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Par : le 15/10/20
Son cœur repose au cimetière du Père-Lachaise dans le caveau des d’Ornano, son corps menu et gracieux en Pologne, dans la tombe familiale à Kiernozia. Comme la comtesse Marie Walewska le voulait. Marie vit le jour le sept décembre 1786 dans le manoir familial. Une jolie enfant, née Laczynska, une famille ancienne de la noblesse polonaise qui aurait dû avoir une destinée banale, comme bien des femmes de son milieu et de sa génération, un mari, de la fortune, des enfants, un amant ou deux pour faire passer le vieil époux. Marie a eu tout ça, mais sa très courte vie a été foudroyée par une histoire d’amour et de patriotisme éperdus au côté de Napoléon, qui a perduré jusqu’à sa mort, à trente-et-un ans. De toutes les silhouettes féminines qui côtoient l’intimité de l’Empereur, la plus discrète, la plus tendre et la plus touchante est celle de la jeune Polonaise que Benjamin Constant comparait à Mlle de la Vallière. Elle n’était pas précisément grande, mais elle avait la taille fine, les cheveux blonds, le teint clair, un visage délicieux, un sourire extrêmement agréable et un timbre de voix qui la rendait sympathique aussitôt qu’elle parlait. Modeste et très réservée dans ses gestes, toujours très simple dans ses toilettes. Napoléon l’évoquant disait d’elle: "Un ange à l'âme aussi belle que sa figure." Marie voit le jour le sept décembre 1786 à Brodno, dans la banlieue de Varsovie, dans une famille de l’ancienne noblesse polonaise. La petite enfance de Marie est heureuse, mais, à huit ans, tout s’écroule. Les Polonais se révoltent contre l’occupant russe. Son père y prend part et, alors que le soulèvement est écrasé dans le sang, il perd la vie. Jamais elle ne pardonnera aux Russes. Sa haine ira sans cesse croissante, et son patriotisme ne fera que devenir de jour en jour plus fort. Durant ces années, ce qui retient sans arrêt l’attention des Polonais ce sont les informations reçues de France. Elles alimentent les conversations depuis les salons de l’aristocratie jusqu’aux tavernes des petits bourgs. Tout le monde est focalisé sur l’homme qui est devenu le maître de la France, Napoléon Bonaparte. On le voit comme un possible libérateur, celui qui pourrait offrir au pays son indépendance. Des quatre coins de Pologne, les jeunes s’échappent pour rejoindre l’armée de Bonaparte. Le général Henryk Dabrowski met sur pied une troupe de vingt mille Polonais. Dans ses pensées, la jeune Marie ne change pas. Marie termine son éducation à quatorze ans dans un couvent pour les jeunes aristocrates polonais. Elle est douce et studieuse comme le prouvent les rapports envoyés à sa mère. En plus d’être appliquée elle devient très belle, ce qui est idéal pour lui faire épouser un bon parti et ainsi assurer son avenir. Malheureusement, en 1804, alors qu’elle n’a même pas dix-huit ans, on la marie à un homme, certes important, mais très vieux, le comte chambellan Anastazy Colonna Walewski qui a soixante-dix ans. La jeune femme rêve d'une Pologne libre, et nourrit une haine virile du Russe qui occupe la Mazovie, où elle est née, à quelques lieues de Varsovie, mais aussi du Prussien et de l'Autrichien qui se sont partagé le reste du pays. Son rêve, comme celui de milliers de Polonais, c’est une Pologne libre. Toutes ces pensées ne la détournent pas de ses devoirs conjugaux et c’est en 1805 qu’elle devient mère pour la première fois d’un petit garçon prénommé Antoni. À l’automne 1806, Napoléon est enfin là. Les Polonais l’accueillent comme le Sauveur, celui qui amène la liberté, si chère à la France. Marie et sa famille se lancent dans la lutte en aidant les troupes françaises comme elles le peuvent. Le premier de l’an 1807, Napoléon rencontre Marie déguisée en paysanne, pour la première fois au relais de Blonie, sur la route de Varsovie. Elle fait partie des Polonais venus l’acclamer. Il la revoit ensuite à un bal organisé à Varsovie par son ministre Talleyrand. Il faut croire que l’Empereur est déjà suivi par la presse car elle fait état de leur seconde rencontre. La gazette de Varsovie rapporte en effet: "Sa majesté l’Empereur a assisté à un bal chez le ministre des Relations extérieures, le prince de Bénévent, au cours duquel il a invité à une danse la femme du chambellan Anastazy Walewski. "Presse ou pas Napoléon est séduit. Dès le jour suivant, il envoie son grand maréchal du palais, Duroc, déposer chez la comtesse un immense bouquet de fleurs accompagné d’un mot de sa main. Napoléon, sous le charme, se fait lyrique et amoureux: "Je n’ai vu que vous, je n’ai admiré que vous, je ne désire que vous." "N." Marie éconduit Duroc, et surtout Napoléon, en ne répondant pas. L’Empereur qui n’est pas homme à se décourager sur un champ de bataille, est tout aussi tenace quand il s’agit d’affaire de cœur. Il reprend la plume et Duroc fait des allers-retours incessants entre l’hôtel de la comtesse et son quartier général. Tant et si bien qu’à la fin, l’affaire ne s’estompe point et finit par attirer l’attention. L’entourage de Marie s’en mêle et, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ne désapprouve pas. Le destin a voulu qu’elle soit choisie par l’Empereur, c’est un signe du ciel, elle est là pour aider à sauver la Pologne. Il ne manque que les voix célestes. Après discussion et avec les accords du chef de sa famille, un brillant soldat au service de Napoléon, et du vieux mari, elle finit par répondre aux lettres et accepte de devenir la maîtresse impériale. On la sacrifie donc au salut de la patrie et d’une hypothétique liberté en la jetant dans les bras de Napoléon. Pour Marie, accepter est un acte de courage extrême, de sacrifice patriotique, une manière de continuer à combattre comme elle l’a toujours fait pour son pays. C'est pour elle le combat de sa vie. L’Empereur l’emmène avec lui au Château de Finckenstein, en Prusse. Leurs amours printanières dans ce lointain château resteront dans la mémoire de Napoléon comme un moment unique. Surpris par la résignation et l’attitude désintéressée de la jeune femme, Napoléon sent se transformer en un sentiment profond ce qui n’avait été d’abord qu’un caprice de conquérant. De son côté, Marie, qui n’a connu de l’amour que ce que peut donner un vieillard, découvre sous le masque de l’Empereur, le visage d’un homme seul, écrasé sous le poids des responsabilités et qui pourtant aspire aussi à sa part de bonheur. Faut-il voir dans l’attachement de Marie une part, inconsciente ou non, de calcul ? Ne l’oublions pas, le sort de son pays est entre les mains de son amant. Le fait est que les deux amants semblent très épris l’un de l’autre. L’Empereur va même réorganiser son emploi du temps afin de consacrer de longs moments à cet amour naissant, une chose qu’il n’a plus faite depuis sa liaison récente avec Joséphine. Marie accompagne souvent l’Empereur et dans l’intimité de leur couple, elle n’oublie jamais sa mission. Dès qu’elle le peut, elle revient sur son sujet de prédilection, la résurrection de la Pologne. Avec elle, Napoléon ne perd jamais patience, il discute et argumente. Pour lui, les Polonais doivent mériter cette renaissance. Leur sort est donc lié au soutien qu’ils lui apporteront dans sa lutte. Ainsi, ils deviendront des alliés fidèles, comme Marie d’ailleurs. Pourtant, tout ce qu’ils auront est un éphémère Grand-Duché de Varsovie qui existera de 1807 à 1815. Après la défaite de la campagne de Russie en 1813, il est occupé par les Russes. Marie continue quant à elle de suivre Napoléon. À Paris, elle vit retirée, dans un petit hôtel particulier de la rue de la Victoire. Le 4 mai 1810, à 4 heures de l’après-midi, elle met au monde un joli garçon, Alexandre, futur diplomate, qui est le fruit de ses amours adultérines avec l’Empereur. Le brave et vieil Anastazy de Walewski, âgé de 73 ans et mari en titre, reconnaîtra l'enfant par patriotisme polonais. Il deviendra le ministre des affaires étrangères de Napoléon III et fera une carrière brillante sous le III ème empire. Le cinq mai 1812, avant d’aller sceller son destin dans l’immensité glaciale des plaines de la Russie tsariste, Napoléon en présence de Marie, prend toutes les dispositions nécessaires à la garantie de l’avenir du jeune Alexandre. Il lui fait don de soixante fermes situées dans les environs de Naples ainsi que d’une rente. À cela s’ajoutent bien entendu des armoiries en même temps que le titre de comte d’Empire. Il reste cependant un dernier détail à régler, la séparation de Marie d’avec son vieux mari. Perclus de rhumatismes et de dettes il n’y a plus rien à espérer de lui. De plus, la loi sur la communauté des biens entre époux pourrait le faire profiter de la dotation de l’Empereur. En août 1812, le couple divorce, la situation de maîtresse d’Empereur aidant dans ce genre de dossier. Mais, car il y a souvent un mais, ce divorce ne fait pas pour autant de Marie une femme libre. Son éducation et la tradition l’obligent, par décence, à considérer son vieux chambellan comme mari aussi longtemps qu’il vivra, ce qu’il a tout de même le bon goût de ne faire encore, que pendant deux ans et demi. L'homme fit preuve d'une étonnante grandeur d'âme pour l'époque. La suite est connue, la retraite de Russie, la campagne de France, l’abdication et le départ pour l’île d’Elbe en avril 1814. Après l’abdication, Marie accourt à Fontainebleau. La première femme qui ait résisté à l’Empereur tout-puissant est aussi la dernière à l’assister alors qu’il a tout perdu. Ce n’est pas tout, un soir de septembre, une femme et un enfant débarquent à l’île d’Elbe. On attend l’Impératrice et le roi de Rome mais c’est encore une fois la comtesse Walewska et son fils. Ils passent deux jours auprès du prisonnier puis reprennent la route pour le continent. Ils ne se reverront plus. Rien n’obligeait Marie à faire tout cela, à lui montrer ces dernières marques d’affection. Alors, est-elle sincère quand, dans ses mémoires, elle écrit que sa liaison avec l’Empereur a été "un sacrifice fait à son pays" ? Blessé en duel, incarcéré pour propos hostiles au Roi, le général d’Ornano, cousin éloigné de Napoléon et général d’Empire dont le nom est inscrit sur l’Arc de Triomphe, se réfugie à Bruxelles en janvier 1816. Il y retrouve Marie, exilée elle aussi, et veuve à vingt-six ans suite au décès de son mari, le comte Walewski. Depuis longtemps, Ornano éprouve une attirance pour la jeune femme. Le 7 septembre 1816, l’archiprêtre de Sainte-Gudule les unit en présence du notaire Dupré et de son clerc. Les exilés n’ont pas obtenu l’autorisation de résider dans la capitale. Ils quittent la ville et vont s’installer à Liège au pied de la colline de Cointe, dans le quartier de Fragnée qui, à l’époque, est encore un quartier synonyme de campagne. À cette époque, à Liège, il y a beaucoup de proscrits, d’anciens officiers de Bonaparte ayant refusé de se mettre au service du Roi. Ni le général, ni Marie ne semblent avoir cherché à les fréquenter. Marie préfère de loin la musique dans son salon aux discussions politiques et l’ancien soldat doit se contenter de rêver aux campagnes passées. En janvier 1817, Marie enceinte, décide d’aller jusqu’en Pologne pour y régler certaines affaires, revoir son fils Antoni, né de son premier mariage et consulter un médecin très réputé. Sa santé n’est pas très bonne et la perspective d’une nouvelle naissance inquiète tout le monde. Les nouvelles ne sont pas réjouissantes car le docteur diagnostique une toxémie aiguë, une maladie des reins survenant pendant la grossesse. Elle rentre malgré tout à Liège. Le dix juin, le comte d’Ornano déclare à l’état civil la naissance d’un petit Rodolphe, né la veille. Très faible, la jeune mère tente de surmonter la maladie en se reposant dans la maison de Fragnée. Elle passe l’été, sur une chaise longue dans le jardin. Elle en profite pour dicter à son secrétaire, ce qui est supposé être ses Mémoires. C’est à Liège que Marie verra l’été pour la dernière fois. Le célèbre docteur français Corvisart, appelé en consultation, est pessimiste. Entre-temps, le général reçoit l’autorisation de rentrer en France. Il y ramène sa famille en novembre, par étapes, pour ne pas fatiguer la malade. Le trente, ils arrivent enfin à Paris. Onze jours plus tard, à sept heures du soir, le 11 décembre 1817, le cœur de Marie Walewska cesse de battre. Elle s’éteint dans les bras de son mari. Elle avait eu à peine la force de fêter son trente-et-unième anniversaire quatre jours plus tôt. Dans son testament, Marie veut que son cœur reste en France mais que son corps soit transporté en Pologne, dans le caveau familial de Kiernozia, ce qui fut fait quatre mois plus tard. Jusqu’à ce qu’il la rejoigne dans la mort, le comte d’Ornano gardera dans son bureau l’urne contenant le cœur de Marie. À son décès elle est placée avec lui dans le caveau familial avec la simple inscription: "Marie Laczynska, comtesse d’Ornano." Ils reposent encore aujourd’hui, tous deux, au cimetière du Père-Lachaise. Avant de mourir, le général d’Ornano est devenu sénateur, gouverneur des Invalides, grand chancelier de la Légion d’honneur. Leur fils Rodolphe est préfet, député, maître des cérémonies à la Cour de Napoléon III. Alexandre sera ambassadeur et ministre d’État. L'émouvante figure de Marie Walewska, la plus célèbre des maîtresses de Napoléon, suscite des interrogations. Déjà mariée au comte Walewski, beaucoup plus âgé qu'elle, a-t-elle sacrifié l'honneur conjugal à la noble cause de la résurrection de la Pologne, ou fut-elle prise de force, comme l'assurait André Castelot ? Ce sacrifice a-t-il été vain ? Napoléon fut-il vraiment épris de Marie Walewska, épouse polonaise de l'Empereur ou faut-il ranger simplement cette liaison au-dessus des passades nécessaires au repos du guerrier en raison de sa durée ? À Sainte-Hélène, Napoléon ne disait-il pas à Gourgaud, sans le moindre attendrissement: "C'est M. de Talleyrand qui m'a procuré Marie Walewska, elle ne s'est pas défendue." Ce qui est pour le moins brutal. Et le cinéma a contribué encore à embellir l'histoire en faisant de Greta Garbo une Marie Walewska d'une beauté remarquable. Bibliographie et références: - Octave d'Aubry, "Maria Walewska, le grand amour de Napoléon" - Christine Sutherland, "Marie Walewska, le grand amour de Napoléon" - Guy Godlewski, "Le destin tourmenté de Marie Walewska" - Paul Bauer, "Deux siècles d'histoire au Père Lachaise" - Jean Tulard, "Napoléon Bonaparte" - Philippe Antoine d'Ornano, "Archives familiales" - Simone Bertière, "Les femmes de Bonaparte" - Janine Boissard, "Trois femmes et un empereur" - Alexandre Walewski, "Archives familiales" - Rodolphe d'Ornano, "Ma mère, Marie Walewska" - Alphonse Antoine D'Ornano, "Marie Walewska" Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 14/10/20
(Réédition du 14/10/2020 -> 26/05/2024 - 818 Vues) . Se donner à l'autel des perversions. Nourrir l'espoir; cette bête difforme, tentaculaire, arrangeante... Apte à se faufiler dans les moindres recoins de notre être. Sortir de cette obscurité qu'est la perdition, et aspirer à se livrer à un dessein plus grand. Etre happé(e), forcé(e), vidé(e) de sa conscience, sous totale emprise de l'inconnu. A la fois effrayant et fascinant... Se livrer à cette entité, ne sachant où son regard et ses membres vont se porter. Implorer sa clémence de se repaître de ce qui nous rend abject(e), névrosé(e), frustré(e), incapable de reprendre le contrôle de nos vies. Se réapproprier ce corps translucide, et se donner matière dans un enchevêtrement de chairs et de sensations extrêmes. Emprunt de souillure, de volupté, faire partie d'un tout, et se définir en rien. Prier à que cela soit au bon endroit, assez profond et suffisamment fort, à se reconnecter dans des spasmes grotesques. Pour se redonner naissance et respirer pour la première fois.   Article du même auteur : https://www.bdsm.fr/blog/9393/Esclave-Domestique-:-3-R%C3%A9veils-ordinaires -> Esclave Domestique : 3 Réveils ordinaires. https://www.bdsm.fr/blog/4212/Mentalit%C3%A9-:-Cum-Slave-(Notions) -> Mentalité : Cum-Slave. (Notions) https://www.bdsm.fr/blog/2669/Ma-premi%C3%A8re-correction -> Ma première correction.
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Par : le 14/10/20
Articulation libre Avenant pas Blasé Comptant sur la Débrouille J’Éloigne la Fumée. Gratifiant l’Humaine espèce J’Invente une Jam-session, Klaxonne et résonne. Je Largue mer et Montagne. La Nostra causa Ouvre mon clapet Palpitant d’un Qualitatif Rassemblement affinitaire. Je Souris à la Tendre et Unique Vénus elle m’enlace dans mon Wagon de 1ère Xylophonante femelle « YL » la reine de Zanzibar en somme.
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Par : le 14/10/20
Fièvres Les fièvres ont portés ton écho dans le sang fleurira ta photo La passion nous étouffe les brûlures nous guettent sur la berge les sourires des squelettes bouffent des bouquins écornés par la rivière feuille nénuphar solitaire sur la rive aux branches mortes agrippée tu supplies que je te porte les osseux déjà te prennent décousent au fil de l’eau le courant boueux t’entraîne les remous plongent tes lambeaux un sursaut je quitte le somme glissé sur le flanc je t’appelle, je te traite sur l’herbe tes vêtements je t’aperçois mon amante derrière toi l’eau se divise tu nages vers moi souriante ton corps nu me tranquillise.
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Par : le 12/10/20
J'ai un besoin irrésistible de me faire sauter, j'ai besoin d'une belle et grosse bite dans ma chatte de femme du troisième sexe. J'ai rencontré Pat sur des petites annonces. J'aime ses mains. De belles et grosses mains d'ouvrier métallurgiste. J'ai envie d'être caressée et j'aime les belles grosses paluches d'hommes, puissantes, râpeuses, surtout sur mes petits seins. Cela me fait mouiller. Pat m'invite pour une soirée et une nuit chez lui. J'accepte. J'adore me préparer et rouler en femme, jambes nues. J'adore me caresser les jambes quand je conduis. Merde, un contrôle de gendarmerie à un carrefour. Une jolie gendarmette. je relève ma jupe haut sur mes cuisses pour bien lui montrer mes très jolies jambes de sportive. Je ne la regarde pas mais je devine son sourire amusé sous son masque anti covid. Elle me fait signe de passer. J'arrive chez Pat, mon homme pour cette soirée. C'est vrai que ses mains sont superbes. Il commence par m'offrir un verre, mais je ne suis pas préliminaires. Déjà je me love dans ses bras et cherche ses lèvres. Sa bouche est douce, nos langues se frottent. Merde au covid 19 et à tous les protocoles de sécurité. J'ai envie de baiser. Il me caresse les fesses, les seins. Je lui caresse l'entrejambe. Et là, merde de merde, un impuissant. Heureusement il caresse et embrasse très bien. Moi qui rêvait d'un démonte pneux dans la chatte, ...pourtant je ne me sens pas frustrée. C'est étrange je suis même bien entre ses bras. -Tu es une coquine toi, tu aimes embrasser. -Non, je ne suis pas une coquine, j'aime juste être femme et sentir de belles mains d'hommes sur moi. Pat fait comme tous les impuissants, il essaie de me faire jouir en me suçant le clito. Il veut me palucher. -Non, on ne paluche pas le clito d'une femme, on se contente juste de bien lui masser le gland. Après il décide de me bouffer la chatte. Je me laisse retourner et faire. Sa langue est douce. Je le laisse me doigter. Il ne sait pas bien si prendre pour masser une prostate et trouver le point P. Mais à ma surprise, je ne suis pas frustrée. Je suis bien avec lui. il est doux. Je ne peux résister à l'envie de lui flanquer une bonne fessée. Il résiste un peu, puis se soumet. Je fais très très mal. Une fois qu'il a les fesses bien rouges, il semble bien. Son sexe est toujours désespérément mou. Dans le lit, je me love entre ses bras. J'aime ses caresses avec ses belles mains râpeuses d'ouvrier. Je ne me sens toujours pas frustrée. Une sensation étrange. Je suis bien même et je m'endors sur son épaule. Le lendemain, café et je file vite. Je me fais plaisir de nouveau à rouler en femme, jambes nues et serrées. C'est jouissif ce truc. Plus de jolie gendarmette au carrefour. Arrivée chez moi, je me donne seule un délicieux orgasme et je me délecte de mon sperme. De quoi être bien en forme pour cette nouvelle journée radieuse. Bisous
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Par : le 12/10/20
J'ai toujours aimé lire Guerre et Paix de Léon TolstoÏ, J'aime sa conception amusante de l'histoire où les grands hommes ne sont rien d'autres que des étiquettes sur des évènements historiques que personne ne comprend vraiment tant ils sont complexes. Sur ces évènements, l'auteur greffe des personnages fictifs qui vivent leurs vies. Seulement voilà, Tolstoï a ses bons et ses mauvais. C'est trop simple et je n'aime pas. De toute façon la fin de vie de Tolstoï avec son épouse a quelque chose de dramatique. Je veux donc réhabiliter certains personnages imaginaires crées, les décrire autrement. C'est libre. Parlons par exemple de celle que Tolstoï décrit comme une garce, Hélène kouraguine devenue Hélène Bezoukov après son mariage. Tolstoï veut décrire une femme intéressée uniquement par la fortune de son époux, Pierre Bezoukov. Je ne crois pas à cette version. Je crois que si l'on offre à une femme le choix entre l'amour et l'argent, la femme choisira toujours l'amour et n'en aura rien à faire de l'argent. Un mariage arrangé, voulu par son père, un mariage sans amour, bref un désastre pour les deux. Cela me fait penser à Lady DI et le Prince Charles. Un mariage arrangé sans amour véritable. Il ne sert à rien de jeter la pierre à l'un ou l'autre, cela n'a pas de sens. Non, la femme du Prince Charles c'est depuis toujours Camilla et depuis qu'ils sont ensemble, c'est un fleuve paisible. Pourquoi vouloir faire d'Hélène une garce alors qu'elle subit un mariage sans amour. Hé bien elle prend des amants, mais cela ne lui convient pas totalement. C'est un canon. Elle fait bander. Elle n'a aucun mal à multiplier les conquêtes mais elle est toujours insatisfaite. Elle a besoin comme toutes les femmes de l'amour total, complet, celui qui donne vraiment la paix et le bonheur, celui qui permet de construire. Ce n'est pas avec ceux qui veulent juste la sauter qu'elle peut trouver cela. Et Tolstoï en fait une garce, ce qu'elle n'est pas. Je n'aime pas Hélène, mais elle ne mérite pas l'opprobre. Le fait qu'elle ne soit pas heureuse, l'oblige presque à cette fuite en avant. De même, je n'aime pas Lady Di, mais elle ne mérite pas ce sort funeste. Hélène est belle, c'est une des plus jolies femmes de Russie. Avec Pierre Bezoukov elle devient immensément riche. Ceux qui ont arrangé ce mariage ont cru faire bien. Jeune belle et riche mais pas heureuse pour autant. Alors oui, le sexe, les amants. Les beaux jeunes hommes des régiments. Ce n'est pas une garce pour autant. Voilà c'est dit. N'en déplaise à l'illustre Tolstoï.
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Par : le 12/10/20
Lorsque Marie Leszczy?ska devient Reine de France le 5 septembre 1725, elle ignore tout des subtilités de cour et des coteries qui y font rage. Son père, Stanislas, lui a donné pour conseil de se fier entièrement aux artisans de son mariage, le duc de Bourbon et sa maîtresse la marquise Agnès de Prie. Conseil qui va se révéler désastreux. Le duc de Bourbon, premier ministre depuis la mort du Régent, et sa maîtresse Madame de Prie sont au faîte de leur puissance. Louis XV est encore trop jeune et trop influençable pour gouverner par lui-même. Le couple va s’en charger avec délectation. Marie Leszczy?ska, polonaise sans fortune ni avenir, fille d’un roi détrôné, n’est pas devenue reine par hasard. Alors que l’on cherche de toute urgence une épouse au roi capable de lui donner une descendance, son nom est lancé par Madame de Prie. Elle veut "une fille de roi, mais simple, douce, docile, pieuse à souhait, sans prétentions ni appuis." En effet, que deviendrait-elle si le jeune souverain épousait une femme de caractère soutenue par une puissante famille ? Il n’en est pas question. Il lui faut une Reine à sa solde, inexpérimentée, prête à se fier totalement à elle. Pourquoi ? Tout simplement pour contrebalancer l’influence du cardinal de Fleury, précepteur du Roi, très écouté et très apprécié par ce dernier. Éblouie par la Cour de Versailles, honorée toutes les nuits par un mari empressé et métamorphosé par le mariage, qu’elle aime de toute son âme, Marie nage dans le bonheur. Un bonheur qui ne sera que de courte durée. Moins de quatre mois après son union avec Louis XV, elle va commettre un faux pas qui va lui coûter cher. Elle fait entièrement confiance à Madame de Prie pour l’aider à s’acclimater et à s’instruire de ses nouvelles fonctions. Pourquoi en serait-il autrement ? Elle est le principal artisan de cette union inespérée avec le plus puissant roi d’Europe et son père ne jure que par elle et le duc de Bourbon. D’autant qu’elle ignore tout de l’aspect sordide des négociations qui l’ont conduite dans le lit du roi et ne sait rien du passé peu recommandable du duc et de la marquise. La maîtresse du duc de Bourbon jubile. Loin d’apprendre à sa protégée toutes les subtilités de l’étiquette, et de l’aider à arbitrer les querelles de préséance, elle use de son ascendant et se joue de la naïveté de la jeune reine pour combler de faveurs ses amis, à l’exclusion des autres. Marie Leszczy?ska est obsédée par Mme de Prie. Il ne lui est libre ni de parler à qui elle veut, ni d’écrire. Madame de Prie entre à tout moment dans ses appartements pour voir ce qu’elle fait, et elle n’est maîtresse d’aucune grâce. À soixante-douze ans, le cardinal de Fleury ne s’est pas fait que des amis. Le duc de Bourbon et sa maîtresse ne supportent pas son influence sur le Roi, qu’il garde en entretien en tête à tête pendant des heures, et son ingérence dans les affaires. Les deux compères mettent sur pied une manœuvre pour accéder en particulier au roi et tenter de lui parler librement. Le but ultime étant évidemment d’évincer définitivement Fleury. D’autant que le temps presse, leur politique est de moins en moins populaire. Marie Leszczy?ska connaît l’attachement du Roi pour Fleury. Mais elle n’apprécie pas qu’il s’immisce dans sa vie intime, allant jusqu’à lui "donner son avis sur la fréquence idéale des rapports conjugaux." Jouet facilement malléable par le duc et sa maîtresse, elle va accepter, après quelques hésitations, d’intercéder en faveur du duc de Bourbon. Nous sommes le 17 septembre 1725. La journée tire sur sa fin, et Louis XV qui revient de la chasse dispose d’une heure de temps libre avant de retrouver Fleury en entretien. Marie envoie son chevalier d’honneur, prier le roi de passer chez elle. Louis XV ne se le fait pas dire deux fois, et rejoint son épouse dans son cabinet. Quelle n’est pas sa stupeur de la trouver en compagnie du Premier ministre. Certainement incapable de discerner le masque de colère froide sue le visage de son mari, Marie Leszczy?ska l’assure qu’il lui sera bénéfique de travailler en particulier avec le duc de Bourbon. Ce dernier se lance alors dans la lecture d’une lettre hostile à Fleury puis demande au roi ce qu’il en pense. Le roi, muré dans un silence de plomb depuis le début de ce curieux entretien, renouvelle sa confiance au vieux cardinal, son ami. La défaite du duc de Bourbon est cinglante. Louis XV regagne ses appartements, laissant Marie en pleurs. Il a vu sa femme être l’instrument des ennemis de son précepteur. Le piège qu’elle lui a tendu maladroitement, l’a mis dans une colère noire. À la suite de cet épisode, les jours du duc de Bourbon et sa maîtresse à la cour sont comptés. Ils ne vont y survivre que quelques mois. Marie Leszczy?ska, qui persiste, intercède en faveur de ceux à qui elle se croit intimement liée. En réalité Louis XV, poussé par Fleury et faisant preuve de dissimulation, s’apprête à leur signifier leur congé. Le duc de Bourbon est disgracié. Madame de Prie doit regagner ses terres où elle mourra quelques mois plus tard. Non seulement elle n’a pas mesuré combien le roi était viscéralement attaché à Fleury, qui va d’ailleurs diriger les affaires de la France jusqu’à sa mort, mais encore se rend-elle compte que l’amour qu’elle porte à Louis n’est pas payé de retour. Du moins pas de la même façon. En outre, en brusquant ce grand timide qui déteste les drames et les conflits, distant avec autrui, Marie a commis une faute très grave. Elle dit adieu à ses chances de devenir sa confidente, et de voir s’instaurer entre eux une réelle complicité. À partir de ce moment-là et ce pour toute sa vie, Marie aura constamment peur de déplaire au roi, qu’elle aime plus qu’il ne l’aime. Après ces mois éprouvants, elle a compris qu’il la domine et elle se montre plus docile et plus soumise que jamais. Désormais, leurs relations seront dénuées de spontanéité et, irrémédiablement, Louis XV se détachera de sa femme trop douce et trop éprise. Seconde fille de Stanislas Ier Leszczynski et de Catherina Opalinska, Marie Catherine Sophie Félicité naît le 23 juin 1703 en Pologne. Marie Leszczy?ska n’a que six ans lorsque Stanislas Ier perd la couronne de Pologne, au profit d’Auguste III. En 1717, Anne Leszczy?ska, sœur aînée de Marie, meurt à l’âge de dix-huit ans, laissant une sœur et une mère inconsolables. La princesse de Pologne se réfugie à Strasbourg en 1720 avec ses parents, grâce au soutien du Régent, Philippe d’Orléans. Marie est une princesse instruite. Elle connaît le latin, parle plusieurs langues, dont le français et a reçu l’enseignement des lettres, de la musique, du chant, de la danse et de l’histoire. Concernant son premier rôle de génitrice, Marie Leszczy?ska le remplit à merveille. En dix ans, elle met au monde dix enfants. Malheureusement, huit d’entre eux sont des filles, quand le royaume a besoin d’héritiers mâles. Si les premières années de mariage ont été calmes et heureuses, Louis XV finit par s’ennuyer que son épouse soit toujours indisposée par ses nombreuses grossesses. Dés 1733, il prend une maîtresse, Louise-Julie de Mailly, mais la reine ne l’apprendra qu’en 1738. En 1733, Marie a le chagrin de perdre sa fille Louise-Marie et son second fils, le duc d’Anjou, victimes de maladies infantiles. La France se désole que la reine ne donne plus naissance qu’à des filles. On dira que “son ventre penche fâcheusement de ce côté-là”, la rendant ainsi responsable de ne pas renforcer la dynastie par la naissance de garçons. Fatiguée d’être constamment enceinte, Marie Leszczy?ska dira un jour: "toujours coucher, toujours grosse, toujours accoucher." En cette même année 1733, Louis XV intervient dans la guerre pour la succession de Pologne, espérant remettre enfin le père de Marie Leszczynska sur le trône vacant. Marie étant sa seule héritière, la Lorraine reviendra à la France au décès de Stanislas. Les frontières seront ainsi élargies pacifiquement avec l’annexion d’une région importante d’un point de vue stratégique. En 1735 et 1738, la reine a fait une fausse-couche, d’un garçon à chaque fois. La seconde perte met un terme à ses grossesses. Les médecins conseillent à la souveraine de ne plus porter d’enfant, insistant sur le fait qu’il y a désormais un risque de mort pour elle. Dés ce moment, Louis XV dévoile ses liaisons amoureuses et délaisse son épouse. Celle-ci se réfugie dans la prière et obtient du roi de pouvoir tenir un petit cercle d’amis. Le couple royal vit sa vie chacun de son côté. Louis et Marie n’apparaissent plus ensemble que pour les cérémonies officielles. Marie Leszczy?ska bénéficie alors d’une liberté incroyable pour une reine de France, sans pour autant déroger à ses obligations. Cette même année 1738, les quatre dernières filles de Marie Leszczy?ska partent pour l’abbaye de Fontevraud, pour y recevoir une éducation religieuse. Seule Félicité, de santé fragile, ne reverra pas ses parents, victime de maladie. En 1739, la fille aînée de Marie Leszczy?ska, Elisabeth, dite Madame Infante, épouse l’infant d’Espagne Philippe de Bourbon. Les autres filles ne se marieront pas. À la cour, les maîtresses du roi se succèdent et Marie Leszczy?ska prie pour le salut de son époux. Cependant, si le souverain impose ses favorites à la reine, il fait en sorte de ne pas l’humilier davantage car, à l’inverse de son aïeul Louis XIV, il n’impose pas ses nombreux enfants illégitimes à la cour, et n’en reconnaîtra qu’un. En 1744, on croit Louis XV perdu lorsqu’il tombe malade à Metz. Il renvoie sa favorite et promet que, s’il guérit, il demeurera fidèle à la reine. Louis XV se rétablit et reprend des maîtresses. Marie est résignée. Elle continue ses actions pieuses, se montre charitable envers les pauvres et se consacre à ses enfants. Elle aime le jeu, ce qui permet à la reine généreuse de pouvoir donner des aumônes. En 1752, un deuil affecte Marie Leszczy?ska et Louis XV. Leur fille Henriette meurt de la tuberculose. Elle était la préférée du roi. Le peuple y voit un châtiment de Dieu, pour punir le roi de sa nouvelle liaison avec la marquise de Pompadour. Marie n’aime guère cette favorite, qui restera vingt ans auprès du roi et jouera le rôle du Premier ministre, le cardinal de Fleury étant décédé en 1743. La marquise est à la fois la maîtresse, la confidente, la politicienne. Les enfants du roi, scandalisés par le comportement de leur père, la surnomment "Maman putain." Encore une fois, la reine trouve refuge dans la prière. À partir de 1759, une série de deuils frappe le couple royal. Madame Infante, en visite à Versailles, meurt de la variole. Elle est suivie, en 1761, par le fils aîné du dauphin, qui décède de la tuberculose osseuse. En 1763, c’est au tour d’Isabelle de Bourbon de disparaître prématurément. Le 20 décembre 1765, le dauphin Louis-Ferdinand meurt, miné par la tuberculose. Son épouse Marie-Josèphe se laisse dépérir, atteinte elle-aussi du même mal, et le rejoint dans la tombe en mars 1767. En 1764, la marquise de Pompadour était morte d’un cancer, libérant Marie Leszczynska de sa présence à la cour et de son influence sur le roi. Pourtant, Louis XV et Marie Leszczy?ska vivent séparés depuis trop longtemps pour se rapprocher maintenant. Résignée, et fatiguée par les deuils, la reine s’éteint le 24 juin 1768 à Versailles, à l’âge de soixante-cinq ans. Aimée par le peuple, Marie Leszczy?ska est vite oubliée par Louis XV qui reprend une nouvelle favorite, Jeanne Bécu, future Madame du Barry. Marie laisse l’image d’une reine généreuse mais qui fut discrète, mélancolique et malheureuse car trop vite délaissée par son époux qu’elle n’a pas réussi à s’attacher. Dernière reine de France à mourir avec sa couronne, son corps est inhumé à la basilique Saint-Denis, tandis que son cœur repose auprès de ses parents à Nancy. Bibliographie et références: - Michel Antoine, "Louis XV" - Simone Bertière, "La Reine et la Favorite, Marie Leszczynska" - Jacques Levron, "Marie Leszczynska" - Anne Muratori-Philip, "Marie Leszczy?ska" - Benoît Dratwicki, "Les Concerts de la reine" - Cécile Berly, "Les femmes de Louis XV" - Maurice Garçot, "Stanislas Leszczynsk" - Thierry Deslot, "Impératrices et Reines de France" - Letierce, "Étude sur le Sacré-Cœur" - Pierre Gaxotte, "Le Siècle de Louis XV" - Yves Combeau, "Louis XV, l'inconnu bien-aimé" - Pascale Mormiche, "Louis XV" - Bernard Hours, "Louis XV et sa cour" Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 10/10/20
Si Mazarin et Anne d’Autriche ont laissé le jeune roi se divertir avec Marie Mancini, c’est qu’il était important, après la grave maladie de l’été 1658, de rassurer les sujets sur le complet rétablissement du souverain. Atteint d’une fièvre typhoïde qui faillit l’emporter après la prise de Dunkerque, Louis XIV a appris que le pouvoir royal est tributaire de l’état de santé du prince. De multiples cabales ont en effet secoué le royaume et le quotidien d’une cour toute disposée à porter le roi au tombeau. Après la guérison, Mazarin a songé au mariage du convalescent. L’aventure avec l’une de ses nièces n’aurait servi qu’à distraire le jeune monarque en rassurant les cours européennes sur sa capacité à se marier et à faire des enfants. Marie Mancini n’aurait donc servi qu’à exercer le roi aux plaisirs de l’amour en espérant que, le moment venu, la raison reprendrait ses droits et que le monarque se détournerait d’elle. Mais les choses se sont déroulées différemment. Après une séparation en public, le jeune roi inaugure une correspondance avec Marie et la revoit plus tard, à Saint-Jean-d’Angély, le treize août 1659, alors que les négociations avec l’Espagne ont débuté la veille sur l’île des Faisans. Pourtant, tout au long de l’été, Anne d’Autriche et Mazarin n’ont eu de cesse de convaincre Louis de ne pas revenir en arrière et de songer à l’avenir en la personne de Marie-Thérèse. Nombreux sont les contemporains à avoir reconnu l’amour impossible du roi dans la Bérénice de Racine. Un vers resté célèbre: "Vous êtes empereur, Seigneur, et vous pleurez." aurait été repris de l’échange survenu entre les deux amants au moment de leur séparation publique. Plusieurs témoignages accréditent l’hypothèse selon laquelle le roi aurait effectivement versé des larmes au moment fatidique. Mme de Motteville indique que ces pleurs ont débuté dès la veille au soir, dans la chambre d’Anne d’Autriche, et qu’ils ont recommencé le lendemain en présence de la jeune femme. Celle qui est considérée comme étant la première passion amoureuse de Louis XIV naît à Rome le vingt-huit août 1639 et reçoit le prénom de Marie. Elle est la fille de Lorenzo Mancini et Girolama Mazarini, sœur de Mazarin. Son père, Lorenzo Mancini, lui prédit dés sa naissance un avenir malheureux. Sa mère, Girolama Mazarini, sœur de Mazarin, a déjà trois enfants dont deux filles lorsque Marie vient au monde et remarque bien vite que de toutes ses filles, elle est celle qui a le moins de charme, a le visage le plus ingrat. Après Marie, Mme Mancini aura encore plusieurs enfants qui porteront la famille à huit héritiers. Dés 1647, le cardinal de Mazarin fait venir sa famille à la cour de France. Il espère ainsi marier ses nièces et ses neveux à de bons partis. La jeune fille rejoint la France en 1655, après la mort de son père, survenue en 1650. Olympe, est déjà courtisée par Louis XIV. Malgré la Fronde qui éclate en 1647, Laure parvient à épouser la même année, le duc de Mercœur, petit-fils d’Henri IV et de sa maîtresse, Gabrielle d’Estrées. Après la Fronde en 1655, Madame Mancini emmène le reste de ses enfants à Paris. Son époux, Lorenzo Mancini est mort en 1650. Alors que toute la famille est présentée à la cour, Marie est mise dans un couvent à cause de son caractère inconvenant et ses mauvaises manières. En décembre 1656, sa mère finalement s’éteint, emportée par une maladie. Girolama meurt en recommandant sa fille, Marie Mancini, à son frère, le cardinal de Mazarin, pour qu’il la mette au couvent pour y finir ses jours. Malgré les recommandations de Girolama, Marie est enfin libre et peut aller où elle veut. C’est à cette occasion qu’elle apparaît à la cour pour la première fois. Elle trouve que sa sœur aînée, Olympe est déjà courtisée par Louis XIV depuis quelques temps. Il ne faut pas attendre longtemps, pour que Marie tombe sous le charme du jeune Louis. En 1657, sa sœur est finalement mariée au comte de Soissons. En 1658, une occasion vient montrer la grande passion qu’elle a pour le roi. Celui-ci, parti guerroyer à Calais, est prit de fortes fièvres à Compiègne et il semble que ses jours soient comptés. Marie, amoureuse depuis longtemps mais en secret de Louis, éprouve un profond chagrin. Quand Louis XIV se remet de sa maladie, il apprend la tristesse que la jeune femme avait eue lors de sa maladie, et conçoit peu après une violente passion pour elle. Cette nouvelle liaison ne fait qu’attiser la jalousie d’Olympe qui manifeste immédiatement une haine incommensurable à sa sœur. Elle souhaite à tout prix sa perte. Elle ne comprend pas comment cette fille, qui sans être d’une grande beauté, a réussi à conquérir le cœur du roi. Car il faut le dire, Olympe est plus belle que Marie Mancini. Et selon les dires de l’époque, Marie n’est pas très belle, elle n’a pas la blondeur et les rondeurs de l’époque. Pour le séduire encore plus, Marie lui fait découvrir les connaissances qu’elle a. En fait, Louis aime la littérature, la mythologie et Marie Mancini veut briller devant en lui montrant qu’elle connaît ces choses. Elle lui fait aussi partager sa passion pour la poésie. La liaison entre Louis et Marie éclate pendant le séjour de l'ensemble de la cour réunie à Fontainebleau, durant l’automne 1658. En fait, Louis fait donner plusieurs fêtes somptueuses, des feux d’artifice, en l’honneur de sa bien-aimée, Marie. La Cour comprit que c’est Marie, la nouvelle élue dans le cœur du roi et espérant en tirer des profits, tous les courtisans se mettent aussi à courtiser Marie. Cela ne fait qu’aviver la jalousie de ses sœurs et surtout Olympe qui avait espéré d’être toujours auprès du roi. La liaison entre Louis et Marie fût des plus platoniques. Dans les premiers temps, Mazarin est content de voir sa nièce être aimée du roi car cela éloigne de lui des femmes intrigantes et ambitieuses. Néanmoins, Louis commence à aimer beaucoup Marie et prévoit de l'épouser. Cette fois, c’en est trop pour Anne d’Autriche. Elle menace Louis de faire révolter tout le pays et de le faire marcher contre lui et à leur tête, son propre frère, le duc d’Orléans. Au début, la reine-mère pense que Mazarin approuve cette union car Marie est sa nièce. Or elle se trompe, Mazarin avait prévu depuis longtemps l’union entre Louis et la petite infante d’Espagne et de plus, sa nièce le haïssait. Donc Mazarin avait tout à craindre si un jour, sa nièce parvenait à épouser Louis XIV, celle-ci aurait poussé son époux à le disgracier. Entre amour et haine. Mazarin et Anne doivent feindre d’unir Louis XIV à Marguerite de Savoie pour éveiller de la jalousie chez le roi d’Espagne, Philippe IV. Louis, se sentant maître de lui-même, refuse de se séparer de Marie. Il l’aime à la folie et ces projets de mariage entre la Savoie ou l’Espagne ne lui font pas changer d’avis. Mais la reine-mère fait entendre à son fils les méfaits qu’il y aurait s’il s’obstine à rester avec Marie. Louis XIV n’a plus de choix et pour des raisons politiques ainsi que pour le bien de la France, il doit hélas quitter Marie. Craignant en effet l’autorité de sa mère, Anne d’Autriche, Louis XIV est obligé de se séparer de Marie. Avant de quitter la cour, voyant le roi pleurer, Marie ne peut s’empêcher de dire: "Vous pleurez Sire, vous êtes le maître et moi je pars." Marie Mancini rejoint Brouage avec ses jeunes sœurs Hortense et Marie-Anne. En 1659, alors que Louis XIV part pour l’Espagne, on lui accorde d’aller rendre visite à Marie à Cognac. C'est la dernière fois que Marie et Louis se voient seuls. Bien que ne connaissant pas la future épouse de son fils, Anne d’Autriche en témoigne de l’affection, puisqu’elle est sa nièce. Elle est la fille de Philippe IV, qui est son jeune frère. Elle éloigne Marie de Louis XIV, cette fois pour de bon. Après avoir eu une liaison amoureuse avec Charles de Lorraine, Marie épouse en 1661 Lorenzo Colonna, Connétable de Naples, un homme beau et riche que son oncle Mazarin lui a trouvé avant de mourir. Dès lors, Marie mène un grand train de vie. Son époux est très amoureux d’elle et lui donne tout ce dont elle a envie. Mais il ne faut pas attendre longtemps pour que Marie découvre la vraie nature de son époux. En fait, celui-ci la trompe ouvertement avec d’autres femmes. Même si son époux la trompe, Marie n’en est pas plus fidèle. Elle s’affiche avec d’autres galants, profite de la vie et sort plus régulièrement, allant dans plusieurs fêtes et bals. Après huit années de leur mariage, Marie Mancini apprend que son époux a eu plusieurs bâtards que nombre de ses maîtresses lui ont déjà donné. Exaspérée, elle refuse de partager son lit conjugal avec son époux puis finit par s’enfuir, laissant derrière elle ses trois fils, tous jeunes. Elle, sa sœur Hortense, et son jeune frère Philippe commencent à mener une vie dissolue. Enfin, pour éviter le scandale et que tout le monde ne sache pas ce qui se passe, Lorenzo Colonna poursuit son épouse pour la faire enfermer dans un couvent. Marie craignant pour sa vie, à tort, s’enfuit dans toute l’Europe, n’étant pas sûre où elle est en sécurité. En 1672, pour échapper à son époux, Marie doit se réfugier chez sa jeune sœur Hortense. Arrivée avec elle à Aix en vêtements masculins, sa ferme intention était de revenir à la cour. Et là, elle demande un passeport à son ancien amant. Mme de Montespan, alors favorite en titre y met le holà en démontrant au roi combien la situation serait délicate s’il l’accueillait en présence de la reine. Louis XIV se revisa et pria la voyageuse de se retirer dans un couvent ou de regagner l’Italie. Marie s’installe d’abord à l’abbaye du Lys, près de Fontainebleau. C’était encore près. La marquise de Montespan exige une retraite dans une plus lointaine province. La "Mazarinette", "outrée de douleur", séjourne quelques mois à Avenay, non loin de Reims, puis descend à Nevers et là, ne trouvant aucun couvent agréable, demande asile au duc de Savoie. Après, elle prend la route vers l’Espagne où elle mène une vie nomade à Madrid, où ne pouvant pas mener un train de vie digne de son rang à cause de l’absence de ressources, elle erre d’habitation en habitation, allant même dans un couvent. En hiver 1691-1692, Marie fait un séjour à Rome où elle se trouve mal à l’aise et décide de retourner à Madrid. La France et l’Espagne sont encore en guerre et Marie a besoin d’un nouveau passeport. Elle l’obtient en échange de ne pas quitter son parcours. L'errance se poursuit encore de ville en ville. En 1700, la succession au trône espagnol est un bouleversement car c’est le petit-fils de son ancien royal amant, Philippe V, qui devient roi d’Espagne. Ayant porté son choix sur le rival de Philippe V, Marie est obligée de s’exiler. Alors qu’elle a plus de cinquante ans, elle obtient l’autorisation de retourner à Paris où le roi lui fait adresser "milles honnêtetés." Mais son amour d’autrefois ne veut plus la revoir. Après 1700, Marie Mancini finira par retourner en Italie d’abord à Rome puis à Pise où elle décède le 8 mai 1715 à l'âge de soixante-quinze ans, quelques mois avant Louis XIV qui refusa toujours de la revoir. Après sa mort, elle est inhumée dans le couvent du Saint-Sépulcre. Son fils favori, le Cardinal Charles, fera graver sur sa tombe, située à l'entrée de l'église, l'inscription “Cendres et poussière”. Bibliographie et références: - Claude Dulong, "Marie Mancini, la première passion de Louis XIV" - Anne-Marie-Louise d'Orléans-Montpensier, "Mémoires" - Luce Herpin, "Le Roman du grand roi; Louis XIV et Marie Mancini" - Henry Bordeaux, "Marie Mancini" - Michel Bernard, "Brouage, Lausanne" - Gerty Colin, "Un si grand amour, Louis XIV et Marie Mancini" - Claudine Delon, "Marie Mancini" - Françoise Mallet-Joris, "Marie Mancini" - Simone Bertière, "Les Femmes du Roi Soleil" - Pierre Combescot, "Les Petites Mazarines" - Frédérique Jourdaa, "Le Soleil et la Cendre" - Emile Ducharlet, "La ballade de Marie Mancini" Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 10/10/20
Donc nous évoquions le passage d’une langue longue et profonde dans les plis, l’entrée, et le petit bouton et insérée dans l’antre, les jambes ouvertes et tombantes, une main fouillant ton antre chaude et glissante, et une de tes mains s’étant saisie de cette tige de chair tremblante de désir….Avalée par cette bouche chaude et accueillante….Qui sait, profonde et aussi une langue agile s’enroulant sur le vit gonflé et chaud, pour le plaisir de chacun Je te retourne, cette chatte toujours léchée, parcourue et ouverte de doigts inquisiteurs, profonds parfois, éprouvant l’ouverture Je retourne encore…. Mais cette fois échangeant la superposition des corps, pour mieux t’avoir à appuyer la chatte contre mon visage…t’ouvrir un peu plus sur tes genoux Alors tu plonges vers cette queue dressée vers le ciel, pour l’engloutir goulument, plus profondément, les mains s’activant…A glisser sur ce manche de chair et ses attributs…alors que les miennes écartent peu à peu ce fessier pour mieux y voir le fruit Fouillé de mes doigts pour l’ouvrir aussi encore plus et in fine en arriver à le fouiller pleinement Ta bouche vibrante sur moi me procure des effets et en fait durcir ma tige…. Ta chatte maintenant bien ouverte et luisante, le rythme de ta respiration ne laisse plus aucun doute, et demande à être prise comme il se doit Présenté entre tes jambes ouvertes et guidé par tes mains écartant le passage pour mieux être prise, je m’y enfonce lentement de toute ma longueur, en prenant en considération la configuration de ton corps, cela ne sera que douceur et peu nombreuse comme pour mieux les apprécier Mais chacune des sorties de ce vit…serait également accompagné de l’usage de tes mains, les miennes occupées à tes seins, et tétons…les palper pour les uns, les pincer pour les autres Les tiennes à parcourir plus ou moins rapidement la tige de chair sortie de ton ventre….et inviter à y prendre possession de nouveau…une prochaine sortie trouverait ta bouche pour accueillir cette queue raide et puissante, bien aussi dans cette bouche, parcourue dans sa longueur et en profondeur….tu recules bavant face à cette queue, pour reprendre ton souffle, tes mains enserrent mes hanches comme pour ne pas me laisser la possibilité de fuir…pour mieux me prendre en bouche, goulument, profondément… Tu recules de nouveau, essoufflée d’avoir forcer ta gorge, en apnée…les mains toujours accrochées aux hanches tu rapproches ton corps du mien et d’un habile mouvement ma queue encore luisante de ta bouche, se trouve enserrée entre tes seins dont les pointes durcies frôlant mon corps pendant que tu t’actives à jouer et à frotter ma queue entre tes deux globes Mais les envies reprennent un tout autre chemin, cette fois c’est moi qui recule. Je te pousse et tu tombes sur le dos, les jambes pendantes et ouvertes de chaque côté de moi..Je retrouve ton entrée dans laquelle je m’enfonce sans ménagement et sans résistance…une chatte mouillée et ouverte à souhait N’y tenant plus, je prends une de tes jambes, la passe par-dessus moi, et tu finis sur le ventre…les jambes bien écartées et la croupe relevée…tu laisses entrevoir ta chatte luisante dans laquelle je m’engouffre, dans un feulement que tu pousses à chaque introduction Mes mains parcourent ce fessier, l’écartant un peu plus….Le dos, les flancs, les seins si ronds et durs, puis les cheveux. Une poignée pour mieux avoir une emprise, et se retirer de nouveau après quelques mouvements lents…pour mieux t’ouvrir encore, les doigts glissent et s’insèrent dans ce fourreau De nouveau, je te retourne, et te tiens bien ouverte, peut-être pour mieux rentrer dans ce corps accueillant. Mes doigts continuent leur voyage, intérieur et extérieur, ma queue également intérieur surtout….Mais se promène aussi sur cette chatte et ce ventre, pour s’y insérer de nouveau, en sortir, pour mieux l’investir de nouveau Mais déjà, je sens cet état étrange et précurseur d’une fin proche, ce moment de petite mort interne, qui fait suite à une décharge courte mais intense, ce désir de t’inonder de mon plaisir, ce geyser chaud et brûlant qui laisse échapper par jet court et puissant, le résultat de ce désir, sur ta chatte déverser tout mon désir
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Par : le 10/10/20
Distance. Des culs ternaires rythment les vagues de la foule incertaine et moutonnante de la gare, j’aurais longtemps avant que ne s’efface ta peau ton sourire léger, tes petits cris dans l’étreinte. Mes mains gardent la forme de tes courbes mes lèvres l’empreinte des tiennes, j’oublierais tes mots de coupures, ta lame je la ferais mienne. Étriper les remords, vider les entrailles des regrets faire couler le sang noir, et la planter dans la terre. Mon jardin accueillera ce tombeau près de mes chats morts au combat comme chez ma mère, à l’ombre du cerisier. Je renaîtrais dans l’herbe fraîche en buvant la rosée. Dans mes mains ton sein, tes lèvres, je serre les poings, quand je les ouvrirais, tu auras disparu. Que ta vie s’écoule apaisée, bien plus douce qu’aujourd’hui, que jamais tu ne te demandes : « l’ai-je simplement aimé ? ».
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Par : le 10/10/20
Madian n'aime ni les hommes, ni les femmes, ni les chèvres et les chameaux, ni tout ce qui se déplace en marchant courant ou rampant sur la terre âpre. Aussi il s'est retiré au pied d'un grand arbre perdu tout en haut d'une montagne. Il n'accepte que la compagnie des oiseaux des vastes cieux. Il ne fait rien, vit de rien, juste il respire sous son arbre, boit l'eau pure d'une petite source et mâche des herbes amères. Il ne fait rien mais son esprit est en feu. Il passe son temps à maudire les hommes, les peuples poussiéreux d'en bas, ces fous qui ne savent pas où ils vont. Ils les compare à des mouches sans ailes. Les humains le lui rendent bien. Les chasseurs passent loin de son arbre, l'arbre du fou disent ils. Ils font bien car Madian excelle à jeter des pierres. Seulement voilà, la sublime lila est une Madian au féminin, elle est son double ou sa complétude. Elle aussi déteste tout chez les humains. C'est ainsi qu'elle a cherché un lieux paisible loin de tout et que son regard à croisé celui de Madian. Ce dernier a voulu la chasser. -Arrière sinistre femelle à mamelles qui n'apporte que le trouble. Lila n'a pas répondu, elle a souri et trouvé Madian très beau. elle s'est installée plus bas dans une petite anfractuosité sous de gros rochers. Tous les jours elle se rapproche et regarde Madian méditer sous son arbre. cela suffit à son bonheur. Surtout elle aime lorsque Madian l'aperçoit et s'énerve. Elle aime le voir entrer en rage. Ses colères sont pires que l'orage et le puissant tonnerre. Lila est si belle. Elle aime se laver nue dans le torrent joyeux. Un jour Madian l'a surprise. Elle se faisait sécher au soleil sur les herbes vertes. Il est troublé. il ne peut exprimer sa colère. lila s'approche et se met à genoux. Elle a tressé un fouet avec des lianes. Elle le tend à Madian et dit: -frappe moi si tu veux, tant que tu veux, mais ne m'ignore plus. Je t'aime, toi mon beau ténébreux. Je t'ai aimé dès que je t'ai vu. Madian dédaigne le fouet. Il redresse Lila et la regarde dans les yeux. -il est dit que la femme est plus rusée que le serpent, voilà que tu veux m'enchainer avec ton amour. C'est quoi l'amour? Encore des malheurs et des turpitudes ? -Aime moi, laisse toi aller. Je sens l'émoi dans ton coeur. Je vois le trouble dans ton corps. -Es tu une couleuvre ou une vipère. J'ai fui le monde et toi tu veux me rendre esclave du plaisir que je pourrais prendre entre tes cuisses. Pourquoi ne retournes tu pas dans la grande ville. Un prince te trouvera belle et voudra faire de toi sa femme. -Mais c'est toi que j'aime, pas un Prince ou un riche marchand. Je n'ai que cela à t'offrir. -Mais pourquoi veux tu m'offrir ton amour. Je ne demandes rien. Lila est retournée au bord de la rivière et s'est allongée sur son fin matelas d'herbes douces. Elle a pris soin de bien cambrer sa croupe sublime. Une invitation au viol. Madian ne peux pas résister. Le besoin de s'accoupler est trop fort....Rires La morale de cette histoire, c'est que même loin de tout, la nature trouve toujours un moyen pour qu'un homme et une femme puissent s'accoupler et procréer.
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Par : le 10/10/20
Je n’ai pas, loin s’en faut, le talent de Méridienne d’un soir. Ni sa culture, ni son érudition. Mais j’aime la littérature. C’est aussi quelque chose que je partage avec mon mec. Parce que si le sexe est fondamental, la vie ne se résume pas à cela. Et qu'entre deux plans cul, nous aimons aussi parler ensemble ce que nous aimons, des livres qui nous plaisent. *************** Je crois aussi que le plaisir passe par la connaissance, la compréhension intime de l'autre. Je sais que c'est une gageure, quelque chose que l'on n'atteindra jamais. Mais je pense qu'un des moyens pour au moins approcher la part de vérité de l'autre, c'est de s'intéresser à ce qu’il aime. *************** Malraux est l'un des auteurs qui figurent au panthéon littéraire de Maxime. Pour ma part, si j'ai toujours été fascinée par l'homme, son parcours, si j'aime ses écrits sur l'art, ses essais, l'homme précaire, les voix du silence, les antimémoires, les chênes qu'on abat, j'avais moins accroché avec ses romans. Alors, durant les vacances, je m'y suis (re)mise. En commençant par son œuvre emblématique, le Goncourt 1933, la condition humaine. Quelques semaines avant le covid, au hasard de nos flâneries du week-end, je l'avais trouvé en édition originale, numérotée alfa 1475. Le bouquin trône désormais en bonne place dans la bibliothèque de Maxime, avec les mots que j'y ai laissés. Mais c'est dans une édition de poche, maintes fois relue, cornée, annotée, surlignée de sa plume que je me suis replongée. Et j'ai autant aimé l'œuvre que les gribouillis de Maxime. *************** La condition humaine est le dernier des romans de la période asiatique de Malraux, entre les conquérants et la voie royale et avant le temps du mépris et l'espoir. C'est son second roman qui traite des mouvements révolutionnaires en Chine. Malraux a longtemps été vu sinon comme un communiste, du moins comme un compagnon de route. Mais en réalité il n'a jamais été ni l'un ni l'autre. Ce qui attirait Malraux dans la révolution et le communisme, c'était la geste héroïque, le romantisme révolutionnaire, la lutte pour la liberté des hommes et de l'homme. Rien de moins conforme à la doxa communiste que ses mots tirés de la préface du temps du mépris : "L'individu s'oppose à la collectivité mais il s'en nourrit. Comme le génie, l'individu vaut par ce qu'il renferme. Il est difficile d'être un homme, mais pas plus en approfondissant sa communion qu'en cultivant sa différence". Le marxisme, l'homme en tant qu'élément de classe, rien n'est plus étranger à la pensée de Malraux. *************** La condition humaine c'est d'abord un moment de l'histoire. Une unité de temps et de lieu. Les 3 semaines, de fin mars à mi-avril de la conquête de Shanghai par Tchang Kaï-chek et l’armée du Kuomintang, appuyée par le soulèvement du peuple, sous l'égide des cellule communistes, puis le massacre du peuple et des dirigeants communistes par les soldats du même Kuomintang. Après que sur ordre de Moscou, ils aient rendu les armes aux soudards de Tchang Kaï-chek. Mais ce sont surtout des personnages. Tchen, le communiste, fasciné par le terrorisme, qui mourra dans un attentat raté. Ferral, la caricature de l’occidental colonialiste, qui ne prend plaisir que par la domination. Y compris celle, malsaine, de sa femme. Gisors, le sage, l'intellectuel engagé, communiste, en quête de transcendance au travers de l'opium. Kyo, le fils de Gisors, l'idéaliste engagé dans l'action, celui qui l'inspire et la dirige, pour qui le sens de la vie était de redonner à l'homme sa dignité. May, la compagne de Kyo, allemande, médecin, intellectuelle, militante communiste, libre, forte, indépendante. Katow, l'ancien militant de la révolution de 1917, qui a rejoint la Chine par idéalisme politique, pour participer à la révolution. Et qui avant de mourir, prouvera sa bravoure et sa générosité en offrant sa dose de cyanure à deux prisonniers qui avaient trop peur de la torture. Le baron Clappique, l'homme de l'illusion, l'anti héros, le bouffon, le mythomane. Enfin Hemmelrich, le communiste belge. Le seul prolétaire de la geste malrucienne. Malgré le contexte historique qui lui sert de trame, la condition humaine n'est pas un roman politique au sens classique du terme. C'est un roman sur l'homme, dans lequel chacun des personnages incarne sa vérité devant la vie et dans l'action. Dans ce qu'elles ont à la fois de vil et de sublime, et donc de contradictoire. *************** C'est aussi, du moins c'est comme ça que je l'ai lu, un roman sur la passion entre deux êtres, Kyo et May. Passion amoureuse, mais au delà du raisonnable, et surtout dans la liberté de chacun. Parce que l'un et l'autre ne croient en l'amour que dans la liberté, ils étaient convenus d'accepter chacun la liberté de l'autre. Mais lorsque May lui avouera s'être abandonnée dans les bras de Lenglen, un ancien camarade, Kyo réalisera qu'entre la volonté de laisser l'autre libre et savoir qu'il a usé de cette liberté, il y a un fossé. Surtout pour un homme. Mais il saura surmonter sa jalousie, parce que pour lui, pour elle, aimer quelqu'un, c'est s'ouvrir à l'autre et non pas le posséder. _________________________________________________________________________________________________ ******************************************************************************************************************************************* Et cela donne ces mots "Il faut que je te dise quelque chose qui va peut-être t'embêter. Appuyé sur le coude, il l'interrogea du regard. - J'ai fini par coucher avec Lenglen cet après-midi. Il haussa l'épaule, comme pour dire : ça te regarde. Mais son geste, l'expression tendue de son visage s'accordaient mal à cette indifférence. ... Elle s'assit sur le lit, lui prit la main. Il faillit la retirer, mais la laissa. Elle sentit pourtant son mouvement. - Ca te fait de la peine ? - Je t'ai dit que tu étais libre... N'en demande pas trop, ajouta-il avec amertume. Il retira sa main. Tu es libre, répéta-t-il. Peu importe le reste. - Enfin, je devais te le dire. Même pour moi. - Oui. Qu'elle dût le lui dire ne faisait question ni pour l'un ni pour l'autre. Il voulut soudain se lever. ... Mais pourquoi faire ? Tout était tellement vain... Il continuait pourtant de la regarder, à découvrir qu'elle pouvait le faire souffrir. L'aimerais je moins que je ne crois ? pensa-t-il. Non, même en ce moment, il était sûr que si elle mourait il ne servirait plus sa cause avec espoir mais avec désespoir, comme un mort lui-même. ... Kyo souffrait de la douleur la plus humiliante : celle qu'on se méprise d'éprouver. Réellement, elle était libre de coucher avec qui elle voulait. D'où venait donc cette souffrance sur laquelle il ne se reconnaissait aucun droit, et qui se reconnaissait tant de droits sur lui ? ... - Kyo, je vais te dire quelque chose de singulier, et qui est vrai pourtant ... jusqu'il y a cinq minutes, je croyais que ce te serait égal. Il y a des appels qui n'ont rien à voir avec l'amour. Pourtant la jalousie existait, d'autant plus troublante que le désir sexuel qu'elle lui inspirait reposait sur la tendresse. Sa blessure venait d'abord de ce qu'il prêtait à l'homme qui venait de coucher avec May, du mépris pour elle. Il connaissait la mysoginie fondamentale de presque tous les hommes. Pour May, la sexualité n'engageait rien. Il fallait que ce type le sût. Qu'il couchât ave elle, soit, mais qu'il ne s'imaginât pas la posséder. ... La révélation de ce qu'il voulait tomba enfin sur lui : coucher avec elle, se réfugier là contre ce vertige, dans lequel il la perdait tout entière ..." (la condition humaine, première partie) _________________________________________________________________________________________________ ******************************************************************************************************************************************* Kyo, capturé, se suicidera, non par peur de la torture mais pour ne pas parler. May, ravagée par la mort de Kyo, s'embarquera pour Moscou. _________________________________________________________________________________________________ ******************************************************************************************************************************************* Le roman se termine par un ultime dialogue de May avec Gisors, le père de Kyo. "Elle ne répondit pas, ce désir toujours passionné lui semblait maintenant une trahison. Mais elle contemplait avec épouvante ce visage serein. Il lui revenait en vérité du fond de la mort, étranger comme l'un des cadavres des fosses communes. Dans la répression abattue sur la Chine épuisée dans l'angoisse ou l'espoir de la foule, l'action de Kyo demeurait incrustée comme les inscriptions des empires primitifs dans les gorges des fleuves. Il reprit : -La seule chose que j'aimais m'a été arrachée, n'est-ce pas, et vous voulez que je reste le même. Croyez-vous que mon amour n'ait pas valu le vôtre, à vous dont la vie n'a même pas changé ? -Comme ne change pas le corps d'un vivant qui devient un mort. Il lui prit la main : -Vous connaissez la phrase Il faut neuf mois pour faire un homme, et un seul jour pour le tuer". Nous l'avons su autant qu'on peut le savoir l'un et l'autre. May, écoutez il ne faut pas neuf mois, il faut soixante ans pour faire un homme, soixante ans de sacrifices, de volonté, de tant de choses Et quand cet homme est fait, quand il n'y a plus en lui rien de l'enfance, ni de l'adolescence, quand vraiment il est un homme, il n'est plus bon qu'à mourir. Elle le regardait atterrée, lui regardait de nouveau dans les nuages : -J'ai aimé Kyo comme peu d'hommes aiment leurs enfants, vous savez... Il tenait toujours sa main, il l'amena à lui, la prit entre les siennes : -Ecoutez-moi; il faut aimer les vivants et non les morts. -Je ne vais pas là-bas pour aimer. Elle se leva lui rendit sa main en signe d'adieu. Mais lui prit le visage entre les paumes et l'embrassa. Kyo l'avait embrassée ainsi, le dernier jour, exactement ainsi, et jamais depuis, des mains n'avaient pris sa tête. -Je ne pleure plus guère maintenant, dit-elle avec un orgueil amer." _________________________________________________________________________________________________ ******************************************************************************************************************************************* Je n'avais pas aimé la condition humaine quand je l'avais lu la première fois. Je l'ai re-découvert, et j'ai aimé ce que je lisais. Sans doute aussi parce le contexte était différent pour moi. *************** Alors, sur la dernière page, j'ai complété les gribouillis de Maxime avec mes mots. "May n'est pas une révolutionnaire. Elle est l'image de la femme, de l'intellectuelle, passionnée, idéaliste, l'image de la vie face à la mort. Ce n'est pas à la révolution qu'elle adhère, c'est à Kyo. Et lorsqu'après la mort de Kyo, elle part pour Moscou, ce n'est pas pour venger Kyo, ni pour s'engager dans la révolution. C'est pour continuer de le faire vivre. En elle. Pour elle. Laisse moi devenir May" *************** Je les ai fait lire à Maxime. Il m'a serrée dans ses bras. Fort, très fort. Mes vacances, nos vacances ont été belles. Bonne lecture.
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