La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 16/05/24
Il fait chaud. Très chaud. Nous avons 17 ans, presque 18, et c'est un autre feu qui nous consumme. L'amour et la découverte. Le plaisir. Son miel sous ma langue, dont je crois, encore aujourd'hui, me souvenir du goût délicieux. Son petit village n'est quà quelques kilomètres du mien. Et chaque jour de cet été je la rejoins. Nous avons nos habitudes. Et un endroit frais pour nos ébats. Il est là. Dès que je lève les yeux de sa croupe accueillante, il me regarde. Bras en croix. Nous sommes en sa demeure après tout. Sacrilège ? Je préfère y voir un hommage. A la vie, la jeunesse, la luxure. J'ai 18 ans à peine et je ne sais pas encore que je ne serai jamais sage. Nous nous aimons. Nous sommes les premiers, l'un pour l'autre, et rien ne nous est impossible. Rien ne nous est interdit. Explorer, expérimenter. Au dehors le soleil est de plomb. La campagne brûle. Sur cette mezzanine qui surplombe la nef, ce sont mes genoux qui brûlent. Il faut dire que la moquette est rèche. Mais la liberté des sens est à ce prix. Et une levrette réussie vaut bien deux rougeurs sur mes rotules. J'aime sa peau sous mes doigts, la douceur de ses courbes, ses gémissements qu'elle peine à étouffer. Hier, nous avons failli nous faire surprendre. La fraîcheur de l'église avait attiré deux touristes. Allongés sur la moquette, à peine protégés des regards par la rembarde, elle a continué à me sucer. Et j'ai joui. Plus tard, nous avons ri. Beaucoup. En imaginant leur réaction s'ils avaient monté l'escalier. Lui me regarde toujours. J'ai presque l'impression que parfois, il me fait un clin d'oeil, pour m'encourager. Mais je n'ai pas besoin d'encouragements, j'ai presque 18 ans. Je l'aime, et je ne pense quà une chose, baiser, lécher, caresser, jouir. Encore et encore. Et lorsque je crie, mes genoux crâmés sur la moquette marron de cette mezzanine, il me regarde. Et il m'arrive de me demander si cela lui plaît.  Viktor
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Par : le 16/05/24
L'esplanade de Choisy est quasi déserte. Seules quelques âmes aux yeux forcément bridés vont et viennent, vers nulle part. Il pleut depuis des lustres me semble-t-il, mais cela m'indiffère. J'aime Paris sous la grisaille et la pluie, et j'aime cet état de nostalgie qui m'assaille alors que je remonte vers la place d'Italie. Je m'y plais, m'y love comme dans un refuge triste mais néamoins réconfortant car j'en connais les moindres recoins. Ces rues, ces lignes et ces stations. Ces souvenirs et ces actes manqués. Ces échecs et ces bien trop maigres réussites. Elle a vieilli. Un peu. Mais que dire de moi. Je ne pensais plus à elle depuis longtemps. M'avait-elle marqué, manqué ? Je n'y avais jamais vraiment réfléchi. Pourquoi aujourd'hui, alors que je l'avais oubliée, tous ces souvenirs refont-ils surface, amers et tristes ? Sa tête sur mon torse, mes doigts dans ses cheveux. Ses lèvres douces cherchant ma bouche pour des baisers non pas sensuels, mais si tendres. Elle est ministre. Enfin secrétaire d'Etat. Se souvient-elle ? J'aimais l'odeur de sa peau après la jouissance. Et alors que j'emerge, place Denfert, d'un métro bondé, son parfum sature ma mémoire. Je l'ai entendue, sur France Info. Sa voix est restée la même. Dure. Elle si capable, pourtant, d'une tendresse infinie, nécessaire à sa survie. Comme si elle en avait cruellement manqué. La journaliste ne pouvait pas en placer une, et n'a obtenu aucune réponse précise. Verbiage insipide. Je me souviens qu'elle était brillante. Une chose m'échappe aujourd'hui, la couleur de sa Twingo. Rose ou orange ? Elle me faisait jouer le rôle du chauffeur. Entre la rue de Tolbiac et son appartement du 18ème, rue Durantin. Nous sortions peu, passant le plus clair de notre temps à nous étreindre en regardant la télé. Sans beaucoup parler. Juste nous sentir l'un l'autre, nous caresser et nous enlacer. Baiser, parfois. Je ne me souviens plus si j'étais bien à ce moment là. Pas plus mal que seul, j'imagine. Il pleut, et je souris. J'ai deux secrétaires d'Etat à mon palmarès. Ce n'est pas rien tout de même. Pure coïncidance bien évidemment. La première est aussi brune que la seconde est rousse. Mais la seconde est aussi connue que la première inconnue. C'était l'époque de la magie de Caramail. L'époque des premiers blogs. Elle avait 18 ans, à peine. Avide. Exploratrice autant que tentatrice. Volcanique, érotique, symphonique. Je l'ai oubliée pendant longtemps. Gardant ce précieux souvenir, il l'est toujours, quelque part bien enfoui. Jusqu'à ce que je fasse le lien entre la jeunesse fougueuse et la femme flamboyante, tenace et guerrière. Elle n'avait rien perdu de son audace, de son entêtement, de ses excès, toujours assumés. Nous avions longuement conversé, nous nous étions livrés, confiés, donnés. Et l'attirance était née. Insatiable. Je me souviens maintenant de ces mots que j'avais murmurés dans la salle secondaire et déserte d'un petit café, du côté de Menilmontant : "si tu fais ça, tu vas nous faire très mal. Et pour longtemps". Elle l'avait fait. Elle s'était empalée, ses yeux plongés dans les miens. Elle m'avait embrassé au rythme de ses hanches. Et nous avions joui, unis, amoureux fous de cet instant. Puis le tourbillon s'était abattu, ravageur. Ne laissant que ruines dans les coeurs. Le mien surtout. Un feu de paille, brillant, brûlant, mais sans avenir. De ces feux qui vous grillent sur place mais laissent très vite le froid revenir, plus brutal et douloureux. Je n'ai jamais rien regretté. J'ai grillé, brûlé, mais avec une intensité inouïe. La souffrance faisait partie du jeu. Car c'était un jeu. Dangereux pour un adulte et une jeune fille. Mais jouissif. J'ai deux secrétaires d'Etat à mon palmarès. Alors que je suis sous la pluie, marchant vers Montparnasse, je me demande si deux, c'est le début d'une collection. Existe-t-il un mot pour qualifier la collection de secrétaires d'Etat ?  Viktor
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Par : le 16/05/24
Session musique blanche (avec masque oculaire hermétique, entraves et bâillon). Voici quelques mots recueillis lors d'une conversation avec Sisyphe après la séquence : Réglage du volume: si le sujet soumis n'entend aucun bruit une fois le volume réglé, il s'avère que certains bruits émis sur une fréquence différente sont perçus ou entendus(exemple : bruits d'accessoires métalliques) Impressions : pour une session qui dure, le sujet soumis s'habitue rapidement au bruit blanc et découvre au fur et à mesure les accessoires choisis la personne Dom'. Le sujet soumis ne perçoit pas les temps de latence imposés. Le fait d'être isolé de l'extérieur rend la sensation nouvelle et savoureuse. L'effet de surprise est amplifié. Pour ma part, en tant que Dom', je rajouterais que l'absence de contact et d'échanges avec mon sujet soumis peut me créer un certain manque. J'ai donc pratiqué un peu d'électro après afin de profiter d'un moment propice à l'échange, à l'expression de ressentis. Suggestion de Sisyphe : pour l'avoir vécu, je trouve préférable en matière de sons imposés au sujet soumis de choisir une bande audio qui interpelle, malmène le mental, titille les neurones. Pour cela la musique moderne expérimentale, entre autres, sollicite l'attention du sujet soumis au même titre que les impacts et les agressions de la peau. Le sujet soumis n'arrive plus à se concentrer sur l'audio et le toucher. Et ce de matière permanente. Ce qui reste difficilement supportable. Matériels utilisés : instruments d'impacts (paddle, martinet, cravaches et badine), ongles, roulette de Wartemberg, couteau. #photoperso Sisyphe_44
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Par : le 15/05/24
Je pense avoir toujours été attiré sexuellement par le fait d'avoir le sexe glabre. Cela fait parti intégrante de ma sexualité depuis l'adolescence. Je ne me l'explique pas, c'est un trait de ma personnalité fétichiste. Déjà au collège, je m'amusais à couper les poils de mon sexe avec une paire de ciseaux. Je précise que c'était avant les débuts d'internet et le sexe épilé n'était absolument pas encore démocratisé par les films ou les magasines porno. J'avais terriblement envie de me raser le sexe mais je n’osais pas. J'avais peur que quelqu'un le remarque. Puis un jour, à la période du lycée, l'envie était trop grande et j'ai sauté le pas. Enfermé dans la salle de bain, le cœur battant, j'ai pris un rasoir et de la mousse et je me suis rasé intégralement. Le processus était hyper excitant. Petit à petit, les poils disparaissaient et mon sexe se dénudait. J'ai trouvé le résultat incroyable. Mon pubis était glabre pour la première fois depuis l'enfance. Mon sexe était nu et je le trouvais à la fois indécent et magnifique. Ce qui m'a le plus surpris, c'était la sensation de mes doigts parcourant mon pubis et mes parties intimes parfaitement glabres. C'était ultra doux et sensuel... Au lycée et dans les lieux publiques en général, étant de nature timide, j'oscillais entre honte et excitation avec mon sexe rasé. C'était des sensations assez contradictoires, sûrement les prémices d'une sensation bdsm...Si quelqu'un l'avait remarqué, j'aurais sûrement été la risée des camarades de classe... Surtout dans un lycée techno majoritairement masculin. Il n'y avait en réalité que peu de raison que ça se remarque. La peur n'était pas rationnelle. L'excitation était, elle, bien réelle. Il m'arrivait dans mes rêveries en classe de me mettre à durcir en sachant que sous mon pantalon, mon sexe était dépourvu de poils. La contrainte principale était que depuis tout petit, tous les étés, j'allais en vacances dans un village naturiste où je retrouvais, en plus, mes ami(e)s de vacances. Pas moyen de me retrouver le sexe lisse dans cette situation. Au printemps je laissais donc repousser mes poils et les vacances terminées, avec impatience, je prenais un malin plaisir à me raser à nouveau et redécouvrir les délices de mon intimité imberbe.   J'ai une pensée ému pour toutes les femmes qui ont partagé ma vie et qui m'ont accepté tel que j'étais, avec mon fétichisme prononcé pour les sexes glabres. Elles ont joué le jeu et m'ont toutes autorisées à leur raser le sexe. Quelque fois avec une légère crainte au début, elles y ont toutes pris goût, sûrement rassurée de savoir que leur vulve glabre m'excitait énormément, et que malgré les apparences, elles n'avaient rien d'une petite fille, avec leurs hanches, et leurs sexes développés. Le fétichisme de l'acomoclitiste n'est-il pas d'ailleurs l'excitation de la vision d'un sexe glabre là où justement il devrait y avoir des poils pour le cacher ? Elles ont aussi découvert les sensations décuplées et la sensibilité d'un sexe épilé. Pour ma part, il va sans dire que je mettais un poing d'honneur à les raser moi même avec application pour mon plus grand plaisir.     Celle qui partage ma vie aujourd'hui s'épile aussi. Elle y a pris goût et elle aime mon sexe ainsi dénudé. Je ne me lasse jamais d'apercevoir sa fente lisse quand elle s'habille et se déshabille. Elle est magnifique. Moi je suis passé du rasoir, à l'épilateur et la pince à épiler, c'est plus long mais tellement plus doux...   Aujourd'hui, l'épilation intime s'est démocratisée pour les femmes et un peu chez les hommes aussi. Cette pratique est rentré dans les mœurs et n'est plus assimilé à la pédophilie ou lorsque l'on criait au scandale quand une femme avait le sexe glabre pour mieux l'asservir et l'infantiliser dans ce monde patriarcal.   Je vais toujours en vacances dans ce même village naturiste. Contrairement à mon époque, les ados restent aujourd'hui habillés et semblent être plus complexés qu'avant. Beaucoup d'adultes ont le sexe épilé aujourd'hui. Je dirais même une majorité. J'ai mis du temps à assumer le fait que je m'épile le sexe. La première année où j'ai décidé de rester épilé au village naturiste où je retrouve toujours mes ami(e)s d'enfance, je me suis mis en condition de soumis à ma femme. Puisqu'elle me préfère ainsi, je reste ainsi. Cela m'a beaucoup aidé puisqu'en quelque sorte je n'avais pas à l'assumer, ce qui est assez lâche de ma part. Ça a eu l'avantage de me décentrer et de me rendre compte que ça n'a choqué personne. Aujourd'hui je l'assume enfin presque totalement mais ne le vante pas auprès de certains de mes amis ou collègues à qui je sais que ça pourrait encore choquer.   C'était mon premier article, je n'espère pas le dernier. Merci de m'avoir lu.
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Par : le 15/05/24
Emanuele Taglietti, est né en 1943 à Ferrara en Italie, il est l'une des figures reconnues pour ses oeuvres réalisés dans le cadre des fumetti, ces bandes dessinées italiennes de petit format et leur approche qui leur est propre : les histoires mêlant sexe, violence et horreur. Emanuele s'est illustré sur plus  500 couvertures de ce genre. Ces couvertures illustraient  parfois de façon à peine voilée les clichés du bondage et du BDSM. Fils de Otello Taglietti, peintre et décorateur, Emanuele grandit dans un environnement où il est nourrit de nombreuses influences artistiques. Ayant fréquenté les plateaux de cinéma aux côtés de son père et de son cousin, le célèbre réalisateur Michelangelo Antonioni, Emanuele Taglietti a su développer une approche cinématographique dans son art. Après ses études à l'École expérimentale de cinématographie à Rome, il travaille sur plusieurs films avant de se lancer dans l'illustration pour Edifumetto, le principal éditeur de fumetti en Italie. Les fumetti : un espace d'expression qui fleure souvent bon le BDSM et le bondage Les fumetti, à l'apogée de leur popularité dans les années 70, offraient un espace incomparable pour l'exploration de sujets tabous. Les couvertures de Taglietti, souvent chargées d'érotisme et de mystère, plongeaient les lecteurs dans des récits où le bondage et les pratiques BDSM étaient bien présentes, fussent-elles sous jacentes. À travers ses illustrations pour des titres comme "Zora la Vampire" et "Sukia", il a pu développer des créations où le fantasme se mêle souvent à la terreur, dans des mises en scène où le cuir et les chaînes ne sont jamais loin. L'œuvre de Taglietti se caractérise par un style distinctif, mélangeant réalisme et surexpression des émotions. Ses personnages, souvent des femmes puissantes et provocantes, sont mis en scène de manière à illustrer autant leur force autant que leur vulnérabilité. Leur représentation dans des scènes de bondage,, témoigne d'une maîtrise artistique qui transcende le simple érotisme pour toucher à des aspects plus profonds du désir et du contrôle. Avec la baisse de popularité des fumetti à la fin des années 80, Taglietti s'éloigne de l'édition pour se consacrer à la peinture à l'huile et à l'enseignement.      (ce livre est disponible en vente en ligne, cliquez là)
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Par : le 14/05/24
  Du 16 au 20 mai 2024 Zuip & The Queen donneront une exceptionnelle série de concerts/performances   Au programme   Parce que le con serre/sert tôt. Ouverture matinale pour 3 trombones à coulisse.   Sarah Bande & Tony Truand. Charivari à la manière de Mouret (1682-1738). Violes de gambe, tambourins, flutiaux.   Les esclaves fouettées Chœur à capella, gémissements, supplications, cris, claquements de fouets et  bruit de chaînes.   In the Moon for Love Solo de percussions   Le respect pervers. Pour piano préparé : fourchettes, couteaux, cutters, épingles à nourrice, bouteilles de Prosecco.   Les contraintes. Symphonie dodécacophonique pour cordes, chaînes et sangles.   L'enfer est au bout du chemin. Concert promenade nocturne : 1- le confessionnal 2- la cave 3- la prison   Chaque prestation se conclura par un vibrant Gode fuck the Queen (repris en chœur) Nombre de spectateurs très limité. Tenue débraillée bien venue Le noir, le cuir et les vêtements sexys seront proscrits. Chaque concert se poursuivra par une improvisation avec les participants (on peut venir avec son instrument) Le programme pourra varier selon les désirs et l'inspiration du Maître.     Une brassée d'orties pourra être offerte à La Queen à l'issue du concert.
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Par : le 14/05/24
"Semita Voluptatis" est un livre qui se démarque par une approche rafraîchissante et profondément humaine de la relation BDSM. Écrit du point de vue d'un dominant, ce livre de Paul Fontaine offre une perspective rare et enrichissante sur la dynamique de pouvoir entre un Maître et sa soumise. Le récit, narré avec une plume à la fois élégante et incisive, explore les émotions complexes et les dilemmes moraux du Maître, un personnage que les lecteurs trouvent souvent "perturbant, troublant et excitant". À travers ses yeux, nous découvrons non seulement la puissance de la domination mais aussi la vulnérabilité inhérente à celui qui la détient. Ce dominant, loin d'être le stéréotype du tyran froid, se révèle être un personnage riche en émotions, partagé entre force et douceur, contrôle et doute. La soumise, décrite comme forte et déterminée, est loin d’être une victime passive. Elle est le pilier sur lequel repose l'équilibre de leur relation, apportant confiance et consentement, des thèmes chers aux lecteurs de ce genre. Le livre "a le mérite d’être clair" et offre une "immersion passionnante dans le monde du BDSM", comme le souligne un des commentateurs, ajoutant une couche de réalisme et d’authenticité à cette exploration de la soumission et de la domination. Les scènes détaillées de BDSM sont décrites avec un équilibre parfait entre intensité et respect, évitant l'écueil de la vulgarité tout en restant fidèle à la réalité de ces pratiques, ce qui fait de "Semita Voluptatis" un "voyage inconnu" qui provoque une "irrépressible envie de savoir jusqu'où ils vont aller". La relation entre le Maître et sa soumise est peinte avec une "belle plume" qui capture leur interaction complexe et leur croissance mutuelle. Cela est souligné par le fait que, selon les lecteurs, ce livre change la donne par rapport aux narrations typiques, offrant "une pépite dans le domaine du BDSM". "Semita Voluptatis" s'avère donc être un livre captivant et provocateur qui ne manquera pas de séduire celles et ceuxen quêtee d’une histoire où la psychologie des personnages est aussi importante que les actes qu’ils commettent. Dans les bonnes librairies ou en vente en ligne  
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Par : le 14/05/24
  Le rendez-vous   Pour financer ma nullification et me faire quelques sous, j’ai le droit de recevoir un peu de monde. Un gars a pris rendez-vous pour une pipe. Il sonne, je vais ouvrir, je suis en fauteuil roulant. Dans l’encadrure de la porte se tient une sorte de géant, presque deux mètres et bâtit comme un bucheron. Il me suit dans ma pièce. Je n’ai pas le temps de parler qu’il sort son membre, il est énorme et sent la transpiration. Je me retrouve avec ce membre dans ma bouche, lui debout devant moi assise dans mon fauteuil. Il me tient la tête et commence un mouvement de vas et viens. Il se retire, m’arrache du fauteuil, arrache mon leggins et me retourne comme une crêpe. Je lui dit : » met une capote » Il en sort une, se la met et sort aussi un petit pot, je pense que c’est de la crème, mais je réalise que c’est du baume du tigre. Il en met généreusement sur sa queue recouverte de la capote. M’en tartine la rondelle et d’un coup sec s’enfonce en moi. Je hurle d’abord de douleur par la taille et ensuite par le sentiment de brûlure. Il explose en moi et reste un moment collé . Il se retire, j’ai el cul en feu, la tête qui tourne. Il pose quelques billets et s’en va sans un mot.
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Par : le 12/05/24
Steve m'a invitée à une sortie en ville pour visiter un musée qui venait de se rouvrir : Le Manoir Médiéval. Comme je me soumets toujours à ses désirs, je me suis levée tôt car il voulait le voir dès le matin. Nous sommes arrivés en avance, mais le préposé était content d'avoir ses premiers clients et il nous laissa rentrer avant l'heure officielle. Le manoir médiéval vous plonge dans l'ambiance glauque du moyen-âge avec tous les accessoires de l'époque et, bien entendu, une salle de torture au beau milieu. Mine de rien, c'est ça que les visiteurs et surtout les visiteuses préfèrent venir contempler, en échangeant des propos réprobateurs quant à la barbarie des ancêtres, mais en éprouvant d'étranges sensations dans le secret de leurs parties intimes en imaginant les tortures qu'on y pratiquait. Tous les objets exposés sont soigneusement gardés hors de portée des mains trop curieuses sauf, sur un podium, un gros pilori (stocks comme on dit en anglais) avec sa planche à trois trous, un central pour la tête, deux plus petits pour les poignets, laissé en accès libre pour les inévitables photos faites par des amateurs rigolards. Steve me demanda évidemment de m'y installer pour un cliché souvenir. Il souleva la moitié supérieure de la planche, me laissa m'installer à genoux, tête et poignets placés dans les encoches prévues et rabattit la partie supérieure sur mon cou.  Le conservateur du musée avait bien fait les choses car les trois trous étaient gainés d'un cuir tout frais qui les rendait confortables mais qui diminuait leur diamètre jusqu'à enserrer tout juste tête et poignets. J'étais immobilisée comme une condamnée, prête pour la photo. Steve ouvrit son sac, selon moi pour prendre son iphone, mais au lieu de celui-ci, c'est un gros cadenas qu'il exhiba devant mes yeux avant de le faire claquer sinistrement, verrouillant les anneaux reliant les deux planches. Je commençai par rire mais rapidement, avec horreur, je constatai que j'étais réellement prisonnière, sans pouvoir me dégager, malgré mes contorsions de plus en plus furieuses. Je le menaçai d'appeler au secours, mais il sortit de son sac un des objets que je déteste le plus au monde : un bâillon à boule, car le salaud avait tout prémédité. Me pinçant fermement le nez, il m'obligea à ouvrir la bouche et y introduisit prestement l'objet, me condamnant à ne plus émettre que des grognements étouffés. Ce n'est pas tout. Après avoir solidement fixé le lanière du bâillon, il passa derrière moi et, soulevant mon top jusqu'aux épaules, il dégrafa mon soutien-gorge et en coupa les bretelles avec son couteau de poche pour l'enlever facilement. J'ai une poitrine opulente et ma position, à genoux, le corps horizontal, la tête à cinquante centimètres du sol, faisait pendre de façon indécente mes lourdes mamelles. Puis, Steve disparut dans la pièce voisine, me laissant seule et sans défense. Que faire, hurler mais impossible à cause du bâillon; soulever la barre supérieure, impossible à cause du cadenas; le supplier de me délivrer, il avait disparu. Toute moite de transpiration, je sentis mon coeur s'affoler, d'autant plus que des bruits commençaient à se faire entendre du côté de l'entrée. Tout à coup, la lumière d'un projecteur dirigé sur mon instrument de supplice s'alluma et les premiers touristes firent leur entrée : tout un autocar d'asiatiques, ravis du tableau vivant que je leur offrais ! Moi, paniquée et envahie par une honte indescriptible, je fermai les yeux et sentis une onde irrépressible me parcourir. Un orgasme foudroyant me dévasta face à des centaines d'yeux incrédules et fascinés. Puis je me mis à sangloter, le corps violemment secoué de spasmes irrépressibles.
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Par : le 12/05/24
Sur les plateformes de dédiées à la rencontre comme Tinder ou partiellement dédiées à la rencontre comme notre site BDSM.FR, tout à chacun a pu constater le déséquilibre marqué entre le nombre de femmes et le nombre d'hommes. Ce déséquilibre impacte lourdement l'expérience des utilisateurs, hommes comme femmes.. Ce problème n'est donc pas cantonné à Tinder, mais c'est un symptôme généralisé sur toutes les plateformes de rencontres. Certains nouveaux membres de BDSM.FR s'en plaignent de manière assez critique et voir de manière acerbe comme si nous étions responsables et coupables de la disparité de nombre entre les femmes et les hommes sur le site (il n'y a pas une semaine sans qu'on se fasse littéralement insulter par le biais du formulaire de désincription). Dans le cas de Tinder, Nicolas Kayser-Bril et Judith Duportail ont effectué un test, il y a quelques années, et le résultat de l'expérience est à peine surprenant et en tout cas très significatif. L'expérience de Judith et Nicolas sur Tinder A des fins expérimentales les deux enquêteurs ont voulu voir "ce que ca faisait" d'être du sexe opposé sur l'application phare de la rencontre en ligne, Nicolas, s'est ainsi créé un profil féminin sur Tinder, et a rapidement dû fermer son compte, véritablement submergé par les sollicitations tournant parfois assez vite à l'agressivité. Judith, quant à elle, a constaté un manque de sollicitation sur son profil masculin, à l'inverse de ses expériences habituelles sur Tinder ou elle avait du succès, mettant en lumière que l'expérience entre un homme et une femme est radicalement différente en fonction du sexe. En effet, selon leurs recherches, le taux de match est de 50 % pour les femmes contre seulement 2 % pour les hommes sur Tinder. Causes et conséquences de cet état de fait Sur-sollicitation des femmes : les femmes sur les plateformes de rencontre sont souvent sursollicitées à un point tel qu'elles peuvent se sentir harcelées. Ce phénomène n'est pas seulement inconfortable; il peut conduire à jusqu'à des sitations réelles de cyberharcèlement. Frustration des hommes : les hommes, confrontés à un faible taux de réponse, peuvent ressentir une grande frustration. Cette situation est exacerbée par le modèle économique de Tinder, qui encourage les hommes à acheter des fonctionnalités supplémentaires pour augmenter leur visibilité, sans pour autant que les résultats soient à la hauteur des espérences que la monétisation fait naître. Conséquences : les femmes deviennent plus sélectives n'ayant que l'embarras du choix et voulant s'épargner les plus "collants" des hommes, et en arrivent juger de manière expériditive les dizaines (voire centaines) de solicitations qu'elles recoivent, tandis que les hommes peuvent se sentir floués et devenir agressifs face aux échecs répétés au quotidien (en ayant pourtant parfois bourses déliées). Et BDSM.FR dans tout ça ? BDSM.FR, comme tous les sites permettant l'interaction homme/femme et le contexte "Rencontre" pour bon nombre d'utilisateurs/utilisatrices, nous avions consience de cette problématique dès la création du site en 2012 et avons fait dès la genese ce que nous pouvions pour "soulager" les dames, tout en restant gratuit pour les hommes. Ce système repose depuis 2012 sur une prise de contact (demande d'ami) avant de pouvoir échanger, et sur un volontairement bridé (court) message introductif, pour que les dames est assez vite des éléments pour se faire une première impression sur leur correspondant (ne serait-ce pour voir les hommes qui font l'effort de personnaliser leur demande en quelques mots). Voici ainsi comment nous abordons la situation depuis 2012 (putain, 12 ans !): Gratuité, non discrimination par l'argent : BDSM.FR est un site entièrement gratuit qui ne repose pas sur un modèle économique poussant à l'achat de visibilité ou d'avantages supplémentaires. Chaque utilisateur, indépendamment de son genre, a les mêmes chances de réussite à partir de ses qualités intrinsèques (plutôt qu'à partir de son compte en banque), sans coût supplémentaire. Respect et sécurité : nous avons mis en place des mesures strictes pour éviter le harcèlement et assurer un environnement le plus sûr possible pour tous nos utilisateurs et surtout utilisatrices. Nous nous efforçons au quotidien, d'écarter les malfaisant(e) le plus rapidement possible, les fondateurs sont en cela bien aider par une équipe de modérateurs bénévoles, que nous ne remercieront jamais assez. Favoriser le dialogue et la convivialité : en offrant des espaces publics pour que les utilisateurs et les utilisatrices puissent se "vivre" pour se découvrir sans nécessairement encore avoir "matché" (demande d'amitié aboutie, sur BDSM.FR), nous encourageons une communauté basée sur le respect mutuel et l'ouverture. BDSM.FR se veut bien plus qu'une plateforme de rencontre; mais à l'ambition d'être un espace où les individus peuvent discuter, apprendre et explorer en toute sécurité et sans engagement. L'expérience de Tinder des deux journalistes montre clairement les limites et les défis des plateformes de rencontre traditionnelles. Sur BDSM.FR, nous nous efforçons de créer une alternative à la disparité homme/femme en nous efforçant à ce que chacun puisse se sentir valorisé et respecté. Nous invitons nos utilisateurs à contribuer à cette communauté, tout en profitant d'une expérience si possible la plus positive et la plus équilibrée, en espérant que certains puissent se rencontrer, s'il le souhaite, dans de bonnes conditions. Voir l'article sur Huffing Post A découvrir, le livre "L'Amour sous algorithme" de Judith Duportail Judith Duportail, est une journaliste qui, suite à une rupture amoureuse, décide de s'inscrire sur Tinder pour se distraire et reprendre confiance en elle. Alors qu'elle se laisse emporter par la frénésie de l'application, échangeant des textos avec une multitude d'hommes et profitant de l'attention qu'ils lui portent, elle découvre par hasard que Tinder utilise secrètement des données personnelles pour attribuer une note de « désirabilité » à ses utilisateurs. Cette révélation la choque profondément, car cela signifie que l'application manipule les rencontres en classant ses membres sans leur consentement. À travers son récit autobiographique, Judith partage non seulement les détails de son enquête, mais aussi ses expériences personnelles et émotionnelles, illustrant les impacts psychologiques des mécanismes de l'application de rencontres. Le livre offre ainsi une perspective unique sur la manière dont les technologies de rencontre influencent la séduction et les relations amoureuses, tout en mettant en lumière les enjeux de pouvoir et de domination, particulièrement en ce qui concerne la place des femmes dans ces dynamiques. Acheter ce livre
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Par : le 12/05/24
"Chérie j'ai eu bien des aventures en l'air, toutes bien terminées: le feu, la poursuite par les chasseurs, la panne très loin en France, l'évanouissement par rupture du distributeur d'oxygène. Ah ! Petite fille petite fille il faut déjouer bien des pièges pour vous revoir !" À la fin de l’été 1930, lors d’une réception à l’Alliance française de Buenos Aires, l’écrivain Benjamin Crémieux présente Consuelo Suncin à Antoine de Saint-Exupéry, alors chef de l’Aéropostale en Argentine. C’est le coup de foudre immédiat. Saint-Exupéry aurait fait des remarques sur sa petite taille et pour se faire pardonner, l’aurait invité à faire un tour en avion. Pendant le vol, il lui aurait demandé de l’embrasser, ce qu’elle aurait fait bien qu’elle le trouvât trop laid. Consuelo Suncinde Sandoval est née à Arménia, au Salvador en 1901. Elle fait des études d’art et apprend le français. Séparée de son premier mari Ricardo Cardenas, elle est veuve de l’écrivain guatémaltèque Enrique Gomez Carrillo, décédé en 1927, ami de Maurice Maeterlinck, Gabriele d’Annunzio, Oscar Wilde, Picasso, Dali et de Verlaine. Le vingt-deux avril 1931, Antoine épouse Consuelo à Nice, le mariage religieux ayant été célébré le douze avril 1931 à Agay. Sa robe de mariée en dentelle noire détonne et sa belle famille l’accueille avec réticence. Marie de Saint-Exupéry a la sensation que Consuelo l’éloigne de son fils. Les relations entre Consuelo et Antoine sont passionnées et tumultueuses. Le jour où il reçoit le Prix Femina, Antoine fête l’événement avec Consuelo, qu’il quitte pour continuer la soirée avec Nelly. À Consuelo, on attribue des propos vénéneux et de nombreuses liaisons, ce que contestent certains de ses amis qui reconnaissent cependant son désir de séduire à tout-va. Consuelo envisage de divorcer mais l’avocat qu’elle consulte lui déconseille et le couple vit sous des toits différents. Attachés l’un à l’autre, elle accourt lorsqu’il a besoin d’elle, lui la protège paternellement comme une enfant.   "Je veux qu'on t'aime, mon mari, mais pas qu'on te vole ! Et puisque ru m'as dit que tu ne t'envolerais plus de notre cage !, je peux me sentir heureuse et calme, même si on caresse ton plumage !". En juin 1940, Antoine rejoint Consuelo à La Feuilleraie pour l’aider à fuir la région bombardée. Sur l’invitation de l’architecte Bernard Zehrfuss, avec qui elle a une liaison, elle s’installe à Oppède dans le Luberon où vit un groupe d’artistes. En 1942, elle rejoint Antoine à New York où il l’installe dans un appartement de Central Park, quelques étages sous le sien. Puis elle déniche un manoir à Long Island où Antoine écrit et dessine "Le Petit Prince." Consuelo lui inspire "La Rose" de son conte, orgueilleuse, capricieuse, fascinante, merveilleuse, insupportable, irremplaçable. Il lui écrit une prière qu’elle doit réciter chaque soir. Mais, leurs brouilles incessantes rendent l’atmosphère pesante. Antoine se réfugie auprès de Sylvia Hamilton et Consuelo auprès de Denis de Rougemont. En 1943, avant de réintégrer les Forces française libres en Afrique, Antoine écrit à Consuelo: "Je pense que vous serez plus heureuse sans moi, et moi je pense que je trouverai enfin la paix dans la mort." À Alger, il reçoit une longue lettre de Consuelo l’assurant de son amour absolu et intact. Il la remercie. "Soyez ma protection. Faites-moi un manteau de votre amour." Malgré leurs difficultés conjugales, ils restèrent très liés et Antoine se sentit toujours responsable de son épouse qu’il confia à sa mère après sa mort. Revenue en France en 1946, Consuelo vit entre Paris et Grasse où elle décèdera en 1979. Elle mène une activité artistique et se rend aux commémorations dédiées à son mari. Elle est constamment soutenue par Marie de Saint-Exupéry qui l’accueille dans sa lumineuse maison de Cabris.   "Moi, je suis à toi, tu es mon pays, tu es mon langage, tu es mon orgueil ! Tu es ma peine et tu seras ma joie. Et j'ai toujours et j'eus toujours de la joie même quand je ne t'aime qu'avec mes larmes !". C'est au tout début du XXème siècle que naît Consuelo dans le plus petit pays d'Amérique Centrale, El Salvador. Coincée entre le Honduras et le Guatemala, le Salvador est une terre colorée et odorante, une terre tropicale. Consuelo voit le jour le seize avril 1901 dans une famille aisée d'Armenia dans la province de Sonsonate. Son père, Félix Suncin, est planteur de café et officier de réserve. Il appartient à cette élite des propriétaires terriens qui fait de la famille de Consuelo l'une des plus riches d'Armenia. Sa mère, Ercilia Sandoval, originaire du Guatemala, est une femme douce aux traits réguliers qui élève sa fille dans la tradition espagnole. Consuelo va donc vivre une jeunesse heureuse et insouciante dans un univers privilégié. Plus tard, Consuelo réussit brillamment au collège de jeune fille de San Salvador et c'est sans difficulté qu'elle obtient son diplôme de fin d'études. Elle n'a que quinze ans mais souhaite les poursuivre. Elle obtient une bourse qui lui permet de partir aux États-Unis et c'est grâce à son père qui se rend souvent en Californie pour vendre sa production de café qu'elle va partir étudier à San Francisco. Son père confie la jeune fille aux Ursulines chez qui Consuelo va habiter et pour entreprendre des études d'Art plastiques à l'Académie des Beaux-Arts. Dorénavant, elle reviendra seulement en visite et de temps en temps dans son pays natal. Pendant ses études à San Franciso, Consuelo va côtoyer la communauté latino-hispanique américaine et faire la connaissance d'un jeune mexicain, Ricardo Cardenas, qu'elle finit par épouser. En réalité, ce mariage lui évite de retourner dans son pays natal et d'épouser le mari que souhaitait pour elle sa famille.    "Ce qu'il y a entre vous et moi, c'est ce pardon jamais sollicité par vous et qui m'est resté sur le cœur" .Passionnée par la sculpture et la peinture, elle se rend au début des années vingt, au Mexique et se laisse séduire par l'atmosphère de la capitale mexicaine où règne une activité intellectuelle intense au sein du milieu étudiant. Elle s'inscrit à la Faculté de Droit de Mexico dans l'intention de faire du journalisme et obtient même un emploi dans un journal local. En 1926, Consuelo quitte le Mexique pour se rendre à Paris. Depuis toujours, la France, en général et sa capitale en particulier, sont pour les sud-américains le centre du monde. Consuelo arrive donc alors en France avec une lettre de recommandation remise par sa mère, née au Guatemala. Ercilia Suncin de Sandoval connait un compatriote qui vit à Paris, Enrique Gomez Carillo. C'est au cours d'un bal costumé chez le portraitiste Kees van Dongen que Consuelo fait la connaissance de celui qu'elle qualifiera elle-même plus tard, comme étant tout pour elle. "C'était mon père, c'était mon maître, c'était tout le monde, je n'ai jamais rencontré un homme tellement clair, un être aussi généreux auprès de moi. "Enrique Gomez Carillo est en effet un homme célèbre à Paris dans les années vingt. Marié plusieurs fois dont une avec la célèbre Raquel Meller, considérée comme la figure la plus connue du music-hall parisien de 1919 à 1937, il est l'ami du Tout-Paris, intellectuel et politique. Chroniqueur recherché, il publie dans de nombreux journaux. Son œuvre estdense et prolifique et il est reconnu comme un grand écrivain aussi bien par les européens que par ses compatriotes.    "J’aime bien tes inquiétudes et tes colères. J’aime bien tout ce qui en toi n’est qu’à demi apprivoisé. Si tu savais ce que tu me donnes et combien j’étais las de visages qui n’avaient pas de race". Grâce à ses nombreux écrits, il devient académicien de la langue espagnole et la France lui décernera sa plus haute décoration, la Légion d'Honneur, à la suite de l'obtention du prix Montyon décerné par l'Académie Française. Surnommé "le prince des chroniqueurs", il est également consul d'Argentine à Paris. À cette époque, Consuelo va fréquenter grâce à son futur mari, un monde intellectuel, culturel et artistique pour lequel elle a toujours eu de l'attirance ainsi que des artistes peintres, et sculpteurs dont elle se sent, par affinité très proche. Enrique Gomez Carillo est l'ami de Maeterlinck, de Foujita, de Verlaine, de Colette, d'Oscar Wilde, de d'Annunzio, d'Anatole France, de Clémenceau et de Poincarré. C'est à Nice que Consuelo va épouser Enrique Gomez Carillo. Sur le plan affectif, c'est la première fois qu'elle ressent un tel apaisement. Malheureusement, son mari tombera subitement malade et décédera d'une embolie pulmonaire, laissant une jeune veuve triste et désorientée. Pour régler la succession de son défunt, Consuelo est invitée à séjourner en Argentine, par le président Hipolito Yirigoyen, ami de longue date de feu Gomez Carillo. C'est ainsi que le quinze août 1930, elle embarque sur le Massilia, en direction de l'Argentine. Elle voyage en compagnie de l'écrivain Benjamin Crémieux de la NRF qui doit présenter des conférences à Buenos Aires et du grand pianiste Ricardo Vines qui doit donner desconcerts dans la capitale argentine. Au cours de la traversée, Benjamin Crévieux a convié Consuelo à une réception dans les salons de l'Alliance Française car il souhaite présenter la jeune femme à l'aviateur Antoine de Saint-Exupéry.    "Mon ardente amie je suis quelquefois un peu devant vous comme un barbare qui possède une captive trop belle et d’un langage trop beau qu’il se trouble de ne pas toujours bien entendre". Ce fut avec une surprise frisant le ravissement qu'Antoine fit la connaissance de Consuelo qui se mit à bavarder avec lui dans un français exotique qui l'amusa intensément. Elle était brune et menue. Il y avait une telle beauté sauvage dans ses yeux noirs qu'il en fut ensorcelé. Antoine tombe immédiatement amoureux de Consuelo et l'invite à faire un vol au-dessus de la ville. C'est au cours de ce vol périlleux et acrobatique qu'Antoine de Saint-Exupéry demande sa main à une Consuelo, tremblante de peur. Antoine fera, un peu plus tard, une demande en mariage plus officielle en adressant à Consuelo une longue lettre de quatre-vingt-trois pages dont les premiers mots sont "Madame Chérie" et les derniers"Votre fiancé, si vous l'acceptez." avec au milieu les premieres pages de "Vol de Nuit." Le vingt-deux avril 1931, le couple se marie civilement à la mairie de Nice et religieusement le lendemain entouré de la famille d'Antoine dans la chapelle d'Agay. Le couple effectuera un voyage de noces sur l'île de Porquerolles au "Grand hôtel des îles d'Or." Antoine fatigué et d'humeur ombrageuse, écourtera finalement rapidement le séjour pour retourner à Nice. En juillet1934, Consuelo vend, à regret, sa maison de Nice, El Mirador, car le couple connaît de graves difficultés financières.    "Je voudrais savoir lire dans votre visage. Tout ce que votre pensée y remue d’ombres. Je voudrais vous aimer mieux". Pendant qu'Antoine couvre la guerre civile espagnole, Consuelo emménage et fait des projets de décoration dans un appartement en duplex loué face au Dôme des Invalides, quinze Place Vauban. En 1939, paraît "Terre des hommes" aux Éditions Gallimard, qui aura le grand prix de l'Académie Française. Tandis que Consuelo continue à peindre, à sculpter et à exercer son nouveau métier de journaliste à Radio-Paris, Antoine profite de ses "vacances de mari" que Consuelo lui a accordées, pour vivre en célibataire, mais il n'oublie jamais tout à fait sa femme. En juin 1940, le dix juin precisément, Antoine se rend à la Feuilleraie pour prévenir sa femme de se rendre en zone libre. C'est le début de l'exode. Mobilisé depuis septembre 1939, Antoine refuse une première fois de se rendre aux États-Unis mais se décidera quand même à partir à la fin de l'année 1940, après avoir retiré en octobre son visa pour les États-Unis à Vichy. À Oppède, Consuelo va vivre une grande histoire d'amour avec un jeune architecte célibataire, Bernard Zehrfuss. Grand prix de Rome, ce dernier fera par la suite une brillante carrière en France et à l'étranger. À cette époque, Antoine a beaucoup de maîtresses, et Consuelo le sait. En 1942, Antoine commence le livre qui le fera connaître dans le monde entier, "Le Petit Prince." Ce livre, curieusement, est une commande de son éditeur américain qui, le voyant toujours griffonner des petits dessins, lui proposa un jour, de faire un livre illustré de ses croquis pour Noël. Consuelo expliquera plus tard qu'Antoine de Saint-Exupéry mit plus de temps à faire les dessins qu'à écrire la trame, le récit et les dialogues.    "J’ai bien dormi. La chaleur m’a réveillée de bonne heure ce matin en arrivant à Montevideo. Nous serons ici deux heures, après, plus loin. Sois sage, chéri, travaille ton roman et fais le bien beau". On croit tout savoir sur la création du "Petit Prince", et certains le prétendent même hauts et forts. Une seule personne cependant a connu et vécu l'histoire de l'histoire mais elle a préféré se taire car sans doute trop de choses la touchaient personnellement et profondément dans ce récit. La Rose, c'est Consuelo, la fleur unique, la seule qu'il aime vraiment même si la tentation est forte d'aller voir d'autres roses. Dire que la Rose n'est pas Consuelo est une erreur grossière qui trahit la pensée d'Antoine de Saint-Exupéry. En avril 1943, le destin exceptionnel de l'écrivain-pilote ou du pilote-écrivain et de son livre "Le Petit Prince" est définitivement scellé, plus rien ne peut désormais l'arrêter, ni les prières de sa femme, ni les lettres d'amour que le couple échange avec passion et où l'avenir est souvent évoqué, comme pour conjurer le sort. Le trente-et-un juillet 1944, Antoine de Saint-Exupéry, après une mission de reconnaissance au-dessus de la région de Grenoble ne rejoindra pas sa base de Borgo. C'est en achetant le journal, le dix août 1944, que Consuelo va apprendre la disparition de son mari. "Saint-Exupéry lost on flying mission." Sans la protection d'Antoine, elle est perdue. Le seize juin 1947, le roman écrit par Consuelo, "Oppède" paraît chez Gallimard sans les illustrations d'origine. En 1949, elle expose à Marseille, puis ensuite à Cannes. Depuis toujours, faire de la peinture ou de la sculpture la sauve. Après toutes ses années d'errance bohème avec son mari, Consuelo achète en 1951 une bastide à Grasse dans les Alpes-Maritimes.    "Je t'envoie cette lettre par avion peut-être. Je vous serre très fortement dans mes bras, chéri. Ne me laissez plus jamais en arrière, je souffre trop de ne pas galoper avec vous, je ne comprends que toi, je n’aime que toi". Elle rencontre de temps en temps son ami Picasso, c'est lui qui l'avait conseillé sur sa peinture avec Derain, en lui disant de peindre les couleurs comme cela lui venait. Consuelo qui peint toujours abondamment a retenu la leçon. Elle passe de l'abstrait au figuratif dans un débordement de couleurs explosives. En juin 1960, la rose Saint-Exupéry est créée par le célèbre pépiniériste Delbard qui donne à cette occasion une fête dont Consuelo est l'invitée d'honneur, en compagnie de Simone, la sœur d'Antoine et de Didier Daurat, l'ancien directeur de l'Aéropostale. Consuelo expose à cette occasion la statue monumentale de son mari qu'elle a sculptée, il y a quelques années et qui porte le nom de "Vol de nuit." Elle devient l'amante d'un ami commun, Denis de Rougemont qui a contribué à l'écriture de son roman "Oppède." En 1972, elle va se rendre une dernière fois en Amérique Centrale et plus particulièrement au Guatemala pour une commémoration en l'honneur de son second mari, Enrique Gomez Carillo dont on fête le centenaire de sa naissance. En 1975, Consuelo fait plusieurs expositions au château de Cagnes-sur-mer, à Saint Paul de Vence, et une dernière, plus importante, au musée international de Saint-Cloud. L'asthme dont elle souffre depuis l'enfance s'aggrave, et elle vit dans l'angoisse d'une crise. Elle vient alors se reposer plus souvent à Grasse. Dans la nuit du vingt-sept au vingt-huit mai 1979, elle aune crise d'asthme plus sévère que les autres, et elle s'éteint au petit matin, à l'heure où naît et où l'on cueille cette rose de mai, toute simple et très odorante utilisée en parfumerie au pays de Grasse. Elle rejoint sa dernière demeure pour reposer au côté de celui qui fut aussi son mari, Enrique Gomez Carillo au cimetière du Père-Lachaise. Indépendante, libre et engagée à travers son art, Consuelo de Saint-Exupéry a, elle aussi, tracé des lignes toutes féminines dans le ciel.    Bibliographie et références:   - Monique Bobbée, "Consuelo de Saint-Exupery" - Christian Campiche, "Le Nègre de la Rose, De Rougemont" - Alain Vicondelet, "Les mémoires d'une Rose" - Paul Webster, "Consuelo de Saint-Exupéry, la Rose du petit prince" - Jean Chalon, "Consuelo de Saint-Exupéry" - Marc Sauquet, "La vie de Consuelo de Saint-Exupéry" - Sophie Jumelais, "Consuelo de Saint-Exupéry" - Jeanne Gresland, "La Rose de Saint-Exupéry" - Marie-Hélène Carbonel, "Consuelo de Saint-Exupéry, une mariée vêtue de noir" - Martine Fransioli Martinez, "Consuelo de Saint-Exupéry" - Abigaíl Suncín, "Consuelo de Saint-Exupéry"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 11/05/24
"La soumission volontaire est la clé qui ouvre les portes de l'authenticité et de la plénitude de soi." Dans une relation, être la propriété de son Maître dépasse les limites de la simple soumission. C'est une immersion profonde dans un océan de confiance et de dévotion, où chaque acte de soumission est empreint d'une communion intime avec sa volonté. Elevée au sommet de ses préoccupations, au cœur de ses pensées et de ses actions. Être sa priorité signifie bien plus que d'être simplement désirée ; c'est être au centre de son monde, le point focal de son attention et de son affection. Dans cette position privilégiée, être  chérie, protégée et respectée,  sa première préoccupation en toutes circonstances. Cette dévotion et cette priorité se manifestent dans tous les aspects de cette relation. Que ce soit dans ses paroles douces, ses gestes attentionnés ou ses instructions fermes. Ressentir constamment son engagement envers cette connexion profonde et  l'épanouissement mutuel. En lien constant, les pensées s'entremêlent, les  émotions se répondent, créant une symbiose incomparable. Chaque moment passé ensemble est imprégné de sa présence, de sa guidance, renforçant le lien d'une manière qui transcende les mots et les gestes. L'obéissance devient alors un acte de dévotion, une manière de témoigner de  l'engagement envers lui et envers la relation. Chaque ordre exécuté avec précision renforce le lien, renforçant la confiance en lui et tout le  respect pour son autorité. La pression de l'attente de ses ordres est palpitante, électrisante, emplissant chaque instant de cette interaction d'une excitation intense. Le cœur bat la chamade à chaque notification de message, signe de  lien constant, alimentant l'anticipation de ses mots, de ses désirs. En attente de ses directives, on retient son souffle, captivés par la profondeur de cette connexion. Dans cette tension délicieuse, chaque instant est chargé d'une intensité palpable, chaque geste et chaque parole devenant un pas de danse dans ce rituel d'intimité partagée. Il y a également une notion profonde d'engagement dans cette relation, un engagement mutuel à se soutenir, à se comprendre et à se compléter au sein de cette dynamique unique, où la soumission devient un acte d'amour et de confiance partagés. Dans cette communion intime, où les liens de l'âme se tissent avec passion, chaque moment est un poème en mouvement, où l'intime révèle sa splendeur la plus profonde. LifeisLife
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