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Cela faisait des semaines, peut-être des mois, que notre univers BDSM était en suspens. Vicky n’est pas seulement ma soumise : elle est aussi ma femme, la mère de nos trois enfants. Concilier une vie de famille bien remplie et nos jeux de domination n’a rien d’évident. Ces derniers temps, notre couple « vanille » a traversé des turbulences, stress du quotidien, fatigue, incompréhensions, qui ont éteint en nous l’énergie de nos rituels nocturnes. L’envie était là, tapie sous la routine et les déceptions, mais ni elle ni moi n’avions vraiment la tête à ça.
J’ai progressivement compris que Vicky est une bedroom sub, une soumise des chambres à coucher. Pour elle, une séance aboutit presque toujours à du sexe, à un orgasme libérateur. Elle recherche le frisson érotique plus que la discipline pure. Moi, à l’inverse, c’est la soumission psychologique et ritualisée qui m’attire : cette danse des esprits où le plaisir ne naît pas forcément de la jouissance sexuelle, mais de l’abandon total, de la transformation mentale. Ce décalage a parfois créé des malentendus : elle attendait souvent la récompense charnelle quand moi je cherchais à prolonger le suspense et à explorer ses limites intérieures.
Hier pourtant, à ma grande surprise, c’est Vicky qui est venue me trouver. « Est-ce qu’on pourrait… une séance, ce soir ? » Son regard fuyait le mien, comme si elle craignait que je refuse. J’ai lu dans ses yeux un mélange de manque et de peur. Manque de ce lien de domination qui nous unit, peur de ce que cela pourrait réveiller après une si longue pause. J’ai simplement répondu : « Ce soir, 22h30. Tiens-toi prête. » Son soulagement était palpable.
J’ai eu toute la journée pour réfléchir à ce retour tant attendu. Je savais déjà que je ne la conduirais pas sur le terrain confortable qu’elle espérait. Au fond de moi, je m’étais fixé une règle claire : pas de sexe ce soir. Pas d’orgasme pour elle, ni pour moi. Si Vicky désirait replonger, ce ne serait pas pour une simple partie de plaisir sous la couette, mais pour goûter à l’obéissance pour elle-même. Je voulais qu’elle découvre un plaisir différent : celui de se soumettre sans autre but que l’abandon, sans la consolation d’une jouissance finale. Mon intention était de raviver notre lien de domination en lui imposant cette vérité brute : la domination sans consolation, la soumission sans récompense immédiate.
Dès le matin, je lui ai donné des consignes précises pour la préparer mentalement. « Aujourd’hui, tu ne te douches pas, tu ne mets ni parfum ni déodorant. » Mon message était calme et sans appel. Vicky a écarquillé les yeux une seconde, puis a simplement répondu : « Oui, Maître. »
J’ai ajouté : « À intervalles aléatoires, tu glisseras ta culotte dans ton intimité et tu la garderas aussi longtemps que possible. Je veux que tu t’imprègnes de toi-même… et moi, je veux respirer ça. »
En ce moment, j’accorde une importance presque obsessionnelle aux odeurs. Les parfums artificiels m’importent peu ; ce que je désire, c’est l’essence naturelle de son corps, surtout après une journée sans artifice. L’odeur musquée de sa peau, l’arôme puissant de son sexe tenaillé de désir ou de frustration, son odeur, sa vérité. En lui imposant de porter sa petite culotte enfoncée en elle, je savais qu’à la nuit tombée ce morceau de coton serait saturé de son humidité, de sa sueur, de ce parfum poivré et intime qu’aucun flacon ne pourrait reproduire.
Pendant qu’elle vaquait à ses occupations quotidiennes avec ce secret glissant entre ses cuisses, moi, je me préparais de mon côté. J’ai rassemblé le martinet, une corde de jute souple que j’utilise rarement, et un large bandeau de satin noir. J’ai placé des glaçons au congélateur en prévision. À un moment, j’ai même pris le temps de revoir un tutoriel de bondage simple, un nœud pour attacher ses poignets derrière sa tête. Si Vicky aimait tant être ligotée, j’allais le lui offrir, avec précision. Chaque détail de la soirée était pensé pour la surprendre et la déstabiliser, pour l’emmener là où elle ne s’attendait pas.
Avant l’heure dite, je suis entré dans la chambre pour disposer l’espace. Une guirlande lumineuse diffusait une lueur tamisée. Devant la coiffeuse de Vicky, j’ai placé le tabouret à la bonne distance. C’est là que je voulais qu’elle se tienne, face à elle-même. Un face-à-face avec son reflet, prélude à tout ce qui allait suivre.
La séance
22h30. Quand j’ai pénétré dans la chambre, Vicky était déjà en position, comme ordonné. Nue, assise sur le petit tabouret devant la coiffeuse, les mains croisées bien sagement derrière la tête, elle m’attendait. Son dos droit trahissait sa nervosité : je voyais à sa nuque raide qu’elle retenait son souffle. Nos regards se sont croisés dans le miroir. Elle était magnifique, sa peau éclairée avec douceur, ses cheveux retombant en vagues sur ses épaules, mais je ne cherchais pas sa beauté de femme en cet instant. Je cherchais autre chose, quelque chose qu’elle-même n’était pas sûre d’avoir encore.
Je refermai la porte sans bruit et m’avançai derrière elle. Dans le miroir, mes yeux accrochèrent les siens. Je me tenais droit, calme, l’ombre de son Maître reprenant sa place. D’une voix posée, je lui donnai la première consigne de la soirée :
— « Regarde-toi. »
Vicky leva la tête et fixa son propre reflet. Je devinais le tumulte dans sa tête, se sentait-elle ridicule, vulnérable, excitée ? Probablement un peu de tout cela à la fois. Ma main se posa avec douceur sur son épaule nue. Sous mes doigts, je sentis un frisson la traverser. Elle avait la chair de poule.
— « Qu’est-ce que tu vois ? » demandai-je froidement en inclinant la tête, mon visage tout près du sien dans le miroir.
Elle hésita un instant, entrouvrant les lèvres sans trouver ses mots. Puis, croyant bien faire, elle souffla :
— « Je vois… une soumise, Maître. »
Je plissai légèrement les yeux. Non. Ce n’était pas la vérité, pas encore. Son regard trahissait autre chose : une certaine timidité, une retenue. Je ne voyais là surtout que ma femme du quotidien, qui jouait à prononcer ce mot pour me satisfaire. Sa réponse sonnait creux, automatique.
Je me penchai, mes lèvres frôlant presque son oreille :
— « Moi, je ne vois que ma Vicky… ma femme. Mais ce soir, elle va disparaître. » Mon ton restait bas, doux-amer. « Ce soir, tu vas cesser d’être ma femme. Tu vas devenir ma soumise. Entièrement. »
Dans le miroir, ses yeux s’abaissèrent d’eux-mêmes, comme sous le coup d’une honte soudaine ou d’une excitation coupable, sans doute un peu des deux. Son souffle s’accéléra légèrement. Ma main quitta son épaule pour glisser lentement le long de son dos, du bout des doigts. Tu es à moi…, murmurais-je.
Je laissai s’écouler quelques minutes de silence. Je voulais qu’elle se confronte vraiment à son image, qu’elle sente le poids de cet instant. Derrière elle, je continuai de la frôler tout en légèreté : un effleurement sur le côté de son cou, une caresse sur le haut de ses bras. Pas de quoi la soulager, juste assez pour faire courir sur sa peau de nouveaux frissons. Je voyais ses petits poils se dresser tandis que je dessinais des cercles du plat de la main entre ses omoplates. Ses tétons se durcirent, autant sous l’effet de ces frôlements que du mélange d’appréhension et de désir qui montait en elle. L’atmosphère se chargeait, dense, intime.
Quand je jugeai qu’elle avait suffisamment fait face à elle-même, à cette femme encore trop « femme » dans le miroir, j’ordonnai d’une voix soudain plus ferme :
— « Lève-toi. Suis-moi. »
Elle obéit sans un mot, se levant du tabouret. Je notai la légère raideur de ses gestes : Vicky retenait toujours une part d’elle-même. Elle exécutait l’ordre, mais son esprit devait encore lutter contre mille pensées parasites. D’un pas décidé, je la conduisis hors de la chambre, jusque dans la salle de bain attenante.
Le sol carrelé était froid sous nos pieds nus.
— « À genoux, là. » Je pointai du doigt le tapis devant la douche.
Elle s’agenouilla aussitôt, posant ses fesses sur ses talons, la poitrine haute, les yeux baissés.
— « Déshabille-moi. »
Vicky releva enfin les yeux vers moi. Sa réponse glissa dans un murmure :
— « Oui, Maître. »
Elle s’avança sur les genoux et ses mains s’attelèrent aussitôt à la tâche. Délicatement, elle fit glisser mon pantalon vers le bas, m’aidant à enjamber le tissu pour m’en libérer. Elle plia le vêtement et le posa sur le côté. Son visage se retrouva à hauteur de mon caleçon,je vis ses narines frémir légèrement en devinant le galbe durci de ma virilité sous le tissu. Elle fit glisser mon sous-vêtement le long de mes cuisses, libérant mon sexe déjà partiellement en érection. Elle était belle ainsi, agenouillée et appliquée, docile. Dans ces moments-là, on aurait dit qu’une sorte de paix l’enveloppait : la paix de l’acceptation de sa place.
Entièrement nu à présent, j’entrai sous la douche à l’italienne et j’ouvris l’eau tiède.
— « Relève-toi et viens. »
Elle entra à sa suite dans la cabine. L’eau ruisselait sur mes épaules et mon dos, éclaboussant un peu son corps nu à elle aussi. Elle frissonna mais se tenait prête, les yeux baissés en attente de mes ordres.
— « Tu vas me laver, Vicky, » ma voix claqua doucement sous le bruit de l’eau. « Avec dévotion. Chaque centimètre de moi doit être propre. Et si tu bâcles ta tâche… » Je lui relevai le menton d’un doigt pour qu’elle me regarde. « …tu seras punie. Tu le sais. » Mon autre main effleura la courbe de ses seins alourdis tandis qu’elle se penchait déjà pour attraper le gel douche. Je pinçai délicatement un de ses tétons durs.
Elle hocha la tête vivement :
— « Oui, Maître. Je ferai de mon mieux. »
Dans ses yeux, j’aperçus alors un éclair d’appréhension. Elle venait de comprendre que cette séance ne serait pas ce qu’elle avait pu imaginer. Qu’il n’y aurait pas de tendre prélude sous les draps menant à des corps entremêlés dans des soupirs de plaisir. Elle me connaît : en entendant mon ton inflexible et en me voyant ainsi, pragmatique sous la douche, elle a compris que j’avais en tête un scénario plus dur, plus froid. Que j’attendais autre chose d’elle qu’une amante. Je l’ai vue accepter cela en silence,ses pupilles se sont dilatées légèrement sous l’effet d’une crainte sourde, et j’ai remarqué qu’elle serrait un instant les cuisses dans un réflexe vite réprimé. Peut-être un geste pour se rassurer, ou pour étouffer un émoi naissant. Elle était déçue.
Vicky s’appliqua à me savonner, bien qu’au début ses mouvements fussent un peu mécaniques. Ses doigts savonnaient mes bras, mon torse, sans oser trop s’attarder sur mes parties intimes. Je la sentais encore réservée, presque réticente. Je choisis de ne pas la corriger immédiatement : ce n’était pas le moment de la braquer pour un détail. Je connais son côté brat, ce petit démon intérieur qui parfois teste mes limites en manquant volontairement d’ardeur ou d’initiative. Si j’avais sévi trop tôt, elle se serait crispée, et la séance n’aurait pas pu atteindre la profondeur que je visais. Je la laissai donc me laver à son rythme, notant toutefois chaque caresse tiède de ses mains savonneuses sur ma peau.
Peu à peu, ses gestes devinrent plus fluides. Elle se mit à genoux pour passer l’éponge sur mes jambes, entre mes orteils. Je laissai échapper un soupir de contentement lorsqu’elle entreprit de frotter doucement mes pieds, une besogne humble qui la plongeait déjà dans un état d’esprit servile. La voir agenouillée, astiquant mes mollets et mes cuisses, m’emplit d’une satisfaction sereine.
Lorsque j’estimai être rincé à la perfection, j’actionnai la poignée pour couper l’eau. Un silence relatif retomba, seulement troublé par le clapotis de quelques gouttes le long des parois. Vicky levait la tête vers moi attendant la suite.
Je la désignai du doigt et ordonnai :
— « À genoux. »
Elle l’était déjà, mais comprit que je voulais qu’elle se redresse sur les genoux plutôt que de rester assise sur ses talons. Elle se redressa donc, dos droit malgré l’étroitesse de la cabine, ses yeux grands levés vers moi.
Je posai ma main sur sa tête, un geste presque tendre, vite contredit par mes paroles :
— « Maintenant, tu vas finir ma toilette avec ta langue. »
Un éclair traversa son visage. Je sentis son cou se raidir sous ma paume. Ce n’était pas de la surprise. C’était de la déception. Elle avait parfaitement entendu. Mais ce n’était pas ce qu’elle attendait. Elle espérait une scène plus charnelle, plus tendre, plus classique. Pas cette plongée soudaine dans l’humiliation pure.
Elle resta muette une seconde, puis baissa les yeux. Et malgré cette frustration que je lisais dans ses gestes et sa respiration courte, elle répondit simplement, doucement :
— « Oui, Maître. »
J’ancrai mon regard dans le sien :
— « Lèche-moi. Chaque centimètre. Je veux que tu me nettoies de ta langue. »
Mon sexe, à quelques centimètres à peine de son visage, palpitait déjà à l’idée de ce qui allait suivre.
Je percevais son intense hésitation. Ce n’était pas de la honte. C’était de l’agacement. Elle ne voulait pas ça, pas ce genre de scène. Ce n’était pas ce qu’elle avait en tête en me réclamant une séance. Et je le savais. Une tension flottait entre nous, muette mais palpable. Elle ne disait rien, mais je voyais ses mâchoires se crisper, sa respiration s’accélérer, ce petit froncement de sourcils qu’elle réprime à peine. Elle lutta un bref instant contre son envie de protester, puis baissa les yeux. Lentement, ses poings se dénouèrent sur ses cuisses. Elle ravala ce qui restait de résistance et murmura simplement :
— « …Oui, Maître. »
Docile, elle tira la langue et l’apposa timidement sur ma hanche, là où perlait une goutte d’eau. Ce petit geste de pointe, hésitant, me fit frissonner. Encouragée par ce frisson qu’elle sentit chez moi, elle recommença, plus franchement. Elle passa sa langue le long de ma hanche jusqu’à mon flanc, ramassant l’eau et le savon résiduel. Puis elle descendit sur le haut de ma cuisse, léchant la peau encore tiède sous l’effet de la douche.
Une décharge d’excitation me traversa de part en part. Voir ma femme, d’ordinaire si fière, se transformer en esclave de bain, le visage humblement baissé sur mon corps, m’électrisait. Mon sexe, déjà durci, se dressa complètement devant son front. Je sentais mon cœur battre plus vite, une chaleur intense envahir mon bas-ventre. C’était grisant.
Je dois avouer que j’ai toujours été stimulé par ses résistances vaincues. Bien avant que nous n’explorions le BDSM, il y avait en moi cette part trouble qui aimait la voir lutter un peu, émotionnellement ou physiquement, avant de céder. La voir parfois fondre en larmes après une dispute, puis se blottir contre moi pour chercher du réconfort… ces moments paradoxaux éveillaient déjà en moi un désir presque cruel, mêlant protection et domination. Aujourd’hui, dans ce rôle consenti, chaque parcelle d’elle qui se soumet après avoir hésité est pour moi un aphrodisiaque puissant.
Vicky, à genoux sous ma main, léchait désormais consciencieusement mes cuisses, remontant vers mon bas-ventre. Ses mouvements, d’abord maladroits, gagnaient en assurance. Elle variait la pression de sa langue : tantôt large et plate contre ma peau, tantôt pointue pour tracer des sillons le long de mes muscles.
Cependant, je remarquai vite qu’elle évitait soigneusement l’endroit le plus intime. Mon sexe tendu se trouvait à hauteur de son visage, tout près de ses lèvres et de sa langue, mais elle l’ignorait délibérément. À la place, elle léchait autour, passant du bas de mon ventre à l’aine opposée, m’entourant d’attentions tout en esquivant mon membre raidi. C’était une petite défiance savamment calculée : elle exécutait mon ordre tout en se refusant à vraiment me satisfaire.
Je laissai échapper un léger grognement, à la fois frustré et amusé. Ah, la voilà, cette petite insolente qui pointait le bout de son nez ! Malgré la situation humiliante, Vicky trouvait encore le moyen de jouer sur les mots de mes ordres. Je n’avais pas explicitement dit « lèche-moi le sexe », seulement « chaque centimètre ». Elle profitait de cette ambiguïté, espérant sans doute que je la corrigerais, cherchant probablement à tester jusqu’où j’irais.
Un sourire prédateur étira mes lèvres. Très bien. Le jeu du chat et de la souris était lancé. Sans un mot, j’ai refermé mes doigts autour de ma queue et l’ai redressée, la tenant fermement érigée devant son visage. Mes testicules pleins se trouvaient maintenant juste sous son nez. Vicky suspendit ses mouvements, figée par cette invitation muette. Je la sentis retenir son souffle. Elle leva vers moi des yeux incertains ; en retour, je lui lançai un regard noir, chargé d’avertissement.
Son insolence m’avait effleuré l’espace d’une minute, et déjà l’envie me brûlait de la punir. Mon autre main me démangeait de s’abattre sur sa joue pour lui rappeler durement qui décidait ici. Je la contins pourtant, préférant les mots au geste pour l’instant. D’une voix basse et mordante, je corrigeai :
— « Lèche tout, Vicky. Maintenant. Comme la bonne soumise que tu prétends être. Je veux que tout soit propre, compris ? »
Elle déglutit, comprenant que la plaisanterie était terminée.
— « Oui… Maître. »
D’une petite langue docile, elle vint timidement laper mes bourses. Le contact chaud et humide de sa bouche à cet endroit sensible m’arracha un soupir rauque de plaisir. Je relâchai un peu ma prise à la base de ma verge, savourant comme elle s’appliquait désormais avec zèle : elle embrassait chaque testicule, les léchait de bas en haut, récoltant chaque goutte d’eau et de sueur comme on dégusterait un fruit rare.
Je la laissai faire quelques secondes, les yeux mi-clos. Son obéissance retrouvée était un baume exquis sur mon autorité ébranlée. Elle glissa sa langue sous mes bourses, les soupesant de sa lèvre supérieure, puis remonta en longues coulées chaudes jusqu’à la base de mon sexe. J’entendais son souffle fort alors qu’elle s’occupait de moi avec une déférence renouvelée.
Puis, sans crier gare, je décidai de porter le coup de grâce à sa fierté. D’un pas, je pivotai à demi, cambrai le dos, lui offrant une vue sans équivoque sur la part la plus honteuse que je pouvais lui présenter : mon anus.
Mon ordre claqua, impitoyable. « Lèche-le. Nettoie-moi partout, j’ai dit. »
Je sentis son corps se crisper, ses épaules se raidir. Elle marqua une franche hésitation. Son souffle chaud caressait mon sillon fessier sans qu’elle n’ose avancer la langue. À la place, elle déposait de petits baisers humides, papillonnant sur la peau de mes fesses dans l’espoir d’y suffire. Je devinais combien l’humiliation devait être cuisante. Cette femme fière, était maintenant là, à genoux dans une douche, le visage enfoui entre les fesses de son mari…
Mais c’est exactement là que je la voulais : à ce point de rupture où tout son ego se débat en elle.
— « Allez… applique-toi, Vicky. C’est un ordre, » dis-je d’un ton traînant qui ne laissait place à aucun refus.
Elle inspira profondément, à plusieurs reprises, comme pour se donner du courage. Puis, vaincue, je la sentis céder : sa langue timide vint enfin effleurer la rosette de mon anus. Une décharge brûlante et animale me remonta l’échine. Oh bon sang… Un grognement rauque m’échappa. Sa langue, d’abord petite flamme hésitante, s’affirma un peu plus après ce premier contact. Elle lapa autour du muscle, puis directement dessus, par de lentes pressions plates. Je poussai un soupir de bien-être, profondément satisfait par ce tournant de la situation. Physiquement, le plaisir était intense, des ondes exquises irradiaient depuis ce point hyper-sensible vers mon bas-ventre, alimentant l’érection lourde que je maintenais de la main. Psychologiquement, c’était encore plus fort : je venais de faire basculer ma femme un cran plus loin dans l’abnégation. Elle m’offrait sa soumission ultime.
Je savourai pleinement cet instant. Vicky léchait mon trou avec une application maladroite mais évidente à présent. Par instants, elle manquait de précision, s’égarant sur ma fesse ou n’osant pas vraiment enfoncer sa langue.
— « Oui… continue… c’est bien… » m’échappai-je entre deux râles de contentement.
Au bout de quelques dizaines de secondes, je jugeai que l’humiliation avait assez duré. Vicky haletait, secouée, incapable de soutenir mon regard ne serait-ce qu’un instant. De ses lèvres humides coulait un mince filet de salive mêlé d’eau. Sa poitrine se soulevait vite. Dans sa posture effondrée je lisais aussi une sorte de défaite paisible. Elle avait fait ce que j’exigeais, malgré son dégoût, et j’étais satisfait. Une partie d’elle, paradoxalement, devait être soulagée et fière de m’avoir obéi jusqu’au bout.
Je saisis une grande serviette sur le porte-serviettes et la jetai sur elle.
— « Essuie-moi. » dis-je simplement, d’une voix encore imprégnée du plaisir qu’elle venait de me donner.
Les yeux baissés, Vicky s’exécuta. En silence, elle tapota la serviette sur mon torse, mon dos, mes jambes, épongant les gouttes. Sa respiration se calmait peu à peu. En la voyant ainsi faire, docile et endeuillée de son orgueil, je ressentis une bouffée de fierté à mon tour de l’avoir menée là, sur ce terrain de soumission.
Sans un mot de plus, je la reconduisis vers la chambre. Sa peau nue frissonnait au contact de l’air plus sec du couloir. Je sentais son pas derrière moi, comme si elle flottait dans un état second, entre honte et soulagement, entre confusion et l’étrange fierté d’avoir franchi une épreuve.
De retour dans la chambre faiblement éclairée, je la fis se placer au centre de la pièce, puis je la contournai pour me poster face à elle. Mon regard descendit lentement le long de sa silhouette. Je remarquai, en baissant plus le regard, une petite chose dépassant légèrement de son intimité… sa culotte. Elle l’avait insérée en elle, comme je l’avais exigé, et elle y était toujours, gorgée à présent des sucs de son désir et du fruit de son humiliation. À cette vision, un sourire satisfait étira ma bouche.
— « Retire-la. Lentement. »
Elle obéit. Ses doigts glissèrent entre ses cuisses, pincèrent le tissu trempé, et commencèrent à l’extraire. Le bruit était obscène, mouillé, parfait. Le coton gorgé de fluides résistait légèrement, accroché à ses lèvres gonflées, puis se détacha lentement, laissant un mince filet de lustration entre ses jambes. Une offrande. Elle me tendit la culotte du bout des doigts.
Je la pris sans un mot. La porta à mon visage. Et respira profondément. Mes narines se remplirent de sa quintessence. Mon Dieu… C’était puissant et exquis, exactement comme je l’avais imaginé en fantasmant toute la journée. Mes paupières frémirent sous l’effet de ce nectar olfactif. Je lâchai un soupir d’aise presque extatique, exagérant à peine mon plaisir pour qu’elle le voie bien.
Elle me donnait quelque chose d’elle, là, tout de suite, quelque chose de cru, d’animal, et je l’accueillais sans dégoût, bien au contraire, avec avidité. Cette réalisation la bouleversa : elle commençait peut-être à comprendre que dans ce jeu, rien d’elle ne me répugnerait, pas même ses senteurs les plus secrètes.
Je me redressai lentement, tenant toujours la culotte détrempée entre mes doigts. Vicky se tenait immobile. J’approchai le chiffon mouillé de son visage.
— « Tu la sens ? » murmurai-je.
Elle acquiesça d’un petit mouvement de tête, le regard trouble.
— « C’est toi, ça... »
Elle cligna des yeux. Je continuai sans faillir :
— « Ouvre la bouche. »
Son regard s’agrandit elle obéit : lentement, ses lèvres s’entrouvrirent. Sans attendre, je roulai la culotte en boule et la fourrai dans sa bouche grande ouverte. Elle étouffa un petit cri. Enfonçant le tissu du bout des doigts, je veillai à ce qu’il soit entièrement logé derrière ses dents. Sa mâchoire fut distendue par ce bâillon improvisé ; je la vis tenter de déglutir tant l’étoffe envahissait sa langue et son palais. Aussitôt, la saveur salée-acide de ses fluides et de sa sueur envahit ses papilles, son visage se plissa sous l’assaut de ce goût puissant d’elle-même.
Je n’étais pas rassasié de cette vision. Je voulais sceller son silence et sa souillure. J’attrapai sur la commode le ball gag en silicone noir que j’avais préparé. Rapide et méthodique, j’insérai la boule dans sa bouche, par-dessus la culotte déjà là, et bouclai la sangle derrière sa nuque. Le cuir se mêla à ses mèches. Voilà : sa bouche était scellée, gorgée de son propre sous-vêtement, son cri muselé par la boule que j’avais bien serrée. Elle ne pourrait plus rien prononcer distinctement sans mon autorisation.
Vicky baissa les yeux, comme je lui ai appris à le faire. Je lui ai formellement interdit de soutenir mon regard lorsque je la réduis à l’état d’objet : j’aime sentir dans la courbe de ses cils baissés toute sa soumission. Là, tout de suite, elle ressemblait à une poupée, offerte à mes caprices.
Je pris enfin le large bandeau pour les yeux,, simple et opaque, et m’approchai d’elle pour le lui passer autour de la tête. Dans le noir complet, privée à la fois de la parole et de la vue, elle inspira un grand coup. Ses narines frémissaient, son monde se limitait à son parfum entêtant qui emplissait sa bouche et son nez.
— « Position d’inspection. » ordonnai-je d’un ton clair.
Immédiatement, malgré sa cécité soudaine, elle s’exécuta : elle écarta les jambes d’environ la largeur de ses épaules et croisa ses poignets derrière la tête, doigts entrelacés. Cette posture, nous l’avions répétée des dizaines de fois : ainsi doit-elle se présenter quand je l’examine. Je fis un pas en arrière pour la contempler. Quelle vision sublime : Vicky, nue, debout au milieu de la chambre, vulnérable et belle, les seins fièrement projetés en avant par la position des bras, le dos légèrement cambré, le pubis exposé, et ce bandeau noir soulignant la pâleur de sa peau frissonnante… Elle était une œuvre offerte à mon bon plaisir.
Je m’approchai et entrepris de l’inspecter, comme on le ferait d’une jument ou d’une esclave sur un marché. Mes mains fermes parcoururent son corps méthodiquement. Je commençai par le haut : je passai la paume sur ses cheveux, puis sur son front, ses joues.
Je continuai la descente. Mes mains se posèrent sur sa taille fine, puis coulèrent sur la courbe de ses hanches. J’y écartai les doigts en éventail. Une bouffée de possessivité me traversa. Je devais la nourrir à nouveau de mon autorité pour qu’elle reprenne vie.
Je collai mon nez au creux de son aisselle et aspirai longuement. L’odeur brute de sa sueur, accumulée depuis le matin sur sa peau non lavée, m’emplit les narines. Un parfum puissant, piquant, à en perdre la tête. Je fermai les yeux une seconde, étourdi par cette senteur bestiale.
— « Hmmm… » laissai-je échapper dans un grognement appréciateur.
Je repris mon inspection tactile en passant maintenant derrière elle. Mes paumes caressèrent la chute de ses reins, glissèrent sur la rondeur de ses fesses. Je retrouvai sous mes doigts la texture moelleuse de sa chair, encore fraîche et intacte, cela ne durerait pas, je prévoyais de la marquer de rouge sous peu. Je notai avec plaisir qu’elle était gonflée, signe qu’en dépit, ou à cause, de tout ce qu’elle vivait, elle était excitée. Son corps ne mentait pas.
Mes doigts s’approchèrent pour confirmer : je les glissai sans prévenir le long de la fente visqueuse de son sexe. Deux doigts caressèrent ses lèvres intimes, s’enduisant aussitôt d’un mélange de mouille tiède et de salive résiduelle du tissu. Je trouvai son clitoris, dur comme une petite noisette, sous mon index. Elle bascula le bassin en avant instinctivement, cherchant plus de contact, mais je retirai ma main aussitôt, laissant son bouton orphelin et palpitant d’envie.
— « Reste immobile. »
Elle se figea de nouveau, un gargouillis suppliant s’échappant de sa gorge.
— « Bonne fille… » murmurai-je. Je caressai sa hanche d’une main pour la féliciter silencieusement de son endurance. Privée de vue et de voix, chaque petit geste de ma part prenait pour elle une ampleur sensorielle démultipliée.
Sans prévenir, j’attrapai alors un des glaçons que j’avais disposés dans un bol sur la coiffeuse. Il était bien formé, solide et glacé entre mes doigts. Vicky, ne voyant rien, ne s’attendait à rien. Un rictus en coin aux lèvres, je posai le glaçon tout en haut de sa nuque, à la naissance de la colonne vertébrale.
Elle eu un petit tressaillement au contact du froid extrême sur sa peau. Un cri étouffé se perdit contre la culotte dans sa bouche :
— « Hhmmmpf ! »
Ses bras frémirent et j’entendis le cliquetis de la boucle du bâillon tandis qu’elle secouait la tête par réflexe. Mais elle se maîtrisa admirablement vite, se rappelant mes consignes : ses mains resterent en place derrière sa tête, son dos bien droit, malgré le glaçon qui commençait à fondre lentement le long de sa colonne.
Un sourire fier étira mes lèvres. Sa formation portait ses fruits. Avant, elle n’aurait pas tenu une seconde ; elle aurait gloussé, gigoté, peut-être même arraché le bandeau en protestant. Mais là, ce soir, elle demeurait stoïque, offerte, la soumise parfaite.
Je fis voyager le glaçon avec lenteur le long de son dos cambré. Un sillon glacé se traçait sur sa peau en frissons visibles. Je m’appliquai à suivre chaque vertèbre, descendant inexorablement vers le creux de ses reins. Vicky tremblait, mais n’émettait que de petits gémissements étouffés. Quelle maîtrise ! J’étais profondément impressionné, et quelque part ému de la voir ainsi surmonter ses instincts pour me plaire.
Arrivé en bas de son dos, je fis glisser le glaçon autour de la courbe d’une fesse, puis de l’autre, dessinant des arabesques glacées sur ces globes tendres. Je contournai ainsi son bassin et ramenai le glaçon froid sur son ventre. Elle contracta aussitôt ses abdominaux sous l’effet de surprise, comme pour fuir ce contact polaire, mais elle ne broncha toujours pas. Je laissai la glace fondre un peu sur son nombril, puis la fis remonter entre ses seins. Ses pointes durcies frissonnaient, la peau tout autour se plissait sous l’agression du froid. Je passai le glaçon sur un téton brun, puis sur l’autre, Vicky lâcha un couinement étouffé à ce supplice inhabituel, mais sa cage thoracique se soulevait toujours en silence, acceptant l’épreuve.
Je continuai ma descente givrée plus au sud, contournant son mont de Vénus et longeant le haut de ses cuisses. Quand le glaçon effleura sa vulve trempée, elle ne chercha ni à fuir ni à refermer les jambes. Elle encaissait, soumise jusqu’au bout.
Je broyai le glaçon à moitié fondu entre mes doigts, le laissant choir au sol. Mon jouet frissonnait de partout, grelottant presque. Je décidai que cela suffisait. D’une main douce, je retirai le bandeau de satin qui couvrait ses yeux. Elle papillonna des paupières, momentanément aveuglée par le faible halo de la lampe après l’obscurité totale.
Ses prunelles, encore un peu dans le vague, finirent par se fixer sur moi. Je me contentai de lui adresser un regard fier, pour qu’elle comprenne que j’étais fier d’elle. Derrière son bâillon, je vis la commissure de ses lèvres s’étirer en un imperceptible sourire, celui d’une élève félicitée sans mots.
Je pris mon temps pour détacher la lanière de cuir du ball gag et déloger délicatement la boule de sa bouche. Le bâillon tomba, entraînant avec lui la petite culotte détrempée qui chuta au sol. Elle toussa légèrement, reprenant difficilement son souffle. Sa mâchoire devait être endolorie d’être restée forcée ouverte si longtemps. Je la laissai respirer quelques instants, gardant ma main posée sur son épaule pour l’ancrer.
— « Regarde-moi, » dis-je doucement.
Elle leva vers moi un regard trouble, ses lèvres rougies entrouvertes, incapable de former le moindre mot. Je la fixai intensément :
— « Tu as bien tenu. Très bien même. »
Elle hocha la tête faiblement, un soupir tremblant glissant de sa bouche irritée.
Mais l’heure n’était pas à la tendresse. J’avais encore des épreuves en réserve pour elle. Je voyais qu’elle était enfin dans l’état d’esprit voulu, docile, plus calme. Il était temps de continuer pour ancrer plus profondément cette transformation.
Je m’écartai d’un pas et haussai le ton pour donner l’ordre suivant :
— « Mains contre le mur, Vicky. »
Elle sursauta légèrement à la soudaineté de mon ton après cette accalmie relative, mais obtempéra aussitôt. Le mur n’était qu’à un mètre derrière elle. Elle y posa ses paumes ouvertes, doigts écartés, à hauteur de son visage.
Instinctivement, elle cambra les reins et écarta de nouveau les pieds pour assurer son équilibre, sa poitrine frôlant presque la paroi. Je me plaçai derrière elle et posai une main sur sa nuque, appuyant légèrement pour qu’elle comprenne de coller sa poitrine et son front contre le mur.
— « Jambes plus écartées. Oui… comme ça. »
Elle arqua davantage les cuisses, s’inclinant pour que son buste soit bien à plat contre le mur.
Je me penchai à son oreille, mon torse quasiment collé à son dos :
— « Je vais coincer un glaçon entre tes fesses. Tu devras le tenir le plus longtemps possible sans le laisser tomber. Si tu le laisses tomber… tu sais ce qui t’attend. »
Je sentis sa gorge se contracter et ses doigts se crisper contre le mur en entendant cette consigne. Un petit
— « Oui, Maître… » s’échappa de ses lèvres, à peine audible.
Je récupérai le second glaçon préparé, plus gros que le premier. De ma main libre, j’écartai ses deux fesses généreuses. Elle retint son souffle. Le contact du cube glacé contre son anus fit claquer un de ses talons au sol par réflexe, mais rapidement elle mobilisa tout son contrôle pour ne plus bouger du tout. J’enfonçai le glaçon entre ses fesses jusqu’à ce qu’il y tienne tout seul, niché juste à l’entrée de son intimité arrière, serré par ses deux globes charnus.
— « Voilà. Tiens-le. Ne bouge plus. »
Je reculai de deux pas, bras croisés, et j’observai.
Le spectacle était fascinant : Vicky, en posture de supplice, plaquée au mur, nue, restait aussi immobile qu’une statue. Seul le léger tremblement de ses cuisses trahissait sa lutte. Le glaçon devait être en train de mordre cruellement la peau fine de son sillon fessier. De minces rigoles d’eau glacée coulaient déjà le long de l’intérieur de ses cuisses à mesure qu’il fondait, traçant des chemins brillants sur sa peau. Elle devait les sentir jusqu’à l’arrière de ses genoux, mais elle ne bronchait pas. Pas un cri, pas une plainte, juste son souffle, qui sifflait un peu plus vite.
Je me mis à compter mentalement les secondes. 30… 45… 60… Son dos luisait légèrement de sueur mêlée d’eau, ou bien était-ce mon imagination ? J’entendais son souffle devenir court. Elle serrait fort les fesses pour retenir la glace que tout son corps était tendu comme un arc.
75… 90 secondes. C’était long, très long, pour supporter cela. Je devais me montrer prudent : trop prolonger l’exercice risquait de lui brûler sérieusement la peau ou de la traumatiser inutilement. Mon but était de la pousser à bout, pas de la blesser.
Finalement, après un peu plus d’une minute et demie, je m’approchai pour mettre fin à l’épreuve. Je posai une main en coupe sous ses fesses et lui dis doucement :
— « Relâche. »
Elle desserra ses fesses endolories et le glaçon, réduit à un morceau cabossé, tomba dans ma paume. Je le jetai aussitôt dans le bol.
Vicky haleta de soulagement.
— « C’est bon, c’est fini, » murmurai-je en déposant un baiser doux sur le haut de son dos.
Elle ferma les yeux, haletante, comme si ce baiser venait sceller son triomphe. J’étais fou de fierté. Si fier d’elle ! Elle était restée immobile tout du long, comme je l’avais exigé, sans laisser tomber le glaçon. Une performance de ferveur et d’endurance.
Je parcourus son corps de mes mains pour la réconforter : je caressai son ventre tremblant, remontai sur ses seins en de lentes effleurances apaisantes. Je déposai quelques baisers le long de son épine dorsale encore glacée, et je sentis ses poings crispés se desserrer peu à peu contre la paroi. Ses muscles se détendaient sous mes paumes.
— « C’est bien… très bien… » la félicitai-je à mi-voix, mes lèvres effleurant la peau de son cou.
Ma main glissa ensuite entre ses cuisses, venant caresser délicatement l’intérieur meurtri et engourdi. Je sentis au passage la marque du froid sur sa peau. D’un toucher léger, je frottai pour y ramener un peu de chaleur, tout en m’aventurant plus haut pour gratifier son sexe d’une caresse tendre. Mon majeur s’insinua entre ses lèvres intimes. Je les caressai doucement, sans même chercher son clitoris cette fois, juste pour la consoler. Un long soupir s’échappa de ses lèvres, tremblant d’émotion. Elle était en pleine reddition maintenant. Il était temps de cueillir le fruit de tous ces efforts.
— « Mets-toi à genoux, » soufflai-je.
Sans résistance, Vicky quitta le mur et se laissa glisser à genoux sur la moquette, soulagée de pouvoir enfin s’abandonner complètement à la pesanteur. Je la guidai du bout des doigts jusqu’au centre de la pièce.
— « Position Nadu, » ajoutai-je, précis.
Elle s’exécuta lentement, prenant la pose apprise. A genoux, les cuisses écartées, les paumes tournées vers le haut posées sur ses cuisses, le dos droit, la poitrine offerte et le regard baissé. Elle tremblait légèrement, mais sa posture était belle, élégante, empreinte d’une grâce soumise. Elle n’avait jamais eu l’air aussi authentiquement soumise qu’en cet instant.
Je me tenais debout face à elle, la respiration profonde. Mon sexe était toujours gonflé d’excitation, mais je l’ignorais délibérément pour l’instant, ce n’était pas ma jouissance que je cherchais ce soir. Je savourais surtout la vision de Vicky prostrée ainsi, après toutes ces épreuves, m’offrant son âme sur un plateau d’argent.
Je fis un pas en avant, amenant mes pieds juste entre ses genoux ouverts.
— « Embrasse mes pieds. Vénère-moi. »
Sans attendre, Vicky se pencha docilement. Elle posa ses lèvres tremblantes sur mon pied droit d’abord, puis sur le gauche, en une série de baisers doux et légers. Je sentis la tiédeur de sa bouche épuisée se déposer sur ma peau. Elle s’appliquait à adorer cette partie de moi, la plus basse, la plus humiliante à embrasser, comme si c’était un privilège. Ses baisers étaient lents, sincères. Elle descendait jusqu’au talon, remontait sur le cou-de-pied, sans rien omettre. Son souffle chatouillait mes orteils, son nez frôlait mon empeigne, elle semblait prête à me lécher là aussi si je le lui demandais.
Je fermai les yeux un instant pour mieux ressentir cette vénération. Ma soumise à mes pieds : la place qu’elle avait regagnée, la seule qui me comblait réellement, elle dans son dévouement, moi dans ma domination. J’aurais pu la laisser là des heures, tant la scène m’était agréable et apaisante. Sa cambrure était parfaite, sa nuque soumise dessinait une courbe sublime vers le sol tandis qu’elle appuyait ses lèvres contre mes orteils avec une ferveur qui me surprenait moi-même.
Je la laissai me vénérer de la sorte pendant peut-être deux ou trois minutes. Un silence recueilli baignait la chambre, seulement troublé par le bruit mouillé de ses baisers sur ma peau et de nos respirations qui s’étaient peu à peu synchronisées. Je jurerais qu’elle trouvait dans cet acte une forme de paix. Ses soupirs étaient devenus plus réguliers, moins tremblants, comme si embrasser mes pieds la réconciliait avec ce qu’elle était en train de redevenir : ma soumise, mon objet de dévotion inversée.
Mais je ne voulais pas la laisser se complaire trop dans cette douceur. Pas ce soir. Je devais encore marquer son corps et son esprit pour parachever l’œuvre entamée.
Je reculai légèrement le pied, rompant le contact de ses lèvres, et dis d’une voix plus dure :
— « Ça suffit. Redresse-toi. »
Elle obéit immédiatement, se redressant sur ses genoux.
Je fis quelques pas pour attraper le martinet que j’avais posé un peu plus tôt sur le lit. Les lanières de cuir souple pendirent lourdement de ma main tandis que je revenais vers elle. Ses épaules tressaillirent lorsqu’elle entendit le glissement familier du cuir. Elle savait ce qui l’attendait.
— « Position de punition : front au sol, fesses levées. »
Elle eut un bref hoquet de surprise, nous n’avions jamais vraiment codifié cette position, mais elle en comprit l’idée. Aussitôt, elle s’exécuta : sa poitrine et son visage vinrent se coller au sol dans un geste gracieux, les bras tendus vers l’avant, et ses genoux reculèrent de manière à ce que ses fesses soient bien hautes et offertes. Elle se retrouva ainsi prosternée, le front contre le parquet, la cambrure extrême mettant en valeur son derrière tremblant. Cette posture d’humilité absolue dévoilait tout : la crispation anxieuse de son petit anus, l’entrouverture luisante de son sexe gonflé, la moindre courbe de ses hanches.
Je fis glisser le manche du martinet le long de son épine dorsale, pour la prévenir du contact à venir. Elle frissonna intensément, ses doigts se crispant dans le tapis. Je pris la parole, détachant chaque mot :
— « Je vais te fouetter, Vicky. Dix coups. »
Je la vis hocher la tête contre le sol dans un accord muet. Ses cuisses s’écartèrent spontanément un peu plus, comme pour faciliter mon accès.
— « Et tu vas les compter à voix haute, » ajoutai-je.
Sa voix étouffée s’éleva faiblement :
— « Oui, Maître… »
Je me reculai d’un pas pour prendre un bon angle de frappe. Le martinet siffla une première fois dans l’air et vint cingler ses fesses dans un claquement sec.
— « Ah !… Un ! » cria-t-elle aussitôt d’une voix étranglée.
Je notai qu’elle n’avait pas perdu les bonnes habitudes : même après des mois sans pratique, elle se souvenait de compter. Un mélange de fierté et de plaisir trouble m’emplit la poitrine.
Je ne laissai pas de répit. Le deuxième coup partit, visant l’autre moitié de son fessier. Une belle marque rouge se dessina presque immédiatement sur la peau pâle.
— « Deux ! »
Je continuai, méthodique et mesuré. Troisième coup, légèrement plus bas, à cheval sur le haut d’une cuisse. Elle couina en soufflant :
— « Trois ! »
Je pris soin de ne pas frapper toujours au même endroit, alternant les joues, montant ou descendant d’un demi-pas pour répartir la morsure du cuir. Quatrième, cinquième, sixième… À chaque impact, son corps se tendait puis s’affaissait, et elle clamait le chiffre dans un halètement.
À
— « Sept ! » sa voix se brisa sur une note tremblante. Je la soupçonnai d’approcher de sa limite, même si son visage m’échappait.
Je ne ralentis pas pour autant.
— « Huit ! » lâcha-t-elle, la voix éraillée, tandis qu’un spasme secouait sa taille.
— « Neuf ! » Son souffle n’était plus qu’une succession de gémissements étranglés.
Enfin, je fis siffler le cuir une dernière fois en travers de ses cuisses déjà marquées.
— « Di… dix ! » Le dernier chiffre mourut dans un geignement pitoyable.
Je restai immobile un instant, admirant mon œuvre : Vicky restait dans la posture prescrite, n’osant bouger sans mon autorisation. Son derrière était zébré de stries rosées en relief, chaudes au toucher, je le savais d’expérience. Son souffle était rauque. Dix coups, ce n’est pas grand-chose pour elle en temps normal, elle en a connu bien pire. Mais ce soir, je la sentais déjà au bord de la rupture émotionnelle. Nous n’avions pas joué depuis longtemps.
Je posai le martinet sur la coiffeuse.
Délicatement, je lui relevai la tête du sol. Elle se laissa faire.
Je pose le martinet sur le lit à côté, puis la relève. Délicatement, je saisis ses poignets. « Donne-les-moi… » murmuré-je. Elle obéit aussitôt, offrant ses deux mains. Sans un mot de plus, j’entoure ses poignets d’une corde douce et solide que j’avais préparée. Mes gestes sont sûrs, précis, j’applique exactement la technique apprise dans ce fameux tutoriel vidéo. Je tire ses bras en arrière et vers le haut, croisant ses poignets juste derrière sa tête. En quelques minutes, le nœud bloque ses avant-bras bien haut contre son dos, dans une posture d’offrande contrainte.
Vicky étouffe un léger gémissement, non de douleur cette fois, mais de bien-être : je sens ses muscles qui se détendent peu à peu sous la corde, comme si l’entrave était un baume. Un soupir long glisse de ses lèvres entrouvertes. Elle aime ça, être attachée, retenue, totalement à ma merci. Ses yeux se ferment doucement. Pendant de longues minutes, je la garde ainsi, immobilisée. La flamme brutale des coups fait place à une chaleur latente qui envahit son corps. Ses épaules s’affaissent légèrement dans un abandon confiant. Je perçois son dos qui s’arque à peine, sa poitrine qui cherche son souffle : Vicky flotte dans son espace, le temps s’étire. Peut-être cinq, peut-être dix minutes… je ne compte pas. Je veux la laisser savourer cette captivité qu’elle adore tant.
Je me redresse et l’observe en silence. Ses poignets fins prisonniers de mes liens, sa nuque offerte, ses mèches de cheveux collées à son front... Elle est magnifique de vulnérabilité. Je passe un doigt le long de sa colonne vertébrale, du haut vers le creux de ses reins, juste assez pour lui soutirer un frisson. Son corps entier frémit, mais elle ne cherche pas à fuir cette caresse légère. Au contraire, je l’entends expirer d’aise. Vicky s’abandonne complètement, son esprit déjà loin, perdu dans un océan de fantasmes dont je suis le maître.
Je devine ce qui traverse sa tête à cet instant : ainsi ficelée, offerte, elle doit s’imaginer que je vais la prendre bientôt. Que je vais la récompenser de ses efforts en la possédant sans retenue. Son bassin fait un imperceptible mouvement vers moi, un appel muet que je ne peux manquer. Un sourire froid étire le coin de ma bouche. Pas si vite…
Je décide de jouer avec cette attente qui la consume. Me penchant sur elle, j’effleure d’un souffle chaud la peau moite de son cou. Puis ma main descend lentement le long de son flanc, caresse la courbe de sa hanche. Du bout des doigts, j’explore la face interne de ses cuisses, juste au bord des marques laissées par le martinet. Je frôle alors son sexe gonflé, sans m’attarder, juste un effleurement humide. Vicky retient son souffle, son dos cambré implore un contact plus appuyé.
Je sens sur mes doigts la moiteur de son désir. Elle est trempée. Ses lèvres intimes coulent d’envie, offertes sous la corde qui la tient. Ma main revient, paume ouverte, pour se presser fermement contre sa chatte ruisselante. Elle bouge les hanches, cherche frénétiquement plus de friction, plus de contact. Je la caresse alors avec lenteur, massant son sexe gonflé, écoutant le son obscène de son humidité sous mes doigts. Chaque geste calculé la fait gémir un peu plus fort. Ses yeux restent fermés ; son visage se tord d’une extase montante. Elle croit que son calvaire touche à sa fin. Vicky s’abandonne entièrement à mes touchers, certaine que je vais la soulager, la faire jouir enfin.
Je la sens glisser vers un plaisir trop facile. Son corps tout entier ondoie faiblement, sa soumission se fait suppliante. Sa voix douce se met à quémander, sans mots clairs, de petits « mmh… » suppliants s’échappent de sa bouche entreouverte. Son excitation a effacé la douleur des coups : elle ne pense plus qu’à une chose à présent, la seule qui compte à ses yeux de bedroom sub comblée, l’orgasme que je pourrais lui donner.
Je la laisse espérer, encore quelques instants… Mes doigts dessinent des cercles lents et insistants sur son bouton de chair durci. Vicky halète, captive de cette torture exquise.
Brusquement, je me fige. Je m’arrête net.
D’un geste, je retire ma main et me recule, rompant tout contact. Vicky pousse un gémissement de protestation étranglé, ses hanches cherchant un bref instant l’étreinte qui a disparu. Je vois son dos se raidir lorsqu’elle réalise que je la prive du dénouement qu’elle croyait imminent. Un petit couinement frustré lui échappe.
— « Sur le lit. Allongée sur le dos, maintenant. » ordonné-je d’une voix sèche.
Je la guide sans douceur jusqu’au bord du lit et l’y bascule sur le dos. Vicky retombe sur le matelas. Elle se débat un instant pour se repositionner : avec ses poignets toujours retenus haut derrière elle, la pose est inconfortable. Ses bras noués sous son dos arquént sa poitrine vers le plafond. Je remarque à peine son grimace fugitive ; mes pensées sont ailleurs. Le martinet m’attend, posé à portée de main. Je le reprends lentement, en silence.
Ses yeux s’écarquillent, un mélange d’incompréhension et de crainte. Elle halète, le corps encore tremblant du plaisir interrompu. Son regard cherche le mien, implorant. Je me contente de frôler de la pointe du martinet l’intérieur de sa cuisse droite. Elle comprend immédiatement.
— « Écarte les cuisses. »
Ma voix tombe, froide, implacable.
Vicky obéit, du mieux qu’elle peut. Ses cuisses s’entrouvrent, encore réticentes. Je hausse un sourcil et insiste d’un ton plus dur :
— « Plus grand. Ouvre-les bien. »
Elle inspire un coup, rassemble ses forces et s’exécute. Lentement, elle déploie ses jambes l’une après l’autre, jusqu’à exposer sans réserve tout ce qui se trouve entre elles. Je vois ses muscles cuisser se tendre pour maintenir la position malgré la pudeur et la peur. Sa chatte, luisante de mon jeu inachevé, palpite presque sous mon regard. Vicky frissonne. Elle fixe le plafond.
Je me place au pied du lit, évaluant la scène.
Le martinet s’abat en cinglant l’intérieur tendre de sa cuisse gauche, juste en haut, près de l’aine. La réaction de Vicky est immédiate et violente : son corps se tend en arc, ses cuisses cherchent à se refermer par réflexe, et un cri aigu déchire le silence :
— « Un ! »
Elle a réussi à compter, dans un hoquet, comme le veut la règle. Mais sa voix se brise complètement sur ce premier nombre. Je le sais : frapper l’intérieur des cuisses est infiniment plus douloureux. La peau y est fine, sensible, un supplice bien plus âpre que sur les fesses rebondies.
Vicky halète, les jambes tremblantes qu’elle force à rester ouvertes. Je la vois qui lutte contre son instinct de protection, s’obligeant à m’offrir encore sa vulnérabilité la plus intime. Son courage me satisfait.
Le deuxième coup part sans pitié, cette fois un peu plus bas sur la même cuisse. Vicky hurle, un son rauque, déchirant. Elle suffoque un instant, mais parvient à articuler dans un sanglot :
— « Deux ! »
Je continue méthodiquement ma besogne cruelle. Le troisième coup siffle et claque sur la même chair déjà rougeoyante. Sa jambe gauche tressaute violemment, une saccade incontrôlée. Je gronde d’un ton sec :
— « Reste immobile. Compte ! »
Elle ravale un cri et hoquète :
— « Tr… trois ! »
Sa voix n’est plus qu’un souffle brisé. Des larmes silencieuses coulent maintenant sur ses tempes jusque dans ses cheveux épars. Ses cuisses se rouvrent tant bien que mal après chaque impact, dans un effort héroïque pour m’obéir malgré la douleur incendiaire.
Quatrième coup. Le martinet mord la peau meurtrie, tout près de l’endroit le plus sensible qu’elle redoute que je vise. Vicky glapit, secouée d’un spasme :
— « Quatre ! »
Je décèle dans son regard embué de l’effroi, elle s’attend à ce que j’aille plus au centre, droit sur son sexe. Je l’ai déjà fait par le passé, elle le sait. Son corps entier tremble à cette idée, mais je n’en ai cure. Ce soir, je ne franchirai pas cette limite… pas encore. Il n’empêche, je vais la laisser craindre le pire jusqu’au bout.
Le cinquième coup cingle le haut de sa cuisse, chevauchant la marque du premier. Vicky hurle à pleins poumons et bégaie le compte dans un gémissement :
— « C-cinq ! »
Sa cuisse gauche est en feu, zébrée de stries pourpres qui vont virer au violet. Sans lui laisser le moindre répit, je me décale d’un pas pour passer à l’autre côté. Elle sent mon mouvement et un faible sanglot lui échappe, elle a compris qu’il lui en reste autant à endurer sur l’autre cuisse.
Je lève le bras de nouveau. Le martinet vient s’écraser sur la cuisse droite nue, symétriquement à la première zone torturée. Un cri strident jaillit :
— « Six ! »
Sa voix est rauque, à peine reconnaissable. Je poursuis, implacable.
Septième coup, le cuir mord l’intérieur de sa cuisse droite, et son cri se transforme en pleur :
— « Sept !… »
Huitième coup, son corps secoué convulse presque, elle suffoque :
— « Huit ! »
Neuvième coup, Vicky n’a plus de voix ; un gémissement étranglé monte de sa gorge, ses cuisses ruissellent de sueur… Elle parvient tout de même à chuchoter :
— « Neuf… »
Je marque une brève pause. Ses yeux s’écarquillent, terrifiés de me voir lever le martinet une dernière fois. Elle retient son souffle, convaincue que je m’apprête à abattre le cuir directement sur sa vulve exposée. Sa peur est presque palpable.
Je pourrais le faire. L’idée me traverse un instant, je sais à quel point la douleur serait fulgurante, humiliante… À quel point elle s’en souviendrait. Mais non. Pas ce soir. Ce soir, je veux qu’elle brûle d’un autre feu encore.
Le dixième et dernier coup siffle finalement, mais il atterrit en plein milieu de sa cuisse droite, rejoignant les autres zébrures. Vicky hurle si fort que sa voix se brise net. Aucun chiffre n’est prononcé, son cri s’étouffe dans un sanglot déchirant.
Ses cuisses se referment d’elles-mêmes dès que le martinet retombe. Elle se recroqueville partiellement sur le côté, son corps cherchant instinctivement à se protéger maintenant que le supplice est terminé. Je la laisse faire. Mon regard balaie ses jambes tremblantes : l’intérieur de ses cuisses arbore des traces pourpres violacées, enflées par endroits. Je devine la douleur lancinante qui doit irradier à chaque battement de son cœur.
Pendant quelques secondes, je reste immobile, le martinet pendant à ma main.
Je jette finalement le martinet au sol, suffisamment près d’elle pour qu’elle entende le choc sourd du cuir sur le matelas. C’en est fini pour ce soir.
Je me penche sur elle et défais les nœuds de la corde avec rapidité. Ses poignets libérés retombent mollement de chaque côté de son corps. Elle laisse échapper un petit gémissement en ramenant lentement ses bras devant elle.
Je la redresse avec précaution en position assise sur le lit. Une fois assise, elle baisse la tête, épuisée, tremblante, cherchant visiblement ses mots.
— « C’est tout ? » lâche-t-elle finalement d’une petite voix brisée.
Je n’ai pas besoin de réfléchir pour comprendre ce qu’elle voulait dire. Elle ne s’imaginait pas la séance ainsi. Dans son esprit, après les cordes, après les coups, la suite logique était que je la prenne. Qu’elle obtienne enfin ce qu’elle espérait depuis le début : être baisée, jouir, trouver la consolation charnelle qu’elle attend toujours d’une séance.
Je ne suis pas étonné. Je le savais. Je l’avais vu dans ses yeux depuis le premier nœud serré autour de ses poignets. Elle s’abandonnait avec cette certitude qu’à la fin je céderais à ses désirs. Mais ce soir, c’était tout l’inverse. Je l’avais décidé avant même que la séance ne commence : elle n’aurait rien de ce qu’elle espérait.
Un léger sourire, presque imperceptible, me traverse les lèvres. Elle baisse les yeux, déjà consciente de son erreur d’attente. Ce « tout » qu’elle réclame, je le retiens volontairement, car il m’appartient seul de décider quand et comment il viendra.
Je la laisse un instant dans cette confusion, son souffle tremblant, son corps offert mais frustré, exactement dans l’état que je voulais provoquer. Puis je saisis son bras et la redresse. Ses jambes ploient encore, lourdes de douleur et de tension. Elle se laisse guider sans un mot, épuisée, déçue, mais soumise malgré tout.
Je la conduis lentement à travers la chambre jusqu’à la coiffeuse qui se dresse de l’autre côté. Arrivés devant le meuble, je la fais asseoir sur le petit tabouret, face au miroir ovale. Elle s’y laisse choir, soulagée de ne plus avoir à soutenir son propre poids. Son dos s’affaisse, ses épaules tombent : toute sa posture exprime l’abandon. Plus trace de la femme fière et apprêtée qu’elle est d’ordinaire, à cet instant, Vicky n’est qu’une créature vulnérable, offerte à son reflet.
Je me poste derrière elle, debout. Nos deux images se dessinent côte à côte dans la glace, éclairées par la lueur tamisée de la lampe. Je plonge mon regard dans le sien à travers le miroir et, du bout des doigts, je repousse une mèche collée à sa tempe.
— « Qu’est-ce que tu vois ? » demandé-je d’une voix basse, lente.
Vicky lève les yeux vers son propre reflet. Un hoquet de stupeur la secoue lorsqu’elle se découvre réellement. Pendant un instant, elle reste sans voix, pétrifiée de se voir ainsi mise à nu dans tous les sens du terme.
Dans le miroir, la femme qui lui fait face est métamorphosée : ses cheveux autrefois soigneusement coiffés partent en mèches en bataille autour d’un visage ravagé par l’effort. Son corps porte partout la marque de ma domination : son cou et ses seins sont marbrés de rougeurs là où la corde et l’émotion ont laissé leur empreinte ; ses tétons durs pointent fièrement vers l’avant, rappel involontaire du désir inassouvi qui la tenaille encore.
Ma question plane toujours dans l’air, sans réponse. Le silence s’éternise, lourd de sens. J’observe son reflet, mes yeux ancrés dans les siens. Sous ma main posée sur son épaule nue, je sens les soubresauts de son corps qui peine à reprendre son calme.
Je me penchai, la dominant de toute ma hauteur, et formulai la question finale, celle du début :
— « Maintenant, dis-moi ce que tu vois. »
Ma voix était basse, mais chaque mot vibrait d’une intensité contenue.
Vicky contempla son reflet longuement. Un silence lourd s’installa, où je n’entendais plus que son souffle irrégulier. Ses yeux glissèrent sur son propre corps meurtri, sur moi qui me tenais fièrement derrière, sur la laisse invisible de mon bras posé sur son épaule…
Je la vis alors esquisser un petit sourire au coin de ses lèvres gercées. Un sourire fatigué, mais limpide, presque soulagé. Elle ferma les yeux quelques secondes, comme pour savourer l’instant. Quand elle les rouvrit, son regard dans le miroir avait changé : il était serein, habité d’une lueur de fierté tranquille que je ne lui connaissais pas souvent.
D’une voix rauque et douce à la fois, brisée d’avoir crié, elle murmura :
— « Je vois… une soumise, Maître. »
Ces mots, cette fois, elle les avait prononcés en toute sincérité. Cela s’entendait, cela se voyait. Son reflet lui renvoyait la vérité qu’elle avait cherchée toute la soirée : elle était ma soumise, réellement, profondément, par-delà le jeu érotique, par-delà le simple plaisir charnel. Ses yeux brillaient de cette compréhension intime.
Je sentis ma gorge se serrer d’émotion. Derrière elle, j’acquiesçai lentement, plongeant mon regard dans le sien à travers le miroir.
— « Oui… » ai-je simplement soufflé.
Ma main se posa sur sa nuque et la caressa avec tendresse, à présent. Elle baissa la tête, vaincue et heureuse de l’être. Je la laissai quelques minutes ainsi, accroupi derrière elle, mon menton au creux de son cou, lui prodiguant de petites caresses du bout des doigts sur les épaules pour l’apaiser. Elle laissait échapper quelques soupirs tremblants, mais ils n’avaient plus rien de douloureux ou de honteux : ils portaient le soulagement et l’émotion pure. La séance s’achevait dans un silence recueilli, presque sacré.
Il était minuit passé quand j’ai finalement brisé le silence. J’ai desserré mon étreinte et l’ai aidée à se lever. Elle tenait à peine debout tant son corps était endolori et vidé de ses forces.
Je me sentais fier et apaisé. Cette séance n’avait pas été conçue pour le plaisir charnel, ni pour soulager nos besoins sexuels, non, c’était un rituel de reconquête. Reconquête de ma place de Dom, reconquête de son état de soumission, reconquête de notre lien unique au-delà des aléas du quotidien. Ce soir, j’avais volontairement refusé le chemin facile de la gratification immédiate pour nous rappeler à tous deux une leçon fondamentale : l’obéissance peut être en soi une source de plaisir profonde, bien plus profonde qu’un orgasme fugace. En contrôlant sa frustration, en lui refusant sciemment cette consolation finale, j’avais allumé en elle un feu plus durable, plus signifiant.
Je sais que je ne suis pas un mari parfait, ni un Maître parfait. Ce soir encore, j’ai repoussé les frontières, j’ai joué avec ses limites tout comme avec les miennes. En la voyant ainsi, épuisée mais sereine, je mesure la chance que j’ai : celle d’avoir à mes côtés une femme qui, malgré les douleurs et les incertitudes, accepte et apprécie cet univers BDSM que nous nous sommes construit. Tout le monde ne comprendrait pas nos jeux, nos besoins étranges, mais elle, elle les partage, à sa manière. Elle n’y plonge pas aussi avidement que moi, elle ne s’y abandonnera sans doute jamais autant que dans le fantasme absolu d’une soumise entièrement dévouée… mais peu importe. Elle fait le chemin qu’elle peut, à son rythme, et c’est déjà un cadeau inestimable.
Je sais qu’au matin, la réalité nous rattrapera. Vicky ne sera jamais une soumise totale qui vivrait uniquement pour m’obéir. Ce n’est pas dans sa nature profonde. Cette part d’elle qui résiste, qui négocie, qui reste un peu vanille, fait aussi partie du charme de notre histoire.
Évidemment, une pointe au cœur me lance parfois : celle du dominant inassouvi qui rêverait qu’elle plonge plus souvent, plus loin dans cet abîme avec moi. Mais ce pincement, j’ai appris à l’accepter. Ce qu’elle m’offre déjà est immense. Ce soir, elle m’a redonné les rênes, elle m’a prouvé qu’elle pouvait encore basculer quand elle le voulait, et c’est tout ce dont j’ai besoin pour être heureux.
Je sais qu’après cette nuit, elle s’imagine déjà que j’irai plus loin. Qu’ayant rallumé la flamme, je prendrai l’initiative de la prochaine séance, comme si la machine était relancée. Mais non. Elle se trompe. Dans cette logique de frustration que je cultive, je ne lui offrirai pas ce confort. Je ne proposerai rien. Je resterai silencieux. C’est à elle de venir, de me demander, de formuler à nouveau ce besoin. Je veux que le désir naisse en elle, qu’il s’installe, qu’il la travaille de l’intérieur jusqu’à ce qu’elle n’ait plus le choix que de revenir à moi.
Peut-être qu’alors je lui donnerai l’orgasme qu’elle attend. Peut-être pas. Ce soir, je n’ai pas encore décidé. Et ce doute, cette incertitude, c’est ma plus belle arme.
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Avertissement : ce texte ne devrait poser aucune difficulté à la grande majorité des lecteurs, mais néanmoins, si vous êtes vraiment très sensible, veuillez noter que quelques passages pourraient vous heurter. Dans tous les cas, rappelez-vous que ce n’est qu’une fiction.
La plateforme ascensionnelle ralentit progressivement avant d’arriver en butée. Nue, tondue, avec des anneaux aux poignets et aux chevilles qui me maintiennent écartelée, me voilà prête à subir mon châtiment, dévorée vivante par le grand Chrysaor cendré.
Les drones de la télévision se tiennent à bonne distance, mais leurs caméras haute-définition ne rateront aucun détail. Leurs hélices semblent ralentir de plus en plus, et finissent par tourner si lentement que la sustentation devrait être impossible. C’est étrange. Je me demande si je suis dans un rêve.
Un bras robotisé équipé d’un scalpel m’entaille méchamment le ventre et les mamelles. Cela fait partie de la procédure. L’odeur du sang devrait attirer le prédateur.
Je n’en étais pas sûre, mais je le perçois maintenant : mes anneaux de maintien se sont légèrement déplacés, augmentant la tension sur mes membres. Le totalitarisme progressiste a repris les pires tortures moyenâgeuses pour punir les présumés ennemis de la démocratie. Si le grand Chrysaor ne vient pas me dévorer, je serai démembrée par ces anneaux qui continueront à s’écarter jusqu’à la rupture de mes articulations.
Un son de très basse fréquence m’amène à détourner le regard. Ce sont les battements d’aile du grand Chrysaor. Il approche lentement, très lentement. Il devrait tomber en battant des ailes aussi lentement. On dirait que le monde qui m’entoure est un film qui tourne au ralenti.
A mesure qu’il s’approche je commence à percevoir les influx nerveux qui parcourent son corps, pas avec mes yeux mais avec mon esprit. Cela confirme mon pressentiment, ce n’est pas le monde extérieur qui ralentit, c’est mon esprit, connecté à l’intelligence distribuée de mes symbiotes, qui fonctionne en accéléré. Je ressens leur angoisse, et je crois qu’ils ressentent la mienne.
Le grand Chrysaor se pose délicatement sur la plateforme et me recouvre, me réchauffe. La chaleur de son corps, la douceur de son plumage, me procurent un étrange bien être. Je m’attendais à être déchiquetée par son puissant bec et me voilà réconfortée par cet être étrange, qui a l’air si humain. Je sens sa grosse bite qui gonfle et durcit entre mes cuisses, avant de forcer l’entrée de mon con, me dilatant à l’extrême. Il est en train de me baiser, le bougre !
C’est étrange de se faire baiser au ralenti par une énorme bite dont la forme semble optimisée pour le plaisir des femelles. Je découvre des sensations qui m’étaient complètement inconnues. Je crois que, malgré les circonstances, je vais jouir. Mais non, avant que j’atteigne l’orgasme, il éjacule en moi, si fort que j’ai l’impression que l’on m’a mis un karcher dans la chatte.
Les drones de la télévision se sont trop approchés. Se sentant menacé, il fonce sur l’un d’eux et le désintègre d’un coup de bec, avant de s’enfuir à grands battements d’ailes.
J’imagine que cela doit être la panique au studio de télévision. Quoi faire ? Couper ? Laisser tourner ? Je devais être dévorée en direct, pour l’exemple, pour dissuader tous ceux qui oseraient défier le meilleur des mondes, le camp du bien, et me voilà ensemencée par celui qui devait causer ma fin.
Je remarque que les profondes entailles qui m’ont été faites sur le ventre et les mamelles cicatrisent à vue d’œil. C’est étrange. Comme si quelque chose était en train de réparer mon corps. Depuis cet accouplement je me sens plus forte, j’ai la sensation que par son sperme il m’a transmis un peu de sa puissance.
Après un moment de flottement, ce sont cette fois deux bras robotisés équipés de scalpels qui se mettent en mouvement. Je sais ce qu’ils vont faire, je l’avais vu faire sur un condamné, m’ouvrir complètement le ventre, cautériser pour que je ne meure pas d’hémorragie, et me laisser agoniser les tripes à l’air pendant mon démembrement. Le supplice doit être brutal, humiliant, marquer les esprits, pour l’effet dissuasif. Le condamné doit hurler de terreur et de douleur. Cela fait partie de la loi dite « Bouclier Démocratique » destinée à protéger la Suprême Alliance contre ses ennemis de l’intérieur.
Je me sens en complète symbiose avec les zébralyvox gémellaires, je ressens leur angoisse et leur colère. Ils voudraient m’aider mais ne savent que faire. Si seulement je pouvais avoir le pangolin fou dans l’oreillette, il me dirait quoi faire. Je pense très fort à mon Maître et cela me procure un soulagement. Si ça doit s’arrêter là, au moins il m’aura apporté le bonheur, il m’aura donné le sentiment d’exister, moi qui me sentais invisible.
Je sens que mes symbiotes également s’en trouvent apaisés. C’est incroyable comme nous sommes connectés. Des lueurs bleutées commencent à me parcourir la surface du ventre, signe d’une intense activité électrique sous-jacente. Je sens qu’ils puisent toute l’énergie nerveuse de mon corps pour accumuler une énorme charge électrique. Quand les scalpels arrivent à une vingtaine de centimètres de mon ventre, deux arcs électriques se créent, accompagnés d’un grondement de tonnerre. Les bras robotisés viennent d’être foudroyés, l’électronique de contrôle est complètement carbonisée, mes anneaux de maintien s’ouvrent.
Je me redresse et brandit le poing en signe de défi face aux drones de la télévision. « Je m’appelle Ysideulte ! ». Essoufflée par l’air raréfié et glacial de ces hauteurs, le corps encore chargé d’électricité, je respire rapidement, projetant des nuages de vapeur parcourue de lueurs bleutées et d’étincelles électriques. Le souffle de la résistance.
Ma chatte dégouline de sperme, des vapeurs mystérieuses me sortent de la bouche. Je dois avoir l’air d’une sorcière qui vient de vivre un accouplement sacré avec Quetzalcóatl, le Dieu Serpent à Plumes des Aztèques. Il se peut que cela fasse son effet sur les millions de téléspectateurs qui suivent l’évènement en direct. L’esprit des Lumières est bien loin. Le totalitarisme progressiste a remplacé la science par une religion scientiste, bouffie de certitudes et faite de dogmes qu’il est interdit de questionner. Par effet induit cela a détruit l’esprit critique et renforcé la superstition.
La plateforme se met à descendre. Mes bourreaux ont abandonné, du moins pour l’instant. J’imagine leur panique. Les équipes d’ingénierie sociale de Davos doivent déjà plancher pour trouver comment sauver la face après ce fiasco monumental.
A suivre
Contexte
L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).
Image d'illustration: générée par IA
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Je vous invite à découvrir la première partie avant de poursuivre : Lire la première partie.
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Le murmure des conversations reprit, ponctué de rires feutrés. Puis peu à peu le silence se fit, et le repas débuta dans une atmosphère presque solennelle. La table, longue et éclatante, était dressée d’une argenterie polie au point d’aveugler la lumière des chandeliers. Cristal taillé, nappes immaculées, plats raffinés aux senteurs délicates… Chaque détail respirait le faste aristocratique. Et pourtant, au centre, c’était ma soumise qui dominait la scène. Nue, agenouillée, dos cambré, offerte, elle était l’ornement le plus précieux de cette table. Chaque frisson qui parcourait sa peau, chaque respiration plus appuyée, captait l’attention des convives mieux qu’aucune coupe de champagne.
De ma place, je ne la quittais pas des yeux. Sa nuque allongée, la ligne parfaite de son dos, ses mains posées sagement sur ses cuisses. Je voyais les tremblements infimes, je les lisais comme une langue secrète. Et dans ce langage silencieux, elle me disait tout : sa pudeur, son trouble, mais aussi sa fierté d’être là, ma fierté incarnée. Elle savait que je la regardais, même sans la voir.
Avant que le silence ne soit rompu, des convives se détachèrent peu à peu de la table, happés par l’aimant qu’était devenue ma soumise. L’air vibrait d’un mélange de curiosité et de convoitise. Un homme aux tempes grisonnantes s’approcha le premier : sa main se posa sur sa nuque, glissa le long de sa colonne, et il leva brièvement les yeux vers moi en un remerciement silencieux. Derrière lui, plus jeune, le sourire insolent, un convive fit courir ses paumes sur son dos cambré, descendit jusqu’aux flancs puis pinça son téton avec une cruauté légère. Il me lança à mi-voix, comme une confidence : « Quelle merveille… »
ma soumise frissonna. Sa poitrine se soulevait plus vite, ses joues s’empourpraient, mais elle demeurait figée, docile. Une femme, drapée de sombre, se pencha alors, inspira sa peau comme on respire un parfum rare, puis baisa son épaule avant de mordre doucement la naissance de sa poitrine. Le geste arracha à ma soumise un sursaut incontrôlé. « Délicieuse, » souffla-t-elle, ses yeux brillants tournés vers moi comme pour valider son verdict.
Un quatrième convive s’agenouilla sans un mot. Ses lèvres s’approchèrent de l’intérieur des cuisses de ma soumise, si près que son souffle chaud fit vibrer sa peau. Il s’interrompit volontairement, savourant la force de son immobilité contrainte. D’autres mains se joignirent, caressant ses flancs, effleurant la ligne de sa gorge, chacun prenant sa part du trésor. Elle était palpée, respirée, effleurée de toutes parts, centre d’un rituel muet où chaque caresse était un hommage rendu à moi à travers elle.
Je la regardais. Elle tremblait, honteuse et fière tout à la fois. Les convives me lançaient parfois un regard bref, comme pour me remercier du présent ou me témoigner leur approbation. ma soumise était devenue un objet sacré, une offrande vivante dont je buvais la soumission avec une fierté souveraine.
ma soumise tremblait, sa poitrine se soulevait dans un rythme irrégulier, ses joues brûlaient d’une honte délicieuse. Pourtant, elle ne rompit pas la posture inculquée. Offerte et parfaite, elle demeurait l’épicentre du désir et de la cruauté raffinée de l’assemblée, objet sacré autour duquel gravitait toute l’attention — et que moi, son Maître, j’offrais avec fierté.
La dame en rouge brisa alors le silence. « Que les esclaves s’avancent. »
Les esclaves, déjà présents dans la pièce, se détachèrent de l’ombre et s’avancèrent. L’un, massif, taillé dans une musculature lourde et disciplinée ; l’autre, plus élancé, traits fins, presque androgynes, ses yeux brillant d’un éclat fébrile. Tous deux progressaient d’un pas mesuré, cages d’acier enserrant leurs sexes soumis. Leur présence imposait un contraste vibrant avec la fragilité timide de ma soumise.
La dame en rouge invita d’un geste lent les deux esclaves à prendre place. Ils s’avancèrent jusqu’au centre de la table et se tinrent de part et d’autre de ma soumise, immobiles, attendant leur heure comme des statues vivantes. Alors seulement, la maîtresse de cérémonie sortit deux clefs qu’elle fit tinter doucement avant de les tendre à ma soumise. « Délivre-les, ma belle. »
Ma soumise se figea. Son souffle se coupa, ses épaules tressaillirent. Elle chercha à lever les yeux vers moi, mais de dos, elle ne pouvait rencontrer mon regard. Ce flottement, cette hésitation, firent naître une tension délicieuse dans la salle. Puis, docile, elle tendit la main, prit les clefs et, d’un geste lent, libéra un premier sexe, puis l’autre. Le cliquetis des cadenas résonna comme une sentence. Les esclaves, déjà en position, se redressèrent à peine, leurs cages désormais ouvertes, face à la fragilité offerte de ma soumise. Le contraste était saisissant : elle, nue et tremblante, agenouillée, eux, dressés et silencieux, attendant que la cérémonie se poursuive.
Je vis ses joues rosir, son trouble éclater en silence. Elle obéissait, mais je savais que chaque mouvement était une offrande, un acte qu’elle accomplissait pour moi, pour nous. J’étais fier d’elle.
La dame en rouge claqua des doigts. « Approchez. Montrez-lui, et montrez-nous. Offrez à mes invités le spectacle qu’ils méritent. »
Les deux esclaves s’avancèrent et prirent place autour de ma soumise, comme deux prédateurs encerclant une proie sacrée. Le plus massif glissa ses mains larges sur sa taille, caressant lentement la courbe de ses hanches, avant de se pencher pour déposer ses lèvres contre son cou. Sa bouche traça une ligne ardente de baisers jusqu’à son épaule, mordillant la peau délicate. L’autre, agenouillé, s’installa entre ses cuisses et la goûta d’un geste tendre, sa langue effleurant déjà sa chair intime avec une lenteur étudiée. Ma soumise laissa échapper un souffle tremblant, son corps vibrant d’un plaisir timide, ses joues rouges, ses lèvres entrouvertes. Elle ne bougeait pas, mais chaque frisson parlait pour elle. Elle était vivante, offerte, vulnérable.
Leurs gestes se déployèrent comme une chorégraphie fiévreuse. Le plus massif remonta ses mains vers ses seins, les empoigna fermement, fit rouler ses tétons entre ses doigts avant de les pincer sans ménagement. Ma soumise se cambra légèrement sous la morsure, un gémissement étouffé franchissant ses lèvres. Ses cheveux glissèrent en cascade sur son visage, qu’il repoussa d’un geste brusque pour découvrir ses yeux baissés. D’un mouvement sec, il força son menton à se relever, goûtant la douceur de sa bouche dans un baiser dur, envahissant.
En bas, l’esclave agenouillé redoubla de ferveur. Sa langue alternait entre des coups lents et profonds, puis des effleurements rapides sur son bouton sensible. Son compagnon, debout derrière elle, glissa une main dans sa nuque et la maintint fermement, comme pour la clouer dans cette posture d’offrande. Leurs souffles se croisèrent, et dans un élan fiévreux, leurs bouches se cherchèrent aussi, au-dessus de son corps cambré. Ils s’embrassèrent longuement, échangeant sa saveur, la salive et la moiteur de son sexe encore sur leurs lèvres. Ma soumise gémit faiblement, prise entre ces deux élans contraires, aspirée dans une spirale de sensations.
Ses seins furent mordillés, sa gorge embrassée, ses cuisses maintenues grandes ouvertes. Elle se cambra plus fort malgré elle, son dos arqué en une offrande involontaire. Ses respirations saccadées emplissaient l’air, chaque souffle court devenant une prière silencieuse adressée à moi. Elle osa un regard de côté, timide, suppliant presque, vers ma place. J’y répondis d’un sourire lent, une approbation muette, et elle sut qu’elle restait à moi même au cœur de cette débauche.
Le ballet s’intensifia encore. L’homme agenouillé se redressa un instant pour capturer les lèvres de son compagnon dans un baiser ardent, ses mains toujours posées sur les cuisses de ma soumise. Leurs langues s’entremêlaient, échangeant la moiteur de son intimité. Mais bientôt, le plus jeune laissa glisser sa bouche plus bas, abandonnant les lèvres pour descendre le long du torse musclé de son compagnon. Ses baisers marquèrent la peau ferme de son ventre, puis il saisit son sexe durci et l’enveloppa de ses lèvres. Lentement, il le prit dans sa bouche, s’appliquant à chaque mouvement comme s’il s’agissait d’un rite sacré.
Ma soumise, offerte entre eux, assistait à ce spectacle brûlant, son souffle se coupant sous l’intensité. Elle entendait les gémissements étouffés de l’un, le souffle lourd de l’autre, et chaque vibration se répercutait dans son propre corps. L’homme debout agrippa la chevelure de son compagnon, guidant le rythme, tandis que sa main libre revenait s’écraser sur la poitrine de ma soumise pour rappeler à tous que ce corps restait l’épicentre du rituel. La tension était électrique : deux hommes s’embrassant, se possédant, et l’utilisant comme pont charnel entre eux. Le spectacle était magnifique, décadent, d’une sensualité rare.
Puis, comme mus par le même désir, ils revinrent à elle, la couvrant de baisers, de morsures et de caresses. L’un suçait ses tétons jusqu’à les rendre douloureux, l’autre s’acharnait sur son sexe, alternant lèvres et doigts pour la faire frémir. Ma soumise se cambra davantage, ses épaules tremblaient, son souffle devenait incontrôlable. Elle restait pourtant immobile, docile, prisonnière volontaire de ce rituel.
Autour de la table, les convives retenaient leurs voix. Fascinés, hypnotisés, certains avaient cessé de manger, d’autres resserraient leur coupe de vin comme pour s’ancrer dans le réel. Une femme se mordait la lèvre inférieure, un homme effleurait distraitement son entrejambe sous la nappe, une autre convive caressait du bout des doigts le pied de son voisin. La salle vibrait d’un désir collectif, entretenu par la complicité silencieuse entre moi et ma soumise, et par le ballet charnel qui se déployait au centre.
La dame en rouge leva la main. Le jeu cessa aussitôt. Les convives retinrent leur souffle, comme suspendus dans l’attente. Elle esquissa un sourire lent, cruel. « Apportez le raisin. »
Un plateau fut apporté, chargé de grappes noires et charnues, luisant sous la flamme des chandelles. La dame en rouge ne s’en saisit pas immédiatement : elle laissa ce silence peser, puis désigna ma soumise d’un geste souverain. « Mets-toi à quatre pattes. Rehausse bien ton cul. Ecarte les fesses. »
Ma soumise obéit sans un mot. Ses mains vinrent s’ancrer au sol, ses genoux écartés, le dos cambré, le cul offert à l’assemblée. Sa peau frissonnait sous les regards, ses joues rouges brûlaient d’une honte assumée. Les murmures s’élevèrent autour de la table : « Sublime… » « Voyez comme elle tremble… » Un homme ricana doucement : « Quelle offrande. »
La dame en rouge prit le premier raisin, le fit rouler entre ses doigts, puis le pressa contre l’anus contracté de ma soumise sans l’introduire. Elle joua longuement, le faisant glisser sur la peau tendue, comme pour tester sa résistance. La lenteur était sadique, calculée, chaque seconde étirée en une éternité. Enfin, d’un mouvement infime, le fruit s’enfonça, arrachant un frisson visible au corps cambré de ma soumise.
Elle leva alors les yeux vers moi, ses lèvres étirées en un sourire carnassier. « Maître… à vous. »
Je pris le deuxième raisin. Ma main frôla volontairement la courbe de ses fesses avant de poser le fruit contre son intimité. Elle tenta de lever la tête, en quête de mon regard, mais je la maintins dans sa posture par une pression ferme. Lentement, je l’insérai. Son souffle se coupa, ses épaules se raidirent. Je sentis, même sans ses yeux, la fierté qu’elle me livrait dans cet abandon.
Un troisième convive fut invité. Son doigt fit d’abord rouler le fruit en cercles lents, écartant un peu plus son orifice, arrachant à ma soumise un soupir étranglé. « Magnifique… regardez comme elle s’ouvre, » chuchota-t-il avec un sourire. Puis il poussa le raisin en elle, savourant le spectacle de cette chair docile qui se refermait aussitôt.
Raisin après raisin, le rituel se poursuivit. Dix perles sombres disparurent ainsi, une à une, dans son intimité. Chacun fut introduit avec un soin cruel, chaque insertion précédée d’une caresse, d’une attente, d’un silence chargé de tension. Les convives se penchaient, leurs regards brillants d’avidité, certains se léchant les lèvres, d’autres retenant un souffle haletant. Ma soumise restait immobile, le dos cambré, les fesses offertes, sa respiration brisée en soupirs courts, mais sa posture demeurait parfaite. Honte et fierté mêlées, elle incarnait la soumission dans toute sa splendeur.
La dame en rouge rompit enfin le silence. « Fais-les sortir, ma belle. Montre-nous. »
Ma soumise inspira profondément, puis contracta doucement ses muscles. Lentement, le premier raisin glissa, roula hors de son corps et tomba avec un bruit feutré sur le plateau tendu. Elle resta immobile un instant, hésitante, puis se redressa avec une lenteur calculée, comme si chaque geste lui pesait de honte et de fierté mêlées. Ses cheveux dissimulaient partiellement son visage rougi, et elle n’osa pas lever les yeux vers les convives, accablée par le poids des regards. Mais dans sa posture cambrée, dans la droiture de son dos, éclatait toute la beauté de sa soumission, fragile et sublime. Un murmure parcourut la salle. Alors, avec une grâce contenue, elle se redressa légèrement sur ses bras, cambrant davantage son dos pour accompagner l’effort. La beauté de sa soumission éclatait dans ce simple geste : ses cheveux retombaient en rideau, sa nuque s’offrait, ses reins se creusaient. Chaque mouvement la sublimait, à la fois vulnérable et souveraine dans son abandon.
Elle continua, un à un, chaque fruit expulsé avec une lenteur calculée, certains roulant le long de sa cuisse avant d’être ramassés. Ses fesses s’écartaient sous la tension, puis se refermaient dans un frisson, comme une fleur qui s’ouvre et se ferme au rythme d’un souffle invisible. Le spectacle était hypnotisant : le rouge de sa peau, le noir brillant des fruits, la moiteur qui les faisait luire. Chaque sortie semblait plus intime que l’insertion elle-même, et sa posture parfaite, son dos cambré, ajoutait à l’impression d’assister à une offrande vivante.
Lorsque le dernier raisin fut expulsé, la dame en rouge les recueillit et les présenta aux deux esclaves. Ils s’en emparèrent avec avidité, les portant à leurs lèvres comme s’ils goûtaient un nectar interdit. Leurs bouches se mouillèrent, leurs gorges avalèrent lentement chaque fruit imprégné de l’intimité de ma soumise. Ils se léchaient les doigts, échangeaient même parfois un baiser pour savourer ensemble la trace qu’elle avait laissée.
Enfin, la dame prit un des raisins encore humides et le porta aux lèvres de ma soumise. Elle hésita, son souffle saccadé, ses yeux fuyant, mais ses joues rouges témoignaient de sa honte ardente. Elle finit par ouvrir la bouche. Le fruit s’y glissa. Elle le mâcha lentement, sous le regard de tous, puis l’avala, rougissante mais digne, accomplissant ainsi l’ultime étape du rituel.
Un silence dense enveloppa la salle, rompu seulement par le souffle des convives. Ma soumise tremblait, mais son dos restait droit, cambré, fier malgré l’humiliation. Elle incarnait ce paradoxe sublime : humiliée, mais transcendée.
La dame en rouge claqua des doigts une nouvelle fois. Aussitôt, les domestiques déposèrent les desserts : assiettes ornées de fruits rouges luisants, nappés de chocolat sombre, dégoulinant comme une chair éclatée. L’image était limpide, un miroir cruel et raffiné de ce qu’ils venaient de savourer à travers ma soumise.
Je la contemplai. Nue, tremblante, souillée et magnifiée à la fois, elle me donnait tout. Et moi, en silence, je buvais sa soumission comme le plus précieux des vins.
La dame en rouge leva son verre. « À présent, mes amis… au donjon. »
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C’est au niveau du nuage de Oort, à la limite gravitationnelle du système solaire, qu’un corps céleste au comportement étrange fut repéré pour la première fois, avant de disparaître subitement. Il y a dix jours, les capteurs avancés du complexe de défense planétaire ont de nouveau sonné l’alarme, cette fois à proximité de la ceinture de Kuiper, au-delà de l'orbite de Neptune. La trajectoire non-inertielle de cet objet immense ne laisse plus aucun doute : il s’agit d’un vaisseau alien se dirigeant à grande vitesse vers la Terre.
Le vaisseau est entièrement organique, composé de myriades de micro-organismes spécialisés collaborant pour en former la structure, la propulsion, l’armement, ainsi que les fonctions de survie et de navigation. L’extérieur est recouvert d’un bouclier protecteur qui ressemble à une peau. Ce gigantesque vaisseau, vivant et capable de se régénérer, transporte en son sein toute une colonie d’êtres humanoïdes aux yeux rouges - uniquement des mâles, fortement membrés et impatients de délivrer leur semence.
Sur leur planète d’origine, Arnaquofion, une injection sûre et efficace a exterminé une bonne partie des mâles et la totalité des femelles. Le Ladoz-Detreaux™ fut retiré du marché, preuve que l'agence sanitaire d'Arnaquofion veillait au grain et savait anticiper les risques. Pour assurer la survie de l’espèce, le haut conseil démocratique, composé des « Young Arnaquo Leaders » formatés à Davosion, prit alors la courageuse décision d’abandonner la planète et de créer un gigantesque bio-vaisseau chargé de transporter les survivants à travers la galaxie, à la recherche d’un peuple dont les femelles seraient génétiquement compatibles. C'est ainsi que le « Chances pour la galaxie » prit son envol.
Avant-hier, protégé par son épaisse peau à l’élasticité exceptionnelle, capable d’absorber n’importe quel choc, le vaisseau a franchi sans encombre la ceinture d’astéroïdes, entre Mars et Jupiter, et poursuit maintenant sa course folle vers notre planète bleue.
Lorsque le bio-vaisseau atteindra la Terre, les hommes seront réduits en esclavage. Les femmes, transformées en objets de plaisir et de procréation, subiront les pires outrages. Des baisodromes géants, à côté desquels nos vaccinodromes ressembleront à des maisons de poupées, seront érigés sur toute la planète. Les femelles humaines y seront enfermées comme des animaux dans de gigantesques empilements de cages, dont elles seront régulièrement extraites pour être violées et ensemencées à la chaîne par des monstres aux yeux rouges et à la peau couleur cendre.
Par mesure d’urgence, les Young Global Leaders, l’élite de la Suprême Alliance Démocratique, ont été mis en sécurité dans un lieu gardé secret.
Le sujet se termine par une page de publicité. « Restez avec nous - la suite dans quelques instants » clame l’animateur de l’émission « On ne badine pas avec l’info ».
« Oh putain ! Ca flanque la trouille ! », me dis-je. Au pilori, sur scène, devant un parterre de journalistes attendant la conférence de presse de Luke Greenwalker, je dois assister comme tout le monde aux dernières nouvelles diffusées sur écran géant. Le très médiatique écolo-jedi, qui parcourt le monde à bord de son puissant quadriréacteur pour vanter les bienfaits du pass carbone, se fait attendre. Son gros jet privé, propulsé au kérosène coloré vert pomme, a pourtant atterri il y a un bon moment. Sans doute a-t-il profité de l'occasion pour faire un parcours de golf, dont on dit qu'il est grand amateur mais qu'il ne fréquente que les plus huppés - standing oblige. Pour faire patienter, BMF – Best Mind Fucking television – la chaîne numéro un de l’info vraie, est diffusée en direct.
L’émission reprend. « Sir Roger, le prix Nobel de physique qui a émis des doutes sur la réalité de la menace alien, vient d’être interné d’urgence en hôpital psychiatrique », nous rassure un expert. Ouf ! En effet, il faut être fou pour douter de la science officielle, aussi appelée consensus scientifique.
« N’importe quel scientifique digne de ce nom sait que la science ne se questionne pas ! Un vrai scientifique ne doute pas - jamais ! Mais cela ne me surprend pas qu’au vu de son âge avancé Sir Roger donne des signes de démence. » ajoute l'éditorialiste scientifique de BMF, pour enfoncer le clou. Un fact-checker confirme: « La menace alien est réelle. J'ai vérifié l'info en interrogeant le ministère de la Vérité. Elle est donc forcément vraie et Sir Roger n'est qu'un charlatan sénile. »
Une menace extraterrestre imminente - c’est donc ce que les équipes d’ingénierie sociale, transférées dans la Lune Jaune de Davos depuis la destruction de la Lune Rouge, ont trouvé de mieux pour expliquer l’étrange absence de l’élite de la Suprême Alliance Démocratique à l’évènement historique que constitue mon exécution publique. Ce narratif a visiblement été transmis en urgence aux journalistes et experts de plateaux, qui se chargent de le relayer comme il se doit.
Un professeur de médecine qui a son rond de serviette sur le plateau de BMF vient d'arriver pour informer la population de la nature de la menace et donner ses recommandations d'expert: « Femmes de toutes nations, faites-vous vacciner d’urgence si ce n’est déjà fait. Il reste encore des doses de Spikouze-vax, le vaccin sûr et efficace de la Bill & Alvértos Fucking Corporation. Ce vaccin génétique transformera vos cellules en usines à spikouze, provoquant ainsi la formation continue d’anticorps qui vous protègeront contre les spermatozoïdes aliens. C’est la seule garantie qui existe pour ne pas être fécondées et donner naissance à des monstres aux yeux rouges. Dépêchez-vous ! Direction le vaccinodrome le plus proche. Une équipe professionnelle et bienveillante vous y attend. »
Rien de tel qu’une bonne campagne d’opinion, bien terrifiante, pour écouler à prix d’or les doses restantes.
Il faut une incroyable force de caractère pour ne pas perdre la raison dans un monde devenu fou, gangrené par la corruption et gouverné par ingénierie sociale. Le totalitarisme progressiste qui a maintenant étendu ses tentacules dans tous les esprits est effrayant. Mon Maître me manque terriblement. Sans sa présence rassurante je me demande si j'aurai la force de continuer à résister.
Le médecin de plateau laisse maintenant la place à un général de plateau, en uniforme, orné de ses médailles. « Grâce à la clairvoyance de nos dirigeants, le complexe de défense planétaire B.I.T.E.S. est déjà partiellement opérationnel. Notre planète dispose d'une première ligne de défense: les alignements de bites, qui englueront le bio-vaisseau de sperme hypersonique avant qu’il ne puisse atterrir. »
Qui peut croire qu'un vaisseau capable de franchir les espaces interstellaires sera arrêté par des boulettes de sperme, fussent-elles hypersoniques ? Je n'en peux plus de tous ces experts. Pitié ! Éteignez-moi ça.
Luke Greenwalker se montre enfin, ce qui met un terme à la diffusion des actualités. Après le traditionnel discours à la gloire du pass carbone, il aborde les menaces imminentes. Quelques mots pour regretter l’absence des Young Global Leaders à la tribune d’honneur, « mais nous devons mettre notre élite à l’abri de la menace », ajoute-t-il. Le site sur lequel sont dressés les pylônes des suppliciés n’est pas encore protégé par une batterie de bites.
Puis, il tend un bras vengeur dans ma direction, vociférant toute sa haine et me désignant comme une ennemie encore plus dangereuse que les aliens. Il ne fait aucun doute que je suis exposée au pilori, nue, dans cette position humiliante, pour lui servir de faire-valoir. Pour renforcer son effet, il saisit un sabre laser de pacotille, couleur vert pomme - la couleur du camp du bien - et l'agite dans tous les sens avant de me l'enfoncer dans la chatte.
« L’immonde créature que vous voyez là se prénomme Ysideulte - un prénom ridicule, qui n'existe pas, aussi abject que la cause qu'elle défend. Elle a détruit la Lune Rouge, emblème de notre démocratie, elle a attenté à la vie de notre ministre de la Vérité, elle a diffusé des fakes news et enfreint les règles du pass carbone. Mais la Suprême Alliance Démocratique est puissante. Nous sommes le camp du bien. Aujourd’hui cette sorcière est au pilori et dans quelques minutes elle sera hissée sur le pylône pour subir le supplice qu’elle mérite »
Dans la salle, c’est un tonnerre d’applaudissements. Deux grands gaillards me libèrent du pilori et me conduisent manu militari sur la plateforme robotisée qui va me hisser tout en haut du pylône, là où je vais subir mon effroyable châtiment, dévorée vivante par le grand Chrysaor cendré. Des bras robotisés me saisissent et m’immobilisent sur la plateforme qui démarre sa vertigineuse ascension jusqu’au sommet du pylône. Mon sort est scellé. Il ne me reste plus qu’à espérer que le pangolin fou ait vu juste.
A suivre
Contexte
L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).
Pour plus d’informations sur le complexe de défense planétaire, voir « B.I.T.E.S. – Complexe de défense planétaire » https://www.bdsm.fr/blog/9180/BITES-%E2%80%93-Complexe-de-D%C3%A9fense-Plan%C3%A9taire/
La destruction de la Lune Rouge est relatée dans « Les Lunes de Davos » https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/
Le programme de lobbying et d'infiltration Young Global Leaders est mentionné dans la rubrique « repères » du même article.
La protéine spikouze, exprimée à la surface des spermatozoïdes aliens, est la cible spécifique du spikouze-vax. L'injection de code génétique, transporté dans des nanoparticules lipidiques, transforme les cellules de la receveuse en usines fabriquant la protéine cible en continu, ce qui induit la production d'anticorps.
La raison inavouable pour laquelle la tribune d'honneur reste désespérément vide est évoquée dans « Pied de nez » https://www.bdsm.fr/blog/11182/Pied-de-nez/
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« Quand vous traversez l’enfer, continuez d’avancer. »
Winston Churchill
** Rasée de près **
Je repose le rasoir et contemple mon crâne lisse dans le miroir. Il est parfaitement doux et agréable au toucher.
Mes sourcils non plus n’ont pas échappé à la lame tranchante de ce rasoir de sécurité, conçu pour les femelles emprisonnées. Sa couleur rose criarde me fait sourire. Rose pour les filles - les stéréotypes de genre ont la vie dure même au sein du totalitarisme progressiste le plus abouti de l’Histoire. Lame soudée par ultrasons, impossible à extraire, mais parfaitement affûtée - du matériel de luxe dans ces circonstances.
Excellent travail, me dis-je, satisfaite de ce pied de nez à mes oppresseurs. La perruque qu’ils m’ont si « gentiment » offerte gît sur le sol et elle y restera. Ils ont voulu m’humilier, ils rageront quand ils constateront que je réagis à contre-courant de leurs attentes [1]. C’est peu de chose, mais cela me fait du bien et me donne la force de continuer à me battre.
Les jours passent. Le temps ralentit inexorablement lorsque l’on a peu d’occupations. C'est le temps psychologique, déconnecté du temps physique. Je mets un point d’honneur à me raser aussi la chatte et le cul quotidiennement, comme si mon Maître allait franchir la porte de ma cellule d’un instant à l’autre et me baiser sauvagement. C’est ce qu’il me plait à imaginer. Je dois me présenter parfaitement lisse devant lui, comme il l'exige. Pour ne pas devenir folle dans cet isolement, je me crée tout un univers dans ma tête, fait de soumission extrême et de baise débridée. Un univers dans lequel mon Maître est omniprésent, un univers empli de liens, d’écartèlement, de coups de fouet et de hurlements de douleur. Un univers qui me met dans un état de surexcitation sexuelle. Mon Maître me manque tellement ! Si seulement il pouvait être là, réellement. Je serais prête à subir les pires sévices pour qu'il apparaisse. Peut-être que je deviens folle, finalement. Il ne m’a plus rendu visite depuis notre seule et unique entrevue. Je suppose qu’il n’y est plus autorisé.
Je reçois de nombreuses sollicitations de la part de journalistes. Je refuse les interviews qui seront, je le sais, conçues pour me piéger et réécrites selon le bon vouloir des rédactions. Mais j’accepte les photographies dans le parloir. J'accepte d'être photographiée, complètement nue, de plain-pied comme en gros plan, sous tous les angles, dans toutes les positions. Gros plans sur mes yeux, sur mon crâne chauve, sur ma vulve ouverte, ... Tout y passe et quand le photographe comprend que j'ai mis ma pudeur de côté, il y va crescendo dans ses demandes. Je me prête au jeu avec docilité, pas peu fière montrer au monde entier que je me rase moi-même, quotidiennement, avec application, sourcils compris, que je montre tout et que c'est mon choix. Un bon moyen pour moi de faire passer un message qui, je n’en doute pas, agacera au plus haut point le grand philosophe Archi Phi [1]. Toute sa stratégie d’humiliation tournée en ridicule… C'est moi qui ai repris le contrôle, même s'il m'en coûte.
L'attracteur étrange vous guidera à travers votre intuition, m'avait dit le pangolin fou [R1]. Pas comme cela, mais je comprends maintenant que c'est ce qu'il voulait dire. J'essaie de suivre ses consignes et pour l'heure Archi Phi doit ressentir cruellement l'effet boomerang.
Humilier les supposées ennemies de la démocratie, les exposer nues, ne choque plus personne. Cela est même considéré comme un traitement trop indulgent. Exécuter publiquement, dans d'atroces souffrances, les supposés opposants au "camp du bien" fait maintenant presque partie de la routine et suscite l'engouement populaire. La fenêtre d'Overton [4] s'est beaucoup déplacée en peu de temps. Ce déplacement rapide a commencé au début de la décennie, durant la pandémie, avec la création d'une catégorie de sous-citoyens qui pouvaient être insultés, déchus de leurs droits élémentaires et "emmerdés" à loisir, avec la bénédiction du plus grand nombre. Une fois le mécanisme infernal enclenché dans l'indifférence générale, la fenêtre a continué à glisser naturellement, comme par effet d'inertie. Je n'aurai pas le droit à un procès. De par la loi dite "Bouclier Démocratique", destinée à protéger le meilleur des mondes, une simple décision administrative a suffi pour ordonner mon exécution.
C'est dans cet environnement désespéré que j'essaie de percevoir de minuscules étincelles d'espoir. Les conversations avec le pangolin fou sont souvent énigmatiques mais il m'aide à voir dans le brouillard. Dans une dictature le totalitarisme est partiellement assumé. Dans une société dite démocratique il avance masqué, sous couvert de bons sentiments et de bienpensance dégoulinante. C'est la forme la plus insidieuse et la plus dangereuse. Ceux qui arrivent à voir le monstre sous son masque angélique sont pris pour des fous. Il agit comme une maladie dégénérative qui ronge les esprits, inexorablement.
« Demain vous allez être conduite dans l’Himalaya pour votre exécution », m’annonce le gardien, l’air navré. Nous nous sommes liés d’amitié et la profonde tristesse que je sens dans sa voix me perturbe presque plus que le destin qui m’attend.
Je démarre le NewBrain pour la dernière fois. Jusqu’à tard le soir, je converse avec le pangolin fou. Lui faire mes adieux, lui souhaiter bonne chance dans son combat pour le retour de l’humanisme [2] - le vrai, pas l’humanisme de façade de la Suprême Alliance -, lui demander de transmettre des messages d’amour à mon Maître et à mes proches, … Une dernière conversation pleine de larmes et de pathos. C’est ce que j’anticipais, mais ses réponses me désorientent. Une fois de plus il ébranle mes anticipations et me fait voir le paysage sous un angle inattendu.
« Il voit loin. Il ne pense pas comme nous » me disait mon Maître.
$ « Quand vous traversez l’enfer, continuez d’avancer. » L'auteur de ces mots a vaincu.
m’écrit-il en conclusion.
** Le gang des Young Leaders **
L’air est frais dans l’Himalaya, encore plus quand on est complètement nue. Sur le sommet voisin, les pylônes des suppliciés se dressent fièrement, immenses, impressionnants. Les journalistes sont déjà présents pour couvrir l’évènement. Je vais être la première femme à subir ce cruel supplice, offerte au grand Chrysaor cendré, déchiquetée par son puissant bec et dévorée vivante. Une lente et terrifiante agonie, à la hauteur des crimes qui me sont attribués.
Dans le ciel, le jet privé de Luke Greenwalker - le célèbre écolo-jedi qui parcourt le monde en tous sens pour promouvoir les bienfaits du pass carbone - est en phase d'approche. Les larges trainées vert-pomme du puissant quadriréacteur le rendent reconnaissable entre mille. Parmi mes nombreux chefs d'inculpation, il a milité pour glisser l'infraction au pass carbone. Aujourd'hui il vient assister aux premières loges à mon supplice et donnera pour l'occasion une conférence de presse.
Pour l’heure, je suis conduite dans un bâtiment cossu. A l’intérieur, sur la scène d’un petit théâtre, c’est un enchaînement de danses dégradantes, au rythme d’une musique agressive et de paroles vulgaires. Mes poignets et mes chevilles sont entravés. Ma bouche est maintenue grande ouverte par un écarteur buccal si puissant que j’ai l’impression que ma mâchoire va rompre.
Dans la salle, c’est une orgie à côté de laquelle les orgies romaines ressembleraient à des dîners chics. De la nourriture écrasée et des excréments jonchent le sol, des hommes aux yeux exorbités et aux teints de déterrés s’enculent allègrement, des femmes gisent sur le sol dans un état second, d’autres sucent des bites mécaniquement, comme des zombies, l’alcool coule à flot, la poudre blanche est partout. Des seringues d’Erector leur offrent la solution pour bander encore et encore, pour baiser jusqu’à épuisement complet. Visiblement adeptes de scatologie, ils ont étalé leur merde partout et s'en sont barbouillés. L'odeur est pestilentielle. Je m'en offusquerais bien peu si ce n'étaient les mêmes qui donnent des leçons de morale à la terre entière et qui imposent leur idéologie par la menace et le chantage. Je reconnais, dans des positions bien peu flatteuses, une bonne partie de l’élite de la Suprême Alliance Démocratique: présidentes et présidents des nations de la fédération, ministres, journalistes de pacotille, magistrats corrompus, …. Tout le gratin dépravé de notre "démocratie". Il s’agit visiblement d’une séance de chemsex de l'élite dirigeante, venue assister à mon supplice - moi, Ysideulte, la fille effacée, l'esclave au prénom qui n'existe pas, devenue l’ennemie publique numéro un. Oh, je sais bien que tous ces gens ne sont que des marionnettes pathétiques, des psychopathes incompétents placés au pouvoir par de puissants intérêts, acteurs lubriques dévorés par l'ambition, mais quand même... J'ai l'impression d'assister en direct à la fin de la civilisation.
La porte a été refermée à double tour derrière moi. Aucune force de sécurité à l’intérieur, aucun garde du corps. S'ils avaient encore un peu de lucidité ils sauraient que l'excès de confiance en soi peut être fatal.
Plusieurs participants m’entourent et me tripotent de partout, me giflent et me frappent, avant de me baiser par tous les trous. Les hommes me mettent la bite, les femmes me mettent les doigts, certaines me crachent dessus, d'autres me mordent et me griffent. Les insultes pleuvent. Toute leur méchanceté et leur mépris se libère dans cette volonté de dégradation.
Ils sont tellement défoncés que ma réputation de sorcière ne leur fait même pas peur. Imbus d’eux-mêmes, aveuglés par leur hubris, ils se sentent intouchables, au dessus des lois de la nature. Ils sont tellement dans leur trip qu’ils ne se rendent même pas compte que leurs collègues s’écroulent sur le sol, un par un, après avoir hurlé de douleur. Eh oui, plusieurs paires de zébralyvox gémellaires [3] qui vous transpercent la bite, les doigts, la langue, ça fait très mal, Mesdames et Messieurs les Young Global Leaders [4], même quand on est complètement défoncé. Et quand ils remonteront jusqu’à votre oreille interne pour planter leurs filaments dans votre nerf vestibulaire, vous aurez l’impression de vivre dans une lessiveuse. Vous ne saurez plus où est le haut et le bas. [R2]
Sur scène, la compagnie « Fuck you ! », idole du gratin bien pensant, vient de se figer, sidérée par l’hécatombe dans la salle. « Au secours ! » « Sécurité ! »
Des hommes armés défoncent la porte et me tiennent en joue, pendant que les secouristes s’activent. Le gang des Young Leaders gît dans son vomi, victime d’un atroce mal de mer généralisé.
Je crois que la tribune d'honneur qui leur était réservée pour assister en direct à mon exécution restera désespérément vide. Tous ces tapis rouges déployés pour rien...
L’incident est extrêmement gênant. Pendant que l’on me conduit dans une cellule à proximité du pylône, je me demande comment les journalistes vont s’y prendre pour étouffer l’affaire, ou du moins la présenter sous un jour plus favorable.
A suivre
Contexte
L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).
Références
[1] Voir "La bêtise grandiloquente" https://www.bdsm.fr/blog/11178/La-b%C3%AAtise-grandiloquente/
[2] Voir "La charte du pangolin fou" https://www.bdsm.fr/blog/8558/La-charte-du-pangolin-fou/
[3] Voir "Zébralyvox gémellaire, l'étonnant passager" https://www.bdsm.fr/blog/8393/Z%C3%A9bralyvox-g%C3%A9mellaire,-l'%C3%A9tonnant-passager/
[4] Voir la rubrique "Repères" de l'article "Les Lunes de Davos". https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/
Repères
[R1] L'attracteur étrange est un concept issu de la théorie du chaos. Certains systèmes au comportement d’apparence erratique, semblant gouvernés par le hasard, recèlent en fait un ordre caché qui n’est visible que lorsqu’on les observe avec suffisamment de recul.
[R2] Le système vestibulaire, situé dans l'oreille interne, est en quelque sorte la centrale inertielle du corps humain. Il comprend plusieurs structures jouant le rôle d'accéléromètres, de détecteur de gravitation (permettant de situer le haut et le bas), et de détecteurs de rotation. L'information est transmise au cerveau par le nerf vestibulaire. La perturbation des impulsions nerveuses transitant sur nerf vestibulaire génère d'intenses vertiges, la perte de l'équilibre et de l'orientation dans l'espace, ainsi que de fortes nausées et vomissements.
Remerciements
Pour cet épisode en particulier, merci à VraiEsclavagiste pour m'avoir suggéré une citation de Churchill qui colle bien à mon histoire.
Pour l'ensemble de l'histoire, merci à celles et ceux qui m'ont encouragée à persévérer dans ce domaine "littéraire", très éloigné de ma zone de confort et de ma formation, et toute première expérience pour moi (mais l'histoire n'est pas finie 🙂 - elle est seulement arrivée à un point de bifurcation ). Sans leurs commentaires j'aurais abandonné depuis longtemps. Et bien sûr, merci à mon Maître, celui qui a changé ma vie, celui qui m'a donné la confiance qui me manquait cruellement, celui qui m'a rendue infiniment heureuse et pour lequel aucun mot ne saurait exprimer pleinement ce que je ressens.
Illustration: Muzo
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** Bûcher improvisé **
« Brûlez la sorcière ! »
Les hurlements dans les couloirs de la prison me réveillent en sursaut. Un groupuscule de défenseurs de la démocratie m’extrait brutalement de ma cellule. Ils n’osent pas s’approcher mais me menacent avec des piques et m’ordonnent de sortir.
« Elle est toute nue, la salope ! » s’écrie l’abruti qui semble être le meneur. Il est pourtant de notoriété publique que les ennemies de la démocratie sont enfermées nues.
Terrifiée, je n’oppose aucune résistance. Ne pas montrer sa peur, ne pas se débattre, cela ne ferait qu’exacerber leur excitation et leur haine. C’est ce que m’a enseigné mon Maître.
Dans la cour intérieure de la prison, le bûcher improvisé, alimenté par un amoncellement de débris de tables et de chaises est déjà prêt.
« Mort à l’ennemie de la démocratie ! »
De longues perches aux pointes acérées me piquent de part et d’autre, se concentrant particulièrement sur mes seins, ma chatte et mes fesses. Les téléphones portables sont de sortie pour filmer mon humiliation et mon supplice. Je commence à saigner de partout. Le meneur a sorti un fouet et me frappe sans retenue. Je protège mon visage comme je peux, laissant les autres parties de mon corps à la merci des coups.
Mais où sont passés les gardiens ? Ce n’est qu’au moment où les piques me poussent vers le bûcher, ne me laissant le choix qu’entre brûler vive ou être transpercée, qu’ils se montrent enfin.
J’en suis quitte pour une bonne frayeur et d’horribles stigmates.
« Nous avons reçu l’ordre de les laisser entrer. Ca vient d’en haut. De très haut. Je suis désolé. » me glisse à voix basse le gardien qui me reconduit à ma cellule.
** Le silence est d’or **
Depuis 48 heures, l’alarme de ma cellule retentit aléatoirement. Impossible de trouver le sommeil. J’ignore quel est l’objectif de cette nouvelle torture, comme si la frayeur du bûcher n’avait pas suffi. Visiblement ils veulent affaiblir mes défenses mentales. Il me reste encore assez de lucidité pour avoir soudain une idée. Le nerf cochléaire, oui, ce serait la solution. Mais comment leur faire comprendre ? Le pangolin fou saurait peut être. Il a l’air de tout savoir.
Épuisée et titubante, je démarre le NewBrain [1]. Le pangolin fou répond présent. C’est étrange, on dirait qu’il ne dort jamais. Il me laisse à peine le temps de lui expliquer la situation, comme s’il était déjà au courant.
$ Les zébralyvox gémellaires ne s’approchent jamais du cerveau de leur hôte [2]. C’est trop risqué.
# Je ne peux donc rien faire ?
$ Faites-leur comprendre que c’est ce que vous voulez et peut-être qu’ils passeront outre.
# Comment leur faire comprendre ?
$ Pensez-y très fort. Ils sont connectés à votre conscience. Vous ne l’avez pas encore ressenti ?
# Si, plus d’une fois, mais une part de moi se refusait encore à l’admettre.
$ Je ne plaisantais pas quand je disais qu’ils vous considèrent comme leur maman.
Y penser fort, très fort… Leur faire ressentir mon désir absolu de silence. Peut-être que ça marchera.
Depuis quinze minutes je n’ai pas entendu d’alarme. Le silence… Je claque dans mes doigts pour en avoir le cœur net. Rien, aucun son. Je vais enfin pouvoir m’assoupir.
** Propagande **
Lorsque je me réveille j’aperçois un gardien qui semble hurler derrière le hublot de la porte. Mais je n’entends rien. Entendre, c’est ce que je veux maintenant. Je dois y penser très fort…
« Dos à la porte ! Dos à la porte ! Vous êtes sourde ou quoi ? »
Je m’empresse de m’exécuter, me mettant en position pour que le gardien me passe les menottes, comme à chaque fois que je dois être extraite de ma cellule.
« J’ai vu le film de Sonia E. » me confie le gardien. « Il circule sous le manteau. Les boules mémoire, vous savez… L’héroïne vous ressemble étonnamment ». [3]
Inutile de nier, au point où j’en suis.
« C’est moi. Mon visage a été transformé numériquement ».
« Je m’en doutais. Même corps. Waouh ! La sodomie sur la falaise ! Quelle acrobate ! » [4]
« C’est tout ce que vous en avez retenu ? »
« Euh... Non, bien sûr… Je suis désolé, je ne peux rien faire pour vous aider. »
« Ce n’est pas grave. En vous mettant vous-même en danger vous ne me seriez d’aucune utilité. Merci pour vos paroles réconfortantes ».
Pour la première fois, on me sort de l’enceinte de la prison. Un fourgon m’attend, entouré d’un impressionnant convoi de voitures blindées, remplies d’hommes armés. Si j’avais encore un doute sur le fait que je suis considérée comme l’ennemie publique numéro un, là plus aucun doute n’est possible.
Je suis conduite aux studios de BMF – Best Mind Fucking television – une filiale média de la Bill & Alvértos Fucking Corporation. On m’apprend que je suis l’invitée malgré elle de l’émission hebdomadaire animée par celui qui se fait maintenant appeler Archi Phi, philosophe à la télé et célébrité nationale qui a son rond de serviette dans toutes les rédactions. « Archi Phi, spécialiste en paroles creuses, Archi comme archi-prétentieux », s’amusait mon Maître.
Je comprends maintenant ce qu’ils ont voulu faire. M’épuiser, me terroriser, faire de moi une épave qui sera ridicule face au grand philosophe.
Je suis conduite nue sur le plateau. Cela ne choque plus personne : les ennemies de la démocratie sont toujours exhibées nues, partout, pour l’exemple, pour dissuader celles qui seraient tentées de douter du meilleur des mondes.
Je porte encore les stigmates des piques et du fouet. Visiblement, cela ne les dérange pas de m’exhiber ainsi. Ils veulent montrer que je suis traitée durement, à la hauteur de mes crimes. C’est ce que veut la population, conditionnée par des années de propagande et d’abêtissement – du moins le pensent-ils.
Un robot s’approche et m’attache les poignets et les chevilles de part et d’autre du fauteuil. Sans doute que le grand philosophe a peur que je me lève et que je lui jette un sort. Son fauteuil est placé à bonne distance, signe qu’il n’est pas très rassuré malgré tout.
« Ouvrez-la davantage. Son sexe n’est pas assez visible. »
Le robot repositionne mes liens. Il semble expert en bondage.
L’émission commence par un monologue sans queue ni tête, pédant au possible. Vingt minutes de bêtise grandiloquente, de morale débilitante et de bien-pensance dégoulinante. Le plus grand philosophe du 21ème siècle se met en scène, et cela plaît à tous ceux, encore nombreux, qui n’ont toujours pas compris que la Suprême Alliance Démocratique est aux antipodes de ce qu’elle prétend être. L’émission cartonne.
Pendant le monologue, la main polymorphe du robot prend la forme d’une tondeuse et entreprend de me raser le crâne. « Non, pitié, pas ça ! ». Je jette un regard suppliant au philosophe, qui me répond par un ricanement de jouissance, un clin d’œil complice à la caméra, et reprend son blabla sourire aux lèvres.
Tondue en public… Jusqu’où auront-ils donc besoin de m’humilier ?
Son introduction se termine par une tirade à la gloire de la Suprême Alliance :
« La Suprême Alliance Démocratique est le souffle sacré de l’humanité, l’étendard lumineux des peuples éclairés. Elle est la flamme inextinguible qui guide les consciences vers l’inclusivité universelle. Elle est le cœur battant du progressisme, l’orchestration harmonieuse des individualités en une seule symphonie. Ensemble, fondons la grandeur des nations éclairées, où chaque citoyen s’élèvera au rang de souverain moral. Dénonçons les ennemis qui dans l’ombre menacent nos valeurs. Faisons confiance à ceux qui savent ce qui est bon pour nous, éliminons les mauvaises opinions et faisons taire les déviants qui osent encore douter. »
« Défendre ces principes, c’est honorer l’héritage des fondateurs de la Suprême Alliance. C’est croire, profondément, en l’homme et en sa capacité de grandeur. En douter c’est refuser la science, c’est insulter la raison. »
« Tissons des écharpes multicolores pour réchauffer les urnes frileuses de l’Histoire. Chaque bulletin de vote en faveur de Microbite est un pétale de Vérité jeté dans la mare puante des complotistes ! Souhaitons prompt rétablissement et longue vie à notre valeureux Ministre de la Vérité ».
« Aujourd’hui je reçois celle qui incarne tout ce contre quoi nous luttons, celle qui a détruit notre Lune Rouge, emblème de notre démocratie, celle qui a attenté à la vie de notre courageux Ministre de la Vérité et à celle de sa charmante épouse. Honte à elle ! Sachez que je la reçois à contrecœur, uniquement pour que vous puissiez juger de l’ineptie de ses propos nauséabonds »
Puis viennent les questions, orientées, destinées à me ridiculiser, à me faire passer pour un monstre. Mais je ne me laisse pas impressionner. Mes répliques inattendues désarçonnent le grand philosophe. N’étais-je pas supposée lui être présentée terrifiée, épuisée, conditionnée à tenir des propos incohérents, pour que je lui serve de faire-valoir ? Son mécontentement est perceptible. Certains vont se faire taper sur les doigts.
« Espérons que ce sera récupérable au montage », doit-il se dire. D’habiles coupures et réorganisations des enregistrements pourront certainement lui sauver la mise.
** Retour à la case prison **
Au moment où on s’apprête à me reconduire en cellule, je constate une inquiétude grandissante sur le plateau. Dans les coulisses, je ne croise que des visages inquiets. Certains courent dans les couloirs, paniqués, ne sachant que faire.
Dans le fourgon, je croise le regard de l’homme armé qui m’escorte. Je crois déceler une profonde compassion dans son regard.
« Ne vous inquiétez pas, vous êtes jolie tondue » me dit-il. « Ca fait esclave, mais cela vous va bien ».
J’ignore s’il le pense vraiment ou s’il veut m’apporter un peu de réconfort. Peut-être qu’il le pense vraiment. C’est un homme et j’imagine qu’escorter une prisonnière nue et tondue ne le laisse pas indifférent. La nature est ce qu’elle est.
« Merci Monsieur. C’était ma hantise quand je suis entrée en soumission. Pourtant je savais qu’un jour ou l’autre mon Maître m’aurait tondue. Il avait été très clair sur ce point et je m’y étais préparée psychologiquement. Mais jamais je n’aurais imaginé que quelqu’un d’autre que lui me fasse subir cette humiliation. »
Je ne sais pas pourquoi je lui confie tout cela. Sans doute le besoin vital de parler à quelqu’un d’un peu humain.
« Je comprends. C’est dégueulasse la manière dont ils vous ont traitée. Mais vous l’avez bien ridiculisé ce con ».
Il n’a pas peur… Si je rapportais ses propos la sanction serait terrible.
« Puis-je vous demander ce qui s’est passé après l’enregistrement ? Pourquoi est-ce que tout le monde était en panique ?»
Il hésite à me répondre, puis lâche : « Tout l’enregistrement est en train d’être diffusé en l’état, sans montage. Ils n’arrivent pas à arrêter la diffusion. »
« Comment est-ce possible ? »
« Je ne sais pas. Tous les appareils sont devenus fous et hors de contrôle à ce que j’ai entendu dire ».
A suivre
Contexte et références
L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).
[1] Voir « L’éléphant dans la porte étroite ». https://www.bdsm.fr/blog/11164/L%E2%80%99%C3%A9l%C3%A9phant-dans-la-porte-%C3%A9troite/
[2] Voir « Zébralyvox gémellaire, l’étonnant passager ». https://www.bdsm.fr/blog/8393/Z%C3%A9bralyvox-g%C3%A9mellaire,-l'%C3%A9tonnant-passager/
[3] Voir « Soirée Cinée ». https://www.bdsm.fr/blog/9229/Soir%C3%A9e-cin%C3%A9/
[4] Voir « Sodomisée à flanc de falaise ». https://www.bdsm.fr/blog/8745/Sodomis%C3%A9e-%C3%A0-flanc-de-falaise/
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Le char d’apparat de Microbite ouvre la marche de la victoire et des fiertés. Aux côtés de sa charmante épouse, Bitemicron, et d’un esclave fraîchement émasculé, le Ministre de la Vérité savoure sa popularité retrouvée. Tout au long du parcours, des photographies visiblement trafiquées montrent ses énormes biceps. Ce type est complètement mégalo.
Sur des écrans géants, les images de la Lune rouge de Davos s’écrasant sur le sol tournent en boucle [1]. En surimpression, les slogans à la gloire de Microbite défilent. Oui, c’est à lui, le virtuose, le Mozart du parler vrai, que le camp du bien doit ma capture - moi, Ysideulte, la criminelle responsable de ce désastre.
Pour aggraver mon cas, je serais de surcroît responsable de la diffusion de fake news - l’un des plus graves crimes qui soit au sein de la Suprême Alliance Démocratique. Depuis plusieurs jours, les journalistes ont bien conditionné les esprits, et les slogans en lettres géantes viennent parachever ce travail.
Telle Vercingétorix, enchaîné, exhibé dans les rues de Rome lors du défilé triomphal de César, c’est à marche forcée, nue et enchaînée, épuisée, que je m’escrime à suivre le rythme infernal du char sans trébucher. Au milieu des applaudissements nourris, destinés au nouveau héros, le sauveur de la démocratie, j’entends les cris de haine et de mépris qui me sont adressés.
Aujourd’hui, c’est moi qui symbolise les ennemis de la démocratie. Le pangolin fou reste insaisissable. Nul ne sait s’il existe vraiment. Mais qu’importe, aujourd’hui c’est moi l’ennemie publique numéro un, et le camp du bien vient de me capturer. La propagande adore les symboles.
J’ai été fouettée en public avant le début du défilé. Je me suis efforcée de simuler la douleur pour ne pas susciter de questionnements. Les zébralyvox gémellaires sont redoutablement efficaces [2]. Qu’il est difficile de simuler la douleur quand on ne la ressent pas ! J’ai fait de mon mieux pour être crédible mais je suis une bien piètre actrice.
Le pangolin fou avait raison : personne n’a pris la peine de m’interroger sérieusement. Dans son délire totalitaire, la Suprême Alliance Démocratique est bien trop contente d’avoir trouvé la coupable idéale. Mon scénario bancal n’a même pas été questionné. Quelle importance ? Le réel ne compte pas. L’histoire a de toute façon été réécrite par les équipes d’ingénierie sociale et répétée jusqu’à plus soif par les médias.
« Faites barrage aux ennemis de la démocratie. Votez Microbite ! ». C’est le dernier slogan que je peux lire sur les écrans avant d’apercevoir un projectile lancé par un gros type vociférant sa haine. Le choc brutal contre mon crâne, la désorientation, puis le trou noir.
« Eh bien, tu l’as échappé belle ! ». La voix mielleuse de Microbite m’indique que le cauchemar n’est malheureusement pas terminé.
Je suis de retour au Ministère de la Vérité. Salement amochée d'après ce qu’il me laisse entendre. Ce psychopathe s’ingénie à distiller les sous-entendus pour faire monter mon angoisse. Les rictus furtifs sur son visage trahissent le plaisir pervers qu’il y prend. J’aimerais tant avoir un miroir pour juger par moi-même de mon état, mais cela il n’en est pas question.
« J’aurais été déçu de ne pas pouvoir jouir de ton agonie sur le pylône » ajoute-t-il, souriant.
C’est donc cela le destin qui m’attend ? Attachée nue sur l’un de ces immenses pylônes, au cœur de l’Himalaya. Déchiquetée par le grand Chrysaor cendré, sous les yeux de centaines de millions de téléspectateurs. Jusqu’à présent ce supplice cruel était réservé aux hommes [3].
Les nuits sont pénibles sur le mur des esclaves, mais j’ai appris à y trouver le sommeil, malgré l’inconfort. Lorsque je ne dors pas, j’observe les pénis de mes compagnons, qui se dressent aléatoirement au gré des érections nocturnes. C’est beau. Ca m'excite. Cela ressemble à une lente chorégraphie, à laquelle l'éclairage lunaire apporte une touche de mystère. Dans des situations désespérées, on s’accroche à n’importe quoi pour ne pas devenir folle.
C’est debout, le dos contre ce maudit mur, dans la cour intérieure du palais, que nous passons toutes nos nuits. Complètement nus, peu importe qu’il vente ou qu’il pleuve, les poignets attachés au dessus de nos têtes. Je suis la seule femelle. Je me dis que si ma situation n’était pas aussi critique, mon Maître apprécierait certainement de me voir ainsi exhibée au milieu des mâles. Est-ce qu’il a vu le projectile me frapper ? Certainement. Il y avait des caméras de télévision partout. Il doit être mort d’inquiétude. Si seulement je pouvais le rassurer.
Je repense à la force irrésistible qui m’a poussée à me fourrer dans ce guêpier. L'espoir. La confiance. Le pangolin fou a gagné ma confiance, tout comme mon Maître auparavant. Cette confiance que j’accorde si difficilement. Et maintenant je suis la pièce maîtresse de sa stratégie. Quelle ironie, pour la fille insignifiante que j’étais, effacée, invisible. Une fille de si peu d’intérêt qu’elle porte un prénom qui n’existe pas. Tout comme mon Maître, il a cru en moi et cela m’a donné la force de soulever des montagnes. Je ne dois pas le décevoir – jamais. Si je m'en sors, est-ce qu'il me révèlera son identité? Est-ce que je pourrai enfin le rencontrer physiquement?
Par chance, cette nuit-ci il ne pleut pas et, épuisée, j'ai rapidement trouvé le sommeil.
Au petit matin, Bitemicron, la charmante épouse de Microbite, couteau à la main, vient faire son inspection. Les esclaves mâles sont terrifiés car ils savent maintenant ce que ce couteau signifie. Moi aussi je suis inquiète pour mon clitoris - sait-on jamais ce qui pourrait lui passer par la tête - mais jusqu'à présent ce furent toujours les hommes qui suscitèrent son intérêt. Elle est accompagnée de son époux, qui la suit comme un gentil toutou, en bon soumis qu’il est.
« Celui-là ! » lui ordonne-t-elle, en lui tendant le couteau. Elle tient fermement à la main la bite de l’esclave situé à ma droite, qui n’en mène pas large.
« Non, attend un peu » se ravise-t-elle.
« Détachez la femelle » ordonne-t-elle à un gardien.
« Suce-lui la bite, salope ! Il mérite bien un dernier orgasme ».
Cette experte en manipulation perverse me met bien mal à l’aise. Si je refuse, je m’en voudrai et j’en ferai des cauchemars. Si j’accepte, je participe à ce scénario abject.
« Ou bien tiens-lui la main, si tu es romantique. Ah, ah, ah! »
« Oui Monsieur… Euh, pardon, oui Madame »
Je reçois une bonne gifle pour cette bourde, mais elle n’en prend pas ombrage, trop absorbée par la jouissance qu’elle éprouve de par la situation. Elle et son mari ont visiblement abusé de la poudre blanche, si j’en juge par leurs yeux exorbités.
En sanglots, sachant qu'il n'échappera pas à la castration, le malheureux la supplie de lui retirer seulement les testicules en épargnant son pénis. Cela n'a d'autre effet que de déclencher des ricanements de jouissance. Le sadisme pervers et malsain dans toute sa splendeur... Pour moi la situation est insupportable. Voir cet homme si fort, à l'allure de guerrier, en pleurs, suppliant, désespéré, m'emplit d'une grande tristesse, amplifiée par la rage de ne pouvoir rien faire.
Un éclair d'extrême lucidité me traverse l’esprit. Ma conscience de l’instant présent est soudainement décuplée, comme si je percevais avec une infinie précision le monde qui m’entoure. Je me sens connectée, en parfaite symbiose. Connectée à quoi ? Je n’en suis pas sûre, mais j’ai ma petite idée. Je perçois même les milliers d'influx nerveux qui circulent dans les corps de mes voisins - une perception très étrange et perturbante.
Des fourmillements prennent naissance dans ma main droite. Oui, je vais lui tenir la main, je sens que c’est ce que je dois faire. Bitemicron vient de commettre une erreur fatale en m'associant à son scénario macabre.
Mon Maître dit que je suis une bonne suceuse de bites, mais la main m'offrira une meilleure surface de contact, plus stable, plus efficace. Je saisis délicatement la main que les gardiens viennent de détacher. C’est étrange ce contraste. Ma main pâle et tremblante parait si fragile dans sa grosse main noire de gladiateur. Et pourtant, en ce moment c’est moi qui lui apporte le réconfort, un soupçon d’humanité - une humanité toute simple, dont l'idéologie progressiste de la suprême alliance a fait table rase depuis bien longtemps.
Les picotements deviennent de plus en plus forts, comme un condensateur qui se charge. Je sens que l'énergie accumulée est gigantesque - le transfert est proche. Oui, c’est ça, allez-y mes petits ! Sauvez-le !
La sensation d'une multitude d’aiguilles électrifiées qui me transpercent simultanément la paume de la main est atroce, mais avec toute l’énergie de ma volonté je serre la main de l’esclave, fort, très fort, le plus fort que je peux. Le retenir, juste une fraction de seconde, il faut que j’y arrive.
L’esclave dégage sa main en hurlant de douleur. Je n’ai pas pu le retenir plus longtemps. Il est trop fort pour moi.
« Eh ben ! Tu lui fais un effet démentiel ! » s’exclame Microbite. « On devrait vous marier. Je m’occuperai de vous obtenir un Fucking Pass. »
Ne prêtant pas attention aux moqueries du psychopathe, j'examine discrètement la paume de ma main. De minuscules gouttes de sang, groupées par paires, commencent à perler. Un halo bleuté entoure encore ma main, comme un résidu d'électricité flottant élégamment dans l'air. Une odeur caractéristique de foudroiement remonte à mes narines. C'est bon signe. Plusieurs zébralyvox gémellaires ont réussi à traverser, en grand nombre apparemment.
Obéissant aux ordres de son épouse, le ministre promène lentement le couteau contre la bite de l’esclave terrifié, s'interrompant parfois pour lui palper les couilles. Il aime palper les couilles.
« Allez, qu’est-ce que tu attends ? Tranche-moi cette bite. Tu es vraiment une chochotte.»
Mais, titubant, il laisse tomber le couteau à terre.
« La bite de l'esclave scintille. Qu’est-ce qui se passe ? »
Puis il s’assied sur le sol en vomissant.
« Je ne me sens pas bien, Maîtresse. J’ai le mal de mer. »
La Maîtresse des lieux s'approche pour examiner l'étrange phénomène, palpe les couilles, et s'écroule à son tour, gisant sur le sol dans son vomi.
La sécurité accourt. C’est la panique dans l’enceinte du palais. L'équipe d'infirmiers, qui était là pour assurer les soins d'urgence d'après émasculation, semble désemparée face à des symptômes aussi inhabituels.
« Appelez un médecin, vite ! »
Ils peuvent bien faire venir tous leurs médecins corrompus, jamais ils ne comprendront ce qui vient de se passer.
à suivre
Contexte et références
L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication)
[1] Voir « Les Lunes de Davos » https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/
[2] Voir « Zébralyvox gémellaire – l’étonnant passager », https://www.bdsm.fr/blog/8393/Z%C3%A9bralyvox-g%C3%A9mellaire,-l'%C3%A9tonnant-passager/
[3] Voir « Le perchoir d'Ysideulte », https://www.bdsm.fr/blog/8145/Le-perchoir-d%E2%80%99Ysideulte/
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« Esclave du camp du bien.
Tel est ton destin »
Les moqueries de Microbite et Bitemicron résonnent dans ma tête comme la rengaine insupportable d’une chanson niaise.
Au pilori devant l’entrée d’honneur du Ministère de la Vérité, je suis l’attraction du jour. Le camp du bien est très fier d’exposer sa prise, nue, humiliée. Deux gardes armés me protègent de la vindicte populaire, tout en se délectant des regards haineux qui m’entourent.
Hier encore, j’étais libre – libre d’échapper à ce funeste destin [1]. Quelle est donc cette force étrange qui m’a poussée à franchir le seuil d’un obscur siège local des Brigades de Défense de la Démocratie, au cœur des Alpes Suisses ? La confiance ? L’espoir ?
Le visage du jeune milicien de service s’est décomposé quand j’ai commencé à avouer mes crimes. Cette force de la nature semblait soudain écrasée par une affaire dont l’ampleur le dépassait. « Déshabillez-vous, je vais chercher mon chef ». C’est tout ce qu’il a réussi à me dire, après de multiples hésitations et bégaiements.
Les ennemies de la démocratie ne sont pas autorisées à porter des vêtements – c’est la loi. J’avais préparé un scénario vaguement crédible pour expliquer comment je m’y étais prise pour détruire la Lune rouge de Davos [2], mais le milicien m’a à peine laissé le temps d’en esquisser les prémices. Est-ce que le chef sera plus avide de détails ?
C’est un petit homme bedonnant qui fit son entrée. Dans un réflexe dérisoire je cachai ma chatte avec ma main droite.
« Tsst... » fit-il, d’un air réprobateur. Pas besoin de mots…
Pendant que je me résignais à adopter une attitude plus convenable, exposant ma fente épilée à tous les regards, comme la loi l’exige, un claquement sec me fit sursauter. Des émanations de fumée m’en indiquèrent l’origine : la caméra de surveillance du local venait de griller, dégageant une infâme odeur de plastique brûlé.
« Nous n’avons pas beaucoup de temps, Ysideulte – Écoutez bien » me dit-il.
« Quand je vous interrogerai, laissez-vous guider par mes questions. Soyez coopérative et saisissez les perches que je vous tendrai ».
Je n’en croyais pas mes oreilles… Ca alors… Le pangolin fou aurait infiltré la milice ?
On tambourina à la porte.
« Tout va bien, chef ? La vidéo est HS. »
« Oui, un court-circuit visiblement - remplacez-moi ça ».
Il ne fallut que quelques minutes pour que le système soit de nouveau opérationnel. L’interrogatoire put commencer.
Je ne saisis pas vraiment où le chef voulait en venir, tant ses questions paraissaient confuses, lubriques et sans intérêt, mais je m’employai à y répondre avec docilité.
Toujours est-il qu’à l’issue de cet interrogatoire, je ne fus pas incarcérée en attendant mon exécution. Contre toute attente, je fus conduite à Bruxelles, au Ministère de la Vérité. Pas n’importe lequel : le Ministère fédéral, celui qui chapeaute tous les Ministères de la Vérité des nations composant la Suprême Alliance Démocratique. Le Saint des saints du narratif officiel.
Le transfert des ennemies de la démocratie est toujours l’objet d’une mise en scène, pour donner l’exemple, dissuader les récalcitrants, et divertir les moutons en attisant leurs pulsions les plus malsaines. Une douzaine de femmes étaient pour l’occasion mes compagnes d’infortune. Après avoir reçu la fessée réglementaire, administrée par un Maître fesseur, c'est nues, enchaînées les unes aux autres, que nous traversâmes la moitié de la ville en file indienne, sous les huées et le regard complaisant des caméras de télévision. Autant il m'arrivait souvent d'éprouver de l'excitation lorsque j'étais fessée par mon Maître, autant je me suis sentie ridicule, profondément humiliée et blessée, d'être ainsi fessée en public comme une gamine, devant des millions de téléspectateurs. Le contexte change tout. Je pensais de surcroît à mes connaissances, mes collègues de travail, ma famille, qui seraient sans nul doute témoins un jour ou l'autre de ce spectacle dégradant, s'ils ne le suivaient pas déjà en direct, et la honte m'envahit.
J’occupais la première position dans la file - un honneur lié à la gravité de mes crimes, sans nul doute. Un milicien à l’allure de racaille ouvrait fièrement la marche, tenant fermement la chaîne reliée à mon collier. En d’autres temps il aurait été dealer ou proxénète, aujourd’hui il est défenseur de la démocratie.
La lourde chaîne qui reliait mon collier à celui de la suivante me passait entre les cuisses et me martyrisait la chatte à chaque fois que son pas ralentissait. C’était insupportable.
« Putain ! Avance ! » lui hurlai-je à la figure en me retournant brusquement.
La vue de son visage en larmes me fit immédiatement regretter mon emportement. Je ne connais rien de son histoire ni du destin qui l’attend. Au sein de la Suprême Alliance Démocratique, on peut connaître les pires tourments pour des raisons absurdes. Le totalitarisme progressiste ne s’embarrasse pas de logique ni d’humanité.
La violente décharge d’un aiguillon électrique pour bétail me rappela à l’ordre.
« Silence, femelle ! »
L’arrivée sur le tarmac de l’aéroport et la montée à bord de l’Embraer 120 qui nous conduisit à Bruxelles marqua, pour un temps, la fin de notre supplice. Arrivées à destination, nous fûmes séparées. Je ne saurai sans doute jamais ce que mes compagnes d’infortune sont devenues. Pour ma part j’appris que j’avais été spécialement sélectionnée par le ministre de la Vérité et sa charmante épouse, pour devenir l’une des esclaves de leur couple. L’esclavage n’est pas officiel au sein de la Suprême Alliance Démocratique, mais les ardents défenseurs du camp du bien jouissent d’une impunité totale – jamais un journaliste ou un magistrat ne posera une question dérangeante – alors pourquoi s’en priver.
Est-ce que les questions bizarres du chef avaient pour but de susciter des réponses qui attireraient l’attention de ce couple diabolique ? Est-ce dans cet objectif qu’il m’a amplement questionnée sur mon passé de femme soumise et d’esclave sexuelle, entièrement dévouée à mon Maître ? En tout cas, pour le moment cela me procure un sursis.
Rien d’autre à faire que de me perdre dans mes pensées, d’occuper mon esprit, histoire de rendre plus supportable l’humiliation du pilori. Personne n’a pris la peine de m’interroger concrètement sur mon mode opératoire. L’incompétence a atteint son paroxysme. Visiblement le réel leur importe peu et seule la narration qu’ils pourront en faire a de l’importance.
Le visage pervers du ministre me sort de l’évocation intérieure de ma journée d’hier. Ce type pue la perversion, à un point qui donne froid dans le dos. Ce n’est pas pour rien qu’il a été nommé ministre de la Vérité. La Suprême Alliance Démocratique met les psychopathes les plus incompétents et les plus tordus aux postes de haute responsabilité, tout en chargeant le système médiatique de les présenter comme des virtuoses dévoués au bien commun.
Il me libère de mes entraves et m’aide à me redresser. Des heures au pilori, c’est terrible pour les reins.
« Viens, on parle de toi à la télé »
Comme toutes les personnes profondément perverses, il aime souffler le chaud et le froid, apparaître en sauveur pour résoudre des problèmes qu’il a lui-même créés.
Il m’invite à m’installer dans un salon au décor atroce, aux côtés de sa charmante épouse. C’est la première fois que je la vois sans sa perruque. Elle aussi se révèle soudain mielleuse et avenante, mais je sais à quoi m’en tenir. Ce couple de pervers narcissiques transpire le mépris et les rictus fugaces sur leurs visages trahissent leur moi intérieur. La manière dont ils ont saccagé ce palais autrefois somptueux, en refaisant toute la décoration à leur goût, en dit long sur les personnages auxquels j’ai affaire.
A la télévision, les journalistes sont surexcités. Il y a de quoi : on vient de capturer la responsable de la destruction de la Lune rouge de Davos. J’hallucine : les experts défilent sur le plateau pour expliquer les détails de l’incroyable enquête menée sous l’égide du ministre de la Vérité – enquête extraordinaire qui a conduit à ma capture. Tout est faux – je suis bien placée pour le savoir – mais je dois reconnaître que cette opération de communication à la gloire de Microbite est percutante. Le blabla glorificateur est entrecoupé d’interviews du ministre de la Vérité en personne – l’air grave – qui explique son combat contre les forces du mal.
Cette affaire tombe fort à propos. Bien que le Ministère de la Vérité et les hordes de censeurs et de fact checkers à sa botte lui permette de donner libre cours à son sadisme et à sa mégalomanie, il a de plus grandes ambitions. L’élection anticipée du prochain président de la Suprême Alliance Démocratique approche. Il est devenu nécessaire de remplacer la marionnette sénile dont la décrépitude mentale ne peut plus être masquée, malgré tout le zèle des journalistes.
A la télévision le ministre de la Vérité profite de l’occasion pour faire son auto-promotion « Avec moi, un barrage infranchissable se dressera devant les ennemis de la démocratie. Je serai votre protecteur. Aidez-moi à faire barrage ! ».
La vie démocratique est maintenant bien rodée au sein de la Suprême Alliance: l’heure venue, les castors assureront le résultat qui convient.
« Merci à toi de nous aider à castoriser les pigeons, une fois de plus ! Ah ah ah ». Convaincus que je ne retrouverai jamais ma liberté, ils affichent sans complexe le mépris de leurs électeurs et jouissent ouvertement de ma contribution involontaire au succès de leur idéologie. J’espère que le pangolin fou sait ce qu’il fait, car pour l’heure j’ai le sentiment de marquer un but contre mon camp. « Il voit loin, il ne pense pas comme nous » m’avait dit mon Maître pour me rassurer.
Cet intermède n’est que de courte durée. Ils appellent un gardien qui me conduit sans ménagement dans la cour intérieure du palais, au mur d’exposition contre lequel je passerai la nuit. D’autres esclaves y sont déjà exposés – de beaux gladiateurs au corps d’ébène.
Certains arborent fièrement et bien malgré eux de belles bites épilées. D’autres ont été émasculés. D'autres encore ont de lourdes charges suspendues à leurs couilles, qui les étirent à un point que je n'imaginais même pas possible. Les gémissements des malheureux témoignent du supplice qu'ils subissent. Alignés en rang d’oignons, les poignets attachés au mur, au dessus de leurs têtes, ils forment un tableau vivant.
Le gardien, jouissant visiblement de ma sidération, me laisse observer longuement ce tableau, tout en me laissant entendre qu’il s’agit des esclaves sexuels du couple.
Ma présence déclenche quelques gonflements de bites. Cela doit faire un moment qu’ils n’ont pas vu une femme, a fortiori complètement nue.
Ayant été placée en position d’honneur au milieu du tableau, je remarque une fenêtre éclairée derrière laquelle Microbite observe son cheptel. Je me risque à interroger mes voisins à voix basse, mais, visiblement terrifiés, ils ne me donnent que peu d’information. Épuisée, je finis par m’endormir, debout, malgré l’inconfort de la position.
Au milieu de la nuit, des voix me réveillent. La Maîtresse des lieux, accompagnée de gardiens, est en train de sélectionner un esclave. Elle palpe les bites, soupèse les couilles, et en choisit un.
« La femelle aussi ! » ordonne-t-elle aux gardiens, qui me libèrent à mon tour.
Le ministre de la Vérité nous attend au salon, nu comme un vers. Un gardien me pousse si violemment que je m’étale à ses pieds.
« Baise-la ! » lui ordonne son épouse.
Microbite, l’air dégoûté, se résigne à obéir. C’est donc lui le soumis dans le couple. Je m’en doutais...
Il ne bande pas. Les femmes, ce n’est vraiment pas son truc.
Mais sa charmante épouse a la solution. Une grosse seringue et une injection massive d’Erector, directement dans la bite. Le dernier produit sûr et efficace de la Bill & Alvértos Fucking Corporation fait fureur au sein de l’élite mondialiste.
Il me baise sans conviction, pressé d’en finir.
« Aïe ! » hurle-t-il. « Qu’est-ce que tu m’as fait, salope ? ». Il se retire brutalement et examine sa bite avec inquiétude.
Moi aussi je l’ai sentie cette douloureuse décharge électrique tout au fond de ma chatte. Une migration de zébralyvox gémellaires ? Quelle ironie, si celui qui a été un acteur zélé de l’extermination des zébralyvox contribuait maintenant contre son gré à la renaissance de l’espèce [3].
« Continue, chochotte ! ». Bitemicron est très fâchée de cette interruption qu’elle considère comme une désobéissance. Tout penaud, le ministre m’introduit à nouveau.
« C’est bien » le félicite-t-elle, après qu’il m’ait baisée, et peu importe que ce fut avec un dégoût manifeste. « Maintenant tu as le droit de te faire enculer avant que je lui coupe la bite » ajoute-t-elle, en désignant le bel esclave au corps d’ébène qu’elle a choisi pour lui.
« Dans ma jeunesse, on m’appelait coupe-zizi » m’annonce-t-elle avec un rictus satanique.
Obligée d’assister à ce spectacle obscène, l’espoir qu’il me restait encore est à deux doigts de se désagréger. « Tout est fichu » me dis-je. La société est profondément malade et ses « élites » dépravées et intouchables ne sont que le symptôme d’un mal profond. Il est trop tard pour redresser la barre.
Incapable de supporter ce spectacle plus avant, je détourne le regard. Au loin, sur un écran d’ordinateur resté allumé, des motifs étranges apparaissent. Peu à peu, un pangolin se dessine, comme pour me donner tort.
« Je ne sens rien ! » s'écrie le ministre, affolé, pendant que l'esclave, pourtant superbement membré, l'encule vigoureusement. « C'est cette salope! Elle m'a fait quelque chose, je ne sais pas quoi ».
Les zébralyvox ont déjà détourné l'influx nerveux. J'avais remarqué qu'ils étaient devenus incroyablement rapides ces derniers temps.
Je m'approche discrètement du préservatif usagé, qu'il a utilisé pour me baiser et qu'il a déposé de manière dégueulasse sur le bureau. Suffisamment près pour deviner trois paires de petits trous à son extrémité. Trois paires de zébralyvox ont transpercé le préservatif simultanément... Heureusement que cet idiot est trop bête pour comprendre ce qui lui arrive et même s'il fait des examens il y a peu de risque - les zébralyvox gémellaires sont extrêmement difficiles à détecter m'avait assuré Satoshi et pour l'instant seule l'université Kitasato est équipée de têtes Doppler à couplage quantique [4]. Je réprime un sourire... Les plans du pangolin fou sont machiavéliques.
à suivre
Contexte et références
L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication)
[1] Voir « Alea Jacta Est » https://www.bdsm.fr/blog/10475/alea-jacta-est/
[2] Voir « Les Lunes de Davos » https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/
[3] Voir « Zébralyvox gémellaire – l’étonnant passager », https://www.bdsm.fr/blog/8393/Z%C3%A9bralyvox-g%C3%A9mellaire,-l'%C3%A9tonnant-passager/
[4] Voir « Attracteur étrange - l'ordre caché dans les profondeurs du chaos », https://www.bdsm.fr/blog/9106/Attracteur-%C3%A9trange-%E2%80%93-L%E2%80%99ordre-cach%C3%A9-dans-les-profondeurs-du-chaos/
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Extrait de : "Le dressage des servantes Blackwood" - Trouvable sur amazon.
-Attention, ce texte raconte une scène de non-consentement.
"Rose s'appliquait à défaire méthodiquement les œillets lorsque la porte s'ouvrit. Lily se tenait dans l'encadrement, son visage fatigué suintait à la lueur de la bougie qu'elle tenait. Malgré tout sa posture restait droite et digne. Son corset semblait avoir été quelque peu desserré.
—Dame Lily… murmura Rose.
Sans un mot, Lily posa sa bougie sur la commode et s'avança dans la pièce. Elle passa ses deux mains dans sa longue chevelure et la secoua en respirant profondément. Son regard se fixa sur Rose, qui interrompit immédiatement son travail sur le corset de Violet.
—Rose, appela Lily.
Sa voix était ferme malgré sa fatigue évidente.
—Viens ici.
Un tantinet soucieuse, un tantinet confuse, Rose quitta le lit de Violet et s’approcha lentement de Lily.
— Rose, dit Lily, tu as bien conscience, je suppose, de l’énorme faute que tu as commise ce matin ?
— Ou… Oui, dame Lily. Je vous demande pardon. Et je vous remercie d’avoir pris ma protection face au maître.
Elle s’inclina face à Lily.
— Dans cette demeure, poursuivit cette dernière, une discipline stricte est de rigueur. Elle est demandée par le Maître et il est plus que nécessaire d’être à sa hauteur.
Rose écoutait le sermon avec attention. Elle était consciente de sa faute.
— C’est pourquoi, nous avons une règle simple à laquelle on ne déroge jamais. Toute faute, la plus petite soit-elle, appelle à une correction disciplinaire.
Rose écarquilla les yeux.
— J’ai été corrigée par le Maître, car j’ai failli à mon rôle. Celui de t’inculquer une discipline stricte. Il est donc temps que je commence à le faire selon les règles de notre petite maison.
Lily tapota ses cuisses.
— Couche-toi sur mes cuisses.
Rose fut prise de panique. Elle avait instinctivement compris ce qui lui était demandé. Cette position, elle l’avait souvent tenue dans l’enfance. Mais ici ? Maintenant ? Elle avait le cœur qui s’emballait.
—Je… je…
—Tu fais partie de la demeure, oui. Alors, tu te soumets à ses règles, expliqua Lily.
Quelques secondes passèrent sans réaction de Rose.
—À moins que tu ne décides de nous quitter ? À la première difficulté.
—Je… non, dame Lily. J’ai besoin de cet emploi, Madame.
—Alors dépêche-toi. Sur mes cuisses.
Mais Rose restait immobile.
— Maintenant ! s’écria Lily. Ne me force pas à venir te chercher.
La tension augmenta d’un coup dans la pièce. Rose dévisagea Lily avec un regard apeuré. Mais elle finit par s’approcher.
Une fois à côté de Lily, elle hésita longuement. Elle avait déjà subi une première humiliation durant l’après-midi. Pourtant, elle était toujours debout. Entière. Elle était plus forte que toutes ses règles dégradantes.
Lily tapota ses cuisses de nouveau. Rose s'allongea sur ces dernières. Sa chemise de nuit remontait légèrement sur ses mollets. Une vague de honte la saisit aux tripes. Elle, une femme de vingt-deux ans, allongée comme une gamine pour recevoir une fessée… Le sang lui monta aux joues tandis que sa position la ramenait brutalement à l'enfance. À ce sentiment d'impuissance et d'humiliation qu'elle croyait avoir laissée derrière elle.
—Relève ta chemise de nuit.
Chaque phrase était donnée sur un ton si autoritaire, Rose savait qu’elle n’aurait jamais la force de les contester. Au fond, elle le savait bien. Elle avait toujours été une petite chose docile et soumise.
Les mains tremblantes, elle remonta sa chemise jusqu’à sa taille. Exposant ses cuisses, puis ses fesses. L'idée que Violet assistait à sa punition redoublait sa honte.
—Culotte sous les genoux.
Encore une fois, Rose se soumit.
Lily posa sa main sur le fessier de la servante.
C’est à ce moment-là que, pour la première fois elle le réalisa. Rose était dotée d’une silhouette gracieuse. Ses hanches étaient larges et ses fesses rebondies. Elle en fut frustrée. L’idée que son précieux Maître puisse ressentir de l'excitation pour Rose fit monter en elle une pointe de jalousie. Elle leva la main bien haut, elle avait l’occasion parfaite d’évacuer cette jalousie.
— Dans ce manoir, dit-elle fermement, chaque action a des conséquences.
Elle abattit sa main dans un claquement sec.
— Oui, dame Lily, gémit Rose.
Lily la fessa deux fois encore, sans retenue. Le son humiliant des fessées résonnait dans la chambre silencieuse.
Rose sentait la brûlure grandir sur sa peau.
— Compte, ordonna Lily.
Et elle la frappa encore.
— Un, geignit Rose.
La main s'abattit à nouveau.
—Deux…
Au cinquième coup, de petites larmes montèrent aux yeux de la servante. Chaque claquement était ponctué par sa voix tremblante.
Au dixième coup, elle dut étouffer un sanglot. Sa peau brûlait, mais plus encore, c'était son orgueil qui souffrait. Être ainsi réduite à l'état d'enfant punie, c’était une humiliation cuisante. Elle tourna le regard vers Violet, espérant que celle-ci ne regarde pas la scène. Malheureusement, elles tombèrent les yeux dans les yeux. Violet ne manquait pas une miette du spectacle.
—Les yeux baissés, Rose. Tu me baisses ton regard.
—Oui dame Lily, geignit Rose.
Elle baissa puis ferma les yeux alors que la main de Lily s'abattait pour la treizième fois.
—Treize, murmura-t-elle, sa voix à peine audible.
Les coups suivants furent plus mesurés, comme si Lily dosait précisément sa force pour infliger une douleur constante. À chaque impact, Rose prenait conscience que ce rituel pourrait se répéter chaque fois qu'elle commettrait une erreur, même minime. Cette réalisation s'insinuait en elle petit à petit. Au manoir, ses fautes ne seraient jamais pardonnées sans conséquence.
—Dix-huit, geignit-elle.
Sa fesse claqua encore.
—Dix-neuf.
Un autre coup retentit.
—Vingt.
Lily reposa sa main sur la peau brûlante de Rose, lui arrachant un frisson. Elle fit des vas et viens avec ses ongles. Elle se surprit à trouver les fesses de Rose érotiques. Pourquoi se sentait-elle enivrée par une femme ? Ce n’était pas une sensation qu’elle avait déjà eue avant. Elle tapota la fesse droite de Rose et, d’un mouvement inattendu, vint la saisir et la peloter.
Rose gémit un souffle chaud, se mettant à haleter. Ce fut le son de sa respiration qui sortit Lily de sa petite transe pleine de désir.
—Violet, dit-elle, dans le tiroir.
Rose entendit Violet quitter son lit. Qu’y avait-il dans le tiroir ? Elle mourrait d’envie de tourner son regard, mais dame Lily avait été claire dessus. Ses yeux resteraient donc rivés vers le sol. C’était tout ce qu’elle méritait.
Tout à coup, elle sentit un contact froid sur sa fesse. Presqu’apaisant en contraste avec la chaleur de son derrière. Qu’était-ce ? Elle aurait dit du bois.
Elle n’eut pas le temps de se poser la question. L’arme s’abattit et une nouvelle douleur sèche irradia tout son fessier.
— Compte ! ordonna Lily.
Et elle la frappa encore avec la cuillère en bois.
— Vingt-deux, dame Lily.
Alors, la fessée disciplinaire se poursuivit."
Extrait de : "Le dressage des servantes Blackwood" - Trouvable sur amazon.
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Extrait de : "Le dressage des servantes Blackwood - Nouvelle une"
-Attention, ce texte raconte une scène de non-consentement.
"Quand elle revint dans la salle de réception, les deux hommes s’interrompirent. Elle disposa les biscuits sur la table et retourna silencieusement à sa place. Disponible, près de la fenêtre.
— Mes recherches sur l’hystérie féminine progressent admirablement, poursuivit le docteur. J’ai développé de nouveaux traitements et je suis sûr que nous aurons bientôt l’occasion d’en faire l’expérience ensemble.
Rose paniquait intérieurement. De quelles « expériences » parlaient-ils ?
— J’ai noté, poursuivit le docteur, que les femmes aux formes généreuses comme ta nouvelle servante répondent particulièrement bien à mes techniques.
Il tourna la tête vers elle.
Rose s’efforça de garder une expression neutre. Pourtant, à l’intérieur, son cœur battait à tout rompre.
Le docteur but une gorgée de brandy, tout en continuant à la dévisager.
— Rose, dit-il, combien pèses-tu ?
Rose ouvrit la bouche, prise au dépourvu par cette question directe et indécente.
— Je… je…
Elle baissa les yeux.
— Je ne sais pas, docteur. Je n’ai jamais eu l’occasion de me peser…
Le docteur se tourna vers Lord Blackwood, un air libidineux sur le visage.
— Edmund, me laisserais-tu faire une « préinspection » de ta jolie servante ? Tu peux bien m’offrir ce plaisir.
La servante écarquilla les yeux. Ne comprenant pas bien ce qui se passait.
— Rose, appela Lord Blackwood. Approche.
Le cœur de Rose se remit à palpiter. Elle était figée par la peur.
— Rose ! s’écria le Lord.
Sa voix dure la ramena à la réalité, mais la crainte la tenait toujours par la gorge. Qu’est-ce qui allait lui arriver ? pouvait-elle s’échapper ? devait-elle s’échapper ?
Elle vit la mine de son maître se contrarier. Elle s’approcha alors. À pas lourds et lents, jusqu’à se retrouver à côté des deux hommes.
Soudain, le lord lui claqua les fesses à travers son uniforme.
Rose devint écarlate. Son visage était rougi.
Lord Blackwood leva une main pour la désigner.
— Amuse-toi, dit-il à son compagnon.
Le visage du docteur reprit aussitôt cet air pervers qui mettait Rose si mal à l’aise. Il approcha lentement sa main de la jeune servante. Il commença par caresser ses cuisses à travers ses bas de soie, puis, très lentement, sensuellement, il remonta sa main jusqu’à ses hanches.
Lorsqu’il agrippa ses fesses, Rose ne put réfréner un gémissement. Elle ferma aussitôt les yeux, baissant la tête. Le docteur, sans aucune gêne, examina son fessier pendant de longues secondes. Le massant et le malaxant avec douceur.
Rose avait le souffle court. Immobilisée tant par la peur que par le sentiment de honte qui l’habitait. Elle aurait voulu disparaître. Devenir de plus en plus petite jusqu’à se volatiliser. Mais les caresses expertes du docteur lui déclenchaient des sensations intimes. Et c’était ça le plus douloureux. Si son cerveau essayait de faire le vide, son corps, lui, acceptait ce plaisir malsain. L’humiliation profonde semblait décupler ses sens et la rendre plus sensible. Chacun des mouvements du docteur faisait frissonner sa peau et déclenchait des vagues de chaleur entre ses cuisses.
L’invité quitta ses fesses et engouffra lentement sa main entre les jambes de la servante. Il tapota ses cuisses mais elle ne réagit pas.
— Écarte les cuisses ! ordonna Lord Blackwood.
Le son strict de sa voix n’appelait aucune contestation. Rose, se mordant les lèvres, s’exécuta la boule au ventre.
Le docteur fit remonter ses doigts avec douceur et, montant… montant… il atteignit enfin son sexe à travers la culotte fendue de leur uniforme. Il s’affaira à caresser ses parties intimes.
Refusant de gémir, de s’offrir en spectacle, Rose se mordit les lèvres jusqu’à s’en faire une déchirure. Le docteur retira enfin sa main.
— Rose, appela-t-il.
La jeune femme ouvrit les yeux. Avec effroi, elle vit le docteur se lécher lentement les doigts.
— Elle est humide, dit-il en regardant le Lord.
Ce dernier eut un sourire amusé.
Rose, elle, était horrifiée. Déchirée par la honte.
— Approche, Rose.
À ce stade-là, Rose avait perdu toute force de contestation. Elle s’exécuta donc, soumise.
Le lord glissa à son tour ses mains entre les cuisses de la servante. Il les sortit, les huma et, l’air amusé, joua avec ses doigts humidifiés.
— Tu es humide, Rose ?
Rose, rouge de honte, resta muette. Mais Lord Blackwood semblait perdre patience.
— Tu es humide, Rose ? gronda-t-il.
Rose baissa les yeux.
— Oui, Maître.
Le lord se leva brusquement. Il lui saisit le menton et releva sa tête. Rose avait peur, si peur. Ses pupilles tremblaient et elle peinait à regarder son maître.
— Oui, quoi ? demanda ce dernier, le ton menaçant.
Rose détourna le regard.
— Oui, Maître… je suis humide… Maître, geignit-elle.
Lord Blackwood sourit alors. Un sourire radieux et satisfait. De sa main droite, il lui caressa la joue avec affection. Il s’approcha lentement de son oreille et lui chuchota :
— Bonne fille.
Rose se sentit électrisée. Fouettée par une décharge d’une émotion étrange. Apeurante et reposante à la fois. Quelque chose qui semblait dire « c’est fini maintenant ».
Et juste au moment où elle pensa cela, le Lord s’assit et lui dit :
— Rose, va demander à Violet de préparer la calèche du docteur.
Elle s’inclina et quitta à toute vitesse la pièce. L’esprit troublé par ce qui venait de se produire. Par ces deux hommes sans pitié ni décence, qui avaient abusé d’elle et de sa position. Par cette profonde humiliation. Impitoyable et violente qui, pourtant, avait mis son corps entier à fleur de peau et avait éveillé des sensations jamais ressenties auparavant. Et puis, à ces derniers mots... À ce « bonne fille », que lui avait déjà susurré Violet plus tôt ce matin. Ces mots troublants qui semblaient avoir le pouvoir magique de la calmer. La faire redescendre. Peut-être même la rendre… fière ?
Alors c’était ça le manoir Blackwood ? C’était ce qui se produisait entre ces murs ? Les servantes étant abusées par des hommes puissants et, à chaque fois qu’elles se laissaient faire, qu’elles se soumettaient, leur récompense était un « bonne fille » ?
Les larmes aux yeux, elle trouva Violet dans la buanderie. Cette dernière pliait des draps fraîchement repassés.
Mais quand elle la vit, elle ne parla pas directement, encore secouée.
— Rose ? Tout va bien ?
— Le… le docteur s’apprête à partir, annonça-t-elle. Le Maître demande que sa calèche soit prête.
Violet hocha la tête et posa son ouvrage.
— Je m’en occupe. Comment s’est passée sa visite ?
Rose hésita. Devait-elle partager ce qu’elle venait de vivre ? Pouvait-elle même le partager ? Elle ne s’en sentait pas capable. De plus, elle craignait une réaction disproportionnée et sévère du Lord. Elle ne savait plus quoi faire. Elle ne savait plus où elle en était.
Alors qu’elle était tourmentée par ses pensées, Violet lui dit simplement :
–Tu t’habitueras.
Et elle traversa la porte dans l’autre sens.
Lorsque Rose revint dans la salle de réception, le docteur avait remis son manteau et ses gants. Les deux hommes se tenaient près de la porte, conversant à voix basse.
—...la réception de la semaine prochaine, disait Lord Blackwood. Plusieurs de nos amis seront présents. Le juge Thornfield, le colonel Hastings... Tu seras des nôtres ?
— Je ne manquerais cela pour rien au monde, répondit le docteur. J’ai hâte de voir ta nouvelle fleur à l’œuvre.
Rose comprit qu’elle était le sujet.
Le docteur passa près d’elle. Elle frissonna.
— Chère Rose, ce fut un plaisir. Nous aurons l’occasion de nous découvrir plus en détail.
Les deux hommes quittèrent la pièce et se dirigèrent vers l’entrée principale. Rose resta en arrière, rangeant les verres et l’assiette de biscuits sur le plateau. Alors qu’elle s’affairait, elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir, puis les voix des deux hommes s’éloigner jusqu’à disparaître."
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La soirée avait commencé bien avant que nous nous retrouvions tous les trois dans cette pièce aux lumières tamisées. Vicky, ma soumise de longue date, m’avait parlé de son amie K depuis quelque temps déjà. Une jeune femme curieuse, apparemment intriguée par le monde que nous partagions, mais encore pleine d’hésitations. L’idée de l’initier lentement et de lui faire goûter nos jeux avait surgi comme une évidence. Ce soir-là, Vicky et K étaient agenouillées côte à côte, prêtes à suivre mes directives, tout en ne sachant pas encore jusqu’où cette expérience les mènerait.
Au début, l’atmosphère était empreinte d’une douce appréhension. K observait Vicky d’un œil admiratif, sentant probablement qu’elle pouvait compter sur son soutien pour appréhender cette première immersion. De mon côté, j’avais disposé sur une table basse le martinet et la cravache, bien en vue. L’idée était simple : les deux soumises allaient participer à un petit défi, et celle qui céderait la première paierait un gage à l’autre. Déjà, je sentais les regards mêlés d’excitation et de crainte. Je me suis avancé vers elles, prenant le temps de passer une main sur l’épaule de K, juste pour l’aider à se détendre.
Le défi en lui-même était un classique dans notre univers : un jeu de pincements. Chacune agrippe délicatement les tétons de l’autre, et l’objectif est de tenir le plus longtemps possible. Vicky, qui me connaît, savait qu’il lui fallait maintenir une pression soutenue, car céder signifiait être punie. K, plus novice, avait les doigts légèrement tremblants, mais elle s’est appliquée à pincer les tétons de Vicky avec une détermination inattendue. Les secondes s’étiraient. Les sourcils de Vicky se fronçaient légèrement alors que K, les lèvres pincées, persévérait pour ne pas abandonner. Les respirations se faisaient de plus en plus sonores, chaque pincement ravivant la tension. Finalement, c’est K qui a eu un mouvement de recul, lâchant les tétons de Vicky d’un geste instinctif, comme si elle venait de franchir un seuil trop élevé.
Un sourire à peine dissimulé a éclairé le visage de Vicky. Je me suis penché vers K pour lui rappeler, d’un ton calme mais ferme, la règle du jeu : « Tu as perdu, n’est-ce pas ? » Elle a hoché la tête, encore un peu essoufflée. « Alors tu vas devoir offrir une récompense à Vicky, comme convenu. »
K a d’abord hésité, le regard fuyant, puis elle a compris qu’elle était prête à honorer ce petit rituel. Doucement, elle s’est rapprochée de Vicky, s’agenouillant tout contre elle. J’ai posé une main dans le dos de K, l’incitant à assumer pleinement la ‘gâterie’ qu’elle devait offrir. Alors, sans précipitation, elle a laissé glisser ses lèvres entre les cuisses entrouvertes de Vicky, son souffle chaud caressant la peau frémissante. Elle hésita un instant avant d’oser presser sa langue contre l’intimité humide de sa partenaire, savourant le goût de sa soumission.
Vicky a frissonné violemment, un soupir s’échappant de sa gorge tandis que K explorait avec une maladresse délicieusement excitante. Ses mains se posaient timidement sur les hanches de Vicky, s’ancrant à elle comme pour se rassurer. Peu à peu, son audace grandit, sa langue s’affairant à dessiner des cercles langoureux autour du clitoris gonflé de désir.
Les gémissements de Vicky se firent plus intenses, son corps ondulant sous les assauts de cette langue avide qui cherchait à la pousser vers l’extase. Encouragée par la réaction de sa partenaire, K approfondit ses mouvements, alternant entre légères suctions et caresses plus appuyées. Ses doigts vinrent s’ajouter à son travail, s’enfonçant lentement en elle, la faisant haleter de plaisir. Je savourais la scène, observant K se perdre dans cette initiation charnelle, absorbée par l’intensité du plaisir qu’elle procurait.
Vicky, la tête renversée en arrière, s’abandonnait entièrement, ses soupirs se transformant en supplications à peine contenues. Son corps se tendait, réclamant l’apogée qu’elle sentait poindre, tandis que K, totalement immergée dans son rôle, ne relâchait pas son emprise, cherchant à la conduire jusqu’au bord de l’orgasme avec une dévotion touchante. La tension montait inexorablement, chaque coup de langue, chaque pression intensifiant l’extase qui approchait.
Je laissai le moment s’étirer, savourant la perfection de cette scène, où désir, soumission et découverte s’entremêlaient dans une symphonie aussi brutale que sensuelle.
Une fois la ‘dette’ honorée, j’ai laissé quelques instants de répit, puis j’ai pris le martinet en main. D’un geste ferme, j’ai ordonné à K de se mettre en position d’humilité : à genoux, front contre le sol, ses bras étendus devant elle, son dos cambré accentuant la cambrure de ses hanches. Son cul, offert sans la moindre possibilité de se cacher, exposait la moindre courbe de son intimité, la moindre pulsation trahissant sa nervosité et son excitation mêlées. Ses lèvres gonflées d’envie brillaient sous la lueur tamisée, tandis que son anus, bien visible entre ses fesses écartées, semblait attendre la moindre caresse, le moindre contact imposé.
Elle savait que chaque mouvement incontrôlé lui vaudrait une correction immédiate, et cette attente la faisait frissonner. Son souffle était court, ses cuisses légèrement tremblantes sous la tension de cette posture humiliante qui la réduisait à l’état de pure offrande. Ce spectacle d’abandon total me ravissait, et je savourais chaque détail de son exposition parfaite avant d’abattre lentement le martinet sur cette chair offerte. Mais je mesurais mes impacts, veillant à ce que K ressente la morsure sans être brusquée. Ses muscles se contractaient sous chaque frappe, un frisson traversait son échine, mais elle tenait sa position, front au sol, soumise et vulnérable.
Je fis un signe à Vicky, qui s’avança avec un sourire carnassier. « Viens honorer son abandon », ordonnai-je d’un ton bas et impérieux. Sans attendre, elle se pencha vers l’anus tremblant de K, sa langue effleurant la peau sensible avant de l’embrasser avec une lenteur délicieusement cruelle. K laissa échapper un soupir étranglé, ses doigts crispés sur le sol, tentant de résister aux vagues de sensations contrastées qui l’envahissaient.
Vicky, plus expérimentée, s’appliquait avec une précision exquise, alternant suctions légères et coups de langue appuyés, chaque mouvement accentuant la soumission de K. Pendant ce temps, je reprenais le martinet, caressant d’abord sa peau avant de laisser les lanières claquer sur ses fesses rougies, réveillant chaque nerf déjà électrisé par l’attention de Vicky.
K restait figée, son souffle court, suspendue dans ce jeu de contrôle où chaque sensation s’ajoutait à l’autre. Mon regard descendit vers son entrejambe, où l’excitation se trahissait dans la moiteur de ses lèvres gonflées. Je laissai mes doigts glisser entre ses cuisses, effleurant doucement cette humidité délicieuse, savourant la preuve irréfutable de son état. « Tu es parfaite ainsi… », murmurai-je en la caressant légèrement, jouant avec sa patience, renforçant l’humiliation de sa position.
Le mélange de douleur et de plaisir la transformait peu à peu, sa respiration devenant erratique, ses gémissements étouffés se heurtant au parquet sous elle. J’aimais cette vision, cette vulnérabilité offerte sous mon contrôle, et Vicky, avec sa dévotion sensuelle, savait exactement comment la pousser à ce point de non-retour.
Quand j’ai jugé le moment opportun, j’ai fait signe à Vicky de reprendre le martinet à son tour. Je me suis saisi alors de la cravache, l’agitant lentement dans l’air pour rappeler ma présence et mon autorité. Vicky, appliquée et déterminée, s’est placée derrière K, caressant doucement sa peau avant de laisser les lanières effleurer ses hanches. K se crispait légèrement à chaque contact, ses muscles tressaillant sous l’impact, mais elle ne reculait pas, luttant pour maintenir sa posture d’abandon total.
C’était un ballet exquis où la discipline et la sensualité s’entremêlaient. Vicky, avec une lenteur délibérée, alternait entre des caresses apaisantes et des frappes plus appuyées, s’imprégnant du rôle de dominatrice que je lui confiais le temps de cet instant. K, elle, oscillait entre tension et relâchement, cherchant inconsciemment à s’adapter aux sensations contradictoires qui la traversaient.
Je me suis approché lentement, observant avec satisfaction cette scène hypnotique. Puis, je me suis penché sur K, effleurant du bout des doigts la moiteur qui s’accumulait entre ses cuisses. Un sourire satisfait s’est dessiné sur mes lèvres en constatant l’évidence de son excitation. « Reste immobile », ai-je murmuré, ma main maintenant fermement posée sur son entrejambe, absorbant chaque frémissement qu’elle tentait de contenir.
Je laissais Vicky poursuivre son œuvre, la cravache venant marquer en douceur la peau offerte, tandis que je faisais glisser mes doigts le long des lèvres trempées de K, explorant cette humidité offerte. Le jeu était parfait : douleur mesurée, plaisir exacerbé, contrôle absolu. K, dans son abandon, apprenait à goûter à la puissance de la soumission, tandis que Vicky savourait le privilège de la guider dans cette découverte intense.
L’instant crucial est arrivé quand j’ai disposé le harnais de pegging à côté de Vicky, l’invitant d’un regard à le revêtir. K, surprise, a aussitôt compris qu’elle était concernée. Il n’y avait pas besoin de longs discours : elle percevait déjà qu’elle devrait occuper une place plus ‘soumise’ dans cette scène, la nouveauté résidant cette fois dans l’échange entre elle et Vicky.
Vicky, assurée dans ses gestes, a ajusté les sangles. Sa concentration faisait presque oublier la tension résiduelle qui flottait dans l’air. J’ai pris position derrière K, la cravache en main. Vicky, désormais équipée, a commencé à s’approcher de K, d’abord par de légers frôlements, testant sa réaction. K a laissé échapper un souffle saccadé, un mélange de prudence et de désir. Puis, avec une lenteur voulue, Vicky a amorcé le mouvement caractéristique du pegging.
Le moment était délicat, et je veillais à ce que tout se passe en douceur. Je frôlais parfois la cuisse de K du bout de la cravache, comme pour rappeler que je régissais le rythme. Vicky, d’un geste contrôlé, a entamé cet échange intime, l’une guidant l’autre dans un équilibre fragile entre curiosité, abandon et respect des limites. Les premières sensations ont paru troubler K, qui s’est crispée avant de finalement lâcher prise. Je suivais chacun de ses frissons, prêt à intervenir si nécessaire, ma main prête à interrompre la scène au moindre signe d’inconfort.
Mais K, au fil des secondes, s’est laissée porter par ce tango inattendu. Les mouvements se sont faits plus assurés, plus profonds, sans pour autant tomber dans la brutalité. Mes ordres ponctuaient leurs respirations : « Ralentis, Vicky. Maintenant, un peu plus ferme. K, respire. » Les claquements de la cravache ou du martinet, parfois simplement effleurés sur les flancs de l’une ou de l’autre, venaient renforcer la sensation de contrôle et de complicité, comme si ces objets incarnaient la cadence.
La pièce résonnait de soupirs, de murmures et d’un écho nouveau : celui de deux femmes, autrefois de simples amies, apprenant ensemble une forme d’intimité qu’elles n’auraient jamais imaginée. Le visage de K exprimait tour à tour l’étonnement, l’excitation, la fierté de se prouver qu’elle pouvait oser, et la gratitude envers Vicky qui l’accompagnait dans cet acte.
Quand j’ai enfin considéré que la tension avait atteint son point culminant, j’ai posé une main sur l’épaule de Vicky et une autre sur celle de K, signifiant la fin de l’expérience. Les souffles sont restés suspendus quelques instants. Vicky a lentement retiré le harnais, et K l’a aidée, encore fébrile de ce qu’elle venait de vivre. Je les ai laissées profiter de cette complicité toute neuve, observant leurs regards qui semblaient chargés d’une forme de respect mutuel, presque bouleversant.
Le silence qui a suivi était doux, enveloppant, loin de la gêne qu’on aurait pu imaginer. Elles se sont enlacées, submergées par l’intensité du moment, tandis que je les regardais, satisfait d’avoir pu orchestrer cette découverte. Dans un souffle, K a glissé quelque chose à l’oreille de Vicky, un mot que je n’ai pas saisi, mais qui a fait naître un sourire sur les lèvres de ma soumise habituée. Un sourire qui, à lui seul, résumait la soirée : la naissance d’une nouvelle connexion, une exploration partagée, et la promesse d’autres moments à venir, où le plaisir s’allie à la confiance pour repousser ensemble les frontières du désir.
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L’obscurité libératrice de la honte
L’humiliation. Un mot chargé d’histoire, de tabous, de rejets sociaux. Pourtant, dans l’univers du BDSM, elle se tord, se plie, se redéfinit pour devenir une clé vers un plaisir profond, inavouable, jouissif. La honte, ce poison de l’âme que l’on fuit toute une vie, devient ici un nectar exquis, une offrande volontaire, un terrain de jeu érotique où se mélangent la douleur, l’excitation et la liberté absolue.
Dans cette obscurité où les conventions n’ont plus cours, l’humiliation ne se subit pas : elle se réclame, elle se désire, elle se sculpte comme une œuvre d’art perverse et sublime. Ce n’est plus une punition, c’est une délivrance. Un instant de pure honnêteté où la soumise abandonne tout vernis social, toute prétention de dignité, pour devenir exactement ce qu’elle veut être : un jouet, une chose, un objet façonné par le regard et les mots de son Maître.
Mais comment la honte se transforme-t-elle en moteur du plaisir ? Par quel mécanisme psychologique une injure, une posture de soumission, une exposition dégradante deviennent-elles un déclencheur de jouissance ? Voilà le cœur de cette exploration. Loin de toute complaisance romantique.
Le paradoxe de la fierté et de l’abaissement volontaire
Le pouvoir de l’humiliation repose sur une contradiction fascinante : l’abaissement le plus extrême peut engendrer une fierté dévorante. Se livrer nu, soumis, vulnérable, et voir dans le regard du Maître non pas du mépris, mais une satisfaction carnassière, c’est là que naît l’ivresse. Offrir sa honte comme un présent est un acte de courage, une rébellion contre le monde extérieur qui impose la pudeur, l’image lisse, le contrôle de soi.
Être traité comme une chienne, une esclave, un déchet sexuel, et jouir de cette condition, c’est toucher à une vérité plus profonde que toute convention morale : le pouvoir de se dépouiller entièrement de l’égo. Car dans cette destruction symbolique de la dignité, la soumise retrouve une forme de pureté, une essence brute de désir et d’abandon qui dépasse le simple plaisir physique.
Le monde actuel, obsédé par l’image, la validation sociale et le consentement édulcoré, voit d’un œil suspect ceux qui recherchent l’humiliation. Comment peut-on librement choisir d’être rabaissé, insulté, traîné dans la boue du mépris et y trouver une extase ? C’est une question que seuls ceux qui ont osé briser leurs propres limites peuvent comprendre.
L’humiliation consentie est une transgression, une gifle aux normes policées du sexe aseptisé. Ici, on joue avec l’interdit, avec la souillure, avec les instincts les plus primaires. Ce n’est pas de la simple soumission : c’est une plongée abyssale dans la négation de soi comme individu pour renaître en tant qu’objet de pur désir, manipulé, utilisé, marqué par la domination.
Évidemment, tout ceci repose sur une règle absolue : rien ne se fait sans consentement. Mais ce consentement, dans le cadre de l’humiliation, dépasse le simple « oui » pragmatique. Il doit être un engagement total, une volonté sans réserve d’aller au bout de l’expérience, même lorsque l’égo hurle, même lorsque la société désapprouve.
C’est dans cet abandon extrême que réside la véritable beauté de l’humiliation BDSM. Elle ne détruit pas : elle reconstruit. Elle ne brise pas : elle transforme. C’est un art brut, une science du dépassement de soi, une danse où la douleur de l’ego se mue en plaisir de l’abandon.
De la peur du ridicule à la jouissance de la dégradation
Vicky n’avait jamais soupçonné que son éveil le plus profond viendrait du gouffre de la honte. Pendant des années, elle avait façonné une image respectable, une posture de femme maîtrisée, intacte sous le regard des autres. Pourtant, sous ma main, chaque certitude s’est effritée. La première injure prononcée, le premier ordre humiliant soufflé, et déjà, son monde vacillait. Elle se débattait, tiraillée entre la peur d’aimer cet abaissement et la révélation brûlante qu’il apportait. Mais la honte, lorsqu’elle est désirée, devient une force. Un territoire inconnu qu’elle avait désormais soif d’explorer.
Le dialogue intérieur fut d’abord chaotique. Elle voulait plaire, mais surtout, elle voulait être anéantie sous mes mots. Chaque insulte était une morsure, un frisson violent qui la faisait reculer autant qu’il l’attirait. "Salope", "chienne", "trou à foutre" – elle les redoutait autant qu’elle les espérait. Peu à peu, sa peau s’est faite plus réceptive, son souffle plus court lorsqu’elle entendait ces mots. Son ego fondait à chaque syllabe, et dans cette déchéance consentie, elle trouvait une lumière inédite.
Son corps, lui aussi, apprenait à parler une nouvelle langue. À genoux, offerte sans pudeur, elle savait que son corps ne lui appartenait plus. Je l’avais dépouillée de sa dignité sociale pour en faire un objet de dévotion et d’avilissement. Elle se courbait, se présentait, se laissait modeler par mes exigences. À l’instant où elle accepta de s’exhiber sous mon regard critique, où elle laissa de côté sa dernière résistance pour m’appartenir entièrement, elle toucha enfin à la jouissance pure de la soumission.
Puis vint la souillure. Le premier crachat, déposé lentement sur son visage, la figea dans une stupeur brûlante. Mais au lieu de reculer, elle l’accepta. Le laissa glisser, absorbant ce marquage comme une preuve d’appartenance. Plus tard, ce fut l’urine, la salive, ces fluides qui la redéfinissaient, l’éloignaient définitivement de cette femme qu’elle avait été. Chaque goutte la transformait, chaque humiliation la rapprochait de sa nature la plus crue : celle d’une soumise qui se nourrit du mépris autant que du désir.
Loin de se limiter à la chambre, ces rituels se sont inscrits dans son quotidien. Ne plus porter de sous-vêtements. Savoir qu’à tout moment, je pouvais la forcer à exposer sa honte. Un mot marqué sur sa peau qu’elle devait assumer toute la journée. Le simple fait de boire à genoux, en silence, alors que d’autres ignoraient son état, renforçait cette sensation d’être à moi, soumise à mon bon vouloir même en dehors de nos jeux. Elle ne jouait plus à être soumise : elle vivait son rôle, ancrée dans cette dynamique qui dictait chacun de ses gestes.
Et puis il y avait l’évaluation, brutale et sans concession. Sa bouche, son corps, son obéissance : tout devait être noté, critiqué, perfectionné. Je voulais qu’elle sente le poids de mon jugement à chaque instant. Une fellation jugée trop hésitante, un écartement de jambes pas assez large, une langue pas assez docile : chaque défaut souligné la poussait à s’améliorer, à s’enfoncer encore plus dans cette spirale où l’humiliation nourrissait son ardeur.
Ce que peu pouvaient comprendre, c’est que plus je la rabaissais, plus elle se grandissait. Dans la perte totale de son ego, elle ne disparaissait pas : elle se révélait. Parce qu’en acceptant d’être ma chose, en embrassant chaque ordre, chaque crachat, chaque moquerie, elle avait trouvé un pouvoir que peu osaient explorer. Elle n’avait jamais été aussi soumise, aussi avilie, mais elle n’avait jamais été aussi libre.
Je ne l’avais pas détruite. Je l’avais révélée.
Plonger plus bas – pratiques extrêmes et scénarios de dégradation totale
Vicky voulait s’enfoncer plus loin dans la soumission, ressentir chaque frisson de l’humiliation intensifiée, explorer les limites du plaisir et de la honte entremêlés. Ce n’était plus simplement une question de soumission physique, mais d’un effacement progressif des barrières mentales, où chaque acte devenait une signature gravée dans son corps et son esprit.
L’environnement lui-même devenait un outil de domination. La pièce où elle était amenée se transformait en un théâtre minutieusement orchestré. Miroirs sur chaque mur, capturant sous tous les angles son abandon, projecteurs accentuant chaque trace sur sa peau, chaque frémissement de son corps offert. Un simple bol posé au sol, une gamelle où elle savait qu’elle devrait boire, des harnais suspendus, des accessoires de contrainte disposés avec soin – tout cela formait un décor où le raffinement contrastait volontairement avec l’abjection de ce qui allait suivre.
Dans ce cadre, les scénarios se succédaient avec une précision calculée. Elle devenait la soubrette indigne, une domestique maladroite forcée de répéter inlassablement ses tâches, corrigée à chaque faute. Chaque imperfection était notée, chaque oubli sanctionné. "Recommence", ordonnais-je, alors qu’elle lavait le sol, son corps courbé, sa jupe remontée révélant l’empreinte de mes exigences sur sa peau. À chaque erreur, un rappel cinglant, un ordre sec. "Trop lente." "Pas assez appliquée." "Incapable de satisfaire." Chaque mot la piquait, la forçant à se surpasser, à rechercher mon approbation même dans le mépris affiché.
Mais la soubrette pouvait devenir chienne. À quatre pattes, privée du droit de se tenir debout, elle rampait sur le sol, son collier fermement tiré, réduite à un état où la parole n’avait plus sa place. Elle devait aboyer à mes ordres, tendre sa langue pour réclamer, manger à même le sol, sentir l’humiliation monter à mesure que chaque mouvement lui rappelait son état. Une tape sur son museau factice lorsqu’elle hésitait, un rappel sec de qui elle était. "Une chienne bien dressée ne réfléchit pas, elle obéit." Elle savait qu’elle devait s’abandonner totalement, se plier aux attentes, savourer cette animalité qui effaçait toute prétention humaine.
Puis venait le jeu de l’exhibition. Être livrée aux regards, sentir la brûlure du regard des autres, l’excitation mêlée à la crainte d’être découverte. Une jupe si courte qu’un geste brusque laissait entrevoir l’intime, des marques visibles sur ses cuisses qu’elle devait assumer dans la rue. Un plug anal télécommandé, vibrant au gré de mon humeur, la rendant fébrile au moindre son. Elle devait marcher normalement, parler avec assurance, feindre l’ignorance alors que son corps la trahissait, que son souffle se saccadait sous l’effet des vagues de plaisir et de honte mêlés. Son excitation grandissait sous cette tension constante, oscillant entre l’envie de se cacher et le plaisir d’être soumise à mon bon vouloir, même en public.
Les accessoires poussaient encore plus loin son immersion. Un masque de chienne couvrant son visage, une cagoule ne laissant apparaître que sa bouche, des pinces tirant sur ses seins marqués par mes précédents jeux. Un seau où elle savait qu’elle serait forcée de boire, des objets qu’elle devait lécher sans discuter, prouver qu’elle acceptait tout ce qui lui était imposé. Elle apprenait à ne plus réfléchir, à n’être que soumission, un corps et un esprit totalement malléables sous mes exigences.
L’humiliation n’était pas seulement physique, elle était mentale. La menace d’être capturée en image, de devoir prouver son dévouement par des photos osées, par des enregistrements de sa voix confessant ses désirs les plus inavouables. Elle savait que tout était consenti, mais cette simple possibilité l’électrisait, faisait naître une crainte délicieuse, un sentiment d’extrême vulnérabilité qu’elle embrassait pleinement. L’excitation montait à chaque mise en scène, chaque jeu où elle cédait une part de contrôle supplémentaire.
Mais même dans cet univers d’abandon total, la frontière de la sécurité restait intangible. Je connaissais ses limites, je savais jusqu’où la pousser sans la briser. Chaque humiliation était une offrande, chaque soumission une preuve de confiance absolue. La domination ne résidait pas dans la destruction, mais dans la maîtrise, dans cette capacité à la porter exactement au bord du gouffre sans jamais la laisser tomber.
Et elle, dans cet espace de contrôle total, s’épanouissait. Chaque séance creusait plus profondément son désir d’aller encore plus loin, de se découvrir dans des espaces où elle n’aurait jamais osé s’aventurer seule. Son corps portait mes empreintes, son esprit mes marques, son regard la certitude d’être là où elle devait être. Et elle savait qu’il restait encore des frontières à franchir, des limites à explorer. Elle était prête. Et moi, je la guiderais toujours plus loin.
L’après-coup et la gloire retrouvée – l’humiliation comme chemin vers une fierté sublimée
Quand tout s’arrête, quand les marques sur sa peau commencent à s’estomper, quand la tension extrême de la séance retombe, Vicky revient à la surface, flottant entre la fatigue et une satisfaction profonde. Il ne reste plus de hurlements, plus d’ordres claqués, plus de frissons d’exhibition interdite. Juste le silence, la respiration saccadée, le battement lent de son cœur reprenant un rythme paisible.
Je la regarde se recroqueviller sur elle-même, un léger sourire aux lèvres, comme si elle se redécouvrait après avoir franchi une frontière invisible. Ce moment de retour à la réalité est tout aussi essentiel que l’acte lui-même. C’est là que l’expérience prend tout son sens, que la fierté d’avoir exploré ses limites dépasse la simple sensation de soumission. Elle sait qu’elle a traversé quelque chose de rare, d’unique, un voyage intérieur où la honte s’est muée en puissance, où elle s’est dépouillée de toute façade pour toucher son essence brute.
Alors vient le réconfort. Je m’approche, mes doigts glissant sur sa peau encore tiède, marquée par mon empreinte. Les mots changent, ils ne sont plus cinglants, ils deviennent caresses, murmures d’apaisement. Une couverture posée sur ses épaules, une étreinte qui ne cherche pas à dominer mais à rappeler qu’elle est en sécurité. C’est l’équilibre absolu : l’extrême humiliation ne peut exister sans cette douceur qui la suit. Elle repose sa tête contre mon torse, et je sens son corps s’abandonner à une nouvelle forme de soumission, celle du lâcher-prise total, celle qui n’a plus besoin de jeux ni de mise en scène.
Le bain est souvent un rituel après ces séances. L’eau chaude l’enveloppe, effaçant la sueur, la tension, le souvenir immédiat de l’intensité passée. Je la lave, lentement, méthodiquement, et à chaque geste, je la reconstruis. Chaque caresse sur sa peau lui rappelle qu’elle est précieuse, que cette dévotion qu’elle m’a offerte ne la diminue pas, mais la grandit. Elle n’est pas une femme brisée, elle est une femme qui s’est trouvée dans l’abandon.
Ce qu’elle a vécu ne la diminue pas. Au contraire, cela lui confère une force que peu peuvent comprendre. Loin d’une soumission aveugle, elle a choisi chaque humiliation, chaque marque laissée sur son corps. Dans cette totale mise à nu, elle s’est libérée de tout artifice social, de toute image fabriquée. Elle s’est purifiée dans l’excès, a trouvé une sérénité au creux même de la souillure. Et lorsqu’elle se regarde dans le miroir après, ce n’est pas la honte qui l’habite, mais une étrange fierté. Celle d’avoir osé. D’avoir traversé l’interdit et d’en être ressortie plus forte.
Cette dynamique ne s’arrête pas à la chambre. Elle imprègne nos jours, nos gestes les plus anodins. Une simple caresse sur sa nuque dans un café, un regard entendu lorsqu’elle mordille sa lèvre, un murmure qui fait revivre un souvenir brûlant. L’humiliation s’intègre dans le quotidien, elle se glisse dans nos échanges avec subtilité, devenant une alchimie de complicité et de transgression. Parfois, un simple mot, un détail – une jupe trop courte qu’elle porte pour moi, une trace discrète sur sa peau – suffit à rallumer le jeu, à maintenir ce fil invisible qui nous lie, même en dehors des mises en scène extrêmes.
Mais tout cela ne serait rien sans ma maîtrise. Loin de n’être qu’un bourreau, j’ai sculpté son abandon avec une précision chirurgicale. Chaque ordre, chaque acte, chaque humiliation était un équilibre entre puissance et protection. J’ai pris plaisir à la voir se plier sous mon regard, à l’entendre haleter sous l’effet de la honte désirée, mais jamais je n’ai franchi la ligne qui aurait brisé quelque chose en elle. C’est là la vraie jouissance du Dom : voir sa soumise fléchir, vaciller, mais toujours la maintenir en sécurité, la voir renaître plus forte, plus dévouée, plus ancrée dans ce qu’elle est.
Vicky sait maintenant qu’elle ne sera jamais une femme ordinaire. Loin de la soumission passive, elle a trouvé un chemin de puissance dans l’abandon. L’humiliation n’est plus une faiblesse, mais un rituel de transformation. Chaque séance, chaque mot dégradant prononcé sous mon souffle devient une étape de plus vers une vérité qu’elle embrasse pleinement : elle est une femme qui s’élève en se donnant totalement.
L’apothéose de la honte lumineuse
L’humiliation, lorsqu’elle est désirée et menée avec intelligence, n’est pas une destruction, mais une libération. Elle ne réduit pas, elle révèle. Elle est une danse entre contrôle et abandon, entre pouvoir et vulnérabilité, entre effacement et exaltation. Bien plus qu’un simple jeu de domination, elle ouvre les portes d’un plaisir brut, viscéral, où chaque marque, chaque mot, chaque geste construit une expérience unique et inoubliable.
Mais cette exploration extrême ne peut exister sans lucidité. Jouer avec la honte, c’est manier un outil d’une puissance psychologique immense, une arme à double tranchant qui exige une confiance absolue entre les partenaires. Rien n’est laissé au hasard : l’humiliation, pour être un moteur de jouissance et non une blessure, doit s’ancrer dans une compréhension mutuelle et une communication sans faille. C’est là que réside toute la subtilité de ce jeu : il ne s’agit pas de briser, mais d’amener l’autre à se reconstruire, à renaître à travers la soumission et l’excès.
C’est aussi une invitation à dépasser les barrières. La peur du regard extérieur, du jugement moral, de l’inacceptable social est ce qui freine bien des âmes à s’aventurer dans ces territoires interdits. Pourtant, l’humiliation consentie est une épreuve de vérité, une transgression salvatrice où chacun peut toucher du doigt une facette cachée de son désir. C’est une zone de turbulence, exigeante mais gratifiante, où l’on apprend à se connaître sous un jour nouveau, délesté de toutes les fausses pudeurs imposées par la société.
Et c’est dans cette acceptation que se trouve l’apothéose. Loin d’être une chute, la honte devient un joyau sombre, une clé ouvrant les portes d’un plaisir que peu osent effleurer. Elle est le sésame qui permet d’explorer la profondeur de l’abandon, d’embrasser l’extrême sans crainte, de se consumer dans l’instant sans regret. Elle est ce vertige délicieux où l’ego se dissout pour renaître sous un regard dominateur et rassurant.
L’humiliation, lorsqu’elle est transcendée, n’est plus une faiblesse : elle est une puissance. Elle est un chemin vers l’extase, une alchimie entre la soumission et la maîtrise, une promesse d’abandon où chaque instant vécu avec intensité laisse une empreinte indélébile sur le corps et l’esprit. Ceux qui osent s’y plonger savent qu’il n’y a pas de retour en arrière – seulement une soif plus grande, une envie d’aller toujours plus loin, de toucher du bout des doigts cette frontière où la honte devient lumière, où la soumission devient une célébration.
Alors, à ceux qui hésitent, à ceux qui frémissent à l’idée d’explorer cet abîme, il n’y a qu’un seul conseil à donner : osez. Dépassez les limites, défiez le regard du monde, et laissez-vous emporter par cette onde de plaisir brut et indomptable. La honte est une porte, et derrière elle se cache un univers d’une intensité rare. À vous de choisir si vous voulez l’entrebâiller… ou l’enfoncer à jamais.
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