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Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Depuis cette soirée folle, François n’avait jamais cessé d’écrire.
« Bonjour ma femme, je pense à toi. Ton homme »
« Je t’aime. »
« ...Tu m’appartiens. Ne l'oublies jamais. »
Malika lisait chacun de ses messages, le cœur battant, mais ne répondait jamais. Elle voulait redevenir fidèle à Clément, être la femme qu’il méritait. Elle essayait de se convaincre que François n’était qu’un fantasme, une folie passagère...
Mais chaque message la chamboulait. Et quand François écrivit enfin :
« Je sais que tu me lis. Réponds moi maintenant.»
puis un autre, quelques heures plus tard :
« Ne me pousse pas à me fâcher. »
elle eut un frisson....
.... et, par pur esprit de rébellion, elle choisit encore de ne pas lui répondre... Assez amusée de le savoir fâché en réalité.
Le soir même, Malika se glissa dans les bras de Clément. Il souriait, heureux comme toujours quand elle venait à lui.
Elle le regarda intensément, le cœur battant, elle gémit : « Prends-moi ! Montre-moi que je suis à toi... Dis-le-moi, répète-le-moi. »
Clément, surpris, lui caressa doucement le visage : « Tu es à moi, mon amour… Toujours. »
« Non… plus fort. Je veux que tu me prennes, Clément. Montre-moi que je suis ta femme. »
Clément rougit légèrement mais obéit aussitôt, visiblement excité par cette demande inhabituelle.
« Tu es à moi. » murmura-t-il, plusieurs fois dans son oreille, en la plaquant doucement contre le matelas, ses mains emprisonnant ses poignets.
« Dis-le encore… » gémit-elle, déjà haletante.
Excité par sa soumission inhabituelle, il déchira presque sa culotte d’un geste impatient, passa ses mains sur ses cuisses, les écartant plus largement, puis la pénétra d’un coup sec, lui arrachant un cri de surprise.
Elle agrippa ses épaules, haletante.
« Oui… prends-moi… montre-moi que je suis à toi… rien qu'à toi.»
Clément accéléra, ses mouvements plus puissants que jamais, la tenant fermement par les hanches pour l’empêcher de bouger.
« Je suis à toi, Clément, mon homme...personne d'autre. » gémit-elle, la voix tremblante. Pas à François, pensait-elle.
Il l’embrassa fougueusement, ses mains glissant sur ses seins qu’il caressait avec force, son souffle chaud dans son cou...
Elle perdit tout contrôle, s'abandonna complétement. Ses ongles se plantèrent dans son dos. Ses hanches se soulevaient pour accompagner chaque coup.
« Oui… oui ! Mon homme… » cria-t-elle, avant que l’orgasme ne la traverse violemment, son corps secoué de spasmes, la laissant haletante et toute tremblante sous lui.
Après la tempête, Clément, homme fier et heureux, embrassa sa douce déesse, tendrement, ses mains encore serrées sur ses hanches comme pour ne jamais la lâcher.
"Je t'aime ma femme"
Quand Clément s’endormit, elle prit son téléphone. Un nouveau message de François :
« Je te punirai de ton silence. »
Elle sourit... Amusée. Que pouvait-il faire ?
Avec mépris, elle éteint son téléphone sans répondre.
Le lendemain après-midi, on sonna à la porte.
Clément sortit de son bureau et ouvrit la porte... sans se méfier.
« Bonjour ! Je suis Clara, la copine de François, tu te souviens de moi ? » dit-elle avec un grand sourire. "Je passe voir Malika."
« Oh ! Bien sûr, je me souviens de toi. Entre, entre, Malika est là-haut. Je dois retourner travailler, mais fais comme chez toi. » répondit Clément, naïf.
Malika descendit les escaliers et resta pétrifiée en voyant Clara.
La blonde lui fit un petit signe de la main, un sourire joueur aux lèvres.
Clément retourna à son bureau, après avoir servi le café aux dames.
Les deux femmes restèrent seules, assises dans le salon.
Malika, le cœur battant, murmura :
« Pourquoi es-tu ici ? »
Clara lui fit un clin d’œil.
« Je suis venue de la part de ton homme. »
Malika pâlit.
« Ne dis pas ça ici… »
Clara rit doucement.
« Allons à l’étage, on sera tranquilles. »
Malika hésita… mais accepta. Erreur !
Une fois la porte fermée, Clara s’approcha d’elle.
« Tu sais pourquoi je suis ici, pas vrai ? »
Malika recula d’un pas.
« Je… non… »
Clara sourit, amusée.
« Ton homme est fâché. Tu ne réponds pas à ses messages. Et moi… je suis là pour t’aider à te rappeler à qui tu appartiens. »
« Je ne lui appartiens pas ! » protesta Malika,... mais sa voix tremblait.
Clara s’approcha et en caressant les hanches de la jolie brune :
« Vraiment ? Alors je suppose que je peux tout raconter à Clément… »
Malika la fixa, choquée.
« Non… Non, tu ne peux pas… »
Clara glissa ses mains sur sa taille, la caressant lentement, en les remontant jusqu'à sa poitrine généreuse sur laquelle s'attarda son regard...
« Alors sois gentille. » murmura-t-elle, avant de poser ses lèvres sur son cou et de les remonter, par une succession de baisers doux et chauds, jusqu'à ses lèvres. Là, elle tenta de l'embrasser..
Mais Malika voulut se débattre... Pas trop fort, de peur que Clément n’entende. Pas trop fort... sûrement excitée par l'audace de cette merdeuse, dont elle connaissait déjà certains talents.
« Chut… » souffla Clara.
« Tu es si belle. Je comprends pourquoi François est fou de toi… J'avoue avoir été un peu jalouse. Au début..." Tout en parlant, ses mains se promenaient sur le corps de Malika. Ses lèvres se posaient par ci, par là, avec fougue ou avec douceur. Son regard brillant devenu fou et insistant sur ses seins gonflés de désir malgré elle...
« Arrête… » souffla Malika, trahie par son souffle court..
Clara sourit.
« Tu te rappelles comme tu as aimé l’autre soir ? »
Et sans attendre, elle poussa doucement Malika sur le lit.
Clara s’agenouilla entre ses cuisses, la regardant avec un sourire espiègle.
« Avoue que tu aimes… ou je raconte tout à Clément. »
« Non… Clara… je t’en prie… »
Mais Clara glissa déjà ses lèvres entre ses cuisses. Malika agrippa les draps, secouant la tête, haletante.
« Qu’est-ce qu’il dirait, ton Clément, s’il te voyait jouir comme ça… » souffla Clara avant de continuer, sa bouche experte devenue folle, incontrôlable..
« Arrête… oh mon Dieu… Clara… » gémit-elle, mais ses hanches bougeaient malgré elle.
Et quand l’orgasme la prit, puissant, elle se cambra et lâcha un cri étouffé, haletante, rouge de honte.
Clara releva la tête, un sourire triomphant sur les lèvres.
« Tu es tellement belle quand tu jouis… »
Elle se mit alors à se toucher elle-même devant Malika, gémissant tout doucement...puis de plus en plus fort. Paniquée à l'idée que ses gémissements alertent Clément, Malika la prie d'arrêter.. Ce qui ne fit qu'augmenter l'excitation de Clara et agrandir son sourire pervers.
"Tu devrais me donner tes gros seins à téter... sinon Clément va m'entendre."
Furieuse,...mais excitée par l'audace de cette merdeuse, Malika ne résista pas longtemps. Elle libéra sa poitrine... puis elle ferma les yeux, préférant ignorer le regard pervers, fou de désir, de cette garce.
'
Clara etouffa alors ses gémissements en enfonçant sa tête fougueuse dans la poitrine offerte.
Malika détournait la tête, les yeux fermés, en colère, se sentant trahie par son propre corps qui frissonnait sous les caresses... Elle se mit à prier pour que Clara finisse vite et s'en aille aussitôt.
La blonde allumée se frottait maintenant, sans retenue, contre sa cuisse, sa hanche, et même son sexe, en continuant à lécher, téter, et mordiller les seins qu'elle portait dans ses mains comme les jouets les plus beaux et les plus amusants qu'elle ait vus.
"Humm... Que c'est bon ! Tu aimes ? Dis moi que tu aimes ? ... ou tu préfères peut être que je demande à Clément ?"
"Oh oui...oui... j'aime. Pitié."
Les frottements de Clara se firent plus intenses, plus rapides... Son visage rougi, ses yeux fous, elle saisit d'un coup le visage de sa prisonnière dans ses mains et pénétra sa langue avec force dans sa bouche.
Malika ne put retenir plus longtemps des gémissements de plaisir.
Elle ne résistait plus,... s'avoua vaincue. Son bassin répondait maintenant aux frottements. Sa vulve ouverte et trempée recherchait son contact...
" Oh..Clara.. mange moi....encore...mange moi...encore.."
Triomphante, Clara sourit. "Bien !"
Sans prévenir, elle enfonça deux doigts en elle. Surprise, Malika se retint de crier.
" ...et maintenant ma beauté...dis-moi qui est ton homme."
"Oh non.. pas ça"
" Mauvaise réponse." Clara entreprit des puissants va-et-vient..., en pinçant les tétons excités avec son autre main. Malika retint encore un cri..mais elle savait qu'elle ne pourrait pas tenir encore longtemps.
" Tu veux que j'appelle Clément peut-être ? Qu'il voit comment tu jouis avec d'autres... "
" ....mon homme ..est ....François."
" Bien !... Tu vois, ce n'était pas compliqué."
Elles s'embrassèrent, encore haletantes.
" Tu es trop belle, ma douce... J'adore m'occuper de toi... Tu as beaucoup de chance... d'avoir été choisie par François. Il t'aime vraiment, tu sais ?... Clément ne vaut rien, c'est un pauvre type, tu vas vite le comprendre...crois moi.. "
Malika gémissait encore, les cuisses écartées, la vulve brûlante offerte aux caresses ... Clara, heureuse, repris les frottements, son bassin menant la danse, sous la respiration haletante de sa partenaire.
"Que tu es belle ! ... François va bien s'occuper de toi, tu verras... Dis moi que tu as envie de lui."
"Non je t'en prie.."
" Dis-le ou j'appelle Clément."
" Oh Clara... j'ai envie de lui"
"Tu as envie de qui ? "
"..... J'ai envie de François"
"Bien ! Tu as envie de sa queue hein ? Dis-le"
"...oui j'ai envie de sa queue"
"Tu es sa femme. Tu lui appartiens....ok ?"
"Oui..Oui...Ouii... oh mon dieu je vais jouir"
"Ton Dieu est François. C'est pour lui que tu jouis."
"Oui..oui...oui..."
Un appel sur son téléphone. Clara décrocha, essoufflée, en sueur...et fière, en bonne petite chienne soumise, elle avait accompli sa mission avec brio, impatiente de tout rapporter à son maître. Satisfaire les désirs de son roi était son plus grand plaisir.
Malika, l'élue de son roi, qui semblait ignorer sa chance, avait dépassé les bornes.. Elle n'avait jamais vu son maître en colère à ce point.
« Oui, maître… Oui, elle a bien compris… Elle a joui, deux fois même… pour vous.» dit-elle en riant.
Puis elle tendit le téléphone à Malika.
« Il veut te parler. »
Malika, encore toute tremblante, à peine remise de son dernier orgasme, le porta à son oreille.
« Mon amour… » La voix de François était basse, grave, pleine de satisfaction..
«... Je veillerai toujours sur toi, même quand je suis loin. Alors… tu as aimé ? »
Malika ferma les yeux, haletante, honteuse... et excitée à la fois.
« ....Oui… mon homme… » souffla-t-elle enfin.
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Bonjour à toutes et tous,
Juste pour le plaisir, aujourd'hui je partage avec vous un petit récit érotique - je ne suis pas écrivaine, ce n'est pas parfait - mais j'adore écrire et partager, je ne recherche pas la perfection non plus.
S'il vous plait, je continuerai régulièrement, avec grand plaisir.
Malika entre deux mondes
(1)
Clément était agenouillé entre ses cuisses, son visage enfoui contre elle. Malika s’abandonnait contre l’oreiller, les jambes légèrement tremblantes sous la langue douce et patiente de son compagnon. Il la connaissait bien, il prenait toujours son temps, alternant caresses et coups de langue précis… Mais ce soir encore, ce n’était pas lui qu’elle imaginait.
Elle ferma les yeux, et François apparut.
Elle n’était plus allongée sur le lit ; dans son esprit, il l’avait déjà attrapée, contre un mur, ses poignets bloqués d’une seule main, comme si elle pesait moins que rien pour lui. Son dos heurtait doucement la paroi froide, et il s’était collé à elle, tout son corps pressant le sien avec une assurance brutale mais terriblement excitante.
"Tu es ma femme." Sa voix grave vibrait tout contre son oreille.
Elle voulut protester, juste pour le provoquer, mais il n’attendit pas. Sa bouche dévora son cou, mordillant sa peau comme s’il avait voulu la marquer. Elle sentit son souffle brûlant contre sa gorge et un frisson violent lui traversa l’échine.
Pendant ce temps, Clément continuait de l’embrasser entre ses cuisses, attentif, tendre, doux...parfois plus sauvage. Il l’adorait. Fou amoureux, il essayait de lui faire plaisir. Elle gémit, mais ce gémissement n’était pas pour lui. Dans sa tête, François venait de glisser sa main sous sa robe.
Il n’y alla pas doucement. Ses doigts se faufilèrent entre ses jambes avec une impatience presque possessive, et elle se cambra, prisonnière de son corps, de son désir.
"Tu es à moi, Malika… uniquement à moi."
Il murmurait ces mots contre sa peau, et ses lèvres glissaient jusqu’à la naissance de sa poitrine, sa main frottant contre sa culotte humide, pressant plus fort quand elle tentait de se dérober.
Clément lécha sa vulve, de bas en haut, de haut en bas, avec application. De plus en plus vite. Puis, la bouche plaquée contre son sexe humide, il secoua la tête de droite à gauche, enserrant son bassin dans ses bras, empêchant la belle de fuir sa fougue, comme il savait si bien faire. Malika inspira violemment. Dans son fantasme, François venait de passer deux doigts contre elle, sans la prévenir, sans demander...
Elle mordit l’oreiller pour ne pas gémir trop fort.
Son corps commença à se tendre, un cri à peine étouffé et elle jouit , ses cuisses tremblantes autour du visage de Clément… mais son esprit entièrement occupé par François, qui la plaquait encore contre ce mur imaginaire, un sourire carnassier aux lèvres.
Elle rouvrit les yeux. Clément la regardait, satisfait, persuadé qu’il venait de la combler. Elle lui rendit un sourire tendre. Ils s'embrassèrent.
Mais dans son ventre, la voix de François résonnait encore :
"Tu es ma femme, Malika."
(2)
La soirée :
Le jardin brillait sous les guirlandes lumineuses. Rires, verres qui s’entrechoquent, conversations légères… Malika souriait, jouant son rôle d’hôtesse parfaite aux côtés de Clément.
Mais son regard, malgré elle, dérivait parfois vers François.
Il était là, à quelques mètres, avec une jolie blonde accrochée à son bras. La troisième en deux mois, disait-on. Elle riait beaucoup, se pressait contre lui… Mais lui, comme toujours, restait impassible, son regard parfois fuyant, parfois insistant... et quand il croisait celui de Malika, un frisson lui traversait le ventre.
Elle monta à l’étage, sous prétexte d’aller chercher une bouteille. Le couloir était silencieux… jusqu’à ce qu’un bruit, à peine étouffé, attire son attention. Des gémissements.
Intriguée, elle s’approcha et entrebâilla une porte.
Et là, elle la vit.
La nouvelle copine de François, agenouillée devant deux hommes. Sur la queue de l'un, elle s’appliquait avec un enthousiasme presque démesuré, la bouche pleine, les joues rougies, tandis que l’autre la tenait par les cheveux avec un air satisfait.
Malika resta figée, surprise… et troublée, incapable de détacher ses yeux de la scène.
« Je savais que tu serais ici. »
La voix la fit sursauter.
Elle se retourna brusquement. François était là, appuyé contre le chambranle, ses mains dans les poches, son éternel demi-sourire aux lèvres.
Il entra lentement, sans lui demander la permission, et referma doucement la porte derrière lui. Puis il se plaça derrière elle, tout près, son torse frôlant presque son dos.
« Regarde bien » murmura-t-il.
Elle voulut protester, mais il posa ses mains fermement sur ses hanches, l'enlaça fermement dans ses bras, l’empêchant de s'échapper.
" Regarde, Malika… Elle fait exactement ce que je lui demande. Elle adore ça. »
Le souffle chaud de François effleurait son cou, et un frisson involontaire lui parcourut l’échine.
Elle essaya de se débattre légèrement, mais ses mains se resserrèrent sur elle, possessives, immuables.
« Toi, je ne te partagerai jamais » ajouta-t-il d’une voix plus basse, presque tendre.
Ces mots la figèrent. Elle sentit son cœur battre à tout rompre. Elle tenta vainement de se dégager de ses bras, mais il lui répondit en embrassant fougueusement son cou. Sa bouche s’approcha de son oreille, presque contre sa peau frissonnante. « Toi, Malika… tu es à moi. À moi seul. »
Elle ferma les yeux, tremblante. Devant elle, la coquine gémissait plus fort, avalant avec ferveur les deux hommes. Mais tout son corps réagissait uniquement à François, à son emprise, à cette voix qui la marquait plus profondément que n’importe quelle caresse.
Quand les hommes jouirent sur le visage ravi de la belle, François murmura encore :
« Regarde-la… Elle est heureuse de m’obéir. Tu aimerais qu'elle s'occupe de toi, n'est ce pas ? Bien sûr que tu le veux.. Je sais ce que tu veux Malika... tu es ma femme."
Ses doigts se crispèrent un peu plus sur ses hanches, comme pour sceller sa promesse.
Malika ouvrit les yeux, haletante, incapable de savoir si elle voulait fuir… ou rester prisonnière de ses bras.
Libérée, elle quitta la chambre précipitamment, le cœur battant à tout rompre. Elle descendit dans le jardin, retrouvant l’agitation des conversations et la lumière douce des guirlandes. Clément l’attendait, un peu rouge et déjà bien alcoolisé.
François est redescendu lui aussi, assis plus loin, un verre à la main.
Son regard oppressant la suivait comme une ombre...
Malika sentit une bouffée de rébellion. Elle voulait lui prouver qu’il ne la possédait pas. Qu’elle était déjà prise. Alors, sans prévenir, elle attrapa Clément par le col et l’embrassa fougueusement, un baiser profond, langoureux, presque indécent devant tous les invités.
Clément, surpris, répondit maladroitement, un peu saoul, ses mains se posant sur ses hanches. Il souriait comme un enfant ravi, sans comprendre.
François, lui, ne souriait pas. Ses yeux s’assombrirent, son visage se ferma.
Il se leva tranquillement, s’approcha de Clément avec un faux air détendu et lui resservit un verre bien rempli.
« Tiens, bois encore un peu, ça te fera du bien. »
Clément, hilare, leva son verre en guise de remerciement. Malika, elle, comprit immédiatement : François l’encourageait à boire depuis le début.
Et quand elle croisa son regard, elle sut qu’elle avait dépassé une limite.
Mal à l’aise, Malika s’excusa auprès des invités et monta à l’étage. Elle s’enferma dans la salle de bain, se passa de l’eau froide sur le visage. Son cœur battait trop fort.
Elle y resta longtemps, espérant que la soirée se terminerait, qu’il partirait avant qu’elle ne redescende.
Mais quand elle ouvrit la porte… François était là.
Debout dans le couloir, calme, impassible.
Avant qu’elle ne réagisse, il la saisit brusquement par les bras et la plaqua contre le mur du couloir. Ses lèvres capturèrent les siennes dans un baiser fougueux et vorace, un baiser qui ne lui laissait aucune échappatoire.
Elle tenta de protester, mais il était trop fort. Ses mains glissèrent sur ses hanches, l’écrasant contre lui, la possédant déjà par sa simple emprise.
« Dis-le… » murmura-t-il contre sa bouche, haletant. « Dis-moi que je suis ton homme. »
Elle détourna la tête, haletante.
« Non… » souffla-t-elle, mais sa voix manquait de conviction.
Il se colla davantage contre elle, son souffle brûlant contre son oreille.
« Tu mens, Malika. Ton corps me supplie. »
D’un geste précis, il la fit pivoter et se plaça derrière elle, son torse collé à son dos. Ses mains descendirent lentement le long de ses cuisses, puis il attrapa sa culotte et la fit glisser jusqu’à ses chevilles, sans lui laisser le temps de protester.
Elle se raidit, mais ne bougea pas.
Ses doigts glissèrent entre ses cuisses, explorant sans pudeur, et il émit un petit rire satisfait.
« Humide… tellement humide pour moi. »
Elle ferma les yeux, mordant sa lèvre pour ne pas gémir.
François lui lécha doucement le cou, sa langue chaude traçant des frissons sur sa peau.
Puis, d’une voix tranquille, presque détachée, il dit : « Viens ici. »
La jolie blonde arriva, docile, se mettant à genoux devant eux, le regard brillant d’envie.
François posa une main ferme sur l’épaule de Malika pour la maintenir immobile, tandis que son autre main caressait lentement sa taille.
« Occupe-toi d’elle. » ordonna-t-il à sa servante.
Sans hésiter, la belle soumise approcha son visage entre les cuisses. Malika eut un sursaut, mais François la maintint.
« Ne bouge pas. » murmura-t-il contre son oreille. « Tu es magnifique comme ça. »
La langue experte de la blonde la toucha enfin. Malika se cambra légèrement malgré elle, un gémissement étouffé s’échappant de ses lèvres.
François lui tenait fermement les hanches, son souffle chaud toujours contre sa nuque, l’encourageant d’une voix grave :
« Laisse-toi aller ma reine … C’est pour moi que tu jouis. Seulement pour moi. »
Elle secoua la tête, haletante, mais chaque coup de langue l’emportait un peu plus. Ses jambes tremblaient.
« Dis-le, Malika… Dis-le maintenant. »
Elle résista encore quelques secondes, mais quand l’orgasme la traversa brutalement, elle céda enfin dans un gémissement brisé :« Oui… oui ! Tu es mon homme… »
François sourit contre son cou et resserra son étreinte, murmurant d’un ton satisfait :
« Et tu es ma femme. »
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Elle se dit que son amante ne ressemblait pas aux autres. On était toujours le trouble-fête de quelqu'un. Si elle avait été une femme de passage et non sa Maîtresse, elle ne lui aurait pas expliqué que l'on était responsable de sa vie dans ses méandres, ses ratages, ses succès aussi. Que tout sauf la maladie dépendait du désir que l'on avait que les choses surviennent. Que l'on avait les amours, les histoires que l'on méritait. Peut-être que les souvenirs sont beaux à cause de cela. Elle se revoit seulement descendre les marches quatre à quatre, dans un tel état, une angoisse d'abandon, qu'elle fut prise d'un hoquet. Elle ne se rappela même plus les explications que Juliette lui donna le lendemain. Juste de l'escalier et de ses yeux brouillés de larmes et de sommeil. Peut-être qu'avec le temps, le filtre des années, ils deviennent comme des produits purifiés, débarrassés des scories du chagrin et de la peur. La jeune femme tenta d'articuler un mot, mais son visage se froissa. Ravagée de désirs, elle regarda silencieusement sa Maîtresse. Ces deux victimes de l'amour n'avaient jamais su s'adapter à un univers classique et d'amantes décourageables. Charlotte fut libérée de sa cellule et elle prit sur le lit une robe dos-nu, très échancrée sur les reins, le serre-taille assorti, les bracelets en cuir et le corsage, croisé devant et noué derrière pouvant ainsi suivre la ligne plus ou moins fine du buste, selon qu'on avait plus ou moins serré le corset. Juliette l'avait beaucoup serré. Sa robe était de soie bleue. Sa Maîtresse lui demanda de la relever. À deux mains, elle releva la soie légère et le linon qui la doublait découvrit un ventre doré, des cuisses hâlées, et un triangle glabre clos. Juliette y porta la main et le fouilla lentement, de l'autre main faisant saillir la pointe d'un sein. Charlotte voyait son visage ironique mais attentif, ses yeux cruels qui guettaient la bouche entrouverte et le cou renversé que serrait le collier de cuir. Elle se sentait ainsi en danger constant. Lorsque Juliette l'avertit qu'elle désirait la fouetter, Charlotte se déshabilla, ne conservant que l'étroit corset et ses bracelets. Juliette lui attacha les mains au-dessus de la tête, avec la chaîne qui passait dans l'anneau fixé au plafond et tira pour la raccourcir. La chaîne cliquetait dans l'anneau, et se tendit si bien que la jeune femme pouvait seulement se tenir debout. Quand elle fut ainsi liée, sa Maîtresse l'embrassa, lui dit qu'elle l'aimait, et la fouetta sans ménagement. Elle avait contracté la manie d'être indélébile dans la vie de sa Maîtresse. Qui aurait résisté à sa bouche humide et entrouverte, à ses lèvres gonflées, à son cou enserré par le collier, et à ses yeux plus grands et plus clairs, et qui ne fuyaient pas. Elle la regarda se débattre, si vainement, elle écouta ses gémissement devenir des cris. Le corset qui la tenait droite, les chaînes qui la tenaient soumise, le silence, son refuge y étaient peut-être pour quelque chose. À force d'être fouettée, une affreuse satiété de la douleur dût la plonger dans un état proche du sommeil ou du somnambulisme. Mais sans se l'avouer elle-même, son bonheur était sombre mais absolu. Elle avait vécu toute seule mais sans la moindres parcelle d'hypocrisie.
Il lui vint à l'esprit que peut-être l'hypocrisie avait du bon. Ainsi, si elle avait su en jouer, elle n'aurait pas demandé à son amante de la fouetter. Elle n'avait été humiliée qu'une seule fois. Bien entendu, elle avait peur, mais cela ne se voyait pas. Elle ne jugeait pas utile d'avouer cette crainte à cette amante car elle n'en avait rencontré aucune susceptible de l'atténuer. Les deux jeunes femmes retrouvent spontanément les mêmes mots, les mêmes gestes, les mêmes procédures intimes à des semaines de distance, peut-être parce que le sexe est la réminiscence du sexe, avant de desserrer leur étreinte, le corps en nage. Le spectacle aussi et la conscience de son propre corps. Mais au contraire, on voyait sur son visage la sérénité et le calme intérieur qu'on devine aux yeux des recluses. Elle perdit le compte des supplices, de ses cris, que la voûte étouffait. Charlotte oscillait de douleur. Mains libres, elle aurait tenté de braver les assauts de Juliette, elle aurait osé dérisoirement s'interposer entre ses reins et le fouet, qui la transperçait. Chaque cinglement amenait un sursaut, une contraction de ses muscles fessiers, mais peu à peu, une douce chaleur irradia sa croupe, se propageant à son vagin. Une torsion des cuisses et de ses hanches donnait au corps un balancement lascif. De la bouche de la suppliciée sortirent de longs soupirs, entrecoupés de sanglots. Juliette, excitée, commença à frapper plus fort par le travers et les gémissements furent plus profonds. Lorsqu'elle entendit un sifflement sec, Charlotte ressentit une atroce brûlure sur les cuisses et hurla. Elle la flagella à toute volée sans attendre qu'elle se tût, et recommença cinq fois, en prenant soin de cingler chaque fois, ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces fussent quadrillées. Charlotte crispa ses poignets dans les liens qui lui déchiraient la chair, le sang monta à sa tête. Alors Juliette s'approchât de Charlotte et lui caressa le visage, lui donnant de longs baisers qui grisèrent la soumise éplorée, puis elle lui ordonna de se retourner et recommença, frappant plus fort, les fines lanières de cuir lacérèrent sans pitié l'auréole de ses seins. Sa séduction demeurait une offensive de tous les instants. Cernée de brouillard, elle était à nouveau une féminité disponible. Le dénouement était là, quand elle ne l'attendait plus, en admettant, se disait-elle, que ce fut bien le dénouement. Charlotte laissa couler quelques larmes. Alors Juliette arrêta de la flageller. Elle ne la détacha pas de ses liens, mais la laissa ainsi exposée, le reste de la soirée, deux longues heures, cuisses écartées et toujours enchaînée. Elle ne cessa de souhaiter refermer ses jambes. Penchée sur le ventre offert de sa soumise, Juliette posa ses lèvres sur le sexe humide, la faisant sombrer dans une indicible félicité, tandis que de sa bouche s'échappait la plainte d'amour, des gémissements étouffés de la chair palpitante, elle céda à la jouissance. Juliette dut maintenir ses hanches à deux mains, tant les sursauts du spasme furent violents et ininterrompus.
Elle lui sut gré de ce silence. Impossible de circonscrire le plaisir dans un vocabulaire, de l'assigner à résidence dans les frontières du language. Toujours les mêmes mots pour dire le plaisir, mais jamais le même plaisir entre les mots. C'est pourquoi elles avaient gardé la discrétion. Tandis que la jeune femme essayait de contenir sa frayeur, son amante se fit la remarque que sa robe bleue avait des nuances aussi changeantes que la robe du Temps que portait Peau d'Âne, elle qui adorait depuis toujours les films de Jacques Demy. Avec son long cou et ses yeux bruns, elle avait manifestement ce genre de beauté, mais cela, elle ne lui dit pas. Charlotte se consuma. Sans doute, ce ne fut pas là seulement la sensation du plaisir mais la réalité même. S'approchant d'elle, Juliette tenait à la main une bougie allumée. Lentement, le bougeoir doré s'inclina sur sa peau, la cire brûlante perla ses seins en cloques blanchâtres et incandescentes. Son martyre devint délicieux. Le fantasme d'être brûler vive augmenta son excitation. Elle perdit la notion du temps et de la douleur. Elle aimait l'idée du supplice, lorsqu'elle le subissait elle aurait trahi le lien qui l'unissait à Juliette pour y échapper, quand il était terminé elle était heureuse de l'avoir subi d'autant plus épanouie qu'il avait été plus long et plus cruel. Sa Maîtresse ne s'était pas trompée à l'acquiescement ni à sa révolte, et savait parfaitement que son merci n'était pas dérisoire. Muette et comme enfermée dans un corridor de ténèbres, la jeune femme semblait cuver sa souffrance, digérer de l'amertume et subir au plus profond d'elle-même de terribles craquelures. Pas un instant elle n'eut la gravité légère d'une double-rate ni la courtoisie de paraître heureuse. Charlotte ne se lassait de sentir le satin de ses caresses, de haut en bas et de bas en haut. C'était toujours comme pour la première fois qu'elle éprouvait le bonheur dans la forme la plus belle de la soumission, celle de l'abnégation. De la souffrance qu'elle aimait subir, elle n'en éprouvait aucune honte. Se laisser fouetter, s'offrir à des inconnues, être toujours accessible, aimable et nue. Elle ne se plaignait jamais. Pour l'amour qui faisait battre son cœur, on ne la forçait jamais. On était fâché contre elle parce qu'on ne lui connaissait pas de rébellion. C'était de la bienséance et de la modestie.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Avant propos : Ce texte reprend le récit de ma Merveille Infinie d'Amour intitulé "Une semaine presque ordinaire - épisode 9" . Mais cette fois-ci narré non pas par elle, mais par moi son Maitre.
En voici la deuxième et dernière partie.
**********************
Alban et Ousmane m’accueillent avec un bon verre d’eau glacée.
« Vous avez là une bien délicieuse soumise, cher ami » me dit Alban, les yeux plein de reconnaissance.
« Et quel beau tempérament elle a ! » renchérit Ousmane. « J’ai rarement été aussi trempé de mouille » ajoute-t-il en souriant tout en continuant à nettoyer son entre jambes avec des lingettes humides.
« Très heureux qu’elle vous plaise chers amis. C’est effectivement une petite merveille que ma Mia. Et encore merci à vous de lui faire découvrir le bonheur d’être votre objet de désir » répondis-je dans un sourire plein de fierté après avoir bu d’une traite le verre d’eau. « Et la soirée n’est pas terminée … Préparez-vous à me suivre, Messieurs » ajoutais-je dans un clin d’œil.
Je les abandonne et vais rejoindre ma belle soumise.
Dieu qu’elle est belle. Là. Nue sur ce fauteuil.
Elle semble ailleurs. Ses yeux sont clos. Ses bras sont étendus sur les accoudoirs. Elle semble récupérer des assauts précédents. Son souffle est lent et profond. Ses lèvres légèrement entrouvertes. Ses joues sont encore toutes roses. Sa poitrine, arrogante, se soulève au rythme de sa respiration profonde. Ses cuisses pleines sont légèrement écartées, ne cachant rien de sa belle petite chatte.
Je m’agenouille devant elle et pose une main sur sa cuisse. Elle frissonne légèrement. Reconnaissant ma main, elle me sourit et me susurre « Oh mon Maitre ! ».
« Tout va bien ma belle petite chienne ? Prête à continuer ?»
« Oh oui mon Maitre .. Je suis à Vous. » me répond-elle sans se départir de son sourire.
Je prends sa main. Et d’un geste doux mais ferme, je l’aide à se redresser.
Elle se laisse faire. Confiante. Toujours aveuglée par le ruban de soies noire, je la guide et l’emmène vers l’entrée de notre demeure.
Là, je la fais s’agenouiller sur le petit banc large en velours bleu roi de l’entrée que je déplace auparavant au centre de la pièce au milieu du tapis. Ce que d’aucun considérerait comme un petit meuble banal où s’asseoir pour retirer ou enfiler ses chaussures est bien plus que cela pour moi. J’aime le détourner de son usage quotidien pour en faire un autel d’adoration perverse. Et ma petite femme le sait. Elle, qui j’en suis sûr, a du à cet instant le reconnaitre au contact de ses genoux. Je constate avec délectation la chair de poule qui vient de recouvrir ses fesses larges et rebondies.
C’est d’ailleurs sur ce banc au tout début de notre relation que je lui ai fait découvrir pour la première fois sa capacité à gicler comme une bonne salope. Ce jour-là, je l’avais allongée sur ce banc. Je lui avais attaché les poignets et les chevilles ensemble, la rendant totalement à ma merci. J’avais joué avec sa belle fente. Longuement. Délicatement d’abord. Attentif à ses réactions. Ma langue et mes doigts l’avaient explorée avec minutie. J’avais interdit à ma petite merveille infinie d’amour de jouir sans mon consentement. Elle avait lutté. Tenant de se retenir. Gémissant de plus en plus fort. Me suppliant de la laisser jouir. Je la faisais monter jusqu’à l’extrême limite et je m’arrêtais. Dans un sadisme délicieux. Elle faisait aller sa tête de part et d’autre, comme devenue folle. Après plusieurs répétitions de ce petit jeu sadique, j’avais introduit deux doigts dans sa fente ruisselante. Et dans un mouvement de bas en bas de plus en plus frénétique j’avais déclenché en elle une pure explosion. Un jet chaud, incontrôlé, s’était échappé de son puits d’amour. Ses yeux s’étaient écarquillés. Son visage était devenu tout rouge. Je voyais la surprise et la honte dans son regard. Mais aussi le plaisir qui s’était emparé de tout son corps. J’avais continué mes mouvements frénétiques jusqu’à déclencher une nouvelle explosion. Plus intense encore. Plus abondante. Un vrai petit torrent de son nectar. Elle s’était mise à trembler de plus bel. Eclatant en sanglots. Oscillant entre une pudeur vaincue et un bonheur évident. Un souvenir merveilleux. Ce banc depuis lors était devenu le témoin silencieux de cette révélation intime. Il portait en lui la mémoire de son éveil, de sa transformation en femme fontaine.
Mia est superbe ainsi agenouillée sur ce banc. En position Nadu comme il se doit. Comme elle a appris à se mettre. Symbole de sa pleine et totale soumission consentie et volontaire à son Maitre. Je lui caresse le dos et dépose un doux baiser sur sa chute de reins.
« Je reviens ma belle. Reste en position ». lui dis-je.
A ces mots je la laisse quelques minutes. Et je me dirige vers notre boudoir à l’autre bout du rez-de-chaussée de notre demeure. Un petite pièce que nous avons meublée tous les deux. A la fois bureau, bibliothèque, salon de cinéma … et salle de plaisirs. L’endroit où nous avons rassemblé quelques objets et meubles BDSM pour nos jeux pervers et indécents. Je prends quelques objets et fais rouler le superbe carcan en bois de chêne clair et aux ouvertures serties de cuir noir que nous avions chiné il y a quelques mois dans une brocante.
En passant devant le salon, je fais un signe de la main à Alban et Ousmane pour qu’ils me suivent.
Mia est là. Rayonnante. Irradiant notre entrée de sa troublante nudité. De cette splendide soumission qui est la sienne. Toujours silencieuse. Docile. Prête à être offerte et utilisée.
A voir mes amis commencer à caresser leurs queues de nouveau et à ne pas la quitter des yeux, nul doute qu’elle leur donne envie. Ce qui me fait sourire.
Je demande à ma belle soumise de se mettre debout, jambes écartées de part et d’autre du banc. Sans hésitation, dans une grâce infinie, elle obéit immédiatement. Je positionne alors le carcan à l’avant du banc et en bloque les roulettes. J’en défais les fermetures et l’ouvre, dégageant les ouvertures. Je me dirige vers Mia et la prends par la taille. D’une légère pression, je lui fais comprendre de se pencher vers l’avant. Je la positionne avec précision : je place délicatement son cou sur l’emplacement central et ses poignets sur les ouvertures de chaque côté. Puis je referme le carcan et en fixe les fermetures. La voilà enserrée de cuir. Avant de passer de l’autre côté je l’embrasse sur ses lèvres. Elles sont douces et chaudes. Elle me rend ce baiser avec infiniment de tendresse. Et de dévotion. Je suis définitivement le plus béni des hommes d’avoir une telle femme comme compagne.
En passant sur le côté du banc pour rejoindre mes amis, je la regarde. Prisonnière, elle offre son corps. Elle est superbe ! Ses seins pendent comme des mamelles juteuses. Ses tétons sont tendus à l’extrême et sont devenus violets tellement elle est excitée. Son dos est arqué et met en valeur son cul tendu avec indécence. Ses fesses rondes sont délicieusement fendues par ses jambes parfaitement écartées, donnant à voir son petit anus et sa belle chatte.
« Elle est vraiment bandante cette chienne » me glisse tout bas Alban dans un sourire complice, alors que je me dirige vers la chaine B&O pour relancer les 4 saisons de Vivaldi.
« A vous, Messieurs. Elle est à Vous ! » dis-je bien fort que ma Mia entende bien qu’une fois encore je l’offrais aux désirs de ces hommes qu’elle ne connaissait même pas et n’avait toujours pas vus.
A cet instant, Ousmane, sans dire un mot, s’approche et se glisse sur le banc. Il s’installe entre les cuisses ouvertes de Mia. Il commence alors à la lécher. Il explore de sa langue experte sa fleur encore dilatée des assauts précédents. Je le vois avec plaisir prendre son temps. Il la goûte ; déguste sa cyprine. Il aspire son clitoris. Il la doigte avec une précision troublante. Et cela déclenche déjà de nouveaux gémissements de chienne en chaleur chez ma Mia.
Alban quant à lui à aller se positionner de l’autre côté du carcan. Et il reprend possession de sa bouche. En me déplaçant légèrement de côté je le vois qui s’y enfonce avec une vigueur renouvelée. Comme pour retrouver les sensations encore brûlantes de sa gorge. De toute évidence il avait aimé et voulait retrouver ce plaisir gourmand.
Voir ma femme, ma femelle, ma merveilleuse Princesse Putain être ainsi prise entre deux hommes clairement fous de désirs pour elle me rend très fier. Et aussi terriblement excité. Je sens leurs regards chargés de désir, mais aussi d'une admiration sincère pour la beauté et le don que Mia incarne.
Sortant de ma rêverie, je saisis le martinet en cuir rouge. Et je commence à « sculpter » ma femme. Je fais claquer les lanières sur son dos et ses fesses. D’abord doucement, traçant sur sa peau nue des lignes de feu délicat. Puis, je gagne en intensité, accélérant le rythme. Mes gestes deviennent plus précis, plus assurés, plus lourds. Les claquements résonnent dans la pièce comme une symphonie percussive en rythme avec Vivaldi. Mia se cambre. Sa peau se colore de rose, puis de rouge. Elle pousse des gémissements et des cris de plus en plus audibles et rauques. Entre deux salves, je laisse ma main courir sur son dos et sa croupe. La caressant. La rassurant. L’ancrant dans ce ballet de douleur et de plaisir.
Dieu qu’elle est belle en cet instant. Je sens ma queue qui va exploser tellement elle est dure d’excitation devant ce spectacle d’une beauté aussi troublante que décadente.
Ne perdant pas le rythme de mes sévices, je regarde Alban dont le sexe va et vient dans la bouche de ma femme. Il tient sa queue en mai et la dirige vers la bouche grande ouverte de Mia. Elle l’engloutit avec dévotion, étirant ses lèvres autour de son chibre. Il la tient fermement par les cheveux et s’enfonce toujours plus profondément dans sa gorge. Mia gémit. Sa bouche salive abondamment. De longs filets transparents et luisants de salive coulent le long de son menton, s’étirant jusqu’à son cou. Entre deux poussées, je l’entends inspirer bruyamment par le nez. Je la connais ma belle soumise : elle s’accroche mentalement pour l’accueillir plus encore ; elle fait des efforts visibles pour ouvrir davantage sa gorge, pour se laisser envahir. Sa gorge émet d’ailleurs de petits bruits de succion et de lutte. Mais elle ne recule pas. Quelle sublime soumise elle fait ! J’en frémis de fierté.
J’interromps ma séance de martinet et vais me saisir d’un bel objet qui je le sais la fera frémir. D’un geste de la tête je fais comprendre à Alban, de plus en plus excité, de se retirer quelques secondes de la bouche de ma belle chienne.
Et je glisse alors un plug anal froid en métal dans sa main. Elle le reconnaît au toucher : lisse, lourd, intimidant. Le plus gros de notre collection. Celui qu’elle apprend chaque jour depuis deux semaines à porter en elle chaque soir, une fois revenue du travail. Je lui demande de le lécher. Lentement. Elle le prend entre ses lèvres et le suce avec application. Sa langue court sur le métal, le réchauffant de sa salive chaude et abondante.
Je laissa lors Alban reprendre sa place dans sa gorge et vais me positionner derrière elle. Ousmane n’en finit pas de brouter sa chatte. Il bande dur le salaud. Pour ma part je fais couler un peu de lubrifiant sur l’anus de ma petite salope et le masse délicatement, y introduisant un doigt pour bien la dilater. Et je commence à insérer le plug dans son orifice secret. Je prends mon temps. Je le fais tourner, l’enfonce par palier. Elle gémit plus fort encore. Son corps se tend, puis se détend, m’offrant l’accès. Elle pousses ses fesses vers moi. « Quelle bonne salope ! « me dis-je. Le plug glisse enfin entièrement en elle. Je le maintiens quelques secondes, savourant cette vue sublime. Elle halète entre deux coups de queue d’Alban et les coups de langue d’Ousmane.
Je me relève et admire de nouveau ma femme dans cette position, dans cet instant de partage total. Elle est définitivement ma Sublime.
Alban grogne de plaisir, intensifiant ses va-et-vient. Il pilonne sa bouche comme une vulgaire chatte. Chaque coup de rein projette sa queue un peu plus loin dans cette gorge offerte. Le spectacle est indécent. Hypnotisant. Sa bouche n’est plus qu’un écrin vivant, un tunnel de chair chaud et humide entièrement dédié à l’accueil de cette verge autoritaire.
Ousmane lui s’est redressé. Après avoir rapidement enfilé un préservatif, il guide son énorme queue épaisse entre les lèvres béantes de ma Sublime Et sans transition, il s’y enfonce profondément. Son bassin vient heurter ses fesses avec une puissance brute. Mais il ne s’arrête pas là. Il ancre ses mains sur ses hanches et il commence à la pilonner avec une cadence sauvage. Frénétique. Implacable. Primale.
A cette vue, je ne peux m’empêcher de reprendre mes coups de martinet en cadence avec les assauts d’Alban et d’Ousmane.
Chaque coup de reins d’Ousmane claque contre les fesses de ma Mia, et résonne dans la pièce. Elle pousse des cris rauques et profonds. Elle se cambre davantage pour mieux recevoir Ousmane. Son sexe dégouline. Luisant. Inondé par la stimulation simultanée du plug, des va-et-vient d’Ousmane, du martinet et des coups de queue d’Alban dans sa gorge. À chaque pénétration, son ventre se contracte. Ses jambes tremblent. Ses gémissements deviennent presque des hurlements. Il la prennent tous deux comme une proie. Comme une chienne, une louve en rut.
Ousmane accélère encore. Il la cloue contre le banc et le carcan. Sans répit. Il la fend de sa queue comme un pilon contre un mortier vivant. Et Mia, ma Mia, ma PP, s’abandonne. Le corps en feu. Entièrement soumise à cette dévastation jouissive.
Elle n’est plus que sons, soupirs, hurlements, râles et cris. Elle vibre d’un abandon total. Elle offre tout. Son corps. Son plaisir. Son âme.
Et dans un alignement parfait, une communion inédite pour mon amour de femme, je vois mes amis et complices atteindre le point de rupture en même temps qu’elle. Une jouissance synchronisée. Une explosion partagée. Leurs semences jaillissent, couvrant son dos, ses fesses, son visage. Comme une bénédiction. Offrandes d’hommes reconnaissants à une déesse incarnée. Une femme soumise, reine de son destin. En pleine gloire.
Comme par magie les dernières notes de Vivaldi emplissent notre maison. Puis le silence. Juste entrecoupé de respirations lourdes.
Je vois Alban et Ousmane se retirer. Respectueux. Doux. Quel contraste après avoir vu les bêtes primales en eux ! Preuve s’il en est du grand respect de ces hommes. Des amis vraiment en qui je peux avoir confiance. Ils posent une dernière caresse sur elle, la remerciant dans un silence éloquent. Puis ils quittent la pièce et vont se rhabiller avant de partir en silence tout en me remerciant encore dans des gestes sans équivoque. Je les rejoins quelques secondes. Les prends dans mes bras pour les remercier encore chaleureusement. Et ils partent en silence. Me laissant seul avec elle, avec ma Sublime, dans ce moment sacré.
Elle est là dans notre entrée. Prisonnière du carcan. Arcboutée pour ne pas perdre l’équilibre sur ses jambes écartées avec indécence. La chatte trempée et luisante. L’anus orné du plug vert émeraude qui la sublime. Les fesses et le dos rouges. Couverte de foutre. Des larmes et de la salive coulent de son visage. Elle est secouée de tremblements. Mélange de reste d’orgasme et de sanglots. Vidée et transcendée.
Je l’observe. Bouleversé par tant de beauté et d’abandon. Elle est allée loin. Très loin. Mais elle n’a jamais cessé d’être avec moi. Et je vais maintenant la chérir. La célébrer. La recueillir dans mes bras. Et l’aimer, comme seul son Maître, son Homme, son chéri sait le faire.
Je m’approche d’elle. D’un geste lent je la libère du plug anal. Je l’entends pousser un soupir de soulagement. Je sais que sa taille est un effort pour elle. Et elle a été plus qu’à la hauteur en l’accueillant et en le gardant en elle pendant les coups de boutoirs d’Ousmane. Avec des lingettes humides je lave ses fesses, ses cuisses et son dos des souillures abondantes d’Ousmane. Je me dirige alors à l’avant du carcan et lave son visage du foutre d’Alban. Et puis je lui retire le bandeau de soie noire. Elle ouvre les yeux vers moi. Des yeux brillants et embués. Et elle me sourit entre deux frémissements, entre deux sanglots.
Je l’embrasse amoureusement. D’une voix douce je murmure tout ce que je ressens : « Tu es merveilleuse, ma Louve. Je suis si fier de toi, si honoré, si bouleversé. Tu m’offres un bonheur incommensurable, un amour inégalé. »
A ces mots, elle se met à pleurer. Elle pleure à chaudes larmes. De joie. D’abandon. De vérité. Ses larmes sont des trésors. Et je les recueille avec du bout de ma langue. Elle me regarde, ses yeux brillants d’un amour pur. Plus aucun mot n’est alors nécessaire. Tout est dit dans ce regard.
Je défais les fermetures du carcan et je la libère. Son corps glisse doucement sur le banc. Exténuée. Epuisée. Je viens l’enlacer amoureusement. Elle se love contre moi. Comme une petite chatte se pelotonnant contre son Maitre. Fragile. Mais se sentant à cet endroit en pleine sécurité.
Je la soulève alors et la porte comme un trésor jusqu’à la salle de bains. Je sens ses bras s’accrocher à mon cou. Je la dépose avec tendresse sur le fauteuil où elle aime s’asseoir pour se faire les ongles. Elle s’y enfonce, dénuée de toute force. Comme vaincue. Elle n’a plus de force.
Je fais alors tourner le robinet de notre baignoire et y dépose un galet d’huiles essentielles. Petit à petit la baignoire se remplit d’une eau ni trop chaude, ni trop froide. Et la vapeur d’eau commence à emplir la pièce, diffusant les effluves de santal et de cèdre.
Je prends ma femme par la main. Elle ne parle toujours pas. Mais ses yeux rivés dans les miens me disent tout de ce qu’elle ressent. Et je souris de bonheur. Je la fais pénétrer dans notre baignoire. Elle s’y glisse avec délectation. Elle s’y abandonne. Elle s’y noie presque. Comme dans une douce et délicieuse bulle suspendue hors du monde. Je reste là, assis à côté d’elle, sans la quitter du regard.
Et je commence à la laver. Lentement. Amoureusement. Je lave son corps avec une éponge naturelle imprégnée de savon doux à l’orchidée. Elle se laisse faire. Me gratifiant de légers soupirs de contentement entre deux baisers langoureux. Chaque geste pour laver son corps est une caresse, un hommage silencieux que je veux lui rendre. Elle ne parle pas. Elle n’en a pas besoin. Ses yeux plongés dans les miens me suffisent.
Quand l’eau refroidit, je l’aide à sortir. Et je la sèche des pieds à la tête. Je la sens sereine mais épuisée. Alors je la porte de nouveau dans mes bras. Et viens la déposer avec tendresse et amour dans notre lit conjugal. Je remonte le drap sur son corps superbe et je l’embrasse sur le front
« Repose-toi ma Princesse » lui dis-je, avant d’aller moi-même prendre une douche réparatrice dans notre salle de bains.
L’eau chaude de notre douche à l’italienne coule sur mon corps. Mais ce sont les images de cette soirée inoubliable qui me traversent en vagues successives. Je ferme les yeux. Je revois ma Mia, offerte, cambrée, sublime. Sa bouche pleine. Sa gorge accueillante. Son sexe dégoulinant. Sa peau rougie par mon martinet. Je sens, j’étends encore ses cris, ses tremblements, ses supplications mêlées de gratitude et de plaisir sous les assauts d’Ousmane et d’Alban.
Un mélange intense de sentiments m’envahit : la fierté d’avoir conduit cette cérémonie de chair et d’abandon ; l’admiration sans borne pour cette femme qui me donne tout, qui se dépasse, se transcende ; et l’amour, immense, brut, qui palpite dans ma poitrine pour elle.
Sous le ruissellement de l’eau, mes mains pressent mes tempes. Je ressens le poids de la responsabilité, mais aussi l’élan vital qu’elle me donne. Elle me fait Roi, elle me fait Homme. Elle a fait de moi son Maitre. Elle m’a confié son existence, totalement. Dans une volonté de symbiose, de complétude. Mon souffle ralentit. Je souris.
Je termine ma douche, le cœur gonflé de tendresse, de fierté et de puissance tranquille. Je sais que même épuisée, elle m’attend. Et moi, je retourne vers elle. Ma Louve. Mon Évidence. Mon Tout.
Je quitte la salle de bains, une serviette nouée autour des hanches, encore enveloppé par la chaleur humide de la douche. Dans notre chambre, la lumière est douce. Mia se repose. Nue sous le drap. Sa silhouette dessinée par les lueurs tamisées des bougies que j’ai allumées avant d’aller prendre ma douche. Son visage est paisible. Ses paupières sont closes. Son souffle est profond et régulier.
Je m’approche d’elle sans un mot. Je m’allonge à ses côtés. Nos peaux se touchent. Son corps, encore chaud, réagit à ma présence. Elle entrouvre les yeux. Et son regard dit tout. Fatiguée, oui. Mais là. Présente. Mienne.
Je me penche et l’embrasse. Lentement. Longuement. Ma main glisse sur sa joue, sur sa gorge, puis descend le long de sa poitrine. Elle gémit doucement, presque imperceptiblement. Pas de mots. Juste nos souffles qui se mêlent, nos peaux qui se cherchent.
Nos corps se trouvent comme s’ils dansaient une mélodie qu’ils connaissent depuis toujours. Nos mains se caressent, s’ancrent, s’assurent. Je sens ses cuisses s’écarter sous la pression de ma jambe. Son bassin ondule déjà contre le mien.
Elle prend ma queue raide en main. Et elle me branle avec douceur. Les yeux rivés dans les miens. Et sans un mot, elle me dirige vers son ventre. Je m’enfonce alors en elle avec une lenteur solennelle. Pas de brutalité ici. Pas de conquête. Juste l’union profonde de deux êtres qui n’en font qu’un. À chaque mouvement, je sens son corps vibrer contre le mien. Elle m’enserre de ses bras. Elle accroche à mon dos non seulement ses bras, mais tout son cœur, toute son âme.
Elle m’accueille en elle avec une douceur infinie, presque déchirante. Comme si son corps voulait me remercier. Comme si son âme voulait se fondre en moi. Nous faisons l’amour. Dans le silence. Dans la tendresse. Dans une fusion absolue.
Ses yeux restent ouverts. Les miens aussi. Nous nous regardons comme pour inscrire cet instant au plus profond de nous. Je l’embrasse encore. Son visage barré d’u sourire éclatant est baigné de larmes silencieuses. Je les recueille avec ma bouche. Je continue mes va-et-vient, lentement, en rythme avec nos respirations. Elle se tend sous moi, puis se détend. Elle se donne, entière. Encore. Et encore.
Nos souffles s’accélèrent. Le plaisir monte. Ensemble. Inexpugnable. Intense. Elle jouit, doucement, silencieusement, son corps se contractant contre le mien. Moi aussi, je me laisse aller. En elle. Dans elle. Pour elle. Comme si je la fécondais de ma semence.
Je reste en elle quelques instants encore. Sans bouger. Juste lié. Mon front contre le sien. Ma main sur son cœur. Puis je me retire. Doucement. Et je la garde contre moi. Blottie. Aimée. Elle est ma femme, ma soumise, ma Princesse, ma Sublime.
Et c’est là, dans le silence de notre chambre, alors que nos corps encore emmêlés s’apaisent, que je l’entends murmurer, la voix cassée, pleine d’émotions :
« Je n’ai pas de phrases assez fortes à t’offrir mon amour … Pas de mots pour t’avouer tous mes ressentis et toute mon abnégation, mon Maître. Mais juste un merci … Merci infiniment mon Tout … Je t’aime ... »
Infiniment ému et fier. Troublé et honoré, je la serre alors encore plus fort contre moi. Et les yeux clos, laissant perlés une larme d’émotion, ma voix tremble légèrement lorsque je lui dis:
« Merci à toi, ma chérie… ma louve d’amour. Ton Loup n’est rien sans toi. Je t’aime profondément. »
Illustration: Dessin d'Erenisch
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Introduction
Dans la danse intime qui unit un Dominant et une brat, la punition n’est jamais une simple correction froide ou mécanique. C’est une langue secrète, une conversation silencieuse où s’entrelacent contrôle, désir, provocation et réparation. Récemment, au fil d’échanges avec une brat au feu discret mais insistant, j’ai ressenti cette tension subtile qui s’infiltre entre les mots et les silences. Je me suis demandé : à quel moment la punition cesse-t-elle d’être punition ? Qu’est-ce que nous cherchons, elle et moi, dans cet équilibre fragile et mouvant entre fermeté et jeu, entre pouvoir et abandon ?
Le plaisir voilé de la provocation
Les brats possèdent un don rare, presque magique : celui de transformer un simple regard, un mot jeté comme une flèche, un geste esquissé en défi muet. Ce ne sont pas des provocations gratuites, mais des appels, des invitations à se révéler. Elles n’appellent pas la punition pour la punition, mais réclament d’être vues, reconnues, ramenées au centre de l’attention avec une force douce et affirmée.
Ce jeu de l’insolence maîtrisée, de la rébellion teintée de tendresse, c’est une danse complexe. Elles poussent les limites non pas pour détruire le cadre, mais pour en éprouver la solidité. Elles veulent sentir la présence du Dominant, la main ferme qui ne vacille pas, la voix qui ordonne sans écraser.
Ces petites étincelles d’audace sont comme des appels à la danse : « Regarde-moi, montre-moi que tu es là, que tu peux me guider sans me briser. » C’est dans ce dialogue silencieux, dans ces échanges subtils, que se construit la magie d’une relation brat/Dominant.
Le paradoxe : punir pour enflammer
Lorsqu’une brat ose une réplique trop vive, un regard trop audacieux, la fessée qui suit n’est plus qu’un geste de discipline. Elle devient flamme, tension palpable qui électrise l’espace entre eux. Attacher ses poignets pour lui apprendre le silence ne relève plus d’un simple acte coercitif, mais d’un rituel chargé d’émotion.
Et voici le paradoxe fascinant : la punition excite. Elle brûle, elle fait vibrer plus intensément que la récompense parfois. C’est un feu qui ranime le lien, qui crée une intensité rare, où plaisir et douleur s’entremêlent en un souffle vibrant.
Alors, faut-il cesser cette punition quand elle se mêle au plaisir ? Ou bien faut-il accepter cette ambivalence et savoir jongler avec elle ? J’ai appris qu’il faut savoir alterner : parfois, une punition physique libère, apaise, fait vibrer l’âme comme un éclat de joie. D’autres fois, c’est la frustration, le retrait, le silence imposé qui résonnent plus fort, rappelant que tout n’est pas jeu, que la confiance s’entretient aussi dans le sérieux.
Ce va-et-vient entre la brûlure et le vide est la danse même du BDSM, où chaque geste porte un poids, un sens, une émotion.
La punition qui trace la frontière
Toutefois, quand la provocation devient trop insistante, quand la confiance vacille et menace de se fissurer, il faut sortir du jeu. La punition doit alors retrouver son rôle premier : celui de message clair, net, sans équivoque.
Un retrait de privilèges, l’annulation d’une scène attendue, un silence imposé… Ce sont autant de rappels qui tracent la frontière entre ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. Cette limite posée, précise, immuable, est ce qui protège la relation et le respect mutuel.
Le plus difficile dans cette posture, c’est d’être juste. Ne pas punir sur un coup d’ego ou de colère, mais pour protéger l’équilibre fragile de la relation. Une brat respecte celui qui sait dessiner ces frontières, qui les tient avec courage, fermeté et constance.
Car c’est dans cette rigueur que la confiance peut grandir, que le jeu peut reprendre ses droits avec légèreté et sécurité.
Quand la punition devient offrande
Et puis, il y a ces instants rares, précieux, où la brat, désarmée, se laisse aller autrement. La punition cesse d’être une forme d’humiliation, pour devenir un cadeau. Un don offert dans la confiance la plus totale.
Dans ces moments suspendus, où elle est attachée, exposée, frappée, la brat s’abandonne complètement. Ce n’est plus un simple acte physique, mais un rituel presque sacré, où le corps devient le langage de l’âme.
Le Dominant, attentif, n’est plus un bourreau, mais un guide respectueux. Il reçoit ce cadeau fragile avec une humilité profonde, conscient de la responsabilité immense que cela implique.
Conclusion - une danse à préserver, un équilibre à cultiver
Punir une brat, ce n’est jamais un acte anodin. C’est répondre à un appel voilé, fixer une limite, réveiller un frisson, poser une pierre sur le chemin complexe de la soumission.
C’est un jeu subtil, un langage intime, un lien fragile à cultiver avec soin.
Mais c’est aussi une lourde responsabilité. Car même désirée, la punition ne doit jamais être infligée à la légère. Elle doit être donnée avec conscience, partagée, comprise.
C’est seulement ainsi que la brat ne sera pas simplement corrigée, mais honorée pour son feu, sa bravoure, et cet abandon total qu’elle offre avec tant de confiance.
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C'est l'heure de la sieste. C'est agréable la sieste, au frais, volets tirés. J'ai horreur des clims. Je somnole...je me retrouve sur une plage. C'est agité, bruyant. De superbes bateaux de guerre, tout en bois, avec des rames. Des triremes.Des voiles aux couleurs vives. Des marins, des soldats en armes. Une régression...je viens de glisser dans une régression. Je touche mon sexe. Je suis une jeune femme. Je porte une tunique courte. Les hommes me regardent. Je lave mes jambes dans la mer. De très jolies jambes. Un marin me siffle de façon grivoise. Qu'est ce que je fais ici?
Un soldat puissant s'approche. Il me prend par les cheveux et veut me coller une baffe. Je bloque son bras. Je le défie du regard.
- Salope, qu'est ce que tu fous là à montrer ton cul. File dans ma tente et bouge ou je te bastonne. Je vais te dresser esclave.
Il est visiblement très colère et jaloux. C'est un bel homme. Esclave ? J'ai régressé dans une vie où j'étais esclave? Il me traine jusqu'à sa tente. D'autres soldats se marrent.
-botte lui le cul, et baise là. Cette salope de Syracuse ne mérite que cela.
A peine dans la tente, j'ai morflé grave. Je ne fais pas le poids face à ce guerrier qui cogne dur. Je me défend comme je peux.
- salope de rebelle, je vais t'enculer. Tu feras moins la maline. Tu es mon esclave. Tu dois m'obeir.
- A part la violence tu n'es bon à rien. C'est moi qui vais t'enculer. Obéir, jamais.
Il se jette sur moi. Il bande comme un malade. Plus je lui résiste et plus il me désire. J'ai beau lutter, je ne fais pas le poids. Il me perfore. Journée de douleur. Les soldats dehors éclatent de rire et font des commentaires salaces. Le soldat jouit en moi. Ce salaud prend son pied. Je touche ma chatte. Elle est complètement fermée. Il ne pourra jamais me violer par là. Toujours vierge.
Il grogne sur moi. Il me caresse les seins.
- tu me violes et après tu cherches du réconfort. T'es vraiment minable.
-ta gueule esclave ! Je te viole quand je veux. Tu es à moi et t'as rien à dire. Alors ferme la ou je te donne le fouet devant les soldats dehors.
je la ferme. Inutile de résister. Je sens qu'il est amoureux et qu'il me désire. C'est ma seule arme contre lui.
- prépare moi un bon repas avec du bon vin, salope de Syracusaine.
je m'exécute. De toute façon j'ai faim moi aussi. Esclave dans le camp des Athèniens à Syracuse ? Je prépare une sorte de brouet avec du porc, quelques légumes, de l'orge. Il mange d'abord, je finis les restes. Parfois je surprend son regard sur mes jambes, mon cul. Je sais qu'il me trouve jolie, que je le fais bander.
Syracuse....une régression étrange. Esclave dans le camp des Atheniens. Esclave d'un beau guerrier amoureux.
Le soir tombe. Demain mon guerrier doit repartir vers les premières lignes.
-Allons marcher un peu sur la plage.
il accepte. Je sens qu'il est inquiet. Un nouveau général venu de Sparte commande la garnison de Syracuse. Le fameux Gylippe. Je sens que les jours de mon beau guerrier sont désormais comptés. Il ne reverra jamais Athènes. Il va mourir ici bientôt, dans cette expédition risquée. Je prend sa main. Il est surpris. Je dépose une bise sur ses doigts.
-viens rentrons, j'ai encore envie de toi.
Je vais encore prendre cher... la régression se termine. Dehors le chant des cigales. Maso aussi fait la sieste tout nu. C'est un bel homme. J'aime le voir dormir. Syracuse est loin...qui sait, y aller un jour en vacances pour voir si je retrouve les lieux de ma régression? J'en parlerai à Maso. Je prend mon tel et regarde des images de cette côte. Oui, c'est bien cela. Les constructions sur la côte ne sont pas un obstacle pour retrouver la plage. C'est vraiment étrange ces regressions. Faire comme si tout cela n'existait pas. Je sens l'odeur du guerrier grec. Je l'ai en mémoire...comme c'est étrange.
Nouvelle régression, cela ne prévient pas. Je suis de nouveau dans le camp des Atheniens. Mon beau guerrier est mort au combat. Son corps a été brûlé. Ses biens obtenus lors de cette expédition ont été redistribués. Je fais partie du butin. J'ai été donné à un autre guerrier pour lui servir d'esclave. Heureusement, il me regarde à peine. Le moral n'y est plus. Gylippe est redoutable et rusé. Les stratèges atheniens ne font pas le poids. Des esclaves et serviteurs me proposent de m'enfuir avec eux. J'accepte malgré les risques. Le plan réussit. Le camps des atheniens est désormais loin. Nous avons marché toute la nuit. Notre but est de rejoindre une cité alliée de Syracuse.. Après trois jours de marche, nous arrivons enfin. Nous ne parlons pas de notre fuite du camp des Athèniens. Je ne parle pas de ma captivité. J'explique que je souhaite rentrer chez moi après la guerre....je revois ma maison pas très loin du camp des Athèniens . J'ai tout perdu. Dans cette petite cité à l'intérieur des terres, on ne voit pas la mer. La Sicile est si belle. Le temps passe. Cette régression est comme un accélère d'images. Gylippe a écrasé les Athèniens. Nous avons danse ce soir là. J'ai bu du vin. Je retrouve ma maison. Tout est saccagé. Je suis seule. Il va me falloir tout reconstruire. Et si je prenais un esclave Athènien en train de pourrir dans les latomies. Ma famille est connue à Syracuse. Cela m'est accordé.
Lorsque je reçois mon esclave, il est en piteux état. Il fait partie des rares survivants du corps expéditionnaire. Aussitôt je me surprend à être une dominatrice très exigeante. Mon esclave se remplume et bosse bien. Il a peur de moi. J'ai le fouet facile. Il obéit d'autant mieux qu'il semble très amoureux de moi. Finalement j'en fais mon compagnon pour ma couche le soir. Il est bel homme et bon amant. Je préfère avoir un esclave à mon service qu'un époux. Cela jase à Syracuse. J'entends parfois des quolibets du genre, les Athèniens l'ont eu dans le cul à Syracuse et pourtant ils continuent de baiser nos plus belles femmes. Je ne réponds jamais. J'ai la chatte fermée. Il n'est pas possible de me pénétrer. Je ne peux pas avoir d'enfants. Je serais vite cataloguée comme mauvaise épouse. Alors autant rester paisible avec mon esclave qui m'obeit en tout et pour tout. Parfois je le fouette par pur plaisir. Je l'ai marqué au fer rouge et j'ai percé ses oreilles. C'est vraiment ma propriété.
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Tout ce que j'avais eu avant ne comptait plus, seule comptait cette femme que je n'avais pas. Mon unique espoir était qu'elle habite ou travaille près de l'Odéon, où moi-même je résidais. J'avais tout mon temps, j'achevais des études de Lettres et venais de passer mes derniers examens avec succès. J'écumai les boutiques, les cours de danse, les lieux les plus probables de sa présence. Il lui semblait qu'un peu de dignité lui était enfin rendue. Les consolations qui lui vinrent ainsi de souvenirs, parfois fort beaux et paradoxalement cuisants, sont tout à fait incroyables. Après de longs, longs mois, l'oubli qu'elle avait espéré et craint s'étendait sur elle. Il est difficile de décider où commencent les histoires et aussi où elles se terminent. Leur point de départ est toujours un peu arbitraire. Leur fin, même quand elle est brutale, traîne inlassablement dans les franges des souvenirs, dans les amertumes de l'oubli qui veut se faire et ne veut pas se faire. C'était comme un brouillard opaque qui se perçait brusquement. Elle était heureuse et malheureuse. Certaines nuits étaient encore un peu dures et elle s'éveillait brusquement en nage et elle pensait que sa sa bêtise et sa folie avaient été assez punies. Alors qu'il y avait au-dessus d'elle une grande glace, recouvrant totalement le plafond, que n'interrompait aucun luminaire, la jeune femme se voyait ouverte, chaque fois que son regard rencontrait le large miroir. Comme dans un rêve, on entendait le feulement de Charlotte monter peu à peu vers l'aigu et un parfum déjà familier s'exhala de sa chair sur laquelle les lèvres de Juliette étaient posées. La source qui filtrait de son ventre devenait fleuve au moment qui précède le plaisir et quand elle reprit la perle qui se cachait entre les nymphes roses qu'elle lui donnait. Elle se cambra de tous ses muscles. Sa main droite balaya inconsciemment la table de travail sur laquelle elle était allongée nue et plusieurs objets volèrent sur la moquette. Un instant, ses cuisses se resserrèrent autour de sa tête puis s'écartèrent de nouveau dans un mouvement d'abandon total très doux. Elle était délicieusement impudique, ainsi couchée devant Juliette, les seins dressés vers le plafond, les jambes ouvertes et repliées dans une position d'offrande totale qui lui livrait les moindres replis de son intimité la plus secrète. Quand elle commençait à trembler de tout son être, elle viola d'un doigt précis l'entrée de ses reins et l'orgasme s'abattit sur elle avec violence. Ce fut désormais la solennité du plaisir charnel et de tout son cérémonial. Le temps, alors, se suspendit.
Le monde de l'amour heureux est à la fois orienté et absurde: orienté, parce qu'il est tout plein d'un seul être; absurde, parce que cette présence envahissante n'est pour nous qu'une absence et qu'elle semble être là que pour nous faire subir un vide. Elle était sortie du monde de l'indifférence pour entrer dans un monde où la passion l'avait contrainte par la force à donner un sens aux choses. Elle continuait à croire que n'importe quoi arrivait n'importe quand à n'importe qui. De temps en temps, elle parvenait à imaginer sans trop de déchirementd la vie de Juliette avec une autre. Elle trouvait des consolations dans son éventuel bonheur. Mais quand elle se disait qu'elle ne serait même pas heureuse, alors le désespoir reparaissait plus cruel et elle se reprenait à penser qu'elle n'était faite que pour elle. Plutôt alors mille fois voir Juliette morte que de la voir attachée à une autre ! Et non seulement parce que l'image de ces bras, de ces sueurs mêlées, de son corps étendu auprès d'un corps que l'anonymat ne protégeait pas de sa haine impuissante, était intolérable au-delà de ce que les mots sont capables d'exprimer, mais aussi parce que tant qu'il restait une chance, une seule, pour que Juliette lui revînt, cette chance était la pire douleur. La souffrance pure, la souffrance simple, la souffrance deuil n'était rien au regard de cette souffrance-sursis, aiguisée par les attentes et les résurrections. Pendant tout le temps que le feu coula dans ses veines, Juliette but le suc délicieux que son plaisir libérait et quand la source en fut tarie, elle se releva lentement. Charlotte était inerte, les yeux clos, les bras en croix. Tout ne lui serait pas infligé à la fois. Elle aurait plus tard la permission de se débattre, de crier et de pleurer. Venant d'un autre monde, sa maîtresse entendit sa voix lui dire qu'elle était heureuse et qu'elle voulait que cela ne finisse jamais. Elle s'agenouilla entre ses jambes et Juliette voyait ses cheveux clairs onduler régulièrement au-dessous d'elle. Sa vulve était prisonnière du plus doux et du plus chaud des fourreaux qui lui prodiguait la plus divine des caresses. Un court instant, elle s'interrompit pour lui dire qu'elle n'aurait jamais cru que c'était aussi bon de se soumettre puis brusquement, adorablement savante, sa main vint se joindre à ses lèvres et à sa langue pour la combler. Mille flèches délicieuses s'enfoncèrent dans la chair de Juliette. Elle sentit qu'elle allait exploser dans sa bouche. Elle voulut l'arrêter mais bientôt ses dents se resserrèrent sur la crête rosée. Un plaisir violent et doux s'abattit sur les deux amantes et le silence envahit la pièce. Le plafond était haut, les moulures riches, toutes dorées à la feuille. Juliette invita Charlotte à pénétrer dans la salle de bains où elle fit immédiatement couler l'eau dans une baignoire digne d'être présentée dans un musée, un bassin en marbre gris à veinures rouges, remontant à l'avant en volute, à la façon d'une barque. Un nuage de vapeur emplissait le monument. Elle se glissa dans l'eau, avant même que la baignoire ne fut pleine. La chaleur est une étreinte délicieuse.
Il y a une logique propre aux amours heureuses qui donne aux mots une signification nouvelle. Lorsque la coquetterie du bourreau vient jouer en outre sur les doubles sens et raffine ainsi sur la cruauté naturelle des attitudes et des expressions, on imagine les ravages que font alors les malentendus. Le bourreau est toujours innocent. Il n'avait que de l'amitié, il n'avait rien remarqué: à la rigueur, si on le pousse à bout, il se déclarera inconscient. Et s'il y a un coup de feu final, ou un corps qui s'écrase, ou un somnifère à triple ou décuple dose, il balbutiera, avec une horreur qui aura quelque peine à remplacer la satisfaction, qu'il était fou et qu'il ne savait pas. Une impression d'aisance l'emplit. Voluptueuse, Charlotte s'abandonna à ce bien-être nouveau sans bouger. Le fond de la baignoire était modelé de façon à offrir un confort maximum, les bords comportaient des accoudoirs sculptés dans le marbre. Comment ne pas éprouver un plaisir sensuel ? L'eau montait sur ses flancs, recouvrait son ventre pour atteindre ses seins en une onde caressante. Juliette ferma les robinets, releva les manches de son tailleur, commença à lui masser les épaules avec vigueur, presque rudesse. Ses mains furent soudain moins douces sur son dos. Puis à nouveau, elle la massa avec force, bousculant son torse, ramollissant ses muscles. Ses doigts plongèrent jusqu'à la naissance de ses fesses, effleurant la pointe de ses seins. Charlotte ferma les yeux pour jouir du plaisir qui montait en elle. Animé par ces mains caressantes qui jouaient à émouvoir sa sensibilité. Une émotion la parcourut. L'eau était alors tiède à présent. Juliette ouvrit le robinet d'eau chaude et posa ensuite sa main droite sur les doigts humides de Charlotte, l'obligeant à explorer les reliefs de son intimité en la poussant à des aventures plus audacieuses. Ses phalanges pénétrèrent son ventre. Les lèvres entre les jambes de Charlotte, qui la brûlaient, lui étaient interdites, car elle les savait ouverte à qui voudrait. Juliette perdit l'équilibre et bascula sur le bord de la baignoire. Son tailleur trempé devint une invitation à la découverte, et la soie blanche de son corsage fit un voile transparent révélant l'éclat de ses sous-vêtements. Elle dégrafa sa jupe et se débarrassa de son corsage. Dessous, elle portait un charmant caraco et une culotte de soie, un porte-jarretelle assorti soutenant des bas fins qui, mouillés, lui faisaient une peau légèrement hâlée. Ses petits seins en forme de poire pointaient sous le caraco en soie. Elle le retira délicatement exposant ses formes divines.
Elle avait un air fou et caressant, prêt à tout pour séduire, elle rayonnait avec une façon de s'abandonner en se mettant hors de toute atteinte qui chavirait. Cette distance subtile, à laquelle on prêtait des desseins extravagants, célébrant l'opulence des faits les plus anodins, tirant de la banalité une faculté de renouvellement infinie. Les vraies rencontres nous jettent toujours hors de nous-mêmes. Ses yeux brillaient dans la pénombre humide, et ses cheveux roux, à peine bouclés, lui donnaient un air de grand seigneur exilé, de libertin courageux. La jeune femme effleura de ses lèvres la dure pointe des seins, de sa main le creux du ventre. Juliette fut prompte à se rendre mais ce n'était pas à elle. Il était indifférent à Juliette que Charlotte admirât son visage lissé et rajeuni, sa belle bouche haletante, indifférent qu'elle l'entendît gémir, quand elle saisit entre ses dents et ses lèvres la crête de chair cachée de son ventre. Simplement Juliette la prit par les cheveux pour l'appuyer plus fort contre elle, et ne la laissa aller que pour lui dire de recommencer. Bientôt, les mains de Charlotte se posèrent langoureusement sur ses épaules et glissèrent aussitôt sous les bras pour rencontrer les courbes fermes de de la poitrine. Son ventre palpita contre les fesses de son amante. Elle aimait cette sensation. Peu à peu, ses doigts fins s'écartèrent du buste pour couler jusqu'à la ceinture élastique de la culotte. La caresse se prolongea sous le tissu. Juliette pencha la tête en arrière et s'abandonna au plaisir simple qui l'envahit. Alors, rien n'exista plus pour elle que ce bien-être animé par le voyage rituel de ces doigts dans le velours de sa féminité. L'attouchement fut audacieux. Combien de temps restèrent-elles ainsi, à se caresser et à frissonner, ne fut-ce pas un songe, l'ombre d'un fantasme ? Elles n'oseraient sans doute jamais l'évoquer. Mais Juliette se rhabilla et abandonna Charlotte sans même la regarder. Elle redevint alors étrangère. Comme si les chemins familiers de l'amour pouvaient mener aussi bien aux sommeils innocents qu'à la prison.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Elle songea que les deux seules robes qu'elle eût jamais portées étaient celle de son métier à l'Université, noires toutes deux. Depuis quand avait-elle renoncé aux jupes, aux bas et aux talons aiguilles ? Pourquoi se sentait-elle à l'aise que dans des costumes stricts, qu'elle égayait, comme font les hommes ? Elle eut envie de lâcher prise. L'espace d'une soirée, retrouver ce pays qu'elle avait renié, celui des "vraies femmes", comme disait Yves Hervé. Sur son visage d'alors sont venus se poser, dans la mémoire de leur amour, son visage ultérieur. Front haut, pommettes hautes, yeux bleu clair, lèvres sensuelles aux courbes régulières. Un beau visage déssiné à traits fins, délicat et féminin. Elle lui avait dit qu'elle l'aimait. "-Juliette, donne-moi deux ans de bonheur. Donne-les-moi, si tu m'aimes". Si tu m'aimes ! Mais le pire n'est pas dans la cruauté des mots, il est dans les images qui font haleter de douleur. Il lui arrivait d'aller jusqu'à la fenêtre et de l'ouvrir pour tenter de respirer mieux. Une sorte de bref répit de l'air, un sauvetage miraculeux. Sa jalousie ne la trompait pas. Il est vrai qu'elle était heureuse et mille fois vivante. Elle ne pouvait pourtant faire que ce bonheur ne se retourne aussitôt contre elle. La pierre aussi chante plus fort quand le sang est à l'aise et le corps enfin reposé. Ce n'est qu'aux moments où elle souffrait qu'elle se sentait sans danger. Il ne lui restait qu'à prendre goût aux larmes. Aussi longtemps et fort qu'elle la flagellait, elle n'était qu'amour pour Juliette. Elle en était là, à cette simple mais ferme conviction. Une femme comme elle ne pouvait pas la faire endurer volontairement. Pas après avoir déjà pris la mesure de cette douleur. Elle ne pouvait y trouver ni plaisir ni intérêt. C'est donc qu'il y avait autre chose. Ce ne pouvait être que l'ultime scénario envisagé, celui qui aurait dû s'imposer en tout premier, n'eût été ce délire qui pousse tout amoureux à se croire le centre du monde de l'autre. Depuis, de Juliette, elle attendait tout mais n'espérait rien, du moins le croyait-elle. Le sujet avait été évacué. Il y aurait toujours cela entre elles. Puisqu'elle l'avait fait une fois, pourquoi n'en serait-elle pas capable à nouveau ? Son esprit et son corps la comblaient, mais elle nourrissait des doutes sur la qualité de son âme. Rien ne démentait en elle une mentalité de froide amante dominatrice. Après tout, leurs deux années de vie commune dans la clandestinité la plus opaque qui soit, non pour cacher mais pour protéger, les avaient fait passer maîtres dans l'art de la dissimulation. Charlotte était bien placée pour savoir que Juliette mentait avec aplomb, et vice versa. Elles s'adaptaient différemment à la déloyauté, et cloisonnaient leur existence avec plus ou moins de réussite. Mais jamais elles n'auraient songé à élever la trahison au rang des beaux arts. Puisqu'elle lui mentait, et par conséquent au reste du monde, Charlotte pouvait supposer qu'elle lui mentait aussi. Juliette avait-elle échafaudé ce scénario pour s'évader de tout et de tous avec une autre. L'amour impose le sacrifice et le privilège de l'être aimé. Il leur fallait se reconquérir, alors tous les matins seraient beaux, les lèvres dessinées en forme de baisers, frémir de la nuque, jusqu'au creux des reins, sentir le désir s'échapper de chaque pore de la peau, la tanner comme un soleil chaud de fin d'après-midi, et la blanchir fraîchement comme un halo de lune, que les draps deviennent dunes, que chaque nuit devienne tempête. L'indifférence prépare à la passion. Dans l'indifférence, rien ne compte, c'est "L'Insoutenable Légèreté de l'être".
Une femme qui se donne, même lorsqu'on sait qu'elle ne vous fait pas de cadeau, cela impressionne toujours. Dans la passion, rien ne compte non plus, sauf un seul être qui donne son sens à tout. Seul est pur l'élan qui jette alors les corps l'un contre l'autre, les peaux désireuses d'un irrésistible plaisir. Un lit où l'on s'engouffre sous les cieux, un rêve où l'on s'enfouit à deux, des doigts soyeux, un arpège harmonieux. Avait-elle pensé à l'intensité de ces visions d'elles ensemble, à leur féroce précision ? Elle connaissait si bien son corps, Juliette le voyait comme personne ne pouvait le voir. Elle l'avait baigné, séché, frotté, passé au gant de crin. Il arrivait à Charlotte d'hurler comme une bête, quand elle entendait un sifflement dans la pénombre, et ressentait une atroce brûlure par le travers des reins. Juliette la cravachait parfois à toute volée. Elle n'attendait jamais qu'elle se taise et recommençait, en prenant soin de cingler chaque fois ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces soient distingues. Elle criait et ses larmes coulaient dans sa bouche ouverte. Refaire sa vie ailleurs, là où on est rien pour personne. Sans aller jusqu'à s'installer à Sydney, combien de fois n'avait-elle pas rêvé à voix haute de vivre dans un quartier de Paris ou une ville de France où elle ne connaîtrait absolument personne. Un lieu au cœur de la cité mais hors du monde. Un de ces Finistères ou Morbihans où elle ne représenterait rien socialement, n'aurait de sens pour personne, ni d'intérêt pour quiconque. Où elle ne serait pas précédée d'aucun de ces signes qui préméditent le jugement, vêtements, coiffure, langage, chat. Une parfaite étrangère jouissant de son anonymat. Ni passé, ni futur, sérénité de l'amnésique sans projet. N'était-ce pas une manière comme une autre de changer de contemporain ? Une fuite hors du monde qui la ferait échapper seule à la clandestinité. À tout ce qu'une double vie peut avoir de pesant, de contraignant, d'irrespirable. Vivre enfin à cœur ouvert. Ce devait être quelque chose comme cela le bonheur. Un lieu commun probablement, tout comme l'aventure intérieure qu'elle avait vécue avec elle. Mais souvent hélas, la vie ressemble à des lieux communs. Les bracelets, les gaines et le silence qui auraient dû l'enchaîner au fond d'elle-même, l'oppresser, l'effrayer, tout au contraire la délivraient d'elle-même. Que serait-il advenu de Charlotte, si la parole lui avait été accordée. Une mécanique perverse fait que le corps s'use durant la brève période d'une maturité dont nul n'ignore qu'elle est un état instable. Rien de plus menacé qu'un fruit mûr. Des mois précèdent cet instant de grâce. Des semaines accomplissent l'épanouissement. Entre ces deux évolutions lentes, le fruit se tient, l'espace d'un jour, à son point de perfection. C'est pourquoi la rencontre de deux corps accomplis est bouleversante. Juliette en était là. Charlotte aimait la retrouver parce que, en elle, elle se retrouvait. De ce qui n'était qu'un grand appartement sans âme, elle en avait fait un refuge à semblance: lumineux, paisible, harmonieux. Les chambres qu'habitèrent des générations de gens sans goût dont la vie morne avait déteint sur les murs, Juliette les avaient meublées de couleurs harmonieuses. Le baroque engendre souvent la tristesse et le confort l'ennui lorsqu'il se résume à une accumulation de commodité. Chez elle, rien n'offensait ou n'agaçait. C'était un endroit pour états d'âme et étreintes joyeuses. Un cocon satiné que filent les amoureux pour s'y aimer librement.
Elle avait crée chez elle un microclimat privilégié fait d'un confort invisible qui se haussait à la dignité de bien-être et de cette forme supérieure du silence, le calme. Les yeux de Charlotte la voyaient telle qu'elle était. Juliette la dominait mais en réalité, c'est Charlotte qui devait veiller sur elle et la protéger sans cesse de ses frasques, de ses infidélités. Elle ne supportait mal d'être tenue à l'écart. Avec une patience d'entomologiste, elle avait fait l'inventaire du corps de Juliette et souhaitait chaque nuit s'en régaler. Elle s'arrêtait pas sur ce qui, dans le corps, atteignait la perfection. La ligne souple du contour de son visage, du cou très long et de l'attache de ses épaules, cette flexibilité qui fascinait tant Modigliani en peignant sa tendre compagne, Jeanne Hébuterne. Elle regardait naître une lente aurore pâle, qui traînait ses brumes, envahissant les arbres dehors au pied de la grande fenêtre. Les feuilles jaunies tombaient de temps en temps, en tourbillonnant, bien qu'il n'y eût aucun vent. Charlotte avait connu la révélation en pénétrant pour la première fois dans l'appartement de celle qui allait devenir sa Maîtresse et l'amour de sa vie. Elle n'avait ressenti aucune peur, elle si farouche, en découvrant dans une pièce aménagée les martinets pendus aux poutres, les photos en évidence sur la commode de sycomore, comme une provocation défiant son innocence et sa naïveté. Juliette était attentionnée, d'une courtoisie qu'elle n'avait jamais connue avec les jeunes femmes de son âge. Elle était très impressionnée à la vue de tous ces objets initiatiques dont elle ignorait, pour la plupart l'usage, mais desquels elle ne pouvait détacher son regard. Son imagination la transportait soudain dans un univers qu'elle appréhendait sans pouvoir cependant en cerner les subtilités. Ces nobles accessoires de cuir, d'acier ou de latex parlaient d'eux-mêmes. Ce n'était pas sans intention que Juliette lui faisait découvrir ses objets rituels. Assurément, elle ne serait pas déçue et les conséquences iraient bien au-delà de ses espérances. Elle savait qu'elle fuyait plus que tout la banalité. Elle avait pressenti en elle son sauvage et intime masochisme. Les accessoires de la domination peuvent paraître, quand on en ignore les dangers et les douceurs d'un goût douteux.
La jeune femme se souvenait de sa première nuit avec son amante. De ce moment où, la remerciant de ses efforts, moment qui signifait qu'elle ne l'avait pas attendue en vain, elle avait crié "non" dans le silence de la chambre. Pourquoi "non" ? s'était-elle sans doute demandé, penchée sur elle, dans l'obscurité, ses coudes encadrant son visage, sans rien laisser paraître de sa surprise. Les amantes guettent cet instant-là, qui prouve la maîtrise de leur art. Surtout lorsqu'il s'agit d'une première fois. Comment une femme agrégée en lettres classiques, aussi classique d'allure pouvait-elle oser ainsi décorer son cadre de vie d'objets de supplices ? L'exposition de ce matériel chirurgical, pinces, spéculums, anneaux auraient pu la terroriser et l'inciter à fuir. Mais bien au contraire, cet étalage la rassura et provoqua en elle un trouble profond. Juliette agissait telle qu'elle était dans la réalité, directement et sans détours. Elle devrait obéir que Juliette soit présente ou absente car c'était d'elle, et d'elle seule qu'elle dépendrait désormais. Juliette la donnerait pour la reprendre aussitôt, enrichie à ses yeux, comme un objet ordinaire, corps servile et muet. Instinctivement, Charlotte lui faisait confiance, cédant à la curiosité, recommandant son âme à elle. Elle ne marchait plus seule dans la nuit éprouvant un véritable soulagement d'avoir enfin trouver la maîtresse qui la guiderait. Malgré le cuir, l'acier et le latex, elle est restée avec elle ce soir-là. Elle n'a plus quitté l'appartement et elle devenue l'attentive compagne de Juliette. Car, en vérité, si elle avait le goût de l'aventure, si elle recherchait l'inattendu, elle aimait avant tout se faire peur. Le jeu des situations insolites l'excitait et la séduisait. Le danger la grisait, la plongeait dans un état second où tout son être se dédoublait, oubliant ainsi toutes les contraintes dressées par une éducation trop sévère. Ce double jeu lui permettait de libérer certaines pulsions refoulées. De nature réservée, elle n'aurait jamais osé jouer le rôle de l'esclave jusqu'à sa rencontre avec Juliette. La fierté dans sa soumission lui procurait une exaltation proche de la jouissance. Était-ce seulement de ressentir la satisfaction de la femme aimée ? Ou de se livrer sans condition à un tabou social et de le transgresser, avec l'alibi de plaire à son amante, d'agir sur son ordre. Elle apprit à crier haut et fort qu'elle était devenue une putain quand un inconnu la prenait sous les yeux de Juliette. Agir en phase avec son instinct de soumise la faisait infiniment jouir. Étant donné la manière dont sa Maîtresse l'avait livrée, elle aurait pu songer que faire appel à sa pitié, était le meilleur moyen pour qu'elle redoublât de cruauté tant elle prenait plaisir à lui arracher ou à lui faire arracher ces indubitables témoignages de son pouvoir. Ce fut elle qui remarqua la première que le fouet de cuir, sous lequel elle avait d'abord gémi, la marquait beaucoup moins et donc permettait de faire durer la peine et de recommencer parfois presque aussitôt. Elle ne souhaitait pas partir, mais si le supplice était le prix à payer pour que sa Maîtresse continuât à l'aimer, elle espéra seulement qu'elle fût contente qu'elle l'eût subi, et attendit, toute douce et muette, qu'on la ramenât vers elle. Sous le fouet qui la déchirait, elle se perdait dans une délirante absence d'elle-même qui la rendait à l'amour. On s'étonna que Charlotte fût si changée. Elle se tenait plus droite, elle avait le regard clair, mais surtout, ce qui frappait était la mesure de ses gestes. Elle se sentait au cœur d'un rêve que l'on reconnaît et qui recommence. Elle avait enfin reconquis Juliette.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Ma Reine,
Vous êtes restée habillée et en pantalon : ça m’a encore plus excité d’être nu à quatre pattes devant ma jeune Reine entièrement habillée et debout.
Pour le problème qui s’est présenté avec le gode, normalement la Domina (dégoûtée ou furieuse) oblige son soumis à le nettoyer avec sa bouche et sa langue. Ensuite, elle le lui enfonce à nouveau dans le cul pour le besogner.
C’est assez vicieux, parce que vous n’êtes pas obligée de sortir le gode de mon cul pour vérifier. Mais, j’obéirai, parce que j’ai commis une faute. Et, potentiellement, c’est la seule façon de pouvoir continuer cette pratique, sinon nos séances seraient vidées de leur contenu.
Pour la cravache, je crois qu’il faut continuer, mais moins intensivement. Vous avez raison, je ne suis pas fait pour être détruit à coups de cravache. La dernière fois, ça m’a même empêché de bander et d’éprouver du plaisir tellement j’ai eu mal.
Je baise Vos pieds, ma Reine.
Votre chien soumis.
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Une étincelle dans le virtuel
Récemment, un échange en ligne a allumé une flamme en moi. Ses mots portaient une provocation subtile, une lueur de défi qui criait « brat » sans avoir besoin de le dire explicitement. À 25 ans, j’ai assez exploré l’univers du BDSM pour reconnaître cette énergie : un mélange de rébellion et de désir d’être guidée. Elle était vive, audacieuse, et ses réponses taquines semblaient me dire : « Montre-moi ce que tu as. » Ce n’était pas qu’une simple conversation ; c’était une invitation à une danse où je devais mener, tout en sachant qu’elle testerait chacun de mes pas. Cette expérience m’a poussé à réfléchir à ce que signifie être un Dominant face à une brat, et à l’équilibre entre contrôle, jeu et connexion.
Le défi d’une brat : Un feu à canaliser
Une brat, ce n’est pas une soumise comme les autres. C’est une tempête enveloppée d’un sourire espiègle, qui réclame des règles tout en les défiant. Celle-ci avait un esprit aussi aiguisé que sa langue, lançant des piques comme des défis. En tant que Dominant, j’adore ce genre d’énergie. Il ne s’agit pas d’étouffer cette rébellion, mais de la canaliser. Que ce soit par une fessée bien placée pour répondre à une provocation ou par les nœuds précis du shibari pour lui rappeler qui mène, le jeu consiste à gagner sa soumission par la confiance, pas par la force.
Ce que j’aime chez les brats, c’est leur complexité. Elles ne s’agenouillent pas facilement, et c’est tout l’intérêt. Elles veulent que vous prouviez votre valeur – par un regard qui impose le silence, un mot qui ordonne, ou une scène qui les laisse sans voix. Dans nos échanges, ses taquineries m’ont poussé à affûter mes réponses, à mélanger fermeté et une pointe d’humour pour la garder sur ses gardes. C’est une partie d’échecs mentale, et chaque coup compte.
La communication : Le cœur du contrôle
S’il y a une chose que j’ai apprise, c’est qu’aucune dynamique, surtout avec une brat, ne fonctionne sans une communication irréprochable. Elle a clairement exprimé son besoin d’une connexion qui va au-delà du physique ; elle voulait un espace où ses pensées, ses doutes et ses désirs pouvaient s’exprimer librement. Avant de parler de menottes, de cravaches ou du lent goutte-à-goutte de la cire chaude, nous avons posé les bases : quelles sont tes limites ? Qu’est-ce qui te fait vibrer ? Qu’est-ce qui est interdit ? Ce n’est pas juste un préliminaire, c’est le socle de la confiance qui permet à une brat de s’abandonner, même quand son instinct est de résister.
Dans nos discussions, j’ai exploré ses fantasmes – peut-être une mise en scène où elle est « capturée » ou le frisson de l’edging qui la maintient au bord du gouffre. Ses réponses ne parlaient pas seulement de pratiques ; elles révélaient une femme qui voulait être vue, défiée et soutenue. Mon rôle, en tant que Dominant, est d’écouter autant que de diriger, pour que chaque pas soit à la fois sûr et exaltant.
L’art du jeu : Discipline et désir
Les brats prospèrent dans le jeu du « pousser et tirer ». Une fessée bien méritée pour une remarque insolente ou une scène avec un jouet intime peut transformer une défiance en une soumission délicieuse. Mais il ne s’agit pas seulement de punition ; il s’agit de créer des moments qui font des étincelles. Je me souviens lui avoir décrit une scène de shibari – des cordes enserrant ses poignets, son corps légèrement suspendu, vulnérable mais en sécurité. L’idée seule l’a fait hésiter, son habituelle audace s’adoucissant alors qu’elle l’imaginait. C’est ça, la magie d’une brat : elle vous défie, mais quand elle cède, c’est électrisant.
J’ai aussi remarqué que les brats adorent le jeu mental. Un simple « Qu’est-ce que tu viens de dire ? » envoyé par message peut changer l’ambiance, la pousser à réfléchir à deux fois avant sa prochaine provocation. Ce n’est pas une question d’être dur – il s’agit de montrer que vous avez le contrôle, même à travers un écran. Des pratiques comme le facesitting ou le pet-play, qu’elle semblait apprécier, ajoutent des couches à cette danse, mêlant pouvoir et intimité d’une manière qui captive les deux parties.
La confiance : Le lien invisible
Ce qui rend la dynamique avec une brat si gratifiante, c’est la confiance qu’elle exige. Elle peut provoquer, mais elle observe si vous respecterez ses limites tout en repoussant ses frontières. Le consentement n’est pas une simple formalité ; c’est une conversation continue. Nous avons parlé de mots de sécurité, de ce que « trop loin » signifie, et de l’aftercare qui suit une scène – qu’il s’agisse d’un échange virtuel ou d’une promesse de réconfort après un moment intense. Pour une brat, savoir que vous êtes là pour elle lui permet de jouer plus fort, de pousser plus loin et de s’abandonner plus profondément.
Cette connexion m’a rappelé pourquoi je suis attiré par le BDSM. Ce n’est pas seulement une question de physique – même si l’idée d’un coup de cravache bien placé est tentante. Il s’agit de construire quelque chose de réel, où chacun grandit à travers la vulnérabilité et la force. Ses provocations n’étaient pas seulement des tests ; c’étaient des invitations à prouver que je pouvais gérer son feu.
Un voyage, pas une destination
Cette danse virtuelle avec une brat m’a rappelé une chose : être Dominant, c’est être présent. C’est répondre à sa défiance avec assurance, à sa curiosité avec créativité, et à sa confiance avec soin. Que nous échangions des piques pleines d’esprit ou que nous imaginions une scène qui repousse nos limites, l’excitation réside dans la connexion que nous construisons – un message, un défi, un moment à la fois.
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Journée découverte.
Nous partons plus ou moins à l'aventure de cette forêt que tu as choisis.
Durant le chemin de te taquine, je viens glisser ma main et te caresser la queue pendant que tu nous conduis. Tu es si obéissant et docile que tu ne dis rien, tu souris juste, et tu me feras juste remarquer que je suis coquine.
Nous arrivons à l'endroit désiré, il nous reste plus maintenant qu'à nous trouver un petit coin discret.
Tu prends nos affaires et nous entamons la promenade. Nous marchons tranquillement, pas un chat, ou juste quelques vélos sur le grand chemin, tu as bien choisis le jour. Nous continuons 10 minutes, puis je décide de tourner à droite vers un petit chemin.
Plus nous avançons, plus nous nous éloignons des risques de trouver promeneurs. 5 minutes passent et nous décidons de pénétrer au cœur de cette forêt sans chemins cette fois. Nous trouvons un petit coin isolé par les arbres et feuillages. Je décide que c'est ici que nous nous poserons.
Nous y sommes, enfin, ce moment que nous attendions tant est enfin arrivé !
Les frissons m'ont parcourus durant tout ce temps jusqu'à cet instant, où tu commence à te déshabiller. Là c'est tout mon corps qui chantonne, de ces grands frissons qui ne s'arrêtent plus. Je te veux !
Toujours aussi élégant avec tes beaux portes jarretelles et bas noir en résille. Te voici enfin nu. Je t'aide à installer ton collier à vis, minutieusement pour ne surtout pas la perdre dans les feuillages.
Au tour de tes poignets qui entourent ce fin arbre courbé, qui s'épouse parfaitement à tes bras. Je ferme les menottes à vis aussi.
Le feu brûle en moi, je sens cette puissante adrénaline qui monte, c'est tellement fort, tellement bon.
Je prend la badine, me rapproche, et le premier coup tombe sur cette peau douce de ton petit Cul de Chienne ! Tu commences à compter. Et plus tu comptes et plus les sensations augmentent en moi. 10, 11, 12, 23, 24, 25, mon corps frissonne lorsque le tien flanche au rythme de la badine. 36, 37, 38. Tu es si beau, si endurant, et tu t'affranchis de ce qui t'était destiné. 49, 50 ! Je baisse la badine.
Pause. Ma langue vient à la croisée de la tienne, et nous échangeons des baisers. Je te veux tellement, je te désir !
Coquine m'as tu dit dans la voiture. Attends !
Je m’accroupis et cette fois c'est ma bouche qui enveloppe ta queue toute excitée. Je ressens aussi ton désir, et je te veux plus fort.
Stop ! Assez de douceur accordée, où en étions nous dans nos comptes ?!
51, 52, 53, Au fur et mesure, je tiens la mesure, et me perfectionne dans cet art que tu m'as fait découvrir la semaine dernière. 65, 66, 67, ma main vient se poser sur ta queue qui mouille, et je commence ce doux mélange de caresses à ta queue et douleur de la badine continuant le jeu.
Nous y sommes, parfaitement en osmose dans cette nature . Je n'avais jamais vécue une telle situation , et n'imaginais pas que l'on puisse se sentir aussi bien, en parfaite harmonie.
98, 99, 100 ! Je te prends dans mes bras, quelques baisers échangés, puis c'est la relâche, je te libère enfin.
Que d'émotions, jamais connus avant toi. Je savais que le volcan dormait en moi, et toi tu lui donne un sens pour qu'il se contienne et ne parte pas en tout sens.
Tu sais que je naît dans cette pratique, et tu me fais confiance. Nous avançons dans cette découverte de nous, et nous nous découvrons en union.
Te rappelles tu ce que nous nous étions dit ?! Après avoir retiré tes bas et mis complètement nu, il nous reste un dernier détail... Nous étions convenus à 160 coups de badine accumulés cette semaine.
Tu retourne à l'arbre, sans y être attaché cette fois, libre de fuir. Tu as le mot de secours, à tout moment tu peux arrêter, et pourtant tu es bien là, si courageux et droit dans les règles que nous nous sommes fixées.
101, 102, 103... Mélanges de caresses, de baisés, de badine. 125, 126, 127... Tu es toujours là à compter, ne pas fuir, droit. Je suis si fière de toi !
158, 159, 160 !
Je mesures la chance que j'ai de t'avoir rencontré et de t'avoir laissé pousser la porte de mon monde, qui en se découvrant tout deux est le tiens aussi.
Je mesure la chance de nous être donnés cette chance unique de nous lier. Mélange de douleur, de douceur, d'attachement déjà présent. Aucune préméditation. Nous nous accordons de vivre pleinement cette union, dans l'harmonie de nos sens, de nos désirs qui se rejoignent,
Je suis si fière de toi, tellement Adam.
Tu es si beau lorsque tu m'appartiens !..
.#photoperso
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La jeune femme aimait la compagnie de ses congénères féminins avant la rencontre avec son amante, elle perfectionna seulement sa libido avec elle et se laissa amener vers des rivages sans fin. Pour lui plaire, elle eut envie de jouer le jeu en battant des cils et en faisant tourniller son collier de perles, ras du cou, à la Jackie Kennedy. C'était facile, la féminité: il suffisait de retrouver des gestes anodins oubliés. Ses cheveux courts, châtains foncés lui donnaient un air androgyne irrésistible. Charlotte parvenait à grand concours de jogging, à posséder cette silhouette sportive qui tient lieu de beauté. Et par chance, son corps était parfait. Elle pouvait à loisir contempler dans le rétroviseur celle qui sans doute la marquerait à jamais. La vie est mal faite: on est cerné par des êtres indifférents et l'on manque toujours à quelqu'un. Elle attendait, sagement assise derrière le volant. Leurs bouches se rejoignirent à l'intersection des deux sièges selon un rituel tacitement établi depuis qu'elles se retrouvaient dans la clandestinité. Mais, en deux ans, elles avaient appris à le bousculer à tour de rôle, afin que jamais l'habitude n'entamât la passion. Elles échangèrent un long baiser, si imaginatif qu'il pouvait à lui seul dresser l'inventaire exact de tout ce qui peut advenir de poétique et de prosaïque entre deux êtres soumis à leur seul instinct, du doux effleurement à la morsure, de la tendresse à la sauvagerie. Ainsi toutes les figures de l'amour s'inscrivaient dans cette étreinte. Elle avait la mémoire de celles qui l'avaient précédée. Quand leurs bouches se reprirent enfin, elles n'étaient qu'un seul et même souffle. Anticipant sur son premier mot, Juliette posa son doigt à la verticale sur ses lèvres et, dans un sourire de connivence, entraîna Charlotte hors de la voiture. Après qu'elles eurent tout doucement refermé les portes et fait les premiers pas sur la pointe des pieds, comme si l'extrême discrétion leur était devenue une seconde nature, elle la prit par la main et l'engagea à sa suite dans une des rares stalles encore vides. À l'ardeur qu'elle y mettait, Charlotte comprit que ce jour-là, encore une fois de plus, elle dirigerait les opérations, du moins dans un premier temps. Alors une sensation inédite l'envahit, la douce volupté de se laisser mener et emmener par celle qui la traiterait à l'égal d'un objet. En s'abandonnant sous la douce pression de ses doigts, elle n'était déjà plus qu'un corps sans âme, qu'une soumission charnelle en répit. L'endroit était humide et gris. Il en aurait fallut de peu pour qu'il paraisse sordide. Ça l'était juste assez pour ajouter à leur excitation. Certains parkings peuvent être aussi borgnes que des hôtels. Un rai de lumière, provenant d'un des plafonniers formait une diagonale au mur, à l'entrée du box. Il n'était pas question de descendre le lourd rideau de fer, elles se seraient retrouvées enfermées. Charlotte s'appuya le dos contre le mur, exactement au point où le halo venait mourir, de manière à réagir à temps au cas où quelqu'un viendrait les surprendre à l'improviste. Avant même que Juliette pût l'enlacer, elle lui glissa entre les bras tout en tournant le dos, avec cette grâce aérienne qui n'appartient qu'aux danseuses, puis posa ses mains contre la paroi, un peu au-dessus de sa tête, et cambra ses reins brusquement tandis qu'elle s'agenouillait.
Depuis tant de mois qu'elles s'exploraient, pas un grain de leur peau n'avait échappé à la caresse du bout de la langue. Du nord au sud et d'est en ouest, elles en avaient investi plis et replis, ourlets et cavités. Le moindre sillon portait l'empreinte d'un souvenir. La chair déclinait leur véritable identité. Elles se reconnaissaient à leur odeur, se retrouvaient en se flairant. Tout avait valeur d'indice, sueur, salive, sang. Parfois un méli-mélo de sécrétions, parfois le sexe et les larmes. Des fusées dans la nuit pour ceux qui savent les voir, messages invisibles à ceux qui ne sauront jamais les lire. Si les humeurs du corps n'avaient plus de secret, la subtile mécanique des fluides conservait son mystère. Mais cette imprégnation mutuelle allait bien au-delà depuis qu'elles s'étaient conté leurs rêves. Tant que l'on ne connaît pas intimement les fantasmes de l'autre, on ne sait rien ou presque de lui. C'est comme si on ne l'avait jamais vraiment aimé. Mais Charlotte savait exactement ce que Juliette désirait. Se laisser prendre avant de s'entreprendre. Un geste juste, qui serait juste un geste, pouvait apparaître comme une grâce, même dans de telles circonstances, car leur silence chargeait alors de paroles le moindre de leurs mouvements. Elles n'avaient rien à dire. Demander aurait tout gâché, répondre tout autant. Elles pouvaient juste surenchérir par la crudité de leur langage, un lexique de l'intimité dont les prolongements tactiles étaient infinis, le plus indéchiffrable de tous les codes en vigueur dans la sourde clandestinité. Tandis que Charlotte ondulait encore tout en s'arc-boutant un peu plus, Juliette lui déboutonna son jean, le baissa d'un geste sec, fit glisser son string, se saisit de chacune de ses fesses comme s'il se fût agi de deux fruits murs, les écarta avec fermeté dans le fol espoir de les scinder, songeant qu'il n'était rien au monde de mieux partagé que ce cul qui pour relever du haut et non du bas du corps, était marqué du sceau de la grâce absolue. Puis elle rapprocha ses doigts du sexe, écarta les béances de la vulve et plongea ses doigts dans l'intimité moite, si brutalement que sa tête faillit heurter le mur contre lequel elle s'appuyait. Ses mains ne quittaient plus ses hanches que pour mouler ses seins. Le corps à corps dura. Là où elles étaient, le temps se trouva aboli, ou à tout le moins se ralentit.
Une femme qui dit doucement alors qu'elle cède justement avec impétuosité, c'est très excitant. Ce cri, entre rage et feulement, avait de quoi troubler la femme la plus indifférente qui fût. Toute à son ivresse, elle ne songeait même plus à étouffer ses cris. Fébrilement, au plus fort de leur bataille, Juliette tenta de la bâillonner de ses doigts. Après un spasme, elle la mordit au sang. De la pointe de la langue, elle effleura délicatement son territoire à la frontière des deux mondes, avant de s'attarder vigoureusement sur son rosebud. Un instant, elle crut qu'elle enfoncerait ses ongles dans la pierre du mur. Elle se retourna enfin et la caressa à son tour sans cesser de la fixer des yeux. Toute l'intensité de leur lien s'était réfugiée dans la puissance muette du regard. Car si Juliette l'aimait peut-être, l'aimait sans doute, Charlotte sentait que le moment n'était pas éloigné où elle allait non plus le laisser entendre, mais le lui dire, mais dans la mesure même où son amour pour elle, et son désir d'elle, allaient croissant, elle était avec elle plus longuement, plus lentement, plus minutieusement exigeante. Ainsi gardée auprès d'elle les nuits entières, où parfois elle la touchait à peine, voulant seulement être caressée d'elle, elle se prêtait à ce qu'elle lui demandait avec ce qu'il faut bien appeler de la reconnaissance, plus encore lorsque la demande prenait la forme d'un ordre. Chaque abandon lui était le gage qu'un autre abandon serait exigé d'elle, de chacun elle s'acquittait comme d'un dû. Il était étrange que Charlotte en fût comblée. Cependant, elle l'était. La voiture était vraiment le territoire secret de leur clandestinité, le lieu de toutes les transgressions. Un lieu privé en public, ouvert et clos à la fois, où elles avaient l'habitude de s'exhiber en cachette. Chacune y reprit naturellement sa place. Elle se tourna pour bavarder comme elles l'aimaient le faire, s'abandonnant aux délices de la futilité et de la médisance avec d'autant de cruauté que l'exercice était gratuit et sans danger. Elles ne pouvaient que se sentir en confiance. Scellées plutôt que liées. Charlotte était le reste de Juliette, et elle le reste d'elle. Inutile d'être dénudé pour être à nu. Tout dire à qui peut tout entendre. On ne renonce pas sans raison profonde à une telle liberté. Au delà d'une frénésie sexuelle sans entrave, d'un bonheur sensuel sans égal, d'une connivence intellectuelle sans pareille, et même au-delà de ce léger sourire qui emmène plus loin que le désir partagé, cette liberté était le sel de leur vie. Elle la prit dans ses bras et lui caressa le visage tandis qu'elle se blottissait contre sa poitrine. À l'extérieur, l'autre vie pouvait alors attendre, surtout lorsque de toute façon, l'on se quitte le lendemain.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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C’était un soir d’automne, à Lyon, entre le murmure de la Saône et la lumière chaude des cafés du Vieux-Port. Léa, 20 ans, sortait d’un vernissage avec une amie, un verre de vin à la main et des étincelles dans les yeux. Mince, élancée, elle portait une robe noire fluide qui soulignait ses courbes sans les afficher, laissant deviner une poitrine généreuse sous une étoffe presque sage. Ses longs cheveux bruns tombaient en cascade sur ses épaules nues, encadrant un visage fin, harmonieux, animé par un regard vert profond, presque félin.
C’est alors qu’elle croisa le regard d’Alexis.
Lui avait 28 ans, et une présence magnétique. Grand, les épaules larges, une mâchoire carrée soulignée par une barbe de quelques jours, et des yeux sombres où brillait une intelligence calme. Il portait une chemise bleu nuit entrouverte sur un torse solide, et un pantalon bien coupé qui parlait d’assurance plus que de vanité.
Le premier échange fut banal. Un compliment sur le tableau qu’elle observait. Puis quelques mots sur le vin, la lumière, la ville. Mais très vite, quelque chose d’invisible circula entre eux. Une tension. Une curiosité. Un appel discret.
Ils se revirent. Plusieurs fois. Dîners, balades nocturnes, silences complices. Leur relation devint intime très rapidement, comme si leurs corps s’étaient toujours attendus. Les premières nuits furent tendres, dévorantes, pleines de rires, de caresses longues et de soupirs. Mais surtout pleines d’attention. Alexis écoutait. Léa osait dire. Et dans leurs échanges se glissait parfois un mot, un geste, un frisson différent.
Un soir, alors qu’elle était nue sur ses draps blancs, il lui passa doucement une écharpe de soie autour des poignets.
— “Tu veux essayer ?”
Elle hocha la tête, frémissante.
Il la lia, très doucement. Et la regarda dans les yeux.
— “Tu peux me dire stop à tout moment. Tu restes la seule à décider.”
Ce fut leur premier jeu. Léger, élégant. Il la caressa longuement sans qu’elle puisse répondre à ses gestes. L’intensité de la sensation, de la perte de contrôle douce, la fit gémir. Ce soir-là, ils découvrirent ensemble les premières notes d’une mélodie qui les changerait. Léa découvrit la brutalité. Et elle se rendit compte qu'elle aimait cela. Elle aimait ne plus pouvoir choisir, cette sensation de plaisir mêlée à celle du rabaissement voire de la douleur.
Puis vinrent d’autres expériences. Un bandeau. Une consigne murmurée. Un jeu de rôle improvisé. Tout était fait avec soin, dans une lente montée. Alexis guidait, Léa découvrait.
Un soir, après l’amour, elle murmura contre sa peau :
— “J’ai envie que tu me dises quoi faire.”
Il lui releva le menton.
— “Alors tu dois apprendre à obéir.”
Elle frémit. Pas de peur. De désir.
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Chapitre 26 :
L'abandon brûlant de la promesse tenue
La pièce était imprégnée de son parfum, un mélange subtil de sa peau et de l'excitation brute qui émanait d'elle. Elle était là, à mes pieds, haletante, les yeux fermés, le corps tendu comme une corde de violon prête à vibrer. La plume, délicatement posée sur le tapis, avait accompli son office, préparant le terrain pour la suite.
"Tes sens sont aiguisés, n'est-ce pas ?" dis-je, ma voix un murmure grave. "Chaque fibre de ton être crie mon nom, même si tu ne le prononces pas."
Un frisson la parcourut, un aveu silencieux. Je m'inclina doucement, rapprochant mon visage du sien, sans la toucher. Son souffle chaud effleura ma joue. La tension était à son comble, presque insupportable.
"Tu as compris la leçon du silence," continuai-je, mes yeux fixés sur ses lèvres tremblantes. "Maintenant, c'est au tour de la promesse. La promesse de l'abandon total."
Ma main s'aventura, lente et délibérée, pour effleurer sa cuisse, remontant doucement. Le contact de ma peau sur la sienne fut comme une étincelle, la faisant tressaillir. Elle gémit, un son rauque et profond, qui résonna dans la pièce. Je la sentais se fondre sous mon toucher, sa résistance s'effaçant peu à peu.
"Ouvre les yeux," commandai-je doucement.
Elle obéit, ses pupilles dilatées révélant une faim insatiable. Son regard était un mélange de supplication et d'un désir ardent, une invitation à aller plus loin, à la consumer entièrement. Je m'approchai encore, nos souffles se mêlant.
"Ce que tu désires, tu l'auras," murmurai-je, mes lèvres frôlant les siennes sans les toucher. "Mais seulement quand je l'aurai décidé. Chaque plaisir sera mien de te l'offrir, et tien de l'accepter sans réserve."
La promesse était dans l'air, lourde, brûlante. Son corps frémissait sous l'anticipation, sous le poids de mes mots, de mon regard. Elle était un feu ardent, et j'étais son maître, prêt à la façonner à ma guise, à la mener vers les profondeurs de la soumission la plus exquise. L'éducation de la soumise n'était pas seulement une série d'exercices physiques, mais une transformation profonde de l'esprit, une acceptation totale de sa place sous ma domination. Et ce soir, cette acceptation était gravée dans le vertige de ses sens, dans le brûlant désir de son abandon. Le silence de la pièce était rempli de sa lutte, de sa soumission, et de ma totale possession.
Son corps tremblait sous ma main posée sur sa poitrine, un cœur battant la chamade, prêt à exploser. Je la sentais à l'extrême limite de sa retenue, un état qu'elle ne maîtrisait plus, où seule ma volonté pouvait la guider.
Elle acquiesça d'un mouvement à peine perceptible de la tête, son regard ne quittant pas le mien. Elle était déjà nue, offerte, depuis le début de cette intense éducation, son corps une toile vivante sur laquelle chaque sensation venait s'inscrire. La lumière tamisée de la pièce caressait ses courbes, créant des ombres douces, accentuant la sensualité de sa posture. Elle était là, allongée devant moi, ses jambes légèrement écartées, la chaleur émanant d'elle palpable et enivrante. Je sentais le désir s'épaissir autour de nous, presque tangible.
Mes yeux explorèrent chaque parcelle de son corps, de ses hanches délicates à l'obscurité soyeuse entre ses cuisses. Elle se cambra légèrement sous mon regard, son bassin se soulevant, une invitation silencieuse et pressante. La patience avait fait son œuvre, transformant l'anticipation en une faim dévorante. Elle était prête, et je l'étais tout autant.
Mes doigts, avec une lenteur exquise, glissèrent de sa poitrine le long de son ventre plat, pour atteindre la lisière de son intimité. Elle sursauta, un souffle coupé s'échappant de ses lèvres. La chaleur qui émanait d'elle était palpable, un feu dévorant que j'étais sur le point d'attiser. Je la sentais se cambrer légèrement, ses muscles tendus, ses jambes se serrant puis s'entrouvrant sous l'effet de ma caresse.
"Laisse-toi faire," commandai-je doucement, mon pouce effleurant le pli délicat, tandis que mes autres doigts exploraient le chemin.
Elle ne put retenir un nouveau gémissement, plus fort cette fois, qui emplissait la pièce. Ses doigts s'enfoncèrent dans le tapis, tandis que son corps répondait à chaque effleurement, chaque pression. Le contrôle que j'exerçais n'était pas seulement physique ; il était psychologique, la poussant à un abandon qu'elle n'avait jamais connu, une immersion totale dans le plaisir que je lui dictais.
Je continuai d'explorer, mes gestes devenant plus assurés, plus profonds, sentant son corps se détendre puis se tendre à nouveau sous mes doigts. Ses gémissements se transformèrent en supplications silencieuses, des tremblements parcouraient tout son être. Elle était désormais entièrement mienne, livrée à mes mains, à ma volonté, à la déferlante de sensations que j'étais sur le point de déchaîner en elle.
Ce fut à ce moment-là que je la pris. Non pas avec une hâte débridée, mais avec une lenteur calculée, chaque mouvement pensé pour prolonger l'attente, pour intensifier la fusion. Le contact fut un choc, une libération pour nous deux. Un cri étouffé s'échappa de ses lèvres tandis que son corps s'arqua sous le mien, accueillant ma présence avec une force inattendue.
Je la sentais se serrer autour de moi, répondant à chaque poussée, à chaque retrait, se fondant dans un rythme primal. Ses jambes s'enroulèrent autour de ma taille, la tirant plus profondément encore dans cette étreinte sensuelle. Ses mains trouvèrent refuge dans mes cheveux, tirant légèrement, tandis que ses ongles traçaient des sillons légers sur ma peau.
Les murmures se mêlaient aux gémissements, des mots indistincts de possession et de plaisir. Le temps n'existait plus. Seuls nos corps, en parfaite osmose, dans cette danse ancestrale de la soumission et de la domination, se consumaient dans une même flamme. L'éducation de la soumise prenait alors tout son sens, culminant dans cet abandon total, cette délivrance où elle se perdait pour mieux se retrouver, entièrement mienne. Et quand la vague la submergea enfin, un frisson la parcourut de la tête aux pieds, un cri rauque et libérateur emplissant l'air, elle se cambra une dernière fois, et s'abandonna totalement à l'extase, serrée contre moi. Son corps, vibrant, se relâcha enfin, lourd et satisfait, contre le mien.
Son corps, vibrant encore des dernières secousses de l'extase, se relâcha enfin, lourd et satisfait, contre le mien. La promesse avait été tenue, et la délivrance était exquise. Elle respirait fort, des petits soupirs s'échappant de ses lèvres, tandis que la chaleur de nos corps enlacés remplissait l'espace. Je la serrai plus fort contre moi, sentant son cœur battre en parfaite harmonie avec le mien.
Je m'installa dans mon fauteuil, elle se redressa et resta accroupie sur son coussin par terre, la tête couchée sur mes cuisses. Je restai ainsi, immobile, la laissant revenir doucement de ce voyage sensoriel intense. Ses cheveux, humides de sueur, collaient à sa peau. Je caressai doucement son dos, sentant les légers tremblements qui la parcouraient encore. Le silence de l'après était différent de celui de l'avant ; il était rempli d'une plénitude, d'une satisfaction profonde, d'un lien que seul cet abandon mutuel pouvait tisser.
Après un long moment, elle leva la tête, ses yeux encore embrumés, mais éclairés par une lueur nouvelle, une sorte de paix mêlée à une vulnérabilité accrue. Elle ne cherchait pas à se dérober à mon regard ; au contraire, elle le cherchait, comme si elle y trouvait un refuge.
Je la soulevai et je l'amenai dans ma chambre en la posant délicatement dans le lit.
"Monsieur," murmura-t-elle, sa voix à peine un filet de son.
"Repose-toi," répondis-je, ma voix grave et apaisante. "Tu as été exemplaire."
Ces mots furent une caresse à son âme, je le savais. Elle referma les yeux, se nichant plus profondément contre moi, acceptant mon étreinte comme la suite logique de notre union. Le poids de son corps sur le mien était une douce pression, une présence qui m'ancrait, me rappelant la profondeur de notre connexion. Je sentais la transformation en elle, une acceptation plus profonde de sa nature soumise, une confiance aveugle en ma domination. C'était la véritable éducation : non pas de la contraindre, mais de la libérer à travers les chaînes qu'elle embrassait.
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L'amour, c'était une autre histoire. Elle se drapa dans une sensualité abandonnée. La jeune fille était un objet parmi les objets. Quelque chose d'indéfinissable semblait avoir pris le contrôle de son cerveau et commandait à son corps de cette souffrance fulgurante magnifiée par son obéissance servile. Ce fut alors une révélation pour elle. Après lui avoir fait demi-tour, elle s'agenouilla aux pieds de sa soumise. Sa nuisette était à terre, Charlotte n'apercevait pas le visage de Juliette, mais elle sentit sa langue quand elle lui lécha les lèvres de son sexe. Elle se cambra, écartant les jambes autant que le lui permettait la culotte qui la bloquait aux genoux. En lesbienne raffinée, Juliette prenait son temps. D'abord elle lécha d'une extrémité à l'autre les bords de la vulve, avant de descendre plus bas entre les cuisses puis de remonter enfin dans la fente béante. Charlotte ne put retenir un long gémissement. En un éclair, elle se demanda s'il y avait quelqu'un dans la chambre voisine. Si c'était le cas, il ne pouvait les voir. La porte aménagée de façon à étouffer les sons entre les deux pièces était close. Cependant, on pouvait l'entendre crier. Elle oublia vite ce détail. La langue de Juliette faisait des ravages dans son sexe, elle allait et venait à une cadence diabolique. Le résultat ne tarda pas. Charlotte jouit de nouveau, sans se soucier si le voisinage pouvait être alerté par ses cris. Juliette se délecta du spectacle offert par sa soumise. Après lui avoir demandé de la remercier, elle se tut. Charlotte alors feignant une déception évidente eut un sourire contraint. Charlotte leva la tête. Juliette ne l'eût pas regardée, comme elle faisait toujours. Elle n'eût pas autrement bougé. Mais cette fois, il était clair que Juliette voulait rencontrer le regard de Charlotte. Ces yeux noirs brillants et durs fixés sur les siens, dont on ne savait s'ils étaient ou non indifférents, dans un visage fermé. Elle décida de la laver afin d'adoucir ses chairs qui seraient endolories et ouvrit la porte de la salle de bain contiguë à la chambre. Elle enfila une courte blouse de coton blanche qui dévoilait ses longues jambes bronzées. Charlotte se déshabilla totalement. Juliette fit alors venir la domestique qui était à son service. La première fois que la jeune esclave l'avait aidée à se laver, elle avait ressentie de la gêne, mais peu à peu, elle s'y habituait. Ce soir-là, comme les autres fois précédentes, Juliette évita, en lui faisant sa toilette, de donner un tour érotique à ses attouchements. Cependant, après avoir séché sa soumise, elle invita celle-ci à prendre place sur la table de massage toute neuve installée dans un coin de la pièce. Charlotte se trouva alors à plat ventre, la croupe offerte, attendant que l'on daigne la pénétrer. Sa Maîtresse appuya d'une main sa taille contre la table pour qu'elle ne pût glisser, l'entrouvant de l'autre.
Elle demeurait dans un plaisir qui lui faisait sentir chaque centimètre de son corps. Étendue, les jambes et les bras écartés pour tenir plus de place et mieux s'offrir à ce trouble, elle ne voyait plus les fantômes qui l'entouraient. Elle retombait dans dans la vie réelle. Juliette voulait que cette soirée soit une fête. Alors, il fallait soigner de près sa préparation. Suivant les indications de la jeune esclave, Charlotte s'allongea à plat ventre sur la table rembourrée. Le menton calé sur ses mains croisées, elle épia, vaguement inquiète celle qu'elle n'arrivait pas encore à considérer comme une servante en dépit des exhortations de l'intéressée et des encouragements de Juliette. Mais tous ces préparatifs ne lui disaient rien de bon, mais la jeune esclave se contenta de sortir de l'armoire à toilette un grand flacon rempli d'un liquide doré. La jeune fille expliqua que c'était de l'huile d'amande douce macérée avec des herbes, destinée à la relaxer. Charlotte ne demandait qu'à la croire. Pourtant elle gardait encore une certaine crainte vis à vis de sa Maîtresse et de sa servante qu'elle jugeait trop entreprenante. Elle eut un frisson quand la jeune fille lui versa une bonne dose d'huile au creux des reins. C'était doux et cela sentait bon. Dans un premier temps, l'esclave qui s'était déshabillée lui étala le liquide odorant de la nuque aux talons, et sur les cuisses. Charlotte était allongée sur la table où brillaient, noires et blanches, comme des flaques d'eau dans la nuit, toutes les images de Juliette. Avant, elle s'attouchait la nuit quand elle était seule. Elle se souvint des questions de sa Maîtresse. Si elle avait des amies dont elle se laissât caresser ou qu'elle caressât. Puis l'esclave entreprit le massage proprement dit, commençant par les épaules. Charlotte se laissait aller. C'était effectivement très relaxant. La jeune esclave lui pinçait la peau et les muscles sans violence, mais avec fermeté. C'était strictement fonctionnel. Mais bientôt, une douce chaleur envahit son corps, surtout son ventre. Une pensée, alors, la traversa sous forme de question. Si les doigts de la jeune fille ne cherchaient pas à l'exciter, qu'en était-il de l'huile de massage ? Les herbes qui avaient macéré dedans ne possédaient-ils pas des effets aphrodisiaques ? Ce soupçon se précisa quand elle sentit les lèvres de son sexe se séparer. Le trouble qu'elle ressentait n'était pas très fort, mais il persistait. Elle remua nerveusement sur la table. Les pointes de ses seins devenues dures, frottaient sur le rembourrage, entretenant son émoi et la laissant frustrée. L'idée que tout cela était fait exprès pour la maintenir alors excitée sans qu'elle puisse se soulager s'imposait à son esprit. Charlotte réprima l'envie de se masturber en se massant le ventre contre la table. Elle obéissait aux ordres de Juliette comme à des ordres en tant que tels, et lui était reconnaissante qu'elle les lui donnât. Qu'on la tutoyât ou lui dît vous, elle ne l'appelait jamais que Maîtresse, comme une servante. Impassible, la jeune esclave poursuivait son travail sans paraître remarquer les réactions de Charlotte. Elle avait atteint ses fesses. Elle les massa longuement et très langoureusement. Quand ses doigts s'attardèrent sur le pourtour de l'anus, Charlotte se cabra alors comme une jeune jument craintive. La jeune esclave déclara que l'orifice avait besoin d'être élargi pour rendre ce passage plus commode si on décidait un jour de l'offrir. Charlotte serrait volontairement les fesses. Cependant, bon gré mal gré, sous les doigts habiles, elle se relâcha. L'esclave en profita pour lui masser de nouveau les bords de l'anus. Ce fut un soulagement pour Charlotte quand elle descendit enfin sur les cuisses. Son émoi était tel que le moindre attouchement sur une zone sensible l'excitait, la rendait malade de frustration. La trêve fut de courte durée. Car l'esclave, non sans plaisir, avait reçu des instructions strictes. Elle était trop étroite, il fallait l'élargir. Il lui faudrait s'habituer à porter au creux de ses reins, un olibos fixé à une ceinture de cuir autour de ses hanches.
Autrefois, des idées simples l'auraient aidée à se défendre. Son amante avait tout remplacé. Elle tenait lieu d'ordre et de religion. L'eau blanche des jours ordinaires la recouvrait peu à peu et elle fut perdue jusqu'au soir où sa Maîtresse revint dans sa vie. C'était une femme de génie et une personne très séduisante. Elle avait des yeux auxquels on obéit toujours et elle parle du haut d'une montagne inconnue et elle a beaucoup de bonté mais c'est aussi un monstre. Tout saccager lui était naturel. Quand on est forte, on n'aime pas les gens, on les domine. La jeune soumise n'existait plus du tout. Elle s'était volée d'elle-même. La jeune esclave lui dit seulement qu'il ne fallait pas qu'elle se crût libre désormais. Charlotte l'écoutait sans dire un mot, songeant qu'elle était heureuse que Juliette voulût se prouver, peu importe comment, qu'elle lui appartenait, qu'il n'était pas sans naïveté, de réaliser que cette appartenance était au-delà de toute épreuve. Ainsi écartelée, et chaque jour davantage, on veillerait à ce que l'olisbos, qui s'élargissait à la base, pour qu'on fût certain qu'il ne remonterait pas à l'intérieur du corps, ce qui aurait risqué de laisser se resserrer l'anneau de chair qu'il devait forcer et distendre, soit toujours plus épais. La jeune esclave versa de l'huile dans le rectum de Charlotte, qui bien malgré elle, lui présentait sa croupe en se cambrant, accentuant la courbe de ses reins. Elle enfonça son pouce dans l’anus bien lubrifié, elle le sentait à la fois récalcitrant et souple et elle savait que Charlotte n’était pas encore tout à fait détendue et luttait inconsciemment contre cette intrusion humiliante. De son côté, Charlotte avait la respiration saccadée et rauque, la bouche sèche, elle était dans cet état second où l’appréhension des gestes de l'esclave conjuguée au désir de l’interdit la laissaient totalement passive mais nullement insensible. Bientôt, l'autre main alla s’aventurer dans l'autre voie déjà abandonnante, les lèvres acceptèrent la double caresse forçant délicatement le périnée, les doigts s'attardant sur le clitoris impatient. Lorsque trois doigts forcèrent son anus, elle serra les dents avec un faible gémissement de douleur. Elle n'avait jamais accepté de pénétration anale de la part d'une étrangère. Bientôt, ce furent quatre doigts délicats qui pénétrèrent son anus. La chair autour des phalanges s’épousait parfaitement, l'anneau acceptait l'intrusion. Disposant également des seins et du sexe de Charlotte, la jeune esclave ne se priva pas de les exploiter. Après lui avoir pétri la poitrine, elle descendit vers le bas-ventre. L'essentiel n'était pas de jouir mais de mobiliser son énergie vitale. Pour y parvenir, la meilleure façon était de la retenir afin de la concentrer avant de la libérer. Quand enfin, la jeune fille la fit descendre de la table de massage, Charlotte tenait à peine sur ses jambes. Passive, elle se laissa habiller et coiffer. Outre son collier d'appartenance, une ceinture, des bracelets en cuir et une paire de talons hauts, on avait décidé qu'elle serait nue sous une robe noire très échancrée en bas du dos de façon à offrir ses reins. Charlotte savait qu'elle ne devait attendre aucune bonté de la part de sa Maîtresse et qu'elle devrait se brûler à la réalité. L'important serait de ne jamais dire non et de toujours consentir. Elle ressentirait alors quelque chose de fort, une libération d'elle-même. Juliette fit son apparition dans la salle de bain et feint de la regarder de façon dédaigneuse. Il était temps de la raisonner en la rudoyant. Elle ordonna sans ménagement à la jeune esclave la mise à nu, les bras derrière le dos, poignets tenus par les bracelets par des chaînes à la ceinture. Elle demanda à Charlotte de se retourner afin de lui offrir le spectacle de ses reins. Et sans ménagement, elle la fouetta pour la rendre rapidement. Juliette connaissait le plaisir sans fin que Charlotte prenait à être sodomisée plusieurs fois par jour par elle. Ce soir, elle ne lui autoriserait pas cette jouissance.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Préface à la Troisième Partie :
L'Éveil de la Soumission
Après une petite escale loin de la page blanche, de nouveaux chapitres ont pris forme, marquant le début de cette troisième partie tant attendue: l'éducation de la soumise.
Cependant, il est important de noter que cette exploration ne se veut pas un manuel exhaustif, mais plutôt une immersion dans les subtilités de cette transformation, sans en dévoiler un mode d'emploi pas à pas. Laissez-vous porter par les nuances et les découvertes.
Chapitre 24 :
Le silence éloquent d'une nouvelle leçon
L'air de l'appartement portait encore les échos de notre dernière rencontre, une tension latente que seul son corps savait faire vibrer. Ce soir, elle m'attendait déjà. Je l'avais laissée choisir son heure, une petite liberté dans l'anticipation calculée. La porte s'ouvrit sur son silence, un frisson presque imperceptible parcourut l'espace. Elle était là, au centre du salon, agenouillée, son dos droit, ses mains jointes dans une posture d'offrande que je lui avais apprise. Son regard, d'abord baissé, se leva lentement vers le mien, un mélange d'attente et d'une faim à peine voilée.
"Monsieur," murmura-t-elle, sa voix à peine un souffle.
J'avançai, chaque pas mesuré, appréciant la façon dont son corps se tendait à mon approche. Je m'arrêtai juste devant elle, dominant la scène, sentant la chaleur émaner de sa peau, son souffle s'accélérer. Je laissai mes doigts effleurer sa joue, traçant une ligne imaginaire vers son cou, là où le collier qu'elle portait souvent la liait à ma volonté. "Tu es venue," dis-je, ma voix basse et posée. "Tu sais pourquoi."
Elle hocha doucement la tête, ses lèvres entrouvertes dans un soupir silencieux. "Pour apprendre, Monsieur. Pour me soumettre."
Un sourire effleura mes lèvres. L'éducation de sa soumission était un art, et chaque leçon, une nouvelle découverte. "Ce soir, la leçon sera silencieuse.
Je tirai doucement sur la laisse, l'invitant à se redresser. Elle se leva avec une grâce parfaite, ses yeux rivés sur les miens, attendant mon prochain ordre. Je la guidai vers le canapé, puis vers le sol devant moi. "Allonge-toi.
Son corps obéit sans hésitation, s'étirant sur le tapis moelleux, son regard toujours ancré au mien. Je m'assis sur le canapé, la surplombant, la laissant sentir mon regard peser sur elle. "Je veux que tu te concentres. Sur chaque sensation. Sur mon regard. Sur ton propre corps qui répond."
Elle ferma les yeux un instant, ses seins se soulevant sous le rythme accéléré de sa respiration. Je voulais qu'elle se perde dans l'instant, qu'elle s'abandonne pleinement à cette nouvelle phase de son éducation. Je pris mon temps, mes yeux explorant chaque courbe, chaque frémissement de sa peau. La tension montait, palpable.
"Imagine mes mains sur toi," murmurai-je. "Chaque caresse, chaque pression. Ressens-les avant même qu'elles ne te touchent."
Son corps se tendit, une réponse silencieuse à mes mots. Ses doigts se crispèrent légèrement sur le tapis, ses hanches bougèrent à peine, une invitation implicite. L'éducation était aussi dans l'attente, dans la construction de son désir et de son abandon. Ce soir, le silence serait notre guide, et le langage de son corps, notre seule conversation.
Je restais là, l'observant, maître du temps et de ses sensations, prêt à la pousser plus loin dans l'abandon le plus exquis.
Chapitre 25 :
Le vertige des sens sous mon empreinte
Elle était toujours là, allongée devant moi, l'expression de son visage révélant le combat intérieur entre son éducation et l'abandon total qu'elle cherchait. Le silence de la pièce était épais, seulement brisé par le rythme de nos respirations, la sienne plus rapide, la mienne calme et mesurée.
"Tes yeux," dis-je, ma voix à peine audible, "je veux qu'ils soient fermés. Que tu te fies uniquement à ce que tu ressens."
Elle obéit, ses paupières tremblantes se closant lentement. J'aimais cette vulnérabilité, cette confiance qu'elle plaçait en moi, se livrant à l'inconnu. Mon regard glissa sur son corps, mesurant l'effet de mes mots. Je pris une plume, fine et douce, et la fis glisser le long de son bras, depuis son épaule jusqu'au bout de ses doigts. Le frisson qui la parcourut fut évident, un soupir léger s'échappa de ses lèvres.
"Chaque plume, chaque souffle," murmurai-je. "C'est une promesse. Une marque de mon contrôle."
Je traçais des arabesques sur sa peau nue, remontant le long de son cou, effleurant la courbe de sa mâchoire, puis descendant vers la naissance de sa poitrine. Elle retenait son souffle, son corps en proie à une anticipation intense. Je n'avais pas besoin de la toucher de mes mains pour la faire vibrer ; le simple effleurement de la plume, couplé à mes mots, suffisait à la plonger dans cet état de réceptivité totale.
"Ressens l'air frais sur ta peau," continuai-je, ma voix toujours aussi mesurée. "Imagine mes lèvres, mes doigts, juste là où la plume danse."
Je la laissais mijoter dans cet espace entre le réel et l'imaginaire, entre la sensation et l'attente. L'éducation n'était pas seulement dans l'acte, mais aussi dans l'esprit, dans la capacité à se projeter, à désirer. Je passai la plume sur l'intérieur de ses cuisses, une zone particulièrement sensible. Un gémissement étouffé s'échappa de sa gorge.
"Tu es mienne," déclarai-je, la plume s'arrêtant un instant sur le battement de son pouls. "Et chaque partie de toi répond à ma volonté."
Je soulevai légèrement la plume, et elle sentit son absence, un vide immédiat qui la fit frissonner. Elle ouvrit les yeux, son regard embué de désir, cherchant le mien.
"Non," dis-je doucement, "ferme-les. Tu n'as pas besoin de voir pour ressentir."
Elle obéit à nouveau, et je recommençai mon exploration sensorielle, cette fois sur le creux de son ventre, puis sur la courbe de ses hanches. La chaleur de son corps était une invitation, et le vertige des sens qui l'envahissait se lisait dans chaque tressaillement, chaque souffle coupé. Ce soir-là, elle apprendrait que l'abandon le plus profond ne résidait pas seulement dans ce que je lui faisais, mais dans ce qu'elle me permettait de lui faire, même avec le plus léger des contacts. Elle était un instrument délicat, vibrant sous mon empreinte invisible, mais omnipotente.
Mes yeux ne la quittaient pas. Chaque frisson, chaque mouvement, était une note dans la symphonie que je dirigeais. Je m'agenouillai alors à ses côtés, la plume toujours à la main, mais mon intention avait changé. Elle n'était plus un simple instrument d'effleurement ; elle allait être le catalyseur d'une immersion plus profonde.
"Tu te souviens de la sensation de mes lèvres sur ta peau ?" murmurai-je, ma voix rauque. "Imagine-les maintenant, là."
Je traçai avec la plume un chemin précis, depuis l'intérieur de sa cuisse, remontant lentement, délibérément, vers le point le plus intime de son être. Un soupir haletant s'échappa de ses lèvres entrouvertes, son bassin se soulevant imperceptiblement. Je laissais la plume s'attarder, décrivant de petits cercles légers, si légers qu'ils frôlaient à peine sa peau, mais assez pour susciter une réaction violente. Ses muscles se contractèrent, un tremblement la parcourut.
"Tu es ouverte," chuchotai-je, ma voix empreinte d'une autorité sans appel. "Ouverte à chaque sensation, à chaque commande."
Je continuai ma danse érotique avec la plume, la faisant osciller, monter et descendre, jouant avec les limites de son contrôle, la poussant plus loin dans son abandon. Ses gémissements devenaient plus fréquents, plus pressants. Ses mains se crispèrent sur le tapis, ses ongles s'enfonçant légèrement dans la matière, seule ancre dans cette tempête de sensations.
"C'est ça," la rassurai-je, bien que mes mots ne soient qu'une incitation à la laisser sombrer. "Laisse-toi aller. À mes mots. À mes silences. À cette sensation qui te consume."
Je pressai un peu plus la plume, juste assez pour qu'elle sente une légère pression, un contact plus affirmé. Sa respiration devint chaotique. Elle était au bord du gouffre, suspendue à mes gestes. Je savais qu'un mot, un simple regard, pourrait la faire basculer. Mais je voulais qu'elle y arrive seule, par le chemin de la patience et de la soumission.
"L'éducation n'est pas seulement de recevoir," dis-je, ma voix grave et profonde. "Mais de désirer si fort que le désir devienne une douleur exquise."
Je la laissai là, vibrante, tendue, au seuil de l'interdit, ses sens à vif, son corps entièrement à ma merci. Le chapitre suivant serait le fruit de cette attente insoutenable, de cette tension à son paroxysme.
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Quoique cette nymphe dût connaître la faiblesse de toute inconduite, les lèvres, humides, rouges, entrouvertes appelaient le baiser, elle était comme une de ces beautés de Versailles, convoquée par Lebel, ayant dès le petit matin dressé tous ses pièges, elle restait interdite, honteuse. Cet embarras craintif, coquetterie et reproche était ou quelque séduction calculée ou de la pudeur involontaire. Qu'on imagine cette belle jeune fille, d'une ingénuité désarmante, élévée entre un père passionné de musique baroque, une mère qui s'est réfugiée dans un univers de paysages naïfs et de personnages de contes de fées, une institutrice qui n'apportait du monde extérieur que l'abstraction mathématique ou des formules chimiques vides de sens, qu'on imagine cette belle jeune fille découvrant que l'objet de ses amours enfantines, puis adolescentes, est au prise avec une autre femme dont, avec une maladresse inaccoutumée, il ne sait pas se débarrasser pour l'accueillir, elle l'immaculée, et on comprendra que la blessure soit profonde et triste. Mais il y a dans cette âme d'étonnantes ressources de hauteur et de dignité. La révélation du monde inouï de Rochechouart où elle avait été si longtemps confinée, sans effacer la déception si grande qu'elle paraissait même irréelle, impossible, cette révélation préserve Charlotte du désespoir. Il y a aussi en elle une farouche énergie, un mépris absolu du temps. Elle achète un piano. Il serait exagéré de dire qu'elle est une virtuose, mais elle a hérité de son père, une approche généreuse de la musique italienne des XVIIème et XVIIIème siècle, et un doigté si léger que ses mains semblent dessiner des arabesques au-dessus du clavier sans le toucher. La pièce est pratiquement plongée dans la pénombre. Le clair-obscur idéalise le beau visage fin aux longs cheveux noirs. Charlotte, accoudée à la fenêtre de sa chambre, regardait le soir descendre sur la vallée. Le soleil venait de passer derrière les grandes collines, presque des montagnes, que le contre-jour rendait noires, avec des franges de lumière sur le dos des châtaigniers qui montaient courageusement en escalade jusqu'à leurs faîtes. Elle se sentait en paix. Il y avait le tintement des cloches de vaches dans l'ombre, de rares grondements de moteurs d'automobiles que l'on ne pouvait discerner sur la route sinuant sous les arbres, là-bas en bas. Des fumées, par-ci, par là, s'élevaient des toits de tuiles des fermes tapies à la lisière des bois. Quelle merveille d'ajouter les fumerolles d'une cigarette aux volutes qui montaient aux flancs des collines, un verre de meursault à portée de la main. La petite ville de Rochechouart était bâtie sur une corniche de rochers dominant la vallée. Les quelque cents maisons qui la composaient se groupaient en troupeau au pied d'un château féodal dont deux tours ébréchées subsistaient seules. Le clocher de l'église, un peu plus bas, ne s'élevait pas très haut au dessus des toits pointus des maisons anciennes. C'était un village typique, les habitants disaient ville, ils y tenaient, "bien de chez nous", dominant de façon assez abrupte, un des plus beaux paysages du monde. Maintenant, il règne un silence parfait, un silence villageois, à l'heure où les travaux des champs sont abandonnés, un concert de chiens emplit la maison. Le soir qui tombe est un ravissement sous les grands arbres fantomatiques, éclairés par les premiers rayons de Lune qui attirent des myriades de papillons de nuit dont la danse est comme une chute de neige. Sur la route, plus bas, le long de la plaine, les phares des voitures défilent sans bruit et la cascade est si isolée, si intemporelle que Charlotte oublie le bonheur simple de cette fin de journée. Un souffle passe, purifiant l'air qu'elle respirait. L'apparition d'une jeune femme douée de grâce est un moment magique dans la vie et l'œuvre d'un romancier qui a toujours besoin de retrouver des sentiments dépouillés d'artifices.
C'était une de ces statues de Diane, tombée du haut de quelque temple grec, possédant toutes les séductions de la femme, excepté les soupirs de la mélancolie et les modesties d'une vierge. Sa peau, assuraient ses douces amies, avait le goût des abricots mûris au soleil. À la tombée de la nuit, elle ferma les yeux et nous pensâmes qu'elle ne les rouvrirait pas. Elle noyait toujours sa mélancolie dans l'ironie ou les silences. Charlotte, en déshabillé noir, cache pudiquement son corps bruni par le soleil. Elle pense à Juliette. Elle n'oublierait jamais leur première rencontre, la mémoire de leur amour à naître, brûlante, glacée, courbées par le désir, comme une bataille d'enfants avec la même innocence et les mêmes rêves. Les yeux fermés, à sa fenêtre, sans pensée, toute envahie de son absence, elle ne peut interdire sa main de glisser le long de son corps et de se caresser. Les amours l'avaient laissé indemne jusqu'à Juliette. Elle adore voir la joie de vivre dans ses yeux malicieux, avec la parfaite connaissance de ses doigts soyeux du corps féminin, jamais lasse d'étreintes fiévreuses, toujours à l'assaut. Pour Charlotte, les hommes sont le mensonge, avec leurs mains fausses, leur appétit, la politique dont ils parlent; ils font impression jusqu'au jour où leur faiblesse éclate; pour la plupart, ils sont peureux et paresseux, et la faiblesse engendre la vulgarité. Juliette était la femme de sa vie. Avec le temps, les corps s'apprivoisent et les caractères se sculptent. Elle avait accepté de se soumettre à elle dans une totale abnégation. La flagellation et les humiliations sexuelles, ça faisait partie de la poésie de Charlotte. Entre douleur et langueur, supplices et délices, telle de la glace sur du granit, le désir était devenu une terre ardente où s'épanouissait son corps. Quand Juliette évoquait l'anatomie altière de Charlotte, sa grâce brune et allongée, sa femme-enfant, fragile et éternellement adolescente, ses seins parfaits, ses longues jambes toujours brunies par le soleil, elle avait peur pour elle, du soleil, des coups de cravache trop violents qui semblaient devoir la brûler. Elle l'aurait voulue, idéalement dans la pénombre d'un boudoir, dans un décor vaporeux qu'elle aurait éclairé de la lueur de ses longs cheveux noir de jais croulant en cascade sur ses épaules nues. Fragile et forte, forte mais attendrissante de faiblesse pensait Charlotte en regardant la nuit monter dans le ciel immense. Que ferais-je sans elle, je serais un peu perdue, désemparée. Charlotte s'ouvrit et se cambra au contact de son doigt qui remontait et qui se mit à masser doucement son bouton de chair turgescent qui gîtait dans l'ombre de son pubis. Ineffable lui fut la caresse de son index à l'orée de sa voie la plus étroite, provoquant en elle une sensation de plaisir telle que jusqu'au fond de son ventre et de ses reins, elle fut traversée d'une tension exquise, presque insoutenable. Elle s'abandonna à cette jouissance, à cette extase irradiante. C'était comme si son être entier, tout son corps, tous ses nerfs, tout son sang bouillonnant affluaient dans son hédonisme solitaire. Elle eut un éblouissement d'impudicité. Elle cria sa lasciveté, avec des saccades et des soubresauts. Elle demeura debout, les cuisses écartées, les bras mous immobiles le long du corps. Elle avait encore en elle des ondes d'orgasme qui se répandaient dans une fréquence de plus en plus lente, comme les vagues qui meurent sur le sable quand la mer est calme sous un ciel étale. Une femme experte n'aurait pas été plus habile à lui donner autant de plaisir, sauf Juliette. Mais elle était heureuse de dormir seule dans le grand lit. Elle allait tirer les rideaux, laisser entrer la lumière du soir recouvrir ses rêves et la haute Lune éclairer les arbres. Dehors défilaient la route, les arbres, les collines et plus loin les ruines du vieux château.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Alison aime dominer en se faisant brouter le minou. C'est très jouissif pour elle. Interdiction absolue de la toucher, sauf avec les lèvres ou la langue. Toute idée de penetration est exclue et toute demande en ce sens est réprimée sévèrement au fouet.
Alison adore demander à un de ses soumis, elle possède tout un cheptel de brouteurs, de s'allonger. C'est elle qui donne sa chatte et son anus à sucer. C'est elle qui conduit le plaisir et se donne ses propres orgasmes. Le brouteur lui recueille tout, avale tout. Et si Alison est bien satisfaite, elle pisse dans la bouche de son brouteur. S'il en laisse échapper une goutte, il doit nettoyer avec la langue et en plus il aura droit au fouet. On gâche pas une douche dorée de Maîtresse Alison.
C'est tout un art de bien lecher une chatte pour donner du plaisir, continuer vers les orgasmes en.cascade. Alison est très exigeante. Elle aime que l'on sache decaloter en douceur son clito, le sucer, l'aspirer, le faire durcir. Alison aime sentir son clito entrer en erection. Elle n'a pas le clitoris vengeur, non elle a le clito jouisseur.
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C'est mon premier article, Soyez indulgent. Et une fois n'est pas coutume l'illustration est tirée d'internet.
J'ai beaucoup lu sur ce site de merveilleux textes où des soumises expriment leur ressenti. Je voudrais en retour leur dévoiler la tempête que déclenche dans ma tête et dans mon cœur, une soumise à mes pieds. Ce n'est pas facile, c'est chaotique. Je ne sais pas si je vais y arriver.
Te voir prosternée à mes pieds, offerte sans restriction uniquement parée de ton collier de servitude et de ta laisse remue mes entrailles, me fait exploser le cœur. Mon cerveau, court circuité est projeté hors du temps, mon cœur pompe mon sang au rythme de ta respiration. La bête de sexe feule son désir cruel au fond de moi cherchant à briser ses barreaux alors qu'un flot de tendresse se déverse en moi. Je suis conscient du don que tu me fais. Plus offerte qu'une épouse, plus érotique qu'une amante. Sans fierté ni pudeur, affamée de sexe et de douleur, à la fois chienne et reine. Tu rayonnes à mes pieds. Par ta séduction tu libère la bête en moi, délibérément. Le feu de ma passion brûle ta peau délicate, y laisse des traces douloureuses. Mes entrailles brûlent d'un feu inextinguible alors que ta souffrance y répond sans retenue. Mon cœur se meurt d'amour alors que la bête veut jouir. C'est toi qui m'a emprisonné.
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Les plaisirs, au fur et à mesure qu'ils survenaient après qu'on les eut longtemps espérés, se recroquevillaient comme du papier qui brûlent. Ils avaient un goût de cendre. Il ne fallait surtout pas douter d'elle, au milieu du désastre, elle incarnait la seule joie qui n'était pas mort-née. Ne pas s'inquiéter: sans doute, n'était-elle pas la première à découvrir la somme d'indifférence dont on est capable, après ce qu'on appelle l'amour. À un certain moment de notre histoire, quand j'avais déjà cru la perdre, je l'avais retrouvée là où je m'y attendais le moins. Quelque chose comme un certain bonheur, d'autant plus attachant et profond que le doute me cernait de toutes parts. Cette insaisissable alchimie entre un regard et un sourire, que l'on croirait de prime abord conquérants, mais qui ne tarde pas à vaciller pour finalement s'exténuer dans un aveu trop longtemps retenu. Réveillée de bonne heure par une lumière qui caressa mes paupières avec la douceur d'une mère, je me sentis reposée. Je me penchai à la fenêtre. Devant moi, le jardin était constellé de rosée, de petites perles enfilées sur chaque tige, serties sur chaque feuille, chaque pétale. Au loin ondulait la campagne, aride et luxuriante à la fois; avec ses collines mamelonnées hachurées du vert foncé des cyprès, des pins et des chênes, et ses étendues dorées de champs tachetés par la pâleur céladion des oliviers. Les brumes de la nuit s'étiolaient avec la montée du soleil quand un légèr bruit se fit attendre. Je me penchais davantage: Charlotte sortait de la cuisine, vêtue d'un monokini qui dévoilait ses seins et son nombril de jeune femme. Sur le gazon, elle enchaîna quelques mouvements de gymnastique, et je ne pus m'empêcher d'admirer la cambrure de ses reins et le dessin souple de ses jambes. Le désir monta en moi avec puissance. J'avais envie de sa peau chocolatée, envie de saisir à pleines mains ses seins ronds, ses fesses insolentes qui se trémoussaient. Je souris, ragaillardie par ces retrouvailles aussi soudaines qu'inopinées avec mon désir de la posséder et de la flageller. Mais, très vite, il se passa quelque chose d'étrange. Le corps à moitié nu de Charlotte, encadré par la profusion de fleurs aux couleurs délicates, jaune, bleu pâle, violet, rose thé, me parut soudain plus artistique qu'érotique. Le désir cédait la place à une inspiration d'une autre nature. Comme le peintre choisit les nuances de sa palette, étudie les perspectives, dessine une esquisse au fusain avant d'apposer une à une les touches de couleur, capte la lumière du bout de son pinceau pour la retranscrire sur la toile, je ressentais le besoin d'immortaliser la scène. On ne peut pas en vouloir à ceux que la chance a miraculeusement préservés du supplice auquel tous les autres ont été livrés. Ils ont l'intention de profiter du sursis que la providence leur a donné, et dont ils savent bien qu'ils ne l'on pas mérité mais que, la plus grande injustice régnant dans le monde, ils n'ont aucune raison de se sentir davantage coupables que n'importe lequel de ceux que la foudre, au plus fort d'un orage, a épargnés tandis qu'elle tombait sur la tête des autres. Ils reprennent le calcul de leur existence là où ils l'avaient abandonné, et ils le font avec une énergie qu'ils ne soupçonnaient pas, prenant tout le plasir qu'ils peuvent comme si le pire de l'épreuve les délivrait de tout autre exigence. Les ciels de Provence servaient de paysage à une campagne sauvage. Le relief des nuages dessinait des vallées bleues et les soirs d'été teintaient l'horizon de toutes les couleurs qui manquaient à la plaine couverte de chaumes gris, brûlés par le soleil. Elles descendirent le long du lac. Quelques fiancés se promenaient sur le sentier qui le longeait. Elles les croisaient et s'embrassaient quand elles étaient seules. Une fine brume froide et blanche les enveloppait. Partout, le calme et l'absence, un paysage lunaire, une vie désertique, des branches mortes, des lumières glacées dans la nuit qui commençait à venir. Juliette tournait son visage vers le sien. D'elle, elle voulait savoir quelque chose et n'apprenait rien. Charlotte demeurait silencieuse. Quelle peur des êtres ou quel ennui l'enfermait à l'intérieur de cette armure. Qu'avait-elle fait ? Elle serra les lèvres, demeura une seconde immobile. Elle ne voyait rien, mais elle souriait. Quand elle avait le courage, ou plutôt le cœur, d'accepter cette insensibilité, elle lui parlait tendrement, comme on parle à un fantôme. Elle avait toujours envie de lui demander: "Pourquoi acceptes-tu de souffrir ? Pourquoi aimes-tu être fouettée ?" Elle disait seulement: "Cela n'a pas d'importance, je t'aime." Charlotte avouait son amour dans la soumission et la douleur. Juliette la croyait. La brume l'aidait alors à supporter cette idée. Dans la brume, parfois tout parait étonnament vrai. Il y avait des reflets brouillés sur le lac. Le plus frappant était l'air de bonheur qui illuminait leur visage. Elles regardaient tout autour d'elles, très loin et intensément, comme si elles eussent douté d'être bien rentrées dans leur terroir. Il n'y avait plus de trace en elles des tumultes que produisent les désirs inassouvis ou les ambitions perdues. On sentait que la plénitude de leurs vie, y compris la chute qu'elles avaient subie, libérait l'instant présent de toute inquiétude et de toute frustration. Les yeux extasiés de Charlotte, sa voix douce, chavirée, son air de marcher sur les nuages, en apesanteur, son succès, tout montrait la vérité. Comme les traces nettes que laissait le fouet sur son corps de bronze. Elle n'avait pas le droit de se plaindre, elle avait parfois l'autorisation de jouir. Sur un lit blanc, elle avait rencontré sa Maîtresse. Juliette avait pris ce visage entre les mains, elle l'avait regardé de toutes ses forces, le front qui se plissait, la bouche boudeuse mais gourmande.
Elle restait souvent éveillée dans le noir près de son amante qui dormait paisiblement. Son souffle léger, cette manière qu'elle avait, après l'amour, devenu, au fil des jours, plus un rituel qu'une surprise, de ne plus bouger jusqu'au petit matin. La voyant s'épanouir chaque jour davantage, sa Maîtresse lui en fut reconnaissant. Sans vouloir se l'admettre, elle avait besoin de vérifier qu'elle faisait son bonheur. Si bien qu'au lieu de s'atténuer, le plaisir entre elle allait croissant. Pourtant, ce regard la surprit. Pétrifiée, elle eut besoin de lourds instants pour retrouver sa maîtrise et se ressaisir. La jeune femme se crut sur le point de perdre l'esprit. De voler en autant d'éclats que son amante évoquait pour elle de couleurs. Avec ses yeux mi-clos, elle était la tentation faite femme. Le temps, dans sa vérité, était ce vertige de ciel obscur, semblable à celui auquel on se laisse aller par une nuit d'été, lorsque adolescente, allongée sur l'herbe, à l'écart dans le jardin où se sont effacés les formes habituelles du jour, on attend assez longtemps pour que la conscience de ce qui est en haut et celle de ce qui est en bas se trouvent interverties, avec les yeux écarquillés afin de recevoir des étoiles leur clarté pâle. Elle s'était allongée sur elle. Quel plaisir nouveau ce fut quand Charlotte la remercia de l'avoir fouettée. Sa bouche refermée sur son sexe, les pointes de ses seins constamment froissées, les cuisses écartelées sur le chemin de son ventre, labouré à plaisir quand à sa fantaisie, Juliette imitait l'homme, ceinte d'un olisbos, chaque jour, de plus en plus épais, la déchirait. Le spectacle constant de son corps toujours offert, mais aussi la conscience de son propre corps. Charlotte en était éclairée comme par le dedans, et l'on contemplait en sa démarche le calme, et sur son visage l'impalpable sourire intérieur que l'on devine dans les yeux des soumises. Tu as commencé à te taire. Tu as voulu m'aimer. Sans doute la vie n'est-elle pas faite pour les adolescentes. Elles lui demandent la lune, elle ne peut offrir que la juste densité de la terre. La vie, elle la supporte. Les outrages et les châtiments corporels, aussi. Elle les aime tant, que parfois, elle ne se reconnaît plus, elle s'invente pour se rendre semblable à l'autre, mais l'illusion est brève. Charlotte rêvait. Des êtres juvéniles étaient partis et c'étaient des adolescentes qui revenaient. Quelque chose d'apaisé, de doux, d'accompli émanait d'elles. Pendant ces trois semaines, elles purent prendre conscience de cette transformation. Mais lorsque elle s'apercevra que sa vie rêvée est en rupture de réalité, pour la plupart des dons qu'elle réclame d'elle, elle sombrera dans la mélancolie. Il n'est ni plaisant de changer de peau, d'autant moins que la mue des femmes s'accomplit à contresens, du papillon à la chenille, et que la perspective de perdre ses ailes et d'apprendre à ramper sous le fouet n'est pas exaltante. Elle avait beau savoir son prix, et comment elle l'aurait le soir même dans son lit, et comment elle avait payé la veille, par momments c'était plus fort qu'elle: ses yeux s'emplissaient de cette brume qui précède les larmes. Elle se laissait aller au seul bonheur qui lui restait: celui de penser qu'elle était désirée.
Elle n'avait pas pris la peine de la déshabiller. Elle avait simplement relever sa jupe, arraché tout ce qui sous la jupe faisait obstacle, et la jeune femme trouva plutôt excitante cette violence qui faisait écho à son désir de soumission. Une fois de plus, elle éprouvait la gravité de l'instant. Elle avait appris, parfois à ses dépens, qu'avec les corps, la première fois, le mystère est grand. Elle résolut alors de se donner vraiment. Et chaque sensation lui parvenait comme un écho assourdi des fulgurances qu'elle découvrait et qu'à ce jour aucune autre femme ne lui avait offert. Des signaux plus légers que des signes à qui sait les percevoir. Rien ne pouvait mieux illustrer une certaine idée de leur liaison: un arrangement devenu un absolu. S'abreuvant à la lumière de son regard passionné, elle la posséda en douceur. Ensemble, elles tutoyèrent les sommets. Lorsque la foudre claqua, toute proche, l'amante s'illumina comme pour lui faire écho. Charlotte ne tarda pas à l'imiter, la bouche scellée à la sienne. Un grand puits tournoyant, sur lequel le regard s'incline et où l'on voudrait presque pouvoir s'abîmer, avalé par le vide, se laissant glisser au sein de cet établissement de clartés qu'on dirait adressé à soi seul par la vigie absurde de plusieurs phares brillants ensemble depuis la distance d'un archipel impensable. Alors on refuse, on se cogne contre les barreaux de sa cellule. Tu te heurtes depuis trop longtemps aux contours aigus de la réalité, il fallait qu'enfin, tu te résignes car rien n'est plus triste que le regard d'une recluse. Ah, comment l'aurait-elle oublié ? Elle était la main qui lui bandait les yeux, le cuir qui lui tannait la peau, la chaîne au-dessus de son lit, et parfois des inconnues qui lui mordaient les seins, et toutes les voix qui lui donnaient des ordres étaient sa voix. Se lassa t-elle ? Non, à force d'être offensée, elle aurait dû s'accoutumer aux outrages, à force d'être caressée, aux caresses, sinon au martinet à force d'être flagellée. En même temps, il y avait en elle la passion pour Juliette, sa sauvage origine, la force et la gravité qu'elle mettait. Une ignoble satiété de la douleur et de la volupté dût la rejeter peu à peu dans un monde irréel. Mais au contraire, le harnais qui la tenait droite, les liens qui la gardaient soumise, le bijou anal qu'elle portait, le silence, son refuge y étaient peut-être pour quelque chose, comme le spectacle fréquent des très jeunes femmes livrées comme elle. S'y ajoutaient bien d'autres griefs liés à ses souvenirs d'enfance. Avec le temps, elle avait fini par la comprendre et lui pardonner. Elle avait été roulée par un destin terrible, comme un nageur dans une vague, et elle avait fait de son mieux pour ne pas couler, accomplir ce à quoi sa nature l'avait préparée, en épargnant ainsi ses proches. Je t'approuve d'avoir voulu rester de l'autre côté de cette muraille mais c'était une mauvaise idée de tenter de m'entraîner avec toi. cela s'appelle de la désobéissance. La soumission heureuse est une invention d'intellectuels. Aucune soumise adolescente n'a exprimé autre chose que l'incertitude, la difficulté d'être, le trouble et le désespoir et c'est seulement à partir d'un certain niveau d'abnégation, qu'elles se font les poétesses du fouet, comme du charme du blé en herbe. La même réflexion vaut pour les amours passées. C'est vrai qu'elle était si belle et sans doute bouleversante avec son corps inachevé et la simplicité peureuse qui donne tant de velouté aux âmes à fleur de peau des adolescentes. C'est vrai que le premier soupir arraché l'une à l'autre est inoubliable. Tu l'as oubliée. Le lac, au loin, était comme un bouclier d'argent sur lequel le soleil couchant plaquait le dessin des nuages et d'aveuglantes flaques de lumières. Elle comprenait mieux qu'en en un tel endroit la joie la plus éclatante pouvait succéder à la mortelle nostalgie que provoquait la tempête. Elles étaient tels ces dieux si bien sculptés qu'à leur seule vue on comprenait qu'ils n'existaient, nulle part ailleurs que là, dans cette fabrique superbe, qui ne reproduisait rien ou presque: une idée, du vent.
Heureusement, elle avait sur elle un pouvoir inouï: celui des corps. Et la jeune femme décida d'en user et d'en abuser. Au lieu de penser d'abord à sa Maîtresse, elle décida de s'abandonner. Elle y parvint sans efforts, et aussitôt la rejoignit. Cela aussi était nouveau pour elle: il suffisait de son plaisir à elle pour que le sien jaillisse et s'amplifie. Elle ne serait plus cette mendiante, réduite à guetter les moindres signes extérieurs de tendresse que lui prodiguerait son amante. Elles avaient conscience que, après s'être simplement aimées, elles s'aimaient encore. Une certaine solidarité les maintenait de concert, même si l'adversité des premiers temps s'était dissipée. La conviction de se croire indispensable l'une à l'autre les cimentait plus sûrement que bien des serments. Derrière ses faiblesses perçait un respect un peu naïf et au-delà, une sensibilité extrême qu'elle cherchait à faire partager, sans avoir les moyens pour y parvenir. Alors, tu veux ça, tu veux vraiment ce que je t'ai promis ? Ton visage se retourne vers mon sourire. Te taire, tu dois te taire. Nous en avons convenu ainsi. Tu devras t'efforcer de ne pas crier quand je te fouetterai jusqu'au sang. C'est la règle du jeu. Si tu désobéis, ce sera l'arrêt irréversible du jeu. Tes longs cils recourbés de siamoise, la fente de tes pupilles. Tes yeux rieurs. Juliette sait ce qu'elle veut. La fouetter, oui mais plus pour son plaisir. Elle va y prendre goût. Comme la semence des hommes. Elle s'en délecte maintenant. Déjà par dessus la nuque glisse le harnais en cuir. Ton corps supplie. Toujours de dos, nue à mes genoux. Bientôt, mes doigts simultanément, à gauche, et à droite, ont glissé, les lanières de cuir sur tes épaules et dans la fente de ton sexe. Les épaules de papillon, tes omoplates, ont frissonné. Les reins soudain cambrés par un flux de désir. Mon souffle effleurant le profil de tes seins érigés avec cette envie de toi qui tangue, cette envie de tout arrêter, cette envie de suspendre les gestes. Je t'attrape par le cou. Je te renverse sur le grand lit. Je te mords. Tu te rebelles. Tu me supplies. Charlotte n'a pas de honte à exposer son corps asséché de plaisirs. Tout était évident. Tu es allongée. Au-dessus de toi, la caresse est légère presque rêvée, précisant l'ondoiement sur l'entrejambe à peine ouvert. Ton désir est envahissant. Tu écoutes les lèvres de ton sexe. Tu cèdes enfin, je ranime les flammes. Tes mains renversées, abandonnées, la paume en l'air, haletante de bonheur. Elle se rappelait que, dans le long calvaire que fut sa vie, elle n'avait jamais exprimé ni plaintes, ni désespoir. Au plus noir des jours, elle cueillait des fleurs pour en faire un bouquet et elle respirait son parfum, les yeux fermés. Il n'y avait plus ni cabales à affronter, ni critiques à redouter. L'écho de ce bonheur passé se répandait bientôt en elle. Le feu envahit tes reins. Tu es foudroyée. Tu me fuses au visage les vagues de ton plaisir. L'orgasme est à nouveau proche d'enfler ton ventre. Il te pénètre. Mes doigts profondément en toi pour t'avoir encore de plus près, pour te fouiller encore plus loin, pour t'empêcher de te dérober à l'extase qui nous unit. Nos cris meurent en un baiser sauvage et cannibale, brutal comme la secousse qui nous bascule. Un baiser fou qui exacerba chaque gouttelette de jouissance. Bienheureuse soirée pareille à nulle autre, jamais Charlotte ne l'accueillit avec autant de joie. Elle avait joui sans le fouet. Le temps cessa d'être immobile. Juliette lui défit les bracelets et le collier qui la tenaient captive. La nuit tomba. Charlotte craignit de subir une nouvelle colère. Mais Juliette se détourna, reprit sa marche, les yeux fixés loin devant elle. L'indifférence altière semblait seule payer en retour.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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