Anaconde
#0
Bonjour à tous et toutes!
J’éprouve le besoin de lâcher tout ce que j’ai en tête sur cette première relation bdsm. J’ai besoin de l’avis de soumises qui auraient pu ressentir et vivre cette situation.
Coup de foudre sur mon futur maître, les sentiments s’en mêlent en premier pour ma part. On se rapproche, c’est la première fois qu’on me demande mes fantasmes dans une relation. On a rdv: je me retrouve attachée à me faire fouetter. Il me demande une fellation, j’en ai jamais fait, je refuse. Bref, à la fois de l’excitation et de la souffrance. Je me rends compte qu’il veut du bdsm, je ne sais pas ce que c’est.
J’apprends tout au fur et à mesure. Je découvre tout l’univers bdsm et j’adore 😻. Je le laisse maître, il essaie de savoir ce qui me fait plaisir. C’est la première fois que je me sens aussi femelle et que je ressens aussi intensément les choses. Enfin je sors de ma tête!
Pourtant je me sens très mal sur certaines séances. Et c’est pourquoi j’ai besoin d’en parler.
Après certaines séances intenses, je me sens très mal, seule, vide. Et ça arrivait de plus en plus souvent. J’ai tout donné, je n’ai plus rien, je suis vide.
Ensuite, mon maître réclame des relations matin et soir quasiment. Ça devient insupportable pour moi. Je considère que fessées, insultes etc… c’est du bdsm meme light, et je ne veux pas ça tout le temps, j’ai besoin de ressentir l’homme que j’aime.
J’ai besoin d’une relation stable et d’une relation intense et décalée à côté.
Avez vous déjà eu des ressentis de cet ordre?
Merci à celles/ceux qui prendront le temps de répondre !
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MariusFs
#1
Bonjour,
Je pense que vous devriez pouvoir lui en parler, lui dire les chose d'égal à égal, au moins avoir une discussion avec lui non pas en tant que soumise mais en tant que compagne et le prévenir que vous avez des limites et que vous ne voulez pas d'une relation bdsm constante. Je pense que certains dominant se lâchent complètement, parfois petit à petit pour connaître les limites de l'autre, mais vous devriez avoir le droit de lui dire stop quand ça va trop loin pour vous. Parlez entre vous, je pense que c'est la base de toutes bonnes relations de couples. :-)
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Tindalos
#2
Bonjour,
Les périodes de "down" après séance, ça arrive à de nombreuses personnes. Rien de grave, mais vous avez besoin d'être entourée à ce moment-là.
Pour le reste, en étant un peu direct, je pense que ce n'est pas à nous qu'il faut en parler, mais à lui. "Caler" une relation romantico-bdsm demande des mises au point régulières, la communication est un des piliers d'une relation saine et pérenne.
Être soumise ne signifie pas accepter tout et n'importe quoi. D'un point de vue personnel, c'est un peu le type de relation que nous avons avec ma compagne/soumise. C'est possible, et même assez courant.
Parlez-en, qu'il s'agisse de vos périodes de moins bien ou de votre vision de la relation.
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Anaconde
#3
D’abord merci pour vos réponses.
Qu’il se soit lâché petit à petit pour tester mes limites, je pense que c’est le cas.
La communication oui, j’ai finis par comprendre que c’était important. C’est lui qui me l’a appris aussi. Que j’ai tendance à tout accepter parce que c’est lui, c’est vrai. J’ai besoin de découvrir mes limites, et j’avais envie de les dépasser au maximum. Trop j’imagine.
Je lui en ai parlé. Il entend certaines choses, pas d’autres.
Comment pose t on ses limites en tant que soumise? Quand dire non ne suffit pas et qu’il reteste mes limites ou me fait culpabiliser/douter dessus?
Un dominant se protège t il toujours sentimentalement ou peut-il se lasser aller à côté de la relation bdsm?
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MariusFs
#4
Il doit pouvoir vous accepter tel que vous êtes. Vous avez beau être soumise, vous restez avant tout humaine et vous méritez de pouvoir vivre votre vie de couple sereinement. Ce n'est pas parce que c'est lui le dominateur et vous la soumise que vous n'avez rien à dire. Vous avez vos limites, vous êtes libre de les poser comme bon vous semble et ce n'est pas parce que c'est votre dominant que c'est à lui de les poser pour vous. C'est peut être un peu dur ce que je vais vous dire là, mais il doit pouvoir vous accepter tel que vous êtes et s'il ne vous accepte pas, ce n'est peut être tout simplement pas le genre de dominant dont vous avez besoin pour être véritablement épanouie dans votre vie de couple.
Il n'a pas à vous faire culpabiliser ni à rejeter la faute sur vous, même en tant que soumise, vous devriez pouvoir garder le contrôle de votre vie, de vos choix et de vos limites. Et lui en tant que dominant, il n'a pas le droit de vous les enlever, ne le laisser pas jouer avec vous de cette façon. Vous avez beau être soumise, vous êtes humaine avant tout. Et même si le "jeu" vous permet de vous décharger d'une certaine liberté, de certains de vos choix, dans le fond des choses, vous aurez toujours votre liberté de dire non. S'il ne l'accepte pas, ne le laisser tout simplement plus prendre le contrôle de votre vie.
Dernière modification le 26/11/2021 16:37:07 par MariusFs.
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#
#5
Bonsoir
Je rejoins ce qui est dit ci-dessus.
Une relation ça se construit a deux.
Si vos rythmes ne sont pas les mêmes, il faut en parler.
Si la relation est solide chacun fera un effort pour prendre en compte le point de vue de l'autre.
Si c'est toujours vous qui cédez ....il y à fort à parier que cela vous deviendra insupportable.
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#
#6
Bonjour, Pour répondre aux interrogations suivantes :
1/ "Quand dire non ne suffit pas et qu’il reteste mes limites ou me fait culpabiliser/douter dessus?" 2/ " Un dominant se protège t il toujours sentimentalement ou peut-il se lasser aller à côté de la relation bdsm?" - 1/ Votre Dominant doit tendre à se maîtriser, à articuler sa domination autour de vous/de votre rythme et personnalité. Il doit également respecter vos limites "dures" et votre consentement. S'il outre-passe cela, c'est de l'abus... Le fait que vous ayez des limites est normale et sain. 2/ Oui, un Dominant peut aspirer à vivre une relation à la fois bdsm et classique (romantique). D'ailleurs, pour certains Doms, il n'est pas envisageable de vivre les choses autrement qu'en mélangeant bdsm et sentiment amoureux...

Quant aux insultes ...
Dernière modification le 27/06/2023 14:27:39 par BDSM.
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Anaconde
#7
Je suis en accord avec le problème des limites. Je ne les fais pas respecter, et il en joue sûrement.
Je suis dans une étape de ma vie où j’ai besoin d’essayer beaucoup de choses, alors les limites restent très floues au final. On se découvre encore même à 30 ans… Je suppose que la souffrance psy reste inacceptable et que ça reste une limite dure à ne pas franchir.
J’ai une tendance maso, ça reste un plaisir de ressentir la souffrance, je me complais un peu dans cet état sûrement aussi.
Il me faut peut-être différencier la souffrance plaisir épanouissante et la souffrance souffrance.
Je vais en reparler avec mon maître.
Merci pour vos réponses !
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Tindalos
#8
La communication oui, j’ai finis par comprendre que c’était important. C’est lui qui me l’a appris aussi. Que j’ai tendance à tout accepter parce que c’est lui, c’est vrai. J’ai besoin de découvrir mes limites, et j’avais envie de les dépasser au maximum. Trop j’imagine.
C'est à vous de voir. Ce n'est pas une compétition à qui ira le plus loin, le plus vite, le plus fort. Dépasser ses limites, c'est intéressant, ça peut être un objectif en soit, mais il faut aussi savoir revenir dans sa zone de confort.
Comment pose t on ses limites en tant que soumise? Quand dire non ne suffit pas et qu’il reteste mes limites ou me fait culpabiliser/douter dessus?
Là, clairement, il n'a certainement pas à vous faire culpabiliser ou douter. L'alchimie se construit à deux, sinon c'est de l'abus pur et simple.
Le non peut avoir deux valeurs, le "non" qui signifie "je n'ai pas envie, mais allons-y quand-même si c'est ce que tu veux" et le "non" qui indique clairement une limite.
Votre partenaire est peut-être débutant, à tout le moins pas très informé de ses responsabilités, se dire dominant, maître, dominateur (soyons clair, c'est un titre ou une orientation qu'on s'arroge par soi-même) n'est pas une carte blanche pour faire n'importe quoi.
La première chose que vous pouvez (et devez) mettre en place est une liste de pratiques. Les pratiques autorisées et admises par les deux, les pratiques à la limite mais qui peuvent éventuellement être explorées progressivement, et les pratiques taboues. Vous pouvez le faire oralement, l'établir sur format électronique ou papier (certains apprécient les contrats très formels, mais ça peut aussi être écrit derrière un ticket de caisse), c'est vous qui voyez. Mais la négociation des pratiques est une étape importante, surtout quand on débute.
En second lieu, établissez un safeword ou mot de secours. Un mot qui, dès qu'il est prononcé, arrête le jeu immédiatement. De préférence, un mot qui n'a rien à voir avec vos pratiques, pour éviter la confusion (choucroute garnie ou Montargis par exemple). Certains utilisent un code couleur, vert, tout va bien, orange, ça va un peu fort, ralentis et rouge on arrête tout.
Un dominant se protège t il toujours sentimentalement ou peut-il se lasser aller à côté de la relation bdsm?
Tout dépend. Certains s'investissent relationnellement et sentimentalement, d'autres pas du tout, que ce soit du côté dominant comme du côté soumis d'ailleurs. Et ça peut varier d'une relation à l'autre suivant les personnes impliquées et leurs envies et sentiments, voir même changer au cours du temps.
Encore une fois, c'est une question d'accord entre les parties, c'est quelque chose à établir d'un commun accord.
Proposez donc à votre dominant de venir faire un tour ici, de poser ses questions. J'ai l'impression que vous tâtonnez tous les deux, prenez le temps de vous renseigner sur les tenants et les aboutissants réels du BDSM. On commence tous avec des stéréotypes et des clichés dans la tête, mais la vie réelle est bien différente.
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Carpo
#9
Comme il a été bien dit précédemment, il faut distinguer les limites, qui ne peuvent et ne doivent pas être franchies, des marges de progression, qui sont les territoires d'exploration que votre dominant vous aidera à découvrir. Cette distinction est très délicate, car souvent en tant que débutant, sans connaitre par soi-même, il est difficile de savoir si une pratique qui n'a pas encore été testée nécessite juste un peu d'aide à mettre le pied à l'étrier, ou si elle relève d'un réel tabou. Et la confusion est d'autant plus grande quand en plus on souhaite montrer à son maitre ou sa maitresse toute la force de sa soumission en se dépassant.
Pour aider à trouver ensemble ces limites, comme dit par Tindalos, un moment de recul est nécessaire.
[Je fais un copier d'un extrait d'un message que j'ai écrit dans un autre sujet, mais qui a son sens ici : ]
"J'ai découvert le BDSM avec ma Maîtresse. Je ne lui ai jamais dit que je ferai tout et n'importe quoi.
Pour me faire démarrer dans cet univers sans limite ou presque, nous sommes partis d'une liste de pratiques (une célèbre check list, voir ici https://www.bdsm.fr/forum/thread/6469/D%C3%A9buter-une-relation-BDSM/ ). Cela pourrait paraitre comme une liste de courses du soumis en quête d'une prestratrice, mais c'est en fait surtout une manière d'amorcer l'échange à deux, de poser quelques limites, d'identifier des terrains à explorer pour la dominatrice, et plus tard de voir le chemin parcouru. Il est d'ailleurs surprenant, comme il a été dit par d'autres, tant hommes que femmes, de constater à quel point des barrières peuvent sauter si la confiance et l'accompagnement sont bien là. Ce qui est perçu comme une limite n'est parfois qu'un verrou à faire sauter (même si d'autres limites sont clairement infranchissables)."
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Anaconde
#10
On n’a qu’une seule vie, si je ne suis pas poussée au maximum dans un domaine que j’entreprends, je ne vois pas l’interêt. Je n’ai pas l’habitude de prendre soin de moi, c’est récent. J’apprécie que mon partenaire s’occupe de ma zone de confort.
Je suis dans ce schéma depuis longtemps, j’ai pris conscience que ça ne m’aidait pas à pousser au maximum, que la zone de confort que je croyais être une faiblesse est un besoin aussi.
Oui, nous avons sûrement besoin de revoir nos bases pour avoir quelque chose s’épanouissant pour nous 2, J’ai parlé du Safeword suite au premier rdv où j’ai été surprise par tout ça. Le seul moment où j’aurai dû l’utiliser, j’ai préféré qu’il se rende compte seul que ça n’allait pas.
Donc oui, c’est une bonne idée de revoir les règles maintenant que nous avons plus d’expérience.
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Tout a été dit et fort justement.
Quand "après certaines séances intenses, vous vous sentez très mal, seule, vide", c'est là où il doit vous entourer, vous demander de vous exprimer sur votre ressenti.
Parce que c'est là où vous avez le plus besoin de lui.
Quand bien même lui a obtenu ce qu'il attendait de vous.
Le bdsm c'est avant tout une relation d'échange.
Se découvrir au travers de l'autre.
Sinon, ce n'est que du cul.
Ce qui n'est pas à dédaigner pour autant.
Mais visiblement, vous aspirez à autre chose.
Alors, le mieux est que vous en parliez ensemble.
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On n’a qu’une seule vie, si je ne suis pas poussée au maximum dans un domaine que j’entreprends, je ne vois pas l’interêt. Je n’ai pas l’habitude de prendre soin de moi, c’est récent. J’apprécie que mon partenaire s’occupe de ma zone de confort.
Je suis dans ce schéma depuis longtemps, j’ai pris conscience que ça ne m’aidait pas à pousser au maximum, que la zone de confort que je croyais être une faiblesse est un besoin aussi.
Oui, nous avons sûrement besoin de revoir nos bases pour avoir quelque chose s’épanouissant pour nous 2, J’ai parlé du Safeword suite au premier rdv où j’ai été surprise par tout ça. Le seul moment où j’aurai dû l’utiliser, j’ai préféré qu’il se rende compte seul que ça n’allait pas.
Donc oui, c’est une bonne idée de revoir les règles maintenant que nous avons plus d’expérience.
Bonsoir,
Je suis une soumise novice. Avant de rencontrer mon Maître, j'étais dans des relations vanille peu satisfaisantes. Je m'oubliais dans ces relations mais également dans ma vie en général.
Mon Maître m'a appris que la communication avec lui était la clé de la confiance qui nous permettrait de bâtir une relation bdsm équilibrée et durable.
Il m'a très vite demandé quelles étaient mes limites et mes envies.
Il a su me mettre en confiance par ses mots mais aussi par ses actes.
Pour moi l'écoute des réactions de l'autre, l'échange, le respect des limites et la possibilité d'utiliser un safe word ou un geste en cas d'impossibilité de s'exprimer autrement sont des choses primordiales.
Une relation bdsm demande au Maître beaucoup de qualités, je trouve qu'il porte une lourde responsabilité.
Même si je sais que mon Maître est très attentif je n'attends pas qu'il devine les choses, je lui dis et lui s'assure régulièrement que tout va bien.
Après chaque séance, il m'aide à retrouver mes esprits et il me demande plusieurs fois si tout va bien. Nous échangeons énormément, par oral ou par écrit.
Mon Maître est expérimenté, exigeant mais juste. Il est patient car je suis novice. Il me laisse du temps et il répond toujours à mes questions. Mais il sait me pousser à aller plus loin en respectant mes limites quand il sait que je peux et que je n'ose pas.
Dernière modification le 08/12/2021 22:30:54 par StellaMaris de Ngu59fr.
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Anaconde
#13
Nous préférons reprendre nos libertés au final.
La perte de confiance est trop importante au sein de notre lien.
Je vais pouvoir réfléchir sur ce que je veux en bdsm.
2 personnes aiment ça.
Bon courage Anaconde.
Partir sur des bases saines est primordial.
J'espère que vous trouverez le Maître qui vous permettra de vous épanouir et de progresser dans le respect des limites que vous aurez définies.
Soyez la première personne à aimer.