle frémit dans mes bras. J'y vois du désir, de l’excitation, de l’appétit. Je devine dans son regard une soif inépanchable de plaisir et de passion. Son bras me décolle de l’évier. Elle me soulève pour me poser sur la table de cuisine. J’écarte les cuisses. Elle s'insère entre elles. Le haut de ses jambes frotte contre mon sexe ouvert. Un doux baiser sur mes lèvres et bientôt elle s’agenouille. Sa bouche est à la hauteur de ma vulve. Je suis trempée. Je la regarde. Elle est belle, comme cela. Cette vision m’électrise. D’un souffle, elle me fait me cambrer. Sa langue sort lentement de sa bouche et commence à me lécher. Charlotte écarte mes nymphes de ses lèvres. Ses légers coups de langues remontent vers mon clitoris déjà tendu. Elle tourne autour, sans jamais le toucher. Redescend vers mon sexe moite qui implore une pénétration. Je sens les contractions désordonnées. Sa langue me pénètre. Elle fouille mon intimité docile. Elle lèche l’intérieur de mon vagin. Je rejette la tête en arrière. Un gémissement de plaisir passe mes lèvres ouvertes, elles aussi. Son organe lingual remonte vers mon clitoris. Il est dur et elle le lape, l'aspire, le pince et le mordille. D’un geste saccadé, je maintiens sa tête entre mes cuisses hmides. Je gémis. Mon bas ventre s'enflamme.
Mais elle ne pouvait voir un plaisir sans s'amuser à le distraire, parce qu'elle était remplie de cette jeunesse exhubérante, qu'on a si besoin d'épuiser, semant la marche lente et syncopé d'un "Boléro" de Ravel. Avec ce qu'il faut bien appeler de la reconnaissance, plus grande encore lorsque la demande prend la forme d'un ordre, par une espèce de langue de flamme, j'ai été atteinte et brûlée, je geins. Une longue plainte m’échappe. Le bonheur m’empêche de respirer. Je lance mon ventre contre sa bouche. Je me déchaîne. Deux doigts me pénètrent profondément. C’en est trop. Je pousse un dernier cri avant d’être prise de tremblements. Chavirée de secousses, je jouis. Elle se relève, alors que son index et son majeur continuent à me fouiller. Elle me soutient le dos en passant un bras derrière mes épaules. Ses doigts en moi ont trouvé mon point G. M'amollissant avant de partir dans de longs soubresauts, je m'abandonne en giclant dans un orgasme parcourant mon corps tendu. Quand je rouvre les yeux, je suis allongée dans le lit de ma fabuleuse amante. Ses yeux brillants dans la nuit me fixent. Je l’enjambe, mon corps encore lourd de l’abandon s’écrase contre le sien. Nos lèvres se joignent encore. Son ventre et ses abdominaux que j’avais deviné au premier regard. Ma bouche s’écarte, je m’en vais agacer le bas de sa côte droite. Mes mains lâchent ses adorables seins pour découvrir ses flancs. Ma bouche découvre pour la seconde fois de la nuit ce sexe épilé, ce clitoris érigé et le goût si particulier de cette cyprine. Je donne un bref coup de langue sur ce bouton tendu qui fait frémir mon amante et poursuit mon inlassable descente. Le vagin qui a avalé une partie de ma main tout à l’heure m’appelle de nouveau. Je le pénètre, de ma langue, de mes doigts, suivant la respiration de Charlotte. Elle gémit, se tend, vibre. Je quitte ce lieu humide pour continuer la voie des délicieuses découvertes, non sans laisser mon index au chaud. Je lèche avidement le périnée. Je touche enfin mon but: le petit orifice entre ses fesses musclées. Elle se prête alors de son mieux, se décontracte et s'offre sans honte, en sentant que l'anneau de ses reins se serre autour de mes doigts. La forçant à peine, je la bascule brutalement sur le ventre en écartant son genou pour pouvoir lui dispenser ma caresse buccale. Je lèche consciencieusement, passe sur l’anus qui se détend peu à peu, tourne, contourne et retourne. Mon doigt pénètre toujours plus profondément son intimité. Mon plaisir me guide entre ses reins, dans la vallée chaude de ses fesses, à l'entrée de l'étroit pertuis. Elle se cambre pour aller à la rencontre de mes doigts inquisiteurs. Je souris aux encouragements de ma belle et fais tournoyer ma langue sur les pourtours de son anus pénétré. Quand je la sens complètement détendue, un second doigt entre en elle. Elle se redresse et se cambre encore plus en émettant une longue plainte. À genoux devant moi, soumise et débauchée. Le spectacle est beau et jouissif. Elle s'offre à moi. Le corps de mon amante trésaille bientôt, ses grognements sont sourds, sa tête totalement rejetée en arrière. D'une brusque contraction, je comprends alors qu'elle jouit. Les spasmes qui enferment mes doigts en elle se font plus forts et désordonnés. Elle crie. Elle n’est plus que frissons. Je continue mes mouvements de va-et-vient pour que perdure sa jouissance anale. Après tant de jouissances, nos esprits sont brumeux. Sa main douce contre mon flanc, mes lèvres contre les siennes. Des jolis moments tendres en attendant le sommeil, de nouveau. Réveillée, elle se lève, m’embrasse tendrement et m’entraine vers la salle de bain. Elle m’enlace en me faisant rentrer dans la douche. L’eau chaude coule sur nos corps amoureux. Rapidement, la buée envahit la petite pièce. La proximité que nous impose l’étroitesse de la douche est mise à profit. Mes mains redécouvrent ce corps magnifique. Sa bouche aspire mes seins tendus. Ses doigts agacent mon clitoris. De lents mouvements en douces caresses, je suis surprise par la jouissance qui me saisit. Je me retiens à elle, me sentant vacillante. Je dépose un baiser au creux de ses reins avant de me relever. D’une pression sur son épaule, Charlotte se retourne. Je prends du gel douche et poursuit amoureusement mon massage. L'intérieur de ses cuisses, ses fesses et le pourtour de son anus; je masse la zone sous les seins, si érogène. Je saisis sa poitrine, frictionne et agace les pointes. Elle gémit sous la caresse. Je souris. Je pose mes genoux contre la faïence du bac de douche. Je suis juste à la hauteur de son sexe qui semble toujours aussi demandeur. Mes mains jouent avec ses abdos et son pubis lisse. Je m’égare sur l’aine, j’embrasse le clitoris qui dépasse de ses lèvres. Elle s’appuie contre le mur. Ma langue écarte ses petites lèvres, guidée par les mouvements de bassin, j’amène mon amante à la jouissance. Je me relève pour l’embrasser tendrement. Et c'était toute sa vie qui m'inspirait du désir, désir enivrant, parce que je le sentais imaginaire, n'étant plus qu'une partie infime de l'espace étendu devant moi que je brûlais de couvrir.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Il ne s’agit pas simplement de lire Gor.
Il faut y entrer. Lire Gor, c’est consentir à se perdre dans un monde où le corps pense, où les mots comme abandon, autorité, obéissance, force ou collier n’ont plus la signification affadie qu’on leur donne dans nos sociétés occidentales. Ici, ils sont réactivés dans toute leur puissance primitive, Comme s’ils avaient été dépouillés de toute « morale » afin de retrouver leur essence.
L’univers goréen ne propose pas une simple fiction. Il expose un modèle du monde alternatif. Un monde dans lequel les hiérarchies sont naturelles, où la volonté se mesure dans les gestes, où le lien entre les êtres passe par des codes incarnés, rituels sensuels, et structures claires. Un monde dérangeant, évidemment. Dérangeant car il met en lumière ce que nous avons peu à peu caché derrière un vernis de bienséance, il met en mouvement le fait que le désir est un langage du réel, que le pouvoir est une forme de soin, et que l’être humain est un être qui occupe des fonctions dans la société, joue différents rôles selon les situations, et cherche à comprendre la vérité sur lui-même et sur le monde.
Ce que Gor nous révèle
L’univers de John Norman provoque, car il va à rebours du récit dominant. Là où nos sociétés contemporaines valorisent l’égalité formelle, la fluidité des identités, l’émancipation individuelle, Gor valorise la hiérarchie, la fixité des places, la soumission volontaire, la possession assumée. Et pourtant, ce serait une erreur de lire Gor uniquement comme une œuvre “réactionnaire” ou “sexiste”. Aux premiers abords, elle l’est assurément mais on dépasse la fiction et le seul narratif c’est une expérience existentielle que l'auteur met en scène : celle d’un être humain confronté à ses limites, à ses doutes, à ses envies et in fine et à sa vérité.
Ce que Gor raconte, c’est la tension entre l’image qu’on se fait de soi, celle que l’on veut dégager et la vérité primitive et animale que le corps réclame.
Faire émerger des concepts
La plupart des concepts goréens ne peuvent être compris que si l’on accepte de sortir des cadres binaires du bien et du mal, du progressisme et du conservatisme. Il faut les approcher comme on aborde un mythe
La domination n’est pas sadisme. Le maître, dans l’univers goréen, n’est pas un tyran. Il est un pôle fixe, un axe de gravité autour duquel peut s’ordonner le désir d’être qui certaines femmes se sentent intensément être. Il est celui qui assume la direction.
De la même manière, la soumission n’est pas négation. La kajira, dans l’univers goréen, n’est pas une victime ni une esclave au sens moral ou social. Elle est un être qui assume pleinement son désir d’abandon, non pas comme une négation de soi, mais comme une forme de vérité intérieure. La soumission devient alors un geste voulu d’alignement, un retour à une forme d’ordre plus primitive, plus intuitive. La soumission n’est pas une humiliation, mais une offrande — un acte de confiance radicale qui permet l’équilibre entre deux forces opposées mais complémentaires qui prend forme dans une relation Maitre-kajira.
Le corps, lieu de vérité
Sur Gor, le corps n’est jamais neutre. Il est à la fois territoire et expression. La manière de se tenir, de se soumettre, de regarder, d’obéir ou de résister : tout devient expression du ressenti. Des concepts comme postures, obéissance, discipline, humilité ou loyauté ne sont pas des abstractions mais des expressions du corps. Des manières de dire “je suis là”, “je me tiens à ma place”, “je sais qui je suis et je vis qui je suis »
La psychologie moderne nous parle d’identité fluide. Gor nous parle d’identité révélée. On ne choisit pas qui l’on est. On le ressent puissamment. Certains l’acceptent, d’autres le refoulent difficilement. On devient Maitre car on finit par accepter d’endosser cette responsabilité. On devient esclave car on a la force d’accepter de lâcher prise non pas pour se nier mais pour vivre pleinement.
Tension, lutte, basculement
Gor est un monde de tensions constantes : entre nature et loi, entre désir et devoir, entre plaisir et structure, entre domination et vulnérabilité. C’est dans ces zones de friction que les concepts prennent toute leur force. Chaque notion goréenne fonctionne dépasse les personnages et interroge nos propres résistances.
Gor ne parle pas de science-fiction et de planete lointaine, mais de nous. De ce que nous réprimons. De ce que nous désirons. De ce que nous pourrions devenir, si nous cessions de faire semblant et si nous l’acceptions.
Le projet
Le projet de cette encyclopédie est né de ce constat que je fais presque quotidiennement : il ne suffit pas de “lire Gor” même si peu qui s'y revendiquent le lisent vraiment. Il faut dépasser la fiction, le ressentir, le penser, le vivre sans la reproduire les histoires lues, être capable de dépasser la fiction pour l’adapter à notre monde et faire de "Gor", une philosophie de vie.
Chaque concept — féminité, force, honneur, soumission, autorité, appartenance… — sera exploré dans toute sa densité symbolique, psychologique et philosophique tout en restant ancré dans notre réalité. Il s’agit de comprendre que derrière des histoires, des personnages, des rituels, des pratiques des règles de vie, il y a nos structures profondes, animales réclamées par nos corps et refoulés par nos esprits.
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I. Enjeux et place du thème dans l’univers goréen
Dans le monde goréen, l'abandon va au-delà de l'idée de contrainte passive ou externe ; c'est un désengagement mental et psychologique actif et volontaire, un engagement de soi-même où la kajira accepte également pleinement les limites de sa position dans la hiérarchie. Contrairement aux idées modernes de liberté, qui sont souvent associées à l'autonomie personnelle et au retrait, la liberté goréenne est le renoncement à contrôle sur soi et les évènements qui peut paraitre illusoire.
« Mieux vaut la liberté de l'esclavage sur Gor, pensa-t-elle, que l'esclavage de la liberté sur Terre. »
Prize of Gor
L’abandon peut donc être considéré comme une pratique intérieure ainsi qu’un phénomène relationnel. Pour la kajira, cela demande une profonde réorientation mentale : elle doit mettre fin à sa résistance au Maître, à se soumettre entièrement à la hiérarchie et à s’ouvrir à l’expérience. Cela implique d’accepter une certaine forme de vulnérabilité qui est le renoncement, en résistance intérieure, à la peur, à la maîtrise, au contrôle et au bloquage de l’absence de sensations, du désir, de la dépendance ou de la douleur. Il faut l’aborder non comme une simple faiblesse, mais comme une ouverture réelle à être atteinte, à être ému, à être changé au sein de la relation.
« Talena semblait pleine d'entrain, comme si d'avoir échappé à l'emprisonnement des Jardins Clos et au rôle de fille d'Ubar l'emplissait d'une allégresse inimaginable. Elle était maintenant un être indépendant en dépit de sa soumission, en liberté dans les plaines de l'Empire. Le vent agitait ses cheveux et plaquait sa robe sur elle, et elle rejetait la tête en arrière, exposant son cou et ses épaules à sa rude caresse, le buvant comme si c'était du vin de Ka-la-na. Je pressentais qu'avec moi ; bien qu'elle fût en principe captive. »
Prize of Gor
Cette ouverture consciente n’est pas une soumission aveugle : elle est une lucidité active. En cessant de lutter, la kajira ne se perd pas ; elle se découvre. Elle apprend à accueillir ses émotions, à reconnaître ses limites, et à puiser dans cette transparence une force nouvelle. Pour le Maître, l’abandon prend la forme d’une reconnaissance du consentement de l’autre, et d’une maîtrise de sa propre autorité, exercée sans dureté, sans contrainte brute.
Dans une relation goréenne, l’abandon est à la fois ritualisé et codifié, mais cette codification sert surtout de support mental. Les gestes et signes physiques ont pour fonction d’ancrer la conscience dans l’instant présent et de faciliter l’intégration de la hiérarchie. Le véritable enjeu demeure psychologique : le lâcher-prise conscient et réfléchi transforme l’esprit, restructure l’expérience de soi, et fait naître un espace de clarté, de lucidité, et d’intensité existentielle.
II. Dimensions psychologiques de l’abandon
1. Discipline mentale et transformation de la conscience
Sous cet angle, l’abandon goréen n’est pas un effacement de la personnalité, mais bien une transformation de la conscience. La kajira ne cherche plus à maîtriser toute la situation. Cette soumission demande une discipline mentale, certes, mais aussi l’acceptation de la pensée, comme dans les méthodes contemplatives, où l’esprit apprend à recevoir les pensées, les émotions et les ordres, sans résistance, ni lutte.
« N'est-il pas préférable de connaître et d'accepter la vérité intérieure, que je continue à la nier, et que je continue à souffrir tous les tourments du déni de mon être le plus profond, du sens même de mon sexe, de ma nature ? »
De l’autre côté, le Maître, lui aussi, doit, dans une certaine mesure, relâcher une part de son contrôle intellectuel et émotionnel. Le véritable pouvoir ne réside pas dans la domination, mais plutôt dans la capacité à comprendre et à respecter le consentement, tout en sachant renoncer à imposer sa propre volonté sans qu’il y ait un intérêt. Ainsi, le pouvoir devient une subtile alchimie d'influences, qui va bien au-delà de la simple contrainte physique.
L'abandon mental se révèle être un paradoxe fécond : en cessant de vouloir tout contrôler, on découvre une force intérieure insoupçonnée et une nouvelle clarté d'esprit. L'esclave apprend à faire la distinction entre ses propres désirs et les attentes du Maître, choisissant délibérément d'endosser un rôle qui renforce sa présence et son efficacité. Ce renoncement apparent ouvre la voie à un contrôle d'une autre nature : en lâchant prise, on gagne en acuité, en sensibilité et en capacité à s'immerger pleinement dans l'instant présent.
« Le comportement d’esclave authentique provient de l’intérieur : il est la manifestation naturelle de l’esclave qui s’est réellement abandonnée. Sa volonté et sa conscience sont celles d’une esclave. C’est cela qui donne naissance à un comportement d’esclave véritable. »
2. Développement intérieur de la kajira
L'art de la présence et de la concentration
Le véritable abandon émerge d'une conscience aiguë du moment présent. La kajira apprend à observer le flot de ses pensées, à reconnaître les murmures de la peur, les élans du désir ou les jeux de l'ego, afin de recentrer son attention sur la relation qu'elle vit. Cette libération intérieure ressemble à une forme de pleine conscience unique, où l'esprit, libéré de ses résistances, s'ancre profondément dans l'instant.
Une nouvelle vision de soi
Cette pratique transforme radicalement la perception de soi. L’esclave ne se définit plus par son ego ou ses ambitions personnelles ; elle découvre une identité plus fluide et réceptive, qui s’exprime à travers des gestes réfléchis. La hiérarchie cesse alors d’être une contrainte pour devenir un cadre porteur de sens, où chaque instant prend une intensité nouvelle.
Une nouvelle vision de soi
Cette pratique change la perception de soi. La kajira ne se définit plus uniquement par son ego ou ses ambitions personnelles ; elle découvre une identité plus fluide et réceptive, qui s'exprime à travers des gestes réfléchis. La hiérarchie n’est pas considérée comme une contrainte, mais un cadre porteur de sens.
Apprivoiser ses émotions
Le lâcher-prise implique d'accueillir toutes les émotions, même celles qui semblent opposées : peur et joie, appréhension et excitation. Il s'agit de les observer sans se laisser submerger. Ce travail d'introspection conduit à un équilibre intérieur, offrant une clarté et une stabilité émotionnelle durables.
« Je luttais contre les besoins insatiables qui m'habitaient, semblant surgir du plus profond de moi-même, des besoins qui semblaient être de m'abandonner, de me soumettre et d'aimer, totalement, sans réserve, de tout donner, sans rien demander. Comme mes tendances à l'égoïsme et à l'égocentrisme me semblaient soudain superficielles. D'où pouvaient bien provenir ces autres émotions, si envahissantes en moi, me demandais-je. Elles, m'effrayant à leur manière, semblaient sûrement en contradiction directe avec les conditionnements terrestres auxquels j'avais été soumis. Je craignais qu'elles ne puissent trouver leur source qu'au plus profond de ma nature et de mon être. »
Kajira of Gor
III. L'abandon dans l'univers goréen
L’abandon n’est pas un signe de faiblesse. Au contraire, il représente un choix délibéré où l’esclave choisit de se révéler en toute connaissance de cause. Cette soumission volontaire devient alors une source de force psychologique et émotionnelle, bien plus qu’une simple servitude.
L’abandon comme force intérieure
Le paradoxe de la soumission
L’abandon à la manière goréenne met en lumière un paradoxe : en acceptant de se soumettre extérieurement, la kajira développe une force intérieure impressionnante. Celle qui embrasse pleinement son rôle acquiert une maîtrise d’elle-même et une présence psychologique affirmée. Sa vulnérabilité, loin d’être une faiblesse, se transforme en une force qui libère l’énergie autrefois retenue par la résistance.
Développement de la concentration et de l'éveil.
L'abandon découle d'une force mentale. La kajira est formée pour analyser ses pensées, distinguer la peur, le désir ou l'ego, et concentrer son attention sur la relation qu'elle vit. Cette libération ressemble à une pleine conscience goréenne, où l'esprit, affranchi de la résistance, se concentre sur l’instant présent. La hiérarchie devient alors un cadre structurant, porteur de sens et d'intensité, plutôt qu'une contrainte étouffante.
Gestion des émotions et des tensions internes.
Lâcher-prise implique de reconnaître et d’accepter des émotions ambivalentes telles que la peur, le bonheur, l'appréhension ou l'excitation. Cela consiste à les observer en suspendant ses réactions qui pourraient être impulsives. Ce travail sur soi apporte équilibre, clarté et stabilité émotionnelle.
Consentement et autonomie contradictoires.
L'abandon ne veut pas dire manque de volonté. Il manifeste, au contraire, une acceptation en toute conscience où l'esclave décide de se dévoiler en toute connaissance de cause. L'assujettissement volontaire se transforme en source de force psychologique et affective, transcendant la simple servitude.
L’abandon partagé : un équilibre entre autorité, consentement et lien social
Un abandon paradoxal
L'abandon dans le monde goréen révèle un paradoxe : en se soumettant l'individu découvre une force intérieure insoupçonnée. La kajira qui accepte pleinement son rôle développe une forte maîtrise de soi et une force psychologique renforcée. Sa vulnérabilité telle qu’elle a été définie est une force qui libère l'énergie qu'elle avait précédemment retenue par la résistance.
« La plupart des hommes, du moins sur Gor, permettent à la femme d’atteindre cet accomplissement personnel. Certains, dans les limites d’une certaine discipline, la laissent même avancer à son propre rythme, jusqu’à ce qu’elle finisse par comprendre, sans le moindre doute, qu’elle a toujours été, au fond d’elle-même, une esclave aimante et obéissante.
Je n’étais pas une esclave, bien sûr. Mais si, par hasard, je l’étais, pourquoi Speusippus agissait-il ainsi ? Je doutais qu’il me refuse le collier par simple vengeance. Il était bien plus probable qu’il me le fasse porter, puis qu’il cherche à me faire regretter de l’avoir accepté. Et si je n’étais pas une esclave née, n’était-il pas temps qu’il m’enchaîne enfin ? Moi, une femme libre, j’avais été forcée, à ma honte et à ma grande humiliation, de servir comme si j’avais toujours été faite pour cela. »
Kajira of Gor
Pour le Maître, le processus est similaire : abandonner l'idée d'un contrôle total ouvre la voie à une relation plus authentique, où pouvoir et contemplation se nourrissent mutuellement. Dans cette dynamique en tension, chacun découvre un lieu où la conscience de soi et de l'autre peut s'épanouir librement.
Abandon et apprentissage social et relationnel.
L'abandon dépasse la dimension individuelle pour devenir un phénomène social et relationnel. Il confère à la hiérarchie goréenne sa cohésion : l'accord intellectuel et affectif des individus crée un tissu social solide.
Abandon et apprentissage social et relationnel.
L'abandon va au-delà de la dimension individuelle pour se transformer en un phénomène social et relationnel. Il donne à la hiérarchie goréenne sa cohésion : l'accord intellectuel et affectif de l'esclave maintient l'ordre en place. Les codes corporels agissent donc comme des symboles perceptibles d'une dynamique interne.
C'est ainsi qu'un langage implicite se tisse entre le Maître et l'esclave, où l'autorité se révèle davantage par la conscience et l'attention que par la contrainte. À travers ce jeu d'équilibre, la société goréenne montre que, même si son organisation peut sembler hiérarchique, elle repose sur un échange constant entre renoncement et clarté d'esprit.
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La Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) a statué dans l'affaire K.A. et A.D. c/Belgique (jeux sexuels entre plusieurs hommes et une femme) le 17 février 2005 contre une pratique du sadomasochisme ou la personne "esclave" demandait de façon expresse mais aussi tacite l'arrêt de ces pratiques.
En l'occurrence, la justice juge le manquement au consentement, mais pas la pratique en elle-même, ce qui était le cas dans l'affaire Spanner.
Dans cette affaire, les faits en cause relevaient de pratiques telles que l’homme et le couple hétérosexuels qui s’y livraient n’étaient plus admis dans les clubs spécialisés : brûlures, lavement, suspension, utilisation d’aiguilles et de poids, infibulation, chocs électriques… Des séances avaient fait l’objet de captations vidéo que la police belge avait trouvées incidemment à l’occasion d’une enquête sur des infractions sans rapport avec ces faits.
Le ministère public avait alors poursuivi les deux hommes responsables de ces actes exercés sur la femme, celle-ci n’ayant pas porté plainte ni témoigné à charge contre eux.
Condamnés pour coups et blessures, les inculpés formèrent un recours devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
ÉTUDES DES CIRCONSTANCES PAR LA CEDH
Les requérants sont nés respectivement en 1945 et 1949. Le premier était magistrat et réside à Duffel (Belgique). Le second est médecin et réside à Herne (Belgique).
De 1990 à 1996, les requérants fréquentèrent un club sadomasochiste dont les propriétaires firent l’objet d’une enquête judiciaire qui fut étendue aux requérants. Ceux-ci se virent alors renvoyés devant la cour d’appel d’Anvers par application du privilège de juridiction visé à l’article 479 du code d’instruction criminelle, le premier requérant étant juge au tribunal de première instance de Malines. »
Le 30 septembre 1997, la cour d’appel d’Anvers reconnut les requérants, avec trois autres personnes, coupables de coups et blessures volontaires, et, en ce qui concerne le premier requérant, d’incitation à la débauche ou à la prostitution.
Le premier requérant fut condamné à un an d’emprisonnement et 100 000 francs belges soit 2478€ d’amende avec sursis, assorti notamment de l’interdiction d’exercer pendant cinq ans toute fonction, emploi ou office public. Le second requérant fut condamné à un mois d’emprisonnement et 7 500 BEF soit 185 EUR d’amende avec sursis.
S’agissant des coups et blessures, la cour d’appel constata une escalade des pratiques sadomasochistes du premier requérant avec son épouse et distingua quatre phases dans cette évolution. Alors que le couple s’y était adonné d’abord de manière inoffensive, au domicile conjugal (première phase), il se mit, après un certain temps, à fréquenter un club (deuxième phase), puis un autre (troisième phase), où les pratiques étaient plus violentes, pour finalement se livrer à des pratiques d’une extrême violence dans des locaux spécialement loués et aménagés à cet effet par les intéressés (quatrième phase), le règlement des clubs précédemment fréquentés interdisant celles-ci.
La cour d’appel considéra que les pratiques constitutives de la première phase étaient beaucoup moins graves et eurent lieu dans des circonstances n’appelant pas l’intervention du juge pénal. Quant aux pratiques qui eurent lieu lors des deuxième et troisième phases, le dossier ne contenait pas de données précises au sujet du comportement du premier requérant à cette occasion, si bien qu’aucune condamnation n’était à prononcer de ce chef.
En revanche, la nature des pratiques lors de la quatrième phase, elle, était connue, car ces pratiques avaient été enregistrées sur des cassettes vidéo qui avaient été saisies lors de l’instruction. On y voyait les prévenus utiliser des aiguilles et de la cire brûlante, frapper violemment la victime, introduire une barre creuse dans son anus en y versant de la bière pour la faire déféquer, la hisser suspendue aux seins puis par une corde entre les jambes, lui infliger des chocs électriques, des brûlures et des entailles, lui coudre les lèvres vulvaires et lui introduire, dans le vagin et l’anus, des vibrateurs, leur main, leur poing, des pinces et des poids.
Ainsi par exemple, certaines scènes enregistrées en vidéo montrent‑elles la victime hurlant de douleur pendant que les prévenus continuaient de la hisser par les seins au moyen d’une poulie, la fouettent puis lui attachent encore des poids aux seins. Lors d’une autre scène, la victime se voit hisser par une corde et les prévenus lui attachent des pinces aux mamelons et aux lèvres vulvaires, pour ensuite lui administrer pendant plusieurs secondes des chocs électriques, suite à quoi la victime perd conscience et s’effondre. Une autre fois, la victime subit des marquages au fer rouge.
La cour d’appel nota aussi que plusieurs fois, les prévenus ont tout simplement ignoré que la victime criait "pitié !", le mot par lequel il aurait été convenu entre les intéressés que la victime pouvait immédiatement mettre fin aux opérations en cours. Ainsi par exemple quand la victime, suspendue, se voyait planter des aiguilles dans les seins (au moins sept aiguilles dans chaque sein), les mamelons, le ventre et le vagin, elle se voyait ensuite introduire une bougie dans le vagin, puis fouetter les mamelons. Quant elle hurlait de douleur et criait « pitié ! » en pleurant, les prévenus continuaient de lui planter d’autres aiguilles dans les seins et dans les cuisses, au point qu’un des seins se mit à saigner. Peu après, la victime, qui était alors suspendue par les pieds, se voyait administrer cinquante coups de fouet, pendant qu’on lui faisait couler de la cire brûlante sur la vulve puis qu’on lui introduisait des aiguilles dans les seins et les lèvres vulvaires.
Même si ces faits n’ont pas laissé de séquelles durables, à part quelques cicatrices, ils étaient, de l’avis de la cour d’appel, d’une particulière gravité et susceptibles de provoquer des blessures et lésions sérieuses, en raison de la violence utilisée à cette occasion ainsi que de la douleur, de l’angoisse et de l’humiliation infligées à la victime.
La cour d’appel releva en outre que pendant leurs ébats, et contrairement à la norme dans ce domaine, les requérants buvaient toujours de grandes quantités d’alcool, ce qui leur faisait rapidement perdre tout contrôle de la situation.
Pour la cour d’appel, ces faits présentaient tous les éléments constitutifs du délit visé à l’article 398 du code pénal, qui punit le fait d’infliger volontairement des coups et blessures à une autre personne. En effet, s’agissant de l’élément "volontaire", exigé à l’article 392 du code pénal, il suffit, pour pouvoir conclure à sa présence, que l’intention de l’auteur du délit fût générale, ce qui était réalisé en l’espèce par la circonstance que les prévenus avaient agi en pleine connaissance du fait que leurs actes étaient interdits par le droit pénal. L’article 392 n’exige pas que les prévenus aient eu, en plus, l’intention d’infliger un dommage à quiconque, et les effets de cette disposition ne sont pas neutralisés par le fait que les prévenus étaient animés d’une « bonne » intention, en l’occurrence celle de procurer un plaisir sexuel.
Pour que l’article 398 s’appliquât, il n’était pas requis non plus que les coups et blessures en cause eussent provoqué des lésions corporelles temporaires ou permanentes, cette situation étant visée par une autre disposition, l’article 399 du code pénal. Quant au consentement donné par la victime, il ne pouvait, en l’espèce, passer pour une cause de justification, dès lors que la loi pénale est d’ordre public et que le bien protégé par l’article 398, l’intégrité physique, est un droit fondamental dont seul le législateur peut réduire les exigences dans certains cas. Tout au plus le consentement de la victime pouvait-il agir comme cause d’excuse et influer sur la peine à prononcer.
De l’avis de la cour d’appel, les prévenus ne pouvaient pas non plus se prévaloir de l’erreur invincible de droit, puisque toute personne prévoyante et raisonnable aurait dû se rendre compte de ce que des faits aussi sérieux, commis en pareilles circonstances, même dans le cadre de pratiques sadomasochistes, restaient punis par le droit pénal, comme en témoignait d’ailleurs le fait que les prévenus n’avaient pas pu s’adonner à leurs pratiques dans les clubs qu’ils fréquentaient, en raison de la violence qui les accompagnait, mais avaient dû spécialement louer et aménager des locaux à cette effet. Le fait qu’on aurait convaincu les intéressés du contraire et l’absence de jurisprudence claire en la matière n’y changeaient rien. Tout au plus le quantum de la peine pouvait-il s’en voir affecté.
Enfin, le premier requérant ne pouvait se prévaloir de l’alcoolisme de la victime pour invoquer un quelconque état de nécessité, puisque comme juge, il aurait dû rechercher une solution responsable au problème, plutôt que de participer à l’escalade dans le degré de violence accompagnant les pratiques litigieuses, ce qui s’expliquait d’ailleurs sans doute par son propre problème d’alcoolisme.
De même, comme médecin, le deuxième requérant aurait dû apporter une aide thérapeutique à la victime, plutôt que de contribuer, lui aussi, à l’escalade, en cousant les lèvres de la victime et en prétendant qu’il s’agissait là d’un acte médical favorisant son bien-être physique et social.
S’interrogeant ensuite sur le caractère punissable des faits, mais sans y répondre, sur le point de savoir si les faits commis en dehors du domicile conjugal (phases 2 à 4) pouvaient être considérés comme relevant de la "vie privée" au sens de cette disposition. Quoi qu’il en soit, elle considéra que la morale publique et le respect de la dignité de la personne humaine imposaient des limites qui ne sauraient être franchies en se prévalant du "droit à disposer de soi" ou de la "sexualité consensuelle". Même à une époque caractérisée par l’hyper-individualisme et une tolérance morale accrue, y compris dans le domaine sexuel, les pratiques qui s’étaient déroulées lors de la phase 4 étaient tellement graves, choquantes, violentes et cruelles qu’elles portaient atteinte à la dignité humaine et ne sauraient en aucun cas être acceptées par la société. Le fait que les prévenus continuaient de soutenir qu’il n’y avait ici qu’une forme d’expérience sexuelle dans le cadre du rituel du jeu sadomasochiste entre personnes majeures consentantes et dans un lieu fermé, n’y changeait rien.
Pour la cour, la gravité des coups administrés lors de la phase 4 et le danger potentiel de blessures et de lésions qui en résultait justifiaient également l’intervention du législateur du point de vue de la santé publique. En conséquence, les faits en question tombaient bel et bien dans le champ d’application des dispositions en question.
Enfin, la cour d’appel estima établi que le premier requérant s’était également rendu coupable d’incitation à la débauche et à la prostitution, dès lors qu’il avait lui-même proposé aux dirigeants d’un club sadomasochiste que son épouse s’y livrât, comme esclave et moyennant rémunération, à des pratiques très violentes relevant de la débauche et de la prostitution, qu’il avait implicitement consenti à l’insertion de petites annonces dans ce but et avait fourni une aide matérielle en conduisant quelques fois son épouse au club en question et en allant chaque fois la rechercher et réceptionner l’argent, et cela pendant des mois.
Les requérants introduisirent un pourvoi devant la Cour de cassation qui tint une audience le 6 janvier 1998. Le Gouvernement produit à cet égard une lettre adressée le 25 juillet 2002 par l’avocat général Bresseleers au ministre de la Justice et dont il ressort qu’en l’espèce, le rapport du conseiller rapporteur ainsi que les conclusions de l’avocat général avaient été présentés oralement pour la première fois à cette audience de la Cour de cassation.
Le 6 janvier 1998, la Cour de cassation rejeta le pourvoi des requérants contre l’arrêt de la cour d’appel. Selon elle, le prévenu a consciemment et volontairement porté atteinte à l’intégrité physique d’une personne en lui infligeant des coups ou des blessures, quels que soient les motifs et intentions subjectifs de l’auteur des actes. Aussi les juges du fond n’ont pas à se demander si les actes incriminés avaient été commis dans le but d’accroître le bien-être psychologique ou physique de la personne qui en avait fait l’objet.
Il n’est pas non plus nécessaire que les actes incriminés entraînent des lésions ou autres formes de dommage durable, pour que code pénal s'applique, celles-ci constituant seulement des circonstances aggravantes. Au contraire, l’atteinte à l’intégrité physique de la victime est dûment constatée par les juges du fond.
Si des coups et blessures volontaires, même infligés dans le cadre de pratiques sadomasochistes, ne pourraient se voir justifiés par le consentement de la victime, ils pourraient toutefois passer pour excusables. Tel serait le cas quand ils ne sont pas de nature à porter atteinte à la santé de la victime et quand celle-ci y consent légalement.
Dans ces conditions, les pratiques sadomasochistes devraient être considérées comme relevant de la vie privée, dont le respect exigerait qu’elles échappent à la condamnation, malgré le fait qu’elles réunissent les éléments constitutifs des coups et blessures volontaires.
En l’espèce, toutefois, les juges du fond auraient légalement conclu, que la qualification des actes sadomasochistes commis par les requérants au titre de "coups et blessures volontaires" remplissait les exigences de la notion de "loi", ainsi, légalement justifié la condamnation des intéressés.
Le 7 janvier 1998, le premier requérant offrit sa démission comme juge au ministre de la Justice.
Le 20 février 1998, le procureur général près la Cour de cassation entama une procédure disciplinaire en destitution à l’encontre du premier requérant.
Le 25 juin 1998, la Cour de cassation prononça la destitution du premier requérant, estimant notamment que sa démission était impuissante à arrêter la procédure disciplinaire. Elle se référa au fait que le premier requérant avait encouru une condamnation du chef de coups et blessures volontaires et d’incitation à la débauche et à la prostitution. D’après elle, il résultait de l’arrêt de condamnation ainsi que de l’enquête qu’elle avait menée que le premier requérant avait sérieusement porté atteinte à la dignité de sa fonction de juge et que, dès lors, il n’était plus digne de l’exercer.
Par suite de sa destitution, le premier requérant perdit son droit à une pension de retraite du secteur publique.
Pour conclure, le droit à la vie privée comprend le "droit à l’épanouissement personnel", y compris dans le domaine des relations intimes, ce qui peut engendrer un droit d’opérer des choix concernant son "propre corps". La Cour en conclut que "le droit pénal ne peut en principe intervenir dans le domaine des pratiques sexuelles consenties, qui relèvent du libre arbitre des individus", sauf "des raisons particulièrement graves", ici en l’espèce réunies, puisque l'épouse demandait sans succès l’arrêt des blessures qui lui étaient infligées et était ainsi privée du moyen d’arrêter "une escalade de violence". Ce n’est que dans la mesure où en l’espèce l’auteur des blessures a continué malgré la demande d’arrêt du masochiste, que la Cour estime que la condamnation du premier par le juge pénal belge est justifiée.
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L'affaire Conrad Aurousseau (1998) Conrad Aurousseau, en néerlandais Koenraad, dit Koen, est un juge d'instruction belge condamné à une année de prison avec sursis et amende par la justice belge en 1998 pour avoir eu des pratiques très violentes sous contrat masochiste avec sa femme. Également condamné pour avoir incité sa femme à la fornication, il lui est interdit d'exercer dans la fonction publique pendant cinq ans, ce qui met un terme à sa carrière.
En 1997, alors que la foule est agitée et les institutions décrédibilisées par l'affaire Dutroux, des rumeurs circulent dans le tribunal concernant la fréquentation du milieu des prostituées et des proxénètes par le magistrat.
Une enquête est diligentée. Au cours d'une perquisition au domicile de celui ci, la police découvre les enregistrements vidéo des orgies qui se sont déroulées dans des chalets privés à Orchimont, Oignies et Balen. Elle trouve aussi les vidéos des séances de domination de sa femme Madga auxquelles il soumettait celle-ci, dans un premier temps dans leur chambre puis dans un club sadomasochiste de Wetteren. Une inculpation est ordonnée.
Le procès fait la une de certains journaux. Koen Aurousseau plaide l'état de nécessité dans lequel l'a plongé l'alcoolisme de sa femme, cause des excès de celle-ci. La Cour reconnait que les traitements violents subis par Magda Aurousseau, fouet, pinces, électricité, aiguilles, écarteurs, brûlures, n'ont causé aucune séquelle. En dépit de cela et du témoignage de celle-ci, qui proteste n'avoir subi aucun dol et affirme avoir été consentante, Koen Aurousseau est condamné le 30 septembre en vertu de l'article 397 du Code pénal à un an de prison avec sursis, c'est-à-dire en liberté surveillée, pour coups et blessures volontaires. C'est la peine minimale. Il est en outre condamné, en vertu des articles 380 bis et 398, à cent mille francs d’amende pour incitation à la débauche, c'est-à-dire selon les termes de la loi "assistance à service de fornication pour autrui". Fornication a ici le sens défini par la cour pénale de Bruxelles dans un arrêt daté du 15 décembre 1994 de sadomasochisme violent, pratique assimilée par le même jugement à la pédophilie et la bestialité. Les modiques quatre mille francs perçus du club, traces d'une vente symbolique, ainsi que le fait que les transports étaient assurés par lui, valent à Koen Aurousseau une condamnation pour proxénétisme qui entraine la déchéance des droits civiques et une interdiction d'exercer pour cinq années, ce qui revient dans les faits à mettre un terme à sa carrière. Les enregistrements vidéo n'ayant pas été faits dans le but d'une exploitation commerciale, il échappe à l'accusation de publicité obscène. Un médecin, thérapeute de Magda Aurousseau qui l'a accompagnée dans ses séances de soumission, et un policier sont également condamnés à des amendes pour complicité, respectivement sept mille cinq cents et dix mille francs. Deux relaxes sont prononcées et quatre autres personnes sont condamnées pour coups et blessures volontaires.
La Cour de cassation rejette le 6 janvier 1998 le recours qui a été interjeté. Le lendemain, Koen Aurousseau présente sa démission dans l'espoir de conserver sa pension de retraite, mais le ministre de la Justice Stéphane de Clerck s'interdit d'intervenir dans la procédure, au nom de l'indépendance de la justice. Le ministre refuse la démission et le magistrat déchu perd ses droits à pension. Quoique par des arguments différents, une interprétation de la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l'Homme, la peine est confirmée le 25 juin 1998 par la cour d’appel d’Anvers. Son cas, celui d'un mari ayant accédé aux demandes masochistes de sa femme, illustre une jurisprudence qui criminalise le sadomasochisme mais il a été aussi l'occasion d'une redéfinition du cadre légal de la pratique SM dans l'Union européenne et les autres états membres du Conseil de l'Europe. En juin 1999, Koen Aurousseau est embauché comme assistant parlementaire par le sénateur nouvellement élu Jean-Marie Dedecker et travaille à un projet de loi porté par René Landuyt visant à encadrer juridiquement les pratiques sadomasochistes mais le projet n'aboutit pas.
Son histoire a été racontée dans un film sorti en 2009 : Domination.
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— Bon, allez ! À la douche, maintenant. Et tâche de pas en foutre partout…
Je me lève avec précaution, puis la suis dans une coquette salle d’eau, joliment décorée. Pas vraiment le temps d’admirer les faïences : Myriam retire ce qui lui reste – pas lourd, des bas et un soutif – et je me retrouve soudain baba devant une splendides paire de seins. En plus, ils ont l’air d’origine ! Comme dans un rêve, j’ôte le reste de mes vêtements et la rejoins dans sa douche à l’italienne, carrelée en carreaux cassés. Je m’approche d’elle, me presse contre son corps nu et appétissant, lui maculant le ventre de résidus spongieux.
— Ben c’est malin, ça ! s’énerve-t-elle, avant de me claquer les fesses du plat de la main, de façon retentissante. Pour la peine, tu vas devoir me laver !
Et avec un grand rire, elle ouvre le mitigeur à fond. Un torrent gicle aussitôt du plafond de douche à effet pluie.
— Oh putain ! Mais c’est glacé ! hurlé-je, ce qui la fait rire encore plus fort.
— Ça tombe bien, c’est comme ça que j’aime, me crie-t-elle dans l’oreille.
Puis, passant ses bras autour de mon cou, elle m’enlace et plaque sa bouche sur la mienne, sa petite langue de vipère forçant mes lèvres à s’ouvrir. Nos corps ruissellent sous l’onde glacée, nos bouches s’emboîtent, sa salive et la mienne se mélangent à l’eau de la douche tandis que je lui rends son baiser. À tâtons, elle arrêta le jet, avant de s’arracher à mon étreinte, essoufflée.
— Dis donc, va falloir que je prenne des cours d’apnée, avec toi !
Je baisse les yeux. Je n’embrasse pas très bien. Manque de pratique, sûrement…
— Et ben, Patrick, fais pas cette tête-là ! T’es vexé ou quoi ?
Je ne réponds pas, perturbé par mon éternel manque de confiance en moi. Myriam, elle, ne perd pas le nord. Elle me tend un flacon de gel douche :
— Faut que tu me récures, à présent ! Allez ! J’attends !
Le plus sérieusement du monde, je débouche le flacon et verse une bonne rasade de savon liquide dans le creux de ma main. Comme elle me tourne le dos, je lui savonne la nuque, les épaules, le dos, les flancs, le haut des fesses. J’ose même passer mes mains savonneuses sous ses aisselles pour m’occuper de ses gros seins. Qu’est-ce qu’elle a la peau douce ! Pour les parties intimes, j’hésite un peu… Comment le prendrait-elle, si je me permettais ce genre de privautés ?
— C’est bien sage, tout ça ! Je te rappelle que tu m’en as mis plein sur le ventre… et maintenant, ça a coulé dans ma chatte. Allez ! Lave-moi, esclave !
La prenant au mot, je m’accroupis à ses pieds et lui savonne les mollets, avant de m’attaquer au creux des genoux et remonter vers ses cuisses, bientôt toutes blanches de savon.
— Ça suffit ! Plus haut, maintenant…
Elle écarte les cuisses, posant un pied sur mon épaule tout en appuyant sa main contre le mur. De là ou je suis, j’ai une vision saisissante de sa vulve toute lisse, parsemée de gouttelettes d’eau, qui paraît encore plus bombée et ouverte en l’absence de poils. Évidemment, je bande. Elle aussi se régale, vu le spectacle que je lui donne avec ma barre à mine pointée vers elle.
— Insiste bien partout, sinon je te fais finir avec la langue…
Le petit jeu qui s’est installé entre nous me trouble. Je ressens un plaisir intense à me laisser diriger, et même humilier par l’infirmière. C’est une nouveauté pour moi, et je pressens que Myriam pourrait pousser sa domination assez loin sans que je me rebelle.
Je commence par le ventre de la donzelle, que je débarrasse en quelques gestes de tous ces vilains filaments verdâtres. Puis je frotte son ticket de métro, doux comme une barbe de quelques jours. Myriam s’impatiente, ondule du bassin. Oui ! J’y viens ! Ça m’amuse de la faire mariner un peu…
Je reprends du savon liquide, le fait mousser dans mes mains, puis m’occupe sérieusement de ses muqueuses impatientes, que je récure dans les moindres détails. Là-haut, ça se tord et ça gémit. Sa chatte coule en abondance. Des débordements odorants, sans cesse renouvelés, que je me fais un plaisir de recueillir avec les doigts.
— Le … le petit trou aussi, ordonne Myriam, en dégageant son pied de ma clavicule.
Elle se tourne dans l’autre sens, se cambre, écartant ses fesses à deux mains, ses gros seins plaqués sur la faïence de la douche. Les joues de son con baillent sur une blessure rose vif, d’où suinte un liquide nacré. Juste au-dessus, la rosette de son anus palpite doucement, comme une petite bouche impatiente. Position classique pour une fouille corporelle très poussée… Et moi, je suis là, tout rouge, le souffle coupé, contemplant les merveilles étalées sous mes yeux sans pouvoir agir, empoté que je suis. Il faut dire que c’est la première fois que je contemple le côté pile d’une dame.
— Mon cul te plaît ?
— Oui !
— Alors, qu’est-ce que tu attends ? J’ai envie. Profite-en, idiot …
Conforté par le timbre rauque de sa voix, je m’enhardis. Mais au lieu d’attaquer ma cible de manière frontale, je ruse un peu et plonge deux doigts dans sa chatte, les faisant coulisser quelques secondes dans son con très humide avant de les ressortir dégoulinants de sécrétions. Un lubrifiant très convenable, vu le traitement qu’elle souhaite se faire administrer.
Je pose mon majeur sur le petit trou brun glissant. Myriam frissonne, avant de m’encourager en s’ouvrant encore plus. Je pousse un peu. Sa rondelle s’épanouit aussitôt sous la stimulation digitale, acceptant sans problème l’intrusion de mon doigt, qui s’enfonce jusqu’à la garde. Avec surprise, je constate que le canal lisse et chaud de son rectum est aussi large qu’une caverne – j’en touche à peine les parois ! De la place en perspective pour du gros calibre. D’autre part, la souplesse de son anus confirme clairement, s’il en était besoin, que Myriam adore se faire prendre par derrière. Je me prends à rêver…
Poussant mon avantage, je lance mon index dans la bataille. Il rejoint bientôt son partenaire de jeu dans le fondement docile de l’infirmière, où ils entament ensemble une série d’allers-retours. Se faire fouiller le cul n’a pas vraiment l’air de l’offusquer. Bien au contraire ! Elle accompagne mes doigts, agitant son bassin d’avant en arrière pour mieux les sentir. Encouragé par les gémissements de la belle, j’immisce mon annulaire dans son anneau accueillant, qui se dilate pour recevoir ce troisième envahisseur. Elle devient glissante tandis que je la pilonne – une fine pellicule de mucus clair, légèrement poisseux, inonde mes doigts. J’y crois pas ! Elle mouille du cul !
Elle n’est pas en reste, se doigtant furieusement la chatte. À travers la fine paroi qui sépare son cul de son con, non loin de mes doigts, je sens ses phalanges qui s’activent sur un rythme endiablé. Elle accompagne sa masturbation de grognements sourds, rythmés, gutturaux. C’est sûr, Myriam a un sacré tempérament ! Ses cris montent soudain dans les octaves. En se rapprochant, ils deviennent une sorte de longue plainte très aiguë. Bien que ce soit un peu crétin, je ne peux m’empêcher de penser aux bruits que fait Gladys, la petite chatte angora de mes parents, quand elle a ses chaleurs.
Tandis que Myriam beugle à nous arracher les tympans, un truc incroyable se produit soudain. Un jet très dru gicle en abondance de son con, comme si on avait lâché les vannes d’un barrage ! Ça ne dure que quelques secondes, mais c’est très puissant ; comme un mini geyser ! Ça ferait presque penser à une éjaculation particulièrement forte. Je n’avais jamais entendu parler de ce phénomène et je ne sais pas du tout quel est ce liquide qu’elle a éjecté – pas de la pisse en tout cas, car c’est translucide et ça n’a aucune odeur. Plus tard, si j’ose, je lui demanderai de m’expliquer ce qui s’est passé… En tout cas, j’ai adoré la voir jouir ainsi, comme une folle. Bizarre, mais carrément excitant !
Myriam est en train de redescendre. Elle retire la main de sa chatte en frissonnant. L’imitant, je laisse glisser mes doigts hors de son cul. Son anneau se rétracte un peu, mais reste ouvert, légèrement distendu. J’espère que je ne lui ai pas fait mal !
— Oh ! Bon dieu ! C’était fort !
Elle vacille, avant de s’asseoir en tailleur sur le sol de la douche. La jouissance à l’air de l’avoir crevée ! J’admire en silence son corps magnifique, terriblement bandant, tandis qu’elle appuie sa chevelure sur la faïence et ferme les yeux. Elle ne bouge plus. Ça dure un bon moment, au point que je me demande si elle ne s’est pas assoupie. Ma queue, toujours bandée, me rappelle douloureusement à la réalité. Qu’est-ce que je fais, à présent ? Je me branle et je gicle sur elle ?
— Et toi, pauvre Patrick ? Je t’ai un peu oublié, dans tout ça ! finit-elle par dire, ouvrant un œil. Tu aimerais jouir à ton tour, j’imagine !
— Et ben…
— Alors voyons ce qu’on peut faire pour toi, dit-elle, un sourire coquin aux lèvres.
Et là, elle vient vers moi à quatre pattes, une lueur lubrique dans le regard. Décidément, elle a la santé, l’infirmière ! Tant mieux, ça m’évitera de devoir faire ceinture…
Elle s’agenouille devant moi, profitant que je sois toujours accroupi pour prendre ma bite en main. À deux mains, même. Ce n’est pas évident de me branler, vu la taille. Je lui montre comment j’aime, et elle prend vite le coup. Se penchant en avant, elle gobe comme elle peut la pointe de mon pénis, en pourlèche le gland à grands coups de langue, tandis que ses mains s’activent de part et d’autre de ma colonne, me branlant de plus en plus fort. De temps à autre, elle flatte mes couilles, avant de reprendre sa masturbation. Avec un tel traitement, je ne devrais pas trop tarder à venir !
Je repense à ses fesses écartelées, à son anneau souple, qui coulissait si bien sous mes doigts. Si j’osais…
— Myriam…
— Oui ? demande-t-elle, relevant la tête, avant de repousser sa chevelure épaisse d’un geste élégant.
— Et bien, j’ai jamais… J’aimerais…
— Tout ce que tu veux Patrick, tu n’as qu’a demander !
— Est-ce que je pourrais… jouir sur ton cul ?
— Mais c’est que tu te dévergondes, là ! fait-elle, avant d’ajouter, voyant que je deviens tout rouge : C’est une très bonne idée, j’adore ça !
Toujours à quatre pattes, elle se tourne, et, sans que je n’aie rien à lui dire, attrape ses fesses à deux mains et pose ses gros seins sur le sol. Cette femme est vraiment « hot » ! Cambrée et écartée comme elle l’est, elle m’offre une vision paradisiaque de tous ses trésors. Ça me permet d’ailleurs de constater que son « petit trou » a repris des dimensions raisonnables, ce qui me rassure. Je m’approche d’elle, à genoux, et pose mon gland sur la zone tendre entre son anus et l’entrée de son vagin. Je presse doucement, tout en commençant à me masturber.
— Regarde bien, ça va te plaire…, glousse-t-elle.
Heureusement qu’elle m’a prévenu ! Son popotin se crispe un peu, et, soudain, son anus s’ouvre comme une petite bouche avide, me laissant apercevoir les stries rosées de son rectum. C’est plutôt surprenant ! Ma queue, elle, apprécie les performances anales de l’infirmière. Mon casque écarlate se tend encore un peu, grossissant notablement. Ça me donne envie de… de… et bien, de sodomiser Myriam.
Je ne résiste pas à cette invite. Je pèse doucement contre l’anus ventriloque, le sentant qui se crispe et se détend en rythme, mâchonnant la pointe de mon gland décalotté, qui pénètre peu à peu. Perdant soudain toute retenue, je pousse plus fort. Myriam grogne, surprise, mais ne s’esquive pas, attendant simplement de voir ce qui va advenir – jusqu’où je vais pouvoir m’enfoncer en elle. Pas aussi loin que je l’espérais, en fait. Les rebords du casque écartèlent son cul au possible, mais ne franchissent pas l’obstacle. Tout autour de la peau fripée de mon gland, ça force, mais les muqueuses refusent de céder. Il nous faudrait bien plus d’entraînement et des tonnes de gel…
Tant pis, je vais me contenter de branler la tête de mon nœud dans son trou. Distendue comme elle l’est, je ne peux pas lui en demander plus, c’est déjà un bel exploit de sa part ! Je suis sur le point de gicler au fond de sa caverne, quand la sonnerie du téléphone nous tire de notre hébétement coïtal. Ça sonne, et ça sonne … Cette stridence me perturbe, je m’énerve et ne viens pas.
— Désolée, Patrick… Je vais devoir répondre.
Elle se retire doucement, éjectant l’arrondi de mon gland avec un petit bruit mouillé, puis court décrocher le téléphone. Au bout de cinq minutes, elle n’est toujours pas revenue. Moment de solitude, assis seul dans sa douche. Je me finis, ou bien j’attends qu’elle, elle ait fini ?
Je sors de la salle de bain. Myriam, le combiné à l’oreille, fait les cent pas dans son salon, l’air préoccupée. Elle parle avec animation. Des mauvaises nouvelles ? Elle m’envoie un baiser, pose la main sur le téléphone et me dit :
— Vas m’attendre dans mon lit. Si tu es sage, on reprendra là où on s’est arrêté. J’ai un gel qui fait des miracles…
Et, sur cette promesse délectable, elle me montre la direction de sa chambre sans cesser de converser avec son interlocuteur invisible.
Aaaah ! Sa chambre… Sur les murs, toujours des photos en noir et blanc. D’un autre genre, cette fois. Des couples, parfois des couples de femmes, dans des positions sans équivoques. Des scènes très hard, avec tout un attirail de cuir et de métal : baillons, cravaches, fouets, liens, menottes, godes plus énormes les uns que les autres. Le sujet principal de ces clichés trashs ? Myriam. L’infirmière a l’air d’apprécier les traitements choc !
Au milieu de la chambre, un grand lit à baldaquin, plein de coussins et de fanfreluches. Et dans une vitrine de verre, à côté de ce baisodrome pelucheux, une collection un peu spéciale. Des bites par dizaines, de toutes tailles, hyper réalistes, sur lesquelles sont tatouées des initiales. Pour Myriam, le moulage des parties génitales est une passion de longue date. À moins qu’elle ne consomme ses « modèles » en quantités astronomiques ? Des trophées assez pertinents, en tout cas, pour une mangeuse d’homme !
Je me glisse entre les draps et, patiemment, je l’attends.
Je l’attendrai très longtemps. Pour finir, je m’endors. Quand j’ouvre un œil, il fait déjà jour. Myriam n’est pas là. Sur une chaise, près du lit, mes vêtements, soigneusement pliés. Un mot est posé sur la pile :
Patrick,
Désolée pour ce très long coup de fil. Tu dormais, quand je suis entrée dans la chambre. Je n’ai pas voulu te déranger. Et puis, ce matin, je débute très tôt mon service, tu comprends ? Cette soirée m’a beaucoup plu ! J’ai hâte d’avoir fini « l’entraînement », afin de pouvoir prendre ta queue en moi… des deux côtés !
Myriam,
Ton infirmière dévouée
PS : Tu n’auras qu’à tirer la porte derrière toi en partant.
--oOo--
Je me suis enfui comme un voleur. D’ailleurs, c’est ce que j’étais, un voleur, vu que je lui avais dérobé un string à l’entrejambes un peu douteuse, mais qui fleurait bon la chatte. Pour mieux me masturber en pensant à elle, une fois chez moi. Avant de l’appeler pour fixer notre prochain « rendez-vous ».
Le soir même, j’ai composé son numéro, les doigts tremblants, des images plein la tête. Du genre « film classé X ». Je n’ai pu parler qu’à son répondeur. Dommage. Sa voix restait sexy, mais un brin crispée.
Deux jours plus tard, elle ne m’avait toujours pas rappelé. Mon message téléphonique était resté sans suite. Inquiétude. Je l’appelai plusieurs fois, laissant message sur message, sans autre résultat que de saturer cette stupide machine. Ridicule !
Une semaine s’écoule. Toujours aucune nouvelle. J’ai contacté son travail. On m’a répondu qu’on ne pouvait pas me la passer. J’ai insisté. À chaque fois, c’est pareil, elle n’est pas là. Pas là, mais pour qui, pour moi ? Je suis allé devant son immeuble, j’ai sonné plusieurs fois, pas de réponse. Interphone en panne ? En planque dans la rue, j’ai surveillé les allers et venues, dans l’espoir de la revoir. Aucune trace de Myriam. Déception.
Aujourd’hui, pour tromper l’ennui, et peut-être aussi chasser l’angoisse, je suis allé faire un tour à pied dans Clermont. En passant devant un sex-shop, du côté de la gare, une affiche me tire l’œil. On y parle de « femmes fontaines ». Intrigué, émoustillé à l’idée que ça puisse avoir un rapport avec Myriam, je veux en savoir plus. Me documenter, c’est me rapprocher d’elle. Je pousse la porte et entre dans la boutique.
Et là, bien en évidence sur un présentoir de satin, éclipsant tout le reste de la marchandise, je la vois. Ou plutôt, sa réplique en silicone. Ma bite ! Énorme, hyper détaillée, presque vivante. En arrêt devant la vitrine, je suis stupéfait, j’essaie de comprendre. Cette copie de ma queue a forcément été réalisée à partir du moulage de Myriam. Oui, mais comment est-elle arrivée là ?
— Beau spécimen, n’est-ce pas ? C’est un moulage grandeur nature. Vous imaginez !
Un type entre deux âges s’est approché, l’air chafouin, un faux sourire plaqué sur le visage. Le gérant. Où bien un vendeur quelconque.
— Vous êtes intéressé ? C’est pour vous-même ? Je pense qu’une taille plus « normale » serait mieux adaptée et…
Je ne veux pas en entendre plus. Bousculant deux clients surpris, je me rue hors du sex-shop.
J’ai peur de comprendre… Si Myriam ne me rappelle pas, c’est que plus rien ne l’intéresse chez moi. Pour la simple et bonne raison qu’elle s’est emparé de la seule chose qui ait capté son attention : ma bite. Dont elle doit d’ailleurs user et abuser, pour son plus grand plaisir. Mais sans moi au bout.
J’aurais voulu hurler ma rage au monde entier, ma douleur d’avoir été trahi. Ça faisait si mal ! Au lieu de ça, je suis rentré. Puis je me suis longuement masturbé en reniflant l’odeur de sa chatte. L’ombre de son désir….
FIN (… provisoire ?)
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Je m’intéresse ici sur la mécanique sexuelle de l'homme, dans les rapports Bdsm, sur le besoin grandissant de stimulation.
Du processus très subjectif qui dépend de facteurs psychiques, physiques, cognitifs, émotionnels, relationnels et sociaux, qui changent et évoluent avec le temps, au gré des rencontres et des expériences sexuelles.
Certains défendent l’idée que le BDSM et le sexe sont 2 choses différentes.
D’autres défendent celle qu’on est pas obligé d’en venir au sexe lorsque l’on pratique le BDSM.
Par exemple certains Dominants sont en couple vanille, ils ont des relations sexuelles avec leur femme mais pratiquent le BDSM avec une ou plusieurs soumises, mais sans sexe.
Du coup je me pose une question :
Un homme dominant qui avance dans l’âge , qui n’a pas de rapports sexuels avec sa ou ses soumises. Est-ce dù à une baisse de virilité ?
La stimulation du désir masculin dans les pratiques BDSM résulte d’une interaction complexe entre la physiologie, la psychologie, les émotions et la dynamique de pouvoir. Les études récentes permettent de mieux comprendre pourquoi certains hommes trouvent dans la domination — sexuelle ou non — une source d’excitation, même indépendante du rapport charnel.
Mécanique du désir masculin :
Le désir masculin est un processus multifactoriel impliquant les systèmes nerveux, endocrinien et circulatoire. L’excitation se déclenche par des stimuli cognitifs, émotionnels ou sensoriels qui activent le système nerveux autonome et entraînent une production hormonale (adrénaline, dopamine, testostérone, ocytocine) responsable de l’érection et du plaisir.
Chez les hommes adeptes du BDSM, les régions cérébrales liées au contrôle, à la récompense et à la vigilance sont plus sollicitées. Cette stimulation combinée favorise une excitation soutenue, parfois indépendante de la pénétration ou de l’orgasme.
Excitation et pratiques BDSM :
Les pratiques BDSM mobilisent à la fois le corps et le psychisme : douleur simulée, contrôle, soumission, jeux d’humiliation ou de pouvoir produisent une libération d’endorphines, d’ocytocine et de dopamine. Ces hormones amplifient le sentiment d’intimité, de bien-être et d’attachement .
Une étude a même montré que les participants dominant·e·s ressentent moins de stress que les soumis, leur excitation étant liée au sentiment de maîtrise plutôt qu’à la peur . Cela explique pourquoi l’excitation masculine dans le BDSM dépend souvent davantage du contrôle mental et émotionnel que de la stimulation sexuelle directe.
Les preuves scientifiques reliant les pratiques BDSM à l’excitation masculine proviennent de plusieurs disciplines — neurosciences, endocrinologie, et psychologie expérimentale — et démontrent que ces pratiques activent les mêmes circuits cérébraux et hormonaux que ceux du plaisir sexuel classique.
Activation des circuits cérébraux du plaisir
Les recherches menées en neuroimagerie (IRMf) montrent que les activités BDSM stimulent le noyau accumbens, structure clé du système de récompense, impliquée dans le plaisir et la motivation. Ces expériences réorganisent la perception sensorielle : la douleur consensuelle, contextualisée par la confiance, est réinterprétée comme agréable, activant ainsi les zones cérébrales du plaisir et du lien émotionnel .
Chez les hommes, cette activation est comparable à celle observée lors de stimulations sexuelles classiques, confirmant que le contrôle, la domination ou la mise en scène peuvent suffire à déclencher une excitation réelle .
Réponses hormonales mesurées
Une étude fondatrice de Sagarin et al. (2009), publiée dans Archives of Sexual Behavior, a mesuré les niveaux de cortisol et de testostérone chez 58 pratiquants BDSM avant et après une scène.
• Chez les soumis, le cortisol (hormone du stress et de l’excitation) augmentait fortement durant la scène, traduisant une réponse physiologique intense.
• Chez les dominants, cette hormone restait stable, mais les niveaux de testostérone restaient élevés, soutenant la vigilance, le contrôle et l’excitation liée à la dominance.
• Après la scène, le cortisol redescendait, accompagné d’une hausse marquée de l’ocytocine, hormone du lien et de la confiance .
Ces résultats confirment que le plaisir BDSM n’est pas uniquement d’ordre psychologique, mais aussi biologique et mesurable.
Dopamine, endorphines et plasticité cérébrale
Les pratiques impliquant douleur contrôlée, contrainte ou pouvoir libèrent endorphines et dopamine, molécules associées respectivement à l’euphorie et à la récompense. Ces sécrétions renforcent la sensation de bien-être et encouragent la répétition de comportements perçus comme gratifiants .
Certaines études suggèrent même que la répétition de ces expériences pourrait induire une plasticité cérébrale, modifiant la façon dont la douleur, le contrôle et l’excitation sont perçus et reliés .
Effets psychiques et relationnels
Sur le plan émotionnel, le BDSM produit une élévation mesurable du sentiment d’intimité et de connexion, liée à la libération d’ocytocine post-session. Cet effet de « bonding » (attachement) contribue à maintenir une excitation durable, en renforçant la sécurité émotionnelle entre partenaires .
En parallèle, des enquêtes comparatives montrent que les adeptes du BDSM déclarent moins de troubles sexuels et plus de satisfaction globale que les non-pratiquants, ce qui traduit un meilleur équilibre physiologique et psychologique de la sexualité .
En résumé, les preuves scientifiques attestent que le BDSM, lorsqu’il est pratiqué de manière consensuelle, active les mêmes mécanismes neurobiologiques que l’excitation sexuelle masculine classique : stimulation dopaminergique, libération d’endorphines, modulation de la testostérone et renforcement du lien par l’ocytocine. Ces effets combinent désir, contrôle, émotion et plaisir dans une dynamique cérébrale et hormonale unique.
Le désir dominant masculin, lorsqu’il est vu sous l’angle du BDSM et de la sexualité globale, évolue avec l’âge sans nécessairement décliner ; il se transforme en une forme plus intériorisée, mentale et relationnelle, intégrant la maturité émotionnelle, la maîtrise de soi et la symbolique du pouvoir.
Changements physiologiques :
Chez l’homme, la baisse progressive de la testostérone fait diminuer la fréquence et l’intensité des impulsions sexuelles brutes, mais pas nécessairement l’intérêt pour l’érotisme ou la domination. Cette diminution entraîne souvent une libido plus calme, centrée sur la qualité plutôt que sur la quantité des expériences .
Les érections spontanées deviennent moins fréquentes et la stimulation requise est plus importante, mais les capacités de plaisir et d’orgasme peuvent perdurer toute la vie .
Transformation psychologique du désir dominant
Avec l’âge, la domination masculine évolue vers un mode de stimulation psychique : le plaisir provient davantage du contrôle émotionnel, de la mise en scène du pouvoir et de la connexion mentale que de la performance physique. Les hommes dominants mûrs trouvent souvent satisfaction dans la maîtrise du rituel et l’influence psychologique sur la partenaire, ce qui déplace la source d’excitation vers la dimension cognitive et relationnelle.
Cette évolution correspond à une « maturation du désir » où la virilité devient synonyme d’assurance et de sérénité plutôt que de conquête impulsive .
Facteurs affectifs et relationnels
La stabilité affective et la complicité renforcent le maintien de la libido. Les sexologues soulignent que les hommes âgés conservant une image positive d’eux-mêmes, une santé correcte et des relations épanouies continuent de manifester un désir actif et une expression forte de leur rôle dominant .
Les partenaires en entente émotionnelle et psychique entretiennent souvent une vie érotique qualitative, même avec une intensité physique moindre.
La virilité redéfinie
Le vieillissement ne signe pas la fin du désir dominant, mais sa redéfinition : de la vigueur corporelle à la puissance mentale et symbolique. La domination devient moins démonstrative, plus raffinée, et le plaisir du contrôle, de la parole, du regard ou du rituel supplée aisément à la dimension purement sexuelle.
Autrement dit, la virilité évolue d’un instinct de domination charnelle vers une autorité sensuelle et maîtrisée
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Coure Européenne des Droits de l'Homme, AFFAIRE LASKEY, JAGGARD ET BROWN contre ROYAUME-UNI, 19 février 1997
Les tribunaux britanniques et la Cour européenne des droits de l'homme ont dû plancher sur cette question complexe voilà quelques années.
L'affaire a débuté par la découverte fortuite en 1987, par la police anglaise de cassettes vidéo d'un club de rencontres sadomasochistes.
Une cinquantaine d'hommes étaient concernés.
Les actes sexuels filmés se sont déroulés pendant une période de 10 ans.
Ils comportaient des sévices des organes génitaux avec de la cire chaude, du papier de verre, des hameçons, des aiguilles et également des corrections rituelles à main nue, au martinet ou avec des ceintures cloutées.
Tous les participants étaient adultes et consentants.
En 1990, plusieurs participants ont été inculpés et déclarés coupables de violation de la loi des atteintes aux personnes.
La loi des atteintes ,loi de 1861 sur les infractions contre la personne (24 & 25 Vict c 100) est une loi du Parlement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande . Elle a regroupé les dispositions relatives aux infractions contre la personne (expression qui comprend notamment les infractions de violence) d'un certain nombre de lois antérieures en une seule loi. Pour la plupart, ces dispositions ont été, selon le rédacteur de la loi, incorporées avec peu ou pas de variations dans leur phraséologie. Il fait partie d'un groupe de lois parfois appelées les lois de codification du droit pénal de 1861. Il a été adopté dans le but de simplifier la loi. Il s'agit essentiellement d'une version révisée d'une loi de consolidation antérieure, la loi de 1828 sur les infractions contre la personne (et la loi irlandaise équivalente), incorporant les lois ultérieures. Bien qu'il ait été substantiellement amendé, il continue d'être le fondement des poursuites pour dommages corporels, à l'exception du meurtre, devant les tribunaux d' Angleterre et du Pays de Galles. La loi a également été adoptée dans les possessions britanniques. Par exemple, la Nouvelle-Zélande a adopté la loi en 1866. En Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, les infractions sexuelles visées par la loi ont toutes été abrogées. Pour la législation relative aux délits sexuels, voir la loi de 2003 sur les délits sexuels et l' ordonnance de 2008 sur les délits sexuels (Irlande du Nord). En Irlande du Nord, la loi de 1861 a servi de base à l'interdiction de l'avortement jusqu'en 2019, date à laquelle elle a été modifiée par la loi de 2019 sur l'Irlande du Nord (formation des cadres, etc.) .
Cette loi anglaise de 1861 stipule que : toute personne qui blesse ou inflige une douleur sérieuse à une autre personne illégalement et avec l'intention de nuire, avec ou sans armes ou instruments, est passible d'emprisonnement.
Le juge a considéré que ces actes jouant parfois avec la douleur, avec des marquages physiques (sans mise en danger des personnes la "subissant") ne pouvaient pas être demandés, que les soumis étaient nécessairement non consentants. Ce juge niait donc le sadomasochisme comme pratique sexuelle consentie. Ce jugement réservait la possibilité de se frapper consensuellement, ou marquer, à des activités telles la boxe, le tatouage, mais l'interdisait dans un jeu sexuel.
Les personnes inculpées (y compris les "soumis", pour complicité) et leurs soutiens ont tenté de faire annuler ce jugement en le portant devant la Cour européenne des droits de l'homme. Le verdict, rendu en 1997, a confirmé le jugement britannique. Plusieurs hommes ont été condamnés à 3 ans de prison.
Ce procès est à l'origine du "Spanner Trust", association britannique qui milite pour que les pratiques SM ne soient plus menacées par la loi.
Une SM Pride (marche des fiertés SM) a eu lieu en novembre 1996 à Londres à la suite de ce procès.
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Débutons par déterminer la première apparition du terme BDSM et les origines de ses pratiques.
Le terme BDSM est d'un usage récent, le mot est apparu (de façon vérifiée) en 1991 sur des forums (USENET). Une origine de 1969 est évoquée sur deux sites, mais aucune source n'est cité.
Le plus ancien site Bdsm, serait www.bdsmcircle.net qui a été créé en 2000. Ce site est Québécois, rédigé en français et en anglais. Et il existe toujours !
Naissance des termes désignant les pratiques BDSM
Remontons un petit peu dans l'histoire afin de découvrir quand sont nés la plupart de ses mots qui définissent ses pratiques.
Pervers
L’existence du mot « pervers » est attestée en 1190 et dérive de « pervertere » : retourner, renverser, inverser, commettre des extravagances.
Fétichisme
Le terme « fétichisme » fut inventé par Charles de Brosses en 1870, cependant le fétichisme n’a eu sa connotation sexuelle qu’en 1887, quand Alfred Binet a publié son article intitulé «le fétichisme dans l’amour».
Sigmund Freud s'appuie sur le travail de Binet et désigne comme fétichisme la pratique sexuelle de recherche de l'orgasme par le biais d'objets ou de parties du corps, indépendamment du coït.
Perversion sexuelle
C'est à Valentin Magnan (1835-1916) que l’on doit l’usage du terme « perversion sexuelle » (Des anomalies, des aberrations et des perversions sexuelles, 1885)
Masochisme
Le mot « masochisme » a été inventé par Richard Von Krafft-Ebing en 1886, dans son œuvre "De nouvelles recherches dans le domaine de la psychopathologie du sexe". Il empruntant le terme du nom du romancier Galizien Leopold von Sacher-Masoch, devenu célèbre grâce à un type de récits dans lesquels une femme puissante et cruelle maltraite un homme, qui est humilié par elle, dont la Vénus aux fourrures (1870). Il décrit le masochisme étant une maladie qu'il définie comme « une perversion particulière de la vie sexuelle psychique qui consiste dans le fait que l'individu est, dans ses sentiments et dans ses pensées sexuelles, obsédé par l'idée d'être soumis absolu et sans condition à une personne de l'autre sexe, d'être traité par elle d'une manière hautaine, au point de subir même des humiliations et des tortures qui s'accompagne d'une sensation de volupté.
Sadisme
En 1905, à son tour, Sigmund Freud décrit le sadisme et le masochisme dans son Drei Abhandlungen zur Sexualtheorie (Trois essais sur la théorie de la sexualité). Il a jeté les bases de la perspective médicale (largement acceptée dans le domaine) pour les décennies à venir.
Sado-masochisme
Première utilisation du terme sado-masochisme par le psychanalyste viennois Isidor Isaak Sadger en 1913.
Photographie, pornographie et fétichisme
Les clichés de ces tendances fétiches étaient très populaires dans les magasines clandestins d'après guerre.
Bettie Page, mannequin pin-up célèbre pour ses photos fétichistes des années 1950, étoile montante de l'érotisme underground, apparait dans des mises en scène bondage et sadomasochistes en noir et blanc.
Ses clichés influenceront la communauté BDSM.
Les fétiches sexuels se développaient, des communautés autours du bondage, du SM évoluaient et interagissaient entre elles :
Le BDSM serait donc né à la fin des années 60.
Il a cependant fallu presque 30 ans avant que le terme ne devienne courant.
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Remontons dans l'histoire :
Le discours positiviste qui émerge au XIXe siècle propose une morale adossée non plus à la religion mais au juridique et à la science. En 1810, le Code pénal français entérine la laïcisation des pratiques sexuelles. Dès l’instant où elles se déroulent dans un cadre privé entre adultes consentants, elles ne peuvent plus faire l’objet d’un crime ni même d’un délit.
Aliénistes, médecins, criminologues et experts auprès des tribunaux élaborent une première sexologie scientifique, abondamment nourrie d’observations de cas.
L’aliéniste Étienne Esquirol est le premier à faire rentrer les désordres sexuels dans un traité de psychiatrie en les incorporant aux monomanies ou délires partiels.
Progressivement, la psychiatrie s’intéresse à l’étude des comportements sexuels singuliers.
On trouve le premier usage médical du mot « perversion » en 1842 dans l’Oxford English Dictionnary.
En France, il naît sous la plume du psychiatre Claude-François Michéa en 1849, à travers le récit qu’il fait du cas du sergent Bertrand, accusé d’avoir violé et mutilé des cadavres de femmes.
Dans Psychopathia Sexualis (1886), Richard von Krafft-Ebing se livre à une taxinomie aussi rigoureuse qu’édifiante des perversions sexuelles.
Albert Moll, Magnus Hirschfeld ou Henry H. Ellis et ses monumentales Études de psychologie sexuelles (1897-1928) lui emboîteront le pas.
Dans les années 1980, le terme perversion disparaît de la terminologie psychiatrique mondiale pour être remplacé par celui de « paraphilie ». Or le mot désigne aussi bien les pratiques sexuelles qualifiées autrefois de perverses que les fantasmes pervers.
De nos jours, la vie sexuelle relève désormais du "droit à la vie privée", de l’"autonomie personnelle", le "droit à disposer de son corps" et la "liberté sexuelle".
C’est précisément parce qu’elles touchent aux libertés individuelles, et qu’elles
Pour rappel: les pratiques Bdsm sont par définition consenties, elles dépendent d’un accord mutuel agréées par les parties.
La loi ne sanctionne pas toute pratique sadomasochiste, de telles pratiques ne peuvent toutefois être justifiées en droit interne que dans les limites de l'autorisation de la loi.
L'expression de «vie privée» est large et ne se prête pas à une définition exhaustive.
En principe le droit pénal ne peut intervenir dans le domaine des pratiques sexuelles consenties qui relèvent du libre arbitre des individus, sauf s'il existe des raisons particulièrement graves, pour que soit justifiée une ingérence des pouvoirs publics dans le domaine de la sexualité :
art. 222-1 (tortures et actes de barbarie) du code pénal
art. 222-19 (atteinte à l’intégrité de la personne) du code pénal
art. 222-7 à 222-9 (violences) du code pénal
art. 16 et 16.1 (respect du corps humain) du Code civil
La Convention Européenne des Droits de l'Homme protège le droit à l'épanouissement personnel, que ce soit sous la forme du développement personnel ou sous l'aspect de l'autonomie personnelle. Ce droit implique le droit d'établir et entretenir des rapports avec d'autres êtres humains et le monde extérieur, en ce compris dans le domaine des relations sexuelles, qui est l'un des plus intimes de la sphère privée et est à ce titre protégé par cette disposition. Le droit d'entretenir des relations sexuelles découle du droit de disposer de son corps, partie intégrante de la notion d'autonomie personnelle, à cet égard, «la faculté pour chacun de mener sa vie comme il l'entend peut également inclure la possibilité de s'adonner à des activités perçues comme étant d'une nature physiquement ou moralement dommageables ou dangereuses pour sa personne, en d'autres termes, la notion d'autonomie personnelle peut s'entendre au sens du droit d'opérer des choix concernant son propre corps».
Mais la Cour Européenne considère que l'orientation et les comportements sexuels concernent un aspect intime de la personne, mais que malgré tout dans un pays démocratique, l'immixtion de la justice dans la vie privée peut parfois être nécessaire.
La Cour Européenne reconnaît le droit des états à se saisir de toute affaire qui entraîne des blessures physiques.
Merci à Syl DS pour son aide précieuse, l'apport de sources et de documents qui ont permis la rédaction de cet article.
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