Catégories
La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM.
Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices.
Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
J’ai à peine fini de remettre ma culotte et réajuster ma jupe que le directeur est déjà sorti, appelé en urgence pour un grave problème dont j’ignore la nature. Mon cœur bat encore la chamade. Était-il sérieux ou bluffait-il ? Compte-t-il réellement me présenter nue à ma future équipe ?
Seule dans son luxueux bureau, je profite de l’occasion pour en faire le tour. Par la fenêtre on aperçoit les débris colossaux de la Lune rouge [1]. L’ancien symbole de puissance de la Suprême Alliance Démocratique, détruit par le pangolin fou, jonche misérablement le sol. C’est encore plus impressionnant vu d’en haut. Au loin, la vue sur Davos et les montagnes environnantes est magnifique. Sur chaque sommet, des alignements de bites protègent ce site hautement stratégique des offensives aériennes d’origine humaine ou extra-terrestre [2]. Les bites n’ont pourtant rien protégé le jour où le pangolin fou a mené son opération, ce qui m’inquiète. Il a même pris le contrôle de tous nos systèmes de défense. Suis-je en danger ici, en cas de nouvelle attaque des ennemis de la démocratie ?
Le sol, en parquet de noyer foncé parfaitement lustré, reflète subtilement la brillance des luminaires. Sur un meuble en ébène quelques objets d’art sont soigneusement disposés tandis que sur le bureau une lampe en laiton brossé diffuse une lumière chaude. Un stylo haut de gamme et un carnet en papier vergé ajoutent une note de raffinement classique. Le directeur aime en mettre plein la vue à ses visiteurs. Un tapis persan aux motifs profonds et un globe terrestre ancien complètent l’atmosphère, à la fois feutrée et prestigieuse.
Bientôt je prendrai la place de ce personnage arrogant. Je me sens destinée à un brillant avenir et je suis prête à tout pour y arriver.
Derrière le bureau, un fauteuil ergonomique en cuir noir, aux coutures apparentes, offre un confort enveloppant. Je m’y assois pour tester ce qui sera bientôt à moi.
En poursuivant ma visite, je découvre une porte secrète, qui se fond presque parfaitement dans le panneau de bois recouvrant tout le mur. À première vue, elle n’est qu’un prolongement naturel des moulures : même vernis satiné, mêmes lignes verticales élégantes.
Ce n’est qu’en observant attentivement que je remarque une très légère interruption dans le motif du bois. Je décèle la présence d’un discret mécanisme dissimulé dans l’un des ornements métalliques : un fin bouton en laiton intégré à une sculpture murale.
Lorsque j’en active l’ouverture, la porte pivote silencieusement, comme si elle glissait sur un axe invisible, dévoilant une pièce attenante intime et inquiétante. L’éclairage du bureau ne franchit pas entièrement le seuil. La lumière semble absorbée par l’obscurité profonde de cet espace caché. La pièce n’est plus feutrée : elle est sombre, silencieuse, presque trop silencieuse. Les murs sont recouverts d’un revêtement mat, d’un noir tirant sur le vert, qui absorbe le moindre reflet.
Le sol est en pierre froide, irrégulière, et laisse parfois deviner de fines fissures que l’on pourrait prendre pour des veines. L’air y semble plus dense, comme chargé de quelque chose d’indéfinissable.
L’ambiance est oppressante. Au centre de la pièce, malgré le faible éclairage, je distingue une cage et un fauteuil d’examen gynécologique sur lequel est posée une poire d'angoisse. Au mur, des fouets et des objets indéfinissables, ressemblant à des instruments de torture, sont suspendus. Des chaînes et des anneaux pendent du plafond.
Je referme la porte secrète, un peu secouée par cette découverte. Le directeur est donc un adepte de pratiques sado-masochistes. Je n’en suis pas vraiment surprise et pourtant je me sens quelque peu perturbée par cette découverte.
En quittant le bureau, je m’attarde sur l’écriteau en or massif. « Panagiótis Crapoulós. Directeur du département d’ingénierie sociale. Suprême Alliance Démocratique. » On dit qu’il a été placé à ce poste hautement prestigieux grâce au soutien des réseaux gays. Je pars avec un handicap, ne pouvant profiter de l’appui de ces puissants réseaux d’influence. Mais je vais suivre son conseil : à partir d’aujourd’hui, je serai lesbienne. En comparaison, le lobby lesbien est encore faible au sein de la Suprême Alliance Démocratique – malgré l’idéal progressiste fièrement affiché dans les médias – mais peut-être pourra-t-il me donner un coup de pouce. Ma psy est lesbienne et se vante d’avoir des relations. Je lui demanderai des conseils et des contacts pour m’introduire dans les réseaux d’influence.
Mais j’y pense… Peut-être qu’il n’est pas trop tard et que je peux encore assister à l’exécution publique d’Ysideulte [3]. Avec un peu de chance le grand chrysaor cendré ne l’a pas encore dévorée vivante. Je cours à toute vitesse vers la salle de téléconférence, descends les escaliers quatre à quatre, manquant de trébucher, et, essoufflée, pousse doucement la porte pour ne pas me faire remarquer comme retardataire.
Je découvre la salle en pleine agitation : chaises repoussées à la hâte, murmures fébriles, visages tendus. Au centre, plusieurs collègues murmurent tous en même temps, la voix tremblante, tandis que le directeur mène les opérations. Aux murs, des voyants indiquent que l’alerte rouge est en cours, signe qu’un incident grave vient d’être révélé. L’atmosphère est lourde et chaotique : un mélange de stupéfaction et d’urgence palpable qui fait immédiatement comprendre que quelque chose de sérieux s’est produit.
Les murmures m’apprennent qu’Ysideulte a survécu et que des évènements étranges se sont produits. Sur l’écran, l’enregistrement de l’exécution ratée est visionné et repassé plusieurs fois au ralenti. Ce que je vois m’épate. Les bras robotisés ont fondu sous l’effet d’une fulgurante décharge. Comment fait-elle ça ? Et maintenant elle défie les forces de sécurité. Cette femme ne manque pas de cran. Si je ne savais pas que c’est une fasciste de la pire espèce, j’en éprouverais presque de l’admiration.
Le directeur convoque tous les chefs d’équipes à une réunion de crise. Pendant qu’ils sortent en se bousculant comme s’il y avait un incendie, il m’aperçoit au fond de la salle et revient sur ses pas.
« Qu’est-ce que tu fais là ? »
« Je pensais avoir encore le temps d’assister à l’exécution, Monsieur le Directeur, mais je vois qu’il y a eu des problèmes. »
« Ne t’inquiètes pas, je gère. Tiens, viens aussi, comme ça tu verras comment on gère une crise de main de Maître » me dit-il en me prenant par la main pour m’entraîner au pas de course vers la salle de gestion de crise. Je n’y avais jamais mis les pieds. C’est une salle hautement sécurisée, insonorisée, permettant des liaisons holographiques cryptées avec de hauts responsables politiques et patrons de médias. La connexion a déjà été activée et plusieurs personnes sont présentes via leurs avatars d’un réalisme saisissant. Je reconnais l’hologramme d’un milliardaire, le patron de BMF – Best Mind Fucking television, et, à côté, celui du ministre de la Vérité, Microbite, sur son lit d’hôpital, le teint blafard. Il a été sauvagement agressé par la criminelle Ysideulte et depuis il a un mal de mer permanent [4]. Aucun médecin n’a réussi à déterminer ce qu’elle lui a fait.
Le directeur me fait assoir autour d’une table ovale, parmi tous les chefs d’équipe. La discussion démarre sans préliminaires – il y a urgence. Personne ne m’invite à participer au débat. Le directeur ne m’a même pas présentée. Visiblement, je suis là juste pour lui servir de faire-valoir. Il est de notoriété publique qu’il aime s’entourer de jeunes femmes et le montrer. Les hommes sont majoritaires autour de la table, seules quelques femmes sont présentes. Régulièrement, des regards appuyés et interrogateurs se dirigent vers moi.
Les avis sont partagés, puis semblent converger. La maintenir en cellule le temps que l’affaire se tasse puis l’exécuter discrètement loin des regards, quand tout le monde aura oublié. En attendant, mettre le paquet sur la menace extra-terrestre pour occuper les esprits et terrifier la population. Expliquer que les phénomènes étranges qui se sont produits sont dus au réchauffement climatique. En profiter pour en remettre une couche sur le bien fondé du pass carbone et de la méga-taxe fédérale destinée à financer le plan Climax$2050™.
Le propriétaire de BMF assure qu’il a en réserve des heures de documentaires angoissants sur la menace Alien, et une ribambelle d’experts climatiques prêts à participer à des plateaux TV.
« Le ministère de la Vérité se chargera de censurer et faire condamner les voix dissidentes. Faites distribuer un kit de survie pour crédibiliser la menace et renforcer l'angoisse. » ajoute Microbite. Il a l'air vraiment mal en point mais on dirait que cette perspective lui a redonné de l'énergie. Des rictus sadiques, de jouissance perverse, lui traversent le visage.
Je me demande si les gens vont oublier si facilement les images qui ont été diffusées. Je dois reconnaître qu’Ysideulte m’a impressionnée.
Je lève la main.
Personne ne me donne la parole alors j’insiste, maintenant mon bras ostensiblement levé, ce qui suscite un regard agacé du directeur.
« Qu’y-a-t-il, Charlotte ? Tu veux la permission d’aller aux toilettes ? » me demande-t-il en pouffant de rire.
Des rires parcourent la salle.
« Si je puis me permettre, Monsieur le Directeur, je pense qu’il faudrait la réhabiliter. »
« Quoi ? »
« Oui j’ai vu ça dans Les aventures d’Émilie. Une criminelle est pardonnée et réhabilitée par le roi. Le peuple apprécie ce geste généreux et applaudit le souverain. A la fin tout se termine bien. »
« Oui, mais on n’est pas dans Les aventures d’Émilie ici » rétorque-t-il, en pouffant de plus belle.
« Ce n’est pas idiot » dit timidement une petite voix, suivie par un murmure d’approbation grandissant dans l’assistance. Je crois que c’est la directrice adjointe.
Quelque peu décontenancé par ce soutien inattendu, le directeur tente d’y mettre un terme.
« N’y songez même pas. De toute façon, elle ne voudra jamais coopérer. Vous avez vu comment elle a osé défier les forces de sécurité ? »
« Mais peut être que son Maître voudra bien négocier pour la sauver. Dans son interview chez Archi Phi, elle a dit qu’elle lui obéit toujours, que ça lui plaise ou non. » me permets-je de rétorquer.
Je me demande si je ne suis pas allée trop loin en osant insister.
Connecté à distance par liaison holographique, Microbite n'est visiblement pas d'accord, mais sous l'effet de la colère il s'étouffe dans son vomi et n'arrive pas à prononcer un seul mot. J'imagine l'horreur que cela doit être de subir un mal de mer permanent.
« Ca vaut la peine de tenter. Qu’en pensez-vous, Monsieur le Directeur ? Si cela ne fonctionne pas on pourra toujours revenir à notre plan initial » ajoute la directrice adjointe.
« Soit ! Puisque vous voulez perdre votre temps, allez-y. Je vous charge de coordonner la négociation. »
Sur ces paroles agacées, il met subitement un terme à la réunion et sort en claquant la porte.
Le mardi à 10 heures, je me rends comme prévu à la convocation.
Toc, toc, toc.
« Entrez ! »
Le directeur me regarde sévèrement, en me détaillant de la tête aux pieds. Pas un mot.
Après un moment d’hésitation, décontenancée par ce silence, j’entreprends de me déshabiller sans traîner, comme il me l’avait demandé.
« Au moins cette fois tu es un peu plus présentable. » me dit-il, le regard dirigé vers ma chatte épilée.
« Tu as eu un comportement déplacé l’autre jour. » ajoute-t-il.
« Pardon Monsieur le Directeur, je voulais juste aider »
« Ce n’est pas grave, mais les cruches comme toi me surprennent toujours. Elles osent tout. Le moins que l’on puisse dire c’est que tu ne manques pas de culot. »
Je m’approche et tourne lentement sur moi-même pour qu’il puisse se rincer l’œil, espérant l’amadouer et me faire pardonner mon insolence.
« Allez, rhabille-toi, on va y aller »
Ouf ! Quel soulagement.
Il m’accompagne à l’étage inférieur, jusqu’à la salle de réunion. Toute l’équipe discrédit & dénigrement dont je vais prochainement prendre les rênes nous y attend.
Le directeur prend la parole et me présente en des termes élogieux, ce qui me surprend, pendant que je dépose une boule mémoire contenant mon diaporama de présentation dans le micro-réceptacle d’un PC portable.
Avant de me donner la parole, il me demande sur un ton sec de me mettre à genoux sur une chaise. Surprise, je l’interroge du regard, avant d’obéir.
Tout s’est passé en une fraction de seconde. Il a brutalement retroussé ma jupe devant tout le monde et a arraché mon string si violemment que la couture a craqué.
Il me flanque une fessée si brutale que je manque de basculer en avant avec la chaise.
« Maintenant tu as la parole ! »
Je me redresse, les fesses en feu, et me dirige vers l’écran, en faisant de mon mieux pour rester concentrée et présenter mon parcours et mon expérience professionnelle comme si de rien n’était. Je bous intérieurement de cette humiliation inattendue mais je m’efforce de n’en rien montrer. Pendant que je me présente, je me rends compte que je rougis terriblement, incapable de contrôler cette réaction physiologique déclenchée par une overdose d’humiliation.
La vengeance est un plat qui se mange froid… Je n’aurais sans doute pas dû le provoquer lors de la réunion de crise.
à suivre...
Contexte
L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).
Références
[1] Voir « Les Lunes de Davos » https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/
[2] Voir « B.I.T.E.S. – Complexe de défense planétaire » https://www.bdsm.fr/blog/9180/BITES-%E2%80%93-Complexe-de-D%C3%A9fense-Plan%C3%A9taire/
[3] Voir « Le souffle de la résistance » https://www.bdsm.fr/blog/11290/Le-souffle-de-la-résistance/
[4] Voir « Votez Microbite, le soumis mégalo » https://www.bdsm.fr/blog/11007/Votez-Microbite,-le-soumis-m%C3%A9galo/
Image d’illustration : gif circulant sur le Net. Merci à MagmA de l’avoir découvert et de m’avoir permis de le reprendre.
576 vues
23 aime
Les têtes Doppler se rétractent. Les écrans s’éteignent. Le silence emplit la pièce [1]. Mon Maître laisse tomber une feuille de papier qui atterrit délicatement sur mon ventre après un élégant vol plané. Sans un mot, il s’éloigne en compagnie de Satoshi, me laissant seule avec le jeune homme, qui entreprend, sans attendre, de me libérer de mes liens.
J’examine la feuille avec curiosité. Je n’y comprends rien – à peine arrive-je à décoder quelques kanjis. Mais je reconnais la structure du formulaire d’évaluation.
Le jeune homme s’assoit sur une chaise et m’invite à en faire autant. Il semble aussi timide que moi, ce qui ne va pas faciliter les choses. Le silence est pesant.
Je sais ce que mon Maître attend de moi, mais je ne sais pas comment y arriver. Je le regarde un bref instant et je rougis, sans oser prendre l’initiative. Détourner le regard et baisser les yeux est ma seule réaction.
« Ce n’est pas possible d’être aussi empotée ! » me dis-je, rageant intérieurement contre moi-même. Si je retrouve mon Maître sans avoir été baisée, je vais prendre une sacrée raclée, ça j’en suis sûre.
Je suis toujours nue, m’abstenant volontairement de récupérer mes vêtements. C’est un signe qu’il devrait interpréter sans ambiguïté. Mais ce qui semble une évidence pour moi ne l’est pas forcément pour l’autre, à plus forte raison s’il est né dans une autre culture. Je devrais pourtant le savoir.
Je me rends compte que je ne connais même pas son prénom. Je me risque à le lui demander.
Cette simple question suffit à le désinhiber un peu. Masato me demande timidement si cela m’intéresse qu’il me fasse visiter le campus universitaire.
Évidemment que je veux bien ! Cela me fera gagner du temps – le temps que j’arrive à surmonter ma timidité et que je trouve un moyen de lui faire comprendre que je dois être pénétrée et notée, sinon je serai sévèrement punie… Je m’habille et l’accompagne, main dans la main - c’est bon signe.
Tout est nickel sur le campus, pas un grain de poussière. Nous sommes au Japon, je ne devrais pas en être surprise, et pourtant le dépaysement agit encore.
Dans un anglais hésitant, il me parle un peu de la thèse qu’il est en passe de terminer et de l’admiration qu’il porte au Professeur. Au détour de la visite, il me fait découvrir son logement. Une minuscule chambre d’étudiant. Une chaise, une toute petite table, un lit d’à peine une place, ... Ici on ne fait pas dans le superflu.
Pas un instant à perdre, me dis-je – c’est le moment ou jamais. A peine la porte refermée, je me déshabille entièrement. Là s’il ne comprend pas…
Je m’allonge nue sur le lit et, assis sur le rebord, il passe délicatement ses doigts sur mes marques. J’en suis fière de ces marques ! Mémoire des soirées où mon Maître m’a corrigée à coups de ceinture, des soirées où je ressentais dans mes tripes le plaisir qu’il éprouvait à me cogner, comme si nos esprits étaient connectés. Il parcourt chacune lentement, très lentement. Yeux fermés, à travers les sensations tactiles je reconstitue mentalement le graphe qu’elles dessinent sur la peau. C’est terriblement érotique et je me demande si je ne vais pas finir par avoir un orgasme spontané.
J'ouvre les yeux. Il a sorti sa bite. Lui aussi est très excité par la scène, si j’en juge par la vigueur de son érection. La vue d’une femelle qui a été sévèrement corrigée et qui en porte encore les stigmates excite les hommes, en général.
J’entreprends de lui sucer la bite, avec délectation. Avec un peu trop d’enthousiasme, sans doute. L’éjaculation est presque immédiate, m’emplissant la bouche de la précieuse semence.
« Quelle conne ! », me dis-je.
Je voudrais m’excuser, mais je ne peux pas. Je garde le sperme en bouche, attendant qu’il m’autorise à avaler.
Il est jeune. Avec un peu de chance il pourra remettre ça. Je me suis souvent dit que la sexualité masculine est mal conçue. Elle nécessite beaucoup de self-control. C’est tellement plus facile d’être femelle ! De par ma curiosité maladive, j’ai souvent rêvé d’avoir la possibilité technologique de transférer temporairement mon esprit dans le corps d’un homme, pour expérimenter intimement ce qu’il ressent.
Ce n’est qu’après un long moment qu’il comprend, enfin, que je ne n’ai pas le droit d’avaler le sperme de ma propre initiative et que j’attends désespérément son feu vert.
La nuit est déjà tombée. Après un frugal repas, je dois insister longuement pour lui faire accepter le fait que je peux parfaitement dormir sur le sol. Le lit est bien trop petit pour deux, il ne sera pas à l’aise, et puis je sais ce que mon Maître voudrait s’il était là.
Je me demande si je ne devrais pas lui parler du risque de migration des zébralyvox. Et puis zut ! Tant pis. Surmonter ma timidité, c’est déjà assez compliqué comme ça. De toute façon, il doit bien s’en douter. Il a vu les images. Et puis le risque est minime. Les zébralyvox préfèreront certainement rester ensemble pour l’instant, ayant trouvé un environnement favorable dans mon corps.
Après m'être refait une beauté et m'être soigneusement préparé et lubrifié le cul, je m'allonge sur le sol, à ma place de chienne. Je veille à maintenir mes cuisses ouvertes, comme une invitation à la pénétration, signifiant ainsi qu'à tout moment, même au milieu de la nuit, je suis disponible pour le plaisir du mâle. Il m'arrive de les refermer pendant mon sommeil, mais de moins en moins. A la maison, à chaque fois que mon Maître m'a trouvée cuisses serrées, il m'a réveillée et réprimandée, alors j'acquiers peu à peu les bons réflexes. Je m’endors en espérant qu’au petit matin Masato aura pleinement récupéré sa vigueur. C’est bien le cas et sans attendre le matin ! Il me réveille au milieu de la nuit, certainement très excité par le fait de savoir qu’il y a une femelle nue au pied du lit, cuisses ouvertes, collier d'esclave au cou, n’attendant que la bite – il doit y penser depuis que l’on a éteint la lumière, se faire des plans dans sa tête, et puis, n’y tenant plus, il m’a réveillée.
Il me gifle, me laissant interloquée. Il a vu mon Maître le faire – il doit penser que tout le monde en a le droit. Mais je ne relève pas. Après tout, je l’ai bien mérité, après ma maladresse d’hier soir. C’est parti pour de la baise non-stop jusqu’aux premières lueurs du jour ! Ceci en toute illégalité, car nous n'avons pas de Fucking Pass. De quoi être arrêtés et condamnés si nous étions découverts.
Il est complètement épuisé, à force de me ramoner les orifices sans ménagement. Moi aussi d'ailleurs, mais je ressens la satisfaction de lui avoir bien vidé les couilles, jusqu'à la dernière goutte de sperme. J'aurais tant aimé que mon Maître eût été là pour observer mon comportement et constater les premiers résultats du sévère et exigeant dressage auquel il me soumet depuis des mois et des mois. Depuis que je lui appartiens, il me dresse en esclave sexuelle, dévouée au plaisir, avec un niveau d'exigence qui me donne l'impression d'être préparée comme une athlète de haut niveau, ce qui fait souvent l'objet de plaisanteries entre nous.
Masato a eu tout loisir de tester mes trois orifices, longuement, profondément, dans toutes les positions, de pétrir mes mamelles et de juger de la manière dont je me comporte sexuellement. Il ne devrait avoir aucune difficulté à m'évaluer de manière détaillée, aussi sincèrement que possible, avec bienveillance mais néanmoins sans complaisance, ainsi que le souhaite mon Maître et ainsi qu'il l'a précisé en entête du formulaire d'évaluation. Je lui tends le formulaire, en lui demandant de bien vouloir me noter et compléter toutes les rubriques sans exception dès qu’il en aura le temps. J’insiste sur le fait que c’est très important pour moi, sinon je serai punie. J’espère qu’il le fera et qu’il ne sera pas trop sévère.
Il me suggère de prendre notre douche ensemble, mais je ne peux pas. Je lui explique qu'en tant qu'esclave je dois obligatoirement me doucher à l'eau froide - ordre du Maître - et que je ne voudrais pas lui infliger cela!
La matinée est déjà bien avancée. Masato me propose de visiter le chantier de la B.I.T.E.S. En tant qu’universitaire, il fait partie des privilégiés qui peuvent accéder au site. Mon Maître ne m’a laissé aucune consigne. Je ne sais ni où ni quand je suis supposée le retrouver. Alors, pourquoi pas. Je suis curieuse de visiter ce projet – le plus coûteux de tous les temps.
Situé au pied du mont Fuji, le site japonais de la B.I.T.E.S. – Broadest Initiative against Terror and Extra-terrestrial Spacecrafts – fait partie du complexe de défense planétaire. L’initiative comporte deux volets, l’un destiné à lutter contre le terrorisme grâce au renforcement de la surveillance de masse, l’autre, le plus important, destiné à protéger la planète contre les envahisseurs extra-terrestres. Une campagne d’opinion avait déjà été tentée en 2023, sous couvert de prétendues fuites d’informations attestant de la réalité de la menace Alien [2]. Mais elle n’avait pas pris comme espéré. Relancée récemment, avec une orchestration bien plus efficace, elle a suscité très vite l’adhésion de la population.
Bien que loin d’être terminé, le chantier est déjà impressionnant. A perte de vue, des alignements de canons électromagnétiques, destinés à assurer notre protection. Une initiative dont la Suprême Alliance Démocratique est très fière. On dirait un champ de bites, énormes, dressées vers le ciel. Accolées à chaque bite, deux énormes couilles servent de réservoirs dans lesquels un liquide blanchâtre est brassé et magnétisé, avant d’être introduit dans le canon.
Lancée à l’initiative d’un ancien POTUS reconverti dans le projet messianique de sauvegarde de la planète, la B.I.T.E.S. est entièrement financée sur fonds publics - le plus gros détournement d'argent public de tous les temps - et suscite l’adhésion massive de la population. Récent lauréat du prix Hunter Biden, récompensant les hauts responsables politiques qui, durant leur mandat, ont œuvré de manière exemplaire contre la corruption et le trafic d’influence, son initiateur jouit d’un prestige immense, savamment entretenu par les médias. Alimentés par une énergie verte, 100% décarbonée, les canons respectent scrupuleusement l’idéal politique de la Suprême Alliance Démocratique, soucieuse du climat avant tout, même quand les pires menaces pèsent sur l’humanité.
« Est-ce que tu sais qu'en vrai le sperme des hommes n'est pas stocké dans leurs testicules? » me dit Masato, dans un anglais toujours aussi hésitant. J'ai une petite hésitation, et puis je choisis de faire l'andouille, de faire comme si je ne savais pas. Cela lui donnera le plaisir de m'expliquer l'anatomie du mâle, cela lui donnera confiance en lui. Un tout petit mensonge pour la bonne cause... Est-ce bien? Est-ce mal? Je ne sais pas vraiment.
Une démonstration est imminente et le compte à rebours a déjà commencé. On nous apporte des casques anti-bruit, destinés à protéger nos tympans du bang hypersonique qui se produira lors de l’éjaculation. Au terme d’une vertigineuse accélération, que seul un canon électromagnétique peut produire, des amas de liquide blanchâtre sont expulsés à plus de 20 fois la vitesse du son. Les amas deviennent rapidement incandescents sous l’effet de l’échauffement puis disparaissent en haute altitude. En douze secondes seulement, les projectiles visqueux ont déjà atteint l’ionosphère, à 80 km d’altitude, et deviennent invisibles à l’œil. Lorsque le dispositif sera entièrement opérationnel, il constituera une barrière infranchissable pour les vaisseaux Aliens, qui se retrouveront englués par ce liquide visqueux, se solidifiant à leur contact et les rendant impossibles à manœuvrer.
L’objectif des Aliens pourrait être de violer les femelles humaines pour les ensemencer, assurent de plus en plus de spécialistes. La Bill & Alvértos Fucking Corporation a déjà dans les tuyaux un vaccin à ARN messager ciblant la protéine spikouze, présente à la surface des spermatozoïdes Aliens. Le vaccin transformera les cellules de la receveuse en usines à spikouze, provoquant la formation continue d’anticorps hautement protecteurs, ainsi que l’affirme le consensus scientifique relayé par tous les experts de plateaux. C'est sûr et efficace, et c’est la garantie de ne pas être fécondée par ces monstres. Des images de synthèse, terrifiantes, montrent l’horreur qui attend celles qui refuseraient le vaccin, subissant les plus humiliants outrages, violées et ensemencées par des monstres extra-terrestres aux yeux rouges, puis mises en cage pour la durée de leur gestation.
C’est la bousculade pour s’inscrire sur les files d’attente. Les premières inscrites seront les premières à bénéficier de la précieuse injection quand elle sera disponible.
« Mais pourquoi prévoir cette injection si nous sommes déjà protégés par le projet B.I.T.E.S., réputé infranchissable ? » s’est risquée à demander une journaliste stagiaire. Depuis, elle a disparu des écrans.
Le spectacle de ces amas incandescents s’élevant à vitesse hypersonique vers la ionosphère est magnifique, c’est un fait. Je serais presque tentée d’adhérer au narratif, moi aussi. Et pourtant… Si tant est qu’ils existent, qui pourrait croire que nous arrêterons des êtres qui ont les capacités technologiques de franchir des milliers d’années-lumière en leur balançant de gros chewing-gums spermiques ? Fussent-ils les chewing-gums les plus coûteux de l’histoire ? Un enfant de 5 ans, peut-être ?
Pas seulement… Le début de la décennie a démontré que la population est prête à gober n’importe quoi. C’est juste une question de matraquage médiatique et de pouvoir de conviction des experts de plateaux [3].
Masato m'a tellement prétri les mamelles sans ménagement pendant la nuit qu'elles en sont encore très douloureuses. Ce n'est pas grave, ça passera. Il me caresse la joue avec gentillesse, comme pour me remercier du plaisir que je lui ai procuré. Cela déclenche immédiatement un sentiment de bien-être qui m'emplit le corps et l'esprit. J'adore donner du plaisir et sentir la satisfaction chez l'autre. C'est ma plus grande source de motivation.
Il me demande quand est-ce que j’ai compris que le totalitarisme était déjà En Marche, chuchotant à mon oreille, la voix tremblante, comme s’il craignait que Big Brother ne nous surveille.
« A un moment où nous aurions encore pu l’arrêter, si nous avions ouvert les yeux »
Je réalise que je chuchote moi aussi.
à suivre
Contexte et références
[1] L’histoire se situe dans la seconde moitié de notre décennie, la France étant à présent membre de la Suprême Alliance Démocratique, une puissante fédération de démocraties modernes et progressistes. Pour en savoir plus sur le contexte social, humain, et technologique, la liste de mes articles précédents se trouve ici : https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).
[2] Officials and lawmakers push for more government transparency on UFOs, CNN, July 26, 2023, https://edition.cnn.com/2023/07/26/politics/ufo-house-hearing-congress/index.html
[3] « On nous raconte des faits qui n’existent pas et on passe sous silence des faits qui existent. […] La pensée n’est plus régulée par le retour d’expérience; elle s’impose en tant que certitude délirante sur l’expérience, interprète et déforme la réalité pour la faire plier sous sa folie, et la lire au travers du prisme de son dogme, qui ne souffre aucune remise en question. […] A force de répétition, la population finit par être persuadée que l’eau brûle et que le feu mouille ». Ariane Bilheran, Psychopathologie du totalitarisme, septembre 2023, pages 42-43
996 vues
11 aime
Top rédacteurs
Sujets tendances









