La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 10/10/16
Je livre ici un extrait de correspondance que ma soumise m'a écrit : (je précise qu'elle est consentante à la publication de cette correspondance) F, J'ai besoin de t'écrire, sans comprendre à première vue la texture de mes attentes envers toi. Il me semble que j'aime forcer mes limites, et que c'est ce lieu de dépassement qui anime mes élans à vivre. Je suis capable d'encaisser pas mal de violence, car j'y oppose une résistance acharnée, orgueilleuse, ce qui m'emmène vers des contrées où se fracture la confiance que j'ai en mes propres forces. Je me pousse à aller loin, et j'ignore souvent le moment où je ne respecte pas mes fragilités, parce qu'en vrai, je me refuse fragile. Tu l'as entrevu par toi-même lors de notre dernière discussion, en m'envoyant cette belle gifle à travers la figure, pour provoquer les larmes que je me suis une nouvelle fois évertuée à contenir: «Tu dois tout me donner, même tes larmes, surtout tes larmes», m'as-tu dis à ce moment-là. Tu me questionnes sur cette gifle: en effet, je ne l'ai pas vu venir, elle m'a pour ainsi dire assez surprise, et dans l'instant, je n'ai pas su à quoi m'en tenir. Sortais-tu de tes gonds, sérieusement? Quoi qu'il en soit je ressens à présent qu'elle vient marquer en moi le désir qui t'anime de me voir baisser la garde jusqu'au bout, mais j'espère seulement que tu maîtrises la source et la portée de tes emportements. 

Je me demande avec une certaine frayeur ce qui me grise dans l'accueil de ta main sévère, et quel rapport entretenir avec ma propre soumission pour m'aider à expurger les douleurs et les peurs en moi. D'une part j'ai besoin de subir les fantasmes masculins parce qu'ils me hantent, et que, comme beaucoup de femmes, j'ai appris le désir au travers du regard des hommes. Exister dans un rapport de pouvoir, c'est correspondre à ce que les dominants valorisent, et aussi d'ailleurs à ce qui leur permet de garder leur ascendance: une femme rendue vulnérable et dépendante permet à l'homme de se renforcer dans un rôle où il se doit d'être puissant, autant protecteur que bourreau. Je ressens la nécessité de vivre cela, et de jouir de ce qui relève quelquefois d'une brutalité vulgaire, crue, sans détour ni ambiguïté, qui ne s'embarrasse pas de dentelles. Je cherche à affiner la compréhension que j'ai de mes propres désirs pour que les dominations auxquelles tu me confrontes continuent de me nourrir, et nous permettent de décupler la jubilation que l'on partage. Je te rassure: je jubile déjà, si tu savais à quel point (je crois que tu le sais), tellement que ma conscience se désintègre quand je prends du recul sur tout ça et tente d'y mettre de l'ordre. Je joue à être ta soumise et ce jeu m'entraîne plus loin que ce que j'aurais imaginé, et pourtant c'est avec une pâle délectation que je me dévoile chaque fois un peu plus pour te permettre de m'appréhender au plus près de mes douces terreurs, jusqu'aux plus imperceptibles frissons. Me voilà confinée dans le creux spiralé de ces quelques journées grises, recouvertes d'un ciel placide, lourd d'une latence qui se donne pour horizon. Je suis alitée, la gorge nouée d'avoir tant couru, bercée par le clapotis des livres à mon chevet qui fredonnent à mi-voix quelques incantations pour me remettre sur pied. J'espère revenir d'aplomb et j'ai hâte d'entendre le bruit discret d'une clé se fermant derrière moi, je fonds à l'idée de sentir ton regard parcourir mes stupeurs, ton sourire ébaucher la fierté qui ta-bite de me sur-prendre encore, de me surpasser sur le corps dément-ibulé de toutes droitures d'esprit. Envie d'être investie entière enfermée vivante et laissée là, sur le carrelage blanc et froid vibrante emmurée dans un bal aux pensées folles sans fond d'où perce une source assoiffée de se frotter, ivre et prétentieuse, à la ténacité de tes possessions. Mon sexe se déploie et prend toute la place en moi, tant il était contenu et timoré jusque-là. Mon dos se hérisse de ta main qui furtivement passe 
et s'empare, nerveuse de ce qui crépite en sourdine 
et me lézarde tant j'enrage à présent 
de n'être pas déjà là, 
étreinte. 
 Silva
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Par : le 16/09/16
Fils de saltimbanques phtisiques et alcooliques, Edgar Poe voit le jour, commence à parler et à marcher dans les roulottes les troupes théâtrales et les jupes de sa mère Elizabeth Arnold, londonnienne émigrée en Amérique. Réalité et illusion, voyage et bohème, sont constamment pour lui aux limites du rêve. Son père, David Poe Jr, tuberculeux et ivrogne, meurt quelques mois après la naissance d'Edgar. Elizabeth fuit Boston et meurt à son tour à Richmond, Virginie, en 1811, à l'âge de 24 ans. Edgar a presque 3 ans, il est adopté par Frances Keeling Valentine, épouse du riche négociant John Allan, peu enchanté de cette initiative. À six ans, Edgar sait lire, dessiner et chanter. Allan s'installera en Angleterre pour 5 ans, où Edgar sera confié à un collège religieux. Il y apprendra quelques éléments de français, de latin, d'histoire et de littérature. C'est peu, en revanche son imagination fiévreuse sera impressionnée par les vieux châteaux écossais, les caves humides, d'où découlera certainement son attrait du macabre et du mystère. De retour à Richmond, Edgar fréquente l'English Classical School, où il s'amourachera de plusieurs jeunes filles en vain, jusqu'en 1826, où il sera inscrit par Allan à la Faculté de langues de l'université de de Virginie, et où il accumulera des frasques et des dettes qui le fâcheront définitivement avec son père adoptif. C'est là qu'il commence à écrire. Un an plus tard, finie la vie bourgeoise, Edgar se retrouve seul et part pour Boston. Il se déclare alors "irrémédiablement poète". Il y fait éditer un recueil de poésie : Tamerlan et autres poèmes, écrits par un Bostonien. Aucun succès. Il s'engage comme simple soldat dans l'administration sous le nom d'Edgar Perry et compose le poème Al Aaraaf. Mais ce travail lui déplaît, il part à Baltimore, voir son frère Henry, et s'installe chez une sœur de John Allan : Maria Clemm. Il passe son temps à écrire et à jouer avec sa toute jeune cousine Virginia. C'est une des rares périodes heureuses de sa vie. Ses poèmes seront même publiés chez Hatch & Dunning. Il entre à West Point, y contracte des dettes, manque des cours et se fait jeter. Il part alors à New York où il publiera un nouveau livre, Poèmes, mais revient bien vite à Baltimore, chez sa tante Clemm qui devient un peu son "bon ange", voire sa nouvelle mère adoptive. En 1833, premier succès concret : il remporte le prix de 50$ (grosse somme à l'époque) à un concours avec son récit Manuscrit trouvé dans une bouteille, ce qui lui permet d'être embauché un an plus tard comme rédacteur à tout faire au Southern Literary Messenger, à Richmond (où John Allan vient de mourir sans rien lui laisser). Il commence à boire. En 1835, il y rapatrie Maria Clemm et Virginia qu'il épouse secrètement, elle est âgée de 13 ans ! Edgar se met à travailler dur, et devient rédacteur en chef du journal, pour un salaire annuel de 800$. Il devient le critique littéraire le plus en vue, le plus redouté, chasseur de plagiaires. Mais il n'arrive pas hélas à se passer d'alcool et de drogue. Il est alors licencié. La petite famille va s'installer à New York, où le poète publie un roman : Les aventures d'Arthur Gordon Pym de Nantucket, mais ne parvient pas à trouver un emploi, puis à Philadelphie, où il collabore au Gentleman's, jusqu'en juin 1840. Commence alors la misère noire, une période sombre. De plus Virginia tombe malade. Il retourne à New York et collabore au New York Sun et à l'Evening Mirror qui publie en 1845 son fameux poème Le Corbeau. C'est un triomphe : succès littéraire, succès mondain. Il courtise ici et là, mais s'enfonce pourtant dans les dettes et une pauvreté extrêmes, et toujours l'alcool. En 47, Virginia meurt. Il écrit alors le douloureux Ulalume. Il va désormais s'enfoncer, draguer des femmes dont l'une (une ex) va répondre à ses avances, la Veuve Shelton, à Richmond. Le mariage est décidé. Il cesse de boire et de se droguer. C'est en tentant d'aller chercher "maman" Clemm à New York, pour le mariage, qu'il s'enivre une fois de trop à Baltimore. Le 3 octobre, on le découvrira dans le ruisseau, sale, dépenaillé, inconscient. Transporté au Washington Hospital, il y meurt le 7 octobre 1849. À l'instar de plusieurs célébrités (Marilyn Monroe ou Jim Morrison par exemple), des polémiques et interprétations diverses coururent sur les causes exactes de sa mort. L’ŒUVRE Baudelaire, qui fit connaître Poe en Europe, estimait son oeuvre à environ 70 récits, 50 poèmes, 800 pages d'articles critiques, et un ouvrage philosophique, Eurêka. Hormis les poèmes, ses contes sont incontestablement la part la plus connue de son œuvre, traduit par Baudelaire et regroupés en deux recueils : Histoires extraordinaires et Nouvelles histoires extraordinaires, auxquels il convient d'ajouter les Contes grotesques et fantastiques (ce dernier fut publié sous ce titre de son vivant, en 1840). Les aventures d'Arthur Gordon Pym est son seul roman, écrit pour raisons alimentaires, où alternent des scènes émouvantes et des passages ennuyeux et bâclés. Il en avait commencé un second (paru en feuilleton dans la presse), le Journal de Julius Rodman, qui resta inachevé. À noter que c'est l'un des tout-premiers westerns de la littérature américaine. Il fut également le précurseur de l'enquête à énigme à la Sherlock Holmes avec son héros Dupin (Double assassinat dans la rue Morgue, Le mystère de Marie Roget et La lettre volée). Conan Doyle avait reconnu s’en être inspiré pour créer le personnage de Sherlock Holmes. Mais la mort reste le thème favori des récits fantastiques de Poe. Il faut dire qu'il l'a approchée tant de fois, sous la forme de la tuberculose, qui tua toutes les femmes de sa vie. "La mort triomphait dans cette voix étrange" a écrit dans Le tombeau d'Edgar Poe, Stéphane Mallarmé, deuxième grand poète français à lui avoir voué un culte et des traductions. Le compositeur Eric Woolfson, passionné par Poe, eut l'idée de composer un projet musical sur Edgar Poe et son œuvre, et le proposa à l'ingénieur du son de Pink Floyd : Alan Parsons. Un groupe est alors formé au milieu des années 70 : The Alan Parsons Project, et l'album sort sous le titre "Tales of Mysteries and imagination". Ce groupe sortira plus tard quelques albums remarqués (le meilleur étant "Pyramid" ), et même un tube : “Eye in the Sky". Mais Woolfson le quittera car il composait pratiquement tout alors que les honneurs revenaient à Parsons, piètre musicien. - Connaissiez-vous Edgar Poe ? - Si oui, quel récit de lui vous a le plus marqué ? - Le considérez-vous comme un auteur majeur de la littérature américaine ? - Si je vous dis "Quoth the Raven...", que répondez-vous ?
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Par : le 23/08/16
J'ai oublié quand et où. Vers la fin des années 90, une retransmission du festival de Montreux jazz à la télé. Nina simone était là, avec son gros chignon attaché par un tissu et son habituelle humilité, son visage reflétant celui qu'elle avait dû avoir lorsqu'elle était enfant, devant son piano, et elle semblait avoir quelque chose à dire. Elle dit au public qu'elle allait lui raconter une histoire. Elle étant en train d'improviser, c'était évident, et je voyais bien qu'elle était très touchée. Mon magnétoscope était branché, alors j'ai eu l'impulsion d'appuyer sur record. Depuis j'ai perdu l'enregistrement et impossible de le retrouver, mais j'avais traduit ce qu'elle a dit alors en s'accompagnant d'une impro au piano, et je viens de retrouver mes notes : Les étoiles (stars), Elles arrivent, elles repartent, elles arrivent vite et s'en vont doucement. elles s'en vont tel le dernier rayon de soleil. Tout ce que vous voyez c'est la gloire, mais on se sent seul là-haut quand il n'y a personne avec qui partager. Tu peux t'en soulager si tu écoutes cette histoire : Les gens ont soif de gloire comme des athlètes dans l'arène. Ils se brisent la nuque et rebondissent sur leurs pieds. Certains sont couronnés, d'autres sont jetés à terre. Certains sont perdus et jamais retrouvés. Mais la plupart ont tout vu : ils ont passé leur vie dans des cafés et des salles de concert sinistres... Et ils ont tous une histoire. Certains réussissent quand ils sont jeunes, avant que le monde n'ait fait son sale boulot. Plus tard quelqu'un dira que tu as fait ton temps et qu'il faut céder la place maintenant. C'est ce qu'ils disent. Mais tu ne connaîtras jamais la douleur d'avoir un nom qui ne t'appartient pas. Toutes ces années passées à oublier ce que tu sais trop bien. Toi qui a donné ta couronne, on t'a laissé tomber. Tu essaies de faire amende honorable sans te défendre, peut-être en faisant semblant de n'avoir jamais vu les yeux de ces jeunes hommes qui te suivaient pas à pas, demandaient des autographes, t'embrassaient sur la joue... Tu n'as jamais pu croire à leur amour. Jamais. Certains réussissent quand ils sont vieux. Peut-être ont-ils une âme qu'ils n'ont pas peur de mouiller, Peut-être qu'il n'y a rien du tout... (chanté, au bord des larmes : ) Je ne voulais pas raconter ça je voulais raconter une histoire comme nous en avons tous mais je l'ai oubliée alors je vais vous parler de l'atmosphère qui règne au Etats Unis aujourd'hui et qui gagne même la France Mais je continue quand même jusqu'à ce que je me ressaisisse... Certaines femmes ont un corps que les hommes veulent regarder, Alors elles l'exposent. Des gens jouent de la guitare Je pourrais les écouter jouer tout le temps. Mais j'essaye quand même de raconter mon histoire Janis Jan l'a très bien racontée Janis Joplin l'a racontée encore mieux et Billie Holliday encore beaucoup mieux. Nous avons tous une histoire. La dernière que j'apprendrai, c'est avec celle-là que je suis censée mourir. Nina Simone nous a quitté peu après, il y a 13 ans, le 21 avril 2003, à l'âge de 70 ans. Une belle âme.
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Par : le 19/08/16
Il y a trois ans, je répondais sur FB au défi de lister mes dix livres préférés. Avant tout, sélectionner seulement 10 livres parmi mes favoris, impossible... Ma première liste faisait le double et j'ai dû en sacrifier douloureusement, et j'arrive ici difficilement à 11 entrées, dont certaines débordent un peu (cycles) : 1) LE SINGE GRAMMAIRIEN de Octavio Paz (Skira/Flammarion) Mon livre fétiche, une œuvre rare et précieuse, d'un immense poète, et illustrée. C'est de la prose, mais extrêmement poétique, frisant avec le surréalisme et la philosophie. Le livre est épuisé depuis longtemps, et je ne comprends pas qu'il ne soit pas réédité, même s'il est à classer dans des ouvrages trop intellectuels pour le commun, il est tout à fait à part dans l'œuvre de Paz et dans la prose poétique en général, à part dans le sens "au dessus". 2) LE LIVRE DE L'INTRANQUILLITÉ de Fernando Pessoa (Christian Bourgois) De la prose, uniquement, jetée apparemment sur le papier dans un geste spontané, ça se sent, dans une fièvre de dire et de créer. Mais une prose essentiellement poétique, évidemment. Une révélation, au même titre — sinon plus — que Rimbaud dans l'incontournable "Saison en Enfer". À lire aussi bien sûr "Les poèmes païens" et "Le gardeur de troupeaux". Pessoa signifie "personne", il était l'auteur aux mille visages, a écrit sous une multitude de pseudos, dont trois au moins ont connu le succès indépendamment. Cet auteur m'a toujours fasciné, un vrai "virtual pretender", un écorché vif de génie. 3) LE PENDULE DE FOUCAULT d'Umberto Eco (Grasset) ECO était un érudit, un auteur subtil, intellectuel et passionné. Certes, au début, ce roman impressionne un peu le lecteur moyen par son vocabulaire assez haut-perché littérairement et intellectuellement, mais ce n'est qu'au début. Ensuite c'est de l'ésotérisme, du symbolisme, de l'aventure, du polar, du roman historique, du suspense, et plusieurs rebondissements vers la fin, qui remettent tout en cause. Écrit certainement avec délice et, pour ma part, lu avec délice. Un de mes livres cultes. 4) LE CYCLE DE DUNE de Frank Herbert (Robert Laffont) Bon, je triche puisque le cycle comporte 6 volumes. Ceux qui me connaissent savent à quel point ce récit est pour moi un des meilleurs de science fiction. En effet, il combine une écriture intelligente et riche avec des références érudites, la psychologie, la spiritualité, la subtilité (énorme). Il s'agit ici d'une dystopie (contraire d'utopie), c'est à dire une histoire qui présente une société sous des hospices peu optimistes, mais tellement riches. Ce n'est même pas de la science-fiction pour moi, ça dépasse ce concept. À noter que le cycle devait comporter sept volumes au lieu de six, mais qu'Herbert est mort avant d'avoir pu l'achever, au moment où sortait le malheureux film de David Lynch qui est une insulte ridicule à son œuvre. Doublement hélas, le sort s'est acharné sur celle-ci en la personne de son fils, Brian Herbert, mauvais écrivaillon, qui a décidé de la prolonger en s'adjoignant les services d'un écrivain au kilomètre sans saveur, Kevin J. Anderson. Ce fut d'abord une trilogie de préquelles (action se situant avant) décevante tant au niveau de l'écriture que du fond, privilégiant l'action, comme dans des blockbusters du cinéma américain, puis d'une autre trilogie de préquelles de préquelles, encore plus catastrophique et bourrée d'incohérences par rapport au cycle, puis du fameux septième volume concluant le cycle (faisant revenir tous les premiers héros morts grâce au clonage, hum, puis introduisant un personnage créé par eux pour les préquelles, double-hum), puis d'un recueil de textes courts mélangés à un passage inédit de la plume de Frank Herbert, et maintenant ils s'attaquent à écrire des volumes s'insérant entre les volumes du cycle, comme si ça ne suffisait pas (il faut dire que ça marche, alors pourquoi s'en priver). L'œuvre d'Herbert père se retrouve donc noyée sous le flot de cette logorrhée de seconde zone, et les jeunes lecteurs ne peuvent pas éviter de passer par leurs livres s'ils décident de tout lire dans l'ordre chronologique désormais présenté. J'en suis révolté, comme la plupart des amateurs d'Herbert. Les autres livres de Frank Herbert sont bons également, comme La Mort Blanche par exemple, mais Dune restera son chef d'œuvre. 5) HISTOIRES EXTRAORDINAIRES, NOUVELLES HISTOIRES EXTRAORDINAIRES et POÈMES de Edgar Allan Poe C'est par ces livres et cet auteur que j'en suis vraiment venu à envisager sérieusement d'écrire. L'art de l'étrange, de la narration ciselée, de l'écriture sachant aller à l'essentiel tout en gardant le souci du détail, de l'inventivité (inspirateur de Conan Doyle pour Sherlock Holmes, quand même), du romantisme, de la noirceur de l'âme... Tout m'a séduit dans Poe, le poète maudit par excellence, mon maître ! 6) LE CYCLE DE LA TOUR SOMBRE de Stephen King (Albin Michel) Cycle de 7 volumes (hé hé). J'aurais pu citer d'autres livres de lui, car je les ai tous lus et j'en ai préféré certains, même si d'autres m'ont déçu, mais le Cycle a la particularité d'être improvisé pour les quatre premiers volumes, et particulièrement bien ficelé pour les trois derniers. On y retrouve plein de références à plusieurs de ses autres romans, ce qui donne une cohérence rare à toute son œuvre. Il s'agit là d'une épopée, épique, symbolique et fantastique, bourrée d'inventivité, de suspense et de sensibilité. 7) SOIE de Alessandro Baricco (Folio) Encore un auteur latin après le trio de tête, (et encore j'ai dû sacrifier Alejandro Jodorowsky de ma liste) moi qui pourtant ne suis pas sensible aux cultures latines en général... Un petit livre, mais fort riche, qui s'intéresse au Japon dans ses aspects les plus délicats. Il est au roman ce que le haïku est à la poésie. J'ai envie de conseiller du même auteur le roman OCÉANS MER. 8) LE FEU DU DEDANS de Carlos Castaneda (Témoins Gallimard) Le septième des neuf volumes retraçant l'expérience initiatique de cet auteur tour à tour adulé et dénigré. Ce volume est mon préféré, d'abord parce qu'il est celui par lequel j'ai commencé à dévorer le cycle (que j'ai repris dans l'ordre après), ensuite parce qu'y est révélé le principe majeur par lequel tout le reste fonctionne. En bref, c'est le parcours d'un étudiant thésard de Los Angeles s'intéressant aux sorciers indiens qui va suivre les enseignements secrets lui permettant de devenir un shaman héritier des connaissances des "grands anciens" toltèques. Certains détracteurs prétendent qu'il a tout inventé. Si c'est le cas, c'est un écrivain parmi les plus géniaux et inventifs de sa génération ; si tout est vrai, c'est l'expérience spirituelle la plus importante du siècle ! 9) LE CHAOS ET L'HARMONIE (La fabrication du réel) de Trinh Xuan Thuan (Folio) LE livre à lire si on s'intéresse à l'univers et comment il fonctionne : astro-physique, espace-temps, big bang, infini, étoiles, trous noir, mécanique quantique, infiniment petit... Tout y est expliqué et vulgarisé simplement, passionnément, reléguant Hubert Reeves au rang d'"astro-physicien pour la télé". En plus, Thuan termine par la dimension spirituelle, remettant tout en place en témoignant de ses propres questionnements et de sa foi. 10) ISHMAEL suivi de PROFESSEUR CHERCHE ELEVE AYANT DESIR DE SAUVER LE MONDE de Daniel Quinn (J'ai lu) Ces deux petits livres m'ont permis de mettre des mots sur des idées que j'avais déjà sur l'évolution de l'humanité entre la période où l'homme vivait en harmonie avec la nature & les autres espèces et la période où il a commencé à les dominer et les détruire, y compris sa propre planète. Ses théories, plus que probables, sont présentées sous forme de dialogues propres à la maïeutique, entre un gorille télépathe et le narrateur, ce qui est symboliquement astucieux. Il semble que ces ouvrages soient hélas épuisés, et c'est bien dommage. Mais évidemment ça remet tellement en question la bienséance et la pertinence de notre civilisation de plus en plus libéralo-mondialiste que certaines instances ont peut-être préféré ne pas permettre sa réédition. 11) LA REVOLUTION DU SILENCE de Krishnamurti (Stock+plus) Là encore, révélation : j'ai découvert avec surprise et satisfaction toutes mes théories personnelles spirituelles et philosophiques, mais déjà exposées de façon claire et développées comme je n'aurais jamais pu le faire, par un penseur reconnu et adulé en son temps. Son nom hindou peut laisser croire qu'il s'agit d'un gourou de plus, prônant une pensée religieuse hindoue, bouddhiste ou autre, mais pas du tout au contraire : Krishnamurti est un agnostique éclairé et redéfinit certaines grandes notions comme l'introspection, la liberté, la méditation, la vie en société, la religion (justement), le paraître, la sagesse, etc sous forme de dialogues ou d'extraits de conférences. J'ai choisi ce titre car c'est le premier ouvrage que j'ai lu de lui, mais ils sont tous aussi riches et intéressants. Je ne peux m'empêcher d'au moins citer LA MAISON DES FEUILLES de Mark Z. Danielewsky, LA MEMOIRE DOUBLE de Igor et Grishka Bogdanov, LE SOUFFLE DU MONDE de Yves Simon, L'ÉCHELLE DES ANGES de Alejandro Jodorowsky, NEIGE de Maxence Fermine, LES PILIERS DE LA TERRE de Ken Follett, LA JEUNE FILLE ET SON FOU de Marcel Moreau, STANCES À SOPHIE de Christiane Rochefort, et et... je vais arrêter, c'est bon. Filo
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Par : le 17/08/16
Le groupe Genesis, mené par Peter Gabriel de 1967 à 1975 en tant que leader, fondateur, chanteur, flûtiste et auteur, connut son apogée artistique en 1972 avec son album "Foxtrot". La suite "Supper's Ready" en constituait toute la face B, en 23 minutes. Gabriel quitta le groupe en 75 après le génial double album "The Lamb Lies Down on Broadway" et s'engagea dans une carrière solo, et fut remplacé au chant par Phil Collins le batteur, qui assurait déjà auparavant les chœurs. Le guitariste Steve Hackett partit également deux ans plus tard, ce qui marqua vraiment la fin du son et de "l'esprit Genesis" apprécié par les fans, pour laisser place à une musique beaucoup plus commerciale et radiophonique, qui eut plus de succès auprès d'un public plus large et moins "intellectuel". Aujourd'hui le groupe est ainsi plus connu pour sa période commerciale avec Phil Collins au chant, alors qu'à mon avis les meilleurs albums sont tous ceux qui l'ont précédée, notamment "Trespass", "Foxtrot" et "The Lamb Lies Down on Broadway". Voici la traduction des paroles de la suite "Supper's Ready", dont le lien ci-dessous montre une interprétation live alors que le groupe était encore plus ou moins soudé et au complet. Ce texte est absolument délirant et surréaliste, voire épique, mais évoque de façon sous-jacente une lutte entre le bien et le mal. La musique, riche et variée (principalement composée par Tony Banks, clavier, comme la plupart des plus beaux morceaux du groupe) est devenue emblématique du rock progressif parmi les connaisseurs. SUPPER'S READY (album: Foxtrot) https://www.youtube.com/watch?v=QVyfj7-mHqs LE SOUPER EST PRÊT I. LE SAUT DE L'AMANT Je traverse le salon, et j'éteins la télévision Je m'assieds à côté de toi, je te regarde dans les yeux Alors que le bruit des voitures s'évanouit dans la nuit Je jure avoir vu ton visage se transformer, il ne m'a pas semblé vraiment bien... Et alors : "bonjour ma belle aux yeux protecteurs si bleus Eh ma belle, ne sais-tu pas que notre amour est vrai ?" Alors que nos regards se rapprochent, une distance empreint nos deux corps Dehors dans le jardin, la lune semble très lumineuse Six hommes en saint-suaire traversent lentement la pelouse Le septième marche devant et brandit bien haut une croix Et alors : "Eh ma belle, ton dîner t'attend Eh ma belle, ne sais-tu pas que notre amour est vrai ?" J'ai été si loin d'ici Si loin de tes bras chaleureux C'est bon de te sentir à nouveau Ça faisait bien longtemps, n'est-ce pas ? Aaaaah aaaah II. LE CONCESSIONNAIRE A PERPETUITE Je connais un fermier qui s'occupe de la ferme Avec une eau limpide, il s'occupe de toute sa moisson Je connais un pompier qui s'occupe du feu Vous, ne voyez-vous pas qu'il vous a tous trompés ? Oui, il est encore là, ne voyez-vous pas qu'il vous trompe tous ? Partagez sa paix Signez le bail C'est un savant supersonique C'est le concessionnaire à perpétuité Regarde, regarde dans ma bouche, implore-t-il Et tous les enfants perdus sur tant de chemins Je parie sur ma vie que tu vas y entrer Main dans la main, glande dans la glande Avec une cuillerée de miracle C'est l'homme du sanctuaire éternel garanti (On va te bercer, te bercer petit serpent On va te garder à l'abri et au chaud) III. IKHNATON ET ITSACON ET LEUR BANDE DE JOYEUX DRILLES Nous portons nos sentiments sur nos visages alors que nos visages se reposent Nous traversons les champs pour voir les enfants de l'Ouest Mais nous avons vu une horde de guerriers à la peau sombre se tenant encore debout sous la terre En attendant la bataille ! Le combat a commencé, ils sont été dispersés Ils tuent l'ennemi au nom de la paix... Bang bang bang Bang bang bang... Et ils m'ont donné une merveilleuse potion Parce que je ne parviens pas à contrôler mes émotions Et même si je me sens bien Quelque chose me dit que je ferai mieux d'activer ma capsule de prière Aujourd'hui c'est un jour de fête, l'ennemi a connu son destin. L'ordre nous a été donné par notre seigneur de nous réjouir et de danser. IV. COMMENT OSE-JE ETRE AUSSI BEAU ? Errant dans le chaos que la bataille a laissé Nous escaladons une montagne de chair humaine Pour aller vers un plateau d'herbe verte et d'arbres verts luxuriants Une silhouette jeune est assise tranquillement près d'une piscine On lui a estampillé "Lard humain" avec un tampon de boucherie (Il est toi) Sécurité sociale, prend soin de ce gamin Nous observons avec respect, lorsque Narcisse se transforme en fleur En fleur ? V. LA FERME DU SAULE PLEUREUR Si tu descends à la Ferme du Saule Pleureur, pour chercher des papillons, des pipallions, des papaillons Ouvre les yeux, c'est bourré de surprises, tout le monde ment Comme le renard sur les rochers, et la boîte à musique. Oh, il y a Papa et maman, et le bien et le mal Et tout le monde est ravi d'être là Il y a Winston Churchill habillé en travesti Avant c'était un drapeau britannique, un sac en plastique, trop nul ! La grenouille était un prince, le prince était une brique La brique était un œuf L'oeuf était un oiseau. (envole-toi, délicate petite chose, ils sont à tes trousses) N'as-tu rien entendu ? (ils vont te changer en être humain ! ) Oui, nous sommes aussi heureux que des poissons et aussi dodus que des oies, Et superbement propres ce matin. Nous avons tout, nous faisons tout pousser Nous en avons dedans Nous en avons dehors Nous avons des trucs sauvages qui flottent tout autour ! Tout le monde, nous transformons tout le monde Vous pouvez tous les nommer Nous les aurons ici Et les véritables étoiles doivent encore apparaître ! TOUT SE TRANSFORME ! Tu as senti ton corps se dissoudre Maman en boue en gaga en Papa, Papa bureau magique Papa bureau magique Ça va pas bien chez vous. Papa en digue en dingo en Maman Maman lessive magique, Maman lessive magique Ça va pas bien chez vous. Laisse moi entendre tes mensonges, nous les réaliserons avec les yeux Ohé ohé ohé ahhh Na-na-na Môman je te veux maintenant ! Et alors que tu écoutes ma voix A la recherche des portes dérobées, des sols propres, de plus d'applaudissements. Tu étais là tout ce temps Que ça te plaise ou non, aime ce que tu as Tu es sous terre (sous terre, sous terre) Oui, profondément sous terre (sous terre, sous terre, sous terre, sous terre) Et donc nous allons terminer par un coup de sifflet et terminer par une détonation et chacun de nous reviendra à sa place. VI. APOCALYPSE EN 9/8 (AVEC LA PARTICIPATION DES TALENTS DELICIEUX DE GABBLE RATCHET) Avec les gardes de Magog en formation tel un essaim Le joueur de flûte emmène ses enfants sous terre Un dragon surgit de la mer Sa tête sage aux reflets argentés me regarde Il fait descendre le feu des cieux Tu peux être sûr qu'il sait y faire sur les humains avec son regard. Il est préférable de ne pas faire de compromis. Ce ne sera pas facile. 666 ne sera plus seul longtemps Il retire la moëlle de ta colonne vertébrale. Et les sept trompettes jouent du doux rock and roll Qui va traverser directement ton âme. Pythagore avec son miroir, qui reflète la pleine lune Il écrit en lettres de sang les paroles du tout dernier tube. Et c'est : "Eh ma belle, aux yeux protecteurs si bleus Eh ma belle, ne sais-tu pas que notre amour est vrai" J'ai été si loin d'ici Si loin de tes bras aimants Maintenant je suis de retour, et ma belle, tout va aller mieux. VII. AUSSI SUREMENT QUE LES OEUFS SONT DES OEUFS (QUI FONT SOUFFRIR LES PIEDS DES HOMMES) Ne sens-tu pas nos âmes se consumer Et porter des couleurs toujours changeantes dans les ténèbres de la nuit qui s'évanouit Comme la rivière qui rejoint l'océan, comme le germe qui pousse dans la graine Nous avons enfin été libérés pour retourner chez nous ! Un ange se tient debout dans la lumière du soleil, et crie d'une voix forte "C'est le dîner du puissant" Le Seigneur des Seigneurs Le Roi des Rois Est revenu pour guider ses enfants à la maison Pour les mener vers la nouvelle Jérusalem !" Texte : Peter Gabriel, 1972 Traduction : Filo
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Par : le 16/08/16
Suite au bon accueil de mon article l'automne dernier proposant des traductions de chansons de Pink Floyd : http://www.bdsm.fr/blog/2449/traduction-de-chansons-de-pink-floyd-du-sens-et-de-la-po%C3%A9sie j'ai décidé de continuer en passant à LED ZEPPELIN qui profite bien aussi de la plume talentueuse du chanteur Robert Plant. Voici quatre chansons, dont la première est emblématique pour tout le monde. En connaissiez-vous les paroles ? STAIRWAY TO HEAVEN https://www.youtube.com/watch?v=oW_7XBrDBAA UN ESCALIER VERS LE PARADIS Il est une Princesse qui est certaine que tout ce qui brille est d'or. Et elle s'offre un escalier jusqu'au paradis. Et lorsqu'elle l'atteint, elle sait que même si tous les guichets sont fermés, Un mot suffit pour obtenir ce qu'elle est venue y chercher. Il y a un signe sur le mur, mais elle veut être sûre Car vous savez, les mots ont parfois un double sens. Dans un arbre, près du ruisseau, il y a un oiseau qui chante. Parfois toutes nos pensées sont remplies de doutes. Je suis ému lorsque je regarde vers l'ouest Et mon esprit cherche désespérément à s'évader. Dans mes songes j'ai vu des volutes de fumée à travers les arbres, Et les voix de ceux qui restent là à regarder. Et on murmure que bientôt, si nous chantons tous le même air, Alors le joueur de flûte nous guidera vers la raison, Et une nouvelle aube se lèvera pour ceux qui ont tenu, Et les forêts résonneront à nouveau d'éclats de rire. Et je me demande... Si ton jardin est chamboulé, ne t'affole pas, Ce n'est que le nettoyage de printemps pour la Reine de Mai. Oui il y a deux chemins possibles, mais en fin de compte, Il est toujours temps de changer de route. Ta tête bourdonne et ça ne cessera pas, au cas où tu l'ignorerais. Le joueur de flûte t'invite à le rejoindre. Chère Princesse peux-tu entendre le vent qui souffle, et le savais-tu, Ton escalier repose sur les murmures du vent. Et alors que nous serpentons la route, Nos ombres plus grandes que notre âme, Y marche une Princesse que nous connaissons tous, Qui brille d'une lumière blanche et qui veut montrer Comment tout se transforme toujours en or. Et si tu écoutes très attentivement, Finalement l'air te parviendra, Quand tous ne feront qu'un et qu'un sera tous, Pour être un roc et ne pas rouler. Et elle s'offre un escalier jusqu'au paradis. THE BATTLE OF EVERMORE https://www.youtube.com/watch?v=DJik3FPyoQE LA BATAILLE DE L'ÉTERNITÉ La Reine de la Lumière prit son arc, puis se retourna pour partir. Le Prince de la Paix embrassa les ténèbres, et marcha seul dans la nuit. Dansez dans la pénombre de la nuit, chantez jusqu'à l'aube. Le Seigneur Ténébreux chevauche en force cette nuit, et le temps nous dira tout. Jetez vos charrues et fourches, n'ayez de cesse afin de ne pas verrouiller vos maisons. Côte à côte nous attendons de pied ferme la puissance du plus Sombre d'entre tous. J'entends le fracas des chevaux dans la vallée en contre-bas. J'attends les anges d'Avalon, j'attends la lueur à l'est. Les pommes de la vallée recèlent les germes du bonheur, Le sol est riche de soins délicats, rendez grâce, n'oubliez pas, non. Dansez dans la pénombre de la nuit, chantez jusqu'à l'aube. Les pommes deviennent brunes et noires, le visage du tyran est rouge. La guerre est une banale plainte, prenez vos épées et volez. Le ciel est rempli du Bien et du Mal, tels que les mortels n'ont jamais connu. Oui, la nuit est longue, les grains du temps s'écoulent lentement. Les yeux fatigués sur le lever du soleil, attendant la lueur à l'est. La souffrance de la guerre ne peut excéder le malheur des séquelles. Les tambours secoueront le mur du château, les Esprits Servants de l'Anneau chevauchent en noir. Chantez en levant vos arcs, tirez plus juste que jamais. Sans réconfort est le feu dans la nuit, éclairant le visage froid ô combien. Dansez dans la pénombre de la nuit, chantez jusqu'à l'aube. Les runes magiques sont écrites d'or pour rétablir l'équilibre. Rétablissez-le! Le soleil brille enfin, les nuages chagrins sont chassés. Avec les flammes du dragon des ténèbres, l'éclat du soleil aveugle ses yeux.. THE RAIN SONG https://www.youtube.com/watch?v=zDVnjCwCYCs LA CHANSON DE LA PLUIE Voici donc le printemps de mon amour la deuxième saison que je connaisse. Tu es le soleil de ma croissance une chaleur telle que ne n'en ai ressenti. Comme je me sens aisément rougir j'observais le feu qui montait, si lent. Voici l'été de mes sourires éloignez-vous de moi, Gardiens des Ténèbres. Parle-moi seulement avec tes yeux. C'est à toi que je dédie cet air. Pas si dur de s'en rendre compte ces choses sont claires pour tous depuis la nuit des temps. Parle, parle moi! j'ai senti la froidure de mon hiver. Jamais je n'ai pensé que ça finirait un jour. J'ai maudit l'obscurité qui s'était jetée sur nous. Mais je sais que je t'aime, tant... Ce sont les saisons de l'émotion et comme les vents elles se lèvent puis retombent. C'est la merveille du dévouement Voici le flambeau que nous devons tous porter. C'est le mystère du quotient une petite pluie doit tomber sur nous. Juste une petite pluie... ALL MY LOVE https://www.youtube.com/watch?v=YMPU52txRIQ TOUT MON AMOUR Devrais-je me laisser tomber du haut de cet amour, ma flamme dans la lumière Pour chasser une plume dans le vent, Dans la lueur qui tisse les manteaux de plaisir Tressaille encore un fil sans fin. Pour toutes ces heures et ces jours qui passent bientôt Le cours du temps a fait s’estomper la flamme Finalement le bras est droit, la main sur le manche Est-ce pour en finir ou à peine pour entreprendre ? Tout mon amour, tout mon amour pour toi La tasse est levée, le toast est déjà prêt Une voix claire s’élève au dessus du vacarme Fier aryen, un mot, ma volonté pour supporter Pour moi, le drap à enrouler encore une fois Tout mon amour, tout mon amour pour toi Le drap est tien, mienne est la main qui coud le temps Sienne est la force qui se trouve à l’intérieur Nôtre est le feu, toute la chaleur que nous trouverons. Il est une plume dans le vent Textes par Robert Plant Traduction Filo
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Par : le 14/08/16
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Par : le 01/08/16
POTINS SEXUELS D’après Jeff Walker, qui a écrit un livre sur le sujet, les Beatles étaient «sexuellement décadents, à l’extrême». - John Lennon était bi : il a probablement eu une aventure (qu’il a toujours niée) avec Brian Epstein, le manager homo des Beatles, qui était fou-amoureux de lui depuis le début, et avec le poète Royston Ellis, qui l’a confirmé en interview récente. Lennon était en fait un expérimentateur sexuel tous azimuts, comme Yoko Ono, c’est pour cela qu’ils se sont si bien trouvés et que John quitta Cynthia pour elle. Lennon et Ono avaient élaboré une théorie selon laquelle tous les humains sont bisexuels potentiellement, mais la société a contrecarré cette tendance.. La chanson Hey Jude a été écrite par Paul McCartney pour soutenir Julian Lennon (né en 1962), fils de John et Cynthia, au moment du divorce de ses parents. - De 1963 à 1968, l’actrice Jane Asher fut la fiancée de Paul McCartney. Mais Linda Eastman, photographe de stars, réussit à le séduire et à évincer Jane, qui rompit ses fiançailles. Il faut dire que Linda était très chaude et s’offrait à la plupart des stars qu’elle photographiait ; à cette époque, en deux ans, elle avait eu au moins 20 amants. Paul et Linda se marièrent et restèrent ensemble jusqu’à ce que la mort de Linda les sépare. Jane Asher est depuis 1981 l’épouse du dessinateur Gerald Scarfe (auteur des visuels de The Wall de Pink Floyd). Paul avait composé pour elle plusieurs des chansons des Beatles, comme Things We Said Today, We Can Work It Out, I'm Looking Through You, Here There and Everywhere ou For No One. Il vécut 3 ans chez les parents de Jane, et y composa même la chanson Yesterday. - George Harrison a perdu sa virginité sous les yeux des autres membres des Beatles qui observaient secrètement la scène, et ont applaudi à la fin. Ensuite il fut peut-être le plus dragueurs des 4. Harrison a rencontré Pattie Boyd en 1964 et l’a épousée en 66. Il composera sa plus belle chanson pour elle : Something, ainsi que I Need You et Isn’t It a Pity. Peu de temps après, Eric Clapton tomba amoureux de Pattie, et composa ses deux plus belles chansons : Layla et Wonderful Tonight en son honneur. Elle quittera George en 77 pour épouser Eric en 79. - L’américaine Chris O’Dell, une groupie “professionnelle“ droguée et très belle, a couché avec plusieurs stars dont Mick Jagger, Keith Richards, Bob Dylan, Eric Clapton, Leon Russell, et… Ringo Starr et George Harrison, qui a composé une chanson sur elle : Miss O’Dell. Elle a chanté des chœurs sur Hey Jude et s’est même faite employer par Apple (le label des Beatles, pas la boîte d’informatique). - Les concerts des Beatles sentaient fortement l’urine à cause des groupies surexcitées qui se pissaient littéralement dessus en hurlant. IMITATIONS PLUS OU MOINS HEUREUSES Beaucoup de groupes ont été formés dans le but d’imiter les Beatles, pour certains seulement l’interprétation, pour d’autres carrément le look et le gimmick, comme The Rabeats, les Afterbeats, Bea Trips, Britles, Beatles History, The Return, Beatels ou les Beatnix. Mais deux groupes sortent du lot, le premier pour le son et l’interprétation, le second pour l’imitation totale en live : The Fab Faux pour la mythique 2e face d’Abbey Road : https://www.youtube.com/watch?v=HkxI0e0tOM0 The Fab Four, en concert, pour une rétrospective chronologique, des premiers tubes et la Beatlemania jusqu’aux années psychédéliques : Période des débuts : https://www.youtube.com/watch?v=RqZRNmKX658 Période psychédélique : https://www.youtube.com/watch?v=GCMfYZ56B9U Période finale hippie : https://www.youtube.com/watch?v=0Q-sAXDEcwo On en vient presque à oublier la non-ressemblance, et on se croirait presque en train d’assister à un concert des Beatles. L’HÉRITAGE GÉNÉTIQUE Certains fans nostalgiques rêvent, à défaut d’une reformation impossible des Beatles, d’un héritage assumé de leurs enfants en un groupe de “sous-Beatles“…. Les enfants des Beatles sont 11 au total : -Julian Lennon -Sean Lennon -Mary McCartney -Stella McCartney -James McCartney -Beatrice McCartney -Dhani Harrison -Zak Starkey -Jason Starkey -Lee Starkey Si on fantasmait sur une formation héritière, les quatre en photo seraient les plus probables candidats, mais cela n’arrivera probablement jamais. James McCartney : https://www.youtube.com/watch?v=UNRfCxqPcaQ Sean Lennon : https://www.youtube.com/watch?v=7t2Ue-lnVX4 Dhani Harrison : https://www.youtube.com/watch?v=6ZDEMO3yrzY Zak Starkey : https://www.youtube.com/watch?v=QuTfRO0n1zg UNE CITATION "- Vous jouiez autrefois des standards du rock. Pourquoi ne le faites-vous plus ? - Parce que maintenant, nous en créons" (John Lennon, Interview Beatles) JOHN LENNON VIEUX Voici à quoi ressemblerait John Lennon s’il était encore vivant, d’après SachsMedia :
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Par : le 31/07/16
Filo Image [ventre]
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Par : le 28/07/16
Chanson que j'ai composée et enregistrée en 2008, en français exceptionnellement car la plupart de mes chansons sont en anglais. Enregistrée entièrement chez moi en une nuit, piste par piste, entièrement en acoustique, avec — pour les connaisseurs — la guitare accordée en "open-tuning" (DGDGGD), et avec un bootleneck pour le solo. Pour écouter la chanson : https://soundcloud.com/filo-deva/poussieres-detoiles Le long de l'eau le temps qui coule Le long de l'eau le temps qui coule aï....... illusion Poussière d'étoiles où est ta rive ? Toi l'éphémère ne vois pas de rive car toujours une derrière Le vie, la mort le bien, le mal Le vie, la mort le bien, le mal aï....... illusion Elève l'âme qui te répare Elève l'âme qui te prépare à la Compréhension Regarde le monde qui te regarde Regarde le monde qui te regarde aï......... illusion Cette mère d'où tu émerges Cette terre où tu te terres est poussière d'univers Voie furtive de la naissance Voix futile de l'espérance aï......... illusion Poussière d'étoiles tu te proclames Toi l'éphémère te proclames Roi de l'Univers ! Mais n'es-tu pas l'Univers ? Juste une poussière d'étoiles ? (final : ) Nous ne sommes que poussières d'univers d'étoiles Filo Extrait du final d'un concert solo à Toulouse en 2009 (à toute vitesse ! ) : (à partir de 1'05" ) https://www.youtube.com/watch?v=y7Qw6Zz3hKw .
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Par : le 23/07/16
Un texte dans lequel s'exprime tour à tour chacune des 7 parts supposées qui occupent notre esprit. Pour la version sonore, j'ai malencontreusement oublié la sixième, qui est donc manquante. Je n'ai pas repris non plus le chœur/refrain in extenso. Pour écouter la version sonore : https://soundcloud.com/filo-deva/les-7-voix LES 7 VOIX Nous sommes les sept voix Je suis la voix de ton esprit, de ton égo. Je suis la première car c'est à travers moi que tu penses et perçois les aléas de ta vie Je suis ta conscience, la seule à savoir à quel point tu es le meilleur! Nous sommes les sept voix Nous sommes toi Je suis la voix de ton inconscient. Tu me connais peu. Je suis la voix de tes rêves et de tes peurs, de ton animal, de ton obsession sexuelle, de ton intuition, Je suis ton inné. J'ai un lien privilégié avec ton corps. Nous sommes les sept voix Nous sommes toi Nous sommes les sept voies Je suis la voix de ton intelligence. Je suis la lumière qui te guide dans le labyrinthe de la réalité. Je suis l'outil et son mode d'emploi. Nous sommes les sept voix Nous sommes toi Nous sommes les sept voies sur lesquelles tu chemines Je suis la voix de ton expérience. Tu me réduis souvent à ton acquis, à ta mémoire, ou à ton surmoi. Mais je suis ta référence, ta banque de données, Je suis ta discipline, ton code. Nous sommes les sept voix Nous sommes toi Nous sommes les sept voies sur lesquelles tu chemines Nous sommes ton essence Je suis la voix de ton âme. Je suis le substrat de ton inconscient et de ta conscience, je suis l'esprit suprême, la part divine qui s'est lové en toi en même temps que la vie. Je suis le vecteur, émetteur et capteur des énergies universelles reliées. Je suis l'essence de ton alpha et de ton omega, Je t'insuffle l'Amour et la foi Nous sommes les sept voix Nous sommes toi Nous sommes les sept voies sur lesquelles tu chemines Nous sommes ton essence la base de ce qui t'anime Je suis la voix de ton démon. Ton côté obscur, que l'intelligence et l'expérience ont chassé de ton inconscient dont je suis issue. Je te murmure ta haine, j'attise tes peurs et ton impatience. Je suis au service de ton égo, je suis tes freins, tes doutes, tes superstitions et ta violence. Nous sommes les sept voix Nous sommes toi Nous sommes les sept voies sur lesquelles tu chemines Nous sommes ton essence, la base de ce qui t'anime l'esprit, le coeur et le corps. Je suis la voix de ta mort. Je ne suis qu'un murmure, Je suis ta limite et ton moteur de vie, car ta référence au dépassement. Je suis l'Inexorable, l'aboutissement désespéré, l'échelle de ta vanité, l'ultime crainte des six autres. Je suis la dernière voie sur laquelle tu chemineras. Je suis ton horizon, ta malédiction. Nous sommes les sept voix Nous sommes toi Nous sommes les sept voies sur lesquelles tu chemines Nous sommes ton essence, la base de ce qui t'anime l'esprit, le coeur et le corps. Nous sommes les sept voix Filo
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Par : le 20/07/16
Nous accrochions des fils de laine aux portes cochères pour apporter le petit rien, le petit plus, celui qui déclenche les sourires les moins amers, et révèle éphémère la joie fugace des cœurs. Mais au fond était-ce des accroche-cœurs déguisés ? Ou la vraie matière de notre vérité aux autres ? Nos yeux rêveurs étaient seuls à vraiment s'élever, du moins nous étions les seuls à croire y croire, et là était tout le paradoxe. Nos vague-à-l'âme faisaient tache à doux-rêver, sous les étendards silencieux d'éternels devoirs, ou ceux sophistiqués du dimanche. À croire que nous n'étions pas de bons citoyens, d'honnêtes utopistes, des nés de la dernière pluie de haine. Nos codes barres restaient désespérément parallèles, traçant les chemins balisés à l'avance de nos destins illusoires à sens unique. Nous n'entendions pas vraiment ceux qui parlent fort, ceux qui parlent vite, qui ont beaucoup à dire sur tout, et surtout à dire ; nous préférions observer leurs rares silences, même s'ils l'empruntaient, ou encore le marchandaient à prix fort. Mais l'authenticité est relative, elle se perd dans un kaléidoscope qui ne nous réserve que peu de facettes à chacun. Jamais nous n'oubliions notre cachet d'assurance et de cynisme pour sonner juste dans la foire aux masques, alors que leur poudre magique se jetait aux yeux des chiens, dans ce monde où les borgnes sont rois. Leurs intentions sont claires une fois qu'on a cerné l'enceinte de leur ego... mais ne faut-il pas se hisser sur la nôtre pour les discerner ? Et par là-même se rendre compte que l'Autre est aussi désemparé, autant en besoin de reconnaissance et d'amour que nous ? Le mur peut ne pas être abattu, si on ouvre la porte. Dans les cités fières et cancéreuses, seuls quelques oiseaux osaient encore survoler les porte-drapeaux et les feux rouges, allumés par les lois des incendiaires se disputant la première place au centre de la toile, croyant tous naïvement qu'elle était ignifugée. Leurs prismes d'illusions relevaient d'un façonnage séculaire contre lequel seuls les cœurs vierges de cristal devraient pouvoir lutter, avec tant de fraîcheur que la lutte et le détachement ne seraient même pas des desseins. Car nous le savons bien à présent : heureux les simples d'esprit, et maudits les témoins circonspects ne tressant pas des bas de laine, mais des chants d'utopie. Pour écouter la version voix+ musique (au texte légèrement allégé) : https://soundcloud.com/filo-deva/codes-barres Filo
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Par : le 16/07/16
Pour écouter la version en musique : https://soundcloud.com/filo-deva/hot-chorus Dans ce texte-métaphore, la femme est transposée à l'image d'une guitare de rock, avec quelques allusions hermétiques au milieu du rock, comme "Cry Baby" qui est une marque de pédale wahwah (celle qu'utilisait Hendrix je crois), ou le larsen, quelques jeux de mots avec le nom des notes, etc. Texte & musique : Filo Tous instruments : Filo Excepté lead guitare final : Vava. Lorsque j'avais publié mon recueil de poésie en 2008, j'avais joint au livre un CD du même titre que l'ouvrage (Eloge de la limite) où je lisais quelques-uns de mes textes, mis en musique. Hot Chorus en faisait partie, bien que portant sur le chant parfois plus que sur le parler. Dans cette interprétation, l'intonation joue ostensiblement sur une articulation virile et autoritaire. Le passage où on entend des gémissements féminins provient de l'enregistrement authentique d'une ex pendant un cunnilingus. La progression musicale entre la première partie plutôt calme, et la seconde très dynamique correspond à l'acte amoureux, avec les préliminaires, la montée, et l'apothéose finale. Le côté "gainsbourgien" est assez volontaire. Filo
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Par : le 12/07/16
Pour écouter la version voix + musique : https://soundcloud.com/filo-deva/co-naissance-co-errance Quelque part ailleurs un homme naît maintenant émerge d'un sourire dont il fera sa quête comme les autres une vie de plus Que va-t-on lui faire croire? des statistiques lointaines nous informent qu'il ne faut surtout pas bouleverser nos vies mais un jour s'il fait certains choix il pourra tout faire basculer La roue des possibles s'arrête-t-elle sur le point de non-retour? Quelles sont les chances? Nous faufilerons-nous entre les gouttes? Saurons-nous trouver notre trajectoire? Le corps sait se rit des apparences et des faux espoirs il palpite en silence La lune naît, liquide, s'amarre à l'horizon ponctue la mélancolie de ce soir opaque Elle offre un regard cyclopéen à l'engeance magique que les troupeaux d'une voix unique appellent à genoux de peur de se connaître de se reconnaître Mais jamais de réponse jamais de réponse ! Les pas perdus ou pas les chemins improbables creusés ou pas pavés ou pas d'intentions et de rêves parfois jamais ne se croisent Nous errons cernés d'enchevêtrements de croisements toutes ces trajectoires qui parfois relient des solitudes à d'autres solitudes des vies entières au basculement d'un instant Le poète errant n'a pas de trajectoire son sentier n'est pas battu il n'existe que sous son pied au moment où il se pose Son passé est mort son lendemain hypothétique Croiser son chemin ne relève pas de l'intention mais du hasard ou du destin parfois de la perception Alors ouvrons des portes Les sentiers battus se trouvent derrière des portes déjà ouvertes Ouvons des portes nouvelles Franchissons-les Assurons-nous une errance éclairée Peut-être nous y rencontrerons-nous Quelque part ailleurs un homme naît maintenant émerge d'un sourire dont il fera sa quête comme les autres une vie de plus Mais la lune sait la vanité de l'errance les ambitions ensevelies le poids du vide Le poids du vide. Filo
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Par : le 07/06/16
Ce ne sont pas, avec mon ange, des larmes apaisantes. Mais sous son contrôle le témoignage de sa position dominante. Quant à la pluie qui inonde mes lèvres, l'un de ses baisers, longue morsure imposée, Suffit à attiser ma fièvre pour des années. Lorsque ses yeux si bleus se fendent, Je vois qu'approche la torture : Je vais rouler, hurler, épandre des flots de larmes sur son corps dur Me lover sur son torse tendre sous son œil froid, sous ses mots durs. Poitrine glabre, présomptueuse et pure. Et rejetante. (L'Amour éphémère, extrait)
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Par : le 09/05/16
Sois et le reste suit Car lorsqu'on suit On n'est plus soi Perçois la soie Essuies la suie Qui te poursuit Je suis Je m'assois Sur le sursit que je surseois Je suis dans la soie Depuis que la suie Me déçoit. Ainsi soit-il, et le reste s'ensuit Entre la soie et la suie. Sois et le reste suit Filo
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Par : le 09/05/16
Petit exercice : Comme l'habit ne fait pas le moine, les mots ne font pas le sens Je bande mon arc monarque je touche la récompense un doigt de plénitude au cul de la bouteille Vicieux le cercle de l'addiction la diction se désamarre, elle en a marre le noeud de ses amarres s'est défait la bitte devait être humide La chatte reste sereine sa queue enlace sa culasse lasse elle m'enseigne le détachement car je mens je saigne je fus concupiscent j'ai vaincu, convaincu Ma conscience science des cons suce ma force de vie troue mes fondements ambitieux pénètre mon esprit gorgé de pulsions et de règles alors comme ma fidèle bête à poils je me délasse Une pipe au bec pour le look je débite les mots concurrents acculés j'écarte l'animal de ma couche je m'étale de tout mon long je me répends je jouis du temps qu'il me reste avant que la nuit ne capote et ne m'use, âgé. Filo * L'exercice consiste en un choix des mots, et à leur usage trompeur dans leur agencement. Si on ne prend que les mots-clefs, on est sûr que le propos est sexuel ou grossier, alors qu'en fait à aucun moment il ne l'est dans le fond.
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Par : le 01/05/16
(Réédition du 01/05/2016 -> 23/03/2024 - 309 Vues) . L'Homme est amoureux de la femme... La Femme est amoureuse de la vie... Nous condamnant à exprimer la véracité de notre amour, en mordant cette vie de nos crocs vengeur. Nous apportant la douleur, la justesse et l'empathie. Et du haut de notre colline, difficilement accessible, L'élévation de notre rugissement, n'aura d'égal que la profondeur de notre émoi, se refusant que notre Eve, soit à l'intérieur de notre coeur, car telle est sa place. Faisant de nous, les plus grands de tous les hommes.   Article du même auteur : https://www.bdsm.fr/blog/2703/Les-trois-chemins/ -> Les 3 chemins. https://www.bdsm.fr/blog/4723/Un-Ma%C3%AEtre,-Des-Soumises/ -> Un Maître, Des Soumises. https://www.bdsm.fr/blog/3754/L'Homme-Enfant/ -> L'Homme Enfant.
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Par : le 24/04/16
J'envie ton visage j'envisage la quinte du Tout la tierce paire sonne mon glas de mes gammes impolies de polygame alors mon regard se brûle sacrificiel pénètre l'éclipse comme un phallus irraisonné se perd au sein d'une matrice inconnue allégorie du Néant ma mystérieuse altérité Qui sectionnera tous mes nerfs ces cordons ombilicaux de la matière ? qui m'affranchira de mes derniers sens ? Lourd dessein l'introspection totale dans un ultime détachement égocide Fin de moi difficile Filo
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Par : le 23/04/16
. . Etant donné l'affichage minuscule ici, voici l'image en plus grand ici : http://i86.servimg.com/u/f86/17/25/70/62/sabbat10.jpg (photo perso)
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Par : le 15/03/16
_ Thutale : Complice de longue date, partenaire, cher amant, Vous qui m'avez vue peu à mon avantage, bien Moins assurée que derrière mon écran. Je viens Vous implorer face à l'assemblée. Ci-devant, Homme sans pitié, j'avoue tous mes méfaits Et ose rendre compte des méthodes par lesquelles Vous fîtes avec aisance repentir la donzelle Parfois d'un seul mot, d'un regard, sans fessée. Vous m'avez, plus souvent qu'à mon tour, faite agenouillée devant tous au grand jour, dans le coin d'une chambre ou encore à vos pieds d'où je dus sucer votre membre dressé. Destrier, obligée à vivre à quatre pattes Avec autour du cou un beau nœud de cravate : Vous osâtes chevaucher ma croupe incandescente Votre vit dur planté en cul comme une hampe. Vous avez attaché votre esclave indocile A des crochets, toute droite, bras levés, et les cils Baissés. Des larmes plein les joues. Sachant sévir : Pour chaque rébellion vous me fîtes gémir. A présent que vient l'heure de régler nos comptes Si je ne puis jurer de mon obéissance Accordez cependant que j'implore clémence : Un doux frisson de peur me parcourt - j'en ai honte. _ L'homme ombrageux : Point de merci, il est trop tard ! _ Thutale : ................................................... Ah donc, monsieur, C'est sans espoir ? Je dois m'attendre à la fessée ? _ L'homme ombrageux : Pour avoir, jeune femme, voulu me freiner Vous serez en sus flagellée. Baissez vos yeux Impudents sur mes pieds. Je veux à ce visage voir un air repentant. Et cessez de parler. Quand vous serez pluguée, rosebudée, harnachée, Au travail à la longe : oh vous serez bien sage. Court vêtue, ma soubrette, vous me servirez. Je vous doterai vite des us dont vous manquez Encor. Bien indécente, humiliée à mes pieds, Je vous apprendrai à réclamer le fouet. Vous allez m'obéir, femelle par trop fière, Bien gentiment. A mon rythme et à ma manière. _ Thutale : (à part soi) Ouh le mytho... (tout haut) Y parviendrez-vous ? je l'ignore. Mais avant ... permettez que je fantasme encore ! Je viendrai à vous nue, le corps cerclé de chaîne Cliquetante. J'aurai la peau d'une blancheur Eclatante, l'âme ravie, le feu à l'aine : Charmante. Vous me voudrez pour amante sur l'heure Je vous adjurerai de ne point me faire mal De laisser là vos mœurs barbares. Sans botter Mes fesses tendres. "Aussi vrai que je suis mâle !" Tombant agenouillé, vous poursuivrez : "Beauté, Beauté des cieux qui virent notre rencontre ! Belle enfant, mais je ne puis y songer sans honte Mes mains tremblant vers vous ne veulent que bercer Ma langue laper, mon membre vous ravir, et... oui... des paroles douces couleront de mes lèvres. Je tresserai pour vous des couronnes de fleurs, Vous donnerai le bain, vous masserai des heures Et vous ferai connaître les plus brûlantes fièvres." _ L'homme ombrageux : C'est cela. Courez vite que je ne vous attrape Chaton, et vous troussant ne vous mette une tape. Vous chanterez sous peu une toute autre musique Attendez que je vous sodomise petite... _ Thutale : Oh, je sais fort bien ce que vous m'allez dire : Que "Rien ne pourra atténuer blablabla" Mais puisque mon destin est scellé par vos ires Que pourraient y changer deux vers de plus, ou trois ? _ L'homme ombrageux : Votre intérêt vous le mesurerez tantôt : Trop tard. Poursuivez ces persiflages farauds... Bientôt vous vous tordrez de désir devant moi. Nous le savons tous deux : vous vous tordez déjà.
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Par : le 13/02/16
Une chanson que j'ai écrite d'après un air folklorique traditionnel du Rajasthan (nord-ouest de l'Inde) lorsque je vivais dans l'Uttar Pradesh, près de la frontière du Népal. ONE You might know we all are one No need to struggle and fight We all share the same light You might know we all are one Traditionnel du Rajasthan, arrgt par Vava Filo : chant, cloches, claps Vava : flûte Assaf : tablas Enregistré à Bénarès en Inde
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Par : le 13/02/16
L'idée de ce poème m'est venue un jour en écoutant le groupe Ange, sur l'album "Guet-Apens" : la chanson "Réveille-toi", géniale dans sa composition et dans son interprétation par Christian Descamps recelait la métaphore "un chorus vagabond" pour dire une éjaculation. Je m'en suis inspiré pour ce texte-métaphore où la femme est transposée à l'image d'une guitare de rock, avec quelques allusions hermétiques au milieu, comme "Cry Baby" qui est une marque de pédale wahwah (celle qu'utilisait Hendrix je crois), ou le larsen, etc. Lorsque j'avais publié mon recueil de poésie en 2008, j'avais joint au livre un CD du même titre que l'ouvrage (Eloge de la limite) où je lisais quelques-uns de mes textes, mis en musique. Hot Chorus en faisait partie. Dans cette interprétation, l'intonation joue ostensiblement sur une articulation virile et autoritaire. Le passage où on entend des gémissements féminins provient de l'enregistrement authentique d'une ex pendant l'acte. La progression entre la première partie plutôt calme, et la seconde très dynamique correspond à l'acte amoureux, avec les préliminaires, la montée, et l'apothéose finale. Le côté "gainsbourgien" est assez volontaire.
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Par : le 04/02/16
(Réédition du 04/02/2016 -> 23/03/2024 - 683 Vues) . Naître, respirer et en pleurer.. Découvrir, marcher et tituber.. Grandir, se connaitre, et se la jouer.. Aimer, disparaitre, se torturer.. Assumer, se noyer, en plaisanter.. Partager, posséder, ou s'isoler.. Vieillir, se débattre, et ignorer.. Evoluer, oublier, se résigner.. Fusionner, pourrir, fertiliser.. Imprégner, modifier, s'aventurer.. Brûler, geler, s'atomiser.. Stagner, sillonner, être aspiré.. Rejeter, s'agglutiner, et tourner.. Créer, détruire, coloniser.. Dévorer, souffrir, se réveiller.. Ressentir, servir, s'illuminer.. et enfin Vivre...   Article du même auteur : https://www.bdsm.fr/blog/5742/La-chevauch%C3%A9e-fantastique/ -> La chevauchée fantastique. https://www.bdsm.fr/blog/4723/Un-Ma%C3%AEtre,-Des-Soumises/ -> Un Maître, Des Soumises. https://www.bdsm.fr/blog/4500/L'Amour-%22Brat%22-;-L'Amour-fendu-en-deux/ -> L'Amour "Brat", L'Amour fendu en deux.
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