Présentation
L’usage et la bienséance veulent que lorsqu’on entre en relations avec d’autres on commence par se présenter.
Si j’ai mis du temps à le faire, c’est parce que ce n’est pas un exercice facile, surtout lorsqu’il s’agit de parler de ce qui relève de l’intime, du désir, du plaisir et du sexe.
Cela suppose un travail d’introspection, de retour sur ce qu’on a été, de réflexion sur ce que l’on est.
Je vous en livre le résultat, tel qu’il est, puisque c’est ainsi que je me vois désormais.
Moi
J´ai 30 ans. Je suis avocate d'affaires. Je revendique l'égalité des sexes au plan professionnel et je déteste les machos imbéciles.
Une queue et des couilles ne fondent pas la compétence et ne sauraient justifier que nous soyons reléguées aux emplois subalternes et aux tâches domestiques.
Physiquement, je suis élancée, mince, des jambes longues, des petits seins.
Pendant longtemps, j'étais complexée à cause de cela. J'en ai pris mon parti. En adoptant un look androgyne, cheveux courts, coiffée à la garçonne, le plus souvent en pantalon, chemise et veste d'homme.
Je suis accro au sexe. Depuis que je suis ado, j’ai toujours été attirée par les Mâles et la soumission. Dans l'intimité, j'ai besoin d'être dominée, de me soumettre à leur loi et à leur sexe.
Je crois comme Oscar Wilde que "Everything in the world is about sex except sex. Sex is about power", que dans son intimité avec l'Homme, la femme est faite pour se soumettre, s'offrir, se donner, allongée, cuisses écartée, prête à se faire prendre et que la vocation de l'homme est de la posséder, de la baiser, parce que c’est avec son sexe qu’il nous possède et qu’il nous fait jouir.
Je me donne aux Mâles depuis l'âge de 16 ans.
Je suis passée de mains en mains, de mecs en mecs. J'ai appris la soumission, la queue, j’ai découvert le sm, le désir des mecs, leurs vices, et appris à les faire jouir.
Mais ce n’était qu’apparence, jeux de rôles, avec des mecs de rencontre. Le paradoxe de ces relations d’un soir, d’une nuit ou parfois quelques semaines, c’est que même si les mecs auxquels je m’offrais avaient l’impression de me dominer, ils n’étaient en fait pour moi que des objets sexuels que j’utilisais : c’est moi qui décidais, qui fixais le cadre, les limites. Le fait de me laisser dominer, brutaliser, cravacher, baiser ne changeait rien à ce que j'étais : une femme libre de mes choix et de mes actes, qui se livrait le temps d'une séance à un mec, pour jouer un rôle, convenu à l'avance, puis, la séance terminée, reprenait une vie "normale".
Lui
Et puis il y a 8 mois, j’ai rencontré Maxime. J'ai tout de suite compris que c'était lui auquel je voulais appartenir, lui que je désirais pour Maître.
Il a deux ans de plus que moi.
Il est tout à la fois est l’homme, viril et protecteur, le mec, brillant, sexy, tendre, aimant, que toutes mes copines m’envient, l’ami, le compagnon, le confident auquel je peux tout dire, et en même temps le Mâle qui me possède, le Maitre, Dominateur, exigeant, sans pitié auquel je me suis offerte et à qui j’appartiens désormais.
Il ne s'agit plus d'un jeu.
Ce n’est plus moi qui décide, c'est lui qui décide pour moi parce que lui appartiens.
Mes désirs, mes envies, ce que j'aime, ce que je n'aime pas n'ont plus d’importance, ce qui compte désormais pour moi, ce sont ses désirs, ses envies, ses fantasmes.
Parce que c'est en le faisant jouir que je trouve mon plaisir.
Nous
Ca fait 8 mois que ça dure. Pour les autres, nos amis nos familles, nous sommes en couple, Nous avons une vie normale, nous sortons beaucoup, ciné, restau, théâtre.
La seule chose qui les surprenne, c’est que nous ne vivions pas ensemble mais ayons conservé chacun notre appart.
Officiellement, c’est pour nous protéger des contraintes du quotidien.
La raison profonde, c’était pour préserver la liberté de Maxime.
Nous ne fonctionnons pas de la même manière, lui et moi.
Alors que je lui suis absolument fidèle, que je n’ai aucun désir pour d’autres hommes, lui reste un Mâle, qui aime séduire, conquérir, posséder. Et qui n’a que l’embarras du choix lorsqu’il s’agit de lever des soumises.
Même si cela me rend jalouse, je l’ai accepté.
Parce que c’est dans sa nature et que je sais qu’il ne tient qu’à moi de faire en sorte que les autres ne soient que des rencontres d’un soir, d’une nuit et que je demeure sa seule esclave.
La prise en main d'une soumise n'est que le commencement.
L'apprentissage requiert du temps.
Mes jeux avec d'autres m'ont fait découvrir le sm.
Mais ce qui compte pour une esclave, ce n'est pas ce qu'elle a été, mais devenir ce que son Maître veut qu'elle soit.
Je suis encore un matériau brut, qui continue d’apprendre ses désirs, sa jouissance, ses fantasmes et qu’il formate à son plaisir, parce que c’est ainsi que je trouve le mien.
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En quoi?
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Hamadryade
#2
Bonjour
J'avais vu passer votre pseudonyme et il m'avait fait tiquer. Une pointe de mépris dans ma réaction je l'avoue. Je m'étais dit, et allez, une de plus qui pense nécessaire de se rabaisser publiquement pour montrer qu'elle est une bonne petite chienne, mais il n'y a, comme d'habitude, probablement pas grand chose derrière tout ça. Une fois encore de l'affichage de qui ne comprend pas vraiment les risques qu'elle encoure et les conséquences de ses actes et de ses mots.
Quand j'ai vu que vous aviez écrit votre présentation, je me suis dit, allons voir ça.
Et en fait... j'ai été bluffée très rapidement, dès la 3ème phrase. La première non, au contraire, la référence à l'usage et à la bienséance, m'a laissé à croire, à tord encore une fois, qu'on allait avoir droit à une présentation comme tant d'autres.
Mais je me trompais encore.
Ce travail d'introspection, indispensable selon moi, vous l'avez fait, et manifestement bien fait, au vu de ce que vous nous offrez à lire.
Je me retrouve dans quelques petits passages de ce que vous nous livrez de vous, je m'en éloigne par d'autres, mais il est certain que l'ensemble donne de vous l'image d'une femme qui n'est pas ici par hasard, ou poussée par son gars, ou pire, poussée par l'envie de lui montrer la bonne petite soumise qu'elle croit être prête à être pour lui.
Et si j'ai tiqué parfois, ce n'est que par rapport à mon propre ressenti et mes propres limites, non pas par rapport à ce que vous vivez et ce que vous avez décidé d'accepter.
Alors un bienvenue à vous véritablement sincère. Et avec l'espoir de vous relire encore, sur d'autres sujets ou sur celui ci. Sur votre soumission, sur vos analyses de vos ressentis et vos émotions, sur tout ce que vous voulez en fait, sourire.
Bienvenue donc FemmeFemelleEsclave, bienvenue Laure, en espérant que vous trouverez ici, ce que vous êtes venue chercher.
Dernière modification le 21/01/2019 06:57:06 par Hamadryade.
Soyez la première personne à aimer.
Merci, Hamadryade.
Mon propos sur les usages et la bienséance tiennent sans doute à mon éducation, qui fait aussi partie de moi.
Pour le reste, je pense, comme vous visiblement, que le bdsm ce n’est pas de la technique, des pratiques plus ou moins « hard », un catalogue de fantasmes, mais d’abord une relation psychologique, qui suppose une connaissance intime de l’autre.
Avant de rencontrer mon Maitre, je maîtrisais la technique. Lui, contrairement à tous ceux que j’avais connus avant, quand nous nous sommes croisés sur un chat, a pris le temps avant de m’apprivoiser, d’essayer de comprendre mes ressorts et mes fêlures intimes. Ce n’est qu’une fois ce travail achevé que nous nous sommes vus, pour mettre en pratique nos désirs.
Mais à ce moment là, il m’avait déjà conquise.
Depuis, je continue d’apprendre, parce que c’est cela aussi le bdsm.
Vouloir se dépasser pour le plaisir de l’autre.
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Hamadryade
#4
Oh que oui, l'apprentissage des techniques pourra faire un excellent technicien, un professionnel de la profession, adulé par ses pairs et montré en exemple, comme l'on exposait un temps les animaux de foire. Mais aucune maîtrise des techniques n'augurera du Dominant et de sa capacité à donner, par évidence et même par nécessité, envie à une femme de se soumettre à lui.
Ne conquièrent la soumise que ceux capables de comprendre et de séduire la femme. Aux autres, au mieux on se prête, au pire on les utilise.
Peu l'on compris, et ils nous vantent leurs 20 ans d'expérience et les 42 soumises à leur actif, photos des culs et des chattes de ces ex à l'appuis (quelle classe !!), comme d'autres vendraient de la lessive ou des petits poids en y accolant une paire de seins ou une mini jupe.
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Merci Margaux.
Une dernière précision, même si c’est de l’ordre du détail.
Je ne suis pas ici pour « obéir à mon mec, lui montrer que je suis que je suis une bonne chienne » mais pour les motifs énoncés dans mon profil.
Maxime n’est même pas au courant de ma démarche.
Je n’ai pas l’intention de la lui cacher.
Je sais que ça le fera sourire, et justifiera la punition qu’il m’infligera pour ne pas lui en avoir parlé avant.
Au plaisir d'échanger avec vous
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Suzie K.
#6
Bonjour Laure,
Je suis moi-même nouvelle sur ce site et n'ai pas encore fait suffisamment de tri dans ma situation actuelle pour oser une présentation aussi sincère et pertinente que la vôtre. Je retrouve toutefois un terrain familier dans votre confession et cet aspect autodidacte et plutôt cérébral centré sur soi et toujours insuffisant, cette notion de jeu parfaitement maîtrisé qui fait que la réalité de l'appartenance manque toujours. Et peut-être, l'avenir le dira, la confrontation à un homme réel qui m'a déjà amenée ici, qui prend son temps et me laisse approfondir, et qui m'amènera peut-être à passer du jeu à ce que vous (et d'autres) expérimentez vraiment. Je vous souhaite le meilleur dans votre relation, et me permets de vous adresser une demande d'ajout, au plaisir d'échanger si vous le souhaitez à l'occasion :-)
(Hamadryade, je vous retrouve encore une fois sur un sujet qui m'intéresse et me parle, merci de m'avoir acceptée dans vos contacts :-) )
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Hamadryade
#7
oh tiens, une question
la punition, tu l'intellectualises comment ? Tu la comprends, acceptes, conçois dans quel cadre et avec quel objectif ?
J'ai, sur ce point comme bien d'autres, une position très tranchée, presque intégriste, ne connaissant que le tout noir ou le tout blanc, mais étant bien souvent incapable de distinguer, voir même d'envisager qu'il puisse y avoir un nombre infini de nuances de gris entre ces deux extrêmes.
Du coup je suis curieuse du ressenti et de l'analyse que d'autres peuvent avoir sur des sujets qui me provoquent des réactions épidermiques et pas toujours très réfléchies.
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Question intéressante. Et ça m'intéresse aussi de connaître ta position, même si elle est "intégriste"
Comme juriste, j'ai toujours attaché une valeur particulière au sens des mots.
Et je trouve que le terme "punition", dans les relations bdsm est utilisé le plus souvent n'importe comment.
Pour moi, punition veut dire réprimer un comportement, une action ou une omission, des paroles, gestes… jugés fautifs.
En ce sens, la punition se distingue de ce que j'appellerai "l'exercice normal des prérogatives du Maitre" , qui consiste à abuser de son esclave, de jouer avec son corps, de la frapper si tel est son plaisir ou son envie.
Si mon Maître juge que j'ai mal agi, peu importe que ce soit volontaire ou non, je mérite d'être punie et dois l'accepter.
La seule spécificité de la "punition" dans une relation Maître-esclave et le "monde normal", c'est que c'est le Maitre seul qui juge et que sa décision est sans appel.
C'est tout au moins la règle que j'ai acceptée.
Pour distinguer les deux notions, punition et "exercice normal des prérogatives du Maître", nous avons "ritualisé" la punition.
Lorsqu'il abuse de moi, me frappe, joue avec mon corps, je suis le plus souvent entravée ou attachée.
S'il s'agit par contre de me "punir", je dois "subir librement le châtiment" qu'il a décidé (la cravache le plus souvent), en me prosternant nue devant lui, sans entraves.
Et après avoir été châtiée, embrasser son sexe ou l'emplacement de son sexe s'il n'est pas nu, pour le remercier de "m'aider à m'améliorer".
Ce qui généralement (ce n'est pas pour me déplaire) me vaut de le sucer ensuite.
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DomStock
#9
Bonsoir Laure,
Vous avez suivi le chemin qui vous a menée à la rencontre de votre Maître, et vous permet aujourd'hui de faire la distinction entre le " jeu ", et la soumission en tant que mode de vie, et vraie relation entre deux personnes.
Une véritable relation D/s n'est effectivement pas un catalogue de fantasmes, un jeu de rôle, une compétition, ou une performance. Elle relève de l'intime, et de la fusion entre deux êtres qui se complètent dans leurs besoins, et sont possédés par le désir d'avancer ensemble. Votre relation est rare. Nombre de personnes ont peur d'aller aussi loin, préférant s'en tenir aux jeux, qui n'engagent à rien. On est bien entendu libre de faire des choix ou de les éviter. Mais les éviter ne nous permet pas d'avancer, et nous empêche de vivre intensément. Sans intensité, on ne vit pas, on est juste un touriste de la vie, un spectateur qui marche à côté de lui-même et passe à côté de l'essentiel : se réaliser, vivre, tout simplement.
Merci à vous de votre témoignage sur ce que vous vivez, et bienvenue ici.
DOMSTOCK
Dernière modification le 21/01/2019 19:09:24 par DomStock.
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Hamadryade
#10
Question intéressante. Et ça m'intéresse aussi de connaître ta position, même si elle est "intégriste"
Comme juriste, j'ai toujours attaché une valeur particulière au sens des mots.
Et je trouve que le terme "punition", dans les relations bdsm est utilisé le plus souvent n'importe comment.
C'est cela, cette utilisation à toutes les sauces, et surtout n'importe comment du mot punition, qui m'a poussé à une position très et probablement trop tranchée sur l'idée et l'utilisation de la punition dans le BDSM.
Quand je vois en commentaire d'une simple photo de fessée "Oh elle a du être vilaine pour être punie ainsi", immédiatement je me dis que le gars, ou la nana, mais ce sont souvent des commentaires masculins, manque terriblement d'imagination et qu'il doit être un bien piètre dominant pour avoir besoin de "punir" pour justifier une fessée.
Quand je vois des profils de soumises faussement rebelles disant jouer à taquiner leur dom, et même si je partage l'idée du à chacun son bdsm, je ne peux pas m'empêcher de me dire que ce n'est pas du bdsm, ou tout du moins que c'est très loin de ma propre vision du bdsm.
Pour moi une relation bdsm, c'est une relation qui s'établie entre 2 personnes ADULTES et normalement intelligentes... et ayant réfléchi au pourquoi et au comment de ce choix de vie.
Pour moi, punition veut dire réprimer un comportement, une action ou une omission, des paroles, gestes… jugés fautifs.
En ce sens, la punition se distingue de ce que j'appellerai "l'exercice normal des prérogatives du Maitre" , qui consiste à abuser de son esclave, de jouer avec son corps, de la frapper si tel est son plaisir ou son envie.
C'est ainsi que je conçois la position du dominant (et donc de la soumise). Pour moi la punition n'a pas à être un prétexte à assumer des envies dont on a honte. Le dominant, dès lors que sa soumise l'a reconnu et accepté comme Maître, n'a pas à prendre prétexte d'une fausse erreur pour s'autoriser à utiliser sa soumise comme il le souhaite. S'il a envie de lui donner la fessée, de l'attacher, de la fouetter ou quoi que ce soit d'autre, il n'a pas besoin de chercher la petite bête pour ça. Il prend et fait ce qu'il décide quand il le décide. Point.
De même, lorsque l'on décide de se soumettre à quelqu'un ce n'est pas pour ensuite provoquer cette personne continuellement et essayer en permanence de tester et/ou de remettre en cause sa domination. Le fait d'avoir accepter cette place de soumise et de lui avoir reconnu la place de dominant est en soit suffisant. Remettre en cause ce choix en permanence c'est nier sa domination, c'est chercher à reprendre le pouvoir offert volontairement, et normalement en toute conscience, et c'est le manipuler pour obtenir ce que l'on désire et non plus obéir à ses désirs. C'est ce que je regroupe sous le terme de soumination (certains ont une autre définition de ce terme).
Si mon Maître juge que j'ai mal agi, peu importe que ce soit volontaire ou non, je mérite d'être punie et dois l'accepter.
La seule spécificité de la "punition" dans une relation Maître-esclave et le "monde normal", c'est que c'est le Maitre seul qui juge et que sa décision est sans appel.
C'est tout au moins la règle que j'ai acceptée.
Pour distinguer les deux notions, punition et "exercice normal des prérogatives du Maître", nous avons "ritualisé" la punition.
Lorsqu'il abuse de moi, me frappe, joue avec mon corps, je suis le plus souvent entravée ou attachée.
S'il s'agit par contre de me "punir", je dois "subir librement le châtiment" qu'il a décidé (la cravache le plus souvent), en me prosternant nue devant lui, sans entraves.
Et après avoir été châtiée, embrasser son sexe ou l'emplacement de son sexe s'il n'est pas nu, pour le remercier de "m'aider à m'améliorer".
Ce qui généralement (ce n'est pas pour me déplaire) me vaut de le sucer ensuite.
C'est là où je "bloque" un peu, même si j'avoue que cette "ritualisation" permet en effet d'identifier clairement les choses.
Non, là où je bloque finalement, c'est sur le côté "physique" de la punition.
Je garde toujours en tête que si le Maître souhaite donner de la cravache, comme dans votre exemple, ou autre chose, il le fait quand et comme il veut. Du coup une punition physique vient en contradiction ou vient tout du moins se heurter à cette notion. Par ailleurs, si la soumise a une bonne dose de masochisme, la punition physique ne sera que difficilement assimilée comme telle.
Une fois encore, je me soumets en tant qu'adulte, alors bien évidemment ça n'implique absolument pas que je me transforme en une parfaite soumise ne faisant jamais d'erreur, ça serait illusoire et totalement présomptueux de croire cela. En revanche ça implique que je ferai toujours de mon mieux pour ne pas faire d'erreur, et la nuance est de taille.
Dès lors, quand je commets une faute, c'est souvent parce que la règle en amont n'a pas été clairement énoncée et expliquée. Punir pour ça me dérange.
Je suis mère, je vais "punir" mon gosse s'il désobéit à une règle claire, mais je ne lui ferai qu'un "rappel à la règle" si je ne lui avais pas clairement énoncée et expliquée cette même règle avant.
Après oui, je peux aussi faire des erreurs par inattention, emballement, ou pure bêtise. Et c'est là où ma position d'intégriste anti punition commence à battre de l'aile ;) Parce que oui, justement, mon choix de soumission fait que dans le cas où par inattention ou par bêtise j'ai blessé ou énervé mon Maître, finalement il est tout à fait normal qu'il réagisse à cela et qu'il me punisse pour cela (grr ^^)
Mais du coup, me concernant, une punition qui serait physique, ou tout du moins exclusivement physique, se trouverait en opposition avec cette liberté totale qu'il a de jouer de l'instrument de son choix sur moi (mais du coup il est aussi libre de me punir comme cela lui chante, et oui du coup mon argumentaire se mord la queue, et ça m'énerve^^). Je sais que je serai beaucoup plus sensible à une punition cérébrale qu'à une punition physique.
J'ai d'ailleurs depuis longtemps arrêté les fessés sur mon gamin, non pas parce que la loi l'exige, mais parce que c'est comme si je pissais dans un violon, ou pire, ça le renforçait dans son envie de faire des conneries. En revanche quand je lui fais prendre conscience de sa faute, que je lui explique en quoi son comportement est préjudiciable à lui ou aux autres, et que je lui démontre le mal qu'il a pu faire, là... ça fonctionne beaucoup mieux. Il se sent péteux, il a honte et normalement il ne recommence plus (bon il a quand même la tête dure le bougre ^^).
Il y a une phrase qui dit "être puni par là où on a pêché", et je conçois bien plus la punition dans cette façon de faire.
J'ai longtemps fait de l'équitation, taper un cheval pour le faire obéir est une aberration (comme pour les gamins ou les chiens ou n'importe qui, donc même les soumises ^^). En revanche par exemple, si un cheval a tendance à mordre, il faut le mordre en retour pour lui faire comprendre la douleur qu'il provoque et le faire "évoluer". Alors ok, mordre un cheval n'est pas facile (je le faisais à l'oreille), mais en revanche adapter la punition à l'erreur commise par la soumise me semble être beaucoup plus constructif.
Et enfin, quand je commence à me dérober volontairement aux décisions et ordres de mon dominant, quand je commence à mentir ou à dissimuler, c'est toujours pour moi le signe clair que je commence à ne plus croire en lui et donc à ne plus lui être totalement soumise....
Désolée pour le pavé... j'ai toujours besoin (ça vient finalement peut-être aussi de là mon réaction instinctive face à l'idée de punition) d'expliciter au mieux et par l'exemple ce que je tente de faire passer.
Soyez la première personne à aimer.
Chère Hama,
Tu n'as pas à t'excuser pour tes "pavés". Au contraire. Je trouve stimulant d'échanger avec toi, de confronter nos points de vue, surtout si nous sommes en désaccord, alors que nous partageons souvent la même vision des choses.
"Pour moi la punition n'a pas à être un prétexte à assumer des envies dont on a honte. Le dominant, dès lors que sa soumise l'a reconnu et accepté comme Maître, n'a pas à prendre prétexte d'une fausse erreur pour s'autoriser à utiliser sa soumise comme il le souhaite. S'il a envie de lui donner la fessée, de l'attacher, de la fouetter ou quoi que ce soit d'autre, il n'a pas besoin de chercher la petite bête pour ça. Il prend et fait ce qu'il décide quand il le décide"
(je ne sais pas comment tu fais pour mettre une partie de mon texte en quote, d'où l'usage des parenthèse lorsque je te cite. Dis mois comment faire.)
Je suis complètement d'accord avec toi. Le Maître n'a pas à chercher de faux prétextes pour utiliser on esclave à sa guise. Et il a le droit de "donner de la cravache" à tout moment, sans avoir à se justifier.
"Dès lors, quand je commets une faute, c'est souvent parce que la règle en amont n'a pas été clairement énoncée et expliquée. Punir pour ça me dérange.
Je suis mère, je vais "punir" mon gosse s'il désobéit à une règle claire, mais je ne lui ferai qu'un "rappel à la règle" si je ne lui avais pas clairement énoncée et expliquée cette même règle avant."
La règle peut évoluer, elle peut être interprétée de manière différente, et dans ce cas pour moi, c'est la vision du Maître qui l'emporte. Et il a aussi le droit de se montrer injuste.
Maxime aime beaucoup utiliser ma bouche pour jouir et je la lui donne toujours avec plaisir. Mais il peut juger que je ne l'ao pas bien sucé. Et me punir pour ça.
"
Soyez la première personne à aimer.
"problème de copier coller)
Tu dis : "J'ai d'ailleurs depuis longtemps arrêté les fessés sur mon gamin, non pas parce que la loi l'exige, mais parce que c'est comme si je pissais dans un violon, ou pire, ça le renforçait dans son envie de faire des conneries. En revanche quand je lui fais prendre conscience de sa faute, que je lui explique en quoi son comportement est préjudiciable à lui ou aux autres, et que je lui démontre le mal qu'il a pu faire, là... ça fonctionne beaucoup mieux."
Je suis d'accord avec toi que sur un enfant les châtiments physiques ont rarement l'effet souhaité. Mais une soumise n'est pas un gamin, le bdsm ce n'est pas une éducation mais le dressage non d'un animal mais d'un être humain.
Et il m'arrive aussi dans ce cadre de "provoquer" mon Maitre, non pour remettre en cause une autorité que j'ai voulue, acceptée, désirée, mais comme ton gamin, pour le tester ou par jeu, pour voir comment il réagit. Et je n'attends pas qu'il m'explique mais qu'il me fasse payer les conséquences de mes actes.
Soyez la première personne à aimer.
Bonsoir Laure,
Vous avez suivi le chemin qui vous a menée à la rencontre de votre Maître, et vous permet aujourd'hui de faire la distinction entre le " jeu ", et la soumission en tant que mode de vie, et vraie relation entre deux personnes.
Une véritable relation D/s n'est effectivement pas un catalogue de fantasmes, un jeu de rôle, une compétition, ou une performance. Elle relève de l'intime, et de la fusion entre deux êtres qui se complètent dans leurs besoins, et sont possédés par le désir d'avancer ensemble. Votre relation est rare. Nombre de personnes ont peur d'aller aussi loin, préférant s'en tenir aux jeux, qui n'engagent à rien. On est bien entendu libre de faire des choix ou de les éviter. Mais les éviter ne nous permet pas d'avancer, et nous empêche de vivre intensément. Sans intensité, on ne vit pas, on est juste un touriste de la vie, un spectateur qui marche à côté de lui-même et passe à côté de l'essentiel : se réaliser, vivre, tout simplement.
Merci à vous de votre témoignage sur ce que vous vivez, et bienvenue ici.
DOMSTOCK
Merci à vous de vos mots. Je ne sais pas si notre relation est rare. Mais nous l'avons construite ensemble, et continuons de la faire vivre, évoluer, our ne pas être comme vous dites de "simples touristes de la vie". Amitiés
Soyez la première personne à aimer.
Hamadryade
#14
Bonjour
je ne sais pas comment tu fais pour mettre une partie de mon texte en quote, d'où l'usage des parenthèse lorsque je te cite. Dis mois comment faire.
Je réponds déjà au plus facile. Pour citer un texte ou un morceau de texte de la personne à qui on répond il faut commencer par cliquer sur l'icone guillemet en bas de la réponse de la personne.
Un pop-up apparait avec toute la réponse et il est encadré par 2 commandes en bbcode
et
Ce sont ces 2 commandes qui vont permettre de citer des extraits du texte. Il faut donc jouer du copier colle pour encadrer chacun des extraits que tu veux citer en amont de ta réponse.
Là par exemple ça donne ça
Et tu n'as plus qu'à répondre en dessous.
Et tu recommences de la même façon avec le paragraphe suivant en l'encadrant des 2 mêmes balises de citation
***
La règle peut évoluer, elle peut être interprétée de manière différente, et dans ce cas pour moi, c'est la vision du Maître qui l'emporte. Et il a aussi le droit de se montrer injuste.
Je crois que c'est là où je bug .. cette idée d'injustice. Je conçois le jeu, la taquinerie de sa part, le faux mensonge ou plus exactement la mauvaise foi (avec le sourire accroché aux lèvres) mais l'injustice ... je coince. Je cherche encore mes limites, je crains que ça n'en soit une.
Maxime aime beaucoup utiliser ma bouche pour jouir et je la lui donne toujours avec plaisir. Mais il peut juger que je ne l'ao pas bien sucé. Et me punir pour ça.
Sourire, sujet sensible là aussi pour moi, si ma copine lit ma réponse je sens qu'elle va rigoler.
La pipe et moi c'est une très longue histoire d'amour.
Si le dom "utilise" ma bouche, je ne le suce pas, il se branle dans ma bouche. Donc si c'est mal fait il ne peut s'en prendre qu'à lui même. Sinon c'est un peu comme s'il te punissait d'être incapable de savoir utiliser sa propre main pour se branler. On en revient à l'idée d'injustice et je l'aurais "mauvaise".
En revanche, si il me demande, ou exige, mais ça ne sera jamais une exigence vu ma passion pour la chose, que je le suce, là c'est déjà différent.
J'ai une vraie prétention, probablement la seule concernant la sexualité, c'est ma capacité à faire de vraies bonnes et longues fellations.
J'ai une longue expérience dans ce domaine, j'aurai pu douter de mes capacités si seuls quelques mecs m'avaient dit que je suçais bien, mais quand tous où presque le disent, alors je finis par y croire. Quand je découvre un jour dans les yeux d'un gars, très gros baiseur, une incompréhension totale de ce qu'il vient de se passer parce que c'est la toute première fois de sa vie qu'il jouit dans une bouche, alors que ce n'est pas faute d'en avoir essayer des centaines, je me dis que j'ai quelques capacités de ce côté là ;) et les seules fois où je n'ai pas droit à une remarque positive, c'est parce que j'ai volontairement fait le choix de bâcler le truc et de faire venir le gars rapidement pour me débarrasser du problème. Et d'ailleurs ce n'est que dans ce cas que je n'avale pas.
Si je devais agir ainsi avec mon dom, là oui une vraie punition s'imposerait, immédiate et sans pitié s'imposerait. Mais j'aime trop la fellation, je la porte trop en considération, pour m'imaginer capable de saborder volontairement la pipe faite à l'homme que j'aime suffisamment pour avoir fait le choix de me soumettre à lui.
Pour moi la fellation, à chaque fois et encore plus pour mon Maître, c'est un peu comme si un pâtissier de renom devait faire son plus beau gâteau pour le concours du meilleur ouvrier de France. Je m'applique, je m'implique, je donne le meilleur de moi même pour lui offrir le meilleur des plaisirs.
Donc si je devais être punie par pure injustice et sous le faux prétexte que je suce mal.. oh là oui je le prendrai particulièrement mal.
Il n'y a que les 2 ou 3 premières pipes, et encore, quand je découvre l'autre, le temps d'apprendre ce qu'il aime vraiment, où je peux ne pas réussir à le faire jouir très exactement au moment où je l'ai décidé, mais sinon ....
En fait, cette histoire de fellation, toujours exigée de la part des soumises, me fait sourire dans ce contexte, car je ne suis jamais plus domina et en contrôle presque total de la situation, que quand j'ai une bite dans la bouche. Sourire.
Soyez la première personne à aimer.
Hamadryade
#15
Et il m'arrive aussi dans ce cadre de "provoquer" mon Maitre, non pour remettre en cause une autorité que j'ai voulue, acceptée, désirée, mais comme ton gamin, pour le tester ou par jeu, pour voir comment il réagit. Et je n'attends pas qu'il m'explique mais qu'il me fasse payer les conséquences de mes actes.
Je ne joue pas à tester mon dom, j'ai vécu 2 ans 1/2 avec un soumis qui s'amusait à ça systématiquement, ça a foutu la relation en l'air, ça avait finit par m'être devenu totalement insupportable, et je n'avais pas envie de le punir, simplement de lui écraser mon pied au visage ....
Mon passé de domina influence énormément ma propre soumission. J'ai eu à subir en tant que domina bien trop de chose que j'ai détesté pour les faire subir aujourd'hui à un homme que je respecte.
C'est pour cela que j'ai à ce point la soumination en horreur. Je n'attends rien de mon dom, et certainement pas qu'il me fasse payer les conséquences de mes actes, puisque mes actes envers lui ne sont jamais dans le registre de la provocation.
Qu'il me fasse payer mon attitude envers d'autres que lui, là par exemple je comprendrai totalement, ma grande gueule légendaire me poussant souvent à être particulièrement et volontairement cassante et humiliante envers qui je méprise, je conçois tout à fait que ça puisse être gênant et que cela soit jugé totalement déplacé, et donc être à l'origine d'une punition s'il a la volonté de corriger ce "défaut".
Mais envers lui je tente de me conformer très exactement à ses attentes.
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Cher Largo
Peut être me suis je mal exprimée.
Je ne joue pas les chipies pour pousser mon Maitre à bout afin qu'il me punisse.
Et je lui reconnais le droit absolu de me flageller, sans qu'il n'ait à se justifier d'aucune manière.
Il est le Maître, je l'ai voulu comme tel, j'a fait ce choix en pleine conscience de ce que cela impliquerait.
Surtout lorsqu'il "m'utilise", et c'est le plus important, je sais qu'il fera en sorte qu'à aucun moment ce qu'il fera subir ne risquera d'entrainer des séquelles pour moi.
Par contre, oui, il m'arrive parfois de le provoquer volontairement. Pour qu'il me punisse ensuite.
Ca ne lui déplait pas.
Parce qu' il sait et je sais que cela ne remet pas en cause son autorité.
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M des Sens
#17
Sublime présentation....
Je ne dirai plus qu'il n'a été évoqué plus haut....
Simplement, voilà belle assouvissement que Vous offrez à cet homme..Et de vos Pas, en ce lieu d'échanges...Offrira tant à Vous qu'à votre vie de "couple"...Des mots, et maux parfois pour tracer votre Route....Mais quel sublime "présent" vous vous offrez pour votre Futur...
Un plaisir à certain à croiser vos Mots...
En tout cas, merci de votre partage et regard offert de Vous
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Merci à vous
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BERNY33
#19
Bonjour, aimerai bcp vous connaitre ; Maitre B .
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