La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 16/06/15
“It smells like teen spirit.” Nirvana est à son apogée, et j’observe amusé Kurt Cobain préparer gentiment son joli naufrage. Il est si beau lorsqu’il est incapable de jouer. Thurston Moore prend la guitare. Quelle classe cet enculé ! Kurt chante, éructe et vomis son héroïne sur scène. Vas-y Kurt, c’est ça qu’on est venu voir ! On est tous venu vomir sur les vainqueurs. Les vrais héros, c’est nous, les loosers ! Saignes toi! Je veux m’abreuver à tes veines! Je fantasme plein tube sur Kim Gordon, cette salope me fait bander comme un taureau. Son chant vient des enfers et me propulse au paradis. Je l’observe, elle branle sa basse lentement du bout de sa main gauche et martyrise sans complexe de sa main droite les cordes énormes et tendues d’où rugissent les mélopées souterraines de quelques moines guerriers. Kron. Le secret de l’acier. Arrêtes de me faire languir putain lubrique, chienne! Viens mouiller sur le devant de la scène et pisse ton flot d’obscénité sur moi ! Masturbes toi sur mon corps! Et détruit moi à grand coup de basse dans les couilles. J’ai toujours été sensible aux vibrations. Kim émets des vibrations lentes, sourdes, basses et puissantes. Quelqu’un aurait pu croire qu’elles étaient comme des coups de poings dans le ventre. J’ai énormément de chance d’être aussi déséquilibré, d’être une peu pervers, je ressens cela comme des claques données sur le gland, la bite enchâssée dans des griffes prédatrices, fortes, qui maintiennent sans pitié le jus rouge et épais prisonnier dans une extrémité violette sombre. Ce concert est une érection douloureuse ! Un grand concert ! Le meilleur... C’est à ça que je reconnais le vrai esprit du rock, la bonne musique … Une onde, une transe, une transe sexuelle… A chaque musique sa sensualité, son emprise et sa qualité d’érection. Sans quoi, il ne s’agit pas de musique. Vous qui écoutez avec vos oreilles bien propres… Vous vous trompez d’organe. Et de coton tige. Le son de Sonic Youth me la rend dure, insupportablement dure et… durablement Rock-solid, baby ! Une vraie expansion de la bite. Mystique. Gnostique. De la famille des vampires ! Elle arrache mon sang du cœur, pompe à contre sens. Elle vide l’oxygène du cerveau, me donne des vertiges et des crampes, elle tétanise mes muscles. Et gonfle mes veines jusqu'à la limite de résistance. Siphonne moi! Mon sexe est brûlant, tyrannique, boursouflé de racines palpitantes, bleues foncées sur fond rouge profond. Si profond...Bander en direction de l’univers profond. Une érection vivante, de celle qui se rebelle et tend les abducteurs, à cet endroit ou l’intérieur de la jambe rejoint le pubis. Cet endroit si particulier… je me demande si ces muscles là seraient assez puissants pour me désintégrer de l’intérieur. Fred aussi est hypnotisé par le concert. En tant que guitariste. Un grand guitariste. Fred c’est le seul ami qui me reste dans le monde « normal », celui ou les aiguilles ne nourrissent pas les plaies purulentes, ouvertes comme de petits volcans, semblables à des anus usés, équipé de prolapsus. Pas moi, mes blessures sont plus profondes et plus précieuses. . La monotonie m’ennuie, je change de drogue aussi souvent que possible… Ou je mélange des trucs avec des machins… Je suis un seigneur de la toxicomanie. Quand je vais pisser, la rivière devient jaune fluo et les poissons crèvent. SwimSuit issue : Un monde étrange que celui des non-tox. Des couleurs agressives et grossières, des odeurs beuuuurrrk, tout est si irréel … Un monde propre sur lui. Pas assez malade pour être honnête. Le monde des gagnants mesquins et inconscients. Je préfère fuir ces gens. Ils sont dangereux. Et je veux être observé moisissant sur pied, pourrissant de l’intérieur, zombifié, puant de sueur et de vieux sperme. Comme un symptôme dérangeant pour les braves gens, les bien-pensants… Une gastro dans cette belle société ! Pas de doute, je mène une révolution. Kim, simple, irréprochable, souriante et vaporeuse m’apparaît… Aphrodite. Un cri me monte. Un cri sourd et rauque… J’hurle à Fred qui tend l’oreille « -Je vais aller m'enchaîner à ses pieds » « -Heiiiin ? » « -Je vais chercher de la bière… » Et merde encore un orgasme ruiné ! Je suis froid comme la glace. Envahit par les ténèbres. Il n’y a plus rien de moi. Rien qu’un gouffre froid. Si affreusement vide. Tout a été absorbé. Peu m’importe. Je sais avec quoi le remplir. J’ai bien d’autres maîtresses tout aussi perverses que toi Kim. Continue de chanter… Je t’en supplie… Je pleure comme un bébé. C’est un bébé qui pleure en moi. “ Ta gueule petit con ! Ferme ta putain de gueule!” Bahhh, pleure si tu veux! Ça ne durera pas. Ce soir va falloir faire avec un barbiturique petit, et quelques litres de bière… C’est ma tournée. Allez, calme toi je t’emmène surfer sur les nuages. Je veux mourir. Ça va passer. Pratique la grand-mère cinglée. Tout le monde crois qu’elle est devenue frappée après une chute. Moi non. Moi je sais! 11 ans de pur bonheur! Je lui dois tellement de douleur! Vieille folle! Tu n’as pas eut ma peau! Regarde comment j’ai digéré ce que tu m’as fait! Je l’ai sublimé, transcendé ! Si j’avais été plus grand tu n’aurais pas pu me transformer. Et tu n’aurais pas recommencé avec mon frère. Si j’avais été plus grand je t’aurais déchiqueté la gorge avec mes dents. Enfin… Puisque que t’es vivante, y’aura jamais de vraie pénurie. Au moins tu sers à quelque chose. Ils sont forts ces enculés de chimistes, t’as de la chance la vieille. Les gens ne savent pas comment apprécier les bonnes choses. Les tox non plus. Je ne suis pas un puriste. Je préfère Sonic Youth au punk. Tellement plus sophistiqué. Kim, je serai bientôt totalement disponible aux ondes étranges de ton océan. Je me coule dans ta musique. Ta voix est si abrasive. Ton amant est si doux...la guitare de Thurston. Dis moi , Êtes-vous amant? Faites-vous l’amour ? Ce serait triste que vous ne le fassiez pas. Je vous aime si fort. Je flotte. Mon corps ne pèse plus rien. La musique m’envahit d’une nouvelle façon. Bien plus pénétrante. Au delà de tout orgasme, au delà des sens et de la raison. Au delà de la vie, c’est une mer d’énergie qui se déchaîne, une convulsion, une contraction, une explosion puissante et totale. Une déflagration qui embrase le vide et ouvre un univers si vaste. Plus fort que d’éjaculer. Être l’éjaculation. Peu importe ce corps qui ondule vaguement en bavant. Il m’est parfaitement inutile. Je sais comment vous jouissez, je le sais de l’intérieur. Je coule dans votre matrice chaude et humide. Un peu noir, beaucoup noir. Trou noir. Bye bye conscience. Vole mon ami et à demain matin. Merde! C’est déjà demain. Saloperie de soleil. Ça me brûle les yeux, je ne sais pas ou je me trouve, Il fait chaud dans mon Perfecto, je nage dedans, c’est visqueux.. Et ça pue. Ma vieille peau de bête noire. J’ai mal un peu partout. J’ai encore du aller emmerder un gros balaise. Je ne peux pas bailler. Trop douloureux. Putain de mâchoire. Rendors-toi ducon! 17 H 00. “-Bonjour Madame…” Quel embarras: Je sais ou je suis. C’est bien pire que j’ imaginais. Je suis au squat. Les self-timing … Le squat! La mère de Fred. Je regarde vite fait mon T-shirt. Oulà, mon vieil ami, tu as encore du me sauver d’un sacré merdier. Faut-il que tu m'aimasses drôlement pour prendre ce genre de risques. Pauvre con! T’aurais du me laisser là ou j’étais. Tu vas drôlement avoir à t’expliquer. T’en as pas un peu marre de jouer les super-heros? Tu me sauves la vie depuis la maternelle. J’ai des croûtes sous le nez. Des croûtes de sang séché. Mon T-Shirt? Un vrai carnage maronnasse. Du sang et du dégueuli...Ça sent la gerbe là dedans. Putain, j’ai pissé dans mon froc. “Ramènes moi à la vie Madame, suces moi! Nettoies-moi avec ta langue!” Seules les chèvres ont le droit à ce traitement. Ma mère me déteste. On ne peut pas toujours dire ce que l’on pense… “-Ho… Excusez moi, je n’avais pas vu l’heure.” Pitoyable! “-Tu vas bien Aldric?” Je titube un peu. Aucune saloperie ne me vient à l’esprit. “Oui Madame, je crois que j’ai eut une soirée un peu agitée.” Madame Amont, c’est une vraie maman. Elle n’a pas besoin de crier, ni de frapper pour distiller sa désapprobation. C’est relaxant de ne pas avoir à se rebeller. De redevenir tout petit. D’être rééduqué par une vraie mère. Je profite de ma honte. C’est si bon. Toute résistance est inutile. Je suis porté par le parfum de l’amour maternel, suave, total, reposant, rassurant. Une effluve, un murmure inaudible frissonnant au plus profond de capteurs avides. Une note légèrement acide de sueur mature, un rien d’herbe fraîchement coupée avec une petite pointe citronnée… Non , c’est du cassis… Du cassis et de la coriandre. Une réminiscence de … Enfin... d’un je ne sais quoi...qui dit... “Je suis comme je suis”. Fred, tu sais, je suis si jaloux! Un regard doux et attristé et hop! Me voilà occupé à regarder mes chaussures! Des docks martins montantes. Dix sept trous. Anglaises. Très viril et très féminin. Lacer ce genre de chaussures est un acte de femme. Un rituel de pinup. Un fétichisme haut de gamme. Je ne le sais pas encore, mais je meurs déjà d’envie de te rencontrer. Comme je brûle de te raconter ça. “-File te laver! Tu connais la direction.” “-Merci...Ma...dame” Elle soupire, les mains sur les hanches. Elle m’aime bien. Je crois qu’elle aimerait un enfant terrible. Son fils est bien trop sage. Pas sa fille… Mais… Chuuuutt … Je suis son confident, son grand frère. Je l’accompagne dans ses soirées, je jette un coup d’oeil. Puis je m’en vais. Et je reviens la chercher… A l’heure. Pour pas que Maman t’engueules soeurette déjantée. Va falloir que tu apprennes à ne pas pétiller des yeux comme ça. Ce que tu as fait est évident. Je manque de sucre et d’eau. Je vois des petits points blancs partout. Des petites fées m'entraînent dans leur sabbat pour mieux provoquer ma chute. Elles me déphasent, donnent de l’avance à ma vision. Un tunnel de fées qui ne laisse passer que l’âme. C’est beau … et très pénible pour avancer. Je download le plan, laisse les petites dévergondées danser sur l’écran de mon radar et enclenche le pilote automatique. Un algorithme rodé. Sortir du squat. Aller terrasse. Attention à la marche. Ouvrir porte. Tout droit. Cuisine. Ouvrir frigo. Prendre bière. Tourner capsule. pshhhhhhiiit. Quart de tour droite. Aller salon. Quart de tour gauche.Couloir. Douche première porte à gauche. Ouf, je suis arrivé sans incident. Quelle aventure! Dora l’exploratrice est une petite joueuse. Click. Lumière. Enfin seul. Je n’ai jamais été assez nihiliste ni détruit pour bouder les délices d’une douche bien chaude.C'est un luxe inouï, presque indécent. Et cette fameuse première gorgée de bière: Les petites bulles, la fraîcheur, cette étrange amertume, une floraison sensuelle censée vous conduire au paradis extatique des petits rien. Une belle foutaise. Il faut beaucoup d'entraînement pour supporter une bière glacée dans mon état. C’est vrai que que j’apprécie le violent contraste de cette fraîcheur dans ma bouche. Je me laisse aller au crépitement sur mes papilles engluées par une salive bien trop épaisse. Un feu d’artifice en miniature. Des frizzi pozzi pour les grands. Ça décolle la langue du palais. La vie repend ces droits. L’écoulement magique d’un glacier de l' Himalaya . Mes lèvres se posent sur le goulot étudié de la bouteille. Un baisé de cristal tendre comme la mort sur l'extremité d'un sexe froid, vert et turgescant. J’enfourne violemment le goulot entre mes lèvres. J’ai soif de toi! Je vais te pomper à mort! Je lui extirpe bientôt la moindre goûte de son jus glacial. En une seule fois! Je suce et j'avale! J’ai gagné! Je suis un grand champion! Mais non… Pas aujourd’hui. Aujourd’hui je perds le match. Le moral qui flanche. Bière 1, moi 0. Dans mon estomac un coup de fouet claque. Pas un de ses jouets pour débutants. Celui qui te lacère! Je vomis. Enfin non. Je spasme, je convulse, je fibrille, je souffre. J’accouche par la bouche d’un vertige de douleur abdominale, contracture sur contraction. Disjonction. Le sang me monte brutalement à la tête et mon cou se déforme. J’accouche d’un des fameux "petits rien" à la con. Un filet d’acide gastrique ultra concentré. Encore un autre, plus petit. Un tout petit filet de sang. Nom de Dieu, il faut que ça s'arrête! Je crois que mon estomac va se retourner et ressortir entre mes lèvres. Je n’arrive pas à respirer! Hoooo le corps! Y’a rien! Y'a plus rien !Laisse moi respirer! Laisse moi respirer! Arrêtes! Merde le bébé se venge. Il est teigneux. Il me brûle la gorge et les sinus. Il me fait imploser le bide. On appelle ça le subconscient. Un gosse martyrisé et teigneux qui veux pas fermer sa putain de grande gueule à la con! Il me gerbe dedans cette saloperie. Délicieuse première et unique gorgée de bière... Je repousse gentiment le vertige. Fais dodo mon petit vertige, fais dodo petit cachalot. A chacun sa chanson. Toutes les douleurs ne sont pas excitantes. Loin s’en faut. Elles ont toutes un point commun cependant. Elles me rendent vivant. Affreusement vivant. Va falloir y remédier au plus vite! Je dérive, mon esprit est ailleurs, ce corps lui envoie des signaux privés de sens. Je me sens vide. Pas horriblement vide. Pas le genre de vide qui se remplit de douleur. Non, un vide riche et dense de vide. Il me fusionne avec la matière. La matière est poisseuse, je suis poisseux, l'univers est poisseux. Tout doucement la lumière revient. C'est a dire... Non, elle s'en va. Mon esprit est comme un capteur CCD éclairé jusqu'à la saturation. Le vide n'est pas noir. Il aveuglant. Le sombre revient peu à peu, je retrouve les contrastes. Tourner le mitigeur. Chaud, très chaud. Le dragon a froid. L'eau coule. J'entre tout habillé. Merci, je régénère. Les gouttes tombent au ralenti. Je sais bien que le bullet-time n'a pas encore été inventé. Tant pis, les effets spéciaux explosent déjà dans ma tête. Je vois les gouttes, elles se rapprochent une à une dans un chaos dont je suis la cible. Parfois ces petites perles d'eau brûlante bondissent. Elles se téléportent et sont mollement absorbées par mes vêtements. Des sapes, des guenilles de plus lourdes, mouillées, puis collants. enfin dégoulinantes. Et je dégouline avec elle. Ma seconde peau. Je dégouline en moi, de plus en plus profondément. Mes yeux se ferment lentement. Je suis à l'étroit, j'arrache mon t-shirt, mon jean tombe. Je mue. Enfin je suis nu. Je me laisse aller au contact froid du carrelage sur mon dos...Un frisson me parcours la colonne vertébrale, il grimpe une par une les marches de mes vertèbres. Le bout de l’ongle… Un doigt léger et exigeant qui me parcours avide. Jusqu'à la nuque. Cette petite partie creuse a l'arrière, là, juste à la base du crane, lorsqu'elle frisonne,elle provoque un petit orage de picotements à l'interface de la peau. Des petites étincelles de pur plaisir frémissent à ma surface. Un feu doux s'allume dans le bas ventre, il papillonne. Mon abdomen... petite boule de jouissance interne, feu de bois qui crépite, jette des flammèches et allume d'autre incendies. Les yeux, ces yeux sont presque clos et je distingue un rêve étoilé de raies de lumière jaune. Cette main qui m'effleure le sexe, cette main ne peux être la mienne. Elle est si douce. Hoooo je jouie enfin. J’explose en toi. Totalement. De ton mon coeur, de toute mon âme, de mon ventre et de ma bite enfin libérée de l’angoisse. Je me vide dans ton invitation au bonheur. C’est si bon. Si puissant. Combien de temps encore devrais-je t’attendre? Je me sens si bien.
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Par : le 15/06/15
Cela faisait déjà plusieurs semaines, que je l’avais repérée au restaurant d’entreprise. Un joli visage, des cheveux coupés courts à la garçonne, des longues jambes et de jolies formes qu’elle mettait en valeur par des tenues parfois un peu seyantes. Tout cela avait attiré mon attention mais c’était surtout ce mélange d’assurance et d’air un peu altier qui m’interpellait … Parfois au détour d’un couloir, nous nous croisions: un sourire, en même temps qu’un rapide et banal bonjour étaient nos seuls échanges. L’envie de la connaitre mieux me trottait dans la tête mais comment l’aborder? Comment rentrer en contact avec elle alors que nous n’avions aucune relation professionnelle? L’idée de lui envoyer un mail me vint, mais quoi lui dire? Que raconter? Le mail que j’écrivais me surpris moi-même. Il était intitulé «Audace» «De l’audace vous en avez eu en portant ce joli short accompagné de ces très belles bottes ces derniers jours. Mais parfois il en faut plus pour arborer des choses bien moins visibles. En aurez-vous suffisamment pour orner votre cou d’un joli et discret ruban ? ». Les jours qui suivirent, j’attendais l’heure du repas avec impatience mais pas de ruban, pas plus qu’un quelconque changement dans son attitude, ni aucune réponse à mon mail. Après 3 semaines, je pensais que mon message était tombé dans l’oubli et renonçait à me rapprocher d’elle lorsqu’elle apparut au restaurant un foulard, très fin, ceint autour du cou. En portant son plateau, je voyais son regard parcourir la salle comme si elle cherchait quelque chose alors que d’habitude elle passait hautaine et distante de ce qui l’entourait. Bien sûr mon cœur ne fit qu’un tour mais était-ce réellement mon mail qui l’avait incité à porter ce foulard ? J’avais évoqué un ruban, pas un foulard … Le soir je me jetais frénétiquement sur mon PC : elle avait répondu à mon mail … «Je ne sais à quel jeu vous jouez, ni même quelles sont vos intentions. C’est la curiosité qui m’a poussé à suivre vos recommandations et j’avoue que je trouve cela plutôt amusant.» Sa réponse avait bien sûr semé plein d’espoir en moi : amuser une femme était déjà la séduire mais que faire pour poursuivre? Comment lui faire comprendre qui j’étais puisque j’agissais dans l’anonymat? Mon esprit bouillonnait pour lui répondre, mes doigts parcouraient le clavier presque malgré moi: «Gaelle, Merci d’avoir accéder à ma demande, vous étiez charmante avec ce foulard, mais demain un pull, une jupe courte vous iraient à ravir. Au plaisir de vous admirer.» Le lendemain, la matinée s’étira à n’en plus finir et c’est avec empressement que je rejoignais le restaurant. Elle apparut habillée comme je le lui avais suggéré et ce fut un immense plaisir de la voir ainsi. Comme la veille, elle sembla chercher du regard dans la foule des gens qui mangeaient, et moi je me délectais de la savoir soucieuse de trouver qui pouvait être l’auteur de ces messages et de ces directives auxquels elle répondait. Une réponse me parvint le soir: «J’ai accédé à vos demandes et je trouve cela finalement fort plaisant mais il me parait maintenant plus intéressant de savoir à qui j’ai à faire». Je m’étonnais moi-même de ma réponse qui fut plutôt sèche. «Gaelle, Je ne souhaite pas me faire connaitre maintenant. Si vous souhaitez un jour me rencontrer, vous devrez faire preuve de patience et montrer de la compréhension dans les demandes que je vous formulerais. Pour demain, un chemisier et un pantalon seront parfaits». A ma grande déception, le pantalon et le chemisier ne faisaient pas partis de sa tenue du lendemain. Pas de message le soir non plus. Ma joie de lui dicter des ordres du début, n’avait d’égal que ma déception qu’elle n’ait pas répondue cette fois-ci à ma demande. Le lendemain, c’est en pantalon et chemisier qu’elle se présentait au restaurant. Le soir son mail fut le suivant: «Monsieur, Je vous prie de bien vouloir m’excuser de ne pas avoir répondu favorablement à votre demande dès hier. J’ai eu une certaine réticence à exécuter votre directive mais vous avez suscité chez moi tant de curiosité que poursuivre n’est pas pour me déplaire». «Gaelle, Je conçois que tu ne sois pas encore habituée à mes exigences et je veux bien passer sur ton caprice d’hier mais sache que si tu t’écartes encore une fois de mes consignes, tu n’entendras plus jamais parler de moi. Pour demain, un pantalon serré, un chemisier que tu ne boutonneras pas complètement et pas de soutien-gorge». Le lendemain elle s’exécutait et son décolleté bien ouvert avait dû faire tourner quelques têtes. J’exultais car c’était pour moi qu’elle faisait tout cela, sur mes demandes, qui plus est sans me connaître. Le pouvoir que je commençais à avoir sur elle me comblait, me fascinait, m’impressionnait moi qui n’était pas forcément quelqu’un ayant l’habitude d’ordonner de la sorte. «Gaelle, Une jupe, un haut que tu choisiras toi-même. Avant de te rendre au restaurant, tu passeras aux toilettes retirer ta culotte, tu la mettras dans un petit sac en plastique que tu prendras avec toi pour aller manger. ». Le midi, elle parut beaucoup moins hautaine que d’habitude, bien moins sûr d’elle, son petit sac à la main … et moi je jubilais d’être le seul à savoir que la belle se promenait devant tout le monde les fesses à l’air. «Monsieur, J’ai respecté à la lettre Vos ordres d’hier. Ce fut un plaisir pour moi de le faire pour Vous et maintenant je brûle de Vous connaitre. Votre dévouée Gaelle» Le ton de son message me faisait comprendre qu’un lien s’était créé entre nous, qu’une proximité c’était installée, qu’une certaine confiance était placée en moi, sans qu’elle ne me connaisse et cela me bouleversait et en même temps m’effrayait un peu. Comment poursuivre? Qu’attendait-elle de moi en cherchant à me connaitre? Ces questions me déstabilisaient et pourtant je m’apercevais que j’adorais lui donner des ordres, qu’elle y réponde, j’avais quelque part l’impression de la contrôler et cela me donnait une sensation de pouvoir vis-à-vis d’elle mais plus encore une responsabilité: celle de la mener là où elle avait envie que je la mène. Etait-ce la curiosité qui la poussait à continuer comme elle l’avait laissé entendre? Etait-ce le jeu qui lui plaisait? Je ne saurais le dire mais maintenant il fallait que nous nous rencontrions. Je sentais de plus en plus d’envie à poursuivre le jeu, à imaginer une suite … et je me rendais compte que de l’audace c’est moi qui finissait par en avoir vraiment. «G., J’avoue ne pas apprécier que tu quémandes une rencontre mais il est vrai qu’il est maintenant temps de faire connaissance. Tu m’attendras ce soir, à 18h30, devant le bar le Voltigeur. Je saurais te reconnaitre. A. ». Dix minutes avant l’heure dite, la belle attendait déjà … et elle attendit longtemps car je n’avais pas envie de la rencontrer. Du moins pas encore. Sans me montrer – elle me connaissait de vue – je la regardais, avec un brin d’amusement, s’impatienter, jeter un coup d’œil à sa montre, montrer de l’agacement, aller et venir devant le bar. Elle attendit plus d’une heure avant de repartir, l’air dépité, non sans avoir regardé une dernière fois derrière elle. Je me précipitais sur mon PC avant qu’elle ne soit rentrée. «G. Je sais que tu m’as vainement attendu ce soir mais sache que si tu souhaites poursuivre dans cette voie, il te faudra parfois faire face à des situations qui ne te seront pas toujours agréables au premier abord. Demain, tu te rendras au Sofitel à 19h00, j’y ai réservé une chambre au nom de M. Oget. Sur le lit tu trouveras un bandeau que tu placeras sur tes yeux et tu m’attendras. A.» J’attendais dans ma voiture sur le parking jusqu’à 19h00 … mais personne. Quinze minutes s’était écoulées et j’imaginais que le lapin que je lui avais posé hier, avait peut-être refroidi son ardeur à me rencontrer, quand je la vis sortir précipitamment de sa voiture et s’engouffrer dans l’entrée de l’hôtel. J’allais moi aussi la faire patienter un peu et ce n’est que vers 19h30 que je rejoignais la chambre. J’ouvris doucement la porte. Elle était là, devant moi, debout, le bandeau sur les yeux. Comment une aussi jolie femme qu’elle, pouvait s’en remettre à quelqu’un, sans l’avoir vu une seule fois? J’étais certes un peu décontenancé par la situation que j’avais moi-même initiée, mais en même temps je finissais par me convaincre que ce que je lui avais proposé jusque-là était finalement ce qu’elle attendait. Sans un mot, je fis le tour de la belle comme on fait le tour du propriétaire. Elle essaya un peu de me suivre de la tête comme si elle pouvait me voir. Je voyais sa poitrine se soulever, sa respiration s’accélérer. Je posais doucement ma main sur sa nuque et sa tête se pencha en avant comme pour me montrer que désormais elle était mienne. ... Fin … ou début …
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Par : le 15/06/15
Lui : A chaque fois qu’il rejoignait Bergamote, il s’y rendait à moto. Ainsi il combinait les plaisirs de conduire cet engin de la sagesse qu’il avait choisi avec maturité pour sa noblesse, sa majesté et la fougue qu’il lui inspirait, à l’image de ce qu’il était, lui, Masterlau. Il empruntait toujours cette même route qui le conduisait, comme piloté par un désir grandissant, au gré de la ville, de la campagne, de la montagne, de cette longue ligne droite, de cet ultime village jusqu’à cette zone commerciale qui s’achevait par la présence improbable de deux éléphants de taille réelle, en pierre, bizarrement criant de vérité, comme abandonnés là, dans un décor totalement décalé ! A partir de cet endroit, il savait qu’il lui fallait 9 mn environ pour arriver jusqu’à la porte de sa belle, qui, il le devinait, l’attendait d’une impatience qu’elle ne pouvait plus dissimuler… Cette étape marquait pour lui le moment où il laissait derrière lui sa vie vanille et conventionnelle, pas toujours facile à gérer car chargée d’impondérables, et qu’il laissait le Maître Masterlau sortir de son tréfonds pervers afin de réaliser de nouvelles prouesses pour régaler sa Bergamote. Ainsi, la puissante machine avalait les derniers kilomètres seule, comme téléguidée, le pilote étant plus automatique que réel acteur de la conduite. Il se préparait mentalement à la surprise du spectacle que sa douce n’avait sans doute pas omis de lui soumettre, dans ce goût exquis et raffiné qui l’excitait tant. Il repensait à tous ces instants magiques déjà partagés ensemble. Il la voyait sourire et adorait la faire rire. Il aimait voir son doux flip et l’imaginer détrempée, ses yeux bleus de soumise prête à asservir. Il revoyait en pensée son regard abandonné livré au plaisir qu’elle prenait sous sa coupe. Il avait hâte de la sentir salope et bourgeoise perdant son latin dans la succession de ses ordres toujours plus pervers, dans son souci d’obéissance absolue… Ces pensées lubriques provoquaient en lui un désir fort qui tendait son sexe malgré lui mais il laissait faire ainsi la déformation de son pantalon serré par la position sur la selle, symbole de sa virilité dont il était si fier ! Il imaginait ainsi les scénarii qu’il allait lui imposer et peaufinait en pensée la chronologie de ses envies sadiques. Le dernier rond-point franchi, il n’omettait jamais son clignotant gauche indiquant à tous que c’était bien là qu’il allait chercher sa jouissance extrême. Il faisait alors appel à toute son attention pour franchir, sans risquer un bête accident, ces ultimes mètres. Dans sa manière de conduire, il avait adopté depuis toujours la technique du double débrayage qui consistait à, alors qu’il baissait les régimes de sa moto, mettre un coup de gaz à la position point mort avant d’enclencher la vitesse suivante. Il adoptait la même technique juste avant d’éteindre le moteur, dans un vrombissement qu’il voulait tel un rugissement, signalant ainsi à sa belle qu’elle allait prendre, et ce, bientôt ! Patiemment, avec technique et sagesse, il parquait toujours son engin en marche arrière, juste là, sous sa fenêtre, de façon à ne pas avoir à effectuer cette manœuvre au moment du départ, tournant ainsi volontairement le dos à sa belle pour éviter de voir ses larmes qu’elle ne pouvait pas retenir et qui lui faisaient tant de mal… Il descendait de sa moto avec souplesse, toujours du même côté, après s’être assuré qu’elle reposait en tout sécurité sur sa béquille. Il levait la jambe ainsi plus haut qu’il n’aurait fallu, exposant ses belles fesses moulées dans un jean bien coupé qu’il portait à chacun de leur RDV. Lentement, il retirait ses gants, puis son casque, se tournant alors vers sa fenêtre pour lui faire découvrir son visage grave et sans expression, rangeant ensuite savamment ses gants à l’intérieur du casque, juste avant de retirer la clé du contact. Il empruntait majestueusement le petit chemin qui menait à l’entrée de la résidence de Sa, évitant de trébucher dans les veines causées par les racines de l’eucalyptus qui soulevaient le béton. L’entrée le marquait par sa fraîcheur et son odeur de propre, symbole de ces immeubles chics où sa chienne résidait. Comptant presque ses pas, il aurait pu se rendre les yeux bandés jusqu’à cet ascenseur qui le déposerait au quatrième étage, juste à la porte de son paradis éphémère. Dans la confiance absolue qu’elle lui avait donnée, il disposait de son propre code d’accès qui lui permettait d’entrer sans avoir à formaliser son arrivée autrement. Il reconnaissait le parfum de sa belle qui flottait délicieusement dans son appartement coquet, il la cherchait des yeux, elle était là, devant lui, désirable et sublime… Elle : Bergamote avait égrené les jours, puis les heures et enfin les minutes qui le séparaient des retrouvailles avec Masterlau. Elle attendait avec une impatience qu’elle n’avait jamais réussi à gérer ces moments de bonheur dont elle avait fait priorité de sa vie. Il lui laissait depuis longtemps libre choix dans son dresscode, elle connaissait ses goûts, elle faisait avec… Il avait confiance. Il n’avait jamais été déçu, parfois amusé, parfois surpris, il aimait ça, elle le lisait dans son regard ! Ils avaient négocié un consensus qui consistait à les faire se rejoindre, chacun marchant vers l’autre pour érotiser cette première vision. Ainsi, Bergamote, fétichiste de lingerie noire, avait renoncé à bon nombre de ses préférés pour privilégier le moins de tissu possible et obligatoirement blanc, Masterlau la préférant « à poil » -dixit- à l’exception d’un porte-jarretelle blanc, de bas assortis et d’escarpins. Non seulement il n’était jamais en retard, mais il était systématiquement en avance d’un quart d’heure ! Bergamote avait compris dès leur premier RDV cette petite stratégie qui consistait à la mettre dans une forme de panique. Elle souriait en y repensant et se gardait son quart d’heure supplémentaire à elle, de façon à ne plus jamais être prise au dépourvu… Il lui avait expliqué par avance le scénario de base, comme un planté de décor d’une première scène et tout ce qu’il attendait d’elle, avec précisions et exigences, tel un Chef d’Orchestre qui brieferait son équipe. Obéissante, elle avait fait les emplettes nécessaires à la réalisation de ses fantasmes. Elle avait préparé leurs jouets, complices de leurs moments lubriques. Lentement comme pour préparer une messe noire, elle avait nettoyé et installé tous ces petits objets si chers à Masterlau tant il savait les manier avec savoir-faire. Elle salivait d’avance à l’idée de voir une forme de pagaille par la souillure de tous ces engins qui pour certains exigeaient une excitation bien établie des orifices de la soumise…. Elle allait prendre, il venait pour cela, elle le savait ! Elle n’attendait que ça, qu’il la domine, l’attache, la fouette et la baise avec fougue, alternant dans cette forme de rage, caresses et fessées, baisers et frustrations… Deux jours auparavant, elle avait surveillé son alimentation de façon à réguler par le haut ses selles qui les auraient privés de leur activité anale favorite. Elle avait suivi ses conseils en pratiquant des étirements qui lui permettraient de la manipuler sans la blesser ni lui laisser de séquelles autres que les courbatures relatives à une suractivité physique qui n’allait pas manquer d’arriver ! Elle était soigneusement épilée, peignée et avait apporté une attention particulière à son maquillage qu’elle voulait léger. Son mascara était waterproof prévoyant ainsi des yeux mouillés qu’elle finirait par lui présenter dans sa dévotion, le fard à paupière était dans les teintes blanches ou argentées, selon la couleur des escarpins qu’elle avait choisis, le rouge à lèvres était de couleur clair, dans les roses naturels, le contour étant tracé au crayon fin pour mettre en valeur l’invitation en gorge du sexe de son Maître. Elle était fraîchement douchée, parfumée légèrement de cette essence démoniaque qu’il aimait tant, ayant renoncé à son Chanel n° 5 favori pour lui être agréable. Elle avait vérifié la qualité de son épilation, quant à extraire un poil rebelle qui aurait pu échapper à la vigilance de son esthéticienne à qui elle était fidèle depuis longtemps. Elle terminait toujours cette savante préparation dans sa forme rituelle par une retouche de vernis à ongles sur pieds et mains avant de chausser les fins escarpins qu’elle avait élus pour cette séance là, complices érotiques de la pièce qui allait se jouer sous la direction du grand Masterlau. Pas de musique, beaucoup de lumière pour préparer la scène du premier acte, elle guettait le lever de rideau le cœur battant, les bips du code de sa porte signant les trois coups théâtraux tant attendus… Ainsi, elle attendait le cœur battant, les mains tremblantes, les pupilles écarquillées, la chatte dégoulinante, les oreilles aux aguets à l’écoute du mugissement de sa belle machine sous sa fenêtre. Mentalement, elle le voyait, sans jamais le regarder par la fenêtre, effectuer toutes ces manipulations, comme un rituel, de rangement de son matériel de conduite dont il prenait particulièrement soin. Elle l’imaginait, marchant majestueusement vers son entrée sans jamais accélérer le pas. Elle le devinait patientant en attendant l’ascenseur. Elle guettait le bruit de la machinerie de l’appareil dont elle connaissait le mode descente puis remontée. Elle entendait parfaitement le bruit de la double porte qui s’ouvrait, puis les bips de sa porte, il était là !! De sa démarche féline et calme, il posait délicatement ses affaires sur la table, sans jamais rien faire tomber dans une habileté et une assurance qui en disaient long sur sa manière de manipuler avec dextérité. Il y avait dans son regard, une lueur fugace, digne d’un flash d’appareil photo jetable, qui traduisait sa joie de la retrouver. Sa lèvre inférieure était gonflée de désir et il maîtrisait son envie de se jeter sur elle, tant il était heureux de la posséder, là, bientôt, à son rythme à lui, selon ses fantasmes pervers… Elle lui renvoyait, comme un effet miroir, tout son bonheur d’être ainsi sienne, à volonté, sans retenue aucune, ses orifices dardés de désir pour le satisfaire. Il embaumait délicatement la pièce de son odeur naturelle, savant mélange de sueur et de tabac. Tous les instincts animaux de Bergamote étaient à ce moment en suractivité et rien ne lui échappait… Jamais un mot, ni un sourire entre eux, à ce moment précis, c’était inutile… Tout passait par le regard, là, maintenant ! ***récit écrit en collaboration avec Masterlau. Merci à Lui***
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Par : le 15/06/15
D'abord le collier, que tu es venue quémander sur les genoux sitôt la porte franchie. Il te serre bien, il te sied bien, tu le sers bien. A peine relevée, plaquée d'une main face contre le mur de l'entrée, je t'ai disposée sur cette toile verticale improvisée. Tête tournée vers la droite, menton vers l'épaule. Cheveux détachés avec l'oreille que tu me présentes bien dégagée. Le bras gauche est contre le mur, levé, main bien à plat, doigts écartés. Cambre les reins. Non, là tu exagères. Ecarte les cuisses, voilà, de l'écart de tes épaules, pas plus, ça suffit. Ta main droite maintenant, doucement, délicatement, tu la poses près de ton nez, ton petit poing fermé autour du pouce. Recul: tu es à croquer. Sous mon jean tout est déjà prêt pour l'assaut. Mais la victoire m'étant acquise, pourquoi planter le drapeau sans d'abord parader en terre conquise? Je m'approche à te frôler. Je sais que tu ressens mon moindre souffle et dans cette position où ton regard est limité, je joue avec les angles morts. J'ai saisi quelques mèches pour m'en chatouiller les narines. Tu sens le shampoing aux agrumes mais tu n'as pas triché: aucun autre parfum ne vient contrarier celui de ta peau. Ta robe baille aux aisselles, j'y vais fureter pour te humer. Réflexe alors que je ne t'ai pas touché: tu glousses et te contractes… Reprends ta pose! Puis j'ai suivi du dos de la main gauche la pente serpentine de ta dorsale, depuis le haut de ta nuque jusqu'au bas de tes reins. Piccotis et grésillements d'électricité statique, tandis que de l'index droit je frôle le dessin de ton oreille, à sentir les infimes petits poils qui se hérissent au passage. J'observe tes frémissements, tous les signes incontrôlés de ton plaisir. Mon petit animal soyeux, ma rosée, ma suppliante lascive clouée par la loi de mon désir! J'ai pu sentir par l'absence de relief explicite que selon ma consigne tu es bien venue sans soutient pour ta gorge que tu crois trop petite. Sotte! Il est heureux que tes seins soient petits, à l'image de ton menu gabarit, sans quoi ils briseraient ton harmonie. Tu connais mes critères esthétiques, et pourtant, sans l'armature inutile, tu te trouves toujours amoindrie dans ta féminité… Las! Je ne m'épuiserai pas à te démontrer que seul compte le jugement de mes yeux: à force de te voir à travers eux, tu finiras par t'accepter. Maintenant, je dévale en rappel, pouce et doigts à tour de rôle, la panière de tes fesses. Lorsqu'à mi-cuisse je glisse sur ta peau, je repars en sens inverse, passant sous le rideau de ta robe, et ma main sûre ouvre son chemin jusqu'à trouver la grotte derrière la cascade. Pas de culotte. Et tu ruisselles un peu… Excellent! Tu as donc réussi cet autre défi, toi si pudique rien qu'à l'idée de prendre les transports en commun les jambes à l'air, alors, la fente offerte à la brise!! Je suis fier de toi. Ta moiteur témoigne en retour de ton émotion et je prends acte de ce don de joie en rapportant ce butin à l'abri de mes lèvres… Ton goût… Partage d'un silence chargé et magnétique, instant de convergence. L'orage couve, on le sait. Tu ne maitrises pas tes micro gestes d'ajustement et je vois bien à tes épaules qui tressaillent que tu espères haletante le premier coup de tonnerre! Vicieux je joue avec tes nerfs. La bouche ronde, je souffle sur le côté de ton cou. En remontant vers l'oreille déjà éveillée, je trace une voie de frissons comme un laser trouant l'espace… Ma parole, l'effet est ouragan, tes genoux sont limite de lâcher, je n'ai que le temps d'un réflexe pour me coller à toi, sinon tu dégoulinerais en flaque! Et en effet, tu es toute molle, comme engourdie, quand saisissant tes poignets et les croisant dans ton dos je me décide à te désincruster du mur. Depuis, dans cette entrée sans âme, chaque fois que j'y passe, d'une caresse languide, je repeins ta silhouette à jamais gravée dans ma mémoire. Les murs n'ont parfois pas que des oreilles...
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Par : le 13/06/15
Pourras-tu m'aimer dans les ténèbres ? Là ou je saigne, et que mon cœur vomit ? Pourras-tu m'aimer quand je dirai les choses blessantes qui traversent mon esprit torturé, quand tu verras la bave sur mes lèvres et le feu qui coule de mes yeux ? Pourras-tu m'aimer quand parfois je cacherai le soleil et que ma lumière ou mon ombre t'envelopperont et te mettront à terre ? Pourras-tu m'aimer quand ma solitude me rendra visite, sous les étoiles et la lune, et que mon esprit vagabondera loin de tout ? Pourras-tu m'aimer quand tu verras le corbeau et le loup blanc qui sommeillent en moi et qui me suivent plus loin que je ne saurais aller seul ? Pourras-tu être là, près de moi quand la haine et la colère s'empareront de mes tripes au risque de casser tes ailes fragiles qui peineront à nous porter ? Pourras-tu encore me voir, tel que je suis, si parfois le sol se dérobe sous mes pieds nus et écorchés par mon pas puissant ? Auras-tu toujours confiance en moi ? Pourras-tu apprécier de sentir mes mains qui serrent ton corps pour le posséder encore plus, pour le déchiqueter, le dévorer de mes crocs ? Verras-tu encore notre avenir si tu connais la Bête qui sommeille en moi ? Auras-tu peur des démons qui m'habitent et qui s'abattront sur notre monde en glaçant ou brûlant tout sur leur passage ? Auras-tu peur de moi ? Auras-tu peur de nous ? De ce qu'on pourrait devenir si nos yeux ne se voient plus parce que nos obscurités se confondent ? Mes animaux intérieurs ne te feront pas de mal. Même si parfois ils crachent, ils ne crachent pas sur toi. Ils sont ma force autant que toi. Approche-toi, viens en moi. Viens goûter à l'essence de passion qui brûle en moi. C'est une source de vie que je t'offre si tu n'as pas peur d'y boire. Tu peux venir près de moi. T'asseoir près de moi. Et écouter mon cœur qui bat à la vibration de la vie. Réchauffe-toi, mais ne te brûle pas à la chaleur de mon âme. Tu es mon invitée. Tu peux rester si tu le veux. Ne t'attends pas à rester celle que tu étais avant d'être à mes cotés. Tu goûteras à mes poisons. Tu y prendras goût et tu ne voudras plus qu'ils quittent ton corps que tu redécouvres encore plus fragile qu'à ton arrivée. Je t'attendais depuis longtemps. Depuis que les ténèbres et la lumière font partie de moi. Depuis très longtemps. Je serai ton protecteur dans mon monde. Je serai visiteur dans le tien. Et nos mondes s'accorderont pour ne faire plus qu'un. Si tu as peur, va-t'en, tout de suite. Tu ne peux demeurer ici plus longtemps. Pars ou reste. Si tu restes, je ne te promets que moi. Je ne te promets qu'une vie, la dernière. Dans mes bras, tu apprendras que nous ne faisons qu'un depuis l'éternité. Je ne suis que le début de notre fin. Tes désirs seront les miens. Mes désirs seront les tiens. Car c'est ainsi que nous nous attendions depuis la nuit où le monde fut monde. Tu es une femme sauvage, et je suis un animal humain. Viens, et allons nous repaître de notre vie.
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Par : le 13/06/15
Au cours du week-end dernier, je devais rencontrer le Dominant vers qui je m'étais tournée et qui avait eu la patience d'attendre mon retour dans le bdsm. Je me présentais à Lui dans son fief et pendant nos ébats de bondage, de contraintes, je Lui demandais, s'il avait un collier, objet qui bien sûr n'était pas encore présent dans notre relation, vu que je n'étais pas officiellement sa soumise. Donc ainsi parée de ce collier qui me rappelais la condition que je vivais depuis bien des années, je m'inclinais à ses pieds et Lui demandais qu'il devienne mon protecteur et mon Guide. Je Lui jurais fidélité, Lui assurais mon respect envers Lui dans cette relation qui devrait aller en grandissant. Certains vont se dire, pourquoi ne le voir que comme mon Guide et pas comme mon Maître, parce que pour moi ce mot viendra spontanément à mes lèvres, quand mon esprit aura enfin acquis cette appartenance. Je n'ai jamais pu d'entrée, proclamer que l'autre était mon Maître et trop de monde à mes yeux se disent en relation Maître/soumise du jour au lendemain. Je ne porte aucun jugement sur ces personnes là, mais à mes yeux et surtout par mon esprit, je laisse les mots s'inscrirent eux même quand le moment est venu... Je ne dévoilerai pas son nom, car nous sommes d'accord tous les deux pour vivre cette relation dans l'ombre pour lui permettre de grandir dans le calme et la sérénité et si c'est Son souhait, un jour il me permettra de la montrer aux yeux de tous.
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Par : le 13/06/15
La Petite princesse Celle qu'il a voulu toujours voulu Celle qui d'un regard le satisfera Celle qui d'un touché sera une pluie de pétale de rose Celle qui sera elle même en toute sortie Celle qui sous ses doigts rayonnera
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Par : le 13/06/15
La mer son lieu de prédilection Qu'il fasse beau ou pas la mer lui viens en tête à chaque fois Le plaisir d'être bercé par les vagues La mer qui ne le quittera pas et qu'il ne quittera pas Nuit après nuit il pense à elle...Sa mer
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Par : le 13/06/15
Torture. Mon âme est torturée. Mon âme a été salie. Les larmes l'ont nettoyée. La sueur et le sang la purifie. Mon âme guérit lentement. Abîme. Mon esprit s'est abîmé. Mes démons en ont pris possession. Pourquoi les détester? Ils sont là pour mon ascension. Mon esprit se forge patiemment. Déchirure. Mon cœur est déchiré. Le sang coule encore, noir et puant. Autour, une nouvelle armure s'est érigée. Le sang putride en est le ciment. Mon cœur se protège doucement. Néant. Mon corps est vidé. Il prend aujourd'hui une autre apparence. Il souffre encore de ce passé. Il sera désormais le reflet de ma vibrance. Mon corps, mon cœur, mon esprit, mon âme changent intensément.
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Par : le 11/06/15
Texte sorti de mes sombres pensées. "Nous avons construit notre vie sur cette confiance. Cette confiance implicite que tu murmurais au creux de mes reins. Et tout ceci commença par des rires et du désir... Maintenant tout n'est que poussière. Nous nous disputons, nous nous battons. Nous nous tuons... Tout cela n'est que poussière. Tu prends la dominance mais je te l'arrache comme tu as arraché mon cœur, comme tu as volé mes pensées et ravagé mon cœur. Je t'appartiens, corps et âme et cette dépendance addictive aura raison de celle que jadis tu vénérais la souffrance et les vices. Et alors que tu affirmes ta puissante, que tu l'oppresse, moi ta soumise suffoque et se fane. Elle meurt dans tes bras. Et nous brûlons dans ce désir évidemment toxique. Nous nous disputons, on ne se bat plus. Debout au milieu de la nuit, caressant les courbes volubiles de ce corps qu'est le mien tu te rends compte... Que je ne suis plus rien. Que je suis ton objet. Tu as eu ce que tu voulais, mon amour, ma raison, mon cœur et mon âme. Ainsi ta domination est assurée." Cela n'est pas a prendre au sens premier
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Par : le 11/06/15
Peu à peu avec le temps le lien s' est dissolu... la routine implacable a tout écrasé. .. déchiré en mille morceaux. ..le vent a tout balayé, dispersé... la vie a repris son chemin d'avant... le jardin abandonné....d'autres herbes ont poussé, envahissant le lieu peu à peu. Un jour peut être. .. refleurira t il?
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Par : le 10/06/15
2ème partie Pour commencer, Vous allez enfin pouvoir utiliser ce matériel de Domination que vous connaissez bien. D’une main hésitante vous ouvrez la malle et sortez une variété de pinces, quelques godes, et les fouets, cravaches et paddles que vous préférez. Votre main devient soudainement plus assurée…… Les coups de fouet claquent, doucement au début. Votre maitre vous encourage. Une retenue touchante reste dans votre geste. Ce ne sont pas vos gémissements de douleur, ce sont les miens, ceux de votre soumis. Cela vous déconcerte. Vous hésitez, vous connaissez cette douleur, elle est vive, mais tellement intense et absolue. C’est un tel cadeau à offrir à son Maître. Vous vous ressaisissez, c’est le désir de votre Maitre. Le fouet claque un peu plus fort, les cris de votre esclave résonnent à vos oreilles. L’atmosphère change…. Vous vous sentez bien dans cette superbe tenue de cuir rouge clouté que votre maître vous a demandé de porter. Votre slave est bien attaché sur sa croix. Vous vous approchez …très près, lascive, l’esclave se détend, vous l’excitez tellement. Vous vous collez à lui, vous ondulez contre lui, puis de plus en plus fort. Les pointes de métal de votre robe lacèrent sa peau, il ne peut retenir des cris… cela dure… Une chaleur intense saisie votre bas ventre. Vous vous approchez de son visage à le frôler, avec un petit sourire cruel et croquez durement sa lèvre avec gourmandise. L’onde de plaisir vous submerge, les préliminaires sont bien finis. Cette esclave va s’offrir à vous totalement, il vous fera entièrement cadeau de son corps, de sa douleur, il sera votre jouet et vous allez en profitez comme jamais… (à suivre)
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