Bon, que de texte!
Clin d'oeil à @Tempo : "Sors de ce corps Saint Simon!" Vous ne resteriez pas 1 journée au "Reader digest"!
Ne vous énervez pas, je plaisante ....et j'ai lu votre texte.
Derrière le troupeau, je vois surtout des queues....de moutons évidemment!...
Peut-être êtes vous en train de vous dire:" Mais qui c'est ce con!? On est toujours le con de quelqu'un d'autre! ...Mais peut-être tel n'est pas votre propos
!
Etre enceint! Je ne crois pas qu'il est possible pour un homme d'imaginer cela! Le changement du corps, des émotions,l'accouchement lui-même.
(Tempo, avez vous remarqué également l'usage du mot "accouche" dans son injonction pour inciter à dire. je taquine!!!)
J'ai toujours été stupéfait par l'attirance de beaucoup de femmes pour tout bébé ; pas toutes les femmes , c'est vrai, mais celles qui n'ont pas enfanté disent que la question leur est souvent posée et que c'est parfois pénible en société ou en famille.Les hommes sont peu à avoir cette attirance, Pourquoi? Education? inné? Je n'ai pas la réponse. Personnellement, j'ai toujours trouvé les bébés, et plus encore les nouveaux-nés assez moches .( Sigmund?! Die Sofa bitte.).
Donc, que ferai-je si j'avais un polichinelle dans le tiroir? Je ne sais ...mais rien ne me serait plus désagréable qu'on me dicte ce que je devrais faire de mon corps. Là, il m'est plus aisé de penser la chose.
2 grandes questions se dégagent :
1/ la libération de la femme et la réappropriation de son corps.
On doit à l'Eglise et au au dictateur Napoléon ( et à son code civil ) une grande part de l'aliénation des femmes dans le mariage. Mme de Staël avait tout de suite repéré le misogyne de première qu'était le général corse.
La vraie avancée de 68 est la libération des femmes encore plus que la libération sexuelle.D'ailleurs la critique actuelle de 68 et de la libération sexuelle a redonné de l'énergie aux réacs de tout poil , qui en profitent pour remettre le couvert et reposer l'autre question: celle de la vie.
68 et la contraception a découplé la femme de la parturition; elle pouvait jouir sans entraves. [Quoique sur BDSM!!! les entraves???]
68 , mouvement de remise en question, a bousculé l'Eglise en perte de vitesse et l'a dépassé par la quête de l'épanouissement individuelle, de la modernité, de la science ( jugée plutôt menaçante aujourd'hui!), ..
.L'Eglise continue de s'éteindre en n'ayant pas compris que de la Révolution de 89 jusqu'à 68 , elle n'avait plus de pouvoir du tout , plus le pouvoir sur les esprits, sur les sciences, sur les hommes de pouvoir, et qu'elle s'était fortement discréditée et ringardisée.Mais certains y croient encore ( manif pour tous et certains toubibs...publics!) et veulent nous imposer leurs dogmes sur la vie.ou pour le moins influencer fortement les consciences ....et les LOIS!
Qu'ils existent ne me posent pas de problème en raison de la liberté d'opinion; plus sournois est qquand ils trompent leur monde et qu'ils avancent masqués.
Et il n'y a pas que la religion chrétienne qui veut imposer son dogme , son rejet de l'avortement et de la contraception!!!
2/La question de la vie.
C'est un lieu commun de d'énoncer que la notion de vie évolue et diffère selon les époques et les civilisations.
Au Moyen-Age, l'Eglise intolérante (de Dieu le père et des Pères de l'Eglise.) va littéralement diaboliser la femme et la contrôler.... en contrôlant les corps et la notion de vie.( Michel Foucault excelle à expliquer cela!)
Cette notion de vie ne dépend plus de l'Eglise aujourd'hui. La science et la philosophie peinent à la cerner également.
La liberté individuelle laisse l'individu confronté à lui-même dans une certaine solitude, mais les femmes parlent plus et sont souvent plus solidaires et des réseaux s'étaient créés mais se montrent moins vivaces aujourd'hui ( cf le planning familial!).
Là où la question de l'IVG devient vraiment problématique, c'est quand la femme veut avorter de l'enfant qui est de vous!
Ou quand elle vous demande votre avis par rapport à une grossesse qui n'est pas de notre fait! Et là la question du corps ne se pose plus en général mais bien plus précisément.
Sans parler des hommes qui ne veulent pas reconnaître leur enfant.