La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 08/12/25
Entre deux lignes parcourues à la va-vite, je pose mon regard sur sa silhouette exposée. À genoux, les bras derrière la tête, ses jambes écartées dévoilent son intimité trempée et la mouille voyage sur ses cuisses à flot. Quelques goûtent viennent perler ma botte installée sous sa fente. Je tire la chaîne rattachée à son collier. Elle gémit. La pression l’attire à moi, mais elle a ordre de rester parfaitement immobile. Elle tremble. La panique se lit dans son regard et son air de chien battu me supplie. La frayeur dans ses yeux m’amuse. Que c'est drôle. Je pousse du pied entre ses cuisses pour forcer le jouet à la pénétrer jusqu’au bout. Un long gémissement lui échappe. Je pose alors mon roman et quitte ma chaise. J’empoigne sa chevelure et lui relève la tête. Nous nous fixons en silence. Elle, si chienne, si fragile... Quand mon pouce s’attarde sur ses lèvres, elles les écartent sans attendre. Je souris, fier de mon dressage. Je laisse ma salive glisser en abondance dans sa bouche, m’assurant de bien la remplir. Dès que je sors une pince à linge de la boîte, elle tire la langue comme une chienne. Clac ! C’est accroché. « Bien dressée », je me félicite. Je retourne m’assoir afin de l’examiner sous toutes ses coutures. Je la dévore d’un regard insistant : ses tétons pointés et exposés, ses aisselles imberbes et son pubis lisse comme la soie. Elle baisse les yeux. Je sais à quel point elle se sent humiliée. Son visage alterne entre plaisir et tourment. Je saisis la télécommande et, bientôt, le jouet dans son sexe vibre violemment. La chaîne, que je tire, presse toujours son cou. Je m’amuse à faire varier la pression. Je torture ma victime et son expression désespérée m’encourage à continuer. Une vraie suppliciée. Je resserre la chaîne. Elle perd son souffle. Chaque respiration fait danser sa langue pendue. Une perle de sueur glisse de son front et trouve refuge sur son téton pointé. Elle chancelle. La perle roule sur sa peau écarlate, glisse sur son doux ventre et s’écrase sur le cuir de ma botte. Elle m’observe, en attente. Je claque des doigts et lui pointe ma chaussure. Le message est clair. Elle recule pour prendre de l’espace, puis, difficilement à cause de la pince, sa langue s’affaire à nettoyer tous les fluides que son corps à versés sur le cuir. Je m’avance alors vers elle. Ma main vient caresser sa joue et l’excitation grandit en moi. Je lève le bras. Elle ferme les yeux. Une gifle résonne dans la pièce. Son mouvement de recul fait chuter le vibro d’entre ses cuisses. Elle scrute le jouet, et remonte son regard vers moi. Elle a peur et ça m’excite. J’échange alors le vibro pour un rabbit bien large. Je sais qu’il s’agrippera mieux à ses parois trempées. Quand je l’enfonce, sa voix délicate s’élève encore dans une douce mélodie. Je lui caresse la joue, puis lui indique lui un coin de la pièce. Lentement, à quatre pattes, elle finit de s’y installer. Face au mur, nue, à genoux, bras croisés dans le dos. Je me rapproche alors et, en silence, je lui la plonge dans l'obscurité avec un sac de jute sur la tête. Ma lecture m’attend. Qu’elle demeure donc là. Excitée, privée et ignorée. La seule trace de sa présence étant désormais le ronronnement entre ses cuisses.
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Par : le 05/12/25
J’ai à peine fini de remettre ma culotte et réajuster ma jupe que le directeur est déjà sorti, appelé en urgence pour un grave problème dont j’ignore la nature. Mon cœur bat encore la chamade. Était-il sérieux ou bluffait-il ? Compte-t-il réellement me présenter nue à ma future équipe ? Seule dans son luxueux bureau, je profite de l’occasion pour en faire le tour. Par la fenêtre on aperçoit les débris colossaux de la Lune rouge [1]. L’ancien symbole de puissance de la Suprême Alliance Démocratique, détruit par le pangolin fou, jonche misérablement le sol. C’est encore plus impressionnant vu d’en haut. Au loin, la vue sur Davos et les montagnes environnantes est magnifique. Sur chaque sommet, des alignements de bites protègent ce site hautement stratégique des offensives aériennes d’origine humaine ou extra-terrestre [2]. Les bites n’ont pourtant rien protégé le jour où le pangolin fou a mené son opération, ce qui m’inquiète. Il a même pris le contrôle de tous nos systèmes de défense. Suis-je en danger ici, en cas de nouvelle attaque des ennemis de la démocratie ? Le sol, en parquet de noyer foncé parfaitement lustré, reflète subtilement la brillance des luminaires. Sur un meuble en ébène quelques objets d’art sont soigneusement disposés tandis que sur le bureau une lampe en laiton brossé diffuse une lumière chaude. Un stylo haut de gamme et un carnet en papier vergé ajoutent une note de raffinement classique. Le directeur aime en mettre plein la vue à ses visiteurs. Un tapis persan aux motifs profonds et un globe terrestre ancien complètent l’atmosphère, à la fois feutrée et prestigieuse. Bientôt je prendrai la place de ce personnage arrogant. Je me sens destinée à un brillant avenir et je suis prête à tout pour y arriver. Derrière le bureau, un fauteuil ergonomique en cuir noir, aux coutures apparentes, offre un confort enveloppant. Je m’y assois pour tester ce qui sera bientôt à moi. En poursuivant ma visite, je découvre une porte secrète, qui se fond presque parfaitement dans le panneau de bois recouvrant tout le mur. À première vue, elle n’est qu’un prolongement naturel des moulures : même vernis satiné, mêmes lignes verticales élégantes. Ce n’est qu’en observant attentivement que je remarque une très légère interruption dans le motif du bois. Je décèle la présence d’un discret mécanisme dissimulé dans l’un des ornements métalliques : un fin bouton en laiton intégré à une sculpture murale. Lorsque j’en active l’ouverture, la porte pivote silencieusement, comme si elle glissait sur un axe invisible, dévoilant une pièce attenante intime et inquiétante. L’éclairage du bureau ne franchit pas entièrement le seuil. La lumière semble absorbée par l’obscurité profonde de cet espace caché. La pièce n’est plus feutrée : elle est sombre, silencieuse, presque trop silencieuse. Les murs sont recouverts d’un revêtement mat, d’un noir tirant sur le vert, qui absorbe le moindre reflet. Le sol est en pierre froide, irrégulière, et laisse parfois deviner de fines fissures que l’on pourrait prendre pour des veines. L’air y semble plus dense, comme chargé de quelque chose d’indéfinissable. L’ambiance est oppressante. Au centre de la pièce, malgré le faible éclairage, je distingue une cage et un fauteuil d’examen gynécologique sur lequel est posée une poire d'angoisse. Au mur, des fouets et des objets indéfinissables, ressemblant à des instruments de torture, sont suspendus. Des chaînes et des anneaux pendent du plafond. Je referme la porte secrète, un peu secouée par cette découverte. Le directeur est donc un adepte de pratiques sado-masochistes. Je n’en suis pas vraiment surprise et pourtant je me sens quelque peu perturbée par cette découverte. En quittant le bureau, je m’attarde sur l’écriteau en or massif. « Panagiótis Crapoulós. Directeur du département d’ingénierie sociale. Suprême Alliance Démocratique. » On dit qu’il a été placé à ce poste hautement prestigieux grâce au soutien des réseaux gays. Je pars avec un handicap, ne pouvant profiter de l’appui de ces puissants réseaux d’influence. Mais je vais suivre son conseil : à partir d’aujourd’hui, je serai lesbienne. En comparaison, le lobby lesbien est encore faible au sein de la Suprême Alliance Démocratique – malgré l’idéal progressiste fièrement affiché dans les médias – mais peut-être pourra-t-il me donner un coup de pouce. Ma psy est lesbienne et se vante d’avoir des relations. Je lui demanderai des conseils et des contacts pour m’introduire dans les réseaux d’influence.   Mais j’y pense… Peut-être qu’il n’est pas trop tard et que je peux encore assister à l’exécution publique d’Ysideulte [3]. Avec un peu de chance le grand chrysaor cendré ne l’a pas encore dévorée vivante. Je cours à toute vitesse vers la salle de téléconférence, descends les escaliers quatre à quatre, manquant de trébucher, et, essoufflée, pousse doucement la porte pour ne pas me faire remarquer comme retardataire. Je découvre la salle en pleine agitation : chaises repoussées à la hâte, murmures fébriles, visages tendus. Au centre, plusieurs collègues murmurent tous en même temps, la voix tremblante, tandis que le directeur mène les opérations. Aux murs, des voyants indiquent que l’alerte rouge est en cours, signe qu’un incident grave vient d’être révélé. L’atmosphère est lourde et chaotique : un mélange de stupéfaction et d’urgence palpable qui fait immédiatement comprendre que quelque chose de sérieux s’est produit. Les murmures m’apprennent qu’Ysideulte a survécu et que des évènements étranges se sont produits.  Sur l’écran, l’enregistrement de l’exécution ratée est visionné et repassé plusieurs fois au ralenti.  Ce que je vois m’épate. Les bras robotisés ont fondu sous l’effet d’une fulgurante décharge. Comment fait-elle ça ? Et maintenant elle défie les forces de sécurité. Cette femme ne manque pas de cran. Si je ne savais pas que c’est une fasciste de la pire espèce, j’en éprouverais presque de l’admiration. Le directeur convoque tous les chefs d’équipes à une réunion de crise. Pendant qu’ils sortent en se bousculant comme s’il y avait un incendie, il m’aperçoit au fond de la salle et revient sur ses pas. « Qu’est-ce que tu fais là ? » « Je pensais avoir encore le temps d’assister à l’exécution, Monsieur le Directeur, mais je vois qu’il y a eu des problèmes. » « Ne t’inquiètes pas, je gère. Tiens, viens aussi, comme ça tu verras comment on gère une crise de main de Maître » me dit-il en me prenant par la main pour m’entraîner au pas de course vers la salle de gestion de crise. Je n’y avais jamais mis les pieds. C’est une salle hautement sécurisée, insonorisée, permettant des liaisons holographiques cryptées avec de hauts responsables politiques et patrons de médias. La connexion a déjà été activée et plusieurs personnes sont présentes via leurs avatars d’un réalisme saisissant. Je reconnais l’hologramme d’un milliardaire, le patron de BMF – Best Mind Fucking television, et, à côté, celui du ministre de la Vérité, Microbite, sur son lit d’hôpital, le teint blafard. Il a été sauvagement agressé par la criminelle Ysideulte et depuis il a un mal de mer permanent [4]. Aucun médecin n’a réussi à déterminer ce qu’elle lui a fait. Le directeur me fait assoir autour d’une table ovale, parmi tous les chefs d’équipe. La discussion démarre sans préliminaires – il y a urgence. Personne ne m’invite à participer au débat. Le directeur ne m’a même pas présentée. Visiblement, je suis là juste pour lui servir de faire-valoir. Il est de notoriété publique qu’il aime s’entourer de jeunes femmes et le montrer. Les hommes sont majoritaires autour de la table, seules quelques femmes sont présentes. Régulièrement, des regards appuyés et interrogateurs se dirigent vers moi. Les avis sont partagés, puis semblent converger. La maintenir en cellule le temps que l’affaire se tasse puis l’exécuter discrètement loin des regards, quand tout le monde aura oublié. En attendant, mettre le paquet sur la menace extra-terrestre pour occuper les esprits et terrifier la population. Expliquer que les phénomènes étranges qui se sont produits sont dus au réchauffement climatique. En profiter pour en remettre une couche sur le bien fondé du pass carbone et de la méga-taxe fédérale destinée à financer le plan Climax$2050™. Le propriétaire de BMF assure qu’il a en réserve des heures de documentaires angoissants sur la menace Alien, et une ribambelle d’experts climatiques prêts à participer à des plateaux TV. « Le ministère de la Vérité se chargera de censurer et faire condamner les voix dissidentes. Faites distribuer un kit de survie pour crédibiliser la menace et renforcer l'angoisse. » ajoute Microbite. Il a l'air vraiment mal en point mais on dirait que cette perspective lui a redonné de l'énergie. Des rictus sadiques, de jouissance perverse, lui traversent le visage. Je me demande si les gens vont oublier si facilement les images qui ont été diffusées. Je dois reconnaître qu’Ysideulte m’a impressionnée. Je lève la main. Personne ne me donne la parole alors j’insiste, maintenant mon bras ostensiblement levé, ce qui suscite un regard agacé du directeur. « Qu’y-a-t-il, Charlotte ? Tu veux la permission d’aller aux toilettes ? » me demande-t-il en pouffant de rire. Des rires parcourent la salle. « Si je puis me permettre, Monsieur le Directeur, je pense qu’il faudrait la réhabiliter. » « Quoi ? » « Oui j’ai vu ça dans Les aventures d’Émilie. Une criminelle est pardonnée et réhabilitée par le roi. Le peuple apprécie ce geste généreux et applaudit le souverain. A la fin tout se termine bien. » « Oui, mais on n’est pas dans Les aventures d’Émilie ici » rétorque-t-il, en pouffant de plus belle. « Ce n’est pas idiot » dit timidement une petite voix, suivie par un murmure d’approbation grandissant dans l’assistance. Je crois que c’est la directrice adjointe. Quelque peu décontenancé par ce soutien inattendu, le directeur tente d’y mettre un terme. « N’y songez même pas. De toute façon, elle ne voudra jamais coopérer. Vous avez vu comment elle a osé défier les forces de sécurité ? »  « Mais peut être que son Maître voudra bien négocier pour la sauver. Dans son interview chez Archi Phi, elle a dit qu’elle lui obéit toujours, que ça lui plaise ou non. » me permets-je de rétorquer.  Je me demande si je ne suis pas allée trop loin en osant insister. Connecté à distance par liaison holographique, Microbite n'est visiblement pas d'accord, mais sous l'effet de la colère il s'étouffe dans son vomi et n'arrive pas à prononcer un seul mot. J'imagine l'horreur que cela doit être de subir un mal de mer permanent. « Ca vaut la peine de tenter. Qu’en pensez-vous, Monsieur le Directeur ? Si cela ne fonctionne pas on pourra toujours revenir à notre plan initial » ajoute la directrice adjointe. « Soit ! Puisque vous voulez perdre votre temps, allez-y. Je vous charge de coordonner la négociation. » Sur ces paroles agacées, il met subitement un terme à la réunion et sort en claquant la porte. Le mardi à 10 heures, je me rends comme prévu à la convocation. Toc, toc, toc. « Entrez ! » Le directeur me regarde sévèrement, en me détaillant de la tête aux pieds. Pas un mot. Après un moment d’hésitation, décontenancée par ce silence, j’entreprends de me déshabiller sans traîner, comme il me l’avait demandé. « Au moins cette fois tu es un peu plus présentable. » me dit-il, le regard dirigé vers ma chatte épilée. « Tu as eu un comportement déplacé l’autre jour. » ajoute-t-il. « Pardon Monsieur le Directeur, je voulais juste aider » « Ce n’est pas grave, mais les cruches comme toi me surprennent toujours. Elles osent tout. Le moins que l’on puisse dire c’est que tu ne manques pas de culot. » Je m’approche et tourne lentement sur moi-même pour qu’il puisse se rincer l’œil, espérant l’amadouer et me faire pardonner mon insolence. « Allez, rhabille-toi, on va y aller » Ouf ! Quel soulagement. Il m’accompagne à l’étage inférieur, jusqu’à la salle de réunion. Toute l’équipe discrédit & dénigrement dont je vais prochainement prendre les rênes nous y attend. Le directeur prend la parole et me présente en des termes élogieux, ce qui me surprend, pendant que je dépose une boule mémoire contenant mon diaporama de présentation dans le micro-réceptacle d’un PC portable. Avant de me donner la parole, il me demande sur un ton sec de me mettre à genoux sur une chaise. Surprise, je l’interroge du regard, avant d’obéir. Tout s’est passé en une fraction de seconde. Il a brutalement retroussé ma jupe devant tout le monde et a arraché mon string si violemment que la couture a craqué. Il me flanque une fessée si brutale que je manque de basculer en avant avec la chaise.  « Maintenant tu as la parole ! »  Je me redresse, les fesses en feu, et me dirige vers l’écran, en faisant de mon mieux pour rester concentrée et présenter mon parcours et mon expérience professionnelle comme si de rien n’était. Je bous intérieurement de cette humiliation inattendue mais je m’efforce de n’en rien montrer. Pendant que je me présente, je me rends compte que je rougis terriblement, incapable de contrôler cette réaction physiologique déclenchée par une overdose d’humiliation. La vengeance est un plat qui se mange froid… Je n’aurais sans doute pas dû le provoquer lors de la réunion de crise. à suivre...    Contexte L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).   Références [1] Voir « Les Lunes de Davos »  https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/ [2] Voir « B.I.T.E.S. – Complexe de défense planétaire »  https://www.bdsm.fr/blog/9180/BITES-%E2%80%93-Complexe-de-D%C3%A9fense-Plan%C3%A9taire/ [3] Voir « Le souffle de la résistance »  https://www.bdsm.fr/blog/11290/Le-souffle-de-la-résistance/ [4] Voir « Votez Microbite, le soumis mégalo »   https://www.bdsm.fr/blog/11007/Votez-Microbite,-le-soumis-m%C3%A9galo/   Image d’illustration : gif circulant sur le Net. Merci à MagmA de l’avoir découvert et de m’avoir permis de le reprendre.  
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Par : le 27/11/25
« Panagiótis Crapoulós. Directeur du département d’ingénierie sociale. Suprême Alliance Démocratique. » Comme chaque matin, je m’arrête quelques secondes pour contempler le magnifique écriteau en or massif, dont les lettres cursives, en relief, ornent la porte de mon luxueux bureau. J’ai dû sucer quelques bites pour être nommé à ce poste prestigieux, à seulement 31 ans, mais cela en valait la peine. Les réseaux gays sont puissants et incontournables au sein de la suprême alliance démocratique. Mon département occupe plusieurs étages, au niveau équatorial de la Lune jaune de Davos – celui qui offre la meilleure vue. Toc, toc, toc. « Entrez ! » « Bonjour Monsieur Crapoulós. Mon chef m’a dit que vous vouliez me voir. » Belle plante. Tailleur élégant, jupe suffisamment courte. En voilà une jeunette qui sait se mettre en valeur. « Oui, approchez-vous, je vous en prie. » Elle se dirige directement vers la chaise qui fait face à mon bureau. J’adore ce test, elles tombent toutes dans le piège. « Vous ais-je permis de vous assoir ? Restez debout. Je viens de recevoir votre évaluation à mi-parcours. Ce n’est pas brillant. » « Désolée Monsieur. Je ne comprends pas. J’ai pourtant fait de mon mieux. » « Je crains de devoir mettre un terme à votre période d’essai. Mais la balle est dans votre camp. » « Que voulez-vous dire, Monsieur ? » « Vous pourriez commencer par vous montrer respectueuse. Tenez-vous bien droite, bras le long du corps, et baissez les yeux quand vous vous adressez à votre directeur. » Cette cruche ne brille pas par ses compétences, mais elle est canon et très ambitieuse. J’aime jouer avec mes subordonnés, voir jusqu’où ils sont prêts à aller, quelles humiliations ils sont prêts à accepter. Je pressens un beau potentiel chez celle-ci. « C’est déjà mieux. Vous voulez travailler chez nous, n’est-ce pas ? » « Oui Monsieur, je suis prête à donner le meilleur de moi-même. » « On ne va pas se mentir, vous ne nous serez pas d’une grande utilité… Mais vous êtes une femelle, vous avez d’autres atouts. Comme je vous disais, la balle est dans votre camp. A vous de voir. » Je jouis intérieurement de sentir leur révolte contenue quand ces prétentieuses qui se prennent pour des femmes à la carrière prometteuse se font désigner pour ce quelles sont – des femelles. Je pensais qu’elle était trop bête pour se sentir gênée et rougir, mais je me suis trompé. C’est excitant de la voir piquer un fard pendant qu’elle m’assure avoir bien compris. Je crois qu’elle a compris, en effet. Il ne me reste plus qu’à pousser mon avantage. J’adore ce jeu pervers. « C’est bien. Vous pouvez compter sur moi pour vous conseiller. Je songeais justement à vous nommer responsable de l’équipe discrédit & dénigrement. Cheffe d’équipe à 19 ans et avant même la fin de votre période d’essai, c’est pas mal, non ? » « Oh, oui, Monsieur. Merci beaucoup. Je ne vous décevrai pas, je travaillerai dur. » « Oubliez ça et déléguez. Je vous le conseille. » « Ils n'ont pas déjà un chef d'équipe ? » « Si, mais je lui attribuerai une promotion, ce qui libèrera le poste. Ce sont des gens très compétents, vous verrez. » « Qu’est-ce qu’ils font dans cette équipe ? » « Identifier des saltimbanques grotesques, des personnages médiatiques vulgaires et ridicules, des extrémistes, des illuminés. En faire les porte-paroles des opinions qui nous gênent. Par biais cognitif, les gens associeront ces causes gênantes à la vulgarité et aux délires d’illuminés. » « Ah, c’est ingénieux ! » « Oui ça l’est. Pourquoi s’épuiser à discréditer une idée en la réfutant sur le fond alors qu’il est beaucoup plus efficace de l'associer à des personnes repoussantes. Par contagion, le côté répugnant du porte-parole se transmet à l’idée elle-même. On l'empoisonne en la faisant endosser par un personnage grotesque ou extrémiste. » « Vous êtes drôlement intelligent, Monsieur. » « C’est une vieille méthode. Je ne l’ai pas inventée. La nouveauté c’est qu’ici la suprême alliance démocratique nous fournit des moyens humains et technologiques exceptionnels pour mettre l’ingénierie sociale à l’œuvre. Mais revenons à nos affaires. Je mets cela sur le compte de votre inexpérience, mais à l’avenir je vous prie de vous présenter dans une tenue correcte quand je vous convoquerai dans mon bureau. C’est le b.a.-ba » « Excusez-moi, Monsieur. Oui, j’ai compris, j’éviterai les jupes trop courtes ». « Aïe aïe aïe… Ce n’est pas gagné. Je pensais que vous aviez compris, mais je vois que j’ai décidément affaire à une vraie gourde. » « Pardon Monsieur. C’est bon, j’ai compris cette fois. » « On ne dirait pas. » J’adore la voir rougissante et déboussolée. Je crois que ma braguette va craquer. Elle commence, maladroitement, à déboutonner son chemisier. Après un moment d’hésitation, elle poursuit en faisant tomber la jupe. Puis s’interrompt, attendant sans doute que je lui dise que c’est bon comme ça. Mais de cela, il n’en est pas question. Je veux la voir à poil. Je ne vais quand même pas la nommer chef d’équipe à son âge et malgré son incompétence crasse en échange d’une simple exhibition en sous-vêtements. Ce n’est pas écrit « pigeon » ici ! Après un long silence, comprenant sans doute que mon silence est un ordre, elle dégrafe enfin son soutien-gorge. Ce que je découvre n'est pas mal du tout. Mais je ne suis pas là pour la complimenter. « Tu as déjà les mamelles tombantes. C’est rare à ton âge » J’aime passer au tutoiement quand j’ai ferré ma proie, histoire de la mettre à sa place. « Ce n’est pas de ma faute. Désolée Monsieur » Je suis peut-être allé un peu trop loin. Je ne dois pas trop l’humilier tout de suite si je veux profiter au maximum de toute la perversité de la hiérarchie que je suis en train d’installer. Le management pervers est un art subtil. « Mais j’aime bien. Ca fait femelle et c’est excitant. Ne t’inquiète pas. Sautille un peu, que je vois comment tes mamelles se comportent. » Les mouvements de ses mamelles quand elle sautille, c’est à craquer ! Je sors discrètement ma bite turgescente qui commençait à me faire très mal, coincée dans mon pantalon. « C’est bon », lui dis-je, la voyant déjà essoufflée. Long silence à nouveau. « Est-ce que je dois enlever la culotte aussi ? » « Qu’en penses-tu ? » « Je pense que oui » me répond-t-elle après un moment d’hésitation. « Alors, pourquoi est-ce que tu demandes ? » « Désolée. Je suis un peu intimidée. C’est la première fois que je fais ça. » Grosse déception en découvrant une toison brune, dense et mal entretenue. Je l’aurais imaginée plus coquette que cela et prenant soin de son intimité. « Franchement, comment oses-tu venir au travail comme ça ? Tu n’as aucune dignité ? Aucun respect pour toi-même ? J’aime travailler avec des personnes sérieuses et responsables, pas avec des gens qui prennent le boulot en dilettante » Pas de réponse. Yeux baissés et lourd silence. Je crois qu’elle encaisse le coup. Je rentre ma bite, non sans mal. « Viens, je vais te faire visiter l’étage direction » La cruche entreprend de se rhabiller. « Qu’est-ce que tu fais ? » « Euh… Je dois y aller toute nue ? » « Tout le monde est en salle de téléconférence pour assister en direct à la retransmission de l’exécution publique d’Ysideulte [1]. Les couloirs sont vides ». « Oui, je sais. Si vous ne m’aviez pas convoquée, j’y serais allée aussi. Cela ne vous intéressait pas ? » « Non, ça finit par me lasser ces exécutions publiques. » « Moi j’aime bien regarder. Au début ça me choquait, mais maintenant que je sais qu’ils ont ce qu’ils méritent, ces ordures, j’aime les voir agoniser les tripes à l’air. » En réalité, je ne suis pas certain qu’absolument tous les employés soient en salle de téléconférence, mais j’aime la petite décharge d’adrénaline procurée par le risque. Si on croise quelqu’un elle en sera quitte pour une bonne humiliation. Quant à moi, cela alimentera les bruits de couloir, mais je n’en suis plus à ça près. Et cela flatte mon égo de montrer comment je dresse les nouvelles recrues. Une petite idée me vient à l’esprit. « Mets les bras derrière le dos. Je vais te passer les menottes, comme ça si on croise quelqu’un tu auras l’air d’être là pour un interrogatoire. Tu sais que les présumées ennemies de la démocratie sont conduites à poil jusqu'à la salle d'interrogatoire, je suppose? Elles craquent plus vite quand elles sont humiliées. » Personne à l’horizon, mais qu’il est jouissif de promener cette cruche complètement nue dans les couloirs cossus de l’étage moquette. Plus que tout je la sens honteuse de sa toison intime hirsute et négligée, qu'elle ne s'attendait certainement pas à devoir montrer aujourd'hui, et sa gêne manifeste m'excite.  Au milieu du couloir principal, une bifurcation mène à une plateforme qui offre une avancée saisissante sur l’extérieur et une vue impressionnante sur Davos et la région. La jeunette grelotte, nue dans le vent glacial, mais apprécie le point de vue exceptionnel, habituellement réservé aux V.I.P. La Lune jaune, tout comme sa voisine la Lune grise, flotte dans les airs, grâce à un colossal système de sustentation magnétique. En contrebas, les impressionnants débris de la Lune rouge sont encore présents [2]. Nous avons conservé sa carcasse en l’état pour rappeler à tous les citoyens la cruauté des ennemis de la démocratie et entretenir la peur. « Vous étiez ici quand l’attaque a eu lieu, Monsieur le Directeur ? » « Oui, j’y étais. Cela nous a tous marqués. » « Je me demande comment cette femme s’y est prise pour causer un tel désastre. » « Ysideulte ? Ce n’est pas elle qui a fait ça… » « Ah bon ? C’est qui alors ? Les Aliens ? » [3] « Le pangolin fou. » « Vous me faites marcher… Il n’existe pas. A la télé ils ont dit que ce sont des fake news. » Deux mois qu’elle travaille au département d’ingénierie sociale de la suprême alliance démocratique et elle croit encore le discours médiatique. Décidément, j’ai déniché une gourde de première… « On a toutes les raisons de penser qu’il existe, mais on n’arrive pas à le capturer. Ysideulte était une coupable tombant bien à propos et on a brodé le narratif là-dessus. Dis-moi, tu as bien compris qu’ici on établit le narratif officiel, ou bien ce n’est pas encore clair pour toi ? Tu m’inquiètes un peu, là… » « Euh, non, je crois que j’ai compris, mais je n’avais pas fait le lien. » « Bon, ce n’est pas grave, de toute façon je ne comptais pas sur tes compétences. Par contre j’attends de toi une présentation et un comportement irréprochables à l’avenir. Tu commenceras par prendre rendez-vous au plus vite chez l’esthéticienne pour qu’elle te débarrasse de cette horrible toison. C’est honteux de venir travailler comme ça. N’oublie pas que je peux te convoquer dans mon bureau quand bon me semble et que j’attends de toi une présentation impeccable. » « Je ferai le nécessaire Monsieur. » « Et oublie le soutien-gorge. C’est parce que tu en as abusé que tu as déjà les mamelles tombantes à ton âge. Laisse les libres de leur mouvement, ça leur fera du bien. » En fait j’adore la forme de ses mamelles, mais pour l’heure il est important qu’elle se sente rabaissée. « Je me demande pourquoi il n’a pas détruit les autres Lunes… » dis-je, dubitatif. « Il n’en avait peut-être pas les capacités ? » « On a perdu la maîtrise de tous les systèmes informatiques et énergétiques ce jour-là. Le pangolin fou a même pris le contrôle des canons électromagnétiques qui étaient censés nous protéger. Il pouvait faire ce qu’il voulait. C’est étrange qu’il se soit limité à détruire la Lune rouge. » « Je ne sais pas, Monsieur. Tout cela me dépasse. » « Je m’en doute. Ca reste une énigme. J’y repense souvent et il y a un truc qui ne colle pas. Qu’est-ce qu’il y avait de spécial dans la Lune rouge ? Toutes les archives numériques ont été détruites lors de l’attaque. » Je me perds dans mes pensées. De toute façon ce n’est pas elle qui va m’aider. Je me demande pourquoi je lui parle de tout cela. « Tous ces morts et cette destruction... J'étais choquée quand j'ai vu cela à la télé. » « Il n'y a eu que quelques blessés légers malgré des dégâts matériels colossaux. Comme s'il avait voulu épargner les humains. Cela aussi, c'est étrange... » « Allez, tourne-toi, je vais te retirer les menottes et on va descendre à l'étage inférieur pour que je te présente officiellement à l'équipe discrédit & dénigrement. Je te montrerai également ton futur bureau de cheffe d'équipe - il est très confortable, tu verras. » Ces paroles lui glacent le sang, mais elle s'efforce de garder une contenance. Elle sait, comme moi, que l'étage inférieur est probablement vide en ce moment, mais la perspective, même hautement improbable, d'être présentée nue à ses futurs subordonnés la terrifie. « Tu n'as pas l'air enchantée d'être promue... » « Comment pourrais-je me faire respecter après cela, Monsieur le Directeur ?  » « Ne t'inquiète pas, ce sont des gens très disciplinés, et mes décisions sont respectées ici. De toute façon, ils découvriraient très vite que je ne t'ai pas nommée pour tes compétences, donc autant que les choses soient claires dès le début. Ce sera beaucoup plus simple pour toi, je te l'assure. » Silence... Elle fait la moue, mais n'ose pas me contredire. « Tu préfères peut-être retourner te rhabiller à mon bureau ?  Comme je te l'ai dit la balle est dans ton camp. Ton avenir ne dépend que de toi. » Je viens de pousser mon avantage tout près de la limite, mais, comme je le pressentais, j'ai bien ferré ma proie. Malgré un moment d'hésitation, elle choisit de me suivre. En retour je la complimente ostensiblement et lui promet un brillant avenir au sein de mon département.  Dans l'ascenseur qui descend à l'étage inférieur, en désignant son pubis hirsute, je lui fais remarquer qu'il n'est pas sérieux de se rendre sur son lieu de travail aussi négligée le jour où on va être présentée à sa future équipe. Mon sourire peut laisser penser à une taquinerie, mais il est suffisamment ambigu pour lui rappeler que le risque n'est pas complètement nul de trouver ses futurs subordonnés dans leurs bureaux et que si par malchance cela arrive elle va réellement être présentée à eux complètement nue, de manière très solennelle, par le grand directeur en personne. Surtout, le ton de ma voix indique sans ambiguïté que je me délecte de cette perspective et qu'à ce moment  précis je le désire ardemment. Souffler le chaud et le froid est le b.a.-ba de l'emprise mentale. Je sens son stress immense lorsque je frappe aux portes les unes après les autres. Ses jambes flagellantes et l'expression de son visage montrent à quel point elle appréhende ce qui pourrait arriver. Au troisième bureau, elle sursaute et met immédiatement les mains devant sa chatte en croyant entendre « Entrez ! ». Mais c'est une fausse alerte, qui nécessite cependant un rappel à l'ordre. « Garde les bras le long du corps et baisse les yeux pendant que je te présenterai. Bien cambrée, épaules redressées pour mettre tes mamelles en valeur ! Je ne veux pas d'une attitude avachie. Je te présente comme responsable d'équipe, bon sang ! Tu es la première qui a l'honneur d'être présentée par le directeur en personne. Sois-en fière et ne me fais pas honte. Ca a l'air de quoi de cacher ta chatte comme une ado immature ? Pense à l'image que tu donnes ! Comme je te l'ai dit, j'attends de toi un comportement irréprochable. J'espère que tu ne m'obligeras pas à te le répéter. » Elle encaisse sans rien dire, mais me fait oui de la tête, l'air penaude. Nous ne rencontrerons personne, mais ce jeu de pouvoir et d'humiliation m'a terriblement excité. C'est infiniment plus jouissif que le sexe banal. De retour à mon bureau, je m'assois confortablement et je lui demande de tourner lentement sur elle-même pour que je puisse mieux l'évaluer. Elle est sacrément bête et dotée d'une ambition inversement proportionnelle à son degré de compétence, mais elle n’est pas mal du tout et je bande encore plus dur en pensant à tout le bon temps qui s'annonce. Je vais y aller progressivement pour faire durer le plaisir. Dans les prochaines semaines, je l’humilierai de plus en plus, je lui donnerai des ordres contradictoires juste pour le plaisir de la voir en pleine déroute, et quand je n’y tiendrai plus je lui mettrai la bite dans tous les orifices. Mais chaque chose en son temps – ne brûlons pas les étapes. « Tu es lesbienne. » « Euh… Non Monsieur », me rétorque-t-elle, surprise. « Ce n’était pas une question. A présent tu es lesbienne et tu t’arrangeras pour le faire savoir à tout le monde dans le département. Je dois prendre en compte les indicateurs de management inclusif quand je nomme une responsable d’équipe. Sais-tu que l’année dernière mon département a reçu le premier prix du management inclusif et bienveillant ? J’ai même été nommé manager de l’année grâce à mes actions de lutte contre la discrimination et le management toxique. Je compte renouveler l’exploit cette année » « Ah d’accord. Félicitations Monsieur. C’est bien mérité. » Toc, toc, toc. La porte s’ouvre… « Putain ! Qui vous a dit d’entrer ? Qu’est-ce qui est écrit sur la porte ? Entretien en cours – ne pas déranger. Vous ne savez pas lire, Ducon ? » L’abruti ne peut masquer sa gène en découvrant la jeunette plantée nue devant mon bureau. « Oh ! Vraiment désolé Monsieur le Directeur » … et la porte se referme aussitôt. Mais l’importun hurle derrière la porte, avec une voix complètement paniquée. « Pardon d’insister Monsieur Crapoulós, mais on a un très gros problème. Il faut absolument que vous veniez en salle de téléconférence. » Et merde… Je me doutais bien qu’un jour ou l’autre il y aurait un problème avec ces retransmissions en direct. Je leur avais bien dit de faire du différé. Je me demande ce qui a bien pu se passer, mais pas le choix, je dois mettre un terme à cet entretien prometteur et laisser la donzelle se rhabiller, en l’assurant qu’elle semble bien partie pour une carrière exemplaire. « J'arrive. Attendez deux minutes » Je consulte rapidement mon agenda. « J'ai un créneau de libre mardi prochain à 10 heures. Présente-toi ici et je t'accompagnerai à l'étage inférieur pour te présenter officiellement à l'équipe discrédit & dénigrement dans leur salle de réunion. Je viens de leur envoyer un mail pour les prévenir. Je te donnerai la parole après t'avoir présentée. Prépare un diaporama détaillant ton parcours et ton expérience professionnelle. N'hésite pas à embellir. Tu sauras faire ça, j'espère ? » « Oui, Monsieur le Directeur, vous pouvez compter sur moi. C'est bien noté » Je ne doute pas qu'elle saura embellir son expérience et ses compétences, quitte à mentir effrontément. Ce n'est pas l'ambition et le culot qui lui manquent. Elle a bien grugé les RH qui l'ont recrutée en période d'essai.  « J'ai convoqué l'équipe à 10h15 dans leur salle de réunion. Cela te laissera largement le temps de te dessaper, et nous aurons même un peu de temps pour discuter avant de descendre ensemble. Mais sois ponctuelle, et j'espère que cette fois il ne te faudra pas une éternité pour te mettre à poil. » Je vois son visage se décomposer, mais elle n'ose rien dire. Voilà de quoi la faire cogiter en se demandant si je compte réellement la conduire complètement nue jusqu'à la salle de réunion ou si elle sera autorisée à se rhabiller avant de sortir de mon bureau. Je me délecte de la graine d'angoisse et d'incertitude que je viens de semer. Ce qui est sûr c'est qu'elle se présentera épilée cette fois, ou tout au moins avec la toison intime soigneusement taillée, au cas où... « Qu’est-ce qui se passe ? », m’enquiers-je auprès de Ducon, qui m’accompagne au pas de charge jusqu’à la salle de téléconférence. « Ysideulte a survécu et tout a été retransmis en direct. » « Putain, mais quels glands ! Pourquoi ils n’ont pas coupé ? » « Il y a eu des évènements bizarres. Tout le monde panique. » Quand j’arrive dans la salle, la retransmission est encore en cours. Ysideulte est descendue de la plateforme et défie les forces de sécurité qui la tiennent en joue, n’en menant pas large. Quelle femme impressionnante! Je n'ai généralement aucun respect pour les femelles, mais je dois reconnaître que je donnerais cher pour l'avoir à nos côtés, dans le camp du bien.  « Est-ce qu’il faut l’abattre, Monsieur ? » « Ca ne va pas? On passerait pour des cons. Des forces de sécurité surarmées tellement terrifiées devant une femme nue et désarmée qu'ils ouvrent le feu dans la panique ! Vous imaginez l'image que ça donnerait ? Faites-la reconduire en cellule et on avisera. » « Et appelez-moi en urgence ces idiots de Best Mind Fucking television ! Qu’ils coupent immédiatement la retransmission, bordel ! Et qu’ils nous mettent un reportage terrifiant sur la menace Alien, pour faire diversion ! » Je n’en peux plus d’être obligé de gérer des abrutis pareils. Une fois la retransmission coupée, je demande à voir l’enregistrement. « Je ne le crois pas… Le grand chrysaor cendré l’a baisée ? » Il faut croire qu’il n’avait pas faim, préférant se vider les couilles plutôt que se remplir l’estomac. « Oui Monsieur, mais ce n’est pas le plus bizarre. Après il y a eu ces éclairs… Je vais vous montrer. » « Ils partent de son ventre ? Qu’est-ce que c’est que ce truc ? Est-ce que vous pouvez me passer la vidéo image par image ? » C’est bien trop puissant et trop précisément dirigé pour être un simple phénomène électrostatique aléatoire. Les bras robotisés ont complètement fondu sous l’effet de l’impact et l’électronique de commande a été instantanément carbonisée. L’énergie devait être gigantesque. « Il n’y a pas que ça, Monsieur. Poursuivez à vitesse normale. Stop ! Attendez, revenez un peu en arrière. Ralenti. » Un silence de mort règne dans la salle. Je n’en crois pas mes yeux. Ses plaies se referment à vue d’œil… Mais qui est cette femme ? Pourtant elle a l’air fragile et il faut avouer qu’elle est bandante. Si elle n’était pas aussi inquiétante, je me la taperais bien. « Bon, les amis, on a effectivement un très gros problème. Réunion immédiate avec tous les chefs d’équipe en salle de gestion de crise. Il faut pondre un narratif pour sauver la face et le transmettre aux médias en urgence.  » à suivre...   Contexte et Références L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication). [1] Voir « Le souffle de la résistance »  https://www.bdsm.fr/blog/11290/Le-souffle-de-la-résistance/  [2] Voir « Les Lunes de Davos »  https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/   [3] Voir « Arnaquofion - Les Queutards de l'Espace »  https://www.bdsm.fr/blog/11207/Arnaquofion---Les-Queutards-de-l'Espace/   Image d'illustration: générée par IA  
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Par : le 29/10/25
Comme tous les matins, je prends le bus, le B1100 à 7h52. J’entre en n’oubliant pas de saluer le conducteur, j’avance vers le fond du bus, nous avons chacune nos petites habitudes à cette heure ci. Je suis vêtue d’une robe arrivant au dessus de mes genoux, j’ai l’habitude de soigner mon apparence…j’ai pris soin d’assortir ma montre, mes boucles d’oreilles avec mes cuissardes à talons bien entendu. J’ai une queue de chevale longue et bien tirée. Je sers évidemment les jambes afin qu’on ne puisse pas voir ma culotte ensemble dentelle violette, c’est important de se sentir belle dans ses sous vêtements aussi !    Un homme, la trentaine, bien habillé, entre dans le bus, je ne l’ai jamais vu jusqu’ici. Il s’assit à côté de moi naturellement sans me demander si la place était prise ou non.  « Vous allez où ? » entendis je.  - je vais à université, je descends dans 10 arrêts, vous descendrez certainement avant moi vous inquiétez pas.  -Oh, intéressant. J’ai donc le temps.  Il sort un petit couteau de sa poche, me menace de me le faire regretter si je bouge, si je crie ou si je montre quelconque expression alertante. Je me tétanise. Il me dit aimer l'obéissance, que si je respecte ses règles il ne m'arrivera rien de fatal, que j'ai juste à rester neutre sans réaction. Les consignes sont claires...il ne faut absolument pas que je bouge...Je sens son manteau se poser sur mes jambes comme pour exercer une forme de pression psychologique et me faire comprendre que personne ne viendra me sauver. Sa main gagne du terrain, s'insert sous le manteau noir, il garde premièrement sa main au dessus de ma robe en observant mon visage. Je sens ses doigts se plier et se déplier annonçant une suite lugubre. Il passe son pied entre mes deux chaussures pour écarter mes jambes brutalement, toujours avec expression faciale figée avec un sourire. Je suis allaitante, j'ai peur mais j'essaye d'avaler ma salive et respirer calmement, aucunes personnes ne me regarde. Soudain, je sens ma robe petit à petit se plier sur elle même, elle remonte doucement jusqu'à laisser mes jambes totalement vulnérables sous le manteau. Je sens laisser lame de son couteau me rappeler que je suis prise au piège, il passe sa deuxième main près de moi et me dit à l'oreille : "j'ai hâte de voir comment tu vas réagir pour la suite". Il créer une grande fente avec son couteau dans la longueur de ma robe..."ça va être gênant quand tu vas partir je pense ? Tu devrais rentrer te changer à mon avis, c'est pas facile d'être si maladroite" mes yeux se remplissent d'humidité, j'essaie de garder la face... Je sens la lame se rapprocher de ma cuisse droite, il sectionne la dentelle de ma culotte à deux endroits et souvent je comprends que je suis totalement vulnérable.    il me donne pour ordre de la prendre dans ma main, je m'exécute avec effroi. J'entends ensuite une parole qu'il a dû répéter deux fois tellement j'étais sous le choc :   - " mets la dans ta bouche, maintenant. Que personne ne te voit."    je regarde autour de moi. Avec les larmes qui essaient de s'échapper de leur milieu naturel...personne ne regarde, je la pousse dans ma bouche rapidement en m'étouffant presque. Je me retrouve sans pouvoir bouger et sans pouvoir parler à présent. Il fait un signe d'appprobation de la tête. Ses doigts caressent mes grandes lèvres, il sert ma cuisse de son autre main me faisant signe d'ouvrir les cuisses. Je sens mon intimité dégradée par son intrusion. Dans la poche de son manteau il cherche quelque chose, je n'arrive pas à voir ce que c'est...Il me lance :"soulève toi légèrement du siège, je te dirais quand tu peux te rassoir". J'aimerais lui demander pourquoi et protester mais j'ai ma culotte violette dans la bouche et quelqu'un risquerait de la voir... j'ai tellement honte. Je m'exécute... L'homme introduit un objet froid à l'entrée de mes fesses...il me dit de m'assoir...sans préparation, il fait tourner l'objet afin de le faire rentrer, je suis horrifiée. Je sens que mon corps se rapproche seul du siège, en effet il m'appuie sur l'épaule en même temps. Ça me déchire !    j'arrive enfin à mon arrêt...je ne sais pas quoi faire, complètement dégradée et humiliée par ce qu'il vient de se passer. Ma robe est fendue, j'ai ma culotte entre mes lèvres, un plug introduit dans mes fesses. L'homme me dit en s'écartant : " bonne journée, à une prochaine sûrement".    Il s'agit d'une histoire écrite pour vous stimuler, pour faire appel à votre imagination :) hésitez pas à me dire si vous voulez une suite !
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Par : le 01/09/25
Cela faisait des semaines, peut-être des mois, que notre univers BDSM était en suspens. Vicky n’est pas seulement ma soumise : elle est aussi ma femme, la mère de nos trois enfants. Concilier une vie de famille bien remplie et nos jeux de domination n’a rien d’évident. Ces derniers temps, notre couple « vanille » a traversé des turbulences, stress du quotidien, fatigue, incompréhensions, qui ont éteint en nous l’énergie de nos rituels nocturnes. L’envie était là, tapie sous la routine et les déceptions, mais ni elle ni moi n’avions vraiment la tête à ça.   J’ai progressivement compris que Vicky est une bedroom sub, une soumise des chambres à coucher. Pour elle, une séance aboutit presque toujours à du sexe, à un orgasme libérateur. Elle recherche le frisson érotique plus que la discipline pure. Moi, à l’inverse, c’est la soumission psychologique et ritualisée qui m’attire : cette danse des esprits où le plaisir ne naît pas forcément de la jouissance sexuelle, mais de l’abandon total, de la transformation mentale. Ce décalage a parfois créé des malentendus : elle attendait souvent la récompense charnelle quand moi je cherchais à prolonger le suspense et à explorer ses limites intérieures.   Hier pourtant, à ma grande surprise, c’est Vicky qui est venue me trouver. « Est-ce qu’on pourrait… une séance, ce soir ? » Son regard fuyait le mien, comme si elle craignait que je refuse. J’ai lu dans ses yeux un mélange de manque et de peur. Manque de ce lien de domination qui nous unit, peur de ce que cela pourrait réveiller après une si longue pause. J’ai simplement répondu : « Ce soir, 22h30. Tiens-toi prête. » Son soulagement était palpable.   J’ai eu toute la journée pour réfléchir à ce retour tant attendu. Je savais déjà que je ne la conduirais pas sur le terrain confortable qu’elle espérait. Au fond de moi, je m’étais fixé une règle claire : pas de sexe ce soir. Pas d’orgasme pour elle, ni pour moi. Si Vicky désirait replonger, ce ne serait pas pour une simple partie de plaisir sous la couette, mais pour goûter à l’obéissance pour elle-même. Je voulais qu’elle découvre un plaisir différent : celui de se soumettre sans autre but que l’abandon, sans la consolation d’une jouissance finale. Mon intention était de raviver notre lien de domination en lui imposant cette vérité brute : la domination sans consolation, la soumission sans récompense immédiate.   Dès le matin, je lui ai donné des consignes précises pour la préparer mentalement. « Aujourd’hui, tu ne te douches pas, tu ne mets ni parfum ni déodorant. » Mon message était calme et sans appel. Vicky a écarquillé les yeux une seconde, puis a simplement répondu : « Oui, Maître. »   J’ai ajouté : « À intervalles aléatoires, tu glisseras ta culotte dans ton intimité et tu la garderas aussi longtemps que possible. Je veux que tu t’imprègnes de toi-même… et moi, je veux respirer ça. »   En ce moment, j’accorde une importance presque obsessionnelle aux odeurs. Les parfums artificiels m’importent peu ; ce que je désire, c’est l’essence naturelle de son corps, surtout après une journée sans artifice. L’odeur musquée de sa peau, l’arôme puissant de son sexe tenaillé de désir ou de frustration, son odeur, sa vérité. En lui imposant de porter sa petite culotte enfoncée en elle, je savais qu’à la nuit tombée ce morceau de coton serait saturé de son humidité, de sa sueur, de ce parfum poivré et intime qu’aucun flacon ne pourrait reproduire.   Pendant qu’elle vaquait à ses occupations quotidiennes avec ce secret glissant entre ses cuisses, moi, je me préparais de mon côté. J’ai rassemblé le martinet, une corde de jute souple que j’utilise rarement, et un large bandeau de satin noir. J’ai placé des glaçons au congélateur en prévision. À un moment, j’ai même pris le temps de revoir un tutoriel de bondage simple, un nœud pour attacher ses poignets derrière sa tête. Si Vicky aimait tant être ligotée, j’allais le lui offrir, avec précision. Chaque détail de la soirée était pensé pour la surprendre et la déstabiliser, pour l’emmener là où elle ne s’attendait pas.   Avant l’heure dite, je suis entré dans la chambre pour disposer l’espace. Une guirlande lumineuse diffusait une lueur tamisée. Devant la coiffeuse de Vicky, j’ai placé le tabouret à la bonne distance. C’est là que je voulais qu’elle se tienne, face à elle-même. Un face-à-face avec son reflet, prélude à tout ce qui allait suivre.   La séance   22h30. Quand j’ai pénétré dans la chambre, Vicky était déjà en position, comme ordonné. Nue, assise sur le petit tabouret devant la coiffeuse, les mains croisées bien sagement derrière la tête, elle m’attendait. Son dos droit trahissait sa nervosité : je voyais à sa nuque raide qu’elle retenait son souffle. Nos regards se sont croisés dans le miroir. Elle était magnifique, sa peau éclairée avec douceur, ses cheveux retombant en vagues sur ses épaules, mais je ne cherchais pas sa beauté de femme en cet instant. Je cherchais autre chose, quelque chose qu’elle-même n’était pas sûre d’avoir encore.   Je refermai la porte sans bruit et m’avançai derrière elle. Dans le miroir, mes yeux accrochèrent les siens. Je me tenais droit, calme, l’ombre de son Maître reprenant sa place. D’une voix posée, je lui donnai la première consigne de la soirée :   — « Regarde-toi. »   Vicky leva la tête et fixa son propre reflet. Je devinais le tumulte dans sa tête, se sentait-elle ridicule, vulnérable, excitée ? Probablement un peu de tout cela à la fois. Ma main se posa avec douceur sur son épaule nue. Sous mes doigts, je sentis un frisson la traverser. Elle avait la chair de poule.   — « Qu’est-ce que tu vois ? » demandai-je froidement en inclinant la tête, mon visage tout près du sien dans le miroir.   Elle hésita un instant, entrouvrant les lèvres sans trouver ses mots. Puis, croyant bien faire, elle souffla :   — « Je vois… une soumise, Maître. »   Je plissai légèrement les yeux. Non. Ce n’était pas la vérité, pas encore. Son regard trahissait autre chose : une certaine timidité, une retenue. Je ne voyais là surtout que ma femme du quotidien, qui jouait à prononcer ce mot pour me satisfaire. Sa réponse sonnait creux, automatique.   Je me penchai, mes lèvres frôlant presque son oreille :   — « Moi, je ne vois que ma Vicky… ma femme. Mais ce soir, elle va disparaître. » Mon ton restait bas, doux-amer. « Ce soir, tu vas cesser d’être ma femme. Tu vas devenir ma soumise. Entièrement. »   Dans le miroir, ses yeux s’abaissèrent d’eux-mêmes, comme sous le coup d’une honte soudaine ou d’une excitation coupable, sans doute un peu des deux. Son souffle s’accéléra légèrement. Ma main quitta son épaule pour glisser lentement le long de son dos, du bout des doigts. Tu es à moi…, murmurais-je.   Je laissai s’écouler quelques minutes de silence. Je voulais qu’elle se confronte vraiment à son image, qu’elle sente le poids de cet instant. Derrière elle, je continuai de la frôler tout en légèreté : un effleurement sur le côté de son cou, une caresse sur le haut de ses bras. Pas de quoi la soulager, juste assez pour faire courir sur sa peau de nouveaux frissons. Je voyais ses petits poils se dresser tandis que je dessinais des cercles du plat de la main entre ses omoplates. Ses tétons se durcirent, autant sous l’effet de ces frôlements que du mélange d’appréhension et de désir qui montait en elle. L’atmosphère se chargeait, dense, intime.   Quand je jugeai qu’elle avait suffisamment fait face à elle-même, à cette femme encore trop « femme » dans le miroir, j’ordonnai d’une voix soudain plus ferme :   — « Lève-toi. Suis-moi. »   Elle obéit sans un mot, se levant du tabouret. Je notai la légère raideur de ses gestes : Vicky retenait toujours une part d’elle-même. Elle exécutait l’ordre, mais son esprit devait encore lutter contre mille pensées parasites. D’un pas décidé, je la conduisis hors de la chambre, jusque dans la salle de bain attenante.   Le sol carrelé était froid sous nos pieds nus.   — « À genoux, là. » Je pointai du doigt le tapis devant la douche.   Elle s’agenouilla aussitôt, posant ses fesses sur ses talons, la poitrine haute, les yeux baissés.   — « Déshabille-moi. »   Vicky releva enfin les yeux vers moi. Sa réponse glissa dans un murmure :   — « Oui, Maître. »   Elle s’avança sur les genoux et ses mains s’attelèrent aussitôt à la tâche. Délicatement, elle fit glisser mon pantalon vers le bas, m’aidant à enjamber le tissu pour m’en libérer. Elle plia le vêtement et le posa sur le côté. Son visage se retrouva à hauteur de mon caleçon,je vis ses narines frémir légèrement en devinant le galbe durci de ma virilité sous le tissu. Elle fit glisser mon sous-vêtement le long de mes cuisses, libérant mon sexe déjà partiellement en érection. Elle était belle ainsi, agenouillée et appliquée, docile. Dans ces moments-là, on aurait dit qu’une sorte de paix l’enveloppait : la paix de l’acceptation de sa place.   Entièrement nu à présent, j’entrai sous la douche à l’italienne et j’ouvris l’eau tiède.   — « Relève-toi et viens. »   Elle entra à sa suite dans la cabine. L’eau ruisselait sur mes épaules et mon dos, éclaboussant un peu son corps nu à elle aussi. Elle frissonna mais se tenait prête, les yeux baissés en attente de mes ordres.   — « Tu vas me laver, Vicky, » ma voix claqua doucement sous le bruit de l’eau. « Avec dévotion. Chaque centimètre de moi doit être propre. Et si tu bâcles ta tâche… » Je lui relevai le menton d’un doigt pour qu’elle me regarde. « …tu seras punie. Tu le sais. » Mon autre main effleura la courbe de ses seins alourdis tandis qu’elle se penchait déjà pour attraper le gel douche. Je pinçai délicatement un de ses tétons durs.   Elle hocha la tête vivement :   — « Oui, Maître. Je ferai de mon mieux. »   Dans ses yeux, j’aperçus alors un éclair d’appréhension. Elle venait de comprendre que cette séance ne serait pas ce qu’elle avait pu imaginer. Qu’il n’y aurait pas de tendre prélude sous les draps menant à des corps entremêlés dans des soupirs de plaisir. Elle me connaît : en entendant mon ton inflexible et en me voyant ainsi, pragmatique sous la douche, elle a compris que j’avais en tête un scénario plus dur, plus froid. Que j’attendais autre chose d’elle qu’une amante. Je l’ai vue accepter cela en silence,ses pupilles se sont dilatées légèrement sous l’effet d’une crainte sourde, et j’ai remarqué qu’elle serrait un instant les cuisses dans un réflexe vite réprimé. Peut-être un geste pour se rassurer, ou pour étouffer un émoi naissant. Elle était déçue.   Vicky s’appliqua à me savonner, bien qu’au début ses mouvements fussent un peu mécaniques. Ses doigts savonnaient mes bras, mon torse, sans oser trop s’attarder sur mes parties intimes. Je la sentais encore réservée, presque réticente. Je choisis de ne pas la corriger immédiatement : ce n’était pas le moment de la braquer pour un détail. Je connais son côté brat, ce petit démon intérieur qui parfois teste mes limites en manquant volontairement d’ardeur ou d’initiative. Si j’avais sévi trop tôt, elle se serait crispée, et la séance n’aurait pas pu atteindre la profondeur que je visais. Je la laissai donc me laver à son rythme, notant toutefois chaque caresse tiède de ses mains savonneuses sur ma peau.   Peu à peu, ses gestes devinrent plus fluides. Elle se mit à genoux pour passer l’éponge sur mes jambes, entre mes orteils. Je laissai échapper un soupir de contentement lorsqu’elle entreprit de frotter doucement mes pieds, une besogne humble qui la plongeait déjà dans un état d’esprit servile. La voir agenouillée, astiquant mes mollets et mes cuisses, m’emplit d’une satisfaction sereine.   Lorsque j’estimai être rincé à la perfection, j’actionnai la poignée pour couper l’eau. Un silence relatif retomba, seulement troublé par le clapotis de quelques gouttes le long des parois. Vicky levait la tête vers moi attendant la suite.   Je la désignai du doigt et ordonnai :   — « À genoux. »   Elle l’était déjà, mais comprit que je voulais qu’elle se redresse sur les genoux plutôt que de rester assise sur ses talons. Elle se redressa donc, dos droit malgré l’étroitesse de la cabine, ses yeux grands levés vers moi.   Je posai ma main sur sa tête, un geste presque tendre, vite contredit par mes paroles :   — « Maintenant, tu vas finir ma toilette avec ta langue. »   Un éclair traversa son visage. Je sentis son cou se raidir sous ma paume. Ce n’était pas de la surprise. C’était de la déception. Elle avait parfaitement entendu. Mais ce n’était pas ce qu’elle attendait. Elle espérait une scène plus charnelle, plus tendre, plus classique. Pas cette plongée soudaine dans l’humiliation pure.   Elle resta muette une seconde, puis baissa les yeux. Et malgré cette frustration que je lisais dans ses gestes et sa respiration courte, elle répondit simplement, doucement :   — « Oui, Maître. »   J’ancrai mon regard dans le sien :   — « Lèche-moi. Chaque centimètre. Je veux que tu me nettoies de ta langue. »   Mon sexe, à quelques centimètres à peine de son visage, palpitait déjà à l’idée de ce qui allait suivre.   Je percevais son intense hésitation. Ce n’était pas de la honte. C’était de l’agacement. Elle ne voulait pas ça, pas ce genre de scène. Ce n’était pas ce qu’elle avait en tête en me réclamant une séance. Et je le savais. Une tension flottait entre nous, muette mais palpable. Elle ne disait rien, mais je voyais ses mâchoires se crisper, sa respiration s’accélérer, ce petit froncement de sourcils qu’elle réprime à peine. Elle lutta un bref instant contre son envie de protester, puis baissa les yeux. Lentement, ses poings se dénouèrent sur ses cuisses. Elle ravala ce qui restait de résistance et murmura simplement :   — « …Oui, Maître. »   Docile, elle tira la langue et l’apposa timidement sur ma hanche, là où perlait une goutte d’eau. Ce petit geste de pointe, hésitant, me fit frissonner. Encouragée par ce frisson qu’elle sentit chez moi, elle recommença, plus franchement. Elle passa sa langue le long de ma hanche jusqu’à mon flanc, ramassant l’eau et le savon résiduel. Puis elle descendit sur le haut de ma cuisse, léchant la peau encore tiède sous l’effet de la douche.   Une décharge d’excitation me traversa de part en part. Voir ma femme, d’ordinaire si fière, se transformer en esclave de bain, le visage humblement baissé sur mon corps, m’électrisait. Mon sexe, déjà durci, se dressa complètement devant son front. Je sentais mon cœur battre plus vite, une chaleur intense envahir mon bas-ventre. C’était grisant.   Je dois avouer que j’ai toujours été stimulé par ses résistances vaincues. Bien avant que nous n’explorions le BDSM, il y avait en moi cette part trouble qui aimait la voir lutter un peu, émotionnellement ou physiquement, avant de céder. La voir parfois fondre en larmes après une dispute, puis se blottir contre moi pour chercher du réconfort… ces moments paradoxaux éveillaient déjà en moi un désir presque cruel, mêlant protection et domination. Aujourd’hui, dans ce rôle consenti, chaque parcelle d’elle qui se soumet après avoir hésité est pour moi un aphrodisiaque puissant.   Vicky, à genoux sous ma main, léchait désormais consciencieusement mes cuisses, remontant vers mon bas-ventre. Ses mouvements, d’abord maladroits, gagnaient en assurance. Elle variait la pression de sa langue : tantôt large et plate contre ma peau, tantôt pointue pour tracer des sillons le long de mes muscles.   Cependant, je remarquai vite qu’elle évitait soigneusement l’endroit le plus intime. Mon sexe tendu se trouvait à hauteur de son visage, tout près de ses lèvres et de sa langue, mais elle l’ignorait délibérément. À la place, elle léchait autour, passant du bas de mon ventre à l’aine opposée, m’entourant d’attentions tout en esquivant mon membre raidi. C’était une petite défiance savamment calculée : elle exécutait mon ordre tout en se refusant à vraiment me satisfaire.   Je laissai échapper un léger grognement, à la fois frustré et amusé. Ah, la voilà, cette petite insolente qui pointait le bout de son nez ! Malgré la situation humiliante, Vicky trouvait encore le moyen de jouer sur les mots de mes ordres. Je n’avais pas explicitement dit « lèche-moi le sexe », seulement « chaque centimètre ». Elle profitait de cette ambiguïté, espérant sans doute que je la corrigerais, cherchant probablement à tester jusqu’où j’irais.   Un sourire prédateur étira mes lèvres. Très bien. Le jeu du chat et de la souris était lancé. Sans un mot, j’ai refermé mes doigts autour de ma queue et l’ai redressée, la tenant fermement érigée devant son visage. Mes testicules pleins se trouvaient maintenant juste sous son nez. Vicky suspendit ses mouvements, figée par cette invitation muette. Je la sentis retenir son souffle. Elle leva vers moi des yeux incertains ; en retour, je lui lançai un regard noir, chargé d’avertissement.   Son insolence m’avait effleuré l’espace d’une minute, et déjà l’envie me brûlait de la punir. Mon autre main me démangeait de s’abattre sur sa joue pour lui rappeler durement qui décidait ici. Je la contins pourtant, préférant les mots au geste pour l’instant. D’une voix basse et mordante, je corrigeai :   — « Lèche tout, Vicky. Maintenant. Comme la bonne soumise que tu prétends être. Je veux que tout soit propre, compris ? »   Elle déglutit, comprenant que la plaisanterie était terminée.   — « Oui… Maître. »   D’une petite langue docile, elle vint timidement laper mes bourses. Le contact chaud et humide de sa bouche à cet endroit sensible m’arracha un soupir rauque de plaisir. Je relâchai un peu ma prise à la base de ma verge, savourant comme elle s’appliquait désormais avec zèle : elle embrassait chaque testicule, les léchait de bas en haut, récoltant chaque goutte d’eau et de sueur comme on dégusterait un fruit rare.   Je la laissai faire quelques secondes, les yeux mi-clos. Son obéissance retrouvée était un baume exquis sur mon autorité ébranlée. Elle glissa sa langue sous mes bourses, les soupesant de sa lèvre supérieure, puis remonta en longues coulées chaudes jusqu’à la base de mon sexe. J’entendais son souffle fort alors qu’elle s’occupait de moi avec une déférence renouvelée.   Puis, sans crier gare, je décidai de porter le coup de grâce à sa fierté. D’un pas, je pivotai à demi, cambrai le dos, lui offrant une vue sans équivoque sur la part la plus honteuse que je pouvais lui présenter : mon anus.   Mon ordre claqua, impitoyable. « Lèche-le. Nettoie-moi partout, j’ai dit. »   Je sentis son corps se crisper, ses épaules se raidir. Elle marqua une franche hésitation. Son souffle chaud caressait mon sillon fessier sans qu’elle n’ose avancer la langue. À la place, elle déposait de petits baisers humides, papillonnant sur la peau de mes fesses dans l’espoir d’y suffire. Je devinais combien l’humiliation devait être cuisante. Cette femme fière, était maintenant là, à genoux dans une douche, le visage enfoui entre les fesses de son mari…   Mais c’est exactement là que je la voulais : à ce point de rupture où tout son ego se débat en elle.   — « Allez… applique-toi, Vicky. C’est un ordre, » dis-je d’un ton traînant qui ne laissait place à aucun refus.   Elle inspira profondément, à plusieurs reprises, comme pour se donner du courage. Puis, vaincue, je la sentis céder : sa langue timide vint enfin effleurer la rosette de mon anus. Une décharge brûlante et animale me remonta l’échine. Oh bon sang… Un grognement rauque m’échappa. Sa langue, d’abord petite flamme hésitante, s’affirma un peu plus après ce premier contact. Elle lapa autour du muscle, puis directement dessus, par de lentes pressions plates. Je poussai un soupir de bien-être, profondément satisfait par ce tournant de la situation. Physiquement, le plaisir était intense, des ondes exquises irradiaient depuis ce point hyper-sensible vers mon bas-ventre, alimentant l’érection lourde que je maintenais de la main. Psychologiquement, c’était encore plus fort : je venais de faire basculer ma femme un cran plus loin dans l’abnégation. Elle m’offrait sa soumission ultime.   Je savourai pleinement cet instant. Vicky léchait mon trou avec une application maladroite mais évidente à présent. Par instants, elle manquait de précision, s’égarant sur ma fesse ou n’osant pas vraiment enfoncer sa langue.   — « Oui… continue… c’est bien… » m’échappai-je entre deux râles de contentement.   Au bout de quelques dizaines de secondes, je jugeai que l’humiliation avait assez duré. Vicky haletait, secouée, incapable de soutenir mon regard ne serait-ce qu’un instant. De ses lèvres humides coulait un mince filet de salive mêlé d’eau. Sa poitrine se soulevait vite. Dans sa posture effondrée je lisais aussi une sorte de défaite paisible. Elle avait fait ce que j’exigeais, malgré son dégoût, et j’étais satisfait. Une partie d’elle, paradoxalement, devait être soulagée et fière de m’avoir obéi jusqu’au bout.   Je saisis une grande serviette sur le porte-serviettes et la jetai sur elle.   — « Essuie-moi. » dis-je simplement, d’une voix encore imprégnée du plaisir qu’elle venait de me donner.   Les yeux baissés, Vicky s’exécuta. En silence, elle tapota la serviette sur mon torse, mon dos, mes jambes, épongant les gouttes. Sa respiration se calmait peu à peu. En la voyant ainsi faire, docile et endeuillée de son orgueil, je ressentis une bouffée de fierté à mon tour de l’avoir menée là, sur ce terrain de soumission.   Sans un mot de plus, je la reconduisis vers la chambre. Sa peau nue frissonnait au contact de l’air plus sec du couloir. Je sentais son pas derrière moi, comme si elle flottait dans un état second, entre honte et soulagement, entre confusion et l’étrange fierté d’avoir franchi une épreuve.   De retour dans la chambre faiblement éclairée, je la fis se placer au centre de la pièce, puis je la contournai pour me poster face à elle. Mon regard descendit lentement le long de sa silhouette. Je remarquai, en baissant plus le regard, une petite chose dépassant légèrement de son intimité… sa culotte. Elle l’avait insérée en elle, comme je l’avais exigé, et elle y était toujours, gorgée à présent des sucs de son désir et du fruit de son humiliation. À cette vision, un sourire satisfait étira ma bouche.   — « Retire-la. Lentement. »   Elle obéit. Ses doigts glissèrent entre ses cuisses, pincèrent le tissu trempé, et commencèrent à l’extraire. Le bruit était obscène, mouillé, parfait. Le coton gorgé de fluides résistait légèrement, accroché à ses lèvres gonflées, puis se détacha lentement, laissant un mince filet de lustration entre ses jambes. Une offrande. Elle me tendit la culotte du bout des doigts.   Je la pris sans un mot. La porta à mon visage. Et respira profondément. Mes narines se remplirent de sa quintessence. Mon Dieu… C’était puissant et exquis, exactement comme je l’avais imaginé en fantasmant toute la journée. Mes paupières frémirent sous l’effet de ce nectar olfactif. Je lâchai un soupir d’aise presque extatique, exagérant à peine mon plaisir pour qu’elle le voie bien.   Elle me donnait quelque chose d’elle, là, tout de suite, quelque chose de cru, d’animal, et je l’accueillais sans dégoût, bien au contraire, avec avidité. Cette réalisation la bouleversa : elle commençait peut-être à comprendre que dans ce jeu, rien d’elle ne me répugnerait, pas même ses senteurs les plus secrètes.   Je me redressai lentement, tenant toujours la culotte détrempée entre mes doigts. Vicky se tenait immobile. J’approchai le chiffon mouillé de son visage.   — « Tu la sens ? » murmurai-je.   Elle acquiesça d’un petit mouvement de tête, le regard trouble.   — « C’est toi, ça... »   Elle cligna des yeux. Je continuai sans faillir :   — « Ouvre la bouche. »   Son regard s’agrandit elle obéit : lentement, ses lèvres s’entrouvrirent. Sans attendre, je roulai la culotte en boule et la fourrai dans sa bouche grande ouverte. Elle étouffa un petit cri. Enfonçant le tissu du bout des doigts, je veillai à ce qu’il soit entièrement logé derrière ses dents. Sa mâchoire fut distendue par ce bâillon improvisé ; je la vis tenter de déglutir tant l’étoffe envahissait sa langue et son palais. Aussitôt, la saveur salée-acide de ses fluides et de sa sueur envahit ses papilles, son visage se plissa sous l’assaut de ce goût puissant d’elle-même.   Je n’étais pas rassasié de cette vision. Je voulais sceller son silence et sa souillure. J’attrapai sur la commode le ball gag en silicone noir que j’avais préparé. Rapide et méthodique, j’insérai la boule dans sa bouche, par-dessus la culotte déjà là, et bouclai la sangle derrière sa nuque. Le cuir se mêla à ses mèches. Voilà : sa bouche était scellée, gorgée de son propre sous-vêtement, son cri muselé par la boule que j’avais bien serrée. Elle ne pourrait plus rien prononcer distinctement sans mon autorisation.   Vicky baissa les yeux, comme je lui ai appris à le faire. Je lui ai formellement interdit de soutenir mon regard lorsque je la réduis à l’état d’objet : j’aime sentir dans la courbe de ses cils baissés toute sa soumission. Là, tout de suite, elle ressemblait à une poupée, offerte à mes caprices.   Je pris enfin le large bandeau pour les yeux,, simple et opaque, et m’approchai d’elle pour le lui passer autour de la tête. Dans le noir complet, privée à la fois de la parole et de la vue, elle inspira un grand coup. Ses narines frémissaient, son monde se limitait à son parfum entêtant qui emplissait sa bouche et son nez.   — « Position d’inspection. » ordonnai-je d’un ton clair.   Immédiatement, malgré sa cécité soudaine, elle s’exécuta : elle écarta les jambes d’environ la largeur de ses épaules et croisa ses poignets derrière la tête, doigts entrelacés. Cette posture, nous l’avions répétée des dizaines de fois : ainsi doit-elle se présenter quand je l’examine. Je fis un pas en arrière pour la contempler. Quelle vision sublime : Vicky, nue, debout au milieu de la chambre, vulnérable et belle, les seins fièrement projetés en avant par la position des bras, le dos légèrement cambré, le pubis exposé, et ce bandeau noir soulignant la pâleur de sa peau frissonnante… Elle était une œuvre offerte à mon bon plaisir.   Je m’approchai et entrepris de l’inspecter, comme on le ferait d’une jument ou d’une esclave sur un marché. Mes mains fermes parcoururent son corps méthodiquement. Je commençai par le haut : je passai la paume sur ses cheveux, puis sur son front, ses joues.   Je continuai la descente. Mes mains se posèrent sur sa taille fine, puis coulèrent sur la courbe de ses hanches. J’y écartai les doigts en éventail. Une bouffée de possessivité me traversa. Je devais la nourrir à nouveau de mon autorité pour qu’elle reprenne vie.   Je collai mon nez au creux de son aisselle et aspirai longuement. L’odeur brute de sa sueur, accumulée depuis le matin sur sa peau non lavée, m’emplit les narines. Un parfum puissant, piquant, à en perdre la tête. Je fermai les yeux une seconde, étourdi par cette senteur bestiale.   — « Hmmm… » laissai-je échapper dans un grognement appréciateur.   Je repris mon inspection tactile en passant maintenant derrière elle. Mes paumes caressèrent la chute de ses reins, glissèrent sur la rondeur de ses fesses. Je retrouvai sous mes doigts la texture moelleuse de sa chair, encore fraîche et intacte, cela ne durerait pas, je prévoyais de la marquer de rouge sous peu. Je notai avec plaisir qu’elle était gonflée, signe qu’en dépit, ou à cause, de tout ce qu’elle vivait, elle était excitée. Son corps ne mentait pas.   Mes doigts s’approchèrent pour confirmer : je les glissai sans prévenir le long de la fente visqueuse de son sexe. Deux doigts caressèrent ses lèvres intimes, s’enduisant aussitôt d’un mélange de mouille tiède et de salive résiduelle du tissu. Je trouvai son clitoris, dur comme une petite noisette, sous mon index. Elle bascula le bassin en avant instinctivement, cherchant plus de contact, mais je retirai ma main aussitôt, laissant son bouton orphelin et palpitant d’envie.   — « Reste immobile. »   Elle se figea de nouveau, un gargouillis suppliant s’échappant de sa gorge.   — « Bonne fille… » murmurai-je. Je caressai sa hanche d’une main pour la féliciter silencieusement de son endurance. Privée de vue et de voix, chaque petit geste de ma part prenait pour elle une ampleur sensorielle démultipliée.   Sans prévenir, j’attrapai alors un des glaçons que j’avais disposés dans un bol sur la coiffeuse. Il était bien formé, solide et glacé entre mes doigts. Vicky, ne voyant rien, ne s’attendait à rien. Un rictus en coin aux lèvres, je posai le glaçon tout en haut de sa nuque, à la naissance de la colonne vertébrale.   Elle eu un petit tressaillement au contact du froid extrême sur sa peau. Un cri étouffé se perdit contre la culotte dans sa bouche :   — « Hhmmmpf ! »   Ses bras frémirent et j’entendis le cliquetis de la boucle du bâillon tandis qu’elle secouait la tête par réflexe. Mais elle se maîtrisa admirablement vite, se rappelant mes consignes : ses mains resterent en place derrière sa tête, son dos bien droit, malgré le glaçon qui commençait à fondre lentement le long de sa colonne.   Un sourire fier étira mes lèvres. Sa formation portait ses fruits. Avant, elle n’aurait pas tenu une seconde ; elle aurait gloussé, gigoté, peut-être même arraché le bandeau en protestant. Mais là, ce soir, elle demeurait stoïque, offerte, la soumise parfaite.   Je fis voyager le glaçon avec lenteur le long de son dos cambré. Un sillon glacé se traçait sur sa peau en frissons visibles. Je m’appliquai à suivre chaque vertèbre, descendant inexorablement vers le creux de ses reins. Vicky tremblait, mais n’émettait que de petits gémissements étouffés. Quelle maîtrise ! J’étais profondément impressionné, et quelque part ému de la voir ainsi surmonter ses instincts pour me plaire.   Arrivé en bas de son dos, je fis glisser le glaçon autour de la courbe d’une fesse, puis de l’autre, dessinant des arabesques glacées sur ces globes tendres. Je contournai ainsi son bassin et ramenai le glaçon froid sur son ventre. Elle contracta aussitôt ses abdominaux sous l’effet de surprise, comme pour fuir ce contact polaire, mais elle ne broncha toujours pas. Je laissai la glace fondre un peu sur son nombril, puis la fis remonter entre ses seins. Ses pointes durcies frissonnaient, la peau tout autour se plissait sous l’agression du froid. Je passai le glaçon sur un téton brun, puis sur l’autre, Vicky lâcha un couinement étouffé à ce supplice inhabituel, mais sa cage thoracique se soulevait toujours en silence, acceptant l’épreuve.   Je continuai ma descente givrée plus au sud, contournant son mont de Vénus et longeant le haut de ses cuisses. Quand le glaçon effleura sa vulve trempée, elle ne chercha ni à fuir ni à refermer les jambes. Elle encaissait, soumise jusqu’au bout.   Je broyai le glaçon à moitié fondu entre mes doigts, le laissant choir au sol. Mon jouet frissonnait de partout, grelottant presque. Je décidai que cela suffisait. D’une main douce, je retirai le bandeau de satin qui couvrait ses yeux. Elle papillonna des paupières, momentanément aveuglée par le faible halo de la lampe après l’obscurité totale.   Ses prunelles, encore un peu dans le vague, finirent par se fixer sur moi. Je me contentai de lui adresser un regard fier, pour qu’elle comprenne que j’étais fier d’elle. Derrière son bâillon, je vis la commissure de ses lèvres s’étirer en un imperceptible sourire, celui d’une élève félicitée sans mots.   Je pris mon temps pour détacher la lanière de cuir du ball gag et déloger délicatement la boule de sa bouche. Le bâillon tomba, entraînant avec lui la petite culotte détrempée qui chuta au sol. Elle toussa légèrement, reprenant difficilement son souffle. Sa mâchoire devait être endolorie d’être restée forcée ouverte si longtemps. Je la laissai respirer quelques instants, gardant ma main posée sur son épaule pour l’ancrer.   — « Regarde-moi, » dis-je doucement.   Elle leva vers moi un regard trouble, ses lèvres rougies entrouvertes, incapable de former le moindre mot. Je la fixai intensément :   — « Tu as bien tenu. Très bien même. »   Elle hocha la tête faiblement, un soupir tremblant glissant de sa bouche irritée.   Mais l’heure n’était pas à la tendresse. J’avais encore des épreuves en réserve pour elle. Je voyais qu’elle était enfin dans l’état d’esprit voulu, docile, plus calme. Il était temps de continuer pour ancrer plus profondément cette transformation.   Je m’écartai d’un pas et haussai le ton pour donner l’ordre suivant :   — « Mains contre le mur, Vicky. »   Elle sursauta légèrement à la soudaineté de mon ton après cette accalmie relative, mais obtempéra aussitôt. Le mur n’était qu’à un mètre derrière elle. Elle y posa ses paumes ouvertes, doigts écartés, à hauteur de son visage.   Instinctivement, elle cambra les reins et écarta de nouveau les pieds pour assurer son équilibre, sa poitrine frôlant presque la paroi. Je me plaçai derrière elle et posai une main sur sa nuque, appuyant légèrement pour qu’elle comprenne de coller sa poitrine et son front contre le mur.   — « Jambes plus écartées. Oui… comme ça. »   Elle arqua davantage les cuisses, s’inclinant pour que son buste soit bien à plat contre le mur.   Je me penchai à son oreille, mon torse quasiment collé à son dos :   — « Je vais coincer un glaçon entre tes fesses. Tu devras le tenir le plus longtemps possible sans le laisser tomber. Si tu le laisses tomber… tu sais ce qui t’attend. »   Je sentis sa gorge se contracter et ses doigts se crisper contre le mur en entendant cette consigne. Un petit   — « Oui, Maître… » s’échappa de ses lèvres, à peine audible.   Je récupérai le second glaçon préparé, plus gros que le premier. De ma main libre, j’écartai ses deux fesses généreuses. Elle retint son souffle. Le contact du cube glacé contre son anus fit claquer un de ses talons au sol par réflexe, mais rapidement elle mobilisa tout son contrôle pour ne plus bouger du tout. J’enfonçai le glaçon entre ses fesses jusqu’à ce qu’il y tienne tout seul, niché juste à l’entrée de son intimité arrière, serré par ses deux globes charnus.   — « Voilà. Tiens-le. Ne bouge plus. »   Je reculai de deux pas, bras croisés, et j’observai.   Le spectacle était fascinant : Vicky, en posture de supplice, plaquée au mur, nue, restait aussi immobile qu’une statue. Seul le léger tremblement de ses cuisses trahissait sa lutte. Le glaçon devait être en train de mordre cruellement la peau fine de son sillon fessier. De minces rigoles d’eau glacée coulaient déjà le long de l’intérieur de ses cuisses à mesure qu’il fondait, traçant des chemins brillants sur sa peau. Elle devait les sentir jusqu’à l’arrière de ses genoux, mais elle ne bronchait pas. Pas un cri, pas une plainte, juste son souffle, qui sifflait un peu plus vite.   Je me mis à compter mentalement les secondes. 30… 45… 60… Son dos luisait légèrement de sueur mêlée d’eau, ou bien était-ce mon imagination ? J’entendais son souffle devenir court. Elle serrait fort les fesses pour retenir la glace que tout son corps était tendu comme un arc.   75… 90 secondes. C’était long, très long, pour supporter cela. Je devais me montrer prudent : trop prolonger l’exercice risquait de lui brûler sérieusement la peau ou de la traumatiser inutilement. Mon but était de la pousser à bout, pas de la blesser.   Finalement, après un peu plus d’une minute et demie, je m’approchai pour mettre fin à l’épreuve. Je posai une main en coupe sous ses fesses et lui dis doucement :   — « Relâche. »   Elle desserra ses fesses endolories et le glaçon, réduit à un morceau cabossé, tomba dans ma paume. Je le jetai aussitôt dans le bol.   Vicky haleta de soulagement.   — « C’est bon, c’est fini, » murmurai-je en déposant un baiser doux sur le haut de son dos.   Elle ferma les yeux, haletante, comme si ce baiser venait sceller son triomphe. J’étais fou de fierté. Si fier d’elle ! Elle était restée immobile tout du long, comme je l’avais exigé, sans laisser tomber le glaçon. Une performance de ferveur et d’endurance.   Je parcourus son corps de mes mains pour la réconforter : je caressai son ventre tremblant, remontai sur ses seins en de lentes effleurances apaisantes. Je déposai quelques baisers le long de son épine dorsale encore glacée, et je sentis ses poings crispés se desserrer peu à peu contre la paroi. Ses muscles se détendaient sous mes paumes.   — « C’est bien… très bien… » la félicitai-je à mi-voix, mes lèvres effleurant la peau de son cou.   Ma main glissa ensuite entre ses cuisses, venant caresser délicatement l’intérieur meurtri et engourdi. Je sentis au passage la marque du froid sur sa peau. D’un toucher léger, je frottai pour y ramener un peu de chaleur, tout en m’aventurant plus haut pour gratifier son sexe d’une caresse tendre. Mon majeur s’insinua entre ses lèvres intimes. Je les caressai doucement, sans même chercher son clitoris cette fois, juste pour la consoler. Un long soupir s’échappa de ses lèvres, tremblant d’émotion. Elle était en pleine reddition maintenant. Il était temps de cueillir le fruit de tous ces efforts.   — « Mets-toi à genoux, » soufflai-je.   Sans résistance, Vicky quitta le mur et se laissa glisser à genoux sur la moquette, soulagée de pouvoir enfin s’abandonner complètement à la pesanteur. Je la guidai du bout des doigts jusqu’au centre de la pièce.   — « Position Nadu, » ajoutai-je, précis.   Elle s’exécuta lentement, prenant la pose apprise. A genoux, les cuisses écartées, les paumes tournées vers le haut posées sur ses cuisses, le dos droit, la poitrine offerte et le regard baissé. Elle tremblait légèrement, mais sa posture était belle, élégante, empreinte d’une grâce soumise. Elle n’avait jamais eu l’air aussi authentiquement soumise qu’en cet instant.   Je me tenais debout face à elle, la respiration profonde. Mon sexe était toujours gonflé d’excitation, mais je l’ignorais délibérément pour l’instant, ce n’était pas ma jouissance que je cherchais ce soir. Je savourais surtout la vision de Vicky prostrée ainsi, après toutes ces épreuves, m’offrant son âme sur un plateau d’argent.   Je fis un pas en avant, amenant mes pieds juste entre ses genoux ouverts.   — « Embrasse mes pieds. Vénère-moi. »   Sans attendre, Vicky se pencha docilement. Elle posa ses lèvres tremblantes sur mon pied droit d’abord, puis sur le gauche, en une série de baisers doux et légers. Je sentis la tiédeur de sa bouche épuisée se déposer sur ma peau. Elle s’appliquait à adorer cette partie de moi, la plus basse, la plus humiliante à embrasser, comme si c’était un privilège. Ses baisers étaient lents, sincères. Elle descendait jusqu’au talon, remontait sur le cou-de-pied, sans rien omettre. Son souffle chatouillait mes orteils, son nez frôlait mon empeigne, elle semblait prête à me lécher là aussi si je le lui demandais.   Je fermai les yeux un instant pour mieux ressentir cette vénération. Ma soumise à mes pieds : la place qu’elle avait regagnée, la seule qui me comblait réellement, elle dans son dévouement, moi dans ma domination. J’aurais pu la laisser là des heures, tant la scène m’était agréable et apaisante. Sa cambrure était parfaite, sa nuque soumise dessinait une courbe sublime vers le sol tandis qu’elle appuyait ses lèvres contre mes orteils avec une ferveur qui me surprenait moi-même.   Je la laissai me vénérer de la sorte pendant peut-être deux ou trois minutes. Un silence recueilli baignait la chambre, seulement troublé par le bruit mouillé de ses baisers sur ma peau et de nos respirations qui s’étaient peu à peu synchronisées. Je jurerais qu’elle trouvait dans cet acte une forme de paix. Ses soupirs étaient devenus plus réguliers, moins tremblants, comme si embrasser mes pieds la réconciliait avec ce qu’elle était en train de redevenir : ma soumise, mon objet de dévotion inversée.   Mais je ne voulais pas la laisser se complaire trop dans cette douceur. Pas ce soir. Je devais encore marquer son corps et son esprit pour parachever l’œuvre entamée.   Je reculai légèrement le pied, rompant le contact de ses lèvres, et dis d’une voix plus dure :   — « Ça suffit. Redresse-toi. »   Elle obéit immédiatement, se redressant sur ses genoux.   Je fis quelques pas pour attraper le martinet que j’avais posé un peu plus tôt sur le lit. Les lanières de cuir souple pendirent lourdement de ma main tandis que je revenais vers elle. Ses épaules tressaillirent lorsqu’elle entendit le glissement familier du cuir. Elle savait ce qui l’attendait.   — « Position de punition : front au sol, fesses levées. »   Elle eut un bref hoquet de surprise, nous n’avions jamais vraiment codifié cette position, mais elle en comprit l’idée. Aussitôt, elle s’exécuta : sa poitrine et son visage vinrent se coller au sol dans un geste gracieux, les bras tendus vers l’avant, et ses genoux reculèrent de manière à ce que ses fesses soient bien hautes et offertes. Elle se retrouva ainsi prosternée, le front contre le parquet, la cambrure extrême mettant en valeur son derrière tremblant. Cette posture d’humilité absolue dévoilait tout : la crispation anxieuse de son petit anus, l’entrouverture luisante de son sexe gonflé, la moindre courbe de ses hanches.   Je fis glisser le manche du martinet le long de son épine dorsale, pour la prévenir du contact à venir. Elle frissonna intensément, ses doigts se crispant dans le tapis. Je pris la parole, détachant chaque mot :   — « Je vais te fouetter, Vicky. Dix coups. »   Je la vis hocher la tête contre le sol dans un accord muet. Ses cuisses s’écartèrent spontanément un peu plus, comme pour faciliter mon accès.   — « Et tu vas les compter à voix haute, » ajoutai-je.   Sa voix étouffée s’éleva faiblement :   — « Oui, Maître… »   Je me reculai d’un pas pour prendre un bon angle de frappe. Le martinet siffla une première fois dans l’air et vint cingler ses fesses dans un claquement sec.   — « Ah !… Un ! » cria-t-elle aussitôt d’une voix étranglée.   Je notai qu’elle n’avait pas perdu les bonnes habitudes : même après des mois sans pratique, elle se souvenait de compter. Un mélange de fierté et de plaisir trouble m’emplit la poitrine.   Je ne laissai pas de répit. Le deuxième coup partit, visant l’autre moitié de son fessier. Une belle marque rouge se dessina presque immédiatement sur la peau pâle.   — « Deux ! »   Je continuai, méthodique et mesuré. Troisième coup, légèrement plus bas, à cheval sur le haut d’une cuisse. Elle couina en soufflant :   — « Trois ! »   Je pris soin de ne pas frapper toujours au même endroit, alternant les joues, montant ou descendant d’un demi-pas pour répartir la morsure du cuir. Quatrième, cinquième, sixième… À chaque impact, son corps se tendait puis s’affaissait, et elle clamait le chiffre dans un halètement.   À   — « Sept ! » sa voix se brisa sur une note tremblante. Je la soupçonnai d’approcher de sa limite, même si son visage m’échappait.   Je ne ralentis pas pour autant.   — « Huit ! » lâcha-t-elle, la voix éraillée, tandis qu’un spasme secouait sa taille.   — « Neuf ! » Son souffle n’était plus qu’une succession de gémissements étranglés.   Enfin, je fis siffler le cuir une dernière fois en travers de ses cuisses déjà marquées.   — « Di… dix ! » Le dernier chiffre mourut dans un geignement pitoyable.   Je restai immobile un instant, admirant mon œuvre : Vicky restait dans la posture prescrite, n’osant bouger sans mon autorisation. Son derrière était zébré de stries rosées en relief, chaudes au toucher, je le savais d’expérience. Son souffle était rauque. Dix coups, ce n’est pas grand-chose pour elle en temps normal, elle en a connu bien pire. Mais ce soir, je la sentais déjà au bord de la rupture émotionnelle. Nous n’avions pas joué depuis longtemps.   Je posai le martinet sur la coiffeuse.   Délicatement, je lui relevai la tête du sol. Elle se laissa faire.   Je pose le martinet sur le lit à côté, puis la relève. Délicatement, je saisis ses poignets. « Donne-les-moi… » murmuré-je. Elle obéit aussitôt, offrant ses deux mains. Sans un mot de plus, j’entoure ses poignets d’une corde douce et solide que j’avais préparée. Mes gestes sont sûrs, précis, j’applique exactement la technique apprise dans ce fameux tutoriel vidéo. Je tire ses bras en arrière et vers le haut, croisant ses poignets juste derrière sa tête. En quelques minutes, le nœud bloque ses avant-bras bien haut contre son dos, dans une posture d’offrande contrainte.   Vicky étouffe un léger gémissement, non de douleur cette fois, mais de bien-être : je sens ses muscles qui se détendent peu à peu sous la corde, comme si l’entrave était un baume. Un soupir long glisse de ses lèvres entrouvertes. Elle aime ça, être attachée, retenue, totalement à ma merci. Ses yeux se ferment doucement. Pendant de longues minutes, je la garde ainsi, immobilisée. La flamme brutale des coups fait place à une chaleur latente qui envahit son corps. Ses épaules s’affaissent légèrement dans un abandon confiant. Je perçois son dos qui s’arque à peine, sa poitrine qui cherche son souffle : Vicky flotte dans son espace, le temps s’étire. Peut-être cinq, peut-être dix minutes… je ne compte pas. Je veux la laisser savourer cette captivité qu’elle adore tant.   Je me redresse et l’observe en silence. Ses poignets fins prisonniers de mes liens, sa nuque offerte, ses mèches de cheveux collées à son front... Elle est magnifique de vulnérabilité. Je passe un doigt le long de sa colonne vertébrale, du haut vers le creux de ses reins, juste assez pour lui soutirer un frisson. Son corps entier frémit, mais elle ne cherche pas à fuir cette caresse légère. Au contraire, je l’entends expirer d’aise. Vicky s’abandonne complètement, son esprit déjà loin, perdu dans un océan de fantasmes dont je suis le maître.   Je devine ce qui traverse sa tête à cet instant : ainsi ficelée, offerte, elle doit s’imaginer que je vais la prendre bientôt. Que je vais la récompenser de ses efforts en la possédant sans retenue. Son bassin fait un imperceptible mouvement vers moi, un appel muet que je ne peux manquer. Un sourire froid étire le coin de ma bouche. Pas si vite…   Je décide de jouer avec cette attente qui la consume. Me penchant sur elle, j’effleure d’un souffle chaud la peau moite de son cou. Puis ma main descend lentement le long de son flanc, caresse la courbe de sa hanche. Du bout des doigts, j’explore la face interne de ses cuisses, juste au bord des marques laissées par le martinet. Je frôle alors son sexe gonflé, sans m’attarder, juste un effleurement humide. Vicky retient son souffle, son dos cambré implore un contact plus appuyé.   Je sens sur mes doigts la moiteur de son désir. Elle est trempée. Ses lèvres intimes coulent d’envie, offertes sous la corde qui la tient. Ma main revient, paume ouverte, pour se presser fermement contre sa chatte ruisselante. Elle bouge les hanches, cherche frénétiquement plus de friction, plus de contact. Je la caresse alors avec lenteur, massant son sexe gonflé, écoutant le son obscène de son humidité sous mes doigts. Chaque geste calculé la fait gémir un peu plus fort. Ses yeux restent fermés ; son visage se tord d’une extase montante. Elle croit que son calvaire touche à sa fin. Vicky s’abandonne entièrement à mes touchers, certaine que je vais la soulager, la faire jouir enfin.   Je la sens glisser vers un plaisir trop facile. Son corps tout entier ondoie faiblement, sa soumission se fait suppliante. Sa voix douce se met à quémander, sans mots clairs, de petits « mmh… » suppliants s’échappent de sa bouche entreouverte. Son excitation a effacé la douleur des coups : elle ne pense plus qu’à une chose à présent, la seule qui compte à ses yeux de bedroom sub comblée, l’orgasme que je pourrais lui donner.   Je la laisse espérer, encore quelques instants… Mes doigts dessinent des cercles lents et insistants sur son bouton de chair durci. Vicky halète, captive de cette torture exquise.   Brusquement, je me fige. Je m’arrête net.   D’un geste, je retire ma main et me recule, rompant tout contact. Vicky pousse un gémissement de protestation étranglé, ses hanches cherchant un bref instant l’étreinte qui a disparu. Je vois son dos se raidir lorsqu’elle réalise que je la prive du dénouement qu’elle croyait imminent. Un petit couinement frustré lui échappe.   — « Sur le lit. Allongée sur le dos, maintenant. » ordonné-je d’une voix sèche.   Je la guide sans douceur jusqu’au bord du lit et l’y bascule sur le dos. Vicky retombe sur le matelas. Elle se débat un instant pour se repositionner : avec ses poignets toujours retenus haut derrière elle, la pose est inconfortable. Ses bras noués sous son dos arquént sa poitrine vers le plafond. Je remarque à peine son grimace fugitive ; mes pensées sont ailleurs. Le martinet m’attend, posé à portée de main. Je le reprends lentement, en silence.   Ses yeux s’écarquillent, un mélange d’incompréhension et de crainte. Elle halète, le corps encore tremblant du plaisir interrompu. Son regard cherche le mien, implorant. Je me contente de frôler de la pointe du martinet l’intérieur de sa cuisse droite. Elle comprend immédiatement.   — « Écarte les cuisses. »   Ma voix tombe, froide, implacable.   Vicky obéit, du mieux qu’elle peut. Ses cuisses s’entrouvrent, encore réticentes. Je hausse un sourcil et insiste d’un ton plus dur :   — « Plus grand. Ouvre-les bien. »   Elle inspire un coup, rassemble ses forces et s’exécute. Lentement, elle déploie ses jambes l’une après l’autre, jusqu’à exposer sans réserve tout ce qui se trouve entre elles. Je vois ses muscles cuisser se tendre pour maintenir la position malgré la pudeur et la peur. Sa chatte, luisante de mon jeu inachevé, palpite presque sous mon regard. Vicky frissonne. Elle fixe le plafond.   Je me place au pied du lit, évaluant la scène.   Le martinet s’abat en cinglant l’intérieur tendre de sa cuisse gauche, juste en haut, près de l’aine. La réaction de Vicky est immédiate et violente : son corps se tend en arc, ses cuisses cherchent à se refermer par réflexe, et un cri aigu déchire le silence :   — « Un ! »   Elle a réussi à compter, dans un hoquet, comme le veut la règle. Mais sa voix se brise complètement sur ce premier nombre. Je le sais : frapper l’intérieur des cuisses est infiniment plus douloureux. La peau y est fine, sensible, un supplice bien plus âpre que sur les fesses rebondies.   Vicky halète, les jambes tremblantes qu’elle force à rester ouvertes. Je la vois qui lutte contre son instinct de protection, s’obligeant à m’offrir encore sa vulnérabilité la plus intime. Son courage me satisfait.   Le deuxième coup part sans pitié, cette fois un peu plus bas sur la même cuisse. Vicky hurle, un son rauque, déchirant. Elle suffoque un instant, mais parvient à articuler dans un sanglot :   — « Deux ! »   Je continue méthodiquement ma besogne cruelle. Le troisième coup siffle et claque sur la même chair déjà rougeoyante. Sa jambe gauche tressaute violemment, une saccade incontrôlée. Je gronde d’un ton sec :   — « Reste immobile. Compte ! »   Elle ravale un cri et hoquète :   — « Tr… trois ! »   Sa voix n’est plus qu’un souffle brisé. Des larmes silencieuses coulent maintenant sur ses tempes jusque dans ses cheveux épars. Ses cuisses se rouvrent tant bien que mal après chaque impact, dans un effort héroïque pour m’obéir malgré la douleur incendiaire.   Quatrième coup. Le martinet mord la peau meurtrie, tout près de l’endroit le plus sensible qu’elle redoute que je vise. Vicky glapit, secouée d’un spasme :   — « Quatre ! »   Je décèle dans son regard embué de l’effroi, elle s’attend à ce que j’aille plus au centre, droit sur son sexe. Je l’ai déjà fait par le passé, elle le sait. Son corps entier tremble à cette idée, mais je n’en ai cure. Ce soir, je ne franchirai pas cette limite… pas encore. Il n’empêche, je vais la laisser craindre le pire jusqu’au bout.   Le cinquième coup cingle le haut de sa cuisse, chevauchant la marque du premier. Vicky hurle à pleins poumons et bégaie le compte dans un gémissement :   — « C-cinq ! »   Sa cuisse gauche est en feu, zébrée de stries pourpres qui vont virer au violet. Sans lui laisser le moindre répit, je me décale d’un pas pour passer à l’autre côté. Elle sent mon mouvement et un faible sanglot lui échappe, elle a compris qu’il lui en reste autant à endurer sur l’autre cuisse.   Je lève le bras de nouveau. Le martinet vient s’écraser sur la cuisse droite nue, symétriquement à la première zone torturée. Un cri strident jaillit :   — « Six ! »   Sa voix est rauque, à peine reconnaissable. Je poursuis, implacable.   Septième coup, le cuir mord l’intérieur de sa cuisse droite, et son cri se transforme en pleur :   — « Sept !… »   Huitième coup, son corps secoué convulse presque, elle suffoque :   — « Huit ! »   Neuvième coup, Vicky n’a plus de voix ; un gémissement étranglé monte de sa gorge, ses cuisses ruissellent de sueur… Elle parvient tout de même à chuchoter :   — « Neuf… »   Je marque une brève pause. Ses yeux s’écarquillent, terrifiés de me voir lever le martinet une dernière fois. Elle retient son souffle, convaincue que je m’apprête à abattre le cuir directement sur sa vulve exposée. Sa peur est presque palpable.   Je pourrais le faire. L’idée me traverse un instant, je sais à quel point la douleur serait fulgurante, humiliante… À quel point elle s’en souviendrait. Mais non. Pas ce soir. Ce soir, je veux qu’elle brûle d’un autre feu encore.   Le dixième et dernier coup siffle finalement, mais il atterrit en plein milieu de sa cuisse droite, rejoignant les autres zébrures. Vicky hurle si fort que sa voix se brise net. Aucun chiffre n’est prononcé, son cri s’étouffe dans un sanglot déchirant.   Ses cuisses se referment d’elles-mêmes dès que le martinet retombe. Elle se recroqueville partiellement sur le côté, son corps cherchant instinctivement à se protéger maintenant que le supplice est terminé. Je la laisse faire. Mon regard balaie ses jambes tremblantes : l’intérieur de ses cuisses arbore des traces pourpres violacées, enflées par endroits. Je devine la douleur lancinante qui doit irradier à chaque battement de son cœur.   Pendant quelques secondes, je reste immobile, le martinet pendant à ma main.   Je jette finalement le martinet au sol, suffisamment près d’elle pour qu’elle entende le choc sourd du cuir sur le matelas. C’en est fini pour ce soir.   Je me penche sur elle et défais les nœuds de la corde avec rapidité. Ses poignets libérés retombent mollement de chaque côté de son corps. Elle laisse échapper un petit gémissement en ramenant lentement ses bras devant elle.   Je la redresse avec précaution en position assise sur le lit. Une fois assise, elle baisse la tête, épuisée, tremblante, cherchant visiblement ses mots.   — « C’est tout ? » lâche-t-elle finalement d’une petite voix brisée.   Je n’ai pas besoin de réfléchir pour comprendre ce qu’elle voulait dire. Elle ne s’imaginait pas la séance ainsi. Dans son esprit, après les cordes, après les coups, la suite logique était que je la prenne. Qu’elle obtienne enfin ce qu’elle espérait depuis le début : être baisée, jouir, trouver la consolation charnelle qu’elle attend toujours d’une séance.   Je ne suis pas étonné. Je le savais. Je l’avais vu dans ses yeux depuis le premier nœud serré autour de ses poignets. Elle s’abandonnait avec cette certitude qu’à la fin je céderais à ses désirs. Mais ce soir, c’était tout l’inverse. Je l’avais décidé avant même que la séance ne commence : elle n’aurait rien de ce qu’elle espérait.   Un léger sourire, presque imperceptible, me traverse les lèvres. Elle baisse les yeux, déjà consciente de son erreur d’attente. Ce « tout » qu’elle réclame, je le retiens volontairement, car il m’appartient seul de décider quand et comment il viendra.   Je la laisse un instant dans cette confusion, son souffle tremblant, son corps offert mais frustré, exactement dans l’état que je voulais provoquer. Puis je saisis son bras et la redresse. Ses jambes ploient encore, lourdes de douleur et de tension. Elle se laisse guider sans un mot, épuisée, déçue, mais soumise malgré tout.   Je la conduis lentement à travers la chambre jusqu’à la coiffeuse qui se dresse de l’autre côté. Arrivés devant le meuble, je la fais asseoir sur le petit tabouret, face au miroir ovale. Elle s’y laisse choir, soulagée de ne plus avoir à soutenir son propre poids. Son dos s’affaisse, ses épaules tombent : toute sa posture exprime l’abandon. Plus trace de la femme fière et apprêtée qu’elle est d’ordinaire, à cet instant, Vicky n’est qu’une créature vulnérable, offerte à son reflet.   Je me poste derrière elle, debout. Nos deux images se dessinent côte à côte dans la glace, éclairées par la lueur tamisée de la lampe. Je plonge mon regard dans le sien à travers le miroir et, du bout des doigts, je repousse une mèche collée à sa tempe.   — « Qu’est-ce que tu vois ? » demandé-je d’une voix basse, lente.   Vicky lève les yeux vers son propre reflet. Un hoquet de stupeur la secoue lorsqu’elle se découvre réellement. Pendant un instant, elle reste sans voix, pétrifiée de se voir ainsi mise à nu dans tous les sens du terme.   Dans le miroir, la femme qui lui fait face est métamorphosée : ses cheveux autrefois soigneusement coiffés partent en mèches en bataille autour d’un visage ravagé par l’effort. Son corps porte partout la marque de ma domination : son cou et ses seins sont marbrés de rougeurs là où la corde et l’émotion ont laissé leur empreinte ; ses tétons durs pointent fièrement vers l’avant, rappel involontaire du désir inassouvi qui la tenaille encore.   Ma question plane toujours dans l’air, sans réponse. Le silence s’éternise, lourd de sens. J’observe son reflet, mes yeux ancrés dans les siens. Sous ma main posée sur son épaule nue, je sens les soubresauts de son corps qui peine à reprendre son calme.   Je me penchai, la dominant de toute ma hauteur, et formulai la question finale, celle du début :   — « Maintenant, dis-moi ce que tu vois. »   Ma voix était basse, mais chaque mot vibrait d’une intensité contenue.   Vicky contempla son reflet longuement. Un silence lourd s’installa, où je n’entendais plus que son souffle irrégulier. Ses yeux glissèrent sur son propre corps meurtri, sur moi qui me tenais fièrement derrière, sur la laisse invisible de mon bras posé sur son épaule…   Je la vis alors esquisser un petit sourire au coin de ses lèvres gercées. Un sourire fatigué, mais limpide, presque soulagé. Elle ferma les yeux quelques secondes, comme pour savourer l’instant. Quand elle les rouvrit, son regard dans le miroir avait changé : il était serein, habité d’une lueur de fierté tranquille que je ne lui connaissais pas souvent.   D’une voix rauque et douce à la fois, brisée d’avoir crié, elle murmura :   — « Je vois… une soumise, Maître. »   Ces mots, cette fois, elle les avait prononcés en toute sincérité. Cela s’entendait, cela se voyait. Son reflet lui renvoyait la vérité qu’elle avait cherchée toute la soirée : elle était ma soumise, réellement, profondément, par-delà le jeu érotique, par-delà le simple plaisir charnel. Ses yeux brillaient de cette compréhension intime.   Je sentis ma gorge se serrer d’émotion. Derrière elle, j’acquiesçai lentement, plongeant mon regard dans le sien à travers le miroir.   — « Oui… » ai-je simplement soufflé.   Ma main se posa sur sa nuque et la caressa avec tendresse, à présent. Elle baissa la tête, vaincue et heureuse de l’être. Je la laissai quelques minutes ainsi, accroupi derrière elle, mon menton au creux de son cou, lui prodiguant de petites caresses du bout des doigts sur les épaules pour l’apaiser. Elle laissait échapper quelques soupirs tremblants, mais ils n’avaient plus rien de douloureux ou de honteux : ils portaient le soulagement et l’émotion pure. La séance s’achevait dans un silence recueilli, presque sacré.   Il était minuit passé quand j’ai finalement brisé le silence. J’ai desserré mon étreinte et l’ai aidée à se lever. Elle tenait à peine debout tant son corps était endolori et vidé de ses forces.   Je me sentais fier et apaisé. Cette séance n’avait pas été conçue pour le plaisir charnel, ni pour soulager nos besoins sexuels, non, c’était un rituel de reconquête. Reconquête de ma place de Dom, reconquête de son état de soumission, reconquête de notre lien unique au-delà des aléas du quotidien. Ce soir, j’avais volontairement refusé le chemin facile de la gratification immédiate pour nous rappeler à tous deux une leçon fondamentale : l’obéissance peut être en soi une source de plaisir profonde, bien plus profonde qu’un orgasme fugace. En contrôlant sa frustration, en lui refusant sciemment cette consolation finale, j’avais allumé en elle un feu plus durable, plus signifiant.   Je sais que je ne suis pas un mari parfait, ni un Maître parfait. Ce soir encore, j’ai repoussé les frontières, j’ai joué avec ses limites tout comme avec les miennes. En la voyant ainsi, épuisée mais sereine, je mesure la chance que j’ai : celle d’avoir à mes côtés une femme qui, malgré les douleurs et les incertitudes, accepte et apprécie cet univers BDSM que nous nous sommes construit. Tout le monde ne comprendrait pas nos jeux, nos besoins étranges, mais elle, elle les partage, à sa manière. Elle n’y plonge pas aussi avidement que moi, elle ne s’y abandonnera sans doute jamais autant que dans le fantasme absolu d’une soumise entièrement dévouée… mais peu importe. Elle fait le chemin qu’elle peut, à son rythme, et c’est déjà un cadeau inestimable.   Je sais qu’au matin, la réalité nous rattrapera. Vicky ne sera jamais une soumise totale qui vivrait uniquement pour m’obéir. Ce n’est pas dans sa nature profonde. Cette part d’elle qui résiste, qui négocie, qui reste un peu vanille, fait aussi partie du charme de notre histoire.   Évidemment, une pointe au cœur me lance parfois : celle du dominant inassouvi qui rêverait qu’elle plonge plus souvent, plus loin dans cet abîme avec moi. Mais ce pincement, j’ai appris à l’accepter. Ce qu’elle m’offre déjà est immense. Ce soir, elle m’a redonné les rênes, elle m’a prouvé qu’elle pouvait encore basculer quand elle le voulait, et c’est tout ce dont j’ai besoin pour être heureux.   Je sais qu’après cette nuit, elle s’imagine déjà que j’irai plus loin. Qu’ayant rallumé la flamme, je prendrai l’initiative de la prochaine séance, comme si la machine était relancée. Mais non. Elle se trompe. Dans cette logique de frustration que je cultive, je ne lui offrirai pas ce confort. Je ne proposerai rien. Je resterai silencieux. C’est à elle de venir, de me demander, de formuler à nouveau ce besoin. Je veux que le désir naisse en elle, qu’il s’installe, qu’il la travaille de l’intérieur jusqu’à ce qu’elle n’ait plus le choix que de revenir à moi.   Peut-être qu’alors je lui donnerai l’orgasme qu’elle attend. Peut-être pas. Ce soir, je n’ai pas encore décidé. Et ce doute, cette incertitude, c’est ma plus belle arme.
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Par : le 28/08/25
Avertissement : ce texte ne devrait poser aucune difficulté à la grande majorité des lecteurs, mais néanmoins, si vous êtes vraiment très sensible, veuillez noter que quelques passages pourraient vous heurter. Dans tous les cas, rappelez-vous que ce n’est qu’une fiction.   La plateforme ascensionnelle ralentit progressivement avant d’arriver en butée. Nue, tondue, avec des anneaux aux poignets et aux chevilles qui me maintiennent écartelée, me voilà prête à subir mon châtiment, dévorée vivante par le grand Chrysaor cendré. Les drones de la télévision se tiennent à bonne distance, mais leurs caméras haute-définition ne rateront aucun détail. Leurs hélices semblent ralentir de plus en plus, et finissent par tourner si lentement que la sustentation devrait être impossible. C’est étrange. Je me demande si je suis dans un rêve. Un bras robotisé équipé d’un scalpel m’entaille méchamment le ventre et les mamelles. Cela fait partie de la procédure. L’odeur du sang devrait attirer le prédateur. Je n’en étais pas sûre, mais je le perçois maintenant : mes anneaux de maintien se sont légèrement déplacés, augmentant la tension sur mes membres. Le totalitarisme progressiste a repris les pires tortures moyenâgeuses pour punir les présumés ennemis de la démocratie. Si le grand Chrysaor ne vient pas me dévorer, je serai démembrée par ces anneaux qui continueront à s’écarter jusqu’à la rupture de mes articulations. Un son de très basse fréquence m’amène à détourner le regard. Ce sont les battements d’aile du grand Chrysaor. Il approche lentement, très lentement. Il devrait tomber en battant des ailes aussi lentement. On dirait que le monde qui m’entoure est un film qui tourne au ralenti. A mesure qu’il s’approche je commence à percevoir les influx nerveux qui parcourent son corps, pas avec mes yeux mais avec mon esprit. Cela confirme mon pressentiment, ce n’est pas le monde extérieur qui ralentit, c’est mon esprit, connecté à l’intelligence distribuée de mes symbiotes, qui fonctionne en accéléré. Je ressens leur angoisse, et je crois qu’ils ressentent la mienne. Le grand Chrysaor se pose délicatement sur la plateforme et me recouvre, me réchauffe. La chaleur de son corps, la douceur de son plumage, me procurent un étrange bien être. Je m’attendais à être déchiquetée par son puissant bec et me voilà réconfortée par cet être étrange, qui a l’air si humain. Je sens sa grosse bite qui gonfle et durcit entre mes cuisses, avant de forcer l’entrée de mon con, me dilatant à l’extrême. Il est en train de me baiser, le bougre ! C’est étrange de se faire baiser au ralenti par une énorme bite dont la forme semble optimisée pour le plaisir des femelles. Je découvre des sensations qui m’étaient complètement inconnues. Je crois que, malgré les circonstances, je vais jouir. Mais non, avant que j’atteigne l’orgasme, il éjacule en moi, si fort que j’ai l’impression que l’on m’a mis un karcher dans la chatte. Les drones de la télévision se sont trop approchés. Se sentant menacé, il fonce sur l’un d’eux et le désintègre d’un coup de bec, avant de s’enfuir à grands battements d’ailes. J’imagine que cela doit être la panique au studio de télévision. Quoi faire ? Couper ? Laisser tourner ? Je devais être dévorée en direct, pour l’exemple, pour dissuader tous ceux qui oseraient défier le meilleur des mondes, le camp du bien, et me voilà ensemencée par celui qui devait causer ma fin. Je remarque que les profondes entailles qui m’ont été faites sur le ventre et les mamelles cicatrisent à vue d’œil. C’est étrange. Comme si quelque chose était en train de réparer mon corps. Depuis cet accouplement je me sens plus forte, j’ai la sensation que par son sperme il m’a transmis un peu de sa puissance. Après un moment de flottement, ce sont cette fois deux bras robotisés équipés de scalpels qui se mettent en mouvement. Je sais ce qu’ils vont faire, je l’avais vu faire sur un condamné, m’ouvrir complètement le ventre, cautériser pour que je ne meure pas d’hémorragie, et me laisser agoniser les tripes à l’air pendant mon démembrement. Le supplice doit être brutal, humiliant, marquer les esprits, pour l’effet dissuasif. Le condamné doit hurler de terreur et de douleur. Cela fait partie de la loi dite « Bouclier Démocratique » destinée à protéger la Suprême Alliance contre ses ennemis de l’intérieur. Je me sens en complète symbiose avec les zébralyvox gémellaires, je ressens leur angoisse et leur colère. Ils voudraient m’aider mais ne savent que faire. Si seulement je pouvais avoir le pangolin fou dans l’oreillette, il me dirait quoi faire. Je pense très fort à mon Maître et cela me procure un soulagement. Si ça doit s’arrêter là, au moins il m’aura apporté le bonheur, il m’aura donné le sentiment d’exister, moi qui me sentais invisible. Je sens que mes symbiotes également s’en trouvent apaisés. C’est incroyable comme nous sommes connectés. Des lueurs bleutées commencent à me parcourir la surface du ventre, signe d’une intense activité électrique sous-jacente. Je sens qu’ils puisent toute l’énergie nerveuse de mon corps pour accumuler une énorme charge électrique. Quand les scalpels arrivent à une vingtaine de centimètres de mon ventre, deux arcs électriques se créent, accompagnés d’un grondement de tonnerre. Les bras robotisés viennent d’être foudroyés, l’électronique de contrôle est complètement carbonisée, mes anneaux de maintien s’ouvrent. Je me redresse et brandit le poing en signe de défi face aux drones de la télévision. « Je m’appelle Ysideulte ! ». Essoufflée par l’air raréfié et glacial de ces hauteurs, le corps encore chargé d’électricité, je respire rapidement, projetant des nuages de vapeur parcourue de lueurs bleutées et d’étincelles électriques. Le souffle de la résistance. Ma chatte dégouline de sperme, des vapeurs mystérieuses me sortent de la bouche. Je dois avoir l’air d’une sorcière qui vient de vivre un accouplement sacré avec Quetzalcóatl, le Dieu Serpent à Plumes des Aztèques. Il se peut que cela fasse son effet sur les millions de téléspectateurs qui suivent l’évènement en direct. L’esprit des Lumières est bien loin. Le totalitarisme progressiste a remplacé la science par une religion scientiste, bouffie de certitudes et faite de dogmes qu’il est interdit de questionner. Par effet induit cela a détruit l’esprit critique et renforcé la superstition. La plateforme se met à descendre. Mes bourreaux ont abandonné, du moins pour l’instant. J’imagine leur panique. Les équipes d’ingénierie sociale de Davos doivent déjà plancher pour trouver comment sauver la face après ce fiasco monumental. A suivre   Contexte   L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication). Image d'illustration: générée par IA  
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Par : le 21/08/25
Je vous invite à découvrir la première partie avant de poursuivre : Lire la première partie. =============================================================== Le murmure des conversations reprit, ponctué de rires feutrés. Puis peu à peu le silence se fit, et le repas débuta dans une atmosphère presque solennelle. La table, longue et éclatante, était dressée d’une argenterie polie au point d’aveugler la lumière des chandeliers. Cristal taillé, nappes immaculées, plats raffinés aux senteurs délicates… Chaque détail respirait le faste aristocratique. Et pourtant, au centre, c’était ma soumise qui dominait la scène. Nue, agenouillée, dos cambré, offerte, elle était l’ornement le plus précieux de cette table. Chaque frisson qui parcourait sa peau, chaque respiration plus appuyée, captait l’attention des convives mieux qu’aucune coupe de champagne. De ma place, je ne la quittais pas des yeux. Sa nuque allongée, la ligne parfaite de son dos, ses mains posées sagement sur ses cuisses. Je voyais les tremblements infimes, je les lisais comme une langue secrète. Et dans ce langage silencieux, elle me disait tout : sa pudeur, son trouble, mais aussi sa fierté d’être là, ma fierté incarnée. Elle savait que je la regardais, même sans la voir. Avant que le silence ne soit rompu, des convives se détachèrent peu à peu de la table, happés par l’aimant qu’était devenue ma soumise. L’air vibrait d’un mélange de curiosité et de convoitise. Un homme aux tempes grisonnantes s’approcha le premier : sa main se posa sur sa nuque, glissa le long de sa colonne, et il leva brièvement les yeux vers moi en un remerciement silencieux. Derrière lui, plus jeune, le sourire insolent, un convive fit courir ses paumes sur son dos cambré, descendit jusqu’aux flancs puis pinça son téton avec une cruauté légère. Il me lança à mi-voix, comme une confidence : « Quelle merveille… » ma soumise frissonna. Sa poitrine se soulevait plus vite, ses joues s’empourpraient, mais elle demeurait figée, docile. Une femme, drapée de sombre, se pencha alors, inspira sa peau comme on respire un parfum rare, puis baisa son épaule avant de mordre doucement la naissance de sa poitrine. Le geste arracha à ma soumise un sursaut incontrôlé. « Délicieuse, » souffla-t-elle, ses yeux brillants tournés vers moi comme pour valider son verdict. Un quatrième convive s’agenouilla sans un mot. Ses lèvres s’approchèrent de l’intérieur des cuisses de ma soumise, si près que son souffle chaud fit vibrer sa peau. Il s’interrompit volontairement, savourant la force de son immobilité contrainte. D’autres mains se joignirent, caressant ses flancs, effleurant la ligne de sa gorge, chacun prenant sa part du trésor. Elle était palpée, respirée, effleurée de toutes parts, centre d’un rituel muet où chaque caresse était un hommage rendu à moi à travers elle. Je la regardais. Elle tremblait, honteuse et fière tout à la fois. Les convives me lançaient parfois un regard bref, comme pour me remercier du présent ou me témoigner leur approbation. ma soumise était devenue un objet sacré, une offrande vivante dont je buvais la soumission avec une fierté souveraine. ma soumise tremblait, sa poitrine se soulevait dans un rythme irrégulier, ses joues brûlaient d’une honte délicieuse. Pourtant, elle ne rompit pas la posture inculquée. Offerte et parfaite, elle demeurait l’épicentre du désir et de la cruauté raffinée de l’assemblée, objet sacré autour duquel gravitait toute l’attention — et que moi, son Maître, j’offrais avec fierté. La dame en rouge brisa alors le silence. « Que les esclaves s’avancent. » Les esclaves, déjà présents dans la pièce, se détachèrent de l’ombre et s’avancèrent. L’un, massif, taillé dans une musculature lourde et disciplinée ; l’autre, plus élancé, traits fins, presque androgynes, ses yeux brillant d’un éclat fébrile. Tous deux progressaient d’un pas mesuré, cages d’acier enserrant leurs sexes soumis. Leur présence imposait un contraste vibrant avec la fragilité timide de ma soumise. La dame en rouge invita d’un geste lent les deux esclaves à prendre place. Ils s’avancèrent jusqu’au centre de la table et se tinrent de part et d’autre de ma soumise, immobiles, attendant leur heure comme des statues vivantes. Alors seulement, la maîtresse de cérémonie sortit deux clefs qu’elle fit tinter doucement avant de les tendre à ma soumise. « Délivre-les, ma belle. » Ma soumise se figea. Son souffle se coupa, ses épaules tressaillirent. Elle chercha à lever les yeux vers moi, mais de dos, elle ne pouvait rencontrer mon regard. Ce flottement, cette hésitation, firent naître une tension délicieuse dans la salle. Puis, docile, elle tendit la main, prit les clefs et, d’un geste lent, libéra un premier sexe, puis l’autre. Le cliquetis des cadenas résonna comme une sentence. Les esclaves, déjà en position, se redressèrent à peine, leurs cages désormais ouvertes, face à la fragilité offerte de ma soumise. Le contraste était saisissant : elle, nue et tremblante, agenouillée, eux, dressés et silencieux, attendant que la cérémonie se poursuive. Je vis ses joues rosir, son trouble éclater en silence. Elle obéissait, mais je savais que chaque mouvement était une offrande, un acte qu’elle accomplissait pour moi, pour nous. J’étais fier d’elle. La dame en rouge claqua des doigts. « Approchez. Montrez-lui, et montrez-nous. Offrez à mes invités le spectacle qu’ils méritent. » Les deux esclaves s’avancèrent et prirent place autour de ma soumise, comme deux prédateurs encerclant une proie sacrée. Le plus massif glissa ses mains larges sur sa taille, caressant lentement la courbe de ses hanches, avant de se pencher pour déposer ses lèvres contre son cou. Sa bouche traça une ligne ardente de baisers jusqu’à son épaule, mordillant la peau délicate. L’autre, agenouillé, s’installa entre ses cuisses et la goûta d’un geste tendre, sa langue effleurant déjà sa chair intime avec une lenteur étudiée. Ma soumise laissa échapper un souffle tremblant, son corps vibrant d’un plaisir timide, ses joues rouges, ses lèvres entrouvertes. Elle ne bougeait pas, mais chaque frisson parlait pour elle. Elle était vivante, offerte, vulnérable. Leurs gestes se déployèrent comme une chorégraphie fiévreuse. Le plus massif remonta ses mains vers ses seins, les empoigna fermement, fit rouler ses tétons entre ses doigts avant de les pincer sans ménagement. Ma soumise se cambra légèrement sous la morsure, un gémissement étouffé franchissant ses lèvres. Ses cheveux glissèrent en cascade sur son visage, qu’il repoussa d’un geste brusque pour découvrir ses yeux baissés. D’un mouvement sec, il força son menton à se relever, goûtant la douceur de sa bouche dans un baiser dur, envahissant. En bas, l’esclave agenouillé redoubla de ferveur. Sa langue alternait entre des coups lents et profonds, puis des effleurements rapides sur son bouton sensible. Son compagnon, debout derrière elle, glissa une main dans sa nuque et la maintint fermement, comme pour la clouer dans cette posture d’offrande. Leurs souffles se croisèrent, et dans un élan fiévreux, leurs bouches se cherchèrent aussi, au-dessus de son corps cambré. Ils s’embrassèrent longuement, échangeant sa saveur, la salive et la moiteur de son sexe encore sur leurs lèvres. Ma soumise gémit faiblement, prise entre ces deux élans contraires, aspirée dans une spirale de sensations. Ses seins furent mordillés, sa gorge embrassée, ses cuisses maintenues grandes ouvertes. Elle se cambra plus fort malgré elle, son dos arqué en une offrande involontaire. Ses respirations saccadées emplissaient l’air, chaque souffle court devenant une prière silencieuse adressée à moi. Elle osa un regard de côté, timide, suppliant presque, vers ma place. J’y répondis d’un sourire lent, une approbation muette, et elle sut qu’elle restait à moi même au cœur de cette débauche. Le ballet s’intensifia encore. L’homme agenouillé se redressa un instant pour capturer les lèvres de son compagnon dans un baiser ardent, ses mains toujours posées sur les cuisses de ma soumise. Leurs langues s’entremêlaient, échangeant la moiteur de son intimité. Mais bientôt, le plus jeune laissa glisser sa bouche plus bas, abandonnant les lèvres pour descendre le long du torse musclé de son compagnon. Ses baisers marquèrent la peau ferme de son ventre, puis il saisit son sexe durci et l’enveloppa de ses lèvres. Lentement, il le prit dans sa bouche, s’appliquant à chaque mouvement comme s’il s’agissait d’un rite sacré. Ma soumise, offerte entre eux, assistait à ce spectacle brûlant, son souffle se coupant sous l’intensité. Elle entendait les gémissements étouffés de l’un, le souffle lourd de l’autre, et chaque vibration se répercutait dans son propre corps. L’homme debout agrippa la chevelure de son compagnon, guidant le rythme, tandis que sa main libre revenait s’écraser sur la poitrine de ma soumise pour rappeler à tous que ce corps restait l’épicentre du rituel. La tension était électrique : deux hommes s’embrassant, se possédant, et l’utilisant comme pont charnel entre eux. Le spectacle était magnifique, décadent, d’une sensualité rare. Puis, comme mus par le même désir, ils revinrent à elle, la couvrant de baisers, de morsures et de caresses. L’un suçait ses tétons jusqu’à les rendre douloureux, l’autre s’acharnait sur son sexe, alternant lèvres et doigts pour la faire frémir. Ma soumise se cambra davantage, ses épaules tremblaient, son souffle devenait incontrôlable. Elle restait pourtant immobile, docile, prisonnière volontaire de ce rituel. Autour de la table, les convives retenaient leurs voix. Fascinés, hypnotisés, certains avaient cessé de manger, d’autres resserraient leur coupe de vin comme pour s’ancrer dans le réel. Une femme se mordait la lèvre inférieure, un homme effleurait distraitement son entrejambe sous la nappe, une autre convive caressait du bout des doigts le pied de son voisin. La salle vibrait d’un désir collectif, entretenu par la complicité silencieuse entre moi et ma soumise, et par le ballet charnel qui se déployait au centre. La dame en rouge leva la main. Le jeu cessa aussitôt. Les convives retinrent leur souffle, comme suspendus dans l’attente. Elle esquissa un sourire lent, cruel. « Apportez le raisin. » Un plateau fut apporté, chargé de grappes noires et charnues, luisant sous la flamme des chandelles. La dame en rouge ne s’en saisit pas immédiatement : elle laissa ce silence peser, puis désigna ma soumise d’un geste souverain. « Mets-toi à quatre pattes. Rehausse bien ton cul. Ecarte les fesses. » Ma soumise obéit sans un mot. Ses mains vinrent s’ancrer au sol, ses genoux écartés, le dos cambré, le cul offert à l’assemblée. Sa peau frissonnait sous les regards, ses joues rouges brûlaient d’une honte assumée. Les murmures s’élevèrent autour de la table : « Sublime… » « Voyez comme elle tremble… » Un homme ricana doucement : « Quelle offrande. » La dame en rouge prit le premier raisin, le fit rouler entre ses doigts, puis le pressa contre l’anus contracté de ma soumise sans l’introduire. Elle joua longuement, le faisant glisser sur la peau tendue, comme pour tester sa résistance. La lenteur était sadique, calculée, chaque seconde étirée en une éternité. Enfin, d’un mouvement infime, le fruit s’enfonça, arrachant un frisson visible au corps cambré de ma soumise. Elle leva alors les yeux vers moi, ses lèvres étirées en un sourire carnassier. « Maître… à vous. » Je pris le deuxième raisin. Ma main frôla volontairement la courbe de ses fesses avant de poser le fruit contre son intimité. Elle tenta de lever la tête, en quête de mon regard, mais je la maintins dans sa posture par une pression ferme. Lentement, je l’insérai. Son souffle se coupa, ses épaules se raidirent. Je sentis, même sans ses yeux, la fierté qu’elle me livrait dans cet abandon. Un troisième convive fut invité. Son doigt fit d’abord rouler le fruit en cercles lents, écartant un peu plus son orifice, arrachant à ma soumise un soupir étranglé. « Magnifique… regardez comme elle s’ouvre, » chuchota-t-il avec un sourire. Puis il poussa le raisin en elle, savourant le spectacle de cette chair docile qui se refermait aussitôt. Raisin après raisin, le rituel se poursuivit. Dix perles sombres disparurent ainsi, une à une, dans son intimité. Chacun fut introduit avec un soin cruel, chaque insertion précédée d’une caresse, d’une attente, d’un silence chargé de tension. Les convives se penchaient, leurs regards brillants d’avidité, certains se léchant les lèvres, d’autres retenant un souffle haletant. Ma soumise restait immobile, le dos cambré, les fesses offertes, sa respiration brisée en soupirs courts, mais sa posture demeurait parfaite. Honte et fierté mêlées, elle incarnait la soumission dans toute sa splendeur. La dame en rouge rompit enfin le silence. « Fais-les sortir, ma belle. Montre-nous. » Ma soumise inspira profondément, puis contracta doucement ses muscles. Lentement, le premier raisin glissa, roula hors de son corps et tomba avec un bruit feutré sur le plateau tendu. Elle resta immobile un instant, hésitante, puis se redressa avec une lenteur calculée, comme si chaque geste lui pesait de honte et de fierté mêlées. Ses cheveux dissimulaient partiellement son visage rougi, et elle n’osa pas lever les yeux vers les convives, accablée par le poids des regards. Mais dans sa posture cambrée, dans la droiture de son dos, éclatait toute la beauté de sa soumission, fragile et sublime. Un murmure parcourut la salle. Alors, avec une grâce contenue, elle se redressa légèrement sur ses bras, cambrant davantage son dos pour accompagner l’effort. La beauté de sa soumission éclatait dans ce simple geste : ses cheveux retombaient en rideau, sa nuque s’offrait, ses reins se creusaient. Chaque mouvement la sublimait, à la fois vulnérable et souveraine dans son abandon. Elle continua, un à un, chaque fruit expulsé avec une lenteur calculée, certains roulant le long de sa cuisse avant d’être ramassés. Ses fesses s’écartaient sous la tension, puis se refermaient dans un frisson, comme une fleur qui s’ouvre et se ferme au rythme d’un souffle invisible. Le spectacle était hypnotisant : le rouge de sa peau, le noir brillant des fruits, la moiteur qui les faisait luire. Chaque sortie semblait plus intime que l’insertion elle-même, et sa posture parfaite, son dos cambré, ajoutait à l’impression d’assister à une offrande vivante. Lorsque le dernier raisin fut expulsé, la dame en rouge les recueillit et les présenta aux deux esclaves. Ils s’en emparèrent avec avidité, les portant à leurs lèvres comme s’ils goûtaient un nectar interdit. Leurs bouches se mouillèrent, leurs gorges avalèrent lentement chaque fruit imprégné de l’intimité de ma soumise. Ils se léchaient les doigts, échangeaient même parfois un baiser pour savourer ensemble la trace qu’elle avait laissée. Enfin, la dame prit un des raisins encore humides et le porta aux lèvres de ma soumise. Elle hésita, son souffle saccadé, ses yeux fuyant, mais ses joues rouges témoignaient de sa honte ardente. Elle finit par ouvrir la bouche. Le fruit s’y glissa. Elle le mâcha lentement, sous le regard de tous, puis l’avala, rougissante mais digne, accomplissant ainsi l’ultime étape du rituel. Un silence dense enveloppa la salle, rompu seulement par le souffle des convives. Ma soumise tremblait, mais son dos restait droit, cambré, fier malgré l’humiliation. Elle incarnait ce paradoxe sublime : humiliée, mais transcendée. La dame en rouge claqua des doigts une nouvelle fois. Aussitôt, les domestiques déposèrent les desserts : assiettes ornées de fruits rouges luisants, nappés de chocolat sombre, dégoulinant comme une chair éclatée. L’image était limpide, un miroir cruel et raffiné de ce qu’ils venaient de savourer à travers ma soumise. Je la contemplai. Nue, tremblante, souillée et magnifiée à la fois, elle me donnait tout. Et moi, en silence, je buvais sa soumission comme le plus précieux des vins. La dame en rouge leva son verre. « À présent, mes amis… au donjon. »
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Par : le 15/08/25
C’est au niveau du nuage de Oort, à la limite gravitationnelle du système solaire, qu’un corps céleste au comportement étrange fut repéré pour la première fois, avant de disparaître subitement. Il y a dix jours, les capteurs avancés du complexe de défense planétaire ont de nouveau sonné l’alarme, cette fois à proximité de la ceinture de Kuiper, au-delà de l'orbite de Neptune. La trajectoire non-inertielle de cet objet immense ne laisse plus aucun doute : il s’agit d’un vaisseau alien se dirigeant à grande vitesse vers la Terre. Le vaisseau est entièrement organique, composé de myriades de micro-organismes spécialisés collaborant pour en former la structure, la propulsion, l’armement, ainsi que les fonctions de survie et de navigation. L’extérieur est recouvert d’un bouclier protecteur qui ressemble à une peau. Ce gigantesque vaisseau, vivant et capable de se régénérer, transporte en son sein toute une colonie d’êtres humanoïdes aux yeux rouges - uniquement des mâles, fortement membrés et impatients de délivrer leur semence. Sur leur planète d’origine, Arnaquofion, une injection sûre et efficace a exterminé une bonne partie des mâles et la totalité des femelles. Le Ladoz-Detreaux™ fut retiré du marché, preuve que l'agence sanitaire d'Arnaquofion veillait au grain et savait anticiper les risques. Pour assurer la survie de l’espèce, le haut conseil démocratique, composé des « Young Arnaquo Leaders » formatés à Davosion, prit alors la courageuse décision d’abandonner la planète et de créer un gigantesque bio-vaisseau chargé de transporter les survivants à travers la galaxie, à la recherche d’un peuple dont les femelles seraient génétiquement compatibles. C'est ainsi que le « Chances pour la galaxie » prit son envol. Avant-hier, protégé par son épaisse peau à l’élasticité exceptionnelle, capable d’absorber n’importe quel choc, le vaisseau a franchi sans encombre la ceinture d’astéroïdes, entre Mars et Jupiter, et poursuit maintenant sa course folle vers notre planète bleue. Lorsque le bio-vaisseau atteindra la Terre, les hommes seront réduits en esclavage. Les femmes, transformées en objets de plaisir et de procréation, subiront les pires outrages. Des baisodromes géants, à côté desquels nos vaccinodromes ressembleront à des maisons de poupées, seront érigés sur toute la planète. Les femelles humaines y seront enfermées comme des animaux dans de gigantesques empilements de cages, dont elles seront régulièrement extraites pour être violées et ensemencées à la chaîne par des monstres aux yeux rouges et à la peau couleur cendre. Par mesure d’urgence, les Young Global Leaders, l’élite de la Suprême Alliance Démocratique, ont été mis en sécurité dans un lieu gardé secret. Le sujet se termine par une page de publicité. « Restez avec nous - la suite dans quelques instants » clame l’animateur de l’émission « On ne badine pas avec l’info ». « Oh putain ! Ca flanque la trouille ! », me dis-je. Au pilori, sur scène, devant un parterre de journalistes attendant la conférence de presse de Luke Greenwalker, je dois assister comme tout le monde aux dernières nouvelles diffusées sur écran géant. Le très médiatique écolo-jedi, qui parcourt le monde à bord de son puissant quadriréacteur pour vanter les bienfaits du pass carbone, se fait attendre. Son gros jet privé, propulsé au kérosène coloré vert pomme, a pourtant atterri il y a un bon moment. Sans doute a-t-il profité de l'occasion pour faire un parcours de golf, dont on dit qu'il est grand amateur mais qu'il ne fréquente que les plus huppés - standing oblige. Pour faire patienter, BMF – Best Mind Fucking television – la chaîne numéro un de l’info vraie, est diffusée en direct. L’émission reprend. « Sir Roger, le prix Nobel de physique qui a émis des doutes sur la réalité de la menace alien, vient d’être interné d’urgence en hôpital psychiatrique », nous rassure un expert. Ouf !  En effet, il faut être fou pour douter de la science officielle, aussi appelée consensus scientifique. « N’importe quel scientifique digne de ce nom sait que la science ne se questionne pas ! Un vrai scientifique ne doute pas - jamais ! Mais cela ne me surprend pas qu’au vu de son âge avancé Sir Roger  donne des signes de démence. » ajoute l'éditorialiste scientifique de BMF, pour enfoncer le clou. Un fact-checker confirme: « La menace alien est réelle. J'ai vérifié l'info en interrogeant le ministère de la Vérité. Elle est donc forcément vraie et Sir Roger n'est qu'un charlatan sénile. » Une menace extraterrestre imminente - c’est donc ce que les équipes d’ingénierie sociale, transférées dans la Lune Jaune de Davos depuis la destruction de la Lune Rouge, ont trouvé de mieux pour expliquer l’étrange absence de l’élite de la Suprême Alliance Démocratique à l’évènement historique que constitue mon exécution publique. Ce narratif a visiblement été transmis en urgence aux journalistes et experts de plateaux, qui se chargent de le relayer comme il se doit. Un professeur de médecine qui a son rond de serviette sur le plateau de BMF vient d'arriver pour informer la population de la nature de la menace et donner ses recommandations d'expert: « Femmes de toutes nations, faites-vous vacciner d’urgence si ce n’est déjà fait. Il reste encore des doses de Spikouze-vax, le vaccin sûr et efficace de la Bill & Alvértos Fucking Corporation. Ce vaccin génétique transformera vos cellules en usines à spikouze, provoquant ainsi la formation continue d’anticorps qui vous protègeront contre les spermatozoïdes aliens. C’est la seule garantie qui existe pour ne pas être fécondées et donner naissance à des monstres aux yeux rouges. Dépêchez-vous ! Direction le vaccinodrome le plus proche. Une équipe professionnelle et bienveillante vous y attend. » Rien de tel qu’une bonne campagne d’opinion, bien terrifiante, pour écouler à prix d’or les doses restantes. Il faut une incroyable force de caractère pour ne pas perdre la raison dans un monde devenu fou, gangrené par la corruption et gouverné par ingénierie sociale. Le totalitarisme progressiste qui a maintenant étendu ses tentacules dans tous les esprits est effrayant. Mon Maître me manque terriblement. Sans sa présence rassurante je me demande si j'aurai la force de continuer à résister.  Le médecin de plateau laisse maintenant la place à un général de plateau, en uniforme, orné de ses médailles. « Grâce à la clairvoyance de nos dirigeants, le complexe de défense planétaire B.I.T.E.S. est déjà partiellement opérationnel. Notre planète dispose d'une première ligne de défense: les alignements de bites, qui englueront le bio-vaisseau de sperme hypersonique avant qu’il ne puisse atterrir. » Qui peut croire qu'un vaisseau capable de franchir les espaces interstellaires sera arrêté par des boulettes de sperme, fussent-elles hypersoniques ? Je n'en peux plus de tous ces experts. Pitié ! Éteignez-moi ça. Luke Greenwalker se montre enfin, ce qui met un terme à la diffusion des actualités. Après le traditionnel discours à la gloire du pass carbone, il aborde les menaces imminentes. Quelques mots pour regretter l’absence des Young Global Leaders à la tribune d’honneur, « mais nous devons mettre notre élite à l’abri de la menace », ajoute-t-il. Le site sur lequel sont dressés les pylônes des suppliciés n’est pas encore protégé par une batterie de bites. Puis, il tend un bras vengeur dans ma direction, vociférant toute sa haine et me désignant comme une ennemie encore plus dangereuse que les aliens. Il ne fait aucun doute que je suis exposée au pilori, nue, dans cette position humiliante, pour lui servir de faire-valoir. Pour renforcer son effet, il saisit un sabre laser de pacotille, couleur vert pomme - la couleur du  camp du bien - et l'agite dans tous les sens avant de me l'enfoncer dans la chatte. « L’immonde créature que vous voyez là se prénomme Ysideulte - un prénom ridicule, qui n'existe pas, aussi abject que la cause qu'elle défend. Elle a détruit la Lune Rouge, emblème de notre démocratie, elle a attenté à la vie de notre ministre de la Vérité, elle a diffusé des fakes news et enfreint les règles du pass carbone. Mais la Suprême Alliance Démocratique est puissante. Nous sommes le camp du bien. Aujourd’hui cette sorcière est au pilori et dans quelques minutes elle sera hissée sur le pylône pour subir le supplice qu’elle mérite » Dans la salle, c’est un tonnerre d’applaudissements. Deux grands gaillards me libèrent du pilori et me conduisent manu militari sur la plateforme robotisée qui va me hisser tout en haut du pylône, là où je vais subir mon effroyable châtiment, dévorée vivante par le grand Chrysaor cendré. Des bras robotisés me saisissent et m’immobilisent sur la plateforme qui démarre sa vertigineuse ascension jusqu’au sommet du pylône. Mon sort est scellé. Il ne me reste plus qu’à espérer que le pangolin fou ait vu juste. A suivre     Contexte L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication). Pour plus d’informations sur le complexe de défense planétaire, voir « B.I.T.E.S. – Complexe de défense planétaire »  https://www.bdsm.fr/blog/9180/BITES-%E2%80%93-Complexe-de-D%C3%A9fense-Plan%C3%A9taire/ La destruction de la Lune Rouge est relatée dans « Les Lunes de Davos »  https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/ Le programme de lobbying et d'infiltration Young Global Leaders est mentionné dans la rubrique « repères » du même article. La protéine spikouze, exprimée à la surface des spermatozoïdes aliens, est la cible spécifique du spikouze-vax. L'injection de code génétique, transporté dans des nanoparticules lipidiques, transforme les cellules de la receveuse en usines fabriquant la protéine cible en continu, ce qui induit la production d'anticorps. La raison inavouable pour laquelle la tribune d'honneur reste désespérément vide est évoquée dans « Pied de nez »  https://www.bdsm.fr/blog/11182/Pied-de-nez/    
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Par : le 05/08/25
  « Quand vous traversez l’enfer, continuez d’avancer. » Winston Churchill   ** Rasée de près ** Je repose le rasoir et contemple mon crâne lisse dans le miroir. Il est parfaitement doux et agréable au toucher. Mes sourcils non plus n’ont pas échappé à la lame tranchante de ce rasoir de sécurité, conçu pour les femelles emprisonnées. Sa couleur rose criarde me fait sourire. Rose pour les filles - les stéréotypes de genre ont la vie dure même au sein du totalitarisme progressiste le plus abouti de l’Histoire. Lame soudée par ultrasons, impossible à extraire, mais parfaitement affûtée - du matériel de luxe dans ces circonstances. Excellent travail, me dis-je, satisfaite de ce pied de nez à mes oppresseurs. La perruque qu’ils m’ont si « gentiment » offerte gît sur le sol et elle y restera. Ils ont voulu m’humilier, ils rageront quand ils constateront que je réagis à contre-courant de leurs attentes [1]. C’est peu de chose, mais cela me fait du bien et me donne la force de continuer à me battre. Les jours passent. Le temps ralentit inexorablement lorsque l’on a peu d’occupations. C'est le temps psychologique, déconnecté du temps physique. Je mets un point d’honneur à me raser aussi la chatte quotidiennement, comme si mon Maître allait franchir la porte de ma cellule d’un instant à l’autre et me baiser sauvagement. C’est ce qu’il me plait à imaginer. Je dois me présenter parfaitement lisse devant lui, comme il l'exige. Pour ne pas devenir folle dans cet isolement, je me crée tout un univers dans ma tête, fait de soumission extrême et de baise débridée. Un univers dans lequel mon Maître est omniprésent, un univers empli de liens, d’écartèlement, de coups de fouet et de hurlements de douleur. Un univers qui me met dans un état de surexcitation sexuelle. Mon Maître me manque tellement ! Si seulement il pouvait être là, réellement. Je serais prête à subir les pires sévices pour qu'il apparaisse. Peut-être que je deviens folle, finalement. Il ne m’a plus rendu visite depuis notre seule et unique entrevue. Je suppose qu’il n’y est plus autorisé. Je reçois de nombreuses sollicitations de la part de journalistes. Je refuse les interviews qui seront, je le sais, conçues pour me piéger et réécrites selon le bon vouloir des rédactions. Mais j’accepte les photographies dans le parloir. J'accepte d'être photographiée, complètement nue, de plain-pied comme en gros plan, sous tous les angles, dans toutes les positions. Gros plans sur mes yeux, sur mon crâne chauve, sur ma vulve ouverte, ... Tout y passe et quand le photographe comprend que j'ai mis ma pudeur de côté, il y va crescendo dans ses demandes. Je me prête au jeu avec docilité, pas peu fière montrer au monde entier que je me rase moi-même, quotidiennement, avec application, sourcils compris, que je montre tout et que c'est mon choix. Un bon moyen pour moi de faire passer un message qui, je n’en doute pas, agacera au plus haut point le grand philosophe Archi Phi [1]. Toute sa stratégie d’humiliation tournée en ridicule… C'est moi qui ai repris le contrôle, même s'il m'en coûte.  L'attracteur étrange vous guidera à travers votre intuition, m'avait dit le pangolin fou [R1]. Pas comme cela, mais je comprends maintenant que c'est ce qu'il voulait dire. J'essaie de suivre ses consignes et pour l'heure Archi Phi doit ressentir cruellement l'effet boomerang. Humilier les supposées ennemies de la démocratie, les exposer nues, ne choque plus personne. Cela est même considéré comme un traitement trop indulgent. Exécuter publiquement, dans d'atroces souffrances, les supposés opposants au "camp du bien" fait maintenant presque partie de la routine et suscite l'engouement populaire. La fenêtre d'Overton [4] s'est beaucoup déplacée en peu de temps. Ce déplacement rapide a commencé au début de la décennie, durant la pandémie, avec la création d'une catégorie de sous-citoyens qui pouvaient être insultés, déchus de leurs droits élémentaires et "emmerdés" à loisir, avec la bénédiction du plus grand nombre. Une fois le mécanisme infernal enclenché dans l'indifférence générale, la fenêtre a continué à glisser naturellement, comme par effet d'inertie. Je n'aurai pas le droit à un procès. De par la loi dite "Bouclier Démocratique", destinée à protéger le meilleur des mondes, une simple décision administrative a suffi pour ordonner mon exécution. C'est dans cet environnement désespéré que j'essaie de percevoir de minuscules étincelles d'espoir. Les conversations avec le pangolin fou sont souvent énigmatiques mais il m'aide à voir dans le brouillard. Dans une dictature le totalitarisme est partiellement assumé. Dans une société dite démocratique il avance masqué, sous couvert de bons sentiments et de bienpensance dégoulinante. C'est la forme la plus insidieuse et la plus dangereuse. Ceux qui arrivent à voir le monstre sous son masque angélique sont pris pour des fous. Il agit comme une maladie dégénérative qui ronge les esprits, inexorablement.  « Demain vous allez être conduite dans l’Himalaya pour votre exécution », m’annonce le gardien, l’air navré. Nous nous sommes liés d’amitié et la profonde tristesse que je sens dans sa voix me perturbe presque plus que le destin qui m’attend.  Je démarre le NewBrain pour la dernière fois. Jusqu’à tard le soir, je converse avec le pangolin fou. Lui faire mes adieux, lui souhaiter bonne chance dans son combat pour le retour de l’humanisme [2] - le vrai, pas l’humanisme de façade de la Suprême Alliance -, lui demander de transmettre des messages d’amour à mon Maître et à mes proches, … Une dernière conversation pleine de larmes et de pathos. C’est ce que j’anticipais, mais ses réponses me désorientent. Une fois de plus il ébranle mes anticipations et me fait voir le paysage sous un angle inattendu. « Il voit loin. Il ne pense pas comme nous » me disait mon Maître. $ « Quand vous traversez l’enfer, continuez d’avancer. » L'auteur de ces mots a vaincu. m’écrit-il en conclusion.   ** Le gang des Young Leaders ** L’air est frais dans l’Himalaya, encore plus quand on est complètement nue. Sur le sommet voisin, les pylônes des suppliciés se dressent fièrement, immenses, impressionnants. Les journalistes sont déjà présents pour couvrir l’évènement. Je vais être la première femme à subir ce cruel supplice, offerte au grand Chrysaor cendré, déchiquetée par son puissant bec et dévorée vivante. Une lente et terrifiante agonie, à la hauteur des crimes qui me sont attribués. Dans le ciel, le jet privé de Luke Greenwalker - le célèbre écolo-jedi qui parcourt le monde en tous sens pour promouvoir les bienfaits du pass carbone - est en phase d'approche. Les larges trainées vert-pomme du puissant quadriréacteur le rendent reconnaissable entre mille.  Parmi mes nombreux chefs d'inculpation, il a milité pour glisser l'infraction au pass carbone. Aujourd'hui il vient assister aux premières loges à mon supplice et donnera pour l'occasion une conférence de presse. Pour l’heure, je suis conduite dans un bâtiment cossu. A l’intérieur, sur la scène d’un petit théâtre, c’est un enchaînement de danses dégradantes, au rythme d’une musique agressive et de paroles vulgaires. Mes poignets et mes chevilles sont entravés. Ma bouche est maintenue grande ouverte par un écarteur buccal si puissant que j’ai l’impression que ma mâchoire va rompre. Dans la salle, c’est une orgie à côté de laquelle les orgies romaines ressembleraient à des dîners chics. De la nourriture écrasée et des excréments jonchent le sol, des hommes aux yeux exorbités et aux teints de déterrés s’enculent allègrement, des femmes gisent sur le sol dans un état second, d’autres sucent des bites mécaniquement, comme des zombies, l’alcool coule à flot, la poudre blanche est partout. Des seringues d’Erector leur offrent la solution pour bander encore et encore, pour baiser jusqu’à épuisement complet. Visiblement adeptes de scatologie, ils ont étalé leur merde partout et s'en sont barbouillés. L'odeur est pestilentielle. Je m'en offusquerais bien peu si ce n'étaient les mêmes qui donnent des leçons de morale à la terre entière et qui imposent leur idéologie par la menace et le chantage. Je reconnais, dans des positions bien peu flatteuses, une bonne partie de l’élite de la Suprême Alliance Démocratique: présidentes et présidents des nations de la fédération, ministres, journalistes de pacotille, magistrats corrompus, …. Tout le gratin dépravé de notre "démocratie". Il s’agit visiblement d’une séance de chemsex de l'élite dirigeante, venue assister à mon supplice - moi, Ysideulte, la fille effacée, l'esclave au prénom qui n'existe pas, devenue l’ennemie publique numéro un. Oh, je sais bien que tous ces gens ne sont que des marionnettes pathétiques, des psychopathes incompétents placés au pouvoir par de puissants intérêts, acteurs lubriques dévorés par l'ambition, mais quand même... J'ai l'impression d'assister en direct à la fin de la civilisation.  La porte a été refermée à double tour derrière moi. Aucune force de sécurité à l’intérieur, aucun garde du corps. S'ils avaient encore un peu de lucidité ils sauraient que l'excès de confiance en soi peut être fatal. Plusieurs participants m’entourent et me tripotent de partout, me giflent et me frappent, avant de me baiser par tous les trous. Les hommes me mettent la bite, les femmes me mettent les doigts, certaines me crachent dessus, d'autres me mordent et me griffent. Les insultes pleuvent. Toute leur méchanceté et leur mépris se libère dans cette volonté de dégradation. Ils sont tellement défoncés que ma réputation de sorcière ne leur fait même pas peur. Imbus d’eux-mêmes, aveuglés par leur hubris, ils se sentent intouchables, au dessus des lois de la nature. Ils sont tellement dans leur trip qu’ils ne se rendent même pas compte que leurs collègues s’écroulent sur le sol, un par un, après avoir hurlé de douleur. Eh oui, plusieurs paires de zébralyvox gémellaires [3] qui vous transpercent la bite, les doigts, la langue, ça fait très mal, Mesdames et Messieurs les Young Global Leaders [4], même quand on est complètement défoncé. Et quand ils remonteront jusqu’à votre oreille interne pour planter leurs filaments dans votre nerf vestibulaire, vous aurez l’impression de vivre dans une lessiveuse. Vous ne saurez plus où est le haut et le bas. [R2] Sur scène, la compagnie « Fuck you ! », idole du gratin bien pensant, vient de se figer, sidérée par l’hécatombe dans la salle. « Au secours ! » « Sécurité ! » Des hommes armés défoncent la porte et me tiennent en joue, pendant que les secouristes s’activent. Le gang des Young Leaders gît dans son vomi, victime d’un atroce mal de mer généralisé. Je crois que la tribune d'honneur qui leur était réservée pour assister en direct à mon exécution restera désespérément vide. Tous ces tapis rouges déployés pour rien... L’incident est extrêmement gênant. Pendant que l’on me conduit dans une cellule à proximité du pylône, je me demande comment les journalistes vont s’y prendre pour étouffer l’affaire, ou du moins la présenter sous un jour plus favorable.   A suivre   Contexte L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).   Références [1] Voir "La bêtise grandiloquente"  https://www.bdsm.fr/blog/11178/La-b%C3%AAtise-grandiloquente/ [2] Voir "La charte du pangolin fou"  https://www.bdsm.fr/blog/8558/La-charte-du-pangolin-fou/ [3] Voir "Zébralyvox gémellaire, l'étonnant passager"  https://www.bdsm.fr/blog/8393/Z%C3%A9bralyvox-g%C3%A9mellaire,-l'%C3%A9tonnant-passager/ [4] Voir la rubrique "Repères" de l'article "Les Lunes de Davos".  https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/   Repères [R1] L'attracteur étrange est un concept issu de la théorie du chaos. Certains systèmes au comportement d’apparence erratique, semblant gouvernés par le hasard, recèlent en fait un ordre caché qui n’est visible que lorsqu’on les observe avec suffisamment de recul. [R2] Le système vestibulaire, situé dans l'oreille interne, est en quelque sorte la centrale inertielle du corps humain. Il comprend plusieurs structures jouant le rôle d'accéléromètres, de détecteur de gravitation (permettant de situer le haut et le bas), et de détecteurs de rotation. L'information est transmise au cerveau par le nerf vestibulaire. La perturbation des impulsions nerveuses transitant sur nerf vestibulaire génère d'intenses vertiges, la perte de l'équilibre et de l'orientation dans l'espace, ainsi que de fortes nausées et vomissements.      Remerciements  Pour cet épisode en particulier, merci à VraiEsclavagiste pour m'avoir suggéré une citation de Churchill qui colle bien à mon histoire. Pour l'ensemble de l'histoire, merci à celles et ceux qui m'ont encouragée à persévérer dans ce domaine "littéraire", très éloigné de ma zone de confort et de ma formation, et toute première expérience pour moi  (mais l'histoire n'est pas finie 🙂 - elle est seulement arrivée à un point de bifurcation ). Sans leurs commentaires j'aurais abandonné depuis longtemps. Et bien sûr, merci à mon Maître, celui qui a changé ma vie, celui qui m'a donné la confiance qui me manquait cruellement, celui qui m'a rendue infiniment heureuse et pour lequel aucun mot ne saurait exprimer pleinement ce que je ressens.   Illustration: Muzo  
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Par : le 03/08/25
** Bûcher improvisé ** « Brûlez la sorcière ! » Les hurlements dans les couloirs de la prison me réveillent en sursaut. Un groupuscule de défenseurs de la démocratie m’extrait brutalement de ma cellule. Ils n’osent pas s’approcher mais me menacent avec des piques et m’ordonnent de sortir. « Elle est toute nue, la salope ! » s’écrie l’abruti qui semble être le meneur. Il est pourtant de notoriété publique que les ennemies de la démocratie sont enfermées nues. Terrifiée, je n’oppose aucune résistance. Ne pas montrer sa peur, ne pas se débattre, cela ne ferait qu’exacerber leur excitation et leur haine. C’est ce que m’a enseigné mon Maître. Dans la cour intérieure de la prison, le bûcher improvisé, alimenté par un amoncellement de débris de tables et de chaises est déjà prêt. « Mort à l’ennemie de la démocratie ! » De longues perches aux pointes acérées me piquent de part et d’autre, se concentrant particulièrement sur mes seins, ma chatte et mes fesses. Les téléphones portables sont de sortie pour filmer mon humiliation et mon supplice. Je commence à saigner de partout. Le meneur a sorti un fouet et me frappe sans retenue. Je protège mon visage comme je peux, laissant les autres parties de mon corps à la merci des coups. Mais où sont passés les gardiens ? Ce n’est qu’au moment où les piques me poussent vers le bûcher, ne me laissant le choix qu’entre brûler vive ou être transpercée, qu’ils se montrent enfin. J’en suis quitte pour une bonne frayeur et d’horribles stigmates. « Nous avons reçu l’ordre de les laisser entrer. Ca vient d’en haut. De très haut. Je suis désolé. » me glisse à voix basse le gardien qui me reconduit à ma cellule.   ** Le silence est d’or ** Depuis 48 heures, l’alarme de ma cellule retentit aléatoirement. Impossible de trouver le sommeil. J’ignore quel est l’objectif de cette nouvelle torture, comme si la frayeur du bûcher n’avait pas suffi. Visiblement ils veulent affaiblir mes défenses mentales. Il me reste encore assez de lucidité pour avoir soudain une idée. Le nerf cochléaire, oui, ce serait la solution. Mais comment leur faire comprendre ? Le pangolin fou saurait peut être. Il a l’air de tout savoir. Épuisée et titubante, je démarre le NewBrain [1]. Le pangolin fou répond présent. C’est étrange, on dirait qu’il ne dort jamais. Il me laisse à peine le temps de lui expliquer la situation, comme s’il était déjà au courant. $ Les zébralyvox gémellaires ne s’approchent jamais du cerveau de leur hôte [2]. C’est trop risqué. # Je ne peux donc rien faire ? $ Faites-leur comprendre que c’est ce que vous voulez et peut-être qu’ils passeront outre. # Comment leur faire comprendre ? $ Pensez-y très fort. Ils sont connectés à votre conscience. Vous ne l’avez pas encore ressenti ? # Si, plus d’une fois, mais une part de moi se refusait encore à l’admettre. $ Je ne plaisantais pas quand je disais qu’ils vous considèrent comme leur maman. Y penser fort, très fort… Leur faire ressentir mon désir absolu de silence. Peut-être que ça marchera.   Depuis quinze minutes je n’ai pas entendu d’alarme. Le silence… Je claque dans mes doigts pour en avoir le cœur net. Rien, aucun son. Je vais enfin pouvoir m’assoupir.    ** Propagande ** Lorsque je me réveille j’aperçois un gardien qui semble hurler derrière le hublot de la porte. Mais je n’entends rien. Entendre, c’est ce que je veux maintenant. Je dois y penser très fort…  « Dos à la porte ! Dos à la porte ! Vous êtes sourde ou quoi ? » Je m’empresse de m’exécuter, me mettant en position pour que le gardien me passe les menottes, comme à chaque fois que je dois être extraite de ma cellule. « J’ai vu le film de Sonia E. » me confie le gardien. « Il circule sous le manteau. Les boules mémoire, vous savez… L’héroïne vous ressemble étonnamment ». [3] Inutile de nier, au point où j’en suis.  « C’est moi. Mon visage a été transformé numériquement ». « Je m’en doutais. Même corps. Waouh ! La sodomie sur la falaise ! Quelle acrobate ! » [4] « C’est tout ce que vous en avez retenu ? » « Euh... Non, bien sûr… Je suis désolé, je ne peux rien faire pour vous aider. » « Ce n’est pas grave. En vous mettant vous-même en danger vous ne me seriez d’aucune utilité. Merci pour vos paroles réconfortantes ». Pour la première fois, on me sort de l’enceinte de la prison. Un fourgon m’attend, entouré d’un impressionnant convoi de voitures blindées, remplies d’hommes armés. Si j’avais encore un doute sur le fait que je suis considérée comme l’ennemie publique numéro un, là plus aucun doute n’est possible. Je suis conduite aux studios de BMF – Best Mind Fucking television – une filiale média de la Bill & Alvértos Fucking Corporation. On m’apprend que je suis l’invitée malgré elle de l’émission hebdomadaire animée par celui qui se fait maintenant appeler Archi Phi, philosophe à la télé et célébrité nationale qui a son rond de serviette dans toutes les rédactions. « Archi Phi, spécialiste en paroles creuses, Archi comme archi-prétentieux », s’amusait mon Maître. Je comprends maintenant ce qu’ils ont voulu faire. M’épuiser, me terroriser, faire de moi une épave qui sera ridicule face au grand philosophe. Je suis conduite nue sur le plateau. Cela ne choque plus personne : les ennemies de la démocratie sont toujours exhibées nues, partout, pour l’exemple, pour dissuader celles qui seraient tentées de douter du meilleur des mondes. Je porte encore les stigmates des piques et du fouet. Visiblement, cela ne les dérange pas de m’exhiber ainsi. Ils veulent montrer que je suis traitée durement, à la hauteur de mes crimes. C’est ce que veut la population, conditionnée par des années de propagande et d’abêtissement – du moins le pensent-ils. Un robot s’approche et m’attache les poignets et les chevilles de part et d’autre du fauteuil. Sans doute que le grand philosophe a peur que je me lève et que je lui jette un sort. Son fauteuil est placé à bonne distance, signe qu’il n’est pas très rassuré malgré tout. « Ouvrez-la davantage. Son sexe n’est pas assez visible. » Le robot repositionne mes liens. Il semble expert en bondage. L’émission commence par un monologue sans queue ni tête, pédant au possible. Vingt minutes de bêtise grandiloquente, de morale débilitante et de bien-pensance dégoulinante. Le plus grand philosophe du 21ème siècle se met en scène, et cela plaît à tous ceux, encore nombreux, qui n’ont toujours pas compris que la Suprême Alliance Démocratique est aux antipodes de ce qu’elle prétend être. L’émission cartonne. Pendant le monologue, la main polymorphe du robot prend la forme d’une tondeuse et entreprend de me raser le crâne. « Non, pitié, pas ça ! ». Je jette un regard suppliant au philosophe, qui me répond par un ricanement de jouissance, un clin d’œil complice à la caméra, et reprend son blabla sourire aux lèvres. Tondue en public… Jusqu’où auront-ils donc besoin de m’humilier ?   Son introduction se termine par une tirade à la gloire de la Suprême Alliance :  « La Suprême Alliance Démocratique est le souffle sacré de l’humanité, l’étendard lumineux des peuples éclairés. Elle est la flamme inextinguible qui guide les consciences vers l’inclusivité universelle. Elle est le cœur battant du progressisme, l’orchestration harmonieuse des individualités en une seule symphonie. Ensemble, fondons la grandeur des nations éclairées, où chaque citoyen s’élèvera au rang de souverain moral. Dénonçons les ennemis qui dans l’ombre menacent nos valeurs. Faisons confiance à ceux qui savent ce qui est bon pour nous, éliminons les mauvaises opinions et faisons taire les déviants qui osent encore douter. » « Défendre ces principes, c’est honorer l’héritage des fondateurs de la Suprême Alliance. C’est croire, profondément, en l’homme et en sa capacité de grandeur. En douter c’est refuser la science, c’est insulter la raison. » « Tissons des écharpes multicolores pour réchauffer les urnes frileuses de l’Histoire. Chaque bulletin de vote en faveur de Microbite est un pétale de Vérité jeté dans la mare puante des complotistes ! Souhaitons prompt rétablissement et longue vie à notre valeureux Ministre de la Vérité ». « Aujourd’hui je reçois celle qui incarne tout ce contre quoi nous luttons, celle qui a détruit notre Lune Rouge, emblème de notre démocratie, celle qui a attenté à la vie de notre courageux Ministre de la Vérité et à celle de sa charmante épouse. Honte à elle ! Sachez que je la reçois à contrecœur, uniquement pour que vous puissiez juger de l’ineptie de ses propos nauséabonds » Puis viennent les questions, orientées, destinées à me ridiculiser, à me faire passer pour un monstre. Mais je ne me laisse pas impressionner. Mes répliques inattendues désarçonnent le grand philosophe. N’étais-je pas supposée lui être présentée terrifiée, épuisée, conditionnée à tenir des propos incohérents, pour que je lui serve de faire-valoir ? Son mécontentement est perceptible. Certains vont se faire taper sur les doigts. « Espérons que ce sera récupérable au montage », doit-il se dire. D’habiles coupures et réorganisations des enregistrements pourront certainement lui sauver la mise.   ** Retour à la case prison ** Au moment où on s’apprête à me reconduire en cellule, je constate une inquiétude grandissante sur le plateau. Dans les coulisses, je ne croise que des visages inquiets. Certains courent dans les couloirs, paniqués, ne sachant que faire. Dans le fourgon, je croise le regard de l’homme armé qui m’escorte. Je crois déceler une profonde compassion dans son regard. « Ne vous inquiétez pas, vous êtes jolie tondue » me dit-il. « Ca fait esclave, mais cela vous va bien ». J’ignore s’il le pense vraiment ou s’il veut m’apporter un peu de réconfort. Peut-être qu’il le pense vraiment. C’est un homme et j’imagine qu’escorter une prisonnière nue et tondue ne le laisse pas indifférent. La nature est ce qu’elle est. « Merci Monsieur. C’était ma hantise quand je suis entrée en soumission. Pourtant je savais qu’un jour ou l’autre mon Maître m’aurait tondue. Il avait été très clair sur ce point et je m’y étais préparée psychologiquement. Mais jamais je n’aurais imaginé que quelqu’un d’autre que lui me fasse subir cette humiliation. » Je ne sais pas pourquoi je lui confie tout cela. Sans doute le besoin vital de parler à quelqu’un d’un peu humain. « Je comprends. C’est dégueulasse la manière dont ils vous ont traitée. Mais vous l’avez bien ridiculisé ce con ». Il n’a pas peur… Si je rapportais ses propos la sanction serait terrible. « Puis-je vous demander ce qui s’est passé après l’enregistrement ? Pourquoi est-ce que tout le monde était en panique ?» Il hésite à me répondre, puis lâche : « Tout l’enregistrement est en train d’être diffusé en l’état, sans montage. Ils n’arrivent pas à arrêter la diffusion. » « Comment est-ce possible ? » « Je ne sais pas. Tous les appareils sont devenus fous et hors de contrôle à ce que j’ai entendu dire ».   A suivre   Contexte et références L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication). [1] Voir « L’éléphant dans la porte étroite ».   https://www.bdsm.fr/blog/11164/L%E2%80%99%C3%A9l%C3%A9phant-dans-la-porte-%C3%A9troite/ [2] Voir « Zébralyvox gémellaire, l’étonnant passager ».  https://www.bdsm.fr/blog/8393/Z%C3%A9bralyvox-g%C3%A9mellaire,-l'%C3%A9tonnant-passager/ [3] Voir « Soirée Cinée ».  https://www.bdsm.fr/blog/9229/Soir%C3%A9e-cin%C3%A9/ [4] Voir « Sodomisée à flanc de falaise ».  https://www.bdsm.fr/blog/8745/Sodomis%C3%A9e-%C3%A0-flanc-de-falaise/  
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Par : le 14/06/25
Le char d’apparat de Microbite ouvre la marche de la victoire et des fiertés. Aux côtés de sa charmante épouse, Bitemicron, et d’un esclave fraîchement émasculé, le Ministre de la Vérité savoure sa popularité retrouvée. Tout au long du parcours, des photographies visiblement trafiquées montrent ses énormes biceps. Ce type est complètement mégalo. Sur des écrans géants, les images de la Lune rouge de Davos s’écrasant sur le sol tournent en boucle [1]. En surimpression, les slogans à la gloire de Microbite défilent. Oui, c’est à lui, le virtuose, le Mozart du parler vrai, que le camp du bien doit ma capture - moi, Ysideulte, la criminelle responsable de ce désastre.  Pour aggraver mon cas, je serais de surcroît responsable de la diffusion de fake news - l’un des plus graves crimes qui soit au sein de la Suprême Alliance Démocratique. Depuis plusieurs jours, les journalistes ont bien conditionné les esprits, et les slogans en lettres géantes viennent parachever ce travail. Telle Vercingétorix, enchaîné, exhibé dans les rues de Rome lors du défilé triomphal de César, c’est à marche forcée, nue et enchaînée, épuisée, que je m’escrime à suivre le rythme infernal du char sans trébucher. Au milieu des applaudissements nourris, destinés au nouveau héros, le sauveur de la démocratie, j’entends les cris de haine et de mépris qui me sont adressés. Aujourd’hui, c’est moi qui symbolise les ennemis de la démocratie. Le pangolin fou reste insaisissable. Nul ne sait s’il existe vraiment. Mais qu’importe, aujourd’hui c’est moi l’ennemie publique numéro un, et le camp du bien vient de me capturer. La propagande adore les symboles. J’ai été fouettée en public avant le début du défilé. Je me suis efforcée de simuler la douleur pour ne pas susciter de questionnements. Les zébralyvox gémellaires sont redoutablement efficaces [2]. Qu’il est difficile de simuler la douleur quand on ne la ressent pas ! J’ai fait de mon mieux pour être crédible mais je suis une bien piètre actrice. Le pangolin fou avait raison : personne n’a pris la peine de m’interroger sérieusement. Dans son délire totalitaire, la Suprême Alliance Démocratique est bien trop contente d’avoir trouvé la coupable idéale. Mon scénario bancal n’a même pas été questionné. Quelle importance ? Le réel ne compte pas. L’histoire a de toute façon été réécrite par les équipes d’ingénierie sociale et répétée jusqu’à plus soif par les médias. « Faites barrage aux ennemis de la démocratie. Votez Microbite ! ».  C’est le dernier slogan que je peux lire sur les écrans avant d’apercevoir un projectile lancé par un gros type vociférant sa haine. Le choc brutal contre mon crâne, la désorientation, puis le trou noir. « Eh bien, tu l’as échappé belle ! ». La voix mielleuse de Microbite m’indique que le cauchemar n’est malheureusement pas terminé. Je suis de retour au Ministère de la Vérité. Salement amochée d'après ce qu’il me laisse entendre. Ce psychopathe s’ingénie à distiller les sous-entendus pour faire monter mon angoisse. Les rictus furtifs sur son visage trahissent le plaisir pervers qu’il y prend. J’aimerais tant avoir un miroir pour juger par moi-même de mon état, mais cela il n’en est pas question. « J’aurais été déçu de ne pas pouvoir jouir de ton agonie sur le pylône » ajoute-t-il, souriant. C’est donc cela le destin qui m’attend ? Attachée nue sur l’un de ces immenses pylônes, au cœur de l’Himalaya. Déchiquetée par le grand Chrysaor cendré, sous les yeux de centaines de millions de téléspectateurs. Jusqu’à présent ce supplice cruel était réservé aux hommes [3]. Les nuits sont pénibles sur le mur des esclaves, mais j’ai appris à y trouver le sommeil, malgré l’inconfort. Lorsque je ne dors pas, j’observe les pénis de mes compagnons, qui se dressent aléatoirement au gré des érections nocturnes. C’est beau. Ca m'excite. Cela ressemble à une lente chorégraphie, à laquelle l'éclairage lunaire apporte une touche de mystère. Dans des situations désespérées, on s’accroche à n’importe quoi pour ne pas devenir folle. C’est debout, le dos contre ce maudit mur, dans la cour intérieure du palais, que nous passons toutes nos nuits. Complètement nus, peu importe qu’il vente ou qu’il pleuve, les poignets attachés au dessus de nos têtes. Je suis la seule femelle. Je me dis que si ma situation n’était pas aussi critique, mon Maître apprécierait certainement de me voir ainsi exhibée au milieu des mâles. Est-ce qu’il a vu le projectile me frapper ? Certainement. Il y avait des caméras de télévision partout. Il doit être mort d’inquiétude. Si seulement je pouvais le rassurer. Je repense à la force irrésistible qui m’a poussée à me fourrer dans ce guêpier. L'espoir. La confiance. Le pangolin fou a gagné ma confiance, tout comme mon Maître auparavant. Cette confiance que j’accorde si difficilement. Et maintenant je suis la pièce maîtresse de sa stratégie. Quelle ironie, pour la fille insignifiante que j’étais, effacée, invisible. Une fille de si peu d’intérêt qu’elle porte un prénom qui n’existe pas. Tout comme mon Maître, il a cru en moi et cela m’a donné la force de soulever des montagnes. Je ne dois pas le décevoir – jamais. Si je m'en sors, est-ce qu'il me révèlera son identité? Est-ce que je pourrai enfin le rencontrer physiquement? Par chance, cette nuit-ci il ne pleut pas et, épuisée, j'ai rapidement trouvé le sommeil. Au petit matin, Bitemicron, la charmante épouse de Microbite, couteau à la main, vient faire son inspection. Les esclaves mâles sont terrifiés car ils savent maintenant ce que ce couteau signifie. Moi aussi je suis inquiète pour mon clitoris - sait-on jamais ce qui pourrait lui passer par la tête - mais jusqu'à présent ce furent toujours les hommes qui suscitèrent son intérêt. Elle est accompagnée de son époux, qui la suit comme un gentil toutou, en bon soumis qu’il est. « Celui-là ! » lui ordonne-t-elle, en lui tendant le couteau. Elle tient fermement à la main la bite de l’esclave situé à ma droite, qui n’en mène pas large. « Non, attend un peu » se ravise-t-elle. « Détachez la femelle » ordonne-t-elle à un gardien. « Suce-lui la bite, salope ! Il mérite bien un dernier orgasme ». Cette experte en manipulation perverse me met bien mal à l’aise. Si je refuse, je m’en voudrai et j’en ferai des cauchemars. Si j’accepte, je participe à ce scénario abject. « Ou bien tiens-lui la main, si tu es romantique. Ah, ah, ah! » « Oui Monsieur… Euh, pardon, oui Madame » Je reçois une bonne gifle pour cette bourde, mais elle n’en prend pas ombrage, trop absorbée par la jouissance qu’elle éprouve de par la situation. Elle et son mari ont visiblement abusé de la poudre blanche, si j’en juge par leurs yeux exorbités. En sanglots, sachant qu'il n'échappera pas à la castration, le malheureux la supplie de lui retirer seulement les testicules en épargnant son pénis. Cela n'a d'autre effet que de déclencher des ricanements de jouissance. Le sadisme pervers et malsain dans toute sa splendeur... Pour moi la situation est insupportable. Voir cet homme si fort, à l'allure de guerrier, en pleurs, suppliant, désespéré, m'emplit d'une grande tristesse, amplifiée par la rage de ne pouvoir rien faire.  Un éclair d'extrême lucidité me traverse l’esprit. Ma conscience de l’instant présent est soudainement décuplée, comme si je percevais avec une infinie précision le monde qui m’entoure. Je me sens connectée, en parfaite symbiose. Connectée à quoi ? Je n’en suis pas sûre, mais j’ai ma petite idée. Je perçois même les milliers d'influx nerveux qui circulent dans les corps de mes voisins - une perception très étrange et perturbante. Des fourmillements prennent naissance dans ma main droite. Oui, je vais lui tenir la main, je sens que c’est ce que je dois faire. Bitemicron vient de commettre une erreur fatale en m'associant à son scénario macabre. Mon Maître dit que je suis une bonne suceuse de bites, mais la main m'offrira une meilleure surface de contact, plus stable, plus efficace. Je saisis délicatement la main que les gardiens viennent de détacher. C’est étrange ce contraste. Ma main pâle et tremblante parait si fragile dans sa grosse main noire de gladiateur. Et pourtant, en ce moment c’est moi qui lui apporte le réconfort, un soupçon d’humanité - une humanité toute simple, dont l'idéologie progressiste de la suprême alliance a fait table rase depuis bien longtemps. Les picotements deviennent de plus en plus forts, comme un condensateur qui se charge. Je sens que l'énergie accumulée est gigantesque - le transfert est proche. Oui, c’est ça, allez-y mes petits ! Sauvez-le ! La sensation d'une multitude d’aiguilles électrifiées qui me transpercent simultanément la paume de la main est atroce, mais avec toute l’énergie de ma volonté je serre la main de l’esclave, fort, très fort, le plus fort que je peux. Le retenir, juste une fraction de seconde, il faut que j’y arrive. L’esclave dégage sa main en hurlant de douleur. Je n’ai pas pu le retenir plus longtemps. Il est trop fort pour moi. « Eh ben ! Tu lui fais un effet démentiel ! » s’exclame Microbite.  « On devrait vous marier. Je m’occuperai de vous obtenir un Fucking Pass. » Ne prêtant pas attention aux moqueries du psychopathe, j'examine discrètement la paume de ma main. De minuscules gouttes de sang, groupées par paires, commencent à perler. Un halo bleuté entoure encore ma main, comme un résidu d'électricité flottant élégamment dans l'air. Une odeur caractéristique de foudroiement remonte à mes narines. C'est bon signe. Plusieurs zébralyvox gémellaires ont réussi à traverser, en grand nombre apparemment.  Obéissant aux ordres de son épouse, le ministre promène lentement le couteau contre la bite de l’esclave terrifié, s'interrompant parfois pour lui palper les couilles. Il aime palper les couilles.  « Allez, qu’est-ce que tu attends ? Tranche-moi cette bite. Tu es vraiment une chochotte.» Mais, titubant, il laisse tomber le couteau à terre. «  La bite de l'esclave scintille. Qu’est-ce qui se passe ? » Puis il s’assied sur le sol en vomissant. « Je ne me sens pas bien, Maîtresse. J’ai le mal de mer. » La Maîtresse des lieux s'approche pour examiner l'étrange phénomène, palpe les couilles, et s'écroule à son tour, gisant sur le sol dans son vomi. La sécurité accourt. C’est la panique dans l’enceinte du palais. L'équipe d'infirmiers, qui était là pour assurer les soins d'urgence d'après émasculation, semble désemparée face à des symptômes aussi inhabituels. « Appelez un médecin, vite ! » Ils peuvent bien faire venir tous leurs médecins corrompus, jamais ils ne comprendront ce qui vient de se passer. à suivre Contexte et références L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication) [1] Voir « Les Lunes de Davos »   https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/ [2] Voir « Zébralyvox gémellaire – l’étonnant passager », https://www.bdsm.fr/blog/8393/Z%C3%A9bralyvox-g%C3%A9mellaire,-l'%C3%A9tonnant-passager/ [3] Voir « Le perchoir d'Ysideulte »,  https://www.bdsm.fr/blog/8145/Le-perchoir-d%E2%80%99Ysideulte/  
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Par : le 25/05/25
« Esclave du camp du bien. Tel est ton destin » Les moqueries de Microbite et Bitemicron résonnent dans ma tête comme la rengaine insupportable d’une chanson niaise. Au pilori devant l’entrée d’honneur du Ministère de la Vérité, je suis l’attraction du jour. Le camp du bien est très fier d’exposer sa prise, nue, humiliée. Deux gardes armés me protègent de la vindicte populaire, tout en se délectant des regards haineux qui m’entourent. Hier encore, j’étais libre – libre d’échapper à ce funeste destin [1]. Quelle est donc cette force étrange qui m’a poussée à franchir le seuil d’un obscur siège local des Brigades de Défense de la Démocratie, au cœur des Alpes Suisses ? La confiance ? L’espoir ? Le visage du jeune milicien de service s’est décomposé quand j’ai commencé à avouer mes crimes. Cette force de la nature semblait soudain écrasée par une affaire dont l’ampleur le dépassait. « Déshabillez-vous, je vais chercher mon chef ». C’est tout ce qu’il a réussi à me dire, après de multiples hésitations et bégaiements. Les ennemies de la démocratie ne sont pas autorisées à porter des vêtements – c’est la loi. J’avais préparé un scénario vaguement crédible pour expliquer comment je m’y étais prise pour détruire la Lune rouge de Davos [2], mais le milicien m’a à peine laissé le temps d’en esquisser les prémices. Est-ce que le chef sera plus avide de détails ? C’est un petit homme bedonnant qui fit son entrée. Dans un réflexe dérisoire je cachai ma chatte avec ma main droite. « Tsst... » fit-il, d’un air réprobateur. Pas besoin de mots… Pendant que je me résignais à adopter une attitude plus convenable, exposant ma fente épilée à tous les regards, comme la loi l’exige, un claquement sec me fit sursauter. Des émanations de fumée m’en indiquèrent l’origine : la caméra de surveillance du local venait de griller, dégageant une infâme odeur de plastique brûlé. « Nous n’avons pas beaucoup de temps, Ysideulte – Écoutez bien » me dit-il. « Quand je vous interrogerai, laissez-vous guider par mes questions. Soyez coopérative et saisissez les perches que je vous tendrai ». Je n’en croyais pas mes oreilles… Ca alors… Le pangolin fou aurait infiltré la milice ? On tambourina à la porte. « Tout va bien, chef ? La vidéo est HS. » « Oui, un court-circuit visiblement - remplacez-moi ça ». Il ne fallut que quelques minutes pour que le système soit de nouveau opérationnel. L’interrogatoire put commencer. Je ne saisis pas vraiment où le chef voulait en venir, tant ses questions paraissaient confuses, lubriques et sans intérêt, mais je m’employai à y répondre avec docilité. Toujours est-il qu’à l’issue de cet interrogatoire, je ne fus pas incarcérée en attendant mon exécution. Contre toute attente, je fus conduite à Bruxelles, au Ministère de la Vérité. Pas n’importe lequel : le Ministère fédéral, celui qui chapeaute tous les Ministères de la Vérité des nations composant la Suprême Alliance Démocratique. Le Saint des saints du narratif officiel. Le transfert des ennemies de la démocratie est toujours l’objet d’une mise en scène, pour donner l’exemple, dissuader les récalcitrants, et divertir les moutons en attisant leurs pulsions les plus malsaines. Une douzaine de femmes étaient pour l’occasion mes compagnes d’infortune. Après avoir reçu la fessée réglementaire, administrée par un Maître fesseur, c'est nues, enchaînées les unes aux autres, que nous traversâmes la moitié de la ville en file indienne, sous les huées et le regard complaisant des caméras de télévision. Autant il m'arrivait souvent d'éprouver de l'excitation lorsque j'étais fessée par mon Maître, autant je me suis sentie ridicule, profondément humiliée et blessée, d'être ainsi fessée en public comme une gamine, devant des millions de téléspectateurs. Le contexte change tout. Je pensais de surcroît à mes connaissances, mes collègues de travail, ma famille, qui seraient sans nul doute témoins un jour ou l'autre de ce spectacle dégradant, s'ils ne le suivaient pas déjà en direct, et la honte m'envahit. J’occupais la première position dans la file - un honneur lié à la gravité de mes crimes, sans nul doute. Un milicien à l’allure de racaille ouvrait fièrement la marche, tenant fermement la chaîne reliée à mon collier. En d’autres temps il aurait été dealer ou proxénète, aujourd’hui il est défenseur de la démocratie. La lourde chaîne qui reliait mon collier à celui de la suivante me passait entre les cuisses et me martyrisait la chatte à chaque fois que son pas ralentissait. C’était insupportable. « Putain ! Avance ! » lui hurlai-je à la figure en me retournant brusquement. La vue de son visage en larmes me fit immédiatement regretter mon emportement. Je ne connais rien de son histoire ni du destin qui l’attend. Au sein de la Suprême Alliance Démocratique, on peut connaître les pires tourments pour des raisons absurdes. Le totalitarisme progressiste ne s’embarrasse pas de logique ni d’humanité. La violente décharge d’un aiguillon électrique pour bétail me rappela à l’ordre. « Silence, femelle ! » L’arrivée sur le tarmac de l’aéroport et la montée à bord de l’Embraer 120 qui nous conduisit à Bruxelles marqua, pour un temps, la fin de notre supplice. Arrivées à destination, nous fûmes séparées. Je ne saurai sans doute jamais ce que mes compagnes d’infortune sont devenues. Pour ma part j’appris que j’avais été spécialement sélectionnée par le ministre de la Vérité et sa charmante épouse, pour devenir l’une des esclaves de leur couple. L’esclavage n’est pas officiel au sein de la Suprême Alliance Démocratique, mais les ardents défenseurs du camp du bien jouissent d’une impunité totale – jamais un journaliste ou un magistrat ne posera une question dérangeante – alors pourquoi s’en priver. Est-ce que les questions bizarres du chef avaient pour but de susciter des réponses qui attireraient l’attention de ce couple diabolique ? Est-ce dans cet objectif qu’il m’a amplement questionnée sur mon passé de femme soumise et d’esclave sexuelle, entièrement dévouée à mon Maître ? En tout cas, pour le moment cela me procure un sursis. Rien d’autre à faire que de me perdre dans mes pensées, d’occuper mon esprit, histoire de rendre plus supportable l’humiliation du pilori. Personne n’a pris la peine de m’interroger concrètement sur mon mode opératoire. L’incompétence a atteint son paroxysme. Visiblement le réel leur importe peu et seule la narration qu’ils pourront en faire a de l’importance. Le visage pervers du ministre me sort de l’évocation intérieure de ma journée d’hier. Ce type pue la perversion, à un point qui donne froid dans le dos. Ce n’est pas pour rien qu’il a été nommé ministre de la Vérité. La Suprême Alliance Démocratique met les psychopathes les plus incompétents et les plus tordus aux postes de haute responsabilité, tout en chargeant le système médiatique de les présenter comme des virtuoses dévoués au bien commun. Il me libère de mes entraves et m’aide à me redresser. Des heures au pilori, c’est terrible pour les reins. « Viens, on parle de toi à la télé » Comme toutes les personnes profondément perverses, il aime souffler le chaud et le froid, apparaître en sauveur pour résoudre des problèmes qu’il a lui-même créés. Il m’invite à m’installer dans un salon au décor atroce, aux côtés de sa charmante épouse. C’est la première fois que je la vois sans sa perruque. Elle aussi se révèle soudain mielleuse et avenante, mais je sais à quoi m’en tenir. Ce couple de pervers narcissiques transpire le mépris et les rictus fugaces sur leurs visages trahissent leur moi intérieur. La manière dont ils ont saccagé ce palais autrefois somptueux, en refaisant toute la décoration à leur goût, en dit long sur les personnages auxquels j’ai affaire. A la télévision, les journalistes sont surexcités. Il y a de quoi : on vient de capturer la responsable de la destruction de la Lune rouge de Davos. J’hallucine : les experts défilent sur le plateau pour expliquer les détails de l’incroyable enquête menée sous l’égide du ministre de la Vérité – enquête extraordinaire qui a conduit à ma capture. Tout est faux – je suis bien placée pour le savoir – mais je dois reconnaître que cette opération de communication à la gloire de Microbite est percutante. Le blabla glorificateur est entrecoupé d’interviews du ministre de la Vérité en personne – l’air grave – qui explique son combat contre les forces du mal.  Cette affaire tombe fort à propos. Bien que le Ministère de la Vérité et les hordes de censeurs et de fact checkers à sa botte lui permette de donner libre cours à son sadisme et à sa mégalomanie, il a de plus grandes ambitions. L’élection anticipée du prochain président de la Suprême Alliance Démocratique approche. Il est devenu nécessaire de remplacer la marionnette sénile dont la décrépitude mentale ne peut plus être masquée, malgré tout le zèle des journalistes. A la télévision le ministre de la Vérité profite de l’occasion pour faire son auto-promotion « Avec moi, un barrage infranchissable se dressera devant les ennemis de la démocratie. Je serai votre protecteur. Aidez-moi à faire barrage ! ». La vie démocratique est maintenant bien rodée au sein de la Suprême Alliance: l’heure venue, les castors assureront le résultat qui convient. « Merci à toi de nous aider à castoriser les pigeons, une fois de plus ! Ah ah ah ». Convaincus que je ne retrouverai jamais ma liberté, ils affichent sans complexe le mépris de leurs électeurs et jouissent ouvertement de ma contribution involontaire au succès de leur idéologie. J’espère que le pangolin fou sait ce qu’il fait, car pour l’heure j’ai le sentiment de marquer un but contre mon camp. « Il voit loin, il ne pense pas comme nous » m’avait dit mon Maître pour me rassurer. Cet intermède n’est que de courte durée. Ils appellent un gardien qui me conduit sans ménagement dans la cour intérieure du palais, au mur d’exposition contre lequel je passerai la nuit. D’autres esclaves y sont déjà exposés – de beaux gladiateurs au corps d’ébène. Certains arborent fièrement et bien malgré eux de belles bites épilées. D’autres ont été émasculés. D'autres encore ont de lourdes charges suspendues à leurs couilles, qui les étirent à un point que je n'imaginais même pas possible. Les gémissements des malheureux témoignent du supplice qu'ils subissent. Alignés en rang d’oignons, les poignets attachés au mur, au dessus de leurs têtes, ils forment un tableau vivant. Le gardien, jouissant visiblement de ma sidération, me laisse observer longuement ce tableau, tout en me laissant entendre qu’il s’agit des esclaves sexuels du couple. Ma présence déclenche quelques gonflements de bites. Cela doit faire un moment qu’ils n’ont pas vu une femme, a fortiori complètement nue. Ayant été placée en position d’honneur au milieu du tableau, je remarque une fenêtre éclairée derrière laquelle Microbite observe son cheptel. Je me risque à interroger mes voisins à voix basse, mais, visiblement terrifiés, ils ne me donnent que peu d’information. Épuisée, je finis par m’endormir, debout, malgré l’inconfort de la position. Au milieu de la nuit, des voix me réveillent. La Maîtresse des lieux, accompagnée de gardiens, est en train de sélectionner un esclave. Elle palpe les bites, soupèse les couilles, et en choisit un. « La femelle aussi ! » ordonne-t-elle aux gardiens, qui me libèrent à mon tour. Le ministre de la Vérité nous attend au salon, nu comme un vers. Un gardien me pousse si violemment que je m’étale à ses pieds. « Baise-la ! » lui ordonne son épouse. Microbite, l’air dégoûté, se résigne à obéir. C’est donc lui le soumis dans le couple. Je m’en doutais... Il ne bande pas. Les femmes, ce n’est vraiment pas son truc. Mais sa charmante épouse a la solution. Une grosse seringue et une injection massive d’Erector, directement dans la bite. Le dernier produit sûr et efficace de la Bill & Alvértos Fucking Corporation fait fureur au sein de l’élite mondialiste. Il me baise sans conviction, pressé d’en finir. « Aïe ! » hurle-t-il. « Qu’est-ce que tu m’as fait, salope ? ». Il se retire brutalement et examine sa bite avec inquiétude. Moi aussi je l’ai sentie cette douloureuse décharge électrique tout au fond de ma chatte. Une migration de zébralyvox gémellaires ? Quelle ironie, si celui qui a été un acteur zélé de l’extermination des zébralyvox contribuait maintenant contre son gré à la renaissance de l’espèce [3]. « Continue, chochotte ! ». Bitemicron est très fâchée de cette interruption qu’elle considère comme une désobéissance. Tout penaud, le ministre m’introduit à nouveau. « C’est bien » le félicite-t-elle, après qu’il m’ait baisée, et peu importe que ce fut avec un dégoût manifeste. « Maintenant tu as le droit de te faire enculer avant que je lui coupe la bite » ajoute-t-elle, en désignant le bel esclave au corps d’ébène qu’elle a choisi pour lui.  « Dans ma jeunesse, on m’appelait coupe-zizi » m’annonce-t-elle avec un rictus satanique. Obligée d’assister à ce spectacle obscène, l’espoir qu’il me restait encore est à deux doigts de se désagréger. « Tout est fichu » me dis-je. La société est profondément malade et ses « élites » dépravées et intouchables ne sont que le symptôme d’un mal profond. Il est trop tard pour redresser la barre. Incapable de supporter ce spectacle plus avant, je détourne le regard. Au loin, sur un écran d’ordinateur resté allumé, des motifs étranges apparaissent. Peu à peu, un pangolin se dessine, comme pour me donner tort. « Je ne sens rien ! »  s'écrie le ministre, affolé, pendant que l'esclave, pourtant superbement membré, l'encule vigoureusement. « C'est cette salope! Elle m'a fait quelque chose, je ne sais pas quoi ». Les zébralyvox ont déjà détourné l'influx nerveux. J'avais remarqué qu'ils étaient devenus incroyablement rapides ces derniers temps. Je m'approche discrètement du préservatif usagé, qu'il a utilisé pour me baiser et qu'il a déposé de manière dégueulasse sur le bureau. Suffisamment près pour deviner trois paires de petits trous à son extrémité. Trois paires de zébralyvox ont transpercé le préservatif simultanément... Heureusement que cet idiot est trop bête pour comprendre ce qui lui arrive et même s'il fait des examens il y a peu de risque - les zébralyvox gémellaires sont extrêmement difficiles à détecter m'avait assuré Satoshi et pour l'instant seule l'université Kitasato est équipée de têtes Doppler à couplage quantique [4]. Je réprime un sourire... Les plans du pangolin fou sont machiavéliques. à suivre   Contexte et références L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication) [1] Voir « Alea Jacta Est »   https://www.bdsm.fr/blog/10475/alea-jacta-est/ [2] Voir « Les Lunes de Davos »   https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/   [3] Voir « Zébralyvox gémellaire – l’étonnant passager », https://www.bdsm.fr/blog/8393/Z%C3%A9bralyvox-g%C3%A9mellaire,-l'%C3%A9tonnant-passager/ [4] Voir « Attracteur étrange - l'ordre caché dans les profondeurs du chaos »,  https://www.bdsm.fr/blog/9106/Attracteur-%C3%A9trange-%E2%80%93-L%E2%80%99ordre-cach%C3%A9-dans-les-profondeurs-du-chaos/ Image d'illustration: générée par IA   
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