Bulle Romaine
#0
Je m'interroge, nous sommes (tous ?) d'accord pour dire que chacun fait ce qu'il lui plait.

Du moment où les deux sont consentants, la suite les regarde.

Mais, y'a un mais :

qu'en est-il du consentement "arraché" ? Obtenu par manipulation ? Faiblesse du ou de la soumis(e) ?

Comment le dom sait-il jusqu'il (ou elle) peut (à le droit) d'aller ?

Parfois le/la soumis(e) dit "oui" parce que le/la dom insiste et ne veut pas vraiment.

Quelles sont vos réflexions, idées, questions sur ce sujet ?
Dernière modification le 16/05/2014 20:14:59 par Bulle Romaine.
Soyez la première personne à aimer.
ptitju
#1
Bulle Romaine a dit...

qu'en est-il du consentement "arraché" ? Obtenu par manipulation ? Faiblesse du ou de la soumis(e) ?

Je rejoins Jide sur ce point, c'est de l'abus. Mais, tout le monde (Dom comme soum) est manipulateur, à des degrés divers. Ce n'est pas parce qu'il y a manipulation, qu'il y a forcément abus au final. On voit parfois la notion de manipulation positive.


Bulle Romaine a dit...

Comment le dom sait-il jusqu'il (ou elle) peut (à le droit) d'aller ?

Parfois le/la soumis(e) dit "oui" parce que le/la dom insiste et ne veut pas vraiment.

Quelles sont vos réflexions, idées, questions sur ce sujet ?

Je pense qu'aucun Dom ne peut savoir jusqu'où il peut vraiment aller, tout simplement car le soumis ne le sait pas non plus. A moins d'être très très expérimenté(e) en tant que soumis(e), tant qu'on n'a pas testé, on ne peut être sûr de sa réaction et si c'est une vraie limite.
Et je rejoins l'avis de Jide:
Jide a dit...

C'est ainsi que soumise et dom apprennent à se connaitre, leurs désirs et envies, mais aussi leur limites et leurs réactions à l'approche d'une limite.


En tant que soumis, je pense que le plus important est de dire clairement et honnêtement quelles pratiques nous attirent/déplaisent/rebutent, et d'avoir des débriefing régulier à l'écrit ET à l'oral (qui dois être adapté au caractère du soumis suivant le domaine où il se sent plus à l'aise), pas uniquement juste après la séance, mais aussi quelques heures/jours après.
Et c'est un peu le "boulot" du Dom de s'assurer que le soumis a bien répondu honnêtement à ses questions. Il est, je crois assez courant, spécialement chez les soumis (vu la relative rareté des Dominas), que les soumis disent: "Vous pouvez faire de moi ce que vous voulez". Dans ce cas, ça veut surtout dire que la Domina va devoir se "dépatouiller" toute seule pour savoir ce qu'il est réellement possible de faire.

Ces questions se posent aussi pour la partie Dom(ne).
5 personnes aiment ça.
Bulle Romaine
#2
ptitju a dit...

Il est, je crois assez courant, spécialement chez les soumis (vu la relative rareté des Dominas), que les soumis disent: "Vous pouvez faire de moi ce que vous voulez". Dans ce cas, ça veut surtout dire que la Domina va devoir se "dépatouiller" toute seule pour savoir ce qu'il est réellement possible de faire.



Rire. Oui, terrible ça. Mais bon, en fouinant on arrive à obtenir des réponses.
1 personne aime(nt) ça.
#3
Bonsoir bulle romaine
Au risque d être simpliste le consentement suppose que le la soumis(e) ne soit pas agi à la base par des fêlures souvent psy handicapantes qui sont autodestructrices en général sur des êtres jeunes influençables et malléables
Les êtres en autodestruction sont des proies faciles et ce n est pas nouveau
Hors ces cas douloureux je n ai rien de particulier à dire si ce n est le dominant est responsable de sa soumise et doit veiller à son épanouissement
Maître versus esclave je n ai pas d idée enfin si un peu mais je laisse les concernēs s exprimer eux mêmes
2 personnes aiment ça.
Empire
#4
Pas le temps de participer ce soir, mais je m'abonne au sujet qui me semble être l'une des clefs de notre monde... (bien qu'il y ait des centaines de clef!!! Smile )
Soyez la première personne à aimer.
#
#6
Ho et histoire de lacérer un peu plus les neurones à venir, quid des actes consentis passés sous le joug du non-consentement...

*angel eyes* Evilgrin
1 personne aime(nt) ça.
Empire
#7
Je voulais attendre que des avis s'expriment plus encore. Mais il semble que la source se soit brusquement tarie...

Ce qui me frappe dans un premier temps, c'est qu'hormis ptitju, ce sont des Dominants qui se sont exprimer. Alors que le consentement, il émane du soumis.
Non que ce ne soit pas un sujet pour les Maîtres et Maîtresse, loin de là. Mais MON point de vue de soumis est très différent de tout ce que vous avez écrit.

Consentement?
Cela voudrait-il dire que ma Reine doivent recueillir mon consentement avant tel ou tel acte?
MDR!!!
Le fondement même de la soumission, c'est que dans l'esprit d'un soumis, le consentement est ACQUIS!
s'il ne l'est pas, c'est un simulacre de soumission.
Cela veut-il dire que je suis capable de tout faire pour ma Maîtresse?
Certainement pas! je suis comme tout le monde, j'ai mes craintes, mes doutes, mes limites apparentes.
L'objet même de la domination, c'est que celle qui domine permette à celui qui se soumet de passez outre ses craintes, ses doutes et ses limites: Pour S'épanouir!
Et c'est là qu'intervient l'élément vital d'une relation BDSM: La confiance.
Confiance dans le fait que ma Maîtresse ne me fera pas franchir des cap si je n'en suis pas capable selon elle. Et la magie opère quand en tant que soumis, on découvre soudain que l'on est au delà de ce qui était une crainte ou une limite et qu'on y prend un infini plaisir. Soit soit même, soit dans le plaisir qu'on offre à celle qui nous domine.
Le soumis n'a pas selon moi à se torturer l'esprit pour intellectualiser s'il peut, ou pas faire telle ou telle chose. Il a à se laisser porter. C'est a sa Maîtresse de lui faire prendre le bon chemin qui lui permettra de franchir des cols qui lui semblait impossible avant.

Sourire... Quand nous partons en voyage, c'est ma Maîtresse qui conduit... Moi, j'admire le paysage! Smile
Dernière modification le 23/05/2014 23:26:24 par Empire.
3 personnes aiment ça.
Bergamote83
#8
Bonjour à tous,

Il y a selon moi deux étapes importantes dans la relation D/S qui comprennent les pratiques futures :

1/ L'éthique (rien à voir avec Spinoza),
2/ Les limites.

Je m'explique.

1/L'éthique regroupe les fondements mêmes de la relation. Les bases incompressibles et indiscutables. Il peut surtout s'agir de NON-pratiques. Par exemple : "pas de jeux d'aiguilles, pas de scato, pas de zoophilie..." etc, liste non exhaustive puisque déterminée par les deux protagonistes. Je dirais qu'il s'agit là d'échanges "humains" (sans la notion de DOM et de SOUM).

2/ Puis viennent les limites. Elles sont valablement fixées par le SOUM et le DOM se doit de les entendre afin de les comprendre et les respecter. C'est bien par le respect de ces limites qu'il établira le rapport de CONFIANCE (et je rejoins Empire sur ce qu'il a écrit à ce sujet).

Dans cet échange loyal qui fixe les fondations de l'histoire à naître, le DOM indique ses pratiques, ses attentes, ses envies, son expérience aussi.

Chacun sait que le DOM, dans sa bienveillance, veillera à ne jamais "violer l'image" de son SOUM et respectera son rythme d'évolution. C'est néanmoins le DOM qui déterminera à quel moment opportun le SOUM est prêt à grandir et "prendre".

Chacun sait aussi que le SOUM, dans la confiance absolue qu'il a accordé à son DOM, ne sera jamais "contraint" contre son gré et qu'il aura la possibilité de se dédouaner par l'obéissance afin de laisser parler sa perversité, en écho à celle du DOM mais aussi pour le satisfaire.

En tout état de cause, c'est bien par l'échange (quelque soit le moyen) que chacun s'assurera que l'autre se sent toujours en confiance dans la relation et que la tournure prise correspond bien aux attentes des deux ! Il ne s'agit pas là non plus, de palabrer et de négocier à outrance (sauf si cela fait partie du "jeu") mais bien de mettre des mots sur des situations passées ou à venir. Le dialogue a son importance ! c'est incontestable et nécessaire...

Enfin, pour revenir sur les questions de fond de Bulle Romaine, le SOUM qui se livre ne peut le faire avec réticence, par intermittence ou selon... Si son état psychologique le laisse dans un état de vulnérabilité, le DOM devra déjà s'assurer de sa santé mentale afin de ne pas abuser d'une situation qui les laisserait tout deux bien déçus.

Rappelons-le : LE BDSM N'EST PAS UN THERAPIE ! S'il faut être sain de corps pour accéder à ce genre de pratiques, il faut surtout être sain d'esprit afin de ne pas se sentir "floués" dans la relation et ceci est valable pour les deux partenaires !

En synthèse, l'épanouissement des deux passe par la confiance et la pleine entente.

Bergamote (soumise épanouie de Masterlau)
4 personnes aiment ça.
Olivier
#9
Eh bien en voilà une analyse complète, Bergamote.

Merci pour ce long texte.

Je suis d'accord avec son contenu.

Crdlmt

GC
2 personnes aiment ça.
calliope
#10
Le consentement doit être communs oui mais après ça .... Pourquoi parler d arracher le consentement quel horreur au contraire les choses doivent se faire par amour par passion par envies par sentiment par envis de dépassement le Bdsm n est pas une punition ce ne doit être qu amour et envis d abandon des 2 coter pas d un maître ou d une maîtresse qui contraint par la force ... Au contraire
4 personnes aiment ça.
Je ne souscris pas pour ma part au point de vue de Maxence Lascombe, dans le texte cité, notamment sur ce qu’il appelle le consentement éclairé.
«Pour être valable, le consentement doit être « éclairé », c’est-à-dire que la personne doit avoir recueilli et compris l’information nécessaire pour prendre la responsabilité de refuser ou consentir à tout ou partie des propositions faites entre les partenaires.
L'information doit être simple, loyale et compréhensible, suffisamment exhaustive pour permettre ce choix en connaissance de cause. Les moyens pour réunir cette information sont multiples: communication avec le ou la partenaire, écrits, liste de pratiques, Internet, forums publics, discussions privées ..."
Son approche me fait penser à une experience vécue il y a quelques années aux État Unis, avec un amant de rencontre, qui avant de me toucher a voulu à tout prix me faire signer trois pages d’un document listant tout ce à quoi je consentais et ce à quoi je ne consentais pas.
Ça n’est pas ma conception du bdsm, qui pour moi relève du choix et de la liberté de chacun. Qu’il y ait, surtout avec un(e) partenaire occasionnel(e) des limites fixées au départ, un safecode, cela tombe sous le sens. Mais une fois que ce cadre minimum (les limites à ne pas franchir, le safe code) ont été définis, pour moi le Dom doit pouvoir laisser libre cours à ses envies.
1 personne aime(nt) ça.
qu'en est-il du consentement "arraché" ? Obtenu par manipulation ? Faiblesse du ou de la soumis(e) ?
Impensable, abérrant (enfin c'est pas un jugement, mais plutôt un ressenti profond)... J'ai une politique simpliste, je propose, madame dispose. C'est pas ça le libre consentement?
Comment le dom sait-il jusqu'il (ou elle) peut (à le droit) d'aller ?
De part son éthique, sa compréhension de son/sa soumis/e... en n'oubliant jamais qu'il est simple mortel et par là même faillible. En n'infligeant rien qui ne soit irréversible pour le corps et la psychée de son/sa dévoué/e?
Parfois le/la soumis(e) dit "oui" parce que le/la dom insiste et ne veut pas vraiment.
Quelles sont vos réflexions, idées, questions sur ce sujet ?
Répondu en premier lieu.
Dernière modification le 26/01/2020 14:50:38 par Exit Mankind.
Soyez la première personne à aimer.
#
#13
"qu'en est-il du consentement "arraché" ? Obtenu par manipulation ? Faiblesse du ou de la soumis(e) ?"
c'est pas du consentement, c'est de la manipulation.
syndrome classique du pervers narcissique == à fuir !! (et c'est plus facile à dire qu'à faire..)
3 personnes aiment ça.