ah oui, et comme je suis un peu pressé comme type, j'ai oublié de lire l'entrée d'après dans ce journal, que je trouve effrayante de lucidité trois ans avant le passage à l'action... un léger problème de timing...
" On vient de passer l’anniversaire de P, et puis une journée et une soirée dans la lignée de ces vacances : étranges. On ne fait pas grand chose, l’ambiance est assez « chacun dans son coin », et puis on finit avec un pétage de plomb de ma soeur suite à une pauvre partie de Uno…
Ça m’a donné envie, comme il est tôt, d’aller regarder les étoiles, le ciel est beau cette nuit malgré tout (enfin, avant de me niquer les yeux à la lumière de cet ordi). Après avoir passé un certain temps à me perdre dans les distances et le temps, contemplation classique qu’inspire ce spectacle céleste, voici venir une étoile filante, ou un truc qui y ressemble. Combien de voeux j’ai pu faire à chaque été quand j’aimais dormir dehors, au lycée ou même à la fac ? Combien de fois j’ai pu demander quoi ? Quand on y pense, ça n’a pas de sens, les merdes qu’on se met à désirer plus que tout, au point d’en avoir le cerveau bouffé.
L’attrait incroyablement puissant du sexe, surtout quand on y a jamais goûté. Peut-être que pour certains, ça devient plus fort à mesure qu’on y goûte, mais dans tous les cas, ça ne vaut selon moi en aucun cas tout ce que ça peut cristalliser comme tension. C’est peut-être plus l’excitation de conquérir une autre personne, une soif d’affirmation de soi ou une envie d’aventure, une sorte d’attirance pour un inconnu excitant qui justifie cette excitation. Mais bon, tout ça pour ça… je sais pas, j’ai dans l’idée que je me fais plus de bien avec ma guitare ou en faisant un câlin à mon fils qu’en baisant ma femme. Je pense qu’il y a un sérieux problème, et d’ailleurs, même si j’ai passé encore une journée à pester contre elle, j’ai quand même eu comme première idée de demander à cette étoile filante de bien vouloir guérir Madame. J’en arrive à la détester, assez violemment, même si je prends de la distance avec ça, mais c’est un fait : par moment, je la déteste profondément. J’ai déjà ressenti ça, un peu, mais là ça devient quasi permanent. J’en arrive à me demander si ce ne serait pas mieux de nous séparer, mais pour faire quoi ? Et P dans tout ça ? Et puis c’est quand même assez dégueulasse de laisser quelqu’un qui va mal de côté. Mais je me demande si on fait pas plus de dégâts au final, à sa femme et à son fils si on s’accroche à cette idée quasi-délirante qu’un jour, tout pourrait revenir à la normale.
C’est quoi la normale pour notre couple ? Est-ce qu’elle n’a pas toujours été comme elle est aujourd’hui, en un peu moins marqué ? Désolé, mais si sa vie rêvée est une existence à bouffer des réseaux sociaux et des séries de merde tout en évitant scrupuleusement de passer du temps avec P, alors on a plus rien à foutre ensemble. Une partie de moi imagine que c’est juste une fuite ce truc de bouffer des écrans, j’en connais un rayon en matière de fuite, mais putain, on ne peux pas se fuir soi-même. Elle le sait mais elle n’arrive pas à se regarder dans un miroir. Qu’est-ce qu’elle a donc dans la peau qui la bouffe comme ça ? Et surtout, qu’est ce qui pourrait la motiver plus que l’amour de P ? J’ai du mal à comprendre comment on peut résister à la nécessité de ce changement quand on sait que c’est vital pour P. Comment choisir de croupir dans sa merde, avec ces écrans de merde quand on sait qu’on se détache inexorablement de son fils ?
Et moi dans tout ça, suis-je vraiment blanc comme neige ? J’ai l’impression de la détester si fort que je renforce ce repli, et puis peut-être aussi que je m’accapare l’attention de P pour compenser. Au fond, est-ce que je veux vraiment le bonheur de tout le monde ou bien la destruction de mon épouse que je vois comme toxique pour mon fils ? Franchement, cette dernière hypothèse a beau ne pas être reluisante pour moi, ça ne me paraît pas complètement à côté de la plaque. Il faut que je trouve une solution pour désamorcer un peu cette merde qui continue de se mettre en place. Parler, c’est quand même mieux que de râler et de compenser avec des comportements de merde, de vieux bougon à moitié psychopathe. Mon attitude est immonde, je crois. La sienne est difficilement acceptable à mon avis, mais elle n’agresse personne ; je sens que moi, oui. Ça n’aidera personne, il faut que je me calme.
Ça fait du bien de retrouver un peu cette écriture, ça fait prendre du recul, c’est bien. La guitare aussi, mais ça peut vite virer à la fuite en avant. Les deux, écriture et musique semblent synergiques. Il va y avoir de belles choses qui vont se mettre en place grâce à cet ordinateur portable, c’est bien. L’avenir n’est peut-être pas si sombre pour notre couple, si c’est vraiment quelque chose que je veux sauver, protéger, cultiver.
Si c’est vraiment ça que je veux…"
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Merci Angecru d'être membre bienfaiteur de la communauté BDSM.FR et de participer à l'élaboration et l'organisation de la vidéothèque gratuite.
J'ai un vrai problème de timing, c'est indiscutable... alors comme d'habitude, je vais continuer à faire les choses à l'envers... le début, enfin la suite du début après la fin, qui n'est autre que le commencement du présent, enfin vous m'avez compris !
ce texte est le premier texte figurant sur mon journal enregistré sur cet ordinateur (avec lequel j'écris en ce moment même), il date de 2022, à l'époque je n'avais qu'un garçon P. Et c'était l'été, ma famille squattait chez "moi", comme d'habitude, et c'était le seul moment de l'année où je me sentais vraiment "chez-moi" dans cette maison...
"je viens de me retrouver mis de côté par mon frère et ma soeur, et pendant ce temps, mon grand-frère me taxe du pognon pour acheter ses clopes en taule… et je fais le ménage pendant que Madame dort, encore et toujours. La vie n’est pas loin d’être merdique à ce train là, heureusement qu’il y a P pour amener un peu de joie ici, car même si ça fatigue de s’en occuper, ça fait vraiment du bien, un vrai rayon de soleil doux et frais.
la chaleur est par ailleurs assez difficile à supporter, mais bon, on a la clim alors faut pas trop se plaindre. C’était la première fois depuis que les invités sont là que j’ai pu prendre la guitare acoustique pour jouer un peu ce matin. Difficile de s’y mettre, mais en laissant venir les notes, sans forcer, des trucs assez sympas sont sortis, musique de bourdon, grave ou aigu, quelques petits mouvements harmoniques sans prétention et fugaces pour relancer le thème, pour revitaliser un peu une petite mélodie très attirée par la tonique. Et puis un petit crochet par un peu de couleur blues sans trop insister sur l’impact rythmique, je jouais aux doigts à la main droite. Et puis c’était marrant de jouer un truc un peu planant pour finir, avec P qui faisait du yoga à côté.
Heureusement qu’il y a la musique et P, sinon je crois bien que j’irais faire un tour, refaire un tour du côté de la dépression, la situation avec Madame devient vraiment compliquée. Il me revient des souvenirs de moi qui écrivait déjà des trucs similaires il y a quelques temps, justement quand le dépressif avait pris le dessus sur tout le monde (je crois que j’avais imaginé une sorte de leader tyrannique infatigable assoiffé de réussite, un mec cool qui prenait tout à la légère et qui laisse tout pisser, et un dépressif, émotif, hypersensible et assez hypnotique qui peut réussir à endormir tout le monde). À l’époque, le dépressif avait profité de l’éternelle lutte entre le branleur et le leader pour prendre le dessus. Depuis, il faut bien dire que le leader et le branleur ont couché ensemble et mis au monde le papa, une sorte de mélange des deux. Le dépressif n’a plus trop sa place du coup, le leader et le branleur sont trop occupés à pouponner le papa, alors le dépressif se laisse crever par là. Mais il est toujours prêt à foutre la merde celui-là…
Enfin, la vie est une aventure étrange, on peut choisir de se raconter un tas d’histoire qui veulent concurrencer celle qui s’écrit sans qu’on ait son mot à dire : la réalité, mais cette dernière a une fâcheuse tendance à ne pas m’intéresser, c’est sûrement que le branleur a réussi à prendre plus de place que le leader aimerait l’admettre dans l’éducation de leur rejeton papa.
Une famille de gars dans ma tête, c’est une image sympa qui pourrait me valoir quelques regards effrayés de gens qui manquent cruellement de poésie et qui vivent tyrannisés par la norme : ceux-là je les plains et les méprise à la fois. On ne se refait pas, le leader reste un type en colère, on se demande bien d’où ça pourrait venir… en fait pas où on croit : quand je pense leader, je pense maman ; quand je pense branleur, je pense papa. Un tyran psychorigide vociférant et un mollusque sans volonté propre qui ne pense qu’à son bon plaisir… On est bien servi à la donne, merci, il y a chances que l’on gagne quand même la partie, allez savoir. La beauté est dans les mélange, la singularité aussi : bienvenue au monde, papa Genderbender, médecin, père de famille, musicien aux heures creuses et agent de suivi et de réinsertion de détenus en détresse, joignable 24h/24 et 7j/7, femme de ménage de remplacement et jardinier du dimanche qualifié en terrassement au titre de manoeuvre bénévole sous la coupe du directeur de travaux qui tyrannise l’inconscient de mon épouse moribonde.
La vie est une bien étrange aventure qui génère de bien étranges spécimens, et c’est ce qui fait son charme. Certains ne voudraient pas de ces drôles de bêtes que sont les humains singuliers émancipés et libres, et ce qui donne un peu froid dans le dos, c'est qu’ils semblent en majorité. Alors chers amis de la poésie, notre temps est compté, bientôt, nous disparaîtrons ou sombrerons une fois de plus dans une forme de clandestinité imposée par les divers obscurantismes fanatiques qui semblent émerger partout, en même temps. J’ai un peu peur pour l’avenir, proche ou un peu moins proche, je dois bien l’avouer, mais j’ai bien compris que cette peur n’a aucune utilité, alors je choisis quelque part de l’oublier, de ne pas vraiment la faire figurer et tant que telle au programme de cette histoire qu’est ma vie et que je choisis d’écrire, tous les jours, pour moi d’abord et pour P surtout. Mon doux rayon de soleil frais…"
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Encore une fois tu nous embarque. J'aime ton autodérision, ta manière de raconter tes maux avec humour et une forme de distance...
Je ne sais pas comment expliquer. J'avoue que dans ces voyages entre début, fin et début de la fin ma curiosité se demande comment l'histoire t'a emmené là...
Encore une fois une mise à nue courageuse dans un style qui te ressemble.
Merci.
merci EviDanse, tes mots me touchent, comme toujours 😁 tu sais qu'il y a une place dans ma Mégane pour toi et pour un bon moment 😉...
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02/04/25
EviDanse : n'oublie pas que j'ai un coffre de toi pour y mettre toutes les conneries qui trainent 😉 bon, faut quand même que je retrouve les clés de ce coffre de toit d'abord...
Je me pose pour la première fois dans mon nouveau chez-moi, en attendant la livraison de l’électro-ménager, et puis aussi l’installation de ma box (dont j’ai peut-être pas besoin finalement mais bon…)
Je m’étais dit il y a quelques semaines, quand je commandais toutes ces conneries, quand je me cassais la tête (pour ne pas dire autre chose) à souscrire à un putain de contrat d’électricité, une assurance habitation, et quand j’ai passé mille ans à essayer de payer une saloperie de commande de meubles suédois de merde en ligne… je m’étais dit que je devenais réellement adulte, enfin… je m’étais dit que c’était bien la première fois que je faisais ce qu’il faut pour prendre possession de mon « chez-moi »…
J’avais passé les années fac à avoir juste un lit et quatre murs pour dormir (et dégriser, souvent), mais ça n’a jamais été chez moi. J’étais plus chez moi les soirs où on faisait les cons chez JJ, les soirées PES - vodka et roulades dans les cartons en ville, quand on sortait comme des merdeux, juste pour se marrer, comme des vrais punks ! Lui préférait faire des pompes sur le bras mécanique des pelleteuses, je ne juge pas, chacun son kink…
J’étais plus chez moi quand j’étais chez les autres, chez les potes. J’étais aussi chez moi un peu chez SM (sans le B ou le D…), quand on mangeait des sushis en écoutant les Rolling stones, Wild Horses (putain j’ai mis des années avant de pouvoir l’écouter sans chialer celui-là) en se roulant des pelles, et moi qui n’était qu’un ado amoureux, incapable de lui donner l’affection charnelle attendue d’un adulte (d’après son état civil). Elle est partie loin de chez moi, SM, et puis j’avais plus trop envie de vivre correctement quand j’ai compris que je ne la méritais pas, j’avais été jusqu’à traîner dans les bars seul la nuit, dans l’espoir de déclencher des emmerdes et des bagarres, comme dans Fight Club j’imagine. Heureusement, à part une syncope due au mélange diazepam + alcool et le trauma cranio-facial qui va avec, je n’ai pas vraiment réussi à en venir aux mains. Et puis je n’avais littéralement plus de chez-moi à cette époque, même plus les murs, même plus le lit… j’avais passé un petit moment chez JJ et sa formidable femme, et leur petite qui était bébé. Et je me suis senti heureux, comme un clochard qui se sent quand même chez lui sous un carton généreux. Je suis revenu un peu à la vie grâce à eux, oui, je crois qu’il m’ont sauvé la vie même, carrément.
C’est à ce moment que j’ai choisi de tout plaquer, partir vers le sud, le plus loin possible. Mais toujours pas de chez moi, juste un clodo en fuite. L’internat que j’avais squatté comme un toxico, aucun respect pour la piaule, des détritus et des colonnes de fourmis, un ménage de départ au bout de six mois au lance-flamme. J’avais gardé une apparence humaine en allant régulièrement me ressourcer chez mon pote SB, qui habitait pas loin, et puis aussi chez mes parents malgré la distance, parce que ça restait quand même mon chez moi fondamental. Ensuite, je l’ai rencontré, et elle est devenu mon chez moi, elle a viré le linge sale qui trainait partout, j’ai préféré squatter chez elle rapidement, parce que ça ressemblait à un vrai foyer. Ça ressemblait à chez quelqu’un d’autre en fait, mais c’était mieux que d’être en errance, alors je me suis persuadé que j’étais chez moi, mais c’était faux, bien sûr. On a bien déménagé quelques fois, on a bien mis deux enfants au monde, ils sont devenus mon chez moi, pas les maisons, les canapés, les lits ou les murs immaculés, sans photos ni déco ou presque. Puis au fil du temps les tableaux, les photos de chez ses parents se sont invités chez « nous », insidieusement, et je me suis de plus en plus enfermé dans mon véritable chez moi, c’est à dire mes garçons chéris.
J’y ai cru pourtant, une partie de moi s’est projetée, j’avais même bricolé deux trois trucs dans le garage et le jardin, chose impensable pour moi… mais au delà des ma progéniture, je ne me sentais chez moi que dans cette salle de jeu, pensée par mes soins, pour les enfants et aussi pour moi. C’est devenu ma salle de musique, d’écriture, de méditation, de sport un peu aussi. Et plus je passais de temps dans ce joyeux bordel, plus je comprenais que le reste ne m’appartenais pas, et que je n’avais rien à y faire. Alors il a fallu partir, encore.
Mais cette fois je crois bien que j’arrive à destination, car j’emporte avec moi mon véritable trésor, une semaine sur deux, certes, mais c’est mieux que d’être un passager clandestin chez leur maman. Ces murs blancs immaculés entre lesquels je squatte aujourd’hui, ce vide dans lequel résonne le bruit des touches de mon ordinateur : je crois bien que c’est vraiment et pour la première fois de ma vie complètement chez moi…
Son chez-soi, ce n’est peut-être pas un lieu, ou du moins pas uniquement. On prend possession de son chez-soi, on y injecte quelque chose de soi-même, on fait vivre ce lieu, cette personne à travers laquelle on peut simplement virer ses godasses dès qu’on rentre, et ne pas avoir honte de s’étaler sur le canapé comme un cachalot à la dérive. C’est un endroit de joie, de vie, qui nous casse un peu les pieds aussi quand une ampoule tombe en panne ou bien quand ces cons de cuisiniste ont pas prévu un trou trop assez large pour faire passer le tuyau d’arrivée d’eau du lave-vaisselle 🤬)… mais on aime bien réparer ces petits trucs, et puis les petits se régalent tellement quand ils entendent une visseuse ou une perceuse, un coup de marteau et les hurlements de leur abruti de père quand il n’y arrive pas ou bien qu’il se prend une planche sur les pieds…
J’ai compris maintenant que son obsession d’être propriétaire est finalement porteuse d’un sens profond. Pour moi, on n’est jamais vraiment propriétaire de son chez-soi, que l’on paye un loyer ou un prêt immobilier. C’est idiot d’en rester à ce niveau. Dans chez-moi, il y a surtout le mot « moi » et c’est bien celui-là qui compte, et qui ne s’achète absolument pas. Chez moi ça peut très bien être chez les autres, ou dans un parc avec une gratte, ou entre deux flancs de montagne, sous les rondes des buses. Chez moi, ça peut très bien être un cimetière-bar dans lequel traîne un ange déchu pixelisé et blessé, un peu gourmande quand il s’agit de snacks, et un peu taquine. Mais dans tous les cas, je crois bien que je viens de finir mon errance…
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Ton coeur est ta maison, avec son lot de blessures, de vie, de trauma, d'amour, de déceptions, de joie, de frustration, de trip sous acid (ou pas), d'envies, de projets, de douceur, d'amertume, d'aigreur, de regret (ou pas), de remord (ou pas). On a envie de te dire de t'aimer, et qu'on t'aime aussi. Simplement.
PhatBrat ça me touche à mort tes mots ! tu passes prendre une bière quand tu veux (et si t'as de l'acid, bah on verra...) !
Bonjour,
Ça fait un moment que je vous lis et que je suis vos pérégrinations franchement agréables à lire.
Je suis rarement patiente et prise par les écrits via écran, si je les tiens c'est qu'il y a quelque chose pour moi. Un truc qui me touche, un truc qui m'embarque, un truc qui me prend et qui me chamboule... entre émotions et honnêteté exacerbée qui me bouleversent.
Je ne sais pas si vous avez vraiment trouvé votre chez Vous encore (ça peut mettre du temps surtout avec les aléas de la vie, jai souri à la lecture des démarches pratiques et administratives) mais quand je vous lis, j'ai l'impression que vous trouvez (enfin ?) votre vrai Vous...
Chez soi c'est un peu comme trouver sa place et comme dit Phatbat c'est beaucoup lié au coeur. Certains se sentent plus à leur place chez les autres... j'ai connu.
Après quand on a son chez soi nommé foyer, c'est encore différent.
Pour moi c'est synonyme de sécurité aussi. L'endroit où on met ce qu'on veut avec un bordel organisé où personne ne résiste au canapé à mémoire de forme...
Quand on est bien chez soi (son foyer comme son coeur), on est bien avec les autres.
Ton nouveau voyage commence et je te souhaite qu'il soit plus apaisé et heureux avec ses hauts ses bas. Parce que la vie est ainsi faite.
Merci pour le clin d'oeil touchant au cimetière-bar. Aussi, de m'avoir laissé les clés. J'assume ma gourmandise et saches qu'elle ne s'arrête pas aux pringles goût oignon... Loin de là. 

Plus sérieusement ...
Avec le temps on se rend compte que nos choix n'étaient pas ceux qu'on aurait fait avec un certain recul et de la maturité.
C'est à ça que servent les choses qu'on appelle "erreurs".
Nous faisons certains choix à l'instant T parce qu'ils nous aident à avancer sur des points spécifiques. Dans ce mariage tu n'as pas gagné que deux trésors. Tu as aussi une certaine stabilité qui aujourd'hui t'emmène vers le chemin de l'épanouissement et de la rencontre avec une version de toi différente.
alors : 1/ je sais pas comment faire les accents sur les majuscules (et merde j'avais pas vu le C, c'est mon côté anglophone, désolé 😞) et 2/ mon téléphone décide parfois de supprimer des fins de mots comme "end" 😡... et oui, je sais bien que je suis assez proche de mettre le doigt sur une version de moi-même qui me plait bien. d'où ce sentiment d'être enfin chez moi 😁 !
@Azhara : merci pour vos mots ! je ne sais pas si j'ai trouvé mon vrai moi, mais je m'en approche, et je dois bien dire que publier ces écrits en ces lieux a été une initiative qui m'a beaucoup aidé 😁.
100% d'accord, mais il ne s'agit pas uniquement d'une question de destination (ou d'objectif), ce que je pense fuir depuis tout ce temps et enfin (et graduellement) trouver, c'est une certaine idée du confort. et une certaine dose de confort vis à vis de soi-même est une destination malgré tout appréciable, peu importe le chemin parcouru
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je ne crois pas que PhatBtrat puisse sérieusement ignorer cette référence...
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29/03/25
PhatBrat : ne me fais pas croire qu'il t'a fallu l'indice d'EviDance pour deviner...
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29/03/25
oui, je sais, d'ailleurs j'ai pas de honte à admettre que suis globalement inculte !
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29/03/25
Tu me mets les larmes aux yeux, c’est malin, ils vont penser quoi mes patients après ? Merci 🙏 t’es un ange
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03/04/25
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genderbender a répondu à sa propre discussion "relation suivie non-exclusive : des retours d'expérience ?".
bon, après réflexion et discussions (merci aux oreilles / yeux attentifs qui ont pris le temps de m'écouter / lire et de me conseiller de façon admirable 🥰)
Je pense que pour une fois dans ma vie, je vais essayer de faire les choses dans le bon ordre, et mettre un bon coup de frein à ces idées qui ne sont rien d'autre que des réactions viscérales à l'ouverture de la cage de frustration dans laquelle je végète depuis (bien) trop longtemps. Face à la liberté, la vraie, on se retrouve surtout soi-même, et on peut chercher à ignorer les petits détails qui ne nous plaisent pas, et préférer le mouvement au temps relativement inerte durant lequel on prend soin de soi. Mais je sais que c'est une erreur fondamentale, et je n'ai pas besoin d'une millième démonstration par l'expérience...
Je sais maintenant que si je ne prends pas ce temps, même si on me met la perle rare sous le nez, je risque de ne pas la voir, et de la jeter à la poubelle avec la coquille ou de m'étrangler avec...
merci aux formidables habitants de ce village, je vais donc commencer par nettoyer mon cimetière-bar, et puis aussi passer un peu de temps au soleil 🦎, parceque je crois que je l'ai bien mérité 😁
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à l'issue de ma pause déjeuner, je viens d'étaler ma carcasse ici ☀️
j'ai lu pas mal de choses (pas tout quand même, ça ne va pas vous surprendre Luxurésens 😁)
je comprends qu'il est finalement question ici d'authenticité, de comment on accueille l'autre pour ce qu'il (elle) est, comment on s'adapte à ça. Personne ne remettra en question l'idée qu'accéder à cette authenticité dans la rencontre est un solide gage de qualité de la relation et d'épanouissement des partenaires à l'intérieur de celle-ci. Tout le problème repose sur la lucidité des gens, parasitée par leurs attentes et probablement d'autres paramètres comme leur histoire ou un sentiment d'urgence à nouer une relation (peu importe la qualité d ela relation). pour tout un tas de raisons, des gens mal assortis s'assemblent, et puis souvent persistent dans leur erreur, car le cerveau distord systématiquement la réalité des faits pour rester dans une forme de cohérence, pour avoir "raison"...
l'intelligence commanderait que l'on reconnaisse au plus tôt ses erreurs, et que l'on se sépare avant de blesser l'autre, mais l'intelligence est souvent anesthésiée par les émotions, quelles qu'elles soient...
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@luxurésens : votre réflexion synthétique confirme mon envie de me pencher sur le sujet... et me permet également d'ajouter une couche de complexité et de subtilité supplémentaire par rapport à l'idée que je me faisais de votre Brat... c'est si rare que ça de croiser des personnes qui aiment dompter et jouer avec votre Brat sans chercher à la faire disparaître ? Pourtant, il serait vraiment idiot de chercher à faire disparaître les rayons du soleil 🦎
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genderbender a répondu à sa propre discussion "relation suivie non-exclusive : des retours d'expérience ?".
🤣 vous faites une belle paire... de videurs de fûts !
je crois qu'il ne faut pas surinterpréter ces réflexions, je m'y plonge assez loin quand j'y pense, mais je n'y pense pas en permanence, loin de là...
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genderbender a répondu à sa propre discussion "relation suivie non-exclusive : des retours d'expérience ?".
je vous rejoins à 100% sur ce point. et puis aussi sur le fait que je suis têtu, et puis probablement aussi sur le fait que je vais me planter.
mais je crois que c'est mon mode de fonctionnement : apprendre un tout petit truc, penser que j'en sais plus que les autres avant d'expérimenter les limites de cette miniscule acquisition... j'essaie de changer, mais ce naturel revient toujours au galop, pareil
par contre, je suis aujourd'hui assez confiant sur mes capacités à communiquer clairement, librement et de façon la plus sincère possible, et ça c'est nouveau. Et c'est sûrement un peu grâce à vous tous qui avez la patience de venir discuter un peu avec moi (et de supporter calmement mon obstination impatiente...), alors je vous remercie, tous 😁
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genderbender a répondu à sa propre discussion "relation suivie non-exclusive : des retours d'expérience ?".
Dans le cas du couple que je quitte, je dirais que c'est essentiellement l'inexpérience des relations affectives qui m'a conduit à l'erreur, erreur qui, sans hésitation aurait pu être plus vite repérée et résolue dans un contexte non monogame, je pense. Mais il n'y a pas de hasard, et sans cette erreur, je ne serais pas le papa heureux que je suis aujourd'hui, alors je pense que j'avais juste besoin de faire cette erreur à ce moment là. Deux petites erreurs merveilleuses que je serre dans mes bras tous les jours avec un plaisir sans équivalent, et un amour réellement sans limites et sans condition.
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genderbender a répondu à sa propre discussion "relation suivie non-exclusive : des retours d'expérience ?".
merci pour votre apport à cette discussion. Je ne pense pas que ce soit vraiment un autre sujet, celui de trouver le / la bon(ne) partenaire, car dans mon esprit, la non exclusivité, c'est la possibilité de vérifier si le partenaire est le bon, par contraste avec d'autres expériences. il me semble que l'exclusivité (que je connais bien...) peut nous pousser à nous mentir sur la qualité de la relation, en nous enfermant dans une bulle coupée du monde, sans points de repères. mais c'est peut être simplement une récation normale à une relation, un lien instable, néanmoins fortement investi émotionnellement, quel que soit le "format" de ce lien, je ne sais pas...
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genderbender a répondu à sa propre discussion "relation suivie non-exclusive : des retours d'expérience ?".
@éviDanse : il en reste encore des bières ? je ne veux accuser personne, mais il me semble que quelqu'un a tout liquidé 😉
mais sinon, oui, je comprends ce que vous dites. Il se trouve que je suis aussi quelqu'un de têtu, et que je suis convaincu que vouloir aller vite ne signifie pas toujours se précipiter. Je veux aller vite aujourd'hui, mais je ne pense pas que ce soit de la précipitation. ça fait près de deux ans que je réfléchis à ces choses, pas en continu, c'est sûr, mais je peux vous assurer que de l'introspection, j'en ai fait plus que que la moyenne, voire largement plus. Je vis littéralement en ermite en dehors de mes heures de travail depuis trois à quatre ans voire plus, seul avec mes pensées, mes désirs, mes peurs.
je sais pas si vous pouvez imaginer ce que ça provoque à l'intérieur tout ça... peut-être que oui. mais pour moi, il est juste impossible de mettre un coup de frein sur ce qui explose à ma figure actuellement. Il pourrait y avoir des emportements, des erreurs, mais j'ai envie de me dire que tout va bien se passer, pour une fois 😎
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genderbender a répondu à sa propre discussion "relation suivie non-exclusive : des retours d'expérience ?".
Vous semblez ne pas comprendre ce que je veux dire (et tenez un monologue en parallèle) : évidemment qu'on se répare soi même, mais il n'empêche qu'une partie de nous a besoin d'une sorte de validation par une tierce personne bienveillante. Donc rester ermite pour "se réparer", je n'y crois pas, on a toujours besoin de confronter le fruit de nos réflexions au monde, de puiser en l'autre de quoi les nourrir. Sinon à quoi bon rencontrer tôt ou tard qui que ce soit ?
je ne parle pas et ne parlerai jamais de "consommer" une personne, que ce soit affectivement ou sexuellement. Je ne peux pas être plus clair
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genderbender a répondu à sa propre discussion "relation suivie non-exclusive : des retours d'expérience ?".
@petite souris : l'honnêteté et le respect sont les bases, on est bien d'accord
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genderbender a répondu à sa propre discussion "relation suivie non-exclusive : des retours d'expérience ?".
@petite souris : et si cette confiance dont vous parlez, et que vous sentez à juste titre défaillante en moi, avait justement besoin de belles rencontres pour se réparer ? Je suis quelqu'un d'anxieux ET de courageux, j'ai appris à avancer pas si mal que ça sans beaucoup avoir confiance en moi. Et j'en suis arrivé à un stade de ma vie oú je me dis que ma vulnérabilité évidente n'est qu'un pan de ma personnalité, dont je n'ai, au même titre que le reste, pas à avoir honte.
en somme, je ne ressens pas le besoin de remplir mon stock de confiance en moi-même avant de me lancer à l'aventure, et je ne pense pas que cela fasse de moi une personne inapte pour autant. Après, ai-je ce qu'il faut pour être considéré comme dominant, ai-je réellement assez d'amour pour plusieurs partenaires à la fois ? Je n'en sais rien, mais il est certain que je trouverai les réponses dans des expériences et non dans ma tête.
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genderbender a répondu à sa propre discussion "relation suivie non-exclusive : des retours d'expérience ?".
@Le Sombre : C'est dommage qu'il vous ait bloqué, je commençais à prendre goût à votre baston 🤣 enfin j'ai eu le temps de vous lire avant que vous n'effaciez, et je m'apprêtais à vous déclarer vainqueur par KO
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genderbender a répondu à sa propre discussion "relation suivie non-exclusive : des retours d'expérience ?".
Ouais, enfin on en reste à de la salive, hein...
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genderbender a répondu à sa propre discussion "relation suivie non-exclusive : des retours d'expérience ?".
Les mecs, si on jetait le poisson pourri à la poubelle et qu'on nettoyait un peu le bordel que vous avez mis... en premier lieu, je ne me suis pas senti offensé par les mots de neilerio. Ensuite Le Sombre, je trouve effectivement que votre dernier post est porteur d'un humour qui peu quand même blesser... j'apprécie que vous preniez ma "défense", mais ce n'était peut être pas nécessaire de le faire ici avec autant de panache 🤔
enfin, le signalement... bof, ça me paraît un peu à côté de la plaque, mais bon...
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genderbender a répondu à sa propre discussion "relation suivie non-exclusive : des retours d'expérience ?".
merci pour votre retour d'expérience, qui nuance sérieusement l'idée d'une frontière entre BDSM et libertinage. j'étais supris lorsque je lisais sur ce site des réactions hostiles à ce qui pouvait s'apparenter à du libertinage (mon intuition allait plutôt dans le sens de ce que vous décrivez). je ne connais en pratique aucun de ces deux milieux, mais il semble exister un amalgame entre le terme "libertin" et les comportements irrespectueux de ceux qui sont ici communément appelés "les dalleux". or j'ai du mal à imaginer que l'on puisse vouloir baiser avec des gens que l'on ne respecte pas (ou bien ça s'appelle de la prostitution)...
pour revenir au passage que je cite : je me suis fait cette réflexion aujourd'hui même... car même si nous sommes factuellement séparés, tout ce que je pourrais faire entre maintenant et le moment où le divorce sera prononcé risque effectivement de se retourner contre moi... heureusement qu'il n'y a pas des hordes de courtisanes sous mes fenêtres 🤣 !
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