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La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM.
Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices.
Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Comme d'habitude, madame m'envoie les instructions à j-1. Me raser les parties intimes, m'habiller proprement, aller me laver de l'intérieur en arrivant chez elle puis attendre dans une position spécifique nu devant la porte en portant mon collier et ma laisse. Ma tête doit être droite et mon regard au sol. Après de longue minutes, j'entends et aperçois madame passer devant moi faisant des allés retours au salon. Elle s'approche ensuite de moi avec des lunettes de plongée opaque afin de bloquer ma vue. Quelques minutes plus tard, elle vient me caresser et prend ma laisse. Je dois la suivre à quatre pattes en suivant la laisse qui tire sur mon coup. Arrivé dans le salon, elle m'ordonne de rester à terre et commence à me fouetter avec un des ses nombreux jouets. Cela dans l'unique but de préparer la suite. Au détriment de madame, je m'exprime très peu même si les impacts sont de plus en plus douloureux. Nous avions discuté quelques jours avant des jeux de températures avec la cire, madame l'avait très bien retenu et venait de faire remonter le sang à ma peau afin de rendre celle ci sensible à la cire chaude qui tombait sur elle. Encore un fois, je m'étais très peu exprimé. Après avoir enlevé la cire au couteau puis sous la douche, madame m'ordonna de m'allonger sur le dos cette fois., elle était déterminé à m'entendre gémir de douleurs et de plaisir. Elle me fit écarter les jambes et se plaça entre. Après des minutes de masturbation avec une tiges dans mon urètre, elle décida d'enchener les vas et vient avec une tige très imposante. Cela me fit rentrer dans un état second ou je m'exprimais par les mouvement. J'étais tout le temps en excitations sans qui rien puisse se passer. Madame eu donc ce qu'elle recherchait et sais maintenant comment y parvenir rapidement.
#photoperso
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Ce dimanche, alors que je suis nue avec mon collier et mes bracelets de poignets et de chevilles, et après que j’ai terminé le ménage, vous m’ordonnez de me masturber quatre fois à quatre pattes dans le salon. Je dois aller jusqu’à la limite de la jouissance, mais il m’est interdit de jouir. Et je dois rester la plus silencieuse possible car vous détestez le bruit. Je commence à me caresser de mes doigts, à quatre pattes comme une chienne, devant vous. Mes cuisses sont bien écartées afin que vous puissiez voir mon intimité. Je commence par me malaxer mes seins, pinçant les tétons afin de les faire se dresser.
Puis ma main descend vers mon entrejambe et je caresse mon sexe, passant sur et entre mes lèvres avant de jouer avec mon clitoris. Je commence par des rotations lentes puis de plus en plus rapides jusqu’à atteindre la limite de la jouissance. Je me sens bien mouiller, ce que vous pouvez constater. Je laisse un peu redescendre la pression avant de reprendre les caresses une seconde, troisième et quatrième fois. Je serre les dents afin de ne pas gémir trop fort et je mouille abondamment. Il m’est de plus en plus difficile de me retenir de jouir mais je réussis l’exercice. Vous me félicitez.
Nous prenons ensuite le petit déjeuner que je vous sers. Je reste agenouillée à vos pieds pendant que vous mangez. Je fais ensuite le ménage puis à midi, vous prenez le repas que je vous ai préparé. Puis vous décidez que nous allons passer l’après-midi en forêt. Nous y allons en voiture. Je mets un teeshirt bien décolleté et une jupe courte et je m’assois à côté de vous, cuisses bien écartées. Tout en conduisant, vous laissez de temps en temps votre main glisser entre mes cuisses et vous me caressez.
Lorsque nous arrivons à la forêt, nous sortons de la voiture et vous m’ordonnez de me mettre nue. Vous vous approchez lentement, faites le tour de mon corps. Puis vous liez mes poignets derrière mon dos. Ensuite, vous me bâillonnez, un bâillon boule rose que vous attachez solidement derrière ma tête. Vous me faites me lever et marcher ainsi, les bras liés. Le sentier étroit, les racines, les branches basses, tout devient une difficulté supplémentaire. Je trébuche une fois : un coup sec sur mon épaule me remet en place.
Vous me tirez comme un animal, traînée par la corde nouée à mon collier. Je dois ramper, la mousse humide frottant mes genoux, mes seins effleurant la terre. Une clairière s’ouvre devant nous, parfaitement isolée. Vous vous arrêtez . Sans un mot, vous pointez du doigt le sol. Je m’agenouille aussitôt, les genoux dans l’herbe encore humide. Le regard fixé au sol, j’attends. Puis vous m’ordonnez de me lever et nous poursuivons notre marche. Arrivés devant un grand chêne, vous me plaquez doucement contre l’écorce.
Mes bras sont élevés au-dessus de ma tête et attachés plus haut. L’écorce râpe légèrement ma peau, la corde me tire, m’immobilise. Je ne peux qu’attendre. Vous vous placez derrière moi. Vos doigts explorent ma poitrine, mon sexe humide. Tantôt fermes, tantôt légers, ils alternent autorité et caresses. Parfois, vous vous arrêtez, me laissant seule dans cette immobilité tendue. Vous m’ordonnez de garder les yeux fermés et de ne pas émettre un son.
Lorsque vous me détachez du tronc, mes bras engourdis tombent lourdement le long de mon corps. Mais vous ne me laissez pas le temps de me reposer. Vous me faites me mettre à genoux à nouveau. Vous m’ordonnez de rester ainsi, immobile, tandis que vous vous éloignez. Le son de vos pas se perd entre les arbres. Je reste seule, les yeux baissés. L’attente, l’incertitude, la vulnérabilité totale : tout m’envahit d’une intensité presque insupportable.
Chaque bruissement de feuille devient une alerte. Chaque seconde, une éternité. Mon corps tremble, non de froid, mais de tension accumulée. Après un long moment, vous revenez. Vous sortez la cravache. Puis une pince. Je vous regarde, les yeux écarquillés, haletante contre le bâillon. La première claque de la cravache claque contre mes fesses. La suivante contre mes cuisses. Puis mes seins. Je gémis. Vous continuez, ma peau rougissant sous vos coups.
Puis vous vous approchez. Les pinces viennent mordre mes tétons déjà durs. Je pousse un cri étouffé. Vous me pénétrez alors, j’étais trempée. Mes cuisses tremblent. Vous me prenez comme votre chose. Et quand vous me libérez, bien plus tard, je suis épuisée et comblée. Vous portez alors un très grand verre d'eau à mes lèvres. Je bois avidement. Puis vous m’allongez sur vos genoux, tête posée contre votre cuisse. Vous caressez doucement mes fesses meurtries, puis glissez deux doigts entre mes lèvres encore mouillées. Vous sortez alors un plug en métal, froid, que vous avez préparé dans un sac.
À votre demande, je me mets sur les genoux, cambrée, les fesses bien ouvertes. Vous lubrifiez le plug, puis le faites glisser dans mon anus, lentement, jusqu’à ce qu’il s’enfonce complètement. Je gémis. Vous me faites alors marcher derrière vous, après m'avoir enlevé les pinces à tétons qui me brûlaient les tétines. Les jambes tremblantes, le plug bougeant à chaque pas. Nous marchons un moment ainsi. La marche se fait d’abord tranquille. Je dois garder une certaine distance derrière vous , attentive à votre rythme. Parfois, vous vous arrêtez brusquement et je dois m’immobiliser dans l’instant. Ces petits exercices, apparemment simples, affinent mon obéissance et mon attention.
Nous retournons ensuite à la voiture. Vous me faites mettre que mon pull qui me couvre au ras de mes fesses, le plug toujours en moi. Je le sens bien à chaque cahot de la voiture. Arrivés chez vous, vous me mettez nue, un bandeau sur les yeux et me laissez ainsi à genoux nue dans l'appartement. Puis, enfin, j’entends le bruit de vos pas. Vous m’ôtez le bandeau. Vous me faites asseoir sur le lit. Vos mains commencent à me caresser doucement. Vous embrassez ma nuque, mon épaule. Vous me faites basculer doucement sur le dos. Vos mains descendent entre mes cuisses, massant, explorant chaque zone avec précision et lenteur.
Je sens monter le plaisir. Vous m’empêchez encore de jouir. Puis, d’un coup, vous me laissez aller à la libération. Un orgasme long et intense me traverse. Puis vous restez avec moi, allongé, me tenant, et me caressant pour me récompenser de cette journée.
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💘. Imaginons la scène comme un petit dialogue théâtral, dans une ruelle blanche et chaude d’Athènes, où la voix ironique de Socrate croise la prestance troublante d’Antoinette.
Socrate — Bonjour, noble dame. Ton port altier attire mon regard, et ton vêtement sombre tranche sur la blancheur des murs. Dis-moi : est-ce que la beauté réside dans ce que l’on donne, ou dans ce que l’autre reçoit ?
Antoinette — Tu commences déjà par un piège, Socrate. Moi je dis que la beauté est dans la maîtrise. Quand je tiens quelqu’un, il brille par l’abandon, et moi par le contrôle.
Socrate — Donc, si je comprends bien, la beauté serait dans l’inégalité, dans ce déséquilibre entre celle qui commande et celui qui obéit ?
Antoinette — Non. Le déséquilibre n’est qu’apparence. Il faut l’accord secret des deux, une harmonie tacite. Sans consentement, il n’y a que violence. Avec consentement, la douleur devient un chant, une offrande.
Socrate — Un chant ? Voilà qui m’intrigue. La douleur est ce que chacun fuit. Or tu dis qu’elle devient une offrande. Dis-moi donc, Antoinette : y a-t-il de la beauté à faire souffrir ?
Antoinette (souriant, un peu cruelle) — Si la souffrance est pure, sans haine, elle devient une sculpture. Regarde : l’âme du soumis se tend, le corps se cambre, l’instant se suspend. Est-ce laid, ou est-ce l’extase d’une beauté différente ?
Socrate — Ainsi, ce n’est pas la douleur qui est belle, mais la transformation qu’elle opère ?
Antoinette — Exactement. La douleur n’est qu’un pinceau. Ce qui est beau, c’est la peinture : le lâcher-prise, l’intensité, l’éclat dans les yeux.
Socrate — Je vois. Donc la beauté naît du paradoxe : quand ce qui paraît destructeur devient créateur de lien.
Antoinette — Tu apprends vite, Socrate. Mais peut-être devrais-tu goûter par toi-même, au lieu de philosopher dans les ruelles...
Socrate (riant) — Voilà que la maïeutique se retourne contre moi ! Peut-être est-ce là une autre forme d’accouchement des âmes, par la morsure plutôt que par la question.
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Il y a 15 ans je plongeais dans le bdsm. J'avais bien une vague fantasmagorie sur une femme fatale qui me subjuguerait et me mènerait par le bout du... nez... mais rien de précis et surtout rien en rapport avec l'imagerie bdsm très fétichiste et ses pratiques de psychopathes.
Voilà mon état d'esprit antérieur et le trouble qui m'a envahi quand nous sommes tombés dedans par hasard lors d'un jeu de domination sexuelle assez innocent. Je n'avais, et je n'ai aucun fétiche, et découvrait avec étonnement que je prenais plaisir à satisfaire les demandes de ma compagne, à subir pour son plaisir et par son désir, des pratiques que je n'aimais pas ou considérais comme ridicules, humiliantes, dégradantes, inacceptables.
La progression incontrôlable et l'imagination de ma compagne m'ont entraîné dans une irrésistible spirale de ravissement béat. Je n'ai pas eu le temps de fantasmer quoi que ce soit, je subissais avec ivresse.
Ce n'est qu'à froid, en dehors de ces moments hors du temps, que les questions me submergeaient. Alors je suis allé me renseigner sur les réseaux pour comprendre pourquoi, comment, vers où, qui suis-je, dans quelle étagère tout ça, tout ça. Ma compagne ne se posait pas ces questions existentielles, j'ai donc fait ce voyage virtuel seul. J'échangeais avec elle sur mes découvertes mais ça ne l'a pas incité à me suivre. Il faut dire que ces découvertes étaient plutôt navrantes. J'ai découvert un milieu apparemment sclérosé, rempli des codes, de dogmes, de clichés et de gardiens autoproclamés du dogme, des cases, des vrais dominants sachants et où les soumis se devaient de ne pas émettre, depuis leur position inférieure, un avis différent de ces maîtres à penser (c'est ton message Lady H, qui m'a fait repenser à tout ça ;-)).
Qu'est ce que j'ai pu me prendre la tête avec ces pseudo-autorités qui réclamaient mon allégeance et ma subordination de par leur statut autoproclamé, je ne vous refais pas tout le film. J'ai testé les bdsmeurs invisibles, où j'ai échappé au bannissement grâce à une modératrice qui aimait bien ce que j'écrivais mais me recadrait quand même parce que "on ne peut pas leur parler comme ça, il y a des règles". J'ai été 2 fois banni du chateau des dames (Kali avait exigé mon retour). Puis le caravanserail jusqu'à son extinction, un bref passage sur entrelacs où un administrateur a vite pris le melon, éradiqué quelques co-fondateurs (encore Kali) et instauré une hierarchie de pensée (je n'ai pas eu le temps de voir comment ça a évolué), Fetlife mais je ne comprends par comment interagir, et bdsm.fr.
J'ai été indigné par tellement de discours dogmatiques, hautains, clichés de tant de chevaliers blancs oubliant de déposer leur cape avant d'échanger et tentant d'imposer leurs fantasmes comme norme. Cet entre-soi sclérosé a été jusqu'à me faire me demander si je ne m'égarais pas dans ce que je vivais.
Et j'ai rencontré Alienor - quelle révélation, mais oui c'est ça qui se passe dans ma tête, enfin, les mots que je cherche dans ses écrits, mon mentor ;), tu m'as éclairé, rassuré, réconcilié avec ma propre pensée, je ne loupe jamais le moindre de tes écrits - Mmekalipyge - oh putain quel délire extatique, quelle cinglée, j'adore - Edoné et Thutale - juste Whaouhh - Hydreane et Softail - Vous étiez beaux, vous l'êtes toujours ;-), quelle belle rencontre - Vlan, Hearbeat, Analogique (pas sûr de l'orthographe), Elle.a, Miel, Lupa, Ambre... Je ne vais pas tout détailler, mais toutes ces personnes, à différents moments, m'ont apporté quelque chose, leurs mots, leur écoute, leur ressenti. J'espère que la réciproque a parfois existé.
C'était cool, prenant, un peu trop peut-être, en tout cas ça m'a fait avancer et je pense pouvoir parler d'amitié virtuelle. Je me souviens de ces échanges sur le forum où on pouvait se passer de répondre à un commentaire parce qu'un autre l'avait déjà fait avec les bons mots.
En 2015, beaucoup s'étaient éloignés ou se faisaient discrets, lassés ou agacés. J'ai disparu également, ayant l'impression de salir ce que je vivais en argumentant et contre argumentant sans cesse sur les commentaires de mes propres témoignages.
Je suis revenu, invisible, juste pour lire les écrits de ces illustres anciens combattants ;-), ça me manquait. J'ai participé un peu, parfois.
Très recemment une évolution dans ma relation m'a donné envie de debriefer à nouveau. Bon il manque quelque chose, il manque cet enthousiasme collectif. Il n'y a plus d'impérieux combats à mener, ça a pas mal évolué, on lit encore pas mal de poncifs et et conneries mais c'est plus équilibré.
Voilà, tout ça, et Lady H, m'ont fait repenser à ce film et j'ai un regret. Je n'ai jamais rencontré irl aucune de ces personnes, j'en avais envie, je l'avais même promis à certaines et je m'en excuse, mais je n'ai jamais fait la démarche. D'abord je suis vraiment nullissime pour entretenir un lien, et parce que je vivais en solo ce social virtuel et en duo ma relation. Je n'ai pas réussi à faire la jonction, peur que ce soit incongru, je ne sais pas, enfin je le regrette.
En tout cas, pour ceux qui sont encore discrètement ici, merci de m'avoir lu jusqu'au bout :p, et si vous avez des nouvelles des "disparus", je suis preneur. N'hésitez pas à leur transmettre cette bouteille à la mer si vous en avez l'occasion :-)
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La jeune femme se reposait sur son lit tous les soirs et prenait souvent ses quartiers à peu près au moment où Juliette entrait dans son refuge. Elle n'apercevait pas clairement sa chambre car le point de vue était trop oblique, et de plus, elle n'allumait généralement qu'une lampe pour chasser la nuit, un spot métallique qui aboyait une lumière crue centrée sur un grand cahier. Le rituel nocturne de Charlotte qui semblait déguster cette solitude la touchait chaque nuit plus vivement et cette émotion tardive ne laissa pas de la surprendre quand, le septième jour, la jeune fille se mit à accomplir très exactement ce qu'elle aurait aimé qu'elle le fît devant elle. Elle dénoua ses cheveux, alluma un incendie de blondeur avec une brosse, alors qu'elle pensait n'être sensible qu'aux cheveux relevés, civilisés par les coiffures qui laissent la part belle au port de la tête, à la grâce incontestable d'une nuque libre. Charlotte essaya des vêtements que Juliette trouva d'une élégance rare pour augmenter son émerveillement. Elle joua ensuite avec des perruques qui, l'espace de quelques minutes, lui prêtèrent un peu de rousseur aguichante et de fureur électrique. Puis elle enfila une paire de bottes noires, se risqua dans des cuissardes ensorcelantes, virevolta. Ses choix heurtaient Juliette, tout comme ses déhanchements excessifs lorsqu'elle se mit à danser devant un miroir, dans un tumulte de gestes, vêtue que d'une culotte affriolante. Mais elle rentrait dans sa conduite tant de grâce et de liberté, et une si belle aptitude à se donner des plaisirs colorés, qu'elle demeurait fascinée par le spectacle. Voir évoluer la jeune femme à l'abri de tout regard, affranchie de l'avilissant devoir de plaire, la lui rendait irrésistible et lui restituait soudain l'humeur radieuse et frivole de Charlotte dans les débuts de leur rencontre, cette légèreté essentielle qui la nimbait à l'époque où elle n'était qu'une érangère novice en plaisirs saphiques. La distance et le manque de lumière ne lui avaient pas encore permis de distinguer les traits de la jeune fille mais tout à don délire amoureux, elle lui prêta la physionomie de son tempérament vif, le regard allumé et enjoué qui allait avec son naturel déconcertant. Tout cela la conduisait vers cette légèreté dangereuse où l'on cède à l'amour dès lors qu'il nous choisit. Plutôt que de la reluquer avec dans les yeux la flamme immonde de la voyeuse, Juliette demeurait simplement radieuse, devant cette jeune fille dont le caractère s'ajustait parfaitement avec ses désirs. Cette version inédite de Charlotte donna à Juliette peu à peu le goût d'enfourcher de nouvelles libertés, de rompre avec les raideurs du personnage qui avait fini par dévorer sa personne. Elle la désintoxiquait de tout esprit de sérieux, titillait chez elle le fatal tropisme du plaisir. Les jour suivants, Juliette ne cessa plus de s'interroger sur le contenu du cahier de Charlotte. Elle flairait que la vérité de cette femme-là, qui sans doute éclatait page après page, était de nature à la renvoyer à la sienne, car elle ne l'imaginait pas écrire des niaiseries, ni s'arrêter sur des pensées confortables pour qui goûtait à son corps. Le sens du plaisir qu'elle lui supposait ne lui avait jamais paru dérisoire, sa présence était bien celle des êtres qui vibrent sur des ambitions sexuelles extrêmes et rudes. Juliette voulait s'en persuader. Charlotte avait nécessairement le talent qu'ont les femmes d'élection de se confronter à la véritable mesure de la vie, ce talent miraculeux qui les libère des pusillanimités qui escamotent une part de soi. Et puis, un soir elle aperçut l'ombre chinoise de Charlotte s'allonger sur le lit. Elle était nue. Elle la vit respirer lentement, fermer quelques instants les yeux et plonger ses mains dans son entrecuisse. Une onde de plaisir semblait la traverser. Elle se sentait fébrile. Ses mains s'activaient de plus en plus, ses doigts caressant son clitoris, saillissant. Elle ne parvenait plus à se contrôler et brusquement laissa échapper un râle sauvage. Elle se convulsa et fut submergée par les images de l'abandon à son plaisir. Agissant comme un miroir plein de dérision, les lames de verre avaient renvoyé à Juliette la vie secrète de Charlotte. Infidèle en songe, elle avait rêvé à son insu de celle-là même qui écrivait soir après soir, ses fantasmes de geisha lascive.
Il était difficile de croire que cette créature gracile qui savait se montrer si prude cachait un corps de démon. Juliette regardait Charlotte qui, une fois, aperçue et trahie, eut le sentiment fautif d'être une poupée aux prises d'une voyeuse vicieuse. À sa propre surprise, ce ne fut pas une sensation désagréable. Décidée à satisfaire la curiosité de Juliette, Charlotte examina les habits rangés dans l'armoire. Au hasard, elle prit une culotte, une paire de bas et des porte-jarretelles assortis. Elle savait depuis longtemps que se déshabiller avec élégance et sensualité était un art. Devant tant d'ardeur érotique, Juliette se décida à la rejoindre. Charlotte était grande, mince, avec des hanches étroites. Ses seins avaient une forme harmonieuse. Ses brefs attouchements tenaient plus de la caresse que d'autre chose. Pourtant, Charlotte sentait une chaleur voluptueuse remonter le long de ses jambes et atteindre son ventre. Juliette exigea d'elle qu'elle se masturba. Alors, elle effleura ses mamelons et ses mains furent attirées par son ventre presque glabre. Elle ne résista pas, frôlant son étroit fourreau au passage. Du bout des doigts, elle lissa sa fine toison dorée avant de s'arrêter sur les lèvres de son sexe déjà humide. Charlotte se besogna fougueusement, émoustillée par les préludes de ses cachotteries solitaires de la veille. Brusquement, elle décolla ses fesses du lit. Elle cria, son corps tendu en arc de cercle reposant sur la nuque et les talons. Puis, elle se laissa tomber sur le lit comme une poupée de chiffon. Elle avait un air fou et caressant, prêt à tout pour plaire, elle rayonnait avec une façon de s'abandonner en se mettant hors d'atteinte qui chavirait. Elle pensait à Juliette. Elle n'oublierait jamais leur première rencontre, la mémoire de leur amour à naître, brûlante, glacée, courbées par le désir, comme une bataille d'enfants avec la même innocence et les mêmes rêves. Les yeux fermés, à sa fenêtre, sans pensée, toute envahie de son absence, elle ne peut interdire sa main de glisser le long de son corps et de se caresser. Les amours l'avaient laissé indemne jusqu'à Juliette. Elle adore voir la joie de vivre dans ses yeux malicieux, avec la parfaite connaissance de ses doigts soyeux du corps féminin, jamais lasse d'étreintes fiévreuses, toujours à l'assaut. Pour Charlotte, les hommes sont le mensonge, avec leurs mains fausses, leur appétit, la politique dont ils parlent. Ils font souvent impression jusqu'au jour où leur faiblesse éclate. Pour la plupart, ils sont peureux et paresseux, et la faiblesse engendre la vulgarité. Juliette était la femme de sa vie. Avec le temps, les corps s'apprivoisent et les caractères se sculptent. Elle avait accepté de se soumettre à elle dans une totale abnégation. La flagellation et les humiliations sexuelles, ça faisait partie de la poésie de Charlotte. Entre douleur et langueur, supplices et délices, telle de la glace sur du granit, le désir était devenu avec le temps, une terre ardente où s'épanouissait son corps. Quand Juliette évoquait l'anatomie altière de Charlotte, sa grâce brune et allongée, femme-enfant, fragile et éternellement adolescente, ses seins parfaits, ses longues jambes toujours brunies par le soleil, elle avait peur pour elle, du soleil, des coups de cravache trop violents qui semblaient devoir la brûler. Elle l'aurait voulue, idéalement dans la pénombre d'un boudoir, dans un décor vaporeux qu'elle aurait éclairé de la lueur de ses longs cheveux noir de jais croulant en cascade sur ses épaules nues. Fragile et forte, forte mais attendrissante de faiblesse pensait Juliette en regardant la nuit monter dans le ciel immense. Ces menus débordements étaient des débauches fort modestes. Il n'y avait peut-être au fond pas de quoi fouetter un chat. La morale, toute seule, la légèreté toute seule ne sont jamais graves. Ce qu'il y a de terrible, c'est ce mélange de rigueur et de faiblesse dont on donne souvent un déplorable exemple. Elle était trop dure pour ce qu'elle avait de faible, trop faible pour ce qu'elle avait de dur. Cela suffisait pour commencer à se faire aimer.
La jeune femme ne fut cependant pas la seule à découvrir quelque chose. Avec l'aide de son amante, elle apprit à se montrer plus naturelle et à vivre du présent. La difficulté, c'est qu'elle ne parvint jamais réellement à lui témoigner tout ce qu'elle éprouvait pour elle, et qu'elle était trop réservée et craintive pour lui avouer qu'elle était tombée amoureuse d'elle. Elles goûtaient cette complicité qui est celle des petits matins, des fatigues extrêmes, des situations périlleuses, ce tressaillement de n'être que deux contre tous, contre l'habitude immémoriable qui découpe la vie en une tranche diurne et une tranche nocturne. Que ferait-elle sans elle ? Elle serait totalement perdue, désemparée. Charlotte s'ouvrit et se cambra au contact de son doigt qui remontait et qui se mit à masser doucement son bouton de chair turgescent qui gîtait dans l'ombre de son pubis. Ineffable lui fut la caresse de son index à l'orée de sa voie la plus étroite, provoquant en elle une sensation de plaisir telle que jusqu'au fond de son ventre et de ses reins, elle fut traversée d'une tension exquise, presque insoutenable. Elle s'abandonna à cette jouissance, à cette extase irradiante. C'était comme si son être entier, tout son corps, tous ses nerfs, tout son sang bouillonnant affluaient dans son hédonisme solitaire. Elle eut un éblouissement d'impudicité. Elle cria sa lasciveté, avec des saccades et des soubresauts. Elle demeura debout, les cuisses écartées, les bras mous immobiles le long du corps. Elle avait encore en elle des ondes d'orgasme qui se répandaient dans une fréquence de plus en plus lente, comme les vagues qui meurent sur le sable quand la mer est calme sous un ciel étale. Une femme experte n'aurait pas été plus habile à lui donner autant de plaisir, sauf Juliette. Mais elle était heureuse de dormir seule dans le grand lit, avec le calme de la campagne tout autour. Elle allait tirer les rideaux, laisser entrer la lumière du soir recouvrir ses rêves et la lune éclairer les arbres. C'est quand on les condamne à mort que les victimes parfois sont le plus folles de bonheur. Car entre les rapports entre les êtres ne sont, tout le monde le sait, que des malentendus. C'est ainsi que naissent souvent les amours malheureuses, les illusions du cœur. Parce qu'ils rompent avec le quotidien d'où naît si vite l'habitude qui est ennemie de la passion. L'amour ne se fait que trop souvent qu'après le coucher du soleil. Tant que le soleil brille, les petites sottes peuvent faire tout ce qu'elles veulent. À partir de minuit, le danger rôde toujours, même dans les contes de fée.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Deus ex Machina.
Pour les lecteurs souhaitant prendre le train en marche (même si le plaisir est plus dans le voyage que la destination), rappels de la partie 1 :
Le professeur Milton et son équipe ont mis au point le tout premier prototype de plateforme antigravité, permettant à des humains de flotter en complète apesanteur. Une journaliste, Laura, est repérée par Milton lors de sa dernière conférence de presse. En dehors de ses recherches, Milton a d’autres passions, plus « vulgaires » … Il se met en tête d’attirer la belle Laura dans son labo, avec la complicité de Paul, son bras droit, car il sait qu’elle ne résistera pas à la promesse d’une exclusivité : tester l’antigravité par elle-même.
Cela implique toutefois de se soumettre à un protocole assez particulier, car le prototype n’accepte aucune matière synthétique, sauf dans les cavités naturelles du corps. Laura devra être nue et s’équiper d’une « unité de surveillance biologique » : une sorte d’œuf recouvert de gel de silicone et bourré de technologie, qu’elle s’est résolue à porter en elle.
Par paliers successifs, Laura accepte avec un plaisir trouble des contraintes de plus en plus perverses, jusqu’à s’assoir, nue, sur un mécanisme barbare …
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Laura est totalement prisonnière de l’unité d’insertion. L’appareillage étrange est resté inerte plusieurs minutes après s’être ajusté tout contre son intimité, comme dans l’attente de quelque chose. Une anxiété teintée de honte monte en elle… cependant, elle n’ose pas appeler Paul pour lui demander d’intervenir, ne voulant surtout pas qu’il la voie livrée ainsi, à la merci d’elle ne sait quels sévices. Ni même qu’il la délivre. Si le besoin s’en fait sentir, il sera toujours temps de réclamer son intervention. En mettant un mouchoir sur son amour-propre.
Les minutes passent, l’attente commence à être longue. La situation de Laura, pour le moins inconfortable, s’éternise, et le doute s’installe… Comment pourrait-elle trouver confortable d’être ligotée sur un instrument de torture automatisé, qui risque d’être aussi doux avec son anatomie intime qu’un marteau-piqueur sur un trottoir ? Et pourtant, si Laura est dans cette situation précise, c’est par sa propre volonté…
Mais qu’est-ce qui m’a pris de céder à ce fantasme pervers ?
Tout ça doit sûrement s’expliquer par l’étrangeté de cette expérience : ce labo démentiel dédié à l’Antigravité, son envie de tester le prototype au mépris de tous les risques, sans compter le vin, dont elle a un peu abusé au restaurant.
Laura ne peut cependant pas ignorer la réalité de ce qu’elle ressent : le comportement qu’elle a adopté, inhabituel et « dépravé », provoque en elle une excitation folle. Il est symptomatique d’un pan entier de sa sexualité, soigneusement refoulé. Malgré son parfait self-contrôle, atteint au prix d’une négation forcenée de ce qui chez elle pourrait être hors norme depuis l’adolescence, des désirs sulfureux sortent toujours de la boîte de Pandore sans y être invités…
Cette attente forcée stimule en elle un autre aiguillon, celui de la peur. L’appréhension concernant le traitement qui va lui être réservé finit par prendre toute la place dans ses pensées, remplaçant les doutes perturbants sur la « normalité » de ses envies. Elle essaie de se rassurer sur son sort en repensant aux paroles de Paul :
Le processus est automatisé et peu douloureux… si on ne lui résiste pas.
Être livrée aux sévices imposés par cette machine, au pire ça peut être déplaisant, mais tout de même pas réellement dangereux ? À moins qu’elle n’ait été conçue par un dingue ?
Le contact avec le siège articulé n’est pas désagréable, bien que ce truc peu engageant soit enduit d’une matière gélatineuse un brin répugnante. Laura a eu le temps de s’habituer à la sensation : la chaleur de son corps s’est transmise au revêtement et elle ne sent plus trop les bosses formées par les protubérances de la selle, appliquées directement au contact de son sexe et de son anus.
Laura est loin de se douter que le revêtement translucide et malléable sur lequel repose sa croupe musclée incorpore en son sein plusieurs milliers de capteurs de position. Capteurs qui renseignent en temps réel un système de réalité virtuelle très puissant. Et elle se doute encore moins qu’à quelques kilomètres de là une représentation 3D ultraréaliste de son intimité s’étale sur les lentilles haute définition d’un casque de visio, porté par un vieux pervers qui la mate sans vergogne. Milton ne perd pas une miette du moindre tressaillement de la belle journaliste, grâce à ce joujou hors de prix pour voyeurs sans scrupules.
Il observe Laura depuis son arrivée dans le bloc médicalisé, et ce qu’il a vu de son comportement lui a permis de constater à quel point la journaliste est esclave de ses envies de soumission. Quand on a ce genre de fantasmes et que l’on est en situation, l’attente génère la peur, une peur qui elle-même devient un excellent stimulant du désir sexuel. Au bout de quelques longues minutes il estime que cela a assez duré : elle doit être à point à présent ! Il lui a laissé suffisamment de temps pour changer d’avis, et elle ne l’a pas fait. Il active donc à distance le départ du processus d’insertion.
Sous ses fesses, Laura sent un contact nouveau, frais et visqueux : un gel lubrifiant s’écoule des protubérances de la selle et enduit copieusement son entrejambe. Ça y est, ça commence ! Le moment à la fois redouté et fantasmé arrive enfin. Elle se détend un peu, le lubrifiant devrait faciliter la tâche de l’engin et accroître son plaisir à se laisser manipuler. De toute façon, elle n’est pas de celles qui renoncent facilement une fois la décision prise… Et puis, il est un peu tard pour changer d’avis !
La selle s’ébranle soudain. De profondes vibrations s’élèvent au travers du siège et se communiquent à son corps. Elle a l’impression d’être assise sur un vibromasseur géant, écrasé contre son intimité moite pour en stimuler les zones érogènes dans leurs moindres recoins. En très peu de temps, son clitoris est à nouveau gonflé de désir. Sa chatte déjà trempée et luisante de gel, tout comme son anus, sont sans défense face aux impulsions implacables du siège, qui la traversent jusqu’aux reins.
Si ça ne s’arrête pas rapidement, je vais jouir sans pouvoir résister !
Laura imagine Paul, dehors, assistant à un concert de cris et de hurlements évocateurs, qu’elle sait irrépressibles lors de ses plus forts orgasmes. Quelle idée terrible ! La simple évocation de cette humiliation, associée à la vibration masturbatoire qui se poursuit sans répit sur sa chatte, provoque en elle un torrent de sensations où la honte et le plaisir se mêlent, chacun alimentant l’autre dans un cycle infernal. Laura en est réduite à essayer d’étouffer comme elle peut les gémissements qui s’échappent bien malgré elle de sa gorge haletante.
Elle tressaille car voilà que Paul se manifeste justement. Il lui adresse la parole à travers la mince cloison pour savoir si tout va bien… Tu parles que ça va bien ; on peut même dire que ça baigne ! Évasive, elle lui assure fébrilement que son intervention est vraiment inutile. Plutôt mourir que de le laisser entrer maintenant !
Soudain, les protubérances de la selle exercent conjointement une pression sur son anus et sa vulve, un peu comme si on appuyait du bout du doigt contre ses orifices sans défense. La sensation qu’une main est réellement en train de caresser son intimité est si réaliste qu’elle se met à douter : Je suis en train de rêver tout éveillée ou quoi ?! Une machine est-elle capable d’un tel toucher ? Pour l’instant, c’est plutôt stimulant : ces effleurements, qui s’ajoutent aux vibrations du siège, exercent un lent massage sur ses zones sensibles, toutes palpitantes d’excitation contenue.
Milton commence tranquillement à entreprendre la jeune femme via l’unité d’insertion, véritable extension préhensible de son gant de réalité virtuelle. Des capteurs de pression lui retransmettent l’illusion parfaite du toucher, tandis qu’il caresse la représentation synthétique hallucinante de réalisme qui flotte devant son regard. Il pousse ensuite un doigt ganté vers le haut, ce qui fait jaillir un appendice évasé de la protubérance plaquée sur l’anus entrouvert et glissant de Laura. Le godemiché téléguidé s’immisce en elle dans un lent mouvement de rotation. Durant l’intromission de son index, Milton ressent la pression croissante de l’anneau resserré qu’il investit à distance : il adore cette tension élastique si excitante, fidèlement recréée par le gant.
Laura se sent profondément possédée par la machine, l’appendice conique s’est enfoncé plutôt loin dans son fondement, dont il a peu à peu dilaté les chairs. Le gel lubrifiant est efficace car l’intromission, bien qu’un peu douloureuse au départ, reste tout à fait supportable. Grâce à l’action conjuguée des vibrations de la selle et de l’excitation liée à ses fantasmes débridés, elle découvre que cette pénétration anale incongrue est loin d’être aussi déplaisante qu’elle n’aurait pu le craindre !
Quelque chose d’inattendu se produit alors, lui faisant pousser un cri de surprise : « ça » commence à aller et venir en elle ! Le godemiché actionné par la selle coulisse doucement au début, puis de plus en plus vite, comme si un amant mécanique avait entrepris de la baiser. Cette saloperie est déréglée, je suis en train de me faire sodomiser par une machine devenue folle ! Malgré cette constatation un peu angoissante et la tension exercée sur son canal étroit, Laura ne peut s’empêcher de tirer un plaisir nouveau et très troublant de ces puissants va-et-vient dans son séant offert.
Une excroissance de la selle libère un autre appendice, lui aussi de bonne taille. Elle le sent émerger contre sa chatte poisseuse, comme un second membre qui s’apprêterait à la baiser à son tour.
Bordel… ça va me déchirer !
Le nouvel appendice envahit pourtant sans mal sa chatte trempée, d’une profonde poussée mécanique qui lui arrache un cri de volupté. Laura est à présent écartelée par deux mandrins à la fois, qui la pilonnent sans ménagement. Cette situation est délirante : c’est comme si cette machine impitoyable avait délibérément décidé de la défoncer, pistonnant ses orifices à un rythme soutenu.
Une pensée la traverse soudain, si perverse qu’elle en tremble :
Et si cette machine, apparemment déréglée, était en fait sous le contrôle de quelqu’un ?
Elle en est presque sûre, ce qu’elle subit ne peut être le seul fait du hasard… Elle ne sait pas qui tire les ficelles, et pour l’instant elle s’en fout, car les sensations extrêmes liées à cette double pénétration lui apportent une impression de plénitude encore jamais éprouvée. Ses angoisses apaisées à l’idée que la situation est sûrement sous le contrôle de quelqu’un, elle se lâche alors complètement. Même si elle n’était pas immobilisée par les sangles, Laura n’aurait plus aucune envie de se soustraire à l’action de la selle… ou de celui qui la commande !
Milton agite fébrilement ses doigts dans l’intimité écartelée de l’avatar en images de synthèse reproduisant si fidèlement l’entrejambe de Laura. Et de son côté la journaliste reçoit en réaction les coups de boutoir des deux appendices, qui viennent s’enfouir en elle de façon frénétique. Un concert de gémissements affolés retentit dans les écouteurs du vieux savant, tandis que sur le périmètre de son casque de visio une fenêtre en incrustation lui montre le visage extatique de Laura, tendu par la montée du plaisir, les yeux clos et la bouche grande ouverte.
Elle doit certainement avoir compris que quelqu’un contrôle les tourments qu’elle subit, et cette idée a l’air de l’exciter encore plus.
Quelle salope, plus on la prend, plus elle en redemande ! Attends, tu vas voir… j’ai une surprise pour toi.
Il active une nouvelle fonction de l’unité d’insertion…. et Laura sent la selle appliquer sur sa zone clitoridienne ultrasensible une petite pompe à vide, qui aspire ses chairs dans une succion débridée. Les sensations liées à cette nouvelle stimulation sont incroyables : elle est en plein délire, son clito et le haut de sa vulve sont étirés à l’extrême dans ce tube transparent qui la tète fortement, au point de la faire crier.
Son plaisir est tout près d’exploser, un orgasme incontrôlable monte en elle. Elle ne lutte plus, abandonnant dans une quasi-inconscience orgasmique le contrôle de son corps à cette machine en furie et à celui qui la dirige, hurlant son plaisir sans plus de pudeur. Tant pis si on l’entend, les sensations énormes qui la submergent prennent le pas sur tout le reste !
L’orgasme géant déferle sur elle, tandis que l’unité d’insertion dépose tranquillement dans son rectum parcouru de spasmes l’œuf nacré de la sphère biomédicale. La machine, qui a accompli sa mission à la perfection, relâche les sangles de maintien. Laura, droguée de plaisir, se laisse dériver doucement dans un délire sexuel éveillé…
Quel pied ! Merci à vous, qui que vous soyez !
(à suivre...)
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Tu avais décidé de te ranger à ta vie vanille.
Je t'avais prévenue qu'il te serait difficile de renoncer à notre monde, mais j'ai respectée ce choix.
Quelques nouvelles toutefois. Je te sentais résister avec difficulté.
Puis il y a eu cette après-midi où nous prenions des nouvelles et où tout à dérapé. Nos désirs étaient plus forts que notre sagesse. Et tu n'as pas résisté à l'idée de te soumettre à moi.
Tu n'as pas su résister à l'envie de me montrer à quel point ta petite queue de salope bavait de désir de te soumettre. Je ne t'ai pas retenue car je te désirais catin comme je t'ai toujours aimé, désireuse, offerte.
Mon corps n'a fait qu'un tour et à frissonner comme il ne l'avait plus fait depuis ton départ.
Nous avons fait semblant ensuite de n'avoir pas vécu cet instant magique irrésistible entre nous. Et avons fait semblant que ce n'était pas réel, comme nous avions si bien su le faire à notre premier voyage.
Et nous revoici ce soir au point de départ. Toi de retour sur le site. Nous échangeant tatonnant. Est-ce bien, est-ce mal. Que faire face à nos désirs l'un pour l'autre. À cette soumission si parfaite dont tu sais faire preuve. À toutes ces choses qu'il te faut vivre maintenant réellement. Passer cette infiniment peu mais tant à la fois. Pousser un peu plus fort cette porte où je t'attend pour que tu vives enfin ce pourquoi tu es fait...
Je t'attend, à ta place, à la bonne hauteur de ma taille à genoux nu dans cette petite culotte en dentelle noire que je t'ai offert à Saint Lazare.
Viens et vivons la suite que nous voulions.
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Bonjour à vous qui lirez cet "article"....
Mais je me devais de l'écrire" !
Ici et là, je lis souvent dans le statut marital "marié-e"....
Entendons nous bien! cet "article" n'est nullement un jugement de valeurs !
Mais au contraire, l'ayant vécu une mise en garde....
Car, oui, je l'avoue, tel a été aussi mon cas !
Je comprends donc parfaitement qu'un fantasme, devient pregnant au point où l'on veuille sauter le pas, car c'est une chose à laquelle on pense jour et nuit...
Mais sauter le pas, en étant marié, peut avoir des conséquences.....
Je ne vais là, plus me concentrer sur les "soumises", bien que le coté "dominant" est tout autant valable
Mais... avez vous seulement pensé, qu'une fessée, une simple fessée peut laisser des traces???
Oui ! bien entendu, vous allez me dire que votre compagnon, ne vous regarde plus, ne vous touche plus...
Mais dans le cas contraire?
Un doute? et le doute devient réalité....
Et que devient alors votre couple????
La question est alors: Êtes vous prête vraiment pêtes à assumer une demande de divorce pour cause de "déviance" sexuelle et assumer le regard de vôtre famille sur un style de vie que vous désirez cependant???
Mais entre vouloir et assumer il y a une grande différence! !
Encore une fois, ce n'est AUCUNEMENT un jugement de valeur..
Pour ma part, je considère que tout acte fait doit être assumé, que ce soit pour un Dominant, pour une soumise, mais surtout avant tout pour TOUT être humain...
La question est donc, purement et simplement:
"Êtes-vous VRAIMENT prête à assumer toutes les conséquences de votre recherche?"
Parfois, les fantasmes ont meilleurs temps à rester pour ce qu'ils sont: des petits scenarii nous aidant à grimper au rideau.
Mais s'il devient trop urgent, êtes vous prêtes à assumer le regard de votre famille sur ce genre de relation?
Car, en demandant le divorce, vous devez bien penser qu'il ne manquera pas de dire le pourquoi... et si vous avez des enfants, êtes vous prêtes à lui en laisser la garde, car, là aussi, il ne manquera pas d'en demander la garde pour la protection des enfants.... voir même vos propres parents....
Si oui, si vôtre choix est clairement assûmé, que vous êtes sûr de vous, que les chôses qui doivent se faire se fassent alors !....
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Tu te souviens de ta naissance toi?
La première bouffée de vie, la violence pour aller chercher l’oxygène et cette putain de force invisible qui te cloue au sol et t’annonce déjà la couleur. Lève toi et marche, ou crève.
Tu te souviens sûrement mieux de tes autres naissances non?
Même scénario mais le film est différent. Entre temps t’as appris que l’oxygène était inflammable et t’en as fait un carburant. Tu ne marches plus, tu cours.
Même scénario sauf que t’as compris que bander sans apesanteur et jouir sans profondeur manquait foutrement de saveur.
Alors tu l’as franchie cette porte vers la suite de ta vie. Y’avait marqué « pousser fort » et t’as foutu des grands coups de pompe dedans.
Derrière, t’as découvert ta première Bite-cave. Deux corps caverneux, un autre spongieux ça fait un chouette trois pièce qui sang le fer et le foutre.
T’as découvert ta peau sous ta peau d’ado et un antre dont tu ne sortais que pour chiner de quoi le remplir de salopes et te vider les couilles. Simple. Basic.
T’as foutue une première déco, des giclures de nuits fantasmées sur les murs, puis des souvenirs de nuits endiablées du sol au plafond. Quand t’y repenses, c’était faussement badass et tout à fait fadasse. Libertinage à la con que la house rend sourd, alors t’écoutais pas, ou pas assez.
Du coup t’as longtemps cru que les cris de douleur et de plaisir que t’entendais venait de chez le voisin, juste derrière les murs mais ça t’a intrigué.
T’as finalement compris qu’elle était là ta suite et que t’étais le seul proprio de tes abîmes, alors t’as rechaussé tes pompes pour défoncer le placo histoire d’agrandir.
La nature a le vide en horreur et ça tombe bien parce que tu vas avoir besoin d’espace. Ta peau d’homme s’est mue en une fourrure animale et ton antre en chenil pour chiennes.
La bête est féroce, violente, vorace mais t’en fais pas, elle ne bouffe que du bon, du beau et de l’évidence. De la bonne petite pute en chaleur qui est née et qui a recommencé… avec une grande Slut-cave sans placo qui sent la chienne mouillée, la sueur et la pisse.
Je me souviens de mes naissances.
De chaque claque que j’ai pris dans la gueule quand la beauté du monde s’est invitée dans ma vie, dans un livre, une peinture, une bonne bouffe ou une femme. Des claques qui donnent envie de posséder et de créer.
Des claques que je redistribue depuis parce que... j’ai le coeur sur la main
B.
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Le concept de Dr Jekyll et Mr Hyde vient du roman de Robert Louis Stevenson, Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde (1886). Dans cette histoire, le docteur Henry Jekyll est un homme respectable, savant et moralement irréprochable. Mais il sent en lui une tension : un désir d’expérimenter ses pulsions interdites, sombres, violentes ou immorales.
Il invente alors une potion qui sépare ses deux natures. En buvant, il devient Mr Hyde, une créature sans scrupules qui vit sans retenue et incarne tout ce que Jekyll réprime.
Le sens du mythe
Dr Jekyll représente la façade sociale, la bienséance, le contrôle, l’image de respectabilité.
Mr Hyde incarne les pulsions refoulées, les désirs cachés, les instincts bruts qui ne trouvent pas leur place dans la vie quotidienne policée.
Pourquoi c’est salutaire d’avoir un « côté Hyde » en soi
Dans la vie réelle, tout être humain porte ces deux dimensions. Vouloir être toujours « Jekyll » (parfait, correct, respectueux, rationnel) crée une tension intérieure : on étouffe ses colères, ses désirs, ses envies de transgression. Si ce refoulé n’a jamais d’espace pour s’exprimer, il risque d’exploser de façon destructrice.
Avoir un espace ou un moment où l’on peut « laisser parler Hyde » de manière maîtrisée peut être salutaire :
Décompression psychique : évacuer les frustrations, la colère, les pulsions.
Équilibre intérieur : reconnaître ses zones d’ombre évite qu’elles prennent le contrôle en secret.
Créativité et vitalité : souvent, le côté « Hyde » nourrit l’imagination, la passion, l’énergie brute.
Authenticité : accepter que l’on n’est pas seulement un masque social mais aussi un être d’instincts.
Bien sûr, le piège est de laisser Hyde dominer complètement — ce qui, dans le roman, conduit à la destruction de Jekyll. Le salut est donc dans l’équilibre : donner un espace à Hyde sans le laisser tout envahir.
✨ On pourrait dire que « jouer » avec son côté Hyde, dans le sport, l’art, l’humour, ou même dans certaines pratiques cathartiques, est une manière saine de canaliser ce qui est sombre en soi.
💫 ! mettre en place des « rituels Hyde » — des espaces sécurisés où ton côté sombre, pulsionnel ou explosif peut sortir sans conséquences négatives.
1. Le principe de base
Ton Dr Jekyll est la partie sociale, rationnelle, disciplinée.
Ton Mr Hyde est la partie instinctive, émotionnelle, parfois brutale ou transgressive.
Le rituel Hyde, c’est un espace-temps limité, choisi, où tu autorises Hyde à s’exprimer, mais dans un cadre sûr et constructif.
2. Exemples de rituels Hyde
Physiques (canaliser la violence)
Faire un sport de contact (karaté, boxe, MMA, rugby) en laissant sortir ton énergie brute.
Courir ou faire un entraînement intensif avec comme objectif de « brûler » les colères.
Crier dans la nature, frapper un sac de frappe ou même taper dans un oreiller.
Créatifs (sublimer le sombre)
Écrire une page de pensées noires, brutes, sans filtre. Puis la déchirer ou la brûler.
Peindre/dessiner avec des couleurs sombres et violentes, exprimer ce qui dérange.
Jouer d’un instrument de façon sauvage, libérée, bruyante.
Symboliques (jouer avec le masque)
Porter un masque, un vêtement spécial ou un accessoire qui représente Hyde (par exemple, noir, cuir, quelque chose de théâtral).
Se donner une heure où tu « deviens Hyde », tu parles différemment, tu bouges autrement, tu laisses tomber la politesse.
Utiliser l’humour noir, la provocation, les jeux de rôle (même seul devant un miroir).
3. Les règles d’hygiène psychique
Temps limité : un rituel Hyde doit avoir un début et une fin claire. Ex. « 30 minutes dans ma bulle ».
Espace sécurisé : pas sur les autres, pas sur les proches, mais dans un cadre où personne n’est blessé.
Retour à Jekyll : une petite routine de « retour » (respiration, douche froide, thé, musique calme) pour refermer la parenthèse et retrouver l’équilibre.
4. Le bénéfice profond
En donnant à Hyde un terrain de jeu contrôlé, tu :
évites qu’il explose au mauvais moment,
canalises tes pulsions en énergie créatrice,
acceptes toutes tes facettes (ombre et lumière).
C’est une alchimie intérieure : transformer ce qui pourrait être destructeur en force vitale.
Nous avons du dark Vador en nous.
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Une journaliste bien introduite.
Un de mes tous premiers textes, avec déjà des éléments de perversité et de D/s un peu improbables. Exhib, voyeurisme, emprise, humiliation, contention, procédures médicales douteuses… Bref, au bonheur des dames.
Je ne pense pas heurter vos chastes yeux, avec cette fable sortie de mon cerveau enfiévré il y a un peu plus de 15 ans déjà. Un aperçu de mon imagination parfois délirante et pas vraiment consensuelle, pour changer des deux premiers articles plus sages.
On rentre dans la chair, le « vif du sujet »…
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Le professeur Richard Milton a la presse à ses pieds, en ce lundi de novembre. Une forêt de micros se dresse devant lui, afin de recueillir quelques mots de celui que le monde considère comme l’Einstein du troisième millénaire. D’un geste calme et assuré, le vieil homme demande à ce que l’on fasse silence. Le brouhaha de la salle de presse baisse de plusieurs tons. Il prend enfin la parole dans un silence presque total, à peine troublé par le crépitement des flashs.
— Bonsoir. Je suppose que si vous êtes tous réunis ici c’est pour en savoir plus sur l’avancement de nos recherches. Je vais essayer d’être bref, il ne s’agit encore que d’un point d’étape…
Une jeune femme blonde se tient au premier rang de la foule de reporters, tendant vers lui un petit enregistreur numérique. Milton a choisi de focaliser son attention sur elle. Sa plastique de mannequin Ukrainien humanise très agréablement le face-à-face avec cette nuée de journalistes aux aguets. Avec un petit sourire satisfait, il poursuit :
— Nos travaux avancent à grands pas. D’ici la fin de la décennie nous devrions être en mesure de dévoiler publiquement un premier prototype opérationnel.
Une vague de consternation déferle sur la salle de conférence. S’ils se sont assemblés là, c’est pour un scoop potentiel, pas pour s’entendre dire qu’il faudra repasser dans deux ans !
— Je vous en prie, un peu de calme. Je comprends votre déception, mais je ne souhaite pas encore rendre public l’avancement exact de nos équipes.
Sans se laisser démonter par la houle de commentaires maussades qui monte en puissance, il leur lâche enfin un os à ronger, histoire de satisfaire les actionnaires de la firme (« Pensez à Wall Street, Milton ! ») :
— Sachez cependant que nous disposons d’une maquette quasi opérationnelle ; nous ne sommes pas loin de toucher au but. L’antigravité n’est plus une théorie, nous avons obtenu des résultats concrets ! Voilà, je vous remercie, ce sera tout…
Sans prêter attention aux questions qui fusent de toute part, Milton s’éclipse par une petite porte derrière l’estrade. Il laisse à ses assistants le soin de calmer le troupeau de reporters surexcités par cette dernière annonce. La jeune femme du premier rang ne participe pas à cette foire d’empoigne. Elle sait qu’il est inenvisageable de pouvoir interviewer Milton lui-même. C’est une trop grosse pointure pour que la presse puisse espérer s’approcher.
Elle avise un type un peu à l’écart, l’air affairé. La quarantaine, sûr de lui, il se distingue de la cohorte des autres scientifiques travaillant pour Milton, pour la plupart de jeunes post-doc. Elle s’avance d’un pas rapide, profitant de la cohue pour essayer de le harponner avant tout le monde.
— Bonjour. Laura Vegam, NCS News. Pourrais-je vous parler deux petites minutes ?
— Le big boss vient de partir, c’est le moment de s’intéresser aux petits poissons ?
— Je suis certaine que vous avez bien des choses intéressantes à dire, et je serais très heureuse de…
— Désolé on n’est pas autorisé à faire de déclarations à la presse. Excusez-moi à présent.
Sans plus faire attention à elle, il quitte la salle à la suite de son patron. Laura soupire, ce n’est pas encore pour aujourd’hui, ce scoop qui la fera remarquer de sa hiérarchie. Au moment de repasser le portique magnétique à l’entrée, elle est arrêtée par une plainte vrombissante. Un type, qui semble faire partie de la sécurité, lui fait remarquer qu’elle a oublié de rendre son badge de presse. Elle le retire et le lui tend.
Ce gars n’est pas un vigile lambda. Il bosse discrètement pour Milton, et celui-ci vient de le joindre sur son oreillette pour lui demander un petit service. Il met de côté le badge de cette nana, sans savoir à quoi il va servir. Son rôle s’arrête là.
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Laura raccroche son téléphone. Un certain Paul Tournier vient de l’appeler. Il s’agit visiblement de l’assistant de Milton qu’elle a essayé d’interviewer à la conférence de presse, il y a deux jours. Il voudrait la voir à l’extérieur, pour lui parler, lui a-t-il dit.
Elle est assez perplexe, pourquoi ce type la recontacte-t-il après l’avoir jetée ? Est-ce pour parler boutique, se livrer un peu ? Il n’a rien voulu dire pour l’instant. En tout cas, il l’invite dans le meilleur restaurant de la place… Ça tombe bien, elle compte justement en profiter pour le cuisiner un peu.
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Paul est un peu mal à l’aise. Il est là car on lui a demandé de proposer ce rendez-vous à la journaliste. Au fur et à mesure que le repas se déroule, il finit par trouver la soirée plutôt agréable, et il se détend enfin. Cette nana au corps de rêve fait preuve d’une conversation intéressante. Quelles que soient les motivations de ses supérieurs, il est à présent plus qu’heureux d’avoir été choisi, même s’il n’est pas évident de rester évasif face à une Laura qui reste pour l’instant sur sa faim.
Le repas, où le vin a coulé à flot, est parfait. Cela le change des sorties avec ses conquêtes habituelles, la plupart du temps des étudiantes de troisième cycle plus passionnées par la recherche scientifique que par l’exacerbation de leur féminité. Son ordinaire, c’est plutôt « plateaux télé » ; ce soir il est en plein rêve : un dîner raffiné avec une superbe invitée. Il est sous le charme de cette femme excitante et il n’a plus qu’une obsession tandis qu’elle lui parle : la mettre dans son lit dès ce soir !
C’est le moment idéal pour se laisser aller à lui faire quelques confidences :
— Vous savez Laura, nous approchons à grands pas. Nous avons même un prototype qui fonctionne !
— Ah oui ? Pourquoi ne pas en avoir parlé à la conférence de presse ?
— Heu… en fait il y a encore un problème à régler, concernant son mode de fonctionnement.
— Vous n’arrivez pas à faire flotter vos trucs au-delà d’une certaine masse ?
— Non, c’est pas ça le problème. Nous avons une sphère antigravitationnelle assez grande pour y faire tenir plusieurs personnes.
— Et elle fonctionne ?
— Et bien oui, du feu de dieu !
Laura essaie de masquer le choc provoqué par cette information incroyable en prenant un air détaché. Il faut qu’elle puisse voir cette merveille elle-même, et le plus tôt possible !
— J’ai vraiment du mal à vous croire, Paul. C’est une blague ? Vous n’êtes pas en train de vous foutre de moi, là ?
— Pas du tout, c’est la stricte vérité ! Je n’oserais pas abuser une aussi belle femme, voyons.
— Alors ça veut dire qu’il est possible à un être humain de léviter dans les airs à volonté ? Je donnerais cher pour voir ce que ça donne par moi-même !
— Laura, j’aimerai vous proposer quelque chose. Mais il faudrait me promettre un secret absolu en contrepartie… est-ce que je peux vous faire confiance ?
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Paul a garé son véhicule à l’extérieur du building de la firme. Les gardes n’ont pas fait de difficultés pour la laisser entrer à sa suite. Étonnant, on aurait pu s’attendre à des mesures de sécurité bien plus rigoureuses pour accéder à ces labos confidentiels, surtout en pleine nuit. Ils n’avaient même pas l’air surpris de sa présence. Elle a bien eu droit à une fouille au corps un peu gênante, mais relativement superficielle. Le type qui la palpait avait un regard très insistant sur ses formes, ce qui l’avait mise mal à l’aise…
Paul la conduit à présent dans une série de couloirs assez sinistres, verrouillés par des sas vitrés à sécurité biométrique. Ils accèdent à une zone où les murs entièrement métalliques sont peints d’un noir mat uni. Des néons inondent de lumière artificielle cette partie aveugle du bâtiment. L’ambiance du lieu est assez oppressante et Laura n’est qu’à moitié rassurée. Le couloir se termine enfin sur une porte blindée gigantesque, un opercule d’acier digne d’une salle des coffres helvétique. Paul le déverrouille en tapant un code compliqué et en apposant son visage pour un scan rétinien. La large dalle d’acier s’entrouvre dans un chuintement discret de vérins hydrauliques. Elle pénètre à sa suite dans un labo immense. Ce doit être la salle du fameux prototype.
Ce qui la frappe en premier, c’est le capharnaüm de câbles électriques colorés qui courent au sol, plus épais les uns que les autres. Quelques pupitres disséminés avec des ordinateurs et des tonnes de notes sur des calepins griffonnés émergent entre les câbles. Au centre de cette grande pièce trône une estrade circulaire assez haute et compacte. Sa surface lisse est totalement vide ; un bizarre no man’s land en comparaison de l’incommensurable amoncellement dans tout le reste du labo.
— C’est le prototype, ce truc au milieu ? Je ne vois pas la fameuse sphère ?
— Normal, le module n’est pas alimenté.
Paul la regarde avec une mine un peu étrange, aurait-il une esquisse de remords ? Après un instant d’hésitation, il s’adresse à elle avec un sourire carnassier, assez irréel :
— Laura, tester l’antigravité implique de se plier à un protocole expérimental extrêmement strict. Je dois vous avertir que c’est un peu contraignant. Il y a encore des problèmes sur ce prototype et nous ne pouvons courir aucun risque.
— Ça semble logique. Je vous écoute, en quoi ça consiste ? lui répond-elle, d’un air qui se veut assuré.
— Et bien, il y a deux conditions à respecter…
Un silence un peu gêné suit cette phrase laissée en suspens.
— Oui, lesquelles ? le questionne Laura, curieuse de savoir ce qui le met mal à l’aise.
— Nous nous heurtons pour l’instant à une limite un peu étrange. Malgré nos efforts, l’effet antigravitationnel est pour l’instant mis en échec par la présence de tout objet non organique dans la sphère.
— Ce qui veut dire, en clair ? lui demande-t-elle.
— Ça me gêne de devoir vous demander ça, mais ça implique de votre part de… et bien, d’enlever tous vos vêtements… les sous-vêtements y compris.
— Vous êtes vraiment sérieux ?
— Je savais que ça n’allait pas vous plaire. Tant pis, laissons tomber, je vous ramène à votre hôtel, dit-il d’un air presque soulagé.
Laura reste à son tour silencieuse quelques secondes. L’idée de devoir se mettre à poil dans ce labo démentiel, devant ce type qu’elle ne connaît ni d’Ève ni d’Adam la travaille un peu. Mais en même temps, le contexte de cette demande étrange lui procure une sorte d’excitation ; elle doit se l’avouer, elle serait même prête à aller plus loin si nécessaire pour pouvoir tester l’antigravité. Dommage, dans ces conditions elle ne va pas pouvoir utiliser le micro appareil photo qu’elle a planqué sur elle avant de se rendre au restaurant. Mais tant pis, on se passera de clichés, hein !
— Non, Non ! Aucun problème, je ne suis pas d’une nature très pudique. Et puis, je ne vais pas caler pour si peu ! dit-elle, en rougissant malgré elle.
— Voilà, vous comprenez mieux maintenant pourquoi on ne peut pas parler à la presse de notre actuel prototype…
Paul a envie de lui demander si elle est bien sûre de sa décision. D’un haussement d’épaules, il repousse cette pensée. Après tout, elle est majeure et vaccinée… Tiens, en parlant de ça :
— J’allais oublier, une injection de stabilisateurs métaboliques est nécessaire. Ça aide aussi à ne pas gerber. Flotter en apesanteur peut déclencher des nausées proches du « mal de l’espace ».
— Ah… eh bien, s’il le faut.
— On va commencer par ça, c’est presque indolore.
Au moment où Paul applique le pistolet injecteur sur le biceps de Laura, celle-ci l’interrompt pour le questionner :
— Heu… juste une précision quand même sur ce que vous allez me loger sous la peau. Ça n’a pas d’effet secondaire « bizarre », au moins ?
— Quelques sujets ont parlé d’une légère euphorie. Parfois une certaine langueur, ou une chaleur dans les extrémités. Des sensations plutôt agréables, en fait.
— Ok, rien de dangereux ou déplaisant donc ?
— Non. Et pas d’effets psychotropes constatés non plus, si ça vous inquiète.
— Je tente le coup, allez-y ! dit-elle, avec un sourire crispé.
L’injection est rapide, un simple chuintement presque indolore. Elle masse son bras. Pour l’instant aucun symptôme particulier ne se manifeste.
Paul ouvre à présent une boîte stérile contenant une collection de sphères opaques plus ou moins ovoïdes. Laura se penche par-dessus son épaule. Qu’est-ce que c’est encore ?
Il extrait un de ces trucs ressemblant vaguement à un gros œuf de pigeon, et le lui tend. Elle prend avec curiosité la lourde sphère de nacre blanche, à la consistance souple et lisse au toucher.
— C’est quoi ce truc ?
— Une unité de surveillance biologique des signaux vitaux. C’est un petit joujou high-tech miniaturisé recouvert de gel de silicone. La deuxième condition pour pouvoir tester sans risque le prototype, c’est d’insérer ça dans… dans votre corps.
Laura regarde le machin qui roule dans le creux de sa main ; ça lui semble tout de suite moins sympathique. Et pas si miniaturisé que ça, en fait !
— J’ai peur de pas bien comprendre. Vous voulez que j’introduise « ça » en moi ? demande-t-elle, choquée.
— Oui. Avec notre proto actuel, le seul moyen de faire entrer un élément inorganique dans la sphère antigravité c’est sous une couche de tissus vivants. Voilà encore une raison de ne pas trop parler de l’état de nos recherches pour l’instant.
« Merde, ça commence à faire beaucoup, là ! » pense-t-elle.
— Et je dois le mettre… dans ma bouche ?
— C’est stérile bien sûr. Mais la plupart de nos visiteurs l’utilisent autrement, de peur de l’avaler. On se comprend, n’est-ce pas ? Mais vous faites comme vous voulez, hein !
Laura réprime une grimace de dégoût. Même stérile, pas question de prendre cette saleté dans la bouche, après ce qu’il vient de lui dire. Il ne lui reste plus que deux solutions. Soit elle insère ce truc infâme dans son intimité, soit elle renonce à expérimenter l’antigravité.
— Très bien. Je vais donc me plier à votre protocole, je crois que je n’ai pas le choix. Vous pouvez m’indiquer où je peux… me changer ?
— Oui bien sûr : il y a un bloc médicalisé au fond, avec tout le nécessaire, lui dit-il en désignant une petite porte discrète dans un coin de la salle.
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Quelque part en ville un vieil homme regarde avec attention l’écran de son portable. Il est assis à son bureau. C’est un très joli meuble réalisé sur mesure, la copie fidèle d’un bureau à cylindre de style Louis XV, avec des pieds galbés. Il s’accorde parfaitement bien avec l’intérieur richement décoré de la pièce. Sur l’écran du portable, on voit une jeune femme en compagnie d’un gars, dans un labo encombré et étrange. La femme se dirige vers le fond de l’énorme salle, et après un instant d’hésitation, elle ouvre une porte anonyme et pénètre dans une petite pièce attenante.
Avec un petit sourire de contentement qui illumine son visage ridé, il permute l’affichage sur une autre caméra espion. Il ne s’est pas trompé sur le compte de cette journaliste, elle n’a pas froid aux yeux. Cela promet une soirée très intéressante ! Milton choisit avec soin le meilleur angle de vue pour observer Laura dans le bloc sanitaire, tandis qu’elle commence à se déshabiller lentement.
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Laura éprouve une impression bizarre dans ce local aseptisé qui paraît presque étroit à côté de l’immensité du labo. Un frisson parcourt son échine, tandis qu’elle ôte la veste de son tailleur. Elle a choisi cet ensemble pour l’occasion, la coupe à la « Mademoiselle Channel » fait ressortir de façon très sexy sa silhouette élancée. Elle sait parfaitement utiliser ses formes à son avantage, par exemple pour faire se délier les langues lors d’une interview.
L’idée saugrenue que quelqu’un l’observe peut-être en ce moment même lui traverse soudain l’esprit. Elle imagine le vigile, celui qui l’a palpé sans aucun tact à l’entrée, en train de la regarder sur ses écrans de contrôle. Cette armoire à glace, avec ses grandes mains un peu rudes, peut-il l’espionner pendant qu’elle se met à poil ? Quelle pensée stupide ! Que cette brute à peine dégrossie puisse profiter, à son insu, de la vue de son corps pendant qu’elle se dénude déclenche chez Laura une montée soudaine d’excitation, un désir ambigu. Et cela empire quand elle pense à ce qu’elle s’apprête à faire : dans quelques instants elle est censée ressortir entièrement nue et « équipée » devant Paul !
Tout ça provoque en elle des frissons irrépressibles, une volupté étonnante et insidieuse…
Bon, après tout, être un peu émoustillée devrait l’aider à passer ce cap délicat avec plus d’aisance, non ? Et puis si elle érotise un peu la chose, ce sera plus facile d’introduire en elle ce maudit truc ovoïde…
Laura déboutonne son chemisier. Elle sent pointer ses mamelons dans son soutien-gorge à présent trop serré, qu’elle dégrafe rapidement. Les aréoles de ses seins sont tendues et très sensibles, étrangement chaudes. Elle humidifie dans sa bouche entrouverte le bout de ses doigts, pour en caresser ensuite sa poitrine en petits gestes circulaires. Le massage de ses seins enflés fait immédiatement pulser des ondes de chaleur dans son bas-ventre ; l’étrange excitation physique qu’elle éprouve n’est pas tout à fait étrangère aux fantasmes d’exhibitions qui l’assaillent avec insistance.
Elle fait glisser sa jupe à ses pieds, le frôlement du tissu soyeux sur ses cuisses fait encore monter d’un cran son envie. Pourtant ce n’est vraiment pas le moment. Paul Tournier l’attend de l’autre côté de cette mince cloison, et il doit commencer à se demander ce qu’elle peut bien faire. Elle retire sa petite culotte, une légère humidité trahit son émoi naissant. Elle la dépose avec le reste de ses affaires dans la penderie à sa droite.
Son excitation est devenue plus oppressante, presque intenable. « Je ne vais quand même pas me masturber dans cet endroit ! » pense-t-elle, alors que sa chatte poisseuse commence à exiger son dû. Comme dotés d’une volonté propre, ses doigts glissent sur son ventre, puis atteignent son pubis bombé. Ils s’immiscent dans sa toison fournie, jouent avec les frisottis blonds avant de venir masser sa vulve en entier. Un index humide de mouille remonte le long de sa fente, écarte le capuchon du clitoris, puis masse son petit bouton dressé. Elle étouffe un gémissement de plaisir dans son poing crispé.
— Laura, ça va, vous vous en sortez ?
— Heu… une petite minute encore, et je viens ! dit-elle, en réalisant après coup toute l’ambiguïté de cette phrase…
Que doit-il penser s’il l’a entendue gémir ?
— Il faut se reprendre, là ! se sermonne Laura.
Elle retire sa main, malgré la frustrante envie de se soulager rapidement. Puis elle s’accroupit pour pousser de ses doigts regroupés en cône le nodule souple et soyeux tout au fond de son vagin. La sphère censée suivre tous ses paramètres vitaux s’enfonce sans problème dans son sexe bien lubrifié. En se relevant elle constate alors que ce machin pèse plutôt lourd, ce qui l’oblige à contracter avec force le périnée pour éviter qu’il ne s’échappe.
Même en crispant l’entrée de son vagin en permanence, elle risque de le laisser glisser hors de sa chatte au premier moment d’inattention. Cette idée la mortifie, elle imagine déjà son humiliation… et comble de l’horreur, cette pensée dégradante lui procure en réalité un sentiment d’excitation presque jouissif !
« Et merde, il n’y a plus qu’une seule option ! » Laura laisse glisser le nodule hors de son con, puis se place à quatre pattes sur le sol plastifié de l’unité médicale. Se cambrant au maximum, elle s’écarte d’une main et appuie de l’autre la sphère visqueuse de sécrétions contre son anus, essayant de détendre ses sphincters. Une fois bien relâchée, elle pousse fortement sur ses doigts, essayant d’enfoncer comme elle peut le nodule dans son fondement écartelé. « Bon dieu, ça ne rentre pas ! » Le diamètre est trop imposant pour son petit trou qui n’est pas habitué à de telles intromissions. Ce manège génère en elle une forte excitation mêlée de douleur, qui la fait gémir plus franchement.
— Laura ? Vous êtes sûre que ça va ?
— Hmmm… oui, oui, ça va. Juste un peu de mal avec… vous savez quoi ! soupire-t-elle d’une voix troublée.
— Quel idiot, j’ai oublié de vous montrer le fonctionnement de l’unité d’insertion. Je peux rentrer ?
Grosse panique de Laura, qui n’a pas verrouillé la porte ! Elle est comme tétanisée : s’il entre maintenant, il va la trouver à quatre pattes, l’intimité écartelée et dégoulinante exposée à tous les regards !
— Non ! Surtout pas ! Je ne suis pas… présentable. Expliquez-moi plutôt ce qu’il faut faire, dit-elle en secouant enfin cette étrange langueur.
— Très bien. Vous voyez l’espèce de siège thermoformé sur la cloison de droite ?
— Oui, je crois ! je dois m’asseoir là dessus ? lui répond-elle après avoir avisé sur le mur une protubérance de plastique assez obscène, qui ressemble en fait à tout sauf à un siège.
— Mais d’abord vous devez introduire la sphère biomédicale dans le réceptacle, sur le côté gauche. Ensuite seulement, vous vous asseyez.
Après avoir inséré la sphère rétive dans le logement approprié, elle pose avec précaution son postérieur sur ce qui pourrait ressembler, mais de très loin alors, à une selle de cheval. Son intimité repose sans défense contre la hideuse surface gélatineuse étrangement tiède. Ce truc est parcouru de légères protubérances, qui ne lui disent rien qui vaille.
— Ok, c’est fait, répond Laura, avec un brin d’anxiété dans la voix. « Que va-t-il exactement m’arriver sur ce bizarre appendice médical ? » se demande-t-elle.
— À présent vous devez immobiliser vos cuisses avec les sangles de chaque côté. N’hésitez pas à bien serrer, vous ne devez plus pouvoir bouger du tout pour que le mécanisme se déclenche.
— C’est la meilleure, ça !
Les instructions de Paul la questionnent sur l’intensité de ce que ce truc va lui faire subir. Ça ressemble d’ailleurs plus à un instrument de torture qu’à autre chose. Néanmoins, une curieuse frénésie la pousse à sangler ses cuisses dans les harnais de cuir comme il le lui a demandé, jusqu’à être parfaitement immobilisée. Ce n’est qu’une fois prisonnière des sangles serrées à fond qu’elle se rend compte d’un léger détail : le mécanisme de serrage n’est pas réversible, la voilà définitivement entravée. Même si elle le voulait, elle est à présent incapable de se détacher pour se soulever du siège !
En se soumettant aux instructions de Paul elle vient d’abandonner sans condition son corps aux sévices mécaniques qu’elle pressent :
« Plus possible de revenir en arrière. Ni d’échapper au traitement qu’on va m’infliger ! » se dit-elle. Une forte excitation teintée d’angoisse s’empare de Laura. Ce sentiment de crainte larvée rend toute l’expérience délicieusement érotique pour la jeune femme !
Dans un ronronnement cliquetant, le siège s’anime soudain sous ses fesses. Des mécanismes cachés entrent en action afin d’adapter avec précision le moulage de plastique gélatineux à son anatomie intime. Elle pousse un cri de surprise.
— Surtout détendez-vous ! Le processus est automatisé et peu douloureux si vous ne résistez pas, lui dit-il d’un ton qui se veut rassurant.
— Vous en avez de bonnes, vous ! Vous croyez vraiment qu’en me disant ça je vais pouvoir mieux profiter de la ballade ? soupire Laura. Sa chatte est littéralement inondée à l’idée de ce qui l’attend, des envies troubles la submergent.
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Grâce aux nombreuses caméras dissimulées un peu partout dans le bloc médical, Milton n’a pas loupé une miette du spectacle hautement érotique dévoilé à son insu par Laura. Il s’est gavé de gros plans obscènes sur l’intimité très largement exposée de la jeune femme. Le vieux savant est aux anges devant la magnifique exhibition de cette femme sublime. Son plan fonctionne à merveille. En réalité mieux encore qu’il ne l’avait prévu !
Ce petit jeu pervers n’est pas aussi intéressant avec les call-girls qu’il se paye parfois pour jouer au voyeur. Manque de spontanéité ou de fraîcheur peut-être ? Ce qu’il constate, c’est que son plaisir est bien plus intense quand il observe à son insu une proie. Ce soir c’est un summum, il a la chance d’avoir à sa merci une jeune femme aussi belle que déchaînée.
Grâce à la bonne volonté de cette journaliste décidément très chaude, il va pouvoir passer à une nouvelle phase. Il se branche sur le logiciel qui gère « l’unité d’insertion » sur laquelle Laura vient à présent de se ligoter elle-même. Puis il enfile un gant de réalité virtuelle, qui est à présent interfacé avec la fameuse « selle » et ses nombreux pseudopodes articulés, bardés de capteurs.
Milton jubile : à 69 ans et malgré son impuissance sexuelle complète, les miracles de la technologie vont lui permettre de tirer une jouissance tout aussi forte qu’improbable du corps de cette belle femme, qu’il tient à présent à la merci de ses désirs de puissance.
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Paul s’en veut. Il a obéi aux ordres, attirant cette journaliste dans le labo de Milton comme celui-ci l’a exigé. Mais voilà déjà un bon quart d’heure que Laura est dans le bloc médicalisé, dont elle ne ressort toujours pas. Faudrait pas qu’il lui soit arrivé quelque chose, là-dedans !
Il ne peut quand même pas entrer pour voir ce qu’elle fiche ? Sans tenir compte de sa réserve naturelle, il colle son oreille à la fine cloison, pour évaluer la situation. Il perçoit faiblement une respiration, un peu rapide, comme oppressée. Il discerne ensuite un bruit familier : des gémissements, comme muselés, puis des soupirs qui indiscutablement témoignent d’une activité sexuelle dans la pièce.
«Se pourrait-il qu’elle… qu’elle fornique avec l’unité d’insertion ? » se demande-t-il. « Non, c’est impossible, ce machin n’est pas prévu pour ça. À moins qu’il n’y ait du Milton là-dessous ! C’est la seule explication : quel vieux pervers ! Et le plus fou c’est qu’elle a l’air de diablement apprécier ce qui lui arrive. »
— Laura ! heu… tout va bien ?
— …
— Vous avez besoin d’aide ? N’hésitez pas s’il y a le moindre problème. Il y a un arrêt d’urgence, je peux intervenir au besoin !
— Nooon, surtout pas… c’est bon ! Tout… tout va pour le mieux ici, lui répond-elle d’une voie rendue presque méconnaissable par le plaisir.
Le timbre rauque de la journaliste lui file des frissons. Une érection déforme son pantalon à l’idée de ce qu’elle est en train de subir là-dedans.
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Parfois le désir vous prend au bas-ventre comme une démangeaison.
Pas assez fort pour faire exploser un couple, mais trop présent pour disparaître.
Alors on reste là, coincé entre la routine du quotidien et cette furieuse envie d’autre chose.
On se dit qu’on n’a pas le temps.
Qu’on ne peut pas, qu’on ne doit pas.
Qu’on a une vie rangée, un lit partagé, des horaires, des enfants peut-être, des voisins qui entendent tout.
Bref, que le fantasme doit rester dans sa boîte.
Et pourtant.
Il y a ce besoin de se faire secouer. De se faire salir.
Ou de salir quelqu’un.
L’envie de réveiller ce qui sommeille en nous et parfois tape du poing.
Alors quoi ? Se lancer pour de vrai ?
La chair moite, la corde qui brûle, la voix qui ordonne ?
Ça fait peur quand on n’a jamais goûté.
Trop brutal, trop risqué.
Ça casse une vie trop bien tenue.
Et si on commençait autrement ?
Avec les mots.
Je parle pas des jolis mots, des phrases polies qu’on écrit au bureau.
Mais des mots qui griffent, qui claquent et qui collent.
Ces mots qui sentent le foutre et la peur, la honte délicieuse et l’envie de recommencer.
Écrire au lieu de frapper, lire au lieu de se faire attacher.
Construire une scène sur une page au lieu d’un lit défait.
Dit comme ça, ça peut paraître tiède.
Mais en réalité...
Il y a des phrases qui brûlent plus que les cordes.
Un ordre froid, sec, envoyé sans emoji, qui vous traverse le corps comme une gifle.
Un paragraphe bien senti qui vous ouvre les cuisses sans qu’aucune main ne vous touche.
On peut s’y perdre… sans se mettre en danger.
Deux cerveaux, deux sexes qui s’écrivent.
Sensations partagées, sévices imaginés.
La honte reste virtuelle.
Mais l’excitation, elle, est bien réelle.
Dans ce jeu-là, il y a un truc presque plus pervers.
C’est lent, et ça oblige à détailler.
À s’avouer ce qu’on veut vraiment.
À écrire, noir sur blanc, « j’aimerais qu’on me tienne en laisse et qu’on me prive de jouir jusqu’à ce que je supplie ».
Et ça, parfois, c’est plus humiliant qu’un genou à terre.
Alors oui, commencer par les mots, c’est un compromis.
Mais en soi, c’est aussi un kink.
Une faiblesse transformée en force.
Ne pas pouvoir posséder l’autre de ses mains… mais l’obliger à s’offrir par sa plume.
Ne pas pouvoir articuler des ordres… mais les glisser en silence, avec la certitude qu’ils seront lus, relus, enregistrés.
Est-ce que ça suffit ? Bien sûr que non.
Le manque des corps finit par se rappeler, frustration implacable.
Mais pour celles et ceux qui brûlent sans oser, c’est peut-être la première marche.
Un terrain d’essai, un laboratoire.
Un avant-goût qui n’abîme rien, mais qui, dedans, peut tout bouleverser.
Alors vous qui me lisez et qui hésitez, qui imaginez mais vous retenez…
Et si vous essayiez ?
Avec une phrase, puis une autre.
Jusqu’à ce que vos doigts tremblent sur le clavier.
Parce que parfois, la soumission commence par de simples mots tapés en silence.
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