La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le Hier, 21:05:33
Il y a des histoires qui arrivent sans prévenir, qui cognent, qui accélèrent, qui prennent toute la place avant même qu’on ait le temps de dire stop. La mienne avec elle… dix jours, peut-être quinze. Une durée minuscule, et pourtant j’ai mis bien plus longtemps à en sortir. Vous qui lisez… dites-moi : avez-vous déjà vu quelqu’un brûler plus vite que vous ? Elle, c’était ça. Une Sicilienne au sang chaud, au cœur trop large, à la sincérité brute. Le genre de femme qui ne marche pas : elle fonce, elle déborde, elle veut tout avant même de savoir comment respirer. En deux jours, elle avait déjà écrit vingt pages sur notre première rencontre, telle qu’elle l’imaginait. Vingt pages de fièvre, de franchise, de désir. Je devenais, ligne après ligne, à la fois un refuge, un danger, et une obsession. Et elle avait tout verrouillé. Profil fermé, bloqué, scellé. Plus personne ne pouvait lui parler. Elle n’en voulait qu’un : moi. Et je n’ai pas vu venir ce besoin d’exclusivité totale : pas si tôt, pas si fort. Il y a même eu cette petite dispute. Rien de violent, non, juste cette pointe de jalousie parce que je répondais encore à deux soumises, poliment, sans enjeu. Pour elle, c’était impensable. Une menace. Un risque. Une trahison prématurée. Elle vivait déjà dans un “nous” que je comprenais… mais dont je n’avais pas mesuré l’urgence. Elle voulait être ma soumise officielle. Elle me l’a dit au téléphone, d’une voix qui tremblait comme si l’attente elle-même lui faisait mal. Elle voulait rapprocher notre rencontre, me presser, raccourcir le délai, comme si chaque heure comptait. Je vous regarde encore. Soyez honnêtes : qu’auriez-vous fait ? Moi, j’ai essayé de la contenir. De la calmer, l’apaiser, la ramener au sol. Parce que je tenais à elle. Je peux l’admettre sans détour. Je l’ai adorée. Je l’ai voulue. Je me suis projeté. Et la vérité… c’est que j’avais déjà commencé à tout réorganiser. Mon calendrier, mes week-ends, mes obligations. J’avais prévu de la rejoindre beaucoup plus tôt, de faire sauter chaque contrainte pour qu’elle n’attende pas un mois. Je voulais lui offrir ce qu’elle réclamait avec tant d’ardeur : l’exclusivité, le statut, le lien officiel. Pas pour lui faire plaisir : parce que je le voulais, moi aussi. Et j’avais trouvé le moment parfait. Le lendemain du coup de fil était son anniversaire. Je m’étais dit que ce serait mon cadeau : le geste qu’elle n’osait même pas espérer. Celui qui l’aurait fait trembler. Celui que j’avais choisi en silence. Mais son anniversaire justement… a été le début de la fracture. Elle m’a écrit après le déjeuner en famille. Puis plus rien. Un silence lourd, inhabituel. Un vide qui s’étirait. Et quelque chose, sans prévenir, venait de basculer. J’ai essayé de la ramener. Pas en force. Pas en l’inondant de messages. Je ne voulais ni la brusquer, ni la harceler. Je pensais qu’elle avait besoin d’un peu de temps, d’une respiration, d’un espace. Je lui ai laissé cette place, tout en veillant à rester présent. Mais rien n’y a fait. J’étais impuissant. Je n’ai pas su trouver les mots, ni la manière, pour la rejoindre là où elle était tombée. Puis tout s’est effondré. Les excuses. Le téléphone cassé. Le retour fragile. Puis la chute brutale. Dix jours. Pas un mot. Pas un souffle. Et finalement, le blocage ; le pseudo changé ; les photos plus provocantes, comme si elle repeignait un masque pour effacer ce qu’elle avait laissé voir de vrai. Elle est partie comme elle était entrée : en brûlant. J’ai longuement réfléchi. Parce que malgré la brièveté, oui… elle m’a marqué. Elle m’a surpris. Elle a réveillé un coin de moi que je croyais immobile. Vous qui êtes encore là… je vous pose une dernière question. Pas pour elle. Pour vous. Avez-vous déjà vécu un lien si rapide qu’il n’a pas eu le temps d’être solide ? Un feu qui vous a pris par surprise, vous a chauffé le cœur, puis vous a laissé avec le goût d’une histoire trop courte pour être vraiment terminée ? Moi, j’ai compris ceci, pas en théorie, mais dans la peau : Le feu qu’on ne nourrit pas s’éteint. L’intensité n’est qu’un début. La continuité est la preuve. Et l’exclusivité… n’est jamais un cri. C’est un engagement qu’on construit, lentement, dans le calme, dans la durée. Je laisse ce texte ici. Pour moi. Pour déposer ce qui brûlait encore. Et pour vous, qui lisez… Dites-moi. Vous êtes du genre à foncer jusqu’à tout perdre ? Ou de ceux, de celles, qui pensent que le vrai désir, celui qui marque, celui qui transforme, se construit dans le temps, pas dans la précipitation ? Dom, soumise, curieux… je vous lis.
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Par : le 12/05/25
Un soir de février. La nuit tombe tôt en cette période de l'année. La lueur de la lune réveille la femme qui se cache derrière elle. Un soir de février, des plus banals pour la plupart du monde mais pas pour cette femme. Elle l'a méticuleusement choisi pour se dévoiler. La date a été fixée, le lieu de rendez-vous aussi. L'heure fatidique approche, la femme s'apprête le cœur battant de plus en plus fort. Elle allume une cigarette à sa fenêtre pour tenter de calmer son esprit.    La femme c'est moi et plus je m'apprête plus je me dis qu'il n'est pas possible de faire machine arrière. Je dois apprendre à embrasser mes vices. Oui, je suis sur le point d'aller rencontrer un inconnu avec qui j'échange depuis quelques jours sur un site BDSM. Est-ce que je l'assume ? A moitié seulement je crois bien. Est-ce que je suis sereine? Certainement pas. L'expérience est nouvelle pour moi. Jusqu'à là, je m'étais tenu à distance des sites de rencontres. Je me suis toujours dit que cela devait quand même être bien étrange de voir quelqu'un pour la première fois en ayant déjà un enjeu en tête. Où est la part de naturel et de spontanéité qui fait le charme d'une rencontre? Puis parano comme je suis, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y a toujours un risque de tomber sur un fou, une personne mal intentionnée. Que se passerait-il si mon radar n'était pas si bien aiguisé, si je m'étais trompée et que le scénario kidnapping dont on a discuté ne soit pas tant scénario que cela. Alors oui, je l'avoue, j'ai partagé à une amie de confiance l'identité de la personne que je devais rencontrer ainsi que le lieu de cette rencontre. Mais malgré tout, me voilà ici en train de choisir une tenue dans laquelle j'espère lui plaire. Ce sera une jupe en cuir marron avec un pull noir décolleté dans le dos.    J'éteins ma cigarette. Elle n'aura pas fait grand effet malheureusement mais il est temps de partir. J'enfile mon manteau avant de sortir dans la rue. L'air y est frais, une fine pluie se fait ressentir. Je fais partie de ceux qui aiment la pluie, elle m'ancre et me détend. Je lève la tête et regarde la lune tout en ressentant la pluie qui vient apaiser le coup de chaud que je viens d'avoir sous l'effet du stress. Mes pas me dirigent lentement vers le bar que l'on a choisi pour lieu de rendez-vous.   Une silhouette se devine au loin, cachée sous un parapluie aussi sombre que la nuit. C'est bien vous. Plus de doute possible lorsque vous m'approchez tout en riant du fait que je ne vous ai pas reconnu. Je remets la chose sur ma piètre vue et le fait que vous vous cachiez. Pourtant , vous n'avez rien à cacher. Loin de la même... Vous avez un charme troublant allié à une prestance rassurante. Un sacré mélange qui a de quoi faire perdre pied. Les nôtres nous mènent à l'intérieur du bar où nous nous dirigeons vers le comptoir. Vous avez retenu ce que j'aimais boire. Un vin blanc sec? Pas pour ce soir, du moins pas pour le moment. Je crois bien que j'aurais besoin d'un peu plus ... disons une bière rouge en 50 .. ça devrait faire l'affaire. Un "tu" m'échappe alors. Décidément, je n'ai vraiment pas l'habitude du vouvoiement, je vais devoir travailler là-dessus. Ce "vous" est le symbole d'une soumission nouvelle que je découvre au gré de la soirée.    Une fois nos verres en main, nous nous installons dans un canapé dans le fond du bar. Ce coin nous offre une intimité limitée mais agréable. Un groupe de jeunes se trouve quelques tables plus loin. A peine assise, je renverse déjà une gorgée de mon verre. "C'est l'effet que je te fais?" Faut croire oui, ça et ma maladresse habituelle. Les verres se vident au cours des discussions riches et variées. Je ne pensais pas pouvoir me livrer de cette manière à un inconnu. Vous n'avez pas menti, vous savez mettre les gens à l'aise, tant et si bien que je me retrouve à parler BDSM de manière déconcertante lorsque l'on sait que des oreilles qui peuvent être indiscrètes se trouvent à quelques mètres de nous. Il y a ce feeling, cette complicité naissante mais naturelle que je cherchais. Je profite de l'un de vos passages aux toilettes pour répondre à mon amie qui me demande si tout va bien. Oui, tout va bien, même parfaitement bien. Pas de kidnappeur fou mais un coup de coeur qui se confirme. Un coup de coeur qui risque de me pousser à faire des folies par la suite.    Je me lève pour aller chercher un autre verre. Vous en profitez pour me faire passer devant vous afin de mieux me reluquer. Vous me complimentez sur le choix de ma tenue. Note à moi-même: ne pas hésiter sur les jupes en cuir par la suite.    Je reviens avec un nouveau verre à la main, un verre de blanc sec cette fois. La bière à jeun a fait son effet, il est temps de lever un peu le pied si je ne veux pas finir bourrée. Je repasse devant vous et me rassois à vos côtés , un peu plus proche cette fois et sans rien renverser, ce qui relève de l'exploit attention!    Je l'ignorais mais une surprise m'attend. Vous m'aviez dit vouloir tester mon potentiel de soumise au cours de la soirée, apparemment, le moment est venu. Vous me tendez le fond de votre bière blonde et m'annoncez très sérieusement et de manière très sensuelle que vous avez laissé une partie de vous dans ce verre. Vous n'avez pas besoin de finir votre phrase que j'en devine déjà la fin. Vous attendez de moi que je le boive avec le filet de votre salive que vous y avez déposé pendant mon absence. Je le saisis d'une main assurée tout en vous regardant dans les yeux et le bois d'une traite sans vous lâcher du regard. Il y a de quoi être surpris venant de quelqu'un qui n'aime pas la bière blonde mais il faut croire que votre salive y a ajouté un certain goût qui n'est pas déplaisant, et puis, vous le comprendrez bien assez vite, mais j'ai également un certain goût pour les défis. Un sourire satisfait se dessine alors sur votre visage ce qui vous rend encore plus charmant, ou peut-être que c'est ce désir naissant que je devine dans votre regard pénétrant.    Tous les voyants sont au vert depuis le début de la soirée et celle-ci prend une tournure un peu plus intime. Nous avions évoqué le sujet de nos zones érogènes par message. Votre mémoire sélective s'en rappelle très bien voire même un peu trop bien pour me laisser impassible. Le terrain de jeu est ouvert. Votre main remonte à mon cou et le caresse sensuellement. Un frisson me parcourt le dos. Vos doigts se baladent et dessinent une ligne invisible. Mon cou est trop nu à votre goût, il lui manque quelque chose comme un collier. Vos doigts repassent sur cette même ligne invisible et cette fois, je le ressens, je le visualise ce collier. Il arrivera à temps et m'habillera fièrement lorsque nous l'aurons tous deux mérité. Je me tais et profite du moment. Le silence n'a rien de gênant, il fait partie intégrante du jeu et nourrit la tension. Vous reprenez alors la conversation et me posez une question. Je regagne mes esprits et m'attelle à vous répondre mais c'était sans compter sur votre main qui a décidé, mine de rien, de changer de terrain de jeu. Elle remonte le long de ma cuisse déclenchant un feu en moi. Votre main trouve le foyer du feu et vient le recouvrir. "Bah alors.. je t'écoute !" . Plus d'esprit à regagner, il est parti, enfoui six pieds sous terre, là où se cachent les vices abyssaux. Je reste bouche bée, le masque s'est fissuré laissant ainsi la chaleur se propager. Au secours de l'air et de l'air le plus toxique possible s'il vous plaît! Une cigarette, voilà ce qu'il me faut!    Vous m'accompagnez sur la terrasse. Il pleut encore mais pas assez pour éteindre le feu en moi. Je me sors une cigarette et m'apprête à l'allumer. "Passe-moi une cigarette". Où est donc passée votre politesse ? " Passe-moi une cigarette, chère soumise". Voilà qui est déjà mieux. Vous avez une manière de dire ce titre qui donne envie de l'entendre encore et encore.    Nous retournons à notre place une fois la cigarette finie. Le bar commence à se vider. Nous continuons à parler et à rire. Qui aurait pu croire qu'on se voyait pour la première fois.. peut être ces oreilles qui doivent s'étonner du fait de m'entendre vous vouvoyer mais je n'ai plus que faire de ce qu'ils peuvent penser de nos échanges. Nous restons jusqu'à ce que le barman vienne nous mettre à la porte car le bar ferme. Cela signifie qu'il va être l'heure de se quitter. Une heure bien trop prématurée à mon goût mais nous nous sommes mis d'accord sur le fait qu'on voulait prendre notre temps avant d'aller plus loin. Vous me proposez de me raccompagner chez moi. Nous prolongeons ainsi encore un peu ce délicieux moment passé ensemble que l'on ne veut pas se voir finir. Mon immeuble se profile au bout de la rue. Nos pas ralentissent histoire de grappiller encore quelques instants. Il est pourtant temps de se dire au revoir. C'est là que nos lèvres se rencontrent pour la première fois. Un baiser doux et sensuel qui me transporte dans un autre monde, un monde de BDSM.    Je vous quitte alors pour rejoindre ma porte. Je me retourne une dernière fois en tournant les clés dans la serrure. Vous êtes encore là à me regarder. Je vous fais un signe de la main en souriant avant de vous observer retourner dans l'obscurité de la nuit. La femme de la nuit a donc trouvé son homme. A très vite, cher homme de la nuit.  
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