Azhara
#0

Bonjour, Si le texte est trop long, allez directement là " ------- ". :) (Le début est du perso qui pour moi permet de plus facilement comprendre ce dont je parle.)

Si j'ai toujours détesté me cogner le petit doigt de pieds dans un meuble, me péter le bras, rompre mes ligaments, me faire des tendinites à répétition... Je sais cependant que depuis toute petite et encore maintenant j'ai un étrange rapport à la douleur.

- Drôles de jeux dès la maternelle avec mon meilleur copain (on jouait à se taper dessus pour résumé, j'adorais quand il me tapait de manière appuyé, je détestais quand c'était à mon tour de le taper)

- Pratiques de divers sports dès toute petite, je me rappelle parfaitement que j'allais exprès chercher la douleur. Je faisais tout pour qu'elle atteigne un stade poussé ; ce qui me permettait de faire exploser mon taux d'endomorphines et de me sentir tellement bien ! C'est encore le cas maintenant (dans une moindre mesure.)

- Explosion de mes relations vanilles dans ma jeune vie d'adulte parce que " t'es cinglée de vouloir avoir mal avant et pendant le sex ", " il te faut aller voir quelqu'un, te faire soigner " ... ...

Bref, j'ai toujours recherché une douleur physique et j'ai toujours appris à la canaliser, la maîtriser en quelques sortes. Je l'ai toujours fait grimper en moi pour arriver à un point de non-retour où elle se retrouve poussée à son paroxysme, de là découle un plaisir et la douleur s'atténue ou éclate encore plus, enfin elle s'exprime différemment. (d'où les nombreuses blessures d'ailleurs dans le sport)
Tout ça est assez comparable au masochisme dans le BDSM selon moi : prendre du plaisir dans la douleur et au lâcher-prise puissant qui peut s'en suivre...

===== Aujourd'hui si je reste persuadée que lorsque mon Dominant exploite son sadisme et explore mon masochisme, c'est bien Lui qui tient les ficelles et lui qui manipule ma "douleur-plaisir", il me semble que je garde une notion de contrôle (jusqu'à un certain moment où je ne maîtrise plus rien) puisque j'apprivoise la douleur qu'il m'inflige.

Pensez-vous que les masos ont forcément une part de contrôle dans les échanges SM ? Si oui, de quelles manières s'exprime t-il ? Y voyez-vous une contrainte dans votre masochisme ou votre sadisme ? Y voyez-vous une contrainte dans le lâcher-prise ? Au contraire est-il bénéfique ? Une étape nécessaire ? ... (Suis-je claire dans la notion que je veux faire ressortir ? Je ne parle pas d'inversion des rôles, ni de prestation de service, je parle d'une part de maîtrise de la personne maso, une part juste selon moi :))

En édition : Pour les personnes non maso, arrivent-elles à tirer du plaisir de la douleur à certains moments (autre que celui du don de soi à la personne sadique et/ou Dominante) ? Pensent-elles aussi avoir parfois un sentiment de maîtrise de la douleur ? ... ...

Pièces jointes
Masochisme et contrôle....jpg 175.31 Kb . 249 Affichages
Dernière modification le 06/04/2023 22:44:02 par Azhara.
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#1
C'est vrai que j'aime bien contrôler le plaisir de l'autre en la voyant excitée par mon roleplay de soumis
Mais ça dépend 🙃
Soyez la première personne à aimer.
Azhara
#2
Bonsoir Le Marquis,
Justement je me suis bien gardée d'employer le terme soumission et soumis/soumise dans mon écrit il y'a une raison. :)
Il y'a des personnes masos qui ne sont pas soumises et des masos qui sont soumises, j'aurais souhaité l'avis des personnes dans les différentes relations. Je ne parle aucunement du contrôle d'une personne soumise, je mentionne un possible contrôle de la personne maso... Ce qui pourrait potentiellement mettre le bazar si la personne est aussi soumise et le met certainement moins si la personne ne l'est pas et est " juste " maso...
Pour moi, point de bazar, je contrôle en partie ma douleur, pas mon Dominant, mon Sadique. (Ce qui n'était d'ailleurs pas forcément le cas dans mes relations éphémères.)
Mais je me demandais notamment si les personnes masos qui ne sont pas soumises estiment que ce sont elles qui maîtrisent la relation SM, et pas uniquement la douleur...
Est-ce que pour les personnes soumises et masos, parfois elles estiment que ce contrôle de la douleur empiète sur le reste de la relation D/s... Ou au contraire ont-elles aucune notion de contrôle pour leur part.
Est-ce que les sadiques préfèrent finalement explorer leur sadisme sur des personnes pas masos, car ainsi elles ne contrôlent rien et ne prennent aucun plaisir dans la douleur. S'ils sont sadiques avec des masos, le contrôle de la maso les gênent-ils ?... ...
Bon je ne voulais pas orienter les possibles commentaires en le mentionnant directement, mais votre intervention (et le manque de retour) me permet de le faire du coup.
Bonne soirée
Dernière modification le 01/02/2022 23:57:52 par Azhara.
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#
#3
Bonjour Azhara,
Des questions passionnantes, auxquelles il sera difficile d'obtenir des réponses je pense...
Mais je vais essayer d'apporter une petite pierre.
Côté masochisme, il me semble qu'apprivoiser la douleur n'est pas une forme de contrôle en soi, mais une nécessité pratique. En effet, si la personne maso n'apprivoise et ne gère pas sa douleur, alors le moindre coup est comparable au fait de se cogner le petit doigt contre la table.
Alors, bien que j'ai cru la chose impossible pendant longtemps, j'ai discuté récemment avec une personne qui avait jouis en se retournant l'ongle du petit orteil en se connaît le pied contre une table basse en dehors de tout jeu S/m...
Mais mis à part dans ce cas très particulier, apprivoiser et gérer sa douleur me semble nécessaire au plaisir, lui même indispensable pour qu'une séance se déroule bien de bout en bout.
Par contre, côté sadisme...
Il me semble qu'on doit distinguer deux types de sadisme en fait.
D'une part, le sadique joueur, j'ai envie de dire le dominant-sadique, qui aime autant sinon plus le contrôle à la douleur. Je pense faire parti de cette catégorie globalement majoritaire pour ce que j'ai pu en voir par la lorgnette d'où j'observe le BDSM.
Dans ce cadre là, le fait que la personne maso soit capable de gérer sa douleur n'est qu'un atout puisque le Dom peut alors décider d'être plus ou moins technique, de jouer avec les limites, de repousser ces dernières pour aller plus loin et d'alterner les moments de douleur-plaisir avec des moments plus dur selon son bon vouloir. En fait, paradoxalement, c'est cette même capacité de la personne maso qui va permettre au Dom de prendre le contrôle en un sens. Personnellement, je suis le premier à donner les conseils de base pour permettre d'établir cette gestion même si chaque personne est différente et qu'une part d'exploration est toujours nécessaire.
Et puis il y a les autres autres sadiques... Ceux qui ne sont que sadiques et qui ne veulent pas voir de plaisir chez leur "victime" consentante.
Pour eux, je peux comprendre que cette gestion de la douleur soit frustrante et sans intérêt, voir qu'ils recherchent essentiellement des personnes non maso.
Mais cela suppose aussi de rechercher des personnes qui vont simplement subir, sans aimer ce qu'elles subissent... Ça suppose qu'au delà de l'abnégation, les personnes qui subissent n'auront que de la crainte face à la pratique, et n'en tireront pas grand chose. Même pas la fierté d'avoir réussi à subir puisqu'elles ne sont pas là pour ça...
Et j'avoue que ça me rends assez perplexe, et que si je comprends que certaines personnes recherchent ce type de relation, je ne trouve pas cela très sain, de base et pris hors contexte...
Ce type de relation est également très simple dans le fond puisqu'il suffit "de taper" sur une personne non maso un peu fort pour obtenir le résultat souhaité, sans subtilité ni gestion, et que cela ne peut entraîner la complicité et l'échange que j'aime tant.
Donc, au final...
Est-ce que je pense que les personnes masos ont forcément une part de contrôle dans l'échange : Oui, et même je le recherche et l'instaure pour permettre le plaisir, la complicité et la prise de contrôle qui entraînent la part cérébrale de la pratique.
Il s'exprime effectivement de par leur capacité à gérer la douleur reçu et en faire une forme de plaisir avec lequel je vais pouvoir jouer et instaurer la confiance et le contrôle.
Je n'y vois donc aucune forme de contrainte pour mon sadisme, bien au contraire, et cela n'a jamais empêché le lâcher prise. Sur ce point, je vais précisé que le lâcher prise provient à mon sens en grande partie de la confiance et du plaisir lié aux pratiques, et qu'à contrario (pour avoir connu le cas), les personnes qui ne prennent aucun plaisir finissent par mettre en place des techniques de fuites mentales qui diminuent les sensations physiques mais n'ont rien à voir avec le lâcher prise. Lâcher prise, c'est se sentir assez bien pour s'abandonner aux sensations sans réfléchir, pas chercher à les fuir en s'enfermant dans un monde mental dans lequel on ne ressent plus la douleur, même si les deux peuvent entraîner des réactions physiques similaires chez la personne qui subit.
J'ajouterais qu'à mon sens, la réponse se trouve un peu dans votre question, puisque la personne maso prends plaisir à la souffrance subit, or pour cela, il faut la canaliser et la gérer, sans quoi ce n'est que de la douleur et donc plus du masochisme.
Et enfin, je dirais que si je veux explorer mon sadisme plus avant, je préfère de loin une personne maso qui gère sa douleur, car je sais que je pourrais la pousser beaucoup plus loin... En prenant le contrôle de la situation et en alternant les moment de gestions plaisir et les moments durs.
Mais par opposition, il est très gratifiant de prendre une personne non maso, et de l'amener à prendre du plaisir à travers la douleur... Et pour ça, il faut lui apprendre, et faire preuve de technique et de patience. Mais quoi de plus beau que de voir quelqu'un évoluer et prendre de plus en plus de plaisir dans des choses ou cette personne n'en prenait pas avant?
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Azhara
#4
Bonsoir Oneiros,
Avant tout je te remercie d'avoir si bien réussi à comprendre ce dont je parlais, tu es en plein dedans. (J'ai gardé le tutoiement :))
Je vais peu rebondir, car en fait nous avons une vision très similaire des choses et en de nombreux points tu rejoins Beyourself.
Je reprendrais juste : " Côté masochisme, il me semble qu'apprivoiser la douleur n'est pas une forme de contrôle en soi, mais une nécessité pratique. En effet, si la personne maso n'apprivoise et ne gère pas sa douleur, alors le moindre coup est comparable au fait de se cogner le petit doigt contre la table. "(et ton dernier paragraphe.)
Car pour ma part même si je suis maso, je sais aussi que certains types de douleur sont difficiles à apprivoiser pour moi, et pourtant on y va aussi là, et franchement parfois je préfèrerais me cogner le petit doigt de pieds contre une table ! rires !... Cette part de douleur peu contrôlable va se transformer à un moment en quelque chose que je vais canaliser, accepter puis en tirer du plaisir. (comparable certainement à une personne non-maso qui finirait par prendre du plaisir dans la douleur.) Du coup, dans ces cas-là, le contrôle et le plaisir adviennent de la patience à encaisser la douleur déplaisante au départ.
Pour toi, toujours dans ces cas là uniquement le masochisme a t-il un lien avec la persévérance à supporter la douleur et donc le contrôle de la personne (maso ou pas d'ailleurs ; je me rends compte que j'aurais dû élargir mon questionnement en écrivant mes mots à présent) à patienter et subir, pour arriver au plaisir ; ce qui supposerait que tout le monde pourrait y arriver (?). Ou au contraire n'y a t-il pas masochisme car la douleur de départ n'est pas plaisante ?
Merci beaucoup aussi pour ton dernier paragraphe qui m'a donné à voir autrement...
Ah et ouais, pourquoi penses-tu qu'il y'aura peu d'interventions sur ce sujet ? (pas traité dans le forum, j'ai farfouillé) Oui je sais ça fait plein de questions, mais euh, bah j'en profite vu que tu étais présent pour répondre. Grand sourire.
Dernière modification le 02/02/2022 22:45:24 par Azhara.
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#5
Ma foi, j'ai une vision du masochisme assez basique... Et maso la personne qui prends plaisir dans la douleur.
La seule distinction que je fais tiens à la définition, "qui prends plaisir dans la douleur" et donc pas seulement à la fierté d'avoir pu encaisser pour son Dom.
Par contre, effectivement, chacun à ses "préférences", qu'il s'agisse de sensations plutôt vive et superficielles (typiquement le fouet avec cracker) ou de sensations plus lourdes et profondes (type Martinet lourd ou paddle) pour ne prendre qu'un exemple (certains aimeront le bois, d'autres le cuir, etc...., les douleurs immédiates ou qui durent dans le temps...)
Que ce soit plus difficile au départ ne définit pas le masochisme à mon sens, juste le fait de parvenir à y prendre plaisir.
Et effectivement, il y a toujours des douleurs plus ou moins facile à supporter...
Ensuite, je continue de penser qu'une bonne part de la capacité à supporter, avancer et transformer la douleur en plaisir provient de la relation... Le Dom ne fait pas "que frapper", selon les cas, il discute, se moque, cajole, réconforte, exprime sa fierté, taquine... Et les coups peuvent être rendu volontairement plus supportables (plus léger et régulier pour permettre au cerveau de les anticiper et de prévoir les décharges d'hormones) ou au contraire plus sur et vicieux (zone moins préparée, coup plus fort...)
A savoir si tout le monde peut être maso, je dirais que Oui, tant qu'on reste dans des instruments plutôt légèrs et que le Dom se montre attentionné et technique. Mais je pense qu'il y a des gens chez qui le masochisme est plus naturel que d'autres et qui iront plus loin dans le plaisir et la capacité à encaisser, de la même manière qu'on peut s'entraîner à la course, mais que certains auront dès le départ un avantage génétique qui les rendra plus rapide ou plus endurant. Je dirais qu'il y a des masos "naturel" Et des masos "entraînés" En quelque sorte...
Et puis, il y a ces gens très empathiques qui prennent plaisirs a ressentir le plaisir de leur Dom, et sont/deviennent maso par procuration tout en y prennant un plaisir aussi réel qu'Intense, mais surtout en fonction de ce qu'exprime le Dom...
Quand au fait que je m'attende à peu de réponse, je te répondrais en privé, pour éviter de détourner le débat ou d'effrayer d'éventuels participants. 😇😇
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Azhara
#6
Je te remercie Oneiros. (pour le temps accordé et les réponses) Ca me permet de moins cogiter ! sourire
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#7
Avec plaisir, n'arrête pas de cogiter, ça donne du sens à ce que l'on fait. 😉
Et mes amitiés à Beyourself.
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#8
Bonjour,
Un sujet pour le moins intéressant, dans sa logique, on pourrait en effet y trouver un non-sens, " Il est logique qu'un/une maso contrôle la douleur, puisque c'est la nature même du plaisir qu'il/elle éprouve dans cette pratique."
La différence notable, viendrait donc du fait que cette recherche a toujours excité chez vous, qu'elle est même réclamé par le corps dans l'acceptation entière d'un contrôle concret, par exemple pour vous citer : " Le sport". Dans ce cas précis, le sportif/sportive cherchera à trouver la douleur comme récompense à l'effort fourni, donc à une augmentation de ses capacités, un "strongman" disait il y a peu, qu'il cherchait dans la douleur la preuve de son gain de force.
Dans le cas du BDSM, le contrôle est important, voire même crucial, puisque sans contrôle, on risque la blessure plus que le plaisir, Azhara, je présume que Beyourself trouve plaisir à vous faire accepter des douleurs nouvelles, que vous prendrais plaisir d'accepter, comprendre et contrôler avant de pouvoir "lâcher prise", ce plaisir encore plus grand.
Je ne sais si ma réponse touche juste, mais dans votre réflexion, je ne vois qu'une logique faites votre par vos expériences. Le sadique est toujours fier du contrôle que la maso acquière dans l'expérience, c'est la preuve d'une complicité intense.
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#9
Moi je suis curieuse Oneiros tu me dira aussi 😂😂😂
Je pense que les masos ne contrôle pas vraiment simplement ils acceptent la souffrance et la vive psychologiquement beaucoup moins violement que les non maso... De plus avec le temps l'expérience et tout se que la relation amène le cerveau sait qu'il va être doper... Qu'il y aura un après et ce qui est la nature de la relation
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Azhara
#10
Bonsoir Samaël-sama,
Merci pour votre lecture à laquelle je ne vois aucun hors-sujet, au contraire même. Je suis consciente que je vois à travers le prisme de ma pensée, de ma logique et de mes expériences. C'est bien pour ça que j'ai posté ici, pour avoir également des visions similaires ou contraires. Sourire.
Je note que pour vous le contrôle de la masochiste ne pose aucun souci et qu'il est même indispensable pour une relation saine. Pour ma part je maîtrise un certain temps puis mon corps et ma tête décident souvent de ne plus vraiment contrôler (de diverses manières) et ça ne me semble pas très grave. Je sais que Beyourself gardera le contrôle, et pour moi, il est là l'essentiel.
Je relève aussi l'importance de la complicité entre Sadique et maso qui avait été relevé également par Oneiros et avec laquelle je suis totalement en accord.
Merci d'être passé par ici poser vos mots. :)
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Azhara
#11
Bonsoir Ilegna,
Me concernant, je crois qu'il y'a bel et bien une part de contrôle qui passe en premier lieu par l'acceptation oui. J'accepte la douleur, je l'apprivoise donc je la maîtrise... Enfin je le vois comme ça pour ma part. Sourire
L'anticipation, je suis persuadée que ça joue aussi oui dans le fait de subir. Anticiper c'est contrôler d'ailleurs... non ? (par l'esprit, je pense à ce qui va se passer... j'oriente mes pensées) Pour autant ce n'est pas que cela qui me procure du plaisir, je sais que parfois j'attends cette phase où le plaisir va prendre le dessus sur la douleur, et parfois c'est clairement la douleur qui dès le départ me fait me sentir bien...
A contrario, si l'anticipation était un moteur, quand on connaît l'horreur de certaines redescentes et de l'après, (et le froiiiiiiiiiiid qu'il fait !!!) même lorsqu'on est bien accompagné et protégé, on n'irait plus jamais dans des séances dures ! Quoique je suis en train de me demander le rapport risque/bénéfice à l'instant T. :) :) :)
(Merci pour cette notion à laquelle je n'avais pas songé Ilegna :-*)
Dernière modification le 03/02/2022 20:12:21 par Azhara.
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Main des Larmes
#12
Sans savoir si je vais vraiment apporter quoi que ce soit au débat., pour ce qui est de ma domination, ma relation avec le sadisme reste ambiguë.
D'un côté l'impératif absolu de protéger ma soumise, donc de la maintenir dans un état "plaisant", me force souvent à rester en deçà de sa douleur. Mais de l'autre le désir d'user et abuser d'elle en accord tacite avec son désir d'abandon de soi jusqu'à et au delà de la souffrance, reste un objectif aussi...
Mon plaisir n'est sans doute pas assez égoïste si je peux résumer ainsi.
Et au delà reste le ciment d'une relation bdsm que je recherche: avec des sentiments très forts, obligatoirement; Complication supplémentaire pour satisfaire librement une "vraie" masochiste, c'est à dire qui aime la souffrance en tant que telle sans avoir besoin d'intellectualiser la dévotion et le don de sa personne qu'elle procure.
Mais "être soi" n'est pas non plus rester sclérosé dans une case. Tout peut évoluer quand l'harmonie règne en Maître... ;)
Dernière modification le 05/02/2022 19:01:22 par Main des Larmes.
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67359
Mais par opposition, il est très gratifiant de prendre une personne non maso, et de l'amener à prendre du plaisir à travers la douleur... Et pour ça, il faut lui apprendre, et faire preuve de technique et de patience. Mais quoi de plus beau que de voir quelqu'un évoluer et prendre de plus en plus de plaisir dans des choses ou cette personne n'en prenait pas avant?
Bonsoir,
C'est exactement ce que je vis avec mon Maître et je l'en remercie.
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#14
Main des larmes,
Si je peux me permettre, quand on a affaire à une véritable maso, sans besoin de soumission derrière, il me semble que le plus simple est de discuter. Elle vous dira à chaque debrief comment elle a vécu les choses, le plaisir ressenti, si elle peut aller plus loin...
Et quand on est sadique avec des sentiments, on a autant envie de satisfaire son sadisme que de satisfaire sa partenaire, donc si on peut avoir des peurs, on peut passer outre progressivement...
Courage, c'est un chemin délicat, mais même en se limitant au plaisir et besoin de la partenaire, ça peut aller très loin... Le bonheur d'un echange de plaisirs sains..
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Main des Larmes
#15
Oneiros,
Merci pour votre avis, avisé.
Néanmoins je ne vous suis pas sur le "aller plus loin" ou "aller très loin" qui sous-entend une escalade dans les épreuves, dans la douleur reçue et infligée. Et qui dit escalade signale aussi un maximum; un but qui une fois atteint laisse sur sa faim, plus de vraie "progression" possible.
Je préfère pour ma part le chemin au but, quitte à flâner ensemble, tâtonner, se louper...
Mais je ne suis clairement pas un "pur" sadique. Ma domination passe par une forme de sadisme que les "vraies" masochistes non soumises ne trouveront surement pas à leur goût, et il en faut pour tout le monde...
Avant même de débriefer et discuter, j'aime deviner, sentir l'autre, anticiper ses attentes, et quitte à me tromper tant pis, c'est ma décision, mon choix. Si l'harmonie est là les erreurs serviront notre liaison, la feront grandir mutuellement.
Pas de chemin délicat vers un objectif, seul un beau chemin jonché de belles étapes...
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#16
On ne doit pas avoir la même définition de ce qu'est se louper en séance je pense, vous voulez bien préciser ce que vous entendez par là?
Soyez la première personne à aimer.
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#17
Pour le reste, je suis d'accord, ce n'est pas une question d'objectif, aller très loin n'est pas pour moi une question de pratique mais de ressentis, amener une maso dans sa zone de confort, c'est déjà aller loin.
Mais effectivement, le chemin reste le plus important, je suis d'accord.
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Main des Larmes
#18
Oneiros,
Non bien sûr, je n'ai absolument pas parlé de "séances", interdit de se louper en séance!
Mais se louper dans ses choix, dans ses interprétations des attentes de sa soumise, mal interpréter ses silences, etc... tout sauf des maladresses physiques.
Cordialement,
MdL
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#19
Ah d'accord, comme nous parlions de sadisme à la base, je n'avais pas compris.
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#20
j'ai lu vos posts et longtemps hésité si je pouvais donner mon avis étant plutôt inexpérimenté en pratiques SM mais dans son post initial, Azhara disait : "Pour les personnes non maso, arrivent-elles à tirer du plaisir de la douleur à certains moments (autre que celui du don de soi à la personne sadique et/ou Dominante) ? Pensent-elles aussi avoir parfois un sentiment de maîtrise de la douleur ? " et je voulais aussi rebondire sur ce que dit Stellamaris à savoir "il est très gratifiant de prendre une personne non maso, et de l'amener à prendre du plaisir à travers la douleur..." perso je ne suis pas maso je me connais bien et je crains la douleur je pourrais même dire que je suis plutôt douillet même si aujourd'hui j'adhère au postulat du passage obligatoire. je pense que si j'ai confiance je peux tout accepter et que c'est temporaire, ça peut même constituer un souvenir un titre de gloire, une satisfaction une reconnaissance. Il y a aussi le fait que le corps s'auto protège il s'ankylose se raidit ou chauffe comme face à un virus ou une bactérie, je peux devenir fiévreux et l'impact sera plus facile à supporter et cela liibèrera mon esprit pour qu'à terme je sois capable d'observer la sensation un peu comme en méditation vous tenez une posture depuis trop longtemps votre corps est ankylosé vous ne pouvez pas bouger même si vous le vouliez et vous passez par plusieurs états la souffrance et le plaisir en font tous deux partie.. Vous ne maîtrisez pas la douleur au contraire vous l'observez telle quelle et le ressenti se transforme. Peut-être je dis n'importe quoi mais c'est ainsi que je voudrai le vivre! j'appréhende beaucoup plus l'après, quand le corps se rêveille et qu'il faut le mouvoir
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Lise___
#21
Bonsoir Azhara
Ma petite contribution à l’edit
Je ne me considère pas du tout comme masochiste. D’ailleurs la douleur qui peut m’être infligée en séance a par exemple le désagréable effet de désintégrer ma libido à cet instant précis (et elle met un peu de temps à revenir!).
Je pense que c’est significatif d’une non maso ;)
Par contre… et au delà du fait de faire plaisir à mon Dom en acceptant la pratique, je prends un grand plaisir dans le fait de dompter la douleur qui m’est infligée. C’est à la fois physique : résister aux coups sans broncher, aller toujours plus loin, il y a comme quand on pousse son corps en faisant bcp de sport, le côté chimique, quand le cerveau lâche les endorphines qui envoie dans une dimension adjacente. Mais c’est aussi mental. C’est le prouver que je peux dépasser mes limites, que je suis plus forte que je ne le crois. Et parfois c’est aussi voir sans ses yeux que je suis plus forte qu’il ne le pensait. Et dans ce cas, ça fait mal au corps, souvent longtemps après. Mais ça fait du bien à l’égo. Pour encore plus longtemps :)
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Paul71, " et je voulais aussi rebondire sur ce que dit Stellamaris à savoir "il est très gratifiant de prendre une personne non maso, et de l'amener à prendre du plaisir à travers la douleur..." ", la phrase est celle d'Oneiros, je l'ai citée pour dire que c'est ce que je vis avec mon Maître.
Soyez la première personne à aimer.
Lady Spencer
#23
Je reviens lire tous les commentaires demain, et je mets un post-it ici pour donner mon opinion : en attendant, merci Azhara pour l'idée lancée.:kissing_heart:
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Azhara
#24
Bonjour à tous, désolée pour le temps de réponse...
Main des larmes, je vous remercie pour votre participation, mais le sujet est vraiment dans la part de contrôle possible de la personne masochiste. Est-elle forcément présente ? Est-elle gênante pour la personne sadique quand il y'en a ? Est-ce que la personne sadique souhaite abolir cette possible maîtrise de la personne maso ? ... ...
En vous lisant, je vois plus une réflexion sur votre rapport au sm, qui est intéressante, mais qui ne répond pas à mes questions :)
StellaMaris, incorrigible petite curieuse que je suis, j'aurais bien aimé savoir de quelles manières cela se mettait en place justement, mais je respecte évidemment votre réserve ( et il me semble que vous avez liké Lise____, ce qui me permet d'avoir une part de votre avis.)
Dernière modification le 09/02/2022 11:38:43 par Azhara.
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Azhara
#25
Paul71, c'est loin d'être n'importe quoi, vous apportez au contraire votre vision de non-maso.
Je crois que sur la fin, vous rejoignez un peu ilegna qui disait qu'il n'y avait pas de réel contrôle de la douleur mais une acceptation, c'est ainsi qu'elle la nommait.
Ce que je trouve particulièrement intéressant c'est que vous vous dites " douillet ", pour autant, vous parlez de souffrance et de plaisir. Est-ce le rapport à l'autre qui vous procure du plaisir ( la fierté de résister à la douleur pour l'autre... auquel cas il y'a bien une part de contrôle : je subis pour Elle/Lui ) ou le rapport à la douleur ? (J'entends par là que si c'est la douleur qui vous fait plaisir, alors vous la domptez, non ?)
Enfin si le corps s'adapte au mal, et même si vous ne semblez pas le maîtriser, n'est-ce pas une part physique de contrôle de la douleur ? (non guidé par le cerveau, certes...)
Ou clairement pour vous, le contrôle vous semble inexistant ?
Merci de votre avis que je trouve particulièrement intéressant.
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Azhara
#26
Lise____, merci beaucoup !
Je me suis souvent interrogée sur les non-masos qui résistaient... Votre intervention est très claire, dompter la douleur pour faire plaisir à Son Autre et en tirer une " fierté " également pour Soi.
Bien à vous
Dernière modification le 18/02/2024 09:19:09 par Azhara.
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Main des Larmes
#27
@Azhara effectivement, pour revenir au sujet, en qui me concerne il est très intéressant que ma soumise abandonne toute maîtrise de sa souffrance. A défaut c'est à moi de gérer ses limites, et je sous-gère obligatoirement. Impossible souvent de se fier à un safeword trop oublié, volontairement ou pas, donc ses manifestations de douleurs restent des indicateurs précieux pour ma part de sadisme. Ce qui ne signifie pas qu'aux premières manifestations la séance soit stoppée... Et il me semble que quelque soit le niveau de sadisme la réaction du maître reste liée à la parfaite connaissance de sa soumise et de ses capacités, lesquelles ne peuvent être apprises que par ces indicateurs. aucune personne ne réagit identiquement à un meme stimuli douloureux. Dans le milieu médical on a ainsi instauré une cotation individuelle et personnelle de sa perception de douleur, de 1 à 10. Et un meme acte peut fluctuer largement d'une personne à l'autre.
Il se peut au fil des séances que la soumise masochiste parvienne à mieux se controler et recevoir sans sourciller, mais ce n'est pas pour mon avis si souhaitable que ça, à moi de juger si je dois tempérer mon bras ou pas...
Dernière modification le 09/02/2022 13:38:05 par Main des Larmes.
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justmoiy
#28
Bonjour Azhara !
J'ai une conception assez particulière des choses. D'autres les conçoivent certainement comme moi, mais je vais parler uniquement en mon nom . C'est donc un opinion tout à fait personnel :)
Pour faire simple:
Un soumis n'est pas maso. Il se soumet , accepte et endure la douleur parce qu'il a à cœur de satisfaire son Dom .
Un maso n'est pas soumis mais il se soumet pour accéder à certains plaisirs.
Si le Dom est sadique, s'il sait mener la séance, l'équation est magique. Le maso est soumis, il lâche prise, ne contrôle plus rien...
Cette notion de contrôle est difficile à cerner:
Soumis, maso, brat et j'en passe, à quel moment ils perdent le contrôle? Obéir demande un certain contrôle or,
obéir, c'est déjà ne plus avoir le contrôle ...
Coté sadisme, et tjs avec mon opinion personnel, je n' obtiens pas le même plaisir en soumettant un soumis ou un maso. D'une manière général, je vais accorder mon plaisir aux capacités d'endurances de la personne que je soumet. Je sais puiser celui-ci donc je n'éprouve pas de frustration à soumettre un non maso, au contraire, plus son dépassement est sincère plus j'en aurai plaisir.
Je n'éprouve pas non plus de frustration à aller dans le sens du maso que je soumets car c'est un partage de plaisir . Je me nourris de sa douleur et de part son masochisme, il me nourrit bien :)
Pour la sadique qui est en moi, l' idéal c'est de faire d'un maso Mon soumis...
Dernière modification le 11/02/2022 20:50:46 par justmoiy.
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StellaMaris, incorrigible petite curieuse que je suis, j'aurais bien aimé savoir de quelles manières cela se mettait en place justement, mais je respecte évidemment votre réserve ( et il me semble que vous avez liké Lise____, ce qui me permet d'avoir une part de votre avis.)
Azhara, je me retrouve, en effet presque entièrement dans le témoignage de Lise____, la seule différence est que je vois dans les yeux de mon Maître sa fierté de m'être livrée à lui et d'avoir supporté la douleur car lui savait que je saurais gérer alors que personnellement je doute toujours de moi.
Mon Maître fait les choses très progressivement, il sait que je ne suis pas masochiste mais que je suis prête à affronter la douleur pour lui faire plaisir, cela fait partie de mes engagements envers lui.
Au début il me montrait les instruments qu'il allait utiliser, maintenant il me fait la surprise car il sait que je peux gérer.
Il me rappelle toujours également que je peux utiliser mon safe word, ce que je n'ai encore jamais fait jusqu'à présent car mon Maître est suffisamment attentif à mes réactions pour doser ses impacts à la limite de mon seuil de douleur.
Ce week-end j'avoue que j'ai vraiment pris sur moi car les douleurs étaient inhabituelles et plus fortes que les fois précédentes mais j'étais fière de moi et mon Maître m'a vraiment choyée ensuite. Je pense qu'il était également fier de moi et pour moi c'est le plus beau des cadeaux de sa part.
Dernière modification le 13/02/2022 22:55:12 par StellaMaris de Ngu59fr.
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Izzy
#30
Bonsoir Azhara,
Je viens de lire à l'instant ton poste, encore et toujours à te poser des questions, qu'est ce que je te comprends! ;)
Je ne sais pas si nous en avions discuté mais pour ma part, lors de mes séances avec un Dominant, je me mets dans une bulle, ce qui me permet physiquement et cérébralement de recevoir et encaisser chaque impact (ce que j'adore!).
Cette bulle, c'est ma part de contrôle, celle-ci ne m'empêche pas de lâcher-prise, elle m'y amène progressivement tout comme mon Dominant m'y conduit ( en accentuant les coups, plus fort, moins vite,...)
Même si j'ai une part de contrôle sur les impacts que je reçois, c'est mon Dominant qui mène la séance.
Ce qui compte dans nos échanges, c'est que chacun prenne du plaisir et si mon Dominant prend plaisir à me malmener, j'en prendrai toujours autant ^^
Dernière modification le 13/02/2022 23:44:04 par Izzy.
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#31
Azhara, je me retrouve, en effet presque entièrement dans le témoignage de Lise____, la seule différence est que je vois dans les yeux de mon Maître sa fierté de m'être livrée à lui et d'avoir supporté la douleur car lui savait que je saurais gérer alors que personnellement je doute toujours de moi.
[... ]
Ce week-end j'avoue que j'ai vraiment pris sur moi car les douleurs étaient inhabituelles et plus fortes que les fois précédentes mais j'étais fière de moi et mon Maître m'a vraiment choyée ensuite. Je pense qu'il était également fier de moi et pour moi c'est le plus beau des cadeaux de sa part.
Pardonnez moi, mais au départ vous exprimez que votre maître vous apprenait à aimer la douleur, et ici, vous exprimez surtout la fierté de parvenir à subit..
Du coup, je ne suis pas sûr de bien comprendre ce que vous apprenez ou si vous y prenez du plaisir.
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Pardonnez moi, mais au départ vous exprimez que votre maître vous apprenait à aimer la douleur, et ici, vous exprimez surtout la fierté de parvenir à subit..
Du coup, je ne suis pas sûr de bien comprendre ce que vous apprenez ou si vous y prenez du plaisir.
Mon Maître m'apprend, en effet, à aimer la douleur, progressivement en me faisant découvrir de nouvelles sortes d'impacts qui sont de plus en plus prononcés, c'est en ce sens que je suis fière de ma progression personnelle.
J'apprivoise peu à peu cette douleur que je prends plaisir à subir. Pour être claire, les coups me font mouiller et m'excitent de plus en plus. Mais quand ils sont vraiment prononcés et que je découvre pour la première fois les effets de certains jouets de mon Maître, je suis également fière du chemin que j'ai parcouru en terme de résistance.
Ce n'est pas paradoxal, pour moi c'est complémentaire. Mon Maître me fait aimer les coups et développe mon côté masochiste qui m'était inconnu avant lui, moi j'apprends, par paliers, à supporter des douleurs différentes et plus intenses et à les aimer.
Dernière modification le 14/02/2022 18:24:57 par StellaMaris de Ngu59fr.
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#33
Il n'y a rien de paradoxal en effet, et je suis heureux pour vous d'apprendre que vous y prenez donc du plaisir.
J'ai simplement eut un doute a la lecture de votre explication, mais ce que vous decrivez ici correspond parfaitement à ce que je voulais dire au départ...
Vous apprenez à aimer la douleur et y prendre du plaisir, en plus de la fierté de constater que vous evoluez vers de nouveaux instruments et en intensité.
Merci de ce témoignage.
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Je vous en prie Oneiros.
Soyez la première personne à aimer.
Azhara
#35
Je vous remercie tous pour vos avis, aussi enrichissants les uns que les autres.
Vous touchez bien mes questionnements : [...] " je crois que leur corps à un moment donné reprend le contrôle, c'est souvent au bord du gouffre quand le cerveau n'a plus aucun pouvoir de dominer le corps car il a tout essayé et tout interprété. A ce moment là la sensation est la même voire même plus violente vu que cela tire davantage sur le plan physiologique mais notre ressenti est différent comme si c'est un autre qui prenait les coups et qu'on était spectateur. " de @Paul71...
Vous parlez d'état méditatif, ce qui rejoint il me semble @Izzy et sa bulle... (Chose qui me parle totalement). Mais vous allez aussi plus loin en mentionnant à demi-mots un état possible de " dissociation. " se retrouver extérieur à son propre corps, observateur de la douleur.
L'anticipation du plaisir de l'après est une notion à laquelle je n'avais pas forcément songé avant d'avoir lu @Ilegna. Et effectivement je crois que celle-ci permet de contrôler plus facilement des douleurs poussées.
@Justmoiy, j'aime beaucoup la manière dont est tournée votre réponse et la distinction personne maso / personne soumise. En fait, cela me parle énormément car je me suis longtemps demandé si j'étais soumise puisque maso justement. Du coup votre " un maso n'est pas soumis mais si le Dominant est Sadique, s'il sait mener la séance, alors le maso est soumis puisqu'il lâche le contrôle." est criant de vérité pour moi.
Je trouve aussi intéressant le fait que vous n'ayez aucune frustration à être Sadique avec une personne maso. En fait votre commentaire est exactement le cheminement que l'on faisait avec mon Dominant avant que je poste mes questionnements ici. Par contre j'aurais été incapable de l'exprimer aussi clairement je crois !
Sans m'avancer ou mal interpréter vos mots @StellaMaris ( et @Lise___), quand je vous lis, j'ai l'impression que la part de contrôle est davantage dans le fait de maîtriser la douleur pour votre Maître, pour qu'il soit fière de vous, (pour que vous tiriez vous-même également une part de fierté) que dans la maîtrise de la " douleur pure ". Comme si vous appreniez à aimer la douleur pour Lui, ce que je trouve très fort comme interaction. Je vous remercie d'avoir complété votre premier écrit, et je remercie @Oneiros qui se posait exactement la même question que moi en vous lisant.
@Izzy, j'ai exactement la même impression : " Cette bulle, c'est ma part de contrôle, celle-ci ne m'empêche pas de lâcher-prise, elle m'y amène progressivement tout comme mon Dominant m'y conduit ".
Encore merci à tous.
(On a perdu Lady Spencer finalement ? sourire...)
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Sans m'avancer ou mal interpréter vos mots @StellaMaris ( et @Lise___), quand je vous lis, j'ai l'impression que la part de contrôle est davantage dans le fait de maîtriser la douleur pour votre Maître, pour qu'il soit fière de vous, (pour que vous tiriez vous-même également une part de fierté) que dans la maîtrise de la " douleur pure ". Comme si vous appreniez à aimer la douleur pour Lui, ce que je trouve très fort comme interaction. Je vous remercie d'avoir complété votre premier écrit, et je remercie @Oneiros qui se posait exactement la même question que moi en vous lisant.
Merci à vous Azhara.
Effectivement à chaque nouveau palier il y a cette fierté partagée et oui, j'apprends en quelque sorte à aimer la douleur pour lui mais je ne le fais pas en m'oubliant, mon Maître ne le permettrait pas, il est trop attentif à mon bien-être et il n'oublie jamais que je ne suis pas masochiste.
Les réactions de mon corps ne trompent pas, je prends un réel plaisir, et les endorphines rendent encore plus fortes les moments qui suivent les séances d'impacts.
Ma première expérience du subspace était d'ailleurs liée à un mélange de contrainte et de douleur.
Dernière modification le 14/02/2022 14:25:44 par StellaMaris de Ngu59fr.
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#37
En tant que non maso BDSMent physique et certifiée, il faut que je vienne ajouter mes grains de sel et de sable à ce sujet
(je commente juste pour m'en rappeler, je viendrai plus tard, fait d'abord que je mette de l'ordre dans mes idées
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#38
Bonsoir chère Azhara,
Et tous les autres, bien entendu.
Je découvre mon masochisme. J'espère l'explorer plus avant avec le temps, ce qui semble être en bonne voie.
Si je regarde mes modestes expériences, j'ai quasi toujours gardé le contrôle. Il faut dire que le sadique qui se plaît à exercer débute. Il est donc compliqué et pour lui et pour moi de trouver notre rythme. J'ai, semble-t-il, lâché prise une fois. J'ai laissé la douleur me submerger et je l'ai prise comme un baume qui libérait mon âme.
Dans le contexte qui est le mien, c'est assez difficile de trouver les moments où on peut être libre. Mon sadique est mon mari. Et notre vie familiale ne nous permet pas de libertés renouvelées. Nous allons depuis peu en soirée, enfin, lui ce fut sa première. Là encore, il a fallu dépasser la première fois devant les autres. Et l'ambiance ne s'est pas prêtée à mon lâcher prise. Nous nous équipons petit à petit et avons envie d'évoluer ensemble en tant que mari et femme mais dans un Playpartenariat.
Par ailleurs, j'ai mon Protecteur/Dom/Homme, Ruban de Mobius. Je ne sais définir ce qui n'est pas définissable. Maître ? Il est. Point final. Le protocole, les us et coutumes ne régissent pas notre Lien, pour l'heure ? Enfin bref. Je débute une relation où je vais découvrir les multiples aspects du SM. Je voulais pour cela que tout se fasse avec clarté pour toutes les parties inhérentes à nos vies.
Je reviendrai donc sous peu donner mon avis sur le contrôle ou lâcher prise.
J'ai toujours lâché prise dans ma soumission sexuelle. Et quand celle-ci était combinée à certaines douleurs, ma libido était exacerbée.
En l'état actuel, sans sexe dans mes rapports au SM, je ne peux dire ce que le fouet, l'électro ou autres jeux m'apporteront.
Je sais, par contre, que je ressors frustrée voire, parfois, plus tendue des séances car ce contrôle, mien et/ou sien, me font serrer les dents.
Je ne me connais donc pas encore. Je sais que j'ai cherché la douleur parfois dans mon enfance ou que la voir d'une certaine manière chez les autres me bousculait, perturbait.
À vivre donc. À explorer…
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#39
Je prends donc le temps de répondre après ta longue (je n'ai pas écrit "très"^^) introduction, sujet fascinant, troublant et qui éveille beaucoup de curiosité en moi
J'ai lu et relu les différents témoignages et réflexion
Ma première pensée : comment maitrise-t-on la douleur ? je ne comprends pas, je peux entendre qu'on résiste un moment à la montée de la douleur (le moment dépend évidemment de son seuil de tolérance) mais .. maitriser ? Pour moi la souffrance physique dépasse le contrôle, l'alarme se déclenche au niveau du cerveau et plus rien n'est cohérent, plus rien n'existe d'autre à en perdre le souffle
Ah oui j'ai oublié de préciser
1) je ne suis pas maso
2) la douleur je la vis H24, disons que nous cohabitons généralement à 3/10 et il y a des pics dont je ne souhaite pas parler ici
3) ça ne se voit pas chez moi, les gens qui ne me connaissent pas ne s'en rendent pas copte, ceux qui me connaissent l'oublient sauf en période de crise
4) je suis extrêmement résistante à la douleur
A la réflexion sur la dissociation, ça c'est un état que je connais : observer sa douleur, être à ses cotés (vive la méditation ^^) mais ce sont des douleurs relativement basses (- de 5/10)
Ces précisions pour comprendre que je m'intéresse à ce sujet
La douleur, je l'accepte .. j'ai appris justement à ne plus essayer de contrôler, de chercher des remèdes ou des solutions. est ce parce que votre douleur (je m'adresse à toutes/tous) est limitée dans le temps et que vous savez quand elle va s'arrêter que vous pouvez la contrôler ? Jusqu'où est-il possible d'être dans la maitrise et de ne pas se laisser submerger ? jusqu'où est ce une douleur qu'on se laisse infliger ou qu'on vient chercher pour tester soi-même ses limites ?
et surtout où est le point de non retour ? savez vous jusqu'où votre corps peut "tenir"
A ta question :
Pour les personnes non maso, arrivent-elles à tirer du plaisir de la douleur à certains moments (autre que celui du don de soi à la personne sadique et/ou Dominante) ? Pensent-elles aussi avoir parfois un sentiment de maîtrise de la douleur ? ... ...
pour en avoir discuté avec certaines personnes, en plus du don de soi, de faire plaisir, c'est le dépassement qui motive : aller chercher du plaisir là où à priori il ne se trouve pas (cela dit ce sont 2 personnes qui 'ont dit ça donc ne pas en faire une généralité ^^)
Bon je m'arrete là ... pour cette fois-ci !
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Azhara
#40
Merci Gitane sans filtre d'orienter sur les douleurs subies non volontairement très distinctes selon moi de celles subies volontairement... et pour moi il y'a une enooooorme différence qui se joue justement là...
( ressenti, temporalité ^^, résilience possible ou au contraire impraticable...)
J'ai peu de temps pour développer mais je repasse dans le coin dans la semaine prochaine ou après quand j'ai un moment pour étayer un peu.
En tout cas merci pour cette réponse qui permettra possiblement aussi à d'autres de rebondir. :)
Dernière modification le 04/03/2022 23:51:44 par Azhara.
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Jusswitch
#41
Bonjour.
Fascinant ces échanges.
En effet, la douleur subie au quotidien n’est pas la même que celle que l’on choisi de subir.
Je ne me sens pas spécialement maso, mais j’avoue que ma relation vanille me regarde un peu bizarrement lorsque j’exprime que j’aime qu’elle me fasse mal avant et pendant nos relations.
J’ai eu la chance d’être entre les mains d’une maîtresse pendant 8 ans ( en parallèle de ma relation vanille) et elle m’a bien aidé à explorer et repousser mes limites. A apprécier la douleur que de fait je suis aller chercher chez elle.
Je l’en remercie pour tout cela et d’ailleurs c’est elle aussi qui m’a fait découvrir mon côté switch et m’a également apprit à observer, sentir et contenir la douleur infligée sans qu’il ne soit nécessaire d’utiliser le safe word.
J’avoue que ce côté elle était très forte. En 8 ans je ne l’ai utilisé que 2 fois.
A ce jour, je suis en construction d’une relation SM avec celle que j’appellerai une Reine. Elle est encore en phase d’exploration de mes limites et j’avoue que cela me plaît énormément. Ayant un peu d’expérience je sais qu’elle est encore loin mais ça fait son chemin.
Cependant elle adorerait le fouetter mais le problème c’est que ma relation vanille fait que je ne peux rentrer le lendemain avec des marques. Dons je suis à la recherche d’idées ( si vous en avez) pour la guider vers d’autres pistes où elle saurait apprécier la façon de m’abandonner à ses délicieuses tortures.
Soyez la première personne à aimer.
Azhara
#42
Tala, j'espère que vos nouvelles expériences vous donneront de quoi alimenter vos réflexions sur le contrôle et le lâcher-prise dans les rapports masochistes... Je suis contente de vous lire ici et il est tout à fait normal que vous gardiez une grosse part de contrôle il me semble... ... C'est justement tout le sujet, les masos contrôlent une bonne part des choses, selon mon opinion...
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Azhara
#43
Jussswitch, ce qui m'intéresse c'est vraiment le rapport entre lacher-prise / contrôle et masochisme. Dans quelle mesure un masochiste contrôle la douleur... ... :)
Sinon dans le forum, il y'a des publications concernant le rapport au masochisme en général... sourire...
Dernière modification le 17/03/2022 23:01:31 par Azhara.
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globuzio
#44
Bonjour, j’aime être côté lanières du martinet, donc maso vous l’aurez compris. Mais il y a dans maso la dimension psychologique et peut-être un peu théâtrale du BDSM. En effet je n’aime pas la douleur hors cadre BDSM. Me cogner un orteil dans un pied de table ne déclenche pas en moi une bouffée de bonheur. Mais attaché en croix avec des pinces à tétons et ma Maîtresse adorée qui joue sadiquement avec, me transporte au nirvana. Au fil du temps et des discussions ma Maîtresse et avons appris à nous connaitre et à travers nos échanges elle connait maitrise mon côté maso. Elle a toujours voulu connaitre mes sensations pour savoir comment me donner du plaisir tout en prenant le sien ; donc oui le maso (soumis) peut avoir une part de contrôle sur son destin, cela est passé par le dialogue dans mon cas. Pour qu’une relation fonctionne, il faut que les deux en tirent du plaisir. Nous faisons chaque fois que ma Maîtresse teste un nouveau truc un mini débriefing de ce que j’ai ressenti, aimé ou pas. Cela lui permet de connaitre mon ressenti et de s’en servir pour mieux me contrôler. J’avoue que parfois, elle exploite ce que je n’aime pas, mais c’est ma Maîtresse et d’elle j’accepte tout.
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#
#45
Pour plus tard...
Soyez la première personne à aimer.