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Par : le 10/04/24
"Tout instant de la durée est une création nouvelle. Ce que nous fûmes hier, ou ce que nous sommes aujourd'hui,nous ne le serons plus demain. Elle t'aura dit de venir. La nuit du rendez vous, vas-y, tu es venu et la porte reste close. Prends sur toi. Pas de paroles enjôleuses, pas de vacarme à la porte. Épargne à tes côtes la dureté du seuil. Le lendemain, il fera jour. Que tes paroles soient vierges de rancœurs, et ton visage lisse de tout signe de chagrin. Son dédain passera vite, en te voyant si détendu encore un service que tu devras à notre art. La chance est puissante. Laisse toujours ta ligne dans l’eau et tu attraperas un poisson quand tu attendras le moins". Chaque quinze février dans la Rome antique se jouait un rite sibyllin et envoûtant dont les origines demeurent assez mystérieuses. Les Lupercales semblent trouver leur justification dans plusieurs mythes, provenir de plusieurs instigateurs, invoquer plusieurs divinités et procurer plusieurs vertus. Voyage dans une festivité aussi nébuleuse que capiteuse, où purification et fécondation s’embrassent sous des odeurs de boucs et des hurlements de loups. Faunus, ou Lupercus, petit-fils de Saturne, est le dieu des bergers et des troupeaux. Il leur assure la fertilité et les défend contre les loups, et parfois, la nuit, dans les bosquets sacrés, brise le silence par des oracles tapageurs. Au nombre de douze, les Luperques, prêtres de cette divinité favorable, sont désignés parmi les anciennes familles patriciennes de Rome des Quinctiliani et des Fabiani, auxquelles s’ajoute la famille des Julii, à partir de Jules César. À l’aube du quinze février, deux d’entre eux sont nommés par le grand prêtre officiant pour assister au sacrifice de deux boucs et d’un chien sur l’autel de la grotte du Lupercal. Les deux jeunes hommes vêtus d’un simple pagne en peau de bouc sont marqués au front par le sang de l’holocauste, après quoi ils doivent rire aux éclats. Le couteau ensanglanté, trempé dans du lait, découpe en lanières le cuir des bêtes immolées. Les Luperques, totalement nus, éclusent du vin dans une course frénétique et euphorique autour du mont Palatin et dans la cité pour purifier la ville de leurs courroies bénies. Les femmes postées sur l’enceinte d’Urbs (ville) offrent volontiers leurs corps nu à la flagellation sacrée des lanières, pour la bonne cause. "Elles sont persuadées que c'est un moyen sûr pour les femmes grosses d'accoucher heureusement et, pour celles qui sont stériles, d'avoir des enfants", selon Plutarque, "Vies parallèles des hommes illustres"(cent ans après J.C.).    "La beauté est un bien fragile: tout ce qui s'ajoute aux années la diminue. Elle se flétrit par sa durée même. Ni les violettes, ni les lys à la corolle ouverte ne sont toujours en fleurs, et, la rose tombée, l'épine se dresse seule. Toi aussi, bel adolescent, tu connaîtras bientôt les cheveux blancs. Tu connaîtras bientôt les rides, qui sillonnent alors le corps. Forme-toi maintenant l'esprit, bien durable, qui sera l'appui de ta beauté: seul il subsiste jusqu'au bûcher funèbre". Le soir, avant qu’un grand banquet ne vienne clore la fête, chaque jeune fille glisse dans une jarre un parchemin marqué de son nom, et chaque jeune homme tire au sort celle qui l’accompagnera pour le dîner. De cette loterie amoureuse placée sous les auspices de Junon, protectrice des femmes, du mariage et de la fécondité, bon nombre de couples vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. À l’évidence, le sacrifice dans la grotte symbolise la mort, l’éclat de rire des jeunes hommes annonce le retour du souffle vital, annonciateur de la renaissance de la nature, le bouc illustre l’allégorie de la fertilité. Mais le chien ? "Immolé comme une victime propre à purifier" ou "l’ennemi naturel des loups" ? Plutarque lui aussi s’interroge. Ovide également. Si les Romains ont opposé l’exigence de vérité propre aux historiens aux fables mensongères des poètes, ils n’en avaient pas moins conscience que poésie et histoire étaient intimement liées. C’est en vers que Naevius et Ennius ont écrit l’histoire de Rome, et c’est en vers toujours, à une époque où l’historiographie était pourtant reconnue comme un genre littéraire à part entière, que Virgile et Properce ont évoqué les origines de la Ville ou qu’Horace a chanté Auguste. Étrange coutume qui en trois mouvements mêle rite initiatique, sauvagerie et superstition, avec une date et un lieu chargés de sens. L’année romaine commençait en mars avec la première lune du Printemps. Févier, mois funeste, pluvieux et froid, jours néfastes selon Plutarque, est introduit par Numa Pompilius dans le calendrier romain et veut dire "purification", comme nous l’explique Ovide. "Februa, chez nos pères, signifiait alors cérémonie expiatoire. Enfin tout ce qui est expiation pour la conscience de l'homme était désigné sous ce nom chez nos ancêtres à la longue barbe. Ce mois s'appelle donc Februarius, parce que le Luperque asperge alors tous les lieux d'eau lustrale, avec des lanières de cuir, et en chasse ainsi toute souillure, ou bien parce qu'on apaise alors les mânes des morts, et que la vie recommence plus pure, une fois les jours passés des cérémonies funèbres", "Les Fastes" (dix après J.C.).    "J'ai voulu supporter cette perte. J'ai voulu, je l'avoue, vaincre ma douleur. L'amour a triomphé. Je vous en conjure par ces lieux pleins d'effroi, par ce chaos immense, par le vaste silence de ces régions de la nuit, rendez-moi mon Eurydice. L'amour est une sorte de guerre. Tout peut se corrompre quand les âmes sont enclines au mal". Ce temps précédant les calendes de mars multiplie en effet les rites purificateurs: les Fébruales début février célèbrent alors la mémoire des morts, les Lupercales prolongent la purification personnelle et citoyenne, chaque maison fait l’objet d’un grand ménage de printemps pour saluer et accueillir le renouveau de la nature. Le point d’ancrage de cette cérémonie annuelle est ainsi la grotte du Lupercal, au pied du mont Palatin, où la fameuse louve a allaité Romulus et Rémus. Les jumeaux fondateurs de Rome, abandonnés nourrissons dans le Tibre, ont en effet échoué sous un figuier sauvage, également appelé Caprificus, le figuier du bouc, à cet endroit précis. Romulus aurait donc crée les Lupercales pour rendre hommage à la louve nourricière qui l’a sauvé avec son frère d’une mort certaine. La course des Luperques dénudés pourrait trouver ses origines dans un épisode que Plutarque nous rapporte datant d’avant la fondation de Rome, où les jumeaux, ayant perdu alors quelques troupeaux, prièrent Faunus puis coururent nus rassembler le bétail sans être indisposés par la chaleur. Quant à la flagellation fécondatrice, elle remonte sans doute à l’enlèvement des Sabines qui n’ont pas assuré la prolificité nécessaire à la fondation d’une ville, et quelle ville.Romulus aurait dit: "Que m'a donc servi l'enlèvement des Sabines ? Sommes-nous plus puissants ? La guerre. Voilà tout ce que nous avons gagné avec ces violences. Pour avoir à ce prix des épouses stériles, mieux eût valu s'en passer", écrit Ovide . Selon le poète, une voix se serait élevée dans le bois sacré en réponse à l’injonction du fondateur de Rome (Faunus ?). "Mères du Latium, qu'un bouc velu vous pénètre". Un devin fit une interprétation plus douce de l’ordre divin et l’on comprend mieux pourquoi les romaines se prêtaient de si bonne grâce au jeu de la fustigation. C’est aussi sur le mont Palatin que le roi Evandre, exilé d’Arcadie a fondé son royaume quelques siècles avant la fondation de Rome, qu’il avait nommé Pallantium en souvenir de sa ville natale. Qui de Romulus ou d’Evandre, dont Virgile disait "rex Evandrus Romanae conditor arci", le roi Évandre fondateur de la forteresse romaine, est-il le vrai fondateur de Rome ? selon "L’Énéide" (trente. J.C.). Les Lupercales sont-elles alors nées à l’initiative de Romulus ou d’Evandre ? Honorent-elles alors Faunus ou Pan ? En 494, le pape Gélase interdit définitivement le rite païen et immoral des Lupercales, et pour la faire oublier instaure la fête de la Saint Valentin de Terni, martyr du IIIème siècle, célébré le quatorze février, veille des Lupercales. La cérémonie antique tombe dans l’oubli, tandis que les jeunes gens, sous le regard bienveillant de Saint Valentin, tombent alors amoureux.    "S’il est glorieux de faire des conquêtes, il ne l’est pas moins de les garder. L’un est souvent l’ouvrage du hasard, l’autre est un effet de l’art. J’entreprends de chanter les métamorphoses qui ont revêtu les corps de formes nouvelles. Dieux, qui les avez transformés, favorisez mon dessein et conduisez mes chants d’âge en âge, depuis l’origine du monde jusqu’à nos jours". Afin d’illustrer la fragilité de la frontière entre histoire et poésie, nous nous intéresserons ici à l’exemple d’Ovide. Le poète latin, dans les "Fastes", a adopté la figure d’un historien des religions, s’inspirant de la méthode et de l’écriture propres à l’historiographie. Il a voulu expliquer l’origine de la fête et de ses rituels, ainsi qu’il l’a explicitement affirmé pour introduire le passage consacré aux Lupercales. C’est avec le regard d’un antiquaire qu’Ovide a abordé le passé. Il n’a pas adopté l’ordre chronologique caractéristique de l’écriture historique et il a, en apparence du moins, préféré suivre un ordre thématique, la nudité des Luperques d’abord, l’origine des noms lupercus et lupercal ensuite et la signification du rite de la flagellation enfin. Les recherches du poète ne se sont pas limitées au domaine linguistique, et les modernes s’accordent généralement à reconnaître la fiabilité des détails religieux des "Fastes". Certes, Ovide est moins complet sur la cérémonie des Lupercales que Plutarque, ce dernier a en outre mentionné l’immolation du chien, le détail des bandelettes trempées dans du lait et le rôle joué par les deux jeunes garçons. Le témoignage des "Fastes" n’en reste pas moins exact et précis. Le poète en effet a relevé la présence du "flamen dialis", fait deux fois allusion au rire rituel qui accompagnait le sacrifice et nommé les deux groupes de Luperques, les "Fabii" et les "Quintilii". En choisissant pour thème principal sur les Lupercales l’origine de la course des "luperci nudi", course qu’il a associée aux notions de transgression et de licence, il s’est en outre attaché à rendre compte de la spécificité de cette fête, décrite de manière similaire par Cicéron, Tite-Live,Virgile ou encore Properce. Bien qu’Ovide n’ait pas cité ses sources et se soit placé sous la seule autorité des Muses, son témoignage ne doit donc pas, nous semble-t-il, être considéré comme fantaisiste, parce que poétique. si la tradition est presque unanime à assigner la création de la cérémonie à Évandre, elle l’associait également à la légende de Romulus et de Rémus qui, avec les bergers du Palatin, auraient célébré dans leur jeunesse la fête de Pan-Faunus, dieu du monde sauvage. Ovide, dans sa dernière étiologie, a décrit les Lupercales comme une cérémonie destinée à assurer la fécondité des femmes. Alors que les Sabines de Romulus étaient atteintes par une épidémie de stérilité, un oracle de Iuno Lucina aurait indiqué qu’elle cesserait si on frappait les femmes avec des peaux de bouc. Telle aurait été l’origine du rite de la flagellation, repris plus tard par les historiens modernes.    "Avant la création de la mer, de la terre et du ciel, voûte de l’univers, la nature entière ne présentait qu’un aspect uniforme. On a donné le nom de chaos à cette masse informe et grossière, bloc inerte et sans vie, assemblage confus d’éléments discordants et mal unis entre eux. Le soleil ne prêtait point encore sa lumière au monde". Le témoignage des "Fastes" marque un tournant dans la tradition, tournant qui reflète le changement de sens des Lupercales sous le Principat. Pour faire oublier peut-être le souvenir de la célébration de l’année quarante-quatre av. J.-C. où César s’était vu offrir la couronne royale par Antoine, Auguste a alors transformé la signification de la cérémonie au moment où il l’a restaurée. Il en a moralisé le déroulement, en interdisant la course aux jeunes gens imberbes, et il l’a inscrite dans le cadre de sa politique nataliste. La "februatio" archaïque est devenue une fête destinée à assurer la fertilité. Les Luperques abattaient les caprins amenés devant le Lupercal. Au sujet de leur sexe les auteurs semblent diverger. Certains parlent des boucs, Plutarque mentionne des chèvres, mais Ovide parle tantôt des chèvres, tantôt des boucs. Le couteau ensanglanté était l’arme avec laquelle on venait d’abattre les caprins. En conséquence, le sang sur le couteau, et donc aussi celui sur le front des jeunes, en provenait. Si les deux jeunes étaient déjà passés dans le monde sauvage, il fallait encore que les autres Luperques en fissent autant. Ici intervenait le rite du travestissement. Les Luperques écorchaient des caprins et découpaient leur peau pour s’en faire des pagnes et des lanières, au moment de la course, ils étaient alors ceints de pagne. Après le travestissement, on procédait, vers midi, à achever le sacrifice lupercal. On procédait à l’"immolatio", la consécration de la victime à la divinité, en versant du vin sur son front et en promenant le couteau sacrificiel sur son dos. Les entrailles étaient apportées aux sacrifiants qui, après les avoir découpés en morceaux, les jetaient dans le feu de l’autel. Ils procédaient alors à la "profanatio" des chairs de la victime en y imposant la main, ce qui les faisait sortir de la propriété de la divinité et permettait alors leur consommation lors du banquet sacrificiel. Même si elles ne s’adressaient pas à la même divinité et avaient des modalités culturelles en partie différentes, les diverses cérémonies avaient une origine et une transformation historique similaires. De probables rites d’initiation de jeunes hommes à l’époque protohistorique, elles étaient devenues des cultes de purification fondés sur l’utilisation de toutes les forces du monde sauvage par l’entremise de la consommation des entrailles.   "Un dieu, si ce n’est la bienfaisante Nature elle-même, mit fin à cette lutte, en séparant la terre du ciel, l’eau de la terre, et l’air le plus pur de l’air le plus grossier. Quand il eut débrouillé ce chaos, et séparé alors les éléments enmarquant à chacun d’eux la place qu’il devait occuper, il établit entre les lois d’une immuable harmonie". Chaque groupe avait une fonction rituelle précise, les "Fabiani" faisant entrer en ville les forces sauvages, les "Quintiliani" veillant à ce que ces dernières n’y restassent pas à demeure. Après la manducation des entrailles et juste avant la course devait vraisemblablement avoir lieu le sacrifice du chien. Tandis que la course figurait l’irruption totale du monde sauvage à Rome, le chien était justement un excellent représentant de cette vie ordonnée et civilisée que les coureurs abolissaient. Une fois que le banquet sacrificiel bien arrosé était terminé, et qu’ils s’étaient séparés en leurs deux confréries traditionnelles, les Luperques commençaient dans la gaieté générale leur course, pendant laquelle ils fouettaient avec leur lanière caprine tous ceux qui se trouvaient alors sur leur chemin. La fustigation ne concernait pas que les femmes désirant devenir mères, mais toute la communauté romaine: hommes et toutes les femmes, y compris celles qui étaient déjà enceintes. En clair, les Luperques frappaient tous les Romains qui se tenaient sur leur parcours, ce qui donne raison aux anciens qui prenaient les Lupercales pour une purification du populus. Les Luperques coureurs étaient alors vus à Rome comme des "ludii", des histrions, ce qui veut dire qu’ils assuraient une performance, une mise en scène rituelle, dont le sens peut être compris grâce à leur statut et à leur accoutrement. En effet, alors que par leur passage rituel au monde sauvage les Luperques rejoignaient le domaine de Faunus, par leur habit en peaux de bête identique à celui de Faunus-Lupercus, ils faisaient bien plus, ils imitaient le dieu des Lupercales. Cela veut dire qu’à l’instar du flamen Dialis par rapport à Jupiter, les Luperques devenaient alors l’incarnation du sacré faunesque et fonctionnaient comme des "prêtres-statue", des signes vivants du patron divin, qui, par leur présence, figuraient, à la manière d’un double, la présence de Faunus. Les Luperques coureurs se présentaient, et donc se comportaient, comme des "Fauni". La fête en elle-même comportait toujours ainsi trois temps forts: les sacrifices, la course des luperques et un grand banquet. L'ordre ne changeait jamais.    "L'intervention des dieux, c'est à dire le destin, semble parfois injuste et cruelle. Tout, dans la nature, est sacré et l'on peut être sacrilège sans le vouloir, être puni sans l'avoir mérité. Sur la terre, jusque là commune à tous aussi bien que l'air ou la lumière du soleil, l’arpenteur défiant traça de longs sillons pour limiter les champs. L'homme ne se contenta plus de demander à la terre féconde les moissons et les aliments qu'elle lui devait, mais il pénétra jusque dans ses entrailles". "On célébrait la fête des Lupercales, qui, selon plusieurs écrivains, fut anciennement une fête de bergers, et a beaucoup de rapport avec la fête des Lyciens en Arcadie. Ce jour-là, beaucoup de jeunes gens des premières maisons de Rome, et même des magistrats, courent nus par la ville, armés de bandes de cuir qui ont tout leur poil, et dont ils frappent, en s'amusant, toutes les personnes qu'ils rencontrent. De nombreuses femmes, même les plus distinguées par leur naissance, vont au-devant d'eux, et tendent la main à leurs coups, comme les enfants dans les écoles. Elles sont persuadées que c'est un moyen sûr pour les femmes grosses d'accoucher heureusement et, pour celles qui sont stériles, d'avoir des enfants." (Plutarque, "Vie De César", LXI.). Avant le banquet qui se tenait pour clore les festivités, on organisait alors une sorte de loterie amoureuse, placée sous les auspices de Junon. Les jeunes filles inscrivaient leur nom sur une tablette qu'elles déposaient dans une jarre, et chaque jeune garçon tirait au sort le nom de celle qui l'accompagnerait tout au long du repas. Ainsi, la dimension érotique de la fête des Lupercales est réellement flagrante. Outre les luperques entièrement nus, les femmes mariées elles-mêmes se dénudaient partiellement pour être flagellées. L'empereur Auguste y mit cependant fin. Il exclut du collège des officiants les jeunes hommes imberbes, considérés comme trop séduisants et, pour que la cérémonie devienne un peu plus décente, il fit garder aux luperques les pagnes en peau de bouc. Au cours du IIème siècle après J.C. enfin, les femmes romaines d'un certain rang, restaient habillées, et tendaient simplement leurs mains aux fouets. Dans les premières années du christianisme, l'empereur romain Claude II prit également des mesures. Il interdit formellement le mariage aux militaires, tentés alors de demeurer dans leur foyer, afin de les forcer à combattre. Un prêtre se révolta contre cette mesure. Il célébrait ainsi des mariages chrétiens en secret. Nommé Valentin de Terni, il fut arrêté et emprisonné, décapité à la veille des Lupercales de deux-cent-soixante-dix.    "À cet âge les femmes sont plus savantes en l'amoureux travail , qui possèdent l'expérience qui seule fait les artistes. Par des soins elles compensent les outrages du temps, elles se prêteront pour l'amour à mille attitudes. Chez elle le plaisir nait sans provocation artificielle. Pour qu'il soit vraiment agréable, il faut que la femme et l'homme y prennent part également. Je hais la femme qui se livre parce qu'elle doit se livrer, qui n'éprouvant rien, songe à son tricotage". Les Lupercales étaient si populaires qu'elles survécurent à l'implantation et au développement du christianisme, bien que les dignitaires chrétiens n'appréciaient guère ces démonstrations publiques érotiques, ces flagellations obscènes et ces sacrifices païens. Ceux-ci eurent beau être interdits en l'an trois-cent-quarante-et-un, rien n'y fit. On célébra toujours les lupercales, plusieurs Papes échouèrent dans leurs tentatives, à les faire disparaître. Mais, avec le temps, les Lupercales évoluèrent défavorablement et, en lieu et place des nobles luperques nus, c'était désormais la canaille, qui en profitait pour semer le désordre dans les rues. Ce fut finalement le Pape Gélase, quarante-neuvième pape de l'Église catholique (494 - 496) qui décida de les abolir définitivement. Toutefois, la fête fut célébrée à Constantinople jusqu'au Xème siècle. Certains auteurs affirment que Gélase remplaça les lupercales par la "fête de la purification dela bienheureuse vierge Marie", fixée au quinze Février. D'autres prétendent qu'il y aurait substitué la célébration du martyr de Saint Valentin. "Quant au chien qu’on sacrifie, si cette fête est réellement un jour d’expiation, il est immolé sans doute comme une victime propre à purifier. Les grecs eux-mêmes se servent de ces animaux pour de semblables sacrifices. Si au contraire c’est un sacrifice de reconnaissance envers la louve qui nourrit et sauva Romulus, ce n’est pas sans raison qu’on immole un chien, l’ennemi naturel des loups. Peut-être aussi veut-on le punir de ce qu’il trouble les luperques dans leurs courses." (Plutarque, "Vie De Romulus", XXVII.). Si les lupercales étaient un des temps forts des célébrations religieuses dans la Rome antique, elles sont aussi restées dans les mémoires suite à un évènement politique, survenu en quarante-cinq avant J.C. Le quinze février, Antoine qui participait aux Lupercales en profita pour tendre à Jules César une couronne de lauriers, l'invitant ainsi à accepter le titre de roi. Les huées de la foule forcèrent César à repousser la dite couronne à deux reprises, le peuple romain, décidément, ne voulait pas d'un nouveau roi.    Bibliographie et sources:   - Georges Dumézil, "Les Lupercales anciennes à Rome" - Jean-Yves Duval, "Les Lupercales, rites et symboles" - John Scheid, "Les Lupercales, fêtes érotiques" - Ovide, "Fastes I, II, III, IV, V et VI" - Plutarque, "Erotikos, dialogue sur l'amour" - Plutarque, "Vies des hommes illustres" - Agnes Freda Isabel Kirsopp, "Les fêtes païennes à Rome" - Karlis Konrads Vé, "Les rites des Lupercales" - Daniel Babut, "Plutarque et l'érotisme" - Jacques Boulogne, "Plutarque dans le miroir d'Épicure" - Robert Flacelière, "Sagesse de Plutarque" - Jean Leclant, "Dictionnaire de l'Antiquité" - Paul-Marie Veyne, "Les Lupercales" - Ellen Marie Wiseman, "Les Lupercales"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 09/04/24
  Dès notre première rencontre, Maître J m’avait demandé si je souhaiterai avoir une relation sexuelle avec une femme. Cela faisait partie de ses fantasmes que d’avoir deux soumises à sa disposition. Je l’avais rassurée sur le fait que non seulement je n’étais pas contre, mais qu’en plus j’étais plutôt très intriguée de connaître une soirée ou plus dans les bras d’une femme et si cela se passait sous les ordres de mon maître, j’en serai encore plus heureuse. Il me teasait donc régulièrement sur cette possibilité et un soir, il me dit qu’il se pourrait qu’il me fasse rencontrer l’une de ses bonnes amies, une jeune femme lesbienne, qu’il connaissait depuis longtemps et avec qui il avait déjà évoqué ses soumises. Cela me mis dans une grande excitation et j’espérais que cela arrive un jour prochain.  Finalement, presque deux mois après nos retrouvailles, Maître J. m’indiqua que son amie Dame V. allait passer une soirée chez lui, qu’il lui avait dit que peut être, elle pourrait rencontrer sa soumise et qu’elle en était d’accord et intriguée. La pression monta d’un cran et je passais la semaine à me questionner sur cette soirée. Qu’allait-elle penser de moi ? Qu’est-ce que mon maître allait me demander ? Serais-je à la hauteur de ses attentes ?  Finalement, le dimanche soir tant attendu arriva. Les jours précédents, Maître J m’avait indiqué qu’il souhaitait que je porte une nouvelle tenue qu’il m’avait achetée et qui était très courte et échancrée, mon collier d’intérieur (le plus gros), et un plug. Je tiendrais mon rôle de soumise et les servirais pendant la soirée. J’étais donc arrivée un peu plus tôt pour aider à préparer le repas (une raclette, pas trop compliqué, heureusement), et j’étais dans un état d’excitation et de stress démesurés. J’avais enfilé pour venir un joli pull noir avec un décolleté sympa fait de liens sur la poitrine et une mini-jupe. Cela plut à mon Maître qui décida que je resterai ainsi au final. De même pour le collier, le petit était suffisant. Il s’agissait de ne pas faire fuir son amie dès les premières minutes, me dit-il en riant. Je me sentie un peu mieux et il me rassura en m’indiquant qu’il fallait surtout que l’on passe une bonne soirée et qu’il n’y avait pas besoin de stresser. Je lui demandais également, si Dame V. venait à poser des questions (et c’était sûr que cela serait le cas), devais-je y répondre de manière évasive, sincère, détaillée, avec des mots plutôt adaptés ou précis…? Quel était son souhait?  Il me dit qu’à son avis, son amie ne serait pas facile à choquer et que je pourrais donc lui répondre comme cela me plaisait.  J’étais dans la cuisine lorsqu’elle arriva, préparant les bols de biscuits apéritifs. Elle entra dans la cuisine, avec une énergie et une confiance qui me séduisit de suite. Elle me claqua une bise dynamique sur les joues et je me sentis immédiatement à l’aise. Nous passâmes dans le salon où mon maître oublia presque qu’il avait une soumise pour l’aider à servir et s’occuper d’eux. Pendant l’apéritif, nous nous sommes mis à parler de choses et d’autres, de ses loisirs et passions, de leur amitié et de leur loisir commun qui les avait amenés à se rencontrer.  Dame V. parlait, racontait, expliquait et j’étais en admiration devant elle. Elle semblait si bien dans ses baskets, si épanouie, si sincère. Elle avait aussi un langage assez fleuri, ce qui me rassura sur la suite de notre discussion. J’ai toujours aimé ce genre de femmes que rien ne peut arrêter. Elle avait eu mille vies et je me plaisais à l’écouter parler. Aussi, lorsque finalement, elle commença à poser des questions sur ma soumission, cela me prit un peu au dépourvu.  Nous avons donc commencé à lui expliquer quels étaient les tenants et les aboutissants de notre relation et petit à petit, j'ai pris conscience que je ne ressentais aucune honte à exprimer ma position. J’étais même fière d’être la soumise de mon maître et de le dire. Je sentais aussi qu’il n’y avait pas de jugement de la part de Dame V. même si elle ne comprenait pas forcément que j’accepte de me mettre dans cette relation de domination.  La soirée se passa de manière très sympathique et c’est bien tard que mon maître accepta de me libérer car je travaillais le lendemain. Je rentrais donc avec le cœur léger, mais plein de pensées dans la tête. Dame V. m’avait beaucoup plu et même si la soirée avait été très sage, je me sentais très attirée par elle. Peut-être que nous pourrions nous revoir lors d’une autre visite. Je l’espérais en tout cas.    Aussi, quelle ne fut ma surprise lorsque le lendemain matin, Maître J. m’envoya un message m’indiquant que nous nous retrouverons le soir même dans un club libertin humide de la capitale. Le même club dans lequel nous nous étions rencontrés, lui et moi, 10 ans auparavant. Dame V. était très impatiente de découvrir cet endroit dont nous avions parlé la veille. Par message, il me dit aussi qu’il ne fallait pas que je me mette à fantasmer de trop, V. était certes curieuse mais pas forcément de la partie échangiste de la boîte, plus de l’atmosphère, du jacuzzi et du sauna… Malgré tout, j’avoue que j’eu du mal à me concentrer au travail ce jour-là. Maître J. travaillant un peu tard dans la soirée, j’avais proposé que je puisse retrouver Dame V. un peu avant dans un bar du quartier afin qu’elle n’attende pas seule et je la rencontrais donc une petite heure avant notre rendez-vous devant le club. Ce fut une petite heure sympathique, pendant laquelle nous avons pu discuter de choses et d’autres. Mais aucun sujet en dessous de la ceinture ne fut abordé à ma grande déception.  A l’arrivée de mon maître, nous nous sommes donc dirigés tranquillement vers le club. J’en profitai pour rappeler quelques éléments qui me semblaient essentiels : un non veut dire non. Si quelqu’un est trop insistant, elle peut nous demander d’intervenir ou directement à l’entrée. Mais maître J se mit à rire en me disant qu’il avait plus peur pour ceux qui tenteraient quoi que ce soit avec Dame V. Cela détendit un peu tout le monde et nous nous sommes rapidement dirigés vers les vestiaires.  C’était très étrange de se retrouver de nouveau dans ce lieu si familier, qui à la fois n’avait pas changé, mais présentait de nombreuses nouveautés. J’eu la chance de pouvoir me préparer tranquillement car nous n’étions pas dans le même vestiaire et une fois, nus, avec nos paréos et nos serviettes, nous étions fin prêts à rejoindre la soirée.  Nous avons commencé par une petite visite, à la fois pour que V. puisse se repérer et également pour évaluer les changements depuis la dernière fois. Quelle surprise de voir le nombre de couples un lundi soir ! Nous pensions que le club serait vide et il n’en était rien.  Nous avons donc traversé le bar, le coin repas, passé devant un jacuzzi presque plein et qui semblait déjà bien “animé”. À l'étage, le hammam et le sauna était toujours aussi invitant et nous fîmes un rapide tour dans les coins câlins déjà bien investis. Je ne pus m’empêcher de jeter un œil à 2 couples en pleins ébats. J’ai toujours aimé admirer les corps amateurs en action. Mais Dame V. ne semblant pas très à l’aise et mon maître ne souhaitant pas rester, nous voilà repartis pour tester le jacuzzi.  Devant le bain, on se prépare à y rentrer. Les paréos tombent et je me retrouve pour la première fois nez à nez avec Dame V. totalement nue. Elle est superbe et j’en ai le souffle coupé. Ses tatouages révèlent encore plus la ligne de ses cuisses, ses seins sont magnifiques et je me retiens de la caresser. Nous prenons une douche rapide avant de nous laisser glisser dans l’eau chaude et bouillonnante. On trouve un petit coin encore dispo et on se retrouve tous les trois, assez proches car il est difficile de s’entendre. Autour de nous, plusieurs groupes sont déjà formés. Un homme et deux femmes à quelques centimètres de nous ont l’air d’avoir oublié les règles du jacuzzi (pas de sexe, masturbation, pénétration). Plus loin, ce sont 2 couples qui ont l’air d’être littéralement collés les uns aux autres. Cela m’excite terriblement et j’ai dû mal à les quitter des yeux. Entre nous, petit à petit, la discussion prend une tournure un peu sensuelle. On parle de nos expériences, de nos fantasmes, de nos souhaits. Parfois, par le contact de l’eau, nos jambes se frôlent mais cela reste chaste et j’hésite même à caresser mon Maître. A un moment, plusieurs personnes entrent et sortent et nous discutons du physique et de l’importance que cela revêt pour avoir envie d’une personne. Dame V. explique qu’elle doit se sentir attirée par le corps de celle avec qui elle va coucher et je me dis qu’au moins les choses sont claires et que cela n’ira pas plus loin. Mon physique me parait disgracieux comparé au sien et à plusieurs personnes présentes dans le jacuzzi. Le buffet est servi dans le coin bar et plusieurs personnes quittent les eaux tumultueuses pour aller se restaurer. Nous en profitons pour changer d’emplacement et je me glisse cette fois entre mon Maître et Dame V. Je commence à me rapprocher de lui, j’ai chaud, j’ai envie de le toucher, qu’il me touche et pendant un moment, sous l’eau, il joue un peu avec mes seins, me caresse et je lui rends la pareille. Par moment, je frôle V. avec ma jambe ou ma main, mais je ne la sens pas réactive. Je me concentre donc sur mon maître car je ne me vois pas quitter le club sans un peu de bon temps.  Au bout d’un moment où les discussions oscillent entre du très quotidien et des sujets un peu plus chauds, nous partons nous restaurer et il ne reste déjà presque plus rien sur les plateaux. Nous trouvons un coin un peu calme et je vais chercher une coupe de champagne, rappelant à mon Maître que je suis après tout, là pour les servir.  L’heure suivante s’est passée tranquillement, à discuter de choses et d’autres. Pendant une absence de V. pour ravitailler son assiette, je commence tranquillement à masser les épaules nues de mon maître. J’ai clairement envie de prendre un moment avec lui dans un coin câlin mais il m’indique que pour ce soir, à son avis, on va rester sur un sauna traditionnel, qu’il n’est pas trop dans cet esprit. Je comprends totalement car ce n’est pas évident d’être dans cette situation avec une amie proche mais je continue néanmoins à le masser au retour de V.  L’estomac bien rempli, Dame V. propose une visite au hammam et nous voilà partis dans les escaliers du club. La chaleur humide du hammam est très agréable et nous nous posons dans un petit coin. Je suis un peu gênée car une petite lumière est braquée sur moi et mes partenaires sont dans la pénombre. Nous rions car une dame dans un autre endroit du hammam émet de drôles de sons. Elle semble avoir la bouche bien pleine et je l’envie un peu. Je ne peux m’empêcher de jeter un regard complice à mon maître, ce qui le fait sourire. Un petit silence s’installe pendant quelques temps, puis, mon Maître propose à V. que je lui masse le dos, car elle s’est plainte de douleurs suite à des travaux manuels quelques jours auparavant. V. accepte et se tourne et je commence à la masser. Je ne suis pas très douée en massage et j’ai toujours peur de faire mal et de mal faire. J’ai très envie de prendre des cours un jour. Mais à ce moment-là, je m’applique du mieux que je peux, et je masse avec application chaque partie de son dos. Mes mains glissent parfois vers le bas de ces reins, mais je reste sage et concentrée. Elle m’indique parfois où appuyer et me dit que je peux y aller plus fort. Au bout d’un petit moment, elle me dit que c’est mon tour et qu’elle va me faire voir comment appuyer. Je me retourne donc et croise le regard très souriant de mon Maître. Il en profite aussi à sa manière. Dame V. pose ses mains sur moi et mon souffle se coupe instantanément, c’est électrique. Elle commence à me masser et ses mains sont dures, brutales, intransigeantes. Je souffre et en même temps, j’adore. Je me laisse totalement aller dans ce massage qui me détend et me maltraite en un même instant. Le temps semble s’être arrêté et lorsque Maître J. indique qu’il a trop chaud et qu’il sort, je m’en rends à peine compte. Je ne suis que sensations et plaisir à ce moment-là. Ses doigts glissent sur mes muscles, massent ma tête, mes côtes, et je suis en plein extase. Lorsque ses mains s’arrêtent finalement, je prends un temps pour respirer et me retourne pour la remercier. V. m’embrasse alors à pleine bouche. Sa langue force l’ouverture de mes lèvres, sa chaleur se répand en moi et son baiser est comme son massage, chaud, doux, fort. Mon ventre se tord de désir et j’essaie autant que possible de lui rendre son baiser.  Puis, on se relève. Je suis totalement essoufflée et j’entends V. proposer un sauna. Cela me ramène brutalement à la réalité. Mon maître est dehors, en train de nous attendre, depuis un temps indéfini. En sortant, je ressens un mélange d’émotions : l’excitation d’aller lui raconter ce qui vient de se passer et l'appréhension qu’il soit frustré d’avoir dû attendre ou déçu que je l’ai embrassé sans sa permission. Mais il me semble agréablement surpris et heureux de ma joie et de mon excitation. Je saute presque littéralement sur place. Moi, qui trouvait cette petite soirée un peu trop sage, je ne regrette pas le déplacement.  V. m’emmène dans le sauna mais Maître J préfère rester dans le couloir. On s’installe côte à côte, très proches, mais je me sens de nouveau un peu pudique. Dame V. me raconte alors qu’elle est dans une situation personnelle un peu compliquée actuellement. Elle me parle de ses maîtresses, de ses frustrations, de ses besoins. Elle me raconte comment elle aime faire jouir une femme, qu’il faut être à l’écoute car chaque femme est différente. Je bois ses paroles, mais la proximité de son corps nu n’invite pas à la concentration. Parfois, elle joint le geste à la parole, me caresse la cuisse ou me prends par le cou et chacun de ses gestes envoie des ondes électriques dans mon corps. Sur le moment, je reste plutôt statique, je ne veux pas brusquer les choses, aller trop vite, trop loin. Je profite juste de ce moment.  Lorsque la chaleur nous étouffe, nous sortons retrouver J. D’humeur joueuse, il me demande si lui aussi aurait droit à un massage et propose que l’on se pose dans un coin câlin. V. nous indique qu’elle va aller se balader un peu et je lui dis qu’elle est la bienvenue quand elle veut. Maître J cherche donc un coin câlin et comme on ne souhaite pas forcément être dérangés, on en choisit un avec une porte qu’on laisse légèrement entrebâillée pour Dame V. Pendant notre déambulation dans les coins câlins, j’en profite pour observer quelques couples en action pendant quelques instants. La chaleur dans mon bas ventre augmente. Dans notre petit coin câlin, mon Maître s’installe sur le ventre et je commence à le masser. Ce n’est pas très agréable sans huile de massage mais j’essaie de m’appliquer et de mettre en application les conseils de V. J’appuie plus fort, je suis plus dure dans mes gestes et mon maître semble apprécier. J’hésite à lui proposer une fellation car j’ai peur que cela fasse fuir V. si elle passe la tête. Et effectivement, elle arrive peu après et nous rejoint dans le petit coin. Un moment de flottement à son arrivée est vite dissipé lorsqu’elle pose son paréo s’installe à mes côtés et propose de masser “dignement” monsieur J. Il se retrouve donc masser à 4 mains et je sens qu’il prend son pied.  Elle commence à masser sa jambe droite et j’essaie tant bien que mal de faire la même chose sur la gauche. Je suis chaque mouvement en essayant de les reproduire à l’identique. Puis V. masse son dos, sa nuque et moi je m’occupe du bas du dos et des fesses. Chacune trouve sa place. Sa chaleur à mes côtés est très agréable et je ne peux m’empêcher de regarder ses seins, ses reins pendant qu’elle le masse. Désolée maître, je suis assez peu concentrée. Pendant le temps du massage, une femme partage avec tout le club le plaisir qu’elle est en train de recevoir avec de grands cris de plaisir. Cela me fait rire mais Dame V. se demande comment on peut crier si fort pour cela. Puis, Maître propose de se retourner et se place sur le dos. V. se retire un peu vers le fond du coin câlin et je commence à lui masser le ventre, le torse. Je ne m’approche pas trop de la zone sensible car j’ai senti une petite tension lorsqu’il s’est retourné. Je n’insiste donc pas. Je rigole en disant que j’ai vraiment du mal à trouver la bonne force dans mes mains et que j’ai l’impression d’être vraiment nulle en massage. V. me dit avec autorité qu’elle va me montrer. Elle se place derrière moi et cette fois, son massage est presque brutal. Ses mains sont dures, fermes et me font parfois pousser des gémissements. Mon côté maso se réveille, j’aime cette douleur. Elle me rassure. J’essaie de continuer à masser mon maître mais il m’est difficile de me concentrer sur la douleur, le plaisir, son plaisir. Mais je sens qu’il ne m’en veut pas et il me dira plus tard qu'il a profité du spectacle avec le miroir au plafond. Elle me masse avec autorité et j’apprécie cette sensation d’être à sa merci. Je rêve que ces mains glissent vers mes fesses, vers mes reins, vers mes seins. Mais elle reste dans des zones bien définies. J’arrive parfois à glisser quelques caresses sur les jambes et l'entrejambe de mon maître, mais à ma grande surprise, il ne réagit pas, très concentré sur la situation.  Au bout d’un certain temps, elle m’invite à me pencher légèrement sur elle et commence à masser le haut de ma poitrine, sur le sternum. Ça fait mal, c’est bon. Je vis à fond l’instant présent. Ses gestes sont précis et ne descendent jamais trop bas, ce qui me rend folle d’excitation.    N’y tenant plus, je décide de me tourner vers elle légèrement pour la remercier d’un baiser comme la dernière fois. Mais elle se penche en même temps sur mon oreille et me titille le lobe avec sa bouche. Son souffle dans mon oreille me rend folle et d’un coup, elle m’embrasse de nouveau, à pleine force. Je suis scotchée, surprise, mais totalement excitée. Ses mains descendent enfin vers mes seins et les massent quelques instants, je suis en extase. Ma bouche parcourt son cou, son torse pendant que sa bouche fait la même chose. On se découvre par nos baisers, de plus en plus envahissants. Petit à petit, ses mains descendent sur mon ventre et le caresse, puis se dirigent vers mes cuisses. Je suis toujours plus ou moins allongée contre elle, à moitié tournée vers elle. La position devenant inconfortable pour elle comme pour moi, elle me demande de me retourner, ce que je fais avec inquiétude, ayant peur de briser la magie du moment. Mais dès que je me retourne, elle reprend là où elle en était. On s’embrasse de nouveau, nos bouches explorent l’autre avec avidité. Je sens tout à coup les mains de mon Maître se poser sur mon dos et me caresser et cela me lance une décharge. Je suis prise en sandwich entre les deux et je sens mon corps s’embraser littéralement de désir. Je lève les yeux vers elle et lui demande si je peux, en montrant ses seins. Pour toute réponse, elle pousse ma tête vers le bas et je pose doucement mes lèvres sur ses seins. Quel bonheur pour moi de pouvoir enfin lui lécher le têton, le prendre en bouche, le titiller avec ma langue. Je profite à fond de ce délice quand soudainement, elle me redresse, me pousse en arrière et je bascule vers le fond du coin lit, tout contre mon Maître.  La situation a totalement dérapé en quelques secondes et je me retrouve allongée sur la banquette, ouverte, offerte. Je jette un œil à mon maître qui observe dame V. avec attention et je sens son excitation même s’il reste un peu en distance pour ne pas interrompre la scène en cours.  V. entreprend de parcourir mon corps. Je ne vois pas ce qui se passe, mais je sens sa bouche, ses mains, parfois les deux partout sur mon corps sauf sur mon bas ventre, là où je rêve plus que tout qu’elle vienne y déposer ses baisers. Mais elle évite soigneusement la zone. Et pourtant chacun de ses baisers, touchers provoque chez moi une décharge d’électricité, je me  tords de douleur,  de plaisir, de sensations totalement hors de mon contrôle.  Parfois, ses lèvres me mordillent, d'autres fois me lèchent. Mon Maître, de son côté, me triture par moment les seins, lorsque V. ne s’en occupe pas. Je suis tellement heureuse qu’il participe, j'essaie d’attraper sa queue mais je n’arrive pas à me concentrer.  Soudain, sa bouche se pose sur mon clito et je pars au 7ème ciel. Ses lèvres embrassent mon bouton, sa langue lèche, ses dents jouent avec mon intimité et je ne sais plus où j’en suis. Je caresse mon Maître par moment, tente de ne pas crier le reste du temps, ne sait plus où donner de la tête.  La pression monte dans mon ventre. Je sens ses doigts qui descendent vers mon vagin et je me fige. Nous avons discuté un peu plus tôt (au café) que j’étais en fin de période féminine et que par sécurité, je m’étais équipée à ce niveau-là. Elle ne pouvait donc pas mettre ses doigts. J’essayais de trouver les mots pour lui dire cela sans casser l’ambiance, sans que tout s’arrête mais elle commença tout doucement à parcourir le bord de mon vagin avec son doigt et je perdis toute raison. Je ne pouvais plus réfléchir à rien, mon corps ne me répondait plus. En insistant un peu, elle arriva à introduire son doigt légèrement et se mit à me caresser l’intérieur du vagin, tout en continuant à lécher et sucer mon clito. Je gémissais et retenais mes cris. Je ne voulais pas me laisser aller à une telle démonstration au vu de notre conversation quelques minutes auparavant et je me mordis durement la main droite, la gauche étant occupée avec mon Maître. Cela le fit rire et il m’enleva la main de la bouche, comme s’il souhaitait que je crie fort. Soudainement il m’embrassa avec force, à pleine bouche. C’était l’un de nos premiers baisers réels et j’en restais toute retournée.    Le plaisir monte en moi à grande vitesse et je sens que je ne vais pas tarder à jouir. Je suis en extase de sentir sa bouche sur mon clito, son doigt dans mon sexe, la main de mon maitre qui torture mon sein, son sexe dans ma main. Je murmure à mon maître que j’ai envie de jouir, lui demandant ainsi son autorisation. Son éducation se révèle de plus en plus ancrée en moi, même dans une telle situation. Il me donne la permission avec un petit sourire et je me laisse enfin aller. Je ne peux retenir un cri et cet orgasme est à la fois merveilleux et douloureux tellement il est fort. Mon corps brûle, se tord, crie. Je suis totalement déstabilisée. V. continue à me lécher, me sucer et mon corps ne peut plus le supporter. Chaque contact m’envoie une décharge entre l’effet d’une chatouille et celui d’un coup de fouet. Je me tords pour que cela s’arrête et part en fou-rire. Je ne peux plus me retenir, l’intensité est trop grande. V. se redresse le sourire aux lèvres. J’hésite à me tourner vers mon maître pour m’occuper de lui, mais l’ambiance a changé, le moment est passé. On se rhabille un peu maladroitement, je me sens extrêmement gênée et quelqu’un propose d’aller boire un verre. Je descends les escaliers sur un petit nuage, ne sachant si je viens de rêver ou si j’ai vraiment vécu l’un des plus incroyables orgasmes de toute ma vie. En arrivant près du jacuzzi, V. semble changer d’avis, prend une petite douche et se dirige vers celui-ci. Ravis, nous la suivons dans ce bain chaud. Cela me fait un bien fou car j’ai un peu froid après tant d’excitation et de sensations.  On s’installe de nouveau dans le coin du fond, moi toujours entre V. et J. Après quelques minutes un peu tranquilles, je commence à caresser doucement mon Maître qui devient rapidement très réactif. Je suis heureuse de sentir quelques secondes plus tard ses doigts sur mon clito, jouant avec lui. Mon corps est de nouveau parcouru de frissons, pas encore rassasié. Je sais que je suis moi aussi en train de dépasser les interdits du sauna, mais à ce moment-là, ça m’importe peu. Par moment, ma main frôle la jambe ou la cuisse de V. qui se laisse faire, ne dit rien. Mais je n’insiste pas vraiment. Au vu de la configuration du jacuzzi, ma jambe est posée sur le muret en face de moi, faisant une petite barrière entre mes 2 partenaires et par moment, je sens des mains qui se baladent sur elle. Je comprends assez rapidement, que non seulement mon maître me caresse mais également la somptueuse V. En effet, mon Maître a une main, posée sur mon sein et l’autre sur mon clito. Il ne peut donc me caresser la jambe en deux endroits.  Alors, je me permets petit à petit des caresses un peu plus appuyées sur sa jambe, sa cuisse et je commence à me rapprocher doucement de son entre-jambe. Je ne peux pas voir son visage car elle est assise à côté de moi, près de mon épaule et je n’ose me retourner pour l’observer, voir si elle est d’accord, j’y vais donc très en douceur, étape par étape, guettant la moindre crispation ou geste qui indiquerait que je doive retirer ma main. Je commence à caresser les doux poils de son pubis et là encore, je ne sens ni rejet ni rapprochement. J’hésite à continuer. Peut-être n'ose-t-elle pas me dire non ? Petit à petit, mon doigt descend le long de sa petite fente et touche puis masse son clitoris. Et finalement, je sens qu’elle repositionne légèrement ses jambes pour me permettre un meilleur accès. Je souris et mon Maître me regarde avec curiosité. Il n’a aucune idée de ce qui se passe sous la surface de l’eau et je continue à le caresser doucement. J’ai l’impression à ce moment-là de les posséder un peu tous les deux. Je m’occupe donc avec un doigt puis deux de son bouton et je le sens petit à petit qui gonfle, qui pousse les lèvres pour sortir et je suis toute émoustillée. L’un de mes doigts commence à se diriger vers son vagin et à le caresser. Mais je reste à l’extérieur, massant simplement la zone. Soudain, je sens sa main qui attrape la mienne et l’espace d’une seconde, je pense qu’elle va la retirer et me demander d’arrêter. Mais avec autorité, elle prend mon doigt et se l’enfonce dans son vagin. Mes yeux s'écarquillent et de nouveau, je sens le regard inquisiteur de mon maître. Je m’applique donc à lui pénétrer délicatement le vagin avec mon doigt. C’est une sensation extrêmement étrange que d’avoir le majeur à l’intérieur d’un sexe, chaud, humide, plein et creux en même temps. Quelques instants plus tard, V. appuie sur ma main pour m’indiquer que je peux aller plus en profondeur, plus fort. Je commence donc à la doigter un peu plus durement, à jouer avec son intérieur, sans trop savoir ce que je suis en train de faire. Je rajoute un 2ème doigt et je sens sa respiration qui s’intensifie. A ce moment-là, mon maître a compris qu’il se passe quelque chose et il s’occupe de ma chatte en même temps que de mes seins. Il fait très très chaud dans ce jacuzzi. V. respire de plus en plus fort, elle se cambre un peu.  Si ça continue comme ça, il va falloir qu’on retourne rapidement dans les coins câlins.  Est-ce une menace, une invitation? Je lui souris simplement et lui dis que je la suis avec plaisir. Elle se dirige en nageant vers la sortie du jacuzzi et je la suis en lui caressant les fesses, les jambes. Maître J. nous suit, totalement surpris. Un petit passage aux douches rapides et nous repartons dans l’escalier. Je m’assure que mon maître nous suit et je vois que V. prend le couloir du hammam plutôt que du coin câlin. Pourquoi pas après tout.  Mon maître étant un peu en arrière, je m’assure qu’il a vu notre destination et je rentre derrière elle. Je suis hésitante entre les deux et V le voit. Je lui demande si Maître J. peut venir et elle dit oui sans hésitation.  Elle s’est installée dans la salle principale du hammam cette fois, sur le banc en hauteur et lorsque je m’assois sur le banc du dessous, ma tête est pile à portée de son sexe. Maître J vient s'asseoir à côté de moi. Dame V. se penche pour m’embrasser, stoppant net les milles questionnements qui me passent dans la tête pour savoir où commencer. Comme plus tôt dans la soirée, ses baisers sont envahissants, puissants, chauds et humides. Je commence à y prendre vraiment goût et à lui rendre avec plus d’assurance. J’ai le souffle court. Timidement, je me dirige vers ses superbes seins et lui baise longuement. Maitre J. me caresse le dos doucement et cela m’excite énormément. Je commence à descendre mes baisers sur son ventre et lui dit que les préliminaires ayant déjà eu lieu, j’ai envie de descendre directement. En guise de réponse, elle appuie sur ma tête jusqu’à ce qu’elle atteigne son clitoris. J’imagine que cela veut dire oui, en souriant intérieurement.  Me voilà devant son pubis, joliment poilu, son clitoris apparaissant délicatement entre ses lèvres. J’ai déjà lécher une femme lors d’une soirée en club, mais cela avait durer un dixième de secondes et je n’avais pas ressenti grand chose. Là, je suis follement excitée mais également stressée. Vais-je savoir faire? Quel goût a sa mouille? Je suis en terrain totalement inconnu et le stress me gagne. Finalement, je me lance et commence à lécher avec ma langue. Instantanément, elle bascule légèrement en arrière et je suis heureuse de la voir réagir. Je sens avec ma langue qu’elle est très mouillée et cela me fait plaisir. Ma langue se fait plus envahissante et ses réactions s’intensifient. Elle gémit, se contracte, se rapproche, pousse sur ma tête. Je “kiffe” ce moment, j’aime cette sensation. Mon Maître en profite pour attraper mes seins à pleines mains et je suis aux anges. Je rapproche mes doigts de son vagin et commence à la pénétrer doucement. Je sens par moment la main de mon maître se promener sur mon clito et je rêve qu’il me prenne par derrière. Mais il reste sage et contribue seulement à mon plaisir du moment. De nouveau, elle attrape ma main pour que je la pénètre plus fort, plus profondément. Je lui enfonce donc deux doigts, fort, en faisant des vas et vient et elle gémit. Je la suce, je l’aspire, je la lèche, je suis totalement concentrée sur son plaisir. La sensation de ses muscles du vagin se crispant sur mes doigts est extraordinaire. Son orgasme est comme ses massages, puissant, soudain, violent. Elle se contracte en avant, emprisonnant mes doigts, avec un petit cri léger. Je suis totalement ébahie, heureuse, soulagée d’avoir pu, su la faire jouir. Je continue à la caresser quelques instants et elle m’indique à un moment de m’arrêter. Je me retourne d’un coup et me met à genoux devant mon maître pour le prendre en bouche. Cela les surprend tous les deux et les fait rire. Peu importe, j’ai envie de sa queue, je ne suis pas encore satisfaite. Je me mets à le sucer avec application, j’ai encore le goût de V. dans ma bouche, c’est totalement jouissif. Je m’applique sur sa queue, le gobant autant que possible. J’imagine que V. me regarde et cela m’excite. Mais V. ne se laisse pas intimider et se glisse derrière moi. Elle commence à jouer avec mon clito. Ses doigts le presse, le masse, le triture et elle joue avec le début de mon vagin. En quelques secondes, j’ai un orgasme puissant alors que je suis en train de sucer mon Maître et je crie sur sa queue pour ne pas hurler. Je n’ai pas pu lui demander l’autorisation de jouir, car j’ai été surprise et j’ai la bouche pleine :) . Au bout d’un moment, mon Maître me relève, il a trop chaud, et préfère que j’arrête pour l’instant. Ce soir, mon plaisir lui est prioritaire et j’en suis très heureuse. Je me retrouve donc assise par terre, entre leurs jambes nues. Je les caresse, les embrasse et je me sens totalement à ma place, dans une réelle position de soumise. Je suis totalement satisfaite de ce moment-là et c’est une image que je grave dans ma mémoire.    Au bout de quelques instants, J. décide de sortir car il a trop chaud dans ce hammam. Au fond de moi, j’espère qu’il ne m’en veux pas trop d’avoir joui de nouveau (parfois les idées d’une soumise sont un peu idiotes). Je me retrouve seule avec V., un peu ailleurs, dans un autre monde, et je continue à lui caresser doucement les jambes, les cuisses, à l’embrasser, la léchouiller.  Il va falloir que tu te calmes un peu, parce que si ça continue, il va falloir que tu recommences. Tes désirs sont des ordres Fais gaffe, il va t’arriver des bricoles.  Je prends cela comme une invitation et en un instant, je me retrouve de nouveau au niveau de son sexe. Lors de cette nouvelle session de cuni, elle est plus directive, m’indiquant comment la pénétrer, me demandant de mettre plus de doigts (j’en rajoute donc un 3ème puis un 4ème). Elle s’ouvre au fur et à mesure mais je ne force pas. Elle me demande d’arrêter les vas et vient et de simplement masser avec mes doigts à l’intérieur de son vagin. Je sens sa chatte qui pulse sur mes doigts, et je continue en même temps à m’occuper de son clito avec ma bouche. Elle jouit d’un coup, d’une seule pulsion vers l’avant, avec un cri un peu plus fort que la fois précédente. C’est fort et extrêmement satisfaisant. On reprend notre souffle toutes les deux et soudain, elle me pousse contre le dossier du banc, m’installe et se penche entre mes cuisses. De nouveau, cette sensation incroyable de sentir à peine ses lèvres sur mon clito, comme un souffle d’air, de douceur et d’un coup, une succion, un petit mordillement qui me portent aux bords de la jouissance. Elle pénètre mon vagin avec ses doigts un peu plus profondément et je suis incroyablement frustrée qu’elle ne puisse pas aller plus loin. C’est tellement bon que je ne peux me retenir de jouir dans un long cri qui la fait rire. On s’embrasse ensuite et on reste ainsi quelques instants. Je me dis qu’on a bien profité et que l’on va rejoindre mon maître, mais elle me dit qu’elle est insatiable, qu’elle pourrait baiser toute la nuit. Elle aussi est frustrée de ne pas pouvoir me prendre complètement. Je m’excuse de mon indisponibilité et que j’espère que l’idée de mes menstruations ne sont pas trop dérangeantes. Elle me dit de ne pas m’inquiéter. Cela ne la dérange pas, au contraire, elle aime le goût cuivré d’un vagin féminin et que si on était ailleurs, elle me demanderait de me rendre disponible quand même. Puis, pendant quelques minutes, elle m’explique comment s’assurer de faire jouir une femme, les signes à chercher pour savoir si cela lui convient, pour deviner ce qui la fait jouir. Nous sommes l’une contre l’autre et j’aime cette proximité, cette douceur. Je continue à la caresser doucement. Et finalement, elle attrape de nouveau ma tête et me penche sur son clito. Je me repositionne et repart à l'assaut de son mont de vénus. Je m’applique à suivre les consignes qu’elle vient de me donner, me concentre sur ses contractions, son souffle, ses soupirs. Je la pénètre de nouveau avec plusieurs doigts directement. Elle est toujours aussi mouillée, je ne sais plus si c’est l'excitation ou la moiteur du hammam. Tout à coup, un couple entre et s’installe un peu plus loin mais en face de nous. Je lui demande si elle veut qu’on arrête mais elle fait non de la tête, je me remets donc à la tâche avec application. Le couple ne nous quitte pas des yeux. De nouveau, elle jouit fort, se courbant sur moi comme après un choc électrique, mais cette fois, son orgasme se prolonge un peu en petits soubresauts.    Cette fois, nous sommes toutes les deux un peu fatiguées et l’on sort sans regret. J’ai vraiment besoin d’un verre et hâte de retrouver mon Maître. Je suis dans un nuage cotonneux et j’ai l’impression de flotter. On retrouve Maître J. à l’extérieur, il nous attend dans le couloir et je guette avec attention son ressenti. J’espère qu’il n’est pas frustré, ni déçu d’avoir dû attendre aussi longtemps. Je n’ai aucune idée du temps passé à l’intérieur, mais ça devait être long. Je sais qu’il était d’accord sur le principe, mais la réalité peut être différente. Pendant que V. prend une douche un peu plus longue que la mienne, je lui raconte en deux mots ce qui vient de se passer. Il m’indique qu’il faudra que je mette tout cela par écrit bien entendu, que je serai punie pour avoir joui sans autorisation (mais il le dit avec un grand sourire). Le club s’est vidé entre-temps, il est minuit passé. Ma soirée ne s’est définitivement pas terminée en citrouille et je suis heureuse. J’aimerai proposer à mon maître un temps tous les deux avant de partir, mais je sens qu’il est passé à autre chose et qu’il est un peu fatigué. On se pose un moment dans les canapés à l’entrée pour se remettre de nos émotions, avant de rejoindre les vestiaires. En sortant du club, j’ai l’impression de passer dans un univers totalement différent. Il fait froid, il pleut et j’ai l’impression d’être différente. Nous nous quittons sur le pas de la porte après un échange de baisers et je grimpe dans un uber. Je suis comblée, même si je reste un peu frustrée de n’avoir pu satisfaire mon maître, ou être pénétrée par l’un ou par l’autre. Mais cela laisse le champ libre pour d’autres soirées à venir. Quelques échanges de textos assez chauds avec V. avant de m’endormir me confirment qu’il y aura probablement une nouvelle session de découverte de ma bisexualité et j’en suis très impatiente. Je m’endors (très tard), le sourire aux lèvres.   
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Par : le 04/04/24
CHAPITRE 8    : LE BULLETIN SCOLAIRE   Un beau matin, Mademoiselle Pinbal téléphona au bureau pour prendre rendez-vous avec Julian, en début d’après-midi insista-t-elle. Cela ne manqua pas de m’intriguer et je me demandais quelle pouvait bien être la cause de sa visite. Elle arriva rayonnante, dans une mini robe de cuir moulante, très sexy. Elle me demanda si tout allait bien et si j’étais contente de mon poste. Son ton et les intonations de sa voix sonnaient étrangement et je fus immédiatement sur la défensive. Julian content de la revoir, l’embrassa devant moi sans aucune retenue et la complimenta sur sa tenue. Je ressentis un petit pincement au cœur de jalousie en les voyant tous deux si proches.   « Je viens pour discuter des résultats scolaires de la petite » expliqua-t-elle. Ainsi c’était pour parler de mon bulletin qu’elle s’était déplacée. Toute cette mise en scène ne présageait rien de bon. « Volontiers, donne-toi la peine d’entrer. Nathalie doit-elle être présente ? » « Bien sûr, elle est directement concernée »   Je les suivis donc dans son bureau. Il ne m’invita pas à m’asseoir et je restais debout dans un coin sentant une sourde angoisse monter en moi. Pourtant je n’étais pas une mauvaise élève même si j’étais une incorrigible bavarde. « Dans l’ensemble les résultats de Nathalie ne sont pas mauvais, pourtant elle a une fâcheuse tendance à ne faire que le strict minimum » commença Mademoiselle. Ils me fixèrent d’un regard dur et je baissais les yeux. « Ce n’est pas de la paresse, mais tout simplement une façon plutôt nonchalante de travailler » poursuivit-elle. « Nathalie, qu’as-tu à répondre à cela ? » questionna-t-il bougon. « J’ai la moyenne générale » dis-je d’une voix faible. « Oui, mais tu peux faire mieux, bien mieux. On va te fixer des objectifs. Plutôt que 11 de moyenne tu vas te donner de la peine pour avoir 14 au prochain trimestre. Cela te paraît-il possible ? » « Je vais essayer » « Voilà qui est raisonnable. Et en entreprise comment se débrouille-t-elle ? » demanda Mademoiselle en se tournant vers mon employeur. Il prit le temps de réfléchir pesant ses mots. « Elle a fait des progrès, elle est intelligente et capable, mais il faut être derrière elle et la stimuler » il sourit en prononçant ses mots. « Donc, en résumé on ne doit pas hésiter à la secouer un peu » ajouta Mademoiselle visiblement ravie de la tournure que prenait la conversation. « C’est cela même et je m’y emploie » « Et bien, je te propose de nous y atteler dès à présent, que penses-tu d’une petite séance d’encouragement ? » « L’idée est excellente, Nathalie prépare toi, je te prie» « Ici ? devant Mademoiselle Pinbal ? » « Oui pourquoi pas ? Cela te gène ? » Je ne répondis pas. Bien sûr que cela me gênait. Je n’avais aucunement envie de me trouver entre les mains de sa maîtresse et d’être corrigée par elle. Mais je n’eus pas le choix. Je dus me déshabiller entièrement sous leurs regards attentifs. Toute guillerette, Mademoiselle annonça qu’elle avait une surprise et elle sortit de son sac le corset acheté dans la boutique de son amie. Me faisant signe de me tourner elle entreprit de me l’ajuster. Serrant de toutes ses forces elle comprima ma taille et fit ressortir mes formes. Ils me firent marcher et poser ainsi affublée prolongeant à l’envie mon supplice. Julian eut l’air ravit. Puis Mademoiselle, soudain impatiente, demanda la permission de me fouetter et il sortit de son tiroir martinet, cravache et fouets, lui laissant le choix de l’instrument. Après avoir longtemps hésité, elle sélectionna un fouet long. Elle proposa de me bâillonner afin de ne pas être importunée par mes cris. Je sus à ce moment que la correction allait être sévère. Fouillant parmi ses affaires il prit une boule de caoutchouc et me l’introduisit dans la bouche m’obligeant ainsi à la garder exagérément ouverte. Il fixa soigneusement une sangle autour de ma tête, m’empêchant de la recracher. Puis elle me demanda de garder mes mains sur la tête, m’interdisant de les bouger sous peine d’être attachée très inconfortablement. J’obéis aussitôt. Elle commença par me taquiner l’épiderme avec son fouet, des petits coups secs à peine appuyés, puis lorsque je fus bien échauffée, elle me fouetta sur tout le corps, méthodiquement avec un plaisir non dissimulé. Des coups bien ajustés et bien dosés qui marquèrent ma chair et afin de bien me rosir des deux côtés elle me fit me présenter de face et de dos, alternativement. J’avais acquis une certaine habitude des coups et je résistais relativement bien aux punitions infligées par mon Maître, mais elle connaissait bien mieux que Julian les endroits sensibles du corps féminin et elle les martyrisait implacablement. Incontestablement elle aimait fouetter mais au delà de la douleur ses coups avaient aussi pour but de me rabaisser et de me faire sentir sa supériorité. Bâillonnée, je ne pouvais qu’endurer et des larmes se mirent à couler de mes yeux. Sans s’émouvoir elle continua à me flageller et me poussa dans mes derniers retranchements, atteignant mes limites, dosant ma souffrance de manière implacable. Visiblement ce spectacle excitait Julian au plus haut point et lorsqu’elle s’en aperçut, elle m’abandonna pour l’enlacer fougueusement. Ils se caressèrent devant moi sans plus me prêter la moindre attention. Je n’étais qu’un bel objet décoratif exposé devant eux dans l’attente d’être utilisé. Ils firent l’amour devant moi sans aucune gêne et elle acheva de m’humilier en jouissant dans ses bras sans retenue. Lorsqu’ils eurent terminé Mademoiselle sembla soudain se rappeler de ma présence. « Prend elle son pied facilement ? » demanda-t-elle d’un air intéressé? Cette sollicitude ne présageait rien de bon pour moi. « Oui assez, elle aime être baisée » Sorti de la bouche de mon amant ce mot vulgaire m’atteignit en plein cœur et me ravala au rang de simple objet sexuel. J‘en souffris bien plus sûrement que de tous les tourments infligés. « Et bien nous allons voir, as-tu toujours ce fameux god ceinture ? » Fouillant un tiroir Julian lui remit l’objet en question. J’ouvris de grands yeux effarés. Il s’agissait d’un god d’une longueur impressionnante et elle se le fixa autour de sa taille. Ce n’était pas possible qu’elle me pénètre avec cet instrument il allait littéralement me défoncer. Elle feignit de pas remarquer ma peu. Je dus m’allonger sur le bureau, la tête coincée entre deux dossiers. Puis écartant mes cuisses au maximum elle me pénétra d’un coup de rein puissant. Je criais sous l’assaut essayant d’échapper à son étreinte. Mais elle me tenait fermement s’agrippant à mes seins et elle me fourragea ainsi, me pénétrant profondément et sauvagement. J’étais bien résolue à ne pas prendre de plaisir. Ne pas lui donner cette satisfaction. Inconsciemment, je ne voulais surtout pas qu’elle détienne ce pouvoir sur moi sachant bien que je serais à jamais sa débitrice. Mais elle ne fut pas dupe de mon apparente froideur et piquée au vif par ma résistance, elle redoubla d’efforts me besognant jusqu’à ce que la jouissance arrive. Ce fut un combat inégal, qui poussa ma déchéance jusqu’à mon total abandon et qui déclencha un plaisir étrange, non désiré à peine esquissé. Mais mes yeux me trahirent et elle y lut ma rédition. Elle se releva triomphante et fière de sa victoire. M’ôtant mon bâillon, je dus la remercier du plaisir qu’elle avait daigné me procurer et j’eus beaucoup de mal à sortir ces mots de ma bouche. Puis elle partit rapidement après un dernier regard compatissant, me laissant seule avec Julian. J’en voulais à Julian et je lui fis ostensiblement la tête. Il eut beau essayer de m’amadouer, je ne voulus rien savoir. Je sais être têtue. Dépité il m’abandonna alors, et sortit faire un tour me permettant de me rhabiller, tout en m’interdisant d’ôter mon corset.
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Par : le 03/04/24
[Ceci est le troisième volet d'une histoire en plusieurs actes. Honnêtement, ça vaut la peine de commencer par les premiers épisodes ! Vous les trouverez ici: https://www.bdsm.fr/blog/8314/Canis-lupus-[1]/ et là: https://www.bdsm.fr/blog/8329/Canis-Lupus-[2]/  J'avais prévu que ça ne fasse que trois épisodes, et voilà que mon histoire n'est toujours pas finie, au contraire! Celui-ci est presque comme un petit intermède avant de revenir à un peu plus d'action... J'espère quand même qu'il vous plaira. Bonne lecture !] ​​​​​​​ Alors voilà, pendant presque trois ans, j’ai été sa chienne. Vraiment, je ne sais pas comment le dire autrement, j’étais son animal apprivoisé, son amoureuse domestique, une bête domptée. J’ai continué ma propre vie, bien sûr, mais en parallèle, petit à petit et de mon plein gré, je me suis mise à l’écoute des désirs de cet homme, de mon Homme, et j’ai cherché à les satisfaire pleinement. J’ai fini par venir habiter chez lui, ce qui a été beaucoup plus fluide que je le pensais sur le plan professionnel. Et j’étais sa servante, son amie soumise, son amante animale. Ce qui était précieux pour moi, c’est qu’il n’avait pas besoin d’esclave : il s’occupait très bien tout seul de son existence, aussi bien sur le plan matériel que dans son équilibre mental. Aussi, lorsqu’il me demandait quelque chose, quand il exigeait de moi un comportement, c’était presque plus dans mon intérêt : je sentais bien que les services que je lui rendais étaient superflus pour lui, et qu’ils étaient plutôt un prétexte à l’intensité de notre relation. Bien sûr, ma présence lui était précieuse, essentielle, ce qu’il ne manquait pas de me rappeler, et notre lien nous donnait du sens à tous les deux. Mais à aucun moment, aussi loin que je me souvienne, je n’ai eu le sentiment qu’il profitait de la situation, alors même que vu de l’extérieur, il en était clairement maître et bénéficiaire. Si je me suis soumise à lui de la sorte, c’est donc déjà parce qu’il en avait le pouvoir, la stature, parce que je comprenais qu’il serait un bon maître. Mais surtout, je l’ai fait à cause d’un désir qui brûlait au fond de moi, et que notre relation asymétrique venait attiser et canaliser. Je voulais sentir mon énergie bestiale, réhabiliter mes pulsions profondes, que j’avais appris à réprimer depuis ma petite enfance. Mais je souhaitais aussi les maîtriser, et m’en sentant initialement incapable, je trouvai incroyablement sécurisant de les remettre entre les mains d’une personne qui ne s’en laisserait pas effrayer, qui au contraire comprendrait la valeur de cette offrande. Et c’est exactement ce qui s’est passé pendant mon dressage, mon éducation. Car c’est bien ainsi qu’il faut appeler ce processus, en arrivant dans sa vie je n’étais qu’un amas de désirs et de comportements désordonnés. Il m’a appris, avec patience et intransigeance, à faire le tri dans tout ça, à sentir monter des actions instinctives, et à laisser un petit espace à l’intérieur de moi pour décider si je souhaitais ou pas m’y engager – pour vérifier aussi, si cela serait conforme aux règles qu’il avait établies pour moi. Ça a commencé par de toutes petites choses, des petits rituels qu’il a instaurés. Par exemple, je devais le regarder commencer à manger avant qu’il m’autorise à entamer mon repas, et ce petit décalage me mettait en contact avec mon désir de me rassasier, et ma capacité à me retenir – tout en réaffirmant l’autorité qu’il avait sur moi, sans avoir à rien forcer. Je peux même dire que, passée une réticence initiale, j’aurais aimé aller plus vite dans le processus de ma soumission. Ma position d’obéissance nourrissait en moi une libido insatiable, piquante, brutale. Le voyant se détendre sur le canapé après avoir travaillé, il pouvait m’arriver d’être soudainement prise de l’envie de me tortiller, nue à ses pieds, et de renifler l’odeur de son sexe avant de l’engouffrer dans ma bouche. Mais même cela m’était interdit : je devais attendre que l’initiative vienne de lui, toujours. Mon enthousiasme dans la sexualité était le bienvenu, mais son désir devait primer sur le mien. Lorsque je dérogeais à une règle, il ne se faisait pas prier pour me châtier cruellement, avec amour pourtant. C’est là peut-être la principale différence qu’il y eut entre mon éducation et celle de sa petite chienne, Allkö, qui m’avait laissé une si forte impression lors de notre première rencontre. Elle était douce, folle et affectueuse, et je l’ai vite considérée comme une compagne, une sœur d’apprentissage. J’ai aimé sa disponibilité indéfectible, son sérieux pendant les jeux. J’ai passé des nuits lovée nue contre ses poils, j’ai envié sa chaleur omniprésente et son odeur bestiale. Elle semblait pouvoir offrir bien plus que moi à l’homme que nous aimions toutes les deux. Avec elle, il faisait preuve d’une patience infinie, et lui dédiait un temps spécifique pour des apprentissages, éprouvants mais toujours atteignables. Surtout, il s’attachait beaucoup à la rassurer dans les situations stressantes et la récompenser pour ses bons comportements. On pourrait dire qu’il créait ainsi un conditionnement, qu’il ancrait des habitudes ou des réflexes, mais je pense au contraire qu’il l’amenait en quelque sorte à réfléchir, à prendre du recul vis-à-vis de ses instincts. Avec moi, même s’il employait des méthodes similaires, il usait aussi de la badine, du martinet et de la fessée. Il m’obligeait à me déshabiller et à l’attendre à genoux, jambes légèrement écartées et tête baissée. Si j’avais fauté, je devais porter un cilice sous ma jupe, pendant toute une journée de travail. Et même si je mis un peu de temps à le comprendre, je sais aujourd’hui que ces punitions, ces sévices, sont un honneur qu’il me faisait. Déjà, parce qu’il y prenait du plaisir, je sentais nettement son désir gonfler quand il me ligotait, me fouettait. J’ai souvent su me réjouir et me satisfaire simplement de ça : ma soumission et ma souffrance le faisaient bander, c’était plus qu’il n’en fallait pour me rendre heureuse de les endurer. Pourtant il y avait aussi autre chose : s’il maniait les impacts, les liens et l’humiliation, c’est aussi parce qu’il savait que j’étais capable de comprendre, de relier les punitions qu’il m’infligeait avec les comportements que j’avais eus, de dépasser la peur et la souffrance pour les transformer en obéissance, en connexion, en amour même. En cela, peut-être plus qu’en toute autre chose, j’étais humaine, et ses châtiments étaient une manière de reconnaître et d’honorer mon intelligence. Et puis il y avait le sexe. C’est peu dire que j’ai aimé baiser avec lui, me faire prendre, pénétrer, posséder. J’ai joui de la brûlure de son sexe dans le mien, après le feu des lanières de cuir. Le tréfonds de mon corps a vibré, alors que ma langue goulue sur ses tétons lui extorquait un râle. J’ai imploré qu’il daigne transpercer mon cul, après avoir hurlé de douleur au travers du bâillon. Il m’a laissé ruisselante, turgescente et frustrée, éprouvant mes liens les yeux bandés, sans savoir quand la délivrance d’un orgasme me serait offerte. Je sais que jamais personne ne me fera plus l’amour comme ça, comme un Maître, un Dieu, un amant miraculeux. Il m’a offert, par ce biais-là aussi, de connaître la puissance de mon corps, l’étendue de mon pouvoir physique et spirituel contenu dans ses cordes et suspendu à son dard.
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Par : le 29/03/24
CHAPITRE 7   : MONSIEUR CHU   Mes rapports avec Maître Julian étaient ambigus. En lui j’aimais cette dualité entre le bien et le mal. En moi il avait éveillé une sensualité qui s’accordait en tous points à mes fantasmes. Il savait me prendre et me faire progresser, d’une progression toute calculée. Insensiblement, il repoussait mes limites et me faisait découvrir des horizons nouveaux.   Jouant sur l’excitation de situations nouvelles, tantôt tendre tantôt directif, ne me laissant d’autres alternatives que d’accepter. Ainsi en peu de temps, il avait fait de moi une parfaite et dévouée élève. Je soulevais ma jupe au moindre de ses désirs, lui offrant mon corps pour des moments intenses de plaisir. J’avais abandonné toute pudeur pour lui plaire. Pourtant je n’étais ni exhibitionniste, ni délurée, ni même masochiste. Etais-je folle ou amoureuse ? Certainement un peu des deux. Mais lui m’aimait-il ? D’une certaine manière, j’en avais l’impression. Du moins jusqu’à ce lundi.   Un certain monsieur Chu avait rendez-vous à 18 heures. Maître Julian me demanda d’être particulièrement polie avec lui. C’était un client important et je le reçus d’une manière parfaite. Je dois avouer que j’avais fait d’immenses progrès en anglais, et je m’exprimais avec une certaine aisance. Ma tenue, une de celles choisies par Mademoiselle, était composée d’une jupe assez courte et d’un chemisier blanc. Je portais des bas et des chaussures à talons. Pantalons et collants avaient été bannis des tenues que je pouvais mettre au bureau. Celle-ci était assez sexy, mais non dépourvue d’une incontestable touche de classe. Mais à peine Monsieur Chu avait-il pénétré dans les locaux que  je regrettais mon choix. Quelque chose en lui me mettait mal à l’aise. Peut-être sa façon de me dévisager, il me déshabillait littéralement du regard. Je feignis d’être très occupée afin de ne pas lui laisser deviner mon trouble. Le temps semblait suspendu et lorsque Maître Julian me pria de l’introduire dans son bureau, je me sentis immédiatement soulagée et c’est d’un cœur léger que je continuais à travailler. Ils étaient ensemble depuis environ une demi-heure, lorsque Maître Julian me pria de leur apporter deux martinis on the rox. A mon entrée, la conversation c’était interrompue. Pendant que je me penchais pour poser les verres et la bouteille, sur la table basse, je sentis leurs regards s’attarder sur mes fesses. Pourtant stoïque, je fis le service en les gratifiant de mon plus beau sourire. Je me préparais à sortir ou plutôt à m’enfuir lorsque Julian m’apostropha en anglais. « Nathalie, notre invité te trouve très jolie » Décontenancée, je me tournais vers lui et le remerciais. Julian reprit. « Mais il voudrait en voir un peu plus. Alors sois gentille, montre lui.»   « Pardon ? » dis-je  certaine d’avoir mal compris.   « Allons ne fais pas de manières. Vite, ou je serais obligé de te punir devant lui. »   Jusqu’à présent il avait été très discret. Personne ne soupçonnait la nature de nos rapports. Et voilà que non seulement il trahissait ma confiance, mais pire il me menaçait devant un parfait inconnu. J’étais effondrée. Devant mon absence de réaction, il s’empara négligemment de la cravache que je connaissais si bien et que je redoutais tellement, et la tapota entre ses mains. Je l’implorais du regard, mais il avait son air intraitable des mauvais jours. Jetant un bref coup d’œil vers son invité, je compris que je n’avais aucune aide à attendre de son côté. Au contraire, ses yeux pervers ne perdaient pas une miette du bras de fer qui se déroulait. Vaincue, j’entrepris de déboutonner mon chemisier, dévoilant un soutien-gorge blanc qui soulignait mes seins. Et baissant pudiquement les yeux, j’attendis.   « Approche un peu de monsieur Chu, ne fais pas ta timide »   Hésitante je fis quelques pas vers lui. J’étais en plein dans mon rêve, à la seule différence que tout cela était affreusement réel. Monsieur Chu me demanda d’une voix extrêmement douce de bien vouloir ôter ma jupe. Tremblotante, je m’exécutais. J’étais en bas, porte-jarretelles, et petite culotte en coton blanche. Il me fit signe d’approcher plus près. Ses yeux ne quittèrent pas les miens et d’un geste lent, il baissa ma culotte. A la vue de mon sexe épilé il eut un sourire de satisfaction. Maître Julian s’était silencieusement placé dans mon dos recréant la scène si souvent vécue dans mon rêve. Il dégrafa habilement mon soutien-gorge, libérant mes deux seins. M’obligeant à pencher la tête en arrière, il saisit mes lèvres et m’embrassa. Je lui rendis son baiser, reconnaissante de ne pas m’abandonner seule aux mains de cet homme. Monsieur Chu avait glissé sa main entre mes cuisses, et il put constater qu’une certaine humidité commençait à envahir mon bas-ventre. Vaincue je m’abandonnais à leurs caresses. J’avais l’impression d’être Ysabel, les images de mon rêve et la réalité se mélangeaient. C’était étrange et déroutant, un mélange de perversité et de volupté me poussait à accepter cette situation. Lorsqu’ils furent certains que toute idée de résistance avait quitté mon esprit, ils cessèrent de me caresser et me demandèrent de garder la position. Jambes bien écartées et bras dans le dos, c’était à la fois humiliant et terriblement excitant. S’offrir ainsi aux regards et savoir que mon corps éveillait leurs désirs me donna le courage de m’abandonner totalement. Monsieur Chu, sortit, de je ne sais où, des cordes. De vraies cordes en chanvre. Entourant mon cou de l’une d’elles, il la fit glisser en deux extrémités d’égale longueur. La crainte de me retrouver attachée totalement à sa merci me glaça plus sûrement que le froid des cordes et je ne pus m’empêcher de trembler. Faisant faire plusieurs tours à la cordelette, il m’emprisonna habilement les seins jusqu’à les compresser et les faire saillir. Puis après un nœud serré, il laissa descendre le fil de chanvre jusqu’à mon sexe et le coinça étroitement entre les deux cordelettes et les fit remonter le long de la raie de mes fesses. Le tout fut relié à mon cou, emprisonnant ensuite mes coudes dans mon dos. Les cordes furent serrées à la limite du supportable. Je ne pouvais esquisser le moindre mouvement, sans sentir au plus profond de ma chair, leur empreinte. Visiblement j’allais découvrir des sensations nouvelles, victime consentante entre les mains exigeantes de ces hommes mûrs.   Ensuite il me fit m’agenouiller et écartant mes cuisses d’un geste sûr, il entreprit de relever mes mollets. Il les fixa, à l’aide de deux lanières et je me retrouvais en équilibre instable sur mes genoux. Pour finir, il passa une autre boucle autour de ma taille, l’enserrant étroitement et relia l’ensemble des cordages à un crochet du plafond. Julian attentif, l’assista veillant à bien équilibrer la tension. Puis ensemble, ils me hissèrent à environ 1 mètre au dessus du sol. J’étais ainsi suspendue en l’air, incapable de bouger. Les cordes qui passaient entre mes cuisses comprimaient mon sexe, et me faisaient ressentir ma condition de femelle, offrant en prime, l’impudique spectacle de mes cuisses écartées au maximum. Je rougis de honte toute en me sentant terriblement excitée. Ce bondage était réalisé avec une rare maîtrise et Chu était assurément un maître dans ce domaine. Me faisant pivoter sur moi-même en se servant de mes seins, il s’amusa un moment à me faire tournicoter comme une toupie, puis il se recula pour admirer son œuvre d’un air satisfait.   Julian le complimenta et l’invita à se servir de ma bouche. Sans se faire prier il ouvrit sa braguette, et glissa son sexe entre mes lèvres. Je dus le sucer et le lécher selon ses désirs pervers, il fut particulièrement long à jouir et il veilla à ce que j’avale tout. Enfin, il m’abandonna. Sans attendre, Julian prit sa place et je dus le satisfaire pendant que sa cravache taquinait mon clitoris.   Après un nouveau verre, ils décidèrent d’aller dîner et m’abandonnèrent ainsi, malgré mes supplications.   Je passais des moments terribles, suspendue, seule dans les bureaux désertés. Les cordes entamaient ma chair et le moindre mouvement accentuait la douleur. Je maudissais Julian. Plus le temps passait, plus je me mettais en rage. Mes membres étaient engourdis, j’avais des fourmis dans tout le corps et je mourrais de soif. Puis à la colère succéda une profonde période d’abattement. Je subissais résignée, me demandant s’ils m’avaient oubliée, priant pour qu’ils reviennent vite. Ce n’est que quelques heures plus tard, qu’ils revinrent de très bonne humeur. Taquin, Julian s’approcha de moi et me demanda si j’allais être une parfaite soumise, où si je préférais continuer à bouder toute seule dans mon coin. Je promis d’être obéissante, je le suppliais de me détacher. Ce soir là, j’aurais promis tout ce qu’il voulait pour être libérée.   Enchantés de me voir dans de si bonnes dispositions, ils entreprirent alors de me faire toucher terre et me délivrèrent avec d’infinies précautions. En me détachant, le sang se remit à circuler et je criais de douleur. Je n’arrivais à allonger ni mes bras ni mes jambes. Ils me massèrent longuement presque amoureusement et séchèrent mes larmes. Julian déclara que je méritais bien une récompense et il déboucha une bouteille de champagne. Je bus plusieurs coupes et je sentis  une légère ivresse m’envahir, et je plaisantais avec eux plutôt contente de m’en tirer à si bon compte. Mais une fois de plus je prenais mes désirs pour des réalités. Je le compris lorsque d’un geste vif, Monsieur Chu m’attira vers lui, et glissant un doigt entre mes fesses, il s’approcha de ma rondelle. Je sursautais de surprise. J’étais vierge de ce côté là. Julian y avait bien fait allusion, de temps à autre, mais devant ma réticence, il n’avait pas insisté. Monsieur Chu n’avait pas cette délicatesse. Savoir que cet endroit était à déflorer, semblait l’exciter au plus haut point. Je gigotais, essayant de lui en interdire l’accès. Voyant cela Julian ordonna. « A quatre pattes, cuisses écartées et mains derrière la nuque. Obéis » Je protestais, implorais. En vain et je pris la position à contrecœur. Il faut dire que c’était une des premières qu’il m’avait enseignée. Bien cambrée, j’offrais mes fesses pour être punie. Il aimait me fouetter ainsi. Mais ce soir en la prenant, j’avais conscience de franchir un pas de plus dans ma soumission. Non seulement j’allais être livrée à un inconnu, mais de plus sodomisée. Approchant sa verge, Chu força mes reins et s’enfonça en moi sans aucune préparation.  Sa brutale pénétration me fit horriblement mal et je hurlais. Pourtant indifférent à mes plaintes il continua à s’introduire en moi. Son sexe était plus mince que celui de Julian. Mince consolation et je pleurais sous l’assaut. Il adopta un rythme rapide, veillant vicieusement à s’enfoncer au plus profond de moi. Je devinais qu’il voulait me posséder et m’asservir totalement, bestialement. Il était à sa manière beaucoup plus dur que Julian. Pas la moindre émotion ne transparaissait. Il me prenait comme on prend une femelle totalement soumise dans un coït brutal sans s’inquiéter de ses désirs, de sa souffrance. Emoustillé, mon Maître se glissa sous moi. Il m’obligea à m’allonger sur lui, et me pénétra. Leurs sexes remplirent mes deux orifices. Leurs mouvements se synchronisèrent et je criais à la fois de plaisir et de douleur. Et soudain je sentis monter un orgasme venu du plus profond de mon corps. Ils apprécièrent en connaisseurs l’arrivée de la déferlante de ma jouissance. Elle me laissa brisée et pantelante et ils ne tardèrent pas à jouir à leur tour. Satisfaits ils décidèrent d’arroser mon dépucelage au champagne. Après le départ de Chu ce soir là, Julian m’avoua qu’il était fier de moi, et en récompense il m’emmena pour la première fois dans son appartement situé à l’étage du dessus. C’est allongée dans son grand lit entre ses bras, que Julian me confia l’histoire de sa rencontre avec Chu. C’est la première fois qu’il se confiait à moi et sa confiance m’émut. « Ce jour là » commença-t-il d’une voix douce. «  j’avais rendez-vous avec monsieur Chu, un investisseur asiatique qui opère sur le marché du diamant.  C’est un monde très fermé où le Cartel, mot familier qui désigne la toute puissante CSO, contrôle près de 80% des approvisionnements en diamants de la planète. Monsieur Chu est un homme raffiné et d’une politesse exquise. Mais derrière ce masque se cache un redoutable homme d’affaires. Une grande estime doublée d’une réelle amitié c’est  tissé entre nous. »   « Et de quand date cette amitié ? » demandais-je curieuse. « C’était il y a de cela dix ans. Déjà dix ans. Tout jeune avocat je débutais ma carrière dans une grande banque de la City à Londres. Chargé de la partie juridique des opérations, mon travail consistait à finaliser des transactions à fort potentiel financier. Je voyageais beaucoup,  New-York, Paris, Hongkong…   J’avais fait la connaissance de monsieur Chu à Hongkong. A l’issue d’âpres négociations un excellent accord avait été conclu et Monsieur Chu pour me remercier m’avait invité à une soirée. En m’y rendant, je ne savais pas que toute ma vie allait être transformée. »   « Et la mienne ne crois-tu pas que tu l’as entièrement bouleversée ? » lui demandais-je en me serrant tout fort contre lui ? « Si bien-sûr, mais je suis à tes côtés » et il m’embrassa tendrement. Il poursuivit son récit.   « L’endroit où m’avait entraîné monsieur Chu ne payait pas de mine. Situé dans le quartier des entrepôts la façade ne possédait aucune enseigne. Une simple porte en fer surmontée d’une caméra avec sur le côté une sonnette. Monsieur Chu appuya 3 coups brefs et la porte s’ouvrit. Un costaud à la mine patibulaire nous accueillit. Il reconnut mon hôte et s’effaça poliment devant nous avec force de courbettes. Je suivis mon hôte dans un vestiaire où montrant l’exemple il m’invita à me déshabiller. Après  une rapide douche, deux jeunes ravissantes asiatiques entièrement nues nous invitèrent à nous allonger sur des tables de massage. Une très jolie eurasienne me prodigua un massage thaïlandais. Ces body-body ont fait fantasmer des milliers de touristes et la fortune des tours-opérator. Mais elle était exceptionnellement douée. Légère comme une plume, elle me frôlait de son corps souple aux formes troublantes. Mutine, câline, tantôt distraite et boudeuse, tantôt passionnée. Une femme enfant qui éveillait les sens et s’en émerveillait. Mon érection n’avait pas l’air de l’émouvoir le moins du monde, et elle en joua avec une diabolique habileté. Son corps semblait n’exister que pour se fondre dans le mien. Mais elle n’en fit rien. Elle  s’offrait et se dérobait prenant garde à ne pas se laisser saisir. Puis elle appliqua délicatement sur mon gland turgescent et mes bourses une pommade aphrodisiaque. L’effet fut prodigieux. Une chaleur envahit mon bas-ventre et mon sexe se durcit à un point incroyable qui me fit presque défaillir de désirs. Elle me regarda d’un air satisfait dévoilant ses petites dents nacrées. » « Tu en parles comme ci ce souvenir datait d’hier » l’interrompais-je un peu jalouse. « Ce sont des moments qui sont gravés dans ma mémoire…Ecoute la suite »   « Je compris alors que nous n’étions pas là pour une simple  partie de jambes en l’air. Ces préludes cachaient en fait le véritable objet de notre visite. Après nous avoir délicatement séchés, elles nous vêtirent de peignoirs en soie, et monsieur Chu m’entraîna dans une salle immense. Au centre, un podium identique à celui des défilés de mode, quoique moins haut, traversait la salle de part en part. De part et d’autres de confortables fauteuils en cuir des années 1930 étaient occupés exclusivement par des hommes. Ils portaient pour tout vêtement des peignoirs semblables aux nôtres. Des hommes d’âge mur issus des classes aisées. J’étais le seul blanc et le plus jeune participant. Je m’installais dans un fauteuil aux côtés de mon hôte et une charmante hôtesse très peu vêtue nous apporta une collation. L’ambiance commençait à s’échauffer. Un homme arriva sur  scène et prit la parole. Le public manifesta et applaudit à la présentation de la soirée. Je n’en compris pas un traître mot et Chu ne prit pas la peine de traduire se contentant de trinquer avec moi. Je pensais qu’il devait s’agir de paris clandestins et je m’attendais à assister à des combats de boxe.   Ce qui advint ensuite me laissa sans voix, proprement estomaqué. Les projecteurs inondèrent un coin de la salle et deux hommes de petite taille habillés en jockey, portant casaque et cravache à la main  firent leur apparition juchés sur deux montures. Tirant légèrement sur les rennes ils progressèrent lentement sur le podium. L’insolite de la situation tenait aux montures elles-mêmes. Il s’agissait de deux pony-girls. Chacune portant une petite selle étroitement sanglée sur son dos et harnachée comme un véritable cheval de course. Ses cheveux étaient attachés en queue de cheval, un mors dans la bouche relié à un harnais lui enserrait la tête. Des œillères complétaient le tableau et l’empêchait de regarder de côté.  Mais de temps en temps elles se jetaient un regard en biais plein d’animosité. Pour l’heure, elles trottaient à quatre pattes dans un mouvement harmonieux et synchronisé effectuant un tour d’honneur. La croupe bien saillante et les seins se balançant au rythme des pas. Elles étaient entièrement nues et épilées, le corps luisant telles deux pouliches prêtes à courir. De vraies bêtes de course. Lentement les jockeys les placèrent sur la ligne de départ. Au signal du starter elles s’élancèrent sur une distance que j’évaluais à 50 mètres. Les jockeys les cravachaient et elles galopaient, soutenues par le public. La fille au dossard rouge prit la tête. La casaque verte ne réussit pas à remonter son handicap malgré les encouragements énergiques de son jockey. Elles finirent en trombe luttant jusqu’à l’arrivée. La gagnante revint au centre sous les acclamations des spectateurs. »   « Mais c’est incroyable » m’exclamais-je. Il ignora mon interruption et poursuivit plongé dans ses souvenirs.   « Le présentateur réapparut et d’étranges échanges de signes eurent lieu entre lui et le public. Des applaudissements crépitèrent. Monsieur Chu se tourna vers moi et m’expliqua que la gagnante venait d’être vendue aux enchères pour la nuit. On lui ôta sa selle et toujours à quatre pattes, elle fut en effet emmenée par la bride, auprès d’un monsieur ventru qui affichait un grand sourire. Quant à la perdante, elle reçut une véritable fouaillée administrée par son jockey à l’aide de sa cravache. Puis elle sortit de la salle en larmes sous les cris de la foule. »   « Vendue » je frissonnais involontairement « Tu serais capable de me faire cela ? » lui demandais-je d’une voix apeurée. « Bien sûr, mais au poids tu ne me rapporteras pas grand-chose. » répondit-il sur le ton de l’humour. Il se resservit à boire avant de poursuivre.   « Monsieur Chu continua à m’expliquer. Nous allions assister à plusieurs courses. Toutes les  gagnantes seraient vendues et les  perdantes mises à disposition des spectateurs dans une salle appelée salle des supplices. Je me dis que le sort de la perdante ne devait pas être agréable. Livrée aux joueurs qui  pourront en quelque sorte se rattraper en nature. »   « Mais c’est cruel » dis-je révoltée. « C’est la règle du jeu. Il y a besoin de règles. Même toi tu les acceptes. Quoique parfois… » et il sourit. « Tu veux écouter la suite ? » « Oui, mais cela semble t’exciter de me raconter » Son sexe était à nouveau dur et je saisis son membre entre mes doigts.   « La deuxième course tenait du trot attelé. Chaque femelle debout tirait une espèce de buggie dans lequel un jockey avait pris place. La course fut très disputée et les deux juments ne se départagèrent  que d’une courte encolure. La vente eut à nouveau lieu et c’est mon voisin de droite qui remporta les enchères. La gagnante dételée lui fut amenée. Je ne pus m’empêcher de la regarder de près. Visiblement la course l’avait éprouvée.  Elle avait un visage très jeune. Le mors l’obligeait à tenir la bouche entrouverte, un peu de salive perlait entre ses dents et coulait le long de son menton. Ses deux jeunes seins montaient et descendaient au rythme de sa respiration. Sa peau fine et luisante brillait dans la pénombre. Des zébrures marquaient sa croupe et coloraient sa peau. Arrivée devant l’homme, le jockey remit la longe à son Maître d’un soir. Elle s’agenouilla à ses pieds les baisant en signe de respect et de soumission. La perdante pendant ce temps reçut sa punition et les coups de cravache lui arrachèrent d’émouvants gémissements. Je n’étais pas insensible à ce spectacle et ma verge me faisait mal tellement je bandais.   « Et là tu sens quelque chose ? » lui demandais-je en enserrant son gland. Il rit tout en se dégageant.   . Les courses se succédaient et bientôt je fus entouré d’hommes ayant à leurs pieds de jeunes pouliches soumises et dévouées. Chu participa à la vente aux enchères. Il m’offrit une somptueuse créature toute de cuir harnachée. Sa beauté me donna une irrésistible envie de la posséder sauvagement. Accroupie à mes pieds elle attendait un ordre de ma part. Je la saisis par ses cheveux noués en  queue de cheval et lui donnais ma verge à sucer. Je fermais les yeux de bonheur sous la précision de la caresse. »   « Cela ne m’étonne pas. » répondis-je. Il ne releva pas se contentant de caresser mes seins. Mes pointes frémissaient sous sa main et je ne bougeais pas, étendue lascivement à ses côtés Cette soirée m’apparut dans toute son irréalité. Ma métamorphose semblait correspondre à une inéluctable prise de conscience. Perdue dans mes pensées, des sentiments contradictoires occupaient mon esprit. Pouvait-on donner son corps à un inconnu par amour pour son Maître ? Et lui se pouvait-il qu’il m’aime et désire m’offrir à un autre ? Ou n’étais je qu’un objet entre ses mains ? Il me regarda et pendant un instant je sus qu’il devinait le combat qui se livrait en moi. Il faillit prononcer les mots que secrètement j’espérais mais il se ravisa et poursuivit son récit.   « Soudain monsieur Chu me toucha l’épaule et m’indiqua le podium. Levant les yeux je sursautais. Pour la première fois de la soirée une européenne allait affronter une asiatique. Elle était attelée à un buggie. Cette dernière course de la soirée promettait d’être passionnante. Les paris connurent un rebond de frénésie. Plus grande d’une tête que sa concurrente, elle avait de longs cheveux blonds, un corps musclé et de longues jambes. Ses seins généreux attiraient tous les regards, deux clochettes y étaient suspendues et tintaient à chaque pas. Le jockey armé d’un long fouet souple lui taquinait les fesses et elle sursautait à chaque caresse. Nerveuse, elle prit place sur la ligne de départ. Chu se pencha vers moi et me demanda si je voulais parier. J’acceptais avec joie et pariais 200 dollars sur sa victoire. Elle était cotée à 10 contre 1 ! »   « Et bien sûr tu as perdu ! » « Arrête de m’interrompre » tu es trop impatiente.   « Au signal elle bondit tétanisée par le coup de fouet qui atteignit le bas de ses reins. Elle prit la tête pendant les vingt premiers mètres, mais irrésistiblement son adversaire regagnait le terrain perdu. Son jockey l’encourageait de coups bien ajustés mais rien n’y fit. Elle fut coiffée sur le poteau par sa concurrente. Conscient des enjeux suscités, son driver la punit sévèrement. Elle cria et gémit bien plus fort que ses consœurs, suppliant son tortionnaire de l’épargner. Mais il n’en fit rien et elle dut subir sa punition jusqu‘au bout. Une dernière volée de coups de fouet la laissa effondrée sur le sol et elle fut rapidement traînée en direction de la salle des supplices. Chu me murmura à l’oreille que j’allais pouvoir lui faire payer chèrement sa défaite et cette proposition m’excita bien plus que je ne l’aurais imaginé. »   « Vois-tu, ce spectacle avait quelque chose de fascinant tout en étant profondément amoral.     La nuit que je passais fut peuplée de plaisirs indescriptibles. La docilité de celle qui était devenue ma petite esclave attitrée m’enchanta. La découverte de la salle des supplices où était pratiqué l’art du shibari enseigné par des maîtres de cérémonies m’émerveilla. Je restais admiratif devant le raffinement des tourments infligés et la mise en scène toute imprégnée de l’esprit japonais. J’étais conquis, subjugué par ce culte de la beauté et par ces rites secrets.  Et bien sûr, je m’initiais à ces pratiques découvrant le plaisir de tourmenter ces jeunes corps consentants.»   Il s’arrêta de parler et sembla émerger d’un rêve. Je lui caressais doucement son sexe dressé. « Et depuis tu ne peux plus t’en passer. Tu aimes me voir souffrir, n’est-ce-pas ? » dis-je dans un souffle. « Oui, mais tu ne fais pas que de souffrir dans mes bras, petite hypocrite » et il m’enlaça tendrement. Nous refîmes l’amour jusqu’au petit matin.   Suite à cette nuit nos relations prirent un tour nouveau. Une complicité nous unissait dans une même recherche. Il m’avait dévoilé une partie de son passé et m’avait jugée digne de confiance. Un trimestre idyllique venait de s’écouler ainsi. Contrairement à Valérie qui devait subir à son corps défendant, les attouchements de son patron et le satisfaire d’une manière conventionnelle, Julian avait instauré des règles d’obéissance basées sur l’imagination et la perversité. Ainsi pour ma tenue au bureau j’avais l’obligation de la choisir afin que je sois toujours accessible et offerte. Je n’avais bien entendu pas l’autorisation de croiser les jambes et sa main devait à tout moment pouvoir se glisser en moi. Il aimait m’exciter dès le matin et me maintenir dans cet état tout au long de la journée. Il variait les plaisirs à l’infini. Parfois il m’accrochait une pince à mes lèvres avec un poids afin disait-il de les allonger, ou parfois me glissait un god dans l’un ou l’autre de mes orifices afin que je me souvienne à tout instant de ma condition de soumise. Je ne savais pas à cette époque que cette domination physique et cérébrale était basée sur des rapports sadomasochistes. Il avait subtilement développé ma tendance naturelle à l’obéissance et j’étais continuellement humide. Les sens exacerbés j’étais prête à le satisfaire pour des demandes toujours plus insolites. Mon impudeur n’avait d’égale que son imagination perverse. Je me souviens qu’un des ordres auxquels j’avais le plus grand mal à obéir consistait à peine il effleurait mon clitoris, à tirer ma langue. Cela devait devenir un réflexe, une seconde nature. Devant mon manque d’empressement, il avait pris l’habitude de me punir en accrochant une pince lestée d’un poids à ma petite langue rose et j’étais particulièrement honteuse de voir couler ma salive en même temps que s’humidifiait mon petit bouton. Cette soumission quotidienne était facilitée par le fait que je vivais pratiquement chez lui, ne rejoignant mon appartement qu’épisodiquement. Parfois il m’attachait dans son lit, étroitement entravée et engodée et me laissait seule dans l’incapacité de bouger pour la nuit, sortant rejoindre des amis. Cela paraît complètement surréaliste mais son attitude était empreinte de respect et je me sentais désirée et aimée.
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Par : le 27/03/24
Les œufs de Pâques bye Zuip & the Queen   C’est une tradition bien ancrée dans le monde du BDSM. Car, s’il existe des chasses à la soumise, toujours dans le vaste parc d’un joli château ; à Pâques, s’impose : la chasse aux œufs !   L’idéal, bien sûr, est de disposer d’une maison avec un jardin. Mais certains Maîtres, trop pauvres ou trop citadins, habitent dans un appartement. Peu importe.   La soumise nue, tenue en laisse, devra parcourir à quatre pattes le jardin ou l’appartement. Elle doit chercher et trouver les œufs que le Maître a cachés/planqués. La soumise, bien sûr, sera menée à la baguette. A la badine, à la cravache, au fouet… Il faut l’encourager… Elle tient dans sa gueule l’anse d’un petit panier ou d’un tote-bag… N’importe quel autre sac fera aussi bien l’affaire. Fébrile, la femelle cherche… Elle veut satisfaire son Maître : elle est là pour ça… Joyeuse, elle redevient la petite fille dans le jardin de ses grands-parents… Et puis, elle aime le chocolat ! Le Maître peut la guider. Ou au contraire, s’il est particulièrement pervers, la conduire dans des recoins où il n’y a rien… Dépitée, anxieuse… la soumise cherche… Elle ouvre des tiroirs, des placards… regarde sous les feuillages… derrière les plantes…   Quelques coups de cravache bien sentis l’inciteront peut-être à faire diligence, à se bouger l’arrière-train, à réfléchir un peu plus loin que son instinct de femelle en chasse… Lorsqu’elle trouve un œuf, la soumise manifestera son contentement, en aplatissant sa truffe au sol, frétillant allègrement de la croupe. Puis, d’une patte habile, elle ramassera l’œuf et le glissera promptement dans le sac ou le petit panier.   Mais combien d’œufs le Maître a-t-il cachés/planqués ? Le Maître lui a-t-il annoncé le nombre avant de commencer la chasse ? La soumise va-t-elle trouver tous les œufs ?   Il en reste ! Il en reste bien sûr ! Qu’elle n’a pas su dénicher… La soumise est un peu lasse… Le Maître aussi… Ils en ont marre !... La soumise à mal aux mains et aux genoux de devoir ainsi avancer à quatre pattes… Et puis, l’anse du panier ou du tote-bag l’empêche d’avaler comme elle voudrait sa salive… La soumise bave… L’anse est mouillée… Sa mâchoire se crispe sous l’effort… Et il lui vient un goût dégueulasse dans la bouche…   Mais le Maître est rude, dure, sévère, impitoyable… C’est un Maître ! Un vrai ! – Il y avait 36 œufs… Tu n’en as trouvé que 12 !... Combien en manque-t-il ? Fatiguée, troublée, la soumise tente de retrouver ses esprits noyés dans la brume pascale… L’anse du panier ou du tote-bag coincé entre les dents, elle bafouille : – Œufs… Pa’don Maît’e !... Je voulais di’e « euh »… – Alors ?... – 24 ! Maît’e !... s’exclame vivement la soumise, soudain illuminée comme un cierge de Pâques, heureuse élève satisfaite et fière d’avoir trouvé la solution. – C’est bien !... Tu recevras donc 24 coups de cravache !   Olala ! Je vous l’avais bien dit : le Maître est rude, dure, sévère, impitoyable…   Passons sous silence les gémissements, les cris, les larmes, les « pardon Maître » qui ponctuent la punition de la pauvre petite femelle… Car est-ce de sa faute si le Maître a caché/planqué un œuf au fond du tiroir à chaussettes, un autre sur l’étagère du haut derrière une pile de pulls !... ou bien sous quelques vieilles pierres pour simuler un jardin de rocaille… et même… j’ose à peine le dire… sous le tas de fumier au fond du jardin ! Quel salaud, ce Maître ! * Mais après l’épreuve vient la récompense. Les œufs que le Maître a choisis sont particulièrement jolis : en chocolat, œuf corse, tous revêtus d’un joli papier brillant argenté, doré, bleuté, rougeoyant… Ils sont douze… Douze œufs de Pâques serrés au fond du panier ou délicatement posés sur le tote-bag au sol. Et le Maître et la soumise, tête contre tête, contemple avec des yeux émerveillés d’enfants le fruit de la cueillette.   Mais après l’épreuve vient la récompense. Et le Maître, dans sa grande bonté, se saisit d’un œuf… Le fait briller dans le soleil printanier… Et, s’accroupissant derrière la femelle toujours à quatre pattes, bien cambrée, cuisses bien écartées, il glisse dans sa chatte l’œuf de Pâques… L’instant est plein d’émotion, de dévotion… suscite le recueillement… Et, un à un, le Maître s’empare de chacun des œufs… et en fourre la chatte de sa soumise… – La femelle est pleine ! dit-il avec emphase d’un ton solennel… Et rapidement, il sort son vit, sa bite, sa queue, son nœud, son gros membre noueux… et il enfile sa garce, sa soumise, sa salope, sa chienne… Il la bourre ! Il la pilonne ! Il la fout ! Et tant pis pour les œufs !   Le con de la femelle est brûlant... de désir... de plaisir... Avoir son Maître accroupie derrière elle pour la remplir de ces petits œufs... Elle le sent derrière elle...Il aura pris le temps d’ôter le papier brillant qui les enveloppe, pour qu'ils fondent dans sa chatte... avant de la prendre furieusement, sauvagement, sans ménagement. Sous les assauts répétés du Maître, les œufs s’entrechoquent et se brisent… Dans la chaleur du con : ils fondent… Nul doute que la queue du Maître finira par être couverte de chocolat fondu… La femelle n'aura besoin que d'un regard pour comprendre qu'elle doit alors la lécher goulument, la sucer… se repaître du chocolat gluant… Parfaire son nettoyage, dans tous les recoins… sans oublier l'ourlet du gland et la base de son membre... Et la langue bien à plat, remonter plusieurs fois du trou vers le dessous de ses couilles, qu'elle nettoie avec entrain. Bonne femelle... Le Maître est fier d'elle. Il lui tapote les flancs... et grogne son plaisir… * Si les œufs choisis sont des Kinder surprise, on laissera, bien sûr, la soumise s’amuser avec les petits jouets… sous le regard bienveillant du Maître… * A d’autres moments de l’année, on pourra allègrement remplacer les œufs en chocolat par des œufs durs (écalés ou non…), des œufs en bois, des œufs vibrants… des bouchons de champagne… ou de Prosecco !... des balles de golf… ou de ping-pong… ou n’importe quoi… ou tout ce que vous voudrez, imaginerez, trouverez… Mais que la femelle soit pleine ! Et qu’elle soit baisée !    
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Par : le 25/03/24
Nathalie la douce ingénue : suite chapitre 6 : Réminiscences   Je ne sais pas si vous croyez au destin, aux vies antérieures et à toutes ces histoires de réminiscences qui font la couverture des magazines. Moi pas. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de me poser des questions. Adolescente, je faisais souvent un rêve étrange. Un rêve de  princesse. Mais toutes les histoires qui parlent de princesses ne sont pas toujours des contes de fées.     Il était une fois une princesse trop blême, aux longs cheveux soyeux qui du haut d’une tour, guettait le retour de son seigneur et maître, partit guerroyer. Le château, imposante citadelle juchée au sommet d’un pic vertigineux, dominait toute la plaine, et le chemin escarpé qui y menait n’était guère emprunté par les voyageurs.   La princesse Ysabel n’avait que peu de distractions. Un de ces plus grands plaisirs consistait à monter Coly, un magnifique destrier à la robe grise. Elle aimait le chevaucher des heures durant dans la forêt entourant le domaine. Elle en connaissait tous les secrets. Les sentiers dissimulés qu’empruntaient, dit la légende, les esprits de la forêts. Elfes mutins et fées espiègles, se rendent certains soirs dans une clairière et y dansent des rondes folles au son du violon et de la harpe. Gare au malheureux voyageur qui écoute leurs chants. Ces mélodies aux pouvoirs ensorceleurs et à la beauté romantique exercent, un charme fatal sur les oreilles humaines.   Ysabel aimait aussi, au terme d’une promenade, se rafraîchir au bord d’une cascade et se reposer à l’ombre d’un buisson d’aubépines. Mais par superstition ou par prudence, jamais au grand jamais, elle ne serait restée dans les bois une fois la nuit tombée. C’est pourquoi Ardabert, le fidèle capitaine des gardes, scrutait avec anxiété par cette chaude fin d’après-midi du mois de juillet, le ciel chargé de nuages sombres. L’orage n’allait pas tarder à éclater et toute la montagne semblait se préparer à la fureur des éléments. Ysabel au cours de sa promenade avait suivi le cours d’un torrent qui serpentait au creux d’un frais vallon. Son cheval avançait d’un pas vif et assuré. Ysabel lui avait lâché la bride afin de lui permettre de choisir son chemin dans les passages caillouteux. Elle voulait rejoindre un petit lac situé plus haut dans la montagne. Les jours de grande chaleur elle avait coutume de s’y rafraîchir. Des genêts dorés se dressaient par endroits devant les flancs de Coly, et caressaient au passage les mollets de la princesse.   Le murmure de l’eau, les chants d’oiseau étaient les seuls bruits perceptibles. Ces moments de quiétude remplissaient le cœur de la princesse de bonheur. Des sapins centenaires ombrageaient le sentier et, leur odeur mélangé à la sueur du cheval et à son propre parfum, lui montaient doucement à la tête. Elle se promit de se rappeler ces senteurs lorsque l’hiver venu, elle sera cloîtrée au château, auprès d’un grand feu de bois crépitant dans l’immense cheminée. Imperceptiblement elle frissonna. Que les hivers étaient longs et pénibles dans cette forteresse glaciale. Qu’il serait doux de passer cette saison dans la vallée au climat clément. Mais son mari Ygor, seigneur et maître du comté ne voulait en aucun cas quitter son fief situé sur ce pic d’aigle imprenable. Ygor, comme son souvenir lui paraissait lointain. Mariée à 16 ans, elle avait dû renoncer à la douceur d’un palais vénitien où les fêtes se succédaient, et à un père attentionné qui lui passait le moindre de ses caprices. Otage d’une union forcée, elle s’était retrouvée toute tremblante dans les bras d’Ygor. Fier guerrier, bon chasseur, mais si peu au fait des rêves d’une princesse de sang royal. Aujourd’hui âgée de 20 printemps, elle ne s’estimait pas malheureuse. Ygor était un bel homme, grand, bien bâti. Malgré sa nature frustre et sauvage, il n’en était pas moins un bon mari. Ses étreintes passionnées, si elles n’avaient pas encore réussies à lui donner à ce jour ce fils tant désiré, lui avaient pourtant révélé un monde de plaisirs insoupçonnés. A cette pensée, elle sentit une douce chaleur envahir le creux de ses reins. Elle profita adroitement des mouvements du cheval pour prolonger ce moment. L’ascension touchait à sa fin. Au détour du sentier, elle aperçut le lac aux couleurs d’émeraude, qui resplendissait dans son écran de verdure. Impatient, le cheval pressa l’allure désireux de se désaltérer. La vue sur la vallée était d’une beauté saisissante. Quelques rares bergers habitaient l’été la montagne, et les troupeaux de moutons s’égrenaient sur les versants abrupts. Des clochettes, accrochées au cou des bêtes annonçaient de loin leur présence. Le berger n’étant jamais très éloigné, Ysabel aimait aller saluer ces hommes, rudes mais honnêtes, qui la traitaient avec tout le respect dû à son rang. Mais nul bruit de clochettes ne tintait dans le lointain. Elle était seule.   Arrivée au bord du lac, elle sauta avec agilité au bas de sa monture.  Après s’être déchaussée, elle courut dans l’eau, éclaboussant sa robe et poussant de petits cris de joie. Prise d’un désir soudain, elle se dévêtit et se jeta à l’eau, nue. Elle nagea dans l’eau fraîche. Toute à son bonheur, elle ne s’était pas aperçue que tapis derrière un rocher, deux hommes épiaient le moindre de ses gestes. A pas de loup, les inconnus s’approchèrent de l’endroit où Ysabel avait déposé ses vêtements. Cachés par les joncs, ils la guettèrent à sa sortie de l’eau et à l’instant où ruisselante, elle voulut attraper sa robe, ils la coiffèrent d’un sac de toile et la ceinturèrent. Elle hurla, mais le sac fut resserré et les cris s’étouffèrent dans sa gorge. Rapidement, elle fut entraînée par ses ravisseurs derrière un des rochers bordant le lac. « Allons ma belle cesse de gigoter où je t’embroche avec mon épée. » La voix lui parvenait assourdie. Une autre voix s’éleva. « Par tous les diables, la pêche a été fameuse quelle jolie prise dans nos filets »   « Je vous en supplie laissez moi partir » la voix d’Ysabel était faible.   « Cesse donc de geindre comme une pucelle effarouchée, on va te sortir de ta nasse. Mais n’essaie pas de nous jouer un mauvais tour sinon… »   Et dénouant le sac d’un coup sec, ils la libérèrent du noir dans lequel elle se trouvait plongée. La clarté du soleil lui faisait cligner les paupières, et elle mit quelques instants avant de pouvoir les distinguer.   Elle détailla ses ravisseurs. Leurs visages étaient menaçants. Tous les deux mal rasés, à la chevelure hirsute. L’un était grand et anguleux, l’autre trapu. Vêtus d’habits de toile grossiers, de hauts de côtes dépareillés, et de bottes de cuir usés. Ils n’avaient pas dû changer de vêtements depuis longtemps. De courtes épées pendaient le long de leurs cuisses musclées. Celui qui paraissait être le chef tenait un fouet à la main. Certainement des soldats déserteurs devenus brigands ou mercenaires pensa Ysabel.     Soudain elle réalisa qu’elle était nue, s’offrant à leur regard. Pudiquement, elle cacha ses seins et son sexe. « Messires laissez moi me vêtir. Une gente dame ne peut être surprise ainsi. » dit-elle d’une voix mal assurée.   « Certainement pas coquine, si tu ne veux pas goûter de la lanière de mon fouet tu vas ôter tes mains de là. » La voix était menaçante.   « Messires je vous en conjure, épargnez moi cette honte. Mon seigneur vous comblera de présents. Je l’assurerai que vous m’avez sauvé d’un grand péril. Mais il vous tuera, si vous attentez à mon honneur. »   La réponse fut cinglante. « Drôle de princesse que voilà. Je ne vois qu’une femelle lubrique qui a le feu au croupion. Tu as dû te plonger dans ce lac pour refroidir tes ardeurs. »   A ces paroles, le deuxième homme se mit à rire bruyamment.   « Je sais que j’ai mal agis en me baignant nue mais.. »   « Assez parlé. Allons, dépêche-toi catin où je te fouette… »   Dans un sifflement strident le fouet s’éleva dans les airs et cingla les chevilles de la princesse.   « Non pitié, je suis à votre merci. N’avez-vous aucun sens de la chevalerie ? »   « Assez, obéis où tu vas goûter de mon fouet » Et un nouveau coup ponctua ses paroles.   Ysabel sentit les larmes monter à ses yeux, et d’une voix entrecoupée de sanglots elle reprit. « D’accord, d’accord messires, j’ôte mes mains. » et joignant le geste à la parole, elle dévoila son corps à ses deux bourreaux.   Elle est d’une grande beauté, sa peau a la pâleur du lait. Ses seins fermes aux formes harmonieuses sont un véritable appel à l’amour.   « Voilà qui est mieux  ma belle, tu vas obéir à présent » « Que dois-je faire ? » « Ce n’est pas à toi de poser des questions, dévergondée, contente-toi d’obéir et sans traîner. » Et dans un geste menaçant il releva son fouet.   « Non arrêtez. J’obéis »  cria Ysabel.   « Voyons si tu as compris, catin, approche toi de mon compagnon et quoiqu’il te fasse, ne bouge pas »   Ysabel fit prudemment quelques pas vers l’homme qui la détaillait l’œil salace. Tremblante, elle s’arrêta à distance respectable de l’inconnu et baissa les yeux. Pudiquement, elle serrait ses cuisses, sa toison blonde dissimulait maladroitement ses trésors. Ses longs cheveux blonds recouvraient en partie sa poitrine. D’une main malhabile, le brigand entreprit de palper son corps d’albâtre. Avidement, il s’empara de ses seins, magnifiques présents aux douces courbures et à la douceur satinée. Il les malaxa sans délicatesse, arrachant une grimace de douleur à Ysabel. Sursautant sous ce contact brutal, tout son corps s’est raidi. Toutefois prudente elle ne fit aucun geste pour échapper à ces attouchements. Subrepticement, le deuxième homme se glissa derrière elle, et saisissant sa chevelure, il tira d’un coup sec. Sa tête se renversa en arrière et son corps se ploya vers lui. De surprise, un cri s’échappa de sa bouche, et le traître en profita pour y glisser sa langue, fouillant sa bouche. Il rit de l’avoir ainsi forcée et desserra un peu son étreinte. « Te voilà moins fière. Ton seigneur ne devrait pas te laisser sortir sans ceinture de chasteté. » La cambrure d’Ysabel donna des idées à l’autre compère. D’un geste sûr, sa main se glissa entre les cuisses de la belle, là ou la peau si douce mène au délicieux sillon. Forçant le passage, ses doigts rugueux entreprirent de se frayer un chemin vers sa fente. « Non, Non pitié » réussit-elle à articuler, tout en déglutissant avec peine. Mais l’infâme renégat accentua sa pression, et Ysabel ne put résister. Sans ménagement les doigts fureteurs franchirent le doux rempart de son intimité pour s’enfouir en elle. Arrivée à ce moment de l’histoire, invariablement je me réveillais en sursaut. Bizarrement j’étais excitée, terriblement excitée. Je ne savais pas qu’un jour, je vivrais une aventure ressemblant étrangement à celle de la princesse.
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Par : le 21/03/24
"Et par le pouvoir d’un mot, je recommence ma vie, je suis né pour te connaître, pour te nommer: liberté". "Entre autrefois et aujourd’hui, il y a eu toutes ces morts que j’ai franchies sur de la paille. Je n’ai pas pu percer le mur de mon miroir". L’œuvre d’Éluard se situe dans une période troublée de la première moitié du XXème siècle, une époque de violence que le poète a vécue de plein fouet durant les deux guerres mondiales, comme infirmier dans la première, comme résistant dans la seconde, un moment de remise en cause radicale des valeurs qui touche les arts et la littérature. La fécondité de la poésie, des recherches dans le domaine artistique, s’inscrit sur le fond très sombre de cette nuit où l’humanité se perd en des souffrances inouïes, dues aux blessures infligées aux hommes par d’autres hommes, au renversement de toute morale, à l’absence de toute foi. Si la poésie ne peut s’expliquer par ses seules conditions d’émergence, il est certain que ces conditions l’orientent. De même, la sensibilité du poète ne peut être exemptée de la réflexion, non comme une explication, mais comme une aimantation particulière des images et des thèmes d’élection. La poésie transforme en expérience esthétique les éléments d’une expérience personnelle pour l’ouvrir à une dimension idéale, qui pourra rencontrer le lecteur, et éclaircir son univers et sa propre vie. L’émotion que provoque le poème est spécifique, elle n’est pas du même ordre que les sentiments éprouvés dans les affections réelles, elle est une sorte de vécu qui mêle affects et pensées, à travers la lecture, fût-elle silencieuse, de même que l’image du poème ne renvoie pas à une réalité existante telle quelle. Elle invente une réalité née de la rencontre des signes sur la page réenchantée. La Guerre l’avait livré à l’éclatement de toute certitude, et la terreur en Europe continuait de menacer, interdisant rêve et liberté, mots d’ordre majeurs du mouvement pour leur force d’insurrection. L’œuvre d’Éluard doit s’entendre dans cet effondrement, et cette quête de valeurs neuves au cœur de laquelle la poésie se veut manifestation sensible de la vérité, en un univers où tout la refuse. En cela, elle incarne la modernité, dénonçant la crise du langage, pariant pourtant sur une œuvre à venir. Grâce à un court séjour parisien à l’automne 1913, des contacts sont pris pour la publication des "Premiers poèmes", sans doute par l’intermédiaire d’Aristide-Jules Gonon, relieur et bouquiniste, avec lequel le jeune homme s’est lié quelques mois plus tôt et qui devient son mentor. Ces textes sont signés Paul-Eugène Grindel, et imprimés à compte d’auteur; le poète les reniera plus tard. Le recueil contient des ballades en octosyllabes, des sonnets en alexandrins, des rondeaux, traversés de personnages de Pierrot, à la manière de Laforgue et de Verlaine. Les formes renvoient à la poésie de Villon et de Charles d’Orléans, en une tonalité parnassienne. On comprend que le futur poète de "Capitale de la douleur" ait ensuite renié ces vers de jeunesse frôlant le pastiche, de Baudelaire à Verlaine.    "Je t’aime pour ta sagesse qui n’est pas la mienne. Pour la santé. Je t’aime contre tout ce qui n’est qu’illusion." Malgré leur maladresse, ces textes d’extrême jeunesse attestent la conscience de la poésie comme forme, structure, vers, héritages des canons des vers rimés. L’invention se produira sur ce fond de tradition poétique. Ce sont plutôt les images convenues qu’Éluard a dû regretter. La forme atteste la volonté de donner une unité à ces proses rythmées. L’expérience de la guerre va emporter pour un temps ces jeux, tout en leur conférant une essentialité. En avril 1914, le poète quitte le sanatorium de Clavadel en compagnie de sa mère. Gala est rentrée en Russie au début de l’année. La biographie oppose les deux amours, maternel et passionnel, mis en scène par le poème "Le Fou parle" publié en janvier 1914 dans la revue "Le Feu", évoquant le déchirement du jeune homme entre mère et fiancée. Le repos à la villa de Montmorency louée pour l’été est de courte durée. La guerre éclate au mois d’août et le jeune poète se présente au conseil de révision en novembre pour être incorporé en décembre. Une bronchite lui vaut presqu’aussitôt de se retrouver à l’hôpital de Gentilly. L’année 1915 se passe entre le fort d’Ivry, au 21ème régiment d’infanterie coloniale, et les hôpitaux, hôpital Broca, puis hôpital Cochin en octobre. En décembre, le garçon de vingt ans est affecté à la 22ème section d’infirmiers, d’abord dans le Xème arrondissement, puis près de Mantes, à Rosny-sur-Seine, où il ne reste que quelques mois pour partir en juin 1916 vers la Somme, sur le front. S’il avait jusque-là eu un rôle administratif qui lui laissait le loisir de lire, il y côtoie la mort de très près, dévoué à leur correspondance à la place des blessés. Les poèmes sont traversés de dures images, échos de cette expérience, et le souci de résister. "Le Devoir" a été polycopié à dix-sept exemplaires par le poète infirmier. Il est signé Paul Éluard, sans doute pour distinguer l’activité poétique au cœur de ces mois de guerre, l’élever au-dessus des contingences. Eugène Grindel avait déjà utilisé le patronyme de sa grand-mère à l’occasion de lettres échangées avec le relieur Jules Gonon. "Les Poèmes pour la paix" sont constitués de quintils, de quatrains et d’un tercet en vers réguliers, octosyllabes, décasyllabes, alexandrins, chantant par anticipation heureuse la réunion des hommes et les retrouvailles des êtres aimés. Le lyrisme qui s’ouvre à l’humanité concurrence alors la découverte de la force du proverbe. En effet, outre le projet de démultiplier les onze "Poèmes pour la paix", s'ajoute la volonté d'adjoindre dix autres poèmes, sous le titre "Appel à tous pour la liberté."   "Pour ce cœur immortel que je ne détiens pas. Tu crois être le doute et tu n’es que raison. Tu es le grand soleil qui me monte à la tête". "Les Animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux", publié en 1920 avec cinq dessins d’André Lhote s’ouvre sur une préface parue dans Littérature, n° 5, en juillet 1919. Le recueil écrit peu après la démobilisation d’Éluarden 1919, est travaillé par le souci d’une poésie, lieu de dialogue entre les hommes, dans un contexte de l’après-guerre, mais aussi par l’inquiétude purement esthétique quant à la pérennité du critère de goût subjectif, beauté et sentimentalité y étant refusées. Ces recherches formelles s’approfondissent au moment de rencontres dans les mois qui précèdent et ceux qui suivent la démobilisation d’Éluard. En mars 1919, en faisant la connaissance d’André Breton, il rencontre aussi Louis Aragon et Philippe Soupault. Leur revue prône une exigence radicale, loin des compromissions d’hommes de lettres, jugeant sévèrement Gide et Valéry, les aînés un temps respectés. Ce désir spectaculaire de désastre répond au naufrage des valeurs, vécu par les jeunes gens qui ont eu vingt ans durant la guerre. Après les années d’isolement, s’ouvre pour Éluard une période d’effervescence intellectuelle. Vient alors l'époque légère et débridée du dadaïsme et du surréalisme. Qu’on le veuille ou non, écrira longtemps après Breton, dans "Le surréalisme et la peinture", c’est sur les passes de Max Ernst que le livre s’est éveillé, physiquement éveillé, de son sommeil séculaire. Les pages qu’il en a non plus ornées mais véritablement enchantées sont autant de "paupières qui se sont mises à battre." Le surréalisme naît alors de cette origine. L’écriture automatique constitue un procédé créatif, fondé sur l’automatisme psychique. Elle postule une convergence. Éluard apporte une réponse à travers le lyrisme d’une poésie distancée, en conservant une forme de classicisme dans ses vers. Il montre que la poésie est à la fois un art qui excède l’art et un art de mémoire. C’est une singularité revendiquée, celle d’une voix que l’on ne peut assimiler à aucune autre, à la fois proche, et à l’écart des voix de ceux qu’il a pourtant côtoyés et avec lesquels il a partagé le goût parfois iconoclaste de la liberté d’expression artistique. Paul Éluard, comme la plupart des surréalistes, a par ailleurs exprimé son hostilité à l’égard de la religion, en particulier du christianisme.    "J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres. Laissez-moi seul juger de ce qui m'aide à vivre". Ce bref rappel est nécessaire pour comprendre le paradoxe qui consiste à vouloir montrer que l’amour célébré constamment par le poète est une forme de l’adoration, que la femme aimée est divinisée et que sa poésie reprend tous les éléments d’un véritable culte. Sur quelles traditions s’appuie Éluard ? Quels sont les conséquences de ce déplacement de la religion sur l’amour dans le cas du poète ? L’amour, dans la poésie d’Éluard, est la substance de la communion universelle. De très nombreux poèmes, disent cette joie vitale de chanter la femme aimée. Chanter et aimer sont posés dans une équivalence parfaite. C’est bien le même regard ébloui qui est porté ici sur la femme aimée. Plus que l’amour, sous-entendu mais nullement dit, l’émerveillement est l’unique émotion exprimée. Il naît de la fascination devant un "paysage féminin", naturel et surnaturel, qui nous introduit dans ce qu’on pourrait appeler un merveilleux amoureux. Le poème est un hymne de louange. Des images à connotation laudative se succèdent. L’isotopie de l’eau est installée. Le terme est répété avec insistance dans chacun des trois premiers vers. Le poète explore toutes ses résonances; pureté, transparence, vie, fécondité, origine. Que l'on ne s'y trompe pas, Paul Éluard est le poète de l'amour sacré. L’eau est source de fécondité. Elle donne la vie, mais elle peut aussi avoir des connotations négatives: la fuite, la mort. Les images négatives, ici, sont annulées, conjurées par le troisième vers: "tu es l’eau détournée de ses abîmes." Elle est une eau positive, qui ne se perd pas, qui ne détruit pas. Reste le pouvoir de fécondité qui se diffuse dans tout le poème. L’eau, la terre. L’association suffit à exprimer la fertilité. C’est aussi une prière. Ici, il s’agit d’une forme élevée de la prière de louange. Le poète célèbre la femme aimée. L’atmosphère du poème est celle du recueillement devant un mystère sacré, un culte dont le poète est le fidèle. La gravité du ton contribue au registre sublime qui est recherché. Un univers simplifié est mis en place par le regard amoureux du poète. L’harmonie entre la femme et le monde s’exprime par un système d’échos. Les reflets entre la femme et le monde sont rendus par une structure en miroir. La femme semble accomplir des miracles. L’écriture en parataxe asyndétique, sans ponctuation, juxtapose phrases et propositions, sans connecteurs logiques, ni temporels. Une mystérieuse causalité est suggérée entre les phénomènes ainsi juxtaposés.    "Je te cherche par-delà l’attente. Par-delà moi-même. Et je ne sais plus tant je t’aime. Lequel de nous deux est absent". Cette femme qui apparaît dans une eau qui s’ouvre pour elle peut chez certains lecteurs être porteuse d’une référence culturelle: la déesse Vénus naissant dans les flots. Ce ne serait pas la première fois qu’il associerait la femme à une divinité païenne. Dans "Capitale de la douleur", il retrace avec insistance la vision qu’il a eue des yeux de la femme qui deviennent de "véritables dieux", des dieux oiseaux mythologiques. Le vocabulaire éluardien est simple. Élémentaire cosmologique: le feu, la terre, l’air, l’eau; élémentaire climatique et météorologique: jour, nuit, aurore, ciel, étoiles, soleil, lune, nuage, brouillard, brume, orage, tempête, tonnerre, neige; élémentaire végétal: l’herbe, les arbres, les racines, les feuilles, les fleurs, les fruits; élémentaire animal: l’animal, le cheval, le poisson, l’oiseau; anatomique et physiologique: le corps et ses parties: visage, cheveux, yeux, bouche, mains, seins, taille, jambe, etc.; élémentaire dans le domaine des affects et de leurs manifestations: amour, cœur, angoisse, peur, colère, fatigue, ennui, rire, larmes, pâleur ou rougeur. La même simplicité gouverne le choix des adjectifs et des verbes. L’union entre la nature et la femme est explicite. L’idée d’une lumière, d’une transparence absolue, se confirme. La lumière déjà transparente, se simplifie, se décompose en un surcroît de pureté, dans ses couleurs élémentaires. L’eau et la lumière, symboles de vie, de pureté, de divinité, sont réunies et métamorphosées. C’est une des images préférées d’Éluard, celle d’une femme qui inonde le monde de lumière. Elle se poursuit à travers les termes sacrifice et flamme. C’est bien la flamme du sacrifice qui est ici évoquée. L’image, devenue cliché, de la "flamme amoureuse" est ainsi revivifiée. Le recours même indirect, même voilé, à cette rhétorique précieuse signale l’héritage culturel de cette poésie. La femme crée un monde nouveau. Tout s’établit. Elle l’offre au poète et à tous les hommes. C’est elle-même qui chante, qui se chante. Le terme hymne appartient aussi au lexique religieux. Cette image évoque la figure du poète lyrique. Les cordes de l’arc-en-ciel évoquent ici celles d’une lyre. On sait que le poète lyrique Orphée est lié à la nuit. La Nature lui obéit et il s’ouvre les portes de l’au-delà. La femme chante à la place du poète qui s’efface devant elle. Telle un miroir, elle capte jusqu’à l’écriture du poète amant, en renvoie une image sublimée, comme elle renvoie sa propre image indéfiniment et l’image du monde. Un souffle rythmique parcourt sa poésie. Si Éluard se sent parfois trahi par les mots, nul besoin de remonter le temps et de faire appel au "désespoir mallarméen." L'écrivain se définit en tant que poète. Chercheur heureux ou malheureux d'une certaine adéquation entre les mots et la réalité et non comme héritier spirituel d'un Rimbaud ou d'un Mallarmé. On voudrait que tout soit dit après avoir signalé que la poésie d'Éluard est celle de la facilité, de l'évidence, du dépouillement grammatical. Elle qui veut traduire sans gratuité ni mensonge le "flux ininterrompu" de la vie. Le poète avait la certitude de l'unité de son chant. Sa visée était de posséder le monde. Car au-delà des mots se dégagent la confidence d'un homme secret et sa sensibilité souffrante.    Œuvres et recueils poétiques:   - "Premiers Poèmes" (1913) - "Le Devoir" (1916) - "Les Animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux" (1920) - "L'Amoureuse" (1923) - "La Courbe de tes yeux" (1924) - "Capitale de la douleur" (1926) - "L'Amour la poésie" (1929) - "La Vie immédiate" (1932) - "Les Yeux fertiles" (1936) - "Cours naturel" (1938) - "Liberté" (1942) - "Courage" (1943) - "Notre vie" (1947) - "Poèmes politiques" (1948) - "Le Phénix" (1951)   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.  
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Par : le 11/03/24
Je suis à ses ordres !  L’homme qui découvre ses désirs de soumission.... Un désir de se laisser porter par l’envie de se faire dominer.  "J'aime quand tu me prends le sexe et que tu le serres entre tes mains.  Tes claques sur mes testicules, ce désir de t’appartenir de me laisser faire.  J’aime beaucoup cette sensation d’être à toi mon amour, ma maîtresse, et comme tu me l'as demandé de t'appeler : Madame."  Elle décide de passer une étape, de passer un niveau  - Elle : tu es à moi, quand je te donne un ordre, tu fais ce que je te dis de faire, compris ?  - Moi : oui Madame  Elle quitte la pièce et revient 2 minutes plus tard.  -Elle fièrement : maintenant tu es ma salope!  - Moi : Oui madame.  Je suis nu, les mains menottées dans le dos. Une cagoule qui m’empêche de voir autour de moi juste respirer. Je suis debout, j’attends ses ordres, elle me parle d’une voix autoritaire et m’ordonne de me mettre à genoux; j’obéis.  Mais, je ne vais pas assez vite pour elle, alors je reçois une belle claque bien méritée sur les fesses, avec une voix sèche, ma maîtresse m'ordonne : tu es ma salope, ne t'avise pas de l’oublier.  Résultat : j’ai la fesse qui brûle et j’essaye de soulager le picotement avec ma main, mais je reprends un coup de fouet sur le sexe, qu’elle avait bien pris soin de décalotter.  La douleur est extrêmement forte.  - Elle : je ne le répéterai pas, tu es à moi et j'ai tout pouvoir sur toi ma salope.  Je me reprends une quinzaine de coups de martinet sur tout le corps. Fesses, sexe, tétons ... Elle prend un malin plaisir à m’humilier.  J’ai envie de lui dire d’arrêter, mais ce n’est pas possible, elle sera encore plus dominatrice. Puis, un silence.  Je l’entends bouger dans la pièce avec ses talons, elle fait du bruit, j’entends sa respiration qui devient de plus en plus proche.  Elle décide de m’attacher les testicules avec une corde ou un élastique, je ne parviens pas à faire la différence. Ca serre, je ne dis pas un mot, ça prend un certain temps.  Ensuite, elle enchaîne sur mes tétons, je crois sentir une pince à linge et j’ai l’impression de ressentir les mêmes sensations qu'elle m'avait déjà fait goûter. Elle a vite fait de me les mettre.  Pendant un petit moment, elle me fait mijoter, elle sait que je vais avoir des râles de douleur, elle n'attend que ça. Je tiens plus.  -Elle … tais toi salope!  Elle me détache les bras, que je détends le long de mon corps, mais ça ne lui convient pas, elle me dit de les garder dans le dos et de rester bien droit un moment.  - Moi : je m'excuse et répond bien "oui madame."  - Elle : allonge-toi sur le dos, allez plus vite salope et écarte les jambes, plus vite !!! Maintenant, tes mains dernière la tête, elle s’énerve je reprends des coups de fouet en retour, avec plus de violence que la première fois, je râle, gémis, mais elle continue.  Les coups pleuvent sur tout mon corps, même mes testicules.  Je ne sais plus combien cela dure... Et d’un coup plus rien.  Ma respiration est forte, puis je me calme.  - Elle : tu comprends bien maintenant qui te dirige salope?  - Moi … oui madame  - Elle, d’un ton sec : lève toi !  - Moi : oui madame.  Elle me rattache les mains dans le dos et retourne chercher quelques affaires sur la table du moins, c'est ce que je pense. Moi j’ai toujours la cagoule aveugle, ma maîtresse revient me caresser les fesses rougies de ses ardeurs.  - Elle : tu vas reprendre cher ma salope.  Puis, elle continue les caresses et me demande : j’ai rien entendu salope ?  - Moi ... oui Madame, merci Madame.  Sa voix devient plus douce, elle continue à me caresser longuement et se met derrière moi, dans mon dos, ses mains sur mon cul, mon sexe, mon torse.  Puis, sur mes tétons en tirant doucement sur les pinces à linge, sans les enlever.  Cette sensation est incroyable de douleur et de douceur, d’amour.  Je sens, j'entends sa respiration derrière moi, qui s'accélère, quand la mienne augmente aussi.  - Elle : je t’aime  - Moi : moi aussi je t’aime  - Elle : tu ne comprends toujours pas ! Moi c’est Madame compris salope ?  - Moi : oui mada... Alors que je n’ai pas fini ma réponse, je me reprends des claques sur le sexe. elle m’attrape par les testicules d’une main et de l’autre me serre les pinces à linge en alternant sur chaque téton.  Elle m’embrasse avec passion sur la bouche.  Je ne sais plus où je suis, avec la cagoule, j'ai juste l’espace pour ma bouche.  - Elle : penche toi et reste comme ça quelque temps.  Tout d'un coup, je sens un liquide me couler entre la raie des fesses, qu’elle applique avec ses doigts autour de mon petit trou, elle le fait avec délicatesse, mais je sais qu’elle va me doigter.  J'ai compté, 1.2.3 doigts. Elle a mis un gant en latex et commence à trifouiller mon trou du cul  - Elle : ça ira comme ça.  Elle me libère les mains et me fait me mettre à genoux.  A genoux, je sens quelque chose entre les fesses.  Elle m'ordonne de m'enfoncer sur un gode à ventouse qu'elle a mis au sol. j’ai du mal à le faire pénétrer, mais gentiment ça rentre ! Je ne bouge plus, je sens quelque chose autour de ma bouche.  Je suis accroupi par terre avec un gros gode dans le cul.  - Elle : lèche-moi la chatte salope!  Je lui lèche la chatte et même le son trou du cul.  Elle gémit de plus en plus fort et moi je continue à m’empaler sur le gode, avec des va et vient, j’aime ça et moi aussi je gémit à mon tour.  Ma maîtresse prend de plus en plus de plaisir. le temps s’est arrêté.  Elle se redresse et viens me chuchoter à l’oreille "continue à te faire enculer ma petite salope".  J'aime ça et je continue seul.  Au bout d’un moment, elle revient et me dit a l’oreille "mon amour, maintenant tu vas t’occuper de ma chatte et surtout de mon cul mon homme. Je t’aime James, prends ton temps je suis dans la chambre à ton tour, abuse de moi mon amour je suis à toi". histoire à moitié vécu 
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Par : le 09/03/24
Apprenant que son maître passait une nuit au camping municipal de La R**, elle s'est précipitée pour le rencontrer, juste le jour où elle aurait dû fêter son anniversaire en famille. Connaissant ses goûts, elle s'est présentée nue sous sa robe, la taille corsetée par une large ceinture serrée au maximum, et prête à assouvir tous ses désirs (et les siens). Il avait préparé ses cordes, ses menottes, ses baillons, ses fouets, tous les accessoires qu'elle craignait et espérait secrètement. Elle s'est fait délicieusement violée sous la tente mais tous deux en voulaient plus, et dans un lieu plus discret. Il lui a proposé de la ramener chez elle. Elle a dit oui, la maison devant être déserte. Pour corser le trajet en auto, il a exigé qu'elle soit nue, les mains liées derrière le dos et les seins étroitement ligotés à leur base, de façon à ce qu'ils s'érigent de façon indécente, les pointes dardées et tuméfiées. Il lui a uniquement accordé un bout de couverture pour se protéger de la vue des passants. Arrivés près de chez elle, elle l'a supplié de garer la voiture à l'arrière et de rentrer discrètement par le jardin. Arrivés dans la cuisine, il lui a annoncé que, à cause de cette demande stupide, elle serait immédiatement fouettée. Elle a été obligée de se placer face à la double porte qui ferme l'accès entre la cuisine et la salle à manger pendant qu'il vissait quatre crochets dans les parois latérales pour l'attacher, les bras et les jambes en croix, toujours nue et entravée, de plus en plus excitée. Vas-y, cria-t-elle, je n'en peux plus de désir. C'est à ce moment précis que la double porte s'est ouverte largement, qu'une éclatante lumière s'est allumée et que toute la foule de ses amies et amis présents dans la salle s'est mise à chanter "bon anniversaire" à tue-tête.   Va-t-elle mourir de honte ou jouir comme une folle ?  
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Par : le 26/02/24
La traversée de quelques villages oubliés, battus par les vents, est la dernière étape avant de déboucher sur le paysage lunaire du haut plateau. "Aux vaches qui pètent" Le panneau brinquebalant m'indique, non sans ironie, la direction de cette ferme qui semble à l'abandon. L'époque précédant l'abattage en règle des cheptels est si récente, et pourtant elle semble déjà bien lointaine, reléguée dans la préhistoire de la civilisation. Autrefois, cette région comptait trois fois plus de vaches que d'habitants. "Bonjour Monsieur d'Ambert. Est-ce que vous pourriez me concocter un assortiment de fromages à partir de cette liste?" Je lui tends la liste établie par Satoshi, qui précise de manière détaillée les variétés de Penicillium recommandées pour la santé de mes symbiotes. Le connaisseur qu’il est saura en déduire les fromages adéquats.  Je lui fais confiance. "Je vous en prie, appelez-moi Fourme. Votre demande est très inhabituelle." L'étonnement se lit dans ses yeux. Des yeux d'un bleu perçant qui contrastent joliment avec son teint hâlé et sa tignasse crasseuse. Autrefois militant écologiste et député Européen, il fût saisi par le doute en visitant cette région isolée, plaqua tout et s'y installa dans l'espoir d'y développer une activité proche de la terre. C'était sans compter l'avènement de la Suprême Alliance Démocratique et le triomphe de ses anciens compagnons de route. Depuis il vivote, mêlant activités légales de façade et production clandestine de fromages, sauvant par la même occasion quelques bêtes de l'extermination. Pendant qu'il me prépare le précieux assortiment, il jette de manière répétée des coups d'œil intrigués à mon collier d'esclave. "Je suis esclave sexuelle", lui dis-je en rougissant, pour couper court à ses interrogations. Comme si l'ajout du qualificatif "sexuelle" édulcorait la formulation et la rendait plus présentable pour les non initiés... Les anneaux métalliques qui ornent mes poignets et mes chevilles ajoutent certainement au caractère intrigant de mon accoutrement. Mon Maître prend un malin plaisir à me faire sortir ainsi, dès que les circonstances le permettent. Pas de paiement possible pour des produits interdits. Les espèces ont disparu, remplacées par la monnaie 100% numérique et même les transactions les plus infimes sont surveillées en continu par l'intelligence artificielle. Un marché clandestin, risqué, s'est développé sur la base du troc. Mais que puis-je lui proposer d'utile en échange de ses précieux produits? Mon Maître ouvre le coffre, révélant les outils et autres bricoles que nous avons apportés en vue d'un troc. Ils  semblent maintenant bien dérisoires. C'est la rareté et le risque pris qui font la valeur et j'ai presque honte de proposer si peu. Mais mon Maître a déjà une longueur d'avance. "Si ça vous tente", dit-il en découvrant chaînes et cadenas cachés sous le bric-à-brac. Pas besoin d'insister. C'est en marchant à tous petits pas, courte chaîne aux chevilles oblige, poignets cadenassés dans le dos, que je suis conduite à l'étable. Ma robe, promptement retirée, est restée dans la voiture, afin que je puisse profiter pleinement du vent glacial qui sévit sur ce haut plateau. Les hauts talons et les fers aux pieds ne sont vraiment pas adaptés à la vie à la campagne, ça je peux le confirmer ! Mon Maître porte le fouet à la main. Mais notre hôte a visiblement une autre idée en tête. Ils sont bien pratiques ces anneaux et ce collier pour m'immobiliser à quatre pattes dans l'étable, au milieu des animaux qui semblent intrigués eux-aussi si j'en juge par toutes ces paires d'yeux qui me fixent ostensiblement. Prétextant un café, ils me laissent seule dans un étrange silence. Comme si l'étonnement leur avait coupé le sifflet, les bêtes me regardent toutes, immobiles, silencieuses, retenant quasiment leur respiration. Je serais curieuse de savoir ce qui se passe dans leurs têtes. Le bruit régulier de la trayeuse doublé du sifflement caractéristique de l'aspiration me ramène à la réalité. Les lourds embouts ne sont pas spécialement adaptés à l'anatomie humaine, mais ils tiennent sans difficulté. Le pouvoir de succion est bien plus puissant que je ne l'imaginais. C’est désagréable, douloureux. Mon Maître s'est éloigné, certainement désireux de laisser un peu d'intimité à notre hôte, dont ma chatte devient pour l'occasion le réceptacle du plaisir. Quand l’alimentation du moteur est coupée, les embouts tiennent encore un bon moment, sous l’effet d’un résidu de dépression, avant de se détacher brutalement, m’arrachant un cri de douleur. Mes  tétons, rouge vif, indécemment saillants, se souviennent douloureusement de l’épisode et font l’objet de commentaires élogieux. "C'est génial" conclut-il, visiblement satisfait de la prestation. "Revenez quand vous voulez". Ce sont les derniers mots qu'il nous adresse alors que nous nous apprêtons à rejoindre la civilisation. Aux portes de la cité, un barrage établi par les Brigades de Défense de la Démocratie nous force à nous arrêter.   "Contrôle du fucking pass!" C'est leur dada : dès qu'ils aperçoivent un couple qu'ils soupçonnent de baise illégale, contrôle! Nous sommes en règle. "Ouvrez le coffre!" Aïe, ça ce n'est pas de chance. Pas d'autre choix que de l'ouvrir et de révéler notre copieux assortiment de fromages, denrée strictement interdite. L'un des miliciens nous met immédiatement en joue et hurle "Mains sur le capot". Leurs commentaires me révèlent qu'ils sont en train d'accéder à l'historique de mon crédit social. La voix se fait soudain douce et amicale. "Félicitations pour votre transition" "Mais je n'ai pas..." Un discret coup de pied dans la cheville administré par mon Maître m'évite de commettre une gaffe. J'ai l'esprit de me ressaisir. "Merci Monsieur. C'est mon médecin qui m'a recommandé le fromage pour aborder ma transition à venir dans les meilleures conditions". Il ne relève pas l'absurdité de mon affirmation, mais ce n'est pas étonnant, tant la population est lobotomisée. "Oui, je comprends. Ca passera pour cette fois. C'est toujours un honneur de croiser des citoyens qui adhèrent aux valeurs progressistes de la Suprême Alliance" "Bonne route!" Route que nous poursuivons, soulagés, et pas peu fiers du pied de nez. Faire pénétrer la subversion dans la cité... Une subversion bien modeste et odorante, mais la plus petite victoire est source de bonheur quand on se bat contre Goliath. Sur la route, je consulte mon historique, hautement intriguée. Rien… Plus aucune trace d'une transition programmée. Jusqu'à présent j’étais persuadée qu'un mystérieux ange gardien veillait sur moi dans l'ombre et avait trouvé le moyen d’influencer partiellement l'intelligence artificielle. Je sais très peu de choses des projets du pangolin fou, et parfois je me demande si tout cela n’est pas qu’illusion. Un combat perdu d’avance. Mais le doute m'assaille soudain. Et si Eurytion prenait des initiatives de son propre chef? Une perspective qui donne le vertige. Que peut-il se passer dans les méandres d'un cerveau électronique qui a accès à une quantité phénoménale d'information, et pourquoi aurait-il considéré qu'il doit me protéger? à suivre   Contexte L’histoire se situe dans la seconde moitié de notre décennie, la France étant à présent membre de la Suprême Alliance Démocratique, une puissante fédération de démocraties modernes et progressistes. Pour en savoir plus sur le contexte social, humain, et technologique, la liste de mes articles précédents se trouve ici : https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).  
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Par : le 15/02/24
Épisode 4 : la présentation    Un moment de détente dans ce cadre champêtre me fut proposé.     Le salon donnait sur le parc et une petite balade à l'extérieur avec la chienne s’imposait. J’acceptai. Tenue en laisse Marc fit marcher lilly à quatre pattes. Les pinces écartaient son sexe, et la meurtrissait dans sa chair la plus intime car chaque mouvement tirait sur les lèvres. Elle essayait de faire bonne figure, mais elle devait souffrir. Malgré les protections aux genoux, avancer dans les allées ainsi harnachée n’était pas une partie de plaisir mais il marcha lentement en prenant le temps de flâner. Il s'arrêta souvent pour me montrer un pin centenaire, un ginkgo biloba “l’arbre aux cent écus” ou un massif de plantes rares. Lilly prenait la pose à chaque halte. Cuisses écartées, ouverte et bien cambrée et il la taquina avec une cravache provoquant des plaintes de la chienne. Il le fit tout en m’expliquant l’origine des différentes espèces de plantes et l’histoire du manoir qui faisait partie de sa famille depuis plusieurs siècles. Arrivé devant un bassin ornée d’une statue d’une femme nue il la fit s’approcher de la fontaine et la fit boire en se penchant pour laper et elle obéit à regret.   Au détour d’un sentier, un arbre abattu barrait le chemin et il la positionna courbée en travers du tronc. Il proposa qu’on la prenne tous les deux simultanément en alternant bouche et cul. J’acquiesçai avec un plaisir non dissimulé. Cela faisait plusieurs heures que j’avais envie d’elle.   Il veilla à ce que son ventre soit bien à plat contre le tronc, cul et tête bien dégagés. Elle subit nos assauts, bouche et cul emplis par nos sexes vigoureux, en gémissant. D’un signe de la main nous décidions d’échanger nos places et elle fut traitée d’une manière assez bestiale. Au moment de jouir nous nous présentâmes tous les deux devant elle. Ejaculant sur son visage et dans sa bouche de concert. Elle avala nos semences mélangées sans rechigner. J’avais adoré la sensation de mon sexe la pénétrant dans son cul, pendant qu’elle suçait Marc.     Le moment est venu d’expliquer et de raconter notre histoire de couple afin de mieux comprendre pourquoi, j’avais amené ma soumise adorée pour la livrer ainsi à un dresseur de chienne. Il y avait 8 ans que lilly et moi formions un couple Maître soumise. Elle avait 35 ans et moi 15 ans de plus lors de notre rencontre. J’avais déjà une grande expérience de Maître et j’avais été marié avec une femme qui était ma soumise pendant de longues années, mais nous avons divorcé. Lilly ne connaissait que la vie vanille et je n’avais aucunement l’intention de vivre avec une femme qui ne serait pas ma soumise. Je l’ai donc initié et lui est fait découvrir le Bdsm. Elle a aimé et s’est épanouie et a rapidement été demandeuse. Lilly n’était pas soumise en 24/7 mais sur un simple mot clé elle devenait soumise et obéissante. Elle aimait la fessée, le bondage et tous les instruments qui font partie de ces jeux. Sauf la badine qu’elle redoutait par dessus tout et que je réservais aux punitions dures. Nous avions un grenier transformé en donjon pour nos séances.   Puis nous avons fait des rencontres Bdsm . Tout d’abord avec un couple d’amis que je connaissais et dont la femme était soumise et son mari dominant. Lilly a découvert le plaisir d’être attachée avec une autre femme et la complicité des deux soumises était une délicieuse découverte. Puis quelques autres couples, dont certains devinrent des amis, et nous avons vécu des moments de partage. D’autres ne furent que de passages. J’étais très sélectif et lilly redoutait toujours ces rencontres. Pourtant en même temps elle ressentait une réelle excitation à l’idée de jouer. Ce mélange de crainte et de désir donnait de très bon résultats. Oui je dirais que c’était à la fois ludique et sérieux selon les séances et les fesses de ces dames s’en souviennent parfois quelques jours après. On n’aimait pas trop fréquenter les clubs SM. Le fait que les dominants restent habillés toute une soirée figés dans leur rôle, le fouet à la main m’a toujours paru étrange.   Mais nous n’avons jamais rencontré d’échangistes purs et durs. Pourtant lors de ces soirées le sexe était quand même présent et j’aimais voir ma soumise sucer un inconnu et être fessée. Faire jouir les soumises attachées dans un savant dosage de plaisirs et de tourments. Mais le sexe n’était pas le but dans le cadre Bdsm. Parfois je refusais qu’elle soit pénétrée n’ayant pas trouvé le dominant à la hauteur ou simplement cela n’aurait rien apporté de plus dans nos jeux. Nous attendions d’être à deux pour finir en beauté la nuit en mélangeant plaisir et tourments. Et nos orgasmes étaient d’une rare intensité.   J’ai toujours beaucoup aimé mettre en scène les débuts de ses rencontres : arrivée les yeux bandés, avec collier et laisse, dans une tenue imposée et forcément sexy choisie par l’invité, pour découvrir la soumise prête et offerte. Le cadre, l’ambiance, la musique, les bougies tout cela faisait partie des détails qui font qu’une soumise privée de la vue va ressentir des sensations fortes et intenses tous ses autres sens étant en éveil.   Au bout de 8 ans de vie commune en faisant le point avec lilly on était arrivé à un moment que doivent traverser beaucoup de couples : la routine qui s’installe et le désir qui se fait plus rare. La faute au boulot, les enfants, les soucis  …cela prenait presque tout notre temps et notre énergie.   C’est là que soit on choisit de mettre une télé dans la chambre à coucher et c’est le début de la fin ou on part à l’aventure au bout du monde pour ressouder le couple.   On a beaucoup discuté et fait le point sur sa soumission, notre amour, nos envies… Elle m’a avoué que lors de ces dernières rencontres elle était souvent déçue, le domi était soit trop gentil, soit maladroit ou simplement sans imagination. Que moi je n’avais plus ce désir de la surprendre me contentant de nos jeux, et nous connaissant trop on était devenu moins créatifs. Elle aimait toujours le côté DS, être ma chienne mais elle avait besoin de nouveauté, de savoir si ses limites pouvaient être repoussées et moi mari et Maître je n’osais pas de peur de la blesser. Elle avait mille fois raison même si elle était traitée en chienne je n’allais pas au bout de mes fantasmes avec elle, car je l’aimais trop pour risquer de la perdre. Je compris qu’il fallait que ce soit un parfait inconnu qui lui offre cette possibilité de vivre cette expérience. Encore fallait il trouver ce dresseur, capable sans état d’âme de la prendre en main.     Je vous dirai pas comment après de longues recherches je l’ai trouvé et sélectionné, selon des critères précis et de longues discussions, mais voilà cet homme c’est Marc.   La suite au prochain épisode          
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