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Par : le 28/12/20
Retour du travail Dimanche 14 septembre 2014, 3h du matin. Je rentre après une longue journée de travail, commencée le samedi à midi. A travers la porte de l'appartement, j'entend encore des voix : Maîtresse n'est pas seule. Sa meilleure amie, M., est venu souper et passer une soirée entre filles. Un bon repas, quelques verres de blanc, papotage, ragots. Rien de bien inhabituel dans mon esprit légèrement embrumé, après mes 14h de boulot. Je franchis la porte : « Coucou chérie. » Je L'embrasse sur la bouche. Quand du monde est présent chez N/nous, je n'ai pas l'obligation de mettre mon collier et mes bracelets de poignets et de chevilles une fois entré dans l'appartement, de me mettre nu, puis de venir à quatre pattes devant Elle et Lui embrasser les pieds ; rituel obligatoire si Elle se trouve seule, ou si je rentre avant Elle, pour que Son chien soit prêt à L'accueillir. « Ca va bien, et toi ? Ca a été ? » « Oui oui, très bien. Salut M., tu vas bien ? » Trois bises, salutations classiques de deux amis qui se retrouvent. Je ne savais pas encore à ce moment là ce qui m'attendais plus tard dans la soirée. Je file dans la chambre me changer, enfiler quelque chose de plus confortable. Détour par la salle de bain. J'en sors au bout de 10 minutes, me sert un verre, et trinque avec les demoiselles. « Je vais sur le balcon fumer une cigarette ; je reviens. » « Prend ton temps, chéri », dit-Elle, avec Son sourire en coin, qui n'avait pas pour moi, à cet instant précis, de signification spécifique. Je n'imaginais pas encore ce qu'Elle avait prévu pour moi. Je prend mon temps à fumer ma clope, tout en voyageant dans mes pensées, par cette douce nuit de fin d'été. Un message sur WhatsApp : « Tu ne rentres pas avant que je ne t'en donne la permission. » « Bien, Maîtresse. » Du coup, je me rallume une deuxième cigarette. Mon téléphone en main, je vais faire un tour sur les réseaux sociaux, « like » quelques publications, vagabonde de pages en profils. Dix minutes passent. Nouveau message : « Rentre, tout de suite. » Je franchis la porte-fenêtre, et rentre dans le salon. Je fais quelques pas, commence à me diriger vers le canapé où sont assises les filles, quand Maîtresse se tourne vers moi avec Son regard strict, Ces yeux que je connais par coeur, ceux qui ne laissent aucune place au doute, et me dit d'une voix ferme : « A poil, maintenant ! » Le tournant inattendu Je reste figé. M., Sa meilleure amie, est bien là, assise sur le canapé, je ne suis pas fou ? Est-ce que mon esprit me joue des tours ? M. n'est en réalité pas là ? Ou j'ai mal entendu ce que Maîtresse m'a dis ? « Tu attends quoi ? A poil, j'ai dis ! » Apparement j'ai bien entendu. Je me décompose lentement. Il se passe une ou deux secondes, qui me semblent être une éternité, pendant lesquelles je me pose mille questions. Je n'ai pas le temps de répondre à la moindre de ces questions que je vois Maîtresse se lever, tandis que je La regarde toujours béatement, et se diriger vers moi. Elle me colle une gifle plus humiliante que douloureuse, sous le regard et le petit sourire amusé de M., que je perçois du coin de l'oeil, et m'attrape par les cheveux : « Troisième fois : met toi à poil ! Il n'y aura pas de quatrième, ce sera directement la cravache. Réfléchis vite, tu as trois secondes. » Elle me relâche les cheveux. Je dois tenter de sauver les meubles ; je viens de me faire gifler devant M. De toute évidence, le peu d'estime qu'elle avait pour le « mec » de sa meilleure amie vient de s'évaporer en une fraction de secondes. Alors je m'exécute. Automatiquement. A cet instant, je ne réfléchis plus. Je suis un robot. Mon cerveau d'humain à laissé place au cerveau du chien de Maîtresse que je suis. Je retire mes chaussures, mon pantalon, mes chaussettes, mon tee-shirt : « Garde ton string. » Mon string. Avec tout ça, je l'avais oublié, celui là. Au moins, je ne suis pas totalement nu. Le peu de dignité qu'il me reste va être sauf. Maîtresse m'interdisais de porter caleçons ou boxers. Uniquement strings masculins, slips qui laissent les fesses apparentes, ou jockstrap. D'un autre coté, ça empêche le bruit du cadenas qui tape contre le plastique ou le métal de ma cage de chasteté. Il faut toujours essayer de positiver les épreuves imposées par sa Maîtresse. Pendant le strip-tease imposé que j'exécute tout tremblotant, Maîtresse s'est rassise sur le canapé à côté de M. ; toutes deux m'observent, se délectant du spectacle. Une fois uniquement vêtu du bout de tissu qui me sert de sous-vêtements, Maîtresse me regarde fixement sans mot dire. Quelques secondes passent : « Tu attends quoi pour me saluer comme tu dois le faire ? » A ce moment précis, je comprend que rien ne me sera épargné, ce soir. Je suis donc le rituel : je me met à genoux, puis à quatre pattes, et j'embrasse Ses divins pieds, posés sur le tapis du salon : « Bonsoir, Maîtresse. » Le mot est lâché. Je me suis dévoilé devant M. La promesse d'une correction à la cravache a retiré tout amour propre en moi. Je la déteste de m'avoir fait ça. Mais bon sang, qu'est ce que je l'aime de m'avoir fait ça ! M., je l'aime pas, alors je m'en fiche qu'elle soit au courant. En fait si, je l'aime bien, alors c'est bien qu'elle sache pour N/nous. Une nuée de sentiments ambivalents me rongent l'esprit, tandis que je suis toujours front à terre, attendant la permission de me redresser : « A genoux. » J'obtempère, je me remet sur mes genoux. Maîtresse, s'adressant à M. : « Tu vois, je t'avais dis. » « Faut le voir pour le croire. J'aurais jamais imaginé ça de lui. Et encore moins de toi. Et il fait tout ce que tu lui demandes ? Tu donnes des ordres, et lui, il obéit ? » M. parle de moi à la troisième personne. Je ne suis devenu en quelques minutes qu'un objet à ses yeux. « Tout, oui. Et attend, tu n'as pas encore tout vu. » C'aurait été trop simple si ça s'était arrêté là. Au moment-même ou Maîtresse prononce la phrase, je me dis « non, pas ça, pitié » : « Baisse ton string. » Automate que je suis devenu, j'obéis. M. Découvre, effarée, qu'un tube de plastique enferme complètement mon pénis, retenu par un anneau, et fermé d'un cadenas sur le dessus : « Mais c'est quoi, ça ? », dit-elle dans un éclat de rire non dissimulé. « Sa cage de chasteté. Son pénis est ma propriété, il n'a plus le droit d'en avoir l'usage d'aucune manière que ce soit, sans mon autorisation, ou un ordre de ma part. Tu fermes bien ta maison quand tu sors ? Moi, je ferme mon pénis quand je n'en ai pas l'usage. » Eclats de rire de M. et de Maîtresse. J'entend tout ça comme si je n'étais pas là. J'ai les yeux au sol ; quand je suis à genoux, j'ai interdiction de regarder Maîtresse quand Elle ne s'adresse pas à moi. Revue de matériel et de comportement « Retire complètement ton string, et va nous resservir un verre. Et tu peux t'en prendre un. Par contre, tu vas et tu reviens à quatre pattes. Tu ramènes les verres un par un. » Un peu d'exercice ne peut pas faire de mal. Puis heureusement, le frigo est tout proche du canapé. J'amène le verre à M. - les invités d'abord -, puis à Maîtresse, et je fini par le mien. J'ai la permission de m'assoir par terre. Maîtresse prend soin de moi et de mes pauvres petits genoux, qui ne tiennent plus aussi longtemps qu'avant. J'écoute la conversation entre Maîtresse et M., tout en essayant par moment de réaliser ce qui m'arrive ce soir. Et je regarde aussi. Quand je suis assis par terre, j'ai la permission de regarder devant moi, ainsi que les interlocuteurs. Maîtresse répond aux nombreuses questions de M. Tout y passe : mes obligations de soumis, mes quelques droits et limites acceptées par Maîtresse, mon quotidien pour La servir, Ses nombreux avantages, comment je vis le fait d'être enfermé dans ma cage de chasteté... « Je pourrais te le prêter pour ton ménage, si tu as besoin, et si tu veux voir un mec récurer ta maison habillé seulement d'un collier et d'entraves aux poignets et aux chevilles. Et s'il ne va pas assez vite à ton goût, tu auras la cravache qu'il amènera avec lui ». Et Elle l'a fait : Maîtresse m'a prêté à M. pour un après-midi. Mais ça, c'est une autre histoire. Puis je suis interrogé, comme à chaque fois avec des non-initiés aux pratiques D/s, sur le plaisir que j'en retire. Comment expliquer à une novice que me prendre une gifle, et me faire rabaisser de la sorte devant des gens, me met dans un état au delà de l'orgasme psychique ? Et pourtant, M. Est une fille visiblement très ouverte, et le comprend parfaitement. Comme à Son habitude, Maîtresse sait choisir Son public. Une vingtaine de minutes se passe. Verres terminés, liste de questions achevée, Maîtresse et M. Se lèvent : « Maintenant, je vais te montrer la panoplie de dressage pour transformer ton homme en bon soumis obeissant. » Je me morfond de trouille ; là, M. va voir les instruments qui servent à m'éduquer. « Suis moi, chien. » De ma position assise, je me met à quatre pattes, et je La suis jusqu'à la chambre. « La caisse, sur le lit. » Je la précède, je sors la caisse de sous le lit, pour la mettre dessus, puis m'écarte d'un demi-mètre pour L/leur laisser la place : « Tu restes au pied », me lance-t-Elle, en claquant des doigts. Je me réavance donc au pied de Maîtresse, soupçonnant que ce n'était pas sans raison. Maîtresse commence l'inventaire par le collier. Bingo ! « Quand il est à la maison, dès qu'il franchit la porte, il doit se mettre nu, et enfiler son collier, et ses bracelets aux poignets et aux chevilles. Je veux pouvoir l'attacher à n'importe quel moment, si je dois le punir, ou juste si j'en ai envie. » Elle lui précise, si besoin était, que les chaînes qui descendent de la poutre au plafond sont juste à bonne hauteur pour que je sois suffisamment tendu, mais pas trop pour que ce ne soit pas trop inconfortable pour de la longue durée. C'est ce moment que Maîtresse choisi pour ajouter : « D'ailleurs, tu n'as pas encore tes entraves ce soir, du coup », et me passe le collier de cuir autour du cou, ainsi que les 4 bracelets. Aussitôt, Elle attrape la laisse, et l'accroche au gros anneau qui orne le collier. M. d'ajouter : « Pourquoi tu le tiens en laisse ? Tu as peur qu'il se sauve ? » Phrase maintes fois entendue, mais toujours aussi cinglante. « Non, c'est juste pour l'humilier un peu plus. Et un chien, ça se tient en laisse, c'est obligatoire. » Nouvel éclat de rire simultané de mes tortionnaires. Le passage en revue continue avec les instruments de dressage et de discipline : cravache, martinet, badine, et paddles. « Pourquoi de dressage ? C'est une forme de punition ? » « Non, quand il désobéit, ou qu'il commet une erreur, je le puni, durement, pour qu'il ai mal, et qu'il ne recommence pas son erreur. Mais une ou deux fois par semaine, je lui fait une piqure de rappel, pour qu'il se souvienne qui commande. Puis une bonne correction une fois de temps en temps, ça ne fait pas de mal. » Eclats de rire. Puis Elle passe aux objets « insérables » : « Ah, c'est un de tes godes ? » « Non, c'est un plug anal, pour lui. Plusieurs fois par semaine, il doit le mettre 1 ou 2 heures ; je veux qu'il tienne son cul prêt à recevoir mon gode-ceinture. » Nouveau regard à la fois surpris et intéressé de M., devant ce harnais, complété d'un long et large gode. « Mais ca sert à quoi ? Tu aimes ça, toi ? », demande M. « Oui bien sur que j'aime. Et c'est moi qui commande dans le couple ; normal que ce soit moi qui le prenne en levrette. Parfois en missionnaire, pour que je puisse voir son regard pendant que je l'encule. », répond Maîtresse, me regardant avec un large sourire. Même dans l'humiliation la plus totale, Maîtresse sait comment me faire rester complètement excité, pour que je vive ce moment de la manière la plus intense possible. Continuant de souffler le chaud et le froid, Elle continue Son descriptif de N/notre vie intime, et ajoute, pour mettre un coup de grâce à cette phase d'humiliation : « De temps en temps, je lui dis qu'il va être libéré de sa cage, et qu'on va faire l'amour ; mais à la place, je lui fait enfiler le gode-ceinture, et il doit me faire l'amour avec le gode, tout en restant enfermé en cage. C'est la frustration ultime pour lui, alors que je prend presque autant mon pied que quand on fait l'amour de manière classique, juste en voyant son air dépité ! » Je ne peux bien sûr qu’acquiescer. Et c'est reparti pour de grands éclats de rire. Puis vient le tour du baillon-gode, lui aussi classé dans le top 3 des instruments de frustration du soumis moyen. Puis les baillons classiques, les cagoules, et autres moyens de faire perdre un ou plusieurs de nos 5 sens. La démonstration se termine avec deux allers-retours, tel un mannequin dans un défilé de mode, paré des menottes aux poignets, des fers aux chevilles, le tout relié par une longue chaine qui part de mon collier pour descendre jusqu'à mes chevilles, en passant par la chainette des menottes, entravé comme un prisonnier dans une série policière américaine. Le point final reviendra aux chaines accrochées aux barreaux du lit, cachées jusqu'à présent par la couette, qui permettent de m'attacher au lit, des fois que je décide de me sauver en pleine nuit ; sait-on jamais. C'est à ce moment que se termine la séance de présentation de l'attirail de dressage du soumis. Une fois libéré de mes chaines, retour au salon, à quatre pattes pour moi, Maîtresse sur mon dos, M. qui nous suit, non sans un ricanement bien audible, Maîtresse montant fièrement son fidèle destrier. Arrivé vers le canapé, Maîtresse descend de mon dos, et s'assoit, suivi de M. Il est déjà presque 6 heures du matin « Ca nous ferait pas de mal, des croissants. J'ai un peu faim », dit Maîtresse. « Ah oui bonne idée. On va chercher ça à la boulangerie ? » « Non, IL va aller nous chercher ça à la boulangerie. » « Ah mais oui, tu as cette chance, toi », lance M., non sans un nouveau rictus, mêlé à un air d'envie. « Va t'habiller. » Je m'exécute. Je reviens au salon, me met à quatre pattes pour suivre le protocole, en déposant un baiser sur chaque pied de Maîtresse. Elle me dit alors, en me montrant M. du doigt : « Embrasse ses pieds, et file ! Tu as 15 minutes. »   Je suis dans un état second. Je suis proche du subspace. J'aime tellement cet état. Et Maîtresse le sait. Elle m'a poussé à me dépasser, ce soir : Elle sait jouer avec mon esprit, Elle a repoussé mes limites à l'extrême. Elle savait que cette humiliation extrême me ferait passer une des plus belles soirées de ma vie de soumis. Elle me connait, Elle à tout prévu. Je sais qu'Elle s'est assuré que ma réputation personnelle et professionnelle soient en sécurité avec Sa meilleure amie ; que tout ce qui se passe ce soir ne franchira pas les portes de N/notre appartement.
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Par : le 09/12/20
L’avantage au cinéma, c’est qu’on peut écrire n’importe quoi sur presque n’importe quoi. Le cinéma se tient tout entier dans ce presque. La station Goncourt devrait s’appeler Faubourg du Temple. Ce faubourg, c’est presque tout ce qu’il reste du Paris du XIX ème siècle d’avant Haussmann, d’avant l’invention du cinéma et du métro. Edmond de Goncourt, qui disparut bien après Jules, quelques semaines après la première projection du cinématographe, n’a pas eu le temps de comprendre le pouvoir de l’image qui aurait raccourci les mots de son journal à deux têtes. Goncourt, c’est aussi le canal Saint-Martin et l’Hôtel du Nord. Fétichisme du cinéma. Le faux canal, le faux hôtel de cinéma furent construits loin de là, par Trauner. Des lieux vrais magnifiés par le faux qui, aujourd’hui, suintent le faux. On appelle ça le paradoxe d’Arletty. L'impératrice des faubourgs avec sa gouaille inimitable et l'œil qui frise, fait partie du patrimoine cinématographique français des années 30. Tour à tour muse, chanteuse, actrice, elle fascinait par son indépendance d'esprit. Issue d'un milieu populaire, la môme de Courbevoie, adulée avant guerre, brebis galeuse à la Libération, solitaire aveugle, ne s’est jamais départie de sa jovialité. Belle et intelligente, elle séduit les hommes qu’elle collectionnera en femme libre. Elle aura également une relation avec une femme au lendemain de la seconde guerre mondiale. Autodidacte à l’esprit vif, mannequin puis meneuse de revue dans les années folles, la jeune femme séduit son monde. À commencer par les artistes pour qui elle pose, de Marie Laurencin à Kees van Dongen, Moïse Kisling et les compositeurs qui la font chanter et les réalisateurs qui vont dévoiler son immense talent dans des films majeurs. "Hôtel du Nord" en 1938, "Le jour se lève" en 1939 et "Les visiteurs du soir" en 1942, de Marcel Carné dont les deux derniers sont dialogués par Jacques Prévert. Arletty avec son accent "titi parisien" et son sens de la repartie unique, entre de son vivant dans la légende du Paris populaire. Mais sa carrière est suspendue à la fin de la seconde guerre mondiale, lorsqu'elle est arrêtée et emprisonnée pour sa liaison affichée avec Hans Jürgen Soehring, un officier allemand. Peu sensible à la calomnie, elle balaiera d'un revers toutes les critiques. "Si mon cœur est français, mon cul, lui, est international". À la fin de sa vie, elle s'engagera en soutenant activement l'Association des artistes aveugles. Arletty, de son vrai nom Léonie Marie Julie Bathiat, est une actrice française née le 15 mai 1898 à Courbevoie, et décédée le 23 juillet 1992 à Paris. Sa mère Marie Dautreix est lingère et son père Michel Bathiat, chef du dépôt des tramways est originaire de l'Auvergne. Elle fait de bonnes études dans une institution privée, puis entreprend d'étudier la sténographie chez Pigier. La Guerre de 1914 fauche sur le champ de bataille son premier amour qu'elle surnommait "Ciel", à cause de la couleur de ses yeux. En 1916, son père meurt, écrasé par un tramway. Arletty, son frère et sa mère se trouvent expulsés du dépôt. Elle se laisse alors séduire par un banquier, Jacques-Georges Lévy. Ils ont le même âge. Il l'amène dans sa villa dix-huit, avenue Alphonse de Neuville, à Garches. Ils ont pour voisins Coco Chanel et André Brulé. Jacques-Georges lui fait connaître le théâtre, les grands couturiers, les bons restaurants et la plus haute société parisienne. Mais elle le quitte. Puis, un jour, elle rencontre Paul Guillaume, l'homme qui imposa l'art nègre et le cubisme. Il lui conseille alors de tenter sa chance au théâtre. Afin de la pistonner, il lui donne une lettre de recommandation pour le directeur du théâtre des Capucines, qui l'engage comme petite femme de revue. En souvenir d'une héroïne de Guy de Maupassant, on décide de l'appeler Arlette. Elle rajouterra un “i” au bout, puis transformera le i en y pour faire plus chic anglais, up to date. En 1930, le cinéma parlant commence à s'imposer en France, Arletty avait refusé de tourner dans les films muets, accepte un petit rôle dans le film "La Douceur d'aimer". Elle ne s'apprécie pas mais continue de tourner dans quelques films, "Un chien qui rapporte" (1931), Une Idée folle (1932), "Mademoiselle Josette", "Ma femme" avec Annabella, "Je te confie ma femme" (1933) et "Pensions Mimosa" (1934) entre autres. En 1938, elle est dirigée dans un film qui l'impose comme vedette, "Hôtel du Nord" avec Annabella et Jean-Pierre Aumont. En 1939, Jacques Prévert la révèle sous un jour différent en lui composant le rôle de Clara du "Jour se Lève" (1939) avec Jean Gabin. Elle tient à diversifier son style de composition. Elle tourne alors dans deux comédies, "Fric-Frac" et "Criconstances atténuantes" (1939). En 1941, Arletty tourne dans le célébrissime "Madame Sans-Gêne". Elle interprète si bien son rôle qu'il semble être spécialement écrit pour elle. En 1942, ce sont dans "Les Visiteurs du Soir" où elle s'impose finalement malgré son âge. En 1943, "Les Enfants du paradis" avec Pierre Brasseur l'immortalise dans ce chef-d'œuvre. Cependant le tournage rencontre des difficultés et le film ne verra le jour qu'au début de 1945 alors qu'Arletty est en résidence surveillée. Pendant quatre ans, Arletty se fait discrète afin d'éviter tout problème avec la guerre en France. Le vingt-cinq mars 1941, à dix-huit heures, à l'invitation de son amie Josée de Chambrun, fille de Pierre Laval, Arletty assiste à un concert. Ce soir-là, on joue les œuvres d'Emmanuel Chabrier. Mais pour Arletty, l'essentiel n'est pas là. Derrière elle, un jeune et bel officier allemand aux yeux bleus, de dix ans son cadet, sanglé dans un magnifique uniforme gris de la Luftwaffe. Cet Allemand n'est pas un inconnu pour Arletty, qui l'avait déjà croisé le onze mars, lors d'un dîner chez les Chambrun. Pour Arletty, le coup de foudre est immédiat. Elle, qui mettait son indépendance et sa liberté au-dessus de tout, capitule sans conditions face à la beauté toute aryenne de l'officier. Peut-être, pour la première fois de sa vie, Arletty tombe réellement amoureuse. Le nom de ce bellâtre qui fait tourner la tête de la plus célèbre actrice française est Hans Jürgen Soehring. Parfait francophone, et ardent francophile, son aspect physique est une affiche de propagande pour le III ème Reich triomphant. Sportif accompli, seul un accident l'a empêché in extremis de participer aux jeux olympiques de Berlin en 1936. Doué d'une solide culture classique, il est capable de réciter des pages entières des auteurs grecs, comme des romantiques allemands et français. Il s'engage dans la Luftwaffe, à Paris, pendant l'occupation siège comme assesseur au conseil de guerre de la Luftwaffe, ce qui lui permet de circuler comme bon lui semble dans la capitale française. La journée du dix-sept janvier 1942 est à retenir. Ce jour-là, Hermann Goering en personne est en visite dans la capitale française après avoir rencontré le maréchal Pétain à Vichy, et le tout-Paris intellectuel et artistique se presse pour voir l'homme fort du Reich, successeur putatif d'Hitler. Dans l'ambassade d'Allemagne, parmi une foule compacte, Arletty est de la partie et est présentée au maréchal. Goering est le chef suprême de la Luftwaffe, et donc celui de Hans Soehring. Après le débarquement, Arletty a refusé l'offre qui lui a été faite par Otto Abetz de gagner l'Allemagne. Lors de sa dernière permission à Paris, en juillet 1944, "Faune", surnom de Soehring s'était montré également partisan de cette solution. Mais rien n'y fait, Arletty ne veut pas quitter Paris. Le vingt août, les fenêtres de son domicile du quai Conti sont mitraillées dès les premières heures du soulèvement de la capitale. Prise de panique, Arletty juge plus prudent de quitter son domicile. Ensuite, elle trouve refuge chez la comtesse de Broglie. Le vingt septembre 1944, lasse d'attendre, Arletty retourne dans la capitale et loge à l'hôtel Lancaster. À l'accueil du palace, elle se fait enregistrer sous son nom de scène. Pour la discrétion, il y a mieux. Depuis toujours, la police surveille les fréquentations des hôtels et des garnis. La localisation d'Arletty est désormais inéluctable. Dans cet établissement, occupé par des membres du gouvernement provisoire, l'actrice loue la chambre cinquante-six au cinquième étage. Mais Arletty au Lancaster, reçoit de mystérieux appels téléphoniques et des menaces à peine voilées. Le six octobre 1944, elle essuie la visite d'un policier des renseignements généraux. Le vingt octobre 1944, les inspecteurs Alexandre Martignac, Jean Soirat et Raymond Bigot peuvent enfin procéder à l'interpellation d'Arletty. Une fois l'actrice dans le fourgon de police, le convoi prend enfin la direction du dépôt à la Conciergerie. Pour Arletty, le temps des épreuves est arrivé. Le lendemain, les choses sérieuses commencent. À l'un des policiers qui l'interroge: "Comment ça va ?", elle répond: "Pas très résistante". Interrogatoires, onze nuits dans un cachot, puis transfert au camp d'internement de Drancy. Contrairement à la légende, Arletty ne sera jamais tondue. Elle est libérée quelques semaines plus tard et assignée à résidence au château de la Houssaye, en Seine-et-Marne. Avec interdiction de tourner. Finalement, le six novembre 1946, le comité national d'épuration la condamne à un blâme. Le grief reproché: "A connu un officier allemand en 1941, liaison amoureuse avec ce dernier." Les juges ne croient pas si bien dire. Ils l'ignorent, bien entendu, mais, en cet après-guerre, l'idylle avec l'officier allemand se poursuit secrètement. Les lettres passionnées exhumées aujourd'hui le prouvent. Sitôt son horizon judiciaire éclairci, elle saute dans un train gare de l'Est et rejoint son amant en Bavière. Ils passent Noël 1946 ensemble. Soehring la demande en mariage. Refus, la comédienne plaçant toujours son indépendance au-dessus de tout. Six mois plus tard, la pestiférée du cinéma français se retrouve de nouveau face à une caméra, celle de Carné, pour "La Fleur de l'âge". Le tournage emmène l'équipe à Belle-Île-en-Mer. Arletty rêve d'y jouer les Robinson avec son amant allemand. Quand elle débarque pour la première fois sur l'île bretonne, en mai 1947, c'est après une traversée mouvementée sur la vedette des Ponts-et-Chaussée qui a bravé la tempête pour atteindre Le Palais. Malgré ces conditions dantesques, l'actrice s'y sent tout de suite très bien. Se promenant entre deux prises de vue, elle découvre une petite maison de pêcheur à vendre, à un jet de pierre de la plage de Donnant. Modeste demeure qui correspond exactement à ce qu'elle recherche, un havre de paix dans lequel elle puisse se réfugier entre deux tournages. Si possible aux côtés de Hans-Jürgen Soehring, l'officier allemand de la Luftwaffe, dont elle est tombée folle amoureuse. "J'ai acheté pour toi, avant de quitter cette île, une petite maison bretonne." Pas de dépenses somptuaires, Arletty aime quand les éléments sont déchaînés. Las, le Faune n'y mettra jamais les pieds. Les deux amants se retrouveront bien, en 1949, à Paris. Mais l'intuitive Arletty sent qu'une autre femme est entrée dans la vie de l'Allemand. Leur passion s'éteint doucement. Certes, lorsque Soehring est nommé consul à Luanda, c'est Arletty qui va récupérer ses chaussures chez un bottier parisien, pour les lui envoyer en Afrique. Les lettres se font plus rares, pourtant. Entre-temps, l'ancien officier de la Luftwaffe a été nommé ambassadeur de RFA à Léopoldville au Congo où, il se lie d'amitié avec Claude Imbert, futur fondateur du Point. Le neuf octobre 1960, il part se baigner dans le fleuve Congo, avec son fils de onze ans. Soudain, il est emporté par le courant et disparaît dans les eaux limoneuses. Ne surnage hélas que son chapeau. Son corps ne sera jamais retrouvé. Fin romanesque. Arletty est sonnée. Elle lui survivra trois décennies, s'éteignant en 1992, aveugle, à quatre-vingt-quatorze ans. "Soehringuisée" à tout jamais. Après le Faune, cette femme au tempérament de braise n'a plus eu le moindre amant. Ni français ni international. Elle est incinérée au Père Lachaise, ses cendres sont inhumées dans le caveau familial du cimetière des Fauvelles à Courbevoie. Bibliographie et références: - Philippe d'Hugues, "Arletty" - Christian Gilles, "Arletty ou la liberté d'être" - Claudine Brécourt-Villars, "Les Mots d'Arletty" - Denis Demonpion, "Arletty" - Michel Souvais, "Arletty, confidences à son secrétaire" - Robert de Laroche, "Arletty, paroles retrouvées" - Gianni Lucini, "Arletty" - Jérôme Dupuis, "Le beau nazi d'Arletty" - Marie-Béatrice Baudet, "Arletty, une passion coupable" - Laurent Joly, "La délation dans la France des années noires" Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 08/09/20
Le retour à une situation normale, c'est à dire une Maîtresse et ses deux soumis, a pris encore un mois. Les deux dernières semaines de juin et les deux premières de juillet. Ennia va bien. Je dirais même qu'elle va très bien, du moins en apparence. Plus de séquelles physiques. Reste l'empreinte psychologique de cette terrible épreuve. Nous n'avons toujours pas fait l'amour. Elle ne supporte pas encore l'idée d'être prise par la queue d'un homme. Elle a cependant retrouvé le goût du sexe entre les mains de Maîtresse Caroline. Offerte sous mes yeux à son gode-ceinture. Maîtresse se montre douce et attentionnée avec elle et c'est un sublime spectacle que de les voir faire l'amour, gémir, jouir. Ma queue a retrouvé sa cage depuis une semaine déjà, et j'avoue avoir du mal à le supporter. Maîtresse l'a remarqué, plusieurs fois, et s'est contentée de sourire sans un mot. Si elle se montre douce avec Ennia, elle compense en se montrant plus dure avec moi, souvent avec l'aide d'Ennia qui la seconde. Je suis cravaché régulièrement et Maîtresse a entrepris d'allonger mes tétons. J'ai droit à une séance quotidienne d'élongation, soit à l'aide de pinces lestées soit à l'aide d'une pompe à vide. Je suis de plus en plus sensible et mes Maîtresses s'amusent à me faire gémir de douleur en jouant avec. Nous ne voyons plus les complices de Maîtresse Caroline, je ne sais pas pourquoi. Sans doute juge-t-elle qu'Ennia a besoin d'un certain calme pour retrouver une vie "normale", si notre trio peut être considéré ainsi. L'annonce qui va bouleverser notre vie arrive quelques semaines plus tard. Ennia a peu à peu retrouvé sa joie de vivre et elle se montre plus entreprenante avec moi. Plus douce. Plus amoureuse aussi. Comme si rien ne s'était passé. Maîtresse Caroline lui laisse un peu plus de liberté et mon amour en joue délicieusement. Notre déesse a décidé de nous préparer pour quelque chose de spécial. Elle se montre très mystérieuse et le laisse filtrer aucune information, tout juste de quoi nous rendre fous d'impatience. "Il est temps, je crois. Sachez que j'y pense depuis un certain temps. Ma décision a été longuement mûrie. Ce soir, vous saurez mes petites chiennes, ce soir... En attendant, je vais vous mettre en condition". Maîtresse Caroline nous ordonne ne nous préparer, respectivement. Epilation parfaite, lavement, tenues imposées. Nous passons deux longues heures dans la salle de bains, sans surveillance. Sauf pendant le laps de temps où je suis débarrassé de ma cage pour me rendre parfaitement lisse. Maîtresse surveille Ennia qui s'amuse à m'agacer. Je bande instantanément bien sur, et mon amour est d'une douceur qui me rend fou. "Je t'ai dit de le préparer, pas de le branler ! Il a toujours interdiction de jouir je te rappelle. A moins que tu ne cherches ma cravache peut-être, ma petite pute ? " Sa cravache, elle l'utilise justement.... mais pas sur Ennia. "Maintiens ses cuisses écartées, cette queue dressée va retourner dans sa cage. Et je connais un bon moyen de la calmer ! Mon soumis, je ne veux aucun bruit. Tu encaisses et tu débandes, sinon je double la mise... compris ?" Je ne puis que laisser échapper un faible et résigné "Oui Maîtresse Caroline". Le premier coup s'abat sur mon gland offert. Je m'y attends mais la douleur est trop forte et je laisse échapper un cri. Le regard de Maîtresse se durcit, et les suivants s'enchaînent, sans aucune pitié. Gland, hampe et pour finir, mes couilles gonflées. Je m'écroule sur le carrelage. Maîtresse me laisse une minute pour récupérer et ordonne à Ennia de m'aider à me relever. Elle a atteint son but, je ne bande plus... "Voilà qui est mieux. Remets lui sa cage maintenant... j'en ai marre qu'il bande sans autorisation. Il va falloir que je le fasse travailler là dessus. Je veux un esclave qui bande sur demande, et qui sache se retenir. Je crois que je ne vais jamais y arriver avec toi... tu es une cause perdue. Tu es bien trop obsédé par le cul." Ennia et moi finissons de nous préparer. J'ai mal. Ma queue, de nouveau emprisonnée, me fait terriblement souffrir et la frustration me maintient au bord des larmes. Ennia le sent, et se montre particulièrement tendre. Nous nous enlaçons et nous nous embrassons comme au premier jour. Elle laisse échapper un "je t'aime" qui me fait rendre les armes. Je pleure dans ses bras et je lui dis mon amour pour elle, mon besoin d'elle.... je ne veux plus jamais être séparé d'Ennia. Je ne le supporterai pas. Nous enfilons les tenues préparées par Maîtresse Caroline. Latex noir pour moi, bas et serre-taille à jarretelles, longs gants, cagoule et large collier de cuir. Des anneaux fixés à mes poignets et mes chevilles, pour des entraves à venir. Tenue identique pour Ennia, mais de latex blanc. Elle est sublime ainsi recouverte de cette peau si spéciale. Maîtresse Caroline m'a révélé mon fétichisme pour cette matière. Je crois que je pourrais vivre ainsi habillé chaque jour. Nous rejoignons notre déesse dans le salon. Elle est assise dans un fauteuil et nous ordonne de nous agenouiller face à elle... "Mes petites chiennes.... vous savez que j'ai une grande annonce à vous faire. Je le ferai ce soir. Dans 3 heures exactement. Et croyez-moi, l'attente va être terrible !" Maîtresse nous attache, debout, bras au dessus de nos têtes, face à face. Assez éloignés pour que nos corps ne puissent se toucher. Puis elle nous bande les yeux. "Maintenant, la touche finale mes petites chiennes. Je vous veux en feu !" Elle pose un casque sur nos oreilles. Et lance la bande-son. Des cris, le claquement des fouets, des soupirs, une femme qui jouit... je ne sais pas où Maîtresse a trouvé cet enregistrement mais il est d'une efficacité redoutable. Je sens ses mains retirer ma cage et ma queue se dresse instantanément. L'effet de la privation sensorielle, de ces cris de jouissance et de douleur, me plonge dans un état d'excitation terrible. L'attente va être longue. Très longue en effet. Je perds rapidement la notion du temps. Les femelles torturées et jouissant sous la cravache ou je ne sais quel instrument de plaisir se succèdent. Il n'y a aucune parole, juste des soumises travaillées, hurlant ou haletant, une jouissance sonore qui semble sans fin. Je n'entends absolument rien de ce qui se passe dans le salon. Il me semble que quelqu'un bouge autour de nous. Maîtresse Caroline sans doute, qui prépare je-ne-sais-quoi. Nous n'allons pas tarder à le savoir.... Et cela va bouleverser nos vies, à jamais.
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Par : le 26/06/20
Adoré par les soumis fétichistes et Dominas qui récompensent ceux-ci en les autorisant à le faire,pratique sale et perverse pour les autres, le Cum on Clothes ou Panties tend à se généralisé sur les sites de vidéos pornos et dans les pratiques de couples. Il s’agit d’un fétichisme sexuel* lié à l’excitation de voir sa partenaire porter un vêtement qui ne laisse pas indifférent Monsieur et dont la finalité est que monsieur éjacule sur ce dit vêtement. Chaussures, bas, collants, culottes et strings, soutiens-gorge, etc. Tout est possible. Ainsi sur certains sites , on découvre les mêmes pratiques sur lunettes, chaussettes, etc. Il n’existe pas de nom propre à cette déviance que l’on peut classer comme la paraphilie** s’approchant le plus de la Salirophilie*** Le Vêtement est un objet d’érotisme Dans le milieu du BDSM, autoriser son soumis à jouir sur le vêtement fétiche est une récompense. Le plus répandu étant le fétichisme des pieds et/ou des chaussures, botte, etc. Dans ces cas précis, l’homme est en position de soumission et c’est Madame qui décide où et sur quoi Monsieur peut éjaculer. Cette « pratique » fût longtemps assimilée au milieu du BDSM qui avait ses codes, mais aussi ses matières (Cuir, latex, vinyle, etc.) qui ont toujours fait fantasmer ces messieurs. Plus évoluée et raffinée, la lingerie a évolué et les matières aussi. Devenant excitante et provocante, ces messieurs en sont devenus fétichistes, même un peu. Les tenues de ville de ces dames, elles aussi plus sexy, près du corps, moulant les formes, n’hésitant pas à mettre en valeur leurs courbes. Ainsi les collants, leggings et autres produisent des excitations nouvelles et de nouveaux fantasmes et vices. Lire la suite : https://comtedenoirceuil.com/cum-on-clothes-2/
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Par : le 24/05/20
Aujourd'hui, dans les films érotiques, le BDSM sert de support à l'expression de fantasme de puissance. Sa mise en scène frise souvent le grand guignol. Pourtant, loin d'être une pratique fantaisiste, il traduit dans la sexualité une tendance du psychisme à osciller entre domination et soumission. Histoire d’O a certes défrayé la chronique de façon admirable, mais ce n’est qu’une œuvre littéraire, aucunement un manuel BDSM. Le SM dont nous abreuvent les médias n’existe pas ailleurs que dans l’imagination collective, sous la forme d’une pathologie hallucinatoire à laquelle aucun malade ne pourra jamais s’identifier. Et cette farce universelle, pour avoir le mérite d’alimenter les fantasmes populaires des deuxièmes parties de soirées télévisuelles, continuera longtemps à culpabiliser des individus normaux qui ressentent en eux un instinct proche de ce SM que les foules diabolisent. Loin de toute caricature, dans certains contextes, ce n’est pas tant la perception du statut immoral ou condamnable des pratiques BDSM qui est réprouvée ou qui serait perçue comme anormale, mais bien le fait d’étaler sa vie intime dans un contexte qui ne s’y prêterait pas. En somme, il est possible d’affirmer que le BDSM est plus acceptable qu’auparavant comme en témoigne son infiltration dans la culture populaire. Désormais ce n'est plus le caractère violent des pratiques qui est au cœur des débats mais bien plutôt la question du consentement. À l’intérieur de la culture BDSM, il semble que les discours se soient adaptés aux changements dans la normativité contemporaine où l’idéal de la communication, du consentement et du sujet libéral maître de ses choix se soit répandu. Dans cette optique, le SM est désormais pensé comme une activité sexuelle favorisant le bien-être des adeptes et l’atteinte du plaisir, ce qui entre dans la logique de la santé sexuelle. Cette vision s’appuie sur une conception libérale du sujet contemporain que l’on imagine capable de prendre conscience de son état ou de ses processus émotionnels dans le but d’exprimer ouvertement ses désirs sexuels pour les vivre avec un partenaire. L’accent mis par les protagonistes unis dans une relation sur la négociation des pratiques et la démonstration d’une compréhension raffinée du consentement qui demeure l’objet de perpétuelles réflexions, pourrait nous conduire à affirmer que les adeptes de BDSM se positionnent non pas dans le spectre de la déviance, mais dans celui d’une hypernormalité, au sens où ce sont bien eux qui correspondent à une figure avant-gardiste des idéaux contemporains de communication, de rationalisme et de quête de plaisir fondée sur les désirs réciproques de chacun. Le sexe sous tension libère du sexe. Douleur et plaisir sont des sensations. Elles s'incarnent et permettent très tôt dans l'enfance de donner un espace au corps. Celui-ci se construit comme espace sensible traversé de perceptions tantôt déplaisantes, tantôt plaisantes. Le corps que nous sommes est initialement délimité par ces expériences. Le plaisir est tiré de la satisfaction des besoins tandis que le déplaisir provient de leur frustration. Au départ, le plaisir est lié à la survie tandis que le déplaisir indique une situation de danger vital. Il précède une possible disparition du sujet. Il se rattache donc à la mort. Plaisir et déplaisir sont donc respectivement articulés aux pulsions de vie et pulsions de mort. Le plaisir lorsqu'il survient recouvre la sensation désagréable précédente. C'est l'expérience d'une tension déplaisante qui indique quel est le besoin à satisfaire. La résolution procure du plaisir. L'expérience désagréable est donc nécessaire à l'avènement du plaisir. Il est donc possible d'érotiser la douleur en prévision du plaisir qui viendra lors de son apaisement. De plus, le sentiment d'indignité à l'œuvre dans le masochisme rend possible l'émergence d'un partenaire qui viendra le contredire. Le masochiste appelle donc un objet qui, en l'avalisant dans cette position, lui permet de prendre du plaisir. C'est le masochiste qui crée le sadique, attirant sur lui ses foudres, le masochiste est en situation d'être porté et secouru. Ce secours peut prendre la forme d'une punition. L'autre, même s'il punit, s'occupe du masochiste, il répond à une tension. Cette structuration est explicite dans le troublant film de Michael Hanecke: " La Pianiste." Quel qu’en soient les origines, apparaît l'union entre le corps et l'esprit. En punissant, on veut faire entendre raison, en meurtrissant le corps, on pousse l'esprit à s'élever en se surpassant. Les informations cérébro-dolorosives transmises au cerveau agissent comme des détonateurs forçant l'esprit. Celui ci transmet à son tour au corps l'ordre d'endurer et de résister. Ce schéma synaptique neuromusculaire se produit lors d'une séance de flagellation. Clairement exprimé, la flagellation permet d'explorer le côté animal en transgressant les codes d'une sexualité classique. Elle confronte les partenaires, à la vulnérabilité ou à la puissance, au cours de jeux de rôles sexuels extrêmes, comme de puissants leviers d'excitation sexuelle. La ritualisation, en particulier, la mise à nu de la soumise exacerbe l'érotisation de la préparation à la séance de flagellation. Elle ou il offre à sa Maîtresse ou à son Maître, en signe d'offrande, le spectacle de sa nudité. Libre à elle ou à lui, de se livrer à un examen approfondi des parties corporelles à travailler. Les yeux bandés, et bâillonnée, elle est attachée avec des menottes, ou des cordes, sur un carcan, un cheval d'arçon, le plus souvent, une croix de Saint-André. S'infligeant une souffrance physique, le masochiste produit des endorphines, hormones sécrétées en cas d'excitation, et de douleur. Les endorphines ou endomorphines étant des composés opioïdes peptidiques endogènes secrétées par l'hypophyse et l'hypothalamus, lors d'activités physiques intenses, sportives ou sexuelles, d'excitation, de douleur, et d'orgasme. Posséder la douleur, c'est s'autoriser à la transformer, à la renverser en jouissance. Lors de pratiques SM, nous percevons un passage à l'acte sexuel des tendances psychiques. Elles renvoient à des représentations du corps qui touchent aux couples propre/sale, bien/mal. Certaines parties du corps sont ainsi honteuses et attirantes (sexe, anus). Toutes pratiques sexuelles oscillent alors entre attirance et dégoût, douleur et plaisir. L'anticipation, l'imagination, sont les portes de la volupté sexuelle. La soumise éprouve le bonheur d'être le centre d'intérêt, l’objet de tous les honneurs; félicité délicatement épicée par son imagination et l'appréhension qu'elle peut y puiser, tandis que l'excitation monte. Le dominant découvre avec surprise que ses pulsions sont finalement très complémentaires des attentes de sa compagne; les deux partenaires ont, en fin de compte, des goûts très en accord et des fantasmes communs. Le jeu BDSM a cela de libérateur qu'il crée un contexte où chaque protagoniste va pouvoir se décharger sans honte de ces tabous, pour jouir librement de sa libido, tout en se délectant du plaisir de l'autre. Le sexe, s’il ne rend pas aveugle, a cela en commun avec les occupations physiques intenses, comme les compétitions sportives, qu’il possède les facultés de désinhiber, et d’occulter magiquement l’environnement. Il en va de même en SM, lors d'une séance pour les partenaires. Ce sont des leviers connus dans la sexualité, qui décuplent l'excitation et le plaisir qui en découle. Pour quelles raisons ? Du côté du soumis (ou de la soumise), ces leviers jouent sur l'abandon à l'autre; il ou elle est à la merci de celui., celle qui pourrait tout lui infliger, et qui contrôle son plaisir. Un jeu qui simule l'exposition au danger. Du côté du (de) la dominant (e), il ou elle obtient la toute-puissance sur son (sa) partenaire, avec la possibilité de faire mal ou de faire jouir. En dehors du SM, il s'agit de fantasmes et d'imaginaire, pas de violence infligée chez la plupart des couples. Pour certain(e)s, c'est parfois tout simplement faire une fellation, assis (e) aux pieds de l'autre debout; qui est soumis(e) et qui domine ? Celui, celle qui est aux pieds de l'autre ? Ou celui, celle qui domine en étant maître ou maîtresse du plaisir de l'autre ? En psychiatrie, le sadomasochisme fait partie de ce que l'on appelle les paraphilies, baptisées autrefois les perversions, comme l'exhibitionnisme, le fétichisme, ou la zoophilie. Ce sont des pratiques qui n'utilisent pas les ressorts sexuels jugés "normaux" par la société. Le masochiste ne jouira que dans la souffrance et l'humilation ; il n'aura pas d'orgasme dans un rapport classique. Son cerveau produit des endorphines, des antidouleurs naturels, qui sont sécrétés lors du plaisir, de l'orgasme et de la souffrance. Celle-ci est transformée en plaisir sexuel dans le cadre du masochisme. Le sadique, lui, prendra un plaisir à la fois psychologique et physique dans la douleur qu'il impose. Il frappe ou humilie pour blesser son partenaire de jeux érotiques. Le pouvoir dont il dispose devant sa ou son partenaire, décuple son excitation et son plaisir. Il se confronte au pouvoir dont elle dispose sur un autre être humain et à sa toute-puissance. Les sadomasochistes utilisent exactement les mêmes ressorts que les adeptes de domination et de soumission, pour augmenter leur plaisir. Car le plaisir est mutuel et partagé, c'est là tout l'enjeu du rapport SM. Il apporte un apaisement et un épanouissement sexuel aux couples qui le pratiquent. La confiance, l'écoute, la discussion et la connaissance de l'autre sont les vrais points à rechercher dans toute relation, et c'est d'eux que naîtra, parmi mille autres plaisirs, ce doux sentiment d'abandon que d'aucun appelle allégoriquement le subspace. Le SM n'est pas une perversion mais l'expression dans la vie sexuelle de mouvements inconscients ordinaires. Dans une certaine mesure en mettant en jeu les désirs les plus profonds, ces pratiques pimentent la sexualité et ne posent généralement aucun souci puisqu'elles sont fondées sur un profond respect et une écoute soutenue de l'autre. Le SM sain et modéré actualise et réalise une part des désirs inconscients informulés des partenaires. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir
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Par : le 27/01/20
En France, au début du xxie siècle, la littérature féminine populaire, jusque-là traditionnellement sentimentale, est devenue érotique. On pourrait voir dans cette nouvelle écriture féminine et son dire érotique, un double défi: s’emparer d’un sujet longtemps tabou et occuper un territoire précédemment réservé aux hommes. Éros est dans l’air, à notre ère. Vit-il un âge d’or ? Si l’on considère le déploiement de l’érotisme dans la littérature féminine populaire contemporaine et les articles et émissions consacrés à ce phénomène, on peut y voir, sans nul doute, une période faste. Distribuée longtemps sous le manteau, la fiction érotique s’est démocratisée et évolue à l’avenant, en expansion et en évidence sur les étalages et dans les vitrines. Quant au marché du livre, la production et la consommation de ce type d’écrits tiennent le haut du pavé et les libraires contribuent à sa considérable diffusion. Nous assistons donc à une profonde transformation de la littérature féminine populaire en France, où les scripts permettent l’apparition d’une subjectivité désirante au féminin. Une des conséquences de cette parole féminine est d’abord linguistique: plus de dentelles pour nimber le désir comme à l’âge classique du roman d’amour obsédé par les bienséances et le happy end. Par la libération de la parole et celle des pratiques sexuelles, les auteures sont devenues plus égrillardes: leurs écrits traitent à présent du sexe en termes crus, évoquent des expériences souvent peu communes dans une langue facile d’accès et primesautière. Le corps nu y est banalisé par son omniprésence: les pudeurs du discours ont disparu. Cet exhibitionnisme s’explique tout à la fois par le désir de satisfaire le voyeurisme du lectorat et le plaisir d’offrir son texte comme on donne son corps. "Nous voici arrivés à l’âge masturbatoire de la littérature", écrit Xavier Deleu. Le désir est compulsif, le sexe un besoin pressant, Les héroïnes délurées de la littérature post-moderne se libèrent de leurs pulsions charnelles. Dans les scènes de copulation, tout se passe comme si, pour affirmer la verdeur du désir féminin, les auteures se sentaient obligées de détailler la mécanique de l’acte sexuel. Les romancières et la littérature féminine populaire s’adaptent à la nouvelle explosion des fétichismes et des obsessions. Dans la société contemporaine où la femme assume ouvertement ses pulsions, se livre aux pires turpitudes sans craindre les foudres d’un ordre moral désormais révolu, une nouvelle époque s’ouvre et donne une force noire au sexe. Le récit lubrique féminin, écrasé par la banalisation du sexe, est obligé d’aller aux extrêmes pour espérer frapper les esprits, appâter le chaland et parvenir à lutter contre la concurrence des images des films pornographiques et des sites web trash. Ne restait donc plus qu’à trouver le moyen, par des œuvres aguicheuses, de toucher un public de plus en plus large. Ainsi, la "littérature-viande" se déleste de ce qui est trop complexe pour aller à l’essentiel et plonge dans des passions fortes pour en finir avec les plaisirs fades. Les jouissances de l’héroïne sont désormais inséparables d’une sexualité violente et du sadisme de l’amant qui multiplie les expériences lubriques pour l’emmener au cœur de pratiques à sensations fortes. Le roman féminin érotique est entré dans l’ère de la spécialisation: latex, BDSM, bondage, etc, Aucun insolite sexuel n’y est omis. Ainsi, la "littérature-viande" se déleste de ce qui est trop complexe pour aller à l’essentiel et plonge dans des passions fortes pour en finir avec les plaisirs fades. Les jouissances de l’héroïne sont inséparables d’une sexualité violente et du sadisme de l’amant qui multiplie les expériences lubriques pour l’emmener au cœur de pratiques à sensations fortes. Le roman féminin érotique est entré dans l’ère de la spécialisation: latex, BDSM, bondage, etc, Aucun insolite sexuel n’y est omis. Il y a là une nouvelle écriture érotique féminine, celle de la douleur et de la cruauté, d’une sexualité de la domination et de la soumission qui s’inscrivent en faux contre les évolutions libérales des sociétés démocratiques. Une mise en écriture d’expériences sexuelles débridées et une pratique à haute dose d’une obscénité fleur bleue mêlent mots doux et termes orduriers. Avant, de telles scènes, passées sous silence, existaient en creux dans les récits; à présent, elles occupent des chapitres entiers. Le roman érotique féminin est bel et bien un avatar novateur du roman sentimental traditionnel:il a su adapter son contenu afin d’être en adéquation avec le monde contemporain. La clé du succès du récit féminin de l’étreinte réside en un juste dosage entre le SM et le côté fleur bleue. Et cette version hot de Cendrillon évoque le mélange de deux imaginaires, celui du X et celui du sitcom. D’aucuns attribueront ceci à la difficulté d’innover dans un domaine par définition immuable on seulement la mécanique des corps n’a pas varié depuis les origines, mais les imaginaires érotiques qui ont nourri les littératures légères du libertinage comme celles du xxe siècle sont globalement restés les mêmes. Pour réussir à imposer une écriture originale, il faut un imaginaire hors norme, une fantasmagorie singulière qui est le propre des grands auteurs. Y a-t-il néanmoins des procédés spécifiques de l’écriture de l’érotisme au féminin?? Sarane Alexandrian et Francesco Alberoni voient, tous deux, de notables différences entre les textes lubriques féminins et masculins: l’homme étant davantage animé par des rêves de possession alors que celui du deuxième sexe est supposé faire davantage la part belle au désir de fusion, les textes "masculins" seraient plus dans la recherche de l’efficacité, dans l’envie d’aller à l’essentiel. La progression du désir que l’on trouve dans l’écriture féminine n’intéresserait pas les hommes; seules les romancières décrivent tout le chemin qui mène au lit. Quand le masochisme devient, comme ici, sentimental, il correspond bien plus au code du roman sentimental qu’à celui du véritable roman érotico-pornographique. De femmes-objets, ces dernières sont devenues aujourd’hui des femmes-sujets qui construisent et assument, via leur sexualité, leur manière d’être au monde. Affranchies des luttes qui ont mobilisé leurs mères et leurs grands-mères, et du stigmate de l’infériorité longtemps attribué à leur sexe, ces auteures ont le sentiment d’être libres de choisir leur existence, leur carrière, leur manière de s’approprier leur corps et celui de vivre leur sexualité. On peut néanmoins se demander si le libre arbitre est devenu pour les femmes un fardeau dont elles voudraient se délivrer par des fantasmes de soumission ou s’il faut y voir, au contraire, un signe de la liberté d’accéder enfin, sans complexes, à leur propres désirs. Or, qu’il soit le signe de l’échec ou du triomphe du féminisme, ce qui frappe dans cet érotisme nouveau, c’est à quel point, il est le symbole d'une littérature prometteuse. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir
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Par : le 15/11/19
"Son autre main glissait entre ses jambes et elle la voyait par-derrière dans le miroir. De cette main, elle se caressait le sexe d’avant en arrière. Son majeur pénétra en elle et elle le fit aller et venir. Elle eut soudain envie d’être prise des deux côtés à la fois et de glisser son autre majeur entre ses fesses .." Delta of Venus-- "J’ai finalement décidé de publier des textes érotiques, parce qu’ils représentent les efforts premiers d’une femme, pour parler d’un domaine qui avait été jusqu'alors réservé aux hommes." Anaïs Nin écrivit ces lignes en septembre 1976, alors âgée de 73 ans, dans la préface de Delta of Venus, recueil de nouvelles érotiques. Pourtant ces récits furent rédigés près de 40 ans plus tôt. Pendant des années, l’auteure courut tantôt après la gloire, tantôt après le secret, mais sans cesse après le plaisir. Toute sa vie, Anaïs Nin fut tiraillée par ses sentiments, par son comportement, par ses volontés. Parfois digne épouse, parfois amante volage, en compagnie de femmes, d'hommes, souvent les deux à la fois. Sa personnalité fut marquée par cette dualité, la poussant à exercer son art, pour elle mais surtout pour les autres. Elle conta le désir féminin comme aucune femme ne l’avait fait auparavant. Femme libre et passionnée, elle fut souvent qualifiée à tort de féministe. Humaniste et idéaliste, proche des surréalistes, elle éprouvait un profond dégoût pour la politique. Seuls comptaient à ses yeux, la beauté et la vérité, le plaisir et le bonheur. "Mon plus grand problème ici, dans une Amérique éprise de polémique, c'est mon peu de goût pour la polémique. Intellectuellement, je déteste les joutes stériles. Je n'aime pas les discussions ni les luttes pour convertir les autres. Je cherche l'harmonie. Si elle n'est pas là, je m'en vais ailleurs." (1945) Muse et amante d'Henry Miller, elle sut avec élégance, oser aborder dans ses récits érotiques, des thèmes avant-gardistes, comme le plaisir féminin, la caresse et l'orgasme. Les deux artistes, unis par une connivence intellectuelle, brûlèrent la lumière. Leur passion libertaire et animale, mais aussi fidèle et féconde, dura neuf ans. Leur amitié littéraire, reliant leur exaltation sensuelle à leurs livres, toute leur vie. En Avril 1940, un homme d'affaires américain, sous couvert d'anonymat, proposa à l'écrivain d'écrire des récits érotiques pour un dollar la page. La femme de lettres, en proie à des difficultés financières, accepta aussitôt de rédiger les textes commandés. La tâche s’avéra laborieuse, le commanditaire mystérieux se montrant inflexible, exigeant des scènes toujours plus crues. "Laissez tomber la poésie et les descriptions autres que celle du sexe. Concentrez-vous sur le sexe." Anaïs Nin déplora l'injonction restreignant l'amour à d'ennuyeuses et vulgaires descriptions anatomiques. L'érotisme littéraire, expression artistique, nécessitant au contraire, à ses yeux, lyrisme et esthétisme. Le langage des sens, trop longtemps interprété par des hommes, demeurant inexploré, restait en réalité à inventer. De son écriture féminine et sensuelle, naquirent "Vénus Erotica" (Delta of Venus) suivi des "Petits oiseaux", deux livres regroupant une série de nouvelles. Au-delà d’une narration parfois un peu abrupte, ses textes sont d'authentiques chefs-d'oeuvre, compositions sensuelles, danse mélodieuse des mots, naviguant entre "Le Boléro" de Ravel et les "Gymnopédies" de Satie. Les personnages, d'un charme désuet, sont dépeints subtilement dans un foisonnement d'imagination débridée. Sans être cités, une multitude de thèmes métissant le récit, ésotériques ou réalistes, sont évoqués ; Hermaphrodisme, bisexualité, nécrophilie, inceste, exhibitionnisme, fétichisme, urolagnie , onanisme, etc ,,, Dans une atmosphère surréelle, des êtres en proie à des fantasmes non conventionnels, libèrent leurs pulsions. L'occasion de théâtraliser des scènes de domination ritualisées , cruelles souvent extrêmes mais toujours gracieuses. Entre les lignes, transparaît l'exigence artistique de la femme de Lettres talentueuse, volage mais esthète, choisissant de suggérer élégamment plutôt que de décrire crûment. La psychologie des personnages échappant à la vision binaire de la sexualité classique du coït ordinaire. Les genres s'interchangeant librement, tels des anges sexuels, des femmes sont hommes, les hommes sont femmes. De gracieuses adolescentes s'adonnent langoureusement à des jeux saphiques raffinés. Les héros sont uniques laissant leurs désirs s'enchevêtrer dans un hymne au plaisir. Les nouvelles sont concises, claires et poétiques mais également épicées, décomplexantes parfois sauvages. Sur un rythme suave, sous des mots impudiques et une cadence érectile, les corps exultent animalement. Le talent d'Anaïs Nin réside en sa capacité de restituer au sexe toute sa magie et son sens, fuyant l'explicite, et l'obsessionnel. Dans ces deux récits, l'auteure demeure sans cesse attentive aux sensations et aux sens. L'érotisme n’étant jamais l’objet principal d’une histoire, mais une quête de caresses satinées et de baisers gourmands. "Elle le léchait doucement, avec la délicatesse d’un chat, puis elle en prenait une partie dans sa bouche et refermait ses lèvres. Il tremblait." Son journal intime fut sa vie, ses nouvelles érotiques ses rêves. Lors d’une conférence donnée en 1973, elle révéla que la vie lui serait plus supportable, si elle la considérait comme une aventure ou un conte. L'auteure ne vécut que pour les rêves qu’elle inventait. Imperceptible, elle passa sa vie à se travestir, en jouant avec les mots, les frissons, les corps, ses fantasmes. Tout au long de son existence, la Femme de Lettres, muse et amante, presque asexuée, rayonnante de beauté et d'intelligence, fut en conflit permanent avec la réalité et l'imaginaire, la féminité et la masculinité. Le 14 Janvier 1977, jour de sa mort, à l'âge de soixante quatorze ans, le dernier tome n’étant pas encore édité. Ce fut le comédien Rupert Pole, son second mari qui s'en chargea. Elle repose au cimetière de Swan Point, Pawtucket, à Rhode Island. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 22/10/19
"Il n'y a que deux conduites avec la vie:ou on la rêve ou on l'accomplit ". René Char.Poésies (1907-1988) En littérature, il existe des chemins hasardeux,et reconnaissons,qu'il faut une certaine audace, pour tenter d'examiner avec circonspection et objectivité,sans attiser la polémique, l'influence du Marquis de Sade, dans l'univers du BDSM,au début du XXI ème siècle. En effet,la réflexion ne doit pas se contenter,de légitimer sans recul,les excès cruels de l'homme et la perversité de sa pensée,ou de les rejeter en bloc,mais de les comparer,d'une part à l'idéologie classique fondée sur la liberté et le respect de l'individu,et d'autre part,à la réalité des pratiques contemporaines du BDSM,fondées fondamentalement sur le principe de base du libre consentement. Ces réserves émises,Il apparaît cependant illusoire d’aborder l'univers du BDSM,en occultant totalement l'oeuvre et la personnalité du Marquis de Sade. Tant,la mémoire de l'écrivain,libertin,pervers,cruel, amoral mais auteur fécond,libre penseur,précurseur et talentueux,semble dominer de son aura,ce monde étrange et fascinant. Les adeptes du sadomasochisme,en grande majorité,ont fait de lui,dans leur mode de vie et leurs pratiques,leur figure tutélaire. Sa création littéraire et de fait,l'homme,représentant pour eux,bon gré mal gré,la quintessence même de leur philosophie et de leurs jeux sexuels. De même et plus largement,son nom,associé à celui de Léopold Von Sacher-Masoch,écrivain et historien autrichien,est à l'origine du terme sadomasochisme. Mais si,de son patronyme,fut issu au XIX ème siècle,le néologisme sadisme,considéré en psychiatrie,comme une perversion, gardons en mémoire,cependant,que l'auteur de "La philosophie dans le boudoir" en ignorait l'existence même. Il n’a jamais connu ce mot, mais a théorisé avec talent, sur les passions,les goûts cruels, les plaisirs de la torture,se contentant d'employer,dans ses récits,le mot "pervers". Car, c'est le psychiatre allemand,Richard von Krafft-Ebing qui,dans une approche psychanalytique et clinicienne, l'inventa. Conduisant à entretenir, depuis des controverses passionnelles interminables, incarnant un Sade nouveau,véhiculant tous les fantasmes et légendes,et bien souvent engendrant, un personnage,totalement différent de l'original. Représenter Sade,positivement ou négativement, par un concept scientifique,de surcroît,à l'acception, totalement galvaudée de nos jours,conduit fatalement à caricaturer sa pensée en la dénaturant. La question de l'influence mémorielle de la pensée sadienne sur l'univers du BDSM moderne nécessite de rappeler quelques notions. Mode de vie,ou philosophie,c'est à la base,une orientation sexuelle, réalisée entre adultes consentants, comportant des pratiques de discipline, de domination et de soumission et/ou de sadomasochisme n'engendrant,en théorie, aucun préjudice physique ou moral pour les pratiquants. La relation D/S,basée sur la confiance et un respect mutuel,peut se réaliser à long ou à court terme,de façon personnelle ou anonyme,dans lesquels, les partenaires peuvent s'explorer émotionnellement à l'infini. Une relation D/S peut être sexuelle ou non, intime ou anonyme, contractuelle,par écrit ou non. Le safeword (mot de passe) permettant de mettre fin à la séance,quand la personne soumise se sent en danger ou souhaite simplement y mettre fin,peut s'avérer utile voire indispensable selon l'intensité de la séance. Loin d'être exhaustive, la liste des pratiques se résume ainsi: le bondage,l'enfermement,la flagellation,l'utilisation de pinces,de ventouses ou de roulettes,la pose d'aiguilles,de glaçons ou de cire,la dilatation et fisting,l'urtication,l'urolagnie,la scatologie et les lavements. La D/S peut enfin inclure la servitude domestique qui peut devenir sexuelle,la chasteté forcée,et atteindre le stade de la déshumanisation,où le ou la soumise est considéré(ée) comme un animal ou objet. Le fétichisme peut se définir,comme une fixation monopathique,d'adoration et de recherche, d'une satisfaction sexuelle sur une partie définie du corps ou d'un comportement. Tous les fétichistes ne sont pas soumis et tous les soumis ne sont pas fétichistes. Peuvent être également cités,le facesitting,le BBW,le dog training,le poney girl et le travestissement (cross-dressing). Aucune de ces pratiques n'implique obligatoirement en principe, le passage à l'acte sexuel. Cependant, il arrive très souvent de voir ces activités dénaturées,et représentées, comme de simples composants sexuels à fort caractère érotique. Conservons surtout à l'esprit que le BDSM est un choix personnel,émanant d'une volonté autonome,et revêtant des formes différentes selon les individus. L'univers existe pour deux protagonistes,le concepteur,dominant ou dominante et celui ou celle,le soumis ou la soumise qui l'accepte librement. En résumé, il y a autant de versions de BDSM,que de pratiquants. La diversité fait sa richesse. La part d'héritage de Sade dans le monde du BDSM contemporain,au delà de tout débat passionnel,de mysticisme ou de denigration,de légende dorée ou noire, pose la question de la possibilité de reproduire ou non, son univers réel couplé d'une imagination allégorique, sur la pratique moderne du sadomasochisme. Compte tenu de la cruauté qualifiée de ses actes,historiquement établie,et de l'absence patente de consentement de ses victimes, la réponse est clairement non. Écrivain libertin talentueux,ou fieffé scélérat débauché,le Marquis de Sade brille,dans sa tentative désespérée, de mettre à bas,en tant qu'esprit libre et vagabond,un ordre social et religieux,en déclin à la fin du XVIII ème siècle. Son œuvre, inspirée d'une conscience matérialiste de l'infini,déshumanisant les corps,explore les abîmes sombres de l'âme. "L’imagination est l’unique berceau des voluptés, elle seule les crée, les dirige;il n’y a plus qu’un physique grossier,imbécile, dans tout ce qu’elle n’inspire ou n’embellit pas". Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 17/12/17
*C'est une histoire de fabrication, mettant en scène fétichisme des foulards, bondage et kidnapping. Je me suis inspiré des nombreux sites d’histoires du début des années 2000, comme les récits d’Entraves. Une version plus riche de l'histoire est disponible sur mon blog: https://marquis2bundy.wordpress.com/2017/06/25/histoire-de-bondage-voilee-baillonnee-et-finalement-kidnappee/* Jennifer, une jeune femme de vingt ans aussi naïve que sûre d’elle, rêvant de pénétrer le monde de la mode. Pourtant, elle ne va pas tarder à apprendre que de répondre à n’importe quelle personne s’annonçant photographe de mode peut s’avérer dangereux. Zula photographiait avec intérêt la jeune femme, face à la grande pyramide du Louvre, par une belle après-midi d’automne. La photographe portait un perfecto en cuir cintré, un T-shirt blanc, un jean slim et des Doc Martens montantes, alliés à des bijoux minimalistes ainsi que d’une coupe au carré noire corbeau. Se faire photographier par une inconnue était une expérience nouvelle, mais le tempérament chaleureux de Zula avait rapidement mis à l’aise sa jeune modèle. “Alors comme ça, tu voudrais faire carrière dans le monde de la mode.” “Oui, c’est un monde tellement riche et intéressant! Je suis fan de toutes les grandes top modèles, je sens au plus profond de moi que je suis faite pour ça.” “Voyons voir ça.” dit Zula en rangeant son appareil photo. Elle s’approcha de Jennifer, et en bonne professionnelle, observa chaque parcelle de son corps. Elle toucha ses cheveux blonds comme pour s’assurer de leur texture, avant lui faire remonter le cou avec une légère pression de main, pour finalement terminer son auscultation sur son blouson en jean et son pantalon. “Je t’avais dis que je travaillais pour Marc Jacobs?”, lança t-elle sans quitter son air sérieux et concentré. Les yeux de Jennifer s’ouvrirent avec l’expression d’une enfant qui découvrirait un cadeau de Noël. “Biensûr, je ne le mentionne pas dans ma bio, continua Zula, je n’ai pas envie de crouler sous les candidatures. Tu vois je suis sûre qu’avec quelques photos il te prendrait direct… Par contre il te faut un absolument un relooking, le blouson en jeans, on a vu plus élégant.” Jennifer eut un pincement au coeur, elle qui pensait être une authentique fashionista! Aucun doute qu’elle allait devoir faire des efforts si elle souhaitait séduire une professionnelle comme Zula! Zula prit un air pensif avant de reprendre de plus bel son monologue. “Tu sais quoi, Jennifer, c’est ton jour de chance, il se trouve que j’ai justement tout ce qu’il me faut dans ma sacoche. Seulement il va falloir que tu te changes et il est hors de question que tu te déshabilles devant au milieu de tous ces touristes! Et je sais exactement où nous pouvons aller.” Une fois posé, caché par les haies du Jardin des Tuileries, et s’être assuré que personne ne se trouvait dans les parages, Zula posa sa sacoche. Jennifer tenta de se pencher pour regarder ce qu’il s’y trouvait mais Zula tira la sacoche vers elle tout en la grondant : “On ne regarde pas, c’est une surprise!” Intimidée, Jennifer recula, et attendit sagement que Zula lui tende un legging en vinyl aux reflets légers qu’elle enfila de suite. Elle troqua ensuite sa veste en jeans pour un superbe trench Burberry couleur camel. Jennifer s’apprêtait à remettre ses converses quand Zula la coupa dans son élan. “Mais nous n’avons pas fini, ma belle! Tu ne va pas garder ces chaussures!” Elle tira de son sa sac une paire de magnifiques escarpins qui dépassait allégrement les 10 centimètres. “Mais je n’arriverais jamais à marcher avec de tels talons!” s’exclama Jennifer. “Tout cela s’apprend, ma belle.” Zula s’agenouilla et se charga elle-même de chausser sa modèle. Elle commença à retirer unes à unes ses chaussettes qu’elle examina avec attention : “Dis-moi, tu as bien piétiné aujourd’hui!” Jennifer fut submergée par un sentiment de honte, tout en trouvant étrange qu’une photographe examine ses chaussettes sales. Zula, après avoir terminé l’enfilage des escarpins, sorti un gigantesque carré de soie. “C’est un Hermès. Je vais te le mettre à la façon orientale.” “Mais ça ne risque pas de cacher mon visage?” “Mais c’est pour te donner un côté mystérieux, ma belle.” D’une main experte elle enroula le foulard autour de la tête de Jennifer, ne laissant visible que son visage. Chaque pli était calculé au centimètre, Zula ne semblait rien vouloir laisser au hasard. “Porter un hijab est un art qui demande du temps à maîtriser, je l’ai appris au cours de mes nombreux séjours au Moyen-Orient.” Jennifer buvait les paroles de Zula avec attention. Quelle chance d’être tombée sur telle professionnelle! Pourtant la photographe était toujours pensive, comme si quelque-chose la gênait. “Quelque-chose ne va pas?” demanda Jennifer. “Hum, j’ai une idée mais j’hésite à te la proposer, ça ne va pas à toutes les femmes. Cela va uniquement sur les filles qui sont un peu rebelles.” Sans même demander de quoi elle s’agissait, Jennifer sauta sur l’occasion: “Laisse-moi essayer!” “Bon d’accord, mais c’est uniquement parce que tu m’es sympathique!” répondit Zula avec un sourire complice. Elle sortit une large ceinture capitonnée, avec deux imposants bracelets sur les côtés, faits dans la même matière. Le cuir naturel donnait un cachet certain à l’accessoire, tout en rendant compte de sa grande solidité. “Mais qu’est ce donc?” demanda Jennifer. “C’est un carcan, mais on comprend beaucoup mieux son fonctionnement une fois porté.” Zula installa la ceinture à la taille de Jennifer en prenant bien soin de positionner la boucle de la ceinture dans son dos. Elle enserra ensuite les mains de sa modèle dans les bracelets latéraux et sécurisa chaque sangle avec un petit cadenas. “Ne t’inquiètes pas, ma belle, c’est juste pour s’assurer qu’il ne se détache pas tout seul.” “Tu es sûre? Pourtant ça à l’air plutôt costaud comme harnais.” En effet, ce dernier bloquait maintenant les poignets de Jennifer au niveau de ses hanches et après quelques gesticulations, semblait impossible à défaire sans l’aide de Zula, et ce, avant le positionnement des cadenas. De même, cette ultime contrainte l’empêchait d’atteindre ses nouvelles chaussures et son hijab, la rendant complètement soumise à sa nouvelle amie photographe. “Mais tu es sûre que c’est une une bonne idée? Je ne sais, je ne me sens pas confortable avec le fait d’être photographiée comme ça, et puis tu ne m’a pas dis ce que tu allais faire de ces photos.” “Mais tu es chiante, toi! Moi qui fait de mon mieux pour t’aider. Attends, j’ai quelque chose qui va te calmer.” Zula se pencha sur les affaires que Jennifer avait posé au sol et pris une de ses chaussettes sales, la roula en boule, avant de l’agiter devant la bouche sa propriétaire. “Mais qu’est ce que tu fais? Je ne comprends pas, je … Mphhhh!” Les dernières paroles de Jennifer furent étouffées par la chaussette qui vint remplir sa bouche. Zula scella finalement son bâillon avec plusieurs bandes de Microfoam qu’elle appliqua soignement. Il ne restait plus de la belle Jennifer qu’une plainte quasi inaudible et des yeux paniqués. ddgc8trwaaaktt5 “Allez, il ne reste plus qu’à cacher ce jolie bâillon pour ton voyage en carrosse!” Un voyage en carrosse? Mais de quoi parle-t-elle? se demanda Jennifer. Sa désormais geôlière pris le devant de son hijab et le remonta, masquant tout le bas de son visage jusqu’au nez, cachant complètement le bâillon de la pauvre Jennifer. Zula pris ensuite sa victime par le coude, la guidant d’une main ferme vers la place du carrousel tout en passant un coup de téléphone, sans doute pour appeler ce mystérieux carrosse. La place était bondée de monde et Jennifer tentait vainement de signaler sa situation à cette foule anonyme. Après à peine quelques minutes, un mini-van noir aux vitres teintées arriva et Zula en ouvrit la porte. Jennifer tenta un ultime gémissement, vidant ses poumons pour un résultat qui fut couvert entièrement par le brouhaha de la place. Zula la poussa à l’intérieur du van, y rentra à son tour, et verrouilla finalement la porte. Une fois avachie dans les sièges en cuirs, Zula sortie une mini bouteille de champagne ainsi qu’une coupe qu’elle remplit abondamment, sous le regard paniqué de sa victime. “Ma belle, j’ai maintenant le plaisir de te révéler le programme de ta nouvelle vie. Ca se rapproche de la vie de modèle de haute couture, mais en plus actif. Plus précisément je fais partie d’une agence chargée de fournir de belles jeunes femmes à de riches clients. Et je ne devais pas te le dire, par réserve professionnelle, mais tu as tapé dans l’oeil d’un milliardaire du Moyen-Orient.” Jennifer n’en croyait pas ses oreilles, et répondit aux paroles de Zula en agitant la tête de droite à gauche, pendant que cette dernière sirotait son champagne. “Oh, mais ne t’inquiètes pas pour moi, pendant que nous te préparerons pour ta nouvelle vie, je serais en train de me délasser dans un palazzo italien pour quelques mois, à boire de bon chianti et à m’offrir un nouveau blouson en cuir fait sur mesure. Quand à toi, ma belle tu sera pomponnée, dressée, reprogrammée psychologiquement et sexuellement, le tout pendant plusieurs semaines, avant qu’on te présente enfin à ton prince charmant. Mais tout ça est très technique, et ne t’inquiètes pas trop, certaines ne se souviennent même plus de leur ancienne vie!” Zula reposa sa coupe, pris un flacon qui se trouvait dans le rangement du siège, imbiba de son contenu un foulard plié en carré. Elle s’approcha lentement de sa prisonnière avant d’appliquer fermement le foulard sur son visage. Jennifer tenta de se débattre, d’échapper à l’étreinte de Zula, mais ses gesticulations étaient vaines, et sa panique fit peu à peu place à la douceur d’une rêverie de soie. Fin? Je vous remercie de votre lecture et n’hésitez pas à commenter ou à m’écrire (marquis2bundy@gamil.com) si le récit vous a plu et si vous en souhaitez plus!
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Par : le 11/09/17
Pacte ... Envies de maux ténébreux, pour une aventure sans toc ni fioriture, j’apprécie les âmes exilées dans les forges d’un passé peu reculé, certain aiment à discourir sur le gothique, c’est l’esprit qui m’attire. Bourreau d’envies pour le moins maso, c’est sans fétichisme que j’ai misé sur les manques d’artifices. Fondamentale expression, les maux sont las du manque de sens. Envie d’obscures, où, bateaux ivres, errants d’une strophe à une rime, dans l’air du temps, sans perdre un instant, les marques des moments passés, auront raisons des journées à venir. Le quart de siècle passé, aux volontés inclinées et célébrées, entre catins et festins, un choix, un destin. Pas d’hypocrisie ou bien de lointains espoirs, nenni. Envie de concrétiser, dans les faits. Actions, réactions. Caduc exécutant d’une envie de ne plus exister. C’est de vivances que je veux me repaître, d’exaltations à vivre, à se sentir dedans. Des marques posées, des limites transgressés, inscrire un fragment de mémoire. Pas de cœur à prendre, pas de chaînes ou de collier à poser, juste l’éclaire d’un instant, qui sait, d’une continuité, entre le couchant et le levé du soleil, faire blêmir les espaces du sommeil. Envies de jouer aux excommuniés. Maxence Lascombe (c)
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Par : le 17/09/13
Week-end fetichisme ou week-end de la tolérance fétichiste ? Pour clôturer la saison d’été des week-ends offerts aux membres, le dernier pique-nique 2013 de Fessestivites était ouvert à tous les fétichismes. Un pari osé car la tolérance entre les divers fétichistes est souvent assez limité........ Rêve ou réalité ? J'avoue que je me suis réellement posé la question même si j'étais l'organisateur de ce week-end ! Réunis en même temps et un même lieu il y avait : Une fille totalement vêtue comme un bébé Une soumise qui passait du statut de soumise au latex puis à l'ABDL Une soumise avec collier et corset ultra serré et un magnifique bustier en shibari le tout recouvert de cellophane Quatre soumises en tenue avec leur collier Un homme totalement vêtu de latex Un soumis en couche et sous camisole de force et équipé d'un plateau pour le service Transgenre et trans Un bébé 100 % plastique et en blouse avec une tétine en bouche Un DL très discret Un soumis nu sous ceinture de chasteté Un soumis en collants sous cage de chasteté Des libertins échangistes et des femmes bi Des Maîtres et Maîtresses et nurses dont un en fauteuil roulant qui au lieu de se lamenter sur son cas est devenu un expert en fouet et CBT. Et tout ce beau monde aux profils et fétichismes totalement différents discutaient à bâton rompu un verre à la main sans que personne ne juge personne. LES ACTIVITES / PRATIQUES REALISEES pendant ce week-end (chacun a fait ce qu'il désirait avec qui il désirait) Il y a eu ce week-end et donc pendant 2 jours : ABDL ou simplement AB et DL / infantilisme Fétichisme du latex et du plastique SM pur et dur (fouet / croix de Saint André / cage / carcan......) DS ou simplement SM Dog trainning Fessées simples / canning sévère Shibari et des suspensions Aiguilles Bougie CBT Uro Libertinage / bisexualité entre filles / fist Et tout cela sans que personne ne fasse de réflexion désobloigeante ! Elle n'est pas belle la vie ??? Un grand bravo aux participants de cette rencontre Fessestivites, ils ont fait très belle démonstration de tolérance fétichisme. Devant mon étonnement soudain face à autant de diversité, petitgeo m'a fait part d'une de ses questions : Comment on peut critiquer des pratiques un peu spéciales des autres si les siennes sont aussi un peu spéciales ? Qu'en pensez-vous ? TSM
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Par : le 09/09/13
Avions hier des "envoyés spéciaux" ( ) à l'un des concerts de Mylène Farmer à Bercy dans le cadre de sa tournée "Timeless Tour" entamé dans la foulée de la sortie de l'album "Monkey Me". ---------------------Cliquez pour voir les photos en plus grand et l'article associé sur le site de l'Express. Cette tournée affirme un peu plus encore, Mylène Farmer comme une icône gay (et lesbien dans une moindre mesure) au regard de la composition du public. Il est probable que la chanteuse rousse joue probablement depuis un moment avec un certain nombre de "codes" pour construire un personnage par opportunisme marketing. Pour autant, qu'elle met en lumière aux yeux du grand public (puisque le concert a fait l'objet de pastilles dans les grands journaux de 20h nationaux) les dits codes (dans une version acceptable et aseptisée diront les plus chafouins). La tendance de cette tournée allant aux danseurs exclusivement masculins, en Shaolin (voir photo de l'Express) ou men in black corsetés , aux services de la diva. Cliquez pour voir les photos en plus grand et l'article associé sur le site de l'Express Pas de photo des danseurs en costard façon Men in Black, mais porté avec un corset, la tenue ne manquait pourtant pas de classe ! Si ce n'est pas nécessairement par adhésion au marketing de Mylène Farmer (ni forcément à toute sa musique), vous pouvez vous y rendre, c'est une ambiance particulière (en fosse aussi) et le spectacle (au sens strict du terme) est très réussi.
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