Duncan
#0
Bonjour à tous,
Dans une relation D/S ressentez-vous le besoin vital d'avoir des moments marqués par de séances sm ou n'est-ce pas fondamentalement important sachant que l'on conserve cette hiérarchie dans le couple ?
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Duncan
#1
Merci de votre réponse.
Dans votre cas en tant que soumise vous n'en ressentez aucun besoin.
Sauf à servir votre Maître.
En tant que Dom c'est besoin de domination finalement au delà du plaisir sexuel que cela peut procurer mais je n'en ressens pas forcément un besoin quotidien.
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Maitre-d'oeuvre
#2
Dans une relation D/s l'important est le rapport de l'une à l'autre. Le Dom choisit dans le cadre établi, ce que bon lui semble, et généralement, les jeux SM sont partie de la relation.
Toutefois, et cela ne concerne que moi dans cette déclaration: Si elle venait à me solliciter avec insistance, alors elle pourrait être certaine que de séance SM il n'y aurait pas !! Car finalement. si c'est vraiment à ce jeu SM qu'elle souhaite jouer, alors l'absence de jeu est douloureuse. Fin de la démonstration.
Ce qui devient intéressant en D/s, c'est de toujours surprendre notre soum. Pas de rentrer dans une routine où tout est écrit d'avance parce que c'est ce qu'elle souhaite.
Ce qu'elle souhaite ? Nous le savons, nous en avons parlé au début de la relation. Mais, je ne suis pas un distributeur automatique de jouissance. Je la donne, par conséquent, c'est à ma convenance.
Je dois dire que depuis bientôt 15 ans, de surprise en surprises ( toutes les surprises, y compris un bijou, y compris une demande en mariage il y a 2 ans, et un mariage à l'automne 2020 )
Notre couple fonctionne au rythme de mes demandes, et non au rythme des siennes ! Même s'il peut arriver qu'elle me laisse entrevoir son ouverture d'esprit du moment... Lol.
Voilà pour moi.
:-)
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Oui. J'en ressens le besoin. Parfois, une intensité bien supérieure.
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#
#4
Duncan, bien que ce ne soit pas forcément le plus courant, il existe des liens dans lesquels la douleur n'a aucune place.
Certains ne font que des cordes, du petplay, de la servitude, des jeux little/daddy ou s'axent essentiellement sur le sexe... Finalement, D/s, c'est un transfert de pouvoir, rien d'autre.
Maintenant, il fait trouver la personne avec qui vivre ses propres goûts, et je pense que l'option D/s sans douleur reste assez rare (il peut y en avoir dans chacun des exemples que j'ai cité avant, comme ne pas en avoir).
Mais surtout, rien n'oblige à considérer la douleur ou le sexe ou la servitude ou, ou, ou comme des choses obligatoirement récurrentes.
Silenium, j'imagine que ça dépend surtout de la manière de l'amener.
Si l'entraînement est codifié, ne sert qu'à s'entraîner, et vise à atteindre un objectif, ça peut entrer plutôt dans l'esclavage....
Si l'entraînement consiste essentiellement à des jeux (mini séances si vous voulez), avec plaisir et échanges, et permettent d'évoluer à différents niveaux, alors on est bien dans la D/s...
Mais au final, je crois que ce genre de distinction n'a pas beaucoup d'intérêt... Une fois en lien, que l'on soit M/e ou D/s, c'est souvent plus une question de sémantique par rapport à la réalité du lien qu'autre chose.
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99528
Donc, l'entraînement quotidien de sa partenaire est-il compatible au sein d'une relation D/s avec envie commune de progresser ou sommes-nous déjà plus dans le domaine d'une dynamique M/e ?
Est-ce qu'il y a vraiment une différence ? Est-ce que si certains donnent une réponse et d'autres une autre, ça a vraiment une importance au fond ?
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Maitre-d'oeuvre
#6
Bonjour.
Pour ce qui nous concerne et de mon point de vue " uniquement " Je crois que votre questionnement a valeur en début de relation D/s. Mise en place des jauges d'évaluation de la relation, recherche de la justesse des limites fixées, établissement des choix de jeux en fonction des attirances/Fantasmes communs, Etc.
Toutefois, il me semble qu'après plusieurs années de vie commune, tous ces éléments ont été mis à jour et que cette recherche quotidienne de " progression " devient inutile.
Que l'on tente de nouvelles approches de façon occasionnelle reste évidemment dans les ouvertures et les possibles, mais de façon quotidienne ? Non assurément non.
Je crois profondément que les années de vie commune apportent, comme dans toute relation, un lissage de la découverte de l'autre, et par voie de conséquence, réduisent le champ de " la nouveauté "
Chercher de façon permanente une supposée "progression" après des années de vie commune me paraît usant et voué à une espèce de "recherche du Graal" !! Introuvable et fatigant.
En résumé et pour conclure, je pense que la nouveauté d'une relation, la découverte de l'autre sont génératrices d’ingéniosité et surtout d'envie de " plus loin ".
Quand les années ont apporté le tarissement des envies nouvelles, des fantasmes nouveaux, alors, l'envie de "progression quotidienne " ne se pose plus.
Il en va de même d'une relation Maître-Esclave. Il arrive un moment où le " Jeu " trouve son épilogue dans la découverte. Sauf à rester dans une relation esclavagiste réelle. Mais là.... Ce n'est plus un jeu. Bonne continuation. :-)
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Azhara
#7
Bonjour,
Je suis masochiste de nature, un lien D/s sans exploration du plaisir de la douleur n'a absolument aucun intérêt pour moi.
Et surtout, c'est justement le fait qu'il y ait douleur qui me permet
1) de lâcher-prise
2) de me faire dominer par mon Dominant (en dehors des séances sm)
C'est donc aussi parce qu'il est sadique que je le reconnais comme mon Dominant.
Pour certains ici, cette Domination physique par le levier douleur/plaisir passe à côté de la dimension psychologique du lien D/s. Or, c'est justement car il a compris que ma soumission mentale ne pouvait s'obtenir que par le sadomasochisme physique que ma soumission totale, y compris mentale s'opère.
Comme je le lis souvent et le raccourci est souvent fait, selon moi ce n'est pas parce qu'un Dominant sadique répond aux besoins masochistes de sa soumise qu'il en devient le prestataire de services.
1) s'il ne répondait pas à mes désirs maso, il créerait donc de la frustration, de la punition à outrance. Nous ne fonctionnons pas (ou très peu plutôt) avec les principes de récompenses/punitions ; qui sont selon moi souvent de l'ordre d'un jeu. Combien de fois lisons-nous ici " j'ai été puni par mon maître " alors que la soumise est maso et a recherché et donc voulu cette " pseudo-punition "
Si mon esprit est trop malmené (par frustration, par punition, par manque de sadisme physique...) je ne peux pas me soumettre.
2) quand je parle de " mes désirs maso ", qui sont bien présents, ce ne sont pas que les miens, loin de là. Et c'est Lui qui fixe l'intensité, le choix des accessoires, le début, la fin... ...
C'est bel et bien Lui qui domine et non uniquement son sadisme ni mon masochisme, et encore moins moi.
3) si un Dominant sadique ne souhaite pas répondre au masochisme de sa soumise, dans quelle mesure il ne s'autopunit pas lui-même ? Pour moi un Dominant doit au contraire faire tout pour avoir son plaisir et si celui-ci passe par du sadisme ET le plaisir de la soumise je ne vois pas en quoi c'est un problème...
Enfin, il est évident que c'est notre mode de fonctionnement à nous. Le fait que je sois très hermétique à la domination purement mentale et au masochisme psychologique influencent notre vision. Mais sans sm pour moi, il n'y'a pas de D/s.
Dernière modification le 10/07/2021 00:34:11 par Azhara.
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Coromandel
#8
Bonjour/bonsoir
J'aimerais apporter ma petite plume à l'envolée.
Je ne suis maitre que de moi même, je suis encore un explorateur du bdsm mais mon peu d'experience me permet déjà d'avoir envie de vous partager mon point de vue qui n'est qu'un avis subjectif :)
J'ai perçus, avec mes deux relations bdsm, deux formes de sadomasochisme.
D'un côté il y a le plaisir maso de ma partenaire. J'aime qu'elle aime cela. Ca m'excite. J'aime que nous nous offrions des espaces-temps de qualité où j'accepte d'être "un jouet" qui recherche ses sensations à elles. Dans ces moments je préfère rester maitre de mon désir afin d'être tout entier attentif à son rapport plaisir/douleur et j'aime voir les cycles de son abandon mental et physique dans une sensorialité intense qui au final, vise sa jouissance et la paix profonde qui en suit.
D'autre part il y a mon désir sadique. Je me suis rendu compte que j'avais besoin de faire mal pour mon plaisir, mais bel et bien parce qu'elle le permet dans son masochisme et dans sa soumission, pour ensuite me sentir en puissance et me montrer naturellement et librement dominant, même une fois la violence passée. Si ma partenaire a l'envie sincère d'accueillir la violence du désir que j'épprouve pour elle, car je n'ai pas envie de l'humilier, mais envie de lui faire sentir mon désir d'elle à la juste intensité que je ressens. Et si je désire puissament, alors ca fera mal. Et si elle aime ca, alors j'aurais même le désir de satisfaire mon sadisme en me laissant libre de chercher la vraie douleur ...
Dans les deux cas, je me sens dominant, que ce soit pour l'objectif de sa libération, ou celui de ma libération. Dans le premier cas, j'aime le controle que ca m'impose. Dans le second cas, celui qui m'est encore pour l'instant difficile à atteindre, c'est d'avantage une question de domination. C'est à dire que je la soumets. Il y a pourtant là une véritable possibilité d'une fusion presque transcendante de nos deux besoins. Mais ça demande confiance et communication.
Au final je trouve aussi qu'il y a un rapport entre SM et D/s.
Dernière modification le 13/07/2021 16:57:55 par Coromandel.
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