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Par : le 13/09/23
Le rapprochement involontaire qui se faisait alors dans sa tête était insensé. Elle avait horreur de sa propre pensée. Aussi s'efforçait-elle d'étouffer, d'éteindre en elle cette fausse lueur, ce flamboiement qui s'était allumé, et qui avait passé dans son âme. Longtemps, elle resta derrière la porte, en attendant que la culpabilité lui tombe dessus. Mais non. Elle n'éprouva que du soulagement. Tout bien considéré, elle se demandait si elle n'aurait pas dû accepter de continuer à entretenir une relation purement sexuelle, au lieu d'y mêler des sentiments. L'air était chaud malgré la nuit avancée, elle ne portait pas son collier et ses bracelets de cuir, et elle était seule, n'ayant qu'elle-même pour témoin. Jamais toutefois elle ne se sentit plus totalement abandonnée à un dessein qui n'était pas le sien, plus totalement proie, plus heureuse de l'être. Elle était entièrement nue, avec des talons hauts. Son pubis était soigneusement entretenu mais pas totalement rasé. Bientôt, sa Maîtresse la rejoignit. Elle ne se souvenait pas qu'elle était si élancée. Une lumière crue aplatissait son corps. L'étincelle de joie dans ses yeux était presque insoutenable, folle, douloureuse. Elle lui sourit, et ce sourire mit le feu à son monde. Le temps s'écoula en vaguelettes chuchotantes. Bientôt, il ne subsista plus des nébulosités de son esprit qu'une bienheureuse et suave toile vierge. À demi endormie, comme dans un éclair, elle fut traversée par la certitude, mais aussitôt évanouie, qu'elle l'aimait. Bien qu'elle n'y crût pas, et se moquât d'elle-même, elle en fut réconfortée. Alors, pour la première fois depuis qu'elle la faisait venir deux ou trois par semaine, et usait d'elle lentement, la faisait attendre dénudée parfois une heure avant de l'approcher, écoutant sans jamais répondre à ses supplications, car elle suppliait parfois, répétant les mêmes injonctions au même moment, comme dans un rituel, si bien qu'elle savait quand sa bouche la devait caresser, et quand à genoux, la tête enfouie entre ses mains dans la soie de l'oreiller, elle ne devait lui offrir que ses reins, dont elle s'emparait désormais sans la blesser, tant elle s'était ouverte à elle, pour la première fois, malgré la peur qui la décomposait, ou peut-être à cause de cette peur. Et pour la première fois, si doux étaient ses yeux consentants lorsqu'ils rencontrèrent les yeux clairs brûlants de Juliette. Le plaisir qu'elle prenait à la voir haleter sous ses caresses, ses yeux se fermer, à faire dresser la pointe de ses seins sous ses lèvres et sous ses dents, à s'enfoncer en elle en lui fouillant le ventre et les reins de ses mains, et la sentir se resserrer autour de ses doigts. Charlotte voulut parler, poser une question. "- Un instant, dit Juliette, va dans la salle de bain, habille-toi, et reviens". Charlotte prit les bas noirs, le porte-jarretelle et la jupe, posés sur une chaise près de la coiffeuse et lentement se revêtit. Elle accrocha ses bas aux quatre jarretelles et sentit son ventre et sa taille se creuser sous la pression du corset, dont le busc descendait devant presque jusqu'au pubis. La guêpière était plus courte par-derrière et laissait les reins totalement libre, de façon à ne pas gêner si on ne prenait pas le temps de la déshabiller. L'homme à la gauche de Charlotte regardaient les jambes gainées de soie, et de chaque coté des cuisses, sous la jupe, le reflet voluptueux des jarretelles. Insensiblement, elle écarta les genoux, leur laissant voir leur face intime et leur reflet. Elle suivait derrière les yeux baissés son impatience, attendant que le compas de ses cuisses soit assez ouvert pour dévoiler le pubis et, en-dessous, le sexe dans toute sa splendeur, bouche fermée et rose, au fond du sillon ombré du mont de Vénus. Charlotte se surprit à penser que la pilosité de son pubis ne soit pas plus entretenu pour l'occasion. Elle aurait souhaité être imberbe.    La seule arme qui tue sans se passionner, tandis que l'épée de chair, au contraire partage la passion de la main. Tout cela était tellement inattendu. Jamais, elle ne l'aurait cru capable de mettre ses émotions à nu devant elle. Et jamais, elle ne se serait attendue à un tel élan. Elle le regardait, elle attendait qu'il dise quelque chose. Elle s'aperçut que l'homme regardait ses genoux, ses mains et enfin ses lèvres mais si paisiblement, et avec une attention si rigoureuse d'elle-même que Charlotte se sentit jaugée pour l'objet qu'elle savait bien qu'elle était. Il l'observa comme au ralenti une goutte d'eau qui glissait le long d'une tige et qui tombait sur le sexe de la jeune fille comme une perle ardente qu'il voulait s'empresser de boire, et en l'embrassant lui offrir une perle qui était une étoile et qui serait ses pleurs. À la fin du repas, il lui demanda de le rejoindre immédiatement, au rez-de-chaussée, dans les toilettes pour hommes. À peine dans l'escalier, elle sentit deux mains se plaquer sur ses reins, la presser, soulever sa jupe et des lèvres se coller à sa chair, tandis que deux autres caressaient ses seins avec ardeur, érigeant leurs pointes douloureusement. De nouveau, sa jupe fut troussée, ses fesses subirent l'ardeur caresse de mains nerveuses, l'anneau de ses reins fut frôlé par un doigt inquisiteur, son sexe fut caressé par un index pénétrant. Soudain, sous sa main qui pendait le long de ses cuisses, elle sentit un phallus raidi et palpitant. Elle le prit et, tandis que l'homme caressait son sexe avec passion, elle lui prodigua quelques douces caresses de ses doigts effilés. Le désir s'empara de lui. Il se plaqua contre son ventre et chercha, debout contre le mur, à glisser sa verge entre ses cuisses ouvertes. Subitement, elle se dégagea, se tourna. Il l'accola face au mur, affolée, elle sentit le membre glisser entre ses reins, comme une épée dans son fourreau. Elle goûta la sensation de cette chair palpitante et mafflue. Lui, la bouche à son oreille, lui ordonna de s'ouvrir, en lui prenant un sein d'une main, l'autre fouillant les fesses et son ventre. Brûlante, un désir tenace la tenaillait d'être sodomisée par cet inconnu qui semblait si maître de lui. Mais il se redressa et lui glissa son sexe entre les doigts tandis qu'il lui pinçait les mamelons. Charlotte se complut à caresser le membre au gland turgescent, la verge nerveuse et renflée dont elle sentait les veines saillantes. Puis, il lui ordonna de s'agenouiller et de le prendre dans sa bouche. Elle suça avec ferveur la verge tendue qui se cabrait sous sa langue. Le phallus était long et épais. Elle ouvrit la bouche et engloutit le sexe jusqu'à la gorge. Elle et lui, étaient deux abîmes insondables placés en face l'un de l'autre. Cette femme pâle, était claire et inscrutable comme la nuit. Elle aimait avaler et déguster sa semence jusqu'à la dernière goutte.    Elle tenait toujours sur lui des yeux indifférents et qui brillaient d'une impassible lumière. Ce n'était pas lui qui la brusquait, mais elle qui l'y entraînait. Et elle ne paraissait pas pouvoir se rassassier de lui. Son esprit s'égara alors là où elle ne voulait pourtant pas aller. Elle n'eut pas son mot à dire. Pourtant leur conversation fut immédiatement limpide. L'homme, sous le charme, était doux et enveloppant. Quant à la jeune femme, elle était concentrée tout entière sur l'instant qu'elle partageait avec lui, et sa manière absolue d'être présente, directe, rieuse, lui semblait presque insolite. Il n'eut pas besoin de lui ordonner de l'absorber totalement, de s'appliquer pour le sucer et surtout de se taire. Comment aurait-elle parlé ? Elle eut un hoquet tant il avait été enfoncé loin. Alors, dans la pièce silencieuse, s'éleva le bruit de la succion. Charlotte n'était pas très experte, elle préférait sucer les femmes, mais c'était peut-être un charme de plus. Avec effroi, elle pensa soudain à la déchéance de se retrouver ainsi agenouillée devant ce ventre nu, à sucer cette virilité inconnue. Elle releva la tête, mais il la saisit par les cheveux et la força à engloutir le phallus entre ses lèvre sensuelles, sous le regard lascif de l'inconnu. Le gland était beaucoup plus gros que la hampe. Alors, au contact de cette main dominatrice, elle oublia tout, et ce fut une profusion de caresses instinctives qui enveloppèrent la colonne de chair. Les lèvres sucèrent les moindres recoins de ce vit. Le phallus devint si volumineux qu'elle eut des difficultés à le conduire au terme de sa jouissance. Avec violence, il se contracta, manquant de ressortir de ses lèvres. Il éjacula brusquement, innondant sa gorge d'un liquide qu'elle prit à cœur à boire mystiquement, jusqu'à la dernière goutte. Après quoi, il la fit le rajuster, et partit. Un garçon du restaurant, que la soumission de Charlotte, et ce qu'il avait aperçu des lacérations de son corps bouleversaient, au lieu de se jeter sur elle, la prit par la main, remonta avec elle l'escalier sans un regard aux sourires narquois des autres serveurs, et ne la laissa alors, qu'une fois installée de nouveau, dans le cabinet privé du deuxième étage. Elle vit la pièce tourner autour d'elle et se retrouva à plat ventre sur un lit de fer. On la déshabilla alors totalement. On lui lia les chevilles avec des lanières de cuir, puis ses poignets que l'on écarta en croix, comme ses cuisses. Ils n'avaient plus besoin de se presser. Elle nous tenait tous sous la griffe de son récit.   Elle rêvait de broyer son sexe avec ses dents mais la jeune femme ne fut pas chassée de ce supplice ni de cet amour, car elle connaissait trop bien son amante. Elle pouvait jouir de son triomphe sur eux puisqu'elle avait inventé ce couple, paradoxalement, elle la dominait. Elle imaginait à coup sûr. Juliette était réellement indifférente à son salut, à ses goûts, à son caractère. Elle passait à côté d'elle sans la regarder. Ses yeux s'emplirent de larmes. Le sexe les rendait précis, insatiables, sans limite. En jouissant, ils vivaient. C'est seulement dans l'amour qui les embrase qu'un homme ou une femme sont aussitôt, silencieusement, rendus à l'univers. L'être aimé ne propose à l'amant de l'ouvrir à la totalité de ce qui est qu'en s'ouvrant lui-même à son amour. Aucune communauté ne peut comprendre cet élan, véritablement fou, qui entre en jeu dans la préférence pour un être. Elle réalisa qu'une des choses qui lui étaient le plus lancinantes, c'était que l'usage de ses mains lui fût interdit, non pas que ses mains eussent pu la secourir, mais libres, elles en auraient esquisser le geste. Elle voyait le visage ironique mais attentif de l'homme, ses yeux qui guettaient la bouche entrouverte de la jeune femme et le cou que serrait le collier de cuir. Ainsi écartelée, elle serait offerte à des inconnus. Charlotte allait être fouettée dans cette position humiliante, bras et cuisses écartés, sous la lumière qui rendait son corps impudique. On la cingla alors brusquement avec une cravache. L'homme ne voulait pas faire mal, il voulait l'amener à ce degré d'excitation qu'il savait procurer, pour en faire après son esclave et celle de ses invités. Il savait que cette croupe consentirait à se laisser forcer par des verges inconnues, mais il voulait que tous profitassent cérébralement de cette Vénus callipyge. Et les cinglements résonnèrent dans le silence, couvrant les soupirs de désir des hommes penchés sur ce corps dans l'étreinte puissante du cuir. Les reins furent vite rouges et une chaleur intense irradia alors la chair de Charlotte, amenant une intense excitation à ses intimités déjà exacerbées. L'orgueil qu'elle mit à résister et à se taire ne dura pas longtemps. Les invités l'entendirent même supplier qu'on arrêtât un instant, un seul. Sa tête était en feu, tenaillée de douleur, elle gémissait de douces souffrances. Elle résista longuement à son ordre quand il voulut qu'elle écartât davantage les cuisses, quand elle ne put plus résister, elle céda. Tel un pantin désarticulé, elle offrit le spectacle du sillon sombre de ses reins qui allait être forcé. Le silence rejoignit alors la nuit. Charlotte, les yeux mi-clos, goûtait la sensation de ces regards sur ses intimités secrètes, comme une caresse imperceptible frôlant ses chairs, béantes. Elle ne sentit que la caresse du phallus qui s'insinua soudainement. Il fut violent, poussant de ses reins, il força sous son gland compressible et humide, l'étroite bouche à s'ouvrir. Et ce fut l'acte délicieux tant espéré de Sodome. Un long cri strident. Elle s'y attendait pourtant, haletante, les tempes battantes.   C'était le même idéalisme enfantin. Sa figure souffrante. Heureuse, il s'agissait donc d'être heureuse ? Dans sa province de jeune fille, elle ne savait pas qu'il fallait attendre quelque chose de l'amour. Ses amies lui racontaient des histoires. D'un point de vue géographique, tout cela lui paraissait extraordinaire. Elle n'en demandait pas tant. Mais elle était entrée dans ce fleuve. Elle ne devait pas trop y réfléchir. Les mots s'écroulaient comme un château de cartes devant une telle évidence. C'était un secret terrible. Elle n'en parlerait jamais. Est-il possible de ne faire que l'amour, de ne plus avoir d'autre usage du temps que celui de s'aimer ? Si nous nous consumons de langueur, si nous nous ruinons, ou si parfois, nous nous donnons la mort, c'est qu'un seul sentiment de préférence nous a mis dans l'attente de la prodigieuse dissolution et de l'éclatement qu'est l'étreinte accordée. Il la posséderait ainsi comme un maître sacrifie une martyre, ou un dieu possede sa créature, dont ils s'emparent de l'esprit invisible ou de l'extase.Il ne voulait pas se séparer d'elle. Il tenait d'autant plus à elle qu'il l'en abuserait davantage. Elle réalisait lentement la pénétration forcée de ce membre en elle. D'un seul coup, il s'était enfoncé. Sa voie étroite dilatée, distendue, lui faisait mal, mais en elle, était le priape enflammé, elle le devinait fouiller ses reins. L'inconnu avait poussé dur. Oubliant la souffrance du viol, et fermant les yeux, elle laissa échapper un cri, mais au fur et à mesure que l'homme sentait venir la volupté, le bruit de son intimité exigüe déchirée par le membre, s'amplifia, devint plus précipité. Il y eut quelques râles chez l'homme auxquels se mêlèrent les plaintes de la jeune fille, puis ce fut le spasme exquis et le silence, coupé de soupirs exténués. Elle reçut la semence saccadée puis l'homme se retira, libérant Charlotte. Il venait de jeter dans ses entrailles sa sève gluante et chaude. Son anus, tout empreint de sperme accepta sans peine un second membre qui la pénétra profondément entre ses reins. Le membre lui sembla colossal mais elle se laissa sodomiser par cet inconnu car tel était son devoir. Un troisième voulant se frayer également un chemin au plus étroit la fit hurler. Elle cria, comme sous le fouet. Quand il la lâcha, gémissante, dans un éclair, elle se vit délivrée, anéantie, maudite. Elle avait crié sous le choc du phallus de l'homme comme jamais elle avait crié. Elle était profanée mais paradoxalement heureuse quand on considère qu'elle venait d'être saillie comme un animal pour signifier à tous, désormais, qu'elle appartenait à une seule femme, sa chère et vénérée Maîtresse et plus fière que jamais d'avoir été choisie par elle. Elle la hissait, en lui révélant les abysses de son âme, la sublimant en tant qu'esclave, en lui faisant accepter son rôle d'objet. Sous les regards, sous les mains, sous les sexes qui l'outrageaient, sous les fouets qui la déchiraient, elle se perdait dans une délirante absence d'elle-même qui la rendait à la soumission mais aussi à la délivrance. Lorsque tous les invités furent assouvis, on la conduisit dans sa chambre et on l’étendit sur un lit. Souillée de sperme et de sueur, chancelante et presque évanouie, seule dans le noir, elle s'endormit. Tard dans la nuit, Juliette la fit jouir de nombreuses fois en la flagellant jusqu'au sang au moyen d'une cravache qui la laissa pour morte.     Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 13/09/23
L'homme impatient et pressant avait enfin décidé de bousculer sa femme. Pourtant, autour d'elle, tout à l'air étrangement calme et inanimé, les fenêtres sur la cour sont restées ouvertes et le silence s'est engouffré dans l'appartement, s'installant dans les moindres recoins, tout en résonnant différemment de pièce en pièce. Jamais l'endroit ne lui a paru si vaste et si abandonné. Le temps lui-même semble figé, inerte, exactement comme si cet instant de sa vie, ce morceau d'après-midi, s'était tout entier contracté et que rien ne lui succéderait jamais. La jeune femme n'est pas seulement fantaisiste, elle est un bloc radical de liberté, menant une vie totalement affranchie des convenances et rythmée par des tribulations luxurieuses aux inclinaisons sensuelles exotiques. Ses embardées érotiques ne sont jamais en demi-teinte. Charlotte est une amante unique, passionnée, ambivalente et infatigable. Coulée d'un bloc, elle n'en est pas moins diablement féminine, gracieuse, aguicheuse. Car elle aime les hommes. Elle adore plaire et séduire, elle veut avant tout se sentir désirable et désirée. Quand elle le veut bien, ses yeux coquins ne font aucun quartier. Peu bavarde sur ses pratiques sexuelles, elle n'en demeure pas moins très ouverte d'esprit et même si elle n'a jamais essayé la chose, elle est une bisexuelle convaincue. C'est sa religion, son credo. C'est lorsqu'elle se met sur les genoux et les coudes que je préfère alors Charlotte Inconditionnellement. Moi positionné derrière, avec une vue imprenable sur ses atouts éclairés par une lumière tamisée. Ses formes harmonieuses sont alors projetées en ombres voluptueuses sur les draps frais. Entre ses atouts et ses courbes vénérables, ce sont ses fesses musclées que je préfère devançant de peu, ses seins superbes et hauts placés. Tout comme sa poitrine, ses reins sont délicieusement attirants, ils s'abandonnent parfois lorsqu'elle est amoureusement passive et qu'un désir primitif se réveille en moi. Alors il n'y a pas meilleur sort pour moi que de les admirer, juste avant de les embrasser et de les lécher, pour y frotter mes joues, ma barbe naissante ou mes lèvres gourmandes. C'est ainsi que commence un doux ballet sensuel, durant lequel son corps unique ondule sur mon visage. Après un long examen de son fessier qui satisfait mes yeux curieux, j'embrasse son anus comme s'il s'agissait d'une seconde bouche, d'abord doucement avant d'y impliquer ma langue. Je prends parfois une pause pour contempler ses fesses luisantes de ma salive, à son grand mécontentement, car Charlotte se met à grogner de protestation, en dodelinant ses fesses de gauche à droite. Je les recueille dans mes mains pour les calmer, tandis que je replonge ma langue le plus loin possible dans son rectum caverneux et humide, entre ses reins offerts.   Elle se montrerait amoureuse et consentante. Elle est prête. Son mari a besoin d'avoir une histoire. Tous les hommes, à un moment donné, ont sans doute besoin d'avoir une histoire à eux, pour se convaincre qu'il leur est arrivé quelque chose de beau et d'inoubliable dans leur vie. Cette conviction, son mari continue à se répéter qu'il a épousé la plus intelligente et la plus aimante des femmes, la plus à même de le rendre heureux, et que si c'était à refaire, il n'hésiterait pas une seconde. En réalité, son affection conjugale n'a jamais été aussi véhémente qu'il le prétend, et leur relation, en dépit de liens de complicité et de tendresse intermittente, est devenue à peu près incompréhensible. C'est une relation sans explication logique, comme dans les histoires fabuleuses. N'ayant pas besoin d'une forte dose d'apparence pour vivre, le réel lui suffit. Elle gémit alors, en reprenant ses lents mouvements d'avant en arrière pour mieux y faire pénétrer ma langue. J'aime particulièrement la sentir réagir, frémir quand je lèche le profond sillon de ses reins, quand je me rapproche de cet épicentre que représente son anus extensible et succulent, tel un festin royal, un buffet divin. Au moment où je suce son muscle, Charlotte agite frénétiquement ses grands pieds, telle une Lolita diabolique, sortie tout droit de l'imagination de Nabokov, rien de plus sensuel et de plus délicat. Ses gémissements se font aigus, perçants, totalement différents de ceux qu'elle peut émettre quand elle est pénétrée traditionnellement. Je me sers de ma langue pour dilater, agrandir et ramollir les intimes sphincters couronnant son orifice étroit. Doucement, j'enfonce mon index, suscitant chez elle un long grognement, une plainte d'approbation qui m'amène bientôt à extirper mon doigt de son logis pourtant très accueillant pour y substituer ma langue besogneuse. Charlotte s'arc-boute. Je pose mes mains sur son dos large, admirablement bâti. Puis, je reprends mes mouvements pour la dilater, toujours plus, jusqu'à ce que son anus friand de caresses forme un grand cercle ouvert, dans lequel je peux désormais insérer trois doigts sans forcer. Bientôt, elle ne pousse que des gémissements plaintifs, étouffés. Avec une seule main, je pénètre ses deux orifices, mon pouce dans son vagin et quatre doigts dans son cul offert. Quand elle se cambre, j'éprouve l'envie pressante de la plaquer contre moi, pour étreindre son corps fabuleux, en plaçant une main en coupe sous son ventre, ma queue massive logée entre ses fesses, à l'orée de son sillon anal pour la sodomiser. Toutefois, sachant ce qu'elle préfère, je résiste à la tentation en conservant mes doigts toujours actifs dans ses deux orifices, ma bouche posée sur son rectum, prête à prendre son tour. Charlotte adore prendre tout son temps avant de se rendre.    Démoniaquement impudique, elle se serait allumée toute seule, comme une des torches vivantes des jardins de Néron. Elle a chaud partout: devant le feu lui brûle le visage, les seins, les jambes. Derrière, je l'incendie. Elle s'appuie à moi comme à un vaste mur de chair et de muscles. C'est voluptueux, car c'est maudit. Je substitue donc ma langue à mes doigts dans son rectum en m'attendant à ce que Charlotte crie grâce à tout instant, en se livrant, mais elle s'accroche, tenant à pousser son orgasme jusqu'au bout, à prolonger le plaisir, à tirer le maximum de sa jouissance. Comme dans un rêve, j'entends son feulement monter peu à peu vers l'aigu et un parfum déjà familier s'exhale de sa chair sur laquelle mes lèvres se posent. La source qui filtre de son ventre devient fleuve. Elle se cambre de tous ses muscles. Un instant ses cuisses se resserrent autour de ma tête puis s'écartent dans un mouvement d'abandon brutal. Elle devient outrageusement impudique, ainsi plaquée contre moi, les seins dressés, les jambes ouvertes et repliées dans une position d'offrande totale, me livrant les moindres recoins de sa chair la plus étroite. Quand elle commence à trembler de tout son être, je viole de nouveau de ma langue précise l'entrée de ses reins et l'orgasme s'abat sur elle avec une violence inouïe. Charlotte est une amoureuse accomplie. Elle a des désirs immodérés comme des rages et des concupiscences monstrueuses. Elle sait aimer jusqu'au sang, mais ce sang-là, c'est celui qu'elle a dans les veines. Celui qui perle parfois sur la chair de son corps. Car pour jouir réellement de tout son être, elle demande souvent à son mari de l'attacher, nue et debout dans leur chambre, les poignets menottés au-dessus de sa tête, et reliés à une chaîne qui descend du plafond. Il n'y alors plus besoin de lui ordonner de se taire. Il devient alors la main qui lui bande les yeux et le martinet tant attendu. Il l'embrasse et avant de la flageller, la prend tendrement et lentement, allant et venant dans les deux voies qui lui sont offertes, pour finalement se répandre sur son ventre. Il la regarde se balancer lascivement tel un pendule divinatoire, oscillant autour de la chaîne. Elle est alors plus que consentante mais ne peut parler. Cette volonté que son mari lui demande, c'est la volonté de faire abandon d'elle-même, de dire oui d'avance à tout ce quoi elle désire assurément dire oui, et à quoi son corps supplie et conjure, surtout pour le fouet. La souffrance lui va bien. Il lui avait promis de la déchirer. La première fois, elle ne crie pas. Il s'y reprend plus brutalement, et elle crie. Son mari la voit sourire. Elle crie de bonheur autant que de douleur, et il ne s'y trompe pas. Lorsqu'il a fini, et après l'avoir libéré, il lui fait remarquer que ce que de lui était répandu sur elle allait se tenter du sang des blessures. Charlotte s'agenouille à ses pieds, et il se sert de sa bouche comme celle d'une putain. Elle accomplit cette fellation avec application et déférence. Il est bientôt temps de la satisfaire, Il s'enfonce entre ses reins, cette fois sans préliminaire pour la faire jouir.    Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 12/09/23
Anne Lezdomme, auteure émérite, nous plonge dans un monde fascinant où la Gynarchie devient le point central de sa nouvelle œuvre intitulée "Le Triangle Gynarchique". Ce livre ambitieux offre une vision audacieuse de la société, de la sexualité et des relations humaines à travers le prisme de la domination féminine. C'est à la fois un essai psycho-sexuel, un pamphlet socio-politique, un guide pratique et un recueil d'expériences, qui invite le lecteur à réfléchir sur les rapports de pouvoir entre les sexes. Un essai polyvalent "Le Triangle Gynarchique" s'articule autour de multiples facettes de la Gynarchie moderne. Il commence par évoquer un nouvel art de vivre, une philosophie qui propose une alternative aux schémas traditionnels de la société patriarcale. L'auteure explore également le concept de la cellule familiale, offrant une perspective novatrice sur la façon dont les relations familiales pourraient être redéfinies dans un monde dominé par les femmes. Un guide pour les femmes Anne Lezdomme s'adresse directement aux femmes, mariées ou non, qui aspirent à se libérer du joug masculin. Elle offre des conseils et des réflexions sur la manière dont elles peuvent trouver leur propre voie dans cette nouvelle réalité gynarchique. L'ouvrage encourage les femmes à embrasser leur pouvoir et à redéfinir leur identité dans un monde où la domination féminine est le maître-mot. Exploration de la dynamique lesbienne Le livre ne se limite pas à la seule perspective hétérosexuelle. Il explore également la dynamique lesbienne dans le contexte de la Gynarchie. L'auteure examine comment les lesbiennes peuvent jouer un rôle central dans cette nouvelle organisation sociale, que ce soit en conquérant des femmes mariées ou en établissant des relations durables au sein de couples lesbiens. Cette approche inclusive fait de "Le Triangle Gynarchique" un ouvrage novateur qui considère toutes les facettes de la Gynarchie moderne. Le masochisme et la soumission masculine Anne Lezdomme va plus loin en analysant le désir masochiste des hommes de se soumettre à la femme. Selon elle, cette tendance est compatible avec l'aspiration saphique commune à toutes les femmes. Elle examine la place des hommes dans cette nouvelle organisation sociale, tout en reconnaissant que leur rôle est radicalement différent de ce que la société traditionnelle leur a assigné. Une continuation de la théorie de la gynarchie Les critiques comparent Anne Lezdomme à Aline d'Arbrant, une théoricienne de la Gynarchie bien connue. "Le Triangle Gynarchique" est le premier volet d'une trilogie, ce qui suggère une exploration approfondie de ce sujet fascinant. L'auteure semble être la digne fille spirituelle d'Aline d'Arbrant, poursuivant la réflexion et l'expérimentation sur la Gynarchie. Des analyses justes et pertinentes Les lecteurs qui ont découvert "Le Triangle Gynarchique" louent l'ouvrage pour ses analyses d'une justesse fantastique. Il semble toucher un public qui se reconnaît dans les idées de l'auteure. Certaines personnes ont même témoigné que leurs épouses étaient de plus en plus intéressées par le mode de vie gynarchique après avoir lu le livre. Cela témoigne de l'impact puissant de cette œuvre sur la réflexion individuelle et les relations personnelles. "Le Triangle Gynarchique" d'Anne Lezdomme est un livre qui bouscule les normes établies et invite le lecteur à repenser la société, la sexualité et les relations de genre. C'est un ouvrage audacieux qui offre une perspective intrigante sur la Gynarchie moderne et qui continuera probablement à susciter des débats et à inspirer des réflexions profondes sur les rôles des femmes et des hommes dans notre monde en constante évolution.   Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaires ci dessous.
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Par : le 12/09/23
Une société spécialisée dans la fabrication de cages de chasteté connectées, c'est à dire contrôlables à distance via Internet, a laissé fuiter involontairement les adresses e-mail, mots de passe en clair, adresses postales, adresses IP et, dans certains cas, les coordonnées GPS de ses utilisateurs. La cause? Plusieurs failles de sécurité dans ses serveurs, comme l'a signalé un chercheur en sécurité informatiqu qui est à l'origine de la découverte des failles. Le chercheur qui préfère rester anonyme pour ne pas avoir a expliquer ce qu'il faisait sur ce site probablement ( ;) ), a déclaré être parvenu a accéder à la base de données du fabricant, qui contenait les informations personnes de plus de 10 000 utilisateurs. Cette intrusion informatique résulterait de deux vulnérabilités majeures. Dans un souci d'éthique, il a alerté la société dès le 17 juin. Devant le manque de réaction, le chercheur a même modifié la page d'accueil du site le 23 août pour alerter les utilisateurs. Moins de 24 heures après cette action, l'avertissement a été supprimé et le site remis en ligne, mais sans que les failles ne soient pour autant corrigées. Ce n'est malheureusement pas la première fois que de telles vulnérabilités sont exploitées, notamment dans le domaine des sextoys connectés. En 2021, un pirate avait pris le contrôle de cages de chasteté et avait exigé une rançon (!!!). Au fil des années, plusieurs chercheurs ont mis en lumière de nombreuses failles de sécurité concernant ces dispositifs. En 2016, une faille avait été détectée sur des boules de geishas vibrantes connectées en Bluetooth. Et en 2017, un fabricant avait dû faire face à une plainte pour avoir récolté et enregistré des données très intimes de ses utilisateurs. La securité absolue n'existe pas. Les sites gouvernements, des grands noms comme Linkedin, Facebook; Twitter ou autres subissent ponctuellement des piratages et des vols de données. Aucun site n'est à l'abri d'une intrusion, comme aucun appartement, même avec une porte blindée de compétition et un système d'alarme dernier cri n'est à l'abri d'un cambriolage. Bien que nous n'ayons jamais été piraté sur BDSM.FR, le site n'est dans l'absolu pas plus à l'abri que Facebook, Linkedin ou Twitter. Nous ne ferons donc pas "les malins". Mais, sur BDSM.FR, vous avez peut-être moins de risque qu'ailleurs, car nous ne connaissons pas vos coordonnées physiques ni ne disposons de vos coordonnées bancaires. Pour autant, certains d'entre vous utilisent l'adresse e-mail de leur fournisseur d'accès (prenom.nom@orange.fr par exemple), pour les sites BDSM (ou autres), nous vous conseillons d'utiliser plutôt une adresse créée  sur un webmail (type GMAIL ou autres) utilisant un pseudo (jolie.soumise75018@gmail.com) ;)   Conseils pour les utilisateurs de dispositifs connectés : Protégez votre identité : Utilisez des webmails comme Gmail qui ne révèlent pas votre identité complète. Mots de passe forts : Évitez les mots de passe simples et préférez les combinaisons complexes. Mise à jour régulière : Assurez-vous que vos dispositifs sont toujours à jour avec les derniers correctifs de sécurité.  
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Par : le 12/09/23
Le needle play, (jeux d'aiguilles), peut offrir une expérience intense et sensuelle, à condition d'être réalisée avec précaution et consentement mutuel. Mais quelles sont les différentes zones du corps à considérer pour la pratique du needle play, en soulignant les précautions à prendre pour garantir la sécurité et le plaisir de tous les participants. Le Dos Le dos est l'une des zones les plus couramment choisies pour le needle play en raison de sa surface relativement plate et de sa peau épaisse. Les aiguilles peuvent être insérées le long de la colonne vertébrale, créant un motif esthétique ou symétrique. Cependant, il est essentiel de faire preuve de prudence pour éviter de toucher la moelle épinière. Il est recommandé de consulter un professionnel de la santé ou un praticien expérimenté pour s'assurer que cette zone est sûre à explorer. Le Torse Le torse, y compris la région pectorale, offre de nombreuses possibilités pour le needle play. Les aiguilles peuvent être utilisées pour créer des motifs artistiques ou simplement pour stimuler les sensations. Les participants doivent faire preuve de prudence pour éviter les zones sensibles, telles que les mamelons ou les côtes, et éviter de toucher les organes internes. Les Seins Les seins sont une zone érogène populaire pour le needle play. Cependant, cette pratique nécessite une attention particulière, car les tissus mammaires sont sensibles. L'insertion d'aiguilles dans cette région doit être effectuée avec une grande précision pour minimiser les risques de blessure. Il est recommandé de discuter des limites et du niveau de confort avec le/la partenaire avant de s'engager dans cette zone. Les Fesses Les fesses offrent une surface charnue et adaptée au needle play. Les aiguilles peuvent être insérées dans la chair des fesses pour créer des motifs visuels ou pour stimuler les terminaisons nerveuses. Assurez-vous de choisir des zones sans risque pour les organes internes et de communiquer ouvertement avec le/la partenaire pour garantir une expérience agréable. Les Parties Génitales Les parties génitales sont une zone extrêmement sensible, et le needle play dans cette région doit être abordé avec une extrême prudence. Il est essentiel d'obtenir un consentement explicite et de discuter des limites avant d'explorer cette zone. L'expérience doit être réalisée par des praticiens expérimentés, car les risques de blessure sont plus élevés. Les Pieds Les pieds sont une zone à explorer pour ceux qui recherchent une expérience unique de needle play. Les aiguilles peuvent être insérées dans la plante des pieds ou entre les orteils pour créer des sensations nouvelles. Cependant, soyez conscient que cette zone est sujette à l'infection en raison de la marche, donc une hygiène rigoureuse est cruciale.   Les Mains Les mains offrent une autre option intéressante pour le needle play. Les aiguilles peuvent être insérées à travers les paumes ou les doigts pour une expérience sensorielle unique. Assurez-vous de choisir des zones sans risque pour les tendons et les articulations.      
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Par : le 08/09/23
Małgorzata Bańkowska est une dessinatrice et artiste peintre polonaise, née en 1976. L'érotisme, le fétichisme, les motifs militaires et la biomécanique sont majeurs dans ses création. Côté dessins, on explorera "The Red Gallery", représentant principalement des femmes dans un univers psychédéliquo/fétichiste. Elle excelle dans le surréalisme sulfureux, riche en symbolisme historique, mythologique et religieux. Ses œuvres ont évolué vers un surréalisme dystopique et une fantasy post-apocalyptique, intégrant des éléments de pop-art. Elle travaille souvent sur plusieurs peintures à la fois, influencée par son humeur, la musique ou le temps. Ses oeuvres peuvent être admirer sur son site internet ​​​​​ Découvrez d'autres artistes sur la page Artworks  
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Par : le 08/09/23
Ses yeux, ce fut longtemps tout ce qu'elle connut d'elle. Beaucoup croient qu'elle fut séduite par sa voix. Mais il a fallu longtemps pour qu'elle en entende le timbre et, déjà, tout était joué. En vérité, c'est son regard qui l'a frappé au cœur. Quand un tel choc amoureux arrive, le temps est suspendu. Bien ou mal, un corps finit toujours par réagir mais à forcer la repartie, on en amoindrit la valeur et le sens. En aimant d'amour, on aime quelqu'un d'autre et même en faisant l'amour, on se donne. De nature plus narcissique, l'amitié tolère l'égotisme, elle l'encourage. Car le climat tempéré de l'amitié favorise l'éclosion du beau sentiment dont chacun renvoie à l'autre l'image délicieuse. Rien d'urticant, rien de vénéneux dans ce jardin. La fleur bleue n'a pas d'épines. Complaisante plus que toute autre, l'amitié amoureuse est un jeu de miroirs qui reproduisent à l'infini le meilleur profil de soi-même. Il s'agit d'un accord, dont les orages de la passion ne risquent pas de troubler l'harmonie et, surtout, d'un moyen de se contempler mieux que dans la solitude dont l'ombre portée obscurcit le jugement. Charlotte entrait dans l'enfer. Elle ne le savait pas. Une miséricordieuse providence cachait l'avenir de rencontres fortuites et de désespoirs où elle avançait. Elle avait repris ses habitudes. Les chagrins s'y cachaient encore, tapis sous les souvenirs et sous les gestes quotidiens, mais le temps qui passait les entourait d'un brouillard, les insensibilisait peu à peu. Elle avait mal mais elle pouvait vivre. Une existence mélancolique où l'attente était remplacée par la résignation et les espérances par des reproches toujours sanglants qu'elle ne pouvait cesser de s'adresser.   Était-elle vraiment folle ? Jamais un instant, la question s'était posée. Dans ce lien de soumission, personne n'avait pu l'arrêter. Elle n'était pas encore descendue à ces profondeurs de souffrances où de mystérieux rendez-vous lui avaient été donnés auxquels il lui fallait devoir se rendre. Il lui semblait qu'elle aurait à souffrir. Mais les prémonitions sont toujours aisées après coup. Elle avait tant de fois retourné dans sa tête tous ces monstrueux enchaînements. Un simple coup de téléphone. L'espoir l'avait ressaisie d'un seul coup, l'avait enlevée, comme un paquet de mer, vers des hauteurs où elle flottait avec un peu d'hébétude, d'où l'incrédulité n'était pas absente. La voix de Juliette avait été très sèche, froide. Elle se répétait que le bonheur, ce n'était plus possible. Mais l'espérance était là pourtant. Ses vieux rêves ne l'avaient pas abandonnée. Elle allait se jeter encore dans ses bras et le monde entier en serait transformé. C'est cette fille innocente et belle si cruellement violentée par ses propres fantasmes que Juliette avait le désir de protéger. Vient toujours un moment où les mères ressentent le désir douloureux et désespéré de protéger à tout prix leurs adolescentes, comme s'il était en leur pouvoir de leur donner à vivre une autre vie. On ne peut pas mesurer nos vies à nos dernières années. De cela, j'en étais certaine. J'aurais dû deviner ce qui m'attendait. Avec le recul, il me semble que c'était évident, mais les premiers temps, je trouvais que ces incohérences étaient compréhensibles et n'avaient rien d'unique. Elle oubliait où elle posait ses clés, mais à qui n'est-ce jamais arrivé ? Elle ne se rappelait pas non plus le nom d'un voisin, mais pas quand il s'agissait de quelqu'un que nous connaissions bien.   Elle avait fait ce qu'elle voulait, quand elle le voulait. C'était par défaut sa définition du bonheur. L'aube s'était levée sur son sommeil. Elle réprima un certain sentiment de tristesse, espérant un jour, qu'elle changerait. Juliette l'avait promis et y parvenait en général quelques semaines avant de retomber dans la routine. Charlotte n'aimait pas en discuter avec elle, parce qu'elle savait qu'elle ne lui disait pas la vérité. Son travail était prenant, comme au temps de son agrégation de lettres. Elle longea une galerie d'art sans presque la remarquer tant elle était préoccupée, puis elle tourna les talons et revint sur ses pas. Elle s'arrêta une seconde devant la porte, étonnée, constatant qu'elle n'avait jamais mis les pieds dans une galerie d'art depuis une éternité. Au moins trois ans, peut-être plus. Pourquoi les avait-elle évitées ? Elle pénétra dans la boutique et déambula parmi les tableaux. Nombre des artistes étaient du pays, et on retrouvait la force présence de la mer dans leurs toiles. Des marines, des plages de sable, des pélicans, des vieux voiliers, des remorqueurs, des jetées et des mouettes. Et surtout des vagues. De toutes les formes, de toutes les tailles, de toutes les couleurs inimaginables. Au bout d'un moment, elle avait le sentiment qu'elles se ressemblaient toutes. Les artistes devaient manquer d'inspiration ou être paresseux.   J'aimais cette manière qu'elle avait de faire passer dans ses paroles, avec un à-propos singulier, l'émotion qui menaçait de l'envahir en submergeant tout. Sur un mur étaient accrochées quelques toiles qui lui plaisaient davantage. Elles étaient l'œuvre d'un artiste dont elle n'avait jamais entendu parler. La plupart semblait avoir été inspirées par l'architecture des îles grecques. Dans le tableau qu'elle préférait, l'artiste avait délibérément exagéré la scène avec des personnages à une petite échelle, de larges traits et de grands coups de pinceaux, comme si sa vision était un peu floue. Les couleurs étaient vives et fortes. Plus elle y pensait, plus elle l'aimait. Elle songeait à l'acheter quand elle se rendit compte que la toile lui plaisait parce qu'elle lui rappelait ses propres œuvres. Nous nous étions connues en khâgne au lycée Louis-le-Grand et rencontrées par hasard sur la plage de Donnant à Belle île en Mer un soir d'été. Elle n'avait pas changé. Elle avait à présent vingt-trois ans, elle venait de réussir comme moi l'agrégation de lettres classiques. Elle avait également conservé un air juvénile, perpétuant son adolescence. Les visages en disent autant que les masques. Les yeux noisette, des cheveux noirs, coupés très courts, presque à ras, et la peau hâlée au soleil, épanouie, à moins de détecter quelques signes d'angoisse dans ce léger gonflement de veines sur les tempes, mais pourrait être aussi bien un signe de fatigue. Je l'ai appelée, le soir. Nous avions convenu d'un rendez-vous chez elle. Elle m'a ouvert. "Tu es en retard" a-t-elle dit, j'ai rougi, je m'en rappelle d'autant mieux que ce n'est pas une habitude. Quand elle la vit s'avancer vers elle, elle eut un imperceptible mouvement de recul. Puis, sans y penser, elle lui tendit la main. C'était une manière tout à la fois de s'en approcher et de se tenir à distance. Le contact de sa main chaude la surprit et la fit revenir à elle. D'un coup, le rêve prenait une réalité et la femme à laquelle elle songeait cessait de d'être une pure apparence pour devenir un corps et promettre le plaisir.   Elles marchaient au hasard dans Paris. Elle se taisait. La peur, le sentiment d'insécurité, d'impuissance et d'abandon étaient les mêmes qu'à leur premier rendez-vous. Le passage à l'acte, la pulsion provoquaient en elle la même terreur qu'autrefois. On basculait dans la mort, c'est à dire dans ce qu'on maîtrise plus, qui n'a plus de grammaire, plus de syntaxe, dans ce qui n'a plus de mots. On passait une ligne invisible, au-delà de laquelle, il n'y avait plus rie. Elles venaient de quitter une vie qu'elles ne vivraient jamais plus. Celle pendant laquelle elles ne s'étaient pas connues. Elles furent ainsi frappées par l'amour. Je ne comprenais pas pourquoi ses moindres propos me gênaient ainsi. Elle m'avait aidée à ôter mon imperméable. Il pleuvait. Mes cheveux étaient mouillés, elle les a ébouriffés comme pour les sécher, et elle les a pris à pleine main, m'a attirée à elle. Je me suis sentie soumise, sans volonté. elle ne m'a pas embrassée, elle ne m'a jamais embrassée, depuis quatre ans. Ce serait hors propos. elle me tenait par les cheveux, elle m'a fait agenouiller. Elle a retiré ma jupe, mon chemisier et mon soutien gorge. J'étais à genoux, nue, ne portant qu'une paire de bas et des talons hauts, j'avais froid. Quand je pense à nos rapports, depuis, il y a toujours eu cette sensation de froid, elle a le chic pour m'amener dans des endroits humides, peu chauffés. Elle m'a ordonné de ne pas la regarder, de garder le visage baissé. Elle est revenue vers moi une fine cravache à la main. Ce jour-là, elle s'est contentée de me frapper sur les fesses et les cuisses, en stries parallèles bien nettes en m'ordonnant de compter un à un les coups. Ce fut tout ce qu'elle dit. À dix, j'ai pensé que ça devait s'arrêter, qu'elle faisait cela juste pour dessiner des lignes droites, et que je n'allais plus pouvoir me retenir longtemps de hurler. À trente, je me suis dit qu'elle allait se lasser, que les lignes devaient se chevaucher, constituer un maillage, et que ça ne présentait plus d'intérêt, sur le plan esthétique. J'ai failli essayer de me relever mais elle m'avait couchée sur le bois, et m'avait ligotée les poignets et les chevilles aux pieds de la table. Elle s'est arrêté à soixante, et je n'étais plus que douleur, j'avais dépassé la douleur. J'avais crié bien sûr, supplié, pleuré et toujours le cuir s'abattait. Je ne sais pas à quel moment j'ai pensé, très fort, que je méritais ce qui m'arrivait. C'était une cravache longue et fine, d'une souplesse trompeuse et d'un aspect presque rassurant. La douleur qui me tenaillait se mua lentement en plaisir.   Elle était comme quelqu'un qui entrerait dans une pièce noire en portant une torche, mais on voit seulement la lumière, jamais la main. Elle éclairait sans détourner l'attention de la clarté. C'est du vif-argent qui réfléchit sans bord ni cadre, mais agile et prudent, sage et image, un phénix qui renait de toutes ses cendres. Elle fut si heureuse que tout ce qu'elle vit, rendit encore plus séduisante la femme impétueuse. Elle aimait son regard couleur d'aveline, l'épi de cheveux noir de jais sur le coin de son front. Elle aimait sa gêne et son malaise car elle y lut la confirmation qu'elle était aussi fortement attirée par elle. Très hardie dans l'intimité, elle parvint à tout lui céder. Il est peu probable que si j'avais su qu'un jour je devrais figurer nue dans un roman, j'aurais refusé de me déshabiller. J'aurais tout fait pour qu'on mentionne plutôt mon goût pour le théâtre de Tchekhov ou pour la peinture de Bonnard. Mais je ne le savais pas. J'allais absolument nue, avec mes fesses hautes, mes seins menus, mon sexe épilé, avec les pieds un peu grands comme si je n'avais pas terminé ma croissance et une jeune femme qui s'était entiché de mes jambes. À cet instant, elle a les doigts serrés autour de ma nuque et la bouche collée sur mes lèvres. Comme si après une longue absence, je retrouvais enfin le fil de mon désir. De crainte que je le perde à nouveau. Nous restâmes toutes les deux aux aguets, tendues, haletantes, tandis que l'obscurité se répandait jusqu'au fond de la chambre. Elle voulut me dire autre chose à propos de la fidélité, mais ce ne fut pas le moment alors elle me prit la main et nous demeurâmes silencieuses. C'était ridicule et merveilleux. Nous pleurâmes un peu ensemble. Juliette se sentit l'âme noble et généreuse. Nous nous pardonnâmes mutuellement et nous serions heureuses. Charlotte se jeta contre elle et continua à pleurer. En vérité, elle avait le cœur brisé par les larmes. Mais ce fut une douleur exquise, non plus cette douleur absurde de l'absence. Un inextricable mélange de bonheur et de douleur, touchant de sincérité et débordant de tendresse. Les jeux de l'amour voilent d'autant plus aisément sous la facilité et l'agrément sous les plus cruelles douleurs que la victime s'acharne à ne pas les laisser paraître surtout quand la coquetterie du bourreau raffine la cruauté naturelle des attitudes et des preuves. La passion impose de privilégier l'être aimé et les réels bienfaits ne sont agréables que tant que l'on peut s'en acquitter. Charlotte comprit en cet instant qu'elle ne cesserait plus de désirer Juliette et que cet assouvissement, dont elle s'était passée pendant si longtemps, lui deviendrait dès lors aussi nécessaire que l'air qu'on respire, le silence qu'on entend.   Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir
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Par : le 07/09/23
(Texte de BDSM que je remercie chaleureusement)   Dans l'univers complexe et diversifié du BDSM, de nombreuses variantes et niches attirent l'attention des amateurs de pratiques érotiques alternatives. L'un de ces sous-groupes, le fétichisme de Catwoman, émerge comme une fusion intrigante entre la séduction féline et l'esthétique BDSM. Plongeons dans ce monde de désirs sombres et de fantasmes félins, où le jeu de rôle et la puissance érotique se rencontrent. Catwoman : L'élégance féline de l'érotisme Le fétichisme de Catwoman trouve son origine dans le monde du petplay, une forme de jeu de rôle où les participants adoptent le comportement et les traits d'animaux domestiques ou sauvages. Dans ce cas, l'icône de Catwoman, avec son mélange unique de grâce féline et de charme mystérieux, devient le pivot central du jeu. Ce fétichisme met en avant les éléments qui caractérisent Catwoman : sa combinaison moulante en latex ou en cuir, sa démarche sensuelle, et sa capacité à être tantôt câline, tantôt sauvage. Les participants se glissent dans la peau de cette figure emblématique, adoptant son attitude audacieuse et provocante. Le jeu consiste à fusionner les sensations et les émotions associées à Catwoman avec les dynamiques de pouvoir et de contrôle inhérentes au BDSM. Un monde de possibilités sensuelles Le fétichisme de Catwoman ouvre un éventail fascinant de scénarios et de rôles. Les adeptes de cette pratique peuvent se livrer à des jeux de rôle où l'un endosse le rôle de Catwoman, séduisant et provocant, tandis que l'autre incarne un adversaire ou un partenaire consentant, explorant ainsi les dynamiques de domination et de soumission. Les éléments de la tenue de Catwoman, des combinaisons ajustées aux masques en passant par les bottes, jouent un rôle crucial dans la création de l'atmosphère érotique Un groupe de discussion dédié à l'érotisme sauvage de Catwoman dans le pet play Le fétichisme de Catwoman offre une voie unique vers la réalisation de fantasmes érotiques en fusionnant l'esthétique captivante de cette icône avec les dynamiques complexes du BDSM. Ce mélange de jeu de rôle, de sensualité féline et de pouvoir érotique permet aux participants d'explorer leurs désirs sombres dans un environnement contrôlé et consentant. Que vous soyez attiré par l'élégance féline de Catwoman ou par d'autres facettes du BDSM, l'exploration de vos fantasmes et de vos désirs est une aventure personnelle qui mérite d'être abordée avec soin, respect et enthousiasme.
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Par : le 07/09/23
(Texte de BDSM que je remercie chaleureusement)   Dans l'univers de la séduction et de l'érotisme, la lingerie joue un rôle indéniablement crucial. Parmi les pièces qui suscitent un attrait particulier, le string se démarque par son charme subtil et sa capacité à captiver l'attention. De la taille délicate à l'effet visuel provocateur, le string et ses dérivés comme les body strings et les maillots de bain strings sont devenus des symboles intemporels de sensualité et de confiance en soi.   L'érotisme du String : Une Invitation à l'Imagination Dans certains cas, la taille compte, et l'effet peut être inversement proportionnel à la taille. Cette maxime trouve tout son sens dans l'univers de la lingerie. Le string, avec sa finesse et son minimalisme, incarne à merveille cette notion. En dévoilant subtilement les courbes du corps, le string laisse place à l'imagination, laissant le spectateur anticiper ce qui se cache derrière cette parcelle de tissu provocante. La magie du string réside dans son habileté à mettre en valeur les formes tout en laissant suffisamment à découvrir. Le regard est attiré instinctivement vers les lignes sinueuses et les contours gracieux, créant une tension érotique qui titille les sens. C'est dans cette dualité entre révélation et mystère que l'érotisme du string trouve son éclat.   La Puissance de la Confiance en Soi : Oser la Lingerie Affriolante Le choix de porter des pièces de lingerie telles que le string, les body strings ou les maillots de bain strings est bien plus qu'une simple décision vestimentaire. C'est une déclaration audacieuse de confiance en soi et d'acceptation de sa propre beauté. En osant arborer ces pièces suggestives, on embrasse sa propre sensualité et on invite les regards admiratifs. Faites-vous plaisir et amusez-vous avec les strings et leurs dérivés. Les designers de lingerie ont créé une palette de styles et de modèles pour répondre à tous les goûts et toutes les préférences. Qu'il s'agisse d'un string en dentelle délicate, d'un body string avec des découpes provocantes, ou d'un maillot de bain string pour des jours ensoleillés, chaque pièce permet d'exprimer une facette différente de sa personnalité érotique.   Le Jeu de la Séduction Intemporelle La séduction est un art, et la lingerie en est un outil précieux. Les strings et leurs dérivés transcendent les tendances éphémères pour incarner une esthétique intemporelle de la sensualité. Ils rappellent que l'érotisme ne réside pas seulement dans la nudité explicite, mais dans la suggestion et l'éveil des sens.     En conclusion, le string et la lingerie affriolante offrent une invitation séduisante à explorer sa propre sensualité et à exprimer sa confiance en soi. Avec leur pouvoir de captiver l'attention tout en laissant place à l'imagination, ces pièces intimes jouent un rôle essentiel dans l'expression personnelle de l'érotisme. Qu'il s'agisse d'une soirée intime ou d'une journée à la plage, les strings et leurs comparses continueront à jouer un rôle central dans le jeu intemporel de la séduction.  
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Par : le 07/09/23
(Texte de BDSM que je remercie chaleureusement)   La masturbation, souvent considérée comme l'une des premières expressions de la sexualité humaine, a longtemps été entourée de mythes, de tabous et de malentendus. Pourtant, au fil des décennies, la science et la société ont progressivement reconnu son rôle crucial dans la découverte de soi, le bien-être émotionnel et la santé sexuelle. Elle est non seulement une source de plaisir, mais aussi un moyen d'explorer et de comprendre son propre corps, ses désirs et ses limites. Dans le vaste univers du BDSM, où les jeux de pouvoir, la douleur, le plaisir et la confiance se croisent et s'entremêlent, la masturbation trouve une place unique. Elle peut être à la fois un acte d'affirmation de soi et un outil de soumission ou de domination. Alors, comment cet acte intime et personnel s'intègre-t-il dans le monde complexe et nuancé du BDSM? Cet article se propose d'explorer les intersections fascinantes entre la masturbation et le BDSM, en mettant en lumière les différentes façons dont ils peuvent se compléter et s'enrichir mutuellement. La masturbation de l'antiquité aux donjons BDSM La masturbation, bien que présente depuis la nuit des temps, a traversé une histoire tumultueuse, oscillant entre acceptation et réprobation. Dans l'Antiquité, certaines cultures la considéraient comme une pratique normale, voire bénéfique. Les Grecs anciens, par exemple, n'avaient pas de mot spécifique pour désigner la masturbation et la percevaient comme une autre forme d'expression sexuelle. Cependant, avec l'avènement de certaines doctrines religieuses au Moyen Âge, la masturbation a été stigmatisée, associée à la culpabilité et considérée comme un péché. Au fil des siècles, la science a tenté de comprendre la masturbation, la classant parfois comme une maladie mentale ou une déviance. Ce n'est qu'au XXe siècle, avec les travaux de sexologues tels que Kinsey et Masters & Johnson, que la masturbation a commencé à être reconnue pour ce qu'elle est : une composante naturelle et saine de la sexualité humaine. Dans le contexte du BDSM, la perception de la masturbation a également évolué. Dans les premières communautés BDSM, la masturbation, en particulier masculine, était parfois vue comme un signe de faiblesse ou d'incapacité à trouver un partenaire. Cependant, à mesure que la culture BDSM s'est développée et diversifiée, la masturbation a été réévaluée et intégrée dans de nombreux jeux et scénarios. Elle est devenue un outil de pouvoir, un moyen d'explorer la douleur et le plaisir, et une façon d'approfondir la connexion avec soi-même ou avec un partenaire. Aujourd'hui, dans la culture BDSM moderne, la masturbation est célébrée pour sa capacité à renforcer la confiance en soi, à explorer des fantasmes spécifiques et à jouer avec les dynamiques de pouvoir. Qu'elle soit pratiquée en solo ou sous les ordres d'une personne dominante, elle est devenue un élément essentiel de l'expérience BDSM pour de nombreux pratiquants. Masturbation et jeux de pouvoir Le BDSM, dans son essence, joue avec les dynamiques de pouvoir, créant un équilibre délicat entre le contrôle et la reddition. La masturbation, en tant qu'acte intime et personnel, peut être intégrée dans ces jeux de manière profonde et significative. La masturbation comme acte de soumission ou de domination Dans le contexte BDSM, la masturbation peut être utilisée comme un acte de soumission ou de domination. Pour le soumis, se masturber sur ordre d'un dominant peut être une expérience d'humiliation ou d'exposition, où il est vulnérable et ouvert à l'observation et au jugement. Inversement, un dominant peut se masturber devant un soumis pour affirmer son pouvoir et sa position, transformant un acte généralement privé en une démonstration de contrôle. Ordres, contrôles et restrictions liés à la masturbation Les jeux de pouvoir autour de la masturbation ne se limitent pas à l'acte lui-même. Les dominants peuvent donner des ordres spécifiques sur quand, comment et où un soumis peut se masturber. Ces ordres peuvent inclure des restrictions sur la durée, l'intensité, ou même les fantasmes auxquels le soumis est autorisé à penser. De tels jeux peuvent intensifier le sentiment de contrôle du dominant et la sensation de soumission du soumis, renforçant ainsi leur dynamique BDSM. La chasteté et les dispositifs de chasteté comme outils BDSM La chasteté joue un rôle particulier dans le BDSM, en particulier dans les jeux de pouvoir liés à la masturbation. Les dispositifs de chasteté, qu'ils soient pour hommes ou pour femmes, sont conçus pour empêcher la masturbation ou l'orgasme. Ils peuvent être portés pendant des périodes prolongées, avec le dominant détenant généralement la clé ou le moyen de libération. Ces dispositifs renforcent la dynamique de pouvoir, où le dominant contrôle non seulement le plaisir du soumis, mais aussi son propre corps. Pour le soumis, cela peut être une expérience profondément érotique, mêlant frustration et anticipation. Masturbation et auto-BDSM L'auto-BDSM, ou la pratique du BDSM en solo, est une forme d'exploration personnelle qui permet à l'individu de naviguer entre les rôles de dominant et de soumis, tout en étant à la fois l'exécuteur et le récepteur. La masturbation, dans ce contexte, devient un outil puissant pour explorer les limites entre douleur et plaisir. Exploration de la douleur et du plaisir en solo L'auto-BDSM offre une opportunité unique de découvrir ses propres limites et d'expérimenter la douleur et le plaisir à son propre rythme. Sans la présence d'un partenaire, l'individu peut se concentrer pleinement sur ses propres sensations, apprendre ce qui fonctionne pour lui et ce qui ne fonctionne pas, et ajuster l'intensité en conséquence. Cela peut être une expérience libératrice, permettant une introspection profonde et une meilleure compréhension de ses propres désirs. Utilisation de jouets et d'accessoires BDSM pendant la masturbation L'intégration de jouets et d'accessoires BDSM peut enrichir l'expérience de la masturbation. Menottes, pinces à tétons, fouets, plumes, et bien d'autres, peuvent être utilisés pour stimuler, punir ou récompenser. Les jouets vibrants, en particulier, peuvent être utilisés en conjonction avec d'autres accessoires pour intensifier le plaisir. L'utilisation de ces outils permet de créer une ambiance, de renforcer le jeu de rôle et d'ajouter une dimension supplémentaire à l'expérience. Les précautions à prendre lors de la pratique de l'auto-BDSM Bien que l'auto-BDSM puisse être une expérience enrichissante, il est essentiel de prendre certaines précautions. Sans la présence d'un partenaire pour surveiller et intervenir en cas de problème, la sécurité devient primordiale. Il est crucial de connaître ses propres limites, d'avoir un moyen de se libérer rapidement en cas de besoin (surtout lors de l'utilisation de contraintes) et d'éviter les situations qui pourraient entraîner des blessures. De plus, il est recommandé de ne jamais se bâillonner seul et d'éviter toute pratique qui pourrait compromettre la respiration. Les bienfaits de la masturbation dans le BDSM La masturbation, bien au-delà de sa fonction biologique et de son rôle dans le plaisir personnel, offre une multitude de bienfaits, en particulier lorsqu'elle est intégrée dans le contexte du BDSM. Ces avantages transcendent le simple acte physique pour toucher des aspects plus profonds de la psyché et du bien-être émotionnel. Renforcement de la confiance en soi et de la connaissance de son propre corps La masturbation permet une exploration intime et personnelle du corps. Dans le cadre du BDSM, où le corps peut être à la fois un instrument de plaisir et un terrain d'exploration des limites, se masturber peut aider à renforcer la confiance en soi. En découvrant ce qui procure du plaisir, ce qui est inconfortable ou ce qui est douloureusement agréable, on apprend à mieux connaître son propre corps. Cette connaissance peut renforcer l'estime de soi, car elle permet de s'affirmer dans ses désirs et ses limites lors d'interactions BDSM avec des partenaires. Exploration de ses propres limites et désirs La masturbation, surtout lorsqu'elle est combinée avec des éléments BDSM, offre un espace sûr pour tester et repousser ses propres limites. Sans la pression ou les attentes d'un partenaire, on peut explorer des fantasmes, des jeux de rôle ou des scénarios spécifiques. Cela peut aider à identifier des désirs latents ou à clarifier des aspects du BDSM qui sont particulièrement stimulants ou gratifiants. Réduction du stress et amélioration de la santé mentale De nombreuses études ont montré que la masturbation peut aider à réduire le stress, à libérer des endorphines et à améliorer l'humeur. Dans le contexte du BDSM, où la libération émotionnelle peut être amplifiée par des jeux de pouvoir, de douleur et de plaisir, la masturbation peut offrir une évasion mentale profonde. Elle peut servir de mécanisme d'adaptation, permettant une pause des tracas quotidiens et offrant un moment de concentration purement sur soi-même et ses sensations.   A lire également : La masturbation - lorsqu'on vous en impose la vue [Homme] ou [Femme] Masturbation sans orgasme … ou pas
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Par : le 07/09/23
Le petit matin était déjà là. On aurait pu croire que la nuit n'avait pas existé. Les deux amantes avaient alterné les moments d'éveil et d'assoupissement, mélangeant ainsi les frontières entre le rêve et la réalité. Qu'on imagine cette belle jeune fille, d'une ingénuité désarmante, élévée entre un père passionné de musique baroque, une mère qui s'est réfugiée dans un univers de paysages naïfs et de personnages de contes de fées, une institutrice qui n'apportait du monde extérieur que l'abstraction mathématique ou des formules chimiques vides de sens, qu'on imagine cette belle jeune fille découvrant que l'objet de ses amours enfantines, puis adolescentes, est au prise avec une autre femme dont, avec une maladresse inaccoutumée, il ne sait pas se débarrasser pour l'accueillir, elle l'immaculée, et on comprendra que la blessure soit profonde et triste. Mais il y a dans cette âme d'étonnantes ressources de hauteur et de dignité. La révélation du monde inouï de Rochechouart où elle avait été si longtemps confinée, sans effacer la déception si grande qu'elle paraissait même irréelle, impossible, cette révélation préserve Charlotte du désespoir. Il y a aussi en elle une farouche énergie, un mépris absolu du temps. Elle achète un piano. Il serait exagéré de dire qu'elle est une virtuose, mais elle a hérité de son père, une approche généreuse de la musique italienne des XVIIème et XVIIIème siècle, et un doigté si léger que ses mains semblent dessiner des arabesques au-dessus du clavier sans le toucher. La pièce est pratiquement plongée dans la pénombre. Le clair-obscur idéalise le beau visage fin aux longs cheveux noirs. Charlotte, accoudée à la fenêtre de sa chambre, regardait le soir descendre sur la vallée. Le soleil venait de passer derrière les grandes collines, presque des montagnes, que le contre-jour rendait noires, avec des franges de lumière sur le dos des châtaigniers qui montaient courageusement en escalade jusqu'à leurs faîtes. Elle se sentait en paix. Il y avait le tintement des cloches de vaches dans l'ombre, de rares grondements de moteurs d'automobiles que l'on ne pouvait discerner sur la route sinuant sous les arbres, là-bas en bas. Des fumées, par-ci, par là, s'élevaient des toits de tuiles des fermes tapies à la lisière des bois. Quelle merveille d'ajouter les fumerolles d'une cigarette aux volutes qui montaient aux flancs des collines, un verre de meursault à portée de la main. La petite ville de Rochechouart était bâtie sur une corniche de rochers dominant la vallée. Les quelque cents maisons qui la composaient se groupaient en troupeau au pied d'un château féodal dont deux tours ébréchées subsistaient seules. Le clocher de l'église, un peu plus bas, ne s'élevait pas très haut au dessus des toits pointus des maisons anciennes. C'était un village typique, les habitants disaient ville, ils y tenaient, "bien de chez nous", dominant de façon assez abrupte, un des plus beaux paysages du monde. Maintenant, il règne un silence parfait, un silence villageois, à l'heure où les travaux des champs sont abandonnés, un concert de chiens emplit la maison. Le soir qui tombe est un ravissement sous les grands arbres fantomatiques, éclairés par les premiers rayons de Lune qui attirent des myriades de papillons de nuit dont la danse est comme une chute de neige. Sur la route, plus bas, le long de la plaine, les phares des voitures défilent sans bruit et la cascade est si isolée, si intemporelle que Charlotte oublie le bonheur simple de cette fin de journée. Un souffle passe, purifiant l'air qu'elle respirait. L'apparition d'une jeune femme douée de grâce est un moment magique dans la vie et l'œuvre d'un romancier qui a toujours besoin de retrouver des sentiments dépouillés d'artifices. Sa quasi nudité évanescente était délicieusement indécente.    C'était comme un endroit qu'il fallait reconquérir, où il fallait ajouter du souvenir au souvenir. Sa peau, assuraient ses douces amies, avait le goût des abricots mûris au soleil. À la tombée de la nuit, elle ferma les yeux et nous pensâmes qu'elle ne les rouvrirait pas. Elle noyait toujours sa mélancolie dans l'ironie ou de longs silences. Charlotte, en déshabillé noir, cache pudiquement son corps bruni par le soleil. Elle pense à Juliette. Elle n'oublierait jamais leur première rencontre, la mémoire de leur amour à naître, brûlante, glacée, courbées par le désir, comme une bataille d'enfants avec la même innocence et les mêmes rêves. Les yeux fermés, à sa fenêtre, sans pensée, toute envahie de son absence, elle ne peut interdire sa main de glisser le long de son corps et de se caresser. Les amours l'avaient laissé indemne jusqu'à Juliette. Elle adore voir la joie de vivre dans ses yeux malicieux, avec la parfaite connaissance de ses doigts soyeux du corps féminin, jamais lasse d'étreintes fiévreuses, toujours à l'assaut. Pour Charlotte, les hommes sont le mensonge, avec leurs mains fausses, leur appétit, la politique dont ils parlent; ils font impression jusqu'au jour où leur faiblesse éclate; pour la plupart, ils sont peureux et paresseux, et la faiblesse engendre la vulgarité. Juliette était la femme de sa vie. Avec le temps, les corps s'apprivoisent et les caractères se sculptent. Elle avait accepté de se soumettre à elle dans une totale abnégation. La flagellation et les humiliations sexuelles, ça faisait partie de la poésie de Charlotte. Entre douleur et langueur, supplices et délices, telle de la glace sur du granit, le désir était devenu une terre ardente où s'épanouissait son corps. Quand Juliette évoquait l'anatomie altière de Charlotte, sa grâce brune et allongée, sa femme-enfant, fragile et éternellement adolescente, ses seins parfaits, ses longues jambes toujours brunies par le soleil, elle avait peur pour elle, du soleil, des coups de cravache trop violents qui semblaient devoir la brûler. Elle l'aurait voulue, idéalement dans la pénombre d'un boudoir, dans un décor vaporeux qu'elle aurait éclairé de la lueur de ses longs cheveux noir de jais croulant en cascade sur ses épaules nues. Fragile et forte, forte mais attendrissante de faiblesse pensait Charlotte en regardant la nuit monter dans le ciel immense. Que ferais-je sans elle, je serais un peu perdue, désemparée. Charlotte s'ouvrit et se cambra au contact de son doigt qui remontait et qui se mit à masser doucement son bouton de chair turgescent qui gîtait dans l'ombre de son pubis. Ineffable lui fut la caresse de son index à l'orée de sa voie la plus étroite, provoquant en elle une sensation de plaisir telle que jusqu'au fond de son ventre et de ses reins, elle fut traversée d'une tension exquise, presque insoutenable. Elle s'abandonna à cette jouissance, à cette extase irradiante. C'était comme si son être entier, tout son corps, tous ses nerfs, tout son sang bouillonnant affluaient dans son hédonisme solitaire. Elle eut un éblouissement d'impudicité. Elle cria sa lasciveté, avec des saccades et des soubresauts. Elle demeura debout, les cuisses écartées, les bras mous immobiles le long du corps. Elle avait encore en elle des ondes d'orgasme qui se répandaient dans une fréquence de plus en plus lente, comme les vagues qui meurent sur le sable quand la mer est calme sous un ciel étale. Une femme experte n'aurait pas été plus habile à lui donner autant de plaisir, sauf Juliette. Mais elle était heureuse de dormir seule dans le grand lit, avec le calme de la campagne tout autour. Elle allait tirer les rideaux, laisser entrer la lumière du soir recouvrir ses rêves et la Lune éclairer les arbres. Dehors défilaient la route, les arbres, les collines et les ruines du vieux château. Même dans l'obscurité, elle vivait le regard de quelqu'un qui l'aimait.    Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 07/09/23
Assurément, j'aurais pu me faire entretenir, et l'occasion ne m'avait pas manqué. J'avais accepté une ou deux amantes, moins parce qu'elles me plaisaient, elles ne me déplaisaient pas, que pour me prouver que j'étais capable d'inspirer le désir et l'amour. La seconde m'avait fait cadeau d'une ceinture de chasteté exactement à ma taille et son créateur, dans un souci bien compréhensible d'efficacité, avait ménagé deux orifices qui pouvaient laisser pénétrer des objets cylindriques de moindre taille. Le soir, j'attendis Juliette impatiemment en devinant le programme qu'elle avait imaginé pour fêter le bel objet fantasmatique. Elle me proposa de m'emmener finir la soirée dans un club échangiste. Je fus ravie de cette proposition. Je brûlais d'impatience de m'exhiber devant les habitués de ce lieu, avec la fierté de n'appartenir qu'à celle que je suivais fidèlement. Je portais des bas noirs, la ceinture de chasteté et une veste en soie également noire dont l'amplitude laissait entrevoir mon intimité. Un collier de chien ciselé de métal argent et serti d'un petit anneau destiné au mousqueton de la laisse donnait à ma tenue le plus bel effet. J'étais fière, je me sentais élue et fêtée, d'autant plus que ma Maîtresse m'avait préparée à vivre des évènements importants au cours de ce week-end. J'étais terriblement excitée de me retrouver face à un couple de dominateurs chevronnés, qui partiquait les rites du sadomasochisme depuis plus d'années que j'en avais moi-même vécu. Une fois encore, ma principale crainte était de ne pas avoir la force et la volonté de me montrer à la hauteur des épreuves sur lesquelles on allait me juger, et, travers moi, ma Maîtresse. L'inconnu, qu'elle n'osait toujours pas regarder, demanda alors, après avoir passé la main sur ses seins et le long de ses reins, qu'elle écartât les jambes. Juliette la poussa en avant, pour pour qu'elle fût mieux à portée. Cette caresse, qu'elle n'acceptait jamais sans se débattre et sans être comblée de honte, et à laquelle elle se dérobait aussi vite qu'elle pouvait, si vite qu'elle avait à peine le temps d'en être contrainte; il lui semblait sacrilège que sa maîtresse fût à ses genoux, alors qu'elle devait être aux siens, elle sentit qu'elle n'y échapperait pas. Elle gémit quand les lèvres étrangères, qui appuyaient sur le renflement de chair d'où part la fine corolle inférieure, l'enflammèrent brusquement, le quittèrent pour laisser la pointe chaude l'enflammer davantage; elle gémit plus fort quand les lèvres la reprirent. Elle sentit durcir et se dresser le membre qui l'étouffait, qu'entre les dents et les lèvres, une onde aspirait, sous laquelle elle haletait. L'inconnu la quitta d'un brusque arrachement et lui aussi cria. Dans un éclair, Charlotte se vit délivrée, anéantie, maudite. Elle avait accomplit la fellation avec un recueillement mystique. Le silence soudain l'exaspéra. Elle était prise. Elle comprit enfin que le membre qui la pénétrait était un olisbos dont Juliette s'était ceint la taille. Avec un vocabulaire outrageusement vicieux, elle exigea d'elle qu'elle se cambre davantage, qu'elle s'offre totalement pour qu'elle puisse être remplie à fond. Elle céda à l'impétuosité d'un orgasme qu'elle aurait voulu pourvoir contrôler. C'était la première fois qu'une femme la possédait par la seule voie qui soit commune avec un homme. Juliette parut subitement échauffée. Elle s'approcha d'elle, la coucha sur le dos sur un lit, écarta ses jambes jusqu'au dessus de son visage et exigea qu'elle la lèche. Charlotte darda alors sa langue et lapa avec avidité le ventre détrempé de sa Maîtresse.    On lui fit prendre des poses provocantes pour attiser le désir des inconnus. Elle en rajoutait jusqu'à devenir franchement obscène. Au moment où les moins timides commençaient à s'approcher d'elle, avec la compréhensible intention de profiter directement du spectacle qu'elle offrait, Juliette la fit mettre à quatre pattes et retira de la centure de chasteté le long olisbos d'ébène qu'elle avait placé au début de la soirée. Les traces de son excitation y étaient visibles et Juliette lui ordonna de les faire disparaître avec sa langue. Elle savait qu'elle allait être prise par l'arrière et contrainte par la bouche simultanément. Qu'importait dès lors que sa Maîtresse se se servît de sa bouche ou de ses reins comme celle d'une putain ? Ses cuisses musclées s'écartèrent sous la pression de sa langue. Elle s'ouvrit davantage et se libéra violemment dans sa bouche. Charlotte ne sentait plus que le collier, les bracelets et la chaîne, son corps partait à la dérive. Des mains glacées se posèrent sur sa peau et la firent tressaillir.Ce premier contact l'avait surprise mais elle s'offrit avec docilité aux caresses qui devinrent très vite agréables. On lui fit savoir que plusieurs personnes étaient venues assister à son dressage. Chacune d'entre elles allait lui donner dix coups de fouet. Elle se préparait à cette épreuve en se concentrant sur la volonté dont elle allait devoir faire preuve. Elle fut mise à nue et attachée sur la croix de Saint André. Elle reconnut immédiatement les coups de fouet appliqués par sa Maîtresse. Elle a une méthode particulière, à la fois cruelle et raffinée, qui se traduit par une sorte de caresse de la cravache ou du martinet avant le claquement sec, toujours imprévisible et judicieusement dosé. Juliette sait mieux que quiconque la dresser. Après le dernier coup, elle caressa furtivement ses fesses enflammées et cette simple marque de tendresse lui donna le désir d'endurer encore davantage pour la satisfaire. On lui ordonna de se mettre à quatre pattes, dans la position sans doute la plus humiliante pour l'esclave, mais aussi la plus excitante pour l'exhibitionniste que sa Maîtresse lui avait appris à être, en toutes circonstances et en tous lieux. Elle reconnut à leur grande douceur des mains de femme qui commencèrent à palper son corps. Avec un certain doigté, elles ouvrirent son sexe. Peu après, son ventre fut investi par un objet rond et froid que Juliette mania longtemps et avec lubricité. Les Maîtres décidèrent alors qu'elle devait être reconduite au premier étage. On lui débanda les yeux et elle put connaître le visage des autres invités de cette soirée mémorable. Elle découvrit ainsi que Laurence était une superbe jeune femme brune aux yeux clairs, avec un visage d'une étonnante douceur dégageant une impression rassurante de jovialité. Elle se fit la réflexion qu'elle était physiquement l'inverse d'une dominatrice telle qu'elle l'imaginait. Charlotte fut mise à nouveau dans le trou aménagé dans le mur, où elle avait été contrainte la veille. Le parcours serait long. Pour son plus grand bonheur, elle n'était pas encore arrivée au bout.   La jeune femme luttait contre la tentation de prêter à ces choses si visibles des pensées et des sentiments humains. Mais accepter n'était pas un mot facile à accepter. Il ouvrait la porte à toutes les capitulations. Avec sa poitrine découverte, son collier métallique et ses bracelets de recluse, il suffisait aux hommes qu'elle servait d'exiger qu'elle se tînt auprès d'eux pour vouloir la sodomiser. Ce fut pourquoi on la maltraita davantage. Les yeux de nouveau bandés, nue, droite et fière, parée pour la circonstance d'un seul harnais et d'un bustier en cuir et d'une cagoule qui emprisonnait sa nuque, ne laissant passer l'air que par une ouverture pratiquée au niveau de la bouche qui, ainsi pourrait être disponble si quelqu'un voulait l'utiliser. Ce fut sa Maîtresse qui la conduisit. Elle était alors en position, jambes docilement écartées, la croupe exagérément offerte, la bouche déjà ouverte, prête à être investie selon le bon vouloir de sa Maîtresse. Pendant que l'on usait de ses orifices ouverts, Xavier exhibait devant elle son sexe congestionné qu'elle tentait de frôler avec ses lèvres, puis avec la pointe de sa langue dardée au maximum. Mais Xavier, avec un raffinement de cruauté qui acheva de l'exciter, se dérobait à chaque fois qu'elle allait atteindre sa verge, l'obligeant à tendre le cou, la langue comme une véritable chienne. Elle entendit quelques commentaires humiliants sur son entêtement à vouloir lécher la verge de l'inconnu. Ces injures, ajoutées aux coups qui ébranlaient son ventre et aux doigts qui s'insinuaient partout en elle, lui firent atteindre un orgasme dont la soudaineté la sidéra. Elle avait joui, comme fauchée par une rafale de plaisir que rien n'aurait pu retarder. Un homme dont elle ne put apercevoir le visage s'adressa à elle en la traitant de "sac à foutre". Elle apprit plus tard qu'elle était là pour servir de réceptacle à la semence des hommes, qu'elle devait les recevoir par tous les orifices de la nature, sans jamais protester ni même trahir un quelconque sentiment. C'était une femme ravalée au rang d'objet, muet et servile. Ayant été prise d'un besoin pressant et ayant demandé avec humilité à sa Maîtresse l'autorisation de se rendre aux toilettes, on lui opposa un refus bref et sévère. Confuse, elle vit qu'on apportait au milieu du salon une cuvette et elle reçut de Juliette l'ordre de satisfaire son besoin devant les invités rassemblés. Une panique irrépressible la submergea. Autant elle était prête à exhiber son corps et à l'offrir au bon plaisir de Juliette ou à apprivoiser la douleur pour être digne d'elle, autant la perspective de se livrer à un besoin aussi intime lui parut inacceptable. La légère impatience qu'elle lut dans le regard attentif de Juliette parut agir sur sa vessie qui se libéra instinctivement. Elle réussit à faire abstraction de tous les témoins dont les yeux étaient fixés à la jointure de ses cuisses. Lorsque elle eut fini d'uriner, sa Maîtresse lui ordonna de renifler son urine, puis de la boire. Bouleversée par cette nouvelle épreuve, elle se sentit au bord des larmes, mais n'osant pas se rebeller, elle se mit à laper en avalant le liquide encore tiède et à sa vive surprise, elle éprouva une indéniable délectation à ce jeu inattendu. Après avoir subi les regards des invités, elle fut amenée devant Laurence dont elle dut lécher les bottes vernies du bout de sa langue. La jeune femme séduisante la récompensa par une caresse très douce, qui ressemblait au geste que l'on fait pour flatter le col d'un animal soumis, d'une chienne facile et docile. Le dîner fut annoncé à son grand soulagement, enfin le pensait-elle.   Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 06/09/23
Simon Purcell, auteur reconnu pour ses œuvres axé sur les principes gynarchiques, nous offre avec "Le prisonnier de Gynarchie" une histoire à la fois douce et intense, qui explore les nuances de la domination et de la soumission dans un monde où la Gynarchie règne en maître. L'histoire se déroule dans un contexte post-apocalyptique, après la chute de l'Empire Ertien. Antonius, un jeune conscrit de l'armée déchue, est capturé et placé dans un camp de prisonniers sous le contrôle des forces Gynarches. Bien que les conditions de vie soient relativement clémentes, la privation de liberté et la surveillance constante des geôlières rappellent sans cesse aux prisonniers leur statut de soumis. Les chasticapes et colliers traceurs sont des symboles puissants de cette domination, tout comme les punitions corporelles infligées en cas de désobéissance. Mais c'est la rencontre entre Antonius et Madame Alba qui donne une dimension particulière à cette histoire. Madame Alba, représentante de la Gynarchie, est chargée de "dresser" les prisonniers selon les préceptes de ce nouveau régime. Sa relation avec Antonius est complexe, mêlant domination, désir et peut-être même affection. Cette dynamique entre les deux personnages est le cœur du roman, et Purcell la manie avec une habileté remarquable. Ce qui frappe dans "Le prisonnier de Gynarchie", c'est la douceur avec laquelle Simon Purcell traite le sujet de la domination. Contrairement à ses œuvres précédentes, souvent plus plus crues, ici l'auteur opte pour une approche plus romantique, sans pour autant sacrifier l'intensité et la complexité de l'intrigue. Simon Purcell a le don de jouer avec les mots, de les dominer pour mieux les mettre au service de son récit. Sa plume est à la fois élégante et puissante, et il parvient à nous immerger totalement dans son univers. Que l'on soit familier ou non avec le concept de Gynarchie, ce roman saura captiver le lecteur de la première à la dernière page. "Le prisonnier de Gynarchie" est une œuvre à la fois délicate et profonde, qui explore avec finesse les thèmes de la domination et de la soumission. Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaires ci dessous.
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Par : le 06/09/23
Rêves - Fantasmes ou Illusion? Pour  me promener autour du camping naturiste, j'avais mis un short bien court( ouvert sur le cotés!), un débardeur à fines bretelles avec dans le dos écrit "BDSM" et devant une impression d'une corde, de menottes ainsi qu'une cagoule. Difficile d'être plus clair :* Nues pieds, je me baladais sur le coté gauche de la route. pas de sac à dos, juste une casquette et une paire de lunettes de soleil! Les voitures ralentissaient en me croisant, par fois klaxonnaient en me doublant. Après une heure de marche en plein soleil, vers 14 heures et un bon début de transpiration, un premier véhicule s'arrête et je ne sais pas trop pourquoi, à la tête du chauffeur, je continue ma marche de célibataire. Un second, puis un troisième, puis au cinquième je décide à me laisser prendre en stop. Assis coté passager, je mets ma ceinture lorsque le chauffeur s'arrête, me mets des lunettes très foncées  et me passe des menottes dans le dossier du siège! C'était sur, j'étais tombé sur un Dominateur sans aucun doute : il avait des menottes dans la boite à gants, Je ne connaissais rien de lui et réciproquement, jusqu'où irait-il ? J'avais pas mal de limites, par exemple, je ne pratique pas la sodo, ni le Fist et de plus je n'aime pas sucer un sexe! Je ne tirais pas trop sur les menottes pour avoir vu les conséquences et les effets, les blessures qu'elles peuvent causer  sur les poignets. Pour le moment, j'étais satisfait et excité par la situation! Mais la suite à quel sauce j'allais être cuisiné ? Mon sexe me faisait mal d'excitation et mon sein gauche devenait de plus en plus douloureux. Où allait-on ? Je ne vois rien avec ces lunettes et nouvel arrêt, comme mon débardeur ne peut être enlevé avec le port de la ceinture et mes poignets liés dans le dos, ce que je craignais arrive : il est vigoureusement déchiré.   J'avais mis tant de temps à le fabriquer!   Désormais torse nu ( je serais bien obligé de rentrer ainsi!) , dans la voiture d'un inconnu, fermeture éclair du jean descendue, il y avait déjà un bon moment que mon sexe se sentait à l'étroit dans mon string! Le moteur tournait toujours et les mains du chauffeur n'ont guère tarder à me pincer les seins de plus en plus fort. Ré départ et comme c'était une voiture automatique, la main droite libre du chauffeur continuait à triture mon  sein gauche en alternance avec mon sexe. Pour des raisons pratiques mon sein droit était ignoré. La voiture repart et je sens très vite une main baladeuse déboutonner mon jean afin de mieux pouvoir tâter mes parties génitales. Après plusieurs ralentissements et arrêts, Mon chauffeur remonte la fermeture éclair de mon short et coupe le moteur. Je ne peux descendre à cause de la ceinture, le chauffeur ouvre ma portière, défait ma ceinture et libère une des menottes, je peux alors bouger et à l'aveugle je descends du siège pour me retrouver aussitôt bras menottés devant, tiré par la chaine des menottes. J'entends le, bruit d'une serrure, on entre dans une pièce sombre et je dois mettre les mains sur la tête. Je sens mon short et mon slip descendre sur les chevilles! Me voila tout nu, menottés devant un inconnu dans un endroit inconnu! Impossible même de marcher, mon short sur les chevilles m'empêche de bouger. J'ai pris le risque de monter dans cette voiture et maintenant que va-t-il m'arriver ? J'ai pris le risque et aussi provoquer un peu avec mon débardeur bien ciblé en dessins sans équivoque ! Je reste nu debout, les mains menottées au dessus de la tête et short sur les chevilles qui m'empêchent de marcher un peu ! J'attends la suite, nu comme un vers, mon corps offert librement & volontairement sans trop savoir ce qui pourrait m'arriver ! En effet pour un soumis, il est bien difficile et délicat de se livrer sans prendre de risque, principalement avec un nouveau Maître. Ce qui est bien le cas aujourd'hui, puisque c'est ce que cherchais et que j'ai bien voulu, sans regrets pour l'instant! Mon Dominateur d'occasion m'enlève mes nus pieds et en profite pour enlever mon short, afin de m'écarter un peu les jambes ! Je sens mes bras tirés vers le haut par les menottes, je bande toujours comme un excité qui ne sait pas trop ce qui va se passer ! Au vrai, pour dire : je n'aime pas le port des menottes métalliques, je préfère nettement un bon bondage, ou des bracelets  même un peu serrés ! Les menottes en métal peuvent faire très mal si on force ou tire dessus, les os du poignets étant juste sous la peau. Debout, bras tendus, toujours nu, je reste la sans un mot. Enfin, ce qui devait arriver, arriva, je sens tout mon corps momifié d'un film plastique qui va désormais m'empêcher tout mouvement et bien sur toute possibilité de partir de cette situation bien excitante!   Profitant de cette totale immobilisation, Mon Dominateur du jour en profite pour changer les menottes par des bracelets très serrés, ce qui bien soulage quand même mes poignets endoloris. Combien de temps, suis-je resté ainsi à transpirer, à sentir la sueur dégouliner sur l'ensemble de mon corps ( on est en été et je ne sens pas de climatiseur!) Sexe toujours en rut, je devine Mon Maître du jour me frotter le sexe et les seins de plus en plus fortement! Les pointes des seins deviennent dures et  je sens bientôt la mise en place de pinces à travers ou sous le film plastique. Mon sexe est toujours prisonnier du latex, je transpire de plus en plus et je commence à avoir sérieusement aux bras trop tirés en haut ! La momification fait bien son effet d'emprisonnement et augmente sérieusement la transpiration. Les bras tirés vers le haut commencent à être douloureux et je commence à sentir des fourmis dans les mains. Je suis toujours aussi excité bien que je ne puisse rien deviner de la suite des événements à venir. Je ne connais rien des envies de Mon nouveau Dominateur Enfin, je sens mes bras libérés de la tension verticale et toujours momifié je me laisse aller lentement à m'allonger au sol, sur le dos. Temps de repos bien court ou commence, ou plutôt continu un travail précis de connaisseur sur mes seins déjà bien endoloris! Les pinces sont enlevées et comme je m'y attendaient un peu, vite remplacé par de grosses pompes à seins. Par expérience, je reconnais l'aspiration, mais celle ci cette fois me semblent bien plus monstrueuses et beaucoup plus aspirantes ! Auparavant, j'ai senti mon Maître déchirer le film plastique qui enserrait mes seins, et surtout de les lubrifier généreusement afin d'augmenter encore plus l'aspiration. Mes seins en folies doivent avoir au moins triplés de volume et la très forte aspiration commence à devenir de plus en plus douloureuse. Mon sexe suit l'excitation quand je sens un lien qui l'emprisonne avec les testicules augmentant encore un peu plus mon excitation sexuelle. C'est sur, j'ai bien affaire à un dominateur expérimenté, qui sait prendre son temps et mener aussi un soumis au paroxysme de l'excitation. J'ai l'impression que mon sexe est en feu et que je vais jouir rapidement, sauf que le bondage très serré de mon sexe et des testicules m'empêche une éjaculation salvatrice. Sur le dos, au maximum de ce que j'ai pu connaître auparavant, j'ai très envie de pouvoir me branler et de me faire enfin jouir pour clôturer un peu cette cérémonie un peu bizarre. Je ne suis pas encore au bout de mes surprises quand je sens un doigt me lubrifier l'anus, aussitôt suivi de la pénétration d'un petit gode électrique. Il ne manquait plus que cela pour parfaire mon excitation. Le gode s'enfonçait de plus en plus et mon sexe devenait fou à ne pouvoir jouir, tandis que mes seins semblaient devoir exploser sous l'aspiration indécente et voluptueuse. Enfin une main s'est acharné sur mon sexe, pas assez longtemps à mon gout, et à ma grande surprise vite remplacé  par une bouche gourmande et très aspirante, mes seins presque aussitôt libérés des pompes ont étés virilement et douloureusement malaxés, ce qui a inévitablement provoqué une formidable éjaculation dans la bouche de ...... Je suis resté assez longtemps au sol exténué par la momification et l'excitation générale, et je ne me suis pas trop rendu compte de l'enlèvement du film plastique qui momifiait l'ensemble de mon corps.   Enlèvement des  bracelets !J'ai même du dormir un petit moment avant de revenir au réel. Mon Nouveau Maître temporaire  était parti, m'abandonnant dans la solitude sans savoir si un jour je pourrais le retrouver et ainsi renouveler cette extraordinaire expérience bien insolite et très agréable! J'ai ramassé les reste du film de momification que j'emmènerais avec moi. pour le jeter dans  la première poubelle que je trouverais une fois dehors. Seul, je me suis permis d'aller faire un tour à la salle de bain pour prendre une douche chaude, bien agréable, un coup de serviette pour finir. Je me suis rhabillé et tranquillement, sorti d'un mobil-home pour rentrer torse nu dans le mien : c'était donc probablement un campeur d'ici ? Bien sur, je n'ai aucune photo de cette fameuse et inoubliable rencontre, puisque Mon Maître d'occasion est parti clandestinement ! Je suis sorti libre et heureux du dénouement de mon escapade bien risquée quand même!
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Par : le 04/09/23
Troisième partie. ****************** On mange à l'hôtel, ensuite on part à Tijuana... Là, on prend un avion pour La Havane. Oui, à Cuba. Je pourrais parler de Summer, de l'avion, de La Havane, où les filles ont des fesses qui ressemblent aux miennes et des vieilles voitures américaines rutilantes de chromes. Le problème c'est que Summer est pressée... Elle veut arriver à destination rapidement. On ne visite pas... À La Havane, un bateau attend. Un beau yacht de taille moyenne. Après pas mal supplications, Summer me dit enfin ce qu'on va faire. Mais en me traitant comme si j'avais 6 ans : — Tu sais ce que c'est, des pirates ? — Oui... — Ceux des Caraïbes pillaient les navires espagnols, qui revenaient avec des bijoux et de l'or volés aux Incas. Tu sais quand ça se passait ? — ... Euh... il y a des siècles... — Bien... Au 17e siècle, ils se retrouvaient sur l'île de la Tortue, près d'Haïti. Un de ces pirates s'appelait Arthur Catt et il a enterré plusieurs trésors sur une île. Le jour où il a voulu aller les rechercher, pour repartir en Espagne, fortune faite, une tempête a envoyé son navire par le fond, et lui avec. Mais faut pas pleurer, il était méchant, ce pirate. Les gens qui sont avec nous rigolent. Je n'ai pas le choix, je joue le jeu en lui disant : — Et nous on va chercher les trésors et on pourra s'acheter beaucoup de jouets. — Bien petite Ashley. Et on va les chercher où, ces trésors ? — Sur une île ? — Oui, on va à Cat Island. *** On est six en tout, trois hommes et trois femmes. Summer, Martha – une métisse assez forte d'une trentaine d'années originaire des Bahamas – et moi, du côté des femmes. Johnny, un homme d'une quarantaine d'années qui pilote le bateau, Dean, un costaud plus jeune, genre ancien des forces spéciales et Thomas, un homme assez distingué d'environ 50 ans, du côté des hommes. Cat Island est une île très allongée. Seul un de ses côtés est habité, l'autre est parsemé de marais, de lagunes et de quelques plages... On arrive devant une petite ville et on s'amarre le long d'une jetée. Summer et Thomas descendent du bateau pour les formalités de douane. Ils reviennent avec un homme en uniforme qui jette un coup d'œil au bateau, sans monter à bord. Rapidement, ils se serrent la main. Des formalités réduites au minimum... Ils reviennent à bord et on fait le tour de l'île, pour jeter l'ancre dans une petite baie bien abritée. On arrive là en fin d'après-midi. On s'installe à l'arrière du bateau et Summer nous dit : — Il y a pas mal de précautions à prendre, quand on ira sur terre. Il faut mettre un pantalon, une chemise à longue manche et du "repelant" (anti moustique) sur le visage. Il y a plusieurs serpents venimeux sur l'île, vous aurez du sérum avec vous. Hélas, il n'y en a pas pour une araignée proche de l'araignée recluse. Dans ce cas-là, il faut aller à l'hôpital. J'ai un jour vu à la télé les dégâts causés par la piqûre de cette araignée, genre nécroses des chairs, c'est affreux ! Summer poursuit : — Vous aurez aussi une bombe à poivre, car il y a des cochons sauvages et les gros mâles peuvent être dangereux. Du poivre contre des cochons sauvages, c'est pour rire ? Elle poursuit : — On aura chacun un secteur. Je lui demande : — Je ne serai pas avec toi ? — Non, tu auras aussi un secteur à fouiller. Elle attend... J'irai seule, je n'ai pas peur, je... C'est plus fort que moi, je m'entends dire : — Il ne faudrait pas que quelqu'un reste sur le bateau, au cas où ? — Si, et cette personne s'occuperait du ménage et des repas. Tu préfères rester sur le bateau et faire ça ? NON !! — Oui... — Sors-moi une phrase complète. — Je préfère rester sur le bateau pour m'occuper des repas et du ménage. — Bien, tu mettras ma robe noire et un tablier blanc... C'est logique que Thomas qui joue le rôle du riche homme d'affaires ait une bonne sur son bateau. Elle me regarde et ajoute : — Si ça ne te convient pas, tu peux toujours nous accompagner dans la forêt. Et qui fera la bonne ? Un des hommes ? Summer hausse le ton : — Tu réponds ? — Je resterai sur le bateau et je m'occuperai du ménage. — D'accord, mais ne change plus d'avis. Je dois t'apprendre à manier un revolver. — Pourquoi ? — On ne sait jamais. Avoir un revolver en main, c'est moins dangereux que se faire attaquer par des araignées recluses ou des cochons sauvages... ou des serpents venimeux. Elle va chercher un pistolet ou un revolver, je ne sais jamais ce qu'il faut dire, et elle me montre le maniement. Il faut qu'il y ait des balles, que le cran de sûreté ne soit pas mis et puis on tire. C'est amusant. Enfin, je veux dire c'est l'aventure. Hélas, ça ne dure pas, car dès que je maîtrise ce maniement, elle me dit : — Va mettre la robe et le tablier qui sont sur le lit et ensuite tu iras chercher de quoi manger. Elle a déjà tout préparé et elle savait que je n'oserais pas aller sur l'île sans elle. Je me change, puis je vais à la cuisine. Je prends un plateau pour mettre des assiettes, des couverts et des boîtes de bière. Ils sont installés autour de la table. Quand j'arrive en uniforme avec mon plateau, ils m'applaudissent en riant. Ouais... Je sers tout le monde, puis je vais chercher les conserves et les biscottes qu'on a achetées à La Havane. Il n'y a pas de chaise pour moi. Summer me dit : — Tu mangeras après et puis prends l'habitude de nous dire Monsieur et Madame, pour ne pas faire de gaffes si on a des visites. J'ai trop envie de lui dire "stop, je vais fouiller aussi". Hélas, la trouille m'en empêche. Bon, je dois être lucide, les autres sont des durs, même Martha, moi pas. Quand ils ont mangé, Summer me fait une place à table. Je m'assieds sur un tabouret et je mange ce qui reste. Elle me laisse boire de la bière, je ne suis pas vraiment une bonne, mais une... associée déguisée en bonne pour donner le change. Le soir, je peux dormir avec elle. *** Le lendemain, debout à 7 h. Je sers le petit déjeuner, puis ils se préparent et partent en zodiac vers la plage. Ils le dissimuleront sous des branches. En principe personne ne vient de ce côté de l'île, sauf en bateau et dans ce cas, c'est à moi d'avertir Summer par téléphone. Comme il fait très chaud, j'enlève ce bête uniforme. Nue, je fais la vaisselle, puis les chambres, je range aussi. Ça me prend près de deux heures... Je suis en sueur et à midi, je vais m'installer à l'arrière du bateau avec mon revolver. Summer m'a dit que je pouvais utiliser son PC. Je cherche des renseignements sur les Bahamas, Cat Island, les pirates, les araignées... De temps en temps, je fais le tour du bateau pour voir si tout est calme sur mer et sur terre. J'ai entendu parler d'un nouveau site sur lequel on peut créer son personnage et faire des trucs marrants. Je me fais un personnage moitié Lara Croft, moitié "transformer", un super avatar. Ça ne m'empêche pas de jeter un coup d'œil autour de moi. En fin d'après midi, ils reviennent. Je mets la robe pour aller les accueillir. Hou là ! Ils ne sont pas frais ! Ils ont le visage et le cou couverts de piqûres de moustique et même des blessures, causées sans doute par des épines. Summer me dit : — Apporte de l'eau. On a bu tout ce qu'on avait, on est déshydratés ! Ils s'installent à l'arrière et je vais vite chercher des bouteilles d'eau et des boîtes de bière. Ils boivent tous goulûment. Je demande : — Vous avez trouvé quelque chose ? Summer me montre des monnaies, dont une en argent, en disant : — C'est une monnaie espagnole, ils sont passés par la plage. Apporte-nous à manger... Je suppose que c'est prêt ? — Je ne savais pas que... — Je t'ai donné une liste ce matin. — Oui, mais... — Qu'est-ce que tu as fait exactement ? — La vaisselle, les chambres, j'ai tout rangé... et... — Ensuite ? Ne mens pas ! — Je... j'ai... joué sur le PC, mais... — Tu as fait la lessive ? — Ouch ! J'ai oublié... — Bon, on réglera ça après le repas. — Pardon Summer, j'ai oublié, je te jure... — Sers le repas !! Oh putain ! J'ai complètement oublié le repas aussi. Je mets tout ce qu'il reste à table et j'attends le verdict de Summer. Je sais qu'elle va me punir et je sais que je le mérite.  Quand ils ont fini, ils discutent de ma punition. Summer demande à Martha : — Tu veux bien lui donner une fessée ? Moi, elle me saoule. — Avec plaisir. Summer me dit : — Va sur les genoux de Madame Martha. Je gémis : — Je t'en prie, pas devant tout le monde. — 5, 4, 3, 2... Je vais aussitôt me coucher sur ses cuisses. Cette fessée, je la mérite ! Je sais pourtant bien qu'avec Summer, je dois faire attention. Je ne peux pas oublier quelque chose, surtout quand elle l'a écrit. Martha prend mon poignet gauche et bloque mon bras le long de mes reins, puis, elle relève la petite robe noire qui me sert d'uniforme et sa main claque sur mes fesses ! — Aïee !!! Pas trop fort, je... — Aïeee !!!... Je n'oublierai pluuuus... — Aïeeeeee!!! Ça fait maaaal... — Aieeeeee!!! Pardon d'avoir... — Aaïeee!!!! Je ferai... Une bonne vingtaine de fois, sa main vient claquer mes fesses et le haut de mes cuisses. Ce n'est qu'une fessée manuelle, mais cette femme a beaucoup de force, hélas. Elle me remet sur mes pieds et je frotte doucement mon derrière en pleurnichant. C'est ça l'aventure avec un grand A ? Je n'ai surtout pas envie que Summer m'envoie au lit sans manger, alors je dis : — Je n'oublierai plus... Summer répond : — J'espère pour toi... Si tu veux jouer à des jeux idiots plutôt que faire ce que je dis, tu sais ce qui t'attend. Remercie Martha aussi et ensuite tu peux manger. Au point où j'en suis, une humiliation de plus ou de moins... J'embrasse la main qui m'a fessée en disant : — Merci pour cette leçon Madame Martha. — Avec plaisir, quand tu veux. Je m'assieds pour manger, en grimaçant. Thomas me dit : — Super cul, petite. — Merci M'sieur. À suivre.   Un grand merci à Bruce Morgan pour les super dessins. Notre nouveau livre s’appelle : « Lizy, soumise autour du monde », il y a 60 illustrations de Bruce Morgan et vous allez l’adorer. https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search Bruce Morgan a aussi illustré les 6 tomes de "Mia sans dessous".  
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Par : le 04/09/23
Je ne comprenais pas ce que je cherchais avec cette jeune femme; mais je ne cherchais pas à le comprendre. Ce qui me plaisait, chez elle, c'était sa douceur, une douceur telle que je croyais qu'il n'en existait que dans les tableaux de Vermeer de Delft, à travers laquelle se laissait clairement sentir la force souple d'une lame d'acier. Les modestes vertus que j’ai vues briller n’ont pas peu contribué à me faire comprendre et aimer la religion vraie, celle du dévouement, et de l’abnégation. J'avais pris beaucoup de plaisir à cet après-midi, et pour le moment je ne cherchais pas plus loin, je ne voulais pas penser. Penser, je le pressentais, aurait tout de suite entraîné des questions et des exigences douloureuses: pour une fois, je n'en ressentais pas le besoin, j'étais contente de me laisser porter par le cours des choses, comme par la musique à la fois souverainement lucide et émotive de Monteverdi, et puis l'on verrait bien. Au cours de la semaine qui suivit, dans les moments creux du travail, ou le soir chez moi, la pensée de son visage grave ou de la tranquilité de son sourire me revenait, presque obsédante, une pensée amie, affectueuse, qui ne m'effrayait pas. Il s'agissait d'un accord, dont les orages de la passion ne risquaient pas de troubler l'harmonie et, surtout, d'un moyen de se contempler mieux que dans la solitude dont l'ombre portée obscurcissait le jugement. Charlotte entrait dans l'enfer. Elle ne le savait pas. Une miséricordieuse providence lui cachait l'avenir de rencontres fortuites et de désespoirs où elle avançait. Elle avait repris ses habitudes. Les chagrins s'y cachaient encore, tapis sous les souvenirs et sous les gestes quotidiens, mais le temps qui passait les entourait d'un brouillard, les insensibilisait peu à peu. Elle avait mal mais elle pouvait vivre. Une existence mélancolique où l'attente était remplacée par la résignation et les espérances par des reproches toujours sanglants qu'elle ne pouvait cesser de s'adresser. Elle n'était pas encore descendue à ces profondeurs de souffrances où de mystérieux rendez-vous lui avaient été donnés auxquels il lui fallait devoir se rendre. Il lui semblait qu'elle aurait à souffrir. Mais les prémonitions sont toujours aisées après coup. Elle avait tant de fois retourné dans sa tête tous ces monstrueux enchaînements. Un simple coup de téléphone. L'espoir l'avait ressaisie d'un seul coup, l'avait enlevée, comme un paquet de mer, vers des hauteurs où elle flottait avec un peu d'hébétude, d'où l'incrédulité n'était pas absente. La voix de Juliette avait été très sèche, froide. Elle se répétait que le bonheur, ce n'était plus possible. Mais l'espérance était là pourtant. Ses vieux rêves ne l'avaient pas abandonnée.   Mais le passé est une chose qui, lorsqu'il a planté ses dents dans votre chair, ne vous lâche plus. Son attitude me donnait du ressentiment, elle était à mon avis tout à fait injustifiée: elle n'avait pas à se mêler ainsi de ma vie privée. Celle-ci, justement, prenait un tour agréable et cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas autant distraite. Le dimanche, j'allais à la piscine avec la ravissante Virginie; ensuite, nous sortions prendre un thé ou un chocolat chaud, puis nous dînions, avant que je la raccompagne chez elle. Nous faisions l'amour. Dans de pareils moments, je me disais que si les choses avaient été différentes, j'aurais pu vivre avec elle. Mais ma vie avait pris un autre chemin, et il était trop tard. Charlotte s'était donnée à moi. Elle allait se jeter encore dans mes bras et le monde entier en serait transformé. Un mouvement irraisonné me pousssait à la faire souffrir. Je ne comprenais pas moi-même ce qui me poussait. Son apparente résignation, l'absence de riposte à mes attaques ? J'éprouvais un curieux malaise à la faire souffrir. Il me semblait, par une sorte de dédoublement de personnalité, me voir à sa place. En amour, j'avais changé de rôle: de victime, j'étais devenue bourreau. Juliette l'avait souvent promis et y parvenait en général peu de temps, quelques semaines avant de retomber alors dans la routine. Charlotte n'aimait pas en discuter avec elle, essentiellement parce qu'elle savait qu'elle lui disait la vérité. Son travail était très prenant, aussi bien avant son agrégation de lettres. Elle longea une galerie d'art sans presque la remarquer tant elle était préoccupée, puis elle tourna les talons et revint sur ses pas. Elle s'arrêta une seconde devant la porte, étonnée en constatant qu'elle n'avait jamais mis les pieds dans une galerie d'art depuis une éternité. Au moins trois ans, peut-être plus. Pourquoi les avait-elle évitées ? Elle pénétra dans la boutique et déambula parmi les tableaux. Nombre des artistes étaient du pays, et on retrouvait la force présence de la mer dans leurs toiles. Des marines, des plages de sable, des pélicans, des vieux voiliers, des remorqueurs, des jetées et des mouettes. Et surtout des vagues. De toutes les formes, de toutes les tailles, de toutes les couleurs inimaginables. Au bout d'un moment, elle avait le sentiment qu'elles se ressemblaient toutes. Les artistes devaient manquer d'inspiration ou être paresseux. Sur un mur étaient accrochées quelques toiles qui lui plaisaient davantage. Elles étaient l'œuvre d'un artiste dont elle n'avait jamais entendu parler. La plupart semblait avoir été inspirées par l'architecture des îles grecques. Dans le tableau qu'elle préférait, l'artiste avait délibérément exagéré la scène avec des personnages à une petite échelle, de larges traits et de grands coups de pinceaux, comme si sa vision était un peu floue. Les couleurs étaient vives et fortes. Plus elle y pensait, plus elle l'aimait. Elle songeait à l'acheter quand elle se rendit compte que la toile lui plaisait parce qu'elle lui rappelait ses propres œuvres. Nous nous étions connues en khâgne au lycée Louis-le-Grand puis rencontrées par hasard sur la plage de Donnant à Belle île en Mer un soir d'été. Elle n'avait pas changé: elle avait à présent vingt-trois ans, elle venait de réussir comme moi l'agrégation de lettres classiques. Elle avait également conservé un air juvénile, perpétuant son adolescence. Cette conscience du mal que je faisais à cette femme innocente à la beauté virginale ne m'arrêtait nullement. Je devais aller jusqu'au bout d'un processus mystérieux auquel ma volonté n'avait pas de part.   Il ne s'agit pas de pressentiments. Le pressentiment est fatal, donc détestable. Il menace, il avertit. La lueur, elle, se contente d'exister. Aucun sadisme n'expliquait ce comportement puisqu'en la regardant vivre les affres que je lui imposais, il me semblait les vivre par procuration. Les visages en disent autant que les masques. Les yeux noisette, des cheveux noirs, coupés très courts, presque à ras, et la peau hâlée au soleil, épanouie, à moins de détecter quelques signes d'angoisse dans ce léger gonflement de veines sur les tempes, mais pourrait être aussi bien un signe de fatigue. Je l'ai appelée, le soir. Nous avions convenu d'un rendez-vous chez elle. Elle m'a ouvert. "Tu es en retard" a-t-elle dit, j'ai rougi, je m'en rappelle d'autant mieux que ce n'est pas une habitude. Elle savait imposer le silence total. J'étais à genoux, nue, ne portant qu'une paire de bas et des talons hauts, j'avais froid. Quand je pense à nos rapports, depuis, il y a toujours eu cette sensation de froid, elle a le chic pour m'amener dans des endroits humides, peu chauffés. Elle m'a ordonné de ne pas la regarder, de garder le visage baissé. Elle est revenue vers moi une fine cravache à la main. Ce jour-là, elle s'est contentée de me frapper sur les fesses et les cuisses, en stries parallèles bien nettes en m'ordonnant de compter un à un les coups. Ce fut tout ce qu'elle dit. À dix, j'ai pensé que ça devait s'arrêter, qu'elle faisait cela juste pour dessiner des lignes droites, et que je n'allais plus pouvoir me retenir longtemps de hurler. À trente, je me suis dit qu'elle allait se lasser, que les lignes devaient se chevaucher, constituer un maillage, et que ça ne présentait plus d'intérêt, sur le plan esthétique. J'ai failli essayer de me relever mais elle m'avait couchée sur le bois, et m'avait ligotée les poignets et les chevilles aux pieds de la table. Elle s'est arrêté à soixante, et je n'étais plus que douleur, j'avais dépassé la douleur. J'avais crié bien sûr, supplié, pleuré et toujours le cuir s'abattait. Je ne sais pas à quel moment j'ai pensé, très fort, que je méritais ce qui m'arrivait. C'était une cravache longue et fine, d'une souplesse trompeuse et d'un aspect presque rassurant. La douleur qui me tenaillait se mua lentement en plaisir. Le temps passait. J'allais absolument nue, avec mes fesses hautes, mes seins menus, mon sexe épilé, avec les pieds un peu grands comme si je n'avais pas terminé ma croissance et une jeune femme qui s'était entiché de mes jambes. À cet instant, elle a les doigts serrés autour de ma nuque et la bouche collée sur mes lèvres. Comme si après une longue absence, je retrouvais enfin le fil de mon désir. De crainte que je le perde à nouveau. Nous restâmes toutes les deux aux aguets, tendues, haletantes, tandis que l'obscurité se répandait jusqu'au fond de la chambre. Elle voulut me dire autre chose à propos de la fidélité, mais ce ne fut pas le moment alors elle me prit la main et nous demeurâmes silencieuses. C'était ridicule et merveilleux. Nous pleurâmes un peu ensemble. Juliette se sentit l'âme noble et généreuse. Nous nous pardonnâmes mutuellement et nous serions heureuses. Charlotte se jeta contre elle et continua à pleurer. En vérité, elle avait le cœur brisé par les larmes. Mais ce fut une douleur exquise, non plus cette douleur absurde de l'absence. Un inextricable mélange de bonheur et de douleur, touchant de sincérité et débordant de tendresse. Les jeux de l'amour voilent d'autant plus aisément sous la facilité et l'agrément sous les plus cruelles douleurs que la victime s'acharne à ne pas les laisser paraître surtout quand la coquetterie du bourreau raffine la cruauté naturelle des attitudes et des preuves. La passion impose de privilégier l'être aimé et les réels bienfaits ne sont agréables que tant que l'on peut s'en acquitter. L'amour est une initiation qui ne se termine jamais. On est que l'observateur des évènements qui doivent arriver, à force de se forger l'âme dans la solitude.    Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 03/09/23
C'est un peu par hasard que nous sommes tombés sur un article concernant le Free use. On s'est rendu compte que la manière de percevoir le freeuse variait pas mal d'une personne à l'autre, et que la pornographie était assez réductrice quant à cette pratique. Le freeuse repose sur une séparation entre un partenaire utilisateur et un partenaire objet. Les videos pornos mettent souvent en scène des femmes qui servent les hommes, souvent dans des relations où la pluralité improbable. On essaie dans cet article de vous proposer une synthèse de ce que nous semble être la pratique du Freeuse en synthétisant ce que l'on a pu lire sur le sujet. Mais on ne détient pas la vérité. C'est une vision parmi d'autres. N'hésitez pas à commenter pour partager votre perception différente, si vous en avez une. Bonne lecture !!! :) --- Le terme "freeuse" (l'espace entre les deux a fini sur certains sites par disparaitre aboutissant à créer un mot presqu'à part !)  a récemment gagné en popularité dans les alcoves comme dans les médias, suscitant à la fois curiosité, débat voire controverses (notamment sur certains réseaux sociaux).. Mais qu'est-ce que le freeuse exactement ? Et comment se positionne-t-il par rapport à d'autres pratiques ( est-ce du BDSM ? du fétichisme ?) ou ce que beaucoup considèrent comme le sexe "normal" ? Vous avez dit "freeuse" ?!? Le terme "free use" provient de l'anglais, on pourrait le traduire littéralement par "usage libre", ou en se rapprochant de la réalité de la pratique "en livre service". Dans le contexte sexuel, il fait référence à une dynamique où un ou une partenaire est disponible pour l'autre à des fins sexuelles, souvent sur pulsion de la première (la personne "utilisatrice") et sans nécessité de séduction ou de préliminaires prolongés pour entamer la relation. C'est toujours plutôt bestial. Cette disponibilité de la personne "objet" est basée sur un consentement préalable, où le/la partenaire "utilisé(e)" accepte d'être disponible pour l'autre. Il est crucial de noter que, bien que cette dynamique puisse sembler unilatérale, elle repose sur le consentement mutuel et une communication ouverte entre les partenaires. Le freeuse peut prendre différente formes, allant de simples attouchements ou caresses à des actes sexuels plus hardcore. La clé est que le partenaire "utilisé" a accepté cette dynamique et est d'accord pour être "utilisé" de cette manière. Au cours des dernières années, le concept de "freeuse" a gagné en visibilité, notamment du sait de sa mise en lumière par Internet et les médias sociaux. Des forums de discussion aux plateformes de partage de vidéos, en passant par des récits érotiques, le freeuse est devenu un sujet de curiosité pour beaucoup et d'attirance parfois.. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette montée en popularité. Tout d'abord, la nature même du freeuse, qui joue avec les dynamiques de pouvoir et les tabous, peut être intrinsèquement intrigante pour certains couples. Dans une société où la sexualité est de plus en plus débattue ouvertement, de nouvelles formes d'expression sexuelle émergent et sont explorées. Cependant, il est important de noter que, comme pour toute tendance ou phénomène culturel, ce qui est représenté dans les médias ne reflète pas toujours la réalité ou la complexité des relations réelles basées sur le freeuse. Les représentations dans les vidéos (du genre Youporn/Pornhub) peuvent souvent être exagérées ou scénarisées pour l'effet "dramatique". Pour comprendre le "freeuse" et l'intégrer dans vos pratique, il est essentiel de bien distinguer la fiction de la réalité. Le free use, avec sa dynamique unique de consentement et d'utilisation, soulève de nombreuses questions quant à sa classification dans le vaste spectre des pratiques sexuelles. Est-ce une forme de BDSM, compte tenu de ses évidentes dynamiques de pouvoir ? Peut-on le considérer comme un fétichisme, étant donné que l'acte d'"utiliser" un partenaire peut être attirant et source d'excitation ? Ou est-ce simplement une autre facette de ce que l'on pourrait qualifier de sexe "normal", une variante parmi tant d'autres dans la diversité des relations intimes ? Ces questions ne sont pas seulement académiques ou théoriques. Elles ont des implications réelles pour ceux qui envisage de pratiquer le freeuse ou ont deja franchi le pas. Comprendre où se situe le freeuse peut aider à décomplexer r la pratique, à établir des limites claires et à assurer une expérience positive et consensuelle pour toutes les parties impliquées. En fait, le "freeuse" peut prospérer dans un cadre le BDSM, dans le fétichisme ou tout simplement dans le sexe vanille, et dans la pratique, explorer l'une ou l'autre de ces facettes, ou un peu toute.   Comprendre le concept de "freeuse" Le concept de "freeuse", bien que relativement récent comme on l'a vu, trouve ses racines dans des dynamiques plus anciennes de relations et de sexualité. Pour comprendre pleinement son émergence, il est essentiel de retracer son histoire et ses origines. Précurseurs historiques À travers les âges, différentes cultures et sociétés ont eu des pratiques où un partenaire était à la disposition de l'autre, souvent dans des contextes de hiérarchie ou de pouvoir. Bien que ces situations ne soient pas directement comparables au freeuse moderne basé sur le consentement, elles montrent que l'idée d'une disponibilité sexuelle n'est pas nouvelle. Dans nos sociétés patriarchales, il s'agissait surtout d'une mise à disposition du corps de la femme pour le mâle dominant. Émergence dans la culture érotique Avec l'avènement d'Internet et la démocratisation de la pornographie et de la littérature érotique, de nouveaux genres et niches ont vu le jour. Le free use, en tant que concept, a commencé à gagner en popularité dans ces cercles, souvent présenté comme une pratique où un partenaire est constamment (dans des intervalles de temps convenus, tout de même) disponible pour l'autre. Apparition du mot "freeuse" Le terme "freeuse" lui-même semble avoir émergé au début des années 2010, principalement sur des forums et des plateformes de partage de contenus pour adultes. Sa popularité a augmenté à mesure que la pratique gagnait en visibilité (en s'invitant dans la presse grand public) et que les discussions autour de celui-ci se multipliaient Le rôle et l'influence des réseaux sociaux Avec l'essor des médias sociaux, le freeuse a trouvé une plateforme pour une discussion plus large. Des communautés dédiées ont vu le jour, permettant aux adeptes d'échanger des expériences, des conseils et des réflexions, contribuant ainsi à façonner et à définir davantage le concept. Le freeuse et le BDSM Free use et BDSM ont des points communs À première vue, le freeuse et le BDSM peuvent sembler partager de nombreuses similitudes. Freeuse et BDSM ont des différences Bien que le freeuse et le BDSM partagent donc certaines similitudes, ils diffèrent également à plusieurs égards. Ces différences se manifestent principalement dans les objectifs poursuivis, les pratiques spécifiques et les limites établies. Le free use et le fétichisme Le fétichisme est un terme qui englobe une vaste gamme de fanstames sexuels. Pour certains, il s'agit d'une fascination pour un objet spécifique (example, fétichisme des escarpins), pour d'autres, d'une partie du corps (fétichisme du pied par exemple), et pour d'autres encore, d'une situation ou d'un scénario particulier (fantasme de l'infirmière par exempleà. Mais comment le freeuse s'inscrit-il dans le cadre du fétichisme ? Définition du fétichisme Dynamiques de pouvoir : Au cœur du BDSM et du freeuse se trouve une dynamique de pouvoir. Dans le BDSM, cela peut se manifester par la domination et la soumission, tandis que dans le freeuse, cela se traduit par la disponibilité d'un partenaire pour l'autre. Dans les deux cas, un partenaire assume un rôle plus "actif" ou "dominant", tandis que l'autre adopte un rôle plus "passif" ou "soumis". Consentement : Le consentement est fondamental dans les deux pratiques. Sans consentement, ni le BDSM ni le freeuse ne sont considérés comme acceptable. Dans le BDSM, le consentement est souvent formalisé à travers des discussions préalables, des contrats et des safewords (mots de sécurité). Dans le freeuse, bien que les modalités puissent varier, le consentement est tout aussi crucial, garantissant que les deux parties sont à l'aise avec la dynamique, et revêtir, là encore, une formalisation..   Négociation : Avant d'explorer le BDSM ou une relation basée sur le freeuse, une négociation est souvent nécessaire. Cela permet aux partenaires de définir leurs limites, leurs désirs et leurs préoccupations. La négociation assure que les deux parties sont sur la même longueur d'onde et qu'elles ont une compréhension claire de ce à quoi s'attendre. Dans le freeuse, cela pourrait inclure des discussions sur quand et comment la "disponibilité" s'applique, ou quelles sont les limites à ne pas franchir. Objectifs : BDSM : Les adeptes du BDSM cherchent souvent à explorer des dynamiques de pouvoir, à repousser leurs limites physiques ou émotionnelles, ou à vivre des scénarios spécifiques. Il peut s'agir d'une exploration profonde de soi, d'une catharsis émotionnelle ou d'un jeu de rôle. Freeuse : L'objectif principal du freeuse est la disponibilité constante d'un partenaire pour l'autre. Il s'agit moins d'une exploration des limites que d'une immersion dans une dynamique spécifique de disponibilité et d'utilisation. Pratiques : BDSM : Le BDSM englobe une vaste gamme de pratiques, allant du bondage à la discipline, en passant par la douleur, la domination et la soumission. Ces activités peuvent nécessiter des outils, des équipements et une formation spécifique. Freeuse : Le freeuse est généralement plus centré sur l'acte sexuel lui-même, sans nécessiter d'équipement ou de préparation spécifique. Il s'agit davantage d'une disponibilité spontanée que d'une mise en scène élaborée. Limites : BDSM : Dans le BDSM, les limites sont souvent clairement définies avant une session. Les partenaires peuvent utiliser des "safewords" pour signaler leur inconfort ou leur désir d'arrêter. Les limites peuvent concerner des actes spécifiques, des zones du corps ou des scénarios. Freeuse : Bien que le consentement soit toujours primordial, les limites du freeuse peuvent être plus fluides. Par exemple, la disponibilité peut être constante, mais avec des exceptions spécifiques. Les limites peuvent également évoluer avec le temps, en fonction du niveau de confort des partenaires. Bien que parfois contractualiser, le freeuse est plus "souple" dans sa pratique. Le fétichisme se réfère à une attirance sexuelle intense pour un objet non vivant, une partie du corps non génitale, ou une situation spécifique qui n'est pas typiquement considérée comme sexuellement stimulante pour la majorité des individus. Cette attirance peut être si intense qu'elle est nécessaire pour la satisfaction sexuelle de l'individu.   Le free use comme fétichisme Objetification : Au cœur du freeuse se trouve l'idée d'objetification consensuelle. Un(e) partenaire est "utilisé" par l'autre, souvent sans les préliminaires ou la phase de séduction traditionnelle. Cette objetification peut être perçue comme un fétichisme en soi, où l'acte d'utiliser ou d'être utilisé est la principale source d'excitation. Le rôle : Dans le freeuse, les rôles sont clairement définis : un partenaire est l'utilisateur, l'autre est celui qui est utilisé. Pour certains pratiquants, c'est cette dynamique de rôle qui est la principale source d'excitation. De la même manière que certains fétichistes peuvent être attirés par des rôles spécifiques, les adeptes du freeuse peuvent être attirés par le rôle d'utilisateur ou d'utilisé. La situation : Le free use est souvent basé sur des situations spécifiques : un partenaire est toujours disponible pour l'autre, quelles que soient les circonstances. Cette constante disponibilité, et les situations qui en découlent, peut être le fétiche en soi. Que ce soit la spontanéité, l'absence de préliminaires, ou la nature "à la demande" du freeuse, la situation elle-même peut être la principale source d'excitation. Le fétichisme est-il toujours présent dans le freeuse Le freeuse, avec sa dynamique unique d'utilisation et de disponibilité, peut certainement présenter des éléments qui rappellent le fétichisme. Cependant, tous les actes ou relations basés sur le freeuse ne sont pas nécessairement fétichistes : Diversité des motivations : Tandis que certains peuvent être attirés par le freeuse en raison d'un fétichisme spécifique (comme l'objetification ou une certaine dynamique de pouvoir comme on vient de le voir), d'autres peuvent être attirés par le freeuse pour des raisons complètement différentes. Par exemple, certains peuvent voir le freeuse comme une expression de confiance et d'intimité profonde, sans nécessairement avoir une fixation fétichiste. La centralité de l'attirance : Dans le fétichisme, l'objet, la partie du corps ou la situation spécifique est souvent central pour l'excitation ou la satisfaction sexuelle de l'individu. Dans le freeuse, bien que la dynamique d'utilisation soit centrale, elle n'est pas toujours la principale source d'excitation. Pour certains, le freeuse peut être une partie d'une relation sexuelle plus vaste, et non la seule source d'intérêt. Fluidité des rôles : Alors que le fétichisme peut souvent être centré sur un intérêt ou une fixation spécifique, le freeuse peut être plus fluide. Par exemple, bien que le freeuse puisse souvent impliquer une dynamique unilatérale, les rôles peuvent parfois être inversés ou adaptés en fonction des désirs et des besoins des partenaires. Contexte culturel et social : Il est également important de reconnaître que la perception du freeuse comme fétichisme peut être influencée par des contextes culturels et sociaux. Dans certaines cultures ou communautés, le freeuse peut être vu comme une pratique marginale ou fétichiste, tandis que dans d'autres, il peut être perçu comme une expression normale et acceptable de la sexualité. Et si le "freeuse" était en fait l'antichambre de la Domination/soumission ? Le freeuse, avec sa dynamique d'utilisation et de disponibilité, a souvent été comparé à d'autres pratiques sexuelles, notamment le BDSM. Mais pourrait-on aller plus loin et suggérer que le freeuse est en réalité une introduction, ou une "antichambre", à la Domination ? Ou du D/s light. Le freeuse : une initiation aux dynamiques de pouvoir Au cœur du freeuse se trouve une dynamique de pouvoir claire : un partenaire est disponible pour l'autre, souvent à la demande. Cette disponibilité, basée sur le consentement, introduit une asymétrie dans la relation. Pour certains, cette première expérience de dynamique de pouvoir peut éveiller un intérêt pour des jeux de domination/smoussion plus poussés.   Des rôles clairement définis Tout comme dans la Domination, le freeuse repose sur des rôles clairement définis. L'utilisateur/utilisatrice et l'utilisé(e) ont des responsabilités et des attentes spécifiques. Cette clarté peut préparer le terrain à des rôles plus élaborés, comme ceux de dominant(e) et de soumis(e), présents dans les relations BDSM.   La communication et le consentement comme fondements Le freeuse, lorsqu'il est pratiqué de manière éthique, repose sur une communication ouverte et un consentement mutuel. Ces compétences sont essentielles dans toute relation de domination. Ainsi, le freeuse peut servir de terrain d'entraînement pour développer ces compétences cruciales.   Limites et exploration : Le freeuse encourage les partenaires à définir leurs limites et à les communiquer clairement. Cette exploration des limites peut naturellement évoluer vers une exploration plus approfondie des désirs, des dantasmes et des dynamiques de pouvoir, conduisant potentiellement à la Domination. Les 7 obligations sexuels de la "personne objet" dans une relation "freeuse" Disponibilité : Être prêt et disponible pour des activités sexuelles selon les termes convenus, cela peut aller d'être réceptif à tout moment ou seulement pendant des périodes spécifiées à l'avance (exemple : pas durant le sommeil). Réceptivité : Répondre aux avances de la personne utilisatrice avec volontarisme et entrain,, en se conformant aux désirs et aux scénarios préalablement convenus. Préparation : Selon les préférences du couple, cela peut signifier s'assurer que le corps est propre, rasé, ou préparé d'une manière spécifique pour l'acte. Utilisation de protections : Si nécessaire, s'assurer que des protections comme des préservatifs ou d'autres méthodes contraceptives sont utilisées pour garantir la sécurité des deux partenaires. Participation active : Même si la personne "objet" est dans un rôle plus "passif", elle doit s'assurer de participer activement pour le plaisir de l'utilisateur, que cela signifie répondre aux stimulations Respect des scénarios : Si un scénario spécifique a été convenu (par exemple, jouer un rôle particulier ou adopter une certaine attitude), la personne "objet" doit s'y conformer. Utilisation de jouets ou d'accessoires : Si cela fait partie de l'accord, être prêt à utiliser ou à être utilisé avec des jouets ou des accessoires sexuels. Les 5 droits fondamentaux de la "personne utilisatrice" sur la "personne objet" Dans le cadre du freeuse, la personne "utilisatrice" est encouragée à embrasser pleinement son rôle, profitant de la dynamique unique offerte par cette relation. Ces droits, toujours basés sur le consentement mutuel, sont conçus pour maximiser le plaisir et l'expérience de l'utilisateur. Voici une liste incitative des droits de l'utilisateur, spécifiquement axée sur la dimension sexuelle de la relation. Droit à l'initiative : En tant qu'utilisateur, vous avez le droit de guider l'interaction sexuelle selon vos désirs, sans vous poser de questions sur le consentement (puisqu'il a été établi en amont). C'est où vous voulez, quand vous voulez, à la fréquence que vous voulez (plusieurs fois par jour, ou deux fois par an, c'est vous qui décidez). Droit à la disponibilité : Votre partenaire "objet" est là pour votre plaisir. Aucune autre considération ne compte. Vous avez le droit de vous attendre à ce qu'il/elle soit prêt(e) et réceptif/ve à vos avances, dans les limites que vous avez définies ensemble en amont. Exemple : Si une envie vous prend en pleine nuit, votre "objet" devrait être prêt à faire ce que vous lui demandez pour satisfaire pleinement vos désirs. Droit à l'exploration : Vous avez le droit d'explorer vos fantasmes et vos désirs, en utilisant votre partenaire "objet" comme instrument de votre plaisir. Droit à la satisfaction : Votre plaisir est au cœur de cette relation. Vous avez le droit de chercher à être pleinement satisfait à chaque interaction. Exemple : Si vous n'avez pas atteint l'orgasme, vous êtes en droit de guider votre "objet" jusqu'à ce que vous y parveniez, y compris en lui indiquant en quoi il/elle s'y prend mal.. Droit à la communication : Bien que vous soyez dans le rôle dominant, vous avez le droit d'exprimer vos besoins, vos désirs et vos limites clairement. Vous avez le droit d'arrêter un rapport en plein milieu si vous avez changez d'avis ,sans justification.  
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Par : le 03/09/23
Pour les pressés : Accepter de se faire hypnotiser prouve une grande confiance en l'hypnotiseur. Ce dernier ne peut pas vous faire de mal mais peut vous donner les moyens de vous dépasser. Cela fait longtemps que j'hypnotise des gens pour plein de raisons différentes. Ne l'ayant pas inscrit sur mon front et n'en ayant pas fait ma profession, j'ai souvent droit au mêmes réactions : je ne te crois pas, de toute façon ça marche pas sur moi, ou encore, j'ai trop peur de ce que tu pourrais faire, etc. Poutant la plupart des gens finissent par se laisser hypnotiser et en ressortent toujours, soit satisfaits, soit persuadés que ça n'a pas marché. Pour les seconds, c'est très marrant de voir leur tête quand je leur fais écouter l'enregistrement audio de la séance. Car l'hypnose ça marche ! Et en ce qui nous concerne, c'est un puissant levier dans les relations basées sur la domination puisque la soumise commence par donner son consentement à l'hypnotiseur. Et ça c'est le début de toute relation D/s. Explication. L'hypnose, c'est quoi et comment ça marche ? Oubliez tout de suite les films américains et les séries télé. L'hypnose ce n'est pas un pouvoir magique digne de Harry Potter. C'est un état de conscience modifié très bien documenté et enseigné à l'université, au profit des professions médicales, car il permet de mieux gérer la douleur et les traumatismes. C'est logique quand on sait que l'un des pionners de l'hypnose est James Esdaile, un chirurgien écossais qui opérait ses patients sous hypnose en Inde. À l'époque, le chloroforme n'avait pas encore été découvert et une opération consistait souvent à amputer un membre. Et oui, James Esdaile découpait les jambes de ses patients après les avoir hypnotisés pour supporter la douleur. Effectivement, on pourrait croire que c'est de la magie mais c'est beaucoup plus simple que ça : c'est une suggestion qui fait du bien et donc on l'accepte. L'hypnose ce n'est rien d'autre que des suggestions que l'hypnotisé accepte ou pas en fonction de sa conception du monde (éducation, croyances, etc.). On dit que l'idée est congruente avec son système de valeiurs.  En pratique, on commence par "hypnotiser" ou plutôt induire la personne dans cet état de conscience modiifé. C'est un état entre rêve et conscience, celui-là même que l'on ressent quand on se laisse aller et qu'on fait un rêve éveillé. Souvent, le praticien commence par vous inviter à vous relaxer et à vous laisser aller, presque vous endormir. Félicitations, vous venez d'expérimenter votre premier phénomène hypnotique ! L'hypnose est une série de suggestions, il n'y a pas besoin de vous "endormir" pour cela. C'est juste que c'est rassurant pour les gens et ça les persuade qu'ils sont sous hypnose et rend la suite plus facile. Car au fond "vos paupières sont lourdes, vous êtes de plus en plus relaxés, etc." ce sont des suggestions que vous acceptez parce que c'est plus agréable d'être relaxé que tendu comme un string. L'hypnose, ça commence au moment où vous acceptez ce que l'hypnotiseur vous dit. Vous savez, la phrase après bonjour : "Asseyez-vous" ou "Alongez-vous"... Et ça s'arrête à l'instant où l'hypnotiseur dit quelque chose qui vous perturbe. Car si c'est facile de créer un environnement propice aux suggestions positives, il est encore plus facile de briser cette dynamique par une suggestion ratée comme : "vous flottez sur un nuage" à quelqu'un qui souffre de vertige ou "vous nagez dans un océan de douceur" à quelqu'un qui ne sait pas nager. Donc oui, l'hypnose c'est facilement réalisable mais c'est un équilibre très fragile. Et ça Hollywood l'a complètement oublié. La notion de consentement face à l'impossible Comme je viens de l'expliquer, pour hypnotiser quelqu'un il faut son consentement. Et ça va même plus loin, il faut son consentement conscient et inconscient. Avec l'hypnose, on va explorer ce que veut réellement la personne hypnotisée. Il n'y a pas de triche possible. La moindre incohérence ou mauvaise intention va gêner l'hypnotisée et la faire sortir de cette dynamique. Mais alors comment font les hypnotiseurs de spectacle pour vous faire oublier votre prénom ou faire le canard ? Parce que c'est ce que veut la personne hypnotisée. Dans une salle de 300 spectateurs, il y en a toujours une vingtaine qui aimerait bien être sur scène, être le centre d'attention, la star du moment ! Et la volonté de se donner en spectacle est plus forte que la peur du ridicule. Parce qu'après tout, durant un spectacle, il ne peut rien vous arriver de grave et tout le monde le sait. Même s'il vous fait sauter dans le vide, vous savez pertinemment que c'est sans danger et que vous allez atterrir sur un matelas ou être retenu par un elastique. C'est cette notion de sécurité absolue qui sera prédominante et permettra à l'hypnotiseur de faire tout ce qu'il veut avec vous. Ou plutôt, ce que vous lui autorisez à vous faire faire. Car quoi qu'on en pense, on ne cède jamais le contrôle absolu. L'instinct de survie et de protection veille au grain. Mais alors, comment s'envoyer en l'air sur un petit nuage sous hypnose ? Mon inconscient sait bien que ce n'est pas possible ? En effet, tout le monde sait qu'on ne peut s'allonger sur un nuage, sans risquer une chute vertigineuse et d'un gros boum. Mais l'idée de pouvoir le faire est séduisante. Elle ne dérange en rien mon instinct de survie. Elle n'est pas néfaste. Et elle est surtout super agréable ! Alors à la suggestion "imaginez vous flotter sur un nuage..." la plupart des gens vont se dire "ah ouais... c'est bien..." et voilà comment l'impossible devient possible. Voyager à Tokyo en moins de temps qu'il n'en faut pour réserver un billet d'avion, c'est possible. Retrouver la vigueur de ses vingt ans, c'est possible. Ressentir plus de plaisir que jamais... ça s'appelle l'hypnose érotique ! L'hypnose ne va pas changer le monde qui vous entoure mais guider votre imagination là où vous le voulez. Par contre, si vous voulez aller Tokyo, les élans et les pancakes au sirop d'érable ça ne va pas fonctionner. Le consentement et la congruence sont les clés de tout ! Même de l'impossible. L'hypnose et le dépassement de soi Depuis le début de cet article, j'insiste sur l'importance du consentement qu'il soit conscient ou insconscient. Et c'est ce même mécanisme qui définit la relation D/s : la soumise donne sa soumission et donc son consentement à son Maître. Elle accepte de lui obéir en échange de la possibilité de se laisser aller en toute confiance, de pouvoir s'en remettre complètement et totallement à Lui. Et grâce à l'hypnose son Maître peut créer l'environnement parfait pour la faire évoluer. Il peut guider son imagination dans le plus beau des donjons. Transformer le clic clac d'une chambre de bonne en un palais vénitien qui embaume le plaisir et la luxure. Le remplir de personnages célèbres et lui faire croiser le Divin Marquis en plein débat avec Pauline Réage. Juste en distillant quelques suggestions que la soumise va faire grandir, telle que "des nombreux auteurs d'oeuvres érotiques fréquentent ce donjon". Tout est dans sa tête et elle cherchera ce qui est le plus en adéquation avec sa conception du monde. Attention, cela ne signifie pas forcément quelque chose d'agréable. Une masochiste aime la douleur et acceptera la souffrance sans aucun problème sous hypnose. Mais peut-être pas notre soumise... Et si on ne peut faire que des choses que l'on accepte sous hypnose, comment se dépasser ? C'est là que vont intervenir le savoir-faire et le talent de l'hypnotiseur. Comme dans le monde réel, il va faire progresser sa soumise petit-à-petit. En s'armant de patience et d'attention. Sauf que sous hypnose, le temps est relatif. Avancer ou reculer dans le temps c'est comme faire un pas devant ou derrière car l'imagination n'a pas de limite. Ainsi, on peut facilement suggérer un futur dans lequel la soumise a déjà largement dépassé une certaine limite.Lui montrer à quel point elle est heureuse dans ce futur. Et  qu'elle est la fierté de son Maître qui ne parle que de sa soumise capable de faire ce qu'elle cherche à réaliser dans le présent. Que pensez-vous qu'il se passe quand la soumise revient à la réalité avec le sentiment de déjà-vu quand on lui demande de faire cette chose qui lui était jusque-là impossible ? Et les possibilités sont infinies. Elles n'ont comme limite que l'imagination de l'hypnotiseur  Avec l'hypnose, le Maître détient un outil supplémentaire pour dominer sa soumise. L'hypnose a trois avantages majeurs : elle n'est pas dangereuse ; il n'a aucun effet si elle est incongrue ; et pourtant c'est l'un des outils les plus puissant de tous. En conclusion, l'hypnose est une technique qui permet de suggérer des idées et de les faire germer et grandir en un temps record dans l'esprit d'une soumise. Cependant, par la nature même d'une idée, elle sera rejetée immédiatement si elle ne s'accorde pas avec le système de valeurs de la personne hypnotisée. Ce mécanisme inconscient d'auto-défense permet d'offrir la plus parfaite des protections pour la soumise qui peut avoir l'assurance qu'elle peut se laisser aller complètement. Et c'est en toute sécurité qu'on peut lui ouvrir les portes des possibilités infinies de l'imagination et les mettre au profit d'une soumission bien réelle. Car comme le dit mon profil : "Les plus belles chaînes sont dans la tête..."
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Par : le 02/09/23
*** Préambule ***  « Depuis que j'ai grandi dans une communauté relativement pauvre de la campagne japonaise, je suis totalement fasciné et enchanté par la nature. Ma famille dépendait de ce que la nature pouvait fournir pour notre santé et nos moyens de subsistance et j'ai constamment essayé de découvrir autant que possible ce que la nature a à nous offrir, d'essayer de comprendre la nature elle-même, ainsi que de m'émerveiller devant ses couleurs. […] Je suis convaincu depuis longtemps que la nature possède toutes les solutions dont nous avons besoin pour résoudre nos problèmes passés, présents et futurs – il suffit de les trouver. Je suis également convaincu que les myriades de micro-organismes de la Terre constituent un trésor offert à l’humanité. » [1]   Satoshi Ōmura, Prix Nobel de médecine 2015 *** Destination Tokyo *** Quinze heures de vol ! De quoi faire exploser mon pass carbone. Depuis qu’une grande partie du continent asiatique est devenue la cible des bombes démocratiques, les vols commerciaux entre l’Europe et la Japon empruntent la longue route du Nord-Ouest pour éviter d’être accrochés par les systèmes anti-aériens ennemis [2]. Le Moyen Orient, victime d’opérations de déstabilisation et de changements de régimes, a sombré dans le chaos total et est devenu une zone de grande insécurité. L’Inde, qui refuse obstinément d’adhérer à la Suprême Alliance Démocratique, n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fût. Ses capacités de production, en priorité celles qui risquaient de concurrencer l’industrie pharmaceutique de la suprême alliance, ont été réduites à néant par des raids massifs. Pourtant, la nation indienne continue à résister. Une trêve a été négociée avec la Russie, suite à l’opération Komsomolets qui a vue la flotte de bombardiers stratégiques de la Suprême Alliance Démocratique décimée par les S-500, mais pour combien de temps ? Le temps que la suprême alliance reconstitue son arsenal. Pour l’heure la guerre ouverte est redevenue guerre par procuration, comme au début de la décennie.  « Dans un proche avenir, sans aucun doute, la majeure partie de la planète connaîtra la paix et la démocratie. L’humanité n’a jamais été aussi proche du meilleur des mondes » ainsi que le répètent en boucle les journalistes. Plus que jamais, les médias disent ce que l’on doit penser, désignent les bons et les méchants, et la majeure partie de la population suit aveuglément, sans se poser de questions. Le narratif a remplacé la réalité, et il ne fait pas bon le mettre en doute. Pendant un court laps de temps, le Japon aussi a été réticent à rejoindre la Suprême Alliance Démocratique. Néanmoins, quelques opérations psychologiques bien menées et le dénigrement des opposants ont eu raison de ces réticences. Eurytion, la puissante intelligence artificielle de la Bill&Alvértos Fucking Corporation, qui a étendu son emprise tentaculaire sur nos vies, nous a à sa botte, mon Maître et moi. 3-141-592-654 : le numéro de notre fucking pass est anodin pour la plupart des humains, mais particulièrement intriguant pour une machine [3]. Ce numéro ne peut pas être le fruit du hasard ! C’est certainement la conclusion à laquelle a abouti l’intelligence artificielle, qui nous considère visiblement comme des VIP à traiter avec tous les égards. Celui ou celle qui a trafiqué l’attribution des numéros a eu une idée de génie. Depuis un moment, notre pass carbone est régulièrement crédité pour des motifs aussi farfelus les uns que les autres et notre solde de crédit social reste dans le vert quoi que nous fassions. L’intelligence artificielle n’est jamais à cours d’imagination pour justifier des décisions qu’elle croit nécessaires. Sur ce vol, nous avons même été surclassés, sans rien demander. Qu’il est agréable de bénéficier des mêmes égards que les journalistes et les politiciens ! Les contrôles aux frontières ont été maintenus au sein de la suprême alliance – pourquoi se priver d’un moyen de contrôle et de coercition ? Pour nous, malgré notre statut de VIP, ces contrôles aux frontières sont inutilement longs et pénibles. Une manière, certainement, de faire changer d’avis les derniers récalcitrants qui, comme nous, n’ont pas encore accepté l’implant sous-cutané. Nul doute que dans un très proche avenir ce dispositif d’identification et de traçage sera imposé par la loi, si les mesures d’incitation ne suffisent pas. L’hôtel réservé par mon Maître est situé directement dans l’aéroport. Tant mieux. Quand on vient de passer 15 heures en avion, même dans des conditions privilégiées, on n’a qu’une envie, c’est de se reposer. A peine la porte franchie, je m’empresse de me déshabiller. Je ne tiens pas à prendre une baffe ! Lit à l’occidentale, sans surprise, contrairement à la salle de bain. Les toilettes japonaises sont un must, étonnantes de sophistication, chauffées et bénéficiant de tout le nécessaire pour l’hygiène intime, avec multitude de réglages possibles. Mon Maître vient de retirer sa lourde ceinture en cuir et la tient fermement à la main. Mon cœur s’affole. Pas besoin de paroles, je sais ce qui m’attend et ce que j’ai à faire : me mettre en position, serrer les dents, et attendre les coups. Il ne fait pas semblant, il cogne dur. La ceinture, c’est presque pire que le fouet ! Les larmes doivent couler, abondamment, c’est sa doctrine.  Je fais tout mon possible pour réprimer mes cris et éviter d’affoler les clients de l’hôtel. Heureusement, les chambres semblent excellemment insonorisées. La sodomie qui s’ensuit est directe, brutale, comme à l’habitude. « C’est bon d’enculer une salope en larmes » me dit-il avec une perverse délectation ! Je déteste et pourtant une sensation de plénitude m’envahit. C’est une sorte d’orgasme psychologique. Donner du plaisir à l’homme que j’aime, même dans la souffrance et l’inconfort, c’est une sensation indescriptible. Je passe la nuit nue sur le sol, mon collier d’esclave relié à l’un des pieds du lit par une courte chaîne. Un oreiller m’est quand même accordé. Le grand confort ! Rien de nouveau. A ma place de chienne, comme à la maison, en cage ou au pied du lit ! A la maison, je suis parfois réveillée pendant la nuit, détachée et invitée à monter sur le lit, mais seulement pour être utilisée sexuellement, et je retourne à ma place immédiatement après avoir donné du plaisir. Une règle qui certainement en choquerait plus d’un, et qui pourtant prend tout son sens dans le contexte de notre relation. Le corps s’adapte et à la longue ce n’est pas si terrible. On s’adapte à tout – c’est surprenant. J’aime vivre ma sexualité ainsi – comme « vide-couilles » ainsi que mon Maître se plaît à me le rappeler. Difficile de sonder les méandres de la psychologie, difficile d’expliquer pourquoi cela me procure autant de bonheur. Cette nuit, mon Maître ne m’a pas réveillée. Il a bien dormi et moi aussi.  « Tu as bien dormi, Mademoiselle vingt sur vingt ? ». Mon Maître ne rate pas une occasion de me charrier depuis qu’il a lu l’évaluation dithyrambique rédigée par mon jeune compagnon à Bornholm. 20/20… Il n’a pas fait dans la demi-mesure quand il m’a notée. Je ne méritais certainement pas autant mais cette évaluation m’a comblée et m’a donné confiance en moi. C’est avec des pinces à seins à peine dissimulées sous mon chemisier semi-transparent que j’accompagne mon Maître dans la salle du petit déjeuner. De temps à autre, un mouvement un peu trop rapide, le glissement du tissu sur les pinces, m’arrache une grimace de douleur. Je déteste ces pinces, mais elles plaisent beaucoup à mon Maître ! Nous n’avons pas encore terminé le petit-déjeuner que je sens une atténuation soudaine de la douleur causée pas les pinces. Décidément, les zébralyvox sont de plus en plus rapides et réactifs. J’ignore comment ils se déplacent dans le corps. Est-ce qu’ils empruntent le réseau lymphatique ? Le réseau sanguin ? Peut-être que le Professeur pourra m’apporter des réponses. Est-ce qu’ils se sont reproduits ? Je n’en ai pas l’impression. J’en informe immédiatement mon Maître. J’imagine à quel point la réactivité croissante de mes symbiotes contrarie son tempérament sadique. Et pourtant, il n’en semble pas aussi affecté que je l’aurais imaginé. « La seule chose qui m’importe, c’est notre relation, la fusion du Maître et de l’esclave. Tout le reste, c’est secondaire », m’assure-t-il. Sagesse, sagesse… Ce n’est pas pour rien que je suis si fière de lui appartenir. Rejoindre le lieu de notre rendez-vous n’est pas chose facile. Le système d’adresses japonais est incompréhensible ! Merci Internet pour nous localiser et nous guider. La technologie a parfois du bon. « A l’autre bout du monde, quelqu’un est très impatient de te rencontrer » m’avait dit mon Maître avant que nous n’entreprenions ce long voyage. Quand il m’a appris de qui il s’agissait, je m’en suis sentie à la fois honorée et intriguée. Cela a aussi renforcé ma frustration. Mon Maître a visiblement beaucoup d’informations que je n’ai pas. D’où lui viennent ces informations ? Pourquoi ne les partage-t-il pas avec moi ? Pour ma sécurité, m’a-t-il dit. Ou pour me mettre à ma place ? Je suis sa chienne, après tout, pas sa compagne. Il faut que j’arrête de cogiter – cela m’entraîne dans des pensées malsaines. J’imagine que c’est compliqué pour un Maître de gérer une femelle qui réfléchit beaucoup – beaucoup trop, certainement. C’est sans doute la raison pour laquelle certains Maîtres préfèrent une soumise qui ne pense pas. Pourtant, il arrive à me gérer avec beaucoup de sagesse et d’intelligence et je suis consciente de la chance que j’ai. Ici ma jupe ultra-courte est tout-à-fait dans la norme. Beaucoup de japonaises, surtout parmi les jeunes, s’habillent à la limite de la décence. Les escalators du métro offrent une vue imprenable sur leurs culottes. Cela ne semble pas les gêner le moins du monde. Etrange, dans un pays qui est assez prude par d’autres aspects. Moi je ne porte pas de culotte, ce qui je l’imagine a dû offrir quelques points de vue intéressants à plusieurs paires d’yeux. Je m’en sens un peu gênée, mais je n’ai pas le choix : on ne discute pas les ordres du Maître. *** Le Professeur *** Tokyo est une ville surprenante, dans laquelle on passe rapidement d’avenues surpeuplées à des ruelles désertes, d’immeubles modernes à des maisons anciennes. C’est à la porte de l’une de ces maisons sans prétention que nous sonnons. Un homme âgé mais alerte nous ouvre et s’incline immédiatement devant moi, puis devant mon Maître. « C’est un grand honneur de vous rencontrer, Mademoiselle – Merci infiniment d’avoir accepté mon invitation » me dit-il dans un français presque parfait. Je suis interloquée et j’en oublie totalement de m’incliner, contrevenant à toutes les règles de politesse. N’est-ce pas à moi d’être honorée par l’invitation d’une telle sommité – fût-elle déchue –  et de m’incliner jusqu’à terre ? Le regard noir de mon Maître me rappelle à l’ordre et je m’incline à mon tour.  « Je vous en prie, Mademoiselle, appelez-moi par mon prénom » me dit-il, en réponse à mes respectueux  « Monsieur le Professeur ». Un intérieur modeste, aux murs tapissés d’œuvres d’art personnelles. Art et Sciences, des passions qui vont de pair chez certaines personnes – il en fait partie. Je ne peux m’empêcher de remarquer une représentation abstraite du pangolin fou. Il faut oser… De quoi être arrêté et exécuté si un visiteur le dénonçait à la milice. La démocratie est sans pitié pour ses ennemis. Echange de petits cadeaux, comme le veut l’usage. J’ai apporté une bouteille de chouchen, j’espère qu’il appréciera. Il nous invite à nous installer pendant qu’il prépare le thé matcha. Une tradition ici.  « Déshabille-toi ! », m’ordonne mon Maître. Je suis un peu interloquée, mais j’obéis sans poser de question. Je suppose que mon Maître sait ce qu’il fait. Sans doute que notre hôte est déjà au courant de ma condition de soumise, d’esclave sexuelle, de chienne, … Parfois je ne sais plus exactement ce que je suis. Un peu de tout cela à la fois, sans doute. Mais quelle importance ? Je sais ce que mon Maître attend de moi, et je me sens bien, épanouie, heureuse, dans cette relation. Effectivement, il ne semble pas surpris, ou en tout cas il a la gentillesse de ne pas le montrer. Moi je rougis immédiatement. Qu’est-ce que j’aimerais trouver un moyen de me débarrasser de cette réaction physiologique humiliante et incontrôlable ! Les ecchymoses sur mes fesses et mes cuisses témoignent du fait que j’ai été durement corrigée.  « Vous êtes très dévouée à votre Maître, Mademoiselle. C’est bien »  me dit-il sur un ton admiratif, ce qui me fait rougir encore plus. Je reste silencieuse, les yeux baissés, pendant que mon Maître discute avec le Professeur. Il ne m’a pas explicitement autorisée à participer à la conversation et je sais quel plaisir il éprouve à montrer que je suis bien dressée. Je meurs d’envie de poser des questions, mais satisfaire mon Maître est plus important que tout. Lorsque mon Maître m’autorise, enfin, à m’exprimer, je demande au Professeur si le retrait récent de toutes ses récompenses l’a affecté, tout en me demandant immédiatement si cette question n’est pas un peu trop brutale, trop directe. « Une médaille n’a d’autre valeur que la valeur de ceux qui vous l’attribuent ». Je crois avoir compris ce qu’il veut dire par cette phrase un peu énigmatique. Je croirais entendre mon Maître… En 2021, il fut cosignataire d’un article qui avait fortement déplu à l’époque. Cette affaire, presque oubliée, est remontée à la surface peu après l’inauguration de la Suprême Alliance Démocratique. Dans notre démocratie, toute pensée qui s’éloigne un tant soit peu de la doxa est jugée malfaisante voire dangereuse. Une tribune signée par plusieurs experts de plateaux, journalistes, et politiciens en vue, a connu un grand retentissement. Réclamant urgemment le retrait de toutes ses distinctions, elle fut relayée avec grand zèle par les médias. La conversation est rapidement écourtée. Notre hôte est monté sur piles ! Il déteste perdre du temps.  Direction l’université Kitasato [4], où un jeune homme qui semble vouer une admiration sans faille au Professeur nous fait entrer par une porte dérobée. Pas question de se faire remarquer. Ce que nous venons faire ici est tout ce qu’il y a de plus illégal. Le jeune homme nous conduit dans une salle équipée de matériel sophistiqué et s’empresse de déposer sur la porte un écriteau que je suppose être du genre « défense d’entrer – examens en cours ». Il est visiblement tendu, ce que je comprends. Il risque gros, et nous aussi. L’air gêné, il me tend une blouse et, dans un anglais hésitant, me demande avec d’infinies circonvolutions de bien vouloir me déshabiller pour les examens et d’enfiler cette blouse. Il me désigne un paravent derrière lequel je pourrai me changer en préservant ma pudeur, ce qui fait sourire mon Maître. Une fois de plus, pas besoin de paroles. Je décline poliment, je lui rends la blouse, et je me mets nue devant les trois hommes. On ne contrarie pas son Maître ! Je suis invitée à entrer dans une machine qui va, je suppose, explorer mon corps. Pour moi qui suis un peu claustrophobe, c’est stressant. Le Professeur est passionnant. Il m’explique en détails ce que l’on voit sur les appareils d’imagerie et répond à toutes mes questions. Quelle différence avec les hôpitaux Européens, dans lesquels j’ai souvent eu l’impression d’être considérée comme une idiote, incapable de comprendre quoi que ce soit ! Les zébralyvox sont très difficiles à détecter, me dit-il, mais ils vibrent en parfaite synchronisation pour mettre à jour leur représentation 3D de l’environnement, ce qui laisse une signature doppler. La difficulté est d’accorder les appareils sur la bonne fréquence pour détecter et exploiter cette signature. Les résultats ne sont pas très bons. Je n’ai toujours que deux paires de symbiotes dans le corps. Ils ne se sont pas reproduits, comme je le craignais. Tout ce que nous avons fait jusque là, tous les risques pris par Sonia, cela n’aura servi à rien. L’espèce s’éteindra en moi, ce qui me désole.  « Les membranes de leurs neurones contiennent une quantité incroyable de tubuline ! » s’exclame le Professeur en examinant les images.  « Oui, et alors ? » me dis-je en moi-même, n’osant pas poser ouvertement la question de peur de passer pour une cruche. Il est enthousiaste. Pour la première fois, il a l’occasion de recueillir foultitude de données sur cet être étrange surgi du fond des âges. J’imagine ce que cela peut représenter pour un scientifique passionné. C’est le cœur lourd que je retourne à l’hôtel en compagnie de mon Maître. Le Professeur est enthousiaste. Mais moi, ce que j’ai retenu avant tout, c’est que la reproduction a échoué. Mon Maître tente de me remonter le moral. « Ils ont survécu pendant des millénaires dans les glaces – laisse leur un peu de temps », me dit-il. « Toi aussi tu serais un peu sonnée si tu sortais de millénaires d’hibernation ». Ce soir, il me fait grâce des coups de ceinture. Il me prend même dans ses bras un court instant. Est-ce parce qu’il a senti que j’ai pris un coup au moral ? Que je me sens responsable de cet échec, même si je n’arrive pas à identifier ce que j’aurais pu faire de plus ou de mieux ? Mais pas de traitement de faveur pour autant : je passe la nuit attachée au pied du lit, là où est ma place. *** Fushimi Inari *** Nous nous levons de bonne heure pour emprunter le Shinkansen qui nous conduit à 320 km/h jusqu’à Kyoto, l’ancienne capitale impériale. Absorbée par le paysage qui défile à toute vitesse, j’en oublie une règle élémentaire. Mon Maître m’administre une petite tape sur l’intérieur de la cuisse, qui me rappelle promptement à l’ordre. « Excusez-moi, Maître » dis-je, penaude, en m’empressant d’écarter correctement les cuisses. A Kyoto, il y a quasiment un temple ou un palais à chaque coin de rue. C’est magnifique. Le Professeur nous a accompagnés et nous sert de  guide. Il tient à nous faire visiter Fushimi Inari, le sanctuaire aux dix mille Torii. Nous parcourons des kilomètres de chemin en passant sous des milliers de Torii. C’est assez impressionnant. Je laisse mon Maître et le Professeur marcher devant, les suivant à quelques mètres, comme une chienne bien dressée. Je me perds dans mes pensées. Quel bonheur de suivre l’homme que j’aime dans ce lieu magnifique ! Mon regard est soudainement attiré par deux lanternes jumelles, couvertes de mousse, qui semblent oubliées, surgies d’un lointain passé. Etonnamment, les lanternes s’allument progressivement, comme pour me souhaiter la bienvenue. Mais très vite leur éclat devient si intense qu’il est à peine soutenable, et leur lumière vire à une teinte perturbante, qui me donne le vertige. Mes souvenirs d’étudiante me reviennent à l’esprit. Je crois reconnaître le bleu jaunâtre, une couleur impossible, que le système visuel humain n’est théoriquement pas capable de percevoir ! Non pas un mélange de bleu et de jaune, qui donnerait du blanc, mais la perception simultanée des couleurs complémentaires, bleu et jaune [5]. Je ne tarde pas à éprouver une sensation similaire au mal des transports, comme dans toutes les situations dans lesquelles le cerveau reçoit des informations hautement contradictoires. Je suis pétrifiée et je me sens vraiment mal. C’est la voix de mon Maître qui me sort de mon état de transe. « Qu’est-ce que tu fabriques encore ? Je vais être obligé de te mettre la laisse ! »  « La lumière ! Elle est étrange, vous ne trouvez pas ? Est-ce que vous pouvez prendre des photos, s’il vous plaît. Moi je ne me sens pas bien. »  « Ces lanternes sont éteintes, Ysideulte. Tu délires ? » Le Professeur me confirme qu’elles sont éteintes, mais il est très intéressé par l’incident. Contrairement à mon Maître, il ne semble pas croire que j’ai pris un coup de chaud.  « どぞ、 どぞ  - Dozo, dozo ! » nous dit-il, en nous invitant à suivre un sentier dérivé, à peine visible, dont les lanternes semblent être les gardiennes. Le sentier est escarpé, difficile, et il nous précède d’un pas alerte. Malgré ses 92 ans, il tient encore une sacrée forme. Rapidement essoufflée, je m’efforce de suivre son rythme d’enfer et mon Maître semble peiner autant que moi.   Il n’y a personne sur ce chemin, alors mon Maître ne tarde pas à m’ordonner de poursuivre nue, ce qui nous fait perdre encore un peu de temps même si je m’efforce de me déshabiller à la vitesse de l’éclair.  « どぞ、 どぞ  - Dozo, dozo ! », nous répète le Professeur, nous invitant à presser le pas. Une manière polie de dire « Dépêchez-vous, bon sang ! ».  « Qu’est-ce qu’il y a de si urgent ? »  « Je ne sais pas, mais c’est sûrement important », me répond mon Maître. Après un long et pénible cheminement, nous débouchons sur une immense étendue de lotus en fleur. L’étang en est totalement recouvert. L’eau que l’on peut entrevoir entre les feuilles scintille par endroits de manière étrange, avec des éclats bleu jaunâtre similaires à la lueur des lanternes. Mes compagnons de voyage m’assurent que je suis la seule à percevoir ce scintillement.  « Je vais faire des prélèvements ! » s’exclame le Professeur, plus enthousiaste que jamais. Visiblement cela l’intéresse bien plus que ma nudité exposée à la vue de tous, ce qui d’un certain côté me vexe un peu.  Il s’aventure pieds nus dans l’eau boueuse, se faufilant entre les feuilles de lotus, et me demande de lui indiquer à quels endroits je vois des scintillements. Sur le chemin du retour, nous sommes interpelés par deux miliciens. Heureusement que je viens juste d’être autorisée à me rhabiller ! L’inscription 民主主義防衛旅団 (Minshu shugi bōei ryodan – Brigades de Défense de la Démocratie) est arborée de manière ostentatoire sur leur uniforme. Bien que je ne connaisse qu’un nombre très limité de kanjis, j’ai appris à reconnaître cette inscription honnie – histoire d’éviter les ennuis. Ils demandent au Professeur d’ouvrir son sac à dos pour un contrôle. Ils sont limite polis, ce qui tranche singulièrement avec l’attitude des japonais que nous avons croisés depuis notre arrivée. Les flacons remplis d’eau à l’aspect douteux suscitent la méfiance, mais sans conséquence. Je ne comprends pas les explications qu’il leur donne, mais visiblement ils le prennent pour un vieux fou qui transporte de l’eau boueuse. Puis ils s’intéressent à nous.  « パスを見せてください! - Pasu o misetekudasai ! »  « Contrôle du fucking pass ! » traduit le professeur. Je m’y attendais. Leurs visages deviennent blêmes dès qu’ils aperçoivent le numéro de notre fucking pass. Ils se plient en quatre et se confondent en excuses. Je m’en amuse. En Europe, très peu de personnes remarqueraient ce que ce numéro a de particulier. Ici l’éducation est différente, probablement.    Retour à Tokyo en soirée. Le Professeur déborde d’enthousiasme et examine ses flacons sous tous les angles.  « Vous devriez boire un peu de cette eau, Mademoiselle », me dit-il. Euh… C’est pas pour dire, mais malgré ces jolis scintillements, ça ressemble franchement à de l’eau croupie… Sans vouloir être impolie, je crois que je vais attendre les résultats des analyses. C’est ce que je pense, mais je m’efforce de le lui dire poliment.   à suivre   ********************* Contexte et Références    [1] Traduction d’un extrait de la page personnelle de Satoshi Ōmura  http://www.satoshi-omura.info/  [2] L’histoire se situe dans la seconde moitié de notre décennie, la France étant à présent membre de la Suprême Alliance Démocratique, une puissante fédération de démocraties modernes et progressistes. Pour en savoir plus sur le contexte social, humain, et technologique, la liste de mes articles précédents se trouve ici : https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).  [3] Voir l’illustration de l’article « Adorable Fucking Pass » https://www.bdsm.fr/blog/8630/Adorable-Fucking-Pass/  [4] Durant la pandémie, l'université Kitasato fût l'une des rares à oser émettre un point vue discordant, notamment à travers cet article: Morimasa Yagisawa, Patrick J. Foster, Hideaki Hanaki and Satoshi Ōmura, “Global trends in clinical studies of ivermectin in COVID-19”, The Japanese Journal of Antibiotics, Vol.74, No.1, March 2021, pp. 44-95, https://www.antibiotics.or.jp/wp-content/uploads/74-1_44-95.pdf  [5] Vincent A. Billock and Brian H. Tsou, “Seing forbidden colours”, Scientific American, February 2010, pp. 72-77     
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Par : le 01/09/23
  **Ceci s'est passé à l'Antre des Vices. C’était l’été, encore ! Il a fait chaud. Le soir allait tomber, nu, assis avec quelques autres invités : la fort sympathique Mi et son Maître Soundgen69, Maître Vince et sa délicieuse Liza, je demandais si la fréquentation du cachot était possible. Ayant reçu un avis positif, je fixais alors moi-même des menottes et des fers aux pieds. Me dirigeant vers le cachot, je me couchais sur le sol. Le Maître ferma la grille puis la porte en s’assurant toutefois qu’en cas de détresse, ne sait-on jamais, je puisse sortir. J’avais envie d’être enfermé dans ce cachot d’une surface d’environ 6 mètres carrés pour y passer la nuit. A peine installé, je m’assis, appuyé contre le mur proche des barreaux de la porte. Je constatais que j’allais avoir probablement soif. Je demandais de l’eau. Le Maître Vince m’apporta alors une bouteille d’eau… Je voulais vivre dans une ambiance dur. Je roulai le bout de moquettes qui recouvrait la moitié de la cellule pour n’avoir que la surface de béton. Avec le rouleau de moquette, j’en fis mon appui pour la tête.** Non non ! En fait, je m’étais présenté à la porte de la prison. Dès son ouverture, je fus saisi vigoureusement par les bras, tirés sans ménagement vers l’intérieur d’une salle. Deux gardiens m’attachèrent les poignets. Un troisième me banda les yeux. Mes poignets furent tirés vers le haut. Je me retrouvais presque suspendu. Après avoir reçu quelques bourrades, ils arrachèrent mes vêtements, coupés au couteau je crois. Nu, mes chevilles furent enserrées dans des fers reliés par une chaîne. Non moins brutalement, je fus soulevé et emmené vers un cachot. On m’ordonna de me coucher sur le sol brut. Etendu dans la poussière et la saleté du lieu, je savais que j’allais y passer un long moment. Mon bandeau sur les yeux fut retiré. Les gardiens lardèrent encore le corps de coups de pieds. Ils attachèrent la chaîne qui reliait mes chevilles à un anneau placé au raz du sol. Ils passèrent une autre chaîne autour du cou et relièrent celle-ci à un autre anneau fixé de l’autre côté de la pièce. J’avais assez de mou pour pouvoir me tourner dans la poussière et la saleté. Je demandais de l’eau pour boire. J’étais bien, au-début couché au centre de la cellule, je sentais le sol assez chaud mais un petit vent de fraîcheur modérait le plaisir. Je me déplaçais donc vers le fond complètement étendu, emportant de la poussière et de fins débris de gravats. Ainsi appuyé contre le mur chaud, ma tête reposant sur la moquette roulée, je fermais les yeux de plaisir. La grille se referma dans un bruit de métal et de chaînes que l’on cadenasse. Je fermais les yeux de plaisir. Il est vrai que le local jouxte une route fort fréquentée et cela me gardais éveillé. Mais quelle importance, j’étais dans l’ambiance que j’adore, être enfermé, au bon vouloir, il est vrai virtuel du Maître ou de la Maîtresse. Cérébralement cela a un effet très fort. Goûtant avec plaisir mon corps déjà bien souillé, je me roulais plusieurs fois dans toute la longueur de la pièce. Une véritable et délicieuse sensation de soumission. Je rêvais. Dans un bruit de chaînes et de métal, soudain la grille est ouverte. Entrent alors plusieurs personnes. Trois d’entre-elles portaient de gros seaux. Une dominatrice m’ordonna d’ouvrir en grand la bouche, placée au-dessus de moi, jambes écartées, j’allais pouvoir boire. En fait elle pissa plusieurs longs jets d’urine sur la tête et ma bouche (Je l'ai déjà vécu pour de vrai d'ailleurs). Puis elle me dit « et tu vas pouvoir manger si tu veux ». A ce moment-là, les trois personnes me vidèrent sur le corps et la tête les seaux contenant des déchets de cuisine et des détritus. Ces personnes quittèrent la cellule en refermant la grille. Je frottais mes jambes l’une contre l’autre pour sentir la douceur de ma peau affinée par les hormones. Roulant sur moi-même pour explorer les chaleurs emmagasinées dans la pierre, je trouvais un bout de chaîne avec deux petits mousquetons. Je me mis cette chaîne autour du cou et la reliais à mes menottes de telle façon que je ne puisse plus toucher mon sexe. Je fermais les yeux et continuais à rêver… Je sentais ces détritus sur la peau, collés par l’urine que je venais de recevoir. Je sentais une sorte de pâte fluide couler sur le côté, j’imaginais que cela devait être un reste de crème ou de purée de pommes de terre. Je sentais les liquides plus ou moins visqueux couler le long de mon corps étendu. Frottant mes fesses sur le sol, je sentais qu’elles glissaient comme si c’était de l’huile ou du beurre. Secouant ma tête, je tentais d’enlever des sortes d’écheveaux de fils ou de poils mélangés avec une matière visqueuse que l’urine faisait adhérer sur mes cheveux et le haut de ma tête sans toutefois obturer mes yeux. Frottant mes jambes, je mesurais la quantité d’immondices que l’on m’avait jeté dessus. Je rêvais d’être réveillé en pleine nuit pour une sévère session au fouet, ces fouets qui vous enserrent comme le Maître Vince sait si bien manier. D’être couché dans la terre devant le cachot pour adoucir les morsures du fouet et d’être souillé par ce sol souvent humidifié par l’urine des convives préférant arroser les environs plutôt que de s’asseoir sur la cuvette d’un WC. D’être ramené en cellule pour le reste de la nuit. J’ai adoré ces moments de rêve… tout en continuant à caresser mes jambes, en me retournant pour prendre encore de la poussière sur mon ventre, mes seins et mes bras, je flottais dans un véritable petit nuage de bonheur. Pour finir, ces sensations délicieuses mêlées à des odeurs et senteurs variées, je finis par m’endormir. J’ignore le temps qui avait passé, ni quelle heure il devait être mais je me réveillai pris d’un besoin irrépressible d’uriner. Plusieurs jets atteignirent jusqu’à mes seins. Je fus encore une fois inondé, l’urine inondant jusqu’à ma tête et souillant encore une fois mes cheveux. Je me remémorais aussi ces jours passés dans la prison de Grossenhain, dans les oubliettes, moins confortables que cette cellule finalement assez spacieuse. Une expérience si riche en introspection, de courage aussi car la dépendance est forte, tellement les portes et les serrures sont inviolables. Un mélange de contraintes et de réalités. Soudain la grille s’ouvre de nouveau. Je comprends que je vais avoir d’autres compagnons ou compagnes d’infortune, ô combien ! Les attaches de mes pieds et de mon cou, furent enlevées, mes poignets libérés. Un gardien me fis m’agenouiller. Avec une autre aide, ils m’enfermèrent la tête et les mains libérées dans un lourd carcan. Je me retrouvais donc empêché de manger ou de boire. Le gardien ordonna à l’autre, plus libre de ses mouvements quoiqu’aussi enchaîné, de m’injecter dans la bouche l’urine mélangée à du sperme et les croûtons de pain qui flottaient dans l’écuelle remplie d’urine. Je demandai à mes compagnons de s’exécuter. Pris de pitié, l’un d’entre eux me glissa, son sexe turgescent dans la bouche. Je pus le sucer avec plaisir, recevant au fond de ma gorge plusieurs jets de sperme. C’est le matin, au travers des interstices de la porte je voyais que le soleil brillait. La grille s’ouvrit, une délicieuse elfe, du nom tout aussi délicieux de Liza, entra et me réveilla. Je sortis du cachot pour me doucher et me laver à l’eau froide. Oh ! quelle merveilleuse nuit j’ai passé dans cet endroit fabuleux. Bien que les fermetures pour des raisons de sécurité aient été libres, ce séjour d’une nuit entière, fut absolument fabuleux et restera inoubliable dans ma vie de soumission. Merci Vince, merci Liza ! Kaji, portant le numéro d'esclave 386-312-138
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Par : le 01/09/23
  Monica Majoli est une artiste américaine, née en 1963 à Los Angeles en Californie. L'oeuvre de Monica  explore l'intimité à travers la sexualité, et certains aspects des "courants alternatifs" tels que le BDSM. Selon le Whitney Museum of American Art, les "peintures figuratives de Majoli des années 1990 à aujourd'hui ont dépeint des scènes de fétichisme sexuel". Son travail explore "les thèmes et rituels de l'identité, de l'intimité et de la mortalité". Dans ses premières œuvres, elle s'est concentrée sur la peinture à l'huile s'inspirant de la peinture européenne du 16ème au 19ème siècle. Elle a utilisé cette méthode pour créer des scènes  détaillées et réalistes et des représentations de son propre corps. Ces peintures explicites mettent davantage l'accent sur les aspects psychologiques et les conséquences de ces actes que sur l'expérience physique elle-même. Dans une interview, l'artiste déclara, en substance que le BD SM, était la principale forme de sexualité qu'elle exploité visuellement arguant qu'il lui permettait de mettre en évidence la nature psychologique de la sexualité et de la conscience." Sa série Rubbermen (2009-2014) a été présentée lors de la Biennale de Whitney en 2006 et de la Biennale de Berlin de l'art contemporain en 2006. Cette série est composée de peintures à l'aquarelle représentant des scènes d'hommes vétus de latex, souvent liés par des cordes et/ou des chaînes. Elle reprend là un concept exploré dès avant par le magazine Rubber Rebel publié à Los Angeles au milieu des années 1990. Ses représentations stylisées de l'activité sexuelle quand elle s'appuie sur le fétichisme. Le sexe y est  exploité comme un outil davantage que comme une performance sexuelle. Dans la collection Black Mirror (2009-2014), Monica Majoli peint en jouant sur le clair obscur. L'idée lui est venu des miroirs noirs qui entourent les murs de la chambre principale de sa maison à Los Angeles. Black Mirror comprend des portraits de femmes avec lesquelles Majoli a eu des relations sur un quart de siècle. Ces "portraits nocturnes polis" sont réalisés à partir de photographies prises devant les miroirs noirs. Blueboys est sa dernière collection en date. Cette série d'aquarelle a été commencée en 2015 à partir d'images tirées du premier magazine gay américain, Blueboy, publié en Floride de 1974 à 2007. Elle a indiqué voir en ce magazine une métaphore de la libération gay et de la réalisation de soi avant l'épidémie du SIDA. Rubberman Bound 2
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Par : le 01/09/23
La jeune femme entra dans la chambre où elle avait l'habitude de dormir. Elle avançait à la lueur des bougies, mais aurait très bien pu progresser dans le noir tant elle connaissait les moindres recoins de la pièce. Elle précédait sa Maîtresse qui la tenait en laisse. Une fois de plus, elle la rendait heureuse, en l'honorant et en la surprenant. Charlotte était fière, elle se sentait élue et fêtée. Un bloc de mélancolie, voilà ce qu'elle était devenue. Mais une mélancolie active, qui l'empêchait de se laisser engloutir par les lames de fond de l'instinct de mort pour le retourner comme un gant afin de transformer en énergie docile cette aspiration vers le néant. Les ratures dans son carnet d'adresses, anormalement nombreuses pour une jeune femme de trente ans, étaient les témoins muets de cette noirceur. Et il était doux à Charlotte que ce qui lui fut interdit, matériellement, comme la porte de la cellule interdit matériellement aux filles enfermées, de s'appartenir ou de s'échapper. Il s'agissait du meilleur partie qu'on pouvait alors tirer d'elle. Lorsqu'elle s'éveilla, le silence dans la cave était total. Allongée sur le dos, elle était captive, nue, écartelée. Comme les chaînes tiraient au plus court, vers l'arrière, pour les chevilles et les poignets, elle ressentait une interminable souffrance, proche du démembrement. L'humiliation était là. Se montrer ainsi dans cette position dégradante, alors que fouettée, prise ou sodomisée, sa vanité pouvait se satisfaire de susciter le désir. Charlotte prenait conscience de l'orgueil réel de l'esclave qui motive et qui excuse tout. Ne pas ouvrir les yeux. Ne pas s'éveiller tout à fait encore. Pas maintenant. Profiter du demi-sommeil pour continuer à croire que tout cela n'était qu'un rêve, un fantasme trop fort, trop présent, qui raisonnait encore en bas de son ventre. Pourquoi m'avait-elle contrainte à une telle séance ? Avait-elle voulu me faire souffrir ? Rien dans son attitude n'avait pourtant trahi un quelconque plaisir à m'imposer un tel jeu. Cela ressemblait plutôt à un passage obligé, une sorte de rituel auquel elle-même n'aurait pu échapper. Elle tendit l'oreille, à l'affût d'un signe de Juliette. Charlotte secoua la tête. Elle était folle de remuer de telles pensées. Elle ne devait pas avoir peur. Et si sa Maîtresse avait encore eu l'envie de l'offrir à une amie ? Charlotte avait beau tenter de rejeter de toutes ses forces cette idée, celle-ci la taraudait, ne la lâchait plus. Juliette voulait l'offrir à une amie. Elle lui a donné l'adresse. Elle lui avait dit qu'elle trouverait là une jeune femme qui n'atteint le plaisir qu'en réalisant ses fantasmes. Si elle mimait la dérobade, c'était pour mieux en profiter. N'avait-t-elle pas elle-même avoué qu'elle avait en elle, jusqu'à l'obsession, des images de viol ? Des pas dans le couloir. Les voilà qui approchent. Elle cessa de respirer. Elle les entendit s'arrêter devant la porte de la cave. Une clé tourna dans la serrure. Bientôt la porte s'entrouvrit. Charlotte distingua dans l'embrasure une silhouette. L'excès d'excitation paralyse souvent. Il ne fallait pas y penser, simplement se laisser porter par le temps.   La jeune femme aimait ces instants où elle se sentait captive et nue, à la merci des fantasmes de la première venue. Il y avait quelque chose de très excitant dans l'idée de s'abandonner ainsi. C'était peut-être orgueilleux ou superficiel, mais il lui semblait que Juliette serait toujours heureuse de la soumettre. Elle avait le sentiment que leur couple serait d'une stabilité extrême. Que rien ne pourrait arriver. Que leur équation physique était un antidote à la mort. Tout ça, elle le pensait par bribes, sans en être bien certaine. Elle savait juste que c'était le moment, et que dans ces situations, c'est toujours le corps qui décide. Mais que cachait ce sourire carnassier: une volonté d'asservissement ? Et cette attitude conquérante: le refus de laisser son destin lui échapper ? Le plaisir l'emportait-il sur le bonheur ? Qu'importe, après tout. La lumière l'aveugla. C'était Juliette mais elle n'était pas seule. Celle qui l'accompagnait la regardait d'un œil narquois. Elle s'assit sur le rebord du lit, nue, les mains sur les genoux. Tout en elle dégageait une étrange impression de sauvage énergie mais mêlée d'une extrême élégance. Il semblait à Charlotte, comme si cela ne la concernait pas, qu'elle avait déjà vécu une scène analogue. Mais pour cette fois, la jeune fille lui était inconnue. Elle n'en était que l'occasion ou l'objet, on n'avait plus qu'à la soumettre. Juliette vit la jeune fille poser délicatement ses mains de part et d'autre de la vulve glacée de Charlotte. Elle sollicita les grandes lèvres pour les écarter peu à peu, du bout des doigts. Le contact, même s'il demeurait ferme, n'avait pas du tout la violence redoutée. Elle ouvrit son sexe comme on ouvre un fruit, avec grand soin, en faisant attention de ne pas en perdre le nectar. Charlotte ferma les yeux. Elle cherchait à se concentrer sur le plaisir que la fille exigeait d'elle. Il devait venir. Elle devait réussir à jouir pour la satisfaire, pour qu'elle puisse continuer. Peut-être que, comme avec sa Maîtresse, si elle parvenait à se mettre en situation de passivité, parviendrait-elle à exciter ses sens. L'inconnue passa plusieurs fois sa langue sur le sexe de Charlotte, de l'entrée du vagin jusqu'au clitoris, aspirant la chair tendre des petites lèvres, les frôlant parfois des dents, puis les abandonnant pour recommencer ailleurs, un peu plus haut, un peu plus bas. À l'instant même où la jeune inconnue mordilla son clitoris, Charlotte se convulsa bientôt dans ses chaînes et trembla encore lorsque la jeune femme, s'étant tout à fait rhabillée, lui détacha les mains et lui donna des consignes pour leur prochaine rencontre. Ce soir-là, le sommeil ne vint pas. Bien sûr, elle avait eu peur, mais elle n'avait pas eu honte. La jeune fille habitait près de la place Saint-Sulpice. Charlotte avait cru, ou voulu croire, pour se donner du courage, qu'elle serait farouche. Elle fut détrompée. Les airs pudiques qu'elle prenait, étaient précisément destinés à l'aguicher. Elle l'attendait sur un canapé. Un bras étendu sur l'accoudoir en velours grenat. Jambes croisées, pieds nus, ongles lissés d'un vernis rouge. En dessous noirs. Autour de vingt heures, Charlotte en retard sonna à la porte. Trop facile, pas de punition, l'inconnue ne fut pas dupe. Anxieuse, elle poussa la porte entrouverte. À double tour, la referma. La voici introduite dans la pénombre du salon, par la jeune fille nue, organisatrice de la séance. En fond sonore, le "Boléro" de de Ravel. Doucement, pour entendre le bruit de ses pas quand sur le parquet point de Hongrie, Charlotte se déshabilla lentement, une épaule après l'autre, la robe tombant alors sur le sol, pour écouter le clapotis de son sexe déjà ouvert et humide. Des larmes coulèrent le long de ses tempes et son cœur battait d'une force inconnue.    La jeune femme était dans un état second, et aurait pu créer un état troisième, tant elle se sentait loin de son corps. Avec les coups reçus dans la journée, elle avait honte de se sentir épanouie et heureuse. Elle ne percevait qu'un brouhaha, un magma de paroles indistinctes. La confusion la gagnait. Un météorologue aurait été à même de définir son état: brumeux, avec quelques éclaircies à venir. L'inconnue décroisa ses jambes, les paumes claquant sur ses cuisses, la pria d'avancer. La flamme des bougies lançant des lueurs dansantes sur leurs visages, semblait réveiller des ombres dans le haut plafond. Elle eut les caresses et la bouche de l'inconnue. Cette bouche alla jusqu'au secret de son corps, au plus secret de son être émotif dans la chaleur humide que le désir enfiévrait. Sans tarder, elles ressentirent, cette étrange douceur, cette paix heureuse des amantes. Charlotte devait lui être soumise et l'accueillir avec le même respect avec lequel elle l'accueillait, comme autant d'images de Juliette. Elle tenait d'autant plus à elle, qu'elle la livrait davantage. Le fait qu'elle la donnait était une preuve, et devait en être une pour elle, qu'elle lui appartenait. On ne donne que ce qui vous appartient. Mais Juliette la reprenait aussitôt. Tes yeux se retournent vers mon sourire. Le silence, nous l'avions décidé. Tu devras t'efforcer de ne pas hurler quand quand je te flagellerai jusqu'au sang. Tu n'as pas le choix. Si tu désobéis, ce sera l'arrêt irréversible de la séance. Charlotte ne sait plus ce qu'elle veut, le fouet, oui mais pas pour son plaisir. De l'amour des femmes, elle ne connaissait rien d'autres que quelques privautés, quelques complaisances accordées avec des camarades de classe, à la limite du jeu mais bientôt par dessus la nuque passe le harnais de cuir serré, son corps supplie. Nue, de dos, debout devant moi. Bientôt mes doigts, à gauche, et à droite, ont glissé, les lanières de cuir sur tes épaules et dans la fente de tes lèvres. Alors, les omoplates ont frissonné. Les reins soudain cambrés par un flux de désir. Le grain de ta peau sur ma langue. Les lèvres de ton sexe sur la pulpe de mes doigts. Ta joue sur mon épaule, mes mains à l'envers ont fermé les crochets. Mon souffle effleurant le profil de tes seins dressés avec cette envie de toi qui tangue, cette envie de te fouetter. Cette envie de suspendre les gestes. Je t'attrape par la nuque, te renverse sur le canapé, je te dévore. Tu te débats, tu me supplies. Charlotte n'a pas de honte à exposer son corps asséché de coups. Tout est évident. Tu es allongée, au-dessous de moi, la caresse est légère presque rêvée, précisant l'ondoiement sur l'entrecuisse à peine ouverte. Le désir est prégnant, ton sexe est brûlant, l'émergence de sa pointe, la moiteur de ses plis, les battements de sa matrice. Elle lui apprit et lui révéla son corps, par des caresses d'une insidieuse lenteur, par des baisers qui n'en finissaient plus d'éveiller en elle des ondes de plaisir presque intolérable. Leur fuite avait le goût du définitif, c'était certainement cela qui blessait Charlotte plus que tout.    Ne plus aimer que sa Maîtresse. Tout était sa faute. Elle avait agi d'une manière folle et s'en voulait terriblement. Sa pente naturelle l'inclinait en toutes choses à mêler douceur et brutalité. À l'écoute de ses harmonies secrètes, elle agissait d'instinct, sans jamais calculer l'effet de ses caresses. L'inconnue tendit le bras, effleura silencieusement son cou durant de longues minutes, et par ses doigts seuls tout était dit. De la bouche venait alors calmer la fièvre qu'elle avait fait naître, s'abreuvant à la source même d'où jaillirait la jouissance. Charlotte entrouvrait les lèvres et fermait à demi les yeux. Elle regardait la jeune fille à la dérobée, qui se leva brutalement du canapé. Charlotte n'attendit pas son ordre. Elle avait compris. "- Maintenant, je voudrais te fouetter, je te le demande. Acceptes-tu ?" Elle accepta. La jeune fille lui lia les poignets enserrés par des bracelets au-dessus de la tête, à un anneau chevillé au plafond. Jamais Charlotte ne l'accepta avec autant de joie. Elle attendit et le temps cessa d'être immobile. Sa douceur offerte appelait les blessures autant que les caresses. Elle n'eut jamais d'illusion. Elle était debout, et ses bras levés et joints, faisaient saillir ses seins. La jeune fille les caressa, puis l'embrassa sur la bouche. Quand elle lui eut mis un bâillon, et qu'elle eut saisi un fouet, elle la fouetta longuement. Elle aimait autant la frapper que la voir se débattre. Charlotte se tordait, gémissait, pleurait sous le fouet. Seuls ses yeux pouvaient implorer sa grâce mais elle ne l'obtint pas. Tu te tais. Quand bien même le voudrais-tu que tu ne pourrais parler. Tes soupirs, les plaintes d'extase, les gémissements de douleur ont pris toute la place dans ta poitrine et dans ta gorge. Tu deviens muette d'un incroyable bonheur masochiste. La jeune fille cessa de flageller Charlotte. Elle défit le collier et les bracelets qui la tenaient captive. En fut-elle délivrée ? Ses cris meurent en un baiser brutal, comme la secousse qui bascule. La fleur sanguine laisse sourdre son suc aux mille parfums dans un mouvement de bacchanale déchaînée, sanglot de l'extériorisation extrême de Sa sensualité fouaillée. Elle est ouverte, béante, les lèvres palpitantes, la vulve agitée de pulsions enflammées et suintante de son miel blanc et blond. Elles basculèrent, enroulées l'une à l'autre dans un enlacement tortueux qui les emplit de joie enfantine. Cessant de lutter, des gouttes de sueur perlant sur ses seins, elle s'abandonna aux désirs saphiques insatiables de la jeune fille. Aucune nuit pareille à nulle autre, jamais Charlotte ne l'accueillit avec autant de joie. Elle avait joui sous le fouet. Elle appartenait plus que jamais à Juliette. Quelque chose d'indissoluble et de fatal, une puissance invisible les liait bien plus que dans le bonheur et l'euphorie, errant dans le pur illogisme de la réalité, ne rendant de comptes à personne, forme suprême de la liberté dont elles usaient dans le bien comme dans le mal. Leur idéal avait changé d'objet. Leur amour était scellé à jamais. Se laisser prendre à l'envi, fouetter, être docile et nue. Pour l'amour qui fait battre le cœur, on ne forçait personne. Charlotte était éblouissante de félicité. L'envol étourdi d'un oiseau nocturne dans un jardin endormi, distrait par la bouleversante incantation sacrée qu'elle portait au rite célébré de leurs chairs amoureuses confondues. Juliette entendrait encore une fois Charlotte, attachée nue au pied du lit mais heureuse, respirer dans la nuit.   Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 01/09/23
IX  Prières pour se Soumettre. Ô Mon Miséricordieux Maître / Ma Miséricordieuse Maîtresse, mon désir est de me soumettre à Vous dans tout ce que je suis et ce que je voudrais être. Je vous ouvre tout mon cœur, je Vous offre mon corps. Faites de moi votre souffre-douceur, votre vide-couilles, votre BAB. Vous êtes toute mon âme et je m’en remets entièrement à Vous. Au nom du B du D du S et du M… Ainsi soit-il. Ô Mon Miséricordieux Maître / Ma Miséricordieuse Maîtresse, j’élève vers Vous mon esprit, mon âme, mon cœur, mon corps, mes émotions, tous mes désirs, mes fantasmes et mes rêves. Je Vous soumets mon passé, mon présent, mes difficultés à venir et mes efforts vers Vous. Ô Mon Miséricordieux Maître / Ma Miséricordieuse Maîtresse, prenez le contrôle de ma vie et de ma destinée car je soumets toute chose à vos passions lubriques. Je Vous donne tout : apparence, corps, sexualité. Je Vous soumets mes faiblesses, mes forces, mes attraits et mes insécurités. Dans la jouissance comme dans la douleur, pour les orgasmes comme pour la torture, je n’appartiens qu’à Vous. Je vous demande de transformer ma vie selon votre plan pour moi. Faites de moi la chose de Mon Miséricordieux Maître / de Ma Miséricordieuse Maîtresse et tel (le) que Vous avez toujours voulu que je sois. Au nom du B du D du S et du M… Ainsi soit-il.   X  Prière pour demander pardon. Ô Mon Miséricordieux Maître / Ma Miséricordieuse Maîtresse, qui a la beauté comme vêtements, qui porte le cuir et le vent sur son corps, qui est l'époux (se) du vice et du sang, je m'incline. Veuillez me pardonner de Vous avoir touché avec mes yeux.   XII  Prière pour implorer une sanction. Ô Mon Miséricordieux Maître / Ma Miséricordieuse Maîtresse, Je me suis touché et j’ai agi lascivement envers moi-même ; et si Vous ne me punissez pas, et si Vous ne me châtiez pas, je serais assurément du nombre des perdants. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, je crois en Vous et je subirais votre punition. Au nom du B du D du S et du M… Ainsi soit-il.
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Par : le 01/09/23
V  Prières du repas. Avant le repas. Que la main de Ô Mon Miséricordieux Maître / Ma Miséricordieuse Maîtresse, nous bénisse, nous et la gamelle que nous allons recevoir. Ainsi soit-il. Après le repas. Nous Vous rendons grâce de vos bienfaits, de vos croquettes et de vos crachats, Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, qui régnez sur tous vos soumis. Ainsi soit-il.   VII  Prières des Voyageurs. Avant le départ. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, fais-moi arriver à votre destination, à votre donjon. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse soyez ma route et mon mouillage, soyez le portier de votre coffre ou le gardien de ma cage, et faites-moi ainsi arriver à votre donjon. À l’arrivée. Je Vous rends grâce de vos bienfaits, car assurément, Ô Mon Miséricordieux Maître / Ma Miséricordieuse Maîtresse, Vous êtes parmi les convoyeurs, le meilleur de ceux / la meilleure de celles qui amènent les êtres soumis à leur destination.   VIII  Prières du Donjon. Avant le Donjon. Que la main de Ô Mon Miséricordieux Maître / Ma Miséricordieuse Maîtresse, nous bénisse, nous et la séance obscène, orgiaque ou douloureuse qu’il ou elle nous fera connaître. Au nom du Bondage du Donjon du S et du M. Ainsi soit-il. Après le Donjon. Nous Vous rendons grâce de vos bienfaits, de votre lubricité et de vos châtiments, Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, Vous qui régnez sûr vos soumis(e/s). Au nom du B du D du Sexe et du Merveilleux… Ainsi soit-il.
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