La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 20/12/25
Je m’appelle Ysideulte. Je suis née dans un monde que je traverse avec le sentiment de ne pas vraiment en faire partie. Mes plus anciens souvenirs s’effacent avec le temps, mais il y en a un qui persiste, comme si c’était hier. La sonnerie retentit. J’ai à peine trois ans. C’est mon premier jour d’école. Toute la classe se dirige vers la cour de récréation. Instantanément, des groupes se forment, parlent, jouent, courent, crient.  Et moi, que dois-je faire ? Comment font-ils pour se regrouper ? Se connaissaient-ils avant ? Je suis perdue, seule au milieu de la foule. Dois-je me diriger vers un groupe ? Mais lequel ? Quelle est la règle ? Je ne sais pas, alors je reste seule. Tout le monde s’est intégré à un groupe, sauf moi. Je baisse les yeux, honteuse. Plus tard, le cœur battant, je m’approche timidement d’un groupe. Personne ne me parle. Les jeux continuent, tout le monde m’ignore. C’est comme si je n’existais pas. Je crois que je suis invisible. J’ai le don d’invisibilité, c’est sans doute cela l’explication. Un don, ou plutôt une malédiction. Sans doute que mes parents avaient anticipé les choses, en me donnant un prénom qui n’existe pas. Un prénom inexistant pour une fille invisible. Ce monde étrange, je l’ai traversé sans jamais en comprendre les règles. A l’adolescence, j’ai simulé, pour ne pas rester seule. J’ai fait semblant de m’intéresser à des discussions qui m’ennuyaient profondément. C’est donc cela, la convivialité, la vie sociale ? C’est cela être normale ? Des discussions futiles ? Soit ! S’il faut passer par là, ais-je le choix ? En trichant ainsi, j’ai pu m’intégrer. Enfin, m’intégrer juste un peu, jamais vraiment, mais cela m’a rendu la traversée de ce monde plus supportable. Tricher, faire semblant, pour survivre. C’est comme si physiquement j’étais devenue un peu visible, un peu moins translucide. Mais mon âme, ce qui fait que je suis moi, restait invisible. Souvent, je me sentais fatiguée. C’est épuisant de simuler, de faire semblant de s’intéresser à des sujets sans intérêt. « Ah, mais, moi je ne pourrai jamais sortir avec un blond », me disait une « amie ». Que pouvais-je répondre à cela ? Dire ce que je pense vraiment et être rejetée ? Non, il faut faire semblant, une fois de plus. Trouver quelque chose à dire. Prononcer des phrases vides de sens. Cela me pompe de l’énergie. Ce monde n’a aucun sens. Je redoute les moments de convivialité. Les pots, les cocktails, … Les moments où les groupes se forment et où moi je reste seule, invisible, honteuse de ne pas savoir m’intégrer. J’ai l’impression de revivre indéfiniment l’épisode de la cour de récréation, qui est resté gravé dans ma mémoire. Un supplice qui se répète à l’infini. Et puis un jour j'ai fait une rencontre qui a changé le cours de ma vie. Pour lui, je n’étais pas invisible. Pour la première fois, je me suis sentie comprise. Il me voyait. Pas seulement physiquement : il voyait mon âme. De ce jour-là est née une envie folle d’appartenir. Lui obéir, lui donner du plaisir – maigre retour pour celui qui m’a enfin donné le sentiment d’exister, mais c’est tout ce que je pouvais lui offrir. Alors, après maintes tergiversations, j’ai pris mon courage à deux mains et c’est la boule au ventre que je lui ai fait part de mes envies les plus intimes : être à lui, être son esclave. Il m’a mise en cage. Il m’a fouettée, humiliée, baisée comme une chienne. Mais, plus que tout, il m’a rendue infiniment heureuse, il m'a convaincue que je n'étais pas rien, il m'a insufflé la force qui soulève les montagnes. Les moments que j'ai passés en sa compagnie sont les plus beaux de ma vie. Je n’avais pas imaginé que quelques années plus tard je croupirais dans une cellule miteuse au pied des pylônes de suppliciés. Le totalitarisme progressiste n'aime pas les esprits libres, il les broie, il les extermine. J’aurais bien échangé le don d’invisibilité contre celui de passe-murailles. Chaque soir c’est la même punition : la fessée réglementaire. Un quart d’heure à la machine à fesser. Les zébralyvox gémellaires me protègent de la douleur. Je dois simuler pour ne pas attirer l’attention, hurler, pleurer, … Se forcer à simuler est une épreuve pénible, qui demande beaucoup de concentration. C’est épuisant mentalement. Parfois je me demande si cela ne serait pas mieux de ressentir la douleur. Je n’aurai qu’à subir, sans me poser de questions, sans effort. Mes fesses sont en charpie après chaque séance, mais je ne ressens aucune douleur. Ce matin le gardien m’a apporté un NewBrain et un vieux bouquin, « Programmation du Z80 ». L’histoire se répète. En examinant attentivement le livre, j’ai la confirmation de la présence de variations à peine perceptibles des espaces entre les caractères, sur toutes les pages multiples de 14. Stéganographie. Je suis bonne pour passer un paquet d'heures à reconstituer le code de désétalement, noircir des pages et des pages de 0 et de 1. Cette fois encore, pas besoin de me cacher : les gardiens penseront que j’ai perdu la raison. Convertir le code de désétalement en hexadécimal, le charger dans la mémoire du NewBrain, lancer la procédure de synchronisation et attendre qu'elle s'accroche sur le signal à spectre étalé. Un signal si faible qu'il est indétectable par les puissants systèmes de surveillance mis en place par la Suprême Alliance Démocratique. Comme toujours, le pangolin fou répond présent. L’heure est pourtant bien avancée. Ce type bizarre doit être insomniaque. $ Bonsoir Ysideulte ! Quelle joie de vous retrouver ! # Bonsoir Monsieur. Que dois-je faire maintenant ? $ Toujours aussi directe ! # Je n’aime pas tourner autour du pot. $ Moi de même. # Ce n’est pas l’impression que vous me donnez. Qui êtes-vous, sérieusement ? $ A l’origine j’étais une idée, un espoir. # Une idée qui en agace plus d’un. Ils sont tous à votre recherche et je ne donne pas cher de votre peau si le camp du bien vous capture. $ Je ne crains rien. Les idées sont à l’épreuve des balles et on ne les enferme pas dans des cellules. # Et maintenant, vous êtes qui, ou quoi ? $ L’éléphant dans la porte étroite. # Ca suffit ces allusions à la sodomie ! Ce n’est même pas drôle. $ Ah ah ! C’est vous qui y voyez une allusion. Moi je suis sérieux. Disons que maintenant je suis une idée incarnée, si vous préférez. # Incarnée par qui ? $ Vous. # Par moi ? La fille invisible ? Très drôle. J’en suis morte de rire. Avec tout ça, je ne sais toujours pas ce que je dois faire. $ Je vous l’ai déjà dit : suivez votre intuition. L’attracteur étrange vous guidera à travers elle. Vous n’êtes plus si invisible que ça. Bientôt le camp du bien va vous réhabiliter – décision prise en réunion de crise dans la Lune jaune de Davos. # Comment le savez-vous ? Vous avez des espions à Davos ? $ J’ai de grandes oreilles et leur salle de gestion de crise hautement sécurisée est celle dans laquelle mon ouïe est la plus fine. Ah ah ! # C’est vous qui m’avez fait livrer le NewBrain ? $ Non, c’est Microbite, le ministre de la Vérité. # Vous plaisantez ? $ Pas du tout. Enfin, il se trouve qu’il a signé l’ordre de livraison « à l’insu de son plein gré », comme dirait un grand philosophe. # Je vois...  Avez-vous des nouvelles de mon Maître ? $ Vous lui manquez terriblement. Il veille sur vous, à distance. Vous le reverrez bientôt.   A suivre…       Contexte L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).   Image d'illustration: générée par IA  
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Par : le 05/12/25
J’ai à peine fini de remettre ma culotte et réajuster ma jupe que le directeur est déjà sorti, appelé en urgence pour un grave problème dont j’ignore la nature. Mon cœur bat encore la chamade. Était-il sérieux ou bluffait-il ? Compte-t-il réellement me présenter nue à ma future équipe ? Seule dans son luxueux bureau, je profite de l’occasion pour en faire le tour. Par la fenêtre on aperçoit les débris colossaux de la Lune rouge [1]. L’ancien symbole de puissance de la Suprême Alliance Démocratique, détruit par le pangolin fou, jonche misérablement le sol. C’est encore plus impressionnant vu d’en haut. Au loin, la vue sur Davos et les montagnes environnantes est magnifique. Sur chaque sommet, des alignements de bites protègent ce site hautement stratégique des offensives aériennes d’origine humaine ou extra-terrestre [2]. Les bites n’ont pourtant rien protégé le jour où le pangolin fou a mené son opération, ce qui m’inquiète. Il a même pris le contrôle de tous nos systèmes de défense. Suis-je en danger ici, en cas de nouvelle attaque des ennemis de la démocratie ? Le sol, en parquet de noyer foncé parfaitement lustré, reflète subtilement la brillance des luminaires. Sur un meuble en ébène quelques objets d’art sont soigneusement disposés tandis que sur le bureau une lampe en laiton brossé diffuse une lumière chaude. Un stylo haut de gamme et un carnet en papier vergé ajoutent une note de raffinement classique. Le directeur aime en mettre plein la vue à ses visiteurs. Un tapis persan aux motifs profonds et un globe terrestre ancien complètent l’atmosphère, à la fois feutrée et prestigieuse. Bientôt je prendrai la place de ce personnage arrogant. Je me sens destinée à un brillant avenir et je suis prête à tout pour y arriver. Derrière le bureau, un fauteuil ergonomique en cuir noir, aux coutures apparentes, offre un confort enveloppant. Je m’y assois pour tester ce qui sera bientôt à moi. En poursuivant ma visite, je découvre une porte secrète, qui se fond presque parfaitement dans le panneau de bois recouvrant tout le mur. À première vue, elle n’est qu’un prolongement naturel des moulures : même vernis satiné, mêmes lignes verticales élégantes. Ce n’est qu’en observant attentivement que je remarque une très légère interruption dans le motif du bois. Je décèle la présence d’un discret mécanisme dissimulé dans l’un des ornements métalliques : un fin bouton en laiton intégré à une sculpture murale. Lorsque j’en active l’ouverture, la porte pivote silencieusement, comme si elle glissait sur un axe invisible, dévoilant une pièce attenante intime et inquiétante. L’éclairage du bureau ne franchit pas entièrement le seuil. La lumière semble absorbée par l’obscurité profonde de cet espace caché. La pièce n’est plus feutrée : elle est sombre, silencieuse, presque trop silencieuse. Les murs sont recouverts d’un revêtement mat, d’un noir tirant sur le vert, qui absorbe le moindre reflet. Le sol est en pierre froide, irrégulière, et laisse parfois deviner de fines fissures que l’on pourrait prendre pour des veines. L’air y semble plus dense, comme chargé de quelque chose d’indéfinissable. L’ambiance est oppressante. Au centre de la pièce, malgré le faible éclairage, je distingue une cage et un fauteuil d’examen gynécologique sur lequel est posée une poire d'angoisse. Au mur, des fouets et des objets indéfinissables, ressemblant à des instruments de torture, sont suspendus. Des chaînes et des anneaux pendent du plafond. Je referme la porte secrète, un peu secouée par cette découverte. Le directeur est donc un adepte de pratiques sado-masochistes. Je n’en suis pas vraiment surprise et pourtant je me sens quelque peu perturbée par cette découverte. En quittant le bureau, je m’attarde sur l’écriteau en or massif. « Panagiótis Crapoulós. Directeur du département d’ingénierie sociale. Suprême Alliance Démocratique. » On dit qu’il a été placé à ce poste hautement prestigieux grâce au soutien des réseaux gays. Je pars avec un handicap, ne pouvant profiter de l’appui de ces puissants réseaux d’influence. Mais je vais suivre son conseil : à partir d’aujourd’hui, je serai lesbienne. En comparaison, le lobby lesbien est encore faible au sein de la Suprême Alliance Démocratique – malgré l’idéal progressiste fièrement affiché dans les médias – mais peut-être pourra-t-il me donner un coup de pouce. Ma psy est lesbienne et se vante d’avoir des relations. Je lui demanderai des conseils et des contacts pour m’introduire dans les réseaux d’influence.   Mais j’y pense… Peut-être qu’il n’est pas trop tard et que je peux encore assister à l’exécution publique d’Ysideulte [3]. Avec un peu de chance le grand chrysaor cendré ne l’a pas encore dévorée vivante. Je cours à toute vitesse vers la salle de téléconférence, descends les escaliers quatre à quatre, manquant de trébucher, et, essoufflée, pousse doucement la porte pour ne pas me faire remarquer comme retardataire. Je découvre la salle en pleine agitation : chaises repoussées à la hâte, murmures fébriles, visages tendus. Au centre, plusieurs collègues murmurent tous en même temps, la voix tremblante, tandis que le directeur mène les opérations. Aux murs, des voyants indiquent que l’alerte rouge est en cours, signe qu’un incident grave vient d’être révélé. L’atmosphère est lourde et chaotique : un mélange de stupéfaction et d’urgence palpable qui fait immédiatement comprendre que quelque chose de sérieux s’est produit. Les murmures m’apprennent qu’Ysideulte a survécu et que des évènements étranges se sont produits.  Sur l’écran, l’enregistrement de l’exécution ratée est visionné et repassé plusieurs fois au ralenti.  Ce que je vois m’épate. Les bras robotisés ont fondu sous l’effet d’une fulgurante décharge. Comment fait-elle ça ? Et maintenant elle défie les forces de sécurité. Cette femme ne manque pas de cran. Si je ne savais pas que c’est une fasciste de la pire espèce, j’en éprouverais presque de l’admiration. Le directeur convoque tous les chefs d’équipes à une réunion de crise. Pendant qu’ils sortent en se bousculant comme s’il y avait un incendie, il m’aperçoit au fond de la salle et revient sur ses pas. « Qu’est-ce que tu fais là ? » « Je pensais avoir encore le temps d’assister à l’exécution, Monsieur le Directeur, mais je vois qu’il y a eu des problèmes. » « Ne t’inquiètes pas, je gère. Tiens, viens aussi, comme ça tu verras comment on gère une crise de main de Maître » me dit-il en me prenant par la main pour m’entraîner au pas de course vers la salle de gestion de crise. Je n’y avais jamais mis les pieds. C’est une salle hautement sécurisée, insonorisée, permettant des liaisons holographiques cryptées avec de hauts responsables politiques et patrons de médias. La connexion a déjà été activée et plusieurs personnes sont présentes via leurs avatars d’un réalisme saisissant. Je reconnais l’hologramme d’un milliardaire, le patron de BMF – Best Mind Fucking television, et, à côté, celui du ministre de la Vérité, Microbite, sur son lit d’hôpital, le teint blafard. Il a été sauvagement agressé par la criminelle Ysideulte et depuis il a un mal de mer permanent [4]. Aucun médecin n’a réussi à déterminer ce qu’elle lui a fait. Le directeur me fait assoir autour d’une table ovale, parmi tous les chefs d’équipe. La discussion démarre sans préliminaires – il y a urgence. Personne ne m’invite à participer au débat. Le directeur ne m’a même pas présentée. Visiblement, je suis là juste pour lui servir de faire-valoir. Il est de notoriété publique qu’il aime s’entourer de jeunes femmes et le montrer. Les hommes sont majoritaires autour de la table, seules quelques femmes sont présentes. Régulièrement, des regards appuyés et interrogateurs se dirigent vers moi. Les avis sont partagés, puis semblent converger. La maintenir en cellule le temps que l’affaire se tasse puis l’exécuter discrètement loin des regards, quand tout le monde aura oublié. En attendant, mettre le paquet sur la menace extra-terrestre pour occuper les esprits et terrifier la population. Expliquer que les phénomènes étranges qui se sont produits sont dus au réchauffement climatique. En profiter pour en remettre une couche sur le bien fondé du pass carbone et de la méga-taxe fédérale destinée à financer le plan Climax$2050™. Le propriétaire de BMF assure qu’il a en réserve des heures de documentaires angoissants sur la menace Alien, et une ribambelle d’experts climatiques prêts à participer à des plateaux TV. « Le ministère de la Vérité se chargera de censurer et faire condamner les voix dissidentes. Faites distribuer un kit de survie pour crédibiliser la menace et renforcer l'angoisse. » ajoute Microbite. Il a l'air vraiment mal en point mais on dirait que cette perspective lui a redonné de l'énergie. Des rictus sadiques, de jouissance perverse, lui traversent le visage. Je me demande si les gens vont oublier si facilement les images qui ont été diffusées. Je dois reconnaître qu’Ysideulte m’a impressionnée. Je lève la main. Personne ne me donne la parole alors j’insiste, maintenant mon bras ostensiblement levé, ce qui suscite un regard agacé du directeur. « Qu’y-a-t-il, Charlotte ? Tu veux la permission d’aller aux toilettes ? » me demande-t-il en pouffant de rire. Des rires parcourent la salle. « Si je puis me permettre, Monsieur le Directeur, je pense qu’il faudrait la réhabiliter. » « Quoi ? » « Oui j’ai vu ça dans Les aventures d’Émilie. Une criminelle est pardonnée et réhabilitée par le roi. Le peuple apprécie ce geste généreux et applaudit le souverain. A la fin tout se termine bien. » « Oui, mais on n’est pas dans Les aventures d’Émilie ici » rétorque-t-il, en pouffant de plus belle. « Ce n’est pas idiot » dit timidement une petite voix, suivie par un murmure d’approbation grandissant dans l’assistance. Je crois que c’est la directrice adjointe. Quelque peu décontenancé par ce soutien inattendu, le directeur tente d’y mettre un terme. « N’y songez même pas. De toute façon, elle ne voudra jamais coopérer. Vous avez vu comment elle a osé défier les forces de sécurité ? »  « Mais peut être que son Maître voudra bien négocier pour la sauver. Dans son interview chez Archi Phi, elle a dit qu’elle lui obéit toujours, que ça lui plaise ou non. » me permets-je de rétorquer.  Je me demande si je ne suis pas allée trop loin en osant insister. Connecté à distance par liaison holographique, Microbite n'est visiblement pas d'accord, mais sous l'effet de la colère il s'étouffe dans son vomi et n'arrive pas à prononcer un seul mot. J'imagine l'horreur que cela doit être de subir un mal de mer permanent. « Ca vaut la peine de tenter. Qu’en pensez-vous, Monsieur le Directeur ? Si cela ne fonctionne pas on pourra toujours revenir à notre plan initial » ajoute la directrice adjointe. « Soit ! Puisque vous voulez perdre votre temps, allez-y. Je vous charge de coordonner la négociation. » Sur ces paroles agacées, il met subitement un terme à la réunion et sort en claquant la porte. Le mardi à 10 heures, je me rends comme prévu à la convocation. Toc, toc, toc. « Entrez ! » Le directeur me regarde sévèrement, en me détaillant de la tête aux pieds. Pas un mot. Après un moment d’hésitation, décontenancée par ce silence, j’entreprends de me déshabiller sans traîner, comme il me l’avait demandé. « Au moins cette fois tu es un peu plus présentable. » me dit-il, le regard dirigé vers ma chatte épilée. « Tu as eu un comportement déplacé l’autre jour. » ajoute-t-il. « Pardon Monsieur le Directeur, je voulais juste aider » « Ce n’est pas grave, mais les cruches comme toi me surprennent toujours. Elles osent tout. Le moins que l’on puisse dire c’est que tu ne manques pas de culot. » Je m’approche et tourne lentement sur moi-même pour qu’il puisse se rincer l’œil, espérant l’amadouer et me faire pardonner mon insolence. « Allez, rhabille-toi, on va y aller » Ouf ! Quel soulagement. Il m’accompagne à l’étage inférieur, jusqu’à la salle de réunion. Toute l’équipe discrédit & dénigrement dont je vais prochainement prendre les rênes nous y attend. Le directeur prend la parole et me présente en des termes élogieux, ce qui me surprend, pendant que je dépose une boule mémoire contenant mon diaporama de présentation dans le micro-réceptacle d’un PC portable. Avant de me donner la parole, il me demande sur un ton sec de me mettre à genoux sur une chaise. Surprise, je l’interroge du regard, avant d’obéir. Tout s’est passé en une fraction de seconde. Il a brutalement retroussé ma jupe devant tout le monde et a arraché mon string si violemment que la couture a craqué. Il me flanque une fessée si brutale que je manque de basculer en avant avec la chaise.  « Maintenant tu as la parole ! »  Je me redresse, les fesses en feu, et me dirige vers l’écran, en faisant de mon mieux pour rester concentrée et présenter mon parcours et mon expérience professionnelle comme si de rien n’était. Je bous intérieurement de cette humiliation inattendue mais je m’efforce de n’en rien montrer. Pendant que je me présente, je me rends compte que je rougis terriblement, incapable de contrôler cette réaction physiologique déclenchée par une overdose d’humiliation. La vengeance est un plat qui se mange froid… Je n’aurais sans doute pas dû le provoquer lors de la réunion de crise. à suivre...    Contexte L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).   Références [1] Voir « Les Lunes de Davos »  https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/ [2] Voir « B.I.T.E.S. – Complexe de défense planétaire »  https://www.bdsm.fr/blog/9180/BITES-%E2%80%93-Complexe-de-D%C3%A9fense-Plan%C3%A9taire/ [3] Voir « Le souffle de la résistance »  https://www.bdsm.fr/blog/11290/Le-souffle-de-la-résistance/ [4] Voir « Votez Microbite, le soumis mégalo »   https://www.bdsm.fr/blog/11007/Votez-Microbite,-le-soumis-m%C3%A9galo/   Image d’illustration : gif circulant sur le Net. Merci à MagmA de l’avoir découvert et de m’avoir permis de le reprendre.  
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