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Derniers posts du forum
@suB-ASTral je vous cite :
"Les pratiques SM, que ce soit du SM physique ou du SM émotionnel, sont des pratiques à risques physiques et psychologiques. Pour le bottom ces risques sont des séquelles physiques graves, ou des traumatismes psychologiques.
[...]
Pour le Top ces risques sont de devoir affronter la responsabilité légale de leurs actes (mise en danger de la vie d'autrui et atteinte à la dignité humaine).
[...]
J'ai la ferme conviction que l'éthique et le consentement mutuel et constant sont, au delà d'un questionnement moral, un garde fou indispensable pour se protéger de graves traumatismes physiques ou psychologiques."
Toutes ces mises en garde et le développement assez exhaustif du principe de consentement vont de soi et si une personne venait de demander des conseils avant de se lancer dans l'exploration de ses désirs bdsm, je lui ferais le même discours.
Mon témoignage ici, mes témoignages depuis 15 ans, ne sont pas là pour les remettre en cause ou pour théoriser le CNC qui serait un objectif à atteindre. Je témoigne juste de ma propre expérience, de mon propre ressenti dans ma situation qui est forcément particulière, de ma vision qui en découle où ce consentement omniprésent ruinerait tout principe de domination.
Je me projette également dans les témoignages d'autres, masochistes ou pas, qui ont besoin d'arbitraire, qui ne conçoivent que l'arbitraire comme principe de domination et se voient taxés de psychopathes ou d'affabulateurs.
Je vous cite encore :
"Ce fantasme du meta-consentement [...] repose aussi sur le prémice implicite que le D va globalement faire des choses dont le s ou bottom a envie, mais sans avoir à en discuter ou demander la permission explicitement."
Ici, dans les commentaires de ce propre post, du vôtre et de tous ceux où il est question de CNC, des personnes qui ne conçoivent pas que l'on puisse fonctionner ainsi, nient notre ressenti, notre bonne foi ou notre raison. Certains même invectivent ou insultent, parfois avec une inquiétude de bonne foi et d'autres fois dans une démarche à peine voilée de se vendre comme étant eux, irréprochables.
Donc je ne remets pas en cause toutes ces règles de sécurité ou d'éthique mais je tente d'expliquer pourquoi certains vivent ou ressentent autrement, sans forcément avoir de graves traumas à transcender ou une raison déficiente. Ce n'est pas un appel à reproduire ce schéma.
Je me souviens d'une ancienne discussion où un dominant m'expliquait que le dom n'était que le metteur en scène des désirs de sa soumise et que lui était là pour l'élever, la sublimer. Dans ce cadre là, que je respecte, toutes les règles et la communication constante évoquées vont de soi.
Moi, je n'y vois aucune domination ou plutôt je ne me sentirais aucunement dominé si j'avais l'impression que ma compagne dom mettait en scène mes désirs. J'y verrais du SM mis en scène dans un scénario DS, l'exploration du masochisme de l'un et du sadisme de l'autre dans un jeu de domination négocié (c'est là que je me fais insulter d'habitude). Je ne remets pas en cause ce fonctionnement cadré et l'épanouissement qu'il peut apporter mais il ne me parle pas, ne me convient pas.
Pour me sentir dominé, ça ne peut être que ses désirs, uniquement, arbitraires, imposés. Le consentement n'est pas nié, il n'est pas demandé. Il est obtenu sous emprise, en situation, par sa domination. Il est loin d'être éclairé, c'est, comme je l'expliquais plus haut, plus une reddition. C'est aussi le ressort de ma compagne (ça tombe bien) me faire accepter l'inacceptable, pour elle, pour me posséder. Si elle me demandait mon accord sur une pratique ou une situation, quelle que soit ma réponse, cette pratique perdrait tout sens. Je suis d'accord, ce n'est plus inacceptable. Je refuse, elle a échoué sans me dominer.
En ce qui concerne les risques physiques, ils existent. Dans ma relation, les pratiques ne sont que des outils d'une domination cérébrale. Nos pratiques à risque physique sans consentement sont certainement plus softs que la plupart des pratiques des autres avec consentement, parce que ce n'est pas l'enjeu, parce que son sadisme et mon masochisme sont cérébraux. Bref je ne suis pas inquiet tout en étant conscient qu'un dérapage est possible. Il serait tout aussi possible avec un consentement éclairé à priori, qui s'assombrit en situation.
Pour les masochistes, est-ce qu'on peut réellement considérer qu'un consentement éclairé le soit vraiment ? Je ne sais pas et nous sommes d'accord, il n'y a que la vigilance du dom et la confiance que le soum a dans la vigilance (et respect, bienveillance etc...en amont) de ce dom, qui importent.
Quant aux risques psychologiques, ils existent aussi. Là plus qu'ailleurs, le consentement n'est pas à même d'évaluer et de prévenir ce risque. Manque de discernement, traumas, pathologies ou troubles ignorés, masochisme pour beaucoup d'entre nous, quel crédit apporter à ce consentement. Même la vigilance du dom n'est pas suffisante, on n'est pas tous experts psychiatriques, ce risque est même imprévisible, on ne peut pas s'y entraîner.
Chez nous, le terme qui définit le mieux sa domination cérébrale c'est qu'elle me piétine. On est assez loin du dom qui élève sa soumise et met en scène ses désirs. Autre fonctionnement, autre ressort, autres impératifs, mais ça existe, avec risques, avec conscience du risque, avec consentement à ce risque.
Je vous cite encore :
"J'irai plus loin en disant que j'y vois de la part du s ou bottom un rejet de sa part de responsabilité."
Oui le soum, enfin moi, je perds ma part de responsabilité. Si je consens à perdre le pouvoir, ou plutôt si elle prend le pouvoir, elle prend la responsabilité qui va avec. Grand pouvoir, grande responsabilité disait l'oncle de Spiderman (vous noterez la hauteur de mes références culturelles). De toutes façons il vaut mieux que le dom soit conscient qu'il a l'entière responsabilité puisque, comme vous avez abordé ce sujet, légalement ce sera le cas, même avec consentement et contrat.
Bref je comprends et je conçois toutes ces mises en garde, tout en étant réservé sur leur efficacité. Les ériger en garde-fou me semble erroné parce qu'elles pourraient donner un faux sentiment de sécurité. Je continuerai quand même à les transmettre face à des novices en insistant sur la prudence et les réserves associées. Je pense qu'on est tous d'accord.
Mais... j'aimerais pouvoir témoigner (pouvoir le vivre, je ne demande pas la permission) que certaines personnes peuvent concevoir la domination autrement, parce que leurs ressorts, leur ressenti, leur fonctionnement interne l'imposent. J'aimerais le faire sans être traité de débile inconscient et inculte ou de fantasmeur (je ne dis pas ça pour vous). Et ça, c'est pas évident.
Ne reproduisez pas ça chez vous.
Si vous voulez prendre le temps de me lire développer mon point de vue sur la question : https://www.bdsm.fr/blog/11354/%C3%89thique,-risques,-et-consentement-dans-le-BDSM/
Entièrement d'accord avec vous, toute relation est unique, a fortiori si on y ajoute une dimension D/s.
Votre vision du prétendant à la soumission est très intéressante.
Merci pour vos conseils.
En effet, je trouve que la posture de soumis ou soumise est moins propice à initier, ne serait-ce qu'une réflexion, au sein du couple. Pour le Dominant c'est plus naturel (attention je ne dis pas que c'est facile !), plus dans la logique des choses de prendre l'initiative d'aborder le sujet, d'informer, de démystifier, de rassurer... Et s'il y a un intérêt ou un minimum de curiosité en face, mener la danse lors d'une première expérimentation peut être un exercice certes délicat, mais également très bénéfique pour les deux. En revanche, si la personne dominante n'est pas à l'origine de la demande, je trouve que cela fait un peu "bizarre". Bien sûr, il peut y avoir un déclic, mais le concept du dominant qui s'ignore est encore très flou dans mon esprit. Quand je pense à ce qu'aurait pu donner une expérimentation avec certaines personnes, le film que je me fais dans la tête relève plus de la comédie que de l'érotisme. :sweat_smile:
Concernant les événements irl, je ne me sens pas assez calé sur le sujet, pas assez "légitime". Je trouve cela encore trop intimidant. Bien sûr c'est une piste à explorer, et dans le cadre de ma démarche, je ne veux en négliger aucune. J'y ai déjà pensé sérieusement, mais je pense qu'il me faut encore un peu de temps.
Belle journée