Yüna
#0
Bonsoir BDSM.
Je vous livre un nouveau sujet.
Qu’est-ce que vous pensez du « Safeword »?
Dans quel pratique est il nécessaire de le mettre en place ?
Est ce que vous le mettez en place ? pourquoi ?
Bonne soirée à vous 😇
Soumise Yüna ♥️
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sylvie35
#1
J'en ai un, mais je n'ai jamais eu à l'utiliser. C'est une sécurité qui me semble utile, une sorte d'arrêt d'urgence. A n'utiliser qu'en cas de réelle urgence, sinon il perd son sens (et pourrait devenir inefficace le jour où il y en aurait vraiment besoin, comme dans la fable de l'enfant qui criait au loup).
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MissJoeWilder
#2
Il y aurait bien des choses à dire sur ce fameux safeword. Qu'importe la pratique, permettre à la personne soumise d'arrêter le jeu est non négociable. Quand dans certaines pratiques ( je pense au CNC), le stop ou le vert/orange/ rouge ne fait pas sens, un mot en particulier peut être nécessaire, que ça soit Ananas ou philodendron, au choix. Idem pour les safe geste, quand la personne soumise est privée de la parole ou contrainte physiquement. Mais. Le safe word, le safe geste ne font pas tout : la personne soumise, si elle est complètement sous emprise hormonale ne peut parfois tout simplement pas alerter. Ou sous emprise mentale, ne veut pas stopper le jeu car peur de décevoir saon Dom'me. C'est pour ça que l'attention, la connaissance de l'autre, la vigilance dula Dom'me est ultra importante. A noter aussi que nos "serious game" ( n'est-ce pas @-peer) ne sont jamais exemptes de danger et que les choses peuvent déraper malgré toutes les sécurités mises en place... Je le garde toujours à l'esprit. Idem, les limites dula Dom'me doivent aussi être respectées, par ellui même mais aussi par les personnes soumises... Bref il faut savoir d'écouter aussi. Bref, le safe word oui mais pas que.
 
 

 

 

Dernière modification le 27/06/2023 14:14:10 par BDSM.
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Sir-byke
#3
Le safe word.
Cela entre pour moi dans les choses à mettre en place.
c'est un package, au même titre que la communication, la transparence, pour arriver à la confiance.
chaque jour est different, chaque jour nous avons une manière différente d'être liée aux émotions, l'humeur, à notre environnement.
Comme le faisait remarquer MissJoeWilder, il faut, mais ça n'est pas tout.
De mon point de vue, cela rentre dans la même dimension que le consentement.
donner à l'autre la possibilité de dire stop à n'importe quel moment sans aucune discussion possible.
Le BDSM pouvant nous emmener loin dans les émotions, les sensations, il faut avoir cette porte de sortie pour limiter les risques de dérapage.
Ça n'est pas l'assurance tout risque non plus et ne remplace pas la vigilance de chaque instant.
donc, pour moi, oui, non négociable et dès le début.
Dernière modification le 22/10/2021 23:01:15 par Sir-byke.
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Master Mind
#4
Encore une fois, je vais rester pragmatique et certainement choquer certains adorateurs du safeword mais quand on y pense... ça ne sert à rien !
En fait, c'est encore un truc qui appartient au folklore véhiculé par de mauvaises séries B, à ranger avec les contrats d'appartenance et autres foutaises vénérées par les américains et leurs armées d'avocats.
Je m'explique. Un safeword est par définition un mot que l'on prononce pour revenir en sécurité. De ce fait, il n'est utile que pour des activités qui présentent un réel danger pour l'intégrité physique ou la vie de la soumise. Je pense notamment aux jeux de respiration, suffocations et simulations de noyade.
Le problème c'est que les activités que je viens de citer obstruent les voies aériennes supérieures. Et qu'on ne peut pas prononcer un safeword sans respirer !
Un safeword n'est pas une formule magique, et il ne vous protègera pas ! Si vous avez affaire à un abruti avec un fouet, vous pourrez répéter votre safeword tant que vous voulez, il n'arrêtera pas pour autant. Il se pourrait même qu'il en ressente une excitation supplémentaire et que ça le motive pour continuer.
Et pourquoi aller chercher un safeword ? "Stop" fonctionne très bien dans presque toutes les langues et en cas de problème c'est beaucoup plus facile à prononcer que "Libellule" ou "Ornithorynque".
Certaines personnes utilisent aussi un code couleur : orange = "tu y vas quand même fort" et rouge = "Stop". Je trouve ça très mignon mais toujours inutile : autant dire "moins fort" et "Stop".
Certains m'opposeront qu'un safeword est indispensable pour que la soumise puisse crier "Arrête, j'en peux plus" et continuer à souffrir parce que cela lui permet de mieux vivre sa soumission. J'ai du avoir une malchance incroyable car dans ma vie, je n'ai croisé que des soumises stoïques qui encaissaient les coups de fouets en serrant les dents par fierté d'assouvir les besoins de leur Maître.
Bref, un safeword, dans le fond, ça ne sert absolument à rien car il y a tout de même certains détails qui, sans paroles, peuvent permettre au dominant de juger s'il ne va pas trop loin : les cris, les hurlements et les pleurs. Je vous assure que ce sont des indicateurs très fiables et qu'on fait très bien la différence entre des cris de plaisir et de douleur.
Et enfin, je rappelle à toutes fins utiles, qu'une relation de D/s est une relation consentie, basée sur une confiance absolue. Et dans ce cas, a-t-on vraiment besoin d'un code pour se dire les choses que l'on comprend déjà d'un seul regard ?
Dernière modification le 21/10/2021 22:24:29 par Master Mind.
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soumisSud
#5
Le safe-word? Une plaisanterie pour faire croire aux néophytes qu'ils sont initiés dans un monde nouveau qui les fascinent, qu’ils connaissent les codes, avec des noms américains, en plus !!!!.
Mais à quoi cela est-il censé servir? A mettre le soumis en sécurité, soit-disant?
Mais dans les anales des tribunaux d'instance, combien de plaintes contre des Doms ayant massacré des soumis enchaînés? Quasiment aucune, et quand cela arrive, c'est presque toujours un problème extérieur à la séance, comme une crise cardiaque ou un AVC .... pour lesquels le safe-word est inopérant. C'est donc un faux problème.
Le BDSM est dangereux, c'est certain. Mais le danger ne peut pas être annihilé par un safe-word: jeux de respiration, comme dit plus haut, coup de cracker dans l'oeil, blocage important de la circulation en bondage, vielle blessure aggravée par des positions/contraintes inadaptées. Il ne peut être jugulé que par l’échange préalable, qui est de toute façon indispensable pour des raisons pratiques et pour bien entamer la relation.
En soirée, sans possibilité de discussions préalables, le contrôle est fait par l'ensemble de l'assistance, et par ce que le soumis perçoit, voit de la Domina. Attaché, bâillonné, offert au fouet des Dominas que je ne connais pas, je ne risque rien que souffrir dans l'inconfort, si je ne parviens pas à construire l’échange non verbal, immanent avec la Domina inconnue qui vient de prendre le Fouet dans mon dos, peut être même sans que je le sache.
Si défoncé à coups de fouets, je n'offre plus mon dos aussi volontiers, la Domina le verra immédiatement, et s'arretera .... ou pas, selon ce qu'Elle entend tirer de moi. Elle Domine. C'est son rôle, et c'est ce que je Lui demande, et ce dont je La remercie.
je m'offre, je ne négocie pas, je fais confiance, sinon je ne peux pas me laisser attacher, bâillonner... ou je suis fou.
L'inconfort est-il un probléme? Evidemment non... il a même son intérêt, ne suis-je pas soumis?
Avoir demandé un safe-word aurait été une obscénité.
Le danger, le seul finalement est psychologique. La Domina n'y peut rien. C'est au soumis d'être clair avec lui-même. Clarté qui devrait lui interdire de demander un safe-word, qui n'est en fait qu'un pretexte inconscient inopérant pour ne pas s'offrir autant qu'on le voudrait. Une espèce de oste-frontière illusoire qu'on s'offre, s'illusionnant sur les limites qu'on ne franchira pas. Mais qui n'est au final, que la reconnaissance qu'on est perdu devant l'immensité de l'ocean de perversité duquel on n'est pas certain de savoir revenir.
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J_92
#6
Personnellement, bien que j'entende les commentaires qui disent que cela ne sert à rien, j'aime bien vert/jaune/rouge.
Je trouve que cela permet, notamment lors de premières rencontres, de permettre à la personne soumise de pouvoir s'exprimer sans crainte d'un jugement. Côté dominant.e, j'aime pouvoir simplement dire "couleur" et m'assurer que tout va bien ou au contraire et réagir en conséquence.
Dans le cas de jeux d'impacts associés à de l'humiliation par exemple, la personne soumise peut ne pas vouloir entendre "est ce que ça va ? ", le mot couleur permet alors simplement de dire la même chose mais perçu différemment, peut être même comme un ordre. Il ne s'agit que de codes...
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sylvie35
#7
C'est comme les assurances. On se dit que ça ne sert à rien. Sauf le jour où arrive un événement que l'on n'avait pas prévu, une configuration que l'on n'aurait jamais imaginee. En plus ici c'est gratuit alors pourquoi s'en priver?
Mon Maître est très attentif et prudent, mais il n'est pas dans ma tête. Si un jour je sens une douleur anormale, ou si j'ai tout à coup une sensation inquiétante, alors il faudra peut-être réagir en une fraction de seconde, pas en 5 ou 10 secondes.
Dernière modification le 22/10/2021 22:48:54 par sylvie35.
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Carpo
#8
On peut être pour ou contre, mais il me semble qu'il est important d'en discuter entre dominatrice ou dominant et son soumis ou sa soumise.
On peut décider de s'en passer pour de bonnes raisons ou choisir de l'utiliser pour de bonnes raisons. Mais il serait dommage d'y renoncer pour de mauvaises, ou pire de s'en passer sans y avoir pensé.
Une autre discussion sur le sujet, plus longue et avec des partages d'expérience intéressants pour se faire sa propre réflexion :
https://www.bdsm.fr/forum/thread/1916/safeword-utilisation/
Ma propre expérience est encore limitée. Nous avons un safeword. Je n'ai jamais eu à arrêter une activité, ni par un safe word ni par une autre action, et je sais que ma Maîtresse veille à mes réactions pour éviter d'arriver à cette situation, tout en travaillant à repousser les limites progressivement.
Parfois, je me demande s'il ne serait pas bon que la dominatrice ou le dominateur pousse volontairement l'exercice dans un cadre très maîtrisé jusqu'à ce que le soumis ou la soumise doive recourir au safeword, simplement pour s'assurer des deux cotés que cela est possible et n'a finalement rien de dramatique, et qu'in fine garantir que le safeword soit utilisé le jour où une situation dérape (pour de bonnes ou mauvaises raisons, là n'est pas la question).
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Gallifrey
#9
Je pense qu'il ne faut pas trop se prendre la tête avec cela. C'est un outil parmi d'autres pour apporter de la sécurité, l'essentiel étant d'avoir une relation saine et de faire preuve de bon sens. Chaque couple est libre d'utiliser les "outils" qui lui semblent les plus pertinents et les plus adaptés à la nature de la relation.
Si l'existence d'un mot de sécurité est utilisée comme excuse pour faire n'importe quoi, pour ne pas être attentif, alors il devient néfaste, c'est clair. Mais dans ce cas il y a dans la relation un problème qui est bien plus profond que "safeword ou pas safeword".
Personnellement, je l'estime utile. Je ne suis pas imprudent, loin s'en faut, mais je préfère néanmoins savoir que ma soumise dispose d'un arrêt d'urgence "au cas où".
Pour nous c'est uniquement un arrêt d'urgence et donc, votre suggestion, Carpo, de pousser volontairement assez loin pour vérifier qu'il serait utilisé n'est pas possible, car ce test serait en lui-même dangereux. Mais dans le cas d'un couple dans lequel le safeword a un autre sens, tel que "pause, c'est trop dur, je n'en peux plus", alors oui, vous avez raison.
Je n'ai pas prévu de gradation, du genre "jaune/orange/rouge", d'une part parce que cela pourrait induire un délai de réaction en cas de réelle urgence (imaginez un bouton d'arrêt dans lequel vous devez choisir entre plusieurs positions) et d'autre part parce que je ne veux pas lui donner ce moyen de contrôle (et je ne veux pas non plus que cela me conduise involontairement à être moins attentif et à me décharger de ma responsabilité).
Dernière modification le 24/10/2021 22:49:57 par Gallifrey.
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#
#10
Un partenaire qui me dit ne pas avoir besoin de code d'arrêt d'urgence, je m'en méfie.
Quand j'étais novice, on a commencé avec le "vert,orange,rouge" même dans le cadre de la fessée.
Ce niveau de ressenti a permis à mon Dom de jauger ma capacité à subir.
Ce code peut être utilisé aussi dans les cordes pour jauger le niveau d'inconfort
Mais le code d'arrêt quelque soit sa forme (mot, geste, sifflet, ..) peut être aussi nécessaire en dehors d'activité physique, un mal être mental, psychologique peut aussi amener à déclencher un stop d'urgence.
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@MasterMind
Pas très sympa votre vision des avocats.
Mais bon, je ne suis pas américaine, donc je ne me sens pas directement concernée :smile:.
_______________
A quoi servent les safeword, est-il utile d'en avoir un ?
Quand on rencontre quelqu'un pour la première fois, qu'on ne connaît pas vraiment, oui, indiscutablement.
Cela fait partie des règles, au même titre que les limites qu'on doit fixer au départ.
Parce que certains, emportés par le plaisir qu'ils prennent à ce qu'ils font subir à la soumise, peuvent ne pas réaliser à quel moment ils doivent s'arrêter.
Et il m'est arrivé de l'employer dans certains cas.
Mais ça n'est pas pour autant une "protection" absolue.
Parce que les "abrutis", pour reprendre le terme de MasterMind, ça existe aussi.
Par prudence, dans ce cas, d'autres règles doivent être imposées par celui/celle qui se soumet.
Ne pas se laisser attacher totalement, au point de ne pouvoir bouger, se défendre.
Eviter les baillons, pour pouvoir crier si besoin.
Parce que le sm, ce peut être dangereux quand même.
Même si je n'ai heureusement jamais rencontré "d'abrutis" de ce type.
_______________
Mon mec/Maître a insisté dès le début pour que j'en définisse un.
Ou plutôt deux, un pour exprimer qu'il pouvait continuer ce qu'il était en train de faire, mais moins fort.
Un second pour tout arrêter.
Mais je ne les ai jamais utilisés.
Parce qu'en fait, même s'il m'est arrivé de l'avoir parfois au bout des lèvres (le premier, celui qui signifie "continue mais moins fort"), avec lui j'ai toujours préféré le laisser aller jusqu'au bout.
Pas pour ne pas "le décevoir".
Parce que je sais qu'il ne l'aurait pas mal pris.
Mais d'abord pour moi.
Pour voir jusqu'où je pourrais aller.
Aussi sans doute parce qu'à un certain moment le jeu des hormones, des endorphines, font que la douleur s'estompe.
Mais surtout parce qu'avec lui, me soumettre c'est d'abord lui faire confiance à lui.
Que je sais depuis le début que sa vigilance, son attention font que par delà les mots, il sait, simplement en observant comment je réagis, quand il doit y aller moins fort ou arrêter et passer à autre chose.
Et que que mon ultime garde-fou, in fine, c'est lui.
Alors, je n'ai jamais eu à utiliser ni l'un ni l'autre.
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PHI88
#12
Ah, le safe-word, éternel sujet. :smile:
Concernant ma pratique, j'utilise comme beaucoup, le jeu des feux "vert/orange/rouge" adapté à ma sauce pour vérifier que ce que je suppose être le ressenti de ma soumise est juste. Mais je constate que je ne me trompe pas (ou de quelques pourcents). Je lui demande volontiers la couleur du feu et parfois j'indique moi-même la couleur et lui demande si ça correspond bien à son ressenti. Ça fait partie du dialogue naturel de la relation D/s que je mets en place.
Je n'attends pas que ma soumise me demande un safe-word : je lui impose, lui indique qu’il faut l’utiliser au cas où. Je lui rappelle avant une nouvelle séance ou lui demande de me le dire pour vérifier si elle le connait bien. J’estime que ça fait partie de mon rôle de Master et je l'introduis dans le jeu D/s. Evidemment, on détecte le ressenti en observant les mouvements, l’attitude, la respiration, les gémissements, le regard… Il m’est arrivé de détacher quelqu’un qui avait des crampes et qui me l’a tout simplement dit. Mais on ne sait jamais, le safe-word est pour le cas où j’aurais mal jugé (une double sécurité en somme).
Bien sûr, je serais déçu qu'il soit prononcé car ça voudrait dire que je n'aurais pas compris son ressenti. En cas de pause de bâillon, le safe-word devient un safe-geste (jeu de clés glissé dans la main qui tombe en cas de souci). Il m’est aussi arrivé de prêter une soumise à d’autres doms de confiance à qui je communiquais le safe-word avec mission de le respecter scrupuleusement s’il venait à être prononcé.
A noter que je ne joue jamais à des jeux de strangulation, de blocage de respiration qui rendraient la soumise inconsciente de sa situation et je ne dominerais pas quelqu’un qui serait sous l’emprise d’une drogue ou d’alcool…
Pour moi, le safe-word est indispensable et fait partie du principe de double sécurité.
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#13
Le safe word.
Cela entre pour moi dans les choses à mettre en place.
c'est un package, au même titre que la communication, la transparence, pour arriver à la confiance.
chaque jour est different, chaque jour nous avons une manière différente d'être liée aux émotions, l'humeur, à notre environnement.
Comme le faisait remarquer MissJoeWilder, il faut, mais ça n'est pas tout.
De mon point de vue, cela rentre dans la même dimension que le consentement.
donner à l'autre la possibilité de dire stop à n'importe quel moment sans aucune discussion possible.
Le BDSM pouvant nous emmener loin dans les émotions, les sensations, il faut avoir cette porte de sortie pour limiter les risques de dérapage.
Ça n'est pas l'assurance tout risque non plus et ne remplace pas la vigilance de chaque instant.
donc, pour moi, oui, non négociable et dès le début.
Je dirais qu’il faut arriver à construire une relation permettant de la complicité au delà de la confiance.
Soyez la première personne à aimer.
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#14
Encore une fois, je vais rester pragmatique et certainement choquer certains adorateurs du safeword mais quand on y pense... ça ne sert à rien !
En fait, c'est encore un truc qui appartient au folklore véhiculé par de mauvaises séries B, à ranger avec les contrats d'appartenance et autres foutaises vénérées par les américains et leurs armées d'avocats.
Je m'explique. Un safeword est par définition un mot que l'on prononce pour revenir en sécurité. De ce fait, il n'est utile que pour des activités qui présentent un réel danger pour l'intégrité physique ou la vie de la soumise. Je pense notamment aux jeux de respiration, suffocations et simulations de noyade.
Le problème c'est que les activités que je viens de citer obstruent les voies aériennes supérieures. Et qu'on ne peut pas prononcer un safeword sans respirer !
Un safeword n'est pas une formule magique, et il ne vous protègera pas ! Si vous avez affaire à un abruti avec un fouet, vous pourrez répéter votre safeword tant que vous voulez, il n'arrêtera pas pour autant. Il se pourrait même qu'il en ressente une excitation supplémentaire et que ça le motive pour continuer.
Et pourquoi aller chercher un safeword ? "Stop" fonctionne très bien dans presque toutes les langues et en cas de problème c'est beaucoup plus facile à prononcer que "Libellule" ou "Ornithorynque".
Certaines personnes utilisent aussi un code couleur : orange = "tu y vas quand même fort" et rouge = "Stop". Je trouve ça très mignon mais toujours inutile : autant dire "moins fort" et "Stop".
Certains m'opposeront qu'un safeword est indispensable pour que la soumise puisse crier "Arrête, j'en peux plus" et continuer à souffrir parce que cela lui permet de mieux vivre sa soumission. J'ai du avoir une malchance incroyable car dans ma vie, je n'ai croisé que des soumises stoïques qui encaissaient les coups de fouets en serrant les dents par fierté d'assouvir les besoins de leur Maître.
Bref, un safeword, dans le fond, ça ne sert absolument à rien car il y a tout de même certains détails qui, sans paroles, peuvent permettre au dominant de juger s'il ne va pas trop loin : les cris, les hurlements et les pleurs. Je vous assure que ce sont des indicateurs très fiables et qu'on fait très bien la différence entre des cris de plaisir et de douleur.
Et enfin, je rappelle à toutes fins utiles, qu'une relation de D/s est une relation consentie, basée sur une confiance absolue. Et dans ce cas, a-t-on vraiment besoin d'un code pour se dire les choses que l'on comprend déjà d'un seul regard ?
Mon safe word est justement Stop :). Mettre en place un safe code permet aussi au dom d’être plus à l’aise, d’avoir plus d’assurance car il y a une dimension rassurante dans le fait de savoir que si ça ne va pas, le ou la sub l’utilisera. En bref, il sera meilleur dom.
Soyez la première personne à aimer.
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#15
J'ai lu tout ce qui précède, il manque un aspect : le safe word permet de rassurer un(e) soumi(s) débutant(e). Sans confiance, je pense qu'il y aurait moins de plaisir, et sans safe word, comment être sûr que quelque chose qui atteint une limite va s'arrêter ?
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SœurClo
#16
Nous en avons un... Enfin moi.
Je ne l'ai utilisé qu'une seule fois, mais pas au niveau de la douleur.
Mon Dhom me connaît par cœur, lors de séries d'impacts je serre les dents, parfois mes larmes coulent, mais je veux aller toujours plus loin. C'est lui qui stoppe de lui même quand il voit que j'arrive au bout, et à ce moment là je sais que j'ai eu raison de lui faire entière confiance
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