La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le Il y a 6 minutes
Le manque de sommeil…. Ce putain de manque de sommeil si piquant que je commençais à être engourdie partout… Mon pauvre neurone avait déjà éteint ce qui lui restait de lumière, et avait confié le contrôle de mon corps au mode automatique. … Depuis ce matin, la joie de respirer le même air que lui, de me lover dans son étreinte, de grifailler ses bras, de lui rouler toutes les pelles de la terre, de savourer les éclats de rire et me nourrir de la sérénité de nos silences entendus, de soupirer de bonheur au bord de sa bouche faite d’amour… Mais…. Le temps me jouait des tours à s’étirer comme un élastique malgré la proximité tant attendue. Trajet gare-maison, coursettes à l’épicerie asiatique, déjeuner rapide, re-coursettes au supermarché d’à côté, un peu de vaisselle, défaire ma valise, 2 ou 3 rangements… Et quelque chose au fond de moi commençait à bouillonner d’impatience : les heures passaient si lentement. Nous avions prévu un apéro dînatoire avec des amis, à la guinguette près de la rivière. L’élastique du temps continuait de s’étirer avec une lenteur perverse et je regardais les verres encore à moitié pleins avec une frustration agacée et agaçante que je contenais au fond de mon ventre, sous contrôle. Le contrôle. Je suis un être de contrôle et je fais bonne figure. Sourire, entretenir une conversation charmante, être drôle et pleine d’esprit, attentive et attentionnée. Une fois à la maison, avec le peu de courage qu’il me restait, j’ai pris une douche pensant que cela me donnerait assez de force pour finir la soirée avec lui. Mais le Temps est un fin sadique qui a choisi de relâcher son élastique à ce moment, et tout est revenu : la nuit blanche avant le départ, la crainte de rater mon train matinal, la fatigue des dernières semaines particulièrement éprouvantes au bureau, et cette journée qui avait semblé interminable. Cette nouvelle série sur Netflix, il la regarderait sans moi : ce putain de manque de sommeil me donnait l’impression d’être au bord du précipice. Je me suis jetée dans le néant du sommeil, celui après lequel je courrais depuis plusieurs jours. Un de ces moments où le néant était un océan tiède où il faisait si bon flotter. Je ne suis plus un être de contrôle, je deviens moi-même le néant.. Le repos.. … Des bras. Des bras autour de moi. Des mains qui se glissent entre le tissu et ma peau. Non. Non. Non… NON ! J’ai sommeil, bordel, je dormais ! Je veux continuer de dormir ! Je me fiche de la personne à qui appartient ces bras, ces mains, je veux dormir ! Je sens mon cerveau qui tente de s’allumer comme un vieux tableau de bord empoussiéré. « Laisses-moi dormir ! » J’écarte ces mains de moi sans ménagement, et me dégage de ces bras. Le néant est toujours là et me tend son étreinte, je cours vers lui.. Mais ces bras-là me retiennent et son souffle achève de dissiper le réconfort du néant. « Tu crois que tu peux décider ? » ce rugissement rauque grondé à mon oreille déclenche une décharge, droit dans mes neurones. Il me retourne de force sur mon dos. Mes paupières se lèvent d’un coup. Mon cerveau a une demi seconde de latence avant que le tableau de bord ne clignotte de partout. Adieu sommeil, bonjour contrôle, hello colère. Je suis un être de contrôle, et je ne veux pas ! Alors je lutte. J’essaie encore de me libérer de ces bras, mes jambes tentent une manœuvre pour libérer le reste. Mais il immobilise mes poignets et il vient à califourchon sur moi. L’adrénaline. Il y a quelques secondes suspendues où nos halètements se mêlent au bruit des chairs qui se claquent dans la lutte. Aucun d’entre nous ne cèdera. Il n’y a pas de jeu. Il n’y aura pas de « chéri » ou « mon amour », encore moins de « Monsieur » ni de « Good Girl ». Il y a juste un prédateur et une proie. SA proie. Une de ses mains vient forcer ma bouche à s’ouvrir, mes mains profitent de cette ouverture pour le griffer, et je mords cette main qui s’impose. La gifle. Elle me sonne et lui laisse le temps de reprendre une meilleure prise sur mes poignets et de forcer encore ma bouche, que j’ouvre juste pour hurler « Noooon !! » Une autre gifle. Qui fait mal. Je suis un être de contrôle, mais je pleure de rage. Sa bite profite d’un de mes halètements pour s’enfoncer brutalement dans ma bouche, et je lutte pour retrouver mon souffle. Mon cerveau s’accorde une pause incongrue pour chercher ce mot qui décrit les va-et-vient de la bite dans ma bouche. Ah ! « Irrumation » ! C’est ce mot ! Je suis un être de contrôle, mais je subis. Complètement immobilisée à la fois par son poids et par ma propre colère. Je lutte pour respirer malgré la brutalité de son corps qui m’étouffe à chaque mouvement. Il s’offre même le luxe, quand il a fini, de me saisir par les cheveux et approcher mon oreille de sa bouche. Et il détache chaque mot pour être sûr que je les entende bien. « C’est.quand.je.veux. » « Non ! » C’était un murmure plus qu’un cri, mais suffisamment fort pour qu’il l’entende et que cela me donne droit à une autre gifle, cinglante, sèche, méchante, dont le but était bien de faire mal, à la fois à la chair et à l’égo. En maintenant ma tête par les cheveux, il me retourne sur le ventre sauvagement, et vient peser de tout son poids sur mes cuisses. Son autre main déchire ma culotte (oui, encore une…) et fouille mon entrejambe. L’humiliation est comme de l’essence sur le brasier de ma colère : « T’es trempée, salope ! » Non. Impossible. Je suis un être de contrôle, et je ne mouille pas quand je ne veux pas. Il sait. Il sait ce qui se passe dans mon crâne, ce choc presque thermique, quasi mystique. Le déni. La non-acceptation. Ses doigts pénètrent plus encore dans ma chatte, et je les sens soudain devant ma bouche « Ouvre, tu vas voir si t’es pas trempée » Il remplit ma bouche de force, et m’ordonne : « Lèche les bien ! » Il écrase ma tête contre le matelas et je sens sa bite qui trouve bien trop facilement l’entrée de ma chatte et qui s’y enfonce si brutalement que mouillée ou pas, la douleur est fulgurante. Ses coups de reins sont d’une brutalité sans précédent et je n’ai jamais entendu le lit cogner aussi fort contre le mur. Mon cerveau qui choisit ce moment pour m’envoyer l’image mentale du neurone aux commandes : il se gratte la tête en se demandant comment faire face aux voisins demain matin… Je suis un être de contrôle, et pourtant, je ne parviens plus à lutter. Le trop plein d’adrénaline bizarrement couplé au manque de sommeil. La douleur cuisante. L’humiliation écrasante. Et le temps qui recommence à tirer son putain d’élastique, pour me dire que ce sera sans fin… Mais je persiste à ne pas vouloir, il sent ma chatte serrée par le refus, et je l’entends m’ordonner « Abdique ! » Je parviens à cracher entre deux pleurs : « Je te déteste ! » Il se redresse, et me redresse en même temps par les cheveux, nous sommes tous deux à genoux sur le lit qui n’en n’est plus vraiment un, il me gronde à l’oreille « Tu es ma pute » Dans un autre contexte, j’aurais frétillé en répondant « oui Monsieur », mais on n’y était pas, dans ce contexte-là. J’ai juste continué à renifler mes pleurs et refusé de lui répondre, malgré le scalp qu’il était littéralement en train de me faire. Parce que je suis un être de contrôle. « Je vais te montrer à quel point tu es ma pute : viens là que je t’encule. » Sa mâchoire serrée lâche ce grognement menaçant comme un tocsin dans ma tête. Il n’y a plus d’être de contrôle. Ça ne sert plus à rien, le contrôle. Plus rien de cérébral, aucune réflexion. Juste la réalisation du danger. Et le rush glaçant de l’instinct de survie et de la fuite à tout prix. Cet enfoiré de prédateur savoure son petit effet et semble même m’accorder quelques secondes d’avance en relâchant mes cheveux. Mes bras cherchent des appuis, je dois fuir, à quatre pattes s’il le faut. Ses mains me rattrapent par les chevilles, et encore une fois, je me retrouve plaquée sur le ventre, à chercher l’air, il est assis sur mes cuisses et je griffe à peine ses genoux. Il écarte mes fesses à deux mains et prends juste le temps d’un crachat sec vers mon trou pour sceller mon sort et ensuite, La douleur. Aigüe, cruelle, vicieuse, elle me coupe le souffle. Mes oreilles bourdonnent. Un voile noir devant mes yeux. Respirer. Respirer. Je dois respirer. Un souffle, et je hurle. Ses coups de reins violents, féroces et sans répit. Sa main sur ma gorge. Je hurle, et puis je sanglote. Ses grognements, mes sanglots, nos halètements. J’ai mal et je le lui hurle. « Je.sais.que.ça.fait.mal ». Mais c’est qu’il jubile, cet enfoiré ! … Le temps. Ce putain de temps et son putain d’élastique. Je suis douleur. Je suis sanglots. Je ne lutte plus. Il n’y a plus de contrôle. Mon cerveau s’est éteint. J’ai abdiqué. Je n’ai plus d’égo. Et avant son râle final, son souffle près de mon oreille. Sa voix minérale de prédateur satisfait : « MA bouche. MA chatte. MON cul. Tes trois trous. A MOI. Et quand je veux.» Le temps a relâché son élastique. Boom ! Il m’a dépossédée. De chacun de mes orifices. Profanés l’un après l’autre. … Il reprend son souffle et j’étouffe un dernier sanglot. Il essaie de me prendre dans ses bras, et mon orgueil meurtri dégage son étreinte, je me retourne, dos à lui. « Viens là. » Je renifle pour mieux l’ignorer. Ses bras implacables de tendresse me retournent et il fait ce petit mouvement adorable pour mettre ses yeux dans les miens. « - Chéri… - Oui mon amour ? - Je te déteste. Je dormais ! » Son rire et sa voix sel et miel : « moi aussi je t’aime ». … Je suis un être de contrôle. Mais cette nuit-là, j’ai perdu le contrôle. Je suis un être de contrôle. Mais cette nuit-là, il a pris le contrôle. ========= Texte ©佩玲 Digital Artwork ©鐵厲 #LossOfControl - Juillet 2025 La musique qui va avec, c'est "Because the night" - Patti Smith https://youtu.be/c_BcivBprM0?si=4jKfH_pDByO8M2Wp  
4 vues 1 like
Par : le Il y a 8 heure(s)
S. est une femme comme on en croise peu ou pas. Une femelle qui a appris son corps, qui a appris encore et qui apprendra en corde. Elle a bien eu quelques coups de mains c’est vrai et ne compte plus les coups de reins qui l’ont rapprochée d’elle. Des kilomètres de queues parcourus pour trouver son essence et prendre son pied en léchant la botte de celui qui la conduit: C. Oui mais voilà, là où elle va, il faut un co-pilote et ça tombe bien, j’ai pour moi d’avoir sang froid fait les 24h d’amant et je connais des routes sinueuses qui la feront vibrer. Elle va se pisser dessus la salope! Et la connaissant elle va jouir avant même d’avoir joui jusqu’à ce que lui interdise de jouir. J’aime le verbe « jouir ». Ça tombe bien comme je disais, et ça continuera à tomber bien bas. S. m’attend. Elle renifle mon odeur à des lieues parce que S. est une femelle mi-humaine, mi-chienne. Elle a passé commande pour me plaire, pour exacerber sa féminité et pour couvrir ce qu’il me plait de découvrir quand je déchire ses robes… C’est mon côté explorateur ça. Je peux gratter sous le vernis pendant des heures et s’il le faut, je veux bien me salir les mains. Parce que S. est une femelle mi-humaine, mi-chienne, et qu’elle aime que je révèle la pute qui sommeille en elle. Moi je crois que S. est insomniaque parce que le vernis est fin. Elle doit se demander ce qu’elle verra par sa fenêtre, le long des routes sinueuses. Elle ignore qu’elle sera ligotée dans le coffre et bringuebalée une partie du chemin. Que je décrocherais ma ceinture pour la lui foutre autour du cou avant de la fouetter. Et au diable la sécurité routière! C. me balance ses destinations bien salaces depuis ce matin. Des endroits qu’on trouve pas sur les cartes comme ce bar enfoui sous la capitale où on a fait bouffer des bombecs crocodiles à S. par le cul devant le serveur impuissant mais heureux. Un message tiens ! « Vous arrivez B. ? » «  Je mets mon pantalon. Je mets ma chemise. Je mets mes chaussures. J’arrive! » B.
34 vues 3 aime