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La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM.
Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices.
Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Le lendemain, je me réveille en forme. Julien me fait un peu de bouche-à-bouche. Entendons nous, ses lèvres horizontales sur mes lèvres verticales, un peu collantes le matin, surtout quand j'ai fait des rêves érotiques... Ensuite, il va aider l'autre domestique. Mais si, vous savez bien, l'autre mari.
Je me lève un quart d'heure plus tard et je vais embrasser Josiane et les jumeaux. Tous sur la bouche, ce matin. Il faut dire qu'on est devenus intimes. Ils vont de mieux en mieux, ces petits, ils sont même de très bonne humeur. Même d'humeur à faire des farces, vous voyez. Au moment où leur père arrive avec une théière, un des deux lui fait un "croche-patte" ! Résultat, ce maladroit de Robert trébuche et renverse la théière sur la table. Et "presque" sur les cuisses de Josiane, qui se met à gueuler comme un putois femelle à qui on vient de marcher sur la queue?! Elle le traite de connard, d'enculé, de grosse larve et j'en passe des moins classes.
Ce qui est amusant, c'est que Josiane m'a dit que Robert n'est pas un petit employé de banque comme je le pensais, mais le PDG d'une grosse société de vins et spiritueux. Josiane me dit :
— Samia, tu me prêtes ton truc à punir les maladroits??
— Oui, avec plaisir. Julien, va chercher?!
Robert bredouille :
— Excuse-moi ma chérie... on m'a fait trébucher.
— C'est ça, accuse les autres?!
Julien revient avec la grande cuiller en bois que j'emploie régulièrement pour lui donner des corrections. Quand il a fait une connerie ou simplement parce que quelque chose m’a énervée... Hé oui, ça me calme. Pas de chance pour ses fesses...
Comme il est excessivement douillet, Julien piaille délicieusement quand je le corrige.
Josiane crie à son mari :
— En position !
Oh?! Je vois qu’il est également bien dressé puisque, sans discuter, il baisse son short et se penche en avant, les coudes posés sur l’assise de la chaise. Son gros derrière tout blanc est une cible parfaite. Il va avoir des couleurs dans pas longtemps. J'adore voir ce PDG, tout penaud, les fesses en l'air et en plus devant ses fils. Justement, un des jumeaux demande à Josiane :
— On peut le faire aussi?? Steupléééé...
Alors ça, c'est limite pas convenable. J'adore?! Josiane tend la cuiller au Jumeau N° 1, qui en envoie un grand coup sur les fesses de son père. Oh qu'il n'aime pas. Il crie :
— Aïe... ça fait mal?!
Ben évidemment, banane, c'est une punition. Jumeau N° 1 y va de bon cœur et donne une douzaine de coups de cuiller tandis que son père crie comme un bébé qui fait ses dents. Il passe la cuiller à Jumeau N° 2 qui frappe à son tour. Le gros derrière du PDG est constellé de grosses marques rouges en forme de cuiller... Jumeau N° 2 me demande :
— Tu ne veux pas le punir, toi aussi??
On ne refuse pas quelque chose qui est offert de bon cœur... Je prends la cuiller en disant :
— Volontiers... Je vais vous montrer un petit mouvement du poignet qui rend le coup encore plus douloureux.
Je frappe et, bizarrement, Robert n'aime pas du tout mon petit mouvement du poignet. D’ailleurs, il le crie bien fort.
Je suis là, la cuiller levée prête à corriger, quand Djibril arrive en disant :
— Mais qu'est-ce que tu fais encore?? On entend ce pauvre homme crier à l'autre bout du village.
Je bredouille :
— Mais... euh... c'est pas moi, c'est...
— Comment ça, c'est pas toi?? Je t'ai vue. On ne traite pas un homme comme ça?!
Non mais, de quoi il se mêle?!? Qu'il nous laisse nous amuser. Sans réfléchir, je réponds :
— C'est pas vos affaires et d'ailleurs...
Je regrette aussitôt d'avoir dit ça, car Djibril répond sur un ton furieux :
— Si, c'est mes affaires?! Maintenant, je vais te montrer comment moi, je traite les gamines insolentes?!
L'instant d'après, il saisit mon poignet, s'assied sur une chaise et me couche en travers de ses cuisses, les fesses en l'air. Je crie aux autres :
— Ne le laissez pas faire?!
Personne ne bouge... Alors, j'essaie autre chose :
— Pardon Monsieur Djibril, je...
Trop tard : il a déjà descendu ma culotte de maillot sur mes talons. Je crie :
— Je vous donnerai... Aïïïe?!!
Il vient de me balancer un grand coup de cuiller en bois sur les fesses?! Ça fait un mal de chien?! Et ça repart :
— Aïe... aïïe... nnooonnn... aïe, aïe... pardon, noonnn... ça fait trop mal?!
Il s'arrête pour me demander :
— Et à lui, tu crois que ça ne faisait pas mal??
— Siiii, mais c'est pas moi qui.... Aïe?! Noooonnn?!!! Aïe...
— Si c'est toi?! Et je vais te filer quelques coups sur le haut des cuisses, tu te souviendras que ça fait mal chaque fois que tu t'assiéras?!
— Noooonnn?!!! Aïe, aïe, aïe...
Enfin, il s'arrête. J'ai terriblement mal aux fesses et aux cuisses. Il pose sa main sur mon derrière en disant :
— Tu n'as rien à me dire??
— Pardon Monsieur Djibril.
— Que ça te serve de leçon. Moi, on ne me parle pas mal. OK??
Tout en frottant mes fesses, je réponds :
— Oui, j'ai compris Monsieur Djibril.
D'accord, je m'aplatis, mais elle fait vraiment mal, cette cuiller?! Je me défoulerai sur les fesses de Julien, chacun son tour?! Djibril annonce à tout le monde :
— Je n'étais pas venu pour fesser Samia, mais pour vous inviter à une soirée aux cascades, demain en fin d'après midi, en l'honneur d'investisseurs étrangers. Il y aura le chef du village et des gens importants.
Il continue pour moi et Josiane :
— Comme vous êtes belles toutes les deux...
Je devine la suite "belles et pas farouches"... Mais en fait, il dit :
— On a prévu des cadeaux qui vont vous plaire et...
Je le coupe en disant :
— Je suis désolée, j'ai un projet pour demain soir. De toute façon, je ne compte pas montrer mes fesses et mes cuisses couvertes de traces rouges.
Les jumeaux disent :
— On restera avec toi.
Merci, les frérots?! Djibril paie ce qu'il m'a fait. Je me demande comment il va rattraper la situation... Il prend les deux jumeaux par les épaules et va dehors avec eux. Josiane essaie de me raisonner :
— Ce n'est jamais qu'une fessée.
— Tu as vu mes fesses??
— Oui, mais une fessée, c’est quand même pas si terrible et...
Et je ne sais pas quoi, car Djibril revient avec les jumeaux en disant :
— Voilà, ils viennent. Toi aussi, Samia.
— Non?! D'ailleurs, je vais aller m'allonger sur mon lit, je ne me sens pas très bien.
Djibril insiste :
— Ce sera une super fête.
Je me frotte à nouveau les fesses en disant :
— Je n'en doute pas. Amusez-vous bien.
Alors, il me prend et me met sur son épaule comme si j'étais un sac à patates?! Je crie :
— Au secours?!
Personne ne bouge, évidemment. Il sort de la maison et on traverse une partie du village, moi sur son dos, en train de crier. Ça fait rire les gens qu'on croise. Je lui donne des coups de poing dans le dos, mais en guise de réponse, il me claque chaque fois les fesses... donc j'arrête tout de suite.
On arrive devant la maison de ses parents. Je crie :
— Qu'est-ce que vous allez me faire??!!!
On monte une volée d'escaliers. Au premier, il me remet sur mes pieds mais en me tenant fermement. Il me dit :
— J'ai une surprise pour toi.
Je m'en fous de sa surprise?! Il me pousse dans une chambre... et là, sur le lit, il y a une apparition : la reine de Saba nue... ou Cléopâtre avec un petit nez... ou Shéhérazade... C'est Malha, ce qui veut dire "charmante" en Berbère. Comme elle dormait, notre arrivée l’a réveillée. Elle se redresse et dit en bâillant :
— Kes' tu veux encore Djibril??
— Tu te souviens de Samia??
— Bien sûr.
— Je compte sur toi pour la convaincre de venir à la soirée de demain.
Mes hormones se mettent à crier : "Ouais, super?! Elle est belle, elle sent bon la fille qui a eu chaud, va vite mettre ton nez dans ses poils."
Je leur réponds (en pensée) : "Cette brute m'a fait trop mal, j'en veux pas de sa surprise, il peut se la remballer?!"
Ouh là?! Mes hormones deviennent enragées, puisqu’en guise de réponse, elles me gueulent : "Tu mens, tu as fait beaucoup de cinéma pour qu'il ne frappe pas trop fort, mais tes fesses en ont vu d'autres?!"
Tout ce dialogue en une fraction de seconde... Malha me tend la main, m'attire à elle et m'embrasse sur la bouche.
Mes hormones roucoulent : "Trop bonne, sa salive?!"
C'est pas faux. Je dis quand même a Malha :
— Ton frère est une brute?!
— Je sais, mais, moi, je vais être très gentille avec toi...
Dans mon dos, Djibril me dit :
— Alors, tu viens?? Malha sera là...
Je crève d'envie de lui dire d'aller se faire foutre, mais je suis prudente et puis, elle est trop belle et elle sent trop bon... La forêt, la mer, le cuir humide... De plus, j'ai toujours eu l'intention d'aller à cette fête, mais je voulais le faire chier un peu, pour appeler un chat, un chat. Je réponds :
— Oui....
— Reconnais que tu la méritais, cette fessée.
NON?! Malha me caresse la hanche, alors le non se transforme en :
— Oui.
Ma grand-mère disait "Un petit moment de honte est vite passé". Mais ici, c'est un grand moment de honte. Il est satisfait, il m'a retourné le cerveau avec les odeurs de sa soeur. Justement, elle me dit :
— Tu veux que je te console??
— Je voudrais plutôt m'occuper de toi.
— D’accord.
Je l'embrasse à nouveau sur la bouche. De là, je mets mon nez dans le buisson humide de son aisselle gauche. J'adore... Je lèche la sueur de ses poils, mes hormones surexcitées me disent : "Tu avales sa sueur, trop bon?!"
Je lèche et je suce ses poils de ses aisselles. Elle rit et dit :
— Tu chatouilles. Embrasse mes seins.
Oh oui?! Elle a des superbes seins en poire. Je la tète comme un gros bébé affamé, je retrouve le goût de sa sueur... Après m’être occupée de ses beaux seins, je file à l'étage en dessous en faisant une incursion par son nombril. J'arrive aux abords d'une forêt tropicale humide et odorante. Je sens l'odeur musquée de ses aines... Dans le sillon, entre l’aine et les grandes lèvres, ses sécrétions ont formé un léger dépôt blanchâtre que je lèche?! Ouch?! Deux ou trois hormones manquent de faire une crise cardiaque. Pour les ranimer, j'embrasse le clito et le méat de Malha. Odeur beaucoup plus acidulée, marine, de crustacé, aussi... Mes hormones font une "hola" en criant "lèche?!"
Bon, d'accord. Je lèche comme un petit chat qui lape son lait, ma petite langue va et vient très vite. J'ai appris à Julien à me lécher comme ça, alors je sais l'effet que ça fait. Malha se tortille sous ma langue. Mes hormones sont aux anges : elles ont le goût, l'odeur et la douceur du clito de ma Princesse du désert. Je ne veux pas que ça aille trop vite, alors je ne mets pas mes doigts. J'évite surtout de faire un truc genre la pince de crabe (le majeur dans le cul, l'index dans la chatte et le pouce sur le clito)... Je veux tout faire avec ma petite langue de chatte, genre "lap, lap, lap, lap, lap, lap, lap, lap, lap..." Elle me caresse le dos de son pied nu... Bientôt, je sens qu'elle va décoller. Surtout ne pas changer de rythme. Elle pousse un cri tandis que ses cuisses serrent mon visage et que ses glandes le mouillent.
Championnat du meilleur Cunni d'Afrique du Nord... And the winner is... Miss Samia ! Mes hormones entonnent "on est les meilleures, on est les meilleures..." Quelles petites cabotines?!
A suivre.
Les tomes 1, 2, 3, 4 et 5 de "Mia sans dessous" sont ici :
http://www.lamusardine.com/P31501-mia-sans-dessous-4-morgan-bruce-michael-mia.html … …
Mes livres non illustrés, ici :
https://www.amazon.fr/Mia-Michael/e/B01MRVYT44/ref=ntt_dp_epwbk_0 …
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Parce-que vous êtes hommes
Parce-que vous êtes femmes
Parce-que vous êtes cendres
Parce-que vous êtes flammes
Parce-que vous êtes sang et que votre être est âme
Parce que vous êtes beaux
Et laids, et admirables
Parce que vous êtes faux,
Et au fond véritables
Parce que vous êtes joie
Saisis de vos remords
Parce que vous êtes haine, colère, de cœur et d’or
Parce que vos émois
Et vos visages m’inspirent
Autant qu’il y a d’étoiles je pousserais de soupirs
A l’aube de mes rêves
Vous faites ma pensée
De vous, de part en part
Jaillit l’humanité
Ainsi, peut être que vous me comprendrez
Si je vous disais que, qui que vous soyez
Je vous aime
Pour l’éternité
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Une voix qui répète qu'elle vous aime et, derrière cette voix, imaginez ce qu'il vous plaira,
car elle dira rien d'autre. Les silences tendres, les mots échappés, tout cela vous importe
peu. Cette voix vous accable. Vous voudriez la chasser. Hélas, Patricia, avec ses belles
mains fines, était là, toujours là. Elle se multipliait au long des semaines, monotone et
identique. On ne se sauve que par l'excès, se disait-elle. Elle ne précisait pas devant quoi
elle se sauvait. Elle avait entre les reins une terrible dureté, dont on abusait trop souvent.
Elle n'avait pas besoin de bonheur. La souffrance, qu'elle savait parfaitement se procurer,
l'avait rendue presque sensible à l'existence des autres filles qui comme elle étaient livrées.
Dire que dès la seconde où sa Maîtresse l'eût quittée, elle commença de l'attendre, est peu
dire. Elle ne fut plus qu'attente et que nuit dans l'abstinence de ses supplices. Tout le temps
qu'elle demeura dans la salle de bain, elle se regarda dans le miroir, incapable de retenir
l'eau qui s'échappait de son corps. Il faisait plus chaud que d'habitude. Le soleil et la mer
l'avaient déjà dorée davantage, ses cheveux, ses sourcils et la très fine toison de son ventre.
Il y aurait beaucoup de choses à lui dire, mais d'abord, celle-ci, que je crains de deviner en elle de la légèreté.
Elle aimait la légèreté des choses, des actes, de la vie. Elle n'aimait pas la légèreté des êtres, tout ce qui était
un peu au-dessus du niveau semblait heurter Patricia. Elle ne recherchait pas à s'attribuer beaucoup de mérites
en ce monde ni dans l'autre, celui de l'abandon. Un sentiment d'insécurité pour son corps sans cesse meurtri. Elle
était bien jeune et ne savait même pas si elle possédait un peu de lumière. Sarah était arrivée quand elle était
dans l'ombre, et maintenant, il fallait arranger les choses. Tant pis pour elle. Les souvenirs qui ont su être poètes
de sa vie, c'est à dire dans le désordre, plaisir et enivrement de l'imagination. Mais dans la moindre de ses paroles,
raisonnable douce-amère, ce cadeau imprérieux du ciel, le lot avait oublié sa jeunesse, l'allégresse avec laquelle
elle devait accepter l'insistance, la mauvaise grâce, et la maladresse. Comme le fouet et les doubles fenêtres pour
que l'on ne l'entende pas hurler. Ses mains s'agrippaient aux colonnes du lit, où Sarah les assujettissait à l'aide de
fines cordelettes qui lui sciaient les poignets. Des sangles passaient dans les bracelets de ses chevilles. Elle était
allongée sur le dos, de telle façon que ses jambes surélevées et écartelées laisse à Sarah toute la fantaisie de la
fouetter. Elle était debout à coté d'elle, un martinet à la main. Aux premières cinglades qui la brûlèrent aux cuisses,
Patricia gémit. Mais elle ne voulait pas demander grâce, même quand sa Maîtresse passa de la droite à la gauche.
Elle crut seulement que les cordelettes déchireraient sa chair, tant elle se débattait. Mais Sarah entendait marquer
sa peau de traces nobles et régulières et surtout qu'elles fussent nettes. Il fallut subir sans souffle, sans troubler
l'attention de Sarah qui se porta bientôt sur ses seins. Elle allait retrouver sa considèration en s'accomodant de son
statut d'esclave et non pas de soumise. Et il n'était pour elle de plus grand bonheur que de se savoir appréciée.
L'amour mais avec un arc-en-ciel d'émotions vertigineuses en plus rayonnait toujours chaque parcelle de son corps.
Patricia n'avait pas très mal; chaque cinglement amenait seulement un sursaut, une contraction de ses muscles
fessiers, mais peu à peu, une douce chaleur irridia sa croupe, se propageant à son vagin. Une torsion des cuisses
et de ses hanches donnait au corps un balancement lascif. De la bouche de la suppliciée sortirent de longs soupirs,
entrecoupés de sanglots. Sarah, excitée, commença à frapper plus fort par le travers et les gémissements furent
plus profonds. En même temps qu'elle entendait un sifflement, elle sentit une atroce brûlure sur les cuisses et hurla.
Elle la flagella à toute volée sans attendre qu'elle se tût, et recommença cinq fois, en prenant soin de cingler chaque
fois, ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces fussent quadrillées. Patricia crispa ses
poignets dans les liens qui lui déchiraient la chair, le sang monta à sa tête. Alors Sarah s'accroupit près des épaules
de Patricia et lui caressa le visage, penchée sur elle, lui donnant de longs baisers qui grisèrent la soumise éplorée.
Mais elle recommença, frappant plus fort, les fines lanières s'écrasèrent dans un bruit mat sur la pointe des seins.
Patricia laissa couler quelques larmes. Alors Sarah arrêta de la flageller. Elle ne la détacha pas de ses liens,
mais la laissa ainsi exposée, le reste de la soirée, deux longues heures, cuisses ouvertes et relevées sur le lit.
Elle ne cessa de souhaiter refermer ses jambes. Penchée sur le ventre offert de sa soumise, Sarah posa ses
lèvres frémissantes sur le sexe humide et ardent, la faisant sombrer dans une indicible félicité, tandis que de
sa bouche s'échappait la plainte d'amour, des gémissements étouffés de la chair humide et palpitante, elle céda
à la jouissance. Sarah dut maintenir ses hanches à deux mains, tant les sursauts du spasme furent violents et
ininterrompus. Elle se consuma; sans doute, ce ne fut pas là seulement la sensation du plaisir mais la réalité
même. Penchée au-dessus d'elle, Sarah tenait à la main une bougie. D'un geste lent, le bougeoir doré s'inclina sur
sa peau, la cire brûlante perla ses seins en cloques blanchâtres et incandescentes. Son martyre devint délicieux.
Le fantasme d'être brûler vive augmenta son excitation. Elle perdit la notion du temps et de la douleur. Elle aimait
l'idée du supplice, lorsqu'elle le subissait elle aurait trahi le lien qui l'unissait à Sarah pour y échapper, quand il était
terminé elle était heureuse de l'avoir subi d'autant plus épanouie qu'il avait été plus long et plus cruel. Sa Maîtresse
ne s'était pas trompée à l'acquiescement ni à sa révolte, et savait parfaitement que son merci n'était pas dérisoire.
Patricia ne se lassait de sentir le satin de ses caresses, de haut en bas et de bas en haut. C'était toujours comme
pour la première fois qu'elle éprouvait le bonheur dans la forme la plus belle de la soumission, celle de l'abnégation.
De la souffrance qu'elle aimait subir, elle n'en éprouvait aucune honte. Se laisser fouetter, s'offrir à des inconnues,
être toujours accessible, aimable et nue. Elle ne se plaignait jamais. Pour l'amour qui faisait battre son cœur, on ne
la forçait jamais. On était fâché contre elle parce qu'on ne lui connaissait pas de rébellion. C'était de la discrétion.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Avant propos :
Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? Des écrits de mon passé, qui m'ont vus devenir ce que je deviens. Je ne trouve pas de meilleur endroit qu'un site de BDSM pour se mettre à nu, et ces textes touchent à ce qu'il y a de plus intime en moi : ma pensée.
Alors plutôt que de découvrir mon corps, je vous propose de découvrir mon âme. Il ne m'importe pas tant que vous lisiez. Il m'importe que si quelqu'un veut me lire, il y trouve du plaisir et de la curiosité.
C'est donc le premier texte d'une série que j'ai nommée chemin de vie. Il a été écrit il y a de cela deux ans.
---
Nuits couleurs de leds. Les lueurs de l’écran et la veille rouge de la prise pour compagnie. Un silence complet, si ce n’est la musique douceâtre tournant en boucle dans le casque : Imaginary Folklore de Nujabes accompagne mes pensées.
La fenêtre ouverte laisse parvenir un peu d’air. Il ne fait ni froid, ni chaud. Bientôt je ne pourrais plus fuir la moiteur de l’été. La chaleur implacable. Pour l’instant je profite de mon répit.
Autours de moi, le peu de lumière qu’émet l’écran de l’ordinateur joue avec les formes de l’appartement. Des lignes blanches et noires se dessinent, géométrie immobile qui quadrille mon petit quotidien nocturne. Une étagère sans livres. Un étendoir sans linge. Et un chauffage éteint.
Je devine la forme de quelques autres objets, méconnaissables, mais que je reconnais par habitude. Ici un casque de vélo. Là mon Dictionnaire Historique de la Langue Française d’Alain Rey, en trois volumes, mon petit bijou. Derrière lui se cache une pile de mangas. Je les ai lus récemment. Dévorés pour être plus précis. Et cela me rappelle le temps où je lisais beaucoup. Je passais des journées allongé, plongé dans mes livres. Et quand je ne lisais pas, j’allais dehors, courir aux bois et inventer mes propres aventures avec un groupe d’amis.
Je devine aussi ma pochette bleue, celle ou je mets mes dessins. Elle est posée sur l’étendoir à linge, devant l’entrée. Et si je ne me trompe pas, non loin d’elle, à la même hauteur, sur l’un des étages de ma bibliothèque, reposent sagement mes papiers en retard.
La cuisine elle aussi attend l’attention de son propriétaire. Un mini four, qui jusqu’ici n’a servi que deux fois, patiente sur sa table, à côté de la vaisselle salle, des paquets de brioche tranchée, et des pots de nutella vide. Dans le frigo, quelques aliments que j’ai eut l’espoir de cuisiner s’apprêtent à pourrir.
Si l’on revient près du lit, il y a un appareil photo argentique, celui de ma mère, ainsi que trois pellicules qu’il faut que je fasse développer. Sur le mur sont accrochées les photos que j’ai tirés. Une petite vingtaine je crois…
Encore un peu plus près, une machine à écrire. Cela fait des lustres qu’elle n’a pas servi. J’ai pris l’habitude d’écrire sur l’ordinateur les textes qui me passent par la tête. Des textes pleins de sens, mais vides d’ambition. Cela m’attriste un peu. C’est peut être cela qui manque, l’ambition ?
C’est finalement un tableau assez grotesque… C’est le signe d’une vie mise à l’arrêt, qui dort patiemment autours de moi, qui m’attends. Il m’arrive de m’imaginer l’avoir rejoint. Mais jamais de la rejoindre. C’est un chemin qui me semble à mille lieux de ce que je suis capable de réaliser.
Je regarde à nouveau autours de moi, et me demande depuis quand cela est arrivé. Et, pour la première fois, il me vient un ensemble d’évènements précis. La répétition inlassable d’une mésaventure que j’ai trop vécue. Il y avait avant cela une fille que j’aimais…
Est-ce là la réponse. L’amour est peut être le sentiment que j’ai le plus enfoui. Pour ne pas en souffrir. Il repose en silence, non loin de l’amour propre. Blessé par une solitude que l’amitié ne comble pas. Rien n’a de sens si je suis seul. Rien n’a de valeur si je suis seul. Alors j’attends. Et si je ne fais qu’attendre, c’est parce que j’ai peur.
Parce que jusqu’ici chaque mésaventure ne m’a apporté qu’une blessure de plus. Dire que l’on est blessé lorsque l’on demande à être aimé…
Et dire que je n’ai jamais su aimer ceux qui m’ont aimés… Étrange coup du sort.
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Roxane,
Petite brune et femme qui m'a séduite, ma fait divorcé et plus, il y a 20 ans
Elle fut d'abords mon jouet, ma soumise (tant que je ne vivais pas avec elle), je pouvais l'attacher, la prendre par tous les orifices, la goder elle m'obéissait.
Puis nous nous sommes installé ensemble et doucement elle pris les choses en main.
Je devins vite son objet, elle me godait chaque soir, elle me sondait (elle est ambulancière) et me mettait le tuyau de la sonde dans la bouche).
Peux de travail des seins ou autres, son centre d'intérêt était mon cul et les godes devenaient de plus en plsu gros jusqu'au FIST.
Un jour elle me traita de petit Pédé, et cela fut mon nom régulier quand elle urinait sur moi.
Je rencontrais ANNELORE et je quittais ROXANE qui c'est trouvé un beau black qui lui a fait une jolie fille qui doit avoir 10 ans.
Roxane m'a donné des nouvelles il y a deux jours, elle n'est plus avec le Black et elle vit avec une Femme. (je me doute de qui fait l'homme!!!).
Comme pour Annelore ou Annelaure , je vous donnerais des détails du avant, je n'ai rien de l'actualité de Roxane avec sa compagne.
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Une veste d'homme ajustée, des formes voluptueuses, de longs cheveux bouclés, deux pistolets à la
ceinture. Par son style provocateur, la flamboyante Théroigne de Méricourt reste dans les mémoires
comme une icône de la Révolution. Mais bien plus que par son apparence, c'est par son action que la
jeune femme a marqué l'Histoire. Féministe avant l'heure, protectrice des libertés, elle participe au
débat politique comme aux émeutes populaires, harangue les foules et affronte sans rougir tous ses
détracteurs. En prônant un féminisme de l'action, elle déchaîne contre elle une presse royaliste
profondément misogyne, qui lui invente une réputation de femme violente, fantasque et dissolue.
Jeune paysanne orpheline de mère, livrée à elle-même dès l'adolescence, partie pour Londres
seule et revenue mère célibataire à Paris, Théroigne échoue dans sa carrière de cantatrice mais elle
devient une égérie de la Révolution, durant laquelle elle sera tour à tour oratice, fugitive en exil,
prisonnière dans une forteresse autrichienne, adversaire de la Terreur de Robespierre. Finalement
victime de la violence révolutionnaire et d'une maladie neurologique, elle laisse derrière elle un
destin hors du commun et par sa personnalité, un exemple fondateur pour le droit des femmes.
Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt, de son vrai nom Anne-Josèphe Terwagne, est née le treize août
1762 à Marcourt, dans l’ancienne principauté de Liège. Elle est la fille d’Élisabeth Lahaye de Marcourt et
de Pierre Terwagne, un laboureur de Xhoris, petit village situé à trente kilomètres de Liège. Suite au décès
de sa mère, Anne-Josèphe, prénommée plus tard Lambertine, est confiée à différentes tantes à partir de
l’âge de cinq ans, puis elle est remise à un couvent. À douze ans, elle rentre chez son père, qui, entre-temps,
s’est remarié. À peine un an plus tard, ne s’entendant pas avec son acariâtre belle-mère, elle s’enfuit de cette
famille de petits paysans propriétaires pour devenir, à quatorze ans, vachère à Sougné-Remouchamps puis
servante dans une maison bourgeoise. À dix-sept ans, elle est remarquée par une femme du monde d’origine
anglaise, madame Colbert, dont elle devient la dame de compagnie. Avec elle, Anne-Josèphe parfait son
éducation et développe son goût naturel pour la musique. Pendant quatre ans, Anne-Josèphe va s’occuper
des enfants de Madame Colbert et apprendre à lire et à écrire, ainsi que le chant lyrique.
C’est à Londres où elle tente sa chance comme chanteuse qu’elle rencontre un officier anglais qui jette son
dévolu sur elle. Elle fugue avec lui à Paris et donne naissance à sa seule fille, Françoise-Louise qui mourra
cinq ans plus tard de la variole. L’officier la quitte rapidement, la laissant à Paris avec un peu d’argent. Par la
suite, elle entretient une relation énigmatique avec un marquis de soixante ans, qui se montre très généreux
avec elle. Cela lui vaut un début de réputation de dépravée et courtisane. Le marquis de Persan, maître de
requêtes au Parlement de Paris, lui verse des sommes considérables allant jusqu’à, selon certains, se ruiner
pour elle. Cette partie de la vie de Théroigne est encore pleine d'obscurités. On sait, toutefois, qu'alors que le
marquis de Persan lui servait fidèlement une plantureuse rente, son "amie" s'associait à son professeur de
chant, un Italien, bellâtre et viveur, endetté et laid, un certain Tenducci, qui profitait largement à la fois du réel
talent musical et vocal de son élève et de l'argent dont le marquis gratifiait naïvement celle-ci. Cette existence
prêtait naturellement aux suppositions les plus désobligeantes pour la moralité de la jeune Liégeoise, sans que,
pourtant, la preuve ait pu être faite qu'elle ait justifié les atroces calomnies que ses adversaires ont répandues
plus tard à flots sur son compte. Elle mène quelque temps une vie d’artiste bohème, en tant que membre d’une
troupe en tournée. C'est ainsi qu'elle fut de passage à Gênes. Là, elle rompit toutes relations avec Tenducci.
Fin mars 1789, rendue libre, elle partait pour Rome, où elle séjourna quelques mois, grâce aux fonds que lui
envoyait un banquier parisien, chargé de ses intérêts financiers, spécialement du paiement des arrérages de
la rente de M. de Persan. C'est à Rome qu'elle apprit les événements qui se préparaient à Paris. Voulant les
suivre de près, elle quitta brusquement l'Italie, et se retrouva dans la capitale de la France quelques jours après
l'ouverture des Etats-Généraux. Une nouvelle existence commence alors pour la chanteuse rusée et dépensière
qu’avait été jusque là la petite paysanne. Théroigne est totalement conquise par le spectacle passionnant qui
se déroule sous ses yeux. Elle est entièrement prise par la Révolution naissante, spectatrice selon certains,
actrice enthousiasmée selon d’autres. Sa légende se crée. On la taxe d'une audace plus que virile, montrant
une vraie rage de meneuse exaltée, d’énergumène en jupon ou encore d’amazone déchaînée. Lamartine la
surnomme "la Jeanne d’Arc impure de la place publique" et l'historien Michelet la qualifie "d’impétueuse,
charmante et terrible." Elle est accusée d’avoir pris part personnellement à certains excès de la Révolution.
Baudelaire la dépeint comme "une amante du carnage, excitant à l’assaut un peuple sans sourciller. La joue
et l’œil en feu, jouant son personnage. Et montant sabre au poing les royaux escaliers." Les royalistes
s’emploient à lui faire une réputation de dépravée et de tigresse. On l’appelle également l’"Amazone rouge",
la "furie de la Gironde" ou encore la "belle Liégeoise." Sait-on qu’elle n’a jamais reconnu cette appellation
théâtrale de "Théroigne de Méricourt", imaginée par la presse royaliste ? Il est vrai que sa beauté fait, depuis
ses dix-sept ans, tourner bien des têtes. Selon un de ses contemporains, elle a "un minois chiffonné, un air
mutin qui lui allaient à merveille et un de ces nez retroussés qui changent la face des empires."
Pour certains elle ne prend pas part, le 14 juillet, aux assauts de la foule contre les tours de la Bastille, se
trouvant au Palais-Royal et ignorant les graves incidents du faubourg Saint-Antoine. Pour d’autres, elle est
au contraire bien présente puisqu’elle fait partie des meneurs. Quoi qu’il en soit, elle partage l’enthousiasme
général de la foule qui se presse dans le jardin en apprenant la prise de la célèbre prison. Le 17 juillet, pour
la première fois, on la voit en "amazone de couleur blanche" assister à la visite de Louis XVI à l’Hôtel de Ville.
Elle est une habituée du Palais-Royal, se met à suivre assidûment les séances de l’Assemblée constituante
à Versailles, et elle devient une fidèle des tribunes. Son éducation politique se fait de la sorte petit à petit,
et sa sympathie pour le peuple "se transforme en ardent amour", quand elle est "persuadée que la justice
et le bon droit étaient de son côté." Elle devient alors la cible parfaite pour les contre-révolutionnaires.
Pour certains, elle ne joue aucun rôle lors des journées des 5 et 6 octobre 1789, et n’est aucunement mêlée
aux "mégères" qui mènent la populace. Encore une fois, pour d’autres, Théroigne, portant sabre et pistolet,
est à la tête du cortège qui va à Versailles pour ramener le "boulanger, la boulangère et le petit mitron."
Depuis son entrée dans la Révolution, Théroigne revendique cette image d’amazone, une image personnelle
de la féminité qui lui sied. Elle porte cette tenue selon sa propre expression "pour avoir l’air d’un homme et
fuir ainsi l’humiliation d’être femme." Elle remplace sa féminité blessée, synonyme d’Ancien Régime, par
une image et un idéal de femme guerrière. Elle apparaît donc comme un homme sur les barricades, à la tête
des révoltés, les excitant et les entraînant. Elle devient l’image de la Révolution. Quelques dizaines d’années
plus tard, fait vrai ou romancé, c’est de Théroigne, dont Eugène Delacroix se sert comme modèle pour son
tableau "La Liberté guidant le peuple." Résolument républicaine, elle suit de près l’assemblée révolutionnaire.
Théroigne crée un groupe, le Club des amis de la loi, à tendances démocratiques, qui se fond bientôt dans
le célèbre club des Cordeliers. Celle qui jouait à la perfection ses rôles de "gentille muse de la démocratie" et
de "Vénus donnant des leçons de droit public", selon l’expression médisante d’un autre journal du temps, jouit
d’une grande estime auprès de la plupart des Constituants. Ainsi, elle vit, en ce début de l’année 1790, sa
période la plus heureuse. On l’estime, certes, mais a-telle une véritable audience ? Influence-t-elle le cours
des événements ou les personnalités qu’elle fréquente en tenant pour eux table ouverte et en dépensant
sans compter ce qui lui reste de l’argent de ses anciens protecteurs ? On sait par leurs écrits que beaucoup
ne prenaient pas tout à fait au sérieux cette drôle de femme. Pour eux, Théroigne fait seulement partie du
décor de la Révolution. Dans les faits, elle n’exerce pratiquement aucune influence sur les révolutionnaires.
Les royalistes, quant à eux, exagèrent volontairement le rôle joué par cette excentrique aussi voyante que
bruyante, qui devient ainsi une cible facile pour leurs moqueries. En tant que figure de proue de la Révolution,
les journalistes royalistes la calomnient et décrédibilisent en l’accusant de libertinage, d’avoir été présente
lors de la prise de la Bastille et d’avoir voulu assassiner Marie-Antoinette lors de la Marche des femmes.
Soudain, Théroigne se met en retrait, ne fréquente plus ses amis puis disparaît même de la scène politique.
Les raisons ? Elle mène un train de vie au-dessus de ses moyens et s’endette toujours d’avantage. Elle doit
maintenant faire face aux créanciers. De plus, elle sait que le tribunal du Châtelet, qui l’accuse d’avoir pris part
aux excès des 5 et 6 octobre, à Versailles, a lancé une information contre elle. Elle estime donc plus prudent
de se retirer momentanément et retourne dans son pays natal. Théroigne retrouve donc son village de Marcourt
avec beaucoup de mélancolie et de tendresse. Elle profite de ce séjour pour renouer avec l’un de ses frères,
établi à Liège, et s’installe dans cette ville. Certains prétendent qu’elle a gagné la principauté pour y fomenter
une révolution. C’est là qu’en février 1791, des agents à la solde des Pays-Bas autrichiens l’enlèvent et
l’emmènent au Tyrol. Ils la séquestrent avant de la conduire à Vienne où elle est remise en liberté seulement
dix mois plus tard. De retour à Paris, son enlèvement ne la rend que plus populaire. On la voit parcourir les
quartiers populaires et haranguer les foules. La nouvelle gloire de l’"Amazone rouge" est cependant éphémère.
Ses excès de langage lui attirent de solides inimitiés. En commettant l’imprudence de s’attaquer à Robespierre,
elle s’aliène beaucoup de ses amis politiques et est désavouée par Robespierre lui-même en personne.
Le 15 mai 1793, Théroigne se rend à la porte de la Convention pour assister à la séance. Une forte escouade
de femmes de la Halle, des mégères jacobines, garde les portes des tribunes. Théroigne, qui se présente à
l’une d’elles, est prise à partie et insultée par des partisanes de Robespierre, qui l’accusent de modérantisme.
Ne se laissant pas intimider, elle veut forcer l’entrée. Les gardes la saisissent alors à bras-le-corps et, tandis
qu’une d’elles lui relève ses vêtements, les autres la fouettent le cul nu en public comme une enfant, sur la
terrasse des Feuillants, devant les portes de la Convention. Marat, qui passe par là, prend Théroigne sous son
bras, la sauvant ainsi de la fureur des femmes. L’irréductible "féministe", battue par des femmes, c’est un comble.
Elle se retire de la vie active, tout en s’occupant encore de ses affaires privées et de ses faibles intérêts financiers.
Le choc nerveux que Théroigne ressent lors de cette humiliation publique est si important que son cerveau est
ébranlé. Ce choc est également causé par l’impression d’un échec de la Révolution et la vie tendue et fiévreuse
qu’elle mène depuis si longtemps. Elle semble de plus en plus sous-estimer la portée de ses paroles et actes.
Elle est également fréquemment en proie à des hallucinations. Au printemps 1794, elle commence à réellement
sombrer dans la démence. Elle est mise en interdit le trente juin de cette même année. Le vingt septembre, sa
folie est officiellement reconnue, fait qui, certainement, lui permet d’échapper à la guillotine, à l’instar d’autres
femmes de la Révolution, telles Olympe de Gouges ou Madame Roland. Sa maladie mentale lui sauva la vie.
Elle est hospitalisée le onze décembre dans une maison de santé du faubourg Saint-Marceau. Elle a encore,
même alors, des moments de lucidité, pendant lesquels elle écrit à des personnalités, entre autres à Saint Just,
son ancien ennemi, pour obtenir un secours. C’est même la lettre adressée à celui-ci qui est le dernier écrit de
Théroigne que l’on possède. À la Salpêtrière où elle est internée, elle est considérée comme un cas célèbre
de mélancolie. Sa démence devient folie furieuse avec le temps. En 1797, la malheureuse est à l’Hôtel-Dieu
puis en 1799, on la retrouve à la Salpêtrière et enfin, en 1800, aux Petites-Maisons, où elle séjourne sept ans.
En 1810, sa maladie s’aggrave encore. Obsédée par le sang, elle vit nue et verse sur son corps des baquets
d’eau glacée. Le 9 juin 1817, la longue et lamentable agonie de Théroigne de Méricourt se termine. Pendant
vingt-trois ans, elle aura porté le deuil de la Révolution. Sa triste fin et sa vie hors du commun pour l’époque
inspirèrent nombre d’artistes, dont Beaudelaire et Dumas. Delacroix s’inspira sans doute d’elle pour "La liberté
guidant le peuple", Sarah Bernhardt joua son rôle au théâtre en 1902 dans la pièce éponyme de Paul Hervieu.
Bibliographie et références:
- Olivier Blanc, "Théroigne de Méricourt"
- Jacqueline Dauxois, "Les jupons de la Révolution"
- Otto Erns, "Théroigne de Méricourt"
- Dominique Godineau, "Histoire‚ femmes et sociétés"
- Léopold Lacour, "Les origines du féminisme contemporain"
- Catherine Marand-Fouquet, "Destins de femmes et révolution"
- Christiane Marciano-Jacob, "Théroigne de Méricourt ou la femme écrasée"
- Marcellin Pellet, "Étude biographique sur Théroigne de Méricourt"
- Martial Poirson, "Amazones de la Révolution"
- Gustave de Reiset, "La Vraie Théroigne de Méricourt"
- Élisabeth Roudinesco, "Théroigne de Méricourt"
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Entre le second Empire et la troisième République, elles ont mérité le titre de "demi-mondaine", de "cocotte",
ou d’"horizontale" en épinglant à leur corsage le coeur des hommes les plus influents de leur temps, princes,
ducs ou présidents. Aujourd’hui, leurs héritières ont tout autant de piquant et d’aplomb. La Païva gravit chacune
des marches du perron de l’Élysée en prenant son temps. En ce soir de printemps de l’année 1848, l’ancienne
prostituée savoure sa revanche sur le destin. À son bras, son époux, le comte Guido Henckel von Donnersmarck,
plus riche et mieux né que les trois précédents. Le couple est reçu pour un dîner officiel, par Adolphe Thiers, le
premier président de la III ème République. Quelques années auparavant, la Païva avait été vertement renvoyée
du palais des Tuileries par le chambellan du roi LouisPhilippe. La monarchie ne voulait pas d’une femme de
mauvaise vie dans ses murs. Mais aujourd’hui, le Tout-Paris est témoin de sa réussite, et continue de la jalouser
autant que de la haïr. Qu’importe. Comme des trottoirs de Notre-Dame-de-Lorette au somptueux hôtel particulier
du 25, avenue des Champs-Élysées, l’ascension de cette célèbre courtisane du XIX ème siècle passe par quatre
mariages et autant de prénoms sans oublier, ses amis proches, Franz Liszt, Richard Wagner, Théophile Gautier.
Elle est née Esther Pauline Blanche Lachmann le 7 mai 1819 dans le ghetto de Moscou, au foyer de Martin, tisserand
devenu revendeur de lainage et de vieux draps. La petite regarde avec envie les équipages des beautés moscovites,
un désir irrépressible de richesse s’impatiente en elle. Une nuit glaciale de décembre, elle descend les Champs-Elysées,
le ventre vide, en robe bien trop légère. Elle s’affale sur un banc, en face du Jardin d’Hiver, et pleure à chaudes larmes
sur son sort. Elle ne sait pas encore qu’en moins d’un bail, un somptueux palais s’élèvera là, le sien. À dix-sept ans,
elle épouse Antoine Villoing (1810-1849), un tailleur français émigré, pauvre et maladif, client de son père. Un fils,
Antoine, naît de cette malheureuse "union" en 1837. Sans scrupule, la jeune Esther abandonne son foyer pour courir
sa chance, d’homme en homme, en une haletante traversée du continent, en passant par Vienne et Constantinople.
Arrivée à Paris, elle s’installe dans la prostitution à l’ombre de Notre-Dame de Lorette en se rebaptisant Thérèse.
Elle n’a que sa jeune beauté, et entend l’exercer sur tous les hommes bien nés et surtout extrêmement fortunés.
Dans la capitale française, elle fait ses classes en offrant ses charmes aux passants autour de l’église Notre-Dame-de
Lorette. Rapidement, elle prend ses quartiers chez "La Farcy", maison de plaisir et de tolérance de la rue Joubert, où
défilent "les grands hommes." Les rencontres se multiplient. Fonder une famille n’a jamais été son ambition.
En 1840, elle séduit le riche pianiste Henri Hertz (1803-1888). Elle est au premier rang de tous ses concerts. Il la
présente à ses amis de la bonne société, Frantz Liszt, Richard Wagner, Théophile Gautier ou le patron de presse Emile
Girardin. Quoique déjà mariée "ailleurs", elle épouse Hertz et "lui donne" une fille, Henriette (1847-1859). Elle lui dévore
sa fortune et il s’en va aux Etats-Unis pour une tournée de concerts. La famille du pianiste la déloge de leur appartement.
Seule, sans appui, Blanche vend ses derniers bijoux avant de se faire expulser du domicile conjugal. Elle finit dans une
chambre en sous-pente. Humiliée, Blanche décide de se refaire à Londres. Avant de traverser la Manche, elle demande
à son fidèle ami, Théophile Gautier, un flacon de laudanum. "De quoi m’endormir pour toujours en cas d’échec." En
dehors de son poison, elle emporte un trousseau, dernier cadeau de Camille, une modiste, qui croit en sa résurrection.
Dans la capitale anglaise, Blanche loue une loge bien en vue au Théâtre Royal. Parée de ses plus beaux atours, elle
espère attirer le regard des hommes. Riches. Rien ne se passe. Pas de mots doux, même pas un seul regard intéressé.
Mais la chance tourne enfin. Elle rencontre lord Edouard Stanley qui fait sa fortune. À la fin de leur première nuit, Lord
Derby lui laisse l’équivalent de 320 000 euros. Retournée à Paris, elle a une liaison avec le marquis de Liocourt puis
avec le duc de Gramont, très proche du prince Napoléon, qui complète sa richesse. Elle repousse son premier mari,
venu pour tenter de la reconquérir. Bientôt, il en meurt de désespoir, mais accepte de pourvoir à l’éducation de leur fils.
Le 6 juin 1851, elle épouse Albio Francisco, marquis de Païva Aranjo, pour la belle sonorité de la particule. La marquise
de Païva, quel magnifique octosyllabe remarque Théophile Gautier. Il lui offre aussi un hôtel particulier place St-Georges
qu’elle occupe le temps de quatre saisons de félicité. Elle aura la couleur de l’or, des diamants et des saphirs. Alors, les
invitations se succèdent, Blanche fait tourner les têtes et entasse pierres et billets dans ses bagages. Le lendemain de
la nuit de noce, le nez dans sa tasse de porcelaine, elle lui dit: "Vous avez voulu coucher avec moi. Vous y êtes parvenu
en m’épousant. Vous m’avez donné votre nom, et cette nuit j’ai rempli ma part du marché. Je voulais un nom et je l’ai.
Mais vous, vous n’avez qu’une putain. Le mieux est que nous nous séparions. Je resterai une putain à Paris avec votre
nom. Vous pouvez rentrer au Portugal." Le pauvre homme repart chez sa mère. Quelques années plus tard, il se tire
une balle dans la tête et agonise douze heures durant avant de mourir. Le mari était replet et niais mais bien titré.
"Tous mes désirs sont venus à mes pieds comme des chiens couchants." Au plus haut de son art et de sa gloire, la
Païva voit poindre le sommet de sa carrière en la personne du comte Guido Henckel von Donnersmarck, issu d’une
ancienne et influente famille prussienne. Elle a trente-six ans, et lui vingt-cinq. Non content d’être beau, il est le parti le
plus riche d’Europe. Elle soudoie les domestiques pour organiser des rencontres soi-disant fortuites dans toute l’Europe.
Le jeune comte, timide héritier de la fortune de son aîné, est fasciné par cette femme de tête et de corps. Il ne résiste pas
à cette entreprise de séduction qui confine au grand art. Le 28 octobre 1871, Blanche l’épouse dans un temple luthérien.
C’est la troisième fois qu’elle change de religion. La noce est fêtée dans le somptueux palais des Champs-Élysées,
construit à la gloire de la prostituée la plus riche et la plus célèbre d’Europe. L’escalier de marbre veiné de jaune mène
aux chambres et à la salle de bain. La richesse et le luxe s’étalent du sol au plafond. La Païva possède tout, la gloire,
un titre et la richesse, et des montagnes de bijoux. Chez Frédéric Boucheron, le joaillier de la rue de Valois, la liste de
ses acquisitions est vertigineuse: une collerette de diamants, deux saphirs, montés en boucle d’oreille, un brillant jaune.
En 1857, le comte Henckel von Donnersmarck lui offre aussi le château de Pontchartrain, où elle séjourne en villégiature.
De quoi rendre jalouses ses rivales. Et toutes la détestent, les horizontales comme les bien nées. Elle est maintenant
invitée dans le monde, et même par le président de la République. Au bras de Guido qui a l’oreille de Bismarck son cousin,
la Païva attise haine et jalousie. En cette immédiate après-guerre franco-prussienne, on jase. "N’a-t-elle pas couché avec
tous les hommes influents? Quelles confidences ont été divulguées sur l’oreiller ? Elle espionne, c’est certain." Rien
n’interdit de penser qu’elle a joué les intermédiaires. Mais peu de temps. À l’apogée de sa gloire, la Païva n’a plus de désir.
L’envie s’est éteinte. Elle sombre dans l’ennui. L’ancienne courtisane n’a plus même le pouvoir d’ensorceler les hommes.
Rien ne l’amuse en dehors de la contemplation de ses bijoux, la nuit tombée. Bientôt une faiblesse cardiaque rend ses
déplacements difficiles. Et puis, ces rumeurs qui perdurent. Paris n’a décidément plus rien à lui offrir.
Elle remarque un jeune politicien promis à un grand avenir, Jules Gambetta (1838-1882), le meneur de la Défense nationale
en 1870 et entend le convaincre de traiter avec Bismarck. Hélas, l’ultime tentative échoue en avril 1878 et l’occasion ne se
représente plus, celle qui avait gagné toutes les parties perd la dernière. Son mari négocie l’indemnité de guerre que la
France doit payer, une somme exorbitante: cinq milliards de francs-or. À la mort de Gambetta, en 1882, le couple est prié
de quitter Paris. Cristallisant les critiques, elle est obligée de s’exiler en Silésie dans le château de Neudeck de son mari.
La Païva le sent bien, elle qui, d’un coup d’œil ou de rein renversait une situation ou un ministère n’a plus assez d'allant.
Dorénavant, elle a juste de l’argent. Elle ne survivra pas longtemps à cet éloignement forcé, à cette déchéance sociale.
Elle meurt le 21 janvier 1884 dans son château de Silésie, avant sa soixante-cinquième année, copie des Tuileries, que
lui a offerte Guido. Le comte Henckel von Donnersmarck se remarie avec une jeune aristocrate russe, Katharina Slepzow.
Mais le veuf éploré disparaît parfois, et s’enferme dans les appartements de sa première épouse. Il semble rongé par le
manque. Profitant d’une de ses absences, sa seconde épouse, intriguée, décide de percer le secret, et pénètre dans ces
chambres interdites. Elle ne se remettra jamais de ce qu’elle y découvre. Au milieu d’un salon, plongé dans un bassin
d’alcool, Guido conserve le corps inerte de Blanche. Fascinante jusque dans la mort. Fabuleux destin de cette femme
polyglotte, jouant du piano avec un certain talent pour ses hôtes, qui montait à cheval qu'elle lançait au galop, habillée
en homme, dans les terres de ses propriétés allemandes, ou à Pontchartrain où elle donnait également des réceptions
splendides les soirées d’été. Animée d’une volonté de fer, elle fit preuve d’une ténacité qui surprend, et force l’admiration.
Bibliographie et références:
- Marcel Boulenger, "La Païva"
- Alfred Colling, "La Prodigieuse Histoire de la Bourse"
- Paul Gordeaux, "La Païva"
- Janine Alexandre-Debray, "La Païva"
- Gabrielle Houbre, "Courtisanes sous surveillance"
- Les Frères Goncourt, "Mémoires de la vie littéraire"
- Joëlle Chevé, "Les grandes courtisanes"
- Odile Nouvel-Kammerer, "L'Extraordinaire hôtel Païva"
- Horace de Viel-Castel, "Mémoires sur le règne de Napoléon III"
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Albert Londres, c’est l’histoire d’un homme engagé qui, poète par vocation, s'affirma comme écrivain de valeur,
et surtout, de façon indiscutable, comme le premier tout grand reporter de l'entre-deux-guerres. Dans son indolence
et soucieuse de la défense de ses privilèges, une certaine presse a tendance à s’enfermer dans l’anecdotique,
le sensationnel, à se soucier moins de la qualité littéraire, à se cantonner dans une fonction morne, souvent répétitive,
d’enregistrement et de restitution des faits. Tout cela, à l’exact opposé de ce qui fait la noblesse du métier d’informer,
telle que le concevait Albert Londres, à savoir le réveil des consciences, la pédagogie, le militantisme et la recherche
de la vérité. Pour lui, un journaliste n’est pas un enfant de chœur, son rôle ne consiste pas à précéder les processions,
la main plongée dans la corbeille de pétales de roses. "Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort,
il est de porter la plume dans la plaie", dit le reporter dans son ouvrage "Terre d’ébène". Albert Londres est engagé au
service des nobles causes. Il considère qu’il existe "une plaie", c’est l’indifférence devant les problèmes à résoudre.
Albert Londres est né le 1er novembre 1884 à Vichy. Il est issu d’un milieu modeste. L’un de ses grands-pères est
chaudronnier, l’autre est colporteur et ses parents vont tenir une pension de famille, "la Villa Italienne." Très vite,
l’enfant témoigne d’un goût prononcé pour les lettres. Fervent lecteur des grands auteurs du XIX ème siècle, il a
notamment un penchant pour les oeuvres de Victor Hugo et Charles Baudelaire. Le patronyme de Londres aurait
d'abord été Loundrès, terme gascon désignant des zones humides ou marécages. Après des études secondaires
au lycée de Moulins, en 1901, il quitte l’Allier pour Lyon où il occupe un emploi de commis aux écritures au service
comptabilité de la Compagnie Asturienne des Mines. Consacrant le plus clair de son temps libre à l’écriture, il rédige
à cette époque quelques poèmes de facture classique, ainsi qu’un chant tout en vers à la gloire de Léon Gambetta.
Rien qui puisse le faire passer à la postérité. Pour gagner sa vie, il exerce la fonction de journaliste parlementaire
au "Matin", et couvre pendant la première guerre mondiale les fronts européens. Ce journal refuse de l’envoyer
aux Dardanelles, mais il s’y rend pour le compte du "Petit journal." Grand reporter, il collabore avec "l’Excelsior",
le "Quotidien" et le "Petit parisien." Ouvert sur le monde et aux autres, notamment aux marginalisés comme les
bagnards, les prostituées, les Juifs persécutés, les colonisés, les malades mentaux, Albert Londres va choisir
de dénoncer la misère et l’injustice au quotidien, érigeant en parti pris journalistique son militantisme social.
En 1903, Albert Londres "monte" à la capitale. Il y fréquente les milieux littéraires, en compagnie de ses deux
amis venus de Lyon avec lui: Henri Béraud, futur journaliste et Charles Dullin qui se destine à une carrière de
comédien. François Coppée, notamment, exerce une influence notable sur le jeune homme. Mais après la
publication de quelques textes poétiques dont "La Marche aux Étoiles", une oeuvre en vers consacrée aux
pionniers de l’aviation, celui-ci abandonne vite ses ambitions lyriques. Un nouvel emploi lui donne l’occasion de
mettre à profit plus utilement son penchant pour l’écriture. En 1904, il devient correspondant à Paris du journal
lyonnais "Le Salut Public". Cette première expérience du journalisme éveille en lui une véritable vocation.
Après deux ans, il est embauché par le grand quotidien "Le Matin", pour lequel il rédige des chroniques politiques.
Réformé du service militaire, il n’est pas mobilisé lorsque éclate la guerre en 1914. Il travaille alors comme reporter
à la Chambre des députés. La première guerre mondiale constitue pour Albert Londres une aubaine inestimable,
un véritable coup de pouce du destin. Mais le journaliste sait la saisir au moment opportun. En septembre 1914,
quittant Paris, il se rend de sa propre initiative dans la ville de Reims, qui vient juste d’être libérée à l’issue de la
bataille de la Marne. Il y assiste au bombardement allemand sur la cathédrale. De cette expérience, il tire un article
qui aura un énorme retentissement. "Ils bombardent Reims", paru dans Le Matin du 21 septembre 1914. Son style
nouveau, alerte, vivant et enflammé, au service de l’un des grands symboles du patriotisme français lui vaut,
contrairement aux usages du "Matin", de signer l’article de son propre nom. C’est le début de la célébrité et Albert
Londres devient ainsi le premier correspondant de guerre français.
"La Victoire, quel alcool !", écrit Londres après l’armistice de novembre 1918. Mais une fois dégrisé des joies de la
paix recouvrée, le reporter doit se trouver de nouveaux terrains d’investigation. En septembre 1919, il couvre pour
le magazine "Excelsior" le coup de force de Gabriele d’Annunzio sur Fiume. Il ne cache pas dans ses articles la
sympathie que lui inspire le mouvement romantico-politique du poète italien, ce qui lui vaut l’inimitié de Georges
Clemenceau, tenant des traités de paix, qui voyait d’un mauvais oeil de telles initiatives. Quittant l’Europe pour le
Moyen-Orient, Albert Londres se rend ensuite en Syrie et au Liban, où le mandat français se met en place, non
sans mal ni combats. Les articles qu’il y rédige tiennent à la fois de l’analyse de la domination franco-britannique
sur les anciennes provinces ottomanes que du roman d’aventure.
Mais le coup de Fiume comme les mandats orientaux ne sont que des sujets périphériques pour le grand reporter.
La Russie, qui a basculé dans la révolution depuis 1917 lui offre d’autres espaces, à la mesure de ses ambitions.
Les Bolcheviks ont quasiment coupé le pays du reste du monde et la guerre civile n’arrange rien. Albert Londres
sait qu’il y a là un magnifique sujet d’investigation. Mais pour rendre compte à ses lecteurs de l’état de la Russie,
encore faut-il pouvoir y entrer. Après plusieurs démarches auprès du ministère des Affaires étrangères, l’aide
financière dont il a besoin lui est refusée. Il avait bien proposé aux autorités françaises de jumeler son travail de
journaliste à une activité clandestine de déstabilisation du régime bolchevique, mais rien n’y a fait. Lorsqu’il quitte
Paris pour les pays baltes, il n’a pas un sou vaillant. Ce handicap matériel ne le freine pourtant pas.
Passé d’Estonie en Finlande, il arrive à Petrograd après cinquante deux jours de périple. Le voici à pied d’œuvre.
Ce qu’il voit le révolte et ses comptes rendus sont dénués de toute nuance. L’ancienne capitale des Tsars n’est plus
"qu’une sinistre cour des miracles" peuplée de mendiants affamés, le régime bolchevique est une monarchie absolue.
Le tableau que brosse Albert Londres de la Russie bolchevique est sans appel. Après la Russie, Londres parcourt
l’Europe orientale, puis il part pour l’Asie en 1922. L’année 1922-23 est également celle d’un reportage qui fera
grand bruit, celui sur le bagne de Cayenne. Avec l’aide du gouverneur général de la Guyane Canteau, Albert Londres
fait découvrir aux lecteurs du "Petit Parisien" les rudes conditions de vie des bagnards dans cette "usine à malheur.
Prenant fait et cause pour Eugène Dieudonné, un bagnard évadé qui clame son innocence, il plaide en sa faveur
dans ses articles, avec une telle éloquence que l’opinion publique s’en émeut. Le dossier est rouvert. Un second
procès a lieu, qui aboutit à la grâce de Dieudonné. Mais ce succès ne doit pas cacher la teneur réelle des écrits
de Londres. Car au-delà des conditions carcérales, il dénonce le retard économique et social de la Guyane.
À partir de 1923 et sous la direction de son ami Henri Béraud, les articles de Londres commencent à être publiés
en livres, sous forme de recueils. Le journaliste sort alors du cadre strict de la presse et de la relation de l’instant
présent. Ses textes rassemblés constituent dès lors de véritables études sur son époque. En même temps que son
style, Albert Londres s’est forgé un personnage tout à fait particulier. Coiffé d’un chapeau de feutre taupé à larges
bords, barbu, il affecte une allure de poète rêveur et bohème. Le type même du globe-trotter a désormais un visage:
le sien. Il a également une ligne de conduite: la sienne. En 1924, dans la foulée de son reportage sur Cayenne,
Albert Londres se rend en Algérie, où il visite le bagne militaire de Biribi. Une fois encore, le journaliste dénonce
en décrivant et ses écrits obtiennent un large écho. Sous sa plume, les Français découvrent les sévices corporels,
les punitions humiliantes, les gradés sadiques ou les mutilations volontaires des condamnés désespérés.
Entre deux reportages sur le Tour de France, ce voyageur insatiable ne cesse de parcourir le monde, au détriment
de sa vie privée. Sa fille unique, Florise, née en 1904 de son union avec Marcelle, sa compagne morte à 23 ans
avant même d’avoir eu le temps de se marier avec lui. En 1928-29, Albert Londres est en Afrique Noire. Il y visite
notamment le chantier de la voie ferrée qui doit relier Brazzaville à Pointe-Noire. Le tableau qu’il en brosse est
épouvantable. Les ouvriers meurent par milliers et des populations entières sont décimées en servant de vivier de
main d’œuvre à cette entreprise meurtrière. Ses reportages pour le "Petit Parisien" sont rassemblés dans "Terre
d’Ebène", un livre-réquisitoire paru en 1929, qui obtient un grand succès, mais qui attire à son auteur les foudres
des autorités coloniales. En 1929, il enquête sur la communauté juive en Europe de l’Est. Il découvre alors les
vexations quotidiennes d’un peuple qui souffre. De fil en aiguille, il suit la route des émigrants et se rend en
Palestine, pour savoir si l’idée d’un "foyer national" juif est valide ou non. Ses conclusions sont mitigées.
Le dernier grand reportage d’Albert Londres est publié dans Le Petit Parisien en 1931. Il concerne les Balkans,
et plus précisément la lutte des Comitadjis macédoniens contre le dépeçage de la Macédoine entre la Bulgarie,
la Yougoslavie et la Grèce. L’année suivante, le cinquante-troisième périple du journaliste doit le conduire en Chine.
Le sujet de cette nouvelle enquête est à sa mesure. Depuis l’agression japonaise de 1931, la Chine est en guerre.
Le pays est en proie au chaos et aux "éclats de rire devant les droits de l’homme." Ce qu’il découvre à Hong-Kong
et à Shanghaï est terrifiant: trafic d’armes et d’opium, viols, tyrans locaux, pillages, exactions en tous genres
perpétrées par les communistes chinois. Lorsqu’il s’embarque sur le "Georges Philippar" pour revenir en France,
début mai 1932, il possède la matière d’une série d’articles exceptionnelle. Mais Albert Londres ne pourra jamais
livrer ses révélations à ses lecteurs. Le 16 mai 1932, le "Georges Philippar" est détruit par un incendie alors qu’il
s’apprêtait à entrer en mer Rouge. Le journaliste fait partie de la quarantaine de personnes tuées dans le sinistre.
On a beaucoup écrit sur les origines de cet incendie. Peut-être était-il criminel ? Peut-être même était-il destiné à
empêcher Albert Londres de publier certaines des informations sulfureuses glanées en Chine ? Quoi qu’il en soit,
cette disparition brutale met un terme à une existence hors du commun, alors même que Londres songeait à faire
une pause, pour fonder un foyer et se rapprocher de sa fille. Le destin ne lui en aura pas laissé le temps. On ne sait,
en relisant Londres, s’il reste encore des plumes aussi acérées. On se doute que subsistent encore des scandales.
S’ils ont moins d’ampleur, leur dénonciation en est rendue plus difficile, tout aussi exigeante, pas moins nécessaire.
Quelques mois après la disparition du journaliste, Florise Londres (1904-1975) et d’anciens compagnons de route
de son père créent le prix Albert-Londres, décerné encore aujourd’hui à des reporters travaillant dans la presse écrite
et dans l’audiovisuel. Il leur faut pour cela se montrer fidèles à la devise d’Albert Londres.
"Notre rôle n’est pas d’être pour ou contre, il est de porter la plume dans la plaie."
Bibliographie et références:
- Jean Débordes, "Vichy au fil de ses rues"
- Pierre Assouline, "Albert Londres"
- Gérard Berthelot, "Albert Londres aux Dardanelles"
- Léon-Marc Levy, Albert Londres"
- Philippe Ramona, "Paquebots vers l'Orient"
- Sophie Desmoulin, "Albert Londres par lui-même"
- Régis Debray, "La mort d'Albert Londres"
- Didier Folléas, "Albert Londres en terre d’ébène"
- Jean Lacouture, "Les Impatients de l’histoire"
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Le retour à une situation normale, c'est à dire une Maîtresse et ses deux soumis, a pris encore un mois.
Les deux dernières semaines de juin et les deux premières de juillet. Ennia va bien. Je dirais même qu'elle va très bien, du moins en apparence. Plus de séquelles physiques. Reste l'empreinte psychologique de cette terrible épreuve.
Nous n'avons toujours pas fait l'amour. Elle ne supporte pas encore l'idée d'être prise par la queue d'un homme. Elle a cependant retrouvé le goût du sexe entre les mains de Maîtresse Caroline. Offerte sous mes yeux à son gode-ceinture. Maîtresse se montre douce et attentionnée avec elle et c'est un sublime spectacle que de les voir faire l'amour, gémir, jouir. Ma queue a retrouvé sa cage depuis une semaine déjà, et j'avoue avoir du mal à le supporter. Maîtresse l'a remarqué, plusieurs fois, et s'est contentée de sourire sans un mot.
Si elle se montre douce avec Ennia, elle compense en se montrant plus dure avec moi, souvent avec l'aide d'Ennia qui la seconde. Je suis cravaché régulièrement et Maîtresse a entrepris d'allonger mes tétons. J'ai droit à une séance quotidienne d'élongation, soit à l'aide de pinces lestées soit à l'aide d'une pompe à vide. Je suis de plus en plus sensible et mes Maîtresses s'amusent à me faire gémir de douleur en jouant avec.
Nous ne voyons plus les complices de Maîtresse Caroline, je ne sais pas pourquoi. Sans doute juge-t-elle qu'Ennia a besoin d'un certain calme pour retrouver une vie "normale", si notre trio peut être considéré ainsi.
L'annonce qui va bouleverser notre vie arrive quelques semaines plus tard. Ennia a peu à peu retrouvé sa joie de vivre et elle se montre plus entreprenante avec moi. Plus douce. Plus amoureuse aussi. Comme si rien ne s'était passé. Maîtresse Caroline lui laisse un peu plus de liberté et mon amour en joue délicieusement. Notre déesse a décidé de nous préparer pour quelque chose de spécial. Elle se montre très mystérieuse et le laisse filtrer aucune information, tout juste de quoi nous rendre fous d'impatience.
"Il est temps, je crois. Sachez que j'y pense depuis un certain temps. Ma décision a été longuement mûrie. Ce soir, vous saurez mes petites chiennes, ce soir... En attendant, je vais vous mettre en condition".
Maîtresse Caroline nous ordonne ne nous préparer, respectivement. Epilation parfaite, lavement, tenues imposées. Nous passons deux longues heures dans la salle de bains, sans surveillance. Sauf pendant le laps de temps où je suis débarrassé de ma cage pour me rendre parfaitement lisse. Maîtresse surveille Ennia qui s'amuse à m'agacer. Je bande instantanément bien sur, et mon amour est d'une douceur qui me rend fou.
"Je t'ai dit de le préparer, pas de le branler ! Il a toujours interdiction de jouir je te rappelle. A moins que tu ne cherches ma cravache peut-être, ma petite pute ? "
Sa cravache, elle l'utilise justement.... mais pas sur Ennia.
"Maintiens ses cuisses écartées, cette queue dressée va retourner dans sa cage. Et je connais un bon moyen de la calmer ! Mon soumis, je ne veux aucun bruit. Tu encaisses et tu débandes, sinon je double la mise... compris ?"
Je ne puis que laisser échapper un faible et résigné "Oui Maîtresse Caroline".
Le premier coup s'abat sur mon gland offert. Je m'y attends mais la douleur est trop forte et je laisse échapper un cri. Le regard de Maîtresse se durcit, et les suivants s'enchaînent, sans aucune pitié. Gland, hampe et pour finir, mes couilles gonflées. Je m'écroule sur le carrelage. Maîtresse me laisse une minute pour récupérer et ordonne à Ennia de m'aider à me relever. Elle a atteint son but, je ne bande plus...
"Voilà qui est mieux. Remets lui sa cage maintenant... j'en ai marre qu'il bande sans autorisation. Il va falloir que je le fasse travailler là dessus. Je veux un esclave qui bande sur demande, et qui sache se retenir. Je crois que je ne vais jamais y arriver avec toi... tu es une cause perdue. Tu es bien trop obsédé par le cul."
Ennia et moi finissons de nous préparer. J'ai mal. Ma queue, de nouveau emprisonnée, me fait terriblement souffrir et la frustration me maintient au bord des larmes. Ennia le sent, et se montre particulièrement tendre. Nous nous enlaçons et nous nous embrassons comme au premier jour. Elle laisse échapper un "je t'aime" qui me fait rendre les armes. Je pleure dans ses bras et je lui dis mon amour pour elle, mon besoin d'elle.... je ne veux plus jamais être séparé d'Ennia. Je ne le supporterai pas.
Nous enfilons les tenues préparées par Maîtresse Caroline. Latex noir pour moi, bas et serre-taille à jarretelles, longs gants, cagoule et large collier de cuir. Des anneaux fixés à mes poignets et mes chevilles, pour des entraves à venir. Tenue identique pour Ennia, mais de latex blanc. Elle est sublime ainsi recouverte de cette peau si spéciale. Maîtresse Caroline m'a révélé mon fétichisme pour cette matière. Je crois que je pourrais vivre ainsi habillé chaque jour. Nous rejoignons notre déesse dans le salon. Elle est assise dans un fauteuil et nous ordonne de nous agenouiller face à elle...
"Mes petites chiennes.... vous savez que j'ai une grande annonce à vous faire. Je le ferai ce soir. Dans 3 heures exactement. Et croyez-moi, l'attente va être terrible !"
Maîtresse nous attache, debout, bras au dessus de nos têtes, face à face. Assez éloignés pour que nos corps ne puissent se toucher. Puis elle nous bande les yeux.
"Maintenant, la touche finale mes petites chiennes. Je vous veux en feu !"
Elle pose un casque sur nos oreilles. Et lance la bande-son. Des cris, le claquement des fouets, des soupirs, une femme qui jouit... je ne sais pas où Maîtresse a trouvé cet enregistrement mais il est d'une efficacité redoutable. Je sens ses mains retirer ma cage et ma queue se dresse instantanément. L'effet de la privation sensorielle, de ces cris de jouissance et de douleur, me plonge dans un état d'excitation terrible. L'attente va être longue. Très longue en effet. Je perds rapidement la notion du temps. Les femelles torturées et jouissant sous la cravache ou je ne sais quel instrument de plaisir se succèdent. Il n'y a aucune parole, juste des soumises travaillées, hurlant ou haletant, une jouissance sonore qui semble sans fin. Je n'entends absolument rien de ce qui se passe dans le salon. Il me semble que quelqu'un bouge autour de nous. Maîtresse Caroline sans doute, qui prépare je-ne-sais-quoi. Nous n'allons pas tarder à le savoir.... Et cela va bouleverser nos vies, à jamais.
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Les mots de ma Maîtresse me glacent.... je resserre mon étreinte et le corps de Caroline épouse le mien. Ce que je ressens à l'écoute de son récit est un mélange d'effroi, de tristesse, de colère... J'aime cette femme, si fragile en cet instant. Je l'aime de tout mon être. Maîtresse Caroline me raconte tout. Comment, maintenue à genoux par les deux monstres gardes-du corps, le bourreau a d'abord violé sa bouche, sans aucun ménagement. Comment il s'est répandu sur son visage, lui interdisant ensuite de s'essuyer. Comment dans la foulée elle a du se déshabiller et s'offrir à ses sbires, réclamer à voix haute leur queues, réclamer d'être "baisée comme une pute, comme une truie" selon les mots dictés par son nouveau Maître.
Comment, pendant 5 jours, elle a subi viols à la chaîne, cravache et fouet, humiliations diverses et perverses pour la briser. Elle me raconte ce qui lui a permis de tenir, son amour pour Ennia, son désir de la sauver. Elle a enduré, pleuré, souffert... mais elle n'a pas flanché. Je l'entoure de ma chaleur, lui caresse les cheveux, l'embrasse tendrement en pleurant. Son récit me bouleverse. Elle arrive au final, baisée par des dizaines de queues devant une foule d'invités. Un viol collectif sous les rires et les moqueries, les coups de cravaches assénés par les Maîtresses présentes, la séance d'uro avec les soumises de la soirée, qui ont toutes uriné sur elle sous l'oeil d'une caméra.
Elle me parle de ce film, épée de Damoclès, miroir de son avilissement entre les mains de ce monstre. Elle me parle de sa peur maintenant. Elle me dit son départ, Ennia dans ses bras, presque inerte. La voiture qui les laissent sur le bord d'une route de campagne, à moitiés nues... Elle me parle aussi de ses sentiments, la honte, l'humiliation, la douleur physique, la douleur psychologique. Je la sais forte, si forte et pourtant je mesure, à l'aune de ses paroles, combien elle a souffert et combien cet épisode l'a marquée.
Je l'aime et je l'admire. Nous restons ainsi, enlacés, durant un temps qui me paraît infini. Plus de parole, juste le silence et nos corps serrés l'un contre l'autre. Puis Maîtresse Caroline échappe lentement à mon étreinte. Elle me regarde longuement et m'embrasse. Entre tendresse et amour. Un long baiser, pour sceller un pacte. Celui de l'oubli. Effacer, ne plus en parler et se tourner vers l'avenir, notre avenir. Maîtresse Caroline, Ennia et moi.
"Il est temps mon soumis, va, elle t'attend. Je sais que tu trouveras les mots maintenant. Et puis.... merci. Je t'aime".
Ces dernières paroles me font fondre en larmes immédiatement. Impossible de contenir la boule d'émotion qui me submerge. Maîtresse me prend la main et me guide, pas à pas, vers le seuil de la chambre. Ennia dort profondément lorsque je pénètre dans la pièce. Doucement, je viens m'asseoir sur le lit. Et je découvre mon amour.... et je pleure en silence. Elle est encore méconnaissable. Si amaigrie, si marquée.
Dans son sommeil, elle a repoussé la couette et je vois son corps, les marques violacées, profondes, les cicatrices, la trace des fers qu'elles portait en permanence aux poignets et aux chevilles. Et je sens une vague de haine m'envahir. Je pose délicatement ma main sur ma sienne, et ma belle s'éveille en sursaut, apeurée, levant ses bras comme une protection dérisoire.
Elle met quelques secondes à comprendre, à me découvrir. Aucun mot. Je ne sais où elle trouve cette force qui la projette dans mes bras. Elle me serre, si fort. Sa bouche trouve la mienne et nous nous embrassons, passionnément, longtemps, très longtemps. Je retrouve le goût de sa langue, le contact de sa peau, l'alchimie de nos corps, faits pour se comprendre. Je n'ose la toucher, la serrer, de peur de lui faire mal. Ennia a de la force pour deux et son étreinte ne se relâche pas. Nos bouches se détachent et nous nous regardons. Tout passe par nos yeux, nul besoin de mots. Elle me dit tout, pleure et sourie en même temps, caresse mon visage comme je caresse le sien. Il est des instants qui font de la musique et celle que j'entends est à mes oreilles la plus sublime du monde. Je romps le silence, en murmurant : " Je ne veux plus être séparé de toi. Jamais plus. Mon amour, jamais plus".
Ennia se blottit contre moi et nous restons allongés l'un contre l'autre. Nous perdons tous deux la notion du temps et nous finissons par nous endormir. Nous nous réveillons avec la lumière du jour qui filtre à travers la fenêtre. Maîtresse Caroline vient de tirer les rideaux. Elle semble heureuse, apaisée. Je sursaute, réalisant que je ne me suis pas levé, comme à mon habitude, pour préparer son petit-déjeuner et être à son service dès son réveil.
"Pardon Maîtresse, je suis sincèrement désolé, je vous demande de bien vouloir me pardonner, j'ai manqué à mon devoir, je..."
Elle m'interrompt : "Chuttt. Aujourd'hui, et pour les quelques jours qui viennent, il n'y a plus de Maîtresse Caroline. Plus de soumis, ni de soumise dit-elle en faisant un clin d'oeil à Ennia. Je vous aime, et je sais qu'Ennia a besoin de toi. Bientôt, très bientôt, nous reprendrons notre vie. Notre ménage à trois, et toi, ma belle petite chienne, tu reprendras ton service à mes pieds et aux pieds d'Ennia. Et toi Ennia, tu me serviras à nouveau, pour notre plaisir commun. Mais nous avons le temps. Rien ne presse. Restez au lit si vous voulez. Pour ma part, je vais aller voir mes amies. J'ai besoin de leur insouciance. A tout à l'heure ! "
Elle quitte la pièce et nous nous regardons, Ennia et moi, comme si nous venions de rêver. Mon amour semble elle aussi apaisée. Elle porte encore, et pour de longs jours voire de longues semaines, les stigmates de sa détention, de son calvaire, mais ses yeux brillent à nouveau de cette flamme qui m'a brûlé le coeur dès le premier jour. Elle me sourie et vient m'embrasser tendrement. Je la prends dans mes bras et nous nous retrouvons de nouveau allongés.
"Mon amour.... je suis là pour toi. Dis moi, et je fais. Tout et n'importe quoi. Ce que tu veux, ce qui te plaît, ce qui te fera du bien. Demande moi s'il te plaît. Je t'aime Ennia, je t'ai aimée dès que je t'ai vue. Dès la fin de mon premier cours avec toi, Je t'aime, je t'aime, je t'aime".
Maîtresse Caroline fait irruption dans la chambre un seconde fois, alors qu'Ennia et moi nous nous embrassons de plus belle, lentement, tendrement. Un baiser qui n'a rien de sexuel, un baiser totalement amoureux, fou.
"Les amoureux, pour quelques jours, je vous confie ceci..."
Et elle lance la clé du cadenas de ma cage de chasteté. Je l'attrape au vol. Maitresse Caroline est déjà repartie et nous entendons la porte de l'appartement claquer. Je pose la clé au creux de la paume d'Ennia...
"Je suis à toi, uniquement et absolument à toi".
Son visage s'assombrit et un voile de tristesse vient obscurcir ses yeux...
"Je... je ne peux pas tu sais... pas maintenant... c'est... trop tôt, trop dur.. je ne sais pas si je pourrai.." Elle éclate en sanglots... "Je ne sais pas... peut-être que je n'y arriverai plus...."
Elle pleure de plus belle et se presse contre moi...
"Pardon, pardon mon amour... je t'en supplie... pardonne moi".
Elle s'active fébrilement et libère ma queue. Plusieurs jours déjà, sans jouir, sans bander si ce n'est en pensée. Je me dresse immédiatement, dur, ultra sensible...
"Je t'en supplie, moi je ne peux pas, mais toi.... s'il te plaît, donne toi du plaisir, jouis pour moi".
Je m'allonge sur le dos et la bouche d'Ennia vient trouver la mienne. Je me caresse au rythme de ses baisers... elle pleure et murmure des mots sans suite, comme possédée. Je comprends qu'elle me raconte, à sa manière. Elle se libère, laisse aller ses émotions alors que ma respiration s'accélère. Sa main rejoint la mienne et je jouis avec une rare violence. Mon amour porte ses doigts maculés de mon sperme à ma bouche. Je suce, lèche... et sa langue vient à nouveau trouver la mienne. Un baiser au goût de foutre. Je l'aime, et j'aime ne pas, ne plus avoir de tabou avec elle. Une certitude... je vais être heureux, totalement, si elle l'est elle aussi. Et je ne la quitterai plus.
Nous passons presque toute la journée au lit. Je n'en sors que pour faire couler un bain, qu'Ennia partage avec moi. Et pour nous préparer une repas froid, que nous mangeons également au lit. Je la masse longuement et doucement, par peur de réveiller les douleurs de ses cicatrices encore bien visibles. Ce corps torturé, sous mes doigts, me hante. Comment peut-on vouloir détruire à ce point une femme ? Pourquoi ? Pourquoi détruire cette beauté ? Je prends soin d'elle de la même façon les jours suivants. Les cours sont terminés et je peux me consacrer totalement à sa guérison. Ennia aime me voir jouir et elle me le demande, plusieurs fois par jour. Petit à petit, elle s'enhardie et joue avec mon plaisir. Sa bouche se fait plus exploratrice et elle aime me contrôler, m'arrêter aux portes de la jouissance, puis m'ordonner de reprendre mes caresses. Elle joue avec moi mais je ne peux toujours pas la toucher. Elle a parfois de mouvement de recul, s'excuse aussitôt et vient se serrer contre moi. Je lui répète qu'elle a le temps pour elle, qu'elle ne doit se forcer à rien, que je suis là uniquement pour son bien-être, pour elle, que je comprends, accepte totalement... mais rien n'y fait, Ennia me demande souvent de la pardonner.
Maîtresse Caroline passe beaucoup de temps avec ses amies. Elles viennent parfois à l'appartement, mais je suppose que Maîtresse les a prévenues car aucune ne se comporte en Maîtresse avec moi. Caroline semble aller de mieux en mieux elle aussi. Elle redevient parfois la Maîtresse qu'elle est naturellement. Un ordre fuse, un geste lui échappe... Mais elle n'insiste pas. J'avoue attendre de reprendre ma place à ses pieds. A leurs pieds. Je me comporte en soumis, assurant le ménage, les repas, les courses. J'aime m'occuper d'elles, de leur confort.
Ennia a repris quelques kilos et elle redevient lentement la beauté rayonnante qu'elle était avant ce monstre. Les marques s'effacent, seules 4 ou 5 cicatrices, sur ses reins et ses seins, restent encore bien visibles. Moi, je suis heureux. Heureux de les voir aller mieux, heureux d'être avec elles, heureux de les servir, heureux d'être entouré de ses deux magnifiques femmes, profondément humaines, entières, si fortes et si fragiles. Nous avons trouvé un équilibre qui frise la perfection et je sens Maîtresse Caroline redevenir Domina, de plus en plus.
Il n'y a qu'une chose que j'appréhende.... le retour en cage. Je jouis plusieurs fois par jour avec Ennia. Et Maîtresse Caroline utilise ma langue, autant qu'elle en a envie. Elle le sait, je suis une chienne assoiffée de sexe et la cage est pour moi la plus dure des règles qu'elle puisse m'imposer. Pourtant, en mon for intérieur, je sais que ce contrôle m'est indispensable dans la durée. Pour ne pas céder à mes pulsions. L'animal s'impose toujours sur l'homme d'esprit et de coeur. J'aime intensément, mais mon désir profond de jouissance peut être bien plus fort que ma volonté. Je le sais pour l'avoir vécu, maintes et maintes fois. Pour avoir perdu cette bataille, sacrifié et perdu tant pour cet instinct primaire venu du fond des âges.
Mais perdre m'a fait trouvé ce que je vis aujourd'hui, ce que je redoute le plus au monde de perdre: Elles.
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La vie reprend et avec, mes habitudes de professeur soumis, aux pieds de Maîtresse Caroline. Plusieurs jours déjà, depuis son retour. Plusieurs jours qu’Ennia se repose. Et moi je deviens fou. Fou d’angoisse, fou d’amour… une angoisse permanente et tant d’interrogations. Je n’ose questionner Maîtresse Caroline. Elle aussi est marquée, silencieuse, et je surprends parfois de la tristesse lorsqu’elle sort de la chambre d’Ennia. Un calme certain s’est abattu sur nos vies, et j’avoue que cela n’est pas pour me déplaire. Maîtresse Caroline, Ennia et moi-même en avons besoin je crois.
Moins de visite des amies de ma Maîtresse, de mes autres Maîtresses devrais-je dire, une certaine routine qui se révèle salvatrice. Déjà une semaine et la soirée s’annonce paisible, presque rituelle. Bain de ma Déesse, préparation du repas qu’elle prendra avec moi à ses pieds puis ensuite une longue séance de massage. Maîtresse Caroline n’a pas enlevé ma cage depuis que Maîtresse Chloé l’a remise en place, scellant ainsi la fin de notre parenthèse amoureuse.
Je mesure ma chance d’être entouré de toutes ces femmes que j’aime profondément, chacune d’un amour particulier. Elles sont si belles, si grandes, si sublimes à mes yeux. J’en pleure de bonheur et je n’ai qu’un désir, les voir s’épanouir et être heureuses. J’ai trouvé ma place et ne n’en désire aucune autre. Les humiliations, les douleurs infligées, les frustrations ne sont rien comparées à l’honneur de les servir, de faire partie de leur intimité, de leur vie. Et puis j’aime souffrir… ma jouissance, lorsque l’on me l’accorde, n’en est que plus intense dans la douleur.
Maîtresse Caroline a raison: je ne suis qu’une chienne assoiffée de sexe et je le resterai à jamais. Un jour, peut-être, je prendrai le temps de réfléchir sur ces désirs hors du commun, sur ce plaisir désormais associé à la douleur, l’humiliation et une certaine transgression. Désormais, mais peut-être que non.
Entre les bras de Maîtresse Chloé, de Chloé simplement, lorsque je suis redevenu un homme amoureux dans les bras d’une femme amoureuse, sans rapport hiérarchique, sans soumission ni domination, mon plaisir fut tout aussi intense quoique différent. Un plaisir bien plus absolu, comme j’ai pu le connaître, avec une intensité inégalée, dans les bras d’Ennia. Lutte éternelle entre le plaisir physique trouvant ses racines dans les plus inavouables de mes désirs et le plaisir physique puisant sa force et son absolu dans l’amour le plus pur. Suis-je seul à m’interroger ? Mes pensées divaguent alors que je sers de repose pieds à ma Déesse pour sa cigarette du soir. Alanguie dans le canapé, Maîtresse Caroline garde le silence de longues minutes puis m’ordonne de m’agenouiller, face à elle.
-Tu dois savoir ce qui est arrivé. Je pensais d’abord ne rien te dire, mais il est temps que tu la vois. Elle a besoin de toi. Tu ne pourras pas comprendre si tu ne sais rien. Et si tu ne comprends pas, ton amour seul ne suffira pas à l’aider. Je vais tout te dire… et ensuite, tu la rejoindras.
Je ne dis pas un mot, mais l’intensité de mon regard soudé au sien vaut pour toute parole. J’ai le souffle court, j’attends, je tremble, j’ai peur.
-Tu n’as certainement pas oublié la raison de son départ. Ce Maître qui me l’a achetée. J’ai abandonné tous droits sur elle, à sa demande. Je veux dire à la demande d’Ennia elle-même. Elle était comme envoûtée, attirée inexorablement par cet homme que je croyais respectable, que je croyais un bon Maître. Mais je l’avais juste cédée à un bourreau, un tortionnaire qui aurait pu la détruire, qui l’a presque détruite. C’est une autre soumise qui m’a alertée, en secret. Selon elle, Ennia risquait tout simplement sa peau, elle avait atteint les limites de sa résistance. Elle avait l’air vraiment inquiète c’est pour cela que je suis partie précipitamment. Je croyais que j’allais pouvoir la ramener avec moi, comme ça… la reprendre… mais…
Les derniers mots refusent de franchir la barrière de ses lèvres et Maîtresse Caroline explose en sanglots. J’oublie une fois de plus ma condition d’esclave et je la prends dans mes bras, je la serre contre moi et ma sublime Déesse se laisse aller.
-Si tu savais…. putain… si tu savais….. je…
-Chutttt vous n’êtes en rien obligée de me le dire Maîtresse.. laissez-vous aller, vous êtes protégée ici. Vous l’avez ramenée, vous l’avez sauvée et je suis là, je suis là pour vous Maîtresse Caroline.
Son corps se presse contre le mien, et Maîtresse Caroline continue son récit, entrecoupé de sanglots qu’elle ne peut maîtriser:
-Comme je te l’ai dit, c’était un monstre, un bourreau. Elle était retenue dans les caves de sa maison bourgeoise. En fait, elle était réduite à l’état d’objet sexuel, servant à tous ses amis, aux amis de ses amis… battue tous les jours, fouettée, cravachée, mal nourrie… Elle ne réagissait même plus, ne hurlait plus, elle subissait, juste. Les séances de baise à la chaîne, la douleur des coups,… je ne comprends pas pourquoi.. pourquoi choisir une soumise, l’acheter et en faire cela… La première fois que je l’ai vue, je me suis précipitée vers elle. Mais ses deux sbires m’en ont empêché. Je me suis mise à hurler, à le menacer…
Mais je n’étais pas de taille. Il m’a retourné une gifle qui m’a presque assommée alors que ses gros bras me tenaient. Puis il m’a parlé, sans crier, mais c’était glacial et à ce moment là j’ai eu peur, vraiment peur tu sais: Petite conne, tu te prends pour qui ??!!! Si tu la veux, je te la rends. Elle n’est plus bonne à rien de toute façon. Mais il va falloir que tu la gagnes sale petite pute bourgeoise qui se croit Maîtresse… tu la veux vraiment ? Je te donne 10 secondes pour répondre. Oui, on continue à discuter. Non, mes hommes te ramènent à la gare et je n’entends plus jamais parler de toi. Ni toi de cette salope que tu m’as vendue. Alors ? »
10, 9, 8, 7, 6, 5….4, 3….2….1…..
-Oui
-Oui quoi connasse ? Parle plus fort !
-Oui, je veux la reprendre !
Un autre gifle…
-Répète après moi jeune idiote: oui Maître, je veux la reprendre et je ferai ce que vous voudrez pour cela…
Maîtresse Caroline éclate d’un sanglot plus profond encore…
-Et j’ai répété tu sais… mot pour mot…
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Aujourd’hui. C’est aujourd’hui que Maîtresse Caroline revient. 9 jours sans ma Maîtresse. 9 jours d’une intensité inouïe. 9 jours qui m’ont marqué, psychologiquement et physiquement. Je porte encore les traces des assauts de mes Maîtresses d’une nuit. La journée d’hier, dans les bras de Maîtresse Chloé, m’a laissé dans un état de faiblesse psychologique intense. Je suis redevenu un homme, amoureux, tendre, sensuel. J’ai caressé, embrassé, serré dans mes bras une femme avec qui j’ai partagé mon âme, l’espace de quelques heures. Nous avons fait l’amour encore et encore, dormi dans les bras l’un de l’autre, peu parlé mais beaucoup communiqué par nos regards et nos gestes, comme si la parole était superflue. J’en ai oublié ma condition de professeur soumis, de salope aux ordres, mon état de dépendance totale à ma Maîtresse Caroline, son emprise sur moi, sur ma vie. Nous avons été un couple, lié par delà nos corps en sueur collés l’un à l’autre.
Le réveil est douloureux et je suis triste. Maîtresse Chloé a remis ma cage de chasteté en place ce matin, après que nous avons fait l’amour une dernière fois. Une étreinte lente, tendre et sensuelle. Je me suis vidé en elle, et j’ai explosé en larmes, au creux de ses bras. Maîtresse Chloé est partie en cours à 8h45, me laissant nu, encagé, avec pour consigne de ranger parfaitement l’appartement. Je n’ai pas cours avant 11h. Et ma journée se termine à 15h. Maîtresse Chloé est prise toute la journée. C’est donc Maîtresse Christelle qui a pour charge de me ramener à l’appartement et de me préparer au retour de Maîtresse Caroline, vers 17h.
Après la tendresse et l’amour de Maîtresse Chloé, la sévérité sans pitié de Maîtresse Christelle est un choc brutal. Elle ne prononce que quelques mots, secs :
-Dépêche toi salope, je n’ai pas que ça à faire !
Une fois dans l’appartement, elle continue sur le même ton.
-Tu te douches, et tu rappliques. Je te donne 10mn maxi. N’oublie pas de bien te récurer la chatte !
Je m’exécute. Lavement obligatoire donc. Même si j’ai horreur de cela, je crains encore plus que mes Maîtresses ne me fassent sucer le god souillé sortant de mes reins. Douche, vérification de mon épilation. 9 minutes plus tard, je me prosterne aux pieds de Maîtresse Christelle, assise dans le canapé du salon. Sans un mot elle me relève et commence à me préparer, en commençant pas la cagoule de latex et un masque qui m’aveugle totalement. Puis vient le collier de cuir, le corset qu’elle prend bien soin de serrer au maximum quitte à me couper le souffle, mes bas de latex noir, bracelets à mes poignets et mes chevilles. Je ressens une grande excitation à l’idée de retrouver Maîtresse Caroline. Et je m’interroge sur celui ou celle qui l’accompagnera. Maîtresse Chloé m’a bien rappelé qu’elle ne serait pas seule.
Maîtresse Christelle fixe la barre d’écartement entre mes chevilles. Ensuite, elle attache mes poignets à la chaîne qui pend du plafond, tendue au maximum, et sans aucun ménagement, à peine un peu de gel, me remplit le cul d’un plug de bonne taille. Elle termine ma préparation en fixant un bâillon-boule.
-Hmmm voilà qui est mieux. Je crois que Caroline sera satisfaite de te voir ainsi ma soumise. Ah, au fait, elle m’a laissé carte blanche pour imprimer ma marque, avant son arrivée. Ça tombe bien, j’ai besoin de me défouler.
Elle ponctue sa phrase par un coup de cravache sur mes reins. Elle a frappé fort et je hurle à travers mon bâillon. Maîtresse Christelle se lâche. Les coups s’enchaînent rapidement. Mon cul en prend la majeure partie. Je ne suis pas encore remis de ma nuit de soumission avec mes jeunes Dominas déchaînées, et la souffrance est atroce. Je pends au bout de ma chaîne, brisé par la douleur. Maîtresse Christelle repose la cravache et vient se saisir de mes tétons. Nouvelle décharge de douleur.
-Debout soumis ! Ta Maîtresse va arriver d’une minute à l’autre. Je veux te voir debout, cul tendu, prêt à la recevoir. Tu n’as pas envie de me faire honte je pense…. sinon ce n’est pas la cravache qui va te faire hurler, mais la canne !
Je fais non de la tête et j’essaie de me redresser, tout en me cambrant au maximum. J’entends mal, les sons sont diffus à cause du latex qui recouvre ma tête. Mais Maîtresse Christelle a crié pour bien se faire comprendre.
J’entends vaguement la sonnette, les talons de Maîtresse Christelle, des voix. Je crois reconnaître celle de Maîtresse Caroline. Je ne saisis pas totalement la teneur de leur conversation. Cependant, je crois comprendre « emmène là dans la chambre s’il te plaît Chris… ». Emmène-là. C’est donc une fille dont il s’agit. Je n’ai pas le temps de gamberger. La main gantée de Maîtresse Caroline se saisie de mes couilles.
-Alors ma petite chienne… on s’est bien amusée pendant mon absence ? Ta seule et unique Maîtresse est revenue. Je vais te reprendre en mains. Fini les réjouissances. On passe à la vitesse supérieure.
Elle serre, tord et m’arrache un hurlement. Puis elle me détache les poignets et je m’effondre au sol, à genoux. La mise en condition de Maîtresse Christelle m’a brisé.
-Viens renifler ta Maîtresse ma petite chienne, et donne lui quelques coups de langues. Montre-lui qu’elle t’a manquée. Allez…!
Maîtresse Caroline saisie mon collier et colle mon visage entre ses cuisses. Je redécouvre le parfum et le goût unique de ma Domina. Au fond de moi, je suis heureux de la retrouver. La fascination qu’elle a toujours exercée sur moi, depuis la première fois où je l’ai vue, en cours, ne se dément pas. Je suis marqué, sous son emprise et je me régale de son calice divin.
Maîtresse profite quelques minutes de ma langue puis me repousse et ôte mon masque pour me rendre la vue.
-Regarde moi !
Je plonge mon regard dans le sien, et je découvre une Maîtresse qui semble à bout. Marquée. Par quoi ? Qu’a-t-elle bien pu vivre pendant ces neuf jours d’absence ? J’oublie un instant ma condition d’esclave et j’ose…
-Maîtresse, vous semblez épuisée. Tout va bien ?
Maîtresse Caroline ne relève pas mon manque de discipline. Elle semble même touchée par mon empathie. Elle me regarde sans un mot. Je prends conscience de ce que je viens d’oser et je m’en effraie soudain. Mais Maîtresse Caroline m’apaise d’un doigt posé doucement sur mes lèvres…
-Shuuuttt… tu as raison. Je suis épuisée. Ces derniers jours ont été très éprouvants pour moi. Et pour elle. Elle est de retour tu sais. Je l’ai ramenée… Non, je t’en prie. Elle a besoin de temps. Et d’abord elle a besoin de repos. Vraiment. Elle m’a fait jurer de ne pas te permettre de la voir. Pas comme cela. Alors respecte sa volonté. Le temps viendra, vite je l’espère. D’ici là, je crois que tu as une Maîtresse à laquelle tu as juré fidélité. Occupe t’en. Va me faire couler un bain ma jolie chienne… j’en ai bien besoin.
Maîtresse Caroline me sourit tendrement et essuie la larme qui coule sur ma joue. Ennia est revenue. Mais je dois patienter. Le bain de ma Maîtresse, lui, ne peut attendre.
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