Lady Spencer
#0
L'admiration fait-elle toujours partie de la relation DS ?
Si oui, qui admire qui ? Le dominant admirant les capacités de sa soumise à accepter et résister ? Le soumis admirant la Femme avant même d'admirer la Dominatrice ?
Le dom s'admirant lui-même ? (si si, ça arrive !:smiling_imp:)
Idem pour la domina utilisant un soumis ou une soumise pour assurer sa "supériorité" ?
Après avoir échangé sur l'humiliation, je navigue sur cette admiration que de nombreux hommes soumis évoquent : ce besoin d'admirer la femme face à eux pour baisser le regard et déposer leurs armes.
C'est très fréquent chez le mâle, ce besoin là, je le ressens moins chez la femme soumise, même si de nombreuses soumises admirent leur Maître au quotidien.
Justement, peut-on se donner pleinement si l'on n'admire pas "l'autre" ?
Peut-on aimer sans admirer ?
Peut-on accepter d'offrir sa douleur par exemple, sans cette reconnaissance admirative ? Ou de vivre des situations et des actes difficiles sans se "raccrocher" à cette quasi vénération ?
Et jusqu'où, alors, va cette vénération ?
J'aime admirer "l'autre" sans pour autant regarder le soumis comme m'étant inférieur : ce concept là n'existe pas pour moi (c'est ma notion des interactions humaines, donc pas seulement en BDSM) mais cette "supériorité" dont font preuve les gynarchistes par exemple, est-elle liée à l'admiration pour vous ?
Comme dhab, nous échangeons avec nos ressentis, nos désirs, nos fantasmes, sans donner des leçons et des jugements.
Donc, on se fâche pas, hein ? :smiley::kissing_heart::yum:
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Bonsoir Lady Spencer,
Je viendrai répondre dès que j'aurai un peu organisé ma pensée.
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#
#2
Admiration ...
J'admire des œuvres, le travail d'un artisan, les exploit d'une personne, un paysage, le courage de certains, ... Par contre admirer un humain, non je ne crois pas , je peux admirer ce qu'il a dit ou fait,
Quid dans une relation D/s ? pareil ! j'admire le talent qu'un Dom peut déployer pour m'emmener où je ne veux/n'ose pas aller. Par contre je ne le mets pas sur un piédestal tout admirative, à gouter (entre autre) ses moindres paroles ^^ J'aime donner, donner sans calcul, mon corps (ou on âme ou mon cœur ou les 3) et me laisser porter par la vague, ce n'est pas pour moi de l'admiration même s'il peut y avoir une forme de fierté et de honte à "avoir réussi/pu"
De mon coté, être admirée ? non pas pour moi. J'aime susciter l'envie, le désir, la perversion, j'aime les regards admiratifs dans le sens connotation sensuelle ou sexuelle, concupiscents, j'aime recevoir des compliments (quelle femme n'a pas envie d'entendre de temps en temps qu'elle est belle/désirable/sexy .. oui les 3 tant qu'à faire^^) . J'aime voir le contentement dans les yeux d'un homme (et le contentement aussi sur d'autres parties de son corps!) , pour moi ce n'est pas de l'admiration (une forme de reconnaissance ? de remerciement? de moment de grâce après un partage complice intense?)
(bon en même temps je suis TRES myope :smile:)
Voilà j'ai essayé de résumer mes pensées, en espérant que ce soit clair. Je suis peut-être un peu hors sujet par contre ça alimente mon propre questionnement
Merci Lady :blush:
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Tindalos
#3
J'admire ma petite Soumoureuse pour sa ténacité, dans une vie qui a été rosse avec elle, quand elle continue à faire sa maligne en sachant ce qui l'attend, quand elle subit ce que je lui inflige et revient vers moi le lendemain (parce qu'elle se couche fâchée) avec le sourire.
Je ne dirais pas que j'aime être admiré, je n'aime pas l'admiration béate, je préfère qu'on me pousse dans mes retranchements. Mais j'aime une certaine forme de vénération un peu cérémonielle de certaines parties de mon anatomie. Bon, OK, la bite er les couilles. Ça, j'aime l'admiration de ma soumise là-dessus. Pas qu'elles soient d'une taille exceptionnelle, mais ma soumission passant par le sexe, il me semble important que celui-ci soit respecté.
Et puis, récemment, une nouvelle forme d'auto-admiration sur notre parcours, la place qu'on se fait ensemble dans le milieu, les soirées, les rencontres. Alors on évite de laisser tout ça nous monter à la tête, il faut rester humbles, ce sont nos premiers pas, nous ne sommes pas des cadors du milieu et n'aspirons pas à le devenir, mais bon, nous sentons bien, qu'après avoir été en sommeil socialement pour cause de COVID, nous arrivons à rejoindre le circuit, en plusieurs endroits, et que ça nous fait plaisir de voir que le temps investi à constituer un réseau fini par payer. Qu'outre nos quelques amis et connaissances dans notre secteur étendu, nous pourrons toujours trouver quelqu'un pour boire un café aux 4 coins de la France.
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Lady Spencer
#4
L'Alsace, c'est un des 4 coins de la France ?
Donc, ma porte est ouverte, ou toute verte, comme tu veux.
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L'admiration fait-elle toujours partie de la relation DS ?
Toujours je ne sais pas mais j'admire certaines qualités de mon Maître et de l'homme qu'il est.
Si oui, qui admire qui ? Le dominant admirant les capacités de sa soumise à accepter et résister ? Le soumis admirant la Femme avant même d'admirer la Dominatrice ?
Mon Maître dit parfois qu'il est fier de certains de mes accomplissements et de moi quand j'arrive, par exemple, à repousser une de mes limites.
J'admire autant l'homme et le Maître parce que le vécu de l'homme a participé à la construction du Maître.
J'admire sa patience, son pragmatisme et le fait qu'ils soit "vrai" dans ce monde d'artifice.
Son/notre BDSM il le construit sans se préoccuper du regard des autres, il crée notre bulle et cette bulle va bien au delà-du simple BDSM.
J'admire les Dominants en général pour leur écoute, leur patience, leur capacité à comprendre même sans mots, leur faculté de freiner ou de pousser la personne soumise.
J'admire également l'investissement que tout cela exige.
Justement, peut-on se donner pleinement si l'on n'admire pas "l'autre" ?
Je pense que tout dépend de la relation et des personnes.
Peut-on aimer sans admirer ?
Pour moi il faut les deux pour que je me sente bien, c'est certainement lié à ma vie vanille jusqu'à présent.
Peut-on accepter d'offrir sa douleur par exemple, sans cette reconnaissance admirative ? Ou de vivre des situations et des actes difficiles sans se "raccrocher" à cette quasi vénération ?
Et jusqu'où, alors, va cette vénération ?
Je ne vénère pas mon Maître et je ne considère pas notre relation comme un rapport de force ou une relation déséquilibrée.
Je ne suis pas maso et pourtant je ressens un Lien complémentaire au lien purement D/s qui me donne envie de me dépasser dans ce domaine pour mon Maître mais également pour moi.
C'est une forme d'interconnection entre son sadisme et la découverte progressive de mon masochisme.
Je ne sais pas ce que pense mon Maître mais je lui ai exprimé cela et il constate mes réactions physiques quand il me fait explorer mon côté masochiste.
C'est la totale confiance que j'ai envers mon Maître qui ne permet de me donner à lui, corps, coeur et âme.
Il est la seule personne avec laquelle je peux complétement lâcher-prise parce qu'il me connaît, il m'a choisie et il m'accepte comme je suis.
Dernière modification le 13/07/2022 22:12:33 par StellaMaris de Ngu59fr.
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Nina
#6
Bonjour Lady Spencer.
Ah, nous sommes nombreux à venir d'Alsace ^^ Ici aussi :-).
L'admiration, la vénération...
Si on repart de la définition Larousse :
Admiration : Sentiment de ravissement, éprouvé devant quelqu'un ou quelque chose.
Vénération : Respect profond que l'on a pour quelqu'un / Sentiment de piété, d'adoration, de respect mêlé de crainte, pour les choses saintes.
Je me rends compte que je dis souvent aux gens "j'admire ceci de toi, ce trait de caractère, ta façon de...", avec sincérité. Ce n'est pas de l'envie, mais vraiment j'admire facultés et facilités de certains dans certaines choses... Comme je peux admirer la beauté et la force de la nature.
Je ne me vois pas entrer en vénération face à qqn ou qqch, ma spiritualité est emprunte de bien des choses, mais cela est un autre débat.
En D/s, je pense que nous nous admirons l'un l'autre. Car il y a qqch qui se révèle l'un à l'autre. J'admire Sa capacité à me faire parler, me retenir, me cerner et me comprendre. J'admire certaines de Ses qualités, Son humanité, et bien d'autres choses. De Son côté, qu'Il admire ou reconnaisse, je me sens exister. Mais là, c'est au travers de son regard. L'auto-admiration, je ne peux me prononcer dessus, chacun à une image de soi, ma réponse envers moi même est particulièrement biaisée ^^. Je n'attends pas d'être admirée, pour un tas de raisons compliquées qui m'appartiennent (compliquée moi ? si peu :innocent:). Mais par contre, je préfère bien plus être reconnue... Vraiment.
Mais faut il admirer un/e Dominant/e pour se soumettre ? Je ne pense pas, il y a bien des choses qui se jouent et qui sont propres à chacun.
Quant à la vénération, je ressens un profond respect, pour la personne, l'humain, l'homme, le Maitre. Mais aussi la relation elle même. Quand les bases sont claires et solides, alors on peut en effet, les sentiments et émotions se nourrissent les uns des autres. Mais en D/s comme dans la vie générale, je ne me vois pas vénérer ou poser acte de vénération car cela manquerait de sens, je préfère le naturel. J'ai de la chance, Lui aussi ^^.
Je lis souvent les homme soumis sur les publications parler de vénération, d'adoration. Cela ne me parle pas, et m’interpelle. Doit on être mis sur un piédestal pour une relation D/s?
Mais cela amène à un tas d'autres questions, une introspection aussi, et le sens du regard que l'on porte sur soi et autrui.
Merci Lady Spencer pour ces réflexions matinales. Cela va alimenter mes déjà nombreux questionnements :-)
Belle journée.
Nina
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#
#7
Dès la lecture de l 'intervention de Gitane, je me suis dit que ça allait pas me plaire cette histoire... -) Quoi ? Qu'apprends-je ? Que découvre-je? Elle ne m'admire pas.... Putain de bordel de merde... Tous ces regards baveux que je croyais d'admiration, finalement c'était juste sa myopie... Mon ego en prend en coup... Merci Lady Spencer pour votre brillante inspiration... ^^
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Bonjour à toutes et tous,
Je suis dans la même analyse que Gitane sans filtre et Nina.
Je l'admire surtout pour sa patience avec moi car je suis très complexe et pas facile à cerner ni à canaliser....
Et souvent je l'admire au sens propre quand je peux mater ses jolies fesses !!!!lol
Pas de vénération pour moi je déteste ça et si j'étais D je n'aimerais pas qu'un S me vénère.
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ClairObscur
#9
Bonsoir,
Le mot admiration me semble excessif, mais cela n'engage que moi. Je vais avoir de la reconnaissance, pour la progression d'une soumise, de par ces actes, ses mots, son cheminement. Je vais admirer le travail d'un artiste, de par sa créativité...
Mais dans une relation D/s ce que je privilégie, c'est la confiance, l'alliance, le lien, que chaque jours on construit. L'admiration, la vénération est plutôt déstabilisant. Pourquoi ? Parce que je reste un Homme, et pas un dieu qu'on vénère. De même, je ne demande pas d'être admiré, mais accepté tel que je suis (ce qui ne m'empêche pas de me remettre en question bien souvent).
Enfin, oui, je suis persuadé qu'on peut aimer sans admirer. Comme on peut admirer sans Aimer.
D/sment,
C.O
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SœurClo
#10
Mon Dhom, mon Maître je l'admire... Sinon je ne pourrai pas me soumettre. Lui je pense que lorsque je me donne pleinement à lui, que je me dépasse, qu'il me dit qu'il est fier de moi, quelque part il m'admire aussi...
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#
#11
Ah oui @Eugenie83 pas de vénération non plus!
( et je confirme au sens propre j admire et je bave parfois devant ses attributs mais chut... faut pas lui dire hein^^)
Merci @Nina pour les définitions, être reconnue plutôt qu admirée ! ( bon je crois qu ils nous adorent quand même ^^ avec tous nos superbes défauts)
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Pour moi admirer c'est considérer avec un certain étonnement mêlé de plaisir ce qui paraît beau, ce qui paraît merveilleux.
Alors oui, je peux admirer une œuvre, quelque qu'elle soit et également une personne, pour ce qu'elle est.
J'admire Monsieur pour l'homme qu'Il est et donc le Maître dans Nnotre relation D/s.
J'admire nombreuses de ses qualités, l'engagement, ses valeurs, sa patiente, son écoute, etc...
J'admire qu'Il me fasse toujours me dépasser, frôler mes limites, faire éclore la chrysalide comme Il dit...
Et avant tout, j'admire le Lien fort qu'Il a su tissé petit à petit, en construisant Nnotre bulle et un BDSM Nnous correspondant où seuls Nnous et Nnotre épanouissement est essentiel.
Peut-on se donner pleinement si l'on n'admire pas "l'autre" ? Je pense que l’admiration est une partie aussi de la confiance donc pour moi cela serait difficile sans, cependant cela dépend de chacun.
Et non, on ne peut pas aimer sans admirer (puisque l'Autre est merveilleux …..sourires) mais on peut admirer sans pour autant aimer.
Je ne me sens pas du tout dans de la vénération, dans l''adoration, ni dans un besoin d'infériorité/supériorité, tels que le décrivent les soumis. Et cela, même si la relation D/s est certes codifiée, elle est et reste une réelle relation humaine. Les deux 1ers sont d'ailleurs plus, pour moi de l'ordre du spirituel et donc propre à chacun.
Comme gitane sans filtre, je suis plus dans susciter l'envie, le désir etc.... que l’admiration et comme Nina, plus être reconnue pour ce que je donne à l'Autre.
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masque_gris
#13
Bonjour à tous,
Pour reprendre les questionnements de Lady Spencer: "... peut-on se donner pleinement si l'on n'admire pas "l'autre" ? "
Je dirais oui, un grand oui surtout quand la complicité a été établie. C'est la confiance et le partage complice qui importe. Un(e) "maso", après dialogues libres, s'abandonne et lâche prise...!
"Peut-on aimer sans admirer ? "...
Question bien plus délicate et qui, à mon avis, quand la réponse implique l'admiration, permet un abandon autant cérébral que physique lors desquels la notion de confiance est souvent oublié si le Dominant(e) n'est pas digne de cette appellation.
Un bien savoureux sujet en tous cas, méritant de nombreux avis et réactions... Des soumis(es), en particulier.
Bien à vous toutes et tous.
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whymssang
#14
bonsoir
je viens d'arriver, je découvre la communauté et le fonctionnement du site
et je tombe sur cette discussion
si vous voulez bien, j'apporte ma petite expérience dans ce domaine
je suis dom héréro en couple depuis des années.
l'admiration est un mot qui revient souvent chez ma soumise, mais que je n'ai jamais cherché à lui faire dire. ce n'est pas du tout cela qui me plaît ou m'attire dans la relation bdsm que nous avons construite.
en tant qu'homme et en tant que dom évidemment que je recherche une forme d'amour un peu extrême, mais pas de la vénération. ce n'est clairement pas mon truc.
nous en parlons tous les deux, et elle m'a déjà dit que pour elle la vénération était presque indispensable à la relation.
pour faire court donc, la vénération est venue de la part de ma soumise, elle fait partie de sa construction à elle, et je n'essaie pas de la lui retirer. mais je ne fais rien pour l'attiser. ce n'est pas ce que je lui demande.
je demande l'obéissance, la docilité etc etc mais pas de vénération
pourtant c'est là
voilà, je ne sais pas si cela peut vous aider un peu dans votre réflexion
bonne soirée
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Lady Spencer
#15
Merci beaucoup de participer ainsi, whymsssang (facile à prononcer ce pseudo, tiens ! :wink:)
Soyez la première personne à aimer.
Maitre-d'oeuvre
#16
L'admiration.... Grande question.
Ce n'est pas le sentiment primordial de notre rencontre. Il me suffisait alors de ressentir son besoin de soumission à mon égard pour que cela comble mon attente. Tout restant à faire en D/s, mais pour le moins, elle était prête à s'offrir dans son intégralité à mes demandes.
De son coté, elle m'a avoué être en lecture plus que régulière des posts que j'adressais sur le forum où nous étions en commun, sans aucun rapport entre nous, (elle lisait seulement )
Puis un beau matin, elle s'est décidé à passer un message "type annonce", ce qui était permis sur ce forum. Je lui ai adressé un M.P. pour lui faire part de mes remarques quant à sa recherche et donc aux informations, demandes, affirmations qu'elle avait mises dans son premier possible contact. Je lui faisais part de ma réticence sur l'aboutissement d'une telle littérature dans la recherche d'un premier contact.
Il était fait ce premier contact. Je n'attendais aucune réponse, sinon une qui soit un " allez vous faire voir ailleurs " mais pas du tout.
Elle expliquait, justifiait ses propos, et j'ai alors senti son immense honnêteté, sa droiture intellectuelle, sa vraie nature soumise. et en plus, elle me disait être surprise que je me sois intéressé à elle.
Elle ne m'admirait pas non plus, mais avait l'espoir qu'un Dom ayant mes opinions serait un jour en contact avec elle, sans espérer toutefois que ce serait moi.
Depuis bientôt 16 ans maintenant, j'ai de l'admiration pour la merveilleuse femme qu'elle est. J'aime ma soumise, mais ce n'est pas de l'admiration ça. C'est une sorte de mélange de pulsions et de ressentis dans le besoin de dominer. Très différent de ce que l'admiration provoque.
Je pense toutefois que cette admiration de ma femme vient en partie de son état de soumise, douce, tendre, ayant des attentions que l'on ne rencontre pas tous les jours en vanille, loin de là. Et ce je le répète, depuis bientôt 16 ans.
Bref, cet état lui confère des agissements, une façon de réagir, de répondre à mon caractère pas toujours facile, que je n'aurais pas espéré chez une vanille.
Quant à elle, m'admire-t-elle ? Je ne lui ai jamais demandé. Je ne le souhaite pas, en tous cas, pas sur mon statut de Dom. Ensuite, l'homme que je suis ? J'espère que pour le moins elle admire notre vie commune. Je n'ai pas besoin d'être admiré.
Voilà pour moi. :smiley:
Dernière modification le 23/07/2022 16:17:59 par Maitre-d'oeuvre.
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sylvie35
#17
J'admire mon Maître pour ses qualités humaines, son intelligence, son humilité, son honnêteté et je suis éperdument amoureuse de lui. Pas besoin qu'il en fasse des caisses, qu'il se la joue - sur moi ça aurait plutôt l'effet inverse. Pour moi, oui, admiration, sentiments, confiance, sont indispensables. Mais nous sommes dans une relation 24/7, je lui obéis totalement, tout le temps (même s'il n'en abuse pas), donc c'est sans doute particulier (par rapport à un jeu, où là les attendus peuvent être différents j'imagine).
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Lady Spencer
#18
"Tout le temps" ?
Vraiment ?
Vas y, dis nous tout, promis, ça restera entre nous !:wink::heart_eyes::no_mouth:
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Aura
#19
Pour moi la relation D/s (comme tout autre relation amoureuse) ne peut pas se faire sans admiration
Et quand je parle d’admiration je ne parle pas de supériorité.
J’admirais mon soumis pour un tas de qualités humaines, de sensibilité
Je n’ai jamais apprécié qu’il se sente inférieur
L’admiration et le respect
C’est ce qui emmène à l’abandon des deux amoureux
Oui parce que je n’arrive pas non plus à dissocier relation D/s et sentiments amoureux
Une interdépendance
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sylvie35
#20
"Tout le temps" ?
Vraiment ?
Vas y, dis nous tout, promis, ça restera entre nous !:wink::heart_eyes::no_mouth:
Si ça reste entre nous, je vais pouvoir livrer tous les détails les plus croustillants alors :joy: :joy:
Plus sérieusement, en réalité il n'y a rien d'extraordinaire et je vois qu'une fois de plus je n'ai pas su choisir les mots les plus adaptés... Ca m'apprendra à avoir fait l'impasse sur les cours de Français quand j'étais à l'école. :frowning:
En écrivant "tout le temps" peut-être que ça laisse penser que mon Maître me donne un ordre toutes les minutes et que ma vie n'est faite que d'une succession d'exécution d'ordres, ou qu'il s'agit d'une sorte de séance bdsm interminable.
La réalité est bien plus simple. Je dirais que c'est plutôt un état d'esprit: à n'importe quel moment, si mon Maître me demande quelque chose, j'obéis sans discuter, avec bonne volonté, peu importe que ça me plaise ou non, peu importe que ce soit difficile. Cela ne veut pas dire qu'il passe son temps à me donner des ordres, ou que ces ordres ont systématiquement un caractère sexuel ou bdsm. Pour illustrer le propos: lors d'une manif à laquelle nous avons participé, il a été proposé à ceux qui le souhaitaient de venir donner un témoignage personnel au micro. Mon Maître m'a dit "vas-y!" et j'y suis allée, la boule au ventre, mais sans hésiter, alors que pour moi qui suis introvertie, parler en public, sous les regards, c'est une sacrée épreuve - en tout cas quelque chose que je n'aurais jamais osé faire de moi-même.
C'est une manière de vivre ma soumission qui est adaptée à ma psychologie, et j'imagine bien que ce n'est pas adapté à tout le monde. Pour moi, une vie dans laquelle l'obéissance est limitée à des séances, ou bien limitée au côté sexuel, serait très compliquée, j'aurais beaucoup de difficultés à alterner entre des moments où je dois obéir et des moments où ce n'est pas le cas. J'ai besoin de repères clairs, j'aime que les choses soient simples, cohérentes.
Obéir ne veut pas dire être décérébrée, ne plus réfléchir. Au contraire, j'ai beaucoup plus d'échanges avec mon Maître que je n'en avais avec mon époux lorsque j'étais mariée, et ces échanges sont infiniment plus profonds. J'ai la sensation de compter vraiment pour quelqu'un et je sens qu'il est intéressé par ce que je lui dis. Mais c'est lui qui décide et s'il me demande quelque chose, j'obéis sur le champ. C'est comme ça et ça me plaît.
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petulla
#21
Pour ma part aussi l'admiration est importante , je ne peux pas m'engagée si je ne suis pas emballée par quelques choses , cela fait parti à part entière des sentiments qui se créer , du lien , c'est un partage comme beaucoup ici de confiance et de sécurité .Comme un moteur .
Par contre je n 'aime pas qu'on me demande de vénéré , je ne sais pas dire pourquoi , mais je pense que c'est prétentieux de demander cela a sa soumise , souvent les gens les plus honnêtes sont humbles et n 'ont pas besoin de ce genre de mot d' après ce que je lis ici , après je peux me trompé
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sylvie35
#22
souvent les gens les plus honnêtes sont humbles et n 'ont pas besoin de ce genre de mot
C'est tellement vrai !
Quand un Maître a de grandes qualités humaines, l'admiration vient comme une évidence. Pas besoin d'en faire des caisses.
Dernière modification le 18/09/2022 19:34:03 par sylvie35.
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Main des Larmes
#23
Bonjour,
Pour donner un autre éclairage je ne parlerai que de l'admiration moins flagrante, à la limite taboue et souvent vue comme à cacher pour assurer ma position de dominant: celle que j'éprouve envers ma soumise.
Pourquoi la cacher? Parce que les "codes" basiques du bdsm seraient plutôt d'afficher une forme de mépris même tacite envers "sa chose", l'objet de ses vices, sa cible d'impacts, celle qui me doit obéissance, "l'inférieure"...
Et bien non!
Sans pour autant la muer en princesse adulée, c'est une grande admiration pour ma soumise que j'éprouve et clame! Sa force de caractère m'enthousiasme d'autant plus qu'elle se met à mes pieds, se dénude pour m'offrir sa peau à mes envies, capitule toujours tout en grognant parfois, endure et offre son endurance. Mais aussi recherche sa perfection physique pour toujours mieux me plaire malgré l'évolution normale de sa plastique avec les années, les maladies et le don de la vie, de nombreuses opérations pour remodeler ce corps qu'elle a méprisé et donc déformé jadis, gymnastique quotidienne pour reperdre ces 2 kilos repris, efforts surhumains pour étouffer ses phobies dues à son enfance abimée par l’égoïsme de ses proches..
Et encore son acceptation et affection pour des personnes qui ne méritent aucunement, voire lui font ou lui ont fait psychologiquement du mal...
Elle déteste les compliments donc je vais m’arrêter là, ou moins détailler...
Elle qui n'est pas familière avec le second degré ou les métaphores, ne comprends pas sa beauté, qu'elle puisse susciter admiration la stupéfie, elle n'y croit pas...
Après avoir évoqué le physique encore un mot toutefois sur sa sincérité, si prégnante, absolue, qui nous a irrésistiblement rapprochés. Admirable qu'elle est de simplicité et de naturel, comme une enfant, que par ces aspects elle reste toujours, avantage de ne pas l'avoir vécu sereinement dans son jeune age peut être?
Mais un esprit dopé par une sensibilité extrême, comme le montrent ses très nombreux textes, poèmes, photos, très souvent voire toujours admirables...
Les sentiments d'amour et d'admiration vont de pair, à la condition que l'admiration ne provoque pas de hiérarchie, que l'autre n'est pas vu comme "mieux", un modèle, ce qui de par notre relation bdsm ne peut pas être le cas.
Rares doivent être les personnes, ici comme ailleurs, qui ne l'admirent pas. Et pourtant cette forme de "statut" elle ne le reconnait pas, ne l'admet pas, ne le comprends pas. Naïveté de l'humilité...
Tout ceci pour attester qu'admirer ne signifie pas aduler et n'instaure aucune "supériorité". S'il parait naturel qu'un(e) soumis(e) admire son Maître, la réciproque est non seulement possible mais gage d'une relation solide et plus équilibrée que ne le laisse paraître notre mode de vie.
Ma douce kalina, je t'admire et je t'aime, et ta place reste à mes pieds, tête au sol, fesses nues, hautes tendues et ouvertes!
Dernière modification le 20/10/2022 10:26:02 par Main des Larmes.
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Stanley34
#24
Ni admiration, ni a fortiori vénération. Je trouve même cette considération plus qu’étrange… Mais de l’estime, oui, une estime profonde, tout simplement, et croyez-moi, ça n’est pas un sentiment qu’il est simple de mériter, dans un sens ou dans l’autre.
Alors oui, je ne peux m’engager dans une relation D/s que si j’ai, d’une manière quelconque, de l’estime pour ma Domina. Humainement, intellectuellement, je n’aurai d’estime pour elle que si elle est en intelligence avec le monde et les choses, que si je perçois chez elle sa validité humaine profonde. Son honnêteté, sa loyauté, sa sincérité, la qualité de son rapport à l’autre, voilà tout ce qui peut me bouleverser. Alors elle aura tout mon engagement, et au-delà.
A contrario, les aléas de la vie m’ont amené à connaitre des Dominas qui, pour des raisons diverses, se sont dévoilées et m’ont amené à remettre en cause l’estime que je pouvais avoir pour elles. Dans ce cas, c’est rideau, plus rien n’est possible de mon côté, et l’estime peut se transformer rapidement en son contraire.
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LuckyS
#25
Voici un sujet qui resonne en moi car mes reponses fusent sans aucune hesitation
Oui j'ai besoin d'admirer pour basculer; je preciserais que c'est une condition necessaire, et non suffisante, pour qu'Elle puisse devenir ma Domina.
Ceci est peut-etre mon coté Sapio couplé à l'attirance ... physique, même si ce terme "physique" est tres reducteur à mes yeux car cela peut revetir tellement d'aspects (profondeur du regard, finesse du toucher, ciselure des levres, courbures du corps, flamboyance de la chevelure, ...); pour faire court, me plaire 
Cette admiration n'est pourtant pas recherchée, elle s'impose naturellement a moi, m'hypnotise, et l'aureole quand je la découvre.
Plus grande est mon admiration, plus haut est son piedestal d'Artemis duquel elle me regarde. Et au travers de cette admiration, une forme de domination en découle indubitablement.
Quant à l'alchimie D/s, c'est l'étape ultime à passer a deux
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Pierre Louis
#26
Bonjour Lady Spencer. Quelques pensées et sentiments.


L'admiration me semble être un résultat. Construit donc, à défaut d'être recherché. Elle me semble être indépendante d'un lien de subordination, elle va avec le lien quelque soit sa nature.
Pour autant il me semble que l'on ne peut admirer sans aimer. (cela peut faire débat, mais c'est mon sentiment à moi).

Et puis ... il semble que ce soit est question de regard.
Et de partage.

Et si ? L'admiration se manifestait par le fait de regarder l'autre (ou de se regarder en l'autre), vraiment. Ce qui impliquerait de ne jamais baisser le regard.
Et qu'a l'inverse l'adoration se manifestait par le fait de fermer les yeux ou à minima de les baisser. Une attitude plus univoque dans le fait de s'offrir ...

Mais je m'égare. Peut être.
Dernière modification le 18/07/2023 11:29:37 par Pierre Louis.
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Athéna 32
#27
Sujet plus qu'interessant, je me pose là pour suivre. 
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MseSamantha
#28
Bonsoir,
Pour moi l'admiration va avec la relation, qu'elle soit amicale, vanille ou BDSM.
Admiration ne veut pas dire vénération. Mon soumis admire certaines de mes facultés (je n'ai pas la prétention de penser qu'il les admire toutes) comme j'admire certaiens des siennes (non pas toutes non plus). Je suis fière de lui très régulièrement par rapport à sa capacité à encaisser mais j'admire ses qualités humaines, sa personnalité, sa ténacité, sa capacité d'écoute et de mettre de côté les pratiques pour s'intéresser à la femme et ses problèmes ou ses humeurs changeantes quand c'est nécessaire.
Quand un soumis me contacte en me disant qu'il m'admire j'ai plutôt envie de rire : il ne me connait pas et il m'admire déjà... le jour où il me connaitra je vais tomber de mon piedestal et je vais me faire très mal... la barre est trop haute. Il admire une image, un fantasme qui n'est pas moi.
Mse Samantha
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LE DEMON 83
#29
j'ai bien fait "d'etre en retard" sur cette question :blush: StellaMaris de Ngu59fr a apporté la réponse...que je partage en totalité ...en rajoutant que dans le BDSM l'admiration, la vénération est indissociable de l'amour respectif, que les couples soient legitimes ou illegitimes  ! Un gros mot pour certains de dom. qui récusent le mot "amour respectif" ! 
Soyez la première personne à aimer.