La chance Schazoé est d'être en les mains de ce Maître dont le premier talent semble s'exprimer par l'écoute, l'étude devrais-je dire : quels sont les traumatismes du passé, quelle est l'actualité émotionnelle du moment et quelle lecture faire du comportement lorsque vous êtes réunis.. Sur cette base le champ des possibles s'élargit naturellement en confiance.
Ainsi le besoin d'extérioriser une douleur ou une humeur, d'exprimer un désir ne nécessite que l'usage de quelques mots qui seront normalement bien saisis : inutile alors de jouer à la peste pour provoquer une punition, le risque étant de recevoir comme punition l'absence de punition (ma méthode préférée dans ce cas).. Une séquence SM bien relevée (bien plus badine que cordes) devrait alors répondre au besoin d'exprimer ce cri intérieur.. Quant à la voix sur un début de déraillement, on oublie trop souvent que c'est, avec les yeux, un outil d'une redoutable efficacité pour repositionner dans l'axe..
Concernant la seconde question on touche là, selon moi, à l'humiliation, chose des plus délicates car destructrice. Dans ma façon de faire, une humiliation (gifle, uro, paroles difficiles,...) est préparée à l'avance et écrite sur mesure, déroulée si le moment s'y prête, terminée par un "fin de la séquence", aftercare et obligatoirement débriefing.. Ceci interdit l'humiliation sur un coup de sang. Ainsi Schazoé si la gifle (pratique que j'affectionne aussi peu que les aiguilles, sauf si cela m'est demandé) renvoie à une exploration et non plus à une humiliation : retour au premier point, Lui proposer d'y travailler, ce qu'Il fera probablement de façon progressive : la gifle devenant un des domaines de vos jeux..
Pour finir, et toujours à titre de témoignage, c'est à la soumise en mes mains de me demander une punition pour une bêtise qu'elle aurait commise, me faire une proposition de modalité que j'amende en plus ou en moins rude. Une autre forme de correction s'apparente à la méthode anglaise pour des révision de positions, réalisation d'un défi en ma présence, ou autre obéissances, est l'usage de la trique, de la badine ou, le plus souvent, de la cravache : sémantiquement le mot "rectification" sera préféré à "punition"..
Bonnes découvertes Schazoé..
Messages
Question très difficile et j’ai peur que ma réponse vous heurte alors que ce n’est absolument pas ma volonté.
Selon moi vous faites l’erreur de considérer le BDSM comme une thérapie possible à votre mal être et je crois que ça ne peut être qu’une impasse. Beaucoup de personnes en ce monde portent des stigmates mentales d’un passé douloureux quel qu’il soit, beaucoup aussi souffrent de complexes physiques importants, beaucoup sont des êtres abîmés par la vie. Mais chercher la rédemption, le soin, le dépassement de ses propres problèmes dans une relation, BDSM ou non d’ailleurs, n’est pas la bonne solution.
Pour qu’une relation fonctionne, ici ou ailleurs, il faut avoir su en amont se guérir de ses failles, ou au minimum avoir réussi à combler les plus importantes. La phrase est très bateau mais elle est pourtant vrai « avant de demander à quelqu’un de nous aimer, il faut apprendre à nous aimer nous-même ».
Tant que ce travail sur soi n’a pas abouti, on ne fait qu’aller d’échec en échec, on en ressort encore plus abîmé et on va systématiquement vers ce qui est le pire pour nous et qui nous enfonce de plus en plus.
J’ai très longtemps été prisonnière de cette spirale du désamour de moi, allant jusqu’au mépris de moi-même et au rejet de celle que j’étais. Cela me poussait à me diriger vers des personnes qui ne me correspondaient pas du tout, et que, sans même en avoir conscience et sans que ce soit pour le moins volontaire, je méprisais. En fait, étant alors totalement convaincue que j’étais moi-même totalement méprisable, je ne choisissais que des partenaires que je jugeais suffisamment méprisables et peu exigeants eux-mêmes pour pouvoir les imaginer capables d’accepter quelqu’un comme moi dans leur vie. Et à chaque fois bien évidement la relation était vouée à l’échec, même avec énormément de persévérance et des énormes couleuvres avalées sans broncher.
Puis un jour je me suis effondrée, j’ai vraiment touché le fond du fond, et soit je réagissais soit …. La seconde option n’était pas envisageable et j’ai donc été forcée de me prendre en main. J’ai trouvé par chance une psychologue avec qui le dialogue est très bien passé et j’ai vidé mon sac, j’ai tout lâché, toutes les souffrances passées, toutes les douleurs accumulées. Et même si ça n’a pas été miraculeux dans l’instant, j’ai pu, grâce à elle, évacuer le plus gros de la noirceur qui m’envahissait. Et ensuite le temps à fait son œuvre. J’ai continué à travailler sur moi, je me suis tout simplement appuyée sur l’aide qu’elle m’avait apporté au cours de ces mois de thérapie et j’ai continué à avancer dans la bonne direction. Aujourd’hui, pratiquement 2 ans après, tout n’est pas parfait, mais je ne me méprise plus, je sais ma valeur dans de nombreux domaines, certains restent encore un peu difficiles, mais ce n’est rien du tout en comparaison de ce que je pensais de moi-même avant ce passage par la case psychologue.
Aujourd’hui je suis une soumise qui fuit la punition, qui ne la recherche jamais, et l’idée même de pouvoir décevoir mon Maître au point qu’il ait besoin de me punir me traumatise. Ce ne sont pas les coups de cravaches ou les gifles que je redoute, mais tout simplement de savoir que je l’ai déçu. Et cette idée est bien plus insupportable pour moi qu’un « passage à tabac ».
Aujourd’hui lorsqu’il marque mon corps, il le fait pour son plaisir et le mien s’en trouve décuplé. Quand je regarde mes marques elles sont le souvenir d’instants de délice et non le souvenir d’une faute commise. Ça fait une très grande différence dans les sensations que l’on ressent, la fierté et le bonheur surpassant largement la culpabilité et la honte de n’avoir pas su bien se comporter.
J’ai bien peur qu’aucune punition puisse vous guérir de votre passé, vous seule avait cette capacité là, et pour y arriver une aide professionnelle extérieure me paraît impérative. En tout cas ça l’a été pour moi.
En souhaitant que vous puissiez trouver une sérénité réconfortante à l’avenir et en espérant que mes mots ne vous aient pas blessée.
Réussir à s'aimer, ce n est pas facile.... J ai moi même du mal. Et il m est donc difficile à comprendre que l on puisse m aimer... comme si ce n était pas possible. Je vous rejoins donc en ce sens où on a besoin d'une punition... pour essayer de se pardonner certaines choses....
La douleur pour oublier la colère en nous, pour lâcher prise.
Bonsoir Schazoe,
Je ne répondrais que sur la pratique de la gifle.
Je ne supporte absolument pas la gifle et c'est une pratique qui est un tabou absolu ! Pourtant j'ai eu une enfance très heureuse et choyée. Donc aucune relation de cause à effet ! tout au moins me concernant. Je sais aussi que c'est une pratique que je ne tolérerai jamais. Je n'ai aucune honte ni gène à le dire et l'imposer. Il y a suffisamment d'autres moyens, un Dominant respectueux et intelligent respectera toujours cela. C'est ce que fait le vôtre et c'est très bien. Ne focalisez donc pas , ni ne culpabilisez , votre Dominant vous connait et sait très bien s'adapter semble t il . Continuez sans crainte votre cheminement, la gifle n'est qu'un détail et nullement une obligation.
Bonne soirée
Derniers posts du forum
Nous en avons essayé deux. Ils donnaient des sensations un peu différentes. Ils avaient pour point commun de provoquer un fort assèchement de la peau autour des points de contact des électrodes. Quand nous avons appris qu'une utilisation trop fréquente, ou trop longue, ou a trop grande puissance, pouvait provoquer de gros dégats sur la peau, mon dominant a décidé de les renvoyer.
Pour le dos un martinet en caoutchouc Pour les fesses une ceinture
Bonjour
Je ne sais pas si cette discussion est toujours active mais je voudrais apporter ma contribution. Les singletails, petits sont pratiques quand on a peu de place et leur maniement est plus facile quand on s'est entaîné avant bien sûr. Pour ma part je préfère les grands fouets et les chambrières pour entourer le torse, mais l'inconvénient il faut beaucoup de place.
Le fouet (snakewhip, bullwhip) font peur mais tout dépend de celui qui le manie. Suivant les soumis et leur degré de masochisme je peux laisser des marques ou pas. Les marques peuvent dure quelques heures ou plusieurs jours mais là encore c'est tellement différent d'une personne à l'autre. Il faut mieus tester la peau avant pour voir sa réaction ainsi que le ressenti du fouetté, ce qui permet d'ajuster le tir si je puis dire.
Après il y a plusieurs façons de fouetter quand on le fait sur le dos : faire de belles zébrures ou bien claquer le fouet qui laisse un petit impact rouge. Les zébrures peuvent disparaître au bout de quelques jours, pour les petits hématomes (qui font moins d'un cm de diamètre) il faut compter plusieurs jours (5 à 9 jours suivant les peaux).
Bonjour Lady Spenser, petite note pour vous dire que oui, la loi a bien été passé au journal officiel.
C'est l'utilisation et la publicité qui est en faite interdite. Pas l'acquisition.... Me demandez pas pourquoi, c'est tres Francais de pondre des lois sans queue ni tete :unamused: