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La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM.
Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices.
Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Deus ex Machina.
Pour les lecteurs souhaitant prendre le train en marche (même si le plaisir est plus dans le voyage que la destination), rappels de la partie 1 :
Le professeur Milton et son équipe ont mis au point le tout premier prototype de plateforme antigravité, permettant à des humains de flotter en complète apesanteur. Une journaliste, Laura, est repérée par Milton lors de sa dernière conférence de presse. En dehors de ses recherches, Milton a d’autres passions, plus « vulgaires » … Il se met en tête d’attirer la belle Laura dans son labo, avec la complicité de Paul, son bras droit, car il sait qu’elle ne résistera pas à la promesse d’une exclusivité : tester l’antigravité par elle-même.
Cela implique toutefois de se soumettre à un protocole assez particulier, car le prototype n’accepte aucune matière synthétique, sauf dans les cavités naturelles du corps. Laura devra être nue et s’équiper d’une « unité de surveillance biologique » : une sorte d’œuf recouvert de gel de silicone et bourré de technologie, qu’elle s’est résolue à porter en elle.
Par paliers successifs, Laura accepte avec un plaisir trouble des contraintes de plus en plus perverses, jusqu’à s’assoir, nue, sur un mécanisme barbare …
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Laura est totalement prisonnière de l’unité d’insertion. L’appareillage étrange est resté inerte plusieurs minutes après s’être ajusté tout contre son intimité, comme dans l’attente de quelque chose. Une anxiété teintée de honte monte en elle… cependant, elle n’ose pas appeler Paul pour lui demander d’intervenir, ne voulant surtout pas qu’il la voie livrée ainsi, à la merci d’elle ne sait quels sévices. Ni même qu’il la délivre. Si le besoin s’en fait sentir, il sera toujours temps de réclamer son intervention. En mettant un mouchoir sur son amour-propre.
Les minutes passent, l’attente commence à être longue. La situation de Laura, pour le moins inconfortable, s’éternise, et le doute s’installe… Comment pourrait-elle trouver confortable d’être ligotée sur un instrument de torture automatisé, qui risque d’être aussi doux avec son anatomie intime qu’un marteau-piqueur sur un trottoir ? Et pourtant, si Laura est dans cette situation précise, c’est par sa propre volonté…
Mais qu’est-ce qui m’a pris de céder à ce fantasme pervers ?
Tout ça doit sûrement s’expliquer par l’étrangeté de cette expérience : ce labo démentiel dédié à l’Antigravité, son envie de tester le prototype au mépris de tous les risques, sans compter le vin, dont elle a un peu abusé au restaurant.
Laura ne peut cependant pas ignorer la réalité de ce qu’elle ressent : le comportement qu’elle a adopté, inhabituel et « dépravé », provoque en elle une excitation folle. Il est symptomatique d’un pan entier de sa sexualité, soigneusement refoulé. Malgré son parfait self-contrôle, atteint au prix d’une négation forcenée de ce qui chez elle pourrait être hors norme depuis l’adolescence, des désirs sulfureux sortent toujours de la boîte de Pandore sans y être invités…
Cette attente forcée stimule en elle un autre aiguillon, celui de la peur. L’appréhension concernant le traitement qui va lui être réservé finit par prendre toute la place dans ses pensées, remplaçant les doutes perturbants sur la « normalité » de ses envies. Elle essaie de se rassurer sur son sort en repensant aux paroles de Paul :
Le processus est automatisé et peu douloureux… si on ne lui résiste pas.
Être livrée aux sévices imposés par cette machine, au pire ça peut être déplaisant, mais tout de même pas réellement dangereux ? À moins qu’elle n’ait été conçue par un dingue ?
Le contact avec le siège articulé n’est pas désagréable, bien que ce truc peu engageant soit enduit d’une matière gélatineuse un brin répugnante. Laura a eu le temps de s’habituer à la sensation : la chaleur de son corps s’est transmise au revêtement et elle ne sent plus trop les bosses formées par les protubérances de la selle, appliquées directement au contact de son sexe et de son anus.
Laura est loin de se douter que le revêtement translucide et malléable sur lequel repose sa croupe musclée incorpore en son sein plusieurs milliers de capteurs de position. Capteurs qui renseignent en temps réel un système de réalité virtuelle très puissant. Et elle se doute encore moins qu’à quelques kilomètres de là une représentation 3D ultraréaliste de son intimité s’étale sur les lentilles haute définition d’un casque de visio, porté par un vieux pervers qui la mate sans vergogne. Milton ne perd pas une miette du moindre tressaillement de la belle journaliste, grâce à ce joujou hors de prix pour voyeurs sans scrupules.
Il observe Laura depuis son arrivée dans le bloc médicalisé, et ce qu’il a vu de son comportement lui a permis de constater à quel point la journaliste est esclave de ses envies de soumission. Quand on a ce genre de fantasmes et que l’on est en situation, l’attente génère la peur, une peur qui elle-même devient un excellent stimulant du désir sexuel. Au bout de quelques longues minutes il estime que cela a assez duré : elle doit être à point à présent ! Il lui a laissé suffisamment de temps pour changer d’avis, et elle ne l’a pas fait. Il active donc à distance le départ du processus d’insertion.
Sous ses fesses, Laura sent un contact nouveau, frais et visqueux : un gel lubrifiant s’écoule des protubérances de la selle et enduit copieusement son entrejambe. Ça y est, ça commence ! Le moment à la fois redouté et fantasmé arrive enfin. Elle se détend un peu, le lubrifiant devrait faciliter la tâche de l’engin et accroître son plaisir à se laisser manipuler. De toute façon, elle n’est pas de celles qui renoncent facilement une fois la décision prise… Et puis, il est un peu tard pour changer d’avis !
La selle s’ébranle soudain. De profondes vibrations s’élèvent au travers du siège et se communiquent à son corps. Elle a l’impression d’être assise sur un vibromasseur géant, écrasé contre son intimité moite pour en stimuler les zones érogènes dans leurs moindres recoins. En très peu de temps, son clitoris est à nouveau gonflé de désir. Sa chatte déjà trempée et luisante de gel, tout comme son anus, sont sans défense face aux impulsions implacables du siège, qui la traversent jusqu’aux reins.
Si ça ne s’arrête pas rapidement, je vais jouir sans pouvoir résister !
Laura imagine Paul, dehors, assistant à un concert de cris et de hurlements évocateurs, qu’elle sait irrépressibles lors de ses plus forts orgasmes. Quelle idée terrible ! La simple évocation de cette humiliation, associée à la vibration masturbatoire qui se poursuit sans répit sur sa chatte, provoque en elle un torrent de sensations où la honte et le plaisir se mêlent, chacun alimentant l’autre dans un cycle infernal. Laura en est réduite à essayer d’étouffer comme elle peut les gémissements qui s’échappent bien malgré elle de sa gorge haletante.
Elle tressaille car voilà que Paul se manifeste justement. Il lui adresse la parole à travers la mince cloison pour savoir si tout va bien… Tu parles que ça va bien ; on peut même dire que ça baigne ! Évasive, elle lui assure fébrilement que son intervention est vraiment inutile. Plutôt mourir que de le laisser entrer maintenant !
Soudain, les protubérances de la selle exercent conjointement une pression sur son anus et sa vulve, un peu comme si on appuyait du bout du doigt contre ses orifices sans défense. La sensation qu’une main est réellement en train de caresser son intimité est si réaliste qu’elle se met à douter : Je suis en train de rêver tout éveillée ou quoi ?! Une machine est-elle capable d’un tel toucher ? Pour l’instant, c’est plutôt stimulant : ces effleurements, qui s’ajoutent aux vibrations du siège, exercent un lent massage sur ses zones sensibles, toutes palpitantes d’excitation contenue.
Milton commence tranquillement à entreprendre la jeune femme via l’unité d’insertion, véritable extension préhensible de son gant de réalité virtuelle. Des capteurs de pression lui retransmettent l’illusion parfaite du toucher, tandis qu’il caresse la représentation synthétique hallucinante de réalisme qui flotte devant son regard. Il pousse ensuite un doigt ganté vers le haut, ce qui fait jaillir un appendice évasé de la protubérance plaquée sur l’anus entrouvert et glissant de Laura. Le godemiché téléguidé s’immisce en elle dans un lent mouvement de rotation. Durant l’intromission de son index, Milton ressent la pression croissante de l’anneau resserré qu’il investit à distance : il adore cette tension élastique si excitante, fidèlement recréée par le gant.
Laura se sent profondément possédée par la machine, l’appendice conique s’est enfoncé plutôt loin dans son fondement, dont il a peu à peu dilaté les chairs. Le gel lubrifiant est efficace car l’intromission, bien qu’un peu douloureuse au départ, reste tout à fait supportable. Grâce à l’action conjuguée des vibrations de la selle et de l’excitation liée à ses fantasmes débridés, elle découvre que cette pénétration anale incongrue est loin d’être aussi déplaisante qu’elle n’aurait pu le craindre !
Quelque chose d’inattendu se produit alors, lui faisant pousser un cri de surprise : « ça » commence à aller et venir en elle ! Le godemiché actionné par la selle coulisse doucement au début, puis de plus en plus vite, comme si un amant mécanique avait entrepris de la baiser. Cette saloperie est déréglée, je suis en train de me faire sodomiser par une machine devenue folle ! Malgré cette constatation un peu angoissante et la tension exercée sur son canal étroit, Laura ne peut s’empêcher de tirer un plaisir nouveau et très troublant de ces puissants va-et-vient dans son séant offert.
Une excroissance de la selle libère un autre appendice, lui aussi de bonne taille. Elle le sent émerger contre sa chatte poisseuse, comme un second membre qui s’apprêterait à la baiser à son tour.
Bordel… ça va me déchirer !
Le nouvel appendice envahit pourtant sans mal sa chatte trempée, d’une profonde poussée mécanique qui lui arrache un cri de volupté. Laura est à présent écartelée par deux mandrins à la fois, qui la pilonnent sans ménagement. Cette situation est délirante : c’est comme si cette machine impitoyable avait délibérément décidé de la défoncer, pistonnant ses orifices à un rythme soutenu.
Une pensée la traverse soudain, si perverse qu’elle en tremble :
Et si cette machine, apparemment déréglée, était en fait sous le contrôle de quelqu’un ?
Elle en est presque sûre, ce qu’elle subit ne peut être le seul fait du hasard… Elle ne sait pas qui tire les ficelles, et pour l’instant elle s’en fout, car les sensations extrêmes liées à cette double pénétration lui apportent une impression de plénitude encore jamais éprouvée. Ses angoisses apaisées à l’idée que la situation est sûrement sous le contrôle de quelqu’un, elle se lâche alors complètement. Même si elle n’était pas immobilisée par les sangles, Laura n’aurait plus aucune envie de se soustraire à l’action de la selle… ou de celui qui la commande !
Milton agite fébrilement ses doigts dans l’intimité écartelée de l’avatar en images de synthèse reproduisant si fidèlement l’entrejambe de Laura. Et de son côté la journaliste reçoit en réaction les coups de boutoir des deux appendices, qui viennent s’enfouir en elle de façon frénétique. Un concert de gémissements affolés retentit dans les écouteurs du vieux savant, tandis que sur le périmètre de son casque de visio une fenêtre en incrustation lui montre le visage extatique de Laura, tendu par la montée du plaisir, les yeux clos et la bouche grande ouverte.
Elle doit certainement avoir compris que quelqu’un contrôle les tourments qu’elle subit, et cette idée a l’air de l’exciter encore plus.
Quelle salope, plus on la prend, plus elle en redemande ! Attends, tu vas voir… j’ai une surprise pour toi.
Il active une nouvelle fonction de l’unité d’insertion…. et Laura sent la selle appliquer sur sa zone clitoridienne ultrasensible une petite pompe à vide, qui aspire ses chairs dans une succion débridée. Les sensations liées à cette nouvelle stimulation sont incroyables : elle est en plein délire, son clito et le haut de sa vulve sont étirés à l’extrême dans ce tube transparent qui la tète fortement, au point de la faire crier.
Son plaisir est tout près d’exploser, un orgasme incontrôlable monte en elle. Elle ne lutte plus, abandonnant dans une quasi-inconscience orgasmique le contrôle de son corps à cette machine en furie et à celui qui la dirige, hurlant son plaisir sans plus de pudeur. Tant pis si on l’entend, les sensations énormes qui la submergent prennent le pas sur tout le reste !
L’orgasme géant déferle sur elle, tandis que l’unité d’insertion dépose tranquillement dans son rectum parcouru de spasmes l’œuf nacré de la sphère biomédicale. La machine, qui a accompli sa mission à la perfection, relâche les sangles de maintien. Laura, droguée de plaisir, se laisse dériver doucement dans un délire sexuel éveillé…
Quel pied ! Merci à vous, qui que vous soyez !
(à suivre...)
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Tu avais décidé de te ranger à ta vie vanille.
Je t'avais prévenue qu'il te serait difficile de renoncer à notre monde, mais j'ai respectée ce choix.
Quelques nouvelles toutefois. Je te sentais résister avec difficulté.
Puis il y a eu cette après-midi où nous prenions des nouvelles et où tout à dérapé. Nos désirs étaient plus forts que notre sagesse. Et tu n'as pas résisté à l'idée de te soumettre à moi.
Tu n'as pas su résister à l'envie de me montrer à quel point ta petite queue de salope bavait de désir de te soumettre. Je ne t'ai pas retenue car je te désirais catin comme je t'ai toujours aimé, désireuse, offerte.
Mon corps n'a fait qu'un tour et à frissonner comme il ne l'avait plus fait depuis ton départ.
Nous avons fait semblant ensuite de n'avoir pas vécu cet instant magique irrésistible entre nous. Et avons fait semblant que ce n'était pas réel, comme nous avions si bien su le faire à notre premier voyage.
Et nous revoici ce soir au point de départ. Toi de retour sur le site. Nous échangeant tatonnant. Est-ce bien, est-ce mal. Que faire face à nos désirs l'un pour l'autre. À cette soumission si parfaite dont tu sais faire preuve. À toutes ces choses qu'il te faut vivre maintenant réellement. Passer cette infiniment peu mais tant à la fois. Pousser un peu plus fort cette porte où je t'attend pour que tu vives enfin ce pourquoi tu es fait...
Je t'attend, à ta place, à la bonne hauteur de ma taille à genoux nu dans cette petite culotte en dentelle noire que je t'ai offert à Saint Lazare.
Viens et vivons la suite que nous voulions.
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Tu te souviens de ta naissance toi?
La première bouffée de vie, la violence pour aller chercher l’oxygène et cette putain de force invisible qui te cloue au sol et t’annonce déjà la couleur. Lève toi et marche, ou crève.
Tu te souviens sûrement mieux de tes autres naissances non?
Même scénario mais le film est différent. Entre temps t’as appris que l’oxygène était inflammable et t’en as fait un carburant. Tu ne marches plus, tu cours.
Même scénario sauf que t’as compris que bander sans apesanteur et jouir sans profondeur manquait foutrement de saveur.
Alors tu l’as franchie cette porte vers la suite de ta vie. Y’avait marqué « pousser fort » et t’as foutu des grands coups de pompe dedans.
Derrière, t’as découvert ta première Bite-cave. Deux corps caverneux, un autre spongieux ça fait un chouette trois pièce qui sang le fer et le foutre.
T’as découvert ta peau sous ta peau d’ado et un antre dont tu ne sortais que pour chiner de quoi le remplir de salopes et te vider les couilles. Simple. Basic.
T’as foutue une première déco, des giclures de nuits fantasmées sur les murs, puis des souvenirs de nuits endiablées du sol au plafond. Quand t’y repenses, c’était faussement badass et tout à fait fadasse. Libertinage à la con que la house rend sourd, alors t’écoutais pas, ou pas assez.
Du coup t’as longtemps cru que les cris de douleur et de plaisir que t’entendais venait de chez le voisin, juste derrière les murs mais ça t’a intrigué.
T’as finalement compris qu’elle était là ta suite et que t’étais le seul proprio de tes abîmes, alors t’as rechaussé tes pompes pour défoncer le placo histoire d’agrandir.
La nature a le vide en horreur et ça tombe bien parce que tu vas avoir besoin d’espace. Ta peau d’homme s’est mue en une fourrure animale et ton antre en chenil pour chiennes.
La bête est féroce, violente, vorace mais t’en fais pas, elle ne bouffe que du bon, du beau et de l’évidence. De la bonne petite pute en chaleur qui est née et qui a recommencé… avec une grande Slut-cave sans placo qui sent la chienne mouillée, la sueur et la pisse.
Je me souviens de mes naissances.
De chaque claque que j’ai pris dans la gueule quand la beauté du monde s’est invitée dans ma vie, dans un livre, une peinture, une bonne bouffe ou une femme. Des claques qui donnent envie de posséder et de créer.
Des claques que je redistribue depuis parce que... j’ai le coeur sur la main
B.
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Une journaliste bien introduite.
Un de mes tous premiers textes, avec déjà des éléments de perversité et de D/s un peu improbables. Exhib, voyeurisme, emprise, humiliation, contention, procédures médicales douteuses… Bref, au bonheur des dames.
Je ne pense pas heurter vos chastes yeux, avec cette fable sortie de mon cerveau enfiévré il y a un peu plus de 15 ans déjà. Un aperçu de mon imagination parfois délirante et pas vraiment consensuelle, pour changer des deux premiers articles plus sages.
On rentre dans la chair, le « vif du sujet »…
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Le professeur Richard Milton a la presse à ses pieds, en ce lundi de novembre. Une forêt de micros se dresse devant lui, afin de recueillir quelques mots de celui que le monde considère comme l’Einstein du troisième millénaire. D’un geste calme et assuré, le vieil homme demande à ce que l’on fasse silence. Le brouhaha de la salle de presse baisse de plusieurs tons. Il prend enfin la parole dans un silence presque total, à peine troublé par le crépitement des flashs.
— Bonsoir. Je suppose que si vous êtes tous réunis ici c’est pour en savoir plus sur l’avancement de nos recherches. Je vais essayer d’être bref, il ne s’agit encore que d’un point d’étape…
Une jeune femme blonde se tient au premier rang de la foule de reporters, tendant vers lui un petit enregistreur numérique. Milton a choisi de focaliser son attention sur elle. Sa plastique de mannequin Ukrainien humanise très agréablement le face-à-face avec cette nuée de journalistes aux aguets. Avec un petit sourire satisfait, il poursuit :
— Nos travaux avancent à grands pas. D’ici la fin de la décennie nous devrions être en mesure de dévoiler publiquement un premier prototype opérationnel.
Une vague de consternation déferle sur la salle de conférence. S’ils se sont assemblés là, c’est pour un scoop potentiel, pas pour s’entendre dire qu’il faudra repasser dans deux ans !
— Je vous en prie, un peu de calme. Je comprends votre déception, mais je ne souhaite pas encore rendre public l’avancement exact de nos équipes.
Sans se laisser démonter par la houle de commentaires maussades qui monte en puissance, il leur lâche enfin un os à ronger, histoire de satisfaire les actionnaires de la firme (« Pensez à Wall Street, Milton ! ») :
— Sachez cependant que nous disposons d’une maquette quasi opérationnelle ; nous ne sommes pas loin de toucher au but. L’antigravité n’est plus une théorie, nous avons obtenu des résultats concrets ! Voilà, je vous remercie, ce sera tout…
Sans prêter attention aux questions qui fusent de toute part, Milton s’éclipse par une petite porte derrière l’estrade. Il laisse à ses assistants le soin de calmer le troupeau de reporters surexcités par cette dernière annonce. La jeune femme du premier rang ne participe pas à cette foire d’empoigne. Elle sait qu’il est inenvisageable de pouvoir interviewer Milton lui-même. C’est une trop grosse pointure pour que la presse puisse espérer s’approcher.
Elle avise un type un peu à l’écart, l’air affairé. La quarantaine, sûr de lui, il se distingue de la cohorte des autres scientifiques travaillant pour Milton, pour la plupart de jeunes post-doc. Elle s’avance d’un pas rapide, profitant de la cohue pour essayer de le harponner avant tout le monde.
— Bonjour. Laura Vegam, NCS News. Pourrais-je vous parler deux petites minutes ?
— Le big boss vient de partir, c’est le moment de s’intéresser aux petits poissons ?
— Je suis certaine que vous avez bien des choses intéressantes à dire, et je serais très heureuse de…
— Désolé on n’est pas autorisé à faire de déclarations à la presse. Excusez-moi à présent.
Sans plus faire attention à elle, il quitte la salle à la suite de son patron. Laura soupire, ce n’est pas encore pour aujourd’hui, ce scoop qui la fera remarquer de sa hiérarchie. Au moment de repasser le portique magnétique à l’entrée, elle est arrêtée par une plainte vrombissante. Un type, qui semble faire partie de la sécurité, lui fait remarquer qu’elle a oublié de rendre son badge de presse. Elle le retire et le lui tend.
Ce gars n’est pas un vigile lambda. Il bosse discrètement pour Milton, et celui-ci vient de le joindre sur son oreillette pour lui demander un petit service. Il met de côté le badge de cette nana, sans savoir à quoi il va servir. Son rôle s’arrête là.
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Laura raccroche son téléphone. Un certain Paul Tournier vient de l’appeler. Il s’agit visiblement de l’assistant de Milton qu’elle a essayé d’interviewer à la conférence de presse, il y a deux jours. Il voudrait la voir à l’extérieur, pour lui parler, lui a-t-il dit.
Elle est assez perplexe, pourquoi ce type la recontacte-t-il après l’avoir jetée ? Est-ce pour parler boutique, se livrer un peu ? Il n’a rien voulu dire pour l’instant. En tout cas, il l’invite dans le meilleur restaurant de la place… Ça tombe bien, elle compte justement en profiter pour le cuisiner un peu.
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Paul est un peu mal à l’aise. Il est là car on lui a demandé de proposer ce rendez-vous à la journaliste. Au fur et à mesure que le repas se déroule, il finit par trouver la soirée plutôt agréable, et il se détend enfin. Cette nana au corps de rêve fait preuve d’une conversation intéressante. Quelles que soient les motivations de ses supérieurs, il est à présent plus qu’heureux d’avoir été choisi, même s’il n’est pas évident de rester évasif face à une Laura qui reste pour l’instant sur sa faim.
Le repas, où le vin a coulé à flot, est parfait. Cela le change des sorties avec ses conquêtes habituelles, la plupart du temps des étudiantes de troisième cycle plus passionnées par la recherche scientifique que par l’exacerbation de leur féminité. Son ordinaire, c’est plutôt « plateaux télé » ; ce soir il est en plein rêve : un dîner raffiné avec une superbe invitée. Il est sous le charme de cette femme excitante et il n’a plus qu’une obsession tandis qu’elle lui parle : la mettre dans son lit dès ce soir !
C’est le moment idéal pour se laisser aller à lui faire quelques confidences :
— Vous savez Laura, nous approchons à grands pas. Nous avons même un prototype qui fonctionne !
— Ah oui ? Pourquoi ne pas en avoir parlé à la conférence de presse ?
— Heu… en fait il y a encore un problème à régler, concernant son mode de fonctionnement.
— Vous n’arrivez pas à faire flotter vos trucs au-delà d’une certaine masse ?
— Non, c’est pas ça le problème. Nous avons une sphère antigravitationnelle assez grande pour y faire tenir plusieurs personnes.
— Et elle fonctionne ?
— Et bien oui, du feu de dieu !
Laura essaie de masquer le choc provoqué par cette information incroyable en prenant un air détaché. Il faut qu’elle puisse voir cette merveille elle-même, et le plus tôt possible !
— J’ai vraiment du mal à vous croire, Paul. C’est une blague ? Vous n’êtes pas en train de vous foutre de moi, là ?
— Pas du tout, c’est la stricte vérité ! Je n’oserais pas abuser une aussi belle femme, voyons.
— Alors ça veut dire qu’il est possible à un être humain de léviter dans les airs à volonté ? Je donnerais cher pour voir ce que ça donne par moi-même !
— Laura, j’aimerai vous proposer quelque chose. Mais il faudrait me promettre un secret absolu en contrepartie… est-ce que je peux vous faire confiance ?
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Paul a garé son véhicule à l’extérieur du building de la firme. Les gardes n’ont pas fait de difficultés pour la laisser entrer à sa suite. Étonnant, on aurait pu s’attendre à des mesures de sécurité bien plus rigoureuses pour accéder à ces labos confidentiels, surtout en pleine nuit. Ils n’avaient même pas l’air surpris de sa présence. Elle a bien eu droit à une fouille au corps un peu gênante, mais relativement superficielle. Le type qui la palpait avait un regard très insistant sur ses formes, ce qui l’avait mise mal à l’aise…
Paul la conduit à présent dans une série de couloirs assez sinistres, verrouillés par des sas vitrés à sécurité biométrique. Ils accèdent à une zone où les murs entièrement métalliques sont peints d’un noir mat uni. Des néons inondent de lumière artificielle cette partie aveugle du bâtiment. L’ambiance du lieu est assez oppressante et Laura n’est qu’à moitié rassurée. Le couloir se termine enfin sur une porte blindée gigantesque, un opercule d’acier digne d’une salle des coffres helvétique. Paul le déverrouille en tapant un code compliqué et en apposant son visage pour un scan rétinien. La large dalle d’acier s’entrouvre dans un chuintement discret de vérins hydrauliques. Elle pénètre à sa suite dans un labo immense. Ce doit être la salle du fameux prototype.
Ce qui la frappe en premier, c’est le capharnaüm de câbles électriques colorés qui courent au sol, plus épais les uns que les autres. Quelques pupitres disséminés avec des ordinateurs et des tonnes de notes sur des calepins griffonnés émergent entre les câbles. Au centre de cette grande pièce trône une estrade circulaire assez haute et compacte. Sa surface lisse est totalement vide ; un bizarre no man’s land en comparaison de l’incommensurable amoncellement dans tout le reste du labo.
— C’est le prototype, ce truc au milieu ? Je ne vois pas la fameuse sphère ?
— Normal, le module n’est pas alimenté.
Paul la regarde avec une mine un peu étrange, aurait-il une esquisse de remords ? Après un instant d’hésitation, il s’adresse à elle avec un sourire carnassier, assez irréel :
— Laura, tester l’antigravité implique de se plier à un protocole expérimental extrêmement strict. Je dois vous avertir que c’est un peu contraignant. Il y a encore des problèmes sur ce prototype et nous ne pouvons courir aucun risque.
— Ça semble logique. Je vous écoute, en quoi ça consiste ? lui répond-elle, d’un air qui se veut assuré.
— Et bien, il y a deux conditions à respecter…
Un silence un peu gêné suit cette phrase laissée en suspens.
— Oui, lesquelles ? le questionne Laura, curieuse de savoir ce qui le met mal à l’aise.
— Nous nous heurtons pour l’instant à une limite un peu étrange. Malgré nos efforts, l’effet antigravitationnel est pour l’instant mis en échec par la présence de tout objet non organique dans la sphère.
— Ce qui veut dire, en clair ? lui demande-t-elle.
— Ça me gêne de devoir vous demander ça, mais ça implique de votre part de… et bien, d’enlever tous vos vêtements… les sous-vêtements y compris.
— Vous êtes vraiment sérieux ?
— Je savais que ça n’allait pas vous plaire. Tant pis, laissons tomber, je vous ramène à votre hôtel, dit-il d’un air presque soulagé.
Laura reste à son tour silencieuse quelques secondes. L’idée de devoir se mettre à poil dans ce labo démentiel, devant ce type qu’elle ne connaît ni d’Ève ni d’Adam la travaille un peu. Mais en même temps, le contexte de cette demande étrange lui procure une sorte d’excitation ; elle doit se l’avouer, elle serait même prête à aller plus loin si nécessaire pour pouvoir tester l’antigravité. Dommage, dans ces conditions elle ne va pas pouvoir utiliser le micro appareil photo qu’elle a planqué sur elle avant de se rendre au restaurant. Mais tant pis, on se passera de clichés, hein !
— Non, Non ! Aucun problème, je ne suis pas d’une nature très pudique. Et puis, je ne vais pas caler pour si peu ! dit-elle, en rougissant malgré elle.
— Voilà, vous comprenez mieux maintenant pourquoi on ne peut pas parler à la presse de notre actuel prototype…
Paul a envie de lui demander si elle est bien sûre de sa décision. D’un haussement d’épaules, il repousse cette pensée. Après tout, elle est majeure et vaccinée… Tiens, en parlant de ça :
— J’allais oublier, une injection de stabilisateurs métaboliques est nécessaire. Ça aide aussi à ne pas gerber. Flotter en apesanteur peut déclencher des nausées proches du « mal de l’espace ».
— Ah… eh bien, s’il le faut.
— On va commencer par ça, c’est presque indolore.
Au moment où Paul applique le pistolet injecteur sur le biceps de Laura, celle-ci l’interrompt pour le questionner :
— Heu… juste une précision quand même sur ce que vous allez me loger sous la peau. Ça n’a pas d’effet secondaire « bizarre », au moins ?
— Quelques sujets ont parlé d’une légère euphorie. Parfois une certaine langueur, ou une chaleur dans les extrémités. Des sensations plutôt agréables, en fait.
— Ok, rien de dangereux ou déplaisant donc ?
— Non. Et pas d’effets psychotropes constatés non plus, si ça vous inquiète.
— Je tente le coup, allez-y ! dit-elle, avec un sourire crispé.
L’injection est rapide, un simple chuintement presque indolore. Elle masse son bras. Pour l’instant aucun symptôme particulier ne se manifeste.
Paul ouvre à présent une boîte stérile contenant une collection de sphères opaques plus ou moins ovoïdes. Laura se penche par-dessus son épaule. Qu’est-ce que c’est encore ?
Il extrait un de ces trucs ressemblant vaguement à un gros œuf de pigeon, et le lui tend. Elle prend avec curiosité la lourde sphère de nacre blanche, à la consistance souple et lisse au toucher.
— C’est quoi ce truc ?
— Une unité de surveillance biologique des signaux vitaux. C’est un petit joujou high-tech miniaturisé recouvert de gel de silicone. La deuxième condition pour pouvoir tester sans risque le prototype, c’est d’insérer ça dans… dans votre corps.
Laura regarde le machin qui roule dans le creux de sa main ; ça lui semble tout de suite moins sympathique. Et pas si miniaturisé que ça, en fait !
— J’ai peur de pas bien comprendre. Vous voulez que j’introduise « ça » en moi ? demande-t-elle, choquée.
— Oui. Avec notre proto actuel, le seul moyen de faire entrer un élément inorganique dans la sphère antigravité c’est sous une couche de tissus vivants. Voilà encore une raison de ne pas trop parler de l’état de nos recherches pour l’instant.
« Merde, ça commence à faire beaucoup, là ! » pense-t-elle.
— Et je dois le mettre… dans ma bouche ?
— C’est stérile bien sûr. Mais la plupart de nos visiteurs l’utilisent autrement, de peur de l’avaler. On se comprend, n’est-ce pas ? Mais vous faites comme vous voulez, hein !
Laura réprime une grimace de dégoût. Même stérile, pas question de prendre cette saleté dans la bouche, après ce qu’il vient de lui dire. Il ne lui reste plus que deux solutions. Soit elle insère ce truc infâme dans son intimité, soit elle renonce à expérimenter l’antigravité.
— Très bien. Je vais donc me plier à votre protocole, je crois que je n’ai pas le choix. Vous pouvez m’indiquer où je peux… me changer ?
— Oui bien sûr : il y a un bloc médicalisé au fond, avec tout le nécessaire, lui dit-il en désignant une petite porte discrète dans un coin de la salle.
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Quelque part en ville un vieil homme regarde avec attention l’écran de son portable. Il est assis à son bureau. C’est un très joli meuble réalisé sur mesure, la copie fidèle d’un bureau à cylindre de style Louis XV, avec des pieds galbés. Il s’accorde parfaitement bien avec l’intérieur richement décoré de la pièce. Sur l’écran du portable, on voit une jeune femme en compagnie d’un gars, dans un labo encombré et étrange. La femme se dirige vers le fond de l’énorme salle, et après un instant d’hésitation, elle ouvre une porte anonyme et pénètre dans une petite pièce attenante.
Avec un petit sourire de contentement qui illumine son visage ridé, il permute l’affichage sur une autre caméra espion. Il ne s’est pas trompé sur le compte de cette journaliste, elle n’a pas froid aux yeux. Cela promet une soirée très intéressante ! Milton choisit avec soin le meilleur angle de vue pour observer Laura dans le bloc sanitaire, tandis qu’elle commence à se déshabiller lentement.
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Laura éprouve une impression bizarre dans ce local aseptisé qui paraît presque étroit à côté de l’immensité du labo. Un frisson parcourt son échine, tandis qu’elle ôte la veste de son tailleur. Elle a choisi cet ensemble pour l’occasion, la coupe à la « Mademoiselle Channel » fait ressortir de façon très sexy sa silhouette élancée. Elle sait parfaitement utiliser ses formes à son avantage, par exemple pour faire se délier les langues lors d’une interview.
L’idée saugrenue que quelqu’un l’observe peut-être en ce moment même lui traverse soudain l’esprit. Elle imagine le vigile, celui qui l’a palpé sans aucun tact à l’entrée, en train de la regarder sur ses écrans de contrôle. Cette armoire à glace, avec ses grandes mains un peu rudes, peut-il l’espionner pendant qu’elle se met à poil ? Quelle pensée stupide ! Que cette brute à peine dégrossie puisse profiter, à son insu, de la vue de son corps pendant qu’elle se dénude déclenche chez Laura une montée soudaine d’excitation, un désir ambigu. Et cela empire quand elle pense à ce qu’elle s’apprête à faire : dans quelques instants elle est censée ressortir entièrement nue et « équipée » devant Paul !
Tout ça provoque en elle des frissons irrépressibles, une volupté étonnante et insidieuse…
Bon, après tout, être un peu émoustillée devrait l’aider à passer ce cap délicat avec plus d’aisance, non ? Et puis si elle érotise un peu la chose, ce sera plus facile d’introduire en elle ce maudit truc ovoïde…
Laura déboutonne son chemisier. Elle sent pointer ses mamelons dans son soutien-gorge à présent trop serré, qu’elle dégrafe rapidement. Les aréoles de ses seins sont tendues et très sensibles, étrangement chaudes. Elle humidifie dans sa bouche entrouverte le bout de ses doigts, pour en caresser ensuite sa poitrine en petits gestes circulaires. Le massage de ses seins enflés fait immédiatement pulser des ondes de chaleur dans son bas-ventre ; l’étrange excitation physique qu’elle éprouve n’est pas tout à fait étrangère aux fantasmes d’exhibitions qui l’assaillent avec insistance.
Elle fait glisser sa jupe à ses pieds, le frôlement du tissu soyeux sur ses cuisses fait encore monter d’un cran son envie. Pourtant ce n’est vraiment pas le moment. Paul Tournier l’attend de l’autre côté de cette mince cloison, et il doit commencer à se demander ce qu’elle peut bien faire. Elle retire sa petite culotte, une légère humidité trahit son émoi naissant. Elle la dépose avec le reste de ses affaires dans la penderie à sa droite.
Son excitation est devenue plus oppressante, presque intenable. « Je ne vais quand même pas me masturber dans cet endroit ! » pense-t-elle, alors que sa chatte poisseuse commence à exiger son dû. Comme dotés d’une volonté propre, ses doigts glissent sur son ventre, puis atteignent son pubis bombé. Ils s’immiscent dans sa toison fournie, jouent avec les frisottis blonds avant de venir masser sa vulve en entier. Un index humide de mouille remonte le long de sa fente, écarte le capuchon du clitoris, puis masse son petit bouton dressé. Elle étouffe un gémissement de plaisir dans son poing crispé.
— Laura, ça va, vous vous en sortez ?
— Heu… une petite minute encore, et je viens ! dit-elle, en réalisant après coup toute l’ambiguïté de cette phrase…
Que doit-il penser s’il l’a entendue gémir ?
— Il faut se reprendre, là ! se sermonne Laura.
Elle retire sa main, malgré la frustrante envie de se soulager rapidement. Puis elle s’accroupit pour pousser de ses doigts regroupés en cône le nodule souple et soyeux tout au fond de son vagin. La sphère censée suivre tous ses paramètres vitaux s’enfonce sans problème dans son sexe bien lubrifié. En se relevant elle constate alors que ce machin pèse plutôt lourd, ce qui l’oblige à contracter avec force le périnée pour éviter qu’il ne s’échappe.
Même en crispant l’entrée de son vagin en permanence, elle risque de le laisser glisser hors de sa chatte au premier moment d’inattention. Cette idée la mortifie, elle imagine déjà son humiliation… et comble de l’horreur, cette pensée dégradante lui procure en réalité un sentiment d’excitation presque jouissif !
« Et merde, il n’y a plus qu’une seule option ! » Laura laisse glisser le nodule hors de son con, puis se place à quatre pattes sur le sol plastifié de l’unité médicale. Se cambrant au maximum, elle s’écarte d’une main et appuie de l’autre la sphère visqueuse de sécrétions contre son anus, essayant de détendre ses sphincters. Une fois bien relâchée, elle pousse fortement sur ses doigts, essayant d’enfoncer comme elle peut le nodule dans son fondement écartelé. « Bon dieu, ça ne rentre pas ! » Le diamètre est trop imposant pour son petit trou qui n’est pas habitué à de telles intromissions. Ce manège génère en elle une forte excitation mêlée de douleur, qui la fait gémir plus franchement.
— Laura ? Vous êtes sûre que ça va ?
— Hmmm… oui, oui, ça va. Juste un peu de mal avec… vous savez quoi ! soupire-t-elle d’une voix troublée.
— Quel idiot, j’ai oublié de vous montrer le fonctionnement de l’unité d’insertion. Je peux rentrer ?
Grosse panique de Laura, qui n’a pas verrouillé la porte ! Elle est comme tétanisée : s’il entre maintenant, il va la trouver à quatre pattes, l’intimité écartelée et dégoulinante exposée à tous les regards !
— Non ! Surtout pas ! Je ne suis pas… présentable. Expliquez-moi plutôt ce qu’il faut faire, dit-elle en secouant enfin cette étrange langueur.
— Très bien. Vous voyez l’espèce de siège thermoformé sur la cloison de droite ?
— Oui, je crois ! je dois m’asseoir là dessus ? lui répond-elle après avoir avisé sur le mur une protubérance de plastique assez obscène, qui ressemble en fait à tout sauf à un siège.
— Mais d’abord vous devez introduire la sphère biomédicale dans le réceptacle, sur le côté gauche. Ensuite seulement, vous vous asseyez.
Après avoir inséré la sphère rétive dans le logement approprié, elle pose avec précaution son postérieur sur ce qui pourrait ressembler, mais de très loin alors, à une selle de cheval. Son intimité repose sans défense contre la hideuse surface gélatineuse étrangement tiède. Ce truc est parcouru de légères protubérances, qui ne lui disent rien qui vaille.
— Ok, c’est fait, répond Laura, avec un brin d’anxiété dans la voix. « Que va-t-il exactement m’arriver sur ce bizarre appendice médical ? » se demande-t-elle.
— À présent vous devez immobiliser vos cuisses avec les sangles de chaque côté. N’hésitez pas à bien serrer, vous ne devez plus pouvoir bouger du tout pour que le mécanisme se déclenche.
— C’est la meilleure, ça !
Les instructions de Paul la questionnent sur l’intensité de ce que ce truc va lui faire subir. Ça ressemble d’ailleurs plus à un instrument de torture qu’à autre chose. Néanmoins, une curieuse frénésie la pousse à sangler ses cuisses dans les harnais de cuir comme il le lui a demandé, jusqu’à être parfaitement immobilisée. Ce n’est qu’une fois prisonnière des sangles serrées à fond qu’elle se rend compte d’un léger détail : le mécanisme de serrage n’est pas réversible, la voilà définitivement entravée. Même si elle le voulait, elle est à présent incapable de se détacher pour se soulever du siège !
En se soumettant aux instructions de Paul elle vient d’abandonner sans condition son corps aux sévices mécaniques qu’elle pressent :
« Plus possible de revenir en arrière. Ni d’échapper au traitement qu’on va m’infliger ! » se dit-elle. Une forte excitation teintée d’angoisse s’empare de Laura. Ce sentiment de crainte larvée rend toute l’expérience délicieusement érotique pour la jeune femme !
Dans un ronronnement cliquetant, le siège s’anime soudain sous ses fesses. Des mécanismes cachés entrent en action afin d’adapter avec précision le moulage de plastique gélatineux à son anatomie intime. Elle pousse un cri de surprise.
— Surtout détendez-vous ! Le processus est automatisé et peu douloureux si vous ne résistez pas, lui dit-il d’un ton qui se veut rassurant.
— Vous en avez de bonnes, vous ! Vous croyez vraiment qu’en me disant ça je vais pouvoir mieux profiter de la ballade ? soupire Laura. Sa chatte est littéralement inondée à l’idée de ce qui l’attend, des envies troubles la submergent.
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Grâce aux nombreuses caméras dissimulées un peu partout dans le bloc médical, Milton n’a pas loupé une miette du spectacle hautement érotique dévoilé à son insu par Laura. Il s’est gavé de gros plans obscènes sur l’intimité très largement exposée de la jeune femme. Le vieux savant est aux anges devant la magnifique exhibition de cette femme sublime. Son plan fonctionne à merveille. En réalité mieux encore qu’il ne l’avait prévu !
Ce petit jeu pervers n’est pas aussi intéressant avec les call-girls qu’il se paye parfois pour jouer au voyeur. Manque de spontanéité ou de fraîcheur peut-être ? Ce qu’il constate, c’est que son plaisir est bien plus intense quand il observe à son insu une proie. Ce soir c’est un summum, il a la chance d’avoir à sa merci une jeune femme aussi belle que déchaînée.
Grâce à la bonne volonté de cette journaliste décidément très chaude, il va pouvoir passer à une nouvelle phase. Il se branche sur le logiciel qui gère « l’unité d’insertion » sur laquelle Laura vient à présent de se ligoter elle-même. Puis il enfile un gant de réalité virtuelle, qui est à présent interfacé avec la fameuse « selle » et ses nombreux pseudopodes articulés, bardés de capteurs.
Milton jubile : à 69 ans et malgré son impuissance sexuelle complète, les miracles de la technologie vont lui permettre de tirer une jouissance tout aussi forte qu’improbable du corps de cette belle femme, qu’il tient à présent à la merci de ses désirs de puissance.
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Paul s’en veut. Il a obéi aux ordres, attirant cette journaliste dans le labo de Milton comme celui-ci l’a exigé. Mais voilà déjà un bon quart d’heure que Laura est dans le bloc médicalisé, dont elle ne ressort toujours pas. Faudrait pas qu’il lui soit arrivé quelque chose, là-dedans !
Il ne peut quand même pas entrer pour voir ce qu’elle fiche ? Sans tenir compte de sa réserve naturelle, il colle son oreille à la fine cloison, pour évaluer la situation. Il perçoit faiblement une respiration, un peu rapide, comme oppressée. Il discerne ensuite un bruit familier : des gémissements, comme muselés, puis des soupirs qui indiscutablement témoignent d’une activité sexuelle dans la pièce.
«Se pourrait-il qu’elle… qu’elle fornique avec l’unité d’insertion ? » se demande-t-il. « Non, c’est impossible, ce machin n’est pas prévu pour ça. À moins qu’il n’y ait du Milton là-dessous ! C’est la seule explication : quel vieux pervers ! Et le plus fou c’est qu’elle a l’air de diablement apprécier ce qui lui arrive. »
— Laura ! heu… tout va bien ?
— …
— Vous avez besoin d’aide ? N’hésitez pas s’il y a le moindre problème. Il y a un arrêt d’urgence, je peux intervenir au besoin !
— Nooon, surtout pas… c’est bon ! Tout… tout va pour le mieux ici, lui répond-elle d’une voie rendue presque méconnaissable par le plaisir.
Le timbre rauque de la journaliste lui file des frissons. Une érection déforme son pantalon à l’idée de ce qu’elle est en train de subir là-dedans.
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Parfois le désir vous prend au bas-ventre comme une démangeaison.
Pas assez fort pour faire exploser un couple, mais trop présent pour disparaître.
Alors on reste là, coincé entre la routine du quotidien et cette furieuse envie d’autre chose.
On se dit qu’on n’a pas le temps.
Qu’on ne peut pas, qu’on ne doit pas.
Qu’on a une vie rangée, un lit partagé, des horaires, des enfants peut-être, des voisins qui entendent tout.
Bref, que le fantasme doit rester dans sa boîte.
Et pourtant.
Il y a ce besoin de se faire secouer. De se faire salir.
Ou de salir quelqu’un.
L’envie de réveiller ce qui sommeille en nous et parfois tape du poing.
Alors quoi ? Se lancer pour de vrai ?
La chair moite, la corde qui brûle, la voix qui ordonne ?
Ça fait peur quand on n’a jamais goûté.
Trop brutal, trop risqué.
Ça casse une vie trop bien tenue.
Et si on commençait autrement ?
Avec les mots.
Je parle pas des jolis mots, des phrases polies qu’on écrit au bureau.
Mais des mots qui griffent, qui claquent et qui collent.
Ces mots qui sentent le foutre et la peur, la honte délicieuse et l’envie de recommencer.
Écrire au lieu de frapper, lire au lieu de se faire attacher.
Construire une scène sur une page au lieu d’un lit défait.
Dit comme ça, ça peut paraître tiède.
Mais en réalité...
Il y a des phrases qui brûlent plus que les cordes.
Un ordre froid, sec, envoyé sans emoji, qui vous traverse le corps comme une gifle.
Un paragraphe bien senti qui vous ouvre les cuisses sans qu’aucune main ne vous touche.
On peut s’y perdre… sans se mettre en danger.
Deux cerveaux, deux sexes qui s’écrivent.
Sensations partagées, sévices imaginés.
La honte reste virtuelle.
Mais l’excitation, elle, est bien réelle.
Dans ce jeu-là, il y a un truc presque plus pervers.
C’est lent, et ça oblige à détailler.
À s’avouer ce qu’on veut vraiment.
À écrire, noir sur blanc, « j’aimerais qu’on me tienne en laisse et qu’on me prive de jouir jusqu’à ce que je supplie ».
Et ça, parfois, c’est plus humiliant qu’un genou à terre.
Alors oui, commencer par les mots, c’est un compromis.
Mais en soi, c’est aussi un kink.
Une faiblesse transformée en force.
Ne pas pouvoir posséder l’autre de ses mains… mais l’obliger à s’offrir par sa plume.
Ne pas pouvoir articuler des ordres… mais les glisser en silence, avec la certitude qu’ils seront lus, relus, enregistrés.
Est-ce que ça suffit ? Bien sûr que non.
Le manque des corps finit par se rappeler, frustration implacable.
Mais pour celles et ceux qui brûlent sans oser, c’est peut-être la première marche.
Un terrain d’essai, un laboratoire.
Un avant-goût qui n’abîme rien, mais qui, dedans, peut tout bouleverser.
Alors vous qui me lisez et qui hésitez, qui imaginez mais vous retenez…
Et si vous essayiez ?
Avec une phrase, puis une autre.
Jusqu’à ce que vos doigts tremblent sur le clavier.
Parce que parfois, la soumission commence par de simples mots tapés en silence.
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Très bientôt… mes tétons seront percés, offerts pour supporter votre laisse et tous vos caprices…Et mon joli capuchon suivra, excité en permanence, orné de sa petite médaille, pour me rappeler à chaque instant que je suis votre petite pute, à jamais soumise, à ma place, entièrement à vous.Marquée de votre empreinte cérébrale, corps et esprit.
Bientôt… votre main ferme serrera la mienne pendant que je me laisse percer pour vous, pour nous, sous votre regard fier et admiratif, humble, offerte, ouverte, comme la petite chienne qui vous appartient. Chaque marque me rappellera mon rang et ma soumission absolue à vous pour toujours.
#texteperso#photodunet
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Ce soir, la ballade a commencé quand il faisait nuit noir ,c'est-à-dire, entre les réverbères isolés et les lumiéres des maisons éparses. C'est la campagne, mais ce n'est pas désert pour autant.Marcher plusieurs minutes pour trouver une portion de route où personne ne passe. Malgré l'heure, quelques voitures inopportunes circulaient.Enfin, j'ai trouvé l'endroit apparamment idéal.
Enfiler le baillon dans le noir ne fut pas difficile, l'ayant déjà fait auparavant.Ainsi commençait le défi avec les yeux à moitié cachés par la lanière et une bouche totalement coincée; impossible de bouger quoi que ce soit, meme pour ravaler la salive.Je ne me souviens combien de temps j'ai marché; j'avais cherché des endroits où faire mon affaire mais il s'agissait essentiellement des chemins privés (petit rappel : il faisait nuir noir, sans aclairages).
Alors, je continuais mon chemin, espérant trouver un renfoncement ou un sentier discret.Tout à coup ! un chien se met à aboyer à quelques mètres de moi. Sursautant et par réflexe, je me débaillonne en un coup de main. L'ambiance était cassée.Je repartis chez moi en maudissant ce clebs
Article issu du Forum "Défis BDSM" et d'une soirée réelle
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Cela faisait des semaines, peut-être des mois, que notre univers BDSM était en suspens. Vicky n’est pas seulement ma soumise : elle est aussi ma femme, la mère de nos trois enfants. Concilier une vie de famille bien remplie et nos jeux de domination n’a rien d’évident. Ces derniers temps, notre couple « vanille » a traversé des turbulences, stress du quotidien, fatigue, incompréhensions, qui ont éteint en nous l’énergie de nos rituels nocturnes. L’envie était là, tapie sous la routine et les déceptions, mais ni elle ni moi n’avions vraiment la tête à ça.
J’ai progressivement compris que Vicky est une bedroom sub, une soumise des chambres à coucher. Pour elle, une séance aboutit presque toujours à du sexe, à un orgasme libérateur. Elle recherche le frisson érotique plus que la discipline pure. Moi, à l’inverse, c’est la soumission psychologique et ritualisée qui m’attire : cette danse des esprits où le plaisir ne naît pas forcément de la jouissance sexuelle, mais de l’abandon total, de la transformation mentale. Ce décalage a parfois créé des malentendus : elle attendait souvent la récompense charnelle quand moi je cherchais à prolonger le suspense et à explorer ses limites intérieures.
Hier pourtant, à ma grande surprise, c’est Vicky qui est venue me trouver. « Est-ce qu’on pourrait… une séance, ce soir ? » Son regard fuyait le mien, comme si elle craignait que je refuse. J’ai lu dans ses yeux un mélange de manque et de peur. Manque de ce lien de domination qui nous unit, peur de ce que cela pourrait réveiller après une si longue pause. J’ai simplement répondu : « Ce soir, 22h30. Tiens-toi prête. » Son soulagement était palpable.
J’ai eu toute la journée pour réfléchir à ce retour tant attendu. Je savais déjà que je ne la conduirais pas sur le terrain confortable qu’elle espérait. Au fond de moi, je m’étais fixé une règle claire : pas de sexe ce soir. Pas d’orgasme pour elle, ni pour moi. Si Vicky désirait replonger, ce ne serait pas pour une simple partie de plaisir sous la couette, mais pour goûter à l’obéissance pour elle-même. Je voulais qu’elle découvre un plaisir différent : celui de se soumettre sans autre but que l’abandon, sans la consolation d’une jouissance finale. Mon intention était de raviver notre lien de domination en lui imposant cette vérité brute : la domination sans consolation, la soumission sans récompense immédiate.
Dès le matin, je lui ai donné des consignes précises pour la préparer mentalement. « Aujourd’hui, tu ne te douches pas, tu ne mets ni parfum ni déodorant. » Mon message était calme et sans appel. Vicky a écarquillé les yeux une seconde, puis a simplement répondu : « Oui, Maître. »
J’ai ajouté : « À intervalles aléatoires, tu glisseras ta culotte dans ton intimité et tu la garderas aussi longtemps que possible. Je veux que tu t’imprègnes de toi-même… et moi, je veux respirer ça. »
En ce moment, j’accorde une importance presque obsessionnelle aux odeurs. Les parfums artificiels m’importent peu ; ce que je désire, c’est l’essence naturelle de son corps, surtout après une journée sans artifice. L’odeur musquée de sa peau, l’arôme puissant de son sexe tenaillé de désir ou de frustration, son odeur, sa vérité. En lui imposant de porter sa petite culotte enfoncée en elle, je savais qu’à la nuit tombée ce morceau de coton serait saturé de son humidité, de sa sueur, de ce parfum poivré et intime qu’aucun flacon ne pourrait reproduire.
Pendant qu’elle vaquait à ses occupations quotidiennes avec ce secret glissant entre ses cuisses, moi, je me préparais de mon côté. J’ai rassemblé le martinet, une corde de jute souple que j’utilise rarement, et un large bandeau de satin noir. J’ai placé des glaçons au congélateur en prévision. À un moment, j’ai même pris le temps de revoir un tutoriel de bondage simple, un nœud pour attacher ses poignets derrière sa tête. Si Vicky aimait tant être ligotée, j’allais le lui offrir, avec précision. Chaque détail de la soirée était pensé pour la surprendre et la déstabiliser, pour l’emmener là où elle ne s’attendait pas.
Avant l’heure dite, je suis entré dans la chambre pour disposer l’espace. Une guirlande lumineuse diffusait une lueur tamisée. Devant la coiffeuse de Vicky, j’ai placé le tabouret à la bonne distance. C’est là que je voulais qu’elle se tienne, face à elle-même. Un face-à-face avec son reflet, prélude à tout ce qui allait suivre.
La séance
22h30. Quand j’ai pénétré dans la chambre, Vicky était déjà en position, comme ordonné. Nue, assise sur le petit tabouret devant la coiffeuse, les mains croisées bien sagement derrière la tête, elle m’attendait. Son dos droit trahissait sa nervosité : je voyais à sa nuque raide qu’elle retenait son souffle. Nos regards se sont croisés dans le miroir. Elle était magnifique, sa peau éclairée avec douceur, ses cheveux retombant en vagues sur ses épaules, mais je ne cherchais pas sa beauté de femme en cet instant. Je cherchais autre chose, quelque chose qu’elle-même n’était pas sûre d’avoir encore.
Je refermai la porte sans bruit et m’avançai derrière elle. Dans le miroir, mes yeux accrochèrent les siens. Je me tenais droit, calme, l’ombre de son Maître reprenant sa place. D’une voix posée, je lui donnai la première consigne de la soirée :
— « Regarde-toi. »
Vicky leva la tête et fixa son propre reflet. Je devinais le tumulte dans sa tête, se sentait-elle ridicule, vulnérable, excitée ? Probablement un peu de tout cela à la fois. Ma main se posa avec douceur sur son épaule nue. Sous mes doigts, je sentis un frisson la traverser. Elle avait la chair de poule.
— « Qu’est-ce que tu vois ? » demandai-je froidement en inclinant la tête, mon visage tout près du sien dans le miroir.
Elle hésita un instant, entrouvrant les lèvres sans trouver ses mots. Puis, croyant bien faire, elle souffla :
— « Je vois… une soumise, Maître. »
Je plissai légèrement les yeux. Non. Ce n’était pas la vérité, pas encore. Son regard trahissait autre chose : une certaine timidité, une retenue. Je ne voyais là surtout que ma femme du quotidien, qui jouait à prononcer ce mot pour me satisfaire. Sa réponse sonnait creux, automatique.
Je me penchai, mes lèvres frôlant presque son oreille :
— « Moi, je ne vois que ma Vicky… ma femme. Mais ce soir, elle va disparaître. » Mon ton restait bas, doux-amer. « Ce soir, tu vas cesser d’être ma femme. Tu vas devenir ma soumise. Entièrement. »
Dans le miroir, ses yeux s’abaissèrent d’eux-mêmes, comme sous le coup d’une honte soudaine ou d’une excitation coupable, sans doute un peu des deux. Son souffle s’accéléra légèrement. Ma main quitta son épaule pour glisser lentement le long de son dos, du bout des doigts. Tu es à moi…, murmurais-je.
Je laissai s’écouler quelques minutes de silence. Je voulais qu’elle se confronte vraiment à son image, qu’elle sente le poids de cet instant. Derrière elle, je continuai de la frôler tout en légèreté : un effleurement sur le côté de son cou, une caresse sur le haut de ses bras. Pas de quoi la soulager, juste assez pour faire courir sur sa peau de nouveaux frissons. Je voyais ses petits poils se dresser tandis que je dessinais des cercles du plat de la main entre ses omoplates. Ses tétons se durcirent, autant sous l’effet de ces frôlements que du mélange d’appréhension et de désir qui montait en elle. L’atmosphère se chargeait, dense, intime.
Quand je jugeai qu’elle avait suffisamment fait face à elle-même, à cette femme encore trop « femme » dans le miroir, j’ordonnai d’une voix soudain plus ferme :
— « Lève-toi. Suis-moi. »
Elle obéit sans un mot, se levant du tabouret. Je notai la légère raideur de ses gestes : Vicky retenait toujours une part d’elle-même. Elle exécutait l’ordre, mais son esprit devait encore lutter contre mille pensées parasites. D’un pas décidé, je la conduisis hors de la chambre, jusque dans la salle de bain attenante.
Le sol carrelé était froid sous nos pieds nus.
— « À genoux, là. » Je pointai du doigt le tapis devant la douche.
Elle s’agenouilla aussitôt, posant ses fesses sur ses talons, la poitrine haute, les yeux baissés.
— « Déshabille-moi. »
Vicky releva enfin les yeux vers moi. Sa réponse glissa dans un murmure :
— « Oui, Maître. »
Elle s’avança sur les genoux et ses mains s’attelèrent aussitôt à la tâche. Délicatement, elle fit glisser mon pantalon vers le bas, m’aidant à enjamber le tissu pour m’en libérer. Elle plia le vêtement et le posa sur le côté. Son visage se retrouva à hauteur de mon caleçon,je vis ses narines frémir légèrement en devinant le galbe durci de ma virilité sous le tissu. Elle fit glisser mon sous-vêtement le long de mes cuisses, libérant mon sexe déjà partiellement en érection. Elle était belle ainsi, agenouillée et appliquée, docile. Dans ces moments-là, on aurait dit qu’une sorte de paix l’enveloppait : la paix de l’acceptation de sa place.
Entièrement nu à présent, j’entrai sous la douche à l’italienne et j’ouvris l’eau tiède.
— « Relève-toi et viens. »
Elle entra à sa suite dans la cabine. L’eau ruisselait sur mes épaules et mon dos, éclaboussant un peu son corps nu à elle aussi. Elle frissonna mais se tenait prête, les yeux baissés en attente de mes ordres.
— « Tu vas me laver, Vicky, » ma voix claqua doucement sous le bruit de l’eau. « Avec dévotion. Chaque centimètre de moi doit être propre. Et si tu bâcles ta tâche… » Je lui relevai le menton d’un doigt pour qu’elle me regarde. « …tu seras punie. Tu le sais. » Mon autre main effleura la courbe de ses seins alourdis tandis qu’elle se penchait déjà pour attraper le gel douche. Je pinçai délicatement un de ses tétons durs.
Elle hocha la tête vivement :
— « Oui, Maître. Je ferai de mon mieux. »
Dans ses yeux, j’aperçus alors un éclair d’appréhension. Elle venait de comprendre que cette séance ne serait pas ce qu’elle avait pu imaginer. Qu’il n’y aurait pas de tendre prélude sous les draps menant à des corps entremêlés dans des soupirs de plaisir. Elle me connaît : en entendant mon ton inflexible et en me voyant ainsi, pragmatique sous la douche, elle a compris que j’avais en tête un scénario plus dur, plus froid. Que j’attendais autre chose d’elle qu’une amante. Je l’ai vue accepter cela en silence,ses pupilles se sont dilatées légèrement sous l’effet d’une crainte sourde, et j’ai remarqué qu’elle serrait un instant les cuisses dans un réflexe vite réprimé. Peut-être un geste pour se rassurer, ou pour étouffer un émoi naissant. Elle était déçue.
Vicky s’appliqua à me savonner, bien qu’au début ses mouvements fussent un peu mécaniques. Ses doigts savonnaient mes bras, mon torse, sans oser trop s’attarder sur mes parties intimes. Je la sentais encore réservée, presque réticente. Je choisis de ne pas la corriger immédiatement : ce n’était pas le moment de la braquer pour un détail. Je connais son côté brat, ce petit démon intérieur qui parfois teste mes limites en manquant volontairement d’ardeur ou d’initiative. Si j’avais sévi trop tôt, elle se serait crispée, et la séance n’aurait pas pu atteindre la profondeur que je visais. Je la laissai donc me laver à son rythme, notant toutefois chaque caresse tiède de ses mains savonneuses sur ma peau.
Peu à peu, ses gestes devinrent plus fluides. Elle se mit à genoux pour passer l’éponge sur mes jambes, entre mes orteils. Je laissai échapper un soupir de contentement lorsqu’elle entreprit de frotter doucement mes pieds, une besogne humble qui la plongeait déjà dans un état d’esprit servile. La voir agenouillée, astiquant mes mollets et mes cuisses, m’emplit d’une satisfaction sereine.
Lorsque j’estimai être rincé à la perfection, j’actionnai la poignée pour couper l’eau. Un silence relatif retomba, seulement troublé par le clapotis de quelques gouttes le long des parois. Vicky levait la tête vers moi attendant la suite.
Je la désignai du doigt et ordonnai :
— « À genoux. »
Elle l’était déjà, mais comprit que je voulais qu’elle se redresse sur les genoux plutôt que de rester assise sur ses talons. Elle se redressa donc, dos droit malgré l’étroitesse de la cabine, ses yeux grands levés vers moi.
Je posai ma main sur sa tête, un geste presque tendre, vite contredit par mes paroles :
— « Maintenant, tu vas finir ma toilette avec ta langue. »
Un éclair traversa son visage. Je sentis son cou se raidir sous ma paume. Ce n’était pas de la surprise. C’était de la déception. Elle avait parfaitement entendu. Mais ce n’était pas ce qu’elle attendait. Elle espérait une scène plus charnelle, plus tendre, plus classique. Pas cette plongée soudaine dans l’humiliation pure.
Elle resta muette une seconde, puis baissa les yeux. Et malgré cette frustration que je lisais dans ses gestes et sa respiration courte, elle répondit simplement, doucement :
— « Oui, Maître. »
J’ancrai mon regard dans le sien :
— « Lèche-moi. Chaque centimètre. Je veux que tu me nettoies de ta langue. »
Mon sexe, à quelques centimètres à peine de son visage, palpitait déjà à l’idée de ce qui allait suivre.
Je percevais son intense hésitation. Ce n’était pas de la honte. C’était de l’agacement. Elle ne voulait pas ça, pas ce genre de scène. Ce n’était pas ce qu’elle avait en tête en me réclamant une séance. Et je le savais. Une tension flottait entre nous, muette mais palpable. Elle ne disait rien, mais je voyais ses mâchoires se crisper, sa respiration s’accélérer, ce petit froncement de sourcils qu’elle réprime à peine. Elle lutta un bref instant contre son envie de protester, puis baissa les yeux. Lentement, ses poings se dénouèrent sur ses cuisses. Elle ravala ce qui restait de résistance et murmura simplement :
— « …Oui, Maître. »
Docile, elle tira la langue et l’apposa timidement sur ma hanche, là où perlait une goutte d’eau. Ce petit geste de pointe, hésitant, me fit frissonner. Encouragée par ce frisson qu’elle sentit chez moi, elle recommença, plus franchement. Elle passa sa langue le long de ma hanche jusqu’à mon flanc, ramassant l’eau et le savon résiduel. Puis elle descendit sur le haut de ma cuisse, léchant la peau encore tiède sous l’effet de la douche.
Une décharge d’excitation me traversa de part en part. Voir ma femme, d’ordinaire si fière, se transformer en esclave de bain, le visage humblement baissé sur mon corps, m’électrisait. Mon sexe, déjà durci, se dressa complètement devant son front. Je sentais mon cœur battre plus vite, une chaleur intense envahir mon bas-ventre. C’était grisant.
Je dois avouer que j’ai toujours été stimulé par ses résistances vaincues. Bien avant que nous n’explorions le BDSM, il y avait en moi cette part trouble qui aimait la voir lutter un peu, émotionnellement ou physiquement, avant de céder. La voir parfois fondre en larmes après une dispute, puis se blottir contre moi pour chercher du réconfort… ces moments paradoxaux éveillaient déjà en moi un désir presque cruel, mêlant protection et domination. Aujourd’hui, dans ce rôle consenti, chaque parcelle d’elle qui se soumet après avoir hésité est pour moi un aphrodisiaque puissant.
Vicky, à genoux sous ma main, léchait désormais consciencieusement mes cuisses, remontant vers mon bas-ventre. Ses mouvements, d’abord maladroits, gagnaient en assurance. Elle variait la pression de sa langue : tantôt large et plate contre ma peau, tantôt pointue pour tracer des sillons le long de mes muscles.
Cependant, je remarquai vite qu’elle évitait soigneusement l’endroit le plus intime. Mon sexe tendu se trouvait à hauteur de son visage, tout près de ses lèvres et de sa langue, mais elle l’ignorait délibérément. À la place, elle léchait autour, passant du bas de mon ventre à l’aine opposée, m’entourant d’attentions tout en esquivant mon membre raidi. C’était une petite défiance savamment calculée : elle exécutait mon ordre tout en se refusant à vraiment me satisfaire.
Je laissai échapper un léger grognement, à la fois frustré et amusé. Ah, la voilà, cette petite insolente qui pointait le bout de son nez ! Malgré la situation humiliante, Vicky trouvait encore le moyen de jouer sur les mots de mes ordres. Je n’avais pas explicitement dit « lèche-moi le sexe », seulement « chaque centimètre ». Elle profitait de cette ambiguïté, espérant sans doute que je la corrigerais, cherchant probablement à tester jusqu’où j’irais.
Un sourire prédateur étira mes lèvres. Très bien. Le jeu du chat et de la souris était lancé. Sans un mot, j’ai refermé mes doigts autour de ma queue et l’ai redressée, la tenant fermement érigée devant son visage. Mes testicules pleins se trouvaient maintenant juste sous son nez. Vicky suspendit ses mouvements, figée par cette invitation muette. Je la sentis retenir son souffle. Elle leva vers moi des yeux incertains ; en retour, je lui lançai un regard noir, chargé d’avertissement.
Son insolence m’avait effleuré l’espace d’une minute, et déjà l’envie me brûlait de la punir. Mon autre main me démangeait de s’abattre sur sa joue pour lui rappeler durement qui décidait ici. Je la contins pourtant, préférant les mots au geste pour l’instant. D’une voix basse et mordante, je corrigeai :
— « Lèche tout, Vicky. Maintenant. Comme la bonne soumise que tu prétends être. Je veux que tout soit propre, compris ? »
Elle déglutit, comprenant que la plaisanterie était terminée.
— « Oui… Maître. »
D’une petite langue docile, elle vint timidement laper mes bourses. Le contact chaud et humide de sa bouche à cet endroit sensible m’arracha un soupir rauque de plaisir. Je relâchai un peu ma prise à la base de ma verge, savourant comme elle s’appliquait désormais avec zèle : elle embrassait chaque testicule, les léchait de bas en haut, récoltant chaque goutte d’eau et de sueur comme on dégusterait un fruit rare.
Je la laissai faire quelques secondes, les yeux mi-clos. Son obéissance retrouvée était un baume exquis sur mon autorité ébranlée. Elle glissa sa langue sous mes bourses, les soupesant de sa lèvre supérieure, puis remonta en longues coulées chaudes jusqu’à la base de mon sexe. J’entendais son souffle fort alors qu’elle s’occupait de moi avec une déférence renouvelée.
Puis, sans crier gare, je décidai de porter le coup de grâce à sa fierté. D’un pas, je pivotai à demi, cambrai le dos, lui offrant une vue sans équivoque sur la part la plus honteuse que je pouvais lui présenter : mon anus.
Mon ordre claqua, impitoyable. « Lèche-le. Nettoie-moi partout, j’ai dit. »
Je sentis son corps se crisper, ses épaules se raidir. Elle marqua une franche hésitation. Son souffle chaud caressait mon sillon fessier sans qu’elle n’ose avancer la langue. À la place, elle déposait de petits baisers humides, papillonnant sur la peau de mes fesses dans l’espoir d’y suffire. Je devinais combien l’humiliation devait être cuisante. Cette femme fière, était maintenant là, à genoux dans une douche, le visage enfoui entre les fesses de son mari…
Mais c’est exactement là que je la voulais : à ce point de rupture où tout son ego se débat en elle.
— « Allez… applique-toi, Vicky. C’est un ordre, » dis-je d’un ton traînant qui ne laissait place à aucun refus.
Elle inspira profondément, à plusieurs reprises, comme pour se donner du courage. Puis, vaincue, je la sentis céder : sa langue timide vint enfin effleurer la rosette de mon anus. Une décharge brûlante et animale me remonta l’échine. Oh bon sang… Un grognement rauque m’échappa. Sa langue, d’abord petite flamme hésitante, s’affirma un peu plus après ce premier contact. Elle lapa autour du muscle, puis directement dessus, par de lentes pressions plates. Je poussai un soupir de bien-être, profondément satisfait par ce tournant de la situation. Physiquement, le plaisir était intense, des ondes exquises irradiaient depuis ce point hyper-sensible vers mon bas-ventre, alimentant l’érection lourde que je maintenais de la main. Psychologiquement, c’était encore plus fort : je venais de faire basculer ma femme un cran plus loin dans l’abnégation. Elle m’offrait sa soumission ultime.
Je savourai pleinement cet instant. Vicky léchait mon trou avec une application maladroite mais évidente à présent. Par instants, elle manquait de précision, s’égarant sur ma fesse ou n’osant pas vraiment enfoncer sa langue.
— « Oui… continue… c’est bien… » m’échappai-je entre deux râles de contentement.
Au bout de quelques dizaines de secondes, je jugeai que l’humiliation avait assez duré. Vicky haletait, secouée, incapable de soutenir mon regard ne serait-ce qu’un instant. De ses lèvres humides coulait un mince filet de salive mêlé d’eau. Sa poitrine se soulevait vite. Dans sa posture effondrée je lisais aussi une sorte de défaite paisible. Elle avait fait ce que j’exigeais, malgré son dégoût, et j’étais satisfait. Une partie d’elle, paradoxalement, devait être soulagée et fière de m’avoir obéi jusqu’au bout.
Je saisis une grande serviette sur le porte-serviettes et la jetai sur elle.
— « Essuie-moi. » dis-je simplement, d’une voix encore imprégnée du plaisir qu’elle venait de me donner.
Les yeux baissés, Vicky s’exécuta. En silence, elle tapota la serviette sur mon torse, mon dos, mes jambes, épongant les gouttes. Sa respiration se calmait peu à peu. En la voyant ainsi faire, docile et endeuillée de son orgueil, je ressentis une bouffée de fierté à mon tour de l’avoir menée là, sur ce terrain de soumission.
Sans un mot de plus, je la reconduisis vers la chambre. Sa peau nue frissonnait au contact de l’air plus sec du couloir. Je sentais son pas derrière moi, comme si elle flottait dans un état second, entre honte et soulagement, entre confusion et l’étrange fierté d’avoir franchi une épreuve.
De retour dans la chambre faiblement éclairée, je la fis se placer au centre de la pièce, puis je la contournai pour me poster face à elle. Mon regard descendit lentement le long de sa silhouette. Je remarquai, en baissant plus le regard, une petite chose dépassant légèrement de son intimité… sa culotte. Elle l’avait insérée en elle, comme je l’avais exigé, et elle y était toujours, gorgée à présent des sucs de son désir et du fruit de son humiliation. À cette vision, un sourire satisfait étira ma bouche.
— « Retire-la. Lentement. »
Elle obéit. Ses doigts glissèrent entre ses cuisses, pincèrent le tissu trempé, et commencèrent à l’extraire. Le bruit était obscène, mouillé, parfait. Le coton gorgé de fluides résistait légèrement, accroché à ses lèvres gonflées, puis se détacha lentement, laissant un mince filet de lustration entre ses jambes. Une offrande. Elle me tendit la culotte du bout des doigts.
Je la pris sans un mot. La porta à mon visage. Et respira profondément. Mes narines se remplirent de sa quintessence. Mon Dieu… C’était puissant et exquis, exactement comme je l’avais imaginé en fantasmant toute la journée. Mes paupières frémirent sous l’effet de ce nectar olfactif. Je lâchai un soupir d’aise presque extatique, exagérant à peine mon plaisir pour qu’elle le voie bien.
Elle me donnait quelque chose d’elle, là, tout de suite, quelque chose de cru, d’animal, et je l’accueillais sans dégoût, bien au contraire, avec avidité. Cette réalisation la bouleversa : elle commençait peut-être à comprendre que dans ce jeu, rien d’elle ne me répugnerait, pas même ses senteurs les plus secrètes.
Je me redressai lentement, tenant toujours la culotte détrempée entre mes doigts. Vicky se tenait immobile. J’approchai le chiffon mouillé de son visage.
— « Tu la sens ? » murmurai-je.
Elle acquiesça d’un petit mouvement de tête, le regard trouble.
— « C’est toi, ça... »
Elle cligna des yeux. Je continuai sans faillir :
— « Ouvre la bouche. »
Son regard s’agrandit elle obéit : lentement, ses lèvres s’entrouvrirent. Sans attendre, je roulai la culotte en boule et la fourrai dans sa bouche grande ouverte. Elle étouffa un petit cri. Enfonçant le tissu du bout des doigts, je veillai à ce qu’il soit entièrement logé derrière ses dents. Sa mâchoire fut distendue par ce bâillon improvisé ; je la vis tenter de déglutir tant l’étoffe envahissait sa langue et son palais. Aussitôt, la saveur salée-acide de ses fluides et de sa sueur envahit ses papilles, son visage se plissa sous l’assaut de ce goût puissant d’elle-même.
Je n’étais pas rassasié de cette vision. Je voulais sceller son silence et sa souillure. J’attrapai sur la commode le ball gag en silicone noir que j’avais préparé. Rapide et méthodique, j’insérai la boule dans sa bouche, par-dessus la culotte déjà là, et bouclai la sangle derrière sa nuque. Le cuir se mêla à ses mèches. Voilà : sa bouche était scellée, gorgée de son propre sous-vêtement, son cri muselé par la boule que j’avais bien serrée. Elle ne pourrait plus rien prononcer distinctement sans mon autorisation.
Vicky baissa les yeux, comme je lui ai appris à le faire. Je lui ai formellement interdit de soutenir mon regard lorsque je la réduis à l’état d’objet : j’aime sentir dans la courbe de ses cils baissés toute sa soumission. Là, tout de suite, elle ressemblait à une poupée, offerte à mes caprices.
Je pris enfin le large bandeau pour les yeux,, simple et opaque, et m’approchai d’elle pour le lui passer autour de la tête. Dans le noir complet, privée à la fois de la parole et de la vue, elle inspira un grand coup. Ses narines frémissaient, son monde se limitait à son parfum entêtant qui emplissait sa bouche et son nez.
— « Position d’inspection. » ordonnai-je d’un ton clair.
Immédiatement, malgré sa cécité soudaine, elle s’exécuta : elle écarta les jambes d’environ la largeur de ses épaules et croisa ses poignets derrière la tête, doigts entrelacés. Cette posture, nous l’avions répétée des dizaines de fois : ainsi doit-elle se présenter quand je l’examine. Je fis un pas en arrière pour la contempler. Quelle vision sublime : Vicky, nue, debout au milieu de la chambre, vulnérable et belle, les seins fièrement projetés en avant par la position des bras, le dos légèrement cambré, le pubis exposé, et ce bandeau noir soulignant la pâleur de sa peau frissonnante… Elle était une œuvre offerte à mon bon plaisir.
Je m’approchai et entrepris de l’inspecter, comme on le ferait d’une jument ou d’une esclave sur un marché. Mes mains fermes parcoururent son corps méthodiquement. Je commençai par le haut : je passai la paume sur ses cheveux, puis sur son front, ses joues.
Je continuai la descente. Mes mains se posèrent sur sa taille fine, puis coulèrent sur la courbe de ses hanches. J’y écartai les doigts en éventail. Une bouffée de possessivité me traversa. Je devais la nourrir à nouveau de mon autorité pour qu’elle reprenne vie.
Je collai mon nez au creux de son aisselle et aspirai longuement. L’odeur brute de sa sueur, accumulée depuis le matin sur sa peau non lavée, m’emplit les narines. Un parfum puissant, piquant, à en perdre la tête. Je fermai les yeux une seconde, étourdi par cette senteur bestiale.
— « Hmmm… » laissai-je échapper dans un grognement appréciateur.
Je repris mon inspection tactile en passant maintenant derrière elle. Mes paumes caressèrent la chute de ses reins, glissèrent sur la rondeur de ses fesses. Je retrouvai sous mes doigts la texture moelleuse de sa chair, encore fraîche et intacte, cela ne durerait pas, je prévoyais de la marquer de rouge sous peu. Je notai avec plaisir qu’elle était gonflée, signe qu’en dépit, ou à cause, de tout ce qu’elle vivait, elle était excitée. Son corps ne mentait pas.
Mes doigts s’approchèrent pour confirmer : je les glissai sans prévenir le long de la fente visqueuse de son sexe. Deux doigts caressèrent ses lèvres intimes, s’enduisant aussitôt d’un mélange de mouille tiède et de salive résiduelle du tissu. Je trouvai son clitoris, dur comme une petite noisette, sous mon index. Elle bascula le bassin en avant instinctivement, cherchant plus de contact, mais je retirai ma main aussitôt, laissant son bouton orphelin et palpitant d’envie.
— « Reste immobile. »
Elle se figea de nouveau, un gargouillis suppliant s’échappant de sa gorge.
— « Bonne fille… » murmurai-je. Je caressai sa hanche d’une main pour la féliciter silencieusement de son endurance. Privée de vue et de voix, chaque petit geste de ma part prenait pour elle une ampleur sensorielle démultipliée.
Sans prévenir, j’attrapai alors un des glaçons que j’avais disposés dans un bol sur la coiffeuse. Il était bien formé, solide et glacé entre mes doigts. Vicky, ne voyant rien, ne s’attendait à rien. Un rictus en coin aux lèvres, je posai le glaçon tout en haut de sa nuque, à la naissance de la colonne vertébrale.
Elle eu un petit tressaillement au contact du froid extrême sur sa peau. Un cri étouffé se perdit contre la culotte dans sa bouche :
— « Hhmmmpf ! »
Ses bras frémirent et j’entendis le cliquetis de la boucle du bâillon tandis qu’elle secouait la tête par réflexe. Mais elle se maîtrisa admirablement vite, se rappelant mes consignes : ses mains resterent en place derrière sa tête, son dos bien droit, malgré le glaçon qui commençait à fondre lentement le long de sa colonne.
Un sourire fier étira mes lèvres. Sa formation portait ses fruits. Avant, elle n’aurait pas tenu une seconde ; elle aurait gloussé, gigoté, peut-être même arraché le bandeau en protestant. Mais là, ce soir, elle demeurait stoïque, offerte, la soumise parfaite.
Je fis voyager le glaçon avec lenteur le long de son dos cambré. Un sillon glacé se traçait sur sa peau en frissons visibles. Je m’appliquai à suivre chaque vertèbre, descendant inexorablement vers le creux de ses reins. Vicky tremblait, mais n’émettait que de petits gémissements étouffés. Quelle maîtrise ! J’étais profondément impressionné, et quelque part ému de la voir ainsi surmonter ses instincts pour me plaire.
Arrivé en bas de son dos, je fis glisser le glaçon autour de la courbe d’une fesse, puis de l’autre, dessinant des arabesques glacées sur ces globes tendres. Je contournai ainsi son bassin et ramenai le glaçon froid sur son ventre. Elle contracta aussitôt ses abdominaux sous l’effet de surprise, comme pour fuir ce contact polaire, mais elle ne broncha toujours pas. Je laissai la glace fondre un peu sur son nombril, puis la fis remonter entre ses seins. Ses pointes durcies frissonnaient, la peau tout autour se plissait sous l’agression du froid. Je passai le glaçon sur un téton brun, puis sur l’autre, Vicky lâcha un couinement étouffé à ce supplice inhabituel, mais sa cage thoracique se soulevait toujours en silence, acceptant l’épreuve.
Je continuai ma descente givrée plus au sud, contournant son mont de Vénus et longeant le haut de ses cuisses. Quand le glaçon effleura sa vulve trempée, elle ne chercha ni à fuir ni à refermer les jambes. Elle encaissait, soumise jusqu’au bout.
Je broyai le glaçon à moitié fondu entre mes doigts, le laissant choir au sol. Mon jouet frissonnait de partout, grelottant presque. Je décidai que cela suffisait. D’une main douce, je retirai le bandeau de satin qui couvrait ses yeux. Elle papillonna des paupières, momentanément aveuglée par le faible halo de la lampe après l’obscurité totale.
Ses prunelles, encore un peu dans le vague, finirent par se fixer sur moi. Je me contentai de lui adresser un regard fier, pour qu’elle comprenne que j’étais fier d’elle. Derrière son bâillon, je vis la commissure de ses lèvres s’étirer en un imperceptible sourire, celui d’une élève félicitée sans mots.
Je pris mon temps pour détacher la lanière de cuir du ball gag et déloger délicatement la boule de sa bouche. Le bâillon tomba, entraînant avec lui la petite culotte détrempée qui chuta au sol. Elle toussa légèrement, reprenant difficilement son souffle. Sa mâchoire devait être endolorie d’être restée forcée ouverte si longtemps. Je la laissai respirer quelques instants, gardant ma main posée sur son épaule pour l’ancrer.
— « Regarde-moi, » dis-je doucement.
Elle leva vers moi un regard trouble, ses lèvres rougies entrouvertes, incapable de former le moindre mot. Je la fixai intensément :
— « Tu as bien tenu. Très bien même. »
Elle hocha la tête faiblement, un soupir tremblant glissant de sa bouche irritée.
Mais l’heure n’était pas à la tendresse. J’avais encore des épreuves en réserve pour elle. Je voyais qu’elle était enfin dans l’état d’esprit voulu, docile, plus calme. Il était temps de continuer pour ancrer plus profondément cette transformation.
Je m’écartai d’un pas et haussai le ton pour donner l’ordre suivant :
— « Mains contre le mur, Vicky. »
Elle sursauta légèrement à la soudaineté de mon ton après cette accalmie relative, mais obtempéra aussitôt. Le mur n’était qu’à un mètre derrière elle. Elle y posa ses paumes ouvertes, doigts écartés, à hauteur de son visage.
Instinctivement, elle cambra les reins et écarta de nouveau les pieds pour assurer son équilibre, sa poitrine frôlant presque la paroi. Je me plaçai derrière elle et posai une main sur sa nuque, appuyant légèrement pour qu’elle comprenne de coller sa poitrine et son front contre le mur.
— « Jambes plus écartées. Oui… comme ça. »
Elle arqua davantage les cuisses, s’inclinant pour que son buste soit bien à plat contre le mur.
Je me penchai à son oreille, mon torse quasiment collé à son dos :
— « Je vais coincer un glaçon entre tes fesses. Tu devras le tenir le plus longtemps possible sans le laisser tomber. Si tu le laisses tomber… tu sais ce qui t’attend. »
Je sentis sa gorge se contracter et ses doigts se crisper contre le mur en entendant cette consigne. Un petit
— « Oui, Maître… » s’échappa de ses lèvres, à peine audible.
Je récupérai le second glaçon préparé, plus gros que le premier. De ma main libre, j’écartai ses deux fesses généreuses. Elle retint son souffle. Le contact du cube glacé contre son anus fit claquer un de ses talons au sol par réflexe, mais rapidement elle mobilisa tout son contrôle pour ne plus bouger du tout. J’enfonçai le glaçon entre ses fesses jusqu’à ce qu’il y tienne tout seul, niché juste à l’entrée de son intimité arrière, serré par ses deux globes charnus.
— « Voilà. Tiens-le. Ne bouge plus. »
Je reculai de deux pas, bras croisés, et j’observai.
Le spectacle était fascinant : Vicky, en posture de supplice, plaquée au mur, nue, restait aussi immobile qu’une statue. Seul le léger tremblement de ses cuisses trahissait sa lutte. Le glaçon devait être en train de mordre cruellement la peau fine de son sillon fessier. De minces rigoles d’eau glacée coulaient déjà le long de l’intérieur de ses cuisses à mesure qu’il fondait, traçant des chemins brillants sur sa peau. Elle devait les sentir jusqu’à l’arrière de ses genoux, mais elle ne bronchait pas. Pas un cri, pas une plainte, juste son souffle, qui sifflait un peu plus vite.
Je me mis à compter mentalement les secondes. 30… 45… 60… Son dos luisait légèrement de sueur mêlée d’eau, ou bien était-ce mon imagination ? J’entendais son souffle devenir court. Elle serrait fort les fesses pour retenir la glace que tout son corps était tendu comme un arc.
75… 90 secondes. C’était long, très long, pour supporter cela. Je devais me montrer prudent : trop prolonger l’exercice risquait de lui brûler sérieusement la peau ou de la traumatiser inutilement. Mon but était de la pousser à bout, pas de la blesser.
Finalement, après un peu plus d’une minute et demie, je m’approchai pour mettre fin à l’épreuve. Je posai une main en coupe sous ses fesses et lui dis doucement :
— « Relâche. »
Elle desserra ses fesses endolories et le glaçon, réduit à un morceau cabossé, tomba dans ma paume. Je le jetai aussitôt dans le bol.
Vicky haleta de soulagement.
— « C’est bon, c’est fini, » murmurai-je en déposant un baiser doux sur le haut de son dos.
Elle ferma les yeux, haletante, comme si ce baiser venait sceller son triomphe. J’étais fou de fierté. Si fier d’elle ! Elle était restée immobile tout du long, comme je l’avais exigé, sans laisser tomber le glaçon. Une performance de ferveur et d’endurance.
Je parcourus son corps de mes mains pour la réconforter : je caressai son ventre tremblant, remontai sur ses seins en de lentes effleurances apaisantes. Je déposai quelques baisers le long de son épine dorsale encore glacée, et je sentis ses poings crispés se desserrer peu à peu contre la paroi. Ses muscles se détendaient sous mes paumes.
— « C’est bien… très bien… » la félicitai-je à mi-voix, mes lèvres effleurant la peau de son cou.
Ma main glissa ensuite entre ses cuisses, venant caresser délicatement l’intérieur meurtri et engourdi. Je sentis au passage la marque du froid sur sa peau. D’un toucher léger, je frottai pour y ramener un peu de chaleur, tout en m’aventurant plus haut pour gratifier son sexe d’une caresse tendre. Mon majeur s’insinua entre ses lèvres intimes. Je les caressai doucement, sans même chercher son clitoris cette fois, juste pour la consoler. Un long soupir s’échappa de ses lèvres, tremblant d’émotion. Elle était en pleine reddition maintenant. Il était temps de cueillir le fruit de tous ces efforts.
— « Mets-toi à genoux, » soufflai-je.
Sans résistance, Vicky quitta le mur et se laissa glisser à genoux sur la moquette, soulagée de pouvoir enfin s’abandonner complètement à la pesanteur. Je la guidai du bout des doigts jusqu’au centre de la pièce.
— « Position Nadu, » ajoutai-je, précis.
Elle s’exécuta lentement, prenant la pose apprise. A genoux, les cuisses écartées, les paumes tournées vers le haut posées sur ses cuisses, le dos droit, la poitrine offerte et le regard baissé. Elle tremblait légèrement, mais sa posture était belle, élégante, empreinte d’une grâce soumise. Elle n’avait jamais eu l’air aussi authentiquement soumise qu’en cet instant.
Je me tenais debout face à elle, la respiration profonde. Mon sexe était toujours gonflé d’excitation, mais je l’ignorais délibérément pour l’instant, ce n’était pas ma jouissance que je cherchais ce soir. Je savourais surtout la vision de Vicky prostrée ainsi, après toutes ces épreuves, m’offrant son âme sur un plateau d’argent.
Je fis un pas en avant, amenant mes pieds juste entre ses genoux ouverts.
— « Embrasse mes pieds. Vénère-moi. »
Sans attendre, Vicky se pencha docilement. Elle posa ses lèvres tremblantes sur mon pied droit d’abord, puis sur le gauche, en une série de baisers doux et légers. Je sentis la tiédeur de sa bouche épuisée se déposer sur ma peau. Elle s’appliquait à adorer cette partie de moi, la plus basse, la plus humiliante à embrasser, comme si c’était un privilège. Ses baisers étaient lents, sincères. Elle descendait jusqu’au talon, remontait sur le cou-de-pied, sans rien omettre. Son souffle chatouillait mes orteils, son nez frôlait mon empeigne, elle semblait prête à me lécher là aussi si je le lui demandais.
Je fermai les yeux un instant pour mieux ressentir cette vénération. Ma soumise à mes pieds : la place qu’elle avait regagnée, la seule qui me comblait réellement, elle dans son dévouement, moi dans ma domination. J’aurais pu la laisser là des heures, tant la scène m’était agréable et apaisante. Sa cambrure était parfaite, sa nuque soumise dessinait une courbe sublime vers le sol tandis qu’elle appuyait ses lèvres contre mes orteils avec une ferveur qui me surprenait moi-même.
Je la laissai me vénérer de la sorte pendant peut-être deux ou trois minutes. Un silence recueilli baignait la chambre, seulement troublé par le bruit mouillé de ses baisers sur ma peau et de nos respirations qui s’étaient peu à peu synchronisées. Je jurerais qu’elle trouvait dans cet acte une forme de paix. Ses soupirs étaient devenus plus réguliers, moins tremblants, comme si embrasser mes pieds la réconciliait avec ce qu’elle était en train de redevenir : ma soumise, mon objet de dévotion inversée.
Mais je ne voulais pas la laisser se complaire trop dans cette douceur. Pas ce soir. Je devais encore marquer son corps et son esprit pour parachever l’œuvre entamée.
Je reculai légèrement le pied, rompant le contact de ses lèvres, et dis d’une voix plus dure :
— « Ça suffit. Redresse-toi. »
Elle obéit immédiatement, se redressant sur ses genoux.
Je fis quelques pas pour attraper le martinet que j’avais posé un peu plus tôt sur le lit. Les lanières de cuir souple pendirent lourdement de ma main tandis que je revenais vers elle. Ses épaules tressaillirent lorsqu’elle entendit le glissement familier du cuir. Elle savait ce qui l’attendait.
— « Position de punition : front au sol, fesses levées. »
Elle eut un bref hoquet de surprise, nous n’avions jamais vraiment codifié cette position, mais elle en comprit l’idée. Aussitôt, elle s’exécuta : sa poitrine et son visage vinrent se coller au sol dans un geste gracieux, les bras tendus vers l’avant, et ses genoux reculèrent de manière à ce que ses fesses soient bien hautes et offertes. Elle se retrouva ainsi prosternée, le front contre le parquet, la cambrure extrême mettant en valeur son derrière tremblant. Cette posture d’humilité absolue dévoilait tout : la crispation anxieuse de son petit anus, l’entrouverture luisante de son sexe gonflé, la moindre courbe de ses hanches.
Je fis glisser le manche du martinet le long de son épine dorsale, pour la prévenir du contact à venir. Elle frissonna intensément, ses doigts se crispant dans le tapis. Je pris la parole, détachant chaque mot :
— « Je vais te fouetter, Vicky. Dix coups. »
Je la vis hocher la tête contre le sol dans un accord muet. Ses cuisses s’écartèrent spontanément un peu plus, comme pour faciliter mon accès.
— « Et tu vas les compter à voix haute, » ajoutai-je.
Sa voix étouffée s’éleva faiblement :
— « Oui, Maître… »
Je me reculai d’un pas pour prendre un bon angle de frappe. Le martinet siffla une première fois dans l’air et vint cingler ses fesses dans un claquement sec.
— « Ah !… Un ! » cria-t-elle aussitôt d’une voix étranglée.
Je notai qu’elle n’avait pas perdu les bonnes habitudes : même après des mois sans pratique, elle se souvenait de compter. Un mélange de fierté et de plaisir trouble m’emplit la poitrine.
Je ne laissai pas de répit. Le deuxième coup partit, visant l’autre moitié de son fessier. Une belle marque rouge se dessina presque immédiatement sur la peau pâle.
— « Deux ! »
Je continuai, méthodique et mesuré. Troisième coup, légèrement plus bas, à cheval sur le haut d’une cuisse. Elle couina en soufflant :
— « Trois ! »
Je pris soin de ne pas frapper toujours au même endroit, alternant les joues, montant ou descendant d’un demi-pas pour répartir la morsure du cuir. Quatrième, cinquième, sixième… À chaque impact, son corps se tendait puis s’affaissait, et elle clamait le chiffre dans un halètement.
À
— « Sept ! » sa voix se brisa sur une note tremblante. Je la soupçonnai d’approcher de sa limite, même si son visage m’échappait.
Je ne ralentis pas pour autant.
— « Huit ! » lâcha-t-elle, la voix éraillée, tandis qu’un spasme secouait sa taille.
— « Neuf ! » Son souffle n’était plus qu’une succession de gémissements étranglés.
Enfin, je fis siffler le cuir une dernière fois en travers de ses cuisses déjà marquées.
— « Di… dix ! » Le dernier chiffre mourut dans un geignement pitoyable.
Je restai immobile un instant, admirant mon œuvre : Vicky restait dans la posture prescrite, n’osant bouger sans mon autorisation. Son derrière était zébré de stries rosées en relief, chaudes au toucher, je le savais d’expérience. Son souffle était rauque. Dix coups, ce n’est pas grand-chose pour elle en temps normal, elle en a connu bien pire. Mais ce soir, je la sentais déjà au bord de la rupture émotionnelle. Nous n’avions pas joué depuis longtemps.
Je posai le martinet sur la coiffeuse.
Délicatement, je lui relevai la tête du sol. Elle se laissa faire.
Je pose le martinet sur le lit à côté, puis la relève. Délicatement, je saisis ses poignets. « Donne-les-moi… » murmuré-je. Elle obéit aussitôt, offrant ses deux mains. Sans un mot de plus, j’entoure ses poignets d’une corde douce et solide que j’avais préparée. Mes gestes sont sûrs, précis, j’applique exactement la technique apprise dans ce fameux tutoriel vidéo. Je tire ses bras en arrière et vers le haut, croisant ses poignets juste derrière sa tête. En quelques minutes, le nœud bloque ses avant-bras bien haut contre son dos, dans une posture d’offrande contrainte.
Vicky étouffe un léger gémissement, non de douleur cette fois, mais de bien-être : je sens ses muscles qui se détendent peu à peu sous la corde, comme si l’entrave était un baume. Un soupir long glisse de ses lèvres entrouvertes. Elle aime ça, être attachée, retenue, totalement à ma merci. Ses yeux se ferment doucement. Pendant de longues minutes, je la garde ainsi, immobilisée. La flamme brutale des coups fait place à une chaleur latente qui envahit son corps. Ses épaules s’affaissent légèrement dans un abandon confiant. Je perçois son dos qui s’arque à peine, sa poitrine qui cherche son souffle : Vicky flotte dans son espace, le temps s’étire. Peut-être cinq, peut-être dix minutes… je ne compte pas. Je veux la laisser savourer cette captivité qu’elle adore tant.
Je me redresse et l’observe en silence. Ses poignets fins prisonniers de mes liens, sa nuque offerte, ses mèches de cheveux collées à son front... Elle est magnifique de vulnérabilité. Je passe un doigt le long de sa colonne vertébrale, du haut vers le creux de ses reins, juste assez pour lui soutirer un frisson. Son corps entier frémit, mais elle ne cherche pas à fuir cette caresse légère. Au contraire, je l’entends expirer d’aise. Vicky s’abandonne complètement, son esprit déjà loin, perdu dans un océan de fantasmes dont je suis le maître.
Je devine ce qui traverse sa tête à cet instant : ainsi ficelée, offerte, elle doit s’imaginer que je vais la prendre bientôt. Que je vais la récompenser de ses efforts en la possédant sans retenue. Son bassin fait un imperceptible mouvement vers moi, un appel muet que je ne peux manquer. Un sourire froid étire le coin de ma bouche. Pas si vite…
Je décide de jouer avec cette attente qui la consume. Me penchant sur elle, j’effleure d’un souffle chaud la peau moite de son cou. Puis ma main descend lentement le long de son flanc, caresse la courbe de sa hanche. Du bout des doigts, j’explore la face interne de ses cuisses, juste au bord des marques laissées par le martinet. Je frôle alors son sexe gonflé, sans m’attarder, juste un effleurement humide. Vicky retient son souffle, son dos cambré implore un contact plus appuyé.
Je sens sur mes doigts la moiteur de son désir. Elle est trempée. Ses lèvres intimes coulent d’envie, offertes sous la corde qui la tient. Ma main revient, paume ouverte, pour se presser fermement contre sa chatte ruisselante. Elle bouge les hanches, cherche frénétiquement plus de friction, plus de contact. Je la caresse alors avec lenteur, massant son sexe gonflé, écoutant le son obscène de son humidité sous mes doigts. Chaque geste calculé la fait gémir un peu plus fort. Ses yeux restent fermés ; son visage se tord d’une extase montante. Elle croit que son calvaire touche à sa fin. Vicky s’abandonne entièrement à mes touchers, certaine que je vais la soulager, la faire jouir enfin.
Je la sens glisser vers un plaisir trop facile. Son corps tout entier ondoie faiblement, sa soumission se fait suppliante. Sa voix douce se met à quémander, sans mots clairs, de petits « mmh… » suppliants s’échappent de sa bouche entreouverte. Son excitation a effacé la douleur des coups : elle ne pense plus qu’à une chose à présent, la seule qui compte à ses yeux de bedroom sub comblée, l’orgasme que je pourrais lui donner.
Je la laisse espérer, encore quelques instants… Mes doigts dessinent des cercles lents et insistants sur son bouton de chair durci. Vicky halète, captive de cette torture exquise.
Brusquement, je me fige. Je m’arrête net.
D’un geste, je retire ma main et me recule, rompant tout contact. Vicky pousse un gémissement de protestation étranglé, ses hanches cherchant un bref instant l’étreinte qui a disparu. Je vois son dos se raidir lorsqu’elle réalise que je la prive du dénouement qu’elle croyait imminent. Un petit couinement frustré lui échappe.
— « Sur le lit. Allongée sur le dos, maintenant. » ordonné-je d’une voix sèche.
Je la guide sans douceur jusqu’au bord du lit et l’y bascule sur le dos. Vicky retombe sur le matelas. Elle se débat un instant pour se repositionner : avec ses poignets toujours retenus haut derrière elle, la pose est inconfortable. Ses bras noués sous son dos arquént sa poitrine vers le plafond. Je remarque à peine son grimace fugitive ; mes pensées sont ailleurs. Le martinet m’attend, posé à portée de main. Je le reprends lentement, en silence.
Ses yeux s’écarquillent, un mélange d’incompréhension et de crainte. Elle halète, le corps encore tremblant du plaisir interrompu. Son regard cherche le mien, implorant. Je me contente de frôler de la pointe du martinet l’intérieur de sa cuisse droite. Elle comprend immédiatement.
— « Écarte les cuisses. »
Ma voix tombe, froide, implacable.
Vicky obéit, du mieux qu’elle peut. Ses cuisses s’entrouvrent, encore réticentes. Je hausse un sourcil et insiste d’un ton plus dur :
— « Plus grand. Ouvre-les bien. »
Elle inspire un coup, rassemble ses forces et s’exécute. Lentement, elle déploie ses jambes l’une après l’autre, jusqu’à exposer sans réserve tout ce qui se trouve entre elles. Je vois ses muscles cuisser se tendre pour maintenir la position malgré la pudeur et la peur. Sa chatte, luisante de mon jeu inachevé, palpite presque sous mon regard. Vicky frissonne. Elle fixe le plafond.
Je me place au pied du lit, évaluant la scène.
Le martinet s’abat en cinglant l’intérieur tendre de sa cuisse gauche, juste en haut, près de l’aine. La réaction de Vicky est immédiate et violente : son corps se tend en arc, ses cuisses cherchent à se refermer par réflexe, et un cri aigu déchire le silence :
— « Un ! »
Elle a réussi à compter, dans un hoquet, comme le veut la règle. Mais sa voix se brise complètement sur ce premier nombre. Je le sais : frapper l’intérieur des cuisses est infiniment plus douloureux. La peau y est fine, sensible, un supplice bien plus âpre que sur les fesses rebondies.
Vicky halète, les jambes tremblantes qu’elle force à rester ouvertes. Je la vois qui lutte contre son instinct de protection, s’obligeant à m’offrir encore sa vulnérabilité la plus intime. Son courage me satisfait.
Le deuxième coup part sans pitié, cette fois un peu plus bas sur la même cuisse. Vicky hurle, un son rauque, déchirant. Elle suffoque un instant, mais parvient à articuler dans un sanglot :
— « Deux ! »
Je continue méthodiquement ma besogne cruelle. Le troisième coup siffle et claque sur la même chair déjà rougeoyante. Sa jambe gauche tressaute violemment, une saccade incontrôlée. Je gronde d’un ton sec :
— « Reste immobile. Compte ! »
Elle ravale un cri et hoquète :
— « Tr… trois ! »
Sa voix n’est plus qu’un souffle brisé. Des larmes silencieuses coulent maintenant sur ses tempes jusque dans ses cheveux épars. Ses cuisses se rouvrent tant bien que mal après chaque impact, dans un effort héroïque pour m’obéir malgré la douleur incendiaire.
Quatrième coup. Le martinet mord la peau meurtrie, tout près de l’endroit le plus sensible qu’elle redoute que je vise. Vicky glapit, secouée d’un spasme :
— « Quatre ! »
Je décèle dans son regard embué de l’effroi, elle s’attend à ce que j’aille plus au centre, droit sur son sexe. Je l’ai déjà fait par le passé, elle le sait. Son corps entier tremble à cette idée, mais je n’en ai cure. Ce soir, je ne franchirai pas cette limite… pas encore. Il n’empêche, je vais la laisser craindre le pire jusqu’au bout.
Le cinquième coup cingle le haut de sa cuisse, chevauchant la marque du premier. Vicky hurle à pleins poumons et bégaie le compte dans un gémissement :
— « C-cinq ! »
Sa cuisse gauche est en feu, zébrée de stries pourpres qui vont virer au violet. Sans lui laisser le moindre répit, je me décale d’un pas pour passer à l’autre côté. Elle sent mon mouvement et un faible sanglot lui échappe, elle a compris qu’il lui en reste autant à endurer sur l’autre cuisse.
Je lève le bras de nouveau. Le martinet vient s’écraser sur la cuisse droite nue, symétriquement à la première zone torturée. Un cri strident jaillit :
— « Six ! »
Sa voix est rauque, à peine reconnaissable. Je poursuis, implacable.
Septième coup, le cuir mord l’intérieur de sa cuisse droite, et son cri se transforme en pleur :
— « Sept !… »
Huitième coup, son corps secoué convulse presque, elle suffoque :
— « Huit ! »
Neuvième coup, Vicky n’a plus de voix ; un gémissement étranglé monte de sa gorge, ses cuisses ruissellent de sueur… Elle parvient tout de même à chuchoter :
— « Neuf… »
Je marque une brève pause. Ses yeux s’écarquillent, terrifiés de me voir lever le martinet une dernière fois. Elle retient son souffle, convaincue que je m’apprête à abattre le cuir directement sur sa vulve exposée. Sa peur est presque palpable.
Je pourrais le faire. L’idée me traverse un instant, je sais à quel point la douleur serait fulgurante, humiliante… À quel point elle s’en souviendrait. Mais non. Pas ce soir. Ce soir, je veux qu’elle brûle d’un autre feu encore.
Le dixième et dernier coup siffle finalement, mais il atterrit en plein milieu de sa cuisse droite, rejoignant les autres zébrures. Vicky hurle si fort que sa voix se brise net. Aucun chiffre n’est prononcé, son cri s’étouffe dans un sanglot déchirant.
Ses cuisses se referment d’elles-mêmes dès que le martinet retombe. Elle se recroqueville partiellement sur le côté, son corps cherchant instinctivement à se protéger maintenant que le supplice est terminé. Je la laisse faire. Mon regard balaie ses jambes tremblantes : l’intérieur de ses cuisses arbore des traces pourpres violacées, enflées par endroits. Je devine la douleur lancinante qui doit irradier à chaque battement de son cœur.
Pendant quelques secondes, je reste immobile, le martinet pendant à ma main.
Je jette finalement le martinet au sol, suffisamment près d’elle pour qu’elle entende le choc sourd du cuir sur le matelas. C’en est fini pour ce soir.
Je me penche sur elle et défais les nœuds de la corde avec rapidité. Ses poignets libérés retombent mollement de chaque côté de son corps. Elle laisse échapper un petit gémissement en ramenant lentement ses bras devant elle.
Je la redresse avec précaution en position assise sur le lit. Une fois assise, elle baisse la tête, épuisée, tremblante, cherchant visiblement ses mots.
— « C’est tout ? » lâche-t-elle finalement d’une petite voix brisée.
Je n’ai pas besoin de réfléchir pour comprendre ce qu’elle voulait dire. Elle ne s’imaginait pas la séance ainsi. Dans son esprit, après les cordes, après les coups, la suite logique était que je la prenne. Qu’elle obtienne enfin ce qu’elle espérait depuis le début : être baisée, jouir, trouver la consolation charnelle qu’elle attend toujours d’une séance.
Je ne suis pas étonné. Je le savais. Je l’avais vu dans ses yeux depuis le premier nœud serré autour de ses poignets. Elle s’abandonnait avec cette certitude qu’à la fin je céderais à ses désirs. Mais ce soir, c’était tout l’inverse. Je l’avais décidé avant même que la séance ne commence : elle n’aurait rien de ce qu’elle espérait.
Un léger sourire, presque imperceptible, me traverse les lèvres. Elle baisse les yeux, déjà consciente de son erreur d’attente. Ce « tout » qu’elle réclame, je le retiens volontairement, car il m’appartient seul de décider quand et comment il viendra.
Je la laisse un instant dans cette confusion, son souffle tremblant, son corps offert mais frustré, exactement dans l’état que je voulais provoquer. Puis je saisis son bras et la redresse. Ses jambes ploient encore, lourdes de douleur et de tension. Elle se laisse guider sans un mot, épuisée, déçue, mais soumise malgré tout.
Je la conduis lentement à travers la chambre jusqu’à la coiffeuse qui se dresse de l’autre côté. Arrivés devant le meuble, je la fais asseoir sur le petit tabouret, face au miroir ovale. Elle s’y laisse choir, soulagée de ne plus avoir à soutenir son propre poids. Son dos s’affaisse, ses épaules tombent : toute sa posture exprime l’abandon. Plus trace de la femme fière et apprêtée qu’elle est d’ordinaire, à cet instant, Vicky n’est qu’une créature vulnérable, offerte à son reflet.
Je me poste derrière elle, debout. Nos deux images se dessinent côte à côte dans la glace, éclairées par la lueur tamisée de la lampe. Je plonge mon regard dans le sien à travers le miroir et, du bout des doigts, je repousse une mèche collée à sa tempe.
— « Qu’est-ce que tu vois ? » demandé-je d’une voix basse, lente.
Vicky lève les yeux vers son propre reflet. Un hoquet de stupeur la secoue lorsqu’elle se découvre réellement. Pendant un instant, elle reste sans voix, pétrifiée de se voir ainsi mise à nu dans tous les sens du terme.
Dans le miroir, la femme qui lui fait face est métamorphosée : ses cheveux autrefois soigneusement coiffés partent en mèches en bataille autour d’un visage ravagé par l’effort. Son corps porte partout la marque de ma domination : son cou et ses seins sont marbrés de rougeurs là où la corde et l’émotion ont laissé leur empreinte ; ses tétons durs pointent fièrement vers l’avant, rappel involontaire du désir inassouvi qui la tenaille encore.
Ma question plane toujours dans l’air, sans réponse. Le silence s’éternise, lourd de sens. J’observe son reflet, mes yeux ancrés dans les siens. Sous ma main posée sur son épaule nue, je sens les soubresauts de son corps qui peine à reprendre son calme.
Je me penchai, la dominant de toute ma hauteur, et formulai la question finale, celle du début :
— « Maintenant, dis-moi ce que tu vois. »
Ma voix était basse, mais chaque mot vibrait d’une intensité contenue.
Vicky contempla son reflet longuement. Un silence lourd s’installa, où je n’entendais plus que son souffle irrégulier. Ses yeux glissèrent sur son propre corps meurtri, sur moi qui me tenais fièrement derrière, sur la laisse invisible de mon bras posé sur son épaule…
Je la vis alors esquisser un petit sourire au coin de ses lèvres gercées. Un sourire fatigué, mais limpide, presque soulagé. Elle ferma les yeux quelques secondes, comme pour savourer l’instant. Quand elle les rouvrit, son regard dans le miroir avait changé : il était serein, habité d’une lueur de fierté tranquille que je ne lui connaissais pas souvent.
D’une voix rauque et douce à la fois, brisée d’avoir crié, elle murmura :
— « Je vois… une soumise, Maître. »
Ces mots, cette fois, elle les avait prononcés en toute sincérité. Cela s’entendait, cela se voyait. Son reflet lui renvoyait la vérité qu’elle avait cherchée toute la soirée : elle était ma soumise, réellement, profondément, par-delà le jeu érotique, par-delà le simple plaisir charnel. Ses yeux brillaient de cette compréhension intime.
Je sentis ma gorge se serrer d’émotion. Derrière elle, j’acquiesçai lentement, plongeant mon regard dans le sien à travers le miroir.
— « Oui… » ai-je simplement soufflé.
Ma main se posa sur sa nuque et la caressa avec tendresse, à présent. Elle baissa la tête, vaincue et heureuse de l’être. Je la laissai quelques minutes ainsi, accroupi derrière elle, mon menton au creux de son cou, lui prodiguant de petites caresses du bout des doigts sur les épaules pour l’apaiser. Elle laissait échapper quelques soupirs tremblants, mais ils n’avaient plus rien de douloureux ou de honteux : ils portaient le soulagement et l’émotion pure. La séance s’achevait dans un silence recueilli, presque sacré.
Il était minuit passé quand j’ai finalement brisé le silence. J’ai desserré mon étreinte et l’ai aidée à se lever. Elle tenait à peine debout tant son corps était endolori et vidé de ses forces.
Je me sentais fier et apaisé. Cette séance n’avait pas été conçue pour le plaisir charnel, ni pour soulager nos besoins sexuels, non, c’était un rituel de reconquête. Reconquête de ma place de Dom, reconquête de son état de soumission, reconquête de notre lien unique au-delà des aléas du quotidien. Ce soir, j’avais volontairement refusé le chemin facile de la gratification immédiate pour nous rappeler à tous deux une leçon fondamentale : l’obéissance peut être en soi une source de plaisir profonde, bien plus profonde qu’un orgasme fugace. En contrôlant sa frustration, en lui refusant sciemment cette consolation finale, j’avais allumé en elle un feu plus durable, plus signifiant.
Je sais que je ne suis pas un mari parfait, ni un Maître parfait. Ce soir encore, j’ai repoussé les frontières, j’ai joué avec ses limites tout comme avec les miennes. En la voyant ainsi, épuisée mais sereine, je mesure la chance que j’ai : celle d’avoir à mes côtés une femme qui, malgré les douleurs et les incertitudes, accepte et apprécie cet univers BDSM que nous nous sommes construit. Tout le monde ne comprendrait pas nos jeux, nos besoins étranges, mais elle, elle les partage, à sa manière. Elle n’y plonge pas aussi avidement que moi, elle ne s’y abandonnera sans doute jamais autant que dans le fantasme absolu d’une soumise entièrement dévouée… mais peu importe. Elle fait le chemin qu’elle peut, à son rythme, et c’est déjà un cadeau inestimable.
Je sais qu’au matin, la réalité nous rattrapera. Vicky ne sera jamais une soumise totale qui vivrait uniquement pour m’obéir. Ce n’est pas dans sa nature profonde. Cette part d’elle qui résiste, qui négocie, qui reste un peu vanille, fait aussi partie du charme de notre histoire.
Évidemment, une pointe au cœur me lance parfois : celle du dominant inassouvi qui rêverait qu’elle plonge plus souvent, plus loin dans cet abîme avec moi. Mais ce pincement, j’ai appris à l’accepter. Ce qu’elle m’offre déjà est immense. Ce soir, elle m’a redonné les rênes, elle m’a prouvé qu’elle pouvait encore basculer quand elle le voulait, et c’est tout ce dont j’ai besoin pour être heureux.
Je sais qu’après cette nuit, elle s’imagine déjà que j’irai plus loin. Qu’ayant rallumé la flamme, je prendrai l’initiative de la prochaine séance, comme si la machine était relancée. Mais non. Elle se trompe. Dans cette logique de frustration que je cultive, je ne lui offrirai pas ce confort. Je ne proposerai rien. Je resterai silencieux. C’est à elle de venir, de me demander, de formuler à nouveau ce besoin. Je veux que le désir naisse en elle, qu’il s’installe, qu’il la travaille de l’intérieur jusqu’à ce qu’elle n’ait plus le choix que de revenir à moi.
Peut-être qu’alors je lui donnerai l’orgasme qu’elle attend. Peut-être pas. Ce soir, je n’ai pas encore décidé. Et ce doute, cette incertitude, c’est ma plus belle arme.
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Je vous recommande en accompagnement ce titre musical :
https://youtu.be/UcW4RfhbM88?si=CkiPMrAn5g0dcn4H
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Je n’ai jamais aimé me masturber.
Ça ne veut pas dire que je ne sais pas me faire atteindre un orgasme. Ça ne veut pas dire non plus que je n’aime pas le sexe, j’adore ça !
Mais je n’aime pas me masturber.
La foufoune, la chatte, le sexe. Autant de mots et une partie d’anatomie qui ont longtemps été taboues. De par mes traditions, ma culture, ma famille. Ma mère a reproduit sur moi cette éducation ignorante de l’individualité de la femme et son droit au plaisir, et n’a même pas été fichue de m’expliquer à quoi servent les règles, sauf à me dire qu’à partir de ce moment, je devais faire attention à ne pas provoquer les hommes.
Avant même l’apparition de mes règles au tout début du collège, je n’étais plus une enfant, et je n’avais plus le droit d’écarter les jambes. Ne pas courir, ne pas sauter, ne plus grimper partout, ne plus montrer mon cul ni suggérer mon sexe : finies les jupettes ou les petits shorts ; mes vêtements devaient effacer tout ce qui pouvait me « genrer ». Je n’étais plus une petite fille, je n’avais pas le droit d’être une jeune fille. Mon père me laissait à la maison « ces jours-là », car j’étais « impure », et je ne pouvais pas aller au temple.
Enfant, j’ai donc eu une image de saleté de mon sexe. Le côté dangereux, j’étais bien trop jeune pour l’appréhender, mais je vous rassure, ça viendra. En attendant, je grandissais avec cette idée que c’était sale entre mes jambes, bien trop sale pour m’y intéresser, bien trop sale et à ignorer. Avec l’idée rampante que « JE suis sale ».
Vers la fin du collège, je me suis aperçue que les autres n’étaient pas conscientes de leur « saleté ». La puberté perturbait quand même un peu ma réflexion, alors que mes copines racontaient leurs premières fois, flippaient le lundi matin parce que « j’ai peur que la capote ait pété, tu vois », ou que «j’ai pas pris la pillule ». Moi, je fantasmais encore sur un garçon qui voudrait bien m’embrasser « avec la langue ». Alors les histoires de sexe, de capotes, de premières fois, c’était tellement abstrait pour moi. J’étais sale, personne ne voudrait de moi.
Quand, décidément, mon premier baiser tardait à arriver, j’ai fini par m’intéresser à mon corps, à ce qui se passait entre mes jambes, et comment on pouvait aimer ça.
Il n’y avait pas de réseaux sociaux, l’idée de pornhub n’existait même pas, sauf si on considère que 3615 Ulla était son ancêtre, mais encore, fallait-il avoir un minitel à la maison… L’équivalent de Doctissimo, à l’époque, c’était « la grande sœur de la meilleure amie à ma cousine », on en avait toutes une, qui expliquait comment il fallait faire pour perdre sa virginité en se doigtant au-dessus d’un miroir. Mais je n’avais même jamais roulé une pelle, et je n’avais pas envie de regarder une saleté, alors, j’ai juste refermé le dossier, en même temps que mes jambes serrées encore et encore.
Mes seins ont poussé, et les quelques regards glissant sur mon corps que j’ai pu voir ont recommencé à faire dériver loin de moi l’idée de ma propre impureté. Si on me regardait, après tout, je pouvais peut-être enfin embrasser un garçon ! Ma crise d’adolescence -tardive- a surtout été un long combat contre ma propre éducation, et contre moi-même, pour réapprendre ce que c’était qu’être une fille (et être une femme plus tard…) et vouloir séduire un garçon (jouer avec un homme plus tard)…
La première fois est arrivée quand je n’avais pas fini d’être une petite fille. Je portais encore des brassières qui commençaient à être trop petites, mais mes gros pulls arrangeaient de toute façon ma silhouette comme un tronc d’arbre et rendaient impossibles toutes velléités de féminité. Je le croyais et ma mère y croyait certainement aussi. Elle y croit encore je pense. Je prenais l’ascenseur pour rentrer, mon cartable à mes pieds. Il a retenu les portes de la cabine et s’y est engouffré.
C’était ma première agression sexuelle. Première, parce qu’il y en aura d’autres. Pendant les vacances, un cousin. Pendant mes stages, les patrons. Puis cette soirée irréversible, LE beau gosse sur qui je flashais et qui n’a pas compris que non, c’est non. Il y aura encore des fois de trop, des « oui » forcés par des petits copains pas bourrés, des « non » qui se sont étouffés et qui ont fini par se taire car ils ne voulaient plus rien dire.
Au final, ils en avaient tous après ce qu’il y avait entre mes jambes. C’était sale, pas pour eux, mais sur moi. C’était de ma faute. Je ne m’étais pas assez débattue, alors peut-être que je le voulais. Tout était de ma faute. Je n’ai pas dit non assez fort, alors peut être que c’était oui.
J’ai fini par conclure que mes jambes n’étaient pas assez serrées, alors, je me suis dit qu’en me détruisant, mes jambes finiraient par rester bien fermées, et qu’alors, à défaut de devenir propre, je pouvais limiter ma saleté. Je n’aimais plus ce corps souillé, je le voulais repoussant pour ne plus attirer le poids des regards. Cela s’est traduit par une quinzaine de kilos de plus en l’espace d’un an, et la satisfaction dérangeante de porter des vêtements informes pour une bonne raison. Mon corps pouvait pourrir tant que mes jambes savaient rester serrées.
Mon intérêt naissant pour le clitoris, la vulve, les poils, le vagin, la chatte, les lèvres, cet intérêt est mort-né.
Mais j’ai grandi et j’ai quand même vécu. Je me suis forcée à digérer toutes ces histoires, en me disant que c’était le passé, et que je pouvais enfermer tout ça dans des tiroirs fermés à clé. J’ai appris à tolérer ce qui restait de ce corps que j’avais malmené moi-même. J’ai eu des histoires d’amour, avec du sexe dedans.
Et j’ai découvert que j’adore ça, le sexe ! Faire l’amour, baiser, faire du sexe, se faire prendre, sucer, doigter, lécher…. Mais c’est que je peux avoir du plaisir, en prendre, même ! Et surtout, encore, toujours, comme jamais, comme si consentante ou pas, j’étais faite pour : en donner, du plaisir.
Mais c’était parfois long. L’orgasme ne venait pas toujours, du moins, pas comme les hommes pouvaient attendre : « Mais… t’as pas joui ? »
« Mais j’ai eu beaucoup de plaisir ! » ne semblait pas les convaincre, alors j’ai appris à faire semblant. Je savais ce qu’il fallait contracter, et comment accélérer le rythme de mes halètements, pousser un râle sexy, contracter mes orteils sans les rendre crochus et faire une jolie tête d’orgasmiquée, pour ne pas heurter leurs petits égos et qu’ils puissent s’allonger comme des petits chatons satisfaits d’avoir baisé comme des lions et provoqué un orgasme « propre ».
Savoir faire semblant de jouir me suffisait. Je pensais que tout était là. Que j’étais enfin en train de vivre une sexualité « normale ».
Mais il y en a eu un, qui m’a fait hurler et m’a fait comprendre que bordel de putain de la madre de ton grand-père, Fucking God of mine, et Oh yeah baby, l’orgasme c’est la vie et mon souffle retrouvé, rien à foutre des orteils et vas-y que j’ai une vraie gueule quand je jouis et que je kiffe changer les draps après, tellement j’ai fontainé.
La vie a souvent une drôle de façon d’ouvrir des fenêtres pour fermer des portes. Il est sorti de ma vie et j’ai dû partir à la quête de l’orgasme.
J’ai dû apprendre à me masturber. Sans tendresse, sans patience, avec rage et fureur car sans connaissance et sans amour pour moi-même. LA question qu’on se posait ado m’a un peu aidée : vaginale ou clitoridienne ?
Clitoridienne c’est bien. Parce que bon, l’aventure reste à l’orée de la forêt, et le vagin, après tout… c’est quand même un peu sale. Et wow comme c’est rapide le clitoris ! Il y a même quelques formules magiques dignes des premières consoles en mode « haut, bas, bas, gauche, droite, haut, droite, appui long » qui peuvent fonctionner.
Et puis voilà, jouir c’est bien. Mais au final, ça ne m’apportait rien. Juste la frustration de me « finir » seule en cachette quand le sexe avait été fadasse, la culpabilité d’avoir encore simulé, et plus tard, la honte de mon corps quand les maternités ont continué la mission d’autodestruction et la gêne de me montrer face à mon propre mari et son regard froid, la douloureuse frustration encore de me masturber en cachette de lui.
La quarantaine passée, le désamour acté, on recommence. Je referme mes jambes car mon corps se flingue tout seul comme un réflexe de protection maintenant, et j’enchaîne vaginoses sur cystites après mycoses, que le gynéco, qui me voit quasi toutes les quinzaines, n’arrive plus à expliquer autrement que par le stress. Moi, je l’explique clairement dans ma tête par ma saleté. Malgré ça, je collectionne quand même les chatons à l’égo fragile, je me masturbe toujours en cachette pour me finir, ou pour commencer, je ne sais même plus vraiment ; je hais toujours mon corps et mon sexe de ne pas savoir jouir parce qu’il est toujours trop sale, et je déteste les jours où le clitoris ne fonctionne plus. J’ai la rage de me masturber, et j’ai aussi la rage ne plus me masturber, au final, j’en ai marre de le faire. Je n’en ai plus envie, et je n’ai plus envie de cette envie. Je sais faire semblant de jouir et d’aimer. Ça suffit. On éteint.
La lumière de mon envie s’est rallumée le jour où sa voix sel et miel m’a dit : « caresse-toi ».
Euh….
Non.
Je ne sais plus le faire et encore moins quand on me regarde.
Glisse ta main le long de ta fente, oui doucement, doucement, fouille un peu pour dévoiler ton clito, voilàaaa, fais un petit tour, c’est bien… Stop, n’y touche plus, reviens sur ta fente, comme ça, oui, tu vois comme tu commences à baver…. Introduis un doigt dans ta chatte, allez..
J’ai bloqué, il a pris ma main, a guidé mes doigts, et là………
Bordel de putain de la madre de ton grand-père, Fucking God of mine, et Oh yeah baby, il y a des choses à faire avec un vagin !
Et il l’a mangée, ma chatte, pas comme un chaton qui se prend pour un lion. Il l’a mangée comme une bête affamée qui clame son territoire, et une fois repu de mon âme, de mes râles pas sexy, et de mes jambes enfin écartées, il m’a fait goûter ma chatte sur sa langue, sur mes doigts et ses doigts entremêlés, sur sa bite…
Ma chatte n’était plus sale. Elle ne l’avait jamais été. Elle allait enfin vivre d’autres premières fois. Et pas parce qu’un homme voulait ce qu’il y avait entre mes jambes, (enfin, si bien sûr !), mais surtout, parce qu’il m’apprenait à aimer ce qu’il y avait entre mes jambes. Ma chatte, mes poils, mon clito, mes lèvres, ma vulve, mon vagin. C’est à moi. C’est moi. Je peux aimer ma chatte. Je peux m’aimer.
On est d’accord, ça en mérite un !
Bordel de putain de la madre de ton grand-père, Fucking God of mine, et Oh yeah baby, JE PEUX M’AIMER ! (Et putain de Merci à toi mon M’sieur)
Mon premier achat de « grande » était là, tout rose, avec une forme bizarre. J’avais encore du mal à réaliser que j’avais eu envie de m’acheter pour la première fois quelque chose d’aussi intime. Mon premier sextoy. A 45 ans. Geeks comme on l’est tous les deux, forcément, il devait tenir la distance, dans tous les sens du terme. L’application est installée sur nos deux téléphones, et sur l’écran interposé de nos nuits blanches, nos regards brillent comme deux ados en pleine puberté.
Non mais jamais ça va rentrer ! Je soupesais la bestiole et soudain, j’avais l’impression de tenir un dictionnaire. «C’est même pas aussi gros que ma bite. Allez, mets-le dans ta chatte ! », dit la voix sel et miel, « on va voir si ça marche avec nos 369 kilomètres. ».
ça a marché. Ses doigts sur son écran qui faisaient trembler ma chatte et s’amusaient à ouvrir mon champ des possibles.
Bordel de putain de la madre de ton grand-père, Fucking God of mine, et Oh yeah baby……
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Texte ©佩玲
Digital Artwork ©鐵厲
#ShamefulPleasure - Aout 2025
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Bonsoir à toutes et à tous,
En cette veille de rentrée, symbole pour nombre de jeunes gens de nouvelle page qui s’écrit à l’échelle d’une vie, je viens ici pour en tourner une. Je viens faire mon coming-in BDSM, ou coming-out, tout dépend de la façon dont on voit les choses. Je veux dire concrètement que je prends une dernière fois la plume pour annoncer à cette communauté et plus particulièrement aux gens avec qui j’ai interagi durant mon périple ici, que je ne fais pas partie des vôtres, que je me sens intrinsèquement, profondément vanille. Ni dominant, ni soumis, ni switch, juste vanille. Peut-être un peu épicé, avec des notes florales ou boisées, peu importe : je ne me sens à l’aise dans aucun des rôles classiques du BDSM.
Je suis juste un gars qui aime bien baiser assez sauvagement, qui aime bien donner une petite fessée de temps en temps, ou encore bloquer les bras de sa partenaire, ou encore lui tenir fermement la nuque ou les épaules. J’ai rien contre l’idée de me faire tripoter la prostate de temps en temps et disons plus globalement l’idée de me laisser faire. Mais tout ça est trop superficiel, trop fluide pour vraiment entrer dans le champ du BDSM tel qu’il est conçu ici. Je n’arrive pas à entrer dans la tête d’un(e) dominant(e) ou d’un(e) soumis(e), je me sens extérieur à ce monde même si il est vrai qu’il m’excite. Mon seul lien avec votre univers hors norme serait peut-être une forme de voyeurisme que je ne nie pas.
Je sais, les gars comme moi foutent globalement la rage aux « vrais », juste des fantasmeurs un peu plus motivés que la moyenne, mais ayez conscience du fait que lorsque le feu de la frustration sexuelle brûle, il est parfois difficile de voir clair au travers de la fumée noire qui se répand à grande vitesse. Un jour, quand ce feu s’éteint, la plupart des gens comme moi retrouvent leur lucidité, et suivent la route qui est la leur, sans se laisser torturer par le chant des sirènes.
Je peux dire avec pas mal de certitude que certaines personnes ici ont, d’une manière indirecte voire très indirecte, contribué à éteindre ce feu, à éclaircir ma vision. Je leur suis infiniment reconnaissant, évidemment.
Au delà de ça, le temps passé ici m’a permis d’aller plus loin dans l’introspection, de ne pas avoir honte de qui je suis, et au contraire d’en être fier. Et aujourd’hui, je suis très heureux et épanoui. Dans un monde vanille.
Alors je ne vais pas continuer à squatter abusivement les bancs de votre belle communauté, de toute façon je ne viens pour ainsi dire plus ici.
Et au passage, je vais vous avouer que c’est la deuxième fois que je vais disparaître de ce site, ça pourra faire sourire ceux qui ont de la mémoire (pour peu que j’ai marqué quelques esprits sous les traits de mon premier avatar) : j’avais fini banni sous les huées de la foule sous le nom de « Drzoidberg » il y a peut-être un an, après un post amer, écrit sous le coup d’une intense frustration et d’une rechute dans les opiacés. Je pensais savoir mieux, valoir plus, je ne supportais donc pas d’en obtenir moins en retour. J’aime bien la façon dont la boucle se boucle, dans la sérénité et la conscience profonde.
Merci à vous, aux piliers de cette communauté, continuez d’épauler les aspirants BDSMers comme vous le faites, cette votre nature de révéler aux gens leur vraie nature.
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Il y a des rencontres qui marquent une vie, des moments où une simple conversation peut ouvrir des portes vers des mondes insoupçonnés.
À dix-neuf ans, lors d’un long trajet en train, j’ai croisé par hasard une jeune femme de mon âge, au charme discret mais à l’esprit bouillonnant. Pendant six heures, nous avons plongé dans une discussion aussi inattendue que fascinante, explorant un sujet qui m’était alors totalement étranger : la torture, et plus précisément, les tortures sexuelles imposées aux femmes dans l’histoire, notamment durant l’Inquisition.
Ses mots, empreints de passion et de savoir, m’ont captivé. Elle parlait avec une aisance naturelle, décrivant des détails horrifique avec une vivacité qui donnait vie à chaque anecdote. D’apparence classique, elle cachait une audace intellectuelle qui m’a bouleversé. J’étais suspendu à ses lèvres, transporté par ce sujet tout nouveau pour moi, et pour la première fois, je me suis surpris à imaginer un monde au-delà de mes propres horizons. Des idées nouvelles germaient dans mon esprit, des envies d’explorer ces sujets sombres mais envoûtants, presque comme si je pouvais, l’espace d’un instant, partager ses fantasmes dérangeants.
Pourtant, dans l’innocence de mes dix-neuf ans, je n’ai pas songé à lui demander son nom ou un moyen de la recontacter. Le train est arrivé à destination, et nos chemins se sont séparés. Mais cette rencontre n’a jamais quitté mon esprit. Pas comme un regret, mais plutôt comme une étincelle originelle.
Cette jeune femme, avec son érudition sexuelle bien particulière et son regard unique, a participé à ouvrir en moi une fenêtre sur un univers que j’ai osé exploré par la suite, bien des années plus tard. Elle m’a appris que les rencontres les plus brèves peuvent parfois être les plus marquantes, et que l’esprit d’une personne peut transformer le vôtre, bien après que le train se soit arrêté.
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Avertissement : ce texte ne devrait poser aucune difficulté à la grande majorité des lecteurs, mais néanmoins, si vous êtes vraiment très sensible, veuillez noter que quelques passages pourraient vous heurter. Dans tous les cas, rappelez-vous que ce n’est qu’une fiction.
La plateforme ascensionnelle ralentit progressivement avant d’arriver en butée. Nue, tondue, avec des anneaux aux poignets et aux chevilles qui me maintiennent écartelée, me voilà prête à subir mon châtiment, dévorée vivante par le grand Chrysaor cendré.
Les drones de la télévision se tiennent à bonne distance, mais leurs caméras haute-définition ne rateront aucun détail. Leurs hélices semblent ralentir de plus en plus, et finissent par tourner si lentement que la sustentation devrait être impossible. C’est étrange. Je me demande si je suis dans un rêve.
Un bras robotisé équipé d’un scalpel m’entaille méchamment le ventre et les mamelles. Cela fait partie de la procédure. L’odeur du sang devrait attirer le prédateur.
Je n’en étais pas sûre, mais je le perçois maintenant : mes anneaux de maintien se sont légèrement déplacés, augmentant la tension sur mes membres. Le totalitarisme progressiste a repris les pires tortures moyenâgeuses pour punir les présumés ennemis de la démocratie. Si le grand Chrysaor ne vient pas me dévorer, je serai démembrée par ces anneaux qui continueront à s’écarter jusqu’à la rupture de mes articulations.
Un son de très basse fréquence m’amène à détourner le regard. Ce sont les battements d’aile du grand Chrysaor. Il approche lentement, très lentement. Il devrait tomber en battant des ailes aussi lentement. On dirait que le monde qui m’entoure est un film qui tourne au ralenti.
A mesure qu’il s’approche je commence à percevoir les influx nerveux qui parcourent son corps, pas avec mes yeux mais avec mon esprit. Cela confirme mon pressentiment, ce n’est pas le monde extérieur qui ralentit, c’est mon esprit, connecté à l’intelligence distribuée de mes symbiotes, qui fonctionne en accéléré. Je ressens leur angoisse, et je crois qu’ils ressentent la mienne.
Le grand Chrysaor se pose délicatement sur la plateforme et me recouvre, me réchauffe. La chaleur de son corps, la douceur de son plumage, me procurent un étrange bien être. Je m’attendais à être déchiquetée par son puissant bec et me voilà réconfortée par cet être étrange, qui a l’air si humain. Je sens sa grosse bite qui gonfle et durcit entre mes cuisses, avant de forcer l’entrée de mon con, me dilatant à l’extrême. Il est en train de me baiser, le bougre !
C’est étrange de se faire baiser au ralenti par une énorme bite dont la forme semble optimisée pour le plaisir des femelles. Je découvre des sensations qui m’étaient complètement inconnues. Je crois que, malgré les circonstances, je vais jouir. Mais non, avant que j’atteigne l’orgasme, il éjacule en moi, si fort que j’ai l’impression que l’on m’a mis un karcher dans la chatte.
Les drones de la télévision se sont trop approchés. Se sentant menacé, il fonce sur l’un d’eux et le désintègre d’un coup de bec, avant de s’enfuir à grands battements d’ailes.
J’imagine que cela doit être la panique au studio de télévision. Quoi faire ? Couper ? Laisser tourner ? Je devais être dévorée en direct, pour l’exemple, pour dissuader tous ceux qui oseraient défier le meilleur des mondes, le camp du bien, et me voilà ensemencée par celui qui devait causer ma fin.
Je remarque que les profondes entailles qui m’ont été faites sur le ventre et les mamelles cicatrisent à vue d’œil. C’est étrange. Comme si quelque chose était en train de réparer mon corps. Depuis cet accouplement je me sens plus forte, j’ai la sensation que par son sperme il m’a transmis un peu de sa puissance.
Après un moment de flottement, ce sont cette fois deux bras robotisés équipés de scalpels qui se mettent en mouvement. Je sais ce qu’ils vont faire, je l’avais vu faire sur un condamné, m’ouvrir complètement le ventre, cautériser pour que je ne meure pas d’hémorragie, et me laisser agoniser les tripes à l’air pendant mon démembrement. Le supplice doit être brutal, humiliant, marquer les esprits, pour l’effet dissuasif. Le condamné doit hurler de terreur et de douleur. Cela fait partie de la loi dite « Bouclier Démocratique » destinée à protéger la Suprême Alliance contre ses ennemis de l’intérieur.
Je me sens en complète symbiose avec les zébralyvox gémellaires, je ressens leur angoisse et leur colère. Ils voudraient m’aider mais ne savent que faire. Si seulement je pouvais avoir le pangolin fou dans l’oreillette, il me dirait quoi faire. Je pense très fort à mon Maître et cela me procure un soulagement. Si ça doit s’arrêter là, au moins il m’aura apporté le bonheur, il m’aura donné le sentiment d’exister, moi qui me sentais invisible.
Je sens que mes symbiotes également s’en trouvent apaisés. C’est incroyable comme nous sommes connectés. Des lueurs bleutées commencent à me parcourir la surface du ventre, signe d’une intense activité électrique sous-jacente. Je sens qu’ils puisent toute l’énergie nerveuse de mon corps pour accumuler une énorme charge électrique. Quand les scalpels arrivent à une vingtaine de centimètres de mon ventre, deux arcs électriques se créent, accompagnés d’un grondement de tonnerre. Les bras robotisés viennent d’être foudroyés, l’électronique de contrôle est complètement carbonisée, mes anneaux de maintien s’ouvrent.
Je me redresse et brandit le poing en signe de défi face aux drones de la télévision. « Je m’appelle Ysideulte ! ». Essoufflée par l’air raréfié et glacial de ces hauteurs, le corps encore chargé d’électricité, je respire rapidement, projetant des nuages de vapeur parcourue de lueurs bleutées et d’étincelles électriques. Le souffle de la résistance.
Ma chatte dégouline de sperme, des vapeurs mystérieuses me sortent de la bouche. Je dois avoir l’air d’une sorcière qui vient de vivre un accouplement sacré avec Quetzalcóatl, le Dieu Serpent à Plumes des Aztèques. Il se peut que cela fasse son effet sur les millions de téléspectateurs qui suivent l’évènement en direct. L’esprit des Lumières est bien loin. Le totalitarisme progressiste a remplacé la science par une religion scientiste, bouffie de certitudes et faite de dogmes qu’il est interdit de questionner. Par effet induit cela a détruit l’esprit critique et renforcé la superstition.
La plateforme se met à descendre. Mes bourreaux ont abandonné, du moins pour l’instant. J’imagine leur panique. Les équipes d’ingénierie sociale de Davos doivent déjà plancher pour trouver comment sauver la face après ce fiasco monumental.
A suivre
Contexte
L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).
Image d'illustration: générée par IA
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