La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 05/12/20
J'ai failli intégrer ce post dans l'article d'Aurel sur notre rapport à l'homosexualité, masculine et féminine. https://www.bdsm.fr/blog/5835/Homosexualit%C3%A9-masculine,-pourquoi-si-peu-de-photos-ou-animations-gif/ Finalement, comme nous sortions quand même du sujet, j'ai préféré en traiter séparément. _______________ Un sondage récent, publié cette semaine dans un hebdo sur les "fractures" qui traversent la génération montante (18-30 ans, je n'en fais donc plus partie :smile:) m'a interpellée. En particulier sur un point, lorsque les sondé(e)s répondent à 46% "comprendre les femmes qui déclarent détester les hommes". Comme en plus ce chiffre recouvre aussi bien des jeunes femmes que des jeunes gens, j'imagine que le pourcentage de jeunes femmes adhérant à cette idée de la "détestation de l'homme" doit dépasser les 50%. Que notre société soit de plus en plus clivée, que les notions d'appartenance, à une race, un groupe, une ethnie, une religion soient de plus en plus prégnantes, j'en avais l'intuition comme chacun. Mais je trouve terrifiante cette misandrie qui se développe, cette haine de l'homme chez certaines. Y compris chez des élues de la République, qui considèrent qu'il "ne suffit pas de nous entraider, il faut, à notre tour, les éliminer. Les éliminer de nos images, de nos esprits, de nos représentations ». Dans le meilleur des mondes et 1984, Orwell dépeignait déjà ce qui se profile désormais, un monde dans lequel les mots prennent le sens inverse de ce qu'ils signifient, où derrière la façade du "politiquement correct" il y a la réalité terrible de l'intolérance et de la haine. Et que ce soit la jeune génération qui soit porteuse de ce message est juste terrifiant. _______________ Que l'on ne se méprenne pas. Qu'il reste des progrès à accomplir en matière d'égalité des droits, je ne le nie pas. Même si je pense aussi que beaucoup a déjà été fait. que je ne me sens ni brimée ni opprimée. Et que je suis convaincue que pour continuer à faire évoluer les choses, mieux vaut agir ensemble que les unes contre les uns. De même, que certaines femmes préfèrent les femmes ne me gène en rien. Mes désirs sont différents, mais chacun est libre de vivre les siens comme il l'entend. Mais je ne crois pas que l'on puisse construire sur la haine de l'autre. Alors, j'ai peur.
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Par : le 22/06/20
Mercredi dernier, j’étais en plein blues. Je me suis connectée et j’ai passé une partie de la journée à échanger avec une jeune femme, maso comme moi, dans la même tranche d’âge que moi, également inscrite ici et dont les écrits avaient résonné en moi. Je tairais son nom, elle se reconnaîtra. _______________ Elle aussi était en plein questionnement existentiel, après une aventure qui l‘avait laissée blessée, meurtrie. Je ne sais si nos échanges l’ont aidée, en tout cas ils m’ont fait du bien et je lui en sais gré. Au fil de ses messages, mon spleen du jour m’est apparu pour ce qu’il était, totalement vain, infondé, parce que j’ai la chance de partager la vie d’un homme qui a su me comprendre, m’apprivoiser, me dresser et faire de moi tout à la fois sa «chose », son esclave mais aussi sa «femme », qu’il veille à distinguer de la « femelle » qu’il baise, et surtout sa compagne, son égale dans la vie. _______________ Pourtant, je me suis reconnue dans ses doutes et grâce à elle mon spleen m’est passé. Ce texte je le lui dédie, non pour m’exprimer en son nom, je ne m’en reconnais pas le droit, et elle l’a fait ici même, avec ses mots, bien mieux que je ne saurais le faire Je veux simplement lui réitérer publiquement ce que je lui ai écrit en privé, qu’elle mérite mieux que le salaud qui lui a fait du mal, parce qu’elle n’a pas seulement un corps qui est beau mais une âme qui est belle. Et parce qu’elle est comme nous toutes, jeunes femmes soumises qui nous offrons aux hommes, lumineuse dans ses désirs, forte et fragile à la fois Je ne suis pas pour autant passée sur l’autre rive. Mon appétence demeure envers les Mâles, et un seul désormais, et pas davantage aujourd’hui qu’hier ne s’adresse aux femmes. J’ai simplement apprécié nos échanges et son amitié. _______________ Mais je veux aussi et surtout dire ma colère et mon mépris envers tous les prédateurs et autres pervers narcissiques, heureusement minoritaires sur ce site, qui oublient qu’une jeune femme soumise ce n’est pas qu’un cul qu’on baise, une enveloppe vide sans contenu, et qu’il ne suffit pas de s’autoproclamer «Maîtres» mais que ce titre que nous vous décernons, Messieurs, il vous incombe avant toute chose de le mériter. C’est à ce prix que vous obtiendrez de nous la soumission de nos corps dans la jouissance partagée. Et n’oubliez jamais lorsque vous « jouez » avec nous et nos désirs, qu’il est des comportements qui peuvent blesser davantage et plus durablement que le fouet. _______________ Cette approche du sexe et du bdsm, ou l’autre n’est qu’un cul (ou dans mon cas une bite), je la connais bien pour l’avoir longtemps faite mienne et pratiquée, mais en ayant au moins l’honnêteté d’être toujours claire avec mes dom d’un soir sur ce que je recherchais. Pour autant, j’en mesure aujourd’hui la vacuité. et je ne pense pas, Messieurs, qu’en la matière vous soyez à ce point différents de nous. Quant à moi j’ai appris et je sais désormais que pour jouir pleinement de l’autre, que l’on soit dominateur ou soumise, Maitre ou esclave, il faut avant tout faire en sorte de le comprendre, de le respecter, en un mot de l’aimer. _______________ Loin de moi l’idée d'assimiler tous les « Mâles dominants » aux comportement de certains prédateurs. Je sais, Messieurs, que la plupart d’entre vous sont conscients de nos fragilités et ne s’en servent qu’à bon escient, pour nous aider à grandir. Le bdsm alors devient le lien magique entre deux êtres, deux sensibilités complémentaires, où chacun peut s'épanouir dans une jouissance partagée. _______________ Je déteste le « name and shame », façon « me too » ou «  balance ton porc », qui ne correspondent pas à mes valeurs. Aussi je m’en abstiendrai. Les protagonistes sauront se reconnaître et le reste ne concerne qu’eux.
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Par : le 14/06/20
Je dédie ces lignes à Félix Éboué, Français noir de Guyane, descendant d’esclaves, gouverneur du Tchad, héros de la France Libre, que d’aucun(e)s qualifieraient désormais de « traître à sa race ». _______________ Je me suis souvent agenouillée devant des blacks et des arabes, parfois des latinos et des asiatiques pour sucer leurs bites. Mais jamais je ne mettrai le genou à terre devant quiconque au motif que je suis Française et blanche. _______________ Je déteste la haine et l’intolérance, le racisme et le racialisme sous toutes leurs formes, contre les noirs, les beurs, les latinos, les asiatiques mais aussi celui qui vise les blancs. Je déteste la « repentance » désormais exigée de nous, le communautarisme sous toute ses formes, et le politiquement correct. Je crois en la liberté de chacun, d’être, de vivre et de penser à sa guise. Je crois en l’égalité entre les hommes et entre les races et (sauf au lit) entre les hommes et les femmes. Je crois en la tolérance dans le respect de l’autre. Ma liberté se fonde sur le fait que sais d’où je viens, que je sais qui je suis et que je sais où je veux aller. Et aux censeurs de HBO qui déprogramment « autant en emporte le vent » pour satisfaire aux exigences de minorités activistes, je rappellerai, à l’instar de Kracauer (de Caligari à Hitler) ou de Ferro (Cinéma et histoire), que le cinéma, à l’époque où il ne s’agissait pas encore d’une guimauve bien pensante, était aussi le reflet de son temps et que l’histoire, sauf pour Staline, s’assume mais ne se ré-écrit pas. _______________ On « tolère » désormais des manifs interdites au nom de l’ « émotion », mais le Panthéon demeure fermé. Sans quoi, au moment où d’autres appelleront à la haine. au nom d’Adama Traoré, nous aurions été, Maxime et moi, nous recueillir devant la tombe du Gouverneur Éboué, entre celle de Schoelcher et celle de Jaurès, en témoignage de respect pour ce qu’ils ont été, des Hommes, qui par delà leurs différences et la couleur de leur peau partageaient le même espoir de liberté et de justice.
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