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La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM.
Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices.
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Avec un empressement non feint, je rejoignis celle qui occupait mes pensées et il me semblait impossible qu'elle ne le remarquât pas. À deviner mes désirs, il me paraissait qu'elle eût dû s'appliquer de toutes ses forces à me séduire et qu'elle voulait en tirer avantage. La nuit était immobile, sans un souffle de vent. Le bonheur des hommes n'est sans doute que dans le souvenir et dans l'imagination. J'essayais de profiter le plus de temps possible de notre attente et de notre impatience. Je regardais le ciel et ses étoiles, le phare et la mer. De temps en temps, l'air remuait un peu. J'apprenais par cœur, les yeux, les cheveux et les lèvres de Charlotte. On compte bien les étoiles. On ne dépeint pas la nuit, la présence et l'attente. Nous ne bougions pas. Nous cédâmes alors à tout ce que nous avions combattu depuis deux semaines. Elle leva la tête et me regarda avec un regard embrumé, je déposai un baiser sur ses lèvres. Charlotte porta sa main jusqu'à mon visage penché sur elle et me toucha la joue, l'effleurant de ses doigts. Elle se baissa encore lentement et me rendit mon baiser avec douceur et tendresse, effaçant les semaines de séparation. Elle ferma les yeux et entrouvit les lèvres tandis que légèrement, je lui caressai les bras en embrassant son cou, ses paupières, et elle sentit la moiteur de ma bouche s'attarder là où mes lèvres l'avaient touchée. Elle me prit la main et la guida vers ses seins. Un gémissement monta dans sa gorge lorsque je les palpai à travers le tissu léger. Elle déboutonna sans un mot son chemisier et me laissa explorer son corps. Il était brûlant. Ma langue parcourut lentement son ventre lisse. Nos corps s'enlacèrent, peau contre peau, désir contre désir. Je l'embrassai dans la nuque, la mordillant amoureusement, tandis qu'elle soulevait ses hanches pour que je puisse lui ôter son jean. Elle trouva les boutons-pression, les défit. Ce fut presque au ralenti que nos corps nu finirent par se rejoindre. Je fis courir ma langue le long de son cou tandis que mes mains glissaient sur la peau lisse et chaude de ses seins, descendaient le long de son ventre, passaient le sillon de ses reins et remontaient. Nous nous étendîmes devant la cheminée. On eût cru qu'avec la chaleur, l'air s'épaisissait. Elle cambra le dos lorsque je roulai sur elle d'un mouvement souple. Elle me couvrit de baisers. Tandis que je me maintenais au-dessus d'elle, les muscles de mes bras tendus dans l'effort, elle me passa les mains dans les cheveux et m'attira plus près d'elle. Lorsque je lui caressai les seins, elle sentit un désir impatient la gagner. Je continuai jusqu'au moment où ce fut plus qu'elle ne put supporter. Quand nos corps se mêlèrent, Charlotte poussa un cri en enfonçant avec force ses doigts dans mon dos. Nous sentîmes la violence d'un orgasme profond. Une étoile qui mourait dans la nuit.
La nuit se traînait agréablement, dans la moiteur du mois d'août. Il me semblait que, amoureuse, j'avais tout l'été sous les yeux. Jamais je n'ai connu un plaisir plus intense que cette nuit où j'avais cru la perdre. Jamais je n'avais mieux compris l'empire qu'elle avait sur moi, et la revanche qu'elle prenait à en user. Elle ouvrit les yeux et m'observa à la lueur du feu, s'émerveillant de la grâce sensuelle de ma nudité. Elle vit mon corps étincelant d'une sueur cristalline. Les gouttes ruisselaient le long de mes seins et perlaient sur sa poitrine comme la pluie au-dehors. Elle faisait un effort pour reprendre son souffle tout en frémissant. Mais dès l'instant où ce fut fini, un nouveau frisson commença à naître, et elle se mit à les ressentir en de longs spasmes. La pluie avait cessé, le soleil s'était couché, elle était épuisée mais elle ne voulait pas que meure le plaisir entre nous. Nous passâmes la journée dans les bras l'une de l'autre, s'étreignant tandis que les flammes s'enroulaient autour des bûches. Il n'est pas de plaisir malhonnête, il n'est pas de vice lorsque le corps réclame ses bonheurs. Bientôt, Le chuintement de la douche se tut doucement, plongeant la pièce dans le silence, coupant court à mes réflexions. Quelques minutes plus tard, elle sortit nue de la salle de bain, une serviette noire enroulée sur la tête, la peau rosie par l'eau chaude. Les gouttes cascadant sur ses courbes, tombaient silencieusement sur le parquet en bois blanc, coloré par la lumière pâle. Elle se déplaçait nue d'une démarche féline, langoureuse, envoûtante. Ses longues jambes brunes étaient terminées par des pieds fins, aux ongles vernis de rouge. Je trichais un peu, de temps en temps, je soulevais un vif regard amoureux et je demeurai ébahie. Charlotte se montrait si sensuelle. J'éprouvais encore cette douce fièvre.
Comprendre ? Mais que comprendre sinon que l'on n'a de prise sur rien, que l'amour, la mort, le succès, les défaites sont tapis dans l'ombre et vous sautent à la gorge au moment où l'on s'y attend le moins. Personne ne commande à ce jeu de colin-maillard. Je me rappelle cet été quand je regardai ses sandales claquer sur ses talons nus, déjà envahie par un désir brûlant, irrépressible. Mes yeux s'étaient alors soudés aux siens, lourds d'envie; elle me souriait; ses lèvres ourlées lui prêtaient un air sensuel et lascif. Elle lèva les bras et ôta sa serviette en secouant la tête. Une furie de cheveux noirs tomba sur ses épaules fines. Sous ses sourcils bien dessinés, ses grands yeux noirs, très brillants, semblables à la surface d'un lac au crépuscule, me sondaient sans vergogne. J'avais pressenti chez elle des promesses de sexe brutal, très primaire, mais il n'en fut rien. Au contraire, des deux, c'est moi qui me révèla la plus dépravée. Elle fut tout en tendresse et soucieuse de plaire. Elle n'était pas à sa première expérience saphique mais elle me répèta que je surpassais de loin ses précédentes conquêtes. Je me plus à la croire, car mes expériences hétérosexuelles n'avaient jusqu'à présent jamais été bienheureuses; avant elle, j'étais amoureuse d'aucune fille en particulier, mais seulement des filles en tant que telles, comme on peut aimer sa propre image, trouvant toulours plus émouvantes et plus belles les autres, que l'on se trouve soi-même, dans le plaisir à se voir abandonner sous leurs caresses. Qui sont-elles ces muses rencontrées dans la soie, ou le long de la mer et de ses miroitements ? Des compagnes de lit, des passantes d'une nuit dont le poète se souvient. N'importe, ces inconnues deviennent nos confidentes, tant il les entoure de prévenance, de chaleur humaine, d'affection subtile et de respect.
Au présent, c'est le sexe qui nous tient, nous insuffle ses ardeurs: au passé, il faut faire un effort de mémoire pour rallumer nos anciennes fièvres. Par dessus le drap, elle posa sa main sur ma cheville et mes seins durcissèrent aussitôt; juchée sur ses genoux, elle écarta les jambes pour me laisser passer. Malgré la douche, son entrejambe diffusait encore un parfum à l'arôme sensuel mêlé de ma salive et de son désir. Une fois allongée sous elle et peinant à contenir ma propre impatience, je commençai par lécher sa peau autour de ses lèvres odorantes. Il s'en dégageait une douce chaleur; ma bouche fraya maintenant avec son aine, très près de sa vulve, et elle trembla d'anticipation. Je glissai le bout de mon index sur le dessin plissé de son sexe moite qui s'ouvrit graduellement sous mes yeux, la sentant se resserer autour de mes doigts, l'entendant gémir à me faire tourner la tête. Peu à peu, rattrapée par mon impatience, je commençai à laper ses grandes lèvres, une à une, en faufilant désormais le bout de mon index dans son ventre, avant d'oser ma langue, assez loin pour que mes dents touchent la crête enflée. Elle se cabra, elle se tut, elle savoura le moment. Elle répandit son désir dans ma bouche. Ses seins étaient pressés contre mes mollets. Assise à califourchon sur mon visage, gémissante, pendant que j'écartai ses fesses pour m'enivrer de sa saveur, glissant mes doigts sur ses jambes brunes. Elle glissa sur moi, me permettant ainsi de voyager de sa vulve savoureuse au sillon de ses reins. Juste à la crispation des muscles de ses cuisses, elle parut sur le point d'abdiquer sous le zèle de mes caresses. Elle roula sur le coté, puis remonta vers la tête de lit. Les volets étaient tirés, la chambre presque obscure. Dehors, le phare de Sauzon bienfaiteur lançait ses feux verts et rouges dans la nuit noire.
- Pas encore, haleta-t-elle.
Au dessus des rideaux, je voyais la raie de clarté qui s'assombrissait progressivement, mais sans m'attrister, car le jour à naître serait une autre chose que les autres et je trouvais du charme à ces instants suspendus et c'est avec joie que je me livrais à tous ses appâts. J'avais une certaine foi craintive qui confinait à la superstition, mais l'instant d'après, ma prière de contrition achevée, je retombais dans mon pêché et je craignais d'y tomber et en même temps, je m'en amusais. Les bateaux étaient rentrés au port avant la nuit. Malgré son teint hâlé, je remarquai ses joues rougir par le désir. Ainsi étendue sur le dos, les bras au dessus de la tête, elle exhibait ses seins en constante érection. Je rampai vers elle pour mordiller leurs pointes, dures et foncées, avant de lécher avidement les aréoles. Elle m'enlaça, promèna ses ongles le long de mon épine dorsale. Constatant son soudain avantage, elle me retourna sur le dos. Les genoux écartés, je sentis son souffle chaud sur ma vulve. Elle introduisit ses doigts dans mon logis profond et onctueux. Enhardi, son plaisir la guida entre mes reins, dans la vallée chaude de mes fesses, à l'entrée de l'étroit pertuis. Je me cambrai pour aller à la rencontre de sa bouche affamée. Gémissant plus d'une heure sous ses caresses, et enfin les seins dressés, les bras rejetés en arrière, empoignant les barreaux du lit, je commençai à crier, lorsqu'elle se mit à mordre lentement la crête de chair où se rejoignaient, entre les cuisses, mes petites lèvres. Me sentant brûlante et raidie sous sa langue, elle me fit crier sans relâche, jusqu'à ce que je me détendis d'un seul coup; je râlais alors que je jouissais pour la seconde fois de la journée. Nous nous endormîmes, en mêlant nos rêves et nos corps, bouleversées de désir dans cette chambre de l'hôtel du Phare à Sauzon à Belle île en Mer.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Malou est devenu Omalie, il a dû renoncer à toute virilité avec sa femme qui est devenue sa Maîtresse, mais aussi l'homme au foyer. Ce n'est pas seulement elle qui porte la culotte, mais aussi celle qui tient le fouet et le god ceinture qui lui va si bien.
Omalie a du porter une cage de chasteté en permanence, en bon acier dur et froid. Il est devenue elle, l'épouse soumise qui obéit à son mari très dominant. Marie a pris le rôle de Mario, et elle adore cela, jouer à l'homme. C'est elle qui conduit l'auto, crache comme un mec, pisse comme un mec, et dirige tout.
Omalie adore obéir à sa Maîtresse phallique et offrir sa chatte anale. Marie -Mario adore defoncer son petit cul et c'est une experte. Omalie coule toujours. Des orgasmes prostatiques sans se toucher.
Un couple heureux ou tout est inversé pour le bonheur des deux. Les souvenirs du temps ou Malou pouvait encore penetrer la chatte de Marie se sont perdus dans les méandres de la mémoire. Omalie ne bande plus, ne plus plus bander. La cage est une castration par contrainte sur la durée. Plus même aucun désir de penetration. Juste une chatte anale ouverte et qui réclame.
Pour Malou et Marie devenus Omalie et Mario, ce qui n'était que jeux au début, est devenu au fil du temps état permanent. L'état où les deux se sont sentis à leur place. Peu importe le sexe de naissance. L'amour est capable de beaucoup de choses, y compris rectifier des erreurs.
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Béa et les contraintes de cuirs :
Après avoir fait découvrir à Béa les sensations d’être contrainte avec bracelet aux poignets et chevilles, bâillon et bandeau, collier et laisse.
Lui avoir faire découvrir les ressenties d’être contrainte avec des cordes, bâillons, bandeau, et se sentir offerte, dominée, chose, jouet, objet.
Cette fois je l’initie aux plaisirs d’être contrainte par des sangles de cuir.
L’odeur du cuir qui envahie autant ses sens que son esprit, son subconscient et ainsi de la laisser voyager dans ses fantasmes et lui permettre d’atteindre son lâcher prise, d’avoir des plaisirs qui lui envahissent la totalité de son être.
Je la plonge dans le noir en couvrent ses yeux pour lui permettre de s’immerger au plus profond de son subconscient.
Je la déshabille doucement, très doucement, bouton après bouton, fermeture éclair, agrafe, jarretières, bas, laissent tomber sur le sol ses vêtements et ainsi doucement l’effeuillée avec juste à ses pieds, la féminité des talons haut pour seule vêtement.
Je prends ses mains et les placent le long de son corps, au niveau de ses hanches tout en lui effleurent sa peau nue.
Je prends la première lanière, celle la plus longue et contraint ses bras, au-dessus de sa poitrine ou, je constate que ses tétons sont déjà bien dressés.
Je prends une autre lanière de même longueur et place celle-ci sous la poitrine, l’effet escompté commence à être visible, la respiration s’accélère, sa peau se couvre de chair de poule, ses cuisses se resserrent, se frottent l’une contre l’autre, signe qu’une femme, qu’une soumise commence à ressentir de l’excitation, du plaisir.
Je prends une troisième lanière et place celle-ci sur ses hanches, contraignaient du même coup ses avants bras et positionne ses deux mains devant son intimité. Je prends un temps de pose, promenant mes mains sur son ventre, remontent très lentement vers ses seins, passe furtivement sur ses tétons les effleurent à peine et provoquant aussi bien un soubresaut que des moments de plaisirs marqués par un corps qui s’exprime, aussi bien visuel que de façon sonore, la douce mélodie encore presque inaudible d’une femme, d’une soumise qui commence à percevoir, à ressentir les doux moments d’être contrainte, offerte à celui à qui elle donne sa confiance et ainsi de ne plus s’appartenir.
Je prends une nouvelle lanière, celle-ci est très courte, spécifique à la contrainte des poignets et d’un geste précis et rapide, contraint ceux-ci en serrent bien pour ne pas leurs permettent aux poignets de glisser hors de cette lanière.
Celle lanière supplémentaire qui augmente considérablement la sensation, le ressentie et donc, en toute logique les plaisirs d’une soumise rêvent, fantasment, d’être ‘attachée’ et de pouvoir jouir de cette situation d’abandon, d’être à lui, sans pénétration, sans sexe, juste par la situation et bien sûr les images que je pense, pas toujours saintes qui lui traversent l’esprit.
La voici toute à moi de par son buste lié, toute à moi par son offrande, son abandon et je sais, cela par expérience que les idées, les fantasmes, les envies qui lui traversent l’esprit à ce moment, lui permette de trouver des plaisirs humides.
C’est le moment opportun je trouve pour accentuer ses plaisirs, ses sensations, ses ressenties et la plonger dans un état second, lui permettent de s’évader dans les contrées lointaines de son imagination qui, je ne doute pas un instant, sont des plus érotiques voir inavouable mais, cela c’est son secret que je lui laisse vivre et un jour peut être partagé avec moi……
Je prends un bâillon boule, insert celle-ci entre ses lèvres, passe les lanières derrière sa tête et, verrouille fermement celles-ci de façon à ce que la boule rentre bien dans sa bouche et effectue sa tâche de domination.
Contrainte par mes lanières de cuir, privée de la vue, privée de la parole, ma soumise est toute à moi.
Pour elle ainsi contrainte, n’être que le jouet, l’objet du Maître et jouir de cette situation.
Je prends une autre lanière de cuir, contraint ses cuisses, juste avant ses genoux, verrouille celle-ci pour bien contraindre les cuisses l’une contre l’autre.
Je prends une autre lanière de ce cuir qui sent si bon et, contraint fermement ses jambes juste en dessous de ses genoux pour bien lui permettre de sentir son abandon comme mon emprise.
A nouveau, je prends la dernière lanière de cet ensemble et passe autour de ses chevilles, si fines, si féminine et contraint fermement celles-ci.
Entièrement à moi mais, également entièrement à elle Entièrement à moi mais, entièrement à ses fantasmes et désires.
L’instant magique ne se fait pas attendre, elle gémit, bouge de façon très érotique, sa respiration s’emballe.
Je la laisse s’imbiber de ce moment, de cette contrainte qui, petit à petit envahie son esprit, son subconscient, son âme de soumise heureuse d’être à ce point dominée.
Je ne vais pas la toucher sexuellement, je vais la laisser ainsi faire son propre voyage, juste la regarder, l’admirer ainsi soumise à elle-même.
Je l’ai regardé pendant 2h 30, gesticulant, mouillant de la bouche mais pas seulement à voir les draps, gémissent, tentant de se libérer toute en croisant les doigts de ne pas y arriver et de continuer à vivre ce moment des plus intense et de m’appartenir sans pénétration, que par la pensée, le subconscient.
La beauté toute féminine de la soumission offerte mais à qui ? au Maître seulement ? Au bout de ces 2h 30, je viens vers elle et lui glisse à l’oreille : tu as jouis ? Elle hoche de la tête pour me dire oui.
Tu veux que je te libère ? Elle me répond en hochent de la tête d’un oui pas si franc que cela en fait, serait-elle si heureuse d’être ainsi contrainte, dominée quelle se refuse d'être libre ? Quand pensez-vous ? Je défais les lanières les unes après les autres, doucement, très doucement pour bien lui faire prendre conscience que c’est toujours moi le Maître de ses plaisirs et qu’elle m’appartient.
Toute en transpiration sur la totalité de son corps, des gouttes de sueur causées par les contraintes des plus serrée, essoufflée, excitée, la voilà libre de ses contraintes de cuir mais épuisée.
Toujours dans l’obscurité, toujours bâillonnée, je retire celui-ci de sa bouche avec cette bave des plus sexy qui coule.
Je tends ma main pour lui retirer le bandeau et là, aveuglée par la lumière, elle me sourit, ses joues rouges des plaisirs reçus la trahissent.
Elle se blottie contre moi et d’une voie encore un peu tremblante me dit, merci mon Maître, ces sensations était des plus jouissive, j’aime quand vous m’attachez, je me sens à vous, votre chose, votre jouet et j’aime cela, cela me fait des choses dans mon ventre, dans mon cœur, dans ma tête et je sais que nous avons eu des plaisirs commun, et cela j’en suis heureuse.
Voilà, la séance est terminée, quand pensez-vous ? Voulez-vous vivre une telle expérience ?
Mesdames le BDSM n’est pas forcément lié au sexe, je pratique bon nombre de séances ou je ne fais qu’initier ces dames aux plaisirs intenses du Bondage, du Shibari.
C’est les cordes qui abuse de votre corps, de votre esprit, de votre subconscient voir de votre âme, je ne suis que l’instrument de vos plaisirs d’être contraintes et de vous sentir offerte, dominée mais, les cordes abusent elles vraiment de vous ? Étant donné que vous le fantasmées, le souhaitées, le désirées ? A vous lire, cordialement Me Bernard
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Dans le train du retour, la jeune fille en imperméable était assise sur la même banquette au fond du compartiment, et je vins m'installer face à elle. C'était la première fois que je pouvais la dévisager en toute quiétude, et non plus de profil comme auparavant. Elle n'avait pas un regard aussi doux que son allure générale avait pu me le laisser croire. Je voyais une lueur d'autorité qui se dissimulait mal dans ses yeux vifs et il y avait dans les mouvements de son menton, le dessin de la détermination, la marque de ceux qui n'aiment pas perdre. Poutant, la jeune fille en imperméable restait frêle et agitée de courts frémissements. Elle était vêtue d'une jupe en coton noire qui descendait au dessus de ses genoux et d'un chemisier blanc. Les talons hauts qu'elle portait la grandissaient et conféraient à sa silhouette, une rare sensualité. Elle n'était pas maquillée et ses cheveux, coupés ras à la garçonne, lui faisait comme un casque de chevalier en partance pour une croisade, le visage lavé de toute perfidie. Je détournai la tête pour regarder les cèdres couverts de givre qui défilaient à travers la vitre du compartiment. Elle referma le livre qu'elle était en train de lire. Elle glissa l'ouvrage dans son dos et contempla la pointe de ses pieds comme pour me dissuader d'entamer un dialogue. Je n'allais pas être découragée pour si peu. " - Cela ne vous ennuie pas si je m'assieds là ?" demandais-je. "-J e vous en prie", fit-elle avec réserve. "- Vous allez jusqu'où ?" dis-je. "-J e m'arrête une station après-vous", répondit-elle. Elle réprima un rire, à peine avait-elle lançé son petit trait ironique qu'elle se mordit les lèvres. Charlotte avait parlé vite sur le ton d'une enfant à confesse et d'un seul coup, je la reconnus. Je parvins enfin à reconstituer la première vision que j'avais eu d'elle, de face, lorsqu'elle portait encore les cheveux longs et ondulés et qu'elle m'avait séduite et éblouie lors de notre première rencontre à la piscine. Mais oui, c'était elle. Le souvenir du bout de sa langue rose entre ses dents d'une blancheur éclatante avait habité les premières nuits de Juliette. La souveraine, la conquérante. Car j'avais remarqué son joli visage pâle et presque bleuté de porcelaine de Saxe.
Ce qu'elle cherchait dans les jeunes filles qu'elle poursuivait, Juliette s'en faisait une idée assez claire. Ce n'était pas qu'elle voulut se donner l'impression qu'elle rivalisait avec les lemmes, surtout celles qui sont dominatrices, ni compenser, par une conduite masculine, une infériorité féminine qu'elle n'éprouvait aucunement. Il est vrai qu'elle s'était surprise, à vingt ans, quand elle faisait la cour à la plus jolie de ses camarades, se déshabillant pour lui faire l'amour. Mais c'était là autant de manières qu'elle affichait pour faire scandale, par enfantillage beaucoup plus que par conviction. Au contraire, le goût qu'elle avait pour la douceur de très douces lèvres peintes cédant sous les siennes, pour l'éclat d'émeraude ou de ciel des yeux qui se ferment à demi dans la pénombre des chambres, en fin d'après-midi, quand on a triré les persiennes et allumé la lampe de chevet, pour les voix qui disent encore. Aussi vive était la joie printanière et cynégétique de la chasse. Probablement non pour la chasse en elle-même, si exhaltante ou sauvage qu'elle fût, mais pour la liberté parfaite qu'elle y goûtait. C'était elle qui avait l'intiative des paroles, des baisers. Juliette menait, elle, et elle seule le jeu, et depuis qu'elle avait des amantes, elle ne tolèrait à peu près jamais que la fille qu'elle caressait la caressât à son tour. Autant elle avait de hâte à tenir son amie nue sous ses yeux, sous ses mains, autant il lui semblait vain de se déshabiller. Souvent, elle cherchait des prétextes pour l'éviter. D'ailleurs, il était peu de femmes chez lesquelles elle ne trouvât quelque beauté. Elle aimait, après les avoir martyrisé par le fouet, voire se répandre sur les visages cette buée qui les rend si lisses et si fragiles, d'une jeunesse hors du temps, qui ne ramène pas à l'enfance, mais gonfle les lèvres, agrandit les yeux comme un fard, et fait les iris scintillants et clairs. La nudité, l'abandon des corps, la bouleversaient, et il lui semblait que ses soumises lui faisaient un cadeau dont elle ne pourrait jamais offrir l'équivalent quand elles consentaient seulement à se montrer nue dans une chambre fermée. La beauté des traces, les longues cicatrices blanchâtres qui annoblissaient la peau, la comblait. Ainsi était-elle à la fois constamment complice des unes et des autres. Il y avait des parties difficiles. Que Juliette fût amoureuse de Charlotte, ni moins, ni plus qu'elle avait été de beaucoup d'autres. Mais pourquoi n'en montrait-elle rien ? Son âme était insondable.
Il n'y a qu'une heure qu'elles sont couchées, chacune dans une chambre, quand Charlotte perçoit du mouvement dans le couloir, puis dans sa chambre. Le clair de lune jette son halo fantomatique dans la pièce. Bien qu'elle tourne le dos à la porte, elle aperçoit dans la glace Juliette qui s'avance vers son lit. Elle est nue, ses seins fermes et hauts placés ainsi que ses jambes galbées et bronzées lui confèrent une silhouette indéniablement désirable. Elle soulève le drap et se glisse dessous. Une légère brise tiède agite le rideau à la fenêtre. Juliette se blottit dans le dos de son amie, telle une amante. Charlotte sent ses cuisses brûlantes et ses mamelons durs. Le temps d'un hasard, le temps d'un prestige immédiat. "- Tu voulais enfin que je te l'avoue ? J'ai très envie de te faire l'amour." Charlotte se retourne brusquement, Elle porte juste un tanga en soie noir. "- Juliette ! - Quoi ? Ne me dis pas que tu ne t'en doutais pas, quand même !". Charlotte s'allonge dans le lit en ramenant le drap sur sa poitrine. "- Je croyais que c'était un jeu, Juliette." "- Eh, bien non, je n'ai jamais été aussi sérieuse de ma vie." Charlotte examine Juliette pour s'assurer qu'elle est sincère. "- Je ne suis pas lesbienne, affirme-t-elle au bout d'un moment." "- Comment tu le sais ? - "J'ai un amant. - Et alors ? Tu as déjà essayé ?" s'amuse Juliette. "- Tu sais bien que non. - Alors, laisse-moi faire." "Après, tu prendras ta décision." Le silence envahit alors la chambre et seul le désir chuchote en susurrements suaves et lascifs. Les mains de Juliette lui prodiguent des caresses d'une douceur infinie. Elle accueille d'abord passivement le baiser de son amie, avant de s'abandonner pour de bon et de lui rendre fougueusement la pareille. Juliette faufile une main entre les fesses de Charlotte, puis son index suit la fente de sa vulve. Profitant de la réceptivité de son amie, Juliette le pousse à l'intérieur, où elle découvre son sexe ouvert et humide. Ses cuisses sont moites et ses fesses, très chaudes. Le corps de son amante trésaille, ses grognements sont sourds, sa tête totalement rejetée en arrière. D’une brusque contraction, elle comprend que sa belle jouit. Les spasmes qui enferment ses doigts en elle se font plus forts et désordonnés. Elle n’est plus que frissons. Elle vibre. Elle gémit. Elle râle. Elle crie. C’est beau, une femme s’abandonnant à l’orgasme, excitée, courant sur son âme, comme l'arrivée de la marée, le coucher du soleil et la nuit.
Après un instant de calme, ses convulsions reviennent avec plus de force. La respiration de la jeune femme se bloque. L’air de ses poumons est expulsé dans un long cri de plaisir. Un silence s’est fait dans la pièce. Contraste saisissant avec les sons de nos ébats. Ce calme est reposant. On est bien, dans les bras l’une de l’autre. Le réverbère éclaire légèrement la chambre. Une pénombre agréable noie la pièce et je devine plus que je ne vois le visage de Charlotte. Et, bercées par les caresses douces et régulières, le sommeil a fini par nous saisir. Bientôt, je me réveille. J’ai soif. Je me décolle du corps de mon amante de la nuit en tentant de ne pas la réveiller. Je reste quelques instants appuyée contre le chambranle de la porte. Je regarde sa silhouette, seulement éclairée maintenant par le halo de la lune qui éclaire faiblement la chambre au travers des volets. Elle est belle. Plus grande que moi, plus musclée aussi. Ses courts cheveux bruns lui donne un air androgyne irrésitible. J’entends son souffle. Son corps bronzé s’étale lascivement sur le drap blanc. Je souris en m’écartant de la porte pour gagner la cuisine. Il fait assez clair dans la petite pièce pour que je puisse me servir d’eau sans allumer la lumière. Je n’ai pas envie que les néons brisent la quiétude de la nuit. J’ouvre deux placards avant de me saisir d'un verre. J’ouvre le robinet et me sers un grand verre. Je sursaute. Un corps chaud se colle au mien. Des bras se nouent sous ma poitrine. Ses lèvres se posent contre ma jugulaire. Je ne peux m’empêcher de frissonner. Sa bouche est si douce. Je pose le verre au fond de l’évier et m’appuie sur elle, en murmurant : "- Je connais ton corps, mais je ne connais rien de toi." Je la sens rire gaiement alors qu’elle pose son front contre mon épaule et que ses mains descendent contre mon pubis. "- Tu apprendras à me connaître". Je frémis sous ses doigts. Je ferme les yeux. Mes doigts, au dessus de ma tête, se perdent dans les cheveux bruns de mon amante. Les siens s’égarent dans ma fente encore moite et ouverte de nos plaisirs de la nuit. Humide, je le suis. Son souffle dans mon cou, ses mains sous mes seins, je frémis de ses caresses. Charlotte me retourne dans ses bras. Elle se colle contre moi. Son corps est chaud et doux. Je tends mes lèvres en fermant les yeux. Sa bouche se pose sur la mienne dans un baiser plein de tendresse. Elle pose ses lèvres à de multiples reprises juste au dessus de ma bouche et sourit de mon agacement quand je veux les capturer. Elle retire son visage quand je cherche à établir un contact. Un affectueux sourire se dessine sur sa figure. "- Tu es toujours trop pressée, laisse-moi t'aimer, comme tu le mérites !"
Mes mains jusqu’alors posées sagement sur ses fesses attrapent ses joues qui me fuient. Nos langues se nouent. Sans hâte, mais dans une fièvre conviction. Je pose mes bras sur ses épaules. L’attire encore plus contre moi. Ma langue se fait plus fougueuse. On s’écarte à regret mais à bout de souffle. "- J’ai raison d’être pressée ! Tu n’aimes pas mes baisers ?" Son rire mélodieux me répond. Le plaisir se devine dans son regard malicieux. Je fixe ses yeux. Un nouvel éclat transparait dans son regard sombre. Elle frémit dans mes bras. J'y vois du désir, de l’excitation, de l’appétit. Je devine dans son regard une soif inépanchable de plaisir et de passion. Son bras me décolle de l’évier. Elle me soulève pour me poser sur la table de cuisine. J’écarte les cuisses. Elle s'insère entre elles. Le haut de ses jambes frotte contre mon sexe ouvert. Un doux baiser sur mes lèvres et bientôt elle s’agenouille. Sa bouche est à la hauteur de ma vulve. Je suis trempée. Je la regarde. Elle est belle, comme cela. Cette vision m’électrise. D’un souffle, elle me fait me cambrer. Sa langue sort lentement de sa bouche et commence à me lécher. Charlotte écarte mes nymphes de ses lèvres. Ses légers coups de langues remontent vers mon clitoris déjà tendu. Elle tourne autour, sans jamais le toucher. Redescend vers mon sexe moite qui implore une pénétration. Je sens les contractions désordonnées. Sa langue me pénètre. Elle fouille mon intimité docile. Elle lèche l’intérieur de mon vagin. Je rejette la tête en arrière. Un gémissement de plaisir passe mes lèvres ouvertes, elles aussi. Son organe lingual remonte vers mon clitoris. Il est dur et elle le lape, l'aspire, le pince et le mordille. D’un geste saccadé, je maintiens sa tête entre mes cuisses. Je gémis. Mon bas ventre s'enflamme. Je geins. Une longue plainte m’échappe. Le bonheur m’empêche de respirer. Je lance mon ventre contre sa bouche. Je me déchaîne. Deux doigts me pénètrent profondément. C’en est trop. Je pousse un dernier cri avant d’être prise de tremblements. Chavirée de secousses, je jouis. Elle se relève, alors que son index et son majeur continuent à me fouiller. Elle me soutient le dos en passant un bras derrière mes épaules. Ses doigts en moi ont trouvé mon point G. M'amollissant avant de partir dans de longs soubresauts, je m'abandonne en giclant dans un orgasme parcourant mon corps tendu. Quand je rouvre les yeux, je suis allongée dans le lit de ma fabuleuse amante. Ses yeux brillants dans la nuit me fixent. Je l’enjambe, mon corps encore lourd de l’abandon s’écrase contre le sien. Nos lèvres se joignent encore. Son ventre et ses abdominaux que j’avais deviné au premier regard. Ma bouche s’écarte, je m’en vais agacer le bas de sa côte droite. Mes mains lâchent ses adorables seins pour découvrir ses flancs. Ma bouche découvre pour la seconde fois de la nuit ce sexe épilé, ce clitoris érigé et le goût si particulier de cette cyprine. Je donne un bref coup de langue sur ce bouton tendu qui fait frémir mon amante et poursuit mon inlassable descente. Seul son corps révèle le sexe. C'est à elle que ma pensée s'est agréablement suspendue quand je croyais penser à autre chose, ou à rien.
De façon indicible, mes pensées s'échappent irrémédiablement. Et de nouveau, je me rends. Le vagin qui a avalé une partie de ma main tout à l’heure m’appelle de nouveau. Je le pénètre, de ma langue, de mes doigts, suivant la respiration de Charlotte. Elle gémit, se tend, vibre. Je quitte ce lieu humide pour continuer la voie des délicieuses découvertes, non sans laisser mon index au chaud. Je lèche avidement le périnée. Je touche enfin mon but: le petit orifice entre ses fesses musclées. Je la bascule sur le ventre en écartant son genou pour pouvoir lui dispenser ma caresse buccale. Je lèche consciencieusement, passe sur l’anus qui se détend peu à peu, tourne, contourne et retourne. Mon doigt pénètre toujours plus profondément son intimité. Mon plaisir me guide entre ses reins, dans la vallée chaude de ses fesses, à l'entrée de l'étroit pertuis; elle se cambre pour aller à la rencontre de mes doigts inquisiteurs. Je souris aux encouragements de ma belle et fais tournoyer ma langue sur les pourtours de son anus pénétré. Quand je la sens complètement détendue, un second doigt entre en elle. Elle se redresse et se cambre encore plus en émettant une longue plainte. À genoux devant moi, soumise et débauchée. Le spectacle est beau et jouissif. Elle s'offre à moi. Le corps de mon amante trésaille, ses grognements sont sourds, sa tête totalement rejetée en arrière. D'une brusque contraction, je comprends qu'elle jouit. Les spasmes qui enferment mes doigts en elle se font plus forts et désordonnés. Elle crie. Elle n’est plus que frissons. Je continue mes mouvements de va-et-vient pour que perdure sa jouissance anale. Après tant de plaisirs fougeux et de folles incartades, nos esprits sont brumeux. Sa main douce contre mon flanc, mes lèvres contre les siennes. De jolis moments tendres en attendant le sommeil, de nouveau. Réveillée, elle se lève, m’embrasse tendrement et m’entraine vers la salle de bain. Elle m’enlace en me faisant rentrer dans la douche. L’eau chaude coule sur nos corps amoureux. Rapidement, la buée envahit la petite pièce. La proximité que nous impose l’étroitesse de la douche est mise à profit. Mes mains redécouvrent ce corps magnifique. Sa bouche aspire mes seins tendus. Ses doigts agacent mon clitoris. De lents mouvements en douces caresses, je suis surprise par la jouissance qui me saisit. Je me retiens à elle, me sentant vacillante. Je dépose un baiser au creux de ses reins avant de me relever. D’une pression sur son épaule, Charlotte se retourne. Je prends du gel douche et poursuit amoureusement mon massage. L'intérieur de ses cuisses, ses fesses et le pourtour de son anus. Je masse la zone sous les seins, si érogène. Je saisis sa poitrine, frictionne et agace les pointes. Elle gémit sous la caresse. Je souris. Je pose mes genoux contre la faïence du bac de douche. Je suis juste à la hauteur de son sexe qui semble toujours aussi demandeur. Mes mains jouent avec ses abdos et son pubis lisse. Je m’égare sur l’aine, j’embrasse le clitoris qui dépasse de ses lèvres. Elle s’appuie contre le mur. Ma langue écarte ses petites lèvres, guidée par les mouvements de bassin, j’amène mon amante à la jouissance. Et certes les attentions qu'une femme a pour vous, peut encore, quand nous l'aimons, semer des charmes nouveaux les instants passés auprès d'elle. Mais elle n'est pas pour nous une femme différente, elle est nous. L'amour le plus exclusif pour une personne est toujours l'amour d'autre chose. Une bien belle nuit licencieuse, en somme.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Ce modèle permet d'isoler et de quantifier deux dimensions fondamentales. La source de la douleur (dépendante des conditions d'application et de la sensibilité individuelle), et sa dynamique temporelle, déterminée par la capacité d'adaptation de l'organisme. En prolongeant cette lecture, on peut envisager que le plaisir émerge lorsque la décroissance de P(t) coïncide avec une libération endorphinique suffisante pour franchir un seuil psychique. Dans cette zone critique, la douleur, bien qu'objectivement atténuée, se transforme subjectivement en une expérience de plaisir. Le modèle proposé, bien que linéaire, constitue une première approximation mathématique du passage entre souffrance et jouissance.
Lorsque la douleur initialeP0 commence à décroître au fil du temps selon la loi P(t) =P0*e^(At), le corps entre dans une phase d'équilibre instable entre souffrance et adaptation. C'est durant cette période que les mécanismes biochimiques, principalement la libération d'endorphines, interviennent pour moduler la perception subjective. Ces substances, sécrétées par le système nerveux central en réponse à une stimulation intense, agissent comme des analgésiques naturels et induisent une sensation de bien-être.
On peut modéliser cette réponse endorphinique par une fonction croissante de la douleur ressentie :
où :
E(t) représente l'intensité relative de la réponse endorphinique (sans unité, normalisée entre 0 et 1).
α>0 est un facteur d'efficacité biologique propre à l'individu, traduisant la capacité du corps à produire et à métaboliser les endorphines.
λ>0 est un paramètre de réactivité indiquant la rapidité avec laquelle la douleur déclenche cette réponse.
Lorsque P(t) est faible, la production d'endorphines reste limitée ; mais au-delà d'un certain niveau de stimulation, la sécrétion s'accroît fortement avant d'atteindre une saturation physiologique. Ainsi, plus la douleur initiale est intense et contrôlée, plus la courbe E(t) s'élève rapidement, favorisant une transition vers des états de plaisir paradoxal.
Le passage effectif de la douleur au plaisir peut alors être envisagé comme le franchissement d'un seuil psychique T. Tant que la douleur perçue reste inférieure à ce seuil, l'expérience demeure punitive ou neutre. Mais lorsque la combinaison entre la douleur atténuée P(t) et la réponse endorphinique E(t) dépasse ce seuil, la valence émotionnelle s'inverse :
où D(t) représente le degré de plaisir ressenti (positif si plaisir, négatif si douleur pure) et β>0 exprime la pondération psychique de la douleur restante. Si D(t)>0, la douleur devient source de plaisir ; si D(t)<0, elle demeure aversive.
Ce modèle traduit mathématiquement un phénomène bien connu dans la physiologie de la sensation : la conversion de la tension en relâchement. L'individu atteint un état de plaisir non pas malgré la douleur, mais à travers elle, au moment où l'intensité perçue décroît plus vite que la charge mentale accumulée. Autrement dit, la douleur agit comme un catalyseur d'une réponse euphorisante, déclenchant une dynamique où le corps et l'esprit réévaluent conjointement la signification du stimulus.
Cette formulation n'entend pas réduire à une équation, la complexité de l'expérience SM. Il s'agit plutôt de présenter une lecture symbolique et analytique du processus. Elle montre comment le contrôle, la confiance et la conscience du cadre influencent la direction du ressenti. Dans une situation où le rapport de domination est consenti et maîtrisé, la douleur cesse d'être destructrice pour devenir un langage de connexion et de transformation. Ainsi, l'équation ne décrit pas seulement un mécanisme physiologique, mais aussi une dialectique de l'expérience. Celle où la limite devient passage, et où la douleur, disciplinée, engendre la jouissance.
Ainsi, la douleur et le plaisir ne s'opposent pas de manière absolue, mais s'inscrivent dans une continuité dynamique où chacun se nourrit de l'autre. La douleur, lorsqu'elle est maîtrisée, perd sa fonction punitive pour devenir un vecteur de transformation. Le modèle proposé, bien que simplifié, suggère que le plaisir naît précisément de la modulation de la douleur dans un contexte de contrôle, de confiance et de conscience. L'équilibre subtil entre intensité, durée et adaptation fait de l'expérience un espace d'exploration sensorielle où le corps et l'esprit dialoguent à travers la tension.
Dans cette perspective, le rôle du dominant ne se réduit pas à infliger une intensité, mais à orchestrer un processus de métamorphose. Il ajuste les paramètres du ressenti, force, rythme, durée, afin que la douleur atteigne la zone critique où elle se convertit en plaisir. Ce n'est pas la violence de l'acte qui crée la jouissance, mais la précision du dosage et la qualité du lien.
La douleur devient alors une équation vivante, dont les variables ne sont pas seulement physiques, mais profondément humaines : la confiance, la perception, la mémoire, l'abandon. Comprendre cette transformation, c'est reconnaître que le plaisir n'est pas l'absence de douleur, mais son dépassement. Le modèle mathématique n'en capture qu'une image symbolique, mais il révèle une vérité essentielle : la jouissance naît là où la conscience apprivoise la souffrance et en fait un langage partagé.
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Chapitre 33
Le Luxe de l'Ordre
Le samedi matin ne portait aucune trace de l'acte de la nuit. La chambre de jeu était silencieuse, les outils rangés. Elle était à mes côtés, endormie profondément, sa peau fraîche, la seule preuve visible de l'éducation étant le léger rougissement qui persistait sur ses fesses.
Je me suis réveillé avant elle. Ces moments de sommeil partagé sont essentiels. Ils ne sont pas un relâchement du contrôle, mais un renforcement : elle dort parce qu'elle se sent absolument en sécurité sous ma protection, même après que je lui aie infligé de la douleur.
Je l'ai laissée se réveiller seule, quittant le lit pour préparer le café. Mon premier ordre du jour n'était pas un service, mais une instruction vestimentaire.
Quand elle est entrée dans la cuisine, elle portait une de mes chemises, trop grande pour elle, et un simple bas de soie. C'était la tenue qu'elle s'autorisait les jours de repos, un luxe.
"Bonjour," ai-je dit, mon ton neutre, professionnel. Elle n'a pas répondu par un mot, mais par une légère inclinaison de tête, reconnaissant le Maître avant le partenaire.
"Aujourd'hui, tu vas te reposer. Nous allons sortir en fin d'après-midi. Tes instructions sont simples."
J'ai posé sa tasse de café sur le comptoir, à portée de main.
"Tu t’habilleras simplement. Pas de maquillage, mais la coiffure impeccable. Ta seule parure sera le collier de jour que tu porteras sous le col de ta chemise. Visible uniquement par moi."
Le collier de jour n'était pas en cuir, mais une chaîne fine, discrète, presque invisible sous la lumière normale, mais suffisamment lourde pour qu'elle en sente le poids constant sur sa clavicule. C'était une contrainte cachée, un lien permanent que le monde extérieur ignorerait.
"Compris ?"
"Oui, Maître." Le murmure était un soupir de contentement.
L'après-midi s'est déroulé avec une précision délibérée. Nous sommes allés dans un lieu public, un salon de thé chic, où la foule était présente. Elle était à mes côtés, la femme élégante et sophistiquée que j'avais créée.
Elle marchait légèrement derrière moi, son allure était parfaite. Le contrôle ici n'était pas la laisse, mais le silence. Je n'avais pas besoin de lui donner d'ordres ; elle se tenait à l'endroit exact où elle ne devait pas me gêner, ses mains à ses côtés, ses yeux attentifs à ma moindre expression.
J'ai testé son obéissance à travers des signaux non verbaux. Un simple mouvement de ma main vers la sienne sur la table était un ordre : elle devait glisser son doigt sous mon poignet, un contact intime et éphémère qui restait invisible aux autres clients.
Une fois, alors qu'elle commentait une sculpture, j'ai froncé légèrement les sourcils. Elle a cessé immédiatement de parler, reconnaissant l'ordre implicite de ne pas s'exprimer sans permission explicite en public. La discipline de la nuit portait ses fruits dans la subtilité du jour.
"Tu as faim ?" lui ai-je demandé doucement.
"Oui, Maître."
"Alors tu vas commander ce que je te donnerai."
Je lui ai dicté son choix de dessert, quelque chose qu'elle n'aurait normalement pas pris. Le choix de la nourriture est un autre acte de soumission. Elle a commandé sans broncher, sa voix claire, le service rendu avec une grâce parfaite.
J'ai observé son plaisir à me servir, non pas par contrainte, mais par la joie qu'elle tirait à jouer le rôle d'une femme absolument dévouée.
La soirée a basculé au retour à l'appartement. La discipline d'une journée entière sous surveillance silencieuse avait créé une nouvelle forme de tension.
J'ai fermé la porte. Elle s'est immédiatement tournée vers moi, le masque de l'élégance tombant. Ses yeux me suppliaient.
"Tu as été impeccable. Tu as honoré ma propriété devant le monde."
Elle s'est inclinée, touchant mes chaussures du bout des doigts, un geste de gratitude totale pour la validation.
J'ai retiré le collier de jour. Le clic léger du fermoir a marqué la fin de l'ordre public.
J'ai glissé mes mains sous sa chemise. La sensation de la peau chaude, marquée par le martinet la veille, était électrique. Je l'ai poussée contre le mur, son corps se cambrant instantanément dans l'anticipation.
La pénétration fut douce et lente, mais incroyablement profonde. C'était un acte de possession émotionnelle, le sexe comme consolidation. Je voulais qu'elle ressente ma force, non comme une punition, mais comme l'ancre qui la maintenait dans son nouveau rôle. Elle gémissait mon nom, chaque son étant une reconnaissance que sa journée, son corps et son plaisir appartenaient totalement au Maître.
Capitre 34
L'Annonce et l'Offrande
Le petit-déjeuner du dimanche matin était l'image même du réconfort. Elle était assise en face de moi, enveloppée dans mon peignoir, buvant son thé chaud. Le silence était doux, rempli de la quiétude post-coïtale.
Je l'observais, laissant l'attente s'installer.
"Cette semaine a été une série de tests," commençai-je, ma voix calme. "Tu as prouvé ton obéissance à la fois dans la douleur et dans la distance. Maintenant, la prochaine étape. La soumission n'est pas complète tant qu'elle ne peut pas être offerte."
Elle cligna des yeux, absorbant la validation.
"Cet après-midi, nous avons un engagement social. Nos amis, Thomas et Éléonore. Tu les connais." J'ai fait une pause, m'assurant que l'importance de ce que j'allais dire pénétrait son esprit. "L'éducation n'est pas seulement pour mes yeux. Elle est pour la validation de ton statut."
Je me suis penché au-dessus de la table.
"En fin d'après-midi, ils viendront ici. Je t'ai préparée pour l'abandon, la discipline, le service. Aujourd'hui, tu vas t'abandonner sous le regard d'autres Maîtres. Je t'ai commandé une robe simple, en satin noir. Tu la porteras."
J'ai pris la tasse de thé qu'elle tenait et l'ai reposée doucement.
"Pour l'heure, mange. Ton corps aura besoin d'énergie. Après, tu iras te coiffer. Une coiffure simple, qui met en valeur ta nuque. Pas de maquillage. Je veux que la vérité de ta soumission soit lisible."
Elle n'a toujours pas parlé, son regard portait une excitation nouvelle, mélangée à une légère nervosité.
"La règle est la suivante : Tu es sous silence complet à partir de maintenant. Tu ne parleras pas à moins que moi, ou que Thomas, ne t'y autorisions."
Elle a fait un lent hochement de tête. Le nouveau jeu avait commencé.
L'après-midi fut une préparation silencieuse. Je l'ai dirigée pour sa toilette, vérifiant la coiffure, m'assurant que le satin noir qu'elle portait était à la fois élégant et suggestif. La robe s'arrêtait juste au-dessus du genou et dévoilait subtilement le début de ses cuisses, où les marques les plus pâles du martinet pouvaient être devinées par un œil averti.
À l'heure convenue, la sonnette retentit. Elle était positionnée dans le salon, debout, le dos droit, ses mains croisées avec une soumission presque religieuse.
Thomas, Maître par nature, et Éléonore, son élégante soumise, sont entrés. Les salutations étaient conventionnelles entre nous. La tension a monté dès que Thomas a aperçu ma Soumise.
"Elle est ravissante," commenta Thomas, son regard pénétrant.
"Elle l'est," confirmai-je, ma main se posant sur l'épaule de ma propriété. "Elle a été particulièrement disciplinée cette semaine. Aujourd'hui, je vous l'offre en validation de son statut."
Éléonore, soumise aguerrie, a souri à ma partenaire, un mélange de compréhension et d'empathie, mais aussi de reconnaissance du lien que nous partagions.
"Nous sommes honorés," dit Thomas.
Je n'ai pas perdu de temps. J'ai conduit tout le monde à la zone désignée du salon, loin des regards extérieurs.
"Elle est sous silence complet. Elle ne bougera que sur ordre."
Je me suis adressé à elle, ma voix retrouvant le ton de la chambre de jeu.
"À genoux. À mes pieds. Et lève ton visage vers Thomas."
Elle a obéi, ses genoux claquant sur le tapis, son corps s'abaissant sans hésitation. Elle a levé son visage vers Thomas, le Maître invité, son regard exprimant la dévotion totale qu'elle m'offrait, transférée momentanément à mon invité.
Thomas s'est approché. Il n'avait pas besoin de la toucher. Le pouvoir était dans le regard. Il la fixait, puis a demandé : "Dis-moi qui tu sers."
Elle a dégluti, puis a murmuré, ses yeux ne quittant pas ceux de Thomas : "Je sers mon Maître. Et je suis sa propriété."
"Non. Tu es sous silence complet," l'ai-je corrigée, ma voix cinglante, le rappel de la règle brisant la quiétude. Je n'ai pas eu besoin d'infliger de la douleur. La faute était la punition.
Elle a fermé les yeux un instant, se reconcentrant.
Je me suis tourné vers Thomas. "Elle est à votre disposition, mon ami. Elle est prête pour le service."
Thomas a souri, appréciant la leçon immédiate. Il s'est accroupi, effleurant son épaule.
"Très bien. Montre-nous ta nudité, ma belle."
Elle n'a eu besoin d'aucun autre mot. Avec une lenteur déchirante, elle a retiré la robe de satin. Le tissu a glissé jusqu'à ses chevilles, la laissant nue, exposée non pas seulement à moi, mais à deux paires d'yeux critiques.
Elle s'est tenue dans une soumission immobile, présentant la preuve de sa discipline. Thomas a passé sa main sur les marques pâles du martinet, un geste de validation. J'ai vu le plaisir dans les yeux d'Éléonore, un plaisir d'appartenance.
La tension est devenue érotique, non par l'acte sexuel, mais par l'exposition absolue. Elle ne pouvait rien cacher, pas même sa réaction physique à la domination partagée.
J'ai pris le contrôle final.
"Maintenant, Thomas. Tu vas me faire l'honneur d'une démonstration."
J'ai pris la canne de Rosewood. Je l'ai tendue à Thomas.
"Elle est à vous. Elle attend votre marque."
Thomas a accepté l'outil. C'était la validation ultime. Je m'étais retiré pour regarder. Thomas a administré trois coups nets sur ses fesses. Pas une punition, mais une signature, la preuve que sa soumission était reconnue par les pairs. Elle a geint, mais n'a pas bougé.
Lorsque Thomas a reposé la canne, j'ai repris ma place.
"Tu as bien servi," ai-je murmuré, la tirant contre moi pour un baiser possessif devant les deux témoins. "Tu es ma propriété, dans le secret et en public."
Thomas et moi nous sommes installés confortablement sur le canapé, nos verres à la main. Éléonore, déjà nue sous sa propre robe, a obéi à l'ordre silencieux de son Maître.
J'ai ordonné à la mienne de s'agenouiller, son corps nu portant encore l'humidité de la tension, sur un coussin devant mes pieds. Éléonore a pris la même position devant Thomas.
Nous avons parlé un moment. De la BDSM, du club, des prochaines rencontres. Les deux soumises, nues et exposées, restaient à genoux, absolument immobiles, le silence total étant leur preuve de discipline. Elles ont parlé entre elles par de très légers hochements de tête ou des regards furtifs, partageant l'expérience sans briser la règle.
Le silence est devenu électrique. L'excitation de cette conversation d'hommes, l'exposition des deux femmes nues, a mené nos érections à un point de tension flagrant.
C'est à ce moment que les soumises ont vu notre érection.
Elle m'a regardé, ses yeux pleins d'une supplique féroce. Éléonore a échangé un regard avec Thomas.
"Maître," murmura-t-elle, brisant le silence, sa voix tremblante mais audible. "Pourrions-nous avoir l'honneur de vous donner une fellation?"
Le même murmure est venu d'Éléonore à Thomas. C'était la preuve ultime de l'internalisation : l'initiative venait de leur ferveur, mais la permission restait entre nos mains.
J'ai souri.
"Oui." ai-je répondu.
Thomas a donné la même autorisation.
Elle a attrapé ma verge avec une ferveur immédiate. Elle était brûlante et impatiente. J'ai saisi ses cheveux, non pour la blesser, mais pour contrôler le rythme et pour l'obliger à maintenir le contact visuel avec moi.
À côté de nous, le son humide de la fellation d'Éléonore a répondu à la mienne. C'était un tableau de domination parfaite. Je l'ai poussée à accélérer, mon propre plaisir croissant à la vue de son dévouement forcé. Elle s'est surpassée, sa langue travaillant avec une précision désespérée, sachant que la performance était jugée.
La tension est devenue insoutenable. Mon corps se cambrait, mes muscles se contractaient. Au même moment, j'ai vu l'expression extatique de Thomas à côté de moi. Nous étions au bord du précipice, synchronisés par l'abandon de nos propriétés.
J'ai relâché mes doigts de ses cheveux et j'ai poussé ses hanches en avant, me libérant. Mon sperme a giclé avec violence, inondant son visage et sa poitrine. Le cri que j'ai étouffé était une pure décharge de domination.
Thomas a explosé au même instant que moi, le bruit de sa jouissance se mêlant à la mienne dans un écho tonitruant. L'air s'est saturé du silence qui a suivi le chaos.
Elle s'est effondrée contre mon genou, haletante, le visage et le torse couverts de ma marque.
"Merci, Maître," a-t-elle murmuré.
Suite ......
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Pouvez-vous me voler mon âme,
Me noyez dans la luxure;
Effacer toutes mes peurs,
Par une complète et totale confiance.
Allez-vous lier mon corps,
M’enchainer tous les membres;
Me dominer, me contrôler,
Me pliez-moi à tous vos caprices.
Pouvez-vous atteindre mon coeur,
Et l’asservir sans détour;
Avec des chaînes de pure soumission,
Qui dureront toujours.
Etes-vous MA Dame,
Mon phare dans le noir;
Celle qui allume le plus grand feu,
D'une seule étincelle d’espoir.
lulu
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#Texteperso
#Photodunet
Il m’est arrivé un truc de dingue hier et je pense que c’est ce lâcher-prise dont on entend souvent parler.
Mon Maître et moi savons qu’une dernière barrière est bien présente, encrée en moi.
Nous l’avons vu au second IRL, il m’est impossible de le vouvoyer
Pour moi, dans ma tête, je sais que ce vouvoiement représente cette dernière étape,
Mon abandon total à Sa Domination.
Il ne me force pas,
Nous avons discuté de cela,
Impossible de savoir/comprendre d’où vient ce blocage.
Il m’a dit de rester zen, que cela viendrait le moment venu
Hier après-midi, comme souvent, je travaillais tout en étant sur le site et le G
Je ne sais pas pourquoi, à un moment, je me suis rappelée d’une conversation sur le G où quelqu’un demandait ce qu’était une flamme dans le BDSM
Je me suis retrouvé à exploré sur le net plusieurs pages parlant des flammes jumelles.
Ce qui y est décrit est tellement semblable à ce que Nous vivons Mon Maitre et moi.
Depuis le début on se le dit souvent, nous sommes de vrais aimants,
Impossible de rester loin l’un de l’autre (je comprends d’ailleurs que je n’avais aucune chance de gagner le pari fait ensemble ^^), Lui a la Maîtrise, moi nan ^^
Nous sommes comme connecté, « CONNECTE » c’est d’ailleurs le mot qui a été employé par mes proches en parlant de Mon Maître et Moi dès le premier IRL.
Plus j’en apprenais sur le sujet des flamme jumelle, plus j’avais une sensation bizarre.
A la fois cette impression que oui c’est Nous,
En même temps l’impression que nan, c’est impossible
Ça ne peut pas être ça
En regardant les représentations de ses flammes jumelles,
Je suis tombé sur une image que j’ai de suite reconnue.
Je suis allée vérifier mais je savais déjà…
Cette photo qui alimentait l’un des textes publiés par Mon Maitre
Un couple dans un cœur de feu
J’ai eu les larmes aux yeux sans comprendre pourquoi
Il est venu discuter au même moment sur whatsapp avec moi
Ma demandé comment j’allais (coïncidence ou connexion)
Je Lui ai dit que je me sentais « bizarre »
Je Lui ai expliqué et j’ai posé la question en sachant la réponse…
L’image… tu savais ? Il m’a répondu « oui, de quand date la publication ? »
15 septembre… un mois qu’Il savait déjà
Dès le premier IRL il l’avait compris
Flammes jumelles, YIN YANG, intense, inséparable
Je me suis mise à pleurer,
Pas des petites larmes, juste comme si on avait ouvert les vannes
Je n’ai pas compris ce trop-plein d’émotions,
Il a continué à me parler jusqu’à ce je me calme et même après
Plus tard dans la soirée je me suis calé tranquille sur le G
Je me sentais… bien… sereine…
Il est venu me rejoindre sur le G comme d’habitude
Je Lui ai dit bonjour en le vouvoyant, c’est un reflexe que j’ai depuis un moment,
Une envie de m’habituer à l’idée
Sauf que cette fois j’ai ressenti ce côté serein et naturel de le vouvoyer
Et j’ai continué à le faire naturellement sur le G et en PV
Et j’ai compris, après plusieurs heures, ce qui m’étais arrivée
Avoir pris conscience de ce que Nous sommes l’un pour l’autre
Avoir accepté que c’est notre « destiné »
Qu’on restera ensemble, qu’on s’est « trouvé »
Que tenté de reculer ou de fuir par peur ne sert à rien
Que l’issue est déjà scellée
Ma dernière barrière est tombée
Ces larmes étaient des larmes de libération, d’acceptation
Et depuis je me sens bien, sereine, à ma place
A Ses pieds, dans Ses bras, à Ses côtés
Je Vous Aime Mon Maître, Mon chéri, Mon Tout, Ma flamme 🔥 ❤️
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Elles avaient toutes deux oublié au fond de leur mémoire le mépris de la chasteté et le souvenir de passables galanteries par de louables règles, capables sans doute de s'infléchir, mais leur ayant jusqu'à ce jour gardé de tout caprice qui les eut plongé dans le remord. Elle se tut. Elle-même savait trop bien autour de quelles paroles dangereuses elles tournaient toutes deux, mais peut-être le silence les sauverait-elles. Il ne fallait gâter ni cette journéee, ni cette nuit. Elle était belle, cette nuit, toute chancelante et ornée de musique, pleine des bruits innombrables des hommes et des bêtes, et encore tiède avant l'automne. Son empreinte me brûle, quoi que j'aie pu tenter de m'y soustraire. Elle reste inextriquablement tissée dans la texture même de mon être. La première fois que j'avais voulu l'embrasser, j'attendais des transports ou une gifle. J'eus droit à des rites un peu slaves, des signes cabalistiques, de longs gants noirs enlevés lentement, des doigts en grille sur ma bouche, des lèvres chaudes qui se moquaient de moi. Dès le premier soir, tout était déjà inscrit. Les choses ne sont jamais fatales, sans doute mais précisément parce qu'elles ne le sont pas, elles ne se libèrent jamais du passé qui les fait grandir, des regards et des silences qui les font surgir. Elles naissent à chaque instant de l'instant qui les précède. Chaque parole échangée entre nous trace et définit d'avance les courbes de la relation. Les sentiments n'ont jamais l'épaisseur qu'ils ont dans le silence. Le temps qui s'écoule entre l'évènement et le récit leur prête tous les reflets, toutes les réfractions du souvenir. Pour ne jamais mentir, il faudrait vivre seulement. Mais les projets secrets, les desseins du cœur et les souvenirs brisent souvent cette simplicité impossible. Béatrice disparut de ma vie. Ne recevant aucune réponse aux lettres que je lui adressais, je cessai de lui écrire. Elle ne ne demeurait pas moins présente. Je m'éveillais le matin avec un sentiment d'abandon. Je ne pouvais concevoir qu'un amour aussi intense ait pu achopper sur ce qui m'apparaissait plus comme une indélicatesse que comme une trahison. Je croyais naïvement qu'elle reviendrait. Je demeurai trois mois ainsi dans l'incertitude. Je sursautais en entendant la sonnerie du téléphone, j'attendais le courrier avec angoisse. J'imaginais son existence à Rome. Je vivais comme un automate. J'accomplissais le rituel de la vie quotidienne, je voyais des amis, je faisais l'amour, mais ces gestes restaient extérieurs à moi-même. Mécaniquement, je ne m'y impliquais pas. Une maladie intérieure me minait. Personne autour de moi ne se doutait du drame que je vivais. À qui aurais-je pu en faire la confidence ? Personne ne connaissait l'existence de Béatrice. Il ne me resterait aucune trace de cet amour. Cette idée m'effrayait parfois. Qu'un être ait pu remplir à ce point ma vie et s'effacer sans laisser aucun signe. La première fois que je la rencontrai au vernissage d'une exposition Giacometti au Musée Rodin, je fis tout pour attirer son attention. Emma ne m'adressa pas un regard. C'est un paradoxe littéraire. Plus on décrit les gestes de l'amour, plus on les montre, plus la vision se trouble. Il y avait dans son regard comme une colère retenue, une condescendance moqueuse. Elle n'était pas bavarde, mais imprévue et subtile. Son intérêt la portait là, où précisément, je n'étais pas. Est-ce cette froideur qui m'intrigua ? Quand je lui adressai la parole, elle ne m'écouta qu'autant que la politesse l'exigeait. Elle arborait l'air résigné que les victimes de la mondanité réservent aux fâcheux, aux raseurs. Elle était aussi insensible à l'enthousiasme que je lui manifestais que peut l'être une statue en marbre du sculpteur. Quand je lui demandai son numéro de téléphone, elle me toisa avec une expression offensée. Eût-elle exprimé un peu plus d'urbanité qu'elle aurait moins piqué ma curiosité. La froideur de cette inconnue m'aguichait. Les contraires s'attirent. Sa présence me gênait. Elle s'interposait entre mes rêves et moi. Elle m'empêchait même de songer à elle. Notre rencontre avait du piquant. Le soin extrême qu'elle prenait pour afficher une élégance toute détachée m'intriguait. Une indifférence courtoisie m'eût découragée avec plus d'efficacité. Qu'avais-je fait pour la mériter ? Je n'eus pas le loisir de lui en demander l'explication car elle disparut en me tournant le dos. Le lendemain, je lui fis porter un bouquet de tulipes Bianca à son hôtel, accompagné d'une carte amicale. Je ne reçus aucune réponse. Je n'en fus pas étonnée. Espérant la rencontrer, j'allai bientôt me poster à la porte du Bristol, son hôtel. Je l'attendis sur le trottoir de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Enfin, je la vis apparaître. Dans les reflets de la porte à tambour, elle me parut plus grande, plus élancée, plus altière que jamais. Plutôt réservée, je n'avais pas pour habitude d'accoster une inconnue. Mais sa beauté exacerbait mes sens, fut-ils sans certitude. Elle sembla hésiter sur sa direction. Elle tirait en moi une irrésistible inconduite.
Le désir cherchait avec une impatiente convoitise l'interprétation de la beauté de son regard qui maintenant lui souriait et semblait alors la posséder. La jeune femme y rêva toute la soirée, qu'elle alla, comme elle le faisait chaque jour, passer au cimetière du Père-Lachaise, parmi les dalles grises et les tombeaux de marbre blanc. On prétend que parfois, au moment même où il disparaît, jaillit alors un rayon blanc, que la jeune femme n'avait jamais contemplé de ses yeux, mais qu'elle attendait naïvement chaque soir. Elle m'observait. Je n'en menais pas large. Je devais représenter un spécimen un peu nouveau pour elle. Je me flatte volontiers d'une absence de sentiments. Il m'arrive pourtant d'avoir ainsi des faiblesses qui trouent, malgré moi, mon indifférence et ma facilité à vivre. Cette incertitude l'humanisa à mes yeux. Sans hésiter, je m'approchai d'elle. Quand elle m'aperçut, elle eut un soudain mouvement de recul. Je lus dans son regard noir la lueur de blâme que l'on réserve aux extravagances d'une folle. "- Encore vous", soupira-t-elle. Notre conversation fut aussi cordiale qu'un échange de coups de pistolet, le matin, à l'aube, entre deux duellistes. Malgré mon sourire avenant, et ma fausse innocence, la partie semblait perdue. Je pensais à cette citation de Vigny: "Au lieu de leur dire bonjour, on devrait leur dire pardon". "- Pourquoi ne me laissez-vous pas le temps de m'expliquer ? N'aimez-vous pas les tulipes ? - Je n'ai aucune envie d'entendre vos explications. - Pourquoi ne pas accepter le dialogue amical ? Avez-vous peur de votre propre faiblesse ?" Je vis passer une flamme assassine dans ses yeux. Une femme ne pouvait-elle pas offrir des fleurs à une autre femme ? "- Vous n'êtes pas de nature à m'en inspirer. - Pourquoi cette brutalité ? Pourquoi toujours imaginer le pire ? Que faites-vous de l'amitié ? - Me croyez-vous à ce point naïve ? Avec vous, je sais très bien à quel type de femme j'ai affaire. - C'est mal me connaître et me faire un procès d'intention. Je ne suis pas une amazone. - Prenez-le comme vous voudrez. Mais laissez-moi, vous perdez votre temps, je suis pressée. - Puis-je vous déposer quelque part ? - Non, c'est inutile, je reste dans ce quartier. - Avez-vous l'intention de déjeuner ? - Oui, mais pas avec vous. - Je vous propose un pacte amical. Nous déjeunons ensemble et je vous promets de ne plus tenter de vous revoir. Parole de femme, honneur de femme." Elle me regarda d'un air dubitatif. Balle au centre. "- Puis-je accorder le moindre crédit à quelqu'un qui se comporte comme vous ? - Je vous répète, je vous donne ma parole d'honneur. Je la sentis vaciller. La situation tournait à mon avantage. La victoire était proche. Restait à traverser le pont d'Arcole. - Votre parole d'honneur, répéta-t-elle en haussant les épaules, je ne me fais aucune illusion sur vous. Mais je suis plus que lasse de votre insistance et de votre folie. Alors, je vous accorde vingt minutes. Pas une de plus." Elle pensa alors à toutes les ombres éphémères qui l'avaient entourée. Etait-ce le malheur et la franchise qu'elle apporterait sans cesse avec elle ? Cette rencontre avait un sens symbolique. Au fond, elle m'initiait à la distance. Eût-elle voulu jouer les énigmatiques, elle eût pu y trouver une satisfaction. J'étais en train de lier à elle, dans ce monde plein de sensualités et de menaces, tout le bonheur que j'attendais de cette rencontre. Le présent de l'amour ressemblait au négatif d'une photographie argentique. Il fallait attendre le développement pour en avoir le cœur net. Parfois, il réserve bien des surprises. L'ennui, c'est que ce genre de difficultés est difficile à dire. Un restaurant nous tendait les bras à l'angle de la rue du Cirque. Je l'y conduisis. Pendant le déjeuner, elle resta fidèle à elle-même. Sur la défensive, hautaine, éludant toute question personnelle, ne m'offrant que l'armure d'une personnalité bouclée dans les conventions et le dédain. La glace contre le feu. Pourtant quelque effort qu'elle fît pour être désagréable, elle ne parvenait pas à me déplaire. Je sentais en elle, derrière la Ligne Maginot qu'elle m'opposait, un attirant tumulte de contradictions qui n'était pas sans charme. Au moins, elle ne ressemblait à personne. En vérité, il faut bien reconnaître que moi aussi. Le café bu, elle se leva et, sans se départir de son air farouche, elle prit congé. Pendant quelques instants, cette femme m'avait paru précieuse. Je n'attendais plus d'elle que l'ultime cadeau qu'elle pouvait me faire: s'en aller. "- Maintenant que j'ai eu la faiblesse d'accepter votre déjeuner, j'espère que vous allez tenir votre promesse. Merci pour les tulipes. Adieu." Elle disparut laissant derrière elle un sillage glacé comme un blizzard. Je tins parole. Pendant dix jours. Puis je l'appelai dans sa propriété non loin de Bordeaux, dans les vignobles. "- Et votre promesse, s'exclama-t-elle. En plus, vous êtes parjure." Le ton de sa voix n'exprimait qu'un courroux de façade purement formel. Ce qui était un progrès. Et puis n'avais-je pas évité le pire, elle n'avait pas raccroché. "- J'ai promis de ne plus vous voir, pas de ne pas vous téléphoner. - Vous êtes bien française", dit-elle en ciselant ce qualificatif pour marquer un mépris. Alors je m'inclinai, rêvant de lui baiser la main. Elle riait de me voir transformée, comme dans un bal masqué.
Que son expression suffise à fléchir mon incontrôlable emballement et à faire croire à un abandon en rase campagne était inimaginable, tant il y a des cruautés, des cynismes qui ne résistent pas plus à l'épreuve que certaines complaisances, certaines générosités. Le soir tomba enfin, le soir tant attendu. Le ciel devint noir, des ombres se profilèrent longuement. Le paysage était devenu un peu vert, avec des arbres, des vallonnements gracieux, pendant une demi-heure, le temps d'une vie. Elle se sentait maintenant légère ainsi qu'elle voulait l'être pour vagabonder sans un mot, d'un sourire à un lit. Les choses se passaient, hélas, avec une inconsistance, un flou qui se durcissait ensuite en sentiments, en convictions, en images, mais qui semblaient nés d'abord du hasard, d'un kaléidoscope dérisoire hâtivement secoué. Maintenant que l'amère habitude de ses amabilités était prise, je prenais un certain plaisir à la voir décocher ses flèches. "- Quand venez-vous à Paris ? - Que vous importe puisque vous m'avez juré de ne pas chercher à me revoir. - Je sais par l'une de mes amies, que vous serez après-demain à un dîner chez les Moras. - Vous ne me donnez pas envie de m'y rendre. "J'attendais de cette rencontre quelque chose de confus, une issue possible. J'étais pleine d'espoir. Mais une pensée surtout me troublait. Pourquoi cette femme était là et non une autre ? Quelle suite de hasards, d'agissements fortuits, de contretemps, d'obligations, de retards avaient tissé les fils de cette rencontre à la fois prodigieuse et dérisoire ? Quand elle raccrocha, je conservai un instant le combiné muet à la main. Pourquoi insister ? Oui, pourquoi ? Par jeu ? Il y a des rencontres qui, comme celle-ci, ne commencent pas précisément par de forts encouragements. Si elle avait ressenti un coup de foudre pour moi, elle le dissimulait bien. Peut-être n'aimait-elle pas partager son lit avec une femme ? Tout simplement. Mais alors, pourquoi ne pas me l'avouer ? Il y a des vérités qui ne méritent aucune contestation. Mais alors, pourquoi n'avoir en tête que cet horrible mot de réciprocité La réciprocité en amour est un calcul bourgeois. Pas d'investissement du capital sans un rendement substantiel. Cette femme, sans doute mariée, avait beau me rabrouer, elle me plaisait. sapiosexuelle exigeante, bisexuelle très pratiquante. Elle m'attirait pour une raison que je ne cherchais pas à m'expliquer. Mais après-tout exige-t-on de Dieu qu'il vous donne des preuves de réciprocité. Et puis parfois, en amour, on a l'impression sans vraiment savoir pourquoi, qu'en dépit des obstacles, le destin a déjà gravé notre avenir. Calculer la somme des probabilités qui amène deux personnes à se parler, puis à s'aimer, est une opération effrayante. Surtout si l'on considère que du silence, il peut résulter une passion, fruit d'une accumulation exponentielle de hasards. Et cette histoire aussi était probablement déjà écrite dans un mystérieux livre qu'hélas je n'avais pas lu. Comme se serait simple de pouvoir consulter le livre des destinées avant d'offrir un bouquet de tulipes à une femme. On éviterait tant d'impairs, de temps perdu, de malentendus, mais on passerait aussi à côté de la vie et de ses surprises. Elle vint à Paris. Je me trouvai au même dîner qu'elle. Elle m'accueillit avec son habituelle mansuétude. Après le dîner, elle tenta de s'éclipser mais je la rejoignis dans l'escalier, abandonnant mon amie Béatrice. L'immeuble donnait sur le jardin du Luxembourg. Il y avait dans l'air je ne sais quel parfum de printemps. Nous fîmes quelques pas en silence. Quelle nuit réelle me donnerait autant d'émotions, de feu dans le cœur ? Vivre m'amusait, j'étais jalouse, sentimentale, elle était indifférente, cynique. Il me semblait choisir sur des coups de dés, dont j'ignorais toujours si je les jetais moi-même. Un silence doux et reposant comme une paix. Elle avait une voiture anglaise, comme elle. Elle était née à Londres mais elle vivait à Bordeaux. Je lui demandai de me raccompagner. Elle accepta en poussant un soupir. Elle gara sa voiture en bas de chez moi. Elle semblait avoir épuisé ses ressources d'agressivité. Je tentai alors de l'embrasser en posant une main audacieuse sur sa cuisse nue. Elle ne me repoussa pas. Au contraire, elle répondit à mon désir avec tant de fougue que j'en fus presque déconcertée. Une grande bataille est celle que l'on remporte avec une résistance farouche. Je la dévêtis contre le mur. La découverte de son porte-jarretelles me troubla. Elle ne pouvait exprimer plus clairement ses intentions. Ainsi, elle s'était armée pour l'amour. Rien n'avait été laissé au hasard. La seule chose qu'elle avait abandonnée au jeu des circonstances, c'était le choix de la partenaire. Avais-je même été choisie ? Cette dérision me parut tragique. Bientôt, je me ressaisis. Après tout pas de raison de se lamenter à propos d'un porte-jarretelles. Nous accomplîmes tous les rites que nous attendions l'une de l'autre. L'angoisse avait disparu. Le silence se chargea du reste. Dès lors, elle bascula, comme une statue bascule de son socle. Nous nous retrouvâmes chez moi. Et ce fut comme si, de toutes ses forces, elle tenait à démentir l'indifférence qu'elle m'avait manifestée. Nous nous aimâmes dans une douce ambiance de paix conclue, sur un lit d'armes abandonnées et de sensualité débridée. Déshabillée de son agressivité et de sa pudeur, elle demeurait menaçante comme une tempête apaisée. Ses refus donnaient un prix mystérieux à son doux abandon. Je l'admirais comme une belle énigme. Avais-je véritablement une femme devant moi qui avait cédé à une pulsion saphique ou l'incarnation d'un phénomène météorologique ? Son corps était celui d'une femme aimante, mais les ressorts de son âme paraissaient aussi inaccessibles que les déchaînements d'une tornade. Loin de me sentir maîtresse de la situation, il me semblait que je n'avais été que l'exécutante d'un jeu qui me dépassait. Emma entra dans ma vie au même moment où Béatrice en sortit. Une nouvelle vie, un nouvel amour. Je me retrouvai telle une femmes égarée. Je les fréquentais, mais je ne croisais que des ombres. Je pensais toujours à Béatrice. Chaque nuit j'avais l'impression amère, non de la tromper mais de me trahir.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Chapitre 5 – La porte de derrière
Un soir, alors que j'avais réussi à me libérer en invoquant le prétexte de l’anniversaire d'une copine, Philippe m'invita à dîner dans un restaurant très chic où les plats étaient recherchés et chers. Durant le repas, dans cet établissement plutôt guindé, il me lança le défi
d'aller aux toilettes, de retirer ma culotte et de lui déposer dans la main à mon retour. J’étais rouge de honte en l’entendant exprimer son fantasme, mais en même temps terriblement excitée à l’idée de me prêter à ce nouveau jeu. Je me suis levée lentement, en regardant autour de moi. La plupart des tables étaient occupées par des couples qui nous jetaient des regards furtifs en se posant très certainement la question : est-ce sa fille ou une Lolita ? Je me suis dirigée vers les toilettes en prenant l’air le plus sérieux possible, bien décidée à relever le défi.
Lorsque je revins, après avoir pris mon temps, Philippe m’attendait en sirotant son verre de vin. Il me dévora littéralement des yeux dès que j’apparus dans son champ de vision. Je portais une petite robe noire très courte, sans soutien-gorge. Il arborait un petit sourire de contentement persuadé que je m’étais dégonflée. Je me suis planté devant lui. Je lui demandé d’ouvrir sa main posée sur la table. J’ai alors déposé mon string noir, roulé en boulle, à l’intérieur et j’ai repris ma place avec toute l’assurance dont j’étais capable.
Je pensais naïvement qu'il le glisserait discrètement dans sa poche, c’était mal le connaître. Il ouvrit sa main et le déplia sur la nappe blanche. Impossible pour nos voisins de table et les serveurs de rater cette image provoquante en noir et blanc. Je piquais un fard qui irradiait toute la salle. Philippe pris son temps pour le plier soigneusement tout en ne me quittant pas des yeux afin de se délecter de ma honte. J’aurais voulu me cacher sous la table pour ne pas assister à ce spectacle. En désespoir de cause, j’avalais mon verre de vin cul sec. Le proverbe : « Toute honte bue » prenait à cet instant tout son sens. Philippe imperturbable me félicita pour mon audace avec ce petit sourire ironique qui m’indisposait tant. Une fois repris le cours normal du repas, j'étais traversée par des sentiments contradictoires, à la fois par une certaine fierté d’avoir relevé le défi, mais aussi par un sentiment d’humiliation. Mais, à ma grande surprise, ce sentiment ne m’était pas désagréable. Pendant tout le reste du repas, je n’osais plus regarder autour de moi de crainte de croiser les regards goguenards des hommes et ceux outrés de leur compagne ou de leur jeune maitresse.
En sortant du restaurant, nous nous sommes promenés dans la ville. Il en profita, sans vergogne, pour me caresser les fesses et parfois même la chatte en soulevant ma robe. Heureusement, à cette heure tardive les rues étaient désertes, seules quelques voitures passaient de temps en temps, l’une d’elle klaxonna, ravivant ce sentiment de honte. En passant devant un pub, il me prit par la main et me dit : « viens on va boire un verre ». Face à mon refus, il me regarda tout en exprimant son incompréhension.
Pourquoi ? Tout le monde ignore que tu ne portes rien sous ta robe, sauf moi. Alors, où est le problème ?
Je l'ai suivi sans rien répondre dans ce pub bondé. Entre le brouhaha et la musique on ne s’entendait pas. J’avançais à contrecœur, commençant à me reprocher de m’être laissée entraînée dans cette soirée. Après nous être frayé un chemin parmi la clientèle, nombreuse en ce samedi soir, nous avons fini par trouver deux tabourets libres au bar. Je commandais une pina colada et Philippe une bière. Alors qu’un nouveau morceau de musique démarrait, il se leva, me prit par la main m’entraîna sur la piste de danse. C’était un zouk, Il me prit dans ses bras et me plaqua contre lui, sa jambe entre le mienne, il dansait terriblement bien, je n'avais qu'à le suivre. La pina colada faisant effet, je me laissais faire. Je sentais ses mains appuyant sur mes fesses, collant ainsi mon sexe contre sa jambe. Sentant que j'étais excitée, il me dit à l'oreille : « Ce soir, je prends d’assaut tes fesses". Je fis semblant de ne pas entendre, mais il insista et répéta ces mots jusqu'à ce que je réagisse et que je dise enfin que je consentais. Après ce zouk endiablé, nous avons fini notre verre et nous sommes retournés à la voiture. Sur le chemin pour retourner à sa voiture, il remonta ma robe, me caressa et me doigta sans arrêt jusqu'à ce que je jouisse. J’étais excitée comme jamais de faire ça à la vue de tous, même si la rue était déserte.
Une fois de retour à son domicile, il me déshabilla et m'emmena directement dans sa chambre. Craignait-il que je change d’avis ? Il commença par me faire un long cunnilingus qui me mit dans tous mes états, j'étais trempée et haletante. Puis, sa bouche s'attarda de plus en plus sur mon anus qu’il lécha. Il me déclara alors qu'il allait me faire découvrir de nouvelles sensations. Encore entre deux eaux à cause des vapeurs de l’alcool et du lâcher prise suite à mon orgasme, je n’opposais aucune résistance. Il vint sur moi, introduisit son sexe bien dur dans mon vagin, puis il se retira, me releva les jambes et présenta son membre à ma porte de derrière. Je sentis son gland me pénétrer, lentement, accompagné d’une petite douleur alors que Je m'attendais au pire. Puis il continua à pousser et commença doucement à effectuer des va et vient. J'avais mal, mais en même temps c'était bon. Sa main commença à stimuler mon clitoris. Ce soir-là, je jouis très vite, mais avec un orgasme différent, alors qu’il éjaculait en moi. Nous nous sommes écroulés ensemble, enlacés après cette folle soirée. A cet instant précis, je me suis sentie totalement sous son emprise, réduite à accepter tout ce qu’il me demanderait. J’étais entièrement à lui, fière et heureuse de me soumettre à tous ses désirs et ses fantasmes.
A suivre
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Maître Tom ne peut pas se contenter d'une seule soumise à dresser. Il considère le couple comme une cage. Il aime pouvoir disposer de son harem de soumises et le mettre en concurrence pour son plaisir. Par contre ses soumises lui doivent une obéissance et une fidélité absolue. Dans l'autre sens, il exige une exclusivité totale. C'est le contrat de départ. Maître Tom n'a pas besoin de leur poser des outils pour une chasteté contrainte, comme par cages ceintures ou cadenas, non, il sait qu'il peut compter sur la fidélité absolue des soumises de son harem. Il n'a pas de favorite. Il les aimes toutes pareil. Par contre toutes les soumises fantasment d'être sa favorite. Toutes doivent faire des efforts pour plaire à Maître Tom et ce jeu de séductions et d'attirances l'amuse beaucoup.
Toutes sont jalouses des autres dans cette compétition pour avoir les faveurs de Maître Tom. Mais une plus que les autres, sa superbe Vipie. Une spéciale compétition question jalousie, qui devient rouge piment lorsque Maître Tom s'occupe d'une autre soumise qu'elle.
Aussi pour la dresser, et la faire bien souffrir, Maître Tom a passé un collier de chienne à Vipie et il a fixé ce collier par une chaîne au mur. Elle n'a droit qu'à une carpette pour chienne et une gamelle d'eau.
-chienne Vipie, c'est un privilège pour toi de garder de la sorte la couche de ton Maître. Tu es une bonne chienne. Mais gare si tu n'obéis pas.
Vipie ne peut pas battre de la queue, mais son joli petit clito se dresse lorsque son Maître s'occupe d'elle.
Et Maître Tom adore faire souffrir Vipie. Il prend toujours soin de s'occuper d'une autre soumise devant elle. Chaque fois Vipie enrage, devient rouge et transpire. Interdiction zbsolue d'aboyer sans quoi c'est la muselière et le cachot noir. Vipie doit souffrir de sa jalousie en silence.
Maître Tom prend plaisir à torturer Vipie. Il prend toujours soin de terminer une séance en sodomisant ses soumises pour qu'elles comprennent bien qui est le maître. C'est le moment qui fait le plus souffrir Vipie. Voir son propriétaire prendre son pied dans le cul d'une autre. Et pire Maître Tom demande toujours à la soumise qu'il vient d'enculer d'aller pisser dans la gamelle de Vipie pour souiller son eau. Les chiennes comprennent très bien ce que cela veut dire.
Maître Tom laisse toujours sa chienne méditer une heure ou deux, seule à côté de sa gamelle souillée. Puis il vient détacher Vipie. Il la nettoie avec de la paille bien rêche. Ensuite tenue en laisse et à quatre pattes, il l'emmène faire un tour dans le jardin. Vipie à un coin où elle peut pisser à son tour. Son maître joue avec elle et la dresse avec une baguette fine qui claque et fait très mal. Vipie est heureuse lorsque son Maître s'occupe d'elle.
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Bon. Asseyons-nous un instant. Prends une tasse, ma belle. Non, pas celle en porcelaine fine. Celle en métal, tu vas en avoir besoin.
Il paraît que je suis sévère. C'est vrai. J'ai horreur du désordre, surtout dans la tête. Mais vois ma sévérité comme le meilleur éditeur du monde. Je suis là pour couper les phrases inutiles, les doutes redondants, et ne laisser que l'essentiel : Toi. Je suis ton architecte personnel, et je ne construis que du solide. Si les règles sont fermes, c'est pour que tu puisses t'y adosser sans crainte qu'elles ne s'écroulent. Relax.
Pervers, moi ? Non, je suis juste curieux. Très, très, très curieux. Et un peu joueur. J'aime le jeu de piste, tu sais ? Trouver le chemin le plus inattendu pour atteindre un petit "Oh !" extatique. La vie est une immense boîte de chocolats, et je compte bien goûter à tous les parfums avec toi. Mais le jeu a des règles, chérie. Et je suis l'arbitre. Un arbitre très partial... et très tactile.
Sadique ? Allons, ne sois pas vulgaire. Je suis un esthète de la tension. Je vois une petite grimace charmante sur ton visage comme une œuvre d'art éphémère. Je suis le kinésithérapeute de l'âme, je pousse là où ça fait mal juste pour dénouer le nœud. Après, ça va mieux, promis. C'est comme le sport : la douleur du moment, la gloire de l'après. Et je t'assure, la gloire est... spectaculaire.
Maintenant, parlons du plus important : la sérénité et la confiance.
Je ne suis pas ton bourreau, je suis ton refuge. Quand tu entreras dans mon monde, tu trouveras un cadre. Imagine-le comme un jardin secret, parfaitement clos. À l'intérieur, il n'y a pas de jugements, pas de chuchotements extérieurs, pas d'attentes impossibles. Il n'y a que nous et nos règles simples.
Mes règles ne sont pas des punitions, ce sont des balises lumineuses dans le brouillard.
Parle-moi. Si tu doutes, dis-le. Si tu as peur, dis-le. Si tu as faim, dis-le (oui, ça compte !). La communication est notre corde de sécurité.
Laisse-moi le volant. Pour une fois, arrête de planifier. Lâche prise. C'est mon tour de conduire. Mets ta ceinture et profite de la balade.
Apprends à t'amuser. On va rire. Beaucoup. Si tu ne rigoles pas, c'est que je ne fais pas bien mon travail. Et je déteste mal faire mon travail.
Je ne veux pas que tu sois mon esclave effrayée. Je veux que tu sois ma soumise confiante, celle qui sait que plus la correction est ferme, plus l'étreinte après sera douce. Celle qui s'agenouille parce qu'elle sait qu'elle est enfin à la maison.
Je suis le Maître le plus exigeant, le plus taquin, le plus méchant (avec amour) que tu aies jamais eu. Mais je suis aussi le plus fiable. Je ne lâcherai pas ta main, même quand je la frapperai un peu.
Alors, viens. L'air y est plus léger, le sol plus stable. Et tu verras que la vraie liberté, c'est de me laisser m'occuper de tout.
J'attends celle qui comprendra le clin d'œil derrière le fouet. Et qui, surtout, me le rendra.
Mr Djey.
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-Alors mon biquet chéri, on est toujours pour lutter contre le laxisme de la justice.
-c'est une injustice. Je suis innocent.
- et voilà que mon petit biquet continue de dérailler. Peines plancher tolérance zéro. C'est vous qui avez voulu cela.
- c'est de la haine judiciaire contre moi.
-tu sais quoi mon biquet, tu devrais faire attention si tu ne veux pas que je fasse sauter tous tes sursis.
- pardon, pardon Maîtresse Madame la juge.
- demander pardon ne suffit plus. Ton casier commence à faire lourd mon biquet. Tu en as pour des années. Et comme tu étais contre les aménagements de peines.....
- vous n'avez pas le droit!
- allons mon biquet, le jap vient bouter mon minou tous les matins en m'apportant mon café, alors tu sais, je claque des doigts et il obéis.
- ce n'est plus de la justice, c'est un viol.
- tu sais mon biquet, va vraiment falloir que tu te calmes et vite. Tu sais, on pourrait bien s'amuser tous les deux. je pourrais venir te rendre visite dans ta cellule de 9 m2. Que dirais tu si je venais avec un fouet en tenue domina.
- Madame Maîtresse, vous feriez cela?
- oui et en toute discrétion. Mais tu devras obéir en tout et pour tout. J'adore faire très mal avec mon fouet.
-Oui Madame Maîtresse, oui j'accepte. Je pourrais moi aussi brouter votre minou ?
- hummm....on verra....si tu obéis bien....on verra
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Dans les dynamiques de domination et de soumission, le dominant se confronte souvent à une question délicate : quelle intensité de douleur infliger pour atteindre un équilibre entre la souffrance et le plaisir ressenti par le partenaire soumis ? Cette tension entre excès et maîtrise constitue le cœur même de l'expérience SM, où la douleur n'est pas seulement punitive, mais peut devenir source d'une jouissance paradoxale.
Afin de mieux comprendre cette transformation sensorielle et psychologique, nous proposons ici un modèle théorique cherchant à formaliser la relation entre la douleur et le plaisir. En quantifiant les variables impliquées, intensité, seuil de tolérance, réponse endorphinique, et adaptation psychique , nous tentons de décrire mathématiquement la manière dont la douleur peut se métamorphoser en plaisir dans un contexte de contrôle mutuellement consenti.
Pour décrire la manière dont la douleur se manifeste et évolue au cours d'une expérience contrôlée, il convient de relier la stimulation physique initiale à la dynamique psychophysiologique qui s'ensuit. La douleur initiale, notée P0, dépend de plusieurs facteurs : le nombre d'actes infligés N, leur intensité F, et la sensibilité propre de l'individu, représentée par un coefficient k.
Ces variables se combinent selon une loi non linéaire :
où :
P0 : intensité initiale de la douleur perçue (unité arbitraire de sensation).
N : nombre d'actes appliqués.
F : intensité moyenne de chaque acte, mesurée par exemple en newtons si l'on considère une force mécanique.
k : coefficient individuel de sensibilité à la douleur, traduisant la réactivité physiologique et émotionnelle propre à chaque individu.
m : exposant de croissance représentant la non-linéarité du cumul sensoriel.
La valeur de m est déterminante pour caractériser la manière dont la douleur s'accumule.
Lorsque m≈ 1, la douleur croît presque proportionnellement au nombre d'actes : chaque stimulation ajoute une quantité similaire de sensation, typique d'une réponse stable et prévisible.
Si m > 1, la douleur s'amplifie de façon supra linéaire : chaque acte successif provoque une réaction plus intense que le précédent, traduisant un effet cumulatif de tension physique et mentale. Ce comportement est souvent observé chez les individus à forte sensibilité émotionnelle ou faible tolérance à la douleur.
Inversement, pour 0 < m < 1, la douleur croît sous-linéairement : le système nerveux s'adapte rapidement, la perception marginale de chaque nouveau stimulus diminue. Ce cas correspond à une tolérance élevée ou à un effet d'habituation marqué.
Ainsi, m constitue un indicateur de la dynamique individuelle de perception. Il traduit la manière dont la douleur s'intègre dans le vécu global, entre sensibilité, adaptation et anticipation.
Une fois la douleur initiale produite, elle suit une évolution temporelle sous l'effet des processus biologiques et psychologiques d'atténuation, libération d'endorphines, régulation neuronale, et contrôle cognitif. Cette décroissance peut être représentée par l'équation différentielle suivante :
où A > 0 est le taux global d'adaptation, décrivant la vitesse à laquelle la douleur diminue au cours du temps. La solution de cette équation est donnée par :
où t est le temps écoulé (en secondes) depuis l'application des stimuli.
Cette formulation met en évidence un double processus. La génération instantanée de la douleur, issue de l'interaction mécanique et psychique (), suivie d'une décroissance exponentielle gouvernée par les mécanismes internes (A).
Au creux de la confiance, la douleur se fond en douceur, et se faisant le corps s'adapte à ses propres limites. Il apprend à les aimer.
Textes : Sakura / Illustrations : YBUR
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Pierre inséra la voiture dans la circulation et leva les yeux dans le rétroviseur. Il croisa le regard de Laura, et ils restèrent ainsi un moment les yeux dans les yeux. Ce fut finalement elle qui baissa la tête. Il eut ainsi tout le temps de la contempler.
Elle avait vraiment osé venir a cet étrange rendez-vous et semblait avoir suivi ses exigences. Toujours vêtue avec goût et chic, elle avait cette fois ci relevé ses cheveux en un petit chignon qui dégageait sa nuque. Avant qu'elle baisse la tête, il avait eu le temps de voir cet élégant collier de satin noir qui enserrait son cou et il savait qu'il se prolongeait entre ses seins pour former un léger harnais de dentelle noire. En repensant à la photo qu'elle lui avait montré le jour où elle l'avait acheté, il se retrouva plongé dans les souvenirs du début de leur relation.
Marié depuis de nombreuses années, il venait de dépasser la soixantaine. Alors qu'il partageait beaucoup de choses avec son épouse, ils n'avaient jamais réussi à pleinement faire éclore leur sexualité. Il faut avouer qu'il avait des envies sortant un peu de l'ordinaire, un mélange de domination exacerbée et de respect de ses partenaires qui lui donnait un profil singulier. Ne parvenant pas à trouver un équilibre dans son couple, il avait cherché à l'extérieur des partenaires avec qui partager ses fantasmes. Et en quasiment 25 ans, il avait fait beaucoup de rencontres et des flashes remontèrent à sa mémoire.
La toute première rencontre avait été à l'initiative d'un jeune homme. Photographe, il avait envie d'immortaliser sa femme entre les mains d'un homme plus âgé. Contact pris sur minitel à l'époque, il avait pris un verre tous les deux, il lui avait montré un book qu'il avait déjà réalisé, érotique et de bon goût. Il cherchait à aller plus loin et elle était prête à le laisser organiser les futures rencontres avec des inconnus.
Pierre avait finalement écrit le scénario, le coté cérébral prenant déjà le dessus sur les autres aspects. Il les avait attendu sur le parking d'un hôtel, il avait vu arriver le jeune couple (elle avait 20 ans), et peu après, le jeune homme était venu le chercher pour le conduire dans leur chambre.
Elle était là, telle qu'il l'avait voulu, une jupe noire, un chemisier blanc, des bas et des escarpins. Ses poignets étaient attachés à un des montants du lit supérieur et surtout un bandeau noir recouvrait ses yeux. Il avait commencé à lui parler, elle s'était raidie un peu en sentant sa main la toucher, découvrant peu à peu ses seins, (elle était nue sous ses vêtements), puis elle s'était laissée allée, le chemisier était tombé, la jupe roulée à la taille, il avait joué de son corps jusqu'à la faire jouir sous les éclairs du flash de son mari. Et quand ils s'étaient séparés, il lui avait demandé si elle désirait le voir et elle avait répondu qu'elle préférait conserver juste le son de sa voix et la chaleur de ses mains comme souvenir de lui en attendant leur prochaine rencontre. Ils s'étaient revus quelque fois, toujours dans ce même hôtel, avec le même scénario et quand ils déménagèrent quelques mois après, elle ne connaissait de lui que ses mains et sa voix.
Le contact suivant avait été un peu du même style, un homme qui cherchait un dominateur pour son amie. Contact pris par minitel, ils avaient échangé leurs numéros de téléphone et elle l'avait appelée un jour pour l'inviter à déjeuner. Pierre l'avait rejoint, ils avaient mangé dans une galerie marchande, un peu gênés tous les deux du contexte, et à la fin du repas, elle lui avait murmuré "Monsieur, mon amant a demandé à ce que vous vérifiez l'intégralité de ma tenue et que vous lui en fassiez le rapport". Tétanisée par son aveu, elle n'avait plus su quoi faire ensuite. Il l'avait prise par la main, l'avait emmenée dans un grand magasin, il avait pris 2 ou 3 articles de lingerie sur un portant, l'avait conduite dans une cabine d'essayage et il avait vérifié. Nudité intégrale sous ses vêtements à nouveau, à l'instigation de son amant cette fois-ci, il avait étiré ses seins tout en la masturbant de 2 doigts jusqu'à ce qu'elle manque de s'effondrer entre ses mains sous la jouissance. Elle était repartie le rouge aux joues, il avait écrit son rapport à son amant. Ils s'étaient revus tous les 3, pour une réelle séance de domination, où il l'avait attachée avec des chaines, l'avait fait marcher à 4 pattes, collier au cou, il l'avait prise et sodomisée, avant qu'elle s'endorme d'épuisement nerveux, ayant tout de même pris le temps de lui dire qu'elle ne se souvenait de rien de ce qui s'était passé dans cette cabine d'essayage. Il y avait eu la aussi quelques rencontres, puis déménagement de sa part cette fois-ci, suivi d'une période de calme.
Il avait profité de quelques voyages d'affaires à l'époque pour des rencontres sans lendemain, un mari avait accompagné jusqu'à son hôtel, sa femme vêtue d'une longue robe en jeans, sous laquelle elle était apparue nue, et que son mari avait tenu le temps qu'il la prenne ; une femme mariée qui l'avait rejointe un soir pour se laisser attacher et sur laquelle il avait essayé le premier martinet de sa fabrication ; une femme largement plus âgée que lui qui voulait être attachée et cravachée ; quelques rencontres agréables, qui lui permettaient de se perfectionner aussi, apprenant à nouer des cordes, à manier cravache et martinet, mais finalement assez frustrante par le coté ponctuel et le manque de complicité partagée. Mais toujours cette sensation de non aboutissement, de manque qui le faisait prendre des risques parfois ...
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Bien entendu, même si la seule pensée d'elle me retournait encore bien malgré moi, ce n'était plus la même grâce des premiers temps, c'était une indubitable vélléité d'aimer qui hésitait entre toutes, tant chacune était naturellement l'expédient de l'autre. Mon plus grand chagrin n'aurait pas été d'être délaissée par celle de ces jeunes filles que je chérissais, mais j'aurais aussitôt préféré celle qui m'eût abandonnée. Quand je rencontrai Charlotte, j'étais dans la pire période pour tomber amoureuse. J'avais voulu le succès, l'amour, il ne me restait plus rien. Et Charlotte proposait de me dédommager en m'offrant le bonheur, mais elle le faisait au mauvais moment, celui où je ne pouvais rien recevoir, rien donner. À cette époque, j'aurais dû la fuir, autant pour elle que pour moi. Il me fallait m'enfoncer dans ce deuil de l'amour, atteindre le fond. J'aurais dû reforger mon âme dans la solitude mais on ne décide rien. On est que l'observateur impuissant des événements qui doivent arriver. Et je vis Charlotte, je la revis, et je devins son amante puis sa maîtresse. Rarement, l'amour donne une seconde chance. Pourtant Charlotte revint et elle me pardonna. À force de tendresse, je tentais de lui faire oublier ce moment de folie. Son visage n'exprimait aucun sentiment de rancune. Elle était douée pour le pardon. Souvent, je me disais que je devais prendre modèle sur elle, être capable de tout accepter de l'amour, son miel comme son vin amer. Cette jeune fille me dominait en réalité par sa sagesse. Les apparences sont parfois trompeuses. Elle se courbait avec grâce sous le fouet, mais l'esclave, ce n'était pas elle. C'était moi. Elle n'évoquait jamais l'incident de Sauzon, pas plus que s'il n'avait jamais eu lieu. Moi, il me ravageait. J'y pensais sans cesse. Qui pouvait m'en délivrer ? Ma faute m'emplissait de honte. Quand je la serrais dans mes bras, je respirais le parfum iodé de Belle-Île, la bien nommée. Nous nous promenions sur la côte sauvage, avec les yeux de John Peter Russell, le peintre australien si généreux que les marins appelaient affectueusement "l'anglais". La beauté de Marianna, son épouse, que Monet vantait et qui avait tant inspirée Rodin. Cachées dans une crique, nous nous baignons toutes les deux nues, non loin de la plage de Donnant. J'étais si empressée à reconquérir Charlotte que j'en oubliai Béatrice. Certes je la voyais mais je ne la regardais plus. Nos gestes devenaient machinaux. S'en apercevait-elle ? Sans m'en rendre compte je baissai la garde. Je ne me préoccupais plus de lui dissimuler ma liaison avec Charlotte. Non que je souhaitasse lui en faire l'aveu, mais je pressentais que le hasard se chargerait de lui faire découvrir la vérité en m'économisant un courage inutile. La souffrance vient bien assez tôt. Point n'est besoin de devancer l'appel. Je m'abandonnais à cette éventualité avec fatalisme. Un jour, je reçus une lettre particulièrement tendre de Béatrice. Elle y exprimait de manière explicite les élans de son cœur. Aussitôt, je fus consciente de sa gravité, de son pouvoir de séduction. Je la plaçais bien en évidence sur mon bureau afin de ne pas oublier de la dissimuler. Mais je fus distraite de cette sage précaution. Oubliant l'existence de la pièce à conviction, Charlotte était seule chez moi. Le destin se vengeait. Il resserrait infailliblement l'engrenage dans lequel je ne pouvais me dérober. La vie se montre parfois cruelle.
Quand je revins, la porte d'entrée était grande ouverte, ce qui m'étonna. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que la maison offrait le spectacle d'un ravage comme si elle avait été détruite par le passage d'un cyclone. Je crus à un cambriolage. Mais très vite, je me rendis à l'évidence. Charlotte s'était acharnée sur les bibelots qu'elle avait brisés. Les tableaux gisaient sur le sol, leur cadre fracassé. Cette fureur me soulagea. Ainsi tout était dit, du moins je le croyais. Mais Charlotte revint bientôt à la charge. Il y avait dans son regard une flamme meurtrière qui n'était pas sans charme. Peu d'êtres ont réellement le désir de vous tuer. Tout ce que son caractère avait amassé de violence contenue s'exprimait à cause de moi. L'orage dura longtemps. J'en comprenais mieux que quiconque les raisons. Mais que pouvais-je alléguer pour ma défense ? Je n'avais rien à dire. Je plaidais alors coupable avec circonstance aggravante. Mon mutisme augmentait sa fureur. La vie seule portait la responsabilité de ce gâchis, la vie qui nous jette, sans égard pour autrui, là où nous devons être. Ne pouvant rien tirer de moi, elle partit alors en claquant la porte. Cet amour finissait comme il avait commencé, dans l'irraisonné, l'incohérence, la violence et la tendresse mêlées. Béatrice la douce et Charlotte la rebelle. Elles coexistèrent quelque temps et elles s'effacèrent comme si elles étaient reliées à une époque révolue de ma vie et n'avaient existé que pour m'offrir les deux visages d'un même amour. La pluie, le soleil, la brume ont peut-être plus d'influence sur notre comportement amoureux que nous l'imaginons. il me semble que la nature a toujours émis des messages. Et le vent. Le vent qui soulève alors le sable du désert, des oasis du Hoggar, et les dépose sur les arbousiers du maquis corse. L'invisible, ses sarabandes, ses fêtes, ses débauches, ses orgies des sens, la fabuleuse orchestration qui s'y déroule sans qu'on y prête attention, quelle conscience nous reste-il de l'immensité de tout cela ? Un instrument d'observation inapproprié, un organe atrophié fossile d'une fonction perdue, l'amour. Lui seul nous fait pressentir l'invisible. Et la poésie des corps. Mais c'est l'amour qui la suscite, l'éclaire, module son chant et fait frémir ses incantations lumineusement obscures. Cela suffit pour pour faire commencer à aimer.
L'espoir errait entre mes amantes d'autant plus sensuellement que sur ces sourires mobiles, un affermissement relatif des traits était suffisament dessiné pour qu'on en pût distinguer, la confuse empreinte. Le désir le conjugue au plus-que-parfait. Chaque étape initiatique de notre existence, par des liens secrets, est en relation avec un amour qui épanouit ses virtualités. Parfois, quand l'inanité d'écrire me ravage, je ne reprends alors confiance qu'en m'agrippant à la certitude que ce que je recherche ne réside que dans le partage, et la seule chose qui m'importe est ce qui jette mon destin dans de vastes espaces, bien au-delà de moi-même. La grande distinction d'Arletty coiffée de son turban blanc. Trois années avaient passé depuis ce réveillon où j'avais fait connaissance de Béatrice. Cette rencontre m'avait placée dans une position qui avait le caractère d'une parenthèse. Elle appartenait à un monde irréel puisque aucun des maux de ce monde ne l'atteignait. Un univers trop parfait n'est pas fait pour une femme qui veut toujours se prouver quelque chose en modifiant le cadre de son existence. Le temps passait avec une lenteur inexorable. Il semblait enfermer Béatrice dans une perpétuité du bonheur. Il me fallait des drames, des souffrances, un théâtre d'émotions, des trahisons qui ne pouvaient nullement se développer sur ce terreau-là. Béatrice, insatisfaite comme on l'est lorsqu'on choisit le chemin de la perfection, avait trouvé en moi un dérivatif à sa passion d'aimer endurer. Aimer c'est souffrir mais c'est aussi vivre. Vivre avec Béatrice ? J'y songeais, je le souhaitais et je le redoutais. Je le souhaitais car le sentiment amoureux ne se doublant pas d'amitié n'est qu'un état intérimaire de peu de durée, que l'indispensable amitié se fonde sur le temps qui passe, sur une accumulation heureuse de situations partagées, de circonstances vécues en commun. Je le redoutais parce que j'ai déjà fait l'expérience de prendre des trains en marche. Pas besoin d'imagination pour prévoir ce qui, tôt ou tard, adviendra, il me suffit d'avoir un peu de mémoire. Me voici, soumettant Béatrice. Nous dégustions les charmes de cette situation nouvelle dans une profonde entente mutuelle. Je la fouettais avec application tout en réfrénant son masochisme. Je ne voulais pas casser ma poupée de porcelaine. Me manquait-il une certaine cruauté ? Voici Béatrice qui s'anime alors d'amples mouvements à la rencontre du cuir. Voici qu'ils se confondent et s'exaspèrent et que de sa bouche captive, elle pousse un gémissement qui me déchire le cœur. L'insensée crie et m'invite plus intensément. Ils se perdent ensemble au comble d'une tempête dont je suis le vent. Les yeux clairs s'agrandissent et leur eau se trouble. Elle ne me voit plus, son regard s'accommode au-delà. L'un après l'autre, les traits du visage changent d'ordonnance, alors ils se recomposent en une géographie que je ne connais plus. Sur ses lèvres qui s'entrouvrent, les miennes se posent. La bouche de Béatrice accepte et c'est bientôt tout son corps qui se transporte.
Ses yeux immenses se ferment et je devine qu'ils se tournent en dedans sur un monde encore ignoré d'elle.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Une séance d'été :
Comme tous les mois d'été, je suis en sommeil,
mes vacances de juillet et celles de mes soumises régulières, de passages, également en août où les soumises et couples sont en congés.
Cette période est pour moi une période de repos physique et intellectuel.
Mais je ne m'inquiète pas, je sais que ces dames vont me contacter une fois leurs congés terminés, le manque d'être entre les mains d'un Maître, le manque d'obéir, de subir ces plaisirs d'être chose, jouet, objet pour quelles heures est bien trop fort comme les plaisirs, jouissances et orgasmes qui l'accompagnent.
C'est le cas de Béa, ma plus fidèle soumise qui sans être mienne serait pour elle une torture.
Celle-ci m'a contacté et de ça voix humble et respectueuse ma demandé si j'avais un instant pour faire d'elle mon esclave pour quelques heures où, celle-ci, serait à moi totalement, corps et âme, me suppliant de la dominer, de l'utiliser.
Devant autant d'insistance, comment résister.
L'appel désespéré d'une soumise en manque d'être aux pieds de son Maître, de lui obéir, de le servir est toujours pour moi ma drogue.
J'ai donc préparé mon sac à malice où, j'ai placé des sangles de cuir sachant, que Béa se présenterait à moi avec son collier et son bandeau.
Me voici devant sa porte, je sonne, elle ouvre et devant moi, complètement nue, avec son collier de chienne autour du cou, conformément à mes ordres, je prends mon temps, la regarde de haut en bas.
Elle rougit de honte ainsi nue sur le pas de la porte, baisse les yeux et me dit : je vous en conjure Maitre, les voisins, s'il vous plaît mon Maître.
Je la regarde avec un sourire diabolique et lui indique d'une voix ferme, mais tu n'appliques pas le protocole que je t'ai inculqué donc, j'attends.
Elle se retourne, se positionne à quatre pattes, la joue droite collée sur le sol, les bras bien tendus vers l'avant, les mains jointes, relève son croupion, écarte bien ses jambes, exposant bien ses orifices.
Je rentre, ferme la porte, approche mon pied de sa tête et lui dis : j'attends.
Là, obéissante, elle lèche ma chaussure et dit d'une voie claire : je suis votre soumise, votre chienne Maître, faites de moi ce que bon vous semble.
Je prends la laisse posée sur le meuble de l'entrée, la verrouille à l’anneau de son collier, lui ordonne de me suivre en direction de la chambre à coucher où, elle aime être humiliée, utilisée, ne plus être femme mais mon objet de plaisir.
Elle me suit à quatre pattes tout le long de ce couloir.
Ses seins qui ballottent, son postérieur bien en évidence, ses hanches, ses grandes lèvres déjà ouvertes, mouillées et ses tétons bien en avant et durcis.
Je lui ai ordonné de rester ainsi, à quatre pattes, m'asseoir sur le lit et me servir d'elle comme meuble pour poser mes jambes.
Au bout d'un moment, je prends ma cravache et commence à lui donner des petits coups sur les fesses.
Les petits cris d'étonnement se transforment très vite en gémissements, oui Maître je suis votre soumise, votre chienne, je vous appartient, utilisez-moi, faites de moi ce que bon vous semble, je vous appartient.
Je glisse ma cravache entre ses grandes lèvres et commence des va-et-viens, elle tressaille, tremble, gémit, se courbe plus fortement pour bien m'offrir sa croupe.
Je lui ordonne de s'agenouiller face au lit et de bien serrer ses chevilles l'une contre l'autre, de mettre ses bras dans le dos, et de joindre les mains.
Je prends dans mon sac quatre lanières, une pour contraindre ses chevilles bien serrées l'une contre l'autre, une deuxième pour contraindre ses poignets, une pour contraindre ses bras et la quatrième pour réunir et bloquer ses poignets aux chevilles.
La devant moi, nue, contrainte, offerte, je la prends par les cheveux et l'oblige à courber la tête en arrière vers moi.
À ce moment je commence par caresser ses seins en alternant le pincement de ses tétons.
Je descends lentement le long de son ventre et glisse ma main entre ses cuisses, tout en continuant de m'occuper d'un sein.
Ma main, mes doigts glissant sur son clitoris, excitant celui-ci et avec un autre doigt, commence une pénétration vaginale.
Mouillée, excitée, ouverte comme une chienne en chaleur, je continue mon exploration comme ma domination sur son corps, son esprit, son âme de soumise comblée d'être enfin à son Maître.
Je lui pose son bandeau sur les yeux, attends un instant et commence à pénétrer sa bouche avec un doigt, un des doigts que j'ai utilisé pour pénétrer son vagin.
Pour l'humilier verbalement, je lui dis : regarde comme tu mouilles chienne, goûte ta mouille.
Deux, puis trois doigts je continue à faire des va-et-viens entre ses lèvres rouges laissant des traces de rouge à lèvres sur mes doigts.
Je la saisis par les cheveux et introduis sans ménagement ma verge dans sa bouche, tout en lui infligeant des claques sur une joue plus symbolique que frappante, en lui indiquant, avec un ton ferme : effectue ton devoir soumise, les plaisirs de ton Maître sont ta principale priorité.
Elle avance et commence à me sucer avec dévotion autant qu'avec soumission.
Elle ne tarde pas à gémir, sentir ce sexe grandir en elle l'excite et le va-et-vient de ses lèvres sur l'attribut de son Maître là fait mouiller encore plus.
Pendant qu'elle effectue son devoir, j'alterne entre caresser ses tétons et tirer dessous, caresser ses seins et les maltraiter, les gémissements sont de plus en plus forts.
Je saisis sa queue de cheval et l'utilise comme une poignée pour contrôler mon jouet et ainsi choisir le rythme de la fellation comme la profondeur de la pénétration.
Je me sers d'elle, l'utilise pour mes plaisirs qui sont, de ce fait, les siens.
Mon sexe en bouche, régulant la vitesse de pénétration ainsi que la longueur de celle-ci, je décide de lui infliger une gorge profonde.
Mon sexe entièrement dans sa bouche, dans sa gorge, elle bave, se débat mais je la tiens fermement et elle est bien obligée d'entendre que je me décide à me retirer quand bon me semble.
Au bout d'un moment, je me retire et la laisse reprendre son souffle.
Elle est rouge, bave et c'est à ce moment que je lui ordonne de reprendre son devoir et de me vider.
Je lui retire le bandeau, elle s'exécute et prend mon sexe en bouche avec fougue et me pompe jusqu'à l'éjaculation dans sa bouche.
J'avais fait exprès de boire beaucoup d'eau ces trois derniers jours pour avoir beaucoup de sperme et ainsi pouvoir remplir sa bouche, lui ordonné d'avaler et aussitôt me retirer pour que le reste de ma semence soit sur son visage pour un doux mélange de plaisir et d'humiliation.
Mon sperme sur ses yeux, son front, ses joues qui dégoulinent fait que la soumise utilisée comme vide-couille a bien ressenti ce moment orgasmique pour elle d'être utilisée et humiliée , donc une soumise digne de ce nom.
Je la détache et ainsi lui ordonne de ne pas perdre une goutte de mon nectar.
Consciencieusement avec un doigt, elle racle bien son visage et avale chaque quantité de sperme récupéré.
Pour la récompenser, je m'allonge le dos, mon sexe en érection vers le plafond et lui dis : aller il est à toi.
Elle se précipite sur moi et commence une fellation vigoureuse, buveuse, récupérant quelques goûtes de sperme en alternant sucer et masturbation.
Là je lui dit : pour fêter la reprise de la saison des soumises, tu peux t'empaler sur mon sexe et profiter de lui pour avoir un orgasme, je t'y autorise.
Elles se positionne à califourchon sur moi et d'un coup, s'empaler sur mon pénis.
Elle va et vient sur tout son corps, gémissant, criant et soudainement, se couche sur moi, met ses bras dans le dos et me dit : bloquez-moi les bras dans le dos fermement Maître s'il vous plaît.
Je prends ses poignets fermement dans son dos et bloque ceux-ci et ainsi couchée sur moi, ne lui autorise plus de mouvement, la pénétrant très vivement en tapant très fort dans le fond de son intimité.
Le résultat ne se fait pas attendre, un orgasme fort et sonore se fait entendre, elle est heureuse, son Maitre en elle qui la bloque et ne lui autorise que d'être ce qu'elle est, une chienne soumise aux services des hommes.
Cette séance est terminée, essoufflée, le sperme sur son visage qui en séchant lui tire la peau, ses seins et ses fesses encore rouges des plaisirs reçu, elle se mets à genoux à mes pieds, colle sa joue sur ma cuisse, entoure avec ses bras autour de mes mollets, et comme une chienne obéissante, attend que son Maître lui caresse la tête en signe de satisfaction de sa dévotion.
Me Bernard
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Bonjour,
Ma Dame, partie fin Septembre pour travailler, n'a pas oublié, avec son amie, de m'encager.....Locktober jusqu'au 23 Octobre, peut être plus....
J'avais toutefois une mission : lui prendre de nouvelles lunettes de soleil, commandées avant son départ ....
Complètement zappé !
Revenue Vendredi soir....." Punition !....tu sais pourquoi ! "
C'était ce midi , juste avant l'apéro.
Au sortir de la douche , un simple " On t'attends " a ouvert le bal .
Nu devant les Dames , toujours en cage , elles m'ont ligoté serré mains dans le dos , coudes serrés, bandeau sur les yeux et bâillon boule .
Tourné et penché contre le dos d'un canapé , j'ai senti du gel m'être passé sur les testicules..... caressées et malaxées , érection dans la cage !
Pas facile !
Puis le même gel froid autour de l'anus , vite rempli par un plug de taille correcte en métal....
Je ne sais pas laquelle des deux a commencé, mais j'ai pris cravache et martinet en alternance, bien prononcé.
Fesses douloureuses, sûrement bien rougies...." Tu pensera demain à passer chez l'opticien, sinon on recommence ! "
Je vais y penser !
Pour sûr !
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Chapitre 31
La Cérémonie de la Soif
Elle m'attendait à genoux, exactement comme ordonné. Le silence de la chambre de jeu était plus assourdissant que n'importe quel cri. L'air y était différent, saturé de cuir et de mon désir retrouvé, purifié de toute bienséance de semaine.
Je suis entré. La lumière était douce, ciblée uniquement sur le Cheval d'Exercice en bois sombre, drapé de velours noir. Elle était au centre, le corps nu rayonnant sous l'unique source d'éclairage. L'attente avait fait son œuvre. Elle ne tremblait pas de peur, mais d'une faim viscérale pour l'autorité.
Je me suis approché d'elle. Elle n'a pas bougé, la tête baissée dans une attitude de dévotion totale.
"Lève la tête, Novice. Regarde le Maître."
Elle a obéi, ses yeux brillants, la pupille dilatée par l'anticipation. J'ai vu l'instrument, prêt à être joué.
J'ai posé ma main sur sa nuque, mes doigts glissant sous sa mâchoire pour l'incliner légèrement. La peau était chaude, tendue.
"Ton corps a passé la semaine à se souvenir de l'interdit. Tes nerfs ont crié mon nom à chaque réunion ennuyeuse. Aujourd'hui, tu vas te vider de cette frustration. Tu vas te vider dans l'abandon."
Je me suis redressé. J'ai pris le martinet de cuir souple sur la table.
"Tu t'es retenue toute la semaine. Maintenant, je te libère."
J'ai haussé le rythme. Le martinet n'est pas fait pour la douleur aiguë, mais pour le remplissage sensoriel. Les lanières frappaient en une cadence rapide et rythmique, couvrant une large surface, faisant monter la température de sa peau, transformant la chair blanche en un rose vif. J'ai vu ses muscles se tendre et se relâcher avec chaque frappe, un mouvement primal et incontrôlé.
"Tu appartiens ici, Novice. À cette sensation. Dis-le."
J-je suis ici, Maître !"
J'ai continué jusqu'à ce que ses fesses ne soient plus qu'une surface ardente, sensibilisée. J'ai jeté le martinet de côté. La chair était chaude, palpitante.
Je me suis mis à genoux derrière elle. J'ai sorti le plug anal en acier poli que j'avais préparé, froid et lubrifié.
"L'intérieur aussi est à moi."
Elle a gémi, un son bas et urgent. J'ai inséré le plug d'un mouvement lent et délibéré. Le froid de l'acier contre la chaleur interne a arraché un long soupir de sa gorge.
"Lève-toi, mais pas trop. Tu vas te mettre à quatre pattes."
J'ai pris la laisse en cuir tressé et l'ai attachée à son collier.
"La séance commence à la minute où tu entres dans cette pièce. Je veux que tu te bouges comme la chienne que je possède."
J'ai tiré doucement sur la laisse, l'obligeant à ramper lentement, le plug anal lui rappelant à chaque mouvement la contrainte et la dégradation volontaire. Elle rampait avec une dignité étrange, nue et marquée, son regard levé vers moi. Je l'ai promenée ainsi autour du meuble central, affirmant ma propriété.
J'ai finalement relâché la laisse.
"Ici. À genoux devant moi."
Elle s'est exécutée instantanément, son corps glissant à mes pieds. Je me suis déshabillé d'un geste sec, mon sexe, dur d'attente, jaillissant.
"Tu as faim de discipline. Maintenant, tu vas te nourrir."
Je lui ai tendu ma verge. Ses mains, agiles, l'ont prise doucement. Le service oral fut sans contrainte BDSM explicite ; c'était un acte de gratitude et d'abandon intime, mais exécuté avec la diligence d'une Soumise. Elle a pris son temps, utilisant sa bouche et sa langue avec une précision qui frôlait la dévotion.
Je l'ai laissée monter en intensité, jusqu'à ce que mon propre corps commence à trembler de plaisir. Je l'ai tirée par les cheveux pour rompre le contact juste avant la limite.
"C'est assez," ai-je dit, le souffle court, la tirant contre moi.
Je l'ai soulevée et l'ai jetée sur le lit de repos. Mon corps s'est abattu au-dessus du sien, l'odeur du cuir et de sa sueur emplissant l'air. Je n'avais plus de patience pour le jeu. Je devais la prendre.
J'ai écarté ses jambes d'un mouvement de genou, m'assurant que le plug restait bien en place, sa présence étant une contrainte permanente à son excitation. Ses fesses, encore chaudes et sensibles du martinet, étaient le seul point d'appui que je lui laissais.
Je n'ai pas cherché l'entrée. Ma verge, dure et impatiente, l'a trouvée seul.
La pénétration fut un acte de force pure, une seule poussée profonde et violente qui lui arracha un cri de surprise. J'ai senti son vagin, serré et lubrifié par la séance, se contracter autour de moi. La douleur résiduelle du martinet et le choc du plug qu'elle ressentait à chaque coup de butoir ont transformé le plaisir en une vague électrique de soumission.
J'ai fixé mes yeux dans les siens. J'ai vu l'ombre d'elle vaciller, submergée par le chaos que j'imposais.
"Regarde-moi !" ai-je ordonné, mon corps pompant un rythme féroce. "Je suis ton Maître. Ta douleur est ma possession ! Ton plaisir est ma propriété !"
Elle ne pouvait rien dire, les gémissements courts et saccadés. Je l'ai soulevée par les hanches, martelant son corps avec une puissance qui ne laissait aucune place à la tendresse. Elle s'est agrippée à mes épaules, ses ongles s'enfonçant dans ma peau, trouvant sa seule ancre dans l'intensité que j'imposais. Je l'ai chevauchée jusqu'à la limite, jusqu'à ce qu'un spasme violent, d'une force que seule la frustration d'une semaine pouvait engendrer, la secoue.
Le corps d'elle s'est convulsé sous le mien. J'ai terminé dans une série de coups de reins primitifs, libérant mon sperme en elle, mon grognement se mêlant à son halètement vaincu.
Lorsque je me suis retiré, le silence est revenu, lourd, absolu.
Je suis resté au-dessus d'elle un instant, observant les marques du martinet, le brillant du plug qui témoignait de l'interlude terminé. La trêve vanille était finie. Elle était rentrée à la maison.
Chapitre 32
La Consolidation de l'Abandon
Le silence n'était pas le calme, mais l'épuisement. Mon corps était lourd sur le sien, la respiration sifflante, mais satisfaite. Je suis resté ainsi quelques instants, utilisant le poids de ma présence pour ancrer la fin de la séance dans sa mémoire sensorielle. J’avais mis un terme à la trêve. J’avais repris mon dû.
J'ai ensuite rompu le contact, me retirant lentement d'elle et me relevant. La première étape de l'Aftercare est toujours la reprise du contrôle mental. Je me suis redressé, puis je l'ai regardée, nue et offerte sur le lit de repos.
Elle gisait, marquée par le martinet, humide de nos fluides, son corps portant encore la constriction du plug. Elle avait les yeux fermés.
"Ouvre les yeux, Novice. Et respire."
Sa respiration était courte et superficielle. J'ai attendu, impassible, jusqu'à ce que ses paupières s'ouvrent avec difficulté. Ses yeux, embués, cherchaient une direction, une instruction.
"Debout," ordonnai-je, ma voix maintenant douce, mais sans appel.
Elle a obéi, ses mouvements raides et lents, chaque muscle protestant. Je l'ai forcée à se tenir face à moi, corps à corps.
J'ai pris le temps de retirer le plug anal. Le geste, lent et délicat, fut le premier signe physique de réconfort, bien que le soulagement qu'il lui apportait ne fût qu'une autre forme de gratification que j'avais orchestrée. Elle a fermé les yeux, le visage extatique.
"La séance est finie," ai-je murmuré, tenant le plug dans ma main. "Maintenant, le débriefing. Assieds-toi. Et raconte-moi ce que tu as appris ce soir."
Elle s'est assise sur le bord du lit, les mains croisées sur son ventre, le regard toujours fixé sur moi. Le changement de ton et de contexte était un ordre en soi : passer de la bête à la femme, du corps à l'esprit.
"Maître... Je... J'ai appris que l'attente est une douleur plus forte que la cravache," a-t-elle commencé, sa voix encore rauque. "J'ai joué mon rôle toute la semaine, mais mon esprit n'était pas libre. Chaque contact "vanille" était une taquinerie, un rappel de ce qui était refusé. "
Je hochai la tête, l'incitant à continuer.
"La sensation du martinet... C'était une libération. Le bruit du fouet, le rose qui montait... Cela a vidé mon esprit. Je n'avais plus la place pour les dossiers ou les réunions."
Elle a fait une pause, ses yeux brillant d'une intelligence que j'appréciais. Sa capacité d'analyse, sa volonté d'intégrer chaque facette de son éducation, était remarquable.
"Le plug," a-t-elle continué, chuchotant presque. "C'était une propriété constante, même quand je rampais. Et la laisse... m'a ramenée à la vérité de ma nature. J'étais une créature pour votre plaisir. C'était... si intense."
"Très bien," dis-je, me penchant légèrement vers elle. "Cette séance a été un succès. Tu as dépassé mes attentes. Chaque sensation, chaque émotion que tu as décrite, est une étape vers la soumission totale que nous cherchons."
Un sourire épanoui éclaira son visage. Le débriefing n'était pas seulement une évaluation, mais aussi une validation, une reconnaissance de ses efforts et de ses progrès.
"Tu as géré la frustration et tu as embrassé l'abandon. C'est la marque d'une Novice qui comprend la valeur de la discipline," ai-je conclu. "Maintenant, la phase suivante."
Je me suis approché d'elle. Mon geste, cette fois, n'était pas un ordre, mais un soin. Je l'ai tirée contre moi, enveloppant son corps nu de la douceur d'une couverture de laine chaude. Ce contact, doux et protecteur, était tout aussi puissant que la cravache.
"Tu es en sécurité, Novice. Tu as bien servi. Tu es revenue de l'autre côté."
J'ai caressé son dos, évitant les zones les plus sensibles, lui donnant le poids de ma présence, non plus comme un bourreau, mais comme son ancre. Elle a enfoui son visage dans ma poitrine, ses bras m'encerclant avec une intensité désespérée. Elle s'accrochait à l'homme qui avait été son Maître, un paradoxe essentiel à la dynamique.
J'ai attendu qu'elle retrouve une respiration calme et régulière.
"Prends une douche. L'eau chaude enlèvera les traces de cette chambre. Mais n'oublie jamais la leçon qu'elles t'ont laissée."
Elle a hoché la tête contre moi.
"Maître," murmura-t-elle, ses mots mouillés contre ma chemise. "Pourriez-vous me rejoindre sous la douche ?"
Ce n'était pas une demande d'ordre, mais une quête de réconfort et de proximité, une supplique de sa Novice. La discipline était finie, mais le besoin de ma présence était absolu.
"Bien sûr," ai-je répondu, ma voix ne perdant rien de sa gravité, mais se teintant d'une douceur réservée à ces moments de vulnérabilité. "Je te rejoins."
Je l'ai soulevée et l'ai portée hors de la chambre, le corps toujours sous mon contrôle, mais maintenant enveloppé de tendresse.
Le week-end n'était pas terminé.
Je l'ai déposée doucement sur le carrelage frais de la salle de bain. J'ai allumé l'eau, réglant la température pour qu'elle soit brûlante, presque inconfortable. Une dernière dose de sensation pour chasser la fatigue.
Elle est entrée sous la colonne d'eau, fermant les yeux, laissant la chaleur détendre ses muscles endoloris. J'ai retiré mes propres vêtements, le silence n'étant brisé que par le bruit de la pluie artificielle.
Je l'ai rejointe. Sous l'eau, il n'y avait plus de Maître ni de Novice, seulement deux corps, mais le contrôle restait mon privilège.
J'ai pris le savon et j'ai commencé la toilette. C'était un acte de soin, mais aussi une réappropriation minutieuse de chaque parcelle de sa peau. J'ai commencé par son dos et ses fesses, massant doucement les zones rougies par le martinet. Mes doigts pressaient, ne cherchant pas la douleur, mais le soulagement et le rappel que même la tendresse venait de ma main.
Elle a gémi, un son de pur contentement cette fois. Elle s'est penchée en avant, offrant son corps à mon toucher.
Je me suis concentré sur les détails : le cou, où le collier avait laissé une légère marque ; l'intérieur de ses cuisses, où la tension du plug et de la pénétration persistait. Je l'ai lavée comme on lave un objet précieux après usage, avec une dévotion calme et totale.
"Tu as donné tout ce que j'attendais," ai-je murmuré, mon souffle se mêlant à la vapeur. "Tu t'es abandonnée complètement."
"Je vous appartiens, Maître," a-t-elle répondu, son corps mou et détendu sous mes mains. La phrase était l'équivalent de l'orgasme : la reconnaissance et la validation finales.
J'ai glissé mes mains vers l'avant, lavant son sexe avec une intimité qui n'était pas sexuelle, mais réparatrice. L'eau emportait le reste de mon sperme, lavant les preuves de la discipline pour ne laisser que la sensation.
Une fois la toilette terminée, je l'ai enlacée fermement sous le jet, sa tête reposant sur mon épaule. Nous sommes restés là, le temps qu'il fallait, jusqu'à ce que la chaleur de l'eau soit moins thérapeutique et plus réconfortante.
Je l'ai sortie de la douche, l'enveloppant dans une serviette chaude, puis dans mes bras.
"Tu es mienne," lui ai-je soufflé en essuyant l'eau de son visage. "Entièrement. Pour cette nuit et pour la semaine à venir. N'oublie jamais cela."
Le week-end n'était pas terminé, mais cette première session l'avait été. Je l'ai portée, enveloppée et apaisée, hors de la salle de bain. La discipline était finie. La consolidation de l'abandon commençait.
Suite prochainement ....
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Quatre mois que je navigue sur des apps de rencontre gay, un coup sur Romeo, un coup sur Grindr ou PlayFetish. Octobre, début de la dépression bipolaire hivernale. La solitude est plus pesante, plus douloureuse. Quand je suis dans cet état, un peu éteint, j’ai tendance à m’effacer. Je vais trop mal pour m’exposer plus que la durée d’un plan Q. Les apps de rencontre semblent faites pour ça, précisément. Elles vantent une exposition digitale sans les risques de l’altérité réelle du regard humain. J’ai cru que je pourrais montrer le bout de mon nez ou de ma bite et neutraliser cette fichue pulsion névrotique d’invisibilité. Je me suis bien fait couillonner.
Le truc c’est que le numérique promet la visibilité, mais il produit surtout de l’effacement. Parce que le visage humain est « icône » et pas image. Distinction majeure mais difficile à expliquer.
Je vais faire bref et me la péter un peu au passage.
Chez Paul Ricoeur (La Métaphore vive), le visage n'est pas une simple image à consommer, mais une icône porteuse de sens, une présence qui engage une relation. Dans le contexte des applications de rencontre, où les visages sont réduits à des photos filtrées et standardisées, cette dimension iconique est perdue. Le visage devient une image parmi d'autres, déconnectée de la profondeur relationnelle qu'il incarne dans une rencontre réelle.
Disons qu’à mesure que le sexe devient image, le corps devient marchandise, nécessairement. Et ce que j’expose, ce n’est pas tant moi que ma version la plus négociable : un visage dans la bonne lumière, un cul dans la bonne pose, un pseudonyme calibré. Ni plus ni moins qu’une version déréalisée de moi-même. Dans cette mise en scène continuelle, ce sont les corps non stéréotypés, marqués, vieux, adipeux, moches — qui disparaissent, invisibilisés par les filtres, les algorithmes, les préférences standardisées. Mais que ce soit clair, la masse des gratifiés qui colle aux stérérotypes est tout autant vouée à l'effacement à la déréalisation du corps. Juste que cette catégorie rapporte de la tune à Grindr & cie.
Dans le monde digital, le corps réel, le corps vécu que je suis n’a pas sa place. Ce corps-là est souvent ghosté, mal classé, rejeté. On dit que le numérique a libéré les sexualités marginales. Peut-être. Mais il les a aussi reléguées dans des niches, des dark rooms digitales, des forums codés où l’on se cache pour jouir entre épouvantails. Et même là, la norme veille : Il faut être no-capote, lope à jus, crade, prêt aux interactions rapides. La norme ici se croit transgressive.
Où est passée la gratuité ? Le regard qui ne calcule pas mais s’égare ? Où la connexion profonde, viscérale, précaire mais vraie ? Le réseau est vaste, mais il ne relie pas. Il trie, segmente, catégorise.
Et les effets sont délétère.
Parce que en réduisant la rencontre à une série de filtres et de préférences, ces apps transforment le désir en une logique de consommation, où l'autre est évalué comme un produit. Le lien humain, avec sa complexité et son imprévisibilité, est remplacé par une interaction standardisée et prévisible. Le réseau trie efficacement, mais il ne relie pas les individus dans leur singularité.
Une appli de date expose tout, mais ne révèle plus rien. Face à cette saturation, la vraie transgression n’est peut-être plus dans l’exhibition, mais dans une forme d’invisibilité choisie. Le refus d’être profil, d’être disponible, d’être scrollé. Ne pas mettre d’image de profil, refuser de renseigner son profil (actif ou passif, athléthique ou corpulent, SSR ou PreP) et redevenir énigme, mystère. Car l’excitation et le désir ne naissent pas du visible, mais de ce qui échappe à la vue, ce qui est caché.
Vers une érotique de la faille
Derrière le profil, il y a un corps vivant. Et derrière le corps vécu, des failles. C’est cela que je suis et que je cherche : non pas une identité bien construite, mais ce qui ne coche pas les cases — ce qui vacille, ce qui frémit. Le souffle court, le regard fuyant, la main hésitante, la voix tremblante. Ce que le numérique est incapable de produire, c’est la dimension vitale du trouble. L’érotisme, réduit à la démangeaison du « rut » est devenu gestion de flux, une ligne de code. Ca m’a pété à la gueule pendant un de mes meilleurs plan Q avec « Doudou Calins » (un pseudo de profil bien naze) bi marié, 60 ans. Un gars au cœur simple, gentil, timide. Pas très habile coté sexe. Il était sexy, désirable et bandant parce maladroit, craintif, tellement humain. On a baisé avec nos failles et c’est ça qui nous a donné envie de nous revoir, pas l’efficacité du plan Q.
Eloge de la lenteur
J’aime la lenteur parce que la vie, justement progresse lentement. Et sur les apps Il faudrait répondre vite, dire ce qu’on aime, fixer une rencontre. Je supporte très mal. Le temps du désir, n’est pas le temps numérique qui vise la satisfaction immédiate,dans une efficacité programmée. La Voie royale de l'intensité, c'est l'écoulement insaisissable de la durée. L'intensité vient de l’incertitude : ce moment où l’on ne sait pas si l’autre va dire oui, si son corps va céder, si l’on va être juste vu ou dévoré. Moi, je veux continuer à désirer sans certitude, à m’offrir au hasard, à l’accident, à la maladresse, au sexe comme errance, comme attente, comme silence embarrassé.
Un peu de chaleur bordel!
Ce qui échappe au code des apps c’est le vivant : l’hésitation d’un geste, la chaleur d’un silence, l’érotisme d’une odeur mal dissimulée. À l’heure du cul digital, optimisé, il est urgent de de décocher les cases de profil et de chercher un contact qui ne soit pas une performance, mais une présence — même fugace, même ratée. Parce que c’est dans la faille que ça vit. Et que c’est là, précisément, que ça peut encore bander.
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C'était une de ces règles entre lesquelles on peut se décider, une règle qui n'est certes pas très honorable, mais elle nous donne un certain calme pour passer la vie et pour nous résigner à la passion. Elle laissait filer la chaîne des jours passés pour mieux jouir des rencontres à venir, et pas seulement la nuit. C'était elle, une amante très en beauté, au maquillage discret, moulée dans un adorable jean. La jeune femme fut médusée comme à la vue d'un spectre. Elle l'attendait alors, sagement assise derrière le volant. Leurs bouches se rejoignirent bientôt à l'intersection des deux sièges selon un rituel tacitement établi depuis qu'elles se retrouvaient dans la clandestinité. Mais, en deux ans, elles avaient appris à le bousculer à tour de rôle, afin que jamais l'habitude n'entamât la passion. Elles échangèrent un long baiser, si imaginatif qu'il pouvait à lui seul dresser l'inventaire exact de tout ce qui peut advenir de poétique et de prosaïque entre deux êtres soumis à leur seul instinct, du doux effleurement à la morsure, de la tendresse à la sauvagerie. Toutes les figures de l'amour s'inscrivaient dans cette étreinte. Elle avait la mémoire de celles qui l'avaient précédée. Quand leurs bouches se reprirent enfin, elles n'étaient qu'un seul et même souffle. Anticipant sur son premier mot, Juliette posa son doigt à la verticale sur ses lèvres et, dans un sourire de connivence, entraîna Charlotte hors de la voiture. Après qu'elles eurent tout doucement refermé les portes et fait les premiers pas sur la pointe des pieds, comme si l'extrême discrétion leur était devenue une seconde nature, elle la prit par la main et l'engagea à sa suite dans une des rares stalles encore vides. À l'ardeur incommensurable qu'elle y mettait, la douce Charlotte comprit que ce jour-là, encore une fois de plus, elle dirigerait toutes les opérations, du moins dans un premier temps. Alors une sensation inédite l'envahit, la douce volupté de se laisser mener et emmener par celle qui la traiterait à l'égal d'un objet. En s'abandonnant sous la douce pression de ses doigts, elle n'était déjà plus qu'un corps sans âme, qu'une soumission charnelle en répit. L'endroit était humide et gris. Il en aurait fallut de peu pour qu'il paraisse sordide.
Certains parkings peuvent être aussi borgnes que des hôtels. Un rai de lumière, provenant d'un des plafonniers de l'allée centrale, formait une diagonale au mur, à l'entrée du box. Il n'était pas question de descendre le lourd rideau de fer, elles se seraient retrouvées enfermées. Charlotte s'appuya le dos contre le mur, exactement au point où le halo venait mourir, de manière à réagir à temps au cas où quelqu'un viendrait. Avant même que Juliette pût l'enlacer, elle lui glissa entre les bras tout en tournant le dos, avec cette grâce aérienne qui n'appartient qu'aux danseuses, puis posa ses mains contre la paroi, un peu au-dessus de sa tête, et cambra ses reins tandis qu'elle s'agenouillait. Depuis tant de mois qu'elles s'exploraient, pas un grain de leur peau n'avait échappé à la caresse du bout de la langue. Du nord au sud et d'est en ouest, elles en avaient investi plis et replis, ourlets et cavités. Le moindre sillon portait l'empreinte d'un souvenir. La chair déclinait leur véritable identité. Elles se reconnaissaient à leur odeur, se retrouvaient en se flairant. Tout avait valeur d'indice, sueur, salive, sang. Parfois un méli-mélo de sécrétions, parfois le sexe et les larmes. Des fusées dans la nuit pour ceux qui savent les voir, messages invisibles à ceux qui ne sauront jamais les lire. Si les humeurs du corps n'avaient plus de secret, la subtile mécanique des fluides conservait son mystère. Mais cette imprégnation mutuelle allait bien au-delà depuis qu'elles s'étaient conté leurs rêves. Tant que l'on ne connaît pas intimement les fantasmes de l'autre, on ne sait rien ou presque de lui. C'est comme si on ne l'avait jamais vraiment aimé. Charlotte savait exactement ce que Juliette désirait. Se laisser prendre avant de s'entreprendre. Un geste juste, qui serait juste un geste, pouvait apparaître comme une grâce, même dans de telles circonstances, car leur silence chargeait de paroles le moindre de leurs mouvements. Elles n'avaient rien à dire. Demander aurait tout gâché, répondre tout autant. Charlotte n'avait rien perçu, rien respiré de cette métamorphose suscitée par de nouveaux appétits pour des jeux et des assouvissements inédits, plus sauvages, empreints d'une licence sexuelle.
Elle me regardait si gentiment que j'étais convaincue de récolter bientôt les fruits de ma patience. Sa poitine ferme était délicieusement posée sur mon buste, ses cheveux effleuraient mes joues, elle frottait ses lèvres contre les miennes avec un sourire d'une tendre sensualité. Tout n'était que grâce, délice, surprise venant de cette fille admirable: même la sueur qui perlait sur sa nuque était parfumée. Elles pouvaient juste surenchérir par la crudité de leur langage, un lexique de l'intimité dont les prolongements tactiles étaient infinis, le plus indéchiffrable de tous les codes en vigueur dans la clandestinité. Tandis que Charlotte ondulait encore tout en s'arc-boutant un peu plus, Juliette lui déboutonna son jean, le baissa d'un geste sec, fit glisser son string, se saisit de chacune de ses fesses comme s'il se fût agi de deux fruits murs, les écarta avec fermeté dans le fol espoir de les scinder, songeant qu'il n'était rien au monde de mieux partagé que ce cul qui pour relever du haut et non du bas du corps, était marqué du sceau de la grâce absolue. Puis elle rapprocha ses doigts du sexe, écarta les béances de la vulve et plongea ses doigts dans l'intimité moite, si brutalement que sa tête faillit heurter le mur contre lequel elle s'appuyait. Ses mains ne quittaient plus ses hanches que pour mouler ses seins. Le corps à corps dura. Là où elles étaient, le temps se trouva aboli. Toute à son ivresse, elle ne songeait même plus à étouffer ses cris. Fébrilement, au plus fort de leur bataille, Juliette tenta de la bâillonner de ses doigts. Après un spasme, elle la mordit au sang. De la pointe de la langue, elle effleura délicatement son territoire à la frontière des deux mondes, avant de s'attarder vigoureusement sur son rosebud. Un instant, elle crut qu'elle enfoncerait ses ongles dans la pierre du mur. Elle se retourna enfin et la caressa à son tour sans cesser de la fixer des yeux. L'air humide se chargeait autour d'elles, épaissi de l'écho de leur bestialité.
Toute l'intensité de leur lien s'était réfugiée dans la puissance muette du regard. Car si Juliette l'aimait peut-être, l'aimait sans doute, Charlotte sentait que le moment n'était pas éloigné où elle allait non plus le laisser entendre, mais le lui dire, mais dans la mesure même où son amour pour elle, et son désir d'elle, allaient croissant, elle était avec elle plus longuement, plus lentement, plus minutieusement exigeante. Ainsi gardée auprès d'elle les nuits entières, où parfois elle la touchait à peine, voulant seulement être caressée d'elle, elle se prêtait à ce qu'elle lui demandait avec ce qu'il faut bien appeler de la reconnaissance, plus encore lorsque la demande prenait la forme d'un ordre. Chaque abandon lui était le gage qu'un autre abandon serait exigé d'elle, de chacun elle s'acquittait comme d'un dû. Il était étrange que Charlotte en fût comblée. Cependant, elle l'était. La voiture était vraiment le territoire inviolable de leur clandestinité, le lieu de toutes les transgressions. Un lieu privé en public, ouvert et clos à la fois, où elles avaient l'habitude de s'exhiber en cachette. Chacune y reprit naturellement sa place. Elle se tourna pour bavarder comme elles l'aimaient le faire, s'abandonnant aux délices de la futilité et de la médisance avec d'autant de cruauté que l'exercice était gratuit et sans danger. Elles ne pouvaient que se sentir en confiance. Scellées plutôt que liées. Charlotte était le reste de Juliette, et elle le reste d'elle. Inutile d'être dénudé pour être à nu. Tout dire à qui peut tout entendre. On ne renonce pas sans raison profonde à une telle liberté. Au delà d'une frénésie sexuelle sans entrave, d'un bonheur sensuel sans égal, d'une connivence intellectuelle sans pareille, et même au-delà de ce léger sourire qui emmène plus loin que le désir partagé, cette liberté était le sel de leur vie. Elle la prit dans ses bras et lui caressa le visage tandis qu'elle se blottissait contre sa poitrine. À l'extérieur, l'autre vie pouvait bien attendre.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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N'importe, l'océan, comme le ciel, emprunteraient alors le même chemin dans mon cœur, comme les étoiles guignent leurs lumières, les forces éternelles de la nature subsisteraient à ma poussière. J'allais savoir le goût, l'odeur de l'iode. La mer est comme cela. Elle peut accumuler les malveillances, multiplier au-delà de l'imaginable les mauvais hasards et, lorsque tout semble perdu, détourner sa fureur et faire une fleur à ceux contre qui elle s'est acharnée. Il y avait peu de chances que la tempête ramène "Capsa" près de son point de départ à Sauzon. Il y avait peu de chances que le soleil se démasque juste à temps pour permettre enfin d'identifier la côte et de corriger le cap qui plaçaient le bateau juste au vent de son port. Le romantisme est une attitude séduisante et la terre d'élection des adolescents, mais tant de fausses monnaies y ont cours qu'il faut se garder de se payer de mots. Mais par mauvais temps, à bord, les yeux se ferment mais on ne dort pas, c'est un état intermédiaire, pas exactement le demi-sommeil, plutôt une torpeur éveillée, l'esprit reste en alerte mais le corps s'absente, le temps se ralentit. Le drap remontait jusqu'au menton, laissant nus les bras et les épaules. Elle ferma les yeux. Juliette contempla impunément le pur ovale du visage de Charlotte. Sur la peau mate des joues et du front, sur les paupières bistrées passaient, comme des risées sur la mer, de brefs frissons qui gagnaient les belles épaules, les bras, la main tenue par son amante. Une émotion inconnue s'empara d'elle. Serrer une femme dans ses bras, c'est se priver de la voir, se condamner à n'en connaître que des fragments qu'ensuite la mémoire rassemble à la manière d'un puzzle pour reconstituer un être entièrement fabriqué de souvenirs épars: la bouche, les seins, la chute des reins, la tiédeur des aisselles, la paumes dans laquelle on a imprimé ses lèvres. Or parce qu'elle se présentait ainsi allongée, pétrifiée telle une gisante, Juliette découvrait Charlotte comme elle ne croyait ne l'avoir jamais vue. Elle ne reconnaissait pas la fragile silhouette à la démarche vacillante sur la jetée du port, menacée dans son équilibre par la bourrasque qui se ruait sur Sauzon. Elle était infiniment désirable, ce à quoi, elle avait peu songé depuis leur première rencontre. Plus surprenante était l'immersion de Charlotte dans le sommeil dans la tempête, comme si seule une pression de la main de sa maîtresse libérait d'un torrent de rêves. Un souffle à peine perceptible passant ses lèvres entrouvertes. Comme le suaire que les sculpteurs jettent sur une statue d'argile ocreuse encore fraîche, le drap mollement tendu épousait les formes secrètes de la jeune fille: le ventre à peine bombé, le creux des cuisses, les seins attendant les caresses. Juliette se pencha sur ce masque impassible comme on se penche sur un livre ouvert. En la serrant dans ses bras, elle la réveillerait, la rappellerait sur l'île où un avis de grand frais s'était abattu. Un élan de tendresse étrangla Juliette. De très près, son front apparaissait comme un mur impénétrable derrière lequel se cachait un courage inouï. On pouvait y lire aussi de la crainte. Un peu de sueur brillait sous ses aisselles épilées et Juliette en sentit l'odeur âpre et fine, un peu végétale et se demanda comment une femme si belle pouvait parfois se montrer d'une si grande docilité. Elle savait qu'elle lui appartenait mais se demandait où étaient sa bouche, ses seins, ses reins. Les exigences de Juliette, le plus difficile n'était pas de les accepter, le plus difficile était simplement de parler.
En cet instant même, des étoiles inconnues dépêchent leur éclat à travers les abîmes noirs pour éclairer notre nuit. Nous avançons à leur rencontre, elle dans l'espace, nous dans le temps. Tu as toujours rêver de dépasser l'étoile polaire et moi la Croix du Sud, chère à Mermoz. Et à l'heure dite, nous perdrons le nord. Dans la moiteur de la nuit, elle avait les lèvres brûlantes et la bouche sèche, la salive lui manquait, une angoisse de peur et de désir lui serrait la gorge, et ses mains étaient froides. Si au moins, elle avait pu fermer les yeux. Mais non, elle veillait sur la lancinante douleur des traces. La veille, elle avait accepté d'être fouettée jusqu'au sang par Juliette. Elle se souvint seulement qu'elle ne lui avait jamais dit autre chose qu'elle l'aimait. Un ordre l'aurait fait se rebeller, mais cette fois-ci, ce qu'elle voulait d'elle n'était pas qu'elle obéît à un ordre, mais qu'elle vînt d'elle-même au-devant de ses désirs sadiques. Encore un instant, avait-elle dit. Charlotte se raidit, mais en vain. Elle reçut quarante coups de cravache. Elle le subit jusqu'au bout, et Juliette lui sourit quand elle la remercia. Dans le lit, elle ne pouvait cesser de désirer refermer ses cuisses meurtries. Juliette s'était révélée chaque nuit de leur vie languissante toujours plus fougueuse dans leurs ébats d'alcôve. Toutes les femmes amoureuses ont le même âge, toutes deviennent des adolescentes exclusives, inquiètes, tourmentées. Charlotte endormie n'échappait pas à la règle. La mer est comme ça. Elle peut accumuler les malveillances, multiplier au-delà de l'imaginable les mauvais hasards, les coïncidences mortelles et, lorsque tout semble perdu, détourner sa fureur et faire une fleur à ceux contre qui elle s'est acharnée. Mais il y avait peu de chance que la tempête ramène le voilier près de son point de départ. Le canot tous temps de la SNSM était sorti en fonçant dans les rouleaux d'écume au large de la pointe des Poulains. Rien de plus stupide que la bravoure frôlant l'inconscience. La fin était là, tracée par les rochers. Le cercle se resserrerait autour d'eux pour la curée. Ce serait au tour de Juliette d'être muette. Le froid ne les referait pas vivre. La vague envahirait le carré, l'ancre flottante ne tiendrait pas. Le bateau se coucherait et se relèverait mais pour combien de temps. Il faudrait apprendre à mourir car le flot reprendrait possession de son domaine. Rien n'est plus important que les vertiges de Monet et de son ami, le pêcheur Poly. La découverte des aiguilles de Port-Coton des rochers du Lion de Port-Goulphar et de Port-Domois. Un soleil rouge, un soleil de fiction incendie le couchant. Lisse comme un toit de zinc, la mer est morte, on la croirait déserte sans le friselis. La côte a disparu. Admirable justesse du langage marin dont ricanent les niais. Au-delà du jargon de pure technique, les mots cernent au plus près la vérité des choses dans toutes leurs dimensions avec tant d'exactitude et de simplicité qu'ils en sont poétiques. Les sémaphores signalent "mer belle". Le langage des gens de mer ne se prête pas à l'épopée. Les voiles, bien ferlées, n'ont pas contrarié le redressement du mât pour notre plus grand bonheur. Les drisses ne battront pas contre lui cette nuit.
La panique s'apaise. Les corps se détendent et accueillent la mer qui les investit. Une harmonie nouvelle s'établit, une sorte de bien-être. L'océan est en nous comme nous sommes en lui, à la rencontre des grands fonds marins. Renaître à la vie est heureux pour les amoureux. Pour qu'un rêve soit beau, il ne faudrait pas s'éveiller. En aucune façon, Juliette demandait à Charlotte de se renier mais bien plutôt de renaître. C'est bon, les autres, c'est chaud, c'est nécessaire. Juliette avait du goût pour les autres. Pour elle, c'était une attitude moins altière que l'imprécation et l'anathème, moins chic aussi. Le monde est peuplé de mains tendues et de cœurs entrouverts. Le jour n'en finissait pas de se lever. Le spectacle de l'aube réticente n'était pas exaltante. Des nuages bas galopaient sous une couche de cumulonimbus plombés. Le vent, contre la houle, créait une mer confuse, heurtée, rendant la navigation confuse. Ce fut un soulagement de revoir la lumière. Il fallait prendre un autre ris dans la grand-voile et envoyer un petit foc car, sous les rafales qui forcissaient, le vieux ketch commençait à fatiguer, descendre dans le carré et regarder une carte marine de plus près. Charlotte faisait semblant de dormir dans le joyeux charivari des objets usuels livrés au roulis. Nous étions dans le sud de Groix. Continuer sur ce bord en espérant identifier à temps les dangers de Belle-Île ou changer d'amures et courir un bord hasardeux vers le large en attendant l'embellie. C'était la meilleure solution quitte à tourner le dos volontairement à la terre. C'était l'heure du bulletin météo de Radio-France annonçant un vent frais du nord-est. C'était le vrai mauvais temps. Raison de plus pour virer de bord, vent devant si possible, sinon lof pour lof et à la grâce de Dieu. Sous son seul petit foc, "Capsa" allait vite, trop vite, il ventait en furie. Il souffrait. Lorsqu'il dévalait la pente d'une lame, nous avions peur qu'il se plante dans la lame suivante. Le bout-dehors plongeait sous l'eau. Chavirer par l'avant n'est pas une légende. La barre franche devenait dure. À bord, les yeux se fermaient, mais personne ne dormait, c'était un état intermédiaire, pas exactement le demi-sommeil, plutôt une torpeur éveillée. Le corps s'absentait mais l'esprit demeurait en alerte. Des torrents d'eau mousseuse s'écoulaient par les dalots. La mer était grise tout autour mais d'un vert profond. Sur ses pentes ruisselaient des cascades blanches. Combien de temps "Capsa" avait-il souffert contre la peau du diable ? La mer était grise. La tempête cessa et nous rentrâmes à Sauzon.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Chapitre 29
Les Non-Dits de l'Attente
Le bruit du café qui coule dans la cuisine est le premier signal du retour au monde. Le seul son qui a le droit d’être mécanique et prévisible dans mon existence. Le silence qui règne sur mon appartement, ce lundi matin, n’est pas le vide total, mais l’absence de la discipline explicite, une trêve que j’impose.
Je la regardais discrètement, accoudé au plan de travail en marbre. Elle était vêtue de son uniforme de camouflage : un tailleur impeccable, le genre de vêtement qui crie " compétence " et " inaccessibilité ". Elle était la parfaite femme d'affaires. Une performance d'acteur qu’elle jouait à la perfection.
Pourtant, je voyais les détails, ceux qui déchiraient la façade " vanille ".
Je voyais la légère lenteur avec laquelle elle ramenait sa tasse à ses lèvres, une fatigue sous-jacente qui n'était pas celle du sommeil, mais celle de l'épuisement sensoriel. La façon dont sa nuque, hier soir encore courbée sous ma main, se tenait droite, peut-être même un peu raide, portant le souvenir invisible du collier.
Et surtout, je voyais le rouge invisible. Elle avait opté pour des matières plus douces, des coupes moins serrées – un choix dicté par une sensibilité que je lui avais imposée. Elle était marquée, même si personne, à part moi, ne pouvait le déceler sous le tissu.
Le Maître en moi prenait note. Le contrôle était là, non pas par une laisse visible, mais par la douleur résiduelle, une connexion secrète que seuls nous partagions. L’attente était le nouveau jeu.
" Je serai au bureau vers neuf heures. Réunion trimestrielle en début d’après-midi. "
Sa voix était professionnelle, son débit parfaitement maîtrisé. Elle cherchait ma validation sans la demander.
" Concentre-toi sur tes obligations. Cette semaine appartient au monde extérieur. "
Je pris ma veste. Le passage de la possession intime à la distance professionnelle est toujours abrupt, mais nécessaire.
" Je ne te rappellerai pas les règles de nos jours de " vanille ", " ai-je continué, mon ton neutre. " Tu es mon actif. La discipline de la semaine, c’est l’excellence professionnelle. N’oublie pas que tout manquement rejaillit sur nous deux. "
Elle a hoché la tête. " Oui, Maître. " Le murmure, prononcé dans la zone de sécurité entre ma table de nuit et la porte d'entrée, était un aveu.
Les jours suivants ont été une lente torture, une longue, délicieuse taquinerie. La " vanille " était notre test de self-control, l'érotisme de la retenue.
Le Mardi, nous avons fait l'amour, mais c'était un sexe civil, sans aucune de nos règles. J'ai pris soin de ne pas utiliser d'objet, de ne pas donner d'ordre, de ne pas la forcer à la position de soumission. Mais mon corps, lui, savait. J'ai lu dans ses gémissements la faim de l'interdit, le désir de me voir reprendre le contrôle. Elle s'est accrochée à moi comme à son partenaire, mais j'ai senti le frisson de l'obéissance dans la tension de ses muscles. Elle me respectait dans le désir, un plaisir pur qui n’était pas le mien, mais notre connexion. Elle cherchait les traces du Maître, je lui donnais l'homme.
Le Mercredi fut le jour où j'ai testé les limites. Dans le silence de l'ascenseur privé menant à nos étages, j’ai posé ma main sur sa taille. Un geste anodin, mais pour elle, cela fut un choc. J’ai senti son souffle se bloquer, son corps se raidir. Je l'ai poussée contre le mur, notre baiser était profond, mais strictement vanille – aucune contrainte, aucune parole. Pourtant, mon baiser était une revendication. Je me suis retiré, mon regard lui signifiant que ce plaisir intime était permis, mais le vrai abandon était réservé. La jouissance n'est rien sans la frustration qui la précède.
Le Jeudi, la discipline commençait à peser. Elle était fatiguée, mais plus concentrée. Nous lisions, chacun notre livre, dans le salon. Une scène banale, domestique. J’ai laissé ma main reposer sur sa cuisse. Pas un effleurement. Un poids constant, inamovible, anodin pour le monde, mais un rappel permanent de mon droit de propriété. La main ne bougeait pas. Mais à travers le tissu, je sentais la chaleur monter, son corps attendant une caresse, un pincement, une punition qui ne venait pas. Le contrôle n'était pas l'action, mais l'attente de l'action.
Le Vendredi soir, l'attente a atteint son paroxysme. Elle avait tenu bon, elle avait brillé, elle avait obéi à ma règle de distance BDSM. Maintenant, je devais lui offrir la récompense.
J’étais dans le cadre de la porte de la salle de bain, observant la façon dont elle se déplaçait, plus hésitante. Elle avait rempli sa part du contrat.
" Elle a été parfaite cette semaine, " ai-je dit, mon ton se transformant, abandonnant l'ennui professionnel pour l'autorité pure du Maître. Elle s’est retourné brusquement, ses yeux, enfin, sans défense.
" Et le week-end, Novice… " J'ai fait un pas vers elle. " Le week-end, nous continuerons ton éducation là où nous l’avons laissée. Tu as eu le temps de penser à la suite. "
J'ai tendu la main. J'ai touché la peau exposée de son épaule.
" Je veux que tu portes la soie rouge demain soir. Et rien d'autre. "
Ce furent les premiers mots qui ont officiellement rompu la trêve. Son corps a frissonné sous ma main. Ce n'était pas un ordre pour le monde extérieur. C'était un ordre pour le sanctuaire que nous allions créer.
Elle a fermé les yeux, le visage extatique. Elle savait ce que la soie rouge et le ton de ma voix signifiaient : l'abandon imminent.
" Oui, Maître. " Le murmure était un soupir de soulagement.
Le jeu ne s'arrête jamais. Il prend juste des formes différentes. Et cette attente, ce contrôle exercé à distance, avait rendu la promesse du week-end infiniment plus douce.
Chapitre 30
L'Heure de l'Abandon
Le silence du Vendredi soir n'avait rien à voir avec le calme imposé de la semaine. Il était lourd de promesses et d’une tension que nous avions tous deux alimentée pendant cinq jours. Je l'avais vue accomplir ses tâches, son esprit ligoté par la discipline professionnelle, son corps luttant contre les souvenirs. Maintenant, la trêve était rompue.
J'étais assis dans le salon, un verre de cognac à la main, le feuillage de la ville s'étendant sous la baie vitrée. Je n'avais pas besoin de la regarder pour savoir ce qu'elle faisait. Chaque bruit émanant de la chambre était une note dans ma symphonie de contrôle.
Le bruissement du peignoir tombant sur le parquet. Le silence qui suivit. Elle ne s'était pas précipitée. Elle prolongeait l'attente, savourant le moment où elle se dépouillait de sa carapace "vanille". C'était une forme de soumission silencieuse, une offrande retardée.
Puis, elle est apparue.
Elle portait la soie rouge que j'avais commandée. Non pas une robe, mais une parure intime, simple, qui ne masquait rien. La couleur, brute, criarde, contrastait avec le blanc de sa peau encore pâle des traces du début de semaine. Elle marchait lentement, non pas avec arrogance, mais avec la solennité de celle qui entre dans un temple.
Je n'ai pas bougé, ne lui offrant qu'un regard intense qui balayait son corps, l'évaluant, le réclamant. L'excitation était si dense qu'elle était presque palpable. La soie rouge était l'uniforme de son abandon.
Elle s'est arrêtée à distance, le respect de l'autorité ancré même avant le premier ordre formel. Le léger mouvement de sa respiration était visible sous le tissu fin.
" Vous avez obéi à mon ordre, " ai-je dit, ma voix grave et posée.
" Oui, Maître. " Sa voix était un souffle, déjà brisée par l'anticipation.
" Approche. "
Elle a fait les quelques pas restants. Le parfum de sa peau, son odeur naturelle, mêlée à une faible note de lavande, a atteint mes sens. J’ai posé mon verre, le bruit cristallin du cognac sur la table de verre tranchant le silence. Ce bruit était le signal du basculement.
Je l'ai prise par le menton, forçant ses yeux à s'ancrer dans les miens. Je cherchais à y lire la dernière once de résistance, mais il n'y avait que la faim et le désir de la discipline.
" Durant cinq jours, tu as porté le poids de la bienséance. Tu as joué ton rôle d'associée, d'égale. Je t'ai autorisé un plaisir d'homme et de femme, sans contrainte. C'était un test de ta capacité à te retenir. "
Je me suis penché, murmurant contre sa bouche sans la toucher : " Tu as été parfaite. Et maintenant, cette attente va payer. "
Mon baiser n'était pas tendre. Il était une possession instantanée, une reprise brutale de ce qui m'appartenait. Ma main s'est glissée sous la soie, agrippant fermement sa fesse, la compressant. J'ai senti son corps entier se dénouer de la tension accumulée. Le son étouffé qu'elle a émis dans ma bouche n'était pas de l'amour, mais la libération de la soumission.
J'ai rompu le baiser. Ses yeux étaient fermés, son corps tremblant, cherchant déjà ma main.
" La soie rouge est une promesse, " ai-je continué, ma voix retrouvant le ton de l'autorité absolue. " Tu vas te déshabiller. Et tu vas m'attendre dans la chambre de jeu. À genoux. "
C'était le premier ordre BDSM explicite depuis la semaine. Il claqua comme un fouet invisible.
Elle n'a pas répondu. Elle s'est simplement inclinée, une flexion rapide et totale de la nuque. Puis, lentement, sans hâte, ses doigts se sont glissés sur sa poitrine et ont tiré le tissu de soie rouge. Le tissu a glissé, s'accumulant sur le tapis autour de ses chevilles.
Elle était ma toile. Je regardais sa peau nue, mes yeux traçant les endroits exacts où les outils allaient laisser leur marque. Le week-end commençait. Et cette fois, il n'y aurait aucune retenue.
" Maintenant, va. Et sois impatiente, petite. Ta patience a été récompensée, mais l'attente est terminée. "
Elle s'est dirigée vers la porte de la chambre de jeu, son corps nu portant la seule tenue qu'elle devait porter : l'anticipation.
Suite prochainement ...
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On retrouve Julien et son encombrant "colis" au bas de son immeuble, pour une fin de soirée qu'il n'oubliera pas de sitôt. Mais pas forcément pour le meilleur... et où la notion de consentement change tout ! Anticlimatique, vous avez dit ?
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Quand je me suis retourné pour rejoindre Angélique à l’entrée de mon immeuble, j’ai failli avoir une attaque. Elle avait baissé son froc et se tenait accroupie devant la porte vitrée, en train d’uriner. Une mare jaunâtre s’écoulait sur le bitume et entre les semelles détrempées de ses chaussures. Nom de Zeusse ! Elle m’avait vraiment tout fait, ce soir !
— Oh non ! OH NON !
— Pipi… trop envie… S’cuze-moi, Juju… hic !
J’espérais pour elle qu’elle ne se rappellerait rien à son réveil. Bonjour la honte, sinon.
— Bon allez, debout maintenant ! Et remonte-moi ce falzar, tu vas pas rester le cul à l’air…
Heureusement, il n’y avait plus personne dans les rues, même si à cette heure avancée j’étais le seul à me préoccuper de pudeur, vu qu’Angélique était encore fin bourrée.
Alors que je pianotais sur le digicode, j’ai soudain entendu un grand « BOUM », accompagné du tremblement de la porte vitrée. En essayant de remettre son froc, ma collègue avait perdu l’équilibre et s’était écroulée tête la première sur la porte de l’immeuble. Et comble du comble, elle gisait dans sa propre mare d’urine… Tu parles d’une soirée !
— Ouille… Mal à la tête…
— Tu m’étonnes !
Malgré la bosse qui se formait déjà sur son front, Angélique avait l’air de survivre. Si tant est qu’une nana hagarde, à moitié à poil, avec du vomi plein les cheveux et assise dans son pipi à 2 heures du mat’ puisse aller bien.
— Allez, donne-moi la main ! On se pèle le cul, ici. Surtout toi, d’ailleurs…
J’ai dû m’arcbouter comme un beau diable pour la hisser sur ses jambes. Non seulement elle pesait une tonne, mais en plus elle ne m’aidait pas du tout ! Elle avait encore son futal aux chevilles, et c’est donc moi qui me suis baissé pour essayer tant bien que mal de la rhabiller. Le tableau était dantesque, l’odeur anti-érotique au possible. Moi, bloquant ma respiration par le nez tandis qu’Angélique, riant comme une ivrogne, s’appuyait de tout son poids sur mon dos qu’elle martelait au prétexte d’être chatouilleuse !
Je n’en pouvais plus. Aussitôt son jean remonté et reboutonné, je lui ai balancé une paire de claques. Son ricanement s’est coupé net. Elle se tenait la joue en reniflant, les yeux embués.
— Méchant… Juju…
— Oui, c’est ça. Maintenant, t’arrêtes de déconner et tu me suis !
Je la traînai par la main dans le hall de l’immeuble, appelai l’ascenseur, la persuadai de monter dans la cabine (pour une raison inconnue, elle voulait grimper les cinq étages à pied – juste pas possible), et finalement la fis rentrer dans mon studio. Ouf !
À présent, direction la salle d’eau. On puait toutes les deux, et la taille rikiki de mon studio ne nous permettrait pas de passer outre à ces ablutions obligatoires, même avec l’extrême fatigue qui me tombait sur les épaules.
— On va prendre une bonne douche, et puis au lit.
— Oui… douche… avec Juju !
Ma salle d’eau étant proportionnée à la taille de mon appart’, elle était juste minuscule. Je fis donc asseoir Angélique sur les toilettes pour la déshabiller. De toute façon, j’avais déjà vu tout ce qu’il y avait à voir, alors un peu plus, un peu moins… Comme elle n’était pas assez lucide pour prendre seule sa douche, je décidai de me dévouer et je me désapai à mon tour, me disant que j’allais de toute façon être trempé.
Après avoir entassé les chaussures et les vêtements souillés dans un coin – et oui, il allait aussi falloir lancer une machine avant de se coucher ! –, je poussai mon invitée d’un soir dans le bac à douche. Comme elle était beaucoup plus grande que moi, tenait à peine debout et que je comptais lui faire prendre un shampoing, il n’y avait pas 36 solutions :
— Bon, tu vas te tenir accroupie pendant que je vais te laver. On est d’accord ?
— Juju… me laver…
— C’est ça, et tu restes tranquille, s’il te plaît.
Hébétée, Angélique avait rapidement glissé pour se retrouver encore une fois sur le cul. J’en profitai pour l’asperger tant bien que mal avec le jet tiède du pommeau de douche, insistant sur sa luxuriante chevelure rousse parsemée de « grumeaux ». Je coupai l’eau et récupérai la savonnette avec laquelle elle s’amusait.
Récurer quelqu’un sans regarder n’étant pas possible, j’étais bien obligé de profiter du spectacle. Malgré un peu d’embonpoint, ma rouquine était plutôt bien fichue. Je lui savonnai les bras, les épaules, le buste et le ventre, les jambes, les pieds, remontai vers ses cuisses… et c’est là que ça commença à déraper. Bien tranquille jusqu’à présent, Angélique avait soudain repris ses esprits et, anticipant un savonnage en règle, elle avait écarté les jambes et se caressait à présent le sexe.
— Oui… là aussi… toute propre !
— Ça, tu peux le faire seule, lui dis-je, prenant sa main pour lui remplir la paume de gel douche.
Elle avait recouvré suffisamment de lucidité pour étaler le produit moussant sur ses seins, qui étaient plutôt agréables à regarder, puis entre ses cuisses. En réalité, elle se caressait plus qu’elle ne se lavait, se servant du savon comme d’un lubrifiant pour enfouir ses doigts en elle.
— Juju aime bien… regarder ?
— Tu vois, Juju aimerait surtout se coucher. Je dis pas qu’en temps normal je serais insensible, mais là… comment dire ? Je suis juste crevé. Et toi, t’es à moitié saoule et donc incapable de réaliser ce que tu fais.
— Gnnn ?
— Je te propose un marché : si tu fais pas l’idiote pendant que je te lave les cheveux, je te laisse dormir avec moi dans le lit. Okay ?
— Okay !
Incroyable. Elle avait l’air d’avoir pigé et de vouloir y mettre du sien.
Je rentrai donc dans la douche avec elle pour accéder plus facilement à sa chevelure détrempée, qui pour l’instant ne ressemblait plus à grand-chose. Versant une bonne dose de shampoing sur ses boucles humides, je me mis à lui frictionner vigoureusement la tête en essayant de ne pas lui en mettre plein les yeux.
Je pensais sincèrement en venir à bout sans encombre quand je sentis les mains d’Angélique remonter le long de mes cuisses, empoigner mon boxer et tirer vers le bas. Avant que je n’aie le temps de protester, elle s’était emparée de mon sexe et me branlait maladroitement.
— Ah non non non ! On avait dit « sage » !
Paradoxalement, ma bite était d’un autre avis et se déployait entre ses doigts malhabiles. Je ne me sentais pas du tout excité, mais il est certain que je bandais, et plutôt dur.
— Suis gentille ! Tu… trouves pas ?
Sans transition, elle avança sa tête vers ma queue, avec l’intention manifeste de me pomper. C’était complètement hors de question !
— Non ! Non, je veux pas que tu…
Elle avait refermé ses lèvres sur mon gland, qu’elle suçotait doucement avec des petits bruits de bouche.
Qu’allais-je faire, à présent ?
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— Ben, c’est clair, non ? me répond Louison, transportée par mon récit. J’espère qu’elle a kiffé quand tu lui as niqué la bouche à coups de bite !
— T’es vraiment une grande poétesse quand tu veux, tu sais ça ? proteste Patrice, outré.
— On n’est pas allé plus loin. Je lui ai fait lâcher mon sexe et j’ai tourné à fond le robinet d’eau froide pour qu’elle se calme une bonne fois.
— Mais t’es con ou quoi ! Cette fille insiste pour te tailler une pipe sous la douche, et toi tu la remballes !? Nan, mais j’y crois pas !
La réaction de Louise est tellement typique… Comment lui faire comprendre que la situation était glauque à souhait ? Une fille encore saoule, qui me saute dessus sous la douche, ne veut pas (ou ne peut pas) comprendre mon refus et passe outre mon consentement… J’étais tout simplement en train de faire face à une agression. Et le fait de raconter ce que j’avais subi à ma meilleure amie, une autre femme, l’excitait au plus haut point. Je me sentais doublement incompris !
— My God, t’as vraiment eu une soirée merdique ! compatit Patrice en serrant ma main entre les siennes.
— Attendez, attendez ! Vous vous foutez de ma gueule tous les deux ? Vous êtes de mèche, c’est ça ?
— Je vois pas de quoi tu parles, lui rétorqué-je un peu sèchement.
— Je pige pas, Julien. T’as l’air super vénère qu’une fille veuille à tout prix emboucher ton sexe et te faire du bien. Va pas me dire que t’apprécie pas ce genre de gâterie… pas à moi !
— Pourquoi tu dis ça !? s’étrangle Patrice. Tu lui en fais, toi aussi, des gâteries ?
Je sais que Louise n’est pas franchement sensible aux combats hoministes. En soi, c’est pas grave, j’ai d’autres personnes avec qui en parler. Et notre amitié n’est pas non plus basée sur le fait qu’elle prenne mon parti de façon systématique, ou plus généralement celui des hommes.
Mais bordel, quoi !
Est-ce que mon choix de refuser une « bonne baise sans conséquences » avec une partenaire encore à moitié bourrée, choix non respecté en plus, fait de moi un « coincé qui n’a rien compris à la vie » ?
Non, certainement pas, mais ça me ramène toujours à ce statut, indéniable car constamment rappelé par toutes ces femmes, de simple « chair fraîche » dont l’avis (ou les refus) ne comptent pas vraiment. Quelque soit notre fatigue et notre dégoût, il y a toujours cette possibilité qu’un homme qui dit « non » finisse par dire « oui », à force d’insister. Et le pire, c’est que les meufs voient ça comme une façon romantique ou sexy pour le type de se faire désirer, d’accroître l’excitation de sa potentielle partenaire avant de céder à ses avances !
Je sais, pour les nanas, tout ça est un peu compliqué à comprendre… C’est tellement ancré dans leur façon de voir et dans la culture dominante que c’est un vrai choc quand on essaie de leur faire comprendre notre ressenti.
— Non, Patou, rassure-toi : Louise et moi, on n’a jamais couché ensemble. Et c’est pas demain la veille qu’on commencera.
— Détourne pas la conversation, p’tit père… Je comprends pas pourquoi t’as repoussé cette fille. C’est pas comme si elle essayait de te violer, non plus !
— Mais qu’est-ce que t’en sais, bordel de merde, t’étais là pour voir ?
Louise semble un instant décontenancée par la véhémence de ma réponse. Ses yeux s’élargissent tandis que peu à peu l’idée s’ancre dans son esprit obtus.
— Putain, mec ! Tu veux dire que t’as VRAIMENT eu l’impression qu’Angélique voulait te violer, là ? Autant je peux comprendre pour la loubarde qui t’a agressé en pleine rue, autant là, je trouve que tu pousses un peu !
— Si tu veux parler de l’intensité de l’agression et de son intentionnalité, y a pas photo, je suis d’accord. Angélique n’était pas physiquement menaçante, et dans son état d’ivresse elle ne réalisait peut-être pas qu’elle poussait trop loin le bouchon, si on peut dire…
— Ben tu vois, j’ai raison !
— Attends, j’ai pas fini. Si on parle de mon ressenti – et tu m’accorderas que c’est quand même ce qui est primordial pour moi – eh ben j’étais mal à l’aise dans les deux cas. La craignos du bar m’aurait sûrement fait ma fête, si la situation avait dégénéré… mais la relation sexuelle qu’Angélique essayait d’initier contre ma volonté, elle était tout à fait concrète !
— Oui, mais…
— Mais QUOI, Louise ? Je l’ai juste stoppée avant qu’elle n’aille trop loin ; je suis pas non plus allé chez les fliques porter plainte ! Qu’est-ce que ça peut te foutre, qu’on n’ait pas baisé, si moi je te dis que j’ai ressenti son geste comme une putain de tentative de forçage ?
Louise plante ses coudes sur la table du bistrot et enfouis son visage dans ses mains. Non ! Elle va pas, en plus, se la jouer diva vexée ? J’y crois pas !
— Je m’excuse, Julien, finit-elle par dire de sa voix de petite fille.
Un ton qui détonne fortement avec ses manières habituelles, et surtout sa grande carcasse. Elle relève la tête, et je vois que ses yeux sont rougis.
— C’est bon, t’inquiète, Louise, on va pas se fâcher pour si peu, je lui lance en me forçant à sourire, même si je suis loin d’en avoir envie.
— Je crois que si j’insistais autant pour minimiser ce que t’as dis, c’est peut-être parce que ça me parle un peu trop, justement…
C’est à notre tour, à Patrice et moi, de la regarder les yeux ronds.
— Quand j’étais plus jeune, j’étais assez… fougueuse, comme tu sais. Et plutôt égoïste. Bref, à cette époque, je m’en foutais complètement de savoir comment le mec vivait la relation, pourvu que moi, j’ai mon plaisir. Ce qu’Angélique a fait… ben, j’ai fait bien pire, sans même l’excuse d’être bourrée !
J’ai un moment de blanc, et puis soudain je comprends pourquoi Louise tenait tant à nier ce que je ressentais sous la douche avec Angélique. Elle ne voulait pas admettre qu’il s’agissait d’une agression !
— Et tes partenaires, comment ils réagissaient ?
— C’est pas trop le truc dont je me souciais, tu vois. Comme je me lassais vite, je changeais souvent. Aussitôt ramassé, aussitôt jeté. Ce qui m’intéressait, chez un mec, c’était qu’il soit soumis… et qu’il bande bien. Tant pis pour lui, s’il n’avait pas envie au même moment. Je trouvais toujours un moyen pour me le faire. Même si, pour ça, je devais d’abord le branler de force…
— T’avais pas un peu l’impression de les forcer, justement ? demande à son tour Patrice, choqué.
— Ça me paraissait naturel, de me comporter comme ça. Mes copines faisaient pareil, de toute façon. Pour moi, je me tapais simplement un mec. Lui aussi, il trouvait ça normal, au moins au début. Même si je l’obligeais à faire des trucs qu’il n’aimait pas, ou dont il n’avait pas envie à ce moment-là…
Louise parle les yeux baissés, fuyant le contact de nos regards.
— Je me rappelle d’un copain auquel je m’étais attachée. Florent, il s’appelait. Il était nettement plus sensible que mes mecs précédents. Nous deux, ça avait duré quasiment trois mois. Un record ! Jusqu’à ce qu’il me jette. À l’époque, je ne pigeais pas pourquoi il disait que je ne le respectais pas…
— Tu n’y as jamais repensé, avant ce soir ? demandé-je posément.
— Si. Quelques fois. Sans trop savoir pourquoi, j’avais cet étrange sentiment de culpabilité. Sérieux, Julien ! J’imaginais pas qu’on puisse dire qu’une nana ait violé son copain… ! Une inconnue dans une ruelle sombre, ouais. Mais pas quelqu’un qu’on aime et avec qui on sort !
Je ne sais plus trop quoi penser des confessions de Louise. Ça devrait me rendre furieux contre elle, mais malgré toute mon indignation, j’arrive pas à chasser l’image de la Louison sympa et marrante que je connais depuis presque une décennie.
— Je savais bien que ces conneries hoministes finiraient par me culpabiliser. J’aurais pas dû regarder ta propagande sur Internet.
—Qu’est-ce que t’as dis ?
— Y’a un an, tu m’as envoyé un mail avec des liens vers des sites d’infos et des forums sur l’hominisme. J’ai voulu aller voir, pour me marrer un peu. Au lieu de ça, les témoignages de certains de ces mecs m’ont un peu pété le moral. Ça m’a fait réfléchir sur ce fameux « consentement », et ma propre façon de me comporter à cette époque. Pas si clean, finalement…
Voilà, c’était donc ça, le fin mot de l’histoire. Louise n’avait pas changé son fusil d’épaule en une soirée. Ça m’étonnait, aussi.
— Pfff ! Si je continue sur cette mauvaise pente, je vais finir par m’intéresser au sort des homos, des trans et des non-binaires…
— Tu sais, c’est pas une tare, de faire preuve d’empathie, lui dis-je en souriant.
J’appelais le garçon pour régler l’addition. Ce soir, c’était pour moi.
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