La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 25/08/17
Ce texte est publié sous forme d'article avec l'aimable autorisation de sa rédactrice, Hamadryade.     "Parfois on me pose cette question, mais bien souvent, je croise des Dominatrices qui finissent par baisser les bras, par ne plus y croire, totalement désabusées et déçues par tout ce à quoi elles sont confrontées au quotidien.   Alors me concernant la réponse est simple, j'ai cru être Domina, mais le constat était sans appel, ça n'a jamais été le cas. Être autoritaire et indépendante dans le "civil" ne suffira jamais à faire d'une femme une dominatrice. Correction d'itinéraire en cours de route et aucune marche arrière envisagée ou envisageable. Sujet clos.   En revanche pour les Top-ines et les autres, pour ces FEMMES réellement dominantes et qui désespèrent de trouver le compagnon de vie qui saura se soumettre à leurs désirs à ELLES .... j'ai souvent de la peine et donc j'a eu l'envie de leurs prêter main forte et de leurs apporter tout mon soutien.   Du coup, suite à un post de Madame-L sur le mur général (https://www.bdsm.fr/murgeneral/wall/comment-id_17664/) et aussi à une question sincère d'un switch demandant où le bas blessait, je me suis amusée à tirer quelques fiches de soumis au hasard et à faire un petit (vraiment petit je vous le promets) florilège de tout ce à quoi ces femmes sont confrontées et qui finit par leur donner envie de rendre leurs cravaches.   Je n'ai trouvé aucune fiche n'exigeant pas, aucune fiche respectant les femmes auxquelles ces descriptions sont destinées. Parfois des profils totalement fermés ça oui, et alors ne vous étonnez pas de n'intéresser personne, mais pas une seule fois un profil qui sorte de l'ordinaire, qui donne envie d'en savoir + sur celui qui l'a rédigé. Bon je n'y ai passé que 15/20 minutes au max, et donc ma sélection n'est ni complète ni même objective, mais elles se rapprochent malheureusement énormément de cette triste réalité.   Alors voilà messieurs, pourquoi finalement vous ne trouvez jamais Domina à vos fantasmes. Vous ne vous concentrez que sur vous-même, oubliant systématiquement qu'avant d'être inscrite sur un site tel que celui-ci sous l'étiquette domina, celle que vous recherchez EST D'ABORD UNE FEMME. Avec des goûts, des envies, des attentes, des espoirs, des fantasmes de FEMME. Leur domination, ce n'est que la cerise sur le gâteau, que ce petit truc en plus qui pourrait transformer la relation que vous pourriez établir (avec beaucoup plus d'humilité pitié) avec l'une d'entre elles, en quelque chose de merveilleux pour vous 2.   Mais tant que vous ne fantasmerez que sur de la Dominatrix de papier glacé ou de pixel, alors vous aurez la garantie de devoir faire face à déceptions sur déceptions. Oubliez les récits fantasmés qui pullulent sur le net, les bandes dessinées érotiques, les images mises en scène, les livres gynarchiques etc. Oubliez tout ce fatras qui vous encombre les neurones et regardez avant tout en chaque Domina la FEMME. Tentez de la découvrir, de la séduire, de la faire vibrer émotionnellement, ne lui parlez pas de vos envies et autres exigences, apprenez à découvrir ses attentes à elle et je vous en supplie restez humble et oubliez toute l'obséquiosité dont vous croyez obligé de remplir les messages que vous lui envoyez. C'est insupportable. Stop les "divine Maîtresse", les "Oh ma Reine" et autres fadaises. Vous ne les connaissez pas et il n'y a qu'une minuscule chance qu'elles puissent devenir un jour VOTRE Maîtresse. La politesse ce n'est pas du léchage de pompe et du passage de la brosse à reluire, la politesse vous l'avez apprise enfant, c'est bête comme chou et ça change vraiment la donne.   Voici donc un petit florilège des passages que j'ai pu trouver sur vos profils et qui vous garantissent un échec en 2 secondes chrono :   La recherche tout zazimut, peu importe le flacon tant qu'il est sûr d'avoir l'ivresse   "La Maîtresse d'une vie ! ...ou une Maîtresse d'un moment... ou éventuellement une soumise..." / "relation bdsm, soumission avec femme, homme, couple" / "femme couple homme trans"   la recherche ultra ciblée (il sait ce qu'il veut mais qu'a-t-il a offrir en retour ???) dit aussi le soumis liste de courses "Recherche réel suivi : contraintes, humiliation, punitions corporelles" / "A la recherche d'une dominatrice maniant douceur et sévérité qui saura prendre en compte mes divers goûts..." / "Fétichisme cuir et naturisme souhaité." / "attache, enfermement, stage, obéissance, contrainte, services divers.. soirée privée, multi couples... chasteté et travestissement "léger" possible / "Soumis soft ! jeux humiliation !!! Fessés, gifles, uro" /. Je souhaite rencontrer des femmes black, dominatrice, vêtue d'un uniforme. Des femmes très sévères impitoyables ne cèdent pas aux soumis, pour réaliser des jeux de rôle, basés sur la domination féminine. Des spectatrices pour humiliation, seront les bienvenues."   la recherche dont tu sais que tu vas te coltiner tout le boulot et que tu n'as pas intérêt à relâcher une fois la bride sinon ça serra la preuve que tu n'es pas une vraie domina "soumis a éduquer par une femme autoritaire" / "une maîtresse qui me prenne en main qui me dresse" / "je cherche une maîtresse qui pourra éduquer le jeune novice que je suis."   la recherche qui te garantit que ta jouissance et la queue de ton gars, bah tu peux oublier tout de suite. T'es Domina merde, tu n'as pas le droit d'aimer te prendre un coup de bite, c'est indigne de ton rang. " Je ne recherche pas de relation sexuelle (à proprement parler) mais une utilisation forcée et quotidienne au gré de la Volonté de la Maitresse." / "passif soumis je suis aux désirs et offre mon corps de soumis aux jeux de mes maitres".   la recherche qui te fait dire que le gars ne veut surtout pas devoir aller pointer à l'usine, toi tu fais bouillir la marmite, lui il attend que tu rentres pour le fourrer avant que tu ne fourres la dinde parce que "oh mais Maîtresse vous faites tellement mieux à manger que moi" "Mariage gynarchique" / "très soumis, gynarchiste, âme d'esclave"   la recherche MOI JE (souvent chez les jeunots, ils viennent de quitter maman et z'ont peur tout seul le soir) "Je recherche une domination de préférence suivi afin d'accroître mon expérience et découvrir de nouveaux plaisirs." / "je cherche une maîtresse qui pourra éduquer le jeune novice que je suis."   la recherche ethnologique "Je suis a la recherche d'une Damme voulant bien me dresser et faire de moi son sujet d'expérience..."   la recherche cadrée dans le temps (Madame l'officielle part en vacances avec les enfants chez belle-maman, alors c'est maintenant ou tout de suite putain !!!) "A disposition cet été pour être placé en soumission domestique et sexuelle" Et tout ça n'est qu'un extrait minuscule de ce que l'on peut lire sur vos profils messieurs .... je suis certaine que les Dominantes de ce site ont du beaucoup plus lourd en stock.   D'ailleurs Mesdames si vous souhaitez partager tout ce qui vous insupporte (sans citer de pseudo, merci) ce post vous est offert. Et vu la masse de soumis en recherche de collier, même si seulement 2% d'entre eux évoluent un peu après cette lecture, ça fera déjà du monde ;) Ajout de Team BDSM : A lire également : https://www.bdsm.fr/annonces-dominatrices/
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Par : le 08/08/20
Sur ce canapé de cuir, la main de Caroline, mon étudiante dominatrice, sur ma cuisse, Ennia face à moi, j’étais simplement tétanisé. Je ne pouvais détacher mon regard de la créature sexuelle qui s’exhibait face à moi. Je ne pouvais pas non plus ignorer la main de la plus excitante de mes étudiantes remontant vers ma queue déjà tendue. Ma réflexion était anesthésiée par l’afflux massif d’hormones, de fantasmes, d’interdits entre un professeur et ses élèves… La bouche de Caroline s’était rapprochée de mon oreille et c’est sa voix qui me ramena parmi elles : – Je te vois la regarder, depuis le début de l’année. Je sais qu’elle t’excite, et tu dois sûrement te branler en l’imaginant. Cette petite chienne est ma soumise, depuis 6 mois. Elle m’appartient. Je te l’offre. A une condition. J’avais retrouvé un semblant de réflexion et je savais que si j’avais encore une chance de partir, c’était maintenant. Si je ne voulais pas mettre ma carrière de professeur en danger, et sans doute mon couple et ma famille, je devais me lever et partir. Maintenant. -Laquelle ? m’entendis-je répondre. Je te l’offre si tu t’offres à moi. Elle t’excite mais moi, c’est toi qui m’excite. Je te veux. Tu vas devenir ma pute mâle, mon soumis, mon objet sexuel. Je suis une Dominatrice, et je te veux. Je ne pense qu’à cela depuis que je t’ai vu. Je veux te dresser et je vais te dresser. Sa main était remontée se poser sur ma queue, accentuant si il en était encore besoin mon érection. Caroline affermit sa prise, serrant plus fort à travers mon pantalon de costume. Cette divine manipulatrice me masturbait, très lentement, alors que mon regard ne quittait pas Ennia des yeux. – Ma chienne, excite le un peu… montre lui ce que tu as à lui offrir…. fais moi honneur ma petite pute, allez !. Ennia obéissait sans rechigner. Elle avait fait glisser sa jupe à ses pieds, apparaissant en dim-up, sexe nu, avec son petit haut transparent qui ne cachait rien de ses seins. Elle commença à onduler en se rapprochant. Une danse qui me fascinait et me faisait bander plus fort sous les doigts de Caroline. -Allez ma pute…. caresse toi pour ton professeur. Montre lui que tu es une vraie chienne en chaleur. Ennia faisait glisser ses mains sur son corps. Pinçant et étirant ses pointes à travers le voile, caressant ses lèvres, cuisses écartées, se tournant pour prendre ses globes à pleines mains, les écarter et m’offrir une vue directe sur son sillon, son oeillet mauve et sa chatte que je devinais trempée. Caroline avait extrait ma queue de mon pantalon et je sentais ses doigts chaud me serrer, de plus en plus fort, ce qui me fit gémir. J’aimais ça. Elle devait l’avoir deviné, je ne voyais pas d’autre explication. Elle devait savoir que je ne protesterais pas, que je resterais, que je me soumettrais parce que je rêvais de cela. Ennia serait le cadeau qui scellerait le pacte, mon pacte avec une diablesse. Oui, elle l’avait certainement senti, et je me foutais de savoir par quel super pouvoir elle m’avait eu. J’étais un homme, et avec ma queue bandée entre ses doigts, elle me dirigeait. Je percevais toute ma misérable condition de mâle dominé par ses pulsions, par son envie de sexe, par sa queue. Un pauvre mâle qui ne pensait qu’à cela, le cul, les culs. Un mâle qui ne pensait qu’à baiser. Elle allait devenir ma drogue et ma dealeuse. Elle l’était déjà du reste, et elle le savait. Je fixais les doigt d’Ennia qui branlaient sa chatte et j’entendis à peine la voix de Caroline lui ordonner d’approcher et de les porter à ma bouche. – Goûte sa chatte, lèche son miel. Tu vois comme elle est déjà trempée…. tu vas la baiser, pas tous les trous. Tu vas l’enculer, baiser sa chatte, tu vas la bouffer, la sucer, et vas enfoncer ta queue dans sa bouche… tu vas voir comme elle suce bien, une vraie pro. Tu vas jouir comme un dingue. Après cela, tu seras à moi, et ton dressage commencera. Ta queue de mâle en rut sera à moi, et elle ne jouira plus que quand je t’en donnerai l’autorisation. Ennia continue à te branler, ne t’arrête pas, il a adore ça. Nous on va adorer quand il devra se branler pour nous. Ennia est ma chienne, mais c’est une femme. Quand toi tu seras ma chose, ma pute mâle, elle deviendra aussi ta Maitresse. Bien que soumise, elle est supérieure à tous les mâles, tous ces chiens qui ne pensent qu’avec leur queue, comme toi. Sa voix était devenue dure. Elle serraient plus fort ses doigts sur ma queue et je commençais à souffrir sérieusement. J’apprendrais plus tard que cette douleur n’était rien, et que je connaîtrais bien pire. Mais pour l’heure, j’avais mal, mais j’aimais ça et elle le savait. Caroline me fit me lever en me tirant par la queue. – Déshabille toi…. et baise cette pute, baise la autant que tu veux, elle est à toi, tant que je l’ordonne. Je ne réfléchissais plus. Pilote automatique. Désir de baiser. Chatte, cul, seins, son goût sur ma langue, l’odeur de sa liqueur, sa langue dans ma bouche, la mienne dans sa chatte, entre ses fesses sur son anneau, ma queue dans sa bouche, dans son cul, ses doigts dans le mien, ses seins sous mes mains, sa bouche soudée à la mienne pendant que je m’enfonçe dans son ventre. Je suis une machine, une queue, plus rien qu’une queue qui baise, s’enfonce, ressort s’enfonce encore et ailleurs. Frénésie, folie sexuelle. Ennia me semble atteinte elle aussi. Nous ne sommes que cris, gémissements, mots crus, peaux luisantes de sueur, bras et jambes emmêlées, langues sorties, insatiables. Je remarque à peine Caroline qui tourne autour de nous, son téléphone à la main. Je m’en fous, je me fous de tout sauf de la chatte d’Ennia qui vient s’écraser sur ma bouche. Je la bouffe encore et encore et elle me suce encore et encore. Nous jouissons à nouveau dans ce dernier 69 qui nous laisse morts, repus de sexe et de plaisir. Nous reprenons notre souffle lentement, Caroline nous mitraillant toujours de son objectif. Je la regarde, conscient de ce qui vient de se jouer, mais comme détaché, fataliste. J’ai perdu, elle a gagné. Je n’ai été qu’un mâle faible, dominé par sa queue, comme je l’ai toujours été. Je pourrais encore me relever, lui arracher son téléphone et partir. J’en ai peut-être la force, mais plus la volonté. Ses images ne lui serviront à rien. Elle n’en aura pas besoin pour me faire chanter. Je veux être à elle, je veux être dressé, devenir sa pute, sa chienne. Elle m’a confronté à mon désir profond, à mon fantasme absolu. Je sais en cet instant que je n’aurai jamais qu’une Maîtresse, et que ce sera Caroline. Maîtresse Caroline, mon étudiante dominatrice.
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Par : le 12/12/20
Médiévale… Le fantasme d’une époque. Bien qu’il ne reflète qu’une partie de ma « personnalité » de soumise, ce fantasme de la période moyenâgeuse a le mérite d’avoir été le premier à révéler mes attirances. Il est comme un premier amour… Il ne s’oublie jamais… Il y a dans les temps passés une espèce d’aura qui m’attire irrésistiblement. Peut-être est-ce son aspect qui me semble rugueux, peut-être est-ce l’instrument de torture, peut-être est-ce cette extrême pudibonderie côtoyant la pire des barbaries ? Je me souviens d’un film, des années 80, « La Chair et le Sang » se déroulant au XVIème siècle, qui m’avait alors fortement marquée et terriblement excitée sans que je n’ose une seconde en parler à qui que ce soit… Ma honte de dévoiler mon envie et mon trouble lors de l’enlèvement du personnage de la jeune fille puis son viol furent si forts que je tairais et refoulerais bien consciencieusement en moi, pendant plus de 30 ans ce fantasme que j’ai longtemps jugé de honteux… M’apprêter ainsi réveille mes pulsions premières et me rappelle que mes désirs de soumissions étaient profondément ancrés depuis si longtemps, attendant bien sagement que la bienséance ne soit reléguée au second plan, attendant bien sagement qu’ils s’épanouissent… J’aime tant ce moment lorsque mon Maître me surnomme Ma Dame et que par ailleurs, il abat son fouet avec toute la conviction d’un Seigneur châtiant sa pêcheresse… C’est exactement ce paradoxe de ces temps passés qui me bouleversent, m’excitent… Je ne sais pas comment Il a fait, comment Il a su, comment Il a trouvé l’attitude et les mots, pour réussir à raviver et à combler mes premières amours… Je suis Sa Dame qu’Il a capturée, enchaînée, marquée… Pendant un instant, des instants, je me plonge enfin dans ce pourquoi je suis faite, dans ce qu’Il me permet d’être. Tant de désuétudes dans ce fantasme… Et pourtant… Je m’y sens si bien, si à ma place… J’assume… enfin. Merci… Virjiny de AàZ « Baise m’encor, rebaise-moi et baise. Donne m’en un de tes plus savoureux. Donne m’en un de tes plus amoureux. Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise » Louise Labé, « Baise m’encor », Sonnets, vers 1524-1566
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Par : le 14/12/20
Il y aurait beaucoup de choses à lui dire, mais d'abord, celle-ci, que je crains de deviner en elle, de la légèreté. Elle aimait la légèreté des choses, des actes, de la vie. Elle n'aimait pas la légèreté des êtres, tout ce qui était un peu au-dessus du niveau semblait heurter Charlotte. Elle ne recherchait pas à s'attribuer beaucoup de mérites en ce monde ni dans l'autre, celui de l'abandon. Un sentiment d'insécurité pour son corps sans cesse meurtri. Elle était bien jeune et ne savait même pas si elle possédait un peu de lumière. Juliette était arrivée quand elle était dans l'ombre, et maintenant, il fallait arranger les choses. Tant pis pour elle. Les souvenirs qui ont su être poètes de sa vie, c'est à dire dans le désordre, plaisir et enivrement de l'imagination. Mais dans la moindre de ses paroles, raisonnable douce-amère, ce cadeau impérieux du ciel, le lot avait oublié sa jeunesse, l'allégresse avec laquelle elle devait accepter l'insistance, la mauvaise grâce, et la maladresse. Comme le fouet et les doubles fenêtres pour que l'on ne l'entende pas hurler. Ses mains s'agrippaient aux colonnes du lit, où Juliette les immobilisait à l'aide de fines cordelettes qui lui sciaient les poignets. Des sangles passaient dans les bracelets de ses chevilles. Elle était allongée sur le dos, de telle façon que ses jambes surélevées et écartelées laisse à Juliette toute la fantaisie de la fouetter. Elle était debout à coté d'elle, un martinet à la main. Aux premières cinglades qui la brûlèrent aux cuisses, Charlotte gémit. Mais elle ne voulait pas demander grâce, même quand sa Maîtresse passa de la droite à la gauche. Elle crut seulement que les cordelettes déchireraient sa chair, tant elle se débattait. Mais Juliette entendait marquer sa peau de traces nobles et régulières et surtout qu'elles fussent nettes. Il fallut subir sans souffle, sans troubler l'attention de Juliette qui se porta bientôt sur ses seins. Elle allait retrouver sa considération en s'accommodant de son statut d'esclave et non pas de soumise. Et il n'était pour elle de plus grand bonheur que de se savoir appréciée. L'amour mais avec un arc-en-ciel d'émotions vertigineuses en plus rayonnait toujours chaque parcelle de son corps. Charlotte n'avait pas très mal. Chaque cinglement amenait seulement un sursaut, une contraction de ses muscles fessiers, mais peu à peu, une douce chaleur irradia sa croupe, se propageant à son vagin. Une torsion des cuisses et de ses hanches donnait au corps un balancement lascif. De la bouche de la suppliciée sortirent de longs soupirs, entrecoupés de sanglots. Juliette, excitée, commença à frapper plus fort par le travers et les gémissements furent plus profonds. En même temps qu'elle entendait un sifflement, elle sentit une atroce brûlure sur les cuisses et hurla. Elle la flagella à toute volée sans attendre qu'elle se tût, et recommença cinq fois, en prenant soin de cingler chaque fois, ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces fussent quadrillées. Charlotte crispa ses poignets dans les liens qui lui déchiraient la chair, le sang monta à sa tête. Alors Juliette s'accroupit près des épaules de Charlotte et lui caressa le visage, penchée sur elle, lui donnant de longs baisers qui grisèrent la soumise éplorée. Mais elle recommença, frappant plus fort, les fines lanières s'écrasèrent dans un bruit mat sur la pointe des seins. Charlotte laissa couler quelques larmes. Alors Juliette arrêta de la flageller. Elle ne la détacha pas de ses liens, mais la laissa ainsi exposée, le reste de la soirée, deux longues heures, cuisses ouvertes et relevées sur le lit. Elle ne cessa de souhaiter refermer ses jambes. Penchée sur le ventre offert de sa soumise, Juliette posa ses lèvres frémissantes sur le sexe humide et ardent, la faisant sombrer dans une indicible félicité, tandis que de sa bouche s'échappait la plainte d'amour, des gémissements étouffés de la chair humide et palpitante, elle céda à la jouissance. Juliette dut maintenir ses hanches à deux mains, tant les sursauts du spasme furent violents et ininterrompus. Elle se consuma. Sans doute, ce ne fut pas là seulement la sensation du plaisir mais la réalité même. Penchée au-dessus d'elle, Juliette tenait à la main une bougie. D'un geste lent, le bougeoir doré s'inclina sur sa peau, la cire brûlante perla ses seins en cloques blanchâtres et incandescentes. Son martyre devint délicieux. Le fantasme d'être brûler vive augmenta son excitation. Elle perdit la notion du temps et de la douleur. Elle aimait l'idée du supplice, lorsqu'elle le subissait elle aurait trahi le lien qui l'unissait à Juliette pour y échapper, quand il était terminé elle était heureuse de l'avoir subi d'autant plus épanouie qu'il avait été plus long et plus cruel. Sa Maîtresse ne s'était pas trompée à l'acquiescement ni à sa révolte, et savait parfaitement que son merci n'était pas dérisoire. Charlotte ne se lassait de sentir le satin de ses caresses, de haut en bas et de bas en haut. C'était toujours comme pour la première fois qu'elle éprouvait le bonheur dans la forme la plus belle de la soumission, celle de l'abnégation. De la souffrance qu'elle aimait subir, elle n'en éprouvait aucune honte. Se laisser fouetter, s'offrir à des inconnues, être toujours accessible, aimable et nue. Elle ne se plaignait jamais. Pour l'amour qui faisait battre son cœur, on ne la forçait jamais. On était fâché contre elle parce qu'on ne lui connaissait pas de rébellion. C'était de la discrétion. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 02/05/21
Patricia regagna sa chambre d'hôtel et s'octroya le luxe rare de faire une sieste. Étendue nue sur le lit, elle avait seulement conservé son bustier en cuir noir qui enserrait sa taille. Ce fut un coup frappé à la porte qui la réveilla, deux bonnes heures plus tard. Reposée, elle bondit hors du lit et alla jeter un coup d'œil par le judas. Un livreur attendait, tenant une corbeille de fleurs dans les bras. Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle découvrit un superbe bouquet de lys, une bouteille de champagne et un cadeau très soigneusement enrubanné. C'était agréable et inattendu et elle ne put s'empêcher d'être émue par ce geste si romantique de la part sans doute de l'inconnu, celui qui l'avait soumise la veille, lors de cette soirée mémorable. Elle donna un pourboire au livreur, referma la porte et ouvrit avec joie le paquet. Patricia ne fut pas étonnée de découvrir son contenu, un déshabillé en soie noire, un loup en velours de la même couleur et une paire de menottes. Elle saisit la petite carte dont elle lut le message à voix haute: "Cette soirée vous appartient. Portez le bandeau pour moi. Je passerai vous prendre à dix-neuf heures". Un peu anxieuse, elle aima pourtant sa persévérance et sa fidélité dans le lien qui les unissait. La persévérance signifiait qu'il prenait très au sérieux les sentiments qu'il éprouvait pour elle. Mais en même temps, toutes les attentions qu'il lui prodiguait la déstabilisaient. Elles ne lui laissaient pas le temps de souffler et rendaient plus difficile encore la possibilité de lui résister. Patricia songea à s'enivrer avec le champagne. Ainsi elle n'aurait pas à réfléchir ni à prendre de décision. Elle porterait le bandeau. Tout ne lui serait pas infligé à la fois, elle aurait le loisir de crier, de se débattre, mais de jouir aussi, tant il prenait plaisir à lui arracher ces indubitables témoignages de son pouvoir. Il n'était pas dans ses habitudes de fuir les responsabilités. Elle avait découvert la subtilité et la délicatesse du jeu des relations entre le maître et son esclave. Elle devait savoir indiquer à l'inconnu les limites à ne pas franchir. L'autorité absolue est un savant jeu d'équilibre, le moindre faux pas romprait l'harmonie et au-delà briserait la considération qu'ils se porteraient l'un à l'autre. Toute femme a ses limites, elle a les siennes. Il ne pourrait aller au delà des limites acceptées, moralement ou physiquement. Toute dérogation à cette règle serait dangereuse. En cela, elle s'accorderait du plaisir et une nuit d'amour car il avait la générosité de ne pas la priver d'orgasme. Patricia devrait lui accorder les privilèges de sa fonction. Lui procurer le bonheur grisant de la dominer tout en se préservant quelque indépendance, car alors la punition qui s'ensuivrait serait source de plaisir pour l'un et l'autre. Se soumettre, endurer, désobéir et jouir dans la contrainte. Elle avait pris conscience de son pouvoir sur l'homme. Car c'est une évidence qu'ignorent les non-initiés à cet univers qu'elle pénétrait, marginal et si envoûtant. Il ne serait jamais celui que l'on croit. En réalité il serait en état de dépendance totale vis à vis d'elle. Il existerait et ne trouverait sa place ou sa justification que par rapport à elle. Par ce jeu subtil de rapports de force, elle serait certainement celle qui exercerait le véritable pouvoir dans leur relation. Même s'il la pousserait certainement au paroxysme de l'épuisement et de la souffrance physiques lors de séances très éprouvantes. Elle l'accepterait tout de lui pour autant qu'il n'abuse pas trop de la situation de dépendance engendrée par l'amour qu'elle lui portait en la forçant à accepter des épreuves trop humiliantes. Elle se pencha au-dessus des lys, huma leur parfum. Elle aimait les fleurs fraîches, le champagne, le déshabillé et le symbole des menottes. Mais qui ne les aimerait pas ? Cela ne signifiait pas qu'elle était prête à succomber à la requête de l'inconnu. Et toutes ces attentions. Elle ne savait pas ce qu'il pensait vraiment d'elle. Elle avait voulu le séduire, mais en réalité, il l'avait soumise. Sur la terrasse de la suite, elle avait désiré être sodomisée et elle avait joui mais ensuite dans le reflet de la lumière de la chambre, attachée, l'homme l'avait fouettée avec sa ceinture. Les traces sur son corps la rendaient fière. Elle souhaita seulement qu'il fut également heureux, si le le supplice était le prix à payer pour que son amant continuât à l'aimer. Pour s'engager plus avant, elle aurait besoin de savoir qu'il l'aimait. Mais comment pouvait-il le lui prouver ? Lui avait-elle, à dessein, assigné une tâche impossible ? Avait-elle aussi peur qu'il le pensait ? Patricia portait un collier de soumission mais elle n'avait pas les clefs, encore moins celles des chaînes de leur relation amoureuse. Les règles de leur jeu. Elle se sentait incapable de répondre à toutes ces questions. Elle prit la paire de menottes et le bandeau. Elle fit glisser ce dernier entre ses doigts. Devait-elle poursuivre leur relation et offrir une chance à ce lien si fort qui les unissait ? Elle n'aurait su le dire mais secrètement elle l'espérait. Son corps l'exigeait. Alors que dix-neuf heures approchait, elle se doucha, et s'habilla. Une simple robe légère, et en dessous une paire de bas tenue par un porte-jarretelle; porter des sous-vêtements aurait été maladroit. Elle noua le bandeau sur ses yeux. Les cinq minutes passèrent trop vite et lorsqu'on frappa à la porte, elle se sentit la gorge sèche. Elle l'entendit rentrer. Sa voix profonde, sensuelle, fit courir un frisson le long de son dos et naître aussitôt le désir au creux de ses reins, de son ventre. Déjà, ses seins se dressaient, pressant la soie de son décolleté. Très vite, elle compris qu'elle avait pris la bonne décision. Et qu'importe ce qu'il adviendrait ensuite, elle était prête à vivre tous ses fantasmes. - Il y a une chose qu'il faut que vous sachiez si vous me prenez en charge ce soir. - De quoi s'agit-il ? - Je ne porte pas de lingerie. Par conséquent, je suis nue sous ma robe. - J'aimerais beaucoup voir. Les doigts tremblants, elle saisit l'ourlet et fit remonter le tissu le long de sa cuisse. Jamais elle ne s'était sentie aussi indécente et elle adorait cela. Elle écarta légèrement les cuisses. Elle se sentait déjà humide, prête pour lui. S'il ne la touchait pas très vite, elle allait s'évanouir. Il laissa un doigt glisser vers l'intérieur de son entrecuisse, puis il effleura son clitoris. Patricia frissonna, le corps parcouru de sensations délicieuses. - Nous n'allons pas faire l'amour ? - D'abord, nous allons poursuivre votre apprentissage. Avez-vous aimé la séance d'hier ? - Oui, je vous aime quand vous me dominez. Elle se sentait rassurée. Il lui ordonna de se déshabiller totalement et de se débarrasser de ses talons hauts. Il glissa quelque chose de doux et de soyeux autour de ses poignets et l'attacha. Elle testa ses liens. Elle pouvait bouger de quelques centimètres. Ce qu'elle fit, et dans la position où elle se trouvait, le désir crût soudain dans ses reins. Alors il décida de la contraindre, les bras maintenus dans le dos à l'aide de la paire de menottes métalliques. - Je voudrais vous fouetter, et cette fois, je vous le demande. Acceptez-vous ? - Vous connaissez la réponse, je vous aime. Il lui enchaîna les mains au dessus de sa tête, à l'anneau fixé au plafond qui soutenait le lustre de la chambre. Quand elle fut ainsi liée, il l'embrassa. Lorsqu'elle reçut le premier coup de fouet, elle comprit qu'il s'agissait d'un martinet souple utilisé de façon à lui chauffer le corps avant d'autres coups plus violents. Puis, du martinet, l'homme passa à la cravache. Elle en devina la morsure particulière au creux de ses reins. Cela devait être une cravache longue et fine, d'une souplesse trompeuse et d'un aspect presque rassurant. Maniée avec précision et nuance, chaque coup reçu lui semblait différent, selon que la mèche de cuir la frappait à plat, ou au contraire sur toute la longueur de la tige. Patricia oublia toutes ses résolutions pour se mettre à crier sous la morsure intolérable des coups. Le tout avait duré une dizaine de minutes. Il s'arrêta. Elle ressentit un apaisement. L'inconnu lui ôta le bandeau qui la rendait aveugle. Un sourire sur son visage. Quand il la prit dans ses bras, le coton de sa chemise lui agaça la pointe des seins. Il l'embrassa, l'étendit sur le lit, se coucha contre elle, et lentement et tendrement, il la prit, allant et venant dans les deux voies qui lui étaient offertes, pour finalement se répandre dans sa bouche, qu'ensuite il embrassa encore. Elle trouva la force de lui répéter qu'elle l'aimait. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 03/06/21
Le journal à la main, par cet après-midi de printemps, il monte dans la rame de la ligne numéro un, répète tout ce qu'il va dire à son futur employeur. Les roues de caoutchouc glissent dans les rails, la rame entre en gare dans la station Étoile. Parmi la nuée de passagers avalés par l'espace confiné, une jeune femme d'une trentaine d'années, vêtue d'une jupe courte prend place sur le strapontin d'en face et croise ses jambes de gazelle. L'affluence augmente la chaleur ambiante. La houle du train balance les corps qui, défiant les lois de la pesanteur, tentent de demeurer droits. Les bras suspendus à la barre centrale dégagent une odeur de transpiration. Un freinage un peu brusque, une agitation qui prépare la prochaine descente, les jambes de gazelle se déploient, s'écartent à peine. L'œil de Pascal accroche alors le fond de la culotte, la femme voit qu'il la regarde, elle le toise, hautaine, pimbêche. Il la déteste sur le champ. Impression curieuse, les boutons de son jean compriment sa verge et lui font mal. Elle descend, gracile, le fixant toujours droit dans les yeux. Pascal ne peut s'empêcher de se détacher de ses deux amandes provocatrices. Il emboîte le pas, oubliant le journal. Elle accélère, lui aussi. Le couloir est long jusqu'à l'escalier qui mène au grand jour. La bouche de métro les crache avenue Charles-de-Gaulle. Les rais du soleil l'éblouissent, il croit la perdre de vue. Son regard rapide ratisse le trottoir. Les jambes longilignes piétinent le macadam à l'arrêt du 43. Pascal s'approche, se colle presque tout contre elle. L'effluve de son parfum l'excite, une odeur inédite, certainement inabordable; le corps devant lui se raidit. Combien de fois, Sarah, la pointe de mes seins s'était-elle dressée à l'approche de tes mains ? Combien de fois au petit matin ? À la sortie de la douche ? Le bus arrive, la belle monte et s'assied juste derrière le chauffeur. Le siège de derrière est occupé. Pascal s'installe sur la banquette opposée. Il observe le profil racé, les traits de la jeune femme sont crispés, le froncement du sourcil trahit l'inquiétude et il s'en réjouit. Il la dévisage longuement, admire le galbe de ses seins semblable aux contours d'un joli pamplemousse et rêve de se désaltérer au fruit défendu. La jeune femme lui paraît de plus en plus nerveuse. Ils descendent à la même station devant le musée des automates. Elle prend un ticket et dépasse le portillon. Pascal est frustré, il ne peut payer l'entrée. Tant pis, il attendra dehors, il fait beau et il doit se calmer mais elle se retourne. Je posais le livre sur la couverture. La ligne du 43, c'est celle que nous empruntions le dimanche pour aller promener le chien. Même le chien, tu l'avais oublié. "- Vous ne me suivez plus ! Vous n'aimez pas les automates, peut-être ?" Quelle prétention dans la voix. Pascal va la faire plier cette pimbêche, elle ne perd rien pour attendre. Il la suivra jusqu'au moment propice où il pourra se l'approprier, même si cela doit lui prendre des jours et des nuits. Il achète un ticket pour le musée. Pascal a soudain peur. Jamais il n'a connu ce sentiment. Il suit la croupe légère qui s'enfonce dans la salle des automates. L'obscurité est quasi complète, seuls des spots blafards éclairent les drôles de pantins qui répètent dans un mouvement saccadé des gestes identiques. Une voix suave conte l'histoire des curieux personnages. Le jeune homme n'a jamais vu un tel spectacle et s'approche du cordon qui barre l'accès aux créatures magiques. La fraîcheur de la pièce contraste avec la chaleur du dehors. La jeune femme vient se coller à lui, ses cheveux effleurent la joue rasée. Elle le prend par la main. Une main chaude et douce, rassurante. " - Venez plutôt par là, c'est mon préféré!." Pascal ne s'intéresse plus au jouet de fer mais à cette main qui pour la première fois s'est tendue à lui. Ils sont seuls dans la pièce. La main le guide habilement d'un personnage à l'autre, les doigts graciles pressent les siens. Elle les arrête devant un duo. Il regarde. Une petite tête de fer avance et recule la bouche ouverte sur un pénis rouillé, la nuque du propriétaire balance de droite à gauche dans un imperceptible grincement. L'image de ce pénis rouillé, Sarah ... Quel souvenir ! Je reprenais hâtivement ma lecture. "- Il manque d'huile, vous ne trouvez pas ?" Mais elle le provoque ! Le jeune homme sent monter en lui une sève brûlante, son gland le tiraille, sa violence originelle le tenaille, il ne peut plus se retenir et tant pis s'il fait mal à cette main tendue. Il se dégage et soulève la jupe. Il s'attend à un cri. La jeune femme ne dit rien, elle accélère seulement soudain le rythme de sa respiration. Pascal ne comprend rien. Il s'en moque. Pressé par son désir, il fourre sa main sous le tissu et plonge ses doigts à l'intérieur du sexe humide de sa proie. Nul besoin de dégrafer son jean, une main habile vient à sa rencontre qui se faufile et agrippe sa verge. Elle le masturbe frénétiquement. La jeune femme se plie en deux, enfonce le gland gonflé au fond de sa gorge et mime avec application la scène des deux pantins. La béance boulimique l'avale littéralement, tentant d'atteindre la luette. Prêt à décharger, possédé par l'étrange créature, il la relève. Ses bras costauds soulèvent ses cuisses légères, seule la pointe des pieds résiste à cette élévation. Il l'empale sur son jonc tendu. Malgré les ongles qui éclatent la peau, la jeune femme se laisse glisser avec volupté sur cette gaillarde virile. Le rythme fort de leur respiration s'accorde, laissant à la traîne le grincement de l'automate. L'instant d'après, l'extase les submerge, vertigineuse et folle. Jamais personne ne s'est offert à lui avec tant de générosité. La jeune femme desserre l'étreinte, elle agite le pied gauche, son bénard en soie bordé de dentelle coulisse le long de sa cheville. Dans un geste rapide, sa main froisse l'étoffe soyeuse et la fourre dans son sac à main. La déculottée trémousse son arrière-train, rajuste la jupe et quitte les lieux, assouvie d'un plaisir charnel. Le jeune homme la regarde s'éloigner, déjà elle ne le connaît plus. Pourtant, elle se retourne, pédante: - Il vous reste beaucoup de choses à apprendre. Et toi, Sarah, que te restait-il à apprendre ? Tu croyais tout savoir en matière d'amour. J'aurais tant aimé, à cet instant de la lecture, que tu sois près de moi. J'aurais pu alors t'embarquer pour de nouveaux voyages. Pourquoi m'as-tu quittée, espèce de garce. Je soupirais et je reprenais, j'étais là pour te haïr, pas pour te regretter. Quelle littérature de gare !! Pascal n'a plus qu'une obsession, retrouver cette offrande, ce don divin balancé de la voûte céleste. Lui qui n'est pas croyant se surprend même à prier, à supplier, mais le ciel n'est jamais clément à son égard. Les jours, les mois défilent. Le miracle ne daigne pas s'opérer. Chaque jour, le jeune homme emprunte le même chemin, celui qui l'a mené à ce sexe offert. Fébrile, il l'attend. Errant dans les bouches de métro, les gares, les cafés, tous ces lieux où se croisent les âmes non aimées, il cherche les jambes de gazelle qui lui ont échappé. Un après-midi d'hiver, alors que les flocons de neige mêlés au vent du Nord flagellent les visages, Il remarque deux chevilles montées sur des talons aiguilles qui abandonnent les marches du 43. Le bus et le blizzard l'empêchent de distinguer la silhouette. Emmitouflée dans un long manteau de fourrure, la créature est là en personne. Elle lui passe devant sans un regard et d'un pas lourd et rosse enfonce son talon pointu dans l'extrémité du godillot. La douleur aiguë qui le transperce, soudain se transforme en une érection subite. - Encore vous ! Suivez-moi ! Le ton péremptoire ne supporte aucune discussion. Rien n'a changé dans la salle obscure, si ce n'est la chaleur, contraste des saisons. Tant d'attente ! Pascal brûle d'impatience. Il peut encore et il pourrait des milliards de fois s'il le fallait. Un regard rapide atteste de leur heureuse solitude. Le jeune homme se jette sur la fourrure, il va lui montrer ce que c'est que de faire trop patienter un tronc assoiffé. Saisissant la chevelure, il fait plier le genou gracile et guide la tête vers son sexe. Il veut l'humilier. Brusquement, un mouvement de recul et les perles de porcelaine incisent cruellement son derme. - Pas tout de suite, suivez-moi d'abord. Pascal, blessé, obéit. Les talons pressés dépassent le couple d'automates où l'huile fait toujours défaut, mais n'y prêtent aucune attention. - Fermez les yeux ! Le jeune homme se laisse conduire par cette main qui, une fois encore, se tend à lui. - Ouvrez maintenant. Là, regardez. N'est-ce pas extraordinaire ce travail de précision ? Pascal découvre deux automates. L'un tient un manche à balai qu'il introduit chirurgicalement dans le trou du derrière de l'autre figurine. Face à ce mécanisme parfait, l'homme sent poindre les foudres du désir, résiste tant qu'il peut à la lave incandescente. La belle se met à quatre pattes sur le sol glacial, relève la pelisse. Le balancement de sa croupe se met à l'unisson de celui de la pantomime. La chute des reins de fer aspire le bois rugueux. La bande sonore, très généreuse en détails impudiques, crache de façon nasillarde, l'histoire de Sodome et Gomorrhe. Le jeune homme n'en a cure. Seuls les mots suggèrent à son membre contrarié, nourri d'une sève prospère, le chemin à suivre pour atteindre la voie promise. À genoux derrière elle, il presse son pouce tout contre l'ovale brûlant, la fente muqueuse. Le nid douillet gazouillant semble suinter de tous ses becs. Et d'un geste puriste, la jeune femme désigne le bout de bois. Pinocchio ravale son désir et se met à fouiller partout en quête d'un balai. Essoufflé, le dard raide, il revient du pont d'Arcole, victorieux. À la pointe de son bras jubile l'objet du caprice. L'aide de camp Muiron dormira ce soir sur ses deux oreilles. Enfin, le jeune homme va pouvoir se mettre à l'attaque, la tenir au bout de cette étrange queue. S'enfoncer loin dans le noir, l'entendre le supplier de ne pas s'arrêter. Mais lui, Pascal, n'est pas un automate que l'on remonte à l'aide d'une clef. Fait de chair et de sang, comme les grognards de l'Empereur, ses sens aiguisés, le cerveau vomira tous ses fantasmes, peut-être même jusqu'à la dernière charge. Ce sera son Austerlitz à lui. Le jeune homme prend son élan, ferme les yeux et plante sa baïonnette. Le manche à balai lui revient en pleine figure, lui arrachant la moitié du menton. Le bois a cogné le carrelage et a ripé. Hurlant de douleur, il se penche, une main appuyée sur sa mâchoire endolorie, l'autre prête à saisir son arme. La belle a disparue. Stupéfait, notre hussard bleu tourne en tout sens, agité comme un pantin désarticulé. Plus de pelisse, plus de petit cul offert, plus rien. Seule une voix impertinente: - Décidemment, Pascal, vous n'êtes pas un artiste, jamais vous ne comprendrez le mécanisme automatique. À cet instant précis du récit, je jubilais. Je te voyais toi, Sarah, et je répétais à voix haute, la phrase machiavélique qui te réduisait en cendres. J'étais si contente de te voir humiliée de la sorte que je n'ai rien entendu. Soudain, le livre m'échappa des mains, un corps gracile s'était abattu sur moi, entraînant dans sa chute la lampe de chevet. Mon cœur s'arrêta net de battre dans le noir. Je laissai des mains inconnues cambrioler mon corps paralysé de terreur, voguant sur mes seins, mes reins, à l'intérieur de mes cuisses, comme une carte du Tendre. Les méandres de mes courbes, ces doigts agiles les connaissaient par cœur. C'est alors que je te reconnus. Moi qui désirais tant te détester, je ne pus résister au supplice de tes caresses. Inondée de plaisirs, je m'offris à toi, assoiffée, je t'avais dans la peau, bien sûr, tu le savais, tu étais une artiste, Sarah, à l'encre de ma rage. Je te remercie d'exister. Hommage à l'œuvre littéraire de Roger Nimier. N.B: texte republié à la demande d'une amie chère à mon cœur. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 29/07/21
Dans la rue qui conduisait au restaurant où elles devaient dîner, Juliette prit l'initiative de demander à sa Maîtresse Ka-Sandra de l'autoriser à se soulager dans le caniveau, ce qu'elle fit, agréablement surprise. Elle s'accroupit donc entre deux voitures et comme une petite chienne qu'elle voulait être ce soir-là, elle se laissa aller au besoin naturel, satisfaction qui se doubla de l'humiliation d'être observée dans cette posture intime. Au moment d'entrer dans le restaurant, sans que j'aie le temps de poser une question, Ka-Sandra me poussa dans le hall d'entrée de l'immeuble mitoyen et me tendit un walkman en m'ordonnant d'écouter la cassette glissée à l'intérieur et de suivre les instructions à la lettre. Un peu affolée à l'idée d'affronter cette épreuve inattendue, je tentai d'intercepter le regard de Ka-Sandra. Mes jambes commençaient à trembler. Autour de moi, tout s'écroulait. Aurai-je la force, le courage d'appuyer sur le bouton "on" et d'écouter les indications ? J'ai alors réussi à contrôler les battements de mon cœur, et j'ai pressé le bouton pour écouter la bande. Voici scrupuleusement mot pour mot les ordres qui m'étaient donnés par ma Maîtresse Ka-Sandra. - "Dans le hall de l'entrée, appuie sur le bouton marqué au nom de Monsieur Alexandre. Prends l'ascenseur jusqu'au deuxième étage, c'est la porte de droite. Une très jolie jeune femme t'ouvrira, tu la déshabilleras et tu lui feras l'amour sans t'être déshabillée. Tu recevras ensuite un homme avec lequel tu devras te comporter avec gentillesse, tact et élégance. Tu le feras rentrer dans la chambre. Tu lui dégraferas son pantalon avant de lui ôter ses vêtements et tu donneras l'ordre à Valérie de se dévêtir. L'homme te remettra la somme convenue. Elle le masturbera sur ta demande et lorsque son sexe sera suffisamment en érection tu le prendras délicatement dans ta bouche. Tu t'allongeras ensuite sur le lit, en prenant soin de tenir tes jambes bien écartées. Allongée sur le lit, tu t'offriras à lui pour qu'il te prenne. Une fois qu'il t'aura prise, Valérie te léchera jusqu'à ce que tu jouisses dans sa bouche. Puis vous irez toutes les deux dans la cabine de douche où l'homme urinera sur vous. C'est son fantasme. Tu accepteras sans rien dire. Ensuite, tu urineras sur Valérie et elle en fera autant sur toi. Accepte cela et accomplis ta tâche." J'appuyai sur le bouton de l'interphone, sans rien ne pourrait commencer. Mes mains tremblaient et je sentis mon corps plus vulnérable encore. Aucune voix ne répondit. Je frappai à la porte, une très belle jeune femme apparût. Je commis ma première faute: j'oubliai de la déshabiller. Elle le fit elle même, avec grâce et naturel. Il me fallait réagir, si je ne voulais pas commettre une seconde erreur. Je commençais à embrasser son ventre doux et moite, délicatement parfumé, lorsqu'on frappa à la porte. Valérie parut étonnée de cette visite. L'homme entra. J'entrepris de dégrafer la ceinture de son pantalon suivant les instructions. Valérie acheva de le déshabiller et prit le sexe de l'homme entre ses doigts effilés. Elle le masturbait lentement, en roulant sa paume tout autour du cylindre de chair. La verge était maintenant massive et congestionnée, d'une parfaite obscénité. Après avoir ordonné sèchement à Valérie de cesser de le masturber, il m'ordonna de m'allonger sur le lit, et après avoir écarté et levé bien haut mes jambes, sans que je sois préparée, il me pénétra sans le moindre égard. Ensuite, il demanda à Valérie de se mettre en position et la prit à son tour tout aussi brutalement que moi. L'homme demanda d'une voix autoritaire: - Laquelle veut me recevoir ? Je répondis spontanément que je le désirais. Il m'ordonna de le prendre dans sa bouche pendant que Valérie caresserait la partie de son sexe qu'elle pouvait atteindre. Je suçai avec ferveur la verge enflammée qui se cabrait sous ma langue. Le membre devint si volumineux que j'eus quelques difficultés à le conduire au terme de sa jouissance. Avec violence, il se contracta, manquant de ressortir de mes lèvres. Il éjacula brusquement, inondant ma gorge d'un liquide que je pris à coeur de boire mystiquement, jusqu'à la dernière goutte. Je pensais fort à ma Maîtresse, à la fierté qu'elle éprouverait. Il nous envoya nous laver. La salle de bain était vaste et claire. Avant que nous ayons eu le temps de nous mettre sous la douche, il urina sur nous en nous éclaboussant d'un jet dru et tiède. Nous tournions sur nous même afin que chaque parcelle de notre peau reçoive son ondée. L'excitation qui en résulta me donna l'envie de lui offrir une scène d'amour entre Valérie et moi. Nous fîmes l'amour presque tendrement. La sonnette de la porte retentit. Valérie se précipita pour ouvrir. Je la vis se jeter au cou de Ka-Sandra et fus stupéfaite de la dureté avec laquelle ma Maîtresse la repoussa. Valérie fut contrainte de se mettre à quatre pattes et eut droit à une sévère correction. Elle ne put retenir ses larmes sous l'effet de la douleur et le spectacle de cette jolie fille en pleurs m'émut étrangement. Après une minutieuse toilette, Maîtresse Ka-Sandra nous ordonna de nous rhabiller avant de descendre dîner. J'étais heureuse et très fière d'avoir accompli ma mission. Je lui remis l'argent de mon travail. Ce soir-là, j'avais réalisé l'un de mes fantasmes, me vendre. Hommage à Ka-Sandra, la Maîtresse de Juliette. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 10/01/23
La première fois qu'elles se rencontrèrent au vernissage d'une exposition de peinture, la jeune fille fit tout pour attirer le regard de Juliette. Mais ne lui adressa pas un regard. Elle était aussi insensible à son enthousisame que peut-l'être une satue de Rodin. Déçue, Charlotte, semblait perdue dans une étrange rêverie. Comme cela lui arrivait parfois. Elle s'absentait alors, loin, très loin. Elle ne savait pas encore elle-même, si elle était heureuse. Désespérée d'avoir un corps sans réaction devant la vie, dévorée par quelque chose d'inconnu, qui, qu'elle le veuille ou non, lui prenait tout. Elle me regarda longuement, puis eut un vrai sourire, dans lequel en faisant un effort, on pouvait retrouver ce qui avait été sa féminité flatteuse mais qu'un nouvel élément transformait en une sorte de féminité crispée, mais tout de même empreint de sérénité. Juliette avait eu raison bien à l'avance. Elle paraissait manquer, non pas de loyauté, mais de confiance en elle. Alors, sa Maîtresse, mue par cette force qui habite les cœurs encore jeunes, pensa que sa vie sentimentale ne pouvait abriter deux intrigues à la fois. Elle était poussée, en outre, par je ne sais quelle intime impossibilité de lui mentir. Elles ne possédaient rien ensemble. Rien d'autre qu'un engagement mutuel, un collier, un lit. Rien, aucune activité sociale, aucun contact avec d'autres êtres humains, les lumières du ciel ou de la ville. Il n'était rentré dans leur relation que la vérité, crue et nue, de leur sexualité. Elles n'avaient pas eu besoin de donner le change, pas plus à elles-mêmes, qu'aux autres, et les subtils aménagements ou glissements successifs vers le mensonge et l'omission qui s'opèrent entre amantes, n'avaient pas pu amorcer le chemin qui mène très souvent, vers l'hypocrisie, le compromis et le malentendu librement consenti. Elles n'étaient pas des animaux sociaux. Le mensonge, dès lors, ne servait à rien et elles n'y recoururent jamais. Aussi, Juliette se sentait tenue de tout dire à Charlotte, sans même l'embrasser ou la caresser, mais elle n'avait pas assez compté sur l'appétit qu'elles avaient l'une de l'autre. Elle lui fit d'abord l'amour, et le mal après. Sous le fouet, elle ne réagit pas. Elle eut un bref pincement aux commissures des lèvres si promptes à la douleur, et elle baissa la tête, puis elle la releva à peine troublée. Elle tenait à la main la mince ceinture de cuir qu'elle mettait sur sa robe, elle recula d'un pas et fouetta le visage de Charlotte. Cela lui ouvrit la lèvre, et elle sentit le goût du sang.   Elle semblait avoir épuisé ses ressources d'agressivité mais elle était prête à répondre au désir de sa Maîtresse avec fougue. Elle était terriblement effrayée. Son bras repartit pour frapper encore. Mais elle ne fit rien. Elle laissa retomber son bras, lâcha la ceinture et se mit à sourire, sans parler. Elle possédait ce talent, qui est si rare de savoir donner une présence au silence. Charlotte regarda Juliette sans pouvoir prononcer une parole. Elle prit une douche, et se brossa les cheveux. Elle finit de se sécher et passa seulement un peignoir. Et tout en s'essuyant avec une serviette de bain, elle se regarda dans le miroir, en contemplant les lettres JM, ornant son pubis lisse, signe de son appartenance, et surtout les cicatrices, vifs souvenirs des sanglades de cravaches. Sa Maîtresse la fouettait généralement elle-même, mais il lui arrivait de la faire fouetter par une autre jeune femme. Charlotte était très mate de peau, élancée et fine, les yeux bleus dévorant le visage, des cheveux noirs coupés droits au-dessus des sourcils, en frange à la garçonne, Elle avait de petits seins fermes et haut placés, des hanches enfantines à peine formées. À force de la battre, Juliette s'était rapprochée de Charlotte, qui obtint le droit de demeurer près d'elle. Mais elle lui interdisait de la caresser, de l'embrasser fût-ce sur la joue, ou de se laisser embrasser par une autre. Elle voulait qu'elle parvienne à se donner après avoir été touchée par les mains ou les lèvres de qui que ce fût. En revanche, elle exigeait, car elle ne la quittait que très rarement, qu'elle regarde toujours Juliette caresser une autre femme mais uniquement en sa présence et pour son seul plaisir. Sans doute, Juliette avait trop compté à la fois sur l'indifférence et la sensualité de Charlotte par rapport aux jeunes filles. Jamais, elle n'avait eu avec elle l'attitude d'une amante amoureuse. Elle la regardait froidement, et quand elle lui souriait, le sourire n'allait pas jusqu'aux yeux. Mais, elle ne voulait pas se séparer d'elle. Elle tenait d'autant plus à elle, qu'elle la livrait davantage. Le seul fait qu'elle l'offrait chaque jour davantage lui donnait une preuve, qu'elle lui appartenait. Elle lisait son visage, son cou. Ainsi, lorsque Charlotte se sentait traitée injustement, elle roulait les épaules vers l'avant, son cou se gonflait, faisant saillir les muscles, et régulièrement ses épaules retombaient. Elle se tenait comme gelée.   Ses abandons donnaient un prix mystérieux à son existence. Son corps magnifique était celui d'une femme, mais les resssorts de son âme paraissaient aussi inaccessibles que les déchaînements d'une tornade. Souvent, elle portait une robe assez décolletée pour qu'on voie le grain de beauté sur son sein. Mais quel repos, quel délice le fouet qui balafre la chair et marque pour toujours, la main d'une Maîtresse qui vous couche sur un lit de fer, l'amour d'une Maîtresse qui sait s'approprier sans pitié ce qu'on aime. Et Charlotte se disait que finalement elle n'avait jamais aimé Juliette que pour apprendre l'amour, mieux se donner, esclave et comblée, à elle. Comme si elle avait deviné l'intensité de son plaisir, qu'elle dissimulait de son mieux sous les râles et les spasmes. Elle apprit à aimer porter des pinces aux seins. Mais Juliette disait qu'elle en profitait trop, que le plaisir effaçait la douleur et que cela était scandaleux. Les lèvres de son sexe étaient en revanche très sensibles, quels que soient ses efforts. Mais cette farouche volonté de ne jamais la décevoir lui permettait alors d'assumer bien des sévices. Elle se concentrait de toutes ses forces pour oublier ses souffrances. Parfois, elle parvenait à oublier la douleur lorsque brisant ses chaînes et la tension nerveuse qui la faisait trembler, Juliette la fouettait et qu'elle se débattait entre ses mains, le visage durci par la peur et le désir. Elle cessait de se raidir, pressée contre le mur, saisie au ventre et aux seins, la bouche entrouverte par la langue de sa Maîtresse, pour gémir de bonheur et de délivrance. La pointe de ses seins se raidissait sous les doigts et parfois même les dents de Juliette. Elle fouillait si rudement son ventre qu'elle croyait s'évanouir. Oserait-elle jamais lui dire qu'aucun désir, aucune joie, aucune imagination n'approchait le bonheur qu'elle ressentait à la liberté avec laquelle elle usait d'elle, à l'idée que Juliette n'avait aucun ménagement à garder, aucune limite à la façon dont, sur son corps, elle pouvait chercher son plaisir.   Loin de se sentir maîtresse de la situation, il lui semblait qu'elle n'était que l'éxécutante d'un jeu qui la dépassait. La certitude que lorsqu'elle la touchait, ce fût pour la caresser ou pour la battre. Il arrive que la force du désir se nourrisse dans la chair, d'une succession de faits, de contretemps microscopiques, lesquels finissent par tisser un dessein occulte qui prend alors la forme d'un enchaînement logique et implacable. Comme elle était là, plaquée contre le mur, les yeux fermés, les mains de sa Maîtresse montaient et descendaient le long d'elle la faisant brûler chaque fois davantage. Cette nuit, Charlotte passa une nuit agitée, maintes fois la jeune fille se réveilla en sursaut. L'aube fraîche apaisa son énervement. Elle en conclut qu'elle n'avait plus l'habitude d'être fouettée et quelques traces douloureuses sur ses reins la confirmèrent dans cette idée. Étendue nue sur son lit, elle se remémora la soirée et seulement toute l'horreur de son abandon lui apparut. Elle frémit à l'idée qu'elle avait pu s'offrir, se laisser ainsi sodomiser dans des poses d'une lubricité atroce par des inconnus. Puis, peu à peu, le souvenir de certaines émotions charnelles supplanta la vague de pudeur qui déferlait en elle. Elle repensa à l'ardente virilité de l'homme et trouva la vie plus belle que jamais. Elle se caressa dans la douce lumière du jour tamisée par les volets. L'après-midi, elle retrouva Juliette qui l'emmena chez Paul. Vêtues toutes deux de blanc, on aurait dit des sœurs, et le miroir éclairé renvoya bientôt aux yeux de l'homme leurs intimités lisses et moites. Bientôt, les deux corps dénudés se roulèrent sur le lit en une étreinte sauvage où Charlotte exhala non sans passion sa volupté toujours puissante. Alors Charlotte abandonna son corps aux désirs sadiques de Paul. Il l'entraîna sur une table haute et l'allongea à plat-ventre, jambes et bras écartés en lui liant les chevilles et les poignets fermement avec des cordes en prenant soin d'étirer ses membres en position d'écartèlement extrême. Paul se saisit d'un martinet aux lanières en cuir et commença avec art à fouetter les reins qui s'offraient à lui. Il débuta doucement, visant le sommet des fesses tendues. Elle n'avait pas très mal. Chaque coup amenait seulement un sursaut, une contraction des muscles, mais peu à peu, une douce chaleur irradia sa croupe, se propageant à son vagin. Une torsion légère des cuisses et de ses hanches donnait au corps un balancement lascif.   Simultanément, elle regrettait et elle espèrait. Quelle ivresse n'y a-t-il pas à se jeter dans l'abaissment ? Toute honte bue, elle acceptait de se soumettre. De la bouche de la soumise contrainte sortirent de longs soupirs. Paul, excité, frappa alors plus fort par le travers et les gémissements de Charlotte furent plus profonds et la danse de la croupe s'accentua bientôt. Le plaisir qu'elle prenait, à offrir à sa Maîtresse, autant moite et brûlante, lui était témoin et garant de son plaisir. En même temps qu'elle entendait un sifflement, elle sentit une atroce brûlure dans les reins et hurla. L'homme la flagellait à toute volée. Il n'attendit pas qu'elle se tût, et recommença cinq fois, en prenant soin de cingler chaque fois, ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces fussent nettes. Charlotte crispa alors ses poignets dans les liens qui lui déchiraient la chair, le sang monta à la tête. Alors sa Juliette s'accroupit près des épaules de Charlotte et lui caressa la tête, penchée sur elle, lui donnant de longs baisers qui grisèrent la soumise éplorée. Paul frappa encore plus fort et les fines lanières cinglèrent alors dans un bruit mat les fesses musclées. La suppliciée se mit à gémir en hoquetant et en tordant son frêle buste que sa Maîtresse maintenait tout en le caressant. Elle lui promit toutes les joies charnelles qu'elle voudrait sur son propre corps, mais lui demanda de résister encore. Parfois Charlotte se tournait vers Paul dénudé, qui, tel un démon, les yeux fous de luxure, le ventre tendu, la verge en érection, la flagellait avec une force inouïe. Alors les lanières léchèrent le sexe entre les cuisses écartées et un long cri s'échappa des lèvres de la soumise douloureusement atteinte. Elle voulut fermer les jambes mais des cinglements plus vifs l'atteignirent sur leur coté. Alors, la douleur devint trop vive. Elle ne voulait pas supplier, elle ne voulait pas demander grâce mais Paul entendait l'amener à merci. Charlotte laissa couler quelques larmes sur la main de Juliette qui fit signe à Paul de cesser la flagellation. On la détacha de façon à lui permettre de pouvoir prendre du repos, mais cet intermède ne dura que peu de temps. Penchée sur le ventre ouvert de la soumise, Juliette posa ses lèvres frémissantes sur le sexe humide et ardent, la faisant sombrer dans une indicible félicité. Mais elle même, sentit monter en elle la plus violente des jouissances sous la caresse précise de Paul qui, glissant sa langue entre ses reins, lapait la peau satinée de sa voie étroite, tandis que des lèvres de Charlotte s'échappait la plainte d'amour, s'éleva le bruissement étouffé de la chair humide et palpitante de Juliette, jouissant de toutes ses forces.   Elle avait l'impression de sentir le goût d'un animal affamé mais le désir qui ne l'avait pas abandonné rebondit encore dans sa croupe.Il avançait, reculait sans capituler. Comme cela allait être dur de tenir, avec cette petite pute qui se déchaînait. Ce qu'elle désirait, elle l'obtiendrait, son cul ouvert et moite, profond, chaud et sérré. Paul dut maintenir les hanches à deux mains, tant les sursauts du spasme furent violents et ininterrompus. Quand Charlotte eut repris ses sens, tous trois revinrent alors sur le lit. Paul fit prendre à la jeune soumise les positions les plus indécentes, puis à son tour, il lui tendit sa verge en érection. Elle s'agenouilla et le masturba lentement, en roulant sa paume tout autour du cylindre de chair avant de le prendre en bouche. Avec violence le phallus se contracta, manquant de ressortir de ses lèvres qui l'aspiraient pour le retenir. Il éjacula brusquement, innondant sa gorge de sperme qu'elle avala religieusement jusqu'à la dernière goutte. Juliette posa son index sur l'anus de Charlotte, et lentement l'enfonça dans les entrailles chaudes, jusqu'au bout. Les yeux fermés, elle cherchait à imaginer, en sentant les contractions des sphincters intimes, la volupté ressentie par un homme dont le membre était pris dans cette voie exiguë. Doucement, elle agita son doigt dans l'orifice offert, tandis que sa soumise redonnait de la vigueur à Paul, par le mouvement de sa bouche refermée et resserrée sur le membre gonflé. Elle comprit qu'à son tour, il souhaitait frayer un chemin au plus étroit. Il ne la laisserait qu'à la nuit tombée, après lui avoir labouré les reins, qu'il lui meurtrirait tant il était épais. Alors, bientôt, il se dégagea, se leva et, attirant par les reins Charlotte, laissa son sexe se caresser au sillon des reins, que Juliette avait laissé à regret. Alors sans préliminaire, il enfonça son phallus, remontant et allant frapper au fond de la cavité de l'orifice naturellement étroit. Dans un long gémissement, elle accepta cette chair qui distendait ses reins non sans se débattre, sans être comblée de honte, mais à laquelle, elle ne se déroberait pas, même si cela lui semblait sacrilège.   Elle devenait profonde, ténébreuse, et son ventre inventait sans cesse une pulsation régulière. Il rêvait de la foutre en tout sens, de la couvrir de sperme, de la voir, de l'ouvrir, de la voir ouverte. L'anus de la jeune femme céda avec un bruit humide de succion et devint chaud. Il se pouvait aussi qu'il se décide à la frapper encore. Une lourdeur torride appesantissait son corps. L'obéissance personnifiés avec des brûlures cuisantes entre ses reins. Elle gémit encore plus fort, quand elle sentit le membre caché, buter au fond de ses entrailles. Le membre lui sembla colossal. Elle frémit à l'idée de cette virilité qui s'enfonçait dans son orifice étroit et une volupté nouvelle vint s'ajouter à celle qui montait en elle. Paul, les mains aux hanches, poussa bientôt des reins, et le gland amolli par la précédente jouissance se prêta aux replis de l'exiguë bouche. L'anus plissé s'ouvrit sous la poussée continue, lente, inexorable, se distendit suivant le cône de chair qui s'infiltrait en lui comme l'épée dans son fourreau. Paul sodomisa profondément ce jeune corps soumis, se regardant glisser hors de l'étui intime, se contracter, distendre les bords plissés de l'anneau anal. Bientôt, l'excitation fut trop forte et il accentua la cadence, secouant la croupe empalée. Charlotte, elle même avivée par ce frottement intense dans ses entrailles forcées, s'abandonna à son tour, tandis que l'homme lançait en elle, par saccades quatre jets de sperme visqueux et âcre. Elle se tordit de jouissance et, dans une longue plainte, soupira, s'écroula, vaincue par un orgasme dont l'intensité la bouleversa. Paul se retira, la libérant. Charlotte voulut le prendre dans sa bouche pour le laver, mais dédaigneusement, il refusa. Semi-consciente, elle pensa alors seulement qu'aucun orifice de son corps ne serait épargné, qu'elle devrait aussi accepter d'être prise au plus étroit et savait que cette humiliation lui serait infligée par la volonté de la maîtresse qu'elle aimait. Elle était là pour que Juliette assouvisse ses bas instincts, ses plus vils fantasmes. Au fond d'elle même, elle était décidée à ne pas la décevoir. En fut-elle délivrée ? Chaque jour et pour ainsi dire rituellement salie de sueur, de salive, et de sperme, elle se sentait comme un réceptacle d'impureté. Cependant les parties de son corps les plus souvent offensées lui paraissaient, malgré elle, plus belles, comme anoblies. Sa liberté serait bien pire que n'importe quelle chaîne.   Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 27/01/23
Elle pensait aux cinq hommes qui l'avaient prise dans sa vie. C'était d'abord un stupide cousin et elle mourrait de honte à cette idée. Il l'avait possédée par surprise et s'était sauvé ensuite. Le second était un personnage mystérieux, terrifiant, qui n'était jamais à court d'idée pour l'humilier. Le troisième était n'importe qui, un soir, elle avait trop bu. Et puis c'était assez réfléchir sur des temps lointains qu'elle sentait partir d'elle-même, comme un sang fatigué. À demi endormie, comme dans un éclair, elle fut traversée par la certitude, mais aussitôt évanouie, qu'elle l'aimait. Bien qu'elle n'y crût pas, et se moquât d'elle-même, elle en fut réconfortée. Alors, pour la première fois depuis qu'elle la faisait venir deux ou trois par semaine, et usait d'elle lentement, la faisait attendre dénudée parfois une heure avant de l'approcher, écoutant sans jamais répondre à ses supplications, car elle suppliait parfois, répétant les mêmes injonctions au même moment, comme dans un rituel, si bien qu'elle savait quand sa bouche la devait caresser, et quand à genoux, la tête enfouie entre ses mains dans la soie de l'oreiller, elle ne devait lui offrir que ses reins, dont elle s'emparait désormais sans la blesser, tant elle s'était ouverte à elle, pour la première fois, malgré la peur qui la décomposait, ou peut-être à cause de cette peur. Et pour la première fois, si doux étaient ses yeux consentants lorsqu'ils rencontrèrent les yeux clairs brûlants de Juliette. Le plaisir qu'elle prenait à la voir haleter sous ses caresses, ses yeux se fermer, à faire dresser la pointe de ses seins sous ses lèvres et sous ses dents, à s'enfoncer en elle en lui fouillant le ventre et les reins de ses mains, et la sentir se resserrer autour de ses doigts. Charlotte voulut parler, poser une question. "- Un instant, dit Juliette, va dans la salle de bain, habille-toi, et reviens". Charlotte prit les bas noirs, le porte-jarretelle et la jupe, posés sur une chaise près de la coiffeuse et lentement se revêtit. Elle accrocha ses bas aux quatre jarretelles et sentit son ventre et sa taille se creuser sous la pression du corset, dont le busc descendait devant presque jusqu'au pubis. La guêpière était plus courte par-derrière et laissait les reins totalement libre, de façon à ne pas gêner si on ne prenait pas le temps de la déshabiller. Il était très excitant pour Charlotte de toujours ignorer ce qui pouvait advenir au cours d'une séance.    Elle était folle de compassion et du plaisir d'être aimée de cette façon brutale. Tant de dureté chez cette femme qui avait passé la trentaine. Jamais elle n'aurait peur d'elle tant elle était fière de lui appartenir. Sa Maîtresse était pourtant indifférente et cynique. L'homme à la gauche de Charlotte regardaient les jambes gainées de soie, et de chaque coté des cuisses, sous la jupe, le reflet voluptueux des jarretelles. Insensiblement, elle écarta les genoux, leur laissant voir leur face intime et leur reflet. Elle suivait derrière les yeux baissés son impatience, attendant que le compas de ses cuisses soit assez ouvert pour dévoiler le pubis et, en-dessous, le sexe dans toute sa splendeur, bouche fermée et rose, au fond du sillon ombré du mont de Vénus. À la fin du repas, il lui demanda de le rejoindre immédiatement, au rez-de-chaussée, dans les toilettes pour hommes. À peine dans l'escalier, elle sentit deux mains se plaquer sur ses reins, la presser, soulever sa jupe et des lèvres se coller à sa chair, tandis que deux autres caressaient ses seins avec ardeur, érigeant leurs pointes douloureusement. De nouveau, sa jupe fut troussée, ses fesses subirent l'ardeur caresse de mains nerveuses, l'anneau de ses reins fut frôlé par un doigt inquisiteur, son sexe fut caressé par un index pénétrant. Soudain, sous sa main qui pendait le long de ses cuisses, elle sentit un phallus raidi et palpitant. Elle le prit et, tandis que l'homme caressait son sexe avec passion, elle lui prodigua quelques douces caresses de ses doigts effilés. Le désir s'empara de lui. Il se plaqua contre son ventre et chercha, debout contre le mur, à glisser sa verge entre ses cuisses ouvertes. Subitement, elle se dégagea, se tourna. Il l'accola face au mur, affolée, elle sentit le membre glisser entre ses reins, comme une épée dans son fourreau. Elle goûta la sensation de cette chair palpitante et mafflue. Lui, la bouche à son oreille, lui ordonna de s'ouvrir, en lui prenant un sein d'une main, l'autre fouillant les fesses et son ventre. Dans cette position qui favorisait l'examen de son corps, le membre s'enfonça profondément.   Puis il se dégagea d'un mouvement lent, demeura immobile, les mains sur les genoux, ses lourdes paupières abaissées. Une seconde ainsi, pendant laquelle elle était déjà moins malheureuse de se sentir sauvage et plaint. Elle n'éprouva qu'un petit pincement aigu au moment où ses seins furent brutalement saisis par des pinces puis elle sentit les pointes broyées par l'étau de métal qui les tirait vers le sol en s'y suspendant. Brûlante, un désir tenace la tenaillait d'être sodomisée par cet inconnu qui semblait si maître de lui. Mais il se redressa et lui glissa son sexe entre les doigts tandis qu'il lui pinçait les mamelons. Charlotte se complut à caresser le membre au gland turgescent, la verge nerveuse et renflée dont elle sentait les veines saillantes. Puis, il lui ordonna de s'agenouiller et de le prendre dans sa bouche. Elle suça avec ferveur la verge tendue qui se cabrait sous sa langue. Le phallus était long et épais. Elle ouvrit la bouche et engloutit le sexe jusqu'à la gorge. Elle eut un hoquet tant il avait été enfoncé loin. Alors, dans la pièce silencieuse, s'éleva le bruit de la succion. Charlotte n'était pas très experte, elle préférait sucer les femmes, mais c'était peut-être un charme de plus. Avec effroi, elle pensa soudain à la déchéance de se retrouver ainsi agenouillée devant ce ventre nu, à sucer cette virilité inconnue. Elle releva la tête, mais il la saisit par les cheveux et la força à engloutir le phallus entre ses lèvre sensuelles, sous le regard lascif de l'inconnu. Le gland était beaucoup plus gros que la hampe. Alors, au contact de cette main dominatrice, elle oublia tout, et ce fut une profusion de caresses instinctives qui enveloppèrent la colonne de chair. Les lèvres sucèrent les moindres recoins de ce vit. Le phallus devint si volumineux qu'elle eut des difficultés à le conduire au terme de sa jouissance. Avec violence, il se contracta, manquant de ressortir de ses lèvres. Il éjacula brusquement, innondant sa gorge d'un liquide qu'elle prit à cœur à boire mystiquement, jusqu'à la dernière goutte. Après quoi, il la fit le rajuster, et partit. Un garçon du restaurant, que la soumission de Charlotte, et ce qu'il avait aperçu des lacérations de son corps bouleversaient, au lieu de se jeter sur elle, la prit par la main, remonta avec elle l'escalier sans un regard aux sourires narquois des autres serveurs, et ne la laissa alors, qu'une fois installée de nouveau, dans le cabinet privé du deuxième étage. Elle vit la pièce tourner autour d'elle et se retrouva à plat ventre sur un lit de fer. Un long silence suivit, troublé seulement  par quelques chuchotements dont elle essaya en vain de percevoir le sens.   Elle souffrait mais elle dominait cette souffrance. Le plaisir qui naissait insidieusement en elle l'envahissait. Chacun des mouvements qu'elle faisait amplifiait alors le balancement des pinces, provoquant une sensation effrayante d'arrachement. On la déshabilla alors totalement. On lui lia les chevilles avec des lanières de cuir, puis ses poignets que l'on écarta en croix, comme ses cuisses. Ainsi écartelée, elle serait offerte à des inconnus. Charlotte allait être fouettée dans cette position humiliante, bras et cuisses écartés, sous la lumière qui rendait son corps impudique. On la cingla alors brusquement avec une cravache. L'homme ne voulait pas faire mal, il voulait l'amener à ce degré d'excitation qu'il savait procurer, pour en faire après son esclave et celle de ses invités. Il savait que cette croupe consentirait à se laisser forcer par des verges inconnues, mais il voulait que tous profitassent cérébralement de cette Vénus callipyge. Et les cinglements résonnèrent dans le silence, couvrant les soupirs de désir des hommes penchés sur ce corps dans l'étreinte puissante du cuir. Les reins furent vite rouges et une chaleur intense irradia alors la chair de Charlotte, amenant une intense excitation à ses intimités déjà exacerbées. L'orgueil qu'elle mit à résister et à se taire ne dura pas longtemps. Les invités l'entendirent même supplier qu'on arrêtât un instant, un seul. Sa tête était en feu, tenaillée de douleur, elle gémissait de douces souffrances. Elle résista longuement à son ordre quand il voulut qu'elle écartât davantage les cuisses, quand elle ne put plus résister, elle céda. Tel un pantin désarticulé, elle offrit le spectacle du sillon sombre de ses reins qui allait être forcé. Le silence rejoignit alors la nuit. Charlotte, les yeux mi-clos, goûtait la sensation de ces regards sur ses intimités secrètes, comme une caresse imperceptible frôlant ses chairs, béantes. Elle ne sentit que la caresse du phallus qui s'insinua soudainement. Il fut violent, poussant de ses reins, il força sous son gland compressible et humide, l'étroite bouche à s'ouvrir. Et ce fut l'acte délicieux tant espéré de Sodome. Un long cri strident. Elle s'y attendait pourtant, haletante, les tempes battantes. Il s'enfonça sans préliminaire pour lui faire mal mais elle trouva le courage de ne pas gémir dans le regard de sa Maîtresse qui l'observait intensément.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           Elle avait les reins en feu, elle se consumait. Sans doute, n'était-ce pas là seulement la sensation du plaisir, mais la réalité elle-même. Arrivée au paroxysme de l'excitation, elle réalisait lentement la pénétration forcée de ce membre en elle. D'un seul coup, il s'était enfoncé. Sa voie étroite dilatée, distendue, lui faisait mal, mais en elle, était le priape enflammé, elle le devinait fouiller ses reins. L'inconnu avait poussé dur. Oubliant la souffrance du viol, et fermant les yeux, elle laissa échapper un cri, mais au fur et à mesure que l'homme sentait venir la volupté, le bruit de son intimité exigüe déchirée par le membre, s'amplifia, devint plus précipité. Il y eut quelques râles chez l'homme auxquels se mêlèrent les plaintes de la jeune fille, puis ce fut le spasme exquis et le silence, coupé de soupirs exténués. Elle reçut la semence saccadée puis l'homme se retira, libérant Charlotte. Il venait de jeter dans ses entrailles sa sève gluante et chaude. Son anus, tout empreint de sperme accepta sans peine un second membre qui la pénétra profondément entre ses reins. Le membre lui sembla colossal mais elle se laissa sodomiser par cet inconnu car tel était son devoir. Un troisième voulant se frayer également un chemin au plus étroit la fit hurler. Elle cria, comme sous le fouet. Quand il la lâcha, gémissante, dans un éclair, elle se vit délivrée, anéantie, maudite. Elle avait crié sous le choc du phallus de l'homme comme jamais elle avait crié. Elle était profanée et coupable. Sous les regards, sous les mains, sous les sexes qui l'outrageaient, sous les fouets qui la déchiraient, elle se perdait dans une délirante absence d'elle-même qui la rendait à la soumission mais aussi à la délivrance. Lorsque tous les invités furent assouvis, on la conduisit dans sa chambre et on l’étendit sur un lit. Souillée de sperme et de sueur, chancelante et presque évanouie, seule dans le noir, elle s'endormit, fière à l'idée qu'elle était devenue une esclave à part entière.   Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 07/02/23
Tout s'annonçait sous les meilleurs auspices. Même le temps se mettait de la partie. Il nous offrait une de ces pimpantes journées de juin pas encore caniculaires où le soleil joue allègrement entre les branches des arbres. Elle portait un parfum léger, sensuel. Et sa façon de le saluer, toute simple, était éblouissante. Il ne se souvenait pas qu'une femme l'ait jamais intrigué à ce point. Peut-être était-ce dû au masque qu'elle portait ou à la réputation qui la précédait. Quoi qu'il en soit, elle était ravissante, et de celles qui accrochent le regard et fascinent. Et ce n'était pas une question de robe ni de bijoux. C'était toute sa personnalité qui transparaissait: sexy, impertinente, séductrice. S'amuser à provoquer un homme aussi désirable, était plus facile qu'elle ne l'aurait cru. Le déguisement n'était qu'un artifice. C'étaient ses yeux verts derrière son masque et sa bouche sensuelle qui le troublait. La soie fluide moulait somptueusement les courbes de sa silhouette. Le précieux collier plongeait de manière suggestive entre ses seins, le métal froid lui rappelant que si elle jouait correctement son rôle, très bientôt les doigts de l'inconnu effleureraient sa peau avide de caresses. Elle laissa ses doigts glisser le long du collier, jusqu'au cabochon niché au creux de sa poitrine. Elle avait réussi à le surprendre, à l'intriguer. Elle ne disposait que d'une nuit. - Monsieur, dit-elle. Je veux que nous fassions l'amour. L'homme leva un sourcil étonné et un sourire amusé effleura ses lèvres. Charlotte ne voulait surtout pas qu'il réfléchisse. Elle voulait qu'il se contente de ressentir et de réagir. D'un geste téméraire, elle glissa la main vers sa nuque, noua les doigts dans ses cheveux sombres et attira son visage vers le sien. C'était elle qui avait pris l'initiative du baiser. Ce fut l'homme qui en prit le contrôle. Il n'y eut pas de phase d'approche. Ses lèvres pressèrent les siennes, sa langue pénétra sa bouche, trouva la sienne, s'y mêla en un baiser sauvage, exigeant, prenant d'elle tout ce qu'elle avait à donner. Il passa une main sur sa hanche, puis fit très lentement remonter le tissu de sa robe. Elle lui attrapa la main en cherchant son regard, mais ne l'arrêta pas ni ne l'aida. Il lui sourit et continua, jusqu'à ce que le string en soie noire apparaisse enfin.    Derrière son masque, elle pouvait le voir et fut rassurée. Un seul regard deviné dans les yeux de la jeune femme lui apprit qu'elle en avait autant envie que lui. Il déplaça ses doigts, et les pressa contre le tissu de son entrejambe. Cette fois, elle suffoqua. Un son étranglé lui échappa alors qu'il contemplait son sexe. Il suivit alors la jointure de sa cuisse du pouce avant de le presser contre son clitoris. Elle rejeta la tête en arrière en gémissant alors qu'il le caressait lentement et délicatement. Incapable de respirer, elle rouvrit les yeux pour le voir arrimer sa bouche sur ses grandes lèvres. Elle s'abandonna à son étreinte, s'enivrant de l'odeur de sa peau, une odeur virile, troublante. - Allons dans un endroit plus intime, voulez-vous ? Il eut un bref mouvement de sourcils, comme s'il soupçonnait un piège, mais il était trop poli pour répondre. - Nous venons d'arriver. - N'avez-vous pas envie d'être seul avec moi ? Car je n'ai aucune envie de différer mon plaisir. Ni le vôtre. - Comment savez-vous que nous aurons du plaisir ? - Une femme sait ces choses-là. - Même si mes exigences sortent du commun ? L'ascenseur s'immobilisa à son étage. Elle prit l'homme par la main et ils franchirent la double porte aux vitres gravées, traversèrent le hall de marbre et gagnèrent la luxueuse suite préparée. Elle était toute entière éclairée de bougies et ils traversèrent le salon en direction de la vaste chambre élégante, raffinée, décorée dans un subtil dégradé de tons chauds. D'autres bougies étaient disposées de part et d'autre de l'immense lit. Sur la commode, on avait disposé deux flûtes de cristal et une bouteille de champagne dans un seau à glace en argent. Le lit était entrouvert et les draps soyeux, comme une invitation aux ébats. Charlotte avait ouvert toutes grandes les portes de la terrasse qui surplombait l'océan pour laisser la brise parfumée baigner la chambre. L'homme ne prêta pas la moindre attention au décor. Il ne s'intéressait qu'à elle. - Baissez la fermeture de ma robe, susurra-t-elle d'une voix enjôleuse. - Vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que je prenne mon temps, j'espère, murmura-t-il à son oreille. Elle se sentit soudain la bouche sèche. Elle avait envie d'être nue, de sentir ses mains sur elle tout de suite, mais aussi follement envie qu'il prenne tout son temps. Il descendit la fermeture Eclair de quelques centimètres. Le corsage de la robe s'ouvrit dans son dos, s'écarta de sa poitrine et elle sentit un souffle d'air frais balayer ses seins. Du bout des doigts, il caressa son son cou, ses épaules, décrivant de petits cercles sur sa peau nue tandis qu'elle écartait doucement les pans de son corsage. Pour lui, la seule chose plus stimulante que son désir était qu'elle le désire autant.    Il l'attira à lui, et elle se retrouva debout, dos contre son torse, ses mains emprisonnant ses seins menus. Elle tremblait à présent de tous ses membres. Les yeux clos, la tête rejetée en arrière, elle offrit et sa plaie et son esprit à l'emprise de l'inconnu. La jeune femme fit lentement ce qu'il lui ordonnait, et il croisa son regard dans le miroir mural qui, face à eux, leur renvoyait leur image. Elle n'avait pas bougé, tenant toujours ses cheveux relevés pour lui, dans une position cambrée qui projetait en avant ses seins avides de la caresse de ses mains expertes. Elle ne s'inquiéta pas quand il plaça autour de son cou, un collier en acier comportant une charnière, située au centre. Il le verrouilla brusquement grâce à un système de vis et d'écrou. - Vous avez un dos superbe, dit l'homme sans se troubler. Il fallait qu'elle s'écarte, qu'elle reprenne le contrôle du jeu. Mais c'était si bon de sentir ses mains sur ses seins qu'elle n'en eut pas la volonté. Et il s'y attendait. Il savait qu'elle ne pourrait pas. Il l'avait lu dans son regard, senti dans la façon dont elle cédait à la tentation, s'abandonnant à ses mains expertes. Ses paumes effleuraient sa chair, ses doigts la frôlaient à peine. La sensation était telle qu'elle dut se mordre les lèvres pour ne pas gémir. Elle referma les doigts sur ses épaules. Sa peau était chaude et douce. Du velours sur de l'acier. Chaque caresse de ses mains sur ses seins, chaque pression de ses doigts faisait croître le désir niché au creux de son ventre. Jamais elle ne s'était sentie à ce point prête pour un homme, excitée, humide. Elle l'était déjà au moment où elle avait ôté sa robe. Il pressa de nouveau la pointe de ses seins. Mais l'homme avait décidé d'imposer son rythme, de l'exciter, de la pousser à bout, puis de faire machine arrière au moment où il la sentirait prête à chavirer. Quand elle glissa les pouces sous l'élastique de son string et le fit glisser très lentement sur ses fesses, des fesses musclées, elle se retourna et il découvrit son pubis finement rasé, il la fixa, fasciné, le regard brûlant de désir, une expression si intense sur le visage qu'elle fut saisie de peur. L'homme bondit alors, tel un animal sauvage, et tandis qu'elle se redressait, il la souleva dans ses bras.    Elle obéit, sans qu'il sache si c'était pour lui, ou pour avoir le temps de reprendre son souffle. Il fit courir ses mains sur ses fesses puis il passa une main sur le ventre et l'autre sur un sein. Lorsqu'il l'eut posée sur la terrasse, il saisit la rambarde, emprisonnant Charlotte entre ses bras. Elle était piégée. Son petit numéro de strip-tease avait définitivement chassé l'homme réservé et distant et libéré l'être viril et impétueux. Comme attirés par un aimant, ses doigts se refermèrent sur son sexe. Il était long et dur. Il sursauta lorsqu'elle allongea les doigts, les referma sur ses testicules qu'elle pressa doucement. Du pouce, elle effleura son gland gonflé et fut heureuse de l'entendre gémir de plaisir. - Je vais explorer toutes les zones sensibles de votre corps avec ma langue, murmura-t-elle. Comme hypnotisée par le bruit des vagues qui se brisaient sur les rochers de la côte, en contrebas, elle s'agenouilla et prit le sexe de l'homme dans sa bouche. Il avait le goût du vent et de la pluie, le goût viril d'un homme. Et comme elle le lui avait promis, elle l'amena au bord de l'orgasme. Brusquement, il glissa les mains entre ses reins. Perchée sur ses talons hauts, elle se trouvait cambrée, les fesses en arrière, dans la position idéale pour qu'il glisse un doigt en elle. Un doigt qu'il plongea dans sa voie la plus étroite, l'élargissant avec volupté jusqu'à ce qu'elle fut détendue. - Je veux que vous veniez en moi par cet endroit. - Je le sais. Mais il s'arrêta. Il se redressa, plaqua son corps contre le dos de Charlotte. Son membre dur plongea entre ses fesses. Elle se cambra pour le prendre en elle, mais il s'écarta, referma les mains sur ses seins et en pressa la pointe durcie. Ce fut comme si une décharge électrique traversait le corps de la jeune femme. Elle se cambra de nouveau, collant son rectum contre lui. Lorsque enfin, il la pénétra, elle était si brûlante, si excitée qu'elle jouit aussitôt dans une explosion de tous les sens. Elle se serait écroulée si les bras puissants de l'homme ne l'avaient retenue. Il glissa une main entre ses cuisses et, ouvrant délicatement sa chair, il se mit à caresser son clitoris. Elle le sentait partout, avec son sexe planté profondément dans ses entrailles. Quand elle atteignit l'orgasme, il se décolla d'elle brutalement. Bientôt, tandis qu'elle retrouvait ses esprits, l'homme la tenait serrée contre lui, blottie dans ses bras. - Avez-vous déjà été attachée et fouettée ? - Non jamais. Sans attendre, l'inconnu dit à Charlotte de se lever pour lui lier les poignets d'une corde de chanvre qu'il attacha au plafonnier de la chambre, bien tendue pour l'obliger à se tenir bras levés et sur la pointe des pieds. Elle entendit le cliquetis de la boucle de la ceinture tandis qu'il l'ôtait de son pantalon. - Que faites-vous ? - Je répare seulement un oubli. Souvenez-vous de mes exigences spéciales. Il lui caressa doucement les cheveux, lui lissa les sourcils du bout des doigts, lui baisa doucement les lèvres.    Le reflet de la lune qui était faible, éclairait son corps à elle, non ses gestes à lui. La main gauche de l'inconnu se posa contre sa taille. La jeune femme, songeuse, regarda naître une lente aurore pâle, qui traînait ses brumes sur les arbres dehors au pied de la terrasse. L'homme commença par apprécier la souplesse du ceinturon en cuir en fouettant l'air. Le premier coup claqua sèchement contre ses fesses. Il n'était pas du style à y aller progressivement. Il avait frappé fort avec l'assurance qui lui était coutumière et Charlotte sentit sa peau d'abord insensible, réagir rapidement à la brûlure du cuir. Le deuxième coup tomba, plus assuré encore, et elle gémit de douleur en contractant les muscles de ses fesses. L'homme la fouetta avec application. Ses coups précis, parfaitement cadencés, atteignaient alternativement une fesse, puis l'autre, parfois le haut des cuisses, parfois le creux des reins. Vingt, trente, quarante coups. Charlotte ne comptait plus. Aux brûlures locales d'abord éprouvées, s'était substituée une sensation d'intense chaleur, comme si elle était exposée à un âtre crépitant. - Vous voudrez bien vous retourner. - Non, pas devant, haleta-t-elle, Pas devant. - Vous devez aller jusqu'au bout de vos fantasmes de soumission. Charlotte pivota lentement sur elle-même. Elle avait gardé les yeux baissés mais elle aperçut quand même le ceinturon s'élever dans l'air et s'abattre sur elle, au sommet de ses cuisses. Il la regarda se débattre, si vainement, il écouta ses gémissements devenir des cris.    Finalement, sans mot dire, elle céda et se retourna, offrant à l'inconnu ses seins nus et son ventre lisse. La voix calme et posée de l'homme s'élevait dans un silence absolu. En même temps qu'elle entendit un sifflement dans la pénombre, Charlotte sentit une atroce brûlure par le travers des cuisses et hurla. L'inconnu la fouettait à toute volée. Elle hurla à nouveau et releva la jambe pour essayer de se protéger du coup suivant. Elle sentit soudain qu'elle n'y échapperait pas et se vit perdue. Il ne refrappa pas immédiatement. Il attendit que Charlotte ne puisse plus se tenir ainsi sur la pointe du pied et qu'épuisée, elle s'offre à nouveau au fouet. Il continua à la fouetter méthodiquement sur les hanches et sur les seins. Quand le cuir atteignit le renflement de sa vulve, subitement son corps fut traversé de part en part par une fulgurante flamme de couleur rouge orangé. Elle en sentit la chaleur l'irradier et plonger dans son ventre comme une boule de feu. La douleur et le plaisir fusionnèrent ensemble. Elle hurla à nouveau mais de plaisir cette fois. L'homme cessa presque aussitôt de la frapper. Le tout avait duré cinq minutes. Il s'approcha de la jeune femme et ce fut lui qui remarqua le premier que le fouet de cuir, sous lequel elle avait d'abord gémi, la marquait beaucoup moins et donc permettait de faire durer la peine et de recommencer parfois par fantaisie. Charlotte n'avait aucune envie de bouger. Comblée, elle ne rêvait que de rester là, blottie dans les bras de l'inconnu. Mais pour lui, il était hors de question de passer la nuit avec elle. Le risque était trop grand qu'elle découvre son identité. La jeune femme, encore meurtrie mais paradoxalement épanouie, songea seulement que s'il la quittait, c'était légitime. Ses yeux encore embués se perdirent par-dessus le balcon dans le crépuscule.    Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 15/02/23
Dans l'univers BDSM, la notion d'abnégation est souvent rapportée, comme une configuation extrème et idôlatrée d'une relation SM. De nombreux philosophes et écrivains se sont intéressés à ce sujet. Tel, Gilles Deleuze ou Pablo Neruda. “Si rien ne nous sauve de la mort, que l’amour nous sauve au moins de la vie.” Pour la psychanalyse, la sexualité et l’organisation du psychisme sont totalement interdépendantes. Selon la conception, la sexualité humaine est une psychosexualité, organisatrice du psychisme, des conduites, ne se réduisant pas au biologique. Plus précisément la théorie des pulsions place la sexualité au centre du psychisme, ce qui constitue la révolution initiée par Freud. La sexualité n’est pas un reliquat animal, vestige malpropre à laquelle l’humanité est soumise pour la seule survie de l’espèce. Elle est la condition même du devenir humain, c’est-à-dire du développement du psychisme et de la culture. Il n’y a pas chez l’homme de sexualité sans culture, le développement de l’une est consubstantielle à l’évolution de l’autre. Sacrifiées, sacrifiantes, une troisième version de la scène sacrificielle s’esquisse à côté des deux premières, celle de l’auto-sacrifice, au plus près de la première. Ainsi, Cordélia, la plus jeune fille du "Roi Lear" de William Shakespeare, lointaine cousine d’Iphigénie, se sacrifie par amour, au lieu de le sacrifier par haine, comme ses sœurs aînées. Cordélia se laisse ainsi détruire pour ne pas le détruire lui. Une femme se fait alors l’agent et l’objet de la mise à mort par le père. Les places changent dans le scénario du parricide originaire, mais le scénario ne change peut-être pas fondamentalement. Une fille est sacrifiée par son père, sacrifiée à ses propres idéaux puisqu’elle ne dérogera pas, sacrifiée à son omnipotence infantile de vieillard, mais, telle la silencieuse déesse de la mort, feu divin féminin, elle est aussi l’agent de son élévation. La symbolique du destin sacrificiel colle aux femmes et les illustrations de tuer de façon tragique une héroïne se bousculent sur la scène. Antigone qui, avec son désir de mort, sacrifia sa vie pour enterrer son frère, Iphigénie qu’Agamemnon son père, sacrifia pour que les vents enfin poussent les grecs vers Troie et la guerre, Médée qui sacrifia ses enfants pour se venger de Jason. Sans oublier le sacrifice que, bien obligée, la Vierge Marie fait de sa féminité, ni les petits sacrifices qui additionnés mènent les mères à la sainteté ordinaire et à la folie maternelle, ordinaire elle aussi. Médée n’est pas seule à le faire savoir.   "Elle me rendait amour pour amour, elle m'aimait avec toute l'énergie d'un cœur innocent et neuf, elle m'aimait comme les femmes savent aimer: s'ignorant, se se sacrifiant elle-même, sans savoir ce qu'est un sacrifice". Dans la langue même, sacrifice n’équivaut pas à passivité, ou alors il faudra préciser laquelle. Comme le deuil et le désir, dont il partage l’ambiguïté du génitif, le sacrifice en français est grammaticalement tantôt passif, tantôt actif. La demande de sacrifice d’Isaac par Abraham, mis à l'épreuve, est aussi le sacrifice d’Abraham, le sacrifice d’Iphigénie par Agamemnon est aussi le sacrifice d’Agamemnon. Dieu sait qu'Abraham le craint mais ne souhaite pas son abnégation. Les dieux qui demandent à Agamemnon de sacrifier sa fille le laissent seul avec son meurtre, auquel Iphigénie consent. La plainte mélancolique que le dehors réveille peut conduire jusqu’à la mise en acte sacrificielle. Il faudrait comparer de plus près les deux voies, celle du masochisme et celle du sacrifice, mais la mise à mal et le bénéfique narcissique qui en découlent se retrouvent dans l’une et l’autre, même si dans le masochisme la mise à mal est retournée sur soi, parfois jusqu’au suicide, avec un gain moindre en libido narcissique et plus souvent sous la forme du déchet que de la statue. Il faudrait aussi reprendre les trois masochismes, érogène, féminin et moral, que Freud décrit en 1924, pour examiner où et comment, dans laquelle de ces formes, le sacrifice jouerait sa partie. Montrer comment, dans le masochisme érogène, la douleur œuvre à l’élévation. Il faudrait expliquer comment dans le masochisme moral, le sacrifice viendrait satisfaire le besoin de punition réclamé à cor et à cri par le moi, objet du sacrifice. L’agent du sacrifice serait alors le surmoi, ou la réalité extérieure, sous le masque parfois des nécessités de la vie. L'abnégation serait-elle le sacrifice ultime de soi ? Pour répondre à cette question, il resterait à préciser la manière dont le sacrifice se situe entre le masochisme et la mélancolie, comme entre les deux rives de son cours, avec ses eaux mêlées de meurtre et de narcissisme, de mort et de libido, tout en touchant ces rives il se sépare et de la mélancolie, déliée et devenue pure culture de la pulsion de mort, et du masochisme où primerait la libido objectale, du moins à travers le fantasme de fustigation, version du fantasme de séduction. Concevoir le sacrifice comme une offrande à la divinité sacrée ou comme une communion avec elle, c’est se représenter le rite comme une relation ternaire dont les éléments constitutifs, le sacrifiant, la victime et le dieu, serait en quelque sorte homogènes. Or, si les deux premiers éléments de la relation sont immédiatement donnés à l’observation, l’existence et le statut du troisième ne vont pas de soi. Entre le sacrifiant et la victime, il y a bien, un troisième terme irréductible et surplombant, mais ce n’est pas le dieu, c’est-à-dire un tiers extérieur, c’est tout simplement la relation rituelle qui associe le sacrifiant et la victime et détermine chacun d’eux en tant que tel. Dans l'abnégation, même schéma. Décrire le sacrifice comme un don aux dieux, ou un acte de communion avec eux, est une chose, construire une théorie du sacrifice, une tout autre chose.   "L'acte d'amour le plus parfait est le sacrifice, cacher ses sentiments pour pouvoir être bon ami. Je t'aime et je crois que je t'aime depuis que nos regards se sont croisés". En effet, car une théorie ne doit pas expliquer les pratiques des hommes par les croyances qui les accompagnent, mais remonter aux causes communes des unes et des autres. C’est un point de méthode sur lequel des auteurs aussi divers que Marx, Freud ou Deleuze, s’accordent, et que l’on peut tenir pour acquis, même si l’on rejette par ailleurs toutes leurs thèses sur la nature de la vie sociale ou de la vie psychique. Rien donc n’autorise le théoricien à identifier la portée et le sens d’un rite accompli par des hommes avec les raisons que ceux-ci peuvent invoquer pour le justifier. Au demeurant, dans maintes religions, les croyances et les dogmes se réduisent à l’idée qu’il faut accomplir scrupuleusement les rites traditionnels. Car, si la divinité est seulement une représentation symbolique des institutions sociales, qui transcendent les individus, et leur apportent non seulement la sécurité matérielle mais les qualités spécifiques qui les distinguent des animaux, tout devient clair. La société, les dieux, et les rites où ils demeurent présents, ont autant besoin, pour subsister, des hommes et de leurs activités cultuelles, que les individus, de leur côté, ont besoin de la société et de ses dieux pour conduire durablement sans trop d'angoisses une vie proprement humaine. D’une part, l’individu tient de la société le meilleur de soi-même, tout ce qui lui fait une physionomie et une place à part parmi les autres êtres, sa culture intellectuelle et morale. Qu’on retire à l’homme le langage, les sciences, les arts, les croyances de la morale, et il tombe au rang de l’animalité. Les attributs caractéristiques de la nature humaine nous viennent donc de la société. Mais d’un autre côté, la société n’existe et ne vit que dans et par les individus. Que l’idée de société s’éteigne dans les esprits individuels, que les croyances, les traditions, les aspirations de la collectivité cessent d’être senties et partagées par les hommes, et la société mourra. Il est clair que, dans cette perspective anthropologique, le sacrifice est, par essence, tout autre chose qu’un don aux dieux. Il s’agirait plutôt d’un procédé d’autorégulation de la vie sociale, d’un des moyens les plus efficaces que les hommes aient découvert pour contenir la violence, pour borner la violence par la violence, tout comme dans l'univers du BDSM complice tirant sa force de son aspect psychologique qui est renforcé par la solennité des pratiques. Chaque étape de la relation, chaque progrès significatif est marqué par une cérémonie et des règles.   "Si un sacrifice est une tristesse pour vous, non une joie, ne le faites pas, vous n'en êtes pas digne". Tout est précisé par écrit et la soumise est ainsi guidée dans chaque étape de sa relation. Lorsque la soumise atteint un niveau supérieur elle devient dame du donjon. Elle peut elle-même fixer de nouvelles règles, écrire des protocoles, des cérémonies et les proposer au Maître pour faire évoluer la relation. Le rituel de fin de séance est très important. L'esclave est une soumise qui a atteint le niveau suprême de la soumission mais qui ne veut pas de responsabilité par humilité. Elle abandonne toute limite, elle laisse au Maître le choix de contrôler la relation, de fixer les objectifs et des limites. Elle se donne totalement sans condition, sans exigences et sert avec dévotion. Elle est la sœur de soumission des soumises et un modèle à suivre de perfection et d’abnégation. Les astreintes et les obligations sont pour la Maîtresse ou le Maître des moyens d'évaluer l'abnégation de la femme soumise en éprouvant ses motivations et sa dévotion selon son niveau d'avancement dans sa soumission. Le respect de ces attentes et demandes est associé à l'obéissance et a contrario le non respect à la punition. Il ne faut néanmoins pas confondre, ni répondre, de la même manière selon le niveau des déviations constatées. Seule l'expérience et le caractère du partenaire dominant lui permet de rester crédible aux yeux de la personne soumise. Ainsi, tous les écarts ne doivent pas entraîner une punition basique et dépourvue d'imagination. Il ne faut pas confondre l'erreur et la faute. Si la faute est un manquement à une règle établie, comprise et déjà appliquée, l'erreur est une inadéquation temporaire de l'attente par rapport à la demande à exécuter. Charlotte, tout de blanc vêtue, me fait penser à ces collections de plâtres façonnés par le sculpteur Rodin. Des vases antiques recyclés d’où sortent des formes naissantes, des figures d’étude fragiles, des êtres en devenir, des ébauches de femmes encore siamoises, des esquisses collées au ventre du vase dont elles tentent de s’arracher, de se décoller. Charlotte, comme une pièce de musée, se rend pour le moins intouchable. Elle se sent dans un carcan , une sorte de cercueil d’accueil. Elle est encartonnée, me dit-elle. Et sa voix se déforme et devient métallique quand elle accueille et garde à demeure le fantôme de son abnégation et sa fierté d’esclave sexuelle. Elle se donne corps et âme, toute dévouée à mon plaisir. L’abnégation est un sujet tellement abstrait, tellement loin des faits parfois. Je pense qu’il est facile d’en parler, facile d’écrire ce mot magnifique, mais il est sans doute plus difficile de le ressentir véritablement tant qu’on n’est pas face à la situation qui le démontre.   "Une vie de sacrifice ou d'abandon, est le sommet suprême de l'art. Elle est pleine d'une véritable joie. Ce qui compte, c'est la grandeur du but que l'on s'assigne". C’est un peu comme de dire que l’on est prêt à tout, jusqu’à ce qu’on réalise l’ampleur que peut prendre ce tout et alors on se met à douter de ce qu’on a promis. Lorsque, justement, il n’y a plus aucune question, juste de l’abandon. Elle avait beau toujours vouloir repousser ses limites et s’enfoncer un peu plus loin dans sa condition de soumise, elle avait conscience que les difficultés seraient très certainement plus importantes qu’elle imaginait et que son corps comme son esprit risquaient d’être mis à rude épreuve. Une fierté profonde éprouvée par les faits. Démontrée face aux situations les plus dures. Elle voulait cela et en même temps son abnégation l’effrayait. Ces tourbillons de sensations, se tariront quand les crises identitaires auront été traduites et remantelées dans la réalité. Aujourd’hui, la différence entre les mécanismes de déni et de dénégation ne posent que peu de problèmes, en théorie comme en pratique. Pour les psychiatres, cette bipartition est même considérée comme symptomatique des différences structurales entre les "organisations psychopathologiques génitales et prégénitales." De même, la différence ténue entre dénégation et négation n’entraîne pas davantage de difficultés, puisqu’elle n’est généralement pas retenue et que les deux termes sont employés indifféremment. Or, nous pourrions utiliser les deux termes dont nous disposons en français, négation et dénégation, sans en faire des synonymes comme nous avons l’habitude de le faire. L'abnégation désignerait dès lors l’envers, l’avatar développemental et le dévoiement pathologique d’un mécanisme de négation primaire qui échouerait à organiser, et a fortiori à structurer la psyché. Cette abnégation primitive pourrait relever d’un processus de répression précoce de l’excitation qui doublerait la négation par une hallucination négative de soi. L’abnégation serait le prix à payer dans ces traumatismes de l’irreprésentable. Dès lors, on pourrait interpréter l'abnégation comme négation lointaine, c’est-à-dire négation revenant de loin, et par extension, négation originaire dans la genèse de la psyché. Ab signifie, par interprétation, séparation, privation, abstinence, abdication, mais aussi achèvement. L’abnégation pourrait être ce qui est totalement totalement nié, ce qui parachèverait la négation, ce qui la renforcerait, ce qui la doublerait. Dans une relation de couple, les sacrifices continus ne mènent pas à un amour plus grand ou plus romantique. En fait, c’est tout le contraire. Les renoncements constants usent et abîment. Ils nous éloignent de nous-mêmes jusqu’à nous transformer en une autre personne.   "La vie, ce n'est pas la distraction et le mouvement du monde. Vivre, c'est sentir son âme, toute son âme". Dans une relation affective, il y a quelque chose de plus important que les sacrifices. Ce sont les engagements. "Quand on vous piétine, souvenez-vous de vous en plaindre." Dans le cas où vous ne le feriez pas, la personne en face de vous s’habituera sûrement à vous piétiner. Pourquoi ? Parce qu’elle pensera que cela ne vous blesse pas. Nous pourrions reprendre cette même idée pour l’appliquer aux liens de couple. Nous pouvons tous nous sacrifier pour l’autre personne à un moment donné. C’est parfaitement normal et compréhensible. Cependant, personne ne doit oublier que tout sacrifice a un prix. Tout renoncement fait du mal. Chaque changement de plan de dernière minute est désagréable. Chaque demi-tour ou virage effectué dans notre cercle vital, pour l’autre personne, est difficile. Ce peut être douloureux mais nous le faisons quand même, avec tout notre cœur. Parce que nous sommes engagés dans un même projet. Or, si l’autre personne n’est pas consciente de ce coût émotionnel qu’implique chaque sacrifice, cela veut dire que nous faisons fausse route. La confiance disparaîtra jusqu’à ce que les reproches éclatent. Les fantômes de chaque renoncement finiront par nous hanter et nous faire beaucoup de mal car les morceaux de notre être, abandonnés sur le chemin, ne reviendront pas. Ils seront perdus pour toujours. L’abnégation sans frontières dans les relations de couple n’est pas très saine. Le fait de céder et de se priver constamment est une façon triste de ruiner son estime de soi et de créer un substitut d’amour aussi douloureux qu’indigeste. Dans une relation BDSM librement consentie, il en va de même, car à force d'abandon et de renoncement, la personne soumise devenue esclave perd son identité, son moi profond. Sauf, si le bonheur est à ce prix et que l'épanouissement des deux partenaires est garanti. On dit souvent que les grandes amours, tout comme les grandes réussites conjugales et sexuelles, requièrent des sacrifices. Et nous ne pouvons pas le nier. Quand nous interrogeons des couples, investis dans une relation SM, beaucoup nous parlent des renoncements faits pour l’autre partenaire, des renoncements qui ont marqué un réel changement dans leur vie et qui en ont sans doute valu la peine. Car oui, désormais, ces couples profitent d’un présent heureux. Cependant, il y a des sacrifices qui ne sont pas acceptables. Beaucoup continuent de croire que plus le renoncement fait pour l’autre est grand, plus la relation sera authentique et romantique.   Dans ces cas, c’est comme si l’amour était une espèce d’ancien dieu atavique que nous devrions honorer. Ou une entité mystique pour laquelle nous devrions à tout prix nous sacrifier. Il est nécessaire de comprendre que tout n’est pas admissible. En matière d’affection, il ne faut pas s’immoler car les sacrifices en amour ne doivent pas être synonymes d’abnégation. Nous ne devons pas mettre en place un bûcher afin d’y jeter nos propres valeurs, notre identité et le cœur de notre estime de soi. Il y a des limites, des barrières de contingence qu’il est nécessaire de connaître. En d’autres termes, une personne n’a pas besoin que son conjoint soit constamment en train de faire des renoncements. Ce qui est très important, c’est de savoir que le moment venu, lors d’une circonstance ponctuelle et extraordinaire, l’être aimé sera capable de faire ce sacrifice. Nous savons tous que l’amour dans une relation BDSM implique un engagement. Nous sommes aussi conscients que parfois, nous sommes obligés de faire des sacrifices pour que cette relation ait un futur. Qu’elle se consolide comme nous le souhaitons. C’est donc le moyen d’atteindre un objectif. Les gains dépassent les pertes et nous réalisons cet acte en toute sécurité et liberté car nous comprenons que cela constitue un investissement pour notre relation. Or, parfois, le sacrifice en dévotion peut se transformer en dette. En fait, certains l’utilisent comme une extorsion émotionnelle. Cet aspect, celui des dettes, est un détail que nous ne pouvons pas ignorer à cause de son essence ténébreuse. Car certaines personnes comprennent l’amour en des termes absolus et extrêmes. "Je te donne tout mais tu me dois tout aussi." Ce sont ces situations qui nous obligent à sacrifier sacrifier notre identité pour faire du “moi” un “nous”. En faisant cela, nous perdons totalement toute once de notre dignité. Le sacrifice en dévotion doit être récompensé afin de s'inscrire dans le cadre d'une relation BDSM épanouie et pérenne. Dans l’abnégation, seul compte le libre choix de la personne assujettie. Mais il existe une frontière infranchissable comme celle qui consiste à la faire céder face à un chantage, ou pire encore, à la transformer en une personne qu'elle n'est pas. Est-il un plus beau sacrifice ? Est-il une abnégation de soi-même et une mortification plus parfaites que de s'abandonner ?   Bibliographie et références: - Friedrich Nietzsche, "Quel est le sens de tout idéal ascétique ?" - Michel Hulin, "Abnégation et vie mystique" - Pierre Hadot, "Abnégation et sexualité" - Alain Donnet, "Le concept d'abnégation" - Louis Gernet, "La notion mythique de l'abnégation" - Léon Robin, "La Pensée grecque et le sacrifice" - Marc Boucherat, "Ascèse et don se soi" - - Pierre Charzat, "Le concept de l'abnégation" - Gilles Deleuze, "Logique du sens" - Gilles Deleuze, "Présentation de Sacher-Masoch" - - Gilles Deleuze, "Essai sur la nature humaine" - Sigmund Freud, "Psychopathologie de la vie quotidienne"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 14/08/15
Il lui ouvrit la portière, elle allongea une jambe fine gainée de noir et s’appuya sur son bras, comme pour y prendre appui. Elle tressaillit à son contact, l’échine parcourue par une zébrure d’excitation. Ce contact, elle n’avait cessé d’y pensé durant le dîner. Le repas fut sobre, léger et ciselé, tant les plats que la discussion, quasiment professionnelle. Un échange sans supplément d’âme mais elle savait à quoi s’en tenir. Jeu de rôles… Elle l’avait observé un peu en coin durant le trajet du retour, fronçant le nez en se posant mille questions qui s’entrechoquaient dans son cerveau, l’empêchant de prendre prise sur ses émotions. Ivresse, peur, incertitudes, tout avait été dit et rien n’avait été éclairci. Qu’allait-il se passer cette nuit ? Son estomac se tordait, sa bouche sèche réclamait un alcool fort. Aussi se félicita-t-elle qu’il lui proposa un verre. Elle opta pour un vieux Rhum, apte à calmer ses tensions tout en exacerbant sa volupté. Elle le sirota doucement en examinant les lieux. Elle n’était venue qu’une fois et le salon était conforme à son souvenir : spacieux, classique avec quelques touches de modernité, objets d’art contemporains et peintures abstraites. Au centre trônait un gigantesque canapé lie-de-vin, dans lequel elle s’enfonça épousant douillettement le tissu doux et profond. Elle aurait pu s’y allonger, c’était presqu’un lit où plusieurs adultes pouvaient prendre place. Elle resta seule quelques longues minutes, il s’était esquivé pour terminer les préparatifs. Quand il revint enfin, un gros cigare entre les lèvres, elle avait vidé son verre. Il la resservit et termina son whisky sec d’un seul trait. Il la fixait avec une intensité salace et lui demanda d’ôter son manteau qu’elle avait gardé, par confort psychologique, drapée dans le lainage protecteur. Elle frissonna en dévoilant une épaule nue sous son regard lourd. Il s’approcha, souffla la fumée blanche et odorante sur sa peau et y déposa un baiser qui la fit sursauter. Son cœur s’emballa, puis fit une embardée de plus lorsqu’il lui prit la bouche, mordillant légèrement les lèvres, l’ouvrant de sa langue caressante. Elle ferma les yeux et joignit fougueusement sa langue, dans un soupir. Il saisit son épaule et l’allongea sur le canapé, glissant son autre main sous sa robe. Il remonta le long de la cuisse et sourit en rencontrant la chair soyeuse au-dessus du bas. Il caressa le triangle de tissu entre ses jambes et dévoila ses dents dans un sourire carnassier, à la fois menaçant et troublant. Il lui fit alors le geste convenu, puis sortit de la pièce. Elle attendit 3 minutes, s’étira, bailla et posa son verre. Puis, elle s’allongea en chien de fusil, la joue contre le tissu, une mèche rebelle lui zébrant le visage. Sa respiration se fit plus lente, régulière, yeux fermés mais aux aguets. Elle entendit des bruits de pas ; il n’était pas seul mais elle ignorait combien ils étaient, deux ou trois ? Elle sentit un frôlement et une effluve de parfum masculin inconnu qui vint se placer à sa droite. Elle reconnut son odeur à sa gauche et elle eut l’impression qu’une troisième personne lui faisait face. Homme ou femme ? Elle sentit une main lui caresser les lèvres et un doigt pénétrer sa bouche, cognant l’ongle sur ses dents. De l’autre côté, elle sentit quelqu’un lui ôter ses chaussures et embrasser sa plante des pieds. Une autre paire de mains courait sur ses jambes, pressant la chair sous le nylon. Elle maintint ses yeux fermés et tentait de calmer sa respiration. Elle tenta de brider la vague d’excitation qui montait vers son ventre. De la salive coulait de ses lèvres sans qu’elle puisse s’en empêcher, elle en éprouva une légère honte. Et pourtant, plus la vague montait plus la salive coulait, légère, mousseuse, descendant sur son menton et dans son cou. A cet instant, elle sentit une langue sur elle, effaçant sa propre salive, la buvant. La main qui lui emprisonnait la cheville gauche, remonta sur sa cuisse et fit glisser le bas avec beaucoup de douceur ; en même temps, on lui embrassait l’arrière du genou. Puis on engloutit ses orteils dans une bouche en fusion, elle émit un gargouillis, réprimant un gémissement. Elle se cramponnait intérieurement, pour ne pas bouger. On plaça alors son pied sur un pénis en érection, qu’elle imagina long et fin. Elle eut l’impression que l’autre se branlait avec son pied, il faisait glisser la cambrure du pied sur la queue dressée, majestueuse. Elle ne put s’empêcher de crisper les orteils pour évaluer la fermeté de l’organe. L’atmosphère s’alourdit d’un cran. Une autre main s’était posée entre ses jambes, caressant, puis griffant le tissu, l’écartant pour prendre possession des lieux, d’un doigt long et tendu. Tournoyant entre les petites lèvres, le doigt entrepris de la pénétrer, doucement, lentement, tandis qu’un pouce exerçait une pression délicieuse mais crispante sur son clitoris. Le « possesseur » de son pied, lui releva sa robe à la taille et lui fit plier le genou, pour livrer totalement le passage au doigt qui la fouillait de plus en plus fort, de plus en plus loin, mais toujours lentement. Comme de sa bouche, sourdait de son sexe un jus chaud, onctueux. Un autre doigt, apparemment humidifié, appuya sur son anus. Il entra d’un coup et démarra son va-et-vient en douceur, elle l’avala dans un mouvement de hanche qu’elle réprima aussitôt, laissant échapper un grondement rauque, qu’on s’empressa de taire en lui poussant un sexe dans la bouche, écartelant sa bouche des deux mains. Elle le sentit au fond de sa gorge, s’extrayant aussitôt. D’un coup, les mains et les sexes s’échappèrent à son grand désarroi. Elle restait ainsi tremblante, dégoulinante, en proie à un puissant désir. Elle entendit chuchoter au loin, puis se sentie attrapée par des bras musclés, soulevée et déshabillée. Ne lui restait que ses bas, on lui ôta sa robe et ses dessous. Elle fut déposée comme un fétu de chair sur une poitrine d’homme au poil bouclé et doux, bras et jambes maintenus largement ouverts de chaque côté de ce torse sportif. Les bras musculeux l’empoignèrent aux hanches, l’agrippant à pleines mains, tandis que les autres la maintenaient par les cuisses pour la visser, offerte, sur le sexe de l’homme allongé. Ce dernier harponna ses fesses grasses et la fit coulisser sur lui. Elle s’empêchait de gémir et bloquait l’ondulation naturelle de son ventre, avide de cette queue qui l’emplissait délicieusement. Dans son dos, elle sentait des mains sur ses reins, d’autres sur ses pieds, puis ses cuisses, des lèvres sur sa nuque. Frémissante, elle ne put retenir un gémissement. Et sentit une claque sur ses fesses, en guise de punition puisqu’elle venait d’enfreindre une des règles. Elle se mordit les lèvres pour ne pas crier. Pas de bâillon, trop facile. C’était à elle de se maîtriser, de garder sa bouche fermée, sans crier. On l’immobilisa sur la verge qui la remplissait ; elle sentit alors un doigt épais badigeonner son anus d’un liquide froid et aqueux, puis la pénétrer profondément. Elle lui sut reconnaissante d’utiliser un lubrifiant, elle savait qu’elle allait être doublement pénétrée et elle redoutait la douleur. Un peu comme aux abois, elle tenta de se détendre totalement et se laissa aller, en décontractant tous ses muscles. Elle sentit un second doigt rejoindre le premier, l’élargissant en cercles concentriques, fouillant son anatomie, écartant les parois de son anus. Elle sentit gonfler le sexe dans son vagin, l’homme devait éprouver beaucoup de plaisir à sentir le mouvement de l’autre côté de cette fine paroi de chair. Elle posa sa bouche insensiblement sur son torse pour mieux le respirer et pour étouffer ses propres gémissements. Les doigts se retirèrent pour laisser place à un objet qu’elle identifia comme un plug, lui aussi lubrifié et destiné à l’élargir. Elle se sentit incroyablement dilatée, pleine. L’objet fut chassé par un sexe d’homme large qui entra en elle avec une incroyable lenteur, l’ouvrant au fur et à mesure, doucement, profondément. Puis les deux sexes bougèrent en elle en rythme, lentement d’abord. Elle les sentait presque comme s’ils n’avaient été qu’un ; fusionnant leur mouvement, il lui semblait qu’ils fusionnaient leur chair. Elle se sentit possédée comme jamais elle ne l’avait été auparavant. Une sensation brutale montait de son ventre, comme une boule l’oppressant et montant dans sa poitrine. Quand l’orgasme la terrassa, elle ne put s’empêcher de hurler. Elle hoqueta pour finalement s’abattre, molle comme un amas de chiffon, son esprit ailleurs et son corps comme absent, soumis aux va et vient qui ne stoppèrent leur course qu’après la fulgurance de contractions et d’éjaculations, à longs jets qu’elle sentait ruisseler contre son vagin comme des sanglots de sperme d’un côté, plus bruyamment derrière elle où l’on se répandit en invectives et en coulées rapides sur le bas de son dos. On la reposa alors sur le sofa comme à demi morte, la poitrine habitée de soubresauts et les cuisses, de frissons. Et elle sut que c’était lui qui lui caressait les cheveux, lui redressant une mèche tombée sur ses paupières, et qui déposait une couverture sur elle. Elle l’entendit s’éloigner avec les deux autres hommes. Quand il revint, il l’embrassa sur le front en lui disant « Réveille-toi ma douce ». Un fantasme.. texte déjà ancien, écrit il y a quatre ans, pas vraiment bdsm ni libertin, mais des prémisses évident ^^
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Par : le 04/11/19
"O était heureuse que René la fit fouetter parce que sa soumission passionnée donnerait à son amant la preuve de son appartenance, mais aussi parce que la douleur et la honte du fouet, lui semblaient le rachat de sa faute." (Histoire d'O) Anne Cécile Desclos alias Pauline Réage. Un soupçon de plaisir dissimulé a toujours pesé sur la flagellation. Une lecture historique dénote une constante évolution, au cours des millénaires et des civilisations, de l'attrait pour sa puissance symbolique et sa beauté brutale. Á la ritualisation du supplice, pratiquée à l'origine, par une caste aristocratique grecque, célébrant la pureté des sensations excessives, s'est jointe une volonté de transgresser des mœurs sexuels, l'imposant par sa force érotisante, comme une véritable discipline incontournable, autonome et idoine, dans la rhétorique du désir. Dans la Grèce antique, la vérité et le sexe étaient liés par la transmission d'une connaissance d'un corps à l'autre. Le sexe servant, avant tout d'initiation pédagogique et d'apprentissage à des enseignements sophistiqués et précieux. Le degré de complexité du savoir dépendait de la sagesse et de l'appartenance souvent à l'élite. Certaines relations étaient axées sur le rapport élève/enseignant, d'autres comme à Thèbes sur la survie. L'étude des comportements sexuels, dans l'Antiquité, s'est trop concentrée sur la comparaison avec notre vision moderne. Les historiens ne se sont pas suffisamment penchés sur la richesse du discours de ces éléments constitutifs. La flagellation se rattachait plus globalement à un art de vivre, ne se résumant pas à une simple pratique érotique. Plutarque a écrit de nombreux récits lyriques sur les compétitions sportives de fouet spartiates. "Les garçons de Sparte ont été fouettés pendant toute la journée à l'autel d'Artémis Orthia, souvent jusqu'à la mort, et ils l'ont courageusement enduré, joyeux et fier, se disputant la suprématie sur l'un d'entre eux, Il pouvait supporter d'être battu plus longtemps et plus souvent, et celui qui était victorieux avait une réputation particulière." Andromède, fille du roi Céphée et de la reine Cassiopée de Jopée fut la première femme à entrer en servitude. Enchaînée nue à un rocher, ce fut Persée qui la sauva. Euripide décrit Aphrodite ordonnant à Thésée de supplicier son fils Hippolyte. Les auteurs grecs et romains comme, Theopompus de Chios et Platon, qualifiaient les Étrusques d'immoraux. Dans les cités d'Étrurie, les femmes esclaves, lubriquement extravagantes, attendaient les hommes, pour subir, en place publique, nues et enchaînées, le supplice du fouet, avant d'être possédées. Tite-Live légitimait la prostitution et le viol de Lucrèce, idéalisant la fidèle et vertueuse romaine. Le mari avait des rapports sexuels avec sa femme et des courtisanes libérées, avant de se livrer à des scènes orgiaques de débauche, avec de jeunes garçons, éphèbes et lisses qu'il sodomisait. Les Romains l'utilisaient comme châtiment corporel, comme sanction pour punir des actes criminels, à l'aide d'un fouet, le flagrum, à l'encontre de suppliciés avant de les crucifier. La fonction sexuelle de la flagellation apparaît donc en filigrane tout au long de l'histoire, dès le Kâma-Sûtra. Elle constitue un phénomène sexuel, clairement assouvi et assumé depuis le 17éme siècle. Au début du XIXème siècle, Sade fit de la flagellation son châtiment de prédilection, lors de scènes de tortures d'une extrême sauvagerie, mêlant cruauté et fantasmes sexuels, décrites dans "Justine", l'une de ses œuvres les plus célèbres. Frédéric II de Prusse fouettait avec vigueur de sa propre main les femmes de la cour, pendant que Marcel Proust fervent adepte, lui même, décrivait dans "À la recherche du temps perdu", un baron de Charlus, inverti cultivé et aux goûts raffinés, allègrement rougi. Chez les femmes de pouvoir, jetant hélas leur dévolu sur des sujets non-consentants, après Messaline et Cléopâtre, Marie de Médicis (Pierre de Brantôme l’évoque) fut une grande manieuse de fouet, de même que Catherine de Russie. L'Angleterre, avec le déclin de l'Eglise catholique au XVIIème siècle, laïcisa la pratique dans les maisons closes alors très populaires. Le Roi Georges VI appréciait tout particulièrement la chaise fessée en prêtant son siège aux délicieux tourments. De nombreuses conférences étaient consacrées sur l'utilité et l'agrément de la verge par de ferventes Ladies appartenant à la meilleure société de Londres, désirant s'instruire dans l'art de la flagellation, mais surtout s'adonner à ce piquant et aimable passe-temps, avec de jeunes filles susceptibles de correction. Détaillant avec d'infinies précautions, les postures idéales promptes à déclencher la jouissance, lors de fustigations, avec une inclinaison naturelle, pour la position gomorrhéenne. La victime mise à nu, les pieds et les poignets liées, les yeux bandés, était meurtrie jusqu'au sang par une longue et fine verge. Les lanières d'un martinet se promenaient des épaules aux chevilles, cinglant les endroits intimes et sensibles, en s'arrangeant pour lacérer la chair sans la déchirer. Les contorsions voluptueuses sous l'ardente meurtrissure exacerbaient le plaisir de la fouetteuse la conduisant à un état extatique. On employait indifféremment le fouet, la canne, la cravache ou le fouet, exceptionnellement la main réservée à la seule fessée. Le mot fouet, du XIIIème siècle, vient du latin "fagus", le hêtre, et signifie verge de hêtre. Le fléau, instrument pour battre le blé, signifie également châtiment adressé par Dieu. La flagellation inclut l'idée d'instrument, de mouvement, et d'action. On peut donc flageller son partenaire avec toutes sortes d'instruments: fouet, verge, bâton, badine, canne, bambou, ceinture, ceinturon, lanière, courroie, martinet, chat à neuf queues, cravache, baguette, nerf de bœuf, chambrière, orties, chardons, épines, herbes, raquettes, câble électrique, paddles, battes, etc. La liste n'est jamais exhaustive laissant libre cours à l'imagination. Le Fouet est constitué d'un manche de cuir tressé muni d'une ou de plusieurs lanières de cuir, de longueur différente selon les usages. Ses usages sont liés à sa composition. La longueur de la lanière permet de frapper le corps avec une redoutable précision en le meurtrissant. Mais manié avec prudence et dextérité, il peut lui apporter de chaudes voluptés, après une attention persévérante et soutenue. Dans les relations BDSM, la flagellation par le fouet, véritable rite initiatique, constitue un symbole fort de domination pour celui qui soumet. Elle est presque toujours pratiquée de façon légère, de manière à ne pas blesser gravement la personne qui reçoit les coups. Son maniement spectaculaire exige une très grande technicité, et une indispensable modération. Un fouet mal utilisé, ou en mauvais état, peut très rapidement cisailler la peau. Un entraînement préalable sur un objet inanimé est vivement conseillé. En claquant le fouet, le bout de la lanière émet un bruit caractéristique en dépassant le mur du son, le claquement. Il est craint car il procure une intense douleur et peut laisser des traces durables. L'objet provoque à sa simple vue, chez la (e) soumise (s), excitation, émotion avant même le début de la séance. Promené sur les parties sensibles ou génitales, il provoque un sentiment d'abandon total de la part de la soumise et d'adoration à la Maîtresse ou au Maître. La soumise n'est plus que corps et volonté abandonnés dans la soumission à l'être aimé. C'est un instrument de précision exigeant beaucoup d'espace car le porteur du fouet doit se tenir loin de l'esclave pour le frapper. La personne fouettée est nue et attachée sur un cheval d'arçon ou le plus souvent sur une croix de Saint André. Les yeux bandés, elle ignore l'emplacement de l'impact suivant, de la caresse cinglante et mordante. L'ambiance faisant partie intégrante de la séance, surtout lors de la préparation et la mise à nu. Les coups de fouet placés et répétés peuvent conduire à l'orgasme. La flagellation par le fouet exige expérience et entraînement pour des personnes consentantes, conscientes et responsables. Des conseils d'utilisation, de prévention, de mise en garde et de sécurité lors de son utilisation, seront étudiés lors d'un prochain article. Le martinet s'apparente au fouet d'une longueur plus courte, doté de multiples lanières, en général en cuir. Les sensations qu'il produit varient en fonction de la matière dont elles sont constituées, chameau, soie, nylon, de leurs nombres, de leurs dimensions et de l'usage qu'en fait le fesseur. La flagellation peut-être légère ou énergique selon les endroits caressés, mais doit toujours être précédée d'un échauffement. Appliquée avec vigueur sur une zone érogène de la soumise, la douleur dissipée peut faire place à une fulgurante jouissance. Elle s'adresse également à des partenaires consentants, conscients et responsables. La canne anglaise semble être l'instrument qui fascine le plus dans les séances de flagellation. Généralement en rotin et plus rarement en bambou, elle mesure entre un mètre et un mètre-vingt de longueur, pour des diamètres variables. Réminiscence d'un passé punitif, très utilisée dans l'Angleterre Victorienne du XIXème siècle, elle représentait l'autorité professorale ou directoriale. Facile à se procurer et discrète, entre les mains d'un fesseur expérimenté, elle devient un redoutable instrument de correction. Les vibrations enregistrées dans les organes sexuels, lorsque la canne s'abat sur la partie inférieure des fesses, peut de la douleur au plaisir, conduire à l'orgasme. La cravache plus ou moins longue, plus ou moins épaisse, de couleurs différentes, peut être décorée. Elle possède des formes variées de poignée et de claquettes. Elles est constituée soit de cuir soit d'un matériau synthétique. Sa flexibilité la rapproche de la canne, mais possède une boucle de cuir à l'extrémité du manche. Le dominateur peut choisir de n'utiliser que cette partie de l'instrument, ou de se servir du manche également. L'instrument est d'une redoutable efficacité sur les cuisses ou les fessiers nus. Rien n’est comparable à la cravache quand elle est bien utilisée. Il est indispensable de commencer doucement par échauffer les fesses afin de créer une sensation de brûlure profonde et sensuelle. Notons qu'Il ne faut jamais utiliser la cravache et le fouet au cours de la même session de soumission. Les coups de la cravache (ou du fouet) peuvent devenir de plus en plus forts, seuls alors les supplications de la soumise, son orgasme ou bien entendu le mot d'arrêt (verbal ou corporel) peuvent arrêter la séance. La chaleur progressive envahissant les fesses offertes de la femme soumise se transforme peu à peu en ondes bienfaisantes. Elle peut atteindre rapidement l'orgasme, voire plusieurs orgasmes consécutifs lorsqu'elle est prise immédiatement après. La flagellation peut devenir un acte d'amour puissant, les deux partenaires n'étant pas séparés mais reliés par l'instrument. Le savoir-faire et la sensibilité sont bien entendu indispensables, mais l'attention portée à l'autre l'est tout autant. Quel qu'en soient les modalités, frapper le corps humain doit être considéré comme dangereux. La flagellation doit être pratiquée par des personnes consentantes, responsables et conscientes. La ou le soumise (s) disposant toujours de la possibilité de mettre fin à la séance par un safeword. Les techniques, les parties du corps à fouetter, à ne jamais fouetter, ainsi que des conseils de mise en garde et de sécurité, à respecter pour un plaisir partagé, au cours de chaque séance seront étudiés dans le prochain article. "René, bouleversé, regarda longuement le corps mince où d'épaisses balafres violettes faisaient comme des cordes en travers des épaules, du dos, du ventre, et des seins, et parfois s'entrecroisaient. De place en place un peu de sang perlait." Anne Cécile Desclos alias Pauline Réage. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir
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Par : le 12/08/20
La séance de nettoyage dura longtemps. J’eus droit à trois lavements, administrés par Ennia. Elle prit soin ensuite de me doucher, longuement. Ses mains savonneuses sur mon corps me firent retrouver une certaine vigueur, et la belle rousse ne se privait pas de quelques va et vient sur ma queue de nouveau bandée. Elle termina en épilant soigneusement ma raie culière et ponctua : -Maîtresse adore une raie bien lisse. Et je crois qu’elle te réserve une belle surprise pendant ton dressage. Enfin, peut-être pas pour tout de suite… mais je t’avoue que j’ai hâte de voir ça. Je plongeai mon regard dans le sien et elle se rapprocha jusqu’à presser son corps contre le mien. Nous venions de baiser comme des fous, mais nous avions visiblement encore envie l’un de l’autre. Elle posa sa bouche sur la mienne, et nous échangeâmes un long baiser profond pendant lequel elle empoigna ma queue et me masturba très lentement. J’étais sur un nuage. Caroline avait raison. Ennia me faisait fantasmer depuis le début de l’année et jamais je n’aurais pensé vivre ces moments avec elle. Elle se recula un peu, me tenant toujours par la queue. – Tu as entendu ce qu’a dit Maîtresse Caroline. Je suis sa soumise, mais je suis aussi ta supérieure, et tu me dois respect et obéissance. Je sais que je te plais, beaucoup même. Tu me plais aussi, et j’espère avoir souvent l’occasion d’abuser de toi. A genoux ma chienne. Lèche moi un peu… Je lui obéis immédiatement, trop content de la goûter encore. Ennia debout, un pied sur le rebord de la baignoire, moi à genoux sur le carrelage, j’enfouis mon visage entre ses cuisses ouvertes et je la dégustai très lentement. C’est dans cette position que Maîtresse Caroline nous surpris : – Mais vous êtes obsédés ou quoi ? La lope, debout, au milieu du salon, mais sur la tête, immédiatement. Quant à toi, ma chienne, en position, sur le fauteuil !!!. Caroline n’avait pas crié. Nul besoin. Sa voix dure et autoritaire suffisait à nous faire obéir. Je pris la pose ordonnée, et Ennia s’installa, le ventre sur le dossier du fauteuil de cuir, cuisses écartées, cul offert. Maîtresse Caroline s’approcha très lentement. – D’habitude, je te punis sans t’attacher. Mais là, entre tes cris de chienne obscène de tout à l’heure, et le fait que tu te fasses lécher comme un truie sans mon autorisation, je crois que tu mérites une vraie correction, qu’en penses tu ma chienne ? – Comme vous voulez Maîtresse Caroline. Je suis votre chienne, punissez moi, je le mérite. Caroline prit plusieurs cordes et lia Ennia au fauteuil, comme sur un cheval d’arçons, avant de lui poser un bâillon boule. Ennia me faisait face et je pouvais lire une certaine appréhension dans son regard. La situation m’excitait terriblement. Je n’avais jamais assisté à une punition, en réel. Je me contentais de vidéos trouvées sur le net. -Tu as le droit de crier ma chienne. Tu vas te retenir comme d’habitude, mais je vais te faire craquer tu vas voir. Le premier coup de cravache tomba. Le corps d’Ennia se tendit dans ses liens, et la douleur et la surprise emplirent ses yeux. Un deuxième lui arracha un bref gémissement. Caroline frappait fort. Le bruit, la vision d’Ennia attachée et de Caroline maniant la cravache, mon érection devenait incontrôlable. J’aimais ce que je voyais, ce que je ressentais. Et je remerciais en silence Caroline de m’offrir la concrétisation de mes fantasmes. Trois, quatre, cinq… Ennia gémissait à chaque coup. De plus en plus fort. Je ne voyais pas ses fesses, sans doute marquées sérieusement par la cravache vu l’intensité des coups. Mais je voyais son visage. Six, sept, huit, neuf…. Au dixième, elle hurla et rua dans ses liens. Les larmes coulaient et son visage était défait. Elle avait lutté, mais elle craquait. Maîtresse Caroline avait gagné. Onze, douze, treize, quatorze…. Ennia criait sans discontinuer, à moitié étouffée par son bâillon. Caroline prenait son temps. Aucun coup ne s’abattait au même rythme. Elle ménageait le suspens. Caressait la peau du bout de sa cravache, ou le passait entre les cuisses d’Ennia, pour venir tapoter sa chatte. Ennia s’apaisait un peu et Caroline frappait à nouveau, provoquant un autre hurlement de sa soumise. Je souffrais pour elle, et je croisais les doigts de ne jamais subir une telle punition. La douleur me faisait peur. Quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf….. -Je vais te passer l’envie de te faire baiser comme la dernière des salopes. Ton cul va te chauffer demain, en cours. Le vingtième s’abattit,le baillon étouffant un dernier hurlement. Ennia, le visage ravagé, semblait irradier la douleur. Et moi je bandais encore plus fort, fasciné par la scène qui venait de se dérouler sous mes yeux. Caroline posa la cravache et plaqua sa main sur la chatte de sa soumise. – Mais c’est qu’elle mouille cette chienne !!! Je te corrige et toi tu dégoulines. Tu es vraiment une pute en chaleur. Tu ne penses qu’à cela…. La prochaine fois, c’est ta chatte que je vais travailler. Ça te fera peut-être passer l’envie !. Caroline n’avait pas retiré sa main. Et je la devinais aller et venir sur les lèvres d’Ennia. Sans doute avait-elle enfoncé ses doigts pour la branler plus profondément. Je voyais le poignet de Caroline bouger d’un bon rythme, et Ennia gémissait de plus en plus fort. – Hmmmm laisse toi aller ma chienne, tu as bien enduré la cravache, je vais t’accorder une petite récompense express. Tu as 1 minute pour jouir. Pas une seconde de plus. Caroline accéléra encore le rythme de ses doigts. Ennia soufflait, criait à travers son bâillon, et elle jouit rapidement, en un nouveau hurlement. De plaisir cette fois. Son visage, bien que marqué par la correction, rayonnait. Elle semblait totalement ailleurs. Caroline retira sa main et me regarda. – A genoux la lope. Puisque tu aimes tellement le goût de sa chatte, viens nettoyer mes doigts. Je me précipitai aux pieds de Caroline, et pris soin de bien lécher et sucer chacun des doigts qu’elle présentait à ma bouche. -Hmmm c’est que tu aimes vraiment ça dis donc…. Tu as besoin d’un bon dressage. Je vais t’entraîner encore un peu, et je pourrai peut-être louer tes services de lécheur. Tu ferais des passes et tu lécherais des chattes pour me ramener un peu de fric, comme une vraie pute. Peut-être même que tu aimes aussi sucer des queues ? Hein ? Tu as déjà sucé une queue ma petite lope ? -Non Maîtresse Caroline, jamais Maîtresse Caroline. Cela me dégoûte. -Ca te dégoute ?!!! Parce que tu crois que c’est toi qui décides ? Tu te rappelles des vidéos ? Du directeur ? Je ne savais plus ou me mettre. Je sentais que je rougissais, et l’idée même de sucer la queue d’un homme me révulsait vraiment. -Je vous en supplie Maîtresse Caroline, pas ça. Je ne pourrai pas ! La gifle fut immédiate. – Tu parles si je t’autorise, sale pute. Tu suceras des queues si j’en ai envie. Je fais faire de toi une vraie lope, qui réclamera du foutre et des queue dures pour lui défoncer le cul !. Les mots de Caroline m’avaient ramené brutalement à la réalité de ma nouvelle condition. Je n’avais pas d’autre choix que de lui obéir. Même si le jeu allait trop loin à mon goût, elle avait les moyens de me contraindre à ce qu’elle désirait. Si elle voulait que je suce des queues, je ne voyais pas comment j’allais pouvoir y échapper.
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Par : le 20/08/21
"La pauvre Julie fut traitée avec une fureur qui n'a pas d'exemple, fouettée, nue et écartelée avec des verges, puis avec des martinets, dont chaque cinglement faisait jaillir le sang dans la chambre. La mère fut à son tour placée sur le bord du canapé, les cuisses dans le plus grand écartement possible, et cinglée dans l'intérieur du vagin." "Histoire de Juliette ou les prospérités du vice" (marquis de Sade 1797) Emblématique des cuisantes corrections d'enfance, le martinet éveille désormais des instincts de soumission, délicieux instants de jouissance partagée, prélude à d'autres tourments ou de simples ébats amoureux. Instrument traditionnel de correction né et utilisé autrefois en France et plus généralement en Europe, l'usage du martinet pour fesser un enfant est cependant tombé en désuétude, assimilé désormais à de la maltraitance. Le faisceau de lanières qui le compose, échauffe le corps tout entier: le dos, les bras, les fesses, les seins, même les parties génitales (vulve, pénis). Plus d'un tiers de la population francophone, en quête de cinglantes séances de soumission pratiquerait la flagellation. Le tabou persistant, au moment d’avouer ces fantaisies érotiques, rares sont les langues qui se délient aisément. Paradoxalement, elle figure toujours au titre des "troubles paraphiliques" dans la très sérieuse étude médicale américaine, la DSM5 (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), comme diagnostiqués chez "des individus éprouvant une excitation sexuelle en réponse à une douleur extrême, à l'humiliation, à la servitude ou à la torture". En réalité, les nombreux adeptes peuvent se rassurer sur l'état de leur équilibre psychique car les critères de diagnostic, exigent que la personne éprouve une détresse, telle que la honte, la culpabilité ou l’anxiété liée à un fantasme sexuel, à des pulsions ou à des expériences sexuelles. Autant dire les choses clairement, les formes les plus légères de SM pratiquées entre adultes consentants, ne sont pas classées parmi les troubles étudiés. Le manuel exploité par l'armée de terre des Etats Unis fait en outre l'objet de vives critiques. Goûtons alors sans rougir (ou presque), aux délices épicés d’une séance de martinet bien administrée, en conservant à l'esprit, toutefois que le S/M est avant tout une jouissance mentale, un plaisir cérébral. Comme un jeu sexuel, un scénario érotique préalablement choisi, et consenti entre adultes consentants, mieux encore, consentants et enthousiastes. Exploration impétueuse d'émotions sensorielles inédites et saisissantes, la flagellation est l’occasion d’affirmer symboliquement les rôles au sein d'une relation S/M entre une soumise et son Maître, combinée à l'érotisme mental des jeux de pouvoir sexuel, elle apporte à leurs ébats une saveur nouvelle. Pratiquée de manière sûre, saine, consensuelle et ludique, la flagellation revigore une relation engourdie par la routine. Le martinet est un petit fouet, constitué d'un manche en bois d'environ vingt-cinq centimètres, équipé de lanières, au nombre, d'une dizaine en général, en cuir. Le martinet est similaire au chat à neuf queues, instrument à neuf lanières ou cordes longues, utilisé autrefois, par les forces armées, les institutions pénitentiaires dans l'empire britannique, et au knout de l'Empire russe. Au Moyen Age, jusqu'au XVIIème siècle, la peine de mort était prononcée et appliquée avec une extrême rigueur. Il fallut attendre le règne de Louis XIV pour qu’un certain officier supérieur nommé Martinet adoucisse les peines, léguant son nom au célèbre accessoire, instrument de nos plaisirs. C'est en effet un lieutenant-colonel, Jean Martinet qui, indigné des cruautés dont il avait été souvent témoin, eut la philanthropique idée de faire remplacer le fouet par de petites lanières fixées à un manche, plus inoffensives pour la peau, tout en imposant toutefois d' interminables exercices aux troupes, exigeant d'elles un respect absolu du règlement. Le nouvel instrument prit le nom de son inventeur, qu’il porte toujours aujourd’hui. Officier contemporain du célèbre Charles de Folard (1669-1752), l'officier supérieur Martinet, commandant sous l’armée de Louis XIV, mérite toute sa place à côté du stratège écrivain, par les changements révolutionnaires qu’il introduisit dans les manœuvres de l’armée, en modernisant le recrutement (suppression des mercenaires). Il est cependant fort probable que, sans quelques lignes de Voltaire, il serait à ce jour un illustre inconnu. L'armée du Roi Soleil ne comportait pas à l'époque d’inspecteurs d’infanterie et de cavalerie mais deux officiers de valeur, le chevalier de Fourille pour la cavalerie, et le colonel Martinet, pour l'infanterie. Précurseur également de la baïonnette, Il se distingua lors du fameux passage du Rhin chanté par Boileau. Ses inventions furent précieuses et décisives pour le monarque français lors de la partition de la Hollande. Utilisé jusque dans les années 1980, l'objet tant redouté des enfants, les tribunaux le considère désormais, au même titre que la fessée comme un instrument prohibé, de pratique répréhensible, punie par les tribunaux. La mégère Madame Mac'Miche l'infligeant sur le bon petit diable, Charles, de la moraliste Comtesse de Ségur, fait désormais partie des images d’Épinal. Tout comme la légende enfantine du Père Fouettard, dans le Nord de la France, et en Alsace (appelé Hans Trapp). Dans le sadomasochisme, on échappe toujours au plaisir, que pour être repris par le plaisir. Le martinet est un instrument de précision frappant de ses lanières la partie du corps décidée. Pour la Dominatrice, ou le Dominateur, il est primordial de prendre conscience de l'impact sur la peau. D'utilisation plus aisée que le fouet, indispensable est également d'apprendre à en contrôler le mouvement. Les lanières sont le plus souvent en cuir, en nylon, en tissus, en peau de daim ou de chamois, ou en crinière de cheval. La liste étant loin d'être exhaustive. Lors d'une séance de flagellation, il est conseillé de commencer par glisser doucement les lanières sur la peau. C'est l'indispensable période d'échauffement. Ensuite, les coups doivent être espacés et entrecoupés de caresses à l’endroit fouetté, en demeurant toujours attentive (if) aux réactions du partenaire soumis aux délices. L’injonction d’arrêter par l'emploi d'un safeword (verbal ou gestuel) mettant immédiatement fin à la séance. La personne soumise, ayant librement consentie, emportée par l'excitation de la séance, ou par le désir de satisfaire la ou le Dominatrice (eur), peut perdre elle-même le sens de ses limites. La dominatrice ou le dominateur, constatant que le seuil de tolérance est alors atteint, doit mettre un terme aussitôt à la flagellation, évitant blessures physiques ou mentales parfois irrémédiables. Rappelons que le safeword en amont est essentiel. Un simple code, visuel ou sonore permet de mettre fin aussitôt à la séance. les marques définitives ne sont acceptables que dans un processus ritualisé mûrement réfléchi, et consenti. Un onguent ou une crème analgésique font disparaître plus rapidement les traces, et calment la douleur. Sauf désir contraire de la soumise souhaitant les conserver comme marques fières d'appartenance. Quel qu'en soit le mode, rappelons avec force que frapper un corps humain n'est jamais anodin. La flagellation doit être considérée comme dangereuse. Il est indispensable, pour la soumise, ou le soumis, ayant librement consenti, de s'assurer de la technicité de la Dominatrice ou du Dominateur évitant ainsi désillusions ou blessures. Elle ou lui doit s'assurer que les lanières sont très fermement fixées à l'extrémité du manche. Pour la même énergie, plus la surface de la peau flagellée est concentrée, plus le dommage potentiel causé est important. Les lanières fines cinglent, alors que les lanières larges provoquent une sensation sourde. Concernant les techniques basiques de flagellation, quatre se distinguent généralement: - Le mouvement du poignet peut induire des coups par des lanières à plat. - Il peut provoquer un mouvement de balayage simple ou elliptique. - Il peut également entraîner des figures de rotation (attention aux risques d'enroulement). - Enfin conduire par un mouvement puissant, les lanières à frapper de manière sourde au même endroit. Le plaisir partagé tient tout autant de la ritualisation de la séance, de la mise à nu de la soumise, et de la posture choisie. La flagellation est un acte symbolique fort dans la soumission, comme l'union mystique de deux désirs par un instrument. Si l'expertise de la Maîtresse ou du Maître est requise, l'attention des deux partenaires l'est tout autant. "Une seule abominable douleur la transperça, la jeta hurlante et raidie dans ses liens, elle ne sut jamais qui avait enfoncé dans la chair de ses fesses les deux fers rouges à la fois, ni quelle voix avait compté jusqu’à cinq, ni sur le geste de qui ils avaient été retirés." (Histoire d'O) Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 18/09/16
Fictionnelle genèse - Titre dissuasif mensonger homophonique - Récit non érotique ______________________________________________ Enfances (Récit pathétique) Nous nous faisons face, yeux dans les yeux, sans ciller, d'acier de chaque côté. Une fois de plus. – Tu bois trop, me dit-elle, titubante, en me giflant à toute volée, et je serre mes poings au bout de mes bras menus, pour éviter de lui rendre la pareille, sans percevoir que j’inhibe pour longtemps toute capacité à me défendre. – Tu t'habilles comme une traînée. Mouais. Je porte une tunique mauve sur de vieux jeans élimés ; des fringues baba qu'on me donne ou que je récupère aux fripes. Que je chipe parfois dans les magasins mal surveillés ; il faut bien se vêtir. – Regarde tes seins. Je suis sûre que tu as mis du coton dans ton soutif. Tu es laide, tu es vulgaire. Mes seins en fleur, ma féminité naissante, ça l'a immédiatement dérangée. Une esquisse de sourire redessine mes lèvres à la pensée de la chair qui gonfle et s'éveille. Voilà un flot de vie que rien ne pourra endiguer. – Tu es méchante, m'assène-t-elle hors d'elle, une fois de plus. Elle me gifle à nouveau. Je fugue ou je ne fugue pas. Cette nuit ou demain. Ou je me flingue. J'hésite. J'avais cessé de l'écouter. Elle hurlait devant moi, gesticulant avec de grands mouvements de bras qui m'affolaient, son visage dans le mien. Elle va me dévorer avec ses yeux si elle le peut. – Ne me regarde pas avec cette haine, me dit-elle en me poussant en arrière. Derrière moi, la cage de l'escalier s’ouvre : un long colimaçon en bois de chêne imprégné d’huile de lin par mes soins – je tente éternellement de lui plaire, oh avec quelle maladresse, en me chargeant de toutes les tâches. Je ne cherche pas à me rattraper. Je ne sais pas si je veux la culpabiliser, qu'elle me blesse et soit obligée de regarder en face sa propre haine. Ou bien si, déjà masochiste, je me satisfais étrangement de cet échange et de son apogée. Je dévale les marches sur le dos, tête la première sans me protéger. J'arrive presque en bas, déçue de n'avoir que des ecchymoses. Je me redresse quand j'entends la porte de sa chambre claquer. Je me roule un pét' en écoutant Thiéfaine à fond au casque dans la salle commune de la Communauté. Avec son shit mais je sais que j'aurai l'occasion de remplir sa boîte avant qu'elle ne s'en rende compte. Il n'y a que nous deux à la Com' aujourd'hui. Je leste mes poches de munitions et je pars dans la neige. Je remonte un sentier pour aller passer la nuit dans la chaleur de l'appart' de mon voisin : faire l'amour sur sa banquette, fumer, regarder le feu et les étoiles. Il a quinze ans de plus et du haut de sa trentaine me paraît très expérimenté. On baise dans les bois, sous le clair de lune, adossés aux contreforts des cathédrales, ou le long des sentiers cathares, dans des châteaux en ruine où l'on s'introduit les nuits trop étouffantes d'été. Je rêve secrètement qu'au cours d’une de nos escapades, soudain colère, il casse un rameau et m’en fustige le corps, mais je n'ai jamais osé le lui avouer. Avec lui ou avec d’autres, l’amour est plein de douceur et de légèreté ; le sexe joyeusement subversif ; la baise sans tabou et sans entrave. Nous voyons dans nos chairs magnétiques qui s’apprivoisent et s'agrippent, nos corps hagards aux bouches naïves et avides, aux sexes inépuisablement en quête, et qui trop hâtivement s’enchâssent, une expression de la vie, de l’amitié, ou d’autres choses, innocentes et généreuses. Nous en parlons des heures. Nous l’affichons agressivement en riant des mines consternées et de la réprobation que nous faisons tout pour susciter. En jubilant sous l’opprobre comme sous les caresses. C’est l’Amour libertaire, insoumis, entre égaux. L’Amour anarchiste. Idéaliste et politisé. Pourtant, quand je somnole, lorsque mon esprit, devenu libre, tapine à la frontière du sommeil et des créations de l’inconscient, lutinant mes fantasmes secrets, je me métamorphose du tout au tout, devenant l'anti-héroïne recevant en rétribution de ses mineurs méfaits maltraitance, humiliation, abus, et copieusement. L’amant trahi que je moquais, décompte sa vengeance fouet à la main, coup après coup. Le professeur redouté me corrige jusqu’à ce que je pleure d’humiliation devant lui, le regard enfin respectueux. Un homme inconnu qui me séquestre invente de créatifs sévices sexuels, pour bien punir mes désirs et mon comportement follet. Un époux machiste m’inflige la fessée lorsque je lui tiens tête et la sodomie lorsque je lui désobéis. Une mère m’oblige à baisser moi-même ma culotte et à me courber soumise sur ses genoux. Invariablement, l’autre est hostile. Invariablement, l’autre est puissant. Invariablement... ...dans ce jeu confus d’illusions, je me projette en enfant pure à l’âme diaphane, dénuée de malice… Pourtant, au plus profond de moi, je suis dévorée par un besoin absolu d’expier, comme s’il me fallait monnayer d’un lourd écot de douleur le droit de vivre. Je veux être violentée, rejetée, encore et encore, sans fin, sans frein. En m’offrant l’ultime fierté : être une victime qui jubile, une victime qui jouit. Les flocons tourbillonnants piquent mes yeux, qui clignent et s’embuent. Je cueille en marchant quelques branches de bouleau argenté, fines, griffantes. Puis une longue badine souple et sans nœud de coudrier. Mon offrande du soir. Saurai-je lui expliquer quelle indigne jeune fille je me sens être ? Et l’étendue de mon besoin de sanction et d’autorité ? Acceptera-t-il, saura-t-il, aimera-t-il, sévir et me diriger ? Ô amant, corrige-moi, que je devienne moins mauvaise… Plus tard dans la nuit, je m’endors bien à l’abri dans son étreinte fauve de mâle, son sexe encore en moi. Sa paume rugueuse pèse sur mon sein dur de nymphette. Mon fagot de bois vert a brûlé dans la cheminée. Ça sent bon la fumée et le sperme frais. Les bouquets d’herbe qui sèchent un peu partout. Je me sens désirée. Voulue. Voulue en vie. Ou presque. Je glisse dans un songe heureux, les yeux clos, la peau à vif. ________
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Par : le 24/05/16
Non mais pour qui tu te prends? Fermes la et restes à ta place! Ton comportement est pire qu'arrogant, Franchement... Tu manques de classe! Te sentir vivante t'effraies? Bah alors pourquoi t'es venue me chercher? Allumeuse! T'as aimé ça me provoquer... T'étonnes pas maintenant que je te le fasse payer! Putain mais qu'est ce que tu croyais? Ici on est pas dans 50 nuances de grey! Devenir chienne faut savoir aussi le mériter... Tes fantasmes de nympho je m'en tape si tu savais! Oui parce qu'une petite branleuse c'est ce que tu es... Assumes bordel que tu aimes te sentir trempée, T'aimes ça à t'en faire gicler petite traînée... Alors comme ça tu as envie de te rebeller? Fais moi confiance je vais te faire plier... Ne te méprends pas, et laisses toi aller! Je vais façonner la soumise que tu es... Tu m'appartiens... c'est un fait! Acceptes que je plante en toi nos piliers, Ceux sur lesquels je vais prendre plaisir à t'attacher, t'expier, te ligoter... Te baiser, te goder et pire... t'exciter à t'en faire hurler! Mets toi nue sur tes talons et prosternes toi à mes pieds... Mon sac à foutre, urinoir ou cendrier... Sois la chienne... la pute que tu es, Et dis moi que tu aimes me faire bander! Car crois moi tu vas aimer être dressée... Entends cette voix intérieure et obéis... Tu es si belle lorsque tu t'offres à moi... Que tu jouis... N'oublies pas que fuir n'est pas une option... Nos esprits et nos corps se sont choisis... Fais toi une raison! ***Oups.... Petite évacuation de Pulsions... Pardon... mais c'est trop bon ^^ *** Et si vous en êtes choqués sachez que je ne cherche ici qu'à m'exprimer en toute liberté... Rien de plus... Vraiment!
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Par : le 11/05/20
Charlotte était allongée près de moi et je ne pouvais penser à meilleure occupation que de la dévorer des yeux. Le soleil du matin qui entrait par raies obliques entre les lamelles du store rehaussait le brun luisant de son corps. Elle était assoupie sur le ventre; le haut de ses bras étirés au dessus de sa tête était bronzé et ses aisselles blanches. Je glissai un doigt sur la courbe sinueuse de son dos et sa peau satinée se couvra d'un frisson. Elle était grande et très brune. Une femme idéalement belle. Bientôt, mon regard s'attarda sur ses cuisses écartées et immanquablement, une tension sourde s'empara de moi. La mer et le soleil l'avaient déjà dorée davantage. Ses cheveux, ses sourcils, et ses reins semblaient poudrés d'or, et comme elle n'était pas maquillée, sa bouche était du même rose que la chair rose au creux de son ventre. De mes lèvres, je léchai sa peau en dessinant ses omoplates avant de laisser glisser le majeur jusqu'au creux de ses reins. Je frôlai l'oeillet secret qui déjà cèdait aux effleurements. Fugacement, la tension se relâcha, les chairs se distendirent, pour se raffermir aussitôt, comme brusquées. Mes doigts contournaient les formes plissées qui sertissaient l'anus. Ils lissèrent les veinules lentement, les unes après les autres, consciencieusement. Je la vis qui aprouva d'un mouvement de reins, une cambrure pour l'instant étudiée, maîtrisée. Rien du domaine de l'abandon. Ils se confinaient encore dans la séduction. Ou en tout cas, le crut-elle. L'amante ne trichait pas. Elle était. Sexuelle. Mais je l'imaginai elle, bien trop jeune pour le savoir. Bientôt l'anus ne se défendit plus. Il rougit en acceptant, s'humidifia, larmoya une liqueur d'acquiescement, frémit au moindre toucher et enfin sursauta. Je ressentis la naissance d'une jouissance s'inscrire dans les va-et-vient de ce ce trou qui appellait. La sève s'écoula et lubrifia l'orifice pour permettre le passage. Voilà, elle ne joue plus, elle le sait; elle peut maintenant tout imposer, froidement, à ce corps qui ordonnait l'intromission. Je supposais qu'elle aimerait être capable de hurler les mots et les actes qu'elle attendait. - Un doigt. Enfonce. Juste là. Non pas si vite. Ressors. Reviens lentement. Un doigt. Au bord. Juste un peu plus loin que l'extrémité. Arrête lorsque tu sens ton doigt happé. Là. Oui. Voilà. Pas plus loin. Elle marqua un temps parce que le plaisir surgit, intense. Je l'entendis s'essoufler. - Caresse l'intérieur du pourtour comme si tu voulais dessiner un cercle. Elle mouilla ses lèvres, en prononçant ces mots. - Ressors maintenant et ose deux doigts. Doucement. Non. Laisse-le t'accepter, pourquoi forcer ? Elle se rembrunit, chercha à dégager son visage d'entre les draps. L'amante s'irritait parce qu'elle ne supportait pas l'affront d'un quelconque échec. Elle savait. Elle voulait savoir, ne rien apprendre de sa partenaire. La douleur vive s'était évanouie alors je la vis qui hésitait: devait-elle reprendre le fil de ses paroles sussurées ? Allait-t-elle l'accepter ? Elle désirait de la faire oser pour elle, pour qu'elle puisse dérouler le fantasme d'une femme. Une femme objet. Bien sûr, il est à craindre que pour une autre, cela ne se passerait pas comme cela. Elle se tairait. Mais Juliette la voulait obscène, pour mieux la prêter. Elle la sentait brûlante et raidie sous ses doigts. Elle reprit: - Enfonce le doigt et viens forcer l'anneau en faisant rouler l'index sur le majeur. Oui. Comme ça. Doucement. Sens-tu ? Il s'ouvre. Il courtisait ses hôtes, il les choyait, savoureusement. Le giclement séminal accompagna les mots venus se fracasser comme une éclaboussure. Le coeur s'était déplaçé au fondement du corps. Il battit, se contracta et se rétracta comme l'aorte qui donne vie. Son âme n'était plus qu'un organe, une machine qui répondait à des mécanismes vitaux. Je sentais la jouissance envahir Charlotte peu à peu. Le désir brûlait, et retombait, suspendu à la prochaine salve. L'amante fut à cet instant forcément animale. Elle exigea tout, tout de suite. Elle écarta les doigts et en introduisit subrepticement un troisième. Là, la femme soumise s'attenda à ce qu'elle eut exigé un quatrième puis un cinquième. Elle se trompait. Mesurait-t-elle seulement combien, elle se trompait ? L'amante est toujours dans la force. La prouesse n'est bien souvent qu'un détail. Elle l'empala d'un mouvement violent pour se caler en terrain conquis, profondément. Le cri résonna en écho venant lécher les parois d'une chambre que l'on imaginait forcément sombre. Les murs étaient d'un blanc clinique; un matelas flanqué à même le sol pliait sous les corps nus, brunis par le soleil, soudés et parfaitement imberbes. Maintenant, elle allait supplier. - Oui. Enfonce encore. Plus. Je voudrais tout. Non, tout. La main, le poignet, le bras. J'aimerais connaître cela. Les chairs résistèrent, se plaignirent, s'insurgèrent puis craquèrent, obéissantes. Elle desserra les dents de son index meurtri, bleui par la morsure. La jouissance sourde venait de loin, d'un tréfonds dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Elle hurla. Qu'elle voulait le poignet. Qu'elle voulait plus encore. Qu'elle irait le chercher, elle même si Juliette ne cèdait pas. Je vis la fureur s'emparer du corps, et le vriller, l'hystérie libérer toute l'énergie de l'organisme. D'un mouvement brusque, le poignet venait d'écarteler ses reins, elle avait joui. Elle était suppliciée, anéantie mais extasiée, épanouie et heureuse. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 27/01/21
Si la fonction d’Internet s’est initialement imposée par des services de messagerie électronique, les applications du web l’ont démocratisé. C’est grâce aux services de conversation continue, ou à l’échange d’informations partagées entre des interlocuteurs, que le grand public a investi l’Internet alors que ce dernier existait depuis déjà de nombreuses années, avec un usage réservé aux spécialistes. Conçu dans les années soixante pour le département américain de la défense, Internet, qui à l’époque ne portait pas encore ce nom, mais celui d’arpanet (Advanced research projects agency network) est né en mille-neuf-cent-soixante-neuf dans les laboratoires de quatre grandes universités américaines. Initialement confiné dans des instituts de recherche, Internet se déploie progressivement à travers les États-Unis, en reliant de proche en proche des systèmes informatiques ainsi que des réseaux d’ordinateurs, pour ensuite s’imposer au reste du monde. Si ce développement réticulaire se poursuit toujours, à l’origine, il s’agissait de créer, dans un contexte de guerre froide, un réseau de télécommunication militaire, de structure décentralisée, capable de continuer à fonctionner malgré des coupures de lignes ou la destruction totale de certains systèmes. Dès lors, cela a déterminé la structure d’Internet, construite selon un maillage procurant une redondance sécurisante des liens connectant les différents ordinateurs et réseaux entre eux. En effet, Internet permet en principe de connecter l'ensemble de la planète et facilite les échanges divers entre les états, les hommes et les différentes cultures, favorisant ainsi une communication humaine continue. En revanche, cette forme moderne de communication ne va pas sans son envers, la diffusion de conduites les plus extrêmes de violence que des individus sont capables d'imaginer, de promouvoir et de mettre en acte, que leur contenu soit explicitement sexuel ou non. Les conséquences peuvent être graves, en particulier pour la santé et l'économie. De même, Le phénomène des "fake news", ou "infox", revêt une importante particulière à l’ère digitale. Alors que les informations circulent plus librement que jamais, il est encore difficile de s‘assurer de la fiabilité de leur provenance. Ces fausses informations représentent un enjeu considérable, pouvant à la fois être utilisées dans le cadre de désinformation, ou afin d’augmenter le trafic d’un article en devenant viral sur les réseaux sociaux. Une idée courante veut que les faits soient objectivables, par la science, notamment, tandis que les valeurs seraient subjectives. Il y a encore une dizaine d’années, on louait l’exemplarité de l’Internet comme étant l’outil d’un renouveau démocratique. Aujourd’hui, rumeur, fake news, harcèlement, propagande, surveillance généralisé hantent le débat public. Comment un tel retournement a-t-il pu s’opérer ? Le pouvoir se loge au cœur même des technologies et Internet porte en lui un modèle communautariste dangereux qui favorise les clivages. Pour lutter contre ce qui peut s'apparenter à un excès, divers états ont ratifié une charte de droit de regard sur les sites Internet, les autorisant alors à exiger la fermeture ou l'interdiction de certains d'entre eux considérés comme dangereux du point de vue des idées et des images qu'ils diffusent. Mais la réglementation internationale et la volonté des hommes font que lorsqu'un site est interdit et condamné à fermer dans un pays, il trouve facilement un hébergement dans un autre pays à la réglementation plus laxiste. Néanmoins, il demeure toujours interdit légalement de le visiter. En effet, du point de vue de la loi, interdire un site Internet signifie qu'il y a non seulement condamnation des responsables de ce site mais aussi des personnes qui le visitent, passibles alors de pénalités financières. Cette réglementation qui date de quelques années maintenant n'est pas toujours connue. Aussi il arrive que des personnes se trouvent en infraction sans le savoir pour avoir consulté un de ces sites. Pourtant, ce n'est que rarement le fruit du hasard, puisqu'ils sont le plus souvent payants et supposent une inscription, ce qui est le cas notamment de ceux dits "pédophiles." De plus, les sites interdits sont, en principe, difficiles d'accès, supposent une intention d'y accéder et de procéder à une recherche active. Comment est régulé Internet ? Techniquement, le DNS (Domain Name System) a assuré ce rôle, au début. Mais si à la fin des années quatre-vingt-dix, les adresses universitaires étaient supérieures en nombre aux nœuds commerciaux, après l’amendement de l’"Acceptable Use Policy", l’équilibre se modifia bientôt en faveur du.com, et toutes les adresses Internet commencèrent à se compter en millions. Les inventeurs du système n’avaient pas prévu le jour où les domaines seraient achetés et vendus pour des millions de dollars. Mais qui tiendrait les registres ? Le Ministère de la Défense garda le contrôle des adresses du domaine.mil. Pendant un temps, il contrôla également le reste du réseau NSF, mais créa plus tard un "Centre d’Information pour le Réseau Internet" pour gérer les immatriculations. Les candidats à un nom de domaine envoyaient une demande au Centre, et si celle-ci était acceptée et que personne d’autre ne possédait ce nom, il était accordé. La procédure était gratuite. Il n’y avait pas de test pour déterminer si le demandeur était le mieux qualifié pour le recevoir. Les pays étrangers imposaient souvent des restrictions concernant l’enregistrement sous leur code de pays de deux lettres, et dès lors, beaucoup de sociétés étrangères s’enregistraient simplement sous une adresse.com disponible. En 1993, la NSF prit le contrôle de cette fonction. Mais advint la résolution la plus critiquée de la gestion de l’Internet. En 1992, la totalité des noms de domaine fut transférée à une société dénommée Government Systems, Inc. En 1994, la National Science Foundation négocia un contrat avec Network Solutions, Inc. pour gérer l’enregistrement de cinq des domaines supérieurs: .com,.org,.net,.edu et.gov. Deux ans plus tard, l’entreprise contractante du secteur de la défense Science Applications International Corporation (SAIC) acheta Network Solutions. Après quoi celle-ci renégocia son contrat avec la National Science Foundation pour lui permettre de facturer des honoraires annuels pour l’enregistrement des noms de domaine. Les adresses.com prenant de la valeur, ce changement de politique fit soudain de Network Solutions une compagnie hautement profitable. En 2000, juste avant l’éclatement de la bulle Internet, SAIC vendit le registre à Verisign, pour un bénéfice estimé à 3 milliards de dollars. Les problèmes sont loin d’être résolus. La question du contrôle américain a été particulièrement aigue. Le débat devint public lors du Sommet mondial sur la société de l’information organisé par l’ONU. Lors de la deuxième phase, à Tunis en novembre 2005, environ 70 pays y pressèrent les Etats-Unis de renoncer à leur surveillance sur Internet au profit des Nations Unies. Ils refusèrent. Le maillon manquant fit le succès d'Internet. Le vœu pieux d’élargissement recommandé par Vinton Cerf et d’autres ingénieurs américains a disparu bien que les avantages qui lui sont associés laissent supposer qu’il persistera encore. Les réseaux sociaux comme Facebook ne sont plus isolés des recherches web courantes, sur Google ou autre. Il existe aussi des tentatives de fournisseurs de services Internet pour limiter ou "étrangler" les réseaux à bande large. Les évènements des années à venir pourraient changer radicalement une grande part de cette épopée, qui reste néanmoins l’une des plus fascinantes dans l’histoire de la volonté de communication entre les hommes. Prosaïquement, les sites Internet proposent des scènes données pour représenter la réalité. Cependant, il s'agit d'images et la technique permet toutes les manipulations et tous les travestissements. Les images à caractère sexuel peuvent fournir un exutoire aux frustrations et aux fantasmes sexuels, offrant le cadre d'une sexualité virtuelle, sans passage à l'acte dans la réalité. Toutefois, à l'époque de la menace du SIDA toujours présente, le Net permet pour certains de garantir le safe sexe. En effet, outre l'accès à des images, l'interactivité d'Internet autorise des échanges pouvant aboutir à l'établissement de liens effectifs. Le Web est alors avant tout un instrument de rencontre des personnes, au même titre que les formes plus anciennes de communication. Mais il propose également un espace davantage propice aux fantasmes car la médiation de l'écran permet aussi bien l'anonymat que le masque. Les sites dits "roses" ou d'autres à caractère clairement pornographique sont en principe réservés aux adultes et il est admis que leur consultation doive rester condentielle et privée. De ce point de vue, le Net ne fait que faciliter l'accès à des produits qui demandaient auparavant une plus grande implication personnelle puisqu'il fallait faire l'effort de les acquérir dans les kiosques ou les magasins spécialisés, au risque de devoir affronter le regard du vendeur et des chalands. Parmi les effets de cette démocratisation, on sait les difficultés actuelles des entreprises pour empêcher leurs employés de réduire à néant leur productivité à cause du temps passé à de telles consultations, le nombre croissant de licenciements pour ce motif ainsi que le développement considérable du marché des logiciels de surveillance en atteste. Les tribunaux n'échappent pas à la règle en faisant évoluer sans cesse la jurisprudence en la matière. Si le nombre de personnes qui se plaignent de leur compulsion à visiter des sites pornographiques ne cesse d'augmenter, un cas "clinique" particulier est venu donner corps à cette réflexion, le névrosé voyeur. Comment analyser le rapport singulier à cette transgression ? Entre affirmation, substrat de fantasmes et attirance pour la transgression, face aux inconduites virtuelles, où se situe la perversion ? Peut-on parler de violence par procuration à travers la contemplation d'images de scènes de tortures, de viols et de pédophilies sur Internet ? Retenir la violence nous impose de préciser par qui elle est exercée, et envers qui. Ainsi, le regard est-il une expression sadique, liée au fait de voir le mal et de jouir du spectacle des victimes, fusse au prix des sentiments de culpabilité ? Ou masochiste, liée à une possible identification aux victimes des tortures ? Selon le Littré, la violence est "la qualité de ce qui agit avec force." Par ailleurs, on peut également aborder la violence à partir de cette définition. "Est ressenti comme violent ce qui fait violence pour le sujet, parce qu'il agit cette violence, la subit ou s'identifie à celui qui la subit ou l'agit." Ainsi, sur le plan psychologique, on peut considérer que "la violence relève du comportement, que celui-ci soit mis en acte ou fantasmé." On peut dire que l'agressivité témoigne d'un lien, alors que la violence traduit une négation du lien. Ainsi, on peut considérer que toute passion humaine comporte une dimension de violence. Mais la dimension agressive de la violence implique une action précise visant à nuire ou à blesser l'autre et renvoie à la cruauté. Dès lors, on peut estimer qu'une forme nouvelle de démarche à risque se résume à naviguer sur un site qui propose de telles scènes. L'acte visuel devient alors acte de violence, dans la transgression de l'interdiction et dans l'adhésion supposée aux messages de violence. Une autre dimension de cette participation à la violence réside dans le fait que c'est le nombre de visiteurs et d'adhérents payants qui conditionne le succès d'un site et la promotion d'autres scènes de violences photographiées ou filmées. La visite du site rend donc complice le voyeur de la cruauté exécutée dans les scènes présentées. Si l'on met de côté les personnalités qualifiées de perverses qui trouvent ainsi la représentation de leur mode d'accès électif àla satisfaction sexuelle, qu'est-ce qui pousse les autres, non pédophiles, individus dits sans histoires, à aller voir ces images, à visiter les sites interdits ? Pour les sites à caractère sexuel, pornographiques, on peut émettre l'hypothèse qu'il s'agit avant tout d'un accès à une forme de "sexualité par procuration", d'une sexualité virtuelle, dégagée de la responsabilité de la relation dans la réalité. Néanmoins, il nous faut tenir compte du fait que le plaisir lié à l'accès à ces sites n'est pas forcément de type génital, ne s'accompagne pas nécessairement d'une excitation et d'une satisfaction sexuelle, mais réside finalement davantage dans la fascination réflective pour l'horreur mise en images. De même, des personnes non pédophiles, qui ne sont pas attirées sexuellement par les enfants, semblent subir l'attraction des images de ces sites. Ces sujets affirment, jusque dans le secret de la thérapie, ce confessoir singulier, ne pas trouver le moindre plaisir d'ordre sexuel à regarder ces images. Bien au contraire, ils avouent éprouver des sentiments d'aversion pour les scènes, que pourtant ils regardent. S'agit-il alors d'une forme de plaisir du regard qui renvoie au voyeurisme et à la perversion ? La relation entre l'interdit et le plaisir de la transgression a été remarquée de longue date. Ainsi, la difficulté d'accès à ces sites, si elle préserve un certain nombre de personnes fragiles, notamment les enfants, peut prendre la forme d'un jeu de piste qui procure un attrait supplémentaire. Une forme de défi consiste alors à en forcer l'accès, et une certaine jouissance peut résulter du fait d'arriver à franchir les différents écrans pour parvenir à ces sites. Les "hackers" expriment leur satisfaction à "pirater" les sites les plus inaccessibles en traversant les digues et en déchiffrant les mots de passe nécessaires. La psychanalyse a souligné combien le désir est lié à l'interdit. Selon la théorie œdipienne de Freud, les premiers désirs sont incestueux et par là même interdits. Leur représentation est donc inacceptable et fortement refoulée. Mais cette échelle de l'interdit à la base du désir subsiste inconsciemment toute la vie, avec plus ou moins d'amplitude selon les individus. Certains ne peuvent incliner et accéder au plaisir que dans des circonstances où la satisfaction est interdite. Il faut distinguer ici les personnes pour lesquelles l'interdit de la satisfaction est l'objet d'un conflit intérieur de celles pour lesquelles le conflit n'existe qu'avec les lois sociales en vigueur. Dans le premier cas, nous trouvons les névrosés. Par exemple, certains hommes "obsessionnels" ne disposent de leur pleine puissance sexuelle que dans le cadre d'une liaison clandestine avec une femme pour laquelle ils n'éprouvent que peu de considération, si ce n'est du mépris, alors que l'amour d'une femme les rend inhibés et parfois même impuissants. De même, des femmes de type "hystérique" n'éprouvent que de l'amour et qu'une satisfaction sexuelle que pour un amant avec lequel la vie commune est impossible. Cependant, elles n'éprouvent plus ni désir ni jouissance avec ce même partenaire si d'aventure la liaison s'officialise aux yeux de tous. C'est alors que se rencontrent les sujets pervers ne ressentant ni regret ni culpabilité. Leur conduite peut varier de la fausseté craintive afin de ne pas mettre en péril leur statut social ou conjugal à l'apostolat le plus militant. Le vocable de scopophilie a été utilisé par les anglo-saxons pour tenter de traduire la notion freudienne de "Schaulust" qui désigne le "plaisir de regarder", dans le sens, à la fois de plaisir de voir, d'être vu et de curiosité, ou le plaisir de posséder l'autre par le regard. Il s'agit d'une pulsion sexuelle indépendante des zones érogènes où l'individu s'empare de l'autre comme objet de plaisir qu'il soumet à son regard contrôlant. Selon l'analyse psychanalytique de Laura Mulvey, il existe deux sources principales de plaisir visuel au cinéma: la scopophilie et le narcissisme. Bettelheim dans "Freud et l'âme humaine" a fait partie des auteurs qui ont dénoncé l'emploi erroné de ces terminologies anglophones, en précisant qu'il conviendrait en fait de traduire le terme de Freud par l'idée de "plaisir ou volupté liée au regard", ou de "plaisir sexuel à regarder". Bettelheim indique que chacun de nous "a éprouvé en de nombreuses occasions, un grand plaisir à observer une chose, à la dévorer des yeux, même si ce plaisir s'accompagnait parfois d'un sentiment de honte et même de frayeur, à regarder ce que nous désirions cependant voir." Toutefois, Freud précise que cette jouissance liée au regard n'est pas a priori une perversion. Selon lui, cette névrose serait pour ainsi dire le négatif renversé de la perversion au sens du cliché réel d'une photographie. Dans les "Trois essais sur la théorie sexuelle" (1905), Freud précise dans quelles circonstances "le plaisir scopique devient perversion: lorsqu'il se limite exclusivement aux parties génitales; lorsqu'il est associé au dépassement du dégoût et enfin, lorsqu'il refoule le but sexuel au lieu de le préparer. "Ainsi le voyeurisme est défini comme une manifestation déviante de la sexualité qui implique de regarder, le plus souvent sans être vu, pour obtenir une jouissance. Notons qu'il existe toujours une dimension d'ordre culturel dans la définition des conduites interdites comme dans celles qualifiées de voyeuristes. Ce qui est qualifié est fonction des normes en dans un groupe social donné, et l'évolution des mœurs comme les différences entre civilisations nous montre la grande variété de ces interdits. Ainsi, la signification d'une femme nue sur une plage de la Côte d'Azur n'est en rien comparable à celle de la même femme sur une plage en Bretagne par exemple. De même, le comportement de celui qui l'entoure est réglé par une norme implicite, et celui qui sur la Côte d'Azur regarderait notre naturiste avec insistance avec un émoi manifeste transgresserait la règle qui consiste à faire mine de dénier toute valeur d'appel érotique au comportement de la femme. Dans notre civilisation, il est admis que les spectacles interdits portent sur la sphère de la sexualité, de la satisfaction réelle des besoins naturels, sur la représentation de corps violentés. Toutefois ces défendus sont à relativiser. Ainsi un plaisir à assister aux fonctions intimes d'un autre est automatiquement flétri du dégoût et de la réprobation unanime et qualifiée de perversion aggravée. En revanche, l'entreprise érotique et pornographique justifie que des adultes, si bon leur en semble, aient accès, dans certaines circonstances précisément délimitées, au spectacle des relations sexuelles d'autres personnes. Mais il est couramment admis que des enfants ne doivent pas avoir accès à ces spectacles. Si nous sentons qu'il y a à cela une bonne raison, il nous est bien plus difficile de formuler celle-ci explicitement, surtout depuis que nous savons que l'innocence infantile est un mythe, favorisé par le refoulement. Sans s'attarder sur ce point, précisons seulement qu'il est essentiel pour l'organisation psychique du jeune enfant que la frontière entre sa sexualité et la sexualité de l'adulte soit marquée et préservée. Une précoce révélation de leurs similitudes réduit à néant la valeur civilisatrice de la sublimation, avec ce qu'elle offre au sujet de possibilités d'investissement libidinal dans un champ plus large que la stricte génitalité. L'orientation "relativiste" de liberté sexuelle a trouvé son apogée dans certaines idéologies alternatives pour lesquelles il est non seulement interdit d'interdire mais il est exigé de tout dire et de tout montrer. C'est ainsi que certains jeunes élevés dans les années dites de "libération sexuelle", aujourd'hui seniors témoignent avoir été encouragés par leurs parents à assister, pour leur éducation et de visu uniquement, à leurs rapports sexuels. C'est la mise en jeu de plus en plus décomplexée de l'interdit dans le désir. En dépit de ce qui semble être une occasion fantasmée mais réelle d'accéder à presque toutes les figures de plaisir, le voyeurisme virtuel reste une catégorie que nous sommes amenés à traiter, tant certains sujets s'attachent à un interdit qu'ils s'emploient à transgresser. Le visuel rend compte aussi de l'organisation par l'appareil psychique des données perceptives. Il fait la distinction entre image visible et image visuelle. Dans son inadéquation avec le désir de voir, le visuel de l'image assure la perpétuelle relance de la pulsion voyeuriste, car l'impossibilité de rabattre le visuel sur le visible prévient l'image de montrer l'objet cru du désir, mais oriente la vue vers une autre image. Ainsi le tableau que le regard appréhende apaise la voracité de l'œil. Du voyeur par contre, il dit qu'il veut être vu comme voyant, signifiant ainsi que, par cette perversion du rapport à l'autre, le sujet veut colmater la schize entre l'œil et le regard. Se voir comme voyant est en effet impossible, comme on peut en faire l'expérience lors de nos stations adolescentes devant le miroir. Lacan (1966) a analysé le complexe de castration de Freud pour prouver que l'absence possible de l'organe mâle donne à ce dernier une valeur symbolique, dite phallique, prouvant que l'organe n'est pas le phallus, mais qu'il en représente la fonction, cela précisément parce qu'il peut manquer à sa place. L'organe ne peut s'identifier au phallus que par l'entremise du désir d'un ou d'une autre, partenaire à qui est déférée la fonction de déclarer cette identité, par le seul consentement à sa mise en jeu effective. Or la perversion est un refus des conséquences de la castration, de l'impossible union avec l'organe, qui impose de s'en remettre à un autre pour faire équivaloir par le consentement, symboliquement donc, l'organe et le phallus. Ce trait pervers ne constitue pas à lui seul la perversion. Au contraire, il caractérise plutôt la névrose et il sert d'inducteur sans dispenser le sujet de l'implication, même si elle n'est qu'imaginée dans le fantasme, du ou de la partenaire. La dimension inconsciente de ce trait déterminant du désir laisse le sujet névrosé dans une véritable indétermination quant à ses coordonnées et le livre à une certaine contingence de la rencontre. Il sait à quoi il est sensible, ce qui lui dit quelque chose, mais aucune représentation effective ne peut le satisfaire entièrement dans ce monde virtuel. Car il souhaiterait moins une représentation réelle qui vaudrait pour lui une mise en scène du phallus. Mais, comme le phallus ne se restreint pas à l'organe et n'est en fait pas identifiable comme tel, le névrosé ne peut que d'essayer de s'en avencer, dans une asymptote qui toujours laisse un reste. Il cherche à voir, et pour un peu il aurait vu, mais pour un peu toujours, car il a manqué à voir ce qu'il cherchait. Il se distingue là du pervers qui s'arrête au trait qui lui fait de l'effet, et qui pour lui est tout sauf inconscient. Plus que le névrosé, le pervers sait les coordonnées de sa satisfaction et ce n'est pas lui qui erre d'une image à l'autre, dans une quête qui ignore son objet véritable. Ainsi le voyeur fait l'économie de la fonction d'assentiment de l'autre, et s'il lui laisse une place, c'est celle du spectateur du côté duquel est rejetée l'angoisse. À l'autre d'être médusé devant la monstration de son savoir faire avec la jouissance. Internet, au-delà de son usage pragmatique pour la constitution aisée et discrète de réseaux, s'adresse aussi bien aux névrosés. Ses sites lui offrent une solution facile pour relancer la quête de la "juste scène", pour chercher à voir "quand même." Le phallus, objet véritable de la quête, s'il est sollicité dans une de ces scènes, est toujours manqué dans sa représentation. Il faut donc passer à l'image suivante, identique, mais pas vue encore. L'image qui compte, que ce soit sur Internet ou dans les revues dites spécialisées, est toujours l'image à venir, la suivante, celle qui s'annonce, mais n'a pas encore été vue, tel le "surf" sur un site web classé X. Cette quête ne fait que répéter virtuellement celle qui a preservé la rencontre, brutale et ignorée, mais consubstantielle à toute l'économie du désir. Tout ce qui est indexé d'interdit et de réprobation, tout ce qui doit être caché et le rester peut faire fonction d'image à débusquer non sans y vérifier à chaque fois que cette image n'était pas la bonne. L'Internet aurait-il pris, avec la massication et l'anonymat qui caractérisent notre époque, le relais de l'antique cérémonie du dévoilement des mystères sacrés ? Ainsi passent les nuits, pour des sujets qui, faute d'une épaule nue pour interpréter leur désir, s'essaient indéfiniment à saisir la dimension symbolique du phallus dans les représentations imaginaires qu'offre le monde moderne. Bibliographie et références: - S. Chaumier, "L’amour virtuel" - P. Flichy, "Le corps dans l’espace numérique" - Tom Standage, "The Victorian Internet" - Paul E. Ceruzzi, "A history of modern computing" - Janet Abbate, "Inventing the Internet" - Robert M., Metcalfe, “How Ethernet was invented" - Peter Salus, "Casting the Net" - Al Gore, "“Infrastructure for the Global Village" - Milton L. Mueller, "Ruling the Root" - Tim Berners-Lee, "Weaving the Web" - S. Freud, "Pour introduire le narcissisme" - B. Péquignot, "La relation virtuelle" Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 01/05/21
Confession intime. Me masturber. La petite mort de mon printemps. J’ai découvert le pouvoir de la masturbation, non pas grâce à un partenaire mais à moi-même. Triste réalité, j’avais 28 ans quand, émue, je me suis faite jouir la première fois alors que je conduisais en me caressant distraitement, seule dans la voiture. Mes partenaires ne réussiront pas, de part leurs propres caresses, à me faire jouir. Caresses souvent trop appuyées, trop à coté, trop brutales. Quelque part ce bouton si fragile, si vecteur de sensations douces et agréables, conducteur de plaisirs sublimes, se trouve maltraité ou délaissé. Et pourtant… Pendant des années je trouverais un immense bonheur dans mes effleurements intimes. Pendant des années je me contenterai et me satisferai de ces plaisirs en solo. Les vibromasseurs remplaceront ma main. Précieux outils vers une jouissance rapide, mécanique, répétitive, sans âme. Devenue complètement accro, j’ai passé des heures, des jours, des années à jouer et à orgasmer grâce à eux. Aujourd’hui il me devient de plus en plus difficile de trouver mon plaisir. Est-ce ma libido qui se trouve… anesthésiée, éteinte, ou tout simplement lassée de ce plaisir solitaire ? Me masturber me laisse de plus en plus un goût amer, me renvoie à ma solitude. Un pathétisme certain m’envahit lorsque j’atteins, avec difficulté mon orgasme. Les larmes silencieuses coulent alors. Le dégoût de moi me submerge. Mon orgasme est devenu glacial, sans saveur, sans amour, sans but. Je pensais faire une différence notable entre l’orgasme et la jouissance. L’orgasme étant, pour moi, purement un résultat physiologique, comme une sorte de besoin que le corps sait réclamer, alors que la jouissance, une sorte de combinaison mêlant émotions, cœur, fantasmes. Jouissance puissante, très très rarement vécue… Quand un jour mon printemps viendra, réchauffera, dégèlera, délivrera, aimera mon petit bouton ? S’il revient un jour…
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Par : le 28/09/21
J’étais tendue cette après midi. Nous allions rendre visite à un de ces couples d’amis. Une après midi piscine. Isabelle et Jean avait une superbe maison en pleine campagne. Lui était architecte. Cela se voyait à leur maison. - Hey, salut Véronika. Comment vas-tu ? - Salut Isabelle. Ca va bien. - Ah tu n’as pas l’air en grande forme. Elle nous accueillait si chaleureusement. M. rejoignit son ami. Je discutais avec Isabelle dans la cuisine. J’étais fan de leur intérieur. - T’es sur que ça va ? tu as une petite mine. - Oh j’ai juste un début de névralgie. Je vais prendre un truc et ça passera. Ma semaine a été horrible. - Tu as ce qu’il faut ? - Oui je vais voir dans mon sac. Je me massais les cervicales. Elles me pourrissaient parfois la vie mais il fallait composer avec. Mes névralgies ne choisissaient jamais le bon moment. Les hommes étaient au bord de la piscine. - Champagne !!! Je souriais malgré moi. Le médicament semblait ne pas trop agir. Isabelle se leva vers moi et me dit - Viens, je ne peux pas te laisser en souffrance ! - Suis moi ! La suivant, elle se dirigea vers la porte d’entrée. - J’ai en bas une salle de soin. Je vais m’occuper de toi. Tu me peines de trop d’être en souffrance. Je ne comprenais où elle venait en venir. - Je ne le dis jamais car ça m’énerve quand les gens savent ce que je fais mais j’ai une formation de kiné, j’ai arrêté il y a quelques années mais j’aime toujours faire des soins de détente de temps à autre. Elle était comme une providence ! - déshabille toi ! - Je suis gênée Isa.. là - Mais non pas de ça avec moi, laisse moi de détendre, te faire du bien. On est entre filles! Elle s’était mise face à moi. Elle était si mince, grande. Elle avait ce naturel. Ses grands yeux bleus, sa blondeur. Elle en imposait. Elle commençait à installer la table de massage qu’elle avait. Elle tamisa la lumière et alluma quelques bougies. - Enlève tes vêtements et installe toi ! - Isa, je suis gênée! - Mais de quoi ? - Je.. Je n’ai pas de culotte sous ma robe. - Ce n’est pas grave ! mets toi nue M. m’avait demandé de ne pas en mettre. Cela m’excitait. Mais là pour le coup je me sentais prise en flagrant délit. Sur le ventre, installée sur la table de massage, je prenais de grande respiration. J’avais si mal, ça tambourinait. Le médicament avait légèrement agi mais je sentais cette contracture. - Bien à nous deux ma belle. - Je vais te bander les yeux pour que tu sois dans le noir. Je sais combien on n’est pas bien quand ça tape dans la tête. Profite maintenant. Elle commença par positionner mon corps. Elle m’installa sous le ventre une sorte d’oreiller remontant mon fessier. Cela me faisait du bien au dos. Elle écarta mes jambes, mis mes bras le long de mon corps. A la première pression qu’elle exerça sur mes pieds, je sentis ce contact qui allait me faire du bien. Cette main masseuse, je la ressentais. Elle avait les mains d’une douceur et d’une certaine fermeté. Je sentis alors l’huile, qu’elle avait chauffé, coulée sur mes jambes. Elle commença par un divin massage des pieds. - Tu aimes ? - Oh… c’est si… - Maintenant profite. Je vais te faire du bien. Tu as une peau si douce, c’est un plaisir de te masser. - Humm.. merci Je sentais ses mains danser sur mes mollets, mes cuisses. Elle devait avec une vue sur mon sexe, j’avais une certaine gène qui ne dura que quelques minutes. Le plaisir de ses mains me faisant un tel bien. Elle effleura mes fesses, puis plus naturellement elle vint les masser. - Isa… je.. - Il y a pas mal de tensions dans tes fesses, je le ressens, juste ici… Elle toucha un point qui me rendit folle sans que j’ose l’avouer, sur la partie haute de mes fesses. Elle continua de les masser, de les malaxer. Cela me faisait de l’effet malgré moi. Je sentais les effluves de son parfum. Bien que je ne sois pas du tout attirée par les femmes, isabelle dégageait quelque chose que je lui enviais. - Voilà détend toi… - Humm.. ca fait tellement du bien Isa… Elle continua son ascension vers mon dos. Je n’attendais que cela même si sentir ses mains masser mes fesses me manquaient. Je me dandinais presque. Pour une fois que j’abusais de quelqu’un.. me faire masser. Que du bonheur. Ses mains si douces m’effleuraient, cela me détendait mais je sentais la professionnelle masser comme il fallait. Quand elle arriva à ma nuque, elle rabattit mes cheveux vers l’avant. Ses griffes se posant dans mon cuir chevelu., mes cervicales. Elle me grattait la tête, c’était divin, cette partie des cervicales si sensible. - Oh oui.. J’adore ça… humm. Tu me fais un tel .. bien Isa. Ma voix se perdait, la détente m’envoutant. Elle tirait légèrement sur mes cheveux, revenait masser mes cervicales. Placée devant ma tête, je sentais son ventre juste au dessus de ma tête. Ses deux mains avançant jusqu’à mes fesses pour remonter à nouveau vers ma tête. Ses mains expertes savaient où elles devaient aller. - Quelle cicatrice tu as ! Harrington ? - Hum hum.. - Je vois… Puis elle se mit sur le coté et effleura avec la pulpe de ses doigts mon corps. C’était si relaxant. Elle redescendit vers mes mollets et s’attarda ensuite sur le creux de mes genoux. Elle provoquait en moi quelque chose d’indescriptible ; Je me sentais mouillée malgré moi. Je voulus resserrer mes jambes - Garde les ouvertes ! Elle avait pris un ton doux et autoritaire à la fois. - Je n’ai pas fini. Elle monta sur la table, se mettant sur ses genoux à hauteur de mes pieds. Chacune de ses mains sur chacune de mes jambes. Elle continuait à masser, à exercer des petites pressions, remontant jusqu’au bas de mes fesses. Mes lèvres s’étaient entre-ouverte, ma mâchoire complètement détendue. Elle fit couler à nouveau de l’huile sur le creux de mon dos entre mes salières. - Hummm c’est … - Chut…. Elle prit de pleine mains mes fesses pour les enduire d’huile. Parfois, elles les écartaient en me massant, offrant à sa vue, je l’imagine mon petit trou. Dans ma tête, étais-je en train de rêver ou Isa voulait plus ? Je me sentais intriguée. Cela est une sensation unique pour moi que de vivre cela. Je ne me considère pas bi. Je n’ai jamais eu cette attirance, mais j’avais juste là, à ce moment là l’envie de me laisser faire. Ses doigts faisaient plein de petite pressions sur mes fesses, ses pouces étaient entre mes cuisses sans toucher mon sexe. Elle faisait monter mon excitation incontrôlable. Elle ne cessait ainsi de jouer avec moi sans toucher mon sexe. Mais peut être que ce n’était que mon imagination qui me jouer des tours. Son massage était de plus en plus intime. Elle prenait un soin particulier à rester autours de mes cuisses, de mon entrejambe. Ecartant outrageusement mes fesses avec la paume de ses mains, je rougissais. Je n’osais plus bouger, je me laissais faire car c’était si bon. Et si M. me découvrait ainsi ! Je commençais à vouloir me relever. C’est là qu’elle commença à poser 4 de ses doigts sur ma chatte. - Ne bouge pas…chuchotat-t-elle. - Laisse moi continuer à te faire du bien. Je reposais ma tête Je n’osais plus rien dire tellement ses doigts fins et doux me rendaient folles. Je décidais de lâcher prise. Elle caressait avec légèreté mon intimité jouant avec la pulpe de ses doigts, sa main toute entière. Remontant de mon clitoris à mon anus. Elle écartait, mettait des petites pressions me rendant folle. Je me dandinais, expier mon désir par des râlements. Doucement, ses doigts tournoyaient autours de l’entrée de ma petite chatte.. Je sentais combien j’étais ouverte quand elle m’enfonça un premier doigt. Dans une infinie douceur, ce va et vient, puis ce second doigt. Son autre main caressait mes fesses. Elle descendit alors sur mon petit trou et elle s’amusait à en faire le tour avec la pulpe de ses doigts. Un troisième doigt disparu dans ma chatte. Mon corps ondulait. Elle entrait, sortait, entrait sortait, pour rajouter encore un quatrième doigt, ressortant pour ensuite caresser mon clitoris et prendre ma mouille dégoulinante. Elle continuait de me masser tout en gardant cette main ferme qui faisait que je ne pouvais que me laisser faire et garder mes jambes écartées. Quand je sentis son pouce voulant entrer dans ma chatte, je gémissais. J'avais toujours fantasmer sur cela. Je sentais sa petite main se frayer un chemin en moi. Ma chatte lui cédait, ouverte, chaude et accueillante. Elle prit son temps à me fister. - Humm tout doux ma belle... on y est presque.. regarde comme elle rentre. Une fois à l'intérieur, elle commença par des petites vibrations. des vas et vient doux. Je gémissais encore et encore. Sa main se fît plus possédante, plus profonde, plus ferme. Quand elle se retira, elle caressa ma chatte de pleine main, pleine de mouille, d'huiles.. Elle se releva, pour se placer à coté de moi, sans que nous disions mot elle glissa sa main sous mon ventre. Elle caressait mon clitoris et de l’autre me doigtait. Elle entrait ses doigts bien en profondeur, me fouillant. Je gémissais toujours. - Hummm.. ahhhh… ahhhh.. Chaque coups de doigts allait toujours plus au fond. Quand elle resta bien au fond pour me fouiller, me masser de l’intérieur. Elle se stoppa soudainement et m'ordonna de me mettre sur le dos. Une fois sur le dos, elle se mit au dessus de ma tête. Elle commença alors par me caresser le visage. Elle descendait ensuite sur mon décolleté et saisi mes seins. Elle les malaxait, les prenant de pleine main. J’étais complètement huilée mais aussi à sa merci, sous son emprise. Tout glissait naturellement. JE gémissais. Elle tournoyait autours de mes tétons, les attrapant, sentant combien ils étaient dressés, gonflés par le désir et le plaisir qu’elle me provoquait. Elle tournait autours de moi et attrapa mes jambes. elle me tira vers elle vers le bord de la table et remonta mes jambes sur mon ventre. - Hummmm… entendais-je… - Ne bouge pas… tu es si divine ainsi. Elle caressa alors mes fesses repassant à nouveau sur mon sexe et me pénétrant à nouveau avec ses doigts. Cette fois ci je sentis sa bouche se poser sur mon clitoris. Je sentais sa langue l’aspirer tout en appréciant son doigté. J’aspirais ses doigts en moi. Je me sentais honteuse de profiter ainsi. car je n'avais pas envie d'elle comme elle s'occupait de moi. J'avais la sensation d'abuser. Elle se plaça la tête entre mes jambes et écarta mes petites lèvres. Elle donna de gros coups de langue et me pénétra avec. Elle commença à lécher également mon anus remontant jusqu’à mon clitoris. Elle était en train de me dévorer. - Ahhhh… Ohhhhhhhhh… je gémissais si fortement. Elle me possédait totalement, elle eut raison de moi quand elle me prit par l’anus. Des doigts dans la chatte, dans l’anus. J’étais au nirvana. Ses doigts inquisiteurs me prenait fermement. Je sentais sa poigne, mes seins subir chaque coup, remontant et descendant comme lorsque me baisait. Je gémissais encore et encore. Je n’étais pas loin d’être au bord de l’extase. - C’est ça ma belle.. détends toi ! - Ahhhhh… ahhhhhhh…… - Oh oui gémis, tu m’excites.. continue de gémir ainsi … Elle insistait encore plus quand elle retira tous ses doigts. Elle effleura à nouveau mon sexe. Je tremblais de tant d’excitation. Je ne savais pas ce qu’elle faisait j’entendais quelques bruits. Je sentis alors la froideur au niveau de mon anus. - Hummmm… ça rentre comme dans du beurre, je t’ai bien dilatée.. Je vais t’orner d’un magnifique plus en cristal dans ton petit cul. Elle s’amusa à le faire entrer et sortir tout en me suçant le clitoris, de me doigter Je n’en pouvais plus. Elle me fit exploser . Je jouissais fortement. Elle tenait alors mon ventre, tout en lâchant pas mon clitoris. Je ne m’appartenais plus. Ma névralgie avait complètement disparue. - Je pense que tu es bien détendue. Elle s’approcha de moi, et à mon oreille me dit. - Maintenant, on va remonter. Tu vas garder ce plug dans ton petit cul. Dis toi que Jean va sentir que je l’ai léché quand je t’ai brouté ta petite chatte. Tu t’es bien laissé faire, je dois le reconnaitre. Je lui dirais combien que je t’ai doigté et de fister. Je lui murmurait tout ça à l’oreille. - Isa.. mais arrête. Elle mit sa main autours de mon cou et continua. - M. va se demander pourquoi tu as un plug dans ton cul. Repense au bien que je t’ai fait à l’instant. Jean lui sera excité et M.tout autant j’en suis certaine. J’imagine combien il va te baiser et de prendre la chatte avec ce plug dans le cul. Tu seras accueillante et si ouverte.. je regrette presque de ne pas être là pour le voir.. Je me relevais, me sentant fautive, honteuse. - Relève toi et réhabille toi. Je reste ici, je veux être certaine que tu le gardes bien en place. Elle ne ratait pas une miette. Elle me regardait remettre ma robe. Je me sentais terriblement mal d’etre si trempée. Elle ne me laissa même pas la possibilité d’essuyer toute ma mouille. - Isa, je me sens honteuse! je ne suis pas attirée par les femmes.. je.. - Tais toi, j'ai eu envie de te baiser dès que je t'ai vu. Ne t'inquiète pas Jean va bien me baiser après. Elle me regardait avec désir. Elle s'approcha pour plaquer contre le mur et saisir mon sein gauche. - Tu n'es pas attirée par les femmes, mais tu adore te faire prendre de partout, homme ou femme.. Eh bien la prochaine fois je te baiserais avec un gode ceinture. Elle relacha la pression, je me sentais honteuse d'avouer que l'idée m'excitait. Elle m'impressionnait. Nous remontions les escaliers. - Ejh bien vous êtes parties longtemps les filles. Je rejoignais M. - Oh tu as l’air détendu ma chérie.. - Humm.. oui.. je le suis, répondais-je en baisant les yeux. Je vis Isabelle murmurant à l’oreille de Jean. Elle l’embrassa sauvagement. Ce dernier me regardant. Je le voyais regarder mon entrejambe puis il me dit - Tu as l’air en effet si détendu. Isabelle a des doigts de fée et une main de velours, je le sais ! Je vis son sourire et son regard mêlé d’excitation. M. Lui me regardait. Isabelle s’adressa à M. - Je lui ai ouvert ses chakras. - Ah oui ? tu sais Isa je n’y connais pas grand-chose. Je ne savais quoi faire. Le repas se fit alors que j’avais son plug dans mes fesses. Je voulus allez aux toilettes mais Isabelle me surveillait du regard. Pourquoi l’écoutais-je ? Au fond j’étais terriblement excitée par la situation. Comment avouez à M. que je m’étais laissée faire par Isa. Nous avons l’un pour l’autre cette transparence. Une ligne de conduite de tout se dire, nos envies, nos fantasmes. Mais celui-ci nétait pas dans ma tête. En disant au regard à Jean et à Isabelle, cette dernière murmura quelque chose à M. Il me regardait, ses yeux complètement éclairés. - Passez une belle soirée nous disaient Jean et Isa en même temps. Sur le chemin du retour M il s’arrêta dans sur un chemin de forêt. - J’ai terriblement envie de te sauter là. Il agrippa mes cheveux et plaqua mon visage contre sa queue dure. - Regarde l’effet que tu me provoques.. . Il me redressa puis me tenant par le cou me dit. - Caresse toi maintenant et raconte moi ! Je… je baissais le regard. Je lui racontais dans les moindre détails ce qui s’était passé avec Isabelle. Je voyais ses yeux briller. - Quelle salope tu es. Te faire lécher ainsi, doigter, et surtout faire! Je ne savais pas s’il m’en voulait ou s’il était excité ou les deux. - Va ouvrir le coffre de la voiture, maintenant. Tu mettras ta tête à l’intérieur et tu me tendras mes fesses. Tu m'attendras ainsi. Je pense qu’avec ce que tu m’as dit, ta chatte et ton cul sont bien béants. Je m’exécutais. Je plaçais mes mains sur le coffre, ma tête à l’intérieur. Je lui tendais mon fessier. L'attendant, offerte et suppliante. Sans aucun ménagement il vient vers moi. Il déboutonna le haut de son jean et sortit son sexe. - Remonte ta robe sur ton cul. Il commença à me caresser les fesses. - Humm si douce… si huilée, si trempée.. Il me donna la fessées avec sa queue. - Continue de me parler, comment elle t’a fistée. Pendant que je remontais ma robe, je ne lui avais pas encore parler du plug. - Oh.. sacrée Isabelle… Puis il me prit sauvement par la chatte. Il agrippa ma hanche. Sa frénésie à me prendre. Je compris combien cela l’avait excité. - Ainsi.. Isa t’a fistée et tu ne me dis rien ma salope. - AHh… ahhhhh… oui.. elle .. m’a….. - Je demande à voir cela la prochaine fois petite chienne ! as-tu aimé ? - Je… ahhhh… ahh… ooouiiiii. - Tu aimes que je te prennes comme ça avec le cul rempli - Ahh…. Ahhhhh… ouiiiiiiiiii… ouiiiiiiii.. monsieur. Il ne se contenait plus. Ses coups de queues si fermes. Il se retira et éjacula sur mes fesses. - Reste comme ça … Je sentais le sperme couler sur les fesses. - Hummm… hummm tu m’as bien vidé là…. Il m’aida à me relever et m’embrassa avec une infinie tendresse. - Dire que j’ai raté ça ! Je lui souriais. Il m’avait ôté ce poids de culpabilité. è - Je savais qu’isa avait des tendances bi, elle m’a confié qu’elle te trouvait jolie. Ne t’inquièe pas je ne t’en veux pas, tant que tu es toujours sincère avec moi. - Je ne savais pas comment tout de dire. Elle m'a aussi dit que la prochaine fois qu'on se verrait qu'elle me baiserait avec un gode ceinture. - Qu'elle perverse. Je veux voir cela! Tout était si simple, on pouvait se parler. Nous avions établi nos règles et nos limites. - Et pour te punir, on va rentrer. Tu vas te doucher et tu garderas ton plug.. si jamais l’envie de te posséder me reprends cette nuit….
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Par : le 06/02/23
Se gâcher la vie. En y repensant, la jeune fille se disait qu'elle avait mené une existence décourageante tellement elle y avait mis du sien pour s'infliger un sort irritable. Il n'y avait pas que son insistant besoin d'infini pour la torturer et l'empêcher de jouir de ce que la vie s'acharnait à lui accorder. Il y avait surtout cette manie qu'elle avait de se désigner comme volontaire pour s'inventer du malheur. Charlotte entrait dans l'enfer. Elle ne le savait pas. Une miséricordieuse providence cachait l'avenir de rencontres fortuites et de désespoirs où elle avançait. Elle avait repris ses habitudes. Les chagrins s'y cachaient encore, tapis sous les souvenirs et sous les gestes quotidiens, mais le temps qui passait les entourait d'un brouillard, les insensibilisait peu à peu. Elle avait mal mais elle pouvait vivre. Une existence mélancolique où l'attente était remplacée par la résignation et les espérances par des reproches toujours sanglants qu'elle ne pouvait cesser de s'adresser. Elle n'était pas encore descendue à ces profondeurs de souffrances où de mystérieux rendez-vous lui avaient été donnés auxquels il lui fallait devoir se rendre. Il lui semblait qu'elle aurait à souffrir. Mais les prémonitions sont toujours aisées après coup. Elle avait tant de fois retourné dans sa tête tous ces monstrueux enchaînements. Un simple coup de téléphone. L'espoir l'avait ressaisie d'un seul coup, l'avait enlevée, comme un paquet de mer, vers des hauteurs où elle flottait avec un peu d'hébétude, d'où l'incrédulité n'était pas absente. La voix de Juliette avait été très sèche, froide. Elle se répétait que le bonheur, ce n'était plus possible. Mais l'espérance était là pourtant. Ses vieux rêves ne l'avaient pas abandonnée. Elle allait se jeter encore dans ses bras et le monde entier en serait transformé. Mais le silence se fut. Charlotte n'aimait pas en discuter avec elle parce qu'elle savait qu'elle ne lui disait la vérité. Longtemps, la géographie des désirs de sa Maîtresse l'avait désorienté. Puis elle avait admis qu'on ne rencontre les attentes d'une femme que pour trouver le vivant de la vie en essayant d'y répondre. Comme si les désirs essentiels de Charlotte, voire ses ressentiments, étaient ses plus grands maîtres à viellir. Comme si, en touchant son dû d'intimité, sa Maîtresse la dédommageait de n'être qu'une esclave. Seule une compagne osant les vraies questions et ne l'épargnant pas pouvait l'autoriser à fréquenter tout ce qu'elle était, même les filigranes de sa personne.   Avec ferveur, elle avait espéré que la liaison avec Juliette ferait d'elle un mieux pour elle. Elle aspirait à se laver de son égoÏsme, à se donner plus qu'à se prêter, à deviner les incomprises qui s'ennuyaient dans sa Maîtresse. Cette cure de vérité devait, elle l'espérait, lui révéler ses propres fantasmes, l'exonérer de la tentation d'être ordinaire. Son travail était très prenant, aussi bien avant son agrégation de lettres. Elle longea une galerie d'art sans presque la remarquer tant elle était préoccupée, puis elle tourna les talons et revint sur ses pas. Elle s'arrêta une seconde devant la porte, étonnée en constatant qu'elle n'avait jamais mis les pieds dans une galerie d'art depuis une éternité. Au moins trois ans, peut-être plus. Pourquoi les avait-elle évitées ? Elle pénétra dans la boutique et déambula parmi les tableaux. Nombre des artistes étaient du pays, et on retrouvait la force présence de la mer dans leurs toiles. Des marines, des plages de sable, des pélicans, des vieux voiliers, des remorqueurs, des jetées et des mouettes. Et surtout des vagues. De toutes les formes, de toutes les tailles, de toutes les couleurs inimaginables. Au bout d'un moment, elle avait le sentiment qu'elles se ressemblaient toutes. Les artistes devaient manquer d'inspiration ou être paresseux. Sur un mur étaient accrochées quelques toiles qui lui plaisaient davantage. Elles étaient l'œuvre d'un artiste dont elle n'avait jamais entendu parler. La plupart semblait avoir été inspirées par l'architecture des îles grecques. Dans le tableau qu'elle préférait, l'artiste avait délibérément exagéré la scène avec des personnages à une petite échelle, de larges traits et de grands coups de pinceaux, comme si sa vision était un peu floue. Les couleurs étaient vives et fortes. Plus elle y pensait, plus elle l'aimait. Elle songeait à l'acheter quand elle se rendit compte que la toile lui plaisait parce qu'elle lui rappelait ses propres œuvres. Nous nous étions connues en khâgne au lycée Louis-le-Grand puis rencontrées par hasard sur la plage de Donnant à Belle île en Mer un soir d'été. Elle n'avait pas changé: elle avait à présent vingt-trois ans, elle venait de réussir comme moi l'agrégation de lettres classiques. Elle avait également conservé un air juvénile, perpétuant son adolescence. Les visages en disent autant que les masques. Sitôt que Charlotte lui parlait d'amour, Juliette ironisait au canif, dépiautait ses fautes, révoquait ses désirs, la licenciant presque. Avec cruauté, elle se remboursait de la confiance naïve et sublime qu'elle lui avait donnée autrefois.   Quelle denrée périssable que le plaisir ! Le passé n'est pas le temps du désir. Celui-ci s'enflamme et s'enfuit aussi vite qu'il était venu, comme un amant oublieux et volage. C'était ce lien avec l'angoisse qui donnait tant d'intensité et de force à nos rencontres. Elles avaient un goût de première et de dernière fois. Nous savions que l'instant serait bref. Cette perspective de la séparation jetait sur nous son ombre mais aussi elle exacerbait notre soif de profiter du présent. Par allusions brèves, son amante la diminuait alors avec une rage exaspérée. Elle l'éclaboussait de désaccords. Toutes les fois qu'elle s'appliquait à interrompre ce naufrage au ralenti, par des initiatives funambulesques qui satisfaisaient ses priorités plus que les siennes, elle répondait par des diètes de silence, des regards désœuvrés qui faisaient écran entre elles. Charlotte ne croyait plus en ses baisers. Elle séchait de déception. Les yeux noisette, des cheveux noirs, coupés très courts, presque à ras, et la peau hâlée au soleil, épanouie, à moins de détecter quelques signes d'angoisse dans ce léger gonflement de veines sur les tempes, mais pourrait être aussi bien un signe de fatigue. Je l'ai appelée, le soir. Nous avions convenu d'un rendez-vous chez elle. Elle m'a ouvert. "Tu es en retard" a-t-elle dit, j'ai rougi, je m'en rappelle d'autant mieux que ce n'est pas une habitude. Ce serait hors propos. Le silence se fit. Elle me tenait par les cheveux, elle m'a fait agenouiller. Elle a retiré ma jupe, mon chemisier et mon soutien gorge. J'étais à genoux, nue, ne portant qu'une paire de bas et des talons hauts, j'avais froid. Quand je pense à nos rapports, depuis, il y a toujours eu cette sensation de froid, elle a le chic pour m'amener dans des endroits humides, peu chauffés. Elle m'a ordonné de ne pas la regarder, de garder le visage baissé. Elle est revenue vers moi une fine cravache à la main. M'ordonnant ensuite de me relever, elle m'a demandé de me mettre à nu, puis de me présenter devant la croix de saint André, où elle m'a attaché en position d'écartèlement extrême. Ce jour-là, elle s'est contentée de me frapper sur les fesses et les cuisses, en stries parallèles bien nettes en m'ordonnant de compter un à un les coups. Ce fut tout ce qu'elle dit. À dix, j'ai pensé que ça devait s'arrêter, qu'elle faisait cela juste pour dessiner des lignes droites, et que je n'allais plus pouvoir me retenir longtemps de hurler. À trente, je me suis dit qu'elle allait se lasser, que les lignes devaient se chevaucher, constituer un maillage, et que ça ne présentait plus d'intérêt, sur le plan esthétique. J'ai failli essayer de me relever mais elle m'avait couchée sur le bois, et m'avait ligotée les poignets et les chevilles aux pieds de la table. Elle s'est arrêté à soixante, et je n'étais plus que douleur, j'avais dépassé la douleur. J'avais crié bien sûr, supplié, pleuré et toujours le cuir s'abattait. Je ne sais pas à quel moment j'ai pensé, très fort, que je méritais ce qui m'arrivait. C'était une cravache longue et fine, d'une souplesse trompeuse et d'un aspect presque rassurant. Pour étouffer mes hurlements, je mordis violemment mes lèvres, jusqu'à ce que le goût de mon propre sang m'eût empli la bouche. Je me livrais au châtiment avec une joie quasi mystique, avec la foi de l'être consacré.    Comme si ma peine d'exister ne suffisait pas. Comme si je n'étais pas déjà chargée à bloc de larmes retenues, ballonnée de tourments. Des images fulgurantes de sacrifices déferlaient en moi. Je voulais être l'animal offert sur l'autel. Je me surprenais à dire "merci" à chaque nouveau coup, et qu'importe que ma chair se déchire, que mon sang coule, que mes jambes fléchissent soudain, faisant cruellement porter tout le poids de mon corps torturé sur mes épaules et mes poignets brutalement entravés. J'avais retrouvé la considération de Juliette. J'étais redevenue son esclave, digne de ce nom et digne d'elle, comme si mon esprit voulait en évacuer tous les ressentiments pour ne conserver de ce bonheur étrange et subversif que l'image d'un couple réuni dans une passion commune, une complicité absolue et divine. La douleur qui me tenaillait se mua lentement en plaisir. À cet instant, elle a les doigts serrés autour de ma nuque, la bouche collée sur mes lèvres. Comme si après une longue absence, je retrouvais enfin le fil de mon désir. De crainte que je le perde à nouveau. Nous restâmes toutes les deux aux aguets, tendues, haletantes, tandis que l'obscurité se répandait jusqu'au fond de la chambre. Elle voulut me dire autre chose à propos de la fidélité, mais ce ne fut pas le moment alors elle me prit la main et nous demeurâmes silencieuses. C'était ridicule et merveilleux. Nous pleurâmes un peu ensemble. Juliette se sentit l'âme noble et généreuse. Nous nous pardonnâmes mutuellement et nous serions heureuses. Charlotte se jeta contre elle et continua à pleurer. En vérité, elle avait le cœur brisé par les larmes. Mais ce fut une douleur exquise, non plus cette douleur absurde de l'absence. Un inextricable mélange de bonheur et de douleur, touchant de sincérité et débordant de tendresse. Les jeux de l'amour voilent d'autant plus aisément sous la facilité et l'agrément sous les plus cruelles douleurs que la victime s'acharne à ne pas les laisser paraître surtout quand la coquetterie du bourreau raffine la cruauté naturelle des attitudes et des preuves. La passion impose de privilégier l'être aimé et les réels bienfaits ne sont agréables que tant que l'on peut s'en acquitter. Puis l'image des corps s'évanouit, perd ses contours, s'enveloppe de vague et de brume.    Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir
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Par : le 25/05/23
La lanière de cuir passant entre ses cuisses persécutait atrocement son clitoris, à croire que le modèle de ceinture de chasteté qui lui avait été imposé semblait être inspiré d'une scène de l'Inquisition espagnole. Mais elle craignait seulement que l'on devine la fierté et surtout le plaisir à la porter. Lorsqu'elle s'éveilla, le silence dans la cave était total. Ne pas ouvrir les yeux. Ne pas s'éveiller tout à fait encore. Pas maintenant. Profiter du demi-sommeil pour continuer à croire que tout cela n'était qu'un rêve, un fantasme trop fort, trop présent, qui raisonnait encore en bas de son ventre. Pourquoi m'avait-elle contrainte à une telle séance ? Avait-elle voulu me faire souffrir ? Rien dans son attitude n'avait pourtant trahi un quelconque plaisir à m'imposer un tel jeu. Cela ressemblait plutôt à un passage obligé, une sorte de rituel auquel elle-même n'aurait pu échapper. Elle tendit l'oreille, à l'affût d'un signe de Juliette. Charlotte secoua la tête. Elle était folle de remuer de telles pensées. Elle ne devait pas avoir peur. Et si sa Maîtresse avait encore eu l'envie de l'offrir à une amie ? Elle avait beau tenter de rejeter de toutes ses forces cette idée, celle-ci la taraudait, ne la lâchait plus. Juliette voulait l'offrir à une amie. Elle lui a donné l'adresse. Elle lui avait dit qu'elle trouverait là une femme qui n'atteignait le plaisir qu'en donnant vie à ses divagations, amener à la jouissance de jeunes oies blanches, consentantes et résignées en les flagellant, parfois jusqu'au sang, pour mieux révéler en elles leurs fantasmes de servitude et pour lesquelles la terreur semblait alors si douce. Elle mime la résistance mais c'est pour mieux en profiter. N'a-t-elle pas elle-même avoué qu'elle affectionnait particulièrement les fantasmes de viol ? Des pas dans le couloir. Les voilà qui approchent. Elle cessa de respirer. Elle les entendit s'arrêter devant la porte de la cave. Une clé tourna dans la serrure. Bientôt la porte s'entrouvrit. Charlotte distingua dans l'embrasure une silhouette. La lumière l'aveugla. C'était Juliette mais elle n'était pas seule. Celle qui l'accompagnait la considérait d'un œil narquois. Elle se coucha en travers du lit, les mains derrière la nuque. Tout en elle dégageait une étrange impression de sauvage énergie mais mêlée d'une extrême élégance. L'inconnue la vit poser les mains bien tendues de part et d'autre de sa vulve avec une douceur inattendue. Elle sollicita les grandes lèvres pour les écarter peu à peu, du bout des doigts. Leur contact, même s'il demeurait ferme, n'avait plus du tout la violence d'auparavant. Elle ouvrit son sexe comme on ouvre une orange, avec soin, en faisant attention de ne pas en perdre le nectar. Charlotte ferma les yeux. Elle cherchait à se concentrer sur le plaisir que l'inconnue exigeait d'elle. Il devait venir.   Elle ravalait ses sanglots, car elle n'avait pas droit de douter. Tout ce qui lui était imposé était voulu par elle. S'il convient de toujours conserver une certaine distance dans les relations amoureuses pour entretenir une part de mystère, elle devait réussir à jouir pour la satisfaire et pour qu'elle lui fiche la paix. Peut-être que, comme avec sa Maîtresse, si elle parvenait à se mettre en situation de spectatrice, parviendrait-elle à exciter ses sens. L'inconnue passa plusieurs fois sa langue sur le sexe de Charlotte, de l'entrée du vagin jusqu'au clitoris, aspirant la chair tendre des petites lèvres, les frôlant parfois des dents, puis les abandonnant pour recommencer ailleurs, un peu plus haut, un peu plus bas. À l'instant même où l'inconnue mordilla son clitoris, la jeune fille se convulsa longuement dans ses chaînes et tremblait encore lorsque la jeune femme, s'étant tout à fait rhabillée, lui détacha les mains et lui donna des consignes pour leur prochaine rencontre. Ce soir-là, le sommeil ne vint pas. Bien sûr, elle avait eu peur, bien sûr elle avait eu honte. Elle m'attendait sur un canapé. Un bras étendu sur l'accoudoir en velours grenat. Jambes croisées, pieds nus, ongles lissés d'un vernis rouge. En dessous noirs. Autour de vingt heures, Charlotte en retard sonna à la porte. Trop facile, pas de punition, l'inconnue ne fut pas dupe. Anxieuse, elle poussa la porte entrouverte. À double tour, la referma. La voici introduite dans la pénombre fraîche du salon, par une jeune fille nue, complice des jeux. En fond sonore, le "Boléro" de de Ravel. Doucement le piano pour entendre le bruit de ses pas quand sur le parquet point de Hongrie, elle se déshabilla lentement, une épaule après l'autre, sa robe glissa sur le sol doucement pour écouter le clapotis du sexe entre ses doigts. L'inconnue décroisa ses jambes, les paumes claquant sur ses cuisses, la pria d'avancer. La flamme des bougies lançant des lueurs dansantes sur leurs visages, semblait réveiller des ombres dans le haut plafond. Elle eut les caresses et la bouche de l'inconnue. Cette bouche alla jusqu'au secret de son corps, au plus secret de son être émotif dans la chaleur humide que le désir enfiévrait. Tout d'un coup, elles ressentirent, cette étrange douceur, cette paix heureuse des amantes. Mes yeux se retournent vers ton sourire.   Son orgueil était en vérité plus fort que son amour. Elle nourrit d'amers regrets et de sombres repentirs. Le silence, nous l'avions décidé ainsi. Tu devras t'efforcer de ne pas hurler quand quand je te flagellerai jusqu'au sang. Tu n'as pas le choix. Si tu désobéis, ce sera l'arrêt irréversible de la séance. Charlotte ne sait plus ce qu'elle veut, le fouet, oui mais pas pour son plaisir. De l'amour des femmes, elle ne connaissait rien d'autres que quelques privautés, quelques complaisances accordées avec des camarades de classe, à la limite du jeu mais bientôt par dessus la nuque passe le harnais en cuir. Son corps supplie. Toujours nue, de dos sur mes genoux. Bientôt mes doigts, à gauche, et à droite, ont glissé, les lanières de cuir sur tes épaules et dans la fente de tes lèvres. Alors, les omoplates ont frissonné. Les reins soudain cambrés par un flux de désir. Le grain de ta peau sur ma langue; les lèvres de ton sexe sur la pulpe de mes doigts. Ta joue sur mon épaule, mes mains à l'envers ont fermé les crochets; mon souffle effleurant le profil de tes seins dressés avec cette envie de toi qui tangue, cette envie de tout arrêter, cette envie de suspendre les gestes; je t'attrape par la nuque, te renverse sur le canapé, je te dévore; tu te débats, tu me supplies. Charlotte n'a pas de honte à exposer son corps asséché de solitude; tout est évident. Tu es allongée, au-dessus de toi, la caresse est légère presque rêvée, précisant l'ondoiement sur l'entrecuisse à peine ouverte. Le désir est prégnant, ton sexe est brûlant, l'émergence de sa pointe, la moiteur de ses plis, les battements de sa matrice. Elle lui apprit et lui révéla son corps, par des caresses d'une insidieuse lenteur, par des baisers qui n'en finissaient plus d'éveiller en elle des ondes de plaisir presque intolérable. De la bouche venait alors calmer la fièvre qu'elle avait fait naître, s'abreuvant à la source même d'où jaillirait la jouissance. Tu te tais. Fouettée, tu es éclairée comme par le dedans, et l'on voit sur ton visage le bonheur et l'imperceptible sourire intérieur que l'on devine aux yeux des esclaves.    Tout ce que tu imaginais correspond à tes fantasmes, sans doute inconscients. Quand bien même le voudrais-tu que tu ne pourrais parler. Tes soupirs, les plaintes d'extase, les gémissements de volupté ont pris toute la place dans ta poitrine et dans ta gorge. Tu deviens muette d'un incomparable bonheur charnel. Nos cris meurent en un baiser brutal, comme la secousse qui bascule. La fleur sanguine laisse sourdre son suc aux mille parfums dans un mouvement de bacchanale déchaînée, sanglot de l'extériorisation extrême de ta sensualité fouaillée. Tu es ouverte, béante, les lèvres palpitantes, la vulve agitée de pulsions enflammées et suintante de son miel blanc et blond. Nous basculons, enroulées l'une à l'autre dans un enlacement tortueux qui nous emplit de joie enfantine. Cessant de lutter, désespérée, retrouvant la joie de vivre, honteuse, fière, tu t'abandonnes alors aux bras qui te meurtrissaient hier. Aucune nuit pareille à nulle autre, jamais Charlotte ne l'accueillit avec autant de joie. Elle avait joui sans être battue. Elle semblait appartenir à un autre monde. Quelque chose d'indissoluble et de fatal, une puissance invisible les liait bien plus que dans le bonheur et l'euphorie, errant dans le pur illogisme de la réalité, ne rendant de comptes à personne, forme suprême de la liberté dont elles usaient dans le bien comme dans le mal. Leur idéal avait changé d'objet. Leur frénésie était un peu glacée. Se laisser toucher, se laisser fouetter, être docile et nue. Pour l'amour qui fait battre le cœur, on ne forçait personne. Charlotte était éblouissante de félicité. L'envol étourdi d'un oiseau nocturne dans un jardin endormi, distrait par la bouleversante incantation sacrée qu'elle portait au rite célébré de leurs chairs amoureuses confondues. Le fouet ne fut pas de trop pour la calmer mais Juliette entendrait, encore une fois bientôt Charlotte, attachée nue au pied du lit mais heureuse, respirer dans la nuit.    Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 13/09/23
L'homme impatient et pressant avait enfin décidé de bousculer sa femme. Pourtant, autour d'elle, tout à l'air étrangement calme et inanimé, les fenêtres sur la cour sont restées ouvertes et le silence s'est engouffré dans l'appartement, s'installant dans les moindres recoins, tout en résonnant différemment de pièce en pièce. Jamais l'endroit ne lui a paru si vaste et si abandonné. Le temps lui-même semble figé, inerte, exactement comme si cet instant de sa vie, ce morceau d'après-midi, s'était tout entier contracté et que rien ne lui succéderait jamais. La jeune femme n'est pas seulement fantaisiste, elle est un bloc radical de liberté, menant une vie totalement affranchie des convenances et rythmée par des tribulations luxurieuses aux inclinaisons sensuelles exotiques. Ses embardées érotiques ne sont jamais en demi-teinte. Charlotte est une amante unique, passionnée, ambivalente et infatigable. Coulée d'un bloc, elle n'en est pas moins diablement féminine, gracieuse, aguicheuse. Car elle aime les hommes. Elle adore plaire et séduire, elle veut avant tout se sentir désirable et désirée. Quand elle le veut bien, ses yeux coquins ne font aucun quartier. Peu bavarde sur ses pratiques sexuelles, elle n'en demeure pas moins très ouverte d'esprit et même si elle n'a jamais essayé la chose, elle est une bisexuelle convaincue. C'est sa religion, son credo. C'est lorsqu'elle se met sur les genoux et les coudes que je préfère alors Charlotte Inconditionnellement. Moi positionné derrière, avec une vue imprenable sur ses atouts éclairés par une lumière tamisée. Ses formes harmonieuses sont alors projetées en ombres voluptueuses sur les draps frais. Entre ses atouts et ses courbes vénérables, ce sont ses fesses musclées que je préfère devançant de peu, ses seins superbes et hauts placés. Tout comme sa poitrine, ses reins sont délicieusement attirants, ils s'abandonnent parfois lorsqu'elle est amoureusement passive et qu'un désir primitif se réveille en moi. Alors il n'y a pas meilleur sort pour moi que de les admirer, juste avant de les embrasser et de les lécher, pour y frotter mes joues, ma barbe naissante ou mes lèvres gourmandes. C'est ainsi que commence un doux ballet sensuel, durant lequel son corps unique ondule sur mon visage. Après un long examen de son fessier qui satisfait mes yeux curieux, j'embrasse son anus comme s'il s'agissait d'une seconde bouche, d'abord doucement avant d'y impliquer ma langue. Je prends parfois une pause pour contempler ses fesses luisantes de ma salive, à son grand mécontentement, car Charlotte se met à grogner de protestation, en dodelinant ses fesses de gauche à droite. Je les recueille dans mes mains pour les calmer, tandis que je replonge ma langue le plus loin possible dans son rectum caverneux et humide, entre ses reins offerts.   Elle se montrerait amoureuse et consentante. Elle est prête. Son mari a besoin d'avoir une histoire. Tous les hommes, à un moment donné, ont sans doute besoin d'avoir une histoire à eux, pour se convaincre qu'il leur est arrivé quelque chose de beau et d'inoubliable dans leur vie. Cette conviction, son mari continue à se répéter qu'il a épousé la plus intelligente et la plus aimante des femmes, la plus à même de le rendre heureux, et que si c'était à refaire, il n'hésiterait pas une seconde. En réalité, son affection conjugale n'a jamais été aussi véhémente qu'il le prétend, et leur relation, en dépit de liens de complicité et de tendresse intermittente, est devenue à peu près incompréhensible. C'est une relation sans explication logique, comme dans les histoires fabuleuses. N'ayant pas besoin d'une forte dose d'apparence pour vivre, le réel lui suffit. Elle gémit alors, en reprenant ses lents mouvements d'avant en arrière pour mieux y faire pénétrer ma langue. J'aime particulièrement la sentir réagir, frémir quand je lèche le profond sillon de ses reins, quand je me rapproche de cet épicentre que représente son anus extensible et succulent, tel un festin royal, un buffet divin. Au moment où je suce son muscle, Charlotte agite frénétiquement ses grands pieds, telle une Lolita diabolique, sortie tout droit de l'imagination de Nabokov, rien de plus sensuel et de plus délicat. Ses gémissements se font aigus, perçants, totalement différents de ceux qu'elle peut émettre quand elle est pénétrée traditionnellement. Je me sers de ma langue pour dilater, agrandir et ramollir les intimes sphincters couronnant son orifice étroit. Doucement, j'enfonce mon index, suscitant chez elle un long grognement, une plainte d'approbation qui m'amène bientôt à extirper mon doigt de son logis pourtant très accueillant pour y substituer ma langue besogneuse. Charlotte s'arc-boute. Je pose mes mains sur son dos large, admirablement bâti. Puis, je reprends mes mouvements pour la dilater, toujours plus, jusqu'à ce que son anus friand de caresses forme un grand cercle ouvert, dans lequel je peux désormais insérer trois doigts sans forcer. Bientôt, elle ne pousse que des gémissements plaintifs, étouffés. Avec une seule main, je pénètre ses deux orifices, mon pouce dans son vagin et quatre doigts dans son cul offert. Quand elle se cambre, j'éprouve l'envie pressante de la plaquer contre moi, pour étreindre son corps fabuleux, en plaçant une main en coupe sous son ventre, ma queue massive logée entre ses fesses, à l'orée de son sillon anal pour la sodomiser. Toutefois, sachant ce qu'elle préfère, je résiste à la tentation en conservant mes doigts toujours actifs dans ses deux orifices, ma bouche posée sur son rectum, prête à prendre son tour. Charlotte adore prendre tout son temps avant de se rendre.    Démoniaquement impudique, elle se serait allumée toute seule, comme une des torches vivantes des jardins de Néron. Elle a chaud partout: devant le feu lui brûle le visage, les seins, les jambes. Derrière, je l'incendie. Elle s'appuie à moi comme à un vaste mur de chair et de muscles. C'est voluptueux, car c'est maudit. Je substitue donc ma langue à mes doigts dans son rectum en m'attendant à ce que Charlotte crie grâce à tout instant, en se livrant, mais elle s'accroche, tenant à pousser son orgasme jusqu'au bout, à prolonger le plaisir, à tirer le maximum de sa jouissance. Comme dans un rêve, j'entends son feulement monter peu à peu vers l'aigu et un parfum déjà familier s'exhale de sa chair sur laquelle mes lèvres se posent. La source qui filtre de son ventre devient fleuve. Elle se cambre de tous ses muscles. Un instant ses cuisses se resserrent autour de ma tête puis s'écartent dans un mouvement d'abandon brutal. Elle devient outrageusement impudique, ainsi plaquée contre moi, les seins dressés, les jambes ouvertes et repliées dans une position d'offrande totale, me livrant les moindres recoins de sa chair la plus étroite. Quand elle commence à trembler de tout son être, je viole de nouveau de ma langue précise l'entrée de ses reins et l'orgasme s'abat sur elle avec une violence inouïe. Charlotte est une amoureuse accomplie. Elle a des désirs immodérés comme des rages et des concupiscences monstrueuses. Elle sait aimer jusqu'au sang, mais ce sang-là, c'est celui qu'elle a dans les veines. Celui qui perle parfois sur la chair de son corps. Car pour jouir réellement de tout son être, elle demande souvent à son mari de l'attacher, nue et debout dans leur chambre, les poignets menottés au-dessus de sa tête, et reliés à une chaîne qui descend du plafond. Il n'y alors plus besoin de lui ordonner de se taire. Il devient alors la main qui lui bande les yeux et le martinet tant attendu. Il l'embrasse et avant de la flageller, la prend tendrement et lentement, allant et venant dans les deux voies qui lui sont offertes, pour finalement se répandre sur son ventre. Il la regarde se balancer lascivement tel un pendule divinatoire, oscillant autour de la chaîne. Elle est alors plus que consentante mais ne peut parler. Cette volonté que son mari lui demande, c'est la volonté de faire abandon d'elle-même, de dire oui d'avance à tout ce quoi elle désire assurément dire oui, et à quoi son corps supplie et conjure, surtout pour le fouet. La souffrance lui va bien. Il lui avait promis de la déchirer. La première fois, elle ne crie pas. Il s'y reprend plus brutalement, et elle crie. Son mari la voit sourire. Elle crie de bonheur autant que de douleur, et il ne s'y trompe pas. Lorsqu'il a fini, et après l'avoir libéré, il lui fait remarquer que ce que de lui était répandu sur elle allait se tenter du sang des blessures. Charlotte s'agenouille à ses pieds, et il se sert de sa bouche comme celle d'une putain. Elle accomplit cette fellation avec application et déférence. Il est bientôt temps de la satisfaire, Il s'enfonce entre ses reins, cette fois sans préliminaire pour la faire jouir.    Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 24/11/23
Première publication pour vous faire un retour sur notre première séance. (attention, pavé!)   Ca y est, nous avons enfin fait le grand saut. Le besoin de réaliser ce que nous avions en tête se faisait de plus en plus pressant. Une journée de libre se profilait et nous décidâmes que c’était le bon moment. Pas de contrat entre nous pour l’instant, mais un questionnaire sur les pratiques acceptées et surtout celles interdites. Remplis et validé par les 2 protagonistes bien entendu. J’avais acheter plusieurs accessoires pour l’occasion ( cravache, martinet, bandeau pour les yeux, roulette à pics, crochet anal, pince tétons, barre de contrainte, collier et laisse ainsi que du matériel photo pour les souvenirs) Miss Lily s’était, de son coté, acheter un harnais en cuir. Avec les accessoires que nous avions déjà (plug, godes, vibro) nous étions prêts et équipé. Je laisse Miss Lily se préparer pour sa première rencontre avec son Maître. Pendant que je prépare le matériel, une certaine appréhension commence à se manifester, les choses on fait que je n’ai pas eu le temps de planifier cette première rencontre comme je l’aurai souhaité, je vais donc improviser en grande partie. Miss Lily arrive dans le salon, la chatte parfaitement rasée, vêtue de son harnais et de son string noir. Elle me tend son plug, quelques coups de langues plus tard, je lui insère délicatement dans son joli petit cul. Je lui présente son collier d’appartenance, elle sourit, je lui passe autour du cou, et je lui met la laisse aussi tôt. Ca y est, le Maître rencontre enfin sa soumise et vice versa. Les pinces tétons en place et le bandeau sur les yeux, je prend le temps de l’admirer, de la prendre en photo, elle est magnifique, c’est la plus belle. La cravache sera son premier ustensile de « torture », je lui frotte l’extrémité en cuir sur le corps, puis tombent les premier coups, Miss Lily sursaute mais ne dis mot. Je la fait se mettre à genoux sur le canapé, de façon à ce que son petit cul soit tendu vers moi. Je continu de travailler ses fesses à coups de cravache, les premières rougeurs commencent à apparaître, elle ne bouge pas et reste dans la position que son Maître lui à ordonné de prendre. Elle rempli son rôle à la perfection, je bande comme un taureau, il est temps d’ôter ce plug. Aussitôt fait je ne peut m’empêcher de la sodomiser, avec délicatesse tout d’abord. Pénétration comme dans du beurre, comme si son cul était fait pour ma queue, un pur délice. Rapidement, les coups de cravache recommencent à pleuvoir, les coups de queue se sont plus intenses. - Ma petite chienne, est-ce que ça te plaît de te faire enculer par ton Maître ?  - Oui - Oui qui ? - Oui Maître - Qu’est ce qui te plaît ? - De me faire enculer par mon Maître Je veux lui faire dire ces mots, je veux l’entendre de sa bouche qu’elle aime se faire enculer par son Maître. Je lui fais dire que c’est une grosse salope, et c’est ce qu’elle est, le temps de cette séance… Comme une bonne petite soumise, elle s’exécute. Je me retire de temps à autre pour admirer ce trou qui commence à se dilater. J’essaye la roulette à pics, pour voir sa réaction. Un petit sursaut, quelques contorsions et la chair de poule sur ses cuisses, ses fesses…. Encore quelques allés retours dans son cul et je décide qu’il est temps de changer de pièce. Mais avant je lui met son chapelet anal, une seule boule, je veux la voir marcher avec le reste du chapelet qui balance telle une queue. Elle marche jusqu’à la chambre (je lui ai fait enlever son bandeau des yeux) je la suis, regardant ce chapelet balancer à chaque pas… C’est beau. Je la met sur le lit, le cul en l’air, la tête contre le matelas, ses mains passant entre ses cuisses attachées au niveaux de ses chevilles, elle ne pourra plus bouger ainsi. Je lui ôtes son chapelet , lui mets quelques coups de bites, parce que j’aime ça, puis je décide de lui enfiler le crochet anal… avec la laisse, attachée au crochet et passant par l’anneau de son collier, je peux ainsi faire remonter le crochet en tirant sur la laisse, elle est contrainte de la tête aux pieds, en passant par le cul. Je la prend ainsi pendant un moment par la chatte, prenant soins de garder la laisse tendue. Mais l’envie de retourner dans son cul est trop forte. Je vois son anus bien dilaté avec ce crochet à l’intérieur… Tu en as toujours rêvé, alors vas y, me dis-je… Ma queue rejoins donc le crochet dans son anus… Chaque seconde qui passe je repousse un peu plus les limites de ma soumise, je vis un rêve, c’est un bonheur indescriptible. Je fini par enlever le crochet, s’en suis un festival godes et de bite, en vaginal, anal, double etc. Le tout sous une pluie torrentiel de coups de martinet et de cravache. Puis une pause s’impose, Miss Lily à déjà bien encaissé. On débrief un peu et on se pose devant un film, histoire de redescendre en douceur de notre nuage. « Killer » sur Netflix est sorti il n’y a pas longtemps, le film commence, mais nous n’en verrons pas la fin… Ma soumise est blotti contre moi, je ne peu m’empêcher de lui malaxer sa belle grosse paire de seins, le désir commence à monter, Lily commencer à me sucer langoureusement pendant que je m’occupe de ses tétons, je sais qu’elle adore. Elle finit par venir se poser sur ma queue. Elle commence ses allers-retours, je lui demande si elle se l’est mise dans cul, elle me répond par l’affirmative, bien évidemment. Une sensation de bonheur explose alors en moi, elle vois son Maître pour la première fois et le connaît déjà si bien, salope jusqu’au bout des ongles. On repasse rapidement dans la chambre, je saisi la cravache au passage, je veux lui exploser le cul, mettre ses fesses a sang. Même position que tout à l’heure, mais sans contraintes, elle aime trop ça, je sais qu’elle ne partira pas. Je lui met son vibro dans la main, elle pourra s’occuper un peu de son clitoris pendant que je m’occupe de son cul. Je la pilonne avec toute la passion qui est en moi, un gode dans la chatte pour la combler au maximum. Les coups de martinets tombent, comme la grêle sur un vélux. Je me lâche, vraiment, je ne me contrôle plus, je sens cette chaleur monter en moi, puis c’est l’explosion, je déverse tout mon sperme sur son anus, qui dégouline le long des belles lèvres de sa petite chatte… Je suis vidé. Lily, n’a pas jouis, elle me fait comprendre qu’il lui en faut encore, je ne bande plus, je lui glisse un, puis deux, puis trois, puis quatre doigts dans les fesses en faisant de petits allers retours, de l’autre main je manie la cravache, de plus en plus rapidement, ses fesses rougissent de plus en plus le plaisir arrive à son summum. Et puis tout d’un coup, un cri, ou plutôt un gémissement, Lily est en train de jouir en se tordant de plaisir, plaisir que je partage, quelle sensation que de faire jouir sa soumise en lui faisant « mal », c’est exquis. Un petit tour à la salle de bain et je lui propose un massage, elle en a besoin, moi aussi, besoin d’un peu de douceur après ce moment des plus intense. On termine en buvant une petite verveine pour débriefer. Ainsi s’achève cette comptine pour adulte, ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants…. Mouhaha !   Donc voici notre première expérience dans ce vaste monde. De mon point de vue tout était parfait, j’ai abusé de Lily et de son petit cul comme jamais je n’aurais osé le faire dans un autre contexte, je l’ai pénétré et « fouetté » plus que je ne l’aurai jamais imaginé. Lily s’est abandonné comme jamais, totalement dévouée à son Maître. Très fière d’avoir été « la chienne de mes fantasmes ». Elle me fait juste remarque que j’aurais pu y allé un peu plus crescendo, m’occuper d’avantage de ses tétons et de sa petite chatte. Et jouer un peu plus avec elle, plus d’espièglerie me dit elle. J’ai pris un pied immense à la prendre directement par le cul sans lui demander son avis, de manière totalement égoïste. Néanmoins, je prend note des ses remarques pour la prochaine séance. Je dois m’affiner, trouver on style, apprendre à lui donner aussi ce qu’elle veux tout en lui donnant le sentiment que je la « méprise », bref que je la Domine avec un grand D. Le chemin est encore long. Nous savions que ce ne serait pas parfait, mais honnêtement, pour une première, ce fût au-delà de mes (nos?) espérances. Des photos vont arriver, malheureusement pas de très bonne qualité, il faut que je prenne en main l’appareil photo récemment acquis. Miss Lily les postera, elle a ordre de les commenter. Et vous, c’était comment votre première séance ?   Maître J.
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Par : le 21/11/16
Non, je ne te fouetterai pas. Pourquoi ? Parce que je ne joue qu'avec des personnes avec qui j'ai un feeling. Je ne suis pas une machine à fouetter. J'ai déjà essayé de fouetter sans avoir le feu sacré, ce fut un fiasco. Je ne ressens rien, je fouette mécaniquement, je m'ennuie très vite, en fait. Tu mérites mieux que ça. En plus, ne me réduit pas à mes pratiques, je vaux mieux que ça aussi. Je ne suis pas une domina, je suis une femme. Si je m'intéresse à toi, ce sera à l'homme que tu es, bien avant de savoir ce que tu veux, ce que tu attends d'une domina. Il faudra que nous aimions discuter, que nous sachions rire ensemble, avant que j'ai envie de quoi que ce soit d'autre. J'aime créer tout un monde autour de mon partenaire, le faire entrer dans une bulle de sensualité, de cérébralité, d'érotisme. Comment veux-tu que je le fasse si je ne te connais pas. Et pour que j'ai envie de te connaitre, il ne suffit pas que ton annonce dise "Soumis bi curieux cherche Domina sévère". Et il ne faut pas que tu m'abordes en me disant "Bonjour, vous pratiquez telle chose ?". C'est compliqué ? Oui, mais, tu sais, ce sont les rapports humains qui le sont, en général. Tu vois, en arrivant dans ce monde, j'avais des fantasmes, comme tout le monde. Je les ai vécus, et maintenant, je n'en ai plus. J'ai acquis des techniques, je sais faire plein de choses, en matière de BDSM, j'ai de l'expérience. Je ne suis donc pas à la recherche d'une personne pour pratiquer telle ou telle chose. D'ailleurs, ce n'est jamais une pratique ou un accessoire que j'affectionne, c'est la personne qui me donne follement envie de pratiquer, qui est à l'origine de mon envie. Je cherche un compagnon, quelqu'un qui m'accompagne dans le chemin de la vie. Quelqu'un avec qui je partagerais bien plus que de la domination/soumission. Que veux-tu, je suis une incorrigible sentimentale. J'aime cette passion qui m'anime quand je joue avec quelqu'un que j'aime. J'ai besoin de respecter mon partenaire, pour faire de lui ma victime tant aimée, fêtée, bien que tourmentée. Et j'ai besoin que mon partenaire m'aime profondément, se donne par amour, à la femme qu'il aime, pas à la domina qu'il vénère. Tu sais, sur un piédestal, on est seule, on a froid. J'ai besoin de chaleur, de joie et de rire. Mon BDSM n'est pas l'expression d'une part sombre de mon être, c'est pour moi un chemin vers la joie. Tu vas peut-être me dire que je suis trop idéaliste, et tu auras peut-être raison. Si je ne connaissais personne qui vit ce genre de relation, je changerais peut-être d'envie. Si je n'avais pas vécu une relation pleine de richesse, en osmose avec une personne, je te dirais que oui, je n'ai pas le sens des réalités. Mais voila, je sais que ça existe. Alors non, je ne te fouetterai pas. Pas plus que je ne t'encorderai. Je suis patiente, je vais attendre les beaux cadeaux que la vie me fera, elle m'en a déjà fait, et il n'y a aucune raison que ça ne continue pas.
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Par : le 04/03/18
Cet article est destiné aux soumis et, plus particulièrement, à ceux qui aiment la femme. Massage du clitoris : Techniques de Base Le massage du clitoris est une excellente technique à avoir à votre disposition quand vous faites l'amour à une femme. Tandis que la plupart des couples commencent probablement par une petite caresse de la vulve et du clitoris avant les rapports sexuels, peu penseraient à le faire principalement. Si vous voulez vraiment impressionner votre partenaire, envisagez d'en faire le centre d'attention en lui massant le clitoris. Le massage du clitoris peut être employé par les couples ayant des incapacités physiques temporaires ou permanentes. Les femmes enceintes peuvent éprouver un désir accru pour le sexe et l'orgasme mais se trouver dans l'impossibilité d'engager un rapport sexuel vaginal. Les partenaires ayant des paralysies peuvent ne pas être capables d'accomplir les gestes nécessaires lors d'un rapport sexuel. Les hommes qui sont impuissants peuvent encore vouloir donner à leur partenaire un plaisir sexuel et l'orgasme. Il est important de réaliser que les relations sexuelles peuvent avoir lieu en l'absence d'érection et de pénétration. La première exigence du massage du clitoris est de savoir où se trouve le clitoris de votre partenaire, à quoi il ressemble et la sensation ressentie lorsqu'il est flasque et en érection. La seule façon d'apprendre ces choses est d'explorer. Avec les lumières allumées, faites dévêtir votre partenaire (il se peut qu'elle veuille garder une chemisette confortable). Elle devrait alors se coucher sur un lit, s'asseoir sur une chaise, ou s'asseoir sur le lit, redressée par quelques coussins. Soyez sûr d'avoir un accès facile à sa vulve, mais aussi qu'elle soit dans une position confortable. Assoyez-vous ou agenouillez-vous en lui faisant face. Si elle est assise sur une chaise ou au bord du lit, il se peut que vous aimiez vous asseoir dans une chaise ou vous agenouiller sur le sol. Elle peut aussi être assise sur vos genoux, vous faisant face. Vous devez êtes assez proche pour avoir le clitoris à portée de main. Vous pouvez très bien avoir l'envie qu'il y ait une proche source de lumière, comme une lampe de poche, pour éclairer sa vulve afin de pouvoir tout voir clairement. Il en va de même pour un petit miroir de façon à ce que votre partenaire puisse voir sa vulve et son clitoris, et ce que vous faites. Commencez par observer sa vulve tandis qu'elle est au repos ainsi que les lèvres externes. Doucement, examinez tout avec vos doigts. Préférez la douceur des caresses. Notez la douceur de la peau et des poils pubiens. Si votre partenaire a beaucoup de poils pubiens, il se peut que vous vouliez les couper correctement avec des ciseaux. Il n'y a pas besoin de raser la partie pubienne. Puis, écartez doucement les lèvres externes avec vos doigts, et examinez ce qui s'y trouve. Identifiez les petites lèvres, le clitoris, et ses orifices vaginal et urinaire. Elle peut aussi vous aider en retenant ses lèvres externes ouvertes avec une ou deux mains. Si vous ne pouvez pas identifier son clitoris, demandez lui si elle sait où il se trouve, et de vous le montrer. A cause des immenses variations de la structure génitale, certaines structures individuelles peuvent ne pas être immédiatement identifiables. Certaines femmes n'ont pas de petites lèvres, ou seulement une. Un clitoris bien développé sera facile à voir, mais certains clitoris sont si petits et cachés qu'une femme peut le savoir seulement en sachant où c'est le plus sensible au toucher, où elle se frotte en se masturbant. Si vous avez tous les deux du mal à situer le clitoris, allez voir les illustrations dans les pages Anatomie. Une fois que vous avez situé son clitoris, essayez d'identifier toutes les différentes parties : le corps du clitoris/tige, la glande, et le capuchon/prépuce. Etant donné que cela dépend de la taille et de l'étroitesse de son capuchon, il se peut que vous ne puissiez pas l'écarter assez pour exposer sa glande clitoridienne. Si c'est le cas, vous pouvez le sentir sous le capuchon. Si sa glande est petite, il se peut que vous détectiez le corps de son clitoris quand elle est en érection mais non la glande elle-même. Certains sont très minces et difficiles à détecter. Dans ce cas, vous ne pourrez peut-être que l'identifier quand vous la sentez en érection à l'extrémité de vos doigts. Elle peut peut-être vous dire quand vous avez atteint sa glande clitoridienne si vous ne pouvez la sentir. Soyez très délicat lorsque vous examinez son clitoris. Beaucoup sont très sensibles. Le pas suivant pour les débutants, ou en tant qu'échauffement pour ceux qui ont de l'expérience, est pour votre partenaire de se masturber jusqu'à l'orgasme. Elle doit aller lentement d'abord, décrivant ses différentes caresses, et la répartition de ses caresses. Cela, afin que vous puissiez comprendre ce qu'elle aime et ce à quoi elle est le plus sensible. Cela demandera beaucoup de pratique et de séances répétées de masturbation avant que vous ne deveniez aussi bon qu'elle à la masturber et il se peut même que vous ne deveniez jamais aussi bon qu'elle. Sa masturbation jusqu'à l'orgasme avant que vous ne commenciez les massages contribue à la mettre d'humeur et la rendre plus sensible à la stimulation sexuelle supplémentaire. Certaines femmes trouvent leurs organes génitaux très sensibles juste après l'orgasme, c'est pour cette raison qu'il pourrait être nécessaire de masser doucement les autres parties de son corps, poitrine et cuisses, pendant plusieurs minutes avant que vous ne commenciez le massage du clitoris. Il y a des femmes qui ne peuvent avoir qu'un orgasme au début, alors allez-y doucement et essayez seulement de lui faire se sentir bien si vous découvrez que cela est vrai pour votre partenaire. Si votre partenaire est réticente à la masturbation en votre présence, c'est parfaitement normal, ce n'est pas une nécessité. Suggérez-le mais ne mettez aucune pression sur elle à le faire. Aux femmes qui lisent cela, soyez assurées que se masturber face à votre partenaire est parfaitement normal, beaucoup de femmes le font. La masturbation n'est pas seulement un acte solitaire. Les femmes sont très belles quand elles se masturbent et partagent leurs orgasmes avec leur partenaire. Vous ne pouvez pas le faire mal ni vous couvrir de ridicule. Vous ne perdrez rien de l'intimité que vous éprouvez lorsque vous vous masturbez seule. Je pense que la plupart des gens savent que leur partenaire se masturbent, alors vous n'allez pas le choquer en l'admettant, il est plus probable qu'il se masturbe aussi. Si vous maintenez le contact visuel avec votre partenaire pendant la masturbation je pense que vous serez emportée par l'expérience. Vous savez où se trouve son clitoris, alors maintenant que demander ? Eh bien, premièrement, je dois souligner la sensibilité du clitoris et il peut être nécessaire d'ajouter un lubrifiant. La sensibilité du clitoris d'une femme varie grandement d'une femme à une autre. Certaines femmes éprouvent de la douleur si leur clitoris est touché directement, d'autres ne trouvent leur clitoris pas sensible du tout. Certaines réclament un très léger toucher au début, mais ont besoin d'un toucher plus ferme plus elles sont près de l'orgasme. Donc il est mieux de commencer avec un très léger toucher, puis doucement d'augmenter la pression tandis que vous la voyez devenir de plus en plus excitée. Regardez les mouvements de son corps et écoutez les bruits qu'elle fait pour voir si vous appliquez une pression trop grande ou au contraire, pas assez forte. Soyez prudent, vous ne presserez pas le clitoris fortement, peut-être fermement, mais presque jamais agressivement. Peu de femmes apprécient une pression ferme au point de l'orgasme, mais parlez lui en avant d'essayer réellement. Soit elle verra des étoiles, soit elle vous décochera une gifle. Etant donné que cela dépend de la sensibilité du clitoris de votre partenaire et de la quantité de la lubrification naturelle, il se peut que vous ayez besoin d'appliquer une lubrification supplémentaire avant de commencer le massage. Essayez sans d'abord, mais si elle vous repousse ou rapporte qu'elle est trop sensible, ou ne sent rien, appliquez une couche généreuse de lubrification sur toute la surface de sa vulve. N'utilisez que des lubrifiants à base d'eau comme le K-Y Jelly. (L'utilisation de lubrifiants à base de pétrole peut entraîner une infection). Quand vous essayez au début le massage du clitoris, ayez un lubrifiant à proximité, juste au cas où. Faites attention à ne pas toucher la glande clitoridienne directement sans avoir lubrifié votre main, (mais ceci ne doit en aucun cas faire partie du massage). Il se peut aussi que vous envisagiez de porter des gants en latex ou en caoutchouc. Cela rendra vos doigts très lisses, ce qui sera utile si le clitoris de votre partenaire est très sensible, ou si vous avez une peau rugueuse sur les doigts. Ils seront également utiles si vous insérez votre/vos doigt(s) dans le vagin durant le massage, les ongles peuvent érafler les parois vaginales. La plupart des pharmacies vendent des gants en latex ou en caoutchouc. Observation à propos du massage du clitoris. Gardez toujours un contact physique avec la personne qui reçoit le massage, une fois que vous avez commencé. Il est très perturbateur, de par le lien physique qui se développe, que vous enleviez vos deux mains du corps en même temps, et les remettiez. Ce peut être une sorte de choc. Avec de la pratique, il se peut que vous preniez conscience de l'énergie sexuelle qui circule entre vous et votre partenaire. Cela paraît étrange, mais c'est vrai. Ayez tout ce dont vous avez besoin à la portée de votre main libre. C'est aussi une bonne idée de toucher son genou, puis glisser votre main à l'intérieur de la cuisse, et finalement jusqu'à la vulve, de façon à ne pas pénétrer ses parties intimes trop vite. Placer votre main froide directement sur sa vulve peut être un choc et gâcher l'humeur. Chauffez tout lubrifiant que vous utilisez avant de l'appliquer sur sa vulve. Vous masserez son clitoris en utilisant 1, 2 ou 3 doigts. La taille et la proéminence de son clitoris détermineront combien de doigts vous utiliserez. Si vous pouvez situer et sentir le corps du clitoris avec vos doigts, vous utiliserez le pouce et l'index. Si elle a un clitoris très développé, vous pouvez utiliser votre pouce et votre index. Si vous ne pouvez attraper le corps et la glande de son clitoris du fait qu'elle soit trop petite ou cachée, vous utiliserez juste le bout de votre index. Si vous pouvez attraper son clitoris avec deux ou trois doigts, vous voudrez sûrement faire ce qui suit. Très doucement, attrapez le corps de son clitoris avec le pouce et l'index. Doucement, faites glisser la peau lâche couvrant son clitoris autour, principalement par aller-retour, afin de percevoir la forme et la fermeté de son clitoris. Déterminez de combien la peau s'étend le long du corps. N'attrapez pas la glande en premier si possible, si son clitoris est petit vous ne pourrez pas l'éviter. Tandis que vos doigts vont et viennent, le capuchon doit aussi aller et venir, stimulant sa glande. Allez doucement, observez votre partenaire pour savoir si elle aime ce que vous faites. Si possible, essayez de maintenir le contact visuel avec elle, ou du moins, le plus possible. Si vous ne pouvez pas le dire avec le langage du corps, alors demandez-lui si elle aime ce que vous faites. Demandez-lui si vous devriez aller plus vite ou plus lentement, ou appliquer un toucher plus ferme ou plus léger. Si elle ne sait pas, expérimentez. Si vous ne pouvez attraper son clitoris, placez le bout de votre index au dessus de son corps clitoridien ou "tige". L'essai indiquera ce qui est le plus sensible. Bougez doucement la peau sous votre doigt en de petits cercles, ou en faisant des allers-retours pour stimuler son clitoris. Si tout va bien, vous sentirez les structures fermes de son clitoris sous le bout de votre doigt, quand il est excité et en érection, même si son clitoris est vraiment petit et caché. Continuez à caresser son clitoris. Si elle aime ce que vous faites, continuez à le faire. Tandis qu'elle est de plus en plus excitée, vous pouvez lentement et doucement augmenter la pression que vous appliquez, mais toujours être doux. La rapidité de vos caresses peut varier ; très lent au début, puis peut-être plus rapide lorsqu'elle se trouve près de l'orgasme. Vos doigts doivent toujours tenir la peau lâche couvrant le corps du clitoris, de façon à la glisser d'avant en arrière du corps du clitoris. Continuez jusqu'à ce qu'elle atteigne l'orgasme. Dès qu'elle a un orgasme, revenez à des caresses très très légères, car il est fort probable que le clitoris soit très sensible. Après quelques minutes, vous pouvez recommencer ou arrêter. N'arrêtez jamais le massage brusquement, à moins qu'elle ne vous dise que son clitoris est trop sensible au toucher, dans ce cas, caressez sa vulve ou les lèvres internes pendant quelques minutes. L'idée étant de maintenir le contact physique après qu'elle ait atteint l'orgasme. Elle peut l'avoir rapidement et facilement, mais ce ne sera pas toujours le cas. Cela demande de la pratique et du temps pour tous les deux avant que vous soyez à l'aise avec cette technique. Vous limiterez sûrement les périodes de massage à 15-20 minutes si elle n'a pas d'orgasme au début. Faites-la se sentir bien, mais n'irritez pas son clitoris et ne vous en fatiguez pas. Vous avez besoin d'être tous les deux relaxés. Si votre partenaire apprécie vraiment mais n'atteint pas l'orgasme en 15-20 minutes, vous pouvez continuez le massage pendant encore 10 à 25 minutes, tant que vous vous sentez tous les deux à l'aise. Faites attention à ne pas en faire un acte fastidieux, si l'un de vous se sentait mal à l'aise ou frustré, cela gâcherait le moment et lien sexuel nécessaire pour que cela soit une expérience agréable pour chacun de vous. Si elle n'a pas d'orgasme tout en étant très excitée, passez à une activité sexuelle que vous savez aboutissant à un orgasme. Si elle est seulement capable d'avoir un orgasme en se masturbant, permettez-le-lui de le faire, même si vous devez quitter la pièce. Si elle est heureuse juste par un échange de caresse, c'est bien aussi. Durant le massage il peut être nécessaire pour la femme de fantasmer sur quelque chose de sexuel. Il se peut que cela soit meilleur si elle ne pense pas au massage en lui-même. Si elle trouve vraiment qu'elle a besoin de fantasmer, elle devrait essayer de penser au même fantasme pendant qu'elle se masturbe seule. Elle aura probablement besoin de fermer les yeux pour cela car la présence de son partenaire pourrait la distraire. Ce sera plus facile à faire si le massage est très agréable, sinon il faudra qu'elle guide son partenaire jusqu'à ce qu'il découvre une technique qui fonctionne pour elle. Etant donné que cela dépend de la sensibilité de son clitoris, vous pourrez le stimuler directement, ou indirectement à travers le capuchon. Si son capuchon couvre la glande du clitoris, vous pouvez doucement attraper la glande au travers du capuchon avec votre pouce et l'index. Certaines femmes ont la glande clitoridienne toujours pleinement ou partiellement découverte. Comme cela dépend de sa sensibilité, vous pourrez peut-être appliquer le bout de votre doigt directement sur la glande, le faisant glisser de part et d'autre de sa surface, en ayant un toucher très léger et en utilisant beaucoup de lubrification. Si le capuchon ne couvre pas sa glande, masser le corps de son clitoris en attrapant la peau lâche peut ne pas apporter une stimulation suffisante à la glande. Dans ce cas, essayez une stimulation directe. Certaines femmes ne peuvent pas retirer le capuchon qui expose la glande, mais si vous placez votre doigt à l'ouverture de son capuchon et massez la glande, elle peut avoir une bien plus grande stimulation. Vous pouvez faire un massage vaginal en même temps qu'un massage clitoridien. Pendant qu'une main stimule son clitoris, l'autre peut être utilisée pour stimuler son vagin. En insérant votre doigt dans le vagin, et en stimulant le fond de ses parois vaginales, dirigeant votre doigt vers l'os pubien, vous pouvez stimuler son point G, éponge urétrale. Le mouvement du doigt pour la stimulation du point G est le même que lorsque vous voulez demander à une personne qui est dans la pièce de venir vers vous, la paume de la main vers le haut, créant ainsi un crochet avec votre index. Cela peut produire de très forts orgasmes et des éjaculations prononcées de fluide provenant de l'urètre. Vous pouvez explorer et situer les endroits qui sont sensibles par une stimulation digitale, ou elle peut simplement apprécier la sensation de quelque chose se trouvant dans le vagin, sans bouger du tout, ou lentement. Vous pouvez insérer plus d'un doigt selon sa flexibilité et son désir d'être emplie. Vous pouvez aussi insérer votre main entière dans le vagin, en un poing (le "fisting"), ce qui peut avoir pour résultat une réponse sexuelle très forte de sa part. Cela est beaucoup plus facile pour les couples de femmes du fait qu'elles aient en général de petites mains. Le fisting demande beaucoup de savoir-faire, de pratique et de sensibilité. Vous pouvez aussi inclure un massage anal. Cela nécessiterait tout d'abord un massage extérieur de l'anus, sans pénétration. Certaines femmes acceptent plus volontiers un massage anal que vaginal, d'autres trouvent que la combinaison des deux est très intense et agréable. Après avoir massé son anus pendant plusieurs minutes, vous pouvez insérer le bout d'un doigt, le faisant lentement aller et venir. Une fois que son anus est détendu, vous pouvez insérer votre doigt en entier, puis plusieurs doigts si elle le désire. Le doigt utilisé pour stimuler son anus ne devrait jamais être utilisé par la suite pour la vulve et le vagin à cause des bactéries présentes dans le rectum. L'utilisation d'un préservatif ou de gants en latex vous permettront de permuter les massages devant et derrière pour peu que vous changiez les gants lorsque vous passez de l'anus à la vulve. Une bonne façon de commencer un massage du clitoris est de donner un massage complet du corps. Cela aidera à stimuler et réveiller les nerfs et contribuera à relaxer les deux partenaires. N'utilisez qu'un léger toucher coulant pour ce type de massage. Appuyez doucement avec le plat de votre main, vos doigts façonnant la forme de son corps. Ne jamais compresser (ce que fait la plupart des gens en faisant un massage). Si vous trouvez une zone de raideur, appliquez une légère pression en bougeant vos mains en un geste circulaire de va-et-vient. Même si vous voulez doucement et lentement dissiper la pression, ne passez pas trop de temps à essayer de la relâcher durant un massage érotique. Commencez par la face arrière du corps, puis par la tête et longez jusqu'aux pieds. Faites-la se retourner de façon à lui faire face, et continuez le massage des pieds à la tête, sans jamais briser le contact physique. Attendez la fin pour masser sa poitrine ou ses parties génitales. Après avoir massé son visage et les muscles faciaux, longez son corps jusqu'à la vulve, en s'arrêtant au niveau de la poitrine et des tétons. Puis, commencez le massage du clitoris. Pour le massage, augmentez le chauffage et mettez de la musique relaxante. Si elle s'endormait, cela indiquerait qu'elle est fatiguée et qu'elle a besoin de repos. Laissez-la faire une sieste ou dormir une nuit. Si cela survient un vendredi ou samedi soir, continuez le massage le matin suivant. Ce que j'ai présenté ici sont des conseils basiques pour aidez un couple à entreprendre le massage du clitoris. Le but du massage du clitoris est de faire de son clitoris le centre d'attention. Etant donné que son clitoris est plus probablement son premier organe sexuel, excepté le cerveau, il est plus probable qu'elle trouve ce massage très favorable au plaisir sexuel et à l'orgasme. Etant donné que la constitution du corps et du mental varie grandement, il est impossible pour moi d'expliquer le "comment-faire" pour chaque couple. La seule façon sûre pour les couples de comprendre comment donner et recevoir le massage du clitoris est l'ouverture d'esprit et la pratique. J'ai eu des réponses de femmes très favorables à cette technique de massage en quelques minutes, mais cela peut ne pas être le cas pour toutes. La pratique amène à la perfection. From the book "Masters and Johnson on Sex and Human loving" Copyright 1982, 1985, 1986 By William H. Masters, M.D., Virginia E Johnson, and Robert C. Kolodny, M.D.
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Par : le 15/11/19
"Son autre main glissait entre ses jambes et elle la voyait par-derrière dans le miroir. De cette main, elle se caressait le sexe d’avant en arrière. Son majeur pénétra en elle et elle le fit aller et venir. Elle eut soudain envie d’être prise des deux côtés à la fois et de glisser son autre majeur entre ses fesses .." Delta of Venus-- "J’ai finalement décidé de publier des textes érotiques, parce qu’ils représentent les efforts premiers d’une femme, pour parler d’un domaine qui avait été jusqu'alors réservé aux hommes." Anaïs Nin écrivit ces lignes en septembre 1976, alors âgée de 73 ans, dans la préface de Delta of Venus, recueil de nouvelles érotiques. Pourtant ces récits furent rédigés près de 40 ans plus tôt. Pendant des années, l’auteure courut tantôt après la gloire, tantôt après le secret, mais sans cesse après le plaisir. Toute sa vie, Anaïs Nin fut tiraillée par ses sentiments, par son comportement, par ses volontés. Parfois digne épouse, parfois amante volage, en compagnie de femmes, d'hommes, souvent les deux à la fois. Sa personnalité fut marquée par cette dualité, la poussant à exercer son art, pour elle mais surtout pour les autres. Elle conta le désir féminin comme aucune femme ne l’avait fait auparavant. Femme libre et passionnée, elle fut souvent qualifiée à tort de féministe. Humaniste et idéaliste, proche des surréalistes, elle éprouvait un profond dégoût pour la politique. Seuls comptaient à ses yeux, la beauté et la vérité, le plaisir et le bonheur. "Mon plus grand problème ici, dans une Amérique éprise de polémique, c'est mon peu de goût pour la polémique. Intellectuellement, je déteste les joutes stériles. Je n'aime pas les discussions ni les luttes pour convertir les autres. Je cherche l'harmonie. Si elle n'est pas là, je m'en vais ailleurs." (1945) Muse et amante d'Henry Miller, elle sut avec élégance, oser aborder dans ses récits érotiques, des thèmes avant-gardistes, comme le plaisir féminin, la caresse et l'orgasme. Les deux artistes, unis par une connivence intellectuelle, brûlèrent la lumière. Leur passion libertaire et animale, mais aussi fidèle et féconde, dura neuf ans. Leur amitié littéraire, reliant leur exaltation sensuelle à leurs livres, toute leur vie. En Avril 1940, un homme d'affaires américain, sous couvert d'anonymat, proposa à l'écrivain d'écrire des récits érotiques pour un dollar la page. La femme de lettres, en proie à des difficultés financières, accepta aussitôt de rédiger les textes commandés. La tâche s’avéra laborieuse, le commanditaire mystérieux se montrant inflexible, exigeant des scènes toujours plus crues. "Laissez tomber la poésie et les descriptions autres que celle du sexe. Concentrez-vous sur le sexe." Anaïs Nin déplora l'injonction restreignant l'amour à d'ennuyeuses et vulgaires descriptions anatomiques. L'érotisme littéraire, expression artistique, nécessitant au contraire, à ses yeux, lyrisme et esthétisme. Le langage des sens, trop longtemps interprété par des hommes, demeurant inexploré, restait en réalité à inventer. De son écriture féminine et sensuelle, naquirent "Vénus Erotica" (Delta of Venus) suivi des "Petits oiseaux", deux livres regroupant une série de nouvelles. Au-delà d’une narration parfois un peu abrupte, ses textes sont d'authentiques chefs-d'oeuvre, compositions sensuelles, danse mélodieuse des mots, naviguant entre "Le Boléro" de Ravel et les "Gymnopédies" de Satie. Les personnages, d'un charme désuet, sont dépeints subtilement dans un foisonnement d'imagination débridée. Sans être cités, une multitude de thèmes métissant le récit, ésotériques ou réalistes, sont évoqués ; Hermaphrodisme, bisexualité, nécrophilie, inceste, exhibitionnisme, fétichisme, urolagnie , onanisme, etc ,,, Dans une atmosphère surréelle, des êtres en proie à des fantasmes non conventionnels, libèrent leurs pulsions. L'occasion de théâtraliser des scènes de domination ritualisées , cruelles souvent extrêmes mais toujours gracieuses. Entre les lignes, transparaît l'exigence artistique de la femme de Lettres talentueuse, volage mais esthète, choisissant de suggérer élégamment plutôt que de décrire crûment. La psychologie des personnages échappant à la vision binaire de la sexualité classique du coït ordinaire. Les genres s'interchangeant librement, tels des anges sexuels, des femmes sont hommes, les hommes sont femmes. De gracieuses adolescentes s'adonnent langoureusement à des jeux saphiques raffinés. Les héros sont uniques laissant leurs désirs s'enchevêtrer dans un hymne au plaisir. Les nouvelles sont concises, claires et poétiques mais également épicées, décomplexantes parfois sauvages. Sur un rythme suave, sous des mots impudiques et une cadence érectile, les corps exultent animalement. Le talent d'Anaïs Nin réside en sa capacité de restituer au sexe toute sa magie et son sens, fuyant l'explicite, et l'obsessionnel. Dans ces deux récits, l'auteure demeure sans cesse attentive aux sensations et aux sens. L'érotisme n’étant jamais l’objet principal d’une histoire, mais une quête de caresses satinées et de baisers gourmands. "Elle le léchait doucement, avec la délicatesse d’un chat, puis elle en prenait une partie dans sa bouche et refermait ses lèvres. Il tremblait." Son journal intime fut sa vie, ses nouvelles érotiques ses rêves. Lors d’une conférence donnée en 1973, elle révéla que la vie lui serait plus supportable, si elle la considérait comme une aventure ou un conte. L'auteure ne vécut que pour les rêves qu’elle inventait. Imperceptible, elle passa sa vie à se travestir, en jouant avec les mots, les frissons, les corps, ses fantasmes. Tout au long de son existence, la Femme de Lettres, muse et amante, presque asexuée, rayonnante de beauté et d'intelligence, fut en conflit permanent avec la réalité et l'imaginaire, la féminité et la masculinité. Le 14 Janvier 1977, jour de sa mort, à l'âge de soixante quatorze ans, le dernier tome n’étant pas encore édité. Ce fut le comédien Rupert Pole, son second mari qui s'en chargea. Elle repose au cimetière de Swan Point, Pawtucket, à Rhode Island. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 15/06/20
Il était moins de minuit quand nous entrâmes au Club 7 et nous allâmes nous asseoir tous les trois dans un angle où un guéridon était encore libre. Xavier commanda du champagne et Marie s'installa à côté de Juliette. Le contraste entre les deux femmes avait de quoi satisfaire un honnête homme. Marie était blonde, avec la fragilité apparente de la porcelaine de Saxe et de grands yeux bleus pleins d'innocence. Juliette, brune aux cheveux courts, un fauve racé, très sportive, croquant la vie à pleines dents et les jolies filles. Peu à peu, nos pupilles s'habituèrent à la pénombre qui régnait. L'endroit était frais, agréable, avec une musique anglo-saxonne en fond sonore; tout au bout de la salle, il y avait un grand rideau derrière lequel nous entendions par instants des éclats de rire et des exclamations. Autour de nuit, des couples flirtaient sans trop de retenue et Xavier leva son verre en direction de Marie qui lui répondit avec un sourire. Ils étaient beaux tous les deux et très amoureux l'un de l'autre. Ils ne s'adonnaient désormais plus aux jeux échangistes qu'ils pratiquaient autrefois. Le champagne était délicieusement frais et pétillant. Bientôt, une jeune femme passa devant nous qui attira tout de suite l'attention de Juliette. Elle était ravissante, cheveux blonds coiffés en queue de cheval, longiligne, le visage souriant, bronzée. Sa silhouette allongée était mise valeur par une jupe noire très courte montrant des bas qui luisaient langoureusement. Un charme fou et une distinction naturelle. Le Club 7 était un établissement dont l'organisation était sans défaut. On pouvait très bien rester dans la première salle et y boire un verre tranquillement dans une atmosphère qui ne dépassait pas le flirt un peu poussé. La jeune femme qui venait d'arriver s'était assise non loin de nous et nous aurions juré qu'elle venait là pour la première fois. À la table voisine, un couple, lèvres soudées, s'étreignait passionnément et la main de l'homme était invisible sous la robe de sa compagne dont les jambes frémissaient par instants, s'ouvraient insensiblement, puis se refermaient comme sous l'effet d'un retour de pudeur. Soudain, ils se levèrent et disparurent derrière le rideau rouge. Marie avait imperceptiblement changé d'attitude et Xavier la connaissait suffisamment pour deviner qu'elle avait très envie de lui et encore plus d'aller jeter un coup d'œil dans l'autre salle. Juliette de son coté, avait entrepris de faire connaissance de la ravissante blonde. Une conquête facile et surtout très agréable, d'autant que l'attirance paraissait réciproque. Elle avait de belles mains. Manifestement sous son chemisier noir, elle ne portait pas de soutien-gorge car on voyait ses seins se mouvoir sans entrave. Sous des airs de jeune femme BCBG, elle devait avoir un tempérament de feu. Elles décidèrent toutes les deux après avoir échangé quelques paroles anodines de rejoindre Marie et Xavier dans l'autre salle, derrière le rideau. Sur les banquettes garnies de coussins qui faisaient le tour de la pièce surchauffée, des couples faisaient l'amour sans retenue. Quelque part, s'éleva un long gémissement de plaisir. La douce Marie avait repris ses petits travers dont Xavier avait l'habitude. Un inconnu la contempla, surpris de leur sagesse, puis jeta un bref regard à Xavier, comme pour solliciter une autorisation. Au Club 7, tout le monde était bien élevé. Voyant qu'il n'y avait aucun refus, il se baissa souplement vers Marie qui gardait obstinément les paupières closes et, la prenant par la taille, la redressa doucement jusqu'à ce qu'elle fût agenouillée devant lui. Puis il releva sa robe le plus haut possible dans son dos et défit lentement le tanga en soie jaune qui voilait ses hanches. Elle frémit quand il commença à caresser ses fesses nues qui se tendaient vers lui. Elle adorait se faire prendre par un inconnu dont elle se refusait à voir les traits, ce qui devait combler son fantasme favori. Juliette avait conquis la ravissante blonde. Elle s'appelait Sarah. Le désir n'a jamais l'épaisseur qu'il a dans le silence. Elles s'embrassaient amoureusement, les langues entremêlées. À genoux, la main de Juliette allait à la découverte des merveilles entrevues dans le décolleté de Sarah. Ses seins tenaient juste dans la paume de sa main et avaient une fermeté remarquable. Le bout des doigts caressait, tour à tour, chaque auréole et elle sentait les pointes commencer à s'ériger. Elle la fit basculer pour l'allonger sur la banquette. Elle fermait les yeux mais sa respiration avait changé de rythme. Elle couvrit son visage de baisers par de multiples touches délicates, sur les lèvres, les yeux, passant sa langue derrière son oreille, ce qui la fit frémir. Sarah pinçait les pointes des seins de Juliette. Après lui avoir ôté ses talons hauts, Juliette commença à faire glisser sa main le long de la jambe dont le galbe du mollet était parfait, sa main crissait sur les bas. Bientôt la main continua sa reptation au dessus du genou, vers l'entrecuisse de Sarah. Juliette s'aperçut qu'elle ne portait rien d'autre sous sa paire de bas. Sarah riva son regard sur les doigts de Juliette qui parcouraient sa fente de plus en plus vite tandis que son clitoris, bien décalotté, pointait tel un dard. Pendant ce temps, Marie venait de jouir. Dans une alcôve plongée dans la pénombre, une ravissante blonde aux cheveux courts, commençait à se déshabiller; sa jupe flottait au gré de ses mouvements; par moments, elle s’ouvrait sur le côté laissant apparaître la blancheur d’une cuisse nue jusqu’au niveau de l'aine; elle attrapa le bas de la jupe et la fit voler, découvrant volontairement ses jambes au regard de l’assistance; elle défit les boutons de son chemisier dévoilant son ventre en ondulant des hanches dans un balancement lascif; un homme s'enhardissant lui ôta; le soutien-gorge descendu fit apparaître l'aréoles de ses seins. Elle s’exhibait sans retenue; deux autres invités s’approchèrent, un dégrafa le soutien-gorge, libérant les seins qui étaient déjà fièrement dressés; il les caressa et les malaxa sans douceur; le second attoucha ses fesses; elle était maintenant nue. De nombreuses mains prirent alors possession de son corps offert, aucune partie ne fut oubliée; les doigts fouillèrent son vagin et son anus; elle demanda à être prise; un homme s’allongea sur elle, la pénétra tout aussi rapidement et commença des mouvements de va-et-vient; un sexe s’approcha de sa bouche, elle happa le membre viril qui s'enfonça dans sa gorge. Sarah et Juliette avaient choisi de profiter d'un recoin sombre de la salle pour s'abandonner de façon plus discrète. Elles étaient entièrement nues maintenant. Étendue de tout son long sur le dos, les bras rejetés loin en arrière, offerte, Juliette avait décidé de la dompter, de la soumettre totalement, de la rabaisser, de l'anéantir presque. Mais le lieu ne s'y prêtait pas. Elle se jura en elle-même de parvenir à ses fins. Comme dans un rêve, sous ses caresses, elle entendit le feulement de Sarah qui se cambrait de tous ses muscles. Un instant ses cuisses se resserrèrent convulsivement autour de la tête de Juliette puis s'écartèrent de nouveau dans un mouvement d'abandon. Juliette plongea ses doigts humides dans l'intimité moite, constatant non sans fierté, que Sarah avait réellement joui. Les portant à sa bouche après, elle les lècha longtemps entre ses lèvres, se délectant de l'éjaculat mêlé à la cyprine. Elle ne s'était pas trompé dans l'analyse qu'elle avait faite sur le comportement de Sarah. Après un apprentissage sérieux et continu, elle deviendrait une parfaite soumise. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 13/11/20
On dit que les femmes sont compliquées. Pourtant, j'ai souvent le sentiment que vous l'êtes bien davantage, Messieurs. Je ne parle pas évidemment de ceux que je qualifie de "machos imbéciles", qui croient que le fait d'avoir une bite leur donne tous les droits. Non, je parle des hommes, de ceux qui s'assument pour ce qu'ils sont, cet étrange mélange de force et de faiblesses. De ceux qui pensent que rien n'est jamais acquis, qui souvent doutent d'eux-mêmes, mais sans jamais oser le reconnaître. Parce qu'un homme, ça ne doit montrer de faiblesses. _______________ Il est vrai que nous ne vous facilitons pas toujours les choses, avec nos exigences parfois contradictoires. Quand nous vous demandons à la fois d'être le Mâle protecteur, dans les bras duquel nous aimons à nous réfugier, mais en même temps de respecter notre liberté, de nous considérer comme vos égales quand bien même parfois nous vous voulons aussi violents, pervers, dominateurs. _______________ Le monde d'avant était plus simple, lorsque chacun s'en tenait au rôle qui lui était dévolu par la société et les "gens bien". Lorsque c'était l’homme qui assumait l'entretien du foyer, la femme qui s'occupait des gosses et de le servir. Lorsque le sexe, le plaisir, la jouissance étaient votre privilège. Que nous n'avions pas notre mot à dire. Lorsque celles qui se voulaient libres d'assumer leurs désirs étaient considérées comme des salopes, des filles faciles, de mauvaise vie, aux services desquelles vous n'hésitiez pas à recourir cependant. Puisque vous considériez que c'était votre droit. Mais ce monde-là n'existe plus. Et, s'il était plus simple et confortable, en particulier pour vous, je ne suis pas sûre qu'il doive être regretté. Y compris par vous. Parce que cette liberté, qui est la nôtre désormais, à nous les femmes, qui exigeons de vous d'être traitées comme vos égales, quand bien même nous voulons aussi parfois nous soumettre à vous, en vous reconnaissant et en vous appelant nos "Maîtres" c'est aussi le prix à payer pour votre liberté à vous. Celle de vous assumer, d'assumer vos désirs, quels qu'ils soient, pour les partager avec nous. _______________ Le BDSM n'est paraît-t-il plus pour les psy made in USA (DSM5) une perversion mais une "paraphilie", terme générique regroupant l’ensemble des sexualités dites déviantes quant à leur objet de fantasmes et/ou leur objectif (exemple : faire ou aime souffrir)". Youpi. Cela étant, je m'en fous. Parce que je n'aime pas les cases et que peu me chaut dans lesquelles on me range. Parce que ma relation avec mon Maitre ne rentre dans aucune de ces cases. Et que si je devais la qualifier aujourd'hui, je dirais qu'il s'agit avant tout de notre façon à nous de vivre différemment les rapports hommes-femmes, dans le respect, la complicité, la confiance en l'autre et la violence de nos plaisirs partagés. En assumant d’être chacun nous-mêmes. _______________ Merci, Maxime, merci Maitre, d'être ce que tu es, d'être ce que vous êtes. En me permettant de contribuer à construire ensemble ce que nous sommes.
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Par : le 20/11/20
Née à Florence le 22 mars 1837 et morte dans le premier arrondissement à Paris, le 28 novembre 1899, Virginia Oldoïni Verasis est la fille unique du marquis Filippo Oldoïni Rapallini, premier député de La Spezia au Parlement du royaume de Sardaigne et d'Isabella Lamporecchi, la cousine de Filippo. Fillette de la noblesse piémontaise, Virginia reçoit une éducation poussée, alternant entre cours d’anglais, de français, de danse et de musique. Celle qu’on appelle très vite, du fait de sa beauté, "La Perla d’Italia", la Perle d’Italie, épouse à l’âge de dix-sept ans le comte Francesco Verasis de Castiglione. En mars 1855, elle lui donne un fils, Giorgio. En 1856, Virginia a dix-huit ans et son mariage, dans lequel elle s’ennuie, s'essoufle. Envoyée à la capitale par son cousin Camillo Cavour dans le but de conquérir Napoléon III, alors âgé de quarante-sept ans, Virginia arrive à Paris le vingt-cinq décembre. Ils s’installent au numéro dix de la rue Castiglione, une grande voie du quartier de la Place-Vendôme dans le premier arrondissement baptisée en l’honneur de la victoire remportée par Bonaparte sur les Autrichiens, le cinq août 1796. L’intérêt d’une telle liaison ? Virginia pourrait influencer les décisions politiques de l’unique président de la seconde République, afin d’obtenir le soutien de l’empereur des français à la cause italienne face à la menace autrichienne. Grâce à ses atouts physiques, mais aussi à son caractère, Virginia est une jeune femme sûre d’elle et très fière. Elle parvient à séduire Napoléon III. Le neuf janvier 1856, la Comtesse est présentée à l’Empereur lors d’un bal. Un mois plus tard, ils entament une liaison non dissimulée. Lors d’une fête champêtre et estivale dans le parc de Saint-Cloud, au château de Villeneuve-l’Étang à Marnes-la-Coquette, les deux s’isolent pendant plusieurs heures, sous les yeux de l’impératrice, humiliée. On raconte que l’influence de Virginia sur l’empereur se serait concrétisée le vingt-et-un juillet 1858 lors de la ratification du traité de Plombières. De plus, durant la guerre franco-prussienne de 1870, Napoléon III, malade et vaincu, lui aurait demandé de jouer une dernière fois de ses charmes à des fins diplomatiques. La comtesse aurait ainsi plaidé la cause de la France auprès du chancelier de Prusse Bismarck, afin d’éviter à Paris l’occupation. Bien sûr, dès ses débuts la relation fait scandale. Le comte de Castiglione se sépare de Virginia et, ruiné par le train de vie luxueux de son épouse, il repart seul en Italie où il doit vendre toutes ses possessions pour rembourser ses dettes. Dès lors, courtisée, adulée mais aussi jalousée, la Comtesse de Castiglione défraye les chroniques mondaines du second Empire. Sa relation avec l’empereur est au cœur de toutes les conversations et lui ouvre les portes de la haute société, dans laquelle elle se pavane en se vantant des cadeaux de son amant célèbre. Dans les bals et dîners mondains où elle est invitée, la jeune femme qu’on décrit comme vaniteuse et égocentrique, arrive toujours en retard, dans des accoutrements surprenants. Son imagination n’a pas de limite. Elle crée ses tenues dans le seul et unique but de choquer. Mais narcissique et capricieuse, snobant le reste de la cour et se vantant des cadeaux que l'empereur lui offre, elle finit par se rendre très antipathique et lasse l'empereur qui prend une nouvelle maîtresse, la comtesse Marianne Walewska. Son costume le plus célèbre est celui de "la Dame de cœur", qu’elle porta pour un bal au ministère des affaires étrangères en février 1857. Il s’agissait d’une robe faite dans un tissu fin, marquant ses formes et ornée d’un cœur au niveau de son sexe. L’Impératrice Eugénie aurait ironisé sur ce cœur situé "bien bas". Immortalisée dans cette tenue par Aquilin Schad, le cliché colorisé à la gouache dans l’atelier Mayer et Pierson sera présenté à l’Exposition universelle de 1867. Le six avril 1857, en pleine nuit, alors que Napoléon III quitte le domicile de Virginia, il est victime d’une tentative d’attentat avenue Montaigne. On accuse l'italienne d’être complice et elle est bannie de la cour impériale. Elle reviendra à Paris en 1861, mais ça n’est qu’en 1863 qu’elle fera son grand retour à la cour, au bal costumé des Tuileries, déguisée en reine d’Étrurie. On l'adore autant qu'on la déteste. Elle attire dans ses filets les personnages les plus illustres, dont Bismarck et Adolphe Thiers. La Castiglione enchante cette cour de parvenus qui voudraient revivre à tout prix les fastes de l'ancien régime. Elle fait sensation à chaque fois et voudrait prolonger cette impression d'être exceptionnelle aux yeux des autres. Elle trouve rapidement le moyen d'y parvenir. Pour immortaliser ses tenues et satisfaire son narcissisme, Virginia décide, comme beaucoup de personnes aisées à l'époque, de se faire tirer le portrait. En effet, ce n’est pas que pour sa relation adultère et ses frasques de jeune fille capricieuse que Virginia de Castiglione mérite d’être connue. En effet, la comtesse a été pionnière dans le domaine de la photo. Elle fait une obsession de sa beauté, poussant sa fatuité jusqu’à devenir la femme de son époque à s’être fait tirer le plus de portraits. On estime sa collection à environ quatre cents clichés, un nombre incroyable pour l’époque, où la photographie n’est qu’un moyen de se présenter à la société. Mayer et Pierson, photographes très appréciés de la noblesse parisienne du dix-neuvième siècle sont notamment à l’origine de bien de ces portraits que Virginia conserve pour son plaisir personnel. Dans ses plus belles années, la comtesse se pare de robes de bal ou de jour somptueuses, de bijoux, de postiches et de perruques poudrées, elle utilise également des accessoires pour recréer un personnage, une scène, un sentiment. Elle pose également non sans plaisir des costumes style Louis XV. Pendant quarante ans, la comtesse de Castiglione s’est ainsi faite photographier sous toutes les coutures, brisant les codes du portrait de l’époque dans une démarche originale, d’une modernité étonnante. Elle pose, les jambes dénudés, dans des mises en scène qui demeurent encore aujourd’hui mystérieuses. Avec la complicité de Pierson, qui devient un simple opérateur, elle décide des décors, des mises en scène, des attitudes, donne ses instructions pour les retouches sur négatifs puis à la gouache sur les épreuves. Elle donne chair aux émotions qu'elle n'exprime jamais, ni en public, ni en privé. Elle est à la fois l'artiste et son propre modèle. Sa passion pour son apparence devient obsessionnelle. Ainsi, elle façonne sa biographie fictive, une version romancée et subsersive de sa vie, faisant fi des tabous de l'époque, en posant en fille de café, en reine étrusque, dénudant ses jambes et photographiant ses pieds. Ses clichés sont souvent érotiques, toujours troublants, parfois avant-gardistes. La comtesse en offre parfois à ses amis ou à ses admirateurs. Quand elle ne pose pas, la comtesse ne cesse de harceler l'empereur sexuellement et politiquement. Elle envoie des messages codés à Victor-Emmanuel II et à Cavour pour les tenir au courant des progrès de sa mission. Mais sans doute ses efforts sont-ils trop soutenus. À quarante-neuf ans, l'empereur tient difficilement le rythme. Commençant à souffrir de rhumatismes et de la goutte, il s'avère moins assidu auprès de Virginia. En avril 1857, alors qu'il sort de chez elle en pleine nuit avenue Montaigne, Napoléon III se fait agresser par trois malfrats. Cette tentative d'attentat, une de plus, car il en subira de multiples pendant son règne, offre un prétexte parfait aux ennemis de la Castiglione. On l'accuse sans aucune preuve d'avoir conspiré avec les présumés coupables qui seraient des révolutionnaires italiens. La comtesse est expulsée de France par décret du ministre de l'intérieur, Adolphe Billault. Son mari exaspéré, et au bord de la ruine à cause de ses frasques, divorce. Elle boucle ses valises et emporte ses précieuses photographies, visions fantasmées d'une époque qui est en train de disparaître. La Castiglione est désormais plus que jamais une lionne solitaire. Pendant près de quatre ans, elle fait le tour des cours d'Europe. À force d'intrigues, elle est enfin autorisée à revenir en juin 1861. Le couple impérial lui accorde le droit de se présenter de nouveau à la cour en 1863. Plus éblouissante que jamais, elle apparaît aux Tuileries costumée en reine d'Etrurie, indécente et incandescente. Pourtant, elle ne cristallise plus l'intérêt comme autrefois. Napoléon III, de plus en plus malade, lui accorde à peine un regard. La splendeur passée ne reviendra plus. La chute du second Empire, comme pour beaucoup d'autres, est un drame passionnel. Son amour de l'art, seul, la sauvera de l'oubli. Elle en a l'intuition en 1867. Pour la première fois, elle se rend seule en tant qu'artiste à l'Exposition universelle et y présente plusieurs clichés. Entre 1870 et 1872, fuyant la chute de l'Empire et de la Commune, elle se réfugie dans son pays natal. Mais elle sent la mort se rapprocher. Elle supporte difficilement de vieillir. En 1880, elle arrête la photographie et vit dans un appartement de la place Vendôme, aux volets toujours clos. Elle fait voiler ses miroirs pour ne pas voir sa beauté se faner. Virginia ne sort plus que la nuit, pour promener ses chiens. Hypocondriaque, et sujette à des crises d'angoisse, elle perd ses cheveux par poignées, sa bouche est étendée. Pour elle hélas, la fin s'approche. Le vingt-huit novembre 1899, Virginia de Castiglione meurt seule, à soixante-deux ans, dans son appartement parisien du quatorze, rue Cambon, parmi ses chiens empaillés. Un diplomate italien viendra fouiller chez elle en quête d'éventuels documents ou de lettres d'amants compromettantes, qu'il aurait eu pour mission de brûler. La comtesse est enterrée au cimetière du Père-Lachaise, où ses dernières volontés ne sont pas respectées. Elle avait demandé à être inhumée vêtue du négligé qu'elle portait lors d'une nuit d'amour avec l'empereur et avec ses chiens empaillés. Ses photographies, ses vêtements sont vendus aux enchères. La quasi-totalité des objets, parmi lesquels un moulage de ses jambes, est acquise par son plus grand admirateur, Robert de Montesquiou, ami de Marcel Proust. En 1913, il publie une biographie sous le nom de "La divine Comtesse." Grâce à lui, la Castiglione accède à la reconnaissance en tant qu'artiste. Son art précurseur a inauguré la photographie de mode et préfiguré le courant surréaliste. En 2000, ses clichés sont exposés au Metropolitan Museum de New York et au musée d'Orsay à Paris. Un siècle après sa mort, le charme de la Castiglione opère toujours. Bibliographie et références: - Nicole G. Albert, "La Castiglione" - Marianne Nahon, "La Comtesse de Castiglione" - Nathalie Léger, "La Castiglione" - Isaure de Saint-Pierre, "La Dame de Cœur" - Xavier Demange, "La Castiglione par elle-même" - Jean Tulard, "Dictionnaire du Second Empire" - Frédéric Loliée, "Les Femmes du Second Empire" - Alain Decaux, "La Castiglione, Dame de Cœur" - Federica Muzarelli, "Virginia Oldoini, comtesse de Castiglione" - David Lodge, "La Comtesse de Castiglione" - Josée Dayan, "La comtesse de Castiglione" Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 08/02/21
Que faire lorsqu'on est loin de l'objet de son désir ? Comment pratiquer une relation D/s à distance ? Dans cet article, je vais répondre à quelques questions que vous vous posez certainement. Sinon, vous ne seriez pas là ! Je vais commencer par analyser les besoins de chacun et comment y répondre au mieux. Et oui, dans une relation D/s chacun a un rôle à jouer. Accepter ce rôle, c'est s'engager dans une relation qui apporte bien plus que du plaisir sexuel. Je ne vais pas vous livrer un guide pratique à suivre pas-à-pas vu que chaque relation est différente. Par contre, je vais vous aider à comprendre ce qu'il se passe dans la tête et le corps des protagonistes. Et cela vous permettra de mieux vivre votre relation à distance. 1 - Chacun ses besoins ! Que l'on soit le D ou le s de la relation D/s, le S ou le M du mot SM, l'exhibitionniste ou le voyeur, chacun a des désirs différents. On en connaît la plupart, on s'imagine les autres mais quoi qu'il en soit, les voir en vidéo sur le net ou imaginer la scène nous met en émoi. Si certains signes physiques sont immédiatement reconnaissables (bander ou mouiller), c'est parfois plus discret et subtil, comme le fait de se mordre la lèvre inférieure. Mais attention, une excitation ne signifie pas forcément que l'on a le désir de concrétiser cette pratique. On peut être excité à regarder une personne attachée, suspendue dans le vide alors qu'on est soi-même sujet au vertige. On peut se masturber devant des vidéos de couples "jouant" avec des aiguilles et en avoir un peur bleue au point de s'évanouir à la vue d'un vaccin anti-CoVid. Il ne faut pas confondre fantasme, désir et envie. Je vais simplifier à l'extrême alors inutile de venir lancer un troll sur l'emploi que je fais de ces trois mots, on s'en fout, ce n'est pas le sujet de l'article. Et comme je n'ai pas la prétention de savoir parler français mieux que vous, je vais utiliser des gros copier-coller du dictionnaire de l'Académie Française. - Le fantasme : Issu de la psychanalyse de Freud, c'est une construction imaginaire, consciente ou inconsciente, permettant au sujet qui s'y met en scène, d'exprimer et de satisfaire un désir plus ou moins refoulé, de surmonter une angoisse. Le mot clé, c'est imaginaire. Ce n'est pas réel ! C'est comme un rêve, éveillé ou pas. On s'imagine dans une situation et le cerveau sachant très mal faire la différence entre le réel et l'imaginaire, prend son pied comme si on vivait vraiment la situation. Et comme ça vient de Freud, le fantasme a forcément une connotation sexuelle. Le fantasme : c'est sexuel et dans la tête. (Non, c'est pas une fellation !!!) - Le désir : C'est l'aspiration profonde de l'homme vers un objet qui réponde à une attente. L'aspiration instinctive de l'être à combler le sentiment d'un manque, d'une incomplétude. Tendance consciente de l'être vers un objet ou un acte déterminé qui comble une aspiration profonde (bonne ou mauvaise) de l'âme, du cœur ou de l'esprit. Instinct physique qui pousse l'homme au plaisir sexuel, aux satisfactions des ardeurs de l'amour; convoitise qui pousse à la possession charnelle. Ici, on se rend compte que l'on sort de l'imaginaire pour y associer la notion de manque et surtout le besoin de le combler. Le désir : c'est le besoin de combler un manque sexuel. - L'envie : Petit filet de peau à la racine des ongles (si, si, c'est dans le dico). Plus sérieusement, l'envie est un besoin, désir plus ou moins violent. C'est éprouver le désir sexuel pour une personne. Le désir naturel de posséder le bien qui appartient à autrui. Dans l'envie apparaît la notion d'appropriation, de propriété et aussi une notion péjorative, celle de faire du mal à quelqu'un. L'envie : c'est le besoin de prendre du plaisir. Au final, une relation D/s, ce sont d'abord des fantasmes. Quelque chose qu'on a en soi et qui demande à s'exprimer. Puis on se focalise sur ses désirs, on cherche à combler un manque et on finit par éprouver du plaisir et avoir l'envie d'en avoir toujours plus. Et cette définition s'applique pour les deux parties, que l'on donne ou reçoive, que l'on prenne ou subisse, que l'on s'offre ou reçoive. Nous n'avons pas les mêmes besoins que les vanilles. Nous avons d'autres fantasmes, d'autres désirs et d'autres envies. Nous cherchons à répondre à d'autres besoins. Et pourtant il y a un besoin commun dans tout ça : celui d'être en accord avec soi-même. 2 - Les inconvénients de la distance Il y a plein de choses totalement impossibles à distance : attacher, fesser et tout simplement, le contact physique. C'est particulièrement ennuyeux pour une soumise qui aime se laisser aller. Elle peut attendre tant qu'elle veut à côté de sa corde, elle ne va pas s'attacher toute seule ! Mais le pire reste tout de même le manque de proximité. La seule présence de son Maître rend la soumise docile. Son aura se manifeste par sa présence physique à proximité de sa soumise. Il est là et occupe un espace, à une distance socialement inacceptable pour toute autre personne. Il est là à portée de main, il est visible, son odeur est perceptible, sa voix relaie ses ordres. Ce n'est pas un fantasme, il est là, en chair et en os. Où est le plaisir de la caresse sensuelle, du claquement sec du fouet contre la peau, le contact de la peau, la souplesse d'une paire de fesses qu'une main raide vient frapper ? Où est la chaleur du ventre de ma partenaire, qui réchauffe mes cuisses quand je lui donne une fessée ? Où est la joie d'être chatouillée par une plume et de ne pas savoir la direction qu'elle va prendre ? Et puis, c'est affreusement impersonnel. Il manque le regard. Les yeux en disent bien plus long que n'importe quel roman quand on parle des choses du cœur. Ils sont le reflet de l'âme, dit-on. Une larme chaude fait basculer le monde durant une session intense. Bref, la distance, c'est nul, on ne peut rien faire. Il manque tout ce qui fait une relation D/s. Il n'y a ni proximité ni toucher. L'abandon et la surprise sont aux abonnés absents, quand c'est pas les parties prenantes qui ont toujours la mauvaise idée de passer sous un tunnel au mauvais moment (surtout avec l'internet fixe de la maison). 3 - Faire de la distance un atout J'ai déjà entendu que "de nos jours, dominer à distance, c'est facile : une application d'appel vidéo et c'est parti, mon kiki !" C'est con, mais c'est vrai. Ce n'est pas la distance qui va faire qu'une relation est pourrie, c'est le manque de communication. Et de nos jours, grâce à internet, la communication est immédiate. Vous vous rappelez que dans ma première partie, je vous ai dit que le cerveau avait du mal à faire la différence entre le réel et l'imaginaire ? Et si on en faisait un as dans notre manche ? a - Démarrer ou poursuivre une relation à distance Quand on débute, la distance, c'est super sécurisant ! On peut rester anonyme, ne jamais montrer sa tête, se cacher derrière un pseudo : "Maître Dominant" ou "Soumise Obéissante". C'est très pratique pour changer de sexe sans avoir à subir ni l'opération ni les frais qui en découlent. Et c'est ultra sécurisant, vu qu'une simple pression sur le bouton off met fin à toute conversation un peu trop chiante. Ca permet de discuter avec des fous ou des gens biens et d'avoir le temps de se rendre compte s'ils sont de la 1ère ou 2ème catégorie avant de penser caresser l'espoir d'une hypothétique rencontre. Et oui, la distance : c'est la sécurité ultime ! Et c'est aussi le meilleur moyen de découvrir quelque chose de nouveau. Que l'on soit dans une relation depuis 30 ans ou complétement novice, il y a toujours une pratique que l'on ne connaît pas, mais que l'on désire essayer. On a fantasmé beaucoup dessus et maintenant, il est temps de passer à l'acte. Ou plutôt de se renseigner avant de prendre une telle décision et ne pas la prendre à la légère. La distance, ça permet d'aller à son rythme, de s'apprivoiser et de se rassurer. b - La valeur variable de l'engagement La distance permet la consommation de masse et éviter l'attachement. On peut se trouver un partenaire pour une session rapide en quelques minutes sur certains sites de chat spécialisés. Deux ou trois ordres et deux orgasmes plus tard, on se quitte bons amis et on se promet de recommencer, en sachant pertinemment que non. Ben ouais, physiquement c'est pas mon genre mais pour dépanner, ça le fait. Et bien entendu, une relation à distance, ça permet d'éviter l'adultère tout en ayant une vie sexuelle ! Obéir à quelqu'un qui n'est pas là, c'est avoir la volonté de lui obéir. Car il ne faut pas se leurrer : la soumise est bien consciente que le dominant ne peut pas se lever, l'attraper par les cheveux et la forcer à quoi que ce soit. La soumise obéit donc à son besoin de soumission. C'est la réponse à un désir. Cela vient combler un manque. Dès lors, il n'est pas étonnant qu'elle accepte de faire des choses aussi dégradantes ou aussi douloureuses pour son Maître. Qui lui assouvit son envie de dominer. La fessée a distance c'est complètement absurde quand on y pense. Se taper dessus, soi-même, pour se punir de n'avoir pas respectée une règle édictée par quelqu'un qui n'est pas présent... bienvenue dans le monde de Pierre Dac (ou des Monty Python pour ceux qui ne connaissent pas leur mentor). Et pourtant, dans presque toutes les religions, il y a des exemples d'auto flagellation pour expier ses fautes devant sa divinité. Serait-ce une marque de soumission ultime ? c - Comment faire durer une relation à distance : Parlez-vous ! Dans notre monde de télécommunication instantanée, on a la possibilité de se parler à l'autre bout de la planète... et pourtant, les échanges sont souvent stériles. Un D ou un s, c'est une personne ! Et il n'y en n'a pas deux identiques sur la planète. Même les jumeaux ont des goûts différents ! Dès lors, on ne doit avoir aucune certitude envers sa partenaire. Et puis les gens ont des humeurs en fonction du pied par lequel on se lève. Je peux avoir une envie terrible de fellation le lundi mais pas le mardi (ma soumise vous dira le contraire mais c'est juste pour l'exemple). La communication, c'est la base. Il faut se comprendre mutuellement pour que ça marche. Prendre des décisions pour sa soumise, c'est bien mais prendre de bonnes décisions qui vont la faire progresser, c'est mieux. Par exemple : la priver de dessert, c'est utile. Elle déteste le fait de ne pas pouvoir manger son délicieux gâteau mais dans le fond, elle sait que c'est pour son bien et le fera avec plaisir et surtout avec fierté. Et l'obliger à faire des choses qu'elle affectionne particulièrement, c'est la cerise sur le gâteau. Imaginez maintenant l'effet d'un ordre comme : obligée de se masturber tous les soirs à 22h17 ! Il faut savoir ce que votre soumise désire profondément. En apparence, c'est facile, surtout quand on lit un profil ou une annonce. Mais en fait pas du tout. Examinons un échange de message : - "Soumise aime être insultée et humiliée..." - "Salut sale chienne, prosterne-toi devant ton Maître" - "Va chier connard, chuis pas ta pute !" Et oui, elles sont loin mes premières expériences, mais je m'en rappelle encore ;-) Pendant longtemps, j'ai ressassé cet échec cuisant sans comprendre : je l'ai insultée et humiliée direct ! Qu'est-ce qu'elle voulait de plus ? Simplement qu'elle légitime la personne qui la rabaisse. En ce qui concerne les sentiments, on a souvent du mal à les exprimer. Et n'oubliez jamais que la communication est à deux sens. Cette analyse de la relation D/s à distance m'a permis de montrer qu'elle répond essentiellement aux besoins des protagonistes, aussi différents soient-ils. Et que si la distance peut-être vue comme un inconvénient majeur, elle peut également devenir un atout par la sécurité qu'elle apporte, par l'intensité de l'engagement qu'elle engendre et par les infinies possibilités de communiquer qui existent aujourd'hui. Ma soumise me dit souvent que j'arrive à mettre les mots justes sur ce qu'elle ressent. C'est sans doute pour ça qu'elle est toujours avec moi ;-)
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Par : le 01/06/21
Nous ne conservons en mémoire que les prouesses marginales, les nuits d'excès, les scènes d'humiliations, les actes pervers et les situations paradoxales ou baroques. Aussi pour réveiller les souvenirs de notre mémoire érotique, il nous faut déambuler dans le grenier de notre cerveau pour y ouvrir de vieilles malles à la recherche de porte-jarretelles, de lettres coquines et délicieusement salées. Parfois nous retrouvons dans ce bric-à-brac des amours mortes une ceinture oubliée qui laissait sur la peau satinée d'une jeune fille des stries d'un rouge vif et provoquait chez elle une réaction vive où se mêlaient l'effroi, la pudeur offensée, la reconnaissance. Nous revoyons les menottes dont elle autre souhaitait qu'on lui attache ses gracieux poignets aux montants du lit. D'autres objets ou manigances du plaisir surnagent dans la mémoire, devenus tout aussi incongrus, obsolètes et poussiéreux que les anachroniques bicyclettes de l'arrière-grand-père. La ceinture est là, racornie, craquelée, mais que sont devenues la délicieuse croupe prête à recevoir son châtiment désiré, et la jeune femme aux airs de collégienne qui voulait être punie ? Elle est sans doute aujourd'hui, une mère de famille honnête, qui sait même, donne des leçons de catéchisme et qui se récrierait bien haut si on avait l'indélicatesse de lui rappeler ses anciens égarements et ses pâmoisons illicites. Chaque femme possède sa manière bien à elle de faire l'amour. Elle a son identité sexuelle, ses seins éprouvent des émotions particulières, son sexe est aussi singulier que son empreinte digitale. Au même titre que la teinte de ses cheveux, sa taille, la couleur de ses yeux. Le sexe de chacune a son rythme propre, sa palpitation, son émoi. Si on pose l'oreille sur sa vulve comme on procède aussi avec les grands coquillages pour écouter la mer, on entend une longue plainte distincte, un frisson venu des profondeurs de l'être qui sont la marque d'une personne unique. Cette identité sexuelle, doit-on la taire ou en révéler les expressions, les appétits, les fièvres ? Nul n'est besoin de la décrire. Dans la nuit noire, les yeux bandés, l'amante reconnaît le goût de sa bouche, de son sexe, avec leur rythme ardent ou paresseux, son haleine chaude, son parfum lourd ou opiacé, sa saveur acide ou âcre de tabac. Toute amoureuse possède sur se sujet un certain appétit. Mais il n'est pas certain qu'elle désire toujours être rassasiée. Au contraire, il peut lui être gré de ne rien imposer et de laisser libre cours à son imagination. Car c'est un paradoxe. Plus on décrit les gestes de l'amour, plus on les montre, plus la vision se brouille. En matière sexuelle, on ne voit bien que soi-même. Et la description sexuelle risque d'égarer la curiosité. C'est donc aux deux amantes de remplir avec leur imagination sentimentale ou érotique, les blancs, les points de suspension, les corsages dégrafés, les bas déchirés et les porte-jarretelles entrevus, que le désir leur offre afin qu'elles les agrémentent à leur guise. L'amour le plus beau, c'est celui qui nous donne un canevas pour reconstruire notre vie, nos rêves et nos fantasmes. Ce sexe crûment exposé, on l'emploie souvent comme cache-misère de l'indigence romanesque. Comme dans un rêve, on entendait le feulement de Charlotte monter peu à peu vers l'aigu et un parfum déjà familier s'exhala de sa chair sur laquelle les lèvres de Juliette étaient posées. La source qui filtrait de son ventre devenait fleuve au moment qui précède le plaisir et quand elle reprit la perle qui se cachait entre les nymphes roses qu'elle lui donnait. Elle se cambra alors de tous ses muscles. Sa main droite balaya inconsciemment la table de travail sur laquelle elle était allongée nue et plusieurs objets volèrent sur la moquette. Un instant, ses cuisses se resserrèrent autour de sa tête puis s'écartèrent dans un mouvement d'abandon très doux. Elle était délicieusement impudique, ainsi couchée devant Juliette, les seins dressés vers le plafond, les jambes ouvertes et repliées dans une position d'offrande totale qui lui livrait les moindres replis de son intimité la plus secrète. Quand elle commençait à trembler de tout son être, elle viola d'un doigt précis l'entrée de ses reins et l'orgasme s'abattit sur elle avec une violence inouïe. Pendant tout le temps que le feu coula dans ses veines, Juliette but les sucs délicieux que son plaisir libérait et quand la source en fut tarie, elle se releva lentement. Charlotte était inerte, les yeux clos, les bras en croix. Venant d'un autre monde, sa maîtresse entendit sa voix lui dire qu'elle était heureuse et qu'elle voulait que cela ne finisse jamais. Juliette s'agenouilla entre ses jambes et Charlotte voyait ses cheveux clairs onduler régulièrement au-dessus d'elle. Sa vulve était prisonnière du plus doux et du plus chaud des fourreaux qui lui prodiguait la plus divine des caresses. Un court instant, elle s'interrompit pour lui dire qu'elle n'aurait jamais cru que c'était aussi bon de se soumettre puis brusquement, adorablement savante, sa main vint se joindre à ses lèvres et à sa langue pour la combler. Mille flèches délicieuses s'enfoncèrent dans la chair de Charlotte . Elle sentit qu'elle allait exploser dans sa bouche. Elle voulut l'arrêter mais bientôt ses dents se resserrèrent sur la crête rosée. Un plaisir violent et doux s'abattit sur les deux amantes et le silence envahit la pièce. Le plafond était haut, les moulures riches, toutes dorées à la feuille. Juliette invita Charlotte à pénétrer dans la salle de bains où elle fit immédiatement couler l'eau dans une baignoire digne d'être présentée dans un musée, un bassin en marbre gris à veinures rouges, remontant à l'avant en volute, à la façon d'une barque. Un nuage de vapeur emplissait le monument. Elle se glissa dans l'eau, avant que la baignoire ne fut pleine. La chaleur est une étreinte délicieuse. Une impression d'aisance l'emplit. Voluptueuse, Charlotte s'abandonna à ce bien-être nouveau sans bouger. Le fond de la baignoire était modelé de façon à offrir un confort maximum, les bords comportaient des accoudoirs sculptés dans le marbre. Comment ne pas éprouver un plaisir sensuel ? L'eau montait sur ses flancs, recouvrait son ventre pour atteindre ses seins en une onde caressante. Juliette ferma les robinets, releva les manches de son tailleur et commença à lui masser les épaules avec vigueur, presque rudesse. Ses mains furent soudain moins douces sur son dos. Puis alors à nouveau, elle la massa avec force, bousculant son torse, ramollissant ses muscles. Ses doigts plongèrent jusqu'à la naissance de ses fesses, effleurant la pointe de ses seins. Charlotte ferma les yeux pour jouir du plaisir qui montait en elle. Animé par ces mains fines et caressantes qui jouaient à émouvoir sa sensibilité. Une émotion la parcourut. L'eau était tiède à présent. Juliette ouvrit le robinet d'eau chaude et posa ensuite sa main droite sur les doigts humides de Charlotte, l'obligeant à explorer les reliefs de son intimité en la poussant à des aventures plus audacieuses. Juliette perdit l'équilibre et bascula sur le bord de la baignoire. Son tailleur trempé devint une invitation à la découverte, et la soie blanche de son corsage fit un voile transparent révélant l'éclat de ses sous-vêtements. Elle dégrafa sa jupe et se débarassa de son corsage. Dessous, elle portait un charmant caraco et une culotte de soie, un porte-jarretelle assorti soutenant des bas fins qui, mouillés, lui faisaient une peau légèrement hâlée. Ses petits seins en forme de poire pointaient sous le caraco en soie. Elle le retira délicatement exposant ses formes divines. Bientôt, les mains de Charlotte se posèrent langoureusement sur ses épaules et glissèrent aussitôt sous les bras pour rencontrer les courbes fermes de la poitrine. Son ventre palpita contre les fesses de son amante. Elle aimait cette sensation. Peu à peu, ses doigts fins s'écartèrent du buste pour couler jusqu'à la ceinture élastique de la culotte. La caresse se prolongea sous le tissu. Juliette pencha la tête en arrière et s'abandonna au plaisir simple qui l'envahit. Alors, rien n'exista plus pour elle que ce bien-être animé par le voyage de ces doigts dans le velours de sa féminité. L'attouchement fut audacieux. Combien de temps restèrent-elles ainsi, à se caresser et à frissonner, ne fut-ce pas un songe, l'ombre d'un fantasme ? Elles n'oseraient sans doute jamais l'évoquer. Mais brusquement, revenue à la réalité, Juliette se rhabilla et abandonna Charlotte sans même la regarder. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 30/08/21
Il y a peu je suis tombé sur l’article de @pmision concernant les différents types de soumises. Je me suis alors demander si le même type d’article avait été fait sur le doms car ayant moi même envie d’apporter ma pierre à l’édifice. Après une rapide recherche je me suis alors vite rendue compte qu’un article similaire sur les doms avait été fait même s’il ne reprenait pas exactement les mêmes codes. Etant moi même soumise et bien que n’étant pas extrêmement expérimentée je souhaite donc me livrée à cet exercice ayant tout de même déjà eu l’occasion de faire la connaissance d’un large panel de doms, je reprendrait donc sensiblement la même liste point par point. 1) Le curieux/novice : Rien de mal à cela en soit il faut bien commencer un jour et quand on voit ce qu’on met dans la tête des gens de nos jours de part la culture cinématographique ou littéraire érotique sa n’est pas forcément très étonnant que la plupart des personnes qui débutent ai une vision au mieux faussée, au pire totalement erronée de ce qu’est le BDSM. Cependant si la soumise novice peut être en danger parce qu’elle sera avide de nouvelles expériences et ne saura pas bien ou se situe la frontière entre ce qu’il est ‘’normal’’ d’accepter pour son Maître et les choses aux quelles il vaut mieux réfléchir à deux fois de par le fait de son inexpérience et de sa méconnaissance du sujet justement. Ce type de dom peut également être dangereux car il peut ne pas avoir forcément toujours conscience de ce qu’il demande, emmené sa soumise aux devants de graves dangers s’il ne fait pas attention à ce qu’il fait et même la blesser que ce soit physiquement ou psychologiquement et cela même sans s’en rendre compte. Aussi j’aimerais en profiter pour faire un petit disclaimer à l’attention de toutes les soumises et soumis, faites attention ! N’acceptez pas tous sans la moindre réserve et écoutez cette petite voie de la raison qui vous fera vous demandez si ce que vous êtes entrain de faire ne va pas trop loin si vous commencez à être mal à l’aise. Oui la relation D/s est la négation totale de soit au profit de l’autre mais on ne s’abandonne pleinement qu’à une personne que l’on connaît, pas au premier inconnu venu et cela suppose que la personne en face de vous fasse la même chose pas qu’il pense lui uniquement à son petit plaisir et vous voit comme un moyen de satisfaire tous ses fantasmes. 2) L’affabulateur/ le fantasmeur : Ce genre de personne va venir vous voir en disant correspondre en tout point à ce que vous recherchez, il va vous faire de grands et beaux discours, s’enflammer énormément les 2-3 premiers jours, puis… plus rien, sa lui sera passer aussi vite que sa lui sera venu. J’avoue avoir du mal à comprendre ce genre d’énergumène. Sans doute a t’il cru que j’étais de son espèce ou peut être est-il juste de passage parce qu’il s’ennuie un petit peu avec bobonne à la maison et avait-il alors envie de ce changer les idées. Car souvent c’est ce que ceux la recherchent, une relation « discrète » comme ils disent si bien parce que dans le fond ils sont quand même attachés à leurs petite routine quotidienne et ne veulent pas vraiment en changer pour autant, ils veulent juste mettre un peut de « piment » dans leur vie. Sauf qu’ils ne comprennent pas une chose … c’est que moi sa n’est pas mon cas et je ne cherche pas des parties de jambes l’air un peu kinky à répétition, mais bien à bâtir une relation basée sur la confiance et vivre mon Maître. Je ne cherche pas à être une soumise « discrète », d’ailleurs sa n’existe pas tout comme il n’y a pas de doms discrets, mais bien à porter fièrement un collier que j’aurais mérité au fil du temps par ma patience et mes efforts, aussi bien dans l’intimité qu’en public car je ne souhaite pas me cachée car je suis fière d’être une soumise, pour moi il n’y ai pas de sentiment plus beau. 3) Celui qui a une idée précise en tête de ce qu’il recherche, trop précise même peut être et ne souhaite en rien déroger à cela. Celui la est dangereux car votre sécurité ne sera absolument pas sa priorité voir même pour certains le cadet de ses soucis. Pour lui une « bonne soumise » ( ha vraiment je vous jure j’adore cette notion de «bonne soumise » sa veux dire qu’il doit y en avoir une mauvaise aussi dans ce cas je serais curieuse d’entendre leur vision d’une mauvaise soumise ) doit être prête à consentir à absolument tout ce qui peut lui faire plaisir, peu importe que sa vous plaise, vous effraye, vous rebute, vous traumatise même peut être ou non. Parce que pour lui vous êtes de toute manière sensé trouvé votre plaisir uniquement à satisfaire tous ces désirs les plus inimaginables parce que, parlons franchement, pour lui vous êtes sa chose, son objet, mais pas dans le bon sens comme certains peuvent faire mais bien dans le sens ou pour lui vous ne serez rien et il ne vous reconnaîtra aucune valeur pas même celle d’être sa soumise « exemplaire » qu’il a toujours voulu. Mention spéciale à ceux ( et ils sont plutôt nombreux malheureusement ) qui ne se donnent tout simplement pas la peine de lire votre profil et viennent alors vous voir et vous redemandent tout ce qui était déjà clairement énoncé dès l’entrée et ceci est souvent un point commun aux 3 premiers que je viens de citer même si ce n’est souvent pas pour les mêmes raisons. Alors je veux bien qu’il faillent trouver un moyen d’engager la conversation mais quand je passe les 3 premières heures de la conversation à réciter tout ce qui était écrit noir sur blanc s’ils avaient alors effectuer un petit effort de lecture... 4)Enfin et vous vous en doutez le meilleur pour la fin, la perle. Celui la vous emmènera la ou nul autre auparavant n’aura su vous amener, vous progresserez sûrement plus avec lui en quelques mois qu’avec des dizaines et des dizaines d’autres en des années. Pourquoi cela ? Pourquoi une telle différence ? Il n’y a pas de secrets, tout simplement parce qu’il sera à l’écoute, parce qu’il aura compris qu’être un dom n’est pas uniquement faire preuve de fermeté de manière continu mais qu’il faut également beaucoup de douceur et d’accompagnement pour qu’une soumise puisse se dépasser et passer au-delà de certaines peurs, craintes, appréhensions, phobies même des fois. Que cela ne se fait pas en forçant la personne mais au contraire en étant la pour elle est en l’accompagnant et alors vous verrez, vous passerez outre tout cela et des fois sans même y réfléchir parce que vous aurez une confiance aveugle, totale et indéfectible envers lui. C’est ce que le numéro 3 n’as jamais compris en continuant a chercher éternellement sa soumise parfaite qui accepte tout d’emblé sans cesse qu’il ne trouvera jamais. Pour ce Maître ( le numéro 4 hein pas le 3 ne vous y perdez pas ^^ ) vous serez prête à accepter des choses que vous n’auriez jamais accepter avant, que vous auriez refuser d’emblée auparavant ou aux quelles vous n’auriez jamais songer. Mais à la différence du précédent type de dom, pas parce que lui vous y aura contraint, forcer ou obliger non. Mais parce qu’il aura prit tout le temps nécessaire pour vous expliquer les choses, qu’il vous accompagnera dans l’épreuve et sera la pour vous si jamais les choses devaient mal se passées et vous le saurez, c’est pour cela que vous serez prête à accepter tout ce qu’il vous demandera, parce que d’une part vous voudrez satisfaire tous ses désirs pour lui faire plaisir et le remercier de prendre soin de vous et de l’autre parce qu’il ne vous demandera que des choses dont il vous sait capable et qui n’iront pas à l’encontre de ce que vous souhaitez et ainsi vous irez et avancerez sereinement sur ce chemin avec lui, ne remettant jamais en cause votre dévotion inflexible à son égard. Et il vous verra comme son bien le plus précieux, il pourrait tout perdre en ce bas monde, tant qu’il vous aura vous rien d’autre n’aura d’importance à ses yeux. Celui la je lui donnerais tout, de mon corps tout entier à ma dévotion la plus totale. J’accepterais pour lui des choses que je n’aurais accepter pour aucun autre et lui offrirais ce que je peux avoir de plus précieux sans même réfléchir un instant car pour moi se sera une évidence. Que je ne voudrais qu’une seule chose, passer les reste de ma vie à ses pieds.
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Par : le 16/11/22
J'ai cru longtemps m'être trompée. Encore aujourd'hui. Sirène blonde, tu t'es dérobée des années, et puis des mois encore tu as joué avec mes rêves. Le rayon bleu de tes iris a passé sur nos jours, et le myosotis a fleuri dans ma vie quand je n'y croyais plus. Il n'y a qu'une heure qu'elles sont couchées, chacune dans une chambre, quand Charlotte perçoit du mouvement dans le couloir, puis dans sa chambre. Le clair de lune jette son halo fantomatique dans la pièce. Bien qu'elle tourne le dos à la porte, Charlotte aperçoit dans la glace Juliette qui s'avance vers son lit. Elle est nue, ses seins fermes et hauts placés ainsi que ses jambes galbées et bronzées lui confèrent une silhouette indéniablement désirable. Elle soulève le drap et se glisse dessous. Une légère brise tiède agite le rideau à la fenêtre. Juliette se blottit dans le dos de son amie, telle une amante. Charlotte peut sentir ses cuisses brûlantes et ses mamelons durs contre sa peau. - Tu voulais enfin que je te l'avoue ? J'ai très envie de te faire l'amour. Charlotte se retourne brusquement, Elle porte juste un tanga en soie noir. - Juliette ! - Quoi ? Ne me dis pas que tu ne t'en doutais pas, quand même ! Charlotte s'allonge dans le lit en ramenant le drap sur sa poitrine. - Je croyais que c'était un jeu, Juliette. - Eh, bien non, je n'ai jamais été aussi sérieuse de ma vie. Charlotte examine Juliette pour s'assurer qu'elle est sincère. - Je ne suis pas lesbienne, affirme-t-elle au bout d'un moment. - Comment tu le sais ? - J'ai un amant. - Et alors ? Tu as déjà essayé ? s'amuse Juliette. - Tu sais bien que non. - Alors, laisse-moi faire .. Après, tu prendras ta décision. Les mains de Juliette lui prodiguent des caresses d'une douceur infinie. Elle accueille d'abord passivement le baiser de son amie, avant de s'abandonner pour de bon et de lui rendre fougueusement la pareille. Bientôt Juliette faufile une main entre les fesses de Charlotte, puis son index suit la fente de sa vulve. Profitant de la réceptivité de son amie, Juliette le pousse à l'intérieur, où elle découvre son sexe ouvert et humide. Ses cuisses sont moites et ses fesses, très chaudes.   Et si elle avait cherché, elle aussi de son côté ? Et si elle avait haleté dans l'ombre en brandissant, pour une brune trop absente, une cravache ? Incertitude est beaucoup dire. Etonnement serait plus juste. Le corps de son amante trésaille, ses grognements sont sourds, sa tête totalement rejetée en arrière. D’une brusque contraction, elle comprend que sa belle jouit. Les spasmes qui enferment ses doigts en elle se font plus forts et désordonnés. Elle n’est plus que frissons. Elle vibre. Elle gémit. Elle râle. Elle crie. C’est beau, une femme s’abandonnant à l’orgasme. Après un instant de calme, ses convulsions reviennent avec plus de force. La respiration de Charlotte se bloque. L’air de ses poumons est expulsé dans un long cri de plaisir. Un silence s’est fait dans la pièce. Contraste saisissant avec les sons de nos ébats. Ce calme est reposant. On est bien, dans les bras l’une de l’autre. Le réverbère éclaire légèrement la chambre. Une pénombre agréable noie la pièce et je devine plus que je ne vois le visage de Charlotte. Et, bercées par les caresses douces et régulières, le sommeil a fini par nous saisir. Bientôt, je me réveille. J’ai soif. Je me décolle du corps de mon amante de la nuit en tentant de ne pas la réveiller. Je reste quelques instants appuyée contre le chambranle de la porte. Je regarde sa silhouette, seulement éclairée maintenant par le halo de la lune qui éclaire faiblement la chambre au travers des volets. Elle est belle. Plus grande que moi, plus musclée aussi. Ses courts cheveux bruns lui donne un air androgyne irrésitible. J’entends son souffle. Son corps bronzé s’étale lascivement sur le drap blanc. Je souris en m’écartant de la porte pour gagner la cuisine. Il fait assez clair dans la petite pièce pour que je puisse me servir d’eau sans allumer la lumière. Je n’ai pas envie que les néons brisent la quiétude de la nuit. J’ouvre deux placards avant de me saisir d'un verre. J’ouvre le robinet et me sers un grand verre. Je sursaute. Un corps chaud se colle au mien.   Que le comportement de Charlotte vint d'une autorité en dehors d'elle, et ne fut pas le résultat d'une élémentaire stratégie, Juliette était à mille lieux d'y songer. Des bras se nouent sous ma poitrine. Ses lèvres se posent contre ma jugulaire. Je ne peux m’empêcher de frissonner. Sa bouche est si douce. Je pose le verre au fond de l’évier et m’appuie sur elle, en murmurant: - Je connais ton corps, mais je ne connais rien de toi. Je la sens rire gaiement alors qu’elle pose son front contre mon épaule et que ses mains descendent contre mon pubis. - Tu apprendras à me connaître. Je frémis sous ses doigts. Je ferme les yeux. Mes doigts, au dessus de ma tête, se perdent dans les cheveux bruns de mon amante. Les siens s’égarent dans ma fente encore moite et ouverte de nos plaisirs de la nuit. Humide, je le suis. Son souffle dans mon cou, ses mains sous mes seins, je frémis de ses caresses. Charlotte me retourne dans ses bras. Elle se colle contre moi. Son corps est chaud et doux. Je tends mes lèvres en fermant les yeux. Sa bouche se pose sur la mienne dans un baiser plein de tendresse. Elle pose ses lèvres à de multiples reprises juste au dessus de ma bouche et sourit de mon agacement quand je veux les capturer. Elle retire son visage quand je cherche à établir un contact. Un affectueux sourire se dessine sur sa figure. - Tu es toujours trop pressée. Mes mains jusqu’alors posées sagement sur ses fesses attrapent ses joues qui me fuient. Nos langues se nouent. Sans hâte, mais dans une fièvre conviction.   On ne pouvait pas dire que Charlotte se défendit, ni se méfia. Elle était à la fois provocante et fuyante, d'une incroyable habilité à l'esquive, s'arrangeant sans jamais une faute pour ne donner prise ni à à un geste, ni à un mot, ni même un regard quit permit de faire coïncider cette triomphante avec cette vaincue, et de faire croire qu'il était facile de forcer sa bouche. Je pose mes bras sur ses épaules. L’attire encore plus contre moi. Ma langue se fait plus fougueuse. On s’écarte à regret mais à bout de souffle. - J’ai raison d’être pressée ! Tu n’aimes pas mes baisers ? Son rire mélodieux me répond. Je fixe ses yeux. Un nouvel éclat transparait dans son regard sombre. Elle frémit dans mes bras. J'y vois du désir, de l’excitation, de l’appétit. Je devine dans son regard une soif inépanchable de plaisir et de passion. Son bras me décolle de l’évier. Elle me soulève pour me poser sur la table de cuisine. J’écarte les cuisses. Elle s'insère entre elles. Le haut de ses jambes frotte contre mon sexe ouvert. Un doux baiser sur mes lèvres et bientôt elle s’agenouille. Sa bouche est à la hauteur de ma vulve. Je suis trempée. Je la regarde. Elle est belle, comme cela. Cette vision m’électrise. D’un souffle, elle me fait me cambrer. Sa langue sort lentement de sa bouche et commence à me lécher. Charlotte écarte mes nymphes de ses lèvres. Ses légers coups de langues remontent vers mon clitoris déjà tendu. Elle tourne autour, sans jamais le toucher. Redescend vers mon sexe moite qui implore une pénétration. Je sens les contractions désordonnées. Sa langue me pénètre. Elle fouille mon intimité docile. Elle lèche l’intérieur de mon vagin. Je rejette la tête en arrière. Un gémissement de plaisir passe mes lèvres ouvertes, elles aussi. Son organe lingual remonte vers mon clitoris. Il est dur et elle le lape, l'aspire, le pince et le mordille. D’un geste saccadé, je maintiens sa tête entre mes cuisses. Je gémis. Mon bas ventre s'enflamme.   Avec ce qu'il faut bien appeler de la reconnaissance, plus grande encore lorsque la demande prend la forme d'un ordre, par une espèce de langue de flamme, j'ai été atteinte et brûlée, je geins. Une longue plainte m’échappe. Le bonheur m’empêche de respirer. Je lance mon ventre contre sa bouche. Je me déchaîne. Deux doigts me pénètrent profondément. C’en est trop. Je pousse un dernier cri avant d’être prise de tremblements. Chavirée de secousses, je jouis. Elle se relève, alors que son index et son majeur continuent à me fouiller. Elle me soutient le dos en passant un bras derrière mes épaules. Ses doigts en moi ont trouvé mon point G. M'amollissant avant de partir dans de longs soubresauts, je m'abandonne en giclant dans un orgasme parcourant mon corps tendu. Quand je rouvre les yeux, je suis allongée dans le lit de ma fabuleuse amante. Ses yeux brillants dans la nuit me fixent. Je l’enjambe, mon corps encore lourd de l’abandon s’écrase contre le sien. Nos lèvres se joignent encore. Son ventre et ses abdominaux que j’avais deviné au premier regard. Ma bouche s’écarte, je m’en vais agacer le bas de sa côte droite. Mes mains lâchent ses adorables seins pour découvrir ses flancs. Ma bouche découvre pour la seconde fois de la nuit ce sexe épilé, ce clitoris érigé et le goût si particulier de cette cyprine. Je donne un bref coup de langue sur ce bouton tendu qui fait frémir mon amante et poursuit mon inlassable descente. Le vagin qui a avalé une partie de ma main tout à l’heure m’appelle de nouveau. Je le pénètre, de ma langue, de mes doigts, suivant la respiration de Charlotte. Elle gémit, se tend, vibre. Je quitte ce lieu humide pour continuer la voie des délicieuses découvertes, non sans laisser mon index au chaud. Je lèche avidement le périnée. Je touche enfin mon but: le petit orifice entre ses fesses musclées.   Elle se prête alors de son mieux, se décontracte et s'offre sans honte, en sentant que l'anneau de ses reins se serre autour de mes doigts. La forçant à peine, je la bascule brutalement sur le ventre en écartant son genou pour pouvoir lui dispenser ma caresse buccale. Je lèche consciencieusement, passe sur l’anus qui se détend peu à peu, tourne, contourne et retourne. Mon doigt pénètre toujours plus profondément son intimité. Mon plaisir me guide entre ses reins, dans la vallée chaude de ses fesses, à l'entrée de l'étroit pertuis. Elle se cambre pour aller à la rencontre de mes doigts inquisiteurs. Je souris aux encouragements de ma belle et fais tournoyer ma langue sur les pourtours de son anus pénétré. Quand je la sens complètement détendue, un second doigt entre en elle. Elle se redresse et se cambre encore plus en émettant une longue plainte. À genoux devant moi, soumise et débauchée. Le spectacle est beau et jouissif. Elle s'offre à moi. Le corps de mon amante trésaille, ses grognements sont sourds, sa tête totalement rejetée en arrière. D'une brusque contraction, je comprends qu'elle jouit. Les spasmes qui enferment mes doigts en elle se font plus forts et désordonnés. Elle crie. Elle n’est plus que frissons. Je continue mes mouvements de va-et-vient pour que perdure sa jouissance anale. Après tant de jouissances, nos esprits sont brumeux. Sa main douce contre mon flanc, mes lèvres contre les siennes. Des jolis moments tendres en attendant le sommeil, de nouveau. Réveillée, elle se lève, m’embrasse tendrement et m’entraine vers la salle de bain. Elle m’enlace en me faisant rentrer dans la douche. L’eau chaude coule sur nos corps amoureux. Rapidement, la buée envahit la petite pièce. La proximité que nous impose l’étroitesse de la douche est mise à profit. Mes mains redécouvrent ce corps magnifique. Sa bouche aspire mes seins tendus. Ses doigts agacent mon clitoris. De lents mouvements en douces caresses, je suis surprise par la jouissance qui me saisit. Je me retiens à elle, me sentant vacillante. Je dépose un baiser au creux de ses reins avant de me relever. D’une pression sur son épaule, Charlotte se retourne. Je prends du gel douche et poursuit amoureusement mon massage. L'intérieur de ses cuisses, ses fesses et le pourtour de son anus; je masse la zone sous les seins, si érogène. Je saisis sa poitrine, frictionne et agace les pointes. Elle gémit sous la caresse. Je souris. Je pose mes genoux contre la faïence du bac de douche. Je suis juste à la hauteur de son sexe qui semble toujours aussi demandeur. Mes mains jouent avec ses abdos et son pubis lisse. Je m’égare sur l’aine, j’embrasse le clitoris qui dépasse de ses lèvres. Elle s’appuie contre le mur. Ma langue écarte ses petites lèvres, guidée par les mouvements de bassin, j’amène mon amante à la jouissance. Je me relève pour l’embrasser tendrement. Une bien belle nuit, en somme.   Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 20/04/23
Le plus intrigant n'était pas que sous des dehors aussi routiniers, elle fût une séductrice, après tout, on a vu des Casanova plus incongrus, mais que sa solitude devînt chaque jour plus obscure. Il y avait un abîme en elle qui repoussait l'empathie, et ce point d'étrangeté qui éloignait les femmes aussi vite qu'elle les avait attirées pouvait en effet paraître dangereux. Derrière certains horizons calmes, on aperçoit des choses terribles. Dès que je sortis dans la rue, je l'aperçus. Charlotte m'attendait dans une mini robe très courte rouge. J'allai vers elle. Je l'embrassai. Et soudain, quelque chose se brisa. Cette jeune fille que j'avais devant moi, c'était une autre, pas celle que j'avais rêvée. Certes, elle était éclatante, jeune, blonde, aimante, tendre comme l'autre, mais il lui manquait une qualité qui n'appartenait qu'à l'autre. Elle me demanda: "- préférez-vous que je vous laisse seule ?" Elle me sourit. Je la regardai avec une expression d'incrédulité mais je vibrais encore de la ferveur de ses mains. Le lendemain soir, elle vint chez moi. Tout alla très vite. Il n'y a que les femmes légères qui hésitent à se donner. Je l'aimais pour la gravité qu'elle mettait dans l'amour. Sa beauté, mais plus encore l'air de bonté qui émanait d'elle. Il était moins de minuit quand nous entrâmes rue Saint-Honoré à La Marquise et nous allâmes nous asseoir tous les trois dans un angle où un guéridon était encore libre. Vincent commanda du champagne et Charlotte s'installa à côté de Juliette. Le contraste entre les deux jeunes femmes avait de quoi bluffer un homme. Charlotte était blonde, avec la fragilité apparente de la porcelaine de Saxe et de grands yeux bleus pleins d'innocence. Juliette, brune aux cheveux courts, un fauve racé, très sportive, dévorant les jolies filles et la vie à pleines dents.   L'émotion qui naissait alors en elles ne se consumait pas dans la jouissance, elles attendaient. Le corps de sa prochaine conquête lui apparaissait miroitant d'or et d'argent, comme si la lune et le soleil l'avaient enduite d'une rosée dont elle allait goûter le nectar. Les prières glissent ainsi vers un temple invisible. Juliette méditait son érotisme. Peu à peu, nos pupilles bientôt s'habituèrent à la pénombre qui régnait. L'endroit était frais, agréable, une musique anglo-saxonne en fond sonore, tout au fond de la salle, il y avait un grand rideau derrière lequel nous entendions par instants des éclats de rire et des exclamations. Autour de nuit, des couples flirtaient sans trop de retenue, Vincent leva son verre en direction de Juliette qui lui répondit avec un sourire. Ils étaient beaux tous les deux et très amoureux l'un de l'autre. Ils ne s'adonnaient désormais plus aux jeux échangistes qu'ils pratiquaient autrefois. Le champagne était délicieusement frais et pétillant. Bientôt, une jeune femme passa devant eux, attirant tout de suite l'attention de Juliette. Elle était ravissante, cheveux blonds coiffés en queue de cheval, longiligne, le visage souriant, bronzée. Sa silhouette élancée était mise en valeur par une jupe noire très courte montrant des bas qui luisaient langoureusement. Un charme fou, une distinction naturelle. La Marquise était un établissement dont l'organisation était sans défaut. On pouvait très bien rester dans la première salle et y boire un verre tranquillement dans une atmosphère ne dépassant pas le flirt un peu poussé. La jeune femme qui venait d'arriver s'était assise non loin d'eux et ils auraient juré qu'elle venait là pour la première fois. À la table voisine, un couple, lèvres soudées, s'étreignait passionnément et la main de l'homme était invisible sous la robe de sa compagne dont les jambes frémissaient par instants, s'ouvraient insensiblement, puis se refermaient comme sous l'effet d'un retour de pudeur. Soudain, ils se levèrent et disparurent derrière le rideau rouge, sans doute pour rejoindre alors une alcôve. Juliette avait imperceptiblement changé d'attitude, Vincent la connaissait suffisamment pour deviner qu'elle avait envie de lui, mais plus encore, d'aller jeter un coup d'œil dans l'autre salle, de profiter ainsi de l'opportunité pour faire connaissance de la ravissante blonde. Une conquête facile et surtout agréable, d'autant que l'attirance paraissait mutuelle.   Elle était mince, d'une élégance très parisienne et son visage pétillait de joie. L'obscurité et le rire des jeunes femmes des tables voisines composaient un instant radieux. Il y a toujours un mur glacé qui à l'intérieur de chaque instant vous renvoie au néant. La plupart du temps, ce mur se franchit aisément, on n'y pense même pas. L'amour de vivre suffit à l'effacer. Son maquillage était discret. Assurément sous son chemisier transparent, elle ne portait pas de soutien-gorge car on devinait ses seins libres et fermes. Sous des airs de jeune fille BCBG, elle devait avoir un tempérament de feu. Elle avait vingt ans. Même pas, dix-huit ans et demi. Un âge diabolique pour Juliette qui en a quinze de plus. Elle est distinguée, blonde, avec des yeux magnifiques, le visage encadré par une sage chevelure. Piquante, peu farouche, elle avait cette liberté des jeunes filles de bonne famille émancipées. Elle devait traîner tous les cœurs derrière elle. Elles décidèrent toutes les deux après avoir échangé quelques paroles anodines de rejoindre Charlotte et Vincent dans l'autre salle, derrière le rideau. Sur les banquettes garnies de coussins qui faisaient le tour de la pièce surchauffée, des couples faisaient l'amour sans retenue. Quelque part, s'éleva un long gémissement de plaisir. Juliette avait retrouvé ses ardeurs saphiques, dont Vincent avait l'habitude. Un inconnu contempla Charlotte, surpris de sa retenue, puis jeta un bref regard à Vincent, comme pour solliciter une autorisation. À La Marquise, tout le monde était bien élevé. Voyant qu'il n'y avait aucun refus, il se baissa alors vers Charlotte qui gardait obstinément les paupières closes et, la prenant par la taille, la redressa doucement jusqu'à ce qu'elle fût agenouillée devant lui. Puis il releva sa robe le plus haut possible dans son dos, défit lentement le tanga en soie jaune qui voilait ses hanches. Elle frémit quand il commença à caresser ses fesses nues qui s'offraient vers lui. Sans se l'avouer, elle adorait se faire prendre par un inconnu dont elle se refusait à voir les traits, ce qui devait combler son fantasme favori. Juliette avait conquis la ravissante blonde. Elle s'appelait Florence. Le désir n'a jamais l'épaisseur qu'il a dans le silence. Elles s'embrassaient amoureusement, les langues entremêlées. À genoux, la main de Juliette allait à la découverte des merveilles entrevues dans le décolleté de Florence. Ses seins tenaient juste dans la paume de sa main et avaient une fermeté remarquable. Le bout des doigts caressait, tour à tour, chaque auréole et elle sentait les pointes commencer à s'ériger.   Il y eut alors un long silence. La jeune femme savoura cet instant qui la vengeait. Désormais, elle aurait totalement accès à elle, sans rien exiger. Son cœur battait fort, elle riait. Elle se sentait à la fois ridicule et glorieuse, comme si un événement considérable avait lieu. Elle la fit basculer pour l'allonger sur la banquette. Elle fermait les yeux mais sa respiration avait changé de rythme. Elle couvrit son visage de baisers par de multiples touches délicates, sur les lèvres, passant sa langue derrière son oreille, ce qui la fit frémir. Florence mordillait les pointes des seins de Juliette. Après lui avoir ôté ses talons hauts, Juliette commença à faire glisser sa main le long de la jambe dont le galbe du mollet était parfait, sa main crissait sur les bas. Bientôt la main continua sa reptation au dessus du genou, vers l'entrecuisse de Florence. Juliette s'aperçut qu'elle ne portait que des bas. Florence riva son regard sur les doigts de Juliette qui parcouraient sa fente, tandis que son clitoris, décalotté, pointait tel un dard. Florence ne tarda pas à jouir. À peine risquait-elle une fiévreuse caresse, un élan passionné, que Florence entrait aussitôt dans des ardeurs trop vite maximales. Juliette freinait donc là où une femme devait pouvoir se lâcher. Elle se réservait toujours au lieu d'offrir sa confiance en même temps que son corps, ce qui on en conviendra rationne le plaisir. Elle avisa que le comportement de Florence, sans être insolent, allait à l'encontre des préceptes qu'il lui faudrait bientôt assimiler, pour la rendre docile, bien entendu, mais surtout, résignée à se priver d'orgasme, avec un respect infini et la langueur qu'elle attendrait d'elle. Dans une alcôve plongée dans la pénombre, une ravissante blonde aux cheveux courts, commençait à se déshabiller. Sa jupe flottait au gré de ses mouvements. Par moment, elle s’ouvrait sur le côté laissant apparaître la blancheur d’une cuisse nue jusqu’au niveau de l'aine. Elle attrapa le bas de la jupe et la fit voler, découvrant volontairement ses jambes au regard de l’assistance.   Elle se donna très doucement, et tout de suite ce fut parfait. Les baisers, les caresses prenaient avec elle la forme d'une évidence. Ce qui se consumait dans leurs ébats effaçait entièrement la logique. Elle défit les boutons de son chemisier dévoilant son ventre en ondulant des hanches dans un balancement lascif; un homme s'enhardissant lui ôta. Le soutien-gorge descendu fit apparaître l'aréoles de ses seins. Elle s’exhibait sans retenue. Deux autres invités s’approchèrent, un dégrafa le soutien-gorge, libérant les seins qui étaient déjà fièrement dressés. Le premier les malaxa sans douceur. Le second attoucha ses fesses. Elle était maintenant nue. De nombreuses mains prirent alors possession de son corps offert, aucune partie ne fut oubliée. les doigts fouillèrent son vagin et son anus. Elle implora d'être prise. Un homme s’allongea sur elle, la pénétra tout aussi rapidement et commença des mouvements de va-et-vient. Un sexe s’approcha de sa bouche, elle happa le membre viril qui s'enfonça dans sa gorge. Juliette et Florence avaient choisi de profiter d'un recoin sombre de la salle pour s'abandonner de façon plus discrète. Elles étaient totalement nues maintenant. Étendue sur le dos, les bras rejetés en arrière, Florence se livrait sans pudeur. Juliette avait décidé de la dompter, de la soumettre durement, de la rabaisser, de l'anéantir presque. Mais le lieu ne s'y prêtait pas. Elle se jura en elle-même de parvenir à ses fins. Comme dans un rêve, sous ses caresses, elle entendit le feulement de Florence qui se cambrait de tous ses muscles. Un instant ses cuisses se resserrèrent convulsivement autour de la tête de Juliette puis s'écartèrent de nouveau dans un mouvement d'abandon. Juliette plongea ses doigts humides dans l'intimité moite, constatant fièrement, que Florence avait de nouveau joui. Les portant à sa bouche après, elle les lècha longuement entre ses lèvres, se délectant de l'éjaculat mêlé à la cyprine. Elle ne s'était pas trompé dans le jugement qu'elle avait porté sur la personnalité de Florence. Après un dressage strict et sans répit, elle deviendrait certainement une parfaite soumise.   Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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