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La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM.
Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices.
Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
La jeune femme redoutait plus que tout le déclin des passions, les pensées inodores, les amants mal rasés, les amours sans épices et les convictions flaques. L'ombre peu à peu avait envahi la chambre. Charlotte n'arrivait plus à distinguer la fissure dans le plafond à laquelle elle avait fixé son regard. La position dans laquelle elle s'était elle-même figée depuis plus d'une heure commençait à la faire souffrir. Passent encore les fourmillements dans les jambes et les bras. Elle en avait l'habitude maintenant. En remuant les doigts, en bougeant les pieds, elle parvenait à relancer la circulation sanguine. Mais le plus insupportable, c'était cette douleur à l'articulation des cuisses. Elle avait fait preuve de trop de zèle, tendant les chaînes au maximum de ce que lui permettait l'écartement de ses jambes. De part et d'autres de son visage, ses genoux touchaient presque les barreaux. Elle avait aussi trop serré le bas. Il lui distendait les lèvres comme le mors d'un cheval. De temps à autre enfin, il lui fallait empoigner les barreaux pour soulager ses bras de la tension à laquelle ils étaient soumis. Que faisait Xavier ? Dans la rue, les lampadaires s'allumèrent les uns après les autres. Leur lueur orangée inonda la chambre. Le cœur de Charlotte s'emballa: toute à son excitation. Et s'il avait décidé de ne pas venir en lui jouant un tour cruel, celui de charger le hasard de choisir celle ou celui qui la découvrirait ainsi harnachée, nue et enchaînée. Mais non, c'était impossible, il l'aimait. Charlotte se sentait en danger constant, tant la curiosité des visages la dévorerait, qu'elle serait fouettée par l'un ou par l'autre, non pas à la vérité qu'ils s'en aperçurent mais sans doute chaque fois qu'ils auraient eu envie de l'humilier ou de la posséder. Et si, il avait encore eu l'envie de l'offrir à des inconnus. Elle avait beau tenter de rejeter de toutes ses forces cette idée, celle-ci la tenaillait et ne la lâchait plus. C'était cela, Xavier voulait l'offrir. Il leur avait dit qu'ils trouveraient là une jeune femme, esclave sexuelle, qui n'atteignait le plaisir qu'en donnant vie à ses obsessions. Elle mimait la résistance, mais c'était pour mieux en jouir. N'avait-elle pas elle-même avoué qu'elle affectionnait particulièrement l'idée de se prostituer ? Des pas retentirent alors dans le couloir. Elle cessa de respirer. Une clé tourna dans la serrure. La porte s'ouvrit bientôt. Charlotte distingua une silhouette dans l'embrasure, mais la lumière l'aveuglait. Elle était curieuse de savoir si son imagination était alors conforme à la réalité. Allait-elle enfin réaliser ses fantasmes, même les plus inavouables ?
Elle ne ressentait aucun sentiment d'angoisse ou d'appréhension mais plutôt d'étonnement. Elle avait l'habitude de dormir toutes fenêtres ouvertes, depuis l'âge de ses seize ans. Confiante, elle s'attendait à une agréable surprise. C'était Xavier mais il n'était pas seul. Celle qui l'accompagnait, la considéra d'un œil narquois et cruel. C'était une jolie fille élancée à la peau bronzée. Son bustier en lamé noir, son short ultracourt sur des bas résilles et des cuissardes à hauts talons ne laissaient planer aucun doute: une pute. Xavier avait amené une putain. Hébétée, Sarah portait alternativement son regard de l'un à l'autre. Il l'évitait avec soin. Lui tournant le dos, il alla jusqu'à la fenêtre de la cave et, les mains dans les poches, observa la jeune femme en attendant qu'elle se soit déshabillée. Toisant Charlotte, à sa merci, nue et attachée, elle fit glisser son string le long de ses cuisses. Elle avait des jambes longues et musclées; en bas de son ventre, son pubis lisse se distinguait à peine, velours nacré sur la chair hâlée. Lorsqu'elle dégrafa son étroit bustier, ses seins comprimés en jaillirent comme des fauves. Tout en elle dégageait une étrange impression de sauvage énergie, d'animalité indomptée, jusqu'à sa mâchoire figée en un rictus menaçant contre laquelle dansaient des boucles d'oreilles en longs losanges effilés et cette queue-de-cheval haut placée sur la tête à la manière des Amazones d'autrefois. Elle se coucha en travers du lit, les mains derrière la nuque. - Tu viens, mon chéri ? minauda-t-elle. Xavier se débarrassa de ses vêtements. Lorsqu'il s'approcha du lit, Charlotte remarqua qu'il ne bandait presque pas. "- Fais ton job, dit-il à la putain". Elle empoigna le pénis d'une main, passa l'autre sous les testicules, comme pour évaluer leur poids. "- Allez, je suis sûre que t'as là-dedans de quoi m'en foutre partout". Abasourdie de surprise, Charlotte regardait sans réagir la main de la jeune femme solliciter avec adresse le sexe de Xavier dont l'érection se faisait de plus en plus puissante. Ses lèvres gobèrent le pénis tendu. Xavier, les yeux clos, serrait les dents. Pendant quelques instants, il n'y eut plus dans la cave que les bruits de succion de la fille et le cliquetis des chaînes dans lesquelles Charlotte commençait à s'agiter. La prostituée prit la pose pendant que Xavier enfilait un préservatif. Lorsqu'il la pénétra, elle poussa alors un gémissement de plaisir. Plus il s'enfonçait profondément et plus elle s'offrait.
Chaque fois, il lui fallait endurer ses supplices sans broncher. Elle feignait la maladresse. Sa pureté étincelante la distinguait et son port de tête signalait une âme élevée, un corps gracieux, cuirassé contre la petitesse. Même en se tordant le cou, Charlotte ne pouvait pas les voir mais elle les imaginait aisément. Ondulations élastiques, mouvements synchrones, halètements convenus. Tout cela l'écœurait. Elle renversa la tête sur l'oreiller. Pourquoi Xavier lui avait-il seulement demandé de s'attacher et de se bâillonner ? Pourquoi ne lui avait-il pas également permis de se bander les yeux ? Quelle perversité était la sienne pour vouloir lui imposer un tel spectacle ? Elle tressaillit. Des doigts venaient de se poser sur son sexe. On voulait aussi qu'elle participe à la fête des sens avec une putain. Relevant la tête, elle distingua une main, qui commença à la fouiller entre ses cuisses. Déjà des doigts hargneux s'engageaient en elle. D'autres cherchèrent à écarter le passage de ses reins pour forcer son anus. Elle se débattit autant que lui permettaient ses liens, voulut crier mais ses cris s'étouffèrent dans sa gorge. Xavier ne voyait rien. Il n'entendait rien. Il continuait de défoncer la putain qui, gémissant fort pour couvrir les plaintes assourdies de sa prisonnière, répercutait chaque coup reçu au fond du ventre de Charlotte. Elle était là, attachée sur un lit, à entendre l'homme qu'elle aimait s'acharner sur une inconnue qui lui faisait payer le prix de sa fureur. Xavier enfin donna les ultimes coups de reins. La putain abandonna aussitôt Charlotte et feignit un orgasme démesuré. Il se releva et jeta sur le lit une pelote de ficelle et alla prendre une chaise qu'il disposa près du lit. "- Tu sais ce qu'il te reste à faire, tiens voilà les clés des menottes et des cadenas. Termine ton job et casse-toi." Le ton de la voix n'admettait aucune réplique. La prostituée se contenta de hausser les épaules tout en tassant ses seins dans son bustier. Charlotte cherchait en vain à capter le regard de Xavier. Elle essayait de comprendre. Quel job la fille devait-elle donc terminer ? Pourquoi ne la détachait-il pas lui-même ? Mais il gardait les yeux fixes. Son visage marmoréen n'exprimait qu'une grave détermination. Elle le vit s'asseoir sur la chaise, de lui-même se passer les mains derrière le dos et, d'un léger mouvement de la tête, donner à la pute l'ordre de commencer. En soupirant, celle-ci déroula une longueur de ficelle et lui attacha les poignets qu'elle fixa ensuite solidement au dossier. De la même façon, elle lui entrava les bras, les chevilles, les jambes, le torse et la taille jusqu'à ce qu'il soit totalement immobilisé, le sexe lourd pendait entre les cuisses légèrement ouvertes. Charlotte vit alors la fille s'approcher à nouveau, s'asseoir près d'elle et se pencher contre son visage. Elle avait institué un système de punitions.
Ses yeux-là ne se donnaient pas la peine de scruter, ils la pénétraient. La jeune femme bien que timide par nature, allait accepter de se prêter à une situation inédite. La beauté insolente de l'inconnue avait achevé de la convaincre. Bientôt, elle alla s'installer entre ses jambes en les maintenant écartées en hauteur. La façon dont elle se tenait lui donnait l'air d'un étrange gynécologue. Elle la vit poser les mains bien tendues de part et d'autres de sa vulve avec une douceur inattendue. Elle sollicita les grandes lèvres pour les écarter peu à peu du bout des doigts. Leur contact, même s'il demeurait ferme, n'avait plus du tout la sauvagerie d'auparavant. Elle ouvrit le sexe offert avec grand soin. Charlotte ferma les yeux. Elle cherchait à se concentrer sur le plaisir que cette fille exigeait d'elle. Il devait venir. Elle devait à tout prix réussir à jouir. La putain passa plusieurs fois la langue sur ses lèvres et, tout en le maintenant ouvert, les approcha du sexe humide de Charlotte. De l'entrée du vagin jusqu'au clitoris, elle procéda à de longues succions. Étape par étape, elle aspira la chair tendre des petites lèvres, les caressant avec la langue, les frôlant parfois des dents, puis les abandonnant pour recommencer ailleurs, un peu plus haut ou un peu plus bas. Charlotte survolait la cave. Une fille, attachée et nue, était écartelée sur un lit. Une putain, également nue, la suçait. Un homme, bronzé et nu, lié à sa chaise les observait toutes les deux. De sa langue, large et souple, la pute enroba le clitoris de Charlotte, l'excita pour l'éveiller, pour l'obliger, à se redresser et à prendre de l'ampleur sous sa caresse. La chair se gonfla alors. Simultanément, des pouces elle redessinait l'entrée du vagin, en soulignant les contours humides. Un doigt s'insinua dans son anus en le dilatant peu à peu. Le viol de ce territoire interdit fit naître dans le ventre de la captive d'irrésistibles ondes électriques. Charlotte creusa alors les reins. La fille comprit l'invitation. Abandonnant la vulve, elle concentra ses caresses sur la voie étroite. Elle élargit des doigts l'anneau anal à travers lequel elle poussa profondément la langue. Charlotte ne tarda pas alors à pousser des gémissements et des râles d'animal effarouché, prête à s'abandonner. Ses reins semblaient contenir et concentrer toute la jouissance qu'elle ne parvenait pas encore à libérer.
L'amour n'est pas une chansonnette de complaisance, un badinage d'étourdi mais bien une aventure radicale qui doit mobiliser jusqu'aux dernières fibres de notre être. Lorsqu'elle eut suffisamment préparé le passage, la fille posa le pouce contre l'anus de Charlotte et l'enfonça lentement, de toute sa longueur, jusqu'à la paume. Quand il fut bien planté au fond, s'en servant comme d'un axe, elle fit pivoter sa main de gauche à droite, les doigts repliés sur l'entrée du vagin. Sans cesser son mouvement de balancier, la putain plongea sa main plus profondément dans le sexe de Charlotte, éprouvant entre pouce et doigts l'élasticité de la fragile cloison. De l'autre, elle écarta les petites lèvres pour dégager le clitoris. Puis elle se reconcentra à nouveau sur l'anus. Elle avait décidé de la pénétrer avec le poing. À l'instant même où le poignet atteignit le fond de ses entailles, Charlotte se convulsa longuement dans ses chaînes et tremblait encore lorsque la fille, s'étant rhabillée, lui détacha les mains. Malgré elle, des ondes de plaisir la parcouraient encore, comme un orage qui ne s'éloigne que peu à peu, abandonnant ça et là d'ultimes grondements. Libérée de ses liens, elle se sentait plus impuissante encore que lorsque les chaînes l'entravaient. Les larmes lui montèrent aux yeux comme un torrent. Elle se mit à pleurer frénétiquement, sans bruit mais les épaules secouées de spasme, et cela dura longtemps. Elle dut dormir un peu. Xavier dormait-il lui aussi ? Elle n'osait se tourner vers lui. Son souffle était inaudible. Pourquoi l'avait-il contraint à une telle séance ? Avait-il voulu la faire souffrir ? Rien dans son attitude n'avait pourtant trahi un quelconque plaisir à une situation si humiliante. Cela n'était donc pas un jeu, plutôt un passage obligé, un rituel auquel lui-même n'aurait pu échapper. Qu'avait-il donc voulu lui prouver ? Elle tendit l'oreille, à l'affût d'un signe de Xavier. Elle se rappela à ce moment-là qu'il avait un bâillon. Elle se leva et se précipita vers lui. Il gardait les yeux clos mais il ne dormait pas. L'enjambant, elle s'assit sur lui, les bras autour de ses épaules, les lèvres contre les siennes. Il posa le front contre sa poitrine. Elle sentait au bout de ses seins la caresse de son menton mal rasé. Charlotte sentit son pénis se dresser sous ses fesses. Elle le laissa la pénétrer là où elle avait déjà joui.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Pour mon plus grand bonheur, nos emplois du temps ont pu se concorder en ce jour. Je suis en télétravail et vous avez des réunions prévues près de chez moi. Il faut croire que le hasard fait bien les choses , encore plus lorsqu'on lui donne un petit coup de main. Cela nous donne une idée, une envie de se retrouver lors de notre pause méridienne.
Dès le réveil, mes pensées se dirigent vers vous, comme à leur habitude, vous me direz. Je ne me suis pas encore extirpée de mon lit que je fantasme déjà sur votre toucher et l'effet qu'il me fait, votre corps auquel j'ai déjà pu goûter et vos lèvres qui viennent a tant me manquer. Toutes ces pensées me donnent chaud, ça tombe bien je ne porte rien en bas et je n'ai qu'à soulever la couette pour vous laisser profiter de la vue. Nous avons l'habitude de nous envoyer des photos quotidiennes.. vous n'avez seulement pas précisé quel genre de photo. Je suis d'humeur joueuse aujourd'hui voire même un peu salope... Alors lorsque je pose les yeux sur la photo de votre visage matinal, yeux pas encore très réveillés et sourire câlin, je vous réponds par une photo de mon corps dénudé allongé de manière suggestive dans mon lit. Je devine alors un sourire plus pervers se dessiner sur votre visage d'ange. J'ai réveillé mon diablotin qui s'empresse de me mettre au défi. Lorsqu'il arrivera chez moi, il attendra de me voir dans le même état, en tenue d'Adam, un simple coeur installé a la place du fruit défendu qui attend d'être croqué. Le serpent m'a séduite et il a pris la forme de votre langue. Je m'affilie plutôt à Lilith qu'à Eve mais qu'est ce que je ne ferais pas pour faire ressortir ma queue..
L'appétit est grandissant au fil des messages échangés au cours de la matinée . Nous sommes tous les deux gourmands et encore plus lorsqu'il s'agit des plaisirs des sens. Nous sommes des êtres aux multiples vices et notre rencontre rapide serait une sublime prémices, une sorte d'apéro disons.
Je garde un œil sur mon téléphone pendant ma visio. Le message tant attendu arrive enfin, vous avez fini avec vos maîtresses et êtes prêt à retrouver la vôtre. Sans plus attendre, je ferme mon pc et je vais me préparer en me rappelant vos instructions. Le téléphone vibre de nouveau. Vous êtes là, vous n'avez pas pris beaucoup de temps à arriver, juste assez pour me laisser installer mon seul bijou autorisé. J'enfile mon long manteau en cuir noir et je descends vous ouvrir .
Je me demande si les passants devinent ce qu'il y a en dessous ou surtout ce qu'il n'y a pas.. Et puis merde au final, qu'est ce que ça peut bien leur foutre! Vous, par contre, c'est différent, vous l'avez deviné et je lis sur votre visage un sourire satisfait lorsque je vous accueille. J'imagine que vous devinez également ce qu'il se cache entre mes deux fesses et que vous vous questionnez sur a quel point j'ai été une bonne soumise.
L'envie de savoir était apparemment assez grande, impatient comme vous êtes, à peine la porte de chez moi refermée que vous dénouez la ceinture de mon manteau et que vous me laissez me dévoiler en Lilith. Le coeur brille dans vos yeux où se mêlent désir et satisfaction. Je vous ai donc obéi, la diablesse peut aussi se montrer docile. Vous m'embrassez et nous finissons dans la chambre. La vue de mon corps dans son plus simple appareil a bien fait ressortir ma queue. Je la retrouve dans ma bouche avant qu'elle ne redescende entre mes jambes. Sa véritable place est pourtant entre mes fesses, vous le savez et répondez à cet appel instinctif. Le coeur a été ôté, le fruit a été croqué. Ma queue me remplit et vient jouir en moi, a sa place , entre deux râles de plaisir. Nous sommes désormais capables de savoir ce qui est bien ou mal et nous choisissons le mal en le faisant bien.
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Quand j’étais gamin (vers 11-12 ans), grimper à la corde me procurait un plaisir fou, au point que j’en avais des orgasmes qui pollué mon slip à cette époque. Oui, oui… sic. Aujourd'hui, intrigué, j’ai fini par faire des recherches pour comprendre ce phénomène et tout savoir sur l’orgasme. Et voilà ce que j’ai découvert… Si vous avez vécu des choses similaires ou d’autres expériences, je suis curieux de les lire ! Ceci dit, je ne m'attendais pas à trouvées autant de différents orgasmes.
L’orgasme du jogging (surement le plus proche de ce que j'ai éprouvé)
Courir, sentir son corps s’échauffer, transpirer, accélérer le rythme… et soudain, une vague de plaisir irrépressible qui submerge tout. Ce phénomène étrange mais bien réel porte un nom : le coregasm. Il survient chez certaines personnes lors d’un effort physique intense, en particulier lorsqu’on sollicite fortement les muscles abdominaux. L’alliance entre tension musculaire, rythme cardiaque élevé et concentration peut parfois court-circuiter le cerveau pour offrir un orgasme aussi inattendu qu’étonnant. Le sport, c’est bon pour la santé… et pour le plaisir, visiblement.
L’orgasme de l’éternuement
Un simple atchoum et… BAM, orgasme surprise ! Cela peut prêter à sourire, mais ce phénomène est bel et bien documenté. Les nerfs impliqués dans le réflexe d’éternuement sont étroitement liés à ceux de l’excitation sexuelle. Chez certaines personnes, un éternuement particulièrement intense peut déclencher une réponse orgasmique spontanée. Involontaire, fulgurant et un brin déroutant, cet orgasme-là ne prévient jamais. Qui aurait cru qu’un rhume puisse devenir aussi… intrigant ?
L’orgasme des montagnes russes
Tu t’attaches, le wagon s’élance, l’adrénaline monte… et là, entre les secousses, la pression et la montée d’excitation, une explosion de plaisir te traverse. Certaines personnes vivent ce qu’on appelle un orgasme émotionnel ou sensoriel en pleine attraction à sensations fortes. La combinaison de la peur, de la stimulation physique intense et du lâcher-prise total crée un terrain fertile pour une réaction corporelle hors norme. Le grand huit n’a jamais aussi bien porté son nom.
L’orgasme du sommeil (ou orgasme nocturne), moi j'appelle cela mes pollutions nocturnes...
Tu dors profondément, bercé(e) par un rêve troublant… et ton corps s’embrase tout seul. L’orgasme nocturne, aussi appelé pollution nocturne chez les hommes, peut toucher toutes les personnes, quel que soit leur genre. Il survient sans stimulation physique directe, uniquement sous l’effet d’un rêve érotique ou d’un pic d’activité cérébrale pendant certaines phases du sommeil. Comme quoi, même quand on dort, le corps peut avoir ses propres élans de plaisir.
L’orgasme mental (ou orgasme sans contact)
Aucun toucher, aucun mouvement, juste la force de l’imagination, du souffle et de la concentration. Certaines personnes, souvent après un long travail de maîtrise corporelle et mentale (par exemple via le tantra, la méditation ou l’hypnose érotique), parviennent à déclencher un orgasme uniquement par la pensée. Frissons, contractions, extase… tout y est, sauf le contact physique. Le fantasme devient alors une puissance en soi.
L’orgasme par la douleur (ou plaisir paradoxal)
Griffures, morsures, claques, ou même certaines formes de contraintes : pour certains corps, la douleur devient une porte d’entrée vers le plaisir extrême. Ce phénomène est bien connu dans les pratiques BDSM, où la stimulation nerveuse intense libère une avalanche d’endorphines et de dopamine. Résultat : le cerveau peut court-circuiter la douleur et la transformer en orgasme. Il ne s’agit pas de "souffrir pour souffrir", mais d’un subtil dosage entre lâcher-prise, confiance et excitation. Pour certain(e)s, c’est même une jouissance plus profonde, plus brute, plus animale.
L’orgasme méditatif (ou orgasme transcendantal)
Silence, immobilité, respiration lente… et pourtant, c’est le feu à l’intérieur. Dans certaines pratiques spirituelles ou énergétiques (comme le yoga kundalini, la méditation tantrique ou certaines formes de respiration consciente), des orgasmes peuvent survenir sans aucun contact, juste par l’alignement des énergies. Le corps vibre, frémit, l’esprit s’élève… et l’orgasme devient un état d’union, d’expansion de soi, parfois même mystique. Ce n’est plus seulement un plaisir charnel, c’est une expérience de conscience modifiée, presque sacrée.
L’orgasme neurologique (ou orgasme pathologique)
Certaines maladies neurologiques rares peuvent entraîner des orgasmes spontanés, incontrôlables, souvent en dehors de tout contexte érotique. C’est le cas notamment dans certaines formes d’épilepsie temporale, de neuropathies pelviennes, ou de dysfonctions du système nerveux central. Chez les personnes concernées, des stimulations internes ou des activités banales (comme marcher, conduire, ou même penser à autre chose) peuvent provoquer des orgasmes soudains et récurrents. Ce phénomène, bien que potentiellement plaisant sur le papier, devient parfois une source de détresse quand il échappe à tout contrôle.
Le trouble d’excitation génitale persistante (PGAD)
Plus qu’un orgasme, c’est une avalanche d’orgasmes, souvent sans désir ni excitation préalable. Le PGAD (Persistent Genital Arousal Disorder) est un syndrome extrêmement rare où le corps reste en état d’excitation sexuelle quasi permanente, avec des orgasmes multiples pouvant survenir à tout moment. Contrairement aux fantasmes, ce n’est pas une bénédiction : pour les personnes qui en souffrent, cela devient épuisant, envahissant, et difficile à gérer au quotidien. Le corps s’emballe… mais l’esprit, lui, n’en peut plus.
L’orgasme des zones non sexuelles
On connaît les zones érogènes classiques, mais chez certaines personnes, le plaisir surgit là où on ne l’attend pas : derrière les genoux, dans le creux du coude, sur le cuir chevelu, ou même… sous les pieds. Une caresse bien placée, un frisson, et c’est le feu d’artifice. Le cerveau associe parfois des sensations intenses à une réponse orgasmique, même sans passer par les zones génitales. On est loin des schémas standards, et tant mieux.
L’orgasme de la musique
Une montée musicale, des basses profondes, une voix qui te transperce, et soudain… le corps vibre littéralement de plaisir. Cet orgasme, rare mais bien réel, peut être déclenché par des émotions intenses provoquées par la musique. Quand le son touche quelque chose de profond, qu’il bouleverse ou ébranle l’âme, le corps peut répondre par un relâchement euphorique qui s’apparente à l’orgasme. Comme une extase auditive.
L’orgasme du rire (ou rire-orgasme)
Un fou rire incontrôlable, des abdos qui se contractent, les larmes aux yeux… et une décharge de plaisir qui s’invite sans prévenir. Chez certaines personnes, l’explosion de rires peut déclencher une réaction orgasmique, à la croisée entre le relâchement musculaire, la stimulation du diaphragme et un flux d’endorphines. Plaisir et humour peuvent donc faire bon ménage, et pas seulement au lit.
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Quand on fait une incursion dans le BDSM, on se pose assez vite cette question identitaire : qui suis-je dans le jeu ? Dominant·e ? Soumis·e ? Switch ? Et si je n’étais rien de tout ça ? Est-ce que je suis quand même légitime ? Spoiler : oui. Mais avant d’en arriver là, décortiquons un peu les choses.
🧭 L’envie de se situer : besoin de repère ou soucis de bien faire ?
Lorsqu’on découvre le BDSM, on est souvent submergé·e de nouveaux codes, de rôles, d’archétypes, de terminologie. C’est excitant mais aussi intimidant. On veut bien faire. S’intégrer. Comprendre comment "fonctionne" ce monde aux règles si différentes du vanille.
Alors on se demande très vite : quel rôle est le mien ? Suis-je fait·e pour donner les ordres ou pour les recevoir ? Pour encadrer ou pour obéir ? Suis-je en capacité d’imposer ma volonté, d’en épouser une, de me laisser faire ? Et au fond, ai-je envie de tout ça ?
On voudrait une réponse claire, nette, posée comme une étiquette : "Dominant·e", tamponné sur l’âme. "Soumis·e", tatoué sur le cœur. Mais ça ne marche pas comme ça.
Le BDSM, ce n’est pas un test de personnalité figé. C’est un chemin.
🔍 Les archétypes de base : Dominant·e, soumis·e, switch
Pour poser les bases :
Dominant·e : prend les commandes de la dynamique BDSM. Ce n’est pas forcément quelqu’un d’autoritaire ou de dur·e. Un·e bon·ne Dom maîtrise le cadre du jeu, écoute, anticipe, canalise, guide. Il/elle propose une structure où l’autre peut se livrer.
Soumis·e : entre dans la dynamique de manière consentie, pour céder le pouvoir, obéir, se livrer, servir, plaire, recevoir. Cela ne veut pas dire être passif·ve, faible ou dépendant·e. C’est une posture active d’abandon ou d’offrande.
Switch : personne qui peut incarner alternativement, selon le contexte, le partenaire, ou l’envie du moment, un rôle dominant ou soumis. Ce n’est pas un·e indécis·e, mais quelqu’un dont l’érotisme passe par la souplesse des positions.
Mais ces catégories sont des points de départ, pas des boîtes closes. Beaucoup de gens se découvrent fluides, mouvants, inclassables. D’autres ne veulent pas de rôle du tout, ou refusent de fonctionner selon une logique hiérarchique.
🌀 Si vous ne savez pas encore ...
La majorité des personnes qui s’ouvrent au BDSM ne savent pas tout de suite ce qui les attire. On peut fantasmer de soumission sans vouloir le vivre. Aimer l’idée de dominer sans en définitive trouver de plaisir à le faire. Il y a souvent un décalage entre l’imaginaire et le vécu.
Parfois aussi, on est traversé·e par des désirs contradictoires : vouloir être pris·e, possédé·e, mais aussi contrôler, manipuler, guider. Cela peut sembler flou, mais ce flou est fécond. Il permet de ne pas s’enfermer trop vite.
Et puis, tout le monde ne vit pas le BDSM comme une polarité binaire. Il existe une infinité de dynamiques : jeux égalitaires, expérimentations ponctuelles, rituels sans hiérarchie, domination esthétique, soumission partielle…
🖤 Quelques pistes pour vous explorer en douceur
Si vous cherchez à vous situer sans vous enfermer, voici quelques questions pour faire émerger votre propre positionnement :
Qu’est-ce qui m’excite vraiment dans le BDSM ? Est-ce le fait de diriger, d’être surpris·e, de ressentir fort, d’obéir, de punir, d’être admiré·e, de perdre le contrôle… ?
Dans mes fantasmes, quelle posture me revient souvent ? Suis-je acteur·rice ou récepteur·rice ?
Ai-je envie de prendre soin de l’autre, ou d’être pris·e en charge ?
Quelle relation ai-je au pouvoir, à la vulnérabilité, au contrôle ?
Est-ce que j’ai besoin d’un cadre pour oser me lâcher ?
Est-ce que je fantasme sur l’idée de servir, de guider, d’être possédé·e, de posséder ?
Ai-je envie d’explorer ces rôles avec un·e partenaire en qui j’ai confiance, ou d’abord seul·e ?
Il ne s’agit pas d’avoir des réponses absolues. Juste de cartographier votre propre désir.
❌ Et si je ne suis ni dominant·e, ni soumis·e, ni switch ?
Alors vous etes parfaitement à votre place. Il existe aussi des observateur·rices, des fétichistes non D/s, des esthètes du shibari ou du latex, des curieux·ses du monde BDSM qui ne se retrouvent dans aucune dynamique hiérarchique.
Vous pouvez aimer la contrainte sans vouloir dominer. Aimer les tenues sans vouloir obéir. Aimer l’imaginaire du BDSM sans vouloir l’incarner. Il y a autant de manières d’être dans cet univers que de personnes qui le vivent.
🫂 Et surtout, on a le droit de changer !
Ce que vous ressentez aujourd’hui n’est pas gravé dans le marbre. On évolue. On se révèle. On découvre parfois, après des années de pratiques, un goût nouveau. Une faille. Une envie. L’érotisme est vivant. Il ne connaît pas les dogmes.
Certains découvrent leur soumission à 45 ans. D’autres ne veulent plus dominer après une période intense. D’autres encore se rendent compte qu’ils n’ont pas besoin de rôle pour jouer. Que le lien suffit.
et si vous étiez juste… vous ?
Dans le BDSM, ce qui compte, ce n’est pas de cocher la bonne case. C’est d’incarner un désir sincère, de créer du jeu vrai avec l’autre, de vous autoriser à explorer, à votre rythme, sans obligation de te définir.
Vous n'avez pas besoin d’être « dominant·e » ou « soumis·e » pour être légitime ici. Vous n'avez besoin que d’une chose : avoir envie d’explorer ce que l’intime peut devenir quand on le prend au sérieux.
Alors, que vous soyez lion rugissant, zèbre rêveur, louve curieuse ou renard joueur… votre place existe. Vous la créerez en avançant.
À méditer :
Et si le BDSM était moins un rôle à choisir qu’une vibration à écouter ?
Qu’est-ce qui, dans votre corps ou dans votr imaginaire, fait écho quand vous fermez les yeux ?
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Tout comme il est important pour un Dominant de type « masochien » de comprendre les motivations à la soumission (https://www.bdsm.fr/blog/10630/Les-motivations-à-la-soumission/), il lui est tout autant primordial de comprendre le cheminement vers l’acceptation du statut de soumis, et ceci, afin d’accompagner sa ou son partenaire dans ce processus.
Au-delà du jeu érotique, l’expérience d’un soumis se nourrit d’un cheminement intérieur complexe : une prise de conscience de sa condition, jalonnée de crises morales et émotionnelles, conduit peu à peu à l'acceptation d’un rôle qui, paradoxalement, renforce son autonomie. Je vous propose d'explorer le processus par lequel un soumis appréhende sa position, affronte ses tourments intérieurs, et finit par trouver une forme de réconciliation avec soi-même.
La Découverte de Soi par la Soumission
La prise de conscience d'une tendance à la soumission peut survenir de manière inattendue. Cela peut commencer par des fantasmes, des rêves, des lectures ou films, des discussions ou des expériences passées qui éveillent une curiosité. Pour beaucoup, cette découverte est accompagnée, au-delà de la simple curiosité, d'une sensation de honte ou de culpabilité, souvent alimentée par des normes sociétales qui valorisent l'autonomie et le pouvoir. Le soumis peut alors se retrouver dans un conflit intérieur, tiraillé entre des désirs profonds et des attentes extérieures.
Au départ, l’expérience de la soumission apparaît comme un moyen d’explorer des dimensions souvent inaccessibles dans la vie quotidienne. En acceptant le rôle de soumis, la personne se confronte à une réalité intime où la vulnérabilité devient une force. Cette première étape est généralement marquée par la recherche d’un espace libérateur dans lequel les barrières sociales se désagrègent. Conscient de sa condition, le soumis perçoit la soumission non pas comme une défaite, mais comme une ouverture vers une connaissance approfondie de soi.
Les Crises Morales : Entre Conflit et Révélation
Le chemin vers l’acceptation est rarement rectiligne. Il est ponctué de crises morales où le soumis se trouve à la croisée des chemins entre des valeurs familiales, sociales héritées et la tension d’un nouvel épanouissement personnel. Ces crises se manifestent souvent par des remises en question profondes : sentiment de culpabilité, peur de perdre son autonomie, ou même honte face à des pulsions refoulées. Lors de ces moments de doute intense, la pratique de la soumission se montre ambivalente, à la fois source de détresse mais aussi de plaisirs et vecteur de transformation.
C’est précisément dans ces instants de vulnérabilité que l’opportunité d’une réévaluation de soi s’ouvre, permettant une introspection plus poussée. L'impact des expériences passées joue également un rôle crucial dans ce parcours. Les antécédents personnels, qu'ils soient positifs ou négatifs, peuvent influencer la manière dont la personne aborde la soumission. Par exemple, des expériences de rejet ou de honte liées à des désirs peuvent créer des blocages, tandis que des expériences positives peuvent encourager une exploration plus ouverte et confiante.
Les Défis et Préjugés
Les défis personnels que les personnes peuvent rencontrer dans le cadre du BDSM sont nombreux. La peur du jugement, la honte, et la difficulté à trouver des partenaires compatibles sont des obstacles courants. Les préjugés et les stigmates associés au BDSM peuvent également poser des défis supplémentaires. La société, souvent mal informée, peut juger sévèrement ceux qui choisissent de vivre cette forme de sexualité, rendant le chemin vers l'acceptation de soi encore plus ardu. Cependant, il est crucial de reconnaître que ces défis peuvent être surmontés avec le soutien adéquat et une compréhension approfondie de soi-même.
Le Rôle du Consentement et de la Communication
Le processus d’acceptation passe inévitablement par un dialogue intérieur crucial, mais également par une communication transparente avec le partenaire dominant. Dans un cadre sécurisé, la clarification des attentes et le respect mutuel deviennent essentiels pour dissiper les crises morales. Cette interaction permet au soumis de comprendre que sa condition, quoique différente des normes traditionnelles, est choisie et vécue en toute conscience. Le consentement éclairé se révèle alors comme la pierre angulaire de cette acceptation, transformant le ressentiment en une force réaffirmée.
L'acceptation de son statut de soumis implique également un processus d'introspection. Cela nécessite une réflexion approfondie sur ses désirs, ses limites et ce que la soumission signifie personnellement. En prenant le temps d'explorer ces questions, le soumis peut clarifier ses motivations et renforcer sa confiance en soi, ce qui est fondamental pour vivre sa condition de manière authentique.
L'affirmation de soi est un autre aspect crucial de cette acceptation. Revendiquer le droit à vivre sa sexualité de manière authentique et se sentir fier de ses choix sont des étapes importantes. Cela implique de reconnaître que la soumission n'est pas une faiblesse, mais un choix d'autonomisation qui peut enrichir la vie. En s'affirmant, le soumis peut se libérer des jugements extérieurs et des attentes sociétales, redéfinissant ainsi son identité selon ses propres termes.
Cependant, le chemin vers l'acceptation peut être semé d'embûches, notamment en raison des jugements associés à la soumission et au BDSM. Il est crucial d'aborder ceux-ci de manière proactive. Des stratégies pour surmonter la honte et la culpabilité peuvent inclure la recherche de soutien dans des communautés bienveillantes, la participation à des groupes de discussion ou des ateliers, et l'éducation sur le BDSM. En s'entourant de personnes qui partagent des expériences similaires, le soumis peut valider ses sentiments et renforcer son acceptation de soi.
Enfin, l'intégration des émotions complexes qui accompagnent la soumission est essentielle. La vulnérabilité, la peur et l'excitation peuvent coexister, et apprendre à naviguer ces émotions peut renforcer la résilience et la compréhension de soi. Cela peut impliquer des pratiques de pleine conscience, des journaux intimes pour exprimer ses pensées et ses sentiments, ou des discussions ouvertes avec des partenaires de confiance. En intégrant ces émotions, le soumis peut transformer ses expériences en une source de force et de croissance personnelle.
Le soutien social est un élément vital dans le parcours d’un soumis. Les communautés BDSM offrent un espace sûr pour partager des expériences, poser des questions, et recevoir des conseils. Les groupes de soutien, les forums en ligne, et les événements communautaires peuvent fournir un réseau de personnes qui comprennent et soutiennent les défis uniques de la soumission. Ce soutien peut être crucial pour surmonter les crises morales et émotionnelles et pour se sentir moins isolé dans son voyage intérieur.
L’Évolution Vers l’Autonomie Paradoxale
Au fur et à mesure que le soumis traverse ses crises, il réalise que l’abandon apparent de contrôle dans le jeu BDSM ne signifie pas une perte d’autonomie, mais bel et bien, paradoxalement, une redécouverte de sa puissance intérieure. En se soumettant, la personne crée un espace sécurisé pour explorer et réinterpréter ses limites, faisant ainsi fi des injonctions sociales traditionnelles. Ce processus lui permet de réintégrer des émotions douloureuses pour en extraire une énergie libératrice. Cela conduit à une résilience renforcée et à une affirmation de soi autrement inattendue, où l’acceptation de sa condition s’inscrit dans un mouvement d’intelligence émotionnelle.
De plus, les relations BDSM peuvent évoluer avec le temps, les dynamiques de pouvoir et les attentes des partenaires changeant au fur et à mesure que chacun grandit et apprend à mieux se connaître.
La Réconciliation, l’Évolution Sociétale et les Débats Internes
L’aboutissement de ce long voyage intérieur survient lorsque le soumis parvient à réconcilier les conflits intérieurs et externes. L’acceptation se manifeste par une reconnaissance sincère de la valeur de son expérience : il assume pleinement sa condition, non plus comme une faiblesse, mais comme un choix d’affranchissement et de libération. La crise morale initiale se transforme alors en une étape nécessaire qui a permis de découvrir une singularité érotique et identitaire. À ce stade, le rôle de soumis n’est plus vécu comme une quête d’abandon, mais comme une affirmation d’une vérité personnelle, enrichie par la liberté de choisir et de redéfinir son existence.
Par ailleurs, l’évolution des représentations sociétales contribue à une meilleure compréhension et une déstigmatisation du BDSM. Une information plus accessible et la visibilité grandissante de ces pratiques dans les médias et sur les réseaux sociaux offrent aux personnes concernées la possibilité de s'ouvrir à de nouvelles perspectives. Ces changements favorisent la mise en place de communautés de soutien et encouragent un débat public qui démystifie les préjugés liés à la soumission.
Dans la même dynamique, il est pertinent d’intégrer des perspectives critiques et des débats internes. Certains courants, notamment dans les milieux féministes ou sociétaux, remettent en question la lecture de la soumission comme toute quête d’émancipation ou de transformation personnelle. Ces débats enrichissants invitent à une réflexion approfondie sur les rapports de pouvoir, la liberté individuelle et les potentielles dérives de toute dynamique relationnelle.
Ce dialogue critique, loin de dévaloriser l'expérience vécue, permet de nuancer et de perfectionner la compréhension des enjeux liés à la soumission dans le BDSM.
Exemple concret :
Pour ce faire, je vais vous renvoyer à ce sujet ouvert sur le forum : https://www.bdsm.fr/forum/thread/9733/De-la-difficulté-à-s'assumer-comme-soumis-(h-ou-f)/
N’hésitez pas, si vous êtes soumis, à y rajouter votre témoignage, à l’exemple de celles qui ont déjà participées ! (Merci à elles !)
Conclusion
Le cheminement vers l’acceptation de sa condition de soumis est une trajectoire complexe et profondément personnelle. Entre la découverte de soi, les crises morales, le dialogue avec un partenaire respectueux, l’évolution vers une autonomie paradoxale et l’intégration d’une perspective sociétale et critique, le soumis finit par trouver un équilibre intérieur. Ce processus, loin de constituer une soumission passive, est une démarche active de transformation et d’auto-affirmation qui redéfinit les contours de l’identité.
En fin de compte, l’acceptation de sa condition apparaît intrinsèquement comme un vecteur d’épanouissement personnel et de renouveau émotionnel, permettant au soumis de vivre sa vérité avec fierté et authenticité. Ainsi, la soumission devient non seulement un choix de vie, mais aussi un chemin vers une compréhension plus profonde de soi-même et des autres, où la vulnérabilité se transforme en force et où chaque expérience contribue à la construction d'une identité riche et nuancée.
Reference
• "L'Art du BDSM" par M. M. - Un guide qui propose des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent explorer le BDSM, avec des témoignages et des expériences personnelles.
• "La sexualité des personnes" par Marie-Claude Pichon : Cet ouvrage explore la sexualité, y compris les pratiques BDSM, et discute des enjeux de pouvoir et de soumission.
• "Les pratiques sexuelles alternatives" par Philippe Brenot : Ce livre aborde diverses pratiques sexuelles, y compris le BDSM, et examine les motivations et les dynamiques relationnelles.
• "Les personnes et le BDSM : entre émancipation et soumission" par Claire L. : Cet article analyse les expériences dans le BDSM et les tensions entre émancipation et soumission.
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J’ai pas parlé de JS, notre entretien premier de l’ère « célibataire »… je me suis persuadé de plein de trucs en amont, alors j’ai eu le sentiment qu’elle me faisait des yeux de biche, m’a donné des petites recommandations pour sortir qui pouvaient s’apparenter à un rencard, enfin avec les yeux de la foi. Elle a été plus personnelle, me parlant de ses copines, de ses expériences de spectatrice devant des productions musicales. Sur le coup, même si j’ai vu son attitude corporelle penchée vers moi, petit sourire aux lèvres, je n’ai pas réagi, évidemment. Mais il reste que, nous allons continuer à nous voir, de façon « thérapeutique », même si pour moi, ça devient de plus en plus un truc érotique, un grand réservoir à fantasmes. Je ne sais pas comment il serait approprié ou pas de basculer vers un autre type de relation, mais sa voix, la douceur qu’elle dégage, sa vivacité d’esprit, son intérêt évident pour les arts et la musique en particulier… comment dire… en font la candidate idéale au statut de première compagne de ma nouvelle vie. Je ne sais pas si elle souhaite postuler ceci dit, mais je lui laisse sa chance sans hésiter.
Retour vers un peu de méditation et de sport, un truc qui voudrait enfin prendre soin de moi-même. Bien sûr que les yeux de JS sont assez proches, mais ils sont aussi tellement loins, c’est étrange. J’ai comme le sentiment que ça ferait des étincelles entre nous, mais je me dis que quand même, ça ne se fait pas. Mais je m’en tape, si j’en ai envie, si elle est d’accord, qu’est-ce qui pourrait nous en empêcher ? La morale ? L’éthique professionnelle ? Une broutille. J’ai surtout peur de m’enflammer pour rien, mais en fait, quoi ? Au pire, si je lui demande : "on sort prendre un verre", elle dira quoi ? Je risque quoi ? De passer pour un crevard qui a décidé de divorcer parce qu’il se branle en secret en pensant à sa thérapeute préférée ? Et ensuite, c’est à moitié vrai, mais qui le saura vraiment à part elle ? Et ça change quoi ? Au moins les choses seront claires, et soit c’est le point de départ d’un truc sympa, soit juste le moment d’une clarification salutaire. Et puis quand même, ça fait toujours plaisir, même si on n'est pas dispo, de voir une personne nous désirer, même si c’est un peu pervers, alors bon… les risques sont minimes, négligeables même, si on se dit qu’il n’y a aucune honte à désirer une belle personne.
Elle a une fraicheur, une vivacité espiègle qui me fait penser à Justine, je sais pas trop pourquoi. Alors j’ai envie de manger des champignons magiques avec JS avant de la baiser toute la nuit dans un océan de douceur torride.
Cette séance de méditation m’a amené à affirmer cette énergie qui commence à se dégager de moi, à me laisser porter par elle, comme une érection mentale, un truc qui gonfle et qui fait du bien. Et puis je me suis trouvé aspiré vers le haut, comme une éruption d’oiseaux qui se dispersent dans le ciel. C’était assez bref, mais cette sensation d’érection spirituelle est vraiment chouette, je sens mon énergie enfler, et me procurer du plaisir. Ça fait du bien.
Je viens de faire l’expérience déroutante d’une brève attirance sexuelle et affective pour ma future ex-femme. J’ai retrouvé une partie de ce qui faisait sa beauté, une étincelle de vie en elle, et j’ai eu envie de la baiser, sans vraiment m’embarrasser de quoi que ce soit de moral, juste la baiser, et puis retourner dans ma piaule, comme on peut simplement baiser une amie quand on est célibataire, enfin un truc du genre. Il est évident que son conditionnement moral bourgeois traditionnel interdit d’envisager toute forme de relation sexuelle sans véritable engagement conjugal dans ce contexte, hypocrisie car elle n’hésitera pas au bout d’un moment, à se faire baiser par n’importe quel mâle en rut, qu’elle laissera, je l’espère, filer aussi vite qu’il lui aura défoncé la chatte. Oui, je commence à basculer un peu dans la jalousie post-conjugale, quel genre de connard baisera mon ex-femme, auront-ils de plus grosses bites que moi ? Sauront-ils lui donner envie de jouir ? Il se peut que oui, pour les deux questions, et je préfère voir ça comme un mémo, un truc qui doit me rappeler constamment que la médiocrité n’est pas une option valable en matière de sexualité. Peut-être que le plaisir de se faire baiser par un inconnu suffira à la faire jouir. J’aimerais aussi pouvoir être cet inconnu de temps en temps, mais je crois que c’est trop tard, et que je suis bien trop sexuellement émoustillé pour avoir une vision claire des choses, non pas que ce soir elle soit ultra sexy, non, mais plutôt que mon état d’excitation va crescendo au point de me faire envisager de prendre de la drogue. Alors forcément, à ce moment, n’importe quelle femelle vaguement désirable ferait l’affaire, y compris ma future ex-femme (pourquoi se priver)… bref, je suis partagé entre l’idée de me dire qu’il faut que je me branle un bon coup, et celle de dire que non, je dois garder cette excitation, puisque c’est elle qui doit pousser un homme à oublier la peur du ridicule pour agir et aller vers les femmes, j’imagine. Même si, d’un autre côté, cette excitation nous fait passer pour de vulgaires animaux en rut, ce que je suis, il ne faut pas se voiler la face, mais ce n’est pas très glamour de prime abord...
J’ai aussi bu trois verres de vin, j’avais été sobre depuis quelques jours, ça joue sûrement un peu aussi. Et puis il y avait le visage austère d’Amandine, qui s’est illuminé quand je lui ai rappelé l’évidence : qu’elle en fait trop, qu’elle devrait se lâcher un peu. Avait-elle idée d’une allégorie sexuelle ? C’est bien possible, en tout cas son armure s’est ouverte d’un coup, laissant apparaître une jeune femme pleine de vie et espiègle, qui doit bien profiter de sa jeunesse à en juger par le nombre de fois où elle me demande de lui prescrire des bilans à la recherche de traces d’infections sexuellement transmissibles… il faut dire qu’elle a un de ces corps, des courbes fermes bien dessinées, un cul dense et puissant et… et mon vieux réflexe du « elle est trop belle pour moi » revient, puissant. Pourtant, Joseph a bien mis en cloque Camille, et pourtant, il est petit et laid, il a l’air sympa, certes, mais Camille est une artiste à la personnalité complexe et profonde, et elle est bien foutue, un peu maigre à mon goût mais quand même… elle est objectivement trop belle pour lui, mais également, objectivement, ils viennent d’avoir un bébé. Il a peut-être plein de fric (il en a pourtant pas l’air) ou bien une grosse bite, ou les deux. En tout cas, c’est un vrai mâle reproducteur, car d’après sa carte vitale, il en est à son quatrième garçon…
Pourquoi je parle de ça ? J’en sais rien, on s’en fout, j’ai envie de baiser, je suis disponible, mais mentalement conditionné à n’être pas désirable. Je sais que je dois travailler là-dessus, évidemment, et puis je vais retomber dans les vieux travers de pornographie, repli sur soi et évitement. Vraiment ? Non, c’est fini ça, enfin je crois. Je vais aller méditer un peu malgré l’alcool, et probablement gratter un peu après. Et ma bite me démange tellement qu’il se pourrait que je me branle durant l’une de ces deux activités… en tout cas, ce soir, pas de sport, une petite pause ne fera pas de mal.
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Je viens , aujourd'hui , vous livrer une partie de mon histoire , simplement , sans polémiques , juste pour partager ces expériences !
j'ai eu le bonheur ( peut étre trop tot ) d'étre déniaisé par ma prof de français , alors que j'avais 12 ans , par le biais du prét d'un livre " le blé en herbe " , sur lequel elle m'a apporté un éclairage et une vision de ce que pouvais offrir une femme mature ( 45 ans ) a un jeune puceau a peine pubére !
Grace a cette femme , j'ai tout découvert des plaisirs du sexe hétéro , je n'étais pas , évidemment , encore dans les fantasmes bdsm mais petit a petit elle m'y emmené , elle m'a fait découvrir les plaisirs de la soumission , de l'offrande , de la vénération , elle m'a souillée et j'ai adoré , elle m'a cravaché jusqu'a avoir les fesses rouges vif et j'en ai joui , elle m'a fait découvrir les plaisirs de la pénétration et je me suis offert a tous ses désirs les plus pervers !
Alors oui , c'était surement trop tot , oui elle était a l'évidence pédophile mais quelles expériences j'ai vécu grace a elle , quels plaisirs insoupçonnés j'ai découvert , quelles jouissances j'ai obtenu grace a sa maitrise du corps des hommes !
Le petit garçon que j'étais est devenu en 1 an de cours particuliers ( en français , alors que j'étais d'un bon niveau , mes parents n'ont jamais compris pourquoi elle me recevait ) un trés jeune homme , adepte des plaisirs du sexe , et malheureusement un peu trop en avance pour les autres gamins du méme age , je ne pouvais pas partager mes expériences , discrétion oblige , je ne pouvais pas demander a mes petites copines des pratiques sommes toutes vanille sans les éffrayer . bref j'ai étais longtemps frustré d'avoir découvert si tot ces plaisirs et d'en étre privé le temps que les jeunes de mon age m'aient rattrapés !
je reste souvent ébahis du manque d'ouverture d'esprit , du blocage , du rejet des adultes de mon age devant les pratiques sexuelles perverses , aprés tout , ne sommes nous pas entre adultes consentants , ou tout devrait étre possible sans fausses pudeurs , sans chichis , oui ou non tout simplement .
Vous me plaisez , je vous plais , profitons de la vie !
Merci d'avoir pris le temps de me lire .
Je vous présente mes salutations bdsm .
Philippe .
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Je le sentais depuis un moment. L'obsession s'est inversée. Tu perds petit à petit de l'intérêt pour moi, les réponses se font de plus en plus rares et le seul sujet abordé se résume à la musique désormais. Il y en a une autre, je le sais, tu me l'as dit dès le début et je ne suis pas jalouse, j'ai même pu la rencontrer et en profiter. Je suis même contente pour vous si vous réussissez à trouver une relation qui est plus proche et qui vous correspond. Seulement moi, j'ai l'impression d'avoir échoué, de ne pas être assez intéressante, que tout le monde réussit toujours à trouver mieux que moi. Une ancienne vilaine blessure qui ressort et que je tente de panser comme je peux.
L'envie de t'envoyer des messages reste présente mais doucement je n'entends plus que leur écho résonner sans plus avoir de réponses. J'hésite d'abord, je ne sais si ça fait partie du jeu... ça peut être une privation d'attention à l'égard de la brat... ou bien peut être une règle imposée lors de la mise en place de votre nouvelle relation d.s ...ou encore une période de silence dissimulant un mal être et un besoin de solitude...
Le silence se fait de plus en plus long et dur à vivre. Je comprends que je dois petit à petit défaire les liens par moi même, te faire descendre du piedestal où je t'avais placé. Après plusieurs mois de silence, un message. Il est de Madame cette fois : vous voulez me revoir. Elle m'explique que vous n'avez pas repris contact avec moi depuis longtemps en raison d'un emploi du temps chargé et de quelques péripéties. Je regagne espoir, peut être que ce n'est pas perdu après tout.
Je m'apprête d'un nouvel ensemble de lingerie que je sais dans tes goûts. Une boule au ventre m'accompagne lors de mon trajet en train pour vous rejoindre à ce qui sera notre dernière petite sauterie comme tu aimes les appeler.
J'arrive enfin. Tu es sur ton ordinateur en train de travailler sur ta musique. J'arrive à peine à te décrocher un bonjour. C'est avec Madame que je passerais le plus gros de la soirée, même de la nuit.
Les heures défilent et ton attention reste portée sur ton écran. Je fais comprendre que j'ai un rendez-vous demain et que je ne devrais pas trop tarder à partir. Tu me demandes de rester, ça serait dommage de ne pas profiter de cette soirée. Il faut comprendre ici que tu aimerais me baiser quand tu auras décidé que c'est le moment de le faire. La soumise que je suis à tes côtés annule son rendez-vous et décide de rester.
C'est seulement lorsque le soleil s'est déjà levé que tu te décides à enfin éteindre ton pc. Je suis là disponible pour toi comme tu le souhaitais, les cuisses écartées et il te suffit seulement de poser une main sur elles pour que mon entrejambe devienne mouillé. Les sensations s'emparent de mon corps, je perds le contrôle et le remets entre tes mains . Quelque chose a changé. Il n'y a plus le même désir dans ton regard. J'ai obtenu, malgré moi, la réponse à ma question. Ce n'était pas une pause mais une fin, il me faut maintenant l'accepter.
J'envoie encore quelques messages ensuite. Je m'en mords les doigts et les regrette parfois au vu de ton silence qui me hante. Je finis par supprimer ton numéro, c'est la seule force d'esprit que je parviens à avoir dans un élan de courage. Je ne peux pas continuer à voir ton nom sur mon téléphone ni te voir connecté sur les réseaux, l'effet est encore trop fort.
Le silence, douce musique parfois si bruyante mais a laquelle je finis par m'habituer.
Il y a encore Monsieur mon amant qui reste présent. Pas pour bien longtemps malheureusement. Nos chemins se séparent lorsque s'éveillent les mémoires des masters.
J'avais le cul entre deux chaises eh bien me voilà désormais le cul par terre!
Je prends ça comme un signe, une invitation à prendre du recul histoire de réfléchir à ce que je veux réellement. Tout un vacarme se met en route dans ma tête : et si finalement je ne devais pas mettre tout ça de côté, et si ce n'était que des schémas vicieux que je dois casser, et si ce n'était pas le moment de me ranger, de rentrer dans une case. La chanson des et si remplace celle des silences. Elle dure plusieurs mois jusqu'à ce qu'arrive la fanfare du manque. Le manque que je pense initialement être celui des êtres mais, après réflexion, le manque est plus profond, il s'agit du manque de la soumission.
Je te pensais unique en ton genre alors que je sais désormais qu'il suffit de savoir chercher pour en trouver d'autres comme toi, d'autres qui me correspondraient même mieux que toi. Il y avait bien ce site sur lequel je me perdais parfois en lisant des articles intéressants mais je n'avais encore jamais osé sauter le pas d'aller plus loin.
Tu as entrouvert la porte avec moi, c'est à mon tour de l'enfoncer seule et librement. Si tu m'en avais laissé l'occasion j'aurais aimé te remercier pour ce que tu m'as rapporté: je garderai précieusement les souvenirs, j'approfondirai les connaissances acquises avec toi et les fantasmes découverts à tes côtés. Voilà une promesse que je me fais plus à moi même qu'à toi. Tu n'as plus d'emprise sur moi, j'aurais juste aimer connaitre certains pourquoi . J'ai une idée un peu plus claire de ce que je veux désormais et surtout de ce que je ne veux pas.
Je m'inscris. On me demande de choisir un pseudo. Il m'apparaît comme une évidence : la femme de la nuit. Ce titre que tu m'avais donné et qui, sans que tu le saches vraiment, me va si bien.
Je te dis au revoir, peut être à jamais. Un nouveau chapitre attend à être rédiger.
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Acte 1
La porte sonne, il est 20h. C'est l'été, il fait enfin bon, le soleil illumine encore un peu le ciel.
Ma compagne et soumise, Vanessa, vient t'ouvrir. J'observe de loin les retrouvailles de deux amies.
Puis vient les présentations.
"Hannah je présente Gap. Voici Hannah, une amie d'enfance"
Nous nous saluons. Je te découvre visuellement. Tu es petite, blonde, les yeux clairs, avec des rondeurs, une poitrine généreuse,
une petite voix, et un sourire un brin charmeur.
Direction la terrasse pour l'apéro dinatoire. Rien de bien spécial, une soirée vanille entre amis ordinaire.
Passée une heure de discussion, je vous laisse, entre filles, vous avez sûrement des choses à vous dire entre vous.
La soirée file, l'alcool aidant, les discussions se débrident. Je vous entends rire.
Dans une entrée fracassante, tu viens dans le salon en criant:
"Toi! le mec tout mignon, rigolo, avec une tronche de premier de la classe.. tu fais du BDSM?! J'y crois pas"
Je daigne tourner la tête, tant à vos voix, je vous sens totalement éméchées.
Des piques et des éclats de rires entre vous, auxquels je ne réagis pas.
La blague de trop arrive, je fixe du regard Vanessa sans un mot. Son rire, sa bonne humeur s'efface en une fraction de secondes.
La tête baissée, le regard qui fixe le sol, Vanessa n'ose plus bouger ou dire un mot. Elle sait..... elle.
Toi tu continues, insouciante, sans savoir. Vanessa reprend le dessus, et ose enfin t'inviter vers la sortie.
Ma bienveillance fait que je te retiens, tu n'iras nulle part vu ton état d'ébriété manifeste. Vous dormirez toutes les deux dans mon lit.
Vanessa, y goûtera pour la première fois, depuis plus d'une semaine à en être privée.
Le temps se calme, les lumières s'éteignent. Le sommeil arrive.
Ni toi, ni moi n'avons conscience, que dans quelques semaines, je te ferai vivre la meilleure et la pire expérience de ta vie.
Acte 2
Il est 8h30. Je suis réveillé depuis 20 mins déjà. Je me lève pour me faire mon café.
Le bruit de la machine réveille Vanessa qui court vers la cuisine, rate le virage et tombe par terre. Rien de grave, fort heureusement.
Tasse à la main, je bois une gorgée et sans même la regarder, je dis:
"Bonjour Vanessa. Bien dormi? Tu ne t'es pas fait mal? La tête, comment elle va?"
"Bonjour Maître. Non ça va, tout va bien, oui mal à la tête. Je m'excuse de ne pas m'être réveillée pour faire votre café"
"Ce n'est pas grave. Par contre, tu vas assumer ta petite incartade, ton mal de crâne, tu vas te le traîner toute la journée. C'est compris, petite pute?"
"Oui Maître."
"Tu t'es bien amusée hier soir? Qui t'a dit de te mettre debout? A 4 pattes!"
"Pardon Maitre, je me suis..... "
"Garde tes excuses pour quelqu'un que ça intéresse! Viens-là"
Sans un mot, Vanessa, avance lentement à 4 pattes pour s'arrêter à mes pieds.
"Enlève la nuisette, ça serait dommage de la salir"
Nue, attrapée par les cheveux, je contrains Vanessa à embrasser mes pieds, puis la remonte à mi-hauteur. Elle a vite compris.
Elle tente de reculer, la tête, le sait, elle a trop bu hier, ça va pas bien se passer. Une gifle arrive sur sa joue gauche.
"Arrête de lutter, quoi qu'il arrive, tu n'as pas le choix, plus tu vas lutter, plus ça sera pénible pour toi. Mais j'aurai ce que je veux. Il me semble que tu as choisi d'être ma salope, non?"
"Oui Maître, mais pas ce matin, j'ai encore l'alcool qui remonte"
"ça c'est ton problème, pas le mien! Viens-là, je t'ai dit!"
Une deuxième tentative de reculer sa tête, et une deuxième gifle tombe. Finalement, Vanessa arrête de lutter, et ouvre sa bouche.
Mon pénis y pénètre, lentement, puis de plus en plus vigoureusement, jusqu'à aller taper au fond.
Entre bave qui dégouline, éructation, haut-le-cœur, nausée, Vanessa subit sans bouger.
Je continue, en croisant nos regards, le mien empli de plaisir malsain, le sien entre colère et dégoût.
Finalement, 4 jets de sperme partent. Deux atterrissent autour de sa bouche, et les deux autres entre son cou et sa poitrine.
Je l'aide à se relever, prend du sopalin et l'essuie consciencieusement.
Tout en la prenant dans mes bras je sussurre à l'oreille de Vanessa " C'est toujours un délice la sensation que tu me procures"
"Merci Maître. Dieu que je vous déteste de me faire subir cela au réveil. Mais le pire c'est que j'aime ça. Bref j'aime vous détester"
"Tout va bien, alors?"
"Oui Maître"
"Bien, tiens, voilà du doliprane pour ton mal de tête, va prendre un bain aussi, ça te fera du bien. Ah, et pense à réveiller Hannah s'il te plait"
Quelques minutes plus tard, seul avec Hannah dans la cuisine à boire notre café et demander si la nuit n'a pas été trop compliquée, Hannah me dit:
"J'ai tout vu.... je vous ai vus ce matin, je vous observais dans l'embrasure de la porte."
"Et donc?"
"Rien, je pensais pas que..... c'était excitant, voilà c'est tout"
"Et donc? J'ai pas toute la journée, Hannah"
"Rien, ce genre de scénario me plaît, je pensais pas, mais je dois avouer que ça m'a follement excitée. Si Vanessa est d'accord, je suis partante pour subir le même sort"
Me dit-elle avec un grand sourire.
"Tu n'es pas prête pour ça, vous en parlerez entre vous. J'ai ni l'envie ni le temps de te faire un cours ce matin"
Mi-agacée, énervée, Hannah me regarde partir. Je dois aller au sport, on m'attend, pourtant une question m'obsède.
Qu'est-ce qui a plu à Hannah? Le côté sexuel? ou le côté esclave contrainte de Vanessa?
Acte 3
Huit jours ont passé. Dans un moment off, vanille, classique, Vanessa m'explique que vous avez beaucoup parlé.
Elle me demande si je suis "ok", pour un dîner centré sur le BDSM. Il paraît que tu as plein de questions. Je n'ai aucune envie,
mais pour faire plaisir à ma soumise, j'accepte.
Puisque tu viens dans ce but, autant te mettre dans le bain de suite. A ton arrivée, tu es surprise. Vanessa t'ouvre la porte, dans son "costume" de jeu. Elle a un collier et une laisse autour du cou,
porte des bas noirs, un tanga, une jarretelle et.... c'est tout.
Autre précision que tu comprends vite, Vanessa mangera par terre, dans sa gamelle, pendant que nous dînerons à table.
Le dîner commence dans un silence presque de mort. Tu es venue pour poser tes questions, eh bien j'attends...
La vue de ton amie, mangeant par terre dans une gamelle de chien, doit sûrement te perturber.
J'en ai marre d'attendre, donc j'ouvre le bal.
"Bien, puisque qu'on est là pour ça, dis-moi quelle est ta vision du BDSM. Comment tu vois ça? Comment tu l'imagines ou le fantasmes ?"
Arrive un long, trèèèès long monologue. J'écoute à moitié. C'est chiant, c'est mou, ça part dans tous les sens.
On sent que tu as essayé de te renseigner, mais on sent aussi que tu mélanges tout, que tu ne maîtrises pas grand chose.
Plus ton monologue avance et plus cela ressemble à un vieux film porno bizarre, mélangeant tous les concepts, les pratiques, les "outils".
On sent que toi-même, tu ne sais pas vraiment où tu vas, ni où tu veux aller.
Vanessa veut t'aider, elle relève la tete pour te faire un signe. Pas le temps, du bout du pied, je lui ramène sa tête vers sa gamelle.
Je retiens rien de ce que tu me racontes. Je m'en fous en fait. ça va tellement nulle part que je suis déjà convaincu qu'hormis le fantasme de... tu n'as rien à faire dans ce monde.
Je n'imaginais pas à quel point je me trompais sur ce dernier point.
"Bon ok, arrête de parler, ça rime à rien. Tu n'as aucune idée de ce dont tu parles. Tu as juste vu 3 séquences pornos et tu te dis que..."
"Tu aurais tort de me sous-estimer. Je suis ok pour que tu puisses faire ce que tu veux de moi" dit Hannah dans un regard déterminé, presque de défi.
"Ce que je veux? Y compris le pire donc?"
Un long silence s'installe puis un "Non tout de même pas jusque-là"
"C'est pourtant ce que tu viens de dire..."
"Oui, enfin, c'était maladroit...."
Je te coupe dans ton élan.
"Tu ne sais pas où tu vas, ni ce que tu veux n'est-ce pas?"
"C'est juste. J'y connais rien, même pas mes propres limites."
"Faisons un marché. Je fais ce que je veux. Je commencerai par le plus soft, et progressivement, je pousserai un peu plus loin à chaque fois. On verra bien où tu diras stop."
"D'accord, ça me va."
"Soyons clairs, les premières fois risquent d'être chiantes, molles, et ennuyeuses, mais j'estime qu'il faut savoir marcher avant de vouloir savoir courir.
Autre chose, pas de sexe dans un premier temps. On verra ça plus tard. C'est toujours bon pour toi?"
"Je suis partante" me dis-tu.
Un claquement de doigts plus tard, Vanessa se relève. Je te donne une serviette.
"Hannah, essuie Vanessa, elle a mangé comme une cochonne, elle en a de partout"
Amusée, tu le fais, pour le moment ça te fait rire.... Garde ce sourire, parce qu'il va bientôt disparaître.
Un deuxième claquement de doigts, Vanessa se tourne vers moi.
"Vanessa, tu connais la traditionnelle inspection.... je t'en prie, à toi l'honneur"
"Oui Maître"
Vanessa t'invite à te lever, fait le tour de la table avec toi, pour te positionner face à moi à environ un mètre.
Elle commence à enlever le bouton de ton jean. D'un geste brusque, tu lui enlèves la main. Sûrement un réflexe.
"Tu vois, tu n'as rien à faire dans ce monde-là. Première action et déjà un refus" te dis-je avec un ton sarcastique.
Les yeux qui roulent vers le haut, un soupir et un "Quoi tu veux me voir à poil? Je peux le faire toute seule hein"
"Tu peux oui, j'en doute pas. Sauf que tu oublies une notion, une soumise ne décide jamais elle-même de son sort une fois le jeu lancé.
Tu peux te mettre à poil seule, mais c'est pas ce que j'ai demandé. Ou tu obéis, ou tu te casses! Te voir à poil, j'en ai rien à foutre en vérité."
"Ah oui, Monsieur décide donc Monsieur a.... "
"C'est le principe oui, Hannah. Tu es venue me chercher non? T'es pas contente, la porte est là-bas! Tu peux te casser, je te retiens pas!"
Un brin furieuse, tu vas pour partir. Devant la porte, tu t'arrêtes. Fait demi tour et reviens. Repose tes affaires. Puis reviens à un mètre de moi.
"Ok bon, allons-y" nous dis-tu.
"Vanessa... je t'en prie"
Les vêtements et sous-vêtements tombent un à un. J'y prête pas spécialement attention. Je te regarde juste dans les yeux.
Bizarrement ton visage exprime à la fois la honte et l'excitation.
Une fois nue, Vanessa te positionne les mains dans le dos.
"Vanessa, tiens-lui les mains s'il te plait"
"Hannah, tu t'apprêtes à signer avec le diable, tu le souhaites toujours?"
"Ouais!"
Je m'approche et d'un geste brusque, je t'attrape le cou et le serre. Vanessa te maintient les mains dans le dos.
Je serre encore plus fort.
"On dit pas ouais, mais oui Monsieur ou oui Maître, est-ce clair?"
Je relâche mon emprise sur ton cou.
"J'ai rien entendu!"
"Oui Monsieur"
"Bien, première et dernière fois que je te le dis, la prochaine fois je serai beaucoup moins bienveillant. Tu peux te rhabiller.
Rentre chez toi, réfléchis à cette soirée, prends le temps qu'il faudra. Si tu es toujours d'accord, je veux que tu écrives quelques ligne en forme d'engagement sur un papier"
Pas de réponse, silence.... Vanessa d'un subtil coup de genoux te rappelle à la règle.
"Oui Monsieur"
"Bien, la soirée est finie. A voir si tu reviendras. Bonne soirée. Et sois prudente en rentrant".
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Cet "article" fait écho à un précédent que j’avais rédigé auparavant : https://www.bdsm.fr/blog/10557/Un-voyage-intérieur%C2%A0:-le-BDSM/
Si dans le premier j’exposais une vue d’ensemble des bénéfices et le voyage intérieur qu’est le BDSM, celui-ci se concentre sur l’expérience particulière d’une personne occupant la place de soumise, en explorant ses motivations (outre le fait qu’au fil du temps films, littérature et œuvres artistiques ont contribué à forger une image du fantasme de la soumission) et les transformations personnelles qui en résultent. Les deux textes se complètent ainsi en offrant des perspectives différentes.
Comprendre les motivations psychologiques qui poussent une personne à choisir la soumission et/ou à devenir esclave est essentiel, tant pour l’individu exerçant le rôle de dominant que pour celle occupant le rôle de soumise. Il est évident que chaque expérience étant unique, les motivations ainsi que les ressentis varient considérablement d’un individu à l’autre. Cependant, plusieurs axes et points de motivations à la soumission ou à l’esclavage ressortent régulièrement, sachant que pour certaines personnes il n’y en aura qu’un seul, tandis que d’autres, en manifesteront plusieurs :
I – QUÊTE DE TRANSFORMATION PERSONNELLE ET ÉVOLUTION INTÉRIEURE
1. Libération par le renoncement au contrôle
Renoncer à la prise de décision quotidienne et aux responsabilités habituelles permet de se délivrer des pressions sociales. Ce renoncement entraîne une libération psychique, ouvrant la voie à la redécouverte d’une liberté intérieure et, paradoxalement, à un regain de contrôle sur son monde émotionnel.
2. Recherche d’intensité émotionnelle
L’expérience de la soumission, dans un cadre structuré, permet d’accéder à des états émotionnels intenses. La quête d’une catharsis émotionnelle, par la confrontation aux peurs et aux tensions accumulées, offre une voie vers la guérison et une transformation psychique profonde.
3. Exploration des limites, de la douleur et de la catharsis
La soumission offre aussi la possibilité de sonder et de repousser ses propres limites. En transformant la douleur en vecteur de force, la personne réinterprète ses expériences passées et réconcilie des blessures anciennes, attribuant ainsi à la souffrance un nouveau sens dans la construction de son identité.
4. Expiation et rédemption intérieure
La pratique de la soumission peut s’exprimer sous forme d’un processus d’expiation, où l’individu cherche à se libérer de sentiments de culpabilité ou de remords liés à des expériences antérieures. En vivant ce rituel intérieur dans un cadre sécurisé, la personne convertit ces émotions en moteur de rédemption et d’évolution psychique, favorisant le pardon de soi et l’émergence d’une force intérieure renouvelée.
5. Réconciliation avec des expériences douloureuses
Le recours à la soumission offre la possibilité de revisiter et de réinterpréter des expériences douloureuses du passé. Ce processus de réconciliation transforme la souffrance en force de transformation personnelle, donnant un nouveau sens aux épreuves et permettant la construction d’une identité plus résiliente.
6. Évolution personnelle
La soumission peut être perçue comme un moyen de croissance personnelle. En se confrontant à ses peurs et à ses limites, une personne peut découvrir des ressources intérieures et développer une meilleure connaissance de soi, participant ainsi à son épanouissement.
7. Recherche de performance ou perfectionnement personnel
Pour certaines personnes, l’engagement dans une dynamique BDSM offre un cadre permettant de développer des compétences relationnelles, émotionnelles ou techniques. La recherche de l’excellence dans la pratique, autant pour la personne dominante que pour celle qui est soumise, peut constituer une motivation en soi.
8. Simulation ou résolution de conflits intérieurs
Certaines personnes utilisent la dynamique de la soumission pour revisiter et travailler sur des rapports de pouvoir, forgés dès l’enfance ou à travers des expériences antérieures, des conflits intérieurs ou des problématiques personnelles – en exploitant le plan symbolique que représente la structure hiérarchique et le contrôle. Ce mécanisme peut s’apparenter à une forme de thérapie expérientielle.
II – EXPLORATION IDENTITAIRE, AFFIRMATION DE SOI ET EXPRESSION DES SENTIMENTS
1. Affirmation de l’identité et singularité érotique
Adopter le rôle de soumise s’inscrit dans une démarche identitaire forte. La personne affirme ainsi sa singularité, se démarquant des normes traditionnelles et intégrant dans son identité une dimension érotique personnelle, riche de sens et de créativité.
2. Affirmation d’un rejet des normes sociétales traditionnelles
Bien que cette motivation rejoigne en partie l’affirmation identitaire, pour certaines, la soumission est aussi un moyen radical de contester ou de rejeter les constructions sociales et les normes de pouvoir qui régissent les comportements sexuels et sociaux traditionnels.
3. Validation personnelle et recherche d’autonomie paradoxale
Choisir ce rôle peut découler d’une quête de reconnaissance intérieure. En s’engageant dans une pratique exigeant une définition claire des propres limites, la personne revendique son autonomie, ce qui représente un acte de maîtrise sur sa vie émotionnelle et sexuelle.
4. Dynamique de jeu de rôle
La soumission peut aussi s’associer à l’exploration de différents rôles et identités. Cela permet à la personne d’expérimenter des facettes de sa personnalité qui restent habituellement inexplorées, offrant une opportunité de découverte de soi.
5. Recherche de validation externe
Certaines personnes adoptent ce rôle pour obtenir une forme de validité ou d’approbation à travers leur comportement soumis. Cette recherche peut trouver ses racines dans des expériences passées marquées par une volonté de plaire ou de recevoir de l’affection, renforçant ainsi leur sentiment de valeur personnelle.
6. Exploration de la honte et de la honte positive
Certaines personnes sont attirées par l’idée d’explorer des sentiments de honte ou de culpabilité dans un cadre sûr et consensuel. Cette démarche peut aider à redéfinir leur rapport à ces émotions et à en tirer une dimension positive, intégrée dans leur identité.
(Voir ici https://www.bdsm.fr/blog/10596/L'Humiliation-dans-le-BDSM-:-De-la-Dynamique-de-Pouvoir,-de-la-Confiance/)
III – SÉCURITÉ, CONNEXION & INTIMITÉ
1. Confiance et sécurité émotionnelle
La dynamique de la soumission offre à l’individu la possibilité d’explorer des facettes intimes de sa personnalité dans un environnement sécurisé. La vulnérabilité n’est pas perçue comme une faiblesse, mais comme la base d’une relation de confiance approfondie, contribuant à apaiser les angoisses intérieures et à établir les fondements d’un enrichissement personnel.
2. S’oublier pour l’autre et quête de connexion
La volonté de donner la priorité aux désirs et au bien-être du partenaire permet de s’effacer pour favoriser une union plus forte. Ce dépassement de soi, axé sur la satisfaction de l’autre, contribue à créer une connexion profonde et à tisser une intimité émotionnelle intense qui transcende l’échange purement physique.
3. Intimité et connexion
La dynamique de pouvoir inhérente au BDSM peut renforcer l’intimité entre partenaires. La vulnérabilité associée à la soumission contribue à forger des liens émotionnels robustes et favorise une connexion authentique, ouvrant la voie à une exploration plus riche des émotions et des désirs.
IV – DYNAMIQUES DE POUVOIR & RITUELS
1. Exploration de la dynamique de pouvoir et de l’obéissance
Le jeu des rôles en domination et soumission ne constitue pas seulement un échange extérieur, mais aussi une exploration intérieure. En se soumettant aux directives du dominant, la personne trouve une structure qui clarifie ses repères intérieurs et lui permet de libérer des aspects profonds de son identité, tout en examinant ses désirs les plus intimes.
2. Ritualisation et structure
La pratique du BDSM apporte une structure et des rituels qui peuvent faire défaut dans d’autres aspects de la vie. Ces rituels instaurent un sentiment de sécurité et de prévisibilité, offrant un réconfort pour certaines personnes. La répétition de ces rituels renforce le lien entre les partenaires et ancre la dynamique de pouvoir dans le quotidien.
(voir ici https://www.bdsm.fr/blog/10550/Protocoles,-rituels-et-règles-de-vie/)
V – EXPLORATION SEXUELLE & SENSORIELLE
1. Exploration de la sexualité
La soumission permet à une personne d’explorer des aspects de sa sexualité encore méconnus ou non acceptés. Elle peut ainsi aborder des fantasmes, des désirs ou des pratiques perçus comme tabous dans d’autres contextes.
2. Évasion du quotidien
Pour certaines personnes, la soumission représente une échappatoire aux pressions et responsabilités du quotidien. Elle offre un moyen de se libérer des attentes sociales et de s’immerger dans une expérience qui aide à se déconnecter.
3. Exploration de sensations physiques intenses ou inédites
Au-delà de l’aspect psychologique ou émotionnel, certaines personnes sont attirées par la découverte de sensations physiques intenses ou nouvelles. La soumission ouvre la possibilité d’expérimenter le corps sous un angle différent, mettant ainsi en avant des expériences sensorielles extrêmes.
4. Recherche de nouveauté et de variété
L’attrait pour l’inconnu, le frisson de l’exploration ou le désir d’accéder à des territoires interdits sur le plan émotionnel et sexuel peut également constituer une motivation sous-jacente, en plus de la quête de transformation personnelle ou de catharsis.
VI – DIMENSIONS SPIRITUELLES & APPRENTISSAGE
1. Éducation et apprentissage
Pour certaines personnes, le BDSM se présente comme un domaine d’apprentissage. Elles sont motivées par le désir d’en apprendre davantage sur elles-mêmes, sur leurs désirs et sur les dynamiques relationnelles, ce qui enrichit leur expérience et leur compréhension de la sexualité.
2. Dimension spirituelle ou transcendantale
Il arrive que certaines personnes ressentent une connexion spirituelle ou recherchent une dimension transcendante en pratiquant la soumission. Cela peut se traduire par une quête de sens ou par une expérience rituelle qui va au-delà de la simple exploration érotique ou psychologique.
VII – PERSPECTIVES ALTERNATIVES & CONTESTATIONS
Certaines approches mettent en avant des visions différentes du BDSM, se concentrant moins sur la transformation psychique ou l’évolution personnelle et davantage sur d’autres dimensions telles que le caractère ludique, contestataire ou expérimental de la pratique.
1. Dimension ludique et récréative
Pour certaines personnes, le BDSM se présente avant tout comme un jeu, une mise en scène éphémère où l’accent est mis sur le plaisir, l’amusement et l’évasion du quotidien. Dans cette perspective, les pratiques ne se veulent pas nécessairement un chemin de transformation ou de guérison, mais une expérience récréative permettant de sortir des schémas habituels.
2. Expérimentation et exploration de l’inattendu
Le BDSM peut être perçu comme un terrain d’expérimentation où se conjuguent créativité et liberté. Cette approche insiste sur la découverte de nouvelles sensations, la remise en question des limites connues et l’exploration de scénarios inattendus, sans qu’elle n’implique nécessairement une quête de transformation personnelle profonde.
3. La célébration de l’instant présent
Pour d’autres, la valeur du BDSM réside dans l’immédiateté et la richesse de l’instant vécu. L’expérience, considérée intensément sur le moment, est davantage perçue comme une célébration de la spontanéité et de l’instant présent qu’une démarche aboutissant à une transformation durable. Cette approche met en avant l’importance de l’expérience sensorielle et de l’émotion brute, sans nécessiter par la suite une intégration psychique approfondie.
CONCLUSION
Ainsi, le choix de devenir personne soumise ou esclave s’inscrit dans une démarche de transformation personnelle et de quête d’équilibre psychique. Au-delà de l’échange de rôles, c’est un véritable voyage intérieur qui permet de redéfinir les rapports à la douleur, au contrôle et à l’affirmation de soi. Ce processus libère des ressources intérieures essentielles et inscrit la démarche dans une quête globale d’équilibre émotionnel et de renaissance psychique. Dans ce cadre consensuel et sécurisé, la soumission se présente comme un outil puissant d’exploration et de réinvention de soi, permettant de renouer avec des désirs profonds et de s’épanouir dans une dynamique relationnelle enrichissante. Comprendre ces points est donc essentiel pour quelqu’un se voulant Dominant, du moins de type « masochien », un « sadien », lui, n’en ayant que faire...
RÉFÉRENCES
• Foucault, Michel – « Histoire de la sexualité »
• Baumeister, Roy – « The Culture of Narcissism »
• Poust, Françoise – « La passion du BDSM : une approche psychanalytique »
• Brame, Michel – Divers travaux sur la sexualité et les dynamiques de pouvoir
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C'était elle-même qui avait ouvert les portes de ce monde de cauchemar où elle se débattait et il était doux à Charlotte que ce qui lui fut interdit, matériellement, comme la porte de la cellule interdit matériellement aux filles enfermées, de s'appartenir ou de s'échapper. Il s'agissait du meilleur partie qu'on pouvait alors tirer d'elle. Lorsqu'elle s'éveilla, le silence dans la cave était total. Allongée sur le dos, elle était captive, nue, écartelée. Comme les chaînes tiraient au plus court, vers l'arrière, pour les chevilles et les poignets, elle ressentait une interminable souffrance, proche du démembrement. L'humiliation était là. Se montrer ainsi dans cette position dégradante, alors que fouettée, prise ou sodomisée, sa vanité pouvait se satisfaire de susciter le désir. Charlotte prenait conscience de l'orgueil réel de l'esclave qui motive et qui excuse tout. Ne pas ouvrir les yeux. Ne pas s'éveiller tout à fait encore. Pas maintenant. Profiter du demi-sommeil pour continuer à croire que tout cela n'était qu'un rêve, un fantasme trop fort, trop présent, qui raisonnait encore en bas de son ventre. Pourquoi m'avait-elle contrainte à une telle séance ? Avait-elle voulu me faire souffrir ? Rien dans son attitude n'avait pourtant trahi un quelconque plaisir à m'imposer un tel jeu. Cela ressemblait plutôt à un passage obligé, une sorte de rituel auquel elle-même n'aurait pu échapper. Elle tendit l'oreille, à l'affût d'un signe de Juliette. Charlotte secoua la tête. Elle était folle de remuer de telles pensées. Elle ne devait pas avoir peur. Et si sa Maîtresse avait encore eu l'envie de l'offrir à une amie ? Charlotte avait beau tenter de rejeter de toutes ses forces cette idée, celle-ci la taraudait, ne la lâchait plus. Juliette voulait l'offrir à une amie. Elle lui a donné l'adresse. Elle lui avait dit qu'elle trouverait là une jeune femme qui n'atteint le plaisir qu'en réalisant ses fantasmes. Si elle mimait la dérobade, c'était pour mieux en profiter. N'avait-t-elle pas elle-même avoué qu'elle avait en elle, jusqu'à l'obsession, des images de viol ? Des pas dans le couloir. Les voilà qui approchent. Elle cessa de respirer. Elle les entendit s'arrêter devant la porte de la cave. Une clé tourna dans la serrure. Bientôt la porte s'entrouvrit. Charlotte distingua dans l'embrasure une silhouette. La lumière l'aveugla. C'était Juliette mais elle n'était pas seule. Celle qui l'accompagnait la regardait d'un œil narquois. Elle s'assit sur le rebord du lit, nue, les mains sur les genoux.
De nouveau, elle se prenait à espérer. L'enfer était fait ainsi de ces alternances de résignations et de révoltes devant un monde qui n'avait plus de sens. Tout en elle dégageait une étrange impression de sauvage énergie mais mêlée d'une extrême élégance. Il semblait à Charlotte, comme si cela ne la concernait pas, qu'elle avait déjà vécu une scène analogue. Mais pour cette fois, la jeune fille lui était inconnue. Elle n'en était que l'occasion ou l'objet, on n'avait plus qu'à la soumettre. Juliette vit la jeune fille poser délicatement ses mains de part et d'autre de la vulve glacée de Charlotte. Elle sollicita les grandes lèvres pour les écarter peu à peu, du bout des doigts. Le contact, même s'il demeurait ferme, n'avait pas du tout la violence redoutée. Elle ouvrit son sexe comme on ouvre un fruit, avec grand soin, en faisant attention de ne pas en perdre le nectar. Charlotte ferma les yeux. Elle cherchait à se concentrer sur le plaisir que la fille exigeait d'elle. Il devait venir. Elle devait réussir à jouir pour la satisfaire, pour qu'elle puisse continuer. Peut-être que, comme avec sa Maîtresse, si elle parvenait à se mettre en situation de passivité, parviendrait-elle à exciter ses sens. L'inconnue passa plusieurs fois sa langue sur le sexe de Charlotte, de l'entrée du vagin jusqu'au clitoris, aspirant la chair tendre des petites lèvres, les frôlant parfois des dents, puis les abandonnant pour recommencer ailleurs, un peu plus haut, un peu plus bas. À l'instant même où la jeune inconnue mordilla son clitoris, Charlotte se convulsa bientôt dans ses chaînes et trembla encore lorsque la jeune femme, s'étant tout à fait rhabillée, lui détacha les mains et lui donna des consignes pour leur prochaine rencontre. Ce soir-là, le sommeil ne vint pas. Bien sûr, elle avait eu peur, mais elle n'avait pas eu honte. La jeune fille habitait près de la place Saint-Sulpice. Charlotte avait cru, ou voulu croire, pour se donner du courage, qu'elle serait farouche. Elle fut détrompée.
Un jour, enfin, elle crut voir, à travers des chagrins renouvelés, une issue dans ce labyrinthe de malheurs qu'elle avait elle-même déssiné. Les airs pudiques qu'elle prenait, étaient précisément destinés à l'aguicher. Elle l'attendait sur un canapé. Un bras étendu sur l'accoudoir en velours grenat. Jambes croisées, pieds nus, ongles lissés d'un vernis rouge. En dessous noirs. Autour de vingt heures, Charlotte en retard sonna à la porte. Trop facile, pas de punition, l'inconnue ne fut pas dupe. Anxieuse, elle poussa la porte entrouverte. À double tour, la referma. La voici introduite dans la pénombre du salon, par la jeune fille nue, organisatrice de la séance. En fond sonore, le "Boléro" de de Ravel. Doucement, pour entendre le bruit de ses pas quand sur le parquet point de Hongrie, Charlotte se déshabilla lentement, une épaule après l'autre, la robe tombant alors sur le sol, pour écouter le clapotis de son sexe déjà ouvert. L'inconnue décroisa ses jambes, les paumes claquant sur ses cuisses, la pria d'avancer. La flamme des bougies lançant des lueurs dansantes sur leurs visages, semblait réveiller des ombres dans le haut plafond. Elle eut les caresses et la bouche de l'inconnue. Cette bouche alla jusqu'au secret de son corps, au plus secret de son être émotif dans la chaleur humide que le désir enfiévrait. Sans tarder, elles ressentirent, cette étrange douceur, cette paix heureuse des amantes. Charlotte devait lui être soumise et l'accueillir avec le même respect avec lequel elle l'accueillait, comme autant d'images de Juliette. Elle tenait d'autant plus à elle, qu'elle la livrait davantage. Le fait qu'elle la donnait était une preuve, et devait en être une pour elle, qu'elle lui appartenait. On ne donne que ce qui vous appartient. Mais Juliette la reprenait aussitôt. Tes yeux se retournent vers mon sourire. Le silence, nous l'avions décidé. Tu devras t'efforcer de ne pas hurler quand quand je te flagellerai jusqu'au sang. Tu n'as pas le choix. Si tu désobéis, ce sera l'arrêt irréversible de la séance. Charlotte ne sait plus ce qu'elle veut, le fouet, oui mais pas pour son plaisir. De l'amour des femmes, elle ne connaissait rien d'autres que quelques privautés, quelques complaisances accordées avec des camarades de classe, à la limite du jeu mais bientôt par dessus la nuque passe le harnais de cuir serré, son corps supplie. Nue, de dos, debout devant moi.
J'avais sur elle l'avantage de la connaître, d'être plus forte qu'elle, de savoir comment la prendre, et surtout de m'en amuser. Je reconstruisais ma proie en moi, je la voyais se débattre, telle une âme brisée, un corps souffrant d'incroyables tortures. Elle cherchait son bonheur et ne trouvait que des larmes. Bientôt mes doigts, à gauche, et à droite, ont glissé, les lanières de cuir sur tes épaules et dans la fente de tes lèvres. Alors, les omoplates ont frissonné. Les reins soudain cambrés par un flux de désir. Le grain de ta peau sur ma langue. Les lèvres de ton sexe sur la pulpe de mes doigts. Ta joue sur mon épaule, mes mains à l'envers ont fermé les crochets. Mon souffle effleurant le profil de tes seins dressés avec cette envie de toi qui tangue, cette envie de te fouetter. Cette envie de suspendre les gestes. Je t'attrape par la nuque, te renverse sur le canapé, je te dévore. Tu te débats, tu me supplies. Charlotte n'a pas de honte à exposer son corps asséché de coups. Tout est évident. Tu es allongée, au-dessous de moi, la caresse est légère presque rêvée, précisant l'ondoiement sur l'entrecuisse à peine ouverte. Le désir est prégnant, ton sexe est brûlant, l'émergence de sa pointe, la moiteur de ses plis, les battements de sa matrice. Elle lui apprit et lui révéla son corps, par des caresses d'une insidieuse lenteur, par des baisers qui n'en finissaient plus d'éveiller en elle des ondes de plaisir presque intolérable. De la bouche venait alors calmer la fièvre qu'elle avait fait naître, s'abreuvant à la source même d'où jaillirait la jouissance. Charlotte entrouvrait les lèvres et fermait à demi les yeux. Elle regardait la jeune fille à la dérobée, qui se leva brutalement du canapé. Charlotte n'attendit pas son ordre. Elle avait compris. "- Maintenant, je voudrais te fouetter, je te le demande. Acceptes-tu ?" Elle accepta. La jeune fille lui lia les poignets enserrés par des bracelets au-dessus de la tête, à un anneau chevillé au plafond. Jamais Charlotte ne l'accepta avec autant de joie. Elle attendit et le temps cessa d'être immobile. Sa douceur offerte appelait les blessures autant que les caresses. Elle n'eut jamais d'illusion. Elle était debout, et ses bras levés et joints, faisaient saillir ses seins. La jeune fille les caressa, puis l'embrassa sur la bouche. Quand elle lui eut mis un bâillon, et qu'elle eut saisi un fouet, elle la fouetta longuement. Elle aimait autant la frapper que la voir se débattre. Charlotte se tordait, gémissait, pleurait sous le fouet.
Elle se représentait des gestes, des positions, des abandons et elle avait mal. Ce qui est cruel dans la soumission, c'est qu'elle se sert de ce qui pour elle est le plus cher pour lui porter les coups les plus durs. Seuls ses yeux pouvaient implorer sa grâce mais elle ne l'obtint pas. Tu te tais. Quand bien même le voudrais-tu que tu ne pourrais parler. Tes soupirs, les plaintes d'extase, les gémissements de douleur ont pris toute la place dans ta poitrine et dans ta gorge. Tu deviens muette d'un incroyable bonheur masochiste. La jeune fille cessa de flageller Charlotte. Elle défit le collier et les bracelets qui la tenaient captive. En fut-elle délivrée ? Ses cris meurent en un baiser brutal, comme la secousse qui bascule. La fleur sanguine laisse sourdre son suc aux mille parfums dans un mouvement de bacchanale déchaînée, sanglot de l'extériorisation extrême de Sa sensualité fouaillée. Elle est ouverte, béante, les lèvres palpitantes, la vulve agitée de pulsions enflammées et suintante de son miel blanc et blond. Elles basculèrent, enroulées l'une à l'autre dans un enlacement tortueux qui les emplit de joie enfantine. Cessant de lutter, des gouttes de sueur perlant sur ses seins, elle s'abandonna aux désirs saphiques insatiables de la jeune fille. Aucune nuit pareille à nulle autre, jamais Charlotte ne l'accueillit avec autant de joie. Elle avait joui sous le fouet. Elle appartenait plus que jamais à Juliette. Quelque chose d'indissoluble et de fatal, une puissance invisible les liait bien plus que dans le bonheur et l'euphorie, errant dans le pur illogisme de la réalité, ne rendant de comptes à personne, forme suprême de la liberté dont elles usaient dans le bien comme dans le mal. Leur idéal avait changé d'objet. Leur amour était scellé à jamais. Se laisser prendre à l'envi, fouetter, être docile et nue. Pour l'amour qui fait battre le cœur, on ne forçait personne. Charlotte était éblouissante de félicité. L'envol étourdi d'un oiseau nocturne dans un jardin endormi, distrait par la bouleversante incantation sacrée qu'elle portait au rite célébré de leurs chairs amoureuses confondues. Juliette entendrait, bientôt, encore une fois Charlotte, attachée nue à même le sol, mais heureuse, respirer dans la nuit.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Callipyge.
adjectif
(grec kallipugos, épithète d'Aphrodite, de kallos, beauté, et pugê, fesse)
Qui a de belles fesses.
« La Vénus callipyge. »
Cal-li-py-ge. Quatre syllabes pour décrire l’aujourd’hui de la femme que j’aime. Quatre syllabes qui ne suffisent pourtant pas pour parler de son corps. Son corps qu’elle tente d’arborer comme une arme, une arme qu’elle pense souvent trop lourde, qu’elle persiste à brandir avec vaillance.
Callipyge et fière, mais d’une fierté qui, comme ces statues antiques, s’effrite. Sa fierté aujourd’hui fragilisée par son propre regard sur elle-même, désormais coloré de doutes. Quand je la regarde et qu’elle se transforme en statue de honte et de gêne, j’ai des envies de violence pour déconstruire cette putain de fragilité et la forcer à prendre mon regard plein de désir sur son corps. Je me retiens de la traîner par les cheveux devant un miroir, où je lui imposerai de voir, et d’accepter comme mes mains et ma bouche vénèreraient son corps.
Son corps qui ne me fait plus bander comme avant, car la tendresse et le quotidien, la fatigue et les certitudes émoussent la fougue. Son corps qui me fait bander plus que jamais, car je le connais par cœur et je le redécouvre sans cesse, car c’est mon jouet favori et je sais comment le faire frémir. Ce corps qui m’offre de la facilité, sans être facile. Ce corps qui me fait brûler juste à l’idée qu’il m’appartient.
Une tête bien faite, mieux faite du moins que celle de ses 20 ans, avec plus de plomb, plus de poésie, plus de détachement, plus d’émerveillement, et aussi, plus de fantasmes et d’envies. Une bouche qui s’exprime, qui défend des idées, qui claque des insultes, une bouche pulpeuse qu’elle aime orner de rouge, pour rappeler que c’est une bouche faite pour l’amour. Aux autres, elle sera une bouche d’amour courtois. A moi, sa bouche est faite pour l’amour charnel. Ses lèvres que j’aime entrouvrir de force pour y voir ses perles blanches, et cette bouche bavarde que j’aime faire taire en y enfonçant ma bite brutalement. Ses lèvres qui savent serrer ma chair comme j’aime, tout en faisant courir sa langue le long de ma veine. Sa bouche occupée, elle lève alors ses yeux noirs implorants, ma Callipyge qui n’a plus rien d’une Vénus fière.
Des seins lourds, pleins, qui ont connu les gencives cruelles de petits êtres affamés. Ses seins dont le décolleté affole les regards masculins et bien souvent, l’envie féminine, qu’elle feint d’ignorer. Les jours où elle s’aventure sans soutien-gorge, ses tétons pointent et défient à la fois les lois de la physique et mon regard… Ses seins auxquels le temps a fait le cadeau de la pesanteur, ses seins qui lui rappellent que sa jeunesse n’est plus, mais qui ont pris la forme de tous mes désirs. Ce moelleux que j’aime malmener, pétrir, et qui me mène invariablement à l’un ou l’autre de ses tétons tels des bonbons qui appellent ma bouche. Quand j'orne sa poitrine de perles d’une autre blancheur, ses seins, ces mamelles d’Aphrodite, sont à moi.
Son ventre désormais zébré des marques de guerres de maternité, bien plus rond que ce qu’il n’a été, mais, quand j’y pose ma tête, toujours mon oreiller favori. Son ventre qui est son talon d’Achille, quand je le vois comme le résumé de notre vie, le polaroïd de nos aventures, le trophée de son combat contre elle-même. Son ventre sur lequel j’aime tracer le chemin qui va de son nombril à son pubis dodu que j’appelle mon « Olympe ». Ce mont Olympe qui abrite ma grotte de Prométhée.
J’aime y soulever les derniers pans de sa pudeur et dévoiler la chatte qui a vu la naissance d’une progéniture ingrate, et qui reste pourtant l’origine de mon univers de plaisirs. Sa chatte qui est insensible au temps et qui reste accueillante, affamée, assoiffée, et dans laquelle j’aime déverser mes offrandes d’animal satisfait.
Ses fesses… Son postérieur, son arrière-train, son cul… Elle a des fesses à claques, à morsures, des fesses à saisir, à empoigner, à griffer…. J’adore ce cul insolent qui me provoque à chacun de ses pas félins, comme pour demander une correction, et dont j’adore écarter les joues, à pleines mains, pour explorer mon terrain de jeu très personnel. Quand je détrône ma déesse et que je la soumets à quatre pattes, quand je la force à m’offrir son intimité et à aimer l’obscénité, j’aime empoigner ses « poignées d’amour », et y planter mes ongles.
Je contemple, avec un émerveillement sans cesse renouvelé, les ondes que chacun de mes coups de reins font vibrer sur son corps, les tremblements sur son ventre, les secousses sur ses seins, la déchirure dans son âme qui m’appartient alors, le temps de ce vol.
Ce soir, ma Callipyge ne sera pas une Vénus que je vais honorer. Ce soir, je vais profaner la callipygie de la Venus de ma vie, ma Venus du Temps.
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A toutes les filles de Prométhée, dont le temps dévore la confiance en soi.
Elles qui doivent se réapprendre à nu, oser se regarder sans concession, s’aimer, et accepter d’être aimées de nouveau à chaque étape de leurs vies.
Texte ©佩玲
Digital Artwork ©鐵厲
#Callipyge - Septembre 2024
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