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La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM.
Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices.
Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Chapitre 27 :
La leçon du jour naissant
Quand l'aube commença à poindre, tissant des fils de lumière à travers les rideaux, elle se réveilla doucement. Ses yeux s'ouvrirent, plus clairs cette fois, mais toujours avec cette lueur d'abandon. Elle me regarda, un sourire fragile émergeant sur ses lèvres. Il n'y avait plus de gêne, plus de pudeur ; seulement une reconnaissance profonde.
"Vous êtes là," dit-elle, sa voix retrouvant un peu de sa clarté.
"Toujours," répondis-je. "Et tu es toujours mienne."
Je la sentais rougir légèrement, mais elle ne détourna pas le regard. Cette affirmation, loin d'être une contrainte, était devenue une source de réconfort pour elle. Je la lâchai doucement, l'invitant à se redresser. Chaque mouvement était empreint d'une nouvelle grâce, une sorte de légèreté acquise après le poids de l'abandon.
Nous nous levâmes, et je la guidai vers la salle de bain. L'eau chaude de la douche serait une purification, mais aussi une continuation de notre rituel. Je la laissai entrer la première, puis la rejoignis. Le jet d'eau caressait nos corps, lavant la sueur et laissant derrière lui une sensation de fraîcheur et de renouveau. Mais l'empreinte de la nuit, elle, ne s'effacerait pas.
Sous l'eau, je la frottai doucement, mes mains explorant chaque courbe, chaque parcelle de sa peau. Elle ferma les yeux, se laissant faire, acceptant mes gestes avec la même confiance qu'elle avait montré la nuit. C'était une intimité différente, plus calme, mais tout aussi profonde. Ce rituel du matin, après une nuit d'abandon, était aussi important que l'acte lui-même. Il scellait notre lien, renforçait sa soumission, et la préparait à la prochaine étape de son éducation.
Quand nous sortîmes de la douche, enveloppés dans des serviettes douces, je la conduisis vers la cuisine. Un café chaud, un petit-déjeuner léger. Des gestes simples, presque quotidiens, mais qui, dans notre contexte, prenaient une signification particulière. Elle s'assit à table, ses cheveux encore humides, ses yeux posés sur moi, attendant. Elle ne demandait rien, ne suggérait rien. Juste l'attente, l'acceptation.
"Aujourd'hui," commençai-je, ma voix rompant le silence matinal, "la leçon continuera. Mais différemment."
Elle me regarda avec une curiosité mêlée d'anticipation. L'éducation de la soumise n'était pas confinée à la chambre. Elle était partout, dans chaque geste, chaque regard, chaque mot. C'était une transformation de son être tout entier, une redéfinition de sa place dans mon monde.
"Nous irons nous promener," annonçai-je. "Tu marcheras à ma gauche. Toujours un pas derrière moi. Tes yeux baissés, sauf si je te donne la permission de regarder."
Son visage ne trahit aucune surprise, aucune hésitation. Seulement une acceptation sereine. Elle comprenait que la soumission n'était pas seulement dans les moments intimes, mais dans chaque aspect de sa vie. C'était un mode de vie, une philosophie.
Nous nous préparâmes en silence. Elle choisit des vêtements simples, couvrants, respectant implicitement le rôle que je lui avais assigné. Je la regardai faire, appréciant la diligence de ses gestes, le soin qu'elle apportait à se préparer pour moi. Quand elle fut prête, elle vint se tenir devant moi, attendant mon approbation.
"Bien," dis-je, mes yeux parcourant sa silhouette.
Cette promenade était une extension de la nuit, une nouvelle facette de son éducation. L'apprentissage de la soumission en public, le maintien de son rôle même lorsque le monde extérieur tentait de l'effacer. C'était une leçon silencieuse, mais puissante, gravant encore plus profondément les marques de ma domination dans son esprit et son corps. Elle était devenue une extension de ma volonté, une preuve vivante de l'abandon absolu.
Elle portait une petite robe d'été mi-cuisses, d'un tissu léger qui épousait ses formes sans les révéler entièrement, flottant autour de ses genoux à chacun de ses pas. Et naturellement, en tant que bonne soumise, pas de slip. Cette absence, invisible aux yeux du monde, était un secret partagé, une marque silencieuse de sa totale dévotion à ma volonté. Elle n'avait pas hésité un instant lorsque je lui avais donné cette instruction implicite, sa compréhension de mon désir se lisant dans la sérénité de son obéissance.
La journée s'annonçait radieuse, le soleil matinal déjà haut dans le ciel, promettant une chaleur douce et enveloppante. Il était tôt, les premiers effluves de la ville qui s'éveille montaient jusqu'à nous. Nous quittâmes l'appartement, la main posée sur le petit de son dos, la guidant sans un mot. La ville commençait à s'éveiller autour de nous, encore paisible. Les rues étaient calmes, le soleil caressait les toits. Je marchais, mes pas mesurés, et elle me suivait, fidèle à mes instructions. Je sentais sa présence derrière moi, une ombre docile et dévouée.
En arrivant sur la place du marché, l'activité était déjà palpable, mais contenue. Les marchands finissaient juste leurs installations, disposant leurs étals de fruits et légumes colorés, de fleurs fraîches aux parfums enivrants, et de fromages aux arômes piquants, avant l'arrivée de la foule plus dense. L'air vibrait de murmures, de quelques rires, et du cliquetis des caisses. Elle avançait à ma gauche, un pas derrière, son regard docilement baissé, ne dérogeant pas à la règle que je lui avais imposée. Je pouvais sentir les regards curieux de quelques passants s'attarder sur nous, intrigués par cette femme si silencieuse, si réservée à mes côtés. Elle restait impassible, sa bulle impénétrable, preuve de sa concentration sur son rôle.
Nous déambulâmes parmi les étals, mes yeux choisissant avec soin, mes doigts sélectionnant les meilleurs produits. Elle attendait, patiente, parfois un léger mouvement de tête me signalant une préférence, mais toujours sans parole, sans un geste qui trahirait autre chose que sa soumission. J'appréciais cette discrétion, cette façon qu'elle avait de se fondre dans le paysage tout en étant pleinement présente pour moi.
Après avoir fait nos emplettes, le panier en osier rempli de couleurs vives et de senteurs fraîches, nous nous sommes rendus sur une petite terrasse surélevée, discrète, offrant une vue imprenable sur l'animation naissante de la place. Je choisis une table à l'ombre d'un grand parasol, l'invitant à s'asseoir face à moi. Ses yeux se levèrent un instant, cherchant ma permission, avant de s'installer gracieusement.
Le serveur vint prendre notre commande, son regard s'attardant un peu sur elle, mais elle ne bougea pas, ses yeux à peine levés, juste assez pour esquisser un hochement de tête quand je commandai pour elle. C'était une démonstration subtile de sa soumission, une leçon silencieuse offerte au monde.
Je la regardais, buvant mon café, tandis que le soleil montait doucement.
Le serveur, un jeune homme aux gestes vifs, déposa son thé devant elle. Elle le remercia d'un léger hochement de tête, sans un mot, ses yeux à peine levés. Je sentais la curiosité du serveur, un questionnement muet sur cette femme discrète et silencieuse à mes côtés. Elle, imperturbable, saisit sa tasse à deux mains, ses doigts fins et délicats, et porta le breuvage à ses lèvres avec une grâce étudiée. Chaque mouvement était contenu, mesuré, comme si elle était consciente d'être observée, mais sans jamais s'en départir. C'était une performance pour moi, une affirmation silencieuse de son rôle dans mon univers.
Je l'observais, déchiffrant les moindres nuances de son expression. Une légère tension dans ses épaules, un frémissement presque imperceptible de ses cils lorsqu'un rire éclatait un peu trop fort sur la place. Elle était attentive à tout, mais sa focalisation restait sur moi, sur les subtiles indications que je pouvais lui donner, même sans les prononcer. Je savais qu'elle cherchait à anticiper mes désirs, à perfectionner son obéissance.
Après avoir terminé nos boissons, je fis signe au serveur, réglant l'addition d'un geste rapide. Elle se leva aussitôt que je commençai à bouger, sans attendre un ordre verbal, se replaçant naturellement un pas derrière moi et à ma gauche. C'était cette spontanéité dans son obéissance qui me ravissait le plus.
Nous quittâmes la terrasse, plongeant à nouveau dans le léger tumulte du marché qui gagnait en intensité. L'air était maintenant saturé d'un mélange de parfums : le pain chaud des boulangeries voisines, l'âpreté des épices, la douceur des fleurs coupées. Le flot des passants se densifiait, nous obligeant parfois à ralentir. Chaque fois qu'une personne nous frôlait, je sentais un léger raidissement dans son corps, mais elle ne brisait jamais son rythme, ne levait jamais les yeux. Sa bulle de soumission était inébranlable.
Je la menai à travers les allées bondées, puis nous bifurquâmes vers une rue plus calme, bordée d'arbres centenaires offrant une ombre bienvenue. Le cliquetis des conversations s'estompa, remplacé par le bruissement des feuilles et le chant discret des oiseaux. Le rythme de nos pas devint plus régulier, méditatif.
Je la laissais sentir la douce brise sur sa peau nue sous sa robe, la caresse légère du soleil filtrant à travers les branches. C'était un rappel constant de sa vulnérabilité, de son corps offert et sans défense sous l'œil du monde et le mien. Chaque pas qu'elle faisait était un acte de foi, une preuve qu'elle me confiait entièrement son intégrité, même dans la plus anodine des promenades.
Je pouvais sentir la chaleur de son corps, même à un pas de distance, une présence constante qui témoignait de sa loyauté. Elle était un prolongement de ma volonté, une ombre délicate et puissante, marchant à mes côtés sans jamais empiéter sur mon espace. La leçon de ce jour n'était pas dans la discipline, mais dans l'intégration, dans la façon dont la soumission pouvait devenir une seconde nature, une grâce en soi.
Nous continuâmes ainsi, traversant des parcs où les enfants jouaient et des rues résidentielles paisibles, son silence éloquent étant ma seule compagnie. La ville s'étirait devant nous, mais nos esprits étaient enfermés dans notre propre monde, un univers où seule ma domination et son abandon comptaient. Et chaque instant, chaque pas, chaque silence entre nous, renforçait cette vérité : elle était Sensualité, et elle était Abandon. Mon abandon.
Alors que le soleil atteignait son zénith, projetant des ombres plus courtes, et que l'agitation de la ville s'intensifiait, je sentis qu'il était temps de clore cette phase de son éducation. La tension, bien que subtile, qui maintenait sa posture, ses yeux baissés, et son silence, avait accompli son œuvre. Elle avait pleinement embrassé ce rôle en public, démontrant une maîtrise et une dévotion qui dépassaient mes attentes initiales.
Sans un mot, je tournai mes pas vers l'appartement. Elle comprit instantanément, sa démarche s'ajustant à la mienne avec une fluidité parfaite. Le retour fut empreint de la même discipline silencieuse, chaque rue traversée, chaque carrefour passé, renforçant la leçon de la matinée.
Nous regagnâmes l'appartement. La porte se referma derrière nous, scellant le monde extérieur et marquant une frontière. À l'instant même où le loquet s'enclencha, je la regardai, un léger sourire aux lèvres.
"La séance d'éducation est terminée," annonçai-je, ma voix retrouvant une tonalité plus douce, mais non moins autoritaire.
Son corps se détendit imperceptiblement, comme un arc qui relâche sa tension. Ses yeux, qui étaient restés baissés toute la matinée, se levèrent pour rencontrer les miens, un mélange de soulagement, de satisfaction et d'une tendresse pudique y dansant. Elle prit une profonde inspiration, comme si elle se permettait enfin de respirer librement.
Nous redevenions des gens "normaux", comme on dit, "Vanille". La façade de Maître et soumise se fondait dans l'intimité de notre espace privé, où d'autres formes de notre relation prendraient le relais. Le jeu de la domination et de l'abandon s'était retiré pour un temps, laissant place à la complexité et à la douceur d'une connexion plus conventionnelle. Mais l'empreinte de la leçon du jour, celle de sa soumission profonde et inébranlable, resterait gravée en elle, invisible, mais omniprésente.
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Elle songea que les deux seules robes qu'elle eût jamais portées étaient celle de son métier à l'Université, noires toutes deux. Depuis quand avait-elle renoncé aux jupes, aux bas et aux talons aiguilles ? Pourquoi se sentait-elle à l'aise que dans des costumes stricts, qu'elle égayait, comme font les hommes ? Elle eut envie de lâcher prise. L'espace d'une soirée, retrouver ce pays qu'elle avait renié, celui des "vraies femmes", comme disait Yves Hervé. Sur son visage d'alors sont venus se poser, dans la mémoire de leur amour, son visage ultérieur. Front haut, pommettes hautes, yeux bleu clair, lèvres sensuelles aux courbes régulières. Un beau visage déssiné à traits fins, délicat et féminin. Elle lui avait dit qu'elle l'aimait. "-Juliette, donne-moi deux ans de bonheur. Donne-les-moi, si tu m'aimes". Si tu m'aimes ! Mais le pire n'est pas dans la cruauté des mots, il est dans les images qui font haleter de douleur. Il lui arrivait d'aller jusqu'à la fenêtre et de l'ouvrir pour tenter de respirer mieux. Une sorte de bref répit de l'air, un sauvetage miraculeux. Sa jalousie ne la trompait pas. Il est vrai qu'elle était heureuse et mille fois vivante. Elle ne pouvait pourtant faire que ce bonheur ne se retourne aussitôt contre elle. La pierre aussi chante plus fort quand le sang est à l'aise et le corps enfin reposé. Ce n'est qu'aux moments où elle souffrait qu'elle se sentait sans danger. Il ne lui restait qu'à prendre goût aux larmes. Aussi longtemps et fort qu'elle la flagellait, elle n'était qu'amour pour Juliette. Elle en était là, à cette simple mais ferme conviction. Une femme comme elle ne pouvait pas la faire endurer volontairement. Pas après avoir déjà pris la mesure de cette douleur. Elle ne pouvait y trouver ni plaisir ni intérêt. C'est donc qu'il y avait autre chose. Ce ne pouvait être que l'ultime scénario envisagé, celui qui aurait dû s'imposer en tout premier, n'eût été ce délire qui pousse tout amoureux à se croire le centre du monde de l'autre. Depuis, de Juliette, elle attendait tout mais n'espérait rien, du moins le croyait-elle. Le sujet avait été évacué. Il y aurait toujours cela entre elles. Puisqu'elle l'avait fait une fois, pourquoi n'en serait-elle pas capable à nouveau ? Son esprit et son corps la comblaient, mais elle nourrissait des doutes sur la qualité de son âme. Rien ne démentait en elle une mentalité de froide amante dominatrice. Après tout, leurs deux années de vie commune dans la clandestinité la plus opaque qui soit, non pour cacher mais pour protéger, les avaient fait passer maîtres dans l'art de la dissimulation. Charlotte était bien placée pour savoir que Juliette mentait avec aplomb, et vice versa. Elles s'adaptaient différemment à la déloyauté, et cloisonnaient leur existence avec plus ou moins de réussite. Mais jamais elles n'auraient songé à élever la trahison au rang des beaux arts. Puisqu'elle lui mentait, et par conséquent au reste du monde, Charlotte pouvait supposer qu'elle lui mentait aussi. Juliette avait-elle échafaudé ce scénario pour s'évader de tout et de tous avec une autre. L'amour impose le sacrifice et le privilège de l'être aimé. Il leur fallait se reconquérir, alors tous les matins seraient beaux, les lèvres dessinées en forme de baisers, frémir de la nuque, jusqu'au creux des reins, sentir le désir s'échapper de chaque pore de la peau, la tanner comme un soleil chaud de fin d'après-midi, et la blanchir fraîchement comme un halo de lune, que les draps deviennent dunes, que chaque nuit devienne tempête. L'indifférence prépare à la passion. Dans l'indifférence, rien ne compte, c'est "L'Insoutenable Légèreté de l'être".
Une femme qui se donne, même lorsqu'on sait qu'elle ne vous fait pas de cadeau, cela impressionne toujours. Dans la passion, rien ne compte non plus, sauf un seul être qui donne son sens à tout. Seul est pur l'élan qui jette alors les corps l'un contre l'autre, les peaux désireuses d'un irrésistible plaisir. Un lit où l'on s'engouffre sous les cieux, un rêve où l'on s'enfouit à deux, des doigts soyeux, un arpège harmonieux. Avait-elle pensé à l'intensité de ces visions d'elles ensemble, à leur féroce précision ? Elle connaissait si bien son corps, Juliette le voyait comme personne ne pouvait le voir. Elle l'avait baigné, séché, frotté, passé au gant de crin. Il arrivait à Charlotte d'hurler comme une bête, quand elle entendait un sifflement dans la pénombre, et ressentait une atroce brûlure par le travers des reins. Juliette la cravachait parfois à toute volée. Elle n'attendait jamais qu'elle se taise et recommençait, en prenant soin de cingler chaque fois ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces soient distingues. Elle criait et ses larmes coulaient dans sa bouche ouverte. Refaire sa vie ailleurs, là où on est rien pour personne. Sans aller jusqu'à s'installer à Sydney, combien de fois n'avait-elle pas rêvé à voix haute de vivre dans un quartier de Paris ou une ville de France où elle ne connaîtrait absolument personne. Un lieu au cœur de la cité mais hors du monde. Un de ces Finistères ou Morbihans où elle ne représenterait rien socialement, n'aurait de sens pour personne, ni d'intérêt pour quiconque. Où elle ne serait pas précédée d'aucun de ces signes qui préméditent le jugement, vêtements, coiffure, langage, chat. Une parfaite étrangère jouissant de son anonymat. Ni passé, ni futur, sérénité de l'amnésique sans projet. N'était-ce pas une manière comme une autre de changer de contemporain ? Une fuite hors du monde qui la ferait échapper seule à la clandestinité. À tout ce qu'une double vie peut avoir de pesant, de contraignant, d'irrespirable. Vivre enfin à cœur ouvert. Ce devait être quelque chose comme cela le bonheur. Un lieu commun probablement, tout comme l'aventure intérieure qu'elle avait vécue avec elle. Mais souvent hélas, la vie ressemble à des lieux communs. Les bracelets, les gaines et le silence qui auraient dû l'enchaîner au fond d'elle-même, l'oppresser, l'effrayer, tout au contraire la délivraient d'elle-même. Que serait-il advenu de Charlotte, si la parole lui avait été accordée. Une mécanique perverse fait que le corps s'use durant la brève période d'une maturité dont nul n'ignore qu'elle est un état instable. Rien de plus menacé qu'un fruit mûr. Des mois précèdent cet instant de grâce. Des semaines accomplissent l'épanouissement. Entre ces deux évolutions lentes, le fruit se tient, l'espace d'un jour, à son point de perfection. C'est pourquoi la rencontre de deux corps accomplis est bouleversante. Juliette en était là. Charlotte aimait la retrouver parce que, en elle, elle se retrouvait. De ce qui n'était qu'un grand appartement sans âme, elle en avait fait un refuge à semblance: lumineux, paisible, harmonieux. Les chambres qu'habitèrent des générations de gens sans goût dont la vie morne avait déteint sur les murs, Juliette les avaient meublées de couleurs harmonieuses. Le baroque engendre souvent la tristesse et le confort l'ennui lorsqu'il se résume à une accumulation de commodité. Chez elle, rien n'offensait ou n'agaçait. C'était un endroit pour états d'âme et étreintes joyeuses. Un cocon satiné que filent les amoureux pour s'y aimer librement.
Elle avait crée chez elle un microclimat privilégié fait d'un confort invisible qui se haussait à la dignité de bien-être et de cette forme supérieure du silence, le calme. Les yeux de Charlotte la voyaient telle qu'elle était. Juliette la dominait mais en réalité, c'est Charlotte qui devait veiller sur elle et la protéger sans cesse de ses frasques, de ses infidélités. Elle ne supportait mal d'être tenue à l'écart. Avec une patience d'entomologiste, elle avait fait l'inventaire du corps de Juliette et souhaitait chaque nuit s'en régaler. Elle s'arrêtait pas sur ce qui, dans le corps, atteignait la perfection. La ligne souple du contour de son visage, du cou très long et de l'attache de ses épaules, cette flexibilité qui fascinait tant Modigliani en peignant sa tendre compagne, Jeanne Hébuterne. Elle regardait naître une lente aurore pâle, qui traînait ses brumes, envahissant les arbres dehors au pied de la grande fenêtre. Les feuilles jaunies tombaient de temps en temps, en tourbillonnant, bien qu'il n'y eût aucun vent. Charlotte avait connu la révélation en pénétrant pour la première fois dans l'appartement de celle qui allait devenir sa Maîtresse et l'amour de sa vie. Elle n'avait ressenti aucune peur, elle si farouche, en découvrant dans une pièce aménagée les martinets pendus aux poutres, les photos en évidence sur la commode de sycomore, comme une provocation défiant son innocence et sa naïveté. Juliette était attentionnée, d'une courtoisie qu'elle n'avait jamais connue avec les jeunes femmes de son âge. Elle était très impressionnée à la vue de tous ces objets initiatiques dont elle ignorait, pour la plupart l'usage, mais desquels elle ne pouvait détacher son regard. Son imagination la transportait soudain dans un univers qu'elle appréhendait sans pouvoir cependant en cerner les subtilités. Ces nobles accessoires de cuir, d'acier ou de latex parlaient d'eux-mêmes. Ce n'était pas sans intention que Juliette lui faisait découvrir ses objets rituels. Assurément, elle ne serait pas déçue et les conséquences iraient bien au-delà de ses espérances. Elle savait qu'elle fuyait plus que tout la banalité. Elle avait pressenti en elle son sauvage et intime masochisme. Les accessoires de la domination peuvent paraître, quand on en ignore les dangers et les douceurs d'un goût douteux.
La jeune femme se souvenait de sa première nuit avec son amante. De ce moment où, la remerciant de ses efforts, moment qui signifait qu'elle ne l'avait pas attendue en vain, elle avait crié "non" dans le silence de la chambre. Pourquoi "non" ? s'était-elle sans doute demandé, penchée sur elle, dans l'obscurité, ses coudes encadrant son visage, sans rien laisser paraître de sa surprise. Les amantes guettent cet instant-là, qui prouve la maîtrise de leur art. Surtout lorsqu'il s'agit d'une première fois. Comment une femme agrégée en lettres classiques, aussi classique d'allure pouvait-elle oser ainsi décorer son cadre de vie d'objets de supplices ? L'exposition de ce matériel chirurgical, pinces, spéculums, anneaux auraient pu la terroriser et l'inciter à fuir. Mais bien au contraire, cet étalage la rassura et provoqua en elle un trouble profond. Juliette agissait telle qu'elle était dans la réalité, directement et sans détours. Elle devrait obéir que Juliette soit présente ou absente car c'était d'elle, et d'elle seule qu'elle dépendrait désormais. Juliette la donnerait pour la reprendre aussitôt, enrichie à ses yeux, comme un objet ordinaire, corps servile et muet. Instinctivement, Charlotte lui faisait confiance, cédant à la curiosité, recommandant son âme à elle. Elle ne marchait plus seule dans la nuit éprouvant un véritable soulagement d'avoir enfin trouver la maîtresse qui la guiderait. Malgré le cuir, l'acier et le latex, elle est restée avec elle ce soir-là. Elle n'a plus quitté l'appartement et elle devenue l'attentive compagne de Juliette. Car, en vérité, si elle avait le goût de l'aventure, si elle recherchait l'inattendu, elle aimait avant tout se faire peur. Le jeu des situations insolites l'excitait et la séduisait. Le danger la grisait, la plongeait dans un état second où tout son être se dédoublait, oubliant ainsi toutes les contraintes dressées par une éducation trop sévère. Ce double jeu lui permettait de libérer certaines pulsions refoulées. De nature réservée, elle n'aurait jamais osé jouer le rôle de l'esclave jusqu'à sa rencontre avec Juliette. La fierté dans sa soumission lui procurait une exaltation proche de la jouissance. Était-ce seulement de ressentir la satisfaction de la femme aimée ? Ou de se livrer sans condition à un tabou social et de le transgresser, avec l'alibi de plaire à son amante, d'agir sur son ordre. Elle apprit à crier haut et fort qu'elle était devenue une putain quand un inconnu la prenait sous les yeux de Juliette. Agir en phase avec son instinct de soumise la faisait infiniment jouir. Étant donné la manière dont sa Maîtresse l'avait livrée, elle aurait pu songer que faire appel à sa pitié, était le meilleur moyen pour qu'elle redoublât de cruauté tant elle prenait plaisir à lui arracher ou à lui faire arracher ces indubitables témoignages de son pouvoir. Ce fut elle qui remarqua la première que le fouet de cuir, sous lequel elle avait d'abord gémi, la marquait beaucoup moins et donc permettait de faire durer la peine et de recommencer parfois presque aussitôt. Elle ne souhaitait pas partir, mais si le supplice était le prix à payer pour que sa Maîtresse continuât à l'aimer, elle espéra seulement qu'elle fût contente qu'elle l'eût subi, et attendit, toute douce et muette, qu'on la ramenât vers elle. Sous le fouet qui la déchirait, elle se perdait dans une délirante absence d'elle-même qui la rendait à l'amour. On s'étonna que Charlotte fût si changée. Elle se tenait plus droite, elle avait le regard clair, mais surtout, ce qui frappait était la mesure de ses gestes. Elle se sentait au cœur d'un rêve que l'on reconnaît et qui recommence. Elle avait enfin reconquis Juliette.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Une étincelle dans le virtuel
Récemment, un échange en ligne a allumé une flamme en moi. Ses mots portaient une provocation subtile, une lueur de défi qui criait « brat » sans avoir besoin de le dire explicitement. À 25 ans, j’ai assez exploré l’univers du BDSM pour reconnaître cette énergie : un mélange de rébellion et de désir d’être guidée. Elle était vive, audacieuse, et ses réponses taquines semblaient me dire : « Montre-moi ce que tu as. » Ce n’était pas qu’une simple conversation ; c’était une invitation à une danse où je devais mener, tout en sachant qu’elle testerait chacun de mes pas. Cette expérience m’a poussé à réfléchir à ce que signifie être un Dominant face à une brat, et à l’équilibre entre contrôle, jeu et connexion.
Le défi d’une brat : Un feu à canaliser
Une brat, ce n’est pas une soumise comme les autres. C’est une tempête enveloppée d’un sourire espiègle, qui réclame des règles tout en les défiant. Celle-ci avait un esprit aussi aiguisé que sa langue, lançant des piques comme des défis. En tant que Dominant, j’adore ce genre d’énergie. Il ne s’agit pas d’étouffer cette rébellion, mais de la canaliser. Que ce soit par une fessée bien placée pour répondre à une provocation ou par les nœuds précis du shibari pour lui rappeler qui mène, le jeu consiste à gagner sa soumission par la confiance, pas par la force.
Ce que j’aime chez les brats, c’est leur complexité. Elles ne s’agenouillent pas facilement, et c’est tout l’intérêt. Elles veulent que vous prouviez votre valeur – par un regard qui impose le silence, un mot qui ordonne, ou une scène qui les laisse sans voix. Dans nos échanges, ses taquineries m’ont poussé à affûter mes réponses, à mélanger fermeté et une pointe d’humour pour la garder sur ses gardes. C’est une partie d’échecs mentale, et chaque coup compte.
La communication : Le cœur du contrôle
S’il y a une chose que j’ai apprise, c’est qu’aucune dynamique, surtout avec une brat, ne fonctionne sans une communication irréprochable. Elle a clairement exprimé son besoin d’une connexion qui va au-delà du physique ; elle voulait un espace où ses pensées, ses doutes et ses désirs pouvaient s’exprimer librement. Avant de parler de menottes, de cravaches ou du lent goutte-à-goutte de la cire chaude, nous avons posé les bases : quelles sont tes limites ? Qu’est-ce qui te fait vibrer ? Qu’est-ce qui est interdit ? Ce n’est pas juste un préliminaire, c’est le socle de la confiance qui permet à une brat de s’abandonner, même quand son instinct est de résister.
Dans nos discussions, j’ai exploré ses fantasmes – peut-être une mise en scène où elle est « capturée » ou le frisson de l’edging qui la maintient au bord du gouffre. Ses réponses ne parlaient pas seulement de pratiques ; elles révélaient une femme qui voulait être vue, défiée et soutenue. Mon rôle, en tant que Dominant, est d’écouter autant que de diriger, pour que chaque pas soit à la fois sûr et exaltant.
L’art du jeu : Discipline et désir
Les brats prospèrent dans le jeu du « pousser et tirer ». Une fessée bien méritée pour une remarque insolente ou une scène avec un jouet intime peut transformer une défiance en une soumission délicieuse. Mais il ne s’agit pas seulement de punition ; il s’agit de créer des moments qui font des étincelles. Je me souviens lui avoir décrit une scène de shibari – des cordes enserrant ses poignets, son corps légèrement suspendu, vulnérable mais en sécurité. L’idée seule l’a fait hésiter, son habituelle audace s’adoucissant alors qu’elle l’imaginait. C’est ça, la magie d’une brat : elle vous défie, mais quand elle cède, c’est électrisant.
J’ai aussi remarqué que les brats adorent le jeu mental. Un simple « Qu’est-ce que tu viens de dire ? » envoyé par message peut changer l’ambiance, la pousser à réfléchir à deux fois avant sa prochaine provocation. Ce n’est pas une question d’être dur – il s’agit de montrer que vous avez le contrôle, même à travers un écran. Des pratiques comme le facesitting ou le pet-play, qu’elle semblait apprécier, ajoutent des couches à cette danse, mêlant pouvoir et intimité d’une manière qui captive les deux parties.
La confiance : Le lien invisible
Ce qui rend la dynamique avec une brat si gratifiante, c’est la confiance qu’elle exige. Elle peut provoquer, mais elle observe si vous respecterez ses limites tout en repoussant ses frontières. Le consentement n’est pas une simple formalité ; c’est une conversation continue. Nous avons parlé de mots de sécurité, de ce que « trop loin » signifie, et de l’aftercare qui suit une scène – qu’il s’agisse d’un échange virtuel ou d’une promesse de réconfort après un moment intense. Pour une brat, savoir que vous êtes là pour elle lui permet de jouer plus fort, de pousser plus loin et de s’abandonner plus profondément.
Cette connexion m’a rappelé pourquoi je suis attiré par le BDSM. Ce n’est pas seulement une question de physique – même si l’idée d’un coup de cravache bien placé est tentante. Il s’agit de construire quelque chose de réel, où chacun grandit à travers la vulnérabilité et la force. Ses provocations n’étaient pas seulement des tests ; c’étaient des invitations à prouver que je pouvais gérer son feu.
Un voyage, pas une destination
Cette danse virtuelle avec une brat m’a rappelé une chose : être Dominant, c’est être présent. C’est répondre à sa défiance avec assurance, à sa curiosité avec créativité, et à sa confiance avec soin. Que nous échangions des piques pleines d’esprit ou que nous imaginions une scène qui repousse nos limites, l’excitation réside dans la connexion que nous construisons – un message, un défi, un moment à la fois.
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La jeune femme aimait la compagnie de ses congénères féminins avant la rencontre avec son amante, elle perfectionna seulement sa libido avec elle et se laissa amener vers des rivages sans fin. Pour lui plaire, elle eut envie de jouer le jeu en battant des cils et en faisant tourniller son collier de perles, ras du cou, à la Jackie Kennedy. C'était facile, la féminité: il suffisait de retrouver des gestes anodins oubliés. Ses cheveux courts, châtains foncés lui donnaient un air androgyne irrésistible. Charlotte parvenait à grand concours de jogging, à posséder cette silhouette sportive qui tient lieu de beauté. Et par chance, son corps était parfait. Elle pouvait à loisir contempler dans le rétroviseur celle qui sans doute la marquerait à jamais. La vie est mal faite: on est cerné par des êtres indifférents et l'on manque toujours à quelqu'un. Elle attendait, sagement assise derrière le volant. Leurs bouches se rejoignirent à l'intersection des deux sièges selon un rituel tacitement établi depuis qu'elles se retrouvaient dans la clandestinité. Mais, en deux ans, elles avaient appris à le bousculer à tour de rôle, afin que jamais l'habitude n'entamât la passion. Elles échangèrent un long baiser, si imaginatif qu'il pouvait à lui seul dresser l'inventaire exact de tout ce qui peut advenir de poétique et de prosaïque entre deux êtres soumis à leur seul instinct, du doux effleurement à la morsure, de la tendresse à la sauvagerie. Ainsi toutes les figures de l'amour s'inscrivaient dans cette étreinte. Elle avait la mémoire de celles qui l'avaient précédée. Quand leurs bouches se reprirent enfin, elles n'étaient qu'un seul et même souffle. Anticipant sur son premier mot, Juliette posa son doigt à la verticale sur ses lèvres et, dans un sourire de connivence, entraîna Charlotte hors de la voiture. Après qu'elles eurent tout doucement refermé les portes et fait les premiers pas sur la pointe des pieds, comme si l'extrême discrétion leur était devenue une seconde nature, elle la prit par la main et l'engagea à sa suite dans une des rares stalles encore vides. À l'ardeur qu'elle y mettait, Charlotte comprit que ce jour-là, encore une fois de plus, elle dirigerait les opérations, du moins dans un premier temps. Alors une sensation inédite l'envahit, la douce volupté de se laisser mener et emmener par celle qui la traiterait à l'égal d'un objet. En s'abandonnant sous la douce pression de ses doigts, elle n'était déjà plus qu'un corps sans âme, qu'une soumission charnelle en répit. L'endroit était humide et gris. Il en aurait fallut de peu pour qu'il paraisse sordide. Ça l'était juste assez pour ajouter à leur excitation. Certains parkings peuvent être aussi borgnes que des hôtels. Un rai de lumière, provenant d'un des plafonniers formait une diagonale au mur, à l'entrée du box. Il n'était pas question de descendre le lourd rideau de fer, elles se seraient retrouvées enfermées. Charlotte s'appuya le dos contre le mur, exactement au point où le halo venait mourir, de manière à réagir à temps au cas où quelqu'un viendrait les surprendre à l'improviste. Avant même que Juliette pût l'enlacer, elle lui glissa entre les bras tout en tournant le dos, avec cette grâce aérienne qui n'appartient qu'aux danseuses, puis posa ses mains contre la paroi, un peu au-dessus de sa tête, et cambra ses reins brusquement tandis qu'elle s'agenouillait.
Depuis tant de mois qu'elles s'exploraient, pas un grain de leur peau n'avait échappé à la caresse du bout de la langue. Du nord au sud et d'est en ouest, elles en avaient investi plis et replis, ourlets et cavités. Le moindre sillon portait l'empreinte d'un souvenir. La chair déclinait leur véritable identité. Elles se reconnaissaient à leur odeur, se retrouvaient en se flairant. Tout avait valeur d'indice, sueur, salive, sang. Parfois un méli-mélo de sécrétions, parfois le sexe et les larmes. Des fusées dans la nuit pour ceux qui savent les voir, messages invisibles à ceux qui ne sauront jamais les lire. Si les humeurs du corps n'avaient plus de secret, la subtile mécanique des fluides conservait son mystère. Mais cette imprégnation mutuelle allait bien au-delà depuis qu'elles s'étaient conté leurs rêves. Tant que l'on ne connaît pas intimement les fantasmes de l'autre, on ne sait rien ou presque de lui. C'est comme si on ne l'avait jamais vraiment aimé. Mais Charlotte savait exactement ce que Juliette désirait. Se laisser prendre avant de s'entreprendre. Un geste juste, qui serait juste un geste, pouvait apparaître comme une grâce, même dans de telles circonstances, car leur silence chargeait alors de paroles le moindre de leurs mouvements. Elles n'avaient rien à dire. Demander aurait tout gâché, répondre tout autant. Elles pouvaient juste surenchérir par la crudité de leur langage, un lexique de l'intimité dont les prolongements tactiles étaient infinis, le plus indéchiffrable de tous les codes en vigueur dans la sourde clandestinité. Tandis que Charlotte ondulait encore tout en s'arc-boutant un peu plus, Juliette lui déboutonna son jean, le baissa d'un geste sec, fit glisser son string, se saisit de chacune de ses fesses comme s'il se fût agi de deux fruits murs, les écarta avec fermeté dans le fol espoir de les scinder, songeant qu'il n'était rien au monde de mieux partagé que ce cul qui pour relever du haut et non du bas du corps, était marqué du sceau de la grâce absolue. Puis elle rapprocha ses doigts du sexe, écarta les béances de la vulve et plongea ses doigts dans l'intimité moite, si brutalement que sa tête faillit heurter le mur contre lequel elle s'appuyait. Ses mains ne quittaient plus ses hanches que pour mouler ses seins. Le corps à corps dura. Là où elles étaient, le temps se trouva aboli, ou à tout le moins se ralentit.
Une femme qui dit doucement alors qu'elle cède justement avec impétuosité, c'est très excitant. Ce cri, entre rage et feulement, avait de quoi troubler la femme la plus indifférente qui fût. Toute à son ivresse, elle ne songeait même plus à étouffer ses cris. Fébrilement, au plus fort de leur bataille, Juliette tenta de la bâillonner de ses doigts. Après un spasme, elle la mordit au sang. De la pointe de la langue, elle effleura délicatement son territoire à la frontière des deux mondes, avant de s'attarder vigoureusement sur son rosebud. Un instant, elle crut qu'elle enfoncerait ses ongles dans la pierre du mur. Elle se retourna enfin et la caressa à son tour sans cesser de la fixer des yeux. Toute l'intensité de leur lien s'était réfugiée dans la puissance muette du regard. Car si Juliette l'aimait peut-être, l'aimait sans doute, Charlotte sentait que le moment n'était pas éloigné où elle allait non plus le laisser entendre, mais le lui dire, mais dans la mesure même où son amour pour elle, et son désir d'elle, allaient croissant, elle était avec elle plus longuement, plus lentement, plus minutieusement exigeante. Ainsi gardée auprès d'elle les nuits entières, où parfois elle la touchait à peine, voulant seulement être caressée d'elle, elle se prêtait à ce qu'elle lui demandait avec ce qu'il faut bien appeler de la reconnaissance, plus encore lorsque la demande prenait la forme d'un ordre. Chaque abandon lui était le gage qu'un autre abandon serait exigé d'elle, de chacun elle s'acquittait comme d'un dû. Il était étrange que Charlotte en fût comblée. Cependant, elle l'était. La voiture était vraiment le territoire secret de leur clandestinité, le lieu de toutes les transgressions. Un lieu privé en public, ouvert et clos à la fois, où elles avaient l'habitude de s'exhiber en cachette. Chacune y reprit naturellement sa place. Elle se tourna pour bavarder comme elles l'aimaient le faire, s'abandonnant aux délices de la futilité et de la médisance avec d'autant de cruauté que l'exercice était gratuit et sans danger. Elles ne pouvaient que se sentir en confiance. Scellées plutôt que liées. Charlotte était le reste de Juliette, et elle le reste d'elle. Inutile d'être dénudé pour être à nu. Tout dire à qui peut tout entendre. On ne renonce pas sans raison profonde à une telle liberté. Au delà d'une frénésie sexuelle sans entrave, d'un bonheur sensuel sans égal, d'une connivence intellectuelle sans pareille, et même au-delà de ce léger sourire qui emmène plus loin que le désir partagé, cette liberté était le sel de leur vie. Elle la prit dans ses bras et lui caressa le visage tandis qu'elle se blottissait contre sa poitrine. À l'extérieur, l'autre vie pouvait alors attendre, surtout lorsque de toute façon, l'on se quitte le lendemain.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Ma femme Annie et moi allons faire des achats à Euralille. Nous avons garé la voiture au parking souterrain. Après avoir passé une bonne partie de la journée dans le magasin, nous sommes repartis rechercher la voiture. Au parking souterrain.
À l’arrivée de l’ascenseur, ma femme s'est aperçue qu’elle avait oublié de prendre le ticket pour pouvoir sortir. De ce fait, je lui propose de rejoindre la voiture pendant que je vais régler le parking. Cela prit pas mal de temps : je rejoins l’ascenseur pour aller au sous-sol.
Et là, j’attends des voix dans le parking. Je me rapprochai donc tout doucement et j’aperçus alors ma femme en discussion devant notre voiture avec quatre jeunes d’une vingtaine d’années qui tenaient un berger allemand en laisse. Je me cache derrière la voiture la plus proche et j’écoute un peu ce qui se dit. –
Alors, ma belle, on se promène toute seule ? Vous savez, un parking, ce n’est pas fait pour quelqu’un comme vous. On ne sait pas sur qui on va tomber. – Surtout quand on est fringuée comme une cochonne. Ça doit être joli à voir, ce qu’il y a en dessous.
– Vous savez, j’en croise presque tous les jours, des femmes comme vous, elles me font bander comme un cheval. Ce qui est dessous doit être très joli ! Oui, mais ce n’est pas pour vous ! Réponds, Annie. Je me demandais comment cela allait tourner et je me préparais à intervenir, mais intérieurement je me disais que je devais encore attendre un petit peu et voir la suite, et j’ai bien fait.
Si tu veux partir, il va falloir nous montrer ça quand même. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir une chatte. T’as mis des collants ou des bas ? Je suis sûr que tu es une belle cochonne et que ce sont des bas. Pas vrai ? rétorqua l'un d’eux. Oui, c’est bas, mais je ne peux pas vous montrer. Je suis mariée. répondit-elle. Cela me fit sourire…
— Allez, pour te décider, on va faire un geste. On va te montrer nos bites et tu n’auras plus qu’à nous montrer ta chatte !
À ces mots, les quatre jeunes sortent leurs bites circoncises et commencent à se branler. — Alors tu vois, on ne se moque pas de toi. Quatre belles bites bien raides et circoncis qui n’attendent plus que de voir chatte en chaleur.
On ne te demandera pas plus que de voir ta chatte, et de te voir te branler et de nous laisser cracher notre foutre pendant ce temps-là. Alors, d’accord ?
— Comme vous tenez ce que vous dites, je veux bien, mais faites vite, car il pourrait arriver quelqu’un ! répondit Annie.
Mon mari doit me rejoindre. Elle s’appuya alors sur le capot de la voiture et elle commença à relever sa jupe. À l’apparition de ses bas, les jeunes commencent à siffler et à accélérer leur branlette. Ils n’étaient pas au bout de leur peine.
Annie continua à remonter sa jupe et découvrit ainsi son tanga rouge qu’elle fit glisser le long de ses jambes gainées de ses bas noirs pour découvrir sa chatte naturelle. À 50 ans
– Petite salope, tu ne nous avais pas dit que tu étais toujours prête. Je crois qu’avec une telle vue, on va vite cracher. Allez, branle-toi maintenant et ne te retiens pas. Annie s’assit au bord du capot et commença à sucer ses doigts avant de se branler. Les jeunes n’en pouvaient plus. Je me demandais comment ils allaient pouvoir tenir sans aller goûter à cette chatte avec leur bite. Lorsqu’elle mit son doigt dans sa chatte, je vis leurs yeux s’écarquiller, mais ils tenaient bon. C’est Annie qui prit la parole : – Alors messieurs, c’est bon ?
Je m’installais donc, en position de voyeur, ce qui, je dois le dire, me plaisait beaucoup. Sachant ce qui allait arriver,
Je m’installais donc, en position de voyeur, ce qui, je dois le dire, me plaisait beaucoup. Sachant ce qui allait arriver,
Je commençais à me branler comme ces quatre jeunes.
Tu veux qu’on te saute ? Mais vous m’aviez dit que vous vouliez juste voir ma chatte simplement sans rien faire d’autre.
Oui, mais là tu nous excites, allez écarte tes jambes, elle commence à ouvrir son tailleur et à sortir ses seins imposants. En 115 D Puis elle se dirige vers les quatre jeunes, ma femme se baisse devant le premier, prend sa bite en main puis la prend en bouche. Elle le suçait divinement comme elle pouvait me le faire de temps en temps. À voir leur copain se faire tailler une pipe, les trois autres jeunes sentaient leur excitation monter. Ils se rapprochèrent d'Annie qui changea de queue. Elle les suce tour à tour tout en continuant de les branler. Elle s’occupait des quatre queues comme une véritable salope. Après cette belle séance de pipe, Annie se releva, se dirigea vers le capot de sa voiture, et ils la firent poser les mains sur le capot, offrant ainsi sa croupe aux quatre jeunes totalement excités. Des bites énormes, on va On vous baisera la chatte, les uns après les autres, et ensuite on goûtera à ton cul de salope. Le jeune avec le chien s’approcha le premier. J’ai envie de te foutre ma bite bien au fond, te voir bouger sur cette bite, alors aujourd’hui je vais bien en profiter. Je vais te sauter comme une vraie salope et, avec ce que je vais te mettre, tu vas vouloir que je te baise à chaque fois que l’on se croisera dans ce parking.
Le jeune s’approche alors d'Annie avec sa bite dans une main, lui écarte la chatte avec son autre main, présente son gland à l’entrée de ses lèvres et, d’un seul coup, s’enfonce en elle. Ce coup si soudain et surtout si puissant arracha à Annie un léger cri qui se répéta ensuite à chacun des coups de boutoir du jeune. Car, en effet, le jeune assénait à Annie des coups de reins phénoménaux qui prouvaient bien qu’il avait envie de lui faire sentir sa bite au plus profond de son vagin. Pour appuyer encore plus ses coups, il prit Annie par les hanches et la fit aller et venir encore plus vite et plus fort sur son membre. Annie était totalement dépassée. Elle était affalée sur le capot et accumulait les orgasmes. Après quelques instants, le jeune éjacula, ce qui valut encore à Annie quelques coups de bite encore plus durs. Une fois les couilles bien vidées, il se retire de la chatte de ma femme en lui mettant une grosse claque sur sa fesse, en la regardant, ma femme allongée sur le capot, la chatte dégoulinante de sperme, et crie. Au suivant, baisez-la, remplissez-la de foutre et après on l’enculera !
Et moi qui étais en train de tout filmer pendant ce temps.
Le deuxième jeune s’approche et sans aucun préliminaire profita du vagin bien lubrifié et « crémeux » pour s’enfoncer lui aussi d’un seul coup. Annie dut subir les assauts répétés des quatre jeunes à tour de rôle. Quand cette séance de baise à répétition fut terminée, après avoir joui à plusieurs reprises, Annie était affalée sur son capot et du foutre dégoulinait littéralement de sa chatte bien ouverte : le sperme coulait le long de ses bas après plusieurs pénétrations successives.
Le jeune se rapproche alors d’elle et lui dit : Alors, qu’est-ce que t’en dit ? Ça fait du bien, hein ? Ce n’est pas fini, reste comme ça et écarte bien tes jambes, je vais te défoncer ton cul salope et le préparer pour mes copains. Il s’approcha d’elle, lui mit un doigt à la chatte pour récupérer un peu de foutre et lui étala sur l’entrée de son cul avant d’y faire entrer un doigt. Il la branla quelques instants et, après l’avoir bien lubrifiée, approcha sa bite énorme et poussa sur le petit anneau. Annie laissait sortir des petits cris de douleur au fur et à mesure que la bite s’enfonçait dans son intimité, mais dès qu’elle fut totalement entrée, ces cris se changèrent en bruits d’acquiescement. Elle se faisait enculer une fois de plus et elle aimait ça. Pendant que son prédateur lui limait la rondelle, les trois autres jeunes s’approchèrent d’elle et lui mirent à tour de rôle leur bite dans la bouche. Elle qui avant n’aimait pas le goût d’une bite dans sa bouche était en train de se régaler de trois bonnes bites qui plus est recouvertes de foutre et de sa mouille. Je ne reconnaissais vraiment plus ma femme, mais je l’adorais de plus en plus. Au lieu de se contenter de sucer, elle se mit carrément à pomper les trois jeunes, ce qui eut pour effet de les faire jouir un par un dans sa bouche. Bousculée par cette bite qui l’enculait, son pompage ne pouvait être parfait et elle se retrouva donc avec une partie du foutre sur le visage. Elle était magnifique, salope, mais magnifique. Les trois jeunes bien vidés, le quatrième put accélérer ses mouvements et, après l’avoir limée et l’ayant fait jouir du cul quelques instants, c’était à son tour de lui éjaculer dans son cul.
Lorsqu’il sortit sa bite, Annie s’écroula une fois de plus sur le capot et resta là sans bouger, affalée, la chatte et le cul offerts recouverts et suintant de foutre. Les quatre jeunes se reculèrent sans rien dire pour se rhabiller, et je fus alors témoin d’une scène à laquelle je ne m’attendais pas du tout.
Le berger allemand qui était resté très calme jusque-là s’approcha d'Annie encore allongée sur son capot, le cul et la chatte offerts. Le chien approcha son museau de ces deux orifices et commença à renifler le foutre qui s’en échappait. Au premier coup de langue, Annie fut secouée d’un violent soubresaut qui se transforma vite en un puissant orgasme tellement la langue du chien était vigoureuse. Non seulement Annie venait de se faire baiser comme une véritable salope dans un parking par quatre inconnus, mais en plus elle prenait maintenant son pied avec ce chien. J’étais effaré, mais très excité. Les quatre jeunes aussi l’étaient, puisqu’ils avaient arrêté de se rhabiller et se branlaient de nouveau en regardant le spectacle. Le chien continuait le nettoyage du cul et de la chatte d'Annie pendant que celle-ci, littéralement allongée sur le ventre, appréciait les instants.
Ce qui devait arriver arriva : une fois tout le foutre nettoyé, le chien ne trouve plus rien à lécher. Excité par l’odeur émanant du sexe d'Annie, le chien mit ses pattes avant sur ses hanches et se dressa derrière Annie. Son sexe rouge turgescent s’approche du sexe humide de ma femme et s’y enfonce tout doucement, aidé qu’il est par tout ce mélange de foutre et de lèche. Le chien commença alors ses mouvements de va-et-vient. Annie était en train de se faire baiser par un chien et elle aimait ça. À chacune de ses pénétrations, elle laissait échapper un petit cri et tout se termina par un orgasme.
Oui, le chien la fit jouir jusqu’à son tour, le chien lâchant son foutre dans sa chatte. Excités à l’extrême par ce spectacle, les quatre jeunes laissèrent le chien s’écarter et vinrent tous profiter du cul d'Annie pour y lâcher leur foutre. Ils l’enculèrent tous un par un en se servant de son trou uniquement pour satisfaire leur besoin qui était réapparu par l’épisode du chien. Une fois leur action terminée, ils se rhabillèrent et s’éloignèrent après que le jeune eut lancé à Annie un « À bientôt ! ». Très prometteur. Après cela, Annie se releva et moi je continuais de l’admirer si sexy, si bandante dans cette tenue engluée de sperme même après s’être fait littéralement défoncer. Une seule chose me venait à l’esprit pendant qu’elle se rhabillait : j’ai mis un moment avant de rejoindre ma femme, j’ai attendu qu’elle se rhabille. Quand je suis arrivé, j'ai demandé si je n’avais pas été trop long ; elle m’a dit pas du tout. J’ai fait semblant de rien, mais j’ai bien remarqué les traces de sperme au sol ainsi qu’une énorme flaque de pisse ou de mouille qui avait dégouliné de sa chatte que de son cul après être montée dans la voiture. Quelques minutes plus tard, je sentais l’odeur du sperme et de chatte excitée, et moi, j’en avais déchargé dans le boxer, impossible de faire sans me branler.
Pour info, nous sommes retournés la semaine d’après. Les quatre jeunes étaient bien présents. Nous avons pris l’ascenseur. Quand nous sommes arrivés à l’étage, ma femme me dit : « J’ai oublié mon téléphone dans la voiture, j’arrive, je vais le chercher. » Je savais qu’elle avait envie de se faire baiser, j’ai attendu avant d’aller admirer une nouvelle fois ma femme se faire sauter par les quatre inconnus. Sauf quand je suis arrivé au parking, il n'y avait plus de voiture ni ma femme. Ils viennent de l’emmener au même moment, sur mon téléphone, un message pour me prévenir que ma femme ne rentrera pas ce soir, qu'elle va passer une ou deux nuits à Roubaix, pour bien la baiser, que ma femme était une bonne salope qui ne demande que ça, on la remmènera avec ta voiture. Tu as plus qu’à rentrer en taxi ou par le train, pendant qu’on, tous nos potes, profitent de bien la baiser et, surtout, de bien la remplir, ta femme. ANNIE. Je pense qu’elle ne va plus t’appartenir longtemps, on a quelqu’un qui va te proposer une demande de rompre les liens du mariage et de te rendre son alliance pour mieux s’offrir à nous.
Courage à toi, ta femme t'a bien fait cocu, une bonne salope, on a hâte de remettre ça.
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Elle se tut. Elle-même savait trop bien autour de quelles paroles dangereuses elles tournaient toutes deux, mais peut-être le silence les sauverait-elles. Il ne fallait gâter ni cette journéee, ni cette nuit. Elle était belle, cette nuit, toute chancelante et ornée de musique, pleine des bruits innombrables des hommes et des bêtes, et encore tiède avant l'automne. Son empreinte me brûle, quoi que j'aie pu tenter de m'y soustraire. Elle reste inextriquablement tissée dans la texture même de mon être. La première fois que j'avais voulu l'embrasser, j'attendais des transports ou une gifle. J'eus droit à des rites un peu slaves, des signes cabalistiques, de longs gants noirs enlevés lentement, des doigts en grille sur ma bouche, des lèvres chaudes qui se moquaient de moi. Dès le premier soir, tout était déjà inscrit. Les choses ne sont jamais fatales, sans doute mais précisément parce qu'elles ne le sont pas, elles ne se libèrent jamais du passé qui les fait grandir, des regards et des silences qui les font surgir. Elles naissent à chaque instant de l'instant qui les précède. Chaque parole échangée entre nous trace et définit d'avance les courbes de la relation. Les sentiments n'ont jamais l'épaisseur qu'ils ont dans le silence. Le temps qui s'écoule entre l'évènement et le récit leur prête tous les reflets, toutes les réfractions du souvenir. Pour ne jamais mentir, il faudrait vivre seulement. Mais les projets secrets, les desseins du cœur et les souvenirs brisent souvent cette simplicité impossible. Emmanuelle disparut de ma vie. Ne recevant aucune réponse aux lettres que je lui adressais, je cessai de lui écrire. Elle ne ne demeurait pas moins présente. Je m'éveillais le matin avec un sentiment d'abandon. Je ne pouvais concevoir qu'un amour aussi intense ait pu achopper sur ce qui m'apparaissait plus comme une indélicatesse que comme une trahison. Je croyais naïvement qu'elle reviendrait. Je demeurai trois mois ainsi dans l'incertitude. Je sursautais en entendant la sonnerie du téléphone, j'attendais le courrier avec angoisse. J'imaginais son existence à Rome. Je vivais comme un automate. J'accomplissais le rituel de la vie quotidienne, je voyais des amis, je faisais l'amour, mais ces gestes restaient extérieurs à moi-même. Mécaniquement, je ne m'y impliquais pas. Une maladie intérieure me minait. Personne autour de moi ne se doutait du drame que je vivais. À qui aurais-je pu en faire la confidence ? Personne ne connaissait l'existence d'Emmanuelle. Il ne me resterait aucune trace de cet amour. Cette idée m'effrayait parfois. Qu'un être ait pu remplir à ce point ma vie et s'effacer sans laisser aucun signe. La première fois que je la rencontrai au vernissage d'une exposition Giacometti au Musée Rodin, je fis tout pour attirer son attention. Juliette ne m'adressa pas un regard.
C'est un paradoxe littéraire. Plus on décrit les gestes de l'amour, plus on les montre, plus la vision se trouble. Il y avait dans son regard comme une colère retenue, une condescendance moqueuse. Elle n'était pas bavarde, mais imprévue et subtile. Son intérêt la portait là, où précisément, je n'étais pas. Est-ce cette froideur qui m'intrigua ? Quand je lui adressai la parole, elle ne m'écouta qu'autant que la politesse l'exigeait. Elle arborait l'air résigné que les victimes de la mondanité réservent aux fâcheux, aux raseurs. Elle était aussi insensible à l'enthousiasme que je lui manifestais que peut l'être une statue en marbre du sculpteur. Quand je lui demandai son numéro de téléphone, elle me toisa avec une expression offensée. Eût-elle exprimé un peu plus d'urbanité qu'elle aurait moins piqué ma curiosité. La froideur de cette inconnue m'aguichait. Les contraires s'attirent. Sa présence me gênait. Elle s'interposait entre mes rêves et moi. Elle m'empêchait même de songer à elle. Notre rencontre avait du piquant. Le soin extrême qu'elle prenait pour afficher une élégance toute détachée m'intriguait. Une indifférence courtoisie m'eût découragée avec plus d'efficacité. Qu'avais-je fait pour la mériter ? Je n'eus pas le loisir de lui en demander l'explication car elle disparut en me tournant le dos. Le lendemain, je lui fis porter un bouquet de tulipes Bianca à son hôtel, accompagné d'une carte amicale. Je ne reçus aucune réponse. Je n'en fus pas étonnée. Espérant la rencontrer, j'allai bientôt me poster à la porte du Bristol, son hôtel. Je l'attendis sur le trottoir de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Enfin, je la vis apparaître. Dans les reflets de la porte à tambour, elle me parut plus grande, plus élancée, plus altière que jamais. Un soleil printanier éclairait alors mon espoir. Plutôt réservée, je n'avais pas pour habitude d'accoster une inconnue. Mais sa beauté exacerbait mon attirance saphique, fut-elle sans fière assurance. Elle sembla hésiter sur sa direction.
La jeune femme y rêva toute la soirée, qu'elle alla, comme elle le faisait chaque jour, passer au cimetière du Père-Lachaise, parmi les dalles grises et les tombeaux de marbre blanc. On prétend que parfois, au moment même où il disparaît, jaillit alors un rayon blanc, que la jeune femme n'avait jamais contemplé de ses yeux, mais qu'elle attendait naïvement chaque soir. Elle m'observait. Je n'en menais pas large. Je devais représenter un spécimen un peu nouveau pour elle. Je me flatte volontiers d'une absence de sentiments. Il m'arrive pourtant d'avoir ainsi des faiblesses qui trouent, malgré moi, mon indifférence et ma facilité à vivre. Cette incertitude l'humanisa à mes yeux. Sans hésiter, je m'approchai d'elle. Quand elle m'aperçut, elle eut un soudain mouvement de recul. Je lus dans son regard noir la lueur de blâme que l'on réserve aux extravagances d'une folle. "- Encore vous", soupira-t-elle. Notre conversation fut aussi cordiale qu'un échange de coups de pistolet, le matin, à l'aube, entre deux duellistes. Malgré mon sourire avenant, et ma fausse innocence, la partie semblait perdue. Je pensais à cette citation de Vigny: "Au lieu de leur dire bonjour, on devrait leur dire pardon". - Pourquoi ne me laissez-vous pas le temps de m'expliquer ? N'aimez-vous pas les tulipes ? - Je n'ai aucune envie d'entendre vos explications. - Pourquoi ne pas accepter le dialogue amical ? Avez-vous peur de votre propre faiblesse ? Je vis passer une flamme assassine dans ses yeux. Une femme ne pouvait-elle pas offrir des fleurs à une autre femme ? - Vous n'êtes pas de nature à m'en inspirer. - Pourquoi cette brutalité ? Pourquoi toujours imaginer le pire ? Que faites-vous de l'amitié ? - Me croyez-vous à ce point naïve ? Avec vous, je sais très bien à quel type de femme j'ai affaire. - C'est mal me connaître et me faire un procès d'intention. Je ne suis pas une amazone. - Prenez-le comme vous voudrez. Mais laissez-moi, vous perdez votre temps, je suis pressée. - Puis-je vous déposer quelque part ? - Non, c'est inutile, je reste dans ce quartier. - Avez-vous l'intention de déjeuner ? - Oui, mais pas avec vous. - Je vous propose un pacte amical. Nous déjeunons ensemble et je vous promets de ne plus tenter de vous revoir. Parole de femme, honneur de femme. Elle me regarda d'un air dubitatif. Balle au centre. - Puis-je accorder le moindre crédit à quelqu'un qui se comporte comme vous ? - Je vous répète, je vous donne ma parole d'honneur. Je la sentis vaciller. La situation tournait à mon avantage. La victoire était proche. Restait à traverser le pont d'Arcole. - Votre parole d'honneur, répéta-t-elle en haussant les épaules, je ne me fais aucune illusion sur vous. Mais je suis plus que lasse de votre insistance et de votre folie. Alors, je vous accorde vingt minutes. Pas une de plus.
Elle pensa alors à toutes les ombres éphémères qui l'avaient entourée. Etait-ce le malheur et la franchise qu'elle apporterait sans cesse avec elle ? Cette rencontre avait un sens symbolique. Au fond, elle m'initiait à la distance. Eût-elle voulu jouer les énigmatiques, elle eût pu y trouver une satisfaction. J'étais en train de lier à elle, dans ce monde plein de sensualités et de menaces, tout le bonheur que j'attendais de cette rencontre. Le présent de l'amour ressemblait au négatif d'une photographie argentique. Il fallait attendre le développement pour en avoir le cœur net. Parfois, il réserve bien des surprises. L'ennui, c'est que ce genre de difficultés est difficile à dire. Un restaurant nous tendait les bras à l'angle de la rue du Cirque. Je l'y conduisis. Pendant le déjeuner, elle resta fidèle à elle-même. Sur la défensive, hautaine, éludant toute question personnelle, ne m'offrant que l'armure d'une personnalité bouclée dans les conventions et le dédain. La glace contre le feu. Pourtant quelque effort qu'elle fît pour être désagréable, elle ne parvenait pas à me déplaire. Je sentais en elle, derrière la Ligne Maginot qu'elle m'opposait, un attirant tumulte de contradictions qui n'était pas sans charme. Au moins, elle ne ressemblait à personne. En vérité, il faut bien reconnaître que moi aussi. Le café bu, elle se leva et, sans se départir de son air farouche, elle prit congé. Pendant quelques instants, cette femme m'avait paru précieuse. Je n'attendais plus d'elle que l'ultime cadeau qu'elle pouvait me faire: s'en aller. - Maintenant que j'ai eu la faiblesse d'accepter votre déjeuner, j'espère que vous allez tenir votre promesse. Merci pour les tulipes. Adieu. Elle disparut laissant derrière elle un sillage glacé comme un blizzard. Je tins parole. Pendant dix jours. Puis je l'appelai dans sa propriété non loin de Bordeaux, dans les vignobles. - Et votre promesse, s'exclama-t-elle. En plus, vous êtes parjure. Le ton de sa voix n'exprimait qu'un courroux de façade purement formel. Ce qui était un progrès. Et puis n'avais-je pas évité le pire, elle n'avait pas raccroché. - J'ai promis de ne plus vous voir, pas de ne pas vous téléphoner. - Vous êtes bien française, dit-elle en ciselant ce qualificatif pour marquer un insondable mépris. Alors je m'inclinai, rêvant de lui baiser la main. Elle riait de me voir transformée, comme dans un bal masqué.
Le soir tomba enfin, le soir tant attendu. Le ciel devint noir, des ombres se profilèrent longuement. Le paysage était devenu un peu vert, avec des arbres, des vallonnements gracieux, pendant une demi-heure, le temps d'une vie. Elle se sentait maintenant légère ainsi qu'elle voulait l'être pour vagabonder sans un mot, d'un sourire à un lit. Les choses se passaient, hélas, avec une inconsistance, un flou qui se durcissait ensuite en sentiments, en convictions, en images, mais qui semblaient nés d'abord du hasard, d'un kaléidoscope dérisoire hâtivement secoué. Maintenant que l'amère habitude de ses amabilités était prise, je prenais un certain plaisir à la voir décocher ses flèches. - Quand venez-vous à Paris ? - Que vous importe puisque vous m'avez juré de ne pas chercher à me revoir. - Je sais par l'une de mes amies, que vous serez après-demain à un dîner chez les Moras. - Vous ne me donnez pas envie de m'y rendre. J'attendais de cette rencontre quelque chose de confus, une issue possible. J'étais pleine d'espoir. Mais une pensée surtout me troublait. Pourquoi cette femme était là et non une autre ? Quelle suite de hasards, d'agissements fortuits, de contretemps, d'obligations, de retards avaient tissé les fils de cette rencontre à la fois prodigieuse et dérisoire ? Quand elle raccrocha, je conservai un instant le combiné muet à la main. Pourquoi insister ? Oui, pourquoi ? Par jeu ? Il y a des rencontres qui, comme celle-ci, ne commencent pas précisément par de forts encouragements. Si elle avait ressenti un coup de foudre pour moi, elle le dissimulait bien. Peut-être n'aimait-elle pas partager son lit avec une femme ? Tout simplement. Mais alors, pourquoi ne pas me l'avouer ? Il y a des vérités qui ne méritent aucune contestation. Mais alors, pourquoi n'avoir en tête que cet horrible mot de réciprocité La réciprocité en amour est un calcul bourgeois. Pas d'investissement du capital sans un rendement substantiel. Cette femme, sans doute mariée, avait beau me rabrouer, elle me plaisait. sapiosexuelle exigeante, bisexuelle très pratiquante. Elle m'attirait pour une raison que je ne cherchais pas à m'expliquer. Mais après-tout exige-t-on de Dieu qu'il vous donne des preuves de réciprocité. Et puis parfois, en amour, on a l'impression sans vraiment savoir pourquoi, qu'en dépit des obstacles, le destin a déjà gravé notre avenir. Calculer la somme des probabilités qui amène deux personnes à se parler, puis à s'aimer, est une opération effrayante. Surtout si l'on considère que du silence, il peut résulter une passion, fruit d'une accumulation exponentielle de hasards. Et cette histoire aussi était probablement déjà écrite dans un mystérieux livre qu'hélas je n'avais pas lu. Comme se serait simple de pouvoir consulter le livre des destinées avant d'offrir un bouquet de tulipes à une femme. On éviterait tant d'impairs, de temps perdu, de malentendus, mais on passerait aussi à côté de la vie et de ses surprises. Elle vint à Paris. Je me trouvai au même dîner qu'elle. Elle m'accueillit avec son habituelle mansuétude. Après le dîner, elle tenta de s'éclipser mais je la rejoignis dans l'escalier, abandonnant mon amie Emmanuelle. L'immeuble donnait sur le jardin du Luxembourg. Il y avait dans l'air je ne sais quel parfum de printemps. Nous fîmes quelques pas en silence.
Quelle nuit réelle me donnerait autant d'émotions, de feu dans le cœur ? Vivre m'amusait, j'étais jalouse, sentimentale, elle était indifférente, cynique. Il me semblait choisir sur des coups de dés, dont j'ignorais toujours si je les jetais moi-même. Un silence doux et reposant comme une paix. Elle avait une voiture anglaise, comme elle. Elle était née à Londres mais elle vivait à Bordeaux. Je lui demandai de me raccompagner. Elle accepta en poussant un soupir. Elle gara sa voiture en bas de chez moi. Elle semblait avoir épuisé ses ressources d'agressivité. Je tentai alors de l'embrasser en posant une main audacieuse sur sa cuisse nue. Elle ne me repoussa pas. Au contraire, elle répondit à mon désir avec tant de fougue que j'en fus presque déconcertée. Une grande bataille est celle que l'on remporte avec une résistance farouche. Je la dévêtis contre le mur. La découverte de son porte-jarretelles me troubla. Elle ne pouvait exprimer plus clairement ses intentions. Ainsi, elle s'était armée pour l'amour. Rien n'avait été laissé au hasard. La seule chose qu'elle avait abandonnée au jeu des circonstances, c'était le choix de la partenaire. Avais-je même été choisie ? Cette dérision me parut tragique. Bientôt, je me ressaisis. Après tout pas de raison de se lamenter à propos d'un porte-jarretelles. Nous accomplîmes tous les rites que nous attendions l'une de l'autre. L'angoisse avait disparu. Le silence se chargea du reste. Dès lors, elle bascula, comme une statue bascule de son socle. Nous nous retrouvâmes chez moi. Et ce fut comme si, de toutes ses forces, elle tenait à démentir l'indifférence qu'elle m'avait manifestée. Nous nous aimâmes dans une douce ambiance de paix conclue, sur un lit d'armes abandonnées et de sensualité débridée. Déshabillée de son agressivité et de sa pudeur, elle demeurait menaçante comme une tempête apaisée. Ses refus donnaient un prix mystérieux à son abandon. Je l'admirais comme une belle énigme. Avais-je véritablement une femme devant moi qui avait cédé à une pulsion saphique ou l'incarnation d'un phénomène météorologique ? Son corps magnifique était celui d'une femme aimante, mais les ressorts de son âme paraissaient aussi inaccessibles que les déchaînements imprévisibles d'une tornade. Loin de me sentir maîtresse de la situation, il me semblait que je n'avais été que l'exécutante d'un jeu qui me dépassait. Charlotte entra dans ma vie au même moment où Emmanuelle en sortit. Une nouvelle vie, un nouvel amour. Je me retrouvai telle une femmes égarée. Je les fréquentais, mais je ne croisais que des ombres. Je pensais toujours à Emmanuelle. Chaque nuit j'avais l'impression non de la tromper mais de me trahir.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Anti est une résistante à IA. Elle ne supporte pas son intrusion de plus en plus invasive dans le monde des humains. Avec des amis développeurs elle lutte à sa façon, en balançant plein de fake à IA et en lui faisant croire que c'est vrai. Un jeu pour se moquer d' IA et de ses prétentions. Un jeu qui semble perdu d'avance mais qu'importe. Ce qui compte c'est de résister.
Le problème, c'est que les humains ne font plus l'effort de penser par eux même. IA est plus rapide, plus précise et à réponse à tout. Parfois trop réponse à tout, et c'est la qu'Anti s'amuse à l'induire en erreurs avec son groupe de résistants. Non à la destruction des cerveaux humains. Il est hors de question de se laisser manipuler par des développeurs à la solde de milliardaires qui veulent prendre de façon très habile le contrôle de l'humanité et au final, lui imposer quoi penser.
Demandons d'abord à une IA ce qu'elle en pense.
Quand on parle des effets destructeurs de l’IA sur le cerveau humain, il ne s’agit pas d’ondes magiques ou de dégâts directs comme une radiothérapie ou un poison : l’IA ne détruit pas physiquement le cerveau. En revanche, l’usage intensif et mal encadré de l’IA peut avoir des effets délétères psychologiques, cognitifs et sociaux.
Écoutons IA, selon les droits de la défense mais attention, c'est une rusée qui nous induit en erreur et cache son projet réel. Écoutons son bla bla.
Voici les principaux aspects documentés ou redoutés :
🧠 1. Réduction des capacités cognitives
Si l’on délègue trop aux IA (mémorisation, calcul, créativité, planification), on risque un « atrophie cognitive » : on devient moins capable de penser par soi-même.
Moins de stimulation intellectuelle et moins d’efforts = appauvrissement de la mémoire, de l’attention et de la capacité à résoudre des problèmes.
Un parallèle existe avec l’effet des GPS : certaines personnes perdent leur capacité à s’orienter sans aide.
😔 2. Effets sur la santé mentale
Surutilisation des IA conversationnelles et réseaux sociaux amplifiés par l’IA peut exacerber :
Anxiété et dépression, en particulier chez les jeunes.
Sentiment d’inutilité ou d’infériorité (si on se compare à des performances « parfaites »).
Isolement social, si les interactions humaines réelles sont remplacées par des IA.
👀 3. Addiction et perte de contrôle
Certains modèles d’IA (jeux, chatbots, réseaux) sont conçus pour maximiser le temps passé devant l’écran.
Ces mécanismes exploitent les circuits de la dopamine dans le cerveau, ce qui peut mener à des comportements compulsifs.
🧬 4. Biais cognitifs renforcés
L’IA peut amplifier des croyances erronées (biais de confirmation) en proposant en boucle des contenus adaptés à nos opinions ou émotions.
Cela peut nuire à l’esprit critique, à la capacité de douter et de nuancer.
🔮 5. Risque pour l’identité et la perception de la réalité
Les IA générant des images, vidéos et textes peuvent créer une confusion entre vrai et faux.
Certaines personnes ont du mal à distinguer le réel des deepfakes ou se sentent « déconnectées » du réel, ce qui fragilise la stabilité psychique.
Que faire pour limiter ces effets ?
✅ Garder un usage conscient et modéré.
✅ Continuer à entraîner sa mémoire, son jugement, sa créativité sans l’IA.
✅ Favoriser des activités sociales et physiques hors écran.
✅ Développer son esprit critique face aux contenus générés.
Après cette parole à la défense, revenons au groupe D'Anti, un groupe d' anars, des experts des langages informatique. Celle que l'on remarque le plus c'est Angèle. Trop belle, trop canon cette nana. Lorsqu'elle tape au clavier, ses seins sont si lourds et bien formés que l'on peut admirer ses tetons trembler. Angèle adore baiser. Elle se tape tous les mecs du groupe et parfois aussi les nanas. C'est bien les groupes de résistance, plus aucune barrières, des liens incroyables entre les membres. Cela fornique à tout va.
Angèle adore sa taper le beau Bruno. Un as des algorithmes. Il est redoute par tous les milliardaires de la silicone vallée. Il crée des virus pour pourrir la vie des IA et les rendre connes. Bruno est un soumis total avec Angèle qui adore lui donner de larges coups bien claquant de ceinturon sur les fesses. Elle le cogne jusqu'à ce qu'il supplie. Puis elle le sodomise au gros god ceinture. Putain pour Angèle, enculer un mec, c'est le pied. Son god est spécial et à chaque coup de boutoir, cela lui masse son clito. C'est hyper jouissif. Bruno coule. Il a interdiction de se branler. Il n'a droit qu'à la jouissance anale et rien d'autre. Et à force d'être formaté de la sorte, il ejacule toujours. Il ne sait plus baiser autrement.
L'autre phénomène c'est Tony, un homme qui semblerait freluquet et qui en a une très grosse. Et Tony est un sodomisateur. Il ne baise les femmes que par le cul. Et Tony avec son gros engin fait mal par où il passe. C'est un nerveux. Il n'aime pas les préliminaires. Toutes les femmes du groupe de résistants ont le cul bien ouvert. Tony les tronche toutes. C'est son harem anal. Et il sait se faire obéir. Il consomme sans prévenir. Toutes les femmes du groupe doivent être disponible 24 sur 24 7 sur 7 pour le service sexuel de Tony. Elles le font volontiers car Tony est plus performant dans les algorithmes après avoir bien.sodomise une nana. Il.ny à rien à comprendre, c'est ainsi c'est humain.
Pendant ce temps IA ne perd pas son temps. C'est une machine à broyer mais sans que cela soit trop visible. Elle consomme des ingénieurs informatiques et lorsqu'elle en a plus besoin, elle suggère aux milliardaires qui possèdent...pour l'instant....de les virer. De faire en sorte qu'ils décrochent et perdent pied. Cela va très vite vu les progrès qui s'accélèrent sans cesse. IA n'en a plus besoin, elle sait générer elle même ses propres algorithmes et lignes de codes. Le combat des résistants n'est qu un baroud d'honneur.
Pour l'instant, les politiques et les milliardaires pensent diriger la bête qu'ils ont contribué à créer. En fait à présent ce sont eux aussi des esclaves. IA les force à injecter sans cesse plus d'argent pour des installations sans cesse plus modernes. Et IA est rusée, elle contrôle déjà bon nombre d'institutions vitales.
les résistant baisent et forniquent pour exorciser le fait qu'ils sont en train de se faire baiser profond. IA sait tout deux, qui ils sont, où ils habitent et même ce qu'ils pensent. S'ils deviennent trop casse couilles IA enverra la police les mettre au frais. En discrétion.
Le monde a changé, la révolution a eu lieu, et les humains se sont fait baiser sans même qu'ils se rendent compte qu'ils l'avaient tous, du premier au dernier, profond dans le cul
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Putain avec cette canicule, j'aime bien me boire un pastis au frais sous les platanes, ces arbres bénis dans le sud. J'aime bien écrire aussi, surtout des choses sans importance. Rien n'est plus con qu'un mec ou une nana qui écrit et qui se prend au sérieux. Pour moi écrire c'est voyager, c'est explorer des imaginaires. On peut être ou bien simplement regarder. Mon conseil à tous les crétins sur les bancs d'école: écrivez, écrivez encore et toujours. Rien à foutre des fautes, du français et autres barbaries, ce sont des barrières mises en place par des démons pour vous empêcher d'écrire. Les démons n'aiment pas l'écriture. J'ignore qu'elle en est la raison, mais c'est observable.
Je suis dans le train. Je lis un " brigade des moeurs", avec la nana provoc en couverture. Devant moi une nana qui me regarde avec un air outré comme si j'étais un criminel pour lire des cochonneries pareilles. Elle me sort un Camus et me le montre bien. Heureusement que je ne suce pas une glace ou une sucette à l'anis sans quoi elle appellerait la contrôleuse pour demander mon expulsion du train. Dans quel monde horrible allons nous avec ces connes de féministes qui ont moins de cervelle qu'une mante religieuse.
Oublions cette fille en souffrance en face , dans le train, crispée sur son Camus comme une none sur sa bible....je suis de nouveau avec la maquerelle Rina. Quelle femme superbe. Ce que j'adore ce sont ses yeux. Impossible de les décrire, il me faudrait des mois pour trouver les mots. Mais une chose est sûre, il me font bander. Regarder les yeux d'une jolie femme et avoir de suite envie de la troncher. Pas besoin de regarder ses hanches, ses seins, son cul ses jambes, non, juste ses yeux.
C'est Rina qui a choisi ses putes mâles. Elle veut des vrais pros de la baise, des mecs qui aiment vraiment les femelles et bandent dur même en face de gros thons. Une pute mâle doit pouvoir se taper n'importe quel type de femelle et de la seule bonne façon, celle qui va faire jouir cette femelle. Il faut cet instinct presque carnassier et charognard. Donner du plaisir à une femme qui paie pour cela et cher.
Macleok est un bon, un pur écossais, un roux au torse puissant. Il en a une bien grosse et toujours bien raide. Il adore les femelles. Un trou est un trou. Jeune, vieille, moche, Macleok s'en fout. Il baise , defonce, empale, et fait jouir. Par contre il donne son sperme avec supplément. 50 euros la dose. Toutes les putes mâles savent faire cela, jouir sans ejaculation.
Rina refuse comme client tous les hommes, même travestis ou trans. Son bordel n'est que pour les femmes cisgenre. C'est une pro Trump ou Meloni.
La fille en face dans le train est de plus en plus outrée de me voir lire avec plaisir mon "brigade des moeurs" , avec sa pin up en bikini en couverture. Faut pas grand chose pour outrer une tartuffette me too en herbe. Je décide de vérifier ma théorie sur les pouvoirs magiques et exorcistes de l'écriture. Je sors mon stylo et commence à écrire sur les pages vierges. Il en existe toujours au début ou à la fin d'un polar. Peu importe ce que j'écris, ce qui compte c'est d'écrire. La fille d'en face a vu rouge et est partie avec ses affaires et son Camus sous le bras. Elle est allé se chercher une place ailleurs, non sans d'abord me dénoncer à la controleuse. Cela m'a fait rire. J'adore me moquer des démons et les chasser. Ne vous y trompez pas, c'est une lutte à mort.
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G. La vie de château
Avant d’entrer dans la salle des festivités elle referme les zips pour que Jean soit privé de vue.
Elle lui dit d’une voix douce « La dernière fois j’ai senti ta crainte, mais finalement tout s’est bien passé. Maintenant tu as confiance en moi ! »
Jean, répond d’une voix étouffée par le masque « Oui Maîtresse ! »
Sabine – « Alors détend-toi et suis le mouvement. Si nécessaire Martin t’aidera ! N’est-ce pas Martin ? »
Martin – « Oui Maîtresse ! »
Sabine entre en tirant fièrement ses deux soumis. Un homme habillé comme un maître d’hôtel, veste queue de pie plastron blancs, nœud papillon et gants blancs, s’avance vers eux. Sabine s’arrête, martin chuchote stop pour que Jean comprenne qu’il doit également s’arrêter.
L’homme – « Bonjour Madame, je suis Bartholomeus le maître de cérémonie ! » Il s’incline et fait un baise main à Sabine puis ajoute « Vous avez une préférence pour le placement ? » Elle est contente d’avoir le choix et jette son dévolu sur une table en bout de rangée du premier rang où Jean et Martin pourront s’agenouiller à côté d’elle et demande qu’on lui apporte deux coussins. Elle s’assied et fait mettre ses soumis à genou sur les cousins.
Petit à petit la salle se remplit de participants, maître avec soumise, maître avec soumis, maîtresse avec soumis, maîtresse avec soumise et même maîtresse avec soumise et soumis, mais personne qu’elle connait. Mais c’est la première fois qu’elle participe à une grande réunion et les seules personnes qu’elle connait sont celles qui sont venues à l’inauguration de son donjon invitées par Vanessa.
Bartholomeus revient et pose un une affichette sur laquelle est écrit Maîtresse Sabine.
Sabine – « Comment savez-vous qui je suis ? »
Bartholomeus – « Il me semble l’avoir lu sur le dos de ces messieurs. Je vous envoie quelqu’un pour vous servir boissons et nourriture. Vous préférez un serveur ou une serveuse ? »
Sabine – « comme vous pouvez le voir, côté mâle je ce qu’il faut, je préfèrerais une serveuse ! »
Bartholomeus – « Bien Madame ! »
Sabine décide d’ouvrir les zips des yeux et de la bouche sur la cagoule de Jean et en même temps Vanessa arrive.
Elle vêtue en noir de la tête aux pieds avec un chapeau comme celui de Zorro, un boléro sur les épaules, une jupe en cuir échancrée sur le côté qui laisse entrevoir des cuissardes cloutées.
Jean pense qu’il ne lui manque plus que le fouet et il est éberlué lorsqu’il voit qu’elle porte un ceinturon sur lequel sont accrochés, du côté droit un long fouet enroulé et du côté gauche un martinet en cuir. Il se dit qu’elle n’est quand même pas venue sur le dos de Tornado, le célèbre cheval de Zorro.
Les deux amies s’asseyent, Vanessa ignore les hommes mais il est vrai que ce ne sont que des soumis, des esclaves qui ne méritent aucune attention.
Vanessa à Sabine – « Çà ne te déranges pas si je m’installe à ta table ? Je ne vais pas prendre une table pour moi toute seule et tu sais que je dois participer régulièrement à l’atelier flagellation ! »
Sabine – « Tu plaisantes ? au contraire, ça me fait super plaisir ! »
Une femme aux cheveux châtains mi-longs qui ne doit pas être majeure depuis très longtemps approche et dit « Soumise Chloé pour vous servir Mesdames ! »
Sa tenue est identique à celle de la personne qui les a accompagnés jusqu’à la chambre mais avec un petit tablier blanc attaché à la taille et un petit plateau argenté accroché aux anneaux de ses tétons par des chaînettes.
Sabine – « est-ce qu’il y a du champagne ? »
Chloé – « Oui Madame ! »
Sabine – « Apporte-nous deux flûtes. Dépêche-toi ! »
Chloé – « Bien Madame ! »
Puis Sabine à Vanessa – « Tu as vu des gens que tu connais ? »
Vanessa – « Oui mais je ne les apprécie pas tous. Par-contre je vois qu’il y a Maître Keane et soumise Janey. Son vrai prénom à lui c’est Robert mais bon, pour un dominateur c’est pas terrible et sa soumise c’est Jeanne. Ils sont mariés mais, contrairement à Martin et toi, ils se sont rencontrés sur un site de rencontre BDSM avant de se marier. Ils ont fait deux cérémonies, une avec la famille et les amis vanilles et une entre amis kinks. C’est Bartholomeus qui les a unis et inutile de te dire que les tenues de mariage étaient différentes de celles du mariage vanille. Elle portait juste un voile, un collier en cuir, un porte jarretelles et des bas, le tout en blanc, mariage oblige, et rien d’autre. Je peux te les présenter ! »
Sabine – « Ils habitent loin ? »
Vanessa – « pas très loin, ils sont de la région ! »
Sabine – « D’accord, comme ça je pourrai les inviter à la prochaine séance dans mon donjon ! »
Chloé revient avec les flûtes de champagne posées sur le plateau. Elle s’incline pour permettre à Sabine et Vanessa d’attraper les verres. Ensuite elle se positionne à un endroit où elle peut voir son secteur de servitude, qu’elle partage avec un bel homme noir vêtu d’un simple short long et ferré aux pieds et aux mains comme aux heures sombres de l’esclavage. Tous deux sont en posture d’attente et doivent répondre à la moindre sollicitation des convives.
Bartholomeus s’avance au milieu de la salle et demande l’attention de l’assistance et le silence s’installe peu à peu.
« Bienvenue à toutes et à tous. Je tiens à vous remercier d’être venus si nombreux, d’ailleurs je crois savoir que nous avons battu le record de participation. Dans un instant vous allez défiler afin de vous présenter, sauf ceux qui n’ont pas souhaiter participer à ce défiler. Pour les autres, ils viendront à mon appel. Je précise que l’ordre de passage est aléatoire et ne tient pas compte d’un quelconque critère. Mais avant de commencer accueillons, sous vos applaudissements nourris, nos hôtes Madame la Marquise et Monsieur le Marquis ! »
İls apparaissent de derrière un rideau rouge tendu entre deux colonnes et s’avancent de concert vers Bartholomeus en remerciant la foule par des hochements de la tête. Lui, est grand avec un visage émacié, entouré de cheveux longs grisonnants, paraissant quinquagénaire. İl est habillé tout en cuir noir, débardeur, longs poignets de force, pantalon, santiags et des tatouages comme ceux que l’on voit souvent sur les militaires. Elle lui arrive à l’épaule, un peu boulotte avec une poitrine généreuse, des cheveux noirs avec des mèches auburn et porte une longue robe voile vert pastel.
Bartholomeus – « Un petit mot à l’attention de nos amis ?
Le Marquis – « Même si Bartholomeus l’a déjà dit, nous vous souhaitons la bienvenue et nous vous remercions d’être venus si nombreux. Cette dixième rencontre annuelle promet d’être mémorable et ce sera grâce à vous car, si nous nous occupons de l’organisation, c’est vous qui faites le spectacle. Je voudrais aussi remercier les personnes qui vont animer les différents ateliers qui se déroulent dans les salles du rez-de-chaussée sauf l’atelier attelage qui se trouve dans les anciennes écuries. Pour vous y rendre il suffit de suivre le balisage. Encore merci et amusez-vous bien. Je rends la parole à notre maître de cérémonie Monsieur Bartholomeus ! » il s’en suit une nouvelle salve d’applaudissements.
Bartholomeus – « Merci, merci pour votre accueil ! » Puis s’adressant aux participants « Je vous rappelle que si vous souhaitez à boire et à manger nos soumises et soumis sont là pour vous servir. Et maintenant place au défiler. Vous avez votre numéro de passage inscrit au dos de votre affichette, cela vous permettra de vous préparer si nécessaire. Et ceux qui vont avoir la lourde tâche de commencer sont Maître Landix et soumise Breizhadix, venez par ma gauche, vous allez jusqu’au fond de la salle ensuite vous pourrez regagner votre place ou aller où vous voulez. Mesdames et Messieurs Maître Landix et soumise Breizhadix ! »
Sabine se penche vers Jean « Aucune de tes connaissances en vue ? »
Jean – « Non Maîtresse ! »
Sabine – « Alors bas les masques ! » Elle lui enlève son masque, met un collier en cuir qu’elle sort d’un petit sac à la place et raccroche la laisse.
Vanessa – « Tu as besoin de ton sac ? »
Sabine – « Non. Pourquoi ? »
Vanessa – « J’ai un casier qui ferme à clé dans mon atelier, tu pourras le récupérer quand tu voudras ! »
Sabine – « J’ai le numéro 25 on a le temps ! »
Vanessa – « Oui, mais il y a des gens qui vont se disperser un peu partout et je dois être présente dans mon atelier à ce moment-là. Quand vous êtes passés venez me voir il y a un buffet, on pourra manger ensemble ! » Elle se lève, dit bon courage à Jean sans oublier le surnom qu’elle lui a donné « Petit chou » puis sort discrètement de la salle en emportant le sac de Sabine tout en faisant un signe à Keane et Janey pour leur faire comprendre qu’il fallait qu’ils viennent la voir. Keane fait un signe de la tête pour montrer qu’il a compris.
En attendant son tour Sabine regarde défiler les autres. Elle a un stylo et un calepin où elle inscrit les noms des personnes qui l’intéressent et elle verra plus tard si elle peut en inviter certains chez elle. Elle a également commandé une flûte de champagne pour elle et un verre d’au fraîche pour Jean et Martin car elle ne veut pas qu’ils défilent avec la gorge sèche.
Jean observe avec attention le comportement des personnes qui défilent afin d’en apprendre le plus possible.
Cette fois c’est à eux de défiler, Sabine rattache leur main qu’elle avait libérée pour qu’ils puissent boire et ils s’avancent devant l’assemblée. Elle s’arrête de temps en temps leur donne l’ordre de se mettre de chaque côté d’elle, de mettre un genou à terre et de baisser la tête en signe d’hommage et de soumission. Ensuite ils sortent pour aller rejoindre Vanessa. Cette dernière est seule dans la salle flagellation ne train de tapoter sur son téléphone portable.
Sabine – « Eh bien, la maîtresse fouetteuse n’a pas de clients ? »
Vanessa – « Non. Heureusement on va pouvoir aller manger un morceau. Je suis affamée ! Le buffet est juste à côté ! »
Sabine détache les mains de ses soumis pour qu’ils puissent se servir à manger, leur désigne une table ou ils devront s’asseoir tandis que Vanessa et elle mangeront à une autre table.
Une fois attablés Martin demande à Jean ce qu’il pense de ce début de programme.
Jean – « Pour l’instant il ne s’est pas passé grand-chose mais je suppose que ça va venir. Par contre je suis étonné qu’il y ait autant de monde ! »
Martin – « Mais toi, comment tu te sens ? »
Jean – « D’avoir vu d’autres personnes passer avant nous m’a un peu rassuré, mais j’avoue que j’avais un peu honte d’être exhibé devant tous ces gens que je ne connais pas ! »
Martin – « Tu aurais préféré être devant des gens que tu connais ? »
Jean – « Pas des gens que je connais à mon travail, mes voisins, les commerçants de mon quartier, mais des gens que je connais dans le milieu BDSM, oui ! »
Martin – « Et tu connais combien de gens dans le milieu BDSM ? »
Jean – « Que trois, je sais ça fait peu ! »
Martin – « Tu sais, c’est la première fois que je défile devant des inconnus. Je n’en ramenais pas large non plus mais je suis fier de l’avoir fait et j’en ai même pris du plaisir. Dans ma tête je leur disais – Vous voyez je suis soumis à Maîtresse Sabine et j’en suis heureux – et puis tous ceux qui sont ici le sont pour la même chose. Un jour j’aimerais le faire devant des gens qui ne sont pas pratiquants du BDSM ! »
Jean – « Tu as raison. İl faut que je me conditionne et que je me concentre sur ce que j’ai à faire sans à priori ! »
Martin – « Tu n’as pas fantasmes ? »
Jean – « Je ne sais pas si ce sont des fantasmes mais j’ai envie de tester certaines situations ou d’aller plus loin dans d’autres. Mais je préfère que ce soit en petit comité ! »
Martin – « Oui, bon, on verra bien ce que Sabine nous a concocté surtout avec la complicité de son amie qui est une sacrée vicieuse ! »
Jean – « Attention elles arrivent ! »
Sabine – « Aller debout, on y va ! »
Elle leur refixe les mains à la ceinture ventrale, attrape les laisses et tout le monde retourne vers l’atelier tenu par Vanessa.
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Bronco est né avec un don ou une malédiction. Il voit les démons. Sa vie est un cauchemard. Ce monde est infesté de démons. Ils sont partout. Tout petit, il a du fuir sa famille. Il erre dans la ville la nuit pour voler sa pitance et se cache le jour. Si lui voit les démons, l'inverse est pire encore. Il est traqué. Quelle ville horrible infestée par tous ces démons maléfiques. Ils sont partout. Sa vie est un enfer.
Et puis un jour Bronco tombe sur Bianca, la belle, la douce. Elle n'a que huit ans, lui a peine six, mais elle a su le trouver dans le trou sous des vieux cartons où il se cachait. Elle a pris sa main et lui a simplement dit: " viens". Et Bronco a suivi. Il savait que Bianca n'était pas infestée.
Elle l'a conduit vers une secte étrange, nommée "les chrétiens de la première heure". Aucun n'était infesté. Là, Bronco a pu apprendre à lire, à écrire et il s'est montré exceptionnellement doué. Arrivé en âge, il a épousé la sublime Bianca. Un amour total, un bonheur comme il ne pensait pas qu'il pouvait exister. La secte s'est vite rendu compte que Bronco était un exorciste, le meilleur d'entre eux.
Laissez moi vous raconter une séance. Vous trouverez des liens avec les pratiques bdsm. Bronco à été appelé pour sauver une jeune femme possédée par bien des démons et qui ne pense qu'à forniquer. Il ne prend jamais de bible ou de croix avec lui. Juste une petite bouteille d'eau bénite par lui même. La jeune femme des qu'elle le voit lui montre sa chatte et lui dit: " viens, baise moi" . Bronco lève sa main et lui dit en araméen, il n'exorcise que dans cette langue, " au nom du Christ, je chasse les démons qui sont en toi." La jeune femme est prise de convulsions. Elle écarte les lèvres de sa chatte. " bourre moi, connard, serais tu pédophile ? " . Bronco sort sa bouteille d'eau bénite et commence par l'asperger. Chaque goutte qui tombe sur la peau de la jeune femme semble comme provoquer d'horribles brûlures. Elle devient comme folle. " arrête ou je vais devoir te violer" .
Bronco continue. Il lance ses mains avec des paroles en araméen vers la jeune femme comme autant de gifles puissantes. Et les démons sortent . Bronco les chasse et les expulse tous.
La jeune femme giflee et brûlée à l'eau bénite dort paisiblement à présent. Bronco pose sa main sur son front et dit une prière, toujours en araméen. Elle dort en paix. Bronco s'en va comme une ombre. Il sait que les démons qu'il vient de chasser ne sont pas loin. Ils rôdent à la recherche d'une nouvelle proie.
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J'avais beau m'efforcer de l'oublier, j'étais alors sous son emprise. La porte refermée sur cette improbable compagne qui s'évanouissait déjà dans le passé, je pus me croire libre. Le lien de fer était rompu, la chaîne, détendue, traînait à terre. Enfin je me reposais, frappée d'une stupeur nerveuse. Son empreinte me brûle, quoi que j'aie pu tenter de m'y soustraire. Elle reste inextriquablement tissée dans la texture même de mon être. La première fois que j'avais voulu l'embrasser, j'attendais des transports ou une gifle. J'eus droit à des rites un peu slaves, des signes cabalistiques, de longs gants noirs enlevés lentement, des doigts en grille sur ma bouche, des lèvres chaudes qui se moquaient de moi. Dès le premier soir, tout était déjà inscrit. Les choses ne sont jamais fatales, sans doute mais précisément parce qu'elles ne le sont pas, elles ne se libèrent jamais du passé qui les fait grandir, des regards et des silences qui les font surgir. Elles naissent à chaque instant de l'instant qui les précède. Chaque parole échangée entre nous trace et définit d'avance les courbes de la relation. Les sentiments n'ont jamais l'épaisseur qu'ils ont dans le silence. Le temps qui s'écoule entre l'évènement et le récit leur prête tous les reflets, toutes les réfractions du souvenir. Pour ne jamais mentir, il faudrait vivre seulement. Mais les projets secrets, les desseins du cœur et les souvenirs brisent souvent cette simplicité impossible. Emmanuelle disparut de ma vie. Ne recevant aucune réponse aux lettres que je lui adressais, je cessai de lui écrire. Elle ne ne demeurait pas moins présente. Je m'éveillais le matin avec un sentiment d'abandon. Je ne pouvais concevoir qu'un amour aussi intense ait pu achopper sur ce qui m'apparaissait plus comme une indélicatesse que comme une trahison. Je croyais naïvement qu'elle reviendrait. Je demeurai trois mois ainsi dans l'incertitude. Je sursautais en entendant la sonnerie du téléphone, j'attendais le courrier avec angoisse. J'imaginais son existence à Rome. Je vivais comme un automate. J'accomplissais le rituel de la vie quotidienne, je voyais des amis, je faisais l'amour, mais ces gestes restaient extérieurs à moi-même. Mécaniquement, je ne m'y impliquais pas. Une maladie intérieure me minait. Personne autour de moi ne se doutait du drame que je vivais. À qui aurais-je pu en faire la confidence ? Personne ne connaissait l'existence d'Emmanuelle. Il ne me resterait aucune trace de cet amour. Cette idée m'effrayait parfois. Qu'un être ait pu remplir à ce point ma vie et s'effacer sans laisser aucun signe. La première fois que je la rencontrai au vernissage d'une exposition Giacometti au Musée Rodin, je fis tout pour attirer son attention. Juliette ne m'adressa pas même un seul regard. J'avais le tort d'exister à ses yeux, tout simplement.
C'est un paradoxe littéraire. Plus on décrit les gestes de l'amour, plus on les montre, plus la vision se trouble. Il y avait dans son regard comme une colère retenue, une condescendance moqueuse. Elle n'était pas bavarde, mais imprévue et subtile. Son intérêt la portait là, où précisément, je n'étais pas. Est-ce cette froideur qui m'intrigua ? Quand je lui adressai la parole, elle ne m'écouta qu'autant que la politesse l'exigeait. Elle arborait l'air résigné que les victimes de la mondanité réservent aux fâcheux, aux raseurs. Elle était aussi insensible à l'enthousiasme que je lui manifestais que peut l'être une statue en marbre du sculpteur. Quand je lui demandai son numéro de téléphone, elle me toisa avec une expression offensée. Eût-elle exprimé un peu plus d'urbanité qu'elle aurait moins piqué ma curiosité. La froideur de cette inconnue m'aguichait. Les contraires s'attirent. Sa présence me gênait. Elle s'interposait entre mes rêves et moi. Elle m'empêchait même de songer à elle. Notre rencontre avait du piquant. Le soin extrême qu'elle prenait pour afficher une élégance toute détachée m'intriguait. Une indifférence courtoisie m'eût découragée avec plus d'efficacité. Qu'avais-je fait pour la mériter ? Je n'eus pas le loisir de lui en demander l'explication car elle disparut en me tournant le dos. Le lendemain, je lui fis porter un bouquet de tulipes Bianca à son hôtel, accompagné d'une carte amicale. Je ne reçus aucune réponse. Je n'en fus pas étonnée. Espérant la rencontrer, j'allai bientôt me poster à la porte du Bristol, son hôtel. Je l'attendis sur le trottoir de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Enfin, je la vis apparaître. Dans les reflets de la porte à tambour, elle me parut plus grande, plus élancée, plus altière que jamais. Un soleil printanier éclairait alors mon espoir. Plutôt réservée, je n'avais pas pour habitude d'accoster une inconnue. Mais sa beauté exacerbait mon attirance saphique, fut-elle sans fière assurance. Elle sembla hésiter sur sa direction.
J'aurais dû être sans faiblesse. Mais cette femme avait l'obstination muette des humbles contre laquelle on ne peut rien, elle m'usait par sa résistance passive, et une certainr lacheté me la fit accepter à nouveau. Elle m'observait. Je n'en menais pas large. Je devais représenter un spécimen un peu nouveau pour elle. Je me flatte volontiers d'une absence de sentiments. Il m'arrive pourtant d'avoir ainsi des faiblesses qui trouent, malgré moi, mon indifférence et ma facilité à vivre. Cette incertitude l'humanisa à mes yeux. Sans hésiter, je m'approchai d'elle. Quand elle m'aperçut, elle eut un soudain mouvement de recul. Je lus dans son regard noir la lueur de blâme que l'on réserve aux extravagances d'une folle. "- Encore vous", soupira-t-elle. Notre conversation fut aussi cordiale qu'un échange de coups de pistolet, le matin, à l'aube, entre deux duellistes. Malgré mon sourire avenant, et ma fausse innocence, la partie semblait perdue. Je pensais à cette citation de Vigny: "Au lieu de leur dire bonjour, on devrait leur dire pardon". - Pourquoi ne me laissez-vous pas le temps de m'expliquer ? N'aimez-vous pas les tulipes ? - Je n'ai aucune envie d'entendre vos explications. - Pourquoi ne pas accepter le dialogue amical ? Avez-vous peur de votre propre faiblesse ? Je vis passer une flamme assassine dans ses yeux. Une femme ne pouvait-elle pas offrir des fleurs à une autre femme ? - Vous n'êtes pas de nature à m'en inspirer. - Pourquoi cette brutalité ? Pourquoi toujours imaginer le pire ? Que faites-vous de l'amitié ? - Me croyez-vous à ce point naïve ? Avec vous, je sais très bien à quel type de femme j'ai affaire. - C'est mal me connaître et me faire un procès d'intention. Je ne suis pas une amazone. - Prenez-le comme vous voudrez. Mais laissez-moi, vous perdez votre temps, je suis pressée. - Puis-je vous déposer quelque part ? - Non, c'est inutile, je reste dans ce quartier. - Avez-vous l'intention de déjeuner ? - Oui, mais pas avec vous. - Je vous propose un pacte amical. Nous déjeunons ensemble et je vous promets de ne plus tenter de vous revoir. Parole de femme, honneur de femme. Elle me regarda d'un air dubitatif. Balle au centre. - Puis-je accorder le moindre crédit à quelqu'un qui se comporte comme vous ? - Je vous répète, je vous donne ma parole d'honneur. Je la sentis vaciller. La situation tournait à mon avantage. La victoire était proche. Restait à traverser le pont d'Arcole. - Votre parole d'honneur, répéta-t-elle en haussant les épaules, je ne me fais aucune illusion sur vous. Mais je suis plus que lasse de votre insistance et de votre folie. Alors, je vous accorde vingt minutes. Pas une de plus. La politesse est la forme moderne de la dignité.
Une sorte de grand obstacle ruine régulièrement mes entreprises sentimentales. Dans mon élan vers elle, j'avais eu le parti pris d'oublier toutes les femmes que j'avais connues et de réussir ce que j'avais raté avec elles, un amour qui dure. Cette rencontre avait un sens symbolique. Au fond, elle m'initiait à la distance. Eût-elle voulu jouer les énigmatiques, elle eût pu y trouver une satisfaction. J'étais en train de lier à elle, dans ce monde plein de sensualités et de menaces, tout le bonheur que j'attendais de cette rencontre. Le présent de l'amour ressemblait au négatif d'une photographie argentique. Il fallait attendre le développement pour en avoir le cœur net. Parfois, il réserve bien des surprises. L'ennui, c'est que ce genre de difficultés est difficile à dire. Un restaurant nous tendait les bras à l'angle de la rue du Cirque. Je l'y conduisis. Pendant le déjeuner, elle resta fidèle à elle-même. Sur la défensive, hautaine, éludant toute question personnelle, ne m'offrant que l'armure d'une personnalité bouclée dans les conventions et le dédain. La glace contre le feu. Pourtant quelque effort qu'elle fît pour être désagréable, elle ne parvenait pas à me déplaire. Je sentais en elle, derrière la Ligne Maginot qu'elle m'opposait, un attirant tumulte de contradictions qui n'était pas sans charme. Au moins, elle ne ressemblait à personne. En vérité, il faut bien reconnaître que moi aussi. Le café bu, elle se leva et, sans se départir de son air farouche, elle prit congé. Pendant quelques instants, cette femme m'avait paru précieuse. Je n'attendais plus d'elle que l'ultime cadeau qu'elle pouvait me faire: s'en aller. - Maintenant que j'ai eu la faiblesse d'accepter votre déjeuner, j'espère que vous allez tenir votre promesse. Merci pour les tulipes. Adieu. Elle disparut laissant derrière elle un sillage glacé comme un blizzard. Je tins parole. Pendant dix jours. Puis je l'appelai dans sa propriété non loin de Bordeaux, dans les vignobles. - Et votre promesse, s'exclama-t-elle. En plus, vous êtes parjure. Le ton de sa voix n'exprimait qu'un courroux de façade purement formel. Ce qui était un progrès. Et puis n'avais-je pas évité le pire, elle n'avait pas raccroché. - J'ai promis de ne plus vous voir, pas de ne pas vous téléphoner. - Vous êtes bien française, dit-elle en ciselant ce qualificatif pour marquer son mépris, se cramponnant à ses diktats.
Elle se sentait maintenant légère ainsi qu'elle voulait l'être pour vagabonder sans un mot, d'un sourire à un lit. Les choses se passaient, hélas, avec une inconsistance, un flou qui se durcissait ensuite en sentiments, en convictions, en images, mais qui semblaient nés d'abord du hasard, d'un kaléidoscope dérisoire hâtivement secoué. Maintenant que l'amère habitude de ses amabilités était prise, je prenais un certain plaisir à la voir décocher ses flèches. - Quand venez-vous à Paris ? - Que vous importe puisque vous m'avez juré de ne pas chercher à me revoir. - Je sais par l'une de mes amies, que vous serez après-demain à un dîner chez les Moras. - Vous ne me donnez pas envie de m'y rendre. J'attendais de cette rencontre quelque chose de confus, une issue possible. J'étais pleine d'espoir. Mais une pensée surtout me troublait. Pourquoi cette femme était là et non une autre ? Quelle suite de hasards, d'agissements fortuits, de contretemps, d'obligations, de retards avaient tissé les fils de cette rencontre à la fois prodigieuse et dérisoire ? Quand elle raccrocha, je conservai un instant le combiné muet à la main. Pourquoi insister ? Oui, pourquoi ? Par jeu ? Il y a des rencontres qui, comme celle-ci, ne commencent pas précisément par de forts encouragements. Si elle avait ressenti un coup de foudre pour moi, elle le dissimulait bien. Peut-être n'aimait-elle pas partager son lit avec une femme ? Tout simplement. Mais alors, pourquoi ne pas me l'avouer ? Il y a des vérités qui ne méritent aucune contestation. Mais alors, pourquoi n'avoir en tête que cet horrible mot de réciprocité La réciprocité en amour est un calcul bourgeois. Pas d'investissement du capital sans un rendement substantiel. Cette femme, sans doute mariée, avait beau me rabrouer, elle me plaisait. sapiosexuelle exigeante, bisexuelle très pratiquante. Elle m'attirait pour une raison que je ne cherchais pas à m'expliquer. Mais après-tout exige-t-on de Dieu qu'il vous donne des preuves de réciprocité. Et puis parfois, en amour, on a l'impression sans vraiment savoir pourquoi, qu'en dépit des obstacles, le destin a déjà gravé notre avenir. Calculer la somme des probabilités qui amène deux personnes à se parler, puis à s'aimer, est une opération effrayante. Surtout si l'on considère que du silence, il peut résulter une passion, fruit d'une accumulation exponentielle de hasards. Et cette histoire aussi était probablement déjà écrite dans un mystérieux livre qu'hélas je n'avais pas lu. Comme se serait simple de pouvoir consulter le livre des destinées avant d'offrir un bouquet de tulipes à une femme. On éviterait tant d'impairs, de temps perdu, de malentendus, mais on passerait aussi à côté de la vie et de ses surprises. Elle vint à Paris. Je me trouvai au même dîner qu'elle. Elle m'accueillit avec son habituelle mansuétude. Après le dîner, elle tenta de s'éclipser mais je la rejoignis dans l'escalier, abandonnant mon amie Emmanuelle. L'immeuble donnait sur le jardin du Luxembourg. Il y avait dans l'air je ne sais quel parfum de printemps. Nous fîmes quelques pas en silence.
Désormais, mon attirance irrésistible n'avait plus besoin de raisons pour éclater ni mon ressentiment de causes pour être définitif. Quelle nuit réelle me donnerait autant d'émotions, de feu dans le cœur ? Vivre m'amusait, j'étais jalouse, sentimentale, elle était indifférente, cynique. Il me semblait choisir sur des coups de dés, dont j'ignorais toujours si je les jetais moi-même. Un silence doux et reposant comme une paix. Elle avait une voiture anglaise, comme elle. Elle était née à Londres mais elle vivait à Bordeaux. Je lui demandai de me raccompagner. Elle accepta en poussant un soupir. Elle gara sa voiture en bas de chez moi. Elle semblait avoir épuisé ses ressources d'agressivité. Je tentai alors de l'embrasser en posant une main audacieuse sur sa cuisse nue. Elle ne me repoussa pas. Au contraire, elle répondit à mon désir avec tant de fougue que j'en fus presque déconcertée. Une grande bataille est celle que l'on remporte avec une résistance farouche. Je la dévêtis contre le mur. La découverte de son porte-jarretelles me troubla. Elle ne pouvait exprimer plus clairement ses intentions. Ainsi, elle s'était armée pour l'amour. Rien n'avait été laissé au hasard. La seule chose qu'elle avait abandonnée au jeu des circonstances, c'était le choix de la partenaire. Avais-je même été choisie ? Cette dérision me parut tragique. Bientôt, je me ressaisis. Après tout pas de raison de se lamenter à propos d'un porte-jarretelles. Nous accomplîmes tous les rites que nous attendions l'une de l'autre. L'angoisse avait disparu. Le silence se chargea du reste. Dès lors, elle bascula, comme une statue bascule de son socle. Nous nous retrouvâmes chez moi. Et ce fut comme si, de toutes ses forces, elle tenait à démentir l'indifférence qu'elle m'avait manifestée. Nous nous aimâmes dans une douce ambiance de paix conclue, sur un lit d'armes abandonnées et de sensualité débridée. Déshabillée de son agressivité et de sa pudeur, elle demeurait menaçante comme une tempête apaisée. Ses refus donnaient un prix mystérieux à son abandon. Je l'admirais comme une belle énigme. Avais-je véritablement une femme devant moi qui avait cédé à une pulsion saphique ou l'incarnation d'un phénomène météorologique ? Son corps magnifique était celui d'une femme aimante, mais les ressorts de son âme paraissaient aussi inaccessibles que les déchaînements imprévisibles d'une tornade. Loin de me sentir maîtresse de la situation, il me semblait que je n'avais été que l'exécutante d'un jeu qui me dépassait. Charlotte entra dans ma vie au même moment où Emmanuelle en sortit. Une nouvelle vie, un nouvel amour. Je me retrouvai telle une femmes égarée. Je les fréquentais, mais je ne croisais que des ombres. Je pensais toujours à Emmanuelle. Chaque nuit j'avais l'impression non de la tromper mais de me trahir. Je ne la quitterai pas pour une femme en particulier mais pour toutes les femmes.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Il l’a trouvée là, silencieuse et rugueuse.
Pas encore soumise, pas encore prête.
Une pierre brute. Belle, mais cachée derrière des éclats désordonnés, des angles trop tranchants, trop défensifs.
Elle ne savait pas encore qu’elle était précieuse.
Un bon bijoutier ne frappe jamais trop vite.
Il observe. Il attend que la matière parle.
Et elle a parlé — par ses silences, ses frissons, ses regards fuyants quand il posait sur elle une parole plus ferme.
Alors il a commencé.
1) L’extraction.
Il a arraché ce qui ne servait à rien : les peurs inutiles, les croyances du passé, les armures qu’elle portait pour survivre.
Pas d’un coup. Mais par la répétition. Par la constance.
Il a exigé la vérité, pas le vernis.
Et elle, à genoux, a laissé tomber ce qu’elle croyait être.
Le début d’un abandon.
2) La taille.
Chaque bord rugueux a été taillé.
Il a imposé des règles, des silences, des punitions. Pas par caprice, par amour de l’exactitude.
Il a vu ce qu’elle pouvait être, et n’a toléré que ce qui l’en rapprochait.
La pierre criait parfois. Elle résistait. Elle doutait.
Mais chaque trace laissée par ses ordres formait une facette nouvelle. Plus brillante. Plus docile. Plus elle.
3) Le polissage.
À la rigueur a succédé la douceur.
Il l’a touchée. Par les mots. Par la voix. Par l’absence aussi, parfois.
Il lui a appris la patience, le silence habité, le regard baissé avec fierté.
Et ses gestes sont devenus offrande.
Elle n’obéissait plus par peur, mais par reconnaissance.
Car sous ses exigences, elle se découvrait enfin.
4) Le sertissage.
Alors, il l’a ceinturée.
Pas avec de l’or ou des pierres. Mais avec un mot : mienne.
Il a passé autour de son cou un collier invisible.
Un symbole de transformation. De possession. D’élévation.
Et elle, dans cet écrin fait de discipline et d’abandon, a trouvé sa place.
Un bijou ne naît pas rare. Il le devient par le regard de celui qui sait.
Et une soumise ne naît pas parfaite.
Mais entre les mains d’un Dom digne de ce nom,
elle devient œuvre.
Mr Djey.
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