La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 30/08/23
De l'Apothicaierie à Donnant, tout devrait être décrit: Her Hastellic, Borderune, tout est beau. Un seul de ces sites ferait la fortune d'autres pays. Descendons les petits vallons, avec un regard charmé sur les petits ports et les plages qui les prolongent. Et voici le plateau d'Enter d'où l'on découvre l'admirable baie, les rochers, le port, la plage de Donnant. L'enthousiasme nous soulève, nous n'avions qu'un seul désir: courir, descendre les dunes, fouler le sable doré, nous perdre dans le labyrinthe des rochers et admirer la mer, moirée, ornée de dentelle blanche. Mais voici que des nuages sombres, venant de l'ouest, cachent le soleil qui ourle leur bord d'une frange éclatante. La mer se dévêt de sa robe de moire. Les vagues, comme des cavales en furie accourant de l'horizon, vertes, glauques, crêtées d'écume, rebondissent et fusent dans leurs chocs désordonnés. Le vent hurle, le fracas des lames contre les rochers et sur la plage devient assourdissant, des clameurs, des mugissements horribles surgissent de partout et l'océan, tel un géant formé à l'échelle du monde, semble être possédé par tous les démons de l'enfer. Nulle part, le spectacle qu'offre une tempête n'est comparable à celui que l'on peut contempler à Donnant. La mer est comme cela. Elle peut accumuler les malveillances, multiplier au-delà de l'imaginable les mauvais hasards et, lorsque tout semble perdu, détourner sa fureur et faire une fleur à ceux contre qui elle s'est acharnée. Il y avait peu de chances que la tempête ramène "Albatros" près de son point de départ à Sauzon. Il y avait peu de chances que le soleil se démasque juste à temps pour permettre d'identifier la côte et de corriger le cap qui plaçaient le bateau juste au vent de son port. Le romantisme est une attitude séduisante et la terre d'élection des adolescents, mais tant de fausses monnaies y ont cours qu'il faut se garder de se payer de mots. Mais par mauvais temps, à bord, les yeux se ferment mais on ne dort pas, c'est un état intermédiaire, pas exactement le demi-sommeil, plutôt une torpeur éveillée, l'esprit reste en alerte mais le corps s'absente, le temps se ralentit. Le drap remontait jusqu'au menton, laissant nus les bras et les épaules. Elle ferma les yeux. Juliette contempla impunément le pur ovale du visage de Charlotte. Sur la peau mate des joues et du front, sur les paupières bistrées passaient, comme des risées sur la mer, de brefs frissons qui gagnaient les belles épaules, les bras, la main tenue par son amante. Une émotion inconnue s'empara d'elle. Serrer une femme dans ses bras, c'est se priver de la voir, se condamner à n'en connaître que des fragments qu'ensuite la mémoire rassemble à la manière d'un puzzle pour reconstituer un être entièrement fabriqué de souvenirs épars: la bouche, les seins, la chute des reins, la tiédeur des aisselles, la paumes dans laquelle on a imprimé ses lèvres. Or parce qu'elle se présentait ainsi allongée, pétrifiée telle une gisante, Juliette découvrait Charlotte comme elle ne croyait ne l'avoir jamais vue. Elle ne reconnaissait pas la fragile silhouette à la démarche vacillante sur la jetée du port, menacée dans son équilibre par la bourrasque qui se ruait sur Sauzon. Elle était infiniment désirable, ce à quoi, elle avait peu songé depuis leur première rencontre. Plus surprenante était l'immersion de Charlotte dans le sommeil dans la tempête, comme si seule une pression de la main de sa maîtresse libérait d'un torrent de rêves. Un souffle à peine perceptible passant ses lèvres entrouvertes. Comme le suaire que les sculpteurs jettent sur une statue d'argile ocreuse encore fraîche, le drap mollement tendu épousait les formes secrètes de la jeune fille: le ventre à peine bombé, le creux des cuisses, les seins attendant les caresses. Juliette se pencha sur ce masque impassible comme on se penche sur un livre ouvert. En la serrant dans ses bras, elle la réveillerait, la rappellerait sur l'île où un avis de grand frais s'était abattu. Un élan de tendresse étrangla Juliette. De très près, son front apparaissait comme un mur impénétrable derrière lequel se cachait un courage inouï. On pouvait y lire aussi de la crainte. Un peu de sueur brillait sous ses aisselles épilées et Juliette en sentit l'odeur âpre et fine, un peu végétale et se demanda comment une femme si belle pouvait parfois se montrer d'une si grande docilité. Elle savait qu'elle lui appartenait mais se demandait où étaient sa bouche, ses seins, ses reins. Les exigences de Juliette, le plus difficile n'était pas de les accepter, le plus difficile était simplement de parler.   Qui n'a vu une tempête sur la côte sauvage de Belle-Ile ne peut imaginer la puissance des batailles que lui livrent la mer et le vent. C'est alors qu'on se sent bien peu de choses devant tant de force, tant de grandeur, de beauté. Les lèvres, le visage se couvrent de sel, la respiration est coupée et, pour être entendu, il faut hurler comme la mer, pour se faire comprendre. Dans la moiteur de la nuit, elle avait les lèvres brûlantes et la bouche sèche, la salive lui manquait, une angoisse de peur et de désir lui serrait la gorge, et ses mains étaient froides. Si au moins, elle avait pu fermer les yeux. Mais non, elle veillait sur la lancinante douleur des traces. La veille, elle avait accepté d'être fouettée jusqu'au sang par Juliette. Elle se souvint seulement qu'elle ne lui avait jamais dit autre chose qu'elle l'aimait. Un ordre l'aurait fait se rebeller, mais cette fois-ci, ce qu'elle voulait d'elle n'était pas qu'elle obéît à un ordre, mais qu'elle vînt d'elle-même au-devant de ses désirs sadiques. Encore un instant, avait-elle dit. Charlotte se raidit, mais en vain. Elle reçut quarante coups de cravache. Elle le subit jusqu'au bout, et Juliette lui sourit quand elle la remercia. Dans le lit, elle ne pouvait cesser de désirer refermer ses cuisses meurtries. Juliette s'était révélée chaque nuit de leur vie languissante toujours plus fougueuse dans leurs ébats d'alcôve. Toutes les femmes amoureuses ont le même âge, toutes deviennent des adolescentes exclusives, inquiètes, tourmentées. Charlotte endormie n'échappait pas à la règle. La mer est comme ça. Elle peut accumuler les malveillances, multiplier au-delà de l'imaginable les mauvais hasards, les coïncidences mortelles et, lorsque tout semble perdu, détourner sa fureur et faire une fleur à ceux contre qui elle s'est acharnée. Mais il y avait peu de chance que la tempête ramène le voilier près de son point de départ. Le canot tous temps de la SNSM était sorti en fonçant dans les rouleaux d'écume au large de la pointe des Poulains. Rien de plus stupide que la bravoure frôlant l'inconscience. La fin était là, tracée par les rochers. Le cercle se resserrerait autour d'eux pour la curée. Ce serait au tour de Juliette d'être muette. Le froid ne les referait pas vivre. La vague envahirait le carré, l'ancre flottante ne tiendrait pas. Le bateau se coucherait et se relèverait mais pour combien de temps. Il faudrait apprendre à mourir car le flot reprendrait possession de son domaine. Rien n'est plus important que les vertiges de Monet et de son ami, le pêcheur Poly. La découverte des aiguilles de Port-Coton des rochers du Lion de Port-Goulphar et de Port-Domois. Un soleil rouge, un soleil de fiction incendie le couchant. Lisse comme un toit de zinc, la mer est morte, on la croirait déserte sans le friselis. La côte a disparu. Admirable justesse du langage marin dont ricanent les niais. Au-delà du jargon de pure technique, les mots cernent au plus près la vérité des choses dans toutes leurs dimensions avec tant d'exactitude et de simplicité qu'ils en sont poétiques. Les sémaphores signalent "mer belle". Le langage des gens de mer ne se prête pas à l'épopée. Les voiles, bien ferlées, n'ont pas contrarié le redressement du mât pour notre plus grand bonheur.   Saluons bien bas le valeureux équipage du bateau de sauvetage de Palais qui, aux appels sinistres de la sirène d'alarme, se précipite dans la tempête, de jour ou de nuit, pour lui arracher les marins des navires en perdition. Presque chaque année, à la Sorbonne, il reçoit la médaille d'or. Renaître à la vie est heureux pour les amoureux. Pour qu'un rêve soit beau, il ne faudrait pas s'éveiller. En aucune façon, Juliette demandait à Charlotte de se renier mais bien plutôt de renaître. C'est bon, les autres, c'est chaud, c'est nécessaire. Juliette avait du goût pour les autres. Pour elle, c'était une attitude moins altière que l'imprécation et l'anathème, moins chic aussi; le monde est peuplé de mains tendues et de cœurs entrouverts. Le jour n'en finissait pas de se lever. Le spectacle de l'aube réticente n'était pas exaltante. Des nuages bas galopaient sous une couche de cumulonimbus plombés. Le vent, contre la houle, créait une mer confuse, heurtée, rendant la navigation confuse. Ce fut un soulagement de revoir la lumière. Il fallait prendre un autre ris dans la grand-voile et envoyer un petit foc car, sous les rafales qui forcissaient, le vieux ketch commençait à fatiguer, descendre dans le carré et regarder une carte marine de plus près. Charlotte faisait semblant de dormir dans le joyeux charivari des objets usuels livrés au roulis. Nous étions dans le sud de Groix. Continuer sur ce bord en espérant identifier à temps les dangers de Belle-Île ou changer d'amures et courir un bord hasardeux vers le large en attendant l'embellie. C'était la meilleure solution quitte à tourner le dos volontairement à la terre. C'était l'heure du bulletin météo de Radio-France annonçant un vent frais du nord-est. C'était le vrai mauvais temps. Raison de plus pour virer de bord, vent devant si possible, sinon lof pour lof et à la grâce de Dieu. Sous son seul petit foc, "Albatros" allait vite, trop vite, il ventait en furie. Il souffrait. Lorsqu'il dévalait la pente d'une lame, nous avions peur qu'il se plante dans la lame suivante. Le bout-dehors plongeait sous l'eau. Chavirer par l'avant n'est pas une légende. La barre franche devenait dure. À bord, les yeux se fermaient, mais personne ne dormait, c'était un état intermédiaire, pas exactement le demi-sommeil, plutôt une torpeur éveillée. Le corps s'absentait mais l'esprit demeurait en alerte. Des torrents d'eau mousseuse s'écoulaient par les dalots. La mer était grise tout autour mais d'un vert profond. Sur ses pentes ruisselaient des cascades blanches. Combien de temps "Albatros" avait-il souffert contre la peau du diable ? La mer était grise. La tempête cessa et nous rentrâmes à Sauzon, séjour aimé des poètes depuis Saint-Amand, qui au XVIème siècle, y venaient en compagnie des jeunes seigneurs du palais des Gondi. "Le rendez-vous des Enfants sans souci, que pour me divertir parfois je fréquente".    Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 28/08/23
Plus tard, la jeune femme repasserait chez elle, et tournerait en rond devant son dressing. Comment s'habiller quand on dîne avec son amante. Comme d'habitude, elle parviendrait à se détendre, en se disant que l'apparence n'était pas forcément le plus important. Et puis, elle était encore à son bureau. De toutes les artères qui étranglent l'enclos, la rue de Monceau jouit d'un statut particulier. Son nom de baptême est un symbole. Elle a le rôle-titre. Nul n'y habite par hasard. Proust ne s'y était pas trompé. Quand elle relevait par instants les yeux de son travail, elle apercevait, venue des jardins du Parc Monceau, la lumière assourdie, élégiaque, des fins de journée, et ces quelques instants de beauté volés au temps social suffisait alors à son contentement. Ce jour-là, Charlotte portait un tailleur gris anthracite croisé, une jupe au dessus des genoux, un chemisier blanc classique et des chaussures à talons hauts. La quarantaine arrivant, elle avait su conserver une silhouette jeune car mince de taille, les fesses musclées et une poitrine ferme, elle faisait beaucoup de sport mais son chignon et son regard froncé dénaturaient son épanouissement. Dirigeant une agence de communication et de publicité, en femme d'affaires avertie, elle était très exigeante avec son entourage professionnel. Elle vivait dans le luxe, mais elle ressentait au fond d'elle-même, un profond vide affectif. Peut-être que le hasard de cette rencontre avec Juliette lui permettrait-il d'égayer son quotidien, et de réaliser un fantasme secret et prégnant, jusqu'à ce jour irréalisé. Ses bureaux se trouvaient au premier étage d'un ancien immeuble rénové de l'avenue Gabriel qui lui appartenait, elle avait trois employés, un comptable, Charles, une secrétaire, Marion et une jeune et ravissante stagiaire Aurore. Tous trois travaillaient silencieusement, dans leur bureau. L'ambiance était studieuse et feutrée. Dans son bureau, Charlotte, malgré la charge de travail, de nombreux contrats à finaliser, était songeuse. Aucune nouvelle de son amie, elles avaient pourtant échangé leurs numéros de portable, mais celui de Juliette ne répondait jamais, alors elle s'était résignée à tourner la page sans pour autant selon ses consignes avoir eu de relations avec un homme. Personnellement, elle préférait entretenir avec une femme une relation basée sur une relation de soumission car au fond d'elle-même, elle se savait masochiste. Il était essentiel pour elle de se donner sans réserve, par fierté et sans doute par orgueil. On ne change pas comme ça d'environnement. On aurait pu écrire un roman à son sujet.    Il lui arrivait très souvent de douter et de s'interroger. Serait-elle à la hauteur de cette femme fantasque qui ne donnait plus de nouvelles. Mais ce jour là, il était près de midi, lorsque son téléphone sonna, elle le saisit et lu le nom de l'appelant, de l'appelante plutôt, car l'écran affichait Juliette. Un délicieux frisson mêlé d'appréhension l'envahit. "- Juliette, enfin... Je désespérais que tu m'appelles. - Eh bien, tu vois, tout arrive. - Je t'ai téléphoné je ne sais combien de fois, pourquoi ne répondais-tu pas ? - Ai-je des comptes à te rendre ? - Heu... Non. - Te souviens-tu de notre dernière conversation ? - Oui parfaitement, j'ai chaque mot en tête. - Tu es toujours dans les mêmes dispositions ? " Charlotte avala sa salive avec difficulté, avant de répondre timidement:"- Oui. - Alors redis-moi ce que tu m'a dis". Elle se mit à trembler de façon nerveuse, elle savait qu'elle jouait gros maintenant, il lui aurait été facile de couper court à cette conversation et plutôt que de s'engager dans une aventure tordue, elle était tentée de poursuivre sa vie de femme à laquelle rien ne résistait, mais son estomac se serra, la chaleur du désir l'envahissait, l'irrésistible envie de découvrir un univers totalement inconnu pour elle, celui de la soumission. "- Je t'ai dit que je t'appartenais et que je ne voulais que toi, que j'étais disponible pour toi seule. - Ok, alors tu te prépares et tu viens au 18, rue du Bouquet-de-Longchamp , troisième étage, la porte sera ouverte. - Tout de suite ? - Tu es complètement folle ou quoi ?". La rue Bouquet se trouvait dans le vieux quartier de l'ancien village de Chaillot, l'immeuble était immémorial mais de caractère, elle monta les étages, la porte était ouverte, elle pénétra dans la pièce sombre. Elle avait si peur qu'elle se mit à trembler. Son cœur battait si fort et sa respiration se fit plus haletante. Mais elle avait décidé d'aller jusqu'au bout de ses fantasmes. Une femme soumise s'entend à mille choses qui nous échappent.    Elle ne semblait jamais vouloir s'arrêter. Elle attendit un long moment, un quart d'heure ou plus, dans un état d'angoisse et d'excitation extrême. Elle se doutait de l'issue, mais au contraire de la contrarier, elle semblait résignée et sereine. Elle n'ignorait pas que ces séances faisaient partie de son éducation. Juliette était assise sur un canapé, les jambes croisées, elle avait changé de coiffure, ses cheveux étaient très courts maintenant, elle portait une jupe courte noire en cuir; sa tenue, la lumière tamisée, on ne distinguait que ses yeux lumineux comme ceux d'une chatte dans la nuit. "- Assieds toi". Sans un mot, Charlotte s'exécuta. "- Je t'avais dit de ne pas te faire baiser par un homme, tu l'as fait ? - Oui, je te le promets. - C'est bien, mais je me renseignerai, à partir de maintenant, ce jour et cette heure tu m'appartiens on est d'accord ? - Oui. - Attention, si tu te rebelles, je saurais te remettre au pli, c'est à prendre ou à laisser, tu as réfléchi à tout cela, réellement ?". Charlotte tremblait tellement maintenant qu'elle ne pouvait empêcher le saccadement de ses mains. "- Je ne changerai pas d'avis. - Je veux l'obéissance, la fidélité, tu devras satisfaire tous mes désirs et mes caprices sexuels, as-tu compris ? - Euh... Oui". Juliette resta assise et écarta les cuisses, sous sa jupe en cuir, elle était nue. "- Bon, maintenant, tu vas me bouffer la chatte et tu te casses sans rien dire". Charlotte s'approcha silencieusement, se mit à quatre pattes et fourra sa langue dans son sexe la tournant consciencieusement puis la rentrant au plus profond, le nez enfoncé dans le fin duvet, ça dura peu de temps, Juliette poussa un cri puissant, puis elle la repoussa vivement du revers de la main. "- C'est bon, je crois que je vais faire de toi une vraie salope. Maintenant, va-t'en". Sans dire un mot car respectant son ordre elle prit son sac et s'éclipsa à pas feutrés. Dés qu'elle fut chez elle, elle prit une douche et se caressa, elle fermait les yeux en levant la tête. Elle sentit un orgasme arriver. Elle avait accepté une soumission totale. Trois jours passèrent sans que Juliette ne se manifesta. La tension ne cessait de monter. Charlotte s'impatientait mais elle avait conscience que son bonheur avait été de trouver une Maîtresse à sa mesure, qui attendait tout ce qu'elle pouvait précisément lui offrir. Son masochisme grandissant, elle s'agaçait chaque jour davantage de ne pas être maltraitée et surtout fouettée, afin de jouir de la douleur imposée en se résignant à son état et en ne gâchant pas en bagatelle un temps qui pourrait être donné aux plaisirs de la souffrance.    Son tropisme mélancolique expliquait le dialogue avec l'invisible auquel elle semblait parfois se vouer durant de longs moments de solitude, enfermée dans son bureau. La pression intense que Juliette exerçait sur elle la conduisait parfois à remettre sa personnalité en question et à s'interroger sur elle-même. Charlotte était occupée, en rendez-vous, quand le lundi matin, le téléphone de son bureau sonna, il était 11h15, énervée, elle prit l'appel. "- Donne-moi ton adresse, je vais te rendre visite. - Mais, c'est que je suis très occupée. - Tu discutes ? - Pardon, 51 avenue Victor Hugo. "- OK j'arrive". Lorsqu'on lui annonça son arrivée, Charlotte se dirigea avec angoisse vers la porte d'entrée, Juliette était là, un sourire malicieux aux lèvres, la main appuyée sur la cloison. Étonnamment, elle était plutôt classe avec cette petite robe courte et légère aux couleurs vives, elle avait mit des talons hauts et portait un trois-quarts bleu marine. Cette jeune femme sombre dégageait à ce moment là un charme certain, ces habits masquaient sa grande minceur. Le hall d'entrée moderne possédait une grande baie vitrée; au bureau d'accueil, Marion tenait le standard, puis elles pénétrèrent dans le bureau général où travaillaient Aurore et Charles, enfin elle lui fit visiter son bureau extrêmement luxueux, fauteuils et canapé Knoll en cuir, et meubles contemporains. "-Tu me présentes à ton personnel ?". C'est ce qu'elle fit. Juliette, enfin partie, Charlotte fut rassurée car avec elle on ne savait jamais ce qui pouvait arriver. Une heure plus tard, elle reçu un texto. "Viens chez moi ce soir à 20 heures, pas à 20h01 ou à 19h59. Tu amèneras un gode pas trop gros." Elle arriva devant la porte de Juliette à 19h50 mais resta sur le palier, attendant qu'il soit 20 heures pile pour sonner. Avant cela, gênée, elle avait trouvé un sex-shop et acheté ce gode sous les regards narquois et amusés des clients car elle portait des lunettes de soleil. Elle dissimulait mal sa gêne de fréquenter un tel endroit. Mais elle était Amstrong sur la Lune. Cet achat était un si grand pas pour son humanité.    Elle demeura un instant interdite. Même si parfois, c'est si facile de demeurer isolé au sein d'une foule affairée. Alors, il suffit de se faire intérieurement un rempart de sa solitude pour que cette position s'affiche naturellement et repousse tout envahisseur. Allait-elle se trouver seule ? Seule à elle-même ? Non, elle ne pouvait pas. Elle n'avait pas le droit de lui faire cela. Elle ne méritait pas de rester seule. Ses jambes commençaient à trembler. Autour d'elle, tout s'écroulait. À 20 heures pile, elle sonna. C'est ouvert entendit-elle. Doucement elle pénétra dans l'appartement, Juliette était assise sur le canapé, détendue, souriante, une cigarette à la main, elle lui dit: "- C'est classe chez toi mais ton argent, je m'en moque, ce qui m'intéresse, c'est de te transformer en véritable salope, et que tu deviennes ma pute, ma chienne. mon esclave sexuel". Charlotte demeura muette, ne sachant quoi répondre, elle avait envie de partir en courant mais, déjà, elle mouillait. "- Déshabilles-toi totalement". Elle se déshabilla rapidement puis se tint debout, les mains croisées sur son pubis, attendant de nouvelles directives. Juliette se leva, se dirigea vers elle en la fixant du regard, Charlotte baissa les yeux devant celle qui aurait pu être sa fille mais qui la dominait. Arrivée près d'elle, Juliette brusquement la gifla violemment, Charlotte recula protégeant son visage rougi de ses mains. "- Mais pourquoi ? Je n'ai rien fait. "- Non, mais c'est juste pour te montrer qui commande, ici, comprends-tu ? - Oui. - Maintenant, enfonce-toi bien le gode dans l'anus, mais à sec, sans préparation. - Mais, c'est impossible". Elle leva la main faisant mine de la gifler à nouveau. "- Oui, oui ne t'énerve pas". Elle s'accroupit et fit pénétrer le gode doucement, c'était très douloureux, pourtant, elle n'en n'avait pas choisi un gros. Il avait un bout évasé, de façon, à ce qu'il puisse pénétrer complètement et profondément, tout en restant fixé en elle. -"OK viens t'asseoir près de moi. - Ne t'inquiètes pas, tu vas t'habituer, chaque fois que tu viendras me voir, je veux que tu le portes en toi pour t'élargir. Il faudra que tu apprennes à marcher avec sans te faire remarquer, tu t'y habitueras vite à devenir anale. Les passants dans la rue ne le remarqueront même pas". Fallait-il qu'en plus de son autoritarisme, elle prononce une phrase aussi stupide ?   Au vrai, ce que l'on prenait pour une froide mise à distance, n'était qu'une réserve due à la circonstance. Car elle savait qu'un jour, elle serait infibulée pour porter des anneaux et que la culotte la plus légère deviendrait rapidement insupportable, irriterait sa chair et lui ferait endurer les pires tourments. "- Bon, tu vas commencer par me faire un cunnilingus, comme une salope en t'appliquant, tu es devenue une experte maintenant. Après, ce sera au tour de mon anus". Charlotte s'exécuta et pendant qu'elle avait la tête fourrée entre les cuisses de la Domina, elle trembla en écoutant: "- Maintenant relève toi, écoute ce que je vais te dire, je veux que tu séduises ta stagiaire, comment s'appelle-t-elle déjà ? - Aurore. - Ah oui, c'est ça, Aurore, alors tu vas la séduire, je te donne une semaine, je vais revenir te voir mercredi prochain, quand je reviendrai, je veux que cela soit fait et je veux que tu te montres obéissante avec elle comme avec moi, sinon tu prendras la raclée de ta vie". Charlotte avait les yeux baissés, des larmes commençaient à couler sur ses joues, elle n'osa pas répondre mais acquiesça de la tête. Le lendemain à 14 heures puisque Aurore ne travaillait que les après-midi, gênée, elle lui demanda de la suivre dans son bureau. "- Aurore, j'ai décidé de vous donner une prime. - Ah bon ? Je ne m'attendais pas à cela, mais merci beaucoup, Madame. Elle était étonnée car sa patronne était du style à n'être jamais satisfaite de son personnel. - Oui, je trouve votre travail excellent et je veux vous remercier, heu... Vous êtes heureuse de travailler ici ? - Oui, Madame. - Je vous en prie, Aurore, appelez moi, Charlotte, j'aimerais que nous devenions amies". Le lendemain, la stagiaire gênée au début, était maintenant détendue. "- Aurore, j'aimerais vous inviter à dîner ce soir, votre mari accepterait ? - Je ne suis pas mariée, Madame. - Appelez moi Charlotte, je vous en prie". Le soir même elle vint la chercher chez elle à vingt-heures, comme convenu, elle l'attendait en bas dans la voiture. Quand Aurore arriva vêtue d'une robe bleu ciel très sage, une veste bleue marine sur les épaules car la nuit était fraîche, Charlotte sortit pour lui ouvrir la portière, la stagiaire la regardait décidément de plus en plus interloquée. Elle ne comprenait pas où sa patronne voulait en venir. Son comportement n'avait aucun lien avec l'enchaînement des actes de sa vie. Comme la manifestation d'une anarchie subite dans ses neurones: un acte gratuit.    Le temps passait et allait vers son accomplissement. Il lui semblait impossible de renoncer. Elle se mit alors à réfléchir. Peut-être avait-elle tort de refuser un ordre aussi facile, une simple invitation à dîner. Elle se sentit rassurée. Charlotte avait choisi un restaurant réputé, étoilé au guide Michelin. La soirée se passa agréablement, elle était pleine de petites attentions, lui servant le vin, étant à l'écoute de sa conversation, la complimentant pour diverses raisons. Aurore, qui sous ses aspects réservés, était une jeune fille très fine d'esprit. Elle avait bien compris le jeu de sa patronne, pourquoi du jour au lendemain celle qui était si désagréable, s'efforçait de lui être sympathique et devenait si attentionnée, c'était plus qu'étrange, d'autant que Charlotte n'avait rien à attendre d'elle, comme stagiaire elle n'avait pas de compétences particulières et avait une vie somme toute banale, la seule chose qui pouvait expliquer ce comportement, c'est qu'elle devait être lesbienne et qu'elle la draguait tout simplement. Sa réflexion fut rapide, Aurore ne se sentait pas spécialement attirée par les femmes mais c'était une fille qui avait eu de nombreuses aventures malgré qu'elle n'ait que dix-neuf ans, elle était plutôt libertine, elle décida donc de profiter de la situation qui s'offrait à elle car elle voulait avoir un vrai contrat de travail après son stage et sans aucun doute beaucoup d'autres avantages. -" Je ne suis pas mariée, Charlotte". Elles étaient en voiture sur le chemin du retour quand Aurore aventura sa main sur la cuisse de sa patronne. Troublée, Charlotte ne réagit pas, alors elle la laissa durant tout le trajet, lui caresser doucement la cuisse, puis arrivées en bas de son immeuble elle la tutoya. "-Tu viens prendre un verre ? - Euh... Oui, avec plaisir". Pendant qu'elles montaient l'escalier les idées tourbillonnaient dans la tête de Charlotte: que faisait-elle encore ? Elle avait le sentiment de s'enfoncer dans un jeu qu'elle estimait pervers. Ne serait-elle pas accusée à tort d'harcèlement sexuel ? Jusqu'où tout cela la mènerait-elle ? "- Tu prends un whisky ? - Oui merci. - Cinq minutes je reviens". Lorsque Aurore revint, elle avait passé un peignoir en soie noir, elle s'assit à côté de Charlotte et sans lui demander la permission, l'embrassa sur la bouche, Charlotte se laissa faire passivement, puis Aurore se leva et fit tomber son peignoir dévoilant sa nudité, elle était mate de peau, fine et grande, une poitrine de statue grecque, de taille moyenne et très ferme. Elle avait défait sa queue de cheval et ses cheveux châtain clair couraient sur ses épaules. Elle éteignit la lumière puis entreprit de la déshabiller lentement comme si elle n'avait jamais fait que ça puis elle lui prit la main et l'amena dans la chambre, elles se mirent en position de soixante-neuf. Charlotte était maintenant experte de sa langue et la fit jouir trois fois alors qu'elle même n'arriva pas à l'orgasme." - Tu n'as pas joui, ça me gène mais tu sais pour moi, c'est la première fois, alors je ne m'y prends pas très bien. - Non, ne t'inquiètes pas, je jouis rarement mais le plus important pour moi, c'est de te satisfaire".  Preuve d'amour ? L'art d'aimer ? C'est savoir joindre à un tempérament de vampire la discrétion d'une anémone.    Peut-être son orgueil était-il, en vérité, plus fort que son attirance physique ? Elle nourrissait d'amers regrets et de sombres repentirs. Charlotte fut dévorée de remords jusqu'au soir. Une idée traversa la tête d'Aurore, Charlotte ne voulait que faire jouir sa partenaire sans s'occuper de son plaisir à elle ? Non seulement, c'était une lesbienne, se dit-elle, mais en plus elle aimait être dominée, elle eu un léger sourire au coin des lèvres, elle aimait ça, elle allait être servie. Et puis de toute façon que risquait-elle ? Rien. "- Va dans ma chambre, tu prends le gode dans le tiroir de la table de nuit que je viens d'acheter, fais vite. Le désarroi de Charlotte était visible, comment lui parlait-elle, cette petite stagiaire qui hier encore tremblait devant elle. Elle ruminait intérieurement mais était obligée de respecter les consignes de Juliette. Elle alla donc sans rien dire dans la chambre et ramena ce gode qui était de grosse taille. "- Maintenant, accroupis-toi, mets-toi le gode dans la bouche et tu le suces, pendant ce temps tu te masturbes, on va voir si tu jouis". Sans dire un mot elle s'exécuta. Aurore s'était assise sur le bord du lit et jouissait du spectacle, le regard amusé; cette aventure commençait à lui plaire. "- Plus profond le gode, je vais t'apprendre à bien sucer toi, au fond tu es une sacrée salope". Contre son gré, Charlotte, sentit monter en elle un orgasme puissant, elle ne put contenir un râle profond et long qui se termina par un petit cri aigu. Aurore eut un petit rire moqueur. "- Et bien toi dis donc, sous tes airs de mijaurée, tu es une vraie chienne". Le lendemain matin, lorsqu'elle arriva au bureau, elle était vêtue de son tailleur bleu-marine très classique, jupe au dessus des genoux, chemisier blanc, chaussures à talons. Aurore, quand elle la vit arriver lui fit un clin d'œil, elle lui répondit par un petit sourire gêné. Cinq minutes plus tard on tapait à son bureau, sans attendre de réponse, Aurore entra et referma la porte puis vint s'asseoir sur le coin du bureau. "- Tu as mis une jupe c'est bien, mais tu es trop sérieuse, tu dois être un peu plus sexy, dégrafe un bouton de ton chemisier, il est fermé trop haut". Sans répondre, Charlotte s’exécuta, essayant d'afficher un sourire complice de circonstance mais n'arrivant pas à dissimuler son embarras. "- Fais voir ? Ouais c'est mieux... Bof". Elle s'approcha d'elle, lui dégrafa elle-même un bouton de plus et écarta son col, laissant apparaître les larges aréoles de de ses seins, à la limite supérieure de son soutien-gorge en dentelles blanches. "- Voilà, c'est beaucoup mieux, reste comme ça toute la journée même pour tes rendez-vous, compris ? Je te surveille. Demain je veux que tu viennes encore plus sexy. Tu mettras un soutien-gorge balconnet transparent, et dorénavant tu ne porteras plus jamais de tanga ou de string. Je veux te savoir nue et offerte à tout moment. Derrière ton bureau, tu ne croiseras plus jamais les jambes, non plus". Charlotte décida avec honte mais secrètement avec bonheur de se soumettre totalement à Aurore et à Juliette. De retour chez sa Maîtresse, celle-ci décida d'essayer un certain nombre d'objets. Elle se servit d'elle et usa de son corps dans toutes les positions. Enfin, afin de rompre la mainmise usurpée d'Aurore, elle sangla fermement ses poignets à l'aide d'une fine cordelette qui lui entaillait la peau, la suspendit face à un large miroir mural, refletant sa nudité et la flagella à toute volée. Du martinet, elle passa à la cravache. Charlotte en reconnut la morsure particulière au creux de ses reins et elle oublia toutes ses résolutions pour se mettre à crier sous la meurtrissure des coups. La douleur se mua lentement en plaisir. Quand la nuit tomba, Juliette décida de l'attacher sur le dos, nue, à même le sol, les bras étirés et les cuisses écartées. Prise de sommeil, Charlotte s'endormit alors dans l'obscurité et le froid.    Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 25/08/23
III  Prières du matin. Au nom du B du D du S et du M.… Ainsi soit-il.   Acte de Foi. Mon Maître / Ma Maîtresse tout-puissant(e), je Vous adore avec des sentiments de l’humilité la plus profonde, et je Vous rends de tout mon cœur les hommages qui sont dus à votre souveraineté. Acte d’Espérance. Mon Maître / Ma Maîtresse tout-puissant(e), je crois fermement en Vous et j’espère que Vous m’accorderez votre grâce et me dédierez votre plaisir si j’observe vos commandements. Acte d’amour. Mon Maître / Ma Maîtresse tout-puissant(e), je Vous aime de tout mon cœur, et par-dessus toutes choses, parce que vous êtes infiniment bon(ne) et infiniment aimable avec votre soumis(e). Remerciements. Mon Maître / Ma Maîtresse tout-puissant(e), je Vous remercie très humblement de toutes les grâces que vous m’avez faites jusqu’ici. C’est encore un effet de votre bonté que de demeurer auprès de Vous. Je veux profiter de l’honneur que Vous me faites pour uniquement Vous servir. Je veux Vous appartenir et progresser auprès de Vous. Je veux Vous consacrer toutes mes pensées, mes paroles, mes actions et mes peines. Bénissez-moi Mon Maître / ma Maîtresse, bénissez mes souffrances et mes plaisirs. Faites que chacun de mes actes soit offert à votre plus grand plaisir. Résolutions. Adorable Maître / Maîtresse, modèle de perfection, idole de mon amour, je vais m’appliquer, autant que je le pourrai, à me bien comporter pour Vous, à rester humble, obéissant(e) chaste ou impudique, empressé(e) de faire selon vos caprices, zélé et patient(e) comme vous-même. Je ferai tous mes efforts pour ne pas retomber dans mes fautes et mes hésitations passées, présentes dont je souhaite sincèrement me défaire et dont Vous savez indulgemment me corriger. Demande de grâce. Mon Maître / Ma Maîtresse, Vous connaissez ma faiblesse. Menottez-moi à Vous. Je ne suis rien sans le secours de votre grâce. Ne me repoussez pas, Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, proportionnez vos coups à mes désirs, donnez-moi la force du masochisme ou du vice, pour pratiquer ce plaisir-désespoir de la douleur, pour accomplir tout ce vous attendez de moi et pour souffrir toutes les peines qu’il Vous plaira de m’envoyer. Invocations. Je me place sous la tutelle du B du D du S et du M. Et je me jette avec confiance dans le sein de ses pratiques. Je me place sous l’égide de son fouet lubrique, aujourd’hui, tous les jours de ma vie, et cela jusqu’à l’heure de ma mort. Que les pratiques du B du D du S et du M. éclairent mon existence jusqu’au dernier soupir. Que les pratiques du B du D du S et du M. me guident, m’inspirent et règlent mes pas, que je ne m’écarte en rien de la voie des commandements de Mon Maître / Ma Maîtresse. Mon Maître / Ma Maîtresse que j’ai l’honneur d’accompagner sur la voie du B du D du S et du M., protégez-moi, priez pour moi, afin que je puisse Vous servir de soumis(e) sur cette Terre et Vous exaucer dans le Ciel du Subspace. Ainsi soit-il.
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Par : le 25/08/23
Elle avait balbutié les premiers mots, et subitement tout était venu pour elle, d'une manière limpide. Ses paroles avaient été propulsées par cette énergie un peu pathétique, mais si touchante. Au fil des ans, la jeune femme s'était découvert une envie d'audace dans la façon d'être prise et fouettée, de rupture dans les rythmes de leur érotisme érodé, le besoin même d'être forcée et vaincue, emmenée loin de ses balises ordinaires par la Maîtresse qu'elle aimait et respectait, conduite par elle seule jusqu'au cœur de ses peurs les plus tentantes. Elle lui en voulait qu'elle n'eût pas deviné qu'elle souhaitait désormais être sa chienne, et regardée comme telle. Charlotte passa enfin de façon féline dans la salle de bain, se fit couler un bain, vérifia la température. Tout en traversant la chambre en direction de la coiffeuse, elle ôta ses boucles d'oreilles en or. Dans sa trousse à maquillage, elle prit un rasoir et une savonnette, puis se déshabilla devant la commode. Depuis qu'elle était jeune fille, on lui disait qu'elle était ravissante et qu'elle possédait un charme ravageur. Elle s'observa dans la glace: un corps ferme et bien proportionné, des seins hauts placés et doucement arrondis, le ventre plat et les jambes fines. De sa mère, elle avait hérité les pommettes saillantes, la peau toujours hâlée et les cheveux bruns. Mais ce qu'elle avait de mieux était bien à elle, ses yeux, des yeux comme les vagues de l'océan ou le ciel, d'un bleu azur, se plaisait à dire sa Maîtresse, Juliette. Dans la salle de bain, elle posa une serviette à portée de main et entra avec plaisir dans la baignoire. Prendre un bain la détentait. Elle se laissa glisser dans l'eau. Quelle agréable journée. Elle avait le dos crispé, mais elle était contente d'avoir terminé ses courses si rapidement. Elle se couvrit les jambes de mousse et entreprit de les raser, songeant à Juliette, à ce qu'elle penserait de son comportement. Elle le désapprouverait sans aucun doute. Elle resta encore un moment allongée dans le bain, avant de se décider à en sortir. Elle se dirigea vers la penderie pour se chercher une robe. La noire avec un décolleté un peu plongeur ? Le genre de toilette qu'elle portait pour des soirées. Elle la passa et se regarda dans le miroir, se tournant d'un coté, puis de l'autre. Elle lui allait bien, la faisait paraître encore plus féminine. Mais non, elle ne la porterait pas. Dans l'eau chaude, elle était parvenue à se rejoindre, à faire de sa propre personne, sa plus attentive confidente. Elle considéra cette impression d'intimité avec elle comme une manière de tendresse, un réconfort offert. Elle en choisit une moins habillée, moins décolletée, bleu clair, boutonnée devant. Pas tout à fait aussi jolie que la première, mais mieux adaptée aux circonstances. Un peu de maquillage, maintenant un soupçon d'ombre à paupière et de mascara pour faire ressortir ses yeux. Une goutte de parfum, pas trop. Une paire de boucles d'oreilles, des petits anneaux. Elle chaussa des talons hauts que sa Maîtresse exigeait, comme elle exigeait qu'elle soit nue sous sa robe, d'autant plus nue qu'elle était toujours intégralement rasée, lisse, offerte, ouverte à ses désirs ou à ceux des inconnues auxquelles elle la destinait. Depuis son infibulation, elle ne portait plus aucun sous-vêtement, la culotte la plus légère irritait sa chair et lui faisait endurer de véritables tourments. Juliette l'obligeait à en porter lorsqu'elle n'avait pas été assez docile pour la punir. Elle portait deux anneaux d'or sur ses petites lèvres, signe de son appartenance à sa Maîtresse. Les marques imprimées sur son pubis, étaient creusées dans la chair. Rien que de les effleurer, on pouvait les percevoir sous le doigt. De ces marques et de ces fers, Charlotte éprouvait une fierté insensée presque irraisonnée. Elle subissait toujours les supplices jusqu'au bout, faisant preuve en toutes circonstances d'une abnégation totale. Qu'une femme fût aussi cruelle, et plus implacable qu'un homme, elle n'en avait jamais douté. Mais elle pensait que sa Maîtresse cherchait moins à manifester son pouvoir qu'à établir une tendre complicité, de l'amour avec les sensations vertigineuses en plus. Juliette n'avait jamais compris, mais avait fini par admettre, pour une vérité indéniable, l'enchevêtrement contradictoire de ses sentiments. Toujours docile, elle aimait le supplice, allant jusqu'à regretter parfois qu'il ne soit pas plus long et plus féroce, voire inhumain. Mais sa nature masochiste ne suffisait pas à expliquer sa passion. Avant tout, elle mesurait la chance de porter un collier, c'était sa raison de vivre.    C'est bien la magie de nos paradoxes: la situation était tellement inconfortable qu'elle s'en sortait avec élégance. Elle aimait cette partie obscure qui faisait partie d'elle et que sa Maîtresse nourrissait. Juliette la hissait, la projetait en révélant les abysses de son âme, en les magnifiant, la sublimant en tant qu'esclave, en lui faisant accepter son rôle d'objet. Elle avait créer entre elles un lien indestructible. Elle ne pourrait jamais oublier le jour de ses vingt ans. Ce jour-là, Charlotte quitta tôt les cours qu'elle donnait à la Sorbonne pour venir rejoindre Juliette à la sortie de la faculté. La soirée s'annonçait douce et agréable. Charlotte écoutait le bruissement des feuilles, en songeant à la beauté naturelle du jour. La nature vous rend plus qu'elle ne vous prend et ses bruits obligent à penser à son destin. Le grand amour vous fait cet effet-là. Les nuages traversaient lentement le ciel du soir. Ils s'épaissirent un peu. Désormais, la réalité de la nuit et la réalité du jour seraient la même réalité. Chez elle, Juliette lui demanda de se mettre nue, la regarda sans un mot lui obéir. N'avait-elle pas l'habitude d'être nue sous son regard, comme elle avait l'habitude de ses silences. Elle l'attacha et lui demanda pour la première fois, son accord. Elle voulait la fouetter jusqu'au sang. Elle lui dit seulement qu'elle l'aimait. Alors elle la battit si fort qu'elle suffoqua. Au petit matin, Juliette était allongée près d'elle et elle ne pouvait penser à meilleure occupation que de la dévorer des yeux. Le soleil du matin qui entrait par raies obliques entre les lamelles du store rehaussait le brun luisant de son corps. Elle était assoupie sur le ventre. Le haut de ses bras étirés au dessus de sa tête était bronzé et ses aisselles blanches. Juliette glissa un doigt sur la courbe sinueuse de son dos et sa peau satinée se couvrit d'un frisson. Elle était grande et très blonde. Une femme idéalement belle. Bientôt, son regard s'attarda sur ses cuisses écartées et immanquablement, une tension sourde s'empara d'elle. De ses lèvres, elle lècha sa peau tout en dessinant ses omoplates avant de laisser glisser le majeur jusqu'au creux de ses reins. Elle frôla l'œillet secret qui déjà cédait aux effleurements. Les chairs se distendirent, pour se raffermir aussitôt comme déjà brusquées. Ses doigts contournaient les formes plissées qui sertissaient l'anus. Ils lissèrent les veinules lentement, les unes après les autres, consciencieusement. Elle la vit approuver d'un mouvement de reins, une cambrure pour l'instant étudiée, maîtrisée. Rien du domaine de l'abandon. Ils se confinaient encore dans la séduction. Ou en tout cas, le crut-elle. L'amante ne trichait pas. Elle était sexuelle. Mais Charlotte se l'imaginait elle, bien trop jeune pour le savoir. Bientôt l'anus ne se défendit plus. Il se dilata bientôt en acceptant, s'humidifia, larmoya une liqueur d'acquiescement, frémit au moindre toucher et enfin sursauta. Elle ressentit la naissance d'une jouissance s'inscrire dans les va-et-vient de ce ce trou qui appelait. La sève s'écoula et lubrifia l'orifice pour permettre le passage. Voilà, elle ne joue plus, elle le sait; elle peut maintenant tout imposer, froidement, à ce corps qui ordonnait l'intromission. Elle supposa qu'elle aimerait être capable de hurler les mots et les actes qu'elle attendait. Elle se rembrunit, chercha à dégager son visage d'entre les draps. L'amante s'irritait parce qu'elle ne supportait pas l'affront d'un quelconque échec. Elle devait la soumettre. La douleur vive s'était évanouie alors Juliette la vit qui hésitait: devait-elle reprendre le fil de ses paroles susurrées ? Allait-t-elle l'accepter ? Elle désirait la faire oser pour elle, pour qu'elle puisse dérouler le fantasme d'une femme. Une femme objet. Bien sûr, il est à craindre que pour une autre, cela ne se passerait pas comme cela. Elle se tairait. Mais sa Maîtresse la voulait obscène, pour mieux la prêter. Elle la sentait brûlante, raidie sous ses doigts. Il courtisait ses hôtes, il les choyait, savoureusement. Le giclement séminal accompagna les mots venus se fracasser comme une éclaboussure. Le cœur s'était déplacé au fondement du corps. Il battit, se contracta et se rétracta comme l'aorte qui donne vie. Son âme n'était plus qu'un organe, une machine qui répondait à des mécanismes vitaux. Juliette sentait la jouissance envahir Charlotte peu à peu. Le désir brûlait, et retombait, suspendu à la prochaine salve en la dévorant. L'amante fut à cet instant forcément animale. Elle exigea tout, tout de suite. Elle écarta les doigts et en introduisit subrepticement un troisième. Là, la femme soumise s'attendit à ce qu'elle eut exigé un quatrième puis un cinquième. Elle se trompait, mais pour son plus grand bonheur.    Au bout de trente secondes, elle parvint même par sourire en elle-même. Personne n'osait jamais. Alanguie dans la douce conscience d'exister dans son abandon, elle s'écouta et entendit clairement son plaisir. Reconnaître ce doux sentiment ne l'en délivra certes pas mais cette disposition lui permit de ne plus se laisser dominer par son émotion qui, accueillie, ne cessa d'infecter tout son être. Charlotte songea que seule sa Maîtresse, pouvait abuser d'elle avec une telle luxure, forcer ses reins et pénétrer avec son poing, sans auncune hésitation, son rectum. Mesurait-t-elle seulement combien, elle se trompait ? L'amante est toujours dans la force. La prouesse n'est bien souvent qu'un détail. Elle l'empala d'un mouvement violent pour se caler en terrain conquis, profondément. Le cri résonna en écho venant lécher les parois d'une chambre que l'on imaginait forcément sombre. Les murs étaient d'un blanc clinique; un matelas flanqué à même le sol pliait sous les corps nus, brunis par le soleil, soudés et parfaitement imberbes. Maintenant, Charlotte allait supplier. Il fallait qu'elle se livre totalement. Les chairs résistèrent, se plaignirent, s'insurgèrent puis craquèrent, obéissantes. Elle desserra les dents de son index meurtri, bleui par la morsure. La jouissance sourde venait de loin, d'un tréfonds dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Elle hurla. Qu'elle voulait le poignet. Qu'elle voulait plus encore. Qu'elle irait le chercher, elle même si sa Maîtresse ne cédait pas. Elle vit la fureur s'emparer du corps, et le vriller, l'hystérie libérer toute l'énergie de l'organisme. D'un mouvement brusque, le poignet venait d'écarteler ses reins, elle avait joui. La nuit tombée, jamais Charlotte fut plus heureuse d'être nue et enchaînée, après avoir été honorée par sa Maîtresse, songeant seulement que l'évasure de ses reins devait être accueillante, puisque sa Maîtresse daignait s'y enfoncer. Pas un instant, elle ne se sentit sale ou souillée. Elle trouvait cela juste. Tout était forcément sa faute. Elle avait mal d'avoir mal agi. Le sentiment amoureux est le sentiment le plus culpabilisant.    Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 25/08/23
Erich von Götha, de son vrai nom Robin Ray, est un illustrateur et auteur de bande dessinée britannique, né en 1924 à Wimbledon. C'est sous ce pseudonyme, ainsi que sous celui de Baldur Grimm que Robin Ray a marqué le monde de l'illustration et de la bande dessinnée avec ses créations érotiques, et plus particulièrement celles à connotation sadomasochiste. Certaines de ses œuvres reflètent une fascination pour le fétichisme et le BDSM, et ont retenu l'attention ou intrigué un large public, ce qui eut pour conséquence de faire de lui une figure emblématique dans le domaine du "kinky" Ray a étudié le dessin et la peinture pendant quatre ans à la prestigieuse école d'art St Martins à Londres. Avant de se consacrer pleinement à l'illustration, il a travaillé dans des agences de publicité londoniennes en tant que designer et rédacteur. Il a également enseigné le design graphique à l'Ealing School of Art pendant trois ans. Sa carrière a pris un tournant décisif lorsqu'il a rencontré la thérapeute sexuelle, consultante et écrivaine britannique Tuppy Owens. Cette rencontre a donné naissance au "Sex Maniac's Diary", une publication qui rencontra un succès surprenant et inattendu, principalement auprès des femmes. Encouragé par son éditeur, il a créé la bande dessinée érotique "Torrid", qui a été publiée de manière sporadique dans les années 1980. Cette période, marquée par l'effervescence du Swinging London, a grandement influencé ses histoires. Il lui faudra toutefois attendre le succès d'œuvres comme "Conte à Rebours" et "Crimes et Délits", cette dernière illustrant notamment une section sur Rasputin pour que sa renommée prenne de l'ampleur au delà du Royaume-Uni. Mais c'est sans doute "The Troubles of Janice", dont l'intrigue se déroule à l'époque du Marquis de Sade qui sera sa création la plus emblématique. Cette série, qui compte quatre albums, est le fruit d'une étroite collaboration avec l'écrivain, historien et collectionneur français Bernard Joubert. Au fil des années, Erich von Götha a exposé ses œuvres dans des galeries renommées telles que la Mondo Bizzarro Gallery à Bologne et "Larmes d'Eros" à Paris. . Depuis les années 80, il a réalisé de nombreuses peintures érotiques, souvent sur des thèmes mythologiques, pour ses amis et ses fans. Plusieurs de ses livres ont été publiés par "Larmes d'Eros" à Paris. En 2016, une biographie exhaustive de l'artiste a été publiée par Dynamite. Rédigée par son collaborateur, traducteur et ami de longue date, Bernard Joubert, cette biographie dévoile avec humour et de nombreuses illustrations les faits marquants de la vie et de l'œuvre d'Erich von Gotha, dont certaines qui avaient été jusqu'alors mal interprétés voire déformés. Quelques oeuvres d'Erich von Götha a commandre chez votre libraire (de préférence) ou sur internet (à defaut) : Les malheurs de Janice - Intégrale Prison très spéciale  
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Par : le 24/08/23
Tout en étant maîtresse de son esprit, et elle était en vérité car les paroles de son amante n'agissaient que parce qu'elles faisaient écho à ses quêtes. Elle avait tâché de se fabriquer du bonheur apaisant dans de nouveaux draps, de brouter de la romance, s'était appliquée à palper sans relâche des corps frais disposés à jouir, de tout. Mais toutes ces passions inventées, pullulantes dans son cœur, colmatées de mensonges qu'elle confectionnait pour s'illusionner elle-même, n'étaient pas parvenues à la délier de Charlotte qui, seule, la rendait complice de la vie. Elle avait bien ce pouvoir-là, son amante servile, de l'introduire dans la poésie de l'existence, de la rendre épanouie et moins pénitente d'être née. Elle me regarda longuement, puis eut un vrai sourire, dans lequel en faisant un effort, on pouvait retrouver ce qui avait été sa féminité avantageuse mais qu'un nouvel élément transformait en une sorte de féminité crispée, mais tout de même empreint de sérénité. Juliette a eu raison bien à l'avance et je ne lui suis déjà plus loyale. Alors, je me sentis mue par cette naïveté qui habite les cœurs encore jeunes, je fus convaincue que ma vie sentimentale ne pouvait abriter deux intrigues à la fois. J'étais poussée, en outre, par je ne sais quelle intime impossibilité de lui mentir. Nous ne possédions rien ensemble. Rien d'autre qu'un engagement mutuel, un collier de cuir et un lit. Rien, aucune activité sociale, aucun contact avec d'autres êtres humains, la lumière du ciel ou de la ville. Il n'était rentré dans notre relation que la vérité, crue et nue, de notre sexualité. Nous n'avions pas eu à donner le change, pas plus à nous-mêmes qu'aux autres, et les subtils aménagements ou glissements successifs vers le mensonge et l'omission qui s'opèrent entre deux amantes, n'avaient pas pu amorcer le chemin qui mène très souvent, vers l'hypocrisie, le compromis et le malentendu librement consenti. Nous n'étions pas des animaux très sociaux. Le mensonge, dès lors, ne servait à rien et nous n'y avions pas eu recours. Aussi, je me sentais tenue de tout lui dire, sans même l'embrasser ou la caresser, mais je n'avais pas assez comptée sur l'appétit que nous avions l'une de l'autre, et je lui fis d'abord l'amour, et le mal après. Sous le fouet, elle ne réagit pas. Elle eut un bref pincement aux commissures des lèvres si promptes habituellement au sarcasme, elle baissa la tête, elle la releva à peine émue. Ce n'était pas de l'indifférence, mais de la discrétion. Charlotte regarda Juliette sans pouvoir prononcer une parole. Elle prit une douche, et se brossa les cheveux. Elle finit de se sécher et passa seulement un peignoir. Et tout en s'essuyant avec une serviette de bain, elle se regarda dans le miroir, en contemplant les deux lettres JM qui ornaient son pubis lisse, double signe de son appartenance, mais surtout les vives cicatrices. Les coups de cravaches. Juliette la fouettait généralement elle-même, mais il lui arrivait de la faire fouetter par une autre jeune femme. C'était une fille très mate de peau, élancée et fine, les yeux bleus dévorant le visage, des cheveux noirs coupés droits au-dessus des sourcils, en frange à la garçonne. Elle avait de petits seins fermes et frémissants, des hanches enfantines à peine formées. À force d'être battue, elle était tombée amoureuse de Juliette. Elle obtint le droit de demeurer près d'elle. Mais Juliette lui interdisait de la caresser, de l'embrasser fût-ce sur la joue, ou de se laisser embrasser par elle. Elle attendait qu'elle arrivât à se soumettre sans avoir été touchée par les mains ou les lèvres de qui que ce fût. En revanche, elle exigeait souvent, puisqu'elle ne la quittait à aucun moment, qu'elle la vît aussi bien caresser une autre femme mais uniquement en sa présence et pour son seul plaisir. Peut-être Juliette avait trop comptée sur l'indifférence à la fois et la sensualité de Charlotte par rapport aux jeunes filles. Près d'elle, l'amère existence devenait presque acceptable. Elle se sentait capable de lui demander, de l'obtenir en ayant recours à un mensonge véniel.    Elle avait usé de tout son talent pour que cette idée lui vînt, sans qu'elle décelât son influence, mais elle n'était pas certaine d'y être parvenu. Elle savait qu'en exigeant une conduite, elle faisait naître chez Charlotte le désir de l'interrompre. Or, depuis qu'elle avait découvert le plaisir de la franche colère, si jouissive dans ses débordements, Juliette avait tendance à s'installer dans cette facilité pénible pour elle. En acceptant ce comportement au point de le prescrire, Juliette reprenait le contrôle de la situation, qu'elle avait d'ailleurs suscitée. Jamais, elle n'avait eu avec elle l'attitude d'une amante amoureuse. Elle la regardait froidement, quand elle lui souriait, le sourire n'allait pas jusqu'aux yeux. En admettant que Charlotte fût avec elle aussi abandonnée qu'elle l'était avec une autre, ce qui était probable, elle ne pouvait s'empêcher de croire que cet abandon ne l'engageait pas à grand chose ou rien. Mais dans ce double jeu subtil de duplicité, la sensualité n'était jamais absente, et le plaisir à fleur de peau. Et quel repos, quel délice le fouet qui balafre la chair et marque pour toujours, la main d'une Maîtresse qui vous couche sur un lit de fer, l'amour d'une Maîtresse qui sait s'approprier sans pitié ce qu'on aime. Et Charlotte se disait que finalement elle n'avait jamais aimé Juliette que pour apprendre l'amour, mieux se donner, esclave et comblée, à elle. Comme si elle avait deviné l'intensité de son plaisir, qu'elle dissimulait de son mieux sous les râles et les spasmes. Elle apprit à aimer porter des pinces aux seins. Mais Juliette disait qu'elle en profitait trop, que le plaisir effaçait la douleur et que cela était scandaleux. Les lèvres de son sexe étaient en revanche très sensibles, quels que soient ses efforts. Mais cette farouche volonté de ne jamais la décevoir lui permettait alors d'assumer bien des sévices. Elle se concentrait de toutes ses forces pour oublier ses souffrances. Parfois elle parvenait à oublier la douleur lorsque brisant ses chaînes et la tension nerveuse qui la faisait trembler, Juliette la fouettait et qu'elle se débattait entre ses mains, le visage durci par la peur et le désir. Elle cessait de se raidir, pressée contre le mur, saisie au ventre et aux seins, la bouche entrouverte par la langue de sa Maîtresse, pour gémir de bonheur et de délivrance. La pointe de ses seins se raidissait sous les doigts et parfois même les dents de Juliette. Elle fouillait alors si rudement son ventre qu'elle crut s'évanouir. Oserait-elle jamais lui dire qu'aucun désir, aucune joie, aucune imagination n'approchait le bonheur qu'elle ressentait à la liberté avec laquelle elle usait d'elle, à l'idée que Juliette n'avait aucun ménagement à garder, aucune limite à la façon dont, sur son corps, elle pouvait chercher son plaisir. La certitude que lorsqu'elle la touchait, ce fût pour la caresser ou pour la battre. Sitôt que Juliette l'eut mise nue, certaine qu'elle ne désirait que sa parfaite docilité, elle demeura, les yeux baissés. Comme elle était là, plaquée contre le mur, les yeux fermés, les mains de sa Maîtresse montaient et descendaient le long d'elle la faisant brûler chaque fois davantage. Cette nuit, Charlotte passa une nuit agitée, maintes fois la jeune fille se réveilla en sursaut.   Toute à ses interrogations, la jeune femme en oubliait de se concentrer sur l'énigme fondamentale: était-elle elle-même au fond ?. Confiante, elle ne fut pas longue à être totalement nue, et radieuse de l'être avec cette fierté jusqu'au bout des seins qui était comme une gifle adressée à Juliette. L'aube fraîche apaisa son énervement. Elle en conclut qu'elle n'avait plus l'habitude d'être fouettée et quelques traces douloureuses sur ses reins la confirmèrent dans cette idée. Étendue nue sur son lit, elle se remémora la soirée et seulement toute l'horreur de son abandon lui apparut. Elle frémit à l'idée qu'elle avait pu s'offrir, se laisser ainsi sodomiser dans des poses d'une lubricité atroce par des inconnus. Puis, peu à peu, le souvenir de certaines émotions charnelles supplanta la vague de pudeur qui déferlait en elle. Elle repensa à l'ardente virilité de l'homme et trouva la vie plus belle que jamais. Elle se caressa dans la douce lumière du jour tamisée par les volets. La foi où elle était que lorsqu'on la touchait, que ce fût pour la caresser ou pour la battre, c'était pour sa Maîtresse. L'après-midi, elle retrouva Juliette et l'emmena chez Xavier. Ainsi vêtues toutes deux de blanc, on aurait dit des sœurs et le miroir éclairé renvoya bientôt aux yeux de l'homme leurs intimités lisses et moites. Bientôt, les deux corps dénudés se roulèrent sur le lit en une étreinte sauvage où Charlotte exhala non sans passion sa volupté toujours puissante. Alors la jeune fille abandonna son corps aux désirs sadiques de Xavier. Il l'entraîna sur une table haute et l'allongea à plat-ventre, jambes et bras écartés en lui liant les chevilles et les poignets fermement avec des cordes en prenant soin d'étirer ses membres en position d'écartèlement extrême. Xavier se saisit d'un martinet aux lanières en cuir et commença avec art à flageller les reins qui s'offraient à lui. Il commença doucement, visant le sommet des fesses tendues. Elle n'avait pas très mal. Chaque coup amenait seulement un sursaut, une contraction de ses muscles, mais peu à peu, une douce chaleur irradia sa croupe, se propageant à son vagin. Une torsion légère des cuisses et de ses hanches donnait au corps un balancement lascif. De la bouche de la soumise contrainte sortirent de longs soupirs. Xavier, excité, commença à frapper plus fort par le travers et les gémissements de Charlotte furent plus profonds et la danse de la croupe s'accentua bientôt. Elle se débattait entre ses liens, non pas pour s'en soustraire, mais au contraire, pour le plaisir d'être plus faible. En même temps qu'elle entendait un sifflement, elle sentit une atroce brûlure dans les reins et hurla. L'homme la flagellait à toute volée. Il n'attendit pas qu'elle se tût, et recommença cinq fois, en prenant soin de cingler chaque fois, ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces fussent nettes. Charlotte crispa ses poignets dans les liens qui lui déchiraient la chair, le sang monta à la tête. Alors Juliette s'accroupit près des épaules de Charlotte et lui caressa la tête, penchée sur elle, lui donnant de longs baisers qui grisèrent la soumise éplorée. Xavier frappa encore plus fort et les fines lanières claquèrent dans un bruit mat les fesses musclées. La suppliciée se mit à gémir en hoquetant et en tordant son buste que sa Maîtresse maintenait tout en le caressant.   La jeune femme docile, elle, dansait sa joie que son amante fût devenue celle qu'elle avait parié qu'elle serait un très beau jour, cette Maîtresse aboutie, mûrie, évadée de sa solitude, qu'elle était si loin d'être lorsqu'elle avait connu. Elle lui promit toutes les joies charnelles qu'elle voudrait sur son propre corps, mais lui demanda de résister encore. Parfois Charlotte se tournait vers Xavier dénudé, qui, tel un démon, les yeux fous de luxure, le ventre tendu, la verge en érection, la flagellait avec une force inouïe. Alors les lanières léchèrent le sexe entre les cuisses écartées et un long cri s'échappa des lèvres de la soumise douloureusement atteinte. Elle voulut fermer les jambes mais des cinglements plus vifs l'atteignirent sur leur coté. Mais la douleur devint trop vive. Mais quel bonheur, le cuir qui marque les chairs, le désir d'une Maîtresse qui sait s'adjuger sans compassion ce qu'elle veut. Elle se disait qu'enfin, elle avait aimé son amante que pour mieux se donner, esclave et comblée. Elle laissa alors couler quelques larmes sur la main de Juliette qui fit signe à Xavier de cesser la flagellation. On la détacha de façon à lui permettre de pouvoir prendre un peu de repos, mais cet intermède ne dura que peu de temps. Penchée sur le ventre ouvert de la soumise, Juliette posa ses lèvres frémissantes sur le sexe humide et ardent, la faisant sombrer dans une indicible félicité mais elle même, sentit monter en elle la plus violente des jouissances sous la caresse précise de Xavier qui, glissant sa langue entre ses reins, lapait alors la peau satinée de sa voie étroite, tandis que des lèvres de Charlotte s'échappait la plainte d'amour, s'éleva bientôt le gémissement étouffé de la chair humide et palpitante de Juliette, jouissant de toutes ses forces. Xavier dut alors maintenir les hanches à deux mains, tant les sursauts du spasme furent violents et ininterrompus. Quand Charlotte eut repris ses sens, tous trois revinrent sur le lit. Xavier fit prendre à la jeune soumise les positions les plus indécentes, puis à son tour, il lui tendit sa verge en érection. Elle s'agenouilla et le masturba lentement, en roulant sa paume tout autour du cylindre de chair avant de le prendre en bouche. Avec violence le phallus se contracta, manquant de ressortir de ses lèvres qui l'aspiraient pour le retenir. Il éjacula brusquement, innondant sa gorge de son sperme abondant et visqueux qu'elle avala mystiquement jusqu'à la dernière goutte. Ses yeux brillaient de grâce. Le plaisir sur lequel elle ouvrait les yeux était un plaisir anonyme et impersonnel. Elle gémit bientôt sous les caresses de sa Maîtresse, et commença à crier quand son amante, se mit à mordre lentement la crête de chair où se rejoignaient, entre ses cuisses engourdies, les fines et souples petites lèvres.   Sa maîtresse était virtuose pour l'entraîner dans des questionnements qui partaient tous du présupposé qu'elle était conquise. La jeune femme se réjouissait que son amante qu'elle avait tant attendu l'eût finalement éveillée en se réveillant elle-même. Naturellement, elle la viola. Juliette posa son index sur l'anus de Charlotte, et lentement l'enfonça dans les entrailles chaudes, jusqu'au bout. Les yeux fermés, elle cherchait à imaginer, en sentant les contractions des sphincters intimes, la volupté ressentie par un homme dont le membre était pris dans cette voie exiguë. Doucement, elle agita son doigt dans l'orifice offert, tandis que sa soumise redonnait de la vigueur à Xavier, par le mouvement de sa bouche refermée et resserrée sur le membre gonflé; elle comprit simplement qu'à son tour, il souhaitait frayer un chemin au plus étroit. Alors, bientôt il se dégagea, se leva et, attirant par les reins Charlotte, laissa son sexe se caresser au sillon des reins, que Juliette avait laissé à regret. Alors avec force, sans préliminaire, il enfonça son phallus, remontant et allant frapper au fond de la cavité de l'orifice naturellement étroit. Dans un long gémissement, elle accepta cette chair qui distendait ses reins non sans se débattre et sans être comblée de honte, mais à laquelle, elle ne se déroberait pas, même si cela lui semblait sacrilège. Elle gémit encore plus fort, quand elle sentit le membre caché, buter au fond de ses entrailles offensées. L'homme ne la quitterait, qu'à la nuit tombée, après lui avoir avec frénésie, labouré les reins tant il était épais et roide. Le membre lui sembla colossal. Elle frémit à l'idée de cette virilité qui s'enfonçait dans ses entrailles et une volupté nouvelle vint s'ajouter à celle qui montait en elle. Xavier, les mains aux hanches, poussa bientôt des reins, et le gland amolli par la précédente jouissance se prêta aux replis de l'exiguë bouche. L'anus plissé s'ouvrit sous la poussée continue, lente, inexorable, se distendit suivant le cône de chair qui s'infiltrait en lui comme l'épée dans son fourreau. Xavier sodomisa profondément ce jeune corps soumis, se regardant glisser hors de l'étui intime, se contracter et distendre les bords plissés de l'anneau anal. Bientôt, l'excitation fut trop forte et il accentua la cadence, secouant la croupe empalée. Charlotte, elle même avivée par ce frottement intense dans ses entrailles forcées, s'abandonna à son tour, tandis que l'homme lançait en elle, par saccades quatre jets de sperme visqueux et âcre. Elle se tordit de jouissance et, dans une longue plainte, soupira, s'écroula, vaincue par un orgasme dont l'intensité la bouleversa. Xavier se retira, la libérant. Charlotte voulut le prendre dans sa bouche pour le laver, mais dédaigneusement, il refusa. Elle avait remarqué que sa Maîtresse aimait aussi à tout instant, même si elle ne la désirait pas, la savoir à sa merci. Semi-consciente, elle pensa seulement qu'aucun orifice de son corps ne serait épargné, qu'elle devrait aussi accepter d'être prise au plus étroit et savait que cette humiliation lui serait infligée par la volonté de la maîtresse qu'elle aimait. Elle était là pour que Juliette assouvisse ses bas instincts, ses plus vils fantasmes. Au fond d'elle même, elle était décidée à ne pas la décevoir. En fut-elle délivrée ? Chaque jour et pour ainsi dire rituellement salie de sueur, de salive, et de sperme, elle se sentait comme un réceptacle d'impureté. Cependant les parties de son corps les plus souvent offensées lui paraissaient, malgré elle, plus belles, comme anoblies. Sa liberté serait pire que n'importe quelle chaîne car ce qu'elle demandait aux femmes, elle était heureuse et trouvait naturel que les hommes fussent acharnés à le lui demander.    Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 22/08/23
Avec cette canicule, c'est agréable de rester chez soi, au frais.  Maso fait le ménage, tout nu. Il me prend l'envie d'aller le branler. Je m'approche par derrière, me colle dans son dos puissant et empoigne son sexe de ma main droite. Son penis de toute façon est ma totale propriété.  Je fait coulisser la peau et il gonfle et durcit de suite. Un bon gros 22 cm par 6 de large, oui, j'ai mesuré.  Et j'aime que ce penis soit bien entretenu,. Maso se laisse faire. Ses fesses durcissent, il se contracte. Je le branle très souvent. Je refuse une cage de chasteté pour lui. Quelle horreur ! De toute façon c'est ma propriété et c'est moi qui fait l'entretien. Il bande et durcit de plus en plus. Il va gicler. Je lui mord le dos et il ejacule. De beaux jets de sperme que je recueille dans ma main.  J'aime lui faire avaler son sperme. C'est bon pour sa santé.  Je m'en sert aussi comme crème pour mes jambes.  Je griffe la poitrine de Maso. Lui pince les tetons. Lui masse les burnes. On ne fait plus l'amour depuis qu'il a voulu que je devienne sa domina. Mais comme je le veux très fort  je  l'astique souvent. Il n'est pas en manque. Par contre il n'a plus droit aux fellations non plus. Toute penetration de sa Maitresse par voie orale ou anale lui est absolument interdite. Et il n'a pas le droit de se masturber lui même.  S'il veut du plaisir c'est uniquement par moi et par ma main qu'il peut l'obtenir. Un excellent moyen pour le tenir sous contrôle. Il devient totalement psycho dépendant et comme c'est son choix, il respecte parfaitement ces règles.  Et puis j'adore branler sa belle bite et la faire gicler. Avant, lorsque j'étais sa femme, il voulait très souvent me faire l'amour. Et j'adorais cela. Devenir sa domina a coupé complètement le désir d'être pénétrée par lui. Cela s'est fait tout seul. Je l'ai alors branle et branle pour qu'il soit bien, après chaque séance de plus en plus hard. C'est moi qui me suis retrouvée en manque. Pas simple les relations SM . Avant, mais ça c'était avant  à peine il rentrait du boulot qu'il voulait me sauter. Peut être à cause du stress, de la pression. ? Il me culbutait partout où il avait envie. A présent c'est moi qui le masturbe partout où il me plaît de le faire.  Peut être regardait il du porno et se branlait il au bureau ? En regardant des domina exercer leur art ?  Quand il m'a demandé de faire cela, j'ai hésité. Cela avait déjà été si dur de réussir ma transition. Repartir dans autre chose. J'étais pas chaude.  Mais Maso est hyper intelligent.  Il avait du remarquer que j'avais cela en moi. A présent il prend son pied dans la douleur. Et non seulement je respecte, mais j'aime aussi beaucoup qu'il aie eu le courage déjà de vivre avec une trans, et ensuite de faire de cette trans sa domina quasi exclusive.  Le branler c'est pour associer aussi douleur et récompense. Je le finis très très souvent ainsi.   Voilà, c'est tout un art de bien masturber son homme. Faire monter et gicler sa sève de vie.  Décidément nous n'irons pas au paradis.  Déjà des amours transexuelles, c'est un interdit. La branlette aussi. Alors heureusement que l'inquisition n'est plus là.  J'aurais été brûlée depuis longtemps.   Le paradis, c'est ici et maintenant.   
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Par : le 21/08/23
Toujours à la recherche de nouvelle idées pour pigmenter mes jeux avec Maso. C'est un balèze et un guerrier. Je ne pèse que 65 kg mouillée. Cette statue de l'Égypte ancienne me donne des idées. Bien sur Maso a les yeux bandes. Interdit pour lui de me voir nue. Je me déshabille entièrement et monte m'assoir sur sa tête.  Bon, ça va il est costaud. Au debut je tiens des appuis. Il est bien stable.  C'est agréable de l'avoir entièrement sous moi. Il  tient mes chevilles. C'est amusant. Bon j'insiste pas. Je pense à ménager ses vertèbres. C'est juste un essai Maso est soulagé....pas pour longtemps. Avec cette canicule j'ai envie d'un bon bain à l'eau froide. J'empoigne son sexe et le mène de la sorte à  la salle d'eau. Mener un homme par sa queue. Cela aussi c'est amusant.  Maso me lave à l'eau froide.  J'adore sentir ses grosses mains sur moi. Il me masse fermement. C'est si bon.  Comme Maso est un excellent bricoleur, je vais me détendre dans le frigirarium. Une pièce bien fraîche à côté du Caldarium. J'ai pompe les idées sur des revues d'archéologie.  Maso adore que je sois toujours pleine d'idées amusantes. Il a voulu que je devienne sa domina, et bien il l'a ! Belle soirée.  💋💋💋
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Par : le 17/08/23
Dominer en privant Maso du regard. C'est magique. Lui interdire de me voir nue. Lui interdire de regarder plus haut que les genoux au quotidien. J'adore.  Toccare ma non guardare. Le laisser toucher, pour me laver dans le bain, me masser, mais uniquement les yeux bandes.  C'est une forme de gynarchie redoutable. Yeux bandes, aveugle, il perçoit mieux au bout des doigts. Le laisser imaginer. Ne lui laisser que le désir.  Est ce une façon de le pousser à grandir au fond de lui même?  La domination par une forme de mystique repose sur des privations. Le silence est une règle d'or.  Priver du regard est ce ouvrir les yeux de l'âme ?   
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Par : le 17/08/23
Clara est somptueuse, toute en blanc. La regarder aussi rayonnante et lumineuse est un ravissement. On dit que l'amour donne des ailes. Je crois surtout qu'il rend beau tout ce qu'il touche.  Ce qui est extraordinaire dans une relation avec une pure maso, c'est que tout est clair et limpide, direct. Ce sont des femmes qui savent exactement ce qu'elles veulent ou pas et qui sont capable de se donner à fond  sans limites, sans barrières. Rien n'est plus beau pour moi qu'une pure maso.  Son oui est plus pur qu'une améthyste couverte d'or.  A suivre....j'écris depuis mon tel quand l'envie me vient. Histoire de partager pour le plaisir de le faire. :kiss: Il me vient une question. Quelle pourrait être la meilleure définition d'un mariage SM ?   Sur Wiki:  Le mariage est une union conjugale contractuelle et/ou rituelle, à durée illimitée, déterminée ou indéterminée. On pourrait dire union conjugale rituelle sans limite de durée.  Je déteste les contrats de papier.  Pour un rituel, il sont faibles. Le lien par le sang des amérindiens c'est bien plus fort par exemple pour un rituel. Mélanger les sangs?  "Dans le judaïsme, le mariage est considéré comme un engagement contractuel devant Dieu, dans lequel un homme et une femme s'unissent pour créer une relation où Dieu est directement impliqué. Cependant, le judaïsme admet légalement le divorce." Je suis d'accord avec ce concept. C'est peut etre le seul sacrement que l'on se donne soi même. Il n'est besoin de personne d'autre. Ni prêtres  ni témoins.  Et plus ce sera épuré  plus ce sera fort.  "Du point de vue de la Kabbale, le mariage signifie que le mari et la femme se fondent dans une seule âme. " Une seule âme...non pas réunir masculin et féminin mais dominant et domine en un seul. Cela ne fait pas trois. Non, cela fait un.  Le mariage n'est donc pas seulement un rituel  mais un sacrement.  "Rite sacré institué par Jésus-Christ, pour produire ou augmenter la grâce dans les âmes." Si l'on enlevé la référence au christianisme, il reste que le but n'est ni la famille, ni la procréation, mais bien la grâce.   Que serait la grâce en mode SM?  "En français, le nom « mariage » provient du verbe latin maritare, issu de maritus, qui dérive, d’après une explication traditionnelle, de mas / maris, le mâle. " Amusant  mas...comme maso. Faut il être un peu maso pour se marier? Un mas-riage? Et non pas un maris-iage ?  Mâle et mal...c'est très proche. Un mal-iage ? Affronter à deux ses propres démons. Pour grandir, avoir besoin du regard intérieur de l'autre? Maso est un miroir.    A suivre....:kiss: Pour réussir mon mariage avec Clara, cette sublime maso qui s'est offerte d'elle même, je me rend compte que je dois me lâcher en tout. Devenir passionnelle diabolique. Mangeuse de chair. Dévoreuse de foie.  Sorcière.  Satanique.  Bref jamais sage ni retenue.  Non folle de passion. Folle d'envie de dominer. Folle d'envie de jouir de ma femme, offerte et maso dingue elle aussi. Une passion sous le signe du feu. 
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Par : le 16/08/23
Pénis, mon beau Pénis ! Dresse toi et deviens dur et fort.  Pénis, mon beau Pénis ! Honore la femme! Retiens ta semence et fais moi jouir! Ce sont les paroles que j'ai apprises à  Clara pour se servir de la superbe verge de Maso. Il a les yeux bandes, les mains liées dans le dos, son gros penis au gland bien rouge et gonflé de désirs pointe bien droit devant. Clara est en manque. Comme toutes les femmes trop belles et trop intelligentes, elle vit seule. Elle a du mal à  se trouver un homme pour vivre avec. Alors comme elle souhaité devenir mon esclave, je lui prête Maso comme je lui prêterais un sex toy.  Maso est debout, il ne peut rien voir. Clara appuie ses coudes sur la table du salon et offre son superbe fessier. Elle mouille et dégouline, la chatte en feu. Cela fait longtemps qu'elle n'a pas fait l'amour.  La quarantaine, pas d'enfants. Tout pour sa carrière de militaire et son job qu'elle adore. Elle sent bon la cyprine.  Je lui ecarte ses petites lèvres et attire le splendide penis de Maso. Lui aussi, cela fait longtemps qu'il n'a plus pénétré une femme  depuis que je refuse de faire l'amour avec lui. Je suis sa Domina, plus du tout son amante.  Son gros gland a un peu de mal à  entrer tellement Clara est étroite.  Voilà  ça y est! Il est bien au fond. Le vagin serré doit être incroyablement jouissif pour les deux. Une vague de plaisir semble les tétaniser. Penis  mon beau Pénis,  jouissance tu n'auras que lorsque je te l' ordonnerai ! Je les laisse à  présent. Clara sait ce qui lui reste à  faire pour arriver aux orgadmes à répétition. C'est elle qui mène le jeu et les va et viens comme elle en a envie. Je vais me servir un verre et ferme la porte pour les laisser seuls.  ....un récit que je vais continuer. Il n'est pas fini. En attendant la suite  un petit rappel sur la fête du Penis au Japon.  Au Japon, Kanamara Matsuri est un festival annuel organisé dans la ville de Kawasaki Kanamara Matsuri se traduit littéralement par "Festival du pénis d'acier en érection".Il s'agit d'une tradition exprimant la reconnaissance pour le don de la création de cet organe corporel important Après cette parenthèse,  reprenons ce récit. Une demi heure après, j'ouvre la porte du Salon. Maso et Clara sont toujours en train de forniquer. Le carrelage, sous eux, est couvert de sécrétions vaginales et autres et de sperme. Maso n'a pas pu se retenir. La chatte étroite et qui a peu servi doit être incroyablement jouissive. Maso s'excuse aussitôt.  Il est trop tard. Un ordre non respecté mérite la plus sévère correction. Je les prends par l'oreille tous les deux, pince très fort et les mène ainsi à la salle de torture. Ils ont très peur de moi à présent. Même Clara n'en mène pas large. Je les attache à  côté  l'un de l'autre sur le chevalet. Deux belles paires de fesses bien offertes. Je prend un outil de frappe en bois que j'ai fait faire par un ébéniste. Un fort bel objet, avec une surface de frappe très large qui couvre tout le fessier. Cela fait horriblement mal. Au bout de trois frappes la douleur est insupportable.  Maso en prend cinq d'entrée. Il n'a pas le droit de hurler sa douleur. Il est tétanisé et débranche.  C'est au tour de Clara. A la troisième frappe elle supplie. L'erreur a ne pas faire avec moi. - tu veux être mon esclave alors tu la fermes et tu assures. Et elle prend trois frappes de plus. Elle débranche à son tour. j'éteins la lumière et les laisse récupérer dans le noir. Une heure après, je viens les libérer. D'un geste  sans un mot  je leur fait comprendre d'aller nettoyer le salon. Mzso le fait avec la langue. Clara l' imite. J'ai toujours mon terrible instrument de torture à la main. Cela a intérêt de briller.  Je saisi Clara par les cheveux et lui flanque deux gifles hallucinantes de jet kune do. Les gifles à la Bruce Lee. Clara ne s'étendait pas à  une telle douleur. Maso à fait une faute, il paie. Il sait pourquoi. Toi c'est pour le plaisir.  -Maîtresse  je vous aime.   -Veux tu m'épouser ? -Oui, je le veux Je tire ses cheveux en arrière et l'embrasse à pleine bouche. La langue de Clara est si douce.  -Ok, tu repères ton engagement devant mon témoin et toi le tien, qui choisi tu?  Clara répond Maso sans hésiter.  Ce dernier en est tout fier. Il n'ose pas lever la tête. Pourtant je sens qu'il est complètement détendu, parfaitement bien  comme un homme après avoir fait l'amour. Je devine qu'il doit être devenu complètement dingue de la chatte si étroite et si jouissive de Clara.  -on fera cette cérémonie ce soir. En attendant je vais aller faire un jogging en forêt. J'ai besoin de prendre l'air. Toi Clara  tu files t'acheter ce qu'il faut pour être toute en blanc ce soir. Et pas de chichis et frous frous. Du très simple et classe. Et toi Maso tu files préparer les anneaux. Il en faut trois. Tu sais pourquoi.   
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Par : le 16/08/23
La jeune femme savait tout de son amante, mieux qu'elle-même. La glaciale ironie dont elle usait à son propos était sans doute une façon de se dédouaner, elle ne la grandit pas. Nous avons aimé de corps et de cœur cette première femme de notre âge adulte qui nous fut nécessaire. On ne peut pas en vouloir à ceux que la chance a miraculeusement préservés du supplice auquel tous les autres ont été livrés. Ils ont l'intention de profiter du sursis que la providence leur a donné, et dont ils savent bien qu'ils ne l'on pas mérité mais que, la plus grande injustice régnant dans le monde, ils n'ont aucune raison de se sentir davantage coupables que n'importe lequel de ceux que la foudre, au plus fort d'un orage, a épargnés tandis qu'elle tombait sur la tête des autres. Ils reprennent le calcul de leur existence là où ils l'avaient abandonné, et ils le font avec une énergie qu'ils ne soupçonnaient pas, prenant tout le plasir qu'ils peuvent comme si le pire de l'épreuve les délivrait de tout autre exigence. Les ciels du Berry servaient de paysage à une campagne sauvage. Le relief des nuages dessinait des vallées bleues et les soirs d'été teintaient l'horizon de toutes les couleurs qui manquaient à la plaine couverte de chaumes gris, brûlés par le soleil. Elles descendirent le long du lac. Quelques fiancés se promenaient sur le sentier qui le longeait. Elles les croisaient et s'embrassaient quand elles étaient seules. Une fine brume froide et blanche les enveloppait. Partout, le calme et l'absence, un paysage lunaire, une vie désertique, des branches mortes, des lumières glacées dans la nuit qui commençait à venir. Juliette tournait son visage vers le sien. D'elle, elle voulait savoir quelque chose et n'apprenait rien. Charlotte demeurait silencieuse. Quelle peur des êtres ou quel ennui l'enfermait à l'intérieur de cette armure. Qu'avait-elle fait ? Elle serra les lèvres, demeura une seconde immobile. Elle ne voyait rien, mais elle souriait. Quand elle avait le courage, ou plutôt le cœur, d'accepter cette insensibilité, elle lui parlait tendrement, comme on parle à un fantôme. Elle avait toujours envie de lui demander: "Pourquoi acceptes-tu de souffrir ? Pourquoi aimes-tu être fouettée ?" Elle disait seulement: "Cela n'a pas d'importance, je t'aime." Charlotte avouait son amour dans la soumission et la douleur. Juliette la croyait. La brume l'aidait alors à supporter cette idée. Dans la brume, parfois tout parait étonnament vrai. Il y avait des reflets brouillés sur le lac. Le plus frappant était l'air de bonheur qui illuminait leur visage. Elles regardaient tout autour d'elles, très loin et intensément, comme si elles eussent douté d'être bien rentrées dans leur terroir. Il n'y avait plus de trace en elles des tumultes que produisent les désirs inassouvis ou les ambitions perdues. On sentait que la plénitude de leurs vie, y compris la chute qu'elles avaient subie, libérait l'instant présent de toute inquiétude et de toute frustration. Les yeux extasiés de Charlotte, sa voix douce, chavirée, son air de marcher sur les nuages, en apesanteur, son succès, tout montrait la vérité. Comme les traces nettes que laissait le fouet sur son corps de bronze. Elle n'avait pas le droit de se plaindre, elle avait parfois l'autorisation de jouir. Sur un lit blanc, elle avait rencontré sa maîtresse. Juliette avait pris ce visage entre les mains, elle l'avait regardé de toutes ses forces. Le quotidien reprit. En terme de mécanique, un couple est un système de deux forces égales et parallèles dirigées en sens inverse. La même formule vaut dans certains cas, en physique sentimentale.    Dans son bureau défilaient, comme si on les avait sélectionnés, tous les échantillons d'humanité qu'elle détestait, des personnages insipides habillés de corps superbes dont ils n'avaient pas l'usage. Beaux et forts en pure perte, ils négligent l'instrument au-dessus de leurs moyens qu'un hasard inepte leur attribue. Rien ne la consternait plus que ce gaspillage. Une offense ? Pire: une fausse note. Que des sots et des lâches. Le temps, dans sa vérité, était ce vertige de ciel obscur, semblable à celui auquel on se laisse aller par une nuit d'été, lorsque adolescente, allongée sur l'herbe, à l'écart dans le jardin où se sont effacés les formes habituelles du jour, on attend assez longtemps pour que la conscience de ce qui est en haut et celle de ce qui est en bas se trouvent interverties, avec les yeux écarquillés afin de recevoir des étoiles leur clarté pâle. Elle s'était allongée sur elle. Quel plaisir nouveau ce fut quand Charlotte la remercia de l'avoir fouettée. Sa bouche refermée sur son sexe, les pointes de ses seins constamment froissées, les cuisses écartelées sur le chemin de son ventre, labouré à plaisir quand à sa fantaisie, Juliette imitait l'homme, ceinte d'un olisbos, chaque jour, de plus en plus épais, la déchirait. Le spectacle constant de son corps toujours offert, mais aussi la conscience de son propre corps. Charlotte en était éclairée comme par le dedans, et l'on contemplait en sa démarche le calme, et sur son visage l'impalpable sourire intérieur que l'on devine dans les yeux des soumises. Tu as commencé à te taire. Tu as voulu m'aimer. Sans doute la vie n'est-elle pas faite pour les adolescentes. Elles lui demandent la lune, elle ne peut offrir que la juste densité de la terre. La vie, elle la supporte. Les outrages et les châtiments corporels, aussi. Elle les aime tant, que parfois, elle ne se reconnaît plus, elle s'invente pour se rendre semblable à l'autre, mais l'illusion est brève. Charlotte rêvait. Des êtres juvéniles étaient partis et c'étaient des adolescentes qui revenaient. Quelque chose d'apaisé, de doux, d'accompli émanait d'elles. Pendant ces trois semaines, elles purent prendre conscience de cette transformation. Mais lorsque elle s'apercevra que sa vie rêvée est en rupture de réalité, pour la plupart des dons qu'elle réclame d'elle, elle sombrera dans la mélancolie. Il n'est ni plaisant de changer de peau, d'autant moins que la mue des femmes s'accomplit à contresens, du papillon à la chenille, et que la perspective de perdre ses ailes et d'apprendre à ramper sous le fouet n'est pas exaltante. Au comble du repos, le processus de création se sera déroulé avec une ponctualité magique. L'important est ce qui se voit. Il faut une jolie bouche pour dire des vers de Musset.    L'œil se fait humide, l'élocution plus sourde et chargée d'intentions. La conversation n'a pas changé de sujet mais les mots de sens. En parlant de Modigliani, la jeune femme parle de son amante, de ses longues jambes, de son cou allongé et de ses étranges yeux vides. Un grand puits tournoyant, sur lequel le regard s'incline et où l'on voudrait presque pouvoir s'abîmer, avalé par le vide, se laissant glisser au sein de cet établissement de clartés qu'on dirait adressé à soi seul par la vigie absurde de plusieurs phares brillants ensemble depuis la distance d'un archipel impensable. Alors on refuse, on se cogne contre les barreaux de sa cellule. Tu te heurtes depuis trop longtemps aux contours aigus de la réalité, il fallait qu'enfin, tu te résignes car rien n'est plus triste que le regard d'une recluse. Ah, comment l'aurait-elle oublié ? Elle était la main qui lui bandait les yeux, le cuir qui lui tannait la peau, la chaîne au-dessus de son lit, et parfois des inconnues qui lui mordaient les seins, et toutes les voix qui lui donnaient des ordres étaient sa voix. Se lassa t-elle ? Non, à force d'être offensée, elle aurait dû s'accoutumer aux outrages, à force d'être caressée, aux caresses, sinon au martinet à force d'être flagellée. En même temps, il y avait en elle la passion pour Juliette, sa sauvage origine, la force et la gravité qu'elle mettait. Une ignoble satiété de la douleur et de la volupté dût la rejeter peu à peu dans un monde irréel. Mais au contraire, le harnais qui la tenait droite, les liens qui la gardaient soumise, le bijou anal qu'elle portait, le silence, son refuge y étaient peut-être pour quelque chose, comme le spectacle fréquent des très jeunes femmes livrées comme elle. S'y ajoutaient bien d'autres griefs liés à ses souvenirs d'enfance. Avec le temps, elle avait fini par la comprendre et lui pardonner. Elle avait été roulée par un destin terrible, comme un nageur dans une vague, et elle avait fait de son mieux pour ne pas couler, accomplir ce à quoi sa nature l'avait préparée, en épargnant ainsi ses proches. Je t'approuve d'avoir voulu rester de l'autre côté de cette muraille mais c'était une mauvaise idée de tenter de m'entraîner avec toi. cela s'appelle de la désobéissance. La soumission heureuse est une invention d'intellectuels. Aucune soumise adolescente n'a exprimé autre chose que l'incertitude, la difficulté d'être, le trouble et le désespoir et c'est seulement à partir d'un certain niveau d'abnégation, qu'elles se font les poétesses du fouet, comme du charme du blé en herbe. La même réflexion vaut pour les amours passées. C'est vrai qu'elle était si belle et sans doute bouleversante avec son corps inachevé et la simplicité peureuse qui donne tant de velouté aux âmes à fleur de peau des adolescentes. C'est vrai que le premier soupir arraché l'une à l'autre est inoubliable. Tu l'as oubliée. Le lac, au loin, était comme un bouclier d'argent sur lequel le soleil couchant plaquait le dessin des nuages et d'aveuglantes flaques de lumières. Elle comprenait mieux qu'en en un tel endroit la joie la plus éclatante pouvait succéder à la mortelle nostalgie que provoquait la tempête. Irréprochablement nue, Charlotte ne va pas au-devant de Juliette. Ni offerte ni réticente, elle n'est qu'attente, plus lointaine en réalité, sous la main qui se pose, plus abstraite qu'à certains instants de leurs leurs tête-à-tête amoureux.   Je guette un signe, l'amorce d'un mouvement de gêne pendant que je déchiffre lentement son étendue, qui me laisse m'attarder en tous sens sur elle. Derrière ses faiblesses perçait un respect un peu naïf et au-delà, une sensibilité extrême qu'elle cherchait à faire partager, sans avoir les moyens pour y parvenir. Alors, tu veux ça, tu veux vraiment ce que je t'ai promis ? Ton visage se retourne vers mon sourire. Te taire, tu dois te taire. Nous en avons convenu ainsi. Tu devras t'efforcer de ne pas crier quand je te fouetterai jusqu'au sang. C'est la règle du jeu. Si tu désobéis, ce sera l'arrêt irréversible du jeu. Tes longs cils recourbés de siamoise, la fente de tes pupilles. Tes yeux rieurs. Juliette sait ce qu'elle veut. La fouetter, oui mais plus pour son plaisir. Elle va y prendre goût. Comme la semence des hommes. Elle s'en délecte maintenant. Déjà par dessus la nuque glisse le harnais en cuir. Ton corps supplie. Toujours de dos, fière mais nue à mes genoux. Bientôt, mes doigts simultanément, à gauche, et à droite, ont glissé, les lanières de cuir sur tes épaules et dans la fente de ton sexe. Les épaules de papillon, tes omoplates, ont frissonné. Les reins soudain cambrés par un flux de désir. Mon souffle effleurant le profil de tes seins érigés avec cette envie de toi qui tangue, cette envie de tout arrêter, cette envie de suspendre les gestes. Je t'attrape par le cou. Je te renverse sur le grand lit. Je te mords. Tu te rebelles. Tu me supplies. Charlotte n'a pas de honte à exposer son corps asséché de plaisirs. Tout était évident. Tu es allongée. Au-dessus de toi, la caresse est légère presque rêvée, précisant l'ondoiement sur l'entrejambe à peine ouvert. Ton désir est envahissant. Tu écoutes les lèvres de ton sexe. Tu cèdes enfin, je ranime les flammes. Tes mains renversées, abandonnées, la paume en l'air, haletante de bonheur. Elle se rappelait que, dans le long calvaire que fut sa vie, elle n'avait jamais exprimé ni plaintes, ni désespoir. Au plus noir des jours, elle cueillait des fleurs pour en faire un bouquet et elle respirait son parfum, les yeux fermés. Il n'y avait plus ni cabales à affronter, ni critiques à redouter. L'écho de ce bonheur passé se répandait bientôt en elle. Le feu envahit tes reins. Tu es foudroyée. Tu me fuses au visage les vagues de ton plaisir. L'orgasme est à nouveau proche d'enfler ton ventre. Il te pénètre. Mes doigts profondément en toi pour t'avoir encore de plus près, pour te fouiller encore plus loin, pour t'empêcher de te dérober à l'extase qui nous unit. Nos cris meurent en un baiser sauvage et cannibale, brutal comme la secousse qui nous bascule. Un baiser fou qui exacerba chaque gouttelette de jouissance. Bienheureuse soirée pareille à nulle autre, jamais Charlotte ne l'accueillit avec autant de joie. La suite des événements se déroula selon un cérémonial sans surprise. Elle avait joui sans le fouet. Le temps cessa d'être immobile. Juliette lui défit les bracelets et le collier qui la tenaient captive. La nuit tomba. Elle craignit de subir une nouvelle colère. Mais Juliette se détourna, reprit sa marche, les yeux fixés loin devant elle.    Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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