La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 30/07/24
Au commencement était ma cousine. Je me souviens, comme si c’était hier, du jour où je suis devenu soumis, c’était au lendemain de mes 13 ans. Comme chaque fois que mes parents recevaient mon oncle paternel et son épouse avec qui ils étaient très liés, vacances communes, invitations multiples, repas chez l’un ou l’autre etc…Ma cousine 2 ans et demi de plus que moi, dormait dans ma chambre et ça depuis fort longtemps. Nos jeux de la marchande ou de la maitresse d’école se transformaient de plus en plus à son initiative en jeu du docteur ou de l’infirmière dont elle avait eu une panoplie complète pour le dernier noël. Elle me faisait baisser la culotte plus souvent qu’à mon tour pour une piqure imaginaire ou m’introduire le thermomètre dans les fesses et ce de plus en plus loin à chaque intervention. Inutile de préciser que j’étais secrètement amoureux d’elle et qu’elle en profitait largement. Mais revenons à ce jour de mes 13 ans et un jour. Je me réveille comme tous garçons avec une trique insupportable et ne peut m’empêcher de baisser ma culotte de pyjama pour me caresser doucement sous le drap, quand soudain il est soulevé, surpris je cache tant bien que mal mon érection des deux mains. -  Petit cochon que faisais tu ?  Enlève tes mains, vite ! J’obéis, non sans honte, à ma cousine, montrer mon sexe pas plus gros qu’un pouce et à peine plus long, Frédérique (ma cousine) la déjà vu mais jamais dans cette situation, elle le prend entre 2 doigts tout en haut du prépuce et sans que je puisse l’empêcher, elle me décalotte d’un coup sec.  La surprise occulte dans un premier temps, la douleur vive qui irradie dans tout mon corps m’empêchant fort heureusement de pousser un hurlement, tandis qu’elle rit à gorge déployée. A partir d’aujourd’hui Tu vas m’obéir et faire tout ce que je vais te demander sinon je raconte à tout le monde ce que tu faisais, Jure-le ! Je le jure, dis-je en tremblant un peu, mais ne dis rien s’il te plait. Pour commencer continue fais-moi voir comment tu fais ! Je ne peux pas dis-je, j’ai trop mal Tu commences déjà à désobéir, tu veux que j’appelle. Non s’il te plait. Et je me mets à me masturber doucement, la douleur disparait peu à peu au fur et à mesure que je rebande. Stop ! ça suffit ! tu as déjà éjaculé ? Perplexe je réponds : « je ne sais pas, ça veut dire quoi ? »  Ton zizi a déjà craché du liquide ? Heu, non, je ne crois pas. Je t’apprendrais en attendant tu vas déjeuner, te laver et t’habiller je t’attendrais à la cabane, dépêche-toi, sinon…. Je fais du plus vite que je peux et cours rejoindre la cabane au milieu du jardin qui nous sert de refuge pour nos jeux. Mon père y entrepose toutes sortes d’outils et aussi le fruit de ses cultures. A peine suis-je arrivé qu’elle m’ordonne  Ferme la porte et déshabille-toi ! Elle a revêtu sa tenue d’infirmière et décrète Aujourd’hui c’est journée suppositoires. Elle a pris soin de préparer une dizaine de tomates cerise de belles tailles. En position de roulade arrière bien écartées Me voilà sur le dos, nu, offrant mon postérieur à l’infirmière improvisée. Elle essaye d’introduire une première tomate sans succès elle entre un peu mais ressort aussitôt.  Suce la dit elle me la mettant dans la bouche Donne ! et elle réessaye sans plus de réussite. Avisant une burette d’huile elle s’en empare et arrose copieusement les tomates. Cette fois elles entre à la file sans problème occasionnant chez moi, à chaque introduction, une petite douleur que je ponctue d’un petit cri mais très vite aussi un début d’érection. Tais-toi ! dit-elle, en me frappant l’entrejambe, il faut que tu t’habitue à recevoir beaucoup plus gros, elle se lève et reviens avec un gros tournevis, elle le trempe dans l’huile et me l’enfonce doucement mais surement sans mollir jusqu’à la garde, repoussant ainsi les suppositoires au très fond de mon fondement. Je bande aussi fort que ce matin. Masturbe-toi ! plus vite ! plus fort ! laisse-moi faire... Je ne tarde pas à éjaculer un liquide d’abord transparent puis très vite blanchâtre sort de mon pénis en longues giclées qui viennent poisser ses mains… C’est dégoutant ! la prochaine fois je veux que tu me préviennes quand ça va sortir, Compris ! dit-elle en me claquant violemment les couilles et le sexe à plusieurs reprises. C’est ainsi que je devins le souffre-douleur de ma cousine qui pendant les 2 ans et 5 mois qui suivirent m’introduit tout ce qu’elle trouve (Cerises, raisins, olives, petites pommes, petites poires, prunes, poireaux, carottes… tjrs plus gros ou plus long, concombre, courgettes, aubergines, grosses poires plantoir, bocaux de toutes sortes, de tailles et de formes diverses, bouteilles …. Le plus gros dans mon souvenir un gros savon « Donge » de forme ovale. J’ai mis 3 jours à l’expulser. Pour parvenir à ses fins et me tourmenter de la sorte sans que je m’y oppose elle me promettait tantôt, une masturbation quelle ne menait jamais au bout à cause du fait que je la prévenais de l’éjac imminente et je n’avais même pas le droit de me finir devant elle ou alors dans un verre qu’elle me faisait boire.  Tantôt elle jurait de me faire voir ou toucher ses seins ou son con, ce qu’elle m’autorisait assez rarement, je n’ai jamais par exemple eu le droit d’y entrer un doigt Moi totalement sous emprise et devenu addicte à ses jeux, je me laissais faire non seulement dans notre intimité mais aussi et de plus en plus souvent en présence de ses ami (es) et même une fois d’un de mes copains qui s’il n’a pas voulu m’enculer m’a quand même enfoncé la bite dans la bouche… Presque, tout s’est arrêté quand ses parents partirent vivre à la réunion. Les occasions se réduisirent à une dizaine de séances, 2 fois par an, quand ses parents revenaient pour 1 mois ou quand c’était nous qui allions les voir pdt les vacances d’été. J’ai bien tenté avec 2 ou 3 de ses amies qui avaient assistés à nos séances de continuer mais elles n’étaient pas du tout à la hauteur ou, au contraire elles se soumettaient à moi. A mon tour je leur introduisais divers objets ou ma bite dans le cul et dans la bouche, elles revenaient pour certaines plusieurs fois jusqu’à ce que je passe les limites, devenant de plus en plus sadique, je leur administrais forces fessées ou forçais leur fondement bien au-delà de ce qu’elles pouvaient supporter… Tout s’est vraiment arrêté 5 ans plus tard quand elle a rencontré son mari. La dernière fois qu’elle m’introduisit un truc dans le cul, c’était le jour de son mariage, en fin de soirée après m’avoir entrainé dans un coin obscur du jardin qui entourait la salle des réjouissances. On était en train de danser tous les deux quand elle m’a demandé de prendre une des plus grosses bougies en forme de boules qui ornaient les tables, et n’oublie pas de prendre du beurre, ce que je fis, croyant naïvement que nos jeux continueraient après son mariage. Une fois bien caché dans le jardin elle m’a ordonné comme à son habitude Baisse ton froc ! tu as ce que je t’ai demandé ? Je lui tendis la grosse bougie, elle doit faire au moins 10cm de diamètre et la plaquette de beure pris sur la table du banquet. C’est bien tu as pris la plus grosse, j’en ai prévu une aussi, mets-toi en position Je m’exécute et prend la pose habituelle de la roulade arrière écartant au max mon anus. Elle a enduit copieusement de beure, la bougie et m’en applique généreusement sur l’orifice ainsi offert, poussant de toutes ses forces à deux mains sur la bougie elle ne tarde pas à se frayer un chemin entre mes cuisses, le sphincter habitué à de tels assauts s’ouvre devant cette boule visqueuse à souhait et l’avale tout entière, aussitôt suivi de sa petite sœur. Je les sens s’enfoncer très loin en moi. Voilà c’était mon dernier cadeau demain on part en voyages de noces et nous allons nous installer en Argentine pays de mon mari. C’est ainsi que se termine ma condition de soumis plus tard je suis devenu un maître expérimenté, formant maintes dominas, avant de rebasculer et devenir complètement maso sous le joug de Malika, mais ceux qui ont lus mes histoires précédentes le savent.     
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Par : le 29/07/24
Approchant la séance, elle voyait venir l'effroi. Elle acceptait avec courage la solitude qui de plus en plus l'enveloppait dans ses voiles glacés. Elle échappait à cette angoisse en demandant au destin de lui donner les plaisirs, les joies, les émotions qui lui manquaient. Cette liberté de l'instinct débridé, l'ardeur des saillies l'excitaient. Le lendemain, nous retournâmes chez nos amis où m'attendaient de nouvelles épreuves. Vers la fin de l'après-midi, je fus préparée dans l'attente d'un couple. J'avais été avertie que Béatrice était dominatrice, et qu'elle serait accompagnée d'une dizaine d'invités tous masqués. Il fut décidé que je ne les verrais pas. Juliette avait choisi ma tenue. Je portais une robe droite noire, avec une fente arrière arrivant jusqu'à mi-cuisse. En dessous, un corset rigide réhaussait mes seins, révélant les aréoles, et la naissance des pointes, en faisant saillir mon ventre, des bas fins et noirs tenus par un porte-jarretelles. J'étais chaussée de talons hauts. Lorsque la porte d'entrée se referma sur moi, ma déception fut vive. Mes yeux s'équarquillèrent et je passai en revue l'espace des pièces où l'on me conduisait sans y déceler la moindre trace de matériel, d'accessoires, ni même l'ombre d'une ambiance SM. Cette première soirée dura environ trois heures. Selon le rite cher aux initiés, c'est la Maîtresse qui présente son esclave, afin que ses hôtes puissent se rendre compte de ses limites réelles et ainsi l'utiliser au mieux par la suite. Selon le désir de Juliette, je relevai ma robe puis j'écartai mes jambes en me cambrant. Cela accentue la courbe de mes reins et met en valeur le galbe de mes fesses musclées. Se présenter ainsi oblige l'esclave mise à nu à mettre son corps en offrande quels que soient ses défauts, à mieux se connaître et à mieux s'assumer. Par cette mise à nu, le corps livré, déshabillé, disséqué, est comme bafoué, humilié sans concession. L'être ainsi exhibé apprend le pouvoir de son corps et l'esclave tire sa force de la fascination qu'il exerce sur la Maîtresse.   Elle ne vécut alors que pour le plaisir. Elle était tombée dans le piège qu'elle redoutait. Une fois prise, elle ne fit plus aucune tentative pour s'y soustraire. Ma peau subit assitôt le contact de mains froides posées au creux de mes reins puis entre mes fesses. Ces mains inconnues, redoutées et tant attendues, me palpèrent, me flattèrent, comme si elles voulaient à la fois découvrir mes formes et mes pensées. J'ouvris davantage mes cuisses afin que les doigts attentifs puissent m'explorer en totalité. Lorsque ma Maîtresse qui me testait fut parfaitement convaincue de mon absolue docilité, les Maîtres entreprirent d'autres jeux. Une cravache noire me cingla brusquement avec une telle violence que je poussai un rugissement. Il est connu que l'alternance de la douceur et de la violence contribue à dresser les esclaves réticents: mais moi, pauvre débutante désireuse de bien faire pour le bonheur de ma Maîtresse, je ne savais rien de tout cela et crus être punie pour une faute commise à mon insu. Aurais-je déplu par ma position ? Mon regard, malgré moi, se serait-il montré insolent ? La rigidité de la cravache enflammait mes reins et mon dos. Les coups lacéraient ma chair, me procurant de lancinantes sensations de brûlure. J'avais perdu l'habitude du fouet, dont j'avais été privée depuis un bon mois. Juliette me promettait parfois de me fouetter, comme s'il s'agissait d'une récompense. Insensiblement, la douleur parut s'atténuer pour laisser place à une sensation de plaisir diffus. Les coups devenant plus légers, plus dirigés, je compris soudain que j'allais jouir. Lorsque la tige de la cravache m'atteignit exactemententre les cuisses, sur le renflement du pubis, j'éprouvais la délicieuse honte de me laisser aller à gémir, en fléchissant légèrement les jambes pour serrer mes cuisses, et je connus un orgasme qui enchanta ma Maîtresse et ses hôtes. Une fois la fulgurante jouissance dissipée, je sentis revenir la douleur me tenailler et, avec une inconscience rare, j'osai imporer leur pitié. Les invités se regardèrent, déçus et interloqués. Ils décidèrent de me faire payer ma faiblesse.   Elle se méfiait encore plus des hommes qu'elle savait pleins de concupiscence. Elle s'insurgeait autant contre les autres que contre elle-même. Elle s'irritait de ses sentiments trop inflammables. Elle aimait l'abandon mais voyait la passion comme une des pires maladie de l'âme, une maladie qui vous aliène à un être, vous soumet à son désir. Sa personnalité orgueilleuse lui faisait prendre toute dépendance en horreur et pourtant son impudeur la conduisait à baisser la garde. Ce fut la maîtresse des lieux qui me conduisit. Je fus placée face à un mur comportant un trou en son milieu de telle façon que ma tête dépassait d'un coté et mes reins de l'autre. J'allais être prise par l'arrière et contrainte par la bouche en même temps. Béatrice m'installa. J'étais en position, jambes écartées, la croupe offerte, la bouche déjà ouverte, prête à être investie selon le bon vouloir des invités. À me voir ainsi soumise, leur colère s'apaisa. Qu'importait dès lorsqu'un homme se servît de ma bouche comme celle d'un esclave docile. Qu'il me malmenât et m'abreuvât de son plaisir. Impatient de se satisfaire à son tour, un autre homme prit la place du précédent. Il me baisa la bouche, ma langue lui servant d'écrin. J'accomplis cette fellation avec un recueillement mystique. Pendant ce temps, un troisième utilisait mon vagin sans ménagement. Excité par le spectacle de la fellation que je pratiquais, il décida brusquement d'utiliser mes reins, qui, comme la totalité de mon corps, étaient à sa merci. Il s'enfonça sans préliminaire pour me faire mal et je trouvai le courage de ne pas gémir dans le regard de ma maîtresse qui m'observait intensément; je comprimai sa verge avec mes deux mains au même rythme que les coups qui me projetaient en avant. Je croyais l'épreuve terminée, mais un troisième sexe plus épais que le précédent força les lèvres de mon vagin. Je ne comprenais plus. Le silence soudain m'exaspéra, car je ne pouvais rien voir de ce qu'il se passait autour de moi. J'étais prise, on me pénétrait, j'étais aveugle, je ne reconnaissais aucun des invités. Je compris enfin que le membre qui me pénétrait était un olisbos à ceinture dont ma Maîtresse s'était ceint la taille. Cette audace m'excita. Je me sentis fondre, mon ventre se liquéfia. Avec un vocabulaire outragieusement vicieux, elle exigea de moi que je me cambre davantage, que je m'offre afin qu'elle puisse me remplir jusqu'au fond. Je cédai à l'impétuosité d'un ogasme que j'aurais voulu pouvoir contrôler, tout simplement parce que c'était la première fois qu'une femme me pénétrait ainsi.   La tendresse qu'elle avait refoulée, les élans qu'elle avait contrariés balayèrent ses résolutions. La passion qui bouillonnait sous son indifférence se déchaîna. Je jouis avec la certitude que ma Maîtresse connaissait elle-même le plaisir en m'empalant comme si elle avait été un mâle, un de ces mâles qu'elle aime dresser pour les humilier dans leur machisme. Epuisée, quelques gouttes de sueur étaient venues éclater sur mes épaules, Juliette se décolla de moi comme l'animal après l'accouplement et m'aida àsortir de mon carcan. Après m'avoir conduite à la salle de bain, où elle me doucha, elle m'ordonna d'aller rejoindre les hommes. Ainsi, j'étais l'objet de plaisir de ces trois hommes et de cette femme. Juliette parut subitement échauffée. Elle s'approcha de moi, me coucha sur le sol, écarta ses jambes et exigea avec humeur que je la lèche comme une chienne. Je lapai son intimité avec une docilité absolue. Elle était douce, et ce contact nouveau me transporta. Ses cuisses musclées s'écartaient sous la pression de ma langue et de mes dents. Elle ouvrit davantage son sexe et se libéra violemment dans ma bouche. Surprise par cette véritable éjaculation, je connus un nouvel orgasme qui me tétanisa, lorsque je pris brutalement conscience que je jouissais sous l'autorisation de ma Maîtresse. Un homme plaqua mon ventre contre la table et m'ordonna d'écarter les cuisses. D'un coup de rein brusque, après avoir observé le spectacle impudique que je lui offrais malgré moi, il pénétra mes reins en criant avec fureur. Je me laissai sodomiser par cet homme auquel Juliette m'avait prêtée, car tel était mon devoir. Une jeune femme, intégralement nue, soumise également, me rejoignit.    Le cœur semblait ne plus avoir de place. On le considérait comme un intrus. La jene femme se sentait aussi étrangère qu'on peut l'être. Et c'est à cette condition qu'on l'accepta. Elle prit le sexe de l'homme qui venait de me sodomiser entre ses doigts effilés. Elle le masturbait lentement, en roulant sa paume tout autour du cylindre de chair. La verge était maintenant massive et congestionnée, d'une parfaite obscénité. Après lui avoir ordonné sèchement de cesser de le masturber, il lui demanda de s'allonger sur le sol et après avoir écarté et levé bien haut ses jambes, sans qu'elle soit préparée, il la pénétra sans le moindre égard. Ensuite, il me demanda de me mettre en position et me reprit tout aussi brutalement. Il demanda d'une voix autoritaire:   - Laquelle veut me recevoir ?    La réponse lui parût évidente. Ce serait elle et pas une autre ! Je répondis spontanément que je le désirais. Il m'ordonna de le prendre dans sa bouche pendant qu'elle caressait la partie de son sexe qu'elle pouvait atteindre. Je suçai avec ferveur la verge enflammée qui se cabrait sous ma langue. Le membre devint si volumineux que j'eus quelques difficultés à le conduire au terme de sa jouissance. Avec violence, il se contracta, manquant de ressortir de mes lèvres. Il éjacula brusquement, inondant ma gorge d'un liquide que je pris àcoeur de boire mystiquement, jusqu'à la dernière goutte.   L'inconcevable pour elles allait advenir. Il nous envoya nous laver. La salle de bain était vaste et claire. Avant que nous ayons eu le temps de nous mettre sous la douche, il urina sur nous en nous éclaboussant d'un jet dru et tiède. Nous tournions sur nous même afin que chaque parcelle de notre peau reçoive son ondée. L'excitation qui en résulta me donna l'envie de lui offrir une scène d'amour entre la jeune femme et moi. Nous fîmes l'amour presque tendrement.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir. 
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Par : le 29/07/24
Elle s'était déshabillée. Elle l'avait arrêtée, l'avait embrassée violemment. Elle s'était demandée si elle l'aimait vraiment de cette façon, si elle était la même avec d'autres femmes. Elle l'imaginait tenant quelqu'un contre elle, l'embrassant avec passion. Elle enlevait ses bas, lui caressait les seins et elle la voyait enlever les bas d'une femme, caresser les seins d'une femme. Elle n'était pas soupçonneuse: c'était bien pis. Elle n'existait plus du tout. Elle s'était volée d'elle-même. Sa jalousie ne la trompait pas. Il est vrai qu'elle était heureuse et mille fois vivante. Elle ne pouvait pourtant faire que ce bonheur ne se retourne aussitôt contre elle. La pierre aussi chante plus fort quand le sang est à l'aise et le corps enfin reposé. Ce n'est qu'aux moments où elle souffrait qu'elle se sentait sans danger. Il ne lui restait qu'à prendre goût aux larmes. Aussi longtemps et fort qu'elle la flagellait, elle n'était qu'amour pour Juliette. Elle en était là, à cette simple mais ferme conviction: une femme comme elle ne pouvait pas la faire endurer volontairement. Pas après avoir déjà pris la mesure de cette douleur. Elle ne pouvait y trouver ni plaisir ni intérêt. C'est donc qu'il y avait autre chose. Ce ne pouvait être que l'ultime scénario envisagé, celui qui aurait dû s'imposer en tout premier, n'eût été ce délire qui pousse tout amoureux à se croire le centre du monde de l'autre. Depuis, de Juliette, elle attendait tout mais n'espérait rien, du moins le croyait-elle. Le sujet avait été évacué. Il y aurait toujours cela entre eux. Puisqu'elle l'avait fait une fois, pourquoi n'en serait-elle pas capable à nouveau ? Son esprit et son corps la comblaient, mais elle nourrissait des doutes sur la qualité de son âme. Rien ne démentait en elle une mentalité de froide amante dominatrice. Après tout, leurs deux années de vie commune dans la clandestinité la plus opaque qui soit, non pour cacher mais pour protéger, les avaient fait passer maîtres dans l'art de la dissimulation. Charlotte était bien placé pour savoir que Juliette mentait avec aplomb, et vice versa. Elles s'adaptaient différemment à la déloyauté, et cloisonnaient leur existence avec plus ou moins de réussite. Mais jamais elles n'auraient songé à élever la trahison au rang des beaux arts. Puisqu'elle lui mentait, et par conséquent au reste du monde, Charlotte pouvait supposer qu'elle lui mentait aussi. Juliette avait-elle échafaudé ce scénario pour s'évader de tout et de tous avec une autre. L'amour impose le sacrifice et le privilège de l'être aimé. Il leur fallait se reconquérir, alors tous les matins seraient beaux, les lèvres dessinées en forme de baisers, frémir de la nuque, jusqu'au creux des reins, sentir le désir s'échapper de chaque pore de la peau, la tanner comme un soleil chaud de fin d'après-midi, et la blanchir fraîchement comme un halo de lune, que les draps deviennent dunes et que chaque nuit devienne tempête. Autrefois, des idées simples l'auraient aidée à se défendre. Juliette avait tout remplacé. Elle tenait d'ordre et de religion. On ne pouvait la tromper. Charlotte avait faim, elle avait froid et elle était heureuse. Elle l'avait l'air triste et retenu des jeunes femmes qu'on aperçoit, les mains jointes, sur les tableaux anciens.    Elle ne la comprenait pas très bien. Plus tard, seulement, elle avait imaginé ce qu'elle voulait dire. Ce n'était qu'un rêve. Ce qui est solide et vrai, c'était son visage qu'elle voyait très bien à cette heure. Il était plein de reflets, comme les eaux noires qui coulent. Ce visage ne faisait qu'un avec la Seine. Elle savait qu'elle serait entraînée assez loin. Ce fleuve puissant et méandreux où elle entrait aux côtés de son amante ne la lâcherat pas. Elle voyait sa bouche et elle pensait à la bouche d'une autre femme. Cette bouche remuait dans la nuit, pour parler. Dans une autre nuit, elle pouvait s'approcher et vivre contre vous. Comme un être fiévreux, elle pouvait se perdre dans vos cheveux, dans votre corps. Des lèvres, des mains, tels étaient les charmes qui servaient à vous faire mourir. Ils vous étendaient sur des plages inconnues, ils vous recouvraient d'une sustance nommée: plaisir, et Charlotte sentait ce plaisir dans son sang. L'indifférence prépare admirablement à la passion; dans l'indifférence, rien ne compte; dans la passion, rien ne compte non plus, sauf un seul être qui donne son sens à tout. Seul est pur l'élan qui jette les corps l'un contre l'autre, les peaux désireuses d'un irrésistible plaisir. Un lit où l'on s'engouffre, un rêve où l'on s'enfouit, des doigts soyeux, un arpège harmonieux. Refaire sa vie ailleurs, là où on est rien pour personne. Sans aller jusqu'à s'installer à Sydney, combien de fois n'avait-elle pas rêvé à voix haute de vivre dans un quartier de Paris ou une ville de France où elle ne connaîtrait absolument personne. Un lieu au cœur de la cité mais hors du monde. Un de ces Finistères ou Morbihans où elle ne représenterait rien socialement, n'aurait de sens pour personne, ni d'intérêt pour quiconque. Où elle ne serait pas précédée d'aucun de ces signes qui préméditent le jugement, vêtements, coiffure, langage, chat. Une parfaite étrangère jouissant de son anonymat. Ni passé, ni futur, sérénité de l'amnésique sans projet. N'était-ce pas une manière comme une autre de changer de contemporain ? Une fuite hors du monde qui la ferait échapper seule à la clandestinité. À tout ce qu'une double vie peut avoir de pesant, de contraignant, d'irrespirable. Vivre enfin à cœur ouvert. Ce devait être quelque chose comme cela le bonheur. Un lieu commun probablement, tout comme l'aventure intérieure qu'elle avait vécue avec elle. Mais souvent hélas, la vie ressemble à des lieux communs. Une mécanique perverse fait que le corps s'use durant la brève période d'une maturité dont nul n'ignore qu'elle est un état instable. Rien de plus menacé qu'un fruit mûr. Des mois précèdent cet instant de grâce. Des semaines accomplissent l'épanouissement. Entre ces deux évolutions lentes, le fruit se tient, l'espace d'un jour, à son point de perfection. C'est pourquoi la rencontre de deux corps accomplis est bouleversante. Juliette en était là. Charlotte aimait la retrouver parce que, en elle, elle se retrouvait. De ce qui n'était qu'un grand appartement sans âme, elle en avait fait un refuge à semblance: lumineux, paisible, harmonieux. Les chambres qu'habitèrent des générations de gens sans goût dont la vie morne avait déteint sur les murs, Juliette les avaient meublées de couleurs exactes et de formes harmonieuses. Le baroque engendre souvent la tristesse et le confort l'ennui lorsqu'il se résume à une accumulation de commodité. Chez elle, rien n'offensait ou n'agaçait. C'était un endroit pour états d'âme et étreintes joyeuses. Charlotte demeurait alors dans un plaisir qui lui faisait sentir chaque centimètre de son corps.    Dans son genre, la lucidité est une passion aveugle. Elle voit tout, mais elle tue ce qu'elle voir. Elle voit tout, sauf la vie, qui reste importante, même pour ceux qui n'en sont pas amateurs. Elle avait crée chez elle un microclimat privilégié fait d'un confort invisible qui se haussait à la dignité de bien-être et de cette forme supérieure du silence, le calme. Les yeux de Charlotte la voyaient telle qu'elle était. Juliette la dominait mais en réalité, c'est Charlotte qui devait veiller sur elle et la protéger sans cesse de ses frasques, de ses infidélités. Elle ne supportait mal d'être tenue à l'écart. Avec une patience d'entomologiste, elle avait fait l'inventaire du corps de Juliette et souhaitait chaque nuit s'en régaler. Elle s'arrêtait pas sur ce qui, dans le corps, atteignait la perfection. La ligne souple du contour de son visage, du cou très long et de l'attache de ses épaules, cette flexibilité qui fascinait tant Modigliani en peignant sa tendre compagne, Jeanne Hébuterne. Charlotte avait connu la révélation en pénétrant pour la première fois dans l'appartement de celle qui allait devenir sa Maîtresse et l'amour de sa vie. Elle n'avait ressenti aucune peur, elle si farouche, en découvrant dans une pièce aménagée les martinets pendus aux poutres, les photos en évidence sur la commode de sycomore, comme une provocation défiant son innocence et sa naïveté. Juliette était attentionnée, d'une courtoisie qu'elle n'avait jamais connue avec les jeunes femmes de son âge. Elle était très impressionnée à la vue de tous ces objets initiatiques dont elle ignorait, pour la plupart l'usage, mais desquels elle ne pouvait détacher son regard. Son imagination la transportait soudain dans un univers qu'elle appréhendait sans pouvoir cependant en cerner les subtilités. Ces nobles accessoires de cuir, d'acier ou de latex parlaient d'eux-mêmes. Ce n'était pas sans intention que Juliette lui faisait découvrir ses objets rituels. Elle savait qu'elle fuyait plus que tout la banalité. Elle avait pressenti en elle son sauvage et intime masochisme. Les accessoires de la domination peuvent paraître, quand on en ignore les dangers et les douceurs d'un goût douteux. Comment une femme agrégée en lettres classiques, aussi classique d'allure pouvait-elle oser ainsi décorer son cadre de vie d'objets de supplices ? L'exposition de ce matériel chirurgical, pinces, spéculums, anneaux auraient pu la terroriser et l'inciter à fuir. Mais bien au contraire, cet étalage la rassura et provoqua en elle un trouble profond. Juliette agissait telle qu'elle était dans la réalité, directement et sans détours. Instinctivement, Charlotte lui faisait confiance, cédant à la curiosité, recommandant son âme à elle, comme un tournesol au soleil.    Elle titubait de bonheur. Maintenant on pouvait tout lui prendre, sa vie, ses désirs, elle acceptait. Même si son amante était menteuse, inconstante, égoïste, à peu près comme un pays produit du maïs ou de la tourbe. Elle ne marchait plus seule dans la nuit éprouvant un véritable soulagement d'avoir enfin trouver la maîtresse qui la guiderait. Malgré le cuir, l'acier et le latex, elle est restée avec elle ce soir-là. Elle n'a plus quitté l'appartement et elle devenue l'attentive compagne de Juliette. Car, en vérité, si elle avait le goût de l'aventure, si elle recherchait l'inattendu, elle aimait avant tout se faire peur. Le jeu des situations insolites l'excitait et la séduisait. Le danger la grisait, la plongeait dans un état second où tout son être se dédoublait, oubliant ainsi toutes les contraintes dressées par une éducation trop sévère. Ce double jeu lui permettait de libérer certaines pulsions refoulées. De nature réservée, elle n'aurait jamais osé jouer le rôle de l'esclave jusqu'à sa rencontre avec Juliette. La fierté dans sa soumission lui procurait une exaltation proche de la jouissance. Était-ce seulement de ressentir la satisfaction de la femme aimée ? Ou de se livrer sans condition à un tabou social et de le transgresser, avec l'alibi de plaire à son amante, d'agir sur son ordre. Elle apprit à crier haut et fort qu'elle était devenue une putain quand un inconnu la prenait sous les yeux de Juliette. Agir en phase avec son instinct de soumise la faisait infiniment jouir. Étant donné la manière dont sa Maîtresse l'avait livrée, elle aurait pu songer que faire appel à sa pitié, était le meilleur moyen pour qu'elle redoublât de cruauté tant elle prenait plaisir à lui arracher ou à lui faire arracher ces indubitables témoignages de son pouvoir. Ce fut elle qui remarqua la première que le fouet de cuir, sous lequel elle avait d'abord gémi, la marquait beaucoup moins et donc permettait de faire durer la peine et de recommencer parfois presque aussitôt. Elle ne souhaitait pas partir, mais si le supplice était le prix à payer pour que sa Maîtresse continuât à l'aimer, elle espéra seulement qu'elle fût contente qu'elle l'eût subi, et attendit, toute douce et muette, qu'on la ramenât vers elle. Sous le fouet qui la déchirait, elle se perdait dans une délirante absence d'elle-même qui la rendait à l'amour. On s'étonna que Charlotte fût si changée. Elle se tenait plus droite, elle avait le regard plus clair, mais surtout, ce qui frappait était la perfection de son immobilité, et la mesure de ses gestes. Elle se sentait désormais, au cœur d'un rêve que l'on reconnaît et qui recommence. Elle avait enfin reconquis Juliette. Elle ne s'avouait pas complètement sa vie. Elle cachait aussi la passion, à moitié étouffée, qui subsistait dans son cœur pour la littérature. Cet autre monde l'entraînait vers la solitude, l'espoir d'une vraie solitude où la vie serait limitée par les quatres côtés d'une page blanche, où l'on serait en prison et libre à l'intérieur. Dans son inspiration, elle trouverait autant de plaisir que sur les lèvres de son amante. Elle débrouillerait les choses. Elle ferait semblant d'avoir confiance. Elle serait séduisante, pour lui plaire. La nuit l'aiderait à supporter cette idée. Dans la nuit, rien n'est vrai, moins qu'autre chose.    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.  
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Par : le 29/07/24
La franchise, la désinvolture de son amie l'embarrassaient au point qu'elle ne savait pas quoi dire. Elle avait vingt-huit ans, elle connaissait une foule de gens, toujours élégante, physiquement attrayante, intellectuellement stimulante. Elle avait fait une thèse sur Camus, avant de s'occuper de collections d'art contemporain dans toute une série de fondations. Visiblement, Juliette savait ce qu'elle voulait. Elle était tout le contraire de Charlotte. C'est d'ailleurs elle qui l'a voulu, qui lui a laissé son adresse et son numéro de portable à la fin de la soirée, en lui recommandant de ne pas hésiter à l'appeler, et Juliette qui s'est fait désirer une bonne quinzaine de jours, avant de composer son numéro. Pourquoi l'a-t-elle revue ? Sans doute parce qu'elle voulait la revoir. C'était moins de l'amour ou du désir, en tout cas, qu'un sentiment étrange et forcené de vertige et de domination. Ce qui est sûr, c'est que passé la surprise de découverte chez cette jeune femme cérébrale, assez guindée sur les bords, un tempérament sensuel qu'elle ne lui imaginait pas, tout est allé vite, probablement trop vite. Charlotte s'est soumise, non sans restriction mentale de sa part. Elles sont aussitôt parties vivre une année à Naples où Juliette faisait des expertises, tandis que Charlotte enseignait dans un collège français. Et il leur est arrivé là-bas ce qui arrive à tous les amants pressés qui s'engouffrent dans le premier hôtel venu coincés dans l'ascenseur, ils sont toujours bloqués et ont épuisé tous les sujets de conversation. Pourtant, les longs tête-à-tête, les nuits que l'on passe ensemble, les promenades à deux pendant les premiers mois permettent normalement de pressentir la part de bonheur ou de malheur que l'autre lui apportera. Et Charlotte n'avait pas mis longtemps à deviner que la part de légèreté dans l'abandon serait la plus lourde des deux. Mais elle a fait comme si. Par manque d'assurance, par immaturité. Ce que la plupart des femmes recherchent dans toute leur vie, l'intelligence, la tendresse, Juliette lui apportait sur un plateau, et on aurait dit qu'elle ne savait pas quoi en faire. Juliette la hissait en révélant les abysses de son âme, en les magnifiant, la sublimant en tant qu'esclave en donnant vie à ses fantasmes. Elle est aussi juvénile et éclatante, elle a les mêmes cheveux clairs encadrant ses oreilles, les mêmes taches de rousseur, la même élégance, avec son T-shirt blanc sous une veste de soie noire. Elles s'étaient déshabillées dans la salle de bain, avec la prémonition que quelque chose de terriblement fort, de terriblement impudique allait se produire et que rien ne serait plus comme avant. Elles ne le savaient pas encore. Juliette était totalement nue, avec ses fesses musclées hautes, ses seins aux larges aréoles brunes, alors que Charlotte avait conservé un tanga en soie rouge mettant en valeur son bronzage italien. Elle était grande et possédait de longues jambes galbées. Elles étaient paisibles, enveloppées par l'atmosphère fraîche de la pièce, et comme le plaisir les avait moulues, elles flânèrent encore un peu dans les draps, tandis que le rythme emballé de leur cœur se ralentissait peu à peu. Mais beaucoup plus tard, à force d'insistance, Charlotte s'allongea docilement sur le dos, les bras le long du corps, accueillant le désir de Juliette mais sans le réclamer. Et d'un seul coup le silence se fit. Juliette soulevée sur les coudes, Charlotte la bouche appliquée sur sa peau, descendant le long de son corps avec la lenteur d'un ballet aquatique. Le temps parut suspendu, la culmination toujours retenue. Elles retrouvèrent spontanément les mêmes mots, les mêmes gestes, les mêmes procédures intimes, sans doute car le sexe est toujours la réminiscence du sexe, avant de desserrer soudain leur étreinte et de rouler chacune de leur coté, le corps épuisé. La nuit tomba, un courant d'air fit battre le ventail de la fenêtre.   La sensation de se retrouver d'un coup, grâce à la paix apaisante de la nuit, dans un passé déjà écarté, repoussé par tant d'évènements, d'avatars de vie et même de pensée, cette situation était si parfaite que la jeune femme resta un instant immobile. Lorsque Juliette eut fini de se doucher, elle enfila un peignoir, les cheveux attachés au-dessus de la tête à l'aide d'une pince, Charlotte préféra la régaler d'un copieux petit-déjeuner sur leur balcon. Elles s'installèrent toutes les deux, accoudées à la balustrade comme pour porter un toast au soleil levant et restèrent ainsi, à bavarder, à voix basse, la peau hâlée et les sens à vif. Au sortir du lit, il leur arrivait parfois de se promener dans le vieux Naples. La mer qui bougeait à peine, les pins immobiles sous le haut soleil, tout paraissait minéral et hors du temps. De grands murs à droite et à gauche protégeaient des voisins: l'aile des domestiques donnait dans la cours d'entrée, sur l'autre façade, et la façade sur le jardin, où leur chambre ouvrait de plain-pied sur une terrasse, au premier étage, était exposée à l'est. La cime des grands lauriers noirs affleurait les tuiles creuses achevalées servant de parapet à la terrasse. Un lattis de roseau la protégeait du soleil de midi, le carrelage rouge qui en couvrait le sol était le même que celui de la chambre. Quand Juliette prenait son bain de soleil totalement nue sur la terrasse, Charlotte venait la rejoindre et s'étendre auprès d'elle. Il faisait moins chaud que de coutume. Juliette, ayant nagé une partie de la matinée, dormait dans la chambre. Charlotte, piquée de voir qu'elle préférait dormir, avait rejoint la plus jeune domestique. Ses cheveux noirs étaient coupés droit au-dessus des sourcils, en frange épaisse et droite au-dessus de la nuque. Elle avait des seins menus mais fermes, des hanches juvéniles à peine formées. Elle l'avait vu par surprise, en pénétrant un matin sur la terrasse. Sa nudité l'avait totalement bouleversée. Mais maintenant, Giulia attendait Charlotte dans son alcôve. Cette dernière eut soin à plusieurs reprises de lui renverser les jambes en les lui maintenant ouvertes en pleine lumière. Les persiennes étaient tirées, la chambre presque obscure, malgré des rais de clarté à travers les bois mal jointés. La jeune fille gémit plus d'une demi-heure sous les caresses de Charlotte. Et enfin, les seins dressés, les bras rejetés en arrière, serrant à pleine main les barreaux de bois qui formaient la tête de son lit à l'italienne, elle commença à crier, lorsque Charlotte se mit à mordre lentement la crête de chair où se rejoignaient, entre les cuisses, les fines et souples petites lèvres. Charlotte la sentait brûlante, raidie sous la langue, et la fit crier sans relâche, jusqu'à ce qu'elle se détendit d'un seul coup moite de plaisir, mais encore demandeuse. Charlotte enfonça alors son pouce dans l’anus bien lubrifié, elle le sentait à la fois récalcitrant et souple et elle savaitque la jeune fille n’était pas encore bien détendue et luttait inconsciemment contre cette intrusion exquise. Elle avait la respiration saccadée et rauque, la bouche sèche. Elle était dans cet état second où l'appréhension des gestes de Giulia conjuguée au désir de l’interdit la laissaient totalement passive mais nullement insensible. Bientôt, l'autre main alla s’aventurer dans l'autre voie déjà abandonnant, les lèvres acceptèrent la double caresse forçant avec délicatesse le périnée, les doigts s'attardant sur le clitoris impatient. Elle était ainsi prête a subir l'insurmontable. Elle se laissa aller à ces doubles caresses en retenant son désir de jouissance, en s'interdisant des mouvements du bassin qui l'auraient trop rapidement extasiée. Charlotte le devina et s'arrêta, puis s'éloigna. Alors elle s'accouda et la chercha du regard. Elle était dos à elle, face au canapé.   Lorsqu'elle se retourna, elle lui sourit et dans ses yeux, la jeune fille avoua qu'elle était prête à rendre les armes en acceptant de se livrer totalement. C'était la première fois mais de toutes ses forces, son corps et ses reins l'imploraient. Elle fit courir une main sur ses fesses et lui caressa les épaules. La jeune soumise avait posé les bras le long de son corps et avait l’impression d’entendre tous les bruits amplifiés de la pièce, jusqu’au moindre petit froissement de tissu. Lorsque trois doigts forcèrent son anus, elle serra les dents avec un faible gémissement de douleur. Elle n'avait jamais accepté de pénétration dans sa partie secrète, jusqu’à ce jour. Bientôt, ce furent quatre doigts délicats qui pénétrèrent son anus. La chair autour des phalanges s’épousait parfaitement, l'anneau accepta l'intrusion. La jeune fille se caressait parfois la nuit par cette voie étroite. Charlotte admirait la jeune fille qui acceptait langoureusement en se détendant. Elle se saisit d'une paire de gants et enpassa un à sa main droite, puis elle retira ses doigts pour les remplacer par un large olisbos en verre transparent avecune nervure qui s’enroulait autour, telle une liane sur un arbre. Elle enfonça alors l’olisbos puis arrêta la progression et tira dans l’autre sens pour pousser une autre fois. Elle se laissait sodomiser en douceur et sentait toujours cette vibration tapie au plus profond d’elle-même, grandissant inéluctablement. Elle pouvait maintenant retirer entièrementle sextoy pour mieux le réintroduire encore un peu plus loin à chaque fois. La jeune fille avait l'anus bien dilaté et Charlotte écartait ses fesses pour mieux évaluer l’élargissement, son rectum avait toujours la forme d’un large cercle. Le godemichet était intégralement entré ne laissant que le rebord évasé pour qu'on fût certain, que même au fond de ses entrailles, il ne remonterait pas à l'intérieur de son corps. Il reflétait la lumière du plafonnier dévoilant leur nudité. Le corps soumis réclamait toujours davantage. Le devinant, Charlotte ôta lentement l'olisbos de son fourreau charnel, pour bientôt le remplacer délicatement par ses doigts gantés; deux, trois, quatre et enfin cinq, les sphincters anaux étaient étirés et le pertuis lubrifié s'élargit, acceptant l'introduction conique lente jusqu'au fin poignet de l'inconnue. Alors bientôt, Giulia se laissa aller à des va-et-vient lascifs de son bassin en se cambrant. La décharge fut intense et l'orgasme violent. Son âme n'était plus qu'un organe, une machine qui répondait à des mécanismes vitaux. Juliette sentit la jouissance l'envahir par saccades, les contactions la lancèrent en la fluidifiant jusqu'aux premières dorsales. Elle l'empala de son poignet encore plus profondément. Le cri résonna en écho. Les chairs résistèrent, s'insurgèrent puis craquèrent et se fendirent en obéissant. Elle desserra les dents de son index meurtri, bleui par la morsure. Elle hurla encore une fois. Sa jouissance fut si forte que son cœur battit à se rompre. Alors Charlotte retira très lentement son poignet. Giulia était suppliciée, extasiée, anéantie mais heureuse, détendue. Elle avait lâché prise sans aucune pudeur jusqu'aux limites de l'imaginable mais à aucun moment, elle s'était sentie menacée ni jugée. Au pays d'Éros, elle serait libre dorénavant. Elle écoutait, toujours renversée, brûlante et immobile, et il lui semblait que Juliette, par une étrange substitution, parlait à sa place. Comme si elle était, elle, dans son propre corps, et qu'elle eût éprouvé le désir, la honte, mais aussi le secret orgueil et le plaisir déchirant qu'elle éprouva à soumettre ce jeune corps. Même évanoui et nu, son secret ne tiendrait pas à son seul silence et ne dépendait pas d'elle. Charlotte ne pouvait, en aurait-elle eu envie, se permettre le moindre caprice, et c'était bien le sens de sa relation avec Juliette, sans s'avouer elle-même aussitôt, elle ne pouvait se permettre les actes les plus anodins, nager ou faire l'amour. Il lui était doux que ce lui fût interdit de s'appartenir ou de s'échapper. Elles décidèrent de retourner à Rome, pour oublier ce mensonge pour rien. Il lui sembla voir les choses reprendre enfin leur place. Elles avaient devant elle, deux semaines de soleil, de bonheur et de Rome. Elles entrèrent dans un jardin public. En un éclair, le monde se réorganisa alors et beaucoup d'omissions, longtemps obscures, devinrent explicables. Durant dix ou quinze jours, au lieu de disparaître dans l'oubli, l'éclipse prit fin et elles ressuscitèrent cet amour sans fin.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 28/07/24
Dès le début de notre relation je lui avais confié que je ne jouissais jamais seule. " Je ne jouis pas seule" je lui ai redit le week-end dernier quand il m'a demandé si j'utilisais mon wand en ce moment. Je prends du plaisir, je lâche-prise aussi, parfois, rarement ; je déborde, mais je ne jouis pas, pas réellement. (Le fait de mouiller, de déborder n'a aucun rapport avec une vraie jouissance chez moi.) On en a reparlé, une évidence connue est ressortie à nouveau : je ne jouis que dans la douleur. Manque de pot, je ne suis pas auto-maso. Pas la peine de vous préciser que l'interdiction de jouir ne m'a jamais été imposée. Hier matin j'ai pris mon wand, évidemment j'ai repensé à notre conversation, alors j'ai tenté dans un premier temps d'appuyer plus, de laisser le wand en place quand ça commençait à être insupportable, d'augmenter la vitesse, de la baisser, puis de faire le vide de mes pensées (vous allez voir ce point là a vraiment super bien fonctionné^^) : " Arrête de cogiter, tu sais bien que plus tu vas chercher à jouir, plus tu vas passer à côté. " pour juste après songer " tiens si je pensais à des choses désagréables et qui me font mal, peut-être que j'y arriverais... Ah merde j'ai oublié, je ne suis pas maso mentale... Ah mais par contre je suis un peu cérébrale, je vais repenser à une séance de nous avec une douleur intense (le jour du match de rugby^^). Re-merde ça ne fonctionne pas, j'ai besoin d'éprouver le mal physiquement. Je ne suis peut-être pas si cérébrale que ça finalement...  Ah, je sais je vais essayer de me faire mal physiquement comme au début, je ne suis pas auto-maso mais je suis peut-être auto-sadique. " Bon en vrai, là je n'y crois absolument pas mais au point où j'en suis autant tout essayé ! J'éloigne mon wand, je le remets, je l'éloigne de nouveau. " Bordel c'est vrai je n'aime vraiment pas la frustration ", du coup je le mets fort, fort, fort. Ça m'agace, ça me fait mal, je déteste. Et en plus à puissance maximale il fait un bruit de folie, je ne pense plus qu'à ça. Brrrrrrrrrr... Si brrrrr seulement brrrrr ce bruit brrrrr pouvait étoubrrrffer brrrrr mes pensées BRRRR... " C'est franchement pas une chouette musique, je ne suis pas non plus auto-sadique. " J'ai tout coupé. Stop le wand... Pas mes pensées. Évidemment je n'ai pas joui. Je voulais écrire ce texte avant de retomber par hasard sur un autre où je mentionnais la violence du monde, mon inadaptation face au mal que les gens se font (Désolée pour le discours type Miss France là ^^) Et je crois qu'il y a là un point clé de mon masochisme. J'ai besoin d'éprouver le mal physiquement grâce et par Toi pour arriver à canaliser et transformer une douleur, que dans la vie de tous les jours je ne sais pas apprivoiser, en plaisir. Il n y a qu'avec mon Mâle et ton mal que j'arrive à jouir. 
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Par : le 27/07/24
Vivre à plusieurs dans le même corps, s'oubliez au profit d'une carrière, caché les sentiments pour se sentir moins vulnérable, caché qui nous sommes réellement, ne pas montrer où ne pas savoir qu'il l'on ait réellement voilà les différents passages que traverse depuis plusieurs jours.   Emmy l'actrice, mon autre je vais la nommé Evy, l'humaine.. un peu d'histoire pour comprendre.   Qui es Evy? Evy c'est l'histoire d'une petite princesse qui s'évade, elle s'en tape, elle se sent libre, elle s'amuse comme elle souhaite mais Evy se sent seule. Evy est née à la suite de la séparation brutale avec mes parents suite à mon début de transition puis à évolué très rapidement avec mon ex-copain (les surnoms, les petites phrases amicales..) bref l'éloignement rapide de mon cercle familial puis de mes amis à l'époque a fait en sorte que mon ex-copain récupère ce "rôle parental" Je ne vais pas aller plus dans les détails afin de protéger le peu de jardin secret qu'il me reste.   La relation entre les deux? Evy elle est souvent là le soir, sauf que je ne contrôle pas du tout cette "phase" de moi-même, dès que Emmy "l'actrice" à un moment de calme, de repos ou de vide il y a de grande chance pour que les émotions sortent d'un coup peu importe le moment qu'il soit joyeux ou calme alors j'entend d'un coup des voix, je sens des mains sur mon corps, je revois des moments "flash" de cette période de transition loin sans repère.   Une cohabitation difficile À être hyper active sur Internet dû à mon métier je m'oublie dans la belle carapace qui se nomme "Emmy" elle qui est beaucoup plus solide, distante, restreinte sur les émotions afin de ne pas avoir à ouvrir mes sentiments ou montrer les blessures du passées pour ne pas me reconstruire une seconde fois. Je me sens seule à force de me caché.   Les chiffres puis les photos Bien souvent les sourires de mes photos cachent derrière une dose d'émotions difficiles à retenir. J'ai souvent l'illusion d'être entourée quand je vois les chiffres, le nombre de play en donjon, les messages, les commentaires, les connaissances BDSM qui m'entourent sauf que derrière les chiffres il y a la réalité où je m'efface personnellement au profit d'Emmy puis de mes ambitions de carrière et de BDSM.   Le BDSM puis les soirées Les donjons sont le rare seul moment où je me sens moins seule, d'où cette forte addiction à toujours attendre la prochaine soirée puis être en bad mood si je ne pratique pas pendant 1 semaine. Même si sur place j'utilise cette carapace "d'Emmy" je me sens bien mieux que dans n'importe quelle situation car j'ai du contact humain puis réel loin d'internet, je m'habille comme je souhaite, je gambade dans le club sourire au lèvre, je rencontre des personnes agréables.   Suis-je masochiste parce-que j'aime la douleur, suis-je masochiste pour effacer cette douleurs intérieur?   Conclusion Je sens qu'aujourd'hui je tire une seconde sonnette d'alarme puis que des décisions vont devoir être prises rapidement afin de réussir à sortir de ce gouffre sans fin.   Apprendre à me redécouvrir, apprendre à sortir, apprendre à parler en dehors du BDSM puis de mon métier, nouée des amitiés non Kinky, faire des sorties..
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Par : le 27/07/24
Ma Mommy... C'est ma gardienne, ma protectrice, ma guide... Quand je vais mal elle me soigne. Quand je pleure elle me réconforte. Quand je vais bien elle me félicite. Quand je brat elle me gronde. Quand je fais pas attention à ma santé elle me punit. Mais à l'intérieur elle souhaite juste une chose, sentir que j'aille mieux et voir mon sourire.     🤱🏽🍼🌈Ma Mommy... C'est aussi des moments doux ensemble, les câlins, les biberons, chaque moment devant ses yeux émerveillés et son sourire à en faire rougir les étoiles tant par la brillance qu'il rejette.   👩🏽‍⚕️🏥🩺Ma Mommy... C'est aussi une super médecin qui m'aide toujours pour soigner les petites douleurs de mon corps de mon petit ventre, alors je deviens sa patiente le temps d'un instant...   🙅🏽‍♀️🙎🏽‍♀️🤦🏽‍♀️Ma Mommy... C'est aussi des moments d'éducation plus difficiles et de restrictions.. des cages, des punitions, des lignes à écrire.. des coups.. mais à l'intérieur chacune des punitions à une raison pour mon bien.   👩🏻‍⚖️📒🎒 Ma Mommy... M'aide et me transmet l'éducation nécessaire pour je réduise les multiples erreurs concernant ma santé mentale et physique et que j'aille mieux puis je devienne fière de qui je suis et que je m'accepte fièrement.   Love u Mommy 🤍
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Par : le 26/07/24
Charlotte fut préparée dans l'attente de la soirée. Elle avait été avertie que Juliette serait accompagnée de plusieurs couples à qui elle l'offrirait, quoi qu'on pût exiger d'elle ou lui infliger. Il fut décidé qu'elle ne les verrait pas et que les mains attachées derrière le dos, on la conduirait dans une cave d'un manoir.   On fixerait à son cou un collier et à ses poignets des bracelets. Juliette avait choisi sa tenue: une jupe courte en taffetas noire, dévoilant ses cuisses, et un chemisier clair marquant un corset en cuir resserré de façon à faire saillir ses seins. Elle s'assura que son ventre ainsi que le sillon de ses reins étaient parfaitement lisses afin que ses deux orifices soient ouverts sans frein à toutes ses exigences, ou à celles des inconnus à qui elle la destinait.   Pendant qu'on lui liait les cheveux en queue de cheval, pour lui bander les yeux, un cri indubitablement féminin retentit, elle se mit à trembler. À force d'être humiliée, il lui semblait qu'elle aurait dû être habituée aux outrages, sinon au fouet, à force d'être fouettée. Une affreuse satiété de la douleur et de la volupté devrait la résigner, comme le supplice d'une fille offerte comme elle, et même lorsqu'elle n'était pas livrée, de son corps toujours accessible.   Un long silence suivit, troublé seulement par des chuchotements. Elle reconnut Juliette. Sa mince silhouette était entièrement vêtue de noir, du col officier de son chemisier, jusqu'à ses bottes en cuir. Elle déganta sa main droite et posa doucement son majeur et son index près de l'oreille gauche de Charlotte. La Maîtresse des lieux, qui semblait particulièrement l'apprécier, l'entraîna au bout d'une laisse dans la cave, au beau milieu d'une réception où des couples contemplaient le spectacle d'une jeune femme nue se faisant prendre sauvagement par des esclaves mâles.   Des hommes et des femmes en tenues de soirée, tous masqués, étaient éparpillés çà et là une coupe à la main. Au centre de la salle, sur un grand lit en fer forgé noir, érigé en estrade, la femme qu'elle imaginait se faire torturer, était possédée par deux hommes aux corps d’athlètes qui la pénétraient frénétiquement dans la lueur des torches. Elle avait de petits seins fermes et des hanches à peine formées. Les participants se tournèrent vers elles et les saluèrent en s’inclinant en silence.   Ses doigts glissèrent le long de sa mâchoire, puis de son cou, contournèrent son sein gauche, caressant sa taille, et s’arrêtèrent sur sa vulve, en appuyant légèrement sur la chair fragile. Saisissant la dragonne de la laisse reliée aux anneaux d'or fixés sur ses lèvres intimes, elle ouvrit les deux battants du grand salon et la guida vers l'autel de son sacrifice. Au fond de la salle, éclairée par des projecteurs diffusant une lumière pâle, l'attendait la croix de saint André. Avançant vers sa crucifixion, tenue par ses anneaux. Juliette lui tendit la main pour l'aider à gravir les deux marches qui la menait à son calvaire. Elle la plaqua le dos contre le bois, la laissant ainsi exposée de longs instants.   Elle la présenta comme étant son esclave. Tout lui serait infligé sans pitié pour juger de l'efficacité du fouet. En elle, elle devinait une volonté ferme et glacée, que le désir ne ferait pas fléchir, elle devait obéir docilement. Les yeux bandés, elle ne pouvait apercevoir les derniers invités qui descendaient dans la cave, grossissant l'assistance silencieuse. Ainsi exposée et écartelée sur cette croix, seule dans le noir et le silence, elle se demandait pourquoi tant de douceur se mêlait à tant de terreur, ou pourquoi tant la terreur lui paraissait aussi douce. On la détacha enfin pour l'exhiber.   À peine libérée, quelqu'un lui demanda de se tourner et on lui délia les mains en lui ôtant le bandeau des yeux. On la fit avancer, trébuchant un peu, vers un homme qui voulait la toucher. Il lui ordonna de se déshabiller,et de se présenter, ce qu'elle fit instantanément: debout les bras coudés derrière la tête en écartant les cuisses, comme on le lui avait signifié, afin de livrer avec le plus d'indécence possible le spectacle de son intimité.   Se présenter de telle façon oblige l'esclave à s'abandonner, quels que soient ses réticences, à mieux se donner. Par cette mise à nu, le corps livré, déshabillé, disséqué, est comme bafoué, humilié, sans concession. La soumise ainsi exhibée apprend à se surpasser dans l'épreuve, poussée parfois au paroxysme de l'épuisement et de la souffrance physique. C'est ainsi qu'elle peut s'épanouir et accepter les châtiments les plus cruels de sa Maîtresse.   Juliette apparut avec un esclave à demi-nu harnaché de cuir au bout d’une laisse. L’homme à l’allure athlétique était doté d’une musculature impressionnante et d’un sexe épais dont on osait à peine imaginer la taille en érection. Elle fit allonger l'homme sur le dos, puis la tirant par les cheveux, força alors Juliette à s’agenouiller entre ses jambes, la croupe en l’air et le visage écrasé contre son pénis. La soumise entendit alors des ricanements dans l’assemblée.   Ce n'était pas la caresse de ses lèvres le long de lui qu'il cherchait, mais le fond de sa gorge. Il la fouilla longtemps,et elle sentait gonfler et durcir en elle le bâillon de chair qui l'étouffait, et dont le choc lent et répété lui tirait des larmes. Debout sur l'estrade, Juliette faisait voler sa cravache sur ses reins. Elle lui ordonna de lui lécher les testicules et le pourtour de son anus. Charlotte s'exécuta, faisant glisser sa langue de la hampe jusqu'à l'entrée de sa cavité anale.   L'esclave semblait apprécier et s'enfonçait dans sa bouche pendant qu'elle le couvrait de salive. Elle se plaça derrière elle et plongea ses doigts dans son vagin déjà humide de désir. Elle explora longuement sa vulve, remonta sur son anus, le caressa du bout des doigts, puis se redressa: “Enfile-toi un doigt dans le cul!”; sa cravache siffla dans les airs et s’abattit sur sa croupe: “Allez chienne, doigte-toi le cul!”. Juliette était sûre d'elle et faisait preuve d'une tranquille détermination.   Les lèvres forcées par le glaive charnel, elle dut se cambrer pour atteindre la raie de ses fesses. Elle introduisit tant bien que mal un doigt dans la moiteur de sa voie la plus étroite pendant que Juliette continuait de la fouetter: “Tu aimes ça, chienne, te doigter l'anus devant des inconnus". Elle répondit d'un “oui” chevrotant en écho aux coups de cravache mordant maintenant l'intérieur de ses cuisses, espérant ainsi mettre fin à mon supplice. Mais sa Maîtresse avait décidé de la mener.   Elle laissa tomber sa cravache et s’agenouilla derrière elle: “Enfile tes autres doigts, chienne !”. Elle s’exécutait docilement alors qu’elle forçait son anus en écartant ses fesses de ses doigts pour faciliter son introduction. Les invités semblaient goûter à la scène, se regroupant pour regarder. La situation était très humiliante. Juliette était partagée entre le sentiment de honte et l’étrange plaisir d’être utilisée comme un vulgaire objet sexuel, humilié et gémissant, une chose sans valeur.   Mais ce ne furent que les préliminaires. Juliette la releva en tirant sur son collier comme on le ferait pour rappeler un chien à l’ordre: “Ça ira comme ça, salope. Maintenant assieds-toi sur sa queue !”; encouragée par ses coups de cravache, Charlotte enjambait maladroitement l'esclave et s'accroupit dos à lui, tout en se demandant comment accueillir un sexe aussi monstrueux. Impatiente, Juliette maintint le sexe à la verticale et la força à descendre dessus en tirant sur son collier.   Sa croupe s’écrasa sur la pointe saillante. Tous les invités se regroupèrent autour de la scène et elle put voir distinctement leurs regards lubriques et cruels briller derrière leurs masques dans la lueur des torches. Alors qu'elle s'efforçait de garder l’équilibre, l'esclave la força à s’empaler sur son sexe. Charlotte tentait de résister, mais en vain. Son membre surdimensionné défonça ses reins, distendant lentement son anus. Une bouffée de chaleur l'envahit, tout son corps était perlé de sueur.   Juliette exultant, donna alors l'ordre à l'esclave mâle de la pénétrer tout en caressant ses testicules: “Allez, chien, défonce-lui son cul de salope !”. L’homme obéit sans sourciller et l’attira contre son sexe brutalement pour lui faire mal. Ses deux sphincters anaux se dilatèrent sous la pression et il la pénétra d'un seul coup. Elle manqua de s'évanouir. L’assemblée poussa un “Oh” d’étonnement mêlé d’admiration. Juliette demeura un instant interdite à la vue de ce membre à moitié emprisonné.   Partagé comme elle entre douleur et plaisir, l'esclave mâle relâcha son étreinte, en la maintenant dans cette position grotesque, accroupie, empalée au sommet de son sexe. Juliette, agenouillée face à elle, lui meurtrissait les seins en lui pinçant les pointes tout en l’observant avec un regard pervers qui l'effraya. Elle quitta ses yeux, plongea sa tête entre ses cuisses, posa délicatement sa bouche sur sa vulve rougie par ses coups de cravache puis aspira son clitoris entre ses lèvres. La bouche de Juliette estompa peu à peu la douleur de la colonne de chair qui saccageait ses reins.   Elle luttait pour ne pas jouir. Les invités regardaient dans un silence quasi religieux. Le spectacle qu'elle offrait, haletante, empalée sur ce sexe monstrueux agissait sur l’assemblée comme un puissant aphrodisiaque. Juliette se dénuda alors et commença à se caresser en la fixant, les yeux brillants de désir. Non loin de Charlotte, une femme s’était accroupie aux pieds de son compagnon et le gratifiait d’une fellation des plus passionnées. Juste à côté, deux hommes encerclaient une ravissante brune aux cheveux courts qui s'abandonnait totalement, basculée à la renverse, à leurs doigts qui la fouillaient.   Une boule de chaleur explosa dans son ventre et irradia tout son corps. Parcourue de spasmes, elle jouit en silence tout en éjaculant au visage de sa Maîtresse, ses jambes vacillèrent mais l'esclave la tenait toujours fermement embrochée au sommet de son sexe. Il ne s'était pas encore libéré mais son anus qui se contractait nerveusement le mettait au supplice.   L’assemblée demeurait alors silencieuse. On entendait juste les sons de gorge profonds de la femme accroupie, étouffée par le sexe de son compagnon qui lui tenait la tête des deux mains et déversait son sperme en elle. Les deux hommes qui étaient masqués, s'immobilisèrent pour la regarder, délaissant pour un instant la jeune femme brune, maintenant nue à leur merci, pour mieux l'envahir. Plus loin un homme qui se masturbait en l'observant n’arriva plus à se retenir et éjacula.   Juliette s’essuya le visage du revers de la main et lècha sa cyprine sur ses doigts en lui adressant un sourire narquois. Elle se pencha à nouveau entre ses cuisses mais cette fois pour s’occuper de l'esclave. Elle commença par effleurer ses testicules du bout des doigts puis elle remonta sur sa hampe qu'elle caressa comme un objet sacré. Elle semblait s'amuser de façon perverse avec ce sexe surdéveloppé pour faire souffrir l'homme. Elle glissa une main sous ses fesses musclées et stimula son anus en le masturbant de plus en plus fort. C'était excitant d'assister à son érection: il grossit et se déploya.   L’effet ne se fit pas attendre. Dans un ultime effort pour retarder l’inévitable, il se cambra sous elle et rompit le silence de la salle par un long râle bestial. Elle sentit son sexe tressaillir, la remplissant d’un flot de sperme saccadé. La sensation fut divine et l’instant si intense qu'elle fut à nouveau sur le point de jouir. Visiblement satisfaite, Juliette se redressa, posa ses mains sur ses épaules et se pencha sur Charlotte pour l’embrasser. Elle goûta à ses lèvres, les aspira, les mordilla puis pénétra sa bouche de sa langue mouillée. Fermant les yeux, vaincue, la soumise se laissa emporter par un nouvel orgasme.   Alors qu’elle s'abandonnait à son étreinte, elle appuya de tout son poids sur ses épaules et força Charlotte à s’empaler de nouveau sur le sexe redevenu raide. Le pieu de chair dégoulinant la pénétra facilement et l’envahit alors sans plus aucune résistance. Distendue, la sensation d’être remplie totalement dépassa tout ce qu'elle avait enduré auparavant.   Son orgasme redoubla d’intensité et semblait ne plus vouloir s’arrêter. Juliette releva son menton du bout des doigts et la regarda jouir avec le sourire de la victoire. L'esclave mâle qui était resté passif jusque-là recommença à s'ébranler lentement dans son foutre tout en s’agrippant fermement par sa taille, n'ayant rien perdu de son ardeur, bien au contraire.   Juliette l’abandonna à son sort. Elle s’accroupit juste derrière Charlotte et écrasa sa croupe sur le visage de l'homme. Ce dernier sembla apprécier cette douce humiliation et continua de lui fouiller les reins en redoublant d'acharnement. Dans un bruissement gras et humide, rompant le silence, son corps se balançait au rythme de ce va-et-vient féroce.   Elle faisait maintenant face à l’assemblée qui se pressait autour d'elle pour la regarder jouir. Ne prenant même plus la peine de se cacher, plusieurs hommes se masturbaient sans retenue, juste devant elle. Du haut de l'estrade, une jambe sur l’accoudoir de son fauteuil, la Maîtresse des lieux se caressait tout en se délectant du spectacle de la sodomie.   Des mains glacées se posèrent alors sur sa peau et la firent tressaillir. Charlotte s'offrit avec docilité aux caresses de plus en plus insidieuses. Un silence suivit, troublé par quelques chuchotements dont elle essayait vainement de percevoir le sens. Subitement, elle se sentit soulevée de terre, ses poings et ses chevilles furent liés par force de nouveau à la croix.   Dans cette position qui favorisait l'examen de son corps, un doigt força brusquement ses reins et la pénétra avec douleur. Celui qui la violait ainsi, sans préparation, la menaçait durement. Soudain, on la cingla. Elle reconnut immédiatement les coups appliqués par sa Maîtresse. Elle a une méthode particulière, à la fois cruelle et raffinée se traduisant par une caresse de la cravache avant le claquement sec, imprévisible et toujours judicieusement dosé.   Après le dernier coup, elle caressa furtivement son ventre enflammé et cette simple marque de tendresse lui donna le désir d'endurer encore davantage. Quand le cuir s'attaqua à ses seins, elle comprit qu'elle serait fouettée intégralement sauf le visage. Comme une confirmation, les lanières atteignirent le bas de son ventre, en cinglant ses lèvres intimes. Elle laissa échapper un cri de douleur, comme un écho au hurlement entendu dans le couloir.   On lui ordonna de se mettre à quatre pattes, dans la position la plus humiliante pour l'esclave. Elle reconnut à la douceur des mains de femmes qui commencèrent à palper son corps. Elles ouvrirent son sexe. Peu après, son ventre fut investi par un objet rond et froid que Juliette mania longtemps avec lubricité. On décida alors de la reconduire chancelante au premier étage pour la placer dans un trou spécialement aménagé dans le mur.   Alors que l'on usait de tous ses orifices, un homme exhiba son membre qu'elle tentait de frôler avec ses lèvres puis avec sa langue, mais avec cruauté, il se dérobait à chaque fois qu'elle allait atteindre sa verge. Prise d'un besoin naturel, on lui refusa de se rendre aux toilettes. Confuse, elle vit qu'on apportait une cuvette et elle reçut l'ordre de se soulager devant les invités rassemblés. L'humiliation était là. Se montrer dans cette position sidégradante, alors qu'exhibée ou fouettée, prise ou sodomisée, sa vanité pouvait se satisfaire de susciter le désir.   L'impatience qu'elle lut dans le regard attentif de Juliette parut agir sur sa vessie qui se libéra instinctivement. Lorsqu'elle eut fini de se soulager, sa Maîtresse lui ordonna de renifler son urine, puis de la boire. Au bord des larmes mais n'osant pas se rebeller, elle se mit à laper et à avaler le liquide clair et encore tiède. Après avoir subi les moqueries des invités, elle fut amenée devant Juliette dont elle dut lécher les bottes vernies du bout de sa langue. On lui ordonna ensuite de se coucher sur le sol et de relever ses jambes afin que chacun puisse la prendre facilement. Elle fut possédée par l'ensemble des invités qui se succédaient à la chaîne sur son corps.   Puis on la releva pour la placer sur un tabouret hérissé d'un volumineux olisbos. Dans cette nouvelle position, son ventre devenait douloureux, mais ce fut pire lorsqu'on lui ordonna de s'asseoir sur le cylindre massif et de le faire pénétrer entre ses reins profondément. Elle sentait son anus s'écarteler au fur et à mesure qu'elle s'empalait sur le cylindre de latex. Alors, on la força à se pénétrer l'un et l'autre de ses orifices. La souffrance se mua en plaisir.   " - Je suis fière de toi, tu te comportes comme je l'espérais, tu dois continuer".   Juliette venait de lui signifier que son dressage n'était pas achevé. Sa peau subit aussitôt le contact de mains posées au creux de ses reins puis entre ses fesses. Une cravache noir la cingla brusquement avec une telle violence qu'elle poussa un véritable rugissement. La rigidité du cuir enflammait ses reins et son dos. Les coups lacéraient sa chair, lui procurant de lancinantes sensations de brûlure. Lorsque la tige l'atteignit exactement entre les cuisses, sur le renflement du pubis, elle comprit soudain qu'elle allait jouir. Une fois la fulgurante jouissance dissipée, elle osa implorer leur pitié. Charlotte naïvement venait bien malgré elle de rompre le charme de la séance.   Ils décidèrent de lui faire payer chèrement cette inqualifiable faiblesse. Elle fut à nouveau placée dans le mur comportant un trou en son milieu, de façon à ce que sa tête dépasse d'un coté et ses reins de l'autre. Elle allait être prise par l'arrière et contrainte par la bouche. Ce fut Juliette qui l'installa. Elle était en position, jambes docilement écartées, la bouche déjà ouverte, la croupe exagérément offerte, prête à être fouillée et investie.   Ce fut l'abattage. Impatient de se satisfaire, un homme prit la place de l'autre, sa bouche servant d'écrin. Au même moment, un autre utilisait son vagin sans ménagement, avant de forcer brusquement ses reins, qui comme la totalité de son corps étaient à sa merci. Il s'enfonça sans préliminaire pour lui faire mal. Le silence soudain l'exaspéra, car elle ne pouvait rien voir de ce qui se passait autour d'elle. Espérant le fouet comme une délivrance, un troisième sexe plus dur encore pénétra sa croupe. Le ventre de Juliette se liquéfia alors.   Elle était prise, on ravageait ses reins meurtris. Elle compris enfin que le membre qui la pénétrait était un olisbos à ceinture dont Juliette s'était ceint à la taille. Elle exigea d'elle qu'elle se cambre davantage, pour qu'elle puisse "la remplir jusqu'au fond." Charlotte céda à l'impétuosité d'un orgasme qu'elle aurait voulu pouvoir contrôler. Juliette se détacha de Charlotte qui glissa au sol. Elle récupéra ses appuis et réussit à se tenir debout, mais on la rattacha fermement sur la croix de saint André face à la salle plongée dans la pénombre. Charlotte demeura ainsi le reste de la soirée, souillée de sperme et de sueur, les chevilles et les poignets entravés.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.   
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Par : le 26/07/24
Elle aimait sa persévérance. Elle signifiait qu'il prenait très au sérieux les sentiments qu'il éprouvait pour elle. Mais, en même temps, les innombrables attentions qu'il lui prodiguait la déstabilisaient. Elles ne lui laissaient pas le temps de souffler et rendaient plus difficile encore la possibilité de lui résister. Elle ne put s'empêcher d'être émue par ses pensées. Charlotte pénétra dans le hall d'entrée et salua d'un signe de tête la réceptionniste. Elle prit l'ascenseur, les mains moites, le cœur battant à tout rompre. Sous sa robe, pour accompagner son string, elle avait choisi un soutien-gorge pigeonnant, dont le voile léger couvrait à peine ses seins. La caresse de la soie sur leurs pointes dressées ajoutait encore à sa suave excitation. Elle portait un parfum léger, sensuel. Et sa façon de le saluer, toute simple, était éblouissante. Il ne se souvenait pas qu'une femme l'ait jamais intrigué à ce point. Peut-être était-ce dû au masque qu'elle portait ou à la réputation qui la précédait. Quoi qu'il en soit, elle était ravissante, et de celles qui accrochent le regard et fascinent. Et ce n'était pas une question de robe ni de bijoux. C'était toute sa personnalité qui transparaissait: sexy, impertinente, séductrice. S'amuser à provoquer un homme aussi désirable, était plus facile qu'elle ne l'aurait cru. Le déguisement n'était qu'un artifice. C'étaient ses yeux verts derrière son masque et sa bouche sensuelle qui le troublait. La soie fluide moulait somptueusement les courbes de sa silhouette. Le précieux collier plongeait de manière suggestive entre ses seins, le métal froid lui rappelant que si elle jouait correctement son rôle, très bientôt les doigts de l'inconnu effleureraient sa peau avide de caresses. Elle laissa ses doigts glisser le long du collier, jusqu'au cabochon niché au creux de sa poitrine. Elle avait réussi à le surprendre, à l'intriguer. Elle ne disposait que d'une nuit.   - Monsieur, dit-elle. Je veux que nous fassions l'amour. L'homme leva un sourcil étonné et un sourire amusé effleura ses lèvres. Charlotte ne voulait surtout pas qu'il réfléchisse. Elle voulait qu'il se contente de ressentir et de réagir. D'un geste téméraire, elle glissa la main vers sa nuque, noua les doigts dans ses cheveux sombres et attira son visage vers le sien. C'était elle qui avait pris l'initiative du baiser. Ce fut l'homme qui en prit le contrôle. Il n'y eut pas de phase d'approche. Ses lèvres pressèrent les siennes, sa langue pénétra sa bouche, trouva la sienne, s'y mêla en un baiser sauvage, exigeant, prenant d'elle tout ce qu'elle avait à donner. Elle s'abandonna à son étreinte, s'enivrant de l'odeur de sa peau, une odeur virile, troublante.   - Allons dans un endroit plus intime, voulez-vous ?   Il eut un bref mouvement de sourcils, comme s'il soupçonnait un piège, mais il était trop poli pour répondre.   - Nous venons d'arriver. - N'avez-vous pas envie d'être seul avec moi ? Car je n'ai aucune envie de différer mon plaisir. Ni le vôtre. - Comment savez-vous que nous aurons du plaisir ? - Une femme sait ces choses-là. - Même si mes exigences sortent du commun ?   L'ascenseur s'immobilisa à son étage. Elle prit l'homme par la main et ils franchirent la double porte aux vitres gravées, traversèrent le hall de marbre et gagnèrent la luxueuse suite préparée. Elle était toute entière éclairée de bougies et ils traversèrent le salon en direction de la vaste chambre élégante, raffinée, décorée dans un subtil dégradé de tons chauds. D'autres bougies étaient disposées de part et d'autre de l'immense lit. Sur la commode, on avait disposé deux flûtes de cristal et une bouteille de champagne dans un seau à glace en argent. Le lit était entrouvert et les draps soyeux, comme une invitation aux ébats. Charlotte avait ouvert toutes grandes les portes de la terrasse qui surplombait l'océan pour laisser la brise parfumée baigner la chambre. L'homme ne prêta pas la moindre attention au décor. Il ne s'intéressait qu'à elle.   - Baissez la fermeture de ma robe, susurra-t-elle d'une voix enjôleuse.   - Vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que je prenne mon temps, j'espère, murmura-t-il à son oreille.   Elle se sentit soudain la bouche sèche. Elle avait envie d'être nue, de sentir ses mains sur elle tout de suite, mais aussi follement envie qu'il prenne tout son temps. Il descendit la fermeture Eclair de quelques centimètres. Le corsage de la robe s'ouvrit dans son dos, s'écarta de sa poitrine et elle sentit un souffle d'air frais balayer ses seins. Du bout des doigts, il caressa son son cou, ses épaules, décrivant de petits cercles sur sa peau nue tandis qu'elle écartait doucement les pans de son corsage. Elle n'avait pas bougé, tenant toujours ses cheveux relevés pour lui, dans une position cambrée qui projetait en avant ses seins avides de la caresse de ses mains expertes. Elle ne s'inquiéta pas quand il plaça autour de son cou, un collier en acier comportant une charnière, située au centre. Il le verrouilla brusquement grâce à un système de vis et d'écrou.   - Vous avez un dos superbe, dit l'homme sans se troubler. Il fallait qu'elle s'écarte, qu'elle reprenne le contrôle du jeu. Mais c'était si bon de sentir ses mains sur ses seins qu'elle n'en eut pas la volonté. Et il s'y attendait. Il savait qu'elle ne pourrait pas. Il l'avait lu dans son regard, senti dans la façon dont elle cédait à la tentation, s'abandonnant à ses mains expertes. Ses paumes effleuraient sa chair, ses doigts la frôlaient à peine. La sensation était telle qu'elle dut se mordre les lèvres pour ne pas gémir. Elle referma les doigts sur ses épaules. Sa peau était chaude et douce. Du velours sur de l'acier. Chaque caresse de ses mains sur ses seins, chaque pression de ses doigts faisait croître le désir niché au creux de son ventre. Jamais elle ne s'était sentie à ce point prête pour un homme, excitée, humide. Elle l'était déjà au moment où elle avait ôté sa robe. Il pressa de nouveau la pointe de ses seins.   Mais l'homme avait décidé d'imposer son rythme, de l'exciter, de la pousser à bout, puis de faire machine arrière au moment où il la sentirait prête à chavirer. Quand elle glissa les pouces sous l'élastique de son string et le fit glisser très lentement sur ses fesses, des fesses musclées, elle se retourna et il découvrit son pubis finement rasé, il la fixa, fasciné, le regard brûlant de désir, une expression si intense sur le visage qu'elle fut saisie de peur. L'homme bondit alors, tel un animal sauvage, et tandis qu'elle se redressait, il la souleva dans ses bras. Lorsqu'il l'eut posée sur la terrasse, il saisit la rambarde, emprisonnant Charlotte entre ses bras. Elle était piégée. Son petit numéro de strip-tease avait définitivement chassé l'homme réservé et distant et libéré l'être viril et impétueux. Comme attirés par un aimant, ses doigts se refermèrent sur son sexe. Il était long et dur. Il sursauta lorsqu'elle allongea les doigts, les referma sur ses testicules qu'elle pressa doucement. Du pouce, elle effleura son gland gonflé et fut heureuse de l'entendre gémir de plaisir. - Je vais explorer toutes les zones sensibles de votre corps avec ma langue, murmura-t-elle. Comme hypnotisée par le bruit des vagues qui se brisaient sur les rochers de la côte, en contrebas, elle s'agenouilla et prit le sexe de l'homme dans sa bouche. Il avait le goût du vent et de la pluie, le goût viril d'un homme. Et comme elle le lui avait promis, elle l'amena au bord de l'orgasme. Brusquement, il glissa les mains entre ses reins. Perchée sur ses talons hauts, elle se trouvait cambrée, les fesses en arrière, dans la position idéale pour qu'il glisse un doigt en elle. Un doigt qu'il plongea dans sa voie la plus étroite, l'élargissant avec volupté jusqu'à ce qu'elle fut détendue.   - Je veux que vous veniez en moi par cet endroit. - Je le sais.   Mais il s'arrêta. Il se redressa, plaqua son corps contre le dos de Charlotte. Son membre dur plongea entre ses fesses. Elle se cambra pour le prendre en elle, mais il s'écarta, referma les mains sur ses seins et en pressa la pointe durcie. Ce fut comme si une décharge électrique traversait le corps de la jeune femme. Elle se cambra de nouveau, collant son rectum contre lui. Lorsque enfin, il la pénétra, elle était si brûlante, si excitée qu'elle jouit aussitôt dans une explosion de tous les sens. Elle se serait écroulée si les bras puissants de l'homme ne l'avaient retenue. Il glissa une main entre ses cuisses et, ouvrant délicatement sa chair, il se mit à caresser son clitoris. Elle le sentait partout, avec son sexe planté profondément dans ses entrailles. Quand elle atteignit l'orgasme, il se décolla d'elle brutalement. Bientôt, tandis qu'elle retrouvait ses esprits, l'homme la tenait serrée contre lui, blottie dans ses bras.   - Avez-vous déjà été attachée et fouettée ? - Non jamais.   Sans attendre, l'inconnu dit à Charlotte de se lever pour lui lier les poignets d'une corde de chanvre qu'il attacha au plafonnier de la chambre, bien tendue pour l'obliger à se tenir bras levés et sur la pointe des pieds. Elle entendit le cliquetis de la boucle de la ceinture tandis qu'il l'ôtait de son pantalon. - Que faites-vous ? - Je répare seulement un oubli. Souvenez-vous de mes exigences spéciales. La douleur laissera alors place au plaisir. L'homme commença par apprécier la souplesse du ceinturon en cuir en fouettant l'air. Le premier coup claqua sèchement contre ses fesses. Il n'était pas du style à y aller progressivement. Il avait frappé fort avec l'assurance qui lui était coutumière et Charlotte sentit sa peau d'abord insensible, réagir rapidement à la brûlure du cuir. Le deuxième coup tomba, plus assuré encore, et elle gémit de douleur en contractant les muscles de ses fesses. L'homme la fouetta avec application. Ses coups précis, parfaitement cadencés, atteignaient alternativement une fesse, puis l'autre, parfois le haut des cuisses, parfois le creux des reins. Vingt, trente, quarante coups. Charlotte ne comptait plus. Aux brûlures locales d'abord éprouvées, s'était substituée une sensation d'intense chaleur, comme si elle était exposée à un âtre crépitant.   - Vous voudrez bien vous retourner. - Non, pas devant, haleta-t-elle, Pas devant. - Vous devez aller jusqu'au bout de vos fantasmes de soumission.   Charlotte pivota lentement sur elle-même. Elle avait gardé les yeux baissés mais elle aperçut quand même le ceinturon s'élever dans l'air et s'abattre sur elle, au sommet de ses cuisses. Elle hurla à nouveau et releva la jambe pour essayer de se protéger du coup suivant. Elle sentit soudain qu'elle n'y échapperait pas et se vit perdue. Il ne refrappa pas immédiatement. Il attendit que Charlotte ne puisse plus se tenir ainsi sur la pointe du pied et qu'épuisée, elle s'offre à nouveau au fouet. Il continua à la fouetter méthodiquement sur les hanches et sur les seins. Quand le cuir atteignit le renflement de sa vulve, subitement son corps fut traversé de part en part par une fulgurante flamme de couleur rouge orangé. Elle en sentit la chaleur l'irradier et plonger dans son ventre comme une boule de feu. La douleur et le plaisir fusionnèrent ensemble. Elle hurla à nouveau mais de plaisir cette fois. L'homme cessa presque aussitôt de la frapper. Il s'approcha de la jeune femme et ce fut lui qui remarqua le premier que le fouet de cuir, sous lequel elle avait d'abord gémi, la marquait beaucoup moins et donc permettait de faire durer la peine et de recommencer parfois par fantaisie. Charlotte n'avait aucune envie de bouger. Comblée, elle ne rêvait que de rester là, blottie dans les bras de l'inconnu. Mais pour lui, il était hors de question de passer la nuit avec elle. Le risque était trop grand qu'elle découvre son identité.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 26/07/24
La mer est comme cela. Elle peut accumuler les malveillances, multiplier au-delà de l'imaginable les mauvais hasards et, lorsque tout semble perdu, détourner sa fureur et faire une fleur à ceux contre qui elle s'est acharnée. Il y avait peu de chances que la tempête ramène "Albatros" près de son point de départ à Sauzon. Il y avait peu de chances que le soleil se démasque juste à temps pour permettre d'identifier la côte et de corriger le cap qui plaçaient le bateau juste au vent de son port. Le romantisme est une attitude séduisante et la terre d'élection des adolescents, mais tant de fausses monnaies y ont cours qu'il faut se garder de se payer de mots. Mais par mauvais temps, à bord, les yeux se ferment mais on ne dort pas, c'est un état intermédiaire, pas exactement le demi-sommeil, plutôt une torpeur éveillée, l'esprit reste en alerte mais le corps s'absente, le temps se ralentit. Le drap remontait jusqu'au menton, laissant nus les bras et les épaules. Elle ferma les yeux. Juliette contempla impunément le pur ovale du visage de Charlotte. Sur la peau mate des joues et du front, sur les paupières bistrées passaient, comme des risées sur la mer, de brefs frissons qui gagnaient les belles épaules, les bras, la main tenue par son amante. Une émotion inconnue s'empara d'elle. Serrer une femme dans ses bras, c'est se priver de la voir, se condamner à n'en connaître que des fragments qu'ensuite la mémoire rassemble à la manière d'un puzzle pour reconstituer un être entièrement fabriqué de souvenirs épars: la bouche, les seins, la chute des reins, la tiédeur des aisselles, la paumes dans laquelle on a imprimé ses lèvres. Or parce qu'elle se présentait ainsi allongée, pétrifiée telle une gisante, Juliette découvrait Charlotte comme elle ne croyait ne l'avoir jamais vue. Elle ne reconnaissait pas la fragile silhouette à la démarche vacillante sur la jetée du port, menacée dans son équilibre par la bourrasque qui se ruait sur Sauzon. Elle était infiniment désirable, ce à quoi, elle avait peu songé depuis leur première rencontre. Plus surprenante était l'immersion de Charlotte dans le sommeil dans la tempête, comme si seule une pression de la main de sa maîtresse libérait d'un torrent de rêves. Un souffle à peine perceptible passant ses lèvres entrouvertes. Comme le suaire que les sculpteurs jettent sur une statue d'argile ocreuse encore fraîche, le drap mollement tendu épousait les formes secrètes de la jeune fille: le ventre à peine bombé, le creux des cuisses, les seins attendant les caresses. Juliette se pencha sur ce masque impassible comme on se penche sur un livre ouvert. En la serrant dans ses bras, elle la réveillerait, la rappellerait sur l'île où un avis de grand frais s'était abattu. Un élan de tendresse étrangla Juliette. De très près, son front apparaissait comme un mur impénétrable derrière lequel se cachait un courage inouï. On pouvait y lire aussi de la crainte. Un peu de sueur brillait sous ses aisselles épilées et Juliette en sentit l'odeur âpre et fine, un peu végétale et se demanda comment une femme si belle pouvait parfois se montrer d'une si grande docilité. Elle savait qu'elle lui appartenait mais se demandait où étaient sa bouche, ses seins, ses reins. Les exigences de Juliette, le plus difficile n'était pas de les accepter, le plus difficile était simplement de parler.   Dans la moiteur de la nuit, elle avait les lèvres brûlantes et la bouche sèche, la salive lui manquait, une angoisse de peur et de désir lui serrait la gorge, et ses mains étaient froides. Si au moins, elle avait pu fermer les yeux. Mais non, elle veillait sur la lancinante douleur des traces. La veille, elle avait accepté d'être fouettée jusqu'au sang par Juliette. Elle se souvint seulement qu'elle ne lui avait jamais dit autre chose qu'elle l'aimait. Un ordre l'aurait fait se rebeller, mais cette fois-ci, ce qu'elle voulait d'elle n'était pas qu'elle obéît à un ordre, mais qu'elle vînt d'elle-même au-devant de ses désirs sadiques. Encore un instant, avait-elle dit. Charlotte se raidit, mais en vain. Elle reçut quarante coups de cravache. Elle le subit jusqu'au bout, et Juliette lui sourit quand elle la remercia. Dans le lit, elle ne pouvait cesser de désirer refermer ses cuisses meurtries. Juliette s'était révélée chaque nuit de leur vie languissante toujours plus fougueuse dans leurs ébats d'alcôve. Toutes les femmes amoureuses ont le même âge, toutes deviennent des adolescentes exclusives, inquiètes, tourmentées. Charlotte endormie n'échappait pas à la règle. La mer est comme ça. Elle peut accumuler les malveillances, multiplier au-delà de l'imaginable les mauvais hasards, les coïncidences mortelles et, lorsque tout semble perdu, détourner sa fureur et faire une fleur à ceux contre qui elle s'est acharnée. Mais il y avait peu de chance que la tempête ramène le voilier près de son point de départ. Le canot tous temps de la SNSM était sorti en fonçant dans les rouleaux d'écume au large de la pointe des Poulains. Rien de plus stupide que la bravoure frôlant l'inconscience. La fin était là, tracée par les rochers. Le cercle se resserrerait autour d'eux pour la curée. Ce serait au tour de Juliette d'être muette. Le froid ne les referait pas vivre. La vague envahirait le carré, l'ancre flottante ne tiendrait pas. Le bateau se coucherait et se relèverait mais pour combien de temps. Il faudrait apprendre à mourir car le flot reprendrait possession de son domaine. Rien n'est plus important que les vertiges de Monet et de son ami, le pêcheur Poly. La découverte des aiguilles de Port-Coton des rochers du Lion de Port-Goulphar et de Port-Domois. Un soleil rouge, un soleil de fiction incendie le couchant. Lisse comme un toit de zinc, la mer est morte, on la croirait déserte sans le friselis. La côte a disparu. Admirable justesse du langage marin dont ricanent les niais. Au-delà du jargon de pure technique, les mots cernent au plus près la vérité des choses dans toutes leurs dimensions avec tant d'exactitude et de simplicité qu'ils en sont poétiques. Les sémaphores signalent "mer belle". Le langage des gens de mer ne se prête pas à l'épopée. Les voiles, bien ferlées, n'ont pas contrarié le redressement du mât pour notre plus grand bonheur.   Renaître à la vie est heureux pour les amoureux. Pour qu'un rêve soit beau, il ne faudrait pas s'éveiller. En aucune façon, Juliette demandait à Charlotte de se renier mais bien plutôt de renaître. C'est bon, les autres, c'est chaud, c'est nécessaire. Juliette avait du goût pour les autres. Pour elle, c'était une attitude moins altière que l'imprécation et l'anathème, moins chic aussi; le monde est peuplé de mains tendues et de cœurs entrouverts. Le jour n'en finissait pas de se lever. Le spectacle de l'aube réticente n'était pas exaltante. Des nuages bas galopaient sous une couche de cumulonimbus plombés. Le vent, contre la houle, créait une mer confuse, heurtée, rendant la navigation confuse. Ce fut un soulagement de revoir la lumière. Il fallait prendre un autre ris dans la grand-voile et envoyer un petit foc car, sous les rafales qui forcissaient, le vieux ketch commençait à fatiguer, descendre dans le carré et regarder une carte marine de plus près. Charlotte faisait semblant de dormir dans le joyeux charivari des objets usuels livrés au roulis. Nous étions dans le sud de Groix. Continuer sur ce bord en espérant identifier à temps les dangers de Belle-Île ou changer d'amures et courir un bord hasardeux vers le large en attendant l'embellie. C'était la meilleure solution quitte à tourner le dos volontairement à la terre. C'était l'heure du bulletin météo de Radio-France annonçant un vent frais du nord-est. C'était le vrai mauvais temps. Raison de plus pour virer de bord, vent devant si possible, sinon lof pour lof et à la grâce de Dieu. Sous son seul petit foc, "Albatros" allait vite, trop vite, il ventait en furie. Il souffrait. Lorsqu'il dévalait la pente d'une lame, nous avions peur qu'il se plante dans la lame suivante. Le bout-dehors plongeait sous l'eau. Chavirer par l'avant n'est pas une légende. La barre franche devenait dure. À bord, les yeux se fermaient, mais personne ne dormait, c'était un état intermédiaire, pas exactement le demi-sommeil, plutôt une torpeur éveillée. Le corps s'absentait mais l'esprit demeurait en alerte. Des torrents d'eau mousseuse s'écoulaient par les dalots. La mer était grise tout autour mais d'un vert profond. Sur ses pentes ruisselaient des cascades blanches. Combien de temps "Albatros" avait-il souffert contre la peau du diable ? La mer était grise. La tempête cessa et nous rentrâmes à Sauzon.    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 25/07/24
Tout lui souriait dans la vie. Rien ne semblait lui résister et elle aimait cela. Juliette n'était pas du genre à accepter l'échec dans quelque domaine que ce soit surtout auprès des femmes. Elle avait le sens de la compétition, exacerbé par la pratique de l'équitation qu'elle pratiquait encore régulièrement. Rien ne lui plaisait plus que l'odeur des écuries, monter et démonter des barres en carrière au petit matin, s'endormir dans le van au retour d'un concours de saut d'obstacles. Elle avait fait la connaissance de Sarah dans un club. Depuis, elle n'avait qu'une idée en tête, la pousser à se soumettre totalement à elle, corps et âme. Elle était déjà son amante attitrée depuis leur rencontre. Sarah s'était révélée chaque nuit de leur vie languissante toujours plus fougueuse dans leurs ébats d'alcôve. Toutes les femmes amoureuses ont le même âge, toutes deviennent des adolescentes exclusives, inquiètes, tourmentées. Sarah n'échappait pas à la règle. Mais cela ne déplaisait pas à Juliette. Elle était intelligente, sentimentale et charmante. Mais surtout, elle pressentait en elle, un réel potentiel de soumission. Guidée par la confiance qu'elle lui porterait, Juliette obtiendrait tout d'elle, la forcerait à concrétiser tout ce qu'elle désirerait, surtout ce qu'elle n'osait pas intimement s'avouer. Confiance aveugle indispensable pour Sarah lorsqu'un bandeau de velours ou un masque de cuir recouvrirait ses yeux, lors de séances de soumission, en des lieux et en présence d'inconnus. Les humiliations, les sévices sexuels et le fouet l'épanouiraient. Mais enrespectant la sécurité. Tout être humain a ses limites, l'esclave a les siennes.    Elles étaient devant une porte, à double battant, une antichambre étroite. Dans sa main, Juliette sentait les doigts anxieux de Sarah. Elle tremblait, non de froid, elle savait ce qui l'attendait de l'autre coté. Bientôt, elle connaitrait la révélation en pénétrant dans la cave du manoir. Un mélange de curiosité et d'angoisse surgissait en elle. L'inattendu est une arme de séduction. Le jeu des situations insolites l'excitait et le danger la grisait en la plongeant dans un état second où tout son être se sentait autoriser à se dédoubler, libérant ses pulsions refoulées. Elle portait une robe droite descendant sous le genou avec une fente arrière jusqu'aux reins, resserrée à la taille mais un peu lâche à la poitrine. Dessous, seulement une paire de bas noire tenue par un porte-jarretelle. Dans une des poches de sa Maîtresse, la laisse métallique qui lui était destinée lestait sa veste. Sarah frottait nerveusement ses cuisses et ses genoux les uns contre les autres faisant crisser ses bas. Elle semblait adorer l'appréhension qui précédait sa première mise à l'épreuve, excitée par la sensation d'être préparée ainsi à son sacrifice telle une vestale. Elle aurait seulement préféré être nue sous une longue cape.   Mais ce n'était pas elle qui décidait et cela semblait lui plaire. Cela faisait partie du jeu. L’entrée passée, Juliette l'entraîna dans un petit salon dont l’un des murs était occupé par un grand miroir. Elle se glissa derrière elle, et souleva sa chevelure. Elle fit glisser la fermeture Éclair de sa robe de la nuque, jusqu’au bas de ses reins, dégageant ses épaules et sa poitrine. Son vêtement tomba à ses pieds. Elle ne portait plus que ses bas et une paire de talons hauts. Puis, elle dégrafa ses bas et les fit glisser le long de ses cuisses. Bientôt le porte-jarretelle rejoignit le reste de sa parure au sol. Juliette lui ôta ses chaussures. Elle était totalement nue. Juliette sortit de son sac un rosebud orné d'une couronne en rubis. Elle le prit dans ses doigts quelques instants pour le réchauffer. Sarah se pencha alors en avant en écartant ses fesses pour faciliter l'intromission. Il avait été décidé qu'elle serait privée de bâillon, pour l'entendre crier mais qu'en revanche un bandeau l'interdirait de voir ceux qui la fouetteraient ou ceux qui auraient envie de la posséder par tous les orifices naturels selon leur fantaisie. Sa Maîtresse lui enserra le cou d'un collier et lui passa à ses chevilles ainsi qu'à ses poignets des bracelets. Sarah se regarda furtivement dans le miroir avant que Juliette noue le bandeau sur son visage. Elle se trouva belle dans le secret de sa nudité et la noblesse du cuir. L'esclavage, c'est un peu comme l'amour, le vertige en plus.   Le temps de réprimer son angoisse, la porte s'ouvrit. Elles reconnurent aussitôt Béatrice. Sa mince silhouette était entièrement vêtue de noir, du col officier de son chemisier, jusqu’à ses bottes en cuir. Juliette lui tendit sanshésiter la dragonne de sa laisse. Elle s'en saisit de ses mains gantées de cuir.   - La nudité te va bien. Tu as un corps superbe, fait pour le sexe et pour le fouet. - Merci Madame, répondit Sarah.   Elle ouvrit les deux battants et la guida vers son sacrifice. Le lien pendait entre elles deux. Elle ne la tira pas, comme on mène un animal. Elle marchait derrière elle, les mains liées dans le dos, en se cambrant au maximum, projetant sa poitrine en faisant saillir ses reins. Attachée, mais libre, elle s'offrait. Au fond de la salle, éclairée par des projecteurs, l’attendait une croix de saint André. À coté d'elle se tenait une jeune fille brune aux cheveux très courts.   - Je m’appelle Claire. - Et moi, Sarah, lui répondit-elle d’une voix respectueuse. - Nous allons beaucoup te faire souffrir. - Je sais que Juliette vous l’a demandé. - Madame a décidé: nous irons au bout de ce qu’elle a choisi pour vous, mais vous connaissez le code du safeword. - Je le connais et je suis prête.   Claire lui entrava les chevilles et les poignets en fixant aux bracelets des cordes maintenus à la croix par des chaînes. Elle était écartelée, face à la salle plongée dans l'obscurité. Sarah savait que des yeux l'observaient, imaginant les tortures qu’ils aimeraient faire subir à sa fière poitrine, ou à son sexe ouvert. Mais seul, le regard de sa Maîtresse lui importait, en espérant qu'elle la trouve digne de lui appartenir. Atteindrait-elle le niveau de perfection qui sublimerait leur relation périlleuse. Il était essentiel pour elle de se donner sans réserve, sans rien attendre en retour que de mériter le rang et le titre d'esclave choisie parmi toutes, pour ne susciter aucun reproche, ou plus simplement par orgueil ou par fierté. Donner cet immense bonheur à la femme qu'elle aimait était une préoccupation majeure, bien plus que la concrétisation de ses fantasmes masochistes. L'une comme l'autre ne devaient pas se décevoir mais en respectant les limites à ne pas franchir. Sarah avait ses limites, l'esclave qu'elle allait devenir aurait les siennes. Juliette ne l'ignorait pas.   Sur une table basse, un martinet à longues lanières en cuir, un fouet dont la mèche est tressé de deux cuirs différents, et une fine cravache. Claire prit le fouet, et lança son bras. La lanière s’enroula autour de sa taille et le serpent la mordit au centre de son ventre. Le coup fut doublé au même endroit par le martinet. Bientôt, ce fut le haut des cuisses qui attira l'attention. Jamais auparavant, ces parties de son corps n'avaient été touchées même par Juliette. Et quand les lanières s'attaquèrent à ses seins en lacérant leurs pointes, elle comprit qu'elle serait intégralement fouettée sauf au visage. Puis c’est le haut de ses cuisses qui fut l’objet de leurs attentions. En écho, les lanières atteignirent son pubis mais avec plus de délicatesse. Elle cria sa douleur, comme la femme qu'elle avait entendue dans le couloir. Elle aussi avait souffert, nue et crucifiée comme elle. Plus Claire frappait fort et plus Sarah s'offrait. Elle souffrait, mais elle dominait sa souffrance: le plaisir qui naissait insidieusement en elle la dépassait, la stigmatisait. Elle ressentait sa première jouissance cérébrale.   Claire recommença méthodiquement à la flageller, lentement, alternant fouet et martinet, descendant et montant de ses épaules à ses cuisses, en quadrillant tout son corps, afin que les traces fussent nettes. La tête penchée sur le coté, elle pendait au bout de ses bras crucifiés. Bientôt, la croix qui la soutenait fut basculée vers l'avant parfaitement à l'horizontale. On lui ôta le rosebud puis une large olive métallique pénétra sans préparation son anus lui arrachant un cri de douleur. C'était un crochet anal. Claire attrapa le lien de sa chevelure et le passa dans l’anneau de métal, elle tira, cabrant sa tête en arrière. Une main adroite malaxa les pointes de ses seins pour les durcir avant de les prendre en étau par des pinces dentelées. Les deux mâchoires mordirent sa chair. Tout cela était nouveau pour elle, mais elle se montrait courageuse. Pas un instant, elle n'eut l'idée d'arrêter la séance en prononçant le code du safeword. Elle se découvrait plus masochiste qu'elle ne le pensait. Pour Claire, il était grand temps de franchir une nouvelle étape dans la séance. Ce furent les brûlures par une bougie. Les premières perles de cire brûlantes s'écrasèrent sur ses épaules. Bientôt les larmes de feu atteignirent ses seins zébrés par le fouet. Enfin la brûlure gagna son périnée entre les deux voies intimes. Dans son esprit échauffé par cette succession de peurs, de douleurs et de plaisirs entremêlés, des images fulgurantes de sacrifice déferlèrent en elle. Elle se surprit à chuchoter "merci" à chaque nouveau coup alors même que sa chair se déchirait et que son sang coulait. Elle allait gagner la considération de Juliette. Devenir esclave, digne de ce nom. C'était pour elle comme l'amour avec une excitation vertigineuse en plus. La fin de la soirée s'écoula comme dans un rêve. Après avoir ôté le crochet anal, on rétablit la croix de saint André à la verticale, pour la libérer de ses liens. Honteuse mais fière, elle avait joui des traitements infligés par la seule volonté de sa Maîtresse. Juliette la rejoignit, recouvra ses épaules d'une cape et l'embrassa.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir. 
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Par : le 25/07/24
Je suis assise sur le muret du jardin, jambes nues pendantes. Tout à l'heure il m'y a hissée en me soulevant par les aisselles et m'a dit de rester là, de l'attendre. Attends-moi là, a-t-il dit, ne bouge pas, je reviens. Je voudrais m'en aller, je pourrais le faire, je l'ai vu gravir le chemin qui monte vers sa maison, j'aurais le temps. Mais j'ai peur qu'il ne soit pas content, qu'il se fâche. Et puis, est-ce que je suis obligée d'attendre ? Alors j'ai pris une grande résolution, le quitter et changer d'air. J'étais déjà sur la route qui va vers le bois, pas question de revenir en arrière, l'ombre était fraîche et agréable sous les arbres. Pour mes deux semaines de vacances annuelles, j'ai eu l'idée de louer le chalet voisin de la propriété d'un couple d'amis. Au menu, balade en forêt, baignade dans le lac et festins de roi sur le barbecue. Xavier et Juliette ont acheté leur maison deux ans plus tôt, après avoir eu le coup de foudre pour les lieux. Puis, au printemps, voyant que le pavillon en bois attenant était mis en location, ils ont suggéré que je vienne y passer mes congés. J'ai trouvé l'idée géniale. Au bout d'une centaine de mètres à marcher dans les prés et les broussailles, je débouche sur leur propriété. Je repère Xavier qui est occupé à couper du bois pour alimenter le feu du souper et je prends quelques instants pour le regarder. La sueur ruisselant sur son torse nu lui prête un air sensuel et viril, voire érotique. Ses pectoraux naturellement bombés et son ventre plat luisent sous le soleil de midi. Son short découvre ses jambes musclées. Ses yeux bleus sont comme deux sondes intimidantes. Avec un large sourire, il me dit bonjour et m'indique que Juliette est sur le quai. Au moment où il se penche pour ramasser une bûche, les muscles de son dos roulent sous sa peau cuivrée. Mon amie est effectivement étendue sur le dos, tout au bout du quai de bois. Ses genoux sont pliés et ses pieds trempent dans les eaux tranquilles du lac. Elle est tout en splendeur dans ce diminutif bikini émeraude parfaitement agencé à ses yeux saisissants. Comme le quai flottant se met à tanguer sous mes pas, Juliette ouvre les yeux et les couvre de sa main en visière. Son corps est également couvert de sueur. - Bonjour Charlotte, viens un peu par ici. Elle s'assied en s'appuyant sur ses mains. Malgré tous les bains de soleil qu'elle peut s'offrir, le teint de Juliette demeure toujours laiteux, ce qui ajoute à son charme. Sous les rayons ardents, ses boucles rousses ressemblent à des flammes ourlées léchant ses joues, sa nuque et son front. Le haut de son bikini, à l'utilité purement symbolique, recouvre sa poitrine si plate qu'on pourrait penser qu'elle a oublié de se développer. Mais étrangement, cette absence de seins nourrit une fascination commune à tous ceux qui la côtoient. Sans aucun doute, son coté androgyne attire autant les femmes que les hommes. Juliette lève vers moi son menton décidé, ses yeux turquoise hallucinants au-dessus de longs cils courbés. En plus de faire du journalisme, elle décroche régulièrement des contrats de figuration ou de photos par l'entremise d'une agence de mannequin. Véritable tourbillon, elle argue ne pas avoir de temps nécessaire pour avoir des enfants. Elle se lève et me serre dans ses bras. Je me sens fondre par sa marque d'affection. Je retire mon short et mon t-shirt, sous lequel mon bikini plus conservateur que celui révélateur de mon amie épouse mes formes plus épanouies. Je plonge dans le lac. L'eau fraîche a pour effet de me revigorer.   J'avais compris comment ne pas rompre le fil, je respectais, mais avec une pointe de regret les temps morts, les silences sépulcraux. Juliette me rejoint, ses cheveux de feu plaqués sur son crâne, ses yeux très brillants sous le soleil. Xavier nous appelle du quai en agitant des verres et un appareil photo. La sueur coule sur ses tempes, ses bras et son ventre. Juliette nage devant moi et se hisse sur le quai à la force de ses bras. La vue de son corps splendide, ruisselant d'eau, me soutire un autre pincement au cœur, le signe avant-coureur d'un désir refoulé. Xavier nous verse à chacune un verre de sangria et après avoir posé l'appareil photo sur une roche, il se hâte de me coincer entre Juliette et lui pour la pose. Ils m'enlacent tous deux affectueusement et je réprime un frisson au contact de leurs mains sur mes hanches. Le soir venu, les homards, cuits sur le feu, accompagnés d'un grand cru de Bordeaux étaient succulents, nous sommes maintenant étendus sur une grande couverture à contempler une pluie d'étoiles. Xavier me tend un flacon d'insecticide pour calmer des piqures de moustiques voraces. Juliette se charge de me l'étendre sur mes cuisses et mon dos. Tout en me l'appliquant, elle m'observe attentivement jusqu'à ce que l'atmosphère soudain chargée d'une tension à couper au couteau se détende dans une prévisible et languissante sensualité commune. Juliette sourit. Elle ouvre la bouche, se ravise et la referme, les yeux malicieux. Elle n'a pas l'habitude de tous ces mystères, la fatigue me tombe dessus comme une chape de plomb. La nuit semble se montrer complice de mes deux amis mais je ne rêve que d'une douche et d'un sommeil réparateur dans mon chalet. J'ai juste un petit bois à traverser. Xavier insiste pour me raccompagner. Je le tiens par la main sur le sentier obscur. Au fond de moi, je suis heureuse qu'il soit venu, le bois a quelque chose d'effrayant dans la noirceur. Les bandes fluorescentes nous guident sans encombre jusqu'à chez moi. Sur le perron, il m'embrasse sur les joues, près de la commissure de mes lèvres. Son torse effleure mes seins, sous le tissu du bikini. S'il n'avait pas été le mari de mon amie, je l'aurais sans doute invité à entrer. Mes mamelons pointent férocement quand j'enlève mon maillot. Son contact m'a excitée comme je ne l'avais pas été depuis longtemps. En soupirant, j'ouvre toutes les fenêtres du rez-de-chaussée et à l'étage avant de prendre une longue douche, je m'étends nue sur le lit sans le défaire. Il règne une chaleur suffocante qui m'empêche de dormir. Des voix s'élèvent du lac en contrebas, s'immiscent dans ma chambre. Je reconnais le timbre de la voix de Juliette à travers le clapotis de l'eau du lac.    J'apprenais vite, le discours amoureux, ses codes, sa grammaire n'auraient bientôt plus de secrets pour moi, j'ai toujours été douée pour les instants sensuels. Entre deux moments de grâce, j'avais appris à juguler mon angoisse, à me reposer sur mes souvenirs: la joie n'est jamais perdue pour toujours. Malgré l'heure tardive, ils ont décidé de se baigner. Je descends au rez-de-chaussée. Où ai-je-mis mon maillot ? J'allume la lumière et du lac provient la voix cristalline de mon amie. - Charlotte, allez, viens te baigner avec nous. - Attendez, il faut que je trouve mon maillot. - Oublie ton maillot, tu n'en as pas besoin, nous sommes nus tous les deux. J'éteins la lumière et je cours jusqu'au lac, dans lequel je plonge nue. Mes amis nagent à proximité. Je les rejoins, l'eau fraîche est saisissante. Je retrouve Xavier, mais je recherche Juliette. Elle fait brusquement surface tout contre moi, ses petits seins glissent sur les miens, nos mamelons durcis par le contact de l'eau se frottent ensemble. Sous l'eau, je pose mes mains sur ses hanches, puis sur ses reins, juste à la naissance de ses fesses. Juliette pose ses lèvres sur les miennes. Mes mains sont désormais sur ses fesses, mes pouces logés dans le sillon qui les sépare. Les siennes descendent sur mes seins, ses doigts s'accrochent à leurs pointes. Toutefois, soudainement saisie de culpabilité et d'une peur bleue, brisant le charme de notre étreinte, je m'éloigne à la nage, les joues en feu. Une fois atteint le rivage, je me retourne vers mes amis, qui sont restés au large. Je les entends rire et s'éclabousser. Je rentre rapidement, à la fois embarrassée et soulagée de ma décision. La tête enfouie dans l'oreiller, je m'endors en me maudissant de ma satanée rationalité. Le lendemain matin, je retrouve Juliette qui se baigne dans le lac. Nous décidons de faire la course autour d'une bouée. Je la devance d'un bon mètre à l'arrivée, hors d'haleine et fourbue. Nous nous agrippons toutes les deux au quai pour reprendre notre souffle. Ses lèvres effleurent les miennes. Elles sont douces et soyeuses. J'entrouvre la bouche, les yeux fermés, et sa langue chaude se mêle à la mienne. Nous roulons sur le quai. Quand je me retrouve sur le dos, Juliette immobilise mes poignets au-dessus de ma tête, un grand sourire aux lèvres. Le quai tangue sous moi et Xavier apparaît dans mon champ de vision. Il est déjà nu, glorieusement nu. Il vient aussi m'embrasser tandis que son épouse me tient encore immobilisée, tous deux s'unissent pour mêler leur bouche à la mienne. Elle s'étend sur le quai à son tour puis, côte à côte, nous continuons à nous embrasser tandis que Xavier nous lèche à tour de rôle. N'en pouvant plus d'attendre, je me soulève au-dessus du visage de mon amie et je m'assieds lentement sur sa bouche en poussant un long râle satisfait. Sa langue est si patiente sur mon sexe que je manque de jouir de peu.    Les liens interpersonnels, intenses, souvent extrêmes, peuvent passer sans transition de l'idéalisation à la réalité addictive. Enfin libéré, Xavier vient joindre sa langue à celle de Juliette sur ma vulve, elle devant, lui derrière. Puis il me laisse aux soins de la bouche de sa compagne et, en se plaçant derrière moi, il s'introduit dans mon logis onctueux et profond, amplement dilaté. Les sensations inouïes que me procure Juliette me donne le goût de lui rendre la pareille. Je me déplace donc pour rester sur sa bouche mais aussi pour être en mesure de la lécher. Xavier, qui a été expulsé par ce changement de position, revient me remplir avec sa queue. Je commence par glisser mes doigts sur ses lèvres roses, presque complètement découvertes par son fin duvet de poils pâles et clairsemés. Elle est si humide que deux de mes doigts plongent sans difficulté en elle, me communiquant sa chaleur torride. Je lèche ensuite son tunnel le plus étroit, son odeur musquée envahit mes sens. Ma langue dardée fouille bientôt son anus. Xavier conserve le rythme, avant de passer avec la même effusion passionnelle. Je communique mes tremblements orgasmiques à Juliette, puis à Xavier, et nous ne sommes plus que trois âmes s'abandonnant à une luxure débridée. Je suis la première à me livrer à un orgasme fou, une vague de fond qui m'emporte au-delà du plaisir, dans un état second extatique. Une fois que je me suis tue, Xavier se retire de moi et s'enfonce en Juliette. Je viens coller mes lèvres à celles de mon amie, étouffant ainsi ses gémissements. Ses coquets sourcils en accent circonflexe s'aplatissent quand elle jouit, les yeux fermés, la bouche entrouverte, les narines frémissantes. Je tiens son visage entre mes mains, plongeant mes yeux dans les siens turquoise. Je prends dans mes bras sa silhouette grande et effilée en léchant les contours de sa petite bouche bien dessinée. Elle s'allonge ensuite à plat ventre en riant, hors de contrôle, exténuée par cette furieuse étreinte à trois. Xavier, agenouillé est encore bien dur. Je m'accroupis et je viens lécher sa verge de bas en haut, en partant des testicules, que je fais sauter sur ma langue, avant de taquiner son gland excité par ses va-et-vient énergiques. Bien lubrifié par nos effluves féminins, son membre glisse dans ma bouche. J'agrippe ses testicules, que je comprime dans ma main, tout en recevant jusqu'au fond de ma gorge son sexe inquisiteur et large. Juliette sort enfin de sa torpeur, en venant s'agenouiller à mes côtés, réquisitionne le pénis dressé que nous échangeons de bouche à bouche. Xavier ne peut se contenir que quelques minutes avant d'éjaculer au fond de ma gorge. Nous nous affalons tous les trois sur le quai, épuisés et en sueur. Les vaguelettes frappent la structure et giclent sur nos corps nus. Je les dévisage tous les deux, ils semblent animés par la même idée, prolonger le plaisir sexuel par mon initiation aux délices de la soumission. Xavier se lève, gracieusement nu, le sexe toujours en érection. Juliette lui lance un regard complice, me plongeant dans un état d'appréhension mêlé à de la curiosité. C'est mon amie qui décide de passer à l'acte. De nature réservée, on me dit timide et peu sûre de moi malgré mon attirance pour certaines aventures. Jusqu'à ma rencontre avec eux, il m'était difficile de m'imaginer dans des situations que je jugeais scabreuses. Mais le danger me grise, me met en transes et me conduit dans un état second où tout mon être se sent autorisé à se dédoubler, oubliant ainsi toutes les contraintes dressées par une éducation trop sévère. C'est moi sans être moi. Cette sorte de schizophrénie me permet de libérer certaines pulsions refoulées. Le double jeu déculpabilise.   J'ai pourtant accepté leur proposition de nous retrouver chaque soir et de ne pas nous mentir. Je me sentais réduite à pas grand-chose, mais pas à néant, et je voulais aller jusqu'au bout. Alors pourquoi ne pas m'abandonner totalement à eux. - Charlotte, as-tu parfois des fantasmes de soumission ? me demanda brusquement Juliette. - Des fantasmes de soumission ? Je n'en ai pas, répondis-je hésitante et gênée. - Allons, allons ... Je suis certaine du contraire, insista-t-elle. - Nous pourrions t'initier en douceur, pour commencer, ajouta Xavier. - Il suffirait de retourner à la maison, de t'attacher à une poutre et de te flageller, poursuivit Juliette. - Je ne veux pas, murmurai-je. - Allez arrête ... Tu en as au moins aussi envie que nous. Juliette avait répondu à ma place et avait trahi le fond de ma pensée. Je savais exactement ce qui allait se passer ensuite, comme si le scénario avait été écrit longtemps à l'avance. Nous retournâmes tous les trois au chalet. On me lia les poignets d'une corde de chanvre que Xavier attacha à une panne du plafond, bien tendue pour m'obliger à me tenir bras levés et sur la pointe des pieds. J'entendis le cliquetis de la boucle de la ceinture tandis que mon amie la faisait coulisser de la glissière de son short. Elle me caressa du regard. Elle allait réaliser mon goût pour une docilité totale. Ce serait comme un aboutissement, non seulement ne plus rien maîtriser, non seulement m'offrir en captive à l'amour, mais mieux encore, me donner en esclave, à une autre femme, de surcroît mon amante depuis peu. Tout alla très vite, le premier coup claqua sèchement contre mes cuisses. Le second impact tomba, plus assuré. Ma peau d'abord insensible, réagit à la brûlure du cuir. Juliette me fouetta avec application, parfois mes fesses, parfois mes épaules. À travers ses mots, je me voyais mieux que dans un miroir, grimaçant de douleur, ondulant des hanches et serrant mes doigts sur la corde tendue, mes pieds raidis. Tout à coup, mon corps fut traversé par un fulgurant éclair rouge orangé. Le plaisir et la douleur fusionnèrent ensemble. J'hurlai à nouveau, mais de plaisir cette fois. Juliette cessa aussitôt de me flageller et tomba à genoux devant moi. Posant ses doigts avec une infinie délicatesse sur mes fesses rougies, elle attira jusqu'à sa bouche la peau empourprée de mes cuisses et de mon ventre qu'elle couvrit de baisers. Elle aspira entre ses lèvres les lèvres de mon sexe, les lécha avec douceur. Puis elle glissa ses épaules sous mes cuisses et se releva me soutenant toujours mes fesses à deux mains, comme une prêtresse élevant une offrande. Me suspendant à ma corde, je jetai le bassin en avant, enroulant mes jambes autour de son cou pour emprisonner son visage contre mon sexe ouvert. Je réagis en dardant une langue aussi droite qu'un sexe d'homme sur son clitoris. À ce seul contact, Juliette jouit aussitôt. Enfin, elle se détacha de moi. De l'état second où je sombrai, j'entendis rire mes deux amis. La corde à laquelle j'étais suspendue fut coupée et je m'effondrai sur le sol, aussi inerte qu'une poupée de chiffon. Depuis ce jour, j'alterne les douleurs et les langueurs, les délices et les supplices.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.  
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