Elle.a
#0
Ayant posté ce matin un lien vers un article parlant d'un collectif suisse qui se bat contre le terme de salope, j'ai vu plusieurs commentaires concernant ce mot, ce qu'il représente, ce qu'on entend par là, son acceptation.

Je reproduis ici ce qui a été dit :

eas
Toutes les femmes ne peuvent se targuer de mériter le qualificatif de salope. La salope se mérite ! En contradiction avec la signification première du mot, c'est une femme de valeur.


MBS
Nous n'avons pas les mêmes valeurs, alors...


Mr Mano
ah , ce satané mot de salope . je suis assez d accord sur ce texte mais ouvront le sujet ? pour vous , qu est ce qu une salope ?


Lulla
Il me semble qu'un sujet existait sur le forum, je n'arrive pas à le retrouver, si ça dit quelque chose à quelqu'un...


Lulla
Imaginons juste une chose... Imaginons un instant qu'on vous appelle, vous, les hommes, entre nous, femmes, "pauvres cons". J'ai vu un pauvre con au supermarché, mon pauvre con de patron, ce pauvre con m'a gentiment indiqué le chemin, tu n'as pas un pauvre con à me présenter... Imaginons que ce terme, à force d'être utilisé, entre dans la dénomination commune, et que les femmes s'étonnent que les hommes s'offusquent d'être appelés comme ça, parce que, franchement, c'est pas une insulte, faut pas prendre la mouche comme ça, font suer, les chiens de garde avec leurs revendications... C'était juste une extrapolation, n'est ce pas...

Qu'est ce qu'une salope ? Déjà, le terme est une insulte, mon cher Mano, point !



♪ ♫♩
Bonsoir, ça me fait penser à "enfoiré" mot qui a pris ses quartiers de noblesse grâce à Coluche, mais qui à l'origine veut dire un enculé foireux...Smile


Sigisbée
Et si Salope, pauvre con, chien, mdr, lol, n existaient pas, on ferait comment?
Bein comme avant finalement quand on avait pas de smartphones et que les instituteurs et aussi les parents avaient une certaine amplitude, un certain pouvoir.
Notre laxisme ne va pas nos aider...
Si chacun y mettait du sien nous en seront pas là, a nous cracher dessus, a dénigrer nos élus et a vouloir refaire le monde si tout allait bien...



Mr Mano
d accord Lulla ce terme n est qu une insulte . mais justement je me disais que le comportement de la salope n a pas son mot " gentil " dans le dictionnaire ; ce qui m agace perso . Une salope est donc forcément méprisable et négative ! connerie quand tu nous tiens ! d ou ma question ; qu est ce d être une salope .



Lulla
Systématiser les insultes ne les rend pas acceptables pour autant, désolée ! Si l'on s'autorise à insulter son prochain, prétendant que ça ne porte pas à conséquence, la prochaine étape, c'est quoi ? Traiter les femmes de salope, c'est s'autoriser à les voir comme telles, et à les traiter comme telles, et c'est valable pour toutes personnes, et toutes insultes. Personne ne devrait accepter d'être insulté, même au prétexte que c'est entré dans le langage courant. Sinon, on parlerait encore de nègres, de crouilles, sans que personne n'y trouve à redire... Alors non, une femme n'est pas une salope !


Si le sujet vous interpelle, à vos claviers !
Dernière modification le 01/05/2014 20:16:11 par Elle.a.
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Mr Mano
#1
il y a le terme , toujours insultant et méprisant et il y a le comportement . deux choses différentes . Une femme qui assume une sexualité riche et débridée ; quel terme respecteux lui correspond ?
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Elle.a
#2
Et si c'était une femme, tout simplement ? Pourquoi vouloir un terme insultant pour qualifier une attitude normale, déculpabilisée par rapport au sexe ?

Il est entendu que dans notre monde, l'humiliation a une place importante, dans le choix des termes, mais pourquoi vouloir qu'une femme qui assume sa sexualité soit automatiquement une salope, fut-ce dit avec admiration ?
Dernière modification le 01/05/2014 20:23:02 par Elle.a.
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Mr Mano
#3
alors il faudrait bannir libertin , libertine ; chaud lapin ; cochon, cochonne , séducteur , séductrice etc ......... le terme femme est quand même ultra généraliste , comme homme d ailleurs
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Perséphone
#4
POur moi ce n'est pas le mots qui me dérange, mais la personne qui va le prononcer et le ton.

Oui A la base c'est une insulte, mais un terme anodin (pas salope) peut suivant le contexte etre une insulte ou un compliment.

Et dans l'intimité je prefère largement que mon Homme me sussure des "salope" plus que des "cohonne". Je ne suis pas un porc.

Quand un homme que je ne connais pas me traite de "salope" ma réponse est "Monsieur, je ne vous permet pas, ce petit mots doux est réservée a mon epoux" ou quelque chose du genre.
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Cheyenne
#5
Mr Mano a dit...

Une femme qui assume une sexualité riche et débridée ; quel terme respecteux lui correspond ?



Lulla a dit...

Et si c'était une femme, tout simplement ? Pourquoi vouloir un terme insultant pour qualifier une attitude normale, déculpabilisée par rapport au sexe ?



Pas mieux, je comprend pas non plus qu'on me traite de salope en plus en me disant que c’est un compliment... Sans même me connaitre...
Le problème avec ces "définitions" chacun y colle ce qu'il veut derrière, mais le problème c’est quand on colle ce genre d'étiquette à quelqu'un d'autre. Pourquoi vouloir chercher un terme qui défini une généralité alors que si on connait la personne, on sait qu'on ne peut pas généraliser...

Mr Mano a dit...

alors il faudrait bannir libertin , libertine ; chaud lapin ; cochon, cochonne , séducteur , séductrice etc ......... le terme femme est quand même ultra généraliste , comme homme d ailleurs


Faire une rapprochement entre la femme c’est un salope et l'homme c’est un séducteur vraiment... ?
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Elle.a
#6
Je crois qu'en effet, il faut différencier le public et l'intime, pour ce terme.

Comme je l'ai dit sur mon post, sur le mur général, j'appelle mon soumis ma chienne, c'est un mot très affectueux, pourtant, je ne m'imagine pas traiter tous les soumis de chiennes, et encore moins tous les hommes.

On peut fort bien aimer ce mot de salope délicatement susurré à l'oreille dans un moment intime, et le trouver insultant dans un contexte publique.

Mais je maintiens qu'une femme qui assume sa sexualité n'est pas une salope, même dit sur un ton admiratif !
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Perséphone
#7
Et oui mais la femme bien n'a pas le droit d'avoir du plaisir, à la limite la "mondaine" sinon ce sont des femmes de petites vertus... (dixit les sciècles de christianisme) Et curieusement tout les propos concernant Marie Madeleine, et son status de femme "respectable" au même titre que les autres, ont été effacé par des sciècles de mysoginie ...
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Elle.a
#8
Isis, je plussoie !! Il y a des mots explicites et pas insultants, notre langue française est riche, pourquoi ne pas puiser à loisir dedans !

bleu à l'âme... Bien sûr que ce mot de chien, chienne, n'est pas une insulte. Utilisé dans le domaine de l'intime, il est un lien de plus...
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Cheyenne
#9
Isis a dit...



C'est peut-être à nous d'inventer de nouveaux termes...dans le registre poétique ce pourrait être une "butineuse", une "papilloneuse" (au même titre qu'avant les strip teaseuses étaient des "effeuilleuses").


Non il y a toujours des effeuilleuses de nos jours et c’est pas la même chose, un jour ça m'a échappé j'ai dit strip teaseuse à une copine effeuilleuse bha je me suis faite grondée :p

Non mais comme dit Lula plus haut ne cherchez pas, une femme qui assume ses envies et désir est une femme simplement. Ce sont celles qui se réfrènent et qui jugent les autres femmes selon la morale de comptoir dictée par des machos sans cervelle pour qui on devrait trouver un petit nom d'oiseau Wink
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Bulle Romaine
#10
Il existe aussi le terme de "salaud" pour les hommes.

J'ignore comment ils le reçoivent lorsqu'une le leur dit.

Parce qu'en prime ce qui est choquant pour une femme l'est peut-être moins concernant un homme.

Bon allez, je l'ai utilisé une fois, dans un contexte "clair" :

mon dom m'appelant "ma salope", je lui ai répondu "mon salaud".

Il m'a dit : "Bien sûr, si tu es ma salope, je suis ton salaud".

...

Rien à faire, dans tous les cas (sauf jeu de "contrainte", et encore)

Je n'aime pas ça. Je ne m'y retrouve pas.
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ptitju
#11
Bulle Romaine a dit...

Il existe aussi le terme de "salaud" pour les hommes.


Le terme salope peut être utilisé aussi pour les hommes.

Définition du Larousse (http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/salope/70723?q=salope#69957):
Injure adressée à un homme et mettant en cause sa virilité ou sa droiture.

Une p'tite citation pour les hommes qui utilisent le mot salope à tord et à travers:
« Personne n'est plus arrogant envers les femmes, plus agressif ou méprisant, qu'un homme inquiet pour sa virilité. » Simone de BEAUVOIR
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Bulle Romaine
#12
Aussi, oui, c'est vrai.
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Elle.a
#13
Je ne suis pas d'accord avec ton postulat, Mathieu, il fut un temps où l'on pouvait traiter n'importe quel étranger de mots méprisants, à caractère raciste, sans que personne ne trouve à redire. Petit racisme ordinaire... Et puis, on s'est rendu compte que ces mots avaient une portée insidieuse, que ça maintenait une idée péjorative vis-à-vis d'êtres humains. Petit à petit, à force de batailles, d'arguments, l'opinion publique à changé, seuls les indécrottables se permettent encore ses qualificatifs.

Les mots ont une importance fondamentale ! Ils véhiculent des idées. A force de dire que les femmes ne sont pas des salopes, que c'est insultant, et péjoratif, ca va enfin entrer dans les moeurs. Le féminisme est encore une bataille a mener, pas une bataille contre, mais une bataille pour !
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ptitju
#14
Isis a dit...

Ainsi les hommes, hypocrites qu'ils sont Smile, peuvent très bien donner de la "petite abeille butineuse" à tout va à la gente féminine, histoire de s'attirer ses bonnes grâces et de s'assurer l'accès à son entre-jambes, tout en n'en pensant pas moins.

Il n'y a pas que les hommes qui utilisent ce mot, les femmes (enfin, certaines Smile ) l'utilisent aussi pour désigner une autre femme.
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Mr Mano
#15
Isis a dit...

ah voilà une façon constructive de voir les choses . Merci ! En effet , une femme qui à ce comportement d aimer le sexe et d en profiter n a pas l honneur d avoir une définition positive et honorable ! C est bien la mon reproche . J aurai un doute sur le mot libertine , pas sur de moi ............

C'est peut-être à nous d'inventer de nouveaux termes...dans le registre poétique ce pourrait être une "butineuse", une "papilloneuse" (au même titre qu'avant les strip teaseuses étaient des "effeuilleuses").
Ou une "goulue". J'aime beaucoup ce mot.
Si un homme s'exclamait "Ah les femmes, toutes des goulues!" je ne trouverais pas ça offensant, au contraire, ça met l'accent sur la dimension gourmande du comportement, non de sa prétendue saleté...
Le soit-disant péché originel a laissé bien des traces...et encore, Eve n'a pas forniqué avec le serpent!
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Bulle Romaine
#19
Perséphone vit hélas dans le monde d'aujourd'hui, comme moi. Un monde où hélas elle ne peut sortir habillée comme il lui chante sans risquer de se faire importuner. Un monde où il est dangereux de sortir seule le soir.

Un monde où l'on a des surprises lorsque l'on regarde la réalité d'un peu près.

Un monde où l'on s'interroge : ça ? A notre époque ? Comment est-ce possible ?

Les magazines sont une chose, la vie en est une autre.

A part ça, c'est bien : « Voir des gens parler avec eux, dire « bonjour » quand on va acheter du pain, dire merci au serveur quand on prend un café... », vous maitrisez toutes les règles du savoir-vivre.
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Elle.a
#20
.....
Pièces jointes
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Elle.a
#21
Et sinon...

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Elle.a
#22
Merci "petit air" Smile
Soyez la première personne à aimer.
Elle.a
#23
Aloysia a dit...



Huer non mais je donne mon avis.
Si l'égalité est de s'abaisser à être aussi minable que certains porteurs de phallus alors je préfère rester dans l'inégalité car finalement l'inégalité est une forme de différence. Comment exiger d'un homme qu'il traite une femme son égal si dès que nous avons le pouvoir nous ne faisons pas mieux? J'ai envie de dire qu'au contraire. Se faire respecter avec douceur et tendresse et non avec violence, là est le vrai pouvoir de la différence.
Enfin en tout cas, selon moi.


Comme je vous rejoins, Aloysia. On ne peut se battre pour le respect si l'on en est incapable soi-même, juste une question de crédibilité. Et je maintien que se battre contre le machisme n'est pas se battre contre les hommes...
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Elle.a
#24
Travaillant en contact avec des enfants, je constate 2 choses, il y a, d'une part une plus grande ouverture d'esprit, chez certains enfants, et d'autres part une radicalisation chez d'autres, avec des rôles prédéfinis très marqués. En effet, l'éducation est primordiale, pour faire des enfants des adultes tolérants, respectueux.

J'ai laissé mon fils jouer avec ce qu'il voulait, des voitures, des GI Joe, des Barbies, une cuisine équipée. Maintenant, il collectionne les armes blanches et les armes à feux, il fait le coup de poing quand il le faut, ce qui ne l'empêche pas d'être respectueux des femmes, non pas avec une galanterie excessive, mais parce qu'il les voit comme des humains et à ce titre, ses égales, en tout.
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Elle.a
#25
Ca, se fut un acte de bravoure, l'avortement à l'époque était passible de sanctions judiciaires. Ces femmes ont voulu assumer pleinement l'opprobre de leurs gestes, un manifeste capable de marquer les gens, dans le but de faire changer les choses. Chapeau, Mesdames !


Pour memoire, pendant qu'on y est : http://www.alternativelibertaire.org/?Histoire-du-droit-a-l-avortement
Pièces jointes
Dernière modification le 01/06/2014 18:38:28 par Elle.a.
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Elle.a
#29
Voyez-vous, pOint47, je connais des hommes qu'il est fort agréable de fréquenter, qui n'ont pas peur des femmes et qui donc, ne se sentent pas obligés de les rabaisser avec des insultes ou une vision méprisante des combats à mener pour l'égalité de droits des êtres humains. Je laisse donc la lutte anti-hommes à celles qui n'ont pas cette chance, n'en voyant pas l'utilité Smile
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Bergamote83
#30
Pardon de recentrer le débat... Nous parlons bien du mot "salope" et je vous fais part de mon point de vue, si vous le permettez.

Un type qui me traite de salope dans la rue ne m'inspire que mépris, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il a une vision bien lucide de mon moi personnel et j'en souris.

Une femme jalouse (et conne accessoirement) m'a dit, pas plus tard que la semaine dernière : "salope, toi tu te fous à quatre pattes et tu te fais enculer !". Je lui ai répondu : "oh oui, et j'aime ça...je pense que tu devrais tenter cette thérapie pour soigner ta pathologie, cela t'aurait aussi peut-être permis de garder un mec !" et toc !

L'ex femme de mon Maître me traite régulièrement de salope et je me fais un plaisir de lui mettre sa tartine en retour en lui précisant que si elle l'avait été, elle aurait su le rendre heureux et qu'il n'aurait pas cherché ailleurs ce qu'elle aurait pu lui donner...

Récemment, je joue aux cartes avec des amis et je gagne en faisant un beau coup. Un des adversaires, perdant par le fait, me dit : "ah salope !". Et j'éclate de rire car je suis fière de mon coup. Fondamentalement, à ce moment-là et malgré "l'insulte", il salue bien le fait que j'aie gagné et que donc, il m'admire pour ce coup de "maître" (sic) qu'il aurait aimé réaliser lui-même.

ça c'est pour les cas de la vie courante, vanille, civile et conventionnelle.

En BDSM :

Lorsque mon Maître me dit que je suis SA salope. Que voit-il en moi ? Et bien, et selon moi, il me reconnaît le pouvoir de l'exciter et de le mettre en appétit sexuel. Il manifeste son admiration à mon égard qu'il complète volontiers de superlatifs (comme "petite" ou "belle" ou "bonne").

Sur tous les sites BDSM, on lit fréquemment ce mot de "salope". Il prend, du coup, et tjrs selon moi, une certaine forme de vulgarisation, non pas au sens où il est grossier, mais bien au sens où il est récurrent, redondant, tout comme "chienne" ou "soumise". Son sens premier est alors dédramatisé ou du moins popularisé.

Posséder une chienne soumise et salope est le must d'un dominant en recherche ! A charge pour lui de trouver une femme qui ait déjà des prédispositions afin qu'il puisse l'éduquer dans la confiance, le respect et l'amour, afin d'en faire SA.

Enfin, je conclurai en disant qu'être salope n'est pas donné à toutes ! Je suis personnellement très fière que mon Maître m'affuble de ce petit mot doux.

Je ne mets rien d'autre derrière ce mot que son admiration et l'amour qu'il me porte...

Les féministes et chiennes de garde me fatiguent. La misogynie me fait sourire. La "gynarchie" me débecte.

J'aime mon statut de femme et mon "infériorité" femelle. Elle ne me diminue pas à mes yeux. Elle me met juste "à ma place".

Cette place justement requiert du respect, de l'attention, de la protection et la bienveillance de mon Maître et ainsi notre relation D/s est en cohérence avec ce que nous recherchons et revendiquons.

"Cohérence"...là aussi...encore et toujours !

B
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Bergamote83
#32
Dieu a dit...



Attaqué pour raison personnelle et pivée, et pas sur les arguments,



Arrêtez donc de pleurnicher Dieu, vous êtes parfois pitoyable en caliméro.

J'avais bien compris que nous étions d'accords...bien que je vous trouvais un peu (longuet et) hors sujet, en tentant de faire le lien avec l'enfance...

Ne pensez-vous pas qu'à 40/50 ans, notre expérience de la vie nous affranchit des influences "subies" par notre enfance ?

Il est parfois tellement aisé de se réfugier derrière son éducation. Je ne suis pas partisane de cela et j'exonère volontiers mes parents et éducateurs de toute responsabilité quant à mon comportement d'aujourd'hui.

Ami-calmement.
B
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Perséphone
#33
si nous partons dans les synonyme ancien ou désuet nous avons aussi :

la Courtisane, la femme galante, la libertine...
Soyez la première personne à aimer.
tendre_coeur
#34
Bon alors n'y voyez aucune expertise mais de mon point de vue Salope reste un mot péjoratif et vulgaire.
C'est souvent un raccourci soit pour dénigrer soit dans son sens plus "gentil" de dire qu'une femme aime le sexe
La encore je ressens le cliché de la femme qui n'a jamais envie et de l'homme qui a toujours envie.
Une salope serait donc une femme avec les envies d'un homme.
Pour ma part ce raccourci ne me convient pas
D'un autre côté qu'une soumise aime ce mot quand il est employé par son Maître me semble relever d'autre chose
Je dirais même que le mot perd sons sens premier pour devenir une sorte de mot que les vanilles pourrait traduire en chérie ou ce genre la.
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Lady Spencer
#35
Et bien, pour moi, c'est un compliment !
Oui oui, je vous rejoins sur le sens et la valeur des mots, la signification, leur portée, ....etc....
Mais comment expliquer alors l'excitation ressentie tant chez les femmes que chez les hommes lorsque ce mot les représente ?
Je dis "représente" et pas "les désigne" : si je traite un homme soumis de "belle petite salope" dans un contexte particulier, ses deux cerveaux vont aimer (pas tous les cerveaux, certes !)
J'aime être femme, femelle, domina, et très salope : mais dans le "bon sens du terme" (sourire)
Je ne suis pas salope dans les relations sociales, je ne peux l'être qu'avec un homme qui mérite que je le sois
Et si le mot "salope" englobe la curiosité sexuelle, l'envie de jeux débridés, la liberté de corps et d'esprit, l'absence de jugement moralisateur du bien et du mal, et la cérébralité se jouant des mots, alors oui, je suis cette salope là.
Tout est une question de contexte, d'intimité et de personnalité : et comme c'est écrit plus haut, on n'est pas la salope du 1er venu ou de la 1ère venue .
Quant au combat pour la parité et l'égalité homme/femme, je le place ailleurs
Tant que les femmes ne se battront que pour les mots, ça n'avancera que lentement : ne pas dire tel ou tel mot car dévalorisant pour la femme et la féminité, c'est avancer à petits pas .
Les féministes ultra coincées qui veulent tout féminiser vont à l'encontre de l'égalité femme/homme
Le combat est à la fois plus subtil et bien plus difficile à mener pour la reconnaissance des droits des femmes : à qualité égale = valeur égale (salope ou pas, hein ? sourire)
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John_Dildoe
#36
Un collectif suisse qui se bat contre le terme de salope
Je ris. C'est une lutte de pouvoir pour définir le terme ? Une volonté de lui mettre un copyright ?
Le language est un bien étrange objet, qui a sa vie et son évolution propre, et que personne ne possède, et encore moins se targuer de contrôler, même pas notre Vénérable Académie qui ne peut au mieux que se borner à constater et enregistrer son usage (ce qui me semble utile, tout de même).
Pour 'se battre' sérieusement contre un mot, et lui conférer le sens qu'on voudrait qu'il porte, le mieux serait d'écrire des livres, des articles ou des nouvelles, plutôt que d'en débattre en cercle feutré. Des écrits qui le mettraient en scène et l'introduirait subtilement dans le contexte opportun qu'on veut lui conférer, pour lui rendre ses lettres de noblesse déchues par de rudes et grossiers personnages...
Mais fi ! Quand bien même le succès serait au rendez-vous, lesdits grossiers personnages dépossédés de leur terme préféré auraient vite fait de s'en trouver un autre : n'y a-t-il pas pour eux nécessité d'exprimer leur mépris/vulgarité/sexisme/violence (rayez les mentions inutiles si vous en trouvez) ? Ainsi fonctionne une langue vivante, outil d'expression des sentiments qui varie au gré des usages que l'on en fait...
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John_Dildoe
#37
J'ajoute : l'injure a au moins le mérite de donner un exutoire à une violence qui, exprimée autrement, aurait tôt fait de se transformer en passage à l'acte...
Si vous voulez bannir les sentiments de colère et de haine, je suis avec vous. Mais s'il suffisait de le décréter ou de museler le langage pour que le bonheur soit réalisé sur Terre...
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Elle.a
#38
Aussi bien, Edoné, le sujet au départ concernait le terme employé de manière systématique, et non pas une demande de justification de l'emploi intime, qui, en effet, concerne la personne à qui il est destiné et, à ce titre, ne souffre pas de jugement.
Après, si on ne peut pas débattre d'un sujet sans s'écharper, on ferait bien d'aller ailleurs que sur un forum.
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Elle.a
#39
Le sujet est posté dans la partie "Expression libre" du forum, et non pas dans la partie BDSM.
Personnellement, je m'insurge du terme employé pour rabaisser les femmes, lorsqu'elles ne veulent pas, lorsqu'elles sont trop "fières", lorsqu'elles ont une jupe jugée trop courte, etc...
Je reviens à l'analogie que j'ai déjà faite au départ, avec le racisme. Jusqu'aux années 80, les termes racistes étaient communément admis, y compris par les personnes n'étant pas particulièrement touchées par ce raisonnement. C'était juste une façon de parler, tout le monde le faisait, pas besoin d'en faire un plat. Puis, les choses ont changées, petit à petit. On s'est rendus compte que certains termes péjoratifs n'avaient pas lieux d'être, qu'on parlait d'êtres humains, ayant une sensibilité aussi, qu'ils n'étaient pas si différents de nous.
Aujourd'hui, certains utilisent toujours ce type de mots, mais maintenant, c'est intentionnel, ce sont les adeptes d'une certaine philosophie.
Et bien, se battre contre la systématisation du terme salope pour qualifier les femmes, c'est faire prendre conscience que ça blesse, que ça humilie.
Et je parle bien là d'un emploi systématique, qui voudrait en faire le synonyme du mot femme, et toujours pas d'un terme intime pleinement accepté, voulu, choisi, et porté fièrement dans une démarche personnelle.
Dernière modification le 05/05/2017 23:04:54 par Elle.a.
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Feuler
#40
Pour une fois je ne vais pas chercher à polémiquer avec vous, Elle.a, car je comprends bien votre indignation. Le terme est même insuffisant.
En fait, j'ai le sentiment que vous êtes une idéaliste, ce que je respecte, mais ne pensez-vous pas que le problème profond n'est pas tant dans les mots, qui existent et sont même plus nombreux que le seul terme de « salope » pour rabaisser les femmes, mais que l'humanité est faite de connards et de connasses et que l'on peut y passer des vies entières, on ne le changera pas comme ça…
Ca peut paraître fataliste comme constat, mais en fait je crois personnellement de plus en plus que notre réalité, « humaine trop humaine », est un purgatoire. J'entends par là que c'est une occasion pour certains de se vautrer dans l'erreur et pour d'autres de s'élever au-dessus, et d'évoluer.
Vous me faites penser un peu dans vos propos à une Don Quichotte, à vouloir l'impossible : faire progresser ceux qui s'y refusent catégoriquement…
Je pense qu'on ne peut évoluer qu'en partant de soi-même, en espérant que par capillarité, de proche en proches, cela fasse boule de neige.
Ce n'est donc pas en condamnant les termes insultants qu'on fera disparaître les intentions et émotions qu'ils reflètent. Il vaut mieux prendre conscience que cela est le résultat malheureux de vies malheureuses et essayer de passer au-dessus en comprenant que toute insulte est d'abord une violence que se fait celui (ou celle) qui insulte.
Soyez la première personne à aimer.
Feuler
#41
D'accord, mais c'est lutter contre du vent... Pourquoi toujours lutter d'ailleurs ? Cela ne renforce-t-il pas paradoxalement bien souvent ce contre quoi on lutte ?
Dernière modification le 05/05/2017 23:57:23 par Feuler.
Soyez la première personne à aimer.
John_Dildoe
#42
20657
Lutter contre l'utilisation systématique d'un mot, c'est aussi lutter contre le schéma qu'il imprime dans nos cervelles malléables.
Pas d'accord :)
Personnellement, je me vois bien lutter contre le schéma en utilisant le mot lui même : "les femmes ne sont pas (toutes ^^) des salopes". Ca passe bien, non ? (merci de ne pas polémiquer sur le 'pas toutes' que j'ai volontairement laissé). Et puis, 'salope' c'est un problème, mais 'connasse', ça va ? Ridicule...
Se priver du mot c'est appauvrir son vocabulaire, même les jurons. Le jour où aucun homme n'aura ni rancune ni colère envers une femme, le terme - celui là et tous ses confrères - disparaîtront. Corollaire : le jour où ça arrivera, c'est que tous les hommes seront indifférents envers les femmes. Je ne suis pas pressé.
Se focaliser sur le mot, c'est prendre le problème par le tout petit bout microscopique de la lorgnette.
Un combat 'féministe' intelligent, pour qu'il y ait respect mutuel entre les genres ? Je dis cent fois oui. Celui là ne me semble pas en être un.
Au passage, pour ceux qui se souviennent de 'La vie est un long fleuve tranquille' :
https://www.youtube.com/watch?v=KxeQisjXDjo
J'en ris encore ! Vous aussi, n'est-ce pas ? :)
Dernière modification le 06/05/2017 02:04:20 par John_Dildoe.
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Elle.a
#43
Un jour, un homme grand à dit "I have a dream". Tout le monde l'a traité d'idéaliste. Mais avant, il y avait eu Rosa Park, une femme grande, qui a refusé. Il y a eu un mouvement, grand, lui aussi, fait d'hommes et de femmes idéalistes. Oh, ils n'ont pas éradiqué le racisme, non, d'ailleurs, ce n'était pas le but. Ces hommes et ces femmes ont fait respecter leurs droits, dans une lutte féroce, où, à leur non violence, on a opposé la violence. Non, ces hommes et ces femmes n'ont pas fait s'envoler les inégalités, non, ils-elles n'ont pas fait disparaitre l'humiliation de certains regards, non, ça, on ne peut pas le dire. Ils-elles se sont battus, souvent au prix de leurs vies pour faire respecter leurs droits à être respecter en tant qu'êtres humains et citoyens.
On peut parler d'autres combats, celui des LGBT, par exemple. Tiens, même le combat écolo, si ridicule en son temps est devenu vital pour les gens conscients.
Si j'étais seule, à me battre contre tous, ce serait ridicule aux yeux de ceux qui n'y voient qu'une marotte. Mais partout, des femmes et des hommes se battent pour que les droits des femmes soient respectés, pour que cessent non seulement les inégalités de droits, mais aussi que changent les mentalités, pour que les femmes ne soient plus les victimes d'une façon de penser qui fait qu'on a certains droits sur elles, les insulter, les harceler, les violer, les battre, les tuer. Ca commence par les mots.
Si j'étais seule, à me battre contre tous, je serais surement ridicule aux yeux des hommes qui pensent que c'est un non-combat. Mais partout, dans le monde, mes soeurs et mes frères se lèvent, dénoncent, et veulent changer le monde.
Partout dans le monde, des êtres humains conscients se lèvent et font entendre leurs voix, et ce monde-là, j'aime en faire partie. Se taire, même pour ne pas passer pour ridicule, c'est accepter.
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John_Dildoe
#44
Elle.a, je suis d'accord avec vous. Et des fois qu'il y ait eu confusion, je précise : je n'ai pas dit que vous étiez ridicule, et j'ai encore moins dit que la cause que vous défendez l'était.
Je discrédite la méthode (se focaliser sur un mot et réclamer son bannissement du langage), que je trouve inefficace, et à vrai dire absurde. Je ne discrédite pas l'engagement de fond, au contraire.
Martin Luther King dans son fameux discours a dépeint la vision du monde qu'il voulait voir advenir. L'inventaire est très long, et aurait tout à fait pu inclure dans la liste un "je rêve qu'on ne me traite plus de nègre".
Pourrions nous convenir que si son discours s'était restreint au bon usage du mot "nègre" ou à viser son interdiction, alors ce discours n'aurait pas eu la portée historique qu'il a eu ?
C'est là mon propos.
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Elle.a
#45
Je le dis, le répète, et vais le répéter encore, le but n'est pas d'éradiquer ce mot du langage courant, pas plus qu'on a éradiqué tous les autres mots à portée péjorative, le but est de faire prendre conscience aux personnes qu'utiliser ces mots n'est pas anodin, et qu'ils participent d'un rabaissement des êtres humains. Je le dis, je le répète, certains mots qui étaient du langage courant à une époque ont totalement disparu parce qu'on a pris conscience que c'était des mots stigmatisants. Ces mots existent toujours, et sont toujours utilisés par certaines personnes, mais c'est une utilisation consciente, maintenant, et souvent passible au minimum d'une amende pour propos racistes.
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rphdom
#46
Et si le problème ce n'était tout simplement pas le ou les mots, mais leur emploi.
Le contexte, le ton, la phrase etc... tout cela change le sens des mots.
Ma Salope, ma Chienne, mais aussi ma Soumise, ma Princesse.
Je ne vais pas développer plus ces quatre termes dans la même phrase désignant la même personne se suffisent à eux-mêmes.
Déclaration de 1789, Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.
Je suis contre toutes les discriminations et je suis d'accord qu'il ne faille surtout pas laisser faire.
D'ailleurs je vais voter demain et ne surtout pas blanc.
rph
Dernière modification le 06/05/2017 09:28:35 par rphdom.
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Elle.a
#47
rph, j'ai un grand respect des êtres humains, leur bien-être moral, physique, psychologique m'est vital. Pourtant, dans le cadre privé, je peux traiter mon partenaire de la pire façon, selon les normes habituelles. Il s'agit bien évidemment d'une façon consensuelle d'interagir ensemble, pleinement acceptée par celui qui partage mes jeux. C'est un gros moteur érotique entre nous. Ce qui n'empêche absolument pas que c'est pour moi une personne importante, que je respecte intrinsèquement, et pour qui j'ai la plus grande attention.
Comme je le disais à Edoné, il ne s'agit absolument pas de fustiger l'usage privé, érotique, et consensuel, qui est souvent notre façon de marquer notre intérêt, notre désir érotique.
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Elle.a
#48
Pas d'offense, et ma dernière phrase était plutôt générale que personnelle, je te connais, et je connais ton amour du vrai débat.
Par contre, j'ai été relire l'autre sujet, et, suite à des effacements et des départs d'intervenants, je le trouve assez vidé de sa substance, malheureusement...
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John_Dildoe
#49
20657
John... John ! Ne vous faites pas plus bête que vous n'êtes :)
Je fais ce que je peux ! :D
20657
Le problème ce sont toutes les connotations associées au mot et à son genre.
Parfaitement. Et c'était exactement mon propos. Mais relisez le sujet du thread. Il est étroitement focalisé sur le mot. C'est cela que je conteste, et vous... vous êtes dans le vrai, mais hors sujet.
20657
Connard et connasse ont le même sens, connotations incluses. Alors qu'entre salaud et salope il y a un monde de connotations !
Moui. C'est vrai. Et alors ? Vous voulez ouvrir le débat ? Allons y en grand alors ! "Pervers", "obsédé", "enculé". Les équivalents féminins sont dissymétriques ou inexistants, vides de sens. Où sont les forums féministes qui veulent s'en occuper ? Moi, j'ai la prostate sensible et coquine. Si vous pouviez me trouver un mot respectueux qui résume la pratique, sans paraphraser ni utilser des termes médicaux, et sans renvoyer à l'homosexualité (que je resepcte mais n'en suis pas), je vous en saurais gré. Question subsidiaire : où sont les forums féministes qui défendent le droit des hommes ? Le combat féministe est-il une invitation au respect mutuel (je suis pour), ou bien une défense sexiste du droit des femmes ? En terme de droit, je rappelle qu'il n'y a plus aucun référence au sexe ni au genre dans les codes pénal et civil. Et pour autant... Divorce.png Attendez, attendez, j'ai mieux pour tous les défenseurs des égalités en droit : où sont les féministes qui militent pour que les hommes puissent imposer l'IVG s'ils sont le père biologique (c'est bien LEUR progéniture à tous les deux, après tout, non ? :) Je devrais ouvrir un thread là-dessus, mais je n'aime pas trop me faire lyncher... Et tiens, tant qu'on y est, il faut aussi militer pour introduire le genre neutre dans la langue française. Pourquoi 'UNE' chaise ? Pas féminin, ça. 'UNE' couille. Damned ! La vie est mal faite... Allez zou, au neutre ! Ce serait une très bonne idée - et là, je suis sincère - mais je ne m'en sens ni la force, ni le courage.
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Elle.a
#50
20657
Sur l'usage du mot. Et puis de toute façon un mot comprend son sens dénoté et ses connotations, je ne crois pas être hors sujet du coup. Ella, toi qui l'a lancé, ton avis ?
Pour ma part, je n'ai vu aucun hors sujet, puisque le mot qualifie toujours quelque chose, il ne peut être séparé de son utilisation.
L'apprentissage du neutre à été voulu par le gouvernement Hollande, les associations familiales y ont tellement mal réagit que le projet a été abandonné, quel dommage... David Arcas fait l'usage du iels que je trouve très intéressant.
Il n'y a pas un féminisme, mais des féminismes, on ne le dit pas assez. Dans les cercles dans lesquels j'évolue, la lutte contre les inégalités est au premier plan, et pas seulement la lutte pour les droits des femmes. Ca concerne toutes les victimes de discriminations. On appelle ça l'humanisme, aussi.
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Feuler
#51
La récupération du mot « enculé » comme référence à la féministation masculine à travers la pénétration est un tirage de cheveux de toute beauté !!! Chapeau bas !
Mais euh.. du coup : quand on traite une femme de « garce » (qui est une insulte, on est bien d'accord?), on fait référence à la masculinisation de sa féminité, ou je m'é-gare ?
Ah mais non, là aussi c'est un détournement habile de la conjuration phallocratique antédilluvienne : en niant justement la féminité féminine, le mâle trouve ici bien sûr un formidable moyen de la rabaisser encore plus, suis-je bête !
Rah, vos arguments sont imparables !
Dites : je suis gaucher, et comme vous le savez, nous sommes nous aussi fortement rabaissés systématiquement… Pensez aux mots « gauche » ou « sinistre », péjoratifs pour le moins dans leur définition même, sans avoir recours aux connotations et autres dénotations…
Et encore, ç'aurait pu être pire, je suis un homme, mais que dire des souffrances pour une femme gauchère, surtout dans certaines cultures encore actuelles (nous ça fait plus de 50 ans qu'on s'est calmés sur la répression) ?
Avec vos techniques imparables de mauvaise fois, vous ne voudriez pas nous lancer un petit sujet « débat » pour débusquer tous les enc.. euh pardon enf… de droitiers qui continuent de nous prendre de haut ? Voilà une lutte tout aussi noble, non ???
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Lilas
#52
Houla, houla quel nid à merde. Bon allez je vais faire un effort...
* Je pense que le terme de salope n'est valide qu'à partir du moment ou le terme est détourné est revendiqué par la communauté qu'elle discrimine (en l’occurrence les femmes et les minorités de genre). Dans le milieu LGBT on a le terme queer et gay qui sont de très bon exemple. On utilise un terme ouvertement méprisant voir insultant pour en faire un drapeau/un étendard. Les auteures de la "salope éthique" qui parle de polyamour le font d'ailleurs en s'affirmant comme salope car en contradiction avec un modèle de société qui ne leur correspond pas (même si le terme d'origine "slut" me plait davantage car beaucoup plus inclusif). Dans tous les autres cas, j'ai le sentiment que l'on ne fait qu'assoir des vérités oppressives. Le langage construit notre pensée et non l'inverse. On peut pas soigner quelqu'un avec un 47 magnum qu'on le veuille ou non. Et même en l'utilisant dans la sphère privée, est-ce qu'on ne participe pas à renforcer des façon de penser le monde qui sont pas super glop ? Si je trouve le terme de salope dégradant est-ce que ce n'est pas parce que j'ai moi même souscrit sans forcément m'en rendre compte à des présupposés toxiques ? Qu'on s'entende hein je les utilise moi même (salope, pute trainé(e), chienne,etc...) mais je me dis que réfléchir à des outils pour ne plus le faire ou moins le faire ça serait cool. Hélas je vis dans un monde qui n'est pas forcément sensibilisé à ses réflexions, mes partenaires compris et il y a certaines choses qui sont difficile à faire accepter surtout au début.
* @Mr mano : pour cochon et cochonne oui car il s'agit de terme spéciste qui contribue à hiérarchiser les êtres vivants entre eux ce qui est pas forcément super glop. Pour le reste je ne vois pas où est le soucis.
* @ptitju : oui mais pour le coup c'est super sexiste. C'est discriminant pour l'homme car on lui attribue des traits féminins. Le problème reste le même selon moi...
* Je pense que le combat de certains groupes féministes c'est aussi de réfléchir à l'idée que dans un monde où le corps des femmes est aussi sexualisé, elles ont le droit d'exister en dehors de leur sexualité. Sortir du paradigme la mère ou la pute en somme. Quand aux personnes qui réfléchissent à dégenrer le langage, je trouve ça plutôt bien. Cela permet de remettre en perspective les injonctions à la virilité et à la féminité et arrêter de penser que le masculin est la normalité quand le féminin est un cas particulier. Après il est certain que beaucoup d'hommes n'aiment pas ça, tellement ils ont l'habitude d'entendre leurs points de vues et leurs vérités approuvés par tous et par toutes. Pour finir, je dirais que la radicalité de certains groupes militants, si elle peut certes être contestable, a le mérite de mettre en lumière des rapports de forces et l'existence d'oppresseurs et d’oppressés.
* Le terme salope comme désignation d'une forme de rébellion ou d'une volonté de transgresser les règles c'est cool mais que penser de tout ça quand cela vient de la bouche d'un homme s'adressant à une femme. Quand ce mot est aussi la manifestation de son attitude d'oppresseur. Personnellement chaque fois que je domine une femme, je suis naturellement beaucoup plus prudent su ce sujet.
* @John_Dildoe : Certains groupes anticapitalistes se battent par exemple pour mettre en lumière que certains mots neutralisent certaines luttes sociales. Plus que supprimer des mots, l’intérêt est de mettre en lumière le biais de certains termes.
Question subsidiaire : où sont les forums féministes qui défendent le droit des hommes ? Le combat féministe est-il une invitation au respect mutuel (je suis pour), ou bien une défense sexiste du droit des femmes ? En terme de droit, je rappelle qu'il n'y a plus aucun référence au sexe ni au genre dans les codes pénal et civil.
Non mais en pratique si en terme de droit du travail, de harcèlement de rue, de rapport au corps, à la sexualité, à l’accès et l'emploi et j'en passe. Quand à cette légende autour de la parentalité, du fait que les hommes auraient un droit de regard sur ce que les femmes font de leurs corps ou non, je préfére laisser parler une concernée :
https://www.youtube.com/watch?v=WLEBIB8ab2g&list=PLhBTPBBSq3xSDwUE1ok49XEIEICJ5XnGI&index=1
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Lilas
#53
Oui sauf que l'insulte "enculé" est une insulte homophobe très largement utilisé par des hommes (hétéro pour le coup). Et le fait que tu sois hétéro ou non n'y change rien d'ailleurs car dans leurs têtes tu restera une fiotte, une lope, une tafiolle, crois moi...
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Feuler
#54
@ Edoné : Voyons, c'est pourtant clairement dit me semblait-il : réussir à présenter le mot "enculé" comme une voie détournée pour (encore) insulter les femmes représente à mes yeux un numéro capilotracté de haut vol ^^
@David Arcas : intervention intéressante, je souscris notamment à la façon en effet dont les mots peuvent être détournés de leur sens originel, notamment dans nos "démocraties" qui n'en sont point.. Mais on s'aventure là dans la novlangue. Pour ce qui est du terme "salope", ce n'est pas sa signification qui a tellement changé, mais peut-être plus sa banalisation, et cela révèle peut-être quelque chose du niveau de violence verbale toléré dans nos sociétés (même si condamné juridiquement)...
Par contre, pour le terme "d'enculé", que ce soit d'abord une insulte homophobe, j'émet un doute : je vois bien l'image, mais il me semble qu'en fait, quand on dit de quelqu'un que c'est un "enculé", de nos jours, on pense plutôt à un "enculeur" (genre : "ct'enculé de patron") et surtout, quand on reconnait "s'être bien fait enculer" (ou variante tout aussi à la mode : sodomiser), on fait référence au fait de s'être fait avoir jusqu'à l'os. Dans les deux cas, je ne suis pas sûr que la communauté Gay soit expéressément visée, je verrais plus ça comme une métaphore très parlante... Mais bon, peut-être que je chipotte ?
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Lilas
#55
intervention intéressante, je souscris notamment à la façon en effet dont les mots peuvent être détournés de leur sens originel, notamment dans nos "démocraties" qui n'en sont point.. Mais on s'aventure là dans la novlangue. Pour ce qui est du terme "salope", ce n'est pas sa signification qui a tellement changé, mais peut-être plus sa banalisation, et cela révèle peut-être quelque chose du niveau de violence verbale toléré dans nos sociétés (même si condamné juridiquement)...
Le concept de novlangue est justement de supprimer des mots et les nuances qu'ils sont susceptible d'exprimer. Rajouter du sens et complexifier ta manière de penser ce n'est jamais mauvais, en tout cas pas dans mon interprétation des choses.
Par contre, pour le terme "d'enculé", que ce soit d'abord une insulte homophobe, j'émet un doute : je vois bien l'image, mais il me semble qu'en fait, quand on dit de quelqu'un que c'est un "enculé", de nos jours, on pense plutôt à un "enculeur" (genre : "ct'enculé de patron") et surtout, quand on reconnait "s'être bien fait enculer" (ou variante tout aussi à la mode : sodomiser), on fait référence au fait de s'être fait avoir jusqu'à l'os. Dans les deux cas, je ne suis pas sûr que la communauté Gay soit expéressément visée, je verrais plus ça comme une métaphore très parlante... Mais bon, peut-être que je chipotte ?
Histoire de faire un peu d'histoire dans la Rome antique la position de réceptif était réservé aux esclaves et aux serviteurs. Etre réceptif étant incompatible avec le statut de "citoyen romain" (les femmes étant exclu du truc bien sur). Chez les grecs c'était un peu plus libre mais la position de réceptif était réservé aux jeunes qui avait besoin qu'on leur transmette la connaissance/la force via un acte de pénétration. Plus prés de chez nous, en france, la dépénalisation de l'homosexualité date des années 80.
Quand tu parle "de cet enculé de patron" tu fais référence à sa position de réceptif. Quand tu dis "t'être fait enculé", tu fais référence à ta position de réceptif. De manière générale, on entend encore énormément des expressions de type : "tu t'es fait mettre","tu fais l'homme ou la femme", "si je pointe on peut encore avoir un doute mais si je me fais pointer y'a plus aucun doute". Cet histoire lié à la perte de virilité des sodomites est en soi empreint de sexisme. Car c'est bien ce qu'on reproche aux personnes homosexuelles, c'est de faire "des trucs de filles" ou "des trucs de garçons" au choix. Les gens ont peur quand on bouleverse leur petit monde. Et les lgbt phobie puisent assez largement dans le sexisme n'ai aucun doute la dessus. Quand tout en étant un homme cis (enfin jusqu'à preuve du contraire) je me fais traiter de pd parce que je porte des barrettes dans les cheveux ou que les gens me guettent (voir m'interpellent en m'insultant) car j'ai une maquillage assez prononcé, c'est la société sexiste qui est en oeuvre. Je pense qu'on a vite fait de se tromper d'adversaire et la société patriarcale dans laquelle nous vivons fera tout pour, car la convergence des luttes est quelque chose de dangereux pour elle.
Qu'on soit d'accord avec les gens ou pas (et dieu sait que les abolos ou les terfs sont pas mes copines), je pense qu'il faut essayer d’écouter ceux qui souffrent et non ceux qui frappent.
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Lilas
#56
Oui désolé l'habitude de traîner dans certains milieu. Les feministes abolitionnistes sont des personnes qui sont pour l'interdiction de la prostitution en france. Iels pensent que la prostitution, quel que soit sa forme est une mauvaise chose en soi et contribue beaucoup à légitimer l'exploitation des femmes. Dans certaines formes, cela peut aller jusqu'au refus du sexe avec des hommes, refus des pratiques bdsm (qui réutilise des postures de domination homme/femme) voir un refus catégorique de coller aux stéréotypes de beauté (l'épilation notamment). A l'inverse tu as justement les feministes sex positive qui revendique le fait de vivre leur sexualité comme elle l'entende, celles qui revendiquent le terme salope par exemple, ou le fait de pouvoir être féministe et aimer être dominé en font partie. Petit article intéressant sur le sujet en passant d'ailleurs :
https://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2014/06/13/feminisme-sexe-positif-ou-pro-sexe-pas-sexe-obligatoire/
Les terfs sont des féministes radicales qui considère que les personnes trans (personne dont le genre assigné à la naissance ne correspond pas à leur genre tel qu'iels le ressentent) n'ont pas leurs places dans les luttes féministes. Terfs ça veut dire Trans-Exclusionary Radical Feminist, en gros on exclue les personnes trans du combat. Généralement même si elles ne contestent pas en soi la transphobie, elle jugent que la transphobie est une discrimination spécifique et n'a rien à voir avec le féminisme. Elles repartent sur l'idée du coup que les discriminations sexistes sont lié au sexe (appareil génital) et non au genre. Les femmes transgenres sont donc exclues de leurs luttes et tendent donc à ne pas être considéré comme de vrais femmes mais comme un cas à part "des femmes trans" (ce qui me gêne un peu). Egalement un article qui en parle peu :
https://uncasit.wordpress.com/2014/01/06/pas-de-terf-dans-mon-feminisme-merci/
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Feuler
#57
Je salue l'érudition, toujours la bienvenue quand elle permet une mise en perspective.
Sans vouloir paraître obtus, si la notion de « réceptivité » est belle et bien présente dans l'origine du mot « enculé » et que ça fait donc partie de sa charge négative lorsqu'on l'emploie, je reste sur ma position plus basique et immédiate : enculé, comme salope et toutes les insultes qu'on pourra relever ont d'abord pour but de défouler une émotion (généralement liée à la colère) et donc de blesser l'autre dans son orgueil. « Oeil pour oeil ».
Si c'est d'un homme qu'il s'agit, c'est sur sa virilité en effet qu'on l'attaque en employant le mot enculé, mais tout comme ce peut être sur son intelligence si on choisissait d'autres types d'insultes, ou son honnêteté avec d'autres mots encore, etc. Si c'est une femme, c'est sur sa propreté qu'on l'attaque, ou la légèreté de ses mœurs, ou son intelligence aussi, etc.
Virilité pour les hommes parce qu'en effet d'après les codifications sociales, c'est là qu'on a toute chance de faire mouche, propreté pour les femmes car toujours selon ces mêmes codes genrés, idem pour l'assurance de faire mouche.
Je trouve bien ingénu de trouver cela regrettable dans le sens où, à part bien sûr si l'un ou l'une d'entre nous est réellement un(e) saint(e), je suis convaincu que dans vos accès de colère, comme tout un chacun, vous utiliserez l'insulte (et personnellement je préfère l'insulte aux coups véritables, malgré tout) pour vous exprimer, en plus de gueuler sans doute et de taper du pied !
Et dans ces moments-là, où la réflexion est par définition inhibée dans son coin, vous ne vous demanderez pas pourquoi « salope » ou « enculé » vous viendra à la bouche, ni encore moins si cela est une insulte aux femmes en général, aux homos, ou aux petits lutins du père-Noël qui n'ont rien demandé !
Après, ok, si dans la rue un mec aborde une nana direct en la traitant de salope, on n'est pas dans le cas de l'expression d'une colère (quoique psychologiquement, pas besoin d'être devin pour se douter qu'il doit avoir un gros problème avec la féminité), mais plus nettement dans l'expression d'un matchisme malheureusement pleinement assumé. Bon, mais y'en a combien des cas comme ça ? Pas assez en tout cas pour généraliser derrière et crier à la conjuration massive de tous les hommes contre toutes les femmes. Et désolé, mais si je suis particulièrement intéressé par les ravages de l'idéologie patriarcale, là pour une fois, il me semble que ça n'est pas de ce ressort : m'étonnerait bien que dans les sociétés matriarcales les insultes genrées n'existent pas.
Quant à l'équité entre les sexes, Edoné, j'abonde en élargissant même à tous les êtres humains, tant j'ai facilement Coluche qui me revient en tête («Et dieu a dit certains seront noirs, aveugles...etc »).
J'ai un peu de mal avec la notion de convergence des luttes car de fait, c'est déjà admettre qu'il y a des luttes distinctes alors qu'on peut les résumer toute en terme de confrontation à la Connerie. J'en veux pour preuve que tous les activismes, indépendamment de la justesse de leurs causes respectives, en sont très équitablement grevés, jusqu'à l'anarchisme dont je suis pourtant (sans lancer de nouveau sujet, combien de fois je me suis pris le chou avec des abrutis d'antifas par exemple).
ll ne sert de rien de vouloir entreprendre l'impossible tâche de détailler le catalogue de toutes les conneries : Einstein l'a bien dit, elle est infinie !!!
Pour moi David-Arcas, les féministes dont vous parlez, auxquelles j'ai parfois été confronté, sont des connes, des intolérantes, aveuglées de colère, le pur pendant féminin de la connerie matchiste équivalente. Je ne connaissais pas non plus les termes, mais en avais-je besoin pour les reconnaître comme telles, je ne pense pas !
D'où ma supplique éternelle : le véritable « combat » est celui de la conscience, individuelle et collective et ce n'est pas en luttant pied à pied avec la connerie en employant des méthodes tout aussi connes (frontales, de forme plutôt que de fond, agressives, égalitaristes, partisanes…) qu'on changera jamais les choses.
Malheureusement, le constat est sans appel : étant donné qu'il est plus facile de céder aux émotions, de se présenter en perpétuelle victime, de se laisser aller aux jugements hâtifs, c'est pas demain la veille que majoritairement nous franchirons ce cap, encore moins de façon unitaire, humains que nous sommes, et nos « maitres » l'ont bien compris depuis la nuit des temps !
Je compatis à toutes les douleurs, mais je refuse d'excuser la bêtise pour autant. La souffrance est notre lot commun, qu'on soit alternativement du côté de celui qui tape ou est frappé. Le début de la guérison passe par la prise de conscience que ce que je fais à autrui, je me le fais à moi-même. Cela je l'ai à présent parfaitement intégré et je le mets en pratique plutôt que de me contenter de m'en indigner ou plaindre, puisque j'en suis acteur autant que je peux le subir. A défaut de pouvoir toujours agir contre ce que je subis, je peux au moins agir sur mes actes, dans la gestion de mes émotions, là est le vrai combat, plutôt que de toujours vouloir que les autres agissent, quand bien même on a raison en théorie.
Celui qui se change lui-même change le monde. Celui qui prétend changer le monde parce qu'il se croit indépendant de lui est déjà dans l'erreur. Accuser les autres, c'est aussi l'erreur, la facilité de se débarasser sur autrui de ses responsabilités. Comprendre pour pardonner, non pour excuser.
Merci de m'avoir lu.
Dernière modification le 07/05/2017 15:23:58 par Feuler.
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MarquisDeJade
#58
Je n'ai vu l'article du collectif, mais j'aime bien donner mon opinion qui vaut ce qu'elle vaut, ou parce qu'elle le vaut bien, sourire.
En un mot ça me semble être une connerie.
Un peu d'explication quand même, il y eu le "Manifeste des 343 salopes", en 1971, à l'époque de la loi Veil et donc traitant de l'avortement, lié aussi à la contraception.
Il faut comprendre que cette libération, tant contraception, qu'avortement va avec le droit de disposer de son corps, mais pas dans le sens d'en disposer pour rien en faire ou d'en disposer pour être des saintes, mais à l'inverse, je suis une "Salope", j'ai une sexualité, j'aime la sexualité et même si je n'aime pas avorter, y compris j'en souffre, j'ai le droit à ma sexualité et j'ai le choisir ma maternité.
Certes il n'y a pas trop place de l'homme là, mais d'un autre côté, si l'homme, dont je suis, décide aussi de choisir sa sexualité et sa paternité, peut-être y aurait-il moins de prise de risques dans les rapports sexuels et plus de père, ce qui va quand même en s'améliorant maintenant, aussi grâce aux salopes de 1971.
Un autre point, à vérifier dans les propos du collectif, est qu'il ne s'agit probablement pas d'accuser les femmes qui traitent d'autres femmes de salopes, ce qui serait, à priori, critiquable est du fait des hommes qui se permettraient de traiter une femme de salope, masculiniste issue d'un patriarcat multi-millénaire et dont tous ses gènes transpirent dès l'avant puberté.
Si, si, les hommes, tous ne sont que des esclavagistes impuissants depuis l'aube des temps... (j'extrapole |o|)
Amha, à mon humble avis, femmes et hommes ne sont pas si différents, nous aimons entre autre le sexe et vouloir faire passer les femmes pour des saintes en fait désirer la salope, celle avec qui il y a de la vie.
Si une femme, même une jeune femme, ne puisse répondre à un jeune homme qui la traite de salope, sans en comprendre le désir, qu'elle ait honte de ce désir qu'elle provoque, qu'elle préfère encore se cacher, ne me semble pas normal.
Et ce n'est en aucun cas le soit disant patriarcat qui fait que cela se passe ainsi, mais bien au contraire, la victimisation, le "je suis victime des méchants hommes", qui enlève aux femmes leurs propres liberté, de décider, de choisir, y compris de choisir de jouir des hommes plutôt que de leurs en vouloir de ce qu'elles croient être leurs pouvoir, leurs bites!
M'dJ
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Elle.a
#59
Ni saintes ni salopes, femmes, point.
On peut avoir une sexualité sans se faire traiter de salopes, même de manière "admirative". Ce terme ne doit être utilisé que dans un consensus, et pas de manière systématique. La sexualité ne doit pas donner obligatoirement lieu à des mots qui peuvent être perçus comme injurieux. Non, une femme qui aime le sexe n'est pas une salope, c'est une femme qui aime le sexe.
Si se faire traiter de salope par un homme, dans la rue doit être perçu comme un mot valorisant, je vous souhaite juste de vous réincarner en femme, pour voir. Parce que les femmes appellent ça du harcèlement, ne vous en déplaise.
Vous parlez de choix, or, rien, dans votre post ne laisse le choix aux femmes, vous nous expliquez juste qu'on doit se laisser traiter de salope et s'en sentir valorisées. Vous oubliez juste que ce sont aux destinataires du mot de donner leur avis.
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Heartbeat
#60
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Dernière modification le 07/05/2017 17:40:01 par Heartbeat.
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marina001
#61
Le mâle repoussé traite de salope la femme qui, précisémment, refuse de l'être.
Marcel Pagnol ????
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MarquisDeJade
#62
Vous manquez d'arguments
Et ne m'avez pas lu, bref...
Ni saints, ni salops, hommes, point.
Je vous souhaite à vous de vous réincarner en homme, de tester d'être père, à notre époque, il vous suffit d'écouter tant d'hommes qui vous entourent.
Je sais de quoi je parle j'ai eu ma fille à garde à 100%, durant 9 ans, pas une nuit chez sa mère, et je souhaite qu'elle soit une femme heureuse.
Mais si vous deviez vous réincarner en homme, là, en France, amha, vous déchanterez !
Soyez la première personne à aimer.
MarquisDeJade
#63
Je voulais ajouter, surtout vers Feuler, David, Edoné
L'érudition a du sens, mais si elle est accessible, l'idée, le désir, la haine, l'émotion se partagent mais à condition que ce ne soient non un fantasme ou rêve, mais une réalité de son vécu.
Deux mondes s'affrontent en nous même, celui de l'enculeur(se), de l'enculé(e), mais peut être faut-il sortir de ces idéaux pour trouver ce que nous aimons, nous, nous même, dans nôtre chair, même si cela va à l'inverse de ce que nous croyons nous être le plus cher.
Soyez la première personne à aimer.
John_Dildoe
#64
Le mâle repoussé traite de salope la femme qui, précisément, refuse de l'être.
Marcel Pagnol ????
Marina... Je vous fait gentiment remarquer que vous citez un homme pour résumer vos pensées de femme.
Juste en dessous d'un post fustigeant le "mansplaining", je goûte l'ironie avec délice :)
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#
#65
Des lois pour les femmes bien sûr qu'il en faut, les hommes ne sont pas tous des nains de jardin.
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Feuler
#67
Question d'actualité : et si par rapport à ces élections je déclarais un truc du genre "on s'est bien fait enculer par une sacrée salope", ça va, c'est pas trop stigmatisant pour les femmes ? La douleur est équitablement partagée ?
Dernière modification le 07/05/2017 20:11:16 par Feuler.
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John_Dildoe
#68
Voilà un truc pêché sur internet qui montre avec tact et "bon mauvais goût" que les femmes peuvent être aussi grossières que les hommes quand elles veulent reprendre leurs codes. Sauf qu'a priori ça ne les intéresse pas (et c'est tant mieux).
https://www.youtube.com/watch?v=xVT3_BXRNVQ
Je trouve ça très bon, au premier, au deuxième et au dernier degré.
Et je trouve ça bien plus efficace et intelligent que "gna gna gna, les hommes ils sont tous nuls" ou "oh le méchant vilain mot, me voila offensée".
J'espère que vous rirez autant que moi (enfin, il faut aimer le rap et le second degré).
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John_Dildoe
#72
20657
C'est de la complexité humaine, pas du kg de viande porc d'un côté et de viande de gazelle de l'autre ^^
Ouuuuhh le vilain choix de mots !
Heureusement qu'on assume de se faire traiter de porcs :p
Moi je dis, ré-équilibrons la balance immédiatement : les truies d'un côté, et les lions de l'autre.
Elle.a, vous qui aimez l'équilibre, je compte sur votre "J'aime" !
Edit : Gruiiiik !
Dernière modification le 08/05/2017 14:15:32 par John_Dildoe.
Soyez la première personne à aimer.
Et.... personne ne cite le sketch de Bedos ???? je suis déçue.
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John_Dildoe
#75
Sinon, pour résumer le sujet du thread et forcer un peu le trait, il y a ça :
https://youtu.be/xM4Ax9tLHFQ?t=54s
Et pour une attitude masculine un plus positive, pour les anglophones :
https://www.youtube.com/watch?v=PvLz5kCVIss
Je vais poster ce dernier lien sur le mur général, je pense :)
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MarquisDeJade
#76
38079
Pour les femmes, c'est bien différent. Ce mot est connoté et synonyme de femme facile. Donc oui, le contexte et la manière de le dire sont importants. Enfin, pour moi.
On est exactement dans le sujet, donc une femme libérée, féministe ne peu surtout pas être une femme facile, avoir .envie d'être baisée par des inconnus... Nan, il faut l'amour ou plus précisément, se sentir aimée, sinon on risque d'être taxée de salope.
Ca c'est de la libération !
Soyez la première personne à aimer.
MarquisDeJade
#78
Sourire
L'homme traite de salope la femme facile et la femme ne supporte pas d'être traitée de salope, dans le sens facile, mais pour qu'elles raisons ?
Car pour juger que le mot salope est bien ou mal, il faut un peu en avoir des raisons.
Parce que d'un côté et ça a été dit, l'homme fantasme la femme facile, certes en grande majorité n'en voudrait pas pour femme, mais l'homme aimerait baiser facilement et il aimerait cela parce que en grande majorité il ne trouve pas.
Et donc dans la frustration, il traite la femme se salope, à l'envers, à savoir salope car elle refuse.
Maintenant la femme, elle fantasme à être salope, femme facile, une sale garce, pute qui dégouline à tout va, mais elle ne peut, par peur de ne pas en jouir, par peur pour sa santé, risquer un enfant, mais surtout par morale, il faut pour dégouliner, être aimée, rassurée, même si cela ne marche pas toujours ensemble.
Il y a aussi de cette guerre des sexes, à savoir prendre le pouvoir sur l'autre, alors qu'évidemment pour attiser cette guerre il faut avoir comme raison de n'avoir pas de pouvoir sur soi, ou si peu.
Alors, l'homme traite la femme de salope, en ressentant que c'est lui le salop, la femme rêve d'être une salope en exigeant que l'homme écrive qu'elle est sainte, et tout deux n’apprennent pas à se trouver et s'aimer.
Pour illustrer Salope, je prendrais Léo
https://www.youtube.com/watch?v=nTlpE0Ivl94
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MarquisDeJade
#80
Il ne m'étonne pas de vous avoir perdu, sourire.
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Elle.a
#81
C'est très étonnant qu'un simple argument ne puisse être entendu, alors qu'il est limpide, dit par les intervenantes de toutes sortes. Les femmes sont adultes, actrices de leur sexualité, et c'est à elles de définir comment elles souhaitent être traitées en rapport avec cette sexualité. Elles n'ont absolument pas besoin qu'un groupe leur explique comment elles doivent se sentir, comment elles doivent réagir, ce qui est bon pour elles, ce qui les fait se sentir valorisées.
Quand à l'argument de "La vie des hommes, c'est dur", je veux bien vous croire, mais ce n'est pas le sujet ici. Donc, pour ce genre de revendication, on prend son courage à deux mains, et on fait un post forum pour clamer haut et fort la difficulté d'être obligé de vivre selon les dictats du genre.
Dernière modification le 10/05/2017 06:53:30 par Elle.a.
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MarquisDeJade
#82
Mort de rire,
Vous relancez un forum de discussion, pour dire qu'il n'y a pas à discuter, est-ce un piège ? du genre tapette à souris avec le fromage pour attirer ?
Je passe que vous représentez toutes les femmes à vous toute seule, qui en même temps n'existent pas, puisque si je comprend bien la fin, ce serrait une notion de genre, sauf erreur.
D'ailleurs dans ce cas autant représenter l'humanité entière, peut être en se limitant aux seul(e)s beaux et intelligents ?
Dernière modification le 10/05/2017 08:07:25 par MarquisDeJade.
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Elle.a
#83
Il me semble qu'il y a une grande diversité de réponse de la part des femmes, entre celles qui veulent être des salopes, comme Lady Spencer, celles qui veulent être sa salope à lui, et à lui seul, celles qui ne veulent pas, du tout, jamais, celles qui pensent que ça dépend. Par contre, le grand pot commun, c'est que toutes les intervenantes veulent décider elles-même si on les traite de salope et pourquoi.
A part ça, j'ai vu du mansplaining (il faut bien qu'une personne totalement concernée vienne enfin nous dire de quoi il retourne), du man tears (la vie, c'est dur pour tout le monde), j'ai vu de la condescendance.
Allez, on va la faire simple, encore une fois, salope, c'est quand les femmes veulent, et comme elles veulent. Sinon, c'est une insulte, c'est péjoratif, et ce n'est pas acceptable.
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MarquisDeJade
#84
Je veux ajouter qu'il me semble avoir compris, que vous n'êtes pas d'accord avec le groupe ou collectif qui veut se battre contre le mot salope.
M'enfin, la plupart du temps lorsque des hommes se battent contre ce genre de choses, ce n'est pas du tout, amha, pour défendre ou quoi que se soit, mais plus pour leurs propre sentiment de culpabilité mais surtout se valoriser aux yeux des femmes et avoir de meilleures chances de lever (on dit pécho maintenant).
Après l'idée de généraliser à l'humanité mènerait à : L'humanité est-elle salope ? :-)
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Elle.a
#85
L'humanité étant composée d'êtres humains distincts, ce sont eux qui peuvent dirent si iels veulent individuellement se faire traiter de salope.
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MarquisDeJade
#86
Il y a une solution bien plus simple lorsque l'on ne veut pas une quelconque relation et seulement être distinct.
La solitude, plus de risque alors de se faire traiter de quoi que ce soit.
Mais, amha, si l'on prend le risque de la relation à l'autre, il faut assumer aussi que l'autre existe et nous désire à sa sauce.
A défaut, même un ou une esclave risque de déconvenir à notre sensibilité et plus encore à nos refoulements.
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Elle.a
#87
Le principe de consensus permet de se mettre d'accord avant la relation sur les modalité de la-dite. Cela permet à chacun d'exister selon ses désirs et ses besoins en interaction avec l'autre, tout en étant respecté de la manière qui lui convient. Elle est pas belle, la vie ?
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Lilas
#88
Et il y a une nuance entre concéder sa liberté à l'autre et être la victime des désirs de l'autre. Dans un cas c'est une relation entre adultes où chacun a conscience des tenants et des aboutissant de la relation, dans l'autre cas c'est une relation abusive.
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Et les femmes qui insultent aussi des femmes de salope ? Quand utilisé de façon péjorative, ce terme révèle la jalousie ou l'envie ou la frustration ou etc. chez celui ou celle qui injure.
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MarquisDeJade
#91
amha, veut dire à mon humble avis, c'est l'équivalent de, à mon opinion, expression usuelle dans certains milieux...
Par exemple, amha, consensus n'est pas le mot dans une relation et dans l'intime, mais plus faire des compromis dans lesquels chacun trouve sa place. Je sens pas le mot consensus pour donner ou recevoir la fessée.
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Elle.a
#92
Le consensus est un accord des volontés sans aucune opposition formelle. A moins que vous préfériez fesser une personne qui ne vous en a pas donné l'autorisation, ce qui créerait une relation d'abus, comme l'a dit David, si vous êtes dans une relation BDSM où la personne que vous souhaitez fesser vous en a donné l'autorisation et le pouvoir, vous êtes dans un rapport consensuel. Le consensus s'accommode fort bien du transfert de pouvoir.
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MarquisDeJade
#93
Je parlais de compromis, mais si vous en déduisez que ça signifie sans l'accord de l'autre, libre à vous de vous exprimez, comme si souvent en faisant dire n'importe quoi à l'autre.
Mais si vous voulez, un consensus mou...
Sinon en dehors de l'aspect médical, si si, consensus a un sens médical, niveau social c'est consensus d'idée, politique...
Bref pas grand rapport avec ce qui anime le "coeur", le désir, passion, je me vois très mal être passionné, désirer, aimer par consensus idéologique, par contre j'ai appris à faire des compromis à taire quelques désirs, ou l'inverse désirer ce qui passionne l'autre.
Dernière modification le 11/05/2017 23:03:59 par MarquisDeJade.
Soyez la première personne à aimer.
MarquisDeJade
#94
Bonsoir, j'ai bien compris Edoné, mais il me semble qu'en matière de désirs nous ne sommes justement pas de l'ordre de la raison.
Le BDSM sort de la raison, certes nous y mettons des règles de façon à ne pas aller dans la déraison, ne pas blesser soi ou l'autre trop profondément, comme les safeword sur lequel il peut y avoir consensus, nous sommes d'accord ensemble pour respecter telle ou telle limite.
De là a dire, que la relation est un consensus "un accord des volontés sans aucune opposition formelle", désolé, mais c'est ne pas savoir ce qu'est le désir et la passion qui font parfois contre la volonté de l'autre en opposition totale, avec des cris qui je l'espère sont plus de la jouissance que de la souffrance profonde.
La vie n'est pas un consensus, nous commençons même par hurler à notre naissance, le consensus est amha, plus de l'ordre de l'impuissance que nous avons à partager nos émotions.
A y regarder bien, le safeword est aussi cet ordre, de peur de na pas se maîtriser ou de ne pas être capable de dire stop, le besoin de réassurance, c'est là que se pose le besoin de consensus.
Dernière modification le 12/05/2017 22:49:12 par MarquisDeJade.
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