La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 06/05/24
Entrée en matière... Je possède tous les attributs d'une mère de famille rangée. En couple depuis 25 ans et heureuse maman de charmants enfants, je pourrais aisément être qualifiée de petite bourgeoise, qualificatif que je ne renie d'ailleurs pas. Physiquement, je fais beaucoup plus jeune que mon âge. Mon minois est agréable, d'après les compliments que je reçois régulièrement de la part de personnes des deux sexes. Brune à la peau matte, j'ai les cheveux très longs. Je suis plutôt petite, mais bien proportionnée. Mes formes sont généreuses et attirent le regard. Ma poitrine affichant naturellement un arrogant 85D, j'ai longtemps eu l'impression qu'elle était beaucoup trop grosse... mais à une époque où certaines dépensent des fortunes en implants mammaires, j'apprécie aujourd'hui, bien plus qu'à vingt ans, les atouts dont j'ai été dotée.  Perchées au sommet de jambes bien galbées, mes fesses sont rondes, rebondies et, je crois, appétissantes. Mes pieds sont petits et fins et apprécient les sandales qui les mettent bien en valeur. Vous l'aurez compris, je suis assez coquette et soigne toujours ma tenue lorsque je sors. Même en mode "décontracté", je choisis des vêtements qui se combinent parfaitement. J'aime les bijoux et les accessoires féminins.  Après être passée par tous les stades vestimentaires (fashionista, classique, chic, casual...) je m'amuse à présent à jongler entre les styles et peux porter dans la même journée un tailleur strict puis un short en jean... Ma vie intime est également contrastée voire paradoxale. En quête d'affection et de tendresse, j'ai connu des relations cahotiques avant de me "caser". Ayant du mal à assumer mes errements passés,  j'ai cherché à composer un personnage "bien sous tous rapports", ce qui a longtemps entravé mon épanouissement car je bridais ma sensualité et refoulais mes désirs. Jusqu'à ce que la crise de la quarantaine nous plonge dans une remise à plat de notre vie de couple, je me cantonnais dans les rôles de la bonne épouse et de la bonne mère,  feignant de n'avoir ni désirs ni fantasmes... Mais des événements ont fait éclater ces apparences trop sages. J'ai dû reconnaître que j'étais moi aussi tiraillée par mes instincts, mes pulsions, mes besoins et que la séductrice que j'avais été sommeillait en moi et ne demandait qu'à se réveiller. Ainsi, à la quarantaine bien tassée,  j'ai ré-appris à laisser ma sensualité s'exprimer, à assumer la part animale de ma féminité et à jouer ostensiblement de mes appâts pour satisfaire mon envie de plaire. Encouragée par un mari qui voyait là le moyen de sauver notre couple en reconstruisant notre relation sur des bases plus saines, plus sincères, plus complices, j'ai petit à petit entrepris de concilier ma soif d'érotisme et mes obligations sociales et familiales. Ce ne fut pas facile tous les jours, car la tentation de me replier et de retourner dans mon jardin secret revient parfois. Mais je suis motivée et je m'efforce de m'assumer de plus en plus. ...à suivre.
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Par : le 12/05/24
Sur les plateformes de dédiées à la rencontre comme Tinder ou partiellement dédiées à la rencontre comme notre site BDSM.FR, tout à chacun a pu constater le déséquilibre marqué entre le nombre de femmes et le nombre d'hommes. Ce déséquilibre impacte lourdement l'expérience des utilisateurs, hommes comme femmes.. Ce problème n'est donc pas cantonné à Tinder, mais c'est un symptôme généralisé sur toutes les plateformes de rencontres. Certains nouveaux membres de BDSM.FR s'en plaignent de manière assez critique et voir de manière acerbe comme si nous étions responsables et coupables de la disparité de nombre entre les femmes et les hommes sur le site (il n'y a pas une semaine sans qu'on se fasse littéralement insulter par le biais du formulaire de désincription). Dans le cas de Tinder, Nicolas Kayser-Bril et Judith Duportail ont effectué un test, il y a quelques années, et le résultat de l'expérience est à peine surprenant et en tout cas très significatif. L'expérience de Judith et Nicolas sur Tinder A des fins expérimentales les deux enquêteurs ont voulu voir "ce que ca faisait" d'être du sexe opposé sur l'application phare de la rencontre en ligne, Nicolas, s'est ainsi créé un profil féminin sur Tinder, et a rapidement dû fermer son compte, véritablement submergé par les sollicitations tournant parfois assez vite à l'agressivité. Judith, quant à elle, a constaté un manque de sollicitation sur son profil masculin, à l'inverse de ses expériences habituelles sur Tinder ou elle avait du succès, mettant en lumière que l'expérience entre un homme et une femme est radicalement différente en fonction du sexe. En effet, selon leurs recherches, le taux de match est de 50 % pour les femmes contre seulement 2 % pour les hommes sur Tinder. Causes et conséquences de cet état de fait Sur-sollicitation des femmes : les femmes sur les plateformes de rencontre sont souvent sursollicitées à un point tel qu'elles peuvent se sentir harcelées. Ce phénomène n'est pas seulement inconfortable; il peut conduire à jusqu'à des sitations réelles de cyberharcèlement. Frustration des hommes : les hommes, confrontés à un faible taux de réponse, peuvent ressentir une grande frustration. Cette situation est exacerbée par le modèle économique de Tinder, qui encourage les hommes à acheter des fonctionnalités supplémentaires pour augmenter leur visibilité, sans pour autant que les résultats soient à la hauteur des espérences que la monétisation fait naître. Conséquences : les femmes deviennent plus sélectives n'ayant que l'embarras du choix et voulant s'épargner les plus "collants" des hommes, et en arrivent juger de manière expériditive les dizaines (voire centaines) de solicitations qu'elles recoivent, tandis que les hommes peuvent se sentir floués et devenir agressifs face aux échecs répétés au quotidien (en ayant pourtant parfois bourses déliées). Et BDSM.FR dans tout ça ? BDSM.FR, comme tous les sites permettant l'interaction homme/femme et le contexte "Rencontre" pour bon nombre d'utilisateurs/utilisatrices, nous avions consience de cette problématique dès la création du site en 2012 et avons fait dès la genese ce que nous pouvions pour "soulager" les dames, tout en restant gratuit pour les hommes. Ce système repose depuis 2012 sur une prise de contact (demande d'ami) avant de pouvoir échanger, et sur un volontairement bridé (court) message introductif, pour que les dames est assez vite des éléments pour se faire une première impression sur leur correspondant (ne serait-ce pour voir les hommes qui font l'effort de personnaliser leur demande en quelques mots). Voici ainsi comment nous abordons la situation depuis 2012 (putain, 12 ans !): Gratuité, non discrimination par l'argent : BDSM.FR est un site entièrement gratuit qui ne repose pas sur un modèle économique poussant à l'achat de visibilité ou d'avantages supplémentaires. Chaque utilisateur, indépendamment de son genre, a les mêmes chances de réussite à partir de ses qualités intrinsèques (plutôt qu'à partir de son compte en banque), sans coût supplémentaire. Respect et sécurité : nous avons mis en place des mesures strictes pour éviter le harcèlement et assurer un environnement le plus sûr possible pour tous nos utilisateurs et surtout utilisatrices. Nous nous efforçons au quotidien, d'écarter les malfaisant(e) le plus rapidement possible, les fondateurs sont en cela bien aider par une équipe de modérateurs bénévoles, que nous ne remercieront jamais assez. Favoriser le dialogue et la convivialité : en offrant des espaces publics pour que les utilisateurs et les utilisatrices puissent se "vivre" pour se découvrir sans nécessairement encore avoir "matché" (demande d'amitié aboutie, sur BDSM.FR), nous encourageons une communauté basée sur le respect mutuel et l'ouverture. BDSM.FR se veut bien plus qu'une plateforme de rencontre; mais à l'ambition d'être un espace où les individus peuvent discuter, apprendre et explorer en toute sécurité et sans engagement. L'expérience de Tinder des deux journalistes montre clairement les limites et les défis des plateformes de rencontre traditionnelles. Sur BDSM.FR, nous nous efforçons de créer une alternative à la disparité homme/femme en nous efforçant à ce que chacun puisse se sentir valorisé et respecté. Nous invitons nos utilisateurs à contribuer à cette communauté, tout en profitant d'une expérience si possible la plus positive et la plus équilibrée, en espérant que certains puissent se rencontrer, s'il le souhaite, dans de bonnes conditions. Voir l'article sur Huffing Post A découvrir, le livre "L'Amour sous algorithme" de Judith Duportail Judith Duportail, est une journaliste qui, suite à une rupture amoureuse, décide de s'inscrire sur Tinder pour se distraire et reprendre confiance en elle. Alors qu'elle se laisse emporter par la frénésie de l'application, échangeant des textos avec une multitude d'hommes et profitant de l'attention qu'ils lui portent, elle découvre par hasard que Tinder utilise secrètement des données personnelles pour attribuer une note de « désirabilité » à ses utilisateurs. Cette révélation la choque profondément, car cela signifie que l'application manipule les rencontres en classant ses membres sans leur consentement. À travers son récit autobiographique, Judith partage non seulement les détails de son enquête, mais aussi ses expériences personnelles et émotionnelles, illustrant les impacts psychologiques des mécanismes de l'application de rencontres. Le livre offre ainsi une perspective unique sur la manière dont les technologies de rencontre influencent la séduction et les relations amoureuses, tout en mettant en lumière les enjeux de pouvoir et de domination, particulièrement en ce qui concerne la place des femmes dans ces dynamiques. 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Par : le 04/05/24
Ou la fabuleuse histoire des soumises culottées ! (Si le fond est vrai la forme est en grande partie venue de mon imagination très fertile) Un jour un grand homme sans majuscule mit un post où il érigea la vérité suprême « une vraie soumise ne met pas de culotte » Tollé général :  les soumises imparfaites et fières de l'être n’allaient pas laisser ce monsieur décider de leur liberté La raie ponse ne tarda pas : la révolution des culottes bouffantes se mit en marche Sous les Vivas de la foule, les photos de sous-vêtements apparurent munies de slogans «  le slip en coton ce n'est pas pour les cochons » « soumise t’es belles en dentelle » «  du tissu ses mains de l'ardeur sur mon joli postérieur » « sexy en panty » » entre mes cuisses le tissu glisse » » je veux du cuir et du satin sur mon cul » « mon cul en dessous mon Dom au-dessus » »au feu la ceinture de chasse tétés » »je me déchaine dans ma gaine » « string le jour femme toujours » Ah mes amis quelle journée habillée de folle joie ! Dans cette liesse des fesses bien ajustées, la grande prêtresse de la culotte bouffante, l’influenceuse mondialement reconnue des dessous chic j’ai nommé Miss Laura  – ah vous verriez la tête des créateurs lors de la fashion Week des sous-vêtements attendre, l’élastique tendu, son approbation – proposa de marquer cette journée (un 4 donc !) par un rendez-vous mensuel de la culotte en dentelle ou pas Et c’est ainsi que naquit la tradition des soumises culottées Pas de froufrous entre nous : Je suis une no-culotte assumée (parce que c’est ma liberté) sauf dans les transports en communs, etc... ou pour me la faire sauvagement arrachée ... et là je m’égare, désolée obsédée textuelle que je suis, parfois je m‘auto excite des images que me procurent les courbes des lettres ... donc pour revenir au sujet, même sans culotte j’adore cette journée (on rit, on applaudie, on est sous le charme, bref on s’amuse) et l’imagination qui va avec !  et foi de Gitane, il en fat de l’imagination pour trouver la pose, la phrase, les mots qui conviennent à ce thème, j’en ai d’ailleurs quelques mois plus tard fait un article que je vous remets ici -  ----------------------------------------------------------------------------------- Je vous livre donc ici entre nous en toute intimité quelques folles idées irréalistes (quoi queue …). Précision pour les puristes de la vérité vraie : j’ai vraiment testé avec tous ces produits même si mon texte suivant reste plus … imagé L’artichaut Sut l’étal d’un maraicher un jour de marché où je me promenai mes gambettes à l’air, un jupe courte moulant mon généreux postérieur, mes seins bien serrés dans un haut découvrant plus que couvrant, une queue de cheval remuant gaiement à chacun de mes pas dansant (quoi, quoi, je plante le décor de ma simple vie banale !), je vois des artichauts. Je me dis « tiens que pourrai-je faire avec des feuilles d’artichaut ? une culotte ? ». Et me voilà sur le chemin du retour, sur mon vélo, ma jupe s’évasant élégamment, tout sourire sous les klaxons excités des mâles conducteurs (bien sûr tout est vrai ^^). Arrivée chez moi, après un pipi dans l’herbe, un café, une cigarette (avec filtre, faut pas abuser) je prends mon matériel de couture de parfaite femme d’intérieur (Putain où ai-je mis la seule aiguille que j’ai, et je n’ai pas de fil vert foncé moi, juste blanc ou noir, le noir ira bien). C’est là que ça se complique … je commence à retirer les feuilles mais pas cuit ce n’est pas facile. Je décide donc de sortir ma cocotte-minute (non je n’en ai pas depuis que j’en ai vu une exploser !) pour ramollir le légume. Et j’attends … j’attends … j’attends de toute ma légendaire patience … Quand il n’y a plus d’eau j’en déduis que c’est prêt (oui je suis une excellente cuisinière aussi^^) ; Je dépose feuille par feuille sur un plateau ma future œuvre. Plateau que je renverse d’un coup de hanche (gracieux il va sans dire) mais rien ne va m’arrêter, que je pense à ce moment-là ! Je réussis à mettre le fil dans le trou de l’aiguille (super facile quand on a l’habitude il parait) et je commence à enfiler mes feuilles en prenant soin de les choisir par taille (tout se joue dans les détails). Après en avoir mis une vingtaine, je décide de faire un test (Quoi vous pensez que 20 c’est trop pour mon tour de taille ?). a peine posées sur ma peau, certaines feuilles se décrochent, d’autres sont de travers, certaines coulent leur jus sur mes cuisses. Je prends le parti d’en rire (alors que je suis une personne si sérieuse !) et de recommencer avec de la ficelle (mais sans l’aiguille, j’utilise un ciseau pour faire des trous plus grands) . Malheureusement les feuilles d’artichaut ne résistent pas à la grosseur de la ficelle (ou la ficelle est un peu grosse^^). Elles viennent s’échouer sur mon parquet, mon bas ventre lui est parfumé au jus de légume. Entre deux fou-rires je nettoie les dégâts et décide sagement d’aller m’acheter des pansements (et de la crème fraiche, c’est bon les artichauts à la crème fraiche)   Les M&M’s C’est en allant au supermarché du coin que je passe dans le rayon bonbons et je flashe devant un gros paquet de M&M’s, je ne sais pourquoi les couleurs joviales m’attirent. Je dois vous avouer que je ne suis pas fan du tout du chocolat, une mousse au chocolat peut rester des heures et des jours dans mon frigo, je n’en mangerai pas. Moi j’aime le salé, l’épicé, le pimenté, surement le sang viking qui coule dans mes veines ! Donc mes yeux reliés au rayon connerie de mon cerveau ont été appelés avec une idée logique : prendre une photo de culotte de bonbons (en même temps vous êtes je crois assez intelligents pour avoir compris). Je me déshabille donc (oui je me vêts de quelques tissus quand je sors de chez moi) et m’installe avec mon gros sachet sur la chaise longue de mon jardin. Je pose les M&M’s un à un, une fois le rendu correct, je cherche mon téléphone pour faire une photo … Portable que j’avais laissé dans la cuisine. Je recueille les billes de couleurs, attrape mon tél et recommence l’opération. Ah je ne suis pas assez droite donc je me relève un peu et les bonbons roulent par terre. De nouveau, je redresse le tout et avec ma souplesse habituelle, je tends mes abdos pour mettre mon corps à 48 ° (oui soyons précis !) quelques clics et c’est fait. Soigneusement je remets un à un les M&M’s dans le paquet. Fière de moi, je raconte à un ami mon occupation. Connaissant mes goûts culinaires, il me demande ce que j’ai fait des bonbons « Bah je les ai amenés lundi au boulot et les ai offerts aux collègues Tu emmènes des Smarties au gout de ton pubis pour tes collègues de travail ?! t’es pas bien toi 😉 Bon hormis le fait que ce sont des M&M’s je ne vois pas où est le mal, parce que 1 je suis propre et me lave tous les jours ; 2 mes collèges étaient très contents et ont tout mangé    
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Par : le 11/05/24
"La soumission volontaire est la clé qui ouvre les portes de l'authenticité et de la plénitude de soi." Dans une relation, être la propriété de son Maître dépasse les limites de la simple soumission. C'est une immersion profonde dans un océan de confiance et de dévotion, où chaque acte de soumission est empreint d'une communion intime avec sa volonté. Elevée au sommet de ses préoccupations, au cœur de ses pensées et de ses actions. Être sa priorité signifie bien plus que d'être simplement désirée ; c'est être au centre de son monde, le point focal de son attention et de son affection. Dans cette position privilégiée, être  chérie, protégée et respectée,  sa première préoccupation en toutes circonstances. Cette dévotion et cette priorité se manifestent dans tous les aspects de cette relation. Que ce soit dans ses paroles douces, ses gestes attentionnés ou ses instructions fermes. Ressentir constamment son engagement envers cette connexion profonde et  l'épanouissement mutuel. En lien constant, les pensées s'entremêlent, les  émotions se répondent, créant une symbiose incomparable. Chaque moment passé ensemble est imprégné de sa présence, de sa guidance, renforçant le lien d'une manière qui transcende les mots et les gestes. L'obéissance devient alors un acte de dévotion, une manière de témoigner de  l'engagement envers lui et envers la relation. Chaque ordre exécuté avec précision renforce le lien, renforçant la confiance en lui et tout le  respect pour son autorité. La pression de l'attente de ses ordres est palpitante, électrisante, emplissant chaque instant de cette interaction d'une excitation intense. Le cœur bat la chamade à chaque notification de message, signe de  lien constant, alimentant l'anticipation de ses mots, de ses désirs. En attente de ses directives, on retient son souffle, captivés par la profondeur de cette connexion. Dans cette tension délicieuse, chaque instant est chargé d'une intensité palpable, chaque geste et chaque parole devenant un pas de danse dans ce rituel d'intimité partagée. Il y a également une notion profonde d'engagement dans cette relation, un engagement mutuel à se soutenir, à se comprendre et à se compléter au sein de cette dynamique unique, où la soumission devient un acte d'amour et de confiance partagés. Dans cette communion intime, où les liens de l'âme se tissent avec passion, chaque moment est un poème en mouvement, où l'intime révèle sa splendeur la plus profonde. LifeisLife
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Par : le 01/05/24
Le premier est un cri, un hurlement, un déchirement. Il vient exploser tes poumons, agresser tes cordes vocales, te déchirer les tympans, douloureux du vide de la matrice.  Le deuxième est vital : c'est l'élan, la sagesse, la profondeur, la légèreté et l'Amour    C'est celui-ci qui est important,  le second Le second souffle Après les tempêtes qui collèrent les vagues Après les tsunamis brûlants qui détruisent tout Après les ouragans qui déchaînent les émotions Après les éboulements des corps Après les paniques qui t'étouffent  Après les clameurs de joie  Après les gris d'orage Après la perte d'équilibre Après la fougue des frissons  Après les éruptions des abîmes  Après les entailles en dissonance  Après les chutes vertigineuses Après avoir absorbé trop de misère humaine Après les douleurs qui mettent à bout ta patience   Le second souffle C'est celui qui te permettra d'apprécier les instants de bonheur De pousser les murs pour t'envoler l'esprit De ne pas te manquer à toi même De de te relever à ton rythme De suivre ton intuition et tes sens D’accepter tes émotions De t'exprimer dans ta créativité De t'émerveiller tous les jours De t'isoler d'un monde trop cruel De te glisser dans une bulle De douceur de ranimer ta flamme intérieure D’apaiser ta peur De savourer le calme De revenir des territoires invisibles De te connecter à la nature et aux fluides   Le second Ton second souffle Maintenant c'est à toi de le prendre Vas-y Respire Et vis
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Par : le 03/05/24
Les jours suivants, une espèce d'écrin s'est installé, tendre, doux, comme un grand voile de soie. Dès que nous étions libre de nos obligations, à la sortie du travail et moi du lycée, une seule idée, être ensemble, je ne pensais même plus à trainer avec les copines, aux sorties du samedi, d'ailleurs je n'ai pas échappé aux commentaires du genres " on ne te vois plus, tu réponds pas aux messages, t'es amoureuse, il est comment, tu l'a déjà fait avec lui, tu peux bien nous raconter, c'est ça, t'es toute rouge, hahaha ! " je n'avais qu'une envie c'était de rentrer. Bien avant eux à la maison, je sautais sur mes cours pour terminer au plus vite. Un petit maquillage, un peu de parfum, j'adorais celui de Julien "Eau Sauvage" je recherchais le sourire, le commentaire, tous les soirs ne se ressemblent pas et parfois, un peu triste. Difficile à cet âge, tout change, le corps, les envies, la vie de chaque jour, parce qu'on a évolué et sauté quelques étapes mais j'étais encore un gamine, juste une ado  avec un peu d'avance , qui avait encore beaucoup à apprendre. C'était un de ces soirs où je rêvais du "Prince charmant " bien plus entreprenant que dans le comte, que ma sœurette se glisse sous ma couette, comme souvent, blottie dans mon dos, des frissons partout, à voix basse, Lydia me demande un coup de main pour le cadeau de St Valentin de Julien, en vrai,  " j'aimerais lui faire la surprise de sa vie et je pense avoir trouvé la merveille, qui en a envie aussi depuis longtemps" je suis passée de la douce chaleur de nos corps à la sueur de la trouille d'avoir compris qui était le cadeau 🎁 surprise. Jusque-là les caresses, les baisers et les doigts inquisiteurs suffisaient à ma curiosité mais là... Il faisait très chaud sous ce duvet, wouha. Je laissais échapper un "oh non" . Attends je t'explique: " nous allons souper au restaurant tous les trois, j'ai réservé, aussi au cabaret, après la soirée, on rentre à la maison, je préparerais les petits 📦 sur la table du salon à ouvrir après la soirée. On rentrent, comme d'habitude, on se déshabillent, on passent à la douche. J'ai achetais du ruban 🎀 en velour rouge, il est dans le tiroir des strings, je viendrais t'aider, pour faire de jolis nœuds à tes chevilles, aux poignets, autour de ta taille et à ton cou. Le reste sera noué au ruban à ton cou, dans son petit paquet cadeau il y aura un petit mot disant, qu'il lui faut trouver, le bout de ruban rouge au salon, il le trouvera près de la porte de ta chambre et devra le tirer, tu va sortir de ta chambre avec ta mine de petite souris et je lui dirais que mon cadeau de St Valentin c'est toi, j'aimerais que tu dises que nous lui offrons ta virginité en gage de notre 💘 que tu ne veux personne d'autre pour la première fois. On a un mois pour te préparer et je serais avec toi, je te tiendrais la main si tu as peur, je vais te montrer en détails ce que tu devra faire, Julien n'est pas un sauvage et tu sais qu'il t'adore, il a respecté sa parole quand vous étiez seul non? Je peux pas faire ça, il va se moquer de moi, je ne suis pas aussi jolie que toi, je n'y connais rien et je ne saurais pas quoi faire ni quand... Pas de panique, tu en as envie je le vois bien, on t'entend glousser le soir dans ton lit, depuis quelques semaines tes petits seins on prit du volume, tu es parti plusieurs fois au lycée sans culotte avec ta jupe plissée, j'espérais que tu n'avais pas un copain trop entreprenant... Non j'ai personne, juste exitée de sentir l'air sur ma vulve, je te jure rien de plus. Tu ne peux imaginer la peur et l'envie qui me brûle en même temps, tu sais, je vous aime mais suis complètement perdue, si j'ai mal ? Terrifiée ? Si je saigne et la honte de salir partout ? Je vais mourir. Non je te promets, on va tout voir ensemble, la seule chose que tu dois supporter c'est le passage de fille à femme, être déflorée, une minute de douleur avant un immense plaisir, je vais t'aider en préparant l'entrée pour limiter le côté pénible. Et d'ici là rien ne t'empêche de continuer avec 2 doigts... Même si je te tiens la main, tu dois lui appartenir entièrement toute la nuit et je te guiderai, penses y, pour nous trois, accepte ma Choupette 💋💝
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Par : le 03/05/24
Bonjour Mesdames, bonjour Messieurs, Que fais-je pour me sentir soumis sans appartenir à quiconque ? Hier après-midi je suis allé au sauna libertin de Brive-la-Gaillarde. C’est un sauna assez petit mais très propre dans lequel il est extrêmement rare de voir une Femme. Il est considéré comme un sauna gay par les habitués dont je fais parti. je portais mon ballstretcher pour la cinquième journée consécutive. Une fois arrivé, je prends une douche et me dirige vers le hammam devant lequel des serviettes aux portes manteaux laissaient supposer de la présence. Quatre Hommes étaient là. Deux mâles alpha assis jambes écartées et deux lopettes à genoux en train de les sucer. lopette, c’est ce que je suis lorsque je veux me sentir soumis au sauna. Je m’assaillais entre les deux Hommes et regardais tour à tour à droite et à gauche les lopettes sucer avec gourmandise. j’étais un peu jaloux car la fréquentation était faible. Assez rapidement la suceuse à ma droite s’est relevée pour sortir du hammam, il n’est pas toujours facile de sucer dans cette atmosphère. je posais donc ma main droite sur le genoux de l’Homme délaissé, puis en l’absence de signe contradictoire prenais la place à genoux devant lui. Il avait une belle queue comme je les aime, un beau diamètre sans être excessif et environ 15 à 16 cm de long. J’aime sucer lentement en promenant ma langue le long du chibre en même temps que mes lèvres serrées entament un va et vient. Manifestement ma façon de faire plaisait à mon partenaire qui poussait de petits soupirs, posait Ses mains sur ma tête en de délicates caresses et m’affligeait de compliments tels que « c’est bon salope continue ». je ne risquais pas de m’arrêter tellement les balancements du ballstretcher au rythme de mes sucions me faisait du bien entre jambes. La porte s’ouvrit deux fois pendant que j’étais occupé à donner du plaisir. Je me cambrais alors un peu plus à chaque fois pour que le nouveau venu voit bien la chienne que je suis en plein travail. Je commençais à souffrir de l’atmosphère chaude et humide mais résistais du mieux que je pouvais lorsque l’Homme assis devant moi se leva et interrompit la fellation que je lui prodiguais. Je sortais moi aussi du hammam pour aller prendre une douche rafraichissante. Il y avait peu de monde, je faisais un tour du côté des cabines et de la salle vidéo qui étaient tristement vides. Je me décidais à rejoindre dans le jacuzzi un Homme manifestement de plus de cinquante ans aux traits longilignes. Je prenais soin avant de poser ma serviette, de lui demander si je pouvais le rejoindre. Je m’installais en face de lui décalé sur sa gauche, une jambe posée au fond du jacuzzi au plus prêt possible de lui, l’autre écartée au maximum de ce qu’il était possible de faire. J’aime, lorsque je suis au jacuzzi, montrer que je suis une femelle en chaleur. Je restais un petit moment dans cette position sans rien faire, profitant des jets d’eau les yeux fermés. Mon compagnon de baignade ne bougeait pas, je posais une main sur sa jambe, sur son mollet, sur sa cuisse. Je le caressais très sensuellement un petit moment avant de venir effleurer sa bite qui était déjà bien dure et fièrement dressée. Il ne bougeait pas, il n’y avait pas de réciprocité dans les caresses. Je me sentais alors véritablement pute en train d’essayer d’amener un client à moi. Mes efforts finirent par être récompensés lorsque je senti ses doigts se poser sur ma cuisse. J’écartais les jambes au maximum et poussais mon bassin en avant en même temps que je soupirais de bonheur. mon ballstretcher tirait mes couilles vers le bas, Ses doigts s’agitaient sur mon clitoris qui avait du mal à durcir. Il s’aventurait sur mon périnée, j’avais peur que le contact du ballstretcher le stoppe comme c’est quelquefois le cas. Non, Ses mains se posaient sur la peau tendue de mes noisettes et je balançais mon bassin d’avant en arrière en espérant qu’Il pousse Ses caresses jusqu’à l’ouverture de ma grotte intime. Ce ne fut pas le cas. Ses caresses et les miennes nous prodiguaient à tous deux un plaisir bien visible jusqu’au moment où il se leva et sorti du jacuzzi sans mot dire. J’attendais quelques minutes et faisais de même. Quelques clients étaient entrés mais ce n’était pas vraiment la foule. Je m’installais dans une cabine face à la porte grande ouverte, adossé au mur les jambes grandes écartées en attendant le client. mes mains caressaient délicatement ma poitrine et mes cuisses, ma langue se promenait sur mes lèvres lorsque quelqu’un passait devant la cabine, je mettais le bout du doigt sur ma tige molle et l’amenais à la bouche en une sucions provocante. j’étais pute tout simplement mais le client ne venait pas. Les mêmes têtes passaient dans un sens puis dans l’autre sans aucune touche. Deux Hommes regardaient un porno gay en se masturbant. Ils arrêtaient leur mouvement lorsque je m’approchais. je commençais à croire que ce n’était pas mon jour d’autant que les quelques aller retour que je faisais entre la hammam, la sauna, le jacuzzi et les cabines restaient stériles. je m’accordais donc un moment de détente et ne me consacrais plus qu’à moi-même. j’étais au sauna lorsqu’un beau brun, jeune, un peu ventru est passé devant la porte vitrée pour aller au hammam. Toutes les salopes du sauna étaient derrière Lui. j’en profitais pour m’installer seul dans le jacuzzi et profitais des différents jets pour me faire masser. Les yeux fermés, jambes largement écartées, je profitais. C’est alors que le beau brun est venu me rejoindre. je Lui ai fait une place et nous nous sommes installé tous deux jambes allongées en croix, les miennes au dessus des Siennes. Comme à mon habitude, j’attendis quelques courts instant avant d’effleurer sa cuise de la paume de la main, puis sans réaction de Sa part je me lançais dans de délicates caresses sur Sa cuisse, Ses testicules et Son sexe qui devint vite bien dure. Il ne bougeait pas profitant des caresses de la pute qui était dans le jacuzzi avec Lui. je massais avec application le membre viril, en décalottant lentement le gland, en titillant du bout des doigt le mea urinaire et le frein au prépuce. j’avais toujours les jambes largement ouvertes quand sa main s’immisça sur ma nouille toute molle. Il me caressait la peau tendu des couilles qui supportaient le ballstretcher, je poussais des soupirs de bien être. Sa main se balada un long moment de mon clitos à mes couilles avant de descendre un peu plus bas, à l’entrée de mon cul que je tendais pour l’offrir dès le premier effleurement. Il me fit mijoter de longues minutes à m’exciter de la sorte avant que je ne sente un doigt forcer l’entrée. j’étais totalement offert. Son index fut rejoint par son majeur et je me suis fait labourer le fondement de cette manière un long moment pendant lequel mon corps se crispait sous les jouissances prostatiques. je n’étais plus que plaisir à chaque fois que Ses doigts entraient et sortaient de mon petit trou d’amour. Il me proposa d’aller en cabine. je le suivis. Il s’assit sur la banquette de la cabine vouée aux exhibitionnistes, sans porte et avec une fenêtre de l’autre côté. je m’installais en face de lui et Ses doigts reprirent leur place au plus profond de moi. j’ondulais, je me cambrais, je criais, je chancelais sur mes jambes tremblantes, excité encore plus par les quelques mâles voyeurs qui se branlaient en profitant du spectacles. Sur une explosion de jouissance plus forte que les précédentes, mon partenaire se retira après m’avoir demandé si ça allait. je le remerciais et allais m’étendre dans une autre cabine pour me reposer un moment. j’étais allongé sur le ventre, jambes écartées et je récupérais de mes orgasmes successifs quand une main se posa sur mes couilles pour les tirer en arrière. Quel pied ! Quelqu’un qui voulait me traiter comme je le méritais. je tournais la tête et reconnu le beau brun revenu me tourmenter. Deux doigts enfoncés en moins en train de faire des va et viens, son autre main qui me tirait les couilles, j’étais aux anges. Mes spasmes reprirent de plus belle. La main qui torturait mes testicules les lâcha. Du coin de l’œil je vis qu’il mettait une capote. Sa bite se pointa à l’entrée de mon cul, il poussa et pénétra en même temps que je criais. Il me ramona un long moment à des cadences variées, avec de grands coups de boutoir et quelques claques sur mes fesses. Il se retira soudain sans avoir poussé le moindre cri de jouissance et déposa sa capote dans la poubelle avant de partir. Encore une fois je le remerciais avant de récupérer Son sperme et de me l’étaler sur le visage en masque de beauté. Je restais un moment à récupérer avant d’aller prendre la douche et rentrer chez moi. Merci encore une fois à Vous beau brun !
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Par : le 08/05/24
Je ne sais pas si vous avez déjà dormi avec les poignets attachés dans le dos ? Je peux vous dire que c'est terriblement inconfortable, surtout si, comme moi, vous dormez justement sur le dos….  Bref après une nuit particulièrement courte et agitée, je me suis réveillé à 6 heures. Monsieur Gilles était déjà réveillé, mais ne semblait pas  décidé à se lever,  Viens que je te détache Je m'approchai du lit, et lui tournant le dos je lui tendis autant que je le pus mes poignets....     - Tu as vraiment un joli petit cul !!!  Tu vas faire des ravages !! Je rougis sous ce commentaire, surtout que sa main me caressait de plus en plus précisément !            - Vas vite prendre ta douche et j'irai en faire autant pendant que tu me préparas mon petit déjeuner ! Une bonne claque sur mon cul fut le signal pour que je bouge.... J'ai pris ma douche et me suis mis à préparer le petit déjeuner de Monsieur. Je me suis interrompu pour aller lui frotter le dos ... et le sécher délicatement. Je me suis naturellement retrouvé à lui "sécher" le sexe et les fesses de ma bouche.... Quand il a été bien nettoyé Monsieur m'a pris longuement et lentement pour que je sente bien sa queue me pénétrer et m'envahir pleinement. Je ne pensais pas que cela pouvait être aussi bon!! Après le petit déjeuner de Monsieur, nous avons été faire des courses dans une petite superette à proximité. Avant de partir Monsieur, ma remis la laisse. Dans l'ascenseur il me tenait par elle. Une fois dans le hall d'entrée, il l'a fait passer dans mon dos et l'a glissé à l'intérieur de mon blouson. On voyait quand même bien mon collier et l'attache de la laisse. J'avais honte et avais l'impression que tous les regards étaient braqués sur mon collier... Mais de marcher dans la rue avec mon collier de soumis autour du cou me troublait beaucoup, j'étais très fier de porter ce collier ! De retour à l'appartement je me mis nu comme il se doit quand je suis chez Monsieur Les courses faites, nous sommes rentrés à l'appartement. J'ai fait le ménage, l'aspirateur toujours attaché par une cordelette à la base de mon sexe et à mon gland. Ce fut plus pénible quand il a fallu passer la serpillère...Soulever le seau attaché de la même façon pour le déplacer m'a demandé beaucoup d'essais et pas mal de douleur.... Mais une fois la technique enregistrée cela se passa assez bien, je pus "sincer" comme on dit chez nous, sans faire tomber de l'eau sur le lino. Je préparai ensuite le déjeuner et le servit à Monsieur de la même façon que le diner d'hier... Pendant que Monsieur faisait sa sieste, je suis resté attaché au pied du lit, couché sur mon matelas au sol. En fin d'après-midi, Monsieur, m'a remis mon plug et mon collier. Comme je lui demandais ou nous allions, il m'a dit ;"tu verras bien!". Tu mets juste ton pantalon, cela suffira largement, avec ton blouson bien sur! La laisse n'était pas dans mon dos, tout le monde pouvait la voir pendante au dessus de mon blouson, mais cela ne semblait pas troubler Monsieur le moins du monde ! Dans la voiture, j'ai dû baisser mon pantalon et ouvrir mon blouson Monsieur m'a mis une vieille écharpe qui trainait derrière sur les cuisses "au cas où..."       - Voilà tu es très bien ainsi, quand je te le dirai tu enlèveras le tout sans discuter, compris ?       - Oui Monsieur       - Parfait Après quelques minutes de route, nous sommes arrivés sur un grand parking à plusieurs niveaux séparés par de petits terre pleins plantes darbres et d'arbustes.     - Tu vois nous reviendrons là ce soir et je t'exhiberai ! Tu devras te laisser faire...tu as bien compris?      - Oui Monsieur j'ai  bien compris que je devrai me laisser faire et ne pas refuser les avances,,,      - Très bien tu comprends vite...  Tu vois pour le moment il n'y a personne mais tu verras ce soir ce sera autre chose !  Nous mettrons exactement au même endtoit pour que tu sois bien visible de tous...      - Mais cela peut etre dangereux... je peux tomber sur un taré !       - Ne t'inquiète pas, je connais bien ce parking et il n'y a jamais eu de problème ! En plus je serai là pour te protéger si besoin!      - Bien Monsieur...      - Tu vas te mettre nu et sortir de la voiture. Mets toi devant à 3 ou 4 mètres que je te vois bien.     - Mais tout le monde peut me voir, Monsieur!     - Tu vois quelqu'un?     - Non, Monsieur     - Alors... Je suis sorti de la voiture, j'ai complètement retiré mon pantalon et mon blouson est je me suis posté devant la voiture....     - Bien mets toi face à moi, les jambes écartées..... Je me suis mis comme le voulait Monsieur    - Très Bien, tu es superbe ainsi...un vrai soumis obéissant... je vais faire de toi ma pute, tu sais?    - Je vous appartient, faites de moi ce que vous désirez, Monsieur, vous savez mieux que moi ce qui est bien pour votre soumis, Monsieur!    - Allez on rentre, Même si j'avais honte, je dois reconnaître que j'ai pris beaucoup de plaisir à cette exhibition. Nous sommes rentrés,  j'ai préparé le dîner de Monsieur... je l'ai servi et me suis mis à genou à  ses pieds . Une fois fini son repas, j'ai eu le droit de finir son assiette.... Pendant que je faisais la vaisselle, Monsieur, à passé plusieurs coups de fil.... puis je me suis mis à  ses pieds pendant qu'il regardait un film à la télé.  Quand le film fut terminé Monsieur m'a préparé pour sortir. Collier acier avec un anneau qu'il a fermé avec un petit cadenas, bracelets cuir aux poignets. Il m'a attaché les deux anneaux de mon sexe avec un petit cadenas.... ainsi courbé mon sexe ne pouvait plus se dresser...    - Personne ne pourras te sucer ainsi!    - Tu es parfait ainsi.. Comme laisse il m'attachat une longue chaine    - À cette heure tout le monde est rentré dans l'immeuble et la voiture n'est pas loin.... donc tu sors comme cela, on va prendre l'escalier !     - Bien Monsieur... J'étais mort de honte, je tremblais en suivant Monsieur, j'avais peur que nous ne tombions sur un retardataire... Mais non heureusement, nous n'avons vu personne!  Et dehors pareil, il n'y avait personne! Arrivé sur place, il y avait plus de monde que dans l'après-midi, je comptais une demi douzaine de voitures et quelques personnes en train de déambuler. Nous nous sommes arrêtés au même endroit. A croire que la place était réservée... Monsieur m'a demandé de sortir et de me poster comme il m'avait fait voir dans l'après-midi. Je tremblais en sortant de la voiture, mais je me suis posté comme Monsieur le désirait. Il est sorti également de sa voiture, a repris la chaine, et a été l'attacher un pied d'un des arbres à proximité. Puis il est revenu vers moi, à détaché le mousqueton de mon collier pour attacher la chaine directement au collier mais en laissant pendre quelques centimètres de laisse dans mon dos.... Il a pris mes poignets et les a fixés au mousqueton en les relevant dans mon dos...       - Tu ne pourras pas te refuser ainsi! m'a t il dit en souriant...mais ne bouge pas j'ai une surprise pour toi! Je suis resté comme Monsieur le désirait, les jambes écartées, les bras remontés dans le dos ne pouvant pas bouger, je sentais sur moi un certain nombre de regards, et une présence de plus en plus forte derrière mois. Monsieur était à peine à la voiture que je sentais les premières mains glisser sur mes fesses.  Des mains de plus en plus impérieuses prirent petit à petit le contrôle de mon corps... Mes tétons furent tiraillés, caressés, pincés. Ma queue fut vite le centre d'intérêt le plus recherché, visiblement mon sexe attaché attirait la curiosité. Monsieur chassât tout le monde quand il revint avec dans les mains une barre de métal à laquelle était attaché deux bracelets en cuir. Il se mit à genoux pour me les fixer aux chevilles.       - Ainsi tu ne pourras même plus refermer tes cuisses!       - Messieurs, il est à vous mais seule sa bouche est utilisable ! Monsieur s'est éloigné pour aller parler avec le conducteur d'une voiture, me laissant à la merci de ces hommes. Les mains se sont faites beaucoup plus précisent, certaines me pinçaient les tétons pendant que d'autres jouaient avec mon sexe emprisonné. Cela a duré un petit moment, jusqu'à ce que 4 bras me soulèvent pour me mettre à genoux. Un premier sexe vint heurter mes lèvres, une main ferme me tint par les cheveux m'imprimant un rythme soutenu et me forçant à avaler de plus en plus loin ce sexe heureusement pas trop gros. En quelque minute il se soulagea dans ma bouche ! J'avalais une bonne partie de son sperme, chaud, salé, avec une légère amertume ...je n'eus pas le temps de le gouter plus que cela un deuxième membre veut le remplacer, et le même jeu se renouvela, une main ferme dans les cheveux me forçait à avaler de plus en plus loin jusqu'à avoir des hauts le cœur .... Cela les faisait beaucoup rire, mais ils ne ralentissaient pas pour autant !!! J'avais parfois du mal à reprendre mon souffle ! Le troisième changea de technique, il me tint lui aussi par les cheveux, mais se recula petit à petit jusqu'à ce que je sois en déséquilibre...il laissa ensuite le poids de ma tête et de mon corps faire tout le travail...je le sentais pénétrer de plus en plus loin dans ma gorge...Il me remontait de temps en temps pour que je reprenne mon souffle puis me laisser retomber sur son membre long et épais... Très vite mon nez toucha son pubis et mes lèvres  touchèrent la base de son sexe...Il se recula pour que je respire et s'enfonça facilement jusqu'à la garde.... Quand il me remit droit il put m'enfoncer son sexe tout entier sans que j'oppose la moindre résistance. Je le reçus entièrement dans ma bouche et avala en totalité son sperme épais et légèrement sucré...malgré tout j'étais fier d'avoir réussi à l'avaler en entier ! Quand le dernier fut satisfait, ils m'ont relevé et je suis resté à dispo pour qu'ils jouent sur mon corps comme ils le désiraient... Un des hommes, a été voir Monsieur, et a longuement discuté avec lui. Je ne sais pas ce qu'ils se sont dit mais ils semblaient contents au retour ! Il a été cherché une petite branche fine d'un des arbres et s'est amusé à me fouetter avec...fesses, cuisses et surtout sexe.... Les brulures des coups étaient vives et douloureuses mais en même temps elles me procuraient une forte jouissance, comme une apothéose à cette soirée d'initiation. Monsieur m'a laissé encore un peu aux mains de ces hommes puis il leur a demandé de me laisser.       - Allez, cela suffit pour ce soir!  Je suis fier de toi, pour une première tu as été plus qu'à la hauteur ...tu es une vraie salope !  Il m'a détaché, m'a enlevé la chaine mais pas le collier et j'ai suivi Monsieur dans la voiture.  Il m'a mis la main sur la cuisse et m'a redit  qu'il était fier de moi.     - on va aller boire une bière,  tu mérites bien cela!     - Mais... Monsieur, je suis nu! Je ne peux pas sortir comme cela ?!     - tiens prends cela. Et il me donne un sac ou il y a une robe chemisier saharienne.... J étais trop fatigué pour répondre...j'ai  enfilé la robe et nous sommes partis... Pendant le trajet, Monsieur,  me caressait tendrement la cuisse remontant de plus en plus haut....c'était bon cette tendresse après  cette soirée mouvementée !  Nous sommes arrivés au même bar qu'hier au soir, il semblait  fermé...Mais quand monsieur à poussé la porte, il y avait encore un certain nombre de personnes à l'intérieur !  Pieds nus et en robe je ne passais pas inaperçu... Mais là, ce soir je m'en fichais,,, Nous avons retrouvé les mêmes personnes qu'hier... Monsieur s'est assis, et il m'a fait mettre à  ses pieds à même le plancher...    - Alors cela a donné quoi cette soirée ?     - il avance vite, il n'a pas rechigné et n'a pas cherché à se dérober.. je suis fier de lui...A la troisième queue il a été capable de l'avaler entièrement... par contre il n 'avale pas encore avec plaisir...on voit quil se force pour le faire.    - Très bien s est un bon début. Pour demain je veux qu'il ne soit pas attaché ni les mains ni les pieds. N'oublie pas il a rendez-vous à  l'institut pour son épilation et sa visite médicale      - lève toi! Je me levai et me mis derrière Monsieur     - Approche toi! L'homme avec qui parlait Monsieur, me fit me mettre nu devant lui... il me fit tourner devant lui... il me caressa le sexe, le soupesa, tritura mes couilles...ce qui provoqua une érection,  certes vite maîtrisée par les cockrings, mais qui n'échappa au regard de cet homme.     - C'est  qu'il réagit vite , la salope ! Pour demain son cul sera libre aussi.     - Très bien, À demain... Penses à  lui donner ses remontant pour qu' il  soit en forme demain!    - Pas de souci, il a déjà commencé à  les prendre depuis hier...    - Très bien, alors augmenté la dose à 30 gouttes 2 fois par jour.. Je ne comprenais rien...qu'est-ce que c'était ces gouttes ? Mais la seule chose qui comptait à  ce moment là c'était la main de cet homme jouant avec ma queue...ses caresses étaient à la fois douces et puissantes, et mon bas ventre se tendait vers sa main... Monsieur m'a fait me rhabiller et nous sommes sortis... Nous sommes rentrés directement à  l'appartement...Heureusement nous n'avons croisé personne. A la maison j'ai demandé à  Monsieur si je pouvais prendre une douche, il m'a ordonné de retirer mon plug, l'eau chaude me fit le plus grand bien... Je me suis couché au pied du lit de Monsieur je n'avais qu'une envie dormir ! Mais Monsieur m'a demandé de venir à côté de lui, il m'a offert un verre de jus d'orange pendant que lui prenait une bière.... Tout en me demandant ce que j'avais pensé de cette soirée il jouait avec mon sexe... Je lui ai avoué que j'avais quand même beaucoup aimé faire cela pour lui.... La honte, la peur avaient décuplé mon plaisir !  Tous en lui parlant je le caressai également…C'était bon de le sentir régir sous mes doigts...et malgré la fatigue je me suis mis à le sucer tendrement mais en l'avalant tout entier... Très vite il m'a mis à 4 pattes et m'a enculé lentement, longuement ...C'était divin et j'ai explosé en même temps que lui... Je l'ai nettoyé comme il faut et je me suis couché sur mon petit matelas à ses pieds après lui avoir souhaité une bonne nuit ! A suivre
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Par : le 12/05/24
"Chérie j'ai eu bien des aventures en l'air, toutes bien terminées: le feu, la poursuite par les chasseurs, la panne très loin en France, l'évanouissement par rupture du distributeur d'oxygène. Ah ! Petite fille petite fille il faut déjouer bien des pièges pour vous revoir !" À la fin de l’été 1930, lors d’une réception à l’Alliance française de Buenos Aires, l’écrivain Benjamin Crémieux présente Consuelo Suncin à Antoine de Saint-Exupéry, alors chef de l’Aéropostale en Argentine. C’est le coup de foudre immédiat. Saint-Exupéry aurait fait des remarques sur sa petite taille et pour se faire pardonner, l’aurait invité à faire un tour en avion. Pendant le vol, il lui aurait demandé de l’embrasser, ce qu’elle aurait fait bien qu’elle le trouvât trop laid. Consuelo Suncinde Sandoval est née à Arménia, au Salvador en 1901. Elle fait des études d’art et apprend le français. Séparée de son premier mari Ricardo Cardenas, elle est veuve de l’écrivain guatémaltèque Enrique Gomez Carrillo, décédé en 1927, ami de Maurice Maeterlinck, Gabriele d’Annunzio, Oscar Wilde, Picasso, Dali et de Verlaine. Le vingt-deux avril 1931, Antoine épouse Consuelo à Nice, le mariage religieux ayant été célébré le douze avril 1931 à Agay. Sa robe de mariée en dentelle noire détonne et sa belle famille l’accueille avec réticence. Marie de Saint-Exupéry a la sensation que Consuelo l’éloigne de son fils. Les relations entre Consuelo et Antoine sont passionnées et tumultueuses. Le jour où il reçoit le Prix Femina, Antoine fête l’événement avec Consuelo, qu’il quitte pour continuer la soirée avec Nelly. À Consuelo, on attribue des propos vénéneux et de nombreuses liaisons, ce que contestent certains de ses amis qui reconnaissent cependant son désir de séduire à tout-va. Consuelo envisage de divorcer mais l’avocat qu’elle consulte lui déconseille et le couple vit sous des toits différents. Attachés l’un à l’autre, elle accourt lorsqu’il a besoin d’elle, lui la protège paternellement comme une enfant.   "Je veux qu'on t'aime, mon mari, mais pas qu'on te vole ! Et puisque ru m'as dit que tu ne t'envolerais plus de notre cage !, je peux me sentir heureuse et calme, même si on caresse ton plumage !". En juin 1940, Antoine rejoint Consuelo à La Feuilleraie pour l’aider à fuir la région bombardée. Sur l’invitation de l’architecte Bernard Zehrfuss, avec qui elle a une liaison, elle s’installe à Oppède dans le Luberon où vit un groupe d’artistes. En 1942, elle rejoint Antoine à New York où il l’installe dans un appartement de Central Park, quelques étages sous le sien. Puis elle déniche un manoir à Long Island où Antoine écrit et dessine "Le Petit Prince." Consuelo lui inspire "La Rose" de son conte, orgueilleuse, capricieuse, fascinante, merveilleuse, insupportable, irremplaçable. Il lui écrit une prière qu’elle doit réciter chaque soir. Mais, leurs brouilles incessantes rendent l’atmosphère pesante. Antoine se réfugie auprès de Sylvia Hamilton et Consuelo auprès de Denis de Rougemont. En 1943, avant de réintégrer les Forces française libres en Afrique, Antoine écrit à Consuelo: "Je pense que vous serez plus heureuse sans moi, et moi je pense que je trouverai enfin la paix dans la mort." À Alger, il reçoit une longue lettre de Consuelo l’assurant de son amour absolu et intact. Il la remercie. "Soyez ma protection. Faites-moi un manteau de votre amour." Malgré leurs difficultés conjugales, ils restèrent très liés et Antoine se sentit toujours responsable de son épouse qu’il confia à sa mère après sa mort. Revenue en France en 1946, Consuelo vit entre Paris et Grasse où elle décèdera en 1979. Elle mène une activité artistique et se rend aux commémorations dédiées à son mari. Elle est constamment soutenue par Marie de Saint-Exupéry qui l’accueille dans sa lumineuse maison de Cabris.   "Moi, je suis à toi, tu es mon pays, tu es mon langage, tu es mon orgueil ! Tu es ma peine et tu seras ma joie. Et j'ai toujours et j'eus toujours de la joie même quand je ne t'aime qu'avec mes larmes !". C'est au tout début du XXème siècle que naît Consuelo dans le plus petit pays d'Amérique Centrale, El Salvador. Coincée entre le Honduras et le Guatemala, le Salvador est une terre colorée et odorante, une terre tropicale. Consuelo voit le jour le seize avril 1901 dans une famille aisée d'Armenia dans la province de Sonsonate. Son père, Félix Suncin, est planteur de café et officier de réserve. Il appartient à cette élite des propriétaires terriens qui fait de la famille de Consuelo l'une des plus riches d'Armenia. Sa mère, Ercilia Sandoval, originaire du Guatemala, est une femme douce aux traits réguliers qui élève sa fille dans la tradition espagnole. Consuelo va donc vivre une jeunesse heureuse et insouciante dans un univers privilégié. Plus tard, Consuelo réussit brillamment au collège de jeune fille de San Salvador et c'est sans difficulté qu'elle obtient son diplôme de fin d'études. Elle n'a que quinze ans mais souhaite les poursuivre. Elle obtient une bourse qui lui permet de partir aux États-Unis et c'est grâce à son père qui se rend souvent en Californie pour vendre sa production de café qu'elle va partir étudier à San Francisco. Son père confie la jeune fille aux Ursulines chez qui Consuelo va habiter et pour entreprendre des études d'Art plastiques à l'Académie des Beaux-Arts. Dorénavant, elle reviendra seulement en visite et de temps en temps dans son pays natal. Pendant ses études à San Franciso, Consuelo va côtoyer la communauté latino-hispanique américaine et faire la connaissance d'un jeune mexicain, Ricardo Cardenas, qu'elle finit par épouser. En réalité, ce mariage lui évite de retourner dans son pays natal et d'épouser le mari que souhaitait pour elle sa famille.    "Ce qu'il y a entre vous et moi, c'est ce pardon jamais sollicité par vous et qui m'est resté sur le cœur" .Passionnée par la sculpture et la peinture, elle se rend au début des années vingt, au Mexique et se laisse séduire par l'atmosphère de la capitale mexicaine où règne une activité intellectuelle intense au sein du milieu étudiant. Elle s'inscrit à la Faculté de Droit de Mexico dans l'intention de faire du journalisme et obtient même un emploi dans un journal local. En 1926, Consuelo quitte le Mexique pour se rendre à Paris. Depuis toujours, la France, en général et sa capitale en particulier, sont pour les sud-américains le centre du monde. Consuelo arrive donc alors en France avec une lettre de recommandation remise par sa mère, née au Guatemala. Ercilia Suncin de Sandoval connait un compatriote qui vit à Paris, Enrique Gomez Carillo. C'est au cours d'un bal costumé chez le portraitiste Kees van Dongen que Consuelo fait la connaissance de celui qu'elle qualifiera elle-même plus tard, comme étant tout pour elle. "C'était mon père, c'était mon maître, c'était tout le monde, je n'ai jamais rencontré un homme tellement clair, un être aussi généreux auprès de moi. "Enrique Gomez Carillo est en effet un homme célèbre à Paris dans les années vingt. Marié plusieurs fois dont une avec la célèbre Raquel Meller, considérée comme la figure la plus connue du music-hall parisien de 1919 à 1937, il est l'ami du Tout-Paris, intellectuel et politique. Chroniqueur recherché, il publie dans de nombreux journaux. Son œuvre estdense et prolifique et il est reconnu comme un grand écrivain aussi bien par les européens que par ses compatriotes.    "J’aime bien tes inquiétudes et tes colères. J’aime bien tout ce qui en toi n’est qu’à demi apprivoisé. Si tu savais ce que tu me donnes et combien j’étais las de visages qui n’avaient pas de race". Grâce à ses nombreux écrits, il devient académicien de la langue espagnole et la France lui décernera sa plus haute décoration, la Légion d'Honneur, à la suite de l'obtention du prix Montyon décerné par l'Académie Française. Surnommé "le prince des chroniqueurs", il est également consul d'Argentine à Paris. À cette époque, Consuelo va fréquenter grâce à son futur mari, un monde intellectuel, culturel et artistique pour lequel elle a toujours eu de l'attirance ainsi que des artistes peintres, et sculpteurs dont elle se sent, par affinité très proche. Enrique Gomez Carillo est l'ami de Maeterlinck, de Foujita, de Verlaine, de Colette, d'Oscar Wilde, de d'Annunzio, d'Anatole France, de Clémenceau et de Poincarré. C'est à Nice que Consuelo va épouser Enrique Gomez Carillo. Sur le plan affectif, c'est la première fois qu'elle ressent un tel apaisement. Malheureusement, son mari tombera subitement malade et décédera d'une embolie pulmonaire, laissant une jeune veuve triste et désorientée. Pour régler la succession de son défunt, Consuelo est invitée à séjourner en Argentine, par le président Hipolito Yirigoyen, ami de longue date de feu Gomez Carillo. C'est ainsi que le quinze août 1930, elle embarque sur le Massilia, en direction de l'Argentine. Elle voyage en compagnie de l'écrivain Benjamin Crémieux de la NRF qui doit présenter des conférences à Buenos Aires et du grand pianiste Ricardo Vines qui doit donner desconcerts dans la capitale argentine. Au cours de la traversée, Benjamin Crévieux a convié Consuelo à une réception dans les salons de l'Alliance Française car il souhaite présenter la jeune femme à l'aviateur Antoine de Saint-Exupéry.    "Mon ardente amie je suis quelquefois un peu devant vous comme un barbare qui possède une captive trop belle et d’un langage trop beau qu’il se trouble de ne pas toujours bien entendre". Ce fut avec une surprise frisant le ravissement qu'Antoine fit la connaissance de Consuelo qui se mit à bavarder avec lui dans un français exotique qui l'amusa intensément. Elle était brune et menue. Il y avait une telle beauté sauvage dans ses yeux noirs qu'il en fut ensorcelé. Antoine tombe immédiatement amoureux de Consuelo et l'invite à faire un vol au-dessus de la ville. C'est au cours de ce vol périlleux et acrobatique qu'Antoine de Saint-Exupéry demande sa main à une Consuelo, tremblante de peur. Antoine fera, un peu plus tard, une demande en mariage plus officielle en adressant à Consuelo une longue lettre de quatre-vingt-trois pages dont les premiers mots sont "Madame Chérie" et les derniers"Votre fiancé, si vous l'acceptez." avec au milieu les premieres pages de "Vol de Nuit." Le vingt-deux avril 1931, le couple se marie civilement à la mairie de Nice et religieusement le lendemain entouré de la famille d'Antoine dans la chapelle d'Agay. Le couple effectuera un voyage de noces sur l'île de Porquerolles au "Grand hôtel des îles d'Or." Antoine fatigué et d'humeur ombrageuse, écourtera finalement rapidement le séjour pour retourner à Nice. En juillet1934, Consuelo vend, à regret, sa maison de Nice, El Mirador, car le couple connaît de graves difficultés financières.    "Je voudrais savoir lire dans votre visage. Tout ce que votre pensée y remue d’ombres. Je voudrais vous aimer mieux". Pendant qu'Antoine couvre la guerre civile espagnole, Consuelo emménage et fait des projets de décoration dans un appartement en duplex loué face au Dôme des Invalides, quinze Place Vauban. En 1939, paraît "Terre des hommes" aux Éditions Gallimard, qui aura le grand prix de l'Académie Française. Tandis que Consuelo continue à peindre, à sculpter et à exercer son nouveau métier de journaliste à Radio-Paris, Antoine profite de ses "vacances de mari" que Consuelo lui a accordées, pour vivre en célibataire, mais il n'oublie jamais tout à fait sa femme. En juin 1940, le dix juin precisément, Antoine se rend à la Feuilleraie pour prévenir sa femme de se rendre en zone libre. C'est le début de l'exode. Mobilisé depuis septembre 1939, Antoine refuse une première fois de se rendre aux États-Unis mais se décidera quand même à partir à la fin de l'année 1940, après avoir retiré en octobre son visa pour les États-Unis à Vichy. À Oppède, Consuelo va vivre une grande histoire d'amour avec un jeune architecte célibataire, Bernard Zehrfuss. Grand prix de Rome, ce dernier fera par la suite une brillante carrière en France et à l'étranger. À cette époque, Antoine a beaucoup de maîtresses, et Consuelo le sait. En 1942, Antoine commence le livre qui le fera connaître dans le monde entier, "Le Petit Prince." Ce livre, curieusement, est une commande de son éditeur américain qui, le voyant toujours griffonner des petits dessins, lui proposa un jour, de faire un livre illustré de ses croquis pour Noël. Consuelo expliquera plus tard qu'Antoine de Saint-Exupéry mit plus de temps à faire les dessins qu'à écrire la trame, le récit et les dialogues.    "J’ai bien dormi. La chaleur m’a réveillée de bonne heure ce matin en arrivant à Montevideo. Nous serons ici deux heures, après, plus loin. Sois sage, chéri, travaille ton roman et fais le bien beau". On croit tout savoir sur la création du "Petit Prince", et certains le prétendent même hauts et forts. Une seule personne cependant a connu et vécu l'histoire de l'histoire mais elle a préféré se taire car sans doute trop de choses la touchaient personnellement et profondément dans ce récit. La Rose, c'est Consuelo, la fleur unique, la seule qu'il aime vraiment même si la tentation est forte d'aller voir d'autres roses. Dire que la Rose n'est pas Consuelo est une erreur grossière qui trahit la pensée d'Antoine de Saint-Exupéry. En avril 1943, le destin exceptionnel de l'écrivain-pilote ou du pilote-écrivain et de son livre "Le Petit Prince" est définitivement scellé, plus rien ne peut désormais l'arrêter, ni les prières de sa femme, ni les lettres d'amour que le couple échange avec passion et où l'avenir est souvent évoqué, comme pour conjurer le sort. Le trente-et-un juillet 1944, Antoine de Saint-Exupéry, après une mission de reconnaissance au-dessus de la région de Grenoble ne rejoindra pas sa base de Borgo. C'est en achetant le journal, le dix août 1944, que Consuelo va apprendre la disparition de son mari. "Saint-Exupéry lost on flying mission." Sans la protection d'Antoine, elle est perdue. Le seize juin 1947, le roman écrit par Consuelo, "Oppède" paraît chez Gallimard sans les illustrations d'origine. En 1949, elle expose à Marseille, puis ensuite à Cannes. Depuis toujours, faire de la peinture ou de la sculpture la sauve. Après toutes ses années d'errance bohème avec son mari, Consuelo achète en 1951 une bastide à Grasse dans les Alpes-Maritimes.    "Je t'envoie cette lettre par avion peut-être. Je vous serre très fortement dans mes bras, chéri. Ne me laissez plus jamais en arrière, je souffre trop de ne pas galoper avec vous, je ne comprends que toi, je n’aime que toi". Elle rencontre de temps en temps son ami Picasso, c'est lui qui l'avait conseillé sur sa peinture avec Derain, en lui disant de peindre les couleurs comme cela lui venait. Consuelo qui peint toujours abondamment a retenu la leçon. Elle passe de l'abstrait au figuratif dans un débordement de couleurs explosives. En juin 1960, la rose Saint-Exupéry est créée par le célèbre pépiniériste Delbard qui donne à cette occasion une fête dont Consuelo est l'invitée d'honneur, en compagnie de Simone, la sœur d'Antoine et de Didier Daurat, l'ancien directeur de l'Aéropostale. Consuelo expose à cette occasion la statue monumentale de son mari qu'elle a sculptée, il y a quelques années et qui porte le nom de "Vol de nuit." Elle devient l'amante d'un ami commun, Denis de Rougemont qui a contribué à l'écriture de son roman "Oppède." En 1972, elle va se rendre une dernière fois en Amérique Centrale et plus particulièrement au Guatemala pour une commémoration en l'honneur de son second mari, Enrique Gomez Carillo dont on fête le centenaire de sa naissance. En 1975, Consuelo fait plusieurs expositions au château de Cagnes-sur-mer, à Saint Paul de Vence, et une dernière, plus importante, au musée international de Saint-Cloud. L'asthme dont elle souffre depuis l'enfance s'aggrave, et elle vit dans l'angoisse d'une crise. Elle vient alors se reposer plus souvent à Grasse. Dans la nuit du vingt-sept au vingt-huit mai 1979, elle aune crise d'asthme plus sévère que les autres, et elle s'éteint au petit matin, à l'heure où naît et où l'on cueille cette rose de mai, toute simple et très odorante utilisée en parfumerie au pays de Grasse. Elle rejoint sa dernière demeure pour reposer au côté de celui qui fut aussi son mari, Enrique Gomez Carillo au cimetière du Père-Lachaise. Indépendante, libre et engagée à travers son art, Consuelo de Saint-Exupéry a, elle aussi, tracé des lignes toutes féminines dans le ciel.    Bibliographie et références:   - Monique Bobbée, "Consuelo de Saint-Exupery" - Christian Campiche, "Le Nègre de la Rose, De Rougemont" - Alain Vicondelet, "Les mémoires d'une Rose" - Paul Webster, "Consuelo de Saint-Exupéry, la Rose du petit prince" - Jean Chalon, "Consuelo de Saint-Exupéry" - Marc Sauquet, "La vie de Consuelo de Saint-Exupéry" - Sophie Jumelais, "Consuelo de Saint-Exupéry" - Jeanne Gresland, "La Rose de Saint-Exupéry" - Marie-Hélène Carbonel, "Consuelo de Saint-Exupéry, une mariée vêtue de noir" - Martine Fransioli Martinez, "Consuelo de Saint-Exupéry" - Abigaíl Suncín, "Consuelo de Saint-Exupéry"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 11/05/24
"En général, les gens sont plus intéressants quand il ne font rien que quand ils font quelque chose. Aux yeux des français, le fait d'être un étranger et le fait de résider en France ne sont pas très différents. Il y a tant d'étrangers, et pour les français les seuls qui aient une réalité sont les étrangers qui habitent Paris et la France. J’aime une chose simple mais elle doit être simple par le biais d’une complication". Elle n'aimait rien tant que s'endormir dans les musées pour s'éveiller parmi les tableaux. Gertrude Stein, femme au physique colossal, figure incontournable du monde de l'art de la première moitié du vingtième siècle, était à la fois écrivaine, poétesse et esthète douée. Née le trois février 1874 à Alleghany (Pennsylvanie), dans une famille d'émigrants juifs allemands, Gertrude Stein passe la plus grande partie de son enfance à Oakland (Californie). Étudiante en psychologie à Radcliffe College (Harvard), elle suit des cours de William James et publie avec Leo Solomons un article sur des expériences d'écriture automatique. En 1897, elle commence des études de médecine à l'université Johns Hopkins à Baltimore, mais elle les interrompt en 1901. Elle s'installe à Paris en 1904 avec son frère Leo, après avoir terminé son premier roman, "Things as they are", qui ne sera publié qu'après sa mort. Leo et Gertrude Stein entreprennent une collection de peintures, achetant notamment en 1905, au Salon d'automne, la "Femme au chapeau" de Matisse. Ils sont parmi les premiers défenseurs de Picasso. Un autre frère de Gertrude, Michaël Stein, est, lui, l'un des grands collectionneurs américains d'impressionnistes. En 1907, Gertrude Stein rencontre Alice B. Toklas, qui allait devenir sa compagne jusqu'à sa mort. Son premier livre, "Three Lifes"("Trois Vies", 1954), est publié en 1909, et, en 1911, elle achève son chef-d'œuvre de prose narrative, l'immense "Making of Americans" ("Américains d'Amérique", 1971) qui ne paraîtra, et encore à compte d'auteur, qu'en 1925 à Paris. Par son amitié avec Braque et surtout avec Picasso et Juan Gris, elle est mêlée à l'aventure du cubisme et tente, au cours des années précédant la première guerre mondiale, de transposer, dans son propre domaine, le langage, ce qui lui semble être l'essence novatrice de ce qu'elle appelle le "grand moment de la peinture". C'est ce qui apparaît principalement dans "Tender Buttons" ("Tendres Boutons", 1914), premier en date des grands livres majeurs de la poésie moderne de langue anglaise, car il précède les "Cantos" d'Ezra Pound et le "Waste Land" de T. S. Eliot. Dans les années 1920, le salon du vingt-sept, rue de Fleurus est un des lieux de rencontre de l'avant-garde américaine et de ce que l'on nomme "the lost generation" (la "génération perdue"). Gertrude Stein est alors l'amie de Scott Fitzgerald, de Picasso, de Picabia, de Sherwood Anderson et d'Ernest Hemingway qu'elle influence beaucoup à ses débuts.    "Comment peut-on croire à ce que l'on crée alors que la publicité donne aux personnages tellement plus de réalité qu'on ne pourrait le rêver ? Cela prend beaucoup de temps d'être un génie, vous devez tellement rester tranquille à ne rien faire, à ne vraiment rien faire". C'est dans cette même période qu'elle écrit, dans le style répétitif qui porte sa marque, aussi bien prose que poème, que pièces de théâtre, portraits verbaux et manifestes théoriques, bouleversant à la fois la tradition de la langue littéraire anglaise et les distinctions entre les genres. Mais sa notoriété ne dépasse pas alors celle des petites revues comme "Transition", elle ne peut pratiquement pas trouver d'éditeur pour ses livres,à l'exception de "Geography and Plays" (1922, préfacé par Sherwood Anderson) et de sa conférence "Composition as Explanation" que Leonard et Virginia Woolf accueillent en 1926 dans leur "Hogarth Press". Pour réagir contre ce qui lui paraît être un isolement, une méconnaissance injuste de son importance, elle écrit en un mois, à la fin d'octobre 1932, l'"Autobiographie d'Alice B. Toklas" (1973). D'une lecture aisée, ce texte anecdotique, vif et drôle, où l'auteur parle essentiellement d'elle-même sous la voix caustique et parfaitement reconnaissable d'Alice, parut en 1933. Ce fut un succès considérable, le best-seller dont Alice et Gertrude rêvaient, très probablement à cause de l'intérêt grandissant que l'on portait alors à la peinture toujours scandaleuse de Picasso, qui y occupe une place importante. En 1935, Gertrude Stein fait aux États-Unis une tournée de conférences triomphale. Triomphe de curiosité, de la part d'un public mis en présence de l'animal fabuleux qu'est pour l'Amérique rooseveltienne un écrivain d'avant-garde qui est, de surcroît, juive, femme, monumentale et célibataire vivant avec une autre femme. Le livre tiré de ces conférences, "Lectures in America" (1935), est sans doute le meilleur exposé élémentaire de ses théories. En 1934, son opéra,"Four Saints in Three Acts", sur une musique de Virgil Thompson, est joué avec succès aux États-Unis. La figure centrale en est sainte Thérèse d'Ávila. En 1936, elle publie l'"Autobiographie de tout le monde" (1946), qui fait suite à celle d'Alice Toklas, et, en 1938, en français et en anglais simultanément, Picasso, un texte d'hommage à son ami de toujours, qui est surtout un éloge de ses propres méthodes de composition. En 1938, Alice et Gertrude quittent la rue de Fleurus pour s'installent au cinq, rue Christine. C'est elle qui qualifie les jeunes auteurs, parmi lesquels Ernest Hemingway et Francis Scott Fitzgerald, de lost generation ("génération perdue"). "Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue", rapporte Ernest Hemingway dans "Paris est une fête".    "La nature n'est pas naturelle, et c'est assez naturel. Je n'aime pas pêcher en eau trouble, parce que je n'aime pas du tout la pêche. La guerre n'est jamais fatale, mais elle est toujours perdue". Américaines juives et lesbiennes, Gertrude Stein et sa compagne Alice B. Toklas se réfugièrent en zone libre dans la maison qu'elles louaient depuis plusieurs années dans le village de Bilignin à Belley (Ain). En dépit de la recommandation de l'ambassade américaine à ses ressortissants de quitter la France dès le printemps 1940, les deux femmes, se sentant probablement en sécurité du fait de leur amitié avec le royaliste puis pétainiste Bernard Fay, s'y prirent trop tard pour solliciter des visas de sortie du territoire, ce qui les obligea à rester dans la maison de Belley. Soudainement mises en demeure de la quitter en 1942, elles purent alors grâce à la baronne Pierlot, proche de Paul Claudel, se reloger dans la demeure nommée "Le Colombier" à Culoz (Ain) dont le maire Justin Rey s'engagea à les protéger, et où elles ne furent pas inquiétées. Stein évoque cette période dans ses ouvrages "Paris France" (1941) et "Les Guerres que j'ai vues" (1947), édités par Edmond Charlot, par ailleurs éditeur de Camus et considéré par le régime de Vichy comme sympathisant communiste. Charlot sera alors emprisonné en 1942 à la suite d'une phrase malheureuse prononcée par Gertrude Stein, fière d'être publiée par "un éditeur dynamique et résistant". Mais elle eut également une attitude très équivoque, traduisant les discours de Pétain et recevant chez elle Bernard Faÿ, collaborateur zélé, dont on suppose qu'il la protégeait. Peinte par Christian Bérard, Marie Laurencin, Francis Picabia, Pablo Picasso,Tal Coat, Félix Vallotton, sculptée par Jo Davidson, Jacques Lipchitz, photographiée par Cecil Beaton, Carl VanVechten, Man Ray, habillée par Pierre Balmain et Alice Toklas (sa compagne et amante), mise en musique par Leonard Bernstein, Paul Bowles, Al Carminé, Ned Rorem, Virgil Thomson, citée par tout le monde et lue par peu de gens, tel est le sort de Gertrude Stein. Plusieurs générations de poètes lui ont rendu un hommage enthousiaste, recueilli, dubitatif ou les trois à la fois. Depuis les années cinquante, le courant des "performing arts", le "LivingTheatre", le "Judson Church Dance Theatre", "Richard Foreman", "Bob Wilson", "Andy De Groat la choisissent comme source d'inspiration et force de désordre. Comme un de ses supporters des années vingt, le grand poète William Carlos Williams, ils pensent: "Go to it, old girl !" ("Vas-y, ma vieille" !). Son influence fut considérable.    "C'est en cherchant, par excès de prudence, à éviter tout faux pas qu'on finit immanquablement par en faire un. L'espèces de gens qui n'étaient pas heureux quand ils étaient enfants est l'espèce qui croit à l'intelligence, au progrès et à l'entendement". On a pris l'habitude de citer, de travers, son "Rose is a rose is a rose is a rose", qui a inspiré un beau chapitre à Maurice Blanchot dans "L'Entretien infini", pour éviter de préciser en quoi elle abouleversé les conceptions de la prose, de la poésie et du théâtre au XXème siècle. On a longtemps préféré lire son "Autobiographie d'Alice Toklas" (1933), pour le plaisir des anecdotes qu'elle raconte sur la vie des peintres et des écrivains qui fréquentaient sa maison, vingt-sept, rue de Fleurus à Paris, plutôt que pour les intéressants effets de distorsions narratives. C'est Gertrude Stein qui écrit mais elle prétend être Alice Toklas. Encouragée par le fabuleux succès du livre, elle publia en 1937 "L'Autobiographie de tout le monde". Aujourd'hui, l'intérêt se porte sur ses œuvres les plus difficiles, celles auxquelles elle tenait le plus. En effet, après un recueil de trois nouvelles "Trois vies" (1909), elle s'était lancée dans un très long et très répétitif roman, "Américains d'Amérique" (1925). Se tournant ensuite vers la poésie, quoiqu'il soit difficile de distinguer chez elle ce qui est prose, poésie ou texte théâtral, elle avait publié un petit opuscule très étrange, "Tendres boutons" (1914), qui eut une influence majeure sur la poésie du début du siècle. Jean Cocteau en parle dans "Potomac". Ce recueil, "Géographie et Pièces" (1922), "Comment écrire" (1931) , "Opéras et Pièce" (1932), "Lectures en Amérique"(1935) et les écrits qui après sa mort ont été publiés en huit volumes par l'université de Yale sous le titre "Les Textes inédits de Gertrude Stein", contiennent aussi les très intéressantes "Stanzas in Méditations", en fait des textes "hermétiques" ou de rêverie théorique, et sont maintenant ceux que curieux de littérature et spécialistes lisent le plus attentivement. Sa technique d'écriture intrigue également les lecteurs contemporains. Pour Gertrude Stein, les "brouillons" avaient autant de signification que l'œuvre, elle ne faisait d'ailleurs aucune différence entre les deux, écrivant elle-même sans raturer ni jeter, sans retour ni remords, désacralisant l'art par la surabondance, produisant tous les jours des pages d'écriture que sa compagne Alice Toklas retranscrivait alors à la machine.    "Tout le monde s'assit et commença à manger le riz à la valencienne et le reste, du moins ils commencèrent aussitôt que Guillaume Apollinaire et Rousseau eurent fait leur entrée, ce qu'ils firent au bout de peu d'instants, et au milieu des applaudissements frénétiques. Comme je me rappelle leur entrée !" L'œuvre de Gertrude Stein, relativement méconnue, est le grand fondement du modernisme américain. Très diversifiée, romans, poèmes, pièces de théâtre, livrets d'opéra, essais, conférences, autobiographies, récits. Elle se définit comme une œuvre souterraine, souvent cryptique et hermétique, composée pendant quarante ans, nourrie de données biographiques, commandée par une réflexion sur le langage et sur le modernisme, inséparable des mouvements esthétiques contemporains. Gertrude Stein réunit les créateurs et se constitue ainsi un univers autarcique dans le monde parisien, dont on ne sort que pour rencontrer les grandes problématiques du modernisme, dans la confrontation violente à l'histoire contemporaine, l'interrogation sur la propriété du mot et sur le lieu du moi. Or cette interrogation trouve écho chez les peintres cubistes. "L'essai sur Picasso" (1939) montre que l'écrivain doit se défaire de toute égologie et approcher le pouvoir du peintre: le cubisme n'est pas rupture de la perception, mais rétablissement de la perception la plus fidèle à l'objet. L'œuvre témoigne de la coalescence du regard et du monde et inscrit l'objet dans une représentation toujours pertinente. Gertrude Stein transpose cette théorie au langage en assimilant l'écriture aux mots de l'alphabet et au compte des anniversaires, en identifiant son entreprise créatrice à un effort pour échapper à la loi de la médiation, pour faire de l'écriture une nomination du visible, qui fait appartenir l'écrivain à ce visible. L'intention romanesque est "monstrative", comme la peinture cubiste, et encyclopédique. La rénovation littéraire de Gertrude Stein participe des acquis picturaux non par le décalque de la technique picturale en littérature, mais par la conviction que le mot appartient à la fois au monde et au sujet et qu'il est ainsi simultanément regard du sujet sur le monde et inscription du sujet dans le monde. "Tendres Boutons" (1914) ou "Géographie et autrespièces" (1922) jouent constamment sur l'accord du regard et du mot, sur l'immédiateté du langage et aux limites de l'hermétisme et de l'abstraction. Cette stratégie marque toute la logique créatrice ("l'Art d'écrire", 1931) et la métaphysique de l'œuvre ("l'Histoire géographique de l'Amérique", 1936). Il y a ainsi une généralité du langage qui ne cesse de poser des équivalences et de noter des singularités. Grâce à quoi l'écriture est indéfinie et toujours pertinente, constamment à elle-même son propre événement. Elle a su créer un mode d'écriture très novateur.   "Rousseau, un Français petit et pâle, avec une petite barbe, comme tous les Français qu'on voit n'importe ou, Guillaume Apollinaire avec ses traits fins et exotiques, ses cheveux noirs et son beau teint. Quelqu'un d'autre, peut-être Raynal, je ne me rappelle plus, se leva et l'on porta des toasts, puis tout à coup, André Salmon, qui était assis à côté de mon amie et discourait solennellement de la littérature et de voyage, sauta sur la table, qui n'était point trop solide, et débita un éloge et des poèmes improvisés". "Tender Buttons" traite d’objets et d’ustensiles, de matières et de matériaux, de corps et de déploiements, de lieux et de moments, ainsi que le laisse entendre le sous-titre du recueil: "Objects, Food, Rooms". Dans une œuvre en forme de cabinet de curiosités, c’est la substance des choses quotidiennes, la quiddité du monde domestique qui cherche à se dire au détour d’une exploration aléatoire en forme d’inventaire lacunaire et bégayant. Gertrude Stein entend en apparence saisir la substance qui résiste et insiste à la fois, celle dont le monde est fait, celle qui fait être le monde, approcher l’essence des choses familières qui se distingue si imparfaitement de leur existence immédiate. Ce que le poème steinien dit du monde, le point de vue singulier qu’il exerce sur les objets, n’en est pas moins problématique. Son désir de prendre la substance dans les filets d’une grammaire poétique jetés à longueur de pages n’en est pas moins réel. La substance convoitée n’est cependant pas celle que l’on croit ou plutôt elle change de nature chemin faisant. L’exploration de la substance des objets comme chose en soi se mue en découverte de la langue comme substance, à savoir ce qui est par soi-même sans supposer un être différent. En cherchant à dire la substance des choses, le poème fait l’expérience de la substance de la langue, éprouve le langage comme substance. Car le langage, ainsi que Gertrude Stein l’éprouve dans "Tender Buttons", est pratiquement par soi-même, presque indépendamment des signifiés et du monde. Par son épaisseur visuelle, par la matière phonique des mots et des séquences verbales, le langage, frisant la "lalangue", devient à lui-même sa propre fin. Dans la grammaire du poème advient ainsi plus que la substance des choses, la substance de la langue et finalement le langage comme substance. L’écriture de "Tender Buttons" a de quoi déconcerter, et même donner le vertige à son lecteur exposé à la langue en devenir dans une grammaire qui a perdu le sens commun, lui inspirant tour à tour dégoût ou ennui. Sans doute, la raison pour laquelle, l'intellectuelle muse est peu lue.    "Vers la fin de son discours, il saisit un grand verre et avala tout ce qu'il contenait, puis aussitôt, il se mit à divaguer, car il était complètement ivre, et il commença à chercher querelle. Les hommes le maîtrisèrent, tandis que les statues vacillaient sur leurs socles". Quittant l’Amérique, elle a laissé derrière elle la vie quotidienne, la vie mondaine, la vie du dehors et les situations d’énonciation qui l’accompagnent. Si sa vie de femme du monde à Paris est connue pour avoir été riche, elle tenait salon, sinon toujours en langue étrangère, du moins en terre étrangère. Au détour de l’expatriation, l’anglais s’est trouvé pour elle dénaturalisé. La langue américaine peut résonner alors de cette musique étrange à laquelle nous convie ainsi sa grammaire. La mise entre parenthèses de l’Amérique, cette réduction du monde qui a quelque chose de phénoménologique, est tout sauf un accident. Elle est instauratrice. La langue, en tant qu’elle est écriture, littérature, opère sur le sujet parlant de l’intérieur. Tournée non pas vers le dehors, elle est occupée à tout autre chose qu’à la communication ou alors à la communication avec soi-même, pour reprendre une idée que Maurice Blanchot formule au sujet de l’œuvre littéraire. Il y a sinon une œuvre de la langue sur, tout au moins un travail de la langue sur le sujet, travail qui n’a cessé d’aiguiser la curiosité de Gertrude Stein. La langue façonne, modèle le sujet parlant, de l’intérieur,dans le silence de l’esprit et du corps, en l’absence de trace, de témoin. Les processus linguistiques sont des processus internes: la lecture, l’écriture, inséparables l’une de l’autre, ainsi que le martèle la voix poétique de"The Geographical History of America", écriture et lecture qu’il ne faut en aucun cas confondre avec la parole, résonnent dans le silence sourd de l’intériorité, non seulement dans ce que l’anatomie désigne comme l’oreille interne, mais plus encore dans ce que Saint Augustin dans sa Prière à l’Esprit Saint appelle "l’oreille intérieure". S’il est un savoir du poème, ainsi que le laisse entendre Gertrude Stein en plusieurs endroits, ce savoir est à penser en d’autres termes que ceux de l’occupation, de l’appropriation. Il n’est ni positif, ni tangible, ni réel, il est expérience fugace, traversée sans lendemain, pur devenir. C'est le côté un peu magique de son écriture.   "Braque, qui était un grand fort diable, saisit une statue dans chaque bras, et les protégea ainsi, tandis que le frère de Gertrude Stein, un autre grand fort diable, protégeait le petit Rousseau et son violon. Les autres, avec Picasso en tête, parce que Picasso, tout petit qu'il soit, est très fort, poussèrent Salmon dans l'atelier de devant et l'y enfermèrent à double tour". La grammaire est selon Gertrude Stein une lutte que le poète engage contre la langue, lutte sans merci et sans fin, vouée à un échec fatal. Or l’échec comme horizon n’empêche pas l’agonie, bien au contraire. Si le poète ne peut que se résoudre au principe de l’antériorité de la langue sur le sujet parlant, à l’arbitraire du signe, cela ne l’empêche pas de mener un combat en son sein, opposant l’immanence du flux à la transcendance de l’ordre. Le poète ne peut faire l’économie des noms qui existent, lui préexistent et sans doute lui survivront dans la langue. La grammaire steinienne cherche non pas à autonomiser le signifiant du signifié, mais tout au plus à décoller les deux faces du signe, à compliquer l’image acoustique. La grammaire de Gertrude Stein met sans doute en crise notre rapport à la langue anglaise, à sa variante américaine, mais plus encore met en cause notre rapport au langage compris au sens de système régi par des principes, des contraintes universels dont les langues seraient des réalisations particulières. Le poème marque d’emblée son refus de signifier, ou plus précisément de signifier quelque chose. Cette première pièce poétique pour le moins agrammaticale ne manque pas de faire signe, mais se refuse à faire signe vers le monde, à signifier les choses, quelque chose qui lui soit extérieur. Le langage de "Tender Buttons" ignore superbement les impératifs logiques, ne redoute pas de dire tout et son contraire, de prendre le risque de la contradiction, voire du non-sens logique, de s’adonner à la tautologie. Gertrude Stein traite les mots de "Tender Buttons" comme autant d’individus sur un pied d’égalité de manière indistincte et presque démocratique, à quelques exceptions près. Le poème mélange les catégories grammaticales sans se soucier des prescriptions de la syntaxe, ignore superbement la différence entre les mots lexicaux et les mots grammaticaux. Le poème steinien est une petite mécanique verbale. La langue pour le poète est une boîte à outils, un garde-manger, une carrière de pierres qui sont autant de tendres boutons, un réservoir infini de phrases dont il dispose à sa guise. C’est en démiurge que Gertrude Stein use des mots, ignorant leur inscription dans lesystème de la langue, méconnaissant ainsi totalement leurs relations hiérarchiques, leur inscription dans l’ordre.    "Le café, lorsque vous l'avez terminé, il vous donne encore le temps de réfléchir. C'est beaucoup plus qu'une simple boisson, c'est un instant qui passe. Pas comme un moment ordinaire, mais comme un événement, un lieu d'être, même pas comme un lieu, mais comme quelque part en vous. Il vous donne le temps, non pas des heures non réelles ou des minutes, mais une chance d'être vous-même, et de prendre une seconde tasse". "La préface au catalogue de la première exposition de Francisco Riba Rovira à Paris", écrite en 1945, compte parmi les derniers textes de Gertrude Stein sur sa vision de la peinture. Elle y exprime des jugements sur Picasso, Cézanne, Matisse, Juan Gris et principalement sur Francisco Riba Rovira, artiste familier de son salon dont elle a aussi possédé certaines œuvres. "Je rentrais à Paris, après ces longues années passées dans une petite campagne, et j'ai eu besoin d'un jeune peintre, un jeune peintre qui m'éveillerait. Paris était merveilleux, mais où était le jeune peintre ? Je regardais partout: mes contemporains et leurs suivants jusqu'au dernier. Je me suis promenée beaucoup, j'ai regardé partout, dans toutes les boutiques de peinture, mais le jeune peintre n'y était pas. Pas un jeune peintre ! Un jour, au tournant d'une rue de mon quartier, j'ai vu un homme faisant de la peinture. Je le regarde, lui et son tableau, comme je regarde toujours ceux qui font quelque chose, et j'étais émue. Oui, un jeune peintre ! Nous commençons à parler. Son histoire était la triste histoire des jeunes de notre temps. Un jeune espagnol qui étudiait aux Beaux-Arts à Barcelone: la guerre civile, exil, camp de concentration, évasion, Gestapo, encore prison, encore évasion. Huit ans perdus ! S'ils étaient perdus, qui sait ? Et maintenant un peu de misère, mais quand même la peinture. Pourquoi ai-je trouvé que c'était lui le jeune peintre, pourquoi ? Je suis allée voir ses dessins, sa peinture. Et maintenant voilà, je trouve un jeune peintre qui ne suit pas la tendance. C'est Francisco Riba Rovira". Dans "Paris est une fête", Ernest Hemingway se souvient que "Miss Stein, était très forte, mais pas très grande, lourdement charpentée comme une paysanne. Elle avait de beaux yeux, et un visage rude de juive allemande. Elle me faisait penser à quelques paysannes du nord de l'Italie par la façon dont elle était habillée, par son visage expressif, et sa belle chevelure, lourde, vivante, une chevelure d'immigrante, qu'elle relevait en chignon, sans doute depuis le temps où elle était à l'université. Elle parlait sans cesse et surtout des gens et des lieux". Gertrude Stein meurt le vingt-sept juillet 1946 à Neuilly-sur-Seine, à l'âge de soixante-douze ans. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise. Par sa collection personnelle et par ses livres, elle contribua à l'essor de la littérature moderne et à la diffusion du cubisme et plus particulièrement de l'œuvre de Picasso, de Matisse et de Cézanne.    Bibliographie et références:   - Steven Meyer, "Irresistible dictation, Gertrude Stein" - Vincent Giroud, "Gertrude Stein et Picasso" - Alfred Binet, "Gertrude Stein, automatisme de la motilité" - Florence Montreynaud, "Le XXème siècle des femmes" - Philippe Dagan, "La face cachée de Gertrude Stein" - Philippe Blanchon, "Gertrude Stein" - Julie Verlaine, "Gertrude Stein. Écrire et collectionner" - Delphine Cano, "Gertrude Stein" - Nadine Satiat, "Gertrude Stein, biographie" - Marc Dachy, "Gertrude Stein" - Brenda Wineapple, "Sister, brother: Gertrude and Leo Stein" - Linda Wagner-Martin, "Gertrude Stein and her family"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 08/05/24
"Debout, dans sa fraîcheur pareille à celle des anglo-saxonnes, elle considérait avec complaisance cet être gentil qui semblait innocent comme elle. Car elle ne soupçonnait pas ce qu’il peut y avoir dans l’âme d’un homme qui regarde une femme." Onze recueils de poésie, pas moins de quarante sept romans et nouvelles, de très nombreuses critiques littéraires et artistiques, trois essais, cinq biographies, quatre récits de voyage, une autobiographie, deux pièces de théâtre, de multiples manuscrits, des dessins et des tableaux inédits, des sculptures inspirées, des partitions de musique, c'est l'œuvre prolifique de Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945), artiste multiforme aux dons multiples, d'une curiosité insatiable, d'une capacité de travail impressionnante et d'une imagination jamais tarie tout au long de sa vie. Elle fut avec Anna de Noailles, René Vivien, et Gérard d'Houville une des figures phare du romantisme féminin, ancrant sa création dans sa Normandie natale, sur le port de sa ville natale, Honfleur. Témoin de la Belle Époque puis des Années folles, mais éloignée intellectuellement des déchirements amoureux alimentant les sombres commérages du Paris-Lesbos où des lesbiennes fin-de-siècle sacrifiaient à Sappho au sein de leurs demeures en compagnie de courtisanes ou d’artistes, émancipées socialement et sexuellement grâce à leur profession. Rappelons qu’il aura fallu attendre le tout début du XXème siècle pour assister à l’essor créateur des femmes en littérature comme en poésie. Nombre de ces poètes, de ces romancières de cette époque sont aujourd’hui, Colette à part, méjugées et le plus souvent oubliées. Elles occupent pourtant une place dans l’histoire de la littérature. Elles illustrent parfaitement la condition féminine à une période où le rôle de la femme est en pleine mutation. Lucie Delarue-Mardrus participa de façon singulière, avec son génie créatif et son œuvre protéiforme à ouvrir la voie à plusieurs générations de femmes.    "Elle ignorait que le désir est un chasseur sans pitié. Elle ne savait pas qu’il y a de la lutte dans l’amour et de l’assassinat dans la possession, qu’il y a d’un côté l’attaque et de l’autre la défense, et que l’homme, plus cruel que toute autre bête, est agité dans sa jeunesse par la sourde envie de terrasser la femme comme un adversaire plus faible." Lucie Delarue-Mardrus fut assurément la plus humaine et la plus sincère de toutes ses consœurs. "Une rare élégance, un corps blanc et lisse comme une amande, une nuque magnifique, des petits seins harmonieux, et des étroites hanches d’androgyne aux ravissants pieds fardés", disait son amie, la romancière Myriam Harry. Pour Renée Vivien "ses yeux étaient pleins des ténèbres orientales." Émilie de Villers n’était pas moins élogieuse: " grande, svelte, belle, les traits réguliers, une lumière intense éclaire son visage." On ne les compte pas, tant ils sont nombreux, celles et ceux qui succombèrent sous l’effet du charme de la "Princesse Amande", comme l’avait baptisé son mari Joseph-Charles Mardrus, l’éminent traducteur des "Mille et Une nuits", de Robert de Montesquiou à Sarah Bernhardt, en passant par Gabriel d’Annunzio, Edmond Rostand ou Natalie Clifford Barney. Pour Rodin, Lucie était "l’Aurige couronné de nattes." Il rêvait de sculpter son corps "aux jambes apolloniennes d’Hermaphrodite." Pour Henri de Régnier, poète honfleurais et figure du symbolisme, elle était "la panthère noire", pour Rostand "sa Princesse lointaine", sa Duchesse de Normandie."    "Marie s’égaie encore, puis elle s’étonne et veut se redresser. Un bras impérieux la recouche. Le cœur de Marie bat avec tant de violence qu’elle peut à peine crier. Une révélation foudroyante lui apprend tout du drame de l’amour. Elle comprend que l’homme est un animal comme les autres, et que son gentil amoureux va la couvrir comme elle a vu les taureaux couvrir les vaches dans les prés de son enfance. Une terreur immense l’a saisi toute entière." Éprise d’absolu, en butte aux déboires sentimentaux qui lui valurent ses amours saphiques, elle fut avant tout une éternelle adolescente, toujours prête à vivre ses passions avec ferveur. Son plus célèbre, et certainement meilleur roman, fut "L’Ex-Voto" (1922), un portrait charnel et hors-norme de Honfleur. L’auteur y chante, la cité-reine de l’estuaire comme personne n’avait réussi à le faire. Cadette de six filles, Lucie Delarue est née le trois novembre 1874. Son père, avocat inscrit au barreau de Paris, aimant mais volage, était souvent absent et partageait sa vie entre son appartement parisien aux allures de garçonnière et la maison familiale à Honfleur. Ses fréquentes incartades indignant sa mère, entraînaient des tensions permanentes dans le foyer. Malgré cela, Lucie semble avoir vécu une enfance choyée et insouciante. Elle grandit entre une gouvernante anglaise qui lui apprit très tôt l’anglais et le solfège, et une mère attentive mais distante. Si cette rigueur que l’on retrouve chez ses deux parents était de mise dans leur milieu social, elle ne la fit pas trop souffrir. Lucie Delarue-Mardrus fit revivre cette figure paternelle volontiers présentée comme distante ainsi qu’une partie de son enfance dans "Le Roman de six petites filles" (1909), loin du portrait idéalisé que brossa Colette de sa mère dans "Sido."    "Elle veut se débattre. Une épaule lourde et vêtue lui écrase la figure. Marie, étouffée, malmenée, annihilée par l’épouvante, jette tout à coup un cri plus martyrisé, plus indigné, plus terrifié que les autres. Des pleurs jaillissent de ses yeux, tout son corps se tend, s’arc-boute pour protester." En 1880, la famille Delarue s’installa dans une vaste demeure à Saint-Germain-en-Laye. La scolarité de Lucie fut si laborieuse que ses sœurs la surnommèrent "Simplicie de Gros-Sot." De son propre aveu, elle était dernière en tout sauf en français. Sa mère elle-même semble d’ailleurs avoir été convaincue qu’elle était "simple." Comment ne pas rapprocher son enfance de celle de personnages également déconsidérés par leur entourage ? Ainsi "Anatole" (1930), une petite fille qui est méprisée par ses tantes alors qu’elle possède une voix superbe, "Un Cancre" (1914) ou encore "La Petite fille comme ça" (1927) qu’est Roxane, fille de comédiens ridiculisée par ses camarades puis confiée à une lointaine parente. Cet isolement et cette incompréhension de la part de sa famille l’amenèrent à tenir, au moment de sa communion, un journal intime d’abord, exercice d’ailleurs préconisé par l’Église puis à écrire un roman inachevé. La réalité ne cessa de s’immiscer dans l’univers jusque-là préservé de Lucie Delarue. C’est à cette époque qu’elle découvrit "l’affreuse animalité de l’homme" et qu’elle vit ses sœurs aînées, Alice et Marguerite se fiancer, se marier puis affronter des grossesses.    "Le garçon est muet, implacable, haletant. Marie, maintenant, pousse des sanglots de rage impuissante. Et, soudain, se mêle à sa clameur bâillonnée celle plus courte, plus saccadée, de son agresseur. Marie se tait presque pour l’écouter. Une nouvelle stupeur la terrasse. Va-t-elle devenir folle de tout cela ?" En 1886, la famille Delarue quitta Saint-Germain-en-Laye pour Paris. Lucie approcha alors le théâtre et fit connaissance de Sarah Bernhardt. Elle songea un moment à devenir comédienne. En 1892, Lucie et sa sœur Georgina entrèrent à l’institut normal catholique pour y préparer leur brevet qu’elles obtinrent. Ces années à l’Institut, parmi les plus belles de son enfance, sont évoquées dans "Le Pain blanc"(1923). La jeune Élise y est pensionnaire, quelque peu oubliée de son père médecin. À la fin de sa scolarité, Lucie fit ses débuts dans le monde, fréquenta les soirées organisées par ses sœurs. Quelques flirts s’ébauchèrent, le baiser donné par un soupirant musicien la laissa froide et désillusionnée. Seul celui qu’elle échangea avec l’amie de sa sœur Charlotte l’enflamma. Elle se jeta alors dans l’écriture et composa des poèmes. Elle fut reçue par François Coppée à qui elle avait soumis ses poèmes. L'académicien empreint de l'esprit misogyne de l'époque lui conseilla doctement de se consacrer à des tâches plus féminines. Ce qui poussa davantage la jeune fille à vouloir se faire un nom dans le milieu littéraire. Elle publia sous un pseudonyme ses premiers poèmes dans "Le Gaulois."    "Brusquement, l’étreinte a cessé. Le garçon s’est tu. L’étau desserré désemprisonne Marie, renversée dans le désordre des jupons saccagés. Le couchant est enfin mort au bout du pré. La nuit règne seule sur les foins, avec toutes ses étoiles multipliées. Le garçon s’est relevé dans l’ombre." C'est grâce à ces publications qu'elle rencontre son futur mari, le docteur Joseph-Charles Mardrus, orientaliste, traducteur des "Contes des Mille et Une Nuits." Ses parents ayant refusé la demande en mariage de Philippe Pétain. Le mariage, le cinq juin 1900, ouvre quatorze années de célébrité, de création et de voyages. Lucie publie des recueils, "Occident","Ferveur", "Horizons", "La Figure de proue" et "Par vents et Marées." Elle devient célèbre à Paris, se montre dans des soirées mondaines et voyage énormément. Elle connaît le succès. Elle découvre, grâce à son époux, l'Afrique du Nord, l'Asie mineure et l'Italie. Elle publie des reportages photographiques et des récits de voyage. Le monde littéraire parisien la fête et réclame des contes et des articles. Elle écrit une pièce de théâtre "Sappho désespérée" qu'elle joue, puis des romans à partir de 1908 ("Marie fille-mère"). Elle fait de nombreuses rencontres, notamment André Gide, Renée Vivien, Evelina Palmer et vit une brève passion avec Natalie Barney. Son mari lui offre le "Pavillon de la Reine" à Honfleur. Leur vie s'organise entre la Normandie, Paris et leurs voyages. Elle pose pour des photographes, des sculpteurs, des peintres, devient membre du jury Femina et donne des conférences. En 1902, elle fait la connaissance de Renée Vivien avec qui elle sympathise, et de la romancière, Myriam Harry, première lauréate du prix Femina, également passionnée par l'Orient.    "Marie, d’un geste vaincu, rabaissa sa robe sur son corps blessé. Une douleur profonde continuait à mortifier son être intime. Elle appela faiblement, d’une voix coupée de spasmes. Personne ne lui répondit. Le garçon avait fui." C’est en publiant son premier roman qu’elle renoue avec l’écriture. "Marie fille-mère" (1908) déçoit la critique et le public qui s’attendaient à des souvenirs orientaux. Ceux-ci servent pour camper le décor de "La Monnaie de singe" (1912). Aux lecteurs curieux de détails intimes, elle offre "Le Roman de six petites filles" (1909) avant de partir en Turquie, mandatée par "Le Journal" pour mener une enquête sur les harems. Mais une série d'épreuves douloureuses brise cette période exaltante. La relation avec Natalie Barney s'étiole. Joseph-Charles Mardrus supporte de moins en moins d'être dans l'ombre de son épouse, encore moins ses liaisons. Il s'éloigne de Lucie et demande alors le divorce. Leur union sera définitivement dissoute en 1923. Lucie a déjà perdu son père en 1910, mais le décès de sa mère en 1917 va l'abattre, en pleine guerre. Elle est alors infirmière à l'hôpital de Honfleur depuis la déclaration de guerre. Elle doit vivre de sa plume. Une période de crise et d'inquiétude caractérise ses années. Valentine Ovize dite "Chattie" l'aide à surmonter ses difficultés. Lucie l'emmène partout avec elle, au gré de ses conférences de 1917 à 1920. Fidèle à ses habitudes, elle s'étourdie de travail, en apprenant le violon, en dessinant des aquarelles, en réalisant des sculptures sur bougie. Elle fabrique des poupées de cire, s’essaie à la peinture à l’huile, et participe enfin au championnat de France d'échecs féminin en 1927.    "Elle ne savait pas comme elle était seule au monde. Parfois, simplement, elle le sentait. Et sa tristesse, alors, était immédiate, impérieuse et sans espoir, car les enfants ne pensent presque jamais à l'avenir. N'ont ils pas raison ? L'enfance terminée, c'est une autre vie qui commence pour eux, presque sans rapport avec la première". Elle a la douleur de perdre sa sœur Georgina, et se sépare de "Chattie", trop jalouse de Germaine de Castro. Sous le charme de cette chanteuse lyrique, elle n'a de cesse de promouvoir la carrière de sa nouvelle maîtresse au détriment de la sienne. En 1935, Lucie a soixante-et-un ans, elle se consacre corps et âme à la réussite de Germaine, l'accompagne au piano lors de ses récitals, lui écrit des chansons, et se sent exploitée. Les difficultés financières s'aggravent. L'obtention jugée scandaleuse du prix Renée Vivien, habituellement décernée à une jeune poétesse, ne suffit pas à régler ses dettes. Elle s'installe en 1937 à Château-Gontier en Mayenne. L'écriture et la parution en 1936 de "Mes Mémoires" a marqué un tournant dans sa vie. Elle est presque dans la misère, isolée et malade. C'est à nouveau la guerre. Elle doit vendre sa maison. Sa sœur Charlotte meurt. Elle liquide tous ses meubles et va loger chez Germaine. Elle continue pourtant d’écrire, elle apprend le latin et l’arabe. Plus aucun journal ne sollicitant sa collaboration, elle se retrouve au chômage. Elle maigrit et prend froid. Elle meurt le vingt-six avril 1945, à l'âge de soixante-dix ans. Elle est inhumée au cimetière Sainte-Catherine de Honfleur. Toute sa vie, elle eut ce grand bonheur d'apprendre ou de créer, sans relâche, avec une ardeur conquérante.    L'odeur de mon pays était dans une pomme. Je l'ai mordue les yeux fermés. Pour me croire debout dans un herbage vert. L'herbe haute sentait le soleil et la mer, L'ombre des peupliers y allongeaient des raies. Et j'entendais le bruit des oiseaux, plein les haies, se mêler au retour des vagues de midi ". De nombreuses femmes écrivains sont complètement passées dans l’oubli, ou leurs ouvrages sont devenus introuvables. On se rappelle certaines femmes non parce que leurs œuvres étaient célèbres, mais parce que, sur le plan mondain, elles étaient des célébrités. Lucie Delarue-Mardrus est connue non pour son œuvre, mais pour sa vie mouvementée, et encore, lorsqu’elle se trouve citée, c’est souvent en raison de sa vie mondaine auprès de son mari, le docteur J.-C. Mardrus ou en raison de sa brève relation avec la célébrité américaine Natalie Clifford Barney. Elle nous laisse une œuvre toujours mue par la passion mais irrégulière. Elle était la première à en être consciente: "Il faut bien que je vive en prose, puisque je dois gagner mon pain. Je n’aurai pas toujours dépeint ce que j’avais vu de la rose." Le style a pu vieillir, restent l’émotion et le pouvoir certain du vrai. L’enfance, la terre normande, l’univers marin, la célébration de la beauté, les mythes orientaux, la mort, l'amitié, l’amour, et la condition féminine. Malgré un trompeur déséquilibre au sein de son imposante production, ce n’est pas la prose, mais la poésie qui caractérise le mieux l'artiste complet qui déclarait: "Je ne suis et ne fus qu’un poète. Mes vers sont restés presque dans l’ombre" regrette-t-elle dans ses Mémoires, "et c’était dans mes vers que je donnais vraiment mon âme. Car ma poésie seule m’explique et me justifie". Plus que dans sa versification somme toute classique, c’est dans sa prose romanesque que l’on goûte son souffle poétique.   Bibliographie et références:   - Christine Planté, "Femmes poètes du XIX ème siècle" - André Albert-Sorel, "Lucie Delarue-Mardrus" - Francis de Miomandre, "Lucie Delarue-Mardrus" - Edmond Spalikowski, "Honfleur et Lucie Delarue-Mardrus" - André Albert-Sorel, "Lucie Delarue-Mardrus" - Samuel Minne, "Leurs amours " - Denise Rémon, "Lucie Delarue-Mardrus" - Jean Chalon, "Portrait de l'artiste" - Suzanne Rodriguez, "Lucie Delarue-Mardrus" - Françoise Werner, "Romaine Brooks"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 05/05/24
Il l'attache. Il lui met les bracelets en cuir : autour des poignets et autour des chevilles. C'est un cérémonial. Et elle sait que ça va commencer. Quelque chose se passe qui la fait advenir. Quand elle a les poignets et les chevilles serrés, elle se sent tenue. Comme lorsque elle est dans les chaînes ou les sangles.   Il l'attache. Couchée sur le dos, il lui attache les poignets aux chevilles. – Tu as l'air d'un crapaud... Tu n'es qu'une bête... Une bête infâme... Il la prend dans ses mots... Il lui crache ses mots... Se penche sur elle, pour, littéralement lui cracher au visage... Il balance sur sa gueule ses crachats... Il la macule... Et comme elle est entravée, elle ne peut s'essuyer, ne peut que, maladroitement, tenter d'attraper ses glaviots avec la langue... – Ouvre ! Il n'a pas besoin de préciser, elle comprend et elle ouvre largement la bouche pour qu'il crache dedans... – Avale ! Si tu étais dans la baignoire, je pisserais sur toi... Dans ta bouche... Et tu boirais... Oui, elle boirait... Elle boit toujours sa pisse quand il l'ordonne. Vite, elle s'agenouille et prend sa bite plus ou moins dure en bouche, et elle boit le jet chaud... Elle aime sentir la pisse chaude couler sur elle, sur son visage, sur ses seins, couler sur son ventre jusqu'entre ses cuisses... Elle s'en caresse le visage et les seins... C'est comme ça. Cette évidence de leur intimité. Mais pour l'heure, ce sont ses crachats qu'elle avale.   Il pourrait en rester là. S'éloigner. La laisser seule. Qu'elle attende. Qu'elle craigne. Qu'elle espère.   – Pauvre fille ! Pauvre femme ! Pauvre chose ! Il la bafoue. Il l'insulte. Les mots tombent et les lanières du martinet la cinglent. Tombent sur son ventre, sur sa vulve, sur ses seins. Et si elle resserre instinctivement les jambes : – Ouvre ! Écarte ! Elle ne peut qu'obéir. Elle ne peut que s'offrir à la douleur. Et en mouiller ! En mouiller. S'ouvrir. Couler. Ce qu'il vérifie en enfonçant brièvement ses doigts dans son con. Brutalement. Sans ménagement. – Elle mouille bien la chienne !... Tu aimes ça !... Dis-le que tu aimes ça !... Et le con vide, abandonné, le ventre et les cuisses cinglés, elle ne peut que crier : – J'aime ça ! Oui, j'aime ça ! Oh ! Sa voix qui toujours l'émeut... Sa voix dans la rage de cet aveu...   Le martinet cingle et elle doit subir, s'ouvrir, s'offrir... Ne pas lutter. Mais se donner...   Jusqu'à ce qu'il vienne s'agenouiller sur le lit à côté d'elle, et enfonce deux doigts dans sa bouche. Il sait qu'elle déteste ça... Et pourtant, là, véritablement, il la dresse. Et comme un animal docile, elle se donne et se laisse prendre. Par la bouche. Elle suce ses doigts. Les aspire. Elle avance la tête pour les enfoncer plus profond. Pour qu'il soit en elle. Au plus profond. Dans sa gorge. Tout au fond. Ses doigts dans sa bouche, sur sa langue, au fond de sa gorge. Elle veut les sentir loin en elle. Totalement s'offrir, se donner. Si elle pouvait, elle les avalerait. Parce qu'elle est sa femelle, sa chose.   Alors, vite, ses doigts bien plantés dans sa gorge, de son autre main il la fouille et la prend. De tous ses doigts, il la branle. – Entre mes deux mains... Tu es entre mes deux mains... Je prends tes deux bouches... Et je voudrais t'écraser !... Faire que mes deux mains se rejoignent... A l'intérieur de toi... Et il se couche sur elle. Pèse. De tout son poids. Il l'écrase. Il écrase ses seins. Il pèse. Et il la branle ! Ses doigts dans sa bouche et dans sa chatte, il la branle... – Tu vas en jouir ma salope ! Tu vas en jouir ! C'est ta seule issue... Tu n'as pas le choix !
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