Elle.a
#0
Je pose ça là, tout en ayant conscience que ça mériterait un débat autour de ce seul thème...
Usul, mon violeur avait le même discours que toi.
En participant récemment à une vidéo porno tournée par sa compagne camgirl OllyPlum, le youtubeur Usul s’est prononcé en faveur de l’industrie du sexe. L’idée est de nous présenter la “libération sexuelle” comme vecteur d’émancipation des femmes. Le sentiment de trahison est intense pour nous, féministes de gauche, survivantes de la prostitution, du porno et du BDSM.
https://blogs.mediapart.fr/elles-aiment-ca/blog/210418/usul-mon-violeur-avait-le-meme-discours-que-toi
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#1
De marina001
En effet cela mérite un débat a part. Quoi qu'il en soit, féminisme pro-sexe ne veut pas dire féminisme pro-"sexualité telle qu'elle est conçue dans la société patriarcale". C'est même le contraire.
Quant aux vilains bdsm'ers... Qui a dit qu'il n'y avait pas de freaks et de salauds dans le bdsm? Pas nous! Mais il y en a sans doute moins que chez les afficionados de la sexualité classique aussi propre sur elle qu'une paire de chaussettes sales.
Toutefois le mérite de ce fil est de présenter les féminismes, divers, parfois complémentaires, parfois opposés. Donc le post anti pro-sexe est aussi utile que...
The feminist porn book, ouvrage collectif, 12eme édition , $16 a feministpress.org
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#2
Agora invite Florence Montreynaud et Patrick Banon pour parler prostitution et “Zéromacho”.
Zéromacho, des hommes disent non à la prostitution, un livre de Florence Montreynaud où la féministe, historienne et linguiste, fondatrice du réseau Zéromacho et des Chiennes de garde (1999) évoque la problématique de la prostitution. Elle est accompagnée de l’écrivain spécialiste des religions, de la mixité et des rapports hommes-femmes Patrick Banon. Il est membre du réseau Zéromacho.
http://www.magcentre.fr/155232-agora-invite-florence-montreynaud-et-patrick-banon-pour-parler-prostitution-et-zeromacho/
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#4
De Edoné
Foucault porno philo...
https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2017/02/28/foucault-porno-philo-un-dimanche-a-la-campagne/
Cet article fait écho à ce qui me gêne de plus en plus dans le bdsm et aux revendications de liberté et d'autonomie du désir de ses pratiquant/es.
Cette phrase par exemple : « La plus grande tragédie de notre oppression est peut-être que ce soit à partir d’images et de fantasmes oppressifs que nous avons été encouragées à suivre que nous voyons notre autonomisation et notre libération. »
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#5
De Lupa
– IL N’Y A RIEN DE FEMINISTE DANS LA DEFENSE DE LA PORNOGRAPHIE
https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2018/02/25/il-ny-a-rien-de-feministe-dans-la-defense-de-la-pornographie/
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#6
De Davis Arcas
Excellente vidéo d'olly plum sur le féminisme et le travail du sexe :
https://www.youtube.com/watch?v=Dmy5jthPqVQ&t=13s
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#7
Une avocate témoigne de la violence extrême de l’industrie pornographique.
« J’en suis à nettoyer les dégâts de l’industrie de la pornographie. Pourquoi nous demandons-nous encore si elle est violente ? »
https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2017/03/28/une-avocate-temoigne-de-la-violence-extreme-de-lindustrie-pornographique/
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#8
De marina001
C'est l'été, et la saison des voyages. Si vous passez par Berlin, un bon coin pour le shopping pas idiot. Un Sex Center au féminin, au féministe même, gays and straights welcome alike !
Other Nature alternativer Sexladen · Adresse Mehringdamm 79, 10965 Berlin
Très bonne critique sur Gaytripadvisor, qui est plutôt difficile pourtant. Ce n'est pas un coin pour les amateurs de chiqué frelaté intoxiqués du clavier, c'est surtout pour les gens qui aiment le sexe, le faire l'amour, la sexualité kink...
Ils ont un site de vente online, mais c'est banal, je vous propose de jeter plutôt un coup d'œil sur leur boutique, et de lire le brief de la patronne ! Ca détonne !
J'ai eu du mal à vous trouver quelque chose en français, faut-il que je veuille que vous passiez de bonnes vacances...
https://www.goodmorningberlin.com/other-nature-sex-shop-feministe/
Dernière modification le 24/09/2018 08:52:23 par Elle.a.
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#9
Hommes, femmes, qui gagne le match sexuel ?
Du point de vue du désir, de l’orgasme, des fantasmes, est-il plus avantageux d’être un homme ou une femme, interroge la chroniqueuse de « La Matinale » Maïa Mazaurette, pour mieux déconstruire cette question d’un prétendu fossé entre les deux sexes.
https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2018/06/24/hommes-femmes-qui-gagne-le-match-sexuel_5320322_4497916.html?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#Echobox=1529837284
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#10
De marina001
C'est l'été (vous l'aviez remarqué) et votre libido a elle aussi pris son air taquin des beaux jours. Envie d'un petit extra, d'un toy, d'un livre, d'un film, à faire/voir/expérimenter en solo, en duo, en trio, en vélo, en pédalo ?
Si vous venez aux USA cet été, n'hésitez pas à faire un shopping sexy-sexuel, mais intelligemment, dans des endroits où les femmes (et les hommes) sont accueilli-e-s avec le sourire par des féministes bon teint qui aiment partager conseils et idées avec leurs client-e-s, seul-e-s ou en couple, et ce quelque soit leur orientation sexuelle. Six adresses très très cools !
https://www.bustle.com/p/9-things-to-do-when-youre-single-not-dating-anyone-9663999
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#11
De marina001
Un des sujets les plus clivant au sein des mouvements féministes concerne le travail sexuel. Sur ce fil comme ailleurs. Pro-sex contre tenantes de l’abolition du travail sexuel, les premières sont taxées d’être des traitres à la Cause, les secondes d’être des bourgeoises ancrées dans des considérations passéistes. Depuis quelques années, signe des temps, on parle de plus en plus d’opposition au « white feminism » chez les unes, et de limites à l’inter-sectionnalité chez les autres.
Etant autant une freak chez les premières que chez les secondes, moi, je me considère comme une white feminist pro-sex et j’aimerais que les débats cessent d’être biaisés : celles qui ont le droit de s’exprimer en premier au nom des sex workers ce sont les sex workers elles-mêmes ou eux-mêmes. Cependant, elles ou ils ne sont pas les seul-e-s à avoir le droit de s’exprimer sur ce sujet, justement.
Au fait, parmi les féministes, qui en connaît des sex-workers ? Bien peu je crois. Moi je connais très bien une porn performer. C’est un job qu'elle a fait pendant dix ans (avant de passer à la production et à la réalisation) et cette amie chère est également très impliquée dans une association professionnelle de sex workers. J’ai donc le privilège de savoir ce qu’elle pense de son propre métier. Et je constate une chose : ses préoccupations, et celles de ses collègues, sont à des années-lumière de ce que les gens pensent qu’elles sont. En fait, si je lis un article dans la presse mainstream, et peu importe qu’il soit « pro » travail sexuel ou « anti » travail sexuel, je ne retrouve rien de ce qui importe réellement aux gens qui en font leur métier.
Au sein des diverses associations professionnelles ou des groupes d’entraide des sex workers (The Mission, la HoseChi, la AAPP, etc) le débat a toujours achoppé sur un point : ces groupes, tous composés surtout de féministes, passaient plus de temps à s’écharper sur le « pro » ou « anti » white feminism qu’à chercher le moyen de dépasser ce point et d’aller de l’avant. Mais récemment, les filles de la HoseChi ont décidé d’enterrer le tomahawk de guerre et d’aller de l’avant justement : notamment vis-à-vis des médias mainstream. Ils veulent parler du travail sexuel ? OK. Mais au moins qu’ils le fassent dans des termes jugés acceptables par les sex workers elles-mêmes ou eux-mêmes !
Voici leur plaquette online : https://www.tumblr.com/privacy/consent?redirect=https%3A%2F%2Fsupporthosechi.tumblr.com%2Fpost%2F155812872760%2Fwe-are-excited-to-debut-our-media-guide-on-sex
Et un résumé téléchargeable. Lisez-le. "Share widely! This document was created with the press in mind, but we made it as accessible as possible for the general public too."
https://drive.google.com/file/d/0B1fbaL-EDsWERjdDTThydmNqWUk/view
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#12
De marina001
Joseph Granville. Le nom ne vous dit rien du tout. Et pourtant c'est une bienfaiteur de l'humanité. Enfin, surtout de la partie féminine de l'humanité. Parce que l'inventeur du grand-papa du Magic Wand, c'est lui ! Bon, il voulait pas inventer le Magic Wand, il voulait traiter l'hystérie par des massages électriques, mais manque de pot, les femmes - nous avons un esprit pratique - trouvèrent immédiatement un autre usage à l'engin. Plutot que l'electro-therapy, la clito-therapy en quelque sorte. Faites pas attention, ma femme adore les affreux jeux de mots, contrairement à moi. Mais ayons une pensée émue pour ce génie méconnu ! Sans lui on se masturberait encore comme des australopithèques.
http://www.nndb.com/people/143/000167639/
Notez les progrès entre l'invention de départ (circa 1880) et les perfectionnements introduits dans les années 1920. Mon dieu comme nos mémés savaient y faire !
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Elle.a
#13
Ca me fait penser au film "Oh my God" :
Dans l'Angleterre victorienne, Mortimer Granville, jeune et beau médecin est venu au Dr Dalrymple services, expert en hystérie féminine. Le traitement recommandé est simple, mais très efficace: donner de la joie à atténuer les problèmes! Dr. Mortimer met sa passion, mais bientôt la crampe de la main méchant prévenir pratique ... Avec l'aide de son meilleur ami, un amant de nouvelles technologies, a développé un objet révolutionnaire: le premier vibromasseur ...
https://www2.zone-stream.net/index.php?newsid=6455&seourl=oh-my-god-&seocat=film/autres
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#14
De marina001
Good For Her, une chaine de sex centers féminins et féministes, Toronto, Montréal, et bientôt Boston !
https://www.goodforher.com/
Des femmes sympathiques qui vous conseillent, des magasins propres et lumineux, un site internet très bien fait. Pour les femmes, les hommes, les homos et les straights, les gens qui aiment les sexualités alternatives ou classiques, des events et des démos, et un grand choix d'ouvrages abordant le thème de la sexualité sous un angle résolument féminin et féministe, à voir absolument. Gros débiles et machos interdits toutefois... c'est pas le genre de la maison ! Et c'est même écrit sur la porte d'entrée !
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#15
De marina001
Lassées par l'aspect "le sexe c'est pour les mecs" , quatre filles gay de Portland ont ouvert il y a quelques années une boutique dédiée principalement à la sexualité féminine, dans ses versions queer, solo, et même hétéro (si, si, il en faut ) avec en prime une réelle capacité à expliquer et donner de bons conseils sur un toy, ou un accessoire bondage ou SM, plutôt qu'à chercher à vendre tout et n'importe quoi à n'importe qui.
https://www.sheboptheshop.com/
Leur équipe s'est fortement développée, et désormais She-Bop organise ses propres happenings, je vous conseille vivement de jeter un coup d'œil sur le blog de leur site de vente online, pour comprendre que sexe et féminisme
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#16
De marina001
Un article qui fait mouche : la sexualité des femmes célibataires, inventaire pas exhaustif ! C'est peut être un des tabous les plus persistants : un homme seul, ma foi, cela ne regarde que lui. Mais une femme seule sur le long terme, la pauvre, elles est mal baisée, voire pas baisée du tout ! C'est louche, on se demande, on la regarde, qu'est ce qui ne va pas chez elle ???
Oh la malheureuse... ou pas si malheureuse que ça en fait !
http://www.filiatio.be/la-sexualite-des-femmes-celibataires/
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Elle.a
#17
Que se passe-t-il dans le cerveau durant l'orgasme ?
Spécialiste de la question, un psychologue américain a réalisé des expériences en IRM sur des femmes volontaires s'autostimulant.
Résultat : un film de l'activation successive de différentes zones, qui montre comment l'émotion se propage dans tout l'encéphale ou presque.
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-video-orgasme-femme-filme-irm-34910/?utm_content=otta&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer
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Elle.a
#18
Pourquoi Erotic Films, la plateforme de porno éthique d’Erika Lust, nous a convaincues.
Kalindi, consommatrice de porno aguerrie, et Esther, novice, ont toutes les deux testé la plateforme de porno éthique d'Erika Lust, Erotic Films ! Plongée dans un monde qui change du X qu'on voit partout.
http://www.madmoizelle.com/porno-feministe-erika-lust-erotic-films-893865
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marina001
#19
Et si on se mettait à dessiner des vulves ? http://www.madmoizelle.com/dessin-vulves-512955
Par :Elle.a
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marina001
#20
Féminisme, orgasme, et idées épouvantables...
Halloween approche, alors pour vous mettre dans le bain, laissez moi vous faire très peur : et si tout ce que vous pensez savoir sur les orgasmes de votre chérie se révélait être une illusion? Et si - horreur - elle se contentait de feindre le plaisir, par gentillesse envers vous, ou tout simplement pour se débarrasser de la corvée du lit? Non cher lecteur, ne vous exclamez pas "pas moi, pas elle, pas ça !". Lisez un peu ce passionnant texte d'Allie Truk, féministe de choc, vous frémirez, mais vous apprendrez pas mal de choses.
https://www.funkyfeminist.com/blog/orgasm-not-your-property
Inquiétant non ? Désagréable à digérer aussi, un peu comme du jus de citrouille dans lequel on a versé de l'huile de ricin. Harry Potter agite sa baguette, mais le sortilège ne marche pas, les savates de Cinderella ne se transforment pas en pantoufles de verre... C'est effrayant de penser que toute cette débauche d'énergie sexuelle masculine ne pourrait au fond servir qu'à donner a leur compagne l'envie de dire "quoi ? faut encore baiser ?!?"
Horrible! Pourtant... il ne s'agit pas de crier "haro sur les mâles". Beaucoup d'entre eux sont réellement soucieux de rendre leur partenaire heureuse. Mais peu sont conscients du fait qu'il leur faut avant tout changer de paradigme dans leur façon de penser la sexualité. Qu'est-ce que la société patriarcale exige de vous mes braves garçons cis? Que vous preniez à votre charge le plaisir sexuel des femmes. On vous aboie que tout repose sur votre pénis. Que vous devez innover, comprendre, décoder, tester, être des artistes du kiki, des scientifiques du câlin, des acrobates du spasme féminin, des génies du catapultage de nanas sur le nuage numéro neuf ! Le roi de l'orgasme féminin, voila ce que vous devez être!!!
Et un roi ne partage pas son trône. Il est seul. Prêt à abdiquer, car à force, Snowy White risque bien de se lasser du Prince Charmant et de se barrer avec les sept nains... Mais la bonne Fée Ministe veille. On dit les féministes iconoclastes par plaisir. Elles ne le sont que par nécessité. Cela fait un petit moment qu'elles disent que parler de sexe au sein du couple ne signifie pas entendre la sexualité de l'autre. Cela fait des lustres qu'elles serinent que pour un homme, assumer seul la responsabilité de l'harmonie sexuelle au sein du couple H/F c'est transformer cette responsabilité en fardeau. Elles l'ont assez clamé que penser détenir la science infuse de l'orgasme non pas "féminin", mais d'une femme en particulier, c'est être un aveugle gambadant dans un champs de mines.
Les hommes n'ont pas à jouer au chef. Ni au sous-chef. Ni au lampiste d'ailleurs. Ils sont juste la moitié de l'équipe. Ni plus. Ni moins. Défaites vous du fardeau, partagez le ! Vous n'avez pas à toujours tout décider. A elle de choisir pour le bien des deux, du vôtre, du sien. Ecoutez n'est pas comprendre. Lui demander de suggérer, de proposer, de disposer, c'est un premier pas. S'ouvrir à ces propositions en est un second. Un pas, un autre, elle guide, vous guidez, c'est ainsi qu'on va loin, et surtout qu'on va longtemps. Cette recette de la sexualité partagée dans le sens où chacun-e admet que quand le plaisir de l'autre est en jeu, c'est justement à l'autre de prendre les rênes, de guider la danse, ce n'est pas une recette artificielle. Beaucoup de couples incluant une féministe pur sucre fonctionnent de la sorte. Et si vous faisiez une enquête d'opinion, vous constateriez que même après bien des années de vie commune, tant les dames que les messieurs considèrent que leur sexualité est satisfaisante. Avec des hauts, des bas, mais assumés à deux car initiés à deux.
Halloween est là... la sorcellerie c'est simple comme un "je t'aime, je t'écoute, je t'entends". Nuit des Walpurgis, jour hors du temps, au temps pour la baguette, un temps pour le chaudron, en route pour le sabbat, ma magicienne brune m'attend!
Dernière modification le 27/10/2018 05:27:04 par marina001.
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Elle.a
#22
La série documentaire « Révolutions sexuelles».
De l'apparition du bikini au mariage gay, petites et grandes histoires d'un processus de libération qui a bouleversé les comportements sociaux. Une série documentaire en 2 parties fourmillant d'analyses et d'archives détonantes.
- Episode 1 : "Le droit au plaisir".
- https://openload.co/f/mfsvhkl9oFs
- Episode 2 : "Réinventer l'amour"
- https://openload.co/f/9oqZ6GXYYbo
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Elle.a
#23
L'interview exclusive du clitoris par la dessinatrice Cy.
Oublié des manuels scolaires, le clitoris reste peu étudié en médecine - contrairement au sexe masculin - et demeure un enjeu de pouvoir dans de nombreuses cultures. Pourquoi un tel tabou ? La dessinatrice Cy l’a rencontré pour une interview exclusive. Elle participe le 6 octobre au Monde Festival à la conférence « Clitoris, le grand tabou ».
https://mobile.lemonde.fr/festival/visuel/2018/10/02/l-interview-exclusive-du-clitoris-par-la-dessinatrice-cy_5363270_4415198.html?xtref=http%3A%2F%2Fm.facebook.com%2F&xtor=CS2-33281034-%5BKW%5D-%5Bgratuit%5D-%5Btous%5D&utm_campaign=keywee_acquisition&utm_medium=PaidSocial&utm_source=Facebook&kwp_0=986504&fbclid=IwAR39QQowmuaqk-CN2WUAWi-gaYcz4ddT9uc5GrD_BM1ILOiKge8Ipuij-4E
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marina001
#24
Féminisme, sexualité, et sexologie
Une des évolutions les plus récentes des gender studies aux USA est née d'un constat : l'approche socio-psychologique de la sphère féminine a longtemps souffert du biais de la vision normative engendrée par la pensée patriarcale. Les gender studies, à leurs débuts, ont du utiliser les outils classiques de la sociologie, de la psychologie, etc. Or, comment des grilles de pensées nées à une époque où seule la doxa patriarcale avait droit de cité pourraient engendrer autre chose qu'une vision d'une "normalité" féminine inventée par des hommes ?
Les gender studies avaient besoin de mûrir, d'où l'éclosion des feminist studies. Les gender studies sont nécessaires. Les feminist studies permettent de créer les paradigmes voulus pour répondre à cette nécessité. Autre point important, les feminist studies ne se cantonnent pas aux études politiquement correctes et pour tout dire très consensuelles. Notamment en matière de sexualités. Prenez la littérature médicale récente. Chapitre "absence de plaisir sexuel". La proportion d'articles consacrés aux troubles de l'érection chez l'homme est plus de 15 fois supérieure à celles des articles traitant de l'absence de plaisir sexuel chez les femmes. Pire encore, les rares articles ayant pour thème les female sexual dysfunctions sont écrits... par des hommes, en général. Je ne dis pas que ce sont de mauvais articles, mais tout de même, on peut penser qu'une - par exemple - sexologue femme possédera un peu plus le sujet que son confrère masculin !
De plus, et c'est surtout là où le bât blesse, une proposition d'article traitant de l'impuissance masculine sera la plupart du temps accueillie sans problème par telle ou telle revue médicale, tandis que le même sujet décliné dans sa version féminine sera la plupart du temps retoqué. Il paraît que le sujet "n'est pas porteur". Ben voyons...
Pourtant les travaux sont de haute valeur scientifique. Reste à savoir qui va les publier... Une des rares solutions offertes, c'est la publication par la presse scientifique féministe, comme "Feminist Studies, Inc" qui depuis 1972 fait tout son possible pour que les travaux de recherche féministes ne soient plus mis sous le boisseau. Voici un échantillon ci-dessous.
https://www.jstor.org/stable/10.15767/feministstudies.41.2.259?seq=1
Dernière modification le 08/12/2018 03:56:39 par marina001.
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Elle.a
#25
Cette question vous choque ? Voici pourquoi il faut continuer à la poser.
Fun Radio a posé une question à ses followers Twitter concernant une relation sexuelle... non consentie. Des utilisateurs et utilisatrices s'en sont offusqué·es, mais cela valait-il vraiment la peine ?
http://www.madmoizelle.com/consentement-funradio-963085?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=pause_culotte_2018_10_25&utm_source=PauseCulotte&utm_campaign=03cfbcf9a0-EMAIL_CAMPAIGN_2018_10_25_04_17&utm_medium=email&utm_term=0_f552142f1a-03cfbcf9a0-243494953
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marina001
#26
Erotisme, féminisme, et pionnière
Si vous demandez à quelqu'un dans la rue de citer un-e auteur-e de roman érotique, vous pouvez parier que vous aurez droit à - au hasard - E.L James, puis E.L James, ou encore E.L James. On peut contester la facilité du thème du riche Prince Charmant dominateur et de la jolie gueuse dominée, mais le succès est indéniable. Mais ce qui me gêne là dedans, c'est que désormais tout le monde croit que cette auteure est la première a s'être hasardée sous son propre nom dans le domaine de l'ouvrage érotique au féminin !
Or, qui fut la première écrivaine à se lancer résolument, ouvertement, dans le domaine de l'érotisme ? Je doute que vous ayez jamais entendu parler d'elle : Celia Dropkin. Dans les années 1920-1930, cette poète écrivit de superbes textes érotiques. Bien que vivant aux USA, elle ne renonça jamais à écrire en yiddish, sa langue maternelle. Née dans un shetl de Bobruisk, émigrée aux USA en 1910, sa vie fut une vaste aventure. Elle fut peu publiée de son vivant, bien qu'elle fut unanimement reconnue comme une très grande poétesse par l'intelligentsia new-yorkaise.
J'ai lu une traduction de In Heysn Vint (In the hot wind) et je peux vous dire que de ces pages émane une chaleur crue : un shmok y est un shmok (penis, en yiddish très cru) et une knish, une knish (vagin) ! On comprend qu'elle ait choqué et fasciné en son temps. En fait, si beaucoup de mots yiddish ont migré dans la langue américaine, Dropkin n'y fut pas pour rien… de shmok à schmuck…
Sexe, amour, et mort, bien peu d'auteur-e-s peuvent se targuer de savoir en parler en étant à la fois choquants et beaux. Dropkin y parvint.
Dropkin milita aussi dans les sections féminines du Bund, mais fut très déçue par son engagement. Manifestement, les bundistes qui posaient aux « gens éclairés » rejoignaient les sionistes en matière de regard sur le féminisme : pas kosher !!! Certains de ses poèmes tardifs, publiés ou compilés après sa mort en 1956, ne sont pas tendres du tout envers ses ex-camarades de lutte.
Celia Dropkin, le corps à fleur de peau, le sexe à fleur d'âme, une courte biographie https://jwa.org/encyclopedia/article/dropkin-celia
Dernière modification le 15/12/2018 03:34:48 par marina001.
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Elle.a
#27
« T'as joui ? », le compte Instagram qui libère la parole des femmes sur l'orgasme.
Une semaine d'existence seulement et déjà un large public conquis. Le compte Instagram « T'as joui ? », qui a pour objectif de lever le voile sur le tabou de la jouissance féminine, libère d'un poids de nombreuses femmes qui en ont assez de voir le plaisir masculin prédominer sur le leur. Il est grand temps pour elles d'assumer leurs désirs et d'enfin oser être pleinement épanouies sexuellement.
https://www.demotivateur.fr/article/t-as-joui-le-compte-instagram-qui-libere-la-parole-des-femmes-sur-l-orgasme-14264
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marina001
#28
Féminisme, radicalisme, et séparatisme lesbien
Adrienne Rich, féministe très connue en son temps, poétesse et essayiste lesbienne, écrivit en 1980 un texte ayant été reconnu à l'époque comme un champ de mines posé au beau milieu de la communauté homosexuelle américaine : « Compulsory Heterosexuality and Lesbian Existence".
https://www.amazon.fr/contrainte-%C3%A0-lh%C3%A9t%C3%A9rosexualit%C3%A9-autres-essais/dp/2940116091/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1546866125&sr=8-1&keywords=adrienne+rich
Ce texte , dans l'édition originale, avait le mérite d'annoncer clairement la couleur dès son résumé de couverture : …/… heterosexuality is not "natural" or intrinsic in human instincts, but an institution imposed upon many cultures and societies that render women in a subordinate situation …/…
Colossal problème cependant, il ressemblait un peu trop au SCUM Manifesto, le talent de plume en plus. Au vu des réactions plutôt glaciales des lectrices l'auteure écrivit en 1984 un complément, le « Reflections on Compulsory Heterosexuality », dans le but de préciser que son pavé dans la mare n'était pas un manifeste « contre » l'hétérosexualité. Cette version corrigée fut un flop total. Cela sentait le faux repentir…
Le texte de 1980 fut un des grands textes fondateurs du mouvement d'émancipation des homosexuelles US dans le sens où il fut très commenté, mais pas dans le sens espéré par l'auteure : la réaction presque unanime des lectrices fut de dire – avec bien du bon sens - que les âneries du genre séparatisme lesbien, ou radicalisme lesbien, Adrienne Rich pouvait se les garder ! On fit crédit à l'auteure d'avoir parfaitement analysé les causes de la ségrégation dont étaient victimes les lesbiennes. Mais les solutions qu'elle suggérait étaient pires que le mal, un peu comme si on voulait soigner une tumeur cérébrale en coupant la tête du malade…
En fait, Rich avait commis une double erreur : la première, en tant que féministe, celle de dire que les femmes avaient le devoir sacré de se séparer socialement des hommes. Un ghetto pour les femmes, un pour les hommes. La seconde, en tant que gay, fut de chanter que les femmes hétérosexuelles ne seraient « sauvées »qu'en devenant homosexuelles. Carrément ! Dire qu'une femme « est « sauvée » parce qu'elle lèche un bonbon au lieu de sucer un eskimo, c'est comme le dernier jour des soldes chez Wal Mart : tout dans la publicité et rien dans les rayons.
Très vexée par les réactions suscitées, Rich se recentra sur la poésie à partir des années 90s, jusqu'à sa mort en 2012. Il n'en demeure pas moins que son texte de 1980 conserve tout son intérêt puisqu'il marqua le moment où la communauté lesbienne US tourna résolument le dos au féminisme ultra-radical et à la notion toxique de séparatisme lesbien. Ces femmes, plus toutes jeunes aujourd'hui, choisirent définitivement le monde, et pas le ghetto. Et bien leur en a pris. Sans cette prise de conscience qu'une femme gay est avant tout une femme, et que la misandrie est aussi blâmable que la misogynie, jamais, je dis bien jamais, les lez' américaines n'auraient pu vraiment sortir du placard et du ghetto.
Dernière modification le 12/01/2019 04:31:22 par marina001.
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#29
Un article du monde pas vraiment orienté vers le féminisme, loin s'en faut, mais qui y parle de l'archaïsme de la sexualité vue par les psychanalystes, encore héritiers de Freud.
Sexe et psychanalyse : c’est encore loin, le XXIe siècle ?
La discipline et ses théories freudiennes font fausse route, que ce soit en ce qui concerne le sexe féminin, la communauté LGBT ou l’inceste, estime la chroniqueuse de « La Matinale » Maïa Mazaurette, qui appelle la psychanalyse, et nous tous, à l’autocritique.
https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/01/20/sexe-et-psychanalyse-c-est-encore-loin-le-xxie-siecle_5411819_4500055.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2PVfGEO-zEvzQLz0gOq5HGNel9W-mbeMTexZsldNes2SNGEgYyZF3_kuM#Echobox=1547990302
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Elle.a
#30
Des femmes d’âges, d’expériences et d'orientations sexuelles différentes parlent en toute sincérité de leur expérience de l’orgasme. Des images poétiques, abstraites et métaphoriques nous plongent au cœur de leurs sensations. En parlant d’orgasme, les femmes évoquent également leurs désirs, leur sexualité. Le film est une aventure collective mue par une volonté commune de briser certains tabous qui pèsent encore sur la sexualité des femmes
http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/55190_1
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marina001
#31
Féminisme, sexualité, et vagin.
Le mythe de l'orgasme vaginal. Courte phrase, tellement employée, pas forcément à raison, et quasiment toujours sans savoir quelle est son origine. Anne Koedt, 1968, « The myth of vaginal orgasm», ouhla, il en a fait du bruit ce livre en son temps ! Cet ouvrage eut son heure de gloire, parce qu'il s'agissait d'un énorme pavé dans une mare qu'il ne fallait surtout pas troubler : l'obligation morale faite aux femmes de jouir parce qu'un monsieur insère son pénis dans leur vagin.
On peut remarquer que le bouquin choqua beaucoup plus les tenants du patriarcat qu'il ne réchauffa le coeur des féministes de l'époque. Sauf pour les plus radicales d'entre elles pour qui l'homme et son pénis, c'était Satan et son sceptre ! Ca rigolait pas à l'époque, on avait le jugement tranché !
En fait, le travail de l'auteure fut reconnu par la suite comme étant très contestable du point de vue de la validité scientifique, et ce par des sexologues femmes, et souvent féministes. Il est vrai que Koedt se contenta de combattre un axiome non démontré avec un autre axiome pas d'avantage démontré. Vouloir contrer la loi d'airain du « hors le pénis point de salut » par la règle de fer du « les pénis ça ne sert à rien », mon dieu, pourquoi pas. Mais ce n'est pas avec des sentences lapidaires comme « aucune femme ne jouit du vagin, celles qui le prétendent sont soit des menteuses, soit des cloches qui confondent vagin et clitoris », qu'on y arrive.
Koedt n'était ni sexologue, ni sociologue, ni psychologue, et commit l'erreur de ne pas le dire franchement dans son livre. Cependant, attention ! Si contenu du livre en tant que tel tenait plus de l'hypothèse que de la démonstration, et combattait un présupposé par un autre présupposé, il n'en demeure pas moins qu'il eut l'immense mérite d'ouvrir le sujet.
En fait il était doublement dérangeant. D'une part il renvoyait au rang des illusions tout ce que l'establishment croyait savoir en matière d'orgasme féminin, et d'autre part Koedt disait clairement que la pseudo libération sexuelle n'était qu'une vaste foutaise : les filles hippies de Kathmandu ne jouissaient pas d'avantage que les housewives d'Hoboken, NJ.
Ce n'était sans doute pas le but de Koedt, mais son ouvrage lança – et pas seulement au sein des mouvances féministes - une réflexion sur la sexualité féminine. On redécouvrit les travaux de Kinsey, écrits 20 ans plus tôt. On commença à remettre sérieusement en question la sexologie bien propre sur elle de Master & Johnson (surtout celle de Master…). Et horreur ! on vit des féministes commencer à s'emparer de la sexualité non pas en tant que thème social, mais en tant que champ d'étude scientifique. Anne Fausto-Sterling a clairement dit qu'elle s'était de prime abord intéressée en tant que féministe à la sexologie « médicale » après avoir lu le livre de Koedt, et en avoir remarqué les lacunes.
Anne Koedt lança un groupe féministe radical à NYC, puis disparut de l'avant-scène féministe au début des années 1970. Personne ne sait ce qu'elle est devenue, elle aurait 80 ans aujourd'hui. Mais elle laisse derrière elle un ouvrage qui, même avec ses failles, est important car il représente une des origines des gender studies.
Un extrait ici, mis en ligne par la CUNY
https://wgs10016.commons.gc.cuny.edu/ingraham-one-is-not-born-a-bride-how-weddings-regulate-heterosexuality/
Dernière modification le 02/02/2019 04:37:39 par marina001.
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marina001
#32
Les bancs d'essai de sextoys ne manquent pas dans la presse dite "féminine". C'est presque devenu aussi incontournable que les horoscopes chinois. Maintenant, regardons un peu ce qui se fait dans la presse féministe... 
Lisez ce banc d'essai d'un sextoy, publié dans Rebellious Mag, une revue féministe US. Peu importe l'avis de l'auteure sur ce sextoy, peu importe de quel sextoy il s'agit, là n'est pas mon propos. Intéressez vous au ton de l'article, aux mots choisis, aux choses décrites.
https://rebelliousmagazine.com/feminist-reviews-of-sex-toys-le-wand-petite/
Comparez avec un banc d'essai de la presse "féminine" mainstream. Qu'est-ce qui saute aux yeux ? L'article féministe est descriptif. Les articles mainstream sont simplement vaguement suggestifs. Pourquoi ? Parce que les féministes pratiquent depuis longtemps la dé-diabolisation du corps féminin. 
Appeler un clitoris "clitoris" ou un vagin "vagin", plutôt que d'user de périphrases gênées, dire qu'un orgasme est un orgasme et ne pas se sentir obligée d'inventer une image poétique de quat' sous à la place, est-ce donc si difficile pour une femme journaliste écrivant dans un grand magazine? Oui. On ricane, on tente un trait d'humour graveleux, on se tortille, toute gênée, sur sa chaise, au fond on préfèrerait écrire une chronique sportive... Parce que le regard des autres pèse sur vous. 
Celui des hommes, ces mâles qui s'arrogent le droit divin de dire ce qui est bien ou mal en matière de corps féminin, de pensée féminine, de parole féminine, de sexualité féminine. Vous écrivez un banc d'essai sur un sextoy ? Alors vous êtes FORCEMENT un grande cochonne. D'où l'humour, ou voulu tel, ce coup de coude qui dit "allons, je déconne, je suis une femme bien moi !". Et en avant pour les périphrases et les synonymes au rabais. 
La bienséance, ce carcan imposé par les mecs aux femmes, et dont ils se dispensent pour eux-mêmes... Contrôler une société, c'est aussi contrôler le langage usuel. C'est édicter qu'un mot très normal est sale dans la bouche d'une femme. C'est décréter qu'une femme ne peut parler d'elle-même que dans des termes que les hommes trouveront acceptables. 
Parce que les féministes ont toujours crié "my body, my rules", elles peuvent se permettre de parler de leurs corps, de leurs plaisirs, avec leurs mots à elles. La vulgarité, elle est dans le regard de l'autre sur vos mots, pas dans nos mots à nous. Se réapproprier les langues que nous parlons ne passe pas juste par l'écriture inclusive. Cela passe avant tout, en premier lieu, par un vocabulaire décadenassé, par un choix libre de mots et d'expressions. Diriez vous du chat de la Mère Michel qu'il est le félidé quadrupède carnivore de la Mère Michel? Non. Alors appelez une chatte... une chatte ! 
 
Dernière modification le 16/02/2019 03:23:34 par marina001.
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Elle.a
#33
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Pour la journée des droits des femmes, les rues de Paris recouvertes de clitoris.
De nombreux comptes Instagram font de la pédagogie avec plus ou moins d'humour pour lutter contre l'analphabétisme sexuel. Un collectif de féministes a notamment lancé la campagne d'affichage «It's not a bretzel».
https://www.liberation.fr/france/2019/03/08/pour-la-journee-des-droits-des-femmes-les-rues-de-paris-recouvertes-de-clitoris_1713331?fbclid=IwAR1iJbFVX5mfPcGI1YeZdHbHdS8ykwVCJ9wdSk7HQq3sudl8urzyV1LU60I
Dernière modification le 08/03/2019 22:55:18 par Elle.a.
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marina001
#34
Féminisme, et bye bye ma virginité !
Si les féministes ont toujours insisté sur l’importance pour les femmes de pouvoir librement choisir avec qui elles font l’amour, et comment, elles ne le font peut-être pas assez vis-à-vis des jeunes femmes en âge d’avoir leur première relation sexuelle. Une étude (voir l’article introductif ci-dessous) a réuni une cohorte d’étudiant-e-s 16+ y.o durant trois ans et les a suivi-e-s sur une thématique particulière : l’estime de soi-même avant et après les premières relations sexuelles. Relations consenties, notez-le bien. Le résultat est intéressant : le self-esteem des garçons augmente nettement après la perte de leur virginité, tandis que pour les filles, dans une majorité de cas, le regard qu’elles portent sur elles-mêmes après leur « première fois » est très peu appréciateur.
Interrogées, les jeunes femmes déçues d’elles-mêmes mettent en avant le fait que le résultat n’était pas à la hauteur de leurs attentes, et estiment en être – et elles seules – responsables. Les p’tits mâles ne semblent pas avoir ce problème : ils sont très satisfaits du résultat (comprendre qu’ils ont éjaculé) et très persuadés que ce résultat éblouissant vient de leur indéniable compétence d’étalon.
Autre point, la nature profonde du consentement féminin : la quasi-totalité des jeunes femmes dont l’estime d’elles-mêmes a baissé après la perte de leur virginité qualifie cet événement de passage « obligé » dans une relation, de réponse « normale » à l’attente de leur amoureux, ou de « rite » d’entrée dans l’âge adulte. Obligation. Norme. Rite. Nous voilà loin de la liberté de choix, de la vision individuelle des possibilités que l’on peut accepter ou refuser.
Enfin, il y a une corrélation directe entre la tonalité de l’éducation sexuelle familiale reçue et l’âge de la première relation sexuelle. Dans les familles où les deux parents ont insisté sur la notion de choix vraiment individuel, les jeunes femmes ont leur première relation sexuelle assez tardivement, mais échappent souvent à la baisse du self-esteem qu’éprouvent leurs consoeurs plus précoces.
Je fais un parallèle personnel : lesbienne ou hétéro, même combat ! J’ai toujours eu une vision très claire de ce que je voulais moi, moi et pas une autre. L’éducation reçue de mes parents à renforcé cette vision. Même si les homosexuelles ont assez rapidement leur première relation sexuelle (l’aspect « quelle chose bizarre un pénis » ne jouant pas) il n’en demeure pas moins que trop de jeunes gays font l’amour la première fois sans l’avoir vraiment désiré.
Or, moi, ma première fois, elle est vraiment venue de moi, et cette volonté s’est simplement conjuguée avec la volonté semblable de mon amoureuse. Ce fut une réussite psychologique assez forte pour nous permettre à l’une et à l’autre de caser l’inévitable « on fera mieux la prochaine fois » sur la liste des choses à faire, et pas des corvées à refaire.
J’estime que le discours féministe contemporain est au fond trop dirigé vers les femmes adultes ; on parle de viol, évidemment, de zone grise, c’est déjà mieux, mais on oublie presque tout le temps de s’adresser aux plus jeunes femmes par rapport à ce qui les tracasse vraiment au quotidien : dire « oui » c’est dire « je veux », et pas « je vois que tu veux ».
https://www.yourtango.com/experts/mary-jo-rapini/how-you-feel-about-losing-your-virginity-depends-are-you-guy-o
Dernière modification le 16/03/2019 03:59:18 par marina001.
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Elle.a
#35
Et si on dépassait la sexualité «pénétro-centrée» ?
Sur Instagram comme dans les librairies, l'heure semble venue de reconsidérer pleinement l'idée même du rapport sexuel, et de ne plus systématiser la pénétration d'une personne par une autre.
http://www.slate.fr/story/174273/penetration-rapport-sexuel-feminisme-heteros-dworkin-clit-revolution?fbclid=IwAR3c47Kx0QyBQ8IDP94YIqcHyJyd-KSRrrGocC9taPv0Q_nGYUzjqy2iydg
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marina001
#36
Féminisme, sexualité, et cachez ce site que l'on ne saurait voir !
Créé par une illustratrice lyonnaise, le compte Instagram Jouissance Club refait notre éducation sexuelle à coup de jolis dessins . Pourtant son approche de la sexualité ne semble pas plaire au réseau social, qui a supprimé le mois dernier son compte pour la troisième fois.
Une remarque... Entre l'Origine du Monde virée par Facebook, ce site Instagram - très bien fait, avec un ton très juste - qui saute, et tout le reste, on pourra s'étonner du deux poids deux mesures qui prévaut sur les réseaux prétendument sociaux.
Homophobie bienvenue partout, "blagues" racistes, misogynie assumée, welcome, videos de décapitation made in ISIS ou de tuerie néo-zélandaise, merci, merci, bis, encore ! Mais un téton, ou pire, un poil de chatte, ou - comble de l'horreur - les mots "clitoris", "vagins", "anus", sado-masochisme, vade retro Satanas !!!
Une femme qui s'arroge le droit d'exprimer ce qu'elle est, ce qu'elle fait, ce qu'elle veut, ce qu'elle ne veut pas, c'est tellement incorrect que les Twitter, YouTube, et autres Instagram censurent à tour de bras. 
A la niche les chiennes ! Laissez l'expression publique au Mâle, le vrai, le He-Man, qui virera à coups d'insultes quand ce n'est pas à coups de flingue en-livefeed-que-nous-regrettons-d'avoir-laissé-passer les pédégouines, les gros-ses, les mal croyant-e-s, les pas blanchi-e-s, les pauvres, les rebelles, les moins que belles, les pas trop beaux, et surtout, mais alors là surtout, ces salopes de féministes qui ne se laissent pas faire, qui ne se laisseront jamais faire !!! 
Alors... alors... quand ici ou là vous tomberez sur un site fait par une femme, pour les femmes, et pour les hommes aussi... Soutenez les ! Envoyez un petit avis flatteur ! Faites de la pub autour de vous ! 
https://fr.yahoo.com/style/jouissance-club-le-compte-instagram-pour-des-amants-creatifs-102814991.html
 
Dernière modification le 30/03/2019 03:25:39 par marina001.
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Elle.a
#37
Quand les hommes travailleurs du sexe aident les femmes à prendre en main leur sexualité.
Avec les clientes de travailleurs du sexe.
Violences sexuelles, mariages décevants, peur de dire « non » : ces prestations les aident à prendre conscience de leur puissance féminine.
https://www.vice.com/fr/article/nexy38/avec-les-clientes-de-travailleurs-du-sexe?fbclid=IwAR1PwzFqngsd3aqAwl1DkvQ_G_PeIYQqcGb9DmSrEN1OHH0LVSKUEYMFM-s
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Elle.a
#38
URBANUIT : l’importance de l’orgasme féminin au Moyen Âge.
Quand on pense au Moyen Âge, on n’a pas nécessairement des images très sexy en tête. À moins de s’imaginer des scénarios à la Game of Thrones et des corsets qui remonte les boules jusqu’au menton, ce qui vient en tête rapidement, c’est des gens sales, sûrement habillés en brun et sur le bord d’attraper la peste noire. Rien pour attiser le désir, mais à ce qu’il parait, la sexualité n’était pas tabou à l’époque. Même que les médecins offraient des conseils conjugaux et que certains traités sur la sexualité mettaient de l’avant l’importance de l’orgasme féminin.
https://urbania.ca/article/urbanuit-limportance-de-lorgasme-feminin-au-moyen-age/?fbclid=IwAR0WEcyqbkX4s51i3E1CCU8NhGcVe-sE5kbPc4Sx-81uHGkfC8oZHDfCul4
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marina001
#39
Féminisme, sexualités, et abus de langage
L'approche féministe de la sexualité a souvent été moqué dans une société contemporaine où on parle d'autant plus de sexe que celui-ci se pratique de moins en moins à deux, mais en solo. Renversement de tendance, désormais on s’intéresse à leurs idées en la matière. Un exemple parmi d'autres, ce petit article issu d'un media mainstream, concis et complet, sur ce thème.
Mais ce qui est intéressant c'est la façon surprenante dont le discours féministe est utilisé. En fait les féministes appellent à une redéfinition globale des rapports sociaux entre les humains – et le sexe n’est rien de plus qu’une interaction sociale - bien plus qu'à un vague update sexuel qui en définitive ne changera rien du tout. Or, on qualifie de « féministes » des éléments de discours isolés de leur contexte, en mélangeant joyeusement causes probables et effets potentiels. Ou mieux encore, on range sous une étiquette féministe – on ne prête qu’aux riches - des approximations quelconques, et là, utiliser l’adjectif « féministe » devient carrément un abus de langage.
Prenons un exemple. Cet article dit en gros qu'il faut « s'inspirer de la sexualité gay/queer ». Alors que n'importe quelle lesbienne queer vous dira qu'il n'y a pas de sexualité SPECIFIQUEMENT homo/queer, il y a juste des gens qui se trouvent être des homos/queers qui font l'amour, nuance, colossale nuance. Chercher une recette de cuisine qu'auraient les lesbiennes, les gay males, les trans, les ce-que-vous-voudrez pour bien faire l'amour c'est tout simplement nier que ces personnes soient des humains. Une lesbienne n'est pas un clitoris bipède qui a un grigri lui assurant de merveilleuses séances de baise dans son sac à main : c'est juste la fille de la porte d’à côté, avec ses problèmes de femme, et ce sont d'ailleurs ces problèmes qui lui assurent le soutien des féministes, et qui expliquent son engagement fréquent dans leurs rangs.
C'est une femme avec une relation personnelle à la sexualité, ladite sexualité pouvant être réussie ou non, banale ou kink, et qui n'est que la résultante de sa vie de couple (souvent) ou d'amante en recherche (parfois). Le bonheur sexuel d'une femme gay ne provient jamais d'une Grande Révélation Divine qu'elle aurait reçu le jour de son coming-out ! La revendication du droit à la différence, que toutes les féministes partagent, implique la revendication de l’individualisation des sexualités. C’est sans doute un point commun entre revendications féministes et revendications homosexuelles, mais qui n’a que très peu de rapports, sauf induits et secondaires, avec une recette magique que posséderaient les homos/queers.
https://www.rtl.fr/girls/love/sexe-4-raisons-de-s-inspirer-du-feminisme-pour-mieux-jouir-de-sa-sexualite-7797124064
Dernière modification le 18/05/2019 05:04:07 par marina001.
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marina001
#40
Genre, orientation, et féminisme
Le terme « féminisme » est devenu tellement à la mode qu'on le colle un peu n'importe où. On en use tellement qu'on en mésuse. Là où ça devient patent, c'est dans tout ce qui touche à la sexualité, à l’orientation sexuelle, ou au genre. Dites noir, blanc, gris, c'est « féministe ». Dites rose, bleu, jaune pisse, alors « les féministes ont dit que » sur le sujet. A croire que nous avons un avis sur tout. Que nous sommes des Grandes Gourous omniscientes à défaut d'être omnipotentes.
L'étude que vous trouverez ci-dessous fait le point sur les positions – souvent divergentes - qu'adoptent réellement les divers courants féministes sur trois sujets qui ne sont pas forcément liés : le genre, l’orientation sexuelle, et la sexualité. Il est plaisant de voir qu'un auteur universitaire sait remettre les choses dans le bon ordre et n'additionne pas les kilogrammes et les kilomètres. Le genre, l’orientation sexuelle, les pratiques sexuelles, ne s'intersectent qu'à la périphérie de leurs champs respectifs. Or, pour trop de gens, une lesbienne c'est D'ABORD une langue à pattes par exemple. Ou bien une trans-woman c'est une paire de seins avec un pénis en dessous ! Qu'on le veuille ou non, le genre ou l’orientation sexuelle ne sont souvent vus que sous l'angle très réducteur des pratiques sexuelles. Comme si un humain pouvait être caractérisé uniquement par ce qu’il fait au lit, ou non ! En tant que femme gay j'ai connu quelques femmes qui ne couchaient qu'avec des femmes, mais qui se définissaient elles-mêmes comme des hétérosexuelles, pas des lesbiennes ni des bisexuelles ! Pourtant, leur entourage les déclaraient "lez' d'honneur", à tous les coups !
Cette étude est donc un modèle du genre (humour) puisqu'elle s'attache avant tout à dire qui sont les gens plutôt que de perdre son temps à se préoccuper de ce qu'ils font au lit. L'auteure se laisse guider par la façon dont les gens se voient eux-mêmes, riche idée puisque c'est la seule façon valable d'aborder le sujet.
McKinnon sait également très bien faire des choix, et effectuer un classement/regroupement. Ce qui lui permet alors de synthétiser clairement les expressions féministes sur ces divers points. En citant ses sources, et en se limitant aux textes publiés, reconnus, et répertoriés. Ce qui évite le fameux « ben, j'ai entendu ça queq' part » des journalistes ayant l'habitude de bâcler leur travail.
Il est évident qu'en se limitant aux sources dites autorisées, l'auteure opère un choix qui parfois fera l'impasse sur les opinions peu tranchées. Mais franchement, après lecture, moi je trouve que c'est déjà un excellent travail, digne d'éloge, et à citer en exemple. Attention, je n'attends pas d'un-e journaliste qu'il ou qu'elle ponde une thèse à chacun de ses articles. La finalité n'est pas la même. Mais j'aimerais que les journalistes sachent faire leurs devoirs à la maison et lisent un peu de science avant de coller l'adjectif « féministe » sur des propos qu'aucune féministe n'a jamais prononcés.
https://plato.stanford.edu/entries/feminism-gender/#GenFemMasSex
Dernière modification le 25/05/2019 04:20:51 par marina001.
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marina001
#41
Féminisme, et masturbation
J'ai trouvé pour vous un excellent article concernant la masturbation féminine, sujet caché sous le boisseau pendant des lustres parce que la doctrine machiste de la sexualité a toujours nié le clitoris, et a toujours réduit la sexualité féminine au rôle de la femme dont le vagin est pénétré par le pénis de l'homme. Inutile de dire que nous avons d'autres priorités ! Inutile de dire – également – que les féministes ont été les premières à dire que ces priorités étaient vraiment prioritaires…
Pour autant, j'ai relevé une phrase qui est factuellement incorrecte : « dans les années 70-80 acheter un sextoy était un acte féministe ». C'est un double anachronisme !
En premier lieu, l'achat d'un sextoy, en 1970, était tout simplement impossible en dehors des sexshops. Or, pour une féministe bon teint des années 70, un sexshop n'était rien d'autre qu'un temple de la conception bitocentrée (néologisme dont je suis fière) de la sexualité. Qu'y trouvait on en matière de sextoys ? Des imitations plus ou moins maladroites des pénis. Même vibrants, leur forme était très mal (j'allais dire très mâle) adaptée à la stimulation clitoridienne. Bref, hors la pénétration vaginale, point de salut ! La seule alternative se trouvait dans les pages « santé féminine » des catalogues de Wal Mart ou équivalent : là encore, tout se résumait à des imitations de pénis, en nettement moins reconnaissables mais toujours aussi peu adaptées au siège du plaisir sexuel féminin.
Vous me direz que les toys permettant la stimulation clitoridienne existaient déjà. Le Hitachi Magic Wand était en vente aux USA dès le milieu des années 60. Mais il ne fut connu que lorsque Betty Dodson, une des féministes à l'origine du sex positive movement (circa 1968-1970) le popularisa. Problème : il était très cher (article import japonais), il végétait dans les rayons « masseurs musculaires et fitness », et il n'était vendu que dans un réseau limité de boutiques, surtout sur la côte Ouest. En fait, il fallut attendre le début des années 1980 pour que le Magic Wand sorte du placard, via la chaîne de sex-shops féminins/féministes Good Vibrations. Surtout au moment où leurs responsables investirent le créneau de la publicité « bien être corporel féminin » tout en n'oubliant pas de monter dans le train de la vente en ligne au moment où moment où celui-ci commençait à sortir de la gare.
http://cheekmagazine.fr/societe/masturbation-femmes-feminisme/
Dernière modification le 15/06/2019 04:04:43 par marina001.
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marina001
#42
Féminisme, sexualité, et ne disons pas n'importe quoi !
Le petit article que j'ai relevé (voir plus bas) est intéressant à plus d'un titre : une contrevérité souvent véhiculée consiste à dire que la distribution des rôles en matière de sexe au sein des couples stables F/H a récemment beaucoup évolué… les hommes auraient perdu le pouvoir d'imposer une relation sexuelle non consentie ou plus ou moins extorquée aux femmes. Par là même, les femmes détiendraient désormais le pouvoir de décision au sein du couple : je fais l'amour quand je veux, comme je veux, et toi mon bonhomme, tu as juste le droit de dire « oui m'dame ». Vous noterez que ce genre de « raisonnement » tout droit sorti de la cervelle enfiévrée des masculinistes n'est pas uniquement leur apanage. Trop d'hommes, entre eux, s'épanchent volontiers sur ce thème, ou brodent dessus.
Et bien entendu c'est la faute à qui si les nanas se sont – ah les garces – emparées des commandes de l'avion sexuel du couple ? Mais c'est la faute des meuchantes féministes bien entendu ! Salopes vaginilistes va ! Ben voyons… Déjà, la prédominance de la perte du pouvoir sexuel masculin au sein du couple relève avant tout de la pure affabulation. Il y a du mieux ici ou là, ou bien on peut penser qu'une évolution est amorcée, du moins dans certains groupes sociaux occidentaux, mais dans l'ensemble le constat statistique demeure : les hommes décident, les femmes suivent, d’accord ou pas d’accord. Zone noire, zone grise, il faudra bien des décennies pour que les féministes, ou les femmes en général, puissent constater que les choses ont vraiment changé.
Mais admettons. Admettons que dans plus de couples que par le passé les hommes aient renoncé à exercer une prépondérance en ce qui concerne la sexualité : moment, pratiques, etc. Est-ce que les féministes vont chanter victoire et dire « ah ah, à notre tour de jouer au chef désormais ! ».
Ben non… Par ce que c'est à l'exact opposé de ce que les féministes revendiquent, et ce depuis très longtemps.
Le matriarcat on s'en fout ! Jamais une féministe bon teint n'a revendiqué le droit de tout régenter au lit ou dans la vie ! Ce que les féministes revendiquent c'est un partage égalitaire des droits et des devoirs au sein du couple. Et ça concerne tout aussi bien la sexualité. Décider à deux, choisir à deux, partager, parler voire négocier, c'est vivre sa sexualité, et ne plus simplement la subir. C'est se débarrasser du devoir conjugal pour évoluer vers le plaisir conjugal.
https://everydayfeminism.com/2015/12/power-in-sexuality-problem/
Dernière modification le 22/06/2019 04:48:53 par marina001.
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Elle.a
#43
Le consentement masculin : on en parle (enfin) ?
C’est bien connu, les hommes ne pensent qu’à ça… Rien de moins juste, argumente la chroniqueuse de « La Matinale » Maïa Mazaurette, qui rappelle que le manque de libido concerne aussi la gent masculine.
https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/07/14/le-consentement-masculin-on-en-parle-enfin_5489181_4500055.html?fbclid=IwAR3FCX1eP0IabTso4iRM1fc853ie_cGkE9fqQM_FJgZrisLrbGaFlBqWxUo
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Elle.a
#44
Documentaire :
Quand les femmes parlent de leur plaisir sans tabou
https://gounlimited.to/2ehrcs70haz7
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marina001
#45
A l’heure d’Internet, il s’invite partout à toute heure de la journée, aux quatre coins du monde : le porno est sans doute parmi les industries du divertissement les plus consommées. Les sites qui lui sont dédiés font plus de trafic que Netflix, Amazon et Twitter réunis. On n’a jamais autant consommé de films pour adultes. Consommer est bien le mot. Les sonnettes d’alarme sont régulièrement tirées pour prévenir de ce danger imminent que pourrait représenter la pornographie sur nos comportements, et particulièrement ceux des générations futures. Mais à l’instar de votre panier de courses, une autre consommation est possible. Une alternative citoyenne en quelque sorte. Parce que regarder du porno, travailler dans le porno peut être un acte politique doublé d'un geste artistique.
https://www.franceinter.fr/sexualite/pornographie-feministe-militer-pour-les-femmes-et-le-plaisir
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marina001
#46
Un article du Clayman Institute For Gender Research (intégré à Stanford) présentant le point de vue d'activistes féministes travaillant dans le X sur leurs jobs, avec en fil rouge une stance : le sexe et la pornographie sont des choses trop sérieuses pour être laissées au patriarcat. 
.../... Sinnamon Love offers her perspective as a black woman, a porn actress, and an activist .../... she adds that her long career in the industry gradually taught her to recognize her “sociopolitical stance” as a "black feminist pornographer." Love believes that by emphasizing women's agency, feminist porn can empower them as sexual beings. She believes pornography can be a place for women—as actors, as directors, as viewers—to overturn stereotypes about women as victims of male lust.
https://gender.stanford.edu/news-publications/gender-news/feminist-pornography
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Elle.a
#48
URBANUIT : la petite histoire du Magic Wand d’Hitachi, « la Cadillac » des vibrateurs.
Le populaire vibrateur tient une place importante dans l'histoire du féminisme !
https://urbania.ca/article/urbanuit-la-petite-histoire-du-magic-wand-dhitachi-la-cadillac-des-vibrateurs/?fbclid=IwAR2sSQ6mcR4CWJ4N-9IO5mlVcjbKs3FexNOGJkycKh4TCCO41JmlY9745Ow
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Elle.a
#49
Langage du corps et consentement, les liaisons dangereuses.
A peine une femme sur dix exprime son consentement de manière corporelle. Mais 62% des hommes cherchent des indices de consentement sur le corps des femmes.
https://www.gqmagazine.fr/sexe/article/langage-du-corps-et-consentement-les-liaisons-dangereuses?fbclid=IwAR3ZMKOYmJUhIGDSeOq0USOoAxcv8rb_VkhQ6CwPo1EBRVywZj5ztEU8tsY
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Elle.a
#50
Minuit dans la forêt du porno féroce.
« Nous devons abolir la pornographie ! » La voix de la chercheuse historique et militante féministe Sheila Jeffreys a résonné avec force à la clôture du 1er Forum international sur le féminisme et la pornographie , qui s’est tenu les 13, 14 et 15 février à Santa Coloma de Gramenet, sous les auspices du conseil municipal – et l’engagement personnel du maire socialiste Núria Parlón . Un pari courageux, sans aucun doute. Le sujet est tabou : il suffit de l’évoquer pour que surgisse une légion de défenseurs en colère du droit sans restriction de chacun de jouir de ses fantasmes. Même dans les rangs de la gauche elle-même, des allégations de morale victorienne ou de pudibonderie surgissent immédiatement.
https://tradfem.wordpress.com/2020/02/21/minuit-dans-la-foret-du-porno-feroce/?fbclid=IwAR2HGGAtyge6cZ6rHHLryvHRUSDi7QbXDzQs4Kg9nf7BXkASNZ5enObwxGI
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Elle.a
#51
Pourquoi les femmes ont une meilleure vie sexuelle sous le socialisme ? – RDA vs RFA
La division de l’Allemagne présente une intéressante expérimentation grandeur réelle sur les droits des femmes et leur sexualité.
https://cie-joliemome.org/?p=7489&fbclid=IwAR3WNXS5pVKC8jpnMk9VKgB9zN82VCOgvRjbJgUcuvaVN6-PlsbnApBpCrQ
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Elle.a
#52
6 sites de porno féministe à binge-watcher.
Histoire de se faire plaisir en respectant les mesures de sécurité du confinement et d'utiliser ce temps précieux en bossant sur notre jouissance, voici 6 sites porno féministes à parcourir.
On avait bien pensé à PornHub, qui a proposé de mettre ses vidéos à disposition gratuitement en Italie. Mais le site a aussi été accusé par de nombreuses femmes d’avoir mis en ligne les images de leur viol et autres revenge porn. On passera notre tour, donc. Ce qui nous fait revenir au point de départ: comment s’exciter toute seule sans bafouer nos convictions? Le porno féministe, qui prône le plaisir pour tous(te)s, par tous(te)s, semble être la réponse évidente. On vous a listé 6 sites à binge-watcher allègrement - dont un gratuit.
https://www.huffingtonpost.fr/entry/6-sites-de-porno-feministe-a-binge-watcher_fr_5e750086c5b6eab77947b67f?ncid=fcbklnkfrhpmg00000001&fbclid=IwAR324RN6w0V67s477Fg7c0LjCATSG5Tp_ZbS5Ns2_rhv1T2Q4__DJy88JEo
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marina001
#53
Olympe de G. est réalisatrice de films pornographiques féministes et engagés. Elle vient de réaliser "Une dernière fois", un long-métrage qui revient sur la dernière fois d'une sexagénaire, incarnée à l'écran par Brigitte Lahaie.
https://fr.yahoo.com/style/façon-sexe-dernière-fois-olympe-110703611.html
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marina001
#54
Un article renvoyant à un film qui ouvre un peu le débat - en France - sur les "sex surrogates" , "l'accompagnement sexuel". En France, l’accompagnement sexuel des personnes handicapées est soumis à la loi contre la prostitution et aux textes qui réprouvent toute forme de proxénétisme. Il est donc illégal.
https://fr.yahoo.com/style/un-film-porno-vient-reouvrir-le-debat-sur-laccompagnement-sexuel-141214925.html
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marina001
#55
Les prémices d’un mouvement #MeToo dans l’industrie du porno amateur ? A l’origine de l’ouverture de cette enquête, confiée à la police judiciaire parisienne, un signalement adressé par trois associations féministes (le Mouvement du nid, Osez le féminisme et les Effrontées) après la diffusion par Konbini de témoignages de deux actrices dénonçant des pratiques violentes et humiliantes pendant les tournages.
https://www.liberation.fr/france/2020/10/21/coups-de-filet-dans-le-milieu-du-porno-francais_1802947
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marina001
#56
Le sociologue Florian Vörös, enseignant-chercheur à l’université de Lille, a interviewé une trentaine d’hommes et quelques femmes sur leurs fantasmes. Malgré l’hyperdiversité sexuelle mise en avant par les sites type Pornhub , les hommes interrogés par le jeune chercheur font preuve d’un imaginaire assez conventionnel et routinier: domination masculine, soumission féminine?.
Note personnelle: j'essaierai de vous trouver un lien "open" vers l'étude de Chadwick et al. (Am.Psychotherapy Asso. 2009) parce que la réalité est encore pire : "people lie" d'une part, et d'autre part l'étude étend son investigation à ce qu'on ne trouve pas sur le net "normal"...
https://www.liberation.fr/debats/2020/11/21/beaucoup-d-hommes-ont-du-mal-a-fantasmer-en-dehors-des-schemas-de-domination-masculine_1806206
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Elle.a
#57
LES ENFANTS DE PORNHUB
Pourquoi le Canada permet-il à cette entreprise de tirer profit de vidéos d’exploitation et d’agression ?
https://tradfem.wordpress.com/2020/12/08/les-enfants-de-pornhub/?fbclid=IwAR0tL_cjauuUFt4lfuVF3uW7wnQtXp00zbuCRBe1FMEeAsW-QZaJ20mfd6Q
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marina001
#58
Un article détaillé et très bien construit dont je conseille une lecture très attentive : si l'approche féministe de la pornographie est vécue par trop d'hommes comme une attaque contre leur droit fondamental à s'astiquer le zizi en paix, elle est en fait une chance pour eux de réadapter leur sexualité au réel. J'ai déjà lu beaucoup d'argumentaires sur ce thème, et celui de cet auteur est sans doute un des meilleurs.
"By taking seriously this critical perspective on pornography, I learned one of the most important lessons of my life: Feminism is not a threat but rather a gift to men."
https://uncommongroundmedia.com/men-pornography-and-radical-feminism-the-struggle-for-intimacy-in-patriarchy/
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marina001
#59
Le site Pornhub est actuellement la cible d'accusation remettant en cause son "droit" à héberger tout et n'importe quoi en matière de pornographie, dans les medias US, et en particulier le NYT. Viols même pas simulés, tabassages, underage porn, j'en passe et des pires.... Voici un article qui à mon avis résume très bien ce ras-le-bol : une infinité de gouttes d'eau qui font déborder un vase déjà rempli à ras bord.
https://www.nytimes.com/2020/12/04/opinion/sunday/pornhub-rape-trafficking.html
Dernière modification le 20/12/2020 05:51:39 par marina001.
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marina001
#61
Bon dimanche à toi elle.a ????
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Elle.a
#62
Marinette : Le patriarcat nique la sexualité.
Marinette analyse la sexualité et les rapports de domination post-#MeToo. “Les hommes se sont inquiétés publiquement et bruyamment de ne pas savoir comment on distingue un rapport consenti d’un viol. Plus exactement, ils ne s’inquiétaient pas trop du risque de violer quelqu’un par accident, ils s’inquiétaient plutôt du fait que maintenant on pouvait leur en tenir rigueur”.
L’invitée, Noémie Renard, autrice du livre En finir avec la culture du viol, analyse les réactions de rejet vis-à-vis du mouvement #MeToo par l’existence de deux visions de la sexualité : une sexualité conservatrice (vision héritée de l’Eglise catholique, hétérocentrée, monogame) et une sexualité libre.
Le problème de ces deux visions ? Elles sont androcentrées. Quid des rapports de domination entre hommes et femmes qui permettent encore aujourd’hui autant de violences sexuelles en toute impunité ? Coercition, obéissance sexuelle, pression sociale, peur…. Le slogan “non, c’est non” a-t-il encore du sens quand les femmes se trouvent dans des situations où c’est compliqué, voire impossible, de dire “non” ? Qu’en est-il du “oui” obtenu par contrainte ? Noémie Renard parle aussi de “coercition graduelle” : quand le consentement à un rapport sexuel permet à certains d’imposer des actes ou pratiques sexuelles non-consenties.
Une vidéo qui fait réfléchir sur le lien entre sexualité et contrôle social des femmes !
https://www.50-50magazine.fr/2021/01/28/marinette-le-patriarcat-nique-la-sexualite/?fbclid=IwAR3DBVgmqQGx5GVFUE0HqMMY6AFLPq_utlww4gAl95xLRFohZ-hp4ksRJN0
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marina001
#63
AB-453, une proposition de loi visant à assimiler le stealthing (le fait d'ôter ou de ne pas porter de préservatif sans consentement durant un acte sexuel) à une forme d'agression sexuelle va être débattue prochainement en California. Des propositions similaires sont également inscrites au planning des assemblées du Massachusetts et du Maine.
https://www.yahoo.com/lifestyle/california-may-illegal-remove-condom-182959906.html
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marina001
#64
Il y a un an, Florence Dupré La Tour rencontrait le succès avec le premier tome de Pucelle, album autobiographique dans lequel elle décortique avec un humour très aiguisé son éducation rigoriste et les tabous autour des règles et du sexe. La dessinatrice revient ce vendredi 21 mai avec le deuxième tome, Confirmée, où elle dénonce "avec rage" les violences faites aux femmes au cours de l’adolescence.
https://fr.news.yahoo.com/pucelle-bd-dr%C3%B4le-f%C3%A9roce-d%C3%A9nonce-061058559.html
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marina001
#65
Un article à méditer par tous les consommateurs de porno. Oui, vous là ! Pensez d'abord à ce qu'il y a derrière ce que vous regardez. Faites preuve d'esprit critique, réfléchissez à l'acceptable, n'oubliez jamais qu'au delà du fantasme de quat' sous il y a des femmes et des hommes.
Quatre acteurs pornographiques mis en examen pour viol, une première en France
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/28/quatre-acteurs-pornographiques-mis-en-examen-pour-viol-une-premiere-en-france_6100245_3224.html
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marina001
#66
Si les recherches en neurologie concernant le fonctionnement du pénis abondent - étude des pannes de quéquettes oblige - il a toujours régné une aimable indifférence en ce qui concerne le fonctionnement de l'organe sexuel prédominant des femmes, le clitoris. Comme si les femmes ne connaissaient jamais de troubles associés.Ou plutot comme si ce n'était absolument pas important que certaines en éprouvent. Mais çà commence à changer un peu.
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/clitoris-region-cerveau-liee-stimulation-clitoris-ete-identifiee-95680/
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marina001
#67
On ne le répétera jamais assez : le X mainstream a tellement peu de rapport avec la sexualité réelle que se masturber là dessus relève de la faute de goût... Mais passons.Ce qui est nettement plus dérangeant, c'est que lorsque vous interrogez une actrice professionnelle ou semi-professionnelle , elle évoquera très souvent des violences sexuelles subies , voire même des viols , parallèlement à certains tournages. Il y a de rares exceptions (la Kink Society , C. Taormino, etc) mais la norme , c'est l'abus sexuel.
https://fr.news.yahoo.com/permet-faire-n-importe-ex-083544637.html
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marina001
#68
La littérature médiatique abordant la sexualité féminine, en ce moment, nous parle essentiellement du harcèlement, des abus, abus de pouvoir et abus physiques, du patriarcat prédateur, des viols, de l’inceste. Mais à parler de l'autre , le prédateur , on en vient à oublier la nature profonde de la sexualité , le soi , jouisseuse.
https://womentoday.fr/desir-et-plaisir-feminins-un-territoire-a-occuper/
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marina001
#69
Révélées au grand jour par l’affaire « French bukkake », les mauvaises habitudes de l’industrie pornographique ont fait l’objet d’une mission menée par la délégation aux droits des femmes du Sénat. Elle émet une vingtaine de propositions afin d’alerter le gouvernement et l’opinion publique « sur les violences perpétrées et véhiculées » par ces contenus.
https://www.publicsenat.fr/article/societe/violences-proxenetisme-le-rapport-choc-du-senat-sur-l-industrie-du-porno-220665
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