La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 26/08/24
J’ignore combien de temps s’est écoulé depuis l’éruption explosive de ma colère. Je ne sais même pas où je suis. Tout ce que je sais, c’est que c’est calme et que je suis allongée sur une surface moelleuse et confortable. Mon lit ? Je relève péniblement la tête, c’est bien mon lit. Je suis seule dans la chambre et il fait nuit. Combien de temps est-ce que j’ai dormi ? Je me remets sur mes pieds précautionneusement et je regarde mon visage dans le miroir de l’armoire. Mon maquillage a coulé abondamment et mes cheveux se rebellent. J’entends de la vaisselle tinter dans la cuisine. Timidement, je me décide à sortir de la pénombre et je passe la tête dans l’entrebâillement de la porte. Maître est là, en train de débarrasser. Il se tourne vers moi : « Comment te sens-tu ? » Mon regard se porte sur la trace de maquillage que j’ai laissé sur sa chemise blanche. Je baisse les yeux. « Ça va. Je crois. Je suis désolée pour ta… Stop. Assis. » m’interrompt-il en désignant une chaise. J’obtempère et m’assoit. Son ton est calme, et je redoute que cela ne change. « Je suis fier de toi ma belle. Merci de t’être ouverte. » De nouveau, ses bras m’étreignent. Je ne comprends pas. N’avais-je pas tout gâché avec notre invité ? Maître me sert une assiette de fromage et de charcuterie. Il l’accompagne d’un grand verre de soda. « Est-ce que tu veux toujours continuer ? demande-t-il doucement. Continuer ? Notre invité est toujours là. Il patiente au salon. Te sens-tu capable de continuer ? Je… Oui. Oui… qui ? Oui Maître. Parfait ! Alors reprends des forces, fait en sorte d’être de nouveau présentable, et quand tu seras prête, rejoins-nous. » Avant de s’éclipser vers le séjour, Maître m’embrasse tendrement. J’ai du mal à comprendre qu’il ne soit pas fâché. Mais ce dont je suis sûre, c’est que j’ai faim ! Après avoir englouti mon repas et rafraichi mon visage, je prends quelques secondes pour me regarder dans le miroir. J’ai l’impression que quelque chose a changé. Je me sens plus détendue, et plus joyeuse. Bien que je n’arrive pas à expliquer pourquoi. Il me semble que mon visage se veut moins dur. Ragaillardie, je vais pour me présenter à l’entrée du salon quand je me souviens que je suis censée être une chienne, et donc me déplacer à quatre pattes. Je pousse avec la tête la porte entrouverte et m’engage dans le séjour. Dan et Maître me regardent arriver avec un grand sourire. Je suis intimidée, mais je leur rends leur sourire. Je me surprend moi-même ! « Regarde qui est de retour après une bonne sieste et un bon repas ! s’enthousiasme Maître. Une belle petite chienne bien reposée et prête à être éduquée ? » Dan a retrouvé son sourire goguenard. Le sourire de quelqu’un qui a de la suite dans les idées et qui prends plaisir à le laisser deviner. Pour toute réponse, je m’avance vers eux. Maître me fait signe de venir jusqu’à lui. Alors que je passe devant Dan pour le rejoindre, je sens sa main qui caresse ma tête, descends le long de ma colonne avant de terminer sa course sur ma croupe. Le contact est surprenant mais agréable. Maître réattache la laisse à mon collier avant de me diriger vers Dan. Ce dernier se lève, retire son pantalon et son caleçon pour laisser apparaître un sexe turgescent. Mon cœur s’accélère. Je m’attends à ce que Maître m’ordonne de satisfaire notre invité avec ma gueule, mais au lieu de ça il tire la laisse vers le haut, m’obligeant à me redresser. Entre temps, Dan se rassoit dans le canapé. « Monte. » Je suis guidée pour m’installer à genoux sur le canapé, de part et d’autre des cuisses de notre invité. Dan écarte légèrement les jambes, m’obligeant ainsi à écarter également les miennes. Je sens l’air qui passe entre mes lèvres qui déjà s’humidifient. Pour garder mon équilibre dans cette position, je dois me pencher en avant et prendre appui avec mes mains sur le dossier du canapé. Je suis exposée et dans une proximité intimidante avec notre invité. Je peux sentir le souffle de Dan près de mon visage. Son regard perçant et amusé me sonde. Maître me repasse le bandeau sur les yeux. « Pas bouger. » Des mains soulignent la courbure de ma mâchoire, s’attardent agréablement dans mes cheveux avant de dessiner le galbe de mes seins encore cachés par ma robe. Ces mains caressent, enveloppent, empoignent et s’amusent à faire glisser le tissu sur mes tétons de plus en plus sensibles. J’ai toujours beaucoup aimé les caresses aux seins, j’apprécie, même si j’ignore qui de Maître ou de Dan m’offre ces douces sensations. Deux autres mains viennent rejoindre les premières, sur mon ventre. Cette fois je comprends que Maître est debout derrière moi et que c’est lui qui presse ses mains sous ma robe. Robe qu’il ne tarde pas à soulever et me retirer. Je frissonne d’un mélange d’appréhension, d’excitation, et de contentement à sentir ces quatre mains sur ma peau. Dan continue de caresser mes seins, Maître parcourt mes cuisses qui font déjà les frais de mon excitation. « Regarde moi cette bonne chienne déjà prête à être saillie ! » Les deux hommes rient. J’essaie de faire fit et de rester concentrée sur les sensations agréables de ces mains sur mon corps. Dan réajuste légèrement sa position sur le canapé. Je crois qu’il s’affaisse un peu. Je ne comprends pas pourquoi. Ses mains glissent le long de ma taille et de mes hanches jusqu’à mes fesses. Ce sont les mains de Maître qui prennent le relais sur mes seins. Mes tétons sont érigés et quémandeurs. Maître palpe, roule, pince plus ou moins fort, m’arrachant de premiers gémissements accompagnés de gesticulations du bassin. Aveuglée, mes autres sens sont aux abois. Je ressens et je vois avec ma peau. Chaque contact, chaque caresse, vise clairement à attiser mon désir qui couve et menace de s’embraser. Mes fesses sont effleurées, redessinées, empoignées et parfois frappées d’un plat de main affamé. L’alternance entre les claques sur mes fesses ou mes cuisses, les caresses, les pincements, les effleurements ; tout m’emporte dans une danse du yin et du yang qui liquéfie mon ventre et rythme les notes de plaisirs ou de douleurs en une enivrante partition. J’oublie qui je suis. Ou je suis. Mon mental s’éteint. Je deviens pure sensation. J’ignore combien de minutes s’écoulent dans cet état de grâce où je savoure d’être ainsi palpée, impudiquement. Je ne me rends pas compte des mouvements instinctifs de mon corps qui réclame plus. Je ne calcule pas d’éventuels gémissements. Je laisse mon corps prendre les commandes. De nouveau, mon bandeau m’est retiré. Il me faut plus de temps cette fois pour accepter la lumière et réactiver ce sens dont il n’est finalement pas si terrible de se priver, occasionnellement. Je me retrouve face au visage de Dan. Son regard intense et joueur est fixé sur moi. Un grand sourire fend son visage. Je rougis. Une de ses mains est apposée contre ma fesse. Comme pour assurer ma position, m’empêcher de m’échapper. La seconde entame l’exploration de ma vulve ouverte, et trempée. Il prend son temps, découvre d’abord mon pubis, mes grandes lèvres. J’entrouvre la bouche, ma respiration s’entrecoupe, mon rythme cardiaque s’emballe. Chacune de mes réactions est passée au crible, je le sais. Notre invité semble particulièrement satisfait de mon expressivité. Je peux lire sur son visage sa délectation. Maître, qui avait disparu quelques instants, reviens dans mon dos et entreprends de suspendre deux pinces décorées chacune d’un petit poids à mes tétons déjà vibrants. La sensation de morsure suivie de traction lorsque Maître laisse mes seins porter les poids m’arrache un nouveau gémissement. Je sens le sexe de mon Maître tressaillir et durcir dans mon dos en m’entendant geindre ainsi. J’ai tellement envie qu’il me prenne ! Maître m’oblige ensuite à me redresser. Je dois bander les muscles de mes fessiers, de mes cuisses et ma ceinture abdominale pour tenir la position. Il m’attache les mains dans le dos à l’aide de deux bracelets puis me maintient contre lui, une main pressant mon ventre pour me retenir, l’autre sur ma gorge pour mieux lui appartenir. Je me sens tenue, c’est le cas de le dire. Les doigts de Dan s’immiscent entre mes grandes lèvres à la rencontre de mon clitoris gorgé de sang et sensible. La sensation est divine et je ne cherche plus à contenir mes gémissements. Je suis à genoux au-dessus de cet homme, mon plaisir et mon corps offerts par mon Maître à notre invité, et j’adore ça. Je crois que Dan et Maître rient de moi mais je m’en fiche, je ne les écoute pas. Qu’importe si je suis une salope, une chienne ou quoi que ce soit d’autre pourvu que l’on me touche et me remplisse.
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Par : le 25/08/24
Maître et Dan se sont engagés dans une conversation interminable sur l’éducation canine. J’essaie de ne plus les écouter, c’est trop frustrant de les entendre parler de moi comme ça. J’ai envie de répliquer, de me rebiffer et je dois utiliser toute mon énergie pour rester « à ma place ». Mon Maître ne voit pas mon visage, je ne sais pas s’il a conscience de mon niveau d’agacement. « Et que penses-tu du fait d’autoriser les chiennes à monter sur le canapé ? Tu es pour ou contre ? Ça dépends. Si tu as une chienne bien obéissante qui ne rechigne pas et que tu as envie de la laisser monter sur le canapé pour la récompenser, pourquoi pas ? Le tout étant qu’elle intègre bien que sa place n’est pas sur le canapé et qu’y monter est un privilège que tu lui autorises parce que c’est ton désir. Je vois. Si, comme je le crois dans le cas présent, ta chienne a du mal à intégrer qui elle est et être bien obéissante, alors je te déconseille de la laisser accéder au canapé ou même au lit. » Mon égo se hérisse encore plus à ces mots. Comment ça « même au lit » ?! Cette fois c’est trop, je ne peux m’empêcher de grommeler. Aussitôt le son échappé de ma gorge, je le regrette, mais c’est trop tard. La main de mon Maître s’abat avec force sur mon séant à demi-découvert. « Ça, c’est non ! » Je suis choquée, et vexée. Mes yeux s’embuent légèrement mais je ne dis rien. J’ai envie d’exploser, c’est de plus en plus dur de me retenir. Je tremble de rage. Je m’attends à une réprimande supplémentaire, je m’attends à ce que Maître enchaîne, mais j’ai l’impression que Dan le stoppe dans son élan d’un geste silencieux. La laisse tendue qui tire ma tête en arrière et l’à-coups qui a accompagné le « non » me laissent deviner toute la contrariété de Maître. Bruit de tissu en provenance du canapé, la tension de la laisse revient à la normale et je sens des mains délicates qui retirent le bandeau sur mes yeux. Il me faut quelques secondes pour m’habituer à la lumière. Les larmes contenues se sont mélangées à mon mascara et me brulent les yeux avant de couler en deux traits noirs diffus le long de mes joues. Une main passe sous mon menton et m’oblige à lever les yeux. J’ai envie de mordre, mais… la profondeur du regard sibyllin qui me fixe avec intensité m’arrête. Dan m’oblige à conserver le contact visuel. Je distingue ses lèvres fines, ses cheveux blonds en bataille, son sourire un tantinet goguenard. Il n’a pas l’air très grand, mais il dégage une assurance déstabilisante. Malgré moi, mon regard de défiance s’évanouit et je fini par baisser les yeux. J’entends Maître se lever et partir à la cuisine, sans doute pour aller chercher de quoi se sustenter. Dan se lève et, sans que sa main ne quitte mon menton, s’accroupit devant moi. « Bonne fille. » Je ne dis rien, j’essaie de garder le contrôle du volcan qui menace de tout brûler en moi. Les secondes passent, il ne me lâche pas, il ne bouge pas, mais que veut-il bordel ?! La colère commence à laisser place à l’appréhension. Il est très calme. Il semble déterminé. Déterminé à quoi ? Je prends conscience de mon cœur qui bat dans ma poitrine, vite, et fort. Je risque un regard vers le sien et à nouveau j’ai l’impression d’être aspirée. « Tu veux être une bonne chienne et faire plaisir à ton Maître, n’est-ce pas ? » Sa voix est douce, enveloppante. Une nouvelle vague de larmes se présente aux bords de mes yeux. Oui j’ai envie de lui faire plaisir, de le rendre fier. Mais je suis aussi indignée, en colère. Aucun son ne sort de ma bouche, je me contente de hocher légèrement la tête dans sa main en détournant les yeux. « Alors laisse-moi t’aider. Je ne suis pas ton ennemi. » Son sourire a disparu, il semble très sérieux tout à coup. Comme s’il avait compris quelque chose. Quelque chose que je n’ai peut-être moi-même pas compris encore. Il se rassoit et tapote sur son genou pour m’inviter à m’approcher. J’hésite un instant. Maître n’est pas dans la pièce. J’ai peur. Et en même temps je me dis que Maître voudrait que je sois sage et que j’obéisse à notre invité. Il lui fait suffisamment confiance pour me laisser seule dans la même pièce avec lui. Finalement j’obtempère. Je me sens maladroite pour contourner l’angle de la table basse. « Assis. La tête sur ma cuisse. » Je me sens paniquée d’obéir à cet inconnu. Mais j’ai aussi besoin de me sentir guidée et tenue pour ne pas me laisser déborder par un flot d’émotions qui ne demande qu’à surgir et m’emporter. Cette idée me terrifie encore plus, j’obéis. Sa cuisse est chaude. Son parfum chaleureux et enivrant. Je suis assise sur le tapis, encadrée par ses jambes, et étrangement je me sens bien. En sécurité. Sa main vient caresser mes cheveux et je me surprends à me laisser aller, un peu. Je perds la notion du temps, Maître est de retour avec les plateaux dans les mains. Il pose tout sur la table. Je n’ose pas lever le regard vers lui. Je l’entends se rassoir. Il reste silencieux. Je suppose qu’il m’observe. Je me sens honteuse, j’ai l’impression d’avoir tout gâché. Pendant ce temps, Dan continue de caresser mes cheveux. Il me fait sentir qu’il est là pour moi. C’est une sensation étrange. Ma colère redescend doucement. « Parle-moi des problèmes de comportement de ta chienne. » Mes « problèmes de comportement » ? C’est pour ça que Maître a choisi un éducateur canin ? Je pose tant de « problèmes » que ça ? Mon corps trahit mon envie de disparaitre, je m’affaisse légèrement, je garde les yeux braqués sur le sol. Maître prend le temps de réfléchir avant de répondre. Leur discussion semble avoir un pris une tournure désagréablement sérieuse. « L’obéissance est difficile. » finit-il par lâcher. « J’ai l’impression qu’une part d’elle reste sans cesse sur ses gardes, ne me fait pas confiance. » Ces mots me blessent, une boule se créée dans mon ventre. Bien-sûr que je lui fais confiance ! C’est donc le sentiment que je lui donne ? Je suis abattue. « Et ça finit par se traduire par une attitude de révolte, un refus d’obéir, une provocation. » Plus Maître s’exprime, et plus je me sens rapetisser. L’ai-je déçu ? La main qui me caressait les cheveux glisse le long de ma joue humide pour me gratter sous le menton. Dan s’est penché en avant pour mieux marquer sa présence et son autre main s’est posée sur mon épaule. Je ne réagis pas. « Que sais-tu de l’histoire de ta chienne ? De son passé ? Avec les hommes notamment. » Dan marque une pause. Maître est silencieux. Il réfléchit. Se refait le fil de nos discussions du début dans sa tête. « Tu as un animal blessé. Voilà tout. Une chienne qui a un passé. Et qui a conservé en elle une grande colère et une grande amertume en lien avec ce passé. » La voix de Dan est douce, tendre. Il est dans la compassion. Comme il le serait avec un animal battu. Ses paroles résonnent douloureusement en moi. C’est vrai, je suis en colère contre les hommes. Une part de moi les hait, les déteste. Et j’ai envie de le détester lui. Comment ose-t-il dévoiler ma douleur et ma colère la plus intime ? Je ne veux pas ! Je ne veux pas aller dans cet endroit, je ne veux pas contacter cette douleur. C’est insupportable ! Pourquoi ? Pourquoi me faire ça ? La colère gronde en moi comme une tempête, j’ai la tête qui tourne, j’ai peur de perdre le contrôle. J’ai des fourmis dans le ventre et dans les jambes. Je veux juste que ça s’arrête ! Maître descend de son fauteuil, il se met à genoux, à ma hauteur et me prends dans ses bras. Il m’enlace, tendrement et fermement à la fois, comme pour m’offrir un cocon protecteur. « Je te demande pardon de ne pas avoir compris. Je suis avec toi. Crie s’il le faut. Hurle. Sers-moi, griffe-moi, mais arrête de garder cette colère à l’intérieur de toi. » Ce que je redoutais le plus se produit : la vague de mes émotions remonte du tréfonds de mes entrailles et m’emporte. Je hurle, de toute mes forces, jusqu’à en perdre le souffle. Des sanglots saccadés prennent le relais à ce cri de déchirement. Des images envahissent ma tête. Je revois mon père, ivre mort, me gifler car je m’interposais entre lui et ma mère. Puis plus rien, un vertige, le noir, et le silence. Que ça fait du bien…
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Par : le 21/08/24
La jeune femme prenait la vie simplement, se contentant chaque jour de connaître le bonheur. Elle repensait à l'attitude de Juliette durant la dernière séance, à la façon dont elle s'était laissé humilier et maltraiter par elle, qui y prenait plaisir. Elle avait trouvé dans ses caresses plus brutales ce jour-là, empreintes encore d'une volonté d'abaisser de plier, presque de faire mal, un plaisir plus vif qu'elle n'en éprouvait d'habitude. Alors qu'elle cherchait seulement à frayer le lit le plus doux au ruissellement de ses plaisirs. Car le regret comme le désir ne cherche pas à s'analyser, mais à le satisfaire. Quand on commence d'aimer, on passe le temps non à savoir ce qu'est son amour, mais à préparer les possibilités des rendez-vous du lendemain. De ce qui n'était qu'une canfouine sous les toits d'un quartier parisien chic, la jeune femme ingénieuse avait fait un réel refuge à sa semblance: lumineux, paisible, harmonieux. Les pièces qu'habitèrent des générations de grands bourgeois dont la vie grise avait déteint sur les murs, elle les avait meublés de couleurs exactes et de formes nécessaires. Le baroque engendre souvent la tristesse et le confort l'ennui lorsqu'il se résume à une accumulation de commodités. Ici rien n'offensait ou n'agaçait. C'était un appartement pour états d'âme, un micro-climat privilégié fait d'un confort invisible qui se haussait à la dignité de bien-être et de cette forme supérieure du silence: le calme. En apparence, rien de moins remarquable que les rapports des deux amantes, rien de plus rationnel. La courte nuit d'été s'éclaircit lentement, et vers cinq heures du matin, le jour noyait les dernières étoiles. Charlotte qui dormait fut tirée du sommeil par la main de Juliette entre ses cuisses. Mais Juliette voulait seulement la réveiller, pour que Charlotte la caressât. Ses yeux brillaient dans la pénombre. Charlotte effleura de ses lèvres la dure pointe des seins, de sa main le creux du ventre, Juliette fut prompte à se rendre, mais ce n'était pas à Charlotte. Le plaisir sur lequel elle ouvrait grand les yeux face au jour était un plaisir impersonnel et anonyme, dont Charlotte n'était que l'instrument. Il était indifférent à Juliette que Charlotte admirât son visage bruni et rajeuni, sa bouche haletante, indifférent que Charlotte l'entendît gémir quand elle saisit entre ses dents et ses lèvres la crête de chair cachée dans le sillon de son ventre. Simplement, elle prit Charlotte par les cheveux pour l'appuyer plus fort contre elle, et ne la laissa aller que pour lui dire: "Recommence". Juliette avait pareillement aimé Charlotte. Elle lui avait enlevé ses fers. Charlotte osa adresser un regard complice et elles se comprirent. Juliette la poussa vers la table en bois occupant un des coins de la chambre et la força à se pencher dessus. Elle retroussa la nuisette de Charlotte, caressa du bout des doigts la culotte de dentelle noire de sa soumise. C'était de la soie. Sur l'ordre de l'homme d'affaires, la jeune esclave avait confisqué tous ses anciens dessous, les jugeant indignes d'elle. Juliette traita Charlotte de petite pute. Elle donna quelques claques sur la culotte avant de la descendre sur les genoux de Charlotte. "- Si tu as le cul qui te démange, tu vas sentir comment je vais te guérir !" Elle frappa à plusieurs reprises. Charlotte se trémoussait en geignant, mais elle avait goûté à la fessée avec un homme dont la main était bien plus dure que celle de sa Maîtresse. Celle-ci, réalisant qu'elle ne causait pas grand dommage, se saisit d'un martinet, qui était rangé dans le tiroir de la table de nuit, et travailla les épaules, le dos et les fesses de Charlotte en l'échauffant lentement, alternant les caresses des lanières de cuir avec des coups cruels et violents. Plus Juliette frappait fort et plus Charlotte s'offrait. La douleur devenait intolérable, elle se rendait spectatrice de cette douleur. Elle souffrait, mais dominait cette souffrance. Le plaisir qui naissait insidieusement en elle, la dépassait, la stigmatisait en la glorifiant. Juliette ne s'était pas trompée à l'acquiescement ni à la révolte de Charlotte, et savait bien que son merci était dérisoire. Il y avait cependant une raison qu'elle lui expliqua. Elle tenait à faire éprouver à toute fille qui entrait dans sa maison, qui se soumettait à elle, que sa condition de femme ne serait pas déconsidérée, du seul fait qu'elle n'aurait de contact qu'avec d'autres femmes, sauf à être offerte à des hommes. Et que pour cette raison, elle exigerait à l'avenir qu'elle soit constamment nue, de nuit comme de jour. La façon dont elle avait été fouettée, comme la posture où elle serait désormais entravée n'avaient pas d'autre but. Charlotte avait ressenti une jouissance cérébrale de femme soumise à une femme qui l'obligeait à souffrir. La certitude que Juliette ne tenait compte que de son propre désir la comblait, au point que chaque fois qu'elle le ressentait, une chappe de feu, une fulgurance qui allait de se seins jusqu'à ses reins, s'abattait sur elle.    Elle avait cédé par faiblesse et parce que les manœuvres préliminaires lui avaient procuré un amusement pervers. Elles avaient d'instinct les mêmes désirs, les mêmes besoins, les mêmes rêves, le même esprit, la même âme. On ne pouvait imaginer ni terme ni limites à leur connivence. Quelque chose d'indéfinissable semblait avoir pris le contrôle de son cerveau et commandait à son corps de cette souffrance fulgurante magnifiée par son obéissance servile. Ce fut alors une révélation pour elle. Après lui avoir fait demi-tour, elle s'agenouilla aux pieds de sa soumise: "- Si tu te voyais, sale chienne!" Une vraie fontaine ! J'ai connu plus d'une fille chaude, mais j'ai l'impression que tu les surpasses toutes !" Sa nuisette était à terre, Charlotte n'apercevait pas le visage de Juliette, mais elle sentit sa langue quand elle lui lécha les lèvres de son sexe. Elle se cambra, écartant les jambes autant que le lui permettait la culotte qui la bloquait aux genoux. En lesbienne raffinée, Juliette prenait son temps. D'abord elle lécha d'une extrémité à l'autre les bords de la vulve, avant de descendre plus bas entre les cuisses puis de remonter enfin dans la fente béante. Charlotte ne put retenir un long gémissement. En un éclair, elle se demanda s'il y avait quelqu'un dans la chambre voisine. Si c'était le cas, il ne pouvait les voir. La lourde porte en bois à double serrure en fer entre les deux pièces était close. Cependant, on pouvait l'entendre crier. Elle oublia vite ce détail. La langue de Juliette faisait des ravages dans son sexe, elle allait et venait à une cadence diabolique. Le résultat ne tarda pas. Charlotte jouit de nouveau, sans se soucier si le voisinage pouvait être alerté par ses cris. Juliette se délecta du spectacle offert par sa soumise. Après lui avoir demandé de la remercier, elle dit seulement: "C'est curieux, j'ai trouvé que ton sexe avait moins de goût aujourd'hui." Charlotte alors feignant une déception évidente eut un sourire contraint. Charlotte leva la tête. Juliette ne l'eût pas regardée, comme elle faisait toujours. Elle n'eût pas autrement bougé. Mais cette fois, il était clair que Juliette voulait rencontrer le regard de Charlotte. Ces yeux noirs brillants et durs fixés sur les siens, dont on ne savait s'ils étaient ou non indifférents, dans un visage fermé. "-Maintenant, je vais te faire couler un bain", annonça-t-elle en ouvrant la porte de la salle de bain contiguë à la chambre. Elle enfila une courte blouse de coton blanche qui dévoilait ses longues jambes bronzées. Charlotte se déshabilla. Juliette lui sourit et lui caressa la pointe de ses seins, la faisant frissonner d'un étrange plaisir. Elle se sentait toute prête à être encore totalement vaincue, encore prise avec cette brutalité délicieuse.   Ce n'est pas qu'elle soit méchante, mais il fallait la comprendre. Juliette était quelqu'un de primitif, en dépit des apparences. Elle éprouvait une sorte de vague tendresse pour les femmes avec lesquelles elle couchait, et cette tendresse durait ce que durait son plaisir. La malheureuse n'avait rien compris à cette sauvagerie soudaine. Comme atteinte de nystagmus, son regard vacilla avant que jaillissent des larmes provoquées plus par la surprise que par la honte. La première fois que la jeune esclave l'avait aidée à se laver, elle avait ressentie de la gêne, mais peu à peu, elle s'y habituait. Ce soir-là, comme les autres fois précédentes, Juliette évita, en lui faisant sa toilette, de donner un tour érotique à ses attouchements. Cependant, après avoir séché sa soumise, elle invita celle-ci à prendre place sur la table de massage toute neuve installée dans un coin de la pièce. L'homme d'affaires, précisa-t-elle, veut que ce dîner soit une fête. Alors, il faut soigner de près ta préparation. Suivant les indications de la jeune esclave, Charlotte s'allongea à plat ventre sur la table rembourrée. Le menton calé sur ses mains croisées, elle épia, vaguement inquiète celle qu'elle n'arrivait pas encore à considérer comme une servante en dépit des exhortations de l'intéressée et des encouragements de Juliette. Mais tous ces préparatifs ne lui disaient rien de bon, mais la jeune esclave se contenta de sortir de l'armoire à toilette un grand flacon rempli d'un liquide doré. La jeune fille expliqua que c'était de l'huile d'amande douce macérée avec des herbes. "- Après avoir été massée avec cette huile, vous vous sentirez très belle. Il n'y a rien de plus relaxant." Charlotte ne demandait qu'à la croire. Pourtant elle gardait encore une certaine méfiance vis à vis de l'homme d'affaires et de sa complice. Elle eut un frisson quand la jeune fille lui versa une bonne dose d'huile au creux des reins. C'était doux et cela sentait bon. Dans un premier temps, l'esclave qui s'était déshabillée lui étala le liquide odorant de la nuque aux talons, et sur les cuisses. Charlotte était allongée sur la table où brillaient, noires et blanches, comme des flaques d'eau dans la nuit, toutes les images de Juliette. Avant, elle s'attouchait la nuit quand elle était seule. Elle se souvint des questions de sa Maîtresse. Si elle avait des amies dont elle se laissât caresser ou qu'elle caressât. Puis l'esclave entreprit le massage proprement dit, commençant par les épaules. Charlotte se laissait aller. C'était effectivement très relaxant. La jeune esclave lui pinçait la peau et les muscles sans violence, mais avec fermeté. C'était strictement fonctionnel. Mais bientôt, une douce chaleur envahit son corps, surtout son ventre. Une pensée, alors, la traversa sous forme de question. Si les doigts de la jeune fille ne cherchaient pas à l'exciter, qu'en était-il de l'huile de massage ? Les herbes qui avaient macéré dedans ne possédaient-ils pas des effets aphrodisiaques ? Ce soupçon se précisa quand elle sentit les lèvres de son sexe se séparer. Le trouble qu'elle ressentait n'était pas très fort, mais il persistait. Elle remua nerveusement sur la table. Les pointes de ses seins devenues dures, frottaient sur le rembourrage, entretenant son émoi et la laissant frustrée. L'idée que tout cela était fait exprès pour la maintenir alors excitée sans qu'elle puisse se soulager s'imposait à son esprit. Charlotte réprima l'envie de se masturber en se massant le ventre contre la table. Elle obéissait aux ordres de Juliette comme à des ordres en tant que tels, et lui était reconnaissante qu'elle les lui donnât.    Le mur d'air, de race, d'espace, de vide qui existait entre les deux jeunes femmes, elle brûlait de l'abîmer, et l'autre goûtait en même temps l'attente où elle était contrainte. Impassible, la jeune esclave poursuivait son travail sans paraître remarquer les réactions de Charlotte. Elle avait atteint ses fesses. Elle les massa longuement et très langoureusement. Quand ses doigts s'attardèrent sur le pourtour de l'anus, Charlotte se cabra. "- Pas là! - Il faut détendre ça comme le reste." La jeune fille ajouta que l'orifice avait besoin d'être élargi pour rendre ce passage plus commode si on décidait un jour de la prostituer. Charlotte serrait volontairement les fesses. Cependant, bon gré mal gré, sous les doigts habiles, elle se relâcha. L'esclave en profita pour lui masser de nouveau les bords de l'anus. Ce fut un soulagement pour Charlotte quand elle descendit enfin sur les cuisses. Son émoi était tel que le moindre attouchement sur une zone sensible l'excitait, la rendait malade de frustration. La trêve fut de courte durée. Car l'esclave, non sans plaisir, avait reçu des instructions strictes. Elle était trop étroite, il fallait l'élargir. Il lui faudrait s'habituer à porter au creux de ses reins, un olisbos à l'imitation d'un sexe dressé, attaché à une ceinture de cuir autour de ses hanches fixée par trois chaînettes de façon que le mouvement de ses muscles ne pût jamais le rejeter. La jeune esclave lui dit seulement qu'il ne fallait pas qu'elle se crût libre désormais. Charlotte l'écoutait sans dire un mot, songeant qu'elle était heureuse que Juliette voulût se prouver, peu importe comment, qu'elle lui appartenait, qu'il n'était pas sans naïveté, de réaliser que cette appartenance était au-delà de toute épreuve. Ainsi écartelée, et chaque jour davantage, on veillerait à ce que l'olisbos, qui s'élargissait à la base, pour qu'on fût certain qu'il ne remonterait pas à l'intérieur du corps, ce qui aurait risqué de laisser se resserrer l'anneau de chair qu'il devait forcer et distendre, soit toujours plus épais. La jeune esclave versa de l'huile dans le rectum de Charlotte, qui bien malgré elle, lui présentait sa croupe en se cambrant, accentuant la courbe de ses reins. Elle enfonça son pouce dans l’anus bien lubrifié, elle le sentait à la fois récalcitrant et souple et elle savait que Charlotte n’était pas encore tout à fait détendue et luttait inconsciemment contre cette intrusion humiliante. De son côté, Charlotte avait la respiration saccadée et rauque, la bouche sèche, elle était dans cet état second où l’appréhension des gestes de l'esclave conjuguée au désir de l’interdit la laissaient totalement passive mais nullement insensible. Bientôt, l'autre main alla s’aventurer dans l'autre voie déjà abandonnante, les lèvres acceptèrent la double caresse forçant délicatement le périnée, les doigts s'attardant sur le clitoris impatient. Lorsque trois doigts forcèrent son anus, elle serra les dents avec un faible gémissement de douleur. Elle n'avait jamais accepté de pénétration dans sa partie secrète, jusqu’à ce jour. Bientôt, ce furent quatre doigts délicats qui pénétrèrent son anus. La chair autour des phalanges s’épousait parfaitement, l'anneau acceptait l'intrusion. Disposant également des seins et du sexe de Charlotte, la jeune esclave ne se priva pas de les exploiter. Après lui avoir pétri la poitrine, elle descendit vers le bas-ventre. L'essentiel n'était pas de jouir mais de mobiliser son énergie vitale. Pour y parvenir, la meilleure façon était de la retenir afin de la concentrer avant de la libérer. Quand enfin, la jeune fille la fit descendre de la table de massage, Charlotte tenait à peine sur ses jambes. Passive, elle se laissa habiller et coiffer. Elle portait une robe échancrée au milieu du dos libérant les reins. Elle comprit du même coup que sans doute Juliette avait décidé de la prêter. Le fait qu'elle la donnait était une preuve d'amour.    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 21/08/24
Allongée dans le lit, la jambe de Juliette pressée contre la sienne, Charlotte respirait avec bonheur le doux parfum épicé de son amante. La chaleur qu'elle dégageait la rassurait autant qu'elle aiguisait ses sens. Cette nuit, elle ne dormirait pas seule. Et si d'aventure, il arrivait que Juliette l'embrasse encore, et apaise ses brûlures qu'elle avait fait naître sur tout son corps, elle se plierait avec joie à son bon plaisir. Les longues jambes fuselées, le triangle inversé de la fine toison qui plongeait entre ses cuisses, le galbe des hanches d'une perfection appelant la caresse et là-haut au-dessus de la taille crémeuse, les seins ronds qui pointaient. Pourtant, elle comprit tout de suite, qu'elle ne se livrerait pas en totalité. Ce baiser manifestait la violence de son désir, l'accuité des sensations qu'elle éprouvait mais l'esprit de Juliette demeurerait à distance. Cela, alors qu'elle se donnait sans compter. Elle risquait de rompre le charme. Elle était si claire de cheveux que sa peau était plus foncée que ses cheveux, bise et beige comme du sable fin quand la marée vient juste de se retirer. Un peu de sueur brillait sous ses aisselles, qui étaient épilées et Charlotte en sentit l'odeur âpre et fine, un peu végétale et se demanda comment une femme si belle pouvait parfois se montrer d'une si grande cruauté. Elle savait à qui elle appartenait mais se demandait où étaient sa bouche, ses seins et ses reins. Les exigences de Juliette, le plus difficile n'était pas de les accepter, le plus difficile était simplement de parler. Dans la moiteur de la nuit, elle avait les lèvres brûlantes et la bouche sèche, la salive lui manquait, une angoisse de peur et de désir lui serrait la gorge, et ses mains étaient froides. Si au moins, elle avait pu fermer les yeux. Mais non, elle veillait sur la lancinante douleur des traces.   La veille, elle avait accepté d'être fouettée jusqu'au sang par Juliette. Elle se souvint seulement qu'elle ne lui avait jamais dit autre chose qu'elle l'aimait. Un ordre l'aurait fait se rebeller, mais cette fois-ci, ce qu'elle voulait d'elle n'était pas qu'elle obéît à un ordre, mais qu'elle vînt d'elle-même au-devant de ses désirs sadiques. Encore un instant, avait-elle dit. Charlotte se raidit, mais en vain. Elle reçut quarante coups de cravache. Elle le subit jusqu'au bout, et Juliette lui sourit quand elle la remercia. Dans le lit, elle ne pouvait cesser de désirer refermer ses cuisses meutries. Juliette s'était révélée chaque nuit de leur vie languissante toujours plus fougueuse dans leurs ébats d'alcôve. Toutes les femmes amoureuses ont le même âge, toutes deviennent des adolescentes exclusives, inquiètes, tourmentées. Juliette n'échappait pas à la règle. Mais cela ne déplaisait pas à Charlotte. Sa Maîtresse était au fond intelligente et sentimentale. Mais surtout, elle pressentait en elle, un potentiel de soumission. Guidée par la confiance qu'elle lui portait, elle obtiendrait tout d'elle, la forcerait à concrétiser tout ce qu'elle désirerait, surtout ce qu'elle n'osait pas intimement s'avouer. Confiance aveugle indispensable pour Charlotte alors qu'un bandeau de velours ou un masque de cuir recouvraient ses yeux, lors de séances de soumission, en des lieux et en présence d'inconnus. Les humiliations, les sévices sexuels et le fouet l'épanouiraient. Mais en respectant sa dignité et sa sécurité. Tout être humain a ses limites, l'esclave a les siennes. N'avait-elle pas l'habitude d'attendre les décisions de ses plaisirs. Elle dut reconnaître en elle-même la raison de son trouble. La dépossession où elle était en réalité, elle-même.   Elles étaient devant une porte, à double battant, une antichambre étroite. Dans sa main, Juliette sentait les doigts anxieux de Charlotte. Elle tremblait, non de froid, elle savait ce qui l'attendait de l'autre coté. Bientôt, elle connaitrait la révélation en pénétrant dans la cave du manoir. Un mélange de curiosité et d'angoisse surgissait en elle. L'inattendu est une arme de séduction. Le jeu des situations insolites l'excitait et le danger la grisait en la plongeant dans un état second où tout son être se sentait autoriser à se dédoubler, libérant ses pulsions refoulées. Elle portait une robe droite descendant sous le genou avec une fente arrière jusqu'aux reins, ressérée à la taille mais un peu lache à la poitrine. Dessous, seulement une paire de bas noire tenue par un porte-jarretelle. Dans une des poches de sa Maîtresse, la laisse métallique qui lui était destinée lestait sa veste. Patricia frottait nerveusement ses cuisses et ses genoux les uns contre les autres faisant crisser ses bas. Elle semblait adorer l'appréhension qui précèdait sa première mise à l'épreuve, excitée par la sensation d'être préparée ainsi à son sacrifice telle une vestale. Elle aurait seulement préréfé être présentée nue sous une longue cape.   L’entrée passée, Juliette l'entraîna dans un petit salon dont l’un des murs était occupé par un grand miroir. Elle se glissa derrière elle, et souleva sa chevelure. Elle fit glisser la fermeture Éclair de sa robe de la nuque, jusqu’au bas de ses reins, dégageant ses épaules et sa poitrine. Son vêtement tomba à ses pieds. Elle ne portait plus que ses bas et une paire de talons hauts. Puis, elle dégraffa ses bas et les fit glisser le long de ses cuisses. Bientôt le porte-jarretelle rejoignit le reste de sa parure au sol. Juliette lui ôta ses chaussures. Elle était totalement nue. Juliette sortit de son sac un rosebud orné d'une couronne en rubis. Elle le prit dans ses doigts quelques instants pour le réchauffer. Charlotte se pencha alors en avant en écartant ses fesses pour faciliter l'intromission. Il avait été décidé qu'elle serait privée de bâillon, pour l'entendre crier mais qu'en revanche un bandeau l'interdirait de voir ceux qui la fouetteraient ou ceux qui auraient envie de la posséder par tous les orifices naturels selon leur fantaisie. Sa Maîtresse lui enserra le cou d'un collier et lui passa à ses chevilles ainsi qu'à ses poignets des bracelets. Charlotte se regarda furtivement dans le miroir avant que Juliette noue le bandeau sur sonvisage. Elle se trouva belle dans le secret de sa nudité. L'esclavage, c'est un peu comme l'amour, le vertige en plus.   Le temps de réprimer son angoisse, la porte s'ouvrit. Elles reconnûrent aussitôt Laurence. Sa mince silhouette était entierement vétue de noir, du col officier de son chemisier, jusqu’à ses bottes en cuir. Charlotte lui tendit sans hésiter lala dragonne de sa laisse. Elle s'en saisit de ses mains gantées de cuir.   - La nudité te va bien. Tu as un corps superbe, fait pour le sexe et pour le fouet. - Merci Madame, répondit Charlotte.   Elle ouvrit les deux battants et la guida vers son sacrifice. Le lien pendait entre elles deux. Elle ne la tira pas, comme on mène un animal. Elle marchait derrière elle, les mains liées dans le dos, en se cambrant au maximum, projetant sa poitrine en faisant saillir ses reins. Attachée, mais libre, elle s'offrait. Au fond de la salle, éclairée par des projecteurs, l’attendait une croix de saint André. À coté d'elle se tenait une jeune fille brune aux cheveux très courts.   - Je m’appelle Anne. - Et moi, Charlotte, lui répondit-elle d’une voix respectueuse. - Nous allons beaucoup te faire souffrir. - Je sais que ma Maîtresse vous l’a demandé. - Madame a décidé: nous irons au bout de ce qu’elle a choisi pour vous, mais vous connaissez le code du safeword. - Je le connais et je suis prête.   Alors tout alla très vite dans l'obscurité. Anne lui entrava les chevilles et les poignets en fixant aux bracelets des cordes maintenus à la croix par des chaînes. Elle était écartelée, face à la salle plongée dans l'obscurité. Charlotte savait que des yeux l'observaient, imaginant les tortures qu’ils aimeraient faire subir à sa fière poitrine, ou à son sexe ouvert. Mais seul, le regard de sa Maîtresse lui importait, en espèrant qu'elle la trouve digne de lui appartenir. Atteindrait-elle le niveau de perfection qui sublimerait leur relation périlleuse. Il était essentiel pour elle de se donner sans réserve, sans rien attendre en retour que de mériter le rang et le titre d'esclave choisie parmi toutes, pour ne susciter aucun reproche, ou plus simplement par orgueil ou par fierté. Donner cet immense bonheur à la femme qu'elle aimait était une préoccupation majeure, bien plus que la concrétisation de ses fantasmes masochistes. L'une comme l'autre ne devaient pas se décevoir mais en respectant les limites à ne pas franchir. Charlotte a ses limites, l'esclave qu'elle allait devenir aurait les siennes. Juliette ne l'ignorait pas.   Sur une table basse, un martinet à longues lanières en cuir, un fouet dont la méche est tressé de deux cuirs différents, et une fine cravache. Anne prit le fouet, et lança son bras. La lanière s’enroula autour de sa taille et le serpent la mordit au centre de son ventre. Le coup fut doublé au même endroit par le martinet. Bientôt, ce fut le haut des cuisses qui attira l'attention. Jamais auparavant, ces parties de son corps n'avaient été touchées même par Juliette. Et quand les lanièress'attaquèrent à ses seins en lacérant leurs pointes, elle comprit qu'elle serait intégralement fouettée sauf au visage. Puis c’est le haut de ses cuisses qui fut l’objet de leurs attentions. En écho, les lanères atteignirent son pubis mais avec plus de délicatesse. Elle cria sa douleur, comme la femme qu'elle avait entendue dans le couloir. Elle aussi avait souffert, nue et crucifiée comme elle. Plus Anne frappait fort et plus Charlotte s'offrait. Elle souffrait, mais elle dominait sa souffrance. Le plaisir qui naissait insidieusement en elle la dépassait, la stigmatisait. Elle ressentait sa première jouissance cérébrale.    Avec une sorte de dureté suprême conférée par le paroxysme de son indifférence, Anne recommença méthodiquement à la flageller, lentement, alternant fouet et martinet, descendant et montant de ses épaules à ses cuisses, en quadrillant tout son corps, afin que les traces fussent nettes. La tête penchée sur le coté, elle pendait au bout de ses bras crucifiés. Bientôt, la croix qui la soutenait fut basculée vers l'avant parfaitement à l'horizontale. On lui ôta le rosebud puis une large olive métallique pénétra sans préparation son anus lui arrachant un cri de douleur. C'était un crochet anal. Anne attrapa le lien de sa chevelure et le passa dans l’anneau de métal, elle tira, cabrant sa tête en arrière. Une main adroite malaxa les pointes de ses seins pour les durcir avant de les prendre en étau par des pinces dentelées. Les deux machoires mordirent sa chair. Tout cela était nouveau pour elle, mais elle se montrait courageuse. Pas un instant, elle n'eut l'idée d'arrêter la séance en prononçant le code du safeword. Elle se découvrait plus masochiste qu'elle ne le pensait. Pour Anne, il était grand temps de franchir une nouvelle étape dans la séance. Ce furent les brûlures par une bougie. Les premières perles de cire brûlantes s'écrasèrent sur ses épaules. Bientôt les larmes de feu atteignirent ses seins zébrés par le fouet. Enfin la brûlure gagna son périnee entre les deux voies intimes. Dans son esprit échauffé par cette succession de peurs, de douleurs et de plaisirs entremêlés, des images fulgurantes de sacrifice déferlèrent en elle. Elle se surprit à chuchoter "merci" à chaque nouveau coup alors même que sa chair se déchirait et que son sang coulait. Elle allait gagner la considération de Juliette. Devenir esclave, digne de ce nom. C'était pour elle comme l'amour avec une excitation vertigineuse en plus. La fin de la soirée s'écoula comme dans un rêve. Après avoir ôté le crochet anal, on rétablissa la croix de saint André à la verticale, pour la libérer de ses liens. Honteuse mais fière, elle avait joui des traitements infligés par la seule volonté de sa Maîtresse. Juliette la rejoignit, recouvra ses épaules d'une cape et l'embrassa. Charlotte n'avait plus rien à offrir qu'elle ne possédât déjà. Sa Maîtresse considérait qu'elle était infiniment plus émouvante lorsqu'elle portait des traces, quelles qu'elles fussent, car elles indiquaient aussitôt que tout était permis à son égard. Elle la prit fermement par la nuque pour l'attirer contre elle, remettant à plus tard les préludes indolents. Elle quémandait qu'on la fouette. Juliette ne demandait pas mieux. Elle puisait plaisir et fierté dans les gémissements qu'elle lui arrachait. Quand elles furent toutes les deux nues dans le grand lit, Charlotte se sentit enfin en paix. En paix et en feu.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 19/08/24
La boucle sans fin Chapitre I Par avance, je tiens à m’excuser platement auprès de Dame Athénais, j’espère qu’à la lecture de ce récit, elle saura me pardonner. Je déroge, ici, un peu au challenge pour évoquer une histoire qui a bouleversé ma vie voilà presque dix ans.  Mai 2014, je venais de me faire larguer et retrouvais mes valises sur le pas de porte de notre logis. Les choses n’allaient plus depuis un moment avec Chloé mais je trouvais, sur le moment, sa décision un tantinet brutale. En concurrence avec les étudiants, je dénichais une chambre de bonne, au quatrième étage sans ascenseur, rue de Brancion dans le 15ème arrondissement. A l’époque, jeune enseignant, je ne pouvais espérer mieux et n’osais abuser de l’hospitalité des quelques amis qui m’avaient gentiment hébergé jusque-là. Paris en été, ses touristes, sa canicule, ses garçons de café à l’amabilité variable constituaient pour moi une source de déprime. Une fois installé dans mon studio, je n’avais qu’une hâte…  Partir. Fuir la ville pour les grands espaces, échapper un moment au bêton qui semblait ternir le ciel et abimer mes rêves.   Dans la touffeur des combles où j’avais élu domicile, je pianotais frénétiquement en quête d’un ailleurs. En mai, cependant, les occasions se faisaient plutôt rares et surtout hors de budget. N’y croyant plus, je cliquais sur une annonce qui allait bouleverser ma vie. Une location dans le sud de la France pour 2 mois. Un mas, surplombant une colline dominait une pinède et un champ d’olivier. Plutôt isolée, la demeure possédait sa propre piscine et un chemin privé descendant sur une crique. Le rêve de liberté et de détente était pratiquement à ma portée. Les tarifs indiqués étaient curieusement peu élevés. Je tentais ma chance et recevais dans l’heure qui suivit un message. La propriétaire expliquait qu’elle vivait actuellement dans cette grande bâtisse et qu’elle louait habituellement à des étudiants. L’un d’eux était reparti après son master et il restait donc une chambre vacante. Je pouvais, si je le souhaitais, vivre là-bas à l’année.  Je rassurais la propriétaire, Md Camille, et fis un peu d’humour en expliquant que j’allais enfiler mes palmes et mon tuba sur le champ. La discussion cessa.  Immédiatement, je me mordis les doigts et me rappelais les instants où Chloé me charriait sur mon humour. Encore une fois, j’avais débordé, j’étais allé trop loin.  Soudain, mon portable vibra.  Md Camille m’écrivit ou plutôt me questionna en mode KGB. Avais-je de la famille ou des amis susceptibles de venir perturber la tranquillité du site ? Etais je célibataire ? Etais je bruyant ? Expansif ou plutôt réservé ? Mon hygiène de vie fut également questionnée, alcool, drogue. Au final, mes réponses durent la convaincre car elle valida ma candidature. Durant une semaine, j’étais sur un nuage. Paris devenait un endroit délicieux, même les cafetiers semblaient des chics types. Un sourire béat et crédule ne quittait plus mon visage.  Hélas, mes espoirs furent à la mesure de ma déconvenue. Un mail de Md Camille m’annonçait qu’elle ne pourrait me recevoir. Un dégât des eaux dans la chambre avec vue sur mer l’empêchait de la louer.  J’étais anéanti. Je lui écrivis que ce n’était rien. Que je pourrais m’accommoder d’un papier peint un peu décollé ou d’une salle de bain hors d’usage (il y en avait 3 dans la demeure) mais rien n’y fit. Je me couchais brisé par la nouvelle. L’idée de rester dans la capitale durant l’été m’étais devenue insupportable.   Nuit blanche ou presque. 8h du matin, les vibrations de mon portable me réveillèrent en sursaut. Un 06 inconnu insiste de l’autre côté de la ligne. Je décroche et tombe sur une voix féminine plutôt directe et stricte. C’était Md Camille. Elle me proposait un arrangement. La demeure possédait une chambre d’amis supplémentaire au sous-sol. Pas grand-chose… Le prix bien entendu serait revu à la baisse (presque gratuit pour une location à 10 km de St Tropez). Quelques photos suivirent. J’y découvrais une chambre chaulée, un lit simple et des meubles rudimentaires. Un soupirail projetait l’ombre de ses barreaux sur un sol de tommettes bien entretenu. Ce n’était plus la chambre avec terrasse surplombant la mer mais je comptais passer l’essentiel de mon temps entre garrigue et bains de mer. J’acceptais. La suite me prouva combien j’étais naïf. Les rayons du soleil dardaient sur le mas qui se découpait dans le bleu de l’azur. Le chauffeur de taxi, en apprenant ma destination, m’avait regardé d’un drôle d’air.  « Vous êtes venu la Camille ? » me lança-t-il en s’allumant une cigarette.   « Oui… enfin non. Pour les vacances. » Dis-je, un peu déstabilisé par la question. L’homme esquissa un sourire de connivence que j’eus beaucoup de mal à interpréter. J’abrégeais la conversation en me grisant du chant des cigales. Les dernières maisons laissèrent bientôt la place aux cultures d’oliviers qui s’espacèrent pour laisser place à la garrigue. La lande, ses odeurs de serpolet et de thym succédait à des chaos rocheux, monstres énormes, qui plongeaient dans la mer. 20 minutes plus tard, nous quittions l’asphalte pour un chemin de terre battu, une allée d’olivier et puis, brusquement, au détour d’un virage, le Mas baigné de soleil. La demeure, immaculée, paraissait bien plus vaste que sur les photos. Je n’eus cependant pas le temps de m’extasier. Mon chauffeur, peu désireux de voir « La Camille » comme il l’appelait me laissa devant les hautes grilles de la demeure déposant, en vitesse, mes bagages sur le bord du chemin. Les grilles telles d’antiques gardiens s’ouvrirent automatiquement me laissant faire mes premiers pas dans le domaine de Md Camille. Chapitre II Un voilier, petit point blanc dansant dans les vagues, se perdait au large tandis qu’un vent frais balayait la côte. Du haut des falaises qui surplombait les calanques, j’avais l’impression que le monde s’offrait à moi. Instant de liberté que je ne savais pas encore éphémère. Mes problèmes parisiens emportés par le Sirocco, je comptais profiter pleinement des chemins de chèvres et du zézaiement incessant des cigales.  Inconsciemment, je me replongeais dans un récit de mon enfance, « la gloire de mon père », et je m’attendais presque à voir jaillir 3 bartavelles comme dans l’histoire de Daudet. Fatigué par le vent et le voyage, je me remémorai l’étrange Md Camille.  Elle m’attendait sur le perron du Mas toute de blanc vêtue. L’étudiante, à côté d’elle, bien que très jolie, paraissait d’une beauté fade comparée à celle de ma logeuse. Ses longs cheveux noirs cascadaient sur une robe blanche agrémentée de dentelles et de rubans. Un camée ornait son coup caché sagement par un col tout en broderie. Elle m’accueillit un peu fraichement, une cravache à la main. Elle dut cependant lire la surprise dans mon regard et s’en excusa aussitôt. Elle partait faire une randonnée à cheval prochainement. Je la rassurai et expliquai la difficulté pour arriver jusqu’ici. L’isolement de la demeure, l’air goguenard du chauffeur de taxi. Md Camille se contenta de sourire à mes déboires autour d’un rafraichissement. Ses yeux verts magnifiques plongeant dans les miens, je cessai mes bavardages la gorge un peu sèche pour me désaltérer. Cette femme, dans la quarantaine, avait un regard hypnotique. J’aurai pu me perdre dans ses yeux émeraudes comme dans une jungle profonde. Ces lèvres habilement maquillées de sensualité s’entrouvrir pour former dans l’air d’étranges motifs mystiques. Soudain, un coup de cravache claqua sur la table et interrompit ma rêverie.  « Vous ne m’écoutez pas Simon ! » sourit Md Camille tandis que je sursautai. D’un geste, elle m’invita à faire le tour du propriétaire. Je découvris avec plaisir le salon et ses vastes bibliothèques, la salle à manger avec vue sur la piscine, la cuisine ultramoderne capable de restaurer un petit bataillon, l’escalier qui mène au premier où il m’était interdit d’aller. C’est là, en effet que logeait l’étudiante et ma propriétaire. Je n’avais en aucun cas l’autorisation de monter. Md Camille, ferme sur ce point me demanda d’ailleurs de répéter l’interdiction en souriant. « Je n’ai en aucun cas le droit de monter dans les étages sans votre autorisation » dis-je en forçant le trait comme un écolier pris en faute. Surprise, Md Camille se mit à rire et instantanément, je tombais amoureux. Nous descendîmes ensuite à la cave pour y découvrir ma chambre. Une lourde porte de chêne avec passe plat et œilleton barrait le passage vers mon nouveau logis. Md Camille me fit alors un regard grave avant d’ajouter que cette pièce était auparavant la cellule d’un esclave.  « La maison et les terres autour étaient dans la famille depuis 1768. A cette époque et jusqu’en 1848, les Desfontaines avaient toujours eu un esclave à demeure. Après l’abolition de l’esclavage, des domestiques habitèrent ces lieux mais ce n’est pas la même chose » dit-elle avant d’introduire l’antique clé de fer qui ouvrait ma chambre. La pièce devait faire une dizaine de mètres carrés et pourrait être qualifiée de monacale. Md Camille passa en revue les quelques règles de son royaume comme elle aimait appeler le domaine. Petit déjeuner à 7h, déjeuner à midi et diner à 19h, retour aux chambres à 21h. Puis, elle me montra quelque chose qui me fit froid dans le dos. Des crochets fixés dans les poutres et sur certains murs témoignaient du temps révolu de l’esclavage. Elle maintenait ces reliques pour témoigner de l’histoire de sa famille. L’esclavage, après tout, avait rendu riches et prospères les Desfontaines dans la région. Dubitatif, j’acquiesçai et demandai s’il y avait une télé dans la chambre ou même si je pouvais emprunter des ouvrages de la vaste bibliothèque. Md Camille changea de ton. Son sourire se fit plus cassant. « Bien sûr que …. non ! Tu n’auras pas le temps pour ça… » Mal à l’aise j’enchainai sur la fatigue du grand air, les longues randonnées mais Madame ne m’écoutait déjà plus. Elle remontait à l’étage ou Sylvia l’attendait. Son cheval allait être sellé, il était l’heure de partir. Laissé seul dans ma cellule, je remarquai 2 choses étranges. Cette femme, aussi hautaine que magnifique venait de me tutoyer et chose plus étrange encore, les anneaux fixés aux poutres présentaient des traces récentes d’usure.  Je ne tarderai pas à savoir ce pour quoi ils étaient destinés.  Chapitre III Les feuilles virevoltaient dans les frimas de l’automne. Le vent mugissait sur la cour de récréation étrangement déserte. Il fallait avoir l’œil pour remarquer, dans un renfoncement, un groupe de collégiens qui faisait cercle. « Il ne le fera pas, tu verras » lâchait un môme à un autre en lui donnant un coup de coude complice.  « Mouais, possible. Il n’a pas de couilles de toute façon. » renchérit le voisin un peu déçu. Au centre de l’action, mille paires d’yeux avides le scrutaient. Il était là, devant la plus belle fille du collège qui lui souriait. Ses boucles blondes s’emmêlaient au grès du vent et dessinaient de jolies arabesques sur ses joues rosies par le froid. Son teint pâle taché de deux pommettes roses lui donnait des airs tendres de poupées de porcelaine. Le garçon s’avança sous les vivats du public. Tremblant d’excitation et de peur, il fit un premier pas dans le cercle des curieux. Les yeux bleu acier de l’égérie du collège se firent plus perçants. Un sourire pincé, que peu lui connaissait, vint durcir ses lèvres fines.  « Tu peux m’embrasser si tu viens à moi à 4 pattes. » lança la petite au regard de démon. Une rumeur parcourut l’assemblée, ce n’était pas ce qui était convenu mais c’était encore plus cool. Bientôt les élèves scandèrent « A 4 pattes ! Simon à 4 pattes ! » Des larmes montèrent aux yeux de l’amoureux pris dans l’inextricable piège d’une foule déchaînée. Il fit le vide pour sortir de son corps. Ces derniers mètres, il ne les ferait pas. C’est son corps, telle une machine, qui les parcourraient pour embrasser Anne Lyse. Les mains dans la boue, les genoux trempés, il déployait son corps d’adolescent gauche au travers de la curie. Anne Lyse était là, à quelques mètres. Il ne voyait d’elle que ces bottes de cheval vernissées que beaucoup de jeunes filles lui convoitaient.  L’humidité gagnait son jean lorsqu’il arriva aux pieds de sa bien-aimée. Un murmure parcourut la foule devenue silencieuse. Il avait osé. De la chenille discrète et grise qui rasait les murs, il s’était fait papillon. Anne Lyse fusilla son vainqueur du regard. « Je t’avais promis de m’embrasser mais je n’avais pas dit où. Embrasse mes chaussures comme le feraient les petits chiens ! » De grosses larmes coulaient sur les joues boueuses de l’ado humilié lorsqu’une main lui empoigna le cou pour lui plaquer le visage face contre terre. Le garçon voulut protester mais un coup de pied dans les cotes lui coupa le souffle. Haletant, il reconnut la brute du collège, Nicolas. « Tu fais ce qu’Anne Lyse te dit. Tu lui lèches les pompes ». La foule, tel un fauve, rugissait. Ce n’était plus un ensemble de collégiens mais un bloc compact et cruel jouant avec sa proie. Lorsque Simon avança ses lèvres pour baiser la botte, il eut l’impression que, sorti de sa chrysalide, on lui déchiquetait sadiquement les ailes. Je me réveillai en sursaut et faillis dégringoler du hamac. La gorge sèche, le souffle court, j’avais, une fois de plus, fait cet horrible cauchemar jailli du passé. La rupture avec Chloé devait faire jouer mes failles internes et des rêves enfouis me troublaient. Je notais, cependant, une distanciation des évènements que je pris pour une forme de progrès. Je trainais un moment en cuisine et décidais de calmer mes nerfs en piquant une tête à la piscine. Md Camille m’avait interdit d’y mettre les pieds après le déjeuner mais dans l’état où j’étais, un bon bain me paraissait salutaire. De la terrasse, le vent amenait l’odeur des pins, les clapotis de l’eau et l’ardeur des cigales. Sous les oliviers, n’ayant pour vêtement qu’un unique chapeau de paille, Sylvia, comme une naïade, offrait sa peau à la caresse du soleil. L’étudiante en lettres possédait un corps parfait quoiqu’un peu mince. Ses seins dardaient sous la brise, son corps nerveux et encore diaphane s’abandonnait totalement. Un buisson de jais fleurissait entre les cuisses de cette Vénus urbaine. Surplombant la scène, je vis la belle saisir un livre ; « Justine où les malheurs de la Vertu ». L’œuvre du marquis de Sade dans la main droite, Sylvia s’adonnait à quelques caresses saphiques lorsqu’on m’interpella. « Qu’est-ce que tu fais là ! » Je sursautais tel le voyeur que j’étais et bredouillais de lamentables excuses.  Md Camille était comme furie et m’invectivais tandis que je reculais dans l’escalier. Sylvia s’était levée depuis longtemps pour joindre son courroux à celui de ma logeuse et soudain, l’une d’elles, me poussa dans l’eau.  Je remontais à la surface, m’agrippais au bord mais le talon ferme de Md Camille me plongea la tête sous l’eau. Je bus la tasse et remontais pour m’excuser. Là encore, ma tête fut maintenue sous l’eau tandis que ses bottes écrasaient mes mains accrochées au rebord. Mes habits et mes chaussures me gênaient dans mon combat pour me maintenir en surface. Je sentais mon cœur battre à tout rompre.  Chaque tentative pour rejoindre la terre ferme se soldait par un début de noyade. Peu à peu, je cédais à la panique et m’épuisais. Allaient-elles me noyer ? Impossible ? Je décidais de puiser dans mes dernières forces, je bandais mes muscles et tentais de me projeter sur la terre ferme mais les 2 harpies me repoussèrent et me maintinrent dans les abysses. Mes mains cherchaient vainement à agripper n’importe quoi qui me maintienne en vie mais une poigne ferme me retenait sous l’eau. Des bulles de cet air trop précieux sortirent de ma bouche pour laisser entrer le liquide javélisé. Mon corps tressaillit, se cambra frénétiquement pour refuser l’évidence. Mes mains affolées ne déplaçaient que de l’eau, des colonnes d’eau. Mes poumons et mon cœur explosèrent lorsque l’obscurité fondit en moi. Cette piscine serait mon enfer. Chapitre IV « Règle numéro 1 : Un esclave doit toujours obéir à sa Maitresse Règle numéro 2 : Le plaisir de Maitresse passe toujours avant celui de l’esclave Règle numéro 3 : L’esclave oubliera sa sexualité et trouvera son plaisir dans celui de sa Maitresse Règle numéro 4… » J’ouvris les yeux dans la nuit noire et poussais un cri aussitôt étouffé par un bâillon. Sur le dos, je voulus me lever et retirer le casque qui balançait des ordres d’une voix glaciale, presque mécanique dans mes oreilles mais mes 4 membres ainsi que mon cou étaient attachés à la couche où je me trouvais. Je n’avais pour protester qu’une option : me débattre. « Règle numéro 6 : L’esclave se doit d’exécuter spontanément toutes les tâches ménagères Règle numéro 7 : A son réveil, l’esclave doit préparer le petit déjeuner de Maitresse puis s’effacer et l’attendre dans la salle de bain, sa laisse cadenassée aux toilettes. » Les 10 règles édictées par ma geôlière revenaient en boucle et s’insinuaient, tel un lent poison en moi. J’avais beau essayer de faire abstraction, je savais que Camille et sa comparse essayaient de me reconditionner. Où étais-je tombé ? Pourquoi moi ?  Au bout d’un temps qui me parut infini quelqu’un retira le casque qui balançait ces crédos.  « Il est presque déchargé…Sylvia ? Peux-tu me donner l’autre, la batterie est pleine de ce matin. » « Oui Madame » répondit Sylvia d’une voix effacée « Ecoute moi Simon, ce que tu as tenté de faire en te masturbant devant cette jeune fille est inacceptable. Pénalement, cela sera pris pour du harcèlement sexuel. J’ai bien entendu installé des caméras dans tout le domaine et je peux dire que la police aura le privilège de regarder tes perversions en HD si tu n’obéis pas à mes ordres. Tu subiras un dressage strict et souvent douloureux mais, il se peut qu’au final, tu puisses y trouver du plaisir »  Camille marqua un temps d’arrêt pour me faire bien comprendre l’enjeu de la situation. Elle reprit plus sur le ton de la confidence.  « Nous avons épluché l’historique de ton portable. Tu n’as jamais vraiment eu d’envergure. Ta Chloé s’est bien fichue de toi. T’envoyer un selfie d’elle et son nouvel amant en guise de rupture, il faut avouer que ça a quand même de la gueule. » Je grognais au travers du bâillon en caoutchouc n’émettant que des borborygmes grotesques et des filaments baveux. Camille n’en avait cure.  « Tu consultes déjà des sites BDSM, tu as un profile Fet life mais apparemment aucun contact réel. Je ne sais pas pourquoi mais ça ne m’étonne pas vraiment. Veux-tu devenir mon esclave ?» Humilié et plein de rage, je fis non de la tête lorsque Camille me libéra enfin du bâillon. J’haletai, furieux et lui ordonnais de me libérer sur le champ.  « Tu n’es pas en position d’exiger quoique ce soit ici. Ton nom, ton prénom ne signifieront bientôt plus rien. Désormais, tu te nommes sim et ton but unique est de me satisfaire ». En colère, je ruais et essayer en vain de jouer sur les liens qui me reliaient au lit lorsqu’une sangle immobilisa ma tête aussitôt, une autre se refermait sur mes cuisses. Complètement contraint, je ne pus qu’accepter le casque Mp3 qui scandait les règles de Maitresse Camille. Puis, sans douceur, quelqu’un plaqua un chiffon sur ma bouche recouvrant au passage mes narines. Une odeur étrange embruma mon cerveau et me fit perdre conscience.  Je me réveillai, ébloui par de puissants projecteurs. Un mal de crâne me vrillait les tempes et pesait sur mon crâne comme une chape de plomb. Dans la lumière du contrejour, des caméras sur trépieds filmaient mon réveil sordide.  Attaché sur un chevalet, mes yeux balayèrent la pièce du regard. Chaines, fouets, cravaches et autres instruments de torture attendaient l’arrivée de la Maitresse des lieux. Une série de godes de toutes tailles trônait sur une étagère à proximité d’une croix de Saint André. Dans un coin de la pièce, je devinais, dans le tremblement des bougies, une cage pouvant contenir un humain. Des pas résonnèrent dans le couloir. Maitresse, habillée d’un bustier de cuir, tenait Sylvia en laisse. L’étudiante, en dentelle blanche, contrastait avec Md Camille qui lui fit prendre place face au chevalet. Gantée de cuir, Maitresse parcourut mon dos avant de descendre sur mes fesses. Sans un mot, ses doigts remontèrent sur ma peau tremblante et vinrent chercher mes têtons. Sous la caresse animale, je les sentais s’ériger tout comme mon sexe. Sylvia, lentement, fit descendre son string pour me présenter sa toison. J’étais aux anges lorsque la poigne de cuir de Madame étira mes couilles cassant net mes envies. « Nous allons te rééduquer. T’apprendre à ne plus satisfaire tes désirs mesquins en priorité. » susurra Camille en broyant mes noix jusqu’à me faire couiner.  « Je veux que tu lèches Sylvia. C’est un ordre petite chose. »  Postée à quelques centimètres du chevalet, j’étais incapable de l’honorer de ma langue. Sous les ordres mon « éducatrice » Sylvia jouait maintenant avec son sexe.  « Regarde comme elle te réclame…Tu n’es même pas fichu de la satisfaire. Pathétique. Voilà tout ce que tu mérites. » Je sentis un doigt jouer avec mon cul. Une fessée m’incita à me détendre tandis que Maitresse me fit me cambrer pour déflorer mon œillet. J’étais excité et humilié. Humilié car je trouvais du plaisir à cette fouille intime et excité par les nouvelles sensations que je découvrais. Face à moi, la jeune fille avait saisi un vibro et ondulait de plaisir. Spectacle vertigineux pour moi dont la sexualité s’était bornée au missionnaire et à la levrette. Soudain, un objet froid vint cogner ma rondelle. Je voulus protester mais les mains de Camille, tel un étau, se saisirent de mes hanches ne me laissant aucune échappatoire. Le gode ceinture me força inexorablement. Douleur, déchirement. Puis des mouvements rapides succédèrent à une série de vas et viens plus lents. Ce qui n’était que souffrances se transformait peu à peu en plaisir. La croupe bien cambrée, j’acceptai ma soumission et le rythme imposé par Camille. Face à moi, Sylvia s’agitait frénétiquement, retardant sa jouissance. Puis ce fut l’explosion. Nos deux corps partirent en même temps sous les directives de Madame. Mes émotions pourtant se prolongèrent lorsque je dus nettoyer la chatte de ma partenaire.  « Ici, chaque petit plaisir est compensé par un peu de douleur et d’humiliation » annonça doctement maitresse qui s’était retirée de mon cul pour enlever le préservatif qu’elle m’avait posé durant mon sommeil. Fatigué, j’acquiesçai sans me douter de la suite.  Elle déroula l’étui de latex souillé devant moi et d’une voix sévère m’ordonna d’ouvrir la bouche. J’étais humilié. Chapitre V Réveil brumeux, les membres engourdis, une cagoule me privait de la lumière et obscurcissait tout espoir. Je fis jouer, en vain, mes membres solidement attachés. J’avais mal partout et soif aussi. Horriblement soif, l’impression d’avoir la langue qui a doublé de volume.  Drogué encore une fois. Encore une fois, retour à la case départ. Vaseux, j’essayai de reconstituer les derniers évènements qui m’avaient conduit dans ma cellule. Souvenirs… Je n’avais pas voulu avaler mon foutre, j’avais malgré les coups de canne refusé cet ordre. Lassée, Md Camille s’est approchée de moi un flacon de chloroforme à la main avant de m’enfouir le nez et la bouche dans un coton imbibé. La nuit s’était alors refermée sur moi pour me faire renaitre dans cet enfer carcéral.  La porte grinça, je devinai des pas. Sans ménagement, on me redressa. On me saisit les mains pour rapidement les attacher au-dessus du lit. Le zip de ma cagoule fut retiré et laissa apparaitre le visage de Md Camille.  « Sais-tu pourquoi tu es ici ?  « Tu es ici parce que tu as désobéi à mes ordres.  « Saches que c’est ce qui risque de t’arriver souvent si tu continues à me défier. Je fais cela pour ton bien tu sais. Avant de me connaitre, tu n’étais qu’un sale petit voyeur. Le genre de type qui pouvait se branler en regardant une jeune fille innocente. Grace à moi, tu renaitras. Tu seras un homme nouveau.  Un esclave.  « Mais dis-moi, tu dois avoir faim et soif. Cela fait presque 3 jours que tu n’as ni bu ni mangé…Mon pauvre. » dit-elle en me plaignant faussement.  « Regarde, j’ai apporté des céréales. Ouvre la bouche » Contraint d’obéir pour avoir ma pitance, j’avais l’impression de retourner en enfance. Complètement dépendant j’obtempérai.  Les céréales sèches absorbèrent le peu de salive qui me restait. Incapable d’avaler, je m’étouffai dès les premières bouchées. « Oh…C’est trop sec. Attends mon bébé » Se moqua Madame. Elle saisit le bol, le plaça entre ses jambes après avoir retiré son shorty et arrosa de quelques goutte la gamelle de son liquide doré qu’elle compléta avec du lait. Lorsque la cuillère revint à ma bouche, je n’eus d’autre choix que d’avaler le brouet. C’était tiède et salé, doux et amer à la fois. Pas réellement mauvais mais pas non plus un nectar. J’avalais la seconde cuillère de céréales plus rapidement que la première. Mon corps s’habituait, il réclamait son énergie. En quelques minutes, je finis le bol de céréales sous le regard attendri de Maitresse. « Tu vois, ce n’étais pas si difficile. Bien des soumis aimeraient être à ta place. Mais moi, je préfère détruire et façonner. J’aime la difficulté. Te voir te résigner à avaler mon champagne m’a énormément satisfaite. Nul doute que tu seras bientôt prêt à me servir de domestique. Sur ce, bonne nuit. » Dit-elle en réajustant mes chaines avant de me plonger de nouveau dans la nuit de ma cagoule. Le lendemain, Sylvia me tira de mon sommeil brusquement. Attaché aux mains et aux pieds comme un bagnard, je fus conduit nu dans le jardin.  Camille m’attacha solidement à un anneau avant de me passer au Karcher.  Le corps endolori, Sylvia me guida vers un transat et me posa sur les testicules une espèce de collier ainsi que des bracelets aux poignets et aux chevilles. Mes yeux croisèrent les siens qui cherchèrent à fuir mon regard. Avait-elle honte du traitement qu’on m’imposait ? Pourrais-je en faire une alliée pour sortir de cette prison ? Ces questions trottaient dans ma tête lorsque Md annonça : « Il fait un temps magnifique aujourd’hui. Tu trouveras les affaires de plage dans la cuisine. Nous allons passer notre matinée à la crique. Dépêche-toi.  Thermos, parasol et glaciaire me transformaient en une sorte de bête de somme. Dans sa mansuétude et pour éviter l’insolation, Camille m’accorda un chapeau de paille laissant au soleil le soin de rougir les autres parties de mon corps. Suant comme un bœuf, je suivais, à distance respectable, mes deux vestales abritées par le couvert ombrageux d’une pinède. Absorbées par leur discussion, elles s’éloignaient de plus en plus. Trainant à dessein, je me trouvais bientôt seul au milieu du bois.  « Md Camille ? Sylvia ? » Dis-je pour m’assurer de leur absence.  Les cigales seules répondaient à mon appel. Alors, sans un bruit, je laissai glaciaire et thermos et pris la fuite. Le Mas était isolé, le domaine grillagé mais il fallait que je tente le coup. M’écorchant mes pieds nus ; me griffant aux ronces et aux branchages, je fuyais vers mon salut. La clôture ! A l’époque où j’étais libre, lors de mes vagabondages, j’avais repéré un trou dans le grillage. Mes yeux s’embuaient de fatigue, mes forces, peu à peu m’abandonnaient lorsque j’y accédai. Soudain une décharge électrique parcourut mon corps. Elle partait de mes couilles et irradiait l’ensemble de mon organisme. Je luttai un moment mais une deuxième fulgurance me fit toucher mettre à genoux. Lorsque je relevai la tête, Camille et Sylvia s’étaient interposées entre le grillage et moi. Entre moi et ma liberté. « Tu vois Sylvia, il faut toujours tenir les hommes par les couilles. C’est bien là leur faiblesse. » Railla Camille en touchant un boitier de commande qui envoya une troisième décharge. La tête sur le sol, je sentais le pied de ma geôlière m’écraser le visage. « Abandonne, et accepte ta soumission, ici, tu n’as aucune chance de t’évader. » Chapitre VI Un cyclope à l’œil noir m’épiait du haut de la porte. Par intermittence, le monstre technologique allumait un brasier dans le creux de la nuit. Silencieusement, je devinais son regard braqué sur moi. Derrière cette caméra, je me représentais Md Camille vérifiant l’état physique de son captif. Car oui, enfermé dans ma cellule, je me considérais désormais comme son prisonnier. Mes journées s’étiraient au rythme de l’ouverture / fermeture du passe-plat. La nourriture alternait entre un gruau infect et des légumes bouillis sans saveur. Je comprenais que ce régime viser à me briser. Mes forces physiques comme mentales s’étiolaient.  Un jour, une voix sortit de nulle part m’ordonna de me mettre debout face au mur. J’avisai, dans la nuit du donjon, une enceinte que je n’avais jusqu’alors jamais remarqué. Camille et Sylvia pénétraient, peut-être, dans la cellule profitant de mon sommeil. Agacée par mes tergiversations, ma geôlière m’intima de me dépêcher. Debout, la tête contemplant les fissures dans l’enduit sale qui recouvrait le mur, je n’osai bouger. Elles étaient là à épier mes failles, l’œil braqué sur leur ordinateur. D’invisibles fourmis me grignotaient les jambes lorsque la porte s’ouvrit. Sylvia tenait une lance d’arrosage et m’aspergea à grands jets. L’eau glacée vint cribler ma peau de milles morsures et me mit à genoux. Derrière l’étudiante, je devinais Md Camille, baguette électrique à la main, qui surveillait la situation. L’eau pulsait maintenant sur mon torse et se déchainait sur mon sexe. Perclus de douleurs, je restais abasourdi lorsque mes 2 tortionnaires refermèrent la porte. Harassé, je gagnais ma couche pour m’endormir profondément.   Une note d’épices chatouilla mes narines. Un mot, murmuré à mon oreille, m’enjoignait à faire silence. Une caresse sur mon front, une autre sur mes joues. Le contraste était tellement saisissant avec les sévices des derniers jours que j’en eu les larmes aux yeux. J’ouvris les yeux sur le visage de Sylvia qui me sourit avant de venir chercher de ses lèvres les miennes. Douceur de baisers, mon espoir renaissait. J’osai à peine toucher ce corps gracile mais la belle, pleine de tendresse, encercla mon bassin de ses cuisses et plaqua mes mains sur ces fesses nues. A califourchon sur mon corps meurtri, elle me murmura son histoire. Elle aussi avait été recluse. Enfermée dans cette cellule, elle avait connu mes privations et l’enfer que je vivais. Eperdu de reconnaissance, je me plongeai dans le parfum de ses cheveux, pour qu’elle ne puisse voir mon trouble. C’était presque trop beau !  Et sous ce corps tendre et nerveux, et sous les baisers avides de ma nouvelle complice, mon sexe s’érigea. Avec une infinie tendresse, Sylvia joua de ses mains sur mon vit. Puis délicatement, elle m’introduisit en elle. Encore aujourd’hui, mes sens s’affolent lorsque j’évoque ce moment. Communion des sens, affolement des corps jusqu’à l’explosion charnelle et la fusion des âmes. Elle et moi, dans ce monde étrange, avions besoin de nous échapper. Parenthèse paradisiaque dans un monde désenchanté. Après quelques caresses, ma belle partit à pas de loup. Je constatai immédiatement qu’elle n’avait pas fermé le verrou de la lourde porte de chêne. Que faire ? Que faire ? Allongé sur ma paillasse d’infortune, je me répétai sans cesse cette question et restai interdit. Si Md Camille n’était pas au courant, alors, elle n’aurait aucune raison d’activer le collier électrique qui sertissait mes testicules. De plus, Sylvia avait certainement profité de la nuit pour venir me visiter. Les chances que Maitresse dorme étaient donc plus élevées. Et enfin, à quoi croire si ce n’est en l’amour ? Sylvia avait forcément prémédité ce geste. Elle-même subissait, d’une certaine façon, le joug de Camille. D’une main hésitante, j’entrouvris la porte. Derrière, sur la droite, un couloir, une cave à vins et un escalier amenait directement sur la terrasse. Sur la gauche, un escalier se jetait dans la cuisine après avoir franchi une enfilade de pièces abandonnées. J’allais droit au but préférant éviter la cuisine. Montant 4 à 4 l’escalier de pierre, j’ouvris la porte qui menait à la liberté. A ma liberté ! Un soleil éclatant m’obligea instantanément à plisser les yeux tandis qu’une alarme hurlait. Instantanément, je sus que j’avais été trahi. Nous étions en plein jour, probablement un début d’après-midi. Perdu, je me retournai vers la terrasse.  Maitresse, Sylvia et une autre personne encapuchonnée dans une houppelande de cuir m’attendaient, armes de paint ball à la main.  « Que la chasse commence ! » annonça Maitresse en claquant sur le sol son fouet. Tel un lapin dans les phares d’une voiture, il me fallut un moment pour me remettre de ma surprise et prendre mes jambes à mon cou. Chapitre VII Courir ! Fuir le plus vite possible Tenter d’échapper aux 3 Dianes, chasseresses impitoyables, qui décomptaient les quelques secondes d’avance qu’elles daignaient me laisser pour pimenter leur traque. Mes sens décuplés par une bouffée subite d’endorphine, je devins biche, cerf, renard. La nature qui autrefois déployaient ses trésors d’harmonie me dévoilait un visage moins familier. Hostile. Les racines devenaient chausse trappes, les épineux des rasoirs acérés, même l’atmosphère forestière autrefois agréable m’asphyxiait de sa moiteur.  Les premières détonations explosèrent en bulles colorées. L’une d’elles éclaboussa d’un rouge criard le pin derrière lequel je me trouvais tandis que qu’une autre s’écrasa sur un bloc rocheux à proximité. La nature saignait au passage de ces Arthémis en furie. Bandant mes muscles, je sortis de ma cachette précaire et m’élançai dans les profondeurs du bois. Dans quelques mètres, je le savais, j’affronterai un raidillon avant de dévaler l’autre versant. Plus loin, un ruisseau se jeterait quelques kilomètres plus bas dans la mer. Arrivé à la plage, je n’aurai qu’à longer le trait de côte pour retrouver la civilisation. J’étais persuadé que, même si une barrière entravait mon chemin, je n’aurai qu’à la contourner en faisant quelques mètres de brasse. Sourire d’espoir aux lèvres, j’accélérai ma course faisant fi de l’acide lactique qui brulait déjà mes muscles. Une balle frappa mon épaule d’une dégoulinure verte. Je n’eus pas le temps d’anticiper la seconde rafale tant la douleur fut cuisante. Un autre tir venait de me percuter la cuisse me maculant d’un jaune fluo douloureux. Les rires de ces mauvaises fées résonnèrent tapis dans la pénombre. Boitillant, je sautillai d’un arbre à l’autre, essayant au maximum d’éviter les zones non couvertes. Un regard sur mon épaule endolorie me suffit pour comprendre qu’elle avait doublé de volume. A l’impact, ma cuisse ressemblait à un formidable œuf de pigeon. Je compris alors que ces filles n’étaient pas là pour plaisanter ou même passer un moment un peu sadique. Elles étaient fauves, je vivais l’halali et connaitrai la curée. Je distinguai alors deux formes sortant de l’ombre. Ni l’étrange invitée masquée ni Sylvia ne m’avaient repéré. Elles se dirigeaient dans ma direction, se séparant, silencieuses, pour couvrir davantage de terrain. D’ici quelques secondes, une minute si j’étais chanceux, elles seraient sur moi. Tapis dans l’ombre, je vis l’inconnue vêtue de cuir s’arrêter à moins d’un mètre du buisson où j’avais trouvé refuge. Il fallait agir. Vite.  J’hurlais à mort et poussai violement au sol la chasseresse. Elle n’eut pas le temps de se relever que j’envoyer un coup de pied dans son estomac qui émit un bruit mou. L’arme à ma portée, je m’apprêtai à la saisir lorsque des tirs croisés me criblèrent le dos m’obligeant à fuir.  Sans arme, blessé, j’avais perdu mes repères et paniquai. Chaque mouvement m’était désormais douloureux, mes poumons me brulaient à chaque goulée d’air frais, mon cœur allait exploser dans mon ascension désespérée. Enfin, les arbres s’espaçaient, la canopée désormais se clairsemait. Le sommet de la colline n’était plus très loin. Je redoublais d’efforts pour accélérer lorsque mes espoirs furent soudainement brisés. En haut du raidillon, le sommet dominait la garrigue environnante et les pinèdes qui étiraient leurs ombres en cette d’après-midi mourante. Bercées par la brise, des mouettes chassaient derrière un chalut conférant au panorama une touche de mélancolie. J’aurai pu apprécier les prémices de cette liberté prochainement retrouvée si un à pic vertigineux ne me séparait de la combe qui menait à la mer.  Une balle, puis 2 me firent plier le genou. Du vert, du jaune me transformait en une cible vivante. A chaque tir, j’étouffai un cri. Immobile. Boule de souffrance.  Lorsque les shoots cessèrent, je levai la tête. Maitresse Camille sanglée dans un bustier me faisait face. Derrière elle, ses 2 complices me tenaient en joue. A genoux, je levai les mains pour signifier ma reddition mais un coup de botte m’envoya rouler dans les cailloux. « Tu as voulu t’échapper. Tu t’en es pris à Sylvia pour qu’elle te libère de tes liens puis tu as osé t’attaquer à mon invitée. » Lança froidement Camille qui me braquai toujours d’un pistolet. Effrayé, je reculai maladroitement sur le dos jusqu’au sommet de la colline. Maitresse me jeta un regard mauvais puis appuya sur la détente. Une souffrance effroyable me traversa. J’étais une mouche clouée par l’épingle cruelle d’un entomologiste. Mes testicules, devenues rouges écarlates, irradiaient de douleur. Une sève rouge sang gouttais en une flaque poisseuse sur le sol. Je commençai à tourner de l’œil lorsque Camille, moqueuse, me railla. « Elles sont encore là. C’est juste de la peinture »  Sous le choc, je laissais Sylvia et sa complice m’enchainer à un tronc d’arbre en lisière de bosquet. Chapitre VIII Le soleil, boule de feu en fusion, achevait sa course embrasant une dernière fois la méditerranée. Rouge étaient les falaises, rouge était la terre, rouge était mon dos marqué par le fouet. Mon corps se zébrait de boursouflures profondes à chaque claquement de fouet. Je tremblai autant sous l’effet de la douleur que de la peur qui peu à peu me gagnait. Parfois, ma correction s’arrêtait. Un rubis s’allumait dans la presque nuit et dansait sur les lèvres de Camille et de sa complice. L’odeur d’un tabac familier agaçait mes narines. J’avais lâché le cowboy au paquet rouge et blanc lorsque j’avais connu Chloé qui elle avait repris. Nous n’avions jamais été vraiment en phase. Je rêvais romantisme, elle, directe, allait droit au but.  Je fréquentais les étoilés au Michelin, elle, accrochait les étoiles sur les podiums en ski ou en course à pied. Je pensai oui, elle disait non. Je disais eau, elle était feu. Le moment de répit fut de courte durée. Sylvia parcourait mon dos de ses griffes jouant sur le sillon de mes plaies vives, s’étonnant presque du dessin étrange et sanglant qui labourait mon dos. Elle se plaqua à moi comme pour s’imprégner de mon sang. Je pouvais sentir son ronronnement panthère dans mon cou qu’elle embrassait doucement. Naturellement sa main droite s’enroula sur mon sexe tandis que la gauche caressait mes testicules. Avec une infinie tendresse, elle pressa, massa et cajola mon membre qui de nouveau, s’érigea. L’étudiante accompagna ses jeux de va-et-vient langoureux de mouvements du bas ventre. Je la devinais pâle sous la lune naissante, radieuse Sylphide d’albâtre au corps barbouillé de mon sang. Image du sexe et du Chao. Mon sexe se durcit, j’haletai de plaisir au bord de la jouissance lorsque la jeune fille s’arrêta. Un gant de cuir vint fouiller mon intimité sans douceur. Ma rondelle dilatée n’offrit qu’une faible résistance lorsque Md Camille me pénétra avec un gode ceinture de bonne taille. Ses mains guidèrent mes hanches pour naturellement me cambrer. Le sexe de latex entrait et sortait profondément en moi. Les mouvements lents amplifiaient la sensation d’être comblé par ce pieux de chair en même temps que celle d’être une bonne petite pute. Lorsque Maîtresse enfonça le gode jusqu’à la garde je poussai un cri de douleur vite bâillonné par son gant. Une fois bien profond, elle joua longuement de mon humiliation et de ma douleur en alternant les longs coups de butoir, les mouvements circulaires et les pénétrations rapides. Le rythme de notre danse s’amplifia de frénétique, il devint démoniaque. Camille emportée par sa transe poussait maintenant des cris fauves que j’accompagnais de mes râles. Les autres, fascinées par le spectacle, avaient lâché leurs appareils photos, conscientes d’assister à un ballet mystique entre Artémis et sa proie. Lorsque le rite prit fin, j’avais été sévèrement sodomisé. Mon œillet, béant, suintait de gel d’eau comme une ultime souillure. Sans ménagement, je fus sanglé sur une sorte pierre plate que je n’avais pas remarqué à quelques mètres de là. La lune pleine éclairait la scène de ses rayons d’opale dévoilant mon corps martyrisé par ses 3 prédatrices qui maintenant me toisaient. Qu’elles étaient belles et redoutables !  Md Camille, toute de cuir vêtu portait à la taille cet impitoyable phallus noir et nervuré. Être androgyne, elle devenait monstre mythologique, presque minotaure. A ses côtés, ornée d’un simple collier d’argent, Sylvia offrait son corps frêle et pervers à la nuit, ses fines lèvres dessinant d’invisibles prière à un dieu qu’on devinait antique. La troisième me contemplait impassible derrière son loup de cuir. Elle retira sa houppelande pour dévoiler un corps sublime presque sauvage. C’est à ce moment-précis que Md Camille me banda les yeux. « Tu vas gouter nos culs et reconnaitre nos saveurs » « Tu ne dois pas échouer… »  Je jouais sur mes sangles pour me débattre sur cet autel impie sans que cela puisse changer le cour de mon destin. Une paire de fesse vint étouffer mes cris et mes protestations. Ma survie dépendait de mes sens. J’inspirais dans ces replis pour m’imprégner des odeurs. Odeur de menthe, fraicheur d’une rivière un début de printemps. Je jouais de ma langue pour m’imprégner davantage. Musc, bois vert, sève. Etouffé par ma tortionnaire, j’articulai avec peine et pourtant plaisir « Sylvia »  La jeune fille se retira, une caresse d’approbation gratifiant mon corps avant qu’un autre séant vienne se poser et m’envahir de ses odeurs. Santal, ambre et benjoin se mêlaient à des épices plus salines. Je recherchais mon souffle assailli par ses saveurs. Ce bouquet…Je le connaissais. La peur et la honte m’envahirent. L’air commençait sérieusement à me manquer dans cette caverne de chair et de volupté. Il fallait une réponse, aussi humiliante puisse-t-elle paraitre. « Chloé » fini je par lâcher  Les fesses se soulevèrent et rapidement mon masque fut retiré. La lune haute éclairait le visage de ma compagne. Un regard sadique que je ne lui connaissais pas illumina la nuit. Grimpant sur l’autel, elle me chevaucha avec passion et tendresse puis à l’acmé du désir avec fougue et sauvagerie. Nos corps s’emmêlèrent sous les yeux de Sylvia et Camille qui, emporté par l’instant, s’embrassèrent. Les Dieux furent les uniques complices de cette nuit blanche qui conditionne encore actuellement ma vie. Aujourd’hui, Chloé a fait de moi sa chose. J’ai accepté le rôle ou plutôt les rôles qu’elle me destinait. Soumis, esclave, homme à tout faire, confident et parfois amant, je vis la plupart du temps en chasteté complète. Nos nuits sont folles et nos ardents. Je vois défiler les amants de ma Déesse et suis parfois contraint de participer à leurs frasques. Sans cesse, j’explore le sadisme de Chloé qui semble infini. A l’approche des grandes vacances, un zest d’excitation et d’appréhension me gagnent. Nous partirons pour le sud de la France, dans ce mas isolé, retrouver Md Camille et Sylvia pour de nouvelles perversités
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Par : le 19/08/24
Aux premières lueurs du jour, le mistral, en maître indomptable, a projeté une vitre en éclats, et mon pied, dans un malheureux hasard, a rencontré l'un de ces morceaux tranchants. La douleur a été immédiate, poignante, saignante. Alors que les pompiers m’emmenaient dans leur camion, un étrange mantra envahissait mon esprit. Je ne pouvais m’empêcher de penser à la douleur des coups de fouet, aux marques laissées par d'autres accessoires, qui, en d’autres circonstances, m’apportaient un plaisir intense, jouissif. Cette douleur là, je l’accueille toujours avec délectation, une transformation vers le sublime. Mais là, dans ce camion, face à cette blessure accidentelle, je me sentais bêtement impuissante, regardant mon pied qui pissait le sang, incapable de retrouver cette bulle où la douleur se fait douceur. Quand l’aiguille est venue pour suturer ma plaie, j’ai tenté de me plonger dans cette bulle, de transformer cette douleur imposée en quelque chose que je pouvais maîtriser. Mais, malgré tous mes efforts, je n’y suis pas parvenue. La douleur restait brute, implacable, étrangère à tout ce que j’avais pu expérimenter auparavant. Alors, une question a traversé mon esprit : l’esprit est-il à ce point pervers, capable de transformer la souffrance en plaisir dans certaines situations, mais impuissant à le faire dans d'autres ? Pourquoi cette dichotomie ? Pourquoi ce plaisir maîtrisé face à une douleur consentie, et cette incapacité totale à la transfigurer lorsque la douleur s’impose à moi sans prévenir ? Pourtant, je reste convaincue qu'il est possible de transformer cette douleur non choisie et de la maîtriser en accédant à cette bulle, cet espace intérieur où l'esprit peut élever la souffrance brute à un autre niveau. Ce n'est pas facile, cela demande une préparation mentale, un entraînement, mais je crois que cette frontière peut être franchie, que la vulnérabilité peut être apprivoisée, même dans les moments les plus imprévus. C’est là toute la complexité de notre psyché, ce labyrinthe où la douleur peut être tour à tour ennemie et alliée, où le contexte, le consentement, et la préparation mentale transforment l’expérience en quelque chose de radicalement différent. Peut-être que cette incapacité n'est pas une faiblesse, mais plutôt une frontière, un rappel que, même dans nos jeux les plus intimes, nous restons humains, vulnérables, et à la merci de ce que nous ne choisissons pas. Mais avec du temps, de l’entraînement, je crois que cette barrière peut être franchie, que même une douleur non choisie peut être domptée, transformée en quelque chose que l’on maîtrise. LifeisLife
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Par : le 19/08/24
C'était elle-même qui avait ouvert les portes de ce monde de cauchemar où elle se débattait et il était doux à Charlotte que ce qui lui fut interdit, matériellement, comme la porte de la cellule interdit matériellement aux filles enfermées, de s'appartenir ou de s'échapper. Il s'agissait du meilleur partie qu'on pouvait alors tirer d'elle. Lorsqu'elle s'éveilla, le silence dans la cave était total. Allongée sur le dos, elle était captive, nue, écartelée. Comme les chaînes tiraient au plus court, vers l'arrière, pour les chevilles et les poignets, elle ressentait une interminable souffrance, proche du démembrement. L'humiliation était là. Se montrer ainsi dans cette position dégradante, alors que fouettée, prise ou sodomisée, sa vanité pouvait se satisfaire de susciter le désir. Charlotte prenait conscience de l'orgueil réel de l'esclave qui motive et qui excuse tout. Ne pas ouvrir les yeux. Ne pas s'éveiller tout à fait encore. Pas maintenant. Profiter du demi-sommeil pour continuer à croire que tout cela n'était qu'un rêve, un fantasme trop fort, trop présent, qui raisonnait encore en bas de son ventre. Pourquoi m'avait-elle contrainte à une telle séance ? Avait-elle voulu me faire souffrir ? Rien dans son attitude n'avait pourtant trahi un quelconque plaisir à m'imposer un tel jeu. Cela ressemblait plutôt à un passage obligé, une sorte de rituel auquel elle-même n'aurait pu échapper. Elle tendit l'oreille, à l'affût d'un signe de Juliette. Charlotte secoua la tête. Elle était folle de remuer de telles pensées. Elle ne devait pas avoir peur. Et si sa Maîtresse avait encore eu l'envie de l'offrir à une amie ? Charlotte avait beau tenter de rejeter de toutes ses forces cette idée, celle-ci la taraudait, ne la lâchait plus. Juliette voulait l'offrir à une amie. Elle lui a donné l'adresse. Elle lui avait dit qu'elle trouverait là une jeune femme qui n'atteint le plaisir qu'en réalisant ses fantasmes. Si elle mimait la dérobade, c'était pour mieux en profiter. N'avait-t-elle pas elle-même avoué qu'elle avait en elle, jusqu'à l'obsession, des images de viol ? Des pas dans le couloir. Les voilà qui approchent. Elle cessa de respirer. Elle les entendit s'arrêter devant la porte de la cave. Une clé tourna dans la serrure. Bientôt la porte s'entrouvrit. Charlotte distingua dans l'embrasure une silhouette. La lumière l'aveugla. C'était Juliette mais elle n'était pas seule. Celle qui l'accompagnait la regardait d'un œil narquois. Elle s'assit sur le rebord du lit, nue, les mains sur les genoux.   De nouveau, elle se prenait à espérer. L'enfer était fait ainsi de ces alternances de résignations et de révoltes devant un monde qui n'avait plus de sens. Tout en elle dégageait une étrange impression de sauvage énergie mais mêlée d'une extrême élégance. Il semblait à Charlotte, comme si cela ne la concernait pas, qu'elle avait déjà vécu une scène analogue. Mais pour cette fois, la jeune fille lui était inconnue. Elle n'en était que l'occasion ou l'objet, on n'avait plus qu'à la soumettre. Juliette vit la jeune fille poser délicatement ses mains de part et d'autre de la vulve glacée de Charlotte. Elle sollicita les grandes lèvres pour les écarter peu à peu, du bout des doigts. Le contact, même s'il demeurait ferme, n'avait pas du tout la violence redoutée. Elle ouvrit son sexe comme on ouvre un fruit, avec grand soin, en faisant attention de ne pas en perdre le nectar. Charlotte ferma les yeux. Elle cherchait à se concentrer sur le plaisir que la fille exigeait d'elle. Il devait venir. Elle devait réussir à jouir pour la satisfaire, pour qu'elle puisse continuer. Peut-être que, comme avec sa Maîtresse, si elle parvenait à se mettre en situation de passivité, parviendrait-elle à exciter ses sens. L'inconnue passa plusieurs fois sa langue sur le sexe de Charlotte, de l'entrée du vagin jusqu'au clitoris, aspirant la chair tendre des petites lèvres, les frôlant parfois des dents, puis les abandonnant pour recommencer ailleurs, un peu plus haut, un peu plus bas. À l'instant même où la jeune inconnue mordilla son clitoris, Charlotte se convulsa bientôt dans ses chaînes et trembla encore lorsque la jeune femme, s'étant tout à fait rhabillée, lui détacha les mains et lui donna des consignes pour leur prochaine rencontre. Ce soir-là, le sommeil ne vint pas. Bien sûr, elle avait eu peur, mais elle n'avait pas eu honte. La jeune fille habitait près de la place Saint-Sulpice. Charlotte avait cru, ou voulu croire, pour se donner du courage, qu'elle serait farouche. Elle fut détrompée.   Un jour, enfin, elle crut voir, à travers des chagrins renouvelés, une issue dans ce labyrinthe de malheurs qu'elle avait elle-même déssiné. Les airs pudiques qu'elle prenait, étaient précisément destinés à l'aguicher. Elle l'attendait sur un canapé. Un bras étendu sur l'accoudoir en velours grenat. Jambes croisées, pieds nus, ongles lissés d'un vernis rouge. En dessous noirs. Autour de vingt heures, Charlotte en retard sonna à la porte. Trop facile, pas de punition, l'inconnue ne fut pas dupe. Anxieuse, elle poussa la porte entrouverte. À double tour, la referma. La voici introduite dans la pénombre du salon, par la jeune fille nue, organisatrice de la séance. En fond sonore, le "Boléro" de de Ravel. Doucement, pour entendre le bruit de ses pas quand sur le parquet point de Hongrie, Charlotte se déshabilla lentement, une épaule après l'autre, la robe tombant alors sur le sol, pour écouter le clapotis de son sexe déjà ouvert. L'inconnue décroisa ses jambes, les paumes claquant sur ses cuisses, la pria d'avancer. La flamme des bougies lançant des lueurs dansantes sur leurs visages, semblait réveiller des ombres dans le haut plafond. Elle eut les caresses et la bouche de l'inconnue. Cette bouche alla jusqu'au secret de son corps, au plus secret de son être émotif dans la chaleur humide que le désir enfiévrait. Sans tarder, elles ressentirent, cette étrange douceur, cette paix heureuse des amantes. Charlotte devait lui être soumise et l'accueillir avec le même respect avec lequel elle l'accueillait, comme autant d'images de Juliette. Elle tenait d'autant plus à elle, qu'elle la livrait davantage. Le fait qu'elle la donnait était une preuve, et devait en être une pour elle, qu'elle lui appartenait. On ne donne que ce qui vous appartient. Mais Juliette la reprenait aussitôt. Tes yeux se retournent vers mon sourire. Le silence, nous l'avions décidé. Tu devras t'efforcer de ne pas hurler quand quand je te flagellerai jusqu'au sang. Tu n'as pas le choix. Si tu désobéis, ce sera l'arrêt irréversible de la séance. Charlotte ne sait plus ce qu'elle veut, le fouet, oui mais pas pour son plaisir. De l'amour des femmes, elle ne connaissait rien d'autres que quelques privautés, quelques complaisances accordées avec des camarades de classe, à la limite du jeu mais bientôt par dessus la nuque passe le harnais de cuir serré, son corps supplie. Nue, de dos, debout devant moi.   J'avais sur elle l'avantage de la connaître, d'être plus forte qu'elle, de savoir comment la prendre, et surtout de m'en amuser. Je reconstruisais ma proie en moi, je la voyais se débattre, telle une âme brisée, un corps souffrant d'incroyables tortures. Elle cherchait son bonheur et ne trouvait que des larmes. Bientôt mes doigts, à gauche, et à droite, ont glissé, les lanières de cuir sur tes épaules et dans la fente de tes lèvres. Alors, les omoplates ont frissonné. Les reins soudain cambrés par un flux de désir. Le grain de ta peau sur ma langue. Les lèvres de ton sexe sur la pulpe de mes doigts. Ta joue sur mon épaule, mes mains à l'envers ont fermé les crochets. Mon souffle effleurant le profil de tes seins dressés avec cette envie de toi qui tangue, cette envie de te fouetter. Cette envie de suspendre les gestes. Je t'attrape par la nuque, te renverse sur le canapé, je te dévore. Tu te débats, tu me supplies. Charlotte n'a pas de honte à exposer son corps asséché de coups. Tout est évident. Tu es allongée, au-dessous de moi, la caresse est légère presque rêvée, précisant l'ondoiement sur l'entrecuisse à peine ouverte. Le désir est prégnant, ton sexe est brûlant, l'émergence de sa pointe, la moiteur de ses plis, les battements de sa matrice. Elle lui apprit et lui révéla son corps, par des caresses d'une insidieuse lenteur, par des baisers qui n'en finissaient plus d'éveiller en elle des ondes de plaisir presque intolérable. De la bouche venait alors calmer la fièvre qu'elle avait fait naître, s'abreuvant à la source même d'où jaillirait la jouissance. Charlotte entrouvrait les lèvres et fermait à demi les yeux. Elle regardait la jeune fille à la dérobée, qui se leva brutalement du canapé. Charlotte n'attendit pas son ordre. Elle avait compris. "- Maintenant, je voudrais te fouetter, je te le demande. Acceptes-tu ?" Elle accepta. La jeune fille lui lia les poignets enserrés par des bracelets au-dessus de la tête, à un anneau chevillé au plafond. Jamais Charlotte ne l'accepta avec autant de joie. Elle attendit et le temps cessa d'être immobile. Sa douceur offerte appelait les blessures autant que les caresses. Elle n'eut jamais d'illusion. Elle était debout, et ses bras levés et joints, faisaient saillir ses seins. La jeune fille les caressa, puis l'embrassa sur la bouche. Quand elle lui eut mis un bâillon, et qu'elle eut saisi un fouet, elle la fouetta longuement. Elle aimait autant la frapper que la voir se débattre. Charlotte se tordait, gémissait, pleurait sous le fouet.   Elle se représentait des gestes, des positions, des abandons et elle avait mal. Ce qui est cruel dans la soumission, c'est qu'elle se sert de ce qui pour elle est le plus cher pour lui porter les coups les plus durs. Seuls ses yeux pouvaient implorer sa grâce mais elle ne l'obtint pas. Tu te tais. Quand bien même le voudrais-tu que tu ne pourrais parler. Tes soupirs, les plaintes d'extase, les gémissements de douleur ont pris toute la place dans ta poitrine et dans ta gorge. Tu deviens muette d'un incroyable bonheur masochiste. La jeune fille cessa de flageller Charlotte. Elle défit le collier et les bracelets qui la tenaient captive. En fut-elle délivrée ? Ses cris meurent en un baiser brutal, comme la secousse qui bascule. La fleur sanguine laisse sourdre son suc aux mille parfums dans un mouvement de bacchanale déchaînée, sanglot de l'extériorisation extrême de Sa sensualité fouaillée. Elle est ouverte, béante, les lèvres palpitantes, la vulve agitée de pulsions enflammées et suintante de son miel blanc et blond. Elles basculèrent, enroulées l'une à l'autre dans un enlacement tortueux qui les emplit de joie enfantine. Cessant de lutter, des gouttes de sueur perlant sur ses seins, elle s'abandonna aux désirs saphiques insatiables de la jeune fille. Aucune nuit pareille à nulle autre, jamais Charlotte ne l'accueillit avec autant de joie. Elle avait joui sous le fouet. Elle appartenait plus que jamais à Juliette. Quelque chose d'indissoluble et de fatal, une puissance invisible les liait bien plus que dans le bonheur et l'euphorie, errant dans le pur illogisme de la réalité, ne rendant de comptes à personne, forme suprême de la liberté dont elles usaient dans le bien comme dans le mal. Leur idéal avait changé d'objet. Leur amour était scellé à jamais. Se laisser prendre à l'envi, fouetter, être docile et nue. Pour l'amour qui fait battre le cœur, on ne forçait personne. Charlotte était éblouissante de félicité. L'envol étourdi d'un oiseau nocturne dans un jardin endormi, distrait par la bouleversante incantation sacrée qu'elle portait au rite célébré de leurs chairs amoureuses confondues. Juliette entendrait, bientôt, encore une fois Charlotte, nue et attachée, mais heureuse, respirer dans la nuit.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 12/08/24
Mary suit la progression des troupes d'élite du général en chef Syrskyi sur ses écrans. 4 satellites américains suivent cela avec une précision phénoménale. Une intelligence artificielle analyse toutes les images,  toutes les conversations, toutes les informations avec une puissance de calcul qui dépasse l'entendement. Les missiles et obus tombent au mètre près pour détruire les positions russes. Ces derniers ne sont pas en reste pour répliquer. Une opération de la dernière chance. Le front est en train de s'effondrer plus au sud. Cela fait penser à l'offensive allemande dans les Ardennes, fin 1944. Le général Syrskyi veut refaire le coup de l'offensive du Tet au Vietnam en 1968, créer un choc psychologique. Pas certain que cela marche avec les russes qui sont très résilients.  C'est même fort peu probable et cela risque de tourner au desastre en cas d'échec. Les meilleures troupes auront été brûlées en vain.  Mary en est ainsi dans ses réflexions devant ses écrans dans son bunker ultra sécurisé de la CIA dans la banlieue de Kiev. Elle se croit à  l'abri et fume comme à son habitude un gros havane. C'est son seul défaut.  Une addiction complète à la nicotine des feuilles de tabac pur.  Elle n'a rien entendu, rien vu venir. Aucune alarme ne s'est déclenchée.  Une main puissante lui ferme d'un coup la bouche et l'autre l'immobilise avec une clé qui lui fait très mal à l'épaule.  -Bouge pas ma cocotte. Je vais t'enculer et cela va te faire jouir.  Mary a tout de suite reconnu la voix du général Valéri.  Comment ce monstre sanguinaire a-t-il fait pour arriver jusqu'à elle? Tout à coup elle a très peur. Une asiatique lourdement armée la regarde de façon bizarre, comme un serpent qui regarde une souris. C'est tout un commando de la milice Stalin qui vient de neutraliser  son bunker ultra sécurisé, comme de rien, sans même tirer un coup de feu. Tous ses gardes ont du être éliminés à la main ou au couteau. Elle est seule face à des tueurs sans états d'âme, des monstres froids.  Valeri la plaque sur son bureau et remonte sa jupe.  Elle n'a pas mis de culotte ce matin. Il découvre un fessier somptueux.  Il encule Mary d'un coup de rein violent. Cette dernière hurle de douleur. C'est la première fois qu'elle se fait prendre par l'anus. Son Elon n'aime pas passer par la. C'est terrible cette douleur.   Cela lui vrille le cerveau. Valeri s'en fout. Il la pistone à présent  sans le moindre ménagement. Mary sent son anus se détendre et la douleur se dissiper. C'est con, mais elle commence à mouiller de la chatte. - Tu vois que cela te plaît, grosse salope. Et  en même temps qu'il la viole par le cul,  il lui frappe les fesses de plus en plus fort. Mary s'est mise à bramer devant la tueuse asiatique avec un fin rictus de dégoût sur les lèvres.  Cette vision déclenche le premier orgasmes de Mary. Violent, soudain, incontrôlable. Elle se tetanise et tremble. Elle jouit par le cul et sa chatte ruisselle à présent. Son clito dressé pointe à travers les poils soyeux de sa chatte trempée de cyprine.  -Tu vois que t'aime cela,  ma jolie. T'as un gros cul de rêve. Putain que c'est bon. Et Mary est repartie à bramer et à jouir, encore et encore. Lorsque Valeri à vidé son sperme en elle,  une vague de plaisir et de chaleur l'a inondée. Mais ce n'était pas fini. Tout le commando a voulu venir l'engrosser dans son splendide gros cul. C'est pas tous les jours que l'on baise une chef d'agence de la CIA.  Et pour finir, les fesses ruisselantes de sperme, Mary a du à quatre pattes bouffer la chatte de l'asiatique et lui sucer le clito pour lui donner un orgasme. Une lesbienne, cette tueuse asiatique.  -Bon, les prestations faites,  sers nous un whisky avant qu'on reparte et rallume ton havane, on a à discuter tous les deux.  Une souris entre les griffes d'une bande de gros matous et d'une chatte dominante aux griffes acérées. Mary s'est mise à obéir.  Une tournante dans son bunker. Comment a t'elle pu être aussi nulle pour sa propre sécurité et celle de ses hommes ou femmes face à ces tueurs et soudards de la milice Stalin.  Mary s'est mise à table, brisée par le viol collectif qu'elle a du subir et où,  honte suprême, elle a joui en cascade.  - Bon on sait ce que l'on veut savoir. Tu vas faire la sieste à présent.  Quand tu te réveilleras nous serons déjà très loin, en train de siroter une vodka glacée, dans notre base en Russie. Alors relax, ma cocotte et fait pas chier, sinon la prochaine fois nous viendrons pour t'empaler au dessus d'un missile de 120 mm.   Et Mary est partie dans les pommes. Personne n'avait touché à sa chatte. L'honneur était sauf. Elon pourra toujours la prendre par là pour lui faire un enfant. Un viol par les fesses, cela ne compte pas. Ses dernières pensées avant le plongeon dans un long sommeil. 
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Par : le 11/08/24
Notre première et séance à été programmée hier 10.08 à 15h30. Je suis stressée et anxieuse mais aussi très excitée et curieuse de voir ce que mon Maître me réserve pour cette toute première séance d'initiation. Comme à mon habitude, je ne suis jamais à l'heure, l'heure c'est l'heure, mais j'aurais sa tolérance pour cette fois, et celle-ci uniquement. Arrivée devant chez mon Maître, le stress gagne mon corps, mon cœur bat fort, je ne sais pas si venir ici était une bonne idée, malgré le fait que celui-ci m'ait mise à l'aise et en confiance pendant plusieurs jours de discussion. Je lui écris, pour lui dire que je suis en stress, il trouve les mots pour me rassurer par message, m'ouvre, m'embrasse, puis me prend la main direction la chambre. A ce moment le stress redescend, mon excitations prend le dessus, et je lui donne mon entière confiance dans les événements qui vont suivre. Je suis d'un naturel insolente mais je n'ai pas envie de résister, ni de désobéir, je suis à lui et très excitée à cette idée, donc pour cette première fois je me laisserais guider sans être insolente. On s'embrasse puis il me demande de m'agenouiller, je m'exécute, je ne veux pas décevoir mon maître. Il me met mon collier, puis ma laisse, quelle sensation que celle de lui appartenir! Je me retrouve très vite le haut du corps nu, les mains attachées dans le dos, je me sens à ma place même si ne pas pouvoir le toucher m'irrite fortement! Il prend le martinet puis fait glisser le cuir sur ma peau, cette sensation jusque là inconnue m'excite énormément. Debout devant lui il finit de me déshabiller, puis me touche et teste gentiment ma résistance à la douleur. Une sensation chaude accompagne ses actes lorsque celui-ci joue avec mes tetons, cette sensation est agréable et j'ai envie d'en ressentir plus. Enfin il m'ordonne de me mettre à 4 pattes sur son lit, mes orifices lui sont offerts, je suis à lui et je le sais. Sa main, se balade contre ma chatte coulante de désir pour lui. C'est agréable de le sentir s'occuper de moi comme ça. Il s'amusera avec mon anus, avec ma chatte quelques instants avant d'utiliser le martinet. La sensation du cuir qui se promène dans mon dos me fait me demander à quel moment celui-ci tapera sur mon cul. Tout en continuant à me toucher et s'occuper de moi, me mettant un doigt ou deux, et me faire gémir, le martinet vient rencontrer mon cul avec légèreté, c'est agréable cette sensation entre plaisir et douleur, beaucoup plus que ce que j'aurais pu imaginer. Après quelques minutes il décidera de tester la cravache, la douleur est déjà plus présente je gémis un peu plus fort, j'oscille entre l'envie d'utiliser mon safeword et celle de me surpasser pour mon maître, je ne l'utiliserais pas de la séance parce que j'ai envie d'être exemplaire pour maître. Il me demande à plusieurs reprises comment je me sens, j'ai chaud, très chaud, légèrement mal, mais pas assez pour interrompre quoi que ce soit, sa main qui rencontre ma chatte et la claque, me font monter en plaisir encore plus. Il me dit de me coucher sur le dos et continuera à me toucher la chatte et me pincera les tetons, mon excitations monte mais j'essaie de résister, je veux qu'il soit fier de moi. Me sentant, arriver sur le point de jouir, je ferme mes cuisses, ce qui lui déplaira car il m'ordonnera de les garder ouverte. Je m'exécute mais cela devient trop dur pour moi de résister à cette avalanche de plaisir... je les ferme et il finira par les maintenir ouvertes. Je jouis entre ses mains et me sens vidée de toute énergie. Afin que je puisse redescendre gentiment, il me prend dans ses bras, ses câlins sont réconfortants, je me sens bien dans ceux-ci. Je repars de chez maître avec de légères douleurs qui ne dureront pas, et une sensation de bien être assez folle. Je me réjouis de notre prochaine séance et de savoir ce qu'il me réservera pour celle-ci. J'ai aimé chaque seconde de notre séance. J'ai encore beaucoup de choses à tester, voir, et apprécier, ou moins apprécier, mais cette première séance à renforcé mon admiration pour ce monde là, ainsi que mon envie d'en découvrir encore plus et de le rendre fier au fur et à mesures de nos rencontres. Dans la prochaine séance j'aimerais aller plus loin dans la douleur, et dans ma soumission, m'abandonnant encore plus à lui. J'aimerais donc pouvoir approfondir plus l'attache, et ce qu'il jugera lui nécessaire à mon éducation. Par ce récit, j'aimerais remercier mon maître, d'avoir accepté de me dresser, et m’éduquer, à être une bonne soumise. Merci maître. (Mes récits seront publiés, une fois par semaine, le dimanche, détaillant ma semaine ainsi que nos rencontres)
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Par : le 03/08/24
Debout dans l’entrée, tenue en laisse, les yeux bandés, la croupe remplie par ce plug dont la présence me semble de plus en plus invasive, je ne me sens pas très adroite. D’ailleurs, je retrouve cette sensation de nos premières rencontres avec Maître : mes bras « m’encombrent ». Je ne sais pas quoi faire de mes mains et de mes bras, gène à laquelle je réponds généralement par une certaine forme d’agitation que j’essaie de contenir. Ma posture n’est pas naturelle, ça ne fait aucun doute, je peux le sentir et je me sens honteuse de l’image que je suppose renvoyer. Comme pour me soulager de ce mal silencieux, Maître m’ordonne de placer mes mains derrière ma tête et d’écarter un peu plus les cuisses. Je comprends que je vais être « inspectée ». Cela pourrait augmenter ma nervosité, mais paradoxalement, le fait de savoir de nouveau quoi faire de chaque partie de mon corps me rassure et je m’apaise. « Je t’en prie. » Je devine Maître en train de faire un geste vers moi pour proposer à notre invité de découvrir mon corps. Mes yeux sont clos sous le bandage et pourtant j’ai l’impression de voir dans mon esprit notre entrée et mon Maître comme s’ils étaient ouverts. Pour ce qui est de notre invité, comme je ne l’ai pas encore « vu », je ne peux que me fier à mes autres sens pour l’imaginer. Une main chaude se pose sur mon épaule tandis que l’inconnu me contourne pour passer dans mon dos. A son passage, mon odorat est emporté par un parfum floral, ambré, presque musqué mais pas tout à fait. Le genre de parfum qui, sans saturer totalement les sens, s’imprègne sur la peau et les vêtements, rappelant la présence de son porteur encore quelques jours durant. Sa main court le long de mon épaule et effleure ma nuque pendant que la seconde se pose sur ma taille. Je frissonne, mon cœur s’emballe de sentir que chaque geste est soigneusement choisi, réfléchi. Maître a sélectionné un premier invité attentif et raffiné. Alors qu’il explore mon dos et mes bras, il me fait sentir que, l’air de rien, il me tient déjà. Il prend son temps, modifie légèrement la pression de ses mains ici ou là. J’ai la sensation qu’il décrypte les réactions de mon corps avec appétit. La main qui était posée sur ma taille embrasse la courbe de ma hanche, puis glisse sur mon ventre. Son autre main semble d’abord s’égarer dans mes cheveux avant d’en saisir une poignée fermement et de m’attirer délicatement, mais fermement, contre lui. Ma tête bascule légèrement en arrière et je sens son corps dans mon dos, son souffle tranquille près de mon oreille. Pendant quelques secondes, il ne bouge plus et ne dit rien. Il m’observe. Je veux rester en contrôle, je me dit que je dois adopter « le bon comportement » pour plaire à Maître et son invité. Mais la vérité c’est que l’énergie et la présence enveloppante de cet homme sont déjà en train de me faire sombrer en moi, dans ma bulle, pendant que mon corps réponds à cette subtile prise en main par toujours plus d’humidité entre mes cuisses entrouvertes. Je suis à deux doigts de gémir alors qu’il ne s’est encore rien passé, c’est à n’y rien comprendre ! Le petit manège reprend, ses deux mains remontent le long de mon ventre pour empoigner mes seins. Il me semble que je me tortille un instant quand ses doigts dessinent mes tétons et je ne peux retenir un couinement quand il les presse généreusement. Je sursaute, aussi surprise par l’intensité du pincement que par le son sorti de ma gorge sans mon consentement. Mon corps ne m’appartient déjà plus, seul mon esprit parvient encore à « résister » à l’emprise que cet homme s’applique à imposer sur moi. « Ça c’est une bonne chienne… » Ce n’est pas la voix de mon Maître. Malgré moi, ma respiration s’accélère. Je l’ai entendu, l’amusement, dans la voix de notre invité, et cela m’excite terriblement. Ses mains relâchent mes tétons, à mon grand regret, pour reprendre leur conquête de mon corps. Mes fesses sont généreusement caressées par-dessus le tissu de ma robe, c’est agréable. Mon corps vibre et réponds aux caresses. Je suis inondée. Je sens que je perds le contrôle et que je vais bientôt devenir la spectatrice de ce balai de sensations. Maître tire sur ma laisse pour attirer ma tête vers le sol. D’une main, il maintient mon ventre pour me faire comprendre qu’il souhaite simplement que je me penche, jambes tendues, présentant une croupe brulante et indécente. Je peux sentir l’érection de notre invité à travers son pantalon avant qu’il ne se recule d’un pas pour mieux profiter de la vue de mon cul offert. Il retrousse ma robe. « Et joliment parée. » Il fait référence à mon plug. Je suis partagée entre honte et satisfaction de me sentir complimentée. « Mais dis-moi, une chienne, ça porte des bijoux ? » Je bug, aurais-je finalement dû retirer le plug sous la douche ? « Réponds quand on te pose une question ! » le ton de Maître est dur. Je… non ? Je veux dire, non Monsieur ? Je ne sais plus ce que je suis censée dire ou faire. La peur s’invite dans la danse du tourbillon de mes émotions. « C’est de ma faute. Je ne lui ai pas dit de le retirer. » s’excuse poliment mon Maître. J’ai honte ! « Rien qui ne puisse s’arranger, tu permets ? » -Je t’en prie, elle est toute à toi Dan. » Avant que je n’ai le temps de réellement intégrer le sens de cette phrase, je sens notre invité commencer à jouer avec le plug dans mon cul. J’ai envie de resserrer les cuisses, de me dandiner, mais la position inconfortable dans laquelle je suis me l’interdit. Je grogne. Aussitôt, une claque brûlante d’abat sur ma fesse. « Une bonne chienne, ça ne grogne pas. Si tu recommences, tu seras punie. C’est bien compris ? » Oui Monsieur ! » Je soufflai ma réponse, surprise par le geste et la douleur inattendue. Plaquant une main sur mon sexe comme pour l’attraper tout entier, il recommenca à jouer avec le plug, tirant, poussant et le faisant tourner comme pour apprécier la capacité de mon cul à accepter l’intrusion. Chaque mouvement de l’objet dans mon fondement me rend toujours plus liquide et je me sens honteuse de lui mouiller ainsi dans la main. Lorsqu’il en a assez, Dan s’emploie à ressortir délicatement le plug d’entre mes fesses et le pose, de ce que je peux entendre, sur le meuble de l’entrée. « Regarde moi ça ce qu’elle mouille… ! C’est vraiment une grosse chienne en chaleur que tu as là ! » Je suppose que Dan montre sa main recouverte de mon excitation à Maître qui éclate de rire : « Je te l’avais dit ! Elle en a plein les cuisses... » Dan rit à son tour avant d’essuyer sa main sur mes fesses comme s’il s’agissait d’un torchon. Je suis gênée. Maître tire à nouveau la laisse vers le bas pour me faire me mettre à quatre pattes et nous entraîne dans le salon.
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Par : le 01/08/24
Comme pour le bondage et la soumission, on va retrouver des pratique d'autobondage, mais ce coup ci, les objectifs ne sont plus les même. I- L'auto humiliation Une personne masochiste peut avoir envie de se bloquer dans une posture défavorable de façon à s'humilier socialement. Il peut s'attacher lui même dans un lieu publique, se mettre des vêtements qui attire les problèmes et qu'il ne peux pas enlever etc... II- L'auto sabotage Il s'agit ici de s'attacher pour ne pas pouvoir agir dans une situation critique, pour être sure d'échouer. Un sportif qui se mutile avant une compétition pour gâcher sa carrière, une personne qui va prendre des drogue avant un entretient d'embauche ...etc, un homme qui se coupe une oreille avant d'aller draguer... III- La mise en situation de vulnérabilité Ici il s'agit d'attirer les sadiques. C'est un peu un regardez moi, je suis sans défense, frappez. La personne peux s'auto enchaîner pour être sure d'être prise, pour attirer la malveillance comme sur un pilori ou autre mais où la personne est volontaire. IV- La recherche d'une douleur permanente dans l'action La personne peut s'attacher un membre de façon douloureuse pour être douloureusement handicapé dans sa vie de tous les jours (comme un fil de barbelé entouré autour de la cuisse, du riz dans les chaussure ...etc)
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Par : le 31/07/24
c'est un monde très très vaste mais qui se résume bien par l'acronyme bdsm b d/d s/s m en réalité b = bondage -> la privation de sens et de liberté de mouvement, l'abandon a l'autre, le sentiment de vulnérabilité d = discipline -> les règles, les punition pour re configurer son esprit voir son corp d (le deuxième) = domination -> un ensemble de procédé pour amener une personne par la contrainte a accepter son autorité s (le premier) = soumission -> s'en remettre, se donner a l'autre et accepter son autorité de son plein grès s (le deuxième) = sado -> le sadisme : donner de la douleur et des sensation forte a l'autre, le conduire a l'extase ou la perte de son humanité en court-circuitant sa dignité m (le dernier) = maso -> masochisme : s'abandonner a la douleur et aux sensation forte, accepter d'être abîmé, accepter la fatalité de la vie et la simplicité de son corps et de ses instinct voila après ca pousse a beaucoup de pratique très diverse allant de choses soft et marrante jusqu'à des chose très hard et terrifiante un peu a chacun de voir ou il se situe en progressant prudemment
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