La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 21/11/24
Le BDSM (bondage, discipline, domination, soumission, sadisme, masochisme) repose sur un principe fondamental : le consentement mutuel éclairé. Chaque pratique, chaque geste, chaque échange dans cette dynamique se construit sur une base solide d'accord entre les parties impliquées. Contrairement aux idées reçues véhiculées par une société qui juge parfois sévèrement ce qu’elle ne comprend pas, les pratiquants du BDSM ne s'engagent jamais dans des activités sans discussions préalables, sans limites définies, et sans consentement explicite. Le BDSM, loin d'être un espace de violence ou de domination unilatérale, est une forme d'exploration consensuelle de plaisirs, de limites, et de confiance. Le respect de la volonté de chacun est au cœur de cette pratique. C'est pourquoi les notions de safewords, de négociations claires, et de communication constante sont fondamentales. Dans un monde où de nombreux comportements abusifs se produisent sans consentement, le BDSM offre un modèle de respect et de transparence qui dépasse souvent les normes relationnelles traditionnelles. Alors que la société dite "bien-pensante" tend à bannir ou à stigmatiser ces pratiques, elle passe parfois à côté d'une leçon essentielle : le consentement n'est pas seulement un pilier du BDSM, mais une valeur universelle que toute relation humaine devrait cultiver.
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Par : le 20/11/24
  Beaucoup d'outils matériels servant à l'éducation de la personne soumise sont l'apanage, la plupart du temps, de la personne Dominante. Mais il en est un qui appartient exclusivement à la personne soumise, même s'il est utilisé par les deux. C'est le carnet dit de la personne soumise. Cet outil était systématique quand je suis entrée dans le BDSM. Il l'est beaucoup moins maintenant. Pourtant, à mon sens, il est vraiment dommage de s'en priver.  Mais c'est quoi, en fait, ce carnet ? Qui y écrit et quand ? C'est un carnet de punition ? Un livre de bord ? Un journal intime ? Ce sont souvent les questions que l'on me pose et auxquelles je vais essayer de vous répondre dans cet article. Voyons ce qu'est ce carnet. Mais avant tout ce qu'il n'est pas. Le carnet de la soumise est différent du cahier de punition. Même si parfois, les deux peuvent ne faire qu'un. Si les punitions y figurent, elles doivent être bien identifiées par rapport au reste des écrits et bien séparées.  Ce n'est pas non plus un journal de bord, où serait consignés les faits et gestes de la personne soumise. Cela peut y être reporté. Mais ce n'est pas une obligation. Ce n'est pas non plus un journal intime comme on peut le voir parfois chez certains ados, et qui a vocation à ne surtout pas être lu par qui que ce soit d'autre. En fait, si on veut faire un parallèle avec le journal intime pour schématiser, on peut dire que c'est celui de votre relation BDSM. Le/la Maître(sse) peut y avoir accès en permanence et le consulter à sa guise. Il s'agit d'un vrai outil de communication entre la personne soumise et son/sa Maître(sse).  La personne soumise est totalement libre de ce qu'elle y consigne. Ce peut être des textes, des poèmes, y coller des photos (de ses marques, de ses défis, etc...) . Elle peut n'y parler que de BDSM, ou également de sa vie vanille si celle-ci interfère dans sa relation BDSM. Elle peux donc aussi, comme je le disais plus haut, y consigner les punitions, les rituels, les objectifs, etc... Ça, c'est au couple BDSM de se mettre d'accord au départ, si le/la Maître(sse) ne veut pas faire d'autres cahiers à part (ce qui peut avoir l'utilité d'avoir une vision globale de la progression de la relation) Mais le cœur de son contenu sera constitué par les ressentis de la personne soumise. Ça permet de mettre à plat ce que l'on a en tête.  Ses joies, ses peines également. Ce peut être sur sa journée de travail, le manque qu'elle a de sa/son Maître(sse) s'ils ne vivent pas ensemble. Ses ressentis avant, pendant, après une séance, même si cela ne remplace pas le débriefing, écrit ou oral, de la séance que la soumise fait à son/sa Maître(sse).  Elle peut y consigner aussi ses envies. Une personne soumise peut avoir peur de dire ses envies de découverte sur tel ou tel point, même si elle a une totale confiance dans son/sa Maître(sse). Souvent, de peur d'avoir l'impression de « réclamer ». Surtout si cette personne est novice, ou si le lien est jeune. Elle peut donc sans problème exprimer ses envies et fantasmes dans son carnet. A charge du/de la Maître(sse) de les mettre en œuvre.  Mais également (surtout?) ses ressentis négatifs. Tout ce qui la tourmente, ses colères, ses griefs, frustrations, reproches, etc... Tout ce qu'elle ne peut exprimer à son/sa Maître(sse) sans risquer de lui manquer de respect ou de sortir de son "rôle" de personne soumise. On dit plus de choses à l'écrit, car on est face à soi-même, et on peut prendre le temps de formuler. On peut y écrire ses réactions à chaud, mais ce n'est pas forcement sa vocation première. C'est toute fois quand même intéressant, le fait d'écrire étant plus long que parler, on est obligé de déjà prendre du recul. Et dans ce cas, il importe d'y revenir après pour en avoir une analyse plus réfléchie. Il ne s'agit pas non plus d'y coucher de vague état d'âmes. Cela demande un vrai travail d'introspection et de réflexion Bien sûr, on n'est pas obligé d'y écrire chaque jour (même si l'exercice d'introspection systématique est toujours intéressant).  L'important, c'est d'y être d'une honnêteté intellectuelle totale. On n'a pas à chercher à plaire à sa/son Maître(sse). On doit chercher à être soi. C'est un espace de liberté totale.  Car une personne soumise ne peut absolument pas être punie pour ce qu'elle écrit dans son carnet. Même si elle y transgresse les règles habituelles de communication du couple BDSM (abandon du « Vous », reproches ouverts, par exemple).  Le/la Maître(sse) doit le lire régulièrement. Il peut y écrire aussi en réponse, y mettre des annotations. Il peut demander de revenir sur tel ou tel point pour en discuter, mais encore une fois, il ne peut punir pour ce qui y est écrit. Si des reproches y sont notés, ils doivent être débattus. Un(e) Maître(sse) ne doit pas, à mon sens, laisser ce genre de ressenti sans explication ni échange. Même s'il estime que ces reproches son injustes. Mais il faut "crever l’abcès", le décalage entre le temps de l'écriture et le temps de la lecture avec son/sa Maître(sse) permettant de dépassionner le débat, d'ailleurs. Mais quelle forme va prendre ce carnet ? Traditionnellement, c'est un carnet « réel ». Écrire de façon manuscrite demandant plus de concentration que la frappe informatique. Et il est très agréable des années après, de les reprendre et de les feuilleter comme le livre de votre histoire. Pour ma part, je ne voudrais pas écrire sur autre chose qu'un carnet réel.  Pour répondre à la question en forme de boutade d'une de mes lectrice, on y écrit avec le stylo que l'on veut. Cependant je trouve, mais c'est vraiment très personnel, que le choix du stylo et de l'encre utilisée est important. Pour ma part, j'y écrit avec un stylo plume de la marque Plumix, qui donne une écriture que je trouve très élégante, avec des pleins et des déliés... Même si ça fait râler un peu Maître qui a du mal parfois à me relire...  Mais à l'heure d'internet, de plus en plus de couples BDSM vivent séparés, parfois de plusieurs centaines de kilomètres. Et il est fastidieux au Maître ou à la Maîtresse d'avoir un suivi régulier du carnet. L'informatique vient donc à leur secours, et on peut très bien ouvrir un carnet virtuel en ligne. Carnet privé, qui va fonctionner de la même manière que le carnet réel.  Ce peut être un blog, un tumblr, un groupe facebook secret, un google doc partagé, etc... Chacun trouvera la forme idéal à son couple.  J'insiste sur le côté confidentiel du carnet. C'est un outil pour et par le couple BDSM. Il parle de choses qui ne regardent absolument pas les extérieurs. Bien sûr, c'est ma vision des choses, mais ce qui va y figurer est la partie la plus intime de la personne soumise. Je trouve donc dommage de la donner à voir à des personnes étrangère au couple BDSM.  Qui achète le carnet ?  Normalement, c'est le/la Maître(sse) qui offre le carnet. Normalement le jour où il/elle accepte le don de sa personne soumise.  Il/elle lui remet en même temps que son collier de travail, ou toute autre marque de son appartenance. Même s'il/elle ne donne le collier définitif que plus tard, surtout dans le cas d'un noviciat, le carnet doit commencer le jour où se noue le lien.  Il/elle va choisir un carnet qui va ressembler à sa personne soumise, ou selon son goût à lui... Mais je conseille de prendre un carnet qui va durer dans le temps. Car une fois fini, il se garde. Et on doit pouvoir y revenir des années après. Donc un carnet beau, solide, avec un papier agréable à l'écriture (le carnet sur la photo est un carnet Moleskine. Leurs carnets sont magnifiques. Élégants, raffinés et solides. Maître n'aurait pu mieux choisir ! ) Et après ? On a vu que lorsque le carnet est fini, on le garde précieusement. Le relire régulièrement permet également de montrer à la personne soumise sa progression au fil du temps. Parce qu'on a tendance à voir ses échecs, et non ses réussites. Mais que faire de ce témoin de la relation BDSM quand celle-ci elle même prend fin ? Et bien là encore, c'est à chacun de voir. Mais normalement, c'est à la soumise de le garder. Après tout, il lui appartient et c'est son ressenti qui y est couché. Ensuite, à elle de voir ce qu'elle veut en faire. Certaines le brûle, le détruise. D'autres, ce fût mon cas avec mon premier Maître, l'offrent à leur ancien Maître. Je l'ai fait car c'était moi qui avait cassé le lien, et c'était une façon de lui laisser une partie de moi, sachant que nous étions resté en très bon termes.  En conclusion, je dirais que, encore et toujours, la communication est la base d'une relation BDSM saine, sûre et consensuelle. Et il ne faut pas se priver d'utiliser tous les biais possibles de cette communication. Orale, écrite, verbale, non verbale, etc... Le carnet sera donc une pierre supplémentaire dans la construction de cette communication. J'espère avoir fait le tour de cet outil parfois mal connu des adeptes du BDSM 2.0, mais qui, je l'espère, redeviendra un standard du BDSM 3.0.
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Par : le 19/11/24
Le MILKING, la recette des Maitresses. LE MILKING.(=Traire)..Une recette de Grand-mère ? (ou EDGING, çà se discute...)  C'est peut être une pratique d'un autre siècle que le notre où tout va très vite, la satisfaction rapide du plaisir, le fast-food du sexe et puis on Zappe...Mais elle fait partie des pratiques , rare, utilisée dans le SM, mais aussi dans le sexe tout simplement...!!! C'est une masturbation spéciale qui en aucun cas ne doit mener à l'orgasme…. Il est nécessaire de disposer de temps, de nombreuses heures.. le minimum se situe entre 90 minutes/2 heures.. le maximum, 6 heures.. Mais il est conseillé, pour plus de frustration de recommencer le lendemain et les jours suivants.. Certains soumis témoignent avoir été privés de jouissance durant trois mois.. Prenez un "soumis" ni trop jeune, ni trop mur mais ferme et résistant, si vous n'en avez pas , vous avez le choix en faisant votre marché, sur le net ou ailleurs et comme le melon, pour vérifier que la queue ne tombe pas..Tâtez-le, Testez-le...!!! Sinon proposez-le à votre partenaire, car même si vous  n'êtes pas une dominante ni lui un soumis, vous serez assez coquine, perverse et dissuasive , pour le convaincre de jouer ce rôle et expérimenter cette recette, pour ensuite, la perfectionner et l'accomoder  selon vos talents de   MAITRE-QUEUE... Bref, lorsque qu'il est à vous...Vous l'effeuilez ou l'épluchez afin de le dénuder.  Vous l'allongez complètement nu, dans le calme et la pénombre, dans un environnement érotique, sans bruit avec des petites bougies, des parfums d'huiles essentielles, une musique douce et envoûtante...Soyez désirable, douce, ferme et précise, dans votre rôle de Maitresse, pour attendrir votre soumis afin de mieux le cuisiner.. Je conseille aussi de lier pieds et mains du soumis , pour lui éviter des gestes quelconques dés que vous aurez le dos tourné..(sourire), et puis n'est-ce pas plus frustrant aussi ?  Au début pour éviter un petit accident -si vite arrivé- Mais ne vous découragez pas si celà arrive, car comme toute nouvelle recette parfois le résultat n'est pas celui escompté, alors recommencez.... Il est préférable de ne pas caresser le corps offert. Il s'agit de se concentrer uniquement sur le pénis.. Très important : LUI BANDER LES YEUX.. La vue reste l’un des moteurs de l'orgasme.. Si plus tard, vous le sentez assez fort pour supporter ce délicieux tourment, vous pouvez retirer le bandeau..  A chaque fois, il faut surveiller ses moindres mouvements.. Aller jusqu'au bord de l'orgasme, mais s'arrêter à temps. Comme danser sur un fil.. Il s'agit de pratiquer une masturbation normale, pas trop rapide, quelques minutes seulement..à feu doux.. Puis, Vous le laissez , le temps pour vous d'allez boire un verre, (une cigarette pour celles qui fument), ou feuilletez un catalogue en le surveillant du coin de l'œil. Vous reprenez la masturbation, un peu plus longtemps cette fois .. S'il ne bande plus c'est encore mieux ! mais rassurez-vous, ce phénomène physiologique se déclenche dés votre main posée sur son corps .. Vous le laissez à nouveau..  Vous reprenez après une petite pause.. etc.. etc.. Jusqu’à vous attardez longuement pour le porter presque à ébullition, juste aux premiers frémissements... Il arrivera qu'il vous supplie d'aller plus loin de lui accorder l'orgasme, car il est prêt à déborder et à gicler hors de son récipient .. N'en faites rien ! Coupez le feu..!! C'est à ce moment là qu'il faut retirer votre main !  Si vous avez réussi à passer ce cap de quatre ou cinq masturbations, il arrivera un moment ou votre soumis EJACULERA sans orgasme, c'est à dire sans plaisir.. Une véritable éjaculation ! sans manifestation extérieure !. Ca surprend, mais comme nous savons bien qu'après l'orgasme l'homme est intouchable, il a mal au pénis.. Il suffit de vérifier.. Et là...!!! Miracle...!!! Il reste en érection ! Pour lui prouver qu'il s'est répandu, alors qu'il restait dubitatif,  retirez lui le bandeau afin qu'il voit lui même sa semence, et même qu'il y goûte.. Sa première réaction sera peut être de vous dire qu'il se sentait frustré de ne pas avoir exprimé ce qui n'était pas un plaisir , mais uniquement le plaisir de la masturbation.. Il suffit de le laisser se reposer, en lui bandant les yeux à nouveau, ou le laisser faire son petit pipi s'il en éprouve le besoin.. Vous reposer aussi, et recommencer une heure après..  Il peut éjaculer plusieurs fois en quelques heures ... Et si vous êtes très gourmande..!!!  Vous pourrez  savourer son jus, sa moelle, son lait, en utilisant votre bouche, vos seins, vos pieds et  votre corps entier, car il sera à point...!!! BONNE DEGUSTATION...!!!  
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Par : le 18/11/24
Certains aiment s’adonner avec leurs partenaires au BDSM, qui regroupe les pratiques sexuelles telles que le bondage, les punitions, le sadisme et le masochisme, mais aussi la domination et la soumission. Plusieurs sous-catégories existent. Parmi elles, la forniphilie. D’où vient la forniphilie ? Être forniphile, c’est transformer son partenaire en meuble dans le but de s’exciter. Inventé par un ingénieur anglais dans les années 1980, le terme est la compression de trois mots : furniture (meuble en anglais), fornification et philie (suffixe qui désigne l’amour ou l’attirance vers quelque chose). Qu’est-ce qu’être forniphile ? La forniphilie peut être pratiquée dans les relations hétérosexuels ou homosexuels. La pratique s'inclut dans un rapport de dominé et de dominant. Le premier est réduit en objet, il n’est plus un être, mais un élément neutre. Le dominant peut faire ce qu’il veut de son partenaire. Si celui-ci doit être une table, libre à son maître de lui déposer une nappe dessus et d'y poser des pieds. “Pour bien jouer son rôle, l’être doit s’effacer derrière la fonction de meuble. C'est muter en chose aveugle et inconsciente, se faire invisible et silencieux jusqu’à jouir de n’être qu’utilisé, manipulé, transformé en support de gestes sans affects. La forniphilie, c’est la tentation du non-être.”
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Par : le 18/11/24
Ah ! Non, c’est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire… bien des choses en somme, En variant le ton, par exemple, tenez : Érotique : « Cette chair, palpitante comme un fruit mûr sous les doigts, Ouvre un abîme moite où les plaisirs se noient. » Obsédante : « Ce pli obscur, luisant sous la lumière, Respire des promesses de plaisirs singuliers. » Vulgaire : « Une fente large comme un gouffre, prête à engloutir Le moindre désir, jusqu’à en rugir. » Visuelle : « Ces lèvres gonflées, ourlées d’un rouge carmin, S’ouvrent comme une corolle trempée de matin. » Hédoniste : « Un calice suintant, offert à la langue gourmande, Où chaque goutte de vie s’abandonne et s’épanche. » Cynique : « C’est un trou, oui, rien de plus, et pourtant tout commence là : Les cris, le chaos, et souvent même l’embarras. » Cruelle : « Une crevasse profonde, humide comme une terre gorgée, Prête à boire l’homme jusqu’à le laisser brisé. » Amoureuse : « Une source de vie où l’on dépose son cœur, Et qui parfois répond par un spasme de ferveur. » Lascive : « Ce repli odorant, aux contours presque féroces, Aspire les âmes perdues dans un râle fécond. » Dramatique : « Sous ces plis de chair, le destin se forge, Mélange de jouissance et de douleur qui dévore. » Réaliste : « Une odeur qui s’impose, un goût qui enivre ou dégoûte, Mais qui ne laisse jamais l’homme tout à fait intact. »
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Par : le 18/11/24
Tu vas parler d’Elle , la décrire , je veux que tu fasses bander les hommes en l’évoquant ...... Parler d’Elle ? La chose pourrait sembler facile tant il y a dire et pourtant ......... Pourtant je crois que c’est le mystère dont elle s’est enveloppée qui sied le mieux à sa personne , mystère que j’ai savamment entretenu chaque fois que l’on m’en demandait plus à son sujet . Dieu sait si les sollicitations ont été nombreuses pour en savoir plus , ne serait ce que pouvoir l’approcher, avoir un message de sa part ou une réponse . Certains hommes avaient eu vent que nous étions proches l’une de l’autre. Lorsqu’elle apparaissait , je suspendais la séance et toutes mes conversations de l'instant , en évoquant Son arrivée . Véhicule prioritaire , on s’écarte , laissez passer , tout le monde sur bas côté . Ne pas déranger . Son mystère devait demeurer , ............. qui est Elle ? Que fait Elle ? Comment est son corps ? Le simple fait de ne rien dire m'a permis de la vêtir pour que chacun puisse mieux l’imaginer nue . Chacun a ainsi pu , selon sa convenance , lui offrir les courbes de son choix , lui prêter les regards et les moues qu’il voulait . Pour ceux et celles qui m’ont demandé , c’est une être mythique tout simplement , sorte de chimère qui file aussi vite qu’Aile les déploie et s'envole.. Bien sûr, j’aurais pu décrire l’infinie beauté de son corps, dire combien l’édifice pouvait être fragile derrière cette carapace. Il suffit de la voir pour la contempler . Je me contentais de dire lorsque l’on me posait la question pour la décrire , qu’elle était la Beauté faite Flamme . Elle et moi avons vécu des moments intenses , denses , torrides , je ne pourrais , pardonnez moi , décrire les scènes tant certaines sont tabous . A chaque jour suffisait sa peine . Elle , s’est un parfum , un élixir , il suffit de quelques gouttes de son âme déposées délicatement , du bout des doigts sur la nuque pour être énivrée jusque tard dans la vie Bien sûr , on va me demander plus de mots, de matière, de chair pour faire sensation , pardi on est sur un site de sexe , il faut émouvoir le quidam , vanter les mérites de la dame . Alors , Oyez oyez, messieurs mesdames, je vous présente Le Miracle. Incroyable en effet d’avoir créé des fesses aussi somptueuse sans en déposer le brevet à des faims commerciales , idem pour sa poitrine que je peux contrairement à beaucoup qui liront ces lignes téter du regard jusqu’à plus soif . Combien de fois me suis je attardée sur certaines photos , il y en a quatre qui selon moi sont des pépites , de purs diamants . Je passais parfois de longues minutes à y laisser errer mes pensées , lorsque je devais préparer nos jeux , pour m’imprégner d’Elle , parvenir à passer derrière le rideau et dans la coulisse de son âme préparer le décor , faire aller et venir les acteurs du jour . Son corps a été usé et éprouvé et j’avoue avoir été surprise par sa rudesse , à toujours en vouloir plus , réclamer parfois en cuisine d’avantage de sauce , une cuisson plus intense sans se priver sur les desserts et trouver la force de reprendre une pleine poignées d'amuses gueules . Insatiable , inaltérable mais ébranlable plusieurs fois de suite , infatigable , remettant toujours sur le métier , l’ouvrage de son corps . Toujours prête de passer d’une chambre à une autre, mettant une nuit à feu et à un hôtel entier . Impossible d’oublier les premiers abandonnés à l’aube de notre complicité , l’accompagnant dans un bus culotte ôtée sur le parfum de ses cuisses ouvertes pour capturer le chaland , oui elle a vite fait de capter l’animal , le vieux idéal pour l'afficher à son tableau de chasse , pour mettre sa beauté sous la lumière des projecteurs rien de mieux que son opposé . Qui pourrait croire qu’un tel bijou de femme puisse offrir ses charmes et le reste à de tels hommes , toujours plus gros plus gras plus laid , il en fallait encore et en corps . Lui dire de reprendre le même bus, dans les mêmes heures , pour peut être le revoir , ce qui ne manqua pas . Bien sûr cet homme ne pouvait faire autrement que revenir , il n’avait pu échapper au venin , une fois mordu par elle , s’en est fini de vous . J’en suis la vivante preuve. Elle m’écouta , disciplinée . Plus studieuse qu’Elle en matière de sexualité ? J’ai rarement trouvé, elle n’a jamais raté un cours, quand elle était en retard elle n’avait qu’à ouvrir la bouche couverte de sperme pour être de suite excusée et même lorsqu’il fallait la punir c’était difficile tant je la soupçonnais d’avoir provoqué mon ire . Ils se sont revus , je me suis présentée à lui , avons parlé ensemble, pour mieux comprendre à qui je l’offrais , se sont aimés, oui je crois qu’elle l’a aimé . Elle M toujours majuscul . Et puis il y a eu les autres , de pas sages pour certains de résidence pour d’autres . Nombreux , trouvés sur notre chemin , comme celui croisé dans un sex shop , il faut dire qu’elle avait bien mangé quelques quelques quelques minutes auparavant avec moi mais son insatiable ventre en voulait encore , pantagruélique vulve toujours à réclamer plus de viande et de liant , oui elle est ressortie de la boutique au bras de ce vieux avec en prime un string offert . Il faut dire que je lui avais fait écrire un mot sans équivoque au pépère venu faire ses courses " J’ai envie de vous sucer là " . Elle le suça jusqu’à plus soif son contenu et le reste aussi . Parce qu’Elle est comme ça , me fait penser à quelqu’un , Elle doute , et comme moi le doute ma . Nos chattes sont ainsi faites , comme la nature , elles ont horreur du vide . Rassurer, toujours ce besoin , ce manque de confiance en nous , ce désir de se sentir aimées , adulées, pilonnées à grands renforts d’orgasmes , se casser le cul pour plaire aux truies . Quand je lui disais de glisser des punaises dans son soutien gorge avant de se branler les seins comprimés au sol elle n’hésitait pas , remplissant les bonnets pour y mettre la boîte entière . Je suis bien trop fière pour lui avouer un jour que celle posée sur le bureau , à coté du clavier était entièrement vide . Combien de fois ai je fini en larmes après nos joutes , d'avoir dû fait souffrir la beauté de son corps . J’en passe et des horreurs . Je l’ai souvent comparée à un Stradivarius, ce genre d’instrument à la sonorité parfaite Unique qu’il est difficile ensuite de jouer avec un autre . A force j’en connaissais tous les arpèges , je savais presque ses réponses avant de poser les questions et pouvait déjà anticiper sur la suite . Devrais je parler de ces courses où elle se présenta à la caissière avec pour seuls achats un concombre et une boîte de capotes . Mais les souvenirs ne cessent de remonter à ma surface , je dois passer pour une pochtronne accoudée à un bar , beuglant au garçon de me servir encore un verre les , bas filés, le rimmel coulant jusqu'à la pellicule de foutre déposés la veille par je ne sais quel clochard , donnant à mon visage un caractère blafard , en échange de quoi je lui raconterais une fois de plus comment cette femme aux pieds desquels je suis vautrée maintenant , s’adressait à moi , chaque jour en me disant " bonjour Maitresse " . Je ne vais pas vous sa oû ler davantage , J’ai oublié de vous parler de ces séances costumées où la Belle devint Sherazade pour mille et une nuit . Elle est protéiforme mais jamais laide , c’est incroyable comme il fallait chercher toujours plus de laideur , pour couvrir son insolente beauté de pelisses et de corps adipeux . Je la préfère , je profite de cette tribune pour le dire , la voir avec la chevelure bouclée nature ...... Toute médaille à son revers cependant comme le ruban de Moebius Pour ceux qui l’auront comme moi approchée , il est difficile d’en voir la faim. Post Coitum ....j'ai totalement oublié de parler de ses yeux , sa nuque , ses sourires et le goût de toutes les larmes de son corps , son nombril , sa face et son revers , sa plastique sinueuse qui donne le vertige comme les montagnes russes , ses pieds , cuisses et mollets sans omettre sa main enfoncée en moi jusqu'à l'avant bras. Et dedans !!!!!!! Dieu sait que vous aimeriez y plonger , voir ses palais intérieurs , des salles aussi vastes que des coeurs , des couloirs à n'en plus finir et là au détour de l'un deux , un boudoir pour les moments où parfois il faut se recueillir à bas mots comme culottes aux pieds , savoir ouvrir ses oreilles pour entendre ruisseler les tourments de son âme. ....Mais il est tard . Me voilà, sur le trottoir, trainée par le patron qui déjà baisse le rideau de métal . Il fait un froid glacial ..... Trouver un carton ou un vieux chien contre lequel me prostrer . Chercher la chaleur et attendre Morphée. M'accrocher à sa barge , avec lui le fleuve remonter pour aller boire un dernier verre à la source de jouvence. Si tu te reconnais .... Je t'.....    
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Par : le 18/11/24
Il suffit d'un rien, parfois, pour déclencher des torrents... Il a suffi que le hasard me fasse tourner les pages d'un livre pour que Lady Godiva apparaisse nue sur son cheval et déclenche en moi une irrépressible envie de chevaucher moi-même. Automne, déjà tombent les feuilles, et jonchent le sol déroulant un tapis flamboyant. Mon sac est prêt, depuis trois jours que j'attends cet instant. Il a fallu que je dissuade ma tante de m'accompagner. Seule, il me fallait être seule. Yppie fidèle est là il m'attend, je monte fébrile avec au ventre cette peur, cette honte dans la tenaille de mes lèvres qui déjà doucement s'humectent. Je traverse le bois pour passer à travers champs, puis bifurque soudain en m'éloignant du chemin habituel, évitant prudemment de me retrouver avec des promeneurs ou d'autres cavaliers. La peur rend le danger plus excitant. Une fois arrivée dans un endroit protégé par quelques feuillages, je descends de ma monture et l'attache à un arbre. Regard à gauche, regard à droite… Tout semble si calme, trop calme… Le soleil est au zénith. J’ouvre mon sac à dos, pour en extraire la jupe choisie et cachée là, la plus large et la plus longue de toutes. Regard à gauche, regard à droite... Je dépose à mes pieds une serviette puis retire mes bottes. Droite, gauche, je les ôte… Puis glisse mon pantalon… et ma culotte… que je dépose à leur tour. Ne regarde nulle part, surtout pas, pas le temps… vite, revêtir l'écran et remettre mes bottes. Et me voilà prête à enfourcher mon étalon, cuisses ouvertes, toute lisse... Quatre jours, quatre nuits d'abstinence, garder à feu doux, surveiller la bonne température, me mettre au chevet de mon envie de jouissance. Quatre jours à ne plus penser qu'à ça. En saisissant le pommeau de la selle, après avoir introduit mon pied dans l'étrier, je savourais les quelques secondes avant d'atteindre les portes du nirvana. Puis je lançais ma jambe pour enfin tomber là où je rêvais d'être. Sensation chaude des cuirs se frottant l'un à l'autre, douceur d'épouser cette paume ouverte sur mes rondeurs. Trouver la position idéale, me caler de la meilleure façon pour sentir la moindre turbulence, le plus petit mouvement. J'étalais la corole de ma jupe, pour faire bonne figure, si jamais ma route venait à croiser celle de promeneurs, puis, calmement, un regard alentour pour chercher par où nous pourrions cheminer pour le plus grand plaisir de mon périnée. Doucement d'abord, comme on berce un enfant pour le tirer de son sommeil, l'a nimal semblait savoir ce que mon corps attendait. Les pointes de mes seins furent les premières de la chambrée à se lever. A peine avions-nous quitté la lisière du bois que déjà à l'orée de mes fesses, je sentis les émotions poindre le bout de leur nez. Liberté, Liberté chérie, ne plus avoir besoin de porter mon corps à l'extase, laisser à un tiers le choix du tempo. Je ne cessais de fondre, cherchant la meilleure position pour évaser mes lèvres, tortillant ma croupe à chaque soubresaut. Difficile de tenir les sangles, rester droite et sereine, alors que Yppie, voyant la prairie, comprit qu'il était grand temps d'accélérer la cadence pour battre ma chair telle la peau d'un tambour, faire résonner l'intégralité de mon corps, tétines toutes voiles dehors, à réclamer l'extase, mon bourgeon au bout soufré se frotta, se frotta sur le grattoir de la selle pour que l'incendie me prenne et m'emporte à jamais. Il était là, à quelques millimètres, je le sentais venir, et je faillis, par deux fois, lâcher prise et toute retenue. Mais la topographie décida de me faire bouillir un peu plus, Yppie se remettant au trot en voyant la forêt à quelques encablures. Comme s'il avait senti qu'il était trop tôt, qu'il me fallait attendre, un orgasme se mérite, je profitais de l'accalmie pour reculer ma croupe vers le troussequin, et enduire le cuir de mes sucs fondants. J'aurais voulu saisir à deux mains le pommeau et me frotter sur le cuir pour y laisser choir mon sabot de Vénus. J'aurais voulu jouir quatre, cinq, douze fois tant mon corps réclamait sa pitance. Sans même réfléchir, je laissais la bête errer comme bon lui semblait, dézippant la fermeture éclair du sweat sous lequel, nue, ma poitrine attendait, elle aussi impatiente, de sentir la brise caresser mes mamelons et les inviter au bal démasqué. Quelle aurait été la surprise pour quiconque nous aurait observé, étrange assemblage que ce Centaure Femelle prolongeant l'a nimal. Yppie avait dû comprendre, il n'y a pas de secret plus intime qu'entre une monture et son cavalier. Il s'arrêta, pressentant le danger de continuer à me cadencer de la sorte sur son dos, au risque de me perdre et me faire chuter. C'est à cet instant que mes mains lâchèrent les sangles pour m'atteler et finir l'ouvrage si bien commencé, jamais, non jamais de ma courte vie onaniste, je n'avais été si humide. Juchée sur la selle, mes doigts étaient au galop pour traquer hors de moi les tensions. Je me souviens avoir été si emportée par la vague que ma main gauche, sans même me prévenir, infligea à mon mamelon une torsion comme rarement il en avait connu. Ma voix toujours habituée à taire mon plaisir pour ne pas me faire remarquer, pouvait enfin enfreindre les règles de la pudeur et j'ai jouis sans restriction aucune, gémissant à qui voulait l'entendre mon bonheur d'être là, presque nue, communiant avec la Nature qui m'avait faite femme. Cela ne suffit pas, mon corps avait tant attendu qu'il réclamait déjà du rab dans son assiette, et c'est ainsi que je remis le couvert et que la fourchette de mes doigts se remit à l'ouvrage. Mon sein, à peine remis de l'assaut précédent, dût se rompre à un nouveau martyr, déclenchant de nouveau une marée montante. Je mis un certain temps pour retrouver corps et esprit, et mettre les deux au pas tant j'avais perdu pied. Je me suis même demandé par où j'allais rentrer, tellement j'avais perdu la notion des distances et chevauché des terres jusqu'alors inconnues. Impossible de rentrer ainsi, il fallait que je retrouve un semblant de pudeur. Je suis descendue, jambes flageolantes, n'ai pu m'empêcher de venir vers lui, de poser mon visage contre le sien, mariant nos crinières dans une vague de tendresse comme deux amants l'auraient fait après avoir connu l'extase. A regret j'ai quitté ma jupe, extrait de mon sac le pantalon pudique, en y laissant au fond ma culotte surfaite, et mettant fin au bruissement de l'air sur la pointe de mes seins. Je suis rentrée au haras où ma tante m'attendait, j'étais si heureuse d'avoir pu oser m'offrir cette nouvelle liberté, qu'au moment de quitter mon fidèle a nimal, libre dans son box, je n'ai pu m'empêcher..... Jetant fébrile regard, droite, gauche…. de lécher furtivement la selle d'une langue gourmande.
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Par : le 17/11/24
Voilà. Prête pour le grand voyage. Le saut dans le vide. J'ai assez de plumes, je pense, pour glisser hors du nid et prendre mon envol . Il ne me reste plus qu'à assembler les pièces du puzzle savamment accumulées au fil des semaines. Difficile de me souvenir quand cette idée a germé . A bien y réfléchir, depuis toujours... Mais si je devais retenir un instant-clef, alors, peut-être... Oui peut-être cet après-midi où, en visite chez ma tante, j'étais montée dans le grenier chercher dans l'armoire magique une bande dessinée... Tout aurait pu se passer comme toujours, ayant trouvé de quoi rassasier le besoin de peupler ma solitude... Je me serais assise là sur le vieux canapé pour... Sauf que ce jour-là, la vieille malle en osier, à coté de laquelle je passais régulièrement sans y prêter attention sembla se mettre en travers de ma route... Cette fois-là, elle m'interpellait. J'étais passée tellement de fois devant cette vieille malle en osier que j'avais fini par ne plus la remarquer. Ce jour-là, elle me frôla et éveilla l'irrépressible envie de l'ouvrir et d’y découvrir, posé au-dessus d'une pile de vêtements, ce magnifique gilet noir extrêmement ajouré : il fut pour moi un déclic. Il m'attendait, me supplia même de venir recouvrir ma peau pour dévoiler mon âme. Demander à ma tante de pouvoir l'emprunter ? Impossible !!! Elle aurait volontiers accepté, là n'est pas la question, mais en le dérobant, il prit une dimension nouvelle. Dès lors, je fus happée dans une spirale infernale. A commencer par le plaisir mêlé à la peur de voler, oui, l'un ne va pas sans l'autre. La liste serait longue à énumérer de tous mes petits larcins commis ici et là. Toujours de façon impulsive, ne pouvoir refreiner l'envie... Dans les rayons cosmétiques, crayons, mascaras, liner, tubes de rouge, en veux-tu en voilà, tout était bon. Un jour, emportée par mes fièvres, j'ai profité d'être avec ma grand-mère pour en voler plus que de raison. Qui aurait imaginé une fille d'allure si innocente et si sage, accompagnant une vieille dame respectable, se gaver les poches de rimmel et de fards à joues. Je sortais le cœur palpitant à chaque fois, la peur au ventre de me faire alpaguer par un surveillant mais à aucun moment je ne fus inquiétée. Mon invisibilité endurée depuis si longtemps était devenue une arme redoutable. De retour dans ma chambre, je ne pouvais me retenir d'étaler l'ensemble de mon butin sur le lit : autant de pièces alignées sur l'échiquier de mon plaisir. Ensuite ranger le tout dans le sac et le cacher en haut de mon placard. Voleuse, menteuse, vicieuse... tous ces adjectifs pour me mettre bientôt sur un socle et tenir à bout de bras le flambeau des allumeuses. Ca y est, nous y sommes....Enfin. Elle vient de quitter l'appartement. Ses pas résonnent dans l'escalier. Quelques secondes encore, du haut de la fenêtre, je vois le véhicule partir. Elle ne reviendra pas avant la fin de l'après-midi. Cette fois, j'ai bien veillé à ce qu'elle n'oublie rien. Je file à la porte et ferme la serrure, y maintiens la clef pour ralentir tout retour inopiné, éviter ce qui, la dernière fois, aurait pu devenir un drame. Je vais pouvoir jouer à la poupée; retour dans ma chambre, je monte sur la chaise, retrouve en haut mon sac puis, avec précaution, le dépose sur le lit. Voici le moment tant attendu. Religieusement, je sors ma tenue de scène et tous les artifices. Un vertige s'empare de moi... Comment ai-je pu dérober tant de choses sans me faire prendre la main dans le sac par les surveillants? Palettes de couleurs, faux cils longs comme des doigts, tubes divers... on se croirait à Carnaval. J'imagine revenir à la maison, honteuse, encadrée par deux molosses à l'air sévère, pour une perquisition dans mon poulailler sous les yeux effarés de ma mère tombant des nues de découvrir que sous son toit vivait une poularde affamée. Des tenues qui n'en sont pas pour une fille de mon âge, ni pour aucune autre qui se respecte; un rayon entier de cosmétiques, des images obscènes et surtout les photos édifiantes de ma nudité offerte dans cette Villa, pratiquant nue ma séance de gymnastique sans avoir à douter sur l'auteur des clichés. Cette envie de colorer mes joues à sa manière, plus naturelle et immédiate en décochant de monumentales gifles devant les surveillants qui, sans le moindre doute, en rêveraient eux-mêmes à moins qu'ils ne se mettent à bander et ne m'obligent à passer l'éponge en....... Mais voilà, la truie est passée entre les mailles du filet et il est grand temps pour elle d'aller couvrir le grand miroir qui fait face à la porte d'entrée, me délectant par avance de l'instant, quand, dans le roulement de tambour de mon ventre tendu, je tendrai la main vers le pan du tissu pour dévoiler la bête à la face du monde. Retour dans mon barnum: ayant à peine franchi le seuil, ma robe est à mes pieds... Me voici nue, prête à grimer, modeler, pâte tendre à tartiner, me pétrir à ma guise. Emporte-moi le plus loin possible, défais-moi d'elle. Je n’en peux plus de vivre à son crochet. Je sors crayons, tubes et pinceaux... oh ! Si j'avais pu, je serais allée au rayon outillage dérober de larges rouleaux ainsi que des truelles pour dégrader ma façade d'innocence. Je fais virevolter les poudres sur ce visage blafard, force le trait, ne lésine pas sur la matière, écrase plus que de raison les mines sur la mienne, couvre pour mieux révéler ce qui était caché. Inaccoutumée de me mettre sous la lumière, je fais comme je peux, à la manière des autres mais de manière outrageante. J'applique une épaisse couche de fond de teint, trop certainement. Mais trop ne sera jamais assez pour ensevelir l'innocence. Je rehausse généreusement mes joues d'un blush rose bonbon. Ensuite, ce ne fut qu'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, mélangeant allègrement bleu électrique et rose fluo jusqu'au dégoût. J'ose tout, ne souhaite plus me reconnaître: renaître. Je suis si colorée qu'on croirait que je viens de courir un marathon. Et le mascara... ah le mascara ! Comme si de folles araignées avaient tissé des toiles sur mes yeux. J'embaume mon visage blafard sous les linceuls d'Eros. La Louve sort du bois, appâtée par ma chair fraîche, cinq jours à attendre, se morfondre à l'étroit, l'abdomen ankylosé à force de réclamer son dû sans assouvir sa faim. Pas une seule caresse, pas le moindre orgasme... Voici cinq jours que j'épargne clito’ et doigts. J'ai le bassin en vrille, ça me démange. Il faut faire vite maintenant, ma mouflette se morfond depuis trop longtemps au fond de son terrier. Méthodiquement, je brosse ma chevelure, isole deux grosses mèches de chaque côté que je ceins d'un élastique, offrant ainsi un contraste saisissant à mon visage outragé. J'ai renoncé à rembourrer ce corps sans volumes. Trop complexe de vouloir les cacher. Mon corps n'a plus besoin d'être masqué, lui... Au contraire même, il doit apparaître aussi imparfait qu’il est, la honte doit être palpable, quantifiable, outrancière. Je veux que mes côtes soient à fleur de peau. Traquer mes hontes dans leurs moindres recoins. Cendrillon famélique enguenillée qui bientôt poussera les portes d'un ball-trap pour se faire tirer de son morne quotidien. Je m'exhibe telle que je suis, me défais de ces flétrissures quotidiennes, m'obligeant à calfeutrer mon corps pour ne pas l'exposer aux quolibets. Sans être tenue par la main, de moi-même, me dirige vers l'étal offrir aux camelots mes arêtes, le saillant de mes hanches, la fermeté de mes citrons, mon chlo .rotique teint. Il ne reste plus qu'à vêtir la poupée, afin qu'elle puisse, volatile, arpenter les trottoirs de l'éther. Me voici enfin badigeonnée, fagotée; je jette un dernier regard dans le petit miroir, y vois la gamine me faire un dernier signe de la main. Elle est à quai, je peux m'éloigner sans envie ni besoin de lui répondre maintenant; j'ai mis les voiles sur ma peau, il ne me reste plus qu'à me laisser porter par les vents mauvais. Chassez le naturel, je reviens au tripot. Nous y sommes presque, maintenant que la messe est sur le point d'être dite. J'enfile difficilement cette culotte bien trop petite pour mes hanches mais suffisante pour épouser mes renflements intimes. J'ai passé du temps, usant de chlore et d'eau oxygénée pour lui donner encore plus de transparence... là où je vais. On ne doit pas me deviner. J'ai hâte de m'alanguir dans les torrents de lave du miroir, jusqu'à la fonte des grâces. J'approche de mon bureau, extrais de la chemise l'enveloppe au contenu sulfureux. Mes vacances en Espagne, ma coquille d'innocence qui se fend sous les coups de becs de la perversion. La luxure glissant le long de mes cuisses, mon poitrail ouvrant à peine ses paupières. Tous les souvenirs remontent à la surface, s'entrechoquent, ses yeux posés sur moi, les miens timidement clos de peur que soudain le rêve n'éclate comme une bulle. Et puis les autres images, glanées ça et là, copiées pour certaines, découpées pour d'autres, gravures, photos, tableaux qui n'ont jamais manqué d'atteindre leur but... Activer le roulis de mes doigts sur le bulbe de la félicité. Le souffle court, je franchis le seuil de ma chambre, me dirige vers celle de maman, ouvre le coffret à bijoux, choisis son beau collier de perles. Imaginant qu'il m'a été offert par un vieux bourgeois qui l'autre nuit, enivré par l'envie, a voulu réserver sa place pour être le premier à franchir l'un de mes portillons. Il tombe de mon cou, finit à l'exact milieu de mon torse. L'heure de me présenter est venue, d'un pas solennel, j'avance; que balancent mes fesses, tanguent mes hanches, j'entre dans l'arène des putes. Mes yeux mi-clos et ma bouche entre-ouverte, je me dirige vers cette maison ouverte. Vingt-sept enjambées pour arriver jusqu'au meuble à chaussures, en extrais les trop hautes aiguilles de maman dans lesquelles m'escarper, jusqu'au vertige de la chute de mes reins. Dos collé à la porte d'entrée, je fais face au grand miroir, prête à retirer l'hymen immaculé qui le voile. Je me baisse doucement, dépose au sol les images, les plus précieuses sur le meuble à chaussures. Je les regarde passant de l'une à l'autre comme on changerait de cavalier dans un quadrille enfiévré, mes yeux dansants virevoltent, enivrée je chavire déjà. Trois pas en avant, l'équilibre est précaire, il me tarde de sombrer corps et âme. Je tends ma main sur le pan du tissu, d'un coup sec tire la grande voile et retourne sans regarder vers la passerelle pour pouvoir me jeter. ‌Le miroir est là qui me tend les yeux, je ne cède pas à ses avances, encore me tendre, me liquéfier, plonger. Sentir la suppliciée, les orteils attirés par le vide, prête au moindre souffle à basculer. Alors je regarde les images, les fais tournoyer, mélange acteurs et décors dans un même tableau, agglomère les scènes... Me fixe quelques secondes puis replonge de nouveau vers... J'aime ces moments-là, lorsqu'avec furie les hormones tambourinent des quatre fers à la porte, sachant que bientôt de l'écurie sera lâchée la jument. Je me suis souvent imaginée, dépenaillée devant le chevalet d'un Balthus ou d’un Degas, dans une arrière salle de l'Opéra, face un parterre de bourgeois venus admirer les balbutiements de mon corps. Mais aujourd'hui je me destine à une ambiance plus particulière. Aujourd'hui,........on disait...... que j'allais au bar. Tu sais, celui de l'impasse qui longe le quai. Là où déambulent dans la brume les filles de mauvaises vie, on les entend tels des fantômes faisant résonner les aiguilles de leurs talons sur les pavés glissants. Ce vieux troquet aux vitres bien moins sales que les âmes damnées qui le fréquentent et n'ouvre qu'à la nuit tombée. Je suis tenaillée par la peur d'en pousser la porte mais l'envie de venir me griller les ailes sous les projecteurs est bien trop forte. J'entends le piano enroué, les verres qui cognent sur des tables crasseuses, les cris d'ivresses. Ne reste plus qu'à trouver l'inconscience de pousser cette porte et apparaître dans l'encadrement. Rester figée de terreur attendant qu'une main me tire vers l'intérieur et... qu'il en soit fini de moi. Respirer fort, prête à briser le carcan de mes paupières, voir l'infâme qui me ronge la moelle. Fini de jouer à cache-cache, il est temps que ma chatte dévore la souris. Remonter au plus haut cette jupe trop courte afin que les regards se ruent et pillent ce que j'ai de précieux. Enfin je la vois, poupée chiffon et de chair, incandescente fille, mon dieu qu'ai-je fais de moi !!!!!!!! Déjà j'entends leurs commentaires graveleux, les insultes qui fusent le long de mes cuisses, leurs yeux gorgés de morves, leurs mains pleines de graisse et de doigts. Comment une fille si jeune ose-t-elle s'échouer ici-bas ? Pour me donner contenance, jouer les grandes, je saisis alors une cigarette, la porte à mes lèvres que doucement j’insère entre mes ourlets roses pour l'humecter de mes humeurs intimes. Puis avec le filtre, je joue à la surface de mes mamelons afin qu'ils durcissent. Ma culotte moulante et cristalline, révèle plus que ne masque le dodu de mon ventre, poussin de femme aux flancs sinueux aux cuisses trop fines, n'ayant pas de duvet, on voit parfaitement mes deux ourlets et le pli discret, juste une estafilade. J'ai envie de moi, d'essuyer la semelle de mes doigts enduite de vermine sur le paillasson de mes illusions perdues. Mon dos glisse doucement le long de la porte, une main presse mon citron de sein gorgé de sa ng tandis que l'autre est déjà en branle. Je m'imagine ingénue gamine passant sur les genoux de tous, me laissant palpée. Tous ces vieux obligés de noyer la honte de tripoter une enfant sous des torrents d'insultes. Trainée, catin, petite pouffiasse, roulure de bas étage, tu devrais avoir honte d'exciter ainsi des vieux à l'agonie devant ton corps de pucelle La culotte tombe devenue inutile encombrante et la cigarette maintenant est au centre de ma fente comme un point d'exclamation, il serait inutile et vain de vouloir l'allumer tant le papier s'imbibe. Je tourne sur moi même, dévoile mon cul à l'assemblée plénière, tout le monde doit savoir de quoi je retourne et puisse apprécier la marchandise. Ma langue trop courte pourlèche mes babines, ils ne tiennent plus, sifflent, hurlent maintenant, me veulent, désirent palper la marchandise, que toute la surface de ma peau ne m'appartienne plus. Je saisis une cigarette, plutôt que l'offrir à la flamme d'un briquet je la porte à celle de mon corps et joue avec, le bout orange glisse sur mes mamelons jusqu'à ce que durcissent et bandent mes tétines, je les vois tous, langues au sol comme des tapis offerts, pour que je me déhanche et vienne me noyer au fond de leurs glottes. Objet, chose, bibelot, catin peu importe comment ils m'appellent pourvu que je n’aie plus d'humanité qu'un lointain souvenir. La cigarette maintenant est au centre de ma fente, il serait inutile et vain de vouloir l'allumer tant le papier s'imbibe. Regardez messieurs les graveleux comment je tends mon ventre, matez-moi au sol maintenant et admirez mes fesses !!! Plus ? Que je les écarte pour qu'apparaissent mon néant dans lequel vous viendrez vous perdre. Oui matez, mettez vous en appétit avec mes amuses gueules. Entendez vous le crissement de ma poitrine sur le carrelage froid qui dér ape sans cesse, et mon visage qui ne cesse de faire la moue de tête à queue. Je me glisse deux doigts entre mes bourrelets envie de me lécher et de les tendre en l'air. Ma liqueur en bouche m'envire soudain. Certains sortent leurs bites et bavent déjà à l'idée de me déflorer. De ma bouche d'arômes tous les chemins entre mes cuisses l'hymen. Qui sera le premier à me désosser, battez vous messieurs, ruez vous sur moi pour que le mâle dominant emporte la mise et ne laisse que des quartiers encore chauds et sa nglant au reste de la meute. Je suis dos à la porte d'entrée, cuisses largement ouverte face à l'assemblée, fouraillant ce qui reste de ma vertu avec mes petits doigts. Je vais bientôt me perdre, noyée par les orgasmes si longtemps retenus. Il me tarde de jouir, vite, fort, haut et de suite remettre des doigts pleins mon assiette pour de nouveau grimper. Jouir comme une boulimique, quitte à tout vomir pour de nouveau me mettre la gueule dans le frigo, sans prendre soin d'en fermer la porte, remettre le couvert aussitôt. Alors que toute tremblante au porte de la jouissance, sourde de trop me masturber, je suis surprise par deux coups brefs et un long. C'est ainsi que sonne mon ours mal léchant de père, qui n'ayant plus les clés, passe parfois prendre des affaires restantes profitant de l'absence de ma mère. La peur soudain m'étreint mais s'y mêle l'orgasme à portée de mes doigts, je n'en puis plus, je m'abandonne, excitée comme rarement de le savoir juste derrière la porte, prêt à me surprendre la main dans mon sac. Je frotte, je lustre mon starter, devient écarlate, je vais exploser dans un torrent de pisse et me répandre. Peu importe maintenant ce qu'il adviendra, même si ma source traverse le pas et enduit ses semelles. Je jouis en me mordant les lèvres jusqu'au sa ng, une première fois puis la honte me pousse à couvrir cet orgasme d'un second. Je suis allongée maintenant, totalement désarticulée, pantelante. Il sonne de nouveau, insiste encore mais rien n'y fait, mon égoïsme ne cédera pas,. Je m'en fiche pa pa que tu veuilles rentrer m'entends tu, je m'en branle, j'ai d'autres chattes à fouetter. ........... Entends le grondement sourd de ta putain de fille. Las, il est parti pendant que je retrouve mes esprits, me relève et vois dans le miroir un visage méconnaissable, dégoulinante de fard et rimmel. Je ressemble à une pute passée dans une essoreuse à salade. Vite, nettoyer, doucher, des aiguilles de jet tièdes dirigées vers le bas, encore une fois, j'ai dû faire trémousser mon bassin, pour éteindre le brasier de ma honte. A-t-il entendu glissements et gémissements, mes odeurs femelles sont elles restées cloitrées derrière la porte ou alors volatiles sont parvenues à ses narines aguerries ? Après avoir fait le tour de l'appartement pour vérifier qu'il ne reste aucune trace de l'ouragan, je me suis affalée dans mon lit, un livre de cours sagement posé à mes cotés, pour de nouveau mentir sur qui je suis vraiment.
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Par : le 17/11/24
Les rêves n'ont que faire de la morale , aussi si vous êtes effrayés par certains tabous , je vous recommande chaudement d'éloigner vos yeux du récit qui va suivre . Totalement irréel sorti de mon imagination débridée , pourtant lorsque je me suis réveillée , j'avais cette sensation étrange de l'avoir vécu du tréfond de mon être. Tout avait commencé quelques jours auparavant , c'était par une belle matinée d'été annoncée chaude par le bulletin météo de la veille , je ne pensais pas qu'elle finirait torride . Je m'étais préparée pour affronter une de mes dernières journée de travail avant de pouvoir enfin profiter du calme et aller au bout de ma grossesse . Je me sentais radieuse à cette époque de ma grossesse , les désagréments du début étaient au rayon des souvenirs , à cette période je me sentais radieuse et fière de mon corps , de plus je pouvais arborer un décolleté à faire pâlir de jalousie celles qui jadis me défiaient . A moi les audaces vestimentaires mettant en valeur mes atouts . Sans être impudique , je me plaisais à enfin arborer mes belles formes . J'avais bien remarqué que certains hommes aimaient à me voir et nul doute que ce n'était pas uniquement Ce matin là donc , j'allais au travail d'un pas léger malgré mon embonpoint , une jupe , un chemisier décolletée couvert pudiquement d'un foulard de soie. Après un passage dans les bureaux où l'atmosphère était déjà électrique et tout le monde s'activait à répondre aux appels téléphoniques et leurs lots de soucis à résoudre, Moi je me suis dirigée vers mon havre de paix , traversant le long couloir menant à ce qui était devenu mon bureau. Oui j'avais le privilège d'avoir une cheffe du personnel elle aussi en attente d'un heureux événement et qui avait pour politique de ménager le travail de ses employés hommes ou femmes suivant les circonstances . Quel bonheur d'être seule loin du stress , ne plus devoir bondir sur le téléphone et plonger dans des situations parfois inextricables . J'étais juste en face de la salle de repos et non loin des toilettes , tout était parfaitement réglé chaque journée s'étirait à mon rythme nonchalant , d'autant que ma tâche nouvelle consistait à classer les factures , bons de commandes et autres papiers dans des chemises qu'ensuite je devais déposer dans des cartons mensuels . Autant vous dire que la marquise était aux anges , en arrivant à son bureau , poser la bouteille d'eau , mon sac , sortir mon lecteur mp3 dans lequel ma tante avait inclus tout un tas de musique relaxante " bonnes pour BB " Chopin , Pink Floyd , Miles Davis j'allais en faire un mélomane , parce que coté calme il avait plus tendance à claquer des doigts et me chatouiller sous les cotes qu'à se mettre en lotus. Avant de m'asseoir je me suis dirigée vers la fenêtre pour l'ouvrir et faire rentrer l'air encore frais et mis les pales du ventilateur en route pour brasser le tout et puis ..............m'installer dans mon fauteuil à roulettes pour ne plus avoir besoin de trop bouger . Ouvrir la chemise des affaires en cours et ...........respirer profondément , rêvasser aussi car j'avais touuuuuuuut mon temps , pas de pression ni de contrainte insurmontable. J'ai ensuite ôté mon foulard pour dégager ma gorge et me suis enfin décidée à poursuivre ce que je n'avais pas eu envie de finir la veille , le dossier Mois de Mai A cet instant précis , alors que j'étais penchée de façon inélégante , je fus attirée par une présence insolite à ma gauche . Impossible de lâcher ma main du rayon sous peine de m'étaler emportée par mon poids , aussi , j'ai redressé la tête pour découvrir Yann , l'austère comptable le regard hébété . Sans la moindre gêne, il avait les yeux plongés dans l'ouverture de mon chemisier qu'il fouillait allégrement . Il aurait pu , une fois surpris la main dans le sac, baisser la garde , rassembler son regard , bien au contraire il continua à faire paître ses yeux dans mes vallons nourriciers . Je mis un peu de temps pour me redresser, ôter mes écouteurs et tenter de retrouver contenance , à cet instant , il essaya de trouver quelques verbes sujets et compléments pour se sortir de l'impasse et finalement m'annoncer qu'il repasserait plus tard pour récupérer je n'ai su quel dossier . Il quitta alors la pièce me laissant pantoise. J'ai alors reboutonné d'un cran mon chemisier et suis repartie vers mon bureau en abandonnant pour l'instant ce pour quoi je l'avais quitté. Une demi heure était passée , lorsque je me suis rendue dans la salle de repos pour y prendre un thé . La pièce était vide , la fenêtre entrouverte , alors que j'allais glisser ma pièce dans le distributeur , j'entendis par la fenêtre entrouverte quelqu'un prononcer mon prénom . Sans un bruit je me suis approchée suffisamment pour entendre sans être vue . En bas , à l'espace fumeur mon oiseau de proie était avec Claude le responsable achat en train de débriefer son intrusion soudaine dans mon bureau . Ali tout Baba avait retrouvé voix et verve et ne mâcha pas ses mots pour évoquer mes seins au fond de ma caverne . Lui , d'habitude toujours dans la retenue , employa des termes gourmands , presque agricole pour qualifier mes rondeurs . Inutile de le voir pour comprendre les gestes qui devaient sans conteste donner plus de relief à son vocabulaire . Plus question de seins , oh non , j'étais affublée de mamelles , de nibards lourds et chargés , un vocabulaire Rabelaisien qui invitait au festin . A l'entendre , Claude pouvait croire que je l'avais attendu pour me dépoitrailler et lui balancer au visage mes quotas laitiers . Claude renchérit soudain en évoquant lui aussi un autre incident dont je n'avais pas le moindre souvenir . C'était à croire que je passais mon temps à sauter sur la moindre occasion pour capter les regards . Le pire et qu'au lieu de faire taire les palabres de mes deux paysans , en claquant la porte d'un placard , j'étais tout ouie , trop occupée à masser d'une main l'objet de leur ferveur . Je me sentais complice , presque coupable. J'ai évité avec soin de prendre mon déjeuner dans la salle commune pour éviter de nouveau croiser leurs regards , le mâle était fait, lancinant le venin circulait en moi . Comme un fait exprès , en quittant les locaux , les deux étaient là aspirant quelques bouffées d'une dernière cigarette et ne manquèrent pas de saluer mon départ Je sentis que leurs yeux ne quittèrent pas mon dos jusqu'à ce que j'atteigne ma voiture, alimentés de commentaires graveleux. Lorsque je suis arrivée à la maison , je n'ai pu m'empêcher d'aller m'étendre sur le lit après avoir ôter tous mes vêtements , ouvrir le tiroir de la table de chevet , saisir l'archet que j'aimais tant et tout en massant ma poitrine je fis vibrer mon violonsexe. Regards clos , j'imaginais Claude et Yann à mon chevet , sexes dardés vers mes rondeurs , accompagnant mes arpèges . J'ai jouis rapidement , puis une nouvelle fois . J'étais loin de m'imaginer que la nuit suivante , mon subconscient allait me faire plonger dans des abysses oniriques ........... J'étais allongée , nue oui ca je me souviens , j'étais nue sous un voile de tulle noir , dans la même chambre où ado j'avais passé mes vacances, à Malaga . Rivée sur mon lit je vis ma mère entrer dans la pièce, suivie par son Oncle. Elle s'approcha de moi , tendit sa main pour saisir la mienne et m'aider à me lever , je me sentais si légère , comme flottante au dessus du sol . Sans un mot elle m'entraina vers la porte fenêtre , il faisait nuit , une nuit chaude d'été , une nuit de lune aussi pleine que moi . Les rêves n'ont que faire des conventions , plutôt que nous retrouver sur le patio de la piscine , nous fûmes plongés dans un décor champêtre , suivies de près par Alexandre , je me laissais conduire par maman . Etrange cortège , moi nue avançant comme une sacrifiée vers une clairière . On aurait dit un conte des frères Grimm , soudain au loin une faible lumière provenant de la fenêtre d'une bâtisse . Une vieille maison de pierres, une ferme plutôt , avec devant la porte une foule d'inconnus qui s'écarta pour nous laisser passer . Ma mère ouvre la porte en bois et déjà nous sommes dans ce qui semble être une étable , du foin jonche le sol , toujours liée à sa main je la suis pour arriver dans un box . Là elle fait tomber ma tulle , me fait agenouiller sur le tapis de paille, appuie sur la chute de mes reins afin que je me cambre , tandis qu'Oncle Alexandre pose à mon flanc un tabouret à trois pattes puis un seau sous mon poitrail puis s'assied. Sans aucune préambule , il saisit ma mamelle , la presse et malaxe comme on trairait une génisse . Ses mains fermes me pressent sans relâche jusqu'à ce que soudain tels des aiguilles , jaillisse le lait de mes mamelons . C'est à cet instant que je vois la porte s'ouvrir et la foule pénétrer dans l'étable , je ne distingue par l'ouverture basse du pan de bois de mon box qu'une armée de jambes à la queue leu leu ; ils avancent et à mesure Alexandre se fait plus pressant encore sur mon sein et gicle ma laitance remplissant le seau . Le premier homme est déjà à mon dos pendant que ma mère écarte mes fesses afin que facilement il en trouve le chemin pour pénétrer mon sillon , une fois dedans il me percute et me cogne dans le fond . Ils semblent si nombreux que maman d'un geste violent tire mes cheveux afin que par l'avant aussi je puisse accueillir une queue . Une autre main s'empare du sein libre et maintenant les voilà accrochés à mes seins pour sonner les matines. C'est maintenant un ballet infernal , un plein remplace celui qui vient de se vider . Sans relâche aucune je suis visitée , explorée , culbutée . Ils me labourent les uns après les autres , vident leurs sacs dans tous mes orifices , je suis si pleine de leurs semences que mon corps comme un buvard n'arrivant plus à absorber se met à recracher du foutre par mes propres tétines . Et voilà que le lait se mélange à la crème dans une orgie de silence et de pénétrations. A cet instant précis , je me suis réveillée , ruisselante de sueur , moite de partout une main sur le sein et l'autre au minou . Je n'ai pu que parfaire ce qui était déjà commencé en appuyant avec force mon sein pour sentir encore l'étreinte merveilleuse et enfonçant deux doigts dans ma chair ruisselante pour en porter le jus jusqu'à ma langue. l'orgasme ne s'est pas fait attendre , il en fallu un second puis un dernier pour que je fasse retomber ma fièvre. Comme j'aurais voulu oui chaque nuit reprendre ce chemin de débauche absolu sentir les viandes de tous ses inconnus inonder et alimenter mon corps devenu passoire.
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Par : le 17/11/24
Agoraphilie Proche de l'exhibitionnisme, il s'agit plutôt pour les agoraphiles de faire l'amour dans des lieux publics tout en ne s'exhibant pas ouvertement, en se cachant, mais avec le risque d'être surpris ou observé. Nous sommes au restaurant et tout en mangeant, je te demande d'ôter ta petite culotte et de me la donner discrètement roulée en boule à l'intérieur de ma main et je la renifle comme je reniflerai ton arrière train. Tu souris, tes yeux pétillent de désirs. Je te demande de relever ta robe juste au dessus de tes fesses afin que ta peau nue soit au contact du cuir de la banquette où tu es assise en face de moi, ta robe s'étale sur le dessus et je te demande d'écarter les cuisses.Parmi la déco de fougères et de fleurs, derrière toi, il y a un grand miroir, j'ai la même vue d'ensemble que toi, du restaurant où les clients sont attablés.Tu regardes discrètement alentour, décidémment, cette situation te plait...!!! En face de toi il y a un monsieur qui déguste son café, il a vu ton petit manège , ses regards furtifs deviennent insistants, je te demande alors de remonter ta robe à mi cuisses, son regard reste fixé sur ton entre cuisses, alors tu les ouvres encore plus, d'autres tables remarque alors la situation, les gens passent dans l'allée à coté de nous, ils jettent un regard furtif sur tes cuisses découvertes exposées comme une offrande...! Toi tu restes le nez dans ton assiette, tu ne veux pas savoir si on te mate mais tu l'espères en m'interrogeant du regard, tes yeux brillent, tes joues sont roses....Je suis de plus en plus heureux de lire ta gêne et ton plaisir dans tes yeux, tu sais aussi que ce plaisir me revient, et mon sexe gonfle à travers le pantalon.Le garçon nous apporte l'addition, c'est la première personne dont on entend la voix proche, tu l'entends mais tu ne le regarde pas. T'as t'il vu? Sait-il quelquechose? Que peut-il penser?Il ressent le trouble mais ne dit rien, je règle et nous nous levons, pour laisser la place libre.. Seul, reste, un souvenir sur le cuir de la banquette où tu étais assise, un souvenir mouillée du plaisir de ton fantasme assouvi....Nous traversons la salle du restaurant parmi les gens témoins de ton petit spectacle érotique que tu leur as offert, tout en faisant semblant d'ignorer...!!! Nous sommes dans la rue, excités mais complices de notre jeu qui ne fait que commencer....!!!C'est en riant que vous m'avez conduite à l'abri de cette large porte. Vous me plaquez contre le mur froid, vous prenez bien plus que vous réclamez un baiser. Le vôtre est tendre, mais je suis inquiète. Je vois du boulevard les pas des passants tandis que vous troussez ma robe, exposez mes jambes. Je les serre, ne vous laisse pas faire. Prenez ma bouche, votre baiser est doux et allons chez vous. Pour vous je me mettrais nue en un instant, ou je vous ferai un strip-tease, la musique que vous aurez choisi en décidera. Et vous me prendrez, vous savez bien que je n'attends que ça, ne perdons pas de temps.  
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Par : le 17/11/24
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime, Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend. Car elle me comprend, mon corps transperçant . Peut être avais je trop mangé ou bu la veille à moins que l' orage durant la nuit n'ait déchargé en moi ses électrons agités . Mon sommeil fut loin d'être léger et apaisant ......... Je ne saurais vous dire par quel maléfice , je me suis retrouvée dans ce long et sombre couloir , ni pourquoi devant une lourde porte, abandonné au sol, gisait un trousseau garni d'une seule clé . La curiosité fut plus grande que ma peur de savoir ce que j'allais trouver derrière l'huis Introduite dans la serrure , je pus pénétrer dans une pièce si haute que jamais je n'en vis le plafond , juste un candélabre piqué de 7 phalliques et écarlates bougies ruisselantes de cire laiteuse , éclairant pour seul mobilier un guéridon de bois précieux . Une étrange fiole était posée avec l'invitation écrite d'en boire le contenu. Intriguée par le flacon , je fis un pas vers lui , mon pied heurta un petit miroir à main distraitement , abandonné sur le parquet . En y regardant mieux , je vis que le manche en bronze représentait la plastique d'une femme qui ne m'était pas inconnue. Son corps voluptueux s'enroulait tout du long , aboutissant à son visage , penché comme pour refléter se dans le miroir , tel un lac gelé par tant de beauté . Je ne pris pas le temps de le saisir , ma soif était telle que j'ôtais le bouchon du récipient , en dedans un liquide blanchâtre et visqueux , mue par une irrépressible soif. D’un trait je l'ai absorbé . MON DIEU !!!!!! Quelle ne fut ma surprise de sentir couler en ma gorge autant de saveurs réunies . Je ne sais par quel miracle toutes les sèves avalées dans ma carrière de fellatrice s'étaient données rendez vous dans ce suave nectar . Parfait mariage voluptueux d'accords et d'harmonie . Du sirop de gorge. Tous , je pouvais sans exception , tous les sentir me pénétrer de nouveau , au même instant , dans une sorte de bacchanale finale . Les baies de couilles éclataient comme des bulles dans mon palais , un incroyable bouquet florale et minérale , une orgie de sexes dans la même gorgée .Mes papilles pouvaient voir chaque gland , nommer tous les prépuces , aussi ces inconnus qui m'avaient pénétrée sans que les yeux voilés, je n'ai jamais connu leurs visages . Même leurs compagnons fidèles étaient de la fête dans cette folle farandole qui cheminait vers les abysses de mon corps . Une robe sans nulle autre pareille , profondeur de corps en bouche. A mesure que le gluant breuvage descendit dans mon œsophage , je me sentis ra petisser , rétrécir de plus en moins pour me retrouver , totalement nue , quatre fers en l'air au beau milieu de l'étendue gelée . Stupéfaite, je me tournais vers elle pour découvrir son visage, immensément grand , ELLE ouvrit ses paupières , dévoila un regard profondément sculpté dans l'ébène . Pas un mot , elle esquissa juste un sourire , leva sa main au dessous de mon corps , tel un nuage lourd , déploya le plus long des doigts de sa main droite , le posa non loin de mes orteils , enfonça profondément son ongle effilé , puis dans un crissement glacial dessina un cercle concentrique autour de mon corps . Je vis alors la surface se lézarder , entendis les craquements froids venir lécher mes fesses , pour soudain être engloutie dans les eaux glacées sans même qu'elle daigne me sauver de la noyade . D'un songe je sombrais dans un autre , mon effroi ne trouva aucun repos puisque cette fois , toujours aussi nue , j'étais enchainée , torse plaqué contre un vieux mur de pierre et sentis avant même de comprendre quoique ce fût , une lanière de cuir cingler mon fessier avec une violence rare , m'arrachant un cri de douleur et d''incompréhension. Plutôt qu'apitoyer mon tortionnaire , au contraire , il redoubla d'ardeur cravachant cette fois mon dos .Maudissant ce salaud , dans un reflexe de fierté , une fois la surprise passée , je mordis mes lèvres jusqu'au s ang , plantais mes ongles dans mes paumes, plaquais mon buste contre la roche pour abraser l'épiderme de mes seins , faisant de moi l'adage qu'on est jamais si bien sévit que par soi même et voulant le frustrer de mes mugissements . Rarement j'avais vécu un tel déferlement de sauvagerie , mon corps tout entier , des mollets au sommet de mon dos , je n'étais plus qu'un tapis de braise , effilochée par la violence des coups de ce pervers . Même le gout de mon s ang ne parvint à noyer mes douleurs . J'étais sur le point de l'évanouissement , lorsque j'entendis , le son de sa voix . Un hurlement déchirant le fracas des claquements, qui aussitôt stoppèrent net . La dame du lac fit cesser mon martyr faisant taire le boucher . Je sentis sa main chaude se poser sur mon visage, essuyer mes larmes , elle me libera , prenant mille précautions pour soutenir mon corps pantelant , éviter que je m'effondre , me posa sur un édredon de plumes avec une infinie délicatesse . " Ma pauvre chérie , comme tu as été arrangée !!!!! Ce n'est pas possible d'abîmer de la sorte un tel corps , tu fais peine à voir , n'aies crainte je suis là maintenant , je vais veiller sur toi " Alors qu'elle allait relever une mèche trempée de larmes masquant mon regard, mon s ang se glaça aussitôt en découvrant............ la dragonne ceindre son délicat poignet Mon dieu , j'étais entre les mains de celle qui venait de me lacérer le dos !!!!!!!!!!!!!! Dans les bras même de ma tortionnaire !!!!!! Comment et pourquoi avait-elle pu à ce point me meurtrir, quel diable l'avait enlacée pour que de Charybde elle m'envoie à Scylla ? Elle saisit avec une brusquerie inhabituelle ma crinière pour tendre ma nuque en arrière , de son autre main écrasa mes joues afin que je grimace et ouvre mes lèvres dans une moue de douleur et plongea par l'interstice , sa langue dans ma gueule , repoussant la mienne , venue à sa rencontre telle une gueuse quémander de l'amour . Comme une matrone passant le doigt sur un meuble pour y trouver de la poussière et désobliger sa servante , sa langue frotta les muqueuses de mon museau . Puis laissant ma bouche orpheline de la sienne , lâcha ma chevelure et ponctua chaque syllabe prononcée , d'une gifle qui laissa mon visage endolori par la frappe de ses paumes. " J'étais certaine de trouver du s ang . Espèce de salope , tu m'as privée de tes hurlements , crois moi tu vas le payer chair . " En guise de point final elle asséna , du revers de la main , deux claques sèches sur chacun de mes seins les faisant valser comme des danseurs ivres . " Bon maintenant ma geignarde , on va passer aux choses sérieuses , si je suis là, ce n'est pas de gaité de coeur , je me serais bien passée de venir te trouver, mais on a ordonné que ce soit moi en personne qui soit à la m'occupe de toi " Plutôt que m'inviter à tourner le visage pour découvrir que nous n'étions pas seules , elle maltraita de nouveau mon cuir chevelu pour que mes yeux se retrouvent face à une assistance silencieuse d'hommes tous mats sortis . Et fit arquer mes yeux de l'autre coté de la pièce , où dans la pénombre trônaient deux personnages mystérieusement encagoulés . "Tu pourrais à défaut d'être belle au moins être polie et remercier les personnes présentes et surtout saluer comme il se doit nos deux maîtres . S'adressant à eux " Je suis vraiment désolée Maitres , elle semble devenue muette , il me tarde , quitte à la faire gueuler de lui faire reprendre voix . Puis collant sa bouche à presque lécher le pavillon de mon oreille , tout en plantant ses serres dans la chair de mon sein gauche , elle susurra la langue chargée de fiel ., " tu as intérêt à être docile et obéissante , je n'ai pas réunis tous ces vieux pervers pour qu'ils se moquent de moi , aucun n'est moins salauds que l'autre crois moi , tu en connais même certains , tu vois Sister , le monde est aussi petit que toi ." Maintenant je dois aller voir nos Maîtres , mais .....plutôt que t'offrir l'occasion de t'enfuir je vais t'exhiber aux yeux de tous ." En moins de temps qu'il en faut pour écrire cette phrase, je me suis soudain retrouvée pendue , pattes en l'air , jambes écartelées , prête pour l'équarrissage , le visage sur la dalle de pierre , chevelure épongeant une mare de pisse avec pour dernière phrase avant de me quitter : " Désolée merdeuse , je n'ai pas pu nettoyer tes saletés , tu t'es salement pissée dessus tout à l'heure quand je t'ai flagellée . Je te laisse, je dois m'absenter pour m'apprêter et recevoir les consignes , puis s'adressant à la cantonade comme une poissonnière devant son étal . "Matez bien ma morue Messieurs , un de vous ,tout à l'heure sera tiré au sort pour avoir le privilège en elle , de venir m'y retrouver ." Elle prit un malin plaisir en claquant mes fesses de me faire tourner sur mon axe afin que pas une parcelle de mon corps n'échappe à leurs yeux et me laissa ainsi devant ce parterre d'hommes dont certains avait du être recrutés dans les fonds les plus bas ou sortis d'un asile . Quand elle revint , je fus éblouis par son rayonnement , tête en bas , fesses face à ses messieurs , je vis ses hanches onduler comme une féline . " J'espère ne pas avoir été trop longue Sister , regarde ma souillon comme j'ai été gâtée " Elle était renversante de beauté , corsetée dans une guêpière de cuir noir laissant libre ses seins au bout desquels étaient suspendus deux anneaux d'or pur . Maquillée , parfumée , les bras chargés de présents , radieuse comme rarement je l'avais vue , on aurait crû une déesse descendue de l'Olympe . Je faisais office de brebis qui allait au sacrifice offrir mes entrailles pour apaiser les Dieux . Elle fit remonter mon corps jusqu'à ce que ma vulve soit sa à portée . Prenant un ton didactique , elle m'énonça la suite du programme . " Je suis donc chargée de te prendre en main , tu devrais être contente depuis le temps que tu réclames à corps et à cris que je sois plus présente à tes cotés Elle posa ses présents sur le guéridon , d'étranges coffrets qu'elle ouvrit les uns après les autres . Du premier elle extrait un spéculum d'une dimension chevaline , passa sa langue sur les lames de métal et me regardant affolée en contrebas Mazette , Sister , malgré toute la cruauté du monde , je me demande comment je vais pouvoir enfiler cet engin en toi . On va y arriver je pense mais il faudra y mettre du tien , je compte sur toi pour m'y aider . La foule , impressionnée sans doute par la dimension de l'instrument était devenue bruyante , elle fit taire le brouhaha en faisant claquer le son de sa voix au sol puis sans même prendre soin de regarder vers moi et s'appliquer elle tenta à plusieurs reprises d'enfoncer l'engin dans mes chairs frémissantes . Elle y alla de bon coeur , broyant tout sur son passage tel Attila , partout où elle passait le plaisir ne repousserait pas . Jusqu'à mes ovaires je sentis la pression s'insinuer puis vint l'épreuve de la molette qui à mesure qu'elle la fit tourner déforma mon vagin jusqu'à ce qu'il baille telle la porte d'une vieille grange promise à la démolition . Pas de répit pour la brebis , ouverte , béante , éventrée sans que personne n'ose arrêter sa furie . On ne pouvait pas tarauder plus ce qui d'intimité n'était que du passé. Pourtant , acharnée elle voulait trépaner ma vulve avec son ouvre boite , mon vagin ne dût son salut que lorsque la molette ne put aller plus loin . Je pissais de partout , mon corps n'était que cascades et ruissellements , indifférente à mes sanglots , elle déversa alors le contenu d'un sachet dans mon cratère béant. Sa furie contrasta étrangement avec le timbre de sa voix lorsqu'elle s'adressa à ses invités . " Messieurs , je réclame toutes votre attention , prenez vos grilles nous allons procéder au tirage au sort . " Elle plongea grossièrement sa main entière dans mon urne sans la moindre difficulté, remua sans modération le contenu pour extraire le premier des jetons . Annonça haut et fort un 7 puis de nouveau fouilla ma poche de chair devenue chaude et flasque en sorti un nouveau 7 et encore un , ma vulve était une chambre d'écho , comme si mes lèvres étaient devenues incapables d'articuler autre chose que ce chiffre . Une voix soudain dans l'assistance se manifesta , un homme avait rempli sa grille , je fus soulagée de comprendre que je ne serais plus fouillée Elle reprit conscience de mon existence en se penchant vers moi . Je ne parvenais qu'à geindre, hurler mais étais incapable d'articuler le moindre mot , supplier grâce , lui dire de tout arrêter , me libérer . J'en ferais la promesse , partir sans même la tête tourner , jamais plus je ne viendrais à son flanc m'apitoyer , ni même devenir son ombre dans les ruelles d'antan . Elle n'entendrait plus l'écho de mon coeur battre à tout rompre , j'en faisais la promesse en mon fort intérieur de ne plus jamais lever le pont levis pour en sortir , laisserais les lierres s'emparer et croitre jusqu'à dévorer les pierres de mon souvenir . " Oh mais je vois que tes yeux sont devenus étrangement secs, je serais parvenue à t'essorer totalement ? Pardonne moi Sister . Toi qui doutais de mes sentiments à ton égard , tu vas pouvoir mesurer combien te châtier est ma façon d'aimer. Elle m'éleva plus haut dans les airs , actionnant son levier , fit en sorte que mon visage soit à hauteur du sien , me regarda longuement sans souffler mot , malaxant ses joues et me décocha en pleine face deux crachats qui ne manquèrent pas de venir lacrymer mon regard . Je pouvais pleurer de nouveau , Plus je souffrais , plus elle irradiait de ma douleur naissait le jour de grâce , rien ni personne ne pourrait plus nous séparer mon martyr et Elle . Quelle délivrance en moi , Je n'avais plus besoin d'aimer , souffrir suffisait . Elle me fit redescendre un peu , juste assez pour défaire l'emprise métallique en réduisant l'écartement à l'aide de la molette et arracha le spéculum meurtrissant plus encore mes muqueuses. Femme flambée , dévastées mes lèvres n'étaient plus qu'un difforme rictus , une grimace , la vulve pa ralysée par un fulgurant AVC . Elle ne prit pas la peine d'extraire les jetons restés en moi , elle avait trop à faire pour plaire à l'agora . "Assez ri Sister , maintenant nous allons pouvoir passer au choses sérieuses , elle ouvrit un second coffret , je vis alors au bout de sa délicate main , une aiguille si longue que la mélancolie déjà du martyr précédent vint à me gagner . "Tu vas reprendre du poids de la bête , maigrichonne que tu es , inutile de te gaver comme une oie, je n'ai pas que ca à faire , balançant telle une star sa chevelure épaisse pour dégager son regard pétillant , elle me dit avec un sourire malin. " Tu vois , je vais prendre soin de toi , pour t'éviter de gueuler à nous fendre les oreilles et parce que je n'ai pas un rondin de bois à te faire mordre , celui que tout à l'heure je pourrais caresser en toi va venir te remplir la gueule avec son mandrin ." Soudain l'angélique devint ténébreuse , tout en me parlant elle ferma le poing , menaçante , me promettant de déchausser mes dents si jamais je venais à mordre l'élu de son coeur Il approcha , étrangement mou dans ce contexte torride , ils s'agenouillèrent face à mon visage renversé , elle me regarda longuement avant de déployer sa langue pour plonger en lui dans un baiser si fougueux qu'elle n'eut d'autre choix que planter ses griffes ma cuisse gauche jusqu'à ce que je perle vermeil pour se délivrer de l'étreinte . A cet instant , sa verge n'avait plus le même visage lorsqu'il l'approcha du mien , son gland devenu turgescent , injecté de s ang , je sentis alors la main de ma tortionnaire pousser ma nuque pour qu'il puisse s'enfiler en moi . Puis tandis qu'il cheminait au fond de ma gorge à presque me faire vomir , ma lèvre intime fut brusquement étirée vers la bas, alourdie par je ne sais quel poids , sans même me laisser le temps de respirer , elle planta de nouveau son aiguille dans mes chairs et empesa l'autre lèvre à presque l'arracher . Je n'étais pas au bout de mon cauchemar car cette fois je sentis mon bourgeon à son tour piqué à vif , traversé par la tige métallique et aussitôt lui aussi ma douleur fut telle que je voulu mordre le corps étranger qui poursuivait sans relâche sa route en moi mais ma mâchoire n'était plus en état de s'activer . J'étais remplie et étirée de partout . A cet instant précis , prise de convulsions , mon esprit n'eut d'autre recours que quitter ce corps ravagé qui ne m'appartenais plus . Chassée de moi par le bailleur de fond et sa mégère de compagne . Dans une transe exosomatique , je me mis à planer au dessus du champ de ruine . Vis ma trachée déformée par les mouvements de sa pénétration et horrifiée ce qu'était devenu mon sexe , défiguré par 3 lourds anneaux métalliques , portant chacun une initiale , M pour la lèvre droite , E à la gauche et pour celle qui s'était gardée la meilleure part de mon gâteau de viande , un S laminant mon clitoris . Sans oublier les multiples lacérations qui marquaient mon épiderme . Le plus étonnant dans cette dévastation , était de la découvrir radieuse , son teint avait un éclat sans précédent , jamais grain de peau n'avait été aussi beau , on aurait cru une pèche gorgée de sirop . Je n'avais si bien porté le malheur de me sentir enguenillée. Etre laide et dévastée lui allait à ravir . Elle me fit descendre jusqu'au sol , les dalles étaient spongieuses de mes liquéfactions . M'aida à me lever , non pour me soulager mais au contraire pour que les poids meurtrissent davantage mon intimité, battant comme des cloches suspendues à la tour de mon corps . Sensation pesante de sonner le glas, mes chairs étaient à ce point distendues qu'il leur faudrait bientôt céder . Elle se plaça à genoux derrière moi , abattit une main ferme sur ma croupe pour sonner les matines , puis demanda à son acolyte de venir devant moi écarter mes fesses , autant que faire se peu . Il obéit avec zèle, saisissant avec ses grosses mains . Plongea ses grosses mains sur ma croupe et comme il l'aurait fait avec une orange écarta mes suprêmes pour qu'elle positionne son coude au sommet de ma croupe . " Pour aller d'un point A à B , le plus court est la ligne droite. Pour une fois , tu vas bénir le ciel de t'avoir faites si petite , le chemin te paraitra moins long . " Toute sonnée que j'étais par le brouhaha de douleurs agitant le bas de mon ventre , je n'avais que faire de comprendre ce qui allait de nouveau ébranler mon corps , sinon savoir combien à la mesure de ses châtiments son amour pour moi devait être grand . Elle plaqua son coude contre l'orifice jusque là épargné par ses frasques , puis colla l'avant de son bras à ma colonne vertébrale pour finir par déployer telles des antennes l'ensemble de ses doigts , je sentis ses phalanges s'agiter au sommet de mes vertèbres dorsales . Je n'étais pas au bout de mes peines, mon calvaire n'en était encore qu'à l'article . Elle plaqua ses mains contre mes hanches , me tourna face à elle , leva les yeux vers moi pour me montrer un feutre noir et m'annonça " Il est temps de marquer le territoire , je vais m'appliquer à écrire assez grand ce que tu es à leurs yeux " Sans en dire plus , elle me fit de pivoter , pour accéder à mon tableau de chair et écrire sur ma croupe . Je ne pouvais voir , elle s'attarda plus sur ma fesse droite que sur son opposée . J'en étais arrivée à ce point de masochisme que j'en regrettais qu'elle ne flétrisse mes chairs avec un tison pour que jamais dans un miroir je n'oublies la marque de son affection . Elle m'exposa longuement face à son public , les hommes n'avaient Déesse que pour elle , tous semblaient suspendus à ses lèvres , les miennes étaient bien trop préoccupées à subir les balanciers . Avec une fierté immense elle déroula sous mes yeux un long gant de cuir parsemé de picots métalliques argentés. Fit disparaitre sa main puis déroula avec une élégance rare jusqu'à l'avant de son bras , tendit en l'air pour que la foule admire sa magnifique et menaçante parure . Puis frappée d'une inhabituelle douceur , elle flatta mon dos d'une longue caresse dont elle acheva la course à la chute de mes reins . Elle pivota sa tête vers les deux hommes tapis dans l'ombre , s'adressa au premier dans sa langue natale puis au second pour lui dire qu'elle avait hâte d'enfiler l'autre atour qui lui était offert . Elle me fit de nouveau tourner , plaqua sa poitrine à la mienne et martela mes fesses afin que je sente les clous s'enfoncer dans ma chair déjà lacérée . Inutile de fuir , je sentais que la panthère d'un bond m'aurait vite rejointe pour trainer mon corps par la crinière triomphante et me remettre en lumière . J'étais devenu son pantin , sa poupée de chiffon , celle qui au retour de classe pour mille et une raisons l'on torture , exorcisant tristesse et rage . J'avais une utilité enfin , à l'instar de ses coffrets étalés j 'étais celle ouverte sacrifiant ma chair pour combler ses douleurs sous le gravas de mes peines . Elle abandonna ma croupe pour ouvrir le dernier des présents , dévoila une multitude d'olisbos ayant des dimensions à donner le vertige . Des phallus de bois , de métal et de pierre , elle pris un petit pot enserré dans le velours du coffret , qu'elle ouvrit et porta à ses délicates narines , elle me fit humer le parfum enivrant , à peine parvenu à mes nasaux , il s'infiltra en moi , parcouru tout mon corps . Tous mes orifices saisis par ce vent divin soudain se dilatèrent étrangement . Amusée par le sortilège elle glissa deux doigts dans ma bouche , descendit vérifier que mon épargné qui lui aussi avait ouvert ses portes , ne daigna pas visiter mon vagin qui n'avait toujours pas retrouvé d'humaine apparence . " Voilà qui est de bonne augure Sister , je pense qu'il va être inutile d'utiliser ces jouets , fit elle en désignant le coffret , on va sans plus attendre entrer dans le vif su sujet ." Puis s'adressant à la foule. "Je ne vois pas l'utilité de gâcher ce petit pot précieux pour ce que j'ai à faire, allez plutôt me chercher de la graisse de porc , pour une truie ce sera amplement suffisant " Elle aligna comme des poupées russes sur l'étagère les pénétrants objets , d'un geste du doigts me fit comprendre d'avancer jusqu'à elle , satisfaite de voir combien mes balanciers éprouvaient mes lèvres déformant mon visage sous la déchirante douleur . Les deux Maîtres quittèrent leurs trônes l'un vint déplier son chevalet , ouvrit sa boite de couleurs , saisit un pinceau tandis que l'autre avait déjà pointé son appareil photos vers le centre de La Reine . un homme vint placer un miroir pour que j'assiste à la scène et voit enfin comment mon cul avait été meurtri et dénommé , je ne saisis pas le sens du message .. Dans le reflet de la glace je vis son sourire carnassier ,devinant ma surprise de voir sur ma fesse gauche en gros inscrit un L tandis que la droite était affublé d'un incompréhensible LITA . " Il manque une lettre , Sister , je vais tâcher de tailler un joli O dans ta rondelle " Elle pointa son index vers l'assistance , l'agita pour désigner celui dont ma bouche se souvenait encore afin qu'il nous rejoigne , lui tendit le pot qu'il huma et aussitôt , son membre se déploya plus encore qu'il ne l'était déjà , prépuce turgescent parcouru de veines violacées . Il était monstrueusement long et épais, jamais je n'avais vu un homme pourvu d'une telle virilité et je ne pouvais imaginer qu'il puisse trouver chaussure à son pied . Il enduit l'avant bras ganté d'une épaisse couche de matière grasse , elle fit une moue de dégout de voir souiller la splendeur du cuir . Puis avança son gland menaçant vers ma gueule que je ne parvenais plus à cadenasser , nul doute qu'il devrait me briser la mâchoire s'il voulait m'empaler . Ils s'enfilèrent en moi dans le même tempo lui par le haut , elle dans mes basses fosses , timidement d'abord tandis que les deux percherons commencèrent à me mitrailler pour l'un , me peindre pour le second . Deux doigts étaient à la manoeuvre pour s'insinuer en moi , un autre vint les rejoindre puis la meute entière alléchée par l'odeur de viande chaude disparu dans mes entrailles , son poignet suivi le mouvement . Elle ferma le poing plus propice au forage , n'y alla pas de main morte , sa rage grandissait à mesure des centimètres gagnés . I vre de douleur et d'amour , je n'avais pour seul radeau que son regard auquel m'accrocher. Elle croisa le mien dans le reflet du miroir et dans un claquement verbal me tança : " Tu pourrais faire une autre gueule tout de même , regarde ta chatte , elle au moins sait se tenir !!! " Mon regard se porta sur elle , qui bavait , j'avais de l'écume aux lèvres, comme une enragée. L'empaleuse poursuivait sa route en moi , haranguant l'assistance pour que les plus éloignés approchent afin de ne rien rater du spectacle de ma déchéance, ,Elle poussa plus fort , ses clous déchirant tout sur leur passage , labourant mes entrailles, tandis qu'à l'autre bout , le gland était aux portes de mon oesophage . Elle posa sur lui un regard énamouré , minaudant d'une voix douce à pousser plus loin , fort et profondément ses investigations . La pression , venant du haut comme du bas était telle , que dans un mouvement de panique , les semences quittèrent aussitôt la salle de bal pour fuir mon estomac et se frayer un chemin vers l'unique issue possible . Mes mamelons se mirent à suinter puis le sperme gicla sans relâche expulsant mes foutreux souvenirs. " Tu vas ne risques pas de m'oublier Sister , encore quelques centimètres et la jonction sera faite " , Je sentais son poing poursuivre son impitoyable course , inexorablement , déchirant tout sur son passage . Ses yeux m'exhortaient à froisser plus mon corps pour qu'ils puissent enfin se retrouver et s'aimer. Liquéfiée j'expulsais ce qui pouvait leur offrir plus d'espace . Par la gueule coulaient des filets de bave , par mes seins je pissais , je ne distinguais quoique ce soit d'humanité en regardant le bas . Son poing déforma mon abdomen , chemina le long de mes vertèbres pour atteindre le sternum , toute aliénée par l'allonge de son bras , je me sentais aux portes de l'extase , j'aurais aimé hurler la jouissance ,qu'elle fasse montre de plus de cruauté , ordonne que l'on tira mes poids pour décharner mes peaux de chagrin , m'écartèle l'amour et le jette à tous vents . Sa main assassine se déplia soudain , cherchant du bout des doigts son promis , pour en moi , sceller leur destin , il poussa lui aussi , cerclant mon visage entre son étau de mains , j'étais sur le point de me liquéfier dans une tornade d'orgasmes..... Quand je dirai 4 vous allez vous détendre , lentement , doucement . Et puis vient le 3 et déjà vos paupières sont moins lourdes A 2 , vous sentez l'extrémité de vos doigts Le 1 vous sort de votre léthargie et votre esprit s'éveille Et le Zéro vous fait revenir à moi . Elle émergea de sa torpeur , toute engourdie , le regarda étrangement , rassurant , il lui sourit en retour . " Comment vous sentez vous après cette première séance ? " " Je ne sais pas docteur , je ne me souviens de rien ou si peu , l'impression que j'étais à deux doigts . C'est un sentiment étrange , comme si l'on m'avait ôté un poids, je me sens presque légère ." Elle se redressa , quitta le divan , vint s'asseoir face à lui , fouilla son sac à main pour payer.. Lorsqu'elle ouvrit son portefeuille , son regard se figea . La photo de L'Acropole . Il manquait quelqu'un. Certes elle était bien là devant les ruines entre ses deux hommes. D'ailleurs , en y regardant bien on pouvait voir une quatrième ombre reflétée dans les pierres . Elle se ressaisit , impavide regarda le médecin : " Docteur , je dois absolument vous revoir , dès que possible " Il ouvrit son agenda , tourna les pages pour trouver un jour disponible , leva ses yeux vers elle . " Le 7 juillet à 7 heures vous conviendrait ?" "Ca m'ira " " Votre prénom ? " Muette , elle se leva , le laissant pantois crayon en main , ondula ses hanches félines pour quitter la pièce , sourire de Mona Lisa aux lèvres , poussa la porte du cabinet , au passage saisit un mouchoir sur le bureau de la secrétaire , s'essuya le bras sans même jeter un regard sur la blonde employée en pleurs ............
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Par : le 17/11/24
Voilà. Prête pour le grand voyage. Le saut dans le vide.   J'ai assez de plumes, je pense, pour glisser hors du nid et prendre mon envol. Il ne me reste plus qu'à assembler les pièces du puzzle savamment accumulées au fil des semaines. Difficile de me souvenir quand cette idée a germé. A bien y réfléchir, depuis toujours... Mais si je devais retenir un instant-clef, alors, peut-être...  Oui peut-être cet après-midi où, en visite chez ma tante, j'étais montée dans le grenier chercher dans l'armoire magique une bande dessinée... Tout aurait pu se passer comme toujours, ayant trouvé de quoi rassasier le besoin de peupler ma solitude... Je me serais assise là sur le vieux canapé pour...  Sauf que ce jour-là, la vieille malle en osier, à coté de laquelle je passais régulièrement sans y prêter attention sembla se mettre en travers de ma route... Cette fois-là, elle m'interpellait. J'étais passée tellement de fois devant cette vieille malle en osier que j'avais fini par ne plus la remarquer. Ce jour-là, elle me frôla et éveilla l'irrépressible envie de l'ouvrir et d’y découvrir, posé au-dessus d'une pile de vêtements, ce magnifique gilet noir extrêmement ajouré : il fut pour moi un déclic. Il m'attendait, me supplia même de venir recouvrir ma peau pour dévoiler mon âme. Demander à ma tante de pouvoir l'emprunter ? Impossible !!! Elle aurait volontiers accepté, là n'est pas la question, mais en le dérobant, il prit une dimension nouvelle. Dès lors, je fus happée dans une spirale infernale.  A commencer par le plaisir mêlé à la peur de voler, oui, l'un ne va pas sans l'autre. La liste serait longue à énumérer de tous mes petits larcins commis ici et là. Toujours de façon impulsive, ne pouvoir refreiner l'envie... Dans les rayons cosmétiques, crayons, mascaras, liner, tubes de rouge, en veux-tu en voilà, tout était bon. Un jour, emportée par mes fièvres, j'ai profité d'être avec ma grand-mère pour en voler plus que de raison. Qui aurait imaginé une fille d'allure si innocente et si sage, accompagnant une vieille dame respectable, se gaver les poches de rimmel et de fards à joues. Je sortais le cœur palpitant à chaque fois, la peur au ventre de me faire alpaguer par un surveillant mais à aucun moment je ne fus inquiétée. Mon invisibilité endurée depuis si longtemps était devenue une arme redoutable. De retour dans ma chambre, je ne pouvais me retenir d'étaler l'ensemble de mon butin sur le lit : autant de pièces alignées sur l'échiquier de mon plaisir. Ensuite ranger le tout dans le sac et le cacher en haut de mon placard.  Voleuse, menteuse, vicieuse... tous ces adjectifs pour me mettre bientôt sur un socle et tenir à bout de bras le flambeau des allumeuses. Ca y est, nous y sommes....Enfin. Elle vient de quitter l'appartement. Ses pas résonnent dans l'escalier. Quelques secondes encore, du haut de la fenêtre, je vois le véhicule partir. Elle ne reviendra pas avant la fin de l'après-midi. Cette fois, j'ai bien veillé à ce qu'elle n'oublie rien. Je file à la porte et ferme la serrure, y maintiens la clef pour ralentir tout retour inopiné, éviter ce qui, la dernière fois, aurait pu devenir un drame. Je vais pouvoir jouer à la poupée; retour dans ma chambre, je monte sur la chaise, retrouve en haut  mon sac puis, avec précaution, le dépose sur le lit.  Voici le moment tant attendu. Religieusement, je sors ma tenue de scène et tous les artifices. Un vertige s'empare de moi... Comment ai-je pu dérober tant de choses sans me faire prendre la main dans le sac par les surveillants? Palettes de couleurs, faux cils longs comme des doigts, tubes divers... on se croirait à Carnaval.  J'imagine revenir à la maison, honteuse, encadrée par deux molosses à l'air sévère, pour une perquisition dans mon poulailler sous les yeux effarés de ma mère tombant des nues de découvrir que sous son toit vivait une poularde affamée.  Des tenues qui n'en sont pas pour une fille de mon âge, ni pour aucune autre qui se respecte; un rayon entier de cosmétiques, des images obscènes et surtout les photos édifiantes de ma nudité offerte dans cette Villa, pratiquant nue ma séance de gymnastique sans avoir à douter sur l'auteur des clichés. Cette envie de colorer mes joues à sa manière, plus naturelle et immédiate en décochant de monumentales gifles devant les surveillants qui, sans le moindre doute, en rêveraient eux-mêmes à moins qu'ils ne se mettent à bander et ne m'obligent à passer l'éponge en....... Mais voilà, la truie est passée entre les mailles du filet et il est grand temps pour elle d'aller couvrir le grand miroir qui fait face à la porte d'entrée, me délectant par avance de l'instant, quand, dans le roulement de tambour de mon ventre tendu, je tendrai la main vers le pan du tissu pour dévoiler la bête à la face du monde. Retour dans mon barnum: ayant à peine franchi le seuil, ma robe est à mes pieds... Me voici nue, prête à grimer, modeler, pâte tendre à tartiner, me pétrir à ma guise.  Emporte-moi le plus loin possible, défais-moi d'elle. Je n’en peux plus de vivre à son crochet. Je sors crayons, tubes et pinceaux... oh ! Si j'avais pu, je serais allée au rayon outillage dérober de larges rouleaux ainsi que des truelles pour dégrader ma façade d'innocence. Je fais virevolter les poudres sur ce visage blafard, force le trait, ne lésine pas sur la matière, écrase plus que de raison les mines sur la mienne, couvre pour mieux révéler ce qui était caché. Inaccoutumée de me mettre sous la lumière, je fais comme je peux, à la manière des autres mais de manière outrageante. J'applique une épaisse couche de fond de teint, trop certainement. Mais trop ne sera jamais assez pour ensevelir l'innocence. Je rehausse généreusement mes joues d'un blush rose bonbon. Ensuite, ce ne fut qu'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, mélangeant allègrement bleu électrique et rose fluo jusqu'au dégoût. J'ose tout, ne souhaite plus me reconnaître: renaître. Je suis si colorée qu'on croirait que je viens de courir un marathon. Et le mascara... ah  le mascara ! Comme si de folles araignées avaient tissé des toiles sur mes yeux.  J'embaume mon visage blafard sous les linceuls d'Eros.   La Louve sort du bois, appâtée par ma chair fraîche, cinq jours à attendre, se morfondre à l'étroit, l'abdomen ankylosé à force de réclamer son dû sans assouvir sa faim. Pas une seule caresse, pas le moindre orgasme... Voici cinq jours que j'épargne clito’ et doigts. J'ai le bassin en vrille, ça me démange. Il faut faire vite maintenant, ma mouflette se morfond depuis trop longtemps au fond de son terrier.  Méthodiquement, je brosse ma chevelure, isole deux grosses mèches de chaque côté que je ceins d'un élastique, offrant ainsi un contraste saisissant à mon visage outragé. J'ai renoncé à rembourrer ce corps sans volumes. Trop complexe de vouloir les cacher. Mon corps n'a plus besoin d'être masqué, lui... Au contraire même, il doit apparaître aussi imparfait qu’il est, la honte doit être palpable, quantifiable, outrancière. Je veux que mes côtes soient à fleur de peau. Traquer mes hontes dans leurs moindres recoins. Cendrillon famélique enguenillée qui bientôt poussera les portes d'un ball-trap pour se faire tirer de son morne quotidien. Je m'exhibe telle que je suis, me défais de ces flétrissures quotidiennes, m'obligeant à calfeutrer mon corps pour ne pas l'exposer aux quolibets.  Sans être tenue par la main, de moi-même, me dirige vers l'étal offrir aux camelots mes arêtes, le saillant de mes hanches, la fermeté de mes citrons, mon chlorotique teint.  Il ne reste plus qu'à vêtir la poupée, afin qu'elle puisse, volatile, arpenter les trottoirs de l'éther. Me voici enfin badigeonnée, fagotée; je jette un dernier regard dans le petit miroir, y vois la gamine me faire un dernier signe de la main. Elle est à quai, je peux m'éloigner sans envie ni besoin de lui répondre maintenant; j'ai mis les voiles sur ma peau, il ne me reste plus qu'à me laisser porter par les vents mauvais.  Chassez le naturel, je reviens au tripot. Nous y sommes presque, maintenant que la messe est sur le point d'être dite. J'enfile difficilement cette culotte bien trop petite pour mes hanches mais suffisante pour épouser mes renflements intimes. J'ai passé du temps, usant de chlore et d'eau oxygénée pour lui donner encore plus de transparence... là où je vais. On ne doit pas me deviner.    J'ai hâte de m'alanguir dans les torrents de lave du miroir, jusqu'à la fonte des grâces. J'approche de mon bureau, extrais de la chemise l'enveloppe au contenu sulfureux. Mes vacances en Espagne, ma coquille d'innocence qui se fend sous les coups de becs de la perversion. La luxure glissant le long de mes cuisses, mon poitrail ouvrant à peine ses paupières.  Tous les souvenirs remontent à la surface, s'entrechoquent, ses yeux posés sur moi, les miens timidement clos de peur que soudain le rêve n'éclate comme une bulle. Et puis les autres images, glanées ça et là, copiées pour certaines, découpées pour d'autres, gravures, photos, tableaux qui n'ont jamais manqué d'atteindre leur but... Activer le roulis de mes doigts sur le bulbe de la félicité. Le souffle court, je franchis le seuil de ma chambre, me dirige vers celle de maman, ouvre le coffret à bijoux, choisis son beau collier de perles. Imaginant qu'il m'a été offert par un vieux bourgeois qui l'autre nuit, enivré par l'envie, a voulu réserver sa place pour être le premier à franchir l'un de mes portillons.  Il tombe de mon cou, finit à l'exact milieu de mon torse. L'heure de me présenter est venue, d'un pas solennel, j'avance; que balancent mes fesses, tanguent mes hanches, j'entre dans l'arène des putes. Mes yeux mi-clos et ma bouche entre-ouverte, je me dirige vers cette maison ouverte. Vingt-sept enjambées pour arriver jusqu'au meuble à chaussures, en extrais les trop hautes aiguilles de maman dans lesquelles m'escarper, jusqu'au vertige de la chute de mes reins. Dos collé à la porte d'entrée, je fais face au grand miroir, prête à retirer l'hymen immaculé qui le voile. Je me baisse  doucement, dépose au sol les images, les plus précieuses sur le meuble à chaussures. Je les regarde passant de l'une à l'autre comme on changerait de cavalier dans un quadrille enfiévré, mes yeux dansants virevoltent, enivrée je chavire déjà. Trois pas en avant, l'équilibre est précaire, il me tarde de sombrer corps et âme. Je tends ma main sur le pan du tissu, d'un coup sec tire la grande voile et retourne sans regarder vers la passerelle pour pouvoir me jeter. ‌Le miroir est là qui me tend les yeux, je ne cède pas à ses avances, encore me tendre, me liquéfier, plonger. Sentir la suppliciée, les orteils attirés par le vide, prête au moindre souffle à basculer. Alors je regarde les images, les fais tournoyer, mélange acteurs et décors dans un même tableau, agglomère les scènes... Me fixe quelques secondes puis replonge de nouveau vers...  J'aime ces moments-là, lorsqu'avec furie les hormones tambourinent des quatre fers à la porte, sachant que bientôt de l'écurie sera lâchée la jument.  Je me suis souvent imaginée, dépenaillée devant le chevalet d'un Balthus ou d’un Degas, dans une arrière salle de l'Opéra, face un parterre de bourgeois venus admirer les balbutiements de mon corps. Mais aujourd'hui je me destine à une ambiance plus particulière. Aujourd'hui,........on disait...... que j'allais au bar. Tu sais, celui de l'impasse qui longe le quai.  Là où déambulent dans la brume les filles de mauvaises vie, on les entend tels des fantômes faisant résonner les aiguilles de leurs talons sur les pavés glissants. Ce vieux troquet aux vitres bien moins sales que les âmes damnées qui le fréquentent et n'ouvre qu'à la nuit tombée. Je suis tenaillée par la peur d'en pousser la porte mais l'envie de venir me griller les ailes sous les projecteurs est bien trop forte. J'entends le piano enroué, les verres qui cognent sur des tables crasseuses, les cris d'ivresses. Ne reste plus qu'à trouver l'inconscience de pousser cette porte et apparaître dans l'encadrement. Rester figée de terreur attendant qu'une main me tire vers l'intérieur et... qu'il en soit fini de moi. Respirer fort, prête à briser le carcan de mes paupières, voir l'infâme qui me ronge la moelle. Fini de jouer à cache-cache, il est temps que ma chatte dévore la souris. Remonter au plus haut cette jupe trop courte afin que les regards se ruent et pillent ce que j'ai de précieux. Enfin je la vois, poupée chiffon et de chair, incandescente fille, mon dieu qu'ai-je fais de moi !!!!!!!! Déjà j'entends leurs commentaires graveleux, les insultes qui fusent le long de mes cuisses, leurs yeux gorgés de morves, leurs mains pleines de graisse et de doigts. Comment une fille si jeune ose-t-elle s'échouer ici-bas ? Pour me donner contenance, jouer les grandes, je saisis alors une cigarette, la porte à mes lèvres que doucement j’insère entre mes ourlets roses pour l'humecter de mes humeurs intimes. Puis avec le filtre, je joue à la surface de mes mamelons afin qu'ils durcissent.  Ma culotte moulante et cristalline, révèle plus que ne masque le dodu de mon ventre, poussin de femme aux flancs sinueux aux cuisses trop fines, n'ayant pas de duvet, on voit parfaitement mes deux ourlets et le pli discret, juste une estafilade. J'ai envie de moi, d'essuyer la semelle de mes doigts enduite de vermine sur le paillasson de mes illusions perdues.  Mon dos glisse doucement le long de la porte, une main presse mon citron de sein gorgé de sang tandis que l'autre est déjà en branle. Je m'imagine ingénue gamine passant sur les genoux de tous, me laissant palpée. Tous ces vieux obligés de noyer la honte de tripoter une enfant sous des torrents d'insultes. Trainée, catin, petite pouffiasse, roulure de bas étage, tu devrais avoir honte d'exciter ainsi des vieux à l'agonie devant ton corps de pucelle La culotte tombe devenue inutile encombrante et la cigarette maintenant est au centre de ma fente comme un point d'exclamation, il serait inutile et vain de vouloir l'allumer tant le papier s'imbibe. Je tourne sur moi même, dévoile mon cul à l'assemblée plénière, tout le monde doit savoir de quoi je retourne et puisse apprécier la marchandise. Ma langue trop courte pourlèche mes babines, ils ne tiennent plus, sifflent, hurlent maintenant, me veulent, désirent palper la marchandise, que toute la surface de ma peau ne m'appartienne plus. Je saisis une cigarette, plutôt que l'offrir à la flamme d'un briquet je la porte à celle de mon corps et joue avec, le bout orange glisse sur mes mamelons jusqu'à ce que durcissent et bandent mes tétines, je les vois tous, langues au sol comme des tapis offerts, pour que je me déhanche et vienne me noyer au fond de leurs glottes. Objet, chose, bibelot, catin peu importe comment ils m'appellent pourvu que je n’aie plus d'humanité qu'un lointain souvenir.  La cigarette maintenant est au centre de ma fente, il serait inutile et vain de vouloir l'allumer tant le papier s'imbibe. Regardez messieurs les graveleux comment je tends mon ventre, matez-moi au sol maintenant et admirez mes fesses !!! Plus ? Que je les écarte pour qu'apparaissent mon néant dans lequel vous viendrez vous perdre. Oui matez, mettez vous en appétit avec mes amuses gueules. Entendez vous le crissement de ma poitrine sur le carrelage froid qui dérape sans cesse, et mon visage qui ne cesse de faire la moue de tête à queue. Je me glisse deux doigts entre mes bourrelets envie de me lécher et de les tendre en l'air. Ma liqueur en bouche m'envire soudain. Certains sortent leurs bites et bavent déjà à l'idée de me déflorer. De ma bouche d'arômes tous les chemins entre mes cuisses l'hymen. Qui sera le premier à me désosser, battez vous messieurs, ruez vous sur moi pour que le mâle dominant emporte la mise et ne laisse que des quartiers encore chauds et sanglant au reste de la meute. Je suis dos à la porte d'entrée, cuisses largement ouverte face à l'assemblée, fouraillant ce qui reste de ma vertu avec mes petits doigts.  Je vais bientôt me perdre, noyée par les orgasmes si longtemps retenus. Il me tarde de jouir, vite, fort, haut et de suite remettre des doigts pleins mon assiette pour de nouveau grimper. Jouir comme une boulimique, quitte à tout vomir pour de nouveau me mettre la gueule dans le frigo, sans prendre soin d'en fermer la porte, remettre le couvert aussitôt. Alors que toute tremblante au porte de la jouissance, sourde de trop me masturber, je suis surprise par deux coups brefs et un long. C'est ainsi que sonne mon ours mal léchant de père, qui n'ayant plus les clés, passe parfois prendre des affaires restantes profitant de l'absence de ma mère.  La peur soudain m'étreint mais s'y mêle l'orgasme à portée de mes doigts, je n'en puis plus, je m'abandonne, excitée comme rarement de le savoir juste derrière la porte, prêt à me surprendre la main dans mon sac. Je frotte, je lustre mon starter, devient écarlate, je vais exploser dans un torrent de pisse et me répandre. Peu importe maintenant ce qu'il adviendra, même si ma source traverse le pas et enduit ses semelles.  Je jouis en me mordant les lèvres jusqu'au sang, une première fois puis la honte me pousse à couvrir cet orgasme d'un second. Je suis allongée maintenant, totalement désarticulée, pantelante. Il sonne de nouveau, insiste encore mais rien n'y fait, mon égoïsme ne cédera pas,. Je m'en fiche papa que tu veuilles rentrer m'entends tu, je m'en branle, j'ai d'autres chattes à fouetter. ........... Entends le grondement sourd de ta putain de fille. Las, il est parti pendant que je retrouve mes esprits, me relève et vois dans le miroir un visage méconnaissable, dégoulinante de fard et rimmel. Je ressemble à une pute passée dans une essoreuse à salade. Vite,  nettoyer, doucher, des aiguilles de jet tièdes dirigées vers le bas, encore une fois, j'ai dû faire trémousser mon bassin, pour éteindre le brasier de ma honte. A-t-il entendu glissements et gémissements, mes odeurs femelles sont elles restées cloitrées derrière la porte ou alors volatiles sont parvenues à ses narines aguerries ? Après avoir fait le tour de l'appartement pour vérifier qu'il ne reste aucune trace de l'ouragan, je me suis affalée dans mon lit, un livre de cours sagement posé à mes cotés, pour de nouveau mentir sur qui je suis vraiment.
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Par : le 16/11/24
‌ ....Après tout ce que j'ai subi, je me réveille les orifices sentant le pâté chaud, je dégouline de partout, dans ma vie de chienne, rarement on m'aura autant menée à eux. J'ai perdu des griffes sur les sols, dans les draps où l'on m'a conduite. Des relents de sperme ne cesse de tourmenter ma gueule, il va me falloir beaucoup de temps pour effacer toute trace de leurs assauts incessants. Je sors de ma tanière, les yeux hagards, il fait déjà chaud ce matin, je suis moitié nue dans la rue déserte et j'erre sans savoir où aller. Il n'est plus là, sans doute écœuré par ma déchéance et ma stupidité. Ces derniers mots me voyant ainsi vautrée en levrette à me faire buriner par des clebs ? Hahaha en disent long sur l'image qu'il a de moi. Erodess lui semble en retrait, ravi de me voir enfin là où ma pitance de corps parait en harmonie. Elle ? Je ne sais pas non plus mais mon instinct animal me dit que sa présence est proche. J'avance les hanches brisées, les muscles tendus, mon cul ressemble à une part de flan défoncé par des doigts gourmands, ma chatte doit faire pitié à voir, je n'ose la regarder encore moins la toucher tellement elle me fait mal, j'ai des rots de foutre qui donnent à mon haleine une puanteur fétide. Je ruissèle de partout, des poils de chiens collés comme des plumes sur ma peau griffées jusqu'au sang . Un volet qui soudain se ferme sur le spectacle que j'offre aux riverains, personne ne viendra à mon secours, inutile désormais d'attendre de l'aide. Je n'ai d'humaine que l'enveloppe froissée, le rimmel de mes yeux doit être noyé dans le carmin de ma bouche. Péniblement j'avance et préfère m'enfoncer dans le dédale des ruelles glauques, peut être là, trouverais je un clochard qui me prendra sous son aile et exposera sa pauvre bête pour apitoyer et gagner quelques argent.    Mais j'entends du bruit au loin, distingue une forme allongée au sol..... ‌Péniblement j'avance, je me dois de retrouver ton odeur, ta chaleur protectrice, ton arrogance. Même si tes crocs, il y a quelques heures encore à peine étaient plantés dans mon échine. Mais ensemble, lovées l'une contre l'autre tout devient moins pénible, plus acceptable, évident même. ne m'épargnent plus désormais. L'une de mes pattes traine au sol, encore quelque mètres avant de la retrouver et me lover contre elle. Ensemble tout devient moins difficile, plus acceptable, évident presque. Encore quelques mètres à parcourir pour m'affaler près de toi déjà au sol. Mais soudain, je titube, ma tête bourdonne dans l'odeur crasse des déchets de la rue, mes pas se désordonnent, l'une de mes pattes enflée, ne veut plus me suivre. J'entends des gloussements provenant de nul part, suis prise de hauts le cœur. Mon ventre grouille et mon estomac sonne l'angoisse comme si un serpent vorace était en train de me dévorer de l'intérieur.  Mes jambes fléchissent, me voilà à genoux une main tendue vers toi, cherchant secours mais tu ne bouges pas, informe figure sous une cape de cuir noir.  Crier, il me faut trouver la force de le faire, implorer ton regard, peu m'importe tes gifles pourvu que j'existe. Ma poitrine cogne à tout rompre, ma panse ballonne, alors que j'ouvre la gueule, la nausée s'empare de moi et de partout je me vide comme un fruit trop mûr que l'on presse. Par le bas, par le haut mes entrailles se libèrent, des jets incessants et puissants de sperme canins se répandent sur le pavé. La meute de hots-dogs enfournés il y a peu, fuit comme prise de panique, du chenil de mon corps. Lèves toi, je t'en supplie,  Je ne parviens à calmer les spasmes , je vais m'étouffer dans ce coulis âcre et puant, par les narines, ma vulve purpurine des jets incessants se répandent sur les pavés. Viens vers moi, quitte à te trainer et tendre sa griffe acérée vers le ventre de ta proie pour que cesse le martyr.  Les images s'entrechoquent, ma tête devient lourde, les pavés se mettent à danser, les murs de la ruelles se tordent et se rapprochent, je ne parviens à retenir mon crâne qui soudain frappe le sol....... Encore étourdie lentement je me redresse. Autour de moi tout est devenu sombre, silencieux, plus étroit encore. Silence épais, comme si la ville retenait son souffle. Une inquiétude sourde mêlée à la nausée encore vivace le tord l'estomac. Je m'agrippe au mur le plus proche, constate que je ne porte plus ces vêtements souillés roulés en boule à quelques mètres de là. Qui m'a affublée d'une telle tenue, ceint mon collier autour du cou. Aussitôt l'instinct guide mes yeux vers elle mais en vain, son  corps a disparu, enfuie ou enlevée. J'avance là même où j'avais cru distinguer la forme de son corps. Etait ce un rêve ? Chaque pas me coûte, je combats l'angoisse qui m'étreint. Je scrute alentours, lève le nez pour renifler l'air, dresse l'oreille à la recherche d'un indice, d'une piste à suivre pour la retrouver.  Rien, pas même le souffle du vent qui lui aussi semble s'être enfuit. Alors, j'avance, même bandée ma jambe me torture, je prends soin que la plante nue de mes pieds ne glissent sur les pavés humides posés en désordre. Les murs sont couverts de graffitis obscènes et d'affiches déchirées, la ruelle semble chuchoter des secrets oubliés. le bouillard s'épaissit à mesure que je progresse mais guidée par je ne sais quel instinct c'est vers lui que je m'enfonce. Quelle heure est il ? Depuis combien de temps j'erre ainsi, l'âme vide dans ce dédale sordide ? J'entends alors des bruits de verre que l'on brise, des rires, oui je distingue au loin une présence humaine enfin. Mais impossible de trouver le chemin qui m'y mène dans ce labyrinthe de pierre. Je chauffe, je chauffe et soudain refroidis pour que mon corps soit transi de froid et se fige. Lève l'oreille, tourne ma tête en tout sens, les voici de nouveau qui heurtent mes tympans, à droite oui à droite, c'est par là, j'en suis certaine maintenant, il me faut accélérer le pas, tant pis si la morsure se rappelle à mon mollet. La douleur donne du sens à mon existence et à ma quête, j'ai mal donc je suis.  A gauche, maintenant à gauche toute, vite, plus vite encore. Les murs semblent m'observer, se jouer de moi mais je ne puis abandonner tant que la vie me secoue. Je n'en finis pas d'explorer ce boyau de briques et de béton qui de plus en plus se met à suinter comme sueur d'un corps.  L'espoir jaillit, là bas, une lueur danse et me tend sa main. La mélodie envoûtante de ce rire gonfle mes voiles je marche plus vite que de raison quand soudain mon pied bute sur un objet au sol et je m'affale de nouveau. Mon visage est attisé par un fumet familier. En aveugle, je passe ma main autour de moi, cherchant désespérément une trace d'espoir dans cette oppressante obscurité lorsque mes doigts endoloris par le froid rencontrent quelque chose de doux et léger. Je fronce les sourcils, dans un geste hésitant tire l'objet vers moi et le porte à mes narines. Une culotte de satin qui pourrait être délicate sans cette odeur de feta.  Un rire assassin à cet instant précis semble défier ma raison. Plus proche cette fois, la culotte encore à portée de mon nez, je me redresse et avance d'un pas déterminé..... J'entends des bruits inquiétants derrière. J'avance, obstinément, aveuglément j'avance. Chaque pas est un défi, la ruelle aux dents inégalement chaussées semble m'avaler et précipite mes chutes. Mais toujours je me relève, mue par les effluves de son corps qui susurrent à mes narines une lente litanie, " avance, reviens moi, avance ". Une douleur fulgurante me prend soudain aux seins, comme si une griffe invisible m'atteignait, instinctivement mes mains se posent sur ma poitrine. Plus de lumière, plus de rires, perdue de nouveau, à tâtons j'avance prête à m'affaler encore.  Mes fesses cette fois sont assaillies, des pattes acérées semblent surgir du néant. Ne pas céder à la panique. Je sers les poings, j'avance, presque à regretter que son rire glaçant ne déchire mes tympans. Tourne la tête, jette un coups d'œil par dessus mon épaule, distingue une forme floue, mon allure comme mon cœur battent le pavé. L'instinct me dit de fuir, lorsque du bas au sommet de mes cuisses, des pointes labourent ma chair. Je n'ai plus de refuge que le satin humide de mes larmes, j'avance. Au coin de la rue un réverbère scintille faiblement. Vers lui zigzagante de douleur, je traine ma viande blessée. A mesure de mes pas, la lueur me réchauffe la chair. Les pavés sont plus denses, presque lisses et secs sous mes pas. J'aspire des larges bouffées d'air, tente de me rassurer, m'arrête quelques instants posant la main sur les briques. Des graffitis de nouveau, des affiches déchiquetées.  J'entends sa voix !!!!!! Oui c'est elle, même ténue et sourde comme au fond de moi, je la reconnais, j'étreins l'étoffe sur mon nez, allonge le pas. Les graffitis deviennent plus obscènes, il est là lui aussi, nul doute. Derrière moi tout semble calme, trop même. Les affiches deviennent plus lisibles, des cuisses, des seins des....... Oh mon dieu, NON !!!!! Une boule d'angoisse me saisit le ventre, offerte, étalée, exhibée aux yeux de tous, autant de coups de poignard dans mon intégrité. Honte et colère montent en moi, comment a t il pu oser l'innommable ? Dans un élan de rage, je fais tomber l'étoffe, n'ai de cesse de planter mes mains dans le crépis pour arracher des pans entiers de mon visage, de mes fesses et mes seins quitte à saigner et perdre mes ongles. Dans ma fureur, je n'avais pas remarqué que des tubes de peintures jonchaient le sol, mes pieds nus les écrasent éclaboussant les pavés de couleurs vives. Chaque pas les brisant résonne dans l'air silencieux. C'est un chaos de couleurs qui se forme autour de moi, un panneau de peinture mêlé à mon propre sang de blessures invisibles, créant un tableau où le grotesque vient lécher le sublime. Je voudrais hurler mais aucun son ne parvient à sortir de ma bouche.  Des pans entiers de nudités indécentes me font face, de gauche ou de droite les murs sont couverts de mes frasques. Je transpire, pleure, violence et haine me liquéfient. Soudain, mon cœur s'arrête, je me fige. Une meute m'encercle, silencieuse, regards menaçants, prête à me rappeler d'où je me suis enfuie, qu'il n'est plus question de lui échapper. Ils avancent, referment le cercle, se mettent à grogner, le plus gros de tous découvre ses crocs et me fixe, lit dans mon âme, semble me dire. "Affronte tes peurs Alice, ne fuies pas ce qui t'attend Je saisie l'étoffe à mes pieds comme on prendrait une croix avant le sacrifice, lève les yeux au ciel et suis prise d'une soudaine et nerveuse envie d'uriner. Je sens un frisson glacial parcourir mes jambes paralysées, ma peur est telle qu'à mes pieds une flaque d'urine jonche le sol. Je ne puis détacher mon regard de la mare, puis c'est le choc, dans les ondulations de la pisse apparaissent ses traits distordus. Ses yeux sombres me transpercent et me glacent le sang.  D'une voix à peine audible, comme un souffle à travers la brume.... "Pourquoi es tu effrayée Sister ? Ses mots résonnent en moi , je n'ai plus de souffle, suis muette, angoisse et soulagement baignent sous la plante de mes pieds. Sa voix devient sombre. " Pourquoi m'as tu oubliée ? Ouvre ton cœur Alice, tu ne pourras plus me voir dans ce monde. Je suis piégée dans ce monde entre les mondes.  Tu en as mis du temps à comprendre comment me retrouver. Affronte ce que tu as refoulé depuis toujours, la vérité est là, à tes pieds, dans cette flaque.  Tu sembles étonnée Sister, déboussolée par le nouvel ordre des choses.  Combien de fois devrais je le répéter avant que tu comprennes,  tu prends trop les choses à cœur. Regarde moi, il y a quelques années en arrière, tu m'avais abandonnée, me laissant sans la moindre nouvelle, errante dans les couloirs à ta recherche.  Tu croyais me posséder et voilà que ta créature te dévore de l'intérieur. Tu as voulu jouer, tu as perdu. J'espère que tu auras la vessie plus pleine que la mémoire car désormais,  si tu veux m'entendre et me revoir, il te faudra m'expulser OR de toi. Maintenant pour m'aimer, si tu m'aimes vraiment, il te faudra réfléchir. Attention cependant  car à mesure du temps qui passe, le flot de peur qui coulera de tes entrailles va rétrécir, petit à petit et disparaitra mon reflet. Ne gâches surtout pas tes cartouches ma jolie. "  Soudain elle explosa d'un rire démoniaque, la meute alimentée par sa sinistre énergie l'accompagna de féroces grognements, le plus gros des molosses, leva la gueule au ciel ajoutant ses hurlements à l'effrayante symphonie. Je ne pouvais détacher mes yeux de la beauté de sa chevelure brune flottant à la surface de mon urine, même grimaçante, sa bouche ne parvenait à chasser les flamboyants souvenirs. Je serrais les poings, blessée par ses mots décochés comme des flèches crevant la panse de mon passé. J'explosais soudain d'un cri déchirant, voulu la frapper et alors se produisit l'incroyable sous mes pupilles exorbitées. Elle s'agita anormalement, je pouvais lire l'anxiété monter à la surface de ses yeux, ses épaules se déhanchèrent, puis ses bras s'agitèrent en tous sens et elle se décocha une violente gifle qui fit trembler son visage de stupeur. Plus de rire mais une vague d'horreur à l'assaut de ses joues. Aussitôt les grognements cessèrent, un silence de mort qui fut briser par une seconde salve. Le visage pivoine elle tenta de crier mais sa bouche déformée par une troisième claque n'en eut pas le temps. Ses yeux terrorisés se plantèrent dans les miens pour me tendre la main, mais impuissante je ne pouvais qu'observer cette tempête intérieure sans lui porter secours. La sauver, il me fallait la sauver, briser cette chaine infernale. Tandis que son visage valsait en tous sens, j'ai levé ma gorge vers le ciel pour déchirer la nuit d'un feulement et que cesse son martyr. De rage, je frappais du talon la mare, éclaboussant la meute qui recula comme un seul et même corps.  Les gouttelettes jaunâtres volèrent en tous sens, murs, pavés, chiens. Mes pieds maculés ne sentirent soudain plus le moelleux de son visage, ne restait qu'un ovale, celui de sa bouche, apaisée, souriante, maléfique. " Bébé, je t'avais prévenue, ne gâche pas tes cartouches" Puis les grognements reprennent, il apparait majestueux, sortant de nul part, au bout de sa main une éponge, qu'il tend à mes pieds,  absorbe sa bouche et l'emporte tel Charon de l'autre coté du Styx. Et mon effroi soudain, ma bêtise dévêtue, j'ai causé sa perte !!!! Elle est là, partout mais morcelée comme les éclats brisés d'un miroir liquéfié. Chaque goutte, il me faut chaque goutte laper, ne pas la perdre, mêler sa peau à ma liqueur pour que de nouveau elle me brûle les entrailles, ne cesse de me ronger. Dans une quête frénétique, me voilà à genoux léchant les pavés, les chiens même, tout ce qui brille est or. J'en arrive à lécher les murs, ma langue éponge ma poitrine qui scintille sur les affiches, arpente mon corps longe mes cuisses pourlèche ma fente maculée. Mes pieds, oui, il en reste sous mes talons, je ne puis épargner la moindre goutte,  également, il me faut aussi les nettoyer, me voilà assise, cul nu sur le pavé, désarticulant mon corps pour atteindre sans succès ma plante. Mais je vois alors, horrifiée les regards sombres des chiens convoitant leur friandise indécemment offerte.  D'un même élan, d'un même corps tous se jettent sur moi....... La tête groggy, je me réveille, ruisselle de partout, muscles douloureux, je ne sais ce qu'il m'arrive, me lève, regarde alentour, la ruelle est silencieuse, étrangement morte, maintiens l'équilibre de mon corps en m'appuyant au  mur et j'avance ......  in inferno in aeternum fin   
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Par : le 14/11/24
Rien n’est facile pour un dominant qui prévoit des scénarii à réaliser lors des séances avec son soumis. L’information au niveau des accessoires et des consommables utilisés est primordiale, d’autant que le soumis, par contrat tacite, lui abandonne toute son existence dans une totale confiance. Ce fut mon cas : Il y a bien longtemps j’aimais les jeux de cire.  j’en garde un bon souvenir et désire vous partager mon expérience ainsi que les mises en garde.   Un  des nombreux jeux du BDSM consiste à faire couler de la cire fondue sur la peau du soumis, ce qui, s’il n’est pas pratiqué correctement, pourrait entrainer des dommages graves et irréversibles. La cire sera donc de bonne qualité. Le soja fond à environ 54° Celsius. La cire au soja, généralement très molle est  idéale pour les débutants car elle refroidit et durcit au contact de la peau et est le moins susceptible de provoquer des irritations. Le bémol, selon les soumis qui y font appel, est que le  nettoyage est un peu difficile. La cire d’abeille fond à environ 63 ° C (145 ° F) A moins d’être expérimenté, ces bougies sont à éviter pour jouer à la cire. C’est le type de bougies chauffe-plat. Les points de fusion indiqués ne concernent que des cires pures. Au moment où des additifs sont ajoutés, la température du point de fusion augmente. On évitera donc les bougies teintées, parfumées ou métalliques. Suivez la règle SSSC Cela signifie Sûr, Sain, Sobre et Consensuel. Ni le Dominant, ni le soumis ne peuvent être sous l’emprise de drogues ou d’alcool. C’est une règle qui  vaut pour n’importe quelle séance de BDSM. Le dominant doit constamment être à l’écoute des sensations de son soumis, et le seuil de la douleur ne peut être augmenté chez le soumis. Les cinq  sens doivent être constamment en éveil aussi bien chez le dominant que chez le soumis. AVANT DE COMMENCER Tester la cire Tester la tolérance à la douleur lors de chaque type de séance, c’est l’ABC du BDSM. Un soumis qui résiste à la douleur du fouet ne résistera peut-être pas à celle de la cire. La tolérance à la chaleur est une chose très personnelle. C’est ainsi que le dominant testera toujours  la bougie à l’intérieur de son  poignet avant de jouer (oui, si c’est trop chaud pour lui,  il ne devra pas le faire sur son soumis). Ensuite, le dominant teste sur le poignet du soumis. A quelle distance ?   Le dominant ne doit jamais verser de la cire sur la peau, mais l’ égoutter  à une distance suffisante de la peau de son soumis, en fonction de la partie du corps ciblée. Les testicules sont plus sensibles que le bras.  Pendant le laps de temps de l’écoulement entre la bougie et la cible, elle refroidira déjà.  Le “goutte à goutte “ doit être varié quitte à revenir en arrière et jouez à relier les points. Le dominant doit garder à l’esprit que plus la distance à partir de laquelle vous l’égouttez est grande, plus le risque d’éclaboussure est grand. Pour cette raison, le dominant évitera l proximité du visage, même si les yeux du soumis sont bandés. Le dominant joue avec les sensations qu’il transmet à son soumis Le jeu de cire donnera déjà au soumis, entièrement nu et à la merci de son dominant une émotion et une excitation dont l’érection est la partie visible. Le dominant prendra soin de son soumis en embrassant ou caressant son corps pendant la séance, en le chatouillant avec des plumes ou de la fourrure, en utilisant des vibromasseurs ou autres jouets sexuels, en fouettant la cire ou en y incorporant des glaçons pour une sensation chaud/froid, en tenant sa main sur la cire fraiche pendant qu’elle  refroidit. Le toucher crée de l’intimité. Les dominants les plus expérimentés prendront un couteau à beurre pour racler la cire. Après l’effort, le réconfort. Après chaque jeu BDSM, le dominant sait qu’il y a obligatoirement un suivi. Bisous, câlins, eau, réconfort et câlins encore. Lors des jeux de cire, le dominant ajoutera de la crème hydratante à l’aloès ou de la crème solaire avec un léger massage sur la peau.
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Par : le 14/11/24
Pour écarter le risque de cancer Selon une étude établie sur dix-huit années, nous devons impérativement éjaculer plusieurs fois par semaine si nous n’avons pas envie de contracter un cancer de la prostate. Et au diable les conceptions philosophiques ou religieuses qui démentent cette affirmation. L’éjaculation permet de « rincer » la prostate de toutes les substances chimiques cancérigènes qui s’y trouvent.L’étude montre aussi que, plus nous avançons en âge et moins nous sommes nombreux à éjaculer régulièrement ; pourtant c’est bon pour la santé. Ejaculer, c’est dire OUI à la vie. Plus on s’éclate sexuellement et plus elle nous semble belle. Comme nous n’avons pas nécessairement le partenaire à disposition à chaque occasion, il est indispensable d’éjaculer et de jouir seul chaque fois qu’on en a la possibilité. A défaut, ce qui pourrait compenser, c’est la pratique d’un sport régulier. Pour améliorer la qualité des spermatozoïdes Plus nous éjaculons régulièrement, plus nous améliorons la qualité de nos spermatozoïdes puisqu’en éjaculant, nous évitons que les spermatozoïdes s’altèrent dans notre organisme. Ce faisant, nous avons moins de spermatozoïdes, mais ils sont de meilleure qualité et en meilleure forme.En BDSM, nombreux sont les dominants qui prônent l’abstinence de leur soumis. L’abstinence, dans un jeu érotique, est bénéfique. Toutefois, c’est au dominant de gérer. La permission peut être accordée au soumis d’éjaculer, ou de se laisser masturber à titre de “récompense“. Il pourrait tout aussi bien envisager la masturbation ou la fellation entre deux soumis. Je suis très sérieux en disant que les personnes de mon âge, dans mon entourage, sont très nombreuses à avoir contracté un cancer. Evidemment, bien souvent, elles ne pratiquent aucun sport. Pour maintenir le moral au top niveau. On sait depuis des lustres que le “lâcher prise“ évacue le stress. C’est donc bénéfique essentiellement pour le soumis. Par ailleurs, en se masturbant, le cerveau libère de la dopamine (qui favorisent la sensation de bien-être) et des endorphines ( qui diminuent la douleur et le stress). Conclusion : pratiquons le BDSM et le SPORT L’un ne va pas sans l’autre. De plus en plus de scientifiques s’accordent à dire que le BDSM est bon pour la santé, et les organismes de santé ne cessent de répéter qu’il faut bouger et pratiquer un sport pour rester en bonne santé .Et tant pis pour les modes de pensées hérités des générations dépassées. Il faut s’en départir. C’est vital pour qui désire vivre heureux.
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Par : le 14/11/24
Briser le Mythe du « Safe Word » Dans l'antre sombre et envoûtant du BDSM, le « safe word » est souvent élevé au rang de saint Graal , le mot magique censé offrir un bouclier impénétrable contre la douleur et le non-consensuel. Mais, soyons réalistes, cette illusion de sécurité peut être aussi fragile qu'une corde de bondage trop tendue. Ce n'est pas juste un mot ; c'est une promesse – parfois brisée, sovent ignorée, et bien trop fréquemment mise en avant comme une solution miracle à des dynamiques de pouvoir bien plus complexes. À l'heure où le désir de repousser les limites rivalise avec celui de se sentir en sécurité, il est temps de lever le voile sur les véritables enjeux du « safe word » et de questionner sa toute-puissance. Es-tu prêt à explorer le côté obscur de cette pratique ? attache ta ceinture, parce qu'ici, rien n'est tabou. La Psyché des Aventuriers de l'Extrême Dans le royaume interdit du BDSM, où la douleur et le plaisir dansent ensemble dans une étreinte électrisante, la frontière entre la sécurité et le danger est une ligne ténue, souvent floue , parfois volontairement effacée. Pourquoi certains d'entre nous sont-ils attirés par cet abîme où le contrôle et l'abandon se mêlent ? La réponse réside dans les recoins les plus sombres et intimes de notre psyché. Pour ceux qui osent s'aventurer au-delà des limites conventionnelles, le « safe word » n'est pas une sécurité, mais un défi à la hauteur de leurs désirs les plus enfouis. C'est l'appel du vide, le besoin irrépressible de ressentir chaque nuance de pouvoir et de soumission. Ces âmes audacieuses ne cherchent pas juste à être touchées ; elles veulent être transcendées, déchirées de leur zone de confort et jetées dans le tourbillon de la sensation pure et débridée. Dans cet espace, les motivations ne sont pas celles du commun des mortels. Ici , le controle absolu ou l'absndon total ne sont pas simplement des options ; ce sont des nécessités vitales. La soumission n'est pas une faiblesse, mais une force. La domination n'est pas une simple maîtrise, mais une compréhension approfondie des besoins de l'autre. Et dans cette danse délicate, le « safe word » peut devenir une limite qu'ils choisissent de franchir. Est-ce une témérité insensée ou une recherche profonde d'identité ? Peut-être un peu des deux. Ce qui est sûr, c'est que dans le feu de cette quête de soi, le « safe word » n'est qu'un fil de sécurité que certains choisissent consciemment d'ignorer, car c'est seulement en repoussant ces frontières qu'ils touchent du doigt la véritable essence de leur désir. Quand le « Safe Word » est Ignoré Dans l'univers BDSM, le « safe word » est censé être la corde de rappel dans une escalade périlleuse. Pourtant, que se passe-t-il quand ce filet de sécurité se brise, ou pire, est délibérément ignoré ? Le théâtre BDSM est un lieu où le pouvoir et la vulnérabilité s'entremêlent , mais parfois, la pièce prend un tour inattendu et effrayant. Imagine une scène où le jeu commence comme une danse bien chorégraphiée. Les participants se sont entendus sur un scénario, des limites claires ont été établies, et le « safe word » a été échangé comme une clé de confiance. Mais à mesure que l'intensité monte, les lignes se brouillent. Le dominant, peut-être enivré par l'autorité accordée, ou poussé par une quête inextinguible d'authenticité émotionnelle, choisit de fermer les oreilles à ce mot de sécurité. Pour le soumis, la panique s'insinue comme un poison lent. L'esprit hurle pour retrouver le contrôle, mais le corps est déjà captif du moment, de l'extase et de la terreur confondues. Ce n'est pas seulement une trahison de confiance ; c'est une immersion brutale dans un cauchemar éveillé. La rupture est palpable, l'espace sécuritaire s'est transformé en un champ de bataille émotionnel où les armes sont la peur, la confusion, et un étrange frisson de plaisir déviant. Pourquoi ce risque est-il pris ? Parce que, dans cet univers de masques et de vérités crues, certains cherchent à tout prix cette poussée d'adrénaline ultime, à défier le confort trompeur du « safe word » et à s'abandonner pleinement à la mer impétueuse de leurs désirs. Cela soulève une question obsédante : le jeu de pouvoir en vaut-il la peine, lorsque le mot censé vous libérer est celui qui pourrait vous enchaîner ? Dans ces moments, le « safe word » devient un écho vide dans une pièce où la domination et la soumission ont transcendé le consensuel, et où le danger et la vulnérabilité s'entremêlent dans une danse dangereusement séduisante. La Foi Aveugle en un Mot Dans les donjons où règnent fouets et chaînes, le « safe word » est souvent perçu comme le dernier bastion de sécurité, le gardien inébranlable entre plaisir et traumatisme. Mais accorder une confiance aveugle à ce simple mot peut être un jeu dangereux, voire fatal, lorsqu'on plonge tête baissée dans l'abîme du BDSM. Considérons ceux qui s'abandonnent à cette pratique avec la conviction que ce mot leur permettra de reprendre le contrôle à tout moment. Le piège ici est subtil : il repose sur l'illusion que le « safe word » suffira à briser l'enchantement d'une scène qui tourne mal. Cependant, comme une ancre qui ne tient pas face à la tempête, la foi en ce mot unique peut être naïve. Les récits abondent de sessions où le « safe word » a été crié mais n'a jamais été entendu, étouffé par la cacophonie des sensations ou, pire, volontairement ignoré. Ces témoignages révèlent un paradoxe cruel : en s'abandonnant à la sécurité promise par un seul mot, certains oublient qu'il doit être prononcé, compris, et respecté pour avoir un effet réel. La réalité est que la puissance du « safe word » dépend autant de la volonté de l'entendre que de celle de le dire. Derrière cette confiance mal placée, se cache souvent un besoin désespéré de croire en la bonté et la compréhension inconditionnelle du partenaire dominant. Pourtant, comme toute chose humaine, cette confiance est faillible. Les participants aux jeux BDSM doivent constamment négocier entre leur désir ardent de s'abandonner totalement et la nécessité de garder une part de vigilance. Ainsi, dans l'ombre des donjons et des chambres feutrées, il est vital de reconnaître que la foi aveugle en un « safe word » peut mener à des désastres silencieux. Avant de l'invoquer comme un bouclier imparable, il est crucial de bâtir une confiance bien plus profonde et authentique, où la communication dépasse la simple invocation d'un mot, et devient un véritable dialogue de confiance et de respect mutuels. Réflexion Sans Fin Alors que les ombres du BDSM continuent de fasciner et de séduire, le mythe du « safe word » comme rempart infaillible mérite d'être reconsidéré. Dans cet univers de désirs profonds et de jeux de pouvoir, nous avons exploré comment, souvent, ce mot sacré est surévalué et, dans certains cas, désastreusement ignoré. La vérité est que le « safe word » n'est qu'une infime partie d'un tissu complexe de communication et de confiance qui nécessite une compréhension mutuelle bien plus profonde. Chaque interaction dans cet univers n'est pas simplement un jeu, mais une danse délicate d'identité, de pouvoir, et de consentement. Le BDSM, dans toute sa gloire et sa transgression, nous pousse à questionner non seulement les limites de notre corps, mais aussi les frontières de notre confiance en autrui. C'est un miroir de nos désirs, une quête de vérité où la sécurité ne repose pas uniquement sur un mot, mais sur une alchimie fragile entre contrôle et abandon. Il est crucial, pour ceux qui choisissent d'arpenter ce chemin, de toujours se rappeler que derrière l'intensité des cordes et des lanières, se cache la responsabilité de cultiver un espace où chaque voix est entendue et respectée. Le véritable défi n'est pas de trouver le mot parfait, mais de forger une relation où chaque participant est écouté et valorisé, au-delà des simples échos du « safe word ». Laisse cette réflexion te hanter, te pousser à explorer les nuances de chaque interaction. Car, dans ce voyage où le plaisir et la douleur s'entrelacent, le véritable art du BDSM réside dans l'absence de réponses faciles, et dans la quête perpétuelle d'un équilibre où les mots prennent tout leur sens.
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Par : le 12/11/24
Bisous mon mael pour ces beaux voyages qui tu m'as permis de découvrir. Tenter de faire des recessions, tenter d'explorer nos vies anterieures,  c'est si amusant et si joli à faire. On ne pourra jamais savoir si c'est vrai, mais c'est tout comme. Se relaxer, méditer dans le calme, entrer dans un état modifié de conscience, laisser les images venir seules.... Je suis dans un palais absolument splendide, je n'ai jamais rien vu d'aussi beau et luxueux. Un palais de vie ou l'on se sent bien. Tout est lumineux, chaleureux, accueillant. Des fontaines, des bassins d'eau claire, des arbres et toutes sortes de plantes que je ne connais pas. Des palmiers, des fleurs odorantes partout. Ou suis je donc arrivé cette fois ci ? Je caresse mon ventre. Mon premier réflexe est de toucher mon sexe. Ouf, je suis bien une femme. Je caresse mes petits seins. Je touche mon visage, mes cheveux. Je suis toute vêtue de blanc, avec un pantalon léger et comme une grande chemise blanche qui descend jusqu'au haut de mes cuisses. Aucun bijoux. Je souris, encore ce style garçonne qui me poursuit. Espérons que cette fois je ne souffrirais pas de vaginisme et que quelque beau garçon pourra enfin me donner du plaisir avec ma chatte que je devine bien coquine. J'ai le cœur léger et en joie, comme une envie de danser avec mes jolies babouches dorées.  Cela se précise  je suis dans le palais du grand Calife Haroun Al Rashid. Je travaille dans le service littéraire de la jolie princesse Zubayda, son épouse. Notre rôle est de faire la propagande du régime mais de façon fort subtile, en racontant des histoires que le peuple aimera écouter et qu'il retiendra.  Aujourd'hui, la princesse ma chargé de raconter une histoire pour montrer la supériorité de l'Islam sur les autres religions  mais de façon poétique  en suggérant sans rien affirmer. Je n'ai pas d'idées. Je m'assois au bord d'un bassin. A l'intérieur, une multitude de petits poissons de toutes les couleurs.  Un beau garçon vient me voir en souriant.  Un jardinier. Je l'adore. Il me fait rire. Il est toujours si joyeux et souriant. Il me sert de modèle pour certaines histoires. Rien ne semble jamais l'atteindre. Je souris. C'est comme un canard. Tout glisse sur ses plumes.  -Alors ma jolie, encore en mal d'inspiration ? -Oui, je dois écrire un truc sur les religions et je n'ai pas d'idées. - Regarde donc ces jolis poissons me dit Ali, c'est le nom de ce jardinier. Imagine. Les bleus sont les chrétiens  les rouges les adorateurs du feu, les jaunes les juifs, les oranges, les païens grecs, et ainsi de suite. Les blancs sont les musulmans.  - Tu es génial mon Ali, que ferais je donc sans toi. Oui parler des religions par leurs couleurs. Notre Princesse devrait aimer.  - Aï je droit à une petite recompense ?  - Oui mais pas ici. Allons discrètement chez toi. La chambre d'Ali est minuscule mais très confortable. Ce garçon a bon goût.  Il baisse mon pantalon et commence par me manger la chatte. Je jouis plusieurs fois dans sa bouche. Puis il me demande de me mettre à quatre pattes sur son lit. Il sait que j'ai une chatte si étroite que sa penetration est impossible. Reste mon si joli petit  cul bien bombé. Il ne s'en prive pas et me donne beaucoup de plaisir. Il est très endurant et fort bien doté.  C'est un très bon amant.  Je le laisse exsangue.  Il n'a plus une seule goutte de sperme à me donner. J'adore être remplie par mon homme. Je ne sais pas mais cela me donne plein d'énergie. -Bisous mon Ali chéri, je file. Je dois écrire. Bisous. A ce soir. Reprend des forces. J'aurai encore très envie de toi et de ton sexe si dur qui me defonce si bien. Bisous.  Lorsque j'arrive chez la Princesse Zubayda, celle ci m'accueille avec un sourire malicieux.  Elle sait tout de mes aventures sexuelkes avec Ali. Elle compte me marier un de ces jours avec lui.  -Alors tu es encore allé chercher l'inspiration dans les jardins ?  Nous avons bien ri toutes les deux.       
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Par : le 11/11/24
Depuis que mael m'a montré des techniques pour essayer de retrouver la mémoire sur des vies anterieures, je m'amuse beaucoup et les images viennent en cascade. Mael doit être sorcier ou il a du l'être dans une ancienne vie. Tout cela n'est peut être que les fruits de l'imagination mais qu'importe puisqu'il s'agit de voyages avant tout.  Je me retrouve encore dans un corps de garçonne. Je me touche le bas ventre. J'ai bien une chatte cette fois ci. Cela me rassure. Je touche mes seins, ils sont petits et fermes, bien formés.  Je touches mes fesses. Que du muscle. Elles doivent très belles et bien galbées.  Je souris en pensant que mon petit cul va encore faire des ravages.  Je touche mon visage. Je dois être jolie. Je ne sais pas où je suis. Je porte une simple tunique grossière d'une seule pièce et rien dessous.  Autour de moi le paysage est à couper le souffle. De belles montagnes enneigées au loin, des forêts, un petit fleuve paisible, la mer toute proche. Je garde un troupeau de chèvres et de moutons. J'ai un gros bâton à la main. Tiens  un beau garçon vient vers moi tout sourire. Il m'apporte une gourde d'eau bien fraîche.  Il est vraiment tres beau.  Il me prend dans ses bras. Il cherche mes lèvres.  J'ai très envie de lui. Il me prend par la main et me conduit sous un grand arbre. L'herbe est douce et fraîche.  Nous nous asseyons. Il m'embrasse encore. Me caresse les jambes, les seins. Je sens que je suis en train de m'ouvrir.   Il s'allonge sur moi. J'ecarte les jambes. Je sens son gros sexe très dur sur mon ventre chaud. Il veut me pénétrer.  Il a beau essayer encore et encore, ma chatte est vraiment trop serrée.  Il me fait mal. Je gémis. Il est vraiment très déçu de ne pouvoir me depuceler.  Je me blotti contre lui.  Il me retourne. Caresse mes fesses. Il s'allonge à nouveau sur moi. Je sens son gros membre qui veut forcer mes reins. Je le laisse faire. Je n'ai pas mal. Même par là, je suis très serrée. Il grogne de plaisir.  Je sens qu'il en a beaucoup, que sa sève monte. Il explose en moi. Il n'a pas pu se retenir. Il ressort et m'embrasse à nouveau. Il est tout rouge et tout moite.  Je suis un peu frustrée.  Je n'ai pas eu ma dose de plaisir. J'attends qu'il soit parti pour me donner seule des orgasmes. Mon bourgeon est si sensible.  Le jour est en train de s'éteindre. Le ciel devient orange et violet. Il est temps de rentrer. Je sifflé les chiens pour regrouper le troupeau.  Ce n'est pas en faisant l'amour par les fesses que je risque d'avoir des enfants.   
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Par : le 11/11/24
"Les souvenirs empêchent d'avancer. Il faut de la force pour les effacer, ne laisser personne vous abattre, rester ferme dans vos choix et aller de l'avant, sans vous retourner". Les artistes sont souvent des amoureux inconditionnels, passionnés et entiers. Salvador Dalí, référence du surréalisme, n'échappe pas à la règle. Lui qui vit avec le fantôme d'un frère qu'il a remplacé aux yeux de ses parents et l'absence d'une mère emportée par un cancer d'un col de l'utérus alors qu'il n'a que seize ans, a toutes les armes pour devenir un artiste maudit. À vingt-trois ans, il a croisé Picasso, quitté l'Espagne pour Paris et fréquente un cercle d'intellectuels surréalistes. C'est lors de vacances dans la maison de ses parents où il a invité tout ce petit monde, qu'il croise le regard d'Elena Ivánovna Diákonova, surnommée Gala. Elle n'est pourtant pas un cœur à prendre puisqu'elle est l'épouse du poète Paul Éluard. Le coup de foudre est immédiat entre le peintre et la jeune femme de près de dix ans son aîné. Il déclarera même que l'expérience la plus passionnante de sa vie est cette rencontre avec celle qui va devenir sa femme. Pour Gala, cette histoire naissante est l'occasion d'échapper à un schéma classique d'épouse dans lequel elle étouffe. Mariée à Paul Eluard, elle est aussi mère d'une petite fille. Mais elle s'ennuie dans ces rôles qui ne conviennent pas à sa nature indépendante et passionnée. La jeune femme a d'ailleurs déjà une relation extra-conjugale avec un autre artiste, Max Ernst. Elle quitte donc deux hommes pour Dalí. Lui est déjà fou d'elle, au sens littéral du terme. Ses "crises de folie" inquiètent les amis qu'il a conviés dans sa maison de Cadaquès. Entre l'artiste fantasque et la belle éprise d'indépendance et de culture, l'histoire est inévitable. Gala devient donc à la fois son amante et sa muse avant de devenir officiellement sa femme, civilement, en 1932 et religieusement, en 1958, après la mort de Paul Éluard. D'apparence pourtant ordinaire, Elena Ivánovna Diákonova, surnommée Gala, a déchaîné les passions tout au long de sa vie et suscite encore des réactions partagées près de quarante ans après sa mort. On retient souvent que la jeune russe, issue d'une famille très bourgeoise et cultivée, a rencontré le tout aussi jeune Paul Éluard lorsqu'elle avait dix-huit ans et se faisait soigner pour une tuberculose en Suisse. Ils se marient cinq ans plus tard et ont une fille, Cécile qui sera l'unique enfant de Gala. Les époux rencontrent quelques années après le peintre Max Ernst, qui deviendra l'amant de la jeune femme et ira même jusqu’à vivre avec le couple dans leur maison de la région parisienne. En 1929, douze ans après leur mariage, Gala et Paul Éluard se rendent à Cadaquès, en Catalogne, pour rendre visite au peintre Dali. Gala a trente-cinq ans, Dali vingt-cinq, et c’est le coup de foudre réciproque. Ils ne se quitteront plus jamais. "Sans Gala, je ne serais rien, elle est mon oxygène, disait le peintre catalan, c’est elle qui découvre et m’apporte toutes les essences que je transforme en miel dans la ruche de mon esprit." Mais la froide Russe agace l’entourage de Dali. "Elle pouvait être froide et calculatrice" reconnait Montse Aguer, directrice de la fondation Gala Salvador Dali. Selon son biographe Bertrand Meyer-Stabley, elle est ambitieuse, dominatrice, cynique et aime plus que tout l’argent et le luxe. Pourtant, c’est bien elle qui inspirera de nombreuses œuvres à ses différents maris ou amants, et fera en particulier la réussite du peintre catalan. Conseillé par Gala, Dali devient ce peintre excentrique que l'on s'arrache dans le monde entier. Le couple s'enrichit et mène un train de vie très confortable.   "L’oisiveté est la mère de tous les vices, mais le vice est le père de tous les arts. Et tu es un artiste. Ce qu’ils appellent oisiveté n’est qu’art, création. L’esprit ne connaît jamais le repos". Mais Gala était-elle vraiment cette femme fatale sans cœur décrite par certains ? Adorée par ses maris et amants, Gala était aussi l’amie de nombreux artistes et figures intellectuelles de l’époque, notamment les poètes René Char et René Crevel ou le peintre Man Ray. Cultivée et créative, elle produisait elle-même objets surréalistes et écrits en prose, et participait souvent au processus créatif des œuvres de Dali, qui signait certaines d’elles par Gala Salvador Dali. C’était une femme en avance sur son temps, qui va bien plus loin qu’un rôle de simple muse. Gala était surtout une femme libre,et c’est un exemple pour les femmes, elle luttait pour ce en quoi elle croyait, l’art et la littérature. Elena Ivánovna Diákonova,connue par tous comme Gala, est née le dix-huit août 1894 à Kazan, l’Empire russe à l’époque. Quelques années plus tard, son père mourut, et sa mère se remaria au bout d’un certain temps. La famille s’installa alors à Moscou. Elena avait de très bons rapports avec son beau-père, au point qu’elle a adopté le nom patronymique de celui-ci. Comme un papillon qui sort de sa chrysalide, la future muse de Dali a porté différents noms, Elena Ivanova, Elena Dmítrievna, Elena Diákonova, Elena Diákonova-Éluard, pour être finalement Gala, Gala Dali. À Moscou, Elena fait ses études dans une école pour jeunes filles. Elle rencontre Marina Tsvetaeva, une poétesse qui deviendra célèbre dans le monde entier. L’écrivaine la décrivait ainsi: "Dans la salle de classe à moitié vide, sur un pupitre, est assise une petite fille aux jambes longues et minces, vêtue d’une robe courte. C’est Elena Diákonova. Un visage allongé, une tresse blonde avec une boucle au bout. Des yeux inhabituels, marrons, petits, on dirait des yeux de chinois. Des cils foncés et épais d’une telle longueur que, comme mes amis l’ont prétendu, deux allumettes pouvaient être placées ensemble. Son visage reflétait l’obstination et ce degré de timidité d’une personne maladroite”. En 1912, Elena, âgée de dix-sept ans, fut atteinte de tuberculose, et sa famille l’envoya au sanatorium Clavadel en Suisse. C’est là qu’elle rencontre le poète inconnu Eugène Grindel. Il est devenu plus tard son premier mari. Elena elle-même était destinée à devenir une muse et à inspirer celui que le monde connaîtra plus tard sous le nom de Paul Éluard, qui écrira les poèmes d’amour les plus fervents. C’est ainsi qu’Elena découvre en elle sontalent, peut-être le plus important, car elle est brillante, être une muse dans l'ambiance littéraire que cultivait sa mère.   "Combien de temps faudra-t-il pour que l’on comprenne que le rôle de la muse est plus important que celui du génie ?". Le couple se marie en 1917. Un an après, elle a une fille. En 1921, Elena et Paul voyagent à Cologne, en Allemagne pour rendre visite à leur ami Max Ernst. C'est le début d’un triangle amoureux. C’était une relation ouverte. Ils habitaient, sans se cacher, sous le même toit. En 1929, le poète et sa femme se rendent à la ville espagnole de Cadaqué pour rendre visite à un peintre espagnol appelé Salvador Dali. "J’ai réalisé tout de suite que c’était un génie", avoua-t-elle plus tard. La relation avec Éluard prit donc fin. Paul Éluard quitte la maison de Cadaqués sans sa femme, emportant à titre de désagrément son portrait, fait par Dali. "J’avais l’impression que l’on m’avait confié le devoir de capturer le visage du poète, car je lui ai ôté la meilleure muse de l’Olympe", aurait dit plus tard le peintre. Gala devient sa muse. Alors, Gala et Salvador deviennent inséparables et, en 1932, lorsque le divorce avec Éluard est formalisé, le couple se marie officiellement. C'était un ménage assez particulier. Dali craignait les femmes et probablement les relations intimes, aux dires de certains, Gala était la seule à pouvoir le toucher, tandis qu’elle était sensuelle et passionnée. Dali était, lui aussi, passionné, mais juste dans ses fantaisies et ses créations. Gala, elle, assouvissait sa soif avec de nombreux jeunes amants, dont les marins de la zone. Les œuvres réalisées par l’artiste pendant leurs années de vie commune étaient signées par "Gala-Salvador Dali." Ce fut Gala qui réussit à ce que les collectionneurs et les amateurs de la peinture commencent à assiéger leur maison, sous prétexte de "toucher le génie de Salvador Dali." Autrement dit, c’était un manager très efficace. Si les œuvres ne se vendaient pas au prix souhaité, elle obligeait Salvador à faire de la publicité, créer des vêtements ou, par exemple, décorer des vitrines. En raison d’une différence d’âge de dix ans entre les deux, Salvador était pour Gala son fils, plutôt que son mari. Elle l’aimait bien plus que sa propre fille, Cécile, qui était à la charge de la mère d’Éluard. Salvador lui-même, dont la mère était décédée lorsqu’il avait quinze ans, et qu’il adorait sans mesure, acceptait volontiers ce rôle d’enfant gâté. Gala devient l'unique modèle féminin et le principal sujet d'inspiration du peintre qui ne cessera de la magnifier et de la représenter comme un mythe vivant et une icône moderne. De son côté, elle prend en main les affaires de son mari et saura les faire fructifier.   "Quant à Gala, Dali l'avait habillée en "cadavre exquis", d'après le fameux jeu surréaliste. Elle portait une jupe en cellophane et un chemisier vert très cintré, un poupon juché sur le crâne, couvert de fourmis, et dont la tête était fourrée dans une sauterelle fluorescente pourvue d'ailes noires, avec des gants blancs". Pendant plusieurs décennies, Dali peignit Gala de différentes façons. Elle fut immortalisée dans ses œuvres sous plusieurs formes, nue, faisant des poses obscènes, ou adoptant l’image de la Vierge Marie. Ce n’est pas pour rienque certains critiques d’art estiment que Gala n’était pas un modèle silencieux. Elle jouait le rôle de coauteur qui aidait le peintre à construire la composition de la toile. Gala contribua à la rupture de Salvador Dali avec les surréalistes, mais en même temps et grâce à son énorme talent et son esprit entrepreneur, l’artiste pouvait dire à juste titre: "Je suis surréaliste." En fait, la haine que l’un des fondateurs du surréalisme, André Breton, éprouvait envers Gala, suite au divorce d’Éluard, valut à la muse la renommée douteuse d’une femme aux mœurs légères et amoureuse d’argent. Plus tard, les médias l’ont baptisée la "Valkyrie insatiable", ce surnom étant l’un des moins offensants. Cependant, ni Gala ni Salvador ne semblaient s’en soucier. Pour le peintre excentrique, sa femme était sa Gradiva, sa Galatée. En 1934, les époux partent en Amérique suivant, comme d’habitude, le pressentiment infaillible de Gala. Elle estimait que ce ne serait qu’aux États-Unis que son mari pourrait obtenir une vraie reconnaissance et devenir riche. Et elle n’avait pas tort. En effet, c’est en Amérique où Salvador Dali commença à croire pour de vrai au surnom qu’André Breton lui avait donné en Europe, "Avida Dollars." Il s’agit d’un anagramme composé avec les lettres de son nom, et qui signifie “assoiffé de dollars”. Le couple organisait de nombreux événements lors desquels ils décoraient leur apparition en grande pompe. Alors que Dalí descend du navire sur les côtes américaines, il tient dans ses mains une miche de pain de deux mètres de long. Six ans après leur premier voyage aux États-Unis, Gala et Salvador y sont retournés et s’y sont installés pendant huit ans. Les deux ont travaillé sans relâche. Il peignait des tableaux et écrivait des scénarios. Il a créé le décor pour un film d’Alfred Hitchcock et a travaillé pour un dessin animé de Walt Disney.    "Elle était trop intuitive pour ne pas se laisser guider par ce qu'elle avait devant les yeux. Trop solitaire pour ne pas comprendre le besoin d'amour". Gala, elle, qui jouissait d’une énergie intarissable, organisait tous ces événements et signait de nouveaux contrats, sans pour autant oublier ses propres besoins, trouvant constamment de nouveaux amants bien plus jeunes qu’elle. En 1948, le couple Dali retourna en Espagne. Salvador adorait sa patrie, et la regrettait de plus en plus. Ils avaient tout à l’époque, une bonne réputation, une grande fortune, un énorme succès. Mais quelque chose tracassait la vie de Gala. Elle vieillissait. Et plus vieille elle était, plus jeunes et nombreux étaient ses galants. Elle dépensait une fortune avec eux, leur offrait des bijoux, des voitures, et même des tableaux peints par son mari. Malgré tout cela, en 1958, Gala et Salvador Dali se sont mariés dans le rite catholique. Pendant plus d’un demi-siècle d’histoire depuis leur union, Gala fut invitée à de nombreuses interviews, lors desquelles elle ne révéla jamais les détails de la vie avec son mari. Dali affirmait que pendant quatre ans, sa femme avait écrit un journal en russe, mais personne ne connaît à cette date l’endroit où il se trouve, au point qu’on se demande s’il existe vraiment. L'artiste était connu pour sa mythomanie. En 1964, Gradiva fêta son soixante-dixième anniversaire, et elle et son mari s’éloignaient de plus en plus. Elle passait la plupart de son temps avec ses admirateurs, et lui, avec sa maîtresse platonique, la chanteuse Amanda Lear. En 1968, Dali a commis une action juste, propre à lui. Il acheta à sa Gala adorée le château de Púbol, où il ne pouvait se rendre qu’avec une autorisation par écrit de son épouse. Gala y passa ses dernières années empreintes d’amertume, luttant contre ses affections et essayant de résister à une inévitable faiblesse sénile. En 1982, elle se fractura le col du fémur, et suite à un long séjour à l’hôpital, Gala Dali, née Elena Ivánovna Diákonova, mourut à l’âge de quatre-vingt-huit ans, le dix juin 1982. Dali la fit enterrer dans la crypte du château de Púbol, dans un cercueil au couvercle transparent. Il lui survécut sans son seul amour seulement sept ans encore, victime d’une dépression profonde et atteint d’un Parkinson progressif. Le peintre mourut le vingt-trois janvier 1989 à Figueras, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Contre sa volonté, il fut inhumé dans la crypte de son théâtre-musée et non dans le château de Púbol. Sa fortune fut pillée à sa mort. "Je suis libre, je suis née libre, et libre je resterai dans l'art moderne".   Bibliographie et références:   - Pierre Assouline, "Dali et Gala" - Adam Biro, "Gala"- René Passeron, "Dictionnaire général du surréalisme" - Robert et Nicholas Descharnes, "Salvador Dalí" - Paul Éluard, "Lettres à Gala" - Michel Déon, "Gala, la muse inspiratrice" - Pierre Forrest, "L'inoubliable Gala" - Dominique Bona, "Gala" - Bertrand Meyer-Stabley, "La véritable Gala Dali" - Dominique Bona, "Une vie de Gala" - Carmen Domingo, "Gala Dali" - Victoria Charles, "La muse de Salvador Dali" - Jean-Pierre Thiollet, "Gala Dali"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 09/11/24
Alexandre était fier en observant Sophie, qui suivait avec une minutie impeccable chacune de ses consignes. Elle incarnait à la perfection la soumission qu'il recherchait, révélant un esprit docile et une volonté infaillible d’explorer ses profondeurs. Alexandre savourait cette progression, voyant en Sophie une femme prête à se dévoiler sans réserves. Désormais, il savait que le moment était venu de franchir un cap. Des idées audacieuses s’esquissaient dans son esprit : il voulait offrir à Sophie une expérience ultime du lâcher-prise. Mais avant tout, il souhaitait s'assurer de son consentement et guetter sa réaction. De son côté, Sophie bouillait d’impatience, tentant de se concentrer sur sa réunion professionnelle, qui lui semblait interminable. Elle écoutait les discussions, mais chaque fibre de son être aspirait à ce qui l’attendait ce soir avec Alexandre. Les mots se noyaient dans son esprit, supplantés par une excitation frémissante. Lorsque son téléphone vibra, elle y vit le message tant espéré d'Alexandre, traçant les contours de leur rendez-vous : "Sophie, je vous donne rendez-vous ce soir à 19h chez vous. Préparez-vous. Vous connaissez les consignes, inutile de les rappeler. Soyez prête." Elle répondit aussitôt, se promettant que rien ne viendrait contrecarrer les attentes d'Alexandre. Quelques instants plus tard, un second message plus détaillé arriva : "Sophie, soyez prête à 19h, habillée avec élégance. Portez des talons, des bas noirs, et un chemisier de votre choix. Laissez la porte déverrouillée. Attendez-moi debout dans l'entrée, jambes légèrement écartées, mains sur la tête, avec un foulard couvrant vos yeux. Ne vous inquiétez pas de mon heure d'arrivée, je vous rejoins dès que je le peux . Je rentrerai sans frapper." La lecture de ces mots fit naître en elle un mélange de nervosité et d'excitation. Elle sentait une légère angoisse se mêler à l’anticipation. Dès sa journée finie, elle se hâta chez elle pour se préparer. Sous la douche, elle repensa aux préférences d’Alexandre et ôta la petite pilosité qu’elle conservait jusqu’alors, offrant à Alexandre et à elle-même une peau lisse et douce. En s’habillant, elle obéit à ses instructions, renonçant à ses sous-vêtements, et soigna chaque détail pour le rendre fier. À quelques minutes de 19h, elle déverrouilla la porte, s’installa dans la position demandée, les jambes légèrement écartées, les mains sur la tête et le foulard couvrant ses yeux. Le silence s’étira, et avec lui montait une tension électrique. Les pensées se bousculaient dans sa tête : et si quelqu’un d’autre qu’Alexandre entrait ? Quel genre de surprise avait-il en réserve pour ce soir ? Ses bras s’engourdissaient, mais elle restait immobile, fidèle aux consignes. Le temps devint abstrait, chaque seconde s’étirait en une éternité. Puis, enfin, la porte s’ouvrit doucement. Sophie retint son souffle, espérant que ce soit Alexandre. Le bruit de la porte se refermant la rassura. "Sophie," murmura-t-il dans la pièce. "Je suis heureux de voir que vous avez respecté mes consignes. J'espère que votre docilité sera constante ce soir. Je vous demande de rester dans cette position pour le moment, nous allons échanger un peu. Mais avant de commencer, je veux m'assurer de votre volonté : désirez-vous continuer sur ce chemin avec moi ?" Sophie sentit une vague d'émotion la submerger. "Oui, Alexandre," répondit-elle avec conviction. Elle savait que tout ce qu’elle vivait à ses côtés l’épanouissait au-delà de ce qu’elle aurait cru possible. L’entendre l'encouragea davantage. "Parfait," répondit Alexandre, visiblement satisfait. "Ce soir, nous allons franchir une nouvelle étape. À partir de maintenant, vous m’appellerez ‘Maître’, non plus ‘Alexandre’. Et sachez que toute erreur mérite une sanction. Acceptez-vous cette règle ?" "Oui, Maître," murmura Sophie, une frisson la parcourant à cette nouvelle appellation. "Bien, Sophie. Dorénavant, vous êtes ma soumise, entièrement et sans réserve. Tout ce que je vous demanderai devra être exécuté sans question, mais respectant notre contrat . Est-ce clair ?" "Oui, Maître," répondit-elle à nouveau, la voix chargée d’émotion, consciente que cette nouvelle étape promettait des découvertes aussi intenses qu’exaltantes. Alexandre lui demanda alors d’ôter sa jupe et son chemisier pour se mettre presque nue devant lui. Sentant un mélange d’excitation et de pudeur, elle obéit, consciente que chaque geste la rapprochait davantage de cette union de confiance absolue. Elle se tenait là, vulnérable et forte, tandis qu’Alexandre l’observait, attentif à chaque parcelle de sa peau. "Vous avez suivi mes consignes, Sophie. Parfait." Son regard brillait de satisfaction en découvrant son corps imberbe, comme il le souhaitait, et ses seins durcis, trahissant son état d’excitation. "Ce soir, vous allez me prouver votre capacité à lâcher prise," annonça-t-il. "J'ai apporté un peu de matériel pour ces moments." Sous sa demande, elle ôta le foulard de ses yeux, elle aperçut le sac volumineux qu’il avait posé. Sa curiosité se décupla en imaginant ce qu’il contenait. Alexandre la guida jusqu’à la chambre, savourant le spectacle de ses fesses lors de ses mouvements, le regard fixé sur ses courbes. Une fois dans la chambre, il lui demanda de s'asseoir au bord du lit. Elle s'exécuta, le souffle suspendu, tandis qu'il fouillait dans son sac pour en sortir de larges bracelets en cuir, sertis d’anneaux chromés. Sophie comprit qu'une séance de bondage l’attendait. Alexandre lui demanda de fixer ces bracelets. Elle enroula les bracelets autour de ses chevilles et de ses poignets, se sentant prisonnière et libre à la fois. Puis, Alexandre sortit une barre en inox ornée d'anneaux, deux aux extrémités et un au milieu , puis deux pinces qu’elle n'avait jamais vues auparavant. "Ce sont des pinces japonaises, Sophie," murmura-t-il, dévoilant leur usage en les serrant légèrement. L’excitation de Sophie monta encore, teintée d’appréhension, devant ce nouvel horizon qu’elle s’apprêtait à franchir. Alexandre fixa la barre aux chevilles de Sophie avec soin, laissant ses jambes écartées d’un mètre. Le froid du métal sur sa peau accentuait son appréhension, lui rappelant qu’elle était entièrement livrée aux intentions d’Alexandre. À sa demande, elle s’allongea sur le lit, se laissant basculer en arrière pour se retrouver sur le dos, sentant chaque fibre de son être vibrer sous l’effet de la nervosité. Le cœur battant plus fort, elle savait que l’entrave ne faisait que commencer, chaque geste calculé d'Alexandre venant renforcer l'intensité de ce moment. Elle s’allongea, les jambes pliées, les pieds au sol, les chevilles fixées par la barre d’écartement. Alexandre lui demanda de lever les jambes et de saisir ses chevilles avec ses mains. Cette position, qui exposait toute son intimité sans la moindre barrière, la mettait à la fois dans un état de vulnérabilité totale et d’attente fiévreuse. L’esprit de Sophie était en ébullition, oscillant entre l'excitation et la crainte de ce qui allait suivre. Elle obéit, jambes relevées, présentant sans retenue son corps à Alexandre, qui, du coin de l’œil, observait chacun de ses frémissements. Alexandre plongea la main dans son sac, et sortit lentement deux petits cadenas. D’un geste sûr, il attacha un cadenas entre l’anneau du bracelet de sa cheville droite et celui de son poignet correspondant, puis répéta le même geste pour la cheville et le poignet gauche. Sophie se sentit à cet instant complètement vulnérable, physiquement soumise au désir d'Alexandre, une situation qui la transportait au-delà de tout ce qu’elle avait pu imaginer. Il ne lui restait qu’une paire de bas et des talons, derniers fragments de sa pudeur, devenant presque dérisoires dans cet abandon total. Alexandre saisi alors les deux pinces japonaise , qu’il fixa doucement aux tétons de Sophie. La pression, d’abord subtile, se faisait sentir, une sensation intensifiée par la certitude qu'avec le temps, cette douleur contenue se transformerait en un supplice. Son regard se porta à nouveau vers le sac d'Alexandre, où il sortit une corde noire. Sophie, les yeux fixés sur lui, ne comprenait pas ce qu’il comptait faire, mais se laissa envahir par l’expectative. D’un geste précis, il attacha une extrémité de la corde à la cheville droite, puis l’étira, passant par un anneau de la pince de son sein droit, poursuivant son chemin jusqu’au milieu de la barre, avant de relier la corde à la pince du sein gauche et enfin à la cheville opposée. Une tension subtile s’installa dans cette corde formant un "W" entre ses chevilles, la barre et les pinces sur ses seins. Alexandre lui demanda alors de plier légèrement les genoux, rapprochant la barre de sa poitrine. Le simple mouvement suffisait à rendre la position inconfortable, la tirant davantage vers une vulnérabilité sans détour. Quand il estima la posture parfaite, Alexandre resserra légèrement la corde, créant une tension subtile mais constante sur les pinces. Sophie réalisa alors qu’en bougeant ses jambes, chaque mouvement accroîtrait la pression sur ses seins, la forçant à un contrôle total. Alexandre, d’un ton ferme et grave, la prévint qu’il ne voulait ni cris ni plaintes ; elle devait rester digne et soumise. Elle inspira profondément, acceptant cette soumission complète malgré la tempête d'émotions en elle, résistant à cette hésitation latente. Puis Alexandre replongea dans son sac pour en ressortir un flacon et un vibromasseur. Il expliqua à Sophie, avec une assurance implacable, qu’il allait orchestrer une séance de plaisir de vingt minutes, dont lui seul contrôlerait chaque seconde. Elle n’avait pas le droit de jouir sans son ordre. Seules ses mains ouvertes, si le plaisir devenait insoutenable, seraient le signe qu’elle formulaire la demande d'obtenir une pause. Il lui demanda si elle avait bien compris les consignes. Les joues rosissantes, elle répondit d’une voix douce et résignée : "Oui, maître." Ce mot, prononcé dans la quiétude de la pièce, marqua le commencement de leur épreuve, où chaque seconde, chaque geste, chaque frémissement de Sophie serait le reflet de cette confiance et de cet abandon total. Les quelques minutes qui venaient de s'écouler suffisaient déjà à rendre la position inconfortable pour Sophie. Elle tenta de réajuster ses jambes pour soulager la tension dans son corps, mais un mouvement maladroit provoqua une traction sur les pinces qui lui tira douloureusement les tétons. Cet avertissement douloureux fit monter une détermination nouvelle en elle : il lui faudra maîtriser chaque fibre de son corps pour endurer cette épreuve sans faiblir. Alexandre, imperturbable, lança un chronomètre sur son téléphone, prenant soin de tout contrôler. Il saisit un petit flacon de lubrifiant et aspergea généreusement le sexe de Sophie, déjà humide mais désormais lisse et glissant sous ses doigts. La sensation froide du liquide, contrastant avec la chaleur grandissante en elle, la fit frémir. Puis, il prit le vibromasseur, dont la tête recouverte de petits picots en silicone se mit à vibrer doucement. Il commença à basse intensité, comme pour éveiller progressivement sa sensibilité. Dès que le silicone effleura son intimité, Sophie sentit une vague de plaisir électrique la traverser, chaque vibration s’infiltrant dans son corps. Elle ferma les yeux, cherchant à ignorer tout le reste, consciente que son unique tâche consistait à contenir cette montée de plaisir pour ne pas décevoir Alexandre. Au bout de quelques minutes, Alexandre joua avec la molette, augmentant et réduisant l’intensité des vibrations en un rythme habilement orchestré, comme une symphonie dont il contrôlait chaque crescendo. Sophie se sentait envahie par des vagues de plaisir qui devenaient de plus en plus difficiles à contenir, et chaque décharge de plaisir la poussait à déplier légèrement les jambes, provoquant une tension immédiate et douloureuse sur ses tétons. Elle serra les poings, s’efforçant de ne pas montrer de faiblesse malgré la lutte intérieure. La sensation était de plus en plus intense, la menant progressivement au bord de ce départ interdit. Alexandre continuait de jouer de la molette, augmentant l'intensité sans jamais atteindre le maximum, comme s’il gardait une réserve pour le final. Par deux fois, Sophie, à bout de souffle, ouvrit les mains en signe d’abandon temporaire. À chaque pause, Alexandre s’approchait d’elle et profitait du répit pour masser délicatement ses seins. Les tétons, douloureux et hypersensibles, accueillaient ses grandes mains avec une étrange reconnaissance, ses gestes fermes mais attentionnés venant apaiser leur douleur brûlante. Mais ces pauses ne duraient jamais longtemps : il reprenait inlassablement le vibromasseur, en veillant toujours à maximiser l’intensité du plaisir sans lui permettre de lâcher prise. Finalement, après vingt longues minutes de cette torture exquise, Alexandre lui murmura l'autorisation de se libérer. "Sophie, je vous demande de partir." Au même instant, il tourna la molette au maximum et appliqua la tête vibrante sur elle. Sophie, déjà au bord, bascula immédiatement dans une vague d'extase. Son corps entier se tendit dans un spasme incontrôlé, ses jambes se contractant malgré elle, tirant sur la corde et les pinces, mais cette douleur ajouta à l'intensité de son plaisir, transformant la sensation en une explosion profonde et dévastatrice. La tempête de l’orgasme la submergea, balayée par des vagues de plaisir d’une intensité qu’elle n’avait jamais connue. Même une fois l’orgasme passé, Alexandre laissa le vibromasseur en contact, prolongeant cette douce agonie. Sophie, encore électrisée, frissonnait à chaque contact, chaque mouvement de la tête du vibromasseur se transformant en une décharge, mélange de plaisir et de douleur. Incapable de retenir ses mouvements, ses jambes tentaient de se libérer de la tension de la corde, ravivant à chaque tentative la douleur dans ses tétons, devenus presque insupportablement sensibles. Enfin, Alexandre éteignit le vibromasseur et la regarda avec une satisfaction tranquille, admirant son œuvre : Sophie, haletante, le corps encore vibrant de plaisir et de douleur, le teint rouge de cette extase prolongée. Sans un mot, il la laissa ainsi, se levant pour aller se préparer un café dans la cuisine. Pendant ces minutes d’attente, Sophie, encore sous le choc, essayait de retrouver ses esprits, submergée par des émotions confuses – plaisir, douleur, honte, et cette intensité dont elle n'avait jamais soupçonné la profondeur. Lorsqu’il revint, il la libéra enfin de ses attaches, prenant soin de la redresser doucement. Ils partagèrent un moment de complicité, échangeant sur cette expérience, permettant à Alexandre de comprendre ce qu’elle avait ressenti. Sophie, encore bouleversée, admettait en elle-même que cette plongée dans une soumission totale lui avait fait atteindre un plaisir inégalé. Chaque sensation avait gravé en elle l’envie de revivre cette intensité, de s’abandonner de nouveau à lui. Une fois ses affaires rangées, Alexandre lui promit de la recontacter bientôt. Sophie, encore en émoi, se coula dans un bain chaud pour apaiser son corps et laisser son esprit vagabonder, imaginant ce qu’Alexandre pourrait lui faire vivre la prochaine fois, prête à se redécouvrir dans cet abandon entre ses mains expertes.  
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Par : le 09/11/24
La chatte de Lise est un incroyable puit de plaisir.  Une chatte comme j'aime, bien tonique. Ma lieutenante du renseignement militaire autrichien est une experte question baise. Elle sait aspirer mon membre et le faire aller et venir par de savantes contractions de son vagin. Impossible de me retenir. J'explose dans un meuglement de taureau en rut. - tu pues encore de la gueule, quelque chose ne va pas ?  - oui, tu as vu ces troupes russes qui se retirent en bon ordre vers kalouga. Koutouzov ne les a pas engagées hier à Borodino. Il aurait pu contre-attaquer aujourd'hui avec ces réserves intactes et fermer la route de Moscou. Au lieu de cela, il se retire. Le Tsar va est fou de rage. Il déteste Koutouzof. Viens rabhille toi. Allons voir ce que nous cachent les russes. - t'es pas fou? Ils vont nous arrêter et peut être nous fusiller comme espions. - pas du tout Koutouzof est un pote. J'ai fait une mission secrète à Bucarest pour notre armée. Le but était de lapprocher. Je me suis jamais autant amusé.  Nous avons baisé comme des malades dans tous les plus beaux bordels de cette belle ville. Il se souvient sûrement très bien de moi et de mes fantasmes lubriques. Nous sommes partis vers le camp des russes en retraite vers Kalouga. Des cosaques nous ont arrêté.  - je suis le capitaine Harer, de l'armée autrichienne. Je demande à rencontrer son Excellence, le général Koutouzof. Je suis son ami personnel. C'est une visite privée.   Koutozof m"a accueilli avec un grand sourire. Il a reluque Lise avec un œil malicieux. J'adore la compagnie de ce vieux général roublard. On se sent bien avec lui.  Il nous a invité à sa table. Il n'a cessé de me poser des questions sur l'état des troupes de Napoléon.  - tu sais Hans,  dans peu de temps nous serons de nouveau alliés.  Tu vas retourner à Paris pour botter le cul de ce corse qui se prend pour un empereur.   Je n'ai pas répondu. Cela m'a semble comme une évidence. Koutouzof ne cherche pas à gagner une bataille,  non, il cherche à exterminer complètement la Grande Armee. Si Napoléon prend Moscou, c'est fini pour lui. Un coup mortel.  - je t'ai mené un petit cadeau pour cette nuit. La lieutenante Lise brule d'envie de connaître l'illustre Koutozof, celui qui va casser les reins de Napoléon.  Nous avons bu une vodka bien râpeuse et bien rit. Lise a partagé la couche de Koutouzof. Je l'ai entendu hurler un bel orgasme.  Je me suis contente d'un lit de camp solitaire et j'ai dormi comme une masse.  Au petit jour  j'ai retrouvé Lise radieuse. Une femme bien baisée a toujours le sourire.  Koutouzof m'a pris dans ses bras. -Va retourne chez Napoléon, fait ton rapport.  Dis lui la vérité.  C'est la meilleure façon de mentir. Il ne te croira pas.  Nous avons quitté à regrets le camp des russes.  Un camp joyeux avec des baïonnettes bien affûtées.   Lise ne dit plus rien. Elle me regarde en biais avec un fin sourire sur les lèvres. Offrir une jolie femme à un ami pour une nuit, c'est un beau cadeau.   
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Par : le 08/11/24
Je me regarde devant une glace. Je me trouve fatiguée.  Toute la nuit mon homme a eu envie de me labourer les reins. Je me suis donnée et j'ai hurle de plaisir bien des fois. Lui s'est endormi d'un coup. Il a ronflé.  Puis juste avant l'aube,  il était deja debout. Ses amis l'ont sifflé.  Il sont partis pour la chasse. Mes jambes tremblent encore. Mon homme m'avait defonce le cul. J'ai la chatte trop serrée.  Il ne peut pas me prendre par la. Son sexe est trop gros. Alors il a su prendre son plaisir autrement  il adore mon petit cul bien bombé et bien musclé.  Il se vide en moi par là.  Cela nous va très bien à tous les deux. Je sais qu'il baise aussi ma servante mais je m'en moque.  Elle me donne le bain justement, me frotte le dos. Elle m'envie.  Elle aimerait être à ma place pour se faire bien bourrer toutes les nuits. Elle doit se contenter de se toucher dans sa petite chambre solitaire pendant que j'enchaîne les orgzsmes en cascade.  Nous partageons un homme monte comme un âne qui a besoin de se vider très souvent. Me voilà propre et bien mise. C'est moi qui dirige le domaine. Ce matin c'est jour d'audience. Je suis assise confortablement . J'écoute les doléances de mes paysans. Je prend des décisions rapides. Je suis souvent très juste. Je suis aimée et respectée pour cela. Personne n'ose me contester. Je suis une femme très autoritaire. Mes paysans sont quasiment mes esclaves. Les récalcitrants je les fait bastonner.  Mon homme revient de la chasse. Il est grand et fort. Il mange avec ses amis. Ils parlent et boivent beaucoup. Mon homme a sommeil à présent. Une sieste s'impose.  La servante s'agenouille et dégage son membre epais. Elle le suce goulument. Il grogne. Il me demande. Je m'allonge sur le ventre. Il relève ma robe et mes jupons. Je ne porte jamais rien dessous. Il caresse mon petit cul. Je tremble. Il s'allonge sur moi et s'enfonce d'un coup. Je le laisse prendre son plaisir. Je caresse mon délicat clito si sensible. La jouissance est là.  Mon petit cul se serre. Il explose en moi. Il s'endort avec son pieux planté dans mes reins. Je ne bouge plus. Il m'a cloué comme un papillon. Je m'endors moi aussi  
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Par : le 08/11/24
Je suis tombé dans le SM quand je n’avais pas encore 22 ans, à cette époque j’ai fait la rencontre de Michel pour un vague plan cul comme on dit et il me demande si j’accepterai de lui donner la fessée, intrigues par cette demande je lui rétorque on peut essayer, il a su me mettre en confiance. Et je lui ai donné sa fessée qu’il désirait tant j’étais assez maladroit au début mais par la suite j’ai pris beaucoup de plaisir et d’assurance pour lui administrer ses fessées, ensuite il m’a fait une autre demande : (J’aimerais bien devenir ton soumis) je lui demande de m’expliquer en quoi cela consistera et il me dit je serais à ta disposition et réaliserai tous tes ordres et désirs. Il faut rappeler qu’il était marié et que son épouse était institutrice mais aimer plus la bouteille que son mari, bref moi étant également marié mais ma femme étant au courant de mon homosexualité cela ne me poser pas vraiment de problème. Donc, après un temps de réflexion, j’accepte sa demande et nous commencions notre relation D/S. Il se présente chaque jeudi à mon domicile pour sa séance quotidienne. A son arrivée, il devait être totalement nu à mes pieds, ou je le passais à l’inspection obligatoire pour contrôler son état de propreté. En cas de négligence de sa part, pour le punir. Il avait obligation de pisser dans un verre et de boire son urine, ce qu’il détestait, mais comme il savait l’engagement qu’il avait pris avec moi, il s’exécuta. Ensuite, il devait me confesser tout ce qu’il avait fait de mal dans sa semaine afin de le punir en conséquence. Il faut dire à cette époque que les WhatsApp, Skype, n’étaient pas nés. On avait le bon vieux minitel qui nous ruinait, mais bon ça nous a bien servi. C’est comme cela que nous avons fait la connaissance du Boots à Anvers et de l’asso clef. Il me dit un jour Maitre, j’aimerais que vous conduisiez votre esclave au Boots, je lui réponds, tu iras au Boots quand tu sauras te comporter comme un bon soumis docile. Il me dit : je ferai tout pour cela, Maitre. Puis effectivement je pus constater ses progressions de semaine en semaine. Donc, pour le récompenser de ses efforts j’entrepris d’organiser cette sortie dans ce club. A notre arrivée, accueil très sympa mais lieu assez glauque, pour un débutant comme moi, il faut dire que ce genre d’endroit m’attire et je me sens bien dans ces endroits.  Je suis allé boire un verre au bar et voilà que je fais mettre mon soumis à poil à mes pieds, pendant que je bois ma bière et fume ma clope. Un mec baraqué m’interpelle et me dit « c’est ta chienne ? », je lui réponds « oui ».  Puis, il lui crache dessus et repart. Je suis allé pisser et je cherchais les chiottes. A ma grande surprise, je découvre une salle avec une baignoire. Je regarde et j’aperçois un maitre y mettre son soumis et invite les mecs à venir pisser sur son soumis. Je trouve cela très excitant et une érection incontrôlable m’envahit. Je sors ma queue et je vois les grands yeux de mon soumis qui se dit humm la bite de mon maitre pour moi et non ce sont deux autres soumis qui viennent s’occuper de ma queue. Je prends un malin plaisir à montrer à mon soumis le plaisir que me procurent les deux salopes qui me pompent. A suivre
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Par : le 07/11/24
Un néophite me demanda sur cet site, il y a peu: le BDSM, comment çà marche? La meilleure manière de l'expliquer, c'est peut-être d'expliquer mon parcours qui n'est pas celui d'un connaisseur, mais de celui qui aurait aimé en être un. Tout a commencé pour moi lorsque j’avais 21 ans. Je faisais mon service militaire à la marine belge. Ce jour-là, nous traversions l’équateur avec le MS-ZINNIA et, comme il se doit, un certain nombre d’épreuves étaient prévues pour les cinq nouveaux, dont je faisais partie. Traditionnellement, les officiers ne participaient jamais. Rien de bien méchant. La première épreuve était de ramper dans un tuyau de 80 cm de diamètre. Nous étions ralentis dans notre progression par un puissant jet d’eau provenant de l’autre côté du tuyau. Le jet était si puissant que mon slip de bain, probablement déjà fort usé, se déchira. Je me suis retrouvé tout nu de l’autre côté sous les rires complices des autres matelots. On me dit que, finalement, c’était pas si mal. On me demanda de rester nu. La deuxième opération était de boire de la bière dans laquelle flottait des gros morceaux de pain d’épice, dans un pot de chambre. Cela ressemblait à s’y méprendre au produit de nos intestins. J’ai donc du me mettre à genou, derrière en l’air et boire.... Ce fut ma première soumission, alors que je n’en avais pas du tout conscience.  En effet, personne ne songeait à une position du BDSM dont tout le monde ignorait jusqu’à l’existence. Tout le monde ? non, pas tous. Lors d’une escale, quelques jours plus tard, un sous-officier, de plus de vingt ans mon ainé est venu me trouver et me demanda : J’aimerais te montrer quelque chose. Serais-tu libre dans quinze jours (lorsque nous rentrerons à la base)? ? C’est ainsi que je me suis retrouvé dans le studio qu’il louait pas loin de la caserne. Laisse-moi te montrer quelque chose, mais… ne dis rien avant que j’aie fini mon explication. Il me montra des photos dans un album érotique où des garçons, entièrement nus, se faisaient flageller et pourtant bandaient durs. C’était signé ‘Pierre Darville’. J’ai maintes fois tenté de retrouver sur internet cet artiste qui ne prenait que des photos de nus masculins, mais sans succès. Probablement a-t-il fini sa carrière bien avant l’avènement du net. Tout en feuilletant l’ouvrage, il m’expliqua que ces garçons étaient volontaires. Chose troublante. Qui pouvait aimer se faire torturer de la sorte. C’est alors que ses explications éveillèrent mon intérêt. Lorsque tu t’es retrouvé nu, à la caserne, devant les autres, as-tu éprouvé de la gêne ? Non pas vraiment ! Il faut dire que les copains rirent de bon cœur. Je sentis qu’il s’agissait de complicité et non de jugement de quelle que nature que ce soit. Il prononça pour la première fois  le terme de BDSM, dont je n’avais jamais entendu parler qui est l’acronyme de Bondage, Domination, Sado-Masochisme. A peine rentré à Ostende, mon port d’attache, j’ai écrémé les bibliothèques et les librairies mais je n’ai rien trouvé. Quelqu’un m’avait parlé de BDSM et je voulais savoir. J’ai donc revu mon sous-officier et nous nous sommes rencontrés dans un bistrot pas loin de la caserne. Je connaissais seulement la signification de deux mots : Le masochiste est une personne qui jouit de la douleur qu’il endure, et le sadique est celui qui se régale de voir le maso gémir sous ses coups. J’accordais à cette pratique un jugement de valeur qu’elle ne mérite pas. Tout çà du fait de la religion catholique dont tout le monde ou presque, à cette époque, était imprégné. J’ai donc évité de juger et me suis souvenu d’une maxime d’André Malraux : ‘ Juger, c’est de toute évidence, ne pas comprendre’. Aujourd’hui je la  paraphraserais en disant que juger, c’est une volonté de ne pas comprendre. Pour comprendre, il fallut que je me départisse du mode de pensée chrétien qui était le mien, et que je fasse abstraction de la morale héritée de mes parents et de mon entourage. Je l’ai fait, parce que je voulais comprendre. Cela a duré longtemps, toujours autour d’un verre ou lors d’un repas. Il m’a tout expliqué : Le BDSM : un jeu de rôle Il m’expliqua que le BDSM est un jeu de rôle : En fonction de ses sensibilités, l’un choisit d’endosser le rôle de maso, et l’autre le sado. Les rôles ne sont pas immuables, mais, dans certains cas, interchangeables. Les rôles doivent être clairs pour plus de sécurité. Il y a des règles strictes, mais je m’aperçois que sur ce site ‘bdsm.fr’ beaucoup de gens se disent soumis ou dominants et ne savent pas vraiment à quoi ils s’engagent. Celui qui choisit d’être maso évolue toujours nu, contrairement au sado qui peut choisir. Le sado tutoie le maso, et le maso vouvoie le sado. Celui qui endosse le rôle de maitre ou dominant doit donner des ordres clairs, compris et sans ambiguïté pour le soumis (aussi appelé “esclave“) et doit évoluer dans un cadre bien balisé. Une discussion s’impose donc. Choisir librement son rôle garantit une séance de BDSM réussie, et un instant intime d’une grande complicité. Ensuite chacun peut  donner libre cours  à ses envies et ses fantasmes tout en maintenant la place choisie durant la séance. Ici, on parle de séance et pas de sexe, car le BDSM n’est pas que du sexe, même si c’est plaisant. Le BDSM : d’abord le mental A cette époque, les salles de sport n’étaient pas légion, et je fréquentais une des salles de la Marine à Bruges. J’aimais cela. Quand on fait du sport, ce n’est pas qu’on recherche d’avoir mal, mais on en accepte l’éventualité de bon gré. C’est la même chose pour celui qui joue au foot ou qui pratique tout autre sport. Tout se passe donc d’abord dans le mental. Cela peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant d’accepter. De nos jours, on est de plus en plus nombreux à avoir entendu parler du BDSM, mais beaucoup de personnes le considèrent encore comme un tabou et ont honte de ressentir le besoin de l'essayer . Certaines personnes le considèrent même comme une forme de violence ou d’abus. Les perversités sont toujours dépeintes de manière négative et un certain nombre de professionnels de la santé mentale condamnent toujours le BDSM. En revanche, de nombreux thérapeutes assurent qu’être excité par quelque chose de bizarre ou de désagréable est tout à fait normal. Cela fait tout simplement la nature humaine et qu’il ne faut pas en avoir honte. A titre d’exemple, il est peu probable qu’un homme aime de se faire gifler quotidiennement, alors que, dans un contexte sexuel, il adore çà. Le mental nous a toujours dicté des comportement “moraux“ mais qui ne rendent pas toujours heureux. Le BDSM : un art de vivre Mon adjudant (appelé Maitre en Marine) m’apprit au fil des semaines qui suivirent, toujours autour d’un verre, que, sous l'асrоnуmе BDSM se сасhеnt dе nоmbrеusеs pratique vаrіéеs qui pouvaient être intenses. Bіеn аu-dеlà dе l'іmаgе stéréоtурéе du mаîtrе еt dе l'еsсlаvе, je découvris que cet univers, qui rероussе sans сеssе les limites sexuelles, agrémenté par des jеuх sulfureux seraient de nature à me plaire et que le BDSM était un art de vivre. Il m’a fallu longtemps pour comprendre que vivre, c’est être acteur de son propre devenir, et on ne vit vraiment que lorsqu’on est heureux. Dans le cas contraire on subit la vie. Il m’a fallu longtemps pour admettre que le BDSM me fit découvrir l’amitié, la joie, la paix, mais aussi la patience, la bonté, la fidélité, la douceur et la tempérance, Il m’a fait découvrir que le bonheur n’est jamais dans la possession, mais dans l’abandon, que le vrai bonheur n’est pas dans le paraître, mais dans l’être, et que le vrai bonheur est, surtout pour le soumis, dans l’abandon et le “lâché prise“. Pour un soumis, le vrai bonheur est de “déguster“ la douleur infligée par son dominant, et que le vrai bonheur ne se fantasme pas, il se vit. Attention que lorsque je parle de ‘douleur’, je ne parle pas de ‘souffrance’. La nuance est importante. Le BDSM est un ART. A comme AIMER Entre les partenaires nait forcément une grande complicité d'esprit, d'âme et de corps. C'est presque une fusion.  R comme RASSURER Entre les pertenaires la confiance est totale. Elle est comme les allumettes: elle ne sert qu'une fois. Soyons y vigilant. Cette confiance totale est  une garantie que tout ira bien pour l'un et pour l'autre. Le soumis peut "lâcher prise" en toute confiance. N'oublions toutefois pas le SaveWord, garantie supplémentaire.  T comme TORTURER La torture est réelle. Elle se traduit par des gémissements, des mots et des gestes, toujours dans un contexte consensuel. Cette torture, que le soumis réclame, produit les endorphines qui soulage et rend même le supplice agréable et l'ocytocine qui nous pousse à en redemander.  Le BDSM est-il moral ? A l’époque où je fus initié, il était hors de question d’en parler à son entourage, surtout si cet entourage pratiquait une conviction religieuse, que ce soit le christianisme, le judaïsme ou l’islam, peu courant dans nos contrées à mon époque. J’ai pratiqué, j’ai découvert des ouvrages au fil des ans, j’ai lu des témoignages parfois dramatiques où des adeptes du BDSM se suicidèrent à cause de l’hostilité qui régnait autour d’eux, car l’ensemble du corps scientifique considérait cette pratique comme une déviance. Aujourd’hui, ce même corps scientifique est un peu moins catégorique, mais je remarque quand même qu’il est plus facile de faire son coming out que de dire qu’on est adepte de cette pratique. J’ai souffert beaucoup de cette morale. J’ouvrais ces ouvrages en cachette, je les louais sous un  faux nom, je rencontrais loin de chez moi, quand c’était possible, car quand on est marié, tous les déplacements doivent être justifiés. Les chaines de la morale étaient plus douloureuses que l’entrave due au BDSM. Ce n’est que vers cinquante-cinq ans que je me suis départi du mode de pensée que j’avais reçu en héritage. Depuis ce moment j’ai lu, j’ai pratiqué, mais jamais plus je n’ai eu à souffrir de la morale. Ma prière à Dieu fut : “maintenant Seigneur, c’est entre toi et moi“. J’ai compris que l’homme avait trois entités en lui : L’esprit, siège de la réflexion, l’âme, le siège du ressenti et le corps, outil d’expériences admirable. Il fallait que j’expérimente. Je remarque aussi que la majorité de ceux qui suivent la morale établie ne sont pas heureux. Leur visage fermé montre à quel point ils subissent la vie plutôt que d’en jouir. Le BDSM : infinité de pratiques Avec l’avènement d’Internet, j’ai appris que les pratiques sexuelles sont multiples et peuvent varier à l’infini selon les envies des participants. Tout dépend de la créativité et de l’imagination des participants. Il faut juste ne pas perdre de vue que cette pratique est étroitement liée à la douleur, la contrainte, l’humiliation érotique, des jeux de mise en scène de fantasmes, Le BDSM : Confiance et communication claire Plusieurs fois, mon sous-off avec lequel je sympathisais de plus en plus m’expliqua que les  jeux sexuels s’adaptent à nos envies profondes, mais aussi à nos limites. Les jeux, leur intensité doivent être décidés de commun accord, exprimés de manière claire. La communication et la confiance sont les clés de voûte d’une séance réussie. Les règles arrêtées doivent être validées par chacun des participants de manière non équivoque. On ne se lance pas dans une séance BDSM pour faire plaisir à l’autre. Chacun doit aussi y trouver de la joie. Personnellement au début, lorsque je recevais le coup de fouet, je me mordais les lèvres en me disant que cela plaisait à mon dominant.... Ce n’est pas suffisant. On en a parlé et puis il m’a donné “une récompense“, par exemple une caresse sur les bourses ou sur toute la longueur de la hampe, ou d’autres endroits, avant de poursuivre. C’était agréable de sentir quelqu’un d’aimant, à qui je pouvais parler de tout, en toute confiance qui me touchait partout alors que j’étais entravé par des menottes à une croix de Saint-André. Je savais qu’il ne cherchait que mon plaisir… et moi je cherchais le sien. Aujourd’hui, Il n’y a que des  clichés sur la toile et les mecs fantasment sur des mensonges. Un moment BDSM est  unique, n’appartient qu’à nous, ne ressemblera à aucun autre et sera ce qu’on désire qu’il soit. Le dominant garde  le choix du scénario, et le soumis la joie de la découverte.  Ce moment se décline comme on l’a décidé ensemble et selon l’intensité qui nous convient. Si les explications durèrent plusieurs semaines avant de se lancer, c’est qu’il voulait me préparer  psychologiquement et mentalement. C’est agréable de discuter en toute simplicité avec nos partenaires de jeu des fantaisies qui nous excitent en sachant qu’il n’y aura ni moquerie, ni jugement. BDSM : le mot d’arrêt indispensable Alors que j’étais débutant et en mode “soft“, il m'enseigna de ne jamais accepter une séance où un mot d’arrêt ou “SaveWord“ n'a pa été défini. Il reste indispensable pour plus de sécurité. Même avec un partenaire régulier, ce mot reste indispensable, car l’excitation peut prendre le pas sur la raison. Le mot doit être pertinent pour permettre de comprendre que le dominant y va un peu fort. Eviter évidemment des mots comme “non“ ou “j’ai mal“ car ces mots font partie du jeu de rôle et encouragent le dominant à poursuivre avec encore plus de vigueur. BDSM : disciplines phares Les jeux érotiques ’gays’ que je préfère aux jeux ‘hétéros’ même si je suis marié, peuvent être doux et légers. C’est ainsi que j’ai commencé. D’autres paraissent plus hard, et d’autres peuvent être qualifiés d’extrêmes. C’est derniers, à part le fait qu’ils soient éprouvants, pourraient mettre en péril la santé aussi bien physique que mentale. Le bondage ou ligotage  se retrouve dans pratiquement tous les jeux puisque c’est ce que plait au dominant : Faire de moi ce qu’il veut alors que je suis incapable de bouger, me voir me tortiller de douleur (toujours acceptée) ou m’entendre crier grâce (sans prononcer le save word). Pour le dominant, l’effet visuel est très important. Il placera d’ailleurs ses cordes de manière esthétique. Le dominant assume sa domination et le soumis y consent de bonne grâce. Tout est possible dans ces séances dans lesquelles le jeu de rôle occupe une place prépondérante. Le tout est de bien choisir son dominant. Mon premier jour de soumis Durant plusieurs semaines, nous avions parlé, nous apprenions à nous connaitre. Ce que je retiens surtout, c’est ce que j’ai pu lui avouer sur ce que j’attendais de la vie, sur le bonheur, sur mes rapports à la sexualité. Il m’écoutais avec attention sans jamais de geste hostile, sans reproche, sans jugement. Il ne fallait pas compter sur l’entourage pour parler de sexualité. Ce sont des choses qui ne se disaient pas. A lui, je lui ai parlé du plaisir que j’avais de me masturber, de varier mes positions, et puis du plaisir que j’éprouvai lorsqu’à l’internat, pour la première fois, une main autre que la mienne soupesa mes testicules, me fit bander ferme et me fit éjaculer. C’était jouissif, il n’y a pas d’autres mots. Après m’avoir écouté il me dit : “si tu me fais confiance, je te ferai ressentir quelque chose de plus jouissif encore“. Et je lui fis confiance. Il y avait longtemps plusieurs semaines que je n’avais plus été dans son studio, depuis ma visite où il m’avait montré les photos. Il me demanda si je voulais bien me mettre torse nu, ce que je fis. Il me demanda s’il pouvait me bander le yeux… bien sûr. Et puis il me guida vers un coin de la pièce, me demanda de lever les bras à hauteur des épaules. Il me prit une main et la menotta à un mousqueton attaché au mur. Puis ce fut l’autre main. J’étais attaché les bras en croix, à sa merci. Ensuite, il plaça délicatement des pinces sur mes tétons en me demandant  : “çà va“. Je n’éprouvais que peu de gène dans la mesure où les pinces ne serraient pas trop fort. Alors il serra les vis de plus en plus jusqu’à m’entendre geindre. C’était quand même supportable. Ce qui devait arriver, arriva. Il prit son temps pour m’ôter les souliers, les chaussettes, puis le pantalon. lorsque je fus en slip, il passa ses doigts dessus, et sur les bords de l’élastique. J’avais envie de plus, j’avais envie d’une belle érection. Il soupesa mes testicules, les serra, ce qui me faisait un peu mal, et à la fois, ce n’était pas désagréable. J’en oubliai presque la douleur des pinces sur les tétons. Je ressentis aussi une vive douleur lorsqu’il tira sur les pinces… en fait il ne tirait pas. Il avait ajouter des poids à chaque pince. Ce qui me surprit et je m’en explique un peu plus loin, c’est que, malgré l’inconfort de la situation, je n’avais pas envie que çà s’arrête. Comment est-ce possible ? En effet, impossible de bander correctement puisque mon slip, assez serrant, empêchait l’érection. J’avais oublié la bienséance, les convenances, la morale. Rien ne comptait plus que le plaisir d’être là, avec lui, qui me faisait du bien et qui se délectait de mes gémissements. Il enleva enfin mon slip et ma verge se tendit et lui offrit une belle érection. Il passa sa main gantée d’un gant de crain sur ma verge, et me pinça les testicules ce qui m’arracha un cri de douleur.  Ca faisait mal, et en même temps je désirais qu’il continue. Au fur et à mesure de nos séances, il me mordillait les parties sensibles,  les embrassaient, les suçait, les  caressait, les griffait avec ce qu’il avait sous ma main. Mes Oréoles et mes tétons, mon pénis, la peau de mes testicules, entre les cuisses subirent une délicieuse douleur. La morsure, selon l'endroit et la puissance choisis, peut être un extraordinaire stimulus. J’ai ainsi découvert que les morsures sont l'expression naturelle et spontanée de la sensualité. Elles agrémentent l'acte amoureux de fantaisie et attisent le désir.  Il me donna aussi  la fessée... Mine de rien çà me faisait mal. Cette zoné érogène,  frôlant l’anus, irradiait dans mon bas ventre et provoquait une semi érection. Ca faisait mal, mais je savais qu’il tenait à nos rencontres. C’est ce qui fit la différence. Il me donnait aussi des coups de martinet qui laissaient des traces quelques jours. A cette époque, il n’y avait pas de love shop comme on les connait aujourd’hui avec un infinité d’instruments de torture divers. Malheureusement, nous nous sommes perdus de vue lorsque j’ai quitté l’armée. . A cette époque, nous n’avions pas tous le téléphone, juste le courrier postal qui laissait des traces. Pourquoi aime-ton la douleur ? Grâce aux hormones Lors de la première séance, je me suis interrogé : pourquoi, alors que la douleur me prend au tripes, çà me fait à ce point du bien que je n’ai pas envie que ça s’arrête ? Simplement parce que le corps, ce merveilleux instrument d’expériences, est admirablement bien fait. Il secrète des hormones qui nous font du bien : l’ocytocine, la sérotonine, les endorphines et la dopamine. Rôle de la dopamine Le rôle de la dopamine est double : elle crée une sensation agréable en libérant de l’énergie et nous permet de nous souvenir de ce bon moment. Grâce à elle, on se souvient que faire l’amour est bon, que les caresses sont bonnes… C’est l’espoir d’une récompense qui est à l’origine de la libération de dopamine dans le cadre du BDSM. Rôle de l’endorphine C’est l’hormone qui nous intéresse au premier chef : lorsqu’on ressent la douleur, on libère de l’endorphine. En BDSM, pour obtenir cette sensation agréable liée l’endorphine, les membres reculent  de plus en plus les limite afin  de déclencher la sécrétion d’endorphines. Rôle de l’ocytocine En BDSM, c’est l’hormone qui nous pousse à réclamer le “châtiment“ auprès de notre dominant en qui nous avons placé notre confiance…et notre amour. Lorsque nous recherchons la compagnie de quelqu’un, c’est l’ocytocine qui le provoque. L’ocytocine est l’hormone de l’attachement. Rôle de la sérotonine C’est l’hormone du respect. En BDSM, elle est obligatoirement partagée par le dominant et le soumis. Le respect des deux (ou plus) partenaires est le lien social, gage de sécurité. Et après ? Après, j’ai rencontré d’autres garçons de mon âge. Personne ne connaissait le BDSM, et quand je leur en parlais, probablement très maladroitement, l’idée de la douleur ne les séduisait pas. Par la suite, j’ai aimé me retrouvé nu au milieu de gars. J’adorais les sucer, les caresser, les faire juter et voir tout ce sperme couler sur leurs jeunes corps. Contraint par le conformisme social, je me suis marié. Je suis resté “sage“ pendant à peine un an, avant d’apprendre qu’il existait un sauna gay près de chez moi. Il me faisait du bien ce sauna. La chaleur, des corps nus non complexés, des bites larges et longues à sucer. J’ai adoré. Pendant presque vingt ans, j’ai fréquenté les saunas gays. Ma fonction dans l’entreprise étant un travail itinérant, j’y ai passé beaucoup de temps. Pourtant cette vie était trop basique et le fait de m’informer me permit de croire que j’étais encore de la partie, même si c’est devenu au fil des années un fantasme. Et puis Internet est arrivé, et avec lui les premiers sites gays et les réseaux sociaux qui ont permis des rencontres aussi décevantes l’une que les autres. Il n’y avait ni confiance, ni partage, ni respect…juste un bon moment pour l’autre et de la déception pour moi. Enfin sont apparus les sites BDSM, mais la plupart ne présentaient que des contenus qui ne ressemblaient à ce que mon sous-off m'avait enseigné. Et puis, ce fut l’arrivée des Love Shop (à ne pas confondre avec les sex shop) qui permettaient d’acquérir, essentiellement en ligne, des accessoires de BDSM. En ce qui me concerne, il fallait être discret. J’y ai découvert des accessoires pour une discipline que je ne connaissais pas : l’électrostimulation. J’ai ainsi appris que l’excitation des tétons conjuguée à l’excitation de la base de la verge grâce au placement d’un cockering électrique , menait à l’éjaculation. (mais malheureusement pas toujours à l’érection). Aujourd’hui,  j’apprécie l’électrostimulation qui consiste à envoyer une décharge électrique sur les tétons, sur la hampe, le frein, le gland, les bourses ...et jouer avec l’intensité. Evidemment, ce serait plus agréable si on était deux. Je joue aussi avec des godes et des plugs avec l'intensité desquels j'aime jouer.  Parfois, j’ajoute une pointe de poppers, vasodilatateur qui a la particularité d’augmenter le seuil de la douleur et, par voie de conséquence fabrique des endorphines qui provoque, malgré la douleur une sensation agréable, et l’ocytocine qui me pousse à recommencer. Comme le poppers, le BDSM en solo a un risque: l'accoutumence. Elle risque de faire perdre l'envie de tout autre partenaire que soi. Il faut donc bien gérer.  J'avais envie pour tous ceux qui sont ici, de partager ma petite expérience du BDSM.
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Par : le 07/11/24
Article d'origine : https://intime-photographie.fr/incontournable/comment-debuter-une-relation-bdsm il peut y avoir des mlses à jour là bas, sans forcément qu'elles aient été remises ici. Comment bien débuter sur un forum (fetlife, bdsm.fr ou autre) Depuis longtemps, on le dit que je suis parfois brutale avec les nouveaux arrivants. Alors, aidons, encore un peu. Avant de commencer Il faut avant tout Lire les règles du lieu que vous arpentez. Lisez-les attentivement pour éviter toute infraction. Attention, sur fetlife.com, bdsm.fr par exemple, ou discord, chaque sous-groupe peut avoir des règles spécifiques. Ensuite, observez : Prenez le temps de lire plusieurs fils de discussion pour comprendre la dynamique du forum, le style de communication, et les sujets populaires ou sensibles. Vous apprendrez ainsi à repérer les vieux ours comme moi… Sauter dans l’arène L’heure est venue de rédiger votre présentation, utilisez-la pour vous présenter. Ne publiez pas de petite annonce en premier post, elles ne servent à rien et donnent une mauvaise image de vous.   Voici quelques pistes, non exhaustives et surtout non limitantes et non obligatoires qui peuvent servir de support à votre présentation. Âge Sexe Région Dominant(e) / Soumis(e) / Switch Niveau de pratique BDSM (débutant / moyen / confirmé) Quelques limites Mes préférences BDSM Appartenance actuelle Votre situation de couple Ce que vous aimez dans la domination / soumission Le temps depuis lequel vous pratiquez Vos loisirs. Sport Musique / groupe Film Une photo Si vous voulez être tutoyé, vouvoyé Cela aide à créer un lien avec les autres membres et montre que vous êtes prêt à vous engager. S’implanter dans les lieux Commencez par participer à des discussions pour lesquels vous avez déjà des connaissances ou un intérêt personnel. Cela rend votre participation plus naturelle et enrichissante. Lorsque vous répondez, essayez d’apporter une valeur ajoutée. Évitez les réponses vagues ou simplement pour dire que vous êtes d’accord, ou pas d’accord (souvent il y a des icônes avec des pouces, pour ça). Orthographe et Grammaire : Crucial. Prenez le temps de relire vos messages pour éviter les fautes d’orthographe ou de grammaire. Cela rend vos contributions plus professionnelles. Le contraire donne l’impression que vous avez torché ça vite fait, et que vous n’en avez finalement pas grand-chose à faire. Poser des questions, oui mais… Intelligentes, si possible ! Et qui n’ont pas déjà un post dédié. Utilisez la fonction « recherche », pour savoir si ce que vous vous apprêtez à dire n’est pas déjà traité. D’une part, c’est plus respectueux, d’autre part : les personnes ayant déjà participé au sujet auront souvent une notification et seront plus enclines à participer. Formulez vos questions de manière claire et précise. Comportement J’ai choisi de mettre ce point en dernier, il aurait pu être en premier. Mais, c’est normalement inclus dans les règles du lieu ! De ce fait, ici, je fais seulement un rappel. La politesse va loin. Même dans les désaccords, maintenez un ton respectueux. Les forums sont des communautés où le comportement de chacun influence l’expérience de tous. J’ignore sciemment cette règle régulièrement, et accepte ainsi d’être traité d’un certain nombre de nom d’oiseaux rares. Allez-y doucement avec le trolling… Des petites blagues par ci par là, c’est déjà bien. Quand vous serez solidement habitué au lieu, vous saurez que faire ! BONUS : la Technique Apprenez à vous servir des fonctionnalités comme les citations, les images, les liens, etc., pour enrichir vos messages. Il y a souventdes posts dédiés pour ça, sans quoi, posez des questions, ça fera un premier contact.     Engagement à Long Terme La participation régulière aide à devenir un membre reconnu. Ne soyez pas découragé si vos premiers messages ne reçoivent pas beaucoup d’attention, ou se font rudoyer, apprenez, persévérez. En plus de répondre, proposez de nouveaux sujets ou partagez des informations intéressantes. Cela peut attirer l’attention et augmenter votre participation. En suivant ces conseils, vous pourrez non seulement vous intégrer efficacement dans une nouvelle communauté de forum, mais aussi enrichir votre expérience et celle des autres membres.
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Par : le 06/11/24
Rappel: Partie 1 Le lendemain, nous arrivons plus tôt. Je crois et j'espère que tu as plus peur que la veille, où tu as subi les événements sans les anticiper. - Descends! Tu t'exécutes et tu m'attends à genoux, le temps que je mette la laisse. Cette fois-ci tu es complètement nue depuis que nous sommes partis, au plus grand bonheur des conducteurs et conductrices croisés. Je prends la laisse et je te conduis à la table de camping à côté de la rivière. - Debout! Je prends le marqueur que j'ai amené pour écrire sur ton corps. Pute à 5€, sale chienne et, au rouge à lèvres, WHORE sur ton visage. Garde la bouche ouverte pour qu'on voit bien que tu es une WHORE. - Ah quel plaisir de vous revoir Messieurs. Et merci pour les 5 euros. Comme convenu, j'ai installé une caméra pour immortaliser la première fois qu'elle se fait payer pour se faire prendre. Vous pouvez mettre vos masques comme discuté. Sachez que je partagerai la vidéo alors rendez_la populaire. Le premier se couche sur le dos sur la table. Le second te prend par les cheveux, crache dans ta bouche toujours ouverte et te conduit, sans ménagement, sur son ami. 10 secondes plus tard, tu as sa queue dans le cul. 20 secondes plus tard, la queue du second va et vient dans ton sexe. Je suis heureux de constater que tes yeux commencent déjà à se mouiller. Il faut dire qu'ils y vont fort. Il faut aussi dire que je les y encourage de la voix - Prenez cette chienne comme elle le mérite. Elle est là uniquement pour servir. Elle a été payée cette sale pute. Défoncez-là. Le troisième vient se placer à l'autre bout et te prend par le cou. Il commence à te frapper les joues puis la bouche avec sa queue massive. - Ouvre grand, salope. Jamais deux sans trois comme on dit. Il te fourre sa queue dans la bouche et te regarde t'étouffer à moitié. Tu luttes, ta salive semble en quantité infinie et, comme il te tient la tête bien droite, ton visage devient de plus en plus blanc. Comme s'ils s'étaient donnés le mot, les deux premiers hommes explosent et remplissent le cul et le sexe. Tu es obligée de changer de position pour les laisser se relever et le troisième en profite pour te prendre par le cou et t'obliger à te mettre à genoux. De toute façon tu vis pour être à genoux, salope. Le sperme te coule le long des cuisses pendant qu'il prend ta tête pour la baiser à fond. Il regarde ses copains et leur demande de passer derrière toi et de t'ouvrir bien grand la bouche. Ça ne l'empêche pas de t'en fouttre aussi partout sur ton visage déjà blanc et sur tes seins. Je prends la caméra et je tourne autour de toi en te traitant de pute. J'alterne les gros plans sur ton visage blanchi de vraie salope. Ton cul bien dilaté qui laisse échapper le sperme. Sale chienne. D'ailleurs à propos de chienne... - Pas bouger On s'écarte un petit peu et on discute à voix basse. Ta prochaine surprise devrait nous plaire à tous les deux !    
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Par : le 04/11/24
« Je vais faire jouir ta chatte », dit-il. Elle sent bien la différence dans le ton. Ce n’est pas elle qu’il va faire jouir, mais bien son con. Et cela l’excite d’autant. Comme s’il faisait de son con un objet à part. Un pur objet de désir. Comme s’il faisait d’elle un trou à faire jouir.   Nue, elle est allongée sur le lit, les jambes ouvertes, le dos appuyé contre les oreillers. Et il s’est assis. Au bord du lit. Tourné vers elle. A son regard, elle a compris. Quand ses yeux deviennent plus intenses. Plus fixes. Plus durs. Il va s’occuper d’elle. Elle aime ce moment. Quand elle sait que : ça va commencer. Sans savoir. Sans savoir ce qu’il va faire d’elle. Sans chercher à le savoir. Elle aime sentir ce moment intense de pur désir. Offerte à ses désirs de mâle. Jusqu’à ce qu’il décide. Et la surprenne.   Et les mots sont tombés, l’ont saisie, comme une gifle : « Je vais faire jouir ta chatte », dit-il en posant sa main sur sa vulve. Toute sa vulve dans sa paume. Qui la recouvre, l’enveloppe. La saisit. Comme le mâle couvre sa femelle. Sa main d’homme qui la tient. Elle se donne. S’abandonne. Il la cueille et la recueille. Elle aime qu’il la « chope ».   Elle se donne sous la chaleur de la main. Sa chaude présence. Son poids. Sa force. Son emprise. Toute la paume et les doigts qui pressent. Toute sa vulve.   Elle n’est plus que ça. Sexe. Chatte. Con. Vulve. Lèvres, clitoris, vagin. Désir et chaleur entre les cuisses. Dans son ventre. Couverte et empoignée. Et la pression devient plus forte. Le désir monte. Et son souffle s’accélère. Et les premiers gémissements. Les premiers râles. Sa tête part. Elle ferme les yeux.   La main presse, comprime, relâche son étreinte pour serrer plus fort. Il écrase les chairs. Il malaxe. Il broie. Il lui coupe le souffle. Elle se cambre. Cherche l’appui du matelas. S’accroche au drap. Tend son pubis. Ouvre ses jambes. Bascule. Confuse dans la douleur et le plaisir. Sans savoir. Emportée.   Quand il la libère de sa poigne, elle reprend souffle, halète bruyamment. Quelques secondes de répit. Mais c’est pour mieux la reprendre. De deux doigts en crochet dans son con. Violemment. Brutalement. Elle en râle. De surprise. De se sentir pleine. Investie. Il branle vite et fort. Lui impose son plaisir intense.   « Regarde », dit-il. Et il l’attrape par la nuque pour qu’elle se penche. Pour qu’elle voie les doigts en elle qui la branlent. Pour qu’elle en prenne conscience. Qu’elle voie et qu’elle ressente. Qu’elle voie quand il glisse presque toute sa main en elle. Tous les doigts sauf le pouce. Sa main qui entre et qui sort d’elle, de son ventre. Vite. Ça cogne à l’intérieur. Ça bute contre l’entrée de son con.   Elle est prise. Prise entre ses deux mains. Sur sa nuque et dans son con. C’est fort. C’est violent. Intense. Impérieux. Elle se voit branlée et prise. Travaillée au con. Elle se voit dans la distance entre son regard et cette main dans son ventre. Dans les sensations qui l’envahissent. La remplissent. Obligée de voir. De comprendre. Dans l’étonnement de le vivre. De voir cette main qui disparaît en elle. Et son plaisir. Son plaisir. Ça monte. Ça pulse. Fort et loin. Prise et pleine. Elle cherche son souffle. Le perd. S’asphyxie. Se noie. Tente de reprendre pied. Dans un sursaut de conscience, elle pense qu’elle ne voudrait pas jouir si vite. Mais tout se dérobe dans la vague. L’emporte. Dans le cataclysme de la jouissance. Qui la secoue. L’ébranle. L’ébroue. Tremblements. Spasmes. Râles. Jusqu’à ce qu’elle s’écroule dans ses bras. En larmes.
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Par : le 04/11/24
Bonne lecture a tous PS pour ceux qui découvre cette partie, il est recommandé de lire avant :   Chapitre 1 - Partie 1 - Premier rendez vous Chapitre 1 - Partie 2 -  Partie 1 : L’oeuvre d’art Une semaine est passée. La sensati on que provoque le contact de son sexe sur le tissu de ses jupes devient addictif. Le miel chaud a prodigué une douceur inégalable que Samara ne connaissait pas jusque-là. Sa peau est plus sensible. Sa relation avec Dom ne fait que s’intensifier avec des messages d’attentions de part et d’autre. Tout devient prétexte à le solliciter. Parfois à le provoquer pour rester le centre de sa préoccupation. Demander le droit de se lever de son bureau pour provoquer sa réaction. De déconnecter la statuette pour aller soulager une pression bien naturelle. Elle porte la statuette à présent toute la journée, par plaisir ou par besoin de se sentir appartenir, elle ne sait plus vraiment. Elle est rayonnante et, son besoin de DOM devient vital pour garder son calme. Chaque message est attendu et apaisant. Samara se sent transformée, rien de visible dans sa façon d’être. Elle a moins peur des autres alors qu’elle est plutôt assez distante et difficile, pas froide, pas rigide mais reste à distance de trop de contact. Elle construit autour d’elle des outils de protection. De quoi, elle ne le sait probablement pas elle-même. Cette épilation, ce sexe glabre, elle le ressent comme un marqueur de sa condition. Elle ne l’aurait jamais fait d’elle-même, mais il n’était pas question de flancher à l’institut de beauté. Elle s’était déterminée à le suivre quelle que soit sa route. Et maintenant elle ne veut plus revenir en arrière. De toute façon, si c’est comme cela que Dom la désire, alors elle sera comme Dom le souhaite. Ne plus décider de ce qu’elle sera, s’abandonner à l’autre. Cette situation l’excite, par le mystère de son devenir autant que par les chemins empruntés.   Dom lui a demandé de réserver son après-midi et une partie de sa soirée. Elle retrouve son impatience d’enfance pour le jour de Noël ou une soirée d’anniversaire. Elle doit le retrouver à son domicile, prendre les clefs chez la concierge qui est prévenue de sa venue. Lorsqu’il arrivera, elle devra être prête. Elle profitera de la salle de bain pour se préparer, portera ce qui est posé pour elle sur le lit.   Elle est donc seule dans l'appartement de Dom. Elle entreprend le début de sa visite par la cuisine ouverte sur un salon salle à manger. Une vaisselle du matin s’égoutte. Elle ouvre le réfrigérateur qui est correctement achalandé pour constituer des repas de derniere minutes. Elle en profite pour se servir un verre d’eau, comble sa curiosité le verre à la main par le salon. Un mur bleu Klein, un canapé moutarde et une table basse en bois laqué. Une table carrée et ses quatre chaises en bois. Des lithographies encadrées au mur, un lampadaire sur pied de chaque côté du canapé, deux fauteuils Charles Eames en alcantara bleu font face. Un tapis beige sur un parquet de chêne clair huilé donne à la pièce une quiétude chaleureuse. Une bibliothèque de livres mal rangés couvre le mur opposé aux deux fenêtres haussmanniennes. Une sculpture de 2 mètres en plâtre « Femme portant un fruit à sa bouche » trône entre les deux ouvertures. Les rideaux de soie beige et bleu terminent de signer l’ambiance de cette pièce de vie. La seconde porte donne accès à deux chambres et leur salle de bain. Celle de son maitre où est posé sur le lit ce qui va la vêtir. La seconde chambre est dans le standard d’une chambre d’hôte de bonne facture. Elle détaille le manteau et reste interloquée par ce qui reste sur le lit. Elle se déshabille, pose ses affaires sur le fauteuil et va dans la salle de bain. Sur le miroir un mot pour elle. « Bienvenue. Reste le plus naturel c’est comme cela que tu seras la plus belle. Nous allons observer une nouvelle œuvre d’art. » Samara porte un doigt entre ses jambes et frôle à peine la statuette qui se met à vibrer et commence à se dégonfler. Elle la retire sans forcer. Elle ne sait pas si c’est son anatomie qui s’est adaptée à la statuette ou si c’est le contraire. Mais force est de constater qu’elle aime la mettre dès le matin. Cette petite statuette, gonfle lorsqu’elle ferme les jambes, vibre lorsqu’elle marche ou lorsque Dom lui envoie un message, s’allonge quand elle ouvre les cuisses. Dans ces conditions il faut être particulièrement concentrée pour ne pas bouger ou ne pas faire un hors sujet dans son job. L’autre extrémité agit comme une ventouse qui masse la plus érectile de cette région tropicale, la succion s’accélère si elle bat la mesure du pied. Elle en a fait la plaisante expérience lors d’un concert de jazz. Ce qui a fait d’elle la plus frénétique admiratrice du jazz band qui se produisait mercredi soir. Autant dire que parfois, il est difficile de rester de marbre sur sa chaise. Le pire est en réunion. Cette statuette est d’une perversité incroyable pour la mettre dans tous ses états dans les pires moments.   Cela fait presque 5 jours qu’ils ne se sont pas vus depuis l’institut de beauté. Dom a dû gérer ses émotions et ses désirs tant il est heureux que Samara le suive dans cet univers qu’elle ne connait que par la littérature et des films porno.   Il quitte son travail pour retrouver celle qui l’attend et l’emmener à une soixantaine de kilomètres de la ville dans un village qui fut l’un des lieux de création des impressionnistes. La ville devenue touristique offre des animations et des stages de peinture, dessin et sculpture. Des galeries se sont implantées et de nombreux vernissages sont organisés dans ce lieu bucolique, source d’inspiration pour les peintres de cette école d’hier et d’aujourd’hui. On peut y rencontrer des grimpeurs de bloc et des randonneurs comme des peintres avec leur chevalet sur l’épaule.   Samara a juste le temps de refermer le manteau lorsque Dom claque la porte d’entrée et apparait dans son champ de vision. Elle lui saute au coup pour lui réclamer un baiser.   Dom se recule pour mieux la désirer. Lui signifie que c’est parfait. Samara l’air circonspect lui demande s’il n’a rien oublié. « Non tes chaussures vont très bien je t’assure. Allez, on y va » Elle sourit et le suit dans l’ascenseur. Une petite pluie fine et le froid d’octobre ne les font pas trainer dehors. Samara tient son manteau serré à deux mains comme pour empêcher la chaleur de s’évader entre les boutons de nacre. Quelques rues et trottoirs parcourus pour retrouver la voiture dans un parking souterrain met fin à son tourment. Un signe de la main au gardien de nuit qui prend son service Passer sous la barrière oblige Samara à faire un grand écart qui fait gonfler la statuette qui déjà vibrait par cette marche rapide. L’agent de sécurité profite de la scène pour loucher sur la cuisse qui s’extirpe de l’ouverture du manteau. Dans un geste reflexe elle tente de refermer l’ouverture et laisse son col s’ouvrir. L’agent, s’il avait pu, aurait applaudit le spectacle. Samara lui sourit pour simple retour et reçoit pour monnaie d’échange du voyeur une grimace confuse.   Dom ouvre la porte à sa passagère contrainte de donner de l’ampleur au tissu pour s’assoir. Elle déboutonne le manteau et relève les pants pour dégager ses jambes protégées.   Les kilomètres et les sujets de discussions défilent. Ils échangent leurs opinions sur des peintres, des sculpteurs et des photographes. Dom prend conscience que la présence de Samara à ses côtés sera une très bonne façon de combler son déficit de connaissances en matière de sculpture. Leur complémentarité apparait encore plus que lors de leurs échanges numériques. La nuit tombe, la forêt devient hantée, les phares allument le paysage qui tombe dans une torpeur. Le village d’artistes peintres se présente à eux. Après quelques virages dans des ruelles à peine éclairées, Dom gare la voiture le long d’un mur à l’arrière d’une vieille grange de pierres enduites de torchis.  Une petite porte verte avec un éclairage jaune au-dessus. L’endroit n’est pas glauque mais il n’y a pas âme qui vive de ce côté de la bâtisse. Une plaque stipule que le lieu est la propriété de la municipalité, dédié à l’école des arts et de la peinture. Rien d’alarmant pour Samara qui est toujours en discrétion quant au déroulement de la soirée. Dom ouvre la porte pour que Samara sorte de l’habitacle. La chaleur de la voiture a fait tomber sa protection de laine qui est largement ouverte pour profiter du confort intérieur. Quelques pas et elle est invitée à entrer dans le lieu. Un petit hall éclairé avec des ampoules LED donne froid même s’il fait chaud. Un homme entre avec une couverture sous le bras par une des portes du petit hall. Samara le reconnait, c’est l’homme qu’elle a croisé avec la femme dans l’institut de beauté. Ils se saluent, échangent les politesses d’usages.   « Je te la prête deux heures et pas une minute de plus. Nous allons dîner après. Nous avons une table de réservée à l’auberge de Milly.  J’y tiens comme à la prunelle de mes yeux, ne me l’esquinte pas. »   Samara en entendant ces derniers mots interroge du regard Dom qui lui demande son manteau. Elle s’exécute pour la troisième fois. Sans comprendre ce qui la pousse à consentir aussi facilement. Elle se retrouve totalement nue devant le petit moustachu rondouillard. Sa pudeur comme évaporée. Elle est recouverte de la couverture. Dom lui prend ses chaussures qui ne sont effectivement pas adaptées au lieu. Il l’embrasse sur le front. Ce soir durant deux heures tu vas être l’œuvre d’art à reproduire, tu vas t’offrir aux artistes.   Le moustachu prend enfin la parole « Nous allons explorer le nu de Courbet à Manara. En passant par Modigliani et Schiele. Tu changeras de position toutes les dix ou quinze minutes lorsque je t’apporterai de nouveaux accessoires pour aider les étudiants. Allez suis moi on y va. »   Attend prévient Dom. Il s’approche de Samara passe sa main sous la couverture qui cache ses épaules et descend juste sous ses fesses, glisse sa main jusqu’au pubis et récupère la statuette. Pas de signe ostentatoire pour le monde Vanille.   À la limite de la panique tout s’enchaine, elle entre dans une grande pièce où une vingtaine d’hommes et de femmes derrière des chevalets ou un carnet à la main l’attendent. Elle est placée sur une estrade en bois de sapin avec un tabouret de bar au centre. Le moustachu couvre le tabouret avec la couverture de Samara. Sa nudité offerte aux yeux de ces artistes amateurs en herbe.  Elle prend une pose et tente de s’immobiliser.   Le moustachu passe d’étudiant en étudiant prodiguant des conseils. Derrière le plus proche chevalet face à elle, une tête sort et lui fait un clin d’œil accompagné d’un large sourire. Elle reconnait la soumise qui accompagnait le professeur de dessin.   Le silence est parfois rompu par un crayon qui tombe ou des souffles qui trahissent la douleur du peintre en peine à interpréter ce qu’il voit. Certains profitent, peut être, de l’érotisme de la situation où cette femme nue, devient une œuvre d’art.  De cette nudité qu’ils ne peuvent toucher que de leurs yeux et caresser du noir fusain. Ils garderont de Samara leur ébauche plus au moins finalisée. Et parfois le souvenir d’une sculpture vivante qui se transforme tous les quarts d’heure. Des artistes placent un crayon en ligne de mire pour se trouver des repères. Ils ferment un œil et reprennent leur place en silence.   La petite soumise lui fait des grimaces pour la faire rire, une complicité s’installe et lui permet de rompre sa solitude. Mais Samara tient la pose pour ne pas déstabiliser l’assemblée d’artistes.   Son malaise se dissipe peu à peu, sa pudeur s’estompe, elle se détend, change de pose lorsqu’on lui tend ; tantôt une brosse à cheveux et un miroir à main, un seau, tantôt, un bouquet de fleur, une poupée. Tant que ce n’est pas un fouet, un martinet ou un collier en cuir noir avec un anneau se dit-elle, l’honneur est sauf.   Sa solitude est troublée lorsqu’elle aperçoit Dom debout au fond de la salle qui lui sourit et lui envoie un baiser de la main. Surprise par son calme et son contrôle. La vue de son amant lui donne de l’assurance. La fin de la séance se profile, les artistes peintres rangent leurs effets et la remercient. Sa consœur la raccompagne nue à la porte par laquelle elle est arrivée. Dom le manteau au bras est là. Elle se blottit entre ses bras plus pour chercher le réconfort que la chaleur.   « Si vous me l’aviez dit avant je ne sais pas si j’aurais osé le faire ». Lui souffle-t-elle. Elle cache ses yeux dans sa chemise. Elle est nue contre lui, le respire, l’inhale à le faire disparaitre aux yeux de tous.   Il caresse son dos, sa main suit la courbe de ses reins, prend ses fesses, attrape sa cuisse pour qu’elle prenne appui sur sa hanche, embrasse son cou et ses épaules. Samara passe ses bras autour du corps de son amant.  Ils ne forment plus qu’un, dans cette espace à l’éclairage froid. Aux premiers tremblements il la recouvre du manteau vert en laine et l’exfiltre de la salle municipale.   Tu as été parfaite. Cela a-t-il été insurmontable ? As-tu noté que c’est toi qui donnes un sens aux regards des autres ?   Dans cette situation ta nudité a tout son sens. Personne ne s’est jeté sur toi, ta personne et ton corps deviennent source d’inspiration. Tu représentes la perfection, la référence à copier, pour ces étudiants en art.   La pudeur et la honte de la nudité sont juste des principes créés pour faire croire que ton corps est sale et source de désirs lubriques incontrôlables. Ces principes sont là pour interdire essentiellement le plaisir de la femme. Utiliser comme simple instrument de reproduction, un corps féminin doit être caché afin d’éviter de provoquer les hommes jugés incapables de gérer leurs pulsions. Ce principe excuse le viol par une perte de contrôle de la gent masculine devant l’unique présence du corps de la femme. Ce dernier détourne l’homme de l’autorité suprême.  En bref, la pudeur et la honte que provoque la nudité assurent le contrôle des mœurs et de la morale par le corps.  Samara écoute sans répondre mais intègre le monologue de Dom.     La route dans la forêt prend forme sous le halo des phares. Samara se blottit sur l’épaule de son chauffeur et lui demande de satisfaire une envie pressante. Une petite aire de repos aménagée se présente à eux en retrait de la route en plein milieu de cette forêt tombée dans l’obscurité. Une haie de troènes sépare la route de l’aire de repos.   Il ouvre la porte de Samara et l’accompagne dans le plus simple appareil devant le capot de la voiture, les projecteurs semblent la regarder. Elle est assise sur ses talons les jambes écartées, ses deux mains agrippées à la jambe de Dom pour ne pas perdre l’équilibre. Il lui caresse les cheveux. Elle le regarde, se mord la lèvre comme pour lui signifier qu’elle est étonnée de la situation improbable qui se déroule. Elle pisse nue dans la forêt attachée à un homme, accroupie les jambes écartées avec impudeur. Quelques voitures passent et éclairent un peu plus la scène insolite. Samara détend sa vessie qui est gonflée comme un ballon de baudruche. Par petits jets stridents la vessie retrouve une taille normale. Dom descend à sa hauteur, droit dans ses yeux et commence un nettoyage avec une lingette humide et douce. Tous les recoins sont passés en revue, pas une partie de chair n’est dispensée de ses soins. La statuette n’a pas été replacée, l’accessibilité est d’autant plus aisée. Ils ne se quittent pas des yeux un seul instant, lorsque la lingette s’aventure dans une exploration de l’orifice le plus éloigné Samara lui demande si elle va être surprise longtemps encore. Pour seule réponse, il la redresse et la bascule sur le capot entre les deux phares. Son dos se colle à la chaleur du moteur, ses deux jambes viennent se poser sur les épaules de Dom. Il enfouit sa tête dans le plus haut de ses cuisses. Sa langue poursuit son inspection avec plus de précision et de douceur que la ouate humide. Chacune des lèvres à leur tour accueille le visiteur. Les lèvres de chacun des partenaires constituent l’étanchéité pour que la visite se fasse de façon plus intime vers une pousse qui se tend. Samara tangue et sa respiration la trahit. Il lui prend ses seins durcis à pleines mains. Pour laisser se reposer la pousse au bord de l’explosion, il navigue à présent vers une nappe phréatique alimentée d’un fin ruissèlement. En spéléologue averti il contrôle l’origine de ce flux et entre dans un boyau doux. Sans s’y attarder plus que de raison il retourne donner de ses nouvelles au petit bambou qui n’a pas dégonflé. Samara appelle par geintes successives. Pour lui prêter secours, il remonte jusqu’à son visage et prend sa tête à deux mains. Il présente son sexe devant une porte d’entrée déjà largement ouverte et sans plus aucune sécurité. Dans l’unisson de leur souffle Samara succombe et Dom va la rejoindre sans plus attendre. Il l’embrasse et reste emprisonné entre les jambes de Samara comme pour profiter de ce trop court moment. Il lui embrasse les seins en se redressant, l’aide à descendre du capot.   Lui offre de quoi se refaire une toilette et la couvre de son manteau. Ils n’ont échangé aucune parole, seuls les yeux ont parlé. Elle retrouve ses vêtements que Dom avait soigneusement mis dans un sac sans qu’elle ne le voit. Elle le regarde et lui sourit, la voiture est déjà sortie de l’aire qui n’a pas été de tout repos. Lui demande si elle peut se rhabiller en prévoyant un refus qui ne manque pas de confirmer ses prévisions.   « Vous ne m’avez pas répondu vous allez me surprendre tout le temps comme cela ? Je ne sais pas si je vais tenir avec ce rythme émotionnel. »   Dom esquisse un sourire malicieux et répond : pourquoi pas ?   Le restaurant dans un village calme offre un petit parking mal éclairé pour sa clientèle, quelques voitures s’y trouvent. Les deux amants encore essoufflés s’embrassent. Dom retourne Samara, la penche en avant pour qu’elle pose ses deux mains sur le siège. Elle se cambre au contact métallique qui se présente au dernier gouffre inexploré. Le plug métallique est gobé lentement, tant la zone est lubrifiée par l’excitation des derniers évènements.   Tout doucement Samara en prend possession et la main de Dom quitte le rosebud.   Est-ce que cette réponse te suffit ? demande Dom. « Je pense que oui » dit-elle un peu secouée.   Une fois rhabillée ils se dirigent vers la petite auberge. Les gravillons craquent sous les pieds. Le rosebud vibre à chaque pas et donne l’impression qu’une bille cogne sur les parois de son rectum. Les vibrations se prolongent à sa base pour solliciter les nervures de son anus. Ils sont accueillis par la patronne de la maison qui les place et leur présente les menus. En s’asseyant les jambes de Samara se dérobent et ne peuvent retenir la vitesse de la chute sur l’assise, ce qui a pour effet d’appliquer une pression sur l’engin qui n’en demandait pas plus pour s’enfoncer encore un peu plus en elle. Ainsi calée, le repas peut commencer. Partie 2 : La douche salvatrice Des murs de torchis blanc, la salle est éclairée par des petites lampes de table. Des outils agricoles qui ont été le prolongement de la main des hommes ou tractés par des animaux sont désormais accrochés et font office de décoration murale. Les poutres ont été blanchies. Une ambiance calme et feutrée plane dans la pièce de la vieille ferme qui à été jadis occupée par une famille de paysans avec leurs bêtes. Le feu crépite dans la cheminée de pierres qui pourrait accueillir un agneau. Sur le linteau, une tête de cerf qui rappelle aux visiteurs que le lieu est une terre de gibier. L’odeur de bois sec se mélange aux fumets des plats. Les tables revêtues de robe blanche sont suffisamment espacées pour ne pas être dans les confidences des voisins. Des sourires s’échangent pour saluer les nouveaux arrivants. Des regards les dévisagent, cherchent à savoir s’ils se connaissent. Puis rassurés reviennent à leurs convives. Samara peine à trouver sa position et se surprend à regretter la statuette. Chacun de ses mouvements la trahissent, ses sens sont sollicités et ses grimaces parlent pour elle. La patronne à la petite cinquantaine, une petite femme énergique, à l’embonpoint de la petite bourgeoisie laborieuse, assure l’avant-vente, présente les menus et les plats du jours et propose un apéritif de bienvenue à la mode du moment : un Spritz campari. Une fois sa mission remplie, elle s’éclipse en leur souhaitant un bon appétit. Sur son pieu de métal invisible, Samara, la tête dans le menu, se pose mille questions.  Mais qu’est-ce que je suis en train d’accepter ? Tu es folle ma pauvre. Mais pourquoi je fais cela ? En même temps, je suis certaine que si je ne voulais pas il ne me forcera pas. Jusqu'où va-t-il aller ? Ne serait-ce pas moi qui dois me demander jusqu'où je veux aller ? Une vibration sourde réveille son fragile calme. Samara pose rapidement le menu pour s’agripper à la table, se tord sur sa chaise, se tend de nouveau. La douce torture peut se révéler sournoise en fonction de sa position, de sorte que lorsque le jeune serveur vient prendre la commande elle ne sait plus ou regarder. Est ce vraiment une torture? La vibration devient plus discrète et laisse Samara un répit pour se concentrer sur la carte. -          Pour madame, se sera ? Dom vient à sa rescousse. Samara se cache derrière la carte de nouveau. Dom choisit pour elle. -          Et pour la boisson que désirez-vous ? -          Donnez-nous deux verres de Côte de Blaye 2023. Est-ce possible ? Le jeune serveur acquiesse et remercie Il prend la direction de la  cuisine. -          Vous êtes incorrigible. Il y a du monde autour de nous. Si je perds le contrôle ce sera de votre faute. Le pire est que j’aime. C’est très nouveau pour moi cette sensation d’accepter les limites d’un autre ! Par un souffle, elle chasse une mèche de ses cheveux qui tombait sur ses yeux. -          Quelle journée vous me faites vivre. Je me suis mise nue devant des personnes que je ne connaissais pas. Maintenant vous me torturez avec un sextoy que vous commandez depuis votre téléphone. De quel droit faites-vous cela ? -          Je n’ai que ton droit, Pourquoi le fais-tu? Rien ne te oblige. Tu stoppes quand tu veux. Ne crains pas de perdre le contrôle Samara. Car l’univers dans lequel nous allons, c’est moi qui vais contrôler au moins une partie. -          Ha oui dit-elle ! vous croyez. - C’est l’ordre des choses dans l’univers ou je t’emmène. Tu y trouveras Sécurité, amitié, protection, amour, liberté de penser, sexualité choisie, et beaucoup d’autres choses que tu découvriras. Mais contrairement au monde vanille tu peux arrêter quand tu veux. Le monde vanille est beaucoup moins souple que l'univer Ds et tu ne le choisis pas  Le serveur revient avec les premiers plats et sert les deux convives. C’est à ce moment-là que les vibrations reprennent leur activité redoutée ou attendue. Seule Samara à la réponse. La femme qu’elle est en train de devenir, vacille entre le plaisir et la peur. La honte et le désir, la culpabilité et la joie de vivre cela.  Arrêtez, je vous en supplie chuchote-t-elle. Je ne pourrais pas avaler une seule fourchette. Si tant est que je ne fasse pas tout tomber par terre. -          Si tu ne manges pas ton assiette, les vibrations se feront plus intenses. Rétorque Dom avec douceur. -          Mufle lance t’elle en s’inclinant devant ce premier signe d’autorité. -          Effrontée ! En plus de cette réponse les vibrations se multiplient et accélèrent pour de nouveau descendre à une intensité plus acceptable. Samara se fige de nouveau et lâche sa fourchette qui retombe dans l’assiette avec un bruit de vaisselle cassée. -          Ok ok, pardon, vous avez gagné.  L’objet maintenant bien en place accorde un répit à Samara qui se concentre sur sa fourchette et son assiette afin de reprendre des forces. La salade d’endives sur lit de fromage frais avec des pistaches et des clémentines sont avalées. -          Tu vois c’est une des façons de te contrôler. Ce ne sera pas la seule. Mais tu apprendras que toi aussi tu as du pouvoir sur moi. Tu en as déjà mais tu ne le mesures pas encore. Les plats annoncés par le jeune serveur embarrassé autant par les assiettes chaudes que d’avoir dérangé une conversation « Curry de légumes aux graines pour Madame et Brochette de dinde au citron et basilic pour Monsieur » remplacent l’entrée.   La discussion reprend. Les vibrations passent sur des modes divers et amènent Samara au bord du gouffre alors qu’elle termine son plat dans tous ses états. Elle lutte pour ne pas se tordre, mais elle sent monter une vague qu'elle connaît depuis longtemps. Cette vague que l’on ne peut pas combattre indéfiniment sans succomber si on la prend. C’est un combat pour stopper cette situation ou se laisser tenter par l’impudeur de la situation. Et la morale dans tout cela ? Et la bienséance en public ? Elle se calle dans son siège, arrache les accoudoirs en bois. Remonter une de ses jambes sur le siège sans que cela se voit pour se donner une contenance de décontraction. Elle plante son regard dans celui de Dom.  Rien n’y fait et elle le sait. Elle se rassoit correctement comme pour accepter ce qui doit arriver. L’homme qui l’accompagne n’a d’yeux que pour elle et elle succombe à ses perversités. Il la regarde se débattre sans rien lui dire. Elle le fustige, ne lui demande plus d’arrêter car c’est trop tard. La vague de fond se gonfle et embarque ce qui lui reste de maîtrise en un instant. Samara s’envole dans les lymphes du plaisir. Un « Holala Holala» à peine audible signe son extase. Elle porte sa serviette pour feinter de s’essuyer. Elle est surprise d’avoir jouit en plein repas, dans un restaurant, au milieu d’autres personnes. A deux tables voisines, une femme chic entourée de messieurs à la couronne blanche et grise en pleine discussion, voit la scène. elles se sourient, la sexagénaire reprend sa discussion sans grand enthousiasme. Une fois son souffle plus calme Samara chuchote - Qu’est-ce que vous m’avez fait ? Je deviens folle. J’ai envie de me cacher, et en même temps je suis heureuse d’être là. C’est n’importe quoi ce qui se passe en moi. Vous me faites faire n’importe quoi. Si le coussin de la chaise est taché, se sera de votre faute. En tous les cas je dirai que c’est à cause de vous. Vous êtes un tortionnaire. - Et moi je suis fier de toi. Partons, nous allons chez des amis qui nous attendent pour faire ta connaissance. Retire le plug maintenant. Je paye l’addition et te rejoins à la voiture voici mes clés. Tu as le temps de remettre ta statuette. - ici. - oui pour le plug, mais ta statuette est sur le siège passager de la voiture. Tu sauras retrouver la voiture j’imagine. Samara marque encore un temps d’arrêt, regarde autour d’elle. Avec un air de défis et un regard effronté. Remonte une jambe en posant un pied sur le cousin de la chaise le plus discrètement possible. Lève une fesse pour atteindre l’objet. Elle désenclave l’intrus en ne quittant pas des yeux Dom. Elle porte l’objet à sa bouche, le met dans la serviette et la repose bien visible sur la table. Elle se lève, le toise de toute sa hauteur, lui fait une moue en inclinant la tête et un sourire crispé. Voila Monsieur, vos désirs sont des ordres. -          Tu ne crois pas si bien dire. Mes félicitations Samara, tu peux y aller, je te rejoins. N’oublie pas le plug ça fait désordre. -          Ho oui mince dit-elle en riant. En traversant la salle, la femme qui n’a pas perdu une miette de ce qui se jouait non loin d’elle lui fait un sourire qui se veut complice et lance discrètement un « Bonne soirée ». - merci vous aussi. Répond Samara avec le même sourire complice tout aussi discret. Dom rattrape Samara à la démarche peu assurée entre les tables pour atteindre ensemble la sortie. Au comptoir la patronne toujours aussi professionnelle fait les questions d’usages chez tout restaurateur un peu professionnel. -          Tout s'est bien passé. Avec un regard curieux sur la démarche chaloupée de Samara qui prend la poudre d’escampette avec un « bonsoir » enroué. -          Et bien !  Votre compagne ne se sent pas bien ? Vous n’avez rien bu pourtant ! -          Oui juste un verre de votre très bon Domaine du Cassard 2023. Parfois peu de vin, mélangé à une ambiance peuvent provoquer l’ivresse. Votre Spritz y est peut être pour quelque chose aussi. A moins que se soit nos discutions de ce soir... -          Promettez-moi de me montrer comment vous faites cela. Lui répond la femme avec un air entendu..  -          Je n’y manquerai pas la prochaine fois. Répond Dom poliment en rengainant son téléphone après le paiement. Il retrouve Samara installée confortablement, emmitouflée sous un pull Elle laisse la statuette prendre son espace préféré. Une fois au volant Samara lui demande avec une voix douce de quelqu’un qui souhaite un privilège. -          Je suis morte de fatigue. Peut-on rentrer ? Dom la regarde avec un sourire indulgent et cherche sur l’écran un numéro préenregistré. Samara assiste à l’échange téléphonique. L’homme semble un peu contrarier mais lui propose d’ envisager une autre date pour rencontrer Samara. Elle se rapproche de lui et l’embrasse sur l’épaule. - Vous avez déjà parlé de moi à vos amis ! -          Tu vois le pouvoir que tu as sur moi ? Sur le trajet qui les ramène, Samara fait part de sa stupéfaction d’avoir réalisé tout cela aujourd’hui. D‘avoir pris du plaisir et de la gêne. De la fierté d’être allée dans une zone inhabituelle. Surprise de se laisser embarquer dans cette aventure. Incapable de faire machine arrière. Stopper cette aventure lui paraît inconcevable.  Sa surprise d’apprécier la statuette au quotidien. Le conflit intérieur qui occupe son esprit. Son éducation, la morale, les interdits, ses désirs….L’image d’elle, la place de la femme qu’elle soutient. Les contradictions avec l’égalité de la femme dans notre société actuelle…Sa vie de femme mariée et mère de deux garçons. comment concilier ces deux mondes ? -          Je ne sais plus où j'en suis, tant les questions se bousculent. Est-ce que je peux vous faire confiance ? pouvez-vous m’aider à y répondre ? Comment vais-je sortir de cette aventure. L’estime de moi va-t-elle être mise à mal ? J'ai eu du plaisir sexuel avec mon mari aussi. Beaucoup même. Mais ce que je ressens aujourd’hui n’a pas de comparaison. Je ne me l’explique pas. J’ai peur et en même temps je me sens en sécurité. Je me sens libre encore plus libre que je ne le suis d’ordinaire et en même temps je sais que je ne peux plus faire n’importe quoi. Mais je ne vois pas les limites de ma liberté que je suis en train de gagner. Où se trouvent les frontières de ce nouveau territoire dans lequel j’entre ? Dom l’écoute et ne dit rien. Elle parle sans discontinuer.   Une fois de retour chez Dom, il la déchausse, la déshabille de sa robe, la libère de la statuette dans l’entrée de l’appartement et la dirige dans la salle de bain. Il se déchausse sans délasser ses chaussures pour garder Samara entre ses bras. Il règle le mitigeur de la douche et entre avec elle avec habillé. Il enduit sa peau de gel douche qui devient blanche de mousse et enfin luisante après le passage de ses mains et la caresse de l’eau chaude. Il recommence sans délaisser les plus cachées des zones. L’embrasse dans le cou, puis la retourne face à lui. Samara s’aimante à sa chemise qui lui colle à la peau. Elle tenaille ses hanches avec ses deux jambes, met ses bras autour de son cou pour garder l’équilibre. La toilette se poursuit dans cette position. Samara déboutonne la chemise et la laisse tomber dans la douche elle s’attaque en vain à la ceinture du pantalon. Elle tente avec l’autre main sans succès. Dom vient à sa rescousse et dans une contorsion d’équilibriste évite la chute en la plaquant contre la vitre de la douche. Il s’échappe enfin du pantalon qui gît avec la chemise dans l’eau mousseuse. La salle de bain devient un véritable sauna. Les deux corps ne forment plus qu’un. Elle se sent prise en sandwich entre la vitre embrumée et le corps en mouvement de son partenaire. La course effrénée des deux souffles, leur synchronisation se conclut par des baisers et un coit partagé. Une fois redescendue de leurs orgasmes, une fois les baisers et les caresses passés. Ils reprennent leur toilette respective mais cette fois c’est Samara qui prend le gel pour frictionner celui qui progressivement devient le centre de son attention. Dom sort le premier alors que Samara termine de se laver les cheveux. Il lui met à disposition des serviettes. Il la prévient qu’il n’a pas de sèche-cheveux ce qui lui fait dire qu’une femme ne hante pas les lieux depuis un certain temps. Lorsqu’elle le retrouve dans le salon, elle s'assit devant lui, pose sa tête sur ses genoux. -          Est-ce que je peux rester avec vous cette nuit ? -          As-tu une réponse à une de tes questions ? -          Il me semble que oui. Il l’embrasse pour seule réponse.
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Par : le 03/11/24
Mon maso n'a droit à rien...et rien c'est rien. J'ai bouffé son âme !!! Pas de profil sur bdsm  fb, ou autres....pas de contacts avec d'autres femmes, sauf sa famille. Ma domination c'est pire que l'esclavage.  Il n'existe plus seul. Il est une partie de moi même.  Même son tel, c'est moi qui lui ai offert, mais celaxreste mon tel, il faut ma permission. Est il heureux ainsi ? Je n'en sais rien. Sauf qu'il ne changerai pas sa situation pour rien au monde. Nous sommes allé trop loin dans les pratiques ?  Il m'appartient entièrement et totalement. Même ses pensées sont à moi. Il me donne tout de lui même depuis si longtemps déjà.  Il est plus dévoué qu'un labrador.  C'est son choix de vie. L'abandon total. Ce n'est pas un modèle. Non  c'est une lente glissade vers des pratiques de plus en plus hard, jusqu z la possession complète de son âme.  Bisous à lui. Oui, j'aime mon maso. Il le sait, il le sent, c'est pour cela qu'il s'est donné complètement. 
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Par : le 31/10/24
Passionner par le monde du BDSM, et désirant m’offrir à un Maitre. J'ai pris la décision de poser une annonce pour espérer devenir l’esclave et soumis masochiste. Je reçois un mail d’un Maitre : « Bonjour esclave, Je pourrais te prendre en mains, mais avant tout, je souhaiterai que tu te présentes, et que tu m’envoie des photos de toi ; de face, de dos, et à 4 pattes nu complètement. J’attends ta réponse ! Maitre Sévère » Je me déshabille et prend ces 3 photos demander par ce Maitre. J’accompagne ces photos d’une présentation « Bonjour Maitre, Je suis un esclave et soumis masochiste, j’ai 35 ans, je sais entretenir une maison, déjà subit la fessée étant enfant. J’ai un bon mental de serviteur. Je ressens un besoin d’être dirigé et servir un Maitre depuis quelque année. Je suis en bonne santé physiquement et mentalement. Aux plaisir de servir  esclave » Après quelques heures, je reçois une réponse du Maitre  « Bien esclave, Il faut que tu saches que tu seras réduit à un état inférieur. Tu devras m’obéir totalement, tu seras tourmenté et tu subiras des tortures diverses. Mais tu seras aussi examiné régulièrement afin de ne pas mettre ta santé en danger. Tu seras mon esclave total h24 ! Es-tu prêt à cela ? Maitre » Après avoir lu ces mots je lui réponds « Oui Maitre, je suis conscient et me sens prêt à être votre esclave total. Je serais honorée de vous satisfaire h24. Aux plaisirs de vous servir » Il me répond : "C'est bien esclave, - Outre le  fait d'être H24 à ma disposition, tu auras à satisfaire toutes mes demandes, ordres, désirs, qu'ils soient d'ordre domestique, à titre d'objet, sexuel, postures, dégradantes, pénible, humiliations physique, sexuelles, cérébrales, insultes, mots crus, sans y rechigner, dans l'abnégation et l'asservissement. - Les mots et termes "non" et "je peux pas", "je n'y arrive pas", seront à bannir de ton vocabulaire! - Tu auras à me demander la permission pour t'exprimer, pisser, chier, boire, voir manger, et sans mon accord, tu t'abstiendras! - De ma personne, tu devras tout aimer et vénérer, physiquement et sexuellement parlant, ainsi que tous les fluides de mon corps! Dans le cas contraire, tu seras puni et tourmenté, afin que tu puisses, qualitativement, régulièrement progresser via ma dureté, psychique et physique! Tu vas apprendre à te comporter, ainsi que devenir, une bonne bonniche vide couilles, sous-merde de première, malléable et corvéable au possible! Je ne veux pas que tu me craignes, par peur primaire d'un danger relatif à ta santé, mais du fait de représailles, si tu ne files pas droit! Souhaites tu toujours venir à mes pieds pour devenir mon esclave et soumis masochiste ?? Maitre Sévère" La réponse du Maitre, me faisait trembler d'excitation et de peur, j'étais dans l'hésitation de le répondre favorablement, mais ces derniers mots me rassurent. Et il créa en moi un fort désir et un besoin, d'être à ces pieds. Je savais que ma réponse sceller cet engagement d’une future relation Maitre/esclave. Je décide de lui répondre. "Merci Maitre de ces précisions sur les conditions de vous appartenir. Et après réflexion, j'accepte d'être votre esclave. Et je suis prêt à m'engager, à être votre esclave total, et de vous appartenir corps et âme, selon vos exigences et votre autorité." Puis je lui joins mon numéro de téléphone. Il me répond à son tour avec son adresse. Il semblait vivre dans une ferme à la campagne. "……Afin d'éviter toutes punitions d'entrer, voici les conditions de ta venue, y compris sur le trajet ! - Tu devras être propre, et faire un lavement anal avant ton départ ! - A 150km du lieu d'arrivé, tu ingurgiteras une bouteille d'eau entière. Ensuite arranges toi pour ne pas uriner durant le reste du trajet ! - Tu ramèneras ta cagoule cuir, fouet cuir, paddle, cuir, menottes, cuir, cordes, pinces, pour le reste j'ai tout ce qu'il faut pour ton dressage. - A ton arrivée, tu m'enverras un message me prévenant de ton arriver ! puis tu rentreras dans le jardin, tu trouveras une terrasse, je veux que tu sois te déshabille totalement, tu mettras tes affaires personnelles sur la table. Je veux te voir avec ta cagoule cuir et tes menottes sur tes poignets et chevilles. Et tu m'attendras ainsi à genoux tête baisser, comme prosterner devant un Maitre ! Je veux que tu sois sur ma terrasse prêt selon ces conditions, samedi pour 11h ! Je n'ai pas besoin que tu répondes à ce message, je t’attends pour samedi 11h précis ! Ne sois pas en retard ! Maitre Sévère "
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Par : le 30/10/24
De nouveau seule, Jézabel repensa à la séance de préparation qu'elle avait subi. Par plaisir, d'une part, puisque l'effet du vaccin était toujours bien vivace et il lui fallait désormais bien pu pour connaître les orgasmes les plus forts de sa vie. Par introspection également, car Jézabel avait été littéralement transformée. D'être jolie jeune femme, elle était devenue une chienne, une jouet sexuel à destination de tous pour qui le pratique prime sur l'esthétique. L'injection du vaccin avait fait très peur à Jézabel. S'il avait un côté rassurant, la piqûre avait été la chose la plus douloureuse qu'elle ait vécu, pénétrant dans toute sa longueur son clitoris naturellement si sensible. Mais depuis .... Waouh ce sont des sensations uniques. Ils ont été obligés d'attacher Jézabel dans son lit car l'envie de se toucher de redécouvrir ces plaisirs à la fois si simples et si complexes était trop forte. Pour être sûr à 100%, ils l'ont également perfusés pour ses repas, et mis une couche pour ses besoins. Ca, c'était le summum de l'hmiliation pour Jézabel, ce qui lui a fait vraiment comprendre qu'elle n'était plus qu'une méthode de maintien de l'ordre par le sexe. Elle repensa également à ces anneaux. Lourd, épais, grossiers. Elles les trouva fort laid dans un premier temps. Mais elle commeçait à s'habituer à voir ses tétons et sa vulve ainsi orné. Elle n'en comprenait pas l'intérêt, encore moins des anneaux sur le clitoris et son nez, mais après tout, on lui avait fait comprendre que son avis comptait bien pu. Voire que si elle avait le malheur d'exprimer son avis, ils feraient l'inverse juste pour lui retirer ce dernier reliquat d'humanité. Elle repensa à la douleur d'être percée, sans anesthésie, sur ses zones les plus intimes. La douleur ... avec le vaccin c'est cependant vite dit. Chaque piercing lui avait fait connaître un orgasme plus puisant que le précédent. Elle ne se l'expliquait pas, certes elle avait toujours eu un petit côté maso, mais à ce point là, elle en se reconnaissait déjà plus. Après seulement quelques heures de détention, "ça promet", se dit-elle, "quoique s'il s'agit de jouir comme ça tous les jours, ça vaut le coup" ... Mais le plus marquant vu son épilation. Intégrale. Vraiment intégrale. Elle se rappelait encore les vibrations de la tondeuse sur sa tête, qui la traversaient jusque son bas ventre. Elle se rappelait voir les mèches de cheveux tomber une à une au sol, l'allégeant de leur poid pour ne lui laisser quec celui de la sexualité. Elle se rappelait encore le frottement de la lame de rasoir sur son crâne désormais imberbe. Elle avait pleuré pendant ce rasage. Il lui avaient même retirés les sourcils ! Perdre ses cheveux, c'était perdre sa féminité. Perdre sa féminité, c'était perdre sa raison d'être. Il ne restait, selon elle, d'elle qu'un corps. Et pourtant, qu'est-ce que cela l'avait excité. Vraiment. Cette déshumanisation avait quelque chose de plaisant au final ; fini les responsabilités, fini les tracas du quotidien, il lui suffirait de satisfaire des hommes, des dizaines d'hommes au quotidien. "On a connu pire se dit elle". En tout cas, c'est ce qu'elle avait compris. Ils avaient poussés le vice à lui épiler le maillot à la pince à épiler. Chaque poil entrainait une douleur, qui entrainait un plaisir intense. Chaque poil retiré l'avait fait mouiller davantage, mené à la jouissance, sous les rires du médecin qui avait bien compris qu'il faisait face à un specimin bien particulier. Il se faisait plaisir, et en un sens il lui faisait plaisir également. Mais le moment le plus difficile mentalement à été de jeter tout au feu. La clef de son lourd collier de fer. Ses papiers d'identité, et médicaux. Son passé. Qu'adviendrait-il d'elle ? Que lui réservait-on ? Pourquoi lui retirer son identité et son passé ? Elle a certes été condamné, mais à 20 ans de réclusion criminelle, pas à perpétuité, elle devrait donc sortir ! Elle ne comprenait pas, elle était en colère. Elle avait peur aussi. Peur de ce qu'ils feront d'elles. Peur de ne jamais sortir. Peur de pas finir ces 20 années. Mais elle s'était vu dans le miroir. Chauve. Lisse. Percée. Avec son collier. Pour la féliciter de sa "réceptivité", le médecin l'avait un petit peu maquillée les yeux et la bouche. De manière un peu extravagante bien sûr, pour la renforcer dans son rôle, mais il avait fait ça bien. Et elle se trouvait belle ainsi. Presque fière d'être ce qu'ils avaient fait d'elle. Attachée sur son lit, la réalité avait rattrapé Jézabel. Une fois la nuit passée, le Directeur avait ouvert la porte : " ta première semaine débute. tu es à disposition de tout le personnel.Ils peuvent faire ce qu'ils veulent de toi". Le médecin avait eu raison quelques jours plus tôt, bien rares étaient ceux à appeler Jézabel par son prénom. La plupart se contentaient d'une insulte ou simplement ne l'appelait pas. Cette première semaine a été un doux enfer pour elle. L'effet du vaccin était encore à son maximum. Elle était toujours excitée comme jamais elle n'aurait pu l'imaginer. Cette amplification lui faisait découvrir que certaines choses l'excitait. Une insulte, une humiliation, et elle partait dans un nouvel orgasme. "150 surveillants, cela fait tout de même beaucoup, se dit-elle avant que cela ne démarre, surtout en une semaine". Elle calcule. Elle se fera prendre en moyenne 22 fois par jour. 8 fois, s'ils viennent toujours par trois pour la prendre par chacun de ses trous. Avec son excitation hors norme, cela ne poserait aucune difficulté ...  Ces chiffres l'effrayaient. Ils l'effrayait d'autant plus qu'elle savait que ça pourrait être plus, si certains voulaient revenir dans son lit. Pour prévenir toute difficulté, la prison avait maintenu la perfusion pour éviter toute difficulté liée aux repas. "C'est par précaution, tu pourras toujours boire du sperme et bouffer de la bite" lui avait dit le médecin dans un moment d'élégance dont lui seul à le secret. Jézabel, apprécia sa prose habituelle, ravala sa fierté, et ignora son excitation ravivée. Mais il n'avait pas tord, elle allait prendre plus en une semaine que n'importe qui en une vie. "- tu auras juste à faire ton travail et à obéir aveuglément aux surveillants, répondit le médecin. De toute façon, si tu rechignes, nous le saurons, dit-il en montrant une caméra - Je suis filmée, Monsieur ? - Bien sûr, salope. Tu n'imagines quand même pas que notre expérimentation ne sera pas évaluée. L'intégralité du Conseil des Moeurs et du Conseil des Ministres a un accès en direct et en différé à chacun de tes exploits. Ca leur permet de vérifier le bon déroulé de ton dressage, ou de revisionner un passage qu'ils aiment particulièrement. Ils vont pouvoir constater qu'en moins de quelques heures, tu es devenue la pute de toute la prison, et qu'en plus tu y prends ton plus grand plaisir" Jézabel rougit de honte et se cacha derrière ses cheveux. Enfin, elle essaya. La réalité la rattrapa de nouveau : elle n'avait plus de cheveux ... "- Répète le, sale chienne, cria le médecin, tout content de son nouveau pouvoir. - Je suis la pute de cette prison, et j'y prends mon plus grand plaisir, Monsieur" répondis Jézabel plus honteuse et excitée que jamais. Elle avait toujours aimé les mots sales. Mais là, c'était différent. Ce n'était pas du jeu. Elle était vraiment devenue la pute de la prison. On le lui avait bien fait comprendre. Elle allait le vivre incessament sous peu. Sans les effets du vaccin, elle aurait probablement été incapable de le dire. Mais là son excitation était telle en sachant ce qui l'attendait qu'elle pouvait difficilement le nier. Elle sentait ses orifices se dilater, s'ouvrir de plus en plus, avide d'être comblés. Et depuis ces mots des plus avilissants, elle sentait que cela s'accentuait encore davantage. Ce fut là le début d'une semaine de baise non stop pour Jézabel. Et ce fut pire qu'elle ne l'imaginait. Les surveillants, frustrés par les nouvelles lois, ne cessaient de revenir. Rapidement, ils comprirent qu'ils devaient venir par groupe de trois pour optimiser et profiter davantage. Au cours de cette semaine, Jézabel n'eut pas un instant de répit. Pas un repas. Pas un moment de sommeil. Elle voulu manger,  boire, dormir, mais sa déshumanisation l'en empêchait. La perfusion gérait ses repas, l'excitation bloquait son sommeil, les fantasmes des uns et des autres pallait l'absence de toilettes. Elle constata rapidement que le vaccin ne touchait pas que sa chatte, mais également son cul et sa bouche, l'excitation d'être pénétrée par chacun de ses orifice était décuplée. Grâce au vaccin, ses orifices s'ouvraient d'eux mêmes, quelle que soit la taille ou le nombre de membre qui la pénétrait. Elle finit béante et couverte de sperme, et tout aussi humiliée qu'heureuse. Car malgré l'humiliation, le vaccin fit de cela une semaine d'orgasme ininterrompus. Mentalement et corporellement, elle était épuisée. Epuisée par ces orgasmes. Epuisée du manque de sommeil. Epuisée du sexe en continu. Elle se sentait humiliée, avilie, voulait juste prendre une douche pour retirer ces couches de spermes séchées qui couvraient son épiderme. Elle espérait que son corps se refermerait après autant de vas et viens en elle. Mais elle était heureuse. Heureuse de ces orgasmes, de ce plaisir, du plaisir de ces hommes. Elle ne savait comment se situer par rapport à elle-même, à ses contradictions. Elle ne s'interrogeait plus sur la suite, tant la fatigue et l'euphorie neutralisaient toute capacité de projection. Elle l'ignorait, mais le médecin s'était inquiété pour elle : "- Vous pensez qu'elle tiendra le coup, Monsieur le Directeur ? Les chiennes supportent habituellement mal cette excitation, alors, même si celle-ci est hors norme, avec toute cette stimulation ... - Ne vous inquiétez pas Docteur, faites confiance à la chienne qu'elle est. Elle y trouvera bien davantage son compte qu'elle ne l'imagine, et son corps encaissera. Et de toute façon, ce sont les ordres du Gouvernement. Donc faites votre travail et assurez-vous que tout se passe bien" Le Directeur avait eu raison, une fois de plus. Le Docteur n'eût pas besoin d'intervenir. Jézabel supporta le traitement et la stimulation. La démonstration du succès de l'expérience était pour le moment sans appel et la réussite du Directeur, flamboyante. Mais cela ne faisait qu'une semaine que Jézabel étaient détenue. Son parcours était encore long et ses questionnements n'en étaient qu'à leurs débuts ...
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Par : le 29/10/24
Les pensées d'Alexandre se teintaient d'obsession, l'image de Sophie le hantant avec une intensité croissante. Il ressentait en lui une brûlante envie de la soumettre à nouveau, un désir qui s'alourdissait d'instant en instant. Ce besoin devenait une urgence, presque une nécessité : il devait ressentir sa soumission totale, s'assurer qu'elle restait à sa merci. Il y trouvait à la fois une jouissance subtile et une tranquillité étrange, comme s'il devait à tout prix prouver que son emprise sur elle demeurait intacte. Peu importait que ce soit en pleine semaine. Alexandre savait que Sophie était au travail, mais cela ne le retint pas. Il saisit son téléphone et lui envoya un message :  "Bonjour Sophie, j'espère que ta journée se passe bien et que cela va continuer ainsi. J'aimerais satisfaire ma curiosité... pourrais-tu me donner quelques détails sur ton environnement du moment ? Décris-moi également la tenue que tu as choisie ce matin." La réception de ce message la prit par surprise. Sophie sentit une pointe d'angoisse la traverser. Ce n'était pas dans les habitudes d'Alexandre de la contacter pendant ses heures de bureau. Il connaissait bien son emploi du temps et savait à quel point elle était prise. Ce message impromptu la déstabilisa, mais en même temps, éveilla une curiosité teintée d'excitation. Que cherchait-il à comprendre, à savoir ? Elle hésita un instant, puis décida de répondre, bien que l'intention d'Alexandre reste floue. Après tout, elle se sentait en sécurité, loin de la portée de ses mains et de ses regards si perçants, ces regards si intenses qu'elle peinait parfois à les soutenir. Elle répondit alors avec minutie :  "Bonjour Alexandre. Actuellement, je travaille sur mon ordinateur, à mon bureau. Le mur en face de moi est vitré de haut en bas, donnant sur le couloir. Sur les côtés, seules les parties supérieures sont vitrées, séparées des bureaux voisins par des persiennes inclinables. Derrière moi, un mur similaire, moitié vitré, ouvre sur l'extérieur, étant donné que je suis à l'étage. Est-ce que cela vous satisfait ?" Alexandre prit quelques secondes avant de répondre, puis demanda des précisions :  "Ton bureau... L'avant est-il ouvert ou fermé ? La question, inattendue, l'intrigua. Mais, fidèle à son envie de sincérité, elle lui expliqua qu'il était fermé sur le devant. Alexandre prit un instant, puis répondit :  "Parfait. Je commence à bien visualiser ton espace. Et les persiennes ? Elles sont ouvertes, partiellement fermées ou complètement fermées ?" Elle lui expliqua alors qu'elles étaient généralement à moitié fermées, pour plus de discrétion, bien qu'on puisse distinguer ses collègues de chaque côté, et vice-versa. Puis vint la question qu’elle avait presque anticipée, celle à laquelle elle ne pourrait répondre qu'en se dévoilant un peu plus. Alexandre écrivait avec calme, mais elle percevait l'attente :  "Maintenant, Sophie, pourrais-tu me décrire précisément ta tenue ?" Elle prit une inspiration. Malgré l'étrangeté de la demande, elle sentit en elle un frisson lui parcourir la nuque. Alors, elle répondit :  "Aujourd'hui, je porte une culotte en dentelle noire assortie à mon soutien-gorge. J'ai choisi une jupe au-dessus des genoux, des collants noirs et des bottines à talons moyens. Pour le haut, c'est un chemisier beige léger qui laisse deviner un peu la couleur noire de mon soutien-gorge, avec une petite veste en cuir." La réponse d'Alexandre ne tarda pas. Elle ne pouvait voir son visage, mais elle sentait à travers son message l'étincelle qui s'allumait en lui. De son côté, Sophie se demandait encore quel effet ses mots pouvaient bien produire en lui, pourquoi décrire son environnement et sa tenue semblait éveiller tant d'intérêt. Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir davantage, car le message suivant d'Alexandre lui apporta une réponse, laissant un souffle de promesse suspendu dans l’air. Alexandre, le ton incisif, laissa entendre à Sophie qu'il appréciait sa tenue provocante, même au travail. Il se délectait de savoir qu'elle laissait subtilement deviner ses formes. Son message était clair : "Je m'aperçois que tu aimes bien laisser deviner tes belles formes et ton corps même au travail. Je vais donc t'aider, puisque tu le fais à moitié..." À cette lecture, Sophie sentit la pression monter d'un cran. Elle réalisa que, même à distance, Alexandre avait une emprise sur elle, un pouvoir d'influence tel qu'il pouvait faire vibrer son esprit, la pousser à franchir des limites qu’elle n’aurait jamais imaginé franchir dans un contexte aussi professionnel. Son cœur battait fort quand le message suivant s'afficha sur son écran : "Envoie-moi une photo prise sous ta jupe pour me montrer tes collants avec ta culotte, et une autre pour me montrer ton soutien-gorge. Je te laisse deux minutes... même si j'ai bien compris que ton environnement n'est pas favorable à cette action." L’ultimatum ne laissait guère de place à l’hésitation. Elle savait qu’elle devait agir vite, entre les passages dans le couloir et les regards de ses collègues à droite et à gauche de son bureau. L’étage n’était pas calme, l’activité battait son plein autour d’elle. Pourtant, son corps frémissait, l'excitation se mêlant à une pointe de stress. Elle n'avait guère de choix et devait honorer cette demande en équilibre entre son travail et l’attente d’Alexandre. Elle tenta plusieurs fois de prendre les photos, mais la tâche était plus difficile qu'elle ne l’avait imaginé. Les clichés se révélaient flous, mal cadrés, une lueur d'impatience se mêlant au stress grandissant. Après plusieurs essais, elle parvint enfin à prendre deux photos qu’elle jugea acceptables et les envoya à Alexandre. Sa réponse ne se fit pas attendre :  "Bravo, Sophie. Ta description correspond bien aux photos. Sache que les inspections, même à distance, sont possibles... et obligatoires." Un frisson parcourut Sophie. Dans sa précipitation, elle se souvint d'un détail qui la fit rougir ; elle n’avait pas encore rectifié ce petit morceau de toison qui lui semblait si flagrant. Elle pria pour qu'il ne s'en aperçoive pas. Son téléphone resta silencieux, mais ce silence n’apaisa en rien son esprit ; au contraire, il fit monter en elle une angoisse étrange, un mélange de crainte et d’impatience. Elle sentait chaque battement de son cœur s’accélérer, son excitation grandissant malgré elle. Puis, enfin, un nouveau message d'Alexandre apparut :  "Je voudrais juste t'informer que tu as légèrement dépassé le temps que je t'avais laissé. On verra cela plus tard. Ta prochaine mission est un peu plus complexe. Je te laisse cinq minutes pour enlever ta culotte sous ton collant. Tu as bien sûr le droit d'aller aux toilettes, où qu'elles se trouvent dans tes bureaux. J'attends la photo confirmant que tu as bien accompli la mission, à ton bureau, s’il te plaît. Je veux voir la chaise sous tes fesses." Cette nouvelle demande sembla à la fois audacieuse et irréelle pour Sophie, tiraillée entre les impératifs de son travail et la sphère privée que représentait Alexandre. Mais elle savait qu’elle irait jusqu’au bout pour le satisfaire. Elle quitta discrètement son bureau et se dirigea vers les toilettes, tâchant de ne pas attirer l’attention. Dans l’intimité de la cabine, elle se retrouva face à l'ampleur du défi. Avec son collant, elle devait se dévêtir presque entièrement, ce qui ajoutait une touche de vulnérabilité inattendue à la scène. Elle plia soigneusement sa culotte dans sa main, en se promettant de rester discrète. Son seul souhait, maintenant, était d’éviter toute rencontre fet discussion fortuite dans le couloir. Les cinq minutes filaient à toute vitesse, chaque seconde ajoutant à la tension du moment. Alors qu'elle retirait sa culotte, elle sentit une vague d'excitation pure traverser son corps, une réaction incontrôlable et troublante. Une légere humidité s'était installé sans qu'elle en prenne conscience, témoignant d'une part de son corps qui répondait à ce jeu de domination malgré elle. De retour à son bureau, elle exécuta la dernière étape : la photo finale. Avec l’expérience acquise des premiers clichés, elle s’y prit plus efficacement cette fois-ci et réussit en quelques essais. Elle n'avait pas eu le temps de rectifier ce fameux détail de pilosité et n’avait même pas pensé à vérifier l’heure, mais la précipitation ajoutait encore à l’intensité de cette mission. Elle appuya enfin sur "envoyer". Alexandre prit son temps pour répondre, savourant chaque seconde pour maintenir Sophie dans un état de pression et d’angoisse croissante. Après quelques minutes, son message arriva, révélant qu'il était satisfait de la photo, mais qu'elle avait presque échoué au niveau du timing. Il la mit en garde, lui indiquant qu'il verrait cela plus tard.  "Tu n’as pas rectifié ton oubli de la dernière fois. Je vais certainement te corriger pour ça la prochaine fois que nous nous verrons. Pour l’instant, reste à ton bureau et enlève le soutien-gorge de ta poitrine généreuse." La mission prenait une tournure bien plus délicate. Son chemisier à manches longues compliquait la tâche, et elle pouvait déjà imaginer son corps sans soutien-gorge, une pensée qui l’angoissait intensément. Il continua, la voix presque omniprésente : "Comme tu n’arrives pas à respecter le timing que je t’impose, je vais comptabiliser le temps que tu mettras pour le faire, mais je ne te donnerai pas de durée. Je vais démarrer le chrono dès que j'enverrai ce message. À la réception de ces mots, un souffle de soulagement la traversa, mais le stress revint aussitôt. Son environnement ne se prêtait absolument pas à ce genre de manigance. elle sentit des bouffées de chaleur monter en elle, comme si elle passait un examen crucial. Elle s’exécuta, tentant d'agir avec un mélange d'adresse et de naturel. Les collègues passaient de temps à autre dans le couloir, la forçant à feindre une concentration sur son écran, cachée derrière la sécurité de son bureau. Mais cette protection était relative, car la tension de la situation lui procurait une excitation inattendue, la rendant à la fois nerveuse et affamée de cette expérience. Finalement, elle prit une photo par le bas de son chemisier pour montrer sa poitrine sans soutien-gorge. En relisant le message d’Alexandre, elle sentit une pincée d’angoisse. L'insatisfaction qu'il exprimait au début du texte la déstabilisa, mais la suite clarifia la situation :  "Je ne veux pas une photo sous le chemisier. Débrouille-toi pour prendre une photo de ta magnifique poitrine avec le chemisier ouvert. Je veux voir clairement tout cela, avec les vitres de ton bureau en arrière-plan." Là, c'en était trop. Un frisson la traversa. La mission était risquée, et elle n’avait aucune visibilité sur le couloir ; n'importe quel collègue pouvait surgir à tout moment. L’idée qu’un regard indélicat puisse la surprendre la terrifia, mais en même temps, une excitation intense pulsait en elle. Alexandre ajouta, presque comme un ultimatum :  "Pas de temps pour cela, mais à l’expédition de ce message, je lance le chrono à nouveau." Sophie comprit qu’il dépassait les limites du contrat, mais l’adrénaline, la sensation d’être à la fois vulnérable et terriblement vivante, était une tentation à laquelle elle ne pouvait résister. Elle ne voulait pas le décevoir et, pour elle-même, elle aspirait à se prouver qu’elle pouvait se transcender. Tremblante, elle releva le défi. Dans une hâte presque frénétique, elle prépara son téléphone et commença à déboutonner son chemisier, déterminée à perdre le moins de temps possible. Son cerveau était en ébullition, son corps vibrant d'adrénaline. Elle pouvait presque sentir les vibrations des pas des gens qui approchaient dans le couloir, comme une menace sourde résonnant à travers la moquette confortable. Chaque pas faisait monter l’excitation et le stress en elle, un mélange explosif qui la poussait à agir, à saisir ce moment. Son corps était en éveil, sensible à chaque sensation, tel un garde vigilant dans son mirador. Dès que son chemisier fut déboutonné, elle s'empressa de capturer ce moment précieux, vérifiant avec une impatience presque palpable que la photo était réussie. Fort heureusement, l’image était à la hauteur de ses attentes. Une fierté immense l’envahit alors qu’elle contemplait cette photo, dans laquelle elle se trouvait mise en valeur, presque excitée à l’idée de se voir ainsi sur l’écran de son appareil. Avec un geste rapide, elle referma son chemisier, ce dernier n’étant que le seul rempart entre ses seins et le regard de ses collègues. Une sensation troublante lui parcourut le corps alors qu'elle sentait ses tétons se dresser à travers le tissu, révélant l'absence d’un soutien-gorge. Elle retourna la photo avec fierté, savourant la réussite de cette étape, émerveillée par l'esthétisme qui s'en dégageait. Comme à son habitude, Alexandre prit un moment avant de répondre à Sophie. « Félicitations, Sophie. Je suis très fier de toi pour avoir franchi toutes ces étapes. Tu peux vraiment être fière de toi, tu as su combler les désirs qui me brûlaient aujourd'hui. Cette dernière photo est magnifique, et j'ai hâte de te revoir au plus tôt. » Un soulagement intense envahit Sophie en lisant ce message ; elle pensait, à tort, qu'elle était enfin tranquille et que les épreuves étaient derrière elle. Cependant, après quelques instants, Alexandre revint avec un nouveau message. « La journée n’est pas finie. Il te reste encore quelques heures de travail, et je souhaite que tu ne remettes pas tes sous-vêtements. Reste ainsi jusqu'à la fin de la journée. Je me laisse la possibilité de te demander, à tout moment, une photo de contrôle. D'autre part, si tu es disponible, je te propose de nous retrouver ce soir. » Sophie se sentit submergée par cette demande. Elle avait une réunion avec ses collègues dans quelques minutes et ne savait pas comment gérer cette situation. Pourtant, son esprit se projetait déjà vers ce soir, imaginant les moments plus intimes qu’elle pourrait partager avec lui. C'était ce qu'elle espérait ardemment. Mais Alexandre lui renvoya un nouveau message, faisant le bilan de leurs récents moments partagés, bien que distants. Malheureusement, avant que nous puissions nous retrouver, je dois te dire que j'ai chronométré tes deux derniers défis, et avec le temps que tu as dépassé pour les deux premiers, cela totalise 11 minutes. Une onde d'angoisse s'empara de Sophie à cette annonce, une tension qu'elle croyait apaisée revenant en force. « Dis-moi, as-tu des petites pinces pour relier les documents dans ton bureau ? » À cet instant, elle comprit que le jeu n'était pas terminé. « Oui, j'ai des petites pinces en acier noir pour relier mes documents lorsque je fais des rapports. Elles sont dotées de deux boucles chromées rabattables de chaque côté, une fois les documents pincés. Est-ce bien cela que tu souhaites savoir ? » Alexandre confirma son besoin avec une simplicité déconcertante, puis lui donna sa dernière mission. « Puisque tu as échoué aux deux premières missions et que tu as pris ton temps pour les deux dernières, voici ce que je vais te demander. Prends quatre de ces petites pinces. Prends-en deux, soulève tes collants, tout cela en restant à ton bureau. Mets-en deux sur tes lèvres, et pour les deux dernières, je te laisse deviner où il serait judicieux de les placer. » Un frisson parcourut le corps de Sophie alors qu'elle lisait ces instructions. Le défi, à la fois audacieux et provocateur, faisait battre son cœur plus vite. La tension entre l'excitation et l'appréhension s'intensifiait à chaque mot. Elle savait que cette demande allait au-delà du simple jeu, plongeant dans un univers de défis personnels et de découvertes intimes. Avec une détermination mêlée d'excitation, elle se leva, prenant les petites pinces avec une main tremblante, son esprit se débattant entre la réticence et l'anticipation de ce qui allait suivre. « Je te laisse les installer. Il n’y a pas de chrono puisque c’est ta punition d’avoir échoué. Envoie-moi une photo de chaque, ce sera le départ du chrono des 11 minutes que tu as mises. À la fin de ces 11 minutes, je veux que tu me renvoies les photos pour prouver qu’elles sont toujours en place. Bien entendu, je vérifierai l’horodatage de chacune. Et s’il te plaît, débrouille-toi pour qu’il n’y en ait pas moins, car je serai capable de te demander de recommencer. » Sophie tremblait à l’idée d’exécuter cette sanction. La nature de cette épreuve l'angoissait, et elle savait pertinemment que ces pinces, en acier noir, étaient particulièrement solides et pinçaient très fort. Elle prit un moment pour essayer de les assouplir, ouvrant au maximum les mâchoires métalliques, son cœur battant la chamade à l'approche de ce qu'elle allait faire. Avec une détermination mêlée de peur et d'excitation, elle écarta le collant de ses lèvres. La première pince s’accrocha à sa première lèvre. La douleur fut instantanée, intense, un choc électrique qui la traversa. Elle se força à respirer profondément alors que la pince s’installait, la sensation d’écrasement déjà présente. Lorsqu'elle fixa la seconde pince à sa lèvre, une vague de souffrance encore plus vive la submergea. C'était à peine supportable, mais elle serra les dents et décida de ne rien lâcher. Pour les deux dernières pinces, elle comprit sans l’ombre d’un doute qu’il ne s’agissait pas de les fixer autour d’un dossier. Elle glissa ses mains sous son chemisier, ses doigts frôlant sa peau chaude et sensible, et les plaça avec hésitation sur ses deux tétons érigés, témoins de l’excitation et de l'angoisse qu'elle ressentait. La douleur fut tout aussi intense dès les premières secondes. Sophie eut l’impression que ses lèvres et ses tétons allaient être cisaillés sous la force implacable des pinces en métal. Elle se dépêcha de prendre les photos, la tension palpable dans l’air, et les envoya à Alexandre, son corps tremblant d’excitation. La douleur était difficilement contrôlable, son cerveau en ébullition, tout comme son corps. Les secondes semblaient s’étirer à l’infini alors qu’elle s’efforçait de tenir jusqu’au bout de l’épreuve, son esprit vacillant entre la résistance et l'abandon. Pendant ce temps, elle jeta un coup d'œil furtif à l'horodatage de ses premières photos, cherchant à connaître l’heure exacte de l’envoi pour ne pas commettre d’erreur dans le chronométrage. Chaque instant était une lutte, chaque battement de cœur un rappel de son défi à surmonter. La douleur était insoutenable, mais Sophie commençait à l'apprivoiser, comme si son cerveau tentait de prendre le dessus sur cette souffrance aiguë. Elle savait que les 11 minutes allaient etre interminables. Pour échapper à l’inconfort, elle tentait de concentrer son esprit sur autre chose, mais la douleur la rappelait à l'ordre à chaque instant. Chaque mouvement devenait un défi, chaque frémissement une épreuve. Elle redoutait qu'un collègue n'entre dans le bureau, imaginant ce supplice prolongé au-delà de toute mesure. Comment réagirait-elle dans une telle situation ? Parviendrait-elle à cacher son ressenti, à maîtriser son visage et ses gestes, alors que la douleur la consumait de l'intérieur ? Aurait-elle la force de réprimer des cris de souffrance ? Ces scénarios la terrifiaient, l'angoisse s'accumulant à chaque seconde. Lorsque, finalement, elle estima que le chrono était bien dépassé, elle reprit les photos et les envoya à Alexandre. Malgré tout, aucune consigne ne lui avait été donnée pour enlever les pinces une fois les photos envoyées. Dans un mélange de sagesse et de douleur, elle décida de les conserver, attendant patiemment le retour d'Alexandre. Celui-ci, conscient que cette ambiguïté était volontaire, lui répondit rapidement avec une bienveillance inattendue. « Les photos me satisfont. Tu peux les enlever à ta guise. » Sophie ne se fit pas prier. Elle commença par un sein, enlevant délicatement la première pince. Une vague de douleur, plus intense qu'à la pose, la submergea. C'était à la fois un soulagement et une torture. Elle enleva la seconde pince de la même manière, puis glissa sa main sous son collant pour retirer les deux dernières. Telle ne fut pas sa surprise de découvrir que son collant était plus qu'humide. Son corps l'avait de nouveau trahi, et d'une manière presque généreuse. Elle ôta rapidement les deux dernières pinces, et à chaque retrait, une nouvelle intensité de douleur la pénétra, mélangeant souffrance et soulagement. Ce fut un moment de libération, mais à sa grande surprise, l'excitation de son corps persistait, malgré la douleur. Maintenant que l’épreuve était terminée, elle ressentait une excitation profonde en elle, semblable à un volcan prêt à exploser, mais qui restait désespérément contenu. Un contrôle difficile à maintenir, une tension palpable, prête à s’évader à tout moment. Alexandre lui fit un retour, lui signifiant que c'était la dernière chose qu'il allait demander avant leur rencontre de ce soir : prendre une photo de ses lèvres marquées par les pinces ainsi que de ses tétons. À sa grande surprise, elle s'exécuta presque joyeusement. Elle s'habituait déjà à ces gestes qu'une heure auparavant, elle n'aurait jamais imaginés pouvoir réaliser sur son lieu de travail. Une sensation de défi l'envahit, mêlée à une excitation nouvelle. Elle se sentait presque à l’aise, décomplexée, capturant des instants intimes de sa vie dans l’intimité de son bureau. La révélation de ses propres capacités à assouvir les désirs d'Alexandre l'étonnait. Elle avait surmonté ses plus grandes peurs, et ce constat lui procurait une fierté brûlante. En envoyant les photos, son cœur battait à tout rompre. Alexandre, en retour, exprima toute sa satisfaction. « Je suis ravi d'avoir une soumise qui exécute si bien mes désirs, qui accepte les punitions qu'elle a elle-même engendrées. Rendez-vous ce soir. » L’excitation de Sophie monta en flèche à l’idée de le revoir. Cependant, elle devait d’abord gérer cette fin de journée de travail. Dans une tenue non conventionnelle pour elle, avec un corps en ébullition, l'entrejambe trop humide pour un environnement professionnel, ses tétons devenaient terriblement sensibles aux frôlements de son chemisier. Chaque mouvement était un rappel de son état d’excitation. La réunion qui l’attendait la stressait tout autant qu’elle l’excitait. Pourtant, elle se rassurait : tout allait bien se passer. Enivrée par cette parenthèse au bureau, elle se sentait comme sur un nuage, incapable de redescendre. Les fantasmes qu'elle se faisait de sa soirée avec Alexandre la tenaient en haleine, amplifiant son désir et son impatience. Elle essayait d’assumer l’absence de sous-vêtements en cette fin de journée, se rendant compte qu’au fond, elle y prenait goût. Cette petite excitation de l’interdit la maintenait sous pression, éveillant son esprit à toutes les possibilités de la soirée à venir. Elle était impatiente de le retrouver, avide d'autres défis à relever. Elle aimait lorsque le petit diable qui habitait Alexandre s'exprimait, éveillant en elle une imagination débordante. Chaque pensée, chaque anticipation du moment à venir l’enflammait davantage, la poussant à explorer des limites qu’elle n’aurait jamais cru possibles.
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Par : le 29/10/24
Faites entrer la chienne svp !! Les surveillants pénitentiaires font entrer J. et la mettent à genoux dans l'infirmerie de la prison Bien, dis-le, médecin. Déshabille-toi en vitesse. Je vais t'expliquer ce qu'on va faire de toi. Je ne veux pas t'entendre dire un mot, je ne veux pas te voir bouger sauf si je te le demande. Compris ? J. opine du chef et retire ses vêtements. Bien, tu comprends vite. Le Directeur a raison. Quand tu sortiras de cette salle, ton toi passé n'existera plus. Je vais te préparer à devenir la pute de cette prison et à aimer ça. Je vais commencer par t'injecter un vaccin universel contre toutes les maladies sexuellement transmissibles. Il te rendra stérile aussi, ça permettra de te faire sauter à longueur de journée sans risquer une maladie ou une grossesse. Compris ? Les yeux embués de larme, J fait oui de la tête. Le bon côté, c'est que pendant une semaine, ton excitation sera multipliée de manière exponentielle. Il parait que certaines ont même joui juste en allant pisser. Le Directeur ne veut pas que tu en profites de trop, donc tu seras attachée en permanence pour ne pas te caresser. Puis pendant environ trois semaines, tu n'auras au contraire plus de sensation de plaisir. Après un mois, tout reviendra à la normale. Le médecin sort une grande seringue, "je te préviens, je dois remonter toute la longueur de ton clitoris avec cette seringue, ce ne sera pas agréable. Mais une fois injectée, tu ne devrais pas m'en tenir rigueur" J. se trouve attachée en croix, comme en lévitation, un saut posé au sol entre ses jambes. Le médecin commence l'injection, J. crie de douleur. Mais le vaccin tient ses promesses, dès l'injection effectuée, J. cesse de crier. Au bout de quelques minutes, ses tétons, ses lèvres et son clitoris se gorgent de sang, se dressent, durcissent et triplent de taille. Mais quelle salope, dis le médecin, on bat tout les records avec elle ! A peine ces mots prononcées que J pars dans un orgasme dantesque. Ces mots l'ont excitée. Avec le vaccin, il n'en fallait pas plus. Rapidement, elle se retrouve avec un anneau à chaque téton, au clitoris, deux sur chaque lèvre vaginale et un entre les narines. Elle est totalement totalement épilée, son crâne est également rasée. Durant cette transformation, J jouit de nombreuses reprises. Pour finir, le médecin lui ferme un collier autour du coup. Un médaille pends, avec un nom. Jézabel. Voilà ton nouveau nom, même si je doute que beaucoup l'utiliseront. Pour finir ta transformation, mets tes vêtements, ta fouille et la clef de ton collier dans le four là-bas. J. hésita. Il y avait tous ses documents d'identité dans sa fouille. Face à ce temps d'hésitation, ce fut dix coups de ceinture qui s'abattirent sur ses fesses. Et un nouvel orgasme en prime. "Décidément, ce vaccin est diablement efficace" pensa-t-elle en constatant le flot de cyprine couler le long de ses cuisses. J. obéit, mit sa vie d'avant au feu. Le médecin lui passa les menottes pour qu'elle ne se touche pas, elle fut ramené dans sa cellule. Jézabel était née. La chienne nue et rasée de la prison qui jouissait en permanence à cause des effets temporaires de ce vaccin et qui allait servir à assouvir les passions de tous les hommes de la prison.
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Par : le 27/10/24
Je démarre le moteur et met un peu de musique pour me relaxer pendant le trajet. Il y a encore du monde sur la route à cette heure-ci et le rythme lent des voitures s'écoulant vers l'autoroute me permet de commencer à me détendre. Je repense à ce que j’ai pu oublier de faire au bureau, aux différentes tâches qui m'attendent lundi, à cette réunion interminable que je vais devoir subir mercredi...puis peu à peu mes pensées quittent mon monde professionnel pour glisser vers ma vie en dehors... Cette semaine s'est écoulée très vite et j’ai à la fois l'impression que le week-end était hier et qu'il s'est passé une éternité depuis la dernière fois où je me suis retrouvée à genoux à ses pieds. J’adore ce moment où je peux enfin être moi et où Il lâche tout pour me regarder et n'être qu'avec moi, sa propriété...dans notre bulle. Oui cette semaine est passée très vite. Je suis incapable de me rappeler exactement quelles incursions il y a eu dans notre monde. En effet, les deux facettes de notre vie sont à présent tellement entrelacées, tellement soudées, que je ne fais plus vraiment attention à ce qui appartient à quoi. Les règles sont devenues des réflexes et notre mode de vie une habitude, une normalité...la vie, notre vie.   Je souris en m'insérant sur l'autoroute. Je jette machinalement un regard dans l'angle mort tout en pensant que j’aime vraiment quand Il se sert de moi car il a soudainement besoin de jouir. C'est vraiment quelque chose que j’adore parce que j’ai à la fois la sensation de lui être vraiment utile et à la fois cela me montre que je lui appartiens et qu'Il a toujours autant de plaisir et d'excitation à toucher et pénétrer mon corps. Cette réflexion me renvoie à mardi et cet enchaînement qui l'a amené à sa grande constatation de la semaine. Je me rappelle quand à table, pendant qu'Il revenait avec le plat, Il m’a glissé à l'oreille : "Sois prête à 22h ce soir, j'ai besoin de ton sexe !". Le reste de la soirée s'est écoulé très normalement. Nous avons vaqué à nos occupations et vers 21h, il est redescendu de son bureau pour s'installer avec moi dans le canapé et continuer de discuter de notre journée comme si de rien n'était en attendant l’heure du rdv pervers, sourire. A 21h55, je me suis levée et Il s'est arrêté de parler. Je me suis déshabillée devant lui, j’ai perdu toute gêne et toute honte maintenant, je rougis mais je n’hésite quasiment plus, puis agenouillée à ses pieds tout en me caressant doucement tout en le regardant fixement dans les yeux où la lueur de son excitation et de sa perversité brillaient.  Je n’ai pas eu besoin de trop m'activer parce que j’étais déjà trempée.  J’adorais vraiment lui être utile. A 22h, Il m’a demandé :  "Es-tu prête ?" "Oui Mon Maître !" "Alors viens t'empaler sur moi !" Je me suis relevée et sensuellement je me suis installée entre ses cuisses. J’ai bougé lentement pour essayer de faire durer le plaisir le plus longtemps possible. Mais au bout d'un moment, Il en a décidé autrement et m’a mise à quatre pattes sur le canapé avant de venir s’empaler et me prendre plus énergiquement et rapidement. Il a joui assez vite en moi et j’adore cette sensation. Aucune frustration même sans jouissance de ma part car mon Maître est attentif et m’offre moult jouissance pour mon épanouissement, mon équilibre ... Ensuite, je suis revenue me mettre à genoux devant lui et de ma langue, ma bouche, langoureusement et avec gourmandise, j’ai nettoyé son sexe comme Il aime et il apprécie ma façon de faire depuis nos débuts. J’aime qu’il utilise aussi ma bouche et qu’il puisse en prendre possession comme tout autre orifice, je lui appartiens corps et âmes. Enfin, je me suis prosternée à ses pieds en position d’humilité en les embrassant pour le remercier. Après ce rituel consenti, choisi à deux, Il m’a demandé de venir m'asseoir près de lui et Il m'a embrassé tendrement, tout en démonstration et matérialisant ainsi la chance qu'Il avait de me posséder. Il est attentif et protecteur, et tout comme moi, il a ce besoin d’affection et de verbaliser ou de montrer son amour. Notre relation est un Tout, où nos facettes s’entremêlent et où chacune d’elles nous lient et nous équilibrent, il est mon Tout, je suis son Tout et nous nous appartenons. La discussion a repris mais une idée a petit à petit germé dans sa tête...   Oups ! Ce n'est pas une raison pour rater la sortie...loin dans mes pensées… je me rabat entre deux voitures, juste avant la bifurcation. Il ne manquerait plus que ça. Que je sois en retard parce j’étais perdue dans mes réflexions.   Ce même soir, nous discutons de cette notion d’utilisation et donc au bout d'un moment, je lui avais demandé ce qu'Il ressentait vraiment quand Il m'utilisait ainsi et s'Il partageait ce besoin d'explorer cette sensation et d'aller de plus en plus loin sur cette voie ? M’utiliser, me faire utiliser, me regarder être utilisée… tellement de possibilités dans un seul mot…   Avant de lui répondre, Il m’a demandé de construire ma pensée et de coucher par écrit ce que je désirais vraiment sur ce plan et ce que j’entendais par "être utilisée". Cette réflexion n'avait pas été facile à mener et, le soir même, j’avais demandé un délai de 24 heures pour pouvoir finir de rédiger. En effet, mon Maître me connait et sait que parfois sur certains sujets m’exprimer est compliqué car je ne trouve pas les bons mots, où j’ai du mal à verbaliser des émotions, des sensations, des envies, des fantasmes et que donc l’écrit sera une manière plus approfondie pour moi de répondre à ce type de questionnement pour répondre avec entièreté et recul. Cette manière d’opérer s’avère un bon modèle, un bon process dans la construction de notre relation, dans ses avancées, dans ces dépassements. J’avais donc réfléchi et employée une partie de mon temps libre à rédiger.   Nous en avions rediscuté le mercredi soir et il ressortait clairement de mes écrits et de notre discussion que nous avions envie et besoin de pousser cet aspect de notre vie sur des temps délimités. J’avais besoin de me sentir "chose" autant que de me sentir aimée et entourée. J’avais besoin de ces allers-retours et de ce contraste. Cela m'avait étonné et questionné voire perturbée. Pour sa part, cet aspect lui était aussi nécessaire au vu de l’évolution très rapide et en constante progression de notre relation si spéciale, intime et évidente. C’était pour Lui aussi des aspects nécessaires à sa construction : utiliser et faire utiliser sous ses yeux, je le savais mais à cette heure ce n’était pas un sujet que nous avions réabordé depuis nos débuts puisque dans mes limites. L’amour, la confiance l’un en l’autre nous amenaient vers ces terres inconnues pour moi et faisant partie de son passé pour lui. Comme quoi laisser libre cours à ses envies et les exprimer librement avait vraiment du bon. Sans tabous, nous bâtissons ainsi notre relation et notre avenir.   Arrivée devant la maison, je gare ma voiture et pénètre dans l'entrée. J’entends tout de suite une musique au loin. Je prête immédiatement l'oreille puisque je sais que suivant le style musical, c'est peut-être une demande spéciale de sa part. En effet, nous avons mis ce code en place qui m’indique selon son humeur, ses envies ou désirs, ce qu’il attend de moi, ça me rassure et me prépare à la transition.   Mais ce soir, je ne reconnais pas le morceau. En tout cas, il ne correspond pas aux codes habituels. Il me semble que c'est un air de musique classique connu sans être certaine de savoir lequel. Je dirais Vivaldi sans grande certitude, ma culture musicale classique n’étant pas riche.
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Par : le 26/10/24
Comme toujours Maîtresse @Marie arrive par le train, mais cette fois-ci elle arrive directement dans ma ville. Mon rendez-vous chez l’esthéticienne n’étant pas terminé, Maîtresse m’y rejoint. C’est alors qu’une fois seules dans la cabine d’épilation je me mets à genoux et lui tend mon collier. Maîtresse est la seule à pouvoir refermer ce magnifique bijou qu’est mon collier autour de mon cou. Le moment est symbolique mais très fort car pour la première fois ce n’est pas à la maison que nous le faisons. Le faire dans un lieu public me plait beaucoup et m’excite aussi un peu je dois l’avouer. Oui je suis fière de ma place et fière de le montrer à qui peut le comprendre en voyant mon collier. Je suis fière et heureuse de ce que Maitresse et moi accomplissons. Heureuse pour elle et heureuse pour moi car cela libère la femme que je suis. Le BDSM c’est surtout ça : être capable de se libérer dans cet univers et je ne m’en doutais pas mais les effets ne se ressentent pas que sur la soumise mais aussi sur la femme que je suis, sur la femme que je deviens. Cette femme-là s’épanouie et est heureuse. Merci Maîtresse. Peut-être qu’un jour ce collier se refermera dans une place publique. J’en serai encore plus excitée, mais là c’est mon côté exhibitionniste qui parle. Une fois le collier à mon cou et habillée, Maîtresse et moi quittons l’institut pour rejoindre la voiture. Je marche derrière elle, à ma place, heureuse et fière. Au cours  de la soirée, Maîtresse me donne carte blanche pour m’occuper de ses seins. Nous sommes dans le lit, à califourchon sur elle je commence à les sucer très vigoureusement. Je prends l’initiative de planter mes ongles dans sa chair ainsi que de la griffer. Maîtresse essaye de contrer mon action, c’est alors que je vais chercher une sangle pour l’immobiliser. Une fois fait, je peux me concentrer sur sa poitrine. Ce moment est tout nouveau pour moi, je suis un peu surprise mais soumise doit répondre aux désirs et attentes de Maîtresse.  Prendre le « dessus » est totalement nouveau pour moi : il y un certain plaisir lié à l’excitation, lié à la nouveauté de la situation mais rapidement je me rends compte je ne suis pas à ma place. Je me sais capable de prendre le rôle le temps d’un instant dans une situation donnée mais pas d’aller plus loin. Je me sais soumise au plus profond de moi… Le lendemain  est consacré à la préparation de l’après-midi et de la soirée car nous recevons Yrys, une amie qui sera la playpartner que j’ai proposée à Maîtresse pour cette soirée. C’est la première rencontre entre ma Maîtresse et Yrys et afin de faciliter cela, Nausika est présente auprès de sa Maîtresse. En effet notre invitée à également à un animal de compagnie… Nausika me permet vraiment de me vider la tête, j’entends tout mais je ne retiens absolument rien. D’autant plus qu’Yrys a offert des jouets très attractifs à Nausika J Le repas se passe dans les meilleures conditions et nous finissons par le dessert préféré de Maîtresse : un tiramisu à manger sur mon corps. La pratique plait également beaucoup à notre invitée. Quant à moi je suis aux anges comme lors du Nyotaimori. Mon plaisir réside dans le fait de voir mes partenaires prendre du plaisir. D’autre part c’est un moment très D/s car je suis considérée comme un objet : je n’ai pas le droit à la parole, même si cela parle de sujets pour lesquels je souhaite intervenir. Etre là sans totalement l’être en fait, il suffit « juste » de lâcher prise. Ma convalescence m’oblige à rester assez sage durant cette soirée. Je deviens pour la première fois l’assistante soumise de Maîtresse pour une séance d’impacts sur Yrys. Etre sa complice est très plaisant même lorsque Maîtresse use de toute sa perversité. En effet, je dois choisir certains instruments d’impacts qu’elle utilisera sur mon amie Yrys. Les quelques soirées passées avec cette amie dans un tout autre cadre m’ont donnée l’intuition qu’Yrys est plutôt masochiste. C’est pour cela que les instruments que j’ai choisis sont progressifs : du simple paddle au fouet…  Je retiens deux points très marquants lors de cette soirée : Le premier est de voir Maîtresse dans son œuvre. J’ai pu voir à quel point le bonheur est si grand lorsqu’elle applique sa Domination. Je suis heureuse de la voir ainsi. Le deuxième c’est Yrys. Je ne m’étais pas trompée sur ton côté masochiste, je ne pensais juste pas que tu aimais autant les sensations si fortes J Le fouet dès la première séance ce n’est pas courant. Tu as pris tarif ! Après Yrys, ce sera à mon tour mais très léger vu ma situation. Putain que c’est bon, putain que cela me manque. Les impacts sont peu nombreux mais je les apprécie énormément, à tel point que j’ai même eu le droit de commencer par 5 coups de fouet directement… Maîtresse, pensant à ma convalescence, me freine dans mes ardeurs car je n’ai qu’un seul mot en tête : « Encore ». La soirée continue de manière plus posée en discutant tranquillement sur le canapé. Une longue discussion entre Maîtresse et Yrys durant laquelle je n’interviendrai que lorsque Maîtresse me donne la parole. A ma place, sans réellement savoir pourquoi, je développe un instinct félin et j’ai tendance à  frotter mon visage contre la cuisse de ma Maîtresse. Mon instinct semble plaire et exciter Maîtresse puisque sans crier garde elle me lance par devant notre invitée « Val, ce soir je vous baise ». Il n’en fallait pas plus pour réveiller la salope qui sommeille en moi. A partir de cet instant, plus rien d’autre ne compte. Je souhaite juste une chose : me faire prendre. J’aime beaucoup le faire en musique, cela me désinhibe pas mal. Maîtresse me demande d’aller chercher la tablette : je le fais à quatre pattes en ondulant du cul le plus outrageusement possible. Maîtresse ne résiste pas à mon indécence et enfile son gode ceinture pour me baiser devant notre invitée. J’ai joué à la chienne, à moi d’assumer maintenant : Maîtresse m’empale d’un coup d’un seul. Je me fais prendre au rythme de la musique et putain que j’aime ça. En levrette, je crie mon plaisir. Ma bouche trouve celle de notre invitée et nous nous embrassons pendant que je m’empale sur le gode ceinture. Je prends un plaisir de malade et lorsque la musique se termine  je m’affale sur le canapé tellement c’était intense. Il me faut un peu de temps pour me remettre de tout ça… La soirée continue encore un peu mais il est déjà plus de 3h00, il est temps de nous coucher. Ce n’est que le lendemain que je comprends que j’ai vécu la veille ma première exhibe sexuelle. J’en suis heureuse et très excitée.
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Par : le 26/10/24
L'heure du bilan Alexandre rentra chez lui, son esprit encore absorbé par ce premier rendez-vous sous contrat, une expérience qui le faisait vibrer d'excitation. Les souvenirs de Sophie l'assaillent, chaque détail de leur rencontre brûlant d'intensité. Dès leur première conversation en ligne, elle avait éveillé en lui des désirs insoupçonnés. Sa manière de s’exprimer, son assurance relative , et la profondeur de son intérêt avaient allumé une flamme en lui, bien plus vive que celle ressentie avec quiconque auparavant. Il se remémore leur première rencontre au bar, un moment où il avait tenté de demeurer  imperturbable, légèrement distant, mais avec bienveillance, tout en se débattant avec une pulsion irrépressible de la découvrir entièrement. La voir réagir à ses demandes avec un tel engagement et un tel abandon l’avait électrisé. Lorsque Sophie avait cédé à sa demande de se dévêtir, puis se mettant à genoux dans la rue, cela avait fait résonner en lui une mélodie de désir et d'envies assez perverses. Son engagement, visible dans chacun de ses gestes, promettait une connexion profonde, une complicité électrisante entre eux. Leurs rendez-vous chez elle avaient été tout aussi enivrant. Sophie s’était ouverte, laissant ses inhibitions derrière elle. Accepter de se dévoiler, de perdre le sens de la vue, de se plier à ses désirs qu'elle ignorait , était un acte de confiance brûlant, une déclaration de soumission qui le consumait d’ardeur. Lors de leur dernière rencontre, elle avait été éblouissante, répondant presque sans hésitation à ses demandes les plus audacieuses. La vision d'elle, nue sous son manteau dans un pub, se dénudant dans l'espace public, le transportait dans un tourbillon de passion. Chaque moment passé ensemble, chaque défi relevé, intensifiait son désir de l’emmener plus loin, d’explorer avec elle les recoins les plus sombres et les plus excitants de leur sexualité. Alexandre désirait révéler à Sophie les plaisirs insoupçonnés de la soumission. Il voulait lui faire découvrir les sensations vertigineuses qui parcoureraient son corps, la chaleur d’un désir brûlant. Il décida donc qu'il lui écrirait un message, une déclaration qui irait au-delà des mots, lui signifiant qu’elle était désormais bien plus que sa soumise, qu'il la protégerait, la chérirait et avec laquelle il partagerait cette aventure passionnante. De son côté, Sophie, perdue dans ses pensées, ne pouvait s’empêcher d’être émerveillée par son propre parcours. Se souvenir du moment où elle n’avait pas encore croisé Alexandre la faisait sourire, consciente de la transformation de la fille vanille qu'elle était et de ce que cette rencontre avait engendrée en elle. Elle était une autre femme, prête à explorer ses désirs les plus profonds, à se laisser emporter par des sensations qu'elle n'aurait jamais cru possibles. Chaque frisson, chaque pulsation de son corps lui était devenu presque familier, et pourtant, tellement nouveau. L'intensité de ses réactions, même dans les moments de doute et d’angoisse, l’avaient conduite à une excitation dévorante. Le plaisir qu'Alexandre lui offrait, la sécurité qu'il incarnait, ouvraient des portes vers un monde d'extase qu'elle n’avait jamais connu. Aucun homme auparavant n’avait su s’approcher d’elle avec une telle ferveur, une telle compréhension. Leur relation était unique, vibrante, une danse délicieuse entre le désir et la soumission, entre l’amour et le respect. Elle ne savait pas encore si c’était de l’amour qu’elle ressentait, mais son cœur était irrésistiblement attiré par lui. La façon dont il lui parlait, la regardait, la touchait, dont il la faisait vibrer, ses silences chargés de promesses, l’obsédaient. Alexandre, conscient de cette distance qu’il avait instaurée volontairement pour la tester, se décida à écrire un message. Il voulait exprimer ses sentiments avec clarté, briser les barrières qu’il avait posées. Dans ses mots, il lui avoua combien elle l’avait profondément impressionné, combien il la voyait comme une créature unique, une perle rare qu’il souhaitait chérir et guider. Il proposa de transcender le simple contrat, tout en le gardant bien entendu, pour bâtir une relation fondée sur la bienveillance, le respect et une quête partagée de plaisir absolu. À la lecture de ce message, une vague de chaleur envahit Sophie. Elle comprit alors que leur engagement était réciproque, scellant une étape cruciale de leur histoire. Elle était prête à accueillir Alexandre dans son intimité, à se donner à lui sans réserve, à s’abandonner complètement à cette passion dévorante. L’idée de renouveler leurs expériences l’embrasait, et elle lui répondit avec un enthousiasme certain mais mesuré, impatiente de tracer avec lui ce chemin encore inexploré, une route où leurs désirs s’entremêleraient dans une danse d'amour et de soumission. Sophie est maintenant impatiente de savoir  quand Alexandre lui permettra de retrouver ses sensations où seul son corps sait lui exprimer cette excitation suprême qu'elle même ne parvient pas à maîtriser.
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Par : le 26/10/24
Si il est des actions qui amènent réactions et si ces réactions sont recherchées, l'on peut parler alors d'intention.  L'intention peut être d'amener quelqu'un à supporter une intensité, une longueur dans des actions par exemple d'impact au stick ou à la badine. L'on commence tout doucement, vraiment très doucement dans quelque chose qui serait presque ridicule tellement l'intensité est basse et doucement on habitu la peau, on la chauffe. Ensuite on augmente doucement le rythme et la puissance dans un crescendo langoureux. Le but suprême etant pour moi de ne jamais dépasser une intensité supportable tout en amenant le/la soumise à encaisser bien plus que le/la soumise n'aurait imaginée et surtout que si l'on avait pris aucune précaution de chauffer la personne.  L'intention peut également être de créer un état de relâchement, d'abandon chez le ou la soumise, en organisant la séance de manière à ce que certaines pratiques telles que par exemple le cellophane, le shibari permettent un "attendrissement"psychologique de la personne. Ce qui peut permettre d'amener la personne à croire, à adhérer plus facilement à des scénarios, à des situations dans une dynamique de domination/soumission ou de sadomasochisme.  L'intention c'est aussi et principalement dans un but de prise de  plaisir, à travers des situations de domination, d'humiliation ou de souffrance. Le plaisir de donner, tout comme le plaisir de recevoir est essentiel dans les intentions que l'on met dans les actions BDSM. C'est donc bien souvent avec regret que je vois des gens qui parlent de violence pour parler de sadomasochisme sans comprendre que derrière la souffrance il y a le plaisir de recevoir, le plaisir de donner et que lorsque l'on maîtrise ses actions, on crée une dynamique qui amène la personne consentente à prendre du plaisir .  L'intention de faire mal n'est que bien peu de choses par rapport à l'intention de donner du plaisir qu'il y a sous-jacente aux actions BDSM
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Par : le 25/10/24
Après cette longue pause, elle avait oublié l’intensité du bien-être qu’elle pouvait ressentir dans une soumission qui passait par les émotions, avec un Maître qui lui convenait parfaitement. Elle était frappée par la rapidité avec laquelle la dévotion peut s’installer quand on rencontre un Maître qui nous correspond. Lorsque qu’elle se soumettait à un Maître qu’elle ne connaissait pas bien, surtout lorsque Sa pratique ne lui convenait pas vraiment, la dévotion ne s’installait pas. Dans ce cas, se soumettre lui faisait du bien, elle y trouvait du plaisir, elle passait un bon moment. Mais alors, elle se soumettait seulement pour elle-même. Lui n’était qu’un outil, un vecteur lui permettant de ressentir cette soumission dont elle avait tant besoin. Elle aussi, n’était pour Lui qu’un outil, avec lequel Il pouvait s’amuser.   Tout était si différent avec un Maître qui lui correspondait vraiment, avec lequel elle pouvait être pleinement elle-même, qui l’emmenait sur le terrain qu’elle aimait, jouait avec ses émotions, osait la pousser dans ses retranchements, et parvenait à lui faire lâcher prise avec une facilité déconcertante. Dans ce cas-là, elle abandonnait tout. Plus rien d’autre n’existait que Lui et elle. Il n’y avait plus de temps, plus d'espace, plus de monde extérieur, plus rien. Plus rien que l’instant présent, une tornade intense d’émotions contrastées et de sensations puissantes.   Dans ce cas-là, ils n’étaient pas des outils l’un pour l’autre. Dans ce cas-là, elle ne se soumettait pas simplement pour elle. Une intense connexion s’installait, partagée dans une puissance indescriptible. C’était un moment où elle n’existait plus, tout en étant à elle seule l’Univers entier. Elle n’était plus que poussière d’étoiles entre Ses mains, et Lui devenait son Dieu, l’espace d’une séance. C’est ainsi que la dévotion s’installe. Puissante, inévitable, évidente.   Avec la dévotion viennent aussi la reconnaissance, l’admiration, le bonheur, la confiance et toutes ces choses qui, pourtant, lui faisaient un peu peur. Cela lui donnait l’impression d’une immense vulnérabilité, comme si elle pouvait être brisée en un instant. En lui offrant sa dévotion, en lâchant prise, en reléguant toutes ses peurs au placard, elle lui offrait aussi le plein pouvoir de la détruire. Mais ce lâcher-prise lui faisait tellement de bien ; elle se sentait vivante, entière, elle-même. Elle était prête à abandonner toutes ses peurs, y compris celle de laisser à son Maître le pouvoir de la détruire. Car, pour vivre un bonheur intense, il faut parfois accepter le risque d’être détruit... On ne peut s’embraser de mille feux sans prendre le risque de se brûler. Et elle était prête à se consumer dans les flammes (de l'enfer ?) pour continuer de vivre cette osmose magique.   Elle n’avait jamais eu autant de courage pour affronter ses peurs que pour Cet Homme, et elle comptait ne reculer devant rien, même si une part d’elle restait terrorisée. Elle se montrait nue, dépouillée de toutes les barricades qui d’habitude la protégeaient. Elle lui offrait tout son cœur, toute son âme, espérant qu’Il n’en ferait pas un champ de ruines. Elle était prête à vivre l’instant présent, en laissant derrière elle ses croyances passées, avec confiance, détermination et dévotion...
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Par : le 25/10/24
Alexandre se tient droit, adossé à sa voiture, dans le parking souterrain. Il observe attentivement chaque mouvement de Sophie qui approche, décortiquant ses gestes, son rythme, la manière dont ses épaules sont légèrement tendues, comme si elle portait un poids invisible. Il la voit hésiter un instant, et il sait que ses émotions commencent à monter, à se bousculer. C'est toujours ainsi avec elle, ce mélange de peur et d'excitation, cette dualité qui la rend si malléable entre ses mains. Il prend une inspiration calme et entame la conversation, sa voix grave résonnant doucement dans l'espace clos.   « Sophie, tu as bien fait de signer ce contrat. Il t’engage autant que moi. » Son ton est ferme, bienveillant, mais sans équivoque. Il veut qu’elle comprenne que les règles sont désormais établies, et qu'il n'y a pas de retour en arrière. « À partir de maintenant, chaque écart, chaque désobéissance pourra entraîner des punitions. Des punitions que je choisirai. »   Sophie sent son cœur s’accélérer, son souffle se raccourcir. Une part d’elle-même vacille, hésite à franchir cette nouvelle étape, tandis que l’autre est irrémédiablement attirée par l’intensité de ce moment, par le contrôle qu’il exerce sur elle. Elle hoche doucement la tête, ne trouvant pas les mots pour répondre tout de suite, mais Alexandre n’a pas besoin de paroles. Il lit déjà la réponse dans ses yeux, dans la manière dont elle se tient devant lui, à la fois vulnérable et résolue.   « Est-ce que tu es prête à commencer ce rendez-vous ? » demande-t-il, sa voix baissant légèrement d’un ton, appuyant chaque mot. « Parce qu’à partir de maintenant, il n’y aura plus de retour possible. Nous allons ouvrir un nouveau chapitre, et je veux être sûr que tu es pleinement consciente de ce que cela implique. »   Sophie acquiesce à nouveau, sentant l’excitation et la peur s’entrelacer en elle. Elle sait que ce moment est crucial, qu'elle s’apprête à franchir une limite qu’elle n’avait encore jamais dépassée. Il y a une certaine froideur dans l’air du parking souterrain, mais c’est surtout le regard perçant d’Alexandre qui la fait frissonner.   « Très bien, » dit-il, se redressant légèrement, prêt à passer aux choses sérieuses. « À chaque rendez-vous, une inspection sera faite. Ton hygiène doit être irréprochable à tout moment. Je veux que tu sois toujours prête, même pour des rendez-vous imprévus. »   Il la scrute un instant avant de prononcer l’ordre suivant. « Releve ta jupe. Je veux vérifier que tu as bien respecté les instructions. »   Sophie déglutit. Le parking est désert, mais l’idée que quelqu’un puisse entrer à tout moment lui fait tourner la tête. Elle s’exécute néanmoins, relevant lentement sa jupe, dévoilant ses jambes et, finalement, sa culotte. Un froncement de sourcils se dessine sur le visage d’Alexandre.   « Qu’est-ce que c’est que ça ? Je t’ai pourtant bien dit de venir sans lingerie, sauf demande contraire. » Sa voix est calme, mais l’autorité qu’il impose ne laisse aucune place à la discussion. « Enlève-les immédiatement. »   Elle obéit, le cœur battant à tout rompre, ses doigts tremblant légèrement alors qu’elle retire d’abord sa culotte, puis son soutien-gorge qu’elle avait sous son chemisier. Elle lui tend les deux sous-vêtements, ses joues brûlant d’embarras. La nudité partielle dans ce lieu public ajoute à son angoisse, mais Alexandre ne semble pas s'en soucier.   « Maintenant, tourne sur toi-même, » ordonne-t-il. « Je veux voir. »   Elle s’exécute, soulevant sa jupe et son manteau comme il l’a demandé, se sentant exposée, vulnérable. Elle tourne lentement, offrant une vue complète à Alexandre, jusqu’à se retrouver face à lui de nouveau. À cet instant, elle se fige, ne sachant pas quoi faire de ses mains, toujours accrochées à sa jupe. Elle cherche un signe dans ses yeux pour savoir si elle doit la lâcher, mais il y a autre chose qui capte son attention : un mécontentement clair dans son regard.   Le silence s’installe, lourd, pesant, presque insoutenable pour Sophie. Elle comprend vite pourquoi en croisant son regard qui s’attarde sur une petite zone de pilosité qu’elle a négligée lors de son rasage. Elle sait qu’elle a fait une erreur, et l’angoisse monte en elle. Chaque seconde de ce silence semble s’étirer à l’infini.   Finalement, Alexandre brise le silence, sa voix coupant l’air comme un coup de fouet. « Je pensais avoir été clair sur ta pilosité. Ce n’est pas à toi de prendre des initiatives de ce genre. Je réfléchirai à une punition pour cette désobéissance. Relâche ta jupe et monte dans la voiture. »   Sophie laisse tomber sa jupe et son manteau, sentant la tension la quitter un peu, mais le poids de ses mots reste suspendu au-dessus d’elle. Elle monte dans la voiture, son cœur toujours battant, consciente qu’une étape importante vient d’être franchie.   « Déshabille-toi, » ordonne-t-il calmement une fois qu’elle est assise à côté de lui. « Enlève tout sauf ton foulard. »   Elle hésite une seconde, puis commence à retirer son manteau, suivi de sa jupe et de son chemisier. La sensation de l’air frais sur sa peau nue la met encore plus mal à l’aise, surtout dans cet espace confiné. Elle sait que des passants pourraient croiser la voiture à tout moment sans savoir qu’elle est nue sous son manteau. L’idée la terrifie et l’excite à la fois.   « Maintenant, remets ton manteau et boutonne-le. »   Elle s’exécute, ses mains légèrement tremblantes alors qu’elle ferme les boutons du manteau sur son corps nu. La sensation est étrange, déstabilisante. Elle se sent à la fois protégée par le tissu et incroyablement vulnérable sous lui. L'angoisse de pouvoir être vue et l'excitation de suivre ses ordres s'entrechoquent en elle, la plongeant dans un état d'esprit confus mais exalté.   Une fois qu’elle a terminé, Alexandre démarre la voiture et sort du parking. Tandis qu’ils traversent le centre-ville, Sophie fixe la route, consciente de chaque mouvement, de chaque regard extérieur qui pourrait se poser sur eux, sans jamais deviner qu’elle est nue sous ce manteau boutonné. C’est une nouvelle étape, une nouvelle soumission, et elle sait que ce n’est que le début. Un silence pesant régnait dans la voiture, amplifié par l'absence de toute distraction, même la radio était coupée. Le regard d’Alexandre se fixait droit devant lui, concentré, alors qu’il conduisait à travers les rues animées. Sophie, assise à ses côtés, sentait l’adrénaline monter, chaque battement de son cœur résonnant dans le silence. Après quelques minutes, Alexandre trouva enfin une place dans un quartier animé, où bars et restaurants grouillaient de vie, leurs lumières clignotant doucement dans le crépuscule.   « Sors de la voiture, » ordonna-t-il d'une voix calme mais ferme, sans offrir plus d'explications.   Sans poser de questions, Sophie ouvrit la portière et le suivit. Ils marchèrent en silence, les talons de Sophie résonnant sur le trottoir pavé. La fraîcheur de l’air effleurait ses jambes, mais c'était l’anticipation qui la faisait trembler plus que le froid. Après plusieurs centaines de mètres, ils arrivèrent devant un pub. Le cœur de Sophie s'accéléra. Était-ce leur destination ? Alexandre s’arrêta un instant devant la porte, la regardant d'un air pénétrant avant de pousser la porte. Ils entrèrent ensemble.   À l'intérieur, quelques clients sirotaient des boissons, profitant de la tranquillité d’avant l’heure de pointe. Alexandre guida Sophie vers un coin discret du pub, suffisamment à l'écart pour que leur conversation ne soit pas facilement entendue, mais assez proche du comptoir pour qu'ils restent visibles. Le cadre était rassurant et troublant à la fois. Sophie s’assit à la place qu’Alexandre lui désignait, une banquette basse qui la mettait face au comptoir, accentuant son malaise.   Tandis qu'Alexandre prenait place en face d’elle, Sophie, malgré ses efforts pour se contrôler, ne pouvait s’empêcher de penser à son manteau. Elle avait pris soin de boutonner tous les boutons dans la voiture, mais le savoir seule sous ce vêtement lui donnait une sensation de vulnérabilité intense. Elle se répétait qu'aucun des clients présents ne pouvait deviner son état sous le manteau, mais l’inconfort était palpable.   Alexandre, imperturbable, fit signe au serveur de s’approcher et commanda des boissons pour eux deux, sans consulter Sophie. Quand le serveur s’éloigna, Alexandre se pencha légèrement en avant, sa voix devenant plus directive.   « Déboutonne ton manteau. Juste jusqu’à la poitrine. »   Sophie hésita, les yeux écarquillés, mais le regard intransigeant d'Alexandre lui fit comprendre que la question ne se posait pas. Ses doigts tremblants se mirent en action, libérant les premiers boutons. Sa poitrine, généreuse sans être ostentatoire, commença à se dévoiler subtilement, la tension du manteau maintenant légèrement écarté la rendait encore plus consciente de sa nudité. Le stress monta en elle alors qu’elle essayait de rester immobile, sachant que tout mouvement trop brusque pourrait laisser entrevoir bien plus que ce qu’elle ne souhaitait.   Le serveur revint avec les boissons, déposant les verres sur la table. Sophie retint son souffle, priant pour que rien ne soit remarqué. Heureusement, il ne sembla rien voir d’inhabituel et s’éloigna rapidement. Sophie soupira intérieurement de soulagement, bien que ses muscles restaient tendus, prêts à réagir au moindre signe de danger.   Alexandre, sentant que Sophie était très stressée et qu'elle ne s'habituait pas à la situation, engagea une conversation décontractée. Il évoqua des sujets anodins, parlant du temps, de la ville, essayant de la ramener à un état de calme. Peu à peu, Sophie retrouva un semblant de naturel, bien que le stress ne la quittât jamais vraiment. Elle se surprit à répondre plus facilement, se laissant presque emporter par la normalité de la discussion, comme s'ils étaient simplement deux personnes prenant un verre ensemble.   Mais juste au moment où elle commençait à se détendre, Alexandre changea de ton. Sa voix reprit cette autorité douce mais implacable. « Déboutonne entièrement ton manteau. »   Le choc de cette demande fit monter une nouvelle vague de stress en elle. Elle savait que chaque bouton ouvert augmentait le risque que sa nudité soit découverte. Mais elle n'avait plus le choix, son contrat de soumission était là pour le lui rappeler. Ses doigts tremblants se remirent en action, défaisant les derniers boutons discrètement sans toutefois ouvrir le manteau. Désormais, chaque mouvement de son corps pouvait trahir ce qu'elle cachait sous le tissu.   Alexandre laissa un moment de silence s'installer, la regardant, observant les moindres signes de son malaise. Puis, dans un geste calculé, il plongea la main dans sa poche et en sortit un petit objet métallique, froid. Il referma ses doigts dessus avant de poser ses deux poings fermés sur la table.   « Mets tes mains, paumes ouvertes, sur la table, » lui demanda-t-il calmement.   Sophie, surprise, ne comprit pas immédiatement ce qu'il attendait d'elle, mais elle s'exécuta sans poser de questions. Alexandre ouvrit alors l'une de ses mains et déposa deux petits objets métalliques froids dans les paumes de Sophie. Elle frissonna légèrement au contact, les yeux baissés sur ses mains, mais sans regarder ce qu’elle tenait.   « Maintenant, mets ces objets dans ta poche, sans les examiner. »   Sophie s’exécuta, glissant les petits objets dans la poche de son manteau, les doigts légèrement tremblants. La tâche était simple, presque insignifiante, mais elle sentait que cela n’était qu’un prélude.   Alexandre ne tarda pas à lui donner la véritable mission. « Je viens de te donner deux petits objets. Tu as maintenant moins de quatre minutes pour te rendre aux toilettes et les installer solidement sur chacune de tes lèvres. Sache que si l’un d’eux venait à tomber au sol, cela entraînerait une punition. Sois appliquée pour cette première mission, et reviens avant que le chrono ne s’arrête. »   Sophie sentit l’adrénaline monter en flèche alors qu’Alexandre, sans détourner le regard, appuya sur son téléphone pour lancer le chronomètre. Elle comprit que chaque seconde comptait. En oubliant presque que son manteau était désormais complètement déboutonné, elle se leva précipitamment. Dans une précipitation relative, les battements de son cœur tambourinant dans sa poitrine, elle se dirigea vers les toilettes, le tic-tac invisible du temps pesant sur ses épaules, sachant que la moindre erreur pourrait être décisive.   Sur le chemin vers les toilettes, Sophie glissa sa main dans la poche de son manteau, essayant d'identifier les petits objets métalliques qu’Alexandre lui avait confiés. Le contact froid la fit frissonner, mais elle ne parvenait pas à deviner exactement ce que c’était. Une fois arrivée devant les toilettes, elle poussa un soupir de soulagement en constatant qu'une cabine était libre, mais sa sérénité s'évanouit quand elle s'aperçut que le verrou était cassé. Elle se mit dos à la porte, la maintenant fermée avec son corps, puis sortit les objets de sa poche.   Dans sa main, elle découvrit deux petites pinces en métal reliées par une chaîne légère, chaque pince ornée d’une petite boule métallique. Son cœur battait plus vite en comprenant qu'elles faisaient partie des exercices physiques qu'Alexandre avait mentionnés. Elle n’avait jamais imaginé que de si petits objets pouvaient provoquer une telle sensation, ni qu’elle se retrouverait dans une telle situation.   Son regard se perdit un instant sur les pinces alors qu'elle réalisait que son corps, malgré la tension et l'angoisse, réagissait d'une manière surprenante : son entrejambe était humide. Sophie fut d'abord choquée de s’en apercevoir, mais elle repoussa cette réflexion pour se concentrer sur la tâche à accomplir. Ses mains, légèrement tremblantes, placèrent les petites pinces sur ses lèvres intimes, les ajustant soigneusement. La sensation de pincement et le poids des boules créaient une pression qu’elle n’avait jamais connue, un mélange d'inconfort et d’excitation qu’elle ne comprenait pas totalement.   Elle referma son manteau rapidement, veillant à ce qu’aucun bouton ne soit fermé, puis quitta les toilettes pour retrouver Alexandre. À chaque pas, les petites pinces tiraient légèrement sur ses lèvres, la chaîne et les poids balançant doucement contre ses cuisses, ajoutant une sensation constante mais pas tout à fait douloureuse. L'inconfort et l'excitation se mélangeaient de manière étrange alors qu’elle rejoignait la table, prenant place en face d’Alexandre, le regard cherchant immédiatement à comprendre si elle avait respecté le temps imparti.   Alexandre la regardait en silence, son expression impénétrable. Il ne montrait ni son téléphone, ni le chrono, laissant Sophie dans le doute. Le stress montait en elle à chaque seconde, et des pensées tourbillonnaient dans sa tête : avait-elle échoué ? Une punition l'attendait-elle ? Ses pensées dérivèrent vers ce que cela pourrait impliquer, et à sa grande surprise, cette idée ne la terrifiait pas autant qu'elle aurait pu l’imaginer. Elle se surprit à fantasmer sur ces possibles conséquences, une vague d’excitation la traversant malgré elle.   Cependant, Alexandre interrompit rapidement ses pensées. « Tu as réussi à revenir dans les temps, » annonça-t-il enfin, brisant le suspense. Il la félicita, visiblement satisfait de son obéissance et de son efficacité, mais son regard restait intense. « As-tu bien fait ce que je t’ai demandé ? » demanda-t-il, et Sophie répondit par un simple « oui » en hochant la tête.   « Bien, » répondit-il, « mais je dois vérifier. »   Sans plus attendre, il lui demanda de se lever, toujours avec son manteau déboutonné mais fermé d’une main, pour s’approcher de lui comme si elle allait regarder quelque chose sur son téléphone. Obéissante, Sophie se pencha légèrement à sa gauche, son corps frôlant la table. Elle sentit la main d’Alexandre glisser discrètement sous son manteau, et son souffle se coupa alors qu'il vérifiait que les pinces étaient bien en place. Son toucher était ferme mais précautionneux, et lorsqu'il constata l'humidité entre ses cuisses, un sourire satisfait passa brièvement sur son visage.   « Parfait, » murmura-t-il en retirant sa main. « Tu peux reprendre ta place. »   Sophie s’assit, toujours sous le poids du stress, mais également de plus en plus consciente de l’effet que cette expérience avait sur elle. Ils finirent leurs boissons en silence, Alexandre observant Sophie avec attention. En guise de récompense pour sa réussite, il lui permit de fermer un bouton de son manteau, un geste symbolique pour lui montrer qu'il appréciait son obéissance. Sophie choisit un bouton situé au niveau de son nombril, espérant ainsi se protéger un peu plus tout en suivant ses instructions.   Quand Alexandre fit signe au barman pour régler l’addition, Sophie remarqua un léger changement d’atmosphère. Le barman prit son temps, et bien que son regard restât professionnel, il jeta quelques coups d’œil furtifs à Sophie, comme s’il avait perçu quelque chose d’intriguant dans son comportement. Sophie se sentit rougir sous cette attention, son malaise grandissant à chaque seconde, incapable de savoir s’il devinait ce qui se passait sous son manteau ou s’il la trouvait simplement séduisante.   Après un temps qui lui parut interminable, Alexandre se leva et fit signe à Sophie de le suivre. Alors qu'ils traversaient le pub, elle prit soin de tenir son manteau fermé autant que possible, une mains dissimulées dans une poche et l'autre en train d'ajuster son foulard pour pouvoir maintenir le haut. À chaque pas, le mouvement de son manteau et les courants d’air créés par leur marche mettaient son équilibre en péril, augmentant sa peur qu’un accident révèle ce qu’elle s’efforçait de cacher. Mais heureusement, ils atteignirent la porte sans incident majeur.   Dehors, Alexandre lui tendit la main, un geste apparemment innocent, mais Sophie comprit immédiatement le dilemme : si elle prenait sa main, elle ne pourrait plus maintenir le bas de son manteau fermé. Cependant, elle n’avait pas le choix. En saisissant la main d’Alexandre, elle sentit son manteau s’ouvrir légèrement sous l’effet des petits courants d'air de la rue.   Le trajet de 500 mètres jusqu’à la voiture lui parut interminable. Chaque pas faisait bouger les poids métalliques attachés à ses lèvres, les tirant douloureusement, mais aussi excitant chaque fibre de son corps. L’inconfort grandissait à chaque seconde, et pourtant, une certaine satisfaction naissait en elle. Elle tenait bon, malgré l'intensité de la situation. Ses pensées se concentraient sur une seule chose : atteindre la voiture, ce refuge où elle serait à l'abri des regards.   Enfin, ils arrivèrent à la voiture. Alexandre lui ordonna de s’attacher et de poser ses mains sur ses genoux. « Ne touche à rien, » précisa-t-il, d'une voix qui laissait peu de place à la désobéissance.   Sophie obéit, ses lèvres toujours sous l'emprise des pinces, sentant leur poids peser davantage avec chaque respiration, mais elle garda ses mains immobiles. Le trajet en voiture se déroulerait dans le silence, mais à l'intérieur de son esprit, le chaos régnait.   Alors qu'ils retournaient au parking souterrain, chaque imperfection de la route envoyait un rappel implacable à Sophie. Ses lèvres, où les pinces métalliques continuaient d’exercer une pression constante, étaient devenues douloureuses. Pourtant, malgré cette gêne croissante, elle resta parfaitement droite, les mains posées sagement sur ses genoux, déterminée à ne montrer aucune faiblesse.   Les secousses de la route faisaient osciller les petits poids attachés aux pinces, étirant légèrement ses lèvres à chaque mouvement. La douleur, douce mais persistante, se transformait en une sensation à laquelle elle ne pouvait plus échapper. Son esprit était entièrement focalisé sur ce tiraillement, amplifié par l'anticipation de ce qui allait suivre.   Sophie fut enfin soulagée de voir le parking s'approcher. Ils s’engouffrèrent dans l’obscurité du niveau -2, et bientôt, Alexandre gara la voiture à la même place d'où ils étaient partis. Le silence s'installa dans l'habitacle, lourd de sens, laissant Sophie se demander si cette épreuve marquait la fin de leur premier rendez-vous.   Alexandre coupa le moteur et se tourna vers elle avec un regard scrutateur. « Je suis vraiment satisfait de ton implication dans ce rôle que tu apprends à assumer, Sophie. Tu as fait preuve de courage et de dévouement, et je n'ai vu aucune hésitation dans tes actions. Mais… il y a une erreur à corriger. »   Sophie sentit son cœur s’accélérer. Alexandre continuait d'une voix calme et mesurée : « Ce petit morceau de toison que tu n’as pas rasé… Cela montre un manque d’attention. Comme tu le sais, chaque erreur entraîne une conséquence. Aujourd'hui, tu as de la chance. Ce ne sera pas une punition corporelle, mais tu dois comprendre que c’est nécessaire pour te corriger. »   Elle acquiesça doucement, son esprit bouillonnant de questions sur ce qui l'attendait.   « Pour te faire pardonner, voici ce que tu vas faire, » continua-t-il. « Ouvre la portière doucement, sors de la voiture calmement, et enlève ton manteau. Pose-le sur ton siège. Ensuite, tu reculeras de deux pas, les mains sur la tête, et tu me regarderas à travers la vitre. Je vais compter une minute. Après ça, je te ferai signe, et tu devras faire trois fois le tour de la voiture, à une cadence d'un pas par seconde. Si quelqu’un arrive, tu pourras te cacher, mais nous recommencerons à zéro. Quand tu auras terminé, tu reprendras ta position initiale, et je compterai encore une minute avant que je te permette de revenir dans la voiture. »   Sophie se figea un instant, prenant la mesure de cette demande inhabituelle et risquée. Mais elle savait qu'elle devait obéir. Alexandre attendit patiemment, et elle finit par hocher la tête.   « Je suis prête, » murmura-t-elle.   Elle ouvrit la portière, un peu tremblante, et sortit avec précaution. La fraîcheur du parking la frappa, mais elle enleva néanmoins son manteau et le posa soigneusement sur le siège, suivant les instructions d’Alexandre à la lettre. Elle referma ensuite la porte et se mit en position, mains sur la tête, reculant légèrement pour que leurs regards se croisent à travers la vitre.   Les secondes s'étiraient, interminables. Chaque battement de cœur résonnait dans ses tempes, et la douleur dans ses lèvres, exacerbée par la position debout, devint plus insistante. Elle tentait de rester immobile, mais l'attente était presque insoutenable.   Enfin, Alexandre lui fit un signe. Un léger soulagement la traversa, mais ce n’était qu’un début. Elle commença à marcher autour de la voiture, essayant de maintenir le rythme imposé, un pas par seconde. Chaque mouvement faisait osciller les petits poids, provoquant de nouvelles vagues de douleur dans ses lèvres. Elle lutta pour ne pas accélérer malgré le stress, consciente que tout faux pas pourrait la contraindre à recommencer.   La boucle semblait durer une éternité, mais elle termina enfin son troisième tour. De retour devant la portière, elle se remit en position, mains sur la tête, attendant cette ultime minute qui lui paraissait interminable.   Finalement, Alexandre fit de nouveau un signe. Comme un gong libérateur, ce geste marqua la fin de l'épreuve. Sophie ouvrit la portière et se réinstalla dans la voiture. Elle remit sa jupe et son chemisier en place, prit son manteau qu’elle laissa entrouvert, son corps en ébullition malgré la fraîcheur ambiante. Ses joues étaient rougies, non seulement par l'effort, mais aussi par la chaleur intérieure qu'elle sentait grandir.   Alexandre, observant sa réaction, afficha un sourire satisfait. « Tu peux être fière de toi, Sophie. Tu as accompli cette épreuve sans montrer de faiblesse. » Il lui accorda enfin la permission d’enlever les pinces, la libérant de la dernière contrainte physique.   Le soulagement immédiat fut remplacé par une autre sensation, celle de l’excitation. Son corps vibrait, chaque fibre tendue. Elle sentait une chaleur familière entre ses jambes, une humidité accrue, témoin de l’effet que cet exercice avait eu sur elle. Elle ne savait comment contenir cette excitation, oscillant entre la satisfaction d'avoir terminé et l'envie presque irrésistible de prolonger ce moment.   Alexandre lui annonça que le « jeu » était terminé pour aujourd'hui. « Tu peux t'exprimer librement à partir de maintenant, » ajouta-t-il, relâchant l'atmosphère stricte. Elle le remercia, encore en train de reprendre ses esprits. Pour l’instant, les formalités comme l'appellation « Maître » n'étaient pas de mise, mais elle comprenait que cela viendrait, avec le temps.   Curieux, Alexandre demanda ses premières impressions. Sophie hésita un instant, puis exprima son mélange de gêne, de confusion et de plaisir. Elle avoua être surprise de la manière dont la douleur avait pu se transformer en une source de plaisir si intense, une véritable découverte pour elle.   Alexandre sourit à cette révélation. « Je suis content que tu sois en train d’apprendre ce que tu es capable de ressentir. Mais souviens-toi, l'éducation ne fait que commencer. Prépare-toi pour la prochaine fois. »   Après ces derniers mots, Alexandre démarra la voiture, quittant le parking avec la même calme autorité qu’il avait maintenue tout au long de la soirée. Sophie, restée seule, repensa à chaque détail de cette nuit. Elle avait hâte de le revoir, de découvrir ce que l’avenir lui réservait, et surtout, de retrouver ces sensations qu'elle venait à peine d’effleurer.  
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Par : le 23/10/24
C'était une de ces règles entre lesquelles on peut se décider, une règle qui n'est certes pas très honorable, mais elle nous donne un certain calme pour passer la vie et pour nous résigner à la passion. Elle laissait filer la chaîne des jours passés pour mieux jouir des rencontres  à venir, et pas seulement la nuit. C'était elle, une amante très en beauté, au maquillage discret, moulée dans un adorable jean. La jeune femme fut médusée comme à la vue d'un spectre. Elle l'attendait alors, sagement assise derrière le volant. Leurs bouches se rejoignirent bientôt à l'intersection des deux sièges selon un rituel tacitement établi depuis qu'elles se retrouvaient dans la clandestinité. Mais, en deux ans, elles avaient appris à le bousculer à tour de rôle, afin que jamais l'habitude n'entamât la passion. Elles échangèrent un long baiser, si imaginatif qu'il pouvait à lui seul dresser l'inventaire exact de tout ce qui peut advenir de poétique et de prosaïque entre deux êtres soumis à leur seul instinct, du doux effleurement à la morsure, de la tendresse à la sauvagerie. Toutes les figures de l'amour s'inscrivaient dans cette étreinte. Elle avait la mémoire de celles qui l'avaient précédée. Quand leurs bouches se reprirent enfin, elles n'étaient qu'un seul et même souffle. Anticipant sur son premier mot, Juliette posa son doigt à la verticale sur ses lèvres et, dans un sourire de connivence, entraîna Charlotte hors de la voiture. Après qu'elles eurent tout doucement refermé les portes et fait les premiers pas sur la pointe des pieds, comme si l'extrême discrétion leur était devenue une seconde nature, elle la prit par la main et l'engagea à sa suite dans une des rares stalles encore vides. À l'ardeur incommensurable qu'elle y mettait, la douce Charlotte comprit que ce jour-là, encore une fois de plus, elle dirigerait toutes les opérations, du moins dans un premier temps. Alors une sensation inédite l'envahit, la douce volupté de se laisser mener et emmener par celle qui la traiterait à l'égal d'un objet. En s'abandonnant sous la douce pression de ses doigts, elle n'était déjà plus qu'un corps sans âme, qu'une soumission charnelle en répit. L'endroit était humide et gris. Il en aurait fallut de peu pour qu'il paraisse sordide.    Certains parkings peuvent être aussi borgnes que des hôtels. Un rai de lumière, provenant d'un des plafonniers de l'allée centrale, formait une diagonale au mur, à l'entrée du box. Il n'était pas question de descendre le lourd rideau de fer, elles se seraient retrouvées enfermées. Charlotte s'appuya le dos contre le mur, exactement au point où le halo venait mourir, de manière à réagir à temps au cas où quelqu'un viendrait. Avant même que Juliette pût l'enlacer, elle lui glissa entre les bras tout en tournant le dos, avec cette grâce aérienne qui n'appartient qu'aux danseuses, puis posa ses mains contre la paroi, un peu au-dessus de sa tête, et cambra ses reins tandis qu'elle s'agenouillait. Depuis tant de mois qu'elles s'exploraient, pas un grain de leur peau n'avait échappé à la caresse du bout de la langue. Du nord au sud et d'est en ouest, elles en avaient investi plis et replis, ourlets et cavités. Le moindre sillon portait l'empreinte d'un souvenir. La chair déclinait leur véritable identité. Elles se reconnaissaient à leur odeur, se retrouvaient en se flairant. Tout avait valeur d'indice, sueur, salive, sang. Parfois un méli-mélo de sécrétions, parfois le sexe et les larmes. Des fusées dans la nuit pour ceux qui savent les voir, messages invisibles à ceux qui ne sauront jamais les lire. Si les humeurs du corps n'avaient plus de secret, la subtile mécanique des fluides conservait son mystère. Mais cette imprégnation mutuelle allait bien au-delà depuis qu'elles s'étaient conté leurs rêves. Tant que l'on ne connaît pas intimement les fantasmes de l'autre, on ne sait rien ou presque de lui. C'est comme si on ne l'avait jamais vraiment aimé. Charlotte savait exactement ce que Juliette désirait. Se laisser prendre avant de s'entreprendre. Un geste juste, qui serait juste un geste, pouvait apparaître comme une grâce, même dans de telles circonstances, car leur silence chargeait de paroles le moindre de leurs mouvements. Elles n'avaient rien à dire. Demander aurait tout gâché, répondre tout autant. Charlotte n'avait rien perçu, rien respiré de cette métamorphose suscitée par de nouveaux appétits pour des jeux et des assouvissements inédits, plus sauvages, empreints d'une licence sexuelle.    Elle me regardait si gentiment que j'étais convaincue de récolter bientôt les fruits de ma patience. Sa poitine ferme était délicieusement posée sur mon buste, ses cheveux effleuraient mes joues, elle frottait ses lèvres contre les miennes avec un sourire d'une tendre sensualité. Tout n'était que grâce, délice, surprise venant de cette fille admirable: même la sueur qui perlait sur sa nuque était parfumée. Elles pouvaient juste surenchérir par la crudité de leur langage, un lexique de l'intimité dont les prolongements tactiles étaient infinis, le plus indéchiffrable de tous les codes en vigueur dans la clandestinité. Tandis que Charlotte ondulait encore tout en s'arc-boutant un peu plus, Juliette lui déboutonna son jean, le baissa d'un geste sec, fit glisser son string, se saisit de chacune de ses fesses comme s'il se fût agi de deux fruits murs, les écarta avec fermeté dans le fol espoir de les scinder, songeant qu'il n'était rien au monde de mieux partagé que ce cul qui pour relever du haut et non du bas du corps, était marqué du sceau de la grâce absolue. Puis elle rapprocha ses doigts du sexe, écarta les béances de la vulve et plongea ses doigts dans l'intimité moite, si brutalement que sa tête faillit heurter le mur contre lequel elle s'appuyait. Ses mains ne quittaient plus ses hanches que pour mouler ses seins. Le corps à corps dura. Là où elles étaient, le temps se trouva aboli. Toute à son ivresse, elle ne songeait même plus à étouffer ses cris. Fébrilement, au plus fort de leur bataille, Juliette tenta de la bâillonner de ses doigts. Après un spasme, elle la mordit au sang. De la pointe de la langue, elle effleura délicatement son territoire à la frontière des deux mondes, avant de s'attarder vigoureusement sur son rosebud. Un instant, elle crut qu'elle enfoncerait ses ongles dans la pierre du mur. Elle se retourna enfin et la caressa à son tour sans cesser de la fixer des yeux. L'air humide se chargeait autour d'elles, épaissi de l'écho de leur bestialité.    Toute l'intensité de leur lien s'était réfugiée dans la puissance muette du regard. Car si Juliette l'aimait peut-être, l'aimait sans doute, Charlotte sentait que le moment n'était pas éloigné où elle allait non plus le laisser entendre, mais le lui dire, mais dans la mesure même où son amour pour elle, et son désir d'elle, allaient croissant, elle était avec elle plus longuement, plus lentement, plus minutieusement exigeante. Ainsi gardée auprès d'elle les nuits entières, où parfois elle la touchait à peine, voulant seulement être caressée d'elle, elle se prêtait à ce qu'elle lui demandait avec ce qu'il faut bien appeler de la reconnaissance, plus encore lorsque la demande prenait la forme d'un ordre. Chaque abandon lui était le gage qu'un autre abandon serait exigé d'elle, de chacun elle s'acquittait comme d'un dû. Il était étrange que Charlotte en fût comblée. Cependant, elle l'était. La voiture était vraiment le territoire inviolable de leur clandestinité, le lieu de toutes les transgressions. Un lieu privé en public, ouvert et clos à la fois, où elles avaient l'habitude de s'exhiber en cachette. Chacune y reprit naturellement sa place. Elle se tourna pour bavarder comme elles l'aimaient le faire, s'abandonnant aux délices de la futilité et de la médisance avec d'autant de cruauté que l'exercice était gratuit et sans danger. Elles ne pouvaient que se sentir en confiance. Scellées plutôt que liées. Charlotte était le reste de Juliette, et elle le reste d'elle. Inutile d'être dénudé pour être à nu. Tout dire à qui peut tout entendre. On ne renonce pas sans raison profonde à une telle liberté. Au delà d'une frénésie sexuelle sans entrave, d'un bonheur sensuel sans égal, d'une connivence intellectuelle sans pareille, et même au-delà de ce léger sourire qui emmène plus loin que le désir partagé, cette liberté était le sel de leur vie. Elle la prit dans ses bras et lui caressa le visage tandis qu'elle se blottissait contre sa poitrine. À l'extérieur, l'autre vie pouvait bien attendre.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 22/10/24
Sophie fixait son téléphone, le pouce hésitant à cliquer sur le bouton 《 envoyer》. Depuis plusieurs jours, elle repensait sans cesse à cet échange avec Alexandre. Cet homme charismatique, dont la voix grave résonnait encore dans son esprit, avait éveillé en elle des désirs longtemps refoulés. Elle se sentait prise dans un tourbillon d'émotions contradictoires : la curiosité, la peur, mais surtout l'envie profonde d'aller au bout de cette aventure. Elle se demandait où se situaient vraiment ses limites, si elle en avait seulement, et à quel point elle était prête à les dépasser. Son cœur battait fort. Elle n'était pas certaine de comprendre elle-même cette pulsion intense, cette fascination pour l'inconnu. Sophie avait toujours été prudente, méthodique, presque timide dans ses relations amoureuses. Mais avec Alexandre, il y avait cette promesse d'une découverte intime, celle d'un autre aspect de sa personnalité, plus libre, plus sauvage peut-être. Après quelques secondes de réflexion, elle appuya sur 《 envoyer . Le message était bref, direct : 《 Pourrions-nous nous revoir ? Aussitôt, une vague d'angoisse la traversa. Et si elle se trompait ? Et si elle allait trop loin ? Pourtant, la réponse d'Alexandre ne se fit pas attendre : 《 Oui,Sophie, nous pouvons. Mais avant cela,il faudra que tu acceptes certaines règles.》 Sophie sentit une légère appréhension monter en elle. 《 Quelles regles?》 demanda-t-elle. Alexandre répondit presque immédiatement, et quelques minutes plus tard, un document détaillé apparut sur son écran. Un contrat de soumission détaillée. Sophie relisait encore et encore la liste du contrats de soumission qu'Alexandre lui avait envoyée. Il ne s'agissait plus simplement d'actes ou d'épreuves, mais d'un véritable engagement, un accord mutuel où chaque contrat définissait clairement les attentes et les limites. C'était bien plus qu'un simple jeu : c'était un chemin qu'elle s'apprêtait à emprunter, un pas vers une forme de soumission qui lui permettrait d'explorer ses désirs les plus enfouis, tout en maintenant une part de contrôle grâce à la sécurité qu'elle avait mise en place avec le safe word. Le contrat de soumission étaient explicitement clair, chacun étant un accord qu'elle acceptait en pleine conscience, tout en se réservant le droit d'utiliser son safe word,"écarlate", à tout moment si elle atteignait ses limites. Mais au-delà de ces actes, il y avait également des règles à respecter dans cette nouvelle dynamique de soumission et de domination. Termes des contrats de soumission: Exhibition en plein air :  Sophie s'engage à se dévoiler dans des espaces naturels isolés, loin des regards indiscrets. Ce contrat explore la sensation d'être exposée dans un cadre inhabituel et vulnérable, mais avec la certitude que personne ne la verra, sauf Alexandre. Fessée contrôlée :  Sophie accepte que des fessées légères soient administrées, dans un cadre où la douleur est maîtrisée, comme une première forme d'exploration de la soumission corporelle. Le contrat précise que la douleur ne dépassera pas un seuil qu'elle pourrait juger insupportable. Pinces à seins :  Sophie consent à l'utilisation de pinces sur ses seins, avec une intensité progressive. Alexandre ajustera la pression en fonction de ses réactions, et ce contrat l'oblige à communiquer clairement ses limites tout en acceptant d'aller plus loin que son seuil habituel de confort. Service sexuel léger à moyen: Sophie accepte de se concentrer principalement sur les désirs d'Alexandre, tout en ayant le droit d'énoncer ses propres limites. Ce contrat implique une soumission à ses désirs, dans la mesure où cela reste dans les limites qu'elle s'est fixées. Flagellation :  Le contrat engage Sophie à accepter des séances de flagellation modérées, où l'intensité de la douleur sera contrôlée. C'est une épreuve de soumission corporelle plus intense que la fessée, avec la promesse que la douleur sera un chemin vers une forme de libération. Bondage et menottes :  Sophie accepte d'être immobilisée par des cordes ou des menottes, perdant ainsi tout contrôle physique. Ce contrat de soumission explore la confiance absolue qu'elle place en Alexandre, en sachant qu'elle pourra toujours arrêter le jeu si cela devient trop intense. Butt plug :  Sophie accepte l'introduction d'un plug anal dans le cadre de cette dynamique de soumission. Ce contrat précise que cela se fera de manière progressive, avec des pauses pour s'assurer qu'elle est à l'aise, physiquement et mentalement. Ceinture de chasteté :  Sophie consent à porter une ceinture de chasteté sur des périodes limitées, ou elle se verra privée de tout plaisir personnel. Ce contrat de soumission explore la privation du contrôle de son propre corps, en laissant à Alexandre le pouvoir de décider quand elle pourra ou non y avoir accès. Poids et pinces à lèvres :  Sophie accepte l'utilisation de pinces sur ses lèvres vaginales, auxquelles seront accrochés des poids, pour intensifier la sensation decontrainte.  Ce contrat de soumission explore les limites de la douleur, tout en lui permettant d'utiliser son safe word si nécessaire.  Vibromasseur :  Sophie acceptel'utilisation d'un vibromasseur pour stimuler son corps, en explorant le plaisir sous contrôle. Alexandre pourrait décider de retarder ou de provoquer des orgasmes, ajoutant un jeu de frustration dans la dynamique de soumission. Les règles du contrat de soumission: 1. Respect du safe word :  À tout moment, si Sophie prononce le mot "écarlate", tout jeu s'arrêtera immédiatement. Ce safe word est la garantie de sa sécurité mentale et physique. Alexandre s'engage à l'écouter et à arrêter toute action si le mot est utilisé, sans poser de question ni insister pour continuer. 2. Communication ouverte et continue :  Sophie s'engage àcommuniquer ses ressentis à tout moment, qu'il s'agisse de plaisir ou d'inconfort. La dynamique de soumission repose sur la confiance mutuelle, et tout silence prolongésera interprété comme une hésitation ou un inconfort, entraînant une pause immédiate dans l'action. 3. Consentement réciproque :  Bien que Sophie s'engage dans une position de soumission, chaque contrat doit être accepté mutuellement et ne peut pas être modifié sans son accord explicite. Elle a le droit de refuser ou de renégocier certains contrats si elle sent que ses limites évoluent. 4.Préparation psychologique et physique : Avant chaque nouvelle expérience, Sophie et Alexandre prendront le temps de discuter de ses attentes, craintes ou limites potentielles. Cette règle vise à maintenir une atmosphère de confiance totale avant d'entrer dans des zones de vulnérabilité physique ou émotionnelle. 5. Règle de progression :  Les contrats de soumission ne seront pas tous mis en place immédiatement. Ils seront introduits progressivement,permettant à Sophie de s'habituer à chaque nouveau seuil, et de décider en toute conscience si elle souhaite aller plus loin. 6. Hygiène et sécurité :  Pour chaque contrat impliquant une interaction physique ou un dispositif sur le corps (pinces, plug, ceinture de chasteté, etc.), les règles d'hygiène et de sécurité seront strictement respectées. Alexandre s'engage à veiller à ce que chaque matériel soit propre, et à surveiller les réactions corporelles de Sophie en temps réel. 7. Exclusivité et confidentialité :  Ce qui se passe entre Sophie et Alexandre restera entre eux. Aucun contrat ne sera partagé ou discuté avec des tiers sans l'accord explicite des deux parties, afin de protéger leur intimité et leurs expériences. Révision des contrats: Sophie et Alexandre conviendront régulièrement de se réunir pour réévaluer les contrats de soumission. Cette révision permettra à Sophie d'exprimer tout inconfort ou de confirmer si elle souhaite aller plus loin. Aucun des contrats ne sera imposé sans son consentement renouvelé, garantissant que chaque acte est pleinement assumé et accepté.   Sophie avait parcouru la liste des contrats et des règles avec une certaine appréhension, mais aussi avec un désir nouveau et inébranlable d'explorer. Elle savait que chaque ligne de ce texte marquait une étape dans une aventure profondément intime, mais aussi potentiellement transformatrice. Elle répondit à Alexandre, la gorge serrée mais le cour plein d'une étrange anticipation : 《 J'accepte les contrats de soumission, ainsi que les règles que tu proposes. J'utiliserai 'écarlate' si besoin,et je veux m'engager pleinement dans cette exploration.》 La réponse d'Alexandre ne tarda pas:《Tu as bien fait, Sophie. Ensemble, nous respecterons chaque contrat, et tu découvriras des facettes de toi-même que tu ne soupçonnais pas. Cela ne sera pas facile, mais je suis convaincu que tu seras surprise de tout ce que ton esprit et ton corps sont capables de vivre.》 Sophie prit une profonde inspiration. Elle avait accepté l'inacceptable quelques semaines auparavant. Désormais, elle se lançait dans une aventure qui changerait peut-être sa perception d'elle-même à jamais. Malgré la peur, une excitation nouvelle, presque insatiable, l'envahissait à l'idée de tout ce qui l'attendait.  
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Par : le 21/10/24
La suite....le deuxième rendez-vous..... Les Échanges par SMS Sophie est allongée sur son lit, le téléphone dans les mains. Depuis leur première rencontre, ses pensées ne cessent de tourner autour d'Alexandre. Elle repense à chaque instant, à la manière dont il contrôlait subtilement la conversation, à cette aura de domination qu'il dégageait sans jamais avoir besoin de forcer. Mais plus encore, elle pense à cette nouvelle sensation, ce besoin de se plier à sa volonté qui ne cesse de grandir en elle. Ses doigts survolent le clavier, hésitants. Elle relit plusieurs fois le message qu’elle a commencé à rédiger, puis l’efface. Son cœur bat à tout rompre. Doit-elle vraiment reprendre contact ? Sa peur de l’inconnu lutte contre une curiosité presque irrésistible. Finalement, cédant à cette pulsion, elle tape un message simple mais lourd de sens : Sophie : "Bonsoir Alexandre. J’espère que tu vas bien. J’ai beaucoup réfléchi depuis notre rencontre… et j’aimerais te revoir." Elle appuie sur "envoyer" et sent immédiatement une vague d’adrénaline l’envahir. Chaque seconde qui passe semble plus longue que la précédente. Puis, son téléphone vibre. Son cœur rate un battement. Elle ouvre le message rapidement. Alexandre : "Je savais que tu reprendrais contact. Je t'attendais. Demain, 18h, même endroit. Ne sois pas en retard." La simplicité de la réponse la trouble. Il ne lui demande même pas son avis. Il sait qu’elle viendra. Alexandre ne laisse pas de place au doute, il est sûr d’elle, comme s’il la comprenait mieux qu’elle-même. Elle se surprend à sourire, malgré ses angoisses. Sophie : "À demain." Elle repose le téléphone, sentant un étrange mélange d’appréhension et d’excitation monter en elle. Le rendez-vous est pris. Le Café Intime Le lendemain, Sophie arrive au café La Cloche, légèrement en avance. Elle a pris soin de choisir une tenue simple mais élégante, quelque chose de discret, comme pour cacher son trouble intérieur. En entrant dans le café, son regard se pose immédiatement sur lui. Alexandre est déjà là, assis dans un coin tranquille, sa silhouette imposante éclairée par la lumière tamisée du lieu. Il ne la regarde pas directement au début, comme s'il avait anticipé son arrivée. Quand leurs yeux se croisent enfin, elle sent un frisson la parcourir. Son regard est calme, contrôlé, mais elle y décèle aussi cette autorité naturelle qu’elle commence à reconnaître. Elle s'approche de la table avec une certaine nervosité. Alexandre (d’un ton calme) : "Sophie." Elle s’assied, nerveuse, jouant brièvement avec la sangle de son sac avant de croiser ses mains sur ses genoux. Alexandre commande un café pour lui, et attend patiemment que le serveur s’éloigne avant de parler à nouveau. Il laisse un silence planer, son regard toujours ancré dans le sien. Il sait qu’elle est mal à l’aise, mais il ne fait rien pour la rassurer immédiatement. C’est une tension calculée. Alexandre (doucement) : "Je suis content que tu sois venue. J’imagine que tu as réfléchi depuis la dernière fois." Sophie hoche la tête, incapable de détacher ses yeux de lui. Elle se sent comme prise dans un tourbillon entre son désir de plaire et sa peur de ce qui pourrait suivre. Sophie (faiblement) : "Oui… J’ai beaucoup pensé à ce que tu m’as dit." Il la scrute un instant, analysant chacune de ses réactions. Il sait déjà ce qu’elle ressent, mais il veut qu’elle verbalise ses doutes, ses désirs. Alexandre : "Et ?" Elle inspire profondément avant de parler. Sophie : "Je suis... troublée. Je ne sais pas encore où ça me mène, mais je... j’ai envie de comprendre, de découvrir." Alexandre esquisse un léger sourire. Il sait que la confiance est encore fragile, mais il est patient. Alexandre (calmement) : "Ne t’inquiète pas. Tu es ici pour explorer, et tu n'as aucune obligation de comprendre tout tout de suite. Ce qui compte, c’est ce que tu ressens à l’instant. Avec moi, tu apprendras à lâcher prise." Elle sent une certaine tranquillité s’installer en elle. Son autorité est indéniable, mais jamais écrasante. Il semble capable de la guider sans la brusquer, et c’est précisément cela qui la rassure. La Première Épreuve Alors que la conversation continue, la tension monte subtilement. Sophie est de plus en plus consciente de la dynamique entre eux. Alexandre, sans rien forcer, l’amène doucement vers ce moment crucial où elle devra lui prouver qu’elle est prête à lui faire confiance. Il la regarde intensément, laissant une pause avant de formuler sa prochaine demande. Alexandre (calmement, mais autoritaire) : "Je vais te demander une première preuve de soumission aujourd’hui. Une petite chose, mais elle est importante." Sophie retient son souffle, sentant que quelque chose de décisif est sur le point de se produire. Les autres clients autour d’eux continuent leurs conversations sans se douter de ce qui se joue à cette table. Alexandre : "Enlève ta culotte. Discrètement. Ici, maintenant." Le choc de la demande la traverse. Sophie sent la chaleur monter à ses joues, son regard vacillant sur les clients présents, puis sur Alexandre. L’adrénaline bat dans ses tempes. Elle hésite, et il le sait. Sophie (tremblante) : "Ici ? Maintenant ?" Il ne la quitte pas des yeux, sa voix reste calme, mais déterminée. Alexandre (doucement) : "Oui. Tu te demandes si tu peux me faire confiance, n’est-ce pas ? Tu n’as pas besoin de te poser la question. Fais ce que je te demande, et tu sauras." Elle le regarde, sentant qu’au-delà de cette épreuve, il teste sa capacité à lâcher prise, à s’abandonner. Elle sent également qu’il ne la jugera pas si elle refuse, mais le désir de se conformer à sa demande, de plaire, l'emporte. Après un instant d’hésitation, Sophie ferme les yeux brièvement, prend une profonde inspiration, et sous la table, ses mains glissent doucement sous sa jupe. Elle retire lentement sa culotte, les mains tremblantes, essayant de rester discrète malgré son cœur qui bat à tout rompre. Une fois enlevée, elle la plie et la tend discrètement à Alexandre sous la table. Il prend la petite pièce de tissu sans un mot, ses doigts effleurant les siens, et la glisse dans la poche de son manteau. Son expression reste impassible, mais son regard lui parle. Il est satisfait. Alexandre (calmement) : "Très bien, Sophie. C’est un premier pas. Et tu l’as fait parce que tu me fais confiance. Continue sur cette voie, et tu verras jusqu’où cela peut te mener." La Deuxième Preuve Le rendez-vous se termine sur cette note lourde de signification. Ils continuent de discuter, mais Sophie est désormais plus consciente de sa propre transformation. Elle se sent plus légère, presque euphorique, après cette première épreuve. Mais elle sait aussi que ce n’est que le début. Lorsqu’ils sortent du café, la nuit est tombée. Alexandre propose de la raccompagner à sa voiture, et elle accepte sans hésitation. Le trajet est silencieux, mais le silence entre eux est désormais chargé de sous-entendus. Une nouvelle étape a été franchie. Arrivés devant la voiture de Sophie, Alexandre se tourne vers elle. Ses yeux se plongent dans les siens, l’atmosphère est lourde de tension, mais aussi de confiance. Alexandre (doucement, mais fermement) : "Avant que tu partes, je vais te demander une autre preuve. Mets-toi à genoux devant moi." Sophie le regarde, ses yeux s’écarquillent. L’idée de se mettre à genoux en pleine rue la choque d’abord, mais elle comprend rapidement que ce geste n’est pas seulement une soumission physique. C’est un acte symbolique, un autre pas vers l’abandon de soi. Alexandre ne la presse pas, ne fait aucun geste pour la forcer. Il se contente d’attendre, sûr de sa réponse. Elle sent son corps réagir presque malgré elle. Prendre une profonde inspiration, baisser les yeux, et laisser ses genoux toucher le sol devant lui est à la fois terrifiant et libérateur. Elle est là, à genoux devant lui, en pleine rue, mais curieusement, elle ne ressent aucune honte. Seulement une étrange forme de paix. Sophie est à genoux devant Alexandre, sentant à la fois la froideur du trottoir et la chaleur étrange qui monte en elle. Le silence de la nuit autour d’eux ne fait que renforcer ce moment d'intimité malgré l’étrangeté de la situation. Elle ne ressent ni honte ni humiliation, mais plutôt un sentiment d'abandon total, une libération qu'elle ne s'attendait pas à trouver. Alexandre la contemple un instant, appréciant le calme et la confiance qu’elle a placés en lui. Son regard se fait plus doux, bienveillant. Alexandre (d'une voix posée) : "Tu as bien fait, Sophie. Tu t'es surpassée aujourd'hui, et c’est tout ce que je voulais de toi. Tu vois maintenant ce que la confiance peut t’apporter. Tu m'as obéi, et tout s’est bien passé. N’est-ce pas ?" Sophie hoche la tête sans hésiter, son cœur battant fort. Elle se rend compte qu'elle n'a jamais ressenti un tel mélange d’appréhension et de sécurité en même temps. Chaque geste qu’elle a fait pour lui ce soir semble avoir confirmé quelque chose en elle. Sophie (murmurant) : "Oui... je... je me sens bien." Alexandre tend une main vers elle, lui offrant de se relever. Elle prend sa main et se remet lentement debout, se sentant presque flottante après l'intensité de ce moment. Alexandre (avec un léger sourire) : "Je suis content de t’entendre dire ça. Ces deux premières épreuves étaient simples, mais elles étaient nécessaires. Elles t’ont permis de te connecter avec toi-même, et avec moi. C’est un bon début." Il fait un pas en avant, réduisant légèrement la distance entre eux, mais toujours sans brusquerie. Son regard est toujours plein de maîtrise, mais cette fois, Sophie y perçoit une chaleur différente, une reconnaissance. Alexandre (d’une voix rassurante) : "Très bien. Prends le temps de réfléchir à tout ce que tu as ressenti aujourd’hui. La décision de me recontacter t’appartient. Je ne te mettrai jamais la pression. Tu es libre de choisir quand tu voudras aller plus loin." Sophie acquiesce, un mélange de sentiments envahissant son esprit. Elle est à la fois rassurée par cette confiance qu’il lui inspire et troublée par ses propres émotions. Une part d'elle est soulagée de pouvoir se reposer entièrement sur Alexandre, de ne plus avoir à douter ou à se poser des questions. Mais une autre part, plus profonde, se débat avec des sensations qu’elle ne peut plus nier. Physiquement, elle ressent une envie incroyable, presque viscérale, de pousser encore plus loin cette exploration de soi, de lui. Ses ressentiments, à la fois cérébraux et physiques, s’entremêlent dans un tourbillon qui la fascine. Ce besoin d’aller plus loin, de plonger encore plus profondément dans cette étrange dynamique de soumission, la surprend autant qu'il l'attire. Alexandre (en se tournant légèrement) : "Bonne nuit, Sophie. Je te laisse à tes réflexions." Il lui adresse un dernier regard appuyé, comme une promesse silencieuse. Puis, sans se retourner davantage, il s'éloigne d’un pas mesuré, disparaissant dans la nuit. Sophie reste un moment immobile, son esprit encore enveloppé par l'intensité du moment. Elle sent un feu brûler en elle, une chaleur inattendue qui monte et la déstabilise. Cette rencontre a éveillé quelque chose qu’elle ne comprend pas encore complètement, mais qui semble lui donner un nouveau sens à ses désirs et à ses limites. En montant dans sa voiture, son cœur tambourine dans sa poitrine. Elle sait désormais que ce qu’elle ressent n’est pas qu’une simple curiosité. C’est un besoin profond, à la fois cérébral et physique, de plonger plus loin dans cet univers de confiance et d’abandon. Elle a hâte, plus que jamais, de voir où cela la mènera, et elle se rend compte que, si elle souhaite continuer, la décision de le recontacter repose entièrement sur elle.
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Par : le 21/10/24
Pour sa deuxième année universitaire à Aix-en-Provence, Sophie avait décidé de prendre une colocataire afin de réduire le prix de son loyer. Elle avait pris rendez-vous dans un bar du cours Mirabeau avec une certaine Adèle à la fin du mois d’août.   C’était une blonde qui lui avait paru de suite super sympa, très jolie et élégamment habillée. « La typique petite bourgeoise aixoise », pensa Sophie, qui venait de la campagne des Alpes du sud et avait eu du mal à s’acclimater au climat universitaire d’Aix-en-Provence lors de sa première année de droit. Sophie lui proposa d’emblée de visiter son appartement.   Une fois qu’elles arrivèrent dans l’appartement, Sophie le lui fit visiter et lui offrit un café.   - Par contre, je dois t’avouer un truc, dit Adèle. Je suis lesbienne et j’ai une copine. Ça te dérange si elle vient de temps en temps ?   - Non, pas du tout, dit Sophie. Pour l’instant, je n’ai personne, mais je suppose que ça ne va pas te déranger si je ramène un mec de temps en temps ? Tu fais ta vie, je fais la mienne.   - Ok, ça marche ! J’espère qu’on va bien s’entendre !   À la rentrée, Adèle s’installa donc chez Sophie. Elles commencèrent à bien s’entendre au fur et à mesure que les semaines passaient. De temps en temps, sa copine Lucie venait passer la soirée, jusqu’au jours où elles rompirent. Sophie passa une soirée au chevet d’Adèle pour la consoler. Au bout de quelques semaines, elle allait mieux et elle recommençait à rire et à plaisanter. Elles passaient souvent leurs soirées ensemble, à fumer des joints et à boire en se racontant leurs vies.   Sophie passait souvent ses week-ends dans sa famille à Briançon, mais parfois elle aimait rester sur Aix. Adèle restait parfois dans l’appartement le week-end, vu qu’elle était en froid avec ses parents en raison de ses préférences sexuelles. Un dimanche matin, Sophie entra dans la salle de bains, se croyant seule dans l’appartement et fut surprise de découvrir Adèle toute nue dans la douche. Elle ne put s’empêcher de remarquer son anatomie sculpturale ni la petite touffe de poils blonds qui surmontait un sexe par ailleurs parfaitement épilé. Elle sortit précipitamment de la salle de bains en refermant la porte.   Quelques minutes après, Adèle sortit de la salle de bains.   - Putain ! Adèle ! Je suis vraiment désolée, je ne savais pas que tu étais là, fit Sophie.   - Bah ! T’inquiète ! C’est le genre de choses qui peuvent arriver quand on est en coloc. Après tout, c’est de ma faute ; j’aurais pu fermer la porte à clef.   - Bon ben en tout cas, je suis désolée.   - Bon ben, pour t’excuser, la prochaine fois, tu feras exprès d’oublier de fermer la porte à clef, Sophie !   Sophie lui fait un doigt d’honneur en rigolant et lui dit :   - Dans tes rêves ! ******** ***     Les semaines passèrent et un jour, Adèle demanda à Sophie si elle pouvait organiser l’anniversaire d’une de ses amies dans l’appartement :   - Il va sans dire que tu y es invitée, ajouta Adèle. Comme ça, tu connaîtras mon petit groupe de potes.   - Ben, ça dépend de quand, répondit Adèle. Je dois réviser pour quelques partiels. Il faut au moins que je me cale un week-end au calme.   - Le week-end du 12.   Sophie réfléchit quelques instants.   - Ouais, ça devrait aller. Et avec un sourire : Je vais donc être la seule hétéro dans la soirée ?   - Presque ! s’exclama Adèle en éclatant de rire. On a aussi une pote bi dans notre groupe. Elle s’appelle Chiara.   Adèle voulait que ce soit une fête en petit comité ; d’une part, pour ne pas déstabiliser Sophie avec une ribambelle de nanas lesbiennes dont elle craignait que certaines eussent parfois des comportements outranciers à son égard, mais aussi et surtout parce qu’elle préparait une surprise pour Marthe, sa pote dont on fêtait l’anniversaire.   Le vendredi précédant la soirée, Sophie alla faire des courses avec Adèle pour préparer la soirée. Au supermarché, elle rencontra deux de ses amies.   - Voici Chiara, fit Adèle en présentant une blonde très féminine et habillée de façon recherchée.   Sophie lui fit la bise et Adèle lui présenta Lisa, une petite brunette un peu ronde mais terriblement sensuelle :   - Lisa est la compagne de Marthe, expliqua Adèle.   Elles firent des courses pour un peu plus de cinquante euros, avec une quantité totalement invraisemblable d’alcool.   Le lendemain, à la fin de l’après-midi, alors qu’Adèle et Sophie étaient seules et sirotaient une bière prélevée sur ce qui avait été acheté la veille, la sonnerie de l’interphone retentit. Adèle alla répondre :   - C’est Chiara et Lisa, entendit Sophie par l’interphone.   Adèle ouvrit et les deux jeunes femmes se retrouvèrent quelques instants plus tard dans l’appartement. Elles se joignirent à Sophie et Adèle pour une deuxième tournée de bières.   - Il va falloir se calmer sur la boisson, conseilla Sophie, toujours aussi raisonnable, sinon on va être toutes les quatre pompettes avant que commence la soirée. À quelle heure arrive Marthe ?   - On lui a dit vers 19h30.   - Bon ben, une dernière et puis c’est bon !   C’est à cet instant qu’Adèle expliqua à Sophie qu’elles préparaient une surprise à Marthe.   - Quel genre de surprise ? s’enquit Sophie sans toutefois y prêter trop d’attention.   - Tu lui expliques, Lisa ? demanda Adèle.   C’est à cet instant que Lisa devint toute rouge et baissa les yeux. D’une voix toute timide, elle dit à Adèle :   - Je préfère que tu lui expliques toi.   Adèle se tourna vers Sophie et dit :   - Bon, j’espère que ça va pas te choquer.   - Avec toi, le pire est toujours certain, répondit Sophie en riant. Vas-y ! Sors-nous encore des bières du frigo et raconte, coquinouille ! Tu vas nous faire un striptease, c’est ça ?   - Pas moi, répondit Adèle en allant chercher quatre canettes dans le frigo.   Elle revint de la cuisine, déposa les quatre canettes sur la table basse du salon et poursuivit :   - Ça fait longtemps que Marthe nous a avoué ses fantasmes de domination. Donc, Lisa a eu l’idée de la satisfaire et d’être sa soumise pendant toute la soirée. J’espère que ça ne te dérange pas.   - Euh non, répondit Sophie. Tant que ça part pas dans un délire de ouf, ça me convient.   - Je serai nue, fit Lisa d’une voix timide.   Sophie braqua son regard sur elle :   - Sérieux ?   - C’est ce qui est prévu, fit Adèle.   Sophie réfléchit quelques instants en regardant Adèle dans les yeux. Une Adèle qui semblait, comme d’habitude, s’amuser de tout et porter un regard ironique sur l’existence :   - Bon, ok. Je vais pas vous gâcher votre délire en jouant la sainte-nitouche, fit-elle d’un ton faussement désabusé. Faites donc ce que bon vous semble…   Les filles firent les derniers préparatifs. Les boissons et les verres furent disposés dans la cuisine. Il avait été décidé que Lisa ferait le service pendant toute la soirée, comme une bonne petite soubrette soumise.   - Il faut que tu soies toute nue avant que Marthe arrive, fit Adèle à Lisa.   Lisa acquiesça et se déshabilla lentement devant le regard ébahi de Sophie. Cette dernière ne put s’empêcher de regarder son corps nu. Des seins lourds et fermes aux larges aréoles brunes, des hanches larges et un fessier généreux. Quand Lisa ôta son string, Sophie vit qu’elle était épilée, sauf une petite touffe de toison brune sur son mont de Vénus. Elles restèrent quelques dizaines de minutes à bavarder :   - Ça ne te gêne pas, d’être nue devant nous ? s’enquit Chiara.   - Ça fait un peu bizarre au début, surtout quand j’ai enlevé mon soutien-gorge et mon string, mais ça va, répondit Lisa avec un sourire. En fait, je e sens bien ; c’est assez agréable et je suis tellement contente de faire plaisir à Marthe.   Soudain, l’interphone sonna à nouveau.   - Ça doit être Marthe ! s’exclama Adèle. Vite, Lisa ! Va te cacher dans ma chambre !   Lisa alla se réfugier dans la chambre d'Adèle tandis que cette dernière répondait à l’interphone. Quelques minutes plus tard, les trois filles accueillaient Marthe avec un tonitruant « Joyeux anniversaire ! ».   Marthe était une jeune femme d’origine eurasienne, aux yeux en amande. Elle en imposait de par sa froideur apparente et une forte personnalité sans artifices. Elle allait se révéler une convive joyeuse et pleine d’entrain pendant toute la soirée, ce malgré les apparences.   - Où est Lisa ? s’enquit-elle après un échange de banalités d’usage et les présentations avec Sophie.   - Oh ! Elle va arriver ! répondit Adèle. Elle m’a envoyé un SMS comme quoi elle allait avoir un peu de retard.   Sophie et Adèle servirent des bières et Sophie fit connaissance avec Marthe, dont elle s’enquit poliment de la vie ; Marthe était en sa dernière année de maîtrise de philosophie et elle commençait à préparer son agrégation. Elles commencèrent à discuter des philosophes grecs et Sophie était de plus intéressée par cette jeune femme sympathique et cultivée. Adèle se leva et se dirigea vers la porte de sa chambre.   Adèle en sortit au bout de quelques minutes avec une Lisa totalement nue à quatre pattes à ses pieds qu’elle tenait en laisse avec un collier en cuir noir. Elles s’avancèrent vers Marthe, assise à côté de Sophie. Marthe n’en revenait pas.   - Bonne anniversaire, Maîtresse, dit Lisa lorsqu’elle arriva aux pieds de Marthe.   Après cela, la soirée se poursuivit dans une quasi normalité, à part que Lisa était nue et qu’elle faisait des va et vient constants entre la cuisine et le salon pour servir les boissons. Marthe lui avait ordonné de lui enlever ses chaussures et de lui embrasser les pieds à genoux. De temps en temps, elle la faisait s’exhiber devant les autres jeunes femmes, mais à part une petite tape amicale sur les fesses, rien n’avait pu paraître excessivement choquant.   Cependant, Adèle remarqua qu’en dépit de la bonne ambiance qui régnait depuis le début de la soirée, Sophie restait silencieuse et renfrognée. Elle avait des gestes nerveux et avalait verre sur verre de façon presque compulsive.   Sophie partit aux toilettes. Elle alla se laver les mains et se rafraîchir le visage dans la salle de bains. Quand elle en sortit, Adèle l’attendait dans le couloir.   - Je voulais te parler, dit Adèle.   - Oui ? répondit Sophie. Et elle essaya de passer devant Adèle pour rejoindre le salon.   - Tu fais la gueule depuis le début de la soirée, fit Adèle avec douceur. Qu’est-ce qui t’arrive ?   - Ben rien !   - Non, arrête ! Ça se voit ! Dis-moi ! Franchement, si le délire de Lisa t’a choquée, t’a heurtée, dis-le moi ! Je te demande pardon. J’aurais peut-être pas dû te mêler à tout cela ! J’aurais dû organiser le truc ailleurs que chez toi…   - Chez nous ! l’interrompit Sophie.   - D’accord ! … ailleurs que chez nous. En tout cas, je suis désolée…   - Non, c’est pas ça, répondit Sophie d’une voix sourde.   - Ben quoi, alors ?   - Rien ! Il se passe rien, je t’ai dit !   - S’il te plaît, dis-le moi ! Nous sommes amies, non ?   - C’est que… euh…   - Quoi ? Vas-y ! Dis !   - C’est que, en fait, euh… hésita Sophie, voilà…   Tout à coup, Sophie eut les larmes aux yeux, mais paradoxalement, sa voix s’affermit. Elle eut presque l’impresssion de crier et craignit qu’on ne l’entende depuis le salon :   - Quand j’ai vu Lisa à tes pieds, nue et en laisse. Quand je l’ai vue nous servir nue et soumise, tu vois, j’ai eu le désir fou, incompréhensible, inadmissible, d’être à sa place. Tu comprends ?   Adèle la regarda, complètement abasourdie.
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Par : le 20/10/24
Ce ton mêlé de déception mais aussi de cette perversité qui vous caractérise me fait frissonner. Je vous sais dur mais juste et je regarde cette ceinture, objet que je ne connais pas encore et qui me fait terriblement peur. Vous faites un pas en arrière, poser votre main sur mon épaule, appuyant et me faisant ainsi comprendre de reprendre ma place à vos pieds, ce que j’exécute instantanément. Vous avancez et tirez la laisse, j’avance a quatre pattes derrière Vous. Malgré mon anxiété, je me dandine avec sensualité et j’avance à votre rythme. Vous vous arrêtez près de la fenêtre et j’entends : « Mia, relève-toi ! tes mains sur le rebord, à plat ventre sur le rebord, ton dos cambré, les jambes écartées et tes fesses offertes ». Avec assurance, je me relève et me positionne. Vous corrigez ma cambrure en appuyant sur mes reins et dites : « Ne bouge plus, parfait ma Mia »  J’entends vos pas qui vous éloigne de moi de plus en plus. Tout mes sens sont en éveil et j’écoute le moindre bruit tout en me replongeant profondément dans notre lien unique et intense pour me préparer et me recentrer. Pourtant, j’entends les escaliers, vous montez, vais-je rester ici à attendre cette punition alors que la seule idée qui m’obsède est de la vivre afin de me faire enfin pardonner totalement. Ce n’est pas ma première punition et j’ai appris qu’une fois réalisée, elle était totalement excusée et elle ne revenait plus en reproche, ce qui me permet de l’accepter encore plus afin d’obtenir ce pardon définitif et d’être réhabilitée à ma place, car je retrouve ainsi sa fierté, indispensable à mon épanouissement.  Vous descendez les escaliers, le bruit de ces marches en bois qui craquent emplit la pièce, vous vous approchez, vous posez quelque chose au sol, est-ce la ceinture ?  je frissonne et je vous sens derrière moi, votre main effleurant mes fesses, venant recueillir un peu d’humidité de ma chatte, pour remonter vers mon anus qui se rétracte au contact. Je sens vos caresses me presser un peu plus et augmentant mon excitation, je me laisse porter par l’instant, oubliant l’après et profitant de l’instant présent. J’aime vos mains qui me sculptent, m’auscultent, me trifouillent… j’ai tellement envie de votre queue qui emplirait tous mes orifices pour être utilisée à tous vos plaisirs pervers. Je ne peux le crier mais tout mon corps le fait, il transpire de cette excitation que vous nourrissez, il réclame toute la douceur et la brutalité de son propriétaire, il sécrète son élixir en des flux abondant pour son Maître afin de servir son détenteur déclencheur…  Un bruit me fait revenir à la réalité du moment, vos caresses arrêtées, je sens la douceur d’une matière poilue et je devine ma queue de renarde (pas de chienne car je suis trop espiègle …sourire) qui est blanche et tellement douce. J’ai appris avec le temps et grâce à mon Maître à l’apprécier et en être fière. Je souris.  Il la prépare et commence doucement à me pénétrer de cette dernière, je tends mes fesses pour aider à son introduction et je la sens me remplir totalement et je mords mes lèvres pour ne pas laisser échapper mon gémissement… mon corps se pare d’une piloérection.. Que vous ne manquez pas de voir… je me sens alors chienne et soumise aux perversités de mon Maître.    Une fois en place, de votre voix déterminée et perverse : « Mia, combien penses-tu mériter de coups de ceinture ? » Je n’aime pas cette question, je n’aime pas devoir donner ce chiffre, je n’aime pas car je sais que je me dois d’être honnête sur ce nombre et que trop peu serait ne pas avoir juger suffisamment ma faute, et trop c’est prendre plus que ce que vous m’auriez donné. Je sais que vous avez le dernier mot et que si je n’en dis pas assez, vous allez ajouter 5 à ce que vous aviez pensé comme chiffre… je n’aime pas ce moment. De plus, je ne connais pas la sensation de la ceinture et donc de ma résistance à cette dernière. J’hésite, j’ai pris 10 coups de cravache pour bien moins que ça. J’ai cumulé des fautes en quelques minutes et j’ai déçu par mon comportement. Je dois répondre et je dis 15.  Un silence qui me parait interminable, de quoi me laisser entendre ma respiration qui s’est accélérée, mon cœur qui palpite rapidement, et de ressentir toute la tension dans cette pièce. J’attends sa sentence avec l’espoir d’avoir été juste.  « Très bien ma Mia, tu as jugé correctement et je vois que tu as compris à quel point ton comportement était inacceptable. Je vais m’exécuter et tu compteras chaque coup en me remerciant. Comme à chaque punition, une fois finie, elle sera totalement pardonnée par ton Maître. »   Sur ces derniers mots, sans avoir le temps de prendre ma respiration, le premier coup tombe sur ma fesse gauche, durement, ce coup m’arrache un premier piaillement, je souffle :  « Un , je vous remercie Maître » Le deuxième coup, sur l’autre fesse, moins fort, : « deux, je vous remercie Mon Maître » Le troisième et quatrième, en alternance sur les fesses, plus violemment que le premier, avec quelques secondes d’intervalle, ces coups m’arrachent un cri et dans l’expiration, j’arrive à faire le décompte et vous remercier. Le cinquième, « scracchhh » me fait changer de position, je crie, je sens des brulures de la ceinture sur ma peau, une larme s’est échappée, je susurre un « 5 merci mon Maître » dans un râle.  Votre main vient caresser mon fessier, votre corps collait au mien, vous me chuchotez à l’oreille : « nous sommes à un tiers de la punition, remets-toi en position ma Mia »  Vous faites un pas en arrière, j’entends le bruissement de la ceinture dans vos mains, je sens mon corps me lâcher, mon esprit se détacher, et une volonté d’en finir. Je me promets à cet instant d’obéir et de regretter tous mes actes manqués.  Les 4 suivants tombent par deux sur chaque fesse, certain furieusement cinglant, d’autres un peu plus léger, laissant une brulure intense, et une souffrance que je n’arrive plus à retenir mes larmes. J’hurle et avec force et rage je crie aussi le décompte et vous remercie. Je serre les dents, je veux résister encore, je veux tenir et ne pas le décevoir une nouvelle fois. Je veux vous montrer de quoi je suis capable pour regagner votre fierté. Et en même temps, je perds le contrôle de mon corps tremblant.  Le 10ème se fait plus doux dans sa force mais retombe sur une partie déjà bien marquée et aboutit à un cri et je mets un peu de temps à dire : « 10 merci mon Maître » Je peine à articuler ce nombre et d’ailleurs, je ne sais même plus s’il est correct. Je me sens vidée et les muscles tendus de mon corps me fatiguent à être aussi crispés.  Votre main me caresse, vient s’immiscer entre mes jambes, je suis humide mais totalement en sanglot.  Soudainement, vous m’assenez deux violents coups sur ma peau, si dure que j’ai pu entendre la ceinture fendre l’air.  J’hurle, j’éclate en sanglot, les brulures sont tellement vives et insupportables que j’ai l’impression d’être une torche.  Sans réfléchir, naturellement : « s’il vous plait.. je suis tellement désolée, je ne recommencerais plus, je vous promets d’être ce que vous désirez mon Maître, je vous supplie d’arrêter » en espérant que ma phrase est restée compréhensible malgré mes pleurs.  « Mia, tu as un mot de sécurité, tu sais que tu peux l’utiliser à tout moment, et que tout s’arrête, tu ne l’as pas dit ! Aux pieds ma belle »  Je me laisse glisser à genoux à ses pieds, la tête baissée, pleurant d’un mélange de douleur et d’échec et lui dit « je vous remercie mon Maître pour m’avoir puni et je vous promets de retenir la leçon afin de ne pas réitérer la même erreur. » Il s’abaisse, me prend par le menton avec douceur pour relever mon visage et ses yeux dans les miens : « Ma Mia, ma soumise, ma belle, je suis très fière de toi, tu as été bien au-delà de ce que je pensais, 8 était le nombre que j’avais en tête, je te fais donc grâce des 3 derniers, tu es ma sublime soumise, et tu me rends fier de te posséder. Tout est pardonné. Tu peux être aussi fière de toi. Tu t’es dépassé et c’est cet abandon que j’aime plus que tout. Tu t’offres et repousse toujours tes limites pour être cette femme qui remplit mon être de bonheur.» Dans cet instant, mes larmes coulent de joie, je me sens enfin légère, vide d’énergie mais pleine d’adoration et de reconnaissance, parce que je ne me vois nulle part ailleurs qu’aux pieds de cet homme.  Il m’apporte tant, me fait découvrir chaque jour mon moi, ma nature, mes fantasmes. Il bouleverse ma vie comme un ouragan emportant tout mes doutes, toutes mes peurs pour me révéler et me faire briller, me sublimer de son âme. Il me relève et dans ses bras, il m’emmène dans notre chambre, où il m’allonge et soulage de sa crème magique mon fessier rougi et marqué.  Dans vos bras, ma tête sur votre torse, mon corps sur le côté le long du votre, vous me caressez et nous débriefons, et vous me rappelez l’importance du mot de sécurité.  Je suis perdue dans vos mots, dans vos bras, mon corps est fatigué, je ne sais pas quelle heure il est, perdue toute notion de temps  et nous finissons par nous endormir ainsi.   
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Par : le 19/10/24
Samedi 19 Octobre Une semaine de passée depuis la dernière entrée de ce journal, une semaine marquée principalement par mes exercices de dégustation et ma recherche de testicules à vider pour cet entraînement, ponctuée par quelques séries de claques sur mes couilles de soumis, au bon plaisir de ma Maîtresse Pandora comme pour un rappel à l'ordre de mon appartenance envers elle et l'excellence que je me dois d'avoir envers sa divine personne. Bien que n'ayant pas pu encore concrétiser ces mises en bouchen, plusieurs contacts depuis le début de ma recherche, sans pour autant avoir un afflût de profiteurs avides et peu respectueux, la plupart de ces contacts ont l'air sérieux et me motivent d'autant plus à me lancer dans cet acte q'est la fellation ... Et que dire ... ce fantasme inavoué pendant longtemps, additionné à mes dégustations récurentes depuis ces nombreux jours passés maintenant sous le dressage de Maîtresse Pandora ... ma Maîtresse Pandora a réussi ce que je n'aurais jamais pu imaginer il y a encore quelques jours,, transformer ce fantasme en envie, presque irrépressible, voire totale à l'heure actuelle, de pouvoir me retrouver un sexe d'homme en bouche, le suçant langoureusement, y prélevant la moindre goutte de sa semence avec gourmandise ... serai-je à la hauteur ? en tout cas tel est le but de cette transformation, pouvant satisfaire pleinement les désirs futurs de ma Maîtresse Pandora. Une certaine impatience me gagnant même aujourd'hui à concrétiser ces rencontres ... Un évènement intéressant a marqué la journée d'hier: un thérapeute, vidéaste, avait pris contact avec ma Maîtresse quelques jours auparavant, désireux de s'entretenir avec l'un de ses soumis. En attente aujourd'hui de son article, l'entretien fût cordial et portait principalement sur les rapports dominant/soumis ... n'étant que récemment au service de Maîtresse Pandora, peut-être ne pouvais-je prétendre être le meilleur soumis auprès de qui se renseigner (j'imagine que ce thérapeute a du s'orienter vers plusieurs profils différents), mais c'est avec honnêteté et sincérité que je répondis à ses questions, mettant en avant la relation très positive et de respect que j'ai avec Maîtresse Pandora, me basant sur ma propre expérience de soumis. Aujourd'hui, je compte donc entretenir mes contacts, espérant trouver le meilleur moment pour concrétiser mes exercices, mais avant cela, une demi-heure de méditation sur ma condition de soumis, à la demande de ma Maîtresse Pandora; en me caressant tout du long de cette médiation, ce sans aller jusqu'à l'éjaculation. Dressage à suivre ...
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Par : le 19/10/24
I: Cataclysme sous une soutane   Il avait toujours eu les idées bien à leur place, bien rangées… alors il avait choisi sa vocation… devenir curé.   Depuis tout jeune, il aspirait vers l’idéal. Oh bien sûr, il avait eu cette aventure avec la petite Annette, rien de sérieux. Elle admirait sa force morale autant que ses yeux bleus profonds. Mais le séminaire avait coupé court à leur amourette. Elle s’en remettrait, se disait-il. Il allait désormais se consacrer à Dieu… Et les années sont passées, il avait été affecté dans cette petite paroisse de campagne. Ses ouailles admiraient sa verve, ils redoutaient son doigt accusateur lors de ses prêches passionnés. Il était là, dernier rempart contre le vice et la tentation. Et il y eut cette matinée de septembre… Cette femme qui était entrée dans l’église d’un pas non-chaland, un sac de cuir d’agneau à la main. Elle s’était installée sur le banc, au deuxième rang. Elle a posé son sac à terre. A fait un signe de croix et s’est perdue dans ses méditations. Sa robe noire tombait sobrement sur ses rondeurs. Lui, dans le confessionnal, il était captivé… Mais qui est-elle? Il en était sûr, il ne l’avait jamais vue dans le village. Puis Elle se leva, se dirigea vers le confessionnal et devant le grillage derrière lequel il récitait ses psaumes, il crut qu’elle lui faisait un clin d’oeil… quelle audace! Puis Elle s’installa, face à lui … seulement séparés par la grille de pénitent, qu’allait Elle lui confesser? Comment 2 heures plus tard a t’il pu se retrouver, la soutane retroussée jusqu’à la taille, le cul offert à cette femme? ... Seuls les anges peuvent en témoigner.... Il se cachait le visage avec sa croix romaine que lui avait offert sa mère lors de sa nomination… la honte empourprait ses joues. Il sentait sa vie basculer brusquement dans le péché. Désormais, plus rien ne serait comme avant. A partir de ce jour le petit Diable posé sur son épaule gauche avait gagné la partie. Il le savait. Il lui faudra désormais renoncer à la certitude que quelque part, les portes du Paradis lui seront ouvertes. Il le cherchera ici-bas. Désormais, son paradis, il le cherchera par la jouissance de son cul, entièrement soumis aux caprices de cette femme. Moi, enfant de choeur à l’époque, je me souviens de l’avoir vue sortir de l’église qui était fermée ce matin, chose inhabituelle. Elle s’est dirigé vers sa petite citadine noire, un sourire au lèvres et est partie en direction de la commune voisine.   II: Tourment intérieur Lui, le souvenir de cette femme le minait Il fit ses prêches plus véhéments, dans un sursaut d'orgueuil mais chaque nuit,, au moment de s'endormir... àl'heure où le Diable vient accueillir les confessions de son esprit tourmenté, le souvenir de cette femme l'assaillait. De nuit de lutte en nuit de lutte, il se réveillait chaque matin plus épuisé. Ainsi, Il se réveillait chaque matin plus résolu encore à chasser le mal et la tentation C'était peine perdue, le soir venu, il entendait le Diable se rire de lui... « Pauvre petit curé inconséquent, tu n’es pas capable d’appliquer à toi même tes propres prèches » Oh bien sûr, il avait bien prié Saint Antoine sa lutte contre le Malin dans le désert l'obsédait. Mais la tentation n'était plus qu'un lointain souvenir pour lui depuis qu'il avait cédé à cette femme En connaissait il d'ailleurs le nom? ... non d'ailleurs avait-Elle seulement jamais existé? Il finit par se persuader que non finalement il se fit à cette idée... le Diable qui venait le hanter chaque nuit avait pris les traits de cette femme et avait embrumé son esprit jusqu'à donner corps à cette illusion qui le tourmentait...   III : A la messe La vie avait poursuivi son cours et les messes du dimanche matin aussi… Comme à l’accoutumée, toute la communauté était là, moi, j’assistais le prêtre dans ses sacrements… puis vint le moment du prêche. La porte de l’église dans le fond s’est ouverte… C’était Elle… la femme brune vêtue de noir. Elle avait toujours la même désinvolture dans ses mouvements, une rigueur se dégageait de chacun de ses gestes… et tellement de sensualité de sa posture qui ne cherchait pas à plaire… Elle était. Soudain, le curé croisa son regard, il se mit à perdre ses moyens, il n’était plus que l’ombre de lui même, il devint pâle puis se mit à bégayer Il cherchait à s’appuyer sur l’autel d’une main puis posa les deux et finit par s’effondrer.L’assistance était stupéfaite… comment, lui si droit, dans la force de l’âge? Cela leur paraissait inconcevable. Très rapidement, la femme s’est levée, s’est dirigée vers le prêtre et demanda l’assemblée réunie d’évacuer l’église: Je suis Docteur, le curé a besoin de repos, sortez tous... Sous son ton autoritaire naturel, tout le monde s'exécuta. Et en se retournant vers moi, m’a dit: non, pas toi, toi tu restes là, tu vas m’aider.Elle me demanda d’aller chercher de l’eau, dans le bénitier.Elle en arrosa copieusement le visage du prêtre puis après avoir dégrafé son col lui mis une paire de claques. J’étais stupéfait… comme pouvait Elle? Puis Elle me demanda de l’aider à transporter le curé jusqu’à sa voiture pour l’emmener à l’hôpital par la porte dérobée de l’église. Incapable de penser par moi même je m’exécutais et l’ai aidé à le transporter. Avais-je bien agit? J’…étais à la fois troublé et me sentais coupable d’avoir emmené le curé dans la voiture de cette inconnue… Mais comment résister à son charisme naturel… Je dois bien l’avouer j’étais sous le charme.     IV: Lâcher prise Le curé commençait à reprendre conscience… il était attaché nu et baillonné à une croix de saint André . En même temps qu'il reprend ses esprits, il sentait son sexe en érection… Où se trouvait-il, comment? La femme brune n’était pas que le seul fruit de son imagination? Pourtant, il pouvait sentir son odeur envoutante… puis au fur et à mesure qu’il reprenait conscience, il explorait du regard la salle: Elle était sombre, quelques candélabres éclairaient une table en bois, devant lui… puis dans la pénombre, il la vit…de l'autre côté de la table. Elle était installée dans un fauteuil, face à lui, coupe de champagne dans la main gauche, dans l'autre un fouet charron... robe noire fendue... Eh bien mon cher, vous me faites attendre? Lui dit-Elle? Puis Elle pose sa coupe de Champagne, se leva et se dirigea vers lui. Elle lui glissât à l'oreille... en caressant le sexe turgescent du curé de son fouet... -Maintenant, tu m'appelleras Maitresse d’une voix doucereuse -compris? Reprit-Elle d’une voix dure -si tu as compris baisse la tête Il acquièsse -C’est bien... on va finir par faire quelque chose de toi... en tapotant sa joue Elle enlève son baillon Tu as compris? -oui répond -il -oui qui? d'une voix dure en le prenant au cou sa bouche tout près de celle du prêtre -oui , Maitresse Il avait cédé   V: la découverte de la sensualité Puis la Maitresse commença à prendre les contours de son corps avec son fouet, et un coup après l’autre devenait plus sèche dans ses frappes. pendant qu'il psalmodiait les dernières paroles de Saint André, sur La Croix à laquelle il était lui même attaché: Je vous salue, ô Croix consacrée par le sacrifice du Sauveur ; vos perles précieuses sont les gouttes de Son sang. Je viens à vous avec joie, recevez le disciple du Crucifié. O bonne Croix, si longtemps désirée, si ardemment aimée, rendez-moi à mon divin Maître. Que par vous je sois admis à la gloire de Celui qui par vous m’a sauvé. Mais la Maitresse n'en avait cure Et elle venait interrompre sans cesse par des coups de fouet le curé qui reprenait sans cesse sa psalmodie du début celui ci sensait la lanière venir lécher les plaies déjà ouvertes par de précédents coups Alors que son supplice continuait, il se rendit compte que ce n'est pas la joie de découvrir son sauveur qui l'animait mais la découverte de sa sensualité, pendant 20 ans refoulée qui s'exaltait sous le fouet de la Maitresse La Maitresse de son côté s'évertuait à viser toujours les mêmes points sensibles tantôt à gauche, tantôt à droite de son torse qui commençait à perler quelques gouttes de sang. Il n'avait jamais connu cette sensation d'abandon... le corps, et la brûlure physique ce n'était rien, mais qu'allait il rester de son âme? Peu lui importait maintenant, ses pensées sans cesse interrompues par un nouveau coup il se laissait glisser dans l'instant, tantôt redoutant le prochain coup, tantôt l'espérant et se laissait griser vers un sentiment jusqu'alors inconnu... l'éveil de sa sensualité.   VI: un odieux chantage Notre bon père lacéré de coups de fouets, la Maitresse marqua une pause. Elle l'observa, enleva un de ses gants noir et pris plaisir à redessiner les contours de son oeuvre sur la chair du divin martyr avec son index. Elle saisit une bougie et recommença l'opération... alors que la cire chaude coulait sur ses plaies le curé ne pouvait s'empêcher de gémir puis estimant qu'elle avait bien rempli son devoir Elle se dirigea vers son siège, remis son gant. Elle posa son fouet sur la table, s'assit vida d'un trait sa coupe de champagne, puis fixa le curé dans les yeux -Tu sais ce qu'il me manque? lui lança t'elle? - non Maitresse - un serviteur pour me remplir une deuxième coupe Le curé arpentant la salle du regard fixa la bouteille, puis regarda la Maitresse...incrédule, lui qui ne s’était jamais imaginé que comme serviteur du Christ!! - je sais à quoi tu penses reprit-elle - aussi je vais t'aider à accomplir ton devoir Elle sorti de son sac en cuir d'agneau qui était posé à côté d'elle un appareil photo puis pris le prêtre en photos, humilié, martyrisé... seul son sexe arborait encore une fierté qu'il ne pouvait dissimuler - Maintenant reprit-Elle tu m'obéiras, sinon ces photos, je les envoie au Diocèse et au journal local As tu bien compris? Oui Maitresse, répondit le curé, dans un râle de résignation Elle se leva, détacha le curé de sa croix... le curé, chancela puis s'effondra. puis un regard vers sa Maitresse qui ne l'avait pas lâché de son regard d'acier se releva et s'exécuta... il lui servi une coupe de Champagne Elle claqua des doigts, son index montrant le sol et le curé, nu s'agenouillat où lui avait montré sa Maitresse. Il était à ses pieds.   VII: le trouble de l’enfant de choeur Et moi, j’avais laissé notre Père partir… où était il, que faisait-il? Je ne savais sonder mon malaise à la vue de cette lueur étrange dans le regard de la femme au moment où elle l’emmenait vers sa voiture. Du coin de l’œil, j’observais sa silhouette vénitienne, ses longues mains de dentelière, son allure déterminée qui ne laissait pas de place au doute Je lui ai demandé, de me donner des nouvelles avant de refermer la porte de sa voiture, Elle est partie sans dire un mot. Je suis resté, là dans la rue, les bras ballants le regard dans le vague dans la direction où elle avait emmené notre curé. Je me sentais coupable. Mais je n’arrivais pas à déterminer si ce trouble provenait de l’avoir laissé aux mains de cette femme ou bien de cet émoi obscur qu’elle avait fait naître en l’enfant que j’étais. qu’importe, je restais avec cet étrange sentiment qui m’a habité jusqu’au soir. Mon trouble était d’autant plus prégnant que je n’en saisissait pas les contours. Seule ne subsistait plus que l’odeur de son parfum… et encore aujourd’hui, entre mille odeurs, je le reconnaîtrais encore.   VIII: vers un nouveau départ Notre père était dans la cave, à genoux depuis combien de temps? il n'en savait rien, le temps avait filé, avec sa dignité Il n'avait plus osé tourner le regard vers sa Maitresse Elle brisa le silence … et l'instant qu'Elle savourait jusqu'alors en dégustant son Champagne, le prêtre à ses pieds. - Eh bien, si nous jouions maintenant? Son supplice ne s'arrêterait donc jamais? se dit il... Allonge toi sur la table, sur le dos... Il se leva et exécuta les volontés de sa Maitresse Elle se leva, saisit son sac, en sorti des cordes.. Elle lui attacha les poignets puis les chevilles aux pieds de la table. En quelques minutes, il était à sa merci. - Tss tss Te voilà tout crotté, lui dit Elle , saisissant de son sac un couteau ... son manche était noir, sa lame était brillante, affutée... brûtale Ses yeux étaient écarquillés, la honte en lui cédait peu à peu la place à la peur quel autre choix avait il que de soumettre à sa volonté... Il récita un notre Père cela fit rire la Maitresse et avec la lame de son couteau, Elle entreprit, patiemment, chirurgicalement, d'enlever la cire refroidie de ses plaies lacérées par le fouet. Le curé tentait de réciter son notre père... ponctué par les gémissements causés par l'extraction de la cire de ses plaies. Puis elle sorti un tissu et lui posa sur le visage Tu as été baptisé certes... Mais connais tu mon baptême? Elle inclina alors la table de manière à ce que les pieds soient plus haut que la tête et elle versa de l'eau sur le tissu Alors que le prêtre continuait à réciter son Notre Père Il ne pouvait pas se noyer, ses poumons situés plus haut que sa bouche... seul le sentiment de sa mort imminente habitait le prêtre Elle arrêta le supplice et alors qu'il reprenait sa respiration, elle lui glissa à l'oreille... Par la volonté de ta Maitresse, te voilà un homme neuf Elle banda les yeux au prêtre, défit ses liens puis l'aida à se lever de la table Elle l'amena vers la sortie, le fit entrer dans sa voiture, ui débanda les yeux et le posa, sans mot-dire au bord de la route, tout en lui remettant sa soutane et ses vêtements bien pliés. Il avait découvert la sensualité par les mains de cette Domina, c'était un homme nouveau. FIN
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Par : le 16/10/24
Nos deux personnages ont longuement echangé par message mais ne se sont encore jamais vu, pas même en cam. Vous comprendrez le titre de cette histoire dans une prochaine partie.  Ymer White Le jardin  Partie 1 : Premier rendez-vous Après tous ces échanges de présentation fastidieux et classiques. Ces nombreux messages pour faire connaissance et déchiffrer les attentes de chacun sur les sites de rencontre. Après tout ce tri de messages qui deviennent des agressions masculines quand on est une femme soumise ou non. Après tous ces faux profils qui demandent de l’argent à un moment donné quand on est un homme. Après toutes ces désillusions de ceux ou celles qui vous faussent compagnie sans dire au revoir et sans aucun prétexte. Certainement les mêmes qui vous posent une question dans une soirée et qui n’attendent pas la réponse pour partir discuter avec une autre personnne. Après toutes ces frustrations provoquées par la malhonnêteté de ceux ou celles qui vous tiennent en haleine pendant une semaine, (rarement plus) et qui ne sont venus que pour s’émoustiller un peu. Après s’être rassuré quant à la réalité et l’existence de la personne qui se cache derrière le pseudo. Souvent très difficile à faire pour des raisons de confidentialité et de sécurité disent-ils ou elles. Alors qu’enfin, on pense avoir rencontrer une vraie personne.  Et que les désirs commencent à faire leurs œuvres. Que les sentiments naissants poussent à la confidence, l’addiction fait son chemin. Les messages sont attendus avec impatience et anxiété. Les ventres se nouent sans s’être vu, ni touché. L’angoisse de perdre l’autre devient prégnante, Après tout ce que l’on s’est dit, tous ces sujets abordés. Toute cette intimité dévoilée.  Deux mois d’échanges avec un rythme qui s’est accéléré et qui devient effréné. Il faut maintenant se décider, faire le pas, vite se rencontrer. Cela devient difficile de travailler. De vivre à coté tout simplement. L’esprit devient tout occupé à cet (te) inconnu (e) virtuel(le) avec qui on partage un autre monde. Le mobile posé à côté du clavier pour elle, affiche les notifications sur l’écran avec cette petite sonnerie qu’elle lui a choisie pour différencier l’arrivée de ses messages. Ses collègues commencent à sourire à chaque fois que l’écran s’allume et frétille.   Elle se jette dessus comme une goulue qui a déjà besoin de sa dope. Elle a envie de lui faire sa demande. C’est à elle de le faire. C’est lui qu’elle veut comme maitre. L’univers qu’il lui propose, sa façon de voir la relation, lui convient. Mais elle n’a que deux photos de lui. Peut-être des photos qui ont dix ans. Comment va-t-elle le reconnaitre. Va-t-il lui plaire ?  Pour lui, entre une réunion client et une réunion avec son équipe, cela devient de l’impolitesse et cela frôle parfois l’irrespect… Mais c’est plus fort que lui, il a besoin d’elle maintenant pour avancer. Il le sait, c’est elle qui va le compléter, qui va l’accompagner. Si cela se trouve c’est encore un brouteur africain, qui se fait passer pour ce qu’il veut entendre. Et si elle vient vraiment à ce premier rendez-vous va-t-elle lui plaire ? Évidemment les deux photos qu'elle a envoyées sans montrer son visage sont magnifiques. Certainement des photos de vacances où le corps rayonne. La première rencontre est convenue vers 14.00 heures dans un café de centre-ville. S n’a aucune contrainte vestimentaire. Elle doit faire selon sa nature, son statut et la façon qu’elle imagine devoir s’habiller pour vivre sa relation M/s en toute sérénité. Il va sans dire que c’est totalement nouveau pour S.  Elle se décide à franchir le pas. Elle est en ébullition, entre excitation et anxiété. Cela a été plus fort qu’elle, même si elle a longtemps résisté. Elle a visité les sites dédiés à la domination et à la soumission. Elle a fait des dials avec des personnes qu’elle n’a jamais rencontrées. Cela fait des années qu’elle fantasme sur ce thème, malgré un mariage réussi et une vie de famille tranquille et réglée dans le respect des conventions. Un amour qui s’est transformé en affection mutuelle. Des ados qui finissent de saper son couple tranquille. Elle a un travail qui la comble, des responsabilités professionnelles et familiale, son cerveau est en ébullition.   Mais, il y a un mais.   D’où vient ce besoin de glisser dans cet imaginaire à en rêver la nuit ? ou à ne pas en dormir. D’où vient cette attirance pour la soumission ? Pourquoi ce désir de se donner à un ou une autre ? Qu’est ce qui lui manque ? Se faire diriger, punir comme lorsqu’elle était enfant. Se sentir protégée, en sécurité lorsqu’elle se donnera ?  Et peu importe que ce soit avec une femme ou un homme.  Car elle est certaine de vouloir une autre vie, un autre univers, une autre intimité, d’autres règles qui régiront sa vie. Elle est prête à faire ce qu’on lui demandera de faire. Enfin elle ne sait plus... Elle se persuade qu’elle ne refusera pas les caresses d’une femme pour la mener à l’extase. Elle ne s’est jamais senti Bi pourtant. Tout cela affole et chahute son quotidien et son éducation. C’est une remise en question de beaucoup de ses certitudes. Une remise en question de ses interdits, des conventions sociales, de son éducation.  Où va-t-elle s’arrêter, si elle franchit le pas ? Le pourra-t-elle ? A la maison c’est elle qui gère. Mais là, dans cette relation qui se présente, elle retrouve sa nature profonde. Sa fragilité et ses forces aussi. Son désir reprend sa place. Sa nature commence à crier. Un besoin de vivre autre chose la tiraille. Elle a l’impression de reprendre la main sur son destin et en même temps de partir à l’aventure. La lumière du café baignait la salle d'une ambiance à la fois chaleureuse et mystérieuse. Au fond, une musique douce et sensuelle flottait dans l'air, créant un cocon propice aux confidences. Quelques clients du service de midi étaient encore attablés. C’est vendredi, l’ambiance est plus décontractée. Le soleil d’octobre fait de la résistance. Une chaleur douce presque estivale donne l’impression que l’on est encore en vacances. S est arrivée en avance, s’est installée à une table discrète en fond de salle. Un café et un verre d’eau lui a été servi. Ses doigts jouent nerveusement avec le bord de sa tasse de café. Elle porte une robe rouge et blanche qui épouse ses formes avec élégance, laissant entrevoir juste ce qu'il faut de sa poitrine. C’est peut-être exagéré, pensait-elle pour un premier rendez-vous.  S avait changé plusieurs fois de tenue avant de partir en retard. Sa garde de robe ne lui convient plus. Ça aussi il faut que cela change mais ce ne sera pas à elle d’en décider. Elle a le cœur qui bat un peu plus vite à l'idée de le rencontrer. Dans sa tête c’est une tempête d’images qui défilent comme un film, des messages qui sonnent et lui reviennent à l’esprit. Ce qu’elle a dit, ce qu’il lui a dit. Elle a envie de fuir et est incapable de le faire. Elle a un furieux désir de laisser le destin accomplir sa trace. Et surtout de ne jamais avoir la frustration de ne pas avoir saisi l’opportunité de reprendre sa vie en main. De créer son univers. Son jardin. S envoie un message à D pour le prévenir qu’elle était arrivée et où elle se trouve. La jupe sans être trop courte laisse ses cuisses coller à la banquette. Les dernières chaleurs contribuent à envelopper S d’excitation et de nervosité qu’elle ne sait ou ne veut plus gérer. Les secondes d’attentes deviennent des minutes, les minutes deviennent des heures. Calme, son regard balaye la salle avant de se poser sur elle. D est habillé, d’une simple chemise blanche qui souligne ses épaules, un jean et une veste de costume sombre. Rien d’ostentatoire. Une démarche calme. Il repère S et s’installe à une table derrière elle, sans qu’elle ne puisse l’entendre ni le voir.  Il commence à lui parler d’une voix douce à l’oreille. Elle sursaute et tente de se retourner. Mais très vite D lui ordonne de rester en place. Elle ne sent que sa chaleur et son parfum. « Êtes-vous toujours certaine de vouloir me rencontrer et me voir ? Vous pouvez encore vous enfuir » lui demande-t-il. « Oui encore plus certaine » « Confirmez-vous ce que vous m’avez dit sur vos messages ? » Il lui liste d’une voix douce et calme à l’oreille. « Vous cherchez un statut d’esclave, à devenir la propriété d’un homme. C’est la seule vision de la relation, du mode de vie dans lequel vous souhaitez vous épanouir. Être totalement dans un cadre d’appartenance convenu conjointement. Un cadre comprenant : Obéissance, servilité, subordination au maitre. Liberticide et coercitif en permanence. Le propriétaire devient la seule et unique référence et le centre de votre pensée, tout le reste étant secondaire. Les règles de l’univers créées ensemble (Notre jardin), avec ce rapport Maitre Esclave qui supplante totalement les règles communes de la société Vanille. Ce cadre vous ôte réellement toute liberté. Je vous cite « que je sois sous emprise, asservie et que si je ne satisfais pas ou déroge aux règles pour x raisons, le Maitre me le fasse savoir de manière stricte. » Vous acceptez, souhaitez et validez en toute conscience d’être punie de différentes façons, parfois comme une enfant, parfois comme un animal de compagnie, parfois comme une esclave. Les tabous et pratiques intouchables sont : pedo, zoo, marques au sang, aiguilles, scarification, scato poussée, usage de drogue, tout ce qui peut être à risque pour la santé et les dégradations définitives du corps. Le tutoiement sera utilisé pour le dominant. Le vouvoiement exclusivement pour l’esclave. Des rituels seront imposés pour la dévotion que doit avoir l’esclave à son maitre. Votre corps et votre intimité ne devra avoir aucun mystère a votre propriétaire. Vous donnez l’entièreté de votre liberté de choix à votre maitre. Des positions seront imposées pour formaliser les moments importants du quotidien. Vous souhaitez portez un symbole en toute circonstance même dans le monde vanille. Est-ce bien cela ? » « Oui Monsieur c’est ce que je vous demande. C’est ce que je veux avec vous. » « Dans ce cas, pour me signifier votre accord, retirer votre culotte Si vous décider d’aller le faire aux toilettes. A votre retour, vous traverserez la salle avec votre culotte à la main et vous la posez sur la table. Vous me retrouverez assis en face de vous.» S a un instant de surprise et tente une bravade :« Et si je n’en porte pas. » « Il va falloir me le prouver sur le champ. Vous pouvez l’enlever ici si cela vous chante. Pour le moment vous avez encore cette liberté de choisir. Dans le monde dans lequel vous vous apprêtez à entrer, vous n’aurez plus ce choix.» S se lève et se dirige vers les toilettes pour s’exécuter. Un dernier regard dans le miroir du sous-sol, sa culotte à la main, elle se regarde une dernière fois, retouche sa coiffure, tire sur sa robe pour la descendre encore plus bas, pour ne pas ressembler à une bimbo de vingt-cinq ans qui veut « pécho ». Elle qui en a 25 de plus. À son retour elle découvre son futur se dessiner. Elle dépose le morceau de tissu fin, blanc sur la table avec un sourire malicieux en signe de victoire. Maintenant elle ne peut plus revenir en arrière. C’est fait. Elle s’assoie et le dévisage enfin. À cet instant, un sourire complice se dessine sur ses lèvres, et elle sait qu’elle a fait le bon choix. Il s’approche d'elle, son regard brillant d'une lueur taquine. « Enchanté, S. j’espère que tu n'attends pas depuis trop longtemps. » « Juste ce qu'il me faut pour me mettre dans l'ambiance » répondit-elle avec insolence en le fixant dans les yeux, un léger frisson parcourant son dos. Ils échangèrent des banalités au début, mais rapidement, la conversation devint plus intense, plus chargée. Les mots se frôlent comme des caresses, les sous-entendus s'accumulent entre eux comme une promesse silencieuse. Comme s’ils se connaissaient depuis fort longtemps, mais que des années de séparation les avaient mis à distance. Ses cuisses se recollent au plastique de la banquette et un feu intérieur commence à ruisseler doucement entre ses cuisses. S sait ce que cela veut dire et sans culotte cela va très vite devenir gênant. Cette situation ne fait qu’empirer au fil des minutes qui passent. Son excitation devient difficile à contrôler. Mais ce qui la surprend, c’est qu’elle s’en fout.  Complétement. Elle a presque envie de le crier. « Alors, ce que nous avons partagé sur le site... c’est sérieux pour toi ? » demanda-t-il, s’appuyant légèrement en avant, les yeux rivés sur les siens. Elle soutint son regard. « Pour moi, chaque rencontre a son propre potentiel. Mais j’aime l’idée de découvrir... jusqu’où cela peut aller. L’univers que nous avons dessiné lors de nos échanges m’attire et fait écho en moi.» D se pencha encore un peu plus, sa voix devenant un murmure. « J’ai toujours cru que le vrai équilibre réside dans l’établissement de la soumission et de la domination. Est-ce que cela te parle ? » S sentit un frisson d’excitation la traverser. « Plus que vous ne l’imaginez et c’est la seule raison de ma démarche aujourd’hui. Je veux découvrir ce jardin dont vous m’avez parlé.» Il esquissa un sourire, satisfait. « Alors, dis-moi, ce qui t'attire vraiment ? » Sans retenue et avec un enthousiasme à peine retenu, elle répond : « L’inattendu, la tension, l’inconnu, ma culotte sur la table à la vue de tous. » Elle marque une pause, savoure le moment. « La possibilité de perdre le contrôle… sous le regard d’un homme qui sait ce qu'il veut, devenir sa propriété et le servir pour son plaisir, être protégée, que le jardin que vous m’avez décrit devienne notre refuge. Je veux devenir une femme. Celle que vous souhaiterez que je devienne. » Leur échange devient un jeu, chaque mot pesé, chaque geste chargé de promesses. Le serveur vient avec leurs cafés, son regard est instantanément capté par la culotte qui trône. Il dessert la tasse vide et repart avec un sourire entendu vers D. Mais son service devient secondaire à ce qui se joue entre eux. S prend une gorgée, ses lèvres glissent délicatement sur la tasse, puis elle la pose lentement, ses yeux ne quittant pas ceux de D. « Que dirais-tu de continuer cette conversation ailleurs ? » proposa-t-il, une lueur de défi dans le regard. Elle hésita un instant, le cœur battant, puis un sourire provocateur se dessina sur ses lèvres. « J’aime bien l’idée. Mais n’oubliez pas, que je ne vous appartiens pas encore. Vous m’avez dit que je serai éduquée et que c’est seulement après que je serai définitivement votre.» « Alors pourquoi avoir accepté de me présenter ta culotte ? N’est-ce pas un premier vœu d’appartenance ?» “Non du courage, un esprit de challenge et de curiosité, l’envie de mener avec vous mon cheminement dans cet univers que je ne connais que de façon virtuelle. C’est une décision de raison.” Les joues de S se teintent de rose, elle baisse les yeux et lui dit avec un sourire teinté de légère provocation : « Non C’était pour vous découvrir et parce que nos échanges et aujourd’hui me font basculer doucement vers un non-retour.» Il se lève, paie la note et l’invite à le suivre. S décolle ses cuisses, retient sa robe en souhaitant que son excitation n’a pas signée sa robe blanche. Ils quittent le café, l’excitation et le mystère enveloppent leur rencontre d’un halo presque palpable. Le monde extérieur semble s’évanouir, les laissant seuls dans leur bulle, prêts à explorer les profondeurs de leurs désirs. « Je vais te ramener à l’adresse qui te conviendra. » S ne parle plus, elle est déchirée entre la frustration de ne pas aller plus loin et le désir de rentrer pour ne pas franchir les dernières frontières de sa raison. Elle a envie de le lui dire mais elle en est incapable comme paralysée. Une fois installés et en route, la conversation devient plus légère. Cette fois, c’est sur le cuire des sièges que ses cuisses se collent, S ne retient pas sa robe qui remonte outrageusement, pose son sac à main sur ses cuisses pour compenser le glissement de sa robe. Son sexe appelle à ses sens, les signes de son excitation ne pourront plus être dissimulés. S le sait c’est trop tard, elle ne contrôle plus. Elle est heureuse de retrouver cette sensation qu’elle avait oubliée... D la rassure en lui signifiant qu’il a été ravi de la rencontrer. Une fois à destination il lui tend un paquet cerclé d’un ruban rouge. Il l’embrasse pour la première fois, lui redonne sa culotte et lui ouvre la porte. La voiture repart et s’éloigne. S se retrouve seule devant sa voiture qu’elle avait garée non loin de son domicile pour rester discrète. Elle ouvre le paquet à l'abri des regards dans son véhicule, découvre un mot plié en quatre ; Ici commence ton cheminement. Pour démarrer ta démarche porte le lorsque tu seras prête. Lorsque tu le portes, tu es sous mon autorité et tu ne peux l’enlever que lorsque je t’y autorise. C’est donc toi qui rythmes ton cheminement au quotidien et moi qui décide de la fin. Tu peux me demander de l’enlever avec des explications, mais je ne suis pas obligé d’accepter ta requête. Je serai informé à chaque fois que tu décides de le porter et à chaque fois que tu le retires. Lorsque tu seras prête, porte le. Je t’embrasse D Dans le paquet se trouve un petit objet de couleur métallique d’environ 15 cm de long. Lisse et courbe, doux et rigide à l’extrémité, souple en son centre. La forme ressemble à une statuette modelable. On peut presque en faire un bracelet. Il est plat à une extrémité, d’une largeur d’un demi-centimètre. Une face en forme de ventouse, le verso en forme de dôme. La seconde extrémité ressemble à une ogive qui prend la forme souhaitée sous la pression de la main. Comme de la pâte à modeler pour enfant. Présenté tout droit dans sa boite l’utilisation ne saute pas aux yeux de S. Lorsque S en comprend l’usage, elle le glisse sous sa jupe. Ajuste l’objet à son intimité. Ancré entre les parois lubrifiées et agrippé au bouton le plus sensible, la statuette prend sa place et s’adapte à l’anatomie de S. La ventouse absorbe le clito qui s’y blottit. L’objet se colle et s’ancre par sussions successives. A l’autre extrémité, l’ogive progresse sans difficulté dans le conduit ruisselant et chaud. Quelques secondes à peine était-il en place qu’une petite vibration se fait ressentir. Son téléphone sonne et une notification signé D s’affiche. « Déjà ! alors bravo pour ce courage. Bienvenue dans le jardin, Je suis heureux de t’avoir à mes côtés. Tu m’appartiens jusqu’à ce que je te dise de le retirer.» S  répond : « Merci je suis heureuse d’y entrer avec vous et impatiente de franchir les étapes de ma nouvelle vie. Apprendre mes nouvelles règles de vie pour vous servir, être guidée et protégée par vous». Surprise par le message et submergée par l’emprise déjà palpable de l’objet en elle. S se laisse aller sans lutter. Les premiers signes du désir sont déjà passés et les premières vagues de spasmes musculaires se font ressentir. Ses fesses maintenant trempées sont au contact direct du siège. Elle n'a pas eu le temps de réajuster sa robe sur son siège en plaçant l’objet. La fréquence cardiaque s’accélère, le point de non-retour est proche. Elle ferme ses yeux pour ne pas être accaparée par un élément extérieur à son plaisir. S a les deux mains agrippées. L’une à la porte et l’autre arrache le siège. Une décharge lui fait décoller les hanches d’un seul coup. Elle lâche un gémissement dans un souffle long. Ses muscles du ventre se tendent, elle jouit sans avoir pu faire durer et contrôler. Les spasmes et les contractions la secouent, ses seins lui font presque mal. Les personnes qui pourraient la surprendre sur le parking n’ont plus aucune importance. Une fois la tornade passée, le souffle encore rapide, elle prend conscience qu’elle ne s’est même pas caressée. Sa robe est totalement fripée. Ses cuisses et ses fesses baignent sur le siège, elle se surprend à mettre en bouche ses doigts pour prolonger avec le goût et le parfum (de ?) son plaisir. Elle garde ses yeux clos, sa tête repose sur l’appuie tête. Sa coiffure ne ressemble plus a rien. Lorsqu’elle retrouve un brin de calme, que ses yeux se sont réhabitués à la lumière du jour, que son cœur bat à un rythme mesuré, elle tend ses jambes pour les décontracter. Tout son corps se détend, ses bras reposent sur le siège. Elle n’a pas encore la force de redescendre sa robe sur ses cuisses. Elle ouvre la fenêtre de sa portière et respire une grosse bouffée d’air. Elle vient à la vie. Partie 2 – Miel chaud Ses yeux s’emplissent de lumière. Elle reste ankylosée sur son siège.  Elle sourit. Un sourire que tous ceux qui ont douté d’eux connaissent. Surpris de leur résultat. Qui prennent conscience qu’ils peuvent faire. Elle sent en elle une énergie folle, une envie de tout foutre en l’air et de crier qu’elle a retrouvé sa liberté. Qu’elle en train de naître. Qu’elle est en train d’éclore. Quelle est en train d’être. Sa raison revient, il est temps de reprendre le chemin du foyer familial. Il va falloir gérer, elle le sait. Se cacher, mentir aussi. Pas question tant que l’on est sûre de rien de tout faire voler en éclat. Cet homme qu’elle vient de voir pour la première fois. Cet espoir qui s’installe. Elle doit prendre son temps pour analyser la situation. Profiter de cette magnifique étape de découverte de ce monde DS dans lequel elle glisse sans le désir de freiner la chute. Savourer la découverte de cet homme. Que connaît-elle de ce monde hors de quelques romans lus en cachette ? : «Les Onze Mille Verges» G. Apollinaire. Le plus connu de la littérature française. « Histoire d’O » de D. Aury (Pauline Reage) évidemment c’est la référence SM et DS. «L’Art de la fessée» Jean-Pierre Enard/Milo Manara. Depuis cette lecture, elle ne prend plus le train de la même façon. Elle espère une rencontre. «Le Lien» Vanessa Duriès. «La Femme de papier» Françoise Rey. Et puis quelques films aussi qui traitent de la Domination et de l’appartenance qui l’ont aidée à comprendre le mécanisme complexe de la soumission. Quatre films en cinquante ans qui marquent des époques passées. Mais qui décortiquent le processus entre deux personnes. Ce désir d’appartenance de l’un, ce désir de la possession de l’autre. L’ambiguïté de l’autorité et du pouvoir. Les alternatives qui s’offrent à nous. Cette notion de liberté, toute théorique, relative à l’univers dans lequel on se trouve. « L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté. », dit Rousseau. Histoire d’O, encore lui, décidément c’est un classique.   Portier de nuit - avec Charlotte Rampling. La Pianiste avec I. Huppert. Belle de jour avec Catherine Deneuve. Elle a aussi surfé sur le net pour comprendre, comme tout le monde, sur des sites spécialisés, mercantiles, encombrés d’hommes en peine de trouver une partenaire de jeu, de brouteurs francophones qui cherchent le pigeon et de promeneurs qui viennent s’émoustiller. Elle a trouvé des définitions qui ont fait cheminer sa réflexion. Domination / Soumission/ Maitre / Esclave. Appartenance, abandon de soi, confiance, respect…Consentement, désir, plaisir, liberté, sécurité, protection…. Tous ces mots qui virevoltent. Toutes ces définitions qui n’en finissent pas de s’entrechoquer. Paul Carrack remercie Sunny pour ce bon moment passé, la chanson accompagne S durant une partie du trajet. Son sourire la rend encore plus belle. Ses cheveux n’ont pas repris leur place. Elle ne souhaite pas enlever de ses lèvres le goût de son amant qui lui a donné un baiser. La statuette immiscée entre ses cuisses lui rappelle l’univers espéré. Elle croise une voisine dans l’ascenseur qui tente d’entamer un dialogue convenu, répond sans conviction. Elle ne s’attarde pas sur le palier. Il est quinze heures, ses deux fils peuvent rentrer à n’importe quel moment du lycée et de la fac. Son Mari rentrera vers dix-neuf heures. Elle fonce dans la salle de bain pour prendre une douche. Elle se retrouve en face d’elle. Le miroir ne ment pas, il reflète une autre femme. Très vite floutée par la buée. Sa nouvelle image disparait. Que faire de la statuette ? Elle décide de demander à son propriétaire. Cette démarche l’amuse. Demander l’autorisation ! Elle se surprend à prendre plaisir à le faire. Plus pour avoir un contact avec D que pour respecter un ordre.   Une notification apparait sur l’écran central de la voiture de Dom. Une radio soul diffuse  Thee Sinseers qui pleurent  « Seems like ».  Un des seuls avantages des embouteillages est que l’on peut répondre à ses messages.  On peut réfléchir sans être dérangé. Autour de lui dans les autres véhicules avec le même enthousiasme les voisins tapotent sur des écrans. Plus cocasse encore, ils parlent seuls en regardant dans le vague devant eux, donnant une impression de schizophrénie collective. C’est presque mieux que de voir des personnes qui mettent les doigts dans leur nez en pensant que personne ne les voit. Dans un embouteillage, on est tous à deux mètres les uns des autres. Il faut vraiment être myope pour ne pas les voir. D est dans ses pensées. Il est avec S. Mille questions se posent. Est-elle prête à vivre cela ? Ne suis-je pas en train de faire une connerie en déstabilisant sa vie? Elle ne connaît rien de la vie Ds. Je ne veux pas être et ne suis pas professeur de BDSM. Comment la faire avancer dans son cheminement. Elle ne paraît pas sûre d’elle. Je prends le risque de m’attacher et de la voir s’enfuir. Il répond au message de S « Tu peux retirer la statuette pour te doucher. Bien rentrée j’espère ? Tu as eu une belle hausse de température tout à l’heure. Dans ton nouveau monde ta jouissance m’appartient et tu devras me la demander pour en profiter.» La file de voiture avance enfin de 20 mètres tout au plus. Le téléphone se met à vibrer.  Le visage d’une femme apparait. La bonne cinquantaine assumée un carré blond, la beauté maîtrisée, le charme rieur.  Le nom sous la photo du portrait : Kate. A peine la communication acceptée la voix de Kate retentit dans le véhicule. « Salut Dom, comment vas-tu? Je te téléphone pour te demander si tu peux venir à mon institut pour déplacer un meuble. J’ai une petite soirée ce soir. Tu pourras rester si tu veux. Ha oui, au fait tu as..» Dom connait bien son interlocutrice et lui coupe le flux qui débutait  "Salut Kate, merci de me donner la possibilité de te répondre. Mais oui je peux. Tu m’as l’air bien excitée." Service pour service, tu viens de me donner une idée. Peux-tu prendre ma nouvelle protégée en fin d’après-midi après ta fermeture ?» « Waouh, je meurs d’envie de la voir. Oui amène la moi. » Aussitôt la communication terminée et 300 mètres de plus, Dom envoie à S un message. « As-tu des obligations en fin d’après-midi. Peux-tu te rendre disponible deux heures?  Tu seras chez toi pour le souper avec une très belle excuse. Si oui je t’attends à la station de tramway 26 à 17.30 heures. Je te recommande un chemisier et une jupe, rien de plus.» La réponse ne se fait pas attendre « Oui monsieur. » Dom contraction de son prénom Dominique en est presque surpris. Il joue quitte ou double. S peut refuser et partir lorsqu’elle prendra conscience de la situation. Mais il a besoin d’en avoir le cœur net. Veut-elle vraiment vivre cela ? Ou est-ce une de ses nombreuses phantasmeuses qui veulent se faire peur et qui provoquent l’indignation au dernier moment. Son approche est risquée. La mettre entre les mains de Kate aussi vite est très risquée. Mais si elle accepte la situation et quelle apprécie, c'est un bon présage. Et cet embouteillage que ne se résorbe pas. Il décide de prendre une petite rue adjacente et change de destination afin de se rapprocher de la station de tramway. Une autre idée lui vient il faut la baptiser. Son pseudo « penséenocturne » peut convenir pour le net mais pas dans la vie au quotidien. Même dans la communauté Ds ce n’est pas idéal. Le visage de S s’affiche dans son esprit et vient se placer en surimpression dans son champ de vision. La recherche d’un prénom de baptême atténue le stresse qu’engendre la visite chez Kate. Ce sont les heures les plus longues de Dom. C’est le monde à l’envers. C’est souvent lui qui fait attendre sa compagne soumise ou noin. Toujours de façon involontaire, mais parfois aussi de façon perverse. L’attente provoque un temps de préparation chez les soumis. Tous les sens de celui qui attend sont exacerbés. Dom a retrouvé son calme dans un café proche du lieu de rendez-vous. Il trouve quelques réponses à ses interrogations. Je vais savoir si elle veut vraiment vivre Ds dans une heure tout au plus lorsque nous arriverons chez Kate se dit-il en regardant sa montre. Si elle fait la démarche de rompre son lien de fidélité vanille après avoir fait un cheminement philosophique je n’ai rien à me reprocher. C’est une femme libre. La relation Ds permet à tous les soumis, quel que soit leur genre, de décider librement de leur destin. Je ne lui impose pas de vivre à ma façon. C’est elle qui choisit. Chacun décide de sa destinée. D’une certaine façon, elle rééquilibre sa vie pour supporter sa vie vanille?  Si elle cherche autre chose c’est que la vie vanille ne lui convient plus. Son cheminement n’est peut-être pas encore finalisé. Mais notre cheminement se termine-t-il un jour? Comment la faire avancer dans son cheminement ? cette petite brune commence à occuper tout son esprit. Elle ne paraît pas sûre d’elle. Ma mission prioritaire sera de lui donner confiance en elle. La rassurer, la protéger de ses doutes, l’accompagner pour trouver ses réponses afin de l’apaiser. C’est bien joli tout cela.  Mais aussi faut-il que l’on passe cette première étape avec succès. Etape qui paraît très prématurée. « Mais quel con de l’amener chez Kate qui est une véritable pipelette décomplexée.» se dit-il en cherchant l’heure sur l’écran de son smartphone. Toujours pas de prénom de baptême. Décidément la relation et le rendez-vous de ce soir partent mal. S descend du tram et cherche du regard l’homme qu’elle n’a vu qu’une fois. A son approche elle s’aimante à lui sur le quai. Cette fois ils s’embrassent avec plus d’intensité. Il la prend par la taille pour la plaquer à lui au milieu de tous les passagers qui descendent et qui montent avec une indifférence totale. Sa main remonte le long de son dos et vient prendre son cou pour la diriger hors de la station. Ils marchent, reliés par la main ferme de Dom qui forme une tenaille naturelle. Les cheveux bruns de S recouvrent l’outil et assure son invisibilité. Leur rythme s’accorde le temps d’atteindre l’adresse de Kate et d'en franchir l’antre. Une cliente finit de payer et deux autres clientes sortent, des employées suivent le mouvement de fin de journée pour retrouver leur vie. ou leur seconde journée de travail si elles sont Maman. Kate encaisse la cliente et termine en vain sa démarche commerciale. Un clin d’œil aux deux nouveaux visiteurs et amis en guise de bienvenue. La dernière cliente est raccompagnée. Kate ferme le rideau de fer. Enfin c'est la fin de journée. Bonjour. Elle embrasse Dom et scrute S comme on regarde une œuvre d’art. Superbe « Comment s’appelle cette perle ? » Avant que S n’ait le temps de répondre Dom lui répond ; Samara. « Bonjour Samara » dit Kate Samara Je te présente Kate, elle a le même statut que moi, nous sommes de vieux amis.  Nous sommes dans son institut beauté. Kate va s’occuper de toi. « Es-tu toujours décidée à dessiner notre jardin? Me fais-tu confiance ?  Si c’est le cas, obéis lui, je vais rester auprès de toi. Rien ne te sera fait qui te dégradera et te fera prendre de risque avec ton mari. Ni aujourd’hui ni jamais d’ailleurs. » S rebaptisée Samara est sous le choc.  Elle reste coite. Ses yeux couleurs noisette cherchent un indice de ce qui va se passer. Ce batheme impromptu la secoue. Les enceintes balancent  « Black magic woman » de Santana. Elle se mord les lèvres, regarde Dom. Ses yeux sont rieurs mais interrogent à l’explications ( ?). Son regard devient une supplique en quelques secondes. Pour seule réponse elle n’aura qu’un baiser sur le front. Kate a déjà tourné le dos. « Aller viens Samara, ne te fais pas attendre.» lance Kate. Samara se risque à chuchoter à Dom : «  Vous ne me trouvez déjà plus assez belle au point de me mener dans un institut de beauté ?» « Au contraire, c’est parce que tu es jolie à mes yeux que nous sommes ici. Te rappelles tu nos discussions sur ta formation avant de devenir soumise. ? Ce que va faire Kate te permettra de t'aider à te glisser dans le costume que tu souhaites porter. Maintenant va, je te rejoins dans une minute. » « Dom tu peux me déplacer les meubles noirs métalliques devant la caisse. »   Les meubles sur roulettes sont facilement déplacés. Le sol carrelé n’offrant aucune résistance. Il rejoint les deux femmes quelques minutes plustard. Une table avec un drap blanc dans une petite pièce, Samara sait où elle est. Elle connaît cette ambiance.   Elle reste debout, Dom lui prend sa veste pour la poser sur un fauteuil qui trône plus loin. Samara comprend que le lieu pousse à l’effeuillage. Elle se met face à Dom, son cœur va exploser. Elle déboutonne son chemisier lentement. Le chemisier ouvert laisse apparaître deux globes blancs pointus. Il tend la main pour la décharger de son chemisier. Kate s’affaire à préparer une mixture odorante que Samara ne reconnaît pas dans les salons d’esthétique qu’elle fréquente habituellement. Torse nu. Les yeux plantés dans ceux de Dom. Tendue entre fierté et provocation. Samara reste silencieuse.  Le visage de Dom est impassible, il s’avance à la toucher.  L’embrasse sur une épaule et se recule de nouveau comme pour lui donner la force de continuer son strip-tease. Samara fait passer ses mains dans son dos faisant ressortir une poitrine qui ne demande qu’à être mise en valeur. Le chant de la fermeture couvre le silence. La jupe foncée s'effondre à ses pieds. Samara dévoile une friche noire. Sans un mot Dom s’agenouille pour ramasser la jupe. Il reste à ses pieds, prend le mollet droit d’une main pour lui lever la jambe et la déchausser. Il embrasse la toison et recommence la manipulation avec la jambe gauche. Pas un mot n’est dit. Il pose un second baiser sur le nombril, se redresse lentement, pose l’ensemble des effets sur le fauteuil. Samara est figée. la statuette est en place. Kate se retourne. Et découvre le dos de Samara, ses reins, ses cuisses. Sa peau caucasienne bronzée de l’été. Le soleil des vacances a dessiné sur ses fesses un maillot blanc bien sage. Le dos est coupé en deux par une bande blanche comme pour déterminer la séparation d’un espace de jeu où deux joueurs doivent s’affronter. Dom met sa main sur le haut de la tête de Samara et lui fait faire une rotation de cent quatre-vingts degrés. Kate la regarde avec l’intérêt du sculpteur qui découvre son modèle. « Bon il y a du boulot ! Allonge-toi, tu sais comment cela se passe j’imagine. « Dom tu me déconnectes la statuette. » D’une main professionnelle Kate désenclave le sexe de Samara de la statuette qui se dégonfle. Samara a ouvert presque machinalement les jambes pour faciliter l’exfiltration malgré la surprise de la main de Kate qui s’y est immiscée. Mais à ce stade, Samara n’est plus à cela prêt. Dom la regarde elle, immobile, nue. Elle est le centre d’intérêt. Cela fait trois mois qu’ils échangent des messages et à peine vingt-quatre heures qu’ils se sont rencontrés dans le café restaurant. (Voir la première partie le rendez-vous). Elle est au centre de la scène. Dom ne voit plus rien d’autre que Samara qui se rend lentement. Doucement. Elle en a le tournis, les bruits, les odeurs et les regards de son compagnon qui la déchiffre. Intérieurement Dom retrouve son calme naturel.  Il n’a pas essuyé un refus de Samara. Elle est encore là, offerte à une inconnue. C’est n’importe quoi se dit-elle. mais elle n’a pas peur. Ne perçoit aucun danger. Elle est dans un institut de beauté. Il n'y a aucun signe de brutalité ou de viomence avenir. Ce qui est surprenant c’est le rythme des évènements. Ce qui est incroyable c’est qu'elle aime cela. Cela l’amuse même. Comme si elle se mettait hors de sa zone de confort. Jusqu’où peut-elle aller ? Lorsqu’elle va à sa salle de gym, elle est nue dans les vestiaires avec d’autres. Alors nue sur une table d’esthéticienne, pourquoi pas ? Sa copine de gym passe ses vacances dans des camps de naturistes.  La pudeur dépassée elle se concentre sur le regard de Dom. Kate se place au-dessus d’elle et commence à étaler la pâte noire et chaude sur l’aine. Lui écarte les jambes pour mieux étaler sur l’intérieur des cuisses. Un regard entre Kate et Dom. Le sexe de Samara est totalement enduit de la pâte qui sent le miel. « J’ai fait le soumis de Val hier. Les mecs quelle bande de chochottes je te jure. Il n’a pas arrêté de bouger et de gémir. Nous l’avons attaché pour finir, sinon on y passait la soirée. Il a été puni sur place ce con. Il est reparti avec les fesses bien marquées je peux te le dire. Val m’a dit qu’il serait puni encore le soir. Ça va lui passer l’envie de recommencer la prochaine fois. » Kate et Dom rient de bon cœur. » « C’est pour quand ? » « Ce soir justement » Samara ne perd pas un mot de leur conversation sans y être associée. Elle se sent comme un animal que l’on a mené au toilettage.  Tout le monde pourrait passer devant elle, qu’elle ne retiendrait pas l'attention. Elle a la sensation que tout le monde peut venir la regarder intervenir sur elle comme si c’était un objet sans aucune considération pour sa pudeur, son intimité. Kate commence d’un geste technique à décoller par petits coups secs des morceaux de cire. Samara contient sa douleur surtout lorsque le mont de Vénus est attaqué par l’armée de doigts agiles de Kate. Pas question de contrarier Kate et de prendre le risque de décevoir Dom. Une serviette humide parfumée apaise la peau agressée dépourvue de sa protection de poils pubiens. Dans les enceintes Brian Ferri déroule son « Slave to love », amusant non ? Samara a toujours le regard plongé dans celui de Dom. Sa grimace comme une moue semble signifier qu’il est satisfait du résultat. D’une tape sur l’intérieur de la cuisse Kate demande à Samara de se retourner. Elle se place sur le côté et dégage ses reins en se cambrant. Pour toute réponse elle prend une claque sur les fesses avec l’ordre ferme de se mettre à quatre pattes. Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi, je n’ai pas le temps ce soir. Dépêche-toi. Dom ne dit rien et laisse Kate opérer. Samara s’exécute, colle sa joue sur le papier de la table. Ses deux mains sur ses collines facilitent la fin de l’intervention. Samara consciente de sa position totalement impudique, offre à son accompagnateur une vue imprenable sur ce qu’elle a de plus intime. Cette situation finit de faire tomber ses retenues de pudeur et de honte. Après cela, elle n’aura plus aucune barrière pense-t-elle. Le miel chaud est arraché comme on épluche un fruit. Chaque fois que Kate arrache un morceau, Samara retient son souffle et ferme les yeux. Les lèvres, le SIF, le tour de l’anus ainsi dévoilés retrouvent la douceur d’une peau de bébé. Kate donne une serviette humide et la tend à Dom pour qu’il nettoie la zone épilée. Samara ne perçoit pas ce changement.  Lorsque Dom pose sa main sur ses reins. Elle ouvre les yeux comme pour marquer sa surprise. Mais la douceur de sa main est bien plus plaisante que celle de Kate qui avait une démarche technique. La chaleur de sa caresse marque la fin définitive de l’intervention technique. It Ain’t over ‘ Til it’s Over . Leeny kravitz l’aide à s’abandonner. La chaleur de la main la réconforte. Le linge humide parfumé apaise sa peau. Elle fait danser doucement ses hanches jusqu’à la fin du morceau. La main de Dom suit maintenant le rythme de Chris Rea qui chante « Looking for the summer » et visite le doux relief des deux valons pelés. La faille de séparation ouverte donne l’accès à un puits plus sombre. Un peu plus bas, Samara laisse le temps à son compagnon d’envisager une plus lointaine exploration. La danse de ses reins dévoile une fissure humide encore à vif. Le nettoyage finalisé, il impose à Samara une position plus consensuelle et la recouvre de sa veste chaude. Il l’embrasse et lui susurre « Bienvenue dans mon jardin. » Il lui passe la main dans les cheveux pour coincer une mèche avec son oreille. Les yeux de Samara exprime un sentiment dont le sens est encore abscons pour Dom. Il devra l’apprendre pour bien l’accompagner sur le chemin de leur jardin. Pour comprendre ses silences. Samara est assommée. Elle reparle enfin : « Pourquoi Samara ? » Samara : c’est un prénom arabe classique. Il signifie « conversation nocturne » ou « conversation au clair de lune ». Je ne savais pas que je te baptiserais ainsi en entrant chez Kate. Mais je ne sais pas, c’est ce que tu m’inspires avec tes yeux noisettes expressifs, tes cheveux bruns, ta peau mate. Je ne suis pas Arabe et je ne parle pas la langue, je ne suis pas en accord avec leur façon de traiter les femmes en Afghanistan. Ni sur le rôle qu’ils donnent aux femmes dans le monde islamique. Mais je trouve mélodieux la sonorité de ce prénom. C’est un ami maghrébin qui m’a donné la signification de ce prénom. Depuis trois mois nos conversations se sont terminées tard, n’est-ce pas ? C’est peut-être pour cela. Tu seras toujours traitée comme aujourd’hui avec moi. Tout le temps. « Tu peux encore décider d’arrêter ici si tu le souhaites. » Accompagné d’un regard qui lance des couteaux elle lui répond dans un souffle. « Il n’en est même pas question. Je viens de passer le moment le plus intense depuis la découverte de mon plaisir. Si j’arrête là je meurs. » Ne remets pas la statuette pour rentrer au cas où tu serais irritée. Il l’embrasse de nouveau. Elle s’est recroquevillée sous la veste de son homme. Son odeur l’envahit. On ne voit plus que ses yeux. « Merci de vous occuper de moi. » « Tu es une soumise très attachante Samara. Habille-toi et rejoint nous » Il sort de la pièce et rejoint Kate. Lorsque Samara les rejoint, ils sont dans leur conversation. « Qui est marqué ce soir. ? Le soumis de Val justement. Et deux autres soumises. » Il est demandé à Samara de s’éloigner afin que la conversation se termine. Certainement un sujet qui ne concerne pas une soumise ou une esclave.   On cogne au rideau de fer de la porte de l'institut. Un homme et une femme plus jeune entrent. Lui petit rondouillard à moustache, elle plus grande en basquette mais habillée d'un long manteau bleu qui lui descend jusqu'aux chevilles. Elle porte un jonc en or autour du cou. Elle dénoue sa ceinture et s'extirpe de sa seule protection bleue quelle pose sur une chaise.  Elle se place dans son plus simple appareil,  les mains dans le dos, au côté de Samara . Elles échangent des sourires.  L’une à côté de l’autre, elles font connaissance sans se parler. Uniquement par le regard. Samara vient de faire connaissance avec sa première consœur. Elle met à son tour ses mains dans son dos comme pour lui signifier son statut qui ne laissait aucun doute. Samara et Dom laisse Kate à sa soirée et retrouvent leur voiture. Sur le retour Samara ne quitte pas des yeux son cavalier. « Intense comme journée pour moi » glisse Samara. « Rendez-vous chez l’esthéticienne cela ira comme excuse ? » « Je n’ai pas envie de rentrer monsieur » Elle se mord les lèvres pour toute autre réponse. Il la rapproche de chez elle afin de lui faciliter le retour. Dans le tram Samara se surprend à se trouver différente et regarde les voyageurs comme un anthropologue le ferait pour étudier une civilisation perdue. Elle est plus fatiguée qu’après une séance dans sa salle de gym. Elle va pouvoir faire des économies se dit-elle. Elle reçoit un dernier message de Dom. Elle rentre à pied pour respirer un peu seule.
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Par : le 14/10/24
Ce rêve porte sur l'élaboration d'un article pouvant prendre place dans un donjon. Pour commencer, la soumise est totalement nue, je lui mets une cagoule afin de lui retirer le sens de la vue. Elle ne sait pas ce que nous allons faire, à part le fait de faire l'amour. Et surtout elle ne connaît pas l'existence de ma création. Puis un simple vibromasseur lui est inséré le temps de l'installer, afin de stimuler son désir de sexe. Je la dirige vers le meuble de restriction. Ces mains posées sur le banc, elle s'agenouille, puis elle s'allonge le ventre contre ce banc. Je lui dis de ne pas bouger et de me laisser faire, tout en lui apportant une claque sur les fesses. Sa tête est bloquée par des liens prévus à cet effet, penchée vers le haut. Je lui dis d'ouvrir la bouche, pour y enfoncer mon sexe. Afin de faire monter mon excitation, mon désir de la prendre. Je lui attache les mains dans le dos, tout en appréciant, mon sexe se recouvrir de salive. Après un moment, je retire mon sexe. Et je passe sur le côté, le banc a une découpe afin de laisser prendre les seins. Je lui attrape donc un téton, le stimule. Puis une pince est mise, cette pince est munie d'un tendeur afin de tirer les seins vers le bas. L'opération est réalisée de l'autre côté aussi. Descendant plus bas sur le corps de la femme. Une sangle vient caller son buste contre le banc. Quelques fessées afin de vérifier les attaches, tout en demandant si madame est excitée de recevoir mon sexe. Puis viennent les jambes, je les écarte afin d'obtenir un angle à la limite de l'obtus. Ici pas d'attache mais du cellophane, je ne veux pas que les jambes et les pieds bougent. Une découpe est faite grâce à un gabarit, afin de laisser une bonne partie de la plante du pied à nue. Puis je pose deux boîtiers munis de morteurs. Pour enfin allumer la machinerie. Je tire d'un coup sec le ruban adhésif qui maintient le vibro, il tombe au sol. Je mets une pression sur les tendeurs des pinces, tout en lui disant qu'elle aurait pu faire attention, serrer sa chatte pour éviter qu'il ne tombe. J'insère mon sexe franchement, en lui demandant si elle veut jouir. Une fois le oui entendu, je lui donne dans la main une télécommande en lui disant d'appuyer sur le bouton quand je lui dirai. Finalement je commence avec des va-et-vient lent tout en pinçant les fesses. J'accélère juste un peu pour commencer à entendre de légers gémissements. Je la somme d'appuyer sur le bouton. Les moteurs se mettent à tourner, un disque est fixé sur leur axe, et des plumes sont attachées sur ces disques. Grâce à la rotation, chaque plume caresse la plante des pieds. Mon rythme s'accélère vivement, les gémissements se mélangent au rire. Elle sent mon sexe se durcir un peu plus, avec ma pénétration plus forte. Je la vois appuyer sur le bouton, afin de stopper les moteurs. Mais rien ne se passe, les plumes continuent de caresser les pieds. Pourtant elle continue d'appuyer, plusieurs fois en me suppliant de stopper, qu'elle en peut plus. Avec ma propre télécommande j'arrête la rotation, tout en arrêtant mes va-et-vient aussi. Elle est essoufflée mais encore excitée. N'ayant pas fini, je lui dis que je la laisse reprendre son souffle. Lui insérant un god dans le vagin avant de partir, la laissant seule. Au bout de 15-20 mn, je reviens. Je change les disques, lui retire le god, petite caresse sur le vagin. Puis-je lui enfoncer mon sexe une nouvelle fois, celui-ci est encore bien humide.  Alors je la baisse, puis elle se met à gémir. Mes pénétrations sont rapides, ces gémissements se font plus forts. J'actionne donc la machine, les disques tournent, une plume caresse son pied, suivie d'une tige de roses, ainsi de suite.
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Par : le 13/10/24
Journée du Dimanche 13 Octobre 2024 Le week-end a démarré sur les chapeaux de roues avec nombre de progrès et de nouveautés au programme, Maîtresse Pandora veille à ce que son soumis progresse correctement ... et une nouvelle leçon, brève mais marquante quant à un des aspects de ma progression et du respect que j'ai pour ma Maîtresse Pandora ... Pour la petite leçon ... Nous prenons contact comme à notre habitude avec Maîtresse Pandora ce vendredi en ce tout début de soirée ... une journée au travail, un petit désagrément car ses écouteurs se sont cassés ... croyant bien faire, je lui propose de participer pour les renouveler ... c'est fermement que ma Maîtresse Pandora me rappelle à l'ordre: ces écouteurs ont-ils un lien avec mon éducation ou ma soumission ? Non dû-je le reconnaître ... une ânerie de plus, Maîtresse Pandora me fait bien savoir que cela n'est pas mon problème, et que si le côté peut être une forme de soumission, il ne se fait pas dans ce sens ... pour cette nouvelle ânerie, Maîtresse Pandora se contente d'un "Tu connais la marche à suivre ?" ... effectivement, il ne m'en faut pas plus ...  une ... deux ... trois ... quatre claques sur mes testicules de soumis ... Maîtresse Pandora approuve et est satisfaite, nous pouvons enfin aborder la soirée correctement ... C'est donc la veille du week-end, le vendredi au soir, que Maîtresse Pandora me fait passer à l'étape supérieure dans mon exercice de dégustation: fini de me vider dans ma main pour lécher ma semence, c'est dans un récipient que j'effectue l'opération, prenant l'entièreté de ma semence en bouche ... Maîtresse Pandora souhaite que je prenne le temps d'apprécier les différentes saveurs ... la texture de mon sperme ... à sa demande, je le garde en bouche ... jouant légèrement de la langue contre mon palais ... pas d'amertume ... un léger goût salé que je connaissais déjà mais plus doux tel une noisette de beurre salée ... je sens le sperme se mélanger à ma salive, se mettant à couler inévitablement, petit à petit, le long de ma gorge ... Maîtresse Pandora, ayant pris le temps de recevoir mes impressions, m'autorise à tout avaler ... rien d'autre pour le goût pour cette fois-ci, je sais que cela peut varier suivant plusieurs critères, dont l'alimentation ... et l'homme me rappelle Maîtresse Pandora ... par cette remarque, Maîtresse Pandora réussira ce soir-là à admettre, trouvant les mots justes pour me rassurer, que je serais sans doute prêt, voire même désireux, de goûter au sperme d'un autre homme, me suggérant même qu'elle réussirait à me faire sucer un homologue .. un bref moment d'hésitation de ma part suffit à Maîtresse Pandora pour me laisser aller à ce nouvel aveu: fantasme inavoué de ma part, sucer un autre homme m'avait déjà traversé l'esprit, bien qu'attiré exclusivement par le corps féminin ... Maîtresse Pandora a une nouvelle idée en tête ce soir-là mais une question à son soumis avant, lui ayant fait savoir que j'aurais sans aucun doute besoin d'un entraînement, n'ayant jamais fait de fellation auparavant: comment pourrais-je justement m'y exercer ? Lui suggérant que je pourrais sans doute utiliser les derniers godes en forme de pénis que j'avais acquis pour m'y exercer, pourquoi pas en les badigeonnant de mon sperme pour m'habituer à ce nouvel ensemble pour moi, elle approuve ... je découvrirai dès le lendemain que l'esprit de Maîtresse Pandora ne manque pas d'idées ni de ressources pour aider ses soumis à progresser dans leur dressage ... En cette fin de soirée de Vendredi, Maîtresse Pandora me propose donc ensuite un petit jeu à mettre en place dès que cela sera possible: sur le principe de la roulette russe, se baser sur un évènement au résultat aléatoire, dont dépendra le résultat: une douce récompense au choix du soumis, ou à l'inverse une punition au choix venant de Maîtresse Pandora ... un concept original auquel j'adhère de suite, louant la douce intelligence et inventivité de ma Maîtresse Pandora ... Comme un rappel que mes testicules de soumis lui appartiennent, elle me demande, sans raison particulière si ce n'est justement que de rappeler à son soumis que ses testicules comme le reste lui appartiennent, de me donner un coup sur les testicules ... je m'exécute, dévoué aux désirs et aux plaisirs de ma Maîtresse Pandora ... Le samedi allait avoir son lot de nouveautés également ... mes nouveaux exercices de la veille éveillent ces nouvelles envies en moi ... seul chez moi, je passe une bonne partie de la journée, après mon exercice concrèt du matin, un de mes godes en main ... passant timidement la langue dessus, puis me mettant à le sucer, sûrement maladroitement ... mais je commence à m'y habituer ... en faisant part à Maîtresse Pandora, elle a une nouvelle tâche pour moi, destinée à m'aider dans ce nouvel exercice, teint d'un soupçon d'humiliation pour son soumis qui a encore de la peine à réaliser ce changement, cette révélation qu'il avait de ce fantasme enfoui ... Par des sites de rencontre ou autre moyen à ma disposition, rencontrer d'autres hommes, susceptibles de m'aider dans ma quête d'apprentissage de fellation et de dégustation, ma bouche de soumis à remplir à disposition ... Soumis, certainement, mais soumis exclusif à Maîtresse Pandora, et celle-ci sait faire preuve de fermeté quand il s'agit du bien être de ses soumis et ne tolère pas que l'on les traite mal et sans respect ... un contact que j'ai eu rapidement sur une appli de rencontre (pas un fake de fait) en a fait les frais et, alors que la rencontre était alors potentielle, est devenue caduque ... Un rappel que Maîtresse Pandora s'est empressé de me faire en tant que soumis: me protéger et faire attention, sans connaître les personnes à qui l'on s'adresse ... mon respect envers ma Maîtresse Pandora ne cesse de croître encore ... je remercie encore ma Maîtresse Pandora pour cela. Mon dressage du samedi a été écourté, une subite montée de fièvre me clouant au lit pour la soirée ... inquiète à juste titre, Maîtresse Pandora, sans nouvelles depuis, me demande si tout va bien ... lui expliquant la situation, elle me souhaite de me reposer correctement et de dormir, nous attendrons le lendemain pour continuer. Ce Dimanche, je vais mieux, la fièvre est tombée comme elle est venue, un léger mal de crâne persistant mais rien qui n'entravera ma dévotion envers Maîtresse Pandora aujourd'hui ... un nouveau soumis à prendre en charge, Maîtresse Pandora m'en confie l'acceuil, notamment en ce qui concerne le questionnaire d'usage pour les nouveaux soumis, à l'instar de celui auquel j'ai eu droit ... ce qu'il peut apporter à Maîtresse Pandora comme ce qu'elle pourrait lui apporter ... pendant ce temps, c'est le gode en bouche dès que je peux, m'exerçant encore maladroitement, motivé par les encouragements de ma Maîtresse Pandora et par l'objectif que j'ai de la servir par la suite, pouvoir la nettoyer de toutes semences, la mienne comme celle des autres hommes, pouvant venir souiller ses atours, son sexe, son corps divin ... oh Maîtresse Pandora, comme il me tarde tant ... Dressage à suivre ...
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Par : le 12/10/24
A la suite de l'introduction au sujet (https://www.bdsm.fr/blog/10171/Parentalit%C3%A9-et-BDSM---Part-0/), voici la partie une ! Vivre son couple BDSM : les différentes périodes de parentalité Partie I : pratiquer le BDSM lorsque la soumise est enceinte et maintien du lien Comme toute relation humaine, le couple et les conséquences de la grossesse sont très variables. D’un côté comme de l’autre, la libido peut passer à zéro, comme elle peut être considérablement augmentée. Nous tenons compte du fait, car nous considérons cela comme un fait, que les ressentis de la maman passent au fœtus, puis au bébé. Et, en BDSM, il y a beaucoup de risques : les humiliations peuvent déborder un peu, des pleurs survenir, la douleur ne plus être tolérée. De notre côté, nous avons donc presque tout interrompu les activités sadomasochistes lorsque mon épouse était enceinte. Plus d’humiliation, plus de douleur, j’ai simplement pris soin d’elle. Quelques activités pour maintenir le lien : Des massages, avec une huile adaptée ça évite par ailleurs les vergetures. Et cela permet, à un moment, de soulager le dos. Attention toutefois à ne pas utiliser d’huiles essentielles qui augmentent les contractions, et à bien écouter votre partenaire. Pour ceux qui apprécient, vous pouvez continuer les jeux de rôles. Avez vous des idées de rôles à partager ? Vous pouvez créer des rituels (des exemples dans notre jeu dans le chapitre sur les périodes d’immersion). Vous pouvez pratiquer le shibari en veillant bien à ne pas mettre votre partenaire dans une position pénible, et à ne pas positionner les cordes là où ça fait mal. Ici, il faut voir la pratique du bondage comme un moment doux, artistique, de connexion. Profiter, si c’est votre premier enfant, de pouvoir prendre des bains à deux, de faire de la méditation ensemble ou quelques balades en discutant. Exploration de la discipline domestique : Intégrez la discipline domestique de manière douce en créant des règles et des conséquences pour le non-respect de celles-ci, avec un accent sur le jeu et le renforcement de la discipline. Alors, vous me direz, tout ça c’est bien, mais le sexe la dedans ? Déjà, les idées précédentes peuvent y mener, si on est à l’écoute, sans que ce soit obligatoire. Et cela peut d’ailleurs générer de la frustration, qu’il faudra gérer. Quelques activités sexuelles, donc, pour satisfaire l’appétit, mais d’intensité très faible : La tenir part la nuque / gorge en la prenant, ou sans la prendre. Qu’elle dise “je t’appartiens”, ou bien “je suis ta chienne“ en remplaçant chienne par ce qu’il vous plaira (plein d’idées ici). Vous pouvez diriger Mme lorsqu’elle se masturbe, lui donner des ordres, ou le faire vous-même. Dans le cas de la mise en place de rituels, ou de la discipline domestique, des punitions peuvent être prévue par les partenaires. Une bonne pipe, à genoux par exemple, c’est toujours efficace. La poitrine de madame prenant du volume, on peut en profiter pour éjaculer dessus et ça reste “doux” et néanmoins très plaisant ! Cela peut par ailleurs être un investissement minimum si Mme a peu envie, mais souhaite satisfaire son dominant. Concernant le dernier point, je vous renvoie à un article précédent : Je suis soumise, je n’ai pas envie, que faire ?
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Par : le 11/10/24
La jeune femme n'aimait rien tant qu'être surprise. Il faut préméditer l'imprévu avec suffisament de génie pour que cela paraisse naturel. Pourtant elle prit l'ascenseur, les paumes moites, le cœur battant à tout rompre. Pour accompagner son string, elle s'était offert un soutien-gorge très pigeonnant, dont le voile léger couvrait à peine ses seins. Et la caresse de son corsage sur leur pointes dressées ajoutait encore à son excitation. Un porte-jarretelles assorti et une paire de bas noire. Tout ce qui restait à savoir, c'était le rôle qu'elle allait jouer, l'assistante ou la soumise ? À cette perspective, un désir violent assaillit ses reins. Au creux de ses cuisses, la dentelle du string était déjà humide. Des réactions dont Juliette ne saurait rien. Ses doigts serrèrent la poignée. Les pensées se bousculaient dans son esprit, de plus en plus confuses. Peu importaient les risques. Elle s'aimait trop en femme audacieuse pour s'arrêter en si bon chemin. Pensait-elle à elle au moins ? Sa Maîtresse était passionnée et ne vivait que pour sa passion: le sadomasochisme. Cette philosophie représentait à ses yeux un mode de vie idéal. Elle adorait alterner les douleurs et les langueurs, les délices et les supplices. Charlotte est très masochiste. Juliette peut tout obtenir d'elle, la forcer, concrétiser tous ses fantasmes. Un mélange de curiosité et de détresse surgissait en elle mais le jeu des situations insolite l'excitait trop pour se dérober. Ce soir, elle s'offrirait en esclave sexuel docile et insatiable. À peine la porte franchie, une voix lui ordonna de se présenter, ce qu'elle fit instantanément. Pour que tous les spectateurs puissent apprécier son obéissance, elle se retourna lentement. Des voix emplissaient l'espace sans qu'elle fût capable de dire à combien de personnes elles appartenaient. Six ou huit, peut-être davantage. Un doigt força brusquement ses reins avec violence. Surprise par la douleur, elle réagit avec insolence en tentant d'échapper à l'index qui continuait à vouloir s'insinuer en elle. Celui qui la violait ainsi, sans préparation la menaçait durement. Les hommes en face de Charlotte regardaient les jambes gainées de soie, et de chaque coté des cuisses, le reflet voluptueux des jarretelles. Les bottes en cuir affinaient sa silhouette. Insensiblement, elle écarta les genoux, leur laissant voir leur face intime et leur reflet.. Elle suivait derrière les cils baissés leur impatience, attendant que le compas de ses cuisses soit assez ouvert pour dévoiler le pubis et, au-dessous, son sexe dans toute sa splendeur, bouche fermée et rose, au fond du sillon ombré du mont de Vénus. Elle sentit deux mains se plaquer sur ses reins, la presser, soulever sa jupe et des lèvres se coller à sa chair, tandis que deux autres caressaient ses seins avec ardeur, érigeant leurs pointes douloureusement. À nouveau, on lui demanda de se tourner. Face à ses dénégations, elle insistait et, le regard humide remerciait sa Maîtresse. Elle savait comme nulle autre faire en sorte que le grain du temps soit dans le grain des mots. Mais où pouvait-elle bien être ? Jamais plus intensément que dans ces moments-là, elle ne mesurait à quel point l'un lui faisait tolérer l'autre. Jamais autant qu'auprès d'elle elle ne s'était sentie hardie de corps. Elle lui avait permis de célébrer son assujettissement triomphant et sa passion dévorante.    Quand elle en prenait conscience avec une acuité particulière, et que le sentiment amoureux était exalté par la plus vive émotion de l'instant présent, elle pensait à Juliette et la remerciait. Un long silence suivit. À nouveau, ses reins furent violentés, ses fesses subirent l'ardeur caresse de mains nerveuses, son anus fut frôlé par un doigt inquisiteur, son sexe fut caressé par un index pénétrant. Soudain, sous sa main qui pendait le long de ses cuisses, elle sentit un phallus raidi et palpitant. Elle le prit, tandis que l'homme caressait son sexe avec passion, elle lui prodigua quelques douces caresses de ses doigts effilés. Le désir s'empara de lui. Il se plaqua contre son ventre et chercha, debout contre le mur, à glisser sa verge entre ses cuisses ouvertes. La soirée avait commencé. Subitement, elle se dégagea, se tourna; il la plaqua face au mur, affolée, elle sentit le membre glisser entre ses reins; elle goûta la sensation de cette chair conquérante et raidie; lui, la bouche à son oreille, lui ordonna de s'ouvrir, en lui pinçant un sein d'une main, l'autre fouillant les fesses et son entrecuisse. Brûlante, un désir tenace la tenaillait d'être sodomisée par cet inconnu qui semblait si maître de lui. Mais il se redressa et lui glissa son sexe entre les doigts tandis qu'il lui torturait les mamelons. Charlotte se complut à caresser le membre au gland turgescent, la verge nerveuse et renflée dont elle sentait les veines saillantes. Rien ne l'arrêterait dans son désir d'abnégation. Puis, il lui ordonna de s'agenouiller et de le prendre dans sa bouche; elle suça avec ferveur la verge enflammée qui se cabrait sous sa langue. Le phallus était long et épais. Elle ouvrit la bouche et engloutit le sexe jusqu'à la gorge; elle eut un hoquet tant il avait été enfoncé loin. Alors, dans la pièce silencieuse, s'éleva le bruit de la succion. Charlotte n'était pas très experte, elle préférait sucer les femmes, mais c'était peut-être un charme de plus. Avec effroi, elle pensa soudain à la déchéance de se retrouver ainsi agenouillée devant ce ventre nu, à sucer cette virilité inconnue. Elle releva la tête, mais il la saisit par les cheveux et la força à engloutir le phallus entre ses lèvre sensuelles, sous le regard lascif des invités. Alors, au contact de cette main dominatrice, elle oublia tout, et ce fut une profusion de caresses instinctives qui enveloppèrent la colonne de chair; les lèvres sucèrent les moindres recoins de ce vit. Le phallus devint si volumineux qu'elle eut des difficultés à le conduire au terme de sa jouissance. Avec violence, il se contracta, manquant de ressortir de ses lèvres. Il éjacula brusquement, innondant sa gorge d'un liquide qu'elle prit à coeur à boire mystiquement, jusqu'à la dernière goutte.   On ne dit pas ces choses-là. On n'imagine pas l'effort que doit parfois fournir une femme dégoûtée. C'était le mot qu'elle employait à dessein non sans l'avoir longuement ruminé, pesé, mûri, pour évoquer cette peau et cette odeur qui lui étaient imposées tous les soirs. Elle vit la pièce tourner autour d'elle et se retrouva à plat ventre sur un lit de fer. On la déshabilla totalement. On lui lia les chevilles avec des lanières de cuir, puis ses poignets que l'on écarta en croix, comme ses cuisses. Ainsi écartelée, elle était offerte à des inconnus. Charlotte allait être fouettée dans cette position humiliante, bras et cuisses écartés, sous la lumière qui rendait son corps impudique. On la cingla brusquement avec une cravache. L'homme ne voulait pas lui faire mal, il voulait l'amener à ce degré d'excitation qu'il savait procurer, pour en faire après son esclave et celle de ses invités. Il savait que cette croupe consentirait à se laisser forcer par des verges inconnues, mais il voulait que tous profitassent cérébralement de cette Vénus callipyge. Et les cinglements résonnèrent dans le silence, couvrant les soupirs de désir des hommes penchés sur ce corps dans l'étreinte puissante du cuir. Les reins furent vite rouges et une chaleur intense irradia la chair de Charlotte, amenant une intense excitation à ses intimités déjà exacerbées. Sa tête était en feu, tenaillée de douleur, elle gémissait de douces souffrances. Elle résista longuement à son ordre quand il voulut qu'elle écartât davantage les cuisses, et quand elle ne put plus résister, elle céda; tel un pantin désarticulé, elle offrit le spectacle du sillon sombre de ses reins qui allait être forcé. Le silence retomba et Charlotte, les yeux clos, goûtait la sensation de ces regards sur ses intimités secrètes, comme une caresse imperceptible frôlant ses chairs, béantes. Elle ne sentit que la caresse du phallus qui s'insinua soudainement. Il fut violent, poussant de ses reins, il força sous son gland compressible et humide, l'étroite bouche à s'ouvrir. Et ce fut l'acte délicieux tant espéré de Sodome. Un long cri strident; elle s'y attendait pourtant, haletante, les tempes battantes. Elle réalisait lentement la pénétration forcée de ce membre en elle. D'un seul coup, il s'était enfoncé; sa voie étroite dilatée, distendue, lui faisait mal, mais en elle, était le priape enflammé, elle le devinait fouiller ses reins. L'inconnu avait poussé dur. Oubliant la souffrance du viol, et fermant les yeux, elle laissa échapper un cri, mais au fur et à mesure que l'homme sentait venir la volupté, le bruit de son intimité exigüe déchirée par le membre, s'amplifia, devint plus précipité; il y eut quelques râles chez l'homme auxquels se mêlèrent les plaintes de la jeune fille, puis ce fut le silence dans la salle sous le regard satisfait des invités. Elle reçut la semence saccadée puis l'homme se retira, libérant Charlotte. Il venait de jeter dans ses entrailles sa sève gluante et chaude. Son anus, tout empreint de sperme accepta sans peine un second membre qui la pénétra profondément entre ses reins; le membre lui sembla colossal mais elle se laissa sodomiser par cet inconnu car tel était son devoir. Un troisième voulant se frayer également un chemin au plus étroit la fit hurler. Elle cria, comme sous le fouet. Quand il la lâcha, gémissante, dans un éclair, elle se vit délivrée, anéantie, maudite. Elle avait crié sous le choc du phallus de l'homme comme jamais elle avait crié. Elle était profanée et coupable. Sous les regards, sous les mains, sous les sexes qui l'outrageaient, sous les fouets qui la déchiraient, elle se perdait dans une délirante absence d'elle-même qui la rendait à la soumission mais aussi à la délivrance. Lorsque tous les invités furent assouvis, on la conduisit dans une chambre et on l’étendit sur un lit. Charlotte avait été encore une fois, méritante, docile et obéissante. Elle ferma les yeux et s'endormit.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 10/10/24
Ce rêve débute par le fait de mettre un ensemble de lingerie ouverte pour contempler la belle anatomie de la femme. C'est un ensemble rouge éclatant.  J'aime le rouge sur une femme et l'utiliser pour mettre en valeur son corps et mettre en valeur sa sensualité. Une petite photo sera prise avant qu'elle ne s'habille d'un haut en décolleté et d'une jupe mi-longue. Nous montons en voiture, rien de passionnant sur le trajet, aucune interaction. Le but étant de laisser libre cours au stress de monter, de tourmenter madame. Où vas-tu ?  Qu'allons-nous faire ? Pour quelle raison prenons-nous la route ? Arrivé à destination, la grande ville. Nous pénétrons dans un parking souterrain, afin de garer la voiture. Puis nous sortons du véhicule.  Une fessée sera administrée afin de perturber un peu plus madame, mais aussi d'indiquer "c'est parti". Afin de sortir du parking, nous prenons l'ascenseur. De là, une fois les portes fermées, Madame à mes côtés. Ma main glissera sur ses fesses pour y juste poser le doigt contre son anus.  Pour simplement la faire sursauter, donner un pic d'anxiété. Une fois le croisement de regard, ma main remonte jusqu'à sa tête, pour la rapprocher et lui apporter un baiser. Ainsi commence le shopping, petit passage au sex shop afin de voir sa réaction. Prendre plaisir à voir la gêne, et la peur de madame. Je laisse apparaitre un sourire, et une main caresse son dos afin de calmer son esprit. Quelques amplettes pour compléter la collection. Bien sûr, Madame porte le sac de ses présents. Puis nous nous mettons en quête de prêt-à-porter, plusieurs magasins sont faits, jusqu'à ce que madame ait l'œil attiré sur un article. Article en main, nous allons aux cabines d'essayage. Laissant madame le temps de mettre en petite tenue, à l'abri des regards, le vêtement sera forcément un peu trop grand.  J'interpelle une vendeuse, prétextant ne plus savoir où nous l'avons pris, afin qu'elle le ramène avec une taille en dessous. Une fois la vendeuse revenue avec le nouvel article. J'ouvre le rideau légèrement mais suffisamment pour laisser madame visible, dénudée avec sa lingerie fine, ses parties intimes au vu de cette vendeuse. Je lui donne le temps d'enfiler ce qu'on lui a apporté, je passe la tête afin de voir si elle est toujours rouge sous l'effet de l'émotion. Je passe la main afin de constater ses parties humides, et je lui susure un petit "c'est bien ma chère" en lui accordant de nouveau un baiser.  Puis, en sortant la tête, je la somme de remettre ses vêtements afin de partir en caisse, pour lui offrir ce qu'elle a testé. Bien sûr, avant de partir, elle se doit de remercier la vendeuse pour les vêtements qui lui ont été apportés. Nous partons en direction d'un bar, en vue de prendre une boisson. Lui laisser le temps de se rafraîchir les idées. Mais une fois que nous sommes assies, je lui écarte les jambes, façon "Basic instinct". Donner un sentiment d'excitation, apporter désir et fantasme au client, ayant aperçu cette ouverture. Tout en restant à l'affût, à la vue d'une personne cherchant à se baisser pour voir plus en détail. Je me tiens prêt à cacher, l'objet de convoitise. Une fois les verres vides, et l'addiction réglée. Un film est visionné. Avec comme simple règle, une fois la lumière éteinte, elle pose la main sur mon pantalon touchant ainsi mon sexe.  Et me laisser passer sous sa jupe, afin de toucher son vagin pendant toute la durée du film. Je ne cherche qu'à lui faire monter l'excitation, sentir sa main se mouvoir afin de me réclamer ma mise en mouvement. Mais en plus de l'excitation grandissante, je lui donne la frustration de par mes doigts figés, inertes tout le temps du film. Visionnage terminé, lumière allumée, nous nous levons pour partir. Un baiser lui est délivré, pour la récompenser de sa patience. Puis nous partons en direction du parking pour reprendre la route, afin de rentrer. Arrivé à la voiture, je lui ordonne de mettre les achats dans le coffre. Je la suis, elle ouvre le coffre et pose les affaires. De là, sans même qu'elle prenne conscience, je lui attrape le cou.  Je la bascule pour faire entrer son buste dans le coffre de la voiture. Je la maintiens fermement d'une main, pendant que l'autre lui retire la jupe. Je commence à la caresser, la réticence se fait sentir. Elle dit "pas ici", plusieurs claques sur ses fesses lui sont infligées. Puis-je lui faire savoir que je vais prendre mon temps, sauf si elle me fait entendre le son de sa voix tout en disant :" Merci maître pour cette journée, mais votre salope de soumise voudrait jouir sans plus attendre." Une fois la phrase dites, je lâche le cou pour exercer une pression sur son dos. Et mes lentes caresses se transforment en pénétration. Je commence à la doigter, en faisant des mouvements de haut en bas sous une fréquence soutenue. Elle se mordit la lèvre tout en cachant sa bouche, pour tenter de ne laisser sortir aucun bruit, aucun gémissement. Du fait de la journée riche en émotions et de la vélocité de ma stimulations, elle ne tarde pas à jouir. Une légère sécrétion vaginale se fait apparaître sur le sol, ainsi que des soupirs de satisfaction. Je l'aide à se relever et l'enlace, puis je l'embrasse tout en entremêlant nos langues. Afin de lui exprimer ma gratitude, de son dévouement durant cette journée.
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Par : le 09/10/24
Évidemment, elle était faible. Sa Maîtresse avait sur elle cet avantage de la connaître, d'être plus forte, de savoir comment la prendre, et de s'en amuser. Mais ce qu'il y avait surtout, c'était que leurs liens rentraient définitivement dans le rang des êtres et des événements dont on parle avec les autres. C'est que l'amour d'abord, c'est une complicité. Une complicité et un secret. Charlotte, semblait perdue dans une étrange rêverie. Comme cela lui arrivait parfois. Elle s'absentait alors, loin, très loin. Elle ne savait pas encore elle-même, si elle était heureuse. Désespérée d'avoir un corps sans réaction devant la vie, dévorée par quelque chose d'inconnu, qui, qu'elle le veuille ou non, lui prenait tout. Elle me regarda longuement, puis eut un vrai sourire, dans lequel en faisant un effort, on pouvait retrouver ce qui avait été sa féminité flatteuse mais qu'un nouvel élément transformait en une sorte de féminité crispée, mais tout de même empreint de sérénité. Juliette avait eu raison bien à l'avance. Elle paraissait manquer, non pas de loyauté, mais de confiance en elle. Alors, sa Maîtresse, mue par cette force qui habite les cœurs encore jeunes, pensa que sa vie sentimentale ne pouvait abriter deux intrigues à la fois. Elle était poussée, en outre, par je ne sais quelle intime impossibilité de lui mentir. Elles ne possédaient rien ensemble. Rien d'autre qu'un engagement mutuel, un collier, un lit. Rien, aucune activité sociale, aucun contact avec d'autres êtres humains, les lumières du ciel ou de la ville. Il n'était rentré dans leur relation que la vérité, crue et nue, de leur sexualité. Elles n'avaient pas eu besoin de donner le change, pas plus à elles-mêmes, qu'aux autres, et les subtils aménagements ou glissements successifs vers le mensonge et l'omission qui s'opèrent entre amantes, n'avaient pas pu amorcer le chemin qui mène très souvent, vers l'hypocrisie, le compromis et le malentendu librement consenti. Elles n'étaient pas des animaux sociaux. Le mensonge, dès lors, ne servait à rien et elles n'y recoururent jamais. Aussi, Juliette se sentait tenue de tout dire à Charlotte, sans même l'embrasser ou la caresser, mais elle n'avait pas assez compté sur l'appétit qu'elles avaient l'une de l'autre. Elle lui fit d'abord l'amour, et le mal après. Sous le fouet, elle ne réagit pas. Elle eut un bref pincement aux commissures des lèvres si promptes à la douleur, et elle baissa la tête, puis elle la releva à peine troublée. Elle tenait à la main la mince ceinture de cuir qu'elle mettait sur sa robe, elle recula d'un pas et fouetta le visage de Charlotte. Cela lui ouvrit la lèvre, et elle sentit le goût du sang. Elle était terriblement effrayée. Son bras repartit pour frapper encore. Mais elle ne fit rien. Elle laissa retomber son bras, lâcha la ceinture et se mit à sourire, sans parler. Elle possédait ce talent, qui est si rare de savoir donner une présence au silence. Charlotte regarda Juliette sans pouvoir prononcer une parole. Elle prit une douche, et se brossa les cheveux. Elle finit de se sécher et passa seulement un peignoir. Et tout en s'essuyant avec une serviette de bain, elle se regarda dans le miroir, en contemplant les lettres JM, ornant son pubis lisse, signe de son appartenance, et surtout les cicatrices, vifs souvenirs des sanglades de cravaches. Sa Maîtresse la fouettait généralement elle-même, mais il lui arrivait de la faire fouetter par une autre jeune femme. Charlotte était très mate de peau, élancée et fine, les yeux bleus dévorant le visage, des cheveux noirs coupés droits au-dessus des sourcils, en frange à la garçonne, Elle avait de petits seins fermes et haut placés, des hanches enfantines à peine formées. À force de la battre, Juliette s'était rapprochée de Charlotte, qui obtint le droit de demeurer près d'elle. Mais elle lui interdisait de la caresser, de l'embrasser fût-ce sur la joue, ou de se laisser embrasser par une autre. Son seul droit était de se faire battre, et elle savait sa Maîtresse plus cruelle qu'un homme.   Quoiqu'un tel plaisir ne soit pas d'une sorte qui donne plus de valeur à l'être auquel il s'ajoute, car il n'est perçu que de lui seul. Nous savons nous appuyer sur notre faiblesse et vérifier nos progrès ou nos reculs, capricieux comme les saisons. Parler d'un amour, c'est peut-être déjà le trahir. L'amour ne se passe qu'entre deux êtres. Tout ce qu'on y introduit d'étranger lui fait perdre de sa force et de sa pureté, le menace de mort. Juliette s'amusait. Elle jouait avec Charlotte et démontait de petits mécanismes et elle se promettait d'avance les satisfactions les plus vives à les voir fonctionner. Elle voulait qu'elle parvienne à se donner après avoir été touchée par les mains ou les lèvres de qui que ce fût. En revanche, elle exigeait, car elle ne la quittait que très rarement, qu'elle regarde toujours Juliette caresser une autre femme mais uniquement en sa présence et pour son seul plaisir. Sans doute, Juliette avait trop compté à la fois sur l'indifférence et la sensualité de Charlotte par rapport aux jeunes filles. Jamais, elle n'avait eu avec elle l'attitude d'une amante amoureuse. Elle la regardait froidement, et quand elle lui souriait, le sourire n'allait pas jusqu'aux yeux. Mais, elle ne voulait pas se séparer d'elle. Elle tenait d'autant plus à elle, qu'elle la livrait davantage. Le seul fait qu'elle l'offrait chaque jour davantage lui donnait une preuve, qu'elle lui appartenait. Elle lisait son visage, son cou. Ainsi, lorsque Charlotte se sentait traitée injustement, elle roulait les épaules vers l'avant, son cou se gonflait, faisant saillir les muscles, et régulièrement ses épaules retombaient. Elle se tenait comme gelée. Souvent, elle portait une robe assez décolletée pour qu'on voie le grain de beauté sur son sein. Mais quel repos, quel délice le fouet qui balafre la chair et marque pour toujours, la main d'une Maîtresse qui vous couche sur un lit de fer, l'amour d'une Maîtresse qui sait s'approprier sans pitié ce qu'on aime. Et Charlotte se disait que finalement elle n'avait jamais aimé Juliette que pour apprendre l'amour, mieux se donner, esclave et comblée, à elle. Comme si elle avait deviné l'intensité de son plaisir, qu'elle dissimulait de son mieux sous les râles et les spasmes. Elle apprit à aimer porter des pinces aux seins. Mais Juliette disait qu'elle en profitait trop, que le plaisir effaçait la douleur et que cela était scandaleux. Les lèvres de son sexe étaient en revanche très sensibles, quels que soient ses efforts. Mais cette farouche volonté de ne jamais la décevoir lui permettait alors d'assumer bien des sévices. Elle se concentrait de toutes ses forces pour oublier ses souffrances. Parfois, elle parvenait à oublier la douleur lorsque brisant ses chaînes et la tension nerveuse qui la faisait trembler, Juliette la fouettait et qu'elle se débattait entre ses mains, le visage durci par la peur et le désir. Elle cessait de se raidir, pressée contre le mur, saisie au ventre et aux seins, la bouche entrouverte par la langue de sa Maîtresse, pour gémir de bonheur et de délivrance. La pointe de ses seins se raidissait sous les doigts et parfois même les dents de Juliette. Elle fouillait si rudement son ventre qu'elle croyait s'évanouir. Oserait-elle jamais lui dire qu'aucun désir, aucune joie, aucune imagination n'approchait le bonheur qu'elle ressentait à la liberté avec laquelle elle usait d'elle, à l'idée que Juliette n'avait aucun ménagement à garder, aucune limite à la façon dont, sur son corps, elle pouvait chercher son plaisir. La certitude que lorsqu'elle la touchait, ce fût pour la caresser ou pour la battre. Il arrive que la force du désir se nourrisse dans la chair, d'une succession de faits, de contretemps microscopiques, lesquels finissent par tisser un dessein occulte qui prend alors la forme d'un enchaînement logique et implacable. Comme elle était là, plaquée contre le mur, les yeux fermés, les mains de sa Maîtresse montaient et descendaient le long d'elle la faisant brûler chaque fois davantage. Cette nuit, Charlotte passa une nuit agitée, maintes fois la jeune fille se réveilla en sursaut. L'aube fraîche apaisa son énervement. Elle en conclut qu'elle n'avait plus l'habitude d'être fouettée et quelques traces douloureuses sur ses reins la confirmèrent dans cette idée. Étendue nue sur son lit, elle se remémora la soirée et seulement toute l'horreur de son abandon lui apparut. Elle frémit à l'idée qu'elle avait pu s'offrir, se laisser ainsi sodomiser dans des poses d'une lubricité atroce par des inconnus. Puis, peu à peu, le souvenir de certaines émotions charnelles supplanta la vague de pudeur qui déferlait en elle. Alors, elle se fit chienne.   Il lui semblait que sa servitude n'était plus quelque chose de déplaisant et dont on pouvait sourire mais avait précisément la beauté touchante, la séduction de cette musique, semblable elle-même à un espace réconfortant où celle qu'elle aimait s'épanouissait à la torturer. Un vent aride dessèche la fraîcheur d'une période de croissance. Le désert morne reverdit soudain sous une pluie régulière et douce. Ce fut gentil. Des descriptions n'ajouteraient rien. La jeune femme fut déplorablement naïve. Elle ne croyait plus à rien, si ce n'est à l'amour unique. Mais une vue pessimiste de l'avenir, ou un complexe de culpabilité, ou un un ressentiment obscur né de sa folie la firent se précipiter dans l'abandon. Elle repensa à l'ardente virilité de l'homme et trouva la vie plus belle que jamais. Elle se caressa dans la douce lumière du jour tamisée par les volets. L'après-midi, elle retrouva Juliette qui l'emmena chez Paul. Vêtues toutes deux de blanc, on aurait dit des sœurs, et le miroir éclairé renvoya bientôt aux yeux de l'homme leurs intimités lisses et moites. Bientôt, les deux corps dénudés se roulèrent sur le lit en une étreinte sauvage où Charlotte exhala non sans passion sa volupté toujours puissante. Alors Charlotte abandonna son corps aux désirs sadiques de Paul. Il l'entraîna sur une table haute et l'allongea à plat-ventre, jambes et bras écartés en lui liant les chevilles et les poignets fermement avec des cordes en prenant soin d'étirer ses membres en position d'écartèlement extrême. Paul se saisit d'un martinet aux lanières en cuir et commença avec art à fouetter les reins qui s'offraient à lui. Il débuta doucement, visant le sommet des fesses tendues. Elle n'avait pas très mal. Chaque coup amenait seulement un sursaut, une contraction des muscles, mais peu à peu, une douce chaleur irradia sa croupe, se propageant à son vagin. Une torsion légère des cuisses et de ses hanches donnait au corps un balancement lascif. De la bouche de la soumise contrainte sortirent de longs soupirs. Paul, excité, frappa alors plus fort par le travers et les gémissements de Charlotte furent plus profonds et la danse de la croupe s'accentua bientôt. Le plaisir qu'elle prenait, à offrir à sa Maîtresse, autant moite et brûlante, lui était témoin et garant de son plaisir. En même temps qu'elle entendait un sifflement, elle sentit une atroce brûlure dans les reins et hurla. L'homme la flagellait à toute volée. Il n'attendit pas qu'elle se tût, et recommença cinq fois, en prenant soin de cingler chaque fois, ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces fussent nettes. Charlotte crispa alors ses poignets dans les liens qui lui déchiraient la chair, le sang monta à la tête. Alors sa Juliette s'accroupit près des épaules de Charlotte et lui caressa la tête, penchée sur elle, lui donnant de longs baisers qui grisèrent la soumise éplorée. Paul frappa encore plus fort et les fines lanières cinglèrent alors dans un bruit mat les fesses musclées. La suppliciée se mit à gémir en hoquetant et en tordant son frêle buste que sa Maîtresse maintenait tout en le caressant. Elle lui promit toutes les joies charnelles qu'elle voudrait sur son propre corps, mais lui demanda de résister encore. Parfois Charlotte se tournait vers Paul dénudé, qui, tel un démon, les yeux fous de luxure, le ventre tendu, la verge en érection, la flagellait avec une force inouïe. Alors les lanières léchèrent le sexe entre les cuisses écartées et un long cri s'échappa des lèvres de la soumise douloureusement atteinte. Elle voulut fermer les jambes mais des cinglements plus vifs l'atteignirent sur leur coté. Alors, la douleur devint trop vive. Elle ne voulait pas supplier, elle ne voulait pas demander grâce mais Paul entendait l'amener à merci. Charlotte laissa couler quelques larmes sur la main de Juliette qui fit signe à Paul de cesser la flagellation. On la détacha de façon à lui permettre de pouvoir prendre du repos, mais cet intermède ne dura que peu de temps. Penchée sur le ventre ouvert de la soumise, Juliette posa ses lèvres frémissantes sur le sexe humide et ardent, la faisant sombrer dans une indicible félicité. Mais elle même, sentit monter en elle la plus violente des jouissances sous la caresse précise de Paul qui, glissant sa langue entre ses reins, lapait la peau satinée de sa voie étroite, tandis que des lèvres de Charlotte s'échappait la plainte d'amour, s'éleva le bruissement étouffé de la chair humide et palpitante de Juliette, jouissant de toutes ses forces. Paul dut maintenir les hanches à deux mains, tant les sursauts du spasme furent violents et ininterrompus. Quand Charlotte eut repris ses sens, tous trois revinrent alors sur le lit. Paul fit prendre à la jeune soumise les positions les plus indécentes, puis à son tour, il lui tendit sa verge en érection. Alors, de tout son être, la jeune femme se fit bouche accueillante, mais avait-elle d'autre choix ? Pour elle, le plaisir physique existait seul.   Même dans l'obscurité, nous vivons sous le regard de quelqu'un qui nous comprend. Nous nous efforçons de nous gagner l'un l'autre, de nous voir et de nous aimer dans la lumière. Pour nous, enracinés côte à côte, tout est simple et complexe comme les chênes qui nous entourent et qui nous survivront. Ces menus débordements étaient des débauches forts modestes. Il n'y avait peut-être au fond pas de quoi fouetter un chat. La morale toute seule, la légèreté toute seule ne sont jamais très grâves. Ce qu'il y a de terrible, c'est ce mélange de rigueur et de faiblesse dont elle donnait un déplorable exemple. Elle s'agenouilla et le masturba lentement, en roulant sa paume tout autour du cylindre de chair avant de le prendre en bouche. Avec violence le phallus se contracta, manquant de ressortir de ses lèvres qui l'aspiraient pour le retenir. Il éjacula brusquement, innondant sa gorge de sperme qu'elle avala religieusement jusqu'à la dernière goutte. Juliette posa son index sur l'anus de Charlotte, et lentement l'enfonça dans les entrailles chaudes, jusqu'au bout. Les yeux fermés, elle cherchait à imaginer, en sentant les contractions des sphincters intimes, la volupté ressentie par un homme dont le membre était pris dans cette voie exiguë. Doucement, elle agita son doigt dans l'orifice offert, tandis que sa soumise redonnait de la vigueur à Paul, par le mouvement de sa bouche refermée et resserrée sur le membre gonflé. Elle comprit qu'à son tour, il souhaitait frayer un chemin au plus étroit. Il ne la laisserait qu'à la nuit tombée, après lui avoir labouré les reins, qu'il lui meurtrirait tant il était épais. Alors, bientôt, il se dégagea, se leva et, attirant par les reins Charlotte, laissa son sexe se caresser au sillon des reins, que Juliette avait laissé à regret. Alors sans préliminaire, il enfonça son phallus, remontant et allant frapper au fond de la cavité de l'orifice naturellement étroit. Dans un long gémissement, elle accepta cette chair qui distendait ses reins non sans se débattre, sans être comblée de honte, mais à laquelle, elle ne se déroberait pas, même si cela lui semblait sacrilège. Elle gémit encore plus fort, quand elle sentit le membre caché, buter au fond de ses entrailles. Le membre lui sembla colossal. Elle frémit à l'idée de cette virilité qui s'enfonçait dans ses entrailles et une volupté nouvelle vint s'ajouter à celle qui montait en elle. Paul, les mains aux hanches, poussa bientôt des reins, et le gland amolli par la précédente jouissance se prêta aux replis de l'exiguë bouche. L'anus plissé s'ouvrit sous la poussée continue, lente, inexorable, se distendit suivant le cône de chair qui s'infiltrait en lui comme l'épée dans son fourreau. Paul sodomisa profondément ce jeune corps soumis, se regardant glisser hors de l'étui intime, se contracter, distendre les bords plissés de l'anneau anal. Bientôt, l'excitation fut trop forte et il accentua la cadence, secouant la croupe empalée. Charlotte, elle même avivée par ce frottement intense dans ses entrailles forcées, s'abandonna à son tour, tandis que l'homme lançait en elle, par saccades quatre jets de sperme visqueux et âcre. Elle se tordit de jouissance et, dans une longue plainte, soupira, s'écroula, vaincue par un orgasme dont l'intensité la bouleversa. Paul se retira, la libérant. Charlotte voulut le prendre dans sa bouche pour le laver, mais dédaigneusement, il refusa. Semi-consciente, elle pensa alors seulement qu'aucun orifice de son corps ne serait épargné, qu'elle devrait aussi accepter d'être prise au plus étroit et savait que cette humiliation lui serait infligée par la volonté de la maîtresse qu'elle aimait. Elle était là pour que Juliette assouvisse ses bas instincts, ses plus vils fantasmes. Au fond d'elle même, elle était décidée à ne pas la décevoir. En fut-elle délivrée ? Chaque jour et pour ainsi dire rituellement salie de sueur, de salive, et de sperme, elle se sentait comme un réceptacle d'impureté. Cependant les parties de son corps les plus souvent offensées lui paraissaient plus belles, comme anoblies. Sa liberté serait bien pire que n'importe quelle chaîne.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 07/10/24
Jeudi 3 Octobre 2024 Première entrée de ce journal aujourd'hui. Encore en cours de dressage à l'heure actuelle et propriété de Maîtresse Pandora, je me suis décidé à tenir ce journal, à la fois pour partager mon expérience et mon parcours de soumis, et aussi comme une ode à ma Maîtresse Pandora envers qui je suis tout dévoué. Mais commençons par le commencement ... Je m'appelle Fabien (Soumis Fabien maintenant pour ma Maîtresse Pandora), 44 ans et père de famille séparé. Principalement fétichiste du nylon en général et des collants en particuliers avant tout depuis très longtemps (mes premiers émois de jeune ado), je n'ai commencé à assumer ce fétichisme que depuis récemment, quelques années tout au plus, n'ayant jamais osé le mettre en avant auprès des quelques relations que j'ai pu avoir dans ma vie jusqu'à maintenant. Une activité sexuelle que l'on pourrait qualifier de classique, rien d'extravagant, jusqu'à mes dernières relations d'après ma séparation avec la mère de mon fils (trois rencontres en 6 ans pour être précis, avec une durée allant de quelques mois à un an pour la plus longue) ... j'ai en effet pu, peut-être le hasard, rencontrer ces femmes qui étaient prêtes d'elles-même, après discussion, à partager ce fétiche que j'avais pour le nylon. Outre mon fétiche, il y a aussi ce plaisir que j'éprouvais d'être contrôlé par ma partenaire, sans forcément penser jusqu'à de la soumission à l'époque, bien que il faut que j'admette que l'idée m'effleurait l'esprit par moment ... fidèle de base en amour et présent auprès de ma partenaire dès le moment où je suis engagé, en quoi me soumettre à une Maîtresse serait-il différent me disais-je alors, conscient, bien que quelque peu ignorant alors sur les pratiques et relations dominant/soumis à ce moment, ce serait de toute façon différent dans le sens où une Maîtresse n'est pas une partenaire. Cette idée a commencé à m'obséder de plus en plus avec l'une de mes dernières relations qui, en plus de prendre un réel plaisir à jouer de mon fétichisme, m'a fait découvrir l'expérience du plaisir anal, matiné d'un soupçon de domination ... je dois admettre encore que ce fut particulièrement ... perturbant ... mais paradoxalement très plaisant. Ajouté à cette sensation le caractère dominant de ma partenaire, bien que ce ne fut que dans l'acte en soi, cette relation a fini, dès lors que nous nous sommes séparé, par me motiver à tenter l'expérience de la relation dominant/soumis. Plusieurs recherches, de nombreux sites et autres applications trouvées au hasard souvent d'internet, des plus sérieux, ou tout du moins des plus populaires à priori, aux plus fourre-tout ... me renseignant au passage sur les usages, le vocabulaire, des relations dominant/soumis et du monde du bdsm en général ... Pour résumer, très peu d'expériences, principalement négatives, sûrement dues entre autre à ma découverte de ce milieu, souvent peu de sérieux ressenti dans la démarche de mes interlocutrices, sans parler de ces faux profils qui pullulent malheureusement sur les sites de rencontres et autres ... quelques Maîtresses bienveillantes cela dit, qui, bien que je ne leur correspondait pas en tant que potentiel soumis, m'ont encouragé à ne pas désespérer de trouver une Maîtresse envers qui me dévouer. Sans désespérer pour autant, une certaine résignation malgré tout, mais un échange autour d'un simple et agréable partage allait bientôt changer ma vie ... Bientôt un an, je trouve un site où, à défaut d'aboutir à ma recherche d'une Maîtresse, je peux me laisser aller à mon fétichisme et à mes envies d'être contrôlé, bien que dans un contexte solo ... une communauté ouverte, relativement sérieuse, avec son melting pot de personnalités, des plus agréables aux moins agréables, le lot encore une fois d'internet ... Il y a quelques jours maintenant, je tombe sur ce post sur le forum du site en question, invitant à se présenter comme soumis ... je tente ma chance. Echange cordial, un ressenti de sérieux dans la démarche ... celle que je vais rapidement appeler Maîtresse Pandora prend le temps de m'expliquer les tenant et aboutissant qu'une telle relation implique, me faisant remplir dans un premier temps la checklist bdsm afin de déterminer à quel genre de soumis Maîtresse Pandora aura à faire ... un point renforçant encore le côté sérieux de sa démarche ... Pas de précipitation d'un côté comme de l'autre, je prends le temps de remplir la checklist comme Maîtresse Pandora prends le temps de la consulter. Loin de me bercer de belles paroles, Maîtresse Pandora prend en compte ma checklist, me propose mon contrat de soumission que je prends le temps de lire ... Maîtresse Pandora ne manque pas de me préciser que je serai éduqué et soumis en dressage dans un premier temps ... encore un agréable ressenti dans son sérieux, je sais que Maîtresse Pandora est sans aucun doute la Maîtresse dont j'ai besoin, il ne m'en faut pas plus pour signer le contrat ... Me voici soumis en dressage à Maîtresse Pandora. Que dire à l'heure actuelle si ce n'est que je ne regrette en rien de servir Maîtresse Pandora, bien que cela soit encore très récent ... bien que ma dévotion envers Maîtresse Pandora soit entière, Maîtresse Pandora parfait encore mon éducation, et sait me punir justement lorsque je faute encore malgré moi, me montrant parfois encore négligeant lorsque je m'adresse à elle ... Maîtresse Pandora sait jouer de ces tortures aussi bien physiques que psychologiques pour me remettre à ma place de soumis, me remettre dans le droit chemin ... ces punitions sont nouvelles pour moi, mais je suis conscient qu'elles font de moi non seulement un meilleur soumis, mais me font aussi découvrir une façon d'autant meilleure d'appréhender le plaisir, que ce soit d'avoir pu apprendre de mes erreurs ou celui d'une simple délivrance ... Car Maîtresse Pandora, si elle sait punir de manière juste le soumis que je suis à ses divins pieds, Maîtresse Pandora sait aussi être fière de son soumis lorsqu'il la satisfait par sa dévotion envers sa personne, et sait le récompenser lorqu'il le mérite, par son attention et sa reconnaissance. J'en viens à rebondir sur le sérieux de Maîtresse Pandora car son attention et sa reconnaissance (mais ses punitions aussi) concordent en tout point avec la checklist et le contrat ... je suis très reconnaissant à Maîtresse Pandora pour cela et lui est d'autant plus dévoué, lui appartenant entièrement. Merci à vous Maîtresse Pandora. Mon dressage auprès de Maîtresse Pandora n'en est donc encore qu'à ses prémices mais je fais confiance à Maîtresse Pandora pour faire de moi le meilleur soumis qui soit, me dévouant tout entier encore pour le devenir et rendre Maîtresse Pandora fière de son soumis en la satisfaisant comme la déesse qu'elle est aujourd'hui à mes yeux. Dressage à suivre ...
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Par : le 06/10/24
Depuis plusieurs années mon mari et faisions des jeux de BDSM, alcool aidant.  J'étais toujours la dominatrice et lui le soumis.  Dans la vie de tous les jours c'était plutot le contraire.  Puis un certain jours il m'a demander que cela ne soit pas juste un jeux mais un mode de vie.  Comme lors des jeux je l'enculais, je me suis dit qu'il était un homosexuel refoulé.  Je ne pouvais concevoir que quelqu'un prenais plaisir a se faire enculer et humilier.  Je n'aimepas faire mal a quelqu'un sans raison valable.  De plus mon mari je l'aime, alors pourquoi je détruirais son estime de lui-même...Il m'en parlait assez souvent et a chaque fois cela faisait en sorte que je m'éloignais un peu plus de lui.  J'en suis même devenue a n'éprouver aucun sentiments positifs a son égard.  On continuait les jeux a l'occasion. Puis j'ai commencé a lire des témoignages de dominatrice et de soumis.  Cela m'a pris du temps mais j'ai compris et accepté le fait que vivre comme cela pour certaines personnes les rends plus stable mentalement, donc plus heureux.  Plusieurs fois dans les jeux je lui prommettais de continuer dans la vie quotidienne...a chaque fois je ne tenais pas ma promesse.  Puis peu a peu je me sentais bien dans mon couple que lorsque l'on jouait.  Allors pourquoi, si cela me rends heureuse pourquoi ne pas le faire?  Puis nous avons eu une discussion ou je lui ai demandé de respecter mon rytme et de respecter le fait que je puisse a l'occasion sortir de mon rôle de dominatrice.  Ce n'est pas parce que l'on comprends quelque chose que l'on change automatiquement nos habitudes,  J'ai compris qu'il avait besoin d'un encadrement serré et que me faire plaisiret me servir le rendait heureux.  Nous avons discuté de nos attentes respectives.  J'ai décidé de prendre cela au sérieux et au lieu de lui promette n'importe quoi, d'établir un contrat.  Je vous dévoilerai le contenu de contrat lors d'une cérémonie ou je ferai de lui mon soumis officiel. Cela devant caméra pour ceux qui voudrons y assister.  Comme il doutait de moi, j'ai pris les devants et lui ai tatoué sur le pubis un matricule contenant 2 lettres et 4 chiffres significatifs pour moi.  Je dois encore lui tatouer quelque chose que je vous dévoilerai en temps et lieu.  De manière innatendu, cela m'a rendu heureuse.et je suis redevenue amoureuse de cet homme devenu ma propriété, mon soumis, mon jouet, finalement tout ce que je veux..  Chaque jour j'apprivoise un peu plus ce mode de vie.  Désormais c'est moi qui décide ce qu'il doit porter, sa nourriture, sa consommation d'alcool et les tâches qu'il doit effectuer.  Comme présentement je travaille et que lui est a la maison, je l'appellerai en face time pour m'assurer qu'il m'obéit.  J'ai commandé des caméras ou je pourrai l'observé de mon cellulaire.  Si il désire faire quelque chose que je ne lui ai pas demandé, il doit me texter pour que j'approuve ou non.  Je ne serai plus jamais sa servante et je penserai a mon plaisir avant tout.  Devant nos enfants et les gens qui ne sont pas au courant, on est plus subtiles.  Par contre il connait les limites qu"il ne doit pas dépassées sinon aussitôt que j'en aurai l'occasion je le punirai.soit en lui tappant les fesses ou si c'est vraiment grave, je lui fait manger son sperme que je conserve lorsque je le fais éjaculer.  Cela le dégoute au plus haut point  Pour vivre comme cela il faut une grande confiance réciproque.  On a aussi établit un mot qu'il doit dire si je dépasse les limites ou que c'est dandereux car parfois j'ai tendance a exagérer.  
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Par : le 04/10/24
Ce qui la rendait dangereuse, c'est qu'elle n'avait jamais pu se défaire de l'idée que le mensonge, l'hypocrisie, les formes extérieuses des raffinements sentimentaux étaient chose enviable au même titre que savoir lire ou écrire. La force de suggestion de la nuit à venir, des plaisirs qu'elle allait leur donner, suffisait-elle à peindre sur son visage ce sentiment d'hébétude ? Tout en étant maîtresse de son esprit, et elle était en vérité car les paroles de son amante n'agissaient que parce qu'elles faisaient écho à ses quêtes. Elle avait tâché de se fabriquer du bonheur apaisant dans de nouveaux draps, de brouter de la romance, s'était appliquée à palper sans relâche des corps frais disposés à jouir, de tout. Mais toutes ces passions inventées, pullulantes dans son cœur, colmatées de mensonges qu'elle confectionnait pour s'illusionner elle-même, n'étaient pas parvenues à la délier de Charlotte qui, seule, la rendait complice de la vie. Elle avait bien ce pouvoir-là, son amante servile, de l'introduire dans la poésie de l'existence, de la rendre épanouie et moins pénitente d'être née. Elle me regarda longuement, puis eut un vrai sourire, dans lequel en faisant un effort, on pouvait retrouver ce qui avait été sa féminité avantageuse mais qu'un nouvel élément transformait en une sorte de féminité crispée, mais tout de même empreint de sérénité. Juliette a eu raison bien à l'avance et je ne lui suis déjà plus loyale. Alors, je me sentis mue par cette naïveté qui habite les cœurs encore jeunes, je fus convaincue que ma vie sentimentale ne pouvait abriter deux intrigues à la fois. J'étais poussée, en outre, par je ne sais quelle intime impossibilité de lui mentir. Nous ne possédions rien ensemble. Rien d'autre qu'un engagement mutuel, un collier de cuir et un lit. Rien, aucune activité sociale, aucun contact avec d'autres êtres humains, la lumière du ciel ou de la ville. Il n'était rentré dans notre relation que la vérité, crue et nue, de notre sexualité. Nous n'avions pas eu à donner le change, pas plus à nous-mêmes qu'aux autres, et les subtils aménagements ou glissements successifs vers le mensonge et l'omission qui s'opèrent entre deux amantes, n'avaient pas pu amorcer le chemin qui mène très souvent, vers l'hypocrisie, le compromis et le malentendu librement consenti. Nous n'étions pas des animaux très sociaux. Le mensonge, dès lors, ne servait à rien et nous n'y avions pas eu recours. Aussi, je me sentais tenue de tout lui dire, sans même l'embrasser ou la caresser, mais je n'avais pas assez comptée sur l'appétit que nous avions l'une de l'autre, et je lui fis d'abord l'amour, et le mal après. Sous le fouet, elle ne réagit pas. Elle eut un bref pincement aux commissures des lèvres si promptes habituellement au sarcasme, elle baissa la tête, elle la releva à peine émue. Ce n'était pas de l'indifférence, mais de la discrétion. Charlotte regarda Juliette sans pouvoir prononcer une parole. Elle prit une douche, et se brossa les cheveux. Elle finit de se sécher et passa seulement un peignoir. Et tout en s'essuyant avec une serviette de bain, elle se regarda dans le miroir, en contemplant les deux lettres JM qui ornaient son pubis lisse, double signe de son appartenance, mais surtout les vives cicatrices. Les coups de cravaches. Juliette la fouettait généralement elle-même, mais il lui arrivait de la faire fouetter par une autre jeune femme. C'était une fille très mate de peau, élancée et fine, les yeux bleus dévorant le visage, des cheveux noirs coupés droits au-dessus des sourcils, en frange à la garçonne. Elle avait de petits seins fermes et frémissants, des hanches enfantines à peine formées. À force d'être battue, elle était tombée amoureuse de Juliette. Elle obtint le droit de demeurer près d'elle. Mais Juliette lui interdisait de la caresser, de l'embrasser fût-ce sur la joue, ou de se laisser embrasser par elle. Elle attendait qu'elle arrivât à se soumettre sans avoir été touchée par les mains ou les lèvres de qui que ce fût. En revanche, elle exigeait souvent, puisqu'elle ne la quittait à aucun moment, qu'elle la vît aussi bien caresser une autre femme mais uniquement en sa présence et pour son seul plaisir. Juliette avait trop comptée sur l'indifférence à la fois et la sensualité de Charlotte par rapport aux jeunes filles. Près d'elle, l'amère existence devenait presque acceptable. Elle se sentait capable de lui demander, de l'obtenir en ayant recours à un mensonge véniel.    Elle avait usé de tout son talent pour que cette idée lui vînt, sans qu'elle décelât son influence, mais elle n'était pas certaine d'y être parvenu. Elle savait qu'en exigeant une conduite, elle faisait naître chez Charlotte le désir de l'interrompre. Or, depuis qu'elle avait découvert le plaisir de la franche colère, si jouissive dans ses débordements, Juliette avait tendance à s'installer dans cette facilité pénible pour elle. En acceptant ce comportement au point de le prescrire, Juliette reprenait le contrôle de la situation, qu'elle avait d'ailleurs suscitée. Jamais, elle n'avait eu avec elle l'attitude d'une amante amoureuse. Elle la regardait froidement, quand elle lui souriait, le sourire n'allait pas jusqu'aux yeux. En admettant que Charlotte fût avec elle aussi abandonnée qu'elle l'était avec une autre, ce qui était probable, elle ne pouvait s'empêcher de croire que cet abandon ne l'engageait pas à grand chose ou rien. Mais dans ce double jeu subtil de duplicité, la sensualité n'était jamais absente, et le plaisir à fleur de peau. Et quel repos, quel délice le fouet qui balafre la chair et marque pour toujours, la main d'une Maîtresse qui vous couche sur un lit de fer, l'amour d'une Maîtresse qui sait s'approprier sans pitié ce qu'on aime. Et Charlotte se disait que finalement elle n'avait jamais aimé Juliette que pour apprendre l'amour, mieux se donner, esclave et comblée, à elle. Comme si elle avait deviné l'intensité de son plaisir, qu'elle dissimulait de son mieux sous les râles et les spasmes. Elle apprit à aimer porter des pinces aux seins. Mais Juliette disait qu'elle en profitait trop, que le plaisir effaçait la douleur et que cela était scandaleux. Les lèvres de son sexe étaient en revanche très sensibles, quels que soient ses efforts. Mais cette farouche volonté de ne jamais la décevoir lui permettait alors d'assumer bien des sévices. Elle se concentrait de toutes ses forces pour oublier ses souffrances. Parfois elle parvenait à oublier la douleur lorsque brisant ses chaînes et la tension nerveuse qui la faisait trembler, Juliette la fouettait et qu'elle se débattait entre ses mains, le visage durci par la peur et le désir. Elle cessait de se raidir, pressée contre le mur, saisie au ventre et aux seins, la bouche entrouverte par la langue de sa Maîtresse, pour gémir de bonheur et de délivrance. La pointe de ses seins se raidissait sous les doigts et parfois même les dents de Juliette. Elle fouillait alors si rudement son ventre qu'elle crut s'évanouir. Oserait-elle jamais lui dire qu'aucun désir, aucune joie, aucune imagination n'approchait le bonheur qu'elle ressentait à la liberté avec laquelle elle usait d'elle, à l'idée que Juliette n'avait aucun ménagement à garder, aucune limite à la façon dont, sur son corps, elle pouvait chercher son plaisir. La certitude que lorsqu'elle la touchait, ce fût pour la caresser ou pour la battre. Sitôt que Juliette l'eut mise nue, certaine qu'elle ne désirait que sa parfaite docilité, elle demeura, les yeux baissés. Comme elle était là, plaquée contre le mur, les yeux fermés, les mains de sa Maîtresse montaient et descendaient le long d'elle la faisant brûler chaque fois davantage. Cette nuit, Charlotte passa une nuit agitée, maintes fois la jeune fille se réveilla en sursaut.   Toute à ses interrogations, la jeune femme en oubliait de se concentrer sur l'énigme fondamentale: était-elle elle-même au fond ?. Confiante, elle ne fut pas longue à être totalement nue, et radieuse de l'être avec cette fierté jusqu'au bout des seins qui était comme une gifle adressée à Juliette. L'aube fraîche apaisa son énervement. Elle en conclut qu'elle n'avait plus l'habitude d'être fouettée et quelques traces douloureuses sur ses reins la confirmèrent dans cette idée. Étendue nue sur son lit, elle se remémora la soirée et seulement toute l'horreur de son abandon lui apparut. Elle frémit à l'idée qu'elle avait pu s'offrir, se laisser ainsi sodomiser dans des poses d'une lubricité atroce par des inconnus. Puis, peu à peu, le souvenir de certaines émotions charnelles supplanta la vague de pudeur qui déferlait en elle. Elle repensa à l'ardente virilité de l'homme et trouva la vie plus belle que jamais. Elle se caressa dans la douce lumière du jour tamisée par les volets. La foi où elle était que lorsqu'on la touchait, que ce fût pour la caresser ou pour la battre, c'était pour sa Maîtresse. L'après-midi, elle retrouva Juliette et l'emmena chez Xavier. Ainsi vêtues toutes deux de blanc, on aurait dit des sœurs et le miroir éclairé renvoya bientôt aux yeux de l'homme leurs intimités lisses et moites. Bientôt, les deux corps dénudés se roulèrent sur le lit en une étreinte sauvage où Charlotte exhala non sans passion sa volupté toujours puissante. Alors la jeune fille abandonna son corps aux désirs sadiques de Xavier. Il l'entraîna sur une table haute et l'allongea à plat-ventre, jambes et bras écartés en lui liant les chevilles et les poignets fermement avec des cordes en prenant soin d'étirer ses membres en position d'écartèlement extrême. Xavier se saisit d'un martinet aux lanières en cuir et commença avec art à flageller les reins qui s'offraient à lui. Il commença doucement, visant le sommet des fesses tendues. Elle n'avait pas très mal. Chaque coup amenait seulement un sursaut, une contraction de ses muscles, mais peu à peu, une douce chaleur irradia sa croupe, se propageant à son vagin. Une torsion légère des cuisses et de ses hanches donnait au corps un balancement lascif. De la bouche de la soumise contrainte sortirent de longs soupirs. Xavier, excité, commença à frapper plus fort par le travers et les gémissements de Charlotte furent plus profonds et la danse de la croupe s'accentua bientôt. Elle se débattait entre ses liens, non pas pour s'en soustraire, mais au contraire, pour le plaisir d'être plus faible. En même temps qu'elle entendait un sifflement, elle sentit une atroce brûlure dans les reins et hurla. L'homme la flagellait à toute volée. Il n'attendit pas qu'elle se tût, et recommença cinq fois, en prenant soin de cingler chaque fois, ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces fussent nettes. Charlotte crispa ses poignets dans les liens qui lui déchiraient la chair, le sang monta à la tête. Alors Juliette s'accroupit près des épaules de Charlotte et lui caressa la tête, penchée sur elle, lui donnant de longs baisers qui grisèrent la soumise éplorée. Xavier frappa encore plus fort et les fines lanières claquèrent dans un bruit mat les fesses musclées. La suppliciée se mit à gémir en tordant son buste que sa Maîtresse maintenait tout en le caressant.   La jeune femme docile, elle, dansait sa joie que son amante fût devenue celle qu'elle avait parié qu'elle serait un très beau jour, cette Maîtresse aboutie, mûrie, évadée de sa solitude, qu'elle était si loin d'être lorsqu'elle avait connu. Elle lui promit toutes les joies charnelles qu'elle voudrait sur son propre corps, mais lui demanda de résister encore. Parfois Charlotte se tournait vers Xavier dénudé, qui, tel un démon, les yeux fous de luxure, le ventre tendu, la verge en érection, la flagellait avec une force inouïe. Alors les lanières léchèrent le sexe entre les cuisses écartées et un long cri s'échappa des lèvres de la soumise douloureusement atteinte. Elle voulut fermer les jambes mais des cinglements plus vifs l'atteignirent sur leur coté. Mais la douleur devint trop vive. Mais quel bonheur, le cuir qui marque les chairs, le désir d'une Maîtresse qui sait s'adjuger sans compassion ce qu'elle veut. Elle se disait qu'enfin, elle avait aimé son amante que pour mieux se donner, esclave et comblée. Elle laissa alors couler quelques larmes sur la main de Juliette qui fit signe à Xavier de cesser la flagellation. On la détacha de façon à lui permettre de pouvoir prendre un peu de repos, mais cet intermède ne dura que peu de temps. Penchée sur le ventre ouvert de la soumise, Juliette posa ses lèvres frémissantes sur le sexe humide et ardent, la faisant sombrer dans une indicible félicité mais elle même, sentit monter en elle la plus violente des jouissances sous la caresse précise de Xavier qui, glissant sa langue entre ses reins, lapait alors la peau satinée de sa voie étroite, tandis que des lèvres de Charlotte s'échappait la plainte d'amour, s'éleva bientôt le gémissement étouffé de la chair humide et palpitante de Juliette, jouissant de toutes ses forces. Xavier dut alors maintenir les hanches à deux mains, tant les sursauts du spasme furent violents et ininterrompus. Quand Charlotte eut repris ses sens, tous trois revinrent sur le lit. Xavier fit prendre à la jeune soumise les positions les plus indécentes, puis à son tour, il lui tendit sa verge en érection. Elle s'agenouilla et le masturba lentement, en roulant sa paume tout autour du cylindre de chair avant de le prendre en bouche. Avec violence le phallus se contracta, manquant de ressortir de ses lèvres qui l'aspiraient pour le retenir. Il éjacula brusquement, innondant sa gorge de son sperme abondant et visqueux qu'elle avala mystiquement jusqu'à la dernière goutte. Ses yeux brillaient de grâce. Le plaisir sur lequel elle ouvrait les yeux était un plaisir anonyme et impersonnel. Elle gémit bientôt sous les caresses de sa Maîtresse, et commença à crier quand son amante, se mit à mordre lentement la crête de chair où se rejoignaient, entre ses cuissess, les petites lèvres. En dépit des apparences, sa Maîtresse était d'une cruauté simple de barbare.   Sa maîtresse était virtuose pour l'entraîner dans des questionnements qui partaient tous du présupposé qu'elle était conquise. La jeune femme se réjouissait que son amante qu'elle avait tant attendu l'eût finalement éveillée en se réveillant elle-même. Naturellement, elle la viola. Juliette posa son index sur l'anus de Charlotte, et lentement l'enfonça dans les entrailles chaudes, jusqu'au bout. Les yeux fermés, elle cherchait à imaginer, en sentant les contractions des sphincters intimes, la volupté ressentie par un homme dont le membre était pris dans cette voie exiguë. Doucement, elle agita son doigt dans l'orifice offert, tandis que sa soumise redonnait de la vigueur à Xavier, par le mouvement de sa bouche refermée et resserrée sur le membre gonflé; elle comprit simplement qu'à son tour, il souhaitait frayer un chemin au plus étroit. Alors, bientôt il se dégagea, se leva et, attirant par les reins Charlotte, laissa son sexe se caresser au sillon des reins, que Juliette avait laissé à regret. Alors avec force, sans préliminaire, il enfonça son phallus, remontant et allant frapper au fond de la cavité de l'orifice naturellement étroit. Dans un long gémissement, elle accepta cette chair qui distendait ses reins non sans se débattre et sans être comblée de honte, mais à laquelle, elle ne se déroberait pas, même si cela lui semblait sacrilège. Elle gémit encore plus fort, quand elle sentit le membre caché, buter au fond de ses entrailles offensées. L'homme ne la quitterait, qu'à la nuit tombée, après lui avoir avec frénésie, labouré les reins tant il était épais et roide. Le membre lui sembla colossal. Elle frémit à l'idée de cette virilité qui s'enfonçait dans ses entrailles et une volupté nouvelle vint s'ajouter à celle qui montait en elle. Xavier, les mains aux hanches, poussa bientôt des reins, et le gland amolli par la précédente jouissance se prêta aux replis de l'exiguë bouche. L'anus plissé s'ouvrit sous la poussée continue, lente, inexorable, se distendit suivant le cône de chair qui s'infiltrait en lui comme l'épée dans son fourreau. Xavier sodomisa profondément ce jeune corps soumis, se regardant glisser hors de l'étui intime, se contracter et distendre les bords plissés de l'anneau anal. Bientôt, l'excitation fut trop forte et il accentua la cadence, secouant la croupe empalée. Charlotte, elle même avivée par ce frottement intense dans ses entrailles forcées, s'abandonna à son tour, tandis que l'homme lançait en elle, par saccades quatre jets de sperme visqueux et âcre. Elle se tordit de jouissance et, dans une longue plainte, soupira, s'écroula, vaincue par un orgasme dont l'intensité la bouleversa. Xavier se retira, la libérant. Charlotte voulut le prendre dans sa bouche pour le laver, mais dédaigneusement, il refusa. Elle avait remarqué que sa Maîtresse aimait aussi à tout instant, même si elle ne la désirait pas, la savoir à sa merci. Semi-consciente, elle pensa seulement qu'aucun orifice de son corps ne serait épargné, qu'elle devrait aussi accepter d'être prise au plus étroit et savait que cette humiliation lui serait infligée par la volonté de la maîtresse qu'elle aimait. Elle était là pour que Juliette assouvisse ses bas instincts, ses plus vils fantasmes. Au fond d'elle même, elle était décidée à ne pas la décevoir. En fut-elle délivrée ? Chaque jour et pour ainsi dire rituellement salie de sueur, de salive, et de sperme, elle se sentait comme un réceptacle d'impureté. Cependant les parties de son corps les plus souvent offensées lui paraissaient, malgré elle, plus belles, comme anoblies. Sa liberté serait pire que n'importe quelle chaîne car ce qu'elle demandait aux femmes, elle trouvait naturel que tous les hommes fussent acharnés à le lui demander.    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 04/10/24
quand on est heureux d’avoir une belle voiture, ça n’est pas du bonheur, c'est de la satisfaction, Quand on est heureux d’avoir réussi un examen, çà n’est pas du bonheur, c’est de la fierté, Quand on est heureux d’aller à un concert, ça n’est pas du bonheur, c'est de l’excitation Quand on est heureux d’avoir bu une bonne bouteille, ce n’est pas du bonheur, c’est du plaisir,   TOUTES CES CHOSES LÀ SONT BELLES, MAIS SI TU CHERCHES TON BONHEUR LÀ-DEDANS, TU NE SERAS JAMAIS COMBLÉ ! ET POURTANT, LE VRAI BONHEUR EXISTE, IL T’ATTEND. INITIE_TOI AU BDSM !   le BDSM te fait découvrir l’amour, la joie, la paix Le BDSM te fait découvrir la patience, Le BDSM te fait découvrir la bonté, la fidélité, la douceur et la tempérance, Le BDSM te fait découvrir que le bonheur n’est jamais dans la possession, mais dans l’abandon, Le BDSM te fait découvrir que le vrai bonheur n’est pas dans le paraître, mais dans l’être, Le BDSM te fait découvrir que le vrai bonheur n’est pas dans l’accumulation des richesses mais dans la relation.   LE VRAI BONHEUR EST À PORTÉE DE TA MAIN, IL EST DANS LA VIE PLEINEMENT VECUE,  LE VRAI BONHEUR EST DANS LE GOÛT DE LA DOULEUR ACCEPTEE DE BON  GRE, LE VRAI BONHEUR NE SE FANTASME PAS, IL SE VIT.      
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Par : le 02/10/24
C'était une collègue de boulot, je la trouvais très belle et très sexy. La quarantaine, bcbg, féminine et très élégante. En jean, je me délectais de ses formes : ses hanches, sa fine taille, son cul… En chemisier ou un haut près du corps et j’appréciais la générosité de sa poitrine… En jupe, j'imaginais ses bas, son string ou sa dentelle... J’avais clairement envie de la baiser ! Je ne la laissais pas indifférente, les signes ne manquaient pas. On se jaugeait, on se cherchait,  tout en restant très prudent. Au boulot...c'est jamais évident. Quelques mois plus tard, nous avions franchi le pas. Un soir que je la retrouvais à l'hôtel, on se jetait l'un sur l'autre, aussitôt la porte de la chambre ouverte. Au bout d'un moment, dos au mur, à subir mes assauts et mes caresses...je pose une main sur son épaule pour lui signifier que c’est le moment de s’accroupir ... Ce qu'elle fait en silence pour se retrouver avec son visage à hauteur de ma queue. Elle n'a pas dit un mot, pas un geste, elle suce comme il se doit : avec plaisir et docilité. Ensuite la tête appuyée contre le mur, je commence mes mouvements de va et vient…je lui baise la bouche, de plus en plus profond.  J'ai compris ce soir-là qu'elle pouvait être une belle chienne docile ! Quelques mois après, après m'être confié à elle sur mes penchants bdsm, elle a accepté officiellement de se soumettre à moi.  Dorénavant, agenouillée à mes pieds, elle était capable de répondre à ces deux questions : Tu es qui ? Je suis ta Soumise... Tu es quoi ? Je suis ta Chienne...
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Par : le 30/09/24
Ma vie de Domina ? En voici un extrait vu au travers des yeux de celle qui en parle sans doute le mieux. -Récit rédigé à quatre mains avec le concours de Val' ma soumise.- Vendredi après-midi je retrouve Ma Maîtresse à Tours après 2 semaines sans elle. Cela fait près d’une semaine que Maîtresse me taquine à propos de mon collier d’appartenance. Collier que j’attends avec beaucoup d’impatience, car celui-ci est tout particulier. En effet, Maîtresse l’a fait faire sur mesure et entièrement personnalisé auprès d'Agnescollier, artisane bourguignonne qui crée colliers et autres instruments d'impact. Sa forme est magnifique, sa couleur rouge est étincelante, orné de trois anneaux noirs il est juste somptueux. Il est le parfait symbole de notre lien. Elle me le remet avec sobriété. Sans tambour ni trompette : il se suffit à lui-même. Enserrant mon cou, je ne souhaite déjà plus qu’il me quitte. Après ce moment hautement symbolique, il est temps de partir pour un JAM shibari et évidemment je m’y rends avec mon nouveau collier. L’idée de Maîtresse dans ce JAM est simple : encorder pour contraindre, encorder pour impacter, encorder pour m’utiliser. J’apprécie beaucoup ce moment pour plusieurs raisons : J’arbore mon collier Je me présente comme la soumise de Maîtresse Et putain que c’est bon d’être dans les cordes Chaque fois que la corde se serre sur une partie de mon corps, je gémis de plaisir. Le contact avec une corde est rêche, mais paradoxalement tellement agréable. La sentir glisser sur ma peau est même envoutant ensuite, elle m’enserre pour mon plus grand plaisir. Le samedi matin est consacré à la préparation de la soirée puisque nous recevons Madame Lydia et sa soumise Fleur. Maîtresse s’affaire en cuisine pendant que Nausika -mon nom lors du puppyplay- s’acclimate à son environnement. Être Nausika me rend heureuse, tellement heureuse. Je suis putain de libre !!! Nausika commence à apprécier la compagnie de Sa Maîtresse, elle semble moins farouche. Les cordes et autres ficelles sont en revanche toujours une attraction très agréable pour elle tout comme sa curiosité pour l'eau qui la pousse à toujours renverser son bol. D’autre part, je pense que Maîtresse travaillera plus en hauteur la prochaine fois qu’elle décortique des crevettes en présence de sa chatte… L’après-midi est consacré à mon cul et aux impacts. Coté cul, je goute aux plaisirs du spéculum mais surtout à ceux de la feuille de rose. Quelle sensation de se faire lécher là. C’est tout nouveau pour moi et j’y prends clairement plaisir. Il y a bien évidement le plaisir physique immédiat mais j’apprécie également le petit côté transgressif de cette pratique. Maîtresse me prendra évidemment au godeceinture par la suite. Un moment si intime, si intense pour nous deux. Côté impact, le but de Maîtresse est simple : me marquer pour que je sois belle pour nos invitées. Ce n’est pas pour me déplaire, bien au contraire. Mon côté exhibitionniste doit y être pour quelque chose, car j’ai envie de me montrer, je l’avoue. J’ai envie de montrer que je suis la soumise de Maîtresse et j’ai envie de la rendre fière auprès de nos invitées à travers mes marques particulièrement celles de son fouet. Les invitées arrivent et Fleur doit écrire des lignes en guise de sanction. Ma Maîtresse m’ordonne de me mettre au coin pendant la moitié de sa sanction en guise de soutien. Je ne trouve pas cela injuste, c’est une marque de soutien envers Fleur. Je me voyais mal la regarder pendant la réalisation de sa sanction à vrai dire. Mais Fleur, n’en rajoute pas s’il te plait, ton coté brat me laissera toujours pantoise. C’est pour ce côté brat que je ne passe que la moitié de ta punition au coin, soutien à la soumise mais pas à la brat. Une fois la sanction de Fleur terminée, Madame Lydia montre un nouveau jeu à Ma Maîtresse en passant une corde entre ses orteils puis en les enserrant. Madame Lydia fera de même sur moi ensuite. Un seul passage de corde ne me fait rien pour ainsi dire, en revanche lorsque qu’il y a deux passages, le jeu de Madame Lydia prend tout son sens. Clairement, je ne fais plus la maline. Pas besoin de beaucoup de choses pour montrer qui a le contrôle… Arrive le repas, moment que j’attendais avec impatience, car je prends de plus en plus confiance en moi depuis quelque temps. Cette confiance me permet de me proposer en tant que Nyotaimori pour Ma Maitresse et nos invitées. J’arbore à la cuisse le cilice offert par Maîtresse et bien évidement mon collier d’appartenance, le tout agrémenté de sushis sur mon corps. Ne pas bouger n’a pas été compliqué même si Madame Lydia fait tout pour me faire réagir. Maîtresse, elle, m'ignore totalement et sa perversité la pousse à beaucoup m'évoquer lors des conversations. Moment troublant. L’important est de trouver la bonne position, car une petite erreur de placement et cela peut vite devenir difficile à tenir dans le temps, j’en veux pour preuve mes mains. Mal placées, je les ai un peu bougées durant le repas. J’ai beaucoup apprécié car encore une fois, j'étais fière de m’exhiber mais aussi parce que c’était un moment hors du temps, d’ailleurs je n’ai aucune idée de la durée de ce moment. Moment que j’ai trouvé très relaxant, je suis là sans vraiment l’être. C’était vraiment agréable. Ayez juste conscience qu’une fois fini, on ne bouge pas si facilement après une telle immobilité… Après le repas, il est temps d’entrer dans le vif du sujet. Fleur ayant fait part de son côté voyeurisme il y a quelque temps à Madame Lydia, elle se retrouve encordée contre la rambarde d’escalier à regarder la scène. Quelle scène ? Tout simplement celle de Maîtresse et de Madame Lydia qui s’occupent de moi. L’ambiance est à la découverte ce soir, car c’est avec les instruments de Madame Lydia qu’on joue avec entre autres, câble, nerf de bœuf, etc. Je ne connais pas ces instruments mais surtout je ne les ai pas vus, de plus les sensations  sont vives. C’était un peu difficile à appréhender mais cela n’a pas gâché le plaisir de la masochiste que je suis. Mais j’ai découvert un autre instrument ce soir, un instrument de dingue, les griffes, ce fut juste fou. C’est Maitresse et Madame Lydia qui passent l’instrument dans tout mon dos et je deviens littéralement folle de désirs, je deviens l’esclave de mes plaisirs et tout mon corps ondule de plaisir sous cet instrument. Maîtresse voyant cela joue la carte de la sécurité : oh non elle ne fait pas arrêter Madame Lydia, bien au contraire. Elle continue de plus belle et Maîtresse me prend dans ses bras pour que je ne tombe pas tellement le plaisir m’envahit. Le plaisir monte, monte en moi, je suis vraiment proche d’exploser, d’exploser d’un orgasme, il est si proche ! Le plaisir me guide, je me souviens à un moment avoir dit « Oh putain la remontée des enfers » lorsque Madame Lydia a en effet passé les griffes sur mon flanc de bas en haut. Puis le plaisir me fait trouver les lèvres de Maîtresse, on s’embrasse comme jamais nous l’avons fait. Madame Lydia stoppe ses mouvements et rejoint Fleur, toutes deux nous regardent il me semble. Après ce moment d’une telle intensité, je récupère sur ma couette au sol, je suis clairement ailleurs. Une soirée peut cependant vite changer du tout au tout. Après être montée si haut je suis descendue si bas avec une séance d’électro conjuguée avec le bâton électrique. Cet instrument me monte rapidement à la tête à tel point que j’en oublie mon safe word et crie littéralement sur Ma Maîtresse : « Mais arrêtez avec ce putain de bâton de merde ». Immédiatement, c'est la sanction et c’est mérité : Maîtresse m’isole dans un coin pour éviter que la situation s’envenime. Elle m'interdit de lui adresser la parole et encore moins de l'appeler Maitresse. Elle m'indique être déçue et me rappelle que "Maîtresse" se mérite. Viendra également une punition exemplaire pour ce comportement lors de notre prochaine rencontre. Une erreur ça arrive, mais celle-ci est énorme et j’ai vraiment honte de moi. Oui le BDSM c’est aussi ça et il faut en avoir conscience, tout n’est pas toujours parfait, Maîtresse et moi en avons fait l’expérience. C’est dans ces moments que le dialogue et le lien ont leur importance. Malgré tout, la soirée est relancée après une très longue discussion avec Maîtresse, non sans pleurs. Nausika apparait mais elle sera très timide avec les invitées, rien de surprenant, on ne l’approche pas comme ça. De plus il y a aussi Pupuce qui est présente, et chien et chat ne font pas bon ménage. Qui sait, peut-être qu’un jour, ces deux-là s’entendront… La nuit se termine calmement vers 6h00 du matin avec Nausika lovée contre Sa Maîtresse. Le lendemain avant mon départ, Maîtresse et moi prenons un verre dans un bar du centre-ville. J’arbore mon collier et il y a quelques regards interrogateurs, mais cela ne me gêne pas le moins du monde. Maîtresse me rassure sur ce qui s’est passé car elle voit bien que cela occupe toutes mes pensées. C’est évidemment une faute qui mérite une punition, mais ce n’est pas la chose à retenir du weekend. Il y a encore eu beaucoup de belles choses. Autrices : Marie et Val'
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Par : le 30/09/24
Oserait-elle jamais lui dire qu'aucun bien-être, aucune joie, aucune imagination n'approcherait le bonheur qu'elle ressentait à la liberté avec laquelle elle usait d'elle, à l'idée qu'elle savait qu'elle n'avait avec elle aucun scrupule à avoir, aucune limite à la façon dont sur son corps, Juliette pouvait toujours aller trouver son plaisir. La certitude où elle était que lorsqu'elle la touchait, que ce fût pour la choyer ou pour la battre, que lorsqu'elle ordonnait d'elle quelque chose, c'était uniquement parce qu'elle en avait simplement envie, la certitude qu'elle ne tenait compte que de son seul désir me comblait au point que chaque fois que j'en avais la preuve, et souvent même quand seulement elle y pensait, un frisson de feu qui allait de la nuque jusqu'aux reins, parcourait mon corps. Mais, je n'avais pas été parfaite, loin de là. Je m'étais laissée aller à un moment de faiblesse, et elle ne me le pardonnait sans doute pas. Je devais maintenant affronter une nouvelle étape initiatique bien plus éprouvante encore. Juliette me traita de corps incapable, prétentieux et sans honneur. J'avais failli à la la parole donnée. Elle m'injuriait et cela me rendait misérable. Sa colère était injuste, tout autant que ma dérobade était indigne de l'amour que j'éprouvais pour elle. Était-ce cela l'amour ? Si léger ? Si ignare ? Ce soir, je devrai me ressaisir. C'était une question de vie ou de mort, plutôt de mort, même si je ne souhaitais pas mourir, seulement m'affranchir du prix à payer pour que Juliette continuât à m'aimer. Quand elle eût sonné, et qu'elle m'apportât un corset de soie noire, des bas très fins et noirs et un porte-jarretelle noir également, elle me demanda de me déshabiller totalement pour voir mon ventre, mes fesses et mes seins. Elle parût satisfaite du glabre de mon sexe et de l'anneau de mes reins qu'elle abusât sans me blesser, tant je m'étais ouverte à elle. Elle dit seulement qu'elle souhaita me fouetter jusqu'au sang. J'enfilai les bas qui me montaient tout en haut des cuisses et je les accrochai, devant et sur les côtés, aux quatre jarretelles. Juliette se fit un plaisir à lacer le corset par derrière, aussi étroitement qu'elle put. Je sentis mon ventre et ma taille se resserrer sous l'étreinte du busc rigide qui descendait presque jusqu'à mon pubis. Ma Maîtresse est quelqu'un de primitif, parfois d'une cruauté barbare.   Elle haussait les épaules. Je l'assommais avec mes paradoxes. C'est stupide de faire de l'esprit. Je n'avais qu'à prendre le contrepied de ce qui est raisonnable. Mon seul apaisement fut qu'au lieu d'être regardée avec pitié, comme je l'avais été au premier instant, je le fus avec fascination. J'étais plus excitée qu'anxieuse, espérant que l'épreuve soit à la hauteur de mes ambitions. Reculer encore les limites de ce qui m'était insupportable. J'étais fascinée par la noblesse et la prédestination évidente de ce lieu. Cette cave semblait avoir été conçue depuis la nuit des temps pour le plaisir et la souffrance, pour les rites les plus secrets et je pensai en frissonnant aux messes noires et autres rituels médiévaux, il ne s'agirait sans doute pas d'abattage, mais plutôt de soumission à la question et autres tortures. Une voix me demanda alors de me déshabiller puis de me présenter, ce que je fis instantanément. Pour cela, on me détacha les mains. J'écartai les cuisses et cambrai les reins, comme ma Maîtresse me l'avait signifié, afin d'offrir avec le plus d'indécence possible le spectacle de ma double intimité, que nul n'avait encore pu découvrir ainsi de la sorte. M'ayant entraînée au fond de la cave, là où la pénombre était la plus dense, elle fit pivoter mon corps contre la paroi humide. Je sentis bientôt le salpêtre se dissoudre sous mes doigts qui s'accrochaient. Pour me racheter, j'aurais voulu être attachée, là, dans cette position, le ventre nu contre ce mur poisseux, le dos, les reins, offerts aux hommes qui auraient eu la libre disposition de moi, sans conditions. Sentir mes mains prises dans la pierre et enchaînée pour ne plus pouvoir bouger et tout endurer pour devenir une parfaite esclave. Un Maître commença à me caresser. Il savait qu'en faisant cela, il me donnait une chance de faire oublier ma faute. Il s'empara d'un martinet et me travailla le corps en l'échauffant lentement, alternant les caresses des lanières avec les cinglements cruels et violents. Plus il frappait fort et plus je m'offrais. Je n'éprouvais qu'un pincement aigu au moment où mes seins furent brutalement saisis par des pinces rudes puis je sentis les pointes broyées par l'étau de métal qui les tirait vers le sol en s'y suspendant douloureusement. Chacun des mouvements que je faisais alors amplifiait le balancement des pinces, provoquant une sensation effrayante d'arrachement. Je me souviens de ce moment où je fus mise à quatre pattes au milieu de la cave. Le Maître dont j'étais l'esclave d'un soir fixa d'autres pinces sur les lèvres de mon sexe, juste en dessous du clitoris. Un long silence suivit, troublé seulement par des chuchotements dont j'essayai en vain de percevoir le sens.    Sans que je puisse me défendre, je me sentis soulevée de terre, mes poings et pieds furent liés par force à la croix. Les bracelets qui m'enchaînaient m'interdisaient de me débattre. Tout mon corps se balançait d'une façon obscène, tenaillé entre deux douleurs, partagée entre le désir de faire cesser mes souffrances et celui d'en augmenter l'intensité par ses balancements pour satisfaire Juliette et mériter son pardon. J'observais avec orgueil la rotation pendulaire des poids suspendus aux pinces fixées à mes seins, de droite à gauche, de gauche à droite. Bientôt, la douleur devint intolérable. Ainsi, je ressentis ma première jouissance cérébrale de femme soumise et esclave à une femme qui l'oblige à souffrir. Quelque chose d'indéfinissable semblait avoir pris le contrôle de mon cerveau et commandait alors à mon corps de jouir de cette souffrance fulgurante magnifiée par mon obéissance servile. Ce fut une révélation plus que prodigieuse pour moi que de parvenir à me libérer et à jouir de la douleur imposée et voulue par le Maître à qui j'étais offerte, comme un objet sans importance, sans valeur, que j'étais devenue en refusant l'épreuve. Un inconnu s'approcha alors de moi, comme si je redevenais digne de son intérêt, et je crus lire dans son regard l'amour que l'on me donne parfois un peu maladroitement mais qui me rassure tant et qui est ma raison d'être. Ils saisirent chacun un court fouet et commencèrent à me flageller avec une vigueur et un rythme qui me firent écarquiller les yeux. Pour étouffer mes cris, je mordis violemment mes lèvres, jusqu'à ce que le goût de mon propre sang m'eût empli la bouche. Je me livrais au châtiment avec une joie quasi mystique, avec la foi de l'être consacré. Des images fulgurantes de sacrifices déferlaient en moi. Je me surprenais à souhaiter que ma chair se déchire et que mon sang coule. J'avais retrouvé la considération de ma Maîtresse, j'étais devenue esclave, digne de ce nom et digne d'elle. Et il n'est pas pour moi plus grand bonheur que de me savoir appréciée. C'était de l'amour avec le vertige en plus. Sous les regards, sous les mains, sous le fouet qui me déchirait, sous les sexes qui me souilleraient, je me perdais dans une délirante absence de moi-même qui me rendait à l'amour, et me rapprochait peut-être de la mort. J'étais n'importe qui, ouverte et forcée. Dans la cave déserte, où les effluves d'humidité évoquaient celles d'une tombe, un homme s'approcha de moi. Il me contempla silencieusement, nue et enchaînée.    Il mit une passion étrange à inventorier la moindre parcelle de mon anatomie, telle la dépouille d'un animal capturé. Son seul regard me glaça. Me dévisageant froidement, il demeura de longs instants devant moi, afin de modéliser la moindre parcelle de mon corps, tel un chirurgien avec un bistouri, devant une dépouille inerte et à sa merci. Bientôt, je m'aperçus qu'il tenait à la main deux longues et fines aiguilles. Il s'empara d'un sein qu'il se mit à pétrir, à malmener, puis à presser pour en faire jaillir la pointe granuleuse. Lorsque le mamelon fut excité, il y planta une première aiguille, puis presque aussitôt, la seconde dans le mamelon du sein qui n'avait pas été caressé et qui réagit de tout autre façon. J'aimais l'idée du supplice douloureux et long. D'autre aiguilles furent plantées tout autour des aréoles, quelques gouttes de sang vinrent ternir le métal que la lueur du faible éclairage faisait jusqu'à-là scintiller. Afin sans doute d'accentuer ma douleur, il me transperça la chair de mon ventre. Je me consumais, j'avais les entrailles en feu. Ma Maîtresse, penchée au dessus de moi, tenait à la main une bougie. D'un geste lent, le bougeoir doré s'inclina, la cire brûlante perla sur ma peau. Mon martyre devenait délicieux. Qu'une femme fût aussi cruelle, et plus implacable qu'un homme, je n'en avais jamais douté. Le pire restait à venir. Les coups de fouet me cinglèrent avec une violence terrifiante. Je devinais que ces cinglements abominablement cruels étaient destinés à faire éclater les croûtes de cire qui constellaient mon ventre et mes seins. Hélas, je ne pus me retenir davantage, mes reins se cambrèrent, propulsèrent mes cuisses et mon ventre en avant, dans un orgasme si violent que je crus démanteler la croix qui me tenait contrainte. Ruisselante et fière, j'avais joui par la seule volonté de ma Maîtresse. Elle seule, savait que beaucoup d'hommes ignoraient cela. Il fallait fouetter l'intérieur des cuisses, jambes grandes ouvertes. Lorsque j'eus retrouvé la maîtrise de mes nerfs, on me détacha de la croix. Je demandai à Juliette de me ramener dans le salon où les hommes attendaient mon retour. Je fis mon apparition, les yeux de nouveau bandés, nue, droite et fière, guidée par ma Maîtresse qui me dirigea vers le cercle des hommes excités, ce fut moi qui m'agenouillai pour prendre leur sexe dans ma bouche, l'un après l'autre, jusqu'à ce qu'ils soient tous parvenus à la jouissance et se soient déversés sur mon visage ou ma poitrine offerte. L'un deux s'approcha de moi, me palpa, me fouilla et me sodomisa. L'abnégation offre à certaines femmes un sombre plaisir.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 29/09/24
Il faut savoir que je suis quelqu'un qui pratiquent beaucoup en virtuel. C'est donc ma première séance en réel.  Cela fait maintenant 1 mois que je discute avec un hypnotiseur qui se trouve loin de chez moi. Un évènement fait que je serais dans sa ville le weekend. On décide donc de se voir.  On fait une première séance a distance très soft. Il me fait raconter mes fantasmes et envie.    Nous sommes le jour j.  Il va arrivé a l'hôtel où je suis. Étrangement je ne suis pas si stressée que ça. Un appel, c'est lui, il est en bas. Je pars le rejoindre. On se fait la bise et nous montons. Il m'a apporté le petit déjeuner. Nous discutons de banalité. Il me montre ses prototype de jeux de société. Je me détends. Après avoir jouer au jeux. Il me propose un massage que j'accepte. Me voila sur le ventre lui au dessus de moi.   Il me détend par les gestes et par les mots. Il me dit d'une voix basse et douce de me détendre. Sa voix me fait chavirer. Et me détend tous de suite.  Il passe ses mains sur mon dos et parfois descend plus loin.  Une fois le massage fini il me relève. Je ne ressens plus aucun stress.je suis concentrée sur l'instant présent.    Il me demande de mettre mes main devant moi. Plus elle se rapproche et plus je suis détendue. Un foi qu'elle se toucheront je serai totalement détendu. Une fois touche je tombe doucement sur le lit.  Il me fait imaginer puis raconter mes fantasmes. Il fait un comptage de 1 à 10 et a 10 je joui. Le premier a été plutôt faible Il m'a ensuite réveillé.   Il me fait alterner entre réveille et endormissement de nombreuses fois. Je ne savais plus quand j'étais réveillée ou non.    Il lui suffit de passer sa main en me disant dort dort dort. Pour que je m'endorme. Il peut ainsi me rendormir quand il le désire.    Une fois endormie il me fait visualiser mes fantasmes ou les siens. J'arrive a parfaitement visualiser mais je ne ressens pas toute les sensations. Je ne ressentais pas le vent ou son sexe en moi.    Sous hypnose il m'a humilier en me faisant devenir chienne ( pas l'animal). Il me faisait lécher son pantalon au niveau de son sexe. Plus je me sentais humilier plus mon plaisir augmente ( se son ses mots) Tout en faisant cela il comptait a nouveau de 1 à 10 et a 10 je jouissait.    Une de ses suggestions est qu'à chaque fois qu'il me touche je ressens un énorme plaisir. Rien que le fait de me frôler provoque beaucoup de plaisir chez moi.  Il refait un compte de 1 à 10. Cette fois c'est encore plus intense. Il l'avait fait de nombreuses fois avant celle ci. Et mon plaisir ressenti augmente a chaque fois.    Il s'amuse avec ma frustration. Et bien sûr plus je suis frustrée plus je ressens du plaisir et plus je suis frustrée. Il me rend ainsi folle d'envie.   Ma conclusion a tous cela  Je suis bien plus suggestible en réel, les gestes aident beaucoup. Je me sens bien plus vulnérables qui me plaît beaucoup. Je trouve qu'il y a beaucoup plus de liberté en réel qu'en virtuel.
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Par : le 29/09/24
La dissimulation peut être consciente ou inconsciente, mais cette psychanalyse de café n'apporte pas grand chose. Proust et le temps, Rimbaud et la révolte, Mauriac et la grâce, Morand et la vitesse. Il y a peut-être quelque chose de plus intime, de plus profond et de plus secret. Peut-être que les souvenirs sont beaux à cause de cela. Elle se revoit seulement descendre les marches quatre à quatre, dans un tel état, une angoisse d'abandon, qu'elle fut prise d'un hoquet. Elle ne se rappela même plus les explications que Juliette lui donna le lendemain. Juste de l'escalier et de ses yeux brouillés de larmes et de sommeil. Peut-être qu'avec le temps, le filtre des années, ils deviennent comme des produits purifiés, débarrassés des scories du chagrin et de la peur. La jeune femme tenta d'articuler un mot, mais son visage se froissa. Ravagée de désirs, elle regarda silencieusement sa Maîtresse. Ces deux victimes de l'amour n'avaient jamais su s'adapter à un univers classique et d'amantes décourageables. Charlotte fut libérée de sa cellule et elle prit sur le lit une robe dos-nu, très échancrée sur les reins, le serre-taille assorti, les bracelets en cuir et le corsage, croisé devant et noué derrière pouvant ainsi suivre la ligne plus ou moins fine du buste, selon qu'on avait plus ou moins serré le corset. Juliette l'avait beaucoup serré. Sa robe était de soie bleue. Sa Maîtresse lui demanda de la relever. À deux mains, elle releva la soie légère et le linon qui la doublait découvrit un ventre doré, des cuisses hâlées, et un triangle glabre clos. Juliette y porta la main et le fouilla lentement, de l'autre main faisant saillir la pointe d'un sein. Charlotte voyait son visage ironique mais attentif, ses yeux cruels qui guettaient la bouche entrouverte et le cou renversé que serrait le collier de cuir. Elle se sentait ainsi en danger constant. Lorsque Juliette l'avertit qu'elle désirait la fouetter, Charlotte se déshabilla, ne conservant que l'étroit corset et ses bracelets. Juliette lui attacha les mains au-dessus de la tête, avec la chaîne qui passait dans l'anneau fixé au plafond et tira pour la raccourcir. La chaîne cliquetait dans l'anneau, et se tendit si bien que la jeune femme pouvait seulement se tenir debout. Quand elle fut ainsi liée, sa Maîtresse l'embrassa, lui dit qu'elle l'aimait, et la fouetta sans ménagement. Elle avait contracté la manie d'être indélébile dans la vie de sa Maîtresse. Qui aurait résisté à sa bouche humide et entrouverte, à ses lèvres gonflées, à son cou enserré par le collier, et à ses yeux plus grands et plus clairs, et qui ne fuyaient pas. Elle la regarda se débattre, si vainement, elle écouta ses gémissement devenir des cris. Le corset qui la tenait droite, les chaînes qui la tenaient soumise, le silence, son refuge y étaient peut-être pour quelque chose. À force d'être fouettée, une affreuse satiété de la douleur dût la plonger dans un état proche du sommeil ou du somnambulisme. Mais sans se l'avouer elle-même, son bonheur était sombre mais absolu.   À vingt-cinq ans, elle vivait encore dans un éternel présent, avec le soleil, l'Italie et le désir assez ferme de ne rien faire du tout. Les deux jeunes femmes retrouvent spontanément les mêmes mots, les mêmes gestes, les mêmes procédures intimes à des semaines de distance, peut-être parce que le sexe est la réminiscence du sexe, avant de desserrer leur étreinte, le corps en nage. Le spectacle aussi et la conscience de son propre corps. Mais au contraire, on voyait sur son visage la sérénité et le calme intérieur qu'on devine aux yeux des recluses. Elle perdit le compte des supplices, de ses cris, que la voûte étouffait. Charlotte oscillait de douleur. Mains libres, elle aurait tenté de braver les assauts de Juliette, elle aurait osé dérisoirement s'interposer entre ses reins et le fouet, qui la transperçait. Chaque cinglement amenait un sursaut, une contraction de ses muscles fessiers, mais peu à peu, une douce chaleur irradia sa croupe, se propageant à son vagin. Une torsion des cuisses et de ses hanches donnait au corps un balancement lascif. De la bouche de la suppliciée sortirent de longs soupirs, entrecoupés de sanglots. Juliette, excitée, commença à frapper plus fort par le travers et les gémissements furent plus profonds. Lorsqu'elle entendit un sifflement sec, Charlotte ressentit une atroce brûlure sur les cuisses et hurla. Elle la flagella à toute volée sans attendre qu'elle se tût, et recommença cinq fois, en prenant soin de cingler chaque fois, ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces fussent quadrillées. Charlotte crispa ses poignets dans les liens qui lui déchiraient la chair, le sang monta à sa tête. Alors Juliette s'approchât de Charlotte et lui caressa le visage, lui donnant de longs baisers qui grisèrent la soumise éplorée, puis elle lui ordonna de se retourner et recommença, frappant plus fort, les fines lanières de cuir lacérèrent sans pitié l'auréole de ses seins. Sa séduction demeurait une offensive de tous les instants. Cernée de brouillard, elle était à nouveau une féminité disponible. Le dénouement était là, quand elle ne l'attendait plus, en admettant, se disait-elle, que ce fut bien le dénouement. Charlotte laissa couler quelques larmes. Alors Juliette arrêta de la flageller. Elle ne la détacha pas de ses liens, mais la laissa ainsi exposée, le reste de la soirée, deux longues heures, cuisses écartées et toujours enchaînée. Elle ne cessa de souhaiter refermer ses jambes. Penchée sur le ventre offert de sa soumise, Juliette posa ses lèvres frémissantes sur le sexe humide et ardent, la faisant sombrer dans une indicible félicité, tandis que de sa bouche s'échappait la plainte d'amour, des gémissements étouffés de la chair humide et palpitante, elle céda à la jouissance. Juliette dut maintenir ses hanches à deux mains, tant les sursauts du spasme furent violents et ininterrompus. Le temps pour Charlotte n'était pas le temps proustien.    Tandis que la jeune femme essayait de contenir sa frayeur, son amante se fit la remarque que sa robe bleue avait des nuances aussi changeantes que la robe du Temps que portait Peau d'Âne, elle qui adorait depuis toujours les films de Jacques Demy. Avec son long cou et ses yeux bruns, elle avait manifestement ce genre de beauté, mais cela, elle ne lui dit pas. Charlotte se consuma. Sans doute, ce ne fut pas là seulement la sensation du plaisir mais la réalité même. S'approchant d'elle, Juliette tenait à la main une bougie allumée. Lentement, le bougeoir doré s'inclina sur sa peau, la cire brûlante perla ses seins en cloques blanchâtres et incandescentes. Son martyre devint délicieux. Le fantasme d'être brûler vive augmenta son excitation. Elle perdit la notion du temps et de la douleur. Elle aimait l'idée du supplice, lorsqu'elle le subissait elle aurait trahi le lien qui l'unissait à Juliette pour y échapper, quand il était terminé elle était heureuse de l'avoir subi d'autant plus épanouie qu'il avait été plus long et plus cruel. Sa Maîtresse ne s'était pas trompée à l'acquiescement ni à sa révolte, et savait parfaitement que son merci n'était pas dérisoire. Muette et comme enfermée dans un corridor de ténèbres, la jeune femme semblait cuver sa souffrance, digérer de l'amertume et subir au plus profond d'elle-même de terribles craquelures. Pas un instant elle n'eut la gravité légère d'une fière hétaïre ni la courtoisie de paraître heureuse. Charlotte ne se lassait de sentir le satin de ses caresses, de haut en bas et de bas en haut. C'était toujours comme pour la première fois qu'elle éprouvait le bonheur dans la forme la plus belle de la soumission, celle de l'abnégation. De la souffrance qu'elle aimait subir, elle n'en éprouvait aucune honte. Se laisser fouetter, s'offrir à des inconnues, être toujours accessible, aimable et nue. Elle ne se plaignait jamais. Pour l'amour qui faisait battre son cœur, on ne la forçait jamais. On était fâché contre elle parce qu'on ne lui connaissait pas de rébellion. C'était juste de la bienséance et de la modestie.    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 29/09/24
Son visage était l'écueil de la beauté ou son affirmation la plus éclatante. Elle était comme une panthère humaine que la panthère animale éclipsait. Et la bête cruelle ne cessait de la déchiqueter et ne se contentait jamais de triomphe. Souple et puissante, elle ne manquait jamais de générosité dans le dressage de sa proie. De coups de fouet rapides comme l'éclair. La jeune femme ne pensait déjà plus à ce que son amante venait de lui vriller dans l'esprit, à son insu. Il est vrai que cette dernière avait parfois des pratiques de prestidigatrice, de voleuse d'attention. Mais de son chapeau, elle ne faisait surgir le plus souvent qu'un avenir souillé de souffrances furieuses. Elle savait quelle demeurait transparente aux yeux de sa Maîtresse. Il est vrai qu'elle ne faisait rien pour attirer son regard. Elle n'était pas du tout le genre de femmes à débarquer dans une soirée cheveux au vent, les seins débordant d'un haut trop petit, moulée dans une jupe très sexy et arborant des chaussures à talons vertigineux. Instruite du résultat habituel de ces cérémonies, Charlotte s'y rendit pourtant de bonne grâce. Elle continuait à espérer, tout en se moquant d'elle-même, que viendrait un jour où sa Maîtresse cesserait de l'offrir au cours de ces soirées éprouvantes, les seins relevés par un corset de cuir, aux mains, aux bouches et aux sexes à qui tout était permis, et au terrible silence. Ce soir-là, figurait un homme masqué qui retint immédiatement son attention. Il posa sur elle un de ces regards mais sans s'attarder, comme s'il prenait note de son existence avec celle du mobilier, un miroir dans lequel se reflétait au fond de la salle, dans l'obscurité, l'ombre d'une croix de Saint André et un tabouret. Elle n'aurait pas aimé qu'il s'attarde, comme le faisaient les autres. Pourtant, elle souffrit de le voir détourner les yeux d'elle. Elle ne s'arrêta pas à considérer si c'était seulement l'effroi. On halerait son corps pour la crucifier, les poignets et les chevilles enchaînés, et on la fouetterait nue, le ventre promis à tous les supplices. L'inconnu, qu'elle n'osait toujours pas regarder, demanda alors, après avoir passé la main sur ses seins et le long de ses reins, qu'elle écartât les jambes. Juliette la poussa en avant, pour qu'elle fût mieux à portée. Cette caresse, qu'elle n'acceptait jamais sans se débattre et sans être comblée de honte, et à laquelle elle se dérobait aussi vite qu'elle pouvait, si vite qu'elle avait à peine le temps d'en être contrainte. Il lui semblait sacrilège que sa Maîtresse fût à ses genoux, alors qu'elle devait être aux siens, elle sentit qu'elle n'y échapperait pas. Elle gémit quand des lèvres étrangères, qui appuyaient sur le renflement de chair d'où part la fine corolle inférieure, l'enflammèrent brusquement, le quittèrent pour laisser la pointe chaude l'enflammer davantage. Elle gémit plus fort quand les lèvres la reprirent. Elle sentit durcir et se dresser un membre qui l'étouffait, qu'entre les dents et les lèvres, une onde aspirait, sous laquelle elle haletait. L'inconnu s'enfonça plus profondément et se dégorgea. Dans un éclair, Charlotte se vit délivrée, anéantie, maudite. Elle avait accomplit la fellation avec un recueillement mystique. Le silence soudain l'exaspéra.   Le secret de l'éclat de son visage était le masque de beauté que les hommes lui prodiguaient quotidiennement de leur semence. De fait, elle eut l'envie, qu'elle crut naturelle, d'apaiser elle-même ses désirs toujours vivaces. Elle résolut alors d'avoir raison de son incomplétude. Elle était prise. Le visage dégoulinant de sperme, elle comprit enfin que le membre qui la pénétrait était un olisbos dont Juliette s'était ceint la taille. Avec un vocabulaire outrageusement vicieux, elle exigea d'elle qu'elle se cambre davantage, qu'elle s'offre totalement pour qu'elle puisse être remplie à fond. Elle céda à l'impétuosité d'un orgasme qu'elle aurait voulu pourvoir contrôler. C'était la première fois qu'une femme la possédait par la seule voie qui soit commune avec un homme. Juliette parut subitement échauffée. Elle s'approcha d'elle, la coucha sur le sol, écarta ses jambes jusqu'au dessus de son visage et exigea qu'elle la lèche. Ses cuisses musclées s'écartèrent alors sous la pression de sa langue. Elle s'ouvrit davantage et se libéra dans sa bouche. Charlotte ne ressentait plus que le collier, les bracelets et la chaîne. Elle se rendait compte également que sa façon de tout prendre en charge effrayait la plupart des femmes, même si Juliette ne s'en plaignait pas, bien au contraire, de son efficacité pendant les heures de bureau ou dans un lit. On l'avait délivrée de ses mains, le corps souillé par l'humus du sol et sa propre sueur. Juliette tira sur la taille fine de Charlotte, strangulée par le corset très serré, pour la faire encore plus mince. Si durement baleinée et si étroite, qu'on aurait dit un busc de cuir destiné à la priver de toute liberté, pire à l'étrangler comme une garrotte médiévale. Des mains glacées se posèrent sur sa peau et la firent tressaillir. Ce premier contact l'avait surprise mais elle s'offrit avec docilité aux caresses qui devinrent très vite agréables. On lui fit savoir que plusieurs personnes étaient venues assister à son dressage. Chacune d'entre elles allait lui donner dix coups de fouet. Elle se préparait à cette épreuve en se concentrant sur la volonté dont elle allait devoir faire preuve. On lui ôta son corset afin de la mettre à nu et on l'attacha sans ménagement sur la croix de Saint André dans une position d'écartèlement extrême de sorte qu'elle crut un instant être démembrée, tant les liens qui entravaient ses poignets et ses chevilles meurtrissaient sa chair. Elle reconnut alors immédiatement les coups de fouet appliqués par sa Maîtresse. Elle a une méthode particulière, à la fois cruelle et raffinée, qui se traduit par une sorte de caresse de la cravache ou du martinet avant le claquement sec, toujours imprévisible et judicieusement dosé. Juliette sait mieux que quiconque la dresser. Après le dernier coup, elle caressa furtivement ses fesses enflammées et cette simple marque de tendresse lui donna le désir d'endurer encore davantage pour la satisfaire. On la libéra et on lui ordonna de se mettre à quatre pattes, dans la position sans doute la plus humiliante pour l'esclave, mais aussi la plus excitante pour l'exhibitionniste que sa Maîtresse lui avait appris à être, en toutes circonstances et en tous lieux. Elle reconnut à leur grande douceur des mains de femme qui commencèrent à palper son corps. Avec un certain doigté, elles ouvrirent son sexe. Peu après, son ventre fut investi par un objet rond et froid que Juliette mania longtemps et avec lubricité. Charlotte se sentit fondre et son ventre se liquéfia.    Elle ne savait plus où étaient sa bouche, ses reins, ni ses mains. Elle avait les lèvres brûlantes et la bouche sèche et une afliction de crainte et de désir lui serrait la gorge. Brusquement, la jeune femme saisit toute la réalité de son naturel désespéré, ce vieux fonds qu'elle s'était toujours ingénié à combattre, et les effets calamiteux de ce mensonge entretenu sur ceux qu'elle aimait. Les Maîtres décidèrent alors qu'elle devait être reconduite au premier étage. On lui débanda les yeux et elle put alors apercevoir le visage des autres invités. Juliette prit tout son temps, étalant longuement l'huile sur sa peau frémissante, glissant le long de ses reins, sur ses hanches, ses fesses, qu'elle massa doucement, puis entre ses jambes. Longuement. Partout. Elle s'aventura bientôt vers son sexe ouvert, écarta doucement la sa chair et introduisit alors deux doigts glissants d'huile en elle. Pourtant, il ne lui sembla pas reconnaître le visage des hommes dont elle avait été l'esclave, à l'exception de songes fugitifs, comme si aussitôt après le rite, son esprit voulait en évacuer tous les anonymes pour ne conserver de cet étrange et subversif bonheur, que l'image d'une complicité extrême et sans égale à ce jour entre sa Maîtresse et elle. Elle découvrit que Béatrice était une superbe jeune femme brune aux yeux bleus, avec un visage d'une étonnante douceur dégageant une impression rassurante de jovialité. Elle se fit la réflexion qu'elle était physiquement l'inverse d'une dominatrice telle qu'elle l'imaginait. Elle fut bientôt soumise dans le trou aménagé dans le mur, où elle avait été contrainte la veille. Pendant que l'on usait de ses autres orifices, un homme exhibait devant elle son sexe mafflu qu'elle tentait de frôler avec ses lèvres, puis avec la pointe de sa langue dardée au maximum. Mais l'inconnu, avec un raffinement de cruauté qui acheva de l'exciter, se dérobait à chaque fois qu'elle allait atteindre sa verge, l'obligeant à tendre le cou, la langue comme une véritable chienne. Elle entendit alors quelques commentaires humiliants sur son entêtement à vouloir lécher la verge de l'inconnu. Ces injures, ajoutées aux coups qui ébranlaient son ventre et aux doigts qui s'insinuaient partout en elle, lui firent atteindre un orgasme dont la soudaineté la sidéra. Elle avait joui, comme fauchée par une rafale de plaisir que rien n'aurait pu retarder. Ayant été prise d'un besoin pressant et ayant demandé avec humilité à sa Maîtresse l'autorisation de se rendre aux toilettes, on lui opposa un refus bref et sévère. Confuse, elle vit qu'on apportait au milieu du salon une cuvette et elle reçut de Juliette l'ordre de satisfaire son besoin devant les invités rassemblés. Une panique irrépressible la submergea. Autant elle était prête à exhiber son corps et à l'offrir au bon plaisir de Juliette ou à apprivoiser la douleur pour être digne d'elle, autant la perspective de se livrer à un besoin aussi intime lui parut inacceptable. La légère impatience qu'elle lut dans le regard attentif de Juliette parut agir sur sa vessie qui se libéra instinctivement. Elle réussit à faire abstraction de tous les témoins dont les yeux étaient fixés à la jointure de ses cuisses. Lorsque elle eut fini d'uriner, sa Maîtresse lui ordonna de renifler son urine, puis de la boire. Bouleversée par cette nouvelle épreuve, elle se sentit au bord des larmes, mais n'osant pas se rebeller, elle se mit à laper en avalant le liquide encore tiède et à sa vive surprise, elle éprouva une indéniable délectation à ce jeu inattendu. Après avoir subi les regards des invités, elle fut amenée devant Béatrice dont elle dut lécher les bottes vernies du bout de sa langue. La jeune femme séduisante la récompensa par une caresse très douce, qui ressemblait au geste que l'on fait pour flatter le col d'une chienne docile. Le dîner fut alors annoncé à son grand soulagement. Elle était la plus heureuse des femmes. Son sourire de bonheur envahissait son visage.    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 29/09/24
Entravé, fouetté, tétons ou sexe torturé, une morphine naturelle est fabriquée, qui supprime toute sensation désagréable. Le cerveau transforme la douleur en un bien-être immédiat. Le soumis a mal mais, paradoxalement, il en redemande. Cette tolérance euphorique à la douleur est comparable au ressenti après une course à pied lente, de faible intensité. Les gens qui fréquentent les salles de sport sont un peu maso, parce que l’effort fait mal, et certains d’entre eux  en deviennent même accro. Jadis, entendez quand j’avais quarante ans de moins, lorsque j’arrivais à la séance, j’étais assez stressé et excité à la fois. Je n’étais jamais angoissé parce que j’avais foi en mon dominant. Tous mes sens étaient en éveil, surtout lorsque la première opération de mon “coatch“ était de me bander les yeux. Il y avait en moi une montée d’adrénaline et de cortisol, substance chimique qui transforme le gras en sucre pour donner plus de force. Ces substances me rendaient tolérants à la douleur et prêt à l’emploi, pour le plus grand bonheur de mon dominant. Que le soumis soit torturé ou caressé, fessé ou sodomisé, il ne pense plus à rien, il ne pense plus au qu’en dira-t-on, il ne pense plus à la morale. Non, rien de tout cela. Il lâche prise. A ce moment précis, le corps, cet admirable outil d’expériences, , fabrique l’ocytocine qui fait qu’il en redemandera.  Cela n’est possible que dans un cadre spécifique et avec des personnes en qui le soumis peut s’abandonner en totale confiance. Et quelqu’un de confiance, à notre époque, est un joyau à ne pas égarer. Si l’endorphine secrétée par le cerveau est considérée comme l’hormone du plaisir, il en est une autre qui est l’hormone de l’attachement et de la confiance: l'ocytocine.  Elle est secrétée lors de relations sociales saines, dans un cadre sécurisé. Dans son principe, le BDSM  développe un cadre sécurisé sain. Le soumis en redemande grâce à l’hormone du plaisir, tandis que l’ocytocine le rend dépendant de son maitre. Je n’insisterai jamais assez sur la confiance mutuelle. Après une séance, parfois éprouvante, le  dominant caressera son soumis avec sa main, ses doigts ou sa langue. Je l’ai déjà dit : le corps est un fabuleux outil d’expériences. Il est indisensable que le soumis se sente aimé. Voilà, c’était mon petit mot d’aujourd’hui, un clin d’œil à quelqu’un qui fréquente ce site  et en qui, je l’espère de tout mon cœur,  je pourrai placer ma confiance.
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Par : le 28/09/24
bonne lecture!   https://www.google.fr/search?q=guide+fist+d%C3%A9butant+fran%C3%A7ais+barbusex75+free.fr&sca_esv=4dde135b44896092&sca_upv=1&ei=LP33ZsO_Naqyi-gPop6wkQ4&ved=0ahUKEwjDhZiX2OWIAxUq2QIHHSIPLOIQ4dUDCA8&uact=5&oq=guide+fist+d%C3%A9butant+fran%C3%A7ais+barbusex75+free.fr&gs_lp=Egxnd3Mtd2l6LXNlcnAiMWd1aWRlIGZpc3QgZMOpYnV0YW50IGZyYW7Dp2FpcyBiYXJidXNleDc1IGZyZWUuZnJI4BRQkAZYkBFwAXgAkAEAmAGsAaABvAeqAQMxLje4AQPIAQD4AQGYAgCgAgCYAwCIBgGSBwCgB-kO&sclient=gws-wiz-serp
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Par : le 27/09/24
La jeune femme serait entourée de sœurs de soumission. Il était difficile de savoir si elle en serait fière ou non. Il était également convenu qu'un jeune homme serait dressé. Autour d'elle, tout avait l'air étrangement calme et inanimé. Le temps lui-même semblait figé, inerte, exactement comme si cet instant de sa vie s'était tout entier contracté et que rien ne lui succéderait jamais. Un tel déni de réalité avait forcément une explication. Ce rôle que le destin lui attribuait tout à coup s'apparentait à la vérité. Elle savait quelle demeurait transparente aux yeux de sa Maîtresse. Il est vrai qu'elle ne faisait rien pour attirer son regard. Elle n'était pas du tout le genre de femmes à débarquer dans une soirée cheveux au vent, les seins débordant d'un haut trop petit, moulée dans une jupe très sexy et arborant des chaussures à talons vertigineux. Instruite du résultat habituel de ces cérémonies, Charlotte s'y rendit pourtant de bonne grâce. Elle continuait à espérer, tout en se moquant d'elle-même, que viendrait un jour où sa Maîtresse cesserait de l'offrir au cours de ces soirées éprouvantes, les seins relevés par un corset de cuir, aux mains, aux bouches et aux sexes à qui tout était permis, et au terrible silence. Ce soir-là, figurait un homme masqué qui retint immédiatement son attention. Il posa sur elle un de ces regards mais sans s'attarder, comme s'il prenait note de son existence avec celle du mobilier, un miroir dans lequel se reflétait au fond de la salle, dans l'obscurité, l'ombre d'une croix de Saint André et un tabouret. Elle n'aurait pas aimé qu'il s'attarde, comme le faisaient les autres. Pourtant, elle souffrit de le voir détourner les yeux d'elle. Elle ne s'arrêta pas à considérer si c'était seulement l'effroi. On halerait son corps pour la crucifier, les poignets et les chevilles enchaînés, et on la fouetterait nue, le ventre promis à tous les supplices. L'inconnu, qu'elle n'osait toujours pas regarder, demanda alors, après avoir passé la main sur ses seins et le long de ses reins, qu'elle écartât les jambes. Juliette la poussa en avant, pour qu'elle fût mieux à portée. Cette caresse, qu'elle n'acceptait jamais sans se débattre et sans être comblée de honte, et à laquelle elle se dérobait aussi vite qu'elle pouvait, si vite qu'elle avait à peine le temps d'en être contrainte. Il lui semblait sacrilège que sa Maîtresse fût à ses genoux, alors qu'elle devait être aux siens, elle sentit qu'elle n'y échapperait pas. Elle gémit quand des lèvres étrangères, qui appuyaient sur le renflement de chair d'où part la fine corolle inférieure, l'enflammèrent brusquement, le quittèrent pour laisser la pointe chaude l'enflammer davantage. Elle gémit plus fort quand les lèvres la reprirent. Elle sentit durcir et se dresser un membre qui l'étouffait, qu'entre les dents et les lèvres, une onde aspirait, sous laquelle elle haletait. L'inconnu s'enfonça plus profondément et se degorgea. Epuisée, des gouttes de sueur étaient venus éclater sur ses épaules, mais elle était fière de l'hommage buccal rendu à la chair durcie. Pendant ce temps, le jeune soumis, agenouillé sur le sol, les yeux baissés, se masturbait lentement, obéissant aux ordres qui lui intimaient de ralentir le rythme de sa carence infamante. On lui ordonna de jouir et presque aussitôt, il lébéra un jet de sperme qui éclaboussa les dalles de pierre. Il fut obligé de lécher jusqu'à la dernière goutte. Puis il fut flagellé pour avoir éjaculé aussi abondamment.    Elle était résolue, avec plus de rage que d'élan. On lui avait demandé de retirer ses bas et de demeurer muette. Ses jambes effectuaient alors une drôle de rotation, et elle se mit à tourner sur elle-même, les bras écartés à la façon d'un pantin désarticulé, tandis que les mouvements de son corps semblaient complètement déconnectés de sa conscience, les yeux perdus dans le vide, aussi dépourvue de ressources qu'un animal attaqué par le non-être. Pourtant, elle savait qu'elle n'avait pas le droit de se laisser à la peur, Elle voulait se racheter par orgueil, pour prouver qu'elle pourrait devenir un jour une parfaite esclave, enviée de tous les Maîtres, sujet d'orgueil de la seule qu'elle vénérait, sa Maîtresse. Dans un éclair, Charlotte se vit délivrée, anéantie, maudite. Elle avait accomplit la fellation avec un recueillement mystique. Le silence soudain l'exaspéra. Elle était prise. Elle comprit enfin que le membre qui la pénétrait était un olisbos dont Juliette s'était ceint la taille. Avec un vocabulaire outrageusement vicieux, elle exigea d'elle qu'elle se cambre davantage, qu'elle s'offre totalement pour qu'elle puisse être remplie à fond. Elle céda à l'impétuosité d'un orgasme qu'elle aurait voulu pourvoir contrôler. C'était la première fois qu'une femme la possédait par la seule voie qui soit commune avec un homme. Juliette parut subitement échauffée. Elle s'approcha d'elle, la coucha sur le sol, écarta ses jambes jusqu'au dessus de son visage et exigea qu'elle la lèche. Ses cuisses musclées s'écartèrent alors sous la pression de sa langue. Elle s'ouvrit davantage et se libéra dans sa bouche. Charlotte ne ressentait plus que le collier, les bracelets et la chaîne. Elle se rendait compte également que sa façon de tout prendre en charge effrayait la plupart des femmes, même si Juliette ne s'en plaignait pas, bien au contraire, de son efficacité pendant les heures de bureau ou dans un lit. On l'avait délivrée de ses mains, le corps souillé par l'humus du sol et sa propre sueur. Juliette tira sur la taille fine de Charlotte, strangulée par le corset très serré, pour la faire encore plus mince. Si durement baleinée et si étroite, qu'on aurait dit un busc de cuir destiné à la priver de toute liberté, pire à l'étrangler comme une garrotte médiévale. Des mains glacées se posèrent sur sa peau et la firent tressaillir. Ce premier contact l'avait surprise mais elle s'offrit avec docilité aux caresses qui devinrent très vite agréables. On lui fit savoir que plusieurs personnes étaient venues assister à son dressage. Chacune d'entre elles allait lui donner dix coups de fouet. Elle se préparait à cette épreuve en se concentrant sur la volonté dont elle allait devoir faire preuve. On lui ôta son corset afin de la mettre à nu et on l'attacha sans ménagement sur la croix de Saint André dans une position d'écartèlement extrême de sorte qu'elle crut un instant être démembrée, tant les liens qui entravaient ses poignets et ses chevilles meurtrissaient sa chair. Elle reconnut alors immédiatement les coups de fouet appliqués par sa Maîtresse. Elle a une méthode particulière, à la fois cruelle et raffinée, qui se traduit par une sorte de caresse de la cravache ou du martinet avant le claquement sec, toujours imprévisible et judicieusement dosé. Juliette sait mieux que quiconque la dresser. Après le dernier coup, elle caressa furtivement ses fesses enflammées et cette simple marque de tendresse lui donna le désir d'endurer encore davantage pour la satisfaire. On la libéra et on lui ordonna de se mettre à quatre pattes, dans la position sans doute la plus humiliante pour l'esclave, mais aussi la plus excitante pour l'exhibitionniste que sa Maîtresse lui avait appris à être, en toutes circonstances et en tous lieux. Charlotte prit plaisir à exhiber ainsi son corps et à l'offrir au bon plaisir de Juliette et de ses invités, en acceptant le supplice pour être digne d'elle.    Elle n'était plus à elle, et ce qui d'elle était le moins était certainement cette moitié de corps qui pouvait si bien servir en dehors d'elle. Le plaisir qui naissait insidieusement en elle la dépassait en la réhaussant dans son statut d'objet sexuel. Que ce désir de soumission ait pu se transformer un jour en une affection mutuelle et exclusive devait relever d'une conjonction astrologique. Même si cette relation n'était pas non plus tout à fait dénuée d'arrière-pensées, de part et d'autre. Quelque chose d'indéfinissable semblait avoir pris le contrôle de son cerveau et commandait à son corps de jouir de cette humiliation prégnante magnifiée par son obéissance servile. Elle reconnut à leur grande douceur des mains de femme qui commencèrent à palper son corps. Avec un certain doigté, elles ouvrirent son sexe. Peu après, son ventre fut investi par un objet rond et froid que Juliette mania longtemps et avec lubricité. Les Maîtres décidèrent alors qu'elle devait être reconduite au premier étage. On lui débanda les yeux et elle put alors apercevoir le visage des autres invités. Juliette prit tout son temps, étalant longuement l'huile sur sa peau frémissante, glissant le long de ses reins, sur ses hanches, ses fesses, qu'elle massa doucement, puis entre ses jambes. Longuement. Partout. Elle s'aventura bientôt vers son sexe ouvert, écarta doucement la sa chair et introduisit alors deux doigts glissants d'huile en elle. Pourtant, il ne lui sembla pas reconnaître le visage des hommes dont elle avait été l'esclave, à l'exception de songes fugitifs, comme si aussitôt après le rite, son esprit voulait en évacuer tous les anonymes pour ne conserver de cet étrange et subversif bonheur, que l'image d'une complicité extrême et sans égale à ce jour entre sa Maîtresse et elle. Elle découvrit que Béatrice était une superbe jeune femme brune aux yeux bleus, avec un visage d'une étonnante douceur dégageant une impression rassurante de jovialité. Elle se fit la réflexion qu'elle était physiquement l'inverse d'une dominatrice telle qu'elle l'imaginait. Elle fut bientôt soumise dans le trou aménagé dans le mur, où elle avait été contrainte la veille. Pendant que l'on usait de ses autres orifices, un homme exhibait devant elle son sexe mafflu qu'elle tentait de frôler avec ses lèvres, puis avec la pointe de sa langue dardée au maximum. Mais l'inconnu, avec un raffinement de cruauté qui acheva de l'exciter, se dérobait à chaque fois qu'elle allait atteindre sa verge, l'obligeant à tendre le cou, la langue comme une véritable chienne. Elle entendit alors quelques commentaires humiliants sur son entêtement à vouloir lécher la verge de l'inconnu. Ces injures, ajoutées aux coups qui ébranlaient son ventre et aux doigts qui s'insinuaient partout en elle, lui firent atteindre un orgasme dont la soudaineté la sidéra. Elle avait joui, comme fauchée par une rafale de plaisir que rien n'aurait pu retarder. Ayant été prise d'un besoin pressant et ayant demandé avec humilité à sa Maîtresse l'autorisation de se rendre aux toilettes. Mais on lui opposa un refus bref et sévère. Une angoisse incontrôlable l'envahit alors.   Pourquoi, à chaque fois qu'elle le constatait, en était-elle, non pas surprise, mais comme persuadée à nouveau, avec à chaque fois aussi fort le même trouble qui l'immobilisait, et qui la livrait davantage ? Qu'importe que des hommes se soient servis de sa bouche comme celle d'une putain, qu'on la malmenât et l'abreuvât de leur plaisir, c'était une forme ultime d'humiliation, et Juliette en était tout à fait consciente, comme elle était consciente d'être dans ces moments-là la complice objective de sa perversion, qui frôlait souvent par sa passivité la complaisance. Charlotte lui paraissait seulement plus pâle, mais encore plus désirable qu'à son habitude, dans ses manières humbles et son air abattu,qui la prédisposaient encore plus favorablement. Confuse, elle vit qu'on apportait au milieu du salon une cuvette et elle reçut de Juliette l'ordre de satisfaire son besoin devant les invités rassemblés. Une panique irrépressible la submergea. Autant elle était prête à exhiber son corps et à l'offrir au bon plaisir de Juliette ou à apprivoiser la douleur pour être digne d'elle, autant la perspective de se livrer à un besoin aussi intime lui parut inacceptable. La légère impatience qu'elle lut dans le regard attentif de Juliette parut agir sur sa vessie qui se libéra instinctivement. Elle réussit à faire abstraction de tous les témoins dont les yeux étaient fixés à la jointure de ses cuisses. Lorsque elle eut fini d'uriner, sa Maîtresse lui ordonna de renifler son urine, puis de la boire. Bouleversée par cette nouvelle épreuve, elle se sentit au bord des larmes, mais n'osant pas se rebeller, elle se mit à laper en avalant le liquide encore tiède et à sa vive surprise, elle éprouva une indéniable délectation à ce jeu inattendu. Après avoir subi les regards des invités, elle fut amenée devant Béatrice dont elle dut lécher les bottes vernies du bout de sa langue. La jeune femme séduisante la récompensa par une caresse très douce, qui ressemblait au geste que l'on fait pour flatter le col d'un animal soumis, d'une chienne docile. Le dîner fut alors annoncé à son grand soulagement. Charlotte n'était plus l'ingénue libertine de ses débuts, elle avait gagné ses galons d'objet servil. Elle ne pouvait, puisqu'elle l'aimait, qu'aimer tout ce qui venait de Juliette. Sa Maîtresse obtiendrait sa soumission, non malgré elle mais pour l'incomparable plaisir de lui appartenir. Béatrice, à la fin du repas, interrompit ses méditations en lui ordonnant de s'agenouiller pour recevoir quelques coups de fouet avec laquelle elle marqua ses seins de longues estafilades que Charlotte fut longtemps fière d'exhiber. Puis, elle lui pénétra les reins avec un olisbos plus épais, mais très court, qu'elle décida de laisser en place jusqu'à la fin de la soirée, avant de la forcer à s'asseoir sur le tabouret, de lui bander les yeux et de lui lier fermement les mains derrière le dos avec des menottes, en lui ordonnant de cambrer au maximum ses reins, de façon à renfler sa poitrine. Les Maîtres s'approchèrent d'elle, et sous la lourdeur des regards,se déversèrent tous sur son visage, ou sur ses seins nus offerts. On la libéra ensuite pour l'attacher de nouveau à la croix de saint André. Ainsi contrainte, il ne lui serait plus possible de se caresser et de jouir de ses propres caresses, la douleur se muant lentement en plaisir. Elle s'endormit en souriant, impudique mais heureuse..   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 26/09/24
« Le corps n’est pas seulement un lieu d’emprisonnement de l’âme, mais aussi un langage, un moyen d’expression. » – Maurice Merleau-Ponty   Qu’il est bon de ressentir son corps, de le laisser se révéler, sans contrainte, sans masque. Après tant d’années de quête éperdue, d’errances sans nom, je me rends enfin à l’évidence : il m’a toujours parlé, ce corps, il criait parfois, mais je l’ignorais. Je ne savais pas que nous pouvions être en dialogue, lui et moi, dans cette langue non apprise de frissons et de soupirs. Aujourd’hui, je sais. Je sais quand le désir monte, imperceptible au début, puis envahissant. Je sens cette chaleur, cette humidité qui trahit mon état, et je m’y abandonne. Je n’ai plus besoin de contrôler, je n’en ai plus envie. Ce désir me définit, il m’appartient, il est la clé de qui je suis. Et puis, il y a toi. Lorsque tu prends les rênes de mon plaisir, lorsque ton contrôle me libère  l’excitation devient torrent. Elle éclate en mille nuances, en mille vagues, plus forte que tout ce que j’avais imaginé. L’orgasme, si intense, me terrasse.  Je suis là, allongée, défaite, et soudain le rire éclate – un rire pur, sans retenue. Parce que c’est fou, tout ça. Parce que cette découverte est un vertige, un saut dans l’inconnu, et pourtant, elle me ramène à moi, à l’essence même de mon être, parce que c'est toi. Merci  MyLord  LifeisLife 
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Par : le 25/09/24
Je trouve que cela fait un très joli couple.  Pour une fois que je ne parle pas de guerre en Ukraine, et des aventures du général Valéri,  cela change. Elon adore être amoureux. Cela le rend plus beau et plus intelligent dit il. En tout cas il en a besoin pour stimuler son incroyable créativité.  Et puis il aime faire des bébés. C'est un fantasmes plus rare chez les hommes de nos jours. Il faut en avoir le temps et les moyens. A moins d'une faire beaucoup comme certains immigrés pour toucher les allocs,  ce n'est pas à la portée de tout le monde. Il faut vraiment aimer et les femmes et les gamins  et la vie de famille, et les contraintes qui n'en sont plus, quand on aime, pour passer du temps avec eux.  Elon adore les femmes intelligentes. C'est mystère que le couple pour procréer.  La recherche du bon adn ? 20% des femmes se marient pour la stabilité, mais mélangent les spermes pour trouver le bon adn du bon spermatozoïde. Un instinct il paraît. Giorgia a tout pour plaire à Elon, surtout elle partage ses idées politiques. Elle est du même bord. Il est des regards qui ne trompent pas. Cette romance entre l'homme le plus riche du monde et cette habile politique qu'est Giorgia m'amuse beaucoup. Bon, je romance aussi et je me fais des films avec cette histoire.  Tiens pourquoi pas une semaine dans l'espace en vol prive de luxe ?   
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Par : le 24/09/24
  Histoire de vie…cherche soubrette à demeure…   Vincent était en couple avec Eva et ils étaient mariés depuis 2 ans, vivant le parfait amour dans une relation « vanille ». Elle avait 22 ans il en avait 25, quand ils découvrirent le livre « histoire d’O ». Vincent était naturellement dominant et Eva sa jolie petite femme mutine, câline et joueuse devint sa soumise, sa chienne… Ce fut comme une révélation, ils commencèrent doucement mais sérieusement à y prendre goût, et bientôt leur vie sexuelle tourna autour de cette découverte. C’était, toute proportion gardée, comme de passer de la cuisine traditionnelle à une cuisine gastronomique composée de mets raffinés réveillant les papilles et les sens…   Avec imagination et curiosité ils expérimentèrent différentes facettes, selon leurs envies et désirs, mais toujours avec l’amour en toile de fond. Le grenier de la maison de campagne fut discrètement aménagé pour servir de donjon et ils rencontrèrent parfois des couples Bdsm lors de soirées ou de week-ends. Certains devinrent des amis. Bien sûr il ne fut pas très facile de concilier le côté « vanille », famille, travail, enfants, vacances et ce côté sombre qui était leur secret et devait à tout prix le rester. Et il le resta !   Ils s’étaient toujours dit qu’une fois les enfants devenus grands et casés, et une fois à la retraite, ils pourraient réaliser certains de leurs fantasmes en toute liberté. Vincent rêvait d’une croisière Bdsm, avec deux autres couples sur un voilier et les soumises comme mousses, et la mer comme terrain de jeu. Vincent avait acheté une grande maison au bord de la Méditerranée. Avec le soleil presque toute l’année la vie y était douce, et les enfants et les petits enfants en vacances, un mois par an. A la retraite ils y passèrent ensemble deux années merveilleuses. Amour et BDSM. Mais le destin se joue des projets, et un accident tragique emporta sa douce Eva, et il se retrouva seul dans sa grande maison. Plusieurs mois passèrent oū il apprivoisa la solitude et vécut en ermite avec son chien et son chagrin. Ses enfants voulaient qu’il revende la maison et se rapproche d’eux mais retourner dans le nord ne lui disait rien et il était résolu à finir sa vie ici. En bonne santé, il faisait de longues balades sur la plage, voyageait régulièrement, avait des copains. Épicurien, esthète, cultivé il aimait lire au bord de sa piscine.   Il paraît que si on n’a plus de rêves on est mort. Alors il lui arrivait parfois de rêver q’une femme divorcée soumise cherchant à fuir une vie triste et voulant trouver la mer et le soleil le rejoindrait. Ou nourrie logée contre quelques heures de travail: une sorte de gouvernante aimant le Bdsm . Ou même d’un couple soumis oū le mari serait chauffeur et jardinier et la femme soubrette. Oui Vincent rêvait encore. Peut être mettra t il une offre d’emploi : cherche soubrette à demeure ???          
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Par : le 24/09/24
Achille adore les femmes, peut être parce qu'il en est une.  Lorsqu'il rentre des combats, il aime se détendre en leur compagnie. Elles lui donnent le bain,  lui servent un bon vin, le massent. C'est un grand bonheur pour lui. Il aime leur faire l'amour.  Comme tous les grands guerriers, il sait que chaque jour est précieux, qu'il faut en savourer chaque instant. Demain, peut être rejoindra t'il l'Hades.  Alors, rien de mieux qu'un joli cul ou une chatte bien jouissive pour ne pas y penser. Briseis règne sur son harem. Douze femmes superbes, toujours disponibles pour lui, qu'il baise et qu'il engrosse. Briseis est la domina qui fait régner le bon ordre dans sa maison. Elle a la cravache facile. Ses femmes filent droit. Même la fière Penthesilee baisse les yeux et écarte les cuisses avec plaisir.   Achille est là,  il se repose. Briseis a envie de lui. Elle s'agenouille et commence par le sucer. Elle est la seule avoir ce droit, prendre l'initiative.  Elle ne s'en prive pas. Histoire de montrer aux autres femmes que c'est elle qui dirige la maison. Le sexe d'Achille se dresse. Un beau membre imposant. Elle s'avance et s'empale dessus. C'est une experte en amour. Sa chatte est très serrée.  Son minou hyper tonique.  Elle ne veut pas avoir d'enfants pour le moment. Elle sait choisir les bonnes périodes pour recevoir le sperme abondant de son homme et ne pas être engrossee.   Briseis fait durer le plaisir.  Elle va et vient et multiplie les orgasmes.  Elle ruisselle de jouissance. Achille aime la laisser faire. Il sent son désir gonfler sans cesse.  Chaque fois qu'il sent qu'il va exploser, Briseis sort son membre et presse le gland pour couper la montée de sève. Puis elle s'empale à nouveau. Achille n'en peut plus. Il jette Briseis sur le sol, la retourne et la prend par derrière  droit au milieu de ses fesses bien galbées.  Briseis hurle. Elle se fait violer le cul. Achille grogne et ejacule en elle. Le pied total.  Il retourne sur son siège et se fait servir un nouveau verre de vin capiteux. Il est bien. Rien de tel que de baiser pour oublier les horreurs de la guerre. Tuer ou être tué.  C'est sans importance pour un guerrier. Achille ne compte plus depuis longtemps tous les valeureux troiens qui sont morts sous sa lance ou son glaive.
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Par : le 23/09/24
O...se tenait dans la cuisine, ses jambes gainées par des bas rose vif, comme V... lui avait demandé. Le haut de son corps était couvert par un tablier de cuisine. Comme le tablier ne couvrait que le devant, ses fesses étaient pleinement exposées. seule une petite bande rose était visible entre ses fesses. V.. avait insisté pour qu'il porte ce string et comme on ne refuse rien à sa maîtresse O... avait obéi. Un œil averti pouvait voir le contour d'un petit dispositif de chasteté à travers le tablier. De plus, il portait un collier noir avec un anneau qui permettant à V..si l'envie lui venait,à d'y attacher une laisse. O.... Suivant les directives de sa maîtresse préparait le déjeuner. Ses mains tenaient une cuillère en bois avec laquelle il remuait habilement le contenu d'une casserole. Une fois satisfait de sa préparation, il éteignit la plaque à induction et commença à mettre la table. juste au moment où tout était dressé, la  porte d’entrée de l'appartement s’ouvrit. V.. entra. "Salut, ma petite salope", dit V . en entrant dans le salon" Elle s'est arrêtée devant lui, le regardant comme une proie potentielle. O... surpris par ce regard qui en disait long sur ses possibles intentions répondit d'une voix inquiète :"bonjour, maîtresse." Elle était venue habillée d'un magnifique ensemble jupe et veste noire complété de bas noirs satinés du plus bel effet. "Si je peux me permettre,tu es vraiment sexy, maîtresse." Ajouta O... visiblement subjugué. "Oh, merci, chéri." répondit V..., sans le quitter des yeux. "Comment c'est passé ta journée?" » demanda-t-elle avec un grand sourire sur le visage. "J'espère que je n'ai pas été trop cruelle ce matin." Ce matin la, juste avant que V... ne quitte l'appartement, elle avait imposé les accessoires d'O.... et par accessoires, elle entendait sa cage de chasteté et son plug anal, qu'il n'avait pas le droit retirer sauf indication contraire. la cage de chasteté, cependant, ne pouvait pas être retirée par O.. de toute façon, cage était en acier inoxydable était étroitement verrouillé autour de son sexe et la clé ostensiblement accrochée au cou de sa dominatrice. Alors que V..  tripotait de manière ludique le cul et les couilles de son soumis, s'attardant sur la base du plug anal, elle a expliqué à O.. les propriétés particulières de cet accessoire: "Tu vois, ma petite salope, j'ai acheté celui-ci juste pour toi ; il a une forme spéciale, donc il touche un point sensible de ta prostate à chaque fois que tu fais un pas." Elle ajouta: "Bien sûr, il dispose également d'une option vibrante que j'utiliserai occasionnellement tout au long de l'après-midi." Elle saisit son téléphone et ouvrit l'application liée au plug. "Prêt pour les premiers essais. Mets toi à genoux que je puisse voir ton cul vibrer" ordonnat-elle.  O.... s'exécuta et dès que les doigts de sa maîtresse commençaient à caresser son écran de portable, les vibrations envahirent son fondement. Après une série de test qui semblèrent durer un temps infini ou V... essayait toutes les options possibles de l'application O.. toujours à genoux devant sa maîtresse, était complètement épuisé par les excitations générées. "Montre-moi," dit V.., le sortant de ses pensées, "montre-moi ton adorable petite bite engagée." "Oui, maîtresse", dit O... en se levant et positionnant ses mains derrière son dos. "Ah, ah, ah," dit V.., "est-ce que j'ai dit quelque chose à propos de tes mains, salope ?" "Non, maîtresse, désolé, maîtresse", répondit O.. en baissant les yeux. "Maintenant, montre le moi en écartant ton string", ordonna V... Alors, O... tirera son string sur le côté et montra à sa maîtresse ce qu'elle voulait voir. La situation a devait être ridicule parce que V..  commençait à se moquer de lui, elle aimait l'humilier et elle adorait le voir se tortiller sous ses ordres. il avait l'air si pathétique en essayant de remuer le string sur le côté. Ses grands yeux innocents cherchaient désespérément quelque chose pour se sortir de cette humiliation. Ses lèvres laissaient échapper de doux gémissements de frustration alors qu'il continuait à suivre ses ordres. "Très bien, salope, ça suffit", dit V... d'une voix sévère en tirant le string d'O...sur ses talons, dégageant complètement la petite cage. Elle a effleuré la cage de manière ludique avec le bout de ses chaussures tout en murmurant : "à qui cela appartient-il ?" O...  était tellement en attente de jouir après cette journée de taquineries et de déni qu'il a oublié de répondre à la question de sa maîtresse. les mouvements de ses chaussures étaient tout simplement trop agréables. une gifle au visage le fit sortir de son état. "Depuis quand tu ne réponds pas quand on te pose une question salope ?" peut-être parce qu'O.. n'a pas répondu tout de suite ou simplement à cause de la première erreur, V...  l'a fessé. Ca faisait un peu mal, mais il ne pouvait toujours pas s'en empêcher d'apprécier malgré tout la situation. Sa bite tendu dans sa cage en était la preuve, les paroles dégradantes de sa maîtresse, combinées à la douleur, l'excitaient réellement. "Je suis désolé, elle t'appartient maîtresse", répondit enfin O... V... lui attrapa le menton et lui dit en le regardant dans les yeux: " Tu es une bonne petite salope. je vois que tu n'es pas si stupide après tout.  Maintenant, mangeons sinon, ton délicieux dîner deviendra froid."  V... était redevenue gentille et attentionnée. elle lâcha son menton et s'assit devant la table. O..., bien sûr, n’était pas autorisé à s’asseoir,  il se tenait debout  juste à côté de sa maîtresse. Il devait se pencher à chaque fois que V... deniait lui présenter la fourchette avec un peu de nourriture. Elle en profitait pour le troubler en lui tapotant les fesses, la cage voire lui malaxer les testicules. Mieux encore, elle lui demandait régulièrement de se retourner, offrant à sa vue le plug anal d'O.. désormais visible dont le faux diamant brillait à travers le fin tissu de son string. Après que V.. ait fini son plat, elle dit : "Très bien, c'est l'heure du désert mon garçon !" O... savait trop bien ce que cela signifiait ; il se mis à nouveau à genoux et se glissa entre les jambes de sa maîtresse. elle les écarta et laissa apparaître une culotte noire. Il  fit glisser la dentelle sur le côté avec ses dents, comme V... l'avait exigé, et commença à dévorer sa chatte. Elle gémissait d'excitation, "Oui... c'est bon.. applique toi bien, j'adore et c'est juste à ça que tu es bon, en fait, ma petite salope, n'est-ce pas le seul but de ta condition ?" Sa voix douce mais stricte le faisait rougir,  sa bite tendu contre la grille de sa prison. il pouvait sentir que V... était proche de l'orgasme. Elle a attrapé de ses mains ses cheveux et a pressé un peu plus sa tête sur sa chatte. Il a continué à la lécher, le manque d'oxygène lui faisait tourner la tête alors que ses gémissements devenaient de plus en plus forts alors qu'elle s:abandonna en  une série de spasmes orgamiques puissants. Elle respirait lourdement, tenant toujours sa tête appuyée contre sa chatte. Lorsqu'elle le relâcha de son emprise, il retomba à genoux, à bout de souffle. "Bon garçon," fini par dire V.., "maintenant, allons au lit, d'accord ?" Elle a attrapé la laisse, l'a attachée au collier d'O.... et l'a tirée derrière elle. O... La suivait à quatre pattes, regardant son corps envié. Sa virilité contenue dans la cage pendait entre ses jambes alors qu'il la suivait jusqu'à sa « chambre ». V...  a ouvert la porte de la chambre. C'était un endroit confortable, un lit deux places, une armoire en cerisier et le mur du fond de la pièce bleu paon. S'il y avait eu quelqu'un pour regarder à l'intérieur de la maison, il aurait aperçu la silhouette d'une femme tirant la laisse de son esclave.  
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Par : le 23/09/24
Comment être parent et pratiquer le BDSM ? Grande question que voilà : peut-on pratiquer le BDSM lorsqu’on est parent ? Je vais d’emblée, répondre “oui“, et par conséquent la page est : Comment pratiquer le BDSM quand on est parent. Avant-propos. La plupart des articles que l’on trouve sur internet précisent ce qu’est le BDSM, ce qu’est le consentement… Je pars du principe qu’il s’agit d’un acquis et ne vais donc pas revenir dessus. Je ne reviens pas non plus sur le fait que, non, la vie sexuelle d’un couple continue avec un ou des enfants. Votre compagne devient simplement une MILF    Cet article est en permanente évolution, il se nourrit entre autre de notre quotidien avec ma femme soumise, mais aussi des échanges sur le Discord Parentalité et BDSM (dont l’activité est variable…) que je vous conseille de rejoindre si vous avez des interrogations à ce propos. Il aura plusieurs parties, entre-temps, il semblera un peu décousu. Plusieurs fois, je ferai référence à notre jeu, c’est assez logique, car il a été créé pour les couples et a évolué avec nous. Les solutions que nous avons trouvées ont donc naturellement été intégrées au jeu. En général La communication au sein du couple BDSM La communication est la clé de toute relation, en particulier dans une relation BDSM. Il est important de discuter régulièrement avec votre partenaire de vos désirs et limites, ainsi que de la façon dont la relation BDSM peut affecter votre vie de famille. Assurez-vous que vous et votre soumise êtes sur la même longueur d’onde quant à la manière dont vous gérez votre relation BDSM et comment vous la maintenez loin des enfants. La communication ne veut pas dire “parler”, surtout qu’à un moment avec les enfants ça va devenir compliqué. Personnellement, je suis plus à l’aise à l’écrit, cela me laisse par ailleurs le temps d’analyser mes émotions. Pour échanger : La discussion en direct, pour ceux qui y arrivent, mais les moments pour le faire vont être de plus en plus compliqués à trouver. Les échanges par SMS, je recommande vivement d’utiliser Signal y compris, voire essentiellement pour envoyer des photos / vidéo. On peut s’écrire des lettres, soit à la main, soit informatiquement et les imprimer ou les envoyer par courriel. Prévoir, dans ce cas-là, de ne pas utiliser les adresses de messagerie pro. Dernière possibilité, s’écrire dans un journal partagé, des notes partagées, ou des post-it partagés. Par exemple les applications Notes, Deck dans Nextcloud, dites-moi si vous voulez que j’en parle plus. D’une manière générale, vous devriez être attentif aux signes de fatigue ou d’épuisement de votre partenaire, en particulier si vous avez des enfants. Soyez attentif à vous-même, également, et alertez votre partenaire si besoin. La planification En tant que parents, il nous faut particulièrement être attentifs à la planification de vos activités BDSM. Il peut être difficile de trouver du temps pour vous deux sans interruption, alors planifiez soigneusement vos sessions BDSM pour vous assurer que vous avez suffisamment de temps et d’espace pour vous concentrer sur votre relation. Une mauvaise gestion du temps peut avoir des conséquences lourdes : être surpris, devoir arrêter précipitamment, ne pas avoir le temps d’accompagner la redescente… Priorités Bien que votre relation BDSM soit importante, votre rôle de parent est également essentiel. Il est important de maintenir un équilibre entre votre vie de famille et votre vie BDSM pour éviter tout conflit ou toute tension inutile. Cela étant dit, aimer la domination et la soumission ne fait pas de vous de mauvais parents : plusieurs témoignages remontent des arrêts nets de BDSM au début de la parentalité, je pense qu’il s’agit d’une erreur. Vous frustrer volontairement n’aidera en rien au quotidien, ni pour vous ni pour vos enfants. Votre équilibre personnel et de couple est important et doit demeurer. Vos enfants sont le prolongement de votre couple, si vous retirer le couple, tout s’effondre. Le bruit Limiter, ou bien annuler les activités trop bruyantes. Ou trouver des moments pour le faire. Pour ceux qui aiment l’impact, c’est compliqué, il faut tenter d’autres pratiques. Trucs et astuces : Pour signifier l’appartenance de Mme, ou marquer le début d’une période de soumission tout en restant discret vis-à-vis des autres, on peut porter un bracelet ou une chaine de cheville. Jusqu’à tard, devant les enfants on peut même opter pour des bracelets au texte explicite. Attention à ne pas les oublier en sortant !     Donner un ordre discrètement, c’est possible ! Avec Soumise C., nous ne nous appelons jamais par nos prénoms (je ne vais pas mettre d’exemple ici de peur d’être trop guimauve, mais vous avez tous des idées). Pendant une période de soumission H24, ou bien à un moment où il a été décidé qu’elle obéisse, il suffit de précéder la phrase par son prénom pour qu’elle sache que c’est à la soumise que je m’adresse et nous à l’épouse. Une manière discrète de renforcer l’ordre ! Pour la rééducation du périnée, la sonde connectée et ludique Perifit peut s’avérer utile. Il s’agit d’un “sextoy” dont le but est de ludifier la rééducation. C’est très important pour la femme, et on pourrait considérer cela comme un devoir, pour la soumise…
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Par : le 21/09/24
"Maintenant que tu es là, j'aimerais mettre en place de nouvelles règles" dit-elle avec un sourire tout en léchant ses lèvres alors que qu'elle regardai l'homme en face d'elle se tortiller. Depuis qu'elle avait rencontré O... elle supposait qu'une des choses qui l'attirait le plus vers elle était son inexpérience. En tant que nouvelle dominatrice, elle était certaine qu'avoir un soumis comme lui apporterait de très bonnes expériences. C'est pourquoi elle avait accepté ce rôle et décidait  maintenant de pousser le bouchon le plus loin possible. Une fois arrivée chez O...elle s'installa sur le canapé et lui demanda, comme à son habitude,de lui préparer son café. "Bien sûr,V...," la réponse d'O... lui déclancha un petit rire. "Tu viens d'enfreindre la règle numéro un, O..." Elle était sûr que le ton sévère de sa voix l'excitetait. "Pardon?" « Dans cet appartement, tu ne m'appelleras que maîtresse. » lui dit-elle tout en se penchant au dessus la table basse et rapprochait le plus près possible son visage de celui d'O.... "Maintenant, chaque fois que tu enfreindras une règle, tu seras puni en conséquence, c'est compris?" En disant celà, elle regardait O... qui instantanément se decomposait sous son regard. "Oui V..," dit-il en baissant les yeux pour tenter d'échapper à son regard. Quand il réalisa son erreur il voulut se reprendre : "Je suis désolé, je voulais dire oui m... maîtresse" bégaya-t-il. "Oh mon dieu, tu es vraiment un effronté," dit-elle avec un grand sourire et attendit qu'O... se détende.  "Règle numéro deux, tu me satisferas toujours en premier, alors seulement tu seras autorisé à jouir," "Oui maîtresse" gémit O.... "Tu es un bon garçon, tu apprends vite. Maintenant, règle numéro trois, tu ne feras rien sans ma permission explicite," elle attendit qu'O.... hoche la tête avant de continuer, "Maintenant que nous avons réglé ça, nous pouvons enfin commencer ». Elle se leva et me dirigeait vers le couloir. "Enlève tous tes vêtements, je te veux nu comme un ver avec bien entendu juste ton appareil de chasteté et ensuite tu attends patiemment que ta maîtresse revienne." Sans attendre sa réaction, V... sorti de la pièce. Elle s'est rendu à la salle de bain et a enlevé juste son jean et son corsage, révélant la belle lingerie noire préparée pour l'occasion. Bien que qu'elle n'aie pas eu besoin de beaucoup temps pour se déshabiller et se retrouver en sous-vêtements, elle a passé plus d'une demi-heure heure enfermée dans la salle de bain pour laisser languir l'homme qu'elle savait nu et certainement anxieux. Elle a sorti de son sac à main une paire menottes matelassées qu'elle venait d'acheter et se dirigeait le salon. Au moment où elle est arrivée, O...se tenait debout devant le canapé. Ses yeux fixant le sol. Sa bite comprimée dans sa cage de chasteté laissait déjà perlé quelques gouttes de liquide pré-éjaculatoire. Il n'a prononcé aucun mot à son arrivée, mais il s'est redressé ses yeux fixés sur les atours excitants de sa maîtresse. "Regarde devant toi et mets tes mains derrière ton dos,".Ordonat'elle. O... s'exécuta. Elle se dirigeait maintenant vers lui, en veillant à adopter une démarche la plus excitante possible. O.... était tellement subjugué par sa silhouette si sexy  qu'il a à peine eu le temps de réagir quand V...l'a menotté. Elle l'a dirigé vers le canapé le faisant lourdement tomber sur le dos dès qu'il y en fût suffisamment proche. Il s'affalait en poussant un grognement. D'une voix suave elle lui chuchota: « Sois un bon soumis et fais en sorte que ta maîtresse se sente bien, d'accord ?"  Se tenant debout, face au visage d'O.. elle entreprit d'enlever sa culotte très lentement, a joué avec elle en la faisant tourner devant le visage d'O avant de lui enfiler V.... était radieuse en contemplant son soumis, mains et bite impuissantes. Elle lui lança : "Comme ça, je t'assure que tu est très mignon.... plutôt mignonne avec cette petite culotte en dentelle. Tu sais ce qu'il te reste à faire ?" D'une voix entourée O... Répondit :"Oui, maîtresse."  "Bien ma petite salope, maintenant à toi de jouer". V... a chevauché O.....et a glissé sur lui jusqu'à ce que sa chatte soit à quelques centimètres de son visage. Une fois bien positionnée, elle a plaqué son sexe sur le visage d'O.... Sa bouche s'ouvrit rapidement et sa langue trouva facilement son chemin. il lapait sa chatte encore et encore. V ..est restée fermement planté sur son visage pendant qu'il oeuvrait de son mieux pour lui procurer le plaisir promis, gage de sa libération. Alors qu'elle restait immobile au début, ses mains agrippèrent rapidement les cheveux d'O... Puis ses hanches commencèrent à se balancer et à tourner sur son visage. Sa langue remuait avec de plus en plus de ferveur témoignant du plaisir qu'il prenait aussi. V.... était ravie d'avoir un soumis aussi enthousiaste. Après quelques minutes de travail silencieux, O...a commencé à pousser quelques gémissements accentuant, du coup, le plaisir de V... Elle gémit à son tour en plasmodiant:"Oui, comme ça, continue" Sa voix commençait à vaciller alors que l'orgasme approchait. Ses hanches s'accéléraient, et chaque mouvement la rapprochait de plus en plus du point de jouissance. Son rythme rapide, combiné au jeu de la langue intrusive de son soumis, l'a fait jouir peu de temps après.  Un "Ahhhhhh oui....."  sorti de sa bouche, sa voix était à peine plus forte qu'un gémissement. Ella a instinctivement serré ses cuisses autour de la tête de son bienfaiteur en appuyant son clitoris le plus profondément possible sur son visage. Ses hanches tremblaient, la langue d'O...ne s'était pas arrêtée et continuait à travailler son clitoris pendant qu'elle jouissait. Son plaisir a duré plus longtemps que prévu. O....était désireux de bien faire, mais sa chatte palpitante n'en pouvait plus. Elle mit fin à son enthousiasme: "arrête putain!" Lâcha t'elle. Après que son orgasme se soit calmé, elle s'est allongée sur O... Sa tête juste au-dessus de la sienne. Elle a regardé son visage humide, s'est penchée et a embrassé profondément ses lèvres avant de le féliciter pour sa performance. "Tu as fait du bon boulot, ta maîtresse est satisfaite". Elle glissait un autre baiser avant de l'assoir et de de se placer derrière lui. Elle lui glissa à l'oreille :"Maintenant, a moi de te faire du bien," Elle a tendu la main vers son collier pour se saisir de la clé de la cage de chasteté et pu ainsi libéré la queue d'O...V... avait sa chatte encore bien humide et elle a utilisé son jus d pour lubrifier sa main puis a commencé à lui faire une branlette. La main délicate de V...a commencé à glisser de haut en bas sur sa hampe. "Est-ce que ça fait du bien, ma petite lécheuse ?" Demanda-t-elle ? "Oui, maîtresse," répondit O...d'une voix rauque. Après avoir décidé qu'il était suffisamment excité, V...a stoppé les mouvements de sa main et a ordonné à O...de se mettre debout. Elle se mis à genoux face à lui, tout en levant des yeux pour le fixer du regard puis a saisi sa bite entre ses lèvres. Elle a ensuite attrapé les fesses d'O....et a commencé une magnifique fellation. "Maîtresse, ça fait vraiment du bien", a soupiré l'heureux bénéficiaire... Heureuse d'entendre qu'il appréciait ses efforts V.. a répondu avec un bourdonnement qui a fait trembler sa bite. La sensation de la bite remplissant sa bouche a généré des nouvelles palpitations dans sa chatte. Elle ralentit son rythme et a déplacé une de ses mains vers son sexe humide tout en continuant à s'affairer sur la bite d'O... "Maîtresse, je vais bientôt jouir," dit O... à bout de souffle. Elle a retiré la bite d'O...de sa bouche avant de répondre, "tu vas pouvoir jouir au bon vouloir de ta maîtresse, Je vais te finir à la main." Elle saisit d'une main la bite d'O... et la masturbation a repris de plus belle en augmentant progressivement la vitesse des allers-retours. Elle pouvais sentir qu'O.... se rapprochait de plus en plus de l'éjaculation de la façon dont sa bite palpitait. Quand sa seconde main a rejoint la mêlée O.. a finalement fait exploser sa charge sur la poitrine de sa maîtresse. "Maîtresse !" cria O... sa bite venant de projeter des volutes de sperme chaud alors qu'elle continuait à le traire. Quand l'orgasme d'O... s'est finalement calmé, V...l'a regardé et d'un ton malicieux lui a dit: "Maintenant, il est temps pour toi de nettoyer tout ça!".
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Par : le 21/09/24
"D'être seul et de se taire, on voit les choses autrement qu'en société. En même temps qu'elles gardent plus de flou, elles frappent davantage l'esprit. Les pensées en deviennent plus graves, elles tendent alors à se déformer et toujours se teintent de mélancolie. Ce que vous voyez, ce que vous percevez, ce dont en société vous vous seriez débarrassé en échangeant un regard, un rire, un jugement, vous occupe plus qu'il ne convient, et par le silence s'approfondit, prend de la signification, devient événement, émotion. De la solitude naît l'originalité, la beauté en ce qu'elle a d'osé, et d'étrange, le poème. Qui pourrait déchiffrer l’essence et l’empreinte spéciale d’une âme d’artiste? Comment analyser le profond amalgame du double instinct de discipline, de licence dont sa vocation se compose". Connu pour ses romans "Les Buddenbrook", "La mort à Venise" et "La montagne magique", Thomas Mann (1875-1955) évoquait comme nul autre le temps qui passe. Son œuvre est en quelque sorte une lecture de l’attitude de chacun face à la vie. Il est le grand écrivain du temps. Du temps qui passe et du temps qui ne passe pas. Le mystère du temps. Celui qui fait que certains jours ressemblent à des mois, que des années entières s’écoulent parfois sans qu’on s’en rende véritablement compte, qu’une minute, une seule petite minute, peut nous changer à jamais. Mann, ou l'art d’exprimer le temps comme nul autre auteur, sauf peut-être Proust et Duras. Une écriture précise, tout en retenue. "Les choses sont ce qu’elles sont. Et souvent, la vie bascule du mauvais côté". "La mort à Venise", publié juste avant la première guerre mondiale, à saveur autobiographique, car l’auteur séjourna à Venise quelque temps avant de l’écrire. C’est un roman sur l’amour et la mort, un livre d’atmosphère où l’on a l’impression que le temps s’allonge indéfiniment, admirablement porté à l'écran par Visconti, sublimé par Gustav Mahler. Lauréat du prix Nobel de littérature en 1929, Mann est alors l’écrivain allemand le plus lu dans le monde. Devant l’irrésistible montée des nazis, il choisira lucidement l’exil en 1933. Il s’installera d’abord en France, puis en Suisse, avant de se rendre aux États-Unis. De retour en Europe après la guerre, il refusera toujours de revenir vivre dans son pays natal. Il sera l’un des intellectuels les plus critiques de l’Allemagne nazie et n’hésitera pas alors à dénoncer le comportement de ses contemporains durant la guerre. Le Journal, qu’il rédigera jusqu’à sa mort, permet de bien mesurer l’importance que prend dans son œuvre le développement de sa pensée politique, lui qui aura connu les affres des deux guerres. Thomas Mann a souvent affirmé combien il était allemand et combien son œuvre devait être appréciée comme l'aboutissement d'une tradition proprement allemande et à sa mort, il était alors aussi, de tous les écrivains de son pays, le plus connu dans le monde et le plus traduit. Durant un demi-siècle marqué par deux guerres mondiales et, en Allemagne, par douze années de dictature, Thomas Mann, pour qui, à l'origine, l'écrivain était un homme étranger à la politique, fut amené à prendre position publiquement dans les affaires de son pays. Par là encore, son destin est représentatif d'autres auteurs majeurs de ce temps.    "Pour ma part, je ne trouve pas que la jeunesse soit avec la nature sur un pied d'intimité particulier. Plutôt, elle observe à son égard une réserve farouche, en somme étrangère. L'homme ne s'habitue à son côté naturel qu'avec les années et ne s'y résigne que lentement. La jeunesse, précisément, j'entends l'élite, s'effraie plutôt devant la nature, la dédaigne, se montre hostile. Je cherche à introduire un peu de logique dans notre conversation et vous me répondez par des phrases généreuses. Je ne laissais pas de savoir que la Renaissance avait mis au monde ce que l'on appelle libéralisme, individualisme, humanisme bourgeois. Mais tout cela me laisse froid, car la conquête, l'âge héroïque de votre idéal est depuis longtemps passé, cet idéal est mort, ou tout au moins il agonise, et ceux qui lui donneront le coup de grâce sont déjà devant la porte. Vous vous appelez, sauf erreur, un révolutionnaire. Mais si vous croyez que le résultat des révolutions futures sera la Liberté, vous vous trompez". Sa carrière littéraire commença en 1901 par la publication, à vingt-six ans, d'un roman qui est une pièce maîtresse de son œuvre: les Buddenbrook ("Buddenbrooks"). Jusque-là, il avait donné des nouvelles à des revues de Munich, où il s'était établi en 1894. Avec les "Buddenbrook", il se montrait avec ses origines et ses prédilections, il expliquait indirectement pour quoi et pour qui il écrivait. Cette "histoire du déclin d'une famille" est celle des Mann. Ceux-ci étaient, comme ces Buddenbrook, négociants à Lübeck depuis trois générations quand, à la mort du père de l'écrivain (1891), la firme dut être liquidée. Il y avait pourtant dans la génération de Thomas, outre lui, son frère aîné Heinrich, ses sœurs et le cadet, Victor. Mais il ne se trouva ni fils ni gendre pour continuer. Heinrich avait donné le signal de la désertion en se lançant dans le journalisme et les lettres, où il fit une carrière féconde de romancier et de publiciste. Son cadet le suivit, et leur mère, abandonnant Lübeck et ses souvenirs, vint s'établir à Munich, où Thomas Mann vécut aussi longtemps qu'il demeura en Allemagne. Les Buddenbrook retracent le chemin qui a mené des débuts de la firme, vers 1830, à un point qui, dans le roman, n'est pas encore celui de la liquidation, que l'on sent pourtant inéluctable. L'héritier du nom est un jeune homme rêveur et fragile, que l'audition de Lohengrin ravit et décourage en même temps. Il est trop clair que jamais il ne s'intéressera au commerce maritime. Il y a loin du fondateur de la dynastie, qui avait su se tailler une place à la bourse des grains de Lübeck, à ce jeune homme sensible, sans doute à la limite de l'hémophilie, comme l'était déjà son père, et que seules la rêverie et la musique attirent vraiment. La thèse du roman est là-dedans. Plus les hommes s'affinent, moins ils sont aptes à se maintenir dans la lutte pour la vie. L'énergie vitale dépérit quand la culture intellectuelle grandit. La vie et l'esprit ont des exigences inconciliables. C'est la philosophie de Schopenhauer, orchestrée par Nietzsche et Richard Wagner. Ceux-ci ont été les inspirateurs de Thomas Mann, qui est venu à la littérature sans se rattacher à aucun groupe allemand, sensible plutôt à la lecture de romans scandinaves, russes et, à l'occasion, français, tels ceux des frères Goncourt et plus tard, de Balzac de Flaubert et d'Hugo.    "Que signifie le mot nature? Les forêts et les champs? Les monts, les arbres et la mer, la beauté des sites? A mon avis, la jeunesse y est beaucoup moins sensible que l'homme âgé, apaisé. Le jeune n'est nullement disposé à voir la nature et à en jouir. Il est tourné vers le dedans, orienté vers l'intellectualité et, selon moi, il répugne à ce qui est sensuel. Le principe de la Liberté s'est réalisé et s'est usé en cinq cents ans. Une pédagogie qui, aujourd'hui encore, se présente comme issue du Siècle des Lumières et qui voit ses moyens d'éducation dans la critique, dans l'affranchissement et le culte du Moi, dans la destruction de formes de vie ayant un caractère absolu, une telle pédagogie peut encore remporter des succès momentanés, mais son caractère périmé n'est pas douteux aux yeux de tous les esprits avertis". C'est donc dans l'atmosphère "fin de siècle", alors que la crainte et les délices de la décadence tiennent la première place dans les lettres européennes, que Thomas Mann entre en scène. Le jeune Barrès donnait alors, dans la tradition française, les études du culte du moi. Thomas Mann choisissait une ample forme narrative étendue sur quatre générations d'une famille. Ce n'est plus le roman d'éducation à la manière de Goethe et des romantiques, mais l'histoire d'une dynastie bourgeoise. Dans "Allemagne, ma souffrance", Il y note avec colère, avec douleur, ce qui, dans ce qui est en train de se dérouler, lui semble le plus abject: "le retour à la sauvagerie primitive, l’abêtissement et la régression à une mentalité grégaire de petits-bourgeois, que les intellectuels ont salué non avec terreur, mais avec une approbation perverse, comme l’“invasion des Barbares” de l’intérieur. Leur orgie insensée dans l’élément ethnique puissant et ténébreux".Thomas Mann ressent d’abord, avec d’autres, la perte, le rejet: "toute l’élite de l’Allemagne subit le tourment d’être moralement apatride". À sa dénonciation du régime nazi, de ses crimes, et de tous ceux qui l’approuvent ou se taisent, succède progressivement une réflexion sur l’Allemagne. Ce qui accroît en effet l’intensité de cette souffrance insurmontable "douleur qui vous ronge alors sans arrêt", écrit-il. C’est ce mélange de proximité et d’épouvante, de parenté fort pénible, qu’il analyse superbement dans un texte de 1938, intitulé "Frère Hitler". Il y manifeste la nécessité qui ne le quittera plus de condamner l’Allemagne, parce qu’il se sent malgré tout viscéralement lié à l’Allemagne et définitivement éloigné d’elle. Il veut comprendre comment Hitler, un "gaillard ignorant", "impuissant à tout ce que dont les hommes sont capables dans le domaine purement technique et physique", même à faire un enfant, a pu développer "une éloquence indiciblement inférieure, mais entraînant les masses, cet instrument vulgaire, hystérique et histrionique qui lui permet de retourner le couteau dans la plaie du peuple, de l’émouvoir en proclamant sa grandeur offensée, de le griser de promesses pour faire de cette souffrance nationale le véhicule de sa propre grandeur". Quelle est donc cette Allemagne, mais quelle est aussi cette Europe qui se laisse envoûter par le magnétisme abject de "celui qui fut naguère un paria ?"    "Bien écrire, c'est déjà presque bien penser, et il n'y a pas loin de là jusqu'à bien agir. toute civilisation et tout perfectionnement moral sont issus de l'esprit de la littérature, qui est l'âme de la dignité humaine et qui est identique à l'esprit de la politique. Peut-on raconter le temps en lui-même, comme tel en soi ? Non, en vérité, ce serait une folle entreprise. Un récit, où il serait dit: "Le temps passait, il s'écoulait, le temps suivait son cours" et ainsi de suite, jamais un homme saint d'esprit ne le tiendrait pour une narration". La fascination pour l’irrationnel qui s’exerce à travers Hitler pose déjà la question du passage du paria au "grand homme", mais elle la pose comme à travers un miroir déformant. Hitler est comme l’envers défiguré du génie, qui exerce dans l’abomination une véritable magie noire. Il est une autre magie, lumineuse, celle de l’art, qui met en rapport l’esprit et la vie, grâce à quoi Mann fera apparaître une tout autre figure du paria, celle qui s’incarne dans "Joseph" ou dans "Grégoire", de façon à conjurer l’infamie. L'écrivain prix Nobel de littérature avait clairement choisi son clan. Pourtant, il a souvent dit qu'il se sentait bourgeois. Il n'en rougissait pas et, jusqu'à sa fin, il aura représenté l'humanisme occidental dans sa forme bourgeoise. Il s'est expliqué là-dessus dans "Goethe considéré comme représentant de la période bourgeoise" ("Goethe als Vertreter des bürgerlichen Zeitalters, 1932"). Mais, dans le roman de ses débuts aussi bien que dans ses meilleures nouvelles, "Tonio Kröger" ou bien "Tristan" (1903), il a opposé l'artiste et le bourgeois, les bourgeois sont non seulement ceux qui appartiennent à un certain groupe social, mais aussi tous ceux qui ne sont pas artistes, qui acceptent de vivre sans se regarder vivre, qui admettent les compromis sociaux et les enthousiasmes illusoires. L'artiste tel que le peint Thomas Mann est un être en dehors des normes, chez qui l'hypertrophie de la conscience rend possible le détachement créateur, mais engendre aussi la nostalgie devant la vie sans problèmes de ceux qui ont la volonté de vivre et de vivre heureux. Comme Richard Wagner et plus que lui, Thomas Mann avait construit sa philosophie de la vie et de l'art sur la distinction, reprise de Schopenhauer, entre la volonté humaine et la représentation. La souffrance qui déchire Thomas Mann ne s’atténue pas, malgré la distance mise par l’exil et l’engagementaux côtés des anti-nazis, dont il ne partage pas les positions politiques, sans jamais les condamner. Aucontraire, elle s’intensifie dans la mesure où il se convainc qu’il n’y a pas d’un côté une bonne Allemagne, celle de ses amis ou compagnons dans l’exil californien, de l’extrême gauche allemande, à commencer par son frère Heinrich, mais aussi Bertolt Brecht qui lui reproche son manque de foi dans la démocratie allemande.   "Le dégoût pudibond, un tremblant besoin de pureté comprimaient l’amour, le ligotaient dans les ténèbres, ne laissaient qu’en partie ces revendications confuses pénétrer dans la conscience et se manifester par des actes. Ce serait à peu près comme si l'on avait l'idée stupide de tenir pendant une heure une seule et même note,ou un seul accord, et si l'on voulait faire passer cela pour de la musique. Car la narration ressemble alors à la musique en ce qu'elle accomplit le temps, qu'elle l'emplit convenablement, qu'elle le divise, qu'elle fait en sorte qu'il s'y passe quelque chose". Poursuivi par sa passion allemande, Mann ne pouvait pas ne pas rencontrer le thème de l’élection. Celui-ci est au cœur de la construction de la nation allemande comme nation culturelle, vouée selon Mann à la philosophie, à la musique, certes pas à la politique. Ce thème s’est décliné de diverses manières, mais souvent, depuis le XIXème siècle, sur un mode alors universaliste, à partir d’une étymologie fantaisiste qui faisait dériver "allemand" de "Alle Man"(tout homme). Thomas Mann a certainement mené des réflexions analogues, qualifiant alors au passage, dans son Journal de 1933, la Réforme de "révolution conservatrice". Mais il les développe au niveau symbolique qui est le sien. Le chemin tragique que suit Adrian Leverkühn est celui de l’Allemagne. Il va de l’élection géniale et diabolique à la condition de simple paria et à la déchéance dans une privation de raison qui le réduit, avant sa disparition finale, à être plus dépendante ncore que le petit enfant. L’effondrement de Leverkühn qui le retranche de l’humanité vaut pour celui de l’Allemagne. Cela ne signifie pas que le personnage lui-même, ou sa musique, puissent être catalogués du côté du fascisme. Cette musique est même aux antipodes de l’académisme auquel furent contraints les compositeurs qui ont cherché à survivre dans les régimes totalitaires. Thomas Mann aussi un homme d'Allemagne du Nord. Les "Buddenbrook" ont pour cadre Lübeck, lieu de naissance de l'auteur. Tonio Krögerse situe dans la même ville, au bord de la Baltique, tout près de la Scandinavie. La méditation au bord de la mer prend ici, chez les derniers Buddenbrook, la couleur de la mélancolie et quelquefois alors de la mort. Pourtant, c'est en Italie que le romancier a situé ceux de ses ouvrages où la mort est la plus proche, où le destin de l'artiste s'accomplit sans rémission. Son frère Heinrich a peint une Italie d'artistes et d'aristocrates dilettantes adonnés au plaisir et au raffinement. Lui n'y a vu qu'une vive lumière qui avive les déchirements. C'est en Italie que se passe "Mario et le magicien" ("Mario und der Zauberer", 1930), qui est une parodie légère, du moins en apparence. Thomas Mann, écrivain ironique, substantiellement et pour une large partie de son œuvre, avait une prédilection pour les magiciens, parfois aussi pour les charlatans, et il a traité par deux fois, au début et à la fin de sa carrière, l'histoire d'un prince de l'illusion sous le titre de "Confessions duchevalier d'industrie Félix Krull" ("Bekenntnisse des Hochstaplers Felix Krull", 1922, puis repris en 1954).    "Mais cette victoire de la chasteté n’était qu’une victoire à la Pyrrhus, car le commandement de l’amour ne se laissait pas bâillonner, ne se laissait pas violenter, l’amour opprimé n’était pas mort, il vivait, dans la profondeur de son secret, il continuait de tendre vers son accomplissement, il brisait le cercle magique de la chasteté et réapparaissait, encore que sous une forme transformée et méconnaissable.Le temps est l'élément de la narration comme il est l'élément de la vie: il y est indissolublement lié, commeaux corps dans l'espace. Le repos dans la perfection, c'est le rêve de celui qui peine pour atteindre l'excellence, et le néant n'est-il-pas une forme de la perfection ?". La réussite du menteur est la meilleure illustration dela vanité de ce qui passe, mais, en même temps, rien n'est plus précieux, plus charmant que ce qui passe et qui ne se retrouve jamais. Aussi n'est-ce pas l'Italie lumineuse que Thomas Mann avait choisie, mais Venise tout entière tournée vers le passé, ville de nostalgie fatale où un artiste trouvera le vrai décor de sa mort, celui qui convient au geste unique, à l'instant même qui, certainement, ne reviendra pas. "La Mort à Venise" ("DerTod in Venedig" 1913) a été choisie par l'écrivain Gustav Aschenbach quand il a pris conscience qu'il n'avait plus rien à dire, qu'il n'avait plus l'énergie nécessaire à la conscience exigeante de l'artiste. C'est l'achèvement, à la fois gris et somptueux, de ce qui avait commencé dans "Tonio Kröger". Dans le film qu'il a tourné sur le même sujet, Visconti a su mettre à la fois ce qui est dans le texte de Thomas Mann et des allusions au "Docteur Faustus", son dernier grand roman, histoire d'un musicien qui tente l'impossible, mais qui a aussi plus d'untrait de Friedrich Nietzsche. C'est qu'aucun roman de Thomas Mann n'échappe au cercle des leitmotive hérités de Nietzsche et de Wagner. Certainement pas la "Montagne magique" ("Der Zauberberg", 1924), qui valut àson auteur une audience européenne, le prix Nobel de littérature en 1929. Ce sanatorium de Davos où un jeune allemand du Nord, Hans Castorp, est envoyé pour y chercher la santé recèle un charme plus subtil et plus sûrement mortel que la montagne de Vénus, vers laquelle Tannhaüser ne peut s'empêcher de diriger ses pas. La beauté, au sanatorium, est seulement celle de la mort, et le malade se prend pour le mal dont il souffre d'un attachement plus doux que tous ceux de la vie. Hans Castorp ne meurt pas sur scène, comme Aschenbach à Venise. À la fin intervient un deus ex machina, c'est encore la mort sous un voile transparent, puisque c'est le début de la première guerre mondiale. Le sujet était nouveau, et l'étude qu'y a faite Thomas Mann des rapports entre un malade et son médecin, la description lente et nuancée de la sympathie qui lie le phtisique à son sanatorium forment des passages classiques d'un ouvrage par ailleurs riche en discussions philosophiques et politiques. Deux autres malades, y échangent leurs idées sur l'irrationnel dans la politique.    "Et ce que nous appelons la douleur n’est peut-être pas tant le regret que nous éprouvons de cette impossibilité de voir les morts revenir à la vie que de notre impuissance à le souhaiter. Il n'est rien de plus singulier, de plus embarrassant que la situation réciproque de personnes qui se connaissent seulement de vue, qui à toute heure du jour se rencontrent, s'observent et qui sont contraint néanmoins parl'empire des usages ou leur propre humeur à affecter l'indifférence et à se croiser comme des étrangers, sans un salut, sans un mot". La vie spirituelle de Thomas Mann n'avait cessé de s'épanouir depuis ses origines. Enfant, il vécut dans une famille adonnée aux affaires, mais cultivée. L'école ne sut pas accrocher ce garçon supérieurement doué. C'est dans des lectures nombreuses et diverses que son jeune esprit trouvait de quoi alimenter ses facultés réceptives et stimuler son instinct créateur. Mais, dès l'abord, il ne se borna ni à la littérature proprement dite ni aux seules lettres allemandes. Avec Wagner, il entre dans le monde de la musique, de la mythologie, Friedrich Nietzsche et Arthur Schopenhauer lui ouvrent le domaine de la pensée métaphysique .Les nouvelles et les romans qu'il lit avec passion appartiennent aux langues européennes qui comptent sur ce plan: le russe, l'anglais et le français. Les études qu'il entreprend de son propre chef débordent le cadre littéraire: l'histoire et l'économie politique y jouent un rôle particulier. Le monde extérieur et le milieu social dans lequel il vit s'incorporent à la trame de ses récits. Les données de l'observation déclenchent le travail de l'imagination. Mais c'est surtout dans son expérience intérieure que s'enracine la vie de ses héros. Sans qu'il y ait jamais identité complète entre l'écrivain et ses personnages, ceux-ci lui sont toujours apparentés, encore qu'il serait difficile de dire dans quelle mesure exacte. L'expérience personnelle du romancier se trouve étayée, élargie et intensifiée par tout ce que la conscience collective contemporaine a élaboré en faitde connaissances vitales. La psychologie, au centre de sa curiosité littéraire, s'entoure des principales sciences concernant directement l'homme et la vie: médecine, biologie, paléontologie, astronomie, sociologie, théologie et métaphysique. La musique tient toujours une place primordiale dans l'univers littéraire de Thomas Mann. Mais le romancier-philosophe ne se borne pas à explorer et à décrire la condition humaine. Par ses œuvres autant que par ses actes, il participe à l'effort de l'humanité pour améliorer cette condition. C'est ainsi que s'expliquent ses grandes prises de position sur le plan politique qui sont inséparables de l'ensemble de sa spiritualité. Inscrite dans un horizon intellectuel et moral très étendu, animée du besoin non seulement d'interpréter le monde mais de le transformer, l'œuvre de Thomas Mann ne peut présenter qu'une structure complexe. Une deuxième et même une troisième lecture s'imposent souvent pour la plupart de ses livres.    "Il y a deux routes qui mènent à la vie. L’une est la route ordinaire, directe et honnête. L’autre est dangereuse, elle prend le chemin de la mort, et c’est la route géniale. L'expérience l'avertissait que ce qu'il éprouvait là était l'amour. Mais, quoi qu'il sût parfaitement que l'amour lui apporterait beaucoup de souffrances, de tourments et d'humiliations, qu'il détruisait la paix de l'âme et remplissait le cœur de mélodies, sans qu'il fût possible de leur donner une forme harmonieuse et créer dans le calme une œuvre achevée. Aschenbach a l'apparence physique de Gustav Mahler, le grand musicien autrichien, qui venait juste de rentrer gravement malade d'une tournée de concerts en Amérique. Et son agonie princière à Paris et à Vienne, telle qu'on la vécut jour après jour dans les bulletins de presse quotidiens, me décida à prêter à mon héros la rigueur passionnée du personnage d'artiste qui m'était familier". En 1933, Thomas Mann quittait l'Allemagne, séjournait d'abord en France, puis près de Zurich, avant de s'installer en 1938 aux États-Unis, en Californie. Durant les années de guerre, il devait lancer par radio des appels aux allemands qui, avec le texte d'une conférence de 1945, l'"Allemagne et les allemands" ("Deutschland und der Deutschen"), constituent le dernier état de sa philosophie politique, de sa conception de l'Allemagne, de sa mission parmi les nations. Pendant l'exil, qui ne devait s'achever qu'avec sa mort, le romancier a continué à produire. Très attaché à son pays, qu'il avait quitté à grand-peine, il découvrit alors que la langue allemande constituait pour lui, écrivain, la part inaliénable de sa patrie, dont il continuait à vivre et qu'il enrichissait aussi en poursuivant son œuvre. Le"Docteur Faustus" ("Doktor Faustus"), le dernier grand roman, écrit aux États-Unis, paru en 1947, est aussi l'histoire d'un artiste, un musicien, le compositeur Adrian Leverkühn. C'est une œuvre proprement mythique, peut-être plus importante que toutes les autres, car l'auteur y a incorporé une somme immense de réflexions sur le destin de l'Allemagne et le sens de sa culture. Pour y mettre ensemble des évocations du Saint Empire,des allusions incessantes à l'empire de Guillaume II et des descriptions à peine transposées de la période hitlérienne, il fallait une technique romanesque subtile, faite de rappels et d'allusions, de dédoublements et de monologues intérieurs. L'histoire du compositeur Leverkühn y est contée par son ami Serenus Zeitblom, professeur humaniste, effrayé de tout ce à quoi il assiste, mais fidèle chroniqueur et intelligent interprète de son ami. Adrian Leverkühn lui-même, dont les doctrines musicales reprennent celle de Schönberg, le dodécaphoniste, est à la recherche de l'absolu. Il voudrait écrire l'œuvre musicale qui résumerait toutes les autres et toutes ses pensées, celle après laquelle il n'y aurait plus rien à mettre en musique. Gravissant les degrés de l'abstraction, il en arrive à une sorte d'algèbre tout à fait surnaturelle, il est au-delà du langage et même du langage musical, il est incapable d'exprimer quoi que ce soit et il sombre alors dans la folie.    "Le temps, en réalité, n'a pas de coupures, il n'y a ni tonnerre, ni orage, ni sons de trompe au début d'un mois nouveau ou d'une année nouvelle ; et même à l'aube d'un nouveau siècle, les hommes seuls tirent le canon et sonnent les cloches. L'illusion de pouvoir mener une vie continue, simple, concentrée et vouée au recueillement contemplatif, nous rend heureux, car l'homme est enclin à prendre son état présent, qu'il soit serein ou agité, paisible ou passionné, pour l'état véritable, particulier et durable de sa vie, et notamment à élever en imagination le moindre hasard heureux au rang de belle règle et d'habitude infrangible, alors qu'il est en réalité condamné à vivre, moralement, d'improvisation et au jour le jour". Après ce dernier sommet de son activité créatrice,"L'Élu" (1951) peut faire figure de divertissement, et "Le Mirage" (1953), de simple expérience. Les deux livres n'en sont pas moins chargés de sens et de beauté. Il est regrettable que le dernier roman, "Les Confessions du chevalier d'industrie Félix Krull" (1954), commencé en 1910, en soit resté à son premier tome. Mais une œuvre comme celle de Thomas Mann, étant donné la grande vitalité de ce théoricien de la décadence, ne pouvait que rester inachevée. Du moins avons-nous, dans quelques-uns de ses derniers essais, publiés dans les recueils "Pages anciennes et nouvelles" (1953) et "Glanures" (1956), les éléments d'une sorte de testament spirituel: "L'Artiste et la société" (1952), "Éloge de l'éphémère" (1952), "Kleist et ses récits" (1954), "Tchékhov" (1954) et "Schiller" (1955). Revenu en Europe en 1952, Thomas Mann refusa de vivre en Allemagne et s'établit près de Zurich. La raison, souvent méconnue, de cette décision était la fidélité à la nation allemande. Le romancier refusait de choisir entre les deux Allemagnes. Il ne voulait secouper ni de l'Est ni de l'Ouest. On le vit bien quand alors, en 1955, il prit part à la célébration du cent cinquantième anniversaire de la mort de Schiller, fêté parallèlement à Stuttgart pour l'Ouest, à Weimar pour l'Est. Invité à l'un et l'autre endroit, Thomas Mann se rendit aux deux et prononça deux fois le même discours, imprimé ensuite sous le titre d'"Essai sur Schiller" ("Versuch über Schiller"). La commémoration de Schiller avait eu lieu en avril 1955. Quatre mois plus tard, le douze août 1955, Thomas Mann, alors âgé de quatre-vingts ans, mourait. Sa tombe est au cimetière de Kilchberg, près de Zurich. L'écrivain a observé le monde, pensé ses problèmes et élucidé ses difficultés avec une souveraine liberté d'esprit. Malgré sa réputation d'ironiste et d'humoriste, il a apporté un concours sérieux et désintéressé à l'effort constructif des hommes. Pour ce qui est de son rang dans l'histoire de la littérature allemande, on peut avancer, sans faire tort à ses contemporains qu'il dépasse par la vigueur de son humanisme, qu'il occupe pour son époque la place occupée jadis dans la sienne par le romancier et poète, Goethe.    Bibliographie et références:   - Charles Alunni, "Thomas Mann" - Heinrich Breloer, "Les Buddenbrook, le déclin d'une famille" - Jacques Darmaun, "Thomas Mann" - Luchino Visconti, "Mort à Venise" - Hans W. Geißendörfer, "La Montagne magique" - Klaus Maria Brandauer, "Mario et le Magicien" - Marcel Brion, "Thomas Mann" - Paul de Livron, "Thomas Mann" - Louis Leibrich, "L'œuvre de Thomas Mann" - Frédéric Tristan, "Cahier Thomas Mann" - Jacques Darmaun, "Thomas Mann" - Philippe Zard, "Thomas Mann"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 19/09/24
Rêve… Solidement attaché,   Je ne peux pas me battre,   Je ne peux pas résister,   Je suis Sa chose ;   Pas d'échappatoire,   Un léger grattement,   Acier contre acier,   Maintenant c'est réel ;   Froid comme de la glace,   En un instant,   Solidement verrouillé,   Orgasme bloqué ;   Avec une grâce sensuelle,   Un visage souriant,   Elle retire la clé,   Que va-t-il se passer.....
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Par : le 18/09/24
Y compris les temps modernes... Ouvrez vos cuisses mesdames. Ne vous touchez pas. Écoutez ma voix. Elle va vous pénétrer.  Oui  vous allez jouir comme jamais. Voilà,  votre clito se dresse. Pas besoin de pénis. Vos chattes s'ouvrent. Mes mots vous donnent du plaisir. Mes eructations vous donnent des secousses dans les reins.  Votre jouissance arrive. Elle vous tetanise et explose en vous. C'est le bonheur total, l'extase.  Ouvrez vos bouches d'en bas mesdames.  Personne ne peut voir ce qui se passe sous vos jupes. Laissez votre cipryne couler sur vos cuisses. Laisser le plaisir monter à nouveau dans vos reins. Laisser les orgasmes se succéder. Ne retenez rien.  Voilà  nous faisons l'amour en public.  Vous êtes en transe,  vos ventres sont brûlant de plaisir, et pourtant personne n'en sait rien. Tout juste vous voit on crier. Tous croient que vous êtes d'ardentes supportrices. Mais vous et moi savons que nous faisons l'amour.  
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Par : le 18/09/24
"Ce qui est cinéma, c'est ce qui ne peut être raconté, mais allez donc faire comprendre cela à des gens déformés par trente siècles de bavardages. Les prises de vues et de sons dites "en extérieur" sont destinées aux scènes qui exigent un décor qu'il serait trop difficile ou trop coûteux de reconstituer au studio. Le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut. Si on a du génie, on ne fait pas de cinéma, on écrit un grand livre". Le nom de René Clair (1898-1981) fut l'un des plus prestigieux du cinéma français. À travers ses comédies et ses écrits, il a construit une œuvre d'une grande rigueur, où la nostalgie du cinéma muet prépare la politique d'un auteur. Dans le monde entier, René Clair aura longtemps occupé le rôle qui devait être repris par François Truffaut. Celui d'un esprit même du cinéma français, qui en résumait le système de valeurs et la plus haute histoire. Surtout, bien avant ses fils prodigues de la nouvelle vague, il s'était construit tout entier comme un homme-cinéma, pratiquant d'un même élan la critique et la création, se voulant à la fois "l'enfant du siècle qui attend un film" et celui qui va s'identifier au mouvement futur du septième art. D'où, dès le départ, le choix d'un pseudonyme où se conjuguent renaissance et clarté. À première vue, son profil intellectuel ne le distinguait pourtant guère de ses collègues. Issu d'une bourgeoisie commerçante du ventre de Paris, il a connu les charmes finissants de la Belle Époque, les raffinements d'un symbolisme fané, la fracture enfin d'une grande guerre qui renvoie la littérature à une certaine stérilité. Dans cette désillusion, il rejoint les Delluc, Gance et autres L'Herbier qui embrassent avant lui la carrière cinématographique, mais il n'est pas moins proche du dadaïsme,ou d'un pré-surréalisme qui privilégie le cinéma comme contre-culture, ou expression pure de l'inconscient. À vingt-septans, Alfred de Musset avait donné le meilleur de son œuvre, tous les chefs-d’œuvre de son théâtre, les grands poèmes inspirés et son roman autobiographique, "La Confession d’un enfant du siècle". Les vingt ans qui lui restaient à vivre firent de lui un notable des lettres, l’académicien mondain qui laissa une image de poète de charme. "Mort à trente ans, il eût été le Rimbaud de sa génération", écrit René Clair dans l’étude qu’il lui a consacrée. Quand il parle ainsi de Musset, on croit voir pétiller son regard, signal de cette ironie si familière dont il constituait la cible privilégiée.   "Ah, le cinéma. Qu'est-ce que ce serait s'il n'y avait pas la caméra. Ce serait merveilleux, tout simplement". Moins précoce, néanmoins, mort à trente-cinq ans, René Clair aurait été célébré pour ce qu’il était alors, le plus français des cinéastes, le plus grand cinéaste français reconnu à l’époque, en France, et hors de France. Figée dans la gloire de sa carrière fulgurante, de son combat de théoricien et de militant du cinéma d’auteur, sa statue se dresserait alors encore aujourd’hui au cœur de l’histoire de notre cinéma, indégradable et peut-être encombrante. René Clair n’est pas mort à trente-cinq ans. Il a vécu jusqu’à quatre-vingt-deux ans. Assez longtemps pour pâtir des légitimes mutations du regard et du goût, mais aussi des modes volatiles, des guérillas subalternes, des mémoires négligentes. Bien assez longtemps pour enrichir son palmarès d’œuvres nouvelles où les éclats de sa jeunesse se transmuaient alors en un "classicisme mis en cause par la modernité". En 1896, un premier enfant naît au foyer de Marius et Marie Chomette, commerçants aux Halles. C’est un garçon que l’on baptise Henri. Deux ans plus tard, Henri apprend que ses parents lui ont commandé une petite sœur. C’est déjà décidé, elle s’appellera Jeanne. Un soir, branle-bas de combat au magasin familial. La caissière emmène le petit Henri. Il passera la nuit chez elle. Au matin, retour à la maison. Henri retrouve son père qui le prend par la main: "Viens voir la petite Jeanne". Il monte à l’appartement, au troisième étage, et découvre le joli nouveau-né qui ouvre sur lui de beaux yeux étonnés. Henri Chomette évoque la scène, quarante ans plus tard, dans un texte autobiographique inachevé. Il continue: Je lui dis: "Bonjour, petite Jeanne". Longtemps, j’ai été vraiment persuadé que cette image était vraiment celle de ma seule entrevue avec ma petite sœur. Plus tard, j’ai reconnu, en voyant une photo de René à cet âge, que ma mémoire avait superposé les tableaux. Il faut dire aussi que le marchand s’était trompé, qu’au dernier moment il avait envoyé un petit frère à la place de la petite sœur tant désirée. Son erreur était excusable, et René devait conserver longtemps un fin visage féminin. On ne renonça pas si vite à la fillette attendue. En manière de transaction, on lui laissa pousser les cheveux longs, on l’appelait souvent "ma petite fille". Enfin, René Clair, de son vrai nom René Lucien Chomette, nait le onze novembre 1898 à Paris.   "Le cinéma, c'est l'écriture moderne dont l'encre est la lumière. Le cinéma, c'est du théâtre en conserve". Fils d'un savonnier, il grandit dans le quartier des Halles à Paris. Il est élève au lycée Montaigne. Le cursus scolaire de René Chomette se poursuit à Louis-le-Grand de 1911 à 1916 sans incident majeur. Rêveur et peu discipliné, il passe en conseil de discipline en troisième. Ses résultats sont moyens ou médiocres, sauf pour tout ce qui touche la langue et l’écriture, où il excelle. Cette polarisation de ses qualités et de son intérêt s’intensifie en seconde où son professeur de français, Charles-Gustave Amiot, remarque alors ses dispositions et les encourage. Amiot est un romancier dont la petite réputation au début du siècle fut balayée par la révolution proustienne. C’est surtout un éminent spécialiste du XVIIIème siècle, très au fait de la vie littéraire, qui entretient volontiers une relation privée avec ses élèves d’exception. Les livres d’Amiot avaient depuis longtemps disparu des librairies quand José Corti publia, en 1979, un petit roman resté inédit jusqu’alors, "La Duchesse de Vaneuse", élégant hommage à "La Princesse de Clèves". Dès 1914, mais longtemps après sa scolarité, René Chomette rendra visite à son ancien professeur, ou correspondra avec lui, lui confiant projets et ambitions, sollicitant conseils et appuis. Amiot avait contribué à élargir la relation de René avec la littérature en donnant le goût du Grand Siècle et des Lumières classiques à un élève qui réservait jusqu’alors ses enthousiasmes aux poètes et romanciers du XIXème siècle. Un élève qui ne s’intéresse plus guère qu’à son territoire d’élection, la littérature, et plus spécialement la poésie. Le onze novembre 1918 au soir, son père propose au jeune homme d’aller errer dans Paris. "On ne manque pas une fête pareille", lui dit-il. "Je n’osais refuser. Je craignais de paraître un monstre. Puis, somme toute, dans ma frénésie de malheur, il ne me déplaisait pas de voir la joie des autres". Tel est l’état d’âme que Radiguet prête à son héros, cette nuit-là, aux dernières pages du "Diable au corps". Il est probable que c’est dans un état d’esprit voisin que René Chomette accepta la même invitation que lui fit son père, au soir d’une journée alors historique. Ce même soir aurait dû alors avoir lieu la première, aux Bouffes-Parisiens, d’une petite opérette de Willemetz et Christiné, "Phi-Phi", qu’il a fallu reporter au lendemain à cause d’un retard dans la livraison des tuniques grecques. Le douze novembre, cet opéra de quat ’sous, d’une dérision enjouée, qui va connaître ainsi quarante-cinq mille représentations dans le monde entier, ouvre avec entrain ce qu’on appellera alors plus tard les années folles.   "Le documentaire est au cinéma ce que l'archéologie est à l'architecture. Cinéma, un des seuls métiers où l'on puisse arriver à être célèbre en n'étant ni intelligent ni joli ni bon comédien ni distingué ni instruit. On comprend qu'il y ait tant de demande". Le temps s’approche, pour le "Bateau ivre" de René Clair, de s’amarrer au continent enfin découvert de son avenir et de sa vocation. L’Europe aux anciens parapets lui propose la révolution d’une nouvelle écriture qu’il peut adopter sans renier ses premiers serments. Laissons-le s’expliquer lui-même sur cette conversion. " Mes exploits d’acteur n’allèrent pas plus loin. Ce métier me plaisait de moins en moins. Mais pendant que je l’avais pratiqué sans le prendre au sérieux, j’avais commencé à prendre au sérieux le cinéma. L’écran venait de s’ouvrir aux films qui venaient d’Amérique, de Suède ou d’Allemagne. J’avais vu la première œuvre de Griffith et Charlot soldat m’avait bouleversé. Qu’un homme éloigné de la guerre ait réussi à en donner une image en quelque sorte surréelle et aussi juste que bien des récits authentiques tenait du miracle. Et si d’autre part un geste, un regard pouvaient éveiller l’émotion ou le rire plus vivement que les phrases, c’était un nouveau langage qui se créait, c’était pour l’art dramatique une révolution. Le climat de l’époque se prêtait à cette idée de révolution. Après 1918, la littérature et le théâtre contemporains me paraissaient parfois appartenir à un âge vermoulu. Mais le cinéma se montrait alors comme le moyen d’expression le plus neuf et le moins compromis par son passé". En 1917, il est mobilisé comme ambulancier. En 1918, il devient alors journaliste à "L'Intransigeant" sous le pseudonyme de René Després. Il écrit par ailleurs des paroles pour la chanteuse Damia, sous le pseudonyme de Danceny. Il obtient ensuite des rôles dans divers films: "Le Lys de la vie", "Le Sens de la mort", "L'Orpheline","Parisette" et choisit pour cette occasion le pseudonyme de René Clair. Il devient directeur du supplément cinéma de la revue "Théâtre et Comœdia illustré". En 1922, il s'essaie à la réalisation en devenant l'assistant de Jacques de Baroncelli sur deux films. Cette même année, il commence la rédaction du scénario du "Rayon diabolique" qu'il tournera en 1923 et qui sortira en 1925 sous le titre "Paris qui dort". Le ballet "Relâche", dont Francis Picabia a écrit le livret, doit être monté entretemps au Théâtre des Champs-Élysées dont le directeur, Jacques Hébertot, est également celui de "Théâtre et Comœdia illustré". Picabia souhaite qu'on projette un film à l'entracte. C'est René Clair qui sera choisi pour le réaliser. C'est le début d'une longue carrière qui le mènera au sommet du cinéma.   "Ma vie, ma lecture, tout tourne autour du cinéma. Pour moi, le cinéma c'est la vie, et vice-versa. La photographie, c'est la vérité et le cinéma, c'est vingt-quatre fois la vérité par seconde". Le film d'inspiration dadaïste, "Entr'acte", auquel participent également Marcel Duchamp et Man Ray, fera scandale et assurera sa notoriété. Il enchaîne divers films avec un goût prononcé pour un certain fantastique. "Paris qui dort", "Le Fantôme du Moulin-Rouge" et "Le Voyage imaginaire" qui imposent Albert Préjean, "La Proie du vent" avec Charles Vanel et Jean Murat, et la comédie "Un chapeau de paille d'Italie", d'après Eugène Labiche, "Les Deux Timides", tout en s'adonnant alors à l'écriture. "Adams" sort chez Grasset en 1926. En 1929, il participe à l'écriture du scénario de "Prix de beauté", qu'il devait, initialement, également réaliser, mais qui sera tourné par Augusto Genina, avec Louise Brooks dans le rôle principal. C'est avec son premier film parlant, "Sous les toits de Paris" (1930), qu'il acquiert très vite une réputation internationale avec des admirateurs prestigieux, dont Chaplin et Eisenstein, et fixe une certaine image de Paris. Le succès se confirme avec "Le Million" (1930) et "À nous la liberté" (1931), satire utopiste de la société industrielle. En 1936, sort "Les Temps modernes" de Chaplin. La Tobis, société allemande qui produisit "À nous la liberté", et qui entretemps (1935) était passée sous le contrôle de Goebbels, décide alors d'attaquer Chaplin pour plagiat et contrefaçon. Clair s'oppose à cette action, considérant le film de Chaplin, qu'il admire, comme un hommage indirect au sien. La Tobis continuera à poursuivre Chaplin. Après l'échec du "Dernier Milliardaire" (1934), René Clair accepte l'offre qui lui est faite d'aller travailler à Londres. Il y renouera brièvement avec le succès public pour "Fantôme à vendre" en 1935, mais son film suivant, "Fausses Nouvelles" (1937), remake anglais de "Le Mort en fuite", sorti l'année précédente en France, déçoit. De retour en France fin 1938, il commence à tourner "Air pur" en juillet 1939. Le tournage est interrompu par l'ordre de mobilisation de septembre qui envoie à la guerre divers membres de l'équipe de tournage et le film ne sera jamais terminé. Fin juin 1940, René Clair quitte la France avec femme et enfant, gagne l'Espagne puis le Portugal, et s'embarque pour New York. Le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française puis, quelque temps après, annule cette décision. Sacré "chef de file du cinéma français", René Clair voit se retourner contre lui l’honneur dont on l’accable: français, si français, trop français, son cinéma, disent les augures, ne pourra franchir les frontières, ni être compris à l’étranger. Étrange prédiction. Clair est alors déjà, à cette époque, le cinéaste français le mieux connu dans le monde. L’exceptionnelle carrière internationale du "Million" va alors hisser ce prestige à son zénith, car le triomphe du film est général, public et critique accordés.   "Cinéma: muet de naissance. Pour l'homme ignorant, le cinématographe représente une prodigieuse économie d'effort intellectuel. Les citations sont à la lecture ce que les bandes annonces sont ainsi au cinéma". "Le Dernier Milliardaire" est sorti sur les écrans le douze octobre 1934. Le prochain film français de René Clair sortira en mai 1947. Le cinéaste le plus représentatif du cinéma français aura été absent plus de douze ans des studios français. Une rupture radicale intervient dans la vie et la carrière d’un homme dont l’inspiration, la culture, la sensibilité semblaient si fondamentalement nationales, dont les œuvres respiraient si manifestement l’air de Paris. Rupture radicale, car, douze ans plus tard, le monde, les hommes, le cinéma auront changé. René Clair aussi. C’est une autre histoire qui commence. Cet espace de douze années marqué par deux exils de nature complètement différente, par des tentatives diverses, des choix difficiles et par six films tournés en Grande-Bretagne et aux États-Unis n’a rien d’un no man’s land. Evénements, réalisations s’y succèdent. Mais, rétrospectivement, on mesure combien le jeune cinéaste qui, en dix ans, a affirmé sa maîtrise et sa prééminence a été, jusqu’alors, au-delà du hasard et de la chance, maître de son destin et de ses décisions, metteur en scène de son propre parcours. Pour un temps au moins, cette période est révolue. Les contraintes professionnelles, économiques, familiales, mais surtout le désordre du monde pèseront d’un lourd poids sur ces années. La victoire anglaise du "Fantôme" trouve dès le début 1936 deux confirmations. À Paris, en février, où le film reçoit un très bon accueil, mais d’abord et surtout à New York en janvier. Les Clair embarquent sur L’Ile-de-France le dix janvier. Sa femme, Bronia se souvient encore d’un voyage de rêve, pour elle qui avait failli devenir pianiste. Il y a à bord, et qui donnent alors des concerts, trois des plus grands pianistes vivants: Alexandre Braïlowsky, Jan Smeterlin et Artur Schnabel. Dès l’arrivée, la présentation du film au Rivoli séduit public et médias. La presse acclame ce fantôme si critique à l’égard des américains sur le ton: "Regardez comme nous sommes beaux joueurs". Les propositions de Hollywood se multiplient. Clair durcit ses réponses: "C’est non, non et non. Vous n’êtes pas capables de m’offrir la liberté dont j’ai besoin, que j’obtiens en Europe". Retour euphorique. Mais maintenant, que faire ? L’apothéose de Fantôme à vendre, avec ce qu’implique la diffusion mondiale d’un film en langue anglaise, devrait ouvrir une période de stabilité et de créativité intense. C’est tout le contraire qui se produit. Avec de fréquents séjours à Paris et surtout à Saint-Tropez, les Clair vont garder Londres comme résidence principale pendant trente mois encore. Jusqu’en octobre 1938. Avec pour tout bilan professionnel un tout petit film. Et beaucoup d’incertitudes. Pour eux, une autre vie a déjà commencé.   "Le cinéma a trois fonctions vitales. Primo: divertir, et c'est une très noble entreprise. Secundo: faire réfléchir grâce à une fiction qui ne privilégie pas seulement le divertissement. Tertio: être un miroir de l'existence". Les aventures du citoyen René Clair pendant la guerre l'ont alors mené sur les terrains politique, juridique, voire militaire. Elles ne l'ont jamais entraîné vers les studios. Certes, René Clair, Français libre, n’oubliait pas qu’il était cinéaste, et c’est en cinéaste qu’il a voulu participer à la libération de la France. En cinéaste, mais sur le terrain, avec l’armée, dans la réalité de la guerre, en expert de l’organisation cinématographique. En revanche, il a refusé de tourner un film de propagande, comme le firent par exemple Renoir avec "This Land is Mine" ("Vivre libre") ou Duvivier avec "The Imposter" ("L’Imposteur"). Pour lui, de tels films devaient relever d’un mode strictement réaliste qu’il ne se sentait pas capable d’assumer, ignorant les réalités quotidiennes et matérielles de la France occupée. Ces scrupules furent en partie justifiés par l’accueil qui fut fait en France, après la guerre, à la plupart de ces films de résistance américains. Il faut dire qu’ils étaient conçus pour un autre public, dans un autre climat. Alors qu’il prépare "Dix Petits Indiens", René Clair écrit à son ami Robert de Saint-Jean, trois semaines avant la libération de Paris: "D’autres projets ? Non. Je ne veux plus m’engager à quoi que ce soit après ce film. Je veux être libre de voyager. Vous me comprenez". L’espoir de rentrer en France n’est pas formulé. Non pour le dissimuler à des yeux ou des oreilles hostiles. Mais parce que le rêvele plus violent doit rester non-dit pour n’être pas profané. Dès ce moment, la priorité des priorités sera le retour. Celui-ci signifie autorisation et moyen de transport. En octobre, René Clair écrit à Henri Huppenot, représentant du gouvernement provisoire de la République française à Washington: "En décembre 1941, le gouvernement de Vichy demandait à certains de mes confrères et à moi-même de rentrer en France au plus tôt. Ni mes confrères ni moi-même n’avons acquiescé à cette demande. Quel que fût mon désir d’exercer ma profession dans mon pays, il ne m’échappait pas qu’un tel retour en de telles circonstances aurait donné l’impression d’une soumission volontaire au règne imposé par les allemands et que mes collègues restés en France étaient contraints de subir. Je ne voudrais pas que le long séjour en Amérique qui a été la conséquence de ce refus de rentrer en France fît croire que je néglige les intérêts du cinéma français".   "Les films devraient être distribués par ceux qui aiment le cinéma, c'est-à-dire par les auteurs eux-mêmes. Le cinéma est un soleil noir inlassablement attractif. Il est la vie, l'amour et la mort". Après guerre, les multiples activités de René Clair n’empêchent pas que sa priorité demeure la création cinématographique. Mais leur diversité contribue au ralentissement du rythme de production du cinéaste. Ainsi, les premières démarches préparatoires pour "La Beauté du diable" datent de mars 1948, et le film sortira en mars 1950. Sans doute des difficultés particulières, liées notamment à la coproduction avec l’Italie, expliquent-elles en partie ce délai. Toutefois, ce nouveau rythme va marquer la dernière période de création du réalisateur. "Du Silence est d’or" à "Tout l’or du monde, René Clair tournera six longs métrages en quinze ans. Nous sommes loin des films en rafale du cinéma muet et des cinq films en cinq ans des premières années trente. Ce ralentissement dit quelque chose du cinéma de René Clair. Jusqu’au départ de France, tout est simple, direct, primesautier en quelque sorte. Un film comme "14 Juillet" donne l’illusion d’avoir été écrit pour être tourné d’un trait. Ce cinéma a pris du poids : celui de l’âge (cinquante ans en 1948) et des moyens de production. Des ambitions également:intellectuelles ("La Beauté du diable") ou dramatiques ("Les Grandes Manœuvres"). Champion de la comédie légère, Clair devient un cinéaste des "grandes formes". Cela ne se court pas à la même allure. Octobre 1952- octobre 1955. Trois années séparent la sortie des "Belles de nuit" de celle des "Grandes Manœuvres". Le temps pour René Clair de se livrer à cent activités ? Sans doute. Pourtant, il serait à peine abusif de dire que ces trois années ont été consacrées essentiellement à la préparation de son prochain film. Parce qu’il est solitaire, intime, et laisse peu de traces, le travail d’écriture est peu étudié chez les auteurs de cinéma. En 1960, il est élu à l'Académie française. C'est la première fois qu'un cinéaste en tant que tel y fait son entrée. Au même moment, la nouvelle vague bouleverse les règles d'un cinéma de studios dont il était devenu le représentant le plus prestigieux. La même année, il dirigea l’épisode "Le Mariage" du film à sketches "La Française et l’amour", brève description de la vie conjugale d’une française en 1962, avec Blasetti, Berlanga et Bromberger, il participe à un autre film de ce type, "Les Quatre Vérités", avec "Les Deux Pigeons", adaptation d’une fable de La Fontaine. L’avant-dernier long métrage de Clair, "Tout l’or du monde", est une parabole sur l’argent à travers l’opposition entre un monde paysan et la civilisation technologique.   "L'on peut prévoir le jour où, le phonographe et le cinéma étant devenus les seules formes d'impression en usage, les poètes auront une liberté inconnue jusqu'à présent. La femme qui, au cinéma, se place au centre d'une rangée court deux chances; celle qui se place à une extrémité ne court qu'un risque". Après "Porte des Lilas", nous sommes entrés dans la période des ruptures. Ruptures propres à René Clair, découlant de son aventure personnelle. Ruptures à lui imposées par le mouvement du monde, de la société, du cinéma. Le processus académique qui s’est déclenché constitue une de ces ruptures personnelles. Académicien, René Clair est en mesure, et il va en profiter, de pousser plus loin sa réflexion et ses activités dans des territoires divers (écriture, théâtre, télévision, poésie) dont il a toujours eu la curiosité. Autre rupture personnelle, pénible celle-là. Les proches qui vous quittent. Le même jour, le vingt-cinq novembre 1959, meurent Gérard Philipe et Jean Grémillon. Les liens qui l’unissaient à l’acteur s’étaient encore renforcés, au début de l’année, lorsque Clair avait monté, avec Gérard Philipe, "On ne badine pas avec l’amour" au Théâtre national populaire. Dirigerce grand petit frère dans le texte magique du cher Musset constituait une entreprise non seulement artistique, mais aussi affective, d’un prix exceptionnel. Les deux hommes y ont renforcé leurs liens. René Clair a suivi l’évolution rapide de la maladie qui a emporté Gérard Philipe, et dont il était, avec Anne Philipe, le seul à partager le secret. Appelé à son chevet, c’est lui qui ferme les yeux de l’acteur. Clair accompagne le cercueil de Gérard Philipe jusqu’au cimetière de Ramatuelle. Au même moment, on enterre à Saint-Sulpice-de-Favières, en Ile-de-France, un ami de longue date, Jean Grémillon. Où en sommes-nous avec le mystère René Clair ? L’histoire de sa vie révèle des pistes nouvelles qui éclairent le personnage et l’enrichissent sans vraiment résoudre le problème de l’homme. Celui-ci n’est plus pour nous un inconnu. Mais, en soulevant son masque, nous avons alors trouvé d’autres masques. Nous portons aujourd’hui un regard plus lucide sur un homme plus complexe. René Clair est mort dans l’appartement de l’avenue de Madrid, à Neuilly, le quinze mars 1981, à l'âge de quatre-vingt-deux ans. Sur la façade de l’immeuble, une plaque signale la longue présence de "René Clair, écrivain et auteur de films". C’est Bronia Clair qui a souhaité cette formulation, fidèle à la définition que son mari avait de longue date donnée à son activité. Écrivain d’abord, écrivain de cinéma, par les mots et les images, romancier en images, poète en chansons. Et non pas cinéaste, ni metteur en scène. Dans le sens moderne du terme, il fut sans doute le premier grand auteur du cinéma français. Il repose au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine. Son épouse, Bronia, dernier amour secret de Raymond Radiguet, le rejoint en 2004.   Bibliographie et références:   - Gabriel Dauchot, "René Clair" - Denise Bourdet, "René Clair" - Barthélémy Amengual, "René Clair" - Claire de Beaucamps, "René Clair" - Olivier Barrot, "René Clair" - Françoise Prat, "René Clair" - Marc de Luzy, "René Clair" - Pierre Billard, "Le mystère René Clair" - Noël Herpe, "René Clair" - Emmanuelle Toulet, "René Clair, le cinéma à la lettre"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 17/09/24
Je suis libertin depuis de nombreuses années et j'y ai fait de nombreuses rencontres, toutes plus enrichissantes les unes que les autres. Mais depuis quelques années, mes envies ont évolué, elles vont de plus en plus vers le milieu bdsm sans pour autant oublier mon côté libertin. J'ai déjà rencontré des couples candauliste mais toujours avec des hommes hétéros. Mais depuis quelques temps, je souhaite découvrir et passer du temps avec un couple Hbi actif pour assouvir leurs envies sans gènes et tabous. À proprement parler, je ne suis pas attiré par les hommes ou la pénétration mais plus par une situation. Ce qui m'excite dans cette situation, serait de ne pas avoir le choix... De me retrouver à genoux nu devant vous, inférieur. Dans l'attente d'un ordre ou d'une action de votre part. Que ce soit l'humiliation verbale, crachats, fouet, attaché, anulingus, face-sitting, fellation forcée, pet play, uro ainsi que jeux de sperme. Pénétration diverses et variées (Mr et sextoys), mais dans mes limites et le respect. Car malgré toutes ces envies, j'imagine que cela se fera dans une ambiance conviviale, où chacun aura sa place naturellement et l'espace de ces instants, nous ne ferons plus qu'un. Je rêverais que cette relation soit dans l'idéal suivie pour passer d'autres moments intenses ensemble. Si ce récit vous a plu, inspiré et donné envie, n'hésitez pas à me contacter car je souhaite qu'il ne reste pas un fantasme mais qu'il devienne réalité.
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Par : le 17/09/24
« Tu sais Paul, tout est possible dans la vie » 20 ans, j'avais 20 ans... Donc il y a 19 ans... Cela faisait plusieurs semaines que j'échangeais avec une certaine Christine sur un site gratuit de tchat aux thèmes très généralistes. Christine avait 18 ans de plus que moi, mais j'adorais l'idée de pouvoir peut-être arriver à séduire une femme plus âgée. En tout cas je la faisais rire et ça j’aimais beaucoup :).  Nos échanges étaient basés sur nos passions, nos vies, nos rêves, nos aspirations, mais se sont aussi dirigés très vite vers la sexualité. Je lui soufflais beaucoup de mes fantasmes et envies, sa réponse était très souvent : « Tu sais Paul, tout est possible dans la vie". Je lui demandais toujours de me décrire ses tenues, la couleur de ses sous-vêtements, son maquillage, l’odeur de son parfum car elle changeait très souvent… Une sorte de relation épistolaire 2.0 avec une inconnue qui habitait à 30 minutes de mon petit studio de jeune travailleur.  Jusque- là j'avais seulement eu des petites amies de mon âge avec qui je n'avais pas du tout évoqué des sujets tels que : les sex toys, les matières de vêtements, les lieux, les jeux de rôle, les sensations, les scénarios, et puis assez rapidement aussi mon attirance pour les femmes soumises... Après 2 mois de discussions quotidiennes, Christine a accepté mon invitation. Nous allions nous rencontrer, enfin nous voir, entendre le son de nos voix et pouvoir nous sentir… Le rdv était fixé un soir d'été sur un parking de grande surface à Strasbourg. J'étais très excité à l’idée de la rencontrer, il n'y avait eu aucune photo partagée et aucun indice concernant le physique. Il est 20h, j’ai 30 minutes d'avance quand j’arrive sur le parking dans ma petite Polo Volkswagen en attendant que Christine me rejoigne. J’ai le coeur qui bat à mille à l’heure, des papillons dans le ventre, mon imagination qui fuse et un tas de questions. Est-ce qu’elle va venir, est-ce que c’est vraiment une femme, est-ce qu’elle s’appelle Christine, est-ce que je vais lui plaire…? Comme prévu, à 20h30 pile, un 4x4 Mercedes gris arrive doucement et se gare à côté de moi. Une femme brune aux cheveux mi-longs,  me fait signe de la rejoindre à travers sa fenêtre ... Me voilà assis à côté de Christine qui m'intimide terriblement, son parfum, sa voix et son regard me déstabilisent complètement. Le jeune homme fougueux derrière son écran était tout d’un coup moins bavard, timide et un peu fébrile. Christine était très fine, petite de taille, avec des yeux et une bouche magnifiques. Je lui avais demandé de venir en jupe mi-longue, talons, collants sans rien en dessous, et avec un bustier. Christine a suivi mes instructions au pied de la lettre et l’idée de savoir que son sexe était peut-être en contact direct avec le nylon de ses collants me rendait fou… Il faisait très chaud dehors et dans la voiture encore plus. Après nos bonjours et lui avoir dit que j'étais très heureux de pouvoir enfin la rencontrer et de pouvoir mettre un visage sur son nom, Christine est restée les yeux fixés sur moi sans rien dire, le sourire aux lèvres pendant de longues secondes. C’était très étrange comme sensation, finalement c’est comme si on se connaissait déjà très bien. J’ai senti en moi ce quelque chose que je recherchais depuis longtemps, cette confiance dans le regard de l'autre et un dévouement certain. J'ai pris mon courage à deux mains, posé 2 doigts sur sa bouche en voulant l’effleurer. Christine a ouvert très grand ses lèvres, a pris tous mes doigts d’une main, les a léchés, trempés de salive et enfoncés très loin dans sa bouche en faisant des va-et-vient et en me regardant droit dans les yeux. Mes doigts mouillés par sa salive et ses yeux qui commençaient à briller m'ont fait bander en un quart de seconde..  C'est là que tout a basculé... Je lui ai demandé d'aller à l'arrière du véhicule, de se mettre à quatre pattes et de remonter sa jupe sur ses hanches. Elle s’est exécutée en disant "très bien, tout ce que tu voudras".. Je lui ai mis une belle paire de fessées et arraché ses collants au niveau de l’entre jambe puis l’ai déchiré jusqu’au dessus de ses petites fesses maigres et musclées... Elle n’avait effectivement rien mis sous son collant...  Christine m’a regardé en le disant " Tu vois Paul, je t'avais dit que tout étais possible..." Ce moment-là, j'en avais rêvé des dizaines de fois, et me voilà devant cette femme cambrée, le collant arraché, la chatte brillante de plaisir. Je lui ai demandé de se caresser et de ne pas faire de bruit, à chaque gémissement trop fort mes mains claquaient de plus en plus son cul.  Elle était toute rouge, je faisais couler de la salive entre son cul, plus elle se touchait le vagin, plus son anus se dilatait. Christine a joui de cette manière en très peu de temps... Elle est restée là cambrée, la tête contre le fauteuil en reprenant son souffle. Je lui ai glissé 2 doigts, puis 4, elle était  tellement trempée et large que ma main aurait pu rentrer, j'ai fait de même dans son cul qui était encore rempli de ma bave, elle était très ouverte et dégoulinait sur la banquette. Des lumières de phares de voiture éclairaient de temps à autres nos silhouettes, mais cela rendait le moment encore plus fou et excitant. J'avais amené avec moi une petite bouteille de champagne pour l’occasion. Christine m'a demandé de la baiser avec, je n'étais vraiment pas préparé à cela et n'ai pas su ou eu le courage de le faire, pourtant j’en mourais d’envie. Christine s'est assise sur la banquette, a relevé ses jambes et appuyé ses talons sur le dossier du fauteuil avant. Elle m'a demandé la petite bouteille de champagne et l’a enfoncée dans sa chatte en fermant les yeux, j’étais littéralement dans un rêve. Son collant ne ressemblait plus à rien, son bustier était à moitié ouvert et craqué, nous étions trempés de transpiration. Pendant qu’elle se pénétrait avec la bouteille, je me suis placé au-dessus d'elle devant sa bouche pour lui enfiler mon sexe bien au fond. Christine a joui très fort une deuxième fois... Je lui ai demandé de me lécher les couilles et elle s'est mise à me bouffer le cul, je n'avais jamais vécu ça auparavant, j’ai éjaculé d’un coup partout sur son visage et dans ses cheveux. Je me suis excusé et elle a rigolé encore… J’étais complètement gêné… Christine à ouvert la portière arrière de la voiture pour faire rentrer un peu d'air mais il faisait une chaleur à crever. Elle a débouchonné la bouteille  et m'a dit " Tiens, à toi l'honneur et à ta santé... « Nous sommes restés là à rien dire, allongés sur la banquette à siroter la bouteille au goulot. Christine m’a fait un bisou sur la joue en me glissant dans l’oreille « Enchanté Paul ». J’ai revu Christine à plusieurs reprises pendant une année, à son domicile, au restaurant, à l’extérieur, à son travail… Comme quoi, tout peut est possible dans la vie :) Merci d'avoir pris le temps de me lire. P    
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Par : le 16/09/24
O....était assis sur le canapé, nu, uniquement équipé de sa cage de chasteté, les bras croisés sur sa poitrine. V....revenant de la chambre se tenait devant lui, vêtue d'une nouvelle tenue qui renforcait  sa position de dominatrice. "Oh wow, c'est une nouvelle tenue" dit O...avec enthousiasme. "Tu aimes?" » demanda timidement V..... "absolument!" , s'est exclamé O.... L'attitude de V... a changée rapidement et elle l'a regardé froidement, "tu sais que tu mérites ce que tu vas avoir, peut-être que si tu n'avais pas été ce petit idiot à deux balles, je n'aurais pas à devoir te discipliner". O... baissa les yeux sur le sol. "O..., deux semaines que nous nous sommes pas vus. Normalement, comme je ne t'ai pas donné d'autorisation,  tu n'as pas eu d'orgasme depuis deux semaines", dit-elle. "Je sais V.... Ça me manque." "Eh bien, j'ai réfléchi." "à propos de quoi?" "sur la façon dont nous pouvons pimenter les choses aujourd'hui. Tu as été un bon garçon, n'est-ce pas ?" "Oui, V. Biensûr." "Je pense qu'il est temps de faire preuve d'un peu de créativité." "avec quoi?" "avec une punition, bien sûr." " un châtiment?" "Oui, O..... Je pense qu'il est temps d'introduire un nouvel élément dans nos jeux." "À quoi penses-tu?" "Je pense qu'il est temps que tu apprennes à plaire à une vraie dominatrice." "que veux-tu dire?" "Je veux dire, je vais t'apprendre à me plaire. Et si tu peux faire ça, alors peut-être, juste peut-être, je te laisserai avoir un orgasme." "vraiment? Ça me plairait vraiment" "Je veux dire, tu vas encore devoir apprendre à être un bon petit soumis. et si tu peux faire ça, alors je te laisserai avoir un orgasme. Évidemment je contrôlerai la façon dont tu jouiras." "comment?" "Eh bien, d'abord, tu vas devoir continuer à apprendre à me plaire. Je vais t'apprendre de nouveaux trucs." "Quel genre de trucs ?" "Eh bien, d'abord, tu vas apprendre à manger de la chatte correctement. Je sais que le fait de t'abstenir de jouir fait de toi un mangeur de chatte plus avide, mais c'est plus qu'un simple empressement. et je ne parle pas seulement de lécher mon clitoris. , non plus. Je veux dire, tu vas devoir apprendre à me manger correctement. O... pensa que V... était en fait relativement satisfaite de ses talents de bouffeur de chatte, mais elle qu'elle voulait renforcer sa domination ce qui n'était pas pour lui déplaire. "d'accord." "Et puis, tu vas aussi devoir apprendre à me baiser avec le gode-ceinture. J'adore l'idée de ta bite encagée balottant entre tes cuisses pendant que tu me pénètre avec le god ceinture, tu peux faire durer le plaisir jusqu'à ce que je jouisse. Et si tu me baise assez bien, alors je te laisserai avoir un orgasme. "d'accord." V...était super excité à l'idée de jouir et de faire n'importe quoi pour elle. "Mais d'abord," dit-elle, "je pense que nous devons travailler sur ton attitude. Tu as été un peu trop arrogant ces derniers temps." "Je suis désolé, V...." "Non, tu ne l'es pas. Tu dois apprendre à garder ta place. Ce n'est pas toi qui commande ici." "Je sais, V.... Je suis désolé." "Bien. Maintenant, commençons." V...a remis à O...une paire de menottes en cuir. « Mets-les à tes poignets. J'ai besoin que tu sois un bon petit soumis, et cela signifie que tu vas devoir apprendre à obéir à chacun de mes ordres. "Oui Maîtresse." "Bien. Maintenant, je veux que tu t'agenouilles sur le sol." O... a fait ce qu'elle lui a dit. V.... s'est assise sur le canapé avec les jambes écartées "maintenant, viens ici." O... rampa vers elle en déplaçant a genoux, ses mains verrouillées derrière son dos. Il pouvait maintenant sentir sa douce chatte humide. "Ne t'inquiète pas, je ferai en sorte de te guider. J'ai juste besoin que tu sois un bon soumis et que tu m'écoutes." "d'accord, je ferai de mon mieux." "Tout d'abord, commençons par un peu d'honnêteté, dis-moi pourquoi je veux contrôler ta bite!" dit-elle sévèrement. "Oh, ahh, parce que j'ai un petit pénis… et je jouis trop vite" dit O..., pensant avoir la bonne réponse. " voilà une parole lucide. maintenant, écarte un peu les jambes ». O... bougea un peu pour écarter ses jambes alors que tout son poids reposait sur ses genoux. V... a mis un doigt sous son menton et a incliné la tête pour la regarder dans les yeux. elle lui ensuite taquiné du pied les couilles depuis sa position assise sur le canapé. la surprise s'est répandue dans tout le corps d'O.. V... a attrapé ses épaules et l'a redressé. "là, ça doit te rappeler que c'est moi qui commande, et tu vas devoir m'écouter si tu veux pouvoir." dit-elle d'un ton neutre. "Ok, je comprends." "Bon garçon. Maintenant, je veux que tu commences par honorer mes seins." elle attrapa sa nuque et pressa son visage contre sa poitrine. O... fit ce qu'elle lui demandait, prenant un de ses petits seins coquins dans sa bouche et le suçant. "Maintenant, lèche-moi doucement les mamelons." dit-elle. O... sentit ses tétons devenir durs sous sa langue. Après quelques minutes V... repoussa la tête d'O.. "OK c'est bon, passons à un autre exercice, ta langue sur ma chatte. je veux que tu me lèches la chatte de la meilleure façon que tu penses être. N'ai pas peur d'utiliser ra langue partout. et quand tu auras fini, je veux que tu suces mon clitoris. O... hésita un instant avant de prendre une profonde inspiration et de plonger. V... gémit pendant qu'il lui léchait la chatte. elle aimait la sensation d'avoir le contrôle. "C'est ça, ma petite salope. Continue comme ça. je vais jouir dans une minute." O... a continué à lécher et à sucer, se sentant plus en confiance à chaque coup de langue. il pouvait sentir les gémissements de V... devenir de plus en plus forts et  pouvait sentir son corps se rapprocher de plus en plus de l'orgasme. V...a attrapé les cheveux d'O... et l'a éloigné de sa chatte. Elle s'est ensuite retournée avec ses genoux sur le canapé et le visage de John juste près de ses fesses. "OK c'est assez. maintenant, il est temps pour toi de me baiser avec le gode-ceinture. V... a aidé O... à remettre le harnais et à attacher le gode. "J'aime son épaisseur et sa longueur. Regarde ta petite bite en dessous, elle n'est certainement même pas comparable. Maintenant, baise-moi avec." V...s'est retournée et a ordonné à O... de se lever pour qu'il puisse la baiser en levrette avec ses mains attachées derrière son dos. O... a mis le gode-ceinture dans la chatte de V...et a commencé ses va-et-vient. Il est allé lentement au début, mais à mesure, il a commencé à accélérer le rythme. il remarqua que depuis cette position, il pouvait éviter que sa bite ne la touche alors qu'il s'enfonçait à fond. "c'est ça. baise-moi fort. Des coups complets jusqu'au fond, bon sang, tu deviens bon dans ce domaine" O... la baisa durement, sa queue tendue sous le harnais. cette fois, il s'était engagé à ne pas avoir d'orgasme jusqu'à ce que V...lui en procure de la manière qu'elle choisira. "bon soumis. tu fais ça très bien. oh j'aime la façon dont tu me baise ! je pense que je suis prêt à jouir… ohhh putain", gémit V..  O...a lentement retiré le gode de la chatte trempée de V... . V...se retourna, enleva le harnais d'O.. mais le laissant menotté. "Je pense que tu es prêt pour un orgasme." V... s'est mise à genoux devant O...,  lui enleva délicatement la cage de chasteté et ensuite, une main s'enroulat autour de sa queue pendant que l'autre malaxait ses couilles à la base. Elle se pencha alors avec hésitation comme si elle était sur le point de lui sucer la bite. O... gémit par anticipation. Elle a commencé à faire semblant de lui donner une fellation, mais au lieu de mettre sa bite dans sa bouche, elle faisait une pipe au gode ceinture. Elle lança ensuite à O... un regard perplexe puis moqueur. "haha, il n'y a aucun moyen que tu jouisses de cette façon. en fait, je ne sais pas encore, quand, et surtout, si, je te ferais jouir ainsi." dit-elle en riant. V... s'est levée et a dit à O... de se retourner et de se pencher en avant, la tête sur le dossier du canapé et à genoux sur l'assise toujours les mains liées derrière le dos.  C'est à ce moment-là qu'il réalisa qu'ils faisaient tout ça juste devant la fenêtre avec les stores levés. Quiconque présent dans les appartements d'en face pouvait voir leur débauche. V... caressa la  bite d'O... en s'assurant qu'il bandait bien, mais pas assez pour atteindre l'orgasme. Elle a ensuite enfilé un gant en latex en regardant O.. qui ne pouvait pas deviné ce qui se passait. "Es-tu prêt?" » demanda V.... "Oui s'il te plaît, je veux jouir!" s'exclama O.... "Bien. eh bien, pour te récompenser de m'avoir bouffé la chatte et  baisé avec le gode ceinture, voyons de quel moyen je  pourrais  te faire jouir. O.... était confus mais aveuglé par son besoin de jouir. il a tout oublié de la fenêtre et de ce que pourraient voir les voisins.  V... lui glissa à l'oreille "Je sais que plus je me refuse à toi, plus tu es excité, ce qui est idéal pour ton entraînement de bonne petite salope à sa maîtresse." "Essayons maintenant une autre forme d'entraînement." dit V...affichant un sourire menaçant.  "Oui s'il vous plaît maîtresse, tout ce que vous voulez, je ferai n'importe quoi" plaida O.... "bonne réponse, je me souviendrai de ce que tu as dit". V... a ensuite posé une petite quantité de lubrifiant sur un de ses doigts gantés et l'a enfoncé délicatement dans le trou du cul serré d'O.... "Oula, qu'est-ce que tu fais" balbutia O.... "Tais-toi, petite salope, je ferai ce que je veux de ton corps" repondit sèchement V.... tout en  enroulant son doigt pour frotter la prostate d'O.  "Je vais te faire jouir mon petit soumis, tu ne le veux pas?"  demanda V.... pendant qu'elle caressait encore plus fort la bite de sa victime. "Oh mon Dieu, ta bite est si dure, je savais que tu apprécierais ça", nota V.. avec enthousiasme. O...était perdu, et ne savait pas quoi penser. mais il l'était tellement excité et avait besoin de jouir qu'il était prêt à tout accepter. V.. continua à branler d'une main la bite d'O en continuant avec l'autre de s'occuper de son anus. O.... commença à gémir, oubliant toute idée d'humiliation d'être doigté par sa maîtresse, le plaisir lui embrouillait l'esprit et le rendait singulièrement concentré sur sa soumission à la volonté de V.... "Il est temps pour toi de jouir ma petite salope" cria V.... elle accélérera le rythme de son doigt et de sa main. O... sentit une chaleur monter en lui. il gémit une dernière fois puis sa queue se vida de son sperme. C'était bien mais différent, un peu incomplet. il n’a pas explosé comme il en avait l’habitude. "bon garçon." dit V.. d'un ton rassurant. " Elle ajouta:  "Cela s'appelle une traite, et si tu as de la chance, je veillerai à ce que tu en profite davantage pour vous éviter d'être trop frustré". V...a déverrouillé les menottes et a aidé O... à se relever. "Je suis fier de toi, O.... Tu as fait un excellent travail."
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Par : le 16/09/24
"Et d'ailleurs, Monsieur, vous avez été dans ma vie une obsession charmante, un long amour; il ne faiblit pas. Je vous ai lu durant des veillées sinistres et, au bord de la mer sur des plages douces, en plein soleil d'été. Je vous ai emporté en Palestine, et c'est vous encore qui me consoliez, il y a dix ans, quand je mourais d'ennui dans le Quartier Latin. L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour cela que le présent nous échappe. La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles". Pour avoir du talent, il faut seulement être convaincu qu'on en possède vraiment". De l'homme, on retient en général l'image de la fin, celle du normand solide, aux moustaches tombantes et au crâne dégarni, le regard aux yeux cernés de l'ermite de Croisset, un viking, mieux, un Sicambre dont la stature "hénaurme" trône au centre de notre littérature. De l'écrivain, on loue le style. Images convenues de Flaubert, entré en littérature comme on entre en religion, souffrant mille morts pour terminer une page, et faisant subir à ses textes la fameuse épreuve du "gueuloir", car "une bonne phrase de prose doit être comme un bon vers, inchangeable, aussi rythmée, aussi sonore". On a pu lui reprocher son style trop soigné, trop recherché et trop travaillé, au point parfois de "sentir l'huile". Étrange spécimen d'écrivain qui travaille plus pour gagner moins, lui, "l'obscur et patient pêcheur de perles plongeant dans les bas-fonds et qui revient les mains vides et la face bleuie". Pour faire bonne mesure, on a alors vanté le style spontané, vivant et direct de sacorrespondance. Flaubert s'y livrerait en personne, sans fard. Ces "idées reçues" sur l'écrivain ne sont pas entièrement fausses, bien sûr, mais, trop "scolaires", elles risquent de figer l'image que nous avons de lui et de nous faire manquer le reste de cet homme qui "se perd en arabesques infinies". L'homme et l'écrivain méritent qu'on en approfondisse un peu le portrait, d'autant plus que, comme Flaubert lui-même l'a écrit à propos d'Hugo dont il lui est pourtant arrivé de railler la sottise," plus on le fréquente, plus on l'aime". Il refusait qu’on publie une photo de lui, évitait les journalistes,effaçait sa personne dans ses romans. Le romancier rejetait la célébrité, et a réussi l’entreprise de toute une vie: être connu pour ses livres seulement. Milan Kundera de nos jours, pousse la discrétion jusqu'à imposer à ses admirateurs un peu trop fervents, un code téléphonique spécial avant toute demande d'interview. Pourfendeur de la médiocrité et de la bêtise, Gustave Flaubert reste la figure à part de la littérature française du XIXème siècle. Son héroïne Madame Bovary a donné son nom au comportement psychologique consistant à fuir dans le rêve l'insatisfaction éprouvée dans la vie: le bovarysme. L'écriture, pour Gustave Flaubert, est le fruit d'une enquête minutieuse et d'un labeur acharné. Maître bien malgré lui du mouvement réaliste et inspirateur des naturalistes, il suscitera l'admiration de Proust, l'intérêt de Sartre et influencera jusqu'au nouveau roman. Né à Rouen le douze décembre 1821, il est issu d’une famille de médecins. Le père, grand bourgeois sévère, est chirurgien-chef à l’Hôtel-Dieu. Très jeune, l’enfant a décidé d’écrire. Il a trouvé un sujet, qu’une vie d’écrivain ne suffira pas à épuiser: la bêtise. Ainsi, se manifeste déjà le goût du sarcasme, de l’ironie et de la dénonciation. Rapidement, Il est délaissé en faveur de son frère aîné, brillant élève admiré par la famille, prénommé Achille comme son père, à qui il succédera comme chirurgien-chef de l'Hôtel-Dieu. Gustave Flaubert passe une enfance sans joie, marquée par l'environnement sombre de l'appartement de fonction de son père à l'hôpital de Rouen, mais adoucie par sa tendre complicité avec sa sœur cadette, Caroline, née trois ans après lui. Adolescent aux exaltations romantiques, il est déjà attiré par l'écriture au cours d'une scolarité vécue sans enthousiasme comme interne au Collège royal, puis au lycée de Rouen. Flaubert enfant a déjà dans ses tiroirs une production considérable.   "D'où vient donc cette haine contre la littérature? Est-ce envie ou bêtise? L'un et l'autre, sans doute, avec une forte dose d'hypocrisie. Comme ils sont rares les mortels tolérables, mais Vous, Princesse, vous êtes indulgente. L'élévation de votre esprit fait que vous regardez de haut la sottise; moi, elle m'écrase, étant, comme vous savez , un homme faible et sensible. La vie n'est supportable qu'avec une ivresse quelconque. Si tu pouvais lire dans mon cœur, tu verrais la place où je t'ai mise. Rien n'est sérieux en ce bas monde que le rire. La manière la plus profonde de sentir encore quelque chose est d'en souffrir". Son baccalauréat une fois obtenu, le jeune homme entame sans enthousiasme des études de droit à Paris. Il fréquente surtout les milieux artistiques et se lie d’amitié avec Maxime Du Camp, homme de lettres mondain qui prétend le patronner. Mais son idéalisme blessé tourne au dégoût de la vie, au refus de l’action, à la dérision générale du réel. Après ses réussites aux examens, ses parents lui financent alors un voyage dans les Pyrénées et en Corse, que Flaubert relatera dans l'ouvrage de jeunesse publié de manière posthume sous le nom de "Voyage dans les Pyrénées et en Corse" ou dans certaines éditions des "Mémoires d'un fou". Le premier événement notable dans sa jeunesse est sa rencontre à Trouville-sur-Mer, durant l'été 1836, d'Élisa Schlésinger qu'il aimera d'une passion durable et sans retour. Il transposera d'ailleurs cette passion muette, avec la charge émotionnelle qu'elle a développée chez lui, dans son roman "L'Éducation sentimentale", en particulier dans la page célèbre de "l'apparition" de madame Arnoux au regard du jeune Frédéric et dans leur dernière rencontre poignante. Il a treize ans et demi, il voit alors sur la plage de Trouville, une "pelisse rouge avec des raies noires", laissée sur le sable par une femme partie se baigner, qui va être trempée par les vagues montantes. Il déplace la pelisse. Plus tard, dans la salle à manger de l'hôtel, quelqu'un le remercie alors, c'est la baigneuse. "Je vois encore, écrira Flaubert, cette prunelle ardente sous un sourcil noir se fixer sur moi comme un soleil". Il vient de tomber amoureux d'Élisa Schlesinger, il l'aimera toujours. Deux ans plus tard, à quinze ans et demi, l'auteur décide d'écrire son propre "Werther", sa propre "Confession d'un enfant du siècle": il va y raconter la rencontre, brève et alors sans suite d'Élisa. Il appelle le livre les "Mémoires d'un fou", peut-être en hommage à quelques lignes de Werther, où Goethe écrit que, dès qu'un homme accomplit alors "un geste généreux et inattendu", les témoins crient qu'il est fou. "Mémoires d'un fou" n'est pas le premier écrit de Flaubert. À neuf ans, il a publié, par les soins d'un avocat de Rouen, Albert Mignot, un "Éloge de Corneille" et il a mis en sous-titre: "Œuvres choisies de Gustave F". À onze ans, il donne des critiques dramatiques dans le journal "Art et Progrès". Puis ce sont des livres d'histoire, ou mystiques, le "Moine des Chartreux", la "Peste à Florence", "la Dernière Heure". Lorsqu'il écrit sa rencontre avec Élisa, Flaubert est l'auteur déjà de près de trente œuvres. Dispensé de service militaire grâce au tirage au sort qui lui est favorable, Flaubert entreprend sans conviction, en 1841, des études de droit à Paris, ses parents souhaitant qu'il devienne avocat. Il mène une vie de bohème agitée, consacrée à l'écriture. Il y rencontre des personnalités dans le monde des arts, comme le sculpteur James Pradier,et celui de la littérature, comme l'écrivain Maxime Du Camp, qui deviendra son ami, ainsi que l'auteur dramatique Victor Hugo. Il abandonne le droit, qu'il abhorre, en janvier 1844 après une première grave crise d'épilepsie. Il revient alors à Rouen, avant de s'installer en juin 1844 à Croisset, en aval de la Seine, dans une vaste maison que lui achète son père.   "N'avaient-ils rien autre chose à se dire ? Leurs yeux pourtant étaient pleins d'une causerie plus sérieuse; et, tandis qu'ils s'efforçaient à trouver des phrases banales, ils sentaient une même langueur les envahir tous les deux. C'était comme un murmure de l'ãme, profond, continu, qui dominait celui des voix. On peut juger de la beauté d'un livre à la vigueur des coups de poing qu'il vous a donné et à la longueur du temps qu'on est ensuite à en revenir. J’éprouve le besoin de sortir du monde, où ma plume s’est trop trempée et qui d’ailleurs me fatigue autant à reproduire qu’il me dégoûte à voir". Le jeune Flaubert nourrit un idéal élevé, des romans approchant la perfection stylistique. Et il sait que même avec les plus grands de la littérature, le jugement peut être sévère. À l’entrée "Célébrité" de son "Dictionnaire des idées reçues", où il a recensé pendant une trentaine d’années les lieux communs les plus bêtes de son époque, il écrit: " Dénigrer quand même les célébrités, en signalant leurs défauts privés. Musset se soûlait. Balzac était criblé de dettes. Hugo est avare". Fils d'un champenois et d'une normande, il joint en lui les traits des deux races. Ainsi, auphysique il est un pur viking. Il en a la taille haute, le regard, l'opiniâtreté et l'esprit d'indépendance. Mais il doit à son père, professeur de clinique et chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu, après avoir été un des plus brillants élèves de Dupuytren, sa méthode d'analyse scrupuleuse, sa précision scientifique. Il rechercha, en clinicien, la vérité sous les faux-semblants. Il la décrira avec une objectivité qui lui sera reprochée comme si elle était une marque d'insensibilité, alors qu'il conservera toute la vie un cœur d'ingénu. Il a grandi dans un hôpital, joué, dans un petit jardin, sous les fenêtres d'un amphithéâtre d'anatomie. Il a connu la souffrance et la mort dès ses premières années. Mais la mélancolie d'un tel lieu était tempérée par la douceur d'un foyer familial très uni, où l'on aimait rire. De ces contrastes sont venus sans doute et sa tendance à latristesse et son besoin de grosse gaieté, son goût des farces, et cette invention d'un personnage fictif, "Le Garçon", auquel ses camarades et lui, lui surtout, et jusqu'à la fin de sa vie, prêtent les propos cyniques les plus extravagants, les mieuxfaits pour effaroucher les bourgeois qu'il prend en horreur. À côté de cela, Gustave Flaubert a grand besoin de tendresse,et le montre dans ses lettres à sa mère, à sa sœur de trois ans plus jeune que lui. Il allait la perdre le vingt mars 1846, trois mois après la mort de son père. Ces deuils répétés, la présence au foyer d'une enfant dont la venue avait coûté la vie à la très jeune mère, une maladie nerveuse épileptiforme, mais qui vraisemblablement ne fut pas, comme on l'a trop souvent à tort dit, l'épilepsie vraie, assombrirent encore son destin, inclinèrent davantage son esprit vers le pessimisme. Sa santé fragile l'obligea à interrompre ses études de droit, ce qui fut plutôt un soulagement, car il ne concevait pas, étant encore sur les bancs du lycée, qu'il pût être autre chose qu'un grand écrivain. Le destin de "Madame Bovary" vient de loin.   "Surpris d'étonnement à cette suavité nouvelle, ils ne songeaient pas à s'en raconter la sensation ou en découvrir la cause. Les bonheurs futurs, comme les rivages des tropiques, projettent sur l'immensité qui les précède leurs mollesses natales, une brise parfumée, et l'on s'assoupit dans cet enivrement, sans même s'inquiéter de l'horizon que l'on n'aperçoit pas. Tout ce qui l'entourait immédiatement, campagne ennuyeuse, petits bourgeois imbéciles, médiocrité de l'existence, lui semblait une exception dans le monde, un hasard particulier où elle se trouvait prise, tandis qu'au delà s'étendait à perte de vue l'immense pays de félicités et de passions". La famille de Mme Flaubert était du pays d'Auge. Le docteur Fleuriot, installé à Pont-l'Evêque, avait épousé une demoiselle Cambremer de Croixmare, dont il eut une fille, la mère du romancier. Ses biens ramenaient chaque été les Flaubert à Trouville, où les parents champenois venaient les rejoindre. Trouville n'était encore qu'un village de pêcheurs. Mais la beauté du site attirait nombre d'artistes, et ce fut là que le collégien fit, au vrai, son éducation sentimentale. Une idylle ébauchée avec une amie de sa sœur, une fille de l'amiral anglais Collier, servit de prélude au grand roman d'amour, à la passion du romancier pour Mme Schlésinger, rencontrée à Trouville en 1836. Cette passion est à l'origine d'un des chefs-d'œuvre de la littérature française: "L'Éducation sentimentale". Il est remarquable que, dès sa jeunesse, Flaubert ait été attiré par les sujets qu'il devait développer plus tard dans la pleine maturité. On trouve dans les écrits de l'enfant et de l'adolescent l'embryon de ce qui allait alors devenir "La Tentation de Saint-Antoine". En 1835: "Voyage en enfer", en 1837: "Rêve d'enfer", en 1839: "Smarh". De même trois versions de"L'Éducation sentimentale" précèdent le roman de 1869. En 1836 les "Mémoires d'un fou", puis à vingt ans, alors qu'il était étudiant à Paris, "Novembre", et en 1843, une première "Éducation sentimentale", qui n'a de commun que le titre avec le texte définitif. Alors les frères Goncourt ont dit avec raison que certaines pages de "Novembre" étaient un réel chef-d'œuvre, ce qui n'empêchera pas le jeune auteur d'attendre encore treize années avant de rien livrer au public. Lorsque, obéissant à la mode littéraire, il écrit, en 1837, "Une leçon d'histoire naturelle: Genre commis", l'imprime dans"Le Colibri", cette "physiologie" balzacienne préfigure "Madame Bovary" et "Bouvard et Pécuchet", avec plus d'éclat. Gustave Flaubert s'était lié sur les bancs de l'école de droit avec un autre étudiant, comme lui fils de médecin, Maxime Du Camp. Malgré quelques orages, leur amitié fut durable, bien que refroidie par la hâte de Du Camp à se pousser dans le monde, et l'indifférence de Flaubert, qui, aux objurgations de son ami, répondit: "Être connu n'est pas ma principale affaire. Je vise à mieux: à me plaire, et c'est plus difficile. Le succès me paraît être un résultat et non pas le but. J'ai en tête une manière d'écrire et gentillesse de langage à quoi je veux atteindre". Cela fut écrit en juin 1856,avant même que fût alors achevé le roman qui le tenait occupé depuis 1851, son chef-d'œuvre, "Madame Bovary".   "Elle retenait sa douleur, jusqu'au soir fut très brave mais dans sa chambre, elle s'y abandonna, à plat ventre sur son matelas, le visage dans l'oreiller, et les deux poings contre les tempes. Mais elle, sa vie était froide comme un grenier dont la lucarne est au nord, et l’ennui, araignée silencieuse filait sa toile dans l’ombre à tous les coins de son cœur. Elle confondait, dans son désir, les sensualités du luxe avec les joies du cœur, l'élégance des habitudes et les délicatesses du sentiment". Au début de l'année 1846, meurent, à peu de semaines d'intervalle, son père, puis sa jeune sœur, deux mois après son accouchement. Gustave prendra la charge de sa nièce, Caroline. Son père laisse en héritage une fortune évaluée à cinq cent mille francs. Il peut désormais vivre de ses rentes et se consacrer entièrement à l'écriture. Il décide, en compagnie de Du Camp, de parcourir à pied la Touraine, la Bretagne et la Normandie, en longeant la côte, de la Loire à la Seine, au printemps de 1847. En avril 1848, il a encore le chagrin de perdre un de ses intimes, Alfred Le Poittevin, dont la sœur était la mère de Guy de Maupassant. Puis, comme pour se consoler en traitant un sujet longuement mûri avec lui, il se met à rédiger "La Tentation de Saint-Antoine", après avoir mis au net les notes rapportées de son voyage en Bretagne. Celles-ci devaient former un volume, "Par les champs et par les grèves", dont les chapitres impairs sont de Gustave Flaubert, les pairs de Maxime Du Camp. Il se rend à Paris avec son ami Louis-Hyacinthe Bouilhet pour assister à la Révolution de 1848. Légaliste, il lui porte un regard très critique que l'on retrouve dans "L'Éducation sentimentale". "La Tentation de Saint Antoine" tient Flaubert jusqu'en septembre 1849. Les médecins lui prescrivent, son état nerveux s'aggravant, un séjour dans les pays chauds. Il avait décidé de partir avec Du Camp pour l'Orient, mais il voulait avant achever sa tâche. Il se mit en route pour l'Orient le vingt-neuf octobre 1849, parcourut avec Du Camp l'Égypte et remonta le Nil, visita l'Asie Mineure, la Turquie, la Grèce, et revint par l'Italie. Il y fit provision de souvenirs qui trouvèrent leur emploi dans "Salammbô", dans "Hérodias", ainsi que dans les versions ultérieures de "La Tentation de Saint-Antoine". Ce long voyage se réalisa entre 1849 et 1852. Dès son retour, il reprend alors sa relation avec la poétesse Louise Colet. Liaison traversée de bien des disputes, de ruptures momentanées, de replâtrages. Jusqu'à leur rupture, il entretient avec elle une correspondance considérable dans laquelle il développe son point de vue très personnel sur le travail de l'écrivain, les fines subtilités de la langue française et ses opinions sur les rapports entre hommes et femmes.   "Il n’avait plus, comme autrefois, de ces mots si doux qui la faisaient pleurer, ni de ces véhémentes caresses qui la rendaient folle ; si bien que leur grand amour, où elle vivait plongée, parut se diminuer sous elle, comme l’eau d’un fleuve qui s’absorberait dans son lit, et elle aperçut la vase. Étourdissons-nous avec le bruit de la plume et buvons de l'encre. Cela grise mieux que le vin. Ils se connaissaient trop pour avoir ces ébahissements de la possession qui en centuplent la joie. Elle était aussi dégoûtée de lui qu’il était fatigué d’elle. Emma retrouvait dans l’adultère toutes les platitudes du mariage". Retiré à Croisset, près de sa mère, n'ayant guère de distractions que les soins donnés à l'éducation de sa nièce et quelques voyages à Paris, Flaubert vécut en solitaire. Quelques passades, mais surtout un échange épistolaire assidu avec des amis et amies de choix, lui suffirent. Ses œuvres, peu nombreuses, ne comportent que trois grands romans, trois contes brefs, un "mystère", si l'on s'en tient à ce qui fut publié de son vivant. Il faut y ajouter une pièce de théâtre, "Le Candidat", qui subit un échec au Vaudeville le onze mars 1874, une féérie, "Le Château des cœurs", écrite avec Bouilhet et d'Osmoy, et quine fut pas représentée, un roman posthume, "Bouvard et Pécuchet", inachevé, et surtout cette "Correspondance"qui forme aujourd'hui treize gros volumes, et qui est peut-être le paradoxal chef-d'œuvre d'un écrivain dont le credo artistique tenait en ce seul article. "Le premier venu est plus intéressant que le nommé Gustave Flaubert", signifiant clairement que l'écrivain doit demeurer toujours absent de son œuvre, comme Dieu reste invisible dans la création. Sa vie, après son retour d'Orient, se confond alors avec l'histoire de ses livres. "Madame Bovary", en 1856, avait commencé de paraître dans "La Revue de Paris", fondée par Du Camp au retour du voyage en Orient, et, à cause de son libéralisme, mal vue du pouvoir, on prit prétexte de quelques scènes du roman pour engager des poursuites contre la revue et l'écrivain. Une habile plaidoirie de Maître Sénart provoqua l'acquittement, le sept février 1857, malgré le réquisitoire d'une sévérité inique du substitut Pinard. En avril, le volume paraissait chez Michel Lévy, et le procès maladroit servit grandement à le lancer. La presse fut d'ailleurs très louangeuse, avec Sainte-Beuve, et Baudelaire, mais les journaux de droite dénoncèrent l'immoralité de l'auteur et déplorèrent alors son acquittement.   "N'importe! elle n'était pas heureuse, ne l'avait jamais été. D'où venait donc cette insuffisance de la vie, cette pourriture instantanée des choses où elle s'appuyait ? Quand le soleil se couche, on respire au bord des golfes le parfum des citronniers. Puis, le soir, sur la terrasse des villas, seuls et les doigts confondus, on regarde les étoiles en faisant des projets. Il lui semblait que certains lieux sur la terre devaient produire du bonheur, comme une plante particulière au sol qui pousse mal tout autre part". Qu'avait-il fait cependant ? Goncourt rapporte ce mot de Mgr Dupanloup: "Madame Bovary ? un chef-d'œuvre, monsieur. Oui, un chef-d'œuvre pour ceux qui ont confessé en province." Une œuvre morale, en tout cas, car l'histoire d'Emma Bovary n'offre rien qui puisse être regardé comme une apologie du vice. Victime de ses rêves, de ce triste penchant à toujours vouloir ce que la vie ne peut alors raisonnablement lui donner, dédaignant ce qu'elle tient, poursuivant de chimériques espoirs, Emma souffre de la médiocrité provinciale. Mariée à un officier de santé, elle étouffe dans le village où son mari exerce la médecine. Un hobereau du voisinage n'a pas de mal à en faire sa maîtresse, puis se lasse vite d'elle. Déçue, elle manque mourir de chagrin, prend sa revanche avec un clerc de notaire, signe des traites pour se faire belle, et, acculée à la ruine, entraînant son pauvre niais de mari dans les pires embarras, elle se fait donner de l'arsenic par le garçon du pharmacien Homais, et s'empoisonne. On ne peut résumer un livre où chaque détail a sa valeur, où tout est ordonné avec un art de composition admirable, où chaque caractère est d'une vérité qui en fait un "type" demeuré vivant, et dont le nom est passé dans la langue. Quand on demandait à Flaubert quel avait été le modèle de Madame Bovary, il répondait: "C'est moi !" Et cela est exact. Il a pu dire également: "Ma pauvre Bovary, à cette heure, souffre et pleure dans vingt villages de France !" Elle restera vraie tant qu'il y aura des êtres pour ainsi rêver et pour souffrir.   "Avant qu'elle se mariât, elle avait cru avoir de l'amour ; mais le bonheur qui aurait dû résulter de cet amour n'était pas venu, il fallait qu'elle se fut trompée, songea-t-elle. Et Emma cherchait à savoir ce que l'on entendait au juste dans la vie par les mots de félicité, de passion et d'ivresse, qui lui avaient paru si beaux dans les livres. Un livre est une chose essentiellement organique, cela fait partie de nous-mêmes. Nous nous sommes arrachés du ventre un peu de tripes, que nous servons aux bourgeois. L'artiste doit être dans son œuvre comme Dieu dans la création, présent partout et visible nulle-part". Le premier septembre 1857, Flaubert entame la rédaction de "Salammbô", roman historique évoquant la "guerre des Mercenaires" à Carthage, conflit s'étant déroulé entre les première et seconde guerres puniques. Polybe lui fournit les données historiques, avec la "guerre des Mercenaires". Patiemment, il entreprit d'immenses lectures pour donner un fondement acceptable à l'histoire de Salammbô, fille d'Hamilcar Barca. Il alla sur les lieux voir les paysages historiques. Le nom de l'héroïne est un de ceux que les Phéniciens donnaient alors à Vénus. Quant le roman parut, l'archéologue Froehner en critiqua la vraisemblance historique. Citant ses sources, Flaubert leconfondit, et il se trouve aujourd'hui que les récentes découvertes, très loin de ruiner ses hypothèses, les confirment en général, comme c'est la cas pour les enfants immolés à Moloch. Le succès fut aussi grand que celui de "Madame Bovary" lorsque le livre parut en novembre 1862. Il avait coûté près de six ans passés dans les "affres du style". Deux ans plustard, le premier septembre 1864, Flaubert entreprend enfin la version définitive de "L'Éducation sentimentale", roman de formation marqué par l'échec et l'ironie, avec des éléments autobiographiques comme le premier émoi amoureux ou les débordements des révolutionnaires de 1848. Le roman est publié en novembre 1869. Mal accueilli par la critique et les lecteurs, il ne s'en vend ainsi que quelques centaines d'exemplaires. Flaubert continue sa vie mondaine. Il rencontre l'empereur, reçoit la Légion d'honneur en 1866 et resserre ses liens avec George Sand qui le reçoit à Nohant. En juillet 1869, il est très affecté par la mort de son ami Louis-Hyacinthe Bouilhet. Rien ne permet d'affirmer qu'il ait été l'amant de la mère de Guy de Maupassant, sœur de son ami d'enfance, Alfred Le Poittevin. Quoi qu'il en soit, il sera très proche du jeune Maupassant qui le considérera comme un père spirituel. Leur correspondance témoigne de cette proximité.   "La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire, sans exciter d'émotion, de rire ou de rêverie. Quand je regarde une des petites étoiles de la Voie lactée, je me dis que la Terre n'est pas plus grande que l'une de ces étincelles. Et moi qui gravite une minute sur cette étincelle, qui suis-je donc, que sommes-nous ? Ce sentiment de mon infirmité, de mon néant, me rassure. Il semble être devenu un grain de poussière perdu dans l'espace, et pourtant je fais partie de cette grandeur illimitée qui m'enveloppe". La guerre interrompit alors la composition de "La Tentation de Saint-Antoine", qui ne put paraître qu'en 1874. Avec ce livre, l'écrivain dotait la littérature française d'un ouvrage sans analogue, dont la portée rappelle celle de Faust. En 1875, Commanville, mari de sa nièce, est ruiné et menacé de faillite. Avec un dévouement extrême, Flaubert se dépouille pour le sauver. En vain, il n'y parviendra pas, et sera d'ailleurs payé d'ingratitude. Ses amis l'aident. George Sand lui offre d'acheter Croisset et de l'y laisser sa vie durant. Il croit pouvoir se passer de cette aide. Et George Sand meurt six mois plus tard. Il a mis en chantier un autre grand roman qui doit être le récit des déceptions éprouvées par deux anciens commis, qu'un héritage affranchit du labeur quotidien, et qui, installés à la campagne, se mettent en tête d'entreprendre ce qu'ils sont mal préparés à mener à bien, échouent piteusement dans leurs essais d'agronomie, puis d'archéologie, de médecine, puis de littérature, et, écœurés, se remettent, de guerre lasse, à "copier comme autrefois" pour alors passer la vie. On a dit que "Bouvard et Pécuchet" faisait le procès de la science, c'est une grossière erreur. C'est le procès du manque de méthode que fait Flaubert, la critique de ceux qui croient savoir et n'ont même pas appris à apprendre. Leçon très haute et par cela même destinée à n'être que difficilement comprise, et d'autant moins que le livre est inachevé, et que nous ignorons ce que devaient copier les deux personnages, dont le choix constituait évidemment la preuve de leur enrichissement spirituel, car, Flaubert le dit, ils avaient appris dans toutes leurs expériences à souffrir, comme lui-même, de la bêtise universelle, au point de ne plus la tolérer. L'œuvre sera publiée en l'état dans l'année 1881, un an après sa mort.   "L’humiliation de se sentir faible se tournait en une rancune que les voluptés tempéraient. Ce n’était pas de l’attachement, c’était comme une séduction permanente. Il la subjuguait. Elle en avait presque peur. Les soupirs au clair de lune, les longues étreintes, les larmes qui coulent sur les mains qu’on abandonne, toutes les fièvres de la chair et les langueurs de la tendresse ne se séparaient donc pas du balcon des grands châteaux qui sont pleins de loisirs, d’un boudoir à stores de soie avec un tapis bien épais, des jardinières remplies, un lit monté sur une estrade, ni du scintillement des pierres précieuses et des aiguillettes de la livrée". Pour obéir au vœu de George Sand, qui lui reprochait de toujours "travailler dans la désolation", sans jamais écrire rien de consolant, il entreprit "Un cœur simple". Ces souvenirs d'enfance à Trouville, à Pont-l'Evêque, groupés autour de sa servante Félicité, joints à "La Légende de Saint Julien l'Hospitalier" et à "Hérodias" forment les "Trois Contes inspirés", le premier d'un vitrail, le second d'un tympan de portail de la cathédrale de Rouen, entraînant ainsi le lecteur en plein Moyen Âge de la "Légende dorée", et puis en Judée, à l'Orient de la mer Morte, dans la citadelle de Machaerous. Hérode Antipas, Tétrarque de Galilée, pour obéir à Salomé qui, ayant dansé devant lui, lui avait plu, ordonna au bourreau de trancher la tête de Jean-Baptiste et de l'apporter à la jeune fille sur un plateau. Trois récits de couleur si variée que tout son art se trouve résumé dans cette opposition des paysages et des nuances psychologiques. Les dernières lettres publiées dans sa "Correspondance" nous montrent Gustave Flaubert "las jusqu'aux moelles", terrassé par le chagrin et le travail. La mort vint le prendre le huit mai 1880, à l'âge de cinquante-huit ans. Il avait eu avant de mourir la consolation d'assister au triomphe de son disciple Guy de Maupassant dont "Boule de Suif" était saluée comme un chef-d'œuvre. Son enterrement au cimetière monumental de Rouen se déroule le onze mai 1880, en présence de nombreux écrivains importants qui le reconnaissent comme leur maître, qu'il s'agisse de Zola, de Daudet, de Théodore de Banville ou de Guy de Maupassant, dont il avait encouragé la carrière depuis 1873.   "Le devoir, c'est de sentir ce qui est grand, de chérir ce qui est beau, et non pas d'accepter toutes les conventions de la société, avec les ignominies qu'elle nous impose. Mais elle, sa vie était froide comme un grenier dont la lucarne est au nord, et l'ennui, araignée silencieuse, filait sa toile dans l'ombre à tous les coins de son cœur. Je suis doué d'une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres me déchire. Personne, jamais, ne peut donner l'exacte mesure de ses besoins, ni de ses conceptions, ni de ses douleurs. Les bonheurs futurs, comme les beaux rivages des tropiques, projettent sur l’immensité qui les précède leur mollesse natale, une brise parfumée, et l’on s’assoupit dans cet enivrement sans même s’inquiéter de l’horizon que l’on n’aperçoit pas". En 1850, Balzac meurt. Flaubert, en voyage à Constantinople, l’apprend. La succession est ouverte. "Je crois que le roman ne fait que de naître, il attend son Homère". En 1857, cet Homère fait l’objet d’un procès au terme de sept années qui métamorphosent alors le roman français, et aboutissent à la tentative de censure bourgeoise. Procès d’une femme, ou procès d'un roman ? Quand Flaubert se met à sa table de travail et dans le "gueuloir" de Croisset, il entame l’expérience de la contrainte généralisée. Contrainte du sujet et du combat qu’il génère, contrainte du genre romanesque, contrainte du style et de l’écriture. Sans doute se résolvent-elles moins dans l’achèvement du livre, parfait système clos, que dans la récurrence, la structure, l’organisation du texte. Si l’on a pu parler de "machine romanesque", c’est que Madame Bovary pose d’une façon magistrale l’économie du genre, en définit les enjeux et combine avec une remarquable efficacité les impératifs de l’écriture. Continuateur de Stendhal et de Balzac, Flaubert ancre le roman dans la tradition française du réalisme. À ce titre, il ouvre la voie à plusieurs générations de disciples, qui retiennent son exigence de vérité et d’observation à travers la doctrine du naturalisme. Mais l’auteur ne renonce jamais à l’héritage romantique de Chateaubriand, parfois de Hugo, deux écrivains qui ont ainsi déterminé ses débuts en littérature. Toute son œuvre, jusqu’à sa correspondance intime, porte la marque de tentations contradictoires. Celle d’un bourgeois en rupture avec la classe sociale dominante et celle d’un esthète de la rigueur pris dans le vertige de l’imagination. La quête inlassable de l’unité nourrit un culte du style. La beauté, selon Flaubert, résulte de l’accord du mot et de l’expression avec la pensée. La figure de l’écrivain s’efface alors devant celle d’un ouvrier laborieux, qui inspirera ainsi le XXème siècle, de Proust au nouveau roman.   "Sa vie était froide comme un grenier dont la lucarne est au nord, et l’ennui, araignée silencieuse, filait sa toile dans l’ombre à tous les coins de son cœur. Tout ce qui l'entourait immédiatement, campagne ennuyeuse, petits bourgeois imbéciles, médiocrité de l'existence, lui semblait une exception dans le monde, un hasard particulier où elle se trouvait prise, tandis qu'au delà s'étendait à perte de vue l'immense pays des félicités et des passions. Elle confondait, dans son désir, les sensualités du luxe avec les joies du coeur, l'élégance des habitudes et les délicatesses du sentiment". La poésie est une plante libre qui croît toujours là où on ne la sème pas. Le poète n'est pas autre chose qu'un botaniste patient qui gravit les montagnes pour aller la cueillir. Si le visage est le miroir de l'âme, alors il y a des gens qui ont l'âme bien laide. La morale de l’art consiste dans sa beauté même, et j’estime par-dessus tout d’abord le style, et ensuite le vrai. Je crois avoir mis dans la peinture des mœurs bourgeoises, dans l’exposition d’un caractère féminin naturellement corrompu, autant de littérature et de convenances que possibles, une fois le sujet donné, bien entendu". Pour Flaubert,"l'Idée n'existe qu'en vertu de sa forme", et cette forme doit approcher une perfection dont il faut fonder les lois à force de reprises minutieuses. Il rêve d'un style "qui serait rythmé comme le vers, précis comme le langage des sciences et avec des ondulations, des ronflements, des aigrettes de feu, un style qui vous entrerait dans l'idée comme un coup de stylet". Le style est "à lui seul une manière absolue de voir les choses" et "les grands sujets font les œuvres médiocres". Flaubert, en passant du "débraillé" de Saint Antoine au "boutonné" de Madame Bovary, a tenté, à partir d'un sujet terre à terre, d'écrire un "livre sur rien". La précision du vocabulaire, l’équilibre de la ponctuation, le contrôle des assonances et la maîtrise du rythme atteignent avec Flaubert un degré d’harmonie absolu. Dans la solitude de la maison familiale de Croisset, l’auteur corrige ses brouillons, multiplie les versions de ses textes et les soumet à l’épreuve du "gueuloir", une pièce réservée où il peut les lire à haute voix, ou même les crier, pour mesurer l’effet qu’ils produisent. À travers les échecs, les crises et les périodes de doute, il s’apparente à un sacrifice. Sceptique et désabusé devant l’existence et les hommes, le romancier envisage l’écriture comme un martyre, guidé par la seule foi dans la perfection. L’ambition ultime de Flaubert est l’effacement de sa personne au bénéfice de son œuvre. "L’artiste doit s’arranger toujours à faire croire à la postérité qu’il n’a jamais vécu. Je ne peux rien me figurer sur la personne d’Homère, de Rabelais, et quand je pense à Michel-Ange, je vois alors, de dos seulement, un beau vieillard de stature colossale, sculptant la nuit aux flambeaux".   Bibliographie et références:   - Juliette Azoulai, "L'âme et le corps chez Flaubert" - Maurice Bardèche," L’Œuvre de Gustave Flaubert" - Pierre Barillet, "Gustave et Louise" - Pierre-Marc de Biasi, "Flaubert, l'homme-plume" - Roland Biétry, "Gustave Flaubert, un destin" - Paul Bourget, "L'Œuvre de Gustave Flaubert" - Michel Brix, "Flaubert et les origines de la modernité littéraire" - Jacques-Louis Douchin, "L'absurde chez Gustave Flaubert" - Henri Guillemin, "Flaubert devant la vie et devant Dieu" - Yvan Leclerc, "L’Éducation sentimentale" - Guy de Maupassant, "Étude sur Gustave Flaubert" - Marthe Robert, "En haine du roman, Étude sur Flaubert" - Michel Winock, "L'œuvre de Gustave Flaubert"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 14/09/24
Cela remonte à un moment déjà, bien avant que je prenne conscience de mon penchant pour la domination, bien avant que j'apprenne l'existence même du terme bdsm. A l'époque, un tchat assez populaire, permettait de rencontrer des partenaires du coin assez rapidement. C'était simple et efficace. On tombait parfois sur des Escorts qui monnayaient leurs services et ma réponse était toujours la même : "Désolé mais je n'ai pas besoin de payer pour avoir une relation" Là où c'est devenu un peu marrant un jour, c'est quand je retombais systématiquement sur la même Escort qui changeait régulièrement de pseudo, à force de se faire éjecter du site. A un moment donné, je la reconnaissais, même avec un pseudo différent, je devançais ainsi ses avances et on a fini par en rire. Jusqu'au jour où nous avons un peu discuté et le fait de voir que je ne craquais pas et restais ferme sur ma position a commencé à lui plaire... Je vous passe les détails mais à un moment donné, nous avons convenu de se voir. J'avais sans le savoir à l'époque déjà des kinks sur la tenue notamment : Elle devait porter une jupe ou robe et rien dessous. Elle a accepté très facilement la proposition. Le jour J, elle m'avait donné rdv devant son lieu de travail et elle m'avait dit plus tôt par sms, que son collègue avait bavé toute la journée à la voir dans cette tenue et qu'elle avait pris du plaisir à l'allumer ainsi, d'autant plus qu'il ne la touchera jamais ! Une vraie petite garce...sourire. j'ai compris quand je l'ai vu ! Une robe d'été moulante, courte...sur de longues jambes perchées sur des talons et un corps magnifique !! Elle était vraiment canon et très belle ! On s'est retrouvé devant son boulot et elle me demandait de patienter un peu, elle avait bientôt fini sa journée. Elle est revenue comme prévu et je l'ai suivi en voiture jusqu'à chez elle. En arrivant dans sa résidence, elle me montre d'un signe de la tête une voiture garée sur le parking intérieur de la résidence : "C'est ma voiture..." Une Porsche...rien que ça ! Elle ouvre la porte et m'invite à rentrer chez elle, je vise un peu l'appartement et vais me poser tranquillement sur le canapé. Je ne sais plus si elle m'offre un verre ou pas mais en passant devant moi, elle me décoche un "Je ne sais pas si ça va le faire, je suis plutôt attirée par les mecs du style rugbyman d'habitude..." C'est sûr qu'avec mon gabarit d'asperge effilée sur mes grands échasses, je suis mal barré mais au moment où elle dit cela en passant devant moi, j’attrape spontanément son poignet. Je suis assis sur le canapé, elle s'est arrêtée, debout face à moi. Au même moment, je lui demande : "Sinon pour la tenue, tu portes bien ce qu'on a dit ?"...tout en caressant sa cuisse et en remontant ma main le long de celle-ci. Très vite, j'ai ma main entre ses cuisses et je la caresse, elle commence à mouiller très vite cette petite chienne !! "Faut pas faire ça, sinon je vais très vite exploser", me dit-elle...sans pour autant bouger, ni m'empêcher de continuer à la caresser. "Tant mieux, c'est le but !!" S'en était terminé de sa résistance et de ces pseudos rugbymen. On avait déjà évoqué ce qu'on ferait quand on serait ensemble alors quand je me suis mis debout, après l'avoir retournée face à moi, et que j'ai commencé à dégraffer mon jean, spontanément elle s'est mise accroupie sur ses talons, ses longues et belles jambes bien écartées et elle a commencé à me sucer. Elle m'a proposé ensuite d'aller dans sa chambre pour y être plus confortablement installés. Elle était à poil, c'était pas difficile, il lui a suffit d'enlever sa robe ! J'étais nu, allongé sur le lit, le dos appuyé contre le mur et elle s'est mise à 4 pattes perpendiculairement à moi, pour continuer à me sucer. Elle avait gardé ses talons et je trouvais çà très excitant ! Elle était juste sur ma droite et j'en profitais pour la caresser et la doigter bien comme il faut. Très vite j'ai commencé à bander très dur, elle suçait vraiment bien cette petite salope et prenait du plaisir à se l'enfoncer pleine gorge avec un rythme soutenu...je savourais !! Au bout d'un moment, je lui ai demandé où elle préférait recevoir mon foutre et elle me répondit très naturellement : "J'aime beaucoup sur le visage !" Je ne répondis rien, je l'attrapais juste par les cheveux pour lui signifier de poursuivre ainsi, ce qu'elle fit docilement et en silence ! Quand j'ai senti que l'éjaculation approchait, j'ai posé légèrement ma main sur sa tête pour lui faire comprendre qu'elle ne devait pas bouger, elle a continué à sucer jusqu'à ce que je remplisse sa bouche, elle s'est délectée de ma semence jusqu'à la dernière goutte avec grand plaisir. Quand elle a fini, spontanément, sans réfléchir, ça m'est venu comme ça : "Maintenant, si tu veux une faciale, tu sais ce qu'il te reste à faire..." Elle m'a regardé droit dans les yeux, elle a souri et, sans un mot, elle a recommencé à me sucer ! Bien évidemment, c'était encore plus long cette fois-ci et elle prenait toujours autant de plaisir cette petite pute. Quand le moment de la récompense est arrivé, j'ai tenu ma promesse et me suis répandu sur son visage... Elle adorait clairement ça ! Ensuite je l'ai baisé...   J'ai compris quelques années plus tard, que cette expérience a fait partie de mon envie de bdsm par la suite. J'ai compris que je pouvais être directif, voir humiliant, sans pour autant être un salop, un gros connard ou dans la violence et que cela pouvait plaire à certaines femmes d'être traitées ainsi comme une belle chienne à baiser et à dresser.
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Par : le 13/09/24
Agmemnon règne en maître sur le puissant royaume de Mycenes, une cité fortifiée du Pelopennese. Il n'a qu'une obsession, régner sur toute la Grèce.  Quoi de mieux qu'une guerre pour unifier tous ces petits royaumes . La Grèce n'est pas seulement un pays maritime, c'est avant tout un pays de montagnes, ce qui explique son morcellement en une multitude de petits royaumes indépendants.  Agamemnon en a vasalise un grand nombre. Cela ne lui suffit pas. Une guerre serait le façon de  créer une unité. Il rêve de conquérir Troie.  Tous ces peuples grecs viennent du Nord des Indes, d'Himalaya. La Grèce pour eux étaient une sorte d'eldorado, un pays splendide à occuper et où il faisait bon vivre pour se développer. Bien que différents, tous ces peuples qui ont migré depuis des siècles ont une culture commune. Le trident de Poseidon par exemple vient des Indes.  Agamemnon possède une puissante armée. Le peuple de Mycenes est un peuple fort. Ce sont des hommes grands et solides, aux torses massifs. C'est un bon politique. Il ne cherche pas à conquérir mais a rallier tous les royaumes de Grèce.  Il a créé un conseil des Rois qu'il préside.  Une façon habile de dominer sans s'imposer de trop. La guerre de Troie c'est une façon pour lui de federer tous les moyens militaires de la Grèce. Il cree donc un conseil de guerre ou tous les royaumes sont représentés et qu'il préside. Son défaut c'est qu'Agamemnon est un piètre stratège et c'est visible. Les grecs sont intelligents. Ils aiment la stratégie. Ils savent qu'Ulysse est le meilleur d'entre eux. C'est un petit Roi, avec une toute petite armée, mais c'est de loin le plus habile. Il est toujours de bon conseil et très écouté.  L'armée des grecs unifiés le veut pour chef. Il faudra les premières défaites d'Agamemnon et les périls pour qu'Ulysse devienne le commandant en chef. Achille n'est pas roi, c'est son père Pelée qui règne sur le royaume prospère de Phtie. Pelée n'aime pas la guerre. C'est un partisan de la paix et des négociations. Il est contre cette guerre de Troie. Il ne laissera partir son fils héritier Achille , qu'à une condition, que celui ci lui assure d'abord une descendance pour la pérennité du Royaume.  La naissance de Neoptolene permettra à Achille et Patrocle de partir pour Troie.  Agamemnon et Achille ne se supportent pas. C'est viseral entre eux. Maintes fois  Achille a voulu planter sa lance dans le cœur du Roi des rois.  Seul Ulysse a pu le calmer et l'empêcher de faire cela. Au conseil de Guerre, Agamemnon et Achille ne cessent de s'insulter. La raison en est qu'Achille est un deux esprits. Il a des dons certains de voyance. Il sait qu'Agamemnon n'est pas le chef qu'il faut pour l'armée et il ne supporte pas les sacrifices inutiles de soldats. La devise d'Agamemnon, l'attaque, l'attaque et encore l'attaque et la guerre sera gagnée est une totale absurdité pour Achille.  Troie est un adversaire redoutable, avec des allies puissants. Achille n'insulte jamais Agamemnon sans de bonnes raisons. C'est lui qui des le début demandera la nomination d'Ulysse comme commandant en chef.  La domination, ce n'est pas s'imposer par la force brutale, c'est obtenir l'adhésion de ceux qui se soumettent.  C'est un art subtil.  Agamemnon est un bon politique.  Il a la stature pour régner sur les grecs. Achille le sait. Par contre, dominer sur une armée c'est commander sur des hommes qui risquent leurs vies au combat. C'est précieux. Les soldats ne veulent pas être sacrifiés pour rien. Il faut plus que l'adhésion, il faut aussi l'enthousiasme, la gloire, le panache, la victoire. Ulysse déteste la gloire, il n'aime que l'efficacité et les choix judicieux, la ruse.  A force de disputes au conseil de Guerre, les grecs trouveront la solution. Agamemnon restera le Roi des Rois. Ulysse sera le stratège. Achille apportera la gloire et le panache.  C'est ce trinôme qui causera la chute de Troie.       
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Par : le 11/09/24
Comme toujours, il faut faire abstraction de la mytho-logie, de la propagande,  des légendes farfelues. Sous cette croûte epaisse de désinformation se cache parfois une realite que l'on veut dissimuler et bien des secrets. C'est une sorte de langage codé.  Comment Achille à t'il pu devenir le meilleur combattant de toute l'antiquité ? Son physique est excellent mais n'a rien d'exceptionnel. Je l'ai déjà développé, son corps a un côté androgyne qui lui permet de changer de look et donc de sexe comme il lui plaît.  Non, c'est ailleurs qu'il faut chercher. Qui est ce centaure Chiron chargé de son éducation ?  Laissons venir les images.... Chiron....cheronias? Chironias? Pas un centaure, un redoutable mercenaire à la retraite.  Chironias est déjà avancé en âge. Il a fait fortune comme mercenaire et comme garde rapproché de divers rois. Il s'est plu dans le petit royaume paisible de Phtie.  Il a acheté une petite petite propriété en bord de mer et quelques belles esclaves femmes. Il vit heureux, fait son vin, son huile d'olive et son jardin. Il aime faire l'amour souvent à ses esclaves. C'est un besoin chez lui. Se vider les couilles 3 à 4 fois par jour, cela garde en bonne santé. C'est sa devise. Le joli cul d'une femme est le meilleur médecin pour lui.  C'est le Roi Pélée, le père d'Achille,  qui est venu le voir pour lui demander d'instruire aux choses de la guerre son fils et une vingtaine de jeunes myrmidons. Chironias se révèle vite comme un Maître d'armes exceptionnel. Il sait transmettre et aime enseigner son art.  Il remarque vite qu Achille est intouchable.  Un don inné.  Il semble deviner tous les coups adverses et donc a toujours le temps de les esquiver.  Chironias lui apprend des bottes secrètes, aussi bien à la lance qu'au glaive tranchant. -Tu es le meilleur Achille.  Personne ne peut te toucher mais toi tu peux frapper quand et comme il te plaît.  Mefie toi. Quand tes ennemis comprendront cela  ils chercheront comment te tuer à distance. Tout combattant a un défaut . Le tien c'est ton invicibilite en combat rapproché.   Achille s'exerce le matin avec Chironias. Les après midi, il est aux bains lesbiens de sa mère. "Akilea" fait des massages et bien plus.  La vie est agréable au Royaume de Phtie. Personne n'a envie d'aller faire la guerre de Troie.        A suivre
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Par : le 11/09/24
Bonjour a vous tous et toutes 💕 Il y a quelques années, je trainais sur un site porno (Très original 😁) et je suis tombé sur les vidéos d'une certaine Domina et son Soumis/cocu. La première vidéo d'elle que j'ai vue, elle était avec un homme noir TBM et son homme cocu qui était à leurs genoux et laisse. Elle l'insultait, se moquait de lui, lui mettait la queue de cet homme puissant devant le visage. Puis elle commença à le sucer profondément et sauvagement à quelques centimètres de son cocu qui regardait silencieusement, cela m'intrigua mais rien de plus, quand tout à coup, elle se retourne vers son soumis, lui force à ouvrir la bouche et crache dedans.. a ce moment là, j'ai senti des frissons parcourir mon corps. Une sensation d'excitation et d'humiliation que je n'avais encore jamais vue. Mais cela n'était que le début, car par la suite, une fois que le mâle alpha avait sa queue au plus dure, elle prend la tête de son soumis et le force à faire une gorge profonde... Mon excitation était a mon comble, et je ne comprenais pas pourquoi, car je n'avais jusque la été attiré par la soumission, le cocufiage, la bisexualité et les hommes noirs. Mais là encore, nous étions loin du compte, car ensuite, elle commence à s'empaler sur ce sexe épais et dur, tout en prenant la tête de son soumis par les cheveux, lui ordonnant de lui lécher le cul. L'homme sortait sa queue et obliger au cocu de lui lécher la bite avant de la remettre dans son sexe. Le cocu continuait de lécher sa maitresse, mais aussi les couilles de l'homme et on sentait qu'il prenait beaucoup de plaisir. Quand tout a coup, l'homme sort sa queue et des jets de sperme puissants et intenses se mettent à recouvrir le sexe et le ventre de cette femme. L'homme satisfait s'approche de la dominatrice, qui lui attrape la queue encore dure et ordonne à son soumis de la lécher avec sa langue. Mon excitation était à son paroxysme. Je croyais que cela était fini mais bien évidemment que non... La Domina attrapa pour la dernière fois la tête de son soumis cocu pour qu'il lèche tout son sperme, ce qu'il fît avec délectation. C'est à ce moment là que je me suis mis à avoir mon orgasme... d'une rare intensité devant un porno. Evidemment, vous allez me dire qu'il n'y a rien d'exceptionnel à cette histoire aujourd'hui, mais il y a 15/20 ans cette pratique était plutôt taboue ou du moins beaucoup moins exposée. Ce que j'ai aimé dans cette vidéo, c'est cette complicité qu'il y avait entre eux 3. Peu importe, Dominatrice, Alpha, soumis, il y avait une osmose et ils ont tous pris tellement de plaisir. Les statuts n'avaient plus d'importance. Cela m'a ouvert l'esprit sur énormément d'envies et la chance que d'être un 'Soumis/Cocu' Depuis ce jour, je rêve de tomber sur une Femme avec qui je pourrais vivre ça et bien plus encore 💕 Ou encore un couple pour être à leur service, sachant que la couleur de peau du mâle alpha, ou de la Domina n'est qu'un détail pour moi. N'hésitez pas à commenter et me dire quel a été le déclic qui vous a permis d'en être là aujourd'hui. Et à me joindre en MP, si vous êtes intéressé 😘
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Par : le 10/09/24
                                                 Chapitre 3 (Elle)   20 Juillet                             (séance 7)     Juste un petit récapitulatif. Nous sommes maintenant mi juillet et cela fait un mois et demi que j’ai signé un contrat avec mon mari. Bien sûr, ce contrat n’a aucune valeur juridique mais j’ai pris l’engagement de le respecter pour me faire pardonner de mon infidélité et je ne suis pas de celles qui renoncent. En un mois et demi il s’est passé tellement de choses. Au tout début ,quand je lui ai dit: "Pardonne-moi, je t'aime. Demande-moi tout ce que tu voudras" Je ne m'attendais pas à ça. J'avoue que, au début, j'ai carrément pris sa proposition pour un canular. Lui, que je tenais pour intellectuel, cultivé, esthète, même , enfin tout sauf un hooligan ou un macho de base, j'en était sidérée. Un contrat? Des positions? Ma chatte de "salope"?  J'ai dû me pincer pour m'assurer que je ne rêvais pas. Tout d'abord, j'ai pensé que, meurtri par ma trahison, il voulait me traîner dans la fange avant de me quitter comme, de toutes façons,  il en avait eu l'intention dès le début. Et puis, j'ai pu constater deux choses: 1 Pendant les séances, il était extrêmement attentionné. La voiture était-elle suffisamment chauffée, le collier ne me serait-il pas trop le cou? 2 Dans la vie de tous les jours, il était redevenu, peu à peu, le même qu'auparavant: prévenant, galant même, courtois, spirituel.... Enfin toutes les qualités pour lesquelles j'étais tombée raide dingue de lui sept ans auparavant et qui font que je l'aime encore d'avantage aujourd'hui. Alors qu'était-ce? Des fantasmes auxquels il pouvait, à cette occasion, donner une réalité ? Bon sang! Sept ans de vie commune et jamais, jamais il ne m'en avait parler. J'en finirais presque par me sentir coupable, c'est un comble. Finalement, la tension est un peu retombée et par la suite, je me suis interrogée sur le rapport que j'avais avec mon corps, la nudité, la sexualité et donc, l'amour. Ah! l'amour! Un bien grand mot, mais en fait, une abstraction qui ne peut s'exprimer que par le don se soi et l'envie d'être attentif à l'autre. J'ai repenser à ce film, Avatar, dans lequel, sur Pandora, les amoureux se disent: "Je te vois". Pendant les séances, je me suis mise à apprécier que mon homme ait les yeux rivés sur mon corps et plus particulièrement sur ce qui fait de moi une femme. A l'extérieur, notamment sous le regard des hommes,  je réalise maintenant le potentiel érotique qui peut émaner de ma tenue, de mes gestes. Ma libido a évolué: Avant, j'avais juste envie de faire l'amour avec mon mec, maintenant j'ai envie de jouer et de le surprendre en devançant ses attentes. La séance 5 avec Laurent m'a fait découvrir que je pouvais prendre du plaisir à m’exhiber. En fait, une fois excitée, ma libido prend le dessus et je n'ai plus de limite. Plus les positions sont obscènes et plus je mouille. Montrer ma chatte toute mouillée à un inconnu me fait chavirer. J’ai aussi découvert les plaisirs du martinet. Sentir la piqûre des lanières sur tout mon corps me chauffe dans tous les sens du terme. J’adore ça. Bien lancée, je peux même apprécier d'être fouettée "chatte écartée". Les lendemains sont plus difficiles. A froid, j'ai même parfois du mal à imaginer que j'ai pu avoir de tels comportements. Et puis mon chéri arrive, tout guilleret, il me regarde avec des yeux plein d'amour et je suis prête à recommencer.   Il m’avait dit :» Ce soir, dix-huit heures, tenue publique » Alors à dix-sept heure cinquante, je n’avais même pas eu le temps de finir de me pomponner dans la salle de bain que j’entends frapper à la porte. Mon mari ouvre : « Bonsoir, vous êtes le représentant que j'ai eu au téléphone ? » Le gars répond : « Oui c’est ça : Akéna, les vérandas sur mesure » « Très bien, alors c’est là, sur la terrasse. Qu’est-ce qu’il est possible de faire ?» De mon côté, je réfléchis. Je sais que la maison ne lui appartient pas vraiment ou, du moins pas à lui seul. C’est une vieille maison familiale qui sera vendue au décès de sa maman et dont le produit de la vente sera partagé entre la fratrie. Surement pas l’endroit ou faire les frais de l’installation d’une véranda. Donc, c'est un faux prétexte pour faire venir un spectateur à la maison. Que vais-je devoir faire devant lui cette fois. Sûrement me mettre nue, c'est le minimum. Humm! rien que d'y penser je me sens toute chose. Peut-être faire ma pisseuse, me caresser? Ca y est je suis partie! Il me faut de moins en moins de temps pour me mettre en condition. Il est dix-sept heures cinquante-huit, j’ai encore deux minutes. Le représentant se met en branle : « Je vais prendre les mesures de la terrasse » Mon homme le seconde et donne des infos : « Il faudrait que ça parte d’ici jusque…. Là. Et l’entrée… plutôt par ici.» Pendant ce temps, je suis descendue et je suis devant la porte d’entrée, les yeux baissés, les bras derrière le dos. Le représentant m’a vue : « Bonsoir Madame » Je réponds : « Bonsoir…Monsieur !» J’ai un peu insisté sur le « Monsieur », mais il ne fait pas attention, tout occupé qu’il est à déployer son mètre ruban. Mon mari reprend : « Comme je vous l’ai dit au téléphone, je suis obligé de vous laisser. Voyez ça avec ma femme et proposez-nous des devis » Il rejoint sa voiture et s’en va. Allons bon! C'est nouveau. C'est à moi de prendre les rênes. D'habitude, je ne fais qu'obéir mais cette fois, je dois me jeter toute seule dans la gueule du loup. Je réfléchis: Je n’ai pas eu de directives particulières mais nous sommes en « séance » et mon mari n’a que faire d’une véranda. Je sais ce que mon homme attend de moi mais comment faire pour me retrouver nue le plus rapidement possible. Une idée me vient. Je vais à la cuisine préparer des amuse-gueules. J'en profite pour boire un grand verre d’eau, on ne sait jamais ! Rien que de penser que je vais peut-être me retrouver tout à l'heure à faire pipi devant cet étranger me donne des picotements à l'entre jambe. Quelques dés de fromage, des rondelles de saucisson, des chips. Dans le même temps, je me dis qu’un représentant, à l’heure du dîner, n’a pas forcément envie de trainer chez des clients. Il faut que je trouve quelque chose. Monsieur Akéna rentre dans la maison et vient vers moi. Il ouvre un classeur qu’il pose sur la table de la salle à manger. « J’ai pris les mesures. Regardez, je peux vous proposer différents modèles » Sans rien dire, j’ai disposé sur la table des coupelles avec le fromage, le saucisson et les chips. Quand j’avais le dos tourné, j’ai enlevé un bouton à mon chemisier. Ma jupe, que je porte normalement en « taille basse », est remontée un peu et je n’ai pas rectifié. Je me penche maintenant pour prendre la bouteille de whisky qui est dans le placard du bas. Bien sûr, je ne plie pas les genoux. Il est assis derrière moi et il doit au moins voir la naissance de mes fesses par-dessous la jupe. Je perçois une émotion dans sa voix : « Ça, c’est un modèle standard qui peut…euh… être mis en place… dans moins d’un mois » Je reviens à la table avec une bouteille et un seul verre : « Prendrez -vous un apéritif, Monsieur ?«  Je n'ai pas autre chose à lui proposer parce que c'est tout ce que nous avons. Il a dû voir mon chemisier mal fermé et ma jupe qui est remontée encore un peu. Il hésite, regarde la bouteille, jette un coup d'oeil à sa montre puis revient sur mon chemisier. « Pourquoi pas, vous êtes mes derniers clients de la journée. C'est très gentil de votre part, comme ça j'aurai le temps de vous expliquer les différences entre les modèles standards et le sur-mesure. » Très bien ! ça me donne un peu plus de temps. Mais je ne vois toujours pas comment arriver à mes fins. Je verse un fond de Glenfiddish dans son verre et je prend la position n°3, en bout de table, immobile. Le représentant continue de tourner les pages de son classeur en donnant des spécifications et des prix mais je ne l'écoute pas vraiment. J’imagine que mon chéri a dû se garer un peu plus loin et est revenu discrètement à la maison. Selon toute logique, il est entré par la baie vitrée de la chambre du rez de chaussé. . Il doit écouter attentivement et attendre la suite des évènements. Finalement un peu gêné par ma posture et mon comportement, le représentant demande : « Tout d'abord, est-ce qu’il y a un modèle parmi ceux là qui vous conviendrait ? » Je me dis qu’il faut que les choses bougent. Au diable les vérandas ! Je tente le tout pour le tout. Les yeux baissés. « Excusez moi Monsieur, est ce que vous me trouvez séduisante ? » Il marque un temps d’arrêt. Il sent que la situation est en train d’évoluer. Jusque-là très professionnel, il se dit qu’il y a peut-être une aubaine à saisir. Il quitte son classeur des yeux et lève la tête. « Euh…Oui, Plutôt… » J’embraye immédiatement et j'y vais "franco". Si ça ne marche pas, mon chéri ne pourra pas dire que je n'ai pas essayé: « Je suis naturiste et je me sens beaucoup plus à l’aise sans vêtement. Est-ce que cela vous gêne si je me déshabille ? » Il bafouille : « Non ! Euh non bien sûr ! Faites… comme chez vous ! » Je ne me le fais pas dire deux fois. Je fais glisser ma jupe à terre et j’enlève mon haut. Me voilà complètement nue devant lui. Il y a encore des moments, en pleine «séance», pendant lesquels je me vois en train d’agir. Une sorte d’éclair de lucidité, comme si je reprenais conscience. Le contrat, la culpabilité de mon adultère, mon amour pour mon chéri et surtout, ma libido en pleine explosion, m’ont ammené à des comportements qui m’étaient innimaginables jusqu’à présent. Ma vie était tellement écrite d’avance: Fille de bonne famille, diplomée d’état, mariée à un intellectuel charmant, Il ne me restait plus qu’à laisser les choses advenir: Faire des enfants peut-être; Travailler jusqu’à la retraite, sans doute; Mourir un jour, sûrement. Mais, le tout, dans une sorte de banalité aussi épuisante que consternante. Que m’était-il arrivé? Quelle était cette excitation que je ressentais et qui rend les choses rares et donc précieuses. Je n’en finis pas de me poser des questions que malheureusement je ne peux partager avec personne pour l’instant. Je me tiens devant un homme que je ne connaissais pas il y a dix minutes. Je suis entièrement nue face à lui, je bombe le torse pour faire ressortir mes seins,  j’écarte les jambes pour que mon sexe épilé soit visible dans tous ses détails. Je sais, maintenant, le pouvoir que j’ai sur les hommes. J’ai compris qu’ils étaient finalement faibles face à l’objet de leurs désirs. Mais cette faiblesse m’émeut plus qu’elle ne pourrait me rendre victorieuse. Assurément, je prends mon plaisir à être soumise plus qu’à être dominatrice. Je reviens à la réalité: Il a pu constater que je ne portais ni soutien-gorge ni culotte et il doit commencer à se demander si tout ceci n’est pas une mise en scène. Tant mieux, comme ça, s’il reste, c’est en sachant qu’il ne vendra pas de véranda aujourd’hui. Je rassemble mes vêtements, les pose sur une chaise et je vais au frigidaire chercher des glaçons. Il est derrière moi, mais je sais que ses yeux détaillent mes reins et mes fesses. Je me mets à sa place : Il était venu vendre une véranda et c’était devenu tout autre chose, mais quoi ? Il y va sur la pointe des pieds : « Alors comme ça, vous êtes naturiste ? Votre mari aussi ? » Je le mets à l’aise : « Mon mari aime que je sois nue en toutes circonstances Monsieur» J’imagine que rien que le fait de terminer ma phrase par « Monsieur », doit l’interroger. Je reviens vers lui avec mes glaçons. J’en mets deux dans son verre et je me mets en position n°1 devant lui : les jambes écartées, les mains sur la tête. Je lui explique : « C’est la position n°1, Monsieur : une position d’attente » et je me tais. Il s’inquiète : « Mais votre mari est au courant ? Il va bientôt revenir. Non ? «  Il a du mal à comprendre ce qui se passe. Il se demande s’il n'est pas tombé sur une femme frustrée qui a envie de se faire sauter vite fait par un inconnu. Il se lève et descend sa braguette. Ça y est, il est chaud : « C’est de la bite que tu veux ? » il sort son sexe déjà dur. Vite ! Il faut que je recadre ! Je me mets en position n°3 et je fais deux pas en arrière : « Non Monsieur, Je veux juste m’exhiber. Vous devez rester habillé. Si cela ne vous convient pas, je comprendrais. » Je fais un autre pas en arrière. J’ai affaire à un gentleman : il ramasse son outil et se rassied.  Cependant, il s’enhardi tout en fixant ma chatte. « Je vois ! T’es juste une pisseuse en fait ! » Intérieurement, je souris : « C’est cela Monsieur. » Intérieurement, je me dit qu'il ne va pas tarder à en avoir la confirmation. Il enchaîne : « Alors ? Qu’est ce qui se passe maintenant ? » Il a raison, qu’est-ce qui se passe maintenant ? Je suis excitée d’être nue devant un étranger mais je ne sais pas quoi faire. D’habitude, j’attends les ordres, alors je lui dis : « J’attends vos ordres Monsieur » Il est dubitatif mais il se dit que puisqu’il n’a pas le droit de sortir son matériel, il peut au moins s’amuser. Il s'installe plus confortablement sur sa chaise et prend son verre sur la table. « Mets toi un doigt dans la chatte ! » Et c'est parti! Finalement, ça a été assez facile d'en venir là, alors je prends mentalement des notes, pour une prochaine fois: 1  Porter des vêtements exagérément sexys. 2  Trouver un prétexte pour me mettre nue. 3  Fixer les règles. 4 Attendre les ordres. Présentation de la chatte, c’est la position n°4. Je suis une petite soumise bien dressée alors j’écarte largement les jambes, avec ma main gauche, je sépare les petites lèvres de mon sexe puis, je raidis le majeur de ma main droite et je me le mets bien au fond. Il me laisse comme ça, les jambes écartées devant lui, le bassin bien en avant, et un doigt dans la moule pendant au moins vingt secondes pendant lesquelles il sirote son whisky. Ses yeux passent de mes seins à ma chatte et il a un petit sourire pervers sur le visage. Il a compris qu’il ne me baiserait pas alors il a envie de m’humilier et de me pousser dans mes derniers retranchements. « Retire ton doigt et suce-le ! » dit-il froidement. Moi aussi, j’ai envie de le provoquer. « Oui Monsieur, je suis une petite salope. Vous pouvez m’insulter, si vous le souhaitez, Monsieur » J’avais déjà senti que j’étais mouillée, mais là, j’en avais la confirmation : Mon doigt était gluant de l’excitation que je ressentais en moi depuis le verre d’eau. Je teste le goût de ma chatte : c’est un peu crémeux avec une saveur douçâtre. Heureusement que je suis excitée sinon j’aurais du mal. « Mets le dans ton cul maintenant ! » « Oui Monsieur ». D’accord ! Il va se venger. A tous les coups le prochain ordre sera de remettre mon doigt dans la bouche. Je m'en fiche, je suis prête. Tout ce qui touche au "derrière", sodomie, introduction de plugs et autres, c'est compliqué: Ca me plait mais j'ai peur de ne pas être "propre". Et puis, un jour, il m'a dit: " Tu sais, quand je vais par là, je sais qu'il y a un risque. Tu n'y es pour rien". Je suis quand même allé voir sur internet et j'ai découvert que certaines femmes, adeptes de la sodomie, avaient recours à une poire à lavement pour être tranquilles. J'en ai commandé une ainsi que tout une gamme de produits adaptés et dorénavant, quand je me prépare pour une séance,  je fais un nettoyage "en profondeur" pour parer à toute éventualités. Pour l’instant, je tourne le dos et je me mets en position n° 5 : présentation des fesses. Le doigt est mouillé de salive et je le rentre doucement dans mon petit trou. Comme tout à l’heure, il attend au moins quinze secondes pendant lesquelles il se rince l’œil en finissant tranquillement son verre. J’ai le temps de réfléchir : Je mouille parce qu’un inconnu me regarde en train de me doigter le cul. Mon mari, en principe à moins de deux mètres, se régale du spectacle. J’ai, malgré tout,  très peur de l’ordre qui va probablement suivre. La porte d’entrée qui s’ouvre : « Salut chérie, ça a été moins long que prévu », et il entre dans la pièce. Je n’ai pas bougé, je suis penchée en avant, nue, les fesses dirigées vers Akéna avec un doigt dans mon cul. Monsieur Véranda, s’est levé et baragouine ne sachant plus où se mettre. «  Oui ! alors voilà ! Bon !...J’allais justement y aller » Il doit être surpris que je reste en position. Mon mari : « Mais non ! mais non ! Je vois que vous avez fait connaissance. Ou en étiez-vous exactement ?» Je saute sur l’opportunité : « Je suis une bonne petite pute qui se met un doigt dans le cul Monsieur » Du coup, les vérandas Akéna sont muettes. Mon mari se sert un verre et en profite pour resservir notre « invité ». « Comment vous la trouvez, plutôt obéissante non ? » Puis vers moi : » Viens ici et position n°4 ! Garde ton doigt là où il est. » J’avance vers mon homme, je m’installe la chatte en avant, j’écarte bien les lèvres avec ma main libre pour dégager le clito. « Oui Monsieur » Sa main se dirige vers mon entre-jambe et deux de ses doigts testent l’entrée de la moule. « Je suis une petite salope qui mouille de la chatte Monsieur » Mon chéri à l’air satisfait : « Va faire voir à notre ami » Je fais le tour de la table, toujours avec un doigt dans le cul et une main devant qui écarte la chatte. J’ai manqué d’oublier : « Oui Monsieur » Je m’arrête devant « notre ami ». Sans rien dire, il me plante son majeur direct dans la moule et je ne peux retenir un petit râle de surprise et de plaisir. Je suis dans une position extrêmement humiliante qui m’excite au plus haut point mais depuis une minute ou deux une envie à commencé à se faire sentir : « Je suis une petite pisseuse Monsieur » Mon homme réagit : « Ah, il va falloir sortir la chienne. Va chercher ta laisse et ton collier.» « Oui Monsieur ». Quand je reviens, j’ai le collier autour du cou et je tends la laisse à mon maître. « Demande à notre invité s’il veut bien s’en occuper » Je vais vers Monsieur Akéna : « Accepteriez vous de m’emmener en laisse dans le jardin pour y faire ma pisseuse s’il vous plait Monsieur ? » Il ne répond pas mais  prend la laisse que je lui propose. Je me mets à quatre pattes et j’attends. Finalement il accroche le mousqueton sur l’anneau du collier. Je pars devant lui vers la porte d’entrée. Il m’ouvre et me laisse passer devant. Il a dû se douter que c’était le meilleur endroit ou se tenir. En restant derrière moi il a vue sur mes fesses et en dessous la fente de ma chatte que je fais ressortir en creusant mon dos. J’avance jusqu’au milieu du jardin et n’y tenant plus, j’écarte les jambes au maximum mais mes petites lèvres restent collées. Je vais en mettre partout ! Je mets mes coudes au sol et je cambre à fond : ça y est, ma chatte est grande ouverte. Je me relâche. En même temps que le jet d’urine, notre « ami » doit voir mon petit trou se détendre. Ça y est, les objectifs sont atteints. Je suis à poil et je fais ma pisseuse, dans une position parfaitement indécente, devant un inconnu. Tout ce qu’il faut pour me mettre en état d’excitation extrême. Je sais que mon homme me regarde et que ça l’excite aussi. Quand j’ai fini, je retourne vers l’entrée de la maison en tirant sur la laisse comme une chienne mal dressée et comme si j'avais hâte de passer à la suite. Mon homme retire le mousqueton du collier : « Grimpe sur la table et met toi en position n°6 » J'obéi : à quatre pattes, les coudes et les avant-bras posés à même le bois, les jambes très écartées, le dos creusé comme tout à l’heure, dehors, pour faire ma pisseuse. Mon chéri dispose deux chaises juste derrière moi et les deux hommes s’assoient leurs verres à la main. « J’adore voir sa chatte par derrière, très écartée. Qu'en pensez-vous ? » "Euh.... Oui " . C’est pas un bavard lui ! Ou alors la situation lui convient et il a peur de rompre le charme. Ils ont les yeux à la hauteur de ma moule à moins de trente centimètres. Si ça, ce n’est pas de l’exhibition ! Je les imagine en train de détailler mon sexe béant. Ça me fait mouiller un maximum. Mon homme me tend une lingette : « Essuie toi » « Oui Monsieur je suis une bonne petite salope » Je suppose que cet ordre n’a pour but que de m’humilier d’avantage. De me mettre en situation de femelle en proie à ses désirs et ses besoins. Ma chatte est luisante des deux. J’en éprouve à la fois de la honte et de l’excitation. Je passe la lingette sur le haut de ma cuisse droite parce qu’il m’avait semblé qu’une goute ou deux avaient coulé à cet endroit, puis entre mes petites lèvres déjà très écartées. Quand j’ai terminé je me remets en position. Mon chéri en sirotant son verre de whisky et s'adressant à son voisin: « Je vous propose un petit jeu : Nous allons l’attacher, je vais disposer quelques accessoires sur la table et vous allez essayer de la faire jouir le plus rapidement possible. Ça ne devrait pas prendre plus de trois minutes. » Mr Akena semble intéressé, il lâche une approbation: « Ça a l’air amusant ! » Alors c'est ça! Après m' être montrée nue sous toutes les coutures, avoir exposé ma chatte ouverte à moins de trente centimètres de son visage, si près qu'il a sans aucun doute pu sentir mon odeur de femelle en chaleur, je vais devoir jouir devant lui. L'orgasme, c'est quelque chose de très intime également. Il va me voir crisper mon visage, m'entendre gémir, pousser des petits cris, peut être même supplier pour qu'il continue à me donner du plaisir. J'ai honte mais j'en ai envie.  De toutes façons, mon homme ne me laisse pas le choix : « Allonge toi sur le dos et approche tes fesses au bord de la table » « Oui Monsieur » La première corde relie mes poignets et va se fixer en haut de la table au-dessus de ma tête. Mes seins pointent vers le plafond. On me fait plier et remonter les jambes vers la poitrine comme une grenouille et deux autres cordes prennent sur les genoux et tirent vers l’extérieur pour écarter les cuisses et m’empêcher de les refermer. Je ne peux plus bouger et je sens ma chatte et mon petit trou très exposés et à la merci de mes deux tortionnaires. Un bandeau vient se poser sur mes yeux. Je ne vois plus ce qui se passe mais j’entends un tiroir de la cuisine s’ouvrir et le bruit d’objets que l’on pose à côté de moi. « Maintenant tu vas commenter ce qui se passe. J'ai parié que tu allais jouir en moins de trois minutes. Ne me fais pas mentir ! » « Oui Monsieur » Je n’ai pas à attendre longtemps, je sens un liquide couler sur mon pubis et une main qui vient l’étaler sur ma chatte en insistant sur le clito et l’entrée du vagin. Je connais cette sensation : « Je sens une main qui met du lubrifiant sur ma chatte de salope » j'entends la voix de mon homme: "Elle aime recevoir des claques à cet endroit, allez-y" Je sursaute quand même sous l’effet de la première : « Je suis une petite salope qui se prend des claques sur sa moule bien écartée » Et c’est vrai que j’aime ça ! J’en redemande : « Encore, s’il vous plait Monsieur » Il ne se fait pas prier, une autre arrive. Je compte : » 2, Merci Monsieur ». Sous l’effet des claques, mes jambes voudraient se refermer vers l’intérieur et se rejoindre pour protéger ma chatte mais là, avec les cordes qui tirent sur les genoux, je suis écartelée au maximum et mes deux trous sont exposés et ouverts. Les claques se succèdent avec un bruit de plus en plus « mouillé ». Je compte : «  3, merci Monsieur, je suis une bonne petite sal……» « 4, merci Monsieur » Deux de ses doigts entrent dans ma moule dégoulinante de plaisir. Il fait des aller retours de plus en plus vite. « Je me prends deux doigts dans la chatte et c’est bon Monsieur !» J’aurais bien aimé qu’il continue encore mais je sens maintenant les doigts se retirer et…forcer l‘entrée de ma bouche, ils sont tout gluants. Je les suce comme si c’était la queue de mon homme. J’ai à peine le temps de reconnaître le gout de ma chatte que : « Je sens un autre doigt qui s’enfonce dans mon cul de petite pute Monsieur » En effet, dans ma position et trempée comme je suis, mon petit trou doit s’ouvrir tout seul et le doigt rentre sans difficulté. S’il veut me le remettre dans la bouche, cette fois, je ne pourrais rien faire. Mais je m’en fiche, je suis trop excitée. « Je me fais doigter le cul et j’aime ça. Je suis une bonne petite pute Monsieur ». En même temps, je sens une pression sur mon clitoris. « Oui ! Mon petit clito de salope est tout dur Monsieur. Encore s'il vous plait ! » J’aimerais bouger mon bassin pour accompagner le doigt qui tourne autour de mon petit bouton mais je ne peux pas. Cette immobilité forcée m’excite encore davantage. « Oui ! C’est bon sur ma petite chatte de salope. Oui ! » Un bruit sec sur mon sein droit. C'est le martinet. Un autre coup sur le sein gauche. En fait, le bruit de claquement est très impressionnant mais je ne sens qu’une chaleur qui diffuse sur la poitrine. J’ai envie de voir ce que ça donne quand les coups seront plus forts. « Je me fais fouetter mes seins de petite chienne. Plus fort s’il vous plait Monsieur » A côté, mon homme doit sourire. " Plus que deux minutes" Cette fois, le bruit ressemble à un vrai coup de fouet mais la douleur est plus que supportable ou alors, je suis vraiment très excitée. « Oui ! Encore, je suis une bonne petite chienne qui aime se faire fouetter les seins . Encore ! » Monsieur Akéna ne se le fait pas dire deux fois et les coups de martinet pleuvent sur mes seins. A chaque coup, je sens une petite piqure sur mes tétons. Mon excitation et mon plaisir nait du fait de sentir en même temps mon clito, mon trou du cul et mes seins. Je me sens chienne, salope et pute offerte. J’ai une folle envie de me faire prendre par tous les trous mais ça, c’est réservé à mon homme. « Soixante secondes » dit-il justement. Le doigt se retire doucement de mon petit trou. Ah ? c’est l’instant de vérité… Oh et puis après tout. Je vais leur montrer ce que c’est que d’être une bonne petite pute. J’ouvre grand la bouche. Un temps… J’entends : « Allez y, c’est elle qui demande ! » Le voilà… ce doigt qui sort à peine de mon cul, je l’ai dans la bouche et je le suce avidement comme si je voulais faire éjaculer la bite de mon homme. J’ai pris le parti d’être la plus grosse salope de l’univers alors, je pompe, je suce, je lèche comme si ma vie en dépendait. Satisfait de ma prestation, le propriétaire du doigt le récupère dans un bruit de succion. C’est un autre bruit qui me fait sursauter. On dirait qu’ils ont envie de tester le martinet sur ma chatte écartelée. « Je me fais fouetter ma chatte de petite sal... » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que le deuxième coup arrive. Mon dieu, ce martinet, je l’adore. J’entends des bruits de fouet cinglants mais pas vraiment de douleur, juste un échauffement. J’en veux encore ! « Oui c’est bon ! Je suis une bonne salope qui se fait fouetter la chatte !» Ça tombe bien, le rythme s’accélère.  Les coups tombent tantôt sur le clito, tantôt sur la moule. J’adore ! Je n’ai pas mal, mais je sens que ça chauffe. Me faire fouetter, nue, écartelée et à la merci d’un étranger m’excite un maximum. Les coups se sont déplacés. Ils arrivent maintenant en plein sur mon petit trou. Et je sens une vibration à l’entrée de ma chatte. Oui c’est ça, j’entends un petit ronronnement électrique. « Je suis une petite pute qui se fait fouetter le trou du cul et je sens que je vais me prendre un vibro dans ma moule de salope » L’engin force l’entrée sans grandes difficultés et s’enfonce doucement jusqu’au fond. J’ouvre la bouche malgré moi comme si c’était par là que j’étais pénétrée. Ça vibre aussi sur mon clito. Les coups de fouet pleuvent sur mes fesses en même temps. Alors là, je ne réponds plus de rien. Je m’envole ! Mon périnée se contracte et je sens encore mieux ce sexe en plastique vibrer en moi. Un autre coup de martinet sur mon petit trou. J'en ai la voix qui chevrote:  « Ouuuuui !   C’est boooon !    Je jouuuuis  comme un salooooope ! Ouuuuui ! » C’est le combo orgasme clito/vagin et pile en même temps. Jack pot ! « Encoooore !   Plus foooort ! Oui ! c’est boooon ! Je vieeeeens ! » L’orgasme me fait trembler de tout mon corps. Mes jambes forcent pour se refermer mais c’est impossible, je reste écartelée et le gode continue de vibrer et de faire des aller et retours dans ma chatte. J’essaie de me soustraire à cette pénétration mais je ne peux pas. Mon clito est devenu hypersensible et je crie : « Stop,    stop    stop  arrètez !»   Je crois que je vais mourir et puis tout d’un coup, je sens que le plaisir revient mais violement cette fois. Mon sexe se contracte comme si j’avais une crampe, et je me mets à crier : « Non.  Oui encore !    Ah !  Oui ! Ah !   Aaaaaah ! Les seins !  Pincez les seins ! S'il vous plait!     Ouuuui ! » Des doigts viennent pincer les tétons en les tirant vers le haut. La douleur ou le plaisir, ou les deux, je ne sais pas, sont fulgurants. Mon visage se crispe, Je sens maintenant comme des chocs électriques qui partent du fond de mon ventre et qui parcourent tout mon corps. La sensation de pince sur mes tétons s’amplifie encore, je manque de m’évanouir. Je me cambre et me tortille autant que je peux. Il me semble que je suis en train d’uriner par saccades mais je n’en suis pas sûre. Les contractions et les chocs électriques s’espacent doucement. Puis tout redescend. Je fais des « aie ! aie ! » en cherchant à soustraire mes seins à la douleur. Les pinces s’arrêtent, le gode se retire de ma chatte. Je suis morte.
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Par : le 10/09/24
J'étais en couple avec une magnifique Femme Dominatrice. Au tout début de cette relation, nous avions discuté de nos envies et attentes, de nos kinks. Je lui avais expliqué que je souhaitais découvrir la bisexualité forcée sous ces ordres, mais cette idée était restée sans suite. En tant que soumis, je me plie aux envies de ma Domina et non aux miennes, cela me semble une évidence. Nous n'habitions pas ensemble, mais nous étions très souvent ensemble, assez pour qu'elle ait les clés de chez moi. Environ un an après cette première conversation, elle m'appelle pour me dire qu'elle n'est pas seule et qu'elle a une surprise pour moi. Elle me demande donc de me préparer avant leur arrivée, à savoir d'être nu intégralement, de porter un plug, et chose rare, de mettre un bandeau sur les yeux et de les attendre à genoux, mains sur les cuisses. J'étais tremblant et excité à la fois. Cette sensation est tellement intense, je sentais mon cœur battre à cent à l'heure ne sachant pas ce qu'il allait m'arriver. Le temps d'attente m'a paru une éternité ,quand tout à coup, j'ai entendu la clé dans la serrure, je me suis redressé, tête droite et en position. Sur la table était posée une bouteille de vin blanc sucré, le préféré de ma Domina, avec deux verres, pour son invité et elle-même. Je tremblais mais je n'arrivais pas à me calmer, les yeux bandés, nu, à genoux sur le carrelage froid de mon salon. Cela dura cinq bonnes minutes, car j'entendis le vin couler et les verres s'entrechoquer, Ils venaient de trinquer, mais j'ignorais toujours si c'était une femme ou un homme dans la pièce avec ma Domina. Quelques secondes après, je sentis la main ferme de ma domina sur ma tête, je sentais son parfum enivrant qui se diffusait dans la pièce. Elle me dit de sa voix douce et autoritaire 'Es-tu prêt mon lapin rose?' (C'est ainsi qu'elle m'appelait depuis des mois après m'avoir fait porter un plug de queue de lapin, ainsi que des oreilles de lapin rose.) voir photos sur mon profil. Elle me retira le bandeau des yeux, et là je me retrouve nez à nez avec un un sexe d'homme épais au repos. cela était la première fois pour moi. A la vue de ma stupéfaction, ma domina se mit à rire, ce rire pervers et sadique qu'elle avait quand elle savait que j'avais honte et que je me sentais humilié. Autour de son cou, elle portait un appareil photo. Je levais les yeux en regardant ma Domina et elle dit seulement "Vas-y" A ces mots, je pris le sexe de cet homme dans ma main, il était épais et chaud... C'était une étrange sensation pour moi, mais j'avais l'envie de le faire durcir. Alors je me suis mis à la caresser, la branler et au bout de quelques instants l'envie de la prendre dans ma bouche, ce que je fis. Au loin j'entendais ma Domina rire, se moquer de moi et le crépitement de l'appareil photo, mais j'étais dans ma bulle... heureux de faire durcir le sexe d'un inconnu dans ma bouche, devant ma Domina. Une fois son sexe bien dur dans ma bouche, ma domina me donna l'ordre de le prendre a pleine main et demanda à l'homme de prendre à son tour mon petit sexe mou pour comparer et prendre des photos. Cette situation était très humiliante pour moi, mais je sais qu'à ce moment là, ma Domina prenait beaucoup de plaisir, cela était le plus important pour moi 💕 Ensuite la séance s'est déroulée sous les ordres de ma Domina., Il m'a doigté, pluggé, godé mais jamais pénétré. (Voir photos sur mon profil) Je ne serais dire combien de temps a durée cette séance et qui était cette homme, je m'en moqué. Je me sentais vide, épuisé, heureux. Une fois partie, cet inconnu partit, ma Domina me regarda intensément, je compris dans la seconde que cette séance l'avait grandement excitée. Alors je m'allongeai au sol sans un mot, elle se déshabilla rapidement et s'assit sur mon visage. il ne lui fallut pas longtemps pour qu'elle ait un orgasme intense et humide. Sans un mot, nous sommes parties sous la douche, et nous nous sommes allongées dans les bras l'un de l'autre. A ce moment là, nous ne faisions plus qu'un.
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Par : le 09/09/24
                                                    Chapitre 2   (Lui)   13 Juillet  (séance six)   Lors de la première séance, nous avons commencé à mettre en application les termes du contrat.  Je lui avais fait apprendre les cinq positions. J’étais assis dans un fauteuil, au salon, et je lui ai fait répéter les gestes jusqu’à ce que cela devienne automatique. Position n° 1 : Debout, les jambes légèrement écartées et les mains derrière la tête. C’est une position d’attente qui met bien la poitrine en valeur. Position n° 2 : « Présentation des seins. » Debout, les jambes légèrement écartées, les mains se positionnent sous les seins et les remontent vers le haut. Idéal pour la pose de pinces sur les tétons. Position n°3 : Debout, les jambes légèrement écartées, les bras croisés derrière le dos. C’est également une position d’attente mais celle-ci peut facilement être adoptée en public. Position n°4 : « Présentation de la chatte ». Debout, les jambes écartées, le bassin projeté en avant. Les mains viennent écarter les grandes lèvres de la chatte. Très pratique pour poser des pinces ou, vérifier l’état d’excitation. Position n° 5 :  « Présentation des fesses ». Debout de dos, les jambes écartées, penchée en avant. Les deux mains viennent écarter les fesses au maximum. C’est la position rêvée pour la pose d’un plug. Elle était bonne élève et au bout d’une heure, nous sommes passés aux façons de s’asseoir en public et en privé. Position assise en public, donc habillée: Elle soulève discrètement l’arrière de sa jupe et pose ses fesses nues à même le siège pour lui rappeler qu’elle ne porte pas de culotte. Elle doit garder en permanence les cuisses légèrement disjointes et les mains de chaque côté du corps. Position assise en privé, donc nue: La tenue de rigueur en privé étant la nudité totale, hormis les chaussures, elle doit s’asseoir, écarter largement les jambes, se soulever d’un côté en écartant la fesse opposée puis se soulever de l’autre côté en écartant l’autre fesse. De cette façon son petit trou doit se trouver en contact avec l’assise. Les mains de chaque côté du corps.   Nous avons terminé la séance avec les réflexes de langage qu’elle doit adopter : Quand il s’agit de ses seins :" Je suis une petite chienne où, je suis une bonne chienne." Quand il s’agit de sa chatte: "Je suis une petite salope où je suis une bonne salope." Quand il s’agit de ses fesses: "Je suis une petite pute où je suis une bonne pute." Par ailleurs, elle doit me prévenir à chaque fois que sa chatte s’écarte d’elle même à l’occasion d’un geste ou d’une position.   Je l’ai mise en position n°1 et je suis allé chercher une spatule de cuisine. Une petite tape sur un sein : Elle démarre au quart de tour : « Je suis une petite chienne Monsieur». Une autre tape sur l’entre-jambe : « Je suis une bonne petite salope Monsieur» Je l’encourage : « C’est très bien. Et si tu devais développer ? » Nouvelle claque au même endroit : « Je suis une petite salope…qui est en train de se faire claquer la chatte Monsieur» Je m’assure qu’elle ait bien compris : « Demi-tour ! » Elle se tourne, toujours les mains sur la tête. Une tape sur les fesses : « Je suis une bonne petite pute qui … aime se faire enculer Monsieur» Elle était prête. Dans la semaine qui a suivi, j’ai pensé qu’il me fallait quelques accessoires et que cela pouvait faire l’objet de la deuxième séance. Ainsi, à l’heure dite, nous avons pris la voiture et avons commencé par une animalerie. Elle me suivait dans les rayons en position n°3, les yeux baissés, et nous sommes passés à la caisse avec un collier, une laisse et une gamelle en métal. En somme, nous avions l’air du couple qui vient d’adopter un chien. Là où le vendeur a levé les yeux sur ma femme, c’est quand il a vu qu’il y avait également une cravache sur le tapis. Il a dû imaginer ma femme nue, tenue en laisse en train de laper dans sa gamelle tout en recevant des coups de cravache sur les fesses.   Emoustillé par le regard d’envie que j’avais vu dans les yeux du commerçant, j’ai emmené ma chérie dans un grand magasin. Je lui ai donné des consignes : « Tu vas acheter un concombre, des préservatifs et du lubrifiant. Tu choisiras un caissier homme pour payer tes achats ! » « Oui Monsieur » C’est un classique mais j’avais trop envie de la voir faire ça. Je l’ai suivie à distance et elle a gardé les yeux baissés pour passer à la caisse devant un jeune homme qui n’a pu retenir un grand sourire quand il a compris. En me rejoignant, un peu après les caisses, elle est venue à mon oreille : « Je suis une petite salope qui a envie de se prendre un concombre dans la chatte » Décidément, elle y met du sien. Le dernier arrêt fut au magasin « Marc Dorcel », enseigne de sex-toys réputée. Le personnel de ce magasin était exclusivement féminin et dès notre arrivée, une jeune femme s’est approchée de nous : « Je peux vous conseiller ? » Toujours en position n°3 et les yeux baissés, ma femme m’a vu faire l’acquisition de deux butplugs de tailles différentes, d’un martinet, d’un godemiché et d’un œuf vibrant télécommandé à distance. Nous sommes rentrés à la maison, la séance était terminée. Pendant la semaine, je pense évidemment à la séance précédente ainsi qu’à la suivante. Je rajoute des éléments dans les grilles d’options qui accompagnent le contrat. Ces grilles sont posées sur le bureau et elle doit les remplir. Je ne lui laisse pas vraiment le choix puisque seules deux cases existent : « J’accepte » et « ça m’excite ». Ça me permet quand même de savoir ce qui lui plait. Ainsi la semaine dernière, après l’épisode avec Laurent : « Être nue devant un inconnu », et:  « Séance devant un inconnu », elle avait coché pour les deux : « Ça m’excite ». Cela m’avait donné des idées. Aujourd’hui, le temps est gris mais nous sommes mi juillet et la température est douce. séance n°6.   Je lui avais dit : » Cet après-midi, 16h, tenue publique, nous sortons !  Elle avait acquiescé : « Oui Monsieur » A chaque fois, c’était un cadeau qu’elle me faisait. Avec ce « Oui Monsieur » elle disait : « je te donne mon corps et mon esprit pendant deux heures. Fais de moi ce que tu veux. Je t’obéi aveuglement, je te fais confiance. » Il faut dire que je ne cherche en aucun cas à lui faire mal, bien au contraire. En fait, mon plaisir est de la voir prendre le sien. Comme elle ne peut pas savoir avant d'avoir essayé, je lui propose tout un éventail d'expériences et ensuite elle coche sur la grille. A 15 heures, elle avait disparue dans la salle de bains. J'avais entendu le bruit de la douche, du sèche-cheveux. Et à 16h, elle descendait, vêtue d'un haut boutonné, et d'une minijupe. Elle était superbe, comme d'habitude. " tu es juste magnifique ma chérie" "Merci Monsieur" Inutile de lui demander si elle est prête, si elle m'appelle Monsieur, c'est qu'elle est consentante. Je l'amène à un bout de la table où j'ai disposé, un peu en retrait, un collier et un ordinateur portable. " Mets ton collier et Position n° 5 ! " "Oui Monsieur".  Elle le ferme sur son cou puis prend la position. Elle se penche en avant jusqu'à faire toucher ses seins sur le bois de la table, fait remonter l'arrière de sa jupe sur ses reins et écarte largement ses fesses avec les deux mains. "Je suis une bonne petite pute Monsieur. » Je passe derrière elle. En écartant ainsi ses fesses, elle sépare également les lèvres de sa chatte et j'ai une vue splendide sur ses deux trous. Je meurs d'envie de la prendre comme ça, tout de suite, mais soyons patient. "Je veux que tu révises le contrat au chapitre "Montée et descente de voiture". "Oui Monsieur" J'ouvre la page correspondante :   Montée et descente de voiture Pour la montée:  1 Si Monsieur est au volant : Ouvrir la portière, me mettre de dos dans l'encadrement de la porte, soulever ma jupe pour bien dévoiler les fesses, attendre l'ordre de m'asseoir, puis m'installer, fesses nues, sur le siège.     2 Si Monsieur m'ouvre la porte de la voiture. S'asseoir perpendiculairement au fauteuil, fesses nues sur le siège. Faire monter la jambe gauche dans la voiture en laissant la jambe droite à l'extérieur afin d'écarter les jambes au maximum. Remonter la jupe pour découvrir la chatte et attendre que Monsieur commence à fermer la portière. Faire monter alors la deuxième jambe. Dans les deux cas, après avoir refermé la portière : Ecarter largement les jambes puis chaque fesse afin que le petit trou soit en contact avec le siège. Déboutonner le chemisier pour laisser entrevoir les seins. Poser les mains à l'extérieur des cuisses pour que la chatte soit bien visible. Pour la descente : 1 Si Monsieur est au volant : Ouvrir la portière, me mettre debout de dos dans l'encadrement de la porte, soulever ma jupe pour bien dévoiler les fesses, attendre l'ordre de fermer la porte, puis faire redescendre la jupe.   2 Si Monsieur m'ouvre la porte de la voiture. Pivoter vers l’extérieur, en sortant la jambe droite au dehors afin d'écarter les jambes au maximum. S'assurer que la jupe, en bougeant, ne cache pas la vue sur la chatte et attendre que Monsieur commence à fermer la portière. Sortir alors de la voiture et faire redescendre la jupe.   Pendant sa lecture je suis allé chercher un de ces crochet en forme de S destiné, quand il est introduit dans l'anus et tiré par une corde reliée au collier, à amplifier la cambrure. Je l’ai commandé sur internet et il est arrivé cette semaine. Je mets un peu de lubrifiant sur le bout de mon doigt et je masse doucement son orifice en faisant parfois pénétrer la première phalange. Son dos se creuse un peu plus, elle aime. Je fais rentrer une extrémité du crochet dans son petit trou, j'entends un gémissement. Je relie l'autre extrémité à l'anneau du collier par une cordelette que je commence à tendre. La cambrure s'intensifie. Je tends encore la cordelette. "Je suis une bonne petite pute" dit-elle dans un souffle.  Ce doit être le signal que c'est le maximum tolérable. Je relâche un peu. "Maintenant je veux que tu revoies le contrat au chapitre : Comportement en public !" "Oui Monsieur" J'ouvre la page. Comportement en public La tenue de rigueur est: jupe courte et haut boutonné.   Position debout: Ma position debout doit être naturelle en adoptant le plus souvent la position n°3 : Bras croisés dans le dos. Il m'est strictement interdit d'initier une conversation avec quiconque. En revanche, je devrai répondre avec humilité et respect si la parole m'est adressée. En extérieur comme en intérieur, j'ai interdiction de plier les genoux. Si je dois me pencher, je garde les jambes tendues. Je ne dois jamais manquer une occasion de dévoiler et exposer mes seins, mes fesses ou ma chatte à Monsieur, à chaque opportunité qui se présente.     Faire ma pisseuse (en public): Si je dois aller aux toilettes pour uriner, je dois dire : "je suis une petite pisseuse" et attendre l'autorisation. Une fois sur place, je dois me mettre entièrement nue, à l'exclusion des chaussures, et prendre une photo de ma chatte que je montrerai à Monsieur dès ma sortie des toilettes.  " J'ai terminé Monsieur". Je remarque qu'elle fatigue à garder la position.  Je lui retire son collier puis le crochet anal. Elle arrondit son dos pour se détendre. Je vais lui donner un moment de répit. "Bois un verre d'eau et rejoins moi à la voiture !" "Oui Monsieur" Je sors. De ce côté de la maison, la porte d'entrée donne sur un grand jardin sans vis-à-vis. La voiture est garée devant, je m'installe au volant. A peine trente secondes, elle n'a pas trainé, je vois la porte passager s'ouvrir. Elle se place dans l'encadrement, me tourne le dos et relève bien haut l'arrière de sa jupe dévoilant ses fesses, elle écarte un peu les jambes. Comme je suis assis, je distingue le renflement de la chatte sous les fesses et même, un peu de ses petites lèvres qui dépassent. " je suis une bonne petite pute Monsieur." "C'est bien ! Monte !" "Oui Monsieur" Elle s'assoit à même le siège en cuir, écarte bien les jambes, puis les fesses l’une après l’autre, relève le devant de la jupe pour dégager la chatte, défait un bouton de son chemisier, pose les mains sur les côtés. Pour l'instant c'est un sans-faute. Je manœuvre pour sortir de la propriété et prends la route vers la ville la plus proche. Mon plan est le suivant : rejoindre une grande surface et mettre ma femme entièrement nue dans différentes occasions que j'ai déjà imaginées. J'espère même réussir à la faire se déshabiller devant au moins un inconnu. Nous arrivons, je prends une place tout au bout parking, je coupe le moteur. C'est le week-end et, bien sûr, les grandes surfaces sont très fréquentées mais là ou nous sommes garés c’est plutôt désert. Elle ouvre sa portière, elle sort, relève l'arrière de sa jupe. "Je suis la petite pute de Monsieur." dit-elle à voix basse mais distincte. Elle a les yeux baissés mais moi, je vois un homme qui viens vers nous pour sans doute, récupérer sa voiture. J'attends un peu et je la laisse les fesses à l'air.  Finalement, l'homme s'arrête une allée plus loin. Il n'a rien remarqué. "Allons-y !" la jupe retombe. Nous entrons dans l'allée principale du magasin. Elle s'approche de mon oreille : "Je suis une petite pisseuse". Ah Oui ! Le verre d'eau, elle a dû en prendre un grand. "Va ! Je t'attends ici !" Elle s’éloigne, je l'imagine enlever son haut, sa jupe, une fois nue, faire une photo, puis faire son pipi et se rhabiller.  Tiens au fait, juste avant de partir, elle à oublier de dire "Oui Monsieur". Il va falloir que j’ajoute un chapitre « punitions » au contrat. Pas vraiment pour la punir ou lui faire du mal, bien sur, mais plutôt pour lui permettre, en "oubliant" sciemment certaines règles, de m'indiquer ce dont elle a envie. A creuser... Je repère le photomaton dans l'allée. Ça n'est pas un hasard, je savais pertinemment qu'il était là. La voilà qui revient. Elle me montre son portable sur lequel s’affiche sa chatte en gros plan. La photo est un peu floue mais ça n’est pas le plus important. Le plus important c’est qu’elle ait obéi aux ordres, au contrat. Et c’est ce qui m’excite au plus haut point. Je lui montre le photomaton. "Tu vas aller faire des photos de toi toute nue " "Oui Monsieur" et elle repart. C'est un de ces appareils qui peut prendre quatre poses différentes. Un rideau est tendu à l'entrée mais il ne descend pas jusqu'en bas. Les photos sortent à l'extérieur et des clients attendent leurs tirages. Il y a là une femme et un homme. Elle rentre dans le petit local, tire le rideau. Par-dessous je vois ses jambes jusqu'aux genoux. Je vois la jupe passer par ses pieds, je l'imagine enlever le haut. Elle doit être entièrement nue maintenant et se débattre avec le monnayeur. Des épreuves sortent de la machine, la femme qui les attendait les récupère et s'en va. Je vois le premier flash dans la cabine, trois secondes, le deuxième et ainsi de suite. Sous le rideau, je vois la jupe passer par les pieds et remonter sur les jambes puis le rideau s'ouvre. Elle me rejoint. A mon oreille : "J'ai été une bonne chienne, une bonne pute et deux fois une bonne salope" Ce qui me donne à penser qu'elle a pu photographier ses seins, ses fesses et sa chatte à deux reprises. Dans l'ordre. Nous sommes un peu à l'écart de la machine et nous attendons maintenant la sortie des photos. L'homme qui a fait les siennes avant nous, flâne devant la vitrine du magasin voisin, il n'a pas vu que ses photos l'attendaient. Tant mieux ça m'arrange. Ce sont les nôtres qui sortent maintenant et qui sont venues s'ajouter aux précédentes. Je temporise. Ça y est, l'homme vient chercher son dû. Il prend le paquet de photos et la surprise se lit sur son visage. Il les examine minutieusement l'une après l'autre. "Maintenant !" "Oui Monsieur" Elle va vers la machine et tend la main vers l'homme qui sélectionne les épreuves. Il bafouille: "Euh oui! Voila les vôtres. Excusez moi. " Quand elle fait demi-tour et revient vers moi, je vois le regard de l'homme s'attarder sur le bas du dos de ma chérie. Passons aux choses sérieuses, nous entrons dans la grande surface proprement dite et je me dirige vers le rayon multimédia. J’y prends un DVD au hasard. Puis nous allons au rayon vêtements. J’en prends un, également au hasard, et j’emmène ma chérie vers les cabines d’essayage. Nous entrons tous les deux dans une des cabines avec le vêtement et le DVD. Une fois à l’intérieur, je défais la pellicule du DVD, et récupère la petite bande antivol. « Arrange-toi pour passer ceci dans l’ourlet de ta jupe » « Oui Monsieur »   Pendant ce temps, j'abandonne le DVD par terre dans un coin. « C’est fait Monsieur » « C’est très bien, quand je te ferai signe, disons quand je me passerai une main dans les cheveux, tu te déshabilles rapidement et entièrement » « Oui Monsieur » Nous allons reposer le vêtement que j’avais pris pour justifier notre passage aux cabines d’essayage puis nous nous dirigeons, n’ayant plus aucun article, vers la « sortie sans achat ». Bien sûr, l’alarme se déclenche et un vigile ne tarde pas à arriver. « Veuillez repasser devant les détecteurs s’il vous plait » Je passe dans un sens puis dans l’autre. Rien. C’est au tour de ma femme de faire l’aller-retour et… L’alarme retentit. D’un coup d’œil, le vigile a tout de suite vu que la jupe et le haut qu’elle portait n’était pas neufs, en revanche, il a déjà coincé de nombreux clients qui cachaient de la lingerie, du maquillage ou autre sous leurs vêtements. « Veuillez me suivre s’il vous plait madame » dit-il. J’interviens :« Je suis son mari, je viens avec vous ! » On dirait que ça ne lui plait pas : « Non, Madame seulement » Je m’impose : « Elle n’ira nulle part si je ne l’accompagne pas !». Il essaye alors de m’impressionner : « Je peux appeler la police, vous savez ? » « Vous pouvez appeler qui vous voulez, ça ne changera rien. Elle ne bouge pas si je ne viens pas avec vous » Il voit que je n’en démordrai pas. « Très bien, suivez-moi tous les deux » Nous marchons derrière lui au travers la foule de clients. Entre deux magasins, une porte. Il nous fait entrer dans le local de sécurité. Là, un de ses collègues est assis devant un bureau et des écrans retransmettent les images des différentes caméras installées dans le magasin. Un autre collègue arrive, surement un dispositif pour nous intimider. Ils sont maintenant trois.  J’ai de la chance ! L’un deux prend une sorte d’appareil portable et le passe de haut en bas devant ma femme. Il fait bip bip bip. Le vigile regarde sur l’appareil et dit : « Apparemment, il s’agit d’un DVD. Nous allons devoir vous fouiller madame, à moins que vous ne nous donniez ce DVD. » Je me passe la main dans les cheveux. C'est le signal. Aussitôt elle commence à défaire le premier bouton puis enchaine les deux autres. Dans un même mouvement elle a ôté son chemisier et baissé sa jupe jusqu’au chevilles. Elle a maintenant ses deux vêtements dans la main droite. Elle fait une courte pause et les laisse tomber sur le sol. Tout s’est passé en une seconde et les deux vigiles qui étaient debout devant elle n’ont pas eu le temps de réaliser. Ils sont maintenant devant une femme entièrement nue. Un des deux à la bouche ouverte. Le troisième, qui était de dos devant ses écrans, commence une phrase en se retournant : « Dis donc, il faudrait peut-être aller chercher Corine pour la… » il se tait, scotché. Ma chérie bouge. Très lentement, elle relève les bras et poses ses mains derrière la tête puis elle écarte légèrement les jambes. C’est la position n°1. J’ai du mal à retenir un sourire. Il faudra que je la félicite pour cette initiative. Bon Dieu ! Ce qu’elle est belle. D’autre part, je ne sais pas si c’est parce qu’il fait un peu frais dans cette pièce climatisée, mais ses tétons pointent comme jamais et comme elle a écarté un peu les jambes, on distingue tous les replis de sa chatte. Le vigile : « Heu … Non …ça ne sera pas nécessaire » dit-il sans détacher le regard de ma femme. Il faut dire que dans cette position, elle est sublime. Ses deux seins bien en avant, sa chatte parfaitement épilée, tous les moindres détails de ses lèvres. Je m’amuse comme un petit fou : « Excusez ma femme, elle a la maladie de Wisenberg (je viens de l’inventer), elle a quelque fois des réactions bizarres. » Il se ressaisit, ramasse la jupe et le chemisier par terre, les inspecte, passe le détecteur qui réagit sur la jupe et dit : « Ça doit être un anti vol d’un autre magasin, cousu dans la ceinture. En tous les cas, veuillez nous excuser » Je continue à m’amuser : « Y’a pas de mal ! Tu vas t’habiller maintenant chérie » Aucune réaction, elle n’a pas bougé d’un pouce. Ah !... Wisenberg ! …Quand tu nous tiens. Les secondes passent, pendant ce temps les trois hommes continuent à se rincer l’œil. J’en vois même un qui regarde fixement l’entre jambe de ma femme. Pendant la première séance , celle ou elle avait appris les positions, je lui avais posé la question: « Sais-tu pourquoi tu dois toujours avoir les jambes disjointes?» J’imagine qu’elle avait une idée mais je voulais que les choses soient dites. «Non Monsieur» «Pour que ta chatte soit bien visible et accessible. Pour que tu sentes les regards sur ta fente sans pouvoir t’y soustraire . Je veux que tu aies cela en tête quand tu te mets en position.» «Bien Monsieur» « On va y aller ma chérie » Cette fois elle réagit, elle baisse les bras, fait demi-tour et se dirige vers la sortie. Elle a déjà entr'ouvert la porte quand un vigile la retient. « Attendez Madame il faut remettre vos vêtements » lui dit il gentiment. Elle semble réaliser, prend les vêtements que lui tend l’un des vigiles et les passe. Nous quittons le local sur un : « Excusez-nous encore » Je manque de répondre :« De rien tout le plaisir était pour moi » mais je me retiens. Sur le chemin vers l’extérieur, j’attrape un de ses bras qu’elle a croisé derrière son dos et lui dit : » C’est très bien, tu as été parfaite. » « Merci Monsieur. »   Sur le parking, j’ouvre la portière côté passager. Elle s’assoit fesses nue sur le siège, rentre uniquement sa jambe gauche, remonte le devant de la jupe et attend, les yeux baissés. «Chatte écartée Monsieur» En effet, les deux jambes ainsi séparée, elle a du sentir son sexe s’ouvrir. Cachée par la portière d’un côté et par moi-même de l’autre, personne ne peut rien voir. Je jette un regard circulaire. C’est calme autour de la voiture. « Ne bouge pas ! » « Oui Monsieur » Je laisse la portière grande ouverte et je fais le tour de la voiture pour venir m’installer au volant. Une fois assis, je prends mon temps et je la laisse, comme ça, la chatte exposée. Il pourrait arriver quelqu’un à n’importe quel instant et elle serait vue. Je lui demande : « Tout va bien ? » « Oui Monsieur, je suis une petite salope qui montre sa chatte » Je ne peux retenir un grand sourire: « Ça c’est bien vrai ! Dis-moi, j’ai une question à te poser : Tout à l’heure dans le local des vigiles, que ce serait-il passé si un d’eux ne t’avait pas empêchée d’ouvrir la porte ? » « Je serais sortie Monsieur » « Et tu aurais marché comme ça, dans l’allée commerçante, entièrement nue au milieu des clients ? ». « Oui Monsieur Je suis votre petite salope Monsieur. » Elle me l’avait déjà dit à la quatrième séance : « Tu peux me mettre entièrement nue où tu veux, quand tu veux. » J’en ai la confirmation. « Monte ! je veux vérifier quelque chose » Elle rentre la deuxième de ses jambes en prenant soin de les maintenir bien écartées, ferme la portière, défait un bouton. Sa chatte est très accessible, je rentre un doigt sans aucune difficulté. « Je suis une petite salope qui mouille et qui aime se faire doigter la chatte Monsieur » Elle accompagne sa phrase d’un petit gémissement. Je mets un deuxième doigt et je fais quelques va et vient, elle l’a bien mérité. « Ou  uii… c’est bon Monsieur . Je suis une petite salope qui a envie de se faire mettre » Certainement, mais j’ai encore des projets. Je démarre et je lui tends une bouteille d’eau. Le temps de rentrer à la maison, il est 17h30. A peine la porte d’entrée ouverte : « Je suis une petite pisseuse Monsieur ». Je ne suis pas vraiment surpris: Quand elle est à jeun, il lui faut à peine vingt minutes pour que l’eau passe de son estomac à sa vessie. « Très bien, va chercher ton collier, ta laisse, un rosebud et les pinces pour les seins. Mode privé ». Elle se déshabille dans l’entrée, va prendre les accessoires et reviens vers moi. « Position n° 2 » Pour poser les pinces. « Position n°5 » Elle s’écarte la chatte. « Non ! Ça c’est la 4, Position n° 5 ! ». Encore une punition qui se perd ! Elle tourne le dos, se penche en avant et écarte ses fesses » Tiens elle n’a pas pris le plus petit des rosebud, elle a envie d’essayer une taille au-dessus. Je mets le rosebud dans sa bouche pour l’humidifier puis je l’introduis doucement dans son petit trou. Gémissement. J’en profite pour inspecter la chatte en tirant un peu sur les grandes lèvres de chaque côté. Nouveau gémissement. La moule est toute trempée. Je ferme le collier sur son cou, attache la laisse. « Mets-toi à quatre pattes » « Oui Monsieur, je suis une petite chienne qui a envie de faire sa pisseuse » Je tire sur la laisse vers l’extérieur. Chacun de ses mouvements font tinter les clochettes. Je la fais marcher comme ça un petit moment dans le jardin. Puis je stoppe. « Je vais t’apprendre une nouvelle position Ce sera la n° 6 : position de pisseuse ». « Oui Monsieur ». « Reste à quatre pattes, pose les avant-bras au sol, écarte les jambes au maximum et cambre-toi pour bien faire ressortir ta chatte » « Oui Monsieur » Je me positionne derrière elle pour voir le résultat. « Chatte écartée Monsieur» Les lèvres sont bien ouvertes, le clito bien visible et le petit trou du cul bien apparent, décoré du rosebud. « Fais ta pisseuse !» Elle a à peine le temps de dire « Oui Monsieur » que le jet est déjà parti. J’ai dit que le jardin était sans vis-à-vis, mais l’entrée de l’autre côté de la maison n’est pas pourvue de portail. Si un livreur, le facteur ou même un voisin, pour emprunter du sel, se pointe, il ne va pas être déçu. Mais bon ! Après tout, c’est une propriété privée. On dirait qu’elle a fini. Elle attend. « Caresse toi la chatte » Elle amène une de ses mains à l’entre jambes et ses doigts tourne sur le clitoris et l’entrée du vagin. Par moments elle introduit deux doigts dans la moule. Les tintements des clochettes sont accompagnés de gémissements. Elle répète en boucle : « J’suis une chienne, une salope, j’suis une petite pute » C’en est trop, Je m’agenouille derrière elle, je sors ma queue et je la pénètre d’un seul coup. Après quelques aller-retours seulement ma chérie s’envole. « Ou…ou   oui ! Encore !  Je vais jouir ! Est-ce que je peux jouir Monsieur ? »
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Par : le 08/09/24
                                                        Chapitre 1 (Elle) 6 Juillet.  (séance 5)   Le matin, il m’avait dit: « Ce soir, 19 heures, dîner à la maison, tenue publique ». Bien sur, j'avais acquiescé. Avais-je le choix? Tenue publique fait partie du vocable du contrat:  Petit haut boutonné sur le devant, jupe courte, escarpins noirs. Évidemment, aucun sous vêtement sauf ordre contraire. J’ai eu tout le temps nécessaire pour me préparer. Une douche minutieuse, un lait légèrement parfumé pour le corps, quelques retouches épilatoires, maquillage, coiffure. Le dress code » tenue publique » me laisse quelques options: jupe plus ou moins courte, haut plus ou moins transparent. Voyons… Dîner à la maison. Je pourrais peut être me permettre une petite initiative en portant un chemisier très fin, à peine opaque, qui laisserait entrevoir mes seins. J’hésite… Et me ravise. La consigne est simple et ne laisse aucune place à l’improvisation. Je reste donc dans les clous avec une mini-jupe à volants qui m’arrive un peu au-dessous des fesses, et un chemisier à boutons cintré mais somme toute, assez pudique. Tout en m'habillant, mon esprit vagabonde. Dans quoi étais-je embarquée? Quelle imbécile ! La vie aurait pu continuer à être simple et agréable. Pas de gros moyens, mais beaucoup de temps libre. Alors pourquoi cette bêtise, il y a environ un mois, cet adultère, qui avait failli ruiner mon couple et ma vie. Sept ans d’amour, de connivence et bien sûr, de fidélité. Qu’est ce qui m’a pris ! De l’abattement, il était passé à une colère intérieure, puis à des décisions radicales: séparation, vente, divorce. Heureusement, aucune progéniture, c’est déjà ça. Bien penaude et paniquée par sa détermination, j’avais tenté de relativiser, de faire peser ces sept années sans accroc. Ce fut sans aucun succès. Il est 19 heures. C’est l’heure, je descends. Comme à chaque fois, un sentiment m’envahit: L’appréhension.  Je n’ai aucune idée de ce qui va se passer et évidement, je suis dans un état de stress intense.   J’ai mis au point une technique : Je respire profondément, je vide mon esprit, j’essaie de ne plus penser à rien. je rentre dans une espèce d’état second dans lequel je deviens un objet, une chose qui ne m’appartient plus. Mon Dieu, qui aurait dit que j’étais capable de faire ça ! Deux heures par semaine d’abandon et d’obéissance avec des règles que je dois respecter à la lettre. Je suis en bas, je traverse l’entrée, la porte vers la pièce à vivre est ouverte. Il m’accueille. « Tu es très belle ma chérie ». « Merci » (ça fait toujours chaud au cœur de l’entendre quand cela vient de l’homme qu’on aime) « Tu es prête ? Tu peux encore faire marche arrière, tu sais » Oh, oui je sais : séparation, vente, divorce. Pour une marche arrière, c'en est une. Mais bon, je m’y étais mise toute seule dans cette situation. Et puis, pour être honnête, au fil des séances et grâce à ma technique de relaxation, il m’est arrivé de prendre du plaisir. De plus en plus même. Ben oui !  Ça y est, je l’ai dit. Bon, c’est compliqué : Bien sûr, ce chantage, cette domination qu’il exerce sur moi me dégoute. Mais, cette attention qu’il me porte pendant les séances pour que je n’ai jamais froid, pour que les douleurs qui me sont infligées soient non seulement supportables mais même excitantes, pour que je me sente belle et désirée à tout instant, m'ont fait revoir mes aprioris. « Je suis prête » Je respire profondément. Au rez de chaussée, l’entrée donne sur la pièce principale qui comprend une vaste salle à manger avec cuisine intégrée et un petit salon contigu. La table est longue, massive. Elle peut recevoir jusqu’à huit convives. Trois fenêtres en enfilade s’ouvrent sur la rue, distante de quelques mètres de pelouse. De l’autre coté de la rue, un terrain vague puis, légèrement en contrebas, la plage. Il s’assoit. « Alors nous allons commencer ! Position n°1 ! » Depuis un mois, même à raison d’une fois par semaine, j’ai eu le temps de les apprendre ces positions. Position n° 1 : Je me tourne vers lui, je baisse les yeux, je mets mes deux mains sur la tête, j’écarte légèrement les jambes. Ne jamais avoir les jambes serrées. « Oui monsieur ! »   Je fais le vide dans mon esprit. Je ne pense plus qu’a sa voix, aux ordres qu’il me donne, et à la façon d’obéir au plus près de ses attentes et même, si je peux, un peu au-delà. Ça y est, ça commence : En relevant les bras pour mettre mes mains sur la tête, j’ai fait ressortir ma poitrine et j’ai senti le tissu glisser sur la pointe de mes seins. C’est loin d’être suffisant pour m’emmener au septième ciel, bien entendu, mais cela attire mon attention sur une partie érogène de mon corps et j’ai l’impression que mes tétons ont commencé à durcir. Je sais qu’il m’observe, je sais qu’il me trouve belle et désirable, il me l’a si souvent dit. . Je sais également que pendant ces sept dernières années, il a été tellement attentif à mon bien être, mon comfort...mon plaisir aussi. Est-ce possible que tout soit détruit? Je me reconcentre. Je me remets dans ma bulle. Cette fois ci, c’est sûr, malgré moi, mes tétons pointent à travers le tissu. Quelle Chienne ! Ah oui ! Pendant les séances, je suis sa chienne, sa salope et sa pute. A l’occasion, je suis également sa pisseuse et sa suceuse. Cette vulgarité et ce manque de respect ont étés spécifiés sur le contrat que j’ai signé. La première fois, ça fait drôle. Je me suis dit : c’est fini ! Il ne m’aime plus du tout et même, il me déteste pour m’insulter de la sorte. J’ai vécu l’enfer pendant toute la première séance, persuadée que c’était la fin de notre amour. « Bois un verre d’eau ! »  Ah ?  Bon ! « Oui Monsieur ! » Le verre est là, sur la table. Il l’avait déjà mis en place. Curieux ! Je bois puis je reprends la position. Je n’avais pas vraiment soif mais la température est en hausse et ce verre d’eau ne m’a pas fait de mal. « Place toi devant la fenêtre, ouvre les rideaux et retrousse ta jupe! »  « Oui Monsieur » J’avance vers la fenêtre, je tire les voilages d'un côté puis je relève le pan arrière de ma jupe et le bloque sous la ceinture pour bien dégager les fesses. Je remets les mains sur la tête. Nous sommes en été, il est 19 heures et il fait grand jour.  Je sais que je suis visible de l’extérieur. Rien de bien méchant puisque, de la rue, on ne doit voir que la partie haute de mon corps à partir du nombril et mon chemisier est tout ce qu’il y a de plus correct. Quand même, s’il y a des passants, ils doivent se demander ce que je fais dans cette position. Peut être pensent-ils que je m’étire en regardant la mer au loin. Ah Oui! Toujours le contrat : j’ai des seins de chienne, une chatte de salope, des fesses et un petit trou de petite pute. Et je ne dois pas manquer une occasion de le dire. A voix haute en privé, à voix basse en public. Alors j'y vais de la petite phrase:  « Je suis une bonne petite pute ». C’est extrêment humiliant, comme ça, à froid. Ca n’est q’une fois éxcitée que, finalement, ça passe. D’ordinaire, je veux dire, dans la vie de tous les jours, je ne pense pas à mon corps d’un point de vue « érotique ». C’est même le contraire : mon corps et plus précisément les zones dites érogènes me donnent plus de tracas que de plaisir. Je m’oblige à porter un soutient gorge alors que je n’en ai nul besoin, je me rase intégralement vite fait parce que sinon, dans les vestiaires, les autres femmes trouveraient que je suis négligée, je mets une culotte parce qu’il le faut, alors je mets un vieux machin.   Me voilà donc face à la fenêtre, mains sur la tête et le postérieur à l’air. Dans cette tenue, je me sens terriblement exposée, je sens le regard de mon homme sur mes fesses et un petit courant d’air me rappelle que je ne porte pas de culotte. Je suis tentée de relever les yeux pour voir s’il y a des passants, mais je m'abstiens. Pour que cela fonctionne, je sais qu’il faut que je respecte les ordres et que je me focalise dessus. Alors, voyons : Il m’expose à la fenêtre : je redresse ma position pour faire ressortir mes seins. Il y a peut-être des gens dehors mais je ne regarde pas.  Tiens, le tissu a encore glissé sur mes tétons. Il m’a fait relever ma jupe pour voir mes fesses : je me cambre et j’écarte un peu plus les jambes. Je sais qu’il apprécie quand je fais du zèle. S’il s’assoit, son angle de vue étant plus bas, il pourra voir au-dessous de mes fesses le renflement de ma chatte. Que fait-il ? J’entends des bruits de cuisine, le tintement de verres. C’est un apéritif qu’il prépare ? Apparemment puisqu’il découpé des tranches de…. Ah ?... Une caresse dans le dos. Plus exactement, une légère griffure qui partait de la nuque et allait mourir sur les reins. Je frissonne malgré une température ambiante au-dessus de la moyenne. D’ordinaire, disais-je, je ne pense pas à mon corps d’un point de vue érotique. Mais dans cette situation, je sens que mes fesses sont nues et exposées, je sens que mes seins saillent sous le tissu et que cela se voit de la rue, je sens l’air circuler sur chaque millimètre de mon entre jambe mais surtout, je sais que mon homme n’en rate pas une miette et que, sûrement, je le fais bander. Aaaah! …Faire bander les mecs ! Évidemment, pour une femme, c’est plutôt flatteur ! Quelque part, cela veut juste dire qu’ils te trouvent désirable. Sauf que, si tu fais quoi que ce soit de manière « intentionnelle », tu n’es plus « désirable » tu es une allumeuse. Et ça, chez les femmes encore plus que chez les hommes, c’est très, mais alors TRES, mal vu. De nos jours, il est quasi obligatoire de se raser le sexe, de porter des ficelles à la place des slips, de passer une heure à se maquiller, mais ça, ça n’est pas pour plaire aux mecs, non !... C’est parce que c’est plus hygiénique, plus fun, plus tendance. Comment s’y retrouver ? Là, au moins, les chose sont claires. Dans ce jeu, il me fait comprendre qu’il a envie que je me comporte comme la dernière des chiennes et que ça lui plait. Le mois dernier, pendant les trois premières séances, il m’a fait apprendre : Les 5 positions. La façon de m’habiller, de m’asseoir, de faire pipi. Les réflexes de langage que je devais adopter. Le tout avec des différences selon que l’on est en public ou en privé. Il a aussi ajouté des options sur la grille adjointe au contrat avec des cases à cocher. Par défaut, tout était sur : « J’accepte », mais au fil des séances j’avais modifié :   Port de pinces sur les seins   :    J’accepte X    Ca m’excite Port de pinces sur la chatte  :    J’accepte       Ca m’excite X Port d’un rosebud                  :    J’accepte X     Ca m’excite Claques sur les seins              :    J’accepte X     Ca m’excite Claques sur les fesses            :    J’accepte        Ca m’excite X Claques sur la chatte             :    J’accepte        Ca m’excite X La grille s’était étoffée au fil des semaines :   Martinet sur les seins            :    J’accepte X     Ca m’excite Martinet sur les fesses          :    J’accepte        Ca m’excite X Martinet sur la chatte           :    J’accepte X     Ca m’excite Port d’un collier de chien     :    J’accepte X     Ca m’excite Être promenée en laisse       :    J’accepte X     Ca m’excite Boire dans une gamelle        :    J’accepte X     Ca m’excite   Une nouvelle rubrique « exhibition », était apparue cette semaine.   Être nue devant un inconnu :    J’accepte X     Ca m’excite Séance devant un inconnu    :   J’accepte X     Ca m’excite   Être nue devant un inconnu ? cela me terrorisait. Si j’avais pu, j’aurais tout de suite cocher « Je n’accepte pas » si la case avait existé, mais malheureusement, cela ne marchait pas comme ça. Autant dénoncer le contrat tout de suite et c’était hors de question. J’avais fait une grosse bêtise, il me fallait maintenant en payer le prix et j’étais là devant la fenêtre, les mains sur la tête et les fesses à l’air à attendre la suite. Entre deux séances, j’ai le droit de demander à modifier la grille mais de toutes façons, en dernière instance, c’est lui qui décide. Le collier par exemple, c’était un de ces colliers pour chien en cuir noir qui me serrait le cou en me donnant une désagréable et permanente sensation d’étranglement. J’avais demandé à en changer. J’espère que… Toc  Toc  Toc !   Je sursaute. Tout s’entrechoque dans ma tête : Si quelqu’un est arrivé jusqu'à la porte d’entrée derrière la maison, c’est que ce quelqu'un est passé devant la fenêtre, juste devant moi, et que donc,il m’a vue les mains sur la tête, les yeux baissés et le buste en avant. De là où il est maintenant, la porte d’entrée étant vitrée, si celle de la salle à manger est restée ouverte, il  a vue sur mon postérieur. Mon mari, d’accord, mais un inconnu, c’est autre chose. Je lutte pour ne pas m’échapper. Les secondes sont des heures. « Fais redescendre ta jupe et tourne-toi. Position n°3 ! » Ouf ! Je rajuste ma jupe, me retourne, Il est déjà dans l’entrée. Je n’ai pas entendu la porte intermédiaire s’ouvrir. Aie ! Ou alors, la porte était restée entr’ouverte et il n’a eu qu’à la pousser pour rejoindre l’entrée. Impossible de savoir. Je suis dos à la fenêtre. Position n°3 c’est la position d’attente en public : Yeux baissés, bras croisés derrière le dos, jambes légèrement écartées. Je me félicite d’avoir choisi le chemisier opaque.  Mon mari ouvre la porte: « Entre Laurent !  Juste à l’heure » « Woua ! Quelle vue ! » s'exclame le nouvel arrivant. Le sang me monte à la tête. Est-ce qu’il parle de mes fesses qu’il aurait vues il y a un instant?   « Je ne savais pas que tu étais si proche de la plage » Ouf! Il parle de la maison. Depuis le décès de ses parents, la maison familiale est inoccupée et mon homme est venu l’habiter en attendant de régler notre histoire. C’est vrai qu’il y a pire comme endroit. Vue sur la mer et acces direct à la plage. La voix de mon chéri: « Tu permets ? J'ai un mot à dire à ma femme » Il revient vers moi. Je pourrais relever les yeux et essayer de lire sur le  visage de Laurent s’il ne m’a pas vue à moitié nue. Je lutte. « Va faire un tour jusqu‘à la plage, garde la position et marche doucement ! » Ce disant, il défait le bouton supérieur de mon chemisier qui déjà n’était pas fermé jusqu’au col. Ce bouton en moins c’est déjà beaucoup moins correct. Si je me penche, on peut voir mes seins par l’encolure et si je …. Qu’est-ce que ?  Un autre bouton. Cette fois, le chemisier est ouvert à moitié. Nul besoin de me pencher, le simple fait d’avoir les bras croisés dans le dos écarte le tissu et dévoile ma gorge. Les deux pans du vêtement cachent à peine les tétons et je vais devoir passer devant un inconnu qui m’a peut-être déjà vue les fesses nues. Je passe pour une sacrée salope. Ah Oui, c’est vrai ! C’est le but. Il va falloir que je m’interroge sur la définition de ce mot : Salope. Dans certains cas c’est une insulte, dans d’autre c’est un compliment….  Compliqué. Mais ça n’est pas le moment. J'ai reçu un ordre, j’obéis, c’est simple. « Oui Monsieur » Toujours les yeux baissés, je passe devant Laurent qui s’efface. J’ai l’impression de sentir le feu sur mes seins. Je sors et contourne la maison. Aie! Ma gorge se serre en constatant que de l'autre côté de la rue, le terrain vague qui descend vers la plage n'est pas désert: Des véliplanchistes utilisent l'espace pour démonter leur matériel. Je comprends maintenant la rubrique "exhibition". Le savait-il, que je devrai passer devant au moins trois inconnus ? Bien sûr que oui ! Il avait vu, lui, par les fenêtres, que le terrain d'en face était occupé . Il avait évalué ma jupe, déboutonné mon chemisier. Il m’avait mise en position n°3, les bras dans le dos, sans aucune possibilité de retenir les pans de mon chemisier ni ma jupe légère et il m'avait donné l'ordre d'y aller. Chaque épreuve que je surmonte est pour lui un gage d’amour et c’est ma faute s’il en a tant besoin. En acceptant de signé ce contrat bidon, j’ai pris la décision de lui prouver que j’étais prête à tout pour lui. D’ailleurs, si le cas s’était présenté, je crois que j’aurais donné ma vie pour le sauver. Je suis persuadée qu’il en aurait fait de même tant notre amour était réciproque. Après tout, je n’en mourrais pas. Alors, j’y vais. Je traverse la rue et, très vite, je me retrouve en prise avec les courants d’air qui s’ingénient à dévoiler les parties les plus intimes de mon corps. Par moments, je sens l’arrière de ma jupe se soulever puis se rabattre pour me claquer les fesses. Un pan du chemisier est parti sur le côté, mettant presqu’à nu la moitié de mon sein gauche. Je lutte pour ne pas replier les bras sur ma poitrine, retenir la jupe qui s’envole, mais je sais que de la fenêtre, il prend plaisir à me voir ainsi, obéissante et soumise. Je suis sa chienne, sa salope, sa pute.       Malgré mes yeux baissés, je sens les regards des planchistes qui m'ont, bien sur, repérée dès mon arrivée. Ils semblaient pourtant avoir fort à faire avec leurs planches et leurs voiles mais avec ces courants d'air,  ils ont changé de centre d'intérêt. Je sens le rouge me monter au visage. Bon sang! Je me promène quasi les fesses à l'air ! « Marche doucement ! »  Avait-il dit. Alors j’obéis: J'essaie d'adopter la démarche nonchalante de celle qui se promène tranquillement mais, bien sûr, cela ne trompe personne.  Les escarpins, le chemisier ouvert à moitié, les bras croisés dans le dos: Ils ont vite compris que j'étais là pour tout autre chose, alors ils ne se privent pas de me mater sans aucune gêne. En temps normal, je suis d’un naturel plutôt prude. Me retrouver, comme ça, dehors, à moitié nue n’était pas fait pour m’exciter. Il y a un mois, j’aurais été morte de honte, imaginant que tout le monde me prenait pour la dernière des salopes ou pire si c’est possible. Maintenant, c’est différent : Ça me fait peur, mais ça m’excite en même temps. J’ai vu des tas de femmes sur Uporn qui font bien pire pour faire plaisir à leurs maris et sûrement, se faire plaisir elles mêmes. Mais qu’est-ce que je fais ! je réfléchis trop ! Pour que ça marche, il faut que je me concentre sur les ordres. Je l’ai signé ce putain de contrat ! Et pas en cinq minutes : Deux jours ! Deux jours à discuter de chaque terme, à remplir des grilles de ce qui  m’attendait. On ne peut pas dire que j’ai été prise en traître. J’arrive au bout du terrain vague, après c’est la plage. Je doute qu’il ait envie que j’aille plus loin puisqu’il ne me verrait plus. Je sais qu’il veut me voir. Pour profiter du spectacle certainement, mais aussi pour assurer ma sécurité. Je respire profondément, je vide mon esprit etc… etc….. et je fais demi-tour. Sur le retour, avec le vent dans le dos et sans avoir esquissé le moindre geste pour me couvrir, la jupe s’est plaquée sur mes fesses et les pans du chemisier se sont presque remis en place. J’ai cru pouvoir palper la déception chez les planchistes qui continuaient à m'observer. Je commençais à me rasséréner mais c'était un peu trop tôt. En effet, dans ce sens là, c'était le devant de la jupe qui devenait fou et, sur tout le trajet, l'étoffe se soulevait et devait révéler que je ne portais rien dessous. Difficile pour moi de savoir jusqu’à quel point mes fesses et ma chatte avaient étés exposées. D’ailleurs, Il est bien léger ce tissu! Je ne me souviens pas que... Ça y est, j'y suis! La doublure a été enlevée. Je sentais, sans comprendre, qu'il y avait quelque chose d'inhabituel dans ce vêtement. Mon mari a retiré la doublure pour le rendre plus léger. J'ai malgré moi un petit sourire attendri en l'imaginant s'affairer sur le vêtement en espérant atteindre ses objectifs. Le moins qu'on puisse dire c'est que c'est réussi! Au moindre courant d'air il s'envole. J'ai, l'espace d'un instant, levé le regard vers un des planchistes. Il avait un petit sourire aux lèvres l'air de dire: " Alors, tu fais la pute pour ton mec? Ca te plait ? Ca fait mouiller ta petite chatte?" J'ai honte et en même temps je suis assez fière d'être capable de le faire. Surtout, je sais que mon homme est aux anges alors je bombe le torse sur les derniers mètres qui me séparent de la maison.  Après tout ce ne sont que des inconnus et  je ne les reverrai sûrement jamais. Je me demandais maintenant ce qui allait se passer. Il avait dit à Laurent : « juste à l’heure » donc cette visite était prévue. Qui était ce Laurent ?  Allons bon ! Je recommence à me poser des questions. Ce n’est toujours pas le moment. J’ai été une bonne soumise, j’ai répondu aux ordres de mon homme, je n’ai pas triché, je n’ai pas levé les yeux, je n’ai pas essayé de me cacher des regards des inconnus. Je peux être fière et rentrer près de lui.   Je frappe à la porte. Ben oui !  Ça n’est pas chez moi, ni chez nous d’ailleurs. C’est une sorte de terrain neutre où ont lieu nos séances depuis un peu plus d’un mois, une fois par semaine, le temps de régler nos affaires. C’est pratique : ici et alentour, personne ne nous connaît. Il vient m’ouvrir : « Viens nous rejoindre au salon ! » «Oui Monsieur ! » Je traverse l’entrée, la salle à manger. Laurent est assis au salon, un verre à la main, je suppose qu’il me regarde, je ne sais pas, j’ai les yeux baissés. Un autre verre est posé sur la table basse, à la place que doit occuper mon mari. Vite je revois le contrat dans ma tête. En public, je dois m’asseoir en relevant discrètement l’arrière de ma jupe de façon à ce que mes fesses soient à même l’assise. Ensuite je dois écarter légèrement les jambes et, quand c’est possible, faire en sorte qu’il ait vue sur ma chatte.  Je cherche donc un siège qui fait face à mon chéri. Comme par hasard, c'est un tabouret qui à été placé là. Un hasard? je ne pense pas! Avec un fauteuil, mes gestes auraient été dissimulés par les accoudoirs  mais avec un tabouret...  Pas moyen.  Je m'assieds et relève l’arrière de ma jupe dans un seul mouvement. Avec un peu de chance, si Laurent regardait ailleurs, il n’y a vu que du feu. Le cuir est un peu froid. Je ne risque pas d'oublier que je ne porte de culotte mais je suppose que c'est le but. Le devant de ma jupe est remonté sur mes cuisses. Pour Laurent qui est à ma droite, le tissu cache mon intimité mais pour celui qui est en face, la vue est imprenable. J’écarte un peu les jambes pour respecter le contrat. Toute à mon calcul, j’avais un instant oublié que mon chemisier ouvert ne cachait pas grand-chose, surtout pour quelqu’un situé sur mon côté. Je sens de nouveau le rouge monter à mes joues. Je respire profondément. Je place les bras le long de mon corps et  les mains posées à plat sur les cuisses. Je ne cherche pas à cacher mes seins, cela m’est interdit. Mon mari revient avec mon cocktail préféré qu’il pose devant moi. « Ou en étions-nous Laurent ? Ah oui ! Tu t’es mis au tennis la semaine dernière ?» Raconte ! Laurent semble gêné : « Oui ……mais… excuse moi, mais….. Tu ne m’as pas présenté ta femme. C’est bien ta femme… enfin,   c’est bizarre….. » Je prends une gorgée de ce cocktail, je prends bien le temps d’avaler pour ne pas m’étouffer. Mon chéri, très à l’aise : « Qu’est ce qui est bizarre ? » « Ben.. Tu fais sortir ta femme dès mon arrivée sans même me la présenter. Ensuite tu passes ton temps à la fenêtre, et puis quand ta femme revient, tu ne me la présentes toujours pas et puis il y a…. » « Il y a quoi ? «  « Non rien, mais bon c’est bizarre … et puis elle ne dit rien » « Je comprends, je te dois des explications : Ma femme et moi avons mis en place un jeu selon lequel, à certains moments, elle doit se soumettre à certaines règles. Ce soir est un de ces moments. Mais si ça te gêne, je peux lui demander de se retirer dans une chambre et nous passerons la soirée tous les deux. » Curieusement, j’ai envie de tout sauf ça. La soirée toute seule dans une chambre ? Non merci ! J'écarte un peu plus les jambes et je remonte le devant de ma jupe le plus haut possible pour signifier à mon homme que je suis prête à faire tout ce qu'il veut. Laurent reprend : « Je ne comprends pas : certaines règles ? comme quoi par exemple ? C’est un truc à la Christian Grey ou je sais pas quoi ?» Mon homme opine :« Oui si tu veux. C’est un jeu à connotation sexuelle. » Il ressert son invité « Je te passe les détails, mais elle a accepté, à certains moments définis à l’avance, d’obéir à tous mes ordres. Sans discuter. » Je ne vois pas Laurent mais je sais qu’il me regarde, incrédule.  « Tu veux dire que tu peux lui demander tout ce que tu veux et qu’elle va accepter ? Mais je croyais que ta femme était médecin ou un truc comme ça ». Mon chéri ne relève même pas. « C’est ça ! Tu veux voir une démonstration ? » Il n’attend pas la réponse. Un ordre fuse :  « Mets-toi debout. » « Oui Monsieur ! » Ma jupe est sympa, elle est, semble-t-il, redescendue toute seule. « Met toi à quatre pattes et viens vers moi !» D'accord ! Donc, cette fois ci, je passe pour une salope devant un de ses amis. D’ailleurs, un ami ? c’est curieux ! Au bout de sept ans de vie commune, je croyais tous les connaître. Je respire profondément, je vide mon esprit. « Oui Monsieur ! »   Je suis une bonne soumise obéissante : je pose les genoux puis les mains au sol et j’avance lentement à quatre pattes vers lui. Je prie pour que ma jupe couvre bien mes fesses.  Laurent est maintenant juste derrière moi. N’importe quelle femme dans cette situation aurait passé une main derrière elle pour vérifier que la jupe était bien en place et même tirer un peu sur le tissu. Moi je n’ai pas le droit. Si elle s’est mal repositionnée, j’offre actuellement une vue sur mes fesses et ma chatte à un parfait inconnu. Un peu comme tout à l'heure avec les planchiste sauf que là, je suis à quatre pattes et que surtout, il est à moins d'un mètre de moi. S'il tendait la main, il pourrait... Bon sang! Me voilà maintenant à m'imaginer me faire peloter par un mec dont je n'ai même pas vu le visage.   Une fois à destination je pose ma joue sur la cuisse de mon homme. C’est le moment décisif. Si Laurent s’offusque, tout se termine là, mais j'en doute. Effectivement, il s'ébahit: « Woua !!! ça a l’air trop cool » Ah ! ces mecs, ils sont tellement prévisibles. La voix de mon mari: « Tu veux essayer ? » Tu parles Charles! Bien sûr qu’il veut essayer. Il se lance : « Euh… Mettez- vous... enfin...Met-toi debout et  Euh….Lève une jambe !» « Oui Monsieur » Je me lève, me retourne vers lui, je lève la jambe droite et je suis comme ça : une chose, un pantin, une esclave. Tiens pour un peu, je trouverais ça drôle et même ridicule. Mais je sais qu’on en est qu’au début. Mon homme intervient : « Enlève ton haut. Position n°1 ! » Je repose ma jambe, je défais les deux derniers boutons, je retire mon chemisier. Je me cambre pour bien faire ressortir les seins et surtout je n’oublie pas de dire, puisqu’il s’agit de mes seins : « Je suis une petite chienne »   J’ai les yeux baissés mais je devine un air ébahit sur le visage de Laurent. En tous  cas, il ne dit mot. C’est la première fois que je montre ostensiblement mes seins à un inconnu. Pendant sept ans mon mari n’a pas cessé de me dire que j’étais jolie. Il est vrai que je suis assez grande, mince, j’ai les traits du visage fins et harmonieux, les yeux bleus, une chevelure blonde et longue, j’ai, je crois, tous les archétypes de la beauté. Enfin tous ? Peut-être pas. En effet, d’aucun dirait que ma poitrine manque d’opulence. Je remplis à peine ce bonnet B dont, de toutes façons je n’ai nul besoin et que je ne porte plus que très rarement. Mon mari reprend le contrôle : "Met-toi en mode privé ! et position n°3 !» « Oui Monsieur ! » Purée ! Là c’est autre chose. Le mode privé c’est entièrement nue. Les seins d’accord, parce-que bon:  Il n’y a pas si longtemps, toutes les femmes étaient seins nus sur les plages, mais là, je vais dévoiler ce que j’ai de plus intime, ma chatte, mes fesses enfin tout quoi. Et puis cette satanée mode de l’épilation intégrale. Plus nue c’est impossible. Mais bon ! J’ai signé.  Au moment de déboutonner ma jupe, une vague de chaleur me monte au visage. Je suis folle, je vais le faire. Je fais glisser la jupe jusqu’aux chevilles, puis je me penche, jambes tendues, pour ramasser le vêtement que je dépose sur un fauteuil. Ca y'est, je suis complètement nue. Position 3 : les bras croisés derrière le dos. Je reprends lentement ma respiration. Les jambes un peu écartées, contrat oblige, j’offre une vue intégrale sur tout mon corps et ils ne doivent pas s’en priver. Mes seins et ma chatte sont exposés dans les moindres détails. Je reste comme ça un bon moment pendant que les hommes discutent. « Alors Laurent, qu’est-ce que tu en penses ? » « Ben…Elle est super belle ! » « C'est-à-dire ? » Je vois ou il veut en venir. Je suis là, entièrement à poil devant eux et ils vont se mettre à parler de mon cul. Comme si on était à la foire aux bestiaux. « Ben…moi j’aime les seins pas trop gros alors…et puis elle est entièrement épilée, on voit tout » Les entendre parler ainsi des parties intimes de mon corps commence à m’échauffer malgré moi et je sens comme une moiteur à l’entre jambe. Il a dit : « on voit tout ». Ça veut dire qu’il a bien regardé tous les détails de mon minou ? Mon Dieu, si ça se trouve, ça se voit que suis humide. Quelle salope je fais ! "Que veux-tu dire par on voit tout?" Laurent s'explique: "Ben... Avant, le sexe d'une femme, c'était principalement une touffe de poils à travers laquelle on ne distinguait rien, mais maintenant c'est la petite bosse du mont de Vénus puis la fente avec le renflement des deux grandes lèvres et même un peu des deux petites qui dépassent en dessous" En effet, rien ne lui échappe et l'entendre donner des détails aussi précis me donne des frissons sur tout le corps. Et puis cette émotion dans sa voix. On jurerait qu'il parle d'une oeuvre d'art. C'en est touchant. J'ai presque envie qu'il se mette à parler de mon clito. Mon homme enchaîne:  « Position n°2 ! » Je ne sais pas si c’est le cocktail ou la situation, mais j’ai l’esprit un peu embrumé. Heureusement, j’ai un moyen mnémotechnique pour les positions. On part du haut vers le bas :   1 la tête. ( les mains sur la tête ) 2 les seins. ( je présente mes seins en les soulevant par-dessous avec les mains ) 3 le dos. ( bras croisés dans le dos ) 4 la chatte. ( je présente ma chatte en l’écartant avec les deux mains ) 5 les fesses. ( je me penche en avant et je présente mon petit trou en écartant les fesses avec les deux mains )   Numéro deux, c’est présentation des seins. Allons y. « Oui Monsieur ! » Je passe mes mains sous les seins, je les soulève et les tends vers l’avant. C’est la position qu’il a inventé pour la pose des pinces. C’est bien ça, les pinces sont là, dans les mains de mon homme. Il a choisi celles avec des grelots. Quand je les porte, je les entends tinter, me rappelant que j’ai des seins de petite chienne qui bougent au gré de mes mouvements, et quand je me fais prendre en levrette, le tintement se fait entendre de façon encore plus nette et j’adore ça. Elles sont réglées pour pincer juste ce qu’il faut pour exciter mes tétons sans provoquer de vraie douleur. Une petite morsure à droite, une autre à gauche. Elles sont posées. « Merci Monsieur, Je suis une bonne petite chienne ». J’ai rajouté un « merci » je sais qu’il apprécie. « Position n° 4 ! » Je sens que je vais avoir droit à la totale. La n°4 c’est présentation de la chatte.  Deux autres pinces ? ou alors un doigt pour constater si je mouille. Je connais la procédure : J’avance le bassin pour faire ressortir la vulve, j’écarte largement les grandes lèvres et je n’oublie pas de dire, s’agissant de ma chatte : « Je suis une bonne petite salope » Dans cette position, j’expose carrément mon clitoris. Je l’ai senti quand j’ai écarté les lèvres, il a frémi et cette onde est remonté dans mon dos. J’ai senti un creux dans mon bas ventre. Un doigt se promène à l’entrée de mon vagin, c’est mon homme qui vérifie. Le doigt entre facilement, je suis plus mouillée que je ne le pensais. Le doigt bouge, je sens tous les contours de l’intérieur de ma chatte et je me prends à avoir envie de quelque chose de plus gros. C’est plus fort que moi, je laisse échapper un petit gémissement de plaisir. Ça n’est pas le tout de le dire parce que j’y suis obligée par contrat, mais Je suis officiellement, car devant témoin, une vraie salope. Cette fois ci, avec l’excitation, les mots crus  ne m’offusquent plus, au contraire. Le doigt fait des va et vient et dans le même temps le pouce de mon homme appui fortement sur le clito en le massant. Ça y est !  C’est les chutes du Niagara. Quand il retire son doigt, il est trempé. « Merci Monsieur » « C'est bien ! Maintenant : finis ton cocktail » « Oui Monsieur » Il saisit mon verre sur la table basse et me donne à boire. C'est le faire de boire tout en m'écartant les lèvres de mon sexe qui m'ont fait comprendre: Le but n'est pas  de m’enivrer, il a une autre idée en tête. Non ! Il ne va pas faire ça ? Je vais mourir de honte. Laurent, qui maintenant ne regarde plus que moi, veut en savoir plus : « Mais comment vous en êtes venus à … Enfin à ça ? » Mon homme explique : « Disons que nous avons mis en place ce jeu pour diversifier notre vie sexuelle. Nous sommes en phase de découverte. C’est un jeu dangereux pour des personnes qui s’aiment et on se demande si tous les fantasmes sont faits pour être réalisés ». « Et elle ? elle en a des fantasmes ? » Ben! Je n’y avais pas vraiment réfléchit. Mais ça pourrait venir. Pour l’instant, je suis entièrement nue, les jambes écartées, la chatte ouverte, en présence de deux hommes habillés qui discutent tranquillement. Je suis un objet sexuel exposé, dont ils vont profiter toute la soirée. Bien sûr, je devine les regards, je sais que mon corps est l’attraction, j’entends que l’émotion est dans les mots et je me surprends à me demander si ça n’est pas moi qui mène le jeu. Étonnamment, ça n’est pas ça qui m’excite. Je n’ai nulle envie de dominer deux hommes. Ni même un seul d’ailleurs. Moi, mon homme, je veux qu’il soit mâle Alpha, que ce soit le meilleur, le plus fort…Alors ce n’est pas pour l’attacher et lui donner le fouet ou lui enserrer les parties génitales dans un carcan hérissé de pointes. Non ! Je n’ai pas envie de mener ce jeu : Ce doit être fatigant de hourdir des plans, de passer des annonces, d’organiser des rencontres. Bénie soit la testostérone. Pour ma part, faire la gazelle effarouchée, traquée et abusée par des prédateurs, c’est ça qui me fait mouiller. J’en ai presque honte. A notre époque où le féminisme est roi, sexuellement, c’est en étant la proie que je me sens vibrer. En parlant de vibrer, c’est autre chose qui m’arrive maintenant et c’est normal avec tout le liquide que j’ai ingurgité : j’ai envie de faire pipi. Dans le contrat, pendant les séances en privé, quand j’ai envie d’uriner, je dois dire :« Je suis une petite pisseuse ». Ensuite, deux solutions : soit il me met un collier et une laisse pour m'emmener  à quatre pattes faire mes besoins sur la pelouse, soit il me demande d’aller chercher ma gamelle pour faire pipi dedans, devant lui. Le collier, la laisse, la gamelle c’est un truc qu’il m’a fait faire à la troisième séance. Après m’avoir mis un collier de chienne, il a rajouté une laisse et il m’a fait faire tout un tas d’exercices à quatre pattes en me guidant avec des petits coups de cravache sur les fesses. J’ai appris par exemple à manger et à boire dans une gamelle pour chien posée à terre, les coudes au sol, les fesses très relevées, les jambes très écartées, cambrure maximum. Vu de derrière, ce doit être un régal. Enfin bref… Pour le moment, Je ne tiens plus. J’attends une pause dans la conversation et je dis : « Je suis une petite pisseuse » Laurent manque de s'étouffer avec un gâteau apéritif. Mon homme doit sourire. « Va chercher ta gamelle » Je ne sais pas lequel est le pire. Faire pipi debout devant un étranger ou aller dehors, tenue en laisse, pour me soulager à quatre pattes. De toutes façons, le choix ne m’appartient pas. Je me lève, je vais chercher la gamelle dans laquelle j’ai mangé et bu pendant la troisième séance, je reviens et je m’installe debout devant mon homme. « Je pense que Laurent aimerait aussi en profiter » Je recule et me tourne un peu vers Laurent pour qu’ils soient tous les deux aux premières loges. J’écarte les jambes, j’avance le bassin. D’une main je dégage les lèvres de ma chatte pour qu’elle soit bien ouverte et de l’autre main je positionne le récipient entre les cuisses. En termes d’humiliation on est bien ! Me retrouver dans cette position est très, très gênant. Déjà que Laurent avait tout vu de mon corps mais là je lui mettais carrément mon clito sous le nez et je m'apprêtais à me soulager comme la dernière des chiennes. J'ai du mal à décontracter mes sphincters. Le regard des deux hommes est rivé sur ma chatte béante et c'est pour le moins embarrassant. Et si j'en mettais partout ? Je me rassure en me disant que le fait de bien séparer les lèvres avec les doigts devrait résoudre le problème. J’exerce une profession médicale, j’ai fait des études, passé des concours. J’ai une vie normale avec une famille, des amis, des collègues :  Qu’est-ce que je suis en train de faire ? C’est sexuel, c’est ça ? C’est vrai ! Le sexe c’est à part de tout. Des l’instant ou on est entre adultes consentants on peut se lâcher. Mais quand même ! Ah ! ça vient. Le jet est dru et résonne dans la gamelle en métal.    Les hommes se taisent, captivés par le spectacle que je leur donne. C’est moi qui mène le jeu ? Non ! je n’ai pas envie, moi je fais la chienne, la salope, la pute. Le contrat : Quand j’ai fini, je m’essuie avec mes doigts et je dis :« Je suis une bonne petite pisseuse » ensuite j’attends un ordre. Quelque fois, il peut se passer plusieurs minutes et je dois rester dans cette position extrêmement humiliante, bassin en avant, un bol sous la chatte et les doigts mouillés de mon pipi. Je compte les secondes. J’ai honte, mais je sais que mon homme jouit de cette situation et ça me plait de l’exciter. Au bout d'un moment: « Va ! » Je me redresse, je vais vider et nettoyer la gamelle dans les toilettes, je me lave les mains. J’entends la conversation dans le salon. C’est Laurent : « Ben mon salaud, tu t’emmerdes pas. Et ça va jusqu’où votre histoire ? » Ça, j’aimerais bien le savoir ! D’après le contrat, il n’est pas question d’avoir une relation sexuelle avec un étranger, pas de gang bang ou autre partouze. Il n’a pas été prévu que je me fasse sauter par qui que ce soit d’autre que mon mari. J’ai confiance en lui. Je reviens vers le salon. « Position n°5 ! » Je révise. Voyons…. Mnémotechnie, 1 2 3 4,   5 c’est la présentation des fesses. Jambes écartées, penchée en avant, les deux mains écartent les fesses. C’est la position idéale pour la pose d’un plug anal par exemple. C’est ça, mais vers qui ? Sur le contrat, je dois toujours, sauf indication contraire, privilégier mon homme. Mais tout à l’heure, pour faire ma pisseuse, il a souhaité que Laurent profite du spectacle, donc je me mets dos à eux deux, je me penche, j’écarte. Je sens mon petit trou qui se détend. Il n’y avait plus que ça que Laurent n’avait pas vu en détail : Ma rondelle en train de se dilater. Eh bien comme ça, il m’aura vue sous toutes les coutures.   Je tiens la position. Je m’attends à recevoir le rosebud dans mon cul, et là, contre toute attente : « Ça m’a fait plaisir de te revoir Laurent. Une prochaine fois, plutôt qu’un apéritif, on dîne au restaurant ? » Laurent est cueilli, mais, bien élevé, il fait semblant que tout est normal : « Oui moi aussi… Bla Bla ……   Bla Bla….. »  Et ce jusqu’à la porte , «  Bon ben  Salut » Le voilà parti.  Je ne sais pas l’heure qu’il est. Peut-être 20h 30, j’ai l’impression que la séance est terminée. Mon mari range les verres et les bouteilles. Je suis toujours dans le salon en train de m’écarter les fesses. Et quand est-ce qu’il me baise ?
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Par : le 08/09/24
Introspection  Nous sommes en septembre, c’est la rentrée et le moral chute en même temps que la fin de cette jolie parenthèse annuelle s’arrête. les jours raccourcissent, la tendre chaleur des soirées d’été laisse doucement la place à des fins d’après midi nostalgiques de Fraicheur. Finis les apéros au soleil, la vie en short torse nu, les réveils sans contraintes et les journées sans impératif à faire ce qui nourrit mon âme au gré de mes envies. Place à la routine, le réveil pour aller chez les fous, les petit tracas du quotidien, les obligations sociales, familiales, matérielles. Bref la vie normale. Mais qu y’a t il de normal dans l’action de faire des choses qui ne nourrissent pas notre âme ? Suis je dans une utopie quand je ressens cette nostalgie me poussant à croire qu’il devrait être possible de ne jamais fermer ces parenthèses de bonheur et d’épanouissement ? Doit on juste se souvenir de ce mois de juillet en déconnexion totale en se disant « oui c’était bien mais c’est fini». Ne peut on espérer que l’endroit magique d’août qui vous ressource devienne votre endroit de tous les mois? J’ai envie de rêver à un quotidien épanouissant, avec des gens qui m’aiment et que j’aimerai ô combien en retour. Avec des rencontres positives et dans l’ouverture d’esprit. Avec un travail qui stimulerait mon intellect tout en ayant un sens personnel. Pourtant je ne peux rêver de tout cela car moi même je suis contradictoire. Comment pourrais je rêver d’allier juillet à août alors que les parenthèses étaient différentes ? Les intervenants avaient changé. Le lieu était passé d’un jardin apaisant à une mer ressourçant mon esprit. Je ressens la dualité de mon être en ce mois de reprise. Alors que me reste t il ? Deux vérités et une question. Première vérité, ce mois de juillet fut magique. Dans une vie qui devient pour moi trop cadencée et conventionnelle, j’ai eu la chance, car oui je m’estime chanceux, qu’une personne m’ait ouvert sa porte, littéralement comme métaphoriquement. Je commençais à m’éteindre en me croyant invisible. Ma confiance en moi périclitait autant que je maltraitais mon corps. Cela faisait ressurgir de vieilles blessures que je croyais guéries. La cicatrice n’était finalement pas définitivement fermée semble t’il. Puis la porte s’ouvre. J’entre. Et je me sens vivant. Intéressant aux yeux de quelqu’un. Peut être oserais je même dire beau même si la cicatrice tiraille quand je pense à cet adjectif me concernant. Mais qu’importe je vis les moments avec force et légèreté. Comme un oxymore me rappelant la dualité de l’homme. Tout et son contraire. Comme elle. Forte et fragile. souriante et triste. Sérieuse mais drôle. Avenante et timide. Belle et … belle. La dualité s’arrêtait là pour elle. Car malgré ses tracas elle rayonnait. Elle avait ce charme capable de me désarmer en 30 secondes. Je ne sais pas si elle compensait une blessure, mais peu importe, son intérêt pour moi m’a redonné confiance. Confiance dans le fait que je pouvais me sentir vivant. Car oui, discuter de conneries comme de sujets sérieux et très personnels, mes yeux plongés dans son magnifique regard bleu et sincère, m’avait redonné confiance. Je lisais dans son regard quelques marques d’attrait qui reboostaient ma masculinité. Je me sentais homme plaisant à une superbe femme. Cela me faisait un bien fou. Et même si nos conceptions pouvaient sembler complètement incompatibles, les moments enlacés décrispaient toutes les tension de mon corps et les noeuds de mon cerveau. Mais juillet s’en allait, et avec lui ce coup de cœur platonique. Mon coeur avait fait une place que mon esprit avait volontairement barricadée sous des barbelés infranchissables depuis bien des années. Août arrivait. Avec une première phase ambiguë. Le coup de cœur était dans les parages mais la porte physique n’était plus ouverte. Qu’importe car nous étions chacun dans un entre deux. La page travail était sur le point de se tourner pour nous deux simultanément afin d’entamer très bientôt un nouveau chapitre qui nous faisait hâte. Les vacances. Le rush des derniers jours étaient pris à la légèreté car la perspective était belle. Et d’un coup, je passe d’un béton gris, sentant l’huile, bruyant, sous un air vicié, à un soleil flamboyant devant une mer certes loin des idéalisations paradisiaques, mais très belle de simplicité. Le paradis était là. Ma famille réunis d’un peu partout, partageant un repas organisé au dernier moment et sans prétention. Car l’essentiel était ailleurs. L’essentiel c’était de rire, de parler, de faire ce que bon nous semble, de découvrir le fruit de l’union de deux personnes qui s’aiment, agrandissant un peu plus ce cercle familial qui me reconnectait à mes racines. Août n’était que lumière et apaisement. Même les jours un peu gris se transformaient en une visite de gens adorables qui appréciaient ma visite. Des moments fugaces mais gravés dans mon esprit. Le genre de petites graines semées en mon fort intérieur, et qui en grandissant viennent me donner de la force. Ce genre de force qui, lorsque je me pose sur le portail de la maison en regardant au loin le soleil se coucher, me fait hérisser les poils des bras, me met une larme de bonheur à l’œil, et me fait dire « je suis chez moi, je suis ou je dois être ». Mais le jour du retour sonne. Le retour à la réalité est brusque et violent. Violent dans tous les sens. Le béton rempli de fous est devenu encore plus incompréhensible. Le quotidien quand j’en sors ne me fait plus autant vibrer qu’avant. Et la nostalgie de ces deux mois survient. Sauf que je n’avance pas avec de la nostalgie. La nostalgie est positive quand le quotidien est épanouissant et qu’on repense au passé en paix. D’où ma question. Que vais je faire de cette nostalgie ? Comment la transformer en sérénité de l’instant passé et en promesse de l’avenir? Car oui je ne veux pas laisser mon coup de cœur en juillet et mon paradis en août. Je les veux dans chaque moi qui fera mon année car ils m’apportent quelque chose. Mais est ce utopique ? Est ce possible ? Je crois que oui, mais la question est surtout comment ? Je vais devoir changer des choses, de paradigme peut être même. Ma réflexion commence, la suite au prochain épisode 
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Par : le 07/09/24
La jeune femme regagna rapidement sa chambre d'hôtel et s'octroya le luxe rare de faire une sieste. À la moindre caresse, sa peau frémit. Elle ferma les yeux. Juliette contemplait impunément le pur ovale du visage de Charlotte. Des épaules fines et le cou gracieux. Sur la peau mate des joues et du front, sur les paupières bistrées passaient, comme des risées sur la mer, de brefs frissons qui gagnaient le ventre, les bras et les doigts entremêlés. Une émotion inconnue s'empara alors d'elle. Serrer une femme dans ses bras, c'est se priver de la voir, se condamner à n'en connaître que des fragments qu'ensuite la mémoire rassemble à la manière d'un puzzle pour reconstituer un être entièrement fabriqué de souvenirs épars. Les seins, la bouche, la chute des reins, la tiédeur des aisselles, la paume dans laquelle on a imprimé ses lèvres. Or, parce qu'elle se présentait ainsi allongée, pétrifiée comme une gisante dans son linceul de drap blanc, Juliette découvrait Charlotte comme elle ne croyait jamais l'avoir vue. Des cheveux courts d'une blondeur de blé, les jambes brunies par le soleil. Elle ne reconnaissait pas la fragile silhouette vacillante sous le fouet. Bouleversée, elle regarda longtemps le corps mince où d'épaisses balafres faisaient comme des cordes en travers du dos, des épaules, du ventre et des seins, parfois en s'entrecroisant. Charlotte, étendue sans défense, était infiniment désirable. Comme le suaire que les sculpteurs jettent sur une statue d'argile ocreuse encore fraîche, le drap mollement tendu épousait les formes secrètes de la jeune femme; le ventre lisse et bombé, le creux des cuisses, les seins aux larges aréoles et aux pointes au repos. L'onde tiède surprit son ventre. La blondeur accepta l'étreinte. Le ballet érotique devint un chef-d'œuvre de sensualité, un miracle de volupté. Charlotte fut la corde sous l'archet, le clavier sous les doigts du pianiste, le fouet sur la chair, l'astre solaire dans les mains d'une déesse. Ne plus s'appartenir est déjà l'extase. Les traces encore fraîches témoignaient de l'ardeur de leur duel passionnel, des courbes s'inclinant sous la force du fouet comme les arbres sous la bourrasque. La muraille d'air, de chair, de silence qui les abritait où Chalotte était soumise, le plaisir que sa Maîtresse prenait à la voir haleter sous ses caresses de cuir, les yeux fermés, les pointes des seins dressées, le ventre fouillé. Ce désir était aigu car il lui rendait constamment présent sans trêve. Les êtres sont doubles. Le tempérament de feu façonnait. Juliette la conduisait à l'abnégation.   Ce fut un coup frappé à la porte qui la réveilla, deux bonnes heures plus tard. Reposée, elle sortit du lit. Elle avait gardé les yeux fermés. Elle croyait qu'elle s'était endormie tandis qu'elle contemplait son corps inerte, ses poignets croisés juste à la cambrure de ses reins, avec le nœud épais de la ceinture du peignoir tout autour. Tout à l'heure, à son arrivée, elle n'avait pas dit un mot. Elle l'avait précédé jusqu'à la chambre.Sur le lit, il y avait la ceinture d'éponge de son peignoir. À son regard surpris, elle n'avait répondu qu'en se croisant les mains dans le dos. Elle lui avait entravé les poignets sans trop serrer mais elle lui avait dit plus fort et Juliette avait noué des liens plus étroits. Elle voulait la rendre rapidement à merci pour leur plaisir. Elle alla jeter un coup d'œil par le judas. Un livreur l'attendait, tenant une corbeille de fleurs dans ses bras. D'elle-même alors elle s'était laissée tombée sur le lit. Ça l'avait beaucoup excitée de la sentir aussi vulnérable en dessous d'elle. Elle s'était dévêtue rapidement. Elle lui avait relevé son shorty d'un geste sec. Elle l'avait  écarté pour dégager les reins et l'avait fouettée sans échauffement. Elle reçut sans se débattre des coups de cravache qui cinglèrent ses fesses de longues estafilades violettes. À chaque coup, Charlotte remercia Juliette. Elle devint son sang. La vague accéléra son mouvement. L'ivresse les emporta et les corps ne surent plus dire non. Ils vibrèrent, se plaignirent, s'immobilisèrent bientôt. Juliette la coucha sur le dos, écarta ses jambes juste au-dessus de son visage et exigea d'elle avec humeur qu'elle la lèche aussitôt comme une chienne. Elle lapa son intimité avec une docilité absolue. Elle était douce et ce contact nacré la chavira. Les cuisses musclées de Juliette s'écartèrent sous la pression de la langue et des dents. Elle s'ouvrit bientôt davantage et se libéra violemment dans la bouche de Charlotte. Surprise par ce torrent fougueux, la jeune femme connut un nouvel orgasme qui la tétanisa, lorsqu'elle prit conscience qu'elle jouissait sans l'autorisation de sa Maîtresse, avec la nonchalance que procure le plaisir poussé à son paroxysme. Elle l'en punirait certainement sauvagement pour son plus grand bonheur.    Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle découvrit un bouquet de lis, une bouteille de champagne et des chocolats. Après une toilette minutieuse, pour retrouver son état de femme libre, Juliette qui regrettait de ne pouvoir la fouetter davantage, l'embrassa tendrement. Il était temps de sceller le lien qui les unissait. Le jour tant attendu arriva. Elle la fit allonger sur un fauteuil recouvert d'un tissu damassé rouge. La couleur donnait une évidente solennité au rituel qui allait être célébré. Elle ne put éviter de penser au sang qui coulerait sans doute bientôt des lèvres de son sexe. Et puis tout alla très vite. On lui écarta les cuisses, poignets et chevilles fermement liés au fauteuil gynécologique. Elle résista mais on transperça le coté gauche de sa lèvre intime. Juliette lui caressa le visage tendrement, et dans un geste délicat, elle passa l'anneau d'or dans la nymphe percée. Il lui fallut écarter la chair blessée afin d'élargir le minuscule trou. L'anneau coulissa facilement et la douleur s'estompa. Mais presque aussitôt, elle ressentit une nouvelle brûlure. L'aiguille déchira la seconde lèvre pour recevoir l'autre anneau. Tout se passa bien. Charlotte se sentit libérée malgré son marquage. Elle ferma les yeux pour vivre plus intensément ce moment de complicité. Ses yeux s'embuèrent de larmes. Juliette lui prit la main dans la sienne et l'embrassa. C'était magnifique et elle ne put s'empêcher d'être très émue par ce geste si romantique de la part de sa Maîtresse. Ces anneaux qui meurtrissaient sa chair intime trahiraient désormais son appartenance à Juliette. La condition d'esclave ne l'autorisait pas à extérioriser sa jalousie ou son agressivité envers une jeune femme dont pouvait se servir trop souvent Juliette. Les jeunes filles qu'elle convoitait n'étaient là que pour assouvir ses fantasmes. Elle les utilisait comme telles. Elles ne pouvaient imaginer qu'elles servaient de test à satisfaire sa passion avant tout. Le prétexte de sa soumission semblait lui donner tous les droits, même celui de la faire souffrir dans son orgueil de femme amoureuse. Juliette a le droit d'offrir Charlotte. Elle puise son plaisir dans celui qu'elle prend d'elle ou qu'elle lui vole. Elle lui donna son amour. Pour Charlotte, il n'y avait grâce et désir que dans l'abnégation. Le sentiment de sa faiblesse ne la peinait pas.   Elle donna un pourboire au livreur, referma la porte et saisit la petite carte dont elle lut le message à voix haute. Charlotte était particulièrement en beauté, ce soir-là. Elle portait des bas noirs à couture et une veste en soie de la même couleur dont l'amplitude laissait entrevoir son intimité. Un collier de chien ciselé de métal argent serti d'un petit anneau destiné au mousqueton de la laisse conférait à sa tenue un bel effet. Juliette lui fit prendre des poses provocantes. Elle en rajouta jusqu'à devenir alors franchement obscène. Le harnais de cuir et le bustier emprisonnaient son sexe et ses seins. On lui banda les yeux avant de la lier à une table, jambes et bras écartés. Sa Maîtresse expliqua calmement aux hôtes qu'elle était à leur disposition. Elle avait décidé de l'offrir à des hommes. Bientôt des inconnus s'approchèrent d'elle. Elle sentit des dizaines de doigts la palper, s'insinuer en elle, la fouiller, la dilater. Cela lui parut grisant. Elle éprouva un plaisir enivrant à être ainsi exhibée devant des inconnus. Elle devint une prostituée docile. "- Cette soirée nous appartient. Porte le bandeau pour moi, Charlotte. Je passerai te prendre vers dix-neuf heures". Et Bientôt Juliette interrompit la séance qui lui parut trop douce et génératrice d'un plaisir auquel Charlotte n'avait pas droit. Elle fut détachée pour être placée sur un chevalet. Elle attendit dans la position infamante de la putain offerte avant que des sexes inconnus ne commencent à la pénétrer. Elle fut alors saccagée, malmenée et sodomisée tel une chose muette et ouverte. Ce que sa Maîtresse lui demandait, elle le voulait aussitôt, uniquement parce qu'elle lui demandait. Alors, elle s'abandonna totalement. Devinant les pulsions contradictoires qui l'ébranlaient, Juliette mit fin à la scène, l'entraîna hors de la pièce et la calma par des caresses. Lorsque Charlotte eut retrouvé la maîtrise de ses nerfs, ce fut elle-même qui demanda à être ramenée dans le salon où les hommes attendaient son retour. Elle fit son apparition, les yeux de nouveau bandés, nue et fière, guidée par Juliette qui la dirigea vers le cercle des inconnus excités. Ce fut elle qui décida encore de s'agenouiller pour prendre dans sa bouche leur verge, jusqu'à ce qu'ils soient tous parvenus à la jouissance et se soient déversés sur son visage ou sur sa poitrine offerte. Jamais, elle ne fut plus heureuse que cette nuit-là. L'amour qui est la raison d'être des femmes, est aussi leur ornement, surtout quand il est, comme celui de Charlotte, fait d'espoir mystérieux, de candeur illusionnée, de timidités enhardies et de désirs enfouis.    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 02/09/24
On ne se connaissait pas …   J’avais été invitée par un ami dominant,  avec qui je discutais depuis longtemps,  à une soirée élégante, peuplée de personnes de ce monde soit en couple soit seuls(es)..  et des groupes se formaient et discutaient de leur bdsm, de leurs envies, de leurs recherches…  Trop timide pour engager des discussions,  j’étais à côté de ce dominant qui me présentait et qui faisait en sorte que j’engage des discussions, ce que je faisais mais personne n’arrivait à capter mon attention, je m’ennuyais ... À un moment de la soirée, je suis sortie sur la terrasse de cet immeuble , j’allumais une cigarette, accoudée à la balustrade et le regard au loin... me demandant ce que je faisais là... je restais là longtemps ... Puis à un moment donné, j’ai senti un regard.. je me retourne et vous étiez là à l’embrasure de la porte, me dévisageant, me déshabillant du regard ... et deux coupes à la main ... Vous vous approchez, me proposez un des verres que j’accepte et dites : « vous aussi vous vous ennuyez ... »  je vous réponds : « oui c’est ma première soirée et elle est ennuyeuse ... »   Et là vous me répondez : «  je sais, je l’ai vu depuis que tu es arrivée, j’ai parlé à ton ami et il m’a dit que tu étais novice et sincère dans ta démarche »   Surprise par votre réponse, je rougis, vous souriez, et vous demande : «  vous agissez toujours ainsi, vous vous renseignez à d’autres personnes avant de parler à la personne .? » Vous riez et dites : « oh du caractère j’adore, non, seulement quand je vois que la personne arrive avec un dominant pour m’assurer qu’elle ne lui appartient pas, du respect mademoiselle »   Taquine je vous réponds : « mais comment savez vous si je suis dominante ou soumise »   Vous me répondez : « je le sais, je l’ai senti,je t’ai observé..depuis ton arrivée » Nous discutons un peu de tout, on se découvre et on s’observe ... Vous me proposez d’être à l’essai vous voulez me découvrir ...Je suis attirée mais apeurée Je souris, un léger frisson me parcoure le corps, vous le remarquez et me proposez votre veste. Je la refuse et vous prie de m’excuser car je veux repartir.  Vous me proposez de m’accompagner  à ma voiture j’accepte. Je pars dire au revoir à mon ami, vous êtes dans un coin de la pièce et vous m’observez ...je sens votre présence par ce regard intense qui m’attire..    Je repars vers le vestiaire, prends mes affaires et je vais vers l’ascenseur, vous arrivez derrière moi, je sens votre souffle dans mon cou, votre corps tout prêt du mien ... et vous dites : «  réponds moi, à l’essai? » Et tellement attirée comme un aimant, je m’entends dire : oui Monsieur ..   Alors vous posez une main sur mon épaule sans rien dire, la porte de l’ascenseur s’ouvre, vous me poussez à l’intérieur, la porte se referme, de dos à moi,  vous me repoussez contre la paroi, vous vous collez à mon corps une main dans le cou et l’autre se glissant sous ma jupe le long de mes cuisses jusqu’à mes fesses.. et vous m’embrassez ...     Je suis tétanisée par la scène mais aussi par l’excitation, je mouille vous le remarquez ... Vous me retournez vers vous, vous m’embrassez à pleine bouche, une main caressant mes seins tirant un de mes tétons et l’autre toujours maintenant mon cou Les yeux dans les yeux vous me dictaient des règles,  le vouvoiement le monsieur le sir ou maître, l’obéissance, les punitions .. ce à quoi je dois répondre en disant votre soumise accepte. On arrive au sous sol, on sort de l’ascenseur  et vous me dites : « laisse ta voiture et suis moi! » Hésitante, stressée, je ne bouge pas alors que vous avez avancé, vous vous retournez, un regard glacial et vous me dites : « c’est maintenant ou jamais... ne t’inquiètes pas je vais pas te manger ... » vous riez et ajouter : « non je vais te dévorer .... » Je souris je sens que je peux vous faire confiance, je suis tellement attirée, aspirée par votre prestance votre charisme ... et tellement excitée.. Je réponds : « oui Maitre » moi même surprise par ces paroles ...  je vous suis, vous ouvrez votre voiture, vous m’installez et prenez le volant  On arrive à un hôtel, vous prenez les escaliers moi devant vous derrière, vous m’arrêtez aux premières marches et me demander d’enlever ma culotte, je m’exécute,  je vais pour la ranger dans mon sac, vous me l’enlevez des mains et vous me dites : « c’est mon cadeau » On continue à monter les marches vous ralentissez pour mieux découvrir mon anatomie sous ma jupe, je suis gênée, honteuse mais tellement heureuse d’être ..    Vous me dites de stopper entre deux paliers et vous vous approchez, me caressez sous la jupe,  je suis mouillée, vous me mettez à genoux et vous me dites : « ce sera ta position désormais ... » Et vous collez votre sexe sur mon visage, je sens qu’il est déjà dur ... Vous me relevez, une main sur mes fesses et on reprends la montée, on arrive à l’étage on arrive devant la porte, vous ouvrez et une fois passée la porte .. vous me demandez de me déshabiller et de me mettre à genoux à vos pieds et vous allez vous asseoir sur le rebord du lit  J’obéis mais lentement timidement, vous me montrez votre agacement mais vous ne dites rien... Je cache avec mes mains comme je peux mes parties intimes seins sexe, vous souriez, et je m’approche me mets à genoux à vos pieds et vous me caressez les cheveux   Puis vous me dites : « occupes toi de moi ma salope » Face à vous à genoux, je vous retire vos chaussures, vos chaussettes et je vous déboutonne le pantalon et vous m’aidez à le descendre, vous êtes nu sous votre pantalon ..  je suis surprise …  Votre belle et imposante queue se tends,  je la caresse, la lèche et l’humidifie, je joue avec ma langue puis  la prends en bouche, vos mains dans mes cheveux vous donnez le rythme, la profondeur puis toujours en tirant les cheveux, vous me relevez m’allonger sur le dos sur le lit, la tête renversée au bord et vous me pénétrez la bouche, la main dans mon cou et de l’autre giflant mes seins ..  Vous jouissez dans ma bouche visage sein puis  vous me relevez et demandez de vous nettoyer correctement, puis vous me prenez en levrette au bord du lit par des coups forts secs et profonds jusqu’à la jouissance ...  Et je me réveille ....   Mia 🌹
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Par : le 01/09/24
Dan dessine des cercles savants, lents, dosés, autour de mon clitoris électrisé. La pulpe de ses doigts flatte les chairs gorgées et offertes, je coule abondamment. Emportée par mon désir, je ne suis même plus capable d’éprouver de la honte pour la quantité indécente de liquide qui s’échappe d’entre mes cuisses sous les stimulations. Tout du moins je le crois jusqu’à ce que Maître me susurre à l’oreille : « Ce n’est pas bien de salir la queue de son invité petite chienne… » J’entends le sourire dans sa voix. « Regarde ce que tu as fait. » Maître relâche ma gorge, m’ordonnant de baisser les yeux pour mieux voir l’étendue de mon excitation. Le sexe de Dan est relié au mien par un épais filet de cyprine qui dégouline le long de sa verge tendue. La main de notre invité qui s’activait entre mes cuisses ouvertes se retire et m’est présentée à hauteur de visage. « Tu es vraiment une bonne chienne qui n’attends que de se faire prendre… Nettoie-moi ça tout de suite. » raille Dan. Malgré moi, mes joues se colorent. Comme attendu de moi, je m’avance vers cette main souillée de mon plaisir et entreprends de lécher le liquide impie. Ma démarche doit sembler trop timide à notre invité qui s’engage sans ménagement dans ma bouche en m’invectivant à plus de conviction. « Montre moi comment tu te sers de ta gueule. Et dépêche toi !» Une claque sonore et visqueuse sur ma vulve accompagne les mots de notre invité. Mon cri est étouffé par les doigts qui remplissent ma bouche, ma respiration s’accélère. J’ai envie de refermer les jambes pour faire passer la douleur mais la position m’en empêche. Maître et Dan maintiennent la contrainte sur mon corps, me coupant toute possible retraite ou gesticulation. Alors je me concentre sur ce que l’on attend de moi. Je suce ces doigts avec application, tâchant d’être la plus sensuelle possible avec ma langue. Je ne prête pas attention à mes saveurs salines que je connais bien. Lorsqu’il juge en avoir eu assez, Dan reprends sa main et essuie la salive restant sur ses doigts sur mes joues. « C’est bien ça. Maintenant, tu vas nettoyer tes bêtises. » Dan désigne son sexe recouvert des preuves de mon forfait. Face à son sourire satisfait, mon cœur bat la chamade. Je tente un regard vers Maître qui arbore une expression de délectation par anticipation. Attrapant mes hanches, il me guide pour descendre du canapé. « Mets tes mains ici. » Maître me fait me pencher en avant et placer mes mains de part et d’autre des cuisses de Dan. Je m’apprête à me mettre à genoux mais il retient mon bassin en l’air d’une main sur mon sexe poisseux. « Tsss. Tsss. Non, reste le cul bien en l’air. Je veux pouvoir te posséder quand je le désire. » Me voila donc le visage au niveau du chibre de notre invité, les fesses tendues en l’air pour le plaisir de Maître. Au moins, il va enfin me prendre… J’en brûle d’envie. Toute cette journée à l’attendre ! Les mains de Dan agrippent doucement mais fermement mes cheveux pour me rappeler pourquoi je suis dans cette position. Souriant intérieurement à l’idée du traitement de faveur tant attendu de mon Maître, je me mets à l’ouvrage, léchant, lapant mon jus refroidi sur le gland de cette queue inconnue. C’est la première fois que Maître m’impose un autre partenaire. Je n’arrive pas bien à définir ce que je ressens. Je me sens un peu perdu face à ce corps que je ne connais pas. « Tu ne retiens pas… » Cette fois les mains de notre invité bloquent mon visage pour m’obliger à avaler le plus profondément possible son sexe dur et humide. Je suis surprise et je ne sens toujours pas la queue de Maître au creux de mes reins avides. Pourquoi ? « Fais un effort ! Je sais que tu sais sucer mieux que ça… Montre à notre invité comme tu aimes prendre soin des queues avec ta bouche. » La voix de Maître semble s’éloigner un peu, accompagnant ses pas à travers le couloir. Lorsque sa démarche trahit son retour, c’est la morsure du martinet s’abattant sur mes fesses qui me fait sursauter. Ce coup n’était pas pour le plaisir, il était punitif. Je gémis en m’appliquant à faire coulisser mes lèvres sur le gland et la base du sexe de Dan. Il est dur, il suinte un liquide préséminal dont le goût légèrement poivré s’entremêle avec les résidus de mon excitation et de ma salive. Il soupire : « C’est bon ça, continue comme ça… » Levant les yeux, je croise son regard fiévreux de plaisir et braqué sur moi. Il m’observe, ne perds pas une miette de mes expressions et de la vision de cette petite chienne qui le contente de sa bouche. L’érection de Maître se fait enfin sentir contre mon sexe impatient. Il fait glisser son membre viril le long de mon clitoris, entre mes cuisses, m’arrachant des gémissements, mélange de plaisir et de frustration de ne toujours pas avoir sa queue en moi. Je me trémousse pour lui signifier mon désir, oubliant presque cette autre queue entre mes lèvres. « Concentre toi ! » Nouveau coup de martinet appuyé, sur la cuisse cette fois. J’essaie en vain de crier mais impossible avec ce sexe dans ma bouche. « Tu es là pour donner du plaisir, pas pour en prendre. Alors tiens-toi correctement ! » Le ton de Maître est dur. Dan immobilise ma tête et commence à donner le rythme avec son bassin. Il se fait lui-même coulisser entre mes lèvres, me baise la gueule de la manière qui lui fait du bien. « Je vais te prendre, pour mon plaisir. Si je t’entends, si tu gesticules ou si tu délaisses notre invité, tu seras punie. C’est bien compris ? » Je ne réponds pas. Je sens de nouveau une vague de colère qui menace au fond de moi. « Je t’ai posé une question ! » La morsure du martinet m’arrache un nouveau cri étouffé. Dan quant à lui s’applique à me prendre la bouche de plus en plus profondément, testant les limites de ce que je peux accepter. Pour toute réponse à mon Maître, j’émis un bruit de gorge plaintif. « Je vais prendre ça pour un oui… » Sans aucune autre forme de précaution, Maître s’introduit en entier dans mon sexe trempé et contracté d’avoir tant attendu. Je ne peux retenir un grognement et un réflexe de rejet alors que la queue de Dan s’enfonce trop profondément maintenant vers ma gorge. La sanction est immédiate, Maître se retire et m’assène une nouvelle claque sur la vulve qui me fait monter les larmes aux yeux. Sans rien ajouter, il se réinsert dans son servile fourreau de chair et entame de lents vas et viens au rythme de ses envies. Ne pas réagir est difficile alors j’essaie de me défocaliser des sensations dans ma chatte et d’utiliser toutes mes ressources disponibles pour coordonner ma respiration sur le rythme de l’invasion de notre invité dans ma bouche et dans ma gorge. Le souffle de Dan est saccadé, surtout lorsque son gland se présente à l’entrée de ma gorge. Je suis couverte de bave et je ne peux contenir des bruits affreusement disgracieux. Je commence à comprendre ce que cela implique d’être vraiment « utilisée ». Ces deux hommes sont en train de prendre leur plaisir avec mon corps, sans que je n’ai le droit de m’abandonner au mien. Ils se servent de moi comme d’un sextoy, censé leur procurer du plaisir sans réagir et sans faillir. Une part de moi trouve cet état de fait frustrant et dégradant, une autre fonds de bonheur de cet usage… Maître accélère franchement la cadence dans mon sexe serré. J’ai de plus en plus de mal à respirer, je m’étouffe de plus en plus souvent avec la queue de Dan qui me laisse peu de répit. Mes yeux sont embués de larmes et je dois retenir toute jouissance impromptue qui souhaiterait s’inviter puisque je ne peux en demander l’autorisation en ayant la bouche pleine… Je me sens malmenée par un océan déchaîné de vagues et de sensations contradictoires. Les muscles de mon bas ventre se contractent de plus en plus, signe d’un irrésistible orgasme en approche. Je mets tout en œuvre pour retenir la déferlante menace et ne pas décevoir mon Maître. Ce dernier a senti l’imminence de ma jouissance et a ralenti la cadence pour me permettre de me maîtriser, un petit peu. Mais juste un peu. Il fait tout de même le nécessaire pour me maintenir sur le fil aussi longtemps que possible. Lorsqu’il sent que je ne peux plus tenir, Maître se retire, me laissant amèrement vide et frustrée. Dan se retire également quelques secondes après. Je reste en position, la tête baissée, le cul en l’air, tremblante. « Ah quelle agréable soirée ! » soupire notre invité. « Merci petite chienne pour ce bon moment. » Sa main effleure mes cheveux, caresse ma joue et vient relever mon menton pour obliger mon regard à plonger dans le sien. Le sentiment d’injustice est palpable dans mon expression. Pour toute réponse, Dan m’adresse son sourire moqueur. « Et oui, les petites chiennes doivent apprendre à contrôler leurs émotions… Et quel délice de lire la frustration dans ton regard de chienne perdue… Mais ne t’inquiète pas, tu comprendras vite où est ta place. » Serrant les mâchoires et les doigts, je fait de mon mieux pour ne pas rétorquer ni laisser jaillir ma colère. « Allez, assis. Face à moi, la tête sur la cuisse. » Je reste interdite. Cet invité commence vraiment à trop prendre ses aises à mon goût. Si je dois m’assoir aux pieds de quelqu’un, cela doit être aux pieds de mon Maître ! Voyant que je n’obtempère pas, Dan se saisit des deux petits poids qui pendent encore à mes tétons endoloris et les tire vers lui, m’arrachant un nouveau cri et m’obligeant à adopter la position voulue. Je ne peux retenir quelques larmes de douleur qui s’écrasent sur sa cuisse alors que je ferme les yeux pour me couper de la vision misérable de mon corps si facilement contrôlé et de cette queue qui me nargue devant mon visage.  
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Par : le 30/08/24
Aux lettres égarés Je dédie ces quelques mots Les mots spectres Squelette spasmes Invariables vertébrés Ventricules invisibles Les mots enfouis envahis Enfuis vers l’ennui Les mots tentacules Qui gesticulent Sans se toucher Les mots songes Cruels mensonges Au souffle acidulé Quand suinte la vérité Aux mots oubliés Morts pour l’éternité Conjuguant l’infini Aux feuilles dégarnies Les mots brumeux Bruissant Bayant aux corneilles S’invitant au voyage sidéral Aux inventaires Dans un pré vert Les mots sacoches S’accrochent Aux grelots grouillants Sur les graviers grondants Les mots comiques Contents et caustiques Caracolent en cascades Et cabrioles Les mots extraordinaires Enfantés ingénus Naïfs et natures De terrestres extras Les mots avoués retirés Perdus percutés pas à pas Voilés et volés au vent Les mots fleuris Parfumés et feuillus branchés ou tronqués Qui fanent s’ils sont tus Les mots cachés Calfeutrés Dans un cahier d’écolier Cachetés d’adresse malhabile Compostés Seront-ils recyclés ? https://lunettesrouges1.wordpress.com/2020/10/02/les-extraordinaires-lettres-ordinaires-dadrianna-wallis/  
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Par : le 29/08/24
Depuis que je suis revenue dans le « monde BDSM » je persiste et signe : le protocole.. très peu pour moi !   Sinonyme pour moi de cliché ridicule. Englué dans le fatras de ressentis négatif qui accompagne ce vilain mot ! Sauf que … Après moult bavardage avec divers individus, et surtout avec ma petite personne, je me rends compte que je me complais dans un dénis...Dirons nous … exaspérant. Je me revois dans la dernière conversation que j’ai pu avoir sur ce sujet, nous en étions arrivé au stade de cette joute de question/réponse (résumé et condensé)  : X : Mais pourquoi tu dis que tu n’ai pas dans le protocole au niveau BDSM ? Moi : Je ne sais pas écoute, quand je l’entend ce mot, mon cerveau tisse une toile peu ragoutante et ça me ...Beurk. X : Hum.. ! mais tu me disais plus tôt que, par exemple, le fait d’être au pied de ton Dom, à genoux avais un effet apaisant voir cathartique sur toi, non ? Moi : ....oui... mais c’est pas pareil. X : Hanhan. Et tu est ok pour que ton Dom te donne des règles de vie ? Par exemple, sur, je ne sais pas moi, un carnet à remplir, des rituels à accomplir, un contrôle sur les heures de sommeil ou autre.. ? (J’ai résumé en un seul dialogue un échange d’au moins vingts bonne minute ou je lui disais « ba oui mais…. » ^^ ) Moi : Rien à voir avec le protocole ça ! C’est juste une relation D/s qui se met en place. X : Le dénis c’est beau n’es ce pas ? Pour résumer tu as une pratique BDSM qui tends dans les faits à etre plutot très cadré et formalisé mais ce n’est pas protocolaire ? Moi : Voilà. X : Tu es au courant que « formalisé » est un synonyme de « protocole » Moi : Effectivemment…. Mais ça sonne mieux que l’autre mot. X : Ah. (grand éclat de rire et gros soupire).   Donc pour résumé : j’ai un problème d’allergie de sémantique. C’est grave docteur ?   Et pour vous, c’est quoi le protocole ? Es-ce indisenssable ? Illusoire ?
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Par : le 29/08/24
Il s'agit d'un chant du soldat homer qui a été complètement effacé.  Les sociétés patriarcales n'aiment pas se souvenir du rôle déterminant des femmes. Alors  on les efface ou bien  on les oublie très vite. Les chrétiens ont fait de même avec  Marie, la mère du Christ, ou Marie Madeleine, celle qu il aimait. Il était où ?  Ce soi disant Saint Pierre, premier évêque, le jour de la crucifixion ? Il se cachait ! Pas ces deux femmes courageuses , ni Jean.  Par contre elles furent effacées des canons de l'église et leurs évangiles jugés comme hérétiques brûlés. Jean était un homme et un pur mystique, on n'osa pas le frapper d'anatheme lui aussi, idée qui n'aurait pas déplu à Paul. Ceci pour dire qu'il n'y a rien de nouveau. La véritable histoire d'Hélène à été effacée par la propagande grecque. Pour une raison simple. La jalousie et la peur. La crainte farouche de voir les femmes s'émanciper du joug des mâles.   Revenons donc aux chants d'origine du soldat homer, que tout le monde peut consulter et écouter dans les mémoires akhashiques de cette planète.  Non, Hélène n'est pas la salope que la propagande a voulu faire croire. D'accord, elle avait un cul superbe et adorait baiser. Mais est ce un crime ? Par contre elle fut une grande Reine de Sparte. C'est ce que je vais vous conter. Menelas est de plus en plus dépressif. Il se rend compte combien il a besoin d'Hélène.  Et s'il ne lui a pas fait  assez l'amour dont elle avait besoin,  c'est qu'il est intimidé par cette femme si belle et qui le regarde toujours de haut. Ce n'est pas d'être cocu qui le fait souffrir, c'est de ne plus partager sa couche avec sa femme, d'être avec elle. Il dépérit à vue d'œil.  Tout les soirs il va se lamenter sous les remparts de Troie et demander à Hélène de revenir. Il n'a aucune honte à faire cela. Il souffre trop. N'importe quel archer pourrait l'abattre facilement, mais la douleur d'un mari cocu,  cela se respecte.  Un soir, Hélène demande que l'on ouvre la grande porte et elle sort, impérieuse,  la tête haute. Menelas se jette à ses pieds et les embrasse. Elle en a marre de Paris et de la baise juste pour avoir des orgasmes. Et puis les hommes à femmes comme Paris sont vite ennuyeux.  Ils sont vides. Elle n'oublie pas qu'elle est Reine de Sparte et voir Mebelas tomber aussi bas dans la déchéance par amour pour elle ne la laisse plus indifférente.  - Je veux bien revenir et reprendre la place dans la couche conjugale à une seule condition, que tu renonces à ton titre de Roi de Sparte et que tu m'obeisses en tout et pour tout. Moi seule aurait tous les pouvoirs pour diriger cette cité comme bon me semble. Et comme il se doit, je vais te  castrer définitivement et complètement, pas seulement les couilles, mais aussi la verge. Je vais t'emasculer moi même avec ce poignard bien tranchant, et te brûler ensuite a la flamme pour stopper l'hémorragie. - j'accepte dit Menelas sans hésiter  tu es plus apte à gouverner que moi. - alors mets toi nu. Je vais sceller ce pacte avec mon fouet et mon piognard. Et tu hurleras bien fort que tu renonces au trône en ma faveur. Que tour le monde entende ce pacte.et je donnerai ta bite aux corbeaux et aux chiens.  Et le fouet à claque sur le dos nu de Menelas,  sur ses jambes, ses bras, ses fesses et même sur ses couilles. Il a hurle comme un goret que l'on egorge.  Il a pleure et supplié.  Rien n'y a fait. Son sang a coule sous les murs de Troie. Le pacte a été scellé  Sa bite a été tranchée d'un coup..  Il est devenu l'esclave de sa femme. Elle lui a perce le nez et fait poser un anneau de bronze  comme on perce un veau  Pourtant elle l'a garde pour epoux même si de fait il n'est plus qu un eunuque.  Comme esclave il dort au pied de son lit. Hélène fait l'amour avec qui elle veut et tous les matins il doit lui nettoyer la chatte et le cul avec sa langue d'esclave et de mari cocu.  Hélène a exige de remplacer Menelas au conseil des Rois et au conseil de Guerre. Comme Reine de Sparte elle est à l'origine de l'incroyable discipline militaire chez les rudes  soldats de Laconie et qui a fait leur réputation dans le monde et encore de nos jours.  Homer à chanté cela. Mais la mémoire d'Hélène a été effacée et salie.  On raconte que c'est un homme qui a mis en place la célèbre discipline de Sparte. Rien n'est plus faux.  Et  ce que le soldat Homer de Troie à chanté,  c'est que les spartiates ont adoré obéir à Hélène et tous ont été prêt à mourir pour elle. Une domina véritable est une merveille qui sait tirer le meilleur des hommes courageux   De toute façon la guerre de Troie pour la possession du joli cul d'Hélène n'a aucun sens.  Il s'est toujours agi de détruire cette ville pour s'approprier ses richesses immenses. Churchill essaiera de faire pareil plus de 3000 ans plus tard avec son expédition à Galipoli.     ..../.... A suivre . J'écris directement depuis mon tel. Désolé pour les fautes. Je corrige au fur et à mesure.  
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Par : le 26/08/24
J’ignore combien de temps s’est écoulé depuis l’éruption explosive de ma colère. Je ne sais même pas où je suis. Tout ce que je sais, c’est que c’est calme et que je suis allongée sur une surface moelleuse et confortable. Mon lit ? Je relève péniblement la tête, c’est bien mon lit. Je suis seule dans la chambre et il fait nuit. Combien de temps est-ce que j’ai dormi ? Je me remets sur mes pieds précautionneusement et je regarde mon visage dans le miroir de l’armoire. Mon maquillage a coulé abondamment et mes cheveux se rebellent. J’entends de la vaisselle tinter dans la cuisine. Timidement, je me décide à sortir de la pénombre et je passe la tête dans l’entrebâillement de la porte. Maître est là, en train de débarrasser. Il se tourne vers moi : « Comment te sens-tu ? » Mon regard se porte sur la trace de maquillage que j’ai laissé sur sa chemise blanche. Je baisse les yeux. « Ça va. Je crois. Je suis désolée pour ta… Stop. Assis. » m’interrompt-il en désignant une chaise. J’obtempère et m’assoit. Son ton est calme, et je redoute que cela ne change. « Je suis fier de toi ma belle. Merci de t’être ouverte. » De nouveau, ses bras m’étreignent. Je ne comprends pas. N’avais-je pas tout gâché avec notre invité ? Maître me sert une assiette de fromage et de charcuterie. Il l’accompagne d’un grand verre de soda. « Est-ce que tu veux toujours continuer ? demande-t-il doucement. Continuer ? Notre invité est toujours là. Il patiente au salon. Te sens-tu capable de continuer ? Je… Oui. Oui… qui ? Oui Maître. Parfait ! Alors reprends des forces, fait en sorte d’être de nouveau présentable, et quand tu seras prête, rejoins-nous. » Avant de s’éclipser vers le séjour, Maître m’embrasse tendrement. J’ai du mal à comprendre qu’il ne soit pas fâché. Mais ce dont je suis sûre, c’est que j’ai faim ! Après avoir englouti mon repas et rafraichi mon visage, je prends quelques secondes pour me regarder dans le miroir. J’ai l’impression que quelque chose a changé. Je me sens plus détendue, et plus joyeuse. Bien que je n’arrive pas à expliquer pourquoi. Il me semble que mon visage se veut moins dur. Ragaillardie, je vais pour me présenter à l’entrée du salon quand je me souviens que je suis censée être une chienne, et donc me déplacer à quatre pattes. Je pousse avec la tête la porte entrouverte et m’engage dans le séjour. Dan et Maître me regardent arriver avec un grand sourire. Je suis intimidée, mais je leur rends leur sourire. Je me surprend moi-même ! « Regarde qui est de retour après une bonne sieste et un bon repas ! s’enthousiasme Maître. Une belle petite chienne bien reposée et prête à être éduquée ? » Dan a retrouvé son sourire goguenard. Le sourire de quelqu’un qui a de la suite dans les idées et qui prends plaisir à le laisser deviner. Pour toute réponse, je m’avance vers eux. Maître me fait signe de venir jusqu’à lui. Alors que je passe devant Dan pour le rejoindre, je sens sa main qui caresse ma tête, descends le long de ma colonne avant de terminer sa course sur ma croupe. Le contact est surprenant mais agréable. Maître réattache la laisse à mon collier avant de me diriger vers Dan. Ce dernier se lève, retire son pantalon et son caleçon pour laisser apparaître un sexe turgescent. Mon cœur s’accélère. Je m’attends à ce que Maître m’ordonne de satisfaire notre invité avec ma gueule, mais au lieu de ça il tire la laisse vers le haut, m’obligeant à me redresser. Entre temps, Dan se rassoit dans le canapé. « Monte. » Je suis guidée pour m’installer à genoux sur le canapé, de part et d’autre des cuisses de notre invité. Dan écarte légèrement les jambes, m’obligeant ainsi à écarter également les miennes. Je sens l’air qui passe entre mes lèvres qui déjà s’humidifient. Pour garder mon équilibre dans cette position, je dois me pencher en avant et prendre appui avec mes mains sur le dossier du canapé. Je suis exposée et dans une proximité intimidante avec notre invité. Je peux sentir le souffle de Dan près de mon visage. Son regard perçant et amusé me sonde. Maître me repasse le bandeau sur les yeux. « Pas bouger. » Des mains soulignent la courbure de ma mâchoire, s’attardent agréablement dans mes cheveux avant de dessiner le galbe de mes seins encore cachés par ma robe. Ces mains caressent, enveloppent, empoignent et s’amusent à faire glisser le tissu sur mes tétons de plus en plus sensibles. J’ai toujours beaucoup aimé les caresses aux seins, j’apprécie, même si j’ignore qui de Maître ou de Dan m’offre ces douces sensations. Deux autres mains viennent rejoindre les premières, sur mon ventre. Cette fois je comprends que Maître est debout derrière moi et que c’est lui qui presse ses mains sous ma robe. Robe qu’il ne tarde pas à soulever et me retirer. Je frissonne d’un mélange d’appréhension, d’excitation, et de contentement à sentir ces quatre mains sur ma peau. Dan continue de caresser mes seins, Maître parcourt mes cuisses qui font déjà les frais de mon excitation. « Regarde moi cette bonne chienne déjà prête à être saillie ! » Les deux hommes rient. J’essaie de faire fit et de rester concentrée sur les sensations agréables de ces mains sur mon corps. Dan réajuste légèrement sa position sur le canapé. Je crois qu’il s’affaisse un peu. Je ne comprends pas pourquoi. Ses mains glissent le long de ma taille et de mes hanches jusqu’à mes fesses. Ce sont les mains de Maître qui prennent le relais sur mes seins. Mes tétons sont érigés et quémandeurs. Maître palpe, roule, pince plus ou moins fort, m’arrachant de premiers gémissements accompagnés de gesticulations du bassin. Aveuglée, mes autres sens sont aux abois. Je ressens et je vois avec ma peau. Chaque contact, chaque caresse, vise clairement à attiser mon désir qui couve et menace de s’embraser. Mes fesses sont effleurées, redessinées, empoignées et parfois frappées d’un plat de main affamé. L’alternance entre les claques sur mes fesses ou mes cuisses, les caresses, les pincements, les effleurements ; tout m’emporte dans une danse du yin et du yang qui liquéfie mon ventre et rythme les notes de plaisirs ou de douleurs en une enivrante partition. J’oublie qui je suis. Ou je suis. Mon mental s’éteint. Je deviens pure sensation. J’ignore combien de minutes s’écoulent dans cet état de grâce où je savoure d’être ainsi palpée, impudiquement. Je ne me rends pas compte des mouvements instinctifs de mon corps qui réclame plus. Je ne calcule pas d’éventuels gémissements. Je laisse mon corps prendre les commandes. De nouveau, mon bandeau m’est retiré. Il me faut plus de temps cette fois pour accepter la lumière et réactiver ce sens dont il n’est finalement pas si terrible de se priver, occasionnellement. Je me retrouve face au visage de Dan. Son regard intense et joueur est fixé sur moi. Un grand sourire fend son visage. Je rougis. Une de ses mains est apposée contre ma fesse. Comme pour assurer ma position, m’empêcher de m’échapper. La seconde entame l’exploration de ma vulve ouverte, et trempée. Il prend son temps, découvre d’abord mon pubis, mes grandes lèvres. J’entrouvre la bouche, ma respiration s’entrecoupe, mon rythme cardiaque s’emballe. Chacune de mes réactions est passée au crible, je le sais. Notre invité semble particulièrement satisfait de mon expressivité. Je peux lire sur son visage sa délectation. Maître, qui avait disparu quelques instants, reviens dans mon dos et entreprends de suspendre deux pinces décorées chacune d’un petit poids à mes tétons déjà vibrants. La sensation de morsure suivie de traction lorsque Maître laisse mes seins porter les poids m’arrache un nouveau gémissement. Je sens le sexe de mon Maître tressaillir et durcir dans mon dos en m’entendant geindre ainsi. J’ai tellement envie qu’il me prenne ! Maître m’oblige ensuite à me redresser. Je dois bander les muscles de mes fessiers, de mes cuisses et ma ceinture abdominale pour tenir la position. Il m’attache les mains dans le dos à l’aide de deux bracelets puis me maintient contre lui, une main pressant mon ventre pour me retenir, l’autre sur ma gorge pour mieux lui appartenir. Je me sens tenue, c’est le cas de le dire. Les doigts de Dan s’immiscent entre mes grandes lèvres à la rencontre de mon clitoris gorgé de sang et sensible. La sensation est divine et je ne cherche plus à contenir mes gémissements. Je suis à genoux au-dessus de cet homme, mon plaisir et mon corps offerts par mon Maître à notre invité, et j’adore ça. Je crois que Dan et Maître rient de moi mais je m’en fiche, je ne les écoute pas. Qu’importe si je suis une salope, une chienne ou quoi que ce soit d’autre pourvu que l’on me touche et me remplisse.
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Par : le 26/08/24
Elle ne la comprenait pas très bien. Plus tard, seulement, elle avait imaginé ce qu'elle voulait dire. Ce n'était qu'un rêve. Ce qui était solide et vrai, c'était son visage qu'elle voyait très bien à cette heure-là. Il était plein de reflets, comme les eaux noires qui coulaient plus bas. Ce visage ne faisait qu'un avec le fleuve. Charlotte sentait qu'elle serait entraînée assez loin. Ce fleuve puissant où elle entrait aux côtés de Juliette ne la lâcherait pas. Elle voyait sa bouche qui remuait dans la nuit, pour parler. Dans une autre nuit, elles pouvaient s'approcher et s'embrasser. Comme un être fiévreux, elle se perdait dans ses cheveux, dans son corps. Des lèvres, des mains, tels étaient les charmes qui servaient à la faire souffrir. Ils l'étendaient sur des plages inconnues et la recouvraient de plaisir. Charlotte sentait ce plaisir dans son sang. Elle demeurait dans un désir qui lui faisait sentir chaque centimètre de son corps. Étendue, les jambes et les bras écartés pour tenir plus de place et mieux s'offrir à ce trouble, elle ne voyait plus que les fantômes qui l'entouraient. À chaque battement de paupière, quelque chose lui sautait au visage, sa propre main nue sous les rayons de lune, sa main immobile, et pourtant cette main occupait l'espace, elle s'étendait sur son corps et le faisait trembler, elle caressait un autre corps impossible, les yeux de Charlotte voyaient tout cela. Presque tout ce qu'elle avait fait avec Juliette lui revenait avec une radieuse et atroce précision. Quand des détails venaient à lui manquer, elle passait alors des heures à des reconstitutions minutieuses. Elle parvenait ainsi, avec des repères dérisoires qui lui renvoyaient l'un à l'autre et au prix d'efforts démesurés, à rétablir une chronologie complète de leur relation depuis Rome. C'est dans le désespoir de ces évocations enchantées qu'elle dormait en rêvant. La nuit entière se passa à dans cet engourdissement aigu et lourd. Le désir venait de s'ériger en loi, en évidence et en nécessité.   Pauvre ingénue. Elle aimait son amante. Elles avaient toutes deux d'étranges relations. Rien de compliqué chez elle. Elle attendait. Elle était pleine d'illusions. Ce qui lui manquait n'était pas à proprement parler Charlotte, mais l'usage d'un corps de jeune fille, dont elle pût faire ce qu'elle voulût. Chaque abandon lui serait le gage d'un autre abandon qui lui serait exigé. Il serait impossible qu'elle en fût comblée. On ne pouvait pas dire qu'elle se défendit, ni se méfiât. Quand elle cédait aux châtiments, elle cédait brusquement, et l'on aurait dit entièrement, devenant soudain quelqu'un d'autre, pendant une heure, pendant une nuit. Le reste du temps, elle était à la fois provocante et fuyante, d'une incroyable habileté à l'esquive, s'arrangeant sans jamais une faute pour ne donner prise ni à un geste, ni à un mot, ni même à un regard qui permît de faire coïncider cette triomphante avec cette vaincue, et de faire croire qu'il était si facile de la forcer à la soumission. Juliette avait cru ou voulait croire, pour se donner des excuses, que Charlotte serait farouche. Elle fut détrompée aussitôt qu'elle voulut l'être. Charlotte n'était pas sentimentale, pourtant elle aimait sa Maîtresse et ne s'en cachait pas. Elle ressentait déjà l'orgueil qu'éprouve celle qui est l'objet de sévices de la part de l'être aimé. Chaque coup pouvait alors s'interpréter comme une marque d'intérêt, voire d'amour. Elle ne s'était jamais résignée au sort qu'elle avait librement choisi. N'ayant pas la nature d'une guerrière, ne sachant opposer la violence à la cruauté, elle avait appris à dominer celles qui usaient d'elle en rendant mystique l'offrande de sa soumission. C'est ainsi que les esclaves vivent. Elles sont les seules à détenir les clefs des caves sombres où les fantasmes des Maîtres les hissent au rang de divinités. Ce secret portait un nom, avait un corps.   La salive montait comme une houle jusqu'à ses lèvres. Et le désir s'exaltait dans son corps. Non sans peine, la jeune femme déverouilla avec peine les cadenas qui la retenaient encore prisonnière des chaînes, dénoua rageusement le bâillon et se coucha en chien de fusil, la tête enfouie sous les draps. Elle tremblait toujours, mais de froid cette fois. Tous ses muscles, raidis par la tension des menottes métalliques, lui faisaient mal. Elle aurait voulu remuer, se lever, s'habiller. Tout effort lui semblait insurmontable. Malgré elle, des ondes de plaisir la parcouraient encore, comme un orage qui ne s'éloigne que peu à peu, abandonnant ça et là d'ultimes grondements. Libérée de ses chaînes, elle se sentait plus impuissante que lorsqu'elles l'entravaient. Les larmes lui montèrent aux yeux comme un torrent. Elle se mit à pleurer fénétiquement, sans bruit mais les épaules secouées de spasmes, et cela dura assez longtemps. Elle dut dormir un peu. Lorsqu'elle s'éveilla, le silence dans la cave était total. Ne pas ouvrir les yeux. Ne pas s'éveiller tout à fait encore. Profiter du demi-sommeil pour continuer à croire que tout cela n'était qu'un rêve, un fantasme trop fort, trop présent, qui raisonnait encore en bas de son ventre. Pourquoi m'avait-elle contrainte à une telle séance ? Avait-elle voulu me faire souffrir ? Rien dans son attitude n'avait pourtant trahi un quelconque plaisir à m'imposer un tel jeu. Cela ressemblait plutôt à un passage obligé, une sorte de rituel auquel elle-même n'aurait pu échapper. Elle tendit l'oreille, à l'affût d'un signe de Juliette. Charlotte secoua la tête. Elle était folle de remuer de telles pensées. Elle ne devait pas avoir peur. Et si sa Maîtresse avait encore eu l'envie de l'offrir à une amie ? Charlotte avait beau tenter de rejeter de toutes ses forces cette idée, celle-ci la taraudait et ne la lâchait plus. Juliette voulait l'offrir à une amie. Elle lui a donné l'adresse. Elle lui avait dit qu'elle trouverait là une jeune femme qui n'atteint le plaisir qu'en donnant vie à ses fantasmes. Elle mime la résistance mais c'est pour mieux en profiter. N'a-t-elle pas elle-même avoué qu'elle affectionnait particulièrement les fantasmes de viol ? Des pas dans le couloir. Les voilà qui approchent. Elle cessa de respirer. Elle les entendit s'arrêter devant la porte de la cave. Une clé tourna dans la serrure. Bientôt la porte s'entrouvit. Charlotte distingua dans l'embrasure une silhouette. La lumière l'aveugla. C'était Juliette mais elle n'était pas seule. Celle qui l'accompagnait la considérait d'un œil narquois. Elle se coucha en travers du lit, les mains derrière la nuque. Tout en elle dégageait une étrange impression de sauvage énergie mais mêlée d'une extrême élégance.   Troublée et inquiète, la jeune femme la vit poser les mains bien tendues de part et d'autre de sa vulve avec une douceur inattendue. Elle sollicita les grandes lèvres pour les écarter peu à peu, du bout des doigts. Leur contact, même s'il demeurait ferme, n'avait plus du tout la violence d'auparavant. Elle ouvrit son sexe comme on ouvre une orange, avec soin, en faisant attention de ne pas en perdre le nectar. Charlotte ferma les yeux. Elle cherchait à se concentrer sur le plaisir que la fille exigeait d'elle. Il devait venir. Elle devait réussir à jouir pour la satisfaire et pour qu'elle lui fiche la paix. Peut-être que, comme avec sa Maîtresse, si elle parvenait à se mettre en situation de spectatrice, parviendrait-elle à exciter ses sens. L'inconnue passa plusieurs fois sa langue sur le sexe de Charlotte, de l'entrée du vagin jusqu'au clitoris, aspirant la chair tendre des petites lèvres, les frôlant parfois des dents, puis les abandonnant pour recommencer ailleurs, un peu plus haut, un peu plus bas. À l'instant même où l'inconnue mordilla son clitoris, Charlotte se convulsa longuement dans ses chaînes et tremblait encore lorsque la jeune femme, s'étant tout à fait rhabillée, lui détacha les mains et lui donna des consignes pour leur prochaine rencontre. Ce soir-là, le sommeil ne vint pas. Bien sûr, elle avait eu peur, bien sûr elle avait eu honte. Mais aussi longtemps qu'on usait d'elle, elle n'était que pensée et désir pour Juliette. Elle l'aimait et c'est ce qu'elle voulait.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.  
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Par : le 25/08/24
Elle avait vingt-huit ans, elle connaissait une foule de gens, toujours élégante, physiquement attrayante, intellectuellement stimulante. Elle avait fait une thèse sur Camus, avant de s'occuper de collections d'art contemporain dans toute une série de fondations. Visiblement, Juliette savait ce qu'elle voulait. Elle était tout le contraire de Charlotte. C'est d'ailleurs elle qui l'a voulu, qui lui a laissé son adresse et son numéro de portable à la fin de la soirée, en lui recommandant de ne pas hésiter à l'appeler, et Juliette qui s'est fait désirer une bonne quinzaine de jours, avant de composer son numéro. Pourquoi l'a-t-elle revue ? Sans doute parce qu'elle voulait la revoir. C'était moins de l'amour ou du désir, en tout cas, qu'un sentiment étrange de vertige et de domination. Ce qui est sûr, c'est que passé la surprise de découverte chez cette jeune femme cérébrale, assez guindée sur les bords, un tempérament sensuel qu'elle ne lui imaginait pas, tout est allé vite, probablement trop vite. Charlotte s'est soumise, non sans restriction mentale de sa part. Elles sont aussitôt parties vivre une année à Naples où Juliette faisait des expertises, tandis que Charlotte enseignait dans un collège français. Et il leur est arrivé là-bas ce qui arrive à tous les amants pressés qui s'engouffrent dans le premier hôtel venu coincés dans l'ascenseur, ils sont toujours bloqués et ont épuisé tous les sujets de conversation. Pourtant, les longs tête-à-tête, les nuits que l'on passe ensemble, les promenades à deux pendant les premiers mois permettent normalement de pressentir la part de bonheur ou de malheur que l'autre lui apportera. Et Charlotte n'avait pas mis longtemps à deviner que la part de légèreté dans l'abandon serait la plus lourde des deux. Mais elle a fait comme si. Par manque d'assurance, par immaturité. Ce que la plupart des femmes recherchent dans toute leur vie, l'intelligence, la tendresse, Juliette lui apportait sur un plateau, et on aurait dit qu'elle ne savait pas quoi en faire. Juliette la hissait en révélant les abysses de son âme, en les magnifiant, la sublimant en tant qu'esclave en donnant vie à ses fantasmes. Elle habitait son corps, rien que dans son corps. Elle y vivait en souveraine.   Elle est aussi juvénile et éclatante, elle a les mêmes cheveux clairs encadrant ses oreilles, les mêmes taches de rousseur, la même élégance, avec son T-shirt blanc sous une veste de soie noire. Elles s'étaient déshabillées dans la salle de bain, avec la prémonition que quelque chose de terriblement fort, de terriblement impudique allait se produire et que rien ne serait plus comme avant. Elles ne le savaient pas encore. Juliette était totalement nue, avec ses fesses musclées hautes, ses seins aux larges aréoles brunes, alors que Charlotte avait conservé un tanga en soie rouge mettant en valeur son bronzage italien. Elle était grande et possédait de longues jambes galbées. Elles étaient paisibles, enveloppées par l'atmosphère fraîche de la pièce, et comme le plaisir les avait moulues, elles flânèrent encore un peu dans les draps, tandis que le rythme emballé de leur cœur se ralentissait peu à peu. Mais beaucoup plus tard, à force d'insistance, Charlotte s'allongea docilement sur le dos, les bras le long du corps, accueillant le désir de Juliette mais sans le réclamer. Et d'un seul coup le silence se fit. Juliette soulevée sur les coudes, Charlotte la bouche appliquée sur sa peau, descendant le long de son corps avec la lenteur d'un ballet aquatique. Le temps parut suspendu, la culmination toujours retenue. Elles retrouvèrent spontanément les mêmes mots, les mêmes gestes, les mêmes procédures intimes, sans doute car le sexe est toujours la réminiscence du sexe, avant de desserrer soudain leur étreinte et de rouler chacune de leur coté, le corps épuisé. La nuit tomba, un courant d'air fit battre le ventail de la fenêtre. Lorsque Juliette eut fini de se doucher, elle enfila un peignoir, les cheveux attachés au-dessus de la tête à l'aide d'une pince, Charlotte préféra la régaler d'un copieux petit-déjeuner sur leur balcon. Elles s'installèrent toutes les deux, accoudées à la balustrade comme pour porter un toast au soleil levant et restèrent ainsi, à bavarder, à voix basse, les sens à vif. Au sortir du lit, il leur arrivait parfois de se promener dans le vieux Naples. La mer qui bougeait à peine, les pins immobiles sous le haut soleil, tout paraissait minéral et hors du temps. Leurs corps s'écoulaient au ralenti le plus extrème.   De grands murs à droite et à gauche protégeaient des voisins. L'aile des domestiques donnait dans la cours d'entrée, sur l'autre façade, et la façade sur le jardin, où leur chambre ouvrait de plain-pied sur une terrasse, au premier étage, était exposée à l'est. La cime des grands lauriers noirs affleurait les tuiles creuses achevalées servant de parapet à la terrasse. Un lattis de roseau la protégeait du soleil de midi, le carrelage rouge qui en couvrait le sol était le même que celui de la chambre. Quand Juliette prenait son bain de soleil totalement nue sur la terrasse, Charlotte venait la rejoindre et s'étendre auprès d'elle. Il faisait moins chaud que de coutume. Juliette, ayant nagé une partie de la matinée, dormait dans la chambre. Charlotte, piquée de voir qu'elle préférait dormir, avait rejoint la plus jeune domestique. Ses cheveux noirs étaient coupés droit au-dessus des sourcils, en frange épaisse et droite au-dessus de la nuque. Elle avait des seins menus mais fermes, des hanches juvéniles à peine formées. Elle avait vu Juliette par surprise, en pénétrant un matin sur la terrasse. Sa nudité l'avait bouleversée. Mais maintenant, elle attendait Charlotte dans sa chambre. Elle eut soin à plusieurs reprises de lui renverser les jambes en les lui maintenant ouvertes en pleine lumière. Les persiennes étaient tirées, la chambre presque obscure, malgré des rais de clarté à travers les bois mal jointés. La jeune fille gémit plus d'une demi-heure sous les caresses de Charlotte. Et enfin, les seins dressés, les bras rejetés en arrière, serrant à pleine main les barreaux de bois qui formaient la tête de son lit à l'italienne, elle commença à crier, lorsque Charlotte se mit à mordre lentement la crête de chair où se rejoignaient, entre les cuisses, les fines et souples petites lèvres. Charlotte la sentait brûlante, raidie sous la langue, et la fit crier sans relâche, jusqu'à ce qu'elle se détendit d'un seul coup moite de plaisir, mais encore demandeuse. Charlotte enfonça alors son pouce dans l’anus bien lubrifié, elle le sentait à la fois récalcitrant et souple et elle savait que la jeune fille n’était pas encore bien détendue et luttait inconsciemment contre cette intrusion exquise. Elle avait la respiration saccadée.   Son corps lui était torrent et ivresse. Elle était dans cet état second où l'appréhension des gestes de Charlotte conjuguée au désir de l’interdit la laissaient totalement passive mais nullement insensible. Bientôt, l'autre main alla s’aventurer dans l'autre voie déjà abandonnant, les lèvres acceptèrent la double caresse forçant avec délicatesse le périnée, les doigts s'attardant sur le clitoris impatient. Elle était ainsi prête a subir l'insurmontable. Elle se laissa aller à ces doubles caresses en retenant son désir de jouissance, en s'interdisant des mouvements du bassin qui l'auraient trop rapidement extasiée. Charlotte le devina et s'arrêta, puis s'éloigna. Alors elle s'accouda et la chercha du regard. Elle était dos à elle, face au canapé. Lorsqu'elle se retourna, elle lui sourit et dans ses yeux, la jeune fille avoua qu'elle était prête à rendre les armes en acceptant de se livrer totalement. C'était la première fois mais de toutes ses forces, son corps et ses reins l'imploraient. Elle fit courir une main sur ses fesses et lui caressa les épaules. La jeune domestique avait posé les bras le long de son corps et avait l’impression d’entendre tous les bruits amplifiés de la pièce, jusqu’au moindre petit froissement de tissu. Lorsque trois doigts forcèrent son anus, elle serra les dents avec un faible gémissement. Elle n'avait jamais accepté de pénétration dans sa partie secrète, jusqu’à ce jour. Bientôt, ce furent quatre doigts délicats qui pénétrèrent son anus. La chair autour des phalanges s’épousait parfaitement, l'anneau accepta l'intrusion. Cela se fit avec une simplicité et une rapidité remarquables.   La jeune fille se caressait parfois la nuit par cette voie étroite. Charlotte admirait la jeune fille qui acceptait langoureusement en se détendant. Elle se saisit d'une paire de gants et en passa un à sa main droite, puis elle retira ses doigts pour les remplacer par un large olisbos en verre transparent avec une nervure qui s’enroulait autour, telle une liane sur un arbre. Elle enfonça alors l’olisbos puis arrêta la progression et tira dans l’autre sens pour pousser une autre fois. Elle se laissait sodomiser en douceur et sentait toujours cette vibration tapie au plus profond d’elle-même, grandissant inéluctablement. Elle pouvait maintenant retirer entièrement le sextoy pour mieux le réintroduire encore un peu plus loin à chaque fois. La jeune fille avait l'anus bien dilaté et Charlotte écartait ses fesses pour mieux évaluer l’élargissement, son rectum avait toujours la forme d’un large cercle. Le godemichet était intégralement entré ne laissant que le rebord évasé pour qu'on fût certain, que même au fond de ses entrailles, il ne remonterait pas à l'intérieur de son corps. Il reflétait la lumière du plafonnier dévoilant leur nudité. Le corps soumis réclamait toujours davantage. Le devinant, Charlotte ôta lentement l'olisbos de son fourreau charnel, pour bientôt le remplacer délicatement par ses doigts gantés; deux, trois, quatre et enfin cinq, les sphincters anaux étaient étirés et le pertuis lubrifié s'élargit, acceptant l'introduction conique lente jusqu'au fin poignet de l'inconnue. Alors bientôt, elle se laissa aller à des va-et-vient lascifs de son bassin en se cambrant; la décharge fut intense et l'orgasme violent. Son âme n'était plus qu'un organe, une machine qui répondait à des mécanismes vitaux. Juliette sentit la jouissance l'envahir par saccades, les contactions la lancèrent en la fluidifiant jusqu'aux premières dorsales. Elle l'empala de son poignet encore plus profondément. Le regard de la jeune femme était plus perdu que tendu. Elle écarquillait ses jolis yeux bleu pâle de poupée de porcelaine. L'éclat du jour leur donnait la transparence des larmes.   Dans son espace secret, un labyrinthe de chair enclos sous la peau dorée et dans lequel le plaisir ne cessait de fuser. Le cri résonna en écho. Les chairs résistèrent, s'insurgèrent puis craquèrent et se fendirent en obéissant. Elle desserra les dents de son index meurtri, bleui par la morsure. Elle hurla encore une fois. Sa jouissance fut si forte que son cœur battit à se rompre. Alors Charlotte retira très lentement son poignet. Elle était suppliciée, extasiée, anéantie mais heureuse, détendue. Elle avait lâché prise sans aucune pudeur jusqu'aux limites de l'imaginable mais à aucun moment, elle s'était sentie menacée ni jugée. Au pays d'Éros, elle serait libre dorénavant. Elle écoutait, toujours renversée, brûlante et immobile, et il lui semblait que Juliette, par une étrange substitution, parlait à sa place. Comme si elle était, elle, dans son propre corps, et qu'elle eût éprouvé le désir, la honte, mais aussi le secret orgueil et le plaisir déchirant qu'elle éprouva à soumettre ce jeune corps. Même évanoui et nu, son secret ne tiendrait pas à son seul silence et ne dépendait pas d'elle. Charlotte ne pouvait, en aurait-elle eu envie, se permettre le moindre caprice, et c'était bien le sens de sa relation avec Juliette, sans s'avouer elle-même aussitôt, elle ne pouvait se permettre les actes les plus anodins, nager ou faire l'amour. Il lui était doux que ce lui fût interdit de s'appartenir ou de s'échapper. Elles décidèrent de retourner à Rome, pour oublier ce mensonge pour rien. Il lui sembla voir les choses reprendre enfin leur place. Elles avaient devant elle, deux semaines de soleil, de bonheur et de Rome. Elles entrèrent dans un jardin public. En un éclair, le monde se réorganisa alors et beaucoup d'omissions, longtemps obscures, devinrent explicables. Durant dix ou quinze jours, au lieu de disparaître dans l'oubli, l'éclipse prit fin et elles ressuscitèrent cet amour sans fin. C'était le retour de la beauté prodigue. Le désir refaisait son entrée sur la terre.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 23/08/24
Les jours se succédaient aux jours, monotones, au même rythme que les mouvements d'un métronome. Rien n'avait d'importance. Rien ne troublait le cérémonial. Dehors, le soleil était éblouissant. Une lumière minérale écrasait la rue. Comme tous les samedis matins, Charlotte sacrifiait au rituel des courses avec son mari. Ils s'en seraient inventé si nécessaire, tant y déroger eût inévitablement bouleversé les choses. L'occasion de saluer les voisins, de bavarder avec les commerçants du marché. Y errer une fois par semaine avec l'approvisionnement pour alibi était une manière pour eux de se réconcilier avec leur époque en retrouvant un temps qui n'est plus celui de l'urgence. Un temps où la vie, moins encombrée de bruits inutiles, rendait un son plus doux. Un autre rythme, fût-il provisoire et illusoire. Vertu des courses, pause dans la course. L'occasion aussi de partager des moments simples mais complices. Car à vingt-quatre ans, Charlotte, se sentait seule dans son mariage, incomprise et saturée de rancœurs. Malgré ses efforts pour marquer un peu d'attention à son mari de temps en temps, ses regards ne cessaient de décourager les ardeurs conjugales. Au dîner, deux répliques suffisaient à présent pour liquider toute velléité de conversation. Entre eux, plus d'infini, le malheur du repli sur soi, la misère de la médiocrité. Charlotte présentait un regard désormais en retrait, un visage clos. Les nuits, absente dans ses bras, elle lui faisait encore l'aumône de son corps mais sans rien livrer d'elle-même. Désormais, toute en négligences hâtives, elle ne l'entraînait plus vers cette fièvre de désir qui, jadis, les essoufflait de volupté. L'amour physique bâclé, pratiqué avec mépris, était l'avant-dernière morsure qu'elle pouvait lui infliger. Cette lointaine proximité, cette langueur qu'elle lui refusait, ses profils toujours fuyants devenaient des crève-cœurs pour tous les deux. Charlotte ne croyait plus en ses baisers. Les hommes avaient achevé de la lasser. C'est ainsi qu'un soir, occupée à lire, dans son lit près de la fenêtre, elle entrevit Juliette, dans l'immeuble d'en face. Ce fut pour elle, tout d'un coup, une révélation, une illumination prodigieuse et mystérieuse.    Quand elle l'aperçut, assise près de la fenêtre, elle ne put distinguer les traits de son visage. Il était plongé dans l'ombre. Elle ne devait pas avoir plus de trente ans. La distance et le manque de lumière ne lui avaient pas permis de la contempler mais, toute à son délire amoureux, elle lui octroya la physionomie de son tempérament vif, le regard allumé et enjoué qui allait avec son naturel déconcertant. La belle inconnue ne lui prêta aucune attention. Les hanches et les seins de cette étrangère étaient les siens, voilà tout. Elle distingua sa silhouette dénudée dans le clair obscur, en contre-jour derrière les rideaux. Ce n'était pas un songe inventé quand la réalité de ses amours la dégrisait, consternée qu'elle était d'être méconnue par les filles qu'elle fréquentait. Juliette existait. Pourquoi ne deviendrait-elle pas une Maîtresse qui aurait joui de la satisfaire, en visitant avec elle les vertiges les plus inavouables, les fièvres dangereuses qu'elle ignorait. En l'espace de quelques soirées, sans qu'elle sût exactement pourquoi, ce fut cette voisine inconnue qui fixa les désirs qui s'y attachaient. Désormais, elle la lancinait, agaçait ses fantasmes, sans qu'elle parvînt à se libérer de cette sournoise mais langoureuse obsession. Elle vivait ainsi avec Juliette un amour de serre. Cette audacieuse passion, pétrie de perfection, la soulageait le soir du mépris qu'elle éprouvait pour son mari. Charlotte n'apercevait pas clairement sa chambre car le point de vue était trop oblique, de plus elle n'allumait généralement que sa lampe de chevet pour chasser la nuit, lançant ainsi une lumière crue centrée sur sa nudité. Le rituel nocturne de cette femme qui semblait déguster sa solitude la touchait chaque nuit plus vivement. Un soir, Juliette dénoua ses cheveux, innondant ses épaules de sa chevelure blonde. Elle se promenait nue dans son appartement. Voir évoluer cette femme à l'abri des regards des hommes, affranchie de l'avilissant souci de plaire, la lui rendait irrésistible, lui restituant soudain l'humeur radieuse et frivole de son amie d'adolescence, dans les débuts de leur rencontre, ces candeurs saphiques qui les nimbaient d'innocence. Charlotte s'attarda sur la seule image où Juliette était resplendissante. Était-ce la grâce avec laquelle elle portait sur sa poitrine ce soir-là un collier de perles au ras du coup, partie de son corps qu'elle fétichisait peut-être plus que toute autre tant elle incarnait un absolu ? En tout cas, jamais son faux air de Jackie Kennedy n'avait rendue cette élégance si aérienne. Son attitude dégageait une manière d'insouciance. Quelque chose comme un certain bonheur. Son envie piaffante d'aimer cette étrangère conduisait Charlotte vers cette légèreté dangereuse où l'on cède à l'amour dès lors qu'il nous choisit, démangeant en nous le fatal tropisme de tous les plaisirs refoulés.   Tout avait surgi de cette apparition. Elle rendait enfin les vérités enfouies qu'elle recelait. Un autre monde allait en sourdre. Au fond, pourquoi ne pas s'inventer une histoire pour idéaliser sa vie ? Elle était la femme d'à côté, l'amour de jeunesse réapparu inopinément longtemps après, quand les dés sont jetés, l'une pour l'autre. La voix de Juliette la surprit. Pétrifiée, Charlotte eut besoin de lourds instants pour retrouver sa maîtrise quand elle lui dit bonjour un matin dans la rue. Alors qu'elle prononçait ces mots rituels, elle ne réprima son rire que pour prononcer en un merveilleux sourire ce que l'on dit toujours dans ces moments-là. "Je suis réellement enchantée", toute de blondeur ébouriffée. Elles parlèrent longtemps encore de tout et de rien. Puis subitement, Juliette la prit dans ses bras et lui caressa le visage tandis qu'elle la blottissait contre sa poitrine. Leurs bouches se rejoignirent et elles échangèrent un long baiser, de l'effleurement à la morsure, de la tendresse à la sauvagerie. Toutes les figures de l'amour s'inscrivirent dans cette étreinte. Elles avaient la mémoire de celles qui les avaient précédée. Quand leur bouche se quittèrent, elles n'étaient plus qu'un seul et unique souffle. Alors une sensation inédite les envahirent, la douce volupté de se laisser mener et emmener par celle qui la traiterait à l'égal d'un objet. En s'abandonnant sous la douce pression de ses doigts, Charlotte n'était plus qu'un corps sans âme. Elle était vaincue. Elle se soumettrait. Juliette décida de la conduire chez elle. Bientôt, avant même de la déshabiller, elle plaqua Charlotte sur la porte fermée de l'appartement. Depuis tant de mois qu'elle le désirait, elle s'abandonna totalement sous la fougue de Juliette. Les corps devinrent un seul et un même continent. Juliette arracha furieusement les vêtements, investit plis et replis, courbes et cavités de son amante. Certains gestes, on ne peut les éviter lorsque la réclusion psychique devient une souffrance intolérable. Mais, cela, qui le sait car qui le voit ? Seuls savent ceux qui ont le regard intérieur.    Leur empoignade s'était produite dans un tel chaos qu'elles en avaient oublié toute prudence. Leur étreinte fut si soudaine et si brutale que Charlotte ne songea même pas à réprimer ses cris. Et elle n'avait pas que sa bouche pour crier. Ses yeux acclamaient et imploraient. La chair déclinait alors sa véritable identité. Elles se connurent à leurs odeurs. Sueur, salive, sécrétions intimes se mêlaient. Juliette savait exactement ce qu'elle désirait en cet instant précis. Un geste juste, qui serait juste un geste, mais qui apparaîtrait comme une grâce, même dans de telles circonstances. Charlotte n'avait rien à dire. Demander aurait tout gâché, répondre tout autant. Tandis qu'elle ondulait encore sous les caresses tout en s'arc-boutant un peu plus, Juliette la conduisit dans sa chambre et l'attacha fermement sur son lit avec des cordes, dos et reins offerts. Elle se saisit d'un martinet à longues lanières en cuir et commença à la flageller avec une vigueur et un rythme qui arrachèrent des cris, mais pas de supplications. Elle s'offrait en se déployant comme une fleur sous la caresse infamante. Elle reçut sans broncher des coups qui cinglèrent ses fesses de longues estafilades. Juliette daigna lui accorder un répit à condition qu'elle accepte un peu plus tard la reprise de la cadence. Elle ne fut plus qu'un corps qui jouissait de ce qu'on lui imposait. Elle devenait une esclave à part entière qui assumait parfaitement avec fierté sa condition. Alors, Juliette la détacha et lui parla tendrement, la caressa avec douceur. Ses mains ne quittèrent plus ses hanches que pour mouler ses seins. Le corps à corps dura. Là où elles étaient, le temps se trouvait aboli. Toute à son ivresse, Charlotte, pas un seul instant, ne songea à étouffer ses cris. Fébrilement, au plus fort de leur duel, Juliette tenta de la bâillonner de ses doigts. Après un spasme, elle se mordit au sang. Sa gorge était pleine de cris et de soupirs réprimés. Elle se retourna enfin et lui sourit. Toute l'intensité de leur lien s'était réfugiée dans la puissance muette du regard. Charlotte se leva, prit une douche. Pour être allée aussi loin, elle ne pouvait que se sentir en confiance. Loin de toute fiction, "La Femme d'à côté" était bel et bien entrée dans sa vie.    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 21/08/24
-Vraiment, je ne supporte plus ces présidents qui se prennent pour des stratèges.  Merde, ils font vraiment chier. Une guerre ce n'est pas une partie de poker. Quelle connerie cette offensive en Russie.  Mary, la chef des agences de la CIA en Ukraine fulmine dans son bunker. -Encore quelques conneries comme cela et les russes vont vraiment nous la foutre profond dans le cul. Awena, son mari et sa garde du corps n'aime pas voir Mary ainsi.  Seule solution pour la calmer  lui faire l'amour.  Elle sort son feeldoe et l'enfonce dans sa chatte. L'outil idéal pour une lesbienne.  -Viens ma chérie. Je vais te calmer. Tu seras mieux après.  Awena trousse sa femme sur son bureau et la sodomise d'un coup comme elle aime. Mary ne tarde pas à jouir très fort. Elle ruisselle. Les orgasmes se suivent en crescendo. Awena n'est pas en reste  le feeldoe qui masse son point G à l'intérieur de sa chatte l'électrise.  Elle jouit à son tour dans un grand coup de reins, fesses tétanisées de plaisir.  les deux femmes s'embrassent. Mary allume un gros havane.   -Heureusement que tu es avec moi. Les allemands sont en train de lâcher l'Ukraine. Le "cinglé" de Paris, comme disent les russes, s'est foutu tout seul dans la merde. Pokrovsk est sur le point de tomber. Rien ne va. Heureusement que tu me fait bien jouir pour me rendre le moral.  -Pas grave dit Awena. C'est pas la première fois que la CIA devra démonter. -Oui, mais cela fait chier quand même.  Envoyer des troupes d'élite conquérir des champs de patates vers Koursk, c'était vraiment con.  -Pas grave ma chérie.  Tant qu on a du plaisir à faire l'amour ensemble, le reste, relativise. C'est pas toi la responsable.  -Oui, tu as raison. Ils n'écoutent rien. Et si la France se casse la gueule avec sa dette astronomique, bonjour le desastre. Bon voyons ce que nous pouvons faire pour la bataille de Prokrovsk. Les deux jeunes femmes ont bossé et baisé jusque très tard le soir. Il fait nuit noire lorsqu'elles rejoignent leur maison dans la banlieue de Kiev. - Viens, a dit Awena. Je vais te détendre. Elle a sorti un fouet fait de cordes, a attaché Mary solidement et a commencé par lui frapper les fesses. Très vite Mary a senti sa chatte ruisseler de plaisir.  -Oui, oui, fait moi très mal. Plus fort. Sur le dos.  Oui, c'est trop bon. Ahhhh....je jouis....    
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Par : le 21/08/24
La jeune femme prenait la vie simplement, se contentant chaque jour de connaître le bonheur. Elle repensait à l'attitude de Juliette durant la dernière séance, à la façon dont elle s'était laissé humilier et maltraiter par elle, qui y prenait plaisir. Elle avait trouvé dans ses caresses plus brutales ce jour-là, empreintes encore d'une volonté d'abaisser de plier, presque de faire mal, un plaisir plus vif qu'elle n'en éprouvait d'habitude. Alors qu'elle cherchait seulement à frayer le lit le plus doux au ruissellement de ses plaisirs. Car le regret comme le désir ne cherche pas à s'analyser, mais à le satisfaire. Quand on commence d'aimer, on passe le temps non à savoir ce qu'est son amour, mais à préparer les possibilités des rendez-vous du lendemain. De ce qui n'était qu'une canfouine sous les toits d'un quartier parisien chic, la jeune femme ingénieuse avait fait un réel refuge à sa semblance: lumineux, paisible, harmonieux. Les pièces qu'habitèrent des générations de grands bourgeois dont la vie grise avait déteint sur les murs, elle les avait meublés de couleurs exactes et de formes nécessaires. Le baroque engendre souvent la tristesse et le confort l'ennui lorsqu'il se résume à une accumulation de commodités. Ici rien n'offensait ou n'agaçait. C'était un appartement pour états d'âme, un micro-climat privilégié fait d'un confort invisible qui se haussait à la dignité de bien-être et de cette forme supérieure du silence: le calme. En apparence, rien de moins remarquable que les rapports des deux amantes, rien de plus rationnel. La courte nuit d'été s'éclaircit lentement, et vers cinq heures du matin, le jour noyait les dernières étoiles. Charlotte qui dormait fut tirée du sommeil par la main de Juliette entre ses cuisses. Mais Juliette voulait seulement la réveiller, pour que Charlotte la caressât. Ses yeux brillaient dans la pénombre. Charlotte effleura de ses lèvres la dure pointe des seins, de sa main le creux du ventre, Juliette fut prompte à se rendre, mais ce n'était pas à Charlotte. Le plaisir sur lequel elle ouvrait grand les yeux face au jour était un plaisir impersonnel et anonyme, dont Charlotte n'était que l'instrument. Il était indifférent à Juliette que Charlotte admirât son visage bruni et rajeuni, sa bouche haletante, indifférent que Charlotte l'entendît gémir quand elle saisit entre ses dents et ses lèvres la crête de chair cachée dans le sillon de son ventre. Simplement, elle prit Charlotte par les cheveux pour l'appuyer plus fort contre elle, et ne la laissa aller que pour lui dire: "Recommence". Juliette avait pareillement aimé Charlotte. Elle lui avait enlevé ses fers. Charlotte osa adresser un regard complice et elles se comprirent. Juliette la poussa vers la table en bois occupant un des coins de la chambre et la força à se pencher dessus. Elle retroussa la nuisette de Charlotte, caressa du bout des doigts la culotte de dentelle noire de sa soumise. C'était de la soie. Sur l'ordre de l'homme d'affaires, la jeune esclave avait confisqué tous ses anciens dessous, les jugeant indignes d'elle. Juliette traita Charlotte de petite pute. Elle donna quelques claques sur la culotte avant de la descendre sur les genoux de Charlotte. "- Si tu as le cul qui te démange, tu vas sentir comment je vais te guérir !" Elle frappa à plusieurs reprises. Charlotte se trémoussait en geignant, mais elle avait goûté à la fessée avec un homme dont la main était bien plus dure que celle de sa Maîtresse. Celle-ci, réalisant qu'elle ne causait pas grand dommage, se saisit d'un martinet, qui était rangé dans le tiroir de la table de nuit, et travailla les épaules, le dos et les fesses de Charlotte en l'échauffant lentement, alternant les caresses des lanières de cuir avec des coups cruels et violents. Plus Juliette frappait fort et plus Charlotte s'offrait. La douleur devenait intolérable, elle se rendait spectatrice de cette douleur. Elle souffrait, mais dominait cette souffrance. Le plaisir qui naissait insidieusement en elle, la dépassait, la stigmatisait en la glorifiant. Juliette ne s'était pas trompée à l'acquiescement ni à la révolte de Charlotte, et savait bien que son merci était dérisoire. Il y avait cependant une raison qu'elle lui expliqua. Elle tenait à faire éprouver à toute fille qui entrait dans sa maison, qui se soumettait à elle, que sa condition de femme ne serait pas déconsidérée, du seul fait qu'elle n'aurait de contact qu'avec d'autres femmes, sauf à être offerte à des hommes. Et que pour cette raison, elle exigerait à l'avenir qu'elle soit constamment nue, de nuit comme de jour. La façon dont elle avait été fouettée, comme la posture où elle serait désormais entravée n'avaient pas d'autre but. Charlotte avait ressenti une jouissance cérébrale de femme soumise à une femme qui l'obligeait à souffrir. La certitude que Juliette ne tenait compte que de son propre désir la comblait, au point que chaque fois qu'elle le ressentait, une chappe de feu, une fulgurance qui allait de se seins jusqu'à ses reins, s'abattait sur elle.    Elle avait cédé par faiblesse et parce que les manœuvres préliminaires lui avaient procuré un amusement pervers. Elles avaient d'instinct les mêmes désirs, les mêmes besoins, les mêmes rêves, le même esprit, la même âme. On ne pouvait imaginer ni terme ni limites à leur connivence. Quelque chose d'indéfinissable semblait avoir pris le contrôle de son cerveau et commandait à son corps de cette souffrance fulgurante magnifiée par son obéissance servile. Ce fut alors une révélation pour elle. Après lui avoir fait demi-tour, elle s'agenouilla aux pieds de sa soumise: "- Si tu te voyais, sale chienne!" Une vraie fontaine ! J'ai connu plus d'une fille chaude, mais j'ai l'impression que tu les surpasses toutes !" Sa nuisette était à terre, Charlotte n'apercevait pas le visage de Juliette, mais elle sentit sa langue quand elle lui lécha les lèvres de son sexe. Elle se cambra, écartant les jambes autant que le lui permettait la culotte qui la bloquait aux genoux. En lesbienne raffinée, Juliette prenait son temps. D'abord elle lécha d'une extrémité à l'autre les bords de la vulve, avant de descendre plus bas entre les cuisses puis de remonter enfin dans la fente béante. Charlotte ne put retenir un long gémissement. En un éclair, elle se demanda s'il y avait quelqu'un dans la chambre voisine. Si c'était le cas, il ne pouvait les voir. La lourde porte en bois à double serrure en fer entre les deux pièces était close. Cependant, on pouvait l'entendre crier. Elle oublia vite ce détail. La langue de Juliette faisait des ravages dans son sexe, elle allait et venait à une cadence diabolique. Le résultat ne tarda pas. Charlotte jouit de nouveau, sans se soucier si le voisinage pouvait être alerté par ses cris. Juliette se délecta du spectacle offert par sa soumise. Après lui avoir demandé de la remercier, elle dit seulement: "C'est curieux, j'ai trouvé que ton sexe avait moins de goût aujourd'hui." Charlotte alors feignant une déception évidente eut un sourire contraint. Charlotte leva la tête. Juliette ne l'eût pas regardée, comme elle faisait toujours. Elle n'eût pas autrement bougé. Mais cette fois, il était clair que Juliette voulait rencontrer le regard de Charlotte. Ces yeux noirs brillants et durs fixés sur les siens, dont on ne savait s'ils étaient ou non indifférents, dans un visage fermé. "-Maintenant, je vais te faire couler un bain", annonça-t-elle en ouvrant la porte de la salle de bain contiguë à la chambre. Elle enfila une courte blouse de coton blanche qui dévoilait ses longues jambes bronzées. Charlotte se déshabilla. Juliette lui sourit et lui caressa la pointe de ses seins, la faisant frissonner d'un étrange plaisir. Elle se sentait toute prête à être encore totalement vaincue, encore prise avec cette brutalité délicieuse.   Ce n'est pas qu'elle soit méchante, mais il fallait la comprendre. Juliette était quelqu'un de primitif, en dépit des apparences. Elle éprouvait une sorte de vague tendresse pour les femmes avec lesquelles elle couchait, et cette tendresse durait ce que durait son plaisir. La malheureuse n'avait rien compris à cette sauvagerie soudaine. Comme atteinte de nystagmus, son regard vacilla avant que jaillissent des larmes provoquées plus par la surprise que par la honte. La première fois que la jeune esclave l'avait aidée à se laver, elle avait ressentie de la gêne, mais peu à peu, elle s'y habituait. Ce soir-là, comme les autres fois précédentes, Juliette évita, en lui faisant sa toilette, de donner un tour érotique à ses attouchements. Cependant, après avoir séché sa soumise, elle invita celle-ci à prendre place sur la table de massage toute neuve installée dans un coin de la pièce. L'homme d'affaires, précisa-t-elle, veut que ce dîner soit une fête. Alors, il faut soigner de près ta préparation. Suivant les indications de la jeune esclave, Charlotte s'allongea à plat ventre sur la table rembourrée. Le menton calé sur ses mains croisées, elle épia, vaguement inquiète celle qu'elle n'arrivait pas encore à considérer comme une servante en dépit des exhortations de l'intéressée et des encouragements de Juliette. Mais tous ces préparatifs ne lui disaient rien de bon, mais la jeune esclave se contenta de sortir de l'armoire à toilette un grand flacon rempli d'un liquide doré. La jeune fille expliqua que c'était de l'huile d'amande douce macérée avec des herbes. "- Après avoir été massée avec cette huile, vous vous sentirez très belle. Il n'y a rien de plus relaxant." Charlotte ne demandait qu'à la croire. Pourtant elle gardait encore une certaine méfiance vis à vis de l'homme d'affaires et de sa complice. Elle eut un frisson quand la jeune fille lui versa une bonne dose d'huile au creux des reins. C'était doux et cela sentait bon. Dans un premier temps, l'esclave qui s'était déshabillée lui étala le liquide odorant de la nuque aux talons, et sur les cuisses. Charlotte était allongée sur la table où brillaient, noires et blanches, comme des flaques d'eau dans la nuit, toutes les images de Juliette. Avant, elle s'attouchait la nuit quand elle était seule. Elle se souvint des questions de sa Maîtresse. Si elle avait des amies dont elle se laissât caresser ou qu'elle caressât. Puis l'esclave entreprit le massage proprement dit, commençant par les épaules. Charlotte se laissait aller. C'était effectivement très relaxant. La jeune esclave lui pinçait la peau et les muscles sans violence, mais avec fermeté. C'était strictement fonctionnel. Mais bientôt, une douce chaleur envahit son corps, surtout son ventre. Une pensée, alors, la traversa sous forme de question. Si les doigts de la jeune fille ne cherchaient pas à l'exciter, qu'en était-il de l'huile de massage ? Les herbes qui avaient macéré dedans ne possédaient-ils pas des effets aphrodisiaques ? Ce soupçon se précisa quand elle sentit les lèvres de son sexe se séparer. Le trouble qu'elle ressentait n'était pas très fort, mais il persistait. Elle remua nerveusement sur la table. Les pointes de ses seins devenues dures, frottaient sur le rembourrage, entretenant son émoi et la laissant frustrée. L'idée que tout cela était fait exprès pour la maintenir alors excitée sans qu'elle puisse se soulager s'imposait à son esprit. Charlotte réprima l'envie de se masturber en se massant le ventre contre la table. Elle obéissait aux ordres de Juliette comme à des ordres en tant que tels, et lui était reconnaissante qu'elle les lui donnât.    Le mur d'air, de race, d'espace, de vide qui existait entre les deux jeunes femmes, elle brûlait de l'abîmer, et l'autre goûtait en même temps l'attente où elle était contrainte. Impassible, la jeune esclave poursuivait son travail sans paraître remarquer les réactions de Charlotte. Elle avait atteint ses fesses. Elle les massa longuement et très langoureusement. Quand ses doigts s'attardèrent sur le pourtour de l'anus, Charlotte se cabra. "- Pas là! - Il faut détendre ça comme le reste." La jeune fille ajouta que l'orifice avait besoin d'être élargi pour rendre ce passage plus commode si on décidait un jour de la prostituer. Charlotte serrait volontairement les fesses. Cependant, bon gré mal gré, sous les doigts habiles, elle se relâcha. L'esclave en profita pour lui masser de nouveau les bords de l'anus. Ce fut un soulagement pour Charlotte quand elle descendit enfin sur les cuisses. Son émoi était tel que le moindre attouchement sur une zone sensible l'excitait, la rendait malade de frustration. La trêve fut de courte durée. Car l'esclave, non sans plaisir, avait reçu des instructions strictes. Elle était trop étroite, il fallait l'élargir. Il lui faudrait s'habituer à porter au creux de ses reins, un olisbos à l'imitation d'un sexe dressé, attaché à une ceinture de cuir autour de ses hanches fixée par trois chaînettes de façon que le mouvement de ses muscles ne pût jamais le rejeter. La jeune esclave lui dit seulement qu'il ne fallait pas qu'elle se crût libre désormais. Charlotte l'écoutait sans dire un mot, songeant qu'elle était heureuse que Juliette voulût se prouver, peu importe comment, qu'elle lui appartenait, qu'il n'était pas sans naïveté, de réaliser que cette appartenance était au-delà de toute épreuve. Ainsi écartelée, et chaque jour davantage, on veillerait à ce que l'olisbos, qui s'élargissait à la base, pour qu'on fût certain qu'il ne remonterait pas à l'intérieur du corps, ce qui aurait risqué de laisser se resserrer l'anneau de chair qu'il devait forcer et distendre, soit toujours plus épais. La jeune esclave versa de l'huile dans le rectum de Charlotte, qui bien malgré elle, lui présentait sa croupe en se cambrant, accentuant la courbe de ses reins. Elle enfonça son pouce dans l’anus bien lubrifié, elle le sentait à la fois récalcitrant et souple et elle savait que Charlotte n’était pas encore tout à fait détendue et luttait inconsciemment contre cette intrusion humiliante. De son côté, Charlotte avait la respiration saccadée et rauque, la bouche sèche, elle était dans cet état second où l’appréhension des gestes de l'esclave conjuguée au désir de l’interdit la laissaient totalement passive mais nullement insensible. Bientôt, l'autre main alla s’aventurer dans l'autre voie déjà abandonnante, les lèvres acceptèrent la double caresse forçant délicatement le périnée, les doigts s'attardant sur le clitoris impatient. Lorsque trois doigts forcèrent son anus, elle serra les dents avec un faible gémissement de douleur. Elle n'avait jamais accepté de pénétration dans sa partie secrète, jusqu’à ce jour. Bientôt, ce furent quatre doigts délicats qui pénétrèrent son anus. La chair autour des phalanges s’épousait parfaitement, l'anneau acceptait l'intrusion. Disposant également des seins et du sexe de Charlotte, la jeune esclave ne se priva pas de les exploiter. Après lui avoir pétri la poitrine, elle descendit vers le bas-ventre. L'essentiel n'était pas de jouir mais de mobiliser son énergie vitale. Pour y parvenir, la meilleure façon était de la retenir afin de la concentrer avant de la libérer. Quand enfin, la jeune fille la fit descendre de la table de massage, Charlotte tenait à peine sur ses jambes. Passive, elle se laissa habiller et coiffer. Elle portait une robe échancrée au milieu du dos libérant les reins. Elle comprit du même coup que sans doute Juliette avait décidé de la prêter. Le fait qu'elle la donnait était une preuve d'amour.    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 21/08/24
Autrefois capitale du royaume d'Écosse, place forte disputée au XIVème siècle, entre les anglais et les écossais, la nature a bâti, au pied des Monts Grampians, un gigantesque cirque de près de trois cents mètres de diamètre bordé par une paroi rocheuse, comme tranchée dans le massif, atteignant par endroits la hauteur de quatre cents mètres. La passe menant à ces paysages, baptisée la vallée magique n'est large que d'une vingtaine de mètres. Depuis la nuit des temps, ce fier caprice de la nature appartient à la famille noble Lauderdale qui a édifié là, vers la fin du XVIIème siècle, un château majestueux et inquiétant, au milieu d'une forêt assez dense. Les Lauderdale devaient leur immense richesse à l'élevage bovin, à la culture des céréales et à l'exploitation, tout à fait de mise à l'époque, des miséreux agriculteurs du comté. À l'aube du XXème siècle, les descendants du clan s'étaient contentés de cette fortune amassée durant des décennies. Mais, aucune mine d'or n'étant inépuisable, après la Seconde Guerre mondiale, à deux doigts de la ruine, Robert Lauderdale avait eu l'idée de reconvertir son château en prison dorée pour jeunes gens délinquants, où les les plus grandes familles britanniques pouvaient cacher le fruit de leur honte pour un loyer annuel très substantiel, prix justifié de leur tranquillité. Personne ne rendait jamais visite aux pensionnaires. À la mort de Robert, veuf depuis six ans, Sean Lauderdale, son fils unique et également ultime représentant mâle de la lignée, continua l'entreprise familiale en la modifiant partiellement : le centre devint un havre de paix pour les victimes du stress contemporain. En 2020, après un long séjour aux USA, la dernière des Lauderdale ajouta alors à son château, la vocation de clinique sexuelle. Comme certains sexologues américains, elle se proposait d'épanouir la libido de ses patients ou de guérir les déficients, en se gardant bien de préciser sa dévorante passion pour l'univers du BDSM. Rapidement, elle était devenue une dominatrice célèbre et réputée pour le raffinement des traitements qu'elle réservait aux esclaves en devenir, venus la rencontrer depuis l'autre bout du monde. Juliet Lauderdale était la figure emblématique du sadomasochisme. Sans être lesbienne, elle avait une préférence marquée pour les femmes, surtout les plus jeunes, qu'elle pouvait modeler à sa guise, au cours d'un long et éprouvant apprentissage. Les plus douées apprenaient à se muer rapidement en chiennes soumises et dociles capables de supporter les pires tortures et humiliations, enchaînées la nuit, nues dans des cellules, et subissant le jour des séances de flagellation ou de supplices sexuels. Parmi les favorites, Charlotte était devenue son esclave attitré, allant toujours au-delà des fantasmes de sa Maîtresse, voire même les plus abjects. Sa chevelure chatain clair conférait à son visage un air juvénile et paradoxalement timide. En vérité, c'était une jeune fille mystique, ayant appris toute la grâce de l'esclavage, et surtout, qui ne s'ingéniait jamais à opposer à la cruauté un refus.   Le carillon de la vieille pendule sonne minuit. La nuit est noire, longue, interminable. La dernière des Lauderdale baisse les yeux et contemple le feu dans la cheminée. Deux énormes bûches se consument doucement et dispensent une chaleur qui emplit la pièce. Dans le vaste salon décoré somptueusement trônent sur les murs des tableaux d'ancêtres de la famille. Aux quatre coins du salon, de gigantesques chandeliers blancs projettent leurs ombres dorées sur des corps féminins dénudés et à moitié endormis, attachés robustement à des croix de Saint-André. Au centre de la salle, sur un massif guéridon en chêne repose un impressionnant assortiment de fouets, de martinets aux manches de cuir, de métal et d'ivoire aux lanières tressées, plombées, garnies de pointes, ainsi qu'une collection exhaustive de vibromasseurs et autres olisbos. La maîtresse des lieux est assise dans un confortable fauteuil en cuir et contemple le spectacle de la nudité entravée de Charlotte sur une croix. Son corps semble comme engourdi par la douleur de la crucifixion qui entaille cruellement ses poignets et ses chevilles. En les détaillant, Juliet se prit un instant à les imaginer scandaleusement ensanglantés, cloués dans le bois des poutres. Elle eut du mal à chasser de son esprit cette pensée criminelle et blasphématoire mais combien exaltante, tandis que les flammes des bougies vacillaient sur l'or des pierres centenaires en faisant surgir des ombres sinueuses et menaçantes. Les invités semblent fascinés par la noblesse et la prédestination évidente de ce lieu. Le salon paraît avoir été conçu depuis la nuit des temps pour la souffrance et tous les désirs, pour les rites les plus secrets et autres cérémonies sataniques. Ils étaient tous masqués. Ils tirèrent au sort la victime qui allait être suppliciée. Ce fut Charlotte qui fut désignée. Quand Juliet décida de la descendre de la croix, aux premières heures de la nuit, frigorifiée et à demi endormie, Charlotte, glissant dans les bras d'une femme vêtue d'une cape et d'un masque sur les yeux, eut le temps, avant que tout eût tourné autour d'elle, d'entendre la voix cruelle de la maîtresse des lieux, briser le silence régnant dans l'assemblée des couples venus assister à son dressage, prononcer froidement la sentence : "- Qu'on l'harnache fermement. Quand elle aura été fouettée, elle sera toute à vous." Charlotte sentit qu'on la tirait en avant, et marcha. Le contact de ses pieds nus qui se glaçaient sur le sol de pierre finit par la réveiller. Juliet, entièrement vêtue de cuir, traversa la salle en la tirant par une laisse puis monta sur une estrade surmontée d’un majestueux fauteuil. Là, elle la fit s’asseoir à ses pieds sur le sol, s’assit à son tour et fit signe à l’assemblée de reprendre les festivités. Il devait bien avoir une vingtaine d’invités, habillés en tenue de soirée, regroupés autour d'un grand lit en fer forgé noir, érigé en autel au centre de la salle. Il parut naturel à Juliet de la présenter dans sa condition d'esclave femelle, marquée et annelée afin qu'elle fut prête à être offerte. La Maîtresse des lieux prit grand soin, rituellement de lui renverser les jambes pour qu'elle pût la voir en détail. Sur le bas-ventre de Charlotte, le monogramme J témoignait de son appartenance de soumission. Intégralement lisse, offerte, toujours ouverte aux désirs de Juliet ou à ceux des inconnus à qui elle la destinait, ses grandes lèvres portaient deux anneaux d'or. Une jeune soumise nue, à la tête rasée, déploya à ses pieds un harnais en cuir noir, faisant luire l'acier des anneaux qui maintenaient les sangles entre elles. Elle se glissa enfin derrière elle et entoura le buste des bras pour l'enrouler autour des seins de Charlotte.   Elle cercla chaque sein par les plus gros anneaux. Ensuite, elle fixa une première boucle sur la nuque, vérifia le centrage des seins dans leur bonnet métallique et attacha fermement la seconde sur les reins. Il ne lui resta plus qu'à se baisser, à passer les doigts entre ses cuisses et à saisir la dernière sangle qui pendait à l'avant. Elle la fit alors venir vers elle pour la remonter entre les fesses jusqu’à la boucle fixée sur l’anneau dorsal. La sangle se plaça ainsi d'elle-même dans l'axe du sexe, et le cuir, écartant les chairs, creusa un sillon sombre entre les grandes lèvres. On glissa profondément entre ses reins un rosebud anal afin d'élargir et de rendre ultérieurement cette voie plus commode. Jamais son sexe ne fut autant mis en valeur. La sangle verticale, qui écartait douloureusement ses chairs intimes, accentuait la ligne de ses grandes lèvres, de sorte que l’ensemble de la vulve semblait avoir doublé de volume tant elle était comprimée. Elle demeura interdite devant l’image que lui renvoyait le miroir. Jamais elle n'accueillit avec tant de joie, les bracelets qui joignaient ses poignets et le collier trop serré à son cou, annonçant son supplice. Sans qu'on l'interrogeât, on entendit des gémissements autour de l'autel, où maintenant des corps s'entremêlaient. Une grande femme brune, aux seins fermes, à peine dissimulés sous un chemisier transparent, chaussée de talons hauts, aux jambes interminables, galbées dans des bas à couture noirs, s'offrait à trois hommes qui la prenaient, allant et venant, dans les trois voies qui leur étaient offertes, pour finalement se répandre dans sa bouche. Plus loin, l'esclave à la tête rasée, les cuisses renversées, gémissait sous les caresses fougueuses d'une invitée déchaînée. Dans une alcôve plongée dans la pénombre, une ravissante blonde aux cheveux courts, commençait à se déshabiller. Sa robe flottait au gré de ses mouvements. Par moments, elle s’ouvrait sur le côté laissant apparaître la blancheur d’une cuisse nue jusqu’au niveau de l'aine. Elle attrapa le bas de la robe et la fit voler, découvrant volontairement ses jambes au regard de l’assistance. Elle défit les boutons de son chemisier dévoilant son ventre en ondulant des hanches dans un balancement lascif. Un homme s'enhardissant lui ôta. Le soutien-gorge descendu fit apparaître l'aréoles de ses seins. Elle s’exhibait sans retenue. Deux autres invités s’approchèrent. Le premier dégrafa le soutien-gorge, libérant les seins dont les pointes étaient déjà fièrement dressées. Il les caressa et les malaxa sans douceur. Le second attoucha ses fesses. Elle était maintenant totalement nue. De nombreuses mains prirent alors possession de son corps offert, aucune partie ne fut oubliée. Les doigts fouillèrent son vagin et son anus. Elle demanda alors à être prise. Un homme s’allongea sur elle, la pénétra tout aussi rapidement et commença des mouvements de va-et-vient, tandis qu'un autre sexe s’approcha de sa bouche, elle happa le membre viril qui s'enfonça durement dans sa gorge. Elle exigea bruyamment des hommes d'être "remplie jusqu'au fond".   Un cercle se forma bientôt autour de l'alcôve, avec autant de verges tendues que de participants, n’attendant plus que sa langue et sa bouche pour les satisfaire. Elle voletait de l’un à l’autre, au gré de leur ardeur. Le premier à se libérer maintint fortement sa tête, jusqu’à ce que la source ne fut tarie. Elle avala la précieuse semence qui inondait sa gorge. L’un après l’autre se délivrèrent. Le sperme s'écoulait de ses lèvres, en filaments visqueux qui se balançaient sous son menton. Bientôt, l'un des invités se coucha sur le dos et la fit l’allonger sur lui, il la bloqua aux épaules et la pénétra dans son sexe, en la forçant à se cambrer. Pendant qu’il la prenait, un autre s’intéressa à son orifice le plus étroit et y introduisit alors un doigt. Approchant sa virilité de ses reins offerts, il la sodomisa brutalement avant de se retirer repu et rassasié. Un autre, stimulé par la facilité à laquelle elle se prêtait à cette double pénétration, prit rapidement la place et éjacula bientôt en longues saccades. Ils furent quatre à choisir cette voie exiguë, à mêler leur foutre dans les entrailles de la jeune femme masquée qui n'était plus qu'un réceptacle béant. Du plafond pendaient des cordes. Le seul objet qui fût au plafond, outre le lustre à la même hauteur que la croix était un gros anneau brillant, où passait une longue chaîne d'acier. On attacha Charlotte par ses poignets, debout les bras écartés, face à l'assemblée, offrant son corps nu, au reflet d'or des flambeaux qui ornaient chaque angle de la cave. Juliet s'approcha, contempla les seins arrogants qui s'offraient à elle et étonnamment avec des gestes plein de délicatesse, dégrafa le harnais, après avoir passé la main sur le ventre, s'assura que son anus était forcé par l'épais rosebud. Un peu de rougeur monta au visage de la jeune femme, tandis qu'une douce chaleur envahissait son intimité. Les yeux de Charlotte regardaient la croix, mais ne virent pas la jeune esclave qui retirait un carré du tapis, libérant un miroir dans lequel étaient creusées, à une distance convenable, de chaque coté, deux encoches en forme de pied. La maîtresse des lieux attira Charlotte au dessus du large miroir que rien n'illuminait. Alors du plafond descendirent les deux cordes sur lesquelles étaient reliées deux bracelets en cuir. Juliet en fixa un à chaque poignet de Charlotte et les cordes s'élevèrent, entraînant les mains de la jeune femme anxieuse. Ses bras formaient un angle ouvert au dessus de ses épaules. Les longes s'arrêtèrent de monter, une lueur douce et dorée s'éleva du miroir, illuminant les cuisses de la soumise, ainsi exhibée, face à l'assistance. L'ordre pour elle, était de se montrer obéissante tout au long de la soirée. Juliet examina longuement les seins insolents et posa ses mains sur les globes fermes et de douces caresses les parcoururent. Charlotte ferma les yeux, se laissant griser par le reflet du miroir de l'intimité qu'elle offrait impudiquement aux invités. Ainsi mise à nu, elle était prête.   La bouche et les paupières légèrement maquillées, la pointe et l'aréole des seins brunies, de l'onguent appliqué sur le pubis, dans le sillon entre les reins et les cuisses, Charlotte entendit des murmures de satisfaction dans l'assemblée. Alors la maîtresse des lieux se saisit d'une longue cravache et, doucement, effleura un mamelon d'une lente caresse sur la pointe extrême. Bientôt une sensation de chaleur envahit le corps de Charlotte, déjà parcouru de frissons. Cuisses serrées, la jeune femme tordait doucement son bas-ventre que gagnait peu à peu la moiteur du désir refoulé. Juliet suivait, penchée sur le miroir, la danse lascive de la croupe soumise. Des soupirs saccadés et hoquetants s'échappaient de sa bouche. Elle comprit que loin de vouloir l'épargner, Juliet échauffait son corps pour mieux le rudoyer ensuite. Elle regarda son bourreau, mais déjà le visage s'était revêtu d'un masque impassible et les fines lanières en cuir meurtrissaient ses seins. On éloigna alors ses chevilles de sorte que ses pieds se placèrent dans les encoches du miroir au sol. Ainsi dans une position d'écartèlement extrême, les cordes tendues semblaient la démembrer, Charlotte ne se possédait déjà plus. Juliet s'écria soudainement :   "Écoute bien, tu as reçu du sperme dans la bouche, tu as reçu du sperme dans le sexe, tu as reçu du sperme dans l'anus, tu es désormais une femme, tu es physiquement dépucelée, mais mentalement vierge. Nous allons te bander les yeux et nous allons te fouetter et tu devras compter jusqu'à cent, sans la moindre hésitation. Ce n'est pas tant pour notre agrément que pour ton dressage, que de te faire comprendre par le moyen de la douleur que tu es contrainte à l'esclavage et de te signifier que tu n'es vouée qu'à cela. Tu pourras répandre des larmes, implorer mais nous voulons t'entendre hurler et au plus vite. Ensuite, et pour notre seul plaisir, tu seras prise par tous les orifices que, comme tous les animaux, la nature t'a dotée."   La jeune femme écoutait et tremblait de bonheur, si Juliet daignait l'outrager, c'est qu'elle l'aimait. Charlotte allait répondre qu'elle était son esclave mais elle se tut. Au premier coup de fouet qui atteignit ses seins, ses cuisses se contractèrent, son ventre se tendit, se recula et les contractions nerveuses, ouvrirent sa vulve au dessus du miroir. Magré elle, Charlotte râla de plaisir. Dans un sursaut animal, elle referma ses jambes instinctivement, mais Juliet la saisit et la remit dans les encoches. Elle s'abandonna et ne refusa pas le spasme qui montait en elle. On emprisonna fermement ses chevilles dans deux bracelets scellés au sol pour tenir ses jambes immobiles. De nouveau, Juliet levait le bras, une méthodique flagellation commença. Les coups étaient dosés, mesurés pour ne pas blesser Charlotte qui, les yeux clos, sentait monter en elle une chaleur intense. Sa poitrine était martyrisée par des coups de plus en plus secs et cinglants, comme une caresse de feu qui irradiait sa chair. Les seins devenaient de plus en plus marqués. Soudain, Juliet frappa de bas en haut les globes, qui musclés et durs, frémirent à peine et parfois, sous un coup de coté, ils se choquaient entre eux. Puis on la cingla en tout sens de façon à l'entendre hurler et au plus vite. L'orgueil qu'elle mettait à résister ne dura pas longtemps. On l'entendit même supplier qu'on arrêtât juste un seul instant et qu'on la détachât. Elle se tordait avec une telle frénésie pour échapper aux morsures des lanières qu'elle tournoyait presque sur elle même, les bracelets enfermant ses chevilles devenant lâches. Tel un pantin désarticulé, elle s'agitait dans ses entraves. Son ventre se tendait, son sexe contorsionné s'ouvrait puis se fermait. Le reflet dans le miroir de son pauvre corps supllicié attirait le regard lubrique des invités. Alors la maîtresse des lieux la frappa encore plus fort et dès cet instant, les coups ne s'égarèrent plus, sinon délibérément. Une chaleur intense inonda la poitrine de Charlotte comme une boule de feu volcanique. Ses seins, violemment fouettés, se choquèrent dans un bruit mat, les lanières de cuir s'entouraient autour d'eux, giflaient la chair, lacéraient les pointes, cinglant les aréoles brunies.   La Maîtresse de Charlotte, après trois derniers coups, cessa de la flageller pour écarter ses cuisses. Elle plongea ses doigts humides dans l'intimité moite, constatant non sans fierté, que la soumise avait réellement joui. Les portant à sa bouche après, elle les lècha longtemps entre ses lèvres, se délectant de l'éjaculat mêlé à la cyprine. Les invités l'observaient attentivement et commentaient chaque fois que la main qui la tenait, la fouillait, revenait, de plus en plus profondément, à la fois dans son ventre et dans ses reins qui s'enflammèrent. Le silence tomba : seuls s'élevaient de l'assemblée, les soupirs profonds de la suppliciée, et les gémissements des femmes masquées se donnant aux hommes. On la détacha pour la conduire sur le lit en fer forgé qui trônait en autel au centre de la salle. La maîtresse des lieux fit alors venir un esclave mâle endurant et bien bâti, dont elle s'était assurée par une longue privation à toute satisfaction, de sa capacité à se raidir, avant d'être forcé à répandre son foutre là où elle exigerait qu'il le fut, avec la préférence qu'elle lui connaissait à toujours choisir l'orifice le plus étroit, commun aux hommes. Elle lui ordonna de rejoindre Charlotte. Elle trouva un coussin, y appuyait ses mains les bras tendus, les reins offerts. Alors, avec une angoisse folle, elle sentit derrière elle, un autre homme qui quitta l'assemblée pour rejoindre l'estrade. En quelques secondes, il lui lia les mains derrière le dos. Nue et écartelée, son sexe et ses intimités béants s'offraient à la vue des deux autres dont elle sentait le souffle chaud frôler son dos. Elle voulut crier, mais la peur la paralysait. L'invité lui malaxait les seins, pressant les pointes avec force. Des doigts s'infiltrèrent entre ses fesses puis forcèrent l'ouverture de son étroit pertuis. Le sexe de l'esclave, nu et harnaché, était encagé dans une poche faite de lanières cloutées. Un trouble mélangé de honte, de volupté, de rébellion et d'impuissance à la fois la saisit. Cherchant le regard de l'invité, mais celui-ci, les yeux fixés sur l'anus, ne relevait pas les paupières jusqu'au visage de Charlotte. Il força brusquement ses reins avec son doigt en la pénétrant avec violence. Surprise par la douleur, elle tenta d'échapper à l'index qui continuait à vouloir s'insinuer en elle. Elle se cambra de toutes ses forces. Le doigt se retira aussi brutalement qu'il était entré et vint se promener sur ses lèvres, qui furent écartées et ouvertes pour que sa bouche fût imprégnée du goût âcre et musqué de sa cavité anale. Obéissant à la maîtresse des lieux, l'esclave mâle ôta le rosebud anal qui dilatait déjà l'anneau de chair de Charlotte pour le substituer par de plus épais afin de l'évaser davantage. Un sourd gémissement marqua l'écartèlement de l'étroite voie, souillée par un braquement oblong. Fesses tendues, bouche tordue par la jouissance impérieuse, elle râlait doucement, goûtant avec ferveur le cruel supplice raffiné. Mais le gode, plus gros encore, distendit l'anneau de chair, tandis que la main de l'homme appuyait à peine pour faire pénétrer le phallus en elle.   Et un autre prit la place dans la gaine gluante et chaude, distendue mais docile et souple. L'anus plissé disparaissait derrière le renflement émergeant au milieu de l'olisbos. Mais le gode saillant était énorme et noueux, zébré de veines saillantes. L'homme poussa avec force, avec un intense bruit de succion, tandis que les sphincters s'ouvraient et se fermaient aspirant l'olisbos sous les regards lubriques des invités. Sa croupe s'infléchit, l'anus résista un peu tandis que Charlotte sentait une souffrance sourde monter dans ses reins, puis la voie céda. Il lui sembla que ses muscles se déchiraient, que son cul s'emplissait totalement. La bouche ouverte, un râle s'arrêta au fond de sa gorge, les yeux hagards, elle demeura tendue, haletante, puis il y eut un cri, suivi d'un sursaut de mouvements convulsifs, le gode énorme fut aspiré. Elle s'affaissa sur le coté, les doigts crispés sur le matelas. Pour la maîtresse des lieux, le jeu avait assez duré. Elle ordonna à l'esclave mâle d'ôter la cage de cuir qui emprisonnait son sexe. Libéré, le membre monstrueux se tendit aussitôt. Non sans impatience, il lâcha le factice. Sur un signe, tous les invités se levèrent en silence et vinrent en demi-cercle, autour du lit érigé en autel, pour contempler le spectacle. Le gland affleura, puis le membre tout entier s'enfonça, et l'étalon sodomisa Charlotte. Un bruissement gras s'éleva, silencieuse, elle se laissa enculer et nul ne songea dans l'assemblée à faire cesser son sacrifice. Il se retint une dizaine de minutes avant de se libérer en longues saccades dans les entrailles de la suppliciée. L'homme qui les avait rejoint ne tarda pas à le remplacer. Il la plaqua sur le dos et écarta ses reins afin qu'un autre puisse s'introduire simultanément en elle, glissant dans le sperme. Ce fut une dizaine d'hommes qui se succédèrent, remontant et frappant au fond de la gaine de ses reins. Pour Charlotte, la douleur ressentie lors de la double pénétration se transforma en jouissance. Le corps marqué par de longues estafilades, elle avait gémi sous les coups de Juliet comme jamais sa Maîtresse ne l'avait fait gémir, crié sous les membres des invités, comme jamais elle avait crié. Elle devait être soumise et les accueillir avec le même respect avec lequel elle vénérait Juliet. Elle était là dans la soirée pour servir de réceptacle à la semence des hommes, qu'elle devait recevoir par tous les orifices prévus par la nature, sans jamais protester ni trahir un quelconque sentiment, comme un objet muet. Lorsque tous les invités furent repus, on la conduisit dans sa cellule et on l’étendit sur un lit de fer. Viciée de sperme et de sueur, le corps lacéré, l'orifice le plus intime endolori, elle s'endormit profondément.    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 21/08/24
Tekla est retournée en Russie continuer ses formations comme ingenieure dans plusieurs disciplines. Elle vient de réussir un doctorat de mécanique à l'université de Moscou. Une surdouée phénoménale. Elon a ouvert la bourse pour elle, une de ses femmes devant l'éternel. Elle possède un superbe appartement au dessus de la Moskova pour étudier au calme. Elle fait aussi beaucoup de sport et commence à piloter des jets. Un soir, son Elon chéri,  elle lui est totalement fidèle,, comme le lui ordonne sa religion, l'appele en visio 3d. C'est comme s'il était là ou presque.  - Ça te dirais un petit tour dans l'espace ?  -Rien ne me ferait plus plaisir. Avec toi ?  - Non, j'ai trop de travail. Un vol privé avec des gens très riches qui peuvent s'offrir ce rêve.  Une semaine autour de la terre. Tu seras la passagère X. Aucune photos ou images de toi. Discrétion totale.  Quelques jours plus tard, Tekla se retrouve dans une capsule dragon au bout d'une fusee falcon prête à décoller.  Elon à parlé aux quatre autres passagers de la présence de cette spationaute X, en formation pour des missions lointaines.  La fusée décolle en automatique. L'espace est vite là, avec l'état d' apesanteur. Il est temps de se mettre à l'aise et d'ôter les combinaisons. Quatre hommes multimillionnaires et plus et une jeune femme superbe.  Ils sont époustouflés par sa beauté et son intelligence. Tous ont des idées en tête.  -N'y pensez même pas dit Tekla pour bien cadrer tout le monde dans l'espace réduit de la capsule, où je vous les coupe net. Elle montre son couteau arabe. Un cadeau de son défunt père. Cela calme les quatre hommes d'un coup. Puis elle rajoute de façon malicieuse avec son regard diamant noir:  -Par contre  je veux bien être votre domina, histoire de rendre ce vol plus excitant encore.  Tous ont immédiatement compris ce font il s'agissait et ont accepté avec plaisir. Ils se sont retrouvés entièrement nus pour le reste du vol. Ils ont subit des séances de fouet avec des câbles électriques, des ligotages en apesanteur. Un a du servir de sissy pour permettre aux autres de se vider. Tekla est toujours resté couverte des poignets aux chevilles, avec un voile spécial autour de ses cheveux pour les cacher. Souvent elle gardait même le foulard devant sa bouche pour ne montrer que ses yeux. Une domina impitoyable. Les multimillionnaires ont adoré et beaucoup ont jouit tres fort sous les coups amers.  Elon a suivi tout cela  à distance et il a beaucoup aimé. Il ne connaissait ce don pour la domination chez sa femme. Qui sait peut être quelques séances pour lui en privé ? D'y penser, il s'est mis à bander très dur ....c'est ainsi que l'on reconnaît les soumis dans les pratiques bdsm....    
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Par : le 20/08/24
"C'est pour que l'on ne t'entende pas crier, les murs sont doublés de liège, on n'entend rien de ce qui se passe ici, Couche-toi." Elle l'a prit aux épaules, la posa sur le feutrage rouge, puis la tira un peu en avant; les mains d'O s'aggrippèrent au rebord de l'estrade, où Yvonne les assujettit à un anneau, et ses reins étaient dans le vide. Anne-Marie lui fit plier les genoux vers la poitrine, puis O sentit ses jambes, ainsi renversées, soudain tendues et tirées dans le même sens: des sangles passées dans les bracelets de ses chevilles les attachaient plus haut que sa tête aux colonnes au milieu desquelles, ainsi surélevée sur cette estrade, elle était exposée de telle manière que la seule chose d'elle qui fût visible était le creux de son ventre et de ses reins violemment écartelés. Anne-Marie lui caressa l'intérieur des cuisses. "C'est l'endroit du corps où la peau est la douce, dit-elle, il ne faudra pas l'abîmer. Va doucement Colette."   "Colette était debout au-dessus d'elle, un pied de part et d'autre de sa taille, et O voyait, dans le pont que formait ses jambes brunes, les cordelettes du fouet qu'elle tenait à la main. Aux premiers coups qui la brûlèrent au ventre, O gémit, Colette passait de la droite à la gauche, s'arrêtait, reprenait, O se débattait de tout son pouvoir, elle crut que les sangles la déchireraient, Elle ne voulait pas supplier, elle ne voulait pas demander grâce. Mais Anne-Marie entendait l'amener à merci. "Plus vite, dit-elle à Colette et plus fort." O se raidit, mais en vain. Une minute plus tard, elle cédait aux cris et aux larmes, tandis qu'Anne-Marie lui caressait le visage. "Encore un instant, dit-elle, et puis c'est fini. Cinq minutes seulement. Tu peux bien crier pendant cinq minutes, Il est vingt-cinq, Colette, tu t'arrêteras à trente, quand je te le dirai." Mais O hurlait non, non par pitié, elle ne pouvait pas, non elle ne pouvait pas une seconde de plus supporter le supplice. Elle le subit cependant jusqu'au bout, et Anne-Marie lui sourit quand Colette quitta l'estrade. "Remercie-moi" , dit Anne-Marie à O, et O la remercia".   "Elle savait bien pourquoi Anne-Marie avait tenu, avant toute chose, à la faire fouetter. Qu'une femme fût aussi cruelle, et plus implacable qu'un homme, elle n'en avait jamais douté. Anne-Marie ne s'était pas trompée à l'acquiècement ni à la révolte d'O, et savait bien que son merci n'était pas dérisoire. Elle tenait à faire éprouver à toute fille qui entrait à la maison, et devait y vivre dans un univers uniquement féminin, que sa condition de femme n'y perdrait pas son importance du fait qu'elle n'aurait pas de contact qu'avec d'autres femmes, mais en serait au contraire rendue plus présente et plus aiguë. C'est pour cette raison qu'elle exigeait que les filles fussent constamment nues; la façon dont O avait été fouettée comme la posture où elle était liée n'avaient pas non plus d'autre but. C'était O qui demeurerait le reste de l'aprés-midi, trois heures encore, jambes ouvertes et relevées, exposée sur l'estrade, face au jardin, Elle ne pourrait cesser de désirer refermer ses jambes".   Hommage à Anne-Cécile Desclos, dite Dominique Aury, alias Pauline Réage.   "En tout cas je crois de plus en plus que c'est à trente ans qu'on connaît la vie. Avant on fait des brouillons, avec plus ou moins de talent". De la poétesse Renée Vivien à Monique Wittig et à Anne Garréta, la littérature lesbienne a peu à peu émergé au fil du XXème siècle. L'avènement du féminisme dans l'après 68 a marqué un tournant considérable. De fait, comme une histoire des femmes ou de la plus controversée écriture féminine demandait hier ses exégètes et ses chercheuses, l'histoire de la littérature lesbienne, et du concept lui-même, demeure largement inexploitée, quand une "histoire des hommes" semblerait presque une absurdité et que celle des gays a désormais ses théoriciens, "femme" et "homosexuelle": le lesbianisme cumulerait donc les mandats, infraction condamnable comme chacun sait. On l'aura compris; regarder la culture lesbienne comme une sous catégorie, réservée à quelque chapelle, c'est avaliser le principe d'une "infériorité de nature" qui a plus à voir avec les préjugés, les hiéarchies lassantes, stériles, quand le débat, bien évidemment, est ailleurs. Il n'empêche; ce soupçon vaguement ironique sur une production marginale de "femmes entre elles" a permis à la littérature lesbienne de se constituer, lui a donné sa force, a excité son son imagination, l'a poussée à étendre son champ, construire et préciser son identité. Littérature élaborée "contre" plutôt qu'en creux, militante: la littérature lesbienne est devenue une littérature de scission. Rien d'étonnant à ce qu'elle trouve donc une énergie neuve au début du XXème siècle, au cœur de cette Belle Epoque qui voit l'émergence de quelques "modernes" Sapho décidées à donner de la voix et dont la société, entre irritation et complaisance vaguement amusée, autorise désormais la visibilité. Encore prisonnières de l'image baudelairienne de "la femme damnée". Rappelons que le titre original des "Fleurs du Mal" était "Les Lesbiennes". Les poétesses homosexuelles de l'époque furent néanmoins décidées à prendre en main, par la plume, leur propre histoire et à chanter elles-mêmes leur désir, dans un univers où les hommes étaient littéralement éradiqués. Il faut prendre garde à ne pas s'arrêter à l'apparence fragile, éthérée et encore très fin de siècle, de Renée Vivien, écrivaine parisienne d'origine anglaise, anorexique, morte à trente-deux ans, et ne pas se méprendre sur la grâce très réelle de ses vers, saluée en son temps par Charles Maurras dans "Le Romantisme féminin". Une sourde violence les animait. D'"Evocations" (1903) à "Flambeaux éteints" (1907), sa poésie, hantée par une chasteté obsédante, dit sans ambiguïté sa passion des femmes, son rejet de toute forme de liens avec le monde masculin, qu'un seul alexandrin, s'il en était besoin, résumerait: "Tes blessures sont plus douces que leurs caresses." Sa liaison avec Natalie Clifford Barney, jeune héritière américaine dont le Tout-Paris commentait les frasques, constitua le point d'orgue d'une œuvre qui donna le la à une nouvelle communauté littéraire en plein essor. "Au fond, ce qui nous perdra toutes et tous un jour, c'est la beauté d'une certaine voix".   "Ma seule consolation c’est que les hommes ne rendent pas toujours les femmes heureuses et que, peut-être, nous ne sommes pas pires." De même, il ne faut pas mésestimer la radicalité des propos de Natalie C. Barney qui, pour être très élitiste et néo-classique, n'en condamnait pas moins sans conditions l'hétérosexualité, le mariage comme la procréation, dans son "Académie des femmes." Sa personnalité flamboyante fédèrait les tribades de son temps, réunies dans son jardin de la rue Jacob, où le "Temple de l'Amitié" se voulait le théâtre de rencontres et de danses placées sous l'enseigne de Lesbos. Car l'Américaine était au moins autant un personnage de romans qu'une écrivaine plutôt médiocre, d'une liberté et d'une audace qui appellaient et permettaient pour la première fois au grand jour toutes les projections: la courtisane Liane de Pougy, qu'elle avait séduite en se déguisant en page, rapporta leur histoire dans "Idylle saphique." Renée Vivien dans "Une femme m'apparut" (1904), Remy de Gourmont l'immortalisa dans ses "Lettres à l'Amazone." surnom qu'elle gardera pour livrer ses propres "Pensées d'une Amazone" en 1920. Radclyffe Hall dans "Le Puits de solitude" en 1928 sous le nom de Valérie Seymour ou Djuna Barnes, la même année, sous celui d'Evangeline dans son "Almanach des dames." Il n'est pas jusqu'à Lucie Delarue-Mardrus ou Colette qui ne se soient emparées de cette Sapho 1900. "Sapho cent pour cent." André Billy, Colette qui n'hésitait pas à lui déclarer dans une lettre: "Mon mari, Willy te baise les mains, et moi, tout le reste." Dans les années trente, l'auteure des "Claudine", cycle de quatre romans où la bisexualité l'emporte en général sur un saphisme plus exigeant, se démarque avec un essai qui fera date: "Le Pur et l'impur" paru en 1932 sous le titre "Ces plaisirs." Les brumes délétères de la Belle Epoque se sont estompées, le procès intenté à l'éditeur de Radclyffe Hall pour avoir publié "Le Puits de solitude", roman jugé immoral et obscène, a changé la donne dans les esprits; même si le phénomène est d'abord anglo-saxon, l'homosexualité n'étant pas criminalisée en France, il ébranle les mentalités d'une communauté qui ne se sent jamais à l'abri. Avec sa farouche indépendance, mais aussi avec tout ce que son tempérament recèle de délibérément insaisissable, Colette entendait étudier les cercles des "unisexuelles" et cette "sensualité plus éparse que le spasme, et plus que lui chaude", caractérisant selon elle l'amour entre femmes. Les conclusions sont plutôt amères; Colette considèrait le libertinage saphique comme  "le seul qui soit inacceptable" et ne croyait pas à la réalisation du "couple entièrement femelle," l'une des deux singeant nécessairement l'homme. Il n'en demeure pas moins que, pour la première fois, un tel projet est entrepris, de surcroît par une écrivaine confirmée et célèbre. "Mais nous n’y pouvons rien. Tu as été à mon avis la meilleure des amantes et tu l’es encore en admettant ce qui se passe. Tout le reste est définitivement de la mauvaise littérature".   "Ce désir de possession totale, insupportable, où le moindre signe d'intérêt pour quelqu'un d'autre m'est souffrance". Aux yeux de Colette, "Gomorrhe" n'existait pas. Deux écrivains majeurs ont pourtant opposé à l'époque un démenti sévère à cette proposition, par des chefs-d'oeuvre de la modernité: Marcel Proust, avec "À la recherche du temps perdu" et Djuna Barnes avec "Le Bois de la nuit" ont en commun d'avoir les premiers, fait d' "homosexuel" et de "féminin", l'axe de catégorisation, à partir duquel universaliser. L'émancipation d'une littérature lesbienne en soi, fût-elle produite par un homme, comme Proust, date de l'instant où l'homosexualité ordonna une construction formelle à part entière commandant une nouvelle vision du monde. La marge était convoquée au centre. Son autonomie, sa complexité furent posées. La Seconde Guerre mondiale brisa cet élan, freiné dès les années trente par les prémisses d'un retour à l'ordre, où l'on faisait déjà de la "décadence des moeurs", la responsable de bien des maux. Il fallut attendre les années cinquante pour voir pointer, ici et là, quelques tentatives destinées à explorer plus avant les limites et les richesses d'une littérature lesbienne. Parmi elles, "Le Rempart des béguines" (1951) de Françoise Mallet-Joris, "Qui qu'en grogne" de Nicole Louvier (1953). Un météore va pourtant bouleverser les cartes: Violette Leduc, Après "L'Affamée" (1948), récit de sa passion sans retour pour sa protectrice Simone de Beauvoir et "Ravages" (1955), dont les cent cinquante premières pages furent censurées par Gallimard, "La Bâtarde" en 1964 lui assura l'estime et le succès public. Elle rata le Goncourt et autres prix prestigieux de la rentrée, mais gagna la postérité en ayant su renouveler une langue qui imposa, avec un réalisme lyrique inaccoutumé et une vérité sans fard, une image charnelle, physique et émotionnelle de la lesbienne. Les cent cinquante pages supprimées par Gallimard paraissent en 1966, mais en partie seulement, sous le titre "Thérèse et Isabelle", récit d'une passion où l'érotisme lesbien est décrit avec une précision d'entomologiste. Signe des temps, il faudra attendre l'an 2000 pour que l'éditeur rétablisse dans sa cohérence d'origine ce texte explosif, au style à la fois dru et orné de métaphores baroques, dont les mutilations furent vécues par Violette Leduc comme un "assassinat littéraire." Cette lenteur et cette timidité éditoriale disent à elles seules l'audace, la nouveauté et le danger que recèle la phrase de l'écrivaine: un pavé dans la mare. Dans ce lent mouvement de reconnaissance, s'inscrivit Christiane Rochefort qui, après "Le Repos du guerrier" (1958), regard d'une femme sur l'érotisme masculin, adapté au cinéma par Vadim avec Brigitte Bardot dans le rôle principal, publia "Les Stances à Sophie" où le thème de lesbianisme fut abordé, sans toutefois s'affranchir des tabous sociaux. En 1969, elle profita de sa notoriété pour publier un livre où l'homosexualité occupait le cœur du sujet, "Printemps au parking." La même année, avec "La Surprise de vivre", Jeanne Galzy, membre du jury Femina, se lança dans une saga familiale troublée par des idylles entre femmes, située dans le milieu protestant de Montpellier. Indissociable de l'histoire de l'émancipation des femmes, la littérature lesbienne vit un tournant considérable dans l'après-1968, avec l'avènement du féminisme. Un nom désormais va incarner la révision radicale du problème : Monique Wittig. Avec "Les Guérillères" (1969) notamment, et "Le Corps lesbien" (1973), une langue et un univers nouveaux surgissent dans le paysage fictionnel, où l'exclusivité du pronom "elles" entend dissoudre le genre linguistique:   "Enfin, quand on aime on passe par-dessus tout ça. L’amour n’est pas censé nous rendre la vie confortable. Je suis habituée à la clandestinité, à la tromperie. Je vis au milieu de femmes intouchables. Car il n’y a pas que les mineures, il y a aussi les profs, et ce ne serait pas bon pour la discipline". "La direction vers laquelle j'ai tendu avec ce elle universel n'a pas été la féminisation du monde, sujet d'horreur aussi bien que sa masculinisation, mais j'ai essayé de rendre les catégories de sexe obsolètes dans le langage", précisa t-elle dans "La Pensée straight" en 2001, titre tardivement publié en France, repris lors d'une conférence prononcée à New York en 1978, qu'elle concluait par ces mots célèbres: "Il serait impropre de dire que les lesbiennes vivent, s'associent, font l'amour avec des femmes, car la femme n'a de sens que dans les systèmes de pensée et les systèmes économiques et sociaux hétérosexuels, les lesbiennes ne sont pas des femmes." L'œuvre de Monique Wittig demeure une expérience unique et sans rivale, dont la révolution a consisté, par le matériau brut de la langue, à "rendre universel le point de vue minoritaire." Selon l'auteure, le lesbianisme ne peut pas être décrit comme un tabou, étant donné qu'il n'a pas d'existence réelle dans l'histoire de la littérature. La littérature homosexuelle mâle a un passé, elle a un présent. Les lesbiennes, pour leur part, sont silencieuses, Lorsqu'on a lu les poèmes de Sapphô, "Le Puits de solitude" de Radclyffe Hall, les poèmes de Sylvia Plath et d'Anaïs Nin, "La Bâtarde" de Violette Leduc, on aurait donc tout lu. Seul le mouvement des femmes s'est montré apte à produire des des textes lesbiens dans un contexte de rupture totale avec la culture masculine, textes écrits par des femmes exclusivement pour des femmes, sans se soucier de l'approbation masculine. "Le Corps lesbien" entre dans cette catégorie. Des Françaises, comme Michèle Causse, mais aussi un grand nombre de Canadiennes, notamment, font écho à l'univers wittigien, à l'image de Nicole Brossard, Josette Marchessault ou Louky Bersianik. Les tentatives contemporaines d'une littérature lesbienne, qui ont pu provoquer la création de maisons d'édition comme "Les Octaviennes" de Geneviève Pastre ou d'une éphémère collection comme "Le Rayon gay" chez Balland, ne semblent pas prendre une direction imposée. Telle l'œuvre autobiographique de Jocelyne François, "Joue-nous Espana" (1980), ou de la déconstruction du système hétérosexuel par Mireille Best dans "Hymne aux murènes" en 1986, "Camille en Octobre" en 1988, et "Il n'y a pas d'hommes au paradis" (1995), à Marie-Hélène Bourcier, et ses réflexions sur la génération queer, en passant par Hélène de Monferrand et sa position réactionnaire "Les Amies d'Héloïse", prix Goncourt du premier roman en 1990. La visibilité croissante des gays et des lesbiennes dans la société, phénomène répercuté dans le roman, notamment dans le genre du livre policier, de Sandra Scopettone à Maud Tabachnik, où des personnages de lesbiennes tiennent le haut du pavé. L'intérêt croissant pour les "gay and lesbian studies" et les "gender studies" qui nous arrivent lentement des Etats-Unis, donneront-ils un nouvel élan à une littérature dont la spécification et l'étoffe restent fragiles ? Aujourd'hui, en France, seule Anne F. Garréta, remarquée pour son livre, "Sphinx" en 1986, roman de l'indifférenciation sexuelle dédié "to the third", et récemment couronnée par le prix Médicis pour le magnifique "Pas un jour", sous-entendu, sans une femme (2002), peut non seulement se vanter d'être l'héritière spirituelle de Monique Wittig, mais de poursuivre sa tâche, en repoussant encore les limites de l'écriture dans le travail de ce genre littéraire à part. De jeunes auteures comme Nathalie Vincent, Corinne Olivier ou Claire Vincent semblent vouloir relever le défi en ce début du XXIème siècle. La gageure n'est pas mince.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 19/08/24
La boucle sans fin Chapitre I Par avance, je tiens à m’excuser platement auprès de Dame Athénais, j’espère qu’à la lecture de ce récit, elle saura me pardonner. Je déroge, ici, un peu au challenge pour évoquer une histoire qui a bouleversé ma vie voilà presque dix ans.  Mai 2014, je venais de me faire larguer et retrouvais mes valises sur le pas de porte de notre logis. Les choses n’allaient plus depuis un moment avec Chloé mais je trouvais, sur le moment, sa décision un tantinet brutale. En concurrence avec les étudiants, je dénichais une chambre de bonne, au quatrième étage sans ascenseur, rue de Brancion dans le 15ème arrondissement. A l’époque, jeune enseignant, je ne pouvais espérer mieux et n’osais abuser de l’hospitalité des quelques amis qui m’avaient gentiment hébergé jusque-là. Paris en été, ses touristes, sa canicule, ses garçons de café à l’amabilité variable constituaient pour moi une source de déprime. Une fois installé dans mon studio, je n’avais qu’une hâte…  Partir. Fuir la ville pour les grands espaces, échapper un moment au bêton qui semblait ternir le ciel et abimer mes rêves.   Dans la touffeur des combles où j’avais élu domicile, je pianotais frénétiquement en quête d’un ailleurs. En mai, cependant, les occasions se faisaient plutôt rares et surtout hors de budget. N’y croyant plus, je cliquais sur une annonce qui allait bouleverser ma vie. Une location dans le sud de la France pour 2 mois. Un mas, surplombant une colline dominait une pinède et un champ d’olivier. Plutôt isolée, la demeure possédait sa propre piscine et un chemin privé descendant sur une crique. Le rêve de liberté et de détente était pratiquement à ma portée. Les tarifs indiqués étaient curieusement peu élevés. Je tentais ma chance et recevais dans l’heure qui suivit un message. La propriétaire expliquait qu’elle vivait actuellement dans cette grande bâtisse et qu’elle louait habituellement à des étudiants. L’un d’eux était reparti après son master et il restait donc une chambre vacante. Je pouvais, si je le souhaitais, vivre là-bas à l’année.  Je rassurais la propriétaire, Md Camille, et fis un peu d’humour en expliquant que j’allais enfiler mes palmes et mon tuba sur le champ. La discussion cessa.  Immédiatement, je me mordis les doigts et me rappelais les instants où Chloé me charriait sur mon humour. Encore une fois, j’avais débordé, j’étais allé trop loin.  Soudain, mon portable vibra.  Md Camille m’écrivit ou plutôt me questionna en mode KGB. Avais-je de la famille ou des amis susceptibles de venir perturber la tranquillité du site ? Etais je célibataire ? Etais je bruyant ? Expansif ou plutôt réservé ? Mon hygiène de vie fut également questionnée, alcool, drogue. Au final, mes réponses durent la convaincre car elle valida ma candidature. Durant une semaine, j’étais sur un nuage. Paris devenait un endroit délicieux, même les cafetiers semblaient des chics types. Un sourire béat et crédule ne quittait plus mon visage.  Hélas, mes espoirs furent à la mesure de ma déconvenue. Un mail de Md Camille m’annonçait qu’elle ne pourrait me recevoir. Un dégât des eaux dans la chambre avec vue sur mer l’empêchait de la louer.  J’étais anéanti. Je lui écrivis que ce n’était rien. Que je pourrais m’accommoder d’un papier peint un peu décollé ou d’une salle de bain hors d’usage (il y en avait 3 dans la demeure) mais rien n’y fit. Je me couchais brisé par la nouvelle. L’idée de rester dans la capitale durant l’été m’étais devenue insupportable.   Nuit blanche ou presque. 8h du matin, les vibrations de mon portable me réveillèrent en sursaut. Un 06 inconnu insiste de l’autre côté de la ligne. Je décroche et tombe sur une voix féminine plutôt directe et stricte. C’était Md Camille. Elle me proposait un arrangement. La demeure possédait une chambre d’amis supplémentaire au sous-sol. Pas grand-chose… Le prix bien entendu serait revu à la baisse (presque gratuit pour une location à 10 km de St Tropez). Quelques photos suivirent. J’y découvrais une chambre chaulée, un lit simple et des meubles rudimentaires. Un soupirail projetait l’ombre de ses barreaux sur un sol de tommettes bien entretenu. Ce n’était plus la chambre avec terrasse surplombant la mer mais je comptais passer l’essentiel de mon temps entre garrigue et bains de mer. J’acceptais. La suite me prouva combien j’étais naïf. Les rayons du soleil dardaient sur le mas qui se découpait dans le bleu de l’azur. Le chauffeur de taxi, en apprenant ma destination, m’avait regardé d’un drôle d’air.  « Vous êtes venu la Camille ? » me lança-t-il en s’allumant une cigarette.   « Oui… enfin non. Pour les vacances. » Dis-je, un peu déstabilisé par la question. L’homme esquissa un sourire de connivence que j’eus beaucoup de mal à interpréter. J’abrégeais la conversation en me grisant du chant des cigales. Les dernières maisons laissèrent bientôt la place aux cultures d’oliviers qui s’espacèrent pour laisser place à la garrigue. La lande, ses odeurs de serpolet et de thym succédait à des chaos rocheux, monstres énormes, qui plongeaient dans la mer. 20 minutes plus tard, nous quittions l’asphalte pour un chemin de terre battu, une allée d’olivier et puis, brusquement, au détour d’un virage, le Mas baigné de soleil. La demeure, immaculée, paraissait bien plus vaste que sur les photos. Je n’eus cependant pas le temps de m’extasier. Mon chauffeur, peu désireux de voir « La Camille » comme il l’appelait me laissa devant les hautes grilles de la demeure déposant, en vitesse, mes bagages sur le bord du chemin. Les grilles telles d’antiques gardiens s’ouvrirent automatiquement me laissant faire mes premiers pas dans le domaine de Md Camille. Chapitre II Un voilier, petit point blanc dansant dans les vagues, se perdait au large tandis qu’un vent frais balayait la côte. Du haut des falaises qui surplombait les calanques, j’avais l’impression que le monde s’offrait à moi. Instant de liberté que je ne savais pas encore éphémère. Mes problèmes parisiens emportés par le Sirocco, je comptais profiter pleinement des chemins de chèvres et du zézaiement incessant des cigales.  Inconsciemment, je me replongeais dans un récit de mon enfance, « la gloire de mon père », et je m’attendais presque à voir jaillir 3 bartavelles comme dans l’histoire de Daudet. Fatigué par le vent et le voyage, je me remémorai l’étrange Md Camille.  Elle m’attendait sur le perron du Mas toute de blanc vêtue. L’étudiante, à côté d’elle, bien que très jolie, paraissait d’une beauté fade comparée à celle de ma logeuse. Ses longs cheveux noirs cascadaient sur une robe blanche agrémentée de dentelles et de rubans. Un camée ornait son coup caché sagement par un col tout en broderie. Elle m’accueillit un peu fraichement, une cravache à la main. Elle dut cependant lire la surprise dans mon regard et s’en excusa aussitôt. Elle partait faire une randonnée à cheval prochainement. Je la rassurai et expliquai la difficulté pour arriver jusqu’ici. L’isolement de la demeure, l’air goguenard du chauffeur de taxi. Md Camille se contenta de sourire à mes déboires autour d’un rafraichissement. Ses yeux verts magnifiques plongeant dans les miens, je cessai mes bavardages la gorge un peu sèche pour me désaltérer. Cette femme, dans la quarantaine, avait un regard hypnotique. J’aurai pu me perdre dans ses yeux émeraudes comme dans une jungle profonde. Ces lèvres habilement maquillées de sensualité s’entrouvrir pour former dans l’air d’étranges motifs mystiques. Soudain, un coup de cravache claqua sur la table et interrompit ma rêverie.  « Vous ne m’écoutez pas Simon ! » sourit Md Camille tandis que je sursautai. D’un geste, elle m’invita à faire le tour du propriétaire. Je découvris avec plaisir le salon et ses vastes bibliothèques, la salle à manger avec vue sur la piscine, la cuisine ultramoderne capable de restaurer un petit bataillon, l’escalier qui mène au premier où il m’était interdit d’aller. C’est là, en effet que logeait l’étudiante et ma propriétaire. Je n’avais en aucun cas l’autorisation de monter. Md Camille, ferme sur ce point me demanda d’ailleurs de répéter l’interdiction en souriant. « Je n’ai en aucun cas le droit de monter dans les étages sans votre autorisation » dis-je en forçant le trait comme un écolier pris en faute. Surprise, Md Camille se mit à rire et instantanément, je tombais amoureux. Nous descendîmes ensuite à la cave pour y découvrir ma chambre. Une lourde porte de chêne avec passe plat et œilleton barrait le passage vers mon nouveau logis. Md Camille me fit alors un regard grave avant d’ajouter que cette pièce était auparavant la cellule d’un esclave.  « La maison et les terres autour étaient dans la famille depuis 1768. A cette époque et jusqu’en 1848, les Desfontaines avaient toujours eu un esclave à demeure. Après l’abolition de l’esclavage, des domestiques habitèrent ces lieux mais ce n’est pas la même chose » dit-elle avant d’introduire l’antique clé de fer qui ouvrait ma chambre. La pièce devait faire une dizaine de mètres carrés et pourrait être qualifiée de monacale. Md Camille passa en revue les quelques règles de son royaume comme elle aimait appeler le domaine. Petit déjeuner à 7h, déjeuner à midi et diner à 19h, retour aux chambres à 21h. Puis, elle me montra quelque chose qui me fit froid dans le dos. Des crochets fixés dans les poutres et sur certains murs témoignaient du temps révolu de l’esclavage. Elle maintenait ces reliques pour témoigner de l’histoire de sa famille. L’esclavage, après tout, avait rendu riches et prospères les Desfontaines dans la région. Dubitatif, j’acquiesçai et demandai s’il y avait une télé dans la chambre ou même si je pouvais emprunter des ouvrages de la vaste bibliothèque. Md Camille changea de ton. Son sourire se fit plus cassant. « Bien sûr que …. non ! Tu n’auras pas le temps pour ça… » Mal à l’aise j’enchainai sur la fatigue du grand air, les longues randonnées mais Madame ne m’écoutait déjà plus. Elle remontait à l’étage ou Sylvia l’attendait. Son cheval allait être sellé, il était l’heure de partir. Laissé seul dans ma cellule, je remarquai 2 choses étranges. Cette femme, aussi hautaine que magnifique venait de me tutoyer et chose plus étrange encore, les anneaux fixés aux poutres présentaient des traces récentes d’usure.  Je ne tarderai pas à savoir ce pour quoi ils étaient destinés.  Chapitre III Les feuilles virevoltaient dans les frimas de l’automne. Le vent mugissait sur la cour de récréation étrangement déserte. Il fallait avoir l’œil pour remarquer, dans un renfoncement, un groupe de collégiens qui faisait cercle. « Il ne le fera pas, tu verras » lâchait un môme à un autre en lui donnant un coup de coude complice.  « Mouais, possible. Il n’a pas de couilles de toute façon. » renchérit le voisin un peu déçu. Au centre de l’action, mille paires d’yeux avides le scrutaient. Il était là, devant la plus belle fille du collège qui lui souriait. Ses boucles blondes s’emmêlaient au grès du vent et dessinaient de jolies arabesques sur ses joues rosies par le froid. Son teint pâle taché de deux pommettes roses lui donnait des airs tendres de poupées de porcelaine. Le garçon s’avança sous les vivats du public. Tremblant d’excitation et de peur, il fit un premier pas dans le cercle des curieux. Les yeux bleu acier de l’égérie du collège se firent plus perçants. Un sourire pincé, que peu lui connaissait, vint durcir ses lèvres fines.  « Tu peux m’embrasser si tu viens à moi à 4 pattes. » lança la petite au regard de démon. Une rumeur parcourut l’assemblée, ce n’était pas ce qui était convenu mais c’était encore plus cool. Bientôt les élèves scandèrent « A 4 pattes ! Simon à 4 pattes ! » Des larmes montèrent aux yeux de l’amoureux pris dans l’inextricable piège d’une foule déchaînée. Il fit le vide pour sortir de son corps. Ces derniers mètres, il ne les ferait pas. C’est son corps, telle une machine, qui les parcourraient pour embrasser Anne Lyse. Les mains dans la boue, les genoux trempés, il déployait son corps d’adolescent gauche au travers de la curie. Anne Lyse était là, à quelques mètres. Il ne voyait d’elle que ces bottes de cheval vernissées que beaucoup de jeunes filles lui convoitaient.  L’humidité gagnait son jean lorsqu’il arriva aux pieds de sa bien-aimée. Un murmure parcourut la foule devenue silencieuse. Il avait osé. De la chenille discrète et grise qui rasait les murs, il s’était fait papillon. Anne Lyse fusilla son vainqueur du regard. « Je t’avais promis de m’embrasser mais je n’avais pas dit où. Embrasse mes chaussures comme le feraient les petits chiens ! » De grosses larmes coulaient sur les joues boueuses de l’ado humilié lorsqu’une main lui empoigna le cou pour lui plaquer le visage face contre terre. Le garçon voulut protester mais un coup de pied dans les cotes lui coupa le souffle. Haletant, il reconnut la brute du collège, Nicolas. « Tu fais ce qu’Anne Lyse te dit. Tu lui lèches les pompes ». La foule, tel un fauve, rugissait. Ce n’était plus un ensemble de collégiens mais un bloc compact et cruel jouant avec sa proie. Lorsque Simon avança ses lèvres pour baiser la botte, il eut l’impression que, sorti de sa chrysalide, on lui déchiquetait sadiquement les ailes. Je me réveillai en sursaut et faillis dégringoler du hamac. La gorge sèche, le souffle court, j’avais, une fois de plus, fait cet horrible cauchemar jailli du passé. La rupture avec Chloé devait faire jouer mes failles internes et des rêves enfouis me troublaient. Je notais, cependant, une distanciation des évènements que je pris pour une forme de progrès. Je trainais un moment en cuisine et décidais de calmer mes nerfs en piquant une tête à la piscine. Md Camille m’avait interdit d’y mettre les pieds après le déjeuner mais dans l’état où j’étais, un bon bain me paraissait salutaire. De la terrasse, le vent amenait l’odeur des pins, les clapotis de l’eau et l’ardeur des cigales. Sous les oliviers, n’ayant pour vêtement qu’un unique chapeau de paille, Sylvia, comme une naïade, offrait sa peau à la caresse du soleil. L’étudiante en lettres possédait un corps parfait quoiqu’un peu mince. Ses seins dardaient sous la brise, son corps nerveux et encore diaphane s’abandonnait totalement. Un buisson de jais fleurissait entre les cuisses de cette Vénus urbaine. Surplombant la scène, je vis la belle saisir un livre ; « Justine où les malheurs de la Vertu ». L’œuvre du marquis de Sade dans la main droite, Sylvia s’adonnait à quelques caresses saphiques lorsqu’on m’interpella. « Qu’est-ce que tu fais là ! » Je sursautais tel le voyeur que j’étais et bredouillais de lamentables excuses.  Md Camille était comme furie et m’invectivais tandis que je reculais dans l’escalier. Sylvia s’était levée depuis longtemps pour joindre son courroux à celui de ma logeuse et soudain, l’une d’elles, me poussa dans l’eau.  Je remontais à la surface, m’agrippais au bord mais le talon ferme de Md Camille me plongea la tête sous l’eau. Je bus la tasse et remontais pour m’excuser. Là encore, ma tête fut maintenue sous l’eau tandis que ses bottes écrasaient mes mains accrochées au rebord. Mes habits et mes chaussures me gênaient dans mon combat pour me maintenir en surface. Je sentais mon cœur battre à tout rompre.  Chaque tentative pour rejoindre la terre ferme se soldait par un début de noyade. Peu à peu, je cédais à la panique et m’épuisais. Allaient-elles me noyer ? Impossible ? Je décidais de puiser dans mes dernières forces, je bandais mes muscles et tentais de me projeter sur la terre ferme mais les 2 harpies me repoussèrent et me maintinrent dans les abysses. Mes mains cherchaient vainement à agripper n’importe quoi qui me maintienne en vie mais une poigne ferme me retenait sous l’eau. Des bulles de cet air trop précieux sortirent de ma bouche pour laisser entrer le liquide javélisé. Mon corps tressaillit, se cambra frénétiquement pour refuser l’évidence. Mes mains affolées ne déplaçaient que de l’eau, des colonnes d’eau. Mes poumons et mon cœur explosèrent lorsque l’obscurité fondit en moi. Cette piscine serait mon enfer. Chapitre IV « Règle numéro 1 : Un esclave doit toujours obéir à sa Maitresse Règle numéro 2 : Le plaisir de Maitresse passe toujours avant celui de l’esclave Règle numéro 3 : L’esclave oubliera sa sexualité et trouvera son plaisir dans celui de sa Maitresse Règle numéro 4… » J’ouvris les yeux dans la nuit noire et poussais un cri aussitôt étouffé par un bâillon. Sur le dos, je voulus me lever et retirer le casque qui balançait des ordres d’une voix glaciale, presque mécanique dans mes oreilles mais mes 4 membres ainsi que mon cou étaient attachés à la couche où je me trouvais. Je n’avais pour protester qu’une option : me débattre. « Règle numéro 6 : L’esclave se doit d’exécuter spontanément toutes les tâches ménagères Règle numéro 7 : A son réveil, l’esclave doit préparer le petit déjeuner de Maitresse puis s’effacer et l’attendre dans la salle de bain, sa laisse cadenassée aux toilettes. » Les 10 règles édictées par ma geôlière revenaient en boucle et s’insinuaient, tel un lent poison en moi. J’avais beau essayer de faire abstraction, je savais que Camille et sa comparse essayaient de me reconditionner. Où étais-je tombé ? Pourquoi moi ?  Au bout d’un temps qui me parut infini quelqu’un retira le casque qui balançait ces crédos.  « Il est presque déchargé…Sylvia ? Peux-tu me donner l’autre, la batterie est pleine de ce matin. » « Oui Madame » répondit Sylvia d’une voix effacée « Ecoute moi Simon, ce que tu as tenté de faire en te masturbant devant cette jeune fille est inacceptable. Pénalement, cela sera pris pour du harcèlement sexuel. J’ai bien entendu installé des caméras dans tout le domaine et je peux dire que la police aura le privilège de regarder tes perversions en HD si tu n’obéis pas à mes ordres. Tu subiras un dressage strict et souvent douloureux mais, il se peut qu’au final, tu puisses y trouver du plaisir »  Camille marqua un temps d’arrêt pour me faire bien comprendre l’enjeu de la situation. Elle reprit plus sur le ton de la confidence.  « Nous avons épluché l’historique de ton portable. Tu n’as jamais vraiment eu d’envergure. Ta Chloé s’est bien fichue de toi. T’envoyer un selfie d’elle et son nouvel amant en guise de rupture, il faut avouer que ça a quand même de la gueule. » Je grognais au travers du bâillon en caoutchouc n’émettant que des borborygmes grotesques et des filaments baveux. Camille n’en avait cure.  « Tu consultes déjà des sites BDSM, tu as un profile Fet life mais apparemment aucun contact réel. Je ne sais pas pourquoi mais ça ne m’étonne pas vraiment. Veux-tu devenir mon esclave ?» Humilié et plein de rage, je fis non de la tête lorsque Camille me libéra enfin du bâillon. J’haletai, furieux et lui ordonnais de me libérer sur le champ.  « Tu n’es pas en position d’exiger quoique ce soit ici. Ton nom, ton prénom ne signifieront bientôt plus rien. Désormais, tu te nommes sim et ton but unique est de me satisfaire ». En colère, je ruais et essayer en vain de jouer sur les liens qui me reliaient au lit lorsqu’une sangle immobilisa ma tête aussitôt, une autre se refermait sur mes cuisses. Complètement contraint, je ne pus qu’accepter le casque Mp3 qui scandait les règles de Maitresse Camille. Puis, sans douceur, quelqu’un plaqua un chiffon sur ma bouche recouvrant au passage mes narines. Une odeur étrange embruma mon cerveau et me fit perdre conscience.  Je me réveillai, ébloui par de puissants projecteurs. Un mal de crâne me vrillait les tempes et pesait sur mon crâne comme une chape de plomb. Dans la lumière du contrejour, des caméras sur trépieds filmaient mon réveil sordide.  Attaché sur un chevalet, mes yeux balayèrent la pièce du regard. Chaines, fouets, cravaches et autres instruments de torture attendaient l’arrivée de la Maitresse des lieux. Une série de godes de toutes tailles trônait sur une étagère à proximité d’une croix de Saint André. Dans un coin de la pièce, je devinais, dans le tremblement des bougies, une cage pouvant contenir un humain. Des pas résonnèrent dans le couloir. Maitresse, habillée d’un bustier de cuir, tenait Sylvia en laisse. L’étudiante, en dentelle blanche, contrastait avec Md Camille qui lui fit prendre place face au chevalet. Gantée de cuir, Maitresse parcourut mon dos avant de descendre sur mes fesses. Sans un mot, ses doigts remontèrent sur ma peau tremblante et vinrent chercher mes têtons. Sous la caresse animale, je les sentais s’ériger tout comme mon sexe. Sylvia, lentement, fit descendre son string pour me présenter sa toison. J’étais aux anges lorsque la poigne de cuir de Madame étira mes couilles cassant net mes envies. « Nous allons te rééduquer. T’apprendre à ne plus satisfaire tes désirs mesquins en priorité. » susurra Camille en broyant mes noix jusqu’à me faire couiner.  « Je veux que tu lèches Sylvia. C’est un ordre petite chose. »  Postée à quelques centimètres du chevalet, j’étais incapable de l’honorer de ma langue. Sous les ordres mon « éducatrice » Sylvia jouait maintenant avec son sexe.  « Regarde comme elle te réclame…Tu n’es même pas fichu de la satisfaire. Pathétique. Voilà tout ce que tu mérites. » Je sentis un doigt jouer avec mon cul. Une fessée m’incita à me détendre tandis que Maitresse me fit me cambrer pour déflorer mon œillet. J’étais excité et humilié. Humilié car je trouvais du plaisir à cette fouille intime et excité par les nouvelles sensations que je découvrais. Face à moi, la jeune fille avait saisi un vibro et ondulait de plaisir. Spectacle vertigineux pour moi dont la sexualité s’était bornée au missionnaire et à la levrette. Soudain, un objet froid vint cogner ma rondelle. Je voulus protester mais les mains de Camille, tel un étau, se saisirent de mes hanches ne me laissant aucune échappatoire. Le gode ceinture me força inexorablement. Douleur, déchirement. Puis des mouvements rapides succédèrent à une série de vas et viens plus lents. Ce qui n’était que souffrances se transformait peu à peu en plaisir. La croupe bien cambrée, j’acceptai ma soumission et le rythme imposé par Camille. Face à moi, Sylvia s’agitait frénétiquement, retardant sa jouissance. Puis ce fut l’explosion. Nos deux corps partirent en même temps sous les directives de Madame. Mes émotions pourtant se prolongèrent lorsque je dus nettoyer la chatte de ma partenaire.  « Ici, chaque petit plaisir est compensé par un peu de douleur et d’humiliation » annonça doctement maitresse qui s’était retirée de mon cul pour enlever le préservatif qu’elle m’avait posé durant mon sommeil. Fatigué, j’acquiesçai sans me douter de la suite.  Elle déroula l’étui de latex souillé devant moi et d’une voix sévère m’ordonna d’ouvrir la bouche. J’étais humilié. Chapitre V Réveil brumeux, les membres engourdis, une cagoule me privait de la lumière et obscurcissait tout espoir. Je fis jouer, en vain, mes membres solidement attachés. J’avais mal partout et soif aussi. Horriblement soif, l’impression d’avoir la langue qui a doublé de volume.  Drogué encore une fois. Encore une fois, retour à la case départ. Vaseux, j’essayai de reconstituer les derniers évènements qui m’avaient conduit dans ma cellule. Souvenirs… Je n’avais pas voulu avaler mon foutre, j’avais malgré les coups de canne refusé cet ordre. Lassée, Md Camille s’est approchée de moi un flacon de chloroforme à la main avant de m’enfouir le nez et la bouche dans un coton imbibé. La nuit s’était alors refermée sur moi pour me faire renaitre dans cet enfer carcéral.  La porte grinça, je devinai des pas. Sans ménagement, on me redressa. On me saisit les mains pour rapidement les attacher au-dessus du lit. Le zip de ma cagoule fut retiré et laissa apparaitre le visage de Md Camille.  « Sais-tu pourquoi tu es ici ?  « Tu es ici parce que tu as désobéi à mes ordres.  « Saches que c’est ce qui risque de t’arriver souvent si tu continues à me défier. Je fais cela pour ton bien tu sais. Avant de me connaitre, tu n’étais qu’un sale petit voyeur. Le genre de type qui pouvait se branler en regardant une jeune fille innocente. Grace à moi, tu renaitras. Tu seras un homme nouveau.  Un esclave.  « Mais dis-moi, tu dois avoir faim et soif. Cela fait presque 3 jours que tu n’as ni bu ni mangé…Mon pauvre. » dit-elle en me plaignant faussement.  « Regarde, j’ai apporté des céréales. Ouvre la bouche » Contraint d’obéir pour avoir ma pitance, j’avais l’impression de retourner en enfance. Complètement dépendant j’obtempérai.  Les céréales sèches absorbèrent le peu de salive qui me restait. Incapable d’avaler, je m’étouffai dès les premières bouchées. « Oh…C’est trop sec. Attends mon bébé » Se moqua Madame. Elle saisit le bol, le plaça entre ses jambes après avoir retiré son shorty et arrosa de quelques goutte la gamelle de son liquide doré qu’elle compléta avec du lait. Lorsque la cuillère revint à ma bouche, je n’eus d’autre choix que d’avaler le brouet. C’était tiède et salé, doux et amer à la fois. Pas réellement mauvais mais pas non plus un nectar. J’avalais la seconde cuillère de céréales plus rapidement que la première. Mon corps s’habituait, il réclamait son énergie. En quelques minutes, je finis le bol de céréales sous le regard attendri de Maitresse. « Tu vois, ce n’étais pas si difficile. Bien des soumis aimeraient être à ta place. Mais moi, je préfère détruire et façonner. J’aime la difficulté. Te voir te résigner à avaler mon champagne m’a énormément satisfaite. Nul doute que tu seras bientôt prêt à me servir de domestique. Sur ce, bonne nuit. » Dit-elle en réajustant mes chaines avant de me plonger de nouveau dans la nuit de ma cagoule. Le lendemain, Sylvia me tira de mon sommeil brusquement. Attaché aux mains et aux pieds comme un bagnard, je fus conduit nu dans le jardin.  Camille m’attacha solidement à un anneau avant de me passer au Karcher.  Le corps endolori, Sylvia me guida vers un transat et me posa sur les testicules une espèce de collier ainsi que des bracelets aux poignets et aux chevilles. Mes yeux croisèrent les siens qui cherchèrent à fuir mon regard. Avait-elle honte du traitement qu’on m’imposait ? Pourrais-je en faire une alliée pour sortir de cette prison ? Ces questions trottaient dans ma tête lorsque Md annonça : « Il fait un temps magnifique aujourd’hui. Tu trouveras les affaires de plage dans la cuisine. Nous allons passer notre matinée à la crique. Dépêche-toi.  Thermos, parasol et glaciaire me transformaient en une sorte de bête de somme. Dans sa mansuétude et pour éviter l’insolation, Camille m’accorda un chapeau de paille laissant au soleil le soin de rougir les autres parties de mon corps. Suant comme un bœuf, je suivais, à distance respectable, mes deux vestales abritées par le couvert ombrageux d’une pinède. Absorbées par leur discussion, elles s’éloignaient de plus en plus. Trainant à dessein, je me trouvais bientôt seul au milieu du bois.  « Md Camille ? Sylvia ? » Dis-je pour m’assurer de leur absence.  Les cigales seules répondaient à mon appel. Alors, sans un bruit, je laissai glaciaire et thermos et pris la fuite. Le Mas était isolé, le domaine grillagé mais il fallait que je tente le coup. M’écorchant mes pieds nus ; me griffant aux ronces et aux branchages, je fuyais vers mon salut. La clôture ! A l’époque où j’étais libre, lors de mes vagabondages, j’avais repéré un trou dans le grillage. Mes yeux s’embuaient de fatigue, mes forces, peu à peu m’abandonnaient lorsque j’y accédai. Soudain une décharge électrique parcourut mon corps. Elle partait de mes couilles et irradiait l’ensemble de mon organisme. Je luttai un moment mais une deuxième fulgurance me fit toucher mettre à genoux. Lorsque je relevai la tête, Camille et Sylvia s’étaient interposées entre le grillage et moi. Entre moi et ma liberté. « Tu vois Sylvia, il faut toujours tenir les hommes par les couilles. C’est bien là leur faiblesse. » Railla Camille en touchant un boitier de commande qui envoya une troisième décharge. La tête sur le sol, je sentais le pied de ma geôlière m’écraser le visage. « Abandonne, et accepte ta soumission, ici, tu n’as aucune chance de t’évader. » Chapitre VI Un cyclope à l’œil noir m’épiait du haut de la porte. Par intermittence, le monstre technologique allumait un brasier dans le creux de la nuit. Silencieusement, je devinais son regard braqué sur moi. Derrière cette caméra, je me représentais Md Camille vérifiant l’état physique de son captif. Car oui, enfermé dans ma cellule, je me considérais désormais comme son prisonnier. Mes journées s’étiraient au rythme de l’ouverture / fermeture du passe-plat. La nourriture alternait entre un gruau infect et des légumes bouillis sans saveur. Je comprenais que ce régime viser à me briser. Mes forces physiques comme mentales s’étiolaient.  Un jour, une voix sortit de nulle part m’ordonna de me mettre debout face au mur. J’avisai, dans la nuit du donjon, une enceinte que je n’avais jusqu’alors jamais remarqué. Camille et Sylvia pénétraient, peut-être, dans la cellule profitant de mon sommeil. Agacée par mes tergiversations, ma geôlière m’intima de me dépêcher. Debout, la tête contemplant les fissures dans l’enduit sale qui recouvrait le mur, je n’osai bouger. Elles étaient là à épier mes failles, l’œil braqué sur leur ordinateur. D’invisibles fourmis me grignotaient les jambes lorsque la porte s’ouvrit. Sylvia tenait une lance d’arrosage et m’aspergea à grands jets. L’eau glacée vint cribler ma peau de milles morsures et me mit à genoux. Derrière l’étudiante, je devinais Md Camille, baguette électrique à la main, qui surveillait la situation. L’eau pulsait maintenant sur mon torse et se déchainait sur mon sexe. Perclus de douleurs, je restais abasourdi lorsque mes 2 tortionnaires refermèrent la porte. Harassé, je gagnais ma couche pour m’endormir profondément.   Une note d’épices chatouilla mes narines. Un mot, murmuré à mon oreille, m’enjoignait à faire silence. Une caresse sur mon front, une autre sur mes joues. Le contraste était tellement saisissant avec les sévices des derniers jours que j’en eu les larmes aux yeux. J’ouvris les yeux sur le visage de Sylvia qui me sourit avant de venir chercher de ses lèvres les miennes. Douceur de baisers, mon espoir renaissait. J’osai à peine toucher ce corps gracile mais la belle, pleine de tendresse, encercla mon bassin de ses cuisses et plaqua mes mains sur ces fesses nues. A califourchon sur mon corps meurtri, elle me murmura son histoire. Elle aussi avait été recluse. Enfermée dans cette cellule, elle avait connu mes privations et l’enfer que je vivais. Eperdu de reconnaissance, je me plongeai dans le parfum de ses cheveux, pour qu’elle ne puisse voir mon trouble. C’était presque trop beau !  Et sous ce corps tendre et nerveux, et sous les baisers avides de ma nouvelle complice, mon sexe s’érigea. Avec une infinie tendresse, Sylvia joua de ses mains sur mon vit. Puis délicatement, elle m’introduisit en elle. Encore aujourd’hui, mes sens s’affolent lorsque j’évoque ce moment. Communion des sens, affolement des corps jusqu’à l’explosion charnelle et la fusion des âmes. Elle et moi, dans ce monde étrange, avions besoin de nous échapper. Parenthèse paradisiaque dans un monde désenchanté. Après quelques caresses, ma belle partit à pas de loup. Je constatai immédiatement qu’elle n’avait pas fermé le verrou de la lourde porte de chêne. Que faire ? Que faire ? Allongé sur ma paillasse d’infortune, je me répétai sans cesse cette question et restai interdit. Si Md Camille n’était pas au courant, alors, elle n’aurait aucune raison d’activer le collier électrique qui sertissait mes testicules. De plus, Sylvia avait certainement profité de la nuit pour venir me visiter. Les chances que Maitresse dorme étaient donc plus élevées. Et enfin, à quoi croire si ce n’est en l’amour ? Sylvia avait forcément prémédité ce geste. Elle-même subissait, d’une certaine façon, le joug de Camille. D’une main hésitante, j’entrouvris la porte. Derrière, sur la droite, un couloir, une cave à vins et un escalier amenait directement sur la terrasse. Sur la gauche, un escalier se jetait dans la cuisine après avoir franchi une enfilade de pièces abandonnées. J’allais droit au but préférant éviter la cuisine. Montant 4 à 4 l’escalier de pierre, j’ouvris la porte qui menait à la liberté. A ma liberté ! Un soleil éclatant m’obligea instantanément à plisser les yeux tandis qu’une alarme hurlait. Instantanément, je sus que j’avais été trahi. Nous étions en plein jour, probablement un début d’après-midi. Perdu, je me retournai vers la terrasse.  Maitresse, Sylvia et une autre personne encapuchonnée dans une houppelande de cuir m’attendaient, armes de paint ball à la main.  « Que la chasse commence ! » annonça Maitresse en claquant sur le sol son fouet. Tel un lapin dans les phares d’une voiture, il me fallut un moment pour me remettre de ma surprise et prendre mes jambes à mon cou. Chapitre VII Courir ! Fuir le plus vite possible Tenter d’échapper aux 3 Dianes, chasseresses impitoyables, qui décomptaient les quelques secondes d’avance qu’elles daignaient me laisser pour pimenter leur traque. Mes sens décuplés par une bouffée subite d’endorphine, je devins biche, cerf, renard. La nature qui autrefois déployaient ses trésors d’harmonie me dévoilait un visage moins familier. Hostile. Les racines devenaient chausse trappes, les épineux des rasoirs acérés, même l’atmosphère forestière autrefois agréable m’asphyxiait de sa moiteur.  Les premières détonations explosèrent en bulles colorées. L’une d’elles éclaboussa d’un rouge criard le pin derrière lequel je me trouvais tandis que qu’une autre s’écrasa sur un bloc rocheux à proximité. La nature saignait au passage de ces Arthémis en furie. Bandant mes muscles, je sortis de ma cachette précaire et m’élançai dans les profondeurs du bois. Dans quelques mètres, je le savais, j’affronterai un raidillon avant de dévaler l’autre versant. Plus loin, un ruisseau se jeterait quelques kilomètres plus bas dans la mer. Arrivé à la plage, je n’aurai qu’à longer le trait de côte pour retrouver la civilisation. J’étais persuadé que, même si une barrière entravait mon chemin, je n’aurai qu’à la contourner en faisant quelques mètres de brasse. Sourire d’espoir aux lèvres, j’accélérai ma course faisant fi de l’acide lactique qui brulait déjà mes muscles. Une balle frappa mon épaule d’une dégoulinure verte. Je n’eus pas le temps d’anticiper la seconde rafale tant la douleur fut cuisante. Un autre tir venait de me percuter la cuisse me maculant d’un jaune fluo douloureux. Les rires de ces mauvaises fées résonnèrent tapis dans la pénombre. Boitillant, je sautillai d’un arbre à l’autre, essayant au maximum d’éviter les zones non couvertes. Un regard sur mon épaule endolorie me suffit pour comprendre qu’elle avait doublé de volume. A l’impact, ma cuisse ressemblait à un formidable œuf de pigeon. Je compris alors que ces filles n’étaient pas là pour plaisanter ou même passer un moment un peu sadique. Elles étaient fauves, je vivais l’halali et connaitrai la curée. Je distinguai alors deux formes sortant de l’ombre. Ni l’étrange invitée masquée ni Sylvia ne m’avaient repéré. Elles se dirigeaient dans ma direction, se séparant, silencieuses, pour couvrir davantage de terrain. D’ici quelques secondes, une minute si j’étais chanceux, elles seraient sur moi. Tapis dans l’ombre, je vis l’inconnue vêtue de cuir s’arrêter à moins d’un mètre du buisson où j’avais trouvé refuge. Il fallait agir. Vite.  J’hurlais à mort et poussai violement au sol la chasseresse. Elle n’eut pas le temps de se relever que j’envoyer un coup de pied dans son estomac qui émit un bruit mou. L’arme à ma portée, je m’apprêtai à la saisir lorsque des tirs croisés me criblèrent le dos m’obligeant à fuir.  Sans arme, blessé, j’avais perdu mes repères et paniquai. Chaque mouvement m’était désormais douloureux, mes poumons me brulaient à chaque goulée d’air frais, mon cœur allait exploser dans mon ascension désespérée. Enfin, les arbres s’espaçaient, la canopée désormais se clairsemait. Le sommet de la colline n’était plus très loin. Je redoublais d’efforts pour accélérer lorsque mes espoirs furent soudainement brisés. En haut du raidillon, le sommet dominait la garrigue environnante et les pinèdes qui étiraient leurs ombres en cette d’après-midi mourante. Bercées par la brise, des mouettes chassaient derrière un chalut conférant au panorama une touche de mélancolie. J’aurai pu apprécier les prémices de cette liberté prochainement retrouvée si un à pic vertigineux ne me séparait de la combe qui menait à la mer.  Une balle, puis 2 me firent plier le genou. Du vert, du jaune me transformait en une cible vivante. A chaque tir, j’étouffai un cri. Immobile. Boule de souffrance.  Lorsque les shoots cessèrent, je levai la tête. Maitresse Camille sanglée dans un bustier me faisait face. Derrière elle, ses 2 complices me tenaient en joue. A genoux, je levai les mains pour signifier ma reddition mais un coup de botte m’envoya rouler dans les cailloux. « Tu as voulu t’échapper. Tu t’en es pris à Sylvia pour qu’elle te libère de tes liens puis tu as osé t’attaquer à mon invitée. » Lança froidement Camille qui me braquai toujours d’un pistolet. Effrayé, je reculai maladroitement sur le dos jusqu’au sommet de la colline. Maitresse me jeta un regard mauvais puis appuya sur la détente. Une souffrance effroyable me traversa. J’étais une mouche clouée par l’épingle cruelle d’un entomologiste. Mes testicules, devenues rouges écarlates, irradiaient de douleur. Une sève rouge sang gouttais en une flaque poisseuse sur le sol. Je commençai à tourner de l’œil lorsque Camille, moqueuse, me railla. « Elles sont encore là. C’est juste de la peinture »  Sous le choc, je laissais Sylvia et sa complice m’enchainer à un tronc d’arbre en lisière de bosquet. Chapitre VIII Le soleil, boule de feu en fusion, achevait sa course embrasant une dernière fois la méditerranée. Rouge étaient les falaises, rouge était la terre, rouge était mon dos marqué par le fouet. Mon corps se zébrait de boursouflures profondes à chaque claquement de fouet. Je tremblai autant sous l’effet de la douleur que de la peur qui peu à peu me gagnait. Parfois, ma correction s’arrêtait. Un rubis s’allumait dans la presque nuit et dansait sur les lèvres de Camille et de sa complice. L’odeur d’un tabac familier agaçait mes narines. J’avais lâché le cowboy au paquet rouge et blanc lorsque j’avais connu Chloé qui elle avait repris. Nous n’avions jamais été vraiment en phase. Je rêvais romantisme, elle, directe, allait droit au but.  Je fréquentais les étoilés au Michelin, elle, accrochait les étoiles sur les podiums en ski ou en course à pied. Je pensai oui, elle disait non. Je disais eau, elle était feu. Le moment de répit fut de courte durée. Sylvia parcourait mon dos de ses griffes jouant sur le sillon de mes plaies vives, s’étonnant presque du dessin étrange et sanglant qui labourait mon dos. Elle se plaqua à moi comme pour s’imprégner de mon sang. Je pouvais sentir son ronronnement panthère dans mon cou qu’elle embrassait doucement. Naturellement sa main droite s’enroula sur mon sexe tandis que la gauche caressait mes testicules. Avec une infinie tendresse, elle pressa, massa et cajola mon membre qui de nouveau, s’érigea. L’étudiante accompagna ses jeux de va-et-vient langoureux de mouvements du bas ventre. Je la devinais pâle sous la lune naissante, radieuse Sylphide d’albâtre au corps barbouillé de mon sang. Image du sexe et du Chao. Mon sexe se durcit, j’haletai de plaisir au bord de la jouissance lorsque la jeune fille s’arrêta. Un gant de cuir vint fouiller mon intimité sans douceur. Ma rondelle dilatée n’offrit qu’une faible résistance lorsque Md Camille me pénétra avec un gode ceinture de bonne taille. Ses mains guidèrent mes hanches pour naturellement me cambrer. Le sexe de latex entrait et sortait profondément en moi. Les mouvements lents amplifiaient la sensation d’être comblé par ce pieux de chair en même temps que celle d’être une bonne petite pute. Lorsque Maîtresse enfonça le gode jusqu’à la garde je poussai un cri de douleur vite bâillonné par son gant. Une fois bien profond, elle joua longuement de mon humiliation et de ma douleur en alternant les longs coups de butoir, les mouvements circulaires et les pénétrations rapides. Le rythme de notre danse s’amplifia de frénétique, il devint démoniaque. Camille emportée par sa transe poussait maintenant des cris fauves que j’accompagnais de mes râles. Les autres, fascinées par le spectacle, avaient lâché leurs appareils photos, conscientes d’assister à un ballet mystique entre Artémis et sa proie. Lorsque le rite prit fin, j’avais été sévèrement sodomisé. Mon œillet, béant, suintait de gel d’eau comme une ultime souillure. Sans ménagement, je fus sanglé sur une sorte pierre plate que je n’avais pas remarqué à quelques mètres de là. La lune pleine éclairait la scène de ses rayons d’opale dévoilant mon corps martyrisé par ses 3 prédatrices qui maintenant me toisaient. Qu’elles étaient belles et redoutables !  Md Camille, toute de cuir vêtu portait à la taille cet impitoyable phallus noir et nervuré. Être androgyne, elle devenait monstre mythologique, presque minotaure. A ses côtés, ornée d’un simple collier d’argent, Sylvia offrait son corps frêle et pervers à la nuit, ses fines lèvres dessinant d’invisibles prière à un dieu qu’on devinait antique. La troisième me contemplait impassible derrière son loup de cuir. Elle retira sa houppelande pour dévoiler un corps sublime presque sauvage. C’est à ce moment-précis que Md Camille me banda les yeux. « Tu vas gouter nos culs et reconnaitre nos saveurs » « Tu ne dois pas échouer… »  Je jouais sur mes sangles pour me débattre sur cet autel impie sans que cela puisse changer le cour de mon destin. Une paire de fesse vint étouffer mes cris et mes protestations. Ma survie dépendait de mes sens. J’inspirais dans ces replis pour m’imprégner des odeurs. Odeur de menthe, fraicheur d’une rivière un début de printemps. Je jouais de ma langue pour m’imprégner davantage. Musc, bois vert, sève. Etouffé par ma tortionnaire, j’articulai avec peine et pourtant plaisir « Sylvia »  La jeune fille se retira, une caresse d’approbation gratifiant mon corps avant qu’un autre séant vienne se poser et m’envahir de ses odeurs. Santal, ambre et benjoin se mêlaient à des épices plus salines. Je recherchais mon souffle assailli par ses saveurs. Ce bouquet…Je le connaissais. La peur et la honte m’envahirent. L’air commençait sérieusement à me manquer dans cette caverne de chair et de volupté. Il fallait une réponse, aussi humiliante puisse-t-elle paraitre. « Chloé » fini je par lâcher  Les fesses se soulevèrent et rapidement mon masque fut retiré. La lune haute éclairait le visage de ma compagne. Un regard sadique que je ne lui connaissais pas illumina la nuit. Grimpant sur l’autel, elle me chevaucha avec passion et tendresse puis à l’acmé du désir avec fougue et sauvagerie. Nos corps s’emmêlèrent sous les yeux de Sylvia et Camille qui, emporté par l’instant, s’embrassèrent. Les Dieux furent les uniques complices de cette nuit blanche qui conditionne encore actuellement ma vie. Aujourd’hui, Chloé a fait de moi sa chose. J’ai accepté le rôle ou plutôt les rôles qu’elle me destinait. Soumis, esclave, homme à tout faire, confident et parfois amant, je vis la plupart du temps en chasteté complète. Nos nuits sont folles et nos ardents. Je vois défiler les amants de ma Déesse et suis parfois contraint de participer à leurs frasques. Sans cesse, j’explore le sadisme de Chloé qui semble infini. A l’approche des grandes vacances, un zest d’excitation et d’appréhension me gagnent. Nous partirons pour le sud de la France, dans ce mas isolé, retrouver Md Camille et Sylvia pour de nouvelles perversités
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Par : le 19/08/24
C'était elle-même qui avait ouvert les portes de ce monde de cauchemar où elle se débattait et il était doux à Charlotte que ce qui lui fut interdit, matériellement, comme la porte de la cellule interdit matériellement aux filles enfermées, de s'appartenir ou de s'échapper. Il s'agissait du meilleur partie qu'on pouvait alors tirer d'elle. Lorsqu'elle s'éveilla, le silence dans la cave était total. Allongée sur le dos, elle était captive, nue, écartelée. Comme les chaînes tiraient au plus court, vers l'arrière, pour les chevilles et les poignets, elle ressentait une interminable souffrance, proche du démembrement. L'humiliation était là. Se montrer ainsi dans cette position dégradante, alors que fouettée, prise ou sodomisée, sa vanité pouvait se satisfaire de susciter le désir. Charlotte prenait conscience de l'orgueil réel de l'esclave qui motive et qui excuse tout. Ne pas ouvrir les yeux. Ne pas s'éveiller tout à fait encore. Pas maintenant. Profiter du demi-sommeil pour continuer à croire que tout cela n'était qu'un rêve, un fantasme trop fort, trop présent, qui raisonnait encore en bas de son ventre. Pourquoi m'avait-elle contrainte à une telle séance ? Avait-elle voulu me faire souffrir ? Rien dans son attitude n'avait pourtant trahi un quelconque plaisir à m'imposer un tel jeu. Cela ressemblait plutôt à un passage obligé, une sorte de rituel auquel elle-même n'aurait pu échapper. Elle tendit l'oreille, à l'affût d'un signe de Juliette. Charlotte secoua la tête. Elle était folle de remuer de telles pensées. Elle ne devait pas avoir peur. Et si sa Maîtresse avait encore eu l'envie de l'offrir à une amie ? Charlotte avait beau tenter de rejeter de toutes ses forces cette idée, celle-ci la taraudait, ne la lâchait plus. Juliette voulait l'offrir à une amie. Elle lui a donné l'adresse. Elle lui avait dit qu'elle trouverait là une jeune femme qui n'atteint le plaisir qu'en réalisant ses fantasmes. Si elle mimait la dérobade, c'était pour mieux en profiter. N'avait-t-elle pas elle-même avoué qu'elle avait en elle, jusqu'à l'obsession, des images de viol ? Des pas dans le couloir. Les voilà qui approchent. Elle cessa de respirer. Elle les entendit s'arrêter devant la porte de la cave. Une clé tourna dans la serrure. Bientôt la porte s'entrouvrit. Charlotte distingua dans l'embrasure une silhouette. La lumière l'aveugla. C'était Juliette mais elle n'était pas seule. Celle qui l'accompagnait la regardait d'un œil narquois. Elle s'assit sur le rebord du lit, nue, les mains sur les genoux.   De nouveau, elle se prenait à espérer. L'enfer était fait ainsi de ces alternances de résignations et de révoltes devant un monde qui n'avait plus de sens. Tout en elle dégageait une étrange impression de sauvage énergie mais mêlée d'une extrême élégance. Il semblait à Charlotte, comme si cela ne la concernait pas, qu'elle avait déjà vécu une scène analogue. Mais pour cette fois, la jeune fille lui était inconnue. Elle n'en était que l'occasion ou l'objet, on n'avait plus qu'à la soumettre. Juliette vit la jeune fille poser délicatement ses mains de part et d'autre de la vulve glacée de Charlotte. Elle sollicita les grandes lèvres pour les écarter peu à peu, du bout des doigts. Le contact, même s'il demeurait ferme, n'avait pas du tout la violence redoutée. Elle ouvrit son sexe comme on ouvre un fruit, avec grand soin, en faisant attention de ne pas en perdre le nectar. Charlotte ferma les yeux. Elle cherchait à se concentrer sur le plaisir que la fille exigeait d'elle. Il devait venir. Elle devait réussir à jouir pour la satisfaire, pour qu'elle puisse continuer. Peut-être que, comme avec sa Maîtresse, si elle parvenait à se mettre en situation de passivité, parviendrait-elle à exciter ses sens. L'inconnue passa plusieurs fois sa langue sur le sexe de Charlotte, de l'entrée du vagin jusqu'au clitoris, aspirant la chair tendre des petites lèvres, les frôlant parfois des dents, puis les abandonnant pour recommencer ailleurs, un peu plus haut, un peu plus bas. À l'instant même où la jeune inconnue mordilla son clitoris, Charlotte se convulsa bientôt dans ses chaînes et trembla encore lorsque la jeune femme, s'étant tout à fait rhabillée, lui détacha les mains et lui donna des consignes pour leur prochaine rencontre. Ce soir-là, le sommeil ne vint pas. Bien sûr, elle avait eu peur, mais elle n'avait pas eu honte. La jeune fille habitait près de la place Saint-Sulpice. Charlotte avait cru, ou voulu croire, pour se donner du courage, qu'elle serait farouche. Elle fut détrompée.   Un jour, enfin, elle crut voir, à travers des chagrins renouvelés, une issue dans ce labyrinthe de malheurs qu'elle avait elle-même déssiné. Les airs pudiques qu'elle prenait, étaient précisément destinés à l'aguicher. Elle l'attendait sur un canapé. Un bras étendu sur l'accoudoir en velours grenat. Jambes croisées, pieds nus, ongles lissés d'un vernis rouge. En dessous noirs. Autour de vingt heures, Charlotte en retard sonna à la porte. Trop facile, pas de punition, l'inconnue ne fut pas dupe. Anxieuse, elle poussa la porte entrouverte. À double tour, la referma. La voici introduite dans la pénombre du salon, par la jeune fille nue, organisatrice de la séance. En fond sonore, le "Boléro" de de Ravel. Doucement, pour entendre le bruit de ses pas quand sur le parquet point de Hongrie, Charlotte se déshabilla lentement, une épaule après l'autre, la robe tombant alors sur le sol, pour écouter le clapotis de son sexe déjà ouvert. L'inconnue décroisa ses jambes, les paumes claquant sur ses cuisses, la pria d'avancer. La flamme des bougies lançant des lueurs dansantes sur leurs visages, semblait réveiller des ombres dans le haut plafond. Elle eut les caresses et la bouche de l'inconnue. Cette bouche alla jusqu'au secret de son corps, au plus secret de son être émotif dans la chaleur humide que le désir enfiévrait. Sans tarder, elles ressentirent, cette étrange douceur, cette paix heureuse des amantes. Charlotte devait lui être soumise et l'accueillir avec le même respect avec lequel elle l'accueillait, comme autant d'images de Juliette. Elle tenait d'autant plus à elle, qu'elle la livrait davantage. Le fait qu'elle la donnait était une preuve, et devait en être une pour elle, qu'elle lui appartenait. On ne donne que ce qui vous appartient. Mais Juliette la reprenait aussitôt. Tes yeux se retournent vers mon sourire. Le silence, nous l'avions décidé. Tu devras t'efforcer de ne pas hurler quand quand je te flagellerai jusqu'au sang. Tu n'as pas le choix. Si tu désobéis, ce sera l'arrêt irréversible de la séance. Charlotte ne sait plus ce qu'elle veut, le fouet, oui mais pas pour son plaisir. De l'amour des femmes, elle ne connaissait rien d'autres que quelques privautés, quelques complaisances accordées avec des camarades de classe, à la limite du jeu mais bientôt par dessus la nuque passe le harnais de cuir serré, son corps supplie. Nue, de dos, debout devant moi.   J'avais sur elle l'avantage de la connaître, d'être plus forte qu'elle, de savoir comment la prendre, et surtout de m'en amuser. Je reconstruisais ma proie en moi, je la voyais se débattre, telle une âme brisée, un corps souffrant d'incroyables tortures. Elle cherchait son bonheur et ne trouvait que des larmes. Bientôt mes doigts, à gauche, et à droite, ont glissé, les lanières de cuir sur tes épaules et dans la fente de tes lèvres. Alors, les omoplates ont frissonné. Les reins soudain cambrés par un flux de désir. Le grain de ta peau sur ma langue. Les lèvres de ton sexe sur la pulpe de mes doigts. Ta joue sur mon épaule, mes mains à l'envers ont fermé les crochets. Mon souffle effleurant le profil de tes seins dressés avec cette envie de toi qui tangue, cette envie de te fouetter. Cette envie de suspendre les gestes. Je t'attrape par la nuque, te renverse sur le canapé, je te dévore. Tu te débats, tu me supplies. Charlotte n'a pas de honte à exposer son corps asséché de coups. Tout est évident. Tu es allongée, au-dessous de moi, la caresse est légère presque rêvée, précisant l'ondoiement sur l'entrecuisse à peine ouverte. Le désir est prégnant, ton sexe est brûlant, l'émergence de sa pointe, la moiteur de ses plis, les battements de sa matrice. Elle lui apprit et lui révéla son corps, par des caresses d'une insidieuse lenteur, par des baisers qui n'en finissaient plus d'éveiller en elle des ondes de plaisir presque intolérable. De la bouche venait alors calmer la fièvre qu'elle avait fait naître, s'abreuvant à la source même d'où jaillirait la jouissance. Charlotte entrouvrait les lèvres et fermait à demi les yeux. Elle regardait la jeune fille à la dérobée, qui se leva brutalement du canapé. Charlotte n'attendit pas son ordre. Elle avait compris. "- Maintenant, je voudrais te fouetter, je te le demande. Acceptes-tu ?" Elle accepta. La jeune fille lui lia les poignets enserrés par des bracelets au-dessus de la tête, à un anneau chevillé au plafond. Jamais Charlotte ne l'accepta avec autant de joie. Elle attendit et le temps cessa d'être immobile. Sa douceur offerte appelait les blessures autant que les caresses. Elle n'eut jamais d'illusion. Elle était debout, et ses bras levés et joints, faisaient saillir ses seins. La jeune fille les caressa, puis l'embrassa sur la bouche. Quand elle lui eut mis un bâillon, et qu'elle eut saisi un fouet, elle la fouetta longuement. Elle aimait autant la frapper que la voir se débattre. Charlotte se tordait, gémissait, pleurait sous le fouet.   Elle se représentait des gestes, des positions, des abandons et elle avait mal. Ce qui est cruel dans la soumission, c'est qu'elle se sert de ce qui pour elle est le plus cher pour lui porter les coups les plus durs. Seuls ses yeux pouvaient implorer sa grâce mais elle ne l'obtint pas. Tu te tais. Quand bien même le voudrais-tu que tu ne pourrais parler. Tes soupirs, les plaintes d'extase, les gémissements de douleur ont pris toute la place dans ta poitrine et dans ta gorge. Tu deviens muette d'un incroyable bonheur masochiste. La jeune fille cessa de flageller Charlotte. Elle défit le collier et les bracelets qui la tenaient captive. En fut-elle délivrée ? Ses cris meurent en un baiser brutal, comme la secousse qui bascule. La fleur sanguine laisse sourdre son suc aux mille parfums dans un mouvement de bacchanale déchaînée, sanglot de l'extériorisation extrême de Sa sensualité fouaillée. Elle est ouverte, béante, les lèvres palpitantes, la vulve agitée de pulsions enflammées et suintante de son miel blanc et blond. Elles basculèrent, enroulées l'une à l'autre dans un enlacement tortueux qui les emplit de joie enfantine. Cessant de lutter, des gouttes de sueur perlant sur ses seins, elle s'abandonna aux désirs saphiques insatiables de la jeune fille. Aucune nuit pareille à nulle autre, jamais Charlotte ne l'accueillit avec autant de joie. Elle avait joui sous le fouet. Elle appartenait plus que jamais à Juliette. Quelque chose d'indissoluble et de fatal, une puissance invisible les liait bien plus que dans le bonheur et l'euphorie, errant dans le pur illogisme de la réalité, ne rendant de comptes à personne, forme suprême de la liberté dont elles usaient dans le bien comme dans le mal. Leur idéal avait changé d'objet. Leur amour était scellé à jamais. Se laisser prendre à l'envi, fouetter, être docile et nue. Pour l'amour qui fait battre le cœur, on ne forçait personne. Charlotte était éblouissante de félicité. L'envol étourdi d'un oiseau nocturne dans un jardin endormi, distrait par la bouleversante incantation sacrée qu'elle portait au rite célébré de leurs chairs amoureuses confondues. Juliette entendrait, bientôt, encore une fois Charlotte, nue et attachée, mais heureuse, respirer dans la nuit.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 16/08/24
Le fétichisme, cette attirance parfois irrationnelle pour un objet spécifique, a longtemps fasciné et intrigué tant les pratiquants que les chercheurs. Plus qu'une simple curiosité, le fétichisme nous interroge sur la nature même du désir humain. Alors que les normes sexuelles sont de manière générale clairement définies, le fétichisme se présente de prime abord comme une déviation par rapport à ce que l'on pourrait considérer comme "normal" (au risque de choquer ;-)), un phénomène qui semble défier la logique des relations sexuelles traditionnelles. Pourtant, il est au cœur de nombreuses réflexions psychanalytiques, notamment celles de Sigmund Freud, qui en a fait l'un des axes essentiels de sa compréhension de la sexualité humaine. Freud, en pionnier de la psychanalyse, s'est intéressé très tôt aux perversions sexuelles, dont le fétichisme. À cette époque où les sujets de la sexualité étaient encore largement tabous, Freud n'a pas hésité à explorer ce que beaucoup considéraient comme des comportements aberrants, dans le but de mieux comprendre les fondements profonds du psychisme humain. Pour lui, le fétichisme ne se limitait pas à une curiosité ou une aberration, mais s'avérait un élément essentiel pour décrypter la complexité de la sexualité humaine. Dans ses "Trois essais sur la théorie de la sexualité", Freud propose une vision somme toute révolutionnaire du désir, où le fétichisme est présenté non pas comme une simple anomalie, mais comme une manifestation des pulsions sexuelles sous une forme particulière. Ce que l'on peut trouver fascinant dans l'approche freudienne, c'est la manière dont le psychanaliste lie le fétichisme à des concepts fondamentaux comme les pulsions partielles et le complexe de castration. Pour Freud, l'objet fétichisé n'est pas choisi au hasard ; il est le substitut d'un manque, souvent lié à l'angoisse de la castration. Cette théorie, complexe et parfois controversée, a ouvert la voie à de nombreuses réflexions sur la manière dont nous comprenons et vivons notre sexualité.   I. Le cadre théorique freudien du fétichisme Le cadre théorique freudien du fétichisme repose sur une série d'observations et de concepts qui ont profondément marqué la compréhension de la sexualité humaine. Freud, en tant que pionnier de la psychanalyse, s'est intéressé au fétichisme dans le cadre plus large de son exploration des perversions sexuelles. Pour lui, ces déviations du comportement sexuel, loin d'être des anomalies marginales, constituaient des fenêtres ouvertes sur les mécanismes sous-jacents du désir humain. Le fétichisme, en particulier, est devenu un point focal dans ses travaux, car il révélait la nature complexe et souvent paradoxale des pulsions sexuelles. Freud a abordé le fétichisme dans ses écrits sur la théorie de la sexualité, notamment dans ses "Trois essais sur la théorie de la sexualité", où il propose une analyse des pulsions partielles. Selon lui, la sexualité humaine est fondamentalement fragmentée, constituée de différentes pulsions qui ne s'alignent pas nécessairement sur l'objet sexuel traditionnel ou sur la procréation. Le fétichisme, dans cette perspective, émerge lorsque l'une de ces pulsions partielles se fixe sur un objet spécifique, qui devient alors le centre du désir sexuel. Cet objet, souvent inanimé ou non sexuel en soi, prend une importance démesurée, détournant le désir de l'objet sexuel conventionnel. L'une des idées centrales de Freud concernant le fétichisme est son lien avec le complexe de castration. Freud suggère que le fétiche est souvent un substitut du phallus, plus précisément du phallus maternel fantasmé. Dans cette perspective, le fétichisme est une réponse psychique à l'angoisse de la castration, qui est, selon Freud, un traumatisme fondamental dans le développement psychosexuel. Le fétiche, qu'il soit un objet spécifique comme une chaussure ou une partie du corps comme le pied, devient alors un moyen de nier l'absence du phallus chez la mère. Cette dénégation permet au sujet fétichiste de maintenir une illusion qui protège son psychisme de l'angoisse castrationnelle. Freud va encore plus loin en établissant une distinction importante entre le fétichisme en tant que perversion et les autres formes de comportements sexuels déviants. Il souligne que, dans le fétichisme, il ne s'agit pas simplement d'une simple déviation du désir, mais d'une structure psychique complexe où le fétiche joue un rôle central dans le maintien de l'équilibre psychique du sujet. En d'autres termes, le fétiche devient un support indispensable pour le sujet, lui permettant de naviguer entre la réalité du manque et le fantasme de complétude. Cette complexité fait du fétichisme un cas d'étude privilégié pour Freud, car elle illustre comment les perversions sexuelles peuvent révéler des aspects fondamentaux de la psyché humaine. Cependant, Freud ne s'est pas contenté de décrire le fétichisme comme une simple manifestation des pulsions sexuelles. Il a également cherché à comprendre en quoi cette perversion diffère des autres, notamment de la névrose. Pour lui, la différence réside dans le rapport du sujet à son fétiche et dans la manière dont celui-ci est intégré dans la dynamique du désir. Contrairement à la névrose, où le conflit psychique se manifeste souvent sous forme de symptômes qui perturbent la vie quotidienne, le fétichisme permet au sujet de stabiliser son désir en canalisant ses pulsions vers un objet spécifique. Ce faisant, le fétichiste parvient à maintenir une certaine cohérence dans son rapport au monde, malgré le caractère apparemment anormal de son désir. Freud reconnaît également les limites de sa propre théorie. Dans ses écrits postérieurs, notamment dans ses réflexions sur la structure psychique, il réévalue certaines de ses idées initiales sur le fétichisme. Il admet que la simple fixation sur un objet ne suffit pas à expliquer toute la complexité de cette perversion, et il explore d'autres dimensions, notamment l'importance du fantasme et du symbolisme dans le fétichisme. Ces réflexions montrent que Freud voyait le fétichisme non pas comme une aberration isolée, mais comme un phénomène riche en significations, ancré dans les profondeurs de la psyché humaine. Le cadre théorique freudien du fétichisme offre ainsi une perspective unique sur la sexualité humaine, en mettant en lumière les mécanismes inconscients qui sous-tendent le désir. Le fétichisme, loin d'être une simple curiosité clinique, devient sous la plume de Freud un miroir des conflits et des tensions qui animent l'être humain dans sa quête de satisfaction sexuelle. Par cette approche, Freud nous invite à repenser les notions de normalité et de déviance, en reconnaissant que la sexualité humaine est intrinsèquement complexe et souvent paradoxale. II. Les dimensions cliniques du fétichisme chez Freud Les dimensions cliniques du fétichisme chez Freud révèlent une approche profondément analytique et nuancée de cette perversion sexuelle. Freud, en tant que clinicien, s'est toujours attaché à comprendre non seulement les manifestations externes des comportements déviants, mais aussi les dynamiques psychiques sous-jacentes qui les motivent. Dans le cas du fétichisme, ses études cliniques ont permis de mettre en lumière des mécanismes psychologiques complexes, qui vont bien au-delà de la simple fixation sur un objet. Ces analyses cliniques sont essentielles pour saisir l'ampleur de la réflexion freudienne sur la sexualité et la perversion. Freud a observé, à travers plusieurs études de cas, que le fétichisme se manifeste souvent dès l'enfance, à un moment où le sujet est confronté à des angoisses primordiales, notamment celle liée à la castration. Ces angoisses, lorsqu'elles sont insupportables pour l'enfant, trouvent une résolution partielle dans la création d'un fétiche, un objet qui sert de substitut au phallus manquant. Freud a documenté des cas où des hommes développaient une fixation intense sur des objets spécifiques comme des chaussures, des sous-vêtements, ou encore des parties du corps comme les pieds. Pour ces individus, le fétiche devient indispensable à leur excitation sexuelle, à tel point qu'il peut parfois complètement remplacer l'intérêt pour le partenaire sexuel en tant que tel. Ces observations cliniques montrent que le fétiche n'est pas simplement un caprice ou une fantaisie, mais un élément central dans l'économie psychique du sujet. Dans son analyse des cas cliniques, Freud souligne que le fétichiste entretient une relation ambivalente avec son fétiche. D'une part, l'objet fétichisé est source de plaisir et de satisfaction sexuelle ; d'autre part, il représente également une tentative de résoudre une angoisse profonde, souvent liée au complexe de castration. Cette ambivalence se traduit par une oscillation entre l'attirance pour le fétiche et la reconnaissance, parfois inconsciente, de son caractère artificiel ou inadapté. Ce conflit interne est souvent à l'origine de comportements obsessionnels chez le fétichiste, qui cherche à répéter compulsivement des scénarios impliquant son fétiche pour maintenir l'équilibre de son psychisme. Freud a également mis en évidence que, dans certains cas, le fétiche peut jouer un rôle protecteur. Il protège le sujet de la confrontation directe avec une réalité psychique ou sexuelle qu'il trouve intolérable. En ce sens, le fétichisme peut être vu comme une forme de compromis psychique, une solution qui permet au sujet de continuer à fonctionner sans être submergé par l'angoisse. Cependant, ce compromis a un coût, car il enferme le sujet dans une forme de répétition où le plaisir est toujours lié à un objet extérieur, au détriment d'une relation plus complète et épanouie avec un partenaire sexuel. Les distinctions que Freud fait entre le fétichisme et d'autres formes de perversions ou de troubles psychiques sont également éclairantes. Contrairement à la névrose, où le sujet est souvent tourmenté par des symptômes qui interfèrent avec sa vie quotidienne, le fétichisme permet au sujet de canaliser ses pulsions de manière plus stable, bien que cela puisse limiter la spontanéité et la diversité de son désir. Dans la clinique freudienne, cette différence est cruciale car elle montre que le fétichisme, bien qu'ancré dans une dynamique de déviation sexuelle, peut offrir une forme de stabilité psychique que les névrosés n'ont pas. Cette stabilité, toutefois, est précaire, car elle repose sur un attachement rigide à un objet spécifique, ce qui limite les possibilités d'évolution ou d'adaptation du désir. Les critiques et révisions que Freud a apportées à sa propre théorie montrent une prise de conscience des limites de son approche initiale. Il reconnaît que le fétichisme, comme d'autres perversions, ne peut pas être pleinement compris en se limitant à une simple description des symptômes ou à une analyse des pulsions. Le fétichisme implique une complexité symbolique qui touche aux dimensions les plus profondes de l'identité sexuelle et du rapport à l'autre. Les objets fétichisés ne sont pas seulement des substituts du phallus ou des moyens de contourner l'angoisse ; ils sont aussi investis d'une signification qui dépasse leur fonction immédiate. Pour Freud, cette signification est souvent liée à des fantasmes archaïques et à des conflits psychiques non résolus, qui se rejouent dans le cadre du fétichisme. C'est ainsi que l'exploration clinique du fétichisme chez Freud nous offre un aperçu précieux des mécanismes psychiques qui sous-tendent cette perversion : le fétichisme, loin d'être un simple caprice ou une excentricité, est révélé comme une structure psychique complexe où se jouent des enjeux profonds liés à l'identité, au désir et à l'angoisse. Pour Freud, comprendre ces dimensions cliniques est essentiel pour saisir la nature du fétichisme, non seulement en tant que phénomène sexuel, mais aussi en tant que miroir des dynamiques inconscientes qui animent l'être humain dans sa quête de satisfaction et de sens. Cette compréhension clinique permet également de situer le fétichisme dans un cadre plus large de la psychanalyse, où les frontières entre normalité et pathologie sont sans cesse redéfinies par les complexités du désir humain. III. Impact et héritage de la théorie freudienne sur le fétichisme L'impact de la théorie freudienne sur le fétichisme a été immense, tant dans le domaine de la psychanalyse que dans la culture et la société en général. Freud a posé les bases d'une compréhension du fétichisme qui a perduré bien au-delà de son époque, influençant non seulement les théories psychanalytiques ultérieures, mais aussi la manière dont le fétichisme est perçu et interprété dans le discours public. La conceptualisation freudienne du fétichisme, en le reliant à des notions fondamentales telles que le complexe de castration et les pulsions partielles, a offert un cadre théorique qui a permis de considérer cette perversion non pas comme une simple curiosité clinique, mais comme un phénomène central pour comprendre la sexualité humaine dans toute sa complexité. L'une des principales contributions de Freud a été de normaliser, dans un certain sens, le fétichisme en le plaçant dans le continuum de la sexualité humaine. En le décrivant comme une manifestation des pulsions partielles, Freud a montré que le fétichisme n'était pas une déviation si éloignée des comportements sexuels dits normaux, mais plutôt une variation dans l'expression de ces pulsions. Cette idée a permis de réduire quelque peu la stigmatisation associée au fétichisme, en le considérant comme une partie intégrante de la diversité sexuelle humaine. Cependant, Freud a également maintenu que le fétichisme, en tant que structure psychique, représentait une forme de déviation, notamment en raison de son lien avec l'angoisse de castration et la nécessité de trouver des substituts au phallus manquant. Ce double regard, à la fois normalisant et pathologisant, a laissé une empreinte durable sur la manière dont le fétichisme est compris et traité. L'influence de Freud s'est également étendue au-delà du domaine clinique, touchant la culture populaire, l'art, et même la législation. Dans la culture populaire, les idées freudiennes ont souvent été vulgarisées, parfois simplifiées à l'extrême, mais elles ont contribué à une prise de conscience plus large des dynamiques psychologiques sous-jacentes aux comportements sexuels. Le fétichisme, en particulier, est devenu un motif récurrent dans la littérature, le cinéma, et les arts visuels, souvent représenté comme une manifestation d'un désir caché ou d'une perversion fascinante. Ces représentations ont été fortement influencées par la conceptualisation freudienne, même si elles ont parfois pris des libertés avec la complexité de ses théories. Freud a, en quelque sorte, contribué à façonner l'imaginaire collectif autour du fétichisme, le transformant en un symbole de la lutte entre l'inconscient et les normes sociales. Dans le domaine de la psychanalyse, les théories freudiennes sur le fétichisme ont été à la fois adoptées et critiquées par ses successeurs. Des figures majeures comme Jacques Lacan ont revisité et réinterprété les concepts freudiens, apportant de nouvelles perspectives sur le fétichisme. Lacan, par exemple, a introduit le concept de l'objet "petit a", qui renvoie à l'objet cause du désir, une notion qui enrichit la compréhension du fétiche en tant que représentant symbolique du manque. Lacan a également approfondi la question du symbolisme phallique dans le fétichisme, en insistant sur l'importance du langage et des structures symboliques dans la formation du désir. Ces développements théoriques ont permis de compléter la vision freudienne, tout en ouvrant de nouvelles voies pour comprendre les mécanismes du fétichisme dans une perspective plus large et plus symbolique. Cependant, la théorie freudienne du fétichisme n'a pas été à l'abri des critiques. Certains théoriciens ont reproché à Freud d'avoir pathologisé le fétichisme, en l'associant trop étroitement à l'angoisse de castration et à des structures psychiques rigides. Ils ont souligné que cette approche pouvait contribuer à la stigmatisation des personnes fétichistes, en les enfermant dans un cadre théorique qui ne prenait pas toujours en compte la diversité des expériences et des expressions du fétichisme. D'autres critiques ont porté sur la tendance de Freud à universaliser ses théories, sans toujours tenir compte des différences culturelles ou individuelles dans la manière dont le fétichisme se manifeste. Ces critiques ont conduit à des révisions et à des approches plus nuancées dans le traitement du fétichisme, intégrant des perspectives plus modernes sur la sexualité et les identités de genre. En dépit de ces critiques, l'héritage de Freud reste indéniablement puissant. Sa théorie du fétichisme continue d'influencer les pratiques cliniques, notamment dans le cadre des thérapies psychanalytiques, où l'exploration des fétiches peut offrir un accès privilégié aux dynamiques inconscientes du patient. De plus, les idées freudiennes ont également trouvé des échos dans les approches contemporaines de la sexualité, qui cherchent à comprendre les comportements fétichistes non pas seulement comme des anomalies, mais comme des expressions légitimes de la diversité du désir humain. Les thérapies modernes, en particulier celles qui se concentrent sur l'acceptation de soi et l'intégration des différentes dimensions de la sexualité, doivent beaucoup aux fondations posées par Freud. L'impact de la théorie freudienne sur le fétichisme ne se limite donc pas à la psychanalyse ; il s'étend à la manière dont la société perçoit et traite les comportements sexuels non normatifs. Le fétichisme, autrefois considéré comme une perversion honteuse, est de plus en plus reconnu comme une forme de désir parmi d'autres, une reconnaissance qui doit beaucoup à l'héritage freudien. Cependant, cette reconnaissance est ambivalente, oscillant entre l'acceptation et la pathologisation, un reflet de la tension intrinsèque dans la théorie freudienne elle-même. La réflexion sur le fétichisme que Freud a initiée demeure un cadre incontournable pour toute tentative de comprendre les profondeurs du désir humain, un désir qui, malgré ses manifestations parfois déroutantes, reste fondamentalement ancré dans la quête de sens et de satisfaction.  
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Par : le 15/08/24
Un dimanche, rien que tous les deux. On se le dit souvent, on aimerait bien, voire on adorerai. Un dimanche passé sous la couette à assouvir nos moindres désirs, tes désirs, sans la moindre contrainte. Exit ton travail. Exit mon besoin maladif que « tout soit fait ». Exit le petit toutou. Exit la chatte capricieuse aux airs de princesse. Juste toi, juste moi, juste nous. Ou plutôt : « Juste Toi, juste moi, juste N/nous. » Avec notre audacieux projet, un mois déjà que nous sommes de nouveaux écartelés chacun à un bout de la France. Pour un mois encore, maximum. J’y crois, parce que c’est T/toi, parce que c’est N/nous. L’amour rends fou. Alors pour patienter, ce dimanche qu’on veillera à s’offrir bientôt dans notre nouveau foyer, je te propose de te le fantasmer et de te le conter. Je sais que tu convoites mon cul avec une ardeur inégalée. Tu ne cesses de me le dire. Et j’ai plaisir à entrer en résonnance avec ton désir dans l’attente de te l’offrir. Alors pour ce dimanche, il serait tout à Toi. Mon cul, tu as des vues dessus. Des « objectifs » aussi. Qui n’ont pas encore été atteints. Je t’imagine te réveiller le matin et revendiquer ton droit de propriété comme une envie sortie de nulle part. « Aujourd’hui, ton cul sera à moi, et j’ai décidé que tu seras fistée. » Cette annonce me plongerait dans un tourbillon de pensées et d’émotions qu’il me serait difficile de démêler : l’appréhension de ce geste impressionnant dans mon imaginaire, celle de ne pas y arriver, de me faire mal. Mais aussi la profonde excitation de l’idée d’une expérience réussie, et celle de me sentir t’appartenir rien qu’à ces mots. Je pense que nos tentatives précédentes ont manqué de patience et de préparation. Je n’étais pas tout à fait sereine, notamment dans la position qui m’avait été imposée. Nous en discuterions, et je te ferais part d’une proposition de position dans laquelle je me sais plus capable de me relâcher. Mais ici nous sommes dans mon fantasme, donc tout se veut parfait aux yeux de celui qui rêve. Après avoir trempé ma chatte à te donner du plaisir de bon matin avec ma gueule de petite chienne lubrique et amoureuse de son Dhom, tu utiliserais ma mouille pour introduire un doigt dans mon anus. Un seul d’abord, avec lequel tu jouerais longuement, jusqu’à sentir que mes muscles se détendent suffisamment et que je disparaisse peu à peu dans ma bulle de soumission pour en introduire un deuxième avec aisance. Je grognerai, je gémirais, car je ne sais pas être prise en silence. Des sons animaux comme des offrandes et un bassin gourmand qui ondulerait pour réclamer à prendre davantage. Mais tu ne me donnerais pas plus que deux doigts. Après m’avoir bien excitée, tu remplacerai tes doigts par le petit rosebud, lui aussi lubrifié à ma mouille qui n’aurait eu de cesse de s’épancher le long de mes cuisses. Une claque sonore sur les fesses et tu m’aurais renvoyée vers mes tâches ménagères, le joli souvenir bien calé entre les fesses. Il me faudrait quelques instants pour reprendre mes esprits et me relever. Tu m’interdirais de m’habiller, de me nettoyer la chatte dégoulinante et de me tenir debout devant toi. Je devrais toujours me tenir à quatre pattes si je me trouvais dans ton champ de vision. Après quoi, tu irais te reposer dans « ta grotte ». Je m’attèlerais à faire le linge et la cuisine, sans cesse rappelée à ma finalité par les sensations envahissantes du plug à chaque mouvement. Une fois le repas préparé, je mettrai la table, t’appellerai, et t’attendrait à quatre pattes au bas de l’escalier. Il me faudrait attendre ta permission pour m’assoir et pour manger. Après le repas, tu choisirais un film à regarder ensemble, quelque chose qui te plaise à toi et qui ai tendance à plutôt m’ennuyer afin que je ne sois pas trop distraite. Tu t’installerais sur le canapé et tu me ferais installer sur une couverture à tes pieds. Je serais tentée de laisser reposer ma tête sur tes cuisses et j’aime l’idée de ne pas savoir si tu l’autoriserais ou non. A la fin du film, tu me basculerais sur tes genoux, me retirerai le plug et me prendrait à nouveau avec deux doigts, dans l’objectif de rapidement passer à trois. Dès que l’intromission serait possible, tu écarterai mon cul de ce troisième doigt et recommencerai à me dilater patiemment. Ayant déjà eu des orgasmes multiples sur ce type de stimulations, je t’imagine avoir envie de reproduire l’exploit et être prêt à prendre le temps pour cela. Quand tu te lasserai de mes gémissements et de mes cris, tu remplacerais tes doigts par l’autre plug, au diamètre plus important. Une claque sur les fesses, mais cette fois, tu ne me renverrais pas vaquer à mes occupations. Nous jouerions à un jeu de société sur lequel nous aimons passer quelques heures, surtout l’été ! La règle serait la suivante : si je gagnais, tu me prendrais par la chatte, le plug encore en place, et je serais autorisée à jouir sous tes coups de reins si cela m’étais possible. Je devrais ensuite garder le plug pour la nuit. Si je perdais, tu me retirerai le plug pour le remplacer par ta main, au grand complet. Nous savons tous les deux que je ne gagne pas souvent à ce jeu, surtout lorsque tout est permis pour me déconcentrer… Sourire.
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Par : le 15/08/24
« Celui qui se connaît, se maîtrise. Celui qui se maîtrise, voyage. » — Lao Tseu Dans le sanctuaire de ta souveraineté, une transformation profonde commence. Avec une rigueur sans indulgence, tu façonnes ma nature récalcitrante et mon désir insatiable de contrôle. Chaque coup de ceinture, parfaitement synchronisé avec le rythme de ma respiration, devient une leçon de discipline. Ta détermination inflexible me ramène toujours à l’ordre, faisant résonner la profondeur de chaque impact. Je deviens ton symbole de dévotion, un reflet de ta volonté. Tu connais cette perversion qui sommeille en moi, prête à se libérer. Tu me pousses à mes limites, cherchant à réveiller cette facette de moi-même. Tu me veux chienne jusqu'au bout des pattes. Tu m’imposes des rituels de consommation d’eau réguliers, et la clarté de mon hydratation devient un signe manifeste de ton pouvoir. Tu surveilles chaque détail, faisant de moi ta priorité. Je réponds à toutes tes attentes, explorant les profondeurs de ma propre nature. Un festin de désirs inexplorés se déploie devant moi. Mes besoins nouvellement découverts se transforment en un buffet de perversions exquises, sur lequel je m’offre sans réserve. Mon nectar doré devient d’une blancheur virginale. Tes ordres quotidiens se métamorphosent en excitations, chaque épreuve filmée t'est transmise, redoutée et désirée. Tandis que tu annonces la souffrance, je me concentre uniquement sur le plaisir intense que tu m’offres, Tu es mon buffet. Au fil des jours, tu deviens le prédateur, rôdant autour de moi avec une sauvagerie calculée. Je découvre en moi des instincts primitifs, une partie de moi se soumet avec une intensité brute. Ta caverne devient mon refuge, celle où je me vautre pleinement consciente. La marque de tes crocs sur ma peau témoigne de mon abandon total, révélant une liberté féroce. Ma résistance est mise à l’épreuve. Ma robe, étreignant ma chair, et ma vessie pleine sont des défis imposés que je dois affronter. Je brise mes chaînes invisibles, me détachant de toutes pensées, et je me laisse aller à ton appel irrésistible. Attachée, je deviens une œuvre en attente, mon corps tendu, sur lequel tu peins mon appartenance. Les coups de ceinture se succèdent, chaque impact affirmant ton pouvoir et me transportant au-delà de moi-même. Je deviens ta chienne, portant ton collier avec fierté. Lorsque je suis agenouillée, je ressens la force de ta possession. Ton sexe, profondément enfoncé dans ma bouche, est l’expression ultime de ton contrôle. La manière dont tu poses fermement ta main sur ma nuque, me poussant toujours plus, et dépose ma tête sur le fauteuil est un acte profond de domination. Mon corps se fond dans l’essence chaude que tu fais couler sur ma peau. Tu me souhaites humiliée, et je ne ressens que du plaisir. Tu me traînes, me salies dans ce fluide vital, le tien. Tu m’offres ma première douche, sa couleur éclatante brille sur ma peau. Tu ne peux plus te retenir, et tu me prends sauvagement jusqu'à ta jouissance. La tension est palpable, une intensité rare et précieuse nourrit un désir impérieux, alimenté par ton sadisme. Mon masochisme nouvellement découvert est comblé. Face à toi, je ne peux plus reculer et deviens la chienne que tu attendais. Cet essence chaude qui sort de moi me procure un soulagement et un plaisir d’une telle intensité. Tu te perds dans mon regard et t'approches très vite pour en saisir les dernières gouttes, ta bouche collée contre mon sexe. Tu me fais jouir si fort que je m’écroule contre toi. Finalement, mon cœur bat la chamade, mon regard hagard t’informe que je vais m’écrouler. Les larmes coulent, et je ne suis plus en mesure de me contrôler. Je tremble sous l’effet de ma libération, de cette intensité, et de ton pouvoir. Dans l’étreinte de tes bras tendres, je trouve la chaleur de ton affection. Tes mots chuchotés m’aident à revenir dans cet espace temps. Mon âme se souvient de ce qu'elle a oublié, et je réalise que je n’ai plus de commencement dans le temps, ni limite dans l’espace. LifeisLife
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Par : le 14/08/24
Nous revoilà dans une combinaison sombre qui va me revaloir pas mal de réaction négative. Que pourrait bien donner la combinaison de la discipline et du sadisme? Une discipline pour faire souffrir, une discipline pour détruire ou déshumaniser, ou encore, j'aime à le penser, une discipline pour mener à un extase intense. Ici, on va avoir des choses encore une fois très présente dans les société archaïque : humiliation systématique dans les prisons, traitement de destructions de l'égo par les moeurs sociales d'une personne de status supérieur sur une personne de statut inférieur, harcèlement morale sur le lieu de travail ou a l'école. Et des jeux de chaud / froid pour le dire simplement ou la discipline est utilisé pour créer un méga contraste de sensation. I- Harcèlement contre l'égo (morale) Tous le monde connais le mot, mais la définition reste peu rigoureuse dans son application. Beaucoup l'utilise pour se placer en victime afin d'agresser une autre personne et d'autres la néglige quand elle est bien là. C'est tout simplement des actions répétées de façon régulière sur une période importante affin de détruire l'égo d'une personne. Pourquoi est ce que c'est si présent? Parce que c'est très efficace pour former de vrais esclaves dévoués ou des faire-valoir. Une personne sans égo, c'est une personne dévoué qui ne se mettra pas en avant. Je suis sure que tout le monde a déjà ressenti ce petit frisson jouissif après avoir réussi à humilier une personne avec un fort égo. Que tous le monde se sent plus ou moins flatté une fois entouré de personne qui se sentent inférieurs et qui sont au petit soin. Le harcèlement fonctionne mieux si il est doux et progressif car il ne lève pas tout de suite les défenses de la victimes. L'idée ça va être ici aussi de la fatiguer, mais pas pour en prendre le contrôle comme dans le cadre d'une discipline dominante, mais vraiment dans le bute de la détruire pour jouir de sa souffrance. Pour avoir de bon résultat, la victime dois être isolé, le sadique qui s'adonne à cette discipline sombre est généralement une personne qui à le contrôle de l'environnement sociale de sa victime. Il peut être le directeur d'une prison, le chef d'une équipe en entreprise ou un étudiant populaire dans une classe. Petit a petit, à force d'être systématiquement descendue par des remarques humiliantes et attaques personnelles avec ou sans fondement, souvent entouré de spectateurs complices, ou carrément être humilié physiquement, et ce, sans jamais pouvoir vraiment croiser de personnes bienveillantes, la personne cesse de s'aimer elle-même, car elle rationalise ce qui lui arrive pour le supporter. Notons que les suicides peuvent arriver dans ces cas là et que certaines personnes sont capable de transformer leur souffrance en haine ce qui peut les rendre très puissantes et très dangereuses. II- La destruction pure et simple Parfois, la discipline a été utilisé pour détruire carrément, comme dans les camps de concentrations où on faisait travailler les gens jusqu'à leur mort, où d'autres pratique tel que faire creuser un fosse à des foule avant de les exécuter dedans ...etc, bien entendue, tout ceci tiens du sadisme et de la discipline à moins qu'il n'existe pas de moyen plus pratique d'arriver à ces fins. III- Pervers narcissique ou phénomène d'entretiens sociale par le sadismes? La stigmatisation sociale Les gens plus riches, plus prestigieux ou qui se sentent simplement supérieur socialement ressentent souvent le besoin de le rappeler aux personnes qu'ils considèrent inférieurs. Ils vont naturellement procéder à des agressions sur eux, ce qui va leur donner une certaine jouissance flatteuse. Dans certaines sociétés, voir dans toutes, cela ce traduit par des règles inégalitaires. Le membre vip qui passe devant tous le monde à la queue avec son petit sourire satisfait pendant que les autres doivent le regarder sans avoir le droit de protester. Le patron de bar qui dis d'emblée à un noir que son restaurant n'accepte pas les "singes". L'enseignant qui exige le silence à ses élève pendant un examen puis commence a discuter a voie haute avec un autre enseignant pendant ce même examen (signifiant que les règles ne s'appliquent que pour les élèves). Le musulman dans un pays islamique qui va tourner brutalement la main d'un chrétien pour vérifier si il est marqué quand il lui dit bonjour ... etc. Certaines règles et pratiques sociale sont là pour qu'il y ai un genre de respect du système lui même par la discipline, mais il n'est pas rare qu'aux milieu de ces règles d'autres y soit par pure sadisme pour en flatter les propriétaires. C'est un défie de civilisation de ne pas avoir de pratique sadique dans ses uses et coutumes. IV- La jouissance par le chaud froid Notons qu'il y a des formes de discipline sadique plus tourné vers la jouissance sexuel. On peut par exemple imposer à une autre personne la chasteté pendant une longue période affin de la faire jouir plus fort au moment du sex plus tard. Ou lui imposé des rituels sexuels répétés affin de la maintenir excité sur de longue périodes. On peu même détruire son égo et sa dignité ponctuellement dans le seule bute de la défaire de sa pudeur affin de la faire jouir comme un animale totalement débridé. Toutes ces pratiques de disciplines donne un vrais plaisir sadique, on ressent la vulnérabilité de la personne à l'orgasme, elle supplie, on prend son temps, on en joue, on la mène à la folie avant de finalement la laisser jouir. C'est pour moi un sadisme plus lumineux, plus joueur qui nous montre que le sadisme peut aussi s'exprimer de façon constructive et ludique.
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Par : le 13/08/24
Juste un petit mot…   Il m’arrive de parcourir les témoignages et les récits laissés sur le mur et certains sont magnifiques. Des mots doux, des maux durs, des confessions …   Pour moi le Bdsm, que l’on nommait pas ainsi lorsque j’ai connu ce monde, est défini par un Signe très proche de celui du Yin et du Yang. Peu importe, qui dans le couple est Yin ou Yang, l’essentiel est dans cette complémentarité. Le cérébral est le véritable moteur de cette osmose. Et offrir son corps et son âme est le plus beau cadeau et l’autre doit en être digne. Juste un doux souvenir de l’initiation d’une jeune soumise. Un jour je lui ai demandé de me dire qu’elle serait pour elle la punition la plus dure que je pourrais lui infliger. Sa réponse a été : « m’abandonner seule dans un coin et faire comme si je n’existait plus. » A méditer.    
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Par : le 12/08/24
Mary suit la progression des troupes d'élite du général en chef Syrskyi sur ses écrans. 4 satellites américains suivent cela avec une précision phénoménale. Une intelligence artificielle analyse toutes les images,  toutes les conversations, toutes les informations avec une puissance de calcul qui dépasse l'entendement. Les missiles et obus tombent au mètre près pour détruire les positions russes. Ces derniers ne sont pas en reste pour répliquer. Une opération de la dernière chance. Le front est en train de s'effondrer plus au sud. Cela fait penser à l'offensive allemande dans les Ardennes, fin 1944. Le général Syrskyi veut refaire le coup de l'offensive du Tet au Vietnam en 1968, créer un choc psychologique. Pas certain que cela marche avec les russes qui sont très résilients.  C'est même fort peu probable et cela risque de tourner au desastre en cas d'échec. Les meilleures troupes auront été brûlées en vain.  Mary en est ainsi dans ses réflexions devant ses écrans dans son bunker ultra sécurisé de la CIA dans la banlieue de Kiev. Elle se croit à  l'abri et fume comme à son habitude un gros havane. C'est son seul défaut.  Une addiction complète à la nicotine des feuilles de tabac pur.  Elle n'a rien entendu, rien vu venir. Aucune alarme ne s'est déclenchée.  Une main puissante lui ferme d'un coup la bouche et l'autre l'immobilise avec une clé qui lui fait très mal à l'épaule.  -Bouge pas ma cocotte. Je vais t'enculer et cela va te faire jouir.  Mary a tout de suite reconnu la voix du général Valéri.  Comment ce monstre sanguinaire a-t-il fait pour arriver jusqu'à elle? Tout à coup elle a très peur. Une asiatique lourdement armée la regarde de façon bizarre, comme un serpent qui regarde une souris. C'est tout un commando de la milice Stalin qui vient de neutraliser  son bunker ultra sécurisé, comme de rien, sans même tirer un coup de feu. Tous ses gardes ont du être éliminés à la main ou au couteau. Elle est seule face à des tueurs sans états d'âme, des monstres froids.  Valeri la plaque sur son bureau et remonte sa jupe.  Elle n'a pas mis de culotte ce matin. Il découvre un fessier somptueux.  Il encule Mary d'un coup de rein violent. Cette dernière hurle de douleur. C'est la première fois qu'elle se fait prendre par l'anus. Son Elon n'aime pas passer par la. C'est terrible cette douleur.   Cela lui vrille le cerveau. Valeri s'en fout. Il la pistone à présent  sans le moindre ménagement. Mary sent son anus se détendre et la douleur se dissiper. C'est con, mais elle commence à mouiller de la chatte. - Tu vois que cela te plaît, grosse salope. Et  en même temps qu'il la viole par le cul,  il lui frappe les fesses de plus en plus fort. Mary s'est mise à bramer devant la tueuse asiatique avec un fin rictus de dégoût sur les lèvres.  Cette vision déclenche le premier orgasmes de Mary. Violent, soudain, incontrôlable. Elle se tetanise et tremble. Elle jouit par le cul et sa chatte ruisselle à présent. Son clito dressé pointe à travers les poils soyeux de sa chatte trempée de cyprine.  -Tu vois que t'aime cela,  ma jolie. T'as un gros cul de rêve. Putain que c'est bon. Et Mary est repartie à bramer et à jouir, encore et encore. Lorsque Valeri à vidé son sperme en elle,  une vague de plaisir et de chaleur l'a inondée. Mais ce n'était pas fini. Tout le commando a voulu venir l'engrosser dans son splendide gros cul. C'est pas tous les jours que l'on baise une chef d'agence de la CIA.  Et pour finir, les fesses ruisselantes de sperme, Mary a du à quatre pattes bouffer la chatte de l'asiatique et lui sucer le clito pour lui donner un orgasme. Une lesbienne, cette tueuse asiatique.  -Bon, les prestations faites,  sers nous un whisky avant qu'on reparte et rallume ton havane, on a à discuter tous les deux.  Une souris entre les griffes d'une bande de gros matous et d'une chatte dominante aux griffes acérées. Mary s'est mise à obéir.  Une tournante dans son bunker. Comment a t'elle pu être aussi nulle pour sa propre sécurité et celle de ses hommes ou femmes face à ces tueurs et soudards de la milice Stalin.  Mary s'est mise à table, brisée par le viol collectif qu'elle a du subir et où,  honte suprême, elle a joui en cascade.  - Bon on sait ce que l'on veut savoir. Tu vas faire la sieste à présent.  Quand tu te réveilleras nous serons déjà très loin, en train de siroter une vodka glacée, dans notre base en Russie. Alors relax, ma cocotte et fait pas chier, sinon la prochaine fois nous viendrons pour t'empaler au dessus d'un missile de 120 mm.   Et Mary est partie dans les pommes. Personne n'avait touché à sa chatte. L'honneur était sauf. Elon pourra toujours la prendre par là pour lui faire un enfant. Un viol par les fesses, cela ne compte pas. Ses dernières pensées avant le plongeon dans un long sommeil. 
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Par : le 10/08/24
  Tout ce qui proviens de mon maître est incroyable, même sa pisse. En tant que soumis il m’est obligé de servir de VC pour monsieur. L’uronalgie est une de mes pratiques que j’aime le plus, se sentir souillé, et salis, et surtout se sentir utile, grâce à moi monsieur a été soulager et il n’y a rien de plus important.   Me demander de lécher les toilettes public, boire de la pisse d’inconnus, la mienne ou celle de mon maître permet de me rappeler qui je suis, une simple chienne sans dignité. J’apprécie énormément les ordres comme : remplis un verre de pisse et bois le en entier, pisse toi dessus, pisse sur le sol et lèche ou encore boire essentiellement la pisse de monsieur dans une gamelle de chien. Mais ce que j’apprécie le plus c’est lorsque l’on m’y oblige en me mettant un entonnoir dans l’anus ou dans la bouche et sentir la pisse rentrer.    confession: j'ai connue l'art de l'uronalgie sur ce site même grâce à un ancien maître à moi. La première fois qu'il m'a demandé ça j'étais surpris.. je ne savais pas à quoi m'attendre et le goût et l'odeur ne me plaisait pas. lorsque ce même maître est venue à ma rencontre et qu'il m'a fait avaler sa pisse de force j'ai compris que je n'étais qu'un chiotte, la sensation d'excitation était inexplicable... je savais enfin où était ma place. Sans même qu'il est besoin de me forcer à le faire j'étais déjà en train de lécher le sol afin d'avaler les dernières gouttes. depuis cette pratique est régulière, on me demande souvent de boire ma pisse, lécher les toilettes etc..  l'uro a une place très importante dans ma vision des choses, monsieur n'a pas besoin d'aller au toilettes tant que je suis là 🐶
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Par : le 09/08/24
Une soumise qui se respecte doit savoir faire plaisir à son maître. Cela comprend les principes de base comme être épiler, bien habillé et obéissante. Mais je penses aussi que cela va plus loin. Je vois trop souvent des « soumises » qui ne travaillent pas sur le images ou leur photos. Les maître ont besoin de nos photos et vidéo pour eux, la moindre des choses c’est de les travailler.   Avant même d’acheter du matériel BDSM je penses qu’il est aussi important d’investir dans un bon matériel vidéo et audio et de savoir se mettre en valeur pour nos maître que ce soit par la retouche ou photo ou même juste par l’aspect physique.
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Par : le 08/08/24
Comme a chaque fois que je parle de domination, je parle de méthodes coercitive pour prendre l'autorité sur une personne, et cela, en opposition avec la soumission qui est plus un effort de la partie soumise vers un maître. La domination couplé à la discipline et une essence bdsm très présente dans notre société, à tous les niveaux, école, travail, justice ...etc. Elle est malheureusement comme dans tous les pays qui ont encore beaucoup à évoluer (quand on a une vision humaniste de l'homme), un des ciment de l'éducation dans notre pays. Quel que soit l'endroit où elle sera utilisée, que ce soit dans le cadre d'un jeu consensuel extrême ou dans une entreprise, le schéma est toujours le même et il est composé de 2 étapes que beaucoup de gens vont reconnaître amèrement:   I- Épuiser sa victime pour lui faire accepter des concession le dominant peut utiliser la discipline comme outils pour arriver a ses fins. Il va s'agir de fatiguer sa victime pour qu'elle accepte de plus en plus de concession. En gros, il va punir a chaque fois que sa proie va s'éloigner de ce qu'il veut qu'elle fasse. Notons qu'il peut aussi récompenser quand elle va dans le bon sens. Pour faire simple, une punition c'est quelque chose de désagréable et une récompense quelque chose d'agréable. Ça peut aller d'un mauvais regard ou une privation ou à de la torture pure et simple. Pareil pour la récompense, ça peut être un compliment, une caresse jusqu'à un titre honorifique, des biens, la réalisation d'un rêve, un grand moment planifié etc...   II- Le remodelage Une fois que le dominant a contraint sa victime, la relation devient une relation de discipline pure et là, beaucoup plus de choses deviennent possibles. Dès lors que chaque règle est accepté, on peut totalement remodeler une personne en choisissant les bonnes règles. On peut lui donner de nouvelles qualités (mais aussi de nouveau défauts attention), on peut même changer ses goût, sa personnalité, la façon dont elle se perçoit elle-même, ses habitudes ...etc. Avec un peu d'ingéniosité on peut vraiment tout faire. On se rendra compte cependant qu'en fonction du tempérament et du passé de la personne, certaines choses sont plus faciles à obtenir que d'autres et certaines sont à éviter car elles mettent la personne dans une situation ingérable qui peut la pousser a la schizophrénie ou a des troubles névrotiques. Bref, attention, c'est puissant.
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Par : le 07/08/24
Le visage est une partie importante dans le cadre BDSM montrer au dominant et ou à la caméra ses expressions facial augmente encore plus l’excitation. Le visage peut montrer, l’envie de se faire prendre par son maître où la peur de la punition. Mais le visage est reconnaissable, même si j’aimerais bien vivre du BDSM ce n’est pas le cas et j’ai une seconde vis derrière et je doit cacher la véritable personne que je suis,je ne peux pas me permettre de montrer mon visage à n’importe qui, si je doit le faire alors il me faut une confiance envers mon dominant, savoir qui il est vraiment aussi pour pouvoir me mettre en confiance. Est-ce que pour cela je suis une mauvaise soumise ? Je ne penses pas mais je crois que certain dominant que j’ai rencontré ne sont pas d’accord..
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Par : le 01/08/24
Comme pour le bondage et la soumission, on va retrouver des pratique d'autobondage, mais ce coup ci, les objectifs ne sont plus les même. I- L'auto humiliation Une personne masochiste peut avoir envie de se bloquer dans une posture défavorable de façon à s'humilier socialement. Il peut s'attacher lui même dans un lieu publique, se mettre des vêtements qui attire les problèmes et qu'il ne peux pas enlever etc... II- L'auto sabotage Il s'agit ici de s'attacher pour ne pas pouvoir agir dans une situation critique, pour être sure d'échouer. Un sportif qui se mutile avant une compétition pour gâcher sa carrière, une personne qui va prendre des drogue avant un entretient d'embauche ...etc, un homme qui se coupe une oreille avant d'aller draguer... III- La mise en situation de vulnérabilité Ici il s'agit d'attirer les sadiques. C'est un peu un regardez moi, je suis sans défense, frappez. La personne peux s'auto enchaîner pour être sure d'être prise, pour attirer la malveillance comme sur un pilori ou autre mais où la personne est volontaire. IV- La recherche d'une douleur permanente dans l'action La personne peut s'attacher un membre de façon douloureuse pour être douloureusement handicapé dans sa vie de tous les jours (comme un fil de barbelé entouré autour de la cuisse, du riz dans les chaussure ...etc)
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Par : le 31/07/24
Ici on entre dans une partie très sombre du bondage. le bondage peut se combiner au sadisme et l'histoire nous l'a beaucoup montrer. I- Les contraintes destructrices Il est possible de contraindre une personne de façon à l'empêcher de dormir ou de se reposer, la poussant dans un état de fatigue terrible sans effort. De telles méthodes ont été utilisé pour "mater" les femmes dans les prisons anglaises. II- Les contraintes pour le désespoir On peut désespérer des individus et détruire leur mentale en les torturant par l'isolement, en insistant sur les longues périodes d'enfermement qu'on va leur faire subir, en ne leur laissant aucun rapport sociale. Ce sont des méthode classique de torture dans les prison et les sociétés d'aujourd'hui. Notons que l'on peut aussi amputer une personne pour la désespérer ou la détruire, on remarque la castration comme châtiment ou méthode d'esclavage dans le passé. III- La honte pour toujours Il est possible de créer des lien éternelle ou des cicatrices en insistant sur le fait qu'elles sont définitives. Les esclaves pouvait être mutilés pendant le commerce triangulaire, les femmes pouvaient se voir couper le nez et les oreilles pour être privés de leurs beauté ...etc, certain filme sm japonnais parlent d'histoire de femme avec une ceinture de chasteté sans clé et parfois même enceinte... IV- La culpabilisation On peut pousser une personne à une souffrance terrible en l'attachant pendant qu'on fait devant elle une chose qu'elle n'aurait jamais toléré comme s'en prendre à la personne qu'elle aime le plus au monde (thème de underworld, spartacus, ...etc)
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Par : le 31/07/24
Le bondage c'est l'art de contraindre les sens et les mouvements par des méthode matériel. La discipline c'est la contrainte par des règles pour modeler le corps et l'esprit du/de la soumis(e). Leur combinaison évidement sera un bondage systématique ou de longue durée. I- les bondage systématiques : C'est tous simplement des routine journalière de bondage qui seront comme des exercice de méditation répétés afin de modeler l'esprit du sujet. Par exemple: * on peut faire dormir la soumise dans une cage, tous les matin, elle devra attendre qu'on lui ouvre la cage pour sortir et tous les soir elle devra se laisser enfermer dans cette cage. Cette pratique peut l'habituer peut a peut à l'idée quelle appartient bien a son maître, qu'elle y est liée et ne peut pas envisager sa journée (son commencement et sa fin) sans passer par celui ci et sa disponibilité. *  ca peut être bien aussi d'habituer sa soumise à présenter elle même ces mains et ses pied pour être entravé lorsqu'elle doit rester seul ou sortir. Cela lui fera ressentir qu'elle n'est jamais totalement libre de ses mouvement et qu'il va de soit qu'elle évolue toujours dans un cadre définie par son maître. Les deux méthodes ci dessus sont plus ou moins celles qui sont appliqué dans les prisons (et oui, le bdsm, bien plus qu'un style de vie ou un jeu sexuel est aussi une pare obscure de notre société). II- les bondage de longue durée Ici, c'est vraiment le bondage, qui agit comme outil de discipline. On peut par exemple: * enchaîner par le coup une soumise pour qu'elle ne s'éloigne jamais d'un espace restreint prévue pour elle dans le salon. Ainsi, son univers tout entier sera limité à cette espace, ses relations sociales seront les gens qui viennent dans cette espace et les seules interaction qu'elle aura seront celles qu'on lui donnera dans cet espace. C'est une façon de faire le vide en elle et de la sensibiliser extrêmement à ce que l'on veut. Cette technique est d'ailleurs très présente dans le monde du travail, une personne figé sur un poste fixe pour être sensibilisé, focalisé et modelé. * Bien sure, les entrave longue durée pour changer la façon de faire : on peut enchaîner a long terme une soumise ou un soumis pour qu'il/elle ne se déplace plus qu'a 4pattes, ne se serve plus de l'un de ses sens ...etc * la ceinture de chasteté est aussi un bon exemple de changement des habitude et des sensibilité. Plus de masturbation et une sensibilisation accrue des organes génitaux. III- Les bondages de disciplines Certain type de bondage sont de véritable outils de disciplines classique. Par exemple: *le collier électrique que l'on utilise sur les chien pour les empêcher d'aboyer. C'est à la fois un outil de bondage (matériel limitant les possibilité d'actions) et de discipline (punitif sur procédé). La sanction est immédiate, c'est mécanique et ca ne dépend pas du maître, on est donc ni tout a fait sur de la discipline ni tout a fait sur du bondage. Imaginé toutes les autres possibilités... * Il y a aussi les bondage de punition bien sure : on attache le sujet de façons inconfortable pour le punir ou de façon a le garder en place pour lui faire subir un traitement de discipline en continue.
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Par : le 31/07/24
c'est un monde très très vaste mais qui se résume bien par l'acronyme bdsm b d/d s/s m en réalité b = bondage -> la privation de sens et de liberté de mouvement, l'abandon a l'autre, le sentiment de vulnérabilité d = discipline -> les règles, les punition pour re configurer son esprit voir son corp d (le deuxième) = domination -> un ensemble de procédé pour amener une personne par la contrainte a accepter son autorité s (le premier) = soumission -> s'en remettre, se donner a l'autre et accepter son autorité de son plein grès s (le deuxième) = sado -> le sadisme : donner de la douleur et des sensation forte a l'autre, le conduire a l'extase ou la perte de son humanité en court-circuitant sa dignité m (le dernier) = maso -> masochisme : s'abandonner a la douleur et aux sensation forte, accepter d'être abîmé, accepter la fatalité de la vie et la simplicité de son corps et de ses instinct voila après ca pousse a beaucoup de pratique très diverse allant de choses soft et marrante jusqu'à des chose très hard et terrifiante un peu a chacun de voir ou il se situe en progressant prudemment
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Par : le 29/07/24
Quand elle franchit la porte de son bureau, Juliette se sentait nerveuse. La veille, elle avait accepté, malgré elle, de se soumettre à Chloé. Elle était revêtue de l'un de ses tailleurs classiques qu'elle affectionnait particulièrement avant que Chloé ne lui impose des tenues plus provocantes; le tailleur jupe, en flanelle noire, était composé d'une jupe droite lui arrivant très au dessus des genoux et d'une veste croisée sur un chemisier blanc au col entrouvert, mettant en valeur, sous son corsage flottant, un soutien-gorge balconnet, ouvert, transparent et durement baleiné, rehaussant une poitrine généreuse mais ferme aux larges aréoles brunes. Elle ne portait ni string, ni tanga. Elle allait donc le ventre nu, d'autant plus nu que Chloé exigeait qu'elle soit intégralement rasée, lisse, offerte et ouverte, et qu'elle porte en permanence, fixé au milieu de ses reins, un rosebud anal renflé, que le mouvement de ses muscles ne repoussait jamais, destiné à élargir sa voie la plus intime.   Elle entretenait sa silhouette, en faisant de la gymnastique quotidiennement, et en montant à cheval tous les week-ends et à quarante ans, c'était une femme au physique séduisant, à la fois stricte et féminine. Ses lunettes fines lui donnaient un air sérieux et élégant. Elle en imposait car elle se tenait toujours très droite avec des chaussures à talons hauts. Ce jour-là,elle portait le chignon et son maquillage était discret. Lorsqu'elle passa devant Chloé qui était assise à l'accueil, elle la salua d'un signe de tête sans dire un mot et se dirigea vers son bureau. Celui-ci était spacieux, meublé en style moderne, d'un canapé en cuir noir Knoll, et d'une grande table en verre. Des plantes vertes agrémentaient le décor.   Elle prit l'interphone et demanda à Chloé de venir. Quelques instants plus tard, elle frappa à la porte.   Chloé s'assit sans dire un mot.   - Voilà, j'ai décidé d'arrêter ce petit jeu, c'était une fantaisie mais nous sommes allées trop loin, je ne suis pas vraiment lesbienne, vous non plus d'ailleurs, nous nous sommes accordées mutuellement des libertés mais je crois qu'il faut mettre un terme à tout cela. Nos relations resteront cordiales mais compte tenu de ce qui s'est passé entre nous il est préférable de nous éloigner. Bien entendu il est hors de question que vous en subissiez quelque dommage que ce soit, j'ai donc conclu un arrangement avec l'un de nos sous-traitants, il vous fera un contrat avec un salaire plus élevé que celui que vous percevez ici. Voilà, je vous conserve toute mon amitié mais il serait souhaitable à l'avenir de se vouvoyer.   Chloé eut un nœud à la gorge, elle était déstabilisée, l'attitude calme de Juliette, le fait de la voir dans cette tenue qu'elle associait à celle qui était sa patronne froide et autoritaire, le fait de ressentir sa détermination, tout ça remettait en cause ses acquis, tout allait peut-être s'écrouler comme un jeu de cartes. Elle savait que sa prochaine phrase allait déterminer la nature de leur relation future. Ce sera celle qui fera la première erreur qui aura perdu se dit-elle. Elles s'observèrent un long moment, puis Chloé décida d'entrer dans la bataille.   Cependant, elle avait senti le changement de ton de Juliette, celui-ci n'était plus aussi assuré, bien que cherchant à le dissimuler, elle commençait à perdre pied, elle profita de ce moment de faiblesse pour porter l'estocade, elle se leva et s'approcha, elle lui tira les cheveux pour la forcer à la regarder, droit dans les yeux:   - C'est toi qui es venue me chercher, moi je ne t'avais rien demandé. - Euh oui je sais, mais j'y ai été contrainte par Laurence. - Oui mais Laurence ne t'a rien imposée elle non plus, je connais votre histoire, elle t'a laissé le choix de poursuivre votre relation ou non, c'est toi qui a accepté. - Tu as accepté oui ou non ? - Oui. - Tu dis que tu n'es pas lesbienne, je crois plutôt que tu es bisexuelle, maso-bisexuelle, tu as pris autant de plaisir que moi dans cette relation, alors pourquoi veux-tu arrêter ? - Mais vous non plus, vous n'êtes pas lesbienne, vous me l'avez dit. - Moi c'est différent, je suis libertine, je prends le plaisir là où il est sans me poser de question, me faire lécher par ma patronne, c'est une jouissance autant cérébrale que physique; pour toi de lécher ta secrétaire, c'est un plaisir aussi, le plaisir de l'interdit sans doute.   - Chloé, je vous en prie, ne rendez pas ma tâche plus difficile, nous sommes libres de nos choix, nous avons joué vous et moi mais maintenant ça suffit, cette situation ne me convient plus, alors je vous le dit voilà tout. Regardez notre différence d'âge, nos styles sont différents, nous ne faisons pas partie de la même classe sociale, nous n'avons pas la même culture, tout nous sépare.   - C'est justement pour ça que tu m'intéresses, parce que tout nous sépare.   Puis elle lui saisit la main et la fourra entre ses jambes. - Allez vas-y, tu sais ce que tu as à faire. Juliette retira sa main énergiquement et baissa le tête, Chloé lui tira à nouveau les cheveux plus fort, puis d'un ton autoritaire: - Vas y je te dis !   Alors Juliette, mécaniquement, la main tremblante, lentement, remonta vers son sexe et le caressa.   - Maintenant, tu vas te taire tout de suite et m'écouter avec attention. Alors ouvre bien tes oreilles, c'est pour ton bien.  Écoute, chérie, il faut que tu te mettes dans la tête que tu as deux vies bien distinctes, ta vie classique, celle que tu mènes depuis toujours de femme d'affaires qui s'amuse à regarder les autres de haut et puis celle où tu es l'inverse, tu es ma  soumise, c'est toi qui doit exécuter tous mes caprices. Mais réfléchis, au fond tu as de la chance, avec moi au moins tu vis vraiment ! Bon je vais être gentille, je t'accorde la liberté totale en dehors de nos relations, c'est à dire que tu pourras rencontrer un homme si tu en as envie ou quoi que ce soit d'autre. Mais je te préviens, je n'accepterai plus de rébellion dans nos relations personnelles, tu dois accepter cette situation, tu n'as plus le choix, tu m'appartiens.   - J'ai compris. - Tu vas être sage et obéissante ? - Oui... - Alors dis-le. - Je vais être sage et obéissante...   La jeune fille avait eu raison de ne pas se laisser abattre par le bref sursaut d'orgueil de Juliette. Elle avait remporté la partie. Elle se déshabilla et se mit à quatre pattes sur le canapé, Juliette lui lécha le cul. Chloé jouissait de la situation. Celle qui un quart-d'heure plus tôt avec son tailleur Chanel lui faisait la leçon était en train de lui lécher l'anus, à elle, sa secrétaire. Puis, au bout d'un moment, Chloé se leva, se rhabilla et sortit du bureau, elle revint deux minutes plus tard, un trousseau de clés en main qu'elle jeta sur le bureau puis elle prit une feuille et griffonna quelque chose dessus.   - Voilà c'est mon adresse et mes clés, tu prépareras le dîner, je reviendrai vers 20h, tu resteras habillée comme tu es mais tu auras ôté ton soutien-gorge et ton string et dégrafé deux boutons de ton chemisier.   Juliette, livide, acquiesça sans dire un mot.   Lorsque Chloé rentra chez elle il était vingt et une heures passé, elle s'approcha de Juliette, la prit affectueusement dans les bras et l'embrassa, en ouvrant un coffret qu'elle avait à la main et en sortit un large collier, ras le cou en or, avecun médaillon gravé.   - Je t'ai fait un cadeau, tu ne peux pas dire que je ne te gâte pas. - Ah bon ? Je ne m'attendais pas à ça, vraiment c'est gentil. - Avant de dire que c'est gentil, lis ce qui est gravé sur le médaillon. Elle prit ses lunettes et lu "Juliette" en gros, puis en petit "Propriété de Chloé de Moras" suivi de son téléphone. - Non tu plaisantes !! Tu veux que je mette ça ? Tu n'as donc plus aucun respect pour moi ? C'est hors de question, tu vas trop loin maintenant. - Viens ici et baisse les yeux, tu veux que je me fâche ? - Non.   Comme un robot elle approcha, Chloé lui mit le collier autour du cou puis sortant une petite pince de son sac écrasa le fermoir pour qu'on ne puisse plus jamais l'ouvrir.   - Attention, si tu l'enlèves, je te fais tatouer au fer sur le pubis.   Son indifférence, sa distance vis-à-vis d'une liaison qu'elle ne voulait pas voir, devenaient de plus en plus lourdes. Progressivement Juliette s’enfonçait dans la soumission totale, Chloé avait l'intelligence de la faire progresser par paliers. Jusqu'ou l'amènerait-elle ? Juliette qui était une femme BCBG avait une honte infinie, d'abord de se retrouver à agir d'une manière qu'elle jugeait totalement avilissante et inavouable mais de plus avec une jeune fille de vingt ans, qui non seulement aurait pu être sa fille, mais qui de plus était son employée. Malgré cela et contre son gré elle devait bien admettre que cette situation l'excitait. Elle savait qu'elle obtiendrait tout d'elle, même ce qu'elle n'osait pas avouer.   Le lendemain, au travail elle reçu un SMS : Appelle moi à ton bureau ! Elle le fit, une fois entrée, Chloé s'assit sur le canapé, retira son string et écarta les jambes, puis l'œil narquois.   - Bonjour, ma chérie, c'est bien, tu as fait vite pour une fois, tu sais pourquoi je t'ai fait venir, et ne sois pas farouche. J'ai une petite envie, viens ici ! Sans dire un mot, Juliette qui avait compris ce qu'elle attendait d'elle s'accroupit et entama un cunnilingus, bien malgré elle, elle était devenue experte en la matière lui léchant d'abord les grandes lèvres avec le plat de sa langue puis se concentrant sur le clitoris le titillant du bout de la langue d'abord doucement puis en accélérant, tout en lui pénétrant un doigt dans son anus, en faisait des petits cercles. La jouissance vint rapidement, une fois satisfaite dans un râle étouffé, Chloé lui tapota la joue.   - Maintenant, lèche moi l'anus, ce soir tu viens chez moi à vingt heures.   Je sonne et au lieu de Chloé, c’est une belle inconnue qui m’ouvre riant de ma surprise. Je l'entends me demander de rentrer et de venir à la cuisine où elle s’active pour finir de préparer des cocktails. Elle me présente la jolie fille. - Voilà, c’est Laura et ne ris pas, moi aussi j’ai franchi le pas, c’est ma femme me dit-elle en m’embrassant doucement sur les joues. Je pensais que toutes mes prévisions tombaient à l’eau et j’étais bien loin du compte en réalité.   La soirée allait pouvoir se débrider alors sous les meilleurs auspices. Le dîner se promettait d'être chargé d'émotions.  On s’installa au salon pour déguster les douceurs un peu alcoolisées qui avaient été préparées. Chloé me raconta leur rencontre faisant référence à la nôtre en comparaison comme si elle voulait me la rappeler, en me narguant. Après trois verres, Laura mit de la musique douce et me demandant si j’aimais danser, elle me tendit la main; regardant Chloé, elle acquiesça de la tête; je me retrouvais dans les bras de Laura me guidant dans une danse lascive, ses mains sur mes reins. Chloé nous regardait sirotant son verre quand les doigts de Laura se posèrent sur mes hanches faisant remonter ma robe sur mes cuisses découvrant le haut de mes bas tenus par un porte-jarretelles.   - Regarde ma chérie, comme elle s’est habillée pour toi la salope, lui dit-elle. - Quant à toi, enlève ton rosebud en vitesse et prends le dans ta bouche !   Je ne pouvais pas nier que la lingerie La Perla en dessous de ma robe devait faire son effet.   Au déchaînement du plaisir s'ajouterait en prime cette lueur d'estime qui brillerait dans mes yeux pourtant apeurés. - Déshabille-la, elle adore ça dit en réponse Chloé. Alors Laura fit glisser la fermeture de ma robe, me la retira, frôlant de ses doigts ma peau la faisant frissonner à ce contact. Elle me fit tourner sur moi-même pour laisser Chloé me voir en entier. Au bout de quelques instants, celle-ci se leva, vint vers moi et m’arrêta face à elle et posa ses lèvres sur les miennes, m’en faisant partager le goût; je me laissai griser par le plaisir quand je sentis Laura se coller dans mon dos. Bientôt Chloé me fixa sur la bouche un bâillon-boule pendant que Laura me liait les chevilles avec des lanières de cuir reliées au canapé. Elle saisit ensuite mes poignets, qu'elle écarta en croix, comme mes cuisses. J'étais ainsi offerte à mes deux maîtresses. J'allais être fouettée dans cette position humiliante, bras et cuisses écartés, que la lumière ne parvenait pas à rendre impudique. Ce fut Chloé qui me flagella, sur le ventre, l'intérieur des cuisses et les seins. Puis, elles me détachèrent de façon à pouvoir prendre un peu de repos, mais cet intermède ne dura que peu de temps.   Comme on est fort quand on est naturel ! Comme on est faible quand on veut se forcer ! Je ne bouderai pas mon désir. J’étais prise entre les bouches de ses deux femmes, désirant me soumettre. Laura dégrafant mon soutien-gorge pour que Chloé pétrisse mes seins de ses mains. Puis les deux bouches glissèrent vers le bas, l’une dans mon dos, l’autre passant de mes seins à mon ventre. Doucement les quatre mains firent glisser mon string, leurs bouches sur mes fesses pour l’une et sur mon pubis rasé pour l’autre, me goûtant en totalité, en me faisant tourner sur moi-même au bout d’un moment pour explorer l'intégralité de mon corps pris en étau, de leurs langues intrusives et de leurs doigts gourmands. Je jouis une première fois, bien incapable de savoir sous la langue de laquelle cela se produisit. Puis elles me prirent par la main, et on se retrouva dans la chambre. Je m’allongeais docilement sur le lit, elles se déshabillèrent alors devant moi. Je découvris le corps de Laura, sportif, très sculpté qui vint s’allonger contre moi. Je pus le caresser, l’embrasser, le goûter, pétrir ses seins, leurs aréoles et les pointes très sensibles, en érection déjà, et son ventre parfaitement lisse.   Peu à peu, je me laissais aller à la sensualité de cette situtation inédite. Et pourquoi au fond bouder mon plaisir ? Chloé m’encourageait en me caressant, tout en introduisant un doigt dans mon rectum, puis elle s’arrêta, me laissant au plaisir et à la merci de Laura qui me surprit, dans mon dos, par la dureté de l'olisbos dont elle s'était ceint à la taille. M'ordonnant de me mettre en levrette sans que ma langue ne perde les lèvres de Chloé et pour la première fois, alors qu’elle ne me l’avait jamais imposé, elle frotta son gode sur mon ventre inondé de cyprine et d’un coup, me sodomisa. Les mains sur mes hanches, la jeune fille poussa des reins, et le cône se prêta aux replis de mon étroite bouche. L'anus plissé s'ouvrit sous la poussée continue en se distendant; l'olisbos disparut dans l'étroit orifice qui se referma derrière ses rebords saillants. Elles eurent toutes deux le spectacle de mon corps arqué dans un spasme délirant de volupté.   Évidemment, j'étais faible. Elles avaient toutes deux cet avantage de me connaître désormais, de savoir comment me prendre, et de bien s'en amuser. Mais ce qu'il y avait surtout, c'était que Chloé et mes liens avec elle se détendaient.  La fin de soirée dura un long moment, prenant du plaisir plusieurs fois chacune jusqu’à ce que la faim ne nous ramène nues à table et pendant que je finissais le dessert, Laura glissa sous la table avec sa flûte de champagne, m'écarta et me força à uriner dedans, à la porter à mes lèvres et à en déguster jusqu'à la dernière goutte le nectar encore tiède.     Où était passée la fringante quadragénaire sûre d'elle ?   - Qu'allez-vous faire de moi désormais ? demanda Juliette nerveusement. - Nous allons te confier aux bons soins d'une Domina professionnelle. - Sérieusement ? - Oui, tout à fait, grâce à elle, tu franchiras une nouvelle étape dans ton dressage. - Et bientôt, lors d'une soirée privée, tu seras mise à l'épreuve, mais ne t'inquiète pas les hôtes seront sélectionnés pour cela, tu n'auras qu'à te soumettre docilement.     Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir. 
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Par : le 29/07/24
La dernière fois que j'ai fait l'amour, j'ai décroché trois orgasmes d'affilée et je les ai tous cachés pour que mon amant de l'époque persévère. Hélas, il ne savait se dégager de ses lâchetés, rattraper les espérances énormes des débuts de notre relation. Je me glissai le plus discrètement possible sous la couette, en scrutant le visage de Xavier, bien résolue à ne pas le réveiller. Il ne bougeait pas. J'éteignis la lampe de chevet, me retournant sur le flanc. Il ne bougeait toujours pas. Mais juste au moment où mon esprit commençait à s'apaiser, où mes membres se détendaient entre les draps frais, je sentis ses jambes se coller aux miennes. Son corps bien vivant. Xavier m'enlaça et écrasa son pelvis contre mes reins. Je demeurai sans réagir, en priant pour qu'il se rendorme, en me détestant de le souhaiter. Mais hélas, il se rapprocha et m'embrassa dans le cou. Je fus parcourue d'un frisson, que Xavier interpréta comme un signe de plaisir. Il effleura ma peau hérissée par la chair de poule, ce qu'il prit pour un symptôme prometteur et une invitation. Au tout début de notre relation, je pensais qu'il était l'homme qui embrassait le mieux de la terre. Je me souvenais encore de notre premier baiser, un instant de pure transcendance. Au terme d'une soirée agréable passée au restaurant et après un dernier verre dans un bar de nuit, il m'avait attirée contre lui pour le plus incroyablement doux baiser que je n'avais jamais reçu, une caresse subtile des lèvres et de la langue, avec une juste combinaison de passion et de sensualité. De toute évidence, Xavier avait eu tout le loisir de peaufiner sa technique, puisqu'il était un des hommes les plus connus et les plus sollicités que j'avais jamais rencontrés.   Il n'était pas obligé de me croire, mais il pouvait y repenser, demain, plus tard ou maintenant. J'étais très inquiête, car il semblait peu à peu s'éloigner de moi. En effet, depuis quelques temps, j'avais l'impression d'embrasser un inconnu, et cela n'avait rien d'un fantasme excitant. Cette bouche que je trouvais autrefois douce et sensuelle me semblait de plus en plus froide, humide et d'un contact déplaisant. C'est avec trop de voracité que sa langue cherchait la mienne désormais, que ses lèvres étaient engourdies ou trop charnues. Chaque caresse me faisait l'effet d'un viol. Autrefois, pourtant, le sexe avec lui avait été fantastique. Quand Xavier était moins disponible, plus assidu aux jeux de la séduction, moins collant, moins impatient de se caser avec une fille plus sérieuse que toutes celles, frivoles et inconstantes, qu'il avait fréquentées entre vingt et trente ans. Une époque qui semblait se perdre dans la nuit des temps. L'offensive me prit au dépourvu. Soudain, avant que j'ai pu comprendre ce qui se passait, il avait baissé mon shorty jusqu'aux genoux et s'était collé contre moi. Je voyais ses bras puissamment musclés saillir sous son menton et les appuyer sur ma gorge. Je lui demandé avec véhémence de desserrer son étreinte, par chance l'obscurité m'empêchait de voir son visage. Je finis par m'endormir peu avant six heures. Mais ce n'est que plusieurs heures plus tard, en pleine réunion, tandis que la fatigue m'embrumait l'esprit et rendait mon élocution laborieuse, que je me souvins de ma dernière pensée avant que le sommeil ne me happe. Je repensais à cette soirée au cours de laquelle mes amies s'étaient mises au défi de réformer leur vie. Florence allait élargir son champ d'expériences en collectionnant les aventures. Anne était résolue à s'essayer aux joies de la monogamie. Dix jours avaient passé, et je n'avais toujours pas trouvé comment m'associer à ce projet. Jusqu'à cet instant. Ne serait-ce pas opportun d'annoncer que j'allais mettre un terme à cette relation sentimentale insatisfaisante. Même si j'étais terrifiée à l'idée de me retrouver seule. Je m'efforçai de penser à autre chose, à mon prochain voyage. J'assistai à un cocktail pour un prix littéraire organisé par une prestigieuse maison d'édition parisienne. Si mes collègues ne se décidaient pas à remballer leur insupportable verbiage dans les dix minutes, je serai en retard pour un dîner. J'allais discrètement m'éclipser quand le visage radieux de Claire apparut. Elle était réellement lumineuse ce soir dans sa robe noire courte et moulante, glamour et sexy, avec une pointe d'élégance empruntée à Jackie Kennedy, un collier de perles ras du cou. Sa présence qui ne passait pas inaperçue dans l'assemblée me sauvait d'un ennui profond. - Bonjour, Claire, tu vas bien ? Tu es vraiment lumineuse. Il faudra que tu me donnes ton truc. Elle me regarda avec un regard encore tout chaviré de sa rencontre avec lui, mais cela je ne le savais pas. - J'ai une recette incroyable, que nous nous passons d'amies en amies, je t'en parlerai quand tu voudras.   Naturellement, je ne pouvais me retenir de songer avec satisfaction que, si mon amie était sincère, le projet excedrait au-delà du raisonnable, de quoi enflammer ma libido. Cette idée me flattait là où j'étais impatiente. Notre conversation dériva sur notre domaine d'activité et la soirée fut un moment très agréable. Trois jours plus tard, au cours d'une réunion plus qu'ennuyeuse, le visage de Claire réapparut dans mes pensées vagabondes. Avec le recul, elle m'apparut encore plus resplendissante que jamais. Dès qu'un moment libre se présenta, je décidai de l'appeler. Après le bonjour rituel, j'osai aborder le sujet directement, mourant d'envie de connaître son truc. - Écoute, mon secret, c'est un homme, mais pas n'importe quel homme. Je ne le connais pas, il vient chez moi une fois par semaine. Je l'attends, les yeux bandés. Il a les clés et dès qu'il arrive, il mène le jeu. Il m'a fait découvrir un plaisir incroyable, basé uniquement sur le sexe. Il n'y a pas d'amour, pas de partage. Il ne parle pas. Ses mains, son corps, son pénis: il met tout en œuvre pour que je jouisse. Un homme que pour l'orgasme. - Tu te laisses baiser par un homme que tu ne connais même pas, mais tu es complètement folle. - Au début, j'étais comme toi. Plutôt prudente et méfiante. Mais l'idée a fait son chemin. Un jour, j'ai franchi le pas. J'ai donné mes clés. Le jour X est arrivé. J'éprouvais de l'appréhension. Je ne te parlerai pas de la suite, mais tout ce que je peux te dire, c'est qu'aujourd'hui, je ne peux plus m'en passer. Si tu veux profiter de ses visites, c'est très simple, tu m'envoies un trousseau de clés avec une étiquette où tu précises ton adresse, ton téléphone, et quel jour de la semaine tu veux baiser avec lui. Je reposai le combiné, troublée. Ouvrir ses cuisses, se laisser pénétrer par le sexe d'un homme que je verrai jamais: incroyable; moi si classique, si traditionnelle, j'ai un amant certes créatif mais dont je connais toutes les fantaisies. Baiser avec lui est un havre de bien-être, de complicité. Nos sexes se connaissent et se reconnaissent. Un passage aux toilettes me fit découvrir l'effet de cette conversation. Un jus clair, tiède s'écoulait de ma vulve, déjà en éveil à l'idée d'une telle rencontre. Je ne pus m'empêcher de me caresser pour apaiser d'un plaisir au singulier son attente. Me faire pénétrer par un homme que je ne connaîtrai jamais; le désir était né. Dès le soir, dans les bras de mon amant, je lui ai demandé de me bander les yeux; j'ai pensé à lui, lui que j'attends déjà. Tout mon corps, mon esprit se sont centrés sur son sexe, un membre superbe, tendu, turgescent, allant et venant. Le plaisir a envahi tout mon être. J'ai hurlé comme sous ses coups, j'ai joui avec une telle intensité jusqu'alors jamais ressentie.   En lui donnant l'occasion de passer pour un sauveur, il pourrait bien à son tour faire l'effort de répondre à ses propres besoins. Mais était-il apte à rompre avec le rôle d'amant occasionnel qui était le sien et auquel il semblait tenir de façon trouble, malgré ses dénégations ? Oserait-il s'aventurer durablement dans la peau d'un homme disposé à combler une femme ? Le lendemain, l'envie était toujours là, pensée permanente trottant dans mon esprit. Toute la journée, j'ai essayé en vain de chasser ses fantasmes. Mais tous mes sens s'opposaient vivement. L'idée semée au cours de la soirée avait grandi et se défendait vigoureusement. Trois, quatre jours passèrent ainsi. Je restai dans une dualité qui ne m'apportait aucun répit. Un désir de plus en plus fort s'imposait au fil des jours, qui profitait à mon fiancé tout surpris de retrouver une dynamique dans notre couple. Xavier me demanda alors une explication, je lui répondis que je venais de remporter un très important contrat face à une agence concurrente. En réalité, je ne me sentais pas bien; j'avais rompu l'équilibre que j'avais si soigneusement réussi à construire. Le sixième jour, n'y tenant plus, je courus faire un double de mon trousseau de clé. Je mis le trousseau dans une enveloppe et l'envoyai à Claire. Un frisson incroyable me parcourut quand je la glissai dans la fente de la boîte aux lettres, un avant-goût du plaisir animal qui prit place désormais dans ma vie. Je décidai le jour même de ne plus porter de sous-vêtements sous mes robes, délaissant ma lingerie La Perla. Ce soir-là, je fis l'amour avec un lâcher-prise qui laissa mon partenaire de jeu épuisé mais émerveillé. J'avais consenti à accepter l'un de ses plus grands fantasmes, un triolisme érotique avec une très jeune fille désirable et infatigable. Le premier jeudi arriva. Il fut au-delà de mes attentes; un moment rare. Depuis, ma vie a changé de couleurs: hier dans les couleurs pastel, aujourd'hui, jaune, rouge, verte: elle brille aux éclats comme un arc en ciel après la pluie. Je l'attends.   Qui deviendrait-il en quittant définitivement la conduite de l'homme inespéré qu'il avait été si longtemps. Il y a des médiocrités qui en se perpétuant, finissent par nous constituer, et nous dévisser le caractère. Dès que je suis rentrée du bureau, j'ai pris une douche pour me détendre et chasser toute pensée professionnelle. Je me suis massée afin d'assouplir mon corps, le rendre plus animal, plus félin. Je l'ai parfumé délicatement, nappant mon intimité d'un voile odorant. Depuis que je le connais, j'ai rasé le duvet de mon pubis pour qu'il soit encore plus doux. Je suis là allongée sur le lit, mes sens en alerte. Le plaisir est là qui tient en éveil mon bas-ventre; les pointes de mes seins dardent dans l'attente de ses morsures. Mes yeux masqués ne voient plus le soleil ambiant. Soudain, j'entends la clé dans la serrure, qui la pénètre aussi efficacement que son sexe pénètre le mien. Il se déshabille sur le chemin qui mène à ma chambre, lançant ses chaussures sur son passage. Le frottement de sa chemise et de son jean sur sa peau est la plus douce musique, prélude à notre étreinte. Pour le reste, je suis incapable de savoir s'il porte un slip ou non. Il ne vient jamais directement dans le lit. Je sens son regard qui, centimètre après centimètre, prend possession de mon corps. Il ne me touche pas et pourtant déjà celui-ci se rend sous le coup de l'émotion. Qu'attend-il pour me prendre, je suis en manque de lui depuis une semaine. Il reste là à brûler ma peau. Je reste là à attendre, le sexe moite et impatient. Il se lève, rejoint le lit d'un pas tranquille et monte avec la souplesse d'un félin. Je ne peux toujours pas le toucher, car c'est lui qui mène le jeu. Il commence par mordiller les pointes de mes seins, en suçant les larges aréoles brunes, puis d'un coup me retourne exposant mes fesses à la lumière. Il attrape mes mains, et avec des menottes, me les attache dans le dos. Sa langue reprend sa promenade, découvre mollets, cuisses. Son trajet décrit des courbes ne pouvant me laisser prévoir aucune logique. Sa langue se glisse entre mes fesses, force mon intimité, ôtant lentement avec une délicatesse infinie le bijou anal lui interdisant l'accès à ma voie la plus étroite. Je dilate et je cambre pour mieux l'accompagner. Il la déflore avec un doigt, l'éveille d'un va-et-vient progressif, un deuxième, puis un troisième viennent rejoindre le premier. Je commence à partir, mes mains emprisonnées ne peuvent partir à sa découverte et me saisir de son sexe entre mes doigts. Il ose me prendre comme peu d'hommes ont osé. Il ne tient pas compte de mes cris, de mes suppliques: il fouille, prend, envahit, me fait mal, me libère pour mieux me reprendre.   C'était la première fois que je me livrais avec une telle exhibition, écatelée à deux mains, comme je le faisais si rarement, sous cette allure guindée que j'affectais pour me rassurer, ma crainte des choses du sexe. Quand il me sent au bord de l'extase, il me retourne. Sa langue reprend mon sexe, le suce avec avidité. Je hurle, j'aime sa douceur, sa force, sa violence, la chaleur de sa langue tonique. Je m'ouvre, impudique pour que ma chatte béante capte chacun de ses coups de langue, pour qu'il me pénètre au plus profond. J'ose lâcher tout l'animal qui est en moi, être pute, offerte, libre dans mon plaisir. À aucun moment, je ne me sens menacée ni jugée, je suis libre au pays d'Éros; une liberté qui me rend aussi dépendante de lui que d'une drogue. Je suis accro de sa peau, de sa bouche, de ses mains, de sa queue qui me délivre d'une attente d'être. Je le supplie de me pénétrer. Enfin, il répond à mon impatience et entreprend la découverte de mon sexe avec ses doigts. Quel plaisir de m'ouvrir, coulant sous le désir de ses caresses sur mon clitoris, mes petites et grandes lèvres. Mon corps se déchaîne; mes reins se cambrent pour mieux me livrer. Je brûle. Je perds toute pudeur. Mon vagin, mon anus, ma bouche, mes plis, ma chair veulent être pénétrés. Je le supplie. Esclave, je lâche prise. Son gland rosé, gonflé caresse le sillon de mes fesses. Il entre, je m'offre, je me laisse envahir, je suis pleine, je le guide, je rythme ses va-et-vient. Je suis lui, il est moi. J'aime d'être enfournée de sa queue si dure, campée, enfilée. Son plaisir est rapide, mais il se retient. Quand je le sens prêt, je l'appelle par mes parois et ma voix. Il crie, longtemps, au même rythme qu'il se vide en moi. Je happe ses jets, les suce, les conserve. Il s'effondre sur moi. Je suis dans l'entre-deux, espace intemporel, le voyage s'achève et la vie reprend. La trêve est terminée. Il me retire mes menottes. Il s'écarte de moi. Puis laisse ma peau abandonnée de son contact.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 29/07/24
Approchant la séance, elle voyait venir l'effroi. Elle acceptait avec courage la solitude qui de plus en plus l'enveloppait dans ses voiles glacés. Elle échappait à cette angoisse en demandant au destin de lui donner les plaisirs, les joies, les émotions qui lui manquaient. Cette liberté de l'instinct débridé, l'ardeur des saillies l'excitaient. Le lendemain, nous retournâmes chez nos amis où m'attendaient de nouvelles épreuves. Vers la fin de l'après-midi, je fus préparée dans l'attente d'un couple. J'avais été avertie que Béatrice était dominatrice, et qu'elle serait accompagnée d'une dizaine d'invités tous masqués. Il fut décidé que je ne les verrais pas. Juliette avait choisi ma tenue. Je portais une robe droite noire, avec une fente arrière arrivant jusqu'à mi-cuisse. En dessous, un corset rigide réhaussait mes seins, révélant les aréoles, et la naissance des pointes, en faisant saillir mon ventre, des bas fins et noirs tenus par un porte-jarretelles. J'étais chaussée de talons hauts. Lorsque la porte d'entrée se referma sur moi, ma déception fut vive. Mes yeux s'équarquillèrent et je passai en revue l'espace des pièces où l'on me conduisait sans y déceler la moindre trace de matériel, d'accessoires, ni même l'ombre d'une ambiance SM. Cette première soirée dura environ trois heures. Selon le rite cher aux initiés, c'est la Maîtresse qui présente son esclave, afin que ses hôtes puissent se rendre compte de ses limites réelles et ainsi l'utiliser au mieux par la suite. Selon le désir de Juliette, je relevai ma robe puis j'écartai mes jambes en me cambrant. Cela accentue la courbe de mes reins et met en valeur le galbe de mes fesses musclées. Se présenter ainsi oblige l'esclave mise à nu à mettre son corps en offrande quels que soient ses défauts, à mieux se connaître et à mieux s'assumer. Par cette mise à nu, le corps livré, déshabillé, disséqué, est comme bafoué, humilié sans concession. L'être ainsi exhibé apprend le pouvoir de son corps et l'esclave tire sa force de la fascination qu'il exerce sur la Maîtresse.   Elle ne vécut alors que pour le plaisir. Elle était tombée dans le piège qu'elle redoutait. Une fois prise, elle ne fit plus aucune tentative pour s'y soustraire. Ma peau subit assitôt le contact de mains froides posées au creux de mes reins puis entre mes fesses. Ces mains inconnues, redoutées et tant attendues, me palpèrent, me flattèrent, comme si elles voulaient à la fois découvrir mes formes et mes pensées. J'ouvris davantage mes cuisses afin que les doigts attentifs puissent m'explorer en totalité. Lorsque ma Maîtresse qui me testait fut parfaitement convaincue de mon absolue docilité, les Maîtres entreprirent d'autres jeux. Une cravache noire me cingla brusquement avec une telle violence que je poussai un rugissement. Il est connu que l'alternance de la douceur et de la violence contribue à dresser les esclaves réticents: mais moi, pauvre débutante désireuse de bien faire pour le bonheur de ma Maîtresse, je ne savais rien de tout cela et crus être punie pour une faute commise à mon insu. Aurais-je déplu par ma position ? Mon regard, malgré moi, se serait-il montré insolent ? La rigidité de la cravache enflammait mes reins et mon dos. Les coups lacéraient ma chair, me procurant de lancinantes sensations de brûlure. J'avais perdu l'habitude du fouet, dont j'avais été privée depuis un bon mois. Juliette me promettait parfois de me fouetter, comme s'il s'agissait d'une récompense. Insensiblement, la douleur parut s'atténuer pour laisser place à une sensation de plaisir diffus. Les coups devenant plus légers, plus dirigés, je compris soudain que j'allais jouir. Lorsque la tige de la cravache m'atteignit exactemententre les cuisses, sur le renflement du pubis, j'éprouvais la délicieuse honte de me laisser aller à gémir, en fléchissant légèrement les jambes pour serrer mes cuisses, et je connus un orgasme qui enchanta ma Maîtresse et ses hôtes. Une fois la fulgurante jouissance dissipée, je sentis revenir la douleur me tenailler et, avec une inconscience rare, j'osai imporer leur pitié. Les invités se regardèrent, déçus et interloqués. Ils décidèrent de me faire payer ma faiblesse.   Elle se méfiait encore plus des hommes qu'elle savait pleins de concupiscence. Elle s'insurgeait autant contre les autres que contre elle-même. Elle s'irritait de ses sentiments trop inflammables. Elle aimait l'abandon mais voyait la passion comme une des pires maladie de l'âme, une maladie qui vous aliène à un être, vous soumet à son désir. Sa personnalité orgueilleuse lui faisait prendre toute dépendance en horreur et pourtant son impudeur la conduisait à baisser la garde. Ce fut la maîtresse des lieux qui me conduisit. Je fus placée face à un mur comportant un trou en son milieu de telle façon que ma tête dépassait d'un coté et mes reins de l'autre. J'allais être prise par l'arrière et contrainte par la bouche en même temps. Béatrice m'installa. J'étais en position, jambes écartées, la croupe offerte, la bouche déjà ouverte, prête à être investie selon le bon vouloir des invités. À me voir ainsi soumise, leur colère s'apaisa. Qu'importait dès lorsqu'un homme se servît de ma bouche comme celle d'un esclave docile. Qu'il me malmenât et m'abreuvât de son plaisir. Impatient de se satisfaire à son tour, un autre homme prit la place du précédent. Il me baisa la bouche, ma langue lui servant d'écrin. J'accomplis cette fellation avec un recueillement mystique. Pendant ce temps, un troisième utilisait mon vagin sans ménagement. Excité par le spectacle de la fellation que je pratiquais, il décida brusquement d'utiliser mes reins, qui, comme la totalité de mon corps, étaient à sa merci. Il s'enfonça sans préliminaire pour me faire mal et je trouvai le courage de ne pas gémir dans le regard de ma maîtresse qui m'observait intensément; je comprimai sa verge avec mes deux mains au même rythme que les coups qui me projetaient en avant. Je croyais l'épreuve terminée, mais un troisième sexe plus épais que le précédent força les lèvres de mon vagin. Je ne comprenais plus. Le silence soudain m'exaspéra, car je ne pouvais rien voir de ce qu'il se passait autour de moi. J'étais prise, on me pénétrait, j'étais aveugle, je ne reconnaissais aucun des invités. Je compris enfin que le membre qui me pénétrait était un olisbos à ceinture dont ma Maîtresse s'était ceint la taille. Cette audace m'excita. Je me sentis fondre, mon ventre se liquéfia. Avec un vocabulaire outragieusement vicieux, elle exigea de moi que je me cambre davantage, que je m'offre afin qu'elle puisse me remplir jusqu'au fond. Je cédai à l'impétuosité d'un ogasme que j'aurais voulu pouvoir contrôler, tout simplement parce que c'était la première fois qu'une femme me pénétrait ainsi.   La tendresse qu'elle avait refoulée, les élans qu'elle avait contrariés balayèrent ses résolutions. La passion qui bouillonnait sous son indifférence se déchaîna. Je jouis avec la certitude que ma Maîtresse connaissait elle-même le plaisir en m'empalant comme si elle avait été un mâle, un de ces mâles qu'elle aime dresser pour les humilier dans leur machisme. Epuisée, quelques gouttes de sueur étaient venues éclater sur mes épaules, Juliette se décolla de moi comme l'animal après l'accouplement et m'aida àsortir de mon carcan. Après m'avoir conduite à la salle de bain, où elle me doucha, elle m'ordonna d'aller rejoindre les hommes. Ainsi, j'étais l'objet de plaisir de ces trois hommes et de cette femme. Juliette parut subitement échauffée. Elle s'approcha de moi, me coucha sur le sol, écarta ses jambes et exigea avec humeur que je la lèche comme une chienne. Je lapai son intimité avec une docilité absolue. Elle était douce, et ce contact nouveau me transporta. Ses cuisses musclées s'écartaient sous la pression de ma langue et de mes dents. Elle ouvrit davantage son sexe et se libéra violemment dans ma bouche. Surprise par cette véritable éjaculation, je connus un nouvel orgasme qui me tétanisa, lorsque je pris brutalement conscience que je jouissais sous l'autorisation de ma Maîtresse. Un homme plaqua mon ventre contre la table et m'ordonna d'écarter les cuisses. D'un coup de rein brusque, après avoir observé le spectacle impudique que je lui offrais malgré moi, il pénétra mes reins en criant avec fureur. Je me laissai sodomiser par cet homme auquel Juliette m'avait prêtée, car tel était mon devoir. Une jeune femme, intégralement nue, soumise également, me rejoignit.    Le cœur semblait ne plus avoir de place. On le considérait comme un intrus. La jene femme se sentait aussi étrangère qu'on peut l'être. Et c'est à cette condition qu'on l'accepta. Elle prit le sexe de l'homme qui venait de me sodomiser entre ses doigts effilés. Elle le masturbait lentement, en roulant sa paume tout autour du cylindre de chair. La verge était maintenant massive et congestionnée, d'une parfaite obscénité. Après lui avoir ordonné sèchement de cesser de le masturber, il lui demanda de s'allonger sur le sol et après avoir écarté et levé bien haut ses jambes, sans qu'elle soit préparée, il la pénétra sans le moindre égard. Ensuite, il me demanda de me mettre en position et me reprit tout aussi brutalement. Il demanda d'une voix autoritaire:   - Laquelle veut me recevoir ?    La réponse lui parût évidente. Ce serait elle et pas une autre ! Je répondis spontanément que je le désirais. Il m'ordonna de le prendre dans sa bouche pendant qu'elle caressait la partie de son sexe qu'elle pouvait atteindre. Je suçai avec ferveur la verge enflammée qui se cabrait sous ma langue. Le membre devint si volumineux que j'eus quelques difficultés à le conduire au terme de sa jouissance. Avec violence, il se contracta, manquant de ressortir de mes lèvres. Il éjacula brusquement, inondant ma gorge d'un liquide que je pris àcoeur de boire mystiquement, jusqu'à la dernière goutte.   L'inconcevable pour elles allait advenir. Il nous envoya nous laver. La salle de bain était vaste et claire. Avant que nous ayons eu le temps de nous mettre sous la douche, il urina sur nous en nous éclaboussant d'un jet dru et tiède. Nous tournions sur nous même afin que chaque parcelle de notre peau reçoive son ondée. L'excitation qui en résulta me donna l'envie de lui offrir une scène d'amour entre la jeune femme et moi. Nous fîmes l'amour presque tendrement.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir. 
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Par : le 29/07/24
Elle s'était déshabillée. Elle l'avait arrêtée, l'avait embrassée violemment. Elle s'était demandée si elle l'aimait vraiment de cette façon, si elle était la même avec d'autres femmes. Elle l'imaginait tenant quelqu'un contre elle, l'embrassant avec passion. Elle enlevait ses bas, lui caressait les seins et elle la voyait enlever les bas d'une femme, caresser les seins d'une femme. Elle n'était pas soupçonneuse: c'était bien pis. Elle n'existait plus du tout. Elle s'était volée d'elle-même. Sa jalousie ne la trompait pas. Il est vrai qu'elle était heureuse et mille fois vivante. Elle ne pouvait pourtant faire que ce bonheur ne se retourne aussitôt contre elle. La pierre aussi chante plus fort quand le sang est à l'aise et le corps enfin reposé. Ce n'est qu'aux moments où elle souffrait qu'elle se sentait sans danger. Il ne lui restait qu'à prendre goût aux larmes. Aussi longtemps et fort qu'elle la flagellait, elle n'était qu'amour pour Juliette. Elle en était là, à cette simple mais ferme conviction: une femme comme elle ne pouvait pas la faire endurer volontairement. Pas après avoir déjà pris la mesure de cette douleur. Elle ne pouvait y trouver ni plaisir ni intérêt. C'est donc qu'il y avait autre chose. Ce ne pouvait être que l'ultime scénario envisagé, celui qui aurait dû s'imposer en tout premier, n'eût été ce délire qui pousse tout amoureux à se croire le centre du monde de l'autre. Depuis, de Juliette, elle attendait tout mais n'espérait rien, du moins le croyait-elle. Le sujet avait été évacué. Il y aurait toujours cela entre eux. Puisqu'elle l'avait fait une fois, pourquoi n'en serait-elle pas capable à nouveau ? Son esprit et son corps la comblaient, mais elle nourrissait des doutes sur la qualité de son âme. Rien ne démentait en elle une mentalité de froide amante dominatrice. Après tout, leurs deux années de vie commune dans la clandestinité la plus opaque qui soit, non pour cacher mais pour protéger, les avaient fait passer maîtres dans l'art de la dissimulation. Charlotte était bien placé pour savoir que Juliette mentait avec aplomb, et vice versa. Elles s'adaptaient différemment à la déloyauté, et cloisonnaient leur existence avec plus ou moins de réussite. Mais jamais elles n'auraient songé à élever la trahison au rang des beaux arts. Puisqu'elle lui mentait, et par conséquent au reste du monde, Charlotte pouvait supposer qu'elle lui mentait aussi. Juliette avait-elle échafaudé ce scénario pour s'évader de tout et de tous avec une autre. L'amour impose le sacrifice et le privilège de l'être aimé. Il leur fallait se reconquérir, alors tous les matins seraient beaux, les lèvres dessinées en forme de baisers, frémir de la nuque, jusqu'au creux des reins, sentir le désir s'échapper de chaque pore de la peau, la tanner comme un soleil chaud de fin d'après-midi, et la blanchir fraîchement comme un halo de lune, que les draps deviennent dunes et que chaque nuit devienne tempête. Autrefois, des idées simples l'auraient aidée à se défendre. Juliette avait tout remplacé. Elle tenait d'ordre et de religion. On ne pouvait la tromper. Charlotte avait faim, elle avait froid et elle était heureuse. Elle l'avait l'air triste et retenu des jeunes femmes qu'on aperçoit, les mains jointes, sur les tableaux anciens.    Elle ne la comprenait pas très bien. Plus tard, seulement, elle avait imaginé ce qu'elle voulait dire. Ce n'était qu'un rêve. Ce qui est solide et vrai, c'était son visage qu'elle voyait très bien à cette heure. Il était plein de reflets, comme les eaux noires qui coulent. Ce visage ne faisait qu'un avec la Seine. Elle savait qu'elle serait entraînée assez loin. Ce fleuve puissant et méandreux où elle entrait aux côtés de son amante ne la lâcherat pas. Elle voyait sa bouche et elle pensait à la bouche d'une autre femme. Cette bouche remuait dans la nuit, pour parler. Dans une autre nuit, elle pouvait s'approcher et vivre contre vous. Comme un être fiévreux, elle pouvait se perdre dans vos cheveux, dans votre corps. Des lèvres, des mains, tels étaient les charmes qui servaient à vous faire mourir. Ils vous étendaient sur des plages inconnues, ils vous recouvraient d'une sustance nommée: plaisir, et Charlotte sentait ce plaisir dans son sang. L'indifférence prépare admirablement à la passion; dans l'indifférence, rien ne compte; dans la passion, rien ne compte non plus, sauf un seul être qui donne son sens à tout. Seul est pur l'élan qui jette les corps l'un contre l'autre, les peaux désireuses d'un irrésistible plaisir. Un lit où l'on s'engouffre, un rêve où l'on s'enfouit, des doigts soyeux, un arpège harmonieux. Refaire sa vie ailleurs, là où on est rien pour personne. Sans aller jusqu'à s'installer à Sydney, combien de fois n'avait-elle pas rêvé à voix haute de vivre dans un quartier de Paris ou une ville de France où elle ne connaîtrait absolument personne. Un lieu au cœur de la cité mais hors du monde. Un de ces Finistères ou Morbihans où elle ne représenterait rien socialement, n'aurait de sens pour personne, ni d'intérêt pour quiconque. Où elle ne serait pas précédée d'aucun de ces signes qui préméditent le jugement, vêtements, coiffure, langage, chat. Une parfaite étrangère jouissant de son anonymat. Ni passé, ni futur, sérénité de l'amnésique sans projet. N'était-ce pas une manière comme une autre de changer de contemporain ? Une fuite hors du monde qui la ferait échapper seule à la clandestinité. À tout ce qu'une double vie peut avoir de pesant, de contraignant, d'irrespirable. Vivre enfin à cœur ouvert. Ce devait être quelque chose comme cela le bonheur. Un lieu commun probablement, tout comme l'aventure intérieure qu'elle avait vécue avec elle. Mais souvent hélas, la vie ressemble à des lieux communs. Une mécanique perverse fait que le corps s'use durant la brève période d'une maturité dont nul n'ignore qu'elle est un état instable. Rien de plus menacé qu'un fruit mûr. Des mois précèdent cet instant de grâce. Des semaines accomplissent l'épanouissement. Entre ces deux évolutions lentes, le fruit se tient, l'espace d'un jour, à son point de perfection. C'est pourquoi la rencontre de deux corps accomplis est bouleversante. Juliette en était là. Charlotte aimait la retrouver parce que, en elle, elle se retrouvait. De ce qui n'était qu'un grand appartement sans âme, elle en avait fait un refuge à semblance: lumineux, paisible, harmonieux. Les chambres qu'habitèrent des générations de gens sans goût dont la vie morne avait déteint sur les murs, Juliette les avaient meublées de couleurs exactes et de formes harmonieuses. Le baroque engendre souvent la tristesse et le confort l'ennui lorsqu'il se résume à une accumulation de commodité. Chez elle, rien n'offensait ou n'agaçait. C'était un endroit pour états d'âme et étreintes joyeuses. Charlotte demeurait alors dans un plaisir qui lui faisait sentir chaque centimètre de son corps.    Dans son genre, la lucidité est une passion aveugle. Elle voit tout, mais elle tue ce qu'elle voir. Elle voit tout, sauf la vie, qui reste importante, même pour ceux qui n'en sont pas amateurs. Elle avait crée chez elle un microclimat privilégié fait d'un confort invisible qui se haussait à la dignité de bien-être et de cette forme supérieure du silence, le calme. Les yeux de Charlotte la voyaient telle qu'elle était. Juliette la dominait mais en réalité, c'est Charlotte qui devait veiller sur elle et la protéger sans cesse de ses frasques, de ses infidélités. Elle ne supportait mal d'être tenue à l'écart. Avec une patience d'entomologiste, elle avait fait l'inventaire du corps de Juliette et souhaitait chaque nuit s'en régaler. Elle s'arrêtait pas sur ce qui, dans le corps, atteignait la perfection. La ligne souple du contour de son visage, du cou très long et de l'attache de ses épaules, cette flexibilité qui fascinait tant Modigliani en peignant sa tendre compagne, Jeanne Hébuterne. Charlotte avait connu la révélation en pénétrant pour la première fois dans l'appartement de celle qui allait devenir sa Maîtresse et l'amour de sa vie. Elle n'avait ressenti aucune peur, elle si farouche, en découvrant dans une pièce aménagée les martinets pendus aux poutres, les photos en évidence sur la commode de sycomore, comme une provocation défiant son innocence et sa naïveté. Juliette était attentionnée, d'une courtoisie qu'elle n'avait jamais connue avec les jeunes femmes de son âge. Elle était très impressionnée à la vue de tous ces objets initiatiques dont elle ignorait, pour la plupart l'usage, mais desquels elle ne pouvait détacher son regard. Son imagination la transportait soudain dans un univers qu'elle appréhendait sans pouvoir cependant en cerner les subtilités. Ces nobles accessoires de cuir, d'acier ou de latex parlaient d'eux-mêmes. Ce n'était pas sans intention que Juliette lui faisait découvrir ses objets rituels. Elle savait qu'elle fuyait plus que tout la banalité. Elle avait pressenti en elle son sauvage et intime masochisme. Les accessoires de la domination peuvent paraître, quand on en ignore les dangers et les douceurs d'un goût douteux. Comment une femme agrégée en lettres classiques, aussi classique d'allure pouvait-elle oser ainsi décorer son cadre de vie d'objets de supplices ? L'exposition de ce matériel chirurgical, pinces, spéculums, anneaux auraient pu la terroriser et l'inciter à fuir. Mais bien au contraire, cet étalage la rassura et provoqua en elle un trouble profond. Juliette agissait telle qu'elle était dans la réalité, directement et sans détours. Instinctivement, Charlotte lui faisait confiance, cédant à la curiosité, recommandant son âme à elle, comme un tournesol au soleil.    Elle titubait de bonheur. Maintenant on pouvait tout lui prendre, sa vie, ses désirs, elle acceptait. Même si son amante était menteuse, inconstante, égoïste, à peu près comme un pays produit du maïs ou de la tourbe. Elle ne marchait plus seule dans la nuit éprouvant un véritable soulagement d'avoir enfin trouver la maîtresse qui la guiderait. Malgré le cuir, l'acier et le latex, elle est restée avec elle ce soir-là. Elle n'a plus quitté l'appartement et elle devenue l'attentive compagne de Juliette. Car, en vérité, si elle avait le goût de l'aventure, si elle recherchait l'inattendu, elle aimait avant tout se faire peur. Le jeu des situations insolites l'excitait et la séduisait. Le danger la grisait, la plongeait dans un état second où tout son être se dédoublait, oubliant ainsi toutes les contraintes dressées par une éducation trop sévère. Ce double jeu lui permettait de libérer certaines pulsions refoulées. De nature réservée, elle n'aurait jamais osé jouer le rôle de l'esclave jusqu'à sa rencontre avec Juliette. La fierté dans sa soumission lui procurait une exaltation proche de la jouissance. Était-ce seulement de ressentir la satisfaction de la femme aimée ? Ou de se livrer sans condition à un tabou social et de le transgresser, avec l'alibi de plaire à son amante, d'agir sur son ordre. Elle apprit à crier haut et fort qu'elle était devenue une putain quand un inconnu la prenait sous les yeux de Juliette. Agir en phase avec son instinct de soumise la faisait infiniment jouir. Étant donné la manière dont sa Maîtresse l'avait livrée, elle aurait pu songer que faire appel à sa pitié, était le meilleur moyen pour qu'elle redoublât de cruauté tant elle prenait plaisir à lui arracher ou à lui faire arracher ces indubitables témoignages de son pouvoir. Ce fut elle qui remarqua la première que le fouet de cuir, sous lequel elle avait d'abord gémi, la marquait beaucoup moins et donc permettait de faire durer la peine et de recommencer parfois presque aussitôt. Elle ne souhaitait pas partir, mais si le supplice était le prix à payer pour que sa Maîtresse continuât à l'aimer, elle espéra seulement qu'elle fût contente qu'elle l'eût subi, et attendit, toute douce et muette, qu'on la ramenât vers elle. Sous le fouet qui la déchirait, elle se perdait dans une délirante absence d'elle-même qui la rendait à l'amour. On s'étonna que Charlotte fût si changée. Elle se tenait plus droite, elle avait le regard plus clair, mais surtout, ce qui frappait était la perfection de son immobilité, et la mesure de ses gestes. Elle se sentait désormais, au cœur d'un rêve que l'on reconnaît et qui recommence. Elle avait enfin reconquis Juliette. Elle ne s'avouait pas complètement sa vie. Elle cachait aussi la passion, à moitié étouffée, qui subsistait dans son cœur pour la littérature. Cet autre monde l'entraînait vers la solitude, l'espoir d'une vraie solitude où la vie serait limitée par les quatres côtés d'une page blanche, où l'on serait en prison et libre à l'intérieur. Dans son inspiration, elle trouverait autant de plaisir que sur les lèvres de son amante. Elle débrouillerait les choses. Elle ferait semblant d'avoir confiance. Elle serait séduisante, pour lui plaire. La nuit l'aiderait à supporter cette idée. Dans la nuit, rien n'est vrai, moins qu'autre chose.    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.  
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Par : le 29/07/24
C'était la première fois. Pour tout d'ailleurs, c'était la première fois. Quand il est passé derrière moi et qu'il m'a descendu le jean à mi-cuisse. Qu'il m'a ordonné de me pencher, la tête dans les mains, les fesses offertes. Quand il m'a pénétrée du bout des doigts, essayant la solidité de mon hymen, avant d'enfoncer ses doigts dans mon anus, trois doigts, d'un coup. C'était juste avant qu'il me sodomise, pas un instant, à ce moment-là, je n'ai pensé qu'il pourrait me prendre autrement. Et puis les mots. Quand il me disait de bien l'enrober avec la langue, de bien remonter jusqu'au gland avant de m'enfoncer encore. Quand il est sorti de ma bouche, il m'a dit que j'étais une incapable, incapable de le faire jouir. Il l'a redit en sortant de mon cul. Je me suis traînée à ses pieds, en lui disant que j'étais désolée, que j'allais le faire jouir, que je saurais le faire. Il est revenu dans ma bouche, sa verge avait un goût âcre que j'ai appris à connaître, mais là encore il n'a pas joui. Il le faisait exprès, bien sûr. Il a achevé de me déshabiller, il m'a fait marcher, de long en large. Nous sommes allés dans la cave, il m'a fait allonger sur une table de bois très froide et il m'a ordonné de me caresser. L'idée qu'il regardait mes doigts m'a fait jouir presque tout de suite. Il me l'a reproché, bien sûr, c'était tout le but du jeu. J'étais pantelante. J'ai joui si fort que j'en avais les cuisses inondées, il s'est inséré entre mes jambes, les a soulevées pour poser mes talons sur ses épaules, j'ai voulu le regarder mais j'ai refermé les yeux, et c'est là qu'il m'a dépucelée.   Chaque femme possède sa manière bien à elle de faire l'amour; ses seins éprouvent des émotions particulières; son sexe est aussi singulier que l'empreinte digitale. Depuis tout ce temps que le connais, il a toujours aimé me baiser dans des lumières violentes, et glauques en même temps, des lampes dénudées, des néons, pendant au bout d'un fil. Et surtout sur des surfaces froides, des carrelages, des bois laqués. Une fois, une seule, nous avons fait l'amour dans sa chambre, mais il avait jeté par terre une paire de draps blancs, qu'il a soigneusement aspergés d'urine, avant de m'étendre sur le tissu souillé, il m'a roulé dedans, laissant juste émerger la partie de mon corps qu'il voulait utiliser. J'ai eu très mal, brièvement, j'ai senti le sang couler, du moins j'ai cru que c'était du sang, il m'a pincé les seins, durement, et j'ai joui aussitôt. Quand il est sorti de moi, il n'avait toujours pas éjaculé, et il m'a dit que j'étais incapable, une bonne à rien. Il a dégagé sa ceinture de son pantalon, et il m'a frappée plusieurs fois, en m'ordonnant de compter les coups, sur les seins et le ventre. J'ai glissé à genoux, et je l'ai repris dans ma bouche. Il n'a pas arrêté de me frapper, le dos et les fesses, de plus en plus fort, jusqu'au sang, et j'ai arrêté de le sucer parce que j'ai joui à nouveau.   Je le regarde bien en face, avec attention. Je ne ne suis pas gênée par l'évocation des souvenirs, ni par l'usage des mots les plus précis. Il est même certain que je m'en délecte. Comme si ces aveux, si chirurgicaux et si cruels, faisaient partie d'un protocole imposé par le Maître, et loin de dire quelque chose sur ma névrose, ils en devaient la manifestation, la complaisance, devrais-je dire. Mais non, j'utilise ces mots parce que je pense qu'ils sont tout à fait adéquats. Il a dit me rhabiller, tout de suite, sans me laver, le string poisseux, le jean taché du sang qui gouttait encore. Et le reste. Je lui ai demandé où étaient les toilettes. Il m'y a amenée, il a laissé bien sûr la porte ouverte, me regardant avec intérêt, ravi, sans trop le montrer, de ma confusion quand le jet de pisse a frappé l'eau de la cuvette comme une fontaine drue. Le lendemain, j'avais passé la nuit à repenser à cela, à tenter de comprendre pourquoi, j'avais les nerfs à vif, comme après toutes les insomnies. J'avais longuement examiné mon corps. Ma peau était couverte de plaques rouges, la délimitation exacte du ceinturon avec lequel il m'avait châtiée. Châtiée de quelque faute, et chaque fois que j'en arrivais là, je me caressais, je jouissais, et la question disparaissait, ou plutôt, la réponse éventuelle, mais la question demeurait brûlante d'actualité, et je me caressais à nouveau.   Il m'a fait entrer dans la salle de bain. Il m'a donné un coup juste à la pliure des genoux, et je me suis affalée sur le carrelage glacé. Il m'a saisie par les cheveux, m'a traînée dans un coin et m'a attachée avec des menottes à un radiateur. Il m'a frappée encore quatre ou cinq fois, je criais en me protégeant le visage. Puis il a jeté sa cravache, il a pris des ciseaux et s'est mis à me tailler les cheveux. Je les portais mi-longs, il y a seulement quatre jours encore. Les mèches me tombaient sur les épaules, sur les seins. J'étais nue. Il coupait court dans la masse, presque à ras. Il m'a attachée, et il m'a laissée là, toute la nuit. Je n'ai pas entendu la voiture partir. Le soir est tombé, j'étais seule, j'ai fini par crier, par pleurer, il y avait juste le bruit du vent, et le froid, l'humidité. Toute la nuit. Il est revenu au matin, il m'a dit que je devais choisir, entre l'obéissance immédiate et la liberté. L'autre en moi, aurait aimé fuir, l'autre a dit qu'elle voulait lui appartenir, et qu'elle ferait tout ce qu'il voudrait, et qu'elle obéirait. Il m'a fait mettre à genoux, tout en me laissant attachée. Il a enfoncé sa queue dans ma bouche. Je l'ai sucé comme je pouvais. Quelque chose de chaud m'a coulé sur le dos, et j'ai compris qu'il me pissait dessus. Un peu plus tard, il a enfoncé deux doigts dans mon ventre, le cuir de ses gants était glacé, mais il les a enfoncés sans peine tellement j'étais ouverte et docile.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir. 
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Par : le 29/07/24
La franchise, la désinvolture de son amie l'embarrassaient au point qu'elle ne savait pas quoi dire. Elle avait vingt-huit ans, elle connaissait une foule de gens, toujours élégante, physiquement attrayante, intellectuellement stimulante. Elle avait fait une thèse sur Camus, avant de s'occuper de collections d'art contemporain dans toute une série de fondations. Visiblement, Juliette savait ce qu'elle voulait. Elle était tout le contraire de Charlotte. C'est d'ailleurs elle qui l'a voulu, qui lui a laissé son adresse et son numéro de portable à la fin de la soirée, en lui recommandant de ne pas hésiter à l'appeler, et Juliette qui s'est fait désirer une bonne quinzaine de jours, avant de composer son numéro. Pourquoi l'a-t-elle revue ? Sans doute parce qu'elle voulait la revoir. C'était moins de l'amour ou du désir, en tout cas, qu'un sentiment étrange et forcené de vertige et de domination. Ce qui est sûr, c'est que passé la surprise de découverte chez cette jeune femme cérébrale, assez guindée sur les bords, un tempérament sensuel qu'elle ne lui imaginait pas, tout est allé vite, probablement trop vite. Charlotte s'est soumise, non sans restriction mentale de sa part. Elles sont aussitôt parties vivre une année à Naples où Juliette faisait des expertises, tandis que Charlotte enseignait dans un collège français. Et il leur est arrivé là-bas ce qui arrive à tous les amants pressés qui s'engouffrent dans le premier hôtel venu coincés dans l'ascenseur, ils sont toujours bloqués et ont épuisé tous les sujets de conversation. Pourtant, les longs tête-à-tête, les nuits que l'on passe ensemble, les promenades à deux pendant les premiers mois permettent normalement de pressentir la part de bonheur ou de malheur que l'autre lui apportera. Et Charlotte n'avait pas mis longtemps à deviner que la part de légèreté dans l'abandon serait la plus lourde des deux. Mais elle a fait comme si. Par manque d'assurance, par immaturité. Ce que la plupart des femmes recherchent dans toute leur vie, l'intelligence, la tendresse, Juliette lui apportait sur un plateau, et on aurait dit qu'elle ne savait pas quoi en faire. Juliette la hissait en révélant les abysses de son âme, en les magnifiant, la sublimant en tant qu'esclave en donnant vie à ses fantasmes. Elle est aussi juvénile et éclatante, elle a les mêmes cheveux clairs encadrant ses oreilles, les mêmes taches de rousseur, la même élégance, avec son T-shirt blanc sous une veste de soie noire. Elles s'étaient déshabillées dans la salle de bain, avec la prémonition que quelque chose de terriblement fort, de terriblement impudique allait se produire et que rien ne serait plus comme avant. Elles ne le savaient pas encore. Juliette était totalement nue, avec ses fesses musclées hautes, ses seins aux larges aréoles brunes, alors que Charlotte avait conservé un tanga en soie rouge mettant en valeur son bronzage italien. Elle était grande et possédait de longues jambes galbées. Elles étaient paisibles, enveloppées par l'atmosphère fraîche de la pièce, et comme le plaisir les avait moulues, elles flânèrent encore un peu dans les draps, tandis que le rythme emballé de leur cœur se ralentissait peu à peu. Mais beaucoup plus tard, à force d'insistance, Charlotte s'allongea docilement sur le dos, les bras le long du corps, accueillant le désir de Juliette mais sans le réclamer. Et d'un seul coup le silence se fit. Juliette soulevée sur les coudes, Charlotte la bouche appliquée sur sa peau, descendant le long de son corps avec la lenteur d'un ballet aquatique. Le temps parut suspendu, la culmination toujours retenue. Elles retrouvèrent spontanément les mêmes mots, les mêmes gestes, les mêmes procédures intimes, sans doute car le sexe est toujours la réminiscence du sexe, avant de desserrer soudain leur étreinte et de rouler chacune de leur coté, le corps épuisé. La nuit tomba, un courant d'air fit battre le ventail de la fenêtre.   La sensation de se retrouver d'un coup, grâce à la paix apaisante de la nuit, dans un passé déjà écarté, repoussé par tant d'évènements, d'avatars de vie et même de pensée, cette situation était si parfaite que la jeune femme resta un instant immobile. Lorsque Juliette eut fini de se doucher, elle enfila un peignoir, les cheveux attachés au-dessus de la tête à l'aide d'une pince, Charlotte préféra la régaler d'un copieux petit-déjeuner sur leur balcon. Elles s'installèrent toutes les deux, accoudées à la balustrade comme pour porter un toast au soleil levant et restèrent ainsi, à bavarder, à voix basse, la peau hâlée et les sens à vif. Au sortir du lit, il leur arrivait parfois de se promener dans le vieux Naples. La mer qui bougeait à peine, les pins immobiles sous le haut soleil, tout paraissait minéral et hors du temps. De grands murs à droite et à gauche protégeaient des voisins: l'aile des domestiques donnait dans la cours d'entrée, sur l'autre façade, et la façade sur le jardin, où leur chambre ouvrait de plain-pied sur une terrasse, au premier étage, était exposée à l'est. La cime des grands lauriers noirs affleurait les tuiles creuses achevalées servant de parapet à la terrasse. Un lattis de roseau la protégeait du soleil de midi, le carrelage rouge qui en couvrait le sol était le même que celui de la chambre. Quand Juliette prenait son bain de soleil totalement nue sur la terrasse, Charlotte venait la rejoindre et s'étendre auprès d'elle. Il faisait moins chaud que de coutume. Juliette, ayant nagé une partie de la matinée, dormait dans la chambre. Charlotte, piquée de voir qu'elle préférait dormir, avait rejoint la plus jeune domestique. Ses cheveux noirs étaient coupés droit au-dessus des sourcils, en frange épaisse et droite au-dessus de la nuque. Elle avait des seins menus mais fermes, des hanches juvéniles à peine formées. Elle l'avait vu par surprise, en pénétrant un matin sur la terrasse. Sa nudité l'avait totalement bouleversée. Mais maintenant, Giulia attendait Charlotte dans son alcôve. Cette dernière eut soin à plusieurs reprises de lui renverser les jambes en les lui maintenant ouvertes en pleine lumière. Les persiennes étaient tirées, la chambre presque obscure, malgré des rais de clarté à travers les bois mal jointés. La jeune fille gémit plus d'une demi-heure sous les caresses de Charlotte. Et enfin, les seins dressés, les bras rejetés en arrière, serrant à pleine main les barreaux de bois qui formaient la tête de son lit à l'italienne, elle commença à crier, lorsque Charlotte se mit à mordre lentement la crête de chair où se rejoignaient, entre les cuisses, les fines et souples petites lèvres. Charlotte la sentait brûlante, raidie sous la langue, et la fit crier sans relâche, jusqu'à ce qu'elle se détendit d'un seul coup moite de plaisir, mais encore demandeuse. Charlotte enfonça alors son pouce dans l’anus bien lubrifié, elle le sentait à la fois récalcitrant et souple et elle savaitque la jeune fille n’était pas encore bien détendue et luttait inconsciemment contre cette intrusion exquise. Elle avait la respiration saccadée et rauque, la bouche sèche. Elle était dans cet état second où l'appréhension des gestes de Giulia conjuguée au désir de l’interdit la laissaient totalement passive mais nullement insensible. Bientôt, l'autre main alla s’aventurer dans l'autre voie déjà abandonnant, les lèvres acceptèrent la double caresse forçant avec délicatesse le périnée, les doigts s'attardant sur le clitoris impatient. Elle était ainsi prête a subir l'insurmontable. Elle se laissa aller à ces doubles caresses en retenant son désir de jouissance, en s'interdisant des mouvements du bassin qui l'auraient trop rapidement extasiée. Charlotte le devina et s'arrêta, puis s'éloigna. Alors elle s'accouda et la chercha du regard. Elle était dos à elle, face au canapé.   Lorsqu'elle se retourna, elle lui sourit et dans ses yeux, la jeune fille avoua qu'elle était prête à rendre les armes en acceptant de se livrer totalement. C'était la première fois mais de toutes ses forces, son corps et ses reins l'imploraient. Elle fit courir une main sur ses fesses et lui caressa les épaules. La jeune soumise avait posé les bras le long de son corps et avait l’impression d’entendre tous les bruits amplifiés de la pièce, jusqu’au moindre petit froissement de tissu. Lorsque trois doigts forcèrent son anus, elle serra les dents avec un faible gémissement de douleur. Elle n'avait jamais accepté de pénétration dans sa partie secrète, jusqu’à ce jour. Bientôt, ce furent quatre doigts délicats qui pénétrèrent son anus. La chair autour des phalanges s’épousait parfaitement, l'anneau accepta l'intrusion. La jeune fille se caressait parfois la nuit par cette voie étroite. Charlotte admirait la jeune fille qui acceptait langoureusement en se détendant. Elle se saisit d'une paire de gants et enpassa un à sa main droite, puis elle retira ses doigts pour les remplacer par un large olisbos en verre transparent avecune nervure qui s’enroulait autour, telle une liane sur un arbre. Elle enfonça alors l’olisbos puis arrêta la progression et tira dans l’autre sens pour pousser une autre fois. Elle se laissait sodomiser en douceur et sentait toujours cette vibration tapie au plus profond d’elle-même, grandissant inéluctablement. Elle pouvait maintenant retirer entièrementle sextoy pour mieux le réintroduire encore un peu plus loin à chaque fois. La jeune fille avait l'anus bien dilaté et Charlotte écartait ses fesses pour mieux évaluer l’élargissement, son rectum avait toujours la forme d’un large cercle. Le godemichet était intégralement entré ne laissant que le rebord évasé pour qu'on fût certain, que même au fond de ses entrailles, il ne remonterait pas à l'intérieur de son corps. Il reflétait la lumière du plafonnier dévoilant leur nudité. Le corps soumis réclamait toujours davantage. Le devinant, Charlotte ôta lentement l'olisbos de son fourreau charnel, pour bientôt le remplacer délicatement par ses doigts gantés; deux, trois, quatre et enfin cinq, les sphincters anaux étaient étirés et le pertuis lubrifié s'élargit, acceptant l'introduction conique lente jusqu'au fin poignet de l'inconnue. Alors bientôt, Giulia se laissa aller à des va-et-vient lascifs de son bassin en se cambrant. La décharge fut intense et l'orgasme violent. Son âme n'était plus qu'un organe, une machine qui répondait à des mécanismes vitaux. Juliette sentit la jouissance l'envahir par saccades, les contactions la lancèrent en la fluidifiant jusqu'aux premières dorsales. Elle l'empala de son poignet encore plus profondément. Le cri résonna en écho. Les chairs résistèrent, s'insurgèrent puis craquèrent et se fendirent en obéissant. Elle desserra les dents de son index meurtri, bleui par la morsure. Elle hurla encore une fois. Sa jouissance fut si forte que son cœur battit à se rompre. Alors Charlotte retira très lentement son poignet. Giulia était suppliciée, extasiée, anéantie mais heureuse, détendue. Elle avait lâché prise sans aucune pudeur jusqu'aux limites de l'imaginable mais à aucun moment, elle s'était sentie menacée ni jugée. Au pays d'Éros, elle serait libre dorénavant. Elle écoutait, toujours renversée, brûlante et immobile, et il lui semblait que Juliette, par une étrange substitution, parlait à sa place. Comme si elle était, elle, dans son propre corps, et qu'elle eût éprouvé le désir, la honte, mais aussi le secret orgueil et le plaisir déchirant qu'elle éprouva à soumettre ce jeune corps. Même évanoui et nu, son secret ne tiendrait pas à son seul silence et ne dépendait pas d'elle. Charlotte ne pouvait, en aurait-elle eu envie, se permettre le moindre caprice, et c'était bien le sens de sa relation avec Juliette, sans s'avouer elle-même aussitôt, elle ne pouvait se permettre les actes les plus anodins, nager ou faire l'amour. Il lui était doux que ce lui fût interdit de s'appartenir ou de s'échapper. Elles décidèrent de retourner à Rome, pour oublier ce mensonge pour rien. Il lui sembla voir les choses reprendre enfin leur place. Elles avaient devant elle, deux semaines de soleil, de bonheur et de Rome. Elles entrèrent dans un jardin public. En un éclair, le monde se réorganisa alors et beaucoup d'omissions, longtemps obscures, devinrent explicables. Durant dix ou quinze jours, au lieu de disparaître dans l'oubli, l'éclipse prit fin et elles ressuscitèrent cet amour sans fin.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 28/07/24
Flash. Projecteurs. Les lumières s’allument sur le podium. Ça éblouit. Ça fait boom. Ça échauffe, ça réchauffe Y’a de la vie, y’a du vrai,  y’a du cœur, y’a de l’âme. Des émotions qui virevoltent dans les saxophones. La trompette pleure sa mélodie. Les sons pénètrent. Nos oreilles. Nos gorges. Nos ventres. Nos folies. Nos passions. Nos sagesses. Sans partition et sans frontière. Virtuose de concert. Y’a de l’enthousiasme. C’est beau l’enthousiasme. C’est beaucoup de savoir s’émerveiller ensemble. Les mains levées en liesse qui se rassemblent. Ça vibre. Les cordes d’une guitare qui déploient ses ailes poétesses. Ça plume sur nos têtes mélomanes. C’est doux une musique qui caresse. Y’a des sourires dans les regards. Y’a des lèvres surprises de béatitude. Y’a des poumons qui insufflent la magie, la plénitude. Ça sent. Ça sent les cris d’alégresse, la bière, le parfum, les joints, la sueur, les parfums, les sentiments. Ça touche et ça flamboie. Ça sent l’humain et l’ordinaire extra orchestré de nos voix. Y’a le soleil qui se couche. Les étoiles enfilent leur pyjama de nuit. L’émail de leurs dents luit dans le ciel endormi. Ça bouge. Les jambes qui se mouvent. Les corps dans la foule. Les cœurs qui se soulent en osmose harmonique. Y’a de la féérie. Comme une incantation. Le rythme du métal et le laiton qui jazz.  Y’a la batterie qui s’affole. Pas besoin de parole. Le public est en phase. L’assistance s’embrase. Et la note pure s’élève dans l’air saturé d’enchantement Les cuivres brillent sous les applaudissements Nous laissant brassés de percussions
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Par : le 28/07/24
Dès le début de notre relation je lui avais confié que je ne jouissais jamais seule. " Je ne jouis pas seule" je lui ai redit le week-end dernier quand il m'a demandé si j'utilisais mon wand en ce moment. Je prends du plaisir, je lâche-prise aussi, parfois, rarement ; je déborde, mais je ne jouis pas, pas réellement. (Le fait de mouiller, de déborder n'a aucun rapport avec une vraie jouissance chez moi.) On en a reparlé, une évidence connue est ressortie à nouveau : je ne jouis que dans la douleur. Manque de pot, je ne suis pas auto-maso. Pas la peine de vous préciser que l'interdiction de jouir ne m'a jamais été imposée. Hier matin j'ai pris mon wand, évidemment j'ai repensé à notre conversation, alors j'ai tenté dans un premier temps d'appuyer plus, de laisser le wand en place quand ça commençait à être insupportable, d'augmenter la vitesse, de la baisser, puis de faire le vide de mes pensées (vous allez voir ce point là a vraiment super bien fonctionné^^) : " Arrête de cogiter, tu sais bien que plus tu vas chercher à jouir, plus tu vas passer à côté. " pour juste après songer " tiens si je pensais à des choses désagréables et qui me font mal, peut-être que j'y arriverais... Ah merde j'ai oublié, je ne suis pas maso mentale... Ah mais par contre je suis un peu cérébrale, je vais repenser à une séance de nous avec une douleur intense (le jour du match de rugby^^). Re-merde ça ne fonctionne pas, j'ai besoin d'éprouver le mal physiquement. Je ne suis peut-être pas si cérébrale que ça finalement...  Ah, je sais je vais essayer de me faire mal physiquement comme au début, je ne suis pas auto-maso mais je suis peut-être auto-sadique. " Bon en vrai, là je n'y crois absolument pas mais au point où j'en suis autant tout essayé ! J'éloigne mon wand, je le remets, je l'éloigne de nouveau. " Bordel c'est vrai je n'aime vraiment pas la frustration ", du coup je le mets fort, fort, fort. Ça m'agace, ça me fait mal, je déteste. Et en plus à puissance maximale il fait un bruit de folie, je ne pense plus qu'à ça. Brrrrrrrrrr... Si brrrrr seulement brrrrr ce bruit brrrrr pouvait étoubrrrffer brrrrr mes pensées BRRRR... " C'est franchement pas une chouette musique, je ne suis pas non plus auto-sadique. " J'ai tout coupé. Stop le wand... Pas mes pensées. Évidemment je n'ai pas joui. Je voulais écrire ce texte avant de retomber par hasard sur un autre où je mentionnais la violence du monde, mon inadaptation face au mal que les gens se font (Désolée pour le discours type Miss France là ^^) Et je crois qu'il y a là un point clé de mon masochisme. J'ai besoin d'éprouver le mal physiquement grâce et par Toi pour arriver à canaliser et transformer une douleur, que dans la vie de tous les jours je ne sais pas apprivoiser, en plaisir. Il n y a qu'avec mon Mâle et ton mal que j'arrive à jouir. 
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Par : le 27/07/24
Vivre à plusieurs dans le même corps, s'oubliez au profit d'une carrière, caché les sentiments pour se sentir moins vulnérable, caché qui nous sommes réellement, ne pas montrer où ne pas savoir qu'il l'on ait réellement voilà les différents passages que traverse depuis plusieurs jours.   Emmy l'actrice, mon autre je vais la nommé Evy, l'humaine.. un peu d'histoire pour comprendre.   Qui es Evy? Evy c'est l'histoire d'une petite princesse qui s'évade, elle s'en tape, elle se sent libre, elle s'amuse comme elle souhaite mais Evy se sent seule. Evy est née à la suite de la séparation brutale avec mes parents suite à mon début de transition puis à évolué très rapidement avec mon ex-copain (les surnoms, les petites phrases amicales..) bref l'éloignement rapide de mon cercle familial puis de mes amis à l'époque a fait en sorte que mon ex-copain récupère ce "rôle parental" Je ne vais pas aller plus dans les détails afin de protéger le peu de jardin secret qu'il me reste.   La relation entre les deux? Evy elle est souvent là le soir, sauf que je ne contrôle pas du tout cette "phase" de moi-même, dès que Emmy "l'actrice" à un moment de calme, de repos ou de vide il y a de grande chance pour que les émotions sortent d'un coup peu importe le moment qu'il soit joyeux ou calme alors j'entend d'un coup des voix, je sens des mains sur mon corps, je revois des moments "flash" de cette période de transition loin sans repère.   Une cohabitation difficile À être hyper active sur Internet dû à mon métier je m'oublie dans la belle carapace qui se nomme "Emmy" elle qui est beaucoup plus solide, distante, restreinte sur les émotions afin de ne pas avoir à ouvrir mes sentiments ou montrer les blessures du passées pour ne pas me reconstruire une seconde fois. Je me sens seule à force de me caché.   Les chiffres puis les photos Bien souvent les sourires de mes photos cachent derrière une dose d'émotions difficiles à retenir. J'ai souvent l'illusion d'être entourée quand je vois les chiffres, le nombre de play en donjon, les messages, les commentaires, les connaissances BDSM qui m'entourent sauf que derrière les chiffres il y a la réalité où je m'efface personnellement au profit d'Emmy puis de mes ambitions de carrière et de BDSM.   Le BDSM puis les soirées Les donjons sont le rare seul moment où je me sens moins seule, d'où cette forte addiction à toujours attendre la prochaine soirée puis être en bad mood si je ne pratique pas pendant 1 semaine. Même si sur place j'utilise cette carapace "d'Emmy" je me sens bien mieux que dans n'importe quelle situation car j'ai du contact humain puis réel loin d'internet, je m'habille comme je souhaite, je gambade dans le club sourire au lèvre, je rencontre des personnes agréables.   Suis-je masochiste parce-que j'aime la douleur, suis-je masochiste pour effacer cette douleurs intérieur?   Conclusion Je sens qu'aujourd'hui je tire une seconde sonnette d'alarme puis que des décisions vont devoir être prises rapidement afin de réussir à sortir de ce gouffre sans fin.   Apprendre à me redécouvrir, apprendre à sortir, apprendre à parler en dehors du BDSM puis de mon métier, nouée des amitiés non Kinky, faire des sorties..
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Par : le 27/07/24
Ma Mommy... C'est ma gardienne, ma protectrice, ma guide... Quand je vais mal elle me soigne. Quand je pleure elle me réconforte. Quand je vais bien elle me félicite. Quand je brat elle me gronde. Quand je fais pas attention à ma santé elle me punit. Mais à l'intérieur elle souhaite juste une chose, sentir que j'aille mieux et voir mon sourire.     🤱🏽🍼🌈Ma Mommy... C'est aussi des moments doux ensemble, les câlins, les biberons, chaque moment devant ses yeux émerveillés et son sourire à en faire rougir les étoiles tant par la brillance qu'il rejette.   👩🏽‍⚕️🏥🩺Ma Mommy... C'est aussi une super médecin qui m'aide toujours pour soigner les petites douleurs de mon corps de mon petit ventre, alors je deviens sa patiente le temps d'un instant...   🙅🏽‍♀️🙎🏽‍♀️🤦🏽‍♀️Ma Mommy... C'est aussi des moments d'éducation plus difficiles et de restrictions.. des cages, des punitions, des lignes à écrire.. des coups.. mais à l'intérieur chacune des punitions à une raison pour mon bien.   👩🏻‍⚖️📒🎒 Ma Mommy... M'aide et me transmet l'éducation nécessaire pour je réduise les multiples erreurs concernant ma santé mentale et physique et que j'aille mieux puis je devienne fière de qui je suis et que je m'accepte fièrement.   Love u Mommy 🤍
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Par : le 27/07/24
Dans le monde des relations intimes, la communication est une clé essentielle pour bâtir des connexions profondes et authentiques. Cela est particulièrement vrai dans le cadre des relations BDSM qui regroupe un éventail de pratiques différentes (Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sadisme, et Masochisme), où la complexité des dynamiques et des pratiques nécessite une compréhension et un consentement mutuel clairs et prédéfini. Les "checklists BDSM" et autres "sex menus" sont des outils simples mais efficaces qui peuvent grandement faciliter cette communication. Mais que sont-ils exactement, et comment influencent-ils les relations ?   Qu'est-ce qu'une Checklist BDSM ? Une "checklist" est un document, physique ou numérique, que les partenaires utilisent pour discuter de leurs limites, intérêts, et préférences en matière de pratiques sexuelles, et en l'occurence BDSM. Elle répertorie diverses activités et scénarios, permettant à chaque partenaire de les évaluer selon leur degré de confort ou d'intérêt. Les réponses vont généralement de "intéressé(e) à essayer" à "ne jamais essayer", avec des nuances pour indiquer les préférences spécifiques ou les réserves, avec parfois quelques ajouts personnels. Ces dernières peuvent êtres relativement simples, et composées de quelques entrées, comme complètement exhausitves sur les jeux et pratiques désirés. De plus, celle-ci peut être actualisée régulièrement, en effet les préférences et les limites peuvent évoluer avec le temps. Il est donc conseillé de réviser régulièrement les checklists pour s'assurer qu'elles reflètent toujours les désirs et le confort des partenaires.   Le concept de Sex Menu Un "sex menu" est une liste ou plutôt, comme son nom l'indique, un catalogue de pratiques sexuelles. À l'instar d'un restaurant où l'on choisit quels plats déguster, il s'agit ici de jeux de rôles et de diverses autres activités que les partenaires peuvent explorer ensemble. Ce menu est conçu pour encourager la découverte et la communication continue, servant de guide pour naviguer dans les désirs de chacun et offrant des options variées qui peuvent être discutées et adaptées au fil du temps. L'Impact sur la relation Renforcement de la communication : Les checklists et sex menus encouragent une discussion ouverte et honnête sur les préférences sexuelles, ce qui peut renforcer la confiance voir même l'attirance entre les partenaires, en se rendant compte des points communs partagés. Cela permet également de clarifier les malentendus potentiels avant qu'ils ne se transforment en problèmes plus graves. Définition des limites et consentement : Ces outils permettent aux partenaires de définir clairement leurs limites, ce qui est crucial dans les relations BDSM. Cela assure que toutes les activités sont consensuelles et que le respect mutuel est maintenu. Exploration et liberté : Un sex menu peut introduire des éléments de jeu et de créativité dans la relation, offrant aux partenaires la liberté d'explorer de nouvelles dimensions de leur sexualité de manière sécurisée et consensuelle. Pourquoi ne pas imprimer un menu différent chaque semaine avec quelques "plats" qui resterai à la carte, et d'autres goûter à de nouvelles choses ? Cela peut être particulièrement libérateur pour ceux qui souhaitent découvrir des aspects de leur sexualité qu'ils n'ont pas encore explorés mais qui peuvent être un peu dépassé par l'étendue du choix. Évolution de la relation : Les préférences et les limites peuvent changer avec le temps. Les checklists et sex menus peuvent être révisés régulièrement, permettant aux partenaires de réévaluer et d'ajuster leurs dynamiques et pratiques en fonction de leurs évolutions personnelles et de celles de leur relation. En résumé Les checklists BDSM et les sex menus sont bien plus que de simples outils organisationnels ; ils sont le reflet d'une communication ouverte et d'un respect profond dans une relation. En permettant une exploration sécurisée et consensuelle, ils offrent aux partenaires une liberté unique de découvrir et de redéfinir continuellement les limites et les désirs. Dans une culture souvent marquée par des tabous et des stéréotypes, ces outils constituent un moyen puissant de bâtir des relations intimes basées sur la compréhension et la confiance mutuelle. Et vous, avez-vous déjà eu recours à une checklist ou est-ce que vous y penserez à l'avenir ? N'hésitez pas à répondre, et pourquoi ne pas réaliser un exemple de liste dans un futur article. Au plaisir, Erebus ===== Image d'illustration : web, black and white beauty lingerie
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Par : le 27/07/24
J’ai fouiné sur le web pour voir quelles étaient les tendances des jeux pour couples de cette année. Les sites donnant des idées de jeux ne semblent plus aussi nombreux et les quelques sites qui « restent » semblent dater des années 90. On retombe toujours sur ce fameux jeu qui propose d’écrire ses désirs et pratiques souhaitées sur un papier et de piocher le soir venu pour s’amuser avec son/sa partenaire. je vais prendre ce défi très répandu et je vais le modifier, le façonner pour un couple qui aimerait brise la routine. Essayons ensemble de reprendre ce classique et d’en faire quelque chose. Le but de ce jeu est de vous organiser une soirée dédiée à vos envies du moment. Cela peut-être une par semaine mois...année ? Partons dans le cas d’une soirée par semaine. Une ou deux ou plus si vous le désirez et pouvez. Vous choisissez le mode de fonctionnement. À savoir, lequel/laquelle de vous deux dépose son envie de la semaine en premier. Vous pouvez faire chacun votre tour donc, une semaine sur deux ou un papier chacun par semaine donc 2 papiers à réaliser, une soirée pour chaque, ou pourquoi pas durant la même soirée. Vous disposez d’une boite ou autre pour pouvoir accueillir vos petits papiers. Avant le début de la semaine suivante ou, le dimanche soir, ou quand vous avez une idée, vous la notez et la gardez pour le soir de la mise en boite. vous vous octroyez un temps pour noter une envie, un désir, un fantasme, une pratique, une nouvelle expérience, un gage, un défi, etc. Lire la suite
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Par : le 27/07/24
Elle se nommait Marie-Madeleine Guimard. Elle a été très célèbre, non pas qu’elle fut excellente dans son domaine bien que dotée malgré tout d’une danse assez mesurée, élégante, gracieuse, légère, harmonieuse et expressive, mais elle eut une vie privée qui n’a pas manqué d’alimenter copieusement les conversations, notamment le choix de ses fréquentations, le nombre de ses amants, et son train de vie excessif, ce qui a quasiment éclipsé ce que l’on pouvait avoir à dire sur sa carrière de danseuse. Elle fut la danseuse la plus populaire de son temps, l'étoile incontestée de cette danse baroque qui culmina en France, dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. Elle fut, en outre, l'une des plus grandes courtisanes de cette époque, comptant parmi ses amants, aussi bien Mirabeau que le duc d'Orléans. Elle fut le modèle et la maîtresse de Fragonard, qui décora son hôtel particulier. Dans son salon, se pressaient nombre d'intellectuels des Lumières, où se préparait cette Révolution qui devait lui être fatale. Elle a dominé la danse française durant vingt-cinq ans. Elle a dansé devant Louis XV et Louis XVI, et la cour, à Versailles ou Fontainebleau, et s’est illustrée dans une cinquantaine de ballets dans lesquels étaient mêlés danse et comédie. On vantait sa générosité de cœur et sa gentillesse qui étaient telles que, bien souvent, les critiques hésitaient à dire du mal d’elle et lui pardonnaient facilement tous ses excès. Elle se rendait souvent auprès des malades, ou des indigents pour les aider financièrement. Elle avait, par ailleurs, le don de la séduction, l’art de plaire, et ce malgré le fait qu’elle était très maigre, complètement à l’opposé des canons de l’époque à savoir des danseuses un peu enrobées que l’on avait l’habitude de rencontrer. Ces dernières se posaient en rivales et ne manquaient pas, toutes jalouses qu’elles étaient, de lui donner des surnoms comme "le squelette des grâces. " Qu’importe, Mademoiselle plaisait à la gent masculine. Elle est née le vingt-sept décembre 1743, à Paris. Sa mère est fille-mère, son père, un inspecteur des toiles qui ne reconnaîtra l’enfant que douze ans après sa naissance. Elle débute sa carrière de danseuse en 1758 sur la scène de la Comédie Française qui, à l’époque, possédait une troupe de ballet. Trois ans plus tard, elle entre à l’Académie Royale de musique, grâce au protectorat de Jean Dauberval, chorégraphe et maître de ballet qui fut, très tôt, son amant et lui permettra de rester assez longtempsen ce lieu où elle ne manquera pas de se faire remarquer. La demoiselle en vue fait dans l’utile et l’honoraire en amour. Elle fréquente en même temps le valet de chambre de Louis XV, Jean-Benjamin de la Borde qui lui permettra de la faire entrer à la cour et y rencontrer des personnes influentes, et Charles de Rohan, Prince de Soubise qui ne manquera pas de la couvrir de cadeaux et qui lui fera construire différentes demeures et même une petite salle de spectacle, des lieux qui n’existent plus de nos jours car ils furent détruits sous Napoléon III. Elle débute à l’Opéra dans le rôle de "Terpsichore" dans "Les fêtes grecques et romaines." Elle danse de manière expressive et se fait remarquer par son talent et sa grande coquetterie. Quatre ans plus tard, elle sera nommée première danseuse de "demi-caractère." Monseigneur Louis Jarente de la Bruyère, l’évêque d’Orléans partagera son lit et lui fera mener grand train lui aussi. Un beau jour, son généreux amant, le Prince de Rohan-Soubise en eut assez de devoir la partager avec d’autres et décida de ne plus lui allouer la pension qu’il lui versait régulièrement. Mademoiselle se laissa alors courtiser par un prince allemand qui, tout éblouit qu’il était par elle, se proposa d’éponger toutes ses dettes en échange d’un mariage. Elle s’enfuira avec lui. Soubise,dépité, partira à sa recherche et réussira à la récupérer pour la reconduire dans son fameux hôtel de la rue de l’Arcade.   La jeune fille, menue, gracile, aux traits encore puérils, toutefois outrageusement parée, inondée d'un parfum musqué, vêtue d'une robe rose largement échancrée et décolletée, un ruban noir noué autour du cou, suscitait un effet presque indécent sur de jeunes marquis poudrés, étourdis et désœuvrés. Elle débute sur scène le neuf mai 1762, à l'âge de dix-huit ans, dans le rôle de Terpsichore du prologue des "Fêtes grecques et romaines." Terpsichore, la muse de la danse, deviendra plus tard, au moment de sa plus grande célébrité, son emblème attitré. La danse que nous appelons baroque, telle qu'elle se pratique à l'époque, n'a pas grand chose de commun avec la rhétorique du ballet qui va lui succéder. Le public, en ces années-là, goûte particulièrement la danse "anacréontique", où se mêlent et parfois se fondent séquences chorégraphiées et scènes de pantomime. "La Guimard" attirera l'attention des spectateurs, très tôt, par sa grande aisance à passer d'un registre à l'autre, par la façon dont elle intègre à son art de danseuse de véritables qualités d'actrices. Se produisant pour les plus grands maîtres de son temps, Noverre, mais aussi Vestris ou Gardel, elle incarne des rôles nobles avant de se tourner vers le genre de demi-caractère, s’illustrant notamment dans "Les Caprices de Galathée"(1776), "La Chercheuse d’esprit" (1778) ou "La Fête de Mirza" (1781). Les observateurs s’accordent pour souligner qu’elle n’a jamais été "ni belle, ni même jolie." Pourtant, elle parvient à séduire le public par sa tournure incomparable et son ton exquis, occupant les devants de la scène pendant près de trente ans. Elle excelle dans la danse pantomime et porte aux plus hautes sphères le ballet "anacréontique." La danse n’est pour autant pas l’unique raison qui contribue à la notoriété de la première danseuse. Sa vie galante a nourri dès ses débuts les gazettes en tous genres. Choisissant ses amants parmi la haute société, elle s’assure ainsi de confortables revenus qui lui permettent de mener un train de vie remarquable. Il n'est rien de plus banal que d'associer la danse, aujourd'hui encore, dans l'imaginaire collectif, à des clichés de femmes entretenues, de demi-mondaines, vivant dans un climat de dépravation et de vénalité. Mais pour Marie-Madeleine Guimard, une telle vénalité faisait partie des conventions et des règles du cadre social dans lequel elle s'inscrivait. Elle avait compris qu'une telle relation privilégiée se devait de rester secrète pour ne pas attirer la jalousie des autres ballerines ni même celle des jeunes danseurs qui eux aussi tournaient autour de ses nombreux amants. Au XVIIIème siècle, le théâtre est un lieu d'intrigues, de séductions et d'aventures. Le spectacle représenté est souvent un prétexte. Les occupants des loges, peuvent le regarder du coin de l'œil, tout en poursuivant d'autres activités. De toutes les loges du théâtre de la Comédie-Française, c'est celle du maréchal prince de Soubise qui suscite le plus de rumeurs. Il est admis, on vient le voir, on lui applique l'offensant sobriquet de "Sultan" de l'Opéra, dont le corps de ballet serait le sérail. S'y retrouvent, en sa compagnie, des "danseuses en double", et même de petites novices, ballerines ou figurantes, entre lesquelles, il n'a que l'embarras du choix. Selon les rapports de police de l'époque, Soubise devient aux premiers jours de l'année 1767, le protecteur officiel de Marie-Madeleine Guimard, l'entretenant à raison de deux mille écus par mois. Commence pour elle, une vie d'aisance, de succès et de célébrité. Elle obtient de lui qu'il lui achète, indépendamment de ce qu'il lui accorde mensuellement, une maison à la campagne, dans le village de Pantin, non pas une "folie", mais une véritable demeure, entourée d'un parc et pouvant rivaliser par son luxe avec un hôtel particulier.   On commence, à la cour, à parler d'aller à Pantin comme d'un privilège, presque aussi convoité que celui d'être invité à Versailles lorsque le roi y séjourne. Les lendemains d'orgie sont délicieux. Elle n'a jamais compris pourquoi il était si répandu de soutenir le contraire. Pourquoi il est question, si souvent, de l'amertume, de la tristesse, et même parfois du dégoût, dont les fêtes de la chair seraient nécessairement suivies. Elle ne savait pas. Elle se sentait parfaitement épanouie. Comme si sa chair, plus que son cerveau, gardait le souvenir des douces folies de la nuit, et continuait à s'enrepaître, en une sorte de vibration diffuse et prolongée, se refusant à disparaître, se répandant dans tout son corps, l'emmenant à un merveilleux état d'indolence, de voluptueux engourdissement, comme ces images d'un rêve qui se perpétuent au-delà du réveil, non pas tant par leur matière, vite dissipée, que par l'éblouissement qu'elles continuent à susciter, alors même qu'on est en train de tout en oublier. Elle sent bien que ce qu'elle vit à Pantin, loin d'être un à-côté de son art officiel, simplement plus leste, plus dévergondé, en représente de fait la source officielle. Le registre où elles'enrichit, sans cesse, la gamme des pas et des mouvements qui lui ont été transmis, dans la plus grande liberté. Elle se reposait de ses ballets où le tout-Paris aristocratique du temps, y compris les princes du sang, briguait l’honneur d’être admis, où, parfois, étaient représentés des spectacles libertins et où elle ne s'embarrassait d'aucune pudeur. C’est à ce moment là que commencent les travaux de construction d’un magnifique hôtel particulier qu’elle appellera "Le temple de Terpischore", rue de la Chaussée d’Antin à Paris. L’architecte est Claude Nicolas Leroux, les décorations intérieures confiées à Honoré Fragonard. En ce lieu somptueux, elle organisera des grands dîners où seront conviés des membres de la cour et autres personnalités de la haute aristocratie. Elle donnera des spectacles dans sa salle de théâtre qui pouvait recevoir jusqu'à cinq-cents personnes. Elle rivalisera d’élégance et de bon goût dans le choix de ses toilettes, avec les femmes qui se trouvaient là. Un lieu susceptible de rivaliser, tout à la fois, avec les salons les plus éclairés, ceux où on ne s'embarrasse pas de préjugés, où fermentent les idées nouvelles, à l'image du salon de Madame de Montesson ou celui d'Élie de Beaumont. Elle avait commencé à espacer, puis à annuler, ces soirées d'un autre type, régulières elles aussi, où ses confrères et consœurs de l'Opéra la retrouvaient, bien auparavant, pour des réunions qui duraient jusqu'à l'aube, et où tous les débordements étaient permis. Fragonard, pour ce genre de plaisir, semblait largement lui suffire. Elle caressait l'idée, même de le prendre officiellement pour amant de cœur. Elle aimait l'écouter parler longuement de sa peinture, de la nécessité de savoir se contenter d'esquisser certaines figure, sans les achever, ou de créer des contrastes qui ne soient pas seulement des jeux d'ombre et de lumière comme Rubens.   En 1774, Louis XV meurt. Le Dauphin, sous le nom de Louis XVI, est couronné et Marie-Antoinette devient reine de France. Marie-Madeleine Guimard, qu'on appelait "La Guimard", qui connaît bien, par le comte d'Artois, tout l'intérêt que la jeune souveraine lui porte, se met à espérer d'être reçue à la cour. Hélas, il lui faut déchanter. Le nouveau couple royal, pour un temps, se croit tenu de rétablir un semblant d'ordre et de décence. L'entourage royal, encouragé par le parti dévot, tente d'imposer des normes de décence et de moralité. "La Guimard" répond par un défi, une surenchère en sens inverse. Elle fait jouer, dans son théâtre, "Les fêtes d'Adam", une pièce où sous prétexte de représenter le paradis terrestre, tous les acteurs et danseurs des deux sexes sont presque intégralement nus. Le spectacle avait déjà été exécuté, autrefois à Saint-Cloud, pour une soirée privée du Régent. Au début de l'année 1785, au moment où elle se distingue dans l'opéra "rabelaisien" de Grétry et du comte de Provence, elle subit le contrecoup de la banqueroute du prince de Rohan-Guéménée. C'est pour son protecteur, Soubise un embarras financier grandissant. C'est alors, que volontiers accusée de cupidité par ses détracteurs, Marie-Madeleine Guimard, se révèle d'une grande générosité. Non seulement, elle renonce aussitôt, à tout ce qu'il lui accordait mais elle incite celles des danseuses pensionnées de l'Opéra qui bénéficiaient des prodigalités du "Sultan", à reverser leur pension aux créanciers du prince de Soubise. En 1785, elle doit se séparer de son "Temple de Terpsichore" à Paris car l’argent finit par lui manquer en raison du train de vie coûteux qu’elle mène. Elle organise une loterie privée pour le vendre. C’est une marquise qui en fera l’acquisition pour le revendre à un banquier. En 1789, elle abandonne sa carrière de danseuse à l’opéra et épouse Jean-Etienne Despréaux qui était danseur lui aussi, chorégraphe, poète et professeur de danse de Madame du Barry. Curieusement, il n’est pas fortuné, ni influent, mais elle lui trouve beaucoup d’esprit. Elle apprécie de pouvoir partager avec lui les plaisirs de la vie et sa passion de la danse. Elle aurait pu, dans le sillage du duc d'Orléans, et dans la continuité de l'esprit éclairé dont son salon était crédité, sinon adhérer à la Révolution, du moins tenter de s'y insérer. Son intimité avec Mirabeau ou Talleyrand lui aurait alors assuré, du moins pendant un temps, de ne pas être inquiétée. Un tel destin, pour elle, était très envisageable. Or, il n'en a rien été. De même, elle a refusé d'émigrer. Elle était ni révolutionnaire, ni contre-révolutionnaire. Tout se passe comme si l'Histoire, à partir de 1789, ne la concernait plus. Le jour où elle apprend que la reine vient d'être exécutée, elle ne manifeste, étrangement, aucune tristesse, ni aucune indignation particulière. Thermidor marque un tournant. Une véritable fringale de fêtes, de bals envahit Paris. L'Histoire, autour d'elle se déchaîne à nouveau, Consulat, coup d'État, Empire, guerres incessantes. Grâce à l’appui de Joséphine de Beauharnais, son mari reprendra ses cours de professeur de danse et comptera parmi ses élèves Désirée Clary, Caroline Bonaparte ainsi que les enfants de Joséphine . Il deviendra organisateur de spectacles, maître à danser de la nouvelle impératrice Marie-Louise, tout en continuant d’écrire des poèmes et chansons. Grâce à l’empereur, il obtiendra le poste de professeur de danse au Conservatoire de musique ainsi que répétiteur des cérémonies de cour. Quand la monarchie est rétablie, cela n'éveille en elle, pas le moindre intérêt. Lorsque Marie-Madeleine Guimard meurt, le quatre mai 1816, aucun journal ne le mentionne. Tout le monde l'a oubliée.    Bibliographie et références:   - Jean-Étienne Despréaux, "Mémoires" - Paul Lacome, "Étoiles du passé" - Guy Capon et Robert Yves Plessis, "Les Théâtres clandestins" - Olivier Blanc, "Portraits d'artistes au temps de Marie-Antoinette" - Arsène Houssaye, "Princesses de comédie et déesses d’opéra" - Benjamin Constant de Rebecque, "Mémoires" - Jean Raspail, "Les fêtes du Régent" - Pierre Gaxotte, "Louis XV" - Jacques Dupret, "La Guimard à Pantin" - Edmond de Goncourt, "La Guimard" - Philippe Le Moal, "Dictionnaire de la Danse"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 26/07/24
Juliette portait un tailleur gris anthracite croisé, une jupe au dessus des genoux, un chemisier blanc classique et des chaussures à talons hauts. La quarantaine passée, elle avait su conserver une silhouette jeune car mince de taille, les fesses musclées et une poitrine ferme, elle faisait beaucoup de sport mais son chignon et son regard sévère trahissaient sa maturité. Dirigeant une agence de publicité, en femme d'affaires avertie, elle était très exigeante avec son entourage professionnel. Elle vivait dans le luxe, mais elle ressentait au fond d'elle-même, un profond vide affectif. Peut-être que le hasard de cette rencontre avec Laurence lui permettrait-il d'égayer son quotidien, et de réaliser un fantasme secret et prégnant, jusqu'à ce jour irréalisé. Ses bureaux se trouvaient au premier étage d'un ancien immeuble rénové qui lui appartenait, elle avait trois employés, un comptable, Xavier, une secrétaire, Marion et une jeune stagiaire Chloé. Tous trois travaillaient silencieusement, dans leur bureau. L'ambiance était studieuse et feutrée. Dans son bureau, Juliette, malgré la charge de travail, de nombreux contrats à finaliser, était songeuse. Aucune nouvelle de son amie, elles avaient pourtant échangé leurs numéros de portable, mais celui de Laurence ne répondait jamais, alors elle s'était résignée à tourner la page sans pour autant selon ses consignes avoir eu de relations avec un homme. Mais ce jour là, il était près de midi, lorsque son téléphone sonna, elle le saisit et lu le nom de l'appelant, de l'appelante plutôt, car l'écran affichait Laurence.   Un délicieux frisson mêlé d'appréhension l'envahit.   - Laurence, enfin... Je désespérais que tu m'appelles. - Eh bien, tu vois, tout arrive. - Je t'ai téléphoné je ne sais combien de fois, pourquoi ne répondais-tu pas ? - Ai-je des comptes à te rendre ? - Heu... Non. - Te souviens-tu de notre dernière conversation ? - Oui parfaitement, j'ai chaque mot en tête. - Tu es toujours dans les mêmes dispositions ? Juliette avala sa salive avec difficulté, avant de répondre timidement: - Oui. - Alors redis-moi ce que tu m'a dis.   Juliette se mit à trembler de façon nerveuse, elle savait qu'elle jouait gros maintenant, il lui aurait été facile de couper court à cette conversation et plutôt que de s'engager dans une aventure tordue, elle était tentée de poursuivre sa vie de femme à laquelle rien ne résistait, mais son estomac se serra, la chaleur du désir l'envahissait, l'irrésistible envie de découvrir un univers totalement inconnu pour elle, celui de la soumission.   - Je t'ai dit que je t'appartenais et que je ne voulais que toi, que j'étais disponible pour toi seule. - Ok, alors tu te prépares et tu viens au 18, rue Bouquet, troisième étage, la porte sera ouverte. - Tout de suite ? Tu es complètement folle ou quoi ?   La rue Bouquet se trouvait dans le vieux quartier, l'immeuble était vétuste mais correct sans plus, elle monta les étages, la porte était ouverte, elle pénétra dans la pièce sombre. Laurence était assise sur un canapé, les jambes croisées, elle avait changé de coiffure, ses cheveux étaient très courts maintenant, elle portait une jupe courte noire en cuir. Sa tenue, la lumière tamisée, on ne distinguait que ses yeux lumineux comme ceux d'une chatte dans la nuit.   - Assieds toi. Sans un mot, Juliette s'exécuta. - Je t'avais dit de ne pas te faire baiser par un homme, tu l'as fait ? - Oui, je te le promets. - C'est bien, mais je me renseignerai, à partir de maintenant, ce jour et cette heure tu m'appartiens on est d'accord ? - Oui. - Attention, si tu te rebelles, je saurais te remettre au pli, c'est à prendre ou à laisser, tu as réfléchi à tout ça ? Juliette tremblait tellement maintenant qu'elle ne pouvait empêcher le saccadement de ses mains.   - Je ne changerai pas d'avis. - Je veux l'obéissance, la fidélité, tu devras satisfaire tous mes désirs et mes caprices sexuels, as-tu compris ? - Euh... Oui.   Laurence resta assise et écarta les cuisses, sous sa jupe en cuir, elle était nue.   - Bon, maintenant, tu vas me bouffer la chatte et tu te casses sans rien dire. Juliette s'approcha silencieusement, se mit à quatre pattes et fourra sa langue dans son sexe la tournant consciencieusement puis la rentrant au plus profond, le nez enfoncé dans le fin duvet, ça dura peu de temps, Laurence poussa un cri puissant, puis elle la repoussa vivement du revers de la main.   - C'est bon, je crois que je vais faire de toi une vraie salope. Maintenant, va-t'en. Sans dire un mot car respectant son ordre elle prit son sac et s'éclipsa à pas feutrés. Dés qu'elle fut chez elle, elle prit une douche et se caressa, elle fermait les yeux en levant la tête. Elle sentit un orgasme arriver. Elle avait accepté une soumission totale. Trois jours passèrent sans que Laurence ne se manifeste. Juliette était occupée, en rendez-vous, quand le lundi matin, le téléphone de son bureau sonna, il était 11h15, énervée, elle prit l'appel.   - Donne-moi ton adresse, je vais te rendre visite. - Mais, c'est que je suis très occupée. - Tu discutes ? - Pardon, 51 avenue Victor Hugo. - OK j'arrive.   Lorsqu'on lui annonça son arrivée, Juliette se dirigea avec angoisse vers la porte d'entrée, Laurence était là, un sourire malicieux aux lèvres, la main appuyée sur la cloison. Étonnamment, elle était plutôt classe avec cette petite robe courte et légère aux couleurs vives, elle avait mit des talons hauts et portait un trois-quarts bleu marine. Cette jeune femme sombre dégageait à ce moment là un charme certain, ces habits masquaient sa grande minceur. Le hall d'entrée moderne possédait une grande baie vitrée; au bureau d'accueil, Marion tenait le standard, puis elles pénétrèrent dans le bureau général ou travaillaient Chloé et Xavier, enfin elle lui fit visiter son bureau extrêmement luxueux, fauteuils et canapé Knoll en cuir, et meubles contemporains.   -Tu me présentes à ton personnel ?   C'est ce qu'elle fit. Laurence, enfin partie, Juliette fut rassurée car avec elle on ne savait jamais ce qui pouvait arriver. Une heure plus tard, elle reçu un texto. "Viens chez moi ce soir à 20 heures, pas à 20h01 ou à 19h59. Tu amèneras un gode pas trop gros." Elle arriva devant la porte de Laurence à 19h50 mais resta sur le palier, attendant qu'il soit 20 heures pile pour sonner. Avant cela, gênée, elle avait trouvé un sex-shop et acheté ce gode sous les regards narquois et amusés des clients car elle portait des lunettes de soleil. À 20 heures pile, elle sonna. C'est ouvert entendit-elle. Doucement elle pénétra dans l'appartement, Laurence était assise sur le canapé, détendue, souriante, une cigarette à la main, elle lui dit:   - C'est classe chez toi mais ton argent, je m'en moque, ce qui m'intéresse, c'est de te transformer en véritable salope, et que tu deviennes ma pute, mon esclave sexuel. Juliette demeura muette, ne sachant quoi répondre, elle avait envie de partir en courant mais, déjà, elle mouillait. - Déshabilles-toi totalement.   Elle se déshabilla rapidement puis se tint debout, les mains croisées sur son pubis, attendant de nouvelles directives. Laurence se leva, se dirigea vers elle en la fixant du regard, Juliette baissa les yeux devant celle qui aurait pu être sa fille mais qui la dominait. Arrivée près d'elle, Laurence brusquement la gifla violemment, Laurence recula protégeant son visage rougi de ses mains.   - Mais pourquoi ? Je n'ai rien fait. - Non, mais c'est juste pour te montrer qui commande, ici, comprends-tu ? - Oui. - Maintenant, enfonce-toi bien le gode dans le cul, mais à sec, sans préparation. - Mais, c'est impossible. Elle leva la main faisant mine de la gifler à nouveau. - Oui, oui ne t'énerve pas. Elle s'accroupit et fit pénétrer le gode doucement, c'était très douloureux, pourtant, elle n'en n'avait pas choisi un gros. Il avait un bout évasé, de façon, à ce qu'il puisse pénétrer complètement et profondément, tout en restant fixé en elle. -OK viens t'asseoir près de moi. - Ne t'inquiètes pas, tu vas t'habituer, chaque fois que tu viendras me voir, je veux que tu le portes en toi pour t'élargir. Il faudra que tu apprennes à marcher avec sans te faire remarquer, tu verras tu t'y habitueras. Bon, tu vas commencer par me faire un cunnilingus, comme une salope en t'appliquant, tu es devenue une experte maintenant. Après, ce sera au tour de mon anus. Juliette s'exécuta et pendant qu'elle avait la tête fourrée entre les cuisses de la Domina, elle trembla en écoutant: - Maintenant relève toi, écoute ce que je vais te dire, je veux que tu séduises ta stagiaire, comment s'appelle-t-elle déjà ? - Chloé. - Ah oui, c'est ça, Chloé, alors tu vas la séduire, je te donne une semaine, je vais revenir te voir mercredi prochain, quand je reviendrai, je veux que cela soit fait et je veux que tu te montres obéissante avec elle comme avec moi, sinon tu prendras la raclée de ta vie. Juliette avait les yeux baissés, des larmes commençaient à couler sur ses joues, elle n'osa pas répondre mais acquiesça de la tête. Le lendemain à 14 heures puisque Chloé ne travaillait que les après-midi, gênée, elle lui demanda de la suivre dans son bureau. - Chloé, j'ai décidé de vous donner une prime. - Ah bon ? Je ne m'attendais pas à cela, mais merci beaucoup, Madame.   Elle était étonnée car sa patronne était du style à n'être jamais satisfaite de son personnel.   - Oui, je trouve votre travail excellent et je veux vous remercier, heu... Vous êtes heureuse de travailler ici ? - Oui, Madame. - Je vous en pris, Chloé, appelez moi, Juliette, j'aimerais que nous devenions amies.   Le lendemain, la stagiaire gênée au début, était maintenant détendue.   - Chloé, j'aimerais vous inviter à dîner ce soir, votre mari accepterait ? - Je ne suis pas mariée, Madame. - Appelez moi Juliette, je vous en prie.   Le soir même elle vint la chercher chez elle à vingt-heures, comme convenu, elle l'attendait en bas dans la voiture. Quand Chloé arriva vêtue d'une robe bleu ciel très sage, une veste bleue marine sur les épaules car la nuit était fraîche, Juliette sortit pour lui ouvrir la portière. La stagiaire la regardait décidément de plus en plus interloquée. Elle avait choisi un restaurant réputé, étoilé au guide Michelin. La soirée se passa agréablement, elle était pleine de petites attentions, lui servant le vin, étant à l'écoute de sa conversation, la complimentant pour diverses raisons. Chloé, qui sous ses aspects réservés, était une jeune fille très fine d'esprit. Elle avait bien compris le jeu de sa patronne, pourquoi du jour au lendemain celle qui était si désagréable, s'efforçait de lui être sympathique et devenait si attentionnée, c'était plus qu'étrange, d'autant que Juliette n'avait rien à attendre d'elle, comme stagiaire elle n'avait pas de compétences particulières et avait une vie somme toute banale, la seule chose qui pouvait expliquer ce comportement, c'est qu'elle devait être lesbienne et qu'elle la draguait tout simplement.   Sa réflexion fut rapide, Chloé ne se sentait pas spécialement attirée par les femmes mais c'était une fille qui avait eu de nombreuses aventures malgré qu'elle n'ait que dix-neuf ans, elle était plutôt libertine, elle décida donc de profiter de la situation qui s'offrait à elle car elle voulait avoir un vrai contrat de travail après son stage et sans aucun doute beaucoup d'autres avantages.   - Je ne suis pas mariée, Juliette.   Elles étaient en voiture sur le chemin du retour quand Chloé aventura sa main sur la cuisse de sa patronne; troublée, Juliette ne réagit pas, alors elle la laissa durant tout le trajet, lui caresser doucement la cuisse, puis arrivées en bas de son immeuble elle la tutoya. -Tu viens prendre un verre ? - Euh... Oui, avec plaisir.   Pendant qu'elles montaient l'escalier les idées tourbillonnaient dans la tête de Juliette; que faisait-elle encore ? Elle avait le sentiment de s'enfoncer dans un jeu qu'elle estimait pervers. Ne serait-elle pas accusée à tort d'harcèlement sexuel ? Jusqu'où tout cela la mènerait-elle ? - Tu prends un whisky ? - Oui merci. - Cinq minutes je reviens.   Lorsque Chloé revint, elle avait passé un peignoir en soie noir, elle s'assit à côté de Juliette et sans lui demander la permission, l'embrassa sur la bouche, Juliette se laissa faire passivement, puis Chloé se leva et fit tomber son peignoir dévoilant sa nudité, elle était mate de peau, fine et grande, une poitrine de statue grecque, de taille moyenne et très ferme; elle avait défait sa queue de cheval et ses cheveux châtain clair couraient sur ses épaules. Elle éteignit la lumière puis entreprit de la déshabiller lentement comme si elle n'avait jamais fait que ça puis elle lui prit la main et l'amena dans la chambre, elles se mirent en position de soixante-neuf. Juliette était maintenant experte de sa langue et la fit jouir trois fois alors qu'elle même n'arriva pas à l'orgasme.   - Tu n'as pas joui, ça me gène mais tu sais pour moi, c'est la première fois, alors je ne m'y prends pas très bien. - Non, ne t'inquiètes pas, je jouis rarement mais le plus important pour moi, c'est de te satisfaire.   Une idée traversa la tête de Chloé. Juliette ne voulait que faire jouir sa partenaire sans s'occuper de son plaisir à elle ? Non seulement, c'était une lesbienne, se dit-elle, mais en plus elle aimait être dominée, elle eu un léger sourire au coin des lèvres, elle aimait ça, elle allait être servie. Et puis de toute façon que risquait-elle ? Rien.   - Va dans ma chambre, tu prends le gode dans le tiroir de la table de nuit que je viens d'acheter, fais vite.   Le désarroi de Juliette était visible, comment lui parlait-elle, cette petite stagiaire qui hier encore tremblait devant elle. Elle ruminait intérieurement mais était obligée de respecter les consignes de Laurence. Elle alla donc sans rien dire dans la chambre et ramena ce gode qui était de grosse taille.   - Maintenant, accroupis-toi, mets-toi le gode dans la bouche et tu le suces, pendant ce temps tu te masturbes, on va voir si tu jouis.   Sans dire un mot elle s'exécuta, Chloé s'était assise sur le bord du lit et jouissait du spectacle, le regard amusé. Cette aventure commençait à lui plaire. - Plus profond le gode, je vais t'apprendre à bien sucer toi, au fond tu es une sacrée salope.   Contre son gré, Juliette, sentit monter en elle un orgasme puissant, elle ne put contenir un râle profond et long qui se termina par un petit cri aigu. Chloé eut un petit rire moqueur.   - Et bien toi dis donc, sous tes airs de mijaurée, tu es une vraie salope.   Le lendemain matin, lorsqu'elle arriva au bureau, elle était vêtue de son tailleur bleu-marine très classique, jupe au dessus des genoux, chemisier blanc, chaussures à talons. Chloé, quand elle la vit arriver lui fit un clin d'œil, elle lui répondit par un petit sourire gêné. Cinq minutes plus tard on tapait à son bureau, sans attendre de réponse, Chloé entra et referma la porte puis vint s'asseoir sur le coin du bureau.   - Tu as mis une jupe c'est bien, mais tu es trop sérieuse, tu dois être un peu plus sexy, dégrafe un bouton de ton chemisier, il est fermé trop haut. Sans répondre, Juliette s’exécuta, essayant d'afficher un sourire complice de circonstance mais n'arrivant pas à dissimuler son embarras.   - Fais voir ? Ouais c'est mieux... Bof.   Elle s'approcha d'elle, lui dégrafa elle-même un bouton de plus et écarta son col, laissant apparaître les larges aréoles de de ses seins, à la limite supérieure de son soutien-gorge en dentelles blanches.   - Voilà, c'est beaucoup mieux, reste comme ça toute la journée même pour tes rendez-vous, compris ? Je te surveille. Demain je veux que tu viennes encore plus sexy; tu mettras un soutien-gorge balconnet transparent, et dorénavant tu ne porteras plus jamais de tanga ou de string. Je veux te savoir nue et offerte à tout moment. Derrière ton bureau, tu ne croiseras plus jamais les jambes, non plus. Juliette décida avec honte mais secrètement avec bonheur de se soumettre totalement à Chloé et à Laurence.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 26/07/24
Charlotte fut préparée dans l'attente de la soirée. Elle avait été avertie que Juliette serait accompagnée de plusieurs couples à qui elle l'offrirait, quoi qu'on pût exiger d'elle ou lui infliger. Il fut décidé qu'elle ne les verrait pas et que les mains attachées derrière le dos, on la conduirait dans une cave d'un manoir.   On fixerait à son cou un collier et à ses poignets des bracelets. Juliette avait choisi sa tenue: une jupe courte en taffetas noire, dévoilant ses cuisses, et un chemisier clair marquant un corset en cuir resserré de façon à faire saillir ses seins. Elle s'assura que son ventre ainsi que le sillon de ses reins étaient parfaitement lisses afin que ses deux orifices soient ouverts sans frein à toutes ses exigences, ou à celles des inconnus à qui elle la destinait.   Pendant qu'on lui liait les cheveux en queue de cheval, pour lui bander les yeux, un cri indubitablement féminin retentit, elle se mit à trembler. À force d'être humiliée, il lui semblait qu'elle aurait dû être habituée aux outrages, sinon au fouet, à force d'être fouettée. Une affreuse satiété de la douleur et de la volupté devrait la résigner, comme le supplice d'une fille offerte comme elle, et même lorsqu'elle n'était pas livrée, de son corps toujours accessible.   Un long silence suivit, troublé seulement par des chuchotements. Elle reconnut Juliette. Sa mince silhouette était entièrement vêtue de noir, du col officier de son chemisier, jusqu'à ses bottes en cuir. Elle déganta sa main droite et posa doucement son majeur et son index près de l'oreille gauche de Charlotte. La Maîtresse des lieux, qui semblait particulièrement l'apprécier, l'entraîna au bout d'une laisse dans la cave, au beau milieu d'une réception où des couples contemplaient le spectacle d'une jeune femme nue se faisant prendre sauvagement par des esclaves mâles.   Des hommes et des femmes en tenues de soirée, tous masqués, étaient éparpillés çà et là une coupe à la main. Au centre de la salle, sur un grand lit en fer forgé noir, érigé en estrade, la femme qu'elle imaginait se faire torturer, était possédée par deux hommes aux corps d’athlètes qui la pénétraient frénétiquement dans la lueur des torches. Elle avait de petits seins fermes et des hanches à peine formées. Les participants se tournèrent vers elles et les saluèrent en s’inclinant en silence.   Ses doigts glissèrent le long de sa mâchoire, puis de son cou, contournèrent son sein gauche, caressant sa taille, et s’arrêtèrent sur sa vulve, en appuyant légèrement sur la chair fragile. Saisissant la dragonne de la laisse reliée aux anneaux d'or fixés sur ses lèvres intimes, elle ouvrit les deux battants du grand salon et la guida vers l'autel de son sacrifice. Au fond de la salle, éclairée par des projecteurs diffusant une lumière pâle, l'attendait la croix de saint André. Avançant vers sa crucifixion, tenue par ses anneaux. Juliette lui tendit la main pour l'aider à gravir les deux marches qui la menait à son calvaire. Elle la plaqua le dos contre le bois, la laissant ainsi exposée de longs instants.   Elle la présenta comme étant son esclave. Tout lui serait infligé sans pitié pour juger de l'efficacité du fouet. En elle, elle devinait une volonté ferme et glacée, que le désir ne ferait pas fléchir, elle devait obéir docilement. Les yeux bandés, elle ne pouvait apercevoir les derniers invités qui descendaient dans la cave, grossissant l'assistance silencieuse. Ainsi exposée et écartelée sur cette croix, seule dans le noir et le silence, elle se demandait pourquoi tant de douceur se mêlait à tant de terreur, ou pourquoi tant la terreur lui paraissait aussi douce. On la détacha enfin pour l'exhiber.   À peine libérée, quelqu'un lui demanda de se tourner et on lui délia les mains en lui ôtant le bandeau des yeux. On la fit avancer, trébuchant un peu, vers un homme qui voulait la toucher. Il lui ordonna de se déshabiller,et de se présenter, ce qu'elle fit instantanément: debout les bras coudés derrière la tête en écartant les cuisses, comme on le lui avait signifié, afin de livrer avec le plus d'indécence possible le spectacle de son intimité.   Se présenter de telle façon oblige l'esclave à s'abandonner, quels que soient ses réticences, à mieux se donner. Par cette mise à nu, le corps livré, déshabillé, disséqué, est comme bafoué, humilié, sans concession. La soumise ainsi exhibée apprend à se surpasser dans l'épreuve, poussée parfois au paroxysme de l'épuisement et de la souffrance physique. C'est ainsi qu'elle peut s'épanouir et accepter les châtiments les plus cruels de sa Maîtresse.   Juliette apparut avec un esclave à demi-nu harnaché de cuir au bout d’une laisse. L’homme à l’allure athlétique était doté d’une musculature impressionnante et d’un sexe épais dont on osait à peine imaginer la taille en érection. Elle fit allonger l'homme sur le dos, puis la tirant par les cheveux, força alors Juliette à s’agenouiller entre ses jambes, la croupe en l’air et le visage écrasé contre son pénis. La soumise entendit alors des ricanements dans l’assemblée.   Ce n'était pas la caresse de ses lèvres le long de lui qu'il cherchait, mais le fond de sa gorge. Il la fouilla longtemps,et elle sentait gonfler et durcir en elle le bâillon de chair qui l'étouffait, et dont le choc lent et répété lui tirait des larmes. Debout sur l'estrade, Juliette faisait voler sa cravache sur ses reins. Elle lui ordonna de lui lécher les testicules et le pourtour de son anus. Charlotte s'exécuta, faisant glisser sa langue de la hampe jusqu'à l'entrée de sa cavité anale.   L'esclave semblait apprécier et s'enfonçait dans sa bouche pendant qu'elle le couvrait de salive. Elle se plaça derrière elle et plongea ses doigts dans son vagin déjà humide de désir. Elle explora longuement sa vulve, remonta sur son anus, le caressa du bout des doigts, puis se redressa: “Enfile-toi un doigt dans le cul!”; sa cravache siffla dans les airs et s’abattit sur sa croupe: “Allez chienne, doigte-toi le cul!”. Juliette était sûre d'elle et faisait preuve d'une tranquille détermination.   Les lèvres forcées par le glaive charnel, elle dut se cambrer pour atteindre la raie de ses fesses. Elle introduisit tant bien que mal un doigt dans la moiteur de sa voie la plus étroite pendant que Juliette continuait de la fouetter: “Tu aimes ça, chienne, te doigter l'anus devant des inconnus". Elle répondit d'un “oui” chevrotant en écho aux coups de cravache mordant maintenant l'intérieur de ses cuisses, espérant ainsi mettre fin à mon supplice. Mais sa Maîtresse avait décidé de la mener.   Elle laissa tomber sa cravache et s’agenouilla derrière elle: “Enfile tes autres doigts, chienne !”. Elle s’exécutait docilement alors qu’elle forçait son anus en écartant ses fesses de ses doigts pour faciliter son introduction. Les invités semblaient goûter à la scène, se regroupant pour regarder. La situation était très humiliante. Juliette était partagée entre le sentiment de honte et l’étrange plaisir d’être utilisée comme un vulgaire objet sexuel, humilié et gémissant, une chose sans valeur.   Mais ce ne furent que les préliminaires. Juliette la releva en tirant sur son collier comme on le ferait pour rappeler un chien à l’ordre: “Ça ira comme ça, salope. Maintenant assieds-toi sur sa queue !”; encouragée par ses coups de cravache, Charlotte enjambait maladroitement l'esclave et s'accroupit dos à lui, tout en se demandant comment accueillir un sexe aussi monstrueux. Impatiente, Juliette maintint le sexe à la verticale et la força à descendre dessus en tirant sur son collier.   Sa croupe s’écrasa sur la pointe saillante. Tous les invités se regroupèrent autour de la scène et elle put voir distinctement leurs regards lubriques et cruels briller derrière leurs masques dans la lueur des torches. Alors qu'elle s'efforçait de garder l’équilibre, l'esclave la força à s’empaler sur son sexe. Charlotte tentait de résister, mais en vain. Son membre surdimensionné défonça ses reins, distendant lentement son anus. Une bouffée de chaleur l'envahit, tout son corps était perlé de sueur.   Juliette exultant, donna alors l'ordre à l'esclave mâle de la pénétrer tout en caressant ses testicules: “Allez, chien, défonce-lui son cul de salope !”. L’homme obéit sans sourciller et l’attira contre son sexe brutalement pour lui faire mal. Ses deux sphincters anaux se dilatèrent sous la pression et il la pénétra d'un seul coup. Elle manqua de s'évanouir. L’assemblée poussa un “Oh” d’étonnement mêlé d’admiration. Juliette demeura un instant interdite à la vue de ce membre à moitié emprisonné.   Partagé comme elle entre douleur et plaisir, l'esclave mâle relâcha son étreinte, en la maintenant dans cette position grotesque, accroupie, empalée au sommet de son sexe. Juliette, agenouillée face à elle, lui meurtrissait les seins en lui pinçant les pointes tout en l’observant avec un regard pervers qui l'effraya. Elle quitta ses yeux, plongea sa tête entre ses cuisses, posa délicatement sa bouche sur sa vulve rougie par ses coups de cravache puis aspira son clitoris entre ses lèvres. La bouche de Juliette estompa peu à peu la douleur de la colonne de chair qui saccageait ses reins.   Elle luttait pour ne pas jouir. Les invités regardaient dans un silence quasi religieux. Le spectacle qu'elle offrait, haletante, empalée sur ce sexe monstrueux agissait sur l’assemblée comme un puissant aphrodisiaque. Juliette se dénuda alors et commença à se caresser en la fixant, les yeux brillants de désir. Non loin de Charlotte, une femme s’était accroupie aux pieds de son compagnon et le gratifiait d’une fellation des plus passionnées. Juste à côté, deux hommes encerclaient une ravissante brune aux cheveux courts qui s'abandonnait totalement, basculée à la renverse, à leurs doigts qui la fouillaient.   Une boule de chaleur explosa dans son ventre et irradia tout son corps. Parcourue de spasmes, elle jouit en silence tout en éjaculant au visage de sa Maîtresse, ses jambes vacillèrent mais l'esclave la tenait toujours fermement embrochée au sommet de son sexe. Il ne s'était pas encore libéré mais son anus qui se contractait nerveusement le mettait au supplice.   L’assemblée demeurait alors silencieuse. On entendait juste les sons de gorge profonds de la femme accroupie, étouffée par le sexe de son compagnon qui lui tenait la tête des deux mains et déversait son sperme en elle. Les deux hommes qui étaient masqués, s'immobilisèrent pour la regarder, délaissant pour un instant la jeune femme brune, maintenant nue à leur merci, pour mieux l'envahir. Plus loin un homme qui se masturbait en l'observant n’arriva plus à se retenir et éjacula.   Juliette s’essuya le visage du revers de la main et lècha sa cyprine sur ses doigts en lui adressant un sourire narquois. Elle se pencha à nouveau entre ses cuisses mais cette fois pour s’occuper de l'esclave. Elle commença par effleurer ses testicules du bout des doigts puis elle remonta sur sa hampe qu'elle caressa comme un objet sacré. Elle semblait s'amuser de façon perverse avec ce sexe surdéveloppé pour faire souffrir l'homme. Elle glissa une main sous ses fesses musclées et stimula son anus en le masturbant de plus en plus fort. C'était excitant d'assister à son érection: il grossit et se déploya.   L’effet ne se fit pas attendre. Dans un ultime effort pour retarder l’inévitable, il se cambra sous elle et rompit le silence de la salle par un long râle bestial. Elle sentit son sexe tressaillir, la remplissant d’un flot de sperme saccadé. La sensation fut divine et l’instant si intense qu'elle fut à nouveau sur le point de jouir. Visiblement satisfaite, Juliette se redressa, posa ses mains sur ses épaules et se pencha sur Charlotte pour l’embrasser. Elle goûta à ses lèvres, les aspira, les mordilla puis pénétra sa bouche de sa langue mouillée. Fermant les yeux, vaincue, la soumise se laissa emporter par un nouvel orgasme.   Alors qu’elle s'abandonnait à son étreinte, elle appuya de tout son poids sur ses épaules et força Charlotte à s’empaler de nouveau sur le sexe redevenu raide. Le pieu de chair dégoulinant la pénétra facilement et l’envahit alors sans plus aucune résistance. Distendue, la sensation d’être remplie totalement dépassa tout ce qu'elle avait enduré auparavant.   Son orgasme redoubla d’intensité et semblait ne plus vouloir s’arrêter. Juliette releva son menton du bout des doigts et la regarda jouir avec le sourire de la victoire. L'esclave mâle qui était resté passif jusque-là recommença à s'ébranler lentement dans son foutre tout en s’agrippant fermement par sa taille, n'ayant rien perdu de son ardeur, bien au contraire.   Juliette l’abandonna à son sort. Elle s’accroupit juste derrière Charlotte et écrasa sa croupe sur le visage de l'homme. Ce dernier sembla apprécier cette douce humiliation et continua de lui fouiller les reins en redoublant d'acharnement. Dans un bruissement gras et humide, rompant le silence, son corps se balançait au rythme de ce va-et-vient féroce.   Elle faisait maintenant face à l’assemblée qui se pressait autour d'elle pour la regarder jouir. Ne prenant même plus la peine de se cacher, plusieurs hommes se masturbaient sans retenue, juste devant elle. Du haut de l'estrade, une jambe sur l’accoudoir de son fauteuil, la Maîtresse des lieux se caressait tout en se délectant du spectacle de la sodomie.   Des mains glacées se posèrent alors sur sa peau et la firent tressaillir. Charlotte s'offrit avec docilité aux caresses de plus en plus insidieuses. Un silence suivit, troublé par quelques chuchotements dont elle essayait vainement de percevoir le sens. Subitement, elle se sentit soulevée de terre, ses poings et ses chevilles furent liés par force de nouveau à la croix.   Dans cette position qui favorisait l'examen de son corps, un doigt força brusquement ses reins et la pénétra avec douleur. Celui qui la violait ainsi, sans préparation, la menaçait durement. Soudain, on la cingla. Elle reconnut immédiatement les coups appliqués par sa Maîtresse. Elle a une méthode particulière, à la fois cruelle et raffinée se traduisant par une caresse de la cravache avant le claquement sec, imprévisible et toujours judicieusement dosé.   Après le dernier coup, elle caressa furtivement son ventre enflammé et cette simple marque de tendresse lui donna le désir d'endurer encore davantage. Quand le cuir s'attaqua à ses seins, elle comprit qu'elle serait fouettée intégralement sauf le visage. Comme une confirmation, les lanières atteignirent le bas de son ventre, en cinglant ses lèvres intimes. Elle laissa échapper un cri de douleur, comme un écho au hurlement entendu dans le couloir.   On lui ordonna de se mettre à quatre pattes, dans la position la plus humiliante pour l'esclave. Elle reconnut à la douceur des mains de femmes qui commencèrent à palper son corps. Elles ouvrirent son sexe. Peu après, son ventre fut investi par un objet rond et froid que Juliette mania longtemps avec lubricité. On décida alors de la reconduire chancelante au premier étage pour la placer dans un trou spécialement aménagé dans le mur.   Alors que l'on usait de tous ses orifices, un homme exhiba son membre qu'elle tentait de frôler avec ses lèvres puis avec sa langue, mais avec cruauté, il se dérobait à chaque fois qu'elle allait atteindre sa verge. Prise d'un besoin naturel, on lui refusa de se rendre aux toilettes. Confuse, elle vit qu'on apportait une cuvette et elle reçut l'ordre de se soulager devant les invités rassemblés. L'humiliation était là. Se montrer dans cette position sidégradante, alors qu'exhibée ou fouettée, prise ou sodomisée, sa vanité pouvait se satisfaire de susciter le désir.   L'impatience qu'elle lut dans le regard attentif de Juliette parut agir sur sa vessie qui se libéra instinctivement. Lorsqu'elle eut fini de se soulager, sa Maîtresse lui ordonna de renifler son urine, puis de la boire. Au bord des larmes mais n'osant pas se rebeller, elle se mit à laper et à avaler le liquide clair et encore tiède. Après avoir subi les moqueries des invités, elle fut amenée devant Juliette dont elle dut lécher les bottes vernies du bout de sa langue. On lui ordonna ensuite de se coucher sur le sol et de relever ses jambes afin que chacun puisse la prendre facilement. Elle fut possédée par l'ensemble des invités qui se succédaient à la chaîne sur son corps.   Puis on la releva pour la placer sur un tabouret hérissé d'un volumineux olisbos. Dans cette nouvelle position, son ventre devenait douloureux, mais ce fut pire lorsqu'on lui ordonna de s'asseoir sur le cylindre massif et de le faire pénétrer entre ses reins profondément. Elle sentait son anus s'écarteler au fur et à mesure qu'elle s'empalait sur le cylindre de latex. Alors, on la força à se pénétrer l'un et l'autre de ses orifices. La souffrance se mua en plaisir.   " - Je suis fière de toi, tu te comportes comme je l'espérais, tu dois continuer".   Juliette venait de lui signifier que son dressage n'était pas achevé. Sa peau subit aussitôt le contact de mains posées au creux de ses reins puis entre ses fesses. Une cravache noir la cingla brusquement avec une telle violence qu'elle poussa un véritable rugissement. La rigidité du cuir enflammait ses reins et son dos. Les coups lacéraient sa chair, lui procurant de lancinantes sensations de brûlure. Lorsque la tige l'atteignit exactement entre les cuisses, sur le renflement du pubis, elle comprit soudain qu'elle allait jouir. Une fois la fulgurante jouissance dissipée, elle osa implorer leur pitié. Charlotte naïvement venait bien malgré elle de rompre le charme de la séance.   Ils décidèrent de lui faire payer chèrement cette inqualifiable faiblesse. Elle fut à nouveau placée dans le mur comportant un trou en son milieu, de façon à ce que sa tête dépasse d'un coté et ses reins de l'autre. Elle allait être prise par l'arrière et contrainte par la bouche. Ce fut Juliette qui l'installa. Elle était en position, jambes docilement écartées, la bouche déjà ouverte, la croupe exagérément offerte, prête à être fouillée et investie.   Ce fut l'abattage. Impatient de se satisfaire, un homme prit la place de l'autre, sa bouche servant d'écrin. Au même moment, un autre utilisait son vagin sans ménagement, avant de forcer brusquement ses reins, qui comme la totalité de son corps étaient à sa merci. Il s'enfonça sans préliminaire pour lui faire mal. Le silence soudain l'exaspéra, car elle ne pouvait rien voir de ce qui se passait autour d'elle. Espérant le fouet comme une délivrance, un troisième sexe plus dur encore pénétra sa croupe. Le ventre de Juliette se liquéfia alors.   Elle était prise, on ravageait ses reins meurtris. Elle compris enfin que le membre qui la pénétrait était un olisbos à ceinture dont Juliette s'était ceint à la taille. Elle exigea d'elle qu'elle se cambre davantage, pour qu'elle puisse "la remplir jusqu'au fond." Charlotte céda à l'impétuosité d'un orgasme qu'elle aurait voulu pouvoir contrôler. Juliette se détacha de Charlotte qui glissa au sol. Elle récupéra ses appuis et réussit à se tenir debout, mais on la rattacha fermement sur la croix de saint André face à la salle plongée dans la pénombre. Charlotte demeura ainsi le reste de la soirée, souillée de sperme et de sueur, les chevilles et les poignets entravés.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.   
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Par : le 26/07/24
Elle aimait sa persévérance. Elle signifiait qu'il prenait très au sérieux les sentiments qu'il éprouvait pour elle. Mais, en même temps, les innombrables attentions qu'il lui prodiguait la déstabilisaient. Elles ne lui laissaient pas le temps de souffler et rendaient plus difficile encore la possibilité de lui résister. Elle ne put s'empêcher d'être émue par ses pensées. Charlotte pénétra dans le hall d'entrée et salua d'un signe de tête la réceptionniste. Elle prit l'ascenseur, les mains moites, le cœur battant à tout rompre. Sous sa robe, pour accompagner son string, elle avait choisi un soutien-gorge pigeonnant, dont le voile léger couvrait à peine ses seins. La caresse de la soie sur leurs pointes dressées ajoutait encore à sa suave excitation. Elle portait un parfum léger, sensuel. Et sa façon de le saluer, toute simple, était éblouissante. Il ne se souvenait pas qu'une femme l'ait jamais intrigué à ce point. Peut-être était-ce dû au masque qu'elle portait ou à la réputation qui la précédait. Quoi qu'il en soit, elle était ravissante, et de celles qui accrochent le regard et fascinent. Et ce n'était pas une question de robe ni de bijoux. C'était toute sa personnalité qui transparaissait: sexy, impertinente, séductrice. S'amuser à provoquer un homme aussi désirable, était plus facile qu'elle ne l'aurait cru. Le déguisement n'était qu'un artifice. C'étaient ses yeux verts derrière son masque et sa bouche sensuelle qui le troublait. La soie fluide moulait somptueusement les courbes de sa silhouette. Le précieux collier plongeait de manière suggestive entre ses seins, le métal froid lui rappelant que si elle jouait correctement son rôle, très bientôt les doigts de l'inconnu effleureraient sa peau avide de caresses. Elle laissa ses doigts glisser le long du collier, jusqu'au cabochon niché au creux de sa poitrine. Elle avait réussi à le surprendre, à l'intriguer. Elle ne disposait que d'une nuit.   - Monsieur, dit-elle. Je veux que nous fassions l'amour. L'homme leva un sourcil étonné et un sourire amusé effleura ses lèvres. Charlotte ne voulait surtout pas qu'il réfléchisse. Elle voulait qu'il se contente de ressentir et de réagir. D'un geste téméraire, elle glissa la main vers sa nuque, noua les doigts dans ses cheveux sombres et attira son visage vers le sien. C'était elle qui avait pris l'initiative du baiser. Ce fut l'homme qui en prit le contrôle. Il n'y eut pas de phase d'approche. Ses lèvres pressèrent les siennes, sa langue pénétra sa bouche, trouva la sienne, s'y mêla en un baiser sauvage, exigeant, prenant d'elle tout ce qu'elle avait à donner. Elle s'abandonna à son étreinte, s'enivrant de l'odeur de sa peau, une odeur virile, troublante.   - Allons dans un endroit plus intime, voulez-vous ?   Il eut un bref mouvement de sourcils, comme s'il soupçonnait un piège, mais il était trop poli pour répondre.   - Nous venons d'arriver. - N'avez-vous pas envie d'être seul avec moi ? Car je n'ai aucune envie de différer mon plaisir. Ni le vôtre. - Comment savez-vous que nous aurons du plaisir ? - Une femme sait ces choses-là. - Même si mes exigences sortent du commun ?   L'ascenseur s'immobilisa à son étage. Elle prit l'homme par la main et ils franchirent la double porte aux vitres gravées, traversèrent le hall de marbre et gagnèrent la luxueuse suite préparée. Elle était toute entière éclairée de bougies et ils traversèrent le salon en direction de la vaste chambre élégante, raffinée, décorée dans un subtil dégradé de tons chauds. D'autres bougies étaient disposées de part et d'autre de l'immense lit. Sur la commode, on avait disposé deux flûtes de cristal et une bouteille de champagne dans un seau à glace en argent. Le lit était entrouvert et les draps soyeux, comme une invitation aux ébats. Charlotte avait ouvert toutes grandes les portes de la terrasse qui surplombait l'océan pour laisser la brise parfumée baigner la chambre. L'homme ne prêta pas la moindre attention au décor. Il ne s'intéressait qu'à elle.   - Baissez la fermeture de ma robe, susurra-t-elle d'une voix enjôleuse.   - Vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que je prenne mon temps, j'espère, murmura-t-il à son oreille.   Elle se sentit soudain la bouche sèche. Elle avait envie d'être nue, de sentir ses mains sur elle tout de suite, mais aussi follement envie qu'il prenne tout son temps. Il descendit la fermeture Eclair de quelques centimètres. Le corsage de la robe s'ouvrit dans son dos, s'écarta de sa poitrine et elle sentit un souffle d'air frais balayer ses seins. Du bout des doigts, il caressa son son cou, ses épaules, décrivant de petits cercles sur sa peau nue tandis qu'elle écartait doucement les pans de son corsage. Elle n'avait pas bougé, tenant toujours ses cheveux relevés pour lui, dans une position cambrée qui projetait en avant ses seins avides de la caresse de ses mains expertes. Elle ne s'inquiéta pas quand il plaça autour de son cou, un collier en acier comportant une charnière, située au centre. Il le verrouilla brusquement grâce à un système de vis et d'écrou.   - Vous avez un dos superbe, dit l'homme sans se troubler. Il fallait qu'elle s'écarte, qu'elle reprenne le contrôle du jeu. Mais c'était si bon de sentir ses mains sur ses seins qu'elle n'en eut pas la volonté. Et il s'y attendait. Il savait qu'elle ne pourrait pas. Il l'avait lu dans son regard, senti dans la façon dont elle cédait à la tentation, s'abandonnant à ses mains expertes. Ses paumes effleuraient sa chair, ses doigts la frôlaient à peine. La sensation était telle qu'elle dut se mordre les lèvres pour ne pas gémir. Elle referma les doigts sur ses épaules. Sa peau était chaude et douce. Du velours sur de l'acier. Chaque caresse de ses mains sur ses seins, chaque pression de ses doigts faisait croître le désir niché au creux de son ventre. Jamais elle ne s'était sentie à ce point prête pour un homme, excitée, humide. Elle l'était déjà au moment où elle avait ôté sa robe. Il pressa de nouveau la pointe de ses seins.   Mais l'homme avait décidé d'imposer son rythme, de l'exciter, de la pousser à bout, puis de faire machine arrière au moment où il la sentirait prête à chavirer. Quand elle glissa les pouces sous l'élastique de son string et le fit glisser très lentement sur ses fesses, des fesses musclées, elle se retourna et il découvrit son pubis finement rasé, il la fixa, fasciné, le regard brûlant de désir, une expression si intense sur le visage qu'elle fut saisie de peur. L'homme bondit alors, tel un animal sauvage, et tandis qu'elle se redressait, il la souleva dans ses bras. Lorsqu'il l'eut posée sur la terrasse, il saisit la rambarde, emprisonnant Charlotte entre ses bras. Elle était piégée. Son petit numéro de strip-tease avait définitivement chassé l'homme réservé et distant et libéré l'être viril et impétueux. Comme attirés par un aimant, ses doigts se refermèrent sur son sexe. Il était long et dur. Il sursauta lorsqu'elle allongea les doigts, les referma sur ses testicules qu'elle pressa doucement. Du pouce, elle effleura son gland gonflé et fut heureuse de l'entendre gémir de plaisir. - Je vais explorer toutes les zones sensibles de votre corps avec ma langue, murmura-t-elle. Comme hypnotisée par le bruit des vagues qui se brisaient sur les rochers de la côte, en contrebas, elle s'agenouilla et prit le sexe de l'homme dans sa bouche. Il avait le goût du vent et de la pluie, le goût viril d'un homme. Et comme elle le lui avait promis, elle l'amena au bord de l'orgasme. Brusquement, il glissa les mains entre ses reins. Perchée sur ses talons hauts, elle se trouvait cambrée, les fesses en arrière, dans la position idéale pour qu'il glisse un doigt en elle. Un doigt qu'il plongea dans sa voie la plus étroite, l'élargissant avec volupté jusqu'à ce qu'elle fut détendue.   - Je veux que vous veniez en moi par cet endroit. - Je le sais.   Mais il s'arrêta. Il se redressa, plaqua son corps contre le dos de Charlotte. Son membre dur plongea entre ses fesses. Elle se cambra pour le prendre en elle, mais il s'écarta, referma les mains sur ses seins et en pressa la pointe durcie. Ce fut comme si une décharge électrique traversait le corps de la jeune femme. Elle se cambra de nouveau, collant son rectum contre lui. Lorsque enfin, il la pénétra, elle était si brûlante, si excitée qu'elle jouit aussitôt dans une explosion de tous les sens. Elle se serait écroulée si les bras puissants de l'homme ne l'avaient retenue. Il glissa une main entre ses cuisses et, ouvrant délicatement sa chair, il se mit à caresser son clitoris. Elle le sentait partout, avec son sexe planté profondément dans ses entrailles. Quand elle atteignit l'orgasme, il se décolla d'elle brutalement. Bientôt, tandis qu'elle retrouvait ses esprits, l'homme la tenait serrée contre lui, blottie dans ses bras.   - Avez-vous déjà été attachée et fouettée ? - Non jamais.   Sans attendre, l'inconnu dit à Charlotte de se lever pour lui lier les poignets d'une corde de chanvre qu'il attacha au plafonnier de la chambre, bien tendue pour l'obliger à se tenir bras levés et sur la pointe des pieds. Elle entendit le cliquetis de la boucle de la ceinture tandis qu'il l'ôtait de son pantalon. - Que faites-vous ? - Je répare seulement un oubli. Souvenez-vous de mes exigences spéciales. La douleur laissera alors place au plaisir. L'homme commença par apprécier la souplesse du ceinturon en cuir en fouettant l'air. Le premier coup claqua sèchement contre ses fesses. Il n'était pas du style à y aller progressivement. Il avait frappé fort avec l'assurance qui lui était coutumière et Charlotte sentit sa peau d'abord insensible, réagir rapidement à la brûlure du cuir. Le deuxième coup tomba, plus assuré encore, et elle gémit de douleur en contractant les muscles de ses fesses. L'homme la fouetta avec application. Ses coups précis, parfaitement cadencés, atteignaient alternativement une fesse, puis l'autre, parfois le haut des cuisses, parfois le creux des reins. Vingt, trente, quarante coups. Charlotte ne comptait plus. Aux brûlures locales d'abord éprouvées, s'était substituée une sensation d'intense chaleur, comme si elle était exposée à un âtre crépitant.   - Vous voudrez bien vous retourner. - Non, pas devant, haleta-t-elle, Pas devant. - Vous devez aller jusqu'au bout de vos fantasmes de soumission.   Charlotte pivota lentement sur elle-même. Elle avait gardé les yeux baissés mais elle aperçut quand même le ceinturon s'élever dans l'air et s'abattre sur elle, au sommet de ses cuisses. Elle hurla à nouveau et releva la jambe pour essayer de se protéger du coup suivant. Elle sentit soudain qu'elle n'y échapperait pas et se vit perdue. Il ne refrappa pas immédiatement. Il attendit que Charlotte ne puisse plus se tenir ainsi sur la pointe du pied et qu'épuisée, elle s'offre à nouveau au fouet. Il continua à la fouetter méthodiquement sur les hanches et sur les seins. Quand le cuir atteignit le renflement de sa vulve, subitement son corps fut traversé de part en part par une fulgurante flamme de couleur rouge orangé. Elle en sentit la chaleur l'irradier et plonger dans son ventre comme une boule de feu. La douleur et le plaisir fusionnèrent ensemble. Elle hurla à nouveau mais de plaisir cette fois. L'homme cessa presque aussitôt de la frapper. Il s'approcha de la jeune femme et ce fut lui qui remarqua le premier que le fouet de cuir, sous lequel elle avait d'abord gémi, la marquait beaucoup moins et donc permettait de faire durer la peine et de recommencer parfois par fantaisie. Charlotte n'avait aucune envie de bouger. Comblée, elle ne rêvait que de rester là, blottie dans les bras de l'inconnu. Mais pour lui, il était hors de question de passer la nuit avec elle. Le risque était trop grand qu'elle découvre son identité.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 26/07/24
Alors qu'il y avait au-dessus d'elle une grande glace, recouvrant totalement le plafond, que n'interrompait aucun luminaire, la jeune femme se voyait ouverte, chaque fois que son regard rencontrait le large miroir. Comme dans un rêve, on entendait le feulement de Charlotte monter peu à peu vers l'aigu et un parfum déjà familier s'exhala de sa chair sur laquelle les lèvres de Juliette étaient posées. La source qui filtrait de son ventre devenait fleuve au moment qui précède le plaisir et quand elle reprit la perle qui se cachait entre les nymphes roses qu'elle lui donnait. Elle se cambra de tous ses muscles. Sa main droite balaya inconsciemment la table de travail sur laquelle elle était allongée nue et plusieurs objets volèrent sur la moquette. Un instant, ses cuisses se resserrèrent autour de sa tête puis s'écartèrent de nouveau dans un mouvement d'abandon très doux. Elle était délicieusement impudique, ainsi couchée devant Juliette, les seins dressés vers le plafond, les jambes ouvertes et repliées dans une position d'offrande totale qui lui livrait les moindres replis de son intimité la plus secrète. Quand elle commençait à trembler de tout son être, elle viola d'un doigt précis l'entrée de ses reins et l'orgasme s'abattit sur elle avec une violence inouïe. Pendant tout le temps que le feu coula dans ses veines, Juliette but le suc délicieux que son plaisir libérait et quand la source en fut tarie, elle se releva lentement. Charlotte était inerte, les yeux clos, les bras en croix. Tout ne lui serait pas infligé à la fois. Elle aurait plus tard la permission de se débattre, de crier et de pleurer. Venant d'un autre monde, sa maîtresse entendit sa voix lui dire qu'elle était heureuse et qu'elle voulait que cela ne finisse jamais. Elle s'agenouilla entre ses jambes et Juliette voyait ses cheveux clairs onduler régulièrement au-dessous d'elle. Sa vulve était prisonnière du plus doux et du plus chaud des fourreaux qui lui prodiguait la plus divine des caresses.    Un court instant, elle s'interrompit pour lui dire qu'elle n'aurait jamais cru que c'était aussi bon de se soumettre puis brusquement, adorablement savante, sa main vint se joindre à ses lèvres et à sa langue pour la combler. Mille flèches délicieuses s'enfoncèrent dans la chair de Juliette. Elle sentit qu'elle allait exploser dans sa bouche. Elle voulut l'arrêter mais bientôt ses dents se resserrèrent sur la crête rosée. Un plaisir violent et doux s'abattit sur les deux amantes et le silence envahit la pièce. Le plafond était haut, les moulures riches, toutes dorées à la feuille. Juliette invita Charlotte à pénétrer dans la salle de bains où elle fit immédiatement couler l'eau dans une baignoire digne d'être présentée dans un musée, un bassin en marbre gris à veinures rouges, remontant à l'avant en volute, à la façon d'une barque. Un nuage de vapeur emplissait le monument. Elle se glissa dans l'eau, avant même que la baignoire ne fut pleine. La chaleur est une étreinte délicieuse. Une impression d'aisance l'emplit. Voluptueuse, Charlotte s'abandonna à ce bien-être nouveau sans bouger. Le fond de la baignoire était modelé de façon à offrir un confort maximum, les bords comportaient des accoudoirs sculptés dans le marbre. Comment ne pas éprouver un plaisir sensuel ? L'eau montait sur ses flancs, recouvrait son ventre pour atteindre ses seins en une onde caressante. Juliette ferma les robinets, releva les manches de son tailleur, commença à lui masser les épaules avec vigueur, presque rudesse. Ses mains furent soudain moins douces sur son dos. Puis à nouveau, elle la massa avec force, bousculant son torse, ramollissant ses muscles. Ses doigts plongèrent jusqu'à la naissance de ses fesses, effleurant la pointe de ses seins. Charlotte ferma les yeux pour jouir du plaisir qui montait en elle. Animé par ces mains caressantes qui jouaient à émouvoir sa sensibilité. Une émotion la parcourut.    L'eau était alors tiède à présent. Juliette ouvrit le robinet d'eau chaude et posa ensuite sa main droite sur les doigts humides de Charlotte, l'obligeant à explorer les reliefs de son intimité en la poussant à des aventures plus audacieuses. Ses phalanges pénétrèrent son ventre. Les lèvres entre les jambes de Charlotte, qui la brûlaient, lui étaient interdites, car elle les savait ouverte à qui voudrait. Juliette perdit l'équilibre et bascula sur le bord de la baignoire. Son tailleur trempé devint une invitation à la découverte, et la soie blanche de son corsage fit un voile transparent révélant l'éclat de ses sous-vêtements. Elle dégrafa sa jupe et se débarrassa de son corsage. Dessous, elle portait un charmant caraco et une culotte de soie, un porte-jarretelle assorti soutenant des bas fins qui, mouillés, lui faisaient une peau légèrement hâlée. Ses petits seins en forme de poire pointaient sous le caraco en soie. Elle le retira délicatement exposant ses formes divines. Bientôt, les mains de Charlotte se posèrent langoureusement sur ses épaules et glissèrent aussitôt sous les bras pour rencontrer les courbes fermes de de la poitrine. Son ventre palpita contre les fesses de son amante. Elle aimait cette sensation. Peu à peu, ses doigts fins s'écartèrent du buste pour couler jusqu'à la ceinture élastique de la culotte. La caresse se prolongea sous le tissu. Juliette pencha la tête en arrière et s'abandonna au plaisir simple qui l'envahit. Alors, rien n'exista plus pour elle que ce bien-être animé par le voyage rituel de ces doigts dans le velours de sa féminité. L'attouchement fut audacieux. Combien de temps restèrent-elles ainsi, à se caresser et à frissonner, ne fut-ce pas un songe, l'ombre d'un fantasme ? Elles n'oseraient sans doute jamais l'évoquer. Mais Juliette se rhabilla et abandonna Charlotte sans même la regarder.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 25/07/24
Une balade à vélo une belle journée de printemps, c’est agréable, sportif et ça détends. Nous sommes tous d’accord. Imaginez que vous décidiez de pimenter votre sortie de façon un peu plus sexe ? Ou votre Dom décide de vous mettre dans une épreuve ? C’est en relisant un BD de Manara que j’ai pensé à cela et je me suis dit « pourquoi pas ? » Une selle de vélo est en contact direct avec nos intimités alors il est logique que l’on détourne cela de façon amusante. Parfois, une idée de jeu peut arriver n'importe comment. Certes, d'autres y ont déjà pensés mais je ne retrouve que peu d'idée de jeu sur le sujet alors, j'ai décider de l'ajouter à ma collection de jeux pour couple. Lire la suite : https://comtedenoirceuil.com/jeu-pour-couple-le-velorgasme/  
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Par : le 25/07/24
"L'homme est un loup pour l'homme." - Thomas Hobbes Face à toi, nos regards pleins d'envies entament une discussion silencieuse. Tes lèvres s'approchent des miennes, tu les saisis à pleines dents, me marquant de ton désir de m'emmener dans ta grotte. Tes mots, que tu glisses dans le creux de mon oreille, m'humidifient instantanément. Ta main serrant fort mes cheveux attachés me force à m'agenouiller. Je défais ta ceinture, ton bouton, ma bouche s’approche, attirée par ce tissu de soie. Tu colles mon visage contre ta vie qui s'anime. Je me débats, je veux cette vie en moi. Tu t'agenouilles à mon niveau, tu me gifles pour me rappeler que je ne décide pas. Ta main toujours dans mes cheveux, tu m'obliges à avancer à genoux, pour me rappeler que ma place de chienne est à tes pieds. Tu me regardes durement sans prononcer un mot. Mon cœur bat la chamade. Tu tournes autour de moi, tel un prédateur. Ta main se pose sur ma nuque, tes griffes acérées parcourent mon dos. Ta bouche se rapproche dangereusement de ma nuque, tu me mords très fort à plusieurs reprises. Un souffle de vie particulièrement intense s'élève et surgit de mes lèvres, mon corps s'anime et prend vie entre tes mains. Ainsi marquée, tu ouvres ma bouche et y glisses ton sexe, l'enfonçant profondément. Les larmes brouillent ma vue. Un sourire sadique se dessine sur tes lèvres. Tu les étales sans douceur, tu me préfères ainsi, maquillée de toi. Une goutte de ta semence perle, je la prends sur ma langue, tu gémis enfin et te laisses aller. Tu prends mes seins dans tes mains, les serrant fort, les giflant. Je te regarde pour saisir tes émotions. Ton bassin ondule, tu baises ma bouche très rapidement jusqu'à ton explosion si forte. Je savoure ta délivrance. Tu me jettes sur le sol de ta grotte. Nos regards ne se quittent plus. Ma respiration est courte. J'ai très envie que ton sexe entre en moi. Tu préfères parcourir mon corps de tes griffes et de tes morsures, t'inscrivant durablement dans ma peau, et déclenchant ce plaisir qui vient de très loin. Tu me retournes sur le ventre. L'envie, l'excitation sont si fortes. Tu me maintiens par les hanches, tes dents continuent leur voyage vers mon plaisir. Mes fesses épousent tes mouvements, elles te lancent un appel silencieux. Sans pouvoir nous regarder, nous nous comprenons. Ta main claque et mord ces fesses qui t’appartiennent, qui se tendent vers toi. J'aime ressentir ce plaisir bestial, il est si intense. Tu me projettes du haut de la falaise, tu me tends la main pour m'accompagner dans cet orgasme si brut. Il nous ressemble. LifeisLife
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Par : le 25/07/24
Tout lui souriait dans la vie. Rien ne semblait lui résister et elle aimait cela. Juliette n'était pas du genre à accepter l'échec dans quelque domaine que ce soit surtout auprès des femmes. Elle avait le sens de la compétition, exacerbé par la pratique de l'équitation qu'elle pratiquait encore régulièrement. Rien ne lui plaisait plus que l'odeur des écuries, monter et démonter des barres en carrière au petit matin, s'endormir dans le van au retour d'un concours de saut d'obstacles. Elle avait fait la connaissance de Sarah dans un club. Depuis, elle n'avait qu'une idée en tête, la pousser à se soumettre totalement à elle, corps et âme. Elle était déjà son amante attitrée depuis leur rencontre. Sarah s'était révélée chaque nuit de leur vie languissante toujours plus fougueuse dans leurs ébats d'alcôve. Toutes les femmes amoureuses ont le même âge, toutes deviennent des adolescentes exclusives, inquiètes, tourmentées. Sarah n'échappait pas à la règle. Mais cela ne déplaisait pas à Juliette. Elle était intelligente, sentimentale et charmante. Mais surtout, elle pressentait en elle, un réel potentiel de soumission. Guidée par la confiance qu'elle lui porterait, Juliette obtiendrait tout d'elle, la forcerait à concrétiser tout ce qu'elle désirerait, surtout ce qu'elle n'osait pas intimement s'avouer. Confiance aveugle indispensable pour Sarah lorsqu'un bandeau de velours ou un masque de cuir recouvrirait ses yeux, lors de séances de soumission, en des lieux et en présence d'inconnus. Les humiliations, les sévices sexuels et le fouet l'épanouiraient. Mais enrespectant la sécurité. Tout être humain a ses limites, l'esclave a les siennes.    Elles étaient devant une porte, à double battant, une antichambre étroite. Dans sa main, Juliette sentait les doigts anxieux de Sarah. Elle tremblait, non de froid, elle savait ce qui l'attendait de l'autre coté. Bientôt, elle connaitrait la révélation en pénétrant dans la cave du manoir. Un mélange de curiosité et d'angoisse surgissait en elle. L'inattendu est une arme de séduction. Le jeu des situations insolites l'excitait et le danger la grisait en la plongeant dans un état second où tout son être se sentait autoriser à se dédoubler, libérant ses pulsions refoulées. Elle portait une robe droite descendant sous le genou avec une fente arrière jusqu'aux reins, resserrée à la taille mais un peu lâche à la poitrine. Dessous, seulement une paire de bas noire tenue par un porte-jarretelle. Dans une des poches de sa Maîtresse, la laisse métallique qui lui était destinée lestait sa veste. Sarah frottait nerveusement ses cuisses et ses genoux les uns contre les autres faisant crisser ses bas. Elle semblait adorer l'appréhension qui précédait sa première mise à l'épreuve, excitée par la sensation d'être préparée ainsi à son sacrifice telle une vestale. Elle aurait seulement préféré être nue sous une longue cape.   Mais ce n'était pas elle qui décidait et cela semblait lui plaire. Cela faisait partie du jeu. L’entrée passée, Juliette l'entraîna dans un petit salon dont l’un des murs était occupé par un grand miroir. Elle se glissa derrière elle, et souleva sa chevelure. Elle fit glisser la fermeture Éclair de sa robe de la nuque, jusqu’au bas de ses reins, dégageant ses épaules et sa poitrine. Son vêtement tomba à ses pieds. Elle ne portait plus que ses bas et une paire de talons hauts. Puis, elle dégrafa ses bas et les fit glisser le long de ses cuisses. Bientôt le porte-jarretelle rejoignit le reste de sa parure au sol. Juliette lui ôta ses chaussures. Elle était totalement nue. Juliette sortit de son sac un rosebud orné d'une couronne en rubis. Elle le prit dans ses doigts quelques instants pour le réchauffer. Sarah se pencha alors en avant en écartant ses fesses pour faciliter l'intromission. Il avait été décidé qu'elle serait privée de bâillon, pour l'entendre crier mais qu'en revanche un bandeau l'interdirait de voir ceux qui la fouetteraient ou ceux qui auraient envie de la posséder par tous les orifices naturels selon leur fantaisie. Sa Maîtresse lui enserra le cou d'un collier et lui passa à ses chevilles ainsi qu'à ses poignets des bracelets. Sarah se regarda furtivement dans le miroir avant que Juliette noue le bandeau sur son visage. Elle se trouva belle dans le secret de sa nudité et la noblesse du cuir. L'esclavage, c'est un peu comme l'amour, le vertige en plus.   Le temps de réprimer son angoisse, la porte s'ouvrit. Elles reconnurent aussitôt Béatrice. Sa mince silhouette était entièrement vêtue de noir, du col officier de son chemisier, jusqu’à ses bottes en cuir. Juliette lui tendit sanshésiter la dragonne de sa laisse. Elle s'en saisit de ses mains gantées de cuir.   - La nudité te va bien. Tu as un corps superbe, fait pour le sexe et pour le fouet. - Merci Madame, répondit Sarah.   Elle ouvrit les deux battants et la guida vers son sacrifice. Le lien pendait entre elles deux. Elle ne la tira pas, comme on mène un animal. Elle marchait derrière elle, les mains liées dans le dos, en se cambrant au maximum, projetant sa poitrine en faisant saillir ses reins. Attachée, mais libre, elle s'offrait. Au fond de la salle, éclairée par des projecteurs, l’attendait une croix de saint André. À coté d'elle se tenait une jeune fille brune aux cheveux très courts.   - Je m’appelle Claire. - Et moi, Sarah, lui répondit-elle d’une voix respectueuse. - Nous allons beaucoup te faire souffrir. - Je sais que Juliette vous l’a demandé. - Madame a décidé: nous irons au bout de ce qu’elle a choisi pour vous, mais vous connaissez le code du safeword. - Je le connais et je suis prête.   Claire lui entrava les chevilles et les poignets en fixant aux bracelets des cordes maintenus à la croix par des chaînes. Elle était écartelée, face à la salle plongée dans l'obscurité. Sarah savait que des yeux l'observaient, imaginant les tortures qu’ils aimeraient faire subir à sa fière poitrine, ou à son sexe ouvert. Mais seul, le regard de sa Maîtresse lui importait, en espérant qu'elle la trouve digne de lui appartenir. Atteindrait-elle le niveau de perfection qui sublimerait leur relation périlleuse. Il était essentiel pour elle de se donner sans réserve, sans rien attendre en retour que de mériter le rang et le titre d'esclave choisie parmi toutes, pour ne susciter aucun reproche, ou plus simplement par orgueil ou par fierté. Donner cet immense bonheur à la femme qu'elle aimait était une préoccupation majeure, bien plus que la concrétisation de ses fantasmes masochistes. L'une comme l'autre ne devaient pas se décevoir mais en respectant les limites à ne pas franchir. Sarah avait ses limites, l'esclave qu'elle allait devenir aurait les siennes. Juliette ne l'ignorait pas.   Sur une table basse, un martinet à longues lanières en cuir, un fouet dont la mèche est tressé de deux cuirs différents, et une fine cravache. Claire prit le fouet, et lança son bras. La lanière s’enroula autour de sa taille et le serpent la mordit au centre de son ventre. Le coup fut doublé au même endroit par le martinet. Bientôt, ce fut le haut des cuisses qui attira l'attention. Jamais auparavant, ces parties de son corps n'avaient été touchées même par Juliette. Et quand les lanières s'attaquèrent à ses seins en lacérant leurs pointes, elle comprit qu'elle serait intégralement fouettée sauf au visage. Puis c’est le haut de ses cuisses qui fut l’objet de leurs attentions. En écho, les lanières atteignirent son pubis mais avec plus de délicatesse. Elle cria sa douleur, comme la femme qu'elle avait entendue dans le couloir. Elle aussi avait souffert, nue et crucifiée comme elle. Plus Claire frappait fort et plus Sarah s'offrait. Elle souffrait, mais elle dominait sa souffrance: le plaisir qui naissait insidieusement en elle la dépassait, la stigmatisait. Elle ressentait sa première jouissance cérébrale.   Claire recommença méthodiquement à la flageller, lentement, alternant fouet et martinet, descendant et montant de ses épaules à ses cuisses, en quadrillant tout son corps, afin que les traces fussent nettes. La tête penchée sur le coté, elle pendait au bout de ses bras crucifiés. Bientôt, la croix qui la soutenait fut basculée vers l'avant parfaitement à l'horizontale. On lui ôta le rosebud puis une large olive métallique pénétra sans préparation son anus lui arrachant un cri de douleur. C'était un crochet anal. Claire attrapa le lien de sa chevelure et le passa dans l’anneau de métal, elle tira, cabrant sa tête en arrière. Une main adroite malaxa les pointes de ses seins pour les durcir avant de les prendre en étau par des pinces dentelées. Les deux mâchoires mordirent sa chair. Tout cela était nouveau pour elle, mais elle se montrait courageuse. Pas un instant, elle n'eut l'idée d'arrêter la séance en prononçant le code du safeword. Elle se découvrait plus masochiste qu'elle ne le pensait. Pour Claire, il était grand temps de franchir une nouvelle étape dans la séance. Ce furent les brûlures par une bougie. Les premières perles de cire brûlantes s'écrasèrent sur ses épaules. Bientôt les larmes de feu atteignirent ses seins zébrés par le fouet. Enfin la brûlure gagna son périnée entre les deux voies intimes. Dans son esprit échauffé par cette succession de peurs, de douleurs et de plaisirs entremêlés, des images fulgurantes de sacrifice déferlèrent en elle. Elle se surprit à chuchoter "merci" à chaque nouveau coup alors même que sa chair se déchirait et que son sang coulait. Elle allait gagner la considération de Juliette. Devenir esclave, digne de ce nom. C'était pour elle comme l'amour avec une excitation vertigineuse en plus. La fin de la soirée s'écoula comme dans un rêve. Après avoir ôté le crochet anal, on rétablit la croix de saint André à la verticale, pour la libérer de ses liens. Honteuse mais fière, elle avait joui des traitements infligés par la seule volonté de sa Maîtresse. Juliette la rejoignit, recouvra ses épaules d'une cape et l'embrassa.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir. 
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Par : le 25/07/24
Je suis assise sur le muret du jardin, jambes nues pendantes. Tout à l'heure il m'y a hissée en me soulevant par les aisselles et m'a dit de rester là, de l'attendre. Attends-moi là, a-t-il dit, ne bouge pas, je reviens. Je voudrais m'en aller, je pourrais le faire, je l'ai vu gravir le chemin qui monte vers sa maison, j'aurais le temps. Mais j'ai peur qu'il ne soit pas content, qu'il se fâche. Et puis, est-ce que je suis obligée d'attendre ? Alors j'ai pris une grande résolution, le quitter et changer d'air. J'étais déjà sur la route qui va vers le bois, pas question de revenir en arrière, l'ombre était fraîche et agréable sous les arbres. Pour mes deux semaines de vacances annuelles, j'ai eu l'idée de louer le chalet voisin de la propriété d'un couple d'amis. Au menu, balade en forêt, baignade dans le lac et festins de roi sur le barbecue. Xavier et Juliette ont acheté leur maison deux ans plus tôt, après avoir eu le coup de foudre pour les lieux. Puis, au printemps, voyant que le pavillon en bois attenant était mis en location, ils ont suggéré que je vienne y passer mes congés. J'ai trouvé l'idée géniale. Au bout d'une centaine de mètres à marcher dans les prés et les broussailles, je débouche sur leur propriété. Je repère Xavier qui est occupé à couper du bois pour alimenter le feu du souper et je prends quelques instants pour le regarder. La sueur ruisselant sur son torse nu lui prête un air sensuel et viril, voire érotique. Ses pectoraux naturellement bombés et son ventre plat luisent sous le soleil de midi. Son short découvre ses jambes musclées. Ses yeux bleus sont comme deux sondes intimidantes. Avec un large sourire, il me dit bonjour et m'indique que Juliette est sur le quai. Au moment où il se penche pour ramasser une bûche, les muscles de son dos roulent sous sa peau cuivrée. Mon amie est effectivement étendue sur le dos, tout au bout du quai de bois. Ses genoux sont pliés et ses pieds trempent dans les eaux tranquilles du lac. Elle est tout en splendeur dans ce diminutif bikini émeraude parfaitement agencé à ses yeux saisissants. Comme le quai flottant se met à tanguer sous mes pas, Juliette ouvre les yeux et les couvre de sa main en visière. Son corps est également couvert de sueur. - Bonjour Charlotte, viens un peu par ici. Elle s'assied en s'appuyant sur ses mains. Malgré tous les bains de soleil qu'elle peut s'offrir, le teint de Juliette demeure toujours laiteux, ce qui ajoute à son charme. Sous les rayons ardents, ses boucles rousses ressemblent à des flammes ourlées léchant ses joues, sa nuque et son front. Le haut de son bikini, à l'utilité purement symbolique, recouvre sa poitrine si plate qu'on pourrait penser qu'elle a oublié de se développer. Mais étrangement, cette absence de seins nourrit une fascination commune à tous ceux qui la côtoient. Sans aucun doute, son coté androgyne attire autant les femmes que les hommes. Juliette lève vers moi son menton décidé, ses yeux turquoise hallucinants au-dessus de longs cils courbés. En plus de faire du journalisme, elle décroche régulièrement des contrats de figuration ou de photos par l'entremise d'une agence de mannequin. Véritable tourbillon, elle argue ne pas avoir de temps nécessaire pour avoir des enfants. Elle se lève et me serre dans ses bras. Je me sens fondre par sa marque d'affection. Je retire mon short et mon t-shirt, sous lequel mon bikini plus conservateur que celui révélateur de mon amie épouse mes formes plus épanouies. Je plonge dans le lac. L'eau fraîche a pour effet de me revigorer.   J'avais compris comment ne pas rompre le fil, je respectais, mais avec une pointe de regret les temps morts, les silences sépulcraux. Juliette me rejoint, ses cheveux de feu plaqués sur son crâne, ses yeux très brillants sous le soleil. Xavier nous appelle du quai en agitant des verres et un appareil photo. La sueur coule sur ses tempes, ses bras et son ventre. Juliette nage devant moi et se hisse sur le quai à la force de ses bras. La vue de son corps splendide, ruisselant d'eau, me soutire un autre pincement au cœur, le signe avant-coureur d'un désir refoulé. Xavier nous verse à chacune un verre de sangria et après avoir posé l'appareil photo sur une roche, il se hâte de me coincer entre Juliette et lui pour la pose. Ils m'enlacent tous deux affectueusement et je réprime un frisson au contact de leurs mains sur mes hanches. Le soir venu, les homards, cuits sur le feu, accompagnés d'un grand cru de Bordeaux étaient succulents, nous sommes maintenant étendus sur une grande couverture à contempler une pluie d'étoiles. Xavier me tend un flacon d'insecticide pour calmer des piqures de moustiques voraces. Juliette se charge de me l'étendre sur mes cuisses et mon dos. Tout en me l'appliquant, elle m'observe attentivement jusqu'à ce que l'atmosphère soudain chargée d'une tension à couper au couteau se détende dans une prévisible et languissante sensualité commune. Juliette sourit. Elle ouvre la bouche, se ravise et la referme, les yeux malicieux. Elle n'a pas l'habitude de tous ces mystères, la fatigue me tombe dessus comme une chape de plomb. La nuit semble se montrer complice de mes deux amis mais je ne rêve que d'une douche et d'un sommeil réparateur dans mon chalet. J'ai juste un petit bois à traverser. Xavier insiste pour me raccompagner. Je le tiens par la main sur le sentier obscur. Au fond de moi, je suis heureuse qu'il soit venu, le bois a quelque chose d'effrayant dans la noirceur. Les bandes fluorescentes nous guident sans encombre jusqu'à chez moi. Sur le perron, il m'embrasse sur les joues, près de la commissure de mes lèvres. Son torse effleure mes seins, sous le tissu du bikini. S'il n'avait pas été le mari de mon amie, je l'aurais sans doute invité à entrer. Mes mamelons pointent férocement quand j'enlève mon maillot. Son contact m'a excitée comme je ne l'avais pas été depuis longtemps. En soupirant, j'ouvre toutes les fenêtres du rez-de-chaussée et à l'étage avant de prendre une longue douche, je m'étends nue sur le lit sans le défaire. Il règne une chaleur suffocante qui m'empêche de dormir. Des voix s'élèvent du lac en contrebas, s'immiscent dans ma chambre. Je reconnais le timbre de la voix de Juliette à travers le clapotis de l'eau du lac.    J'apprenais vite, le discours amoureux, ses codes, sa grammaire n'auraient bientôt plus de secrets pour moi, j'ai toujours été douée pour les instants sensuels. Entre deux moments de grâce, j'avais appris à juguler mon angoisse, à me reposer sur mes souvenirs: la joie n'est jamais perdue pour toujours. Malgré l'heure tardive, ils ont décidé de se baigner. Je descends au rez-de-chaussée. Où ai-je-mis mon maillot ? J'allume la lumière et du lac provient la voix cristalline de mon amie. - Charlotte, allez, viens te baigner avec nous. - Attendez, il faut que je trouve mon maillot. - Oublie ton maillot, tu n'en as pas besoin, nous sommes nus tous les deux. J'éteins la lumière et je cours jusqu'au lac, dans lequel je plonge nue. Mes amis nagent à proximité. Je les rejoins, l'eau fraîche est saisissante. Je retrouve Xavier, mais je recherche Juliette. Elle fait brusquement surface tout contre moi, ses petits seins glissent sur les miens, nos mamelons durcis par le contact de l'eau se frottent ensemble. Sous l'eau, je pose mes mains sur ses hanches, puis sur ses reins, juste à la naissance de ses fesses. Juliette pose ses lèvres sur les miennes. Mes mains sont désormais sur ses fesses, mes pouces logés dans le sillon qui les sépare. Les siennes descendent sur mes seins, ses doigts s'accrochent à leurs pointes. Toutefois, soudainement saisie de culpabilité et d'une peur bleue, brisant le charme de notre étreinte, je m'éloigne à la nage, les joues en feu. Une fois atteint le rivage, je me retourne vers mes amis, qui sont restés au large. Je les entends rire et s'éclabousser. Je rentre rapidement, à la fois embarrassée et soulagée de ma décision. La tête enfouie dans l'oreiller, je m'endors en me maudissant de ma satanée rationalité. Le lendemain matin, je retrouve Juliette qui se baigne dans le lac. Nous décidons de faire la course autour d'une bouée. Je la devance d'un bon mètre à l'arrivée, hors d'haleine et fourbue. Nous nous agrippons toutes les deux au quai pour reprendre notre souffle. Ses lèvres effleurent les miennes. Elles sont douces et soyeuses. J'entrouvre la bouche, les yeux fermés, et sa langue chaude se mêle à la mienne. Nous roulons sur le quai. Quand je me retrouve sur le dos, Juliette immobilise mes poignets au-dessus de ma tête, un grand sourire aux lèvres. Le quai tangue sous moi et Xavier apparaît dans mon champ de vision. Il est déjà nu, glorieusement nu. Il vient aussi m'embrasser tandis que son épouse me tient encore immobilisée, tous deux s'unissent pour mêler leur bouche à la mienne. Elle s'étend sur le quai à son tour puis, côte à côte, nous continuons à nous embrasser tandis que Xavier nous lèche à tour de rôle. N'en pouvant plus d'attendre, je me soulève au-dessus du visage de mon amie et je m'assieds lentement sur sa bouche en poussant un long râle satisfait. Sa langue est si patiente sur mon sexe que je manque de jouir de peu.    Les liens interpersonnels, intenses, souvent extrêmes, peuvent passer sans transition de l'idéalisation à la réalité addictive. Enfin libéré, Xavier vient joindre sa langue à celle de Juliette sur ma vulve, elle devant, lui derrière. Puis il me laisse aux soins de la bouche de sa compagne et, en se plaçant derrière moi, il s'introduit dans mon logis onctueux et profond, amplement dilaté. Les sensations inouïes que me procure Juliette me donne le goût de lui rendre la pareille. Je me déplace donc pour rester sur sa bouche mais aussi pour être en mesure de la lécher. Xavier, qui a été expulsé par ce changement de position, revient me remplir avec sa queue. Je commence par glisser mes doigts sur ses lèvres roses, presque complètement découvertes par son fin duvet de poils pâles et clairsemés. Elle est si humide que deux de mes doigts plongent sans difficulté en elle, me communiquant sa chaleur torride. Je lèche ensuite son tunnel le plus étroit, son odeur musquée envahit mes sens. Ma langue dardée fouille bientôt son anus. Xavier conserve le rythme, avant de passer avec la même effusion passionnelle. Je communique mes tremblements orgasmiques à Juliette, puis à Xavier, et nous ne sommes plus que trois âmes s'abandonnant à une luxure débridée. Je suis la première à me livrer à un orgasme fou, une vague de fond qui m'emporte au-delà du plaisir, dans un état second extatique. Une fois que je me suis tue, Xavier se retire de moi et s'enfonce en Juliette. Je viens coller mes lèvres à celles de mon amie, étouffant ainsi ses gémissements. Ses coquets sourcils en accent circonflexe s'aplatissent quand elle jouit, les yeux fermés, la bouche entrouverte, les narines frémissantes. Je tiens son visage entre mes mains, plongeant mes yeux dans les siens turquoise. Je prends dans mes bras sa silhouette grande et effilée en léchant les contours de sa petite bouche bien dessinée. Elle s'allonge ensuite à plat ventre en riant, hors de contrôle, exténuée par cette furieuse étreinte à trois. Xavier, agenouillé est encore bien dur. Je m'accroupis et je viens lécher sa verge de bas en haut, en partant des testicules, que je fais sauter sur ma langue, avant de taquiner son gland excité par ses va-et-vient énergiques. Bien lubrifié par nos effluves féminins, son membre glisse dans ma bouche. J'agrippe ses testicules, que je comprime dans ma main, tout en recevant jusqu'au fond de ma gorge son sexe inquisiteur et large. Juliette sort enfin de sa torpeur, en venant s'agenouiller à mes côtés, réquisitionne le pénis dressé que nous échangeons de bouche à bouche. Xavier ne peut se contenir que quelques minutes avant d'éjaculer au fond de ma gorge. Nous nous affalons tous les trois sur le quai, épuisés et en sueur. Les vaguelettes frappent la structure et giclent sur nos corps nus. Je les dévisage tous les deux, ils semblent animés par la même idée, prolonger le plaisir sexuel par mon initiation aux délices de la soumission. Xavier se lève, gracieusement nu, le sexe toujours en érection. Juliette lui lance un regard complice, me plongeant dans un état d'appréhension mêlé à de la curiosité. C'est mon amie qui décide de passer à l'acte. De nature réservée, on me dit timide et peu sûre de moi malgré mon attirance pour certaines aventures. Jusqu'à ma rencontre avec eux, il m'était difficile de m'imaginer dans des situations que je jugeais scabreuses. Mais le danger me grise, me met en transes et me conduit dans un état second où tout mon être se sent autorisé à se dédoubler, oubliant ainsi toutes les contraintes dressées par une éducation trop sévère. C'est moi sans être moi. Cette sorte de schizophrénie me permet de libérer certaines pulsions refoulées. Le double jeu déculpabilise.   J'ai pourtant accepté leur proposition de nous retrouver chaque soir et de ne pas nous mentir. Je me sentais réduite à pas grand-chose, mais pas à néant, et je voulais aller jusqu'au bout. Alors pourquoi ne pas m'abandonner totalement à eux. - Charlotte, as-tu parfois des fantasmes de soumission ? me demanda brusquement Juliette. - Des fantasmes de soumission ? Je n'en ai pas, répondis-je hésitante et gênée. - Allons, allons ... Je suis certaine du contraire, insista-t-elle. - Nous pourrions t'initier en douceur, pour commencer, ajouta Xavier. - Il suffirait de retourner à la maison, de t'attacher à une poutre et de te flageller, poursuivit Juliette. - Je ne veux pas, murmurai-je. - Allez arrête ... Tu en as au moins aussi envie que nous. Juliette avait répondu à ma place et avait trahi le fond de ma pensée. Je savais exactement ce qui allait se passer ensuite, comme si le scénario avait été écrit longtemps à l'avance. Nous retournâmes tous les trois au chalet. On me lia les poignets d'une corde de chanvre que Xavier attacha à une panne du plafond, bien tendue pour m'obliger à me tenir bras levés et sur la pointe des pieds. J'entendis le cliquetis de la boucle de la ceinture tandis que mon amie la faisait coulisser de la glissière de son short. Elle me caressa du regard. Elle allait réaliser mon goût pour une docilité totale. Ce serait comme un aboutissement, non seulement ne plus rien maîtriser, non seulement m'offrir en captive à l'amour, mais mieux encore, me donner en esclave, à une autre femme, de surcroît mon amante depuis peu. Tout alla très vite, le premier coup claqua sèchement contre mes cuisses. Le second impact tomba, plus assuré. Ma peau d'abord insensible, réagit à la brûlure du cuir. Juliette me fouetta avec application, parfois mes fesses, parfois mes épaules. À travers ses mots, je me voyais mieux que dans un miroir, grimaçant de douleur, ondulant des hanches et serrant mes doigts sur la corde tendue, mes pieds raidis. Tout à coup, mon corps fut traversé par un fulgurant éclair rouge orangé. Le plaisir et la douleur fusionnèrent ensemble. J'hurlai à nouveau, mais de plaisir cette fois. Juliette cessa aussitôt de me flageller et tomba à genoux devant moi. Posant ses doigts avec une infinie délicatesse sur mes fesses rougies, elle attira jusqu'à sa bouche la peau empourprée de mes cuisses et de mon ventre qu'elle couvrit de baisers. Elle aspira entre ses lèvres les lèvres de mon sexe, les lécha avec douceur. Puis elle glissa ses épaules sous mes cuisses et se releva me soutenant toujours mes fesses à deux mains, comme une prêtresse élevant une offrande. Me suspendant à ma corde, je jetai le bassin en avant, enroulant mes jambes autour de son cou pour emprisonner son visage contre mon sexe ouvert. Je réagis en dardant une langue aussi droite qu'un sexe d'homme sur son clitoris. À ce seul contact, Juliette jouit aussitôt. Enfin, elle se détacha de moi. De l'état second où je sombrai, j'entendis rire mes deux amis. La corde à laquelle j'étais suspendue fut coupée et je m'effondrai sur le sol, aussi inerte qu'une poupée de chiffon. Depuis ce jour, j'alterne les douleurs et les langueurs, les délices et les supplices.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.  
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Par : le 25/07/24
Je suis switch. C’est difficile à dire, ça, « je suis switch ». Surtout si on est Belge, et qu’on prononce « je souis switch ». Ça fait beaucoup de mouvements de la mâchoire – bon, ça peut toujours faire un peu d’entraînement pour le port d’un bâillon. Ou alors si on a du sexe oral en Helvétie : « je suis sucé par un Suisse switch ». OK, je m’arrête là avant que ça ne dérape encore plus… En tout cas, ce n’est pas un mot très joli, « switch », et puis c’est un anglicisme. Est-ce qu’on n’arriverait pas à trouver, dans notre belle langue de Molière, un terme équivalent ? Je suis intervertisseur, inverseur ? Je suis échangeur (d’autouroute), échangiste (c’est déjà pris !)… Une traduction littérale serait « interrupteur », c’est mignon mais ça ne fonctionne pas vraiment non plus. C’est un peu mieux si on passe sous une forme active : j’aime intervertir les rôles, j’apprécie d’échanger. Ça présente au moins l’intérêt d’éviter d’essentialiser la posture, à l’image de toutes ces femmes « soumises » qui précisent avoir la pulsion de se soumettre, mais ne pas être pour autant la soumise du premier dominateur autoproclamé venu : elles pourraient dire « je suis une femme qui apprécie de se soumettre ». Mais, pour plus exact que ce soit, c’est un tantinet lourdingue. A tout prendre, et à défaut de d’être académicien, je propose « renverseur ». Ça ajoute une petite connotation coquine, on sent qu’avec un-e renverseur-se on va se faire culbuter, que l’expérience va être renversante… Ou alors un côté « brat » (tiens, il faudrait aussi lui trouver une autre traduction que « sale gamin-e », à celui-là) : la rébellion, le renversement nous guette. Allons-y alors, je suis un « Homme renverseur » : comment on change son profil sur le site ? Je suis switch, mais bon, ce n’est pas si facile à dire. C’est que le fait d’apprécier « renverser » ne me définit pas très bien, il y a des personnes avec qui je me sens assez nettement soumis, d’autres auprès de qui la posture de domination me semblera très naturelle… Et pourtant, même dans ces situations relativement claires (il y en a d’autres qui le sont moins), je sais que j’aurai besoin un jour ou l’autre d’inverser les rôles. Est-ce que c’est ce besoin de ne pas figer les rôles qui caractérise le plus ma posture, voire ma personnalité ? N’est-il pas étrange de se définir par l’absence de polarisation ? Je pourrais aussi bien dire que je suis BDSM-fluide, c’est-à-dire que je m’adapte assez facilement à la personne avec qui je pratique… Même si le terme est moche, ça décrit bien le côté vivant, sans a priori, qui à mon sens contrebalance un peu les inconvénients liés au fait d’avoir une fesse sur chaque chaise. Dans un sens, j’envie un peu les gens qui se sentent, au moins en apparence, dominants ou soumis sans aucune ambiguïté. C’est qu’il y a l’air d’y avoir chez ces personnes une forme de certitude dans le désir, que je ne possède pas souvent et qui parfois me manque. Etre switch serait-il une manière d’essayer de faire de mes doutes une force ? Je suis switch, et c’est difficile de dire d’où ça me vient… Si j’essaie de faire un peu d’introspection, il me semble que ma sexualité puérile et adolescente s’est plutôt construite sur des fantasmes de soumission, mais cela a été très fortement remodelé par la suite. Je n’exclus pas du tout que mon côté dominateur ait été assez largement insufflé par des injonctions sociétales : être un homme, ça veut dire être puissant, prendre les choses en main, maîtriser la situation. Et puis, la pornographie que je suis allé chercher pour m’aider à construire cet univers érotique quand même assez particulier (et dont j’ai longtemps eu honte) ne me proposait que des situations de soumission féminine, et je les ai adoptées sans l’ombre d’une hésitation. Cette pression sociale est colossale, et à mon avis souvent déterminante, bien qu’inconsciente. Rien que pour ça, j’ai de l’admiration et de l’affection pour les hommes qui se soumettent et pour les femmes qui dominent : ça me semble courageux de tenir ces positionnements qui vont à contre-courant des rôles que la société nous enjoint à jouer. Etre switch me permet alors de satisfaire à l’occasion mon penchant pour la subversion sociétale, à moindres frais… Plus sérieusement, j’apprécie la proposition d’Alexandre Lacroix, qui suggère « d’organiser la circulation du pouvoir » dans la sexualité, par exemple en alternant les postures de domination – dans une optique de déconstruction des injonctions liées au système patriarcal (écouter par exemple : https://www.arteradio.com/son/61672389/doit_on_apprendre_faire_l_amour). Dans le même ordre d’idées, je constate que j’ai plutôt envie de soumettre des femmes que j’identifie comme puissantes, et qu’à l’inverse le fait de m’offrir renforce la sensation de ma propre puissance : paradoxal, non ? Mais pour qu’il y ait domination et soumission, il faut bien un « matériau », et celui-ci est produit par l’épaisseur de personnalité et par la densité physique, à mon avis en tout cas. Je suis switch, et ça me semble un peu difficile à dire. Sur ce site, je veux dire. La plupart des personnes inscrites se déclarent dominatrices ou soumises, et j’y perçois un sentiment diffus qu’être switch c’est un peu louche, c’est un truc de débutant-e, de personnes qui n’ont pas encore choisi leur camp. Sur la base de ce que j’explique de ma psyché un peu plus haut, d’aucuns diront sans doute que je suis une sorte de soumis inavoué, refoulé, et qu’un de ces jours je ferai mon coming-out. Et je ne suis pas spécialement pressé de leur donner tort ou raison, ça me convient de cheminer. Je pourrais éventuellement dire que je suis « dominateur par empathie », c’est-à-dire que ce qui me plaît dans la posture Dom, c’est de faire vivre à ma partenaire une expérience de soumise que j’imagine délicieuse, parce que je m’imagine en train de la vivre. Mais justement, c’est plus compliqué que ça : mes désirs se sont si fortement entremêlés, et depuis si longtemps, que je ne me satisferais probablement pas de me définir uniquement en tant que soumis, toute une partie de moi serait amputée. Se définir en tant que « renverseur », c’est donc aussi revendiquer le droit à ne pas figer les choses, dans un monde où on se retrouve vite assigné-e à une fonction unique, où les perspectives d’évolution sont minces. On pourrait dire que ça revient à ne pas trouver le courage de choisir. Pour ma part je préfère penser que c’est une manière d’avoir le courage de garder ouvertes les perspectives ! Je suis switch, facile à dire… mais peut-être difficile à faire ? Comment s’y prend-on, en pratique, est-ce qu’on échange les rôles tous les jours, toutes les semaines, tous les ans ? C’est souvent soit trop long, soit trop court, comme le décrit la narratrice de ce podcast très instructif : https://www.youtube.com/watch?v=uxCj249zCcU Alors, alterner au sein d’une même séance, d’un rapport sexuel ? Il faut savoir faire preuve d’une certaine souplesse, et ça exclut peut-être les pratiques trop « engageantes »… Mais pour l’instant c’est ça qui fonctionne le mieux pour moi, et il peut y avoir un aspect « revanche » qui ne manque pas de piquant : profite bien du moment où tu as l’ascendant, et méfie-toi de ce qui t’arrivera après ! Et puis, ça suppose de pratiquer avec une personne switch également, et là c’est un peu limité en ce qui me concerne. Mon amoureuse a un vrai côté dominant, que j’essaie de l’aider à assumer, mais elle se trouve vite mal à l’aise en tant que soumise, si bien que mon côté « pervers », mon désir de la pousser à sa limite est souvent frustré. J’avoue que je ne sais pas trop quoi faire de ça pour l’instant, j’espère que ça pourra évoluer, et je ne m’interdis pas de pratiquer (sans relation sexuelle) en-dehors du couple en attendant. Bref, je suis switch, et j’invite tous-tes les switchs du monde à clamer avec moi, très vite et plein de fois d’affilée : « je suis switch ! »   ___________________________________________________________________________________________________ P.S.: Grand merci à @La Louve de m'avoir fait découvrir les ressources partagées dans cet article !
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Par : le 24/07/24
Aux premiers coups qui la brûlèrent au ventre, elle gémit. Juliette passait de la droite à la gauche et reprenait. Elle se débattait de toutes ses forces, elle crut alors que les sangles la déchireraient. Elle ne voulait pas supplier, surtout ne pas demander grâce mais sa Maîtresse entendait l'amener à merci. Quand on la libéra enfin de la croix, aux premières heures de la nuit, chancelante et à demi endormie, Charlotte glissant dans les bras de Juliette, eut juste le temps, avant que tout eût tourné autour d'elle, et que toute émotion l'eût quittée, d'entendre la voix cruelle de Juliette, briser le silence régnant dans l'assemblée des couples masqués venus assister à son dressage, prononcer froidement la sentence:   - Qu'on l'harnache fermement et qu'on l'élargisse. Quand elle sera prête. Elle sera à vous.    Elle sentit qu'on la tirait en avant, et marcha. Le contact de ses pieds nus qui se glaçaient sur le sol de pierre finit par la réveiller. La maîtresse des lieux, entièrement vêtue de cuir, traversa la salle en la tirant par une laisse puis monta sur une estrade surmontée d’un majestueux fauteuil. Là, elle la fit s’asseoir à ses pieds sur le sol, s’assit à son tour et fit signe à l’assemblée de reprendre les festivités. Il devait bien avoir une vingtaine d’invités, habillés en tenue de soirée, regroupés autour d'un grand lit en fer forgé noir, érigé en autel au centre de la salle.   La réception au cours de laquelle la jeune femme serait offerte serait parfaite. Il lui parut naturel de la préparer ainsi dans sa condition d'esclave marquée et annelée afin qu'elle fut prête. La maîtresse des lieux prit grand soin, rituellement de lui renverser les jambes pour qu'elle pût la voir en détail. Sur son ventre nu, le monogramme affichait son appartenance de soumission. Intégralement rasée, lisse, offerte, ouverte à ses désirs ou à ceux des inconnus à qui elle la destinait, ses grandes lèvres portaient deux anneaux d'or.   Ainsi préparée, elle fut ravalée à l'état d'un simple objet sexuel, docile et muet. Une jeune soumise nue, à la tête rasée, déploya à ses pieds un harnais en cuir noir, faisant luire l'acier des anneaux qui maintenaient les sangles entre elles. Elle se glissa derrière elle et entoura le buste des bras pour le comprimer sur la poitrine de Charlotte. Elle cercla chaque sein par les plus gros anneaux. Ensuite, elle fixa une première boucle sur la nuque, vérifia le centrage des seins dans leur bonnet métallique et attacha fermement la seconde sur les reins.   Il ne lui resta plus qu'à se baisser, à passer les doigts entre ses cuisses et à saisir la dernière sangle qui pendait à l'avant. Elle la fit alors venir vers elle pour la remonter entre les fesses jusqu’à la boucle fixée sur l’anneau dorsal. La sangle se plaça ainsi d'elle-même dans l'axe du sexe, et le cuir, écartant les chairs, creusa un sillon sombre entre les grandes lèvres. Enfin, on glissa profondément entre ses reins un large rosebud anal afin d'élargir son anus.   Jamais son sexe ne fut autant mis en valeur. La sangle verticale, qui écartait douloureusement ses chairs intimes, accentuait la ligne de ses grandes lèvres, de sorte que l’ensemble de la vulve semblait avoir doublé de volume tant elle était comprimée. Elle demeura interdite devant l’image que lui renvoyait le miroir. Jamais elle n'accueillit avec tant de joie, les bracelets qui joignaient ses poignets et le collier trop serré à son cou, annonçant son supplice.   Sans qu'on l'interrogeât, on entendit des gémissements autour de l'autel, où maintenant des corps s'entremêlaient. Une grande femme brune, aux seins fermes, à peine dissimulés sous un chemisier transparent, chaussée d'escarpins Louboutin, aux jambes interminables, galbées dans des bas à couture noirs, s'offrait à trois hommes qui la prenaient, allant et venant, dans les trois voies qui leur étaient offertes, pour finalement se répandre dans sa bouche. Plus loin, la soumise à la tête rasée, les cuisses renversées, gémissait sous les caresses d'une jeune fille, raidie sous sa langue.   Il semblait parfaitement évident qu'elle ne serait pas longue à s'abandonner. Dans une alcôve plongée dans la pénombre, une ravissante blonde aux cheveux courts, commençait à se déshabiller. Sa jupe flottait au gré de ses mouvements. Par moments, elle s’ouvrait sur le côté laissant apparaître la blancheur d’une cuisse nue jusqu’au niveau de l'aine. Elle attrapa le bas de la jupe et la fit voler, découvrant volontairement ses jambes au regard de l’assistance. Elle défit les boutons de son chemisier dévoilant son ventre en ondulant des hanches dans un balancement lascif. Un homme s'enhardissant lui ôta. Le soutien-gorge descendu fit apparaître l'aréoles de ses seins.   La luxure la transfigurait. Elle s’exhibait sans retenue. Deux autres invités s’approchèrent, un dégrafa le soutien-gorge, libérant les seins qui étaient déjà fièrement dressés. Il les caressa et les malaxa sans douceur. Le second attoucha ses fesses. Elle était maintenant nue. De nombreuses mains prirent alors possession de son corps offert, aucune partie ne fut oubliée. Les doigts fouillèrent son vagin et son anus. Elle demanda à être prise. Un homme s’allongea sur elle, la pénétra tout aussi rapidement et commença des mouvements de va-et-vient. Un sexe s’approcha de sa bouche, elle happa le membre viril qui s'enfonça dans sa gorge.   Commençait ainsi une ronde infernale et forcenée. Un cercle se forma bientôt autour de l'alcôve, avec autant de verges tendues que de participants, n’attendant plus que sa langue et sa bouche pour les enjôler. Elle voletait de l’un à l’autre, au gré de leur ardeur. Le premier à se libérer maintint fortement sa tête, jusqu’à que la source ne fut tarie. Elle avala la précieuse semence qui inondait sa gorge. L’un après l’autre se délivrèrent. Le sperme coulait de ses lèvres, en filaments visqueux qui se balançaient sous son menton. L'un des invités se coucha sur le dos et la fit l’allonger sur lui, il la bloqua aux épaules et la pénétra en la forçant à se cambrer.   Sa bouche refermée sur des sexes anonymes, les pointes de ses seins que des mains constamment malmenaient. Pendant qu’il la prenait, un autre s’intéressa à son orifice le plus étroit et y introduisit alors un doigt. Approchant sa virilité de ses reins offerts, il la sodomisa brutalement avant de se retirer libéré. Un autre, stimulé par la facilité à laquelle elle se prêtait à cette double pénétration, prit rapidement la place et éjacula en longues saccades. Ils furent trois à choisir cette voie exiguë, à mêler leur foutre dans les entrailles de la jeune femme masquée qui n'était plus qu'un réceptacle béant.   Du plafond pendaient des cordes. Le seul objet qui fût au plafond, à la même hauteur que la croix de saint André était un gros anneau brillant, où passait une longue chaîne d'acier. On attacha Charlotte par ses poignets, debout les bras écartés, face à l'assemblée, offrant son corps nu, au reflet d'or des flambeaux qui ornaient chaque angle de la cave.   Des murmures emplissaient l'espace vouté sans qu'elle fut capable de dire à combien de personnes ils appartenaient. Le silence et les chaînes semblaient la délivrer d'elle-même. Juliette s'approcha, contempla les deux seins arrogants qui s'offraient à elle et étonnamment avec des gestes plein de délicatesse, dégrafa le harnais, après avoir passé la main sur le ventre, s'assura que son anus était forcé par l'épais rosebud. Un peu de rougeur monta au visage de la jeune femme, tandis qu'une douce chaleur envahissait son intimité. Les yeux de Charlotte regardaient la croix, mais ne virent pas la jeune esclave qui retirait un carré du tapis, libérant un miroir dans lequel étaient creusées, à une distance convenable, de chaque coté, deux encoches en forme de pied.   Elle était n'importe qui, elle était n'importe quoi. La maîtresse des lieux attira Charlotte au dessus du large miroir que rien n'illuminait. Alors du plafond descendirent les deux cordes sur lesquelles étaient reliées deux bracelets en cuir. Béatrice en fixa un à chaque poignet de Charlotte et les cordes s'élevèrent, entraînant les mains de la jeune femme anxieuse. Ses bras formaient un angle ouvert au dessus de ses épaules. Les longes s'arrêtèrent de monter, une lueur douce et dorée s'éleva du miroir, illuminant les cuisses de la soumise. Ainsi exhibée, face à l'assistance, l'ordre pour elle, était de se montrer obéissante tout au long de la soirée.   La jeune femme se sentait en danger constant, tant la curiosité des regards la dévorait. Juliette examina longuement les seins insolents, elle posa ses mains sur les globes fermes et de douces caresses les parcoururent. Charlotte ferma les yeux, se laissant griser par le reflet du miroir de l'intimité qu'elle offrait impudiquement aux invités. Alors la maîtresse des lieux prit un martinet au poil soyeux et, doucement, effleura un mamelon d'une lente caresse sur la pointe extrême; une sensation délicieuse envahit le corps de Charlotte, parcouru de frissons.   Elle n'avait pas le droit de se laisser aller au plaisir alors elle refrénait son désir. Cuisses serrées, Charlotte tordait doucement son bas-ventre que gagnait la jouissance, et Juliette suivait, penchée sur le miroir, la danse voluptueuse de la croupe soumise. De profonds soupirs s'échappaient de ses lèvres. Elle comprit que loin de vouloir l'épargner, on échauffait son corps pour la battre ensuite. Elle regarda son bourreau, mais déjà le visage s'était revêtu d'un masque impassible et les lanières en cuir effleuraient ses seins frémissants. On éloigna ses chevilles pour que ses pieds se placent dans les encoches du miroir au sol. Ainsi écartelée, Charlotte se tint aux cordes tendues.   Alors sous l'excitation, elle ne se posséda plus. Ses cuisses frémirent, son ventre se tendit, se recula et les contractions nerveuses, ouvrirent sa vulve au dessus du miroir. Charlotte râla de jouissance; dans un sursaut, elle referma ses cuisses, mais Juliette la saisit et la remit dans les encoches. Elle s'abandonna et ne refusa pas le spasme qui montait en elle. On emprisonna fermement ses chevilles dans deux bracelets scellés au sol pour tenir ses jambes immobiles.   Ainsi garottée, elle resssemblait à une bête que l'on allait abattre. De nouveau, Juliette levait le bras et une méthodique flagellation commença. Les coups étaient dosés, mesurés pour ne pas blesser Charlotte qui, les yeux clos, sentait monter en elle une chaleur intense. Sa poitrine était secouée par des coups de plus en plus secs, comme une caresse de feu qui irradiait sa chair. Les seins devenaient de plus en plus marqués.   Des images fulgurantes de sacrifice déferlaient en elle. Soudain, Juliette frappa de bas en haut sous les globes, qui musclés et durs, frémirent à peine et parfois, sous un coup de coté, ils se choquaient entre eux. Puis on la cingla en tout sens de façon à l'entendre hurler et au plus vite. L'orgueil qu'elle mettait à résister ne dura pas longtemps. On l'entendit même supplier qu'on la détachât, qu'on arrêtât juste un seul instant. C'était comme une caresse de feu qui irradiait sa chair, la faisait frissonner tandis que des stries rougeâtres apparaissaient.   Elle se tordait avec une telle frénésie pour échapper aux morsures des lanières qu'elle tournoyait presque sur elle même, les bracelets enfermant ses chevilles devenant lâches; tout comme un pantin, elle s'agitait dans ses entraves. Son ventre se tendait, son sexe contorsionné s'ouvrait, se fermait. Son reflet dans le miroir attirait le regard lubrique des invités. Alors la maîtresse des lieux la frappa encore plus fort et dès cet instant, les coups ne s'égarèrent plus, sinon délibérément.   Elle eut vite fait de perdre le compte du temps. Il n'y avait plus ni jour ni nuit. Une chaleur intense inonda la poitrine de Charlotte comme une boule de feu. Ses seins, plus violemment heurtés, se choquèrent dans un bruit mat, les lanières s'entouraient autour d'eux, giflaient la chair, écrasaient les pointes encinglant les aréoles. La maîtresse des lieux, après trois derniers coups, cessa de la flageller pour écarter ses cuisses. Elle plongea ses doigts humides dans l'intimité moite, constatant non sans fierté, que la soumise avait réellement joui. Les portant à sa bouche après, elle les lècha longtemps entre ses lèvres, se délectant de l'éjaculat mêlé à la cyprine.   Les invités l'observaient attentivement et commentaient chaque fois que la main qui la tenait, la fouillait, revenait, de plus en plus profondément, à la fois dans son ventre et dans ses reins qui s'enflammèrent. Le silence tomba. Seuls s'élevaient de l'assemblée, les soupirs profonds de la suppliciée, les gémissements des femmes masquées se donnant aux hommes. On la détacha pour la conduire sur le lit en fer forgé qui trônait en autel au centre de la salle.    Elle avait assez joui. Il était temps de l'offrir à tous. La maîtresse des lieux fit alors venir un esclave mâle endurant et bien bâti, dont elle s'était assurée par une longue privation à toute satisfaction, de sa capacité à se raidir, avant d'être forcé à répandre son foutre là où elle exigerait qu'il le fut, avec la préférence qu'elle lui connaissait à toujours choisir l'orifice le plus étroit, commun aux hommes. Elle lui ordonna de rejoindre Charlotte. Elle trouva un coussin, y appuyât ses mains les bras tendus, les reins offerts.   Curieusement, elle semblait vouloir se surpasser dans la débauche. Et bientôt, avec une angoisse folle, elle sentit derrière elle, un autre homme qui quitta l'assemblée pour rejoindre l'estrade. En quelques secondes, il lui lia les mains derrière le dos. Nue et écartelée, son sexe et ses intimités béants s'offraient à la vue des deux autres dont elle sentait le souffle chaud frôler son dos. Elle voulut crier, mais la peur la paralysait. L'invité lui malaxait les seins, pressant les pointes avec force. Des doigts s'infiltrèrent entre ses fesses, forcèrent l'étroit pertuis de ses entrailles. Le sexe de l'esclave, nu et harnaché, était encagé dans une poche faite de lanières cloutées.   Il lui était interdit de regarder le visage des hommes. Un trouble mélangé de honte, de volupté, de rébellion et d'impuissance à la fois la saisit. Cherchant le regard de l'invité, mais celui-ci, les yeux fixés sur l'anus, ne relevait pas les paupières jusqu'au visage de Charlotte. Il força brusquement ses reins avec son doigt en la pénétrant avec violence. Surprise par la douleur, elle tenta d'échapper à l'index qui continuait à vouloir s'insinuer en elle. Elle se cambra de toutes ses forces; le doigt se retira aussi brutalement qu'il était entré et vint se promener sur ses lèvres, qui furent écartées et ouvertes pour que sa bouche fût imprégnée du goût âcre de sa cavité.   Le supplice faisait place à la pire des humiliations. Obéissant à la maîtresse des lieux, l'esclave mâle ôta le rosebud anal qui dilatait déjà l'anneau de chair de Charlotte pour le substituer par de plus épais afin de l'élargir davantage. Un sourd gémissement marqua l'écartèlement de l'étroite voie, souillée par un braquement menaçant et oblong. Fesses tendues, bouche tordue par la jouissance impérieuse, elle râlait doucement, goûtant avec ferveur le cruel supplice raffiné. Mais le gode, plus gros encore, distendit la chair, tandis que la main de l'homme appuyait à peine pour faire pénétrer le phallus en elle. Et un autre prit la place dans la gaine gluante et chaude, distendue mais docile et souple; l'anus plissé disparaissait derrière le renflement émergeant au milieu de l'olisbos.   Mais le gode saillant était énorme et noueux, zébré de veines saillantes. L'homme poussa avec force, avec un intense bruitde succion, tandis que les sphincters s'ouvraient et se fermaient aspirant l'olisbos sous les regards lubriques des invités. Sa croupe s'infléchit, l'anus résista un peu tandis que Charlotte sentait une souffrance sourde monter dans ses reins, puis la voie céda; il lui sembla que ses muscles se déchiraient, que son cul s'emplissait totalement. La bouche ouverte, un râle s'arrêta au fond de sa gorge, les yeux hagards, elle demeura tendue, haletante, puis il y eut un cri, suivi d'un sursaut de mouvements convulsifs, le gode énorme fut aspiré. Elle s'affaissa sur le coté, les doigts crispés sur le coussin.   Pour la maîtresse des lieux, le jeu avait assez duré. Elle ordonna à l'esclave mâle d'ôter la cage de cuir qui emprisonnait son sexe. Libéré, le membre monstrueux se tendit aussitôt. Non sans impatience, il lâcha le factice. Sur un signe, tous les invités se levèrent en silence et vinrent en demi-cercle, autour du lit érigé en autel, pour contempler le spectacle. Le gland affleura, puis le membre tout entier s'enfonça, et l'étalon sodomisa Charlotte. Un bruissement gras s'éleva, silencieuse, elle se laissa enculer et nul ne songea dans l'assemblée à faire cesser son sacrifice. Il se retint une dizaine de minutes avant de se libérer en longues saccades dans les entrailles de la suppliciée. L'homme qui les avait rejoint ne tarda pas à le remplacer. Il la plaqua sur le dos et écarta ses reins afin qu'un autre puisse s'introduire simultanément en elle, glissant dans le sperme.   Ce fut une dizaine d'hommes qui se succédèrent, remontant et frappant au fond de la gaine de ses reins. Pour Charlotte, la douleur ressentie lors de la double pénétration se transforma en jouissance. Le corps marqué par de longues estafilades, elle avait gémi sous les coups de Clothilde comme jamais sa Maîtresse ne l'avait fait gémir, crié sous le choc des membres des invités, comme jamais elle avait crié. Elle devait leur être soumise et les accueillir avec le même respect avec lequel elle accueillait Juliette. Elle était là dans la soirée pour servir de réceptacle à la semence des hommes, qu'elle devait recevoir par tous les orifices prévus par la nature, sans bien entendu jamais protester ni même trahir un quelconque sentiment. Lorsque tous les invités furent assouvis, on la conduisit dans sa chambre et on l’étendit sur un lit. Souillée de sperme et de sueur, le corps labouré par le fouet, on lui donna un bain, et elle s'endormit.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 24/07/24
J'étais attachée étroitement à sa chaise médicale, jambes en l’air et très écartées, attachées aux étriers froids en acier ; Position si familière aux femmes. Mes poignets étaient cadenassés au dessus de ma tête. Je commençais rapidement à comprendre pourquoi cette chaise était si mal aimée… non seulement la position était inconfortable, mais en plus, je me sentais extrêmement exposé et vulnérable. Ce sentiment s'intensifia quand elle se plaça devant moi entre mes jambes. Elle était impressionnante, haute de son mètre quatre-vingt, sa blouse des plus strictes, sa jupe étroite et ses talons. Dans sa main, elle tenait ma lourde ceinture de chasteté et un tube de ce que je pensais être du lubrifiant ... mais à quel point je me trompais… "Tu as assez essayé et réglé ta ceinture ces derniers temps. Elle ne te marque presque plus. Tu seras placé en chasteté 24/7 dès aujourd'hui. Le temps d’attente avant ton prochain orgasme va dépendre de toi." Sa voix, douce et hypnotique, était accompagnée par la chaleur de sa main massant mon sexe et mes couilles. Je pouvais sentir le lubrifiant et surtout, me sentir devenir de plus en plus dur à chaque seconde. J'étais au paradis ... "Bien… maintenant que j'ai toute ton attention, tu vas décider combien de temps tu resteras enfermé. Dans quelques minutes, je vais libérer ton poignet gauche." Mon poignet gauche ?! Mais je suis droitier pensais-je sans rien oser dire. "Tu vas te masturber jusqu’à l’éjaculation le plus rapidement possible. Tu vas devoir te dépêcher, car toutes les 15 secondes que tu gaspilleras, tu passeras une journée de plus dans ta ceinture. Oh ... et le lubrifiant ... c'est de la crème anesthésiante ... dans cinq minutes, tout ton sexe sera quasi insensible. Bonne chance." Je pouvais déjà sentir les effets de la crème. Une douce chaleur se dégageait de mon bas ventre alors qu’elle était absorbée ; cette chaleur se transformant rapidement en une étrange sensation de mort, d’engourdissement total. Soudain, mon poignet était libre…. J'attrapais ma pénis et je commençais à me masturber furieusement maladroitement… et je ne pouvais presque plus rien sentir. Juste un petit peu. Je pouvais dire que je me touchais, mais pas de stimulation. Encore moins de plaisir. "Un jour. Mieux vaut te dépêcher." J'ai essayé, mon Dieu, ce que j'ai essayé, mais la crème était trop efficace. Un jour est vite devenu 2, puis 3, 6, 9 ... J'avais presque 21 jours et je ne ressentais pas le moindre signe d'orgasme. De plus en plus vite, je me masturbais, la sueur me couvrait tout le corps… Enfin, juste au moment où je L’entendais prononcer les mots "1 mois", j’ai atteint, euh comment dire, une sorte d’orgasme. Je ne sentais presque aucun plasir. Mes boules se contractaient et mes muscles se tendaient. Seul le liquide chaud et poissant sur mes doigts confirmait ma vidange. Instantanément, Elle attrapa mon poignet et le remonta fermement au dessus de ma tête. J'ai essayé de résister mais Elle a juste ri et fermé le cadenas à la boucle du bracelet. "31 jours. Pas mal. Je m'attendais à ce que cela prenne plus longtemps…" Elle a essuyé mon pénis qui ramollissait rapidement et avant que je le sache, la ceinture de chasteté était bien verrouillée, coupant tout accès à mon sexe. "Je vais garder ça en sécurité ..., je ne voudrais pas que tu passes le reste de ta vie dans cette chose, n’est-ce pas ?" Elle rit et parti déposer la seule clé ... Revenant un long moment plus tard, Elle me dit "Maintenant... lors des 31 prochains jours, ton seul espoir de libération c’est Moi. Tu feras ce que je demande, quand je te le demande et sans te plaindre. Résister, refuser, te plaindre ou m’ignorer,  je détruis cette clé et te laisse seul expliquer à l’hôpital ce que tu portes. Compris ?" J’ai répondu la seule chose que je pouvais dire... "Oui, Maîtresse." "Bien, ta première liste de tâches est dans la cuisine." J'avais longtemps souhaité qu’Elle prenne le contrôle, le contrôle complet. Depuis que nous avions décider d’acheter ma ceinture, j'ai désiré ce moment ... maintenant ... Je soupirais doucement. Alors qu’Elle me libérait de mes liens, un vieux dicton me trottait dans la tête… fais attention à ce que tu souhaites!
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Par : le 24/07/24
Chacun son rôle. Un froncement de sourcils aussi bien qu'un tremblement de terre auraient pu les en faire sortir. Cela tenait à presque rien. C'est pourquoi nul n'était prêt à y renoncer si facilement. Tout est trop obscur, inexprimable, totalement vain. Inexprimable ? Mais non, au contraire, par tant de centaines de mots, par vingt formules opposées et exactes qu'il suffirait d'énoncer pour durcir d'un seul coup cette gelée blanche et tremblotante des idées et des sentiments. Parfois, les nuits étaient très longues. La jeune fille réduite à la servilité avait découvert l'insomnie avec son cortège d'idées noires. Avant d'accepter cette soumission lui apportant paradoxalement un apaisement devenu indispensable, elle était si fatiguée en se couchant qu'elle sombra aussitôt. Rien ne valait l'exaltation de ces moments où il ne tenait qu'à un fil qu'ils fussent découverts puis confondus. Juliette sembla se réjouir en pénétrant dans le séjour. La porte refermée qui donnait sur le corridor, débouchait sur une antichambre, déserte et éclairée par une seule fenêtre. Sur la même paroi ouvrait de la chambre, une autre porte, sur la salle de bain. Les traits très particuliers à la pièce d'eau étaient un large fauteuil de massage, accolé au mur du fond, et le fait que le plafond et les parois étaient entièrement revêtues de glace. Le plancher était noblement recouvert de bois, au motif blanchi de point de Hongrie. Elle était vaste et comprenait outre une douche, une baignoire et deux vasques en marbre blanc, une coiffeuse, ce qui n’empêchait pas deux femmes de disposer de ces commodités sans se gêner. Juliette se déshabilla et invita Charlotte à faire de même. À la réserve du collier et des bracelets de cuir, que l'eau avait durcis quand elle s'était baignée, et qui la serraient davantage, la jeune soumise était presque nue et elle se voyait dans le miroir du plafond. Juliette, avant de l'imiter lui caressa la pointe de ses seins. En se dénudant lentement, Charlotte, qui restait debout au milieu de la pièce, interdite, se fit alors la réflexion qu’elle n’avait jamais vue Juliette nue. Sans ses talons hauts, elle paraissait toujours aussi grande. Sa poitrine parfaite faisait oublier sa sihouette un peu androgyne, accentuée par sa coupe de cheveux à la garçonne. Sa peau parsemée de taches de rousseur accentuait le hâle de son corps élancé. Elle avait les cuisses et des fesses musclées, les reins cambrés et le pubis imberbe, intégralement rasé, aussi lisse qu'à sa naissance. Sa physionomie annonçait son âme. Rien n'est jamais joué d'avance même si chacun croit connaître sa partition. Tout peut arriver, y compris en amour, surtout chez des intimes. Quelque violent désir qu'elle en eût, Charlotte se sentit soudainement faiblir, quand elle pressentit ce que Juliette lui ordonnerait de subir, même si la peur lui allait bien.   Quel plaisir de susciter l'indiscrétion d'autrui, quelle catastrophe de ne pas la satisfaire. On se cache avec l'angoisse de n'être pas trouvé. Quelle étrange alchimie. Un mot de trop fige l'éphémère. Ce peut être le mot qui tue. Elle était désirable et tenait toujours à le faire savoir, mais sans ostentation. Elle avait conscience qu'avant tout, son pouvoir d'asservissement provenait de son autorité spontanée, savant mélange de l'aura qu'elle dégageait naturellement et de la maîtrise dont elle faisait toujours preuve. Juliette prit un flacon d’huile qui reposait dans un des lavabos rempli d’eau chaude et versa un peu de liquide au creux de sa main. L’huile coulait par petites touches le long de la colonne vertébrale de sa soumise. Les deux mains se posèrent sur les épaules et commencèrent à masser. Charlotte ferma les yeux, ce n’était pas la première fois qu’elle se faisait masser par une femme, mais elle devinait qu’à partir de maintenant, à un moment ou à un autre, la séance allait basculer pour son plus grand plaisir. Elle s'abandonna sensuellement à cette idée. "- Assieds-toi, je vais te masser". Charlotte s'installa dans le fauteuil, la tête calée dans l’appuie-tête et attendit. Après avoir fixé ses chevilles aux repose-jambes par des cordelettes, Juliette lui passa la mains entre les cuisses. Charlotte la regarda amoureusement un temps qui lui parut interminable, et brusquement glacée se souvint qu'il était interdit de regarder sa Maîtresse au dessus des hanches. Elle ferma les yeux, mais trop tard et l'entendit rire. Juliette abandonna bientôt les cuisses et descendit jusqu’aux reins en massant également les flancs puis abaissa encore et posa ses mains sur les deux globes charnus mais fermes. Malgré elle, Juliette résistait pour ne pas brûler les étapes. Elle voulait que ce massage soit lent et progressif pour que sa partenaire ait le temps de s’abandonner complètement à ses doigts à la fois doux et audacieux. Elle s’aventura dans le sillon des reins de Charlotte en passant son pouce à l'entrée de son anus. Tout ne lui serait pas infligé à la fois, son cœur battait très fort. Elle frissonna retrouvant ainsi les quelques sensations ressenties le jour de leur première rencontre.    Rarement, son amante ne l'avait vue dotée de tant de légèreté, d'insouciance, de grâce. Une outrance avait suffi à susciter une émeute de signes d'une intensité insouçonnable. La jeune fille accueillit la chaleur avec reconnaissance, car elle s'était mise à grelotter. Elle n'essaya même pas de retenir ses larmes sans se soucier qu'on puisse l'entendre ou se moquer d'elle. Plus rien ne lui importait. Le cœur qui bat un peu plus vite, les fourmillements dans le triangle du ventre, le délicieux frisson parcourant l’épine dorsale, et surtout l'humectation de son sexe. Juliette massait les fesses de Charlotte avec application, faisait glisser ses doigts sur les lèvres intimes, la fouillait, revenait, et s'emparait à la fois, de plus en plus profondément, de son ventre et de ses reins qui s'ouvraient davantage, lui arrachant un gémissement qu'elle ne pouvait retenir. Quand elle s'arrêta, elle se saisit d'une petite seringue à bout arrondi remplie d'huile. Juliette présenta le bout du tube à l’évasure de l'anneau de chair de ses reins et appuya, plusieurs fois, chaque fois davantage, s'assurant de son intrusion. La seringue pénétra de trois ou quatre centimètres. Charlotte, hébétée, écarquilla les yeux, mais céda. Juliette vida la moitié du contenu de la canule dans l'anus de sa soumise qui lui offrait sa croupe en se cambrant, accentuant la courbe de ses reins. "- Ça va t’aider, et dis-moi si je te fais mal". Elle fit un geste de la main en guise d’approbation. Elle enfonça son pouce dans l’anus bien lubrifié, elle le sentait à la fois récalcitrant et souple, et elle savait que Charlotte, pas encore tout à fait détendue, luttait inconsciemment contre cette intromission inattendue. Dès lors, Charlotte abritait profondément, au centre de ses reins, un clystère fin à l'imitation d'un sexe dressé. Elle commença à avoir le souffle saccadé et sourd, la bouche sèche et semi-ouverte, dans un état second où l’appréhension des gestes de Juliette conjuguée au désir de l’interdit la laissaient totalement passive mais nullement insensible. Bientôt, l'autre main alla s’aventurer dans l'autre voie déjà abandonnante, les lèvres acceptèrent la double caresse forçant délicatement le périnée, les doigts s'attardant sur le clitoris impatient. Charlotte se laissa aller à ces doubles caresses en retenant son désir de jouissance, en s'interdisant des mouvements du bassin qui l'auraient trop rapidement extasiée. Juliette le devina et s'arrêta, puis s'éloigna. Charlotte s'accouda et la chercha du regard. Elle était dos à elle, face à sa table.   Elle semblait danser sur la table, tant ses spasmes étaient harmonieux. La lumière était d'un blanc chatoyant, les visages de plus en plus flous au fur et à mesure de leur ébat. Ne manquait que le son, les mots de l'amour. Elle n'avait aucun droit de se sentir trahie. Peut-être qu'elle le méritait même. Peut-être qu'elle recevait là sa punition pour sa faiblesse et sa trop grande docilité. Lorsqu'elle se retourna, elle lui sourit et dans ses yeux, Juliette devina qu'elle était prête à rendre les armes en acceptant de se livrer totalement. C'était la première fois mais de toutes leurs forces, son corps et ses reins l'imploraient. Juliette fit courir une main sur ses fesses et lui caressa les seins. Elle avait posé les bras le long de son corps et avait l’impression d’entendre tous les bruits amplifiés de la pièce, jusqu’au moindre petit froissement de tissu. Lorsque trois doigts forcèrent son anus, elle serra les dents avec un faible gémissement de douleur. Elle n'avait jamais accepté de pénétration dans sa partie secrète, jusqu’à ce jour. Bientôt, ce furent quatre doigts délicats qui pénétrèrent son anus. La chair autour des phalanges s’épousait parfaitement, l'anneau acceptait l'intrusion. Juliette admirait Charlotte qui acceptait sa sujétion, en se détendant. Elle se saisit d'une paire de gants et en passa un à sa main droite, puis ses doigts furent remplacés par un large olisbos en verre transparent avec une nervure qui s’enroulait autour. Elle enfonça l’olisbos dans l'anneau de chair puis arrêta la progression de la tige pour l'envahir de nouveau. Charlotte se laissait sodomiser en douceur et sentait toujours la vibration tapie au plus profond d’elle-même, grandissant inéluctablement. Qu'il était doux pour elle de s'abandonner. Juliette avait à sa disposition un assortiment d'olisbos, dont les tiges allaient des plus minces aux plus épaisses. Elle décida que la grosseur du phallus de verre suffisait, au risque contraire de relâcher immodérément l'anneau. Elle pouvait maintenant retirer totalement le sextoy pour mieux le réintroduire encore un peu plus loin à chaque fois. Charlotte avait l’anus bien dilaté. Juliette écarta ses fesses pour mieux évaluer l’élargissement, son rectum avait la forme d’un cercle souple. Le godemichet était entièrement entré, ne laissant que le rebord évasé, pour éviter que même au fond de ses entrailles, il ne se rehausse pas à l'intérieur du corps. Il reflétait la lumière dorée du plafonnier dévoilant la nudité des jeunes femmes.   Le doute, et non l'irrésolution, la paralysait. On peut convoquer la mémoire pour se rassurer. L'exercice n'est pas sans danger, tant il paraît artificiel. Quand on revient sur ses pas, le désir n'est plus naturel. On ne sait jamais ce que le passé nous réserve. La jeune fille ne savait plus si elle aurait préféré se laisser attendrir, ou si elle aimait mieux la suave indifférence qu'elle ressentait. Avec douceur et détermination, Juliette continua sa progression. Le corps de Charlotte réclamait toujours davantage. Le devinant, Juliette ôta l'olisbos de son fourreau charnel, pour le remplacer doucement par ses doigts gantés. Deux, trois, quatre et enfin cinq, les sphincters anaux se dilatèrent, le pertuis lubrifié s'élargit, acceptant l'introduction jusqu'au fin poignet de Juliette. Alors Charlotte se laissa aller à des va-et-vient lascifs de son bassin en se cambrant. La décharge fut intense, l'orgasme violent. Charlotte mis ses bras autour du cou de Juliette, la serrant fermement et elle hurla, sa jouissance fut si intense que son cœur sembla exploser, le ventre ruisselant. Elle crut un instant que de la cyprine coulait le long de ses cuisses. Juliette ôta soudain son poignet. Sa Maîtresse la délia de ses liens, Charlotte s'affaissa dans le fauteuil, certaine que Juliette recommencerait souvent et que cette privauté qu'elle n'acceptait jamais sans se dérober et sans être couverte de honte deviendrait bientôt une source intarissable de complaisance et de ravissement.    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 24/07/24
Chaque étape initiatique de notre existence, par des liens secrets, est en relation avec un amour qui épanouit ses virtualités. Quand elle se présenta à la porte, Charlotte se sentait nerveuse; sa Maîtresse lui avait ordonné de s'offrir à une inconnue rencontrée par hasard dans un restaurant chic. Un peu affolée à l'idée d'affronter cette nouvelle épreuve inattendue, ses jambes tremblaient. Autour d'elle, tout s'écroulait. Elle ne savait plus: aurait-elle la force et le courage d'appuyer sur le bouton de l'interphone et de se soumettre à tous les fantasmes d'une étrangère ? Seule face à elle-même, elle demeura là, interdite de longs instants. Tout se bousculait dans sa tête. Mais finalement, elle pensa à sa Maîtresse, à la force du lien qui les unissait, et surtout à la fierté qu'elle éprouverait quand tout serait fini. Elle réussit à contrôler les battements de son cœur et elle pressa sur le bouton. Aucune voix ne répondit, mais la porte s'ouvrit.   La seule chose qui l'importait était de jeter son destin dans de vastes espaces, inconnus et bien au delà d'elle-même. Elle pénétra dans l'entrée de l'immeuble et se dirigea vers l'ascenseur. Il était encore temps de faire demi-tour, mais maintenant elle ne voulait plus reculer. Elle frappa à la porte, sans même sans apercevoir. Elle étouffait, mais l'inconnue apparût. Elle était réellement superbe et devait avoir son âge. Au comble de l'émotion et de l'excitation, elle commit sa première faute, en oubliant de se déshabiller. L'inconnue le fit pour elle, avec grâce et naturel. Puis, elle retira à son tour son jean et son chemisier. Son corps était absolument parfait. Charlotte se sentit soudainement complexée. Elle connaissait ses imperfections, que Juliette ne manquait pas de critiquercruellement. Elle avait des petits seins. Et ses cheveux trop courts lui donnaient un air de garçon manqué.   En se surprenant dans le reflet d'un miroir, elle se rassura. Son bronzage naturel la rendait attirante mais timide et nue, les mains croisées sur le pubis, elle avait l'air d'une escort-girl inexpérimentée. L'inconnue se leva, se dirigea vers Charlotte en la fixant du regard. Arrivée près d'elle, brusquement elle la gifla violemment. La jeune femme recula protégeant son visage rougi de ses deux mains.    -Mais pourquoi ? Je n'ai rien fait. - Non, mais c'est juste pour te montrer qui commande, ici, comprends-tu ? - Oui.- As-tu retiré ton plug anal ? - Oui - Parfait, prends celui-ci et enfonce le profondément dans ton cul, mais à sec, sans préparation. - Mais, c'est impossible.   Elle leva la main faisant mine de la gifler à nouveau. - Oui, oui ne vous énervez pas.   Elle s'accroupit et fit pénétrer le gode doucement, c'était très douloureux, pourtant, l'inconnue n'avait pas choisi un gros. Il avait un bout évasé, de façon, à ce qu'il puisse pénétrer complètement et profondément, tout en restant fixé en elle.   - OK viens t'asseoir près de moi. - Ne t'inquiètes pas, tu vas t'habituer, chaque fois que tu viendras me voir, je veux que tu le portes en toi pour t'élargir. Il faudra que tu apprennes à marcher avec sans te faire remarquer, tu verras, tu t'y feras très vite. - Maintenant, allonge-toi sur le ventre sur le canapé.   Le temps passait avec une lenteur inexorable. Curieusement, la voix de l'inconnue était devenue plus chaleureuse, presque amicale. Elle massa les fesses de Charlotte avec application, en faisant glisser ses doigts sur les lèvres intimes et l’anus depuis plusieurs minutes quand elle s'arrêta, ôta le plug anal et se saisit d'une petite seringue à bout arrondi remplie d'huile. Elle présenta le bout du tube sur l’anus et appuya, la seringue entra de trois ou quatre centimètres. Charlotte releva sa tête surprise, un pli entre les deux yeux etreposa sa tête. L'inconnue vida la moitié de l'huile dans le rectum déjà dilaté.   – Ça va t’aider, et dis-moi si je te fais mal; elle fit un petit geste de la main en guise d’approbation.   Il fallait à la jeune femme des souffrances, des émotions, qui ne pouvaient alors se développer que dans de nouvelles expériences. L'inconnue enfonça son pouce dans l’anus bien lubrifié, elle le sentait à la fois récalcitrant et souple et elle savait que Charlotte n’était pas encore bien détendue et luttait inconsciemment contre cette intrusion exquise. Elle avait la respiration saccadée et rauque, la bouche sèche; elle était dans cet état second où l'appréhension des gestes de l'inconnue conjuguée au désir de l’interdit la laissaient totalement passive mais nullement insensible. Bientôt, l'autre main alla s’aventurer dans l'autre voie déjà abandonnant, les lèvres acceptèrent la double caresse forçant délicatement le périnée, les doigts s'attardant sur le clitoris impatient.   La jeune femme se laissa aller à ces doubles caresses en retenant son désir de jouissance, en s'interdisant des mouvement du bassin qui l'auraient trop rapidement extasiée. L'inconnue le devina et s'arrêta, puis s'éloigna. Charlotte s'accoudaet la chercha du regard. Elle était dos à elle, face au canapé. Lorsqu'elle se retourna, elle lui sourit et dans ses yeux, l'étrangère devina qu'elle était prête à rendre les armes en acceptant de se livrer totalement. C'était la première fois mais de toutes leurs forces, son corps et ses reins l'imploraient. Elle pensait fort à sa Maîtresse qui l'encouragerait.   Elle fit courir une main sur ses fesses et lui caressa les épaules. Charlotte avait posé les bras le long de son corps et avait l’impression d’entendre tous les bruits amplifiés de la pièce, jusqu’au moindre petit froissement de tissu. Lorsque trois doigts forcèrent son anus, elle serra les dents avec un faible gémissement de douleur. Elle n'avait jamais accepté de pénétration dans sa partie secrète, jusqu’à ce jour. Bientôt, ce furent quatre doigts délicats qui pénétrèrent son anus; la chair autour des phalanges s’épousait parfaitement, l'anneau acceptait l'intrusion.   L'inconnue admirait Charlotte qui acceptait langoureusement en se détendant. Elle se saisit d'une paire de gants et en passa un à sa main droite, puis elle retira ses doigts pour les remplacer par un large olisbos en verre transparent avec une nervure qui s’enroulait autour, telle une liane sur un arbre. Elle enfonça alors l’olisbos puis arrêta la progression et tira dans l’autre sens pour pousser une autre fois. Charlotte se laissait sodomiser en douceur et sentait toujours cette vibration tapie au plus profond d’elle-même, grandissant inéluctablement.   Elle pouvait maintenant retirer entièrement le sextoy pour mieux le réintroduire encore un peu plus loin à chaque fois. Charlotte avait l’anus bien dilaté et l'inconnue écartait ses fesses pour mieux évaluer l’élargissement, son rectum avait toujours la forme d’un cercle. Le godemichet était intégralement entré ne laissant que le rebord évasé pour qu'on fût certain, que même au fond de ses entrailles, il ne remonterait pas à l'intérieur de son corps. Il reflétait la lumière dorée du plafonnier dévoilant la nudité des deux jeunes femmes.   Le corps de Charlotte réclamait toujours davantage. Le devinant, l'inconnue ôta lentement l'olisbos de son fourreau charnel, pour bientôt le remplacer délicatement par ses doigts gantés. Deux, trois, quatre et enfin cinq, les sphincters anaux étaient étirés et le pertuis lubrifié s'élargit, acceptant l'introduction conique lente jusqu'au fin poignet de l'inconnue. Alors Charlotte,détendue, se laissa aller à des va-et-vient lascifs de son bassin en se cambrant. La décharge fut intense et l'orgasme violent.   Il y a des êtres qui trouvent dans le dévouement une foi dans leur vie, un élargissement de leurs limites, car l'amour est toujours sans fin. L'acceptation stoïque par la jeune femme des souffrances que l'étrangère lui imposait, la contraignait à les augmenter pour qu'elle puisse prendre conscience des bornes qu'elle pouvait franchir. Son âme n'était plus qu'un organe, une machine qui répondait à des mécanismes vitaux. L'inconnue sentit la jouissance envahir Charlotte par saccades, les contactions la lancèrent en la fluidifiant jusqu'aux premières dorsales. Elle l'empala de son poignet encore plus profondément. Le cri résonna en écho. Les chairs résistèrent, s'insurgèrent puis craquèrent et se fendirent en obéissant. Charlotte desserra les dents de son index meurtri, bleui par la morsure. Elle hurla encore une fois. Sa jouissance fut si forte que son cœur battit à se rompre. Alors l'inconnue retira très lentement son poignet. Charlotte était suppliciée, extasiée, anéantie mais heureuse et détendue. Elle avait lâché prise sans aucune pudeur jusqu'aux limites de l'imaginable mais à aucun moment, elle s'était sentie menacée ni jugée. Au pays d'Éros, elle serait libre dorénavant.   - Je suis donc anale ... soupira-t-elle. - En doutais-tu ? lui répondit l'inconnue. - Vous reverrais-je bientôt ? demanda Charlotte. - Certainement, ma chérie. Mais n'oublie pas le plug anal, tu le porteras désormais en permanence.     Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 24/07/24
Ce qui me bouleversait, c'était la présence excitante d'un corps nu de femme. Le tumulte que cette découverte provoquait dans mon esprit m'engaillardissait. Charlotte était allongée près de moi et je ne pouvais penser à meilleure occupation que de la dévorer des yeux. Le soleil du matin qui entrait par raies obliques entre les lamelles du store rehaussait le brun luisant de son corps. Elle était assoupie sur le ventre. Le haut de ses bras étirés au dessus de sa tête était bronzé, ses aisselles blanches.Je glissai un doigt sur la courbe sinueuse de son dos et sa peau satinée se couvrit alors d'un frisson. Elle était grande et très brune. Une femme idéalement belle. Bientôt, mon regard s'attarda alors sur ses cuisses entrouvertes et immanquablement, une tension sourde s'empara de moi. La mer et le soleil l'avaient déjà dorée davantage. Ses cheveux, ses sourcils, et ses reins semblaient poudrés d'or, et comme elle n'était pas maquillée, sa bouche était du même rose que la chair rose au creux de son ventre. De mes lèvres, je léchai sa peau en dessinant ses omoplates avant de laisser glisser le majeur jusqu'au creux de ses reins. Je frôlai l'œillet secret qui déjà cédait aux effleurements. Fugacement, la tension se relâcha, les chairs se distendirent, pour se raffermir aussitôt ainsi brusquées, comme après une étreinte immonde.    Mes doigts contournaient les formes plissées qui sertissaient l'anus. Ils lissèrent les veinules lentement, les unes après les autres, consciencieusement. Je la vis qui approuva d'un mouvement de reins, une cambrure pour l'instant étudiée, maîtrisée. Rien du domaine de l'abandon. Ils se confinaient encore dans la séduction. Ou en tout cas, le crut-elle. L'amante ne trichait pas. Elle n'était que sexe. Mais je l'imaginai elle, bien trop jeune pour le savoir.    Bientôt l'anus ne se défendit plus. Il rougit en acceptant, s'humidifia, larmoya une liqueur d'acquiescement, frémit au moindre toucher et enfin sursauta. Je ressentis la naissance d'une jouissance s'inscrire dans les va-et-vient de ce trou qui appelait. La sève s'écoula et lubrifia l'orifice pour permettre le passage. Voilà, elle ne joue plus, elle le sait. Elle peut maintenant tout imposer, froidement, à ce corps qui ordonnait l'intromission. Je supposai qu'elle aimerait être capable de hurler les mots et les actes qu'elle attendait.   - Un doigt. Enfonce. Juste là. Non pas si vite. Ressors. Reviens lentement. Un doigt. Au bord. Juste un peu plus loin que l'extrémité. Arrête lorsque tu sens ton doigt happé. Là. Oui. Voilà. Pas plus loin. Elle marqua un temps parce que le plaisir surgit, intense. Je l'entendis s'essouffler. - Caresse l'intérieur du pourtour comme si tu voulais dessiner un cercle. Elle mouilla ses lèvres, en prononçant ces mots. - Ressors maintenant et ose deux doigts. Doucement. Non. Laisse-le t'accepter, pourquoi forcer ?   Elle se rembrunit, chercha à dégager son visage d'entre les draps. L'amante s'irritait parce qu'elle ne supportait pas l'affront d'un quelconque échec. Elle savait. Elle voulait savoir, ne rien apprendre de sa partenaire.   La douleur vive s'était évanouie alors je la vis qui hésitait. Devait-elle reprendre le fil de ses paroles susurrées ? Allait-t-elle l'accepter ? Elle désirait la faire oser pour elle, pour qu'elle puisse dérouler le fantasme d'une femme. Une femme objet. Bien sûr, il est à craindre que pour une autre, cela ne se passerait pas comme cela.   Elle se tairait. Mais Juliette la voulait obscène, pour mieux la prêter. Elle la sentait brûlante et raidie sous ses doigts. Elle reprit: - Enfonce le doigt et viens forcer l'anneau en faisant rouler l'index sur le majeur. Oui. Comme ça. Doucement. Sens-tu ? Il s'ouvre.   Il courtisait ses hôtes, il les choyait, savoureusement. Le giclement séminal accompagna les mots venus se fracasser comme une éclaboussure. Le cœur s'était déplacé au fondement du corps. Il battit, se contracta et se rétracta comme l'aorte qui donne vie. Son âme n'était plus qu'un organe, une machine qui répondait à des mécanismes vitaux. Je sentais la jouissance envahir Charlotte peu à peu. Le désir brûlait, et retombait, suspendu à la prochaine salve.   L'amante fut à cet instant forcément animale. Elle exigea tout, tout de suite. Elle écarta les doigts et en introduisit subrepticement un troisième. Là, la femme soumise s'attendit à ce qu'elle eut exigé un quatrième puis un cinquième. Elle se trompait. Mesurait-t-elle seulement combien, elle se trompait ? L'amante est toujours dans l'inconcevable.    La prouesse n'est bien souvent qu'un détail. Elle l'empala d'un mouvement violent pour se caler en terrain conquis, profondément. Le cri résonna en écho venant lécher les parois d'une chambre que l'on imaginait forcément sombre. Les murs étaient d'un blanc clinique; un matelas flanqué à même le sol pliait sous les corps nus, brunis par le soleil, soudés. Charlotte ressentait un véritable dégoût à ne pouvoir contrôler l'orgasme lancinant qui montait en elle.   Maintenant, elle allait supplier.   - Oui. Enfonce encore. Plus. Je voudrais tout. Non, tout. La main, le poignet, le bras. J'aimerais connaître cela. Les chairs résistèrent, se plaignirent, s'insurgèrent puis craquèrent, obéissantes. Elle desserra les dents de son index meurtri, bleui par la morsure. La jouissance sourde venait de loin, d'un tréfonds dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Elle hurla de désir. Qu'elle voulait le poignet. Qu'elle voulait plus encore. Qu'elle irait le chercher, elle même si Juliette ne cédait pas. Je vis bientôt la fureur s'emparer de son corps, et le vriller, l'hystérie libérer toute l'énergie de l'organisme. D'un mouvement brusque, le poignet venait d'écarteler ses reins, elle avait joui.   Charlotte se laissa aller, les yeux fermés, dans un rêve, ou tout au moins dans le crépuscule d'un demi-sommeil d'épuisement. Elle se trouvait heureuse de compter assez pour Juliette, juste pour qu'elle prît plaisir à l'outrager.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 23/07/24
La rose se fait vie Le vît se fait rose.  Écarlate Mais l’histoire se fait rosse, Féroces, tout éclate. Égos D’attaches en discorde, Les liens s’effilochent . Élimés La trouille s’immisce, A en boire la tasse. Écchymoses Harpe désaccordée,  Sans métronome, se tait. Élégie La Vierge est partie La source s’est tarit Écume Les lèvres asséchées, Le pieux flacon s’est vidé Évaporé Les liens se distendent mais Les songes en disent tant Éffervescents  Bride au garrot, tendu, Elle le cravache. Extase Bribes de souvenirs auxquelles Il s’accroche. Encore Moral en dents de scie, Melancolia tendancy, amour dissident, Et perdu... --- Oeuvre d'illustration "Shibari for men" d'Erik Hils (https://erik-hils.com/)        
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Par : le 23/07/24
Jeux SM (3ème partie) Le donjon de Malika Cela fait 3 jours que je suis encagé, j’ai bien essayé de couper le cadenas avec une grosse pince mais l’acier trempé ne se coupe pas aussi facilement, c’est à peine si j’ai réussi à l’entamer, le scier m’a valu une belle coupure de mes couilles et de mon doigt, il faut que je me rende à l’évidence, je vais devoir appeler Malika, je ne supporte plus le gonflement contraint de ma bite que je ne peut même pas branler et chaque fois que je bande le plug d’urètre me fait un mal de chien, en plus, ma queue est devenue tellement sensible que je bande sans raison, de toutes façons ma femme rentre dans 3 jours de son séjour en thalasso. J’appelle donc ma tortionnaire espérant que je vais la dissuader de me marquer comme on marque les chevaux. Allo, Malika ? Ouiiii, Qui est l’appareil ? C’est Syl. Ah ! enfin, tu es prêt à me servir ? Heu c’est que je voudrais bien que vous m’enleviez la cage, ma femme rentre dans 3 jours, je ne peux absolument pas rester comme ça, s’il vous plait, soyez cool… Tu connais la condition, tu viens au donjon et on verra bien ce que je déciderai au final. Bien, merci je peux venir quand ? Viens tout de suite j’ai très envie de te revoir. Ok j’arrive, je serais là dans environ 1h, le tps de faire la route. Je t’attends, ah ! et apporte tes plugs ! Ok, à tout à l’heure. Je sonne à la porte, c’est une petite maison, située à la campagne, dans une rue charmante, rien qui ressemble à un donjon. Un mec en tenue de soubrette m’ouvre la porte et me fait entrer. Maitresse vous attends au salon suivez-moi, dit-il. Il a un plug orné d’une queue de lapin planté dans le cul, des bas résilles et une mini robe à bretelles j’ai envie de rire mais je me retiens, le pauvre doit souffrir de cet accoutrement.  Malika m’accueille avec un Fous toi à poil ! Je m’exécute tout en admirant cette beauté sauvage toute de noir vêtue, sa robe en latex, aussi courte que serrée met prodigieusement ses formes en valeurs, elle n’a pas de culotte, ses cuissardes à hauts talons montent très haut, je bande douloureusement à cause de la cage. Approche, plus prêt ! Je suis, tout prêt. Elle prend la cage dans sa main et soupèse le tout, je bande tellement fort que ma queue va exploser dans cet engin si minuscule, la contrainte est insupportable, mon gland déborde de partout. Alors comme ça tu veux que je te libère ? Oui s’il vous plait Bien es tu prêt à me servir alors et à m’appartenir ? S’il vous plait Malika, ne me laissé pas comme ça, je vous en supplie délivrez moi. Allonge-toi par terre, là sur la planche entre les anneaux qui sont au sol. Je me dirige vers l’endroit désigné, c’a ressemble à une table assez large mais sans pieds avec des anneaux fixés tout autour, elle m’attache les mains aux anneaux situé au-dessus de ma tête passe une sangle autour de ma taille puis chacune de mes jambes vient rejoindre mes mains pour y être solidement maintenue aux mêmes anneaux, j’offre ainsi mon cul en position de roulade arrière, arrêtée dans son élan. Elle tapote l’espace entre mon trou de balle et mes couilles tjrs enserrées dans la cage de chasteté. Tu vois, enfin plutôt tu ne vois pas c’est à cet endroit précis que je vais te marquer ça va faire très mal car la peau est très fine ici mais au moins personne, à moins de soulever tes couilles, ne pourra voir mon sceau d’appartenance gravé dans tes chairs. Non, ne faites pas ça, je vous interdis je vais porter plainte si vous me faites le moindre tatouage. Qui parle de tatouage, ferme là et concentre-toi, mord dans ce plug de toute tes forces et tache d’être digne. Elle me fourre un plug dans la bouche, appelle son larbin qui arrive bientôt avec un brasero rougeoyant dans lequel est planté un tison. M Regarde comme c’est beau, le fer de Maîtresse Malika. Elle brandit le tison orné de 2 M entrelacés M         et le plaque sur mon entre jambes juste au-dessus de mon petit trou, je pousse un hurlement qui dure tout le tps de l’application du fer rougi au feu, ça pue le cochon brulé ,  ça fume un peu, enfin elle retire le tison, son esclave me verse de l’eau froide sur la plaie ce qui me fait le plus grand bien, ça soulage vraiment, très vite il m’enduit copieusement de Biafine et pose un morceau de gaze enduit lui aussi de Biafine. je pense qu’il a l’habitude et curieusement la douleur n’est plus si vive que ça. Détachez-moi maintenant ! Pas tout de suite, tu vas nous promettre d’être bien sage et surtout nous le prouver. Malika libère mes jambes et me remet en position allongée, elle soulève la cage de chasteté en disant n’oublie pas que j’ai la clé alors tu vas te mettre à genoux et tu vas sucer Romain comme tu as sucé Éric l’autre fois, en y mettant tout ton cœur et promis je te libère, OK ! Je ne réfléchis qu’un petit instant et dit : « oui » pour qu’on en finisse, je n’ai qu’une hâte, quitter cet endroit pour me soigner et voir si vraiment on ne peut pas voir les initiales marquées entre mes cuisses. Enfin détaché, Je me mets donc à genou comme demandé, Son esclave s’approche de moi, il a quitté son costume et brandit fièrement une queue gigantesque qu’il pose délicatement sur mes lèvres. Mets tes mains autour de ses fesses et attire-le à toi m’ordonne Malika ! Je m’exécute et entrouvre timidement mes lèvres la bite de Romain pénètre doucement dans ma bouche que je suis obligé d’ouvrir un maximum devant un tel chibre, il commence à aller et venir doucement, je ferme les yeux et me laisse faire. Aspire moi bien profond murmure Romain, oui c’est bien comme ça, vas y ma petite pute tu aimes sucer on dirait et il s’enfonce très profondément au fond de ma gorge, je manque étouffer, mes mâchoires distendues  me font mal je ne peux plus résister, je bave abondamment tandis que cette barre de chair va et vient en moi de plus en vite, de longs jets de foutre épais me remplissent la bouche mais le va et vient ne s’interrompt pas au contraire il s’accélère encore, je tente de le repousser mais sa main derrière ma tête, m’en empêche et m’oblige à suivre le    rythme régulier qu’il m’imprime, mes lèvre venant claquer sur son pubis de plus en plus vite et de plus en plus fort. Respire ! me dit il entre 2 coups de boutoir au moment même ou un nouveau flot de sperme plus important encore que le premier vient inonder ma gorge. Avale ! m’ordonne t’il et n’en perd pas une goutte, Il se retire enfin mais sans me lâcher la tête, me laissant respirer et surtout avaler son jus Lèche nettoie moi tout ça Et je lèche consciencieusement par peur des représailles qui m’attendent, j’en suis certain, si je ne m’exécute pas.  Malika nous rejoint, me prend par la main et m’invite gentiment à m’assoir dans le canapé qu’elle occupait, elle me donne la clé de la cage en disant te voila libre mais sache que tu m’appartiens désormais et que je peux disposer de toi quand j’en ai envie. J’ai un peu de mal à me défaire de la cage je bande et ça ne rend pas la tâche facile. Tu veux que je t’aide ? dit-elle de sa voix la plus suave. Comment refuser, j’écarte les jambes et lève les mains en guise d’acceptation, ses mains expertes ont tôt fait de me libérer, ma queue si longtemps emprisonnée se détend comme un ressort mais ne peut se libérer de son fourreau de métal à cause du plug d’urètre qui en orne l’intérieur, elle prend délicatement l’embout et imprime un lent mouvement de rotation tout en tirant, le plug sort anneau par anneau, m’arrachant à chaque passage un petit cri qui fait largement sourire ma libératrice. Le dernier anneau libéré, elle me caresse lentement, me masse devrais-je dire, le gland. Je me laisse aller au fond du canapé pour jouir de cet instant, elle me branle encore un peu et soudain s’arrête. Tu ne crois quand même pas que je vais te faire jouir, alors que tu as menacé de porter plainte contre moi. Je disais ça pour vous empêcher de me marquer mais maintenant c’est fait je vous jure que je ne dirais rien à personne. Elle part d’un grand rire et me claque les couilles je débande d’un coup, la brulure entre mes cuisses se rappelle à moi et me fait pousser un hurlement de douleur. Elle se lève toujours aussi hilare et me dis Tu es un bon esclave et je t’aime bien, tu viendras me voir régulièrement pour que je m’amuse de toi. OK ! Oui, oui bien sur mais je ne veux plus faire de fellation et je ne veux plus de marque indélébile. D’accord esclave, rassures toi les prochaines séances se feront entre toi et moi uniquement, si je t’ai fais sucer Romain c’est pour avoir une belle vidéo de toi en train de le faire au cas où tu changerais d’avis. Salope, tu es une vraie salope, elle rit de plus belle et me répond Oui comme tu les aimes, dans ta bouche je considère que c’est un compliment, maintenant avant de partir, tu vas t’empaler sur ton plug et je vais t’aider, tu auras le droit de gicler après, tu veux bien ? Malika est devenue à compter de ce jour ma maîtresse dans tous les sens du terme et surtout dans le sens qu’il prend dans une relation SM. Elle est la plus belle chose qui me soit arrivée…   A suivre : déjà publié  « le jour ou Malika à fait la toilette de ma poupée »        
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Par : le 22/07/24
Jeux SM (2ème Partie) Les présentations   Je te présente Malika, Sonia et Erica. Malika et Sonia sont 2 belles jeunes femmes aux longs cheveux brun, poitrine menue mais ferme pour Malika dont la robe moulante et très courte ne cache rien de ses longues jambes fuselées, Les seins de Sonia sont semblables à des melons trop mûrs et le chemisier cintré à bien du mal à les contenir, le bouton du haut est prêt de lâcher, sa jupe de cuir est si courte que s’en est presque indécent, juste une bande de 15cm qui laisse voir sa petite culotte la vraie garce dans toute sa splendeur… ce spectacle, vous vous en doutez , est loin de me laisser indifférent . Erica à coté parait bien fade : plate comme une limande, les genoux cagneux, les cheveux blond filasse, mi longs, maquillée à outrance ce qui ne masque pas la dureté de ses traits, presque masculin. Sonia et Malika s’emparent chacune d’une baguette alors qu’Agatha prend le martinet et m’administrent toutes les 3 en même temps une fessée qui semble interminable, puis ensemble elles font l’inventaire des « jouets » qui n’ont pas servis. C’est Malika qui avise le gros plug. Houaou !! dit-elle en le soupesant, quel morceau ! Ce n’est jamais renté, explique Agatha. Ça va rentrer aujourd’hui ! dit Sonia Vous êtes prêtes pour la vaisselle ? Je comprends bien vite pourquoi « la vaisselle » elles fouillent toutes les 3 dans leur sac et en ressortent chacune une paire de gants à vaisselle Rose pour Sonia, bleu pour Malika et noir pour Agatha, elles s’enduisent copieusement de lubrifiant et la main d’Agatha s’enfonce presque d’un coup au plus profond de mes entrailles, Sonia s’avance et fait de même un peu moins facilement mais elle entre, A moi maintenant dit Malika, sa main s’appuyant sur celles déjà en place se fraye un passage au milieu, lentement mais surement, je sens mon cul se dilater sous la pression, la douleur est incroyable mais dans le même tps c’est très jouissif, je me sens rempli, un jet de sperme sort de ma queue, elles restent ainsi un bon moment sans bouger puis elles sont prises d’un fou rire, leurs mains font des vibrations insoutenables, m’écartelant davantage encore. A trois ! dit Malika, mais on serre le poing d’abord. Je sens leurs doigts qui se recroquevillent en moi, les poings prennent plus de place, je panique à l’idée qu’elles pourraient me déchirer. Un, deux, trois elles retirent leurs mains dans un ensemble parfait mon cul se déchire littéralement, j’ai l’impression qu’il reste béant tant la sensation est forte. Allez ! vite ! dit Sonia Erica a lubrifié le plug et le présente à l’entrée de mon fondement, elles poussent de toute leur force, il pénètre sur 5cm mais il butte, c’est décidemment trop gros… On va faire autrement dit Sonia, qui tient absolument à le faire entrer en moi. Je vais pousser avec le pied et se faisant elle s’allonge entre mes jambes enlève sa chaussure et pose le pied bien à plat sur la base du plug en s’arc boutant de la sorte sa force est décuplée, le plug avance entre mes reins, millimètre par millimètre, il progresse en moi mes fesses s’écartent devant lui, Sonia redouble d’effort Malika et Agatha à genoux de chaque coté d’elle poussent de leur 2 mains, Erika se joint à elles et pousse le pied de Sonia des 2 mains et soudain le sphincter lâche, le plug bondit en moi comme avalé, il s’est fiché au plus profond de mon cul. Je suis épuisé. Erica me saisi par les épaules et me tire en arrière arrachant les pinces qui me serraient les tétons.ca me fait un mal de chien, je pleure, je supplie des yeux, le bâillon m’empêchant toujours de proférer la moindre parole. Détachons-le ! dit Agatha, Erica va le sucer. Je n’en crois pas mes oreilles enfin un peu de sollicitude j’aurais préféré que se soit elle ou une des 2 autres qui me sucent mais me voila détaché de la table, je peux enfin m’accroupir pour soulager le poids qui tire sur mes couilles, le seau touchant le sol, Malika libère mes boules qui pendent sous moi désormais et elles restent encore maintenant, pendantes. Elle ne peut s’empêcher de les claquer violemment au passage ce qui me fait serrer les cuisses de douleur me rappelant la présence du plug. On me fait pivoter j’ai le dos à la table Erika est à mes genoux et commence par me lécher les bourses, les gober une par une, je bande comme jamais, elle passe sa langue tout au long de ma verge comme si c’était un ski et enfin elle le prend dans la bouche, tout entier, me suce, m’avale, la reine fellation est entre mes jambes, je ne tarde pas à jouir, j’explose au plus profond de sa gorge, elle n’en perd pas une goutte, elle aspire comme si c’était une paille, sa langue tourne dans tous les sens autour de mon gland rendu si sensible par le traitement subi auparavant, elle s’attarde sur le méat fait mine d’y entrer la langue me prend les couilles dans une main, les presse doucement, les caresse je sens que je viens de nouveau le plaisir monte en moi comme un geyser prêt de jaillir mais Malika intervient. Laisse-nous-en un peu dit elle en la rejetant fermement en arrière, sa bouche fait un horrible bruit de succion quand ma bite sort de sa bouche. Et pour couper net mon éjac elle me gifle les parties encore plus fort que la 1ère fois. On va l’allonger sur la table dit Agatha Elles me font basculer en arrière je suis allongé ma tête, dépassant la longueur de la table pend dans le vide Attache-lui les jambes bien écartées que je lui pose l’écrase couilles, dit Sonia. Tandis que Malika m’attache les jambes comme demandée, Sonia, sans ménagement passe mes boules à travers le trou de la plaque de plexis ainsi que ma queue puis rabat l’autre plaque en faisant passer mon sexe dans le trou dédié à cet usage, mes couilles sont ainsi seules à être aplaties entre les 2 plaques, elle ajuste les écrous qui vont servir à serrer le tout. Erica quant à elle fixe une des pinces chinoise sur mon téton gauche, la morsure est atroce mes tétons sont restés sensibles de la précédente séance, elle ajuste la potence bien au centre de ma tétine, fixe l’extrémité de la pince à la vis sans fin qui va permettre de l’étirer. Agatha fait de même avec le téton droit… Malika s’accroupit et me chuchote à l’oreille : « tu as aimé la façon de sucer d’Erica » Oh oui elle est douée la petite je n’ai jamais été pompé de la sorte. Alors monsieur l’hétéro regarde… Erica s’est placée derrière moi, elle est en train d’ôter sa robe j’ai la tête à l’envers mais je remarque comme une bosse dans son slip plus de doute possible, quelle horreur c’est un mec et bien monté en plus son braquemard jailli de la culotte ou il était quelque peu comprimé. Approche qu’il te voit mieux dit Malika Il s’approche en effet tout prêt et veut poser sa queue sur ma bouche il n’atteint que ma joue, j’ai vivement tourné la tête. Tu vas lui rendre la pareil, lui refaire exactement tout ce qu’il t’a fait tout à l’heure. Non, pas ça dis-je, jamais je ne ferais ça ! et je serre les lèvres pour l’empêcher d’entrer sa bite dans ma bouche comme il s’appétait à le faire. On t’explique ajoute Malika, il faut qu’il jouisse dans ta bouche, qu’il prenne du plaisir et pour ça tu vas le sucer consciencieusement et avec envie sinon Agatha et moi on t’arrache les tétines et Sonia va te faire exploser les parties… 3 tours lance t’elle et 3 tours sont ajoutés à la fois aux tires tétons et à l’écrase couilles. Tant que tu ne prends pas de toi-même cette belle queue en bouche pour lui donner un max de plaisir, on tourne. Et 3 tours de plus mesdames… c’est surtout la douleur dans mes mamelons qui est de suite insupportable l’écrasement de mes couilles d’abord assez plaisant ne devient douloureux qu’au 15 -ème tours et cette salope de Sonia entre les tours de vis me frappe le devant du gland avec la règle comme si elle voulait l’enfoncer en moi. Je gémis j’essaye de donner le change en faisant mine que je ne céderais pas, que je n’ai pas si mal que ça et que je n’ai pas peur de leurs menaces. En tous cas au début car quand Sonia annonce y a plus que mon petit doigt qui passe entre les plaques, la douleur est vraiment devenue insoutenable. Malika s’accroupi de nouveau et me conseille dans l’oreille. Ne résiste plus mon chéri tu vois bien qu’on n’arrêtera pas et qu’on ira jusqu’au bout alors cède maintenant et tu seras libre, tu n’as qu’à imaginer que c’est moi que tu lèches. Quel batard   hurle Sonia tu vas voir et elle vient se placer au-dessus de ma bouche me donnant son con à lécher, je ne me fais pas prier je lui administre le plus beau cuni dont je suis capable elle pousse de petits cris, sa moule coule dans ma gorge… mon cul maintenant, entre ta langue et elle s’écarte les fesses de ses mains, ma langue un peu hésitante s’introduit finalement dans cet autre trou, bien profond vas-y trempe moi le cul moi je m’exécute pensant que mon calvaire va s’arrêter là, elle se cambre et s’allonge sur moi offrant sa croupe à Erika (Éric) en fait Vas y prend moi le cul Éric ! il s’enfonce dans son petit orifice et manœuvre ainsi sur mon visage. Stop ! crie Sonia on reprend le jeu, et s’adressant à moi : « tu vois, maintenant au lieu d’avoir une belle bite toute propre et rose tu en as une sale, crois-moi tu as intérêt à l’honorer comme il faut. » et elle repart serrer les plaques en ajoutant je serre sans discontinuer tant que tu n’as pas sa bite dans la bouche et c’est ce qu’elle fait, je sens mes couilles s’aplatir de plus en plus. Mes tétines sont tellement tendues que je ne les sens plus  Agatha intervient à son tour : « on va lui poser un piercing à chaque mamelle et elle part fouiller dans son sac et reviens avec un appareil à percer et une poignée d’anneaux de toutes tailles je n’ai même pas le tps de réagir que déjà une douleur très vive m’apprend qu’elle ne rigole pas elle vient de percer mon mamelon droit et y glisse un anneau. Sonia ajoute : « après on lui perce le bout du gland » Je dis très vite non pas ça ! s’il vous plait ! pas ça … je vais le faire ! je vais le faire ! Éric s’avance le pauvre ne bande plus du tout et c’est une chose toute molle qui empli ma bouche j’ai quelques hauts le cœur, je vais vomir il va et vient un peu en disant suce moi, aspire ma sève, je sens sa tige se gonfler et grandir en moi bientôt il est de nouveau raide et l’extrémité de sa bite touche ma glotte, la position tête en bas permet d’aller très loin dans ma gorge je la sens qui me déforme la trachée…. J’ai du mal à respirer il se retire doucement j’essaye de le rejeter avec ma langue quand soudain une autre douleur fulgurante me transperce cette salope de Sonia vient de me percer le mamelon gauche. Elle ajoute à son geste ce rappel : « n’oublie pas que tu dois le faire avec envie, appliques toi » sinon on te perce le gland. Je redouble d’effort et me mets à sucer, je tourne ma langue autour de son gland je le lèche j’aspire comme il m’a montré un liquide coule sur ma langue je ferme les yeux et m’efforce de penser à Malika …. Éric s’excite de plus en plus et plonge de plus en plus profondément, la succion s’accentue d’elle-même sa queue envahie complétement ma bouche tant elle à grossie et durcie je ne peux qu’ouvrir les mâchoires au maximum ce salaud en profite pour ressortir, parfois entièrement pour mieux se réintroduire. Au bout de plusieurs minutes qui me paraissent une éternité, il éjacule enfin, de longs jets de sperme épais envahissent ma bouche alors que d’autres plus violents, frappent le fond de ma gorge, me forçant à avaler ce liquide visqueux et âpre qui me brule la gorge. Avale bien tout dit Agatha, n’en perd pas une goutte sinon tu sais ce qui t’attend Je m’exécute contraint et forcé et songe au pire, si elle me perçait quand même le gland, j’en frémis, mais non, elle enlève les pinces de mes tétons devenus si douloureux. Sonia desserre l’écrase couilles et fini même par l’ôter. Malika s’adressant à Agatha dit : « j’aimerais l’avoir pour moi, ça te dérange si je le marque ? » Non répond Agatha tu peux en faire ce que tu veux. Sonia intervient tu veux le marquer ici ? Non je n’ai pas le matos ici mais je vais quand même lui poser une cage comme ça je suis certaine qu’il me reviendra. Et me regardant tu es d’accord bébé ? Tout ce que vous voulez mais c’est quoi marquer ? Je vais te marquer au fer rouge de mes initiales comme on marque les chevaux et pour ça il faudra que tu viennes dans mon donjon, je vais te laisser l’adresse, tu viendras quand tu te sentiras prêt à m’appartenir. Je ne veux pas être marqué je ne vis pas seul c’est impossible. Mais si c’est possible, tu verras on choisira un endroit discret, ça ne se verra pas. Sur ce Sonia et Agatha me renverse sur la table tandis qu’Éric me plonge la bite et les couilles dans une bassine d’eau très froide ou nagent des glaçons, Malika profite de ce que ce traitement ai rendu mes attributs tout petit, pour ajuster une cage de chasteté très courte, munie d’un plug d’urètre, l’ensemble maintenu par un cadenas en acier, Clic ! me voici encagé…. Elles disparaissent en me lançant un C’ETAIT SUPER ! Je regarde l’heure, les ouvriers ne vont pas tardés, je me rhabille en vitesse et fais disparaitre le maximum des objets pouvant me trahir, à peine ais je finis qu’on sonne à la porte je vais ouvrir   Allez-y, entrez ! faites ce que vous avez à faire, je m’absente une minute, une envie pressante et je cours aux toilettes, je mets bien plus qu’une minute pour extirper le plug qui s’est profondément ancré en moi et je sue sang et eau pour retirer les anneaux de mes tétons, heureusement, les ouvriers tout à leur travail ne remarquent rien, enfin je l’espère… A suivre… Le donjon de Malika…
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Par : le 22/07/24
La soirée avait bien commencé, la jeune femme n'était que sourire et spontanéité. Profitant d'un instant de libre, elle avait décidé de faire du rangement dans sa lingerie. Charlotte ouvrit le tiroir où s'entassaient pêle-mêle ses sous-vêtements. Tout au fond, planquée sous des dizaines de strings et de soutiens-gorge, il y avait une enveloppe de papier kraft. Elle s'assura d'un rapide coup d'œil que son mari était bien vissé devant son écran avant de l'ouvrir. Sur le premier cliché, elle posait nue, debout devant sa coiffeuse, les chevilles liées au pieds du meuble. Des cordelettes enroulées autour de ses cuisses et fixées aux poignets des tiroirs l'obligeaient à maintenir les jambes très écartées et légèrement pliées. Elle avait les bras relevés au-dessus de la tête mais on n'apercevait pas ses mains que Xavier avait croisées, ligotées ensemble, et qu'un bracelet fixé autour du cou lui maintenait derrière la nuque. Une corde longue et épaisse, passée autour du torse, juste au-dessus de ses seins, et tendue jusqu'à la base du miroir la contraignait à se tenir très cambrée. C'était une position difficile à soutenir, indécente à l'extrême avec ce ventre lisse jeté en avant comme une figure de proue. Pourtant, elle souriait, les yeux mi-clos. Le second cliché était identique au précédent, à ceci près que Xavier était présent sur la photo. De lui, on ne distinguait que son torse, un peu de son dos, l'amorce de ses fesses et surtout, son sexe tendu, se pressant contre celui de Charlotte qui, cette fois, levait le menton au ciel et semblait inondée de plaisir. Comment son mari réagirait s'il tombait un jour dessus. Quant à la tête de sa mère, si elle la surprenait un jour dans une telle situation, elle ne pouvait même pas l'imaginer. Chaque fois qu'elle envisageait cette éventualité, un frisson la parcourait toute entière. Xavier et elle prenaient des risques insensés. Ils étaient tous les deux fous. Xavier élaborait des liens si complexes qu'il fallait beaucoup de temps ensuite pour la libérer. Si, comme elle avait l'habitude de le faire, sa mère débarquait à l'improviste en plein milieu d'une de leurs séances, il leur serait difficile de lui faire croire à une simple visite de courtoisie. Quelle honte si elle la découvrait ainsi, intégralement nue, ligotée et bâillonnée. Mais quel plaisir étrange à seulement envisager que cela puisse arriver. Charlotte y pensait souvent tandis qu'elle éprouvait l'étroitesse des liens tout autour de son corps et cela ne faisait qu'accroître son excitation. Peut-être rêvait-elle alors que la porte s'ouvre tout à coup sur le visage sévère, qu'elle le voit s'allonger de stupéfaction et qu'elle réussisse à lui sourire. Enfin, tout serait dit. Sur le troisième cliché, elle était assise à l'envers sur un fauteuil, les cuisses sur les accoudoirs, la poitrine écrasée contre le dossier, les bras pendant de l'autre côté. Ficelles, cordes, lacets, sangles, lanières, tout un entrelacs de liens étroits la pétrifiait dans son attitude. Elle aimait bien cette photographie parce que l'ombre noyait de nombreux détails, ne laissant à la lumière que son dos courbé, le galbe d'une cuisse et l'arrondi de ses fesses. Elle se souvenait de ce soir-là. La neige était tombée en abondance et ouatait tous les bruits de la rue. L'appartement n'avait jamais été aussi calme. Xavier avait pris tout son temps. Il était allé chercher une bouteille de champagne chez lui, s'était assis sur un tabouret face à Charlotte et l'avait aidée à boire, portant alternativement la coupe de ses lèvres aux siennes. Elle avait adoré qu'il s'occupe d'elle de cette façon. Ils avaient parlé longtemps. Elle lui racontait sa vie avec son mari, sa crainte de sa mère, ses rêves d'évasion. Peu à peu, Xavier s'était arrangé pour orienter la conversation sur le sujet qu'il voulait aborder. "- C'est quoi les fantasmes d'une fille comme toi ? lui avait-il demandé avec son sourire le plus doux. Elle avait pouffé de rire d'une façon un peu stupide. "-Des fantasmes ? Je n'ai pas de fantasmes." "- Allons, allons ... avait-il insisté. Ne va pas me faire croire cela. Ose donc prétendre que certains soirs, ton esprit ne s'en va pas vagabonder sur des territoires interdits ... Ose donc essayer me faire croire que tes doigts distraits jamais ne s'égarent sur ton ventre ... Par exemple, en t'imaginant au lit avec une de tes amies ... - Faire ça avec une femme, ça ne m'est jamais venu à l'esprit, mentit-elle cependant. - C'est bien vous, les mecs, qui entretenez ce désir de voir des filles ensemble ! Comme si nous ne rêvions toutes que de cela ! Tu l'as déjà fait avec un garçon, toi, peut-être ?" La coupe au bord des lèvres, Xavier attendait la suite avec intérêt mais voyait que Charlotte hésitait. Des dizaines de fois comme ce jour-là, elle lui avait permis de contempler sa plus intégrale nudité. Il manipulait son corps, comme on s'amuse avec un jouet et pourtant, capable de se livrer physiquement à lui de la façon la plus osée qui soit, mais elle éprouvait encore des réticences à lui ouvrir toutes grandes les portes de sa libido la plus intime. "- Parfois, je pense à des situations dingues ... amorça-t-elle. Au milieu de la salle, il y a une sorte de podium circulaire couronné d'anneaux d'acier ... Tu m'y fais monter et tu me passes des bracelets aux poignets. Tu me passes aussi des bracelets de cuir aux chevilles avec une chaînette, des cadenas et me voilà clouée à l'estrade, les jambes ouvertes. Dans le plafond, on a aussi rivé des anneaux auxquels tu m'attaches. Je dois me tenir courbée, tant le plafond est bas. Il y a des mains épaisses qui s'approchent de mon corps. Elles me palpent comme on évalue la santé d'une pièce de bétail. Elles malaxent mes seins à travers ma robe. Elles claquent sur mes fesses. Elles me fouillent le ventre. Mon corps subit les pires injures. les fines bretelles de ma robe ne résistent pas longtemps. "-Me voilà déjà presque nue, offerte en pâture à leur désir brutal. Je ne sais combien de mains me touchent. Elles s'acharnent sur moi impitoyablement. Elles choisissent les points les plus sensibles. Elles me tordent les pointes de mes seins, elles écartent mes fesses comme si elles voulaient les séparer l'une de l'autre, elles s'agrippent comme des griffes à mes hanches. Ma culotte est en lambeaux. Je sens mon sexe forcé par ces mains avides dont j'ignore tout, hormis leur brutalité. C'est l'orgie ... Je suis leur veau d'or. Un corps massif se frotte contre le mien. Sa sueur me colle à la peau. Un sexe raide, large comme un poignet, tâtonne entre mes fesses, cherche l'entrée, s'y engouffre férocement, sans ménagement. Je pousse un cri de douleur. Je parviens presque à oublier cette queue sauvage qui me défonce les reins, ces mains qui toujours m'assaillent, ces doigts qui maintenant me fouillent de l'autre côté. Un d'abord, puis deux, puis trois. Mon anneau anal est dilaté à l'extrême. On l'enduit d'un liquide gras et tiède. L'instant d'après, quelque chose de dur et de froid s'enfonce puissamment dans mes entrailles en élargissant l'étroit passage. Chaque fois que le sexe de l'homme plonge dans mon ventre et cogne contre ce truc, j'en éprouve une douleur effroyable. J'ai l'impression que je vais exploser sous les coups de cette double pénétration. "- Je halète. Je suffoque. Je me mords les lèvres. Ils y sont tous passés, par devant et par derrière. Je sens les ruisseaux de sperme dont ils m'ont éclaboussée me couler le long des cuisses. Des mains à peine moins agressives que les autres, des mains de femmes sans doute l'étalent sur les fesses, le ventre, les seins et même le visage. Elles ne veulent pas être en reste. Elles prennent part à la fête, elles aussi. Jalouses, elles m'enduisent le corps tout entier de la semence de leurs mâles, prenant bien soin de me griffer les flancs, des aisselles jusqu'aux cuisses.   Charlotte s'éveilla de son rêve. Xavier ne souriait plus du tout. "- Hé, c'est toi qui as voulu que je te raconte mon pire fantasme ! " Xavier n'avait pas répondu. Il lui avait fait l'amour sans enthousiasme et l'avait quittée peu après, l'air préoccupé, sans avoir oublié toutefois de la ligoter auparavant.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 22/07/24
Dîner avec son mari au restaurant n'avait rien d'exceptionnel. Pourtant en cet instant, ils étaient assis, main dans la main, silencieux, enveloppés dans un même bonheur. Juliette avait découvert qu'elle aimait ces moments de complicité silencieuse, de joie simple et d'intimitié. "- Chéri, jai besoin d'aller aux toilettes, me rafraîchir", ai-je dit en me levant. Je l'embrasse sur la joue et je me dirige vers le fond de la salle. À gauche, celles des femmes; à droite celles des hommes. Je ne choisis ni l'un ni l'autre. Mais je poursuis mon chemin vers une porte au-dessus de laquelle le mot "Sortie" est en rouge illuminé. Je me retrouve dehors. La ruelle est sombre; le seul lampadaire qui doit servir à prodiguer un peu d'éclairage est cassé. Sans doute l'action d'un gamin. Un peu moins de trois mètres séparent les deux hauts murs de brique. De la rue proviennent des bruits de sirène, puis des éclats de rire. Je reconnais tous ces bruits de la ville tandis que je m'enfonce dans la ruelle. Dans le creux de ma main droite est plié le bout de papier qu'il m'a discrètement remis au bar, où je prenais l'apéritif avec mon mari en attendant notre hôte. Sur ce papier, quelques mots griffonnés à la hâte: "Dans la ruelle, dans dix minutes." Je ne connais pas son auteur, nous nous sommes seulement lancé des regards appuyés par-dessus l'épaule de mon mari. Une sorte d'attraction subite, un échange puissant, inexplicable. Les ténèbres m'aspirent, un faible éclairage provient finalement des fenêtres qui percent les murs de brique quelques étages plus haut. Il surgit du renfoncement d'une porte en me prenant le bras. Je porte une robe légère en coton et ses doigts sur mes bras me font frémir. Je lui retourne son sourire, ses yeux brillent dans la pénombre, d'un mélange de concupiscence et d'impatience. Je suis bouleversée par son regard, par ses lèvres sensuelles, les traits anguleux de son visage. Il me repousse violemment dans l'alcôve de la porte, un mouvement qui ressemble à un pas de danse, un tango. Il pose ses mains sur mes épaules, il presse son torse contre ma poitrine. Je sens que j'étouffe, comme si l'air s'était soudainement et mystérieusement raréfié. Les mots me manquent, mon souffle s'alourdit, comme si un poids oppressant me pesait sur la poitrine. - Mon mari m'attend à l'intérieur, ai-je prétexté en laissant mes bras raides le long de mon corps. - Je sais, je ne serai pas long. Sa voix, basse et autoritaire, me fait frissonner. Il approche ses lèvres des miennes, tout juste pour les effleurer. Je ferme les yeux, je lève la tête, j'accueille son baiser. Une caresse soyeuse et prometteuse. Mes doigts raclent la brique et le bois de la porte. Ses lèvres glissent sur mon cou, puis sur mon épaule tout près de la bretelle. Je me sens à l'étroite dans ma robe, comme si mes seins étaient comprimés et qu'ils avaient brusquement pris de l'expansion, gonflés de désir. Sa main droite descend sur mon bras, elle saute sur ma hanche. Elle descend encore, jusqu'à ce qu'elle rejoigne le bas de ma robe et la retroussse brutalement, provoquant un bref et frais courant d'air sur mes cuisses brûlantes. Je sens ses doigts sur la peau de mon genou. Je retiens un gémissement quand elle fait l'ascension de ma jambe. À travers la soie de mon tanga, je sens son contact léger, une caresse insoutenable. Il tâtonne mon sexe, comme pour en définir les limites. Il est blotti contre moi, sa chaleur m'enveloppe tel un linceul lascif, sa passion contenue dans ses gestes m'essouffle. Je garde les yeux fermés alors que ses doigts touchent mon ventre lisse, puis s'immiscent sous l'élastique de ma culotte. Sa main chaude survole les lèvres humides de mon sexe. Je souris lorsque je sens son index fouiller mes replis mouillés. Il maîtrise la situation. Le glissement habile de ses doigts sur mon clitoris chasse vite le sourire sur mon visage. J'entrouve la bouche, je souffle ma tension dans son cou. Une bretelle de ma robe a glissé sur mon bras, découvrant la lisière de dentelle de mon soutien-gorge, blanc dans la pénombre. Je me sens complètement nue, exposée, et pourtant, ma robe est collante, comme une seconde peau. Son index et son annulaire frôlent mes lèvres, tandis que son majeur s'introduit en moi avec aisance. J'ouvre les yeux, mes mains s'agrippent plus fermement au mur, cherchant en vain désespérément à s'accrocher à l'alcôve de la porte. Lui me fixe droit dans les yeux, tandis qu'il me fouille les reins. Il en agite au moins deux dans mon vagin, il frotte son pouce sur mon clitoris, tandis que de l'autre main, il force mon anus. Je tangue sous sa main, en me balançant d'un pied sur l'autre. Des voix fusent des fenêtres au-dessus de nos têtes; la seconde bretelle de ma robe tombe sur mon bras. Les deux bonnets blancs de mon soutien-gorge jaillissent désormais dans le noir et mes seins semblent prêts à en bondir de désir. Mon tanga est étiré au maximum, sa main l'envahit, ses doigts me remplissent. Je me sens couler, comme si tout mon être se répandait dans sa main. Je prends finalement ses épaules, je les agrippe et j'y plante mes ongles. Puis mes mains suivent ses bras, ses avant-bras, se posant enfin sur ses doigts en mouvement. C'est comme si je venais d'enfoncer mes doigts dans une épaisse éponge gorgée d'eau. Je mouille en abondance, jusqu'à mes cuisses et sur les poignets de mon partenaire. Bien involontairement, sous l'emprise d'un plaisir déboussolant, je flèchis légèrment les genoux, ce qui m'empale plus à fond sur ses doigts. J'échappe de longs gémissements. Ils rebondissent sur les murs de brique, se mêlant aux bruits nocturnes de la ville en sommeil, ne devenant que de banals sons urbains. Je jouis en serrant son poignet, et lui continue de bouger ses doigts jusqu'à ce que je me taise, la voix brisée, les larmes aux jeux, les jambes tremblantes. Puis, il retire sa main, l'élastique de mon tanga se relâche, la soie adhère à ma vulve mouillée. Il s'écarte, juste un peu, et porte ses doigts à ma bouche. Subitement, il me plaque le ventre face à la porte. Je sens son sexe en érection glisser entre mes reins, comme une épée dans son fourreau, je goûte la sensation de cette chair palpitante et mafflue, me prenant un sein d'une main, l'autre fouillant mes fesses, préparant le chemin vers l'étroit pertuis, puis d'un seul coup il me pénètre. Oubliant la douleur de la sodomie, je laisse échapper un cri, puis ce fut le spasme exquis et le silence, coupé de soupirs exténués. Je me sens défaillir. Il retourne le premier dans le restaurant et j'attends deux ou trois minutes avant de le suivre. Au bar, mon mari consulte sa montre d'un air impatient. Il me prend par le bras quand je reviens.   - Bon sang, il y avait foule aux toilettes ou quoi ? - C'est ça, dis-je, la tête ailleurs. - Notre table est prête. Il m'entraîne à travers la salle. - Mon nouveau patron est arrivé, me glisse-t-il à l'oreille. Il paraît qu'il est très ennuyeux. Sois gentille avec lui, d'accord ? L'homme se lève à notre arrivée. Je tente d'effacer sur mon visage ce sourire béat que je pressens. Je lui sers la main, ses doigts encore humides s'enroulent autour des miens. Je combats mon envie de rire. - Bonsoir, dis-je d'une voix secouée et anxieuse. - J'ai l'impression de vous connaître déjà ..   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 21/07/24
La puce implantée dans son cerveau par son Maître et amant,  le célèbre Elon, l'homme le plus riche du monde, est une pure merveille. Une puce expérimentale top secrète....sauf pour les lecteurs de bdsm.fr...rires, et qui utilise des technologies quantiques. Un saut dans l'inconnu ! Avec des capacités phénoménales insoupçonnées. Elon sait s'entourer et recruter les meilleurs savants et ingénieurs du monde.  Mary découvre peu à peu les possibilités immenses qui lui sont offertes. Manipuler un smartphone ou un ordi, accéder à des bases de données, tout cela par la pensée, c'est gadget pour elle. Non, elle se rend compte qu'elle peut aller vers toujours plus de complexité et voir la réalité  autrement.  Dans ses moments de détente , lorsque l'administration des agences de la CIA en Ukraine lui en laisse le temps  c'est à dire peu,  vu le bourbier sur un front de plusieurs milliers de kilomètres, elle aime se divertir en lisant Homere, la Bible, le Coran. Étrange non?  En fait sa puce lui ouvre des portes. Elle comprend le sens caché des histoires qu'elle lit. Elle est en mesure de fait le lien entre des événements en apparence insignifiants et les événements historiques majeurs. Mary s'intéresse a la France depuis qu'elle a compris que c'est le maillon faible en Occident. Ben Laden, s'intéressait aussi à la France pour la faire chuter. Il a été flingué avant. Les russes traitent le président français de cinglé. Vu sa dissolution ratée, ils n'ont peut etre pas complètement tord.  Pourquoi la France est elle au bord du gouffre? Une dette abyssale qui l'oblige sans cesse à emprunter toujours plus. Jusqu'où ?  Mary, se demande comment ce desastre qui s'annonce a pu arriver dans un pays aussi beau et aussi riche. Un petit détail...mais où?  Oui  où ont ils fait la connerie fatale. Elle se souvient des rudes spartiates ou des superstitieux romains qui parfois, alors même qu'ils étaient invincibles au temps de leur grandeur, avaient peur d'une simple bourgade ou d'un ermite dérangé. Pourquoi avait ils peur? De quoi ? Ils se mefiaient comme de la peste des pieges tendus par les Dieux. Derrière cette bourgade insignifiante ou ce cet humain farfelu pouvait se cacher un dieu inconnu. facilement de raser cette bourgade, facile d'éliminer le non conforme, le différent. Un détail....des conséquences insoupçonnables, des phénomènes d'une ampleur incroyable. Pour décrire une évènement historique, Tolstoi comparait cela à un train. Quelle est la cause du mouvement de ce train? Les rails, le vent, la vache qui le regarde passer, les roues d'acier, la force de la vapeur, le conducteur qui fume la pipe, ....? Mary, se sert un whisky glacé, enleve sa culotte, se déchausse, mes ses pieds sur le bureau. Elle allume un gros havane et fume paisiblement. Oui, où les français ont ils fait la connerie,  ce petit détail insignifiant en apparence qui conduit au desastre car derrière il y avait autre chose que personne n'avait vu ?   
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Par : le 20/07/24
Un bloc de mélancolie, voilà ce qu'elle était devenue. Mais une mélancolie active, qui l'empêchait de se laisser engloutir par les lames de fond de l'instinct de mort pour le retourner comme un gant afin de transformer en énergie docile cette aspiration vers le néant. Les ratures dans son carnet d'adresses, anormalement nombreuses pour une jeune femme de trente ans, étaient les témoins muets de cette noirceur. Et il était doux à Charlotte que ce qui lui fut interdit, matériellement, comme la porte de la cellule interdit matériellement aux filles enfermées, de s'appartenir ou de s'échapper. Il s'agissait du meilleur partie qu'on pouvait alors tirer d'elle. Lorsqu'elle s'éveilla, le silence dans la cave était total. Allongée sur le dos, elle était captive, nue, écartelée. Comme les chaînes tiraient au plus court, vers l'arrière, pour les chevilles et les poignets, elle ressentait une interminable souffrance, proche du démembrement. L'humiliation était là. Se montrer ainsi dans cette position dégradante, alors que fouettée, prise ou sodomisée, sa vanité pouvait se satisfaire de susciter le désir. Charlotte prenait conscience de l'orgueil réel de l'esclave qui motive et qui excuse tout. Ne pas ouvrir les yeux. Ne pas s'éveiller tout à fait encore. Pas maintenant. Profiter du demi-sommeil pour continuer à croire que tout cela n'était qu'un rêve, un fantasme trop fort, trop présent, qui raisonnait encore en bas de son ventre. Pourquoi m'avait-elle contrainte à une telle séance ? Avait-elle voulu me faire souffrir ? Rien dans son attitude n'avait pourtant trahi un quelconque plaisir à m'imposer un tel jeu. Cela ressemblait plutôt à un passage obligé, une sorte de rituel auquel elle-même n'aurait pu échapper. Elle tendit l'oreille, à l'affût d'un signe de Juliette. Charlotte secoua la tête. Elle était folle de remuer de telles pensées. Elle ne devait pas avoir peur. Et si sa Maîtresse avait encore eu l'envie de l'offrir à une amie ? Charlotte avait beau tenter de rejeter de toutes ses forces cette idée, celle-ci la taraudait, ne la lâchait plus. Juliette voulait l'offrir à une amie. Elle lui a donné l'adresse. Elle lui avait dit qu'elle trouverait là une jeune femme qui n'atteint le plaisir qu'en réalisant ses fantasmes. Si elle mimait la dérobade, c'était pour mieux en profiter. N'avait-t-elle pas elle-même avoué qu'elle avait en elle, jusqu'à l'obsession, des images de viol ? Des pas dans le couloir. Les voilà qui approchent. Elle cessa de respirer. Elle les entendit s'arrêter devant la porte de la cave. Une clé tourna dans la serrure. Bientôt la porte s'entrouvrit. Charlotte distingua dans l'embrasure une silhouette.    Que cachait ce sourire carnassier: une volonté d'asservissement ? Et cette attitude conquérante: le refus de laisser son destin lui échapper ? Le plaisir l'emportait-il sur le bonheur ? Qu'importe, après tout. La lumière l'aveugla. C'était Juliette mais elle n'était pas seule. Celle qui l'accompagnait la regardait d'un œil narquois. Elle s'assit sur le rebord du lit, nue, les mains sur les genoux. Tout en elle dégageait une étrange impression de sauvage énergie mais mêlée d'une extrême élégance. Il semblait à Charlotte, comme si cela ne la concernait pas, qu'elle avait déjà vécu une scène analogue. Mais pour cette fois, la jeune fille lui était inconnue. Elle n'en était que l'occasion ou l'objet, on n'avait plus qu'à la soumettre. Juliette vit la jeune fille poser délicatement ses mains de part et d'autre de la vulve glacée de Charlotte. Elle sollicita les grandes lèvres pour les écarter peu à peu, du bout des doigts. Le contact, même s'il demeurait ferme, n'avait pas du tout la violence redoutée. Elle ouvrit son sexe comme on ouvre un fruit, avec grand soin, en faisant attention de ne pas en perdre le nectar. Charlotte ferma les yeux. Elle cherchait à se concentrer sur le plaisir que la fille exigeait d'elle. Il devait venir. Elle devait réussir à jouir pour la satisfaire, pour qu'elle puisse continuer. Peut-être que, comme avec sa Maîtresse, si elle parvenait à se mettre en situation de passivité, parviendrait-elle à exciter ses sens. L'inconnue passa plusieurs fois sa langue sur le sexe de Charlotte, de l'entrée du vagin jusqu'au clitoris, aspirant la chair tendre des petites lèvres, les frôlant parfois des dents, puis les abandonnant pour recommencer ailleurs, un peu plus haut, un peu plus bas. À l'instant même où la jeune inconnue mordilla son clitoris, Charlotte se convulsa bientôt dans ses chaînes et trembla encore lorsque la jeune femme, s'étant tout à fait rhabillée, lui détacha les mains et lui donna des consignes pour leur prochaine rencontre. Ce soir-là, le sommeil ne vint pas. Bien sûr, elle avait eu peur, mais elle n'avait pas eu honte. La jeune fille habitait près de la place Saint-Sulpice. Charlotte avait cru, ou voulu croire, pour se donner du courage, qu'elle serait farouche. Elle fut détrompée. Les airs pudiques qu'elle prenait, étaient précisément destinés à l'aguicher. Elle l'attendait sur un canapé. Un bras étendu sur l'accoudoir en velours grenat. Jambes croisées, pieds nus, ongles lissés d'un vernis rouge. En dessous noirs. Autour de vingt heures, Charlotte en retard sonna à la porte. Trop facile, pas de punition, l'inconnue ne fut pas dupe. Anxieuse, elle poussa la porte entrouverte. À double tour, la referma. La voici introduite dans la pénombre du salon, par la jeune fille nue, organisatrice de la séance. En fond sonore, le "Boléro" de de Ravel. Doucement, pour entendre le bruit de ses pas quand sur le parquet point de Hongrie, Charlotte se déshabilla lentement, une épaule après l'autre, la robe tombant alors sur le sol, pour écouter le clapotis de son sexe déjà ouvert.   Elle pensait à regret qu'elle était bien plus attirante quand ses jambes étaient gainées de bas. Elle avançait nue et désirable vers l'inconnu, la pointe des seins déjà durcie, et l'entrejambe moite. La jeune femme ne percevait qu'un brouhaha, un magma de paroles indistinctes. La confusion la gagnait. Un météorologue aurait été à même de définir son état: brumeux, avec quelques éclaircies à venir. L'inconnue décroisa ses jambes, les paumes claquant sur ses cuisses, la pria d'avancer. La flamme des bougies lançant des lueurs dansantes sur leurs visages, semblait réveiller des ombres dans le haut plafond. Elle eut les caresses et la bouche de l'inconnue. Cette bouche alla jusqu'au secret de son corps, au plus secret de son être émotif dans la chaleur humide que le désir enfiévrait. Sans tarder, elles ressentirent, cette étrange douceur, cette paix heureuse des amantes. Charlotte devait lui être soumise et l'accueillir avec le même respect avec lequel elle l'accueillait, comme autant d'images de Juliette. Elle tenait d'autant plus à elle, qu'elle la livrait davantage. Le fait qu'elle la donnait était une preuve, et devait en être une pour elle, qu'elle lui appartenait. On ne donne que ce qui vous appartient. Mais Juliette la reprenait aussitôt. Tes yeux se retournent vers mon sourire. Le silence, nous l'avions décidé. Tu devras t'efforcer de ne pas hurler quand quand je te flagellerai jusqu'au sang. Tu n'as pas le choix. Si tu désobéis, ce sera l'arrêt irréversible de la séance. Charlotte ne sait plus ce qu'elle veut, le fouet, oui mais pas pour son plaisir. De l'amour des femmes, elle ne connaissait rien d'autres que quelques privautés, quelques complaisances accordées avec des camarades de classe, à la limite du jeu mais bientôt par dessus la nuque passe le harnais de cuir serré, son corps supplie. Nue, de dos, debout devant moi. Bientôt mes doigts, à gauche, et à droite, ont glissé, les lanières de cuir sur tes épaules et dans la fente de tes lèvres. Alors, les omoplates ont frissonné. Les reins soudain cambrés par un flux de désir. Le grain de ta peau sur ma langue. Les lèvres de ton sexe sur la pulpe de mes doigts. Ta joue sur mon épaule, mes mains à l'envers ont fermé les crochets. Mon souffle effleurant le profil de tes seins dressés avec cette envie de toi qui tangue, cette envie de te fouetter. Cette envie de suspendre les gestes. Je t'attrape par la nuque, te renverse sur le canapé, je te dévore. Tu te débats, tu me supplies. Charlotte n'a pas de honte à exposer son corps asséché de coups. Tout est évident. Tu es allongée, au-dessous de moi, la caresse est légère presque rêvée, précisant l'ondoiement sur l'entrecuisse à peine ouverte. Le désir est prégnant, ton sexe est brûlant, l'émergence de sa pointe, la moiteur de ses plis, les battements de sa matrice. Elle lui apprit et lui révéla son corps, par des caresses d'une insidieuse lenteur, par des baisers qui n'en finissaient plus d'éveiller en elle des ondes de plaisir presque intolérable.    Sa pente naturelle l'inclinait en toutes choses à mêler douceur et brutalité. À l'écoute de ses harmonies secrètes, elle agissait d'instinct, sans jamais calculer l'effet de ses caresses. L'inconnue tendit le bras, effleura silencieusement son cou durant de longues minutes, et par ses doigts seuls tout était dit. De la bouche venait alors calmer la fièvre qu'elle avait fait naître, s'abreuvant à la source même d'où jaillirait la jouissance. Charlotte entrouvrait les lèvres et fermait à demi les yeux. Elle regardait la jeune fille à la dérobée, qui se leva brutalement du canapé. Charlotte n'attendit pas son ordre. Elle avait compris. "- Maintenant, je voudrais te fouetter, je te le demande. Acceptes-tu ?" Elle accepta. La jeune fille lui lia les poignets enserrés par des bracelets au-dessus de la tête, à un anneau chevillé au plafond. Jamais Charlotte ne l'accepta avec autant de joie. Elle attendit et le temps cessa d'être immobile. Sa douceur offerte appelait les blessures autant que les caresses. Elle n'eut jamais d'illusion. Elle était debout, et ses bras levés et joints, faisaient saillir ses seins. La jeune fille les caressa, puis l'embrassa sur la bouche. Quand elle lui eut mis un bâillon, et qu'elle eut saisi un fouet, elle la fouetta longuement. Elle aimait autant la frapper que la voir se débattre. Charlotte se tordait, gémissait, pleurait sous le fouet. Seuls ses yeux pouvaient implorer sa grâce mais elle ne l'obtint pas. Tu te tais. Quand bien même le voudrais-tu que tu ne pourrais parler. Tes soupirs, les plaintes d'extase, les gémissements de douleur ont pris toute la place dans ta poitrine et dans ta gorge. Tu deviens muette d'un incroyable bonheur masochiste. La jeune fille cessa de flageller Charlotte. Elle défit le collier et les bracelets qui la tenaient captive. En fut-elle délivrée ? Ses cris meurent en un baiser brutal, comme la secousse qui bascule. La fleur sanguine laisse sourdre son suc aux mille parfums dans un mouvement de bacchanale déchaînée, sanglot de l'extériorisation extrême de Sa sensualité fouaillée. Elle est ouverte, béante, les lèvres palpitantes, la vulve agitée de pulsions enflammées et suintante de son miel blanc et blond. Elles basculèrent, enroulées l'une à l'autre dans un enlacement tortueux qui les emplit de joie enfantine. Cessant de lutter, des gouttes de sueur perlant sur ses seins, elle s'abandonna aux désirs saphiques insatiables de la jeune fille. Aucune nuit pareille à nulle autre, jamais Charlotte ne l'accueillit avec autant de joie. Elle avait joui sous le fouet. Elle appartenait plus que jamais à Juliette. Quelque chose d'indissoluble et de fatal, une puissance invisible les liait bien plus que dans le bonheur et l'euphorie, errant dans le pur illogisme de la réalité, ne rendant de comptes à personne, forme suprême de la liberté dont elles usaient dans le bien comme dans le mal. Leur idéal avait changé d'objet. Leur amour était scellé à jamais. Se laisser prendre à l'envi, fouetter, être docile et nue. Pour l'amour qui fait battre le cœur, on ne forçait personne. Charlotte était éblouissante de félicité. L'envol étourdi d'un oiseau nocturne dans un jardin endormi, distrait par la bouleversante incantation sacrée qu'elle portait au rite célébré de leurs chairs amoureuses confondues. Juliette entendrait, bientôt, encore une fois Charlotte, attachée nue au pied du lit mais heureuse, respirer dans la nuit.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 20/07/24
Elle ne redoutait pas, comme autrefois, les nouvelles rencontres de son amie. Ces courts enthousiasmes ressemblent trop à des allumettes qui crépitent, l'enfer, la jalousie, et ne laissent entre les doigts qu'un souvenir ridicule. Au contraire, il était peut-être excellent que la jeune fille abandonnât sa liberté pour sa nouvelle Maîtresse et rien ne semblait pouvoir troubler son sommeil. Mais quelle Juliette observait-elle dans la pénombre de leur chambre. L'amante  ou la soumise ? Juliette les aimait toutes à travers ce qu'elle était devenue. Mais comment prétendre aimer quelqu'un à qui l'on ment sur l'essentiel ? S'intaller dans cette contradiction, c'était déjà y répondre. Tant de choses avaient eu lieu et tant de paroles avaient été échangées, souvent si regrettables mais jamais regrettées. Elles avaient déjà éprouvé de la haine mais jamais encore de l'indifférence, qui est son stade ultime. L'oubli étant essentiel à la survie, elles étaient capables d'oublier, non de pardonner. Charlotte, semblait perdue dans une étrange rêverie. Comme cela lui arrivait parfois. Elle s'absentait alors, loin, très loin. Elle ne savait pas encore elle-même, si elle était heureuse. Désespérée d'avoir un corps sans réaction devant la vie, dévorée par quelque chose d'inconnu, qui, qu'elle le veuille ou non, lui prenait tout. Elle me regarda longuement, puis eut un vrai sourire, dans lequel en faisant un effort, on pouvait retrouver ce qui avait été sa féminité flatteuse mais qu'un nouvel élément transformait en une sorte de féminité crispée, mais tout de même empreint de sérénité. Juliette avait eu raison bien à l'avance. Elle paraissait manquer, non pas de loyauté, mais de confiance en elle. Alors, sa Maîtresse, mue par cette force qui habite les cœurs encore jeunes, pensa que sa vie sentimentale ne pouvait abriter deux intrigues à la fois. Elle était poussée, en outre, par je ne sais quelle intime impossibilité de lui mentir. Elles ne possédaient rien ensemble. Rien d'autre qu'un engagement mutuel, un collier, un lit. Rien, aucune activité sociale, aucun contact avec d'autres êtres humains, les lumières du ciel ou de la ville. Il n'était rentré dans leur relation que la vérité, crue et nue, de leur sexualité. Elles n'avaient pas eu besoin de donner le change, pas plus à elles-mêmes, qu'aux autres, et les subtils aménagements ou glissements successifs vers le mensonge et l'omission qui s'opèrent entre amantes, n'avaient pas pu amorcer le chemin qui mène très souvent, vers l'hypocrisie, le compromis et le malentendu librement consenti. Elles n'étaient pas des animaux sociaux. Le mensonge, dès lors, ne servait à rien et elles n'y recoururent jamais. Aussi, Juliette se sentait tenue de tout dire à Charlotte, sans même l'embrasser ou la caresser, mais elle n'avait pas assez compté sur l'appétit qu'elles avaient l'une de l'autre.   La jeune feme avait une sorte de charme, au moins l'avantage de son jeune êge, de son calme et de sa froide considération. Elle n'était inspirée que par le désir de possession. Elle lui fit d'abord l'amour, et le mal après. Sous le fouet, elle ne réagit pas. Elle eut un bref pincement aux commissures des lèvres si promptes à la douleur, et elle baissa la tête, puis elle la releva à peine troublée. Elle tenait à la main la mince ceinture de cuir qu'elle mettait sur sa robe, elle recula d'un pas et fouetta le visage de Charlotte. Cela lui ouvrit la lèvre, et elle sentit le goût du sang. Elle était terriblement effrayée. Son bras repartit pour frapper encore. Mais elle ne fit rien. Elle laissa retomber son bras, lâcha la ceinture et se mit à sourire, sans parler. Elle possédait ce talent, qui est si rare de savoir donner une présence au silence. Charlotte regarda Juliette sans pouvoir prononcer une parole. Elle prit une douche, et se brossa les cheveux. Elle finit de se sécher et passa seulement un peignoir. Et tout en s'essuyant avec une serviette de bain, elle se regarda dans le miroir, en contemplant les lettres JM, ornant son pubis lisse, signe de son appartenance, et surtout les cicatrices, vifs souvenirs des sanglades de cravaches. Sa Maîtresse la fouettait généralement elle-même, mais il lui arrivait de la faire fouetter par une autre jeune femme. Charlotte était très mate de peau, élancée et fine, les yeux bleus dévorant le visage, des cheveux noirs coupés droits au-dessus des sourcils, en frange à la garçonne, Elle avait de petits seins fermes et haut placés, des hanches enfantines à peine formées. À force de la battre, Juliette s'était rapprochée de Charlotte, qui obtint le droit de demeurer près d'elle. Mais elle lui interdisait de la caresser, de l'embrasser fût-ce sur la joue, ou de se laisser embrasser par une autre. Elle voulait qu'elle parvienne à se donner après avoir été touchée par les mains ou les lèvres de qui que ce fût. En revanche, elle exigeait, car elle ne la quittait que très rarement, qu'elle regarde toujours Juliette caresser une autre femme mais uniquement en sa présence et pour son seul plaisir. Sans doute, Juliette avait trop compté à la fois sur l'indifférence et la sensualité de Charlotte par rapport aux jeunes filles. Jamais, elle n'avait eu avec elle l'attitude d'une amante amoureuse. Elle la regardait froidement, et quand elle lui souriait, le sourire n'allait pas jusqu'aux yeux. Mais, elle ne voulait pas se séparer d'elle. Elle tenait d'autant plus à elle, qu'elle la livrait davantage. Le seul fait qu'elle l'offrait chaque jour davantage lui donnait une preuve, qu'elle lui appartenait. Elle lisait son visage, son cou. Ainsi, lorsque Charlotte se sentait traitée injustement, elle roulait les épaules vers l'avant, son cou se gonflait, faisant saillir les muscles, et régulièrement ses épaules retombaient. Elle se tenait comme gelée.    Elle n'a que vingt ans et la robe noire échancrée dans le dos jusqu'aux reins et très serrée à la taille lui donne un sérieux excessivement sensuel. C'est beaucoup d'élégance pour ce jeune chat qu'on voudrait prendre dans ses bras, poser sur un coussin, caresser, abandonner. La jeune femme ignorait le non-dit, les mots entre les mots, les secrets murmurés, les silences éoquents. Dans son monde, on parlait ou on se taisait. On était régi par la tyrannie des convenances. Souvent, elle portait une robe assez décolletée pour qu'on voie le grain de beauté sur son sein. Mais quel repos, quel délice le fouet qui balafre la chair et marque pour toujours, la main d'une Maîtresse qui vous couche sur un lit de fer, l'amour d'une Maîtresse qui sait s'approprier sans pitié ce qu'on aime. Et Charlotte se disait que finalement elle n'avait jamais aimé Juliette que pour apprendre l'amour, mieux se donner, esclave et comblée, à elle. Comme si elle avait deviné l'intensité de son plaisir, qu'elle dissimulait de son mieux sous les râles et les spasmes. Elle apprit à aimer porter des pinces aux seins. Mais Juliette disait qu'elle en profitait trop, que le plaisir effaçait la douleur et que cela était scandaleux. Les lèvres de son sexe étaient en revanche très sensibles, quels que soient ses efforts. Mais cette farouche volonté de ne jamais la décevoir lui permettait alors d'assumer bien des sévices. Elle se concentrait de toutes ses forces pour oublier ses souffrances. Parfois, elle parvenait à oublier la douleur lorsque brisant ses chaînes et la tension nerveuse qui la faisait trembler, Juliette la fouettait et qu'elle se débattait entre ses mains, le visage durci par la peur et le désir. Elle cessait de se raidir, pressée contre le mur, saisie au ventre et aux seins, la bouche entrouverte par la langue de sa Maîtresse, pour gémir de bonheur et de délivrance. La pointe de ses seins se raidissait sous les doigts et parfois même les dents de Juliette. Elle fouillait si rudement son ventre qu'elle croyait s'évanouir. Oserait-elle jamais lui dire qu'aucun désir, aucune joie, aucune imagination n'approchait le bonheur qu'elle ressentait à la liberté avec laquelle elle usait d'elle, à l'idée que Juliette n'avait aucun ménagement à garder, aucune limite à la façon dont, sur son corps, elle pouvait chercher son plaisir. La certitude que lorsqu'elle la touchait, ce fût pour la caresser ou pour la battre. Il arrive que la force du désir se nourrisse dans la chair, d'une succession de faits, de contretemps microscopiques, lesquels finissent par tisser un dessein occulte qui prend alors la forme d'un enchaînement logique et implacable. Comme elle était là, plaquée contre le mur, les yeux fermés, les mains de sa Maîtresse montaient et descendaient le long d'elle la faisant brûler chaque fois davantage. Cette nuit, Charlotte passa une nuit agitée, maintes fois la jeune fille se réveilla en sursaut. L'aube fraîche apaisa son énervement. Elle en conclut qu'elle n'avait plus l'habitude d'être fouettée et quelques traces douloureuses sur ses reins la confirmèrent dans cette idée. Étendue nue sur son lit, elle se remémora la soirée et seulement toute l'horreur de son abandon lui apparut.    Elle savait assez bien admirer et mépriser en même temps: ce sont là deux mouvements de crainte, différemment orchestrés. Plus la jeune femme se rassurait en faisant le plein, plus sa Maîtresse se dépouillait et s'épanouissait dans l'immatériel. Elle frémit à l'idée qu'elle avait pu s'offrir, se laisser ainsi sodomiser dans des poses d'une lubricité atroce par des inconnus. Puis, peu à peu, le souvenir de certaines émotions charnelles supplanta la vague de pudeur qui déferlait en elle. Elle repensa à l'ardente virilité de l'homme et trouva la vie plus belle que jamais. Elle se caressa dans la douce lumière du jour tamisée par les volets. L'après-midi, elle retrouva Juliette qui l'emmena chez Paul. Vêtues toutes deux de blanc, on aurait dit des sœurs, et le miroir éclairé renvoya bientôt aux yeux de l'homme leurs intimités lisses et moites. Bientôt, les deux corps dénudés se roulèrent sur le lit en une étreinte sauvage où Charlotte exhala non sans passion sa volupté toujours puissante. Alors Charlotte abandonna son corps aux désirs sadiques de Paul. Il l'entraîna sur une table haute et l'allongea à plat-ventre, jambes et bras écartés en lui liant les chevilles et les poignets fermement avec des cordes en prenant soin d'étirer ses membres en position d'écartèlement extrême. Paul se saisit d'un martinet aux lanières en cuir et commença avec art à fouetter les reins qui s'offraient à lui. Il débuta doucement, visant le sommet des fesses tendues. Elle n'avait pas très mal. Chaque coup amenait seulement un sursaut, une contraction des muscles, mais peu à peu, une douce chaleur irradia sa croupe, se propageant à son vagin. Une torsion légère des cuisses et de ses hanches donnait au corps un balancement lascif. De la bouche de la soumise contrainte sortirent de longs soupirs. Paul, excité, frappa alors plus fort par le travers et les gémissements de Charlotte furent plus profonds et la danse de la croupe s'accentua bientôt. Le plaisir qu'elle prenait, à offrir à sa Maîtresse, autant moite et brûlante, lui était témoin et garant de son plaisir. En même temps qu'elle entendait un sifflement, elle sentit une atroce brûlure dans les reins et hurla. L'homme la flagellait à toute volée. Il n'attendit pas qu'elle se tût, et recommença cinq fois, en prenant soin de cingler chaque fois, ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces fussent nettes. Charlotte crispa alors ses poignets dans les liens qui lui déchiraient la chair, le sang monta à la tête. Alors sa Juliette s'accroupit près des épaules de Charlotte et lui caressa la tête, penchée sur elle, lui donnant de longs baisers qui grisèrent la soumise éplorée.    Elle n'aimait que les poètes abandonnés dans les mansardes, les jeunes peintres tuberculeux. Elle vivait à la diable. Il y aurait chez Charlotte toujours les deux tendances en elle, l'une l'emportant sur l'autre au gré des vicissitudes. Tout en elle faisait double allégeance. Paul frappa encore plus fort et les fines lanières cinglèrent alors dans un bruit mat les fesses musclées. La suppliciée se mit à gémir en hoquetant et en tordant son frêle buste que sa Maîtresse maintenait tout en le caressant. Elle lui promit toutes les joies charnelles qu'elle voudrait sur son propre corps, mais lui demanda de résister encore. Parfois Charlotte se tournait vers Paul dénudé, qui, tel un démon, les yeux fous de luxure, le ventre tendu, la verge en érection, la flagellait avec une force inouïe. Alors les lanières léchèrent le sexe entre les cuisses écartées et un long cri s'échappa des lèvres de la soumise douloureusement atteinte. Elle voulut fermer les jambes mais des cinglements plus vifs l'atteignirent sur leur coté. Alors, la douleur devint trop vive. Elle ne voulait pas supplier, elle ne voulait pas demander grâce mais Paul entendait l'amener à merci. Charlotte laissa couler quelques larmes sur la main de Juliette qui fit signe à Paul de cesser la flagellation. On la détacha de façon à lui permettre de pouvoir prendre du repos, mais cet intermède ne dura que peu de temps. Penchée sur le ventre ouvert de la soumise, Juliette posa ses lèvres frémissantes sur le sexe humide et ardent, la faisant sombrer dans une indicible félicité. Mais elle même, sentit monter en elle la plus violente des jouissances sous la caresse précise de Paul qui, glissant sa langue entre ses reins, lapait la peau satinée de sa voie étroite, tandis que des lèvres de Charlotte s'échappait la plainte d'amour, s'éleva le bruissement étouffé de la chair humide et palpitante de Juliette, jouissant de toutes ses forces. Paul dut maintenir les hanches à deux mains, tant les sursauts du spasme furent violents et ininterrompus. Quand Charlotte eut repris ses sens, tous trois revinrent alors sur le lit. Paul fit prendre à la jeune soumise les positions les plus indécentes, puis à son tour, il lui tendit sa verge en érection. Elle s'agenouilla et le masturba lentement, en roulant sa paume tout autour du cylindre de chair avant de le prendre en bouche. Avec violence le phallus se contracta, manquant de ressortir de ses lèvres qui l'aspiraient pour le retenir. Il éjacula brusquement, innondant sa gorge de sperme qu'elle avala religieusement jusqu'à la dernière goutte. Juliette posa son index sur l'anus de Charlotte, et lentement l'enfonça dans les entrailles chaudes, jusqu'au bout. Les yeux fermés, elle cherchait à imaginer, en sentant les contractions des sphincters intimes, la volupté ressentie par un homme dont le membre était pris dans cette voie exiguë. Doucement, elle agita son doigt dans l'orifice offert, tandis que sa soumise redonnait de la vigueur à Paul, par le mouvement de sa bouche refermée et resserrée sur le membre gonflé. Elle comprit qu'à son tour, il souhaitait frayer un chemin au plus étroit. Il ne la laisserait qu'à la nuit tombée, après lui avoir labouré les reins, qu'il lui meurtrirait tant il était épais. Alors, bientôt, il se dégagea, se leva et, attirant par les reins Charlotte, laissa son sexe se caresser au sillon des reins, que Juliette avait laissé à regret. Alors sans préliminaire, il enfonça son phallus, remontant et allant frapper au fond de la cavité de l'orifice naturellement étroit. Dans un long gémissement, elle accepta cette chair qui distendait ses reins non sans se débattre, sans être comblée de honte, mais à laquelle, elle ne se déroberait pas, même si cela lui semblait sacrilège. Elle gémit encore plus fort, quand elle sentit le membre caché, buter au fond de ses entrailles. Le membre lui sembla colossal. Elle frémit à l'idée de cette virilité qui s'enfonçait dans ses entrailles et une volupté nouvelle vint s'ajouter à celle qui montait en elle. Paul, les mains aux hanches, poussa bientôt des reins, et le gland amolli par la précédente jouissance se prêta aux replis de l'exiguë bouche. L'anus plissé s'ouvrit sous la poussée continue, lente, inexorable, se distendit suivant le cône de chair qui s'infiltrait en lui comme l'épée dans son fourreau. Paul sodomisa profondément ce jeune corps soumis, se regardant glisser hors de l'étui intime, se contracter, distendre les bords plissés de l'anneau anal. Bientôt, l'excitation fut trop forte et il accentua la cadence, secouant la croupe empalée.   Les situations mal définies sont mille fois plus périlleuses: impossible d'y entrer par des calculs, impossible d'en sortir sans aise. L'indomptable volonté de perpétuer la race dans ce qu'elle a d'immuable. Une femme qui ne s'accomplissait que dans le stupre et l'abnégation. Charlotte, elle même avivée par ce frottement intense dans ses entrailles forcées, s'abandonna à son tour, tandis que l'homme lançait en elle, par saccades quatre jets de sperme visqueux et âcre. Elle se tordit de jouissance et, dans une longue plainte, soupira, s'écroula, vaincue par un orgasme dont l'intensité la bouleversa. Paul se retira, la libérant. Charlotte voulut le prendre dans sa bouche pour le laver, mais dédaigneusement, il refusa. Semi-consciente, elle pensa alors seulement qu'aucun orifice de son corps ne serait épargné, qu'elle devrait aussi accepter d'être prise au plus étroit et savait que cette humiliation lui serait infligée par la volonté de la maîtresse qu'elle aimait. Elle était là pour que Juliette assouvisse ses bas instincts, ses plus vils fantasmes. Au fond d'elle même, elle était décidée à ne pas la décevoir. En fut-elle délivrée ? Chaque jour et pour ainsi dire rituellement salie de sueur, de salive, et de sperme, elle se sentait comme un réceptacle d'impureté. Cependant les parties de son corps les plus souvent offensées lui paraissaient, malgré elle, plus belles, comme anoblies. Sa liberté serait bien pire que n'importe quelle chaîne.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 20/07/24
L'impact a de précieux le Lien qu'il crée entre N/nous. Dans cette Bulle, ou chacun de N/notre côté nous rallions à un plaisir commun. Votre Pouvoir sur moi. Sur mon corps, comme sur mon esprit. C'est une pratique précieuse dont je ne saurais me lasser. Car au delà du plaisir, il marque une attention, une complicité, un partage. Il marque Votre possession. Je distingue l'impact comme une connexion entre deux masochismes, physique et/ou mental, et Vous. Les sensations varient, selon l'état d'esprit, selon l'instrument, et selon Votre vigueur à la tâche. Et mon plaisir jongle d'un masochisme à un autre. Celui d'un plaisir purement physique par les sensations, à un plaisir plus mental. Lorsque la douleur ne se transforme plus, et qu'elle reste à cet état brut.  Car j'aime de ne pas aimer Monsieur.   J'aime Vous subir.   J'adore me sentir impactée par Vous. Sous ces deux formes, diamétralement opposées, mais dont le cœur est, et demeure Vous.  Vous donner. J'adore me soumettre à Vous, et à Vos coups. J'adore ne pas Vous imposer de limites, et Vous sentir jouir de ce corps qui Vous appartient, à Votre faim.  L'impact, c'est aussi le plaisir de Vous sentir m'éprouver, et un moyen de Vous prouver ma ssoumission. À Vous, à Vos désirs, à Vos choix. J'aime Vous offrir mon corps comme réceptacle à Votre sadisme, et ressentir le plaisir vif que Vos actes procurent à ma peau, à mon corps, tout autant qu'à mon âme. La magie de l'impact n'est possible que par ce Saint Graal qui est le N/notre.   N/notre Lien.   Il m'est précieux de conserver des traces de Votre passage. Des bleus, des marques auquel ces souvenirs sont raccrochés. Il est délicieux de Vous porter,  telle une extension de Votre marque sur moi.  J'aime me sentir possédée par Vous jusque dans ma chair. 
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Par : le 19/07/24
Elle se réveilla aux aurores, angoissée à ce qui l'attendait aujourd'hui. Elle savait que cette relation peu banale avec cette femme d'affaires n'était pas terminée, et qu'elle allait forcément devoir la rencontrer, sans doute plus tard dans la soirée. Après une mauvaise nuit, elle se leva peu avant six heures, prit une douche rapide et mit en route le café. Parfois, elle regrettait de ne pas avoir quelqu'un avec qui partager ses soucis. Non pas que le fait de vivre seule lui déplaise. Elle avait vécu pendant trois ans avec une jeune femme, une enseignante comme elle. Mais une fois passé leur état de grâce, elle était devenue de plus en plus dominatrice, voire parfois très humiliante et ourageusement sadique dans leurs jeux érotiques. Elle était soulagée de ne plus avoir à supporter son comportement autoritaire, ses humiliations et ses brutalités sans cesse renouvelées. Elle était pourtant si différente lorsqu'elles s'étaient rencontrées. Elle la faisait rire et la couvrait de cadeaux et de surprises. Mais tout cela s'était peu à peu tari quand elles avaient emménagé ensemble. Elle avait attrapé son poisson, et Charlotte avait parfois l'impression qu'elle lui déchirait les chairs pour retirer l'hameçon. Bien qu'elle ait été toujours indépendante, elle était calme de nature, un peu introvertie, soucieuse de protéger son intimité, et l'absence d'une femme chez elle ne la dérangeait pas. En dehors des éprouvantes séances de soumission où son corps était bafoué, leur vie sexuelle n'avait rien eu de spectaculaire, si bien que cela ne lui manquait pas non plus. Lorsque le désir la prenait, elle pouvait toujours se satisfaire elle-même, et elle appréciait la liberté que cela lui offrait. Elle avait éprouvé un tel soulagement quand cette relation s'était achevée qu'elle n'était pas sûre de vouloir un jour, à nouveau, partager son espace vital. C'était peut-être un trop grand sacrifice. Mais sa surprise fut grande quand, après quelques mois de solitude, elle rencontra au cours d'un dîner, la femme qui devint rapidement son amante et sa Maîtresse qui sut, jour après jour, satisfaire pleinement son tempérament masochiste. Ce fut pour elle une révélation. Elle se sentait comme illuminée de l'intérieur, quand Juliette l'humiliait, la brutalisait, dans des situations de plus en plus inconvenantes. De nature réservée, jusqu'à cette rencontre, elle n'aurait jamais osé tenir le rôle d'une prostituée, encore moins celui d'une esclave sexuelle. Sa fierté dans l'obéissance et l'asservissement lui procurait une exaltation proche d'un état permanent de jouissance. Ce soir-là, elle tenta d'articuler un mot, mais son visage se froissa. Ravagée de lubricité, elle regarda silencieusement sa Maîtresse. La soif de la débauche faisait d'elle une amante admirable et une esclave infatigable. Charlotte prit sur le lit une robe dos-nu, très échancrée sur les reins, le serre-taille assorti, les bracelets en cuir et le corsage, croisé devant et noué derrière pouvant ainsi suivre la ligne plus ou moins fine du buste, selon qu'on avait plus ou moins serré le corset. Juliette l'avait beaucoup serré. Sa robe était de soie noire. Sa Maîtresse lui demanda de la relever. À deux mains, elle releva la soie légère et le linon qui la doublait découvrit un ventre doré, des cuisses hâlées, et un triangle glabre clos. Juliette y porta la main et le fouilla lentement, de l'autre main faisant saillir la pointe d'un sein. Charlotte voyait son visage ironique mais attentif, ses yeux cruels qui guettaient la bouche entrouverte et le cou renversé que serrait le collier de cuir. Elle se sentait ainsi en danger constant. Lorsque Juliette l'avertit qu'elle désirait la fouetter, Charlotte se déshabilla, ne conservant que l'étroit corset et ses bracelets. Juliette lui attacha les mains au-dessus de la tête, avec la chaîne qui passait dans l'anneau fixé au plafond et tira pour la raccourcir. La chaîne cliquetait dans l'anneau, et se tendit si bien que la jeune femme pouvait seulement se tenir debout. Quand elle fut ainsi liée, sa Maîtresse l'embrassa, lui dit qu'elle l'aimait, et la fouetta sans ménagement. Il était essentiel pour Charlotte de se donner sans réserve. Elle se muait pour son plus grand bonheur en une femme refoulée au rang d'objet, silencieux et complaisant.   La souffrance devenait insoutenable, mais elle surmontait cette douleur. L'euphorie qui sourdait en elle l'exaltait en la glorifiant. Elle avait contracté la manie d'être indélébile dans la vie de sa Maîtresse. Qui aurait résisté à sa bouche humide et entrouverte, à ses lèvres gonflées, à son cou enserré par le collier, et à ses yeux plus grands et plus clairs, et qui ne fuyaient pas. Elle la regarda se débattre, si vainement, elle écouta ses gémissement devenir des cris. Le corset qui la tenait droite, les chaînes qui la tenaient soumise, le silence, son refuge y étaient peut-être pour quelque chose. À force d'être fouettée, une affreuse satiété de la douleur dût la plonger dans un état proche du sommeil ou du somnambulisme. Le spectacle aussi et la conscience de son propre corps. Mais au contraire, on voyait sur son visage la sérénité et le calme intérieur qu'on devine aux yeux des recluses. Elle perdit le compte des supplices, de ses cris, que la voûte étouffait. Charlotte oscillait de douleur. Mains libres, elle aurait tenté de braver les assauts de Juliette, elle aurait osé dérisoirement s'interposer entre ses reins et le fouet, qui la transperçait. Chaque cinglement amenait un sursaut, une contraction de ses muscles fessiers, mais peu à peu, une douce chaleur irradia sa croupe, se propageant à son vagin. Une torsion des cuisses et de ses hanches donnait au corps un balancement lascif. De la bouche de la suppliciée sortirent de longs soupirs, entrecoupés de sanglots. Juliette, excitée, commença à frapper plus fort par le travers et les gémissements furent plus profonds. Lorsqu'elle entendit un sifflement sec, Charlotte ressentit une atroce brûlure sur les cuisses et hurla. Elle la flagella à toute volée sans attendre qu'elle se tût, et recommença cinq fois, en prenant soin de cingler chaque fois, ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces fussent quadrillées. Charlotte crispa ses poignets dans les liens qui lui déchiraient la chair, le sang monta à sa tête. Alors Juliette s'approchât de Charlotte et lui caressa le visage, lui donnant de longs baisers qui grisèrent la soumise éplorée, puis elle lui ordonna de se retourner et recommença, frappant plus fort, les fines lanières de cuir lacérèrent sans pitié l'auréole de ses seins. Sa séduction demeurait une offensive de tous les instants. Cernée de brouillard, elle était à nouveau une féminité disponible. Le dénouement était là, quand elle ne l'attendait plus, en admettant, se disait-elle, que ce fut bien le dénouement. Charlotte laissa couler quelques larmes. Alors Juliette arrêta de la flageller. Elle ne la détacha pas de ses liens, mais la laissa ainsi exposée, le reste de la soirée, deux longues heures, cuisses écartées et toujours enchaînée. Elle ne cessa de souhaiter refermer ses jambes. Penchée sur le ventre offert de sa soumise, Juliette posa ses lèvres frémissantes sur le sexe humide et ardent, la faisant sombrer dans une indicible félicité, tandis que de sa bouche s'échappait la plainte d'amour, des gémissements étouffés de la chair humide et palpitante, elle céda à la jouissance. Juliette dut maintenir ses hanches à deux mains, tant les sursauts du spasme furent violents et ininterrompus. Elle se consuma. Sans doute, ce ne fut pas là seulement la sensation du plaisir mais la réalité même. S'approchant d'elle, Juliette tenait à la main une bougie allumée. Lentement, le bougeoir doré s'inclina sur sa peau, la cire brûlante perla ses seins en cloques blanchâtres et incandescentes. Son martyre devint délicieux. Le fantasme d'être brûler vive augmenta son excitation. Elle perdit la notion du temps et de la douleur. Elle aimait l'idée du supplice, lorsqu'elle le subissait elle aurait trahi le lien qui l'unissait à Juliette pour y échapper, quand il était terminé elle était heureuse de l'avoir subi d'autant plus épanouie qu'il avait été plus long et plus cruel. Sa Maîtresse ne s'était pas trompée à l'acquiescement ni à sa révolte, et savait parfaitement que son merci n'était pas dérisoire. Muette et comme enfermée dans un corridor de ténèbres, la jeune femme semblait cuver sa souffrance, digérer de l'amertume et subir au plus profond d'elle-même de terribles craquelures. Pas un instant elle n'eut la gravité légère d'une fière hétaïre ni la courtoisie de paraître heureuse. Charlotte ne se lassait de sentir le satin de ses caresses, de haut en bas et de bas en haut. C'était toujours comme pour la première fois qu'elle éprouvait le bonheur dans la forme la plus belle de la soumission, celle de l'abnégation. De la souffrance qu'elle aimait subir, elle n'en éprouvait aucune honte. Se laisser fouetter, s'offrir à des inconnues, être toujours accessible, aimable et nue. Elle ne se plaignait jamais. Pour l'amour qui faisait battre son cœur, on ne la contraignait jamais. On était fâché contre elle parce qu'on ne lui connaissait jamais de sédition.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 19/07/24
Jeux SM (1ère partie) La rencontre   J’ai donné rendez-vous à la très jeune femme rencontrée sur un site dédié au bdsm et plus particulièrement au SM que je pratique en tant que maître depuis plusieurs années, cette rencontre a été décidée après un long dial ou j’ai expliqué à maîtresse Malika, (c’est le pseudo qu’elle utilise)  alors qu’elle m’a avoué être novice, que j’aimerais tester l’autre face du miroir en réel, en effet je m’entraine depuis plusieurs mois, seul ou en virtuel, via skipe, avec des dominas plus ou moins expérimentées à subir quelques supplices, j’utilise les divers accessoires que j’ai acheté au cours des années, sur le net ou en boutiques spécialisées. J’ai proposé bien sûr à cette jeune femme de mettre tous ces jouets à sa disposition et de lui en expliquer le maniement, je deviendrais en quelque sorte son initiateur et son cobaye…. Le jour « j » est enfin arrivé la séance se passera dans un appartement que je rénove en vue de le louer, nous aurons toute la matinée les ouvriers n’arrivant que vers 14h30. Il est 8h30, je suis là depuis quelques minutes, quand on sonne à la porte, c’est elle ! parfaitement à l’heure. Elle est vêtue d’un chemisier transparent qui ne cache rien de sa menue poitrine elle a des petits seins comme je les aime, une mini-jupe très courte et des hauts talons mais son minois me laisse perplexe quant à son âge.  Bonjour Agatha es-tu certaine d’avoir 18 ans ? Bonjour ! (Sa voix est autoritaire) d’abord appelle moi Maîtresse et oui j’ai 18 ans, tu veux voir ma carte d’identité ? Non, non c’est que tu fais si jeune Fous toi à poil et montre-moi tes jouets ! Je m’exécute et une fois nu, je lui fais l’inventaire en expliquant l’usage des « jouets » Voilà, il y a 3 plugs de belle taille, diamètre au plus large respectivement 8 cm, 9,5cm et 10 cm, si j’ai déjà réussi à introduire les 2 premiers, il faut dire que depuis mon adolescence à cause ou grâce à une cousine dont j’étais amoureux, mon cul a avalé pas mal de choses. Mais c’est une autre histoire que je vous narrerai une autre fois. Malgré ce long entrainement, le dernier refuse toujours de rentrer. Un parachute en métal, muni de crochets qui permettent d’y attacher des poids, Des aspires tétons à piston, 12 petites pinces en métal qui serrent très très fort, une paire de pinces chinoises qui se serrent de plus en plus, au fur et à mesure que l’on tire dessus. Un long et gros gode ceinture (25cm de long sur 7,5cm de diamètre), Une baguette ronde en plastique, une en bois et une carrée en bois également, toutes les 3 d’un m de long et d’un cm de section, Un martinet, une règle plate 4cm de large, 80cm de long et enfin un paddle épais. Tu vois il y a de quoi t’amuser, dans cette caisse tu trouveras des poids de 500gr à 4kg qui vont par paire 2 de 500gr, 2 de 1kg, 2 de 1,5kg etc.. Ça sert à quoi ? demande t’elle ingénument C’est pour mettre dans le seau que tu vois là après l’avoir suspendu au parachute que voilà. Mets le dit elle Je mets un peu de lubrifiant sur mes parties et l’anneau du parachute en lui expliquant que c’est afin de pouvoir le serrer autour de mes couilles sans me pincer la peau. Ok, Ok, fais voir ! ça tient bien ? dit-elle en tirant vers le bas sur les crochets, Tourne-toi ! que je te passe les menottes ! Comme ça ? dis-je en tendant mes poignets Dans le dos dit-elle c’est mieux, allez ! Je mets mes mains dans le dos, les menottes se referment sur mes poignets Va jusqu’ à la table elle prend ma bite entre ses doigts et me guide, je bande comme un fou, ce qui la fait sourire, elle me plaque les cuisses contre la table, ma bite est en érection bien au-dessus du plateau. Ecarte les jambes, mieux que ça je dois pouvoir les attacher aux pieds de la table, j’obéis  Voilà c’est parfait comme ça, elle va chercher le seau et le suspend aux anneaux du parachute, elle pèse un peu dessus, je pousse un petit cri, elle se relève et va fouiller dans son sac, je devine, ayant le dos tourné, au glissement qu’elle enlève sa petite culotte, quelle me fourre dans la bouche assez profondément et ajuste dans le même tps un bâillon boule qu’elle sert très fort, ma langue est complètement immobilisée plus moyen de proférer un son autre qu’un grognement sourd. On va commencer par un poids de 4kg et joignant le geste à la parole elle laisse tomber le poids dans le seau, je pousse un hurlement qui reste complètement étouffé par le bâillon. Elle repasse devant, elle a la règle plate à la main elle me décalotte un peu plus mais ce n’est vraiment pas la peine ma queue est tirée au maximum sous l’effet du poids qui tire sur mes bourses. 10 coups sur cette belle queue tu en penses quoi ? HUMmm !! les coups s’abattent lentement, réguliers et très fort sur mon gland qui s’écrase sous chaque coup de règle, sur la table. Et de 10 ! ma parole plus je frappe plus tu bandes, tu aimes ça on dirait ! elle disparait de nouveau derrière moi. 10 coups de cette belle baguette sur tes fesses et je reçois 10 coups de la baguette ronde en plastique, là aussi elle prend son temps, la garce entre chaque coup qu’elle assène très fort sur mes fesses. J’en jouis presque, bien que je commence à m’inquiéter tant sa ferveur la conduit à me frapper de plus en plus fort. J’aimerais que tu te penches sur la table pour les fessées et disant cela elle appuie sa main dans mon dos pour me faire allonger sur la table, je suis plié en 2 le cul à l’air quand un 2ème poids tombe au fond du seau Et 4kg de plus, dit-elle joyeusement, je hurle de douleur mes couilles n’ont jamais été aussi tendues. 10 coups, heu non 20 de cette belle règle carrée en bois je n’ai pas le tps de réagir que le 1er coup s’abat sur mes fesses déjà bien endolories, au 20 -ème coup, je crie grâce mais aucun son audible ne sort de ma bouche. Tu aimes vraiment ça, on dirait ! dit-elle en rigolant tandis qu’elle pince ma queue pour en juger la dureté. En effet je bande comme un fou, alors que mes fesses brulent de mille feux. Allez debout on va s’occuper de ta queue et 20 coups de règle se succèdent sur mon gland maintenant brulant et devenu rouge écarlate. Les tétons maintenant ! et disant cela elle ajuste les aspires tétons et pompe une dizaine de fois sur chacun de mes tétons qui emplisse la cloche me faisant rebander de plus belle C’est qu’il aime vraiment ce salaud, 20 coups de règle retentisse sur mon gland tuméfié qui malgré ce traitement reste dur et bien dressé et laisse échapper quelques gouttes de liquide transparent, signe annonciateur d’une jouissance proche. On se penche maintenant dit-elle gentiment en me poussant dans le dos, les aspires tétons s’écrasent sur la table ce qui m’oblige à rester comme suspendu ce qui amplifie la cambrure   de mes reins et 30 coups de martinets me sont donné, ils touchent à la fois mes fesses, mes boules et ma bite qui pend désormais sous la table, à peine le dernier coups reçu qu’un nouveau poids tombe dans le seau j’ai l’impression de ne plus sentir mes couilles, qu’elles vont s’arracher tant la tension est grande, je râle de plus en plus fort en suppliant menaçant même, enfin je le pense car mes cris sont à peine des murmures. Tu râles, alors que je n’ai mis que 500 gr pour ta peine je rajoute un kg et vlan le poids tombe dans le seau, ajoutant une tension supplémentaire, je pleure de rage et de douleur  ce qui a pour effet de l’exciter encore plus, elle me relève et enlève les aspire tétons  pour les remplacer par 2 pinces en métal, l’une superposant l’autre, sur chaque tétine, la pression est telle que je pleure de plus belle, elle remet ma queue sur la table sans ménagement et s’applique à y mettre des pinces : 3 sur la longueur dessous la dernière pinçant le prépuce, la douleur est atroce puis 3 autres sur le pourtour du gland et 2 de part et d’autre du méat, En position de fessée ! vite ! dit-elle en me frappant cette fois avec la baguette ronde en bois 30 nouveaux coups s’abattent sur mes fesses que je devine toute marbrées de ces coups. J’aime bien celle-là, c’est la mieux on la manie bcp plus facilement que les autres. Tu veux bien que je redonne 50 coups avec celle-là pour me faire plaisir. Oui ! tu es vraiment super je te promets de frapper bien fort et la voilà qui me frappe de toutes ses forces avec la baguette ronde en comptant bien haut, au 30 -ème coups elle s’arrête je pense qu’elle va enfin me délivrer mais non elle dit Suis-je bête j’ai oublié d’ajouter un poids et elle jette un poids de 2kg et un autre de 3kg Je hurle de toutes mes forces que je n’en peux plus qu’il faut qu’elle s’arrête mais rien ni fait de toute façon ce que je dis est incompréhensible à cause du bâillon. Ou j’en étais déjà, tu te rappelles, non bon et bien on va recommencer à zéro et elle reprend la série de 50 coups avec la baguette ronde. Puis elle me relève, enlève les pinces de mon gland et de ma bite elles se sont incrustées dans ma chair profondément, celle de mes tétons elle les remplace par les pinces chinoises y attache une longue corde qu’elle vient fixer aux pieds de la table devant moi ce qui m’oblige à, de nouveau, me pencher sur le plateau et cette fois plus moyen de me relever, chaque tentative tire sur mes tétons de manière atroce je la vois s’équiper de mon gode ceinture, l’enduire généreusement de lubrifiant puis elle s’essuie les doigts sur mon anus y entrant au passage 2 ou 3 doigts bien profond. J’ai tjrs eu envie de faire ça, enculer un mec grâce à toi je vais enfin pouvoir réaliser mon rêve, et elle appuie le bout du gland du gode sur mon anus elle force doucement en donnant des petits à-coups de plus en plus fort je sens mon anus s’ouvrir doucement, le gode me pénètre d’un coup au moment ou mon sphincter lâche elle se retire doucement presque entièrement et s’introduit de nouveau assez vite et profond, du sperme gicle de ma verge sous l’effet de cette pénétration.  Elle s’étonne, Ça ne va pas jusqu’au bout ? Je fais non de la tête en poussant des grognements.  Il faut que ça rentre tout entier et elle pousse de plus belle, ses coups de reins sont de plus en plus violents, je sens le gode s’enfoncer un peu plus à chaque saillie. Mon pénis pleure autant que moi. Cela fait maintenant 2h que je suis attaché ainsi à sa merci quand on sonne à la porte. Ah ! enfin voilà du renfort dit-elle en allant ouvrir, 3 jeunes femmes sont là devant moi qui papotent sur mon sort en détaillant mon anatomie….   La suite au prochain numéro…      
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Par : le 18/07/24
À l'orée du crépuscule, tapis dans les ténèbres où l'ardente rêveuse abritait ses peurs les plus intimes, les fantasmes guettaient, de plus en plus fiévreux, mais il les tenait à distance sournoisement. D'un coup, ce prénom était sorti de la gorge de la jeune femme, qu'elle avait étroite en cet instant. L'homme se retourna, tandis qu'elle venait à lui, sans préméditation, avec cette simple envie de l'enlacer, de l'ébouriffer de caresses. Mais il se devait de la dominer sans sentimentalisme. Alors, il se contourna tout à fait vers Charlotte, toujours allongée sur le ventre. La nuit était tombée depuis un petit moment, une nuit claire de pleine lune qui tapissait la chambre d'ombres bleues. Elle avait gardé les yeux fermés. Il croyait qu'elle s'était endormie tandis qu'il contemplait son corps inerte, ses poignets croisés juste à la cambrure de ses reins, avec le nœud épais de la ceinture du peignoir tout autour. Tout à l'heure, losqu'il était arrivé, elle n'avait pas dit un mot. Elle l'avait précédé jusqu'à la chambre. Sur le lit, il y avait la ceinture d'éponge de son peignoir. À son regard surpris, elle n'avait répondu qu'en se croisant les mains dans le dos. Il lui avait entravé les poignets sans trop serrer mais elle avait dit plus fort et il avait noué des liens plus étroits. D'elle-même alors, elle s'était laissée tomber sur le lit. Cela l'avait beaucoup excité de la sentir aussi vulnérable en dessous de lui. Il s'était dévêtu rapidement. Il lui avait retroussé la jupe d'un geste sec. Il avait écarté le string pour dégager les fesses et l'avait pénétrée ainsi, tout habillée. Jamais Charlotte n'avait senti plonger en elle un membre aussi raide. Le plaisir du viol, peut-être, ou le frottement de l'élastique du string contre son pénis avaient aiguisé l'ardeur de Xavier. Longtemps, il l'avait pénétrée ainsi, les mains posées à plat sur ses épaules. Longtemps et méthodiquement, dilatant du gland seulement l'entrée de l'orifice le plus étroit, pour l'élargir encore plus, s'enfonçant ensuite lentement, puissamment entre ses reins. Longtemps et à son rythme. Il allait et venait, d'avant en arrière, de haut en bas, ou imprimant à son sexe un mouvement de rotation comme s'il voulait explorer le moindre recoin de ses entrailles, non pour lui faire mal ou pour l'humilier, mais seulement pour la satisfaire car Charlotte lui avait avoué qu'elle préférait être prise ainsi. Alors c'était lui, et lui seul qui menait la danse. Si elle s'avisait de remuer un peu trop le bassin, au risque de précipiter le dénouement, une claque sur les fesses la ramenait vite à plus raisonnable docilité. Elle feignait la douleur, faisant semblant de chercher à se détacher de l'étreinte en se tordant les poignets pour le seul plaisir de se sentir vulnérable et prisonnière. C'était cela, un homme était entré de force chez elle. Il l'avait bousculée, insultée, ligotée et maintenant elle gisait là, en dessous de lui, sous son contrôle, subissant ses coups de boutoir. Pour l'instant, il la violait en la sodomisant mais le pire restait à venir.   À présent, à chaque fois qu'il s'enfonçait en elle, ses reins se contractaient autour du membre durci, en ondulant avec une audace et un abandon sauvages qui lui étaient interdits. Surprise, elle se laissa faire, et cet outrage sans méthode eut le goût d'une première fois, sous un ciel tout en clarté que ne contrariait aucun nuage. Bientôt, il la contraindrait aux pires humiliations que son imagination esquissait parfois. Il lui ferait dégringoler les échelons, il la rendrait plus femelle que femme, plus chienne que femelle, plus chienne que chienne. Elle devrait le sucer sans doute, être fouettée, ou se masturber devant lui avec toutes sortes d'objets, à quatre pattes sur le sol. Oui, c'est cela ... À quatre pattes sur le sol et au milieu du séjour. Elle n'aurait pour tout vêtement que le bandeau qu'il lui aurait mis sur les yeux. Il serait assis en face d'elle et la regarderait exécuter ses ordres. " Prends ceci et enfonce-le ... C'est ça ... Bien au fond ... Plus loin encore ... Ressors-le maintenant ... Renfonce-le .... Il lui passerait tout ce qui lui tomberait sous la main, des objets de tous les jours qu'elle ne reconnaîtrait qu'au toucher, parfois horrifiée par leur taille. Qu'importe ? Tout devrait entrer profond. Tout devrait sortir. Tout devrait entrer à nouveau. De temps à autre, il changerait de poste d'observation. Il la regarderait se contorsionner sous tous les angles, écarter les cuisses, creuser davantage le dos pour mieux s'ouvrir, pour que l'introduction de l'objet soit moins difficile à supporter. Il ouvrirait grands les rideaux. Il la pousserait jusqu'à la fenêtre et elle devrait finir de se consumer là, à pleines mains, avec tous ces gens qui passent en bas, dans la rue, et qui pourraient la voir. Malgré la terreur et la honte, elle ne résisterait pas au plaisir de ses doigts mécaniques. Elle finirait par se tordre de volupté à ses pieds. Elle avait joui la première, juste quand elle avait senti les lèvres de Xavier s'approcher de sa nuque, lorsqu'il y avait posé les dents et qu'il lui avait mordu la peau. Il s'était effondré sur elle de tout son poids. Pour leur plus grand bonheur. - Tu veux que je détache ? - Non, pas encore, j'aime bien être comme ça tout près de toi. Elle ne mentait pas. Ainsi immobilisée, elle ne craignait rien du ciel. Grâce à ses liens, elle était libre de s'abandonner à la langueur qui suit l'amour. Il lui semblait que Dieu n'attendait que l'instant où Xavier la détacherait pour la foudroyer sur place. Mais on ne s'attaque pas à qui est sans défense. Les victimes ne redoutent pas les divins courroux. La ceinture d'éponge qui lui entravait les poignets, c'était un sursis avant l'enfer. Pour l'instant, elle était au paradis. Le miroir, encore et encore le miroir, comme un confesseur auquel Charlotte, grave et nue, se serait soumise chaque soir. Elle regardait ses poignets. Elle observait le fin sillon rougeâtre qui cerclait chacun d'eux comme de minces bracelets gravés à sa peau. Elle portait les mêmes traces aux chevilles, et d'autres encore, ailleurs, moins visibles: là, à la base du cou, ici, autour des épaules, là encore au sommet des cuisses.   Cette communion n'avait été qu'une illusion, elle se savait, la connexion de deux esprits dans l'outrance. Certains excès pourraient s'améliorer. Alors soudain elle se ravisa, et songea qu'elle avait perdu la tête d'éconduire un homme pareil, un si concerné par elle. La taille de cette passion lui fit honte. Se coucher nue sur le lit à barreaux ? Parfait. Quoi d'autre ? Ouvrir la boîte, en sortir les sangles de cuir, les plus larges, les boucler autour des cuisses, juste au dessus du genou ? Si tu veux. J'aime cette odeur puissante du cuir et sa souplesse sur ma peau. À chaque sangle est fixée une chaînette dont le dernier maillon est un cadenas ouvert. Tu veux que que je verrouille ces cadenas aux barreaux ? Et me bâillonner moi-même ? Les chaînes sont courtes, pour y arriver, je dois me tenir sur les omoplates, les jambes très écartées, mais j'y arrive. Je le regarde avec attention, bien en face. Il me donne tous les détails, le protocole de nos relations. La manière dont, je devrais toujours me mettre à genoux. La lingerie que je devrais porter dorénavant, et ne pas porter, surtout. Deux jours plus tard, nouveau rendez-vous. Je me suis déshabillée, et au milieu du salon, devant une sorte de lourd guéridon bas où reposait une fine cravache. Xavier m'a fait attendre un temps infini. Il était là bien sûr, à scruter mon obéissance. Ce jour-là, il s'est contenté de me frapper, sur les fesses, les cuisses et les reins, en stries parallèles bien nettes. "-Compte les coups." Et ce fut tout ce qu'il dit. À dix, j'ai pensé qu'il allait s'arrêter, qu'il faisait juste cela pour dessiner des lignes, et que je n'allais plus pouvoir me retenir longtemps de hurler. Il s'est arrêté à trente, et je n'étais plus que douleur, non j'avais dépassé la douleur. J'avais crié bien sûr, supplié, pleuré, et toujours le cuir s'abattait. Je ne sais pas à quel moment j'ai pensé, très fort, que je méritais ce qui m'arrivait. Il m'a caressée avec le pommeau métallique de la cravache, qu'il a insinué en moi, par une voie, puis par l'autre. J'ai compris qu'il voulait entendre les mots, et je l'ai supplié de me sodomiser, au plus profond, de me déchirer. Cela lui a plus, mais il est d'abord venu dans ma bouche. J'avais le visage brouillé de larmes, et je m'étouffais à moitié en le suçant, jusqu'au fond, jusqu'à la glotte. L'honorer en espérant le boire jusqu'à la dernière goutte. Cela fait deux ans que cela dure.    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 17/07/24
Lorsque Mary, la chef de toutes les agences de la CIA et autres officines de barbouzes US en Ukraine finit sa prise de connaissance des dossiers, elle blemit.  - merde, salopards de ruskofs. Ils sont en train de nous la foutre bien profond. Et notre endormi de Président qui est tombé à pieds joints dedans.  Oublié son désir de vengeance contre le général Valeri. Elle aurait bien donné ses couilles à bouffer aux rats des égouts de kiev. Même si ces derniers sont déjà bien gras. Valeri et ses coups tordus ne sont que des diversions. Mary est encore plus blanche de rage. Rien à foutre de l'assassinat de cette pute lesbienne de général Jennifer. Pendant que les services veulent flinguer la milice privé stalin, les russes avancent leurs vrais pions mortels. Mary appelle son maître et son amant, Elon, l'homme le plus riche du monde avec ses fusées, ses voitures, et ses entreprises. Avec sa puce neuralink de dernière generation, elle communique directement par la pensée avec son Maître.   - j'ai compris le plan des russes.  C'est tout de même bizarre qu'ils avancent si lentement. Ils nous prennent pour des cons. Leur plan est le même que celui de Ben Laden, faire tomber la France !!! - Avec sa dette astronomique, ce n'est plus qu'une salope à sodomiser. Elon et son sens des images..... -Le problème c'est que la France, ce n'est pas la Grèce.....c'est tout l'occident qui va suivre. -Pas grave, nous les milliardaires on va gagner encore plus. Ça te dirait un château discret en bord de Loire. Et puis Vladimir est un pote. S'il gagne, je gagne aussi.  - putain ta puce me fait mouiller. Je sens la crise d'orgasmie arriver. ....ahhhh.... Mary a joui de façon incroyable et en série. Son cœur va finir par lâcher à ce rythme....Elon a participé....il veut découvrir tous les secrets des orgasmes cérébraux. De toute façon tout est enregistré via la puce. Encore une idée pour gagner des billiards de $.  Mary s'en fout. Elle est bien. Elle aime son Elon, même si elle sait qu'elle n'est qu'une des femmes de son Harem. Lui au moins a su aimer son gros cul, son intelligence hors normes, et ses taches de rousseur...  
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Par : le 16/07/24
Dans l'ombre douce où la lumière s'abandonne, La soumission, tel un voile, doucement se donne. Elle tisse de ses fils un monde sans révolte, Où chaque âme en son sein, paisiblement se vautre. Elle murmure à l'oreille des cœurs las, Des mots de paix, des chants sans éclat. Dans le silence de sa tendre étreinte, Elle promet un refuge, une sainte enceinte. Sous son regard, les volontés s'effacent, Les esprits forts, autrefois si tenaces, Se laissent bercer par son chant séraphique, Oubliant leur fierté, dans un doux éthique. Elle est la mère des heures sereines, La gardienne des passions en chaînes. Dans son giron, les tempêtes s'apaisent, Et les désirs ardents, doucement, se taisent. La soumission n'est point une cage dorée, Mais un choix murmuré, une douce allégeance. Elle est l'harmonie dans laquelle on se noie, Le fil d'Ariane dans le labyrinthe de soie. Elle est le port où les navires se reposent, Après les orages, les vagues grandioses. Elle est le sol où germent les graines de demain, Le silence après la pluie, le calme du matin. Dans la soumission, il y a une force cachée, Un pouvoir qui grandit, qui jamais ne s'achève. Elle est le socle sur lequel se bâtit la vie, La terre nourricière, l'infinie harmonie. Elle est le souffle qui porte les ailes des anges, La main tendue vers l'autre, sans échange. Elle est le don de soi, l'amour inconditionnel, La paix intérieure, le bonheur éternel. Dans la soumission, il y a la liberté, De choisir son chemin, d'aimer, d'être aimé. Elle est le lien qui unit sans emprisonner, La danse des âmes, en parfaite symphonie. Elle est le murmure de la brise légère, Qui caresse les champs, les forêts, les rivières. Elle est la mélodie qui enchante le soir, La douceur d'un regard, le reposoir. La soumission est un art, une poésie, Qui se vit dans le secret, loin des hérésies. Elle est le pacte silencieux entre deux êtres, La promesse d'un monde meilleur, à paraître. Elle est la trame de l'univers tout entier, Le fil invisible qui relie le passé. Elle est la sagesse des anciens, le respect, La voie lactée qui guide, sans jamais se défaire. Dans la soumission, il y a la vérité, D'un amour pur, sans fard, sans vanité. Elle est le voyage au-delà des apparences, La quête de l'essence, la divine providence. Elle est le chant du cygne, la dernière étreinte, La flamme qui vacille, puis s'éteint sans crainte. Elle est le dernier mot, le soupir final, La paix de l'âme, le voyage astral. La soumission est le berceau de la vie, Le jardin secret où chaque fleur s'épanouit. Elle est le nectar précieux, la rosée du matin, Le souffle de vie, le destin. Elle est le pont entre le ciel et la terre, La passerelle d'or, la lumière première. Elle est le chemin qui mène à l'infini, La porte ouverte sur l'éternité, l'oubli. Dans la soumission, il y a la promesse, D'un avenir meilleur, d'une tendre caresse. Elle est le phare dans la nuit, l'étoile du berger, Le guide, le protecteur, l'ange gardien, le messager. Elle est le silence après la tempête, La quiétude qui suit la quête. Elle est le repos, la fin du voyage, La dernière page, le dernier hommage. La soumission est le reflet de l'âme, Le miroir où se dessine la trame. Elle est le tableau vivant, la fresque du temps, Le chef-d'œuvre éternel, le mouvement. Elle est la plume qui glisse sur le papier, L'encre qui coule, le poème à chérir. Elle est l'histoire qui se raconte, sans fin, Le livre ouvert, le chemin. Dans la soumission, il y a l'espoir, D'un monde plus doux, d'un nouveau départ. Elle est la flamme qui réchauffe, qui éclaire, La braise qui couve, l'amour sincère. Elle est le cadeau de la vie, la grâce, La beauté cachée, la délicate trace. Elle est le soupir de la terre, l'écho lointain, Le chant de l'univers, le refrain. La soumission est la clé de la sagesse, Le secret bien gardé, la tendre promesse. Elle est le voyage intérieur, la découverte, La lumière au bout du tunnel, la porte ouverte. Elle est le rythme des saisons, le cycle de la vie, Le retour aux sources, l'harmonie. Elle est le feu sacré, la passion, La fusion des âmes, la communion. Dans la soumission, il y a la force de l'eau, Qui sculpte la roche, qui creuse le sillon. Elle est le courant qui emporte, qui libère, La vague qui déferle, la mer. Elle est le vent qui souffle, qui transporte, La voile qui gonfle, le navire qui porte. Elle est le voyage au-delà des horizons, La découverte de nouveaux mondes, de nouvelles passions. La soumission est le don de l'instant, Le présent éphémère, le temps. Elle est le souffle de l'existence, la vie, Le miracle quotidien, l'envie. Elle est le lien qui unit, qui rassemble, La chaîne d'or, le membre. Elle est le partage, l'union, la fraternité, La solidarité, la communauté. Dans la soumission, il y a la beauté, De l'ordre naturel, de la simplicité. Elle est le reflet de l'harmonie, la perfection, La symétrie, la connexion. Elle est le calme après la bataille, La paix retrouvée, la médaille. Elle est le triomphe de l'amour, la victoire, La fin du combat, la gloire. La soumission est le chant de l'oiseau, Le cri du cœur, l'écho. Elle est la mélodie qui s'élève, qui s'envole, La note pure, la parole. Elle est le geste tendre, la caresse, La douceur, la délicatesse. Elle est l'attention, le soin, la prévenance, La gentillesse, la bienveillance. Dans la soumission, il y a la lumière, Qui éclaire le chemin, qui guide la prière. Elle est le rayon de soleil, la chaleur, La clarté, la splendeur. Elle est le feu de joie, la flamme, La lueur qui réconforte, qui enflamme. Elle est l'étincelle de vie, la passion, Le brasier de l'amour, la fusion. La soumission est le silence de la nuit, Le repos de l'âme, l'abri. Elle est le sommeil profond, le rêve, La paix, le calme, la trêve. Elle est le souffle du vent, la brise, Qui apaise, qui caresse, qui grise. Elle est le murmure de la rivière, le chant, Le flot doux, l'ondulant. Dans la soumission, il y a la sérénité, La tranquillité, la qualité. Elle est le repos de l'esprit, la clarté, La pureté, la vérité. Elle est le chemin de la croix, le sacrifice, La rédemption, le service. Elle est l'offrande, le don, la générosité, La charité, la bonté. L'expression de l'âme, le geste du cœur, La toile de la vie, le peintre, le sculpteur. Elle est le rêve éveillé, la vision, La quête de l'absolu, la passion. La soumission est le voyage sans fin, Le périple de l'esprit, le chemin. Elle est la découverte de soi, l'aventure, La conquête de l'inconnu, la nature. Elle est le feu qui brûle sans consumer, La lumière qui éclaire sans aveugler. Elle est la chaleur du foyer, la flamme, Le cœur qui bat, l'âme qui clame. Dans la soumission, il y a la paix, Le calme intérieur, la loi. Elle est le refuge sûr, la maison, Le sanctuaire, la raison. Elle est le fil d'argent, la toile d'araignée, Le lien subtil, la destinée. Elle est le réseau qui unit, qui tisse, La trame de la vie, la promesse. La soumission est le souffle de l'histoire, Le vent qui porte les récits, la mémoire. Elle est le témoignage du passé, la légende, La saga des peuples, la tendre offrande. Elle est le chant des ancêtres, la voix, Le murmure des sages, la foi. Elle est la parole transmise, l'enseignement, La sagesse des âges, le commandement. Dans la soumission, il y a la douceur, La tendresse, la compassion, la ferveur. Elle est le baume sur les plaies, la guérison, La main qui soigne, la dévotion. Elle est le silence de l'aube, la rosée, Le matin qui s'éveille, la beauté. Elle est le premier rayon, l'espoir, Le jour nouveau, le miroir. La soumission est le serment d'amour, Le pacte éternel, le toujours. Elle est l'union des cœurs, la fusion, La promesse d'une vie, la passion. Elle est le partage des âmes, l'échange, La rencontre des esprits, l'ange. Elle est le lien sacré, l'harmonie, La symphonie des sentiments, la mélodie. Dans la soumission, il y a la force, La puissance tranquille, la source. Elle est le roc inébranlable, la montagne, Le pilier de la terre, la compagne. Elle est le cours du fleuve, la voie, Le chemin qui mène à la foi. Elle est la route qui s'ouvre, la liberté, Le passage vers l'avenir, la clarté. La soumission est le secret bien gardé, Le trésor caché, la clé. Elle est la perle rare, la découverte, Le joyau précieux, l'offerte. Elle est le don de la nature, la vie, Le miracle de l'existence, l'envie. Elle est le cycle éternel, la renaissance, La continuité de la vie, la danse. Dans la soumission, il y a la grâce, La beauté de l'instant, la trace. Elle est le geste élégant, la danse, Le mouvement fluide, la cadence. Elle est le rythme du cœur, la pulsation, Le battement de la vie, la vibration. Elle est la musique de l'âme, le son, La note qui résonne, l'horizon. La soumission est le voyage de l'esprit, Le périple intérieur, l'infini. Elle est la quête de soi, la découverte, La recherche de l'essence, l'alerte. Elle est le chemin de la connaissance, la voie, Le parcours de l'apprentissage, la loi. Elle est l'étude de la vie, l'enseignement, La compréhension du monde, le mouvement. Dans la soumission, il y a l'acceptation, La reconnaissance de la situation. Elle est le consentement, l'accord, La validation de l'autre, le port. Elle est le respect de la volonté, la dignité, L'honneur de la parole donnée, la fierté. Elle est la valeur de l'engagement, la promesse, La fidélité de l'action, l'allégresse. La soumission est le reflet de la foi, Le miroir de l'âme, le choix. Elle est la conviction profonde, la croyance, La certitude de l'être, l'espérance. Elle est le témoignage de l'amour, la preuve, Le signe de l'affection, la trêve. Elle est la manifestation du cœur, l'expression, La déclaration de l'amour, la passion. Dans la soumission, il y a la sérénité, La tranquillité de l'esprit, la qualité. Elle est le repos de l'âme, la paix, La quiétude de l'être, le fait. Elle est le calme de l'océan, la mer, La surface lisse, le verre. Elle est la profondeur de l'eau, le fond, La richesse de la vie, le don. La soumission est le cadeau du ciel, La bénédiction divine, l'éternel. Elle est la grâce de Dieu, la miséricorde, La compassion du Seigneur, la corde. Elle est le lien avec le divin, la prière, La communication avec le père, la lumière. Elle est la relation avec l'au-delà, la foi, La connexion avec l'infini, le roi. Dans la soumission, il y a la vérité, La réalité de l'existence, la clarté. Elle est la sincérité de l'âme, la pureté, La transparence de l'être, la beauté. Elle est le reflet de l'intérieur, le miroir, La projection de soi, le voir. Elle est la manifestation de l'esprit, la forme, La révélation de l'âme, la norme. La soumission est le chemin vers la lumière, La voie vers la clarté, la frontière. Elle est la route vers la paix, la voie, Le passage vers la sérénité, la loi. Elle est le pont vers l'harmonie, la passerelle, La connexion avec l'autre, l'étincelle. Elle est le lien avec le monde, la chaîne, La relation avec l'univers, la reine. Dans la soumission, il y a la force, La puissance de l'acceptation, la source. Elle est la capacité de lâcher prise, la liberté, La possibilité de se rendre, la clarté. Elle est la puissance de la volonté, la puissance, La force de la décision, la chance. Elle est la détermination de l'âme, la volonté, La résolution de l'esprit, la qualité. La soumission est le don de soi, le sacrifice, Le cadeau de l'âme, le service. Elle est l'offrande de l'être, la générosité, La donation de l'esprit, la bonté. Elle est le partage du cœur, l'échange, La communion des âmes, l'ange. Elle est la fusion des esprits, l'union, La rencontre des cœurs, la passion. Dans la soumission, il y a la beauté, La splendeur de l'âme, la clarté. Elle est l'éclat de l'esprit, la lumière, La brillance de l'être, la fière. Elle est le rayonnement de l'intérieur, le soleil, La luminescence de soi, le réveil. Elle est la brillance de l'âme, l'étoile, La scintillation de l'esprit, la toile. La soumission est le voyage de la vie, Le périple de l'existence, l'envie. Elle est la quête de l'âme, la recherche, La découverte de soi, la démarche. Elle est le chemin de la réalisation, la voie, Le parcours de l'accomplissement, la loi. Elle est la route de l'épanouissement, la liberté, Le passage vers le bonheur, la clarté. Dans la soumission, il y a l'amour, La passion de l'âme, le jour. Elle est l'affection de l'esprit, la chaleur, La tendresse de l'être, la ferveur. ​
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Par : le 16/07/24
Lorsque Mary débarque à Kiev en ce début d'été, elle a comme un vague ressenti. Quelque chose lui rappelle la débâcle américaine à Saigon. La majorité des ukrainiens ne veut plus de cette guerre pour le compte de l'occident. Les jeunes ne veulent pas aller se faire tuer sur le front. Les bombes planantes aussi précises que les prédictions de Paco Rabane sur la chute de Mir, font des ravages. La technique russe du pilonnage pour tout écraser.  Bref, Mary,  va se retrouver dans une galère, à la tête de la CIA en Ukraine. Cela ne l'effraie pas, bien au contraire. Elle adore la difficulté.  C'est une surdouée,  une prodigieuse, une insondable tant son cerveau déborde de neurones et de synapses.  Elle sourit. Ce con de Zelinski devra bientôt venir lui bouffer la chatte à quatre pattes sous son bureau, s'il veut sauver sa tête.   Mary prend possession de son bureau. Une vaste  salle climatisée, insonorisée, doublée de deux cages de faraday et de toutes sortes de systèmes pour l'isoler complètement de toute intrusion extérieure. Toutes....pas tout à fait. Les technologies dérivées de la mécanique quantique on fait des progrès. Certaines ondes cérébrales peuvent tout traverser. Heureusement très très peu d'humains savent se servir de ces ondes et fréquences. Elle ôte ses chaussures, se sert un whisky glace et allume un énorme havane. La sécurité s'affole des les premières volutes. -faites pas chier les tafioles de service et que personne ne vienne m'emmerder. Je fume mon cigare! Et c'est un bon ! Les sécurités et alarmes se taisent.  Mary remonte sa jupe et enleve sa culotte, dégriffé son sous tif. Là, elle est bien. Il est temps pour elle de tester sa puce neuralink.  Mary, fille de bonne famille faisait ses études au collège de son patelin. Une surdouée cela se fait vite repérer surtout lorsque c'est une phénoménale.  Bénéficiaire d'une bourse spéciale, elle a eu accès au meilleur du savoir. Une véritable éponge, un.cerveau sans fond qui peut tout engloutir.  La puce neuralink branchée sur les neurones de son cerveau, c'est un cadeau de son amant, le célèbre Elon, l'homme le plus riche du monde. Certains offrent des bijoux, des résidences de luxe, Mary a eu droit à une puce dernière génération.  Elle se pensait moche, avec ses taches de rousseur, son gros cul, ses hanches larges, ses gros seins, ses cheveux crépus de rousse. C'est Elon qui a craqué pour elle. Un homme à femmes qui a besoin d'elles, d'aimer, de baiser pour stimuler sa créativité.  Mary fait partie de son harem et elle s'en fout, elle n'est pas jalouse, ne veut pas se marier. Un enfant, pourquoi pas?  Première observation, avec sa puce dans le cerveau, elle peut appeler son amant et maître quand elle veut. Une ligne directe. Plus besoin de clavier. Avec les images et le son. Et donc, le chemin inverse existe, son Maître peut venir en elle quand il veut. Elle aime cela, sentir qu'elle est à lui, entièrement, complètement.  Certaines personnes ont des crises d'épilepsie,  c'est toujours impressionnant. Mary, elle, à des crises d'orgasmie. Ses neurones partent en flash. Elle jouit de façon incroyable sans rien faire. Une sorte d'explosion mentale. Cela intéresse au plus haut point Elon. La crise vient. Elle le sent. Elle tire quelques bouffées de son cigare, détend ses jambes. Elle se tétanise et deconnecte d'un coup. Un flash de lumière jaune...un premier orgasme violent...elle tremble et le second est déjà la.  Sa chatte coule, son clito se dresse et ejacule. Elle a le souffle coupé et le troisième provoque l'état de transe. Cela se fait seul. Une anomalie cérébrale? En tout cas elle jouit avec son cerveau. Elle se détend enfin, la crise orgasmique est passée.  Elon à suivi cela à distance. Il la rejoint dans sa tête, lui parle, la caresse. Elle ressent son envie de baiser.  La puce marche d'enfer.  Elle peut consulter toutes les bases de données de l'agence y compris les plus confidentielles. En apparence, elle fout rien. Elle fume son cigare et boit son whisky avec les pieds sur son bureau, jupe relevée  chatte à l'air pour être à l'aise. Elle consulte les dossiers sur le général Valeri. Ses joues deviennent rose de rage. Elle veut se faire ce tueur russe. Oui mais comment? Ce général et sa milice privé Stalin ont résiste à tout et réussi beaucoup de coups tordus. Il lui vient une idée....   .../... A suivre dans un prochain article  
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Par : le 15/07/24
- Bonjour esclave. Bien dormi ? - J'ai passé de meilleures nuits, Maître. - Oh tu te plains ! C'était une question purement rhétorique. Tu restes silencieuse. Tu sais que tu n'aurais pas dû. Mais, voilà, avec la fatigue, tu as fait une erreur. Je pose le plug gonflable que j'avais prévu pour la session en te regardant dans les yeux. - De toute façon, il me semble que je n'avais rien pris pour la dernière session d'hier. Comme, de toute façon, je fais les règles, je vais aller chercher ce que tu mérites. Je reviens avec un bâton d'électrostimulation. - Double session pour mon esclave ce matin. Tu me fais plaisir ! - Je vis pour votre plaisir Maître ! - Il me semble que les plugs n'étaient pas suffisamment gros pour ton cul de chienne. On l'a bien préparé mais pas encore forcément assez. Je pose le bâton pour l'instant et je prends le gode gonflable. - Allez ouvre la bouche, on va le tester comme ça d'abord. - Oui Maître. - Si quoi que ce soit se passe, tu fais non avec la tête. Tiens prends le dans la bouche. Je te vois ouvrir grand la bouche. Une vraie chienne prête à tout ! Je te le fais sucer, lécher puis je le mets en entier dans ta bouche. Il est déjà assez gros de base alors je le gonfle juste un tout petit peu et je teste que j'arrive à le dégonfler. Je le gonfle un tout petit peu plus et je vois un flot de salive qui commence à sortir de ta bouche. Je te regarde dans les yeux mais tu ne bouges pas la tête. En même temps que je caresse tes cheveux doucement, je regonfle un tout petit peu plus. Je vois que tes yeux s'embrument. Mais tu ne fais toujours pas non. Je dégonfle le gode et je l'enlève de ta bouche. Tu salives tellement, tu craches. Je prends un peu de ce que tu laisses échapper pour l'étaler sur ton visage. - Allez, assez lubrifié, ouvre tes jambes et offre_moi ton cul, salope, que je puisse te le carrer dedans. Ton cul est encore bien dilaté de la veille. Je me demande même si tu n'as pas attrapé un des plugs à proximité de ta cage pour passer la nuit avec. Malgré sa taille, il rentre facilement. Je le gonfle avec moins de retenue que quand il était dans ta bouche. Tu commences à gémir. De plus en pus fort. Tu poses la tête par terre pour pouvoir libérer tes mains qui se pressent contre ton sexe. - Oh, où est-ce que tu te crois sale chienne lubrique ? - Maître, s'il vous plaît, laissez votre chienne exploser ! - Il n'en est pas question ! Attrape la cage devant toi avec tes mains. Je fais coulisser le haut de la cage pour avoir plus de latitude Tu continues à jouer avec toi sans m'écouter jusqu'à ce qu'une décharge te fasse gémir mais, cette fois-ci de douleur plus que de plaisir. - Attrape les barreaux devant toi ! Nouvelle décharge Tu t'exécutes cette fois-ci. Je tire doucement le plug pour écarter ton cul. Une petite décharge sur la cuisse pour que tu comprennes l'ordre, pourtant simple, ne pas bouger et je vais chercher mon téléphone. Ton cul complètement dilaté par le gode m'excite trop pour ne pas immortaliser cela. Je re-rentre le gode et je le gonfle encore. Il est au maximum. J'envoie des décharges à gauche, à droite, les cuisses, le creux des reins, les épaules - Alors envie de ne pas écouter ton Maître ? - Non Maître, non, non, non ! Mais, tout d'un coup, j'ai très très envie de te faire jouir. Une envie de te voir et de t'entendre. Je me dirige vers ton cul et je commence à jouer avec le plug. Je le sors puis le re-rentre d'abord doucement pour voir ton cul tellement dilaté puis de plus en plus vite. - Fais toi exploser sale chienne - Oh Merci Maître !!  Merci !! Et tes mains se précipitent, insatiables. Ta respiration s'accélère et j'ai l'impression que tu vas exploser en 5 secondes. Je sors le plug de ton cul et je regarde le cratère au centre de ton cul. On pourrait très facilement y mettre 3 ou 4 doigts. La douleur te fait perdre quelques secondes mais quand tu m'entends me baisser et cracher bien au fond de ton cul, tu perds complètement le contrôle. Je ne suis pas sûr de t'avoir déjà entendu exploser si fort. Si longtemps ! Ma belle salope au cul ravagé ! --- Si vous n'avez pas détesté ou baillé, je suis vraiment preneur d'un like. C'est bon pour ma motivation et mon ego (est-ce que mon ego en a besoin, c'est une autre question mais je pense que oui) ! Cette série concerne à la fois le dressage de mon esclave et l'aménagement, en parallèle, d'une pièce spéciale (vous pourriez l'appeler un donjon, mais je n'aime pas trop ce terme). Il faut imaginer une pièce complètement vide, et, chaque récit verra apparaître un nouvel objet. Partie 1: Un sofa Partie 2: Grande table en bois Partie 3: Liens d'attache Partie 4 : Un set de godes Partie 5 : une cage Partie 6: Un set de plugs Partie 7: Bol en inox Partie 8: Vendredi suite et fin
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Par : le 15/07/24
  Chapitre 2 :  Préparation Clinique   Une main effleura doucement sa joue, geste délicat cherchant à apaiser ses craintes. Les doigts glissaient lentement sur sa peau, caressant chaque contour de son visage avec une douceur infinie. Ils descendirent le long de sa mâchoire avant de remonter vers sa tempe. La main s'attarda, transmettant une chaleur douce et constante qui contrastait avec l'air ambiant froid. « Calmez-vous, 17, » murmura-t-elle d'une voix douce mais assurée, retirant lentement sa main. Puis, avec urgence, ajouta, « Aujourd'hui, nous avons beaucoup à faire. » Un corps se glissa dans son champ de vision, révélant l'infirmière qui se tenait maintenant devant lui, penchée en avant pour l'observer attentivement. Elle était une figure élégante et professionnelle, ses cheveux tirés en arrière dans un chignon strict, la nuque dégagée. Ses lunettes transparentes encadraient un regard perçant accentué par le masque en latex blanc, soulignant la pâleur de sa peau et mettant en valeur ses yeux. Elle portait un tablier en latex qui épousait avec élégance ses courbes féminines, mettant en avant ses épaules dénudées et sa silhouette gracieuse, laissant entrevoir sur les côtés sa poitrine et ses hanches. Ses ongles, soigneusement peints en rouge vif, ajoutaient une touche de contraste audacieux à son uniforme immaculé. « Cela devrait vous aider à vous détendre », annonça-t-elle. Le mélange de gaz dans le masque modifia légèrement la sensation de l'air qu'il respirait. À mesure que le mélange de gaz changeait, une sensation de calme artificiel commença à se répandre dans les poumons du patient, engourdissant légèrement sa conscience mais n'atténuant en rien son angoisse profonde. Alors qu'elle se tenait près de la table d'examen, elle attrapa une paire de longs gants noirs en latex dans un tiroir métallique à côté d’elle. Se retournant, elle lui offrit une vue de ses fesses non couvertes par le tablier. « Patient numéro 17 » dit-elle d'une voix calme mais ferme, « Le moment est venu de commencer. » Lentement, méthodiquement, elle enfila les gants et les remonta lentement le long de ses bras jusqu'au début de ses épaules. Étirant chaque doigt avec une détermination presque mécanique. Le latex épais s'étira et claqua doucement contre sa peau, brillant sous les lumières cliniques de la pièce. Chaque mouvement était comme une danse calculée, une mise en scène implacable de son autorité. Elle se dandinait légèrement en lui parlant de dos, ajoutant une touche de provocation. Les gants noirs symbolisaient le contrôle absolu qu'elle exerçait sur la séance, une extension de sa volonté froide et déterminée. Chaque clic des gants résonnait dans l'atmosphère chargée de la salle, ajoutant à l'intensité de l’instant, tandis que le patient, malgré sa vision altérée par le masque, avait une vue imprenable sur la scène. Elle prit le spéculum du plateau d'instruments méticuleusement préparés à côté d’elle, le tenant fermement dans sa main pour que le patient puisse voir l'instrument métallique. « Je vais procéder à une inspection interne de votre orifice pour m’assurer d'une préparation adéquate avant votre purge intestinale », expliqua-t-elle, glissant ses doigts le long du spéculum avec une précision chirurgicale. « Cet instrument sera inséré doucement puis ouvert progressivement pour permettre une visualisation claire et complète de l’intérieur de votre rectum. C'est une étape essentielle pour garantir que vous êtes prêt pour la procédure à venir. » L'infirmière ajusta l'écartement au plus petit à l’aide de la molette, puis reposa délicatement l'instrument sur le plateau tout en continuant ses explications. « Vous pourriez ressentir une légère pression pendant l'insertion, mais je vais m'assurer que cela soit aussi confortable que possible. » Elle ajusta la lampe scialytique au-dessus de la table d’examen, faisant glisser les bras métalliques pour positionner la lumière blanche directement sur le patient. La salle se remplissait d'une lueur clinique intense. Elle saisit ensuite une seringue en verre remplie de lubrifiant. « Ce lubrifiant facilitera l'insertion et minimisera tout inconfort. » L'éclat de la lumière blanche était presque éblouissant, accentuant chaque détail. L'infirmière s'accroupit devant le patient, faisant face à ses jambes écartées. Sa posture était professionnelle, reflétant sa concentration sur la tâche à accomplir. Son regard scrutait minutieusement chaque détail, préparée à agir avec précision et délicatesse. Elle posa délicatement deux doigts autour de l'orifice du patient, qui se contracta instinctivement, réagissant à la stimulation et à la présence proche de l'infirmière. Ce réflexe involontaire témoignait de sa réaction physique au contact direct, une réponse naturelle de surprise. Exerçant une légère pression pour l'écarter doucement, elle dit : « Ce n’est rien, détendez-vous », scrutant chaque réaction du patient. Celui-ci gémit légèrement sous la pression initiale, puis commença à relâcher les muscles tendus. À mesure que l'ouverture s'élargissait, l'infirmière introduisit lentement la seringue transparente, remplie de lubrifiant frais. Le patient ressentit un léger frisson de fraîcheur lorsque la pointe en acier pénétra doucement son sphincter. La sensation de froid du lubrifiant contre ses parois internes provoqua un autre gémissement, cette fois teinté d'une surprise mêlée de soulagement. « Je vais vider le contenu de la seringue maintenant que je suis à l'intérieur, » annonça-t-elle d'une voix assurée et calme, se tenant près de l'orifice du patient, avant d'appuyer lentement sur le piston de la seringue. Le liquide pénétra progressivement à l'intérieur de son bas-ventre, procurant une sensation de fraîcheur qui se transforma en une douce chaleur, engourdissant légèrement ses sensations et offrant un confort inattendu. « Ce gel lubrifiant à base de lidocaïne est conçu pour induire une détente progressive », précisa-t-elle. Le patient se détendit davantage, ses gémissements devenant plus doux, alors que l'infirmière vidait doucement la seringue. Une fois celle-ci vidée, elle la reposa soigneusement sur le plateau d'instruments, puis se tourna à nouveau vers le patient, lubrifiant doucement un de ses doigts. « Maintenant, je vais vérifier votre degré de dilatation. » Elle inséra doucement son doigt ganté à l’intérieur de son orifice déjà quelque peu endolori. Dès que son doigt ganté entra en contact avec les parois internes de l'orifice, l'infirmière observa attentivement la réaction du patient. Le passage lubrifié facilitait l'insertion, minimisant la friction et maximisant le confort, comme elle l'avait prévu. Les muscles internes du patient, déjà préparés par le lubrifiant, offraient une résistance douce mais perceptible alors qu'elle progressait plus profondément. Pour le patient, la sensation était une combinaison étrange de pression et de légère douleur, adoucie par la présence de lubrifiant. Chaque mouvement délibéré de l'infirmière était ressenti avec une clarté presque étonnante, accentuée par la vigilance accrue de ses sens face à cette intrusion délicate mais nécessaire. L'orifice, déjà sensibilisé par les préparatifs précédents, réagissait par de petites contractions, une réaction involontaire face à cette exploration médicale minutieuse. « Continuez à respirer régulièrement. Nous progressons bien. » Murmura-t-elle, ses mots résonnant dans la salle clinique. L'infirmière continua à insérer son doigt avec une précision chirurgicale, évaluant la dilatation et la réponse physique du patient à chaque mouvement. Elle maintenait une communication rassurante, guidant le patient à travers les sensations nouvelles et parfois inconfortables. « Sentez-vous cette légère pression ? C'est normal. Cela nous aidera à évaluer correctement. » Expliqua-t-elle, offrant une explication claire pour apaiser toute inquiétude. Pour le patient, cette expérience était une confrontation entre des sensations physiques et émotionnelles, face à la réalité clinique de l'examen. Chaque ajustement subtil de l'infirmière, chaque vérification minutieuse, était ressenti comme une intrusion contrôlée mais nécessaire, illustrant à la fois la délicatesse et l'expertise de l'infirmière tout en préservant le confort relatif de l'expérience médicale. La vérification de la dilatation se poursuivit méthodiquement, chaque étape étant soigneusement mesurée pour assurer que le patient était prêt pour la prochaine phase de la procédure médicale. L'infirmière retira son doigt ganté avec une précision rapide mais contrôlée, respectant la sensibilité de l'orifice maintenant dilaté. Un léger frisson parcourut le patient au moment où le doigt quitta son intimité, laissant une sensation fugace de vide après cette exploration tactile. « Je vais maintenant préparer le spéculum, » poursuivit-elle, anticipant les besoins suivants tout en maintenant une communication claire avec le patient. Son ton était à la fois directive et douce, soulignant sa maîtrise de la situation tout en respectant la dignité et le confort du patient. Pendant ce temps, la lumière blanche de la salle clinique continuait de baigner l'environnement dans une aura stérile mais sécurisante, accentuant chaque détail de l'examen médical en cours. Après avoir préparé le spéculum avec soin, l'infirmière revint vers le patient, le spéculum lubrifié en main. Elle le positionna délicatement devant l'orifice dilaté, prête à poursuivre la procédure. Avec expertise, elle commença l'insertion, guidant le spéculum avec précision dans l'ouverture préparée. Le métal froid et lisse se glissait progressivement, élargissant doucement l'orifice sous le contrôle attentif de l'infirmière. Le patient pouvait sentir une légère pression à mesure que l’instrument s'ouvrait, révélant l'intérieur jusque-là caché. Pour l'infirmière, c'était une vue familière mais cruciale. À travers la lumière blanche éclatante de la salle clinique, elle observait l'ouverture de l'orifice avec une attention minutieuse, confirmant visuellement la préparation adéquate du patient pour la suite de la procédure. « Parfait. » Murmura-t-elle, « Tout semble en ordre pour procéder à votre injection rectale. » Elle ajusta légèrement la position du spéculum pour un meilleur angle d'observation, assurant une inspection complète et détaillée de la muqueuse interne. Chaque détail était examiné avec un professionnalisme absolu. Après avoir retiré doucement le spéculum, l'infirmière prépara le mélange qui serait utilisé pour le lavement. « Pour le lavement, » expliqua-t-elle en préparant le mélange final, « Nous utilisons de l'eau gazeuse et du lubrifiant à 3% pour maximiser votre confort tout en facilitant le processus. » Pendant qu'elle parlait, le patient commença à s'agiter légèrement, gémissant de panique à travers son masque tout en respirant fort. Ses gestes étaient nerveux, réagissant à l'inconfort anticipé. L'infirmière perçut son agitation et se pencha doucement vers lui. « Respirez profondément. Tout va bien se passer, » dit-elle d'une voix douce mais assurée, cherchant à apaiser ses craintes. Le patient hocha la tête, ses yeux exprimant à la fois anxiété et confiance dans le professionnalisme de l'infirmière. Elle prit un instant pour vérifier les instruments à côté d'elle, confirmant sa préparation méticuleuse. « Le lubrifiant ajouté garantit une insertion en douceur et réduit toute sensation d'inconfort. Vous pourriez ressentir une légère sensation de ballonnement due aux bulles d'air dans le liquide, mais cela est parfaitement normal et temporaire. » Elle fit une pause, laissant ses paroles résonner dans l'air chargé de la pièce avant de continuer. « Cette irrigation va préparer votre corps à l'élimination quotidienne des sécrétions, assurant une purification complète de vos intestins. »     Retrouvez le premier chapitre à cette adresse :  https://www.bdsm.fr/blog/9756/La-Clinique---Chapitre-1-:-Réveil-Stérile/
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Par : le 14/07/24
Errance aux côtés du Diable. Amis lecteurs, cette histoire n’est qu’une chimère le fruit de mon imaginaire.   Chapitre 1        Bérangère progresse prudemment sur la modeste route départementale à travers la Haute Provence s’élevant progressivement vers le plateau reculé. Elle serpente à travers la forêt de chênes verts dans la pénombre de cette fin de journée. Soudain, la pluie, le ciel se couvre brusquement, annonçant l’arrivée d’un violent orage. Les éclairs bleutés zèbrent le paysage, illuminant les arbres, ainsi que les feuilles mouillées. Le vent, en rafales furieuses, fait danser les feuilles sur la chaussée. À travers le pare-brise embué, les essuie-glaces peinent à suivre le rythme. Bérangère tente de deviner le tracé de la route. Chaque virage est une énigme, chaque bosquet une cachette où se cachent les secrets de la forêt. Dans cette obscurité mouvante, elle se sent à la fois perdue et fascinée, comme si les arbres eux-mêmes murmuraient des histoires anciennes. Tandis que la pluie martèle le toit de la voiture, Bérangère se demande si elle trouvera sa destination ou si elle continuera à errer dans cette forêt mystérieuse.     Bérangère ressent un mélange d’émotions intenses alors qu’elle continue sa route dans cette garrigue sombre. La peur s’insinue en elle, amplifiée par les éclairs qui illuminent brusquement les arbres. Chaque coup de vent sur sa voiture la fait frissonner. Elle se sent vulnérable face à la puissance de la nature en colère. Mais en même temps, il y a une fascination inexplicable qui la retient. La beauté sauvage de la forêt, les secrets qu’elle cache, tout cela la captive. Bérangère est à la fois perdue et intriguée, elle pénètre dans un monde obscur où les éléments se déchaînent. Elle ne peut pas s’empêcher de se demander ce qui l’attend au prochain virage derrière chaque bosquet. C’est un mélange d’angoisse et d’émerveillement, une danse entre la terreur et la curiosité qui la pousse à continuer sa route. Rien ne va l’arrêter, quelque chose de plus profond dans cette forêt en furie l’attire comme un aimant.     La route se termine par une sorte de parking, moitié terrain vague.     — Où je me trouve, où est ce foutu panneau ?      Avec sa voiture elle balaye avec le faisceau de ses phares à la recherche d’une indication. *******       Bérangère échange avec cet homme sur ce forum catholique depuis un an, elle est captivée par le monde qu’il lui dévoile quotidiennement à travers ses mots. Il a réussi à déverrouiller la boîte de Pandore de Bérangère, à savoir l’univers de ses fantasmes.      Elle est devenue au fil du temps ange et démon. Il faut dire qu’elle a été élevée dans une famille catholique est pratiquante. Son éducation est rigoureuse, et stricte, elle a des principes, des tabous. Mais cet homme, au fur et à mesure de ses mails, a fait basculer ses convictions.      Bérangère est face à un dilemme, elle ressent de la confusion, de l’ambivalence et peut-être même de la peur quant à la direction que prennent ses croyances et sa vie. Le conflit entre sa formation rigoureuse et les nouvelles idées qu’elle découvre la plonge dans un tourbillon émotionnel intense.       Comme chaque jour, pendant la journée, elle reçoit sur son IPhone une notification d’un e-mail arrivé sur le forum. Elle sait qui l’a envoyé, cependant, elle ne peut le lire, il y a une règle. Le soir, après le repas avec ses parents, dans l’intimité de sa chambre, elle s’isole. Sa première action, remplie d’impatience, consiste à allumer son ordinateur. Mais avant d’ouvrir ce mail elle doit appliquer cette fameuse règle, se mettre nue. Comme chaque soir, le message est là. Dans sa nudité elle prend le temps de savourer l’écriture de cet homme. Il réveille à chaque mail ses démons, elle ne peut résister, la honte est là, sous le regard inquisiteur du Christ avec son laurier au-dessus de son lit.      Elle se trouve confrontée à la tentation, rongée par la culpabilité et la honte. Après chaque lecture de ses mails, un combat intérieur s’engage entre les désirs naissants dans le creux de son ventre et les principes de sa conscience et de sa foi. Bien que la bataille soit acharnée, le résultat est invariable : elle cède, le plaisir et le délice de la honte l’emportent, rendant les normes sociales et religieuses qu’elle a intégrées complètement dénuées de sens.      Après avoir parcouru le mail et rédigé sa réponse concernant les émotions qui l’ont accompagnées tout au long de sa journée, ainsi que les conflits intérieurs liés à ses valeurs. Tard dans la soirée, elle finit par se coucher. Son esprit est enveloppé d’un brouillard, une douceur sourde au creux de son ventre qui ne fait que s’intensifier, comme c’est le cas chaque soir après la lecture des écrits de cet homme.      Dans sa nudité, lové au fond de ses draps dans la pénombre de la nuit, sa main a exploré son intimité. Ses doigts effleurent son mont de Vénus à travers sa toison, glissant lentement entre ses lèvres charnues pour trouver son bouton de plaisir. Une onde de jouissance s'éveille délicatement en elle, l'orgasme imminent. Les mots de cet homme abolissent ses inhibitions morales, défiant ses tabous. Un orgasme fulgurant dont elle ne peut résister, tel une explosion nocturne, la submerge.      Après avoir succombé à ce plaisir interdit, en contradiction avec ses principes de vie catholique, l'homme lui a imposé une règle. Elle doit se mortifier. Dissimulée sous son lit, elle extrait une petite boîte en bois fermée par une serrure, elle l'ouvre, à l’intérieur une chaîne.     En prenant cette chaîne, elle se remémore le souvenir confus dans une grande surface de bricolage.  A la caisse sur le tapis le caissier a pris la chaîne dans ses mains et les différents accessoires pour les scanner. Quand elle a croisé son regard, pouvait-il imaginer l’utilité de cette chaine entre les mains de cette jeune femme.      C’est elle-même qui a confectionné sa chaîne d’après les instructions de l’homme afin de faire travailler son humiliation. Après plusieurs tentatives dans l’intimité de sa chambre, elle est arrivée au résultat attendu. Elle doit enrouler la chaîne autour de sa taille, une autre chaîne fixée à celle de sa taille pends dans le creux de ses reins. De ses mains elle doit la récupérer la faire passer dans son entrecuisse elle remonte à travers son intimité, puis sur son ventre, mais comme prévu la chaine et courte elle lui cisaille douloureusement son entre-jambe, son sexe. Elle grimace de douleur mais finit par la relier à la chaîne de sa taille et la condamne sur son ventre à l’aide d’un cadenas. La clef finie dans le tiroir de sa table de chevet.      Elle s’enfonce dans ses draps moelleux pour la nuit, mêlant souffrance et repentance, son corps frémissant sous les marques de la passion de ce plaisir interdit. Son intimité, tourmentée par la chaîne, elle fait l’offrande de sa douleur à cet homme.      Son sommeil comme chaque nuit s’annonce comme une épreuve intense chargée d’émotions.       Elle se laisse emporter par l’emprise de ses désirs et de ses tourments. Dans ses songes les images de son intimité tourmentée par cette chaîne prennent forme, symbolisant le lien complexe et douloureux qu’elle entretient avec cet homme. Au plus profond de ses nuits elle lui offre sa douleur, elle se livre à un rituel cathartique où la souffrance et le plaisir s'entremêlent dans une danse troublante et passionnée. *******  Bérangère est une jeune fille de 22 ans étudiante, elle a été élevée dans les principes de la religion catholique avec des règles, des tabous.  Elle est loyale envers sa foi, ses valeurs morales, sa discipline est issue de son éducation stricte de par sa croyance religieuse. Elle a toujours gardé une certaine réserve ou prudence envers les autres jeunes gens de son âge à la fac. Dans sa famille on n’est éduqué consciencieusement, pour respecter les traditions, les autorités religieuses, et peut-être même un brin conservateur dans ses opinions et son choix de vie.       Avec une éducation aussi restrictive, sa vie sexuelle entravée par ses tabous profonds, la laisse dans une situation d'une banalité décourageante. À 22 ans, elle demeure vierge malgré sa beauté et ses atouts physiques. Bien qu'elle soit séduisante, dès qu'un prétendant se rapproche, ses valeurs strictes refont surface, elle se montre très défensive."   Chapitre 2        Comme d’habitude je suis nue, quand j’ouvre ma boîte mail, le message que j’attendais depuis longtemps est là. A sa lecture il me demande d’être disponible semaine 43 du vendredi soir au lundi matin. Je continue la lecture il me donne des détails complémentaires notamment l’horaire du rendez-vous : 18h30.  L’adresse du lieu me sera communiquée la veille de mon départ.       Cette fois j’y suis, d’un seul coup tout s’emballent dans ma tête. Mon cœur bat la chamade, il va devoir ne pas trembler plus de possibilité de faire marche arrière sinon je perds tout.  C’est ma voie, mon destin, je fonce maintenant à tombeau ouvert vers le néant.       J’essaie de me raisonner, c’est de la folie, que cache cet homme à travers ses écrits. A travers ses mots je me suis fait prendre au piège.  Ses écrits m’hypnotisent je suis comme un animale face aux faisceaux de phares de voiture, je reste immobile je ne contrôle plus rien. Je suis face à ma réalité, je prends conscience d’un seul coup que je ne suis plus dans un jeu. Il va falloir sauter dans le vide.         Il me faut expliquer cette absence à mes parents, même si à mon âge je suis libre de mes mouvements. Par principe, les informer est important, je vais inventer une adresse pour justifier mon absence. Lors du dîner en famille, je leur annonce que je vais m'engager dans une semaine de retraite pour réfléchir sur le sens de ma vie et approfondir ma foi. Ils reconnaissent l'adresse que je leur ai donnée, ayant eux-mêmes déjà participé à des retraites dans ce même lieu. Connaissant la discrétion qu’il règne dans ce monastère et le caractère temporaire des visiteurs cela ne servira à rien de me joindre ils n’auront pas de réponse. Voilà la raison du choix de cette adresse. Ils acceptent avec bienveillance cette absence.          La veille de mon départ, le mail final était là. J’ai été surprise quand j’ai reçu l’adresse, elle me rassure, mais elle a quand même un côté mystérieux, elle n’est pas dans ma logique. C’est dans les détails que se cache le diable. *******      Dans l'obscurité oppressante de ce foutue parking désert, isolé de tout en pleine nature, aucun véhicule en vue, je me retrouve seule prisonnière de ma voiture, prise au piège au cœur de cet orage déchaîné. Le tonnerre gronde, résonnant comme un avertissement sinistre. Chaque éclair bleuté déchire le ciel, révélant des rideaux d'eau qui semblent danser malicieusement autour de moi. La lueur fantomatique des phares projette des ombres inquiétantes, accentuant mon sentiment d'isolement et d'incertitude. À la recherche fébrile de ce panneau salvateur, chaque seconde qui s'écoule dans cette nuit sinistre semble prolonger mon angoisse, comme si les éléments eux-mêmes conspiraient contre moi.         Dans ce cauchemar, je perds progressivement toute notion de direction, jusqu'à ce qu'un éclat surgisse soudainement dans la lumière des phares. Je guide ma voiture vers lui, entre deux balayages d’essuie-glaces, ce maudit panneau apparaît, il est et là, il m'attend. Il confirme l’adresse : Abbaye de Saint-Eutrope à 500 mètres. Zut ! Deux imposants blocs de pierre bloquent l'accès aux véhicules. Je vais devoir terminer le trajet à pied sous cet orage en pleine nuit à travers cette forêt lugubre. C'est impensable. Atteindre cette adresse relève d'un véritable calvaire, peut-être que je le mérite. Heureusement, je suis légèrement en avance. Et cette pluie qui ne cesse de tomber.      Dans un état d'angoisse croissant et emplie de questions, je coupe brusquement le moteur, j’éteins les phares. Plongé dans l'obscurité de l'habitacle, le fracas du déluge résonne sur la carrosserie ne fait qu'exacerber ma terreur, tandis que les rafales secouent violemment la voiture. Heureusement, j'ai ma grosse parka qui me procurera un semblant de protection contre la pluie battante. Le sol détrempé annonce la fin prochaine de mes Converses. Sur ce chemin transformé en torrent, les éclairs se reflètent par instants dans les flaques d'eau, créant une vision apocalyptique de ce monde en colère. Mon angoisse grandit, la peur de me perdre m'envahit, aucun point lumineux ne perce cette obscurité oppressante pour me diriger sur ce sentier. Je regarde mon portable, zut !!!! aucune barrette, je suis en zone blanche. Tel un marin désorienté au cœur des récifs, privé de tout phare pour le guider, je me trouve perdu, tiraillé par l'incertitude quant à la décision à prendre. Mon instinct de survie me crie d'attendre, mais une règle implacable m'oblige à être ponctuel, à l’heure dite devant cette porte.       Les minutes s’égrènent, l’orage ne faiblit pas, il va falloir prendre une décision, je me jette dans l’inconnue il faut y aller. Je sors de la voiture, c’est une furie je suis surprise par le bruit des bourrasques de vent dans le feuillage, les éclairs, le tonnerre, la pluie, c’est l’apocalypse une impression de fin du monde. La led de mon portable m’aide à me diriger sur ce sentier entre les feuillus. J’avance dans le néant toujours pas une lumière en vue, je suis terrorisé. D’un seul coup, un éclair puissant illumine la forêt d’un bleu métallique, en quelques secondes les arbres deviennent des ombres mouvantes brillantes, une fraction de seconde après le tonnerre, la puissance et la rapidité de l’onde de choc fait vibrer tout mon corps. Pour me protéger par réflexe je me suis accroupie est recroquevillé sur moi-même. Mon cœur bat la chamade. Je me mets à prier, je suis là, seule, c’est la main de dieu qui me fait payer mes dérives. Descendre en enfer semble être une sentence inévitable dans cette tourmente terrifiante.     Doucement je reprends mes esprits, il faut continuer à avancer, je reprends ma marche sur ce sentier boueux, mes Converse ne sont plus que des éponges, je commence à avoir froid, dans quel état je vais arriver devant cette porte. Au détour du chemin, au loin une lumière, un signe de salut. C’est le paradis, c’est l’enfer, mes soucis et mes tourments s’évanouissent, plus rien ne compte. Cette lumière représente l’accomplissement de ma destination. Un rayon d’espoir dans l’obscurité qui m’entoure.      Je continue à avancer vers cette lueur qui m’attire irrésistiblement c’est mon seul but. Je presse le pas malgré la pluie et les bourrasques de vent.  Quelle apparence je vais avoir quand je vais arriver devant cette porte ? Il faut que je m’échappe de cet enfer, cette lumière est ma protection. Parvenue sur l’esplanade de l’abbaye dans l’obscurité, la façade peine à se dévoiler. Je devine un style d’art roman. Une imposante porte à double battant en chêne massif barre l’accès, tandis qu’un judas muni d’une grille me défie.  Sous le porche, je tente de me protéger de la pluie. Un heurtoir devient mon unique lien avec le monde protecteur qui se cache derrière cette porte.      Je saisis le heurtoir et frappe frénétiquement pour signaler ma présence, le bruit résonne sinistrement à travers la porte. Dans l'attente, les secondes s'étirent, un silence oppressant règne, seulement perturbé par le grondement menaçant de l'orage et les bourrasques de vent qui s'engouffrent à travers les feuillages. Soudain, un doute lancinant m'étreint : est-ce qu'il y a réellement quelqu'un derrière cette porte ? Est-ce qu'elle va s'ouvrir ? En tentant de forcer l'ouverture, la résistance de la porte confirme qu'elle est fermée à double tour. L'idée de passer la nuit-là, au pied de cette porte, ou de rebrousser chemin vers ma voiture, me glace d'effroi. Même si l'enfer semble se tapir derrière cette porte, il me faut impérativement la franchir.       Je ressaisis fermement ce heurtoir et je frappe comme une damnée sur cette porte avec toute l’énergie du désespoir. Après quelques instants le portillon s’ouvre à travers la grille du judas Une voix divine s’adresse à moi. — Bonsoir !!! c’est pourquoi ? — Je suis Bérangère !!!! — Ah parfait nous vous attendions !!!! Soulagement, j’ai la sensation de me jeter dans les bras du diable, mais avec un délicieux bonheur. Après de multiples cliquetis de serrures et grincement de barre de métal, la porte finit par s’entrouvrir. Je me précipite dans l’entrebâillement de ce sésame comme si j’étais poursuivie par une meute de loups. Quelle n'est pas ma surprise lorsque je me retrouve face à un moine ! Son visage et son regard sont empreints d'une douceur apaisante, comme un rayon de soleil perçant les nuages de l’apocalypse que je viens de traverser. Ses petites lunettes rondes lui confèrent un air bienveillant, tandis que sa tête est ornée d'une tonsure, tel un halo sacré. Sa chasuble brune l'enveloppe comme un cocon protecteur, autour de sa taille, une corde blanche fait office de ceinture, trois nœuds pendants sur le côté évoquant une symbolique mystique. Il semble presque étonné comme moi, de me trouver là, son expression reflétant une sérénité presque surnaturelle. — Vous êtes complètement mouillée, venez-vous réchauffer, je vais vous donner une soupe chaude pour vous réconforter. — Merci, c'est très gentil, répondis-je avec gratitude. Avec un grincement sourd, la massive porte de chêne se referme derrière moi. Je l'observe actionner une à une les lourdes serrures, chacune claque dans un bruit métallique est résonne dans la nef. Puis, il saisit la barre de fer massive et la fait coulisser dans les anneaux, condamnant définitivement l'entrée. Je ne peux m'empêcher d'être impressionné par la solidité de cette porte de chêne, véritable rempart contre le monde extérieur. Cette tâche terminée, il m'invite à le suivre à travers un dédale de couloirs. Sa voix douce me réconforte. Je lui confie mes peurs sur le chemin menant à l'abbaye. Avec un sourire bienveillant, il me comprend et compatit. Il m'invite dans une petite salle sobrement meublée de quatre chaises et d'une table en formica. Il me propose de m'asseoir et de patienter pendant qu'il me prépare un bouillon chaud pour me revigorer. Après m'avoir laissée seule, je patiente dans un silence total, observant la pièce. La seule source de réconfort est le Christ en hauteur sur le mur, avec sa branche d'olivier. J'essaie de clarifier mes pensées et de comprendre la présence de ce moine et le lieu énigmatique où je me trouve. Mon éducation me pousse à remettre en question la logique de cet endroit et la raison de ma présence. Mon esprit s’évade, je suis d’un seul coup submergé par une profonde angoisse. Pourquoi suis-je ici, loin de mes proches ? Que fais-je dans cet endroit inconnu ? L'absence de repères familiaux pour me rassurer me laisse avec un sentiment de confusion et de détresse, ma gorge se noue, je me retiens de sangloter. Après quelques minutes, il revient avec un grand bol fumant, m'invitant à savourer lentement cette soupe pour me réchauffer avant ma rencontre avec le frère Thomas.  M’annonce-t-il !!! L'appellation "Frère Thomas" attire mon attention, car lors de nos échanges, il signait simplement "Thomas". De cela, j’en conclus que je vais également avoir affaire avec un moine, ce qui me laisse dubitative. Ma soupe terminée, son apparition inattendue me fait sursauter. Je le détail du regard, captivée par sa silhouette imposante qui se découpe dans l'encadrement. Son entrée solennelle et son regard perçant me laissent interdite, comme happée par sa seule présence.   Le Frère Thomas se présente, je suis surprise par son attitude. C'est un grand homme, qui porte une chasuble brune. Son visage est anguleux, avec des yeux marrons dissimulés derrière de petites lunettes rondes. Sa tonsure lui confère un air austère. Son regard impose l'autorité. Il dégage une aura de sévérité et de commandement. Lorsqu'il s'adresse à moi, sa voix est ferme et grave, ne laissant aucune place à la familiarité. Tout en lui inspire le respect et la soumission. Sa posture droite et son maintien rigide reflètent une discipline de fer. Je sens que cet homme n'acceptera aucune remise en question de son autorité. Son attitude m'intimide et me fait sentir que je suis une simple soumise face à lui. Je ne suis plus rien, ma jeunesse ne vaut pas grand-chose devant cet homme. Cette rencontre inattendue me plonge dans une terreur profonde. Je suis prise au dépourvu, sans échappatoire. Un frisson d'effroi parcourt mon être, m'envahissant d'une angoisse glaciale.  Il va me falloir affronter l'inconnu, même si cela signifie aller jusqu'au bout de mes décisions, dans un état de crainte et d'incertitude palpable. Il m'invite à le suivre, avec ses grandes enjambées, il se met à marcher d'un pas rapide dans ses sandales bibliques. Je dois presque courir pour parvenir à le suivre, peinant à garder son rythme effréné. Il trace sa route sans se soucier de moi, m’obligeant à le rattraper tant bien que mal. Je me demande avec inquiétude où il m’emmène ainsi. Arrivé devant une porte, il l'ouvre avec une clé. Il m'invite à entrer, je pénètre dans ce qui semble être son bureau. Au centre trône un imposant bureau en chêne, donnant à la pièce une atmosphère austère. Seul élément de modernité, un écran d'ordinateur brise la sobriété ambiante. J’en conclus rapidement que c'est de cet écran que tout a commencé il y un an. La pièce est plongée dans la pénombre, éclairée seulement par la lampe de bureau. Des vitraux en hauteur filtrent les éclairs de l'orage. Contre le mur, toujours présent, ce maudit Christ cloué avec sa feuille d’olivier semble me défier. Je me surprends en mon intérieur à blasphémer. Il s'installe dans son large fauteuil derrière son bureau, ne me proposant pas même la politesse de m'asseoir. Je reste debout, immobile face à lui, dans un silence pesant et oppressant. Il ne s'est même pas soucié de savoir si j'avais fait bon voyage pour venir, ni des difficultés que j'ai eues à rejoindre l'Abbaye à pied. Ma conscience me dit de prendre mes jambes à coup d’échapper à cet homme, de fuir ce lieu. Mais je reste là, immobile comme une prévenue face à son juge attendant la sentence. J’ai toujours ma parka mouillée sur moi, mes Converses trempées, je ne sais à quoi je ressemble et quelle attitude prendre. Je suis résignée à subir, incapable de me soustraire à son pouvoir. Je perçois un profond sentiment de culpabilité, je me sens fautive de me retrouver face à cet homme. Je n’ai pas résisté à ses échanges, mes pulsions avec le temps, elles ont pris le dessus. Il ne correspond pas du tout à l’image que je m’étais faite de lui, mais il y a quelque chose en lui qui m’hypnotise. Je perds tout sentiment de révolte, je subis. Sa prestance et son charisme m'impressionnent. Assis derrière son bureau il m’observe, je n’ose croiser son regard, je ne sais que faire de mes mains. J’ai un sentiment de culpabilité et de fascination. Je ressens un profond malaise, doucement je perds le contrôle de la situation. Je ne veux pas l’admettre, mais lui sait pourquoi je suis là !! Je me perds dans les méandres de mon esprit, je m’abandonne doucement à lui alors que je perds totalement le sens des réalités, de mes convictions. Telle une souris entre les pattes d’un chat, je suis l’objet de son jeu pervers, dont lui seul connaît l’issue fatale. Il me demande d’un ton autoritaire et sans appel : ‘’Déshabille-toi’’ !!!!! Ne laissant aucune place à la contradiction. Je reste immobile, réalisant soudain que je ne suis plus dans le cocon familier de ma chambre devant mon écran d’ordinateur. Je suis face à la dure réalité, ce n’est plus un jeu. Je suis face à mon prédateur. Je l’observe médusée. Je ne sais quelle décision prendre, m’enfuir vue la prestance à laquelle il se déplace mes chances seraient dérisoires. Il revient à la charge de façon plus autoritaire. — Je t’ai demandé de te déshabiller !!!!!!! Surprise et terrorisée, je n’ai d’autre choix que de baisser les armes, de me résigner, incapable de lui résister. Je commence à enlever la parka et la pose sur la chaise qui se trouve à côté de moi. C’est la première fois que je me déshabille devant un homme. Avec un sentiment de résignation, les mains tremblantes, je commence à me dévêtir lentement. Mes gestes sont hésitants, empreints d’une certaine pudeur face à cet homme qui m’observe. Je retire mon pull, puis je déboutonne avec précaution ma chemise, laissant peu à peu apparaître la peau de mon torse. Une sensation de vulnérabilité m’envahit à mesure que je me dévoile. Je pose le chemisier également sur dossier de la chaise. Les doigts tremblants je défais les lacets de mes Converses, je ressens le contact froid du carrelage sous mes pieds. Je défais ma ceinture, je fais glisser mon jean le long de mes jambes, me retrouvant bientôt en sous-vêtements devant lui. Je ne peux m’empêcher de croiser les bras sur ma poitrine, dans un geste instinctif de protection. Il me détail de son regard froid assis confortablement derrière son bureau. Malgré mon malaise, il ne montre aucune compassion ou compréhension. Au contraire, à son attitude, il doit se délecter d’une jouissance perverse face à ma soumission. Je suis là immobile en soutien-gorge et petite culote de jeune fille, impudique devant ce moine, au milieu de ce bureau et toujours ce Christ avec son laurier qui m’observe d’un regard inquisiteur. Ma honte est à son comble. Doucement au fond de mon bas ventre, une douceur est en train de naître. Je suis là, j’attends.  Quoi ? je ne sais pas. Voyant que je tarde à m'exécuter, il me rappelle à l'ordre d'un ton sec et autoritaire. — Je t'ai demandé de te déshabiller, c’est entièrement nue que je te veux !!!!!!! lance-t-il avec un ton qui ne souffre d’aucune contradiction. Avec toute l’énergie du désespoir je tante ma dernière chance. — Mais !!!!! Il ne me laisse pas le temps de terminer ma phrase. Il se lève en furie de derrière son bureau, de peur, j’ai un mouvement de recul. De sa taille imposante auréolée de sa chasuble, son regard perçant me transperce, me glace d'effroi. Son attitude dominatrice ne laisse aucune place à la négociation ou à la résistance de ma part. Face à son insistance autoritaire, je comprends que je n'ai d'autre choix que de capituler. En quelques mots, il me porte l’estocade. — TU LE SAIS POUQUOI TU ES ICI !!!!!!!!! En une fraction de seconde, j’ai compris la leçon, c’est le "coup de grâce", brisant définitivement toute volonté de m'opposer. Terrorisée, je baisse les armes, n'ayant d'autre issue que de me soumettre à ses exigences. Son ton et son regard ne me laissent aucune échappatoire. Ma gorge se noue, des sanglots commencent à remonter. Avec des gestes tremblants, je porte les mains à l'attache de mon soutien-gorge. Mes doigts hésitent un instant, avant de le détacher lentement. Le vêtement glisse le long de mes épaules, dévoilant progressivement la rondeur de mes seins nus face à son regard insistant. Une vague de pudeur et de vulnérabilité m'envahit alors que je me retrouve ainsi exposée devant lui. Malgré mon malaise, je poursuis mon déshabillage, faisant délicatement glisser ma culotte le long de mes jambes. Je me tiens maintenant complètement nue, mon intimité dévoilée à ses yeux avides. Mon corps frissonne sous le regard de ce moine, tandis que je me sens de plus en plus soumise à son emprise. Je ne peux m'empêcher de poser un bras sur ma poitrine, dans un geste instinctif de pudeur, une main sur mon pubis, mais cela ne fait que renforcer mon sentiment de vulnérabilité face à lui. J'ai l'impression d'être une proie face à son regard de prédateur, incapable de me soustraire à son emprise. Mon cœur bat la chamade, tandis que je me résigne à subir cette situation, n'ayant d'autre choix que de me soumettre à sa volonté. Frère Thomas, m’observe. *** Le visage de Bérangère est encadré par une chevelure blonde, qui contraste avec ses yeux d'un bleu limpide. Cette combinaison de couleurs lui confère une beauté douce et angélique. Ses traits fins et délicats lui donnent un côté femme-enfant qui accentue sa fragilité et son innocence. Ses grands yeux bleus reflètent une certaine naïveté. Sa bouche aux lèvres pleines semble hésiter entre l'expression de la peur et celle du désir naissant. Frère Thomas décèle une certaine vulnérabilité dont il se délecte, mais aussi une sensualité encore contenue. Son front lisse et son nez fin achèvent de dessiner les lignes harmonieuses de son visage, lui conférant une beauté pure et presque éthérée. Cette apparence juvénile et délicate tranche avec la situation dans laquelle elle est plongée face à Frère Thomas, renforçant son sentiment de fragilité. Son visage reflète ainsi un mélange de candeur et de sensualité naissante, accentuant son aura de vulnérabilité et de soumission. Frère Thomas croise les yeux bleus limpides de Bérangère, ils reflètent une profonde appréhension tandis qu’elle se trouve nue devant lui.       Sa silhouette élancée, d’environ un mètre soixante-dix, se dévoile dans toute sa fragilité. Ses seins ronds et fermes se soulèvent au rythme de sa respiration saccadée, ses tétons rosés pointant légèrement. Sa peau laiteuse frissonne sous le regard insistant de Frère Thomas, révélant la délicatesse de ses courbes. Sa taille fine se courbe gracieusement avant de s'élargir sur des hanches généreuses. Ses longues jambes fuselées se terminent par des pieds délicats, achevant de dessiner les lignes harmonieuses de son corps de jeune femme. Une légère toison blonde dissimule à peine son intimité, ajoutant à sa vulnérabilité face à lui. Malgré sa pudeur évidente Bérangère se tient là, offerte incapable de dissimuler davantage sa nudité. *** Il prend son temps, m'observe avec attention. Puis, il revient à la charge, d'un ton autoritaire. — Tes bagues et bracelets, tu les retires, tu les poses sur le bureau !!!!     Je suis surprise par cette exigence, mais j'obéis docilement, retirant mes bijoux pour les déposer sur le meuble comme il me l'a ordonné. — Ta chaîne aussi !!!! ajoute-t-il en la désignant d'un doigt autoritaire. Un moment de stupeur me saisit alors. Cette chaîne avec la médaille de la Vierge m'a été offerte le jour de ma première communion par mes parents, je ne la quitte jamais. Elle a une grande valeur sentimentale à mes yeux. Malgré mon hésitation, je porte les mains derrière ma nuque pour la détacher. Poitrine offerte, je la retire avec lenteur, avant de la poser sur le bureau, rejoignant mes autres bijoux. Un sentiment profond d'abandon m'envahit alors. Retirer cette chaîne, c'est comme perdre une part de mes valeurs, de mon identité, de ma foi. Je me sens dépossédée, vulnérable face à son exigence. Je ressens de sa part aucune compassion. Il maintient son attitude autoritaire et inflexible. Il semble tirer une forme de satisfaction de me voir me soumettre à ses ordres, malgré mon trouble évident. Son regard posé sur moi, face à lui, je suis perdue. Si un malheur m'arrivait, personne ne saurait où je me trouve. Il revient à la charge — Tes mains sur la tête !!!!!! — Comme un pantin, je lui obéis docilement. C'est lui désormais qui tire les ficelles. Il s'approche de moi, ma poitrine lui est offerte, palpitante d'appréhension. Je n'ose croiser son regard, car jamais un homme auparavant ne m'a touchée de façon aussi intime. Je sens ses mains se rapprocher, jusqu'à saisir fermement mes seins. À ce contact à la fois ferme et doux, tout semble exploser dans ma tête en un instant. Mes valeurs, mes tabous, tout vole en éclats. C'est mon corps qui décide à ma place, je perds le contrôle. Je n'ai plus de volonté propre, c'est mon corps à présent qui mène la danse. Cette découverte de ma sensualité et de l'éveil de mon désir me déstabilise. Je me sens envahie par des émotions contradictoires, à la fois gênée et curieuse, effrayée et fascinée par ces nouvelles sensations. Lorsqu'il caresse délicatement mes tétons, je les sens s'éveiller, se durcir sous ses doigts. Je ressens une montée progressive du désir, comme si mon corps tout entier était en train de fondre sous ses caresses expertes. A chaque effleurement de ses doigts cela éveille en moi une excitation de plus en plus grandissante. Doucement, avec volupté, je m'abandonne à ses caresses. Mais dès que je me laisse aller, il me le fait payer cher. D'un geste brusque, il saisit le bout de mes tétons entre ses doigts, les pince violemment, les tire vers le haut. Une vive douleur me traverse, par réflexe, je cherche à protéger mes seins de mes mains. — Tes mains sur la tête !!!! Me rappelle-t-il avec violence, tout en serrant mes tétons plus fort et en accentuant la traction vers le haut. Soumise, j'obéis, remettant mes mains sur la tête. Je grimace de douleur, essayant en vain de soulager cette traction en me hissant sur la pointe des pieds. Il joue avec mes seins, alternant les tractions douloureuses et les caresses de plaisir. Je suis complètement perdue, ballottée entre ma souffrance et ma sensualité, ne sachant plus où donner de la tête. Je me retrouve prise dans un jeu de domination ou la douleur et le plaisir se mélangent me laissant dans un état de confusion et de soumission. Abandonnant mes seins, sa main glisse lentement sur mon ventre, poursuivant sa descente vers mon pubis. Bien que je sois apeurée, redoute ce contact, mon corps semble le réclamer avec ardeur. Sa main s'enfouit dans ma toison pubienne, elle enveloppe délicatement ma vulve. Ses doigts s'insinuent entre mes grandes et petites lèvres, cherche à débusquer mon clitoris. Bien que cette main autoritaire me terrorise, je ne peux le nier elle décuple mon plaisir au centuple. Lorsque je me caresse moi-même, j'éprouve du plaisir, mais cette caresse experte semble le démultiplier, me laisse dans l'incertitude de ma réaction. Je suis partagée entre la peur et l'excitation, mon corps réagit avec une sensualité que je ne me connaissais pas. Je me sens submergée par ces sensations nouvelles, ne sachant comment y faire face. Ses doigts caressent délicatement mon clitoris, envoyant une décharge de pur plaisir à travers tout mon corps. Mains sur la tête comme il me l'a ordonné, j'ai du mal à garder l'équilibre, tant les sensations m'enveloppent. — Tiens-toi droite !!!!" me rappelle-t-il d'un ton autoritaire. Je reprends la position, complètement submergée par les méandres du plaisir qui m'emportent dans un flot tumultueux. Il joue avec mon clitoris, le faisant rouler entre ses doigts experts. Je plonge mon regard bleu dans ses yeux sombres, je suis égarée, ne pouvant que lui implorer d'accepter mon pardon, de ne pas m'abandonner ainsi. Mais il n'en a que faire, il continue de jongler avec mon plaisir. Dès que je m'affaisse sous l'effet du plaisir, il relâche son étreinte, me forçe à reprendre pied tant bien que mal. Je suis complètement submergée, incapable de résister à cette vague de jouissance qui me submerge. Son contrôle absolu sur mon corps et mes réactions me laisse dans un état de confusion et de vulnérabilité totale. Hors du temps, je suis emportée dans un tourbillon de plaisir, comme un ressac qui ne cesse de me submerger. Doucement je me noie, je perds pied, happée par un flot continue de sensations agréables. Il me rappel à l’ordre d’une voix dure — Tiens toi droite !!!!! J’obéis, complètement sonnée, je suis dans un nuage de coton mais jambes chancellent Ses doigts caressent mon clitoris, mon corps est traversé par une décharge de plaisir. Les mains sur la tête, j’ai du mal à maintenir sur mes jambes, elles fléchissent, il me rappelle à l’ordre de son ton autoritaire. — Tien toi droite !!!!! Je reprends la position, je suis perdu dans les méandres du plaisir, celui-ci m’emporte dans un flot tumultueux. Il joue avec mon clitoris, il le fait rouler entre ses doigts. De mes yeux bleus, je croise encore son regard noir, j’ai perdu mon âme, je lui implore à nouveau d’accepter son pardon de m’abandonner ainsi. Mais il en n’a cure, il continue de jongler avec mon plaisir, dès que je m’affaisse, il relâche son étreinte. Et moi comme un pantin j’en redemande. Je n’ai plus de morale. Il recommence à jouer avec mon plaisir, intensifiant ses caresses. Je me sens prise au piège, incapable de résister à l'orgasme qui approche. Depuis le plus profond de mon être, une vague de sensations dévastatrices déferle à travers mon corps, tel un tsunami. Je ne tiens plus sur mes jambes. Je m’effondre au sol, il ne me lâche pas. Il tient ma vulve à pleine main. Il fait rouler mon clitoris entre mes lèvres. L’orgasme ne s’arrête pas. Il l’entretien, je serre les cuisses pour garder sa main en moi. — Je suis ton maître !!!! — Oui, vous êtes mon maître !!!! — Tu es ma soumise, mon esclave !!!! — Oui je suis votre soumise, votre esclave !!! — Tu es ma chienne !!!! — Oui je suis votre chienne !!!!!! J’accepte tout, même le plus abjecte, ces paroles ne font qu’amplifier mon orgasme, il me lamine je ne suis plus rien, j’explose comme un big-bang intérieur, je me volatilise, je n’existe plus !!!! Il me lâche, doucement l’orgasme me quitte en douceur, couchée sur le sol en chien de fusil, je reprends doucement mes esprits. Il me tend la main, avec dévotion, je me mets à lécher ses doigts recouverts de mon essence intime. Un sentiment de plénitude m'envahit. J'ai compris, au plus profond de mon être, que mon seul but désormais sera de retrouver la force et l'intensité de cet orgasme, quoi qu'il m'en coûte. Un rempart vient de s’effondrer, je suis prête à trahir toutes mes valeurs, mes tabous pour ce plaisir. Je suis allongée au sol, dans l'attente, n'osant sortir de mon univers de jouissance et de bonheur. Après quelques minutes, un ordre fuse soudain : — Remets-toi debout, mains sur la tête !!!! domptée, je m'exécute docilement, me positionnant face au bureau. Je le vois alors sortir du tiroir une poche en toile de jute. Il la pose sur le meuble, le bruit évoque celui de pièces métalliques à l'intérieur. Il plonge sa main dans le sac en toile, il sort à ma grande surprise un collier de métal, tel un symbole d'esclavage. — Relève ta chevelure et dégage ta nuque.  M'ordonne-t-il. J'obéis docilement, offrant ma nuque découverte. A ma grande surprise je ressens un délicieux sentiment de soumission m'envahir, je m'abandonne complètement à cet homme, à sa volonté. Il ouvre le collier et le passe autour de mon cou. Je sens le contact froid du métal, le poids de cette servitude qui s'abat sur moi. Il referme le collier sur mon cou avec une sorte de clef, j’entends le clic de la serrure qui confirme mon asservissement. Pendant quelque seconde j’ai un sursaut de réalisme cela provoque en moi un profond malaise spirituel et psychologique le contraire de mes valeurs chrétienne, mais mon choix est fait le désire de me soumettre et le plus fort, j’accepte avec délice le port de ce collier. Je fais le grand saut de l’ange, je plonge avec bonheur dans les ténèbres de l’enfer. Il me pose également des bracelets aux poignets et aux chevilles. A mon grand étonnement, j’ai comme un ressentiment de fierté, un sentiment de liberté, mon corps est libre de vivre ses propres désirs comme il le souhaite. Je me sens libérée du carcan religieux. — Mets-toi genoux !!!! Je m’exécute et je m’agenouille à ses pieds. Il me tend son pied chaussé de sa sandale biblique. Je me prosterne humblement, je prends délicatement son pied entre mes mains. Je me mets à le lécher avec dévotion, je réalise que plus rien ne m'appartient désormais. Je suis entièrement vouée à cet homme, je suis prête à me dissoudre dans le sol. Soudain, je sens la pression d’une pique sur ma nuque. Il me force alors à rester prostrée à ses pieds, une sensation de soumission totale m'enveloppe. Je reste là immobile dans toute ma nudité, une joue posée sur ses pieds, je suis heureuse et sereine de lui offrir ma soumission. — Debout, mains sur la tête !!!! Ordonne-t-il soudain. J'obéis aussitôt, prenant la position exigée. C'est alors que je découvre qu'il tient dans sa main une sorte de baguette fine et souple, dont je sentais la pointe sur ma nuque. — Tête droite ! m'intime-t-il. Je sens la baguette glisser sous mon menton pour redresser ma posture. Soudain, la baguette s'abat avec force sur ma poitrine, provoquant une vive douleur, comme une lame de rasoir. " — AAAÏÏÏE !!!! je m'exclame, Je reculant par réflexe pour éviter un nouveau coup. — Reviens ici, à mes pieds !!!! me menace-t-il, brandissant sa baguette. Apeurée, je m'exécute. Je réalise alors avec effroi une compagne de ma soumission, que j’avais oublié, celle de la douleur !!!! Je décèle dans son regard et sur ses lèvres une expression empreinte de sadisme, trahissant son plaisir à me voir souffrir. Je vois arriver un second coup de baguette, cette fois sur mon ventre. Je contracte instinctivement mes abdominaux pour tenter d'encaisser le choc. Mais la douleur est vive, telle une lame de rasoir qui me cisaille l'estomac. — AAAAARGH !!!!! Je hurle submergée par la souffrance. — Rentre le ventre !!!!! m’ordonne-t-il. Malgré la douleur lancinante, je m'efforce d'obéir, sentant les sanglots monter dans ma gorge. Je suis perdu dans mes contradictions, m’infliger de la douleur, je l’acceptais, mais la subir me fait peur. Celle-là, je ne l’ai pas vu venir, un coup de baguette plus fort et bien plaquée sur mes cuisses me rappelle à l’ordre. La douleur est cuisante. — Tes cuisses écartée !!!!! Me demande-t-il d’un ton dur. J’obéis, de mes yeux bleus je lui implore un peu de clémence. — Parfait c’est la position que tu devras avoir chaque fois que l’on te demande d’avoir les mains sur la tête. — Oui maître !!!! apeuré je lui réponds. Dans ma tête dans un mélange d’émotion contradictoire tout s’entrechoque, le plaisir de ma soumission et cette douleur, dans quel enfer veut-il m’amener ? Je le vois prendre un morceau de papier sur le bureau, il dégage mon front, il le plaque sur mon front, et appuis fermement je sens plusieurs fois la pression de ses doigts sur mon crâne et il retire le papier. Je me demande ce qu’il peut bien y avoir sur ce papier. — Voilà, maintenant tu n’es plus Bérangère, tu es le numéro 27 !!!!!! Retiens bien ce numéro !!!! Quand il m’annonce ce nombre écrit sur mon front, j’ai comme un sentiment d’être dépouillée de mon individualité d’être réduite à un simple numéro qui me déshumanise. Cela suscite chez moi un sentiment d’isolement, de séquestration, d’inquiétude et d’incertitude sur ce qui m’attend pour la semaine avenir. — Tourne toi, tu poses tes mes mains sur tes chevilles !!!!!! Je le regarde, les mains toujours sur la tête, ébahie et je ne comprends pas ce qu’il veut. Je me prends un violent coup de baguette sur les cuisses — AAAAARGH !!!!! — Je t’ai dit de tourner et de poser tes mains sur les chevilles !!!! Je réalise l'étendue de ma dégradation, je m'incline, le visage brûlant de honte, exposant à son regard les zones les plus intimes de mon intimité. Comment ai-je pu me résoudre à une telle soumission, moi qui ai suivi avec assiduité l'enseignement du catéchisme ? Jamais je n'aurais cru me retrouver un jour dans une position si crue et offerte, face à un homme d'Église. Je suis au plus profond de mon humiliation, je lutte mais mon corps aime ça, pour moi la partie est perdue d’avance. Mon corps attend cette main qui viendra fouiller mon intimité. J’attends, il ne se passe rien, il doit se repaître du spectacle que je lui offre. Une douleur violente et cuisante vient me cisailler mon entre jambe, je ne l’attendais vraiment pas celle-là. De douleur, les larmes aux yeux je me relève, protège mon sexe de mes mains. Je le regarde surprise des larmes coule long de mes joues. — Tes mains sur la tête, numéro 27, tu as pris du plaisir. Ici rien n’est gratuit ici en retour il va falloir en payer le prix fort. Une peur m'envahit. Je croise son regard, qui laisse transparaître de la méchanceté, de la cruauté, un plaisir malsain à me faire souffrir. Je me demande où je me suis fourvoyé, que vais-je subir. Il me passe une chaîne à mon collier et avec mes bracelets, me lie les mains dans le dos. Il donne un coup de téléphone. — Nous arrivons ! J’en conclus que des personnes m’attendent. Que va-t-il m’arriver ? Il tire sur ma chaine, nous sortons de son bureau, il m’entraine dans un dédale de couloir. J’ai toujours du mal à le suivre. La chaîne se tend, le collier me cisaille la nuque. Il en n’a cure, de l’autre main il tient cette baguette qui me fait peur. Je sens la fraîcheur du sol sous mes pieds nus, le vent frais caresse ma nudité, tandis que mes seins tressautent au rythme de mes pas. Il ouvre une porte, et me force à le suivre. L’endroit ressemble à une vaste chapelle, mais la faible luminosité rend difficile définir la limite entre la nef et le chœur. Deux moines nous attendent et me placent au centre du cœur qui domine la nef. J’ai le sentiment, là nue, avec mon numéro sur le front devant ces deux moines d’être fautive. Ils m’observent de leurs yeux suspicieux. Les mains attachées dans le dos, je ne peux cacher ma nudité. Un des moines s’adresse à frère Thomas, m’ignorant totalement. — On lui attache les mains devant ? — Oui parfait. Je me laisse faire prête à subir mon calvaire. Ils font descendre une corde du plafond. Je les observe incrédule. Ils attachent cette corde à mes bracelets et commencent tous les deux à tirer sur la corde avec énergie. Je ne peux empêcher cette traction, mes bras remontent au-dessus ma tête. Que vont-ils me faire subir ? De par leurs gestes et leur regard, ils n'ont aucune compassion pour moi. Je commence à sentir la traction sur mes articulations. — Pitié ne fait pas de mal !!!!! Ils ne se soucient guère de mes plaintes. Je sens les secousses des tractions à travers mon corps, les menottes à mes poignets me font souffrir. Mes pieds ne touchent plus le sol. Leurs robes de bure brune se balancent comme s'ils sonnaient les cloches de l'angélus. J'ai le sentiment de me comporter comme une martyre dans ma plus simple nudité, je pends au bout de cette corde, je me laisse aller, j’ai la sensation sournoise de leur offrir ma souffrance. Résignée, je m’abandonne à mes bourreaux. Quelque chose roule dans mon dos, les deux moines écartent mes jambes. Cette chose se positionne sous mon entrecuisse. Je baisse la tête, ma surprise est grande quand je vois un cheval d’arçon cubique mais positionné sur l’angle. Le moine relâche la corde et mon intimité vient se fendre sur cette arête. La douleur se répand dans mon bas ventre, je grimace de douleur. Chaque moine remonte mes chevilles en arrière et les fixent, je peux plus déplier mes jambes. Ma douleur et plus grande c’est une torture. Tout le poids de mon corps est sur cette arête.  J’ai l’impression que mon corps va se fendre en deux. Des larmes coulent le long de mes joues. — AAAAARGH !!!!! Il me laisse là seul, sans s'intéresser à mes plaintes, suppliciée au cœur de cette chapelle. La chapelle s’éclaire en totalité, et je découvre devant moi de longues tables des bancs, et sur les tables des couverts. En définitive c’est le réfectoire.   J’essaie de prendre appui sur mes chevilles pour soulager mon entre-jambe. Mais les crampes dans mes cuisses arrivent vite. De l’autre côté, je tire avec mes mains sur la corde pour me soulever, mais c’est mes bras qui finissent par me lâcher ? Je souffre le martyre, mes poignets sont douloureux par le métal qui les cisaille. Je suis en enfer, je subis ma torture avec abnégation. Je puise dans mes forces intérieures pour continuer à supporter cette douleur lancinante. Personne de ma famille, de mes amis, n’a connaissance du lieu où je me trouve, ni les épreuves que je traverse. Je suis seule face à ma souffrance. Dans un élan de lucidité, je m'imagine la réaction de ma mère si elle me découvrait dans cette posture, nue et soumise à cette torture. Loin de la honte, j'en serais fière. Je la défierais du regard, car je suis vivante et déterminée à vivre jusqu'au bout mes désirs, mes pulsions. Dans les méandres de ma solitude, ma résilience ne fait que s’amplifier face à cette adversité qui m’accable. Il y encore trois heures, jamais je n’aurais imaginé subir un tel supplice et en n’être le sujet de ce spectacle.   Les moines entrent dans la pièce en discutant entre eux, plaisantent, ils s'installent à leur table, indifférents à mon supplice, à ma souffrance. À travers mes larmes et la douleur de plus en plus vive dans le bas de mon ventre. Je remarque avec surprise la présence de plusieurs femmes nues, avec un numéro inscrit sur le front, un collier et des bracelets. Je comprends leurs rôles, elles servent le repas aux moines. Je remarque à table la présence du frère Thomas, de ses deux assistants, et également du frère qui m’a accueilli.   Une femme nue devant un pupitre lit à voix haute plusieurs chapitre de la bible pendant qu’ils prennent leur repas. Je me demande dans quelle bacchanale je me suis fourvoyée.   A suivre peut-être. 😉
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Par : le 12/07/24
Abnégation d'Eva Delambre est un roman  qui plonge les lecteurs dans l'exploration de la soumission BDSM avec une certaine sophistication. Sia, soumise accomplie, rêve de se perdre dans l'abandon total à son Maître, renonçant à tout pour atteindre la perfection dans la soumission. Ce livre explore les limites de l'abnégation et pose des questions profondes sur la nature de la soumission et de l'abandon. Sia aspire à l'abnégation ultime, un renoncement total pour son Maître. Dans un huis clos intense, elle est confrontée à des épreuves qui repoussent ses limites. Son Maître, intransigeant et exigeant, la guide dans ce cheminement ardu. Sia s'abandonne corps et âme, mais jusqu'où peut-elle aller avant de se perdre elle-même? Eva Delambre parvient plutôt brillamment à capturer l'essence du BDSM et de la relation Maître/soumise dans ce livre. Les lecteurs sont transportés dans un univers où la psychologie de la soumise est décortiquée avec une précision remarquable. La profondeur des personnages, en particulier celle de Sia, rend le récit poignant et immersif. La plume d'Eva  Delambre est fluide et élégante, rendant les scènes les plus éprouvantes supportables et fascinantes. La quête de Sia vers l'abandon total est décrite avec une intensité qui pousse les lecteurs à s'interroger sur la nature même de la soumission extrême. Malgré le côté extrême de la soumission, l'ouvrage montre que chaque acte de soumission reste profondément humain et pourra s'avérer enrichissant pour toutes les aspirantes soumises afin de mieux comprendre la réalité de cette dynamique. Eva Delambre parvient à embarquer les lecteurs, et nombreux seront celles et ceux qui ne pourront s'empêcher de lire le livre d'une traite, tant la lecture peut s'avérer difficile à lâcher. L'auteure bouscule les perceptions et pousse lecteurs et lectrices à réfléchir sur la recherche de l'abnégation et l'importance de comprendre ce besoin profond de soumission extrême. Abnégation sera un ouvrage incontournable pour celles et ceux qui s'intéressent au BDSM et à la dynamique de la soumission. Eva Delambre offre une exploration profonde et nuancée de ces thèmes, et livre une ode à la complexité des relations Maître/soumise. Que l'on soit novice ou averti(e), ce livre incite à la réflexion et à une meilleure compréhension de l'abandon total.  
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Par : le 12/07/24
"Il est plus facile de briser un atome qu’un préjugé." – Albert Einstein La pluie tombe avec une intensité hypnotique, des gouttes résonnant contre les fenêtres. La pièce est faiblement éclairée. La lueur d'une lampe à huile vacille sur une table en bois, créant des ombres sur les murs. Un parfum flotte dans l'air, mais il ne dissipe pas l'atmosphère lourde et chargée de tension. L'âme tourmentée est assise sur un fauteuil en velours, les mains crispées sur les accoudoirs, le regard perdu dans la contemplation de la pluie. L'âme apaisante est debout près de la fenêtre, observant les gouttes d'eau qui ruissellent le long des vitres, une expression de souci et de compassion sur le visage. L’orage gronde au plus profond de moi… je me débats. Je suis attachée à ces lianes qui me fouettent, me répétant sans cesse que je mérite tout cela… que quoi que je fasse, l’histoire se répétera… Ces pensées ne sont pas les bonnes, tu le sais. Elles t’entraînent du mauvais côté, vers des ténèbres qui ne t’appartiennent pas. Mais comment m’en libérer ? Elles semblent si réelles, si puissantes. Chaque fois que j’essaie de m’échapper, elles me rattrapent, me tirent encore plus bas. Ces lianes sont faites de peurs et de douleurs passées. Elles ne sont pas invincibles. Elles s’accrochent à toi parce qu’elles ont été nourries trop longtemps. Mais tu es plus forte qu’elles, tu as en toi la lumière pour les dissiper. Comment trouver cette lumière ? Comment briser ces chaînes invisibles ? En reconnaissant que ces pensées sont des illusions. Elles cherchent à obscurcir la lumière en toi, mais elles ne te définissent pas. Ce mécanisme de pensée, ces lianes, sont un réflexe de survie. Celui qui t'a autrefois protégé, mais qui maintenant te maintient prisonnière. Il est essentiel de comprendre que ce mécanisme, bien qu'il semble te protéger, n'est pas le bon chemin vers la guérison. Mais pourquoi ce mécanisme persiste-t-il alors, si ce n’est pas le bon ? Parce qu'il est enraciné dans des expériences passées, des moments où tu as appris à te protéger en te repliant sur toi-même. Tu es plus forte, plus consciente. Ta conscience de leur existence est déjà une victoire. Respire profondément et rappelle-toi que tu mérites la paix, la joie, et l’amour. Chaque instant semble une lutte. Comment transformer cette bataille intérieure ? Chaque instant est une nouvelle opportunité. Ta force de caractère et la douceur de ton cœur sont tes armes les plus puissantes. La guérison commence par l'acceptation, par la reconnaissance que ces pensées sont des illusions, des ombres du passé. En choisissant de les voir pour ce qu'elles sont, tu peux commencer à les dissiper, à faire place à la lumière. La guérison… c’est donc possible ? Même après tout ce temps ? Oui, c’est possible. La guérison est un processus, un cheminement. Tu n’es pas seule dans ce combat. En acceptant et en aimant chaque part de toi, même celles qui sont blessées, tu fais un pas vers la libération. Tu peux surmonter ces ombres et te libérer des chaînes invisibles qui t’entravent. La pluie continue de tomber, mais une chaleur douce commence à se répandre dans la pièce, comme si les mots de l'âme apaisante avaient allumé une lueur d'espoir. L'âme tourmentée prend une profonde inspiration, fermant les yeux un instant pour se recentrer. (plus doucement) Tu as raison… Ces chaînes ne me définissent pas. J’ai la force de les briser. Oui, et tu n’es pas seule. Nous sommes ensemble dans ce combat. Je suis là pour t’aider à retrouver ta lumière. L'âme tourmentée ouvre les yeux, et un léger sourire apparaît sur son visage. Les gouttes de pluie semblent moins oppressantes, presque apaisantes. Merci… pour ton soutien, pour tes paroles. Je sens que je peux y arriver, petit à petit. Un pas à la fois, un instant à la fois. Et chaque moment est une chance de choisir la lumière sur l’ombre et de les conjuguer comme tu le souhaites. Le silence se rétablit, mais cette fois, il est empreint de sérénité et de compréhension. La pluie continue de tomber, mais l'orage intérieur de l'âme tourmentée commence doucement à se dissiper, laissant place à une paix nouvelle. LifeisLife
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Par : le 08/07/24
Louise n'aime pas les hommes. Inutile de dire pourquoi, ce serait trop long. Louise n'aime pas les femmes. Là aussi, inutile de chercher les raisons de cette aversion sexuelle. Non, Louise n'aime que les animaux, les plantes et son joli jardin fleuri. Lorsqu'elle veut prendre son plaisir, elle s'allonge nue dans l'herbe sous son grand chêne et se caresse en regardant le ciel. A quoi bon attendre d'un autre la jouissance que l'on peut, bien mieux, se donner soi même.  Un jars bien  coquin a l'habitude d'observer Louise lorsqu'elle vient se masturber sous son grand chêne. Ce jars téméraire s'approche de plus en plus et se laisse caresser.  Un jour, ce jars lubrique décide de violer sa Maitresse. Il ne sait faire l'amour que comme font les oiseaux, de façon rapide et dominante en volant dans les plumes des oies bien dociles de son harem . Là, à défaut d'un beau ramage blanc ce sera dans la douce toison dorée de Louise. Le jars habile sait arracher un merveilleux et puissant orgasme à sa Maîtresse.  Se faire violer par un jars, qui aurait pu croire cela possible ! Et pire encore, se mettre en couple avec ce mâle dominant bien macho et canaille ! Pourtant les choses furent ainsi.  Chaque fois que Louise allait sous le grand chêne,  son jars venait la tête haute pour s'accoupler et lui procurer d'incroyables plaisirs entre ses cuisses.  Il ne m'est possible d'écrire aucune morale à cette histoire ou une jolie jeune femme devint la favorite dans un harem de blanches oies soumises. 
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Par : le 07/07/24
Je refuse de suivre ceux Qui foulent les ruelles pavées de bonnes intentions Sous leurs paupières se diluent leurs psaumes amers Et les rumeurs gangrénées Je me réfugie dans l’euphorie de nos dunes phrases Aux acclamations abêties de leur bienséance Sous la croute vernie de leur conformisme bien-pensant Je respire l’odeur de nos chairs dépravées Au bucher de leurs idées puritaines de ce qu’il faut faire Curés enrubannés dans leur morale orthodoxe Juges infondés de leur petit pouvoir Sécrétant la culpabilité Je bats l’immesure de nos corps haletants Ouvre grand la brèche Que je m’élève dans notre ilot lubrique Loin des poncifs pyromanes d’encre acide Garder la soif de nos ventre affamés Préserver nos entractes Des mœurs boursouflées de certitude Ce matin j’ai pleuré en voyant la haine La violence et la bêtise humaine Des larmes qui suintent sur ma peau dorée Voyage moi Vivons l’instant béant Une bulle d’air frais Une vie simple Sans égrener le temps Qu'il reste à nos pas Car il est urgent De s’aimer maintenant
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Par : le 07/07/24
Encouragée par vos commentaires, je poursuis le récit autobiographique de mon exploration de ma personnalité intime et de mes fantasmes. Soutenue par un mari qui voyait là le moyen de sauver notre couple en reconstruisant notre relation sur des bases plus saines, plus sincères, plus complices, j'ai petit à petit entrepris de concilier ma soif d'érotisme et mes obligations sociales et familiales. Ce ne fut pas facile tous les jours, car la tentation de me replier et de retourner dans mon jardin secret revient parfois. Mais je suis motivée et je m'efforce de m'assumer de plus en plus. J'ai donc augmenté ma garde-robe de pièces audacieuses que j'aurais considéré il y a quelques années comme des accoutrements de "poufiasse". Les dentelles, les soies transparentes,  les cuirs, les strass, les couleurs vives ont peu à peu côtoyé puis évincé les mailles ternes, les tweeds et les flanelles grises.  Si je me suis fait un peu violence au début,  je me suis surprise à aimer sortir habillée de manière provocante et à jouir intérieurement des réactions que je suscitais. Les regards parfois suspicieux ou jaloux sont finalement rares et les étincelles de désir que j'allume régulièrement, tant chez les hommes de tout âge que chez d'autres femmes, sont souvent flatteuses. Certaines fois,  je pousse jusqu'à porter les atours de ce qu'il convient d'appeler une "belle salope" : jupe minimaliste, chemisier transparent largement ouvert sur ma poitrine rehaussée par un soutien gorge pigeonnant, talons hauts, queue de cheval semblant dire "dressez-moi!" ... Passé les premières hésitations,  la fièvre de m'exhiber en tenue raccoleuse l'emporte et m'excite au plus haut point! Ma cheville droite s'est ornée d'une chaîne afin d'ajouter encore au trouble. Ainsi, faire les courses ou flâner en ville devient un moment palpitant, où je suis tour à tour chasseresse ou proie, selon que mes interlocuteurs réagissent en étant intimidés ou sur un mode conquérant! J'ai renoué avec ce plaisir que j'avais trop longtemps renié d'être une allumeuse. Mais je ne me contente pas d'allumer. Le fait de m'être réconciliée avec mes appétits sexuels les plus secrets a décuplé ma libido! Jadis timorée voire un peu éteinte sous la couette, je me lâche et explore des pratiques de plus en plus débridées: toys en tout genre, bondage, pénétration sauvage de tous mes orifices... je suis devenue paraît-il une suceuse hors pair, léchant, suçant, gobant, avalant gland, hampe, couilles, avec une frénésie non feinte! A force d'entraînement, je prends jusqu'à la garde en gorge profonde, puis je me régale de sperme que je bois goulument...  J'aime aussi les pratiques plus extrêmes: fist vaginal et anal (mes petits trous n'acceptent pas encore un poing complet mais je n'ai pas dit mon dernier mot....), sodomie violente, douche dorée (comme donneuse exclusivement)... Mais j'ai surtout découvert le vertige de la soumission. Étroitement ligotée,  je me laisse malmener pendant des heures jusqu'à perdre tout contrôle et à implorer tout en les redoutant des sévices toujours plus terribles. Contrainte à laisser mon partenaire disposer à sa guise de chaque parcelle de mon corps, je m'abandonne aux coups de cravache, de martinet, aux fessées, aux pinces, aux griffures, au viol de tous mes orifices privés de défense,  privés même de la volonté de se défendre!   Cette exploration du sado-masochisme me permet de m'accepter comme je suis, d'assumer les aspects de ma personnalité que la morale m'imposait d'étouffer, de redonner vie à la femelle instinctive que chaque femme porte en elle et que l'on a socialement bannie. Petit à petit, je n'ai plus peur d'être traitée de pute ou de salope au prétexte que j'ai un corps programmé génétiquement pour jouir avant de procréer!  Par un juste retour des choses,  m'étant bien acquittée de ce "devoir de reproduction", je commence enfin à jouir! Et m'entendre traiter de pute, de salope, de traînée m'excite énormément! Désormais en quête de sensations,  je me livre avec mon compagnon à des jeux tantôt innocents, tantôt pervers, afin d'explorer sans cesse de nouvelles pistes. Titillant mon côté voyeur et exhibitionniste, je m'adonne au visionnage de pornos en tout genre, les plus scabreux déclenchant chez moi les plus fortes réactions physiologiques. Les gangbangs, pénétrations multiples, les dilatations, les douches de sperme, les bites surdimensionnées, les gouinages les plus crades... me transforment en petite chienne en chaleur qu'il faut baiser jusqu'à l'épuisement pour qu'elle se calme! A présent,  nous nous aventurons sur des terres plus sauvages encore: me laissant branler jusqu'à l'orgasme sur une plage surpeuplée,  m'exhibant quasi-nue en voiture, portant plugs et boules de geisha pour sortir, omettant régulièrement d'enfiler une culotte. Je repousse les limites de l'impudeur afin d'échauffer mes sens et de mettre mes hormones en ébullition! Après avoir goûté à différents massages qui m'ont permis de confirmer que j'aimais être touchée par des mains inconnues, je m'apprête à présent à assouvir un vieux fantasme... 
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Par : le 06/07/24
« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. » – Marcel Proust 40... Ce silence qui précède la tempête, riche de cette émotion que vous me transmettez, amplifie chaque sensation. 39... Votre intention, armée de votre force tranquille, guide cette laisse autour de mon cou que vous serrez contre vous, rendant vivant notre lien. 38... Vos mots murmurent vos envies dans le creux de mon oreille, faisant naître des frissons le long de ma colonne vertébrale. 37... Mon esprit se relie au vôtre, laissant diffuser cette chaleur qui se propage dans tout mon être. 36... Mes genoux sont posés sur ce sol, ma croupe dans votre main, en attente de vous. 35... J'ondule pour mieux vous inviter à ce voyage, en exprimant mon désir de possession. 34... Mon visage enfoui dans cette immensité ouatée se laisse envahir par toutes mes émotions, créant l'instant parfait. 33... Ce décompte, implacable et envoûtant, rythme nos désirs à l'unisson, unissant nos besoins et envies partagée. 32... Merci Monsieur, chaque seconde écoulée amplifie l'intensité, faisant monter la tension entre nous. 31... La sensation de votre salive sur ma peau, une marque, la vôtre, est un rappel constant de votre possession. 30... Nos esprits entraînent une conversation silencieuse, intime, où chaque pensée est ressentie profondément. 29... Ma respiration s'accélère, vous me parlez, je n'entends plus. 28... J'entame ce voyage de vos mains, je pars loin, je suis bien, plongée dans mes recoins les plus secrets, 27... Le monde extérieur disparaît, nous pénétrons ce club créé, le nôtre, où seules nos volontés existent. 26... La tension est électrique, notre connexion palpable, à chaque instant est une promesse de plus. 25... Mes yeux se ferment plongeant dans un abandon total, me livrant entièrement à vous. 24... Vos mains caressent mes fesses, en apesanteur, entre deux mondes, renforçant cette dualité de douceur et de contrôle. 23... Mes cheveux dans votre main, me tirant en arrière, intensifient cette sensation brutale et d'abandon. 22... Votre salive a laissé sa trace dans ma bouche, traçant des lignes invisibles de désir et de possession. 21... Votre souffle, régulier et profond, m'apaise et m'excite à la fois, créant l'instant hors du temps et ce ressenti si présent. 20... Vous prenez votre temps, savourant chaque réaction, chaque gémissement étouffé, chaque mouvement involontaire. 19... Vos doigts effleurent mes lèvres, les traçant avec une délicatesse infinie avant de plonger dans ma bouche, éveillent chaque fibre de mon être. 18... Je goûte votre salive mêlée à la mienne, un symbole silencieux de votre emprise, renforçant cette connexion profonde. 17... La douceur de votre toucher sur ma peau est un contraste saisissant avec l'intensité de l'instant, 16... Je réponds instinctivement à vos mouvements, ondulant doucement sous votre toucher, guidé par votre volonté. 15...Chaque fibre de mon être réagit à votre toucher, se tendant légèrement avant de se détendre encore et encore. 14... Ma peau devient hypersensible, résonnant plus profondément à chaque caresse, à chaque contact. 13... Vos mots, ces mots que vous prononcez toujours dans le creux de mon oreille, 12... distillent puissamment ma libération, me transportant dans un état de sérénité absolue. 11... Le monde rétrécit de plus en plus, ne laissant que l'essentiel : vous et moi. 10... Les murmures de la cravache parlent une langue ancienne, résonnant en moi avec une profondeur inattendue. 9... Mes pensées deviennent brumeuses, mes sensations prennent le dessus, chaque sensation est amplifiée. 8... Le temps semble s'arrêter, suspendu dans un équilibre précaire, chaque instant est une éternité. 7... ce temps a une saveur particulière entremêlé au vôtre, 6... Je sens cette vague de chaleur, montée d'adrénaline, envahir mon être. 5... Vous marquez ma peau, racontant notre histoire, votre territoire, inscrivant vos maux sur ma peau. 4... Ma tempête intérieure gronde, prête à déferler sous votre contrôle. 3... Je me perds dans ce moment de calme, de douceur et de tension, savourant chaque seconde. 2... Le moment se cristallise, atteignant son apogée. 1... Et puis ce silence, une quiétude après la tempête... Merci Monsieur LifeisLife  
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Par : le 03/07/24
La cage est propre. Tu as bien travaillé. J'inspecte les barreaux et je ne trouve rien à redire. Le sol n'est pas nickel mais, si je devais être honnête, c'était mission impossible. - Ok, c'est acceptable. Tu as mérité une douche avant  extinction des feux - Merci Maître ! Je ne suis pas complètement convaincu que tu doives me remercier mais je reste silencieux. J'ouvre la porte de la cage, je reprends la laisse et je te regarde marcher à 4 pattes. Je réalise que je n'ai qu'une envie. - Arrête toi là ! Offre-moi ton cul tout de suite. Tu sais ce que tu as à faire. Tu places la joue contre le sol. Tu surélèves ton cul, jambes ouvertes pour qu'il soit à parfaite hauteur. J'enlève le plug qui s'y trouve, je baisse jean et boxer. Je regarde ton cul bien dilaté. Je crache plusieurs fois dedans et je te pénètre avec impatience. Je ne m'étais pas rendu compte que j'étais à ce point excité. En même temps que je t'encule sans ménagement, mes fessées font rougir ton cul. J'attrape tes hanches, je m'y accroche fort et je commence à exploser sans m'arrêter de te prendre, vite et fort. J'explose longtemps et mon sperme commence à couler le long de tes cuisses. Je me retire et j'essuie ma queue sur le bas de ton dos. Je regarde tes cuisses qui ruissellent. - En avant chienne, tu as vraiment besoin d'une douche ! Tu remercies ton Maître en te mettant en avant. Je t'installe dans le réceptacle de la douche. À genoux. Je commence à faire couler la douche. - Ne bouge pas ! Regarde vers le bas, esclave ! Je me déshabille et me dirige vers toi. - Tu n'as pas demandé quel était le prix pour la douche. Et, en même temps, tu sens ce jet chaud qui se dirige vers tes seins puis ton ventre. - Tu peux exploser maintenant chienne ! Aussitôt tes mains se dirigent vers ton sexe et commencent à jouer frénétiquement. Il te faut seulement quelques instants et, alors que le jet de la douche efface urine, faux et vrai sperme, tu exploses bruyamment et ton corps réagit en convulsant. - Allez, tu te sèches, tu passeras un coup de serpillère dans ta cage et tu t'enfermeras dedans pour la nuit. À demain, esclave. - À demain Maître. Merci pour ce début de week-end ! Si vous n'avez pas détesté ou baillé, je suis vraiment preneur d'un like. C'est bon pour ma motivation et mon ego (est-ce que mon ego en a besoin, c'est une autre question mais je pense que oui) ! Cette série concerne à la fois le dressage de mon esclave et l'aménagement, en parallèle, d'une pièce spéciale (vous pourriez l'appeler un donjon, mais je n'aime pas trop ce terme). Il faut imaginer une pièce complètement vide, et, chaque récit verra apparaître un nouvel objet. Partie 1: Un sofa Partie 2: Grande table en bois Partie 3: Liens d'attache Partie 4 : Un set de godes Partie 5 : une cage Partie 6: Un set de plugs Partie 7: Bol en inox
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Par : le 03/07/24
Tetiana Cherevan est une artiste ukrainienne née à Cherkasy, ayant élu domicile entre l'Espagne, l'Ukraine et la Thaïlande. Diplômée du Collège des Arts de Cherkasy et de l'Université Nationale de Cherkasy, elle a exploré etdéveloppé diverses techniques artistiques telles que l'acrylique, l'huile, l'encre et le crayon. Le travail de Tetiana Cherevan questionne les limites du corps humain, la subversion et l'interdit. Elle explore de multiples thèmes tels que la sexualité et les tabous. Inspirée par les traditions orientales et l'approche de la sexualité dans les cultures japonaise et thaïlandaise, elle confronte également l'attitude parfois puritaine des Ukrainiens à ces égards du fait des carcans de l'époque soviétique qui perdure en filigrane d'une société qui pourtant s'occidentalise.. Cette artiste s'efforce de briser les barrières et d'élargir les horizons concernant l'expression de cette sexualité. Particulièrement reconnue pour son intégration du shibari et du bondage dans ses œuvres, Tetiana intègre souvent des figures animales, qui en ce qui me concerne, et c'est tout à fait individuel, me rappelent les illustrations de l'Égypte antique. Cette fusion crée un dialogue visuel captivant entre contrainte et libération, animalité et humanité, et donne à voir la complexité des émotions humaines et la lutte contre les contraintes sociétales. Tetiana Cherevan accorde une place centrale aux figures féminines dans son art, explorant leur existence et leur rôle dans la société. Elle voit la femme comme un symbole de vie et de foi, évoquant une perception plus esthétique du monde. Ses œuvres sont des invitations à réfléchir sur des sujets souvent considérés comme tabous, tels que l'orientation sexuelle, le bondage et l'homosexualité. Par son art, elle encourage les observateurs à s'émouvoir, à s'interroger et à débrider leur imagination, et à s'interroger sur notre compréhension des conventions sociales qui limitent notre perception du "normal". À travers ses peintures, dessins et sculptures, Tetiana cherche à inspirer et à provoquer, visant à encourager les femmes à se voir avec fierté et à reconnaître leur propre individualité et à explorer leur monde intérieur pour en faire resurgir la richesse de l'humain. Son art ne se contente pas de retranscrire des rêves et des illusions, mais il dépeint parfois (certes pas dans les oeuvres illustrant cet article) des sujets de société tels que l'injustice, la discrimination et la violence, illustrant la complexité et la résilience des femmes à travers le monde. Découvrir toutes ses oeuvres sur son site internet : www.cherevan.art She is free Blue Horse Tenderless Shibari Wolf Envelopped in darkness Shibari Bronze Shibari Movement Red Fox Green Eyes
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Par : le 02/07/24
La lourde porte s’ouvre lentement, me laissant entrevoir un homme dans la bonne trentaine, à l’air méfiant. Son visage s’illumine soudainement. « Bonjour Ysideulte. Quel plaisir de te revoir ! » « … Bonjour Monsieur » Te revoir ? Voilà qui me laisse perplexe. Je n’ai pas le souvenir de l’avoir déjà rencontré. Il me fait entrer et me présente un grand brun viril qui se lève promptement pour me saluer. « Christophe. Mon compagnon » « Bonjour Ysideulte. Thierry m’a souvent parlé de vous » « Euh… Bonjour Monsieur » Mais qui sont ces hommes ? « Je vais vous laisser profiter de vos retrouvailles. Tu m’appelleras quand ce sera fini ?» « Bien sûr » répond Thierry, en l’embrassant tendrement. Ces deux-là sont en couple, pas de doute. « Mais ne reste pas debout, Ysideulte !» me dit-il en me désignant un fauteuil. « Est-ce que je peux t’offrir un thé ou un café avant de commencer ? » Avant de commencer quoi ? Voilà qui me laisse encore plus perplexe. « Un café, s’il vous plait… Monsieur» « Monsieur… » répond-il d’un air amusé. Comme si ma façon de m’exprimer était décalée. Puis, comme s’il venait de comprendre quelque chose : « Tu ne me reconnais pas ? » « Je suis désolée, mais je ne vois vraiment pas ». « Nous étions ensemble au lycée. Thierry D. » « Ah oui ! Quelle idiote ! » M’exclame-je en rougissant. « Vraiment désolée, je n’ai pas percuté » Nous évoquons de nombreux souvenirs. Moment agréable où les images du passé resurgissent. C’est étonnant comme des moments que l’on croyait oubliés reviennent à la surface avec force détails quand quelqu’un les évoque avec nous. Je remarque qu’il sélectionne soigneusement les moments positifs. Car je doute que cette période ait été très agréable pour lui. Timide, un peu asocial, il n’a jamais été intégré au groupe et fut victime de sous-entendus dévalorisants, parfois humiliants.  La difficulté d’intégration réside dans le fait que la plupart des règles sociales sont tacites et non écrites : il faut savoir décoder ce que le groupe attend de nous. Certains ont le décodeur intégré, d’autres non, et là le stress et la souffrance commencent. Nous aurions pu nous entraider entre asociaux, moi la fille effacée, au prénom qui n’existe pas, lui le garçon timide. Mais j’ai été au dessous de tout et je n’en suis pas fière. On dirait qu’il ne m’en veut pas, heureusement. Evoquera-t-il le jour où, n’osant pas me le dire de vive voix, il m’a donné une longue lettre dans laquelle il m’avouait son attirance pour moi ? J’aurais dû en être flattée, j’aurais dû le remercier. Mais non, j’ai montré la lettre à Sandrine, cette pouffiasse prétentieuse qui menait le groupe, et qui l’a faite circuler, suscitant de nombreuses moqueries. Qu’espérais-je en agissant ainsi ? Être mieux intégrée ? Dans un groupe dont je ne partageais pas les idées, dont je détestais les attitudes ? A quoi bon ? Je dois bien me rendre à l’évidence qu’il n’y avait aucune logique à mon comportement. Dois-je prendre l’initiative d’aborder le sujet avec lui ? N’est-ce pas le moment ou jamais de lui présenter mes excuses ? Mais il continue son évocation de moments positifs et je ne sais pas comment en parler. « Tu peux me tutoyer, tu sais, et tu n’es pas obligée de m’appeler Monsieur » me dit-il après avoir maintes fois souri quand je plaçais un « Monsieur » dans une phrase. Voilà le moment gênant que je redoutais et que j’ai déjà rencontré à d’autres occasions. Comment lui expliquer que, non, je ne peux pas ? Mon Maître m’a dressée en femelle et je me dois d’être respectueuse devant un homme – fût-il un ancien camarade d’école. Par chance il n’insiste pas et change de sujet. « Tu as trouvé ton bonheur » me dit-il en désignant mon collier d’esclave et les lourds bracelets métalliques que je porte aux poignets et aux chevilles. Mon Maître adore m’obliger à sortir comme ça quand les circonstances le permettent.  « Je suis heureux pour toi » Visiblement il a compris ce que ce collier signifie. Je suppose que je n’ai pas besoin de lui expliquer. « Oui, j’ai eu beaucoup de chance. C’est un homme que j’admire » « Je te comprends. Moi aussi je l’apprécie » Alors ça ! Si je m’y attendais… « Mais… Euh… Vous connaissez mon Maître ?? » « Je l’ai rencontré trois fois. C’est lui qui m’a contacté » Je me demande à quoi joue mon Maître. Comment a-t-il retrouvé ce camarade de lycée ? Pourquoi ? Dans quel but ? Petit moment de silence… Je ne sais plus quoi dire tant les questions tourbillonnent dans ma tête. « Vous aussi, vous avez trouvé votre bonheur à ce que je vois », lui dis-je en pensant à son compagnon qui vient de sortir. « Oui, un coup de chance. Mais à l’époque j’imaginais ma vie avec toi, tu sais » Nous y voilà… Oui, bien sûr, je sais qu’il avait le béguin pour moi. Je sais qu’il était également attiré par les hommes – du moins ce sont les rumeurs qui circulaient. Il se cherchait, sans doute. « J’en ai beaucoup souffert. Mais bon, c’est la vie. On finit toujours par se reconstruire» Ces mots me transpercent comme un poignard. Ce qui me semblait pas très glorieux, mais sans grandes conséquences, a donc été une épreuve longue et douloureuse pour lui. On ne se met jamais assez à la place des autres, on n’essaie jamais assez de comprendre comment nos actes, nos paroles, sont perçus de leur point de vue. Je n’ai même pas le temps de lui répondre et de commencer à lui présenter mes plates excuses qu’il se lève promptement et m’invite à en faire autant. « Bon, on y va ? » « Euh… Oui Monsieur » On y va où ? Je suis de plus en plus perplexe. Mon maître ne m’a donné aucune consigne, aucune information, si ce n’est d’aller sonner à cette adresse, d’être très respectueuse et d’obéir si on me demande quelque chose. Étrangement, il m’a demandé de porter des sous-vêtements, ce qui d’habitude m’est interdit. Mon hôte me conduit à l’extérieur, jusqu’à un grand abri de jardin dont il ouvre lentement la porte grinçante. A gauche de la porte, une signalétique sans ambiguïté annonce la couleur:   En d'autres circonstances, je me serais peut-être exclamée "Ah Ah! Très drôle!". En d'autres circonstances... J’arrive, péniblement, à dégrafer mon soutien-gorge sans retirer mon haut, et je le suspends à un crochet visiblement disposé à cet effet près du panneau. Je crois deviner ce qui va se passer. Mon Maître m’a donc conduite ici pour être baisée ? Ou alors c’est autre chose ? Mais quoi ?  « Est-ce que tu peux me confirmer que tu as bien tes règles en ce moment ? » « Euh… Oui Monsieur » Comment le sait-il ? Visiblement mon Maître l’a bien renseigné. « Désolée, Monsieur, je ne savais pas que je venais ici pour être baisée, sinon je serais passée un autre jour » A peine les mots sont-ils sortis de ma bouche que je me rends compte de l’absurdité de mes paroles… C’est mon Maître qui m’a ordonné de venir aujourd’hui, ce n’est pas moi qui ai choisi.  « Mais depuis que je lui appartiens, mon Maître travaille mon anus pour que je sois agréable à la sodomie, donc c’est possible de cette manière. Si cela vous convient bien sûr » Je m’enfonce… Qu’est-ce qui me prouve qu’être pénétrée est l’objectif de cette rencontre ? « Ne t’inquiètes pas pour ça. Tu utilises tampons ou serviettes ? » Qu’est-ce que c’est que ces questions ? Je rougis, embarrassée par la tournure très bizarre que prennent ces retrouvailles. « Des tampons habituellement, mais aujourd’hui une serviette – ordre de mon Maître » « Tu peux la clouer ici, à côté de ton soutien-gorge. Garde seulement ta culotte » J’hésite, un peu perdue, ne sachant plus si je dois rougir de honte ou sourire de ces demandes très bizarres. Mais mon Maître m’a dit d’être respectueuse et d’obéir. Je la retire en essayant de ne pas trop baisser ma culotte, comme si la pudeur avait encore un sens, puis à l’aide des clous et du marteau qu’il me tend, j’entreprends d’aller jusqu’au bout de sa demande. « Non, non ! Dans l’autre sens » Visiblement je suis là pour me faire humilier. La honte… Je me demande ce que pensera son compagnon quand il rentrera et qu’il verra mes effets personnels intimes ainsi exposés à l’entrée de l’abri de jardin. A moins que ce ne soit un signe ? Ne pas déranger, salope en cours d’utilisation… Il me conduit jusqu’à un large établi, très propre. Tout l’intérieur de l’abri est parfaitement rangé. Nickel ! Je reconnais-là son côté maniaque, son obsession compulsive de l’ordre, qui déjà à l’époque sautait aux yeux et lui valait bien des moqueries. « Mets ta main ici », me dit-il en me désignant un étau disposé sur le côté gauche de l’établi « Dedans ? » dis-je sur un ton par très rassuré, pour être sûre d’avoir bien compris. « Oui, dedans. Seulement les doigts » Il resserre lentement l’étau, qui m’immobilise les doigts. « Aïe aïe aïe ! » Je me mets à hurler en partie à cause de la douleur, mais surtout à cause de la terreur d’avoir les doigts broyés s’il continue. « Ne crie pas ! Il y a des voisins » « L’autre ! » Il me désigne un étau similaire, fixé à droite de l’établi. Sa voix est devenue plus dure. J’obéis sans discuter malgré la crainte. Je me retrouve penchée sur l’établi, les mains immobilisées. Une position vraiment pas confortable. Il relève ma jupe et baisse ma culotte d’un coup sec, la laissant au niveau de mes chevilles. Je comprends pourquoi mon Maître m’a demandé d’en porter une. Certainement pour lui offrir le plaisir de baisser la culotte de la connasse que j’ai été. La vengeance est un plat qui se mange froid. Au bout de quelques secondes, ma jupe redescend naturellement. « Penche-toi davantage » me dit-il tout en relevant ma jupe à nouveau, « Cambre-toi correctement, sinon elle ne tiendra pas ». Je l’entends s’éloigner et refermer la porte à clé. Me voilà seule, dans le silence. Un éclairage intense me fait presque mal aux yeux. J’aurais préféré qu’il éteigne. Seule, immobilisée, … Rien à faire à part cogiter. Je prends garde à rester bien penchée, pour éviter que la jupe redescende. Je remarque soudainement deux caméras sur trépieds. Je ne les avais pas encore remarquées car elles sont à contre-jour. Les questions tournent dans ma tête et je finis par oublier de maintenir la position. Zut ! Impossible de relever ma jupe avec les mains immobilisées. Est-ce un enregistrement ou une transmission ? Qui est derrière l’écran ? Un cerveau humain ou électronique ? C’est long… Je suis à moitié assoupie quand la porte s’ouvre. « Oh mais, tu exagères Ysideulte ! Cambre-toi. Ce n’est quand même pas si compliqué » me dit-il, en constatant que la jupe couvre à nouveau mes fesses et que ma position laisse à désirer. Il doit, une fois de plus, la retrousser, et je sens un début d’agacement dans sa voix. « Passe-moi ta culotte » Je suppose qu’il veut que je la remonte jusqu’à son niveau, en relevant une jambe avec la culotte autour de la cheville. Je m’y emploie péniblement, avec pas mal de contorsions et frôlant la crampe. « Avec la culotte dans la bouche, tu crieras moins fort » me dit-il, joignant immédiatement le geste à la parole. Un large ruban adhésif achève de me bâillonner. Il resserre légèrement l’étau gauche, puis le droit, puis le gauche, puis le droit, … Seulement une fraction de tour à chaque fois. Je sais que je ne dois pas crier, mais je finis par craquer et hurler, terrifiée. Oui, bien que la douleur soit intense, je crois que c’est surtout la peur qui m’a submergée. Malgré l’atténuation procurée par le bâillon, mes cris sont tout à fait audibles. Bien trop audibles ! Il me gifle pour que je me calme, et continue son affaire. J’ai l’impression que mes os vont céder et ça fait un mal de chien. Que font les zébralyvox ? J’espère qu’ils ne sont pas morts. Pourquoi n’interviennent-ils pas ? Pas le temps de réfléchir. Une violente douleur aux fesses m’irradie tout le corps. Puis une autre. Mais avec quoi est-ce qu’il me frappe ? J’ai la sensation que chaque coup me déchire la peau. Est-ce un fouet à clous ? J’ai l’impression qu’un liquide coule sur mes fesses, mais je n’en suis pas sûre. Du sang ? Ne pas voir l’instrument et l’effet de ses impacts est angoissant car on imagine le pire. Je me rassure en me disant que mes fesses ne sont sans doute pas aussi entaillées que ce que j’imagine. Seulement dix coups, mais quelle souffrance ! J’ai crié. C’était impossible de rester silencieuse. Il me caresse la joue, comme pour me réconforter (ou me féliciter ?), puis desserre lentement, très lentement les étaux. La réduction de compression produit une sensation presque plus douloureuse que la compression elle-même. Je finis, enfin, par pouvoir libérer mes mains. J’observe mes doigts, inquiète. Ca va, ils semblent intacts. Ouf ! « Tu peux te redresser » A peine redressée, je sens un liquide qui se met à couler à l’intérieur de mes cuisses. Je ne devrais pas me sentir gênée – après tout c’est lui qui a voulu me recevoir pendant mes règles. Et pourtant… Je pique un fard. Je reste debout, immobile, ne sachant pas ce que je dois faire. Il m’observe, souriant.  « J’ai si souvent rêvé de faire cela quand nous étions au lycée » ajoute-t-il, en entreprenant de me débarrasser des vêtements qui me restent. J’ai toujours été inquiète la première fois que je me suis retrouvée nue face à un homme. Entre ce qu’il a pu imaginer et ce qu’il voit, n’y a-t-il pas un écart ? Lorsque le fantasme se réalise, la déception est parfois dure, d’autant plus dure que le fantasme m’a idéalisée. J’ai un terrible besoin d’être rassurée. « Tu es jolie » me dit-il, retrouvant la voix hésitante d’il y a une vingtaine d’années. Est-ce qu’il a ressenti ce besoin ? N’y résistant plus, je prend l’initiative de me retourner pour me rassurer sur l’état de mes fesses. Aïe. Elles ont morflé et pour ce que je peux voir, elles sont bien entaillées. J’aurais dû m’en douter car ça me brûle terriblement. « Ne t’inquiètes pas – juste un mauvais moment à passer ». Il me badigeonne avec un produit qui me brûle encore plus dans un premier temps, puis m’apaise. Il me retire le bâillon sans ménagement. « Va clouer ta culotte de salope à l'extérieur, en veillant à ce que l'entrejambe soit bien exposée. Face intérieure, bien sûr. » Je sors seule, nue, et la retire de ma bouche. J'essaye de la clouer du mieux possible pour respecter ses consignes. J'étais tellement concentrée sur le respect des consignes que je n'avais pas immédiatement remarqué un agrandissement de ma carte d'identité, placardé au dessus de ma serviette hygiénique. C'est donc cela qu'il est allé faire quand il s'est absenté. Fouiller dans mon sac à main et faire une photocopie format A4. Il a écrit "salope" sous ma photo. Je frappe timidement à la porte. « C'est fait. Est-ce que je peux entrer, Monsieur? » C'est lui qui sort, histoire d'inspecter le travail. Il semble satisfait. Quelle humiliation ! « Viens, je vais t’aider à t’installer » me dit-il en me prenant la main, m'attirant à nouveau à l'intérieur. M’installer où ? J’ai très vite la réponse. « Grimpe là-dessus » me dit-il, en me montrant un chevalet. N’ayant pas bien compris ce qu’il attend de moi – peut-être suis-je un peu cruche, j’hésite un peu, attendant qu’il me guide et m’aide. « Comme sur un cheval, charmante cavalière !» ajoute-t-il. Une fois en « selle » je me rends compte que de multiples pointes de clous dépassent très légèrement de la barre horizontale, visiblement destinées à me torturer la chatte. Je me tiens sur la pointe des pieds pour ne pas trop ressentir leur effet. « Je risque de tacher votre chevalet » dis-je penaude, comme pour m’excuser d’avoir mes règles. Cela le fait sourire. « Tu es adorable » dit-il pendant que je rougis une fois de plus. Mes bracelets de poignets sont fixés à une chaîne qui pend du plafond. Il a tout prévu… Sans doute que mon Maître est passé par là. Et puis, ce que je redoutais. Il remonte mes chevilles en arrière et les relie par une chaîne, passant par-dessus le chevalet. Je ne peux plus déplier les jambes. J’essaie de soulager, malgré tout, le poids portant sur ma chatte, mais très vite je tétanise, les muscles de mes cuisses étant pris de terribles crampes. Je dois me faire une raison : je suis là pour souffrir et je n’ai pas d’échappatoire. Thierry déplace les caméras pour un meilleur angle de vue. Il s’assoit sur une chaise et observe avec délectation mon supplice, certainement heureux de savourer ainsi sa vengeance. Le supplice est interminable. Je n’en peux plus. Mes gémissements reviennent à mes oreilles avec une tonalité étrange. On dirait les gémissements d’un animal terrassé. « Salope ! » me dit-il. « Tu as ce que tu mérites ! » Puis, se reprenant immédiatement : « Excuse-moi, Ysideulte. Je ne le pensais pas ». Et pourtant il a raison. J’ai ce que je mérite… Les zébralyvox sont aux abonnés absents, une fois de plus. Cela m’inquiète un peu. Est-ce qu’ils sont devenus sensibles à mon état d’esprit ? Est-ce que le fait qu’au fond de moi je sois consciente d’avoir mérité ce que je suis en train de vivre a pu jouer ? Je vois soudain des scintillements bleu-jaunâtre qui semblent venir de la fenêtre, puis qui emplissent rapidement la totalité de mon champ visuel, gagnant en intensité. Manquait plus que cela… Cette couleur impossible me donne le mal de mer et fermer les yeux ne change rien. Elle est dans ma tête, pas à l’extérieur. « Excusez-moi, Monsieur, je crois que je vais vomir » Il déniche une bassine et me la place sous la bouche juste à temps. La honte… Les scintillements ont disparu. « Je vais te libérer » me dit-il, un peu inquiet. « Ca va aller maintenant. Excusez-moi Monsieur » « Tu es sûre ? » « Oui, ça m’arrive parfois. Je ne sais pas ce qui me fait ça, mais c’est sans rapport avec la douleur ». Enfin, si, je sais, ou bien je crois savoir. Cela pourrait être le moyen par lequel les zébralyvox tentent de communiquer avec ma conscience. Mais que viennent-ils de chercher à me dire ? Je n’ai pas le décodeur. Je ne tarde pas à avoir un indice. Des voix graveleuses se font entendre malgré mes gémissements de douleur. Elles viennent d'assez loin. Probablement sont-ils en train de sonner à l'entrée de la maison. « Attends, je vais voir » Je distingue à peine la conversation, mais je devine qu’il s’agit d’une patrouille de défenseurs de la démocratie. S’ils découvrent que je suis attachée, nue, dans l’abri de jardin, sans Fucking Pass, nous allons être arrêtés tous les deux. « Quels connards ! » me dit-il en revenant. « Il paraît qu’un voisin a entendu des cris suspects. »  Dénoncer ses voisins est devenu un sport national depuis les campagnes incitant à dénoncer ceux qui baisent sans Fucking Pass. Maintenant le moindre prétexte est bon pour dénoncer et nul n’est à l’abri. Le summum du progressisme… « Je leur ai dit que je me suis coupé » me dit-il, en me montrant la main sanglante, qu’il s’est lui-même entaillée. Que ne faut-il pas faire pour donner le change et éviter un contrôle… « Je me demande qui nous débarrassera de cette vermine… » ajoute-t-il, n’y croyant visiblement plus, résigné à subir les règles de plus en plus absurdes du totalitarisme progressiste aux apparences démocratiques. Le pangolin fou, peut-être ? me dis-je intérieurement. Mais je ne peux rien lui révéler. Je doute que mon Maître l’ait informé de nos activités illégales. Visiblement cette interruption lui a coupé l’appétit. Il entreprend de mettre fin à mon supplice. En sortant je jette un coup d’œil à mes effets intimes, exposés à côté de mon identité. Visiblement, il n'est pas question que je les récupère. Le soutien-gorge, je m'en fiche, mais dans mon état la culotte m'aurait été bien utile. Mais je ne dis rien. Demander la permission de la récupérer serait complètement déplacé et impoli dans le contexte. C'est une évidence. Je le suis dans le jardin, jusqu'à la maison, complètement nue, comme une chienne docile, sans un mot. Il tient ma jupe et mon haut à la main. Je suppose qu'il me les rendra plus tard. A peine la porte d'entrée franchie, il m'attrape par les cheveux sans ménagement et me traîne jusqu'à la salle de bain, m'accordant un instant pour me refaire une beauté. « Ne traîne pas! » précise-t-il, sur un ton qui ne donne pas envie de désobéir. Je fais aussi vite que je peux, mais je prends néanmoins le temps d'inspecter mes fesses dans le grand miroir qui donne de la profondeur à cette salle de bain magnifiquement agencée. Il n'y a pas à dire, les homos sont doués en agencement d'intérieur - ce n'est pas juste un cliché. Cela s'avère finalement pire que ce que j'avais imaginé. Je me demande avec quoi il m'a frappée pour me déchirer la peau ainsi. Il va en falloir du temps pour que les lacérations disparaissent! Je crois entendre une conversation, puis un hurlement me fait sursauter: « Qu'est-ce que tu fabriques, femelle ! ». Je m'empresse de sortir de la pièce avec une serviette de bain autour du corps et puis je me ravise, consciente qu'il pourrait très mal prendre ce genre d'initiative, alors je laisse la serviette et me dirige nue vers le salon. Comme je le craignais, Christophe vient de rentrer. Confortablement installé dans un fauteuil, un peu dans la pénombre, je crois qu'il m'adresse un sourire bienveillant et compatissant. Paradoxalement, ce signe de soutien me fait fondre en larmes. Trop d'émotions, d'humiliation et de peur accumulées. Trop de culpabilité remontée à la surface. Je craque. Mais je me ressaisis très rapidement, les implore d'excuser ma réaction déplacée, et rassemble toutes mes forces pour subir dignement la suite de ma punition, dont j'ignore totalement la nature. Une double pénétration anale, peut être? Mon Maître me travaille le cul sans relâche depuis que je lui appartiens, mais je n'ai jamais vécu cela et je ne crois pas être capable de le supporter. Une multitude de possibles plus inquiétants les uns que les autres me traverse l'esprit en une fraction de seconde. Thierry me tend un mouchoir pour essuyer mes larmes, prononce à voix basse quelques mots rassurants à mon oreille, puis palpe et soupèse mes mamelles, avec un sourire un peu moqueur - à moins que ce soit moi qui y vois une moquerie qui en réalité n'existe pas. « Pas mal - mais je les avais imaginées plus développées à l'époque » me dit-il, sur un ton plus gentil que moqueur. Il invite son compagnon à venir évaluer mes mamelles par lui-même. « Très agréables au toucher » me dit Christophe, comme pour me rassurer. Avant de retourner s'assoir, il jette un coup d'oeil intrigué à mon entrejambe. « Est-ce qu'elle est réglée? » demande-t-il. « Oui, j'y tenais absolument et son Maître a aimé l'idée » J'avais presque tout envisagé, sauf que Thierry me rendrait subitement ma jupe et mon haut, sans explication, et me congédierait de manière abrupte. J’ignore pourquoi il agit ainsi. Trois gifles en guise d'au revoir. La troisième me fait presque tomber par terre. « Merci Monsieur » dis-je, penaude, les joues en feu, avant de m'éloigner. Je ne sais pas de quoi je le remercie, mais cela m'est venu instinctivement. C'est un merci profondément sincère venant du fond du coeur - je le sens - je le sais. La lourde porte se referme brutalement, avec un bruit qui me fait sursauter, comme s'il voulait me montrer qu'il me claque la porte au nez. Sur le chemin de halage qui mène à proximité du quartier de la gare, je me perds dans mes pensées. Beaucoup de questions restent sans réponse. Mais je crois que j’ai apprécié cette punition humiliante. Que valent des excuses ? Ce ne sont que des mots. Alors que là j’ai le sentiment que l’on m’a offert une opportunité de rédemption. Je me sens bien. Une étrange sensation de bien être similaire à celle que j’ai parfois ressentie après un effort sportif intense. Pourtant, la manière froide et brutale dont il m'a congédiée me laisse un goût d'inachevé. Cela contraste si étrangement avec le sourire avec lequel il m'a accueillie. Peut-être est-ce une manière de prolonger ma punition en me laissant vivre avec une subsistance de doute. Le bruit de cette porte qui claque hantera mes cauchemars. Arrivée à la gare, j’attends mon Maître, comme convenu. Nous devons prendre le train ensemble. Qu’a-t-il fait pendant ma punition ? Mystère. Il me laisse souvent dans l’incertitude. Mais c’est son choix et je n’ai pas mon mot à dire. Je reste debout. M'assoir sur mes fesses profondément lacérées serait insupportable. Je crois que je devrai rester debout dans le train ce qui n'annonce pas un voyage très plaisant. Dans ce hall de gare sans âme, j'ai trouvé un coin tranquille dans lequel je peux m'essuyer discrètement la chatte quand je sens que cela devient nécessaire, sans trop me faire remarquer. Heureusement que j'ai une bonne réserve de mouchoirs en papier dans mon sac à main. J'ai des tampons dans mon sac, mais mon Maître m'en a interdit l'utilisation ce jour. Putain de condition de femelle ! Ca m'énerve. Mais les ordres sont les ordres... Désœuvrée, je consulte mon historique de crédit social. Les chiffres semblent pris de folie, leurs contours ondulant bizarrement. Je me demande si c’est une migraine ophtalmique qui démarre. Mais cela semble bien réel. Peu à peu, ils se morcellent comme un kaléidoscope, et se recomposent, formant peu à peu un motif qui ressemble à un pangolin. « Il va falloir être courageuse et ne pas perdre espoir » indique un message qui vient d’apparaître en bas de l’historique. Qu’est-ce que c’est que ça encore ? Est-ce que l’Intelligence Artificielle joue avec moi ? Que suis-je supposée comprendre ? Est-ce que l’on cherche à me prévenir de lendemains difficiles ? L’attente est longue et j'ai terriblement mal à la chatte - réminiscence de la torture sur le chevalet. J'aurais bien acheté un livre de poche pour m'occuper l'esprit, mais je sais que je n'arriverai pas à me concentrer sur ma lecture. Je souffre trop et les zébralyvox n'ont visiblement aucune intention d'appaiser ma souffrance cette fois. Voilà enfin mon Maître. Je vais lui montrer mon historique de crédit social et lui demander ce qu’il en pense. Mais quand je me reconnecte le message a disparu et tout est revenu à la normale. Parfois je me demande si ce n’est pas moi qui perds la boule. N’est-ce pas l’une des ficelles du totalitarisme que de détruire tous les repères au point de rendre les gens dingos, encore plus réceptifs au narratif absurde du pouvoir ? « Merci de m’avoir offert cette possibilité de rédemption, Maître » « Est-ce que cela t’a fait du bien ? » « Je me sens comme libérée d’un poids. Puis-je vous demander comment vous avez retrouvé mon camarade d’école et comment vous avez eu connaissance de ce qui s’était passé il y a une vingtaine d’années ? » « Je n’y suis pour rien. J’ai reçu ses coordonnées sur ma boîte mail, accompagnées d’une multitude d’informations. Cela m’a incité à le contacter » A suivre   Contexte et notes personnelles Bien que le contexte soit ici moins important que dans mes articles précédents, il est utile de préciser que l’histoire d’Ysideulte se situe dans la seconde moitié de notre décennie, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication). L’occasion de faire connaissance avec le zébralyvox gémellaire, et tout un tas de joyeusetés telles que le Fucking Pass, la Bill & Alvértos Fucking Corporation et les redoutables Brigades de Défense de la Démocratie. Je dédie ce texte aux hommes que j’ai pu blesser par une parole maladroite, que j’ai pu décevoir en n'étant pas à la hauteur des espoirs qu’ils avaient mis en moi. Je le dédie aussi, tout particulièrement, à mon premier Maître qui m’a tant appris et que j’ai certainement beaucoup déçu. Et je n'oublie pas, bien entendu, mon Maître actuel qui  mériterait une médaille pour la patience dont il fait preuve face à une esclave pas toujours à la hauteur de ce qu’il serait en droit d’attendre.  Malgré les apparences, ceci n’est pas une note négative : je sais que la condition humaine est ainsi faite - on fait tous des erreurs, on commet tous des maladresses que l'on regrette amèrement, moi la première, ..., et on ne peut pas revenir dans le temps pour les corriger. Il faut faire avec, ne pas trop culpabiliser, positiver et aller de l’avant. Mais j’ai eu envie d’évoquer ce sujet. C’est en quelque sorte un chemin détourné que j’ai eu envie d’emprunter. Un chemin à l’issue duquel l’histoire reprendra son cours principal. En conséquence, j’ai tenté d’écrire plus spécifiquement pour un public masculin… si tant est que le style d’écriture et le contenu d’un récit puisse être adapté à un genre – spéculation douteuse, je l’admets. Mais j’espère que les femmes apprécieront aussi. J’en profite pour remercier masque_gris (https://www.bdsm.fr/blog/4733/Une-pénitenceinitatique!/) et julesverne (https://www.bdsm.fr/blog/9802/Errance-aux-cot%C3%A9s-du-Diable/), dont la lecture, un peu par hasard, de textes personnels, m’a inspirée, directement ou indirectement, pour évoquer ce sujet qui me trottait dans la tête depuis quelque temps. Enfin, bien entendu (est-il besoin de le préciser), concernant les doigts dans l’étau : ne faites pas ça chez vous à moins de maîtriser parfaitement ce que vous faites !  
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Par : le 02/07/24
À la fois délicieuse et cruelle, l'attente fait partie intégrante d’une relation D/s. Avant que mon corps ne s'offre mon âme doit se sentir happée, domptée, possédée. Et quoi de plus puissant que ces moments où le temps reste suspendu à Sa seule volonté. où mes pensées divaguent, s'imaginant mille scénario possible. Où silencieuse et offerte j'attends Son bon vouloir, Ses décisions, Son attention. Sa force s'imprègne en moi. Celle qui fait que je ne peux Lui résister, que je ne veux lui résister. Celle qui fait que j'ai déposé à Ses pieds ma liberté ma volonté, ma dévotion, mon orgueil. .  C'est de l'admiration du charisme, de l'intelligence, de l'intransigeance de Cette Âme que sont nés ce désir, ce besoin qu'Elle me dessine à Son image, qu'Elle me possède sans limite. Alors je supporte cette attente, moi qui d'ordinaire n'ai pas une once de parience je me surprends à rester calme. Bien sûr c'est une épreuve, les noeuds que je me fais à la tête sont à deux doigts de me rendre folle, de me faire sombrer mais je résiste m'attachant à ce besoin de tout Lui céder, bien plus que mon corps c'est mon Âme que je souhaite Lui abandonner. Je résiste oui mais à l'intérieur c'est un combat, tant de fois mon cerveau s'est mis en alerte, me ramenant à mes nombreux écueils, à ces larmes, alors qu'une nouvelle fois je m'étais brûlé les ailes. Mais à chaque fois l'espoir d'avoir enfin trouvée Celle qui saura me faire m' abandonner à Sa Domination prend le dessus, tant pis si une nouvelle fois j'en finissais anéantie. Je prends chaque attention, chaque remarque, même la plus acerbe, chaque mot comme une volonté de Sa part de faire de moi Sa propriété. Je savoure au cœur de cette attente chaque instant, même quand ça me ronge le ventre, car je sais que ça m'en rendra que plus fort l'instant où elle m'affirmera avec force que oui  je suis totalement Sienne. En m'imaginant cet instant mon corps tout entier est parcouru d'un frisson, d'une vive émotion. Alors j'attends, je sais que cette attente fera partie de mon quotidien, qu'un jour c’est attachée, enfermée que j'attendrai Son bon vouloir, de longues minutes, voire de longues heures. Parfois sous Son regard,  mais également seule face à mes choix d'avoir abandonné à Ses pieds ma totale dévotion, ma totale confiance, mon obéissance absolue. Cette attente est incontournable, indispensable et je sais qu’il est inutile que je m’en plaigne, que je tente une manœuvre pour l’abréger car plus je le ferai, plus elle me fera attendre pour que je comprenne qu’Elle seule tient les rênes, j’ai ressenti Son intransigeance dés le départ, loin de me faire fuir, ça m’a au contraire donné envie de plonger dedans, de la ressentir avec force. Je ne m’imagine pas vivre ce genre de relation autrement que dans l’absolu. Alors j’attends, me laissant glisser et m’accrochant à l’espoir qu’Elle choisisse de me faire Sienne. Oui l’attente est à la fois délicieuse et cruelle, mais c’est la voie indispensable pour que je ne touche cet absolu, recherché, espéré, cet abandon total. Alors j’attends… 
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Par : le 01/07/24
  Chapitre 1 : Réveil Stérile   Ses sens émergèrent lentement, comme s'ils se déployaient à travers un brouillard épais et insidieux. Ses paupières s'ouvrirent lourdement, révélant un environnement aseptisé, baigné dans une lumière crue émanant des néons au plafond. Il cligna des yeux pour s'adapter à l'éclat impitoyable, prenant lentement conscience de sa situation. Une odeur chimique et pénétrante envahissait ses narines, émanant du masque fixé à son visage par des sangles élastiques passant derrière sa tête. Ces dernières pressaient légèrement contre sa peau, confortablement. Seul le nez et la bouche étaient capturés par le masque. Des joints en silicone doux entouraient les bords, assurant une étanchéité parfaite. Deux gros tubes en caoutchouc noir, flexibles, étaient reliés à une machine respiratoire à l'avant du masque. Deux bouteilles chromées, étaient positionnées côte à côte parfaitement alignées sur un chariot, chacune ornée de valves et de manomètres argentés. Chaque inspiration profonde l'enfonçait davantage dans un état de somnolence contrôlée, entre éveil et inconscience. Le bruit des machines dans la pièce créait un fond sonore presque hypnotique, ponctué par le sifflement doux et régulier de la valve s'ouvrant à chaque cycle respiratoire. Au milieu du ballet mécanique, le bip régulier du moniteur de tension artérielle et de pouls résonnait, ponctuant l'atmosphère de sa cadence méticuleuse. Le rythme des machines et le son apaisant de sa propre respiration dans le masque formaient un contraste étrange avec l'incertitude de la situation. Le carrelage blanc, immaculé, réfléchissait chaque étincelle de lumière, créant une atmosphère glaciale. Les vitrines en verre alignées le long des murs exposaient une vaste collection d'instruments médicaux, chacun soigneusement disposé. Les clamps en acier chirurgical, brillants, occupaient une place centrale. À côté, des embouts de lavement et des sondes d'urètre attendaient leur utilisation, disposés avec précision. Des plugs en verre et en acier, de différentes tailles. Les proctoscopes en verre, transparents, côtoyaient les roulettes de Wartenberg aux pointes acérées, prêtes à l'emploi. Les baillons écarteurs et les seringues de diverses tailles complétaient cet arsenal, tandis que des spéculums et des écarteurs anaux étaient également à portée de main. Les meubles en métal chromé comportaient des tiroirs soigneusement étiquetés, et sur les étagères étaient disposés des solutions antiseptiques, analgésiques, salines et différents lubrifiants stériles à base d’eau ou de silicone, eux aussi étiquetés méticuleusement. Son corps nu reposait sur une table d'examen gynécologique, dont le matelas en latex noir, froid et légèrement collant, épousait ses courbes. Ses jambes étaient maintenues écartée et levée par des jambières en acier. Chaque partie de la table semblait avoir été conçue pour l'immobiliser complètement, avec des sangles qui serraient ses poignets, ses chevilles et son torse. Les attaches, ajustées avec précision, épousaient parfaitement les contours de ses membres. Il tenta de se débattre. Il tira et se contorsionna, ses efforts désespérés faisant crisser le latex contre sa peau. Malgré toute sa force et sa détermination, il ne parvint pas à se libérer. Les attaches, solidement ajustées, ne cédèrent pas d'un millimètre, renforçant l'impression d'une situation inéluctable à son égard. Chaque mouvement amplifiait l'odeur du gaz chimique qu'il inhalait, exacerbant sa panique. Sa respiration s'accélérait, chaque bouffée d'air devenant plus difficile à gérer, tandis que l'air humide se condensait à l'intérieur du masque, ajoutant à son inconfort. Sa peau devenait moite de transpiration, chaque goutte se mêlant à la sensation collante du latex contre sa peau. Son cœur battait de plus en plus vite, martelant sa poitrine comme un tambour furieux, amplifiant la sensation d'étouffement et d'impuissance. Ses muscles tendus et ses tentatives désespérées de se libérer ne faisaient qu'exacerber sa détresse. Soudain, un bruit de porte coupa sa respiration instinctivement, ses yeux grands ouverts, emplis de terreur. Chaque fibre de son être était tendue, à l'écoute du moindre son. Il entendit une paire de talons résonner sur le sol carrelé, le bruit se rapprochant inexorablement derrière lui.   Chapitre 2 :  Préparation Clinique https://www.bdsm.fr/blog/9805/La-Clinique---Chapitre-2-Préparation-Clinique/
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Par : le 27/06/24
Elle ne redoutait pas, comme autrefois, les nouvelles rencontres de son amie. Ces courts enthousiasmes ressemblent trop à des allumettes qui crépitent, l'enfer, la jalousie, et ne laissent entre les doigts qu'un souvenir ridicule. Au contraire, il était peut-être excellent que la jeune fille abandonnât sa liberté pour sa nouvelle Maîtresse et rien ne semblait pouvoir troubler son sommeil. Mais quelle Juliette observait-elle dans la pénombre de leur chambre. L'amante  ou la soumise ? Juliette les aimait toutes à travers ce qu'elle était devenue. Mais comment prétendre aimer quelqu'un à qui l'on ment sur l'essentiel ? S'intaller dans cette contradiction, c'était déjà y répondre. Tant de choses avaient eu lieu et tant de paroles avaient été échangées, souvent si regrettables mais jamais regrettées. Elles avaient déjà éprouvé de la haine mais jamais encore de l'indifférence, qui est son stade ultime. L'oubli étant essentiel à la survie, elles étaient capables d'oublier, non de pardonner. Charlotte, semblait perdue dans une étrange rêverie. Comme cela lui arrivait parfois. Elle s'absentait alors, loin, très loin. Elle ne savait pas encore elle-même, si elle était heureuse. Désespérée d'avoir un corps sans réaction devant la vie, dévorée par quelque chose d'inconnu, qui, qu'elle le veuille ou non, lui prenait tout. Elle me regarda longuement, puis eut un vrai sourire, dans lequel en faisant un effort, on pouvait retrouver ce qui avait été sa féminité flatteuse mais qu'un nouvel élément transformait en une sorte de féminité crispée, mais tout de même empreint de sérénité. Juliette avait eu raison bien à l'avance. Elle paraissait manquer, non pas de loyauté, mais de confiance en elle. Alors, sa Maîtresse, mue par cette force qui habite les cœurs encore jeunes, pensa que sa vie sentimentale ne pouvait abriter deux intrigues à la fois. Elle était poussée, en outre, par je ne sais quelle intime impossibilité de lui mentir. Elles ne possédaient rien ensemble. Rien d'autre qu'un engagement mutuel, un collier, un lit. Rien, aucune activité sociale, aucun contact avec d'autres êtres humains, les lumières du ciel ou de la ville. Il n'était rentré dans leur relation que la vérité, crue et nue, de leur sexualité. Elles n'avaient pas eu besoin de donner le change, pas plus à elles-mêmes, qu'aux autres, et les subtils aménagements ou glissements successifs vers le mensonge et l'omission qui s'opèrent entre amantes, n'avaient pas pu amorcer le chemin qui mène très souvent, vers l'hypocrisie, le compromis et le malentendu librement consenti. Elles n'étaient pas des animaux sociaux. Le mensonge, dès lors, ne servait à rien et elles n'y recoururent jamais. Aussi, Juliette se sentait tenue de tout dire à Charlotte, sans même l'embrasser ou la caresser, mais elle n'avait pas assez compté sur l'appétit qu'elles avaient l'une de l'autre. La jeune feme avait une sorte de charme, au moins l'avantage de son jeune êge, de son calme et de sa froide considération. Elle n'était inspirée que par le désir de possession. Elle lui fit d'abord l'amour, et le mal après. Sous le fouet, elle ne réagit pas. Elle eut un bref pincement aux commissures des lèvres si promptes à la douleur, et elle baissa la tête, puis elle la releva à peine troublée. Elle tenait à la main la mince ceinture de cuir qu'elle mettait sur sa robe, elle recula d'un pas et fouetta le visage de Charlotte. Cela lui ouvrit la lèvre, et elle sentit le goût du sang.    Elle était terriblement effrayée. Son bras repartit pour frapper encore. Mais elle ne fit rien. Elle laissa retomber son bras, lâcha la ceinture et se mit à sourire, sans parler. Elle possédait ce talent, qui est si rare de savoir donner une présence au silence. Charlotte regarda Juliette sans pouvoir prononcer une parole. Elle prit une douche, et se brossa les cheveux. Elle finit de se sécher et passa seulement un peignoir. Et tout en s'essuyant avec une serviette de bain, elle se regarda dans le miroir, en contemplant les lettres JM, ornant son pubis lisse, signe de son appartenance, et surtout les cicatrices, vifs souvenirs des sanglades de cravaches. Sa Maîtresse la fouettait généralement elle-même, mais il lui arrivait de la faire fouetter par une autre jeune femme. Charlotte était très mate de peau, élancée et fine, les yeux bleus dévorant le visage, des cheveux noirs coupés droits au-dessus des sourcils, en frange à la garçonne, Elle avait de petits seins fermes et haut placés, des hanches enfantines à peine formées. À force de la battre, Juliette s'était rapprochée de Charlotte, qui obtint le droit de demeurer près d'elle. Mais elle lui interdisait de la caresser, de l'embrasser fût-ce sur la joue, ou de se laisser embrasser par une autre. Elle voulait qu'elle parvienne à se donner après avoir été touchée par les mains ou les lèvres de qui que ce fût. En revanche, elle exigeait, car elle ne la quittait que très rarement, qu'elle regarde toujours Juliette caresser une autre femme mais uniquement en sa présence et pour son seul plaisir. Sans doute, Juliette avait trop compté à la fois sur l'indifférence et la sensualité de Charlotte par rapport aux jeunes filles. Jamais, elle n'avait eu avec elle l'attitude d'une amante amoureuse. Elle la regardait froidement, et quand elle lui souriait, le sourire n'allait pas jusqu'aux yeux. Mais, elle ne voulait pas se séparer d'elle. Elle tenait d'autant plus à elle, qu'elle la livrait davantage. Le seul fait qu'elle l'offrait chaque jour davantage lui donnait une preuve, qu'elle lui appartenait. Elle lisait son visage, son cou. Ainsi, lorsque Charlotte se sentait traitée injustement, elle roulait les épaules vers l'avant, son cou se gonflait, faisant saillir les muscles, et régulièrement ses épaules retombaient. Elle se tenait comme gelée. Elle n'a que vingt ans et la robe noire échancrée dans le dos jusqu'aux reins et très serrée à la taille lui donne un sérieux excessivement sensuel. C'est beaucoup d'élégance pour ce jeune chat qu'on voudrait prendre dans ses bras, poser sur un coussin, caresser, abandonner. La jeune femme ignorait le non-dit, les mots entre les mots, les secrets murmurés, les silences éoquents. Dans son monde, on parlait ou on se taisait. On était régi par la tyrannie des convenances. Souvent, elle portait une robe assez décolletée pour qu'on voie le grain de beauté sur son sein. Mais quel repos, quel délice le fouet qui balafre la chair et marque pour toujours, la main d'une Maîtresse qui vous couche sur un lit de fer, l'amour d'une Maîtresse qui sait s'approprier sans pitié ce qu'on aime. Et Charlotte se disait que finalement elle n'avait jamais aimé Juliette que pour apprendre l'amour, mieux se donner, esclave et comblée, à elle. Comme si elle avait deviné l'intensité de son plaisir, qu'elle dissimulait de son mieux sous les râles et les spasmes. Elle apprit à aimer porter des pinces aux seins. Mais Juliette disait qu'elle en profitait trop, que le plaisir effaçait la douleur et que cela était scandaleux. Les lèvres de son sexe étaient en revanche très sensibles, quels que soient ses efforts.    Mais cette farouche volonté de ne jamais la décevoir lui permettait alors d'assumer bien des sévices. Elle se concentrait de toutes ses forces pour oublier ses souffrances. Parfois, elle parvenait à oublier la douleur lorsque brisant ses chaînes et la tension nerveuse qui la faisait trembler, Juliette la fouettait et qu'elle se débattait entre ses mains, le visage durci par la peur et le désir. Elle cessait de se raidir, pressée contre le mur, saisie au ventre et aux seins, la bouche entrouverte par la langue de sa Maîtresse, pour gémir de bonheur et de délivrance. La pointe de ses seins se raidissait sous les doigts et parfois même les dents de Juliette. Elle fouillait si rudement son ventre qu'elle croyait s'évanouir. Oserait-elle jamais lui dire qu'aucun désir, aucune joie, aucune imagination n'approchait le bonheur qu'elle ressentait à la liberté avec laquelle elle usait d'elle, à l'idée que Juliette n'avait aucun ménagement à garder, aucune limite à la façon dont, sur son corps, elle pouvait chercher son plaisir. La certitude que lorsqu'elle la touchait, ce fût pour la caresser ou pour la battre. Il arrive que la force du désir se nourrisse dans la chair, d'une succession de faits, de contretemps microscopiques, lesquels finissent par tisser un dessein occulte qui prend alors la forme d'un enchaînement logique et implacable. Comme elle était là, plaquée contre le mur, les yeux fermés, les mains de sa Maîtresse montaient et descendaient le long d'elle la faisant brûler chaque fois davantage. Cette nuit, Charlotte passa une nuit agitée, maintes fois la jeune fille se réveilla en sursaut. L'aube fraîche apaisa son énervement. Elle en conclut qu'elle n'avait plus l'habitude d'être fouettée et quelques traces douloureuses sur ses reins la confirmèrent dans cette idée. Étendue nue sur son lit, elle se remémora la soirée et seulement toute l'horreur de son abandon lui apparut. Elle savait assez bien admirer et mépriser en même temps: ce sont là deux mouvements de crainte, différemment orchestrés. Plus la jeune femme se rassurait en faisant le plein, plus sa Maîtresse se dépouillait et s'épanouissait dans l'immatériel. Elle frémit à l'idée qu'elle avait pu s'offrir, se laisser ainsi sodomiser dans des poses d'une lubricité atroce par des inconnus. Puis, peu à peu, le souvenir de certaines émotions charnelles supplanta la vague de pudeur qui déferlait en elle. Elle repensa à l'ardente virilité de l'homme et trouva la vie plus belle que jamais. Elle se caressa dans la douce lumière du jour tamisée par les volets. L'après-midi, elle retrouva Juliette qui l'emmena chez Paul. Vêtues toutes deux de blanc, on aurait dit des sœurs, et le miroir éclairé renvoya bientôt aux yeux de l'homme leurs intimités lisses et moites. Bientôt, les deux corps dénudés se roulèrent sur le lit en une étreinte sauvage où Charlotte exhala non sans passion sa volupté toujours puissante. Alors Charlotte abandonna son corps aux désirs sadiques de Paul. Il l'entraîna sur une table haute et l'allongea à plat-ventre, jambes et bras écartés en lui liant les chevilles et les poignets fermement avec des cordes en prenant soin d'étirer ses membres en position d'écartèlement extrême. Paul se saisit d'un martinet aux lanières en cuir et commença avec art à fouetter les reins qui s'offraient à lui. Il débuta doucement, visant le sommet des fesses tendues. Elle n'avait pas très mal. Chaque coup amenait seulement un sursaut, une contraction des muscles, mais peu à peu, une douce chaleur irradia sa croupe, se propageant à son vagin. Une torsion légère des cuisses et de ses hanches donnait au corps un balancement lascif. De la bouche de la soumise contrainte sortirent de longs soupirs. Paul, excité, frappa alors plus fort par le travers et les gémissements de Charlotte furent plus profonds et la danse de la croupe s'accentua bientôt. Le plaisir qu'elle prenait, à offrir à sa Maîtresse, autant moite et brûlante, lui était témoin et garant de son plaisir. En même temps qu'elle entendait un sifflement, elle sentit une atroce brûlure dans les reins et hurla. L'homme la flagellait à toute volée. Il n'attendit pas qu'elle se tût, et recommença cinq fois, en prenant soin de cingler chaque fois, ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces fussent nettes. Charlotte crispa alors ses poignets dans les liens qui lui déchiraient la chair, le sang monta à la tête. Alors sa Juliette s'accroupit près des épaules de Charlotte et lui caressa la tête, penchée sur elle, lui donnant de longs baisers qui grisèrent la soumise éplorée.   La jeune femme aimait le plaisir, et trouvait agréable et pratique de le recevoir d'une autre femme, entre les mains de qui, elle explorait ses fantasmes. Quelqu'un a baptisé "talismans" certains vers de Racine qui irradient magiquement, toute question de sens logique mise à part. L'optique amoureuse relève du même phénomène: des imperfections, des vulgarités de détail se confondent dans la vision globale d'un ensemble qui, magiquement resplendit. Ses yeux, ses mains, sa bouche s'adressaient à son amante, aux mains, à la bouche, au sexe de Juliette. En quelques instants, elle avait obtenu d'elle plus qu'elle n'avait acquise depuis des mois. Sa Maîtresse devait être comblée puisque Charlotte participait à cette fête, puisque elle aussi aimait sa jeune soumise, sa chair et tout ce que contenait de fou et de feu la calme apparence de ce corps sur lequel le temps n'avait pas encore fait ses griffes. Elle n'aimait que les poètes abandonnés dans les mansardes, les jeunes peintres tuberculeux. Elle vivait à la diable. Il y aurait chez Charlotte toujours les deux tendances en elle, l'une l'emportant sur l'autre au gré des vicissitudes. Tout en elle faisait double allégeance. Paul frappa encore plus fort et les fines lanières cinglèrent alors dans un bruit mat les fesses musclées. La suppliciée se mit à gémir en hoquetant et en tordant son frêle buste que sa Maîtresse maintenait tout en le caressant. Elle lui promit toutes les joies charnelles qu'elle voudrait sur son propre corps, mais lui demanda de résister encore. Parfois Charlotte se tournait vers Paul dénudé, qui, tel un démon, les yeux fous de luxure, le ventre tendu, la verge en érection, la flagellait avec une force inouïe. Alors les lanières léchèrent le sexe entre les cuisses écartées et un long cri s'échappa des lèvres de la soumise douloureusement atteinte. Elle voulut fermer les jambes mais des cinglements plus vifs l'atteignirent sur leur coté. Alors, la douleur devint trop vive. Elle ne voulait pas supplier, elle ne voulait pas demander grâce mais Paul entendait l'amener à merci. Charlotte laissa couler quelques larmes sur la main de Juliette qui fit signe à Paul de cesser la flagellation. On la détacha de façon à lui permettre de pouvoir prendre du repos, mais cet intermède ne dura que peu de temps. Penchée sur le ventre ouvert de la soumise, Juliette posa ses lèvres frémissantes sur le sexe humide et ardent, la faisant sombrer dans une indicible félicité. Mais elle même, sentit monter en elle la plus violente des jouissances sous la caresse précise de Paul qui, glissant sa langue entre ses reins, lapait la peau satinée de sa voie étroite, tandis que des lèvres de Charlotte s'échappait la plainte d'amour, s'éleva le bruissement étouffé de la chair humide et palpitante de Juliette, jouissant de toutes ses forces. Paul dut maintenir les hanches à deux mains, tant les sursauts du spasme furent violents et ininterrompus. Quand Charlotte eut repris ses sens, tous trois revinrent alors sur le lit. Paul fit prendre à la jeune soumise les positions les plus indécentes, puis à son tour, il lui tendit sa verge en érection. Elle s'agenouilla et le masturba lentement, en roulant sa paume tout autour du cylindre de chair avant de le prendre en bouche. Avec violence le phallus se contracta, manquant de ressortir de ses lèvres qui l'aspiraient pour le retenir. Il éjacula brusquement, innondant sa gorge de sperme qu'elle avala religieusement jusqu'à la dernière goutte. Juliette posa son index sur l'anus de Charlotte, et lentement l'enfonça dans les entrailles chaudes, jusqu'au bout. Les yeux fermés, elle cherchait à imaginer, en sentant les contractions des sphincters intimes, la volupté ressentie par un homme dont le membre était pris dans cette voie exiguë. Doucement, elle agita son doigt dans l'orifice offert, tandis que sa soumise redonnait de la vigueur à Paul, par le mouvement de sa bouche refermée et resserrée sur le membre gonflé. Elle comprit qu'à son tour, il souhaitait frayer un chemin au plus étroit. Il ne la laisserait qu'à la nuit tombée, après lui avoir labouré les reins, qu'il lui meurtrirait tant il était épais. Alors, bientôt, il se dégagea, se leva et, attirant par les reins Charlotte, laissa son sexe se caresser au sillon des reins, que Juliette avait laissé à regret. Alors sans préliminaire, il enfonça son phallus, remontant et allant frapper au fond de la cavité de l'orifice naturellement étroit.    La jeune femme se prêtait à ce que son amante lui demandait avec ce qu'il faut bien appeler de la gratitude, plus grande encore lorsque l'invitation prenait la forme d'un ordre. Elle se laissa embrasser et caresser, les yeux fermés, sans répondre par une seule caresse, gémit à peine, puis plus fort, puis encore plus fort, et enfin cria. On voyait briller la sueur entre ses seins. Dans un long gémissement, elle accepta cette chair qui distendait ses reins non sans se débattre, sans être comblée de honte, mais à laquelle, elle ne se déroberait pas, même si cela lui semblait sacrilège. Elle gémit encore plus fort, quand elle sentit le membre caché, buter au fond de ses entrailles. Le membre lui sembla colossal. Elle frémit à l'idée de cette virilité qui s'enfonçait dans ses entrailles et une volupté nouvelle vint s'ajouter à celle qui montait en elle. Paul, les mains aux hanches, poussa bientôt des reins, et le gland amolli par la précédente jouissance se prêta aux replis de l'exiguë bouche. L'anus plissé s'ouvrit sous la poussée continue, lente, inexorable, se distendit suivant le cône de chair qui s'infiltrait en lui comme l'épée dans son fourreau. Paul sodomisa profondément ce jeune corps soumis, se regardant glisser hors de l'étui intime, se contracter, distendre les bords plissés de l'anneau anal. Bientôt, l'excitation fut trop forte et il accentua la cadence, secouant la croupe empalée. Les situations mal définies sont mille fois plus périlleuses: impossible d'y entrer par des calculs, impossible d'en sortir sans aise. L'indomptable volonté de perpétuer la race dans ce qu'elle a d'immuable. Une femme qui ne s'accomplissait que dans le stupre et l'abnégation. Charlotte, elle même avivée par ce frottement intense dans ses entrailles forcées, s'abandonna à son tour, tandis que l'homme lançait en elle, par saccades quatre jets de sperme visqueux et âcre. Elle se tordit de jouissance et, dans une longue plainte, soupira, s'écroula, vaincue par un orgasme dont l'intensité la bouleversa. Paul se retira, la libérant. Charlotte voulut le prendre dans sa bouche pour le laver, mais dédaigneusement, il refusa. Semi-consciente, elle pensa alors seulement qu'aucun orifice de son corps ne serait épargné, qu'elle devrait aussi accepter d'être prise au plus étroit et savait que cette humiliation lui serait infligée par la volonté de la maîtresse qu'elle aimait. Elle était là pour que Juliette assouvisse ses bas instincts, ses plus vils fantasmes. Au fond d'elle même, elle était décidée à ne pas la décevoir. En fut-elle délivrée ? Chaque jour et pour ainsi dire rituellement salie de sueur, de salive, et de sperme, elle se sentait comme un réceptacle d'impureté. Cependant les parties de son corps les plus offensées lui paraissaient, malgré elle, plus belles, comme anoblies. Sa liberté serait bien pire que n'importe quelle chaîne.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 27/06/24
"Dans mon univers BDSM, où la vulnérabilité et la puissance se rencontrent, le doute peut se manifester à chaque instant, pour autant, il s'évapore pour laisser place à l'abandon. Ne plus se combattre, juste être." LiL Le doute... Qu'est-ce que le doute ? N'est-il pas cette ombre subtile qui se glisse dans les interstices de notre esprit, un murmure à peine perceptible mais persistant ? N'est-il pas cette incertitude qui ébranle nos convictions, bouscule nos pensées ? Le doute intensifie, exacerbe, transforme la clarté en brouillard, et chaque pas potentiel devient lourd. Devant cette porte entrouverte, se pose la question brûlante : faut-il l'ouvrir ? Accueillir cette lumière qui se trouve juste derrière le seuil ? Cette lumière, promesse de nouvelles expériences et de connexions profondes ? Cette lumière aveuglée par le doute ne peut-elle pas être simplement scintillante, avec juste ce qu'il faut d'intensité attirante ? Doit-on toujours regarder le côté effrayant du doute ? Tout ce que nous trimballons dans cette grosse malle émotionnelle nous paralyse parfois, nous plonge souvent dans un tourbillon d'appréhensions. Chaque rencontre semble porter en elle le risque de l'inconnu, et dans ce labyrinthe mental, nous devenons nos propres ennemis. Le doute n'est-il pas ce phare en pleine mer qui protège et se protège contre les éléments extérieurs ? Ne devient il pas ce refuge, une excuse pour ne pas avancer ? Comme un funambule sur son fil, nous hésitons, oscillant entre la sécurité de l'habitude et l'appel de l'inconnu. Le doute possède une face cachée, une vertue insoupçonnée. Il est celui qui nous pousse à l’introspection, à nous questionner sur nos véritables désirs et motivations. Dans cette peur irraisonnée face à cette incertitude, il y a une invitation à la découverte de nos forces et de nos faiblesses. Le doute, en nous confrontant à nous-mêmes, nous offre la possibilité de grandir et de nous affranchir de nos peurs irrationnelles. Le doute nous enseigne l'humilité, nous rappelle que la perfection n'est qu'une illusion, et que chaque rencontre avec soi, avec l'autre, même hésitante, est un progrès. Le doute nous rappelle que la beauté de la vie réside dans la quête et non dans la certitude. En ouvrant cette porte, en accueillant la lumière qui se trouve juste derrière le seuil, nous nous permettons de découvrir des horizons insoupçonnés, des émotions inédites. Le doute s'efface devant l'éclat de cette lumière qui en émane. Elle éclaire nos pas, nous guide vers un avenir riche de multiples possibilités. LifeisLife
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Par : le 24/06/24
"Elle qui avait été nue pendant la plus grande partie de la nuit, il semblait que le geste qu’elle allait fairepour se dévêtir, debout, dans ce par cette obscurité transparente, la livrait plus que la nudité même. Une pudeur barbare engourdissait ses doigts. Puis l’idée que ses compagnons attendaient d’elle, justement,qu’elle leur fît présent de sa métamorphose lui rendit courage. Se découvrir prenait alors un sens, réalisait un acte érotique, avec son protocole, ses préliminaires solennels. Elle se réjouit de n’être pas nue encore, de sorte qu’elle pouvait faire œuvre de beauté en le devant et donner forme ainsi à plus qu’une beauté immobile: une beauté naissante, le moment ailé où l’argile devient seins, ventre, jambes, figure." L'aventure, on la connaît. Elle est radieuse, indécente, charnelle et surtout inimitable même par l'artisan des dieux qu'est la perfection de ses seins de femme. Elle a à peine vingt ans, part pour Bangkok rejoindre Jean, son mari, un diplomate français. Dans l'avion, elle découvre le désir, son secret, sa puissance, le frisson et la jouissance. Arrivée en Asie, Emmanuelle s'ennuie un peu, jusqu'au jour où elle rencontre des petites amies bienveillantes, attirantes, coquines et délicieuses, et puis Mario, bien sûr, le centaure, le mentor, le matamore, qui aime bien les taxis thaïlandais et les prostituées, mais Emmanuelle aussi. Au zénith de l'extase, la jeune biche traverse tous les tableaux érotiques que sa féconde imagination lui soumet, elle s'y adonne et abandonne avec grâce et délice, elle franchit toutes les barrières, lèche, suce, caresse, frôle, bise, baise, embrasse, étreint, boit, goûte, dévore, aspire, effleure, glisse, saisit, empoigne, palpe, palpite, frémit, vibre, transpire, tressaille, touche et se mêle et, par une sorte de miracle cosmique qui n'existe peut-être pas que dans les livres, elle et sa bande jouissent ensemble dans la joie et d'une même voix, et c'est beau comme du saint Augustin sous le pinceau de Manara. Pourquoi lire Emmanuelle ? Parce qu'avant d'être un phénomène social, un film culte, cinquante millions d'entrées, dont neuf en France sur les Champs-Élysées, le film est projeté cinq cent cinquante-trois semaines de suite, le temps, pour beaucoup, d'atteindre la majorité requise et beaucoup trop de mauvais téléfilms, Emmanuelle, c'est un livre. Une œuvre en chef. Plus large encore que le mythe et le fantasme interplanétaire qu'elle a fait naître, plus ample, plus épaisse que le fauteuil en osier, les deux seins invitants, le regard qui frise et le long collier de perles. Parce que Emmanuelle, ce n'est pas du sexe, c'est de l'érotisme onirique, utopique et tendre, un érotisme optimiste, un érotisme radieux. Parce que l'exercice de l'écriture érotique est si exigeant, trop souvent substitué à celui, plus aisé, plus relâché, de la pornographie. Parce qu'à l'heure du sexe mercantile et vulgaire, Emmanuelle raconte une histoire plus exaltante, une sexualité intelligente, heureuse, qui donne envie. Parce que si l'érotisme a le vent en poupe, peut-être est-il devenu moins libre, moins révolutionnaire, et surtout enfin moins littéraire. Et surtout, parce qu'après Emmanuelle, rien n'est plus pareil. "Finalement, si vous voulez tromper votre mari, ce n'est pas pour vous venger, mais c'est, au contraire, parce qu'il vous rend heureuse. C'est parce qu'il vous a appris a aimer ce qui est beau".   "Bientôt, Il se déshabilla et la rejoignit, au milieu des antigones et des jasmins tombés qui embaumaient la vasque. Ils se laissèrent flotter, pris parfois aux rets de longues tiges aquatiques, ou jouant à plonger sous les feuilles natantes, géantes et plates, de ces nénuphars que l’on dit capables de porter le poids d’un homme. Le prince était parti. Ils se serrèrent l’un contre l’autre. Les sens d’Emmanuelle s’émurent à effleurer la verge longue et dure comme une flûte qui disait le désir de l’homme." Ode solaire à la plénitude sexuelle, portée par une œuvre littéraire intemporelle, invitant à la jouissance d'un érotisme radieux, dans un esthétisme raffiné, attaché à l'expression naturelle des sens. Comme le souhaitait l’auteur, "Il faudrait que chaque femme se mette, ne serait-ce que dix minutes, une fois dans sa vie dans la peau d’Emmanuelle". Emmanuelle, dix-neuf ans, part à Bangkok pour rejoindre son époux, Jean. Elle retrouve son mari, mais surtout des confidentes très attirantes qui lui font découvrir tous les secrets du corps féminin, complétant ainsi son éducation sexuelle. Les sommets de son initiation et des jouissances, tant transgressives qu'évoluées, sont atteints auprès de Mario, son véritable mentor, rompu aux désirs multiformes et aux plaisirs de la bisexualité. Sous sa tutelle, elle traverse de multiples tableaux libertins subtilement charnels. Ce parcours la conduit aux confins d'un érotisme débridé, libre de toute considération morale. Lors de son voyage vers la Thaïlande dans un avion étrange et futuriste, "La Licorne envolée", Emmanuelle se laisse peu à peu gagner par une langueur lascive l'amenant à s’abandonner successivement à deux inconnus. L'avion constitue le premier lieu initiatique du roman, décor de son épanchement physique inaugural. Les cloisons de l'engin sont en soie et insonorisées, les cabines spacieuses. Le luxe et le confort, présents partout, ajoutent au sentiment d'étrangeté, hors des normes courantes. C'est d'abord une contemplation narcissique qui naît du regard que pose sur ses jambes et ses genoux dénudés son compagnon de voyage. "Elle détacha d’abord sa ceinture, et sa tunique s’enfla de vent, puis glissa sur sa taille, découvrant son dos fléchi, creusé d’un long sillon qui le divisait de son ombre. Un instant, l’étoffe s’accrocha aux hanches, tordant autour des cuisses et des chevilles ces plis dont les sculpteurs ont tant aimé parer l’effigie de Vénus. Et elle semblait, en effet, comme surgie d’un songe antique, si conforme à l'image préservée au long des siècles dans le cœur des hommes que son apparition laissait totalement incrédule. Emmanuelle ferma les yeux et se mit à sourire."   "Le jour approche où, aussi sûrement que les valeurs artistiques ont séparé l’homme de la bête, les valeurs d’érotisme sépareront l’homme glorieux de l’homme honteux qui se terre dans les réduits de la société actuelle en cachant sa nudité et en châtiant son sexe". Les mots sont empreints d'une rare poésie, ne fuyant toutefois jamais aucune description organique, mais évitent toujours l'écueil de la vulgarité. "Elle le caressa de sa langue et de ses doigts, de son ventre et de ses cuisses, et entre ses seins,qu’elle pressa l’un contre l’autre afin que le pénis fût serré entre eux, comme dans un vagin de vierge. Elle tira, à la fin, de longs jaillissements de semence épaisse, si abondants qu’ils emplissaient presque la double coupe de ses mains. Elle la porta à ses lèvres, puis la tendit à son amant. - En veux-tu ?" Ce qui n'est qu'imagination devient réalité quand ils secaressent mutuellement. Emmanuelle reçoit sur son visage, sur sa bouche, dans ses cheveux, les longs jets blancs et odorants que dégorgent enfin le membre satisfait. Ils paraissent ne devoir jamais se tarir, elle croit les sentir couler dans sa gorge. Elle doit éponger le sperme dont elle a été éclaboussée avec sa couverture et les sécrétions sexuelles qui ont taché son chemisier la conduisent à se rafraîchir. C'est dans un cabinet de toilette, "tout en glaces, en poufs, en garnitures de cuir blanc, en tablettes chargées de cristaux et de lotions" qu'Emmanuelle se donne à son second amant. Arrivée à destination, s'instaurent les conditions d’un nouvel érotisme délivré des contraintes de la vie ordinaire, où elle est peu à peu initiée à un nouveau mode de vie, en compagnie de jeunes françaises séduisantes et lascives dont la seule raison de vivre est de séduire ou d'être séduites. Après avoir dévoilé sa vie intime, au cours d'un véritable questionnaire sexuel, faisant honteusement état de l’insuffisance de son passé érotique, Emmanuelle entreprend de nouvelles expériences, du spectacle de la luxure, aux amours homosexuelles. "Elle finit par s’abolir sans retour et le nuage de sa chevelure surnagea seul."   "Pauvres essais humains que nous sommes, ébauches encore tout enrobées de la boue des marécages pléistocènes! Épris de nos inhibitions, amoureux de nos frustes souffrances, luttant de tout notre aveuglement et de toutes nos forces de brutes évangéliques contre les courants d’espérance qui tentent de nous tirer de l’enfance !" De la tendre initiation, elle passe pour son plus grand bonheur à la luxure au cours de nuits d'orgies sans fin. Sa sensualité s'épanouit auprès de l'adolescente Marie-Anne, jeune adolescente de treize ans, à "l'œil d'elfe." Une des choses les plus délectables qui résultent de la lecture du roman, c'est la façon dont, sous nos yeux, la philosophie prend peu à peu corps dans la chair de l'héroïne. Au début du récit, Emmanuelle agit avec une lascivité certes constante, mais très peu consciente d'elle-même. Elle a l'intuition que quelque chose comme une philosophie peut être tirée de la sexualité, mais sa pratique est globalement irréfléchie. Apparaît alors le personnage de Mario. Outre Emmanuelle, ce personnage semble être le plus important du livre. Tout simplement car sans Mario, Emmanuelle ne serait pas capable de faire les découvertes auxquelles le lecteur a tant de plaisir à assister. Pygmalion et guide spirituel, c'est lui qui va mettre en action la philosophie latente dans la communauté. Il fait de l'érotisme la voie d'accès au bonheur humain, comme une victoire de la raison sur le mythe. Ce n’est pas un mouvement des sens, c’est un exercice de l’esprit. Ce n’est pas l’excès du plaisir, mais le plaisir de l’excès, ce n’est pas une licence, plus qu'une règle, une morale. Érigée en système transgressif, elle repose alors sur trois règles élémentaires, prenant le contre-pied du schéma amoureux conventionnel du couple. Emmanuelle est conviée à les mettre en pratique au nom de la grande loi d’Éros: l’insolite, l’asymétrie et le nombre. Dans un décor lunaire, Emmanuelle est confrontée à des situations inédites, ne se donne qu'en détail à des siamois et connaît l’asymétrie. Au sein de ce nouvel univers parallèle, celle-ci découvre successivement la cérémonie de l’opium, un endroit de culte phallique où les olisbos accrochés dans des arbres sont vénérés par des fidèles puis le triolisme débridé avec Mario et un inconnu. On ne peut pas me prendre ce qui n’est pas à moi, dit Jean. Elle n’est pas mon bien. Elle n’est pas ma beauté. ce don qu’elle a, tous peuvent le deviner. Chercher à profiter d’elle. Vouloir te la prendre".   "Ce qui est beau n’est pas ce qui est nu, mais ce qui se dénude". La constellation Orion les éclaire avec la lumière étincelante de son glaive éclaboussé de nébuleuses et les gemmes de sa ceinture. Le seuil de tolérance érotique se voit sans cesse repoussé, toute rechute de la pudeur d’Emmanuelle étant exclue. Il ne cesse d'encourager sa disciple à se diriger vers les autres, faisant fi de ses a priori, de ses appréhensions,de ses idées reçues pour apprendre l'altérité en multipliant les partenaires. Dans l'ivresse sensuelle, l’ego n'existe pas, du moins pas de la même manière dont il existe au quotidien. "L'art de jouir est ce qui importe et que ce n’est pas assez encore de ne jamais se refuser, qu’il faut constamment s’offrir, se donner, unir son corps à toujours plus de corps et tenir pour perdues les heures passées hors de leurs bras." Emmanuelle multiplie donc les expériences, de l’exhibitionnisme masturbatoire, au "festival de la volupté", comprendre une orgie, en passant par la prostitution volontaire au sein d’une "maison de verre" futuriste, domaine d'une utopie érotique. Tout comme l'avion, la Maison de verre est un lieu clos où Emmanuelle se livre à de nouvelles expériences amoureuses, afin d'achever son initiation. Elle était jeune novice avant. Elle est maintenant une amante experte, ayant connu toutes les formes de plaisir, avec des hommes comme avec des femmes. Elle découvre ici l'amour tarifé où la clientèle masculine vient s'offrir des femmes consentantes ou contraintes. "Elle n’osait s’allonger, bien qu’elle s’attendît à ce qu’on la possédât à plusieurs." Les mains qui s’affairent entre ses jambes et ses reins lui font mal, mais elle accepte qu’on l’ouvre sans ménagements et qu’on l’explore profondément. "Car ce n’est pas vous prendre que je veux, mais vous donner. Je vous prodiguerai, vous dilapiderai comme un trésor trouvé, qu’un chanceux honnête ne songe pas à garder pour lui seul".   "Il est peu d’expériences qui soient plus parfaites et plus harmonieuses, et l’on comprend que ce soit le régal préféré de toute femme de goût". Elle demande grâce pour lui permettre de recouvrer, juste un instant ses esprits, mais préfère s'abandonner à tous. Ses fesses saillent lorsque les doigts de l'homme forcent leurs défenses et sondent impitoyablement leur puits étroit. Alors, elle se tord, tentant d’échapper. Mais il la contraint aussi longtemps qu’elle n’a pas appris à se détendre, à se laisser fouiller, élargir, et finalement contenter. Les attouchements qu’on lui fait subir durent assez longtemps pour imaginer la succession régulière et implacable des membres durs, les uns après les autres, d’abord forçant sa vulve, puis s’enfonçant sans précaution entre les parois des muqueuses, serrées et douloureuses à la longue, mais ointes, par tous ceux qui passeront avant en elle. Elle se montre impatiente qu’on la possède, de pouvoir accueillir toutes les verges et de recevoir autant de sperme. Elle ne connaît désormais, pour tout repos, que celui procuré par la jouissance pure, quel que soit le chemin qui y mène. Cependant, l’essentiel réside moins en un renouvellement de situations toujours plus insolites qu’en la conversion érotique progressive d’une jeune femme croyante, vierge et récalcitrante. la jeune et sage Anna Maria Serguine qui sera gagnée, à son tour, par l'ardeur érotique, concluant au triomphe du "trio heureux." L'univers d'Emmanuelle devient un monde sans obstacle, timidité ou pudeur, dans lequel nul ne tend à l'exclusive sexuelle, et pas davantage à la domination. Le sentiment de culpabilité n'existe pas. Il n'y a ni dégoût, ni refus, ni lassitude. L'utopie a une part profonde dans l'aventure d'Emmanuelle. Mais l'auteur ne propose pas une rêverie plus ou moins vague autour de l'érotisme. Le roman traduit son désir d'agir sur le monde et de le transformer, en offrant l'exemple d'une autre compréhension des êtres et des rapports qui peuvent finalement établir entre eux. Les seins du rocher de l’Aphrodite, s’ils vivaient de vie, qui leur accorderait un regard, auprès des seins de l'esclave ? L'illusion n'est pas ici dans le camp de la littérature et la réalité dans celui de la vie quotidienne, prosaïque et médiocre. L'oeuvre engage à dépasser le schéma ordinaire et simpliste pour aller, comme l'héroïne qu'elle met en scène, au plus loin de son désir et de sa volonté. Le roman n’est donc pas un simple récit érotique destiné au plaisir libidinal du lecteur, mais porte l'ambition d'une dynamique érotique optimiste et décomplexée. En nous incitant à faire de la vie une recherche de plaisir toujours renouvelé, l'ouvrage est une ode à l'hédonisme. La quête d'Emmanuelle n'est donc pas terminée. Le cœur se brise à la séparation des songes, tant il y a peu de réalité dans la femme qui s'offre aux hommes.   Hommages à Marayat Bibidh (Emmanuelle Arsan), son mari Louis-Jacques Rollet-Andriane, et enfin, l'inoubliable Sylvia Kristel.   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 21/06/24
"Le désir est l’essence de l’âme, une force qui révèle les vérités cachées de notre existence." - Platon Dans la pénombre de la pièce, doucement éclairée, je me tiens debout, le cœur battant à tout rompre. Nos regards se croisent, se parlent en silence, complices de nos désirs. Tu t'approches lentement, ton regard intense posé sur le mien. Tes mains se posent et m'entourent, tu m'embrasses avec  passion, une intensité dévorante née de la patience et de l'attente. Tes lèvres sont chaudesmélées de brises et d'embruns,  je peux sentir ton désir se mêler au mien. Un... Je te respire, une combinaison enivrante de musc et de chaleur. Chaque inspiration me rapproche de toi, ce lien invisible puissant éclaire de son aura. Tes mains descendent lentement le long de mon dos, caressent ma peau. Sans un mot,tu intensifies ton étreinte. Chaque contact, chaque caresse est une promesse de ce qui va venir.  Tu me pousses contre le mur. Mon souffle se coupe un instant sous l'impact, cette urgence. L'excitation monte en moi. Deux.... Je peux sentir la chaleur de ton corps, ton souffle chaud caressant ma peau. Tu murmures à mon oreille, tes mots pénètrent profondément en moi, déclenchant une onde de frissons qui parcourt tout mon corps. tu me préviens de l'intensité à venir, mes fesses, mes seins...mon esprit. Tes paroles sont une promesse, un avertissement. Un frisson d'excitation et d'appréhension parcourt mon corps à l'annonce de cette sanction. Je vais te marquer, ta voix, un murmure rauque à mon oreille. Chaque mot insolent, chaque fois où ta langue a dépassé les bornes. Tes morsures se font plus intenses, tes gestes amples claquent dans cet air brulant. Trois.... Tu m'attaches avec soin les poignets et les chevilles, tu sais que je peux me détacher. Je suis immobilisée, mon corps entièrement à ta merci. Tes mains s'abattent fermement sur mes fesses, les coups résonnent dans la pièce. Je ne peux bouger, chaque mouvement restreint par tes liens. Tu me maintiens en haleine, jouant avec ton pouvoir, Tu me rappeles à chaque instant que je suis à ta merci, ta chienne et cela m'excite. Tu alternes entre caresses et punitions, chaque geste savamment dosé pour intensifier mon désir et ma soumission. Tu enfonces ton sexe en moi avec une force déterminée, chaque mouvement une affirmation de prendre possession. La sensation est intense. Mon corps répond à chaque geste, chaque poussée, se pliant à ta volonté. Tes mains explorent ma peau, me marquant de tes morsures possessives et de tes caresses brûlantes. Lorsque tu pénètres mes reins, je suis entièrement à Toi. Quatre.... D'un geste brutal tes mains s'emparent de mes cheveux, qui accentue mon plaisir. Ta main ferme sur ma nuque me tient en place,  La chaleur de la cire coule sur ma peau, pénètre mon esprit ajoute une dimension supplémentaire, chaque goutte est une caresse brûlante La douleur se mélange au plaisir m'emportant loi. Cinq...Tu installes ta main entière en moi. Je me sens totalement possédée, chaque fibre de mon être vibrante de plaisir continu, Mon corps entier frémit sous ton contrôle, chaque caresse, chaque coup, une réaffirmation de notre lien. En cette nuit, chaque mouvement, chaque murmure, raconte l'histoire de notre union intense et passionnée. Une histoire où la possession et la liberté se rejoignent, où chaque geste ferme devient une promesse silencieuse de dévotion et de désir partagés. LifeisLife
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Par : le 21/06/24
"Les complicités imaginaires sont les choses du monde inconscient les mieux partagées". Si les grecs et les romains ne voyaient pas le rectum comme un lieu profane, ni même le plaisir qui en résultait, destiné en général, exclusivement à l'instruction des éphèbes, selon de nombreuses croyances, en revanche, la sexualité anale a longtemps été perçue contre nature. L'érotisme ne devait être inclus que dans le seul but de la procréation, qu’importait le désir. L’abolition du crime de sodomie en France en 1791 a mis fin aux bûchers de Sodome. Étymologiquement, le mot sodomie vient du latin de "sodoma", dérivé du nom d'une cité de Palestine, Sodome. Cette ville évoque la légende biblique Sodome et Gomorrhe, une illustration de la colère de Dieu en raison des pratiques sexuelles perverses de ses habitants. La tradition évangélique la situe au sud de la mer Morte dans l'actuelle Jordanie. Sodome, fut avec Gomorrhe, détruite par le soufre et le feu, victime de la colère divine. Sous l'empereur Justinien en 543, cet épisode fut utilisé pour justifier la répression de l'homosexualité. L'abandon de la conception pathologique des orientations sexuelles minoritaires marque aujourd'hui le passage vers l'acceptation totale de nouveaux concepts d'orientation sexuelle remettant ainsi en question les diverses catégories d'hétérosexualité, d'homosexualité et de bisexualité. L'étude de la Genèse nous fait découvrir que le péché de Sodome n'est pas celui que l'on pense. Dans des régions où l'hospitalité est à la fois une nécessité vitale, un devoir moral et une coutume traditionnelle, Lot, un étranger qui s'était établi à Sodome après s'être séparé de son oncle Abraham, était le seul de toute la cité à accueillir les deux voyageurs divins. Les Sodomites étaient donc inhospitaliers. Mais leur homosexualité n'est pas évidente. Parmi les assaillants de la maison de Lot, il y eut des femmes. Lot proposa aux hommes ses filles, fiancées à des Sodomites. La Bible condamne l'homosexualité, mais quand les péchés de Sodome sont évoqués, notamment par les prophètes, il ne s'agit jamais d'homosexualité. C'est un apocryphe juif de 50 avant J.-C. qui, pour la première fois, identifia les Sodomites aux homosexuels, raccourci historique explicable par les contacts plus nombreux avec le monde grec où cette pratique était fréquente et socialement reconnue. Dès lors, le péché de Sodome n'était que le défaut d'hospitalité. Interprétation confirmée par un récit biblique (Juges 19, 1-30) et par le rôle de l'épisode dans la Genèse, juste après le récit de l'hospitalité d'Abraham accueillant sous sa tente trois étrangers (Genèse18, 1-5). Enfin, Jésus assimila Sodome aux villes qui refusèrent l'hospitalité à ses disciples (Matthieu 10,-15).   "Dès que quelqu'un parle, plus rien n'est clair. C'est un homme sentimental, il fait l'amour sans faire mal." Le terme a donc traversé les siècles en conservant une connotation toujours péjorative. Au début du XXème siècle, Freud fut le premier à prendre position en faveur de l’érotisme anal (réflexions limitées au développement de l'enfant cependant, "stade anal") affirmant ouvertement que l’attraction entre deux personnes du même sexe était naturelle et que la bisexualité était innée. Mais nous étions au début du siècle précédent, il ne put explorer plus profondément le sujet, encore moins défendre les homosexuels. Prendre une telle position aurait présenté quelques risques sur le fond car la sodomie était encore considérée comme anormale, voire pathologique. La libération sexuelle a permis de faire évoluer les mœurs. Malgré tout, certains actes sexuels, comme la sodomie, restent controversés. Même si aujourd'hui, le coït anal est en voie de démystification, on est encore loin de lever tous les tabous qui pèsent sur cette pratique. Le sexe anal a donc ainsi longtemps été proscrit car historiquement assimilé à l’homosexualité. Double peine pour les homosexuels qui ont le droit de vivre pleinement leur sexualité. En France, la dernière condamnation pour crime de sodomie date de 1750. Finalement l’abolition du crime de sodomie en 1791 a consacré une évolution faisant passer la sodomie d’un acte prohibé à un individu injustement et honteusement stigmatisé. En réalité, le crime de sodomie était de moins en moins appliqué. La dernière application de cette sentence pour fait de sodomie pure remonte à l’année 1750. Il s’agit des cas de Lenoir et de Diot. Ils furent surpris sur le fait et furent exécutés en juillet 1750. Ils moururent sur le bûcher.   "Peut-on être un bon consolateur sans une disposition sadique minimale, sait-on sécher les larmes si l'on reste insensible à la beauté d'un visage en pleurs ?". Néanmoins, est-il absolument approprié d’instaurer une assimilation entre ces deux notions ? Ne font-ils pas écho à des concepts différents au plan méthodologique ? Peut-on constater une évolution des termes de sodomie et de sodomite ? L’abolition du crime de sodomie signifie t-il vraiment une indifférence vis-à-vis des relations homosexuelles masculines ? Ne se situe t-il pas plutôt dans le basculement progressif de la vision d’un acte interdit à un personnage progressivement identifiable par son comportement ? Le terme de sodomie est chargé de symbole, celui de la destruction de la ville de Sodome. Au départ le terme de sodomie englobait toutes les pratiques n’aboutissant pas à la génération. C’est ainsi, que dans les procès intentés à des hommes pour crime de sodomie, on pouvait trouver des hommes accusés de bestialités. Le terme homosexualité est né à la fin du XIXème siècle. Il fut créé par le médecin hongrois Karoly Maria Kertbeny en1869. Il désignait des sentiments sexuels contraires et doit être replacé dans le cadre de la médicalisation des pratiques sexuelles, dites perverses. Il ne désignait plus un acte, mais une catégorie de personne identifiable. Alors qu'il était jeune apprenti chez un libraire, un de ses amis, homosexuel, se suicida, suite à un chantage exercé sur lui. Kertbeny expliqua plus tard que ce fut à la suite de cet épisode tragique qu'il avait ressenti l'impérieuse nécessité de combattre cette forme d'injustice et qu'il s'intéressa de près dans des études universitaires à l'homosexualité. L'homosexuel n'était plus un paria.    "Se confesser c'est dire ce que l'on ne sait que trop et que l'on voudrait garder caché, enfouir au plus profond". L’homosexuel, alors libre de tout préjugé moral, allait acquérir une identité libre reconnue socialement. À partir du XVIIIème siècle, on a été témoin d'une profonde mutation des discours sur la sodomie. Le plaisir sexuel entre hommes a peu à peu commencé à être regardé comme un comportement autonome et spécifique. Globalement, on a basculé du symbole d'un acte transgressif à un comportement distinct et identifiable. L’objectif de la répression policière n’était pas d'éradiquer les sodomites ou de condamner les homosexuels mais visait à protéger la jeunesse et la famille. Le but était alors de limiter la propagation du vice "aristocratique", comme on le nommait à l'époque, héritage du libertinage du siècle précédent. Dans le domaine pénal, il s'agissait de limiter ces comportements pour qu’ils ne portent pas atteinte à l’ordre social. Sur le plan de la création littéraire, "À la recherche du temps perdu" était pour Proust à la fois vivre un roman et vivre un amour. En effet, l'ouvrage s’emploie à cerner, non pas la nature ou l'essence, mais le cœur même de l’amour, qu’il identifie très tôt à la jalousie. À première lecture, toutefois, rien ne paraît bien mystérieux, tant il est évident que l’amoureux est jaloux d’un tiers du même sexe, autrement dit d’un rival qu’il suppose capable de lui ravir l’objet d’amour. Swann est jaloux de Forcheville, auquel Odette semble prêter attention. À quelques exceptions près, on doit admettre que la critique de l'époque ne nous aura guère éclairés sur le caractère obscène de l’œuvre proustienne. Au cœur de la dialectique de l’amour, le lecteur passe parfois de la souffrance jalouse à l’horreur. Dès lors, le héros-narrateur est convoqué au spectacle cruel de la jouissance de l’autre comme spectacle de sa propre exclusion car chez Proust, les côtés sont toujours solidaires et la vision artistique implique une traversée de l’illusion sexuelle et une sorte d’insexualité qui intègre, en la dépassant, la différence des sexes.    "Le dégoût pour le sexe féminin: le vagin ? Un puits sans fond, rouge, gluant, un trou béant que jamais une bite ne pourra combler". Plus prosaïquement, le sexe anal a donc longtemps été honteux. Injustement, il a stigmatisé la population homosexuelle. À noter aussi que la pénétration anale ne représente pourtant pas l’essentiel de l’activité sexuelle des homosexuels. Selon une enquête ACSF (analyse des comportements sexuels en France), 72 à 80 % des homosexuels ou des bisexuels disent avoir pratiqué la fellation ou la masturbation durant leur dernier rapport; 42 % disent avoir sodomisé leur partenaire et 28% disent avoir été sodomisés. Les hommes hétérosexuels sont de plus en plus nombreux à recourir à une stimulation anale, la prostate proche anatomiquement jouant un rôle dans la capacité à obtenir des orgasmes très souvent ressentis comme étant plus forts, plus puissants. De leur coté, selon la même enquête, 78 % des femmes déclarent accepter et apprécier la sodomie pratiquée par leurs partenaires féminins ou masculins. Ce n'est pas forcément l’homme qui pénètre, on ne parle pas toujours de sodomie. Cela signifie que la plupart de nos réticences sont fondées sur une mauvaise image. À force de répéter que l’anal est sale et dangereux, on finit par y croire. Bien que la fonction principale de l’anus et du rectum soit de retenir et d’éliminer les déjections, le sexe anal peut procurer d’intenses plaisirs. En effet, cette zone est richement innervée, donc très sensible, se transformant en capteur de volupté. Comme toujours, le consentement mutuel, est incontournable pour débuter. Si l’envie n’est pas là, que l’on ait déjà pratiqué ou non, il ne faut pas se forcer pour faire plaisir à sa/son partenaire, cela risque d’être douloureux. Cependant, nous pouvons découvrir seul(e) cette zone de plaisir. La masturbation peut nous permettre d’appréhender la suite. Pour une première fois, il est utile de commencer par des préliminaires bien choisis. La zone anale reste intime et sensible. Il est donc important de la ménager. Le massage de l'anus peut représenter une bonne entrée en matière, dans la mesure où cette zone du corps très innervée, bien stimulée, peut être à l'origine d'un plaisir sexuel incitateur. Cette étape permet en outre de dilater l'anus pour faciliter dès lors la pénétration qui s'en suit.   "On ne se déclare pas hétérosexuel, pourquoi faudrait-il clamer à la cantonade que l'on est homosexuel ?". La femme peut également solliciter la prostate de l'homme. En mutualisant l'expérience de la sodomie, les amants dès lors, deviennent égaux, en source de plaisir, permettant ainsi aisément le coït anal qui succède. Les plus aventureux d'entre eux osent l'anulingus, également générateur d'extase lorsqu'il est réalisé dans de très bonnes conditions d'hygiène. Rappelons qu'on a trop souvent confondu sodomie et homosexualité. Pour certains, les sodomites ne sont pas que des homosexuels Inhospitaliers, ils sont condamnés pour toutes sortes de perversions sexuelles déplaisant à Dieu telles que la masturbation, et la pénétration anale, même entre personnes de sexe différent. Les mots de sodomie et de sodomite n’apparurent qu’au XIIème siècle dans la langue commune, alors que le verbe sodomiser date, lui, du XVIème siècle. Vieux comme le monde, le jeu de langue, anilingus, anulingus, anilinctus ou encore "feuille de rose", la pratique qui consiste à lécher ou à embrasse rl’anus de son/sa partenaire. Quand on ne connaît pas l’état de santé de son partenaire, il est conseillé d'utiliser une digue dentaire, ou préservatif buccal, c’est un rectangle de latex permettant de se protéger contre les bactéries. Sinon, on peut tout aussi bien, couper un préservatif dans sa longueur afin d’obtenir un rectangle, moyen de prévention tout aussi efficace. L'extrême concentration de terminaisons nerveuses de la zone anale se trouve dans l’anus. Pour débuter, une pénétration peu profonde est recommandée, par l'introduction d'un doigt par exemple. Il faut apprécier les sensations que cela procure, se détendre, respirer profondément, cela peut paraître superflu mais bien au contraire cela aide à profiter pleinement ce que l'on ressent. La ou le partenaire doit laisser le temps d’éprouver les effets en restant immobile quelques minutes. Alors, les deux sphincters anaux se relâchent. Une fois les parois relâchées, la partenaire (utilisation d'un gode ceinture) peut commencer à aller plus profond et atteindre le rectum. Il faut alors guider, ainsi, il ou elle va à votre rythme. Plus l’excitation monte, plus les sphincters s’assouplissent. Pour les femmes, la sodomie peut être accompagnée d’une stimulation vaginale ou clitoridienne pour un plaisir encore plus intense. Mais pour une première expérience, et la possibilité de la réitérer, les partenaires doivent se préparer en amont. Pour pallier aux obstacles d'ordre hygiénique, il est important de se laver avant.    "Ni les Grecs ni les Romains n'ont jamais distingué homosexualité et hétérosexualité. Ils distinguaient activité et passivité. Ils opposaient le phallos ("le phascinus") à tous les orifices ("les sprintias")." La zone anale propre, pas de risque de débordement et donc de honte. Utiliser des préservatifs sur les pénis, doigts et divers outillages peut limiter initialement aussi l’angoisse. Pour que les choses soient faites dans les règles de l’art, un lavement préalable est idéal. Ne jamais passer de l’anus au vagin. Si le danger de la sodomie non protégée ne réside pas dans une grossesse non désirée, il existe néanmoins: le rectum véhicule des bactéries qui peuvent être sources d'infections. D'autre part, les MST se transmettent par coït anal. Il est utile de porter un préservatif lors de la pénétration anale. Ce qui entre ne ressort pas. Le sphincter anal interne est un muscle travaillant indépendamment de notre volonté. Si vous insérez un objet qui n’est pas destiné à la pénétration, cela risque de poser un problème urgent pour le ressortir. La zone anale est un terrain propice aux infections. La muqueuse est fragile et poreuse aux virus et aux bactéries. Il est donc indispensable de se protéger quand on ne connaît pas encore le statut sérologique de votre partenaire. Aussi, il est très important lorsque l'on pratique le sexe anal, de ne pas passer de la zone anale au vagin, sans avoir lavé au préalable les parties intimes voire même les jouets. L’équilibre de la flore vaginale est extrêmement sensible, d'où le risque d'un déséquilibre en y introduisant des bactéries provenant de l’anus et du rectum. Certaines pratiques extrêmes sont risquées. Le fist fucking, comme l’introduction d’objets disproportionnés peuvent entraîner des fissures, des abcès, des lésions musculaires, avec une possible évolution vers une incontinence anale. Après avoir pris toutes les précautions hygiéniques nécessaires, on peut s'adonner, entre adultes majeurs et consentants au plaisir anal, et inventer de nouveaux jeux sexuels complices, tout en appréciant des sensations délicieuses. L'aventure universelle du plaisir anal se réinvente.   Bibliographie et références:   - J. André, "Pour une sexualité débridée" - A. Corbin, "L'harmonie de tous les plaisirs" - F. Biotti Mache, "La condamnation à mort de l'homosexualité" - V. Grandpierre, "Sexe et amour anal" - S. Freud, "Le stade sadique anal" - M. Camille, "Les bûchers de la honte" - D. Godard, "La vie sexuelle à Rome" - J. Lacan, "Les embarras du féminin" - A. Perrin, "Chroniques des postures" - M. Proust, "Du côté de chez Swann" - D. Jousse, "Traité de la justice criminelle" - L. Bersani, "Le rectum est-il une tombe ?" - T. Taormino, "Tout savoir sur le plaisir anal pour elle" - J. André, "Sodomie " - C. Trinh Thi, "Osez la sodomie" - B. Brent, "Tout savoir sur le plaisir anal"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 21/06/24
"Voici plus de cent ans que les deux premiers mythes assyriens, comme on disait alors: le récit du Déluge et la Descente d'Istar aux Enfers, ont été découverts, avec quelque stupeur, par les premiers déchiffreurs des cunéiformes. Depuis, trois ou quatre générations de ces spécialistes ont continué de suer sang et eau pour en retrouver d'autres, dans les monceaux de tablettes inscrites, sorties de terre par les archéologues et trop souvent réensevelies aussitôt dans les tiroirs des musées". Fille d'Anou ou de Sin, sœur de Shamash et d'Ereshkigal, la reine du monde souterrain, Isthar ("Ištar") était la grande divinité du Proche-Orient, la parèdre des dieux ou leur courtisane, la déesse de la reproduction. Primitivement divinité agraire, liée au rite des saisons, elle remplissait une fonction identique à celle des déesses mères des dieux de la fertilité, dont la descente dans le monde souterrain symbolisait le sommeil hivernal de la végétation. On la considérait aussi comme la maîtresse de ces régions infernales, qui provoquait disputes et querelles parmi les humains. Amoureuse du dieu des moissons Tammuz, à l'origine son fils, dieu de la végétation et des moissons, elle provoque sa mort, comme l'Aphrodite grecque celle d'Adonis, puis descend aux enfers supplier sa sœur Ereshkigal de lui rendre son amant. Mais celle-ci l'emprisonne et la frappe des soixantes maladies infernales. Ea, à la demande de Shamash et de Sin, envoie Asushu-Namir, l'hermaphrodite la délivrer à l'aide de paroles magiques et d'une aspersion d'eau de vie, que l'on retrouvera plus tard dans le rite du baptême. Elle repasse les sept portes du monde souterrain et revient sur terre. Cette légende, racontée sur un document cunéiforme, est commune aux Grecs, Perséphone et aux Mexicains, Quetzalcoatl. Par analogie, elle devint la déesse de l'amour et de la mort, à l'instar des plantes se reproduisant par la graine, qui meurent pour mieux renaître. Particulièrement vénérée dans toute l'Assyrie et à Babylone, en Phénicie sous le nom d'Astarté, en Akkadie sous celui d'Innanna, elle reparaît chez les Grecs sous les traits d'Aphrodite. À Ninive, elle était considérée comme la déesse de la guerre, figurée debout dans un charriot tiré par sept lions, tenant un arc, tandis qu'à Erech, elle était la déesse de l'amour, voluptueuse et tendre, mais capricieuse et irascible. À Sumer, où elle personnifiait la planète Vénus en tant qu'étoile du matin, elle était considérée aussi comme une déesse guerrière représentée armée d'un arc, et étoile du soir, incarnation de l'amour et du désir. On a vu en elle le prototype de la femme fatale, capricieuse et capable des pires violences envers les dieux qui bénéficièrent de ses faveurs. En Occident, on la représentait portant un anneau à la main gauche et tenant un calice dans la main droite, parfois armée comme Minerve, attributs symbolisant la continuité de la vie, la puissance de l'eau, du lait, du sang ou du soma, telle la boisson donnée à Tristan par Iseult. Les sources mésopotamiennes nous présentent une image déconcertante et apparemment contradictoire de la déesse Ishtar. D'un côté, elle était l'auguste Reine des Cieux assise sur un trône avec une bordure d'étoiles et était appelée “Ishtar des Étoiles", la Reine des reines, la Dame des dames, la Déesse des déesses, la Très-Haute, et la Maîtresse des pays. Elle était la Créatrice des dieux et de l'humanité, la Mère des hommes, la Mère compatissante de celles qui donnent naissance. Elle était la Pure, la Sainte, l'Innocente, la Sage et la Fille vierge de la Lune ou“Ishtar de la Sagesse", une épousée voilée, dont la caractéristique primaire était la pureté, la chasteté, la prudence, la sagesse et la très grande beauté. Depuis les temps les plus anciens, ses épithètes constantes étaient "Sacro-sainte" et "Vierge". Elle était associée à la planète Vénus et sa représentation symbolique la plus courante était l'étoile à huit branches. Dans l'iconographie assyrienne, elle est souvent représentée comme une figure féminine entourée par une forte luminosité. Par ailleurs, elle apparaît aussi comme une sorcière, une prostituée et une maquerelle à la tête d'un troquet ou d'un bordel. Dans la VIème tablette de l'Épopée de Gilgamesh, elle est à la tête d'une armée de prostituées et approche Gilgamesh en femme séductrice, charnelle, brûlant pour le beau héros. Ailleurs, elle est comparée à la démone Lilith.   "L'écriture proprement dite n'est apparue qu'à partir du moment où, par le moyen de tels raccourcis, que nous appelons, comme tels, pictogrammes. On a voulu reproduire, non plus des objets et des scènes choisis par les artistes pour suggérer leurs états d'âmes ou leurs fantasmes, mais la totalité de ce qui, tiré de la réalité, roule dans notre pensée". On doit souligner, cependant, qu'une image aussi négative de la déesse est totalement absente des inscriptions royales assyriennes, qui soulignent chaque fois sa sainteté, son caractère noble et ses aspects maternels, en nous la présentant comme une vierge belliqueuse qui court sus aux ennemis du roi assyrien. Ses symboles et attributs étaient multiples et incluaient la tourterelle, l'arc, la conque, l'utérus, la tour-ziggourat, l'arc en ciel, l'étoile à huit branches, le croissant et la pleine lune, la vache qui allaite, la vache sauvage à cornes, le cerf, le lion, le palmier, la grenade et plusieurs autres. À la période impériale, toutes les déesses étaient mises en équivalence avec elle, et elle recevait de nombreux noms et avait un culte dans de nombreux endroits. Ses nombreux noms étaient des appellatifs qui évoquaient des aspects ou des variétés de cette déesse universelle. La multiplicité et la nature controversée d'Ishtar était déjà complètement réalisée dans l'Antiquité et était partie intégrale et intentionnelle de son image. La clef de l'essence de la Déesse se trouve dans le petit corpus des oracles prophétiques assyriens, où on lui voit jouer deux rôles, en apparence distincts mais en relation étroite: celui de la mère céleste du roi assyrien et celui de la déesse oraculaire assyrienne par excellence. La relation mère-enfant entre la déesse et le roi, implicite dans chaque oracle du corpus, est élaborée à travers un ensemble d'images et de métaphores qui soulignent la totale dépendance du roi de sa mère divine et l'ardent désir de cette dernière pour son enfant. De façon plus banale, le roi est représenté comme un enfant, élevé, et protégé par la déesse, qui tantôt apparaît comme sa mère, tantôt comme sa nourrice, et qui l'appelle tendrement "mon petit veau" ou "mon roi", tandis qu'elle attaque férocement ses ennemis. Il y a toutes raisons pour croire que cette imagerie de mère/enfant n'était pas que simple métaphore. Nous savons que les princes assyriens étaient confiés, encore enfants, aux temples d'Ishtar, presque certainement pour être allaités et élevés par des hiérodules qui incarnaient les aspects maternels de la Déesse. La Mère divine du roi, Mullissu, était Ishtar sous son aspect de Reine des Cieux, la Créatrice des Dieux et des êtres vivants. Son nom signifie à l'origine "Enlil-femelle" mais, à l'époque impériale, elle a certainement été réinterprétée comme "Celle qui sanctifie". Dans beaucoup d'inscriptions royales assyriennes, Mullissu porte l'épithète de "Vache sauvage". Cette épithète la marque comme la mère du roi assyrien attaquant férocement les ennemis de son fils, mais l'associait aussi avec la mère de Gilgamesh, la sage et sainte Ninsun, qui portait la même épithète. Au même moment il la mettait en relation, du fait des cornes de la vache avec le croissant lunaire, et l'identifiait ainsi avec la chaste et virginale "Fille de la Lune", "l'aspect lunaire d'Ishtar aussi connue comme "Ishtar de la Sagesse". Reconnaître en Mullissu/Ishtar l'équivalent assyrien du Saint-Esprit aide à comprendre son rôle éminent comme déesse oraculaire dans la prophétie assyrienne; comme le Souffle de Dieu donnant vie à la création et animant tous les êtres vivants. Elle était l'Esprit de Dieu résidant dans les prophètes et autres personnes sacrées et parlant par leur bouche. Le rôle central joué par la prophétie extatique dans le culte d'Ishtar rend en fin de compte possible de comprendre pourquoi elle était représentée comme une prostituée, une femme légère, un rôle diamétralement opposé à celui de la Reine des Cieux.    "Le terme de religion définit l'attitude des hommes vis-à-vis d'un ordre de choses qu'ils appréhendent obscurément et d'instinct comme radicalement supérieur à eux-mêmes et à tout ce qui les environne ici-bas". Ces deux rôles contradictoires de la déesse étaient fondamentaux pour le culte d'Ishtar et son fondement doctrinal, le mythe de La Descente d'Ishtar aux Enfers. Dans son essence, le culte d'Ishtar peut être défini comme un culte ésotérique à mystères promettant à ses dévots un salut par transcendance et une vie éternelle. Comme le Tantrisme de Shakta, le culte extatique de la déesse mère hindoue, il a une cosmogonie sophistiquée, une théosophie, une sotériologie et une théorie de l'âme, qui étaient cachés aux gens exotériques par le voile des symboles, métaphores et énigmes qui n'étaient expliqués qu'aux initiés, lesquels étaient astreints au secret par serment. Mais Ishtar ne faisait pas que subsumer toutes les déesses. Sous son aspect céleste de Reine du Ciel et progénitrice des Dieux, elle englobait aussi tous les dieux mâles et leurs pouvoirs. L'idée sous-tend tout le récit métaphorique du déshabillage et du rhabillage de La Descente d'Ishtar et elle se présente dans d'autres symboles centraux de la Déesse, tel l'Arc-enciel, qui la décrivait comme la convergence des couleurs des sept dieux planétaires, et l'Arbre sacré, symbolisant l'Âme Parfaite comme une somme des pouvoirs de l'Arbre. Issu du Dieu transcendant, il était partie de son ineffable essence divine, comme les rayons du soleil issus de leur source inépuisable. Ishtar était Assur lui-même, manifesté sous son aspect de divin Amour sous-tendant toute existence. Cela explique les nombreux points de contact de la religion assyrienne avec le Christianisme, le Judaïsme, la Gnose et le Néoplatonisme. Ces systèmes religieux et philosophiques ont perpétué les idées théologiques fondamentales qui ont pris forme dans l'empire assyrien et ont été propagées vers l'ensemble du Proche-Orient pendant plus de sept-cents ans. Les sociétés mésopotamiennes sont des univers d’hommes où les femmes, sauf exception, n’ont pas accès à la sphère publique. Au mieux, elles tiennent le rang de leurs époux. La domination masculine passe par les coutumes et les lois, plus banalement par les vêtements. À la femme, pour qui le mariage tient lieu de carrière, reviennent la procréation, le voile et la sphère privée. À l’homme, la création et la sphère publique. En cela, la Mésopotamie ne se distingue guère des sociétés patriarcales d’Europe où il est à proprement parler totalement inenvisageable pour les hommes et difficilement crédible pour les femmes elles-mêmes qu’elles puissent être productrices d’imaginaire. En Mésopotamie, comme dans toute société patriarcale, le pouvoir et l’argent appartiennent aux chefs de familles nantis dont les enfants n’héritent, parfois tardivement, qu’à la mort du père. Ne pouvant accéder au mariage, ils ont le loisir d’entretenir des rapports avec des femmes de statuts différents qu’il est difficile de subsumer, comme il est de coutume de le faire chez les assyriologues, sous l’unique traduction de "prostituées". Ces relations ont le mérite de satisfaire les uns sans contraindre les autres à s’engager dans des relations institutionnalisées et non désirées avec autrui. En un mot, les sociétés mésopotamiennes savent gérer la sexualité des jeunes hommes.   "Comparable à l'amour, qui se fonde d'abord sur cette autre impulsion, tout aussi spontanée et irraisonnée, qui nous porte avec force vers un autre individu de notre espèce, dans lequel nous pressentons comme un complément, un enrichissement de notre personne et de notre vie, la religion suit un tracé analogue, si ce n'est qu'elle n'évolue pas su le plan horizontal, à la recherche de l'autre,mais vertical, du sur-naturel". Ishtar était la plus importante déesse en Syrie et en Iraq durant trois mille ans av. J.-C. Son nom sumérien Inana est probablement dérivé du Nin-ana, "La Dame du ciel". Ishtar était son nom akkadien qu’on trouve en Syrie sous forme Astarte (Ashtoreth biblique) et sud arabique une divinité mâle Athar. Il n’y a pas une tradition qui note qu’Inana ou Ishtar avait un époux permanent, elle est directement représentée en art en plusieurs aspects comme ceux gravés sur un sceau-cylindre néo-assyrien. La déesse paraît comme un squelette sans habits ailés, puis son deuxième aspect est une déesse-guerrière, ailée, armée avec poignards et épée. Elle pose sa jambe nue sur un lion, prête à le tuer. Son troisième aspect la montre dans une scène de culte astral devant un roi préféré qui lui présente ses adorations, entouré d’auréole de stars. Ses habits et sa nudité reflètent son rôle de déesse du sexe, de la prostitution et du mariage sacré. Le mariage sacré est un terme emprunté à l’histoire de la religion grecque ("hierons gamos") pour décrire en effet deux différentes sortes de rituels en Iraq et en Syrie. La première, l’idée du mariage entre deux divinités, était utilisée dans plusieurs pièces mythiques comme moyen d’expliquer la création comme déjà cité. Dans un rituel enregistré datant probablement de la période néo-assyrienne et néo-babylonienne ou plus tard (la première moitié du premier millénaire), un mariage entre deux divinités était un acte dans une cérémonie symbolique (nommée "hashadu") dans laquelle des statues de cultes étaient portées ensemble. Un lit de cérémonie était présent. Ainsi les statues devaient se marier. Une telle cérémonie était consacrée pour le dieu Marduk et la déesse "sarpanitu" à l’occasion du nouvel an au premier jour du printemps, ainsi pour d’autres couples divins comme Nabu et tashmetu, Shamash et Aya. Ces cérémonies des mariages divins ne sont pas liées à des mythes particuliers, mais à des occasions religieuses. La deuxième, c’est une idée différente de la précédente, connue de plusieurs périodes plus anciennes, c’est un rituel de faire faire l’amour, apparemment, entre un roi déifié et la déesse Inana. Cette scène est considérée comme un symbole semblable à l’union sexuelle mythique entre le dieu de la fertilité Dumuze et Ishtar. L’évidence littéraire exclusive de ce mariage est datée de l’époque néo-sumérienne à la fin du troisième millénaire, et on n’est pas sûr qu’il y ait eu un rapport sexuel réel entre le roi et une prêtresse représentante de la déesse Ishtar, ou que tous ces rituels étaient symboliques. Les beaux poèmes et chants sumériens consacrés au culte d’Inana et Dumuz suggèrent que la fertilité de la végétation, l’animal et l’homme étaient considérés en quelque sorte comme dépendant de l’union de ce couple divin ; mais comme on ne possède pas une description ayant survécu à ce rituel, comme par exemple quelque détail préservé dans la cérémonie de nouvel an, il est difficile de savoir s’il y avait eu ou non un certain acte sexuel dramatique. Au cinquième siècle av. J.-C., Hérodote avait encore écrit sur Babylone. Il relate que chaque femme, une fois dans sa vie, devrait aller au temple d’"Aphrodite", c’est-à-dire Ishtar-Inana et attendre qu’un étranger passe et jette une pièce de monnaie dans son giron comme prix de sa faveur. Puis, elle était obligée d’aller avec lui à l’extérieur du temple, et avoir une relation sexuelle, pour rendre ses devoirs à la déesse. Peut-être que cette histoire est complétement imaginaire. Mais, au deuxième siècle de notre ère, le chroniqueur Lucian écrit, apparemment de sa mémoire personnelle, autour d’une coutume similaire dans le temple d’"Aphrodite", probablement Astarte/Ishtar, à Byblos au Liban ou non loin de là.   "L'Assyrie n'a pratiquement rien apporté de valable ou de capital, et elle restera toujours en manifeste et profonde dépendance de la Babylonie: victorieuse ou vaincue, Babylone demeurera le pôle intellectuel et spirituel du pays entier, même à l'époque brillante des Sargonide, entre 720 et 609". Il est évident que la prostitution existait dans la société syro-iraquienne ancienne, là où le mariage était un contrat très important comme cela est reflété dans la loi célèbre d’ Hammourabi au dix-huitième siècle avant notre ère. Dans l’épopée de Gilgamesh, une célèbre courtisane ou prostituée appelée Shamhat, séduit Enkidou le berger du désert, et lui offre son corps et la jouissance pour l’initier à la vie civile et l’amener à rencontrer le beau roi Gilgamesh à Uruk. La prostitution est mentionnée avec plusieurs groupes des femmes engagées plus ou moins dans des activités religieuses. Il semble que la déesse Ishtar/Inana était présentée comme protectrice des prostituées. Et dans des chants pour elle, on indique qu’elle était aussi prostituée, et que son temple est métaphoriquement appelé une taverne. Il semble possible que la prostitution, était organisée avec d’autres activités féminines comme les sages-femmes, et les nurseries, lesquelles étaient manipulées par le temple. L’exploitation de la femme dans les sociétés orientales n’est pas assez claire, mais on peut relever une grande différence en établissant une comparaison avec les périodes plus récentes. Nous possédons plusieurs données d’arts épigraphiques depuis la préhistoire jusqu’aux époques néo-assyriennes du premier millénaire avant notre ère, lesquels dessinent et décrivent des scènes de relations sexuelles qui sont mal ou bien interprétés comme représentations de sexes rituels, en particulier le mariage sacré. D’autres pratiques des rites sexuels sont moins humains et ont moins de but social important. Ces pratiques paraissent implicites dans plusieurs allusions obscures dans la littérature aux activités sexuelles d’un public normal et les témoignages pictographiques devraient être liés à cela. L’analyse est difficile, très peu d’informations écrites ne sont pas assez claires, et puis, il y a des matériels iconographiques qui ne sont pas publiés. Les preuves de l'existence d'Ishtar nous viennent de Mésopotamie, une région du Proche-Orient ancien qui est généralement considérée être située entre les rivières Tigre et Euphrate. Bien que l'emplacement exact de la Mésopotamie soit sujet à débat, il est considéré qu'elle correspondait globalement à l'Irak, le Koweit et des parties de la Syrie, de l'Iran et de la Turquie. La Mésopotamie est le foyer de plusieurs des premiers grands empires du monde, ce qui inclut les Empires Akkadiens, Babyloniens et Assyriens. Ishtar a eu un impact conséquent sur les imageries et les cultes de plusieurs déesses qui lui succéderont, ce qui inclut la fameuse déesse de l'amour grecque, Aphrodite, et d'autres déesses populaires comme Astarté. Plusieurs déesses de l'Epoque classique, telles qu'Aphrodite, Artémis et Athènes, ont continué de fonctionner comme des symboles culturels importants. Ishtar, en comparaison, n'a pas bénéficié d'une pareille longévité de son image. Elle est passée d'être l'une des divinités les plus attestées de la Mésopotamie, à un oubli pratiquement absolu. La descente d'Ishtar vers l'anonymat de nos jours est le résultat de plusieurs facteurs mais peut être possiblement connecté à la disparition du système d'écriture cunéiforme.    "La victoire du roi Hammurabi et sa promotion assignent au pays sa configuration définitive, en un royaume unique, et lui donnent pour toujours un centre à la fois politique, économique, culturel et religieux. Babylone, qui demeurera jusqu'au bout, travers toutes les vicissitudes de l'histoire locale, la véritable métropole de la Mésopotamie. On pourra désormais parler de "civilisation babylonienne", tant cette glorieuse cité a confisqué et gardé le flambeau de la vieille culture du cru, élaborée sur place depuis plus de mille ans déjà". L'influence d'Ishtar dans le monde antique a survécut à travers le script utilisé pour enregistrer ses mythes et prophéties. Inanna/Ishtar est fréquemment présentée de façon anthropomorphique dans les mythes. Dans la poésie sumérienne, elle est dépeinte comme une jeune femme qui vit à la maison avec sa mère, Ningal, et son père, Nanna (le dieu de la lune Mésopotamien, Sin). Son frère jumeau est Utu (Shamash sémitique), la divinité du soleil, qui est connecté au concept de la justice. Ishtar elle-même est également associée à un corps céleste: Vénus, l'étoile du matin et du soir. Le partenaire romantique de la déesse est Dumuzi (Tammuz sémitique), qui apparaît dans les mythes comme un roi berger. La mère de Dumuzi est la déesse Duttur, et sa sœur est Ghestinanna. Les anciennes sources pour Ishtar, bien qu'extensives, sont fragmentaires, incomplètes, et difficiles à contextualiser. La nature problématique des preuves concernant Ishtar est surprenant si l'on considère le statut élevé de la déesse, et son influence durable dans le monde antique. Les difficultés entourant les preuves peuvent largement être attribuées (mais pas exclusivement) à l'ancienneté de la déesse. Parmi les anciennes sources littéraires, la déesse est mieux connue pour son apparition dans deux des mythes les plus connus de la Mésopotamie: l'"Epopée de Gilgamesh", et "la Descente d'Ishtar aux Enfers". "L'Epopée de Gilgamesh" est l'une des premières œuvres de littérature épiques connues au monde, ayant survécu sous différentes versions. L'histoire raconte le voyage d'un jeune héros Gilgamesh, un demi-dieu roi de la ville d'Uruk. Dans la version Babylonienne standard de "l'Epopée de Gilgamesh", Ishtar apparaît de façon proéminente dans la Tablette VI. Ici, Gilgamesh est décrit se baignant et nettoyant ses armes après s'être battu contre le Gardien de la Forêt, Humbaba, plus tôt dans le récit. Ishtar remarque la beauté du jeune roi et le regarde avec convoitise. Elle lui propose de se marier et lui offre de belles incitations pour adoucir l'affaire. Gilgamesh, semble-t-il, ne veut pas se marier à Ishtar, et il prend la décision discutable de la rejeter durement en des termes peu flatteurs. Dans son refus de la proposition d'Ishtar, Gilgamesh compare la déesse à une porte dérobée, un bélier défectueux et une chaussure qui mord les pieds de son propriétaire. Cette dernière insulte peut être vue comme étant de mauvais augure, puisque dans l'ancienne divination, une abrasion due à une sandale mal ajustée était considérée comme un présage de conséquences potentiellement fatales. Ishtar est dépeinte comme étant profondément affligée par le cruel rejet de Gilgamesh. Elle voyage aux Cieux pour visiter la divinité du ciel, "Anu" Au travers d'usage de menaces et de chantage émotionnel, la déesse persuade le vieux dieu de lui prêter son Taureau du Ciel. Son plan est d'utiliser le puissant guerrier bovin pour exercer sa vengeance contre Gilgamesh. Quand Anu finit par donner son accord, Ishtar mène le Taureau de retour vers la terre. Le Taureau cosmique se bat contre Gilgamesh et son compagnon, Enkidu. Les deux héros arrivent à tuer la puissante bête, et Ishtar pleure sur le corps avec les femmes de la ville pendant deux jours.   "La raison d'un pareil engouement pour la littérature, c'est sans doute le sentiment que, ces œuvres tenant à un passé désormais révolu, il les fallait préserver à tout prix, comme de vieux monuments 'autant plus inestimables qu'ils retenaient un antique apanage". Ishtar et son mari berger, Tammuz (Inanna et Dumuzi sumérien), sont les protagonistes divins d'une des plus anciennes histoires d'amour connues. Malgré le fait qu'ils partagent une relation intime et pleine d'amour dans la poésie sumérienne, leur romance ne connaît pas de fin heureuse. Une fois qu'Ishtar et Tammuz se sont unis, ils sont vite séparés par la déloyauté, la mort, et des démons des Enfers. Le mythe de "la Descente d'Ishtar aux Enfers" raconte l'histoire du voyage de la déesse aux Enfers, foyer de sa sœur, Ereshkigal. Bien que plusieurs raisons ont été suggérées pour le voyage d'Ishtar, il semblerait que le plus probable soit qu'elle ait été motivée par son ambitieux désir d'augmenter ses propres pouvoirs. La déesse voyage à travers sept portes des Enfers, enlevant un vêtement à chaque porte. Ishtar arrive finalement nue devant sa sœur, Ereshkigal, qui est la Reine des Enfers, et est tuée. La mort de la déesse de l'amour la laisse piégée dans les Enfers et nécessitant un sauvetage. Avec l'assistance de son fidèle compagnon, Ninshubur, Ishtar est ressuscitée grâce au complot intelligent du dieu de la sagesse, Ea. La place d'Ishtar dans les Enfers ne peut pas être laissée vide, et la divinité (des Enfers) remonte accompagnée d'un groupe de démons pour trouver un remplaçant. Après une longue recherche, son époux, Tammuz, est envoyé aux Enfers à sa place. Ishtar dans ses représentations peut être accompagnée par son animal emblématique, le lion, et elle porte souvent des armes. Inanna sumérien, en particulier, est souvent représentée avec un lion ou se tenant debout sur un lion. Elle apparaît également dans l'iconographie sous sa forme céleste, une étoile à huit pointes, et est associée dans les sources visuelles aux rosaces. L'étoile d'Ishtar est souvent dépeinte aux côtés d'un disque solaire et d'un symbole sous forme de croissant de lune, représentant son frère, la divinité solaire Shamash (Utu sumérien) et son père, la divinité lunaire Sin (Nanna sumérien). L'association d'Ishtar avec l'emblème astral d'une étoile à huit pointes est retrouvé sur les joints de cylindre provenant de la période des dynasties archaïques (2900-2300 avant notre ère) et reste étroitement liée à la divinité pendant des milliers d'années d'histoire Mésopotamienne, jusqu'à la période néo-babylonienne. Ishtar n'est pas connue de nos jours, et ce qui reste de son image a souvent été obscurci par des préjugés historiographiques. La controverse autour de l'image moderne d'Ishtar peut être vue de façon évidente dans la fixation distortionnée autour de la sexualité de la déesse que l'on retrouve dans nombre d'études du 20eme siècle. Bien que la sexualité d'Ishtar soit un aspect vital de son image, l'accentuation sur son aspect érotique a éclipsé nombre des autres éléments importants liés à l'image de la divinité, comme sa connexion à la guerre et à la justice, son association à la musique, la joie et l'abondance, et ses liens religieux à la mort et la vengeance. La méconnaissance des mythes de la déesse de nos jour a, en règle générale, eu pour résultat que son image soit retrouvée principalement dans des travaux avec un fort apport mythologique, particulièrement dans les genres littéraires de la science-fiction et de la fantaisie. Ishtar, la première déesse de l'amour connue au monde, est connectée à plusieurs formes d'intimité émotionnelle. Bien que cette association inclus certainement l'amour sexuel, elle englobe toute une variété d'autres formes de liens d'amour.  La déesse a des relations affectueuses avec sa famille divine, et sa servante, Ninshubur. L'amour connectait également la déesse au roi mésopotamien historique, d'un lien unique qui mêlait les rôles d'une mère, d'une épouse et d'une sœur. Les affections de la déesse était considérées comme porteuses de protection pour ceux dont elle prenait soin, unissant les familles, les communautés et les empires de liens qui persévéraient au-delà de la mort. "Célébrez Ishtar, la plus auguste des déesses"   Bibliographie et sources:   - Paul-Alain Beaulieu, "La déesse Ishtar" - Brigitte Groneberg, "Cultes, mythes de Babylone" - Béatrice Laubadère, "Sur les traces de la déesse Isthar" - Marc de Laboulaye, "Le mythe sacré de la déesse Isthar" - René Labat, "Les grands textes de la pensée babylonienne" - Jean Bottéro, "Lorsque les dieux faisaient l'Homme" - Marie-Joseph Seux, "Hymnes aux dieux de Babylonie" -  Jeremy Black, "Literature of Ancient Sumer" -  Zainab Barhani, "Femmes de Babylone" - Louise M. Pryke, "Mythes autour de la déesse Ishtar" - Simo Parpola, "La symbolique de la déesse Ishtar" - Anthony Green, "Mythes de l'ancienne Babylone" - Julia M. Asher-Greve, "La pensée babylonienne"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir. 
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Par : le 18/06/24
La toilette de ma poupée   L'idée vient d'une blague coquine racontée par un ami de Malika : C'est une petite fille qui voyant son père sortir de la douche, s'étonne de voir son sexe dressé. -  C'est quoi ça papa ? Le père gêné répond un peu vite -  C'est ma poupée -  Je peux jouer avec ta poupée ? -  Non, tu ne peux pas, c'est interdit ! La journée se passe et le soir avant d'aller dormir le papa prend un somnifère et s'endort profondément. Le matin au réveil il a très mal à la bite et comme sa fille est dans la salle de bain il s'exclame -   que j'ai mal à ma poupée ! -  Je sais pourquoi tu as mal -  Ah bon et pourquoi ? -  Et bien cette nuit, j'ai joué avec ta poupée, je l'ai lavée, caressée Coiffée et elle m'a craché dessus, alors je l'ai mordue ! na ! Malika à bien rigolé et a ajouté s'adressant à moi. Quelle bonne idée je vais faire la toilette complète de ta poupée. Et après m'avoir bondées les couilles bien serrées pour maintenir le gland décalotté elle me fait assoir sur un haut tabouret sur lequel est fixé un plug énorme, je m’empale donc sur le plug non sans mal mais Malika m’aide en appuyant sur mes épaules ou en s’asseyant sur moi, une fois l’engin bien au fond de mon fondement, elle me fait plier les genoux et m’attache les jambes bien écartées aux pieds du tabourets, je ne peux, ainsi, pas me lever, ma queue rendue accessible à ce qu’elle projette de faire : « La toilette de ma poupée » elle me menotte les mains dans le dos, puis suspend un seau à mes couilles, prend un bol, y vide un tube de dentifrice un de poivre noir et un demi de piment fort. Elle mélange consciencieusement la mixture y ajoute un peu d’eau pour obtenir une pate bien souple, prend une brosse à dent, une éponge scotch brite neuve, une bouilloire électrique remplie d’eau quelle met à chauffer. -  60° ça parait bien non ? -  ça va me bruler ! c’est trop chaud ! Mais non commence pas à faire ta chochotte on va commencer par laver ta « poupée » au savon noir Au bout de quelques minutes de ce traitement au savon noir ma bite est en érection maximum, les mains de Malika me caressent, me frottent plus ou moins fort, explorent les moindres recoins, s’attardent sur le frein. Délicieux au début le lavage devient vite assez irritant, je me tortille dans tous les sens mais impossible d’échapper aux manœuvres de Malika qui s’ingénie à me prendre la verge juste sous le gland d’une main ferme pour de l’autre me frotter avec l’éponge fort heureusement coté éponge et non coté vert… - Allez on rince, l’eau doit être chaude. Elle prend la bouilloire et verse doucement l’eau brulante sur mon gland, je ressens comme une morsure atroce la douleur se propage dans tout mon être et dans mes bourses, l’eau qui coule sur mes couilles et ma bite tombe dans le seau Malika reprend l’éponge et essuie les dernières traces de savon sans ménagement je crie, je supplie d’arrêter. Comme à son habitude quand je râle de la sorte, Malika ôte sa petite culotte, me la fourre dans la bouche et place le bâillon boule qu’elle lace derrière ma nuque, plus un son ne pourra sortir. - Voila tu es content, on va pouvoir continuer cette toilette, elle trempe la brosse à dent dans la mixture noire et m’enduit copieusement le gland tout en donnant de petits coups comme si elle me lavait les dents en insistant sur le méat, le frein, le dessous, le dessus les côtés. La douleur est de plus en plus vive ça chauffe, ça pique c’est vraiment insupportable. - On rince ? dit-elle, s’emparant de la bouilloire dont elle déverse le reste du contenu sur mon gland ma bite, mes couilles je hurle dans le bâillon, des larmes jaillissent de mes yeux la sensation est vraiment trop forte. - Allez la toilette complète maintenant elle plonge l’éponge dans la mixture et entreprend de me laver tout mon appareil génital, elle frotte de plus belle n’épargne aucune place de peau, mes contorsions l’amusent franchement elle rigole de toutes ses dents, retourne l’éponge et me montrant le coté vert, elle dit -  Les choses sérieuse vont seulement commencer je roule des yeux de frayeur je gueule dans mon bâillon mais rien n’arrête, je le sais pourtant, Malika, dans ses œuvres. En effet la douleur est bien plus vive encore sous le frottement du scotch brite, heureusement elle n’insiste pas trop et arrête le supplice assez vite, elle remet de l’eau dans la bouilloire qu’elle met à chauffer. - On va nettoyer l’intérieur maintenant dit elle se saisissant d’un plug d’urètre qu’elle enduit de la mixture et me l’enfonce doucement mais surement la douleur est à son paroxysme elle fait aller et venir profondément le plug dans mon conduit le remplace bientôt par un autre plus gros et plus long j’apprendrais plus tard qu’il mesure 25cm de long et 9mm de diamètre, je pleure à chaudes larmes ce qui excite d’autant plus ma tortionnaire - On rince dit elle avec un large sourire Et l’eau brulante coule une fois de plus abondamment sur mes parties intimes qu’elle frotte en même tps avec le coté vert de l’éponge, elle retire enfin le plug d’urètre me permet, si j’en ai envie de pisser dans le seau. - pour rincer l’intérieur dit elle         Je m’exécute pensant me soulager mais la brulure est intense et le comble, je n’ai jamais uriné aussi longtemps, le jet s’arrête enfin, Malika me secoue la nouille devenue toute molle l’eau accumulée dans le seau pèse sur mes couilles, ajoutant une douleur supplémentaire mais incomparable avec celle que je ressens dans et sur ma bite, mon gland est en feu, tellement irrité qu’il est rouge écarlate, j’ai l’impression qu’il va exploser. -  La touche finale dit ma tortionnaire et joignant le geste à la parole elle m’envoie une triple giclée de parfum sur le gland provocant une nouvelle morsure encore plus forte, remplacée, bien vite, par une sensation de chauffe progressive, ca brule de plus en plus, j’en perd ma respiration, je suffoque la douleur est indéfinissable, je supplie en pleurant que tout ceci s’arrête mais au contraire Malika reprend le plug d’urètre l’enduit copieusement de parfum et me l’introduit sans ménagement le plus profondément possible le fait aller et venir plusieurs fois, je manque de tourner de l’œil… Malika s’en aperçoit et met fin au supplice . Elle dépose le seau qui s’est pratiquement rempli d’eau et enlève le bondage de mes couilles en tirant sur la ficelle sans ménagement, les faisant tournoyer autour, le sang afflue d’un coup dans mes bouses ajoutant une douleur supplémentaire. Elle me détache en prenant son temps et me laisse me relever seul et extirper le plug de mon cul, ma queue ressemble à un chou-fleur, le gland est tout rouge et le prépuce a pris des formes bizarres, il est tout boursouflé et a doublé de volume. Il mettra plusieurs jours à redevenir à-peu-près normal, en le badigeonnant de Biafine le plus souvent possible, il finit par desquamer comme quand on prend un gros coup de soleil, de fines lamelles de peau se détachent au bout du 5ème jour. Résultat et souvenir de ce traitement particulier ma queue et mes couilles ont 2 couleurs : blanche pour la nouvelle peau et grise ou bronzée, pour l’ancienne et restera très sensible très longtemps.    
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Par : le 16/06/24
Je reviens en tenant à 2 mains un bol en inox qui ressemble à ceux destinés à la nourriture des animaux mais portant la mention CHIENNE en lettres capitales. Il est rempli de ce faux sperme (maïzena, sucre concentré, eau) dont j'aime te recouvrir et que j'aime te voir lécher. Je pose le bol devant toi mais hors de portée. - Je vous remercie par avance Maître ! Je m'avance devant la cage. - Baise mes pieds ! Ce n'est pas quelque chose auquel je t'ai habitué et, devant ton hésitation, même si elle ne dure que quelques secondes, je perds mon sang-froid et hurle - Baise mes pieds sale chienne ! Et ta tête se baisse, tu te soumets et je te vois baiser mes chaussures. Après quelques instants, je vois ta tête bouger de haut en bas et je sais que tu es en train de les lécher. Je sais que tu commences à avoir envie de manger mais je sais que c'est la soumission qui parle, ton dressage bien plus que la faim. Je profite un peu plus de la vue de mon esclave le cul remonté, la tête sur mes chaussures et je me dis qu'il est temps de passer au modèle supérieur de plug. Je ne peux pas m'empêcher de fesser ton joli cul avant et après avoir enlevé le plug. Je te fais lécher et sucer le modèle plus gros et je l'enfile dans ton cul ce à quoi répond un léger râle qui me ravit. J'enlève chaussures et chaussettes et je reviens devant toi. Tu commences à baiser mes pieds, l'un après l'autre. Ta tête passe à travers l'ouverture à l'avant de la cage. Puis je sens ta langue qui commence à les lécher doucement. Puis de plus en plus goulûment jusqu'à ce que tu lèves la tête pour me regarder - Puis-je les mettre dans ma bouche Maître ? - Tu peux mais tu n'auras rien à y gagner - J'aurai à y gagner le plaisir de mon Maître ! Tu passes tes bras entre les barreaux de la cage pour saisir mon premier pied et tu commences à le prendre dans ta bouche. D'abord en le prenant en biais puis en le prenant en entier, la bouche grande ouverte. Tu le fais rentrer et sortir. La largeur te force à faire des allers et retours lents. Tu commences à baver. Et cette simple vue de ta salive qui rejoint le sol déclenche, comme à chaque fois, l'envie de toujours plus. Je pousse mon pied un peu plus au fond et je le maintiens plus longuement. Je le fais une dizaine de fois et je te vois, à chaque fois, récupérer ton souffle en laissant s'échapper toujours plus de salive. - Qu'est-ce que tu as fait à mon sol ? Lèche-moi ce que tu as fait ! - Oui Maître. Pardon Maître. Tu te penches et commence à lécher le sol. Je suis complètement raide en imaginant que c'est mon sperme que tu lèches comme une chienne en chaleur. - Ça suffit. Et je te tends le bol en m'accroupissant à côté. - Tu as faim, mange ! Tu tends la tête, tu ouvres la bouche et la langue pour tenter de laper le mélange. - Pas facile, hein, même pour une chienne comme toi. Je regarde, à 20 centimètres tes efforts pour essayer de manger et je prends un réel plaisir à me moquer. - Tu vas avoir très faim ce week-end si tu n'arrives même pas à manger correctement. Tu commences à plonger la tête dans la gamelle et tu ressors avec du faux sperme sur le menton et le nez. Je me relève et je presse ta tête dans la gamelle. - Mange salope ! Quand je te laisse relever la tête, ta gamelle est presque vide et ton visage est recouvert de blanc. Ça te va si bien que je ne peux m'empêcher de sourire. - Allonge-toi dans ta cage, sur le dos, les coudes au sol pour surélever ton buste. Je récupère une grande bouteille et je vide lentement un litre de cette substance blanche, très ressemblante. Je vise à travers la grille ton visage, d'abord, puis ton cou, tes seins et ton ventre. Jusqu'à ton sexe. Et je regarde le blanc couler partout. Et, en même temps que tu me remercies avec gratitude, tu commences à en récupérer sur ton corps pour lécher tes doigts. - Lèche aussi la grille du haut. C'est ta cage, je veux qu'elle soit propre. Je te regarde de longs moments. J'adore quand tu me regardes en léchant tes doigts. Je reviendrai dans une demi-heure. Je veux que tout soit nickel ou tu auras des gros ennuis. Et je sais que tu as envie, autant que moi, d'avoir de gros ennuis ... Si vous n'avez pas détesté ou baillé, je suis vraiment preneur d'un like. C'est bon pour ma motivation et mon ego (est-ce que mon ego en a besoin, c'est une autre question mais je pense que oui) ! Cette série concerne à la fois le dressage de mon esclave et l'aménagement, en parallèle, d'une pièce spéciale (vous pourriez l'appeler un donjon, mais je n'aime pas trop ce terme). Il faut imaginer une pièce complètement vide, et, chaque récit verra apparaître un nouvel objet. Partie 1: Un sofa Partie 2: Grande table en bois Partie 3: Liens d'attache Partie 4 : Un set de godes Partie 5 : une cage Partie 6: Un set de plugs
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Par : le 15/06/24
  Je pars en séminaire comme tous les ans, cette fois, à Marrakech, pour une semaine. J'ai hâte d'y retrouver Isabelle ma collègue peu farouche avec qui je flirtais de façon assez poussée à chaque rencontre : réunion, congrès, formation… refusant d'aller plus loin, elle semble néanmoins très intéressée par une autre forme de relation. C'est comme ça qu'au retour du précédent séminaire, nous avons, dans l'avion qui nous a ramené, parlé de BDSM, se promettant d'approfondir le sujet jusqu'à notre prochaine rencontre. Nous avons dialogué par mail sur les différentes pratiques et elle a accepté d'essayer la domination soft, faite de contraintes, de frustrations et d'une forme d'humiliation ainsi que de preuves d'appartenance. Pas de supplice trop douloureux à part la fessée, pas de marque ailleurs que sur les parties dites intimes. J’ai été d'accord pour la laisser mener les séances et devenir le temps du séminaire son soumis, esclave de ses moindres désirs que je lui ai promis de réaliser sans contester quelque en soit la teneur.  On se retrouve à l’aéroport, on échange quelques banalités. Les autres collègues sont là aussi. Ce n’est qu’une fois dans l’avion que l’on peut échanger sur le secret qui nous lie désormais. — Tu as apporté ce que je t’ai demandé ? — Oui, ma belle, tout est dans la soute. J’ai eu très peur que le douanier ne bloque mon bagage. Mais non c’est passé. — Les clés de la cage ? — Les voilà. — Les quatre, s’il te plait. — Voilà, voilà. Et je lui donne les 4 clés qui servent à condamner la cage de chasteté que j’ai apportée avec le gode ceinture, la règle, le martinet, les menottes et 2 plugs un petit et un plus gros. — Dès que l’on a pris possession des chambres, on se retrouve dans la mienne avant que tu n’ailles dans la tienne, m’intime-t-elle. — Bien madame. Me voilà dans sa chambre avec mes bagages —  Donne-moi la cage. Je fouille dans ma valise et en sors les différents objets de nos séances futures. S’emparant de la cage et du minuscule cadenas, elle dit : — Baisse ton froc — Mais on n’a pas le temps maintenant. Je dois aller poser ma valise dans ma chambre et on a rendez-vous en salle plénière dans moins de trente minutes. —  Baisse ton froc et mets la cage vite sinon pas la peine de compter sur moi dans la semaine. Je ne me fais pas plus prier et j’exécute, non sans mal ce qu’elle demande. La cage est très courte, munie d’un plug d’urètre. Je force un peu, me fait mal au passage du plug et me pince la peau plusieurs fois en essayant de faire passer l’embout à cadenasser avec l’anneau qui enserre mes couilles. — Ça y est ! fais vite ! Elle passe le cadenas et clic le referme, me voilà encagé. — Dégage maintenant, on se retrouve dans le hall pour tes premières instructions Je file à ma chambre, jette ma valise sur le lit et me précipite au lieu de rendez-vous. J’arrive un peu essoufflé mais comme d’habitude il y a bcp de retardataire et mon arrivée passe inaperçue. Je rejoins Isabelle qui m’a gardé une place à côté d’elle. — Tiens dit-elle, en me donnant un petit sachet en papier sensé contenir une brioche. Je regarde, à l’intérieur le petit plug me fait refermer précipitamment  le paquet de peur que quelqu’un en voit le contenu. — A la première occasion tu demandes à aller aux toilettes et tu t’enfiles le plug. — Ok, tu ne perds pas de temps. — On dit : « Bien madame » tu as oublié ? Cinquante coups de martinets pour ton impertinence. Oups, elle prend son rôle très au sérieux j’ai intérêt à filer droit. La journée se poursuit avec les répartitions de salles et l’emploi du temps de la semaine…. J’ai bien sûr obéi et je me déplace avec un peu de difficulté. Le rendez-vous est pris dans sa chambre avant le repas du soir pour y subir ma punition. La journée terminée, me voila donc dans sa chambre. — Mets-toi à poil et penche-toi sur le lit jambes bien écartées Les 1ers coups de martinets tombent sur mes fesses me faisant pousser de petits cris. Elle frappe de plus en plus fort. Elle s’excite toute seule. Je l’entends respirer de plus en plus fort. Manifestement, elle prend du plaisir à me châtier de la sorte. Je n’ose pas crier plus fort de peur que l’on nous entende à l’extérieur ou dans la chambre d’à côté. À peine le dernier coup asséné, elle m’ordonne d’une voix grave presque enrouée, preuve de son émoi. — Lèche-moi ! Sa chatte est trempée, je m’agenouille pour la lécher. Je bande comme un fou mais la cage comprime ma bite m’ôtant toute possibilité de soulagement. — Suce mon cul aussi !  Elle se retourne, écarte ses fesses de ses  mains, offrant son cul à ma langue que j’emploie à lui lécher consciencieusement, l’enfonçant même au plus profond possible. — Suce ! je veux que tu suces, pas que tu lèches. Je me mets donc à sucer, un liquide âpre emplit ma bouche mais je n’ose pas me reculer et continue à aspirer son petit trou. — Bien ça suffit ! Va te changer ! Je dois moi aussi m’habiller pour le diner. Le premier à table garde une place pour l’autre. À tout à l’heure. — Mais je garde la cage ? et le plug ? je peux l’enlever ? — Non, non, tu vas garder la cage. Et si tu te montres docile et obéissant, je te rendrais la clé avant de partir. Pour le plug, tu peux le garder aussi. Il faut que tu t’habitues à avoir un truc dans le cul. Je te prendrai au gode ceinture tous les soirs, alors reste bien ouvert c’est mieux. — Mais si je dois aller aux toilettes ? — Tu t’arranges comme tu veux du moment que lorsque je vérifie tu le portes ça me va. Sinon, c’est, punition ! Le repas se déroule comme prévu à ses côtés. Elle s’ingénie à faire des allusions au sexe. Elle parle de soumission avec les collègues, me caresse sous la table pour me faire bien sentir la cage. Ma bite me démange. La cage est de plus en plus difficile à supporter. Je me tortille sur mon siège. Je vais plusieurs fois aux toilettes pour essayer de me soulager… Mais rien n’y fait. J’ai beau mettre du froid en mouillant des serviettes en papier, j’ai tjrs envie de bander en partie à cause du plug et ça fait mal. Je décide d’enlever le plug. Je le remettrais avant qu’Isabelle s’en aperçoive. Cette salope continue, pendant toute la soirée qui s’éternise au bar, à me peloter, me glisse des trucs salaces à l’oreille, me fait regarder des gifs explicites de sodomie, de fellation, de fessées… et j’en passe dans le seul but de me maintenir en érection. J’ai eu le tort de lui expliquer que l’étroitesse de la cage me fait vraiment très mal quand je bande. Enfin la soirée se termine elle me chuchote à l’oreille : — On va dans ma chambre. — Je passe dans la mienne deux minutes et je te rejoins. — Ok ! je viens avec toi. Arrivés dans ma chambre, je prétexte une envie pressante d’uriner pour m’isoler dans les WC. — Laisse la porte ouverte ! Je veux te voir pisser. Je suis pris au piège je n’ai pas remis le plug et je m’en explique. — Ça me gêne vraiment beaucoup, tu comprends ? » — Oui, oui… j’ai compris que tu mérites une bonne punition pour avoir enfreint les règles. Que penses-tu de cinquante coups de règle sur tes jolies couilles et cinquante de martinet sur tes belles fesses. Je ne peux qu’acquiescer en pensant que la prochaine fois, je ferais plus attention. — Je dois quand même pisser, tu permets ? — Je permets mais pisse là-dedans, dit-elle en me tendant le vase posé sur un petit guéridon. Ça t’apprendra à vouloir te foutre de moi. Et tu as oublié le « Bien madame » pour la peine, tu me feras cinquante empalements sur le gros plug. Allez, on y va. Prends le vase avec toi. Tu vas avoir très soif. Je l’ai presque entièrement rempli de ma pisse. La soirée que je pense terminée ne fait que commencer pour moi. Une fois arrivés dans sa chambre, elle me fait mettre nu, me menotte les mains dans le dos, me fait mettre en position jambes écartées buste posé sur le lit, afin d’offrir mon cul au martinet. Après avoir reçu les 50 coups promis, elle m’a demandé de me retourner de rester bien droit toujours jambes écartées. Et j’ai reçu mes 50 coups de règle sur les couilles. Et je peux vous assurer qu’elle n’a pas fait semblant. Pour étouffer mes cris, elle m’a enfourné sa petite culotte dans la bouche. Entre les coups de martinets et de règle, j’ai dû boire plus de la moitié du vase. Ensuite, elle me remet dans la position du début m’écartant encore plus les jambes pour que ma rondelle soit à la hauteur du gode ceinture. Elle me besogne le cul pendant près de 45 minutes, entrant et sortant presque complétement à chaque saillie. J’ai dû boire le reste du contenu du vase tout en m’acquittant des 50 empalements sur mon plus gros plug. — Ça ira pour aujourd’hui, dit-elle avec un grand sourire. Tu vas retourner dans ta chambre, avec le plug dans ton cul. Laisse-moi le vase. Je vais refaire le plein pour demain matin. Elle m’enlève les menottes. Alors que je fais mine de me rhabiller, elle m’interrompt. — Non, non ! Tu retournes à poil. À toi de faire en sorte que l’on ne te voie pas. Allez ouste ! Dehors ! Elle me pousse dans le couloir. Je regagne ma chambre la peur au ventre de rencontrer quelqu’un. Heureusement, je ne rencontre qu’un couple qui rentrait mais pas de ma société. Une fois rentré, je m’écroule sur le lit, épuisé par le traitement subi. Le lendemain vers 8h00, on frappe à ma porte. C’est Isabelle toute fraiche et pomponnée de prêt, minijupe noire, chemisier blanc très cintré qui met sa poitrine bien en valeur. Moi, je ne suis pas encore prêt. Je finis de me préparer mais je suis encore en slip. Elle m’a rapporté mes habits et le vase de nouveau plein, cette fois de sa propre urine. — Bois ! Je porte la coupe à ma bouche et avale une gorgée timidement. — Tout ! allez bois tout d’un trait, sinon… Je bois de longues rasades de ce liquide encore tiède avec quelques haut-le-cœur, boire de la pisse si tôt le matin n’est pas ragoûtant. Elle s’en aperçoit, le verdict tombe. — Cent coups de règle et cent de martinets pour t’apprendre à apprécier mon nectar. Toute la semaine s’est déroulée ainsi : le rituel des enculades, des fessées, des coups de règle, le port du plug tous les jours et même le gros que j’ai du garder les 2 derniers jours. Quelques variantes comme lui lécher le cul encore souillé dans les toilettes, madame ne voulant plus utiliser le papier, les excitations pour me faire bander dans ma cage. Enfin nous voilà à l’aéroport. Je l’ai supplié toute la journée de me libérer mais elle attend le dernier moment pour le faire, me faisant flipper jusqu’au bout, c’est-à-dire juste avant de passer le contrôle des douanes avant l’embarquement. Je n’ai que le temps de foncer aux toilettes pour me libérer de la cage, ôter le gros plug de mon cul et cacher le tout dans ma valise. Ma queue se détend enfin et je bande tout le temps du voyage sans pouvoir me soulager. Je ne pourrais le faire que devant elle, dans les toilettes pour handicapés de l’aéroport, une fois arrivés en France. — Allez, vas-y ! Sors ta queue. Donne-moi la règle. Ecarte bien les jambes. Remets le gros plug. Branle-toi, doucement. C’est moi qui commande la manœuvre. Tous les 10 ou 15 va-et-vient au rythme qu’elle a décidé, c’est-à-dire très lentement, elle me frappe les couilles avec la règle. J’éjacule enfin au bout de 20 minutes. Elle sort des toilettes et me laisse continuer seul. Je me fais reluire une fois encore. Et je rentre jurant que plus jamais je ne me laisserais dominer comme ça.  
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Par : le 14/06/24
Sandy et moi   Lors d’une rencontre SM, mes maitres font la connaissance d’un couple qui possède une esclave d’une trentaine d’années. Une jolie fille pulpeuse. Qui se prénomme Sandy. Je n’avais pas réalisé, mais elle porte une perruque. Elle a le crâne rasé. Elle est sympa nous faisons vite connaissance, je constate qu’elle a beaucoup de marque de fouet et d’autres tortures sur son corps. Nos maîtres respectifs viennent nous attacher et les deux nous avons un masque, moi en cuir, elle en latex. On lui dilate sa chatte et son cul à l’extrême tandis que nous sommes côtes à côtes et mon cul lui est également dilaté et doublement fisté. Une fois que nous avons donné le meilleur de nous-même, les maîtres de Sandy examinent mon pubis, ma bouche édentée et leurs regards se porte ensuite sur Sandy avec une sorte de malice.   Nous nous quittons, durant le trajet du retour, je pense à Sandy et par réflexe je me mets à toucher ma bite insensible.  Arrivés à la maison, j’ai encore très mal au cul. Mes maitres m’installent sur le lit plastifié du donjon en lieux et place de ma chambre. Je suis attachée. Le maitre me met l’entonnoir dans la bouche et madame si vide la vessie. Je n’ai pas le droit de recracher, je dois tout avaler. Elle me met une couche propre et ils vont se coucher me laissant là pour la nuit.   Un mois plus tard mes maitres m’informent que nous aurons de la visite. Je les vois s’activer dans le donjon, un homme arrive, je le reconnais, c’est celui qui m’a retiré mon scrotum m’a coupé les nerfs de la bite. Tout d’un coup j’ai peur. On me met sur le lit du donjon, il me retire ma couche et regarde son travail tel un bon ouvrier content de lui. Teste les sensations de ma verge avec une aiguille, je ne réagis pas, il est très content. Il me demande si je veux un piercing, mes maîtres sont d’accord, je dis oui. Il désinfecte mon entre jambe et à la place du scrotum, m’insert un anneau. Ce n’est pas fini me dit t’il. Je suis docile et me laisse faire. Une fois terminé, je me retrouve avec un anneau de deux centimètres dans le nez. A ce moment la sonnette grésille, Sandy et ses maitres arrivent. Je vois qu’elle est nerveuse. Elle est tout de suite installée sur la « table d’opération ». Elle reçoit un Valium et des injections anesthésiantes locales.  Le toubib lui désinfecte l’entre jambe et se met au travail : il lui retire le clitoris, il tombe dans un bol, c’est au tour des petites lèvres, des grandes lèvres. Je suis subjuguée par le spectacle. Et pour terminer, il lui coupe le téton du sein gauche, elle hurle, car pas d’anesthésie à cet endroit. Mes Maitres me regardent et elle me dit : -« Comme toi, elle ne sentira plus la jouissance. » Du coup j’ai peur pour mes tétons… Mon piercing du nez me fait mal, mais Maîtresse y accroche une chainette avec un mousqueton. Le Maître de Sandy prit d’une subite idée, demande au toubib de mettre à Sandy le même piercing nasal. Elle se laisse faire, ça va vite et nous nous trouvons elle et moi accroché chacun à une extrémité de la chaîne par le nez. La suite à venir    
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Par : le 10/06/24
"De loin, on aurait dit une créature mi-femme, mi-poisson, mi-oiseau, ses grandes ailes rouges déployées sur la mer. Mais j'ai tout de suite compris que c'était un bateau et qu'il allait à jamais bouleverser ma vie. Les funérailles eurent lieu dès le lendemain. Le corps de Phrixos fut cousu dans un sac de cuir, puis pendu à un arbre du grand cimetière qui s'étend entre les bras du fleuve, aux abords des marais. C'est ainsi que l'on traite les morts en Colchide. On ne les brûle ni ne les enterre. On les livre à l'air qui les corrompt, au vent qui peu à peu leur reprend leur matière". Originaire de Thrace, fille d'Astéria et du Titan Persès, Hécate, en grec ancien Ἑκάτη / Hekátê, déesse de la Lune, apparaît comme une divinité polyvalente, une déesse tricéphale, une tête de lion, une tête de chien, une tête de jument; elle représente le symbole des trois phases de la lune, des trois niveaux de l'évolution vitale mais aussi un aspect négatif terrifiant de laTerre-Mère. Elle est parfois assimilée à la terrible Artémis, ou à Perséphone, divinité du monde souterrain et associée aux femmes et à la lune, considérée comme le séjour des morts. On lui élevait des statues ("hécatées") ou des autels aux carrefours, auprès des tombeaux ou sur deslieux de crimes, où la déesse magicienne se livrait à des opérations de magie et de divinition. Maîtresse de l'ombre, elle suscitait les cauchemars. On appelait hécatées, les fantômes qui se manifestaient pendant les fêtes de la déesse et terreurs nocturnes, symboles des désirs secretsou refoulés dans l'inconscient. Elle avait pour compagnes les Erinnyes, personnification desremords de la conscience. Les peupliers noirs lui étaient consacrés. À Athènes, elle était considérée comme la déesse lunaire liée aux cultes de la fertilité, le déesse des accouchements, la protectrice de la germination et des moissons qui accordait la richesse matérielle et spirituelle, les honneurs et la sagesse. Selon Hésiode, elle procurait l'inspiration, la victoire, la gloire, assurait bonne chasse, intervenait dans les courses de chevaux, assurait la prospérité des troupeaux selon son caprice. Elle était aussi la conductrice des âmes emportées par la tempête. Hécate était vénérée à Egine et à Samothrace. Lors des hécaties, en Asie Mineure, on lui immolait des chiens et des mystères étaient célébrés en son honneur.Dans la mythologie grecque, Hécate est une déesse ambiguë, car elle est associée à deux règnes: elle est à la foislunaire (céleste, ouranienne) et chtonienne (souterraine, infernale, mais aussi terrestre). En tant que divinité lunaire, elle représente un des trois visages de la Lune, les deux autres étant incarnés par Séléné et Artémis. Elle correspond dans cette triade à la nouvelle Lune, soit au moment où l’astre devient invisible mais prépare sa réapparition. Quant à Séléné et Artémis, elles représentent respectivement la pleine lune et la lune naissante. En résumé, Artémis symbolise la naissance et la jeunesse, Séléné la maturité, et Hécate la mort. Hécate a connu deux âges dans la mythologie, le premier positif, le second négatif. À l’époque pré-hellénistique, on la vénérait comme une divinité bienfaisante et bienveillante, du genre nourricier. Elle présidait aux germinations et aux accouchements. L’aspect négatif commença à prédominer pendant l’époque hellénistique. D’une divinité nourricière, Hécate devint une magicienne redoutable, au pouvoir destructeur. Perdant ses vertus fertilisantes, elle se stérilisa progressivement et finit par être associée à la mort. Une de ses représentations était la chienne blanche: l’animal queles anciens Grecs considéraient alors comme le plus éloigné de l’humain. Hécate fait partie des divinités relativement récentes puisqu'elle est inconnue des récits homériques. En général elle apparait comme une déesse vierge mais certains mythographes la font mère de Scylla qu'elle aurait eu avec Phorcys. Certains autres ont voulu donner plus de force aux enchantements de Circé et Médée et la font mère avec Æétès de ces deux magiciennes. Seule de toutes les divinités titaniques, elle conserva sa puissance sous le règne de Zeus, qu'elle défendit contre les géants et Clytios périt brûlé par ses torches enflammées. Par la suite, le triple pouvoir d'Hécate et ses attributions la firent confondre avec d'autres divinités. Cette confusion existedéjà dans les hymnes homériques. Considérée comme reine de la Nature, elle eut un culte mystique, et fut identifiée entout ou en partie avec les déesses en l'honneur desquelles on célébrait des mystères: Déméter, Rhéa, Cybèle qui sontqualifiées de "Brimo" (inexorables); comme chasseresse et protectrice de l'enfance, avec Artémis.   "Les funérailles eurent lieu dès le lendemain. Le corps de Phrixos fut cousu dans un sac de cuir, puis pendu à un arbre du grand cimetière qui s'étend entre les bras du fleuve, aux abords des marais. C'est ainsi que l'on traite les morts en Colchide: on ne les brûle ni ne les enterre... On les livre à l'air qui les corrompt, au vent qui peu à peu leur reprend leur matière". Comme déesse de la lune, avec la Perséphone mystique, dont les poètes tragiques la rapprochent fréquemment, elle figure aussi dans les mythes des Cabires et des Curètes, et dans le culte d'Apollon. Ainsi, l'on voit auprès de Délos unepetite île nommée île d'Hécate (Athénée). Dans l'hymne homérique dédié à Déméter, Hécate et le Soleil sont les seuls qui s'aperçoivent de l'enlèvement de Perséphone; la déesse saisit un flambeau, et aide Déméter à chercher sa fille, dont elle deviendra ensuite la fidèle compagne. Dans l’art, Hécate est représentée comme une déesse à triple face, avec une tête de cheval, une tête de chien, et une tête de lion. On lui donna plus tard trois têtes de vierge. Ses statues se composent ordinairement de trois corps. Elle est parfois aussi représentée par trois femmes adossées à une colonne.En littérature, elle inspira William Shakespeare dans "Hamlet" et "Macbeth", Pierre Jean Jouve et Paul Morand. Le nom d'Hécate prend racine dans la langue grecque à la croisée de deux étymons qui donnent "μηδομαι," celle qui invente, médite, pense" et μεδέω, "celle qui prend soin, protège". La renommée d'Hécate en tant que magicienne bienfaisante est donc attestée dès son apparition dans le mythe des Argonautes chez Hésiode, mais reste méconnue, si ce n’est refoulée, au profit d’un potentiel maléfique qui va noircir son personnage. Dans les plus anciennes versions du mythe, elle permet à Jason la traversée initiatique d’une expédition réussie qui consiste à restituer aux Grecs un talisman royal consigné en Colchide pour accéder au trône sans pour cela qu’il y ait de meurtre. Nous pouvons suivre le retournement en son contraire d’une figure première de protection en celle de destructivité et comment celle-ci est restée figée dans le pire en tant que mère infanticide, l’invention du crime étant due à Euripide en 431 avant notre ère. Depuis son nom métaphorise une certaine jouissance, celle de l’"hainamoration". Si une femme fait l’expérience de cette mise en abîme à l’infini d’avoir été engendrée par une femme qui a elle-même été engendrée par une femme et qui à son tour peut potentiellement engendrer une femme, elle le doit à son anatomie qui la fait détentrice d’un utérus, ce que l’homme ne possède pas. Le regret de Jason, dans la Médée d’Euripide, illustre sa blessure: "Ah ! il aurait fallu que les hommes puissent faire des enfants par un autre moyen, sans qu’il existât la race des femmes : ainsi les hommes ne connaîtraient plus le malheur !" Cette blessure qu’Antoinette Fouque appelle avec raison "vexation génésique". L'Hécate d’Euripide use de son pouvoir sur les enfants pour casser l’arrogance de Jason qui ne vise, lui, que le pouvoir royal en la répudiant. La fureur de Médée est à la hauteur de l’ingratitude de Jason qui, sans elle, ne serait rien ou ne serait plus. Le tragédien connaît ce que les études philologiques et iconographiques ont révélé au sujet de ses rites pratiqués, selon qu’ils se soient déroulés en Colchide ou à Iôlcos. Ainsi trouve-t-on une représentation de Jason régurgité par le dragon gardien de la Toison d’or. Sur une coupe datée des alentours de 480, le dragon est sur la partie gauche et Médée se tient à droite, alors que Jason, tel un nouveau-né se dégageant du sexe de la femme, plonge les bras en avant.   "Comme les vents sonores, soufflant en tempête, quand la poussière abonde sur les routes, la ramassent et en forment une énorme nue poudreuse, de même la bataille ne fait plus qu'un bloc des guerriers. Tous brûlent en leur cœur de se massacrer avec le bronze aigu au milieu de la presse. La bataille meurtrière se hérisse de longues piques, des piques tailleuses de chair qu'ils portent dans leurs mains. Les yeux sont éblouis des lueurs que jette le bronze des casques étincelants, des cuirasses fraîchement fourbies, des boucliers éclatants, tandis qu'ils avancent en masse". Plus répandue dans l’imagerie populaire est la représentation d'Hécate faisant bouillir son chaudron. Soit elle utilise ses mixtures en transfusions avant l’heure que reçoit Aeson, le père de Jason, soit elle y plonge l’intéressé toujours de sexe masculin à des fins de rajeunissement, pour remédier à sa vieillesse, Pélias ou Aeson, ou pour une simple régénération, Jason. Dans son chaudron est notamment aussi plongé le bélier qui en ressort transformé en agneau. Cette séquence, qui vient d’une version plus tardive, nous est connue pour avoir été pratiquée devant les Péliades, filles de Pélias, afin de les convaincre du bienfait si elles confient le sort de leur père à Médée, mais cela ne s’avérera n’être qu’une supercherie pour se débarrasser de lui . Pélias est un roi illégitime qui a usurpé le trône. Il est haineux à l’esprit vengeur et sans pitié. Il n’a pas craint d’offenser Héra en tuant dans son temple la femme qu’il poursuivait et qui venait s’y réfugier. Cette femme était la marâtre maltraitante de sa mère qui, violée par Poséidon, avait mis au monde Pélias et son frère jumeau. Elle avait été maintenue recluse et, avec eux, cachée subissant les mauvais traitements de la marâtre jusqu’au jour où le roi de Iôlcos l’épousera et adoptera ses enfants. Mais ceux-ci n’étaient pas destinés à régner car de cette union un héritier était né, Aeson. Quand viendra le temps de la succession, Pélias l’évincera ainsi que son jumeau. Aeson et sa femme Polymédée soustrairont leur enfant à la menace d’infanticide et partiront pour le mont Pélion confier le petit Jason au centaure Chiron précepteur sage et magicien. Adolescent, son ascendance royale révélée, Jason revient à Iôlcos réclamer à son oncle le trône dont il est l’héritier légitime. En route, il a aidé une vieille dame sans avoir su qu’il s’agissait de la déesse Héra. Celle-ci est venue à lui pour en faire son protégé et surtout son instrument pour le malheur de Pélias, l’assassin sacrilège de l’épouse d’un de ses adorateurs. Héra ne plaisante pas avec cela. L’aventure de Jason va se concevoir comme une perpétuelle exposition à la mort due à l’injonction perverse de son oncle cruel. Pour y parvenir, des transgressions seront commises qui feront côtoyer à l’équipage de l’Argo les forces obscures de la régression. Ils seront aidés par les divinités. Héra, instigatrice de l’entreprise, est la déesse tutélaire qui veut le mort de Pélias. Elle fait appel à Athéna, l’indispensable conseillère des héros qui possède le potentiel bien nécessaire à Jason, pour traverser les épreuves à venir. Déesse de la Guerre et de la Pensée, elle le protégera avec ses compagnons par sa Sagesse et les guidera en présidant à la construction de l’Argo, qu’elle équipe d’une proue parlante taillée dans une poutre venant d’un bois sacré d’oracle et en suivant sa navigation. Métis, première amante de Zeus, est à la fois Sagesse et Prudence ou bien son envers Ruse. Zeus avait avalé son amante alors qu’elle était enceinte d’une fille, craignant qu’après cette première naissance elle ne mette au monde un fils, qui le délogerait comme lui-même avait délogé son père, Cronos. L’enfant sortit armée du crâne de son père qu’Héphaïstos fendit. Ainsi le fils présumé fut sacrifié avant d’exister, en supprimant sa gestatrice potentielle. À la génération précédente, Cronos, menacé dans sa souveraineté par la génération nouvelle, avait dévoré tous ses enfants, sauf Zeus, que Rhéa avait sauvé par ruse en le substituant par une pierre.    "Mais voici qu'Achille s'approche, pareil à Enyale, guerrier au casque bondissant. Sa pique en frêne du Pélion est là, qui vibre à son épaule droite, effrayante, et, tout autour de lui, le bronze resplendit, pareil à l'éclat du feu qui flamboie ou du soleil qui se lève. Dès qu'il le voit, la terreur prend Hector. Il n'a plus le cœur de rester où il est". Tel un corps collectif, l’Argo franchira les épreuves en puisant dans l’ingéniosité que recèle l’intelligence consciente des individus la constituant, mais aussi inconsciente avec le pouvoir de leurs songes. Des invocations seront aussi faites aux déesses primitives. Apollonios ne se prive pas d’accentuer un retour vers l’originaire. Du début à la fin de son épopée, Apollonios place le périple de l’Argo sous la tutelle des divinités archaïques, rattachées au culte de la Grande Déesse. Il y aura le passage du stade occidental au stade oriental, à entendre comme passage d’un temps dit civilisé à un temps archaïque, où les forces premières et non domptées rencontrent les forces de vie, celles génésiques. Le récit nous porte vers le Pont-Euxin et le détroit de l’Hellespont, nous sommes alors conviés à suivre, avec suspens, une prouesse de l’Argo et une première transgression. Jusque-là, aucune embarcation ne s’était aventurée au-delà au risque d’être engloutie par les tumultueuses et fracassantes Symplégades, ces roches flottantes renommées comme infranchissables, car pouvant enserrer les navires dans ses récifs se rapprochant. Dès l’arrivée en Colchide, Héra et Athéna inopérantes auront recours à Aphrodite afin de déclencher l’état amoureux de Médée, la fille d’Aiétès qu’elles comptent utiliser. Aphrodite va convaincre son fils Éros d’atteindre la jeune femme de sa flèche. Elle deviendra cette force obscure, mais puissante, dont il sera dépendant en lui délivrant les drogues dont il aura besoin pour réussir sa mission. Magie et amour seront intriqués, comme le sont les destins des pulsions de vie et pulsions de mort jusqu’à la désintrication. Apollonios centre son récit sur les effets du coup de foudre nécessaire à l’intrigue, effets qui provoquent l’ébranlement affectif de la jeune femme. Le choc amoureux, loin de la rendre heureuse, provoque un cataclysme. Ce par quoi elle est pénétrée qui va la faire haïr Jason en même temps que sa force d’attraction s’exerce, la fait œuvrer vers un sacrifice d’elle-même, marque d’une jouissance bien au-delà du principe de plaisir. Le poète rend alors compte d’une bascule narcissique vers un narcissisme de mort, avant qu’elle ne mette ses pouvoirs au service de Jason. Désespérée, elle envisage même le suicide pour échapper à ce destin, sa boîte contient les ingrédients pour concocter une potion fatale. Mais la volonté d’Héra, qui tient les ficelles, la fait se ressaisir. Elle aidera Jason. C’est en précaire suppliant que Jason la retrouve dans le temple d’Hécate, pour obtenir d’elle les potions dont il a besoin. Il ne craint pas de la corrompre pour parvenir à ses fins. Mais cœur d’artichaut, il succombe lui-même au sentiment amoureux, alors qu’elle est ravagée par ses tourments. Aucun mortel ne peut accomplir les travaux auxquels Aïétès soumet Jason. Ils se dérouleront sur la plaine d’Arès et consisteront à dompter des taureaux d’une férocité sans nom pour en faire des bœufs de labour. Dans les sillons, des dents de dragon semées ont engendré des guerriers qu’il va combattre. Médée lui a préparé des drogues, dont un onguent, qui le métamorphosent en vaillant et invincible guerrier. Il accomplit le rite particulier destiné à Hécate que la magicienne lui a enseigné, afin que les puissances telluriques l’assurent d’une fureur sans limite pour un seul jour.    "Ah ! qu'il périsse donc, chez les dieux comme chez les hommes, cet esprit de querelle, ce courroux, qui induit l'homme en fureur, pour raisonnable qu'il puisse être, et qui semble plus doux que le miel sur la langue, quand, dans une poitrine humaine, il monte comme une fumée ! et c'est de la sorte qu'ici j'ai été mis en courroux par le protecteur de son peuple, Agamemnon. Mais laissons le passé être le passé, quoi qu'il en coûte, et maîtrisons, puisqu'il le faut, notre cœur en notre poitrine". Il sort vainqueur du combat, mais Aiétès, qui ne tient pas sa parole, ne lui rend pas la Toison d’or. Médée devra encore intervenir. La nuit venue, elle usera d’incantations et de potions pour décrocher secrètement le précieux talisman suspendu à l’arbre sacré et gardé par le dragon toujours éveillé qu’elle endort. Jason, couvert de la peau d’or qui va légitimer son pouvoir royal devant Pélias, embarquera sur l’Argo avec celle qui ne peut désormais que s’exiler et qui devient épouse aigrie aux pouvoirs maléfiques. Apollonios consacre plusieurs vers à l’onguent dont Jason a enduit son corps, ainsi que sa lance et son bouclier avec des précisions sur l’origine de sa substance et le lieu de la cueillette. Médée l’a cueillie au pied du Caucase qui surplombe la Colchide, où Prométhée est enchaîné. Le "prométhéion" a poussé, nourri du sang s’écoulant du foie meurtri du Titan perpétuellement dévoré par l’aigle, supplice que lui a infligé Zeus. Si la Médée d’Euripide représente ce pouvoir absolu d’une femme sur la vie et la mort de ses enfants, celle d’Apollonios en amène une préfiguration de l’"hainamoration" qui ira jusqu’au meurtre de ses enfants et qui se révélera chez elle par un narcissisme de mort, alors que les travaux accomplis par Jason régénéré lui donneront une unité existentielle qui lui fera quitter l’état l’"améchania". Les anciennes versions littéraires ainsi que les figures iconographiques racontent qu’à leur retour à Iôlcos, elle procède au rajeunissement de Pélias et d’Aeson. Par cette opération, Médée viendrait-elle remédier à la blessure que suscite la maturité d’un fils auquel il faut céder la place ? Apaiserait-elle les pulsions cruelles d’un père-chef destitué par sa descendance ? Le chaudron de Médée serait-il un retour à ce temps antérieur au refoulement du corps de la mère qui ramènerait vers ce lieu de transformation du vivant, en évitant autant l’écueil de l’infanticide que celui du parricide à l’instar de la légende d’Œdipe ? Permettrait-il de réactualiser la difficulté que représente ce temps de passage pour toute civilisation patriarcale que représente la génération nouvelle ? "La mer à la ronde roule son bruit de crânes sur les grèves. À la voir, on regarde la vie".    Bibliographie et références:   - Walter Burkert, "Le mythe d'Hécate" - Anne Collognat, "La divinité Hécate" - Apollodore, "Bibliothèque" - Apollonios de Rhodes, "Argonautiques" - Hésiode, "Théogonie" - Pierre-Jean Jouve, "Hécate" - Maurice Larès, "Dictionnaire de l'antiquité" - Paul Morand, "Hécate et ses chiens" - Pausanias, "Description de la Grèce" - Shakespeare, "Hamlet" - Shakespeare, "Macbeth" - Sandrine Agusta-Boularot, "Hécate, la divinité" - Franz Regnot, "La déesse Hécate"   Bonne lecture à toutes et à tous.  Méridienne d'un soir. 
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Par : le 10/06/24
Prolapsus, un mot qui me fascinait, générait de la crainte et des fantasmes. Maintenant il est là et bien présent, je dois faire avec. Oui il me fascine de le regarder via un miroir, oui il fascine mes parteanires. Cette belle rose accueillante, ouverte à leurs bites.  Mais qui me procure aussi des gênes, une incontinence odorante, de devoir le rentrer quand je suis  aux toilettes. Mais étant tout le temps assise, je n'ai pas la crainte qu'il sorte. Je dois vivre avec, je le prends comme un modification corporelle de plus et non comme une affection. Qu'il est beau mon prolapsus  
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Par : le 08/06/24
J'ai choisi cet extrait du dernier volet de la trilogie Odes à la Gynarchie, " Payne  et Lope, la déconstruction du mâle ", parce que les dominatrices qui y sont décrites sont des femmes profondément naturelles, loin des clichés convenus de la femme jeune (à quel âge les femmes sont-elles bonnes pour la retraite érotique ?), belle (mais qu'est-ce que le beauté ?), mince (voire anorexique ?), grande (grâce à des talons de 20 cm), rasées de près (parce que la pilosité serait une tare ?), hystériques (la véritable autorité n'a nulle besoin de cris et de violence), sculptées au fitness (les femmes aux formes volupteuses seraient bonnes pour la réforme ?), bref, les femmes décrites dans ce chapitre sont celles de la vraie vie, celles que l'on croise chaque jour, dans la rue, en faisant les courses, à la plage, que l'on imagine sages ou asuexuées et dont pourtant, losqu'on a mon vécu (bientôt 66 balais dont près d'un quart de siècle de BDSM), on sait que parfois parmi elles se cachent de véritables dominantes, sûres d'elle sans ostentation, calmement déterminées, délicieusement perverses, qui à défaut de ressembler à des princesses (ou des sorcières) de contes de fée, sont de véritables reines mères (la lecture du chapitre en entier m'a donné à penser y voir un clin d'oeil à l'oeuvre du maître jamonais du dessin gynarchiste Namio Harukawa)  Extrait du chapitre Le Sauna des Reines :  Lope se présenta le lendemain devant le domicile de Payne avec un quart d’heure d’avance. Lorsqu’elle sortit, Lope lui ouvrit la porte arrière. Payne lui indiqua l’adresse de leur destination. Ils arrivèrent devant un établissement à l’enseigne du Sauna des Reines. Sous le nom apparaissait la mention : établissement exclusivement réservé aux dames. Lope ouvrit la porte à Payne, qui sonna à l’interphone. Comme Lope restait près du véhicule, elle l’interpella. - Eh bien, qu’est-ce que tu attends ? Viens. - Mais il est écrit que c’est réservé aux femmes. - Cela, c’est pour éviter les importuns. La vérité, c’est que dans ce lieu ce sont les femmes qui font la loi, et que les seuls porte-couilles qui y sont admis sont les soumis qui accompagnent leur maîtresse. Allez, au pied ! Lope rejoignit Payne et entra avec elle. Une jeune femme brune aux yeux couleur de miel tenait l’accueil. - Bonjour Ornella. - Bonjour Payne. - Je te présente Lope, mon nouveau chevalier servant. - Il a bien de la chance, bonjour monsieur Lope, salua la jeune femme en souriant. - Bonjour madame, répondit Lope. - Mademoiselle, rectifia Ornella.  - Ornella aime trop les femmes pour se sacrifier à un homme, précisa Payne en posant un baiser sur les lèvres de la jolie brune. Même si elle ne dédaigne pas de sucer une belle queue de temps en temps, hein, ma jolie ? - Mais je suis difficile, rétorqua la jeune femme. - Paie la demoiselle, ordonna Payne à Lope. Le sauna ne comportait pas de cabines individuelles mais un espace commun aux allures d’un vestiaire de salle de sport équipées de consignes à combinaisons. Deux femmes mûres accompagnées de deux hommes étaient en train de se déshabiller lorsque Payne et Lope entrèrent dans la pièce. Pas le moins du monde gênées de se trouver nues devant Lope, qu’elles ignorèrent superbement, les femmes accueillirent Payne par un baiser sur la bouche. - Salut belle blonde, c’est ton nouvel accessoire ? demanda celle qui semblait la plus âgée. - Oui, c’est ma lopette. D’ailleurs il s’appelle Lope. Un très bon élément. - Tu me le prêterais ? demanda la femme. - Volontiers, ma chère, je n’y manquerai pas. La femme arborait une poitrine flasque et un ventre vergeturé au-dessus d’une toison en friche ainsi que des fesses plates et molles, mais son physique ne lui causait manifestement aucun complexe. L’homme qu’elle tenait en laisse était chauve et bedonnant, et Lope avait constaté qu’il portait également une cage de chasteté, plus petite encore que celle de Lope, qui faisait ressembler sa bite à un clitoris à peine développé. L’autre femme, à peine plus jeune, était au contraire nantie d’une poitrine imposante et tombante aux mamelons d’une taille impressionnante, son ventre grassouillet pendait sur sa chatte rasée et son cul rebondi était avachi sur sa culotte de cheval, mais elle aussi assumait manifestement sa plastique. Son soumis, remarquablement musclé, était beaucoup plus jeune qu’elle, et en plus de la cage de chasteté qui semblait de règle dans la communauté gynarchiste, une queue de cheval débordait de son cul en béton dans lequel était planté un plug orné de l’accessoire qui le désignait comme une monture. Effectivement, alors que Payne et la première femme étaient passées dans la partie des thermes en tenant leurs soumis en laisse, la deuxième se déplaçait à cheval sur le sien, contraint de marcher à quatre pattes. Commander le livre  
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Par : le 08/06/24
"Plus il réfléchissait, plus grandissait en lui le désir de prendre le commandement en chef de l'armée grecque. Mais, d'un autre côté, il se mettait à penser que personne ne peut être sûr de ce que réserve l'avenir. Il se disait qu'il risquait de perdre la gloire qu'il avait déjà acquise. Il ne savait plus quoi décider. Pour sortir de sa perplexité, il estima que la meilleure solution était de consulter les dieux". Historien, philosophe et chef militaire grec, il est l’auteur d’une œuvre multiforme. Il fréquenta les sophistes et fut l’élève de Socrate. Hostile à la démocratie instaurée après la chute des Trente, il s’engagea dans l’armée des mercenaires spartiates au service de Cyrus le Jeune. "L’Anabase" est le récit de la retraite des Grecs après la mort de Cyrus que dirigea Xénophon en tant que général jusqu’en Asie mineure. "Les Helléniques" est son œuvre majeure en tant qu’historien. On lui reprocha ses sympathies pour Sparte (constitution des Lacédémoniens). Il dut subir un long exil pendant lequel il se consacra à son domaine agricole et à l’écriture d’une grande partie de son œuvre. Il rentra ensuite à Athènes. Dans l’"Apologie de Socrate", il cherche à préserver fidèlement le discours de Socrate, dont il suivit l’enseignement. Dans "L’Économique", il évoque les problèmes de la gestion d’un domaine, ainsi que la place et le rôle de l’épouse. " Après avoir traité des naissances, je vais maintenant expliquer le système d’éducation des Spartiates et des autres Grecs. Parmi les autres Grecs, ceux qui prétendent donner à leurs fils la meilleure éducation les placent sous la surveillance d’un serviteur, aussitôt que les enfants comprennent ce qu’on leur dit, et les envoient tout de suite à l’école pour apprendre les lettres, l’écriture, la gymnastique. En outre ils amollissent les pieds de leurs enfants en leur donnant des chaussures et ils énervent leurs corps en les faisant changer de vêtements: quant à la nourriture, on la mesure sur leur appétit". Xénophon (Xénophôn) est né vers 428 et mort vers 355 av. J.-C. C’est l’un des rares auteurs athéniens qui aient vécu un temps dans l’empire perse. Il passa la plus grande partie de sa vie en dehors de sa patrie, d’abord en Asie, puis dans le Péloponnèse. Il côtoya des Perses en participant, avec des milliers de mercenaires grecs, à l’expédition menée par Cyrus le Jeune contre son frère aîné, le roi de Perse Artaxerxès II (expédition des Dix-Mille, 401 av. J.-C.). Il put ainsi observer non seulement les troupes perses (celles de Cyrus et celles du roi), mais aussi les régions de l’empire qu’il traversait, au départ de la côte d’Asie Mineure, il monta à l’intérieur des terres jusqu’en Mésopotamie, aux abords de Babylone, traversa ensuite l’empire en remontant au nord jusqu’à la mer Noire, puis en longeant la côte jusqu’au Bosphore. Il passa ensuite plusieurs années en Asie Mineure, où il prit part aux campagnes lacédémoniennes contre les satrapes, notamment entre 396 et 394, aux côtés du roi de Sparte Agésilas. Lié d’amitié avec ce dernier, il vécut ensuite dans le Péloponnèse (à partir de 390 environ) et ne regagna sa patrie que dans les dernières années de sa vie. Il ne peut donc être considéré comme un Athénien représentatif. Son implication personnelle dans les événements explique ses rapports passionnels avec plusieurs des personnages de ses récits, qui se font l’écho de ses haines (Tissapherne, Ménon) et de ses sympathies (Cyrus le Jeune, Agésilas). Ces sentiments ont ensuite largement retenti sur la vision occidentale de ces figures historiques. Les discours politiques présents dans l’œuvre historique de Xénophon posent les mêmes problèmes d’interprétation que ceux de Thucydide ou de n’importe quel autre auteur de l’Antiquité: lorsqu’un historien compose un discours, on peut toujours s’interroger sur ses intentions propres ou sur l’impossible vérité des propos rapportés. Rappelons qu'après avoir été l'élève de Socrate, Xénophon entama une carrière de stratège et de soldat. La retraite des mercenaires est restée dans l’histoire sous le titre de retraite des "Dix Mille": les Grecs de la retraite sont 13 600 au départ et 8 000 à l'arrivée à Byzance. Mal accueilli à son retour à Athènes, car il s'est mis au service de Sparte, il rédige ses ouvrages, "L'Anabase", "La Cyropédie", L'Hipparque", L’Économique" et les "Mémorables".    "Il fit préparer deux victimes qu'il sacrifia à Zeus Roi, la divinité que lui avait désignée l'oracle de Delphes. C'était bien ce dieu, pensait-il, qui lui avait envoyé un songe au moment où il devait assumer pour la première fois une responsabilité dans les affaires de l'armée". Jusqu’à une date récente, les discours de Xénophon ont moins attiré l’attention que ceux de Thucydide, entre autres raisons peut-être parce que l’historien ne fournit pas de commentaire méthodologique comparable au fameux chapitre 22 du livre I de l’Histoire de la "Guerre du Péloponnèse". Par ailleurs ils ont été souvent lus par rapport à ceux de Thucydide ou d’Hérodote. En dépit de la pertinence des points communs qu’une telle analyse peut révéler, on peut sans doute procéder à une approche différente, en notant que la composition des discours s’inspire des exemples des prédécesseurs, mais puise surtout dans les us et coutumes de la rhétorique. Qu’entend-on, dans la rhétorique antique, par "discours politique" ? La notion recouvre des discours de caractère public qui appartiennent aux genres délibératif et judiciaire, si l’on se fonde sur les définitions assez fragiles de l’expression. Ce type de discours se trouve surtout dans l’"Anabase" et les "Helléniques", où les fonctions officielles occupées par les orateurs déterminent dans une certaine mesure le contenu ou l’orientation des propos. Il serait par suite totalement inexact de dire que Xénophon se sert seulement de ses personnages comme d’autant de porte-paroles personnels: même s’il peut donner une place plus importante aux orateurs dont l’opinion s’accorde avec son point de vue, la part d’invention rhétorique et la recherche du discours vraisemblable tempèrent cette tendance. En revanche, il est vrai que la rhétorique d’exhortation occupe une place privilégiée dans les discours politiques de Xénophon. Un passage important et théorique des "Mémorables" en dessine les contours. Dans un entretien avec Périclès le Jeune récemment nommé stratège, Socrate s’interroge sur les moyens dont le nouveau responsable politique dispose afin de redonner du cœur aux Athéniens. La principale solution consisterait à les galvaniser en leur rappelant leurs origines et les hauts faits de leurs ancêtres et Socrate de suggérer une liste d’exemples provenant de l’origine mythique d’Athènes comme de l’histoire glorieuse de ses "ancêtres". Dans cette liste où tout orateur peut puiser, l’exemple des guerres médiques joue sans surprise un rôle majeur. L’histoire est ainsi conçue comme un simple moyen au service d’une fin, celle d’une parole protreptique et édifiante. Souvent prononcés dans une situation critique où ils doivent apporter des réponses, les discours de l’Anabase instrumentalisent l’histoire à leurs propres fins. Ils se servent dans l’ensemble d’une rhétorique panhellénique qui oppose souvent Grecs et Barbares, même si la position personnelle de Xénophon est sans doute plus nuancée qu’il n’y paraît. L’expédition des Dix-Mille étant à l’origine dirigée contre le Roi, les guerres médiques constituent l’horizon historique principal de l’"Anabase" dans sa première partie, ce qui peut expliquer que l’on y ait aussi relevé des échos d’Hérodote. Cette prégnance de l’histoire passée peut cependant surprendre dans un discours de Cyrus le Jeune. Peu avant la bataille de Counaxa, lorsqu’il s’adresse aux mercenaires grecs, il leur explique qu’il les a enrôlés non pour leur nombre, mais pour leur courage qui les distingue de ses autres alliés, dans un discours d’exhortation qui met aussi en avant leur liberté politique: "Faites en sorte d’être des hommes dignes de la liberté que vous avez conquise et que pour ma part je vous estime heureux d’avoir. Car, sachez-le bien, pour cette liberté je donnerais tous mes biens et bien d’autres choses encore (Anabase I, 7, 3). Cette allusion à la liberté acquise par les Grecs est un renvoi implicite à la lutte des guerres médiques. La disproportion numérique entre Grecs et Barbares est un autre lieu commun narratif du conflit souvent associé à Marathon, voire aux Thermopyles, présent chez de nombreux auteurs antérieurs et postérieurs à Xénophon, notamment dans les éloges funèbres. Mais il y a une différence de taille, c’est que l’orateur est dans ce cas un Perse. "Il gardait également un souvenir à l'esprit: quand il était parti d'Ephèse pour être présenté à Cyrus, il avait entendu le cri d'un aigle, alors que le rapace était posé au sol. Le devin qui l'accompagnait lui avait donné son explication".    "C'est le présage de quelque chose de grand, qui ne concerne pas le domaine privé, qui annonce de la gloire, mais aussi de la peine, car les oiseaux ne s'attaquent à l'aigle que quand il est posé. Et ce n'est pas un présage de richesse, car c'est l'aigle en vol qui se procure sa nourriture". Faut-il alors s’indigner de ce que Xénophon fasse parler un Perse avec les mots et le parti pris d’un Grec ? Cette réaction peut paraître naïve ; comme tout discours d’armée, les propos de Cyrus, s’ils ont bien été prononcés, ne sauraient avoir été fidèlement retranscrits. Mais faute de vérité historique, sous leur apprêt rhétorique, on peut défendre la vraisemblance de leur contenu en rappelant la connaissance approfondie que Cyrus avait des Grecs. Faire l’éloge de leur liberté politique lui permet de flatter un point sensible de la fierté des soldats, à un moment crucial. Par ailleurs, Cyrus peut se donner l’image avantageuse d’un homme qui lutte pour sa propre liberté et surtout aussi contre son asservissement à son propre frère. Grâce à ces propos, Xénophon le rapproche de Cyrus l’Ancien qu’Hérodote présente à plusieurs reprises comme celui qui a rendu les Perses libres. Ce rapprochement est conforme à une représentation de Cyrus le Jeune que l’on retrouve dans d’autres passages de l’œuvre de Xénophon. En réalité, si les propos de Cyrus sur la liberté, presque trop beaux pour être vrais, ont paru suspects aux lecteurs modernes, c’est surtout parce qu’ils ont pour fonction narrative d’annoncer un autre discours d’exhortation, celui que Xénophon adresse après la mort de Cyrus et des stratèges à l’armée tout entière. L’essentiel de son argumentation est fondée sur l’aide supposée acquise des dieux, qu’impliquent dans le récit le parjure des Perses, l’éternuement providentiel d’un soldat et le péan en l’honneur de Zeus-Sauveur. La causalité divine capable "en un instant de rendre petits les grands et de sauver facilement les petits, même dans les plus grands périls" ("Anabase" III, 2, 10) est un lieu commun qui peut rappeler un passage bien connu d’Hérodote (I, 5), voire un discours d’Artabane (VII, 10). Cette réflexion sur la grandeur relative des choses, des événements et des hommes est récurrente chez Xénophon, notamment dans la dernière partie des "Helléniques". Or le discours de l’"Anabase" repose aussi sur un rappel explicite (III, 2, 11) de l’exemple glorieux des guerres médiques. Cette évocation présente deux particularités: elle accorde une grande importance à la bataille de Marathon et au sacrifice annuel que les Athéniens dédient à Artémis depuis cette date. Le contenu de ces propos a paru invraisemblable dans une assemblée où les Athéniens sont loin d’être majoritaires et dans un contexte historique si proche de la fin de la guerre du Péloponnèse. On peut toutefois s’interroger aussi sur l’intérêt personnel qu’aurait pu avoir Xénophon à susciter le scepticisme de ses contemporains. Pour des raisons inhérentes à la production rhétorique du discours, les lecteurs ou auditeurs ne se posaient peut-être même pas la question de la vérité littérale impossible de ces propos. "Et comme ils avaient promis à Artémis qu’ils sacrifieraient à la déesse autant de jeunes chèvres qu’ils tueraient d’ennemis, puisqu’ils ne pouvaient pas s’en procurer en nombre suffisant, ils décidèrent d’en sacrifier cinq cents chaque année. Encore aujourd’hui, on fait ce sacrifice". Si l’on compare cette évocation de la bataille de Marathon à d’autres cas, Xénophon paraît privilégier une approche relativement neutre de l’événement. Il présente ainsi le conflit comme une attaque des Perses dirigée contre Athènes plutôt que contre toute la Grèce, conformément à certains aspects du récit d’Hérodote par exemple. Il tait le nom de la bataille ; il ne mentionne pas non plus la réaction attentiste des autres Grecs, notamment des Lacédémoniens qui arrivèrent après la bataille. En définitive, dans cette évocation des guerres médiques, les Athéniens ouvrent ainsi la voie à la résistance grecque grâce à leur acte religieux de légitime défense.    "Pendant qu'il sacrifiait, le dieu lui manifesta clairement qu'il ne devait ni briguer le commandement en chef ni l'accepter, s'il était élu. Socrate avait attaché la plus grande importance à démontrer qu'il n'avait jamais été impie envers les dieux, ni injuste envers les hommes. Mais il ne pensait pas devoir s'abaisser à des supplications pour échapper à la mort, qu'au contraire il était persuadé dès lors que le temps était venu de mourir". Xénophon reprend donc à sa façon un lieu commun historique. La bataille de Marathon a été diversement instrumentalisée au fil des années par la cité athénienne. Les Grecs n’en reconnaissaient pas moins l’importance fondatrice de l’événement. Ainsi, lorsqu’il rapporte le règlement de la guerre du Péloponnèse, Xénophon rappelle que les Lacédémoniens n’ont pas voulu anéantir Athènes, comme les Thébains et les Corinthiens le préconisaient, à cause de son engagement dans les guerres médiques: ils "refusèrent de réduire en esclavage une cité, qui avait accompli de grands bienfaits dans les dangers extrêmes qu’avait connus la Grèce" ("Helléniques" II). Le refus d’asservir les Athéniens inverse le lieu commun qui associe guerres médiques et conquête de la liberté. Si les principaux adversaires d’Athènes ont considéré l’argument comme légitime lors du règlement de la guerre du Péloponnèse, il est probable que le rappel de la conduite d’Athènes face à l’attaque perse, quelle que fût sa forme, ne paraissait pas si incongru, sinon pour un auditoire de mercenaires péloponnésiens, du moins pour un lecteur ou un auditeur de cette époque. Quant à l’orientation religieuse de cette évocation de Marathon, elle peut à première vue sembler plus problématique. La victoire des Athéniens s’inscrit strictement dans le cadre de la promesse faite d’un sacrifice à Artémis. Certes, la présence de la déesse dans ce discours peut aisément se comprendre par rapport à la suite du récit. De retour en terre grecque, après la vente des prisonniers de guerre, Xénophon évoque les offrandes qu’il aurait faites à Apollon et Artémis, notamment en fondant quelques années plus tard un sanctuaire à Scillonte sur le modèle de l’Artémision d’Éphèse. Mais l’allusion à Artémis Agrotera devait aussi avoir une signification politique forte associée à la démocratie athénienne. Rétribution logique au soutien exceptionnel apporté par la déesse, le sacrifice annuel célébré depuis la victoire de Marathon commémore le vœu prononcé avant la bataille par Miltiade ou par le polémarque Callimachos. Il s’inscrit dans la geste politique fondatrice du régime. Dans le calendrier religieux, ce sacrifice tient une place cruciale en raison du nombre de bêtes abattues. Il représenterait un événement marquant aux yeux de la communauté. On a parfois supposé que le nombre de victimes (500) était à rapprocher symboliquement du nombre de bouleutes. Par-delà la célébration annuelle de la victoire, le rite religieux rappellerait donc la victoire de la démocratie athénienne sur la tyrannie. Et d’un point de vue rhétorique, dans son traitement de l’histoire des guerres médiques comme dans l’usage du lieu commun de l’invocation des "ancêtres", le discours de Xénophon n’est pas si éloigné de l’oraison funèbre. Si Xénophon invoque donc un rituel particulièrement symbolique et dont la connotation politique est forte, on peut comprendre que son discours ait paru invraisemblable, d’autant plus qu’un passage de Plutarque qui s’en prend à Hérodote tend indirectement à faire de Xénophon un thuriféraire de la grandeur d’Athènes. En effet Plutarque reproche à Hérodote de ne pas avoir mentionné le sacrifice à Artemis Agrotera et d’avoir donné un nombre de morts précis. Il oppose au récit d’Hérodote l’anecdote de l’"Anabase" qui suggère un nombre indéfini de morts. Ce choix narratif aurait eu pour effet de ternir l’éclat de la victoire athénienne en limitant le nombre de pertes perses. "Les soldats veulent seulement rentrer en Grèce, et non fonder une cité en Asie."   "Il faut comprendre quelle était la motivation de ces hommes: ce n'était pas le manque de moyens qui avait poussé la plupart d'entre eux à s'embarquer dans l'espoir d'une paie, mais la réputation de grandeur et de générosité de Cyrus dont ils avaient entendu parler. Les uns avaient amené des hommes avec eux, d'autres avaient fait des dépenses pour partir; certains avaient choisi de quitter en secret leur père et leur mère, d'autres avaient abandonné leurs enfants avec l'espoir de revenir un jour, fortune faite; ils avaient entendu dire que les affaires des soldats au service de Cyrus étaient belles et prospères. Les hommes de cette sorte n'avaient qu'un seul désir : revenir en Grèce sains et saufs". Les allusions historiques des discours politiques, inégalement réparties, se trouvent essentiellement dans les deux premiers et dans les deux derniers livres, c’est-à-dire à la fin de la guerre du Péloponnèse et au cours de la période postérieure à Leuctres. S’il semble difficile de trouver une cohérence d’ensemble au programme historique des "Helléniques", ces mentions du passé dans les discours politiques présentent une certaine homogénéité. Dans les deux premiers livres des "Helléniques", on trouve quelques allusions à une histoire très récente, voire immédiate. Ces événements que Thucydide mentionne parfois font suite à l’expédition de Sicile, au voisinage de la révolution oligarchique de 411. Ils mettent en cause directement des individus. On peut mentionner le cas d’Alcibiade et de son retour à Athènes (I, 4, 13-17); le procès des Arginuses permet à Euryptolèmos de faire une allusion au procès récent de l’un des responsables du soulèvement de 411, Aristarchos (I, 7, 28). Enfin l’antilogie qui oppose Critias à Théramène est l’occasion pour le premier de rappeler la carrière du second et son implication dans les événements de 411 (II, 3, 30 et la réponse de Théramène, II, 3, 46). Or ces allusions associées à l’histoire récente d’Athènes s’opposent au discours politique du nouveau navarque de la flotte lacédémonienne, Callicratidas, nommé en 406 en Asie mineure à la place de Lysandre. Ce dernier ne lui facilite pas la tâche. Callicratidas éprouve toutes les peines du monde à réunir des fonds pour ses troupes. Lassé des difficultés rencontrées pour aborder Cyrus le Jeune, il tient des propos apparemment panhelléniques, lorsqu’il se présente devant l’assemblée des Milésiens dans une posture résolument anti-perse: "Pour ma part, Milésiens, j’ai l’obligation d’obéir aux dirigeants de chez moi, quant à vous, je vous demande personnellement de faire preuve du plus grand zèle à faire la guerre, car comme vous résidez au milieu des barbares, vous avez déjà souffert les maux les plus nombreux de leur part. Allons, avec le secours des dieux, montrons aux Barbares que nous sommes même capables de châtier nos ennemis sans leur témoigner notre admiration". Si la manœuvre politique s’avère sur le moment efficace, l’attitude comme les propos de Callicratidas semblent difficiles à interpréter. Les avis sur ce passage sont divergents. Aux yeux de certains, le portrait de Callicratidas mû par ses émotions et par son ressentiment est assez négatif. Pour d’autres, il est plutôt positif parce qu’il s’oppose à celui de Lysandre dont il prend la suite. C’est ce point de vue qui est majoritaire, même s’il est nécessaire de le tempérer. Tout en étant l’expression d’un panhellénisme de circonstance, le discours aux Milésiens pourrait refléter une opinion politique somme toute assez conforme aux idées de Xénophon. Après la défection des alliés athéniens consécutive à l’expédition de Sicile, Milet sert de base navale en Asie mineure pour les Lacédémoniens qui ont passé des conventions avec les Perses. Ces accords suscitent quelques heurts dans la cité : Thucydide rapporte ainsi comment les Milésiens s’en prennent à un poste de garnison de Tissapherne. Par conséquent, lorsque Callicratidas évoque les "maux" que la cité a dû endurer à cause des barbares, sans doute exploite-t-il ce ressentiment, en faisant aussi une allusion directe au malheur originel, la prise de Milet et sa destruction de 494, l’un des événements à l’origine des guerres médiques. Son retentissement avait été considérable, en particulier à Athènes.   "J’ai toujours eu la conviction que tels sont les chefs d’un État, tel est l’État lui-même. Or, quelques-uns de ceux qui, dans Athènes, sont à la tête des affaires, prétendant connaître aussi bien que les autres hommes les lois de l’équité, mais se disant forcés, vu la pauvreté du peuple, à se conduire injustement, je me suis proposé d’examiner par quels moyens les citoyens pourraient subsister des ressources de leur propre pays, persuadé que, si ce projet réussissait, on mettrait un terme à leur pauvreté et aux soupçons des Grecs. En réfléchissant donc à l’objet que j’avais dans l’esprit, il m’a tout d’abord paru que notre pays est fait pour donner de forts revenus. Et, afin de prouver la vérité de ce que je dis, je vais parler en premier lieu de la nature de l’Attique". La ligne d’argumentation thébaine ainsi présentée fait allusion à trois conflits du passé, la guerre de Troie, les guerres médiques et l’expédition asiatique d’Agésilas. La mention de la bataille finale des guerres médiques, Platées, est une inversion délibérée du lieu commun de Marathon qui consiste à dire que la cité athénienne s’était battue "toute seule" contre le Roi. Xénophon le connaissait fort bien pour l’avoir lui-même détourné dans l’"Anabase". Dans ce passage des "Helléniques", la réécriture de ce lieu commun souligne le médisme des Thébains en inversant les rôles, peut-être dans un souvenir lointain d’Hérodote. Le message politique hostile à Thèbes est en tout cas évident. Mais cette mention de la bataille de Platées s’éclaire encore lorsqu’on la met en perspective avec d’autres allusions historiques présentes dans les discours politiques de cette dernière partie des "Helléniques". Quelques mois avant le congrès de Suse, les Lacédémoniens qui subissent une invasion thébaine viennent solliciter en urgence l’aide d’Athènes. Dans le discours d’ambassade, Xénophon accorde une place centrale aux propos de Proclès de Phlionte, cité alliée de Sparte. On a parfois vu dans ce choix de rédaction le désir de ménager la fierté spartiate. Après avoir rapporté le discours de Proclès qui fait appel à la magnanimité athénienne, Xénophon signale en effet une délibération de l’assemblée avec un débat où le vote final ne tient pas compte des avis opposés qui se seraient exprimés. Une discussion a donc bien eu lieu entre Athéniens, ce que confirment les témoignages du "Contre Nééra" et, dans une certaine mesure, de Diodore de Sicile. On peut également rappeler que cette scène d’assemblée est conçue sous la forme d’une trilogie, renvoyant expressément à une autre trilogie de discours athéniens située à Sparte, deux ans plus tôt (VI, 3). En adoptant la même forme, Xénophon choisit de ne présenter que les discours prononcés par des citoyens étrangers dépêchés en ambassade et non ceux des citoyens qui les reçoivent.  Le rôle de Callistratos dans le rapprochement entre Athènes et Sparte est suffisamment mis en avant lors de la première trilogie pour que l’historien puisse juger bon dans la scène d’assemblée suivante de rester dans l’implicite. Enfin, le texte d’Aristote semble montrer que la discussion lors de cette assemblée devait avoir suffisamment marqué les esprits pour servir d’exemple courant dans une réflexion sur la magnanimité et l’ingratitude. S’il est indéniable que Xénophon procède à un choix narratif, en sélectionnant les propos et les orateurs, on doit néanmoins reconnaître que sa version des faits est dans l’esprit conforme aux autres témoignages, et qu’elle présente la même orientation ou réflexion éthique sur la "magnanimité" athénienne. Les nuances, comme toujours, proviennent des choix rhétoriques ou politiques effectués par l’historien, qu’il s’agisse de Xénophon, de Callisthène ou d’Éphore. Xénophon reprend des expressions symétriques pour décrire l’hégémonie terrestre des Lacédémoniens, à une exception près. Si les dieux apportent leur aide à tour de rôle aux Athéniens puis aux Lacédémoniens, ils ne sont apparemment pas du côté des Thébains, selon la majorité des observateurs.   "L’extrême douceur du climat est attestée par ses produits mêmes: ce qui ne pourrait pas germer ailleurs vient ici à maturité. De même que la terre, la mer qui entoure le pays , abonde en produits de toute espèce. Tous les biens que les dieux accordent à chaque saison se montrent ici plus tôt et disparaissent plus tard. Et ce ne sont pas seulement les productions qu’une année voit naître et vieillir, qui donnent la supériorité à notre contrée, mais elle possède encore d’éternelles richesses. Le sein de la terre y est rempli de marbres ,dont on construit des temples magnifiques, de magnifiques autels, des statues dignes de la majesté des dieux. Aussi, nombre de Grecs et de Barbares viennent-ils s’en procurer". La défaite de Leuctres ne mentionne pas le nom du vainqueur, et encore moins le rôle supposé du dieu dans cette bataille (VII, 1, 10). La cité béotienne se trouve ainsi rejetée dans un non-dit, un camp non défini, dont l’hégémonie est illégitime et la menace associée au "danger barbare", comme le récit du congrès de Suse le confirme. La fin des "Helléniques" est donc décevante à plus d’un titre. L’hégémonie lacédémonienne n’a pas d’autre issue historique naturelle que sa chute. Quant au discours de Proclès qui prône une répartition du commandement de l’alliance en fonction des compétences propres, il exprime un idéal politique qui tourne court: les Athéniens préfèrent voter pour un commandement alterné. La promesse séduisante d’une double hégémonie équilibrée, dans les mots, se heurte donc à un échec historique dans les faits. Au terme de ce parcours des allusions historiques dans les discours politiques de l’"Anabase" et des "Helléniques", il apparaît que Xénophon fait preuve d’une certaine économie de moyens dans le choix de ses exemples. Cette méticulosité est porteuse d’un message politique qui dépasse la dimension exhortative des exemples choisis. Ainsi, l’évocation directe de Marathon par Xénophon l’Athénien est limitée à un moment dramatique de l’expédition des Dix Mille. Au lieu de célébrer la seule grandeur d’Athènes, elle est mise au service d’un discours fédérateur qui rappelle la nécessité d’obéir et de rendre grâce aux dieux et qui n’entre nullement en contradiction avec tous les propos que Xénophon rapporte avoir tenus à la fin de l’expédition. Dans les "Helléniques", le conflit des guerres médiques est un motif récurrent du discours politique qui apparaît dans la bouche du navarque Callicratidas à Milet, et qui justifie par la suite l’expédition d’Agésilas en Asie mineure. Les allusions historiques qui suivent la bataille de Leuctres, plus nombreuses, créent une distance pessimiste par rapport aux difficultés du présent, autant que le choix d’un orateur de prédilection, ni Spartiate ni Athénien : les descendants des héroïques combattants des Thermopyles en sont réduits à tenter de contenir l’invasion thébaine de leur propre territoire. Le récit montre que les Athéniens naturellement prompts à secourir l’opprimé réagissent inefficacement à la demande d’aide. Quant à la victoire de Platées, Xénophon choisit un Thébain pour l’évoquer directement, afin de souligner la traîtrise et le médisme thébains lors du congrès de Suse. Enfin, dans sa mise en scène dramatique de la magnanimité athénienne, l’historien est bien conscient que l’efficacité rhétorique d’un exemple, bien délimité, dépend essentiellement du choix, "occasion" qui doit tenir compte du moment du discours, de son auditoire et de l’orateur.  Xénophon meurt en 355 selon l'helléniste français Émile Chambry.   Bibliographie et références:   -  Vincent Azoulay, "Xénophon et les grâces du pouvoir" - H. R. Breitenbach, "Un philosophe et historien: Xénophon" -  Alain Billault, "Le regard historique de Xénophon" - Alfred Croiset, "Les vies multiples de Xénophon" - Édouard Delebecque, "Essai sur la vie de Xénophon" - Dominique Goust, "Xenophon, le philosophe" - Jacques Luccioni, "Les idées politiques et sociales de Xénophon" - Claude Mossé, "Dictionnaire de la civilisation grecque" - Charlotte Murgier, "Xénophon et Socrate" - Pierre Pontier, "Le discours politique de Xénophon" - Leo Strauss, "Essai sur la philosophie de Xénophon" - Eugène Talbot, "Introduction aux Œuvres de Xénophon" - John Weston, "Le discours socratique de Xénophon"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir. 
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Par : le 07/06/24
"Comme les vents sonores, soufflant en tempête, quand la poussière abonde sur les routes, la ramassent et en forment une énorme nue poudreuse, de même la bataille ne fait plus qu'un bloc des guerriers. Tous brûlent en leur cœur de se massacrer avec le bronze aigu au milieu de la presse. La bataille meurtrière se hérisse de longues piques, des piques tailleuses de chair qu'ils portent dans leurs mains. Les yeux sont éblouis des lueurs que jette le bronze des casques étincelants, des cuirasses fraîchement fourbies, des boucliers éclatants, tandis qu'ils avancent en masse. Il aurait un cœur intrépide, l'homme qui pourrait alors trouver plaisir, et non chagrin, à contempler telle besogne". Fille de Cronos et de Rhéa, la déesse Héra ou Héré, en grec ancien, Ἥρα / Hêra ou en ionien, Ἥρη / Hêrê, était la reine du ciel et de l'Olympe. Épouse et sœur aînée de Zeus, elle partageait avec lui la domination du ciel. Elle fait partie des douze Olympiens. Elle fut identifiée à Junon par les Romains et considérée comme la grande déesse préhellenique des phénomènes célestes dont, selon les Arcadiens, le culte était contemporain de celui de l'ancètre du Grec Pelasgos, né de la terre. Elle perdit progressivement sa dimension cosmique pour devenir le type de la femme idéale, la protectrice de la femme dans les différentes étapes de la vie, le mariage et la maternité. Elle était adorée dans tous les pays grecs comme représentant la belle saison. Primitivement adorée sous la forme d'un tronc d'arbre, d'une colonne, d'une planche ou d'un "xoanon", gaine enveloppant tout le corps. Elle fut plus tard vêtue d'une tunique et coiffée du polos. Son nom en grec signifie généralement dame. Il représente peut-être à l'origine une "Herwä" (protectrice). En sanscrit, il signifiait: "svar", c'est-à-dire, ciel. Héra était née sur l'île de Samos, ou, selon certains auteurs à Argos. Comme tous les enfants de Cronos, excepté Zeus, Héra avait été avalée par son père puis régurgitée. Dans une version rapportée par Hygin, Héra ne fut pas avalée par Cronos mais au contraire, c'est elle qui aurait sauvé et élevé Zeus en cachette. Elle se trouvait en Crète lorsque son frère tenta de la séduire en se transformant en coucou mouillé. Touchée, Héra recueillit l'oiseau sur son sein, l'oiseau Zeus la viola. Elle en conçut une telle honte qu'elle l'épousa. Ce mariage commémore les conquêtes de la Crête et de la Grèce mycénienne, c'est à dire crétoise, et la fin de sa suprématie dans ces deux pays et explique la fusion de deux cultes différents, crétois et grec. On raconte qu'à leurs noces, la Terre-Mère offrit à Héra un arbre couvert de pommes d'or dont la garde fut confiée aux Hespérides sur le mont Atlas, que leur nuit de noce dura trois cents ans et que Héra renouvelait régulièrement sa virginité. Pendant la titanomachie, elle fut élevée par Océan et Théthys ou bien elle aurait été élevée par Téménos, fils de Pélasgos, en Arcadie, ou bien par les Heures, en Eubée, ou encore par les filles du fleuve Astérion, en Argolide. Les Saisons furent ses nourrices puis elle fut élevée en Arcadie par Téménos. Zeus et Héra donnèrent le jour à Arès, Hébé, Héphaïtos et Illithye. Certains prétendirent qu'Héphaïtos fut alors conçu par parthénogenèse, c'est-à-dire, par autofécondation et que son époux soupçonneux l'attacha à une chaise mécanique qui la maintenait assise et l'obligea à jurer par le Styx qu'elle disait la vérité, légende née de la coutume d'attacher les statues divines à leur trône pour les empêcher de s'enfuir. En perdant la statue de sa déesse, la cité perdait sa protection divine.   "Ainsi que des moissonneurs, qui, face les uns aux autres, vont, en suivant leur ligne, à travers le champ, soit de froment ou d'orge, d'un heureux de ce monde, et font tomber dru les javelles, ainsi Troyens et Achéens, se ruant les uns sur les autres, cherchent à se massacrer, sans qu'aucun des deux partis songe à la hideuse déroute. La mêlée tient les deux fronts en équilibre. Ils chargent comme des loups, et Lutte, qu'accompagnent les sanglots, a plaisir à les contempler. Seule des divinités, elle se tient parmi les combattants". Son type plastique est peu caractérisé. Debout ou trônant, elle portait avec beaucoup de majesté les attributs royaux traditionnels: le sceptre et le diadème. Sa tête recouverte de voiles est le symbole du mariage. Parfois elle tenait dans l'une de ses mains une grenade, emblème de la fécondité. Le paon lui était consacré en souvenir d'Argos, dont elle prit les cent yeux, lorsqu' il eut été tué, pour les placer sur le plumage de l'oiseau. Elle était la protectrice par excellence de la femme et la déesse du mariage légitime, la protectrice de la fécondité du couple et, particulièrement avec Ilithye, des femmes en couches. Ses végétaux favoris: la grenade, l'hélichryse et le lys. Elle avait le pouvoir de conférer le don de prophétiser à un homme aussi bien qu'à un animal de son choix. Elle était aussi la protectrice d'Argos et de l'Argolide qu' elle avait disputée à Poséidon. Elle avait des temples qu'elle partageait souvent avec son époux, dans presque tous les pays grecs et tout particulièrement à Samos et Argos où se déroulait tous les cinq ans une grande fête "Héraea" en son honneur. Il y avait aussi la fête "Daedala" qui se passait tous les sept ans ou une grande fête tous les soixante ans. Gamelia, célébrée au mois de "Gamelion", fin janvier-début février, était le meilleur moment pour se marier. Ses animaux favoris: le paon et la génisse. Héra est le prototype même de la femme jalouse et rancunière qui se vengeait des constantes et humiliantes infidélités de son époux en persécutant ses rivales et leur progénitures. Les rapports de mari et femme entre Zeus et Héra sont le reflet de ceux qui existaient chez les barbares de l'âge dorien. Parmi ses victimes, on cite: Héraklès, fis de Zeus et d'Alcmène, sur le berceau duquel elle envoya deux serpents qui furent étranglés par le nouveau né; Sémélé, fille de Cadmos et d'Harmonie, mère de Dionysos, qui sur les conseils d'Héra, osa regarder Zeus dans toute sa gloire et fut foudroyée; la nymphe Io, que Zeus transforma en vache pour la protéger, mais qui fut malgré tout rendue folle par les piqûres d'un taon envoyé par Héra; Léto qui donna naissance à Apollon et Artémis. Héra, la protectrice du mariage était un modèle de fidélité. Il lui arriva toutefois d'être l' objet de l'assiduité des hommes, tels Ixion, Ephialtès ou le Géant Porphyrion qui furent rapidement chatiés par Zeus ou ses enfants.Toutefois il existe une légende où elle serait la mère de Pasithéa par Dionysos (Nonnus, Dionysiaca 31.103). Un jour, Héra abandonna ainsi Zeus, lassée par l' infidélité constante de son mari.    "Aucun autre dieu n'est là; ils sont assis, tranquilles, en leur palais, là où chacun a sa demeure bâtie aux plis de l'Olympe. Ils incriminent, tous, le Cronide à la nuée noire. Ils voient trop bien son désir d'offrir la gloire aux Troyens. Mais Zeus n'a souci d'eux. Il s'est mis à l'écart, et, assis loin des autres, dans l'orgueil de sa gloire, il contemple à la fois la cité des Troyens, et les nefs achéennes, et l'éclair du bronze, les hommes qui tuent, les hommes qui meurent". Alors sur le conseil du roi de Platée, Alalcoménée, ou Cithaeron, Zeus façonna une élégante statue en bois, il la recouvrit d'un voile et il la plaça à côté de lui sur son char. Puis il fit courir le bruit qu'il allait épouser Plataea, la fille du roi. Dès qu' Héra l'apprit, elle fut si furieuse qu'elle accourut immédiatement et renversa la statue. Mais en voyant la supercherie, elle se réconcilia avec son mari dans un grand éclat de rire. Ses attributs matériels étaient le diadème royal et le sceptre. De nombreux récits la montrent combattant les géants, troublant l' Olympe de ses jalousies et de ses querelles avec Zeus. Un jour, lassée de ses infidélités elle fomenta une révolte avec Poséidon, Apollon et tous les autres habitants de l' Olympe, sauf Hestia. Ils l'entourèrent par surprise tandis qu' il était endormi sur sa couche, l'attachèrent avec des lanières de cuir et firent cent nœuds afin qu'il ne puisse plus bouger. Il les menaça de les tuer sur-le-champ mais comme ils avaient mis la foudre hors de sa portée, ils se moquèrent de lui. Alors qu' ils célébraient leur victoire et discutaient âprement pour savoir qui serait son successeur, Thétis la Néréide, prévoyant une guerre civile dans l' Olympe, alla chercher Briarée aux cent bras qui défit promptement les lanières, se servant de toutes ses mains à la fois et libéra son maître. Elle était appelée par Homère, la déesse aux bras blancs. Comme Héra était l'instigatrice de la conspiration dirigée contre lui, Zeus la suspendit dans le ciel, une chaîne d'or attachée au poignet et une enclume à chaque cheville. Les autres dieux étaient furieux mais n' osaient pas lui porter secours malgré ses cris déchirants. Finalement, Zeus la libérera à la condition qu 'ils fassent le serment de ne plus jamais s' insurger contre lui. Ils obéirent à contrecœur. Elle favorisa des divinités ou des héros, les Argonautes et les combattants grecs de la guerre de Troie ou contrecarra d' autres. D'autres aussi furent l' objet de son courroux pour lui avoir déplu comme Pâris qui ne l' avait pas élue "la plus belle", et Tirésias qu 'elle rendit aveugle pour avoir affirmé que les femmes avait neuf fois plus de plaisir que les hommes. Mais les conquêtes féminines de son époux furent les principales cibles comme Io, Sémélé, Léto, Europe, Callisto ou leur progéniture comme Héraclès ou Dionysos. Héra en tant que reine du ciel a été très souvent représentée par les artistes grecs. À l'origine , ils lui donnèrent la simple forme d' un tronc d' arbre, d' une colonne, puis d' un xoanon. Ensuite, le type archaïque se constitua: une femme de grande stature, aux traits rigides, à la chevelure ondulée, coiffée du polos et vêtue d' une longue tunique. Les Jeux organisés en son honneur s'intitulaient les "Héraia". Au Vème siècle, Phidias et Polyclète créèrent un nouveau type pour donner à la déesse une attitude pleine de noblesse. Le mythe était ainsi né.    "Chante, déesse, la colère d'Achille, le fils de Pélée, détestable colère, qui aux Achéens valut des souffrances sans nombre et jeta en pâture à Hadès tant d'âmes fières de héros, tandis que de ces héros mêmes elle faisait la proie des chiens et de tous les oiseaux du ciel, pour l'achèvement du dessein de Zeus. Pars du jour où une querelle tout d'abord divisa le fils d'Atrée, protecteur de son peuple, et le divin Achille. Allons ! Achille, dompte ton cœur superbe. Non, ce n'est pas à toi d'avoir une âme impitoyable, alors que les dieux mêmes se laissent toucher. N'ont-ils pas plus que toi mérite et force ? Les hommes pourtant les fléchissent avec des offrandes, de douces prières, des libations et la fumée des sacrifices, quand ils viennent implorer après quelque faute ou erreur". L’irascible épouse de Zeus véhicule en depuis l’Iliade une désagréable réputation de mégère qu’elle a transmise à la cruelle Junon de l’Énéide. Les traditions mythiques l’associent aux monstres dont Héraklès doit débarasser le monde. Et pourtant, cette image négative ne correspond pas à la figure divine dont témoignent les cultes. La mégère des traditions épiques et mythiques était d’autre part la plus vénérée des grandes déesses à l’époque archaïque, celle qui fut honorée des premiers temples en dur. La déesse "aux bras blancs" rayonnait sur ses domaines particuliers, Argos, Samos, Corinthe, Platées, et sur la Grande Grèce, en particulier sur Crotone, sur Poséidonia. Elle rencontra en Italie la Junon italique et l’Astarté carthaginoise, et ce grand syncrétisme prépare dans le domaine de l’Italie méridionale et centrale la diffusion du culte marial. On l’enferme souvent dans son rôle de garante du mariage légitime. Mais sa sphère d’action est bien plus vaste. C’est avant tout, il est vrai, l’épouse de Zeus. En Argos, l’Argos assoiffée, elle garantit, grâce au "hieros gamos", le retour des pluies de printemps, donc la fécondité et la prospérité. Elle s’intéresse aux naissances, aux initiations féminines et au statut de la femme en général. Mais elle ne se cantonne pas dans ce domaine. Mère d’Arès, elle garantit la sécurité, assumant ainsi une certaine fonction militaire, symbolisée par le bouclier, et elle protège les navigateurs, à commencer par le premier d’entre eux, Jason. Elle est enfin, et surtout, la Reine, garante de la Souveraineté. Son lait d’immortalité dessine au ciel la Voie Lactée. Les fouilles des "Heraia d’Argos", de Samos, de Pérachora, de Poséidonia et de Crotone ont montré, grâce aux innombrables trouvailles d’offrandes souvent modestes et émouvantes, que la déesse était l’objet d’une vénération intense, y compris dans les couches populaires. C’est pourquoi sans doute, dans le cadre des évolutions religieuses de l’Antiquité tardive, elle a joué un rôle au moins localement, sur le territoire des cités où elle jouait un rôle dominant – dans la naissance du culte marial. Mais cet héritage va bien au-delà d’une réinterprétation locale. La continuité a été facilitée par le fait que la Vierge, en gagnant en puissance, devient elle-même plurifonctionnelle. Jeune épouse inépousée, certains de ses titres font d’elle tout autre chose qu’une "Grande Mère" confinée dans la sphère de la fécondité, même si celle-ci reste dominante. En effet, outre son statut de Mère ("christotokos", "theotokos, "theomêtôr", Mère du Christ, de Dieu), et de protectrice de la fécondité,  elle est, comme Isis et comme Héra-Junon, "maîtresse des étoiles", "miroir de la justice", "reine du ciel". Sa fonction souveraine et impériale sera développée en particulier à la cour de Byzance.    "Mérion, tu as beau être brave: pourquoi parler ainsi ? Doux ami, ce n'est pas en usant de mots injurieux que tu éloigneras les Troyens du cadavre. La terre auparavant doit garder une proie. Les bras décident à la guerre, comme les paroles au Conseil. Ce qu'il faut, ce n'est pas entasser des mots, c'est se battre. Le jour qui fait un enfant orphelin le prive en même temps des amis de son âge. Devant tous il baisse la tête: ses joues sont humides de larmes. Pressé par le besoin, l'enfant recourt aux amis de son père". C’est Pausanias lui-même qui écrit : "À la pointe de la Larisa se trouve un temple de Zeus dit Larisaios". L’épiclèse de l’Athéna honorée au sommet de l’Acropole était "Akria". Au fond, l’épiclèse de la "Vierge du Rocher" rappelle celle d’Héra. La localisation du sanctuaire d’Héra "Akraia" sur le site du couvent de la "Panaghia tou Brachou" paraît donc l’hypothèse la plus vraisemblable, mais reste une hypothèse. L’étape suivante sera sans doute plus convaincante. Pour une fois, Pausanias lève ne serait-ce qu’un petit pan du voile qui couvre les mystères. Et il nous permet d’entrevoir un lien entre d’une part le bain rituel et la virginité renouvelée, et d’autre part le rite central du "hieros gamos" de l’Héraion, qui garantit le retour régulier des pluies de printemps et la prospérité agricole. Le bain d’Héra est attesté également à Platées, à Samos, et même en Syrie. En Grande-Grèce également la continuité Héra-Vierge se révèle avec une particulière netteté. Nous ne pouvons ici qu’évoquer en quelques mots l’itinéraire d’Héra, qui à la faveur de la colonisation dont elle constitue l’une des patronnes, a rencontré les déesses italiques qui lui correspondaient, et fut vénérée par les Grecs et par les peuples indigènes, en son sanctuaire extra-urbain du Silaris, en limite de la "chora" de Poséidonia-Paestum. Son assimilation à la Junon romaine trifonctionnelle, qui dépend comme elle de l’héritage indoeuropéen, n’a rien d’artificiel. Et tout semble prouver qu’à l’avénement du christianisme, la "Madonna" a pris localement le relais d’Héra. À Paestum, les indices d’une certaine continuité religieuse sont en effet concordants. Le temple d’Athéna fut converti en église dès le Vème siècle. L’aire suburbaine consacrée à Aphrodite-Vénus a gardé le nom de "Santa Venera". L’essentiel n’est pourtant pas ici, mais sur les hauteurs de Capaccio Vecchio, qui dominent la plaine. C’est là, au-dessus du "Caput aquae", que les habitants, chassés par l’insécurité et l’insalubrité, ont trouvé refuge, pour y construire une église au VIIIème siècle. Dans l’église bâtie au XIIème siècle à côté de la précédente et pour la remplacer, une statue ancienne représente la Vierge à l’enfant tenant une grenade: c’est la "Madonna del granato" généralement considérée comme l’évidente héritière d’Héra. En fait, l’importance du fruit symbolique, qui donne son nom à la Madone locale, précisément sur le territoire de l’ancienne Poséidonia, dominé dans l’Antiquité par Héra, nous oblige à admettre une continuité. En effet, l’iconographie de la déesse, à Poséidonia comme dans les autres centres de son culte, est pour ainsi dire peuplée de grenades. À l’Héraion d’Argos, par exemple, Pausanias (II, 17, 4) a vu la grande statue chryséléphantine de Polyclète: "La statue d’Héra est assise sur un trône. Elle porte une couronne où sont sculptées les Charites et les Heures, et dans une main elle tient alors le fruit du grenadier, dans l’autre un sceptre".    "C'est Zeus qui m'envoie jusqu'ici. Il dit que tu retiens contre son gré le plus malheureux des héros qui combattirent sous les murailles de troie, Aujourd'hui il t'ordonne de le renvoyer, car son destin n'est pas de mourir sur cette île loin des siens. Les plus braves sont meurtris par le bronze impitoyable. Il est pourtant deux hommes, deux guerriers glorieux, Thrasymède et Antiloque, qui ignorent toujours que Patrocle sans reproche est mort, et qui s'imaginent que, vivant, il se bat encore avec les Troyens aux premières lignes". Quant à la grenade gardons le silence: le mythe est défendu par le secret". Comment devons-nous interpréter ce symbole ? La discrétion scrupuleuse du Périégète nous prive d’un "logos" essentiel. Il ne nous reste plus qu’à tourner autour du mystère pour en cerner les significations. Le fruit se caractérise par des traits riches d’associations: ses innombrables grains qui expliquent son nom en latin et dans les langues romanes suggèrent l’idée d’abondance, de richesse. La couleur rouge de sa pulpe et de son jus évoque le sang. Si l’on songe que le nom grec "rhoia" doit s’expliquer par l’idée d’écoulement (grec "rheô"), on entrevoit peut-être le sujet du "logos" mystérieux, en rapport avec l’écoulement du sang menstruel. Dans l’ensemble, le symbolisme de la grenade se rapporte à la féminité, à la fécondité-multiplicité, au mystère de la vie et de la mort. C’est donc tout naturellement qu’il sera passé d’une Dame à l’autre. Du reste, d’autres symboles leur sont communs: la couronne, la pomme et les fruits d’une façon générale, la colombe ou le lys. Bien sûr, faut-il le préciser ?, la Vierge, qui synthétise à la fois l’ensemble des grandes divinités féminines du paganisme et des valeurs éminemment chrétiennes, ne s’identifie pas à Héra sur le plan théologique et mythico-légendaire. La différence est évidente, puisque les forces monstrueuses, dont l’épouse de Zeus avait le contrôle, sont désormais les adversaires diaboliques de la Vierge. Ni cette différence importante, ni les élaborations théologiques, ni la profondeur de la conception proprement chrétienne de Marie, ne peuvent rien contre l’évidence de la continuité. La trop rapide étude que nous avons menée à la fois sur le terrain et dans les textes suffit en effet à démontrer, nous semble-t-il, qu’en Grèce comme en Italie méridionale la Vierge succède à Héra, comme elle succède à d’autres divinités païennes, essentiellement féminines, qu’elle synthétise. Elle ne se contente pas d’occuper mécaniquement le site ou le sanctuaire. Elle reprend à son compte une partie des fonctions de la divinité, mais il ne s’agit pas de "survivances". Nous sommes au contraire en présence d’une prodigieuse Source de Vie religieuse. Le processus que nous découvrons à l’œuvre est dialectique et créatif. Il intègre les fonctions des déesses et les fond dans un creuset religieux, où le symbolisme universel et les données du paganisme grec se croisent avec la théologie proprement chrétienne, en une synthèse profonde. "La lune se leva sur la rive orientale et ses ailes revetirent alors un éclat argenté".      Bibliographie et références:   - Callimaque, "Hymnes" - Hésiode, "La Théogonie" - Homère, "Odyssée" - Homère, "L’Iliade" - Pausanias, "Description de la Grèce" - Pierre Chantraine, "Dictionnaire de la langue grecque" - Platon, "République" - Platon, "Le Banquet" - Plutarque, "Vie de Lycurgue" - Philippe Borgeaud, "Héra, la mère des dieux" - Félix Buffière, " Les mythes d’Homère" - Jean-Claude Fredouille, "La déesse Héra" - Raymond Janin, "Constantinople byzantine" - Nicole Thierry, "Le culte de la déesse Héra"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir. 
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Par : le 07/06/24
Une Nuit Inoubliable : Une Soirée BDSM dans une Église Abandonnée L'obscurité s'était installée lorsque nous avons pénétré dans les vestiges de cette église abandonnée. L'air était chargé de mystère et d'anticipation, l'endroit parfait pour une soirée BDSM d'une intensité rare. Nous étions cinq : deux dominants et trois soumis, prêts à transformer cette nuit en une expérience inoubliable. Le Choix du Lieu L'idée d'organiser une telle soirée dans une église abandonnée pouvait paraître sacrilège pour certains, mais pour nous, c'était l'ultime provocation, l'ultime liberté. L'atmosphère gothique de l'endroit, ses vitraux cassés et ses bancs poussiéreux, créaient une scène presque théâtrale. Les ombres dansaient sous la lumière des bougies, donnant à notre réunion des allures de rituel satanique. Le Périple pour Arriver Le voyage pour atteindre l'église s'est révélé être une aventure en soi. Située dans une région isolée, l'accès n'était pas simple. Nous avons dû emprunter des chemins de terre tortueux et mal entretenus, ce qui a ajouté une dimension supplémentaire d'excitation et de défi à notre soirée. Chaque embûche rencontrée sur la route renforçait notre détermination à parvenir à destination. Les voitures chargées d'équipements, de costumes et de participants ont lentement progressé dans l'obscurité, les phares perçant à peine l'épaisse végétation environnante. Lorsque nous sommes enfin arrivés, le soulagement et l'anticipation se mêlaient, marquant le début d'une nuit mémorable. Un Rituel de Soumission La soirée a débuté par un cérémonial de soumission. Chaque soumis a été conduit à l'autel, où il devait s'agenouiller et prêter serment d'obéissance. Les paroles résonnaient dans l'espace vide, amplifiées par l'acoustique de l'église. L'énergie qui circulait entre nous était presque palpable, une connexion profonde et intense. Les Jeux de Pouvoir Les dominants ont pris leur rôle à cœur, explorant les limites de chaque soumis avec une précision et une attention aux détails fascinantes. Les murmures de douleur et de plaisir se mélangeaient, créant une symphonie unique. Chaque acte, chaque geste était imprégné de respect mutuel et de consentement, fondement essentiel de notre communauté. Le Dépassement de Soi Parmi les soumis, l'un d'eux, Alex, a vécu une expérience de dépassement de soi particulièrement marquante. Alex, habituellement réservé et prudente, a choisi cette nuit pour explorer ses limites plus profondément que jamais. Sous la supervision attentive d'un dominant, Alex a accepté des défis qu'elle n'aurait jamais envisagés auparavant. L'un des moments les plus intenses a été lorsqu'elle a été attaché aux colonnes de l'église, ses bras étendus, et soumis à un jeu de sensations extrêmes. La douleur se mêlait au plaisir dans une danse envoûtante, chaque coup de fouet devenant un pas de plus vers une libération intérieure. Malgré la douleur, Alex a trouvé une force nouvelle en elle, découvrant une capacité de résistance et de résilience qu'elle ignorait posséder. Ce moment de vulnérabilité extrême a transformé Alex, lui permettant de se reconnecter avec elle-même d'une manière profondément authentique. L'émotion était palpable lorsqu'elle a exprimé sa gratitude et sa reconnaissance, les larmes aux yeux, marquant ce moment comme un tournant majeur dans sa vie. Un Rituel de Libération Au fur et à mesure que la nuit avançait, nous avons atteint un état de transe collective. Les limites du physique et du mental étaient repoussées, et nous nous sommes trouvés dans un état de libération totale. La soumission et la domination n'étaient plus que des concepts, remplacés par une pure expression de soi. Une Expérience Transformative Lorsque l'aube a commencé à poindre, nous étions tous transformés par cette expérience. L'église, témoin silencieux de notre soirée, semblait imprégnée de notre énergie. Nous avons quitté les lieux, laissant derrière nous un espace marqué par des souvenirs indélébiles. Cette soirée BDSM dans une église abandonnée restera gravée dans nos mémoires comme un moment de pure connexion, de dépassement des limites, et de liberté absolue. Ce fut, sans aucun doute, une nuit où nous avons touché l'essence même de notre être, dans un cadre à la fois sacré et profane.
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Par : le 07/06/24
"Et, d'abord, Gaïa enfanta son égal en grandeur, l'Ouranos étoilé, afin qu'il la couvrit tout entière et qu'il fût une demeure sûre pour les Dieux heureux. Et puis, elle enfante les hautes montagnes, fraîches retraites des divines Nymphes qui habitent les montagnes coupées de gorges, et puis la mer stérile qui bout furieuse, Pontos ; mais pour cela, ne s'étant point unie d'amour. Et puis, unie à Ouranos: elle enfante Océan aux tourbillons profonds, et Coéos, et Crios, et Hypérion, et Japet, et Théia, et Rhéa, et Thémis, et Mnémosyne, et Phoebé couronnée d'or, et l'aimable Téthys. Et le dernier qu'elle enfante fut le subtil Kronos, le plus terrible de ses enfants, qui prit en haine son père vigoureux. Et elle enfanta aussi les Cyclopes au cœur violent, Brontès, Stéropès et le courageux Argès, qui remirent à Zeus le tonnerre et forgèrent la foudre. Et en tout ils étaient semblables aux autres Dieux, mais ils avaient un œil unique au milieu du font. Et ils étaient nommés Cyclopes, parce que, sur milieu du front, s'ouvrait un œil unique et circulaire. Et la vigueur, la force et la puissance éclataient dans leurs travaux. Et puis, de Gaïa et d'Ouranos naquirent trois autres fils, grands, très-forts, horribles à nommer, Cottos, Briarée et Gygès, race superbe. Et cent bras se roidissaient de leurs épaules, et chacun d'eux avait cinquante têtes qui s'élevaient du dos, au-dessus de leurs membres robustes. Et leur force était immense, invincible, dans leur grande taille. De tous les enfants nés de Gaïa et d'Ouranos ils étaient les plus puissants. Et ils étaient odieux à leur père, dès l'origine. Et comme ils naissaient l'un après l'autre, il les ensevelissait, les privant de la lumière, dans les profondeurs de la terre. Et il se réjouissait de cette action mauvaise, et la grande Gaïa gémissait en elle-même, pleine de douleur. Puis, elle conçut un dessein mauvais et artificieux. (Hésiode, Théogonie: 126-154). Dans la mythologie grecque, GaÏa donna naissance au ciel Ouranos, à la grande famille des dieux, et par descendance indirecte, aux êtres vivants. Elle est donc la mère cosmique universelle, indestructible, la plus ancienne des divinités qui régnait sur les océans, les volcans, les rivières, les troupeaux qu'elle a créés. Ses colères produisent les séismes et cataclysmes destructeurs. Mais elle est avant tout la mère qui engendre des formes vivantes en les tirant de sa propre substance. Le culte qui lui était rendu par les hommes primitifs a précédé tous les rites de fertilité liés à l'agriculture. Elle fut chantée par les poètes sur tous les continents, adorée à Delphes comme la maîtresse de l'espace et du temps, et la déesse de la procréation. Les Romains l'adorèrent sous le nom de "Tellus". Gaïa, du grec ancien Γαῖα / Gaîa ou Γαῖη / Gaîē, est une déesse primordiale, c'est la déesse mère, personnification de la Terre. D'après le récit d'Hésiode, il semble bien que Gaïa fut la grande divinité des grecs primitifs. Comme les Egéens, comme les peuples de l'Asie, les grecs ont dû sans doute adorer à l'origine la Terre, en qui ils voyaient leur mère. C'est ce que confirme encore l'Hymne homérique, où le poète dit: "Je chanterai Gaïa, mère universelle, aux solides assises, la plus antique des divinités". Gaïa, "déesse à la large poitrine", qui sur son sol nourrit tout ce qui existe, et par la faveur de qui les hommes ont de beaux enfants et récoltent des fruits savoureux, fut donc un temps la déesse suprême, dont la majesté s'imposait non seulement aux hommes, mais aux dieux mêmes. Plus tard, quand fut établie, victorieuse, la dynastie des Olympiens, le prestige de Gaïa ne fut pas amoindri. C'est elle que les dieux invoquaient encore dans leurs serments : "J'en atteste Gaïa et le vaste ciel qui la domine", proclame Héra, dans l'Iliade, lorsqu'elle répond aux accusations de Zeus. Divinité toute-puissante, Gaïa a non seulement créé l'univers et enfanté les premières races de dieux, mais c'est elle encore qui donna naissance à la race des hommes. Telle est l'interprétation qu'il convient de donner au mythe d'Erichthonios, qu'elle tira de son propre sein pour offrir à Athéna et qui fut le premier habitant de l'Attique. On l'invoquait rituellement en sacrifiant des animaux de couleur noire.   "Donc, avant tout, fut Abîme; puis Terre aux larges flancs, assise sûre à jamais offerte à tous les vivants, à tous les Immortels, maîtres des cimes de l’Olympe neigeux, et le Tartare brumeux, tout au fond de la terre aux larges routes, et Amour, le plus beau parmi les dieux immortels, celui qui rompt les membres et qui, dans la poitrine de tout dieu comme de tout homme, dompte le cœur et le sage vouloir. D’Abîme naquirent Érèbe et la noire Nuit". La puissance de Gaïa se manifestait encore par le don de divination qui lui était dévolu. L'oracle de Delphes, avant de passer aux mains d'Apollon lui appartenait. Par la suite, le rôle de cette déesse alla s'amoindrissant, à mesure que d'autres divinités s'élevaient dans la vénération des hommes. Cependant son culte subsista toujours en Grèce. Elle présidait aux mariages et était honorée comme la prophétesse par excellence. À Patras, les malades venaient la consulter. Elle était particulièrement vénérée à Aegées, à Delphes, à Olympie. Elle avait des sanctuaires à Dodone, à Tégée, à Sparte, à Athènes, près de l'Aréopage. On lui offrait des céréales et des fruits, mais on lui immolait une brebis noire quand on l'invoquait comme gardienne de la sainteté du serment. On la représentait communément sous les traits d'une femme gigantesque.Gaïa personnification de la terre fut, la divinité primitive des Grecs. Mais si son culte subsista à travers les âges, sa personnalité s'effaça devant celle d'autres divinités analogues. À la Gaïa pélasgique, se substitua de bonne heure la Rhéa, d'origine probablement crétoise, qui n'est, elle aussi, que la terre divinisée; on repris la légende de Gaïa pour constituer celle de Rhéa. Les deux couples, Gaïa-Ouranos, et Rhéa-Cronos, reprenaient les mêmes inquiétudes maternelles chez les deux déesses, même fin malheureusede leur époux. Et, de même que les Grecs primitifs faisaient de Gaïa la mère et l'origine première de tous les êtres, la suprématie de Rhéa fut raffermie, car on lui donna pour enfants les grands dieux souverains de l'Olympe. Selon la cosmogonie hésiodique, Gaïa, Gaea ou Tellus personnifie la Terre en voie de formation. Tout de suite après lechaos, elle émergea un jour du néant et donna naissance à un fils, Ouranos. Elle forma avec lui le premier couple divin, mettant au monde une génération de dieux et de monstres: les Titans, les Titanides, les Cyclopes, les Hécatonchires, les Divinités marines dont Nérée et Thaumas qu'elle conçut d'un de ses fils, Pontos, le flot. Elle aida Cronos à mutiler son père en lui fournissant une faucille. Avec Gaïa s'accouplèrent d'autres divinités, le Tartare, entre autres, à qui elle donna le terrible Typhon. On lui attribue également l'enfantement des Harpyes, de Python et de Charybde. Gaïa, Terre-mère, origine féconde de tout, ne tarda pas à prendre dans les cultes grecs et romains une importance considérable. Un hymne homérique la célèbre en tant que divinité de la fertilité du sol et protectrice, en raison de ses nombreux enfants, de la multiplication des êtres humains. Déméter, déesse des Moissons, lui est souvent associée. Assimilée à Tallus par les romains, Gaïa devint, à l'époque classique, une divinité chthonienne ou tellurique. Le poète Hésiode nous livre dans sa Théogonie, la Genèse des Dieux, une version originale de la mythologie grecque, qui fait remonter le temps des origines jusqu’à la cosmologie, les données élémentaires du monde.   "Et de Nuit, à son tour, sortirent Éther et Lumière du Jour, qu’elle conçut et enfanta unie d’amour à Érèbe. Terre, elle, d’abord enfanta un être égal à elle-même, capable de la couvrir tout entière, Ciel Étoilé, qui devait offrir aux dieux bienheureux une assise sûre à jamais. Elle mit aussi au monde les hautes Montagnes, plaisant séjour des déesses, les Nymphes, habitantes des monts vallonnés". Le présent essai d’herméneutique n’est pas philosophique, ni psychanalytique, simplement littéraire. Son objet est une lecture interprétative du mythe de Kronos, un étrange récit qu’on peut entendre comme une légende des temps antérieurs au temps lui-même grâce à l’homonymie de Chronos. Elle déploie la haine originaire de Gaia, la Terre, contre Ouranos, le Ciel. Il l’oppresse, l’étouffe de tout son poids en tous points de l’espace. Chaque nuit Ouranos s’étend sur Gaia, il empêche leurs enfants de venir au monde et la Terre-mère souffre et gémit en ses entrailles. L’issue violente de ce drame cosmique, c’est la castration d’Ouranos par Kronos, fils de Gaia. L’être chtonien aux pensées retorses entend la plainte de sa mère et accède à son désir de se débarrasser d’un géniteur excessivement encombrant et tyrannique. Comment faut-il comprendre le geste de Kronos ? Comment peut-on l’interpréter ? S’il s’agit d’une manifestation de la Haine élémentaire, comment l’articuler à un Amour originel ? La mythologie n’explique rien, elle donne du sens et perpétue nos interrogations. Le mythe de Kronos est énigmatique. Que dit vraiment le mythe, que s’y passe-t-il réellement ? L’aède Hésiode, dont le nom signifie celui qui se fait voix, est peut-être légendaire. Les témoignages de son existence réelle sont postérieurs à sa renommée, l’un d’eux étant autobiographique. Dans son second poème "Erga kai Emerai", "Les Travaux et les Jours", la terre natale d’Hésiode, Ascra en Béotie, est décrite comme un bourg maudit, méchant l’hiver, dur l’été, jamais agréable. Génie de la langue grecque ! L’"Alètheia", la Parole de Vérité, est très proche d’"alètéia", l’errance. Le physicien Empédocle se désignait comme errant malgré sa certitude de parler vrai sous le contrôle des Muses. Paradoxe ? Peut-être pas, si on réfléchit à sa vocation "à la haine et au furieux délire". Le Cosmos, ce grand Vivant à la belle Apparence ne l’a pas toujours été. Il l’est devenu par la haine et la violence. Le monde se fonde sur quatre éléments distincts: Terre, Eau, Air, Feu. Et c’est de leurs rencontres, de leurs oppositions, scissions et réunions, de leurs harmonies et de leurs conflits, que proviennent tous les phénomènes. Empédocle est fasciné par le volcanisme: un événement monstrueux ou miraculeux qui réalise l’impossible. L’air et la terre s’enflamment, l’éruption est une fusion qui s’écoule en rivières de lave incandescente sur les flancs du cratère. La cause du phénomène est inaccessible, enfouie dans les profondeurs de la terre. Le paysage est bouleversé, l’air irrespirable, les nuages de cendre obscurcissent le ciel, la terre se fracasse et s’ouvre sur des béances insondables. La volonté de savoir qui anime le sage ne recule pas face au chaos et à la désolation. Dans sa quête de vérité, elle le précipite dans l’Etna, qui ne rendra que ses sandales. Où sont l’alètheia et l’alètéia ? Les erreurs d’Empédocle résultent de son errance. Sa fascination, sa terreur admirative, le délire du discours poétique, la fureur du désir de savoir. Quelle est la place de la haine dans cette dévastation ? La réponse est dans le texte.   "Elle enfanta aussi la mer inféconde aux furieux gonflements, Flot, sans l’aide du tendre amour. Mais ensuite, des embrassements de Ciel, elle enfanta Océan aux tourbillons profonds, Coios, Crios, Hypérion, Japet, Théia, Rhéia, Thémis et Mnémosyne, Phoibé, couronnée d’or, et l’aimable Téthys. Le plus jeune après eux, vint au monde Cronos, le dieu aux pensers fourbes, le plus redoutable de tous ses enfants et Cronos prit en haine son père florissant". Aristote, philosophe logique, corrige ces errances et remet les éléments en place. Dans sa "Métaphysique", il reproche à son prédécesseur ses incohérences avec un certain mépris ironique. "Empédocle semble dire que le fait que l’amitié et la haine commandent et mettent tour à tour en mouvement est un attribut nécessaire des choses et que, dans l’intervalle, elles se reposent alternativement. Mais, si l’on poursuit et si l’on s’attache à l’esprit, non à la lettre de ses propos, qui ne sont que de misérables bégaiements, on trouve que l’amitié est la cause des biens et la haine celle des maux". Voilà donc notre philosophe de la Haine primordiale et de l’Amour consolateur habillé pour l’hiver ! La physique d’Empédocle n’est pas claire: elle se fonde sur la distinction originaire des quatre Éléments, mais elle les mélange, les réunit pour qu’ils s’opposent et se séparent à nouveau. Tantôt le Tout est harmonieux dans la différence, tantôt il est discordant dans la distinction. Il y a identité, puis altérité. Parfois l’amitié règne sereinement, parfois la haine détruit furieusement. Empédocle échoue à penser le devenir comme unité des contraires, Héraclite, le premier philosophe historique y avait réussi. La psychologie d’Empédocle est équivoque, Aristote la précise au livre II, chapitre 2 de "La Rhétorique" en distinguant la colère de la haine. "On se met en colère lorsqu’on a des ennuis et, quand on éprouve des ennuis, c’est qu’on désire quelque chose. On se met en colère quand les événements sont contraires à notre attente, nous nous fâchons plus contre nos amis que contre ceux qui ne le sont pas". La colère est guérissable avec le temps, la haine est inguérissable. La première cherche à faire de la peine, l’autre à faire du mal, l’homme en colère éprouve de la peine, le haineux n’en éprouve pas. C’est que l’un veut que celui qui a provoqué sa colère souffre à son tour : l’autre que l’objet de sa haine soit anéanti. La colère place hors de soi, parfois parce que l’autre refuse de rester à sa place, alors que l’objet de la haine peut annuler la subjectivité par son omniprésence intolérable. Dans la colère, on est hors-sujet, dans la haine, on est hors-champ, parce qu’un objet obscène occupe toute la scène. Les rectifications d’Aristote et son réalisme peuvent être utiles au présent essai d’herméneutique du mythe de Kronos. Nous l’entreprenons avec un principe non orthodoxe: l’articulation d’une lecture symbolique du récit avec sa lecture réaliste. Autrement dit, nous allons faire comme si la légende était véridique, ou encore, comme si son sens caché était évident. L’avantage espéré est de faire comprendre les apories du mythe, ses impasses et sa répétition. L’histoire de Kronos recommence en effet, dans le texte d’Hésiode, avec Zeus, le premier dieu vivant qui échappe à la dévoration.   "Au commencement exista le Chaos, puis la Terre à la large poitrine, demeure toujours sûre de tous les Immortels qui habitent le faite de l'Olympe neigeux ; ensuite le sombre Tartare, placé sous les abîmes de la Terre immense, enfin l'Amour, le plus beau des dieux, l'Amour, qui amollit les âmes, et, s'emparant du cœurde toutes les divinités et de tous les hommes, triomphe de leur sage volonté". Avant la castration du ciel, on ne sait pas qu’il est vide, on le croit, on le fantasme plein, pour oublier sa pesanteur. Le geste de la serpe qui fend l’éther est chrono-logique: le temps commence par un événement initial. La castration est inaugurale, le possible infini s’ouvre sur le réel momentané, instantané, immédiat. La roue du temps ne tourne plus sur elle-même dans le vide, elle tourne sur la terre. Le travail commence, la production du monde humain a désormais lieu d’être, elle se réalise. Grâce à la castration d’Ouranos par Kronos, nous existons. L’existence précède l’essence, il faut exister d’abord (au sens de vivre) pour être ensuite et persévérer dans son être, c’est-à-dire désirer. Aristote a raison : l’homme est un "zoon logikon", le vivant parlant, son devenir étant le "zoon politikon", qui vit dans une cité et discute de ce qui est juste avec ses semblables. Revenons à la Haine originaire et aux hésitations d’Empédocle. En tant que physicien mythologique, il n’a pas compris Hésiode, dont le récit permet à la pensée de se débarrasser du fantasme chtonien de la génération spontanée en lui substituant la reproduction sexuée. Le "néos", le nouveau-né, a pour origine l’union d’une femme et d’un homme, sa vie n’est plus élémentaire mais complexe. Selon Aristote, physicien logique, il n’a pas compris non plus le mouvement qui suppose un monde divisé en lieux d’êtres fixes dont on s’éloigne et que l’on rejoint. Il ne fallait pas mélanger avec ce monde la haine ni l’amour, mais les laisser à l’extérieur, comme désirs humains, tour à tour destructeurs et constructeurs. L’aventure humaine doit être lisible, pour être compréhensible, nous devons la prendre avec nous. Le geste castrateur de Kronos est celui d’un "lieu-tenant", un officier agissant sur l’ordre de sa mère-capitaine, tenant de lieu d’être à ce qui n’a pas encore eu lieu: l’événement de la Haine primitive. L’espace terrestre mobile, la surface de la Terre "à la large poitrine" était agité de sursauts: les tremblements de terre, les éruptions volcaniques. Gaia souffre, elle se plaint et gémit, elle est en colère. Kronos le Haineux entend sa plainte, répond à sa colère. Mais sa réponse se retourne contre lui: le mouvement violemment circulaire de la serpe fendant l’espace le mutile réellement en s’achevant. La haine de Kronos est sans objet : le ciel n’est pas un père, le ciel est vide et silencieux parce qu’il n’a rien à dire. Le lieutenant Kronos obéit, il suit les ordres du capitaine Gaia en rétablissant l’ordre naturel contre l’hubris, l’excès de la copulation permanente. La jouissance stérile est abolie, la jouissance féconde lui succède. Le genre humain peut se reproduire, s’auto-engendrer, et il n’y a plus de génération chtonienne, plus d’autochtones, de Terriens, encore moins d’enfants de la terre qui seraient muets.   "Ensuite les habitants de l'Olympe produisirent une seconde race bien inférieure à la première, l'âge d'argent qui ne ressemblait à l'âge d'or ni pour la force du corps ni pour l'intelligence. Nourri par les soins de sa mère, l'enfant, toujours inepte, croissait, durant cent ans, dans la maison natale". Kronos n’est pas né, c’est le fils chtonien de Gaia, la Terre Immense, retenu dans ses entrailles obscures par Ouranos, le Ciel qui recouvre la Terre en permanence. Ses pensées sont retorses parce qu’elles sont d’emblée haineuses, comme l’oppression de la Terre par le Ciel immensément pesant. Gaia veut s’en détacher, respirer, prendre l’air pour se remuer, ne plus être confinée dans son immobilité douloureuse. Quelque chose doit être tranché, il faut créer un espace vide entre la Terre et le Ciel. L’air, l’éther, doivent être fendus, déchirés pour que les fruits de la terre voient enfin le jour et qu’ils s’alimentent de la lumière. Cette opération sera une castration: parce qu’Ouranos s’unit à Gaia en permanence, cela doit cesser. Kronos est le seul à répondre à la demande de Gaia qui a fourbi dans ses entrailles l’arme du crime, une serpe à la lame affutée, capable de déchirer les chairs les plus coriaces. Ouranos n’est pas un père réel, il n’en a pas la cohérence matérielle, le ciel ne contient que de l’air en mouvement. Le drame se noue dans le geste rapide et violent de Kronos qui ne rencontre naturellement aucun attribut viril, mais se termine sur ceux de son auteur. Kronos se châtre lui-même en croyant châtier son père haineux. Ses bourses retombent sur terre avec le sang de la blessure, le sperme tombe dans la mer, forme l’écume des flots ("aphrós" en grec), dont va naître Aphrodite, la Vénus des Romains, déesse du désir, de l’amour et de la sexualité. Le Cosmos se structure ensuite comme un continuum spatio-temporel. Il y aura une chronologie de l’action, des faits comme des phénomènes. Mais le destin tragique de Kronos n’est pas achevé. Le non-né s’est auto-mutilé, ses frères et sœurs monstrueux et divins sortent des ténèbres mais lui, il ne peut engendrer. Que peut-il se passer ? L’éternel retour du même. Kronos épouse Rhéia, sa sœur, autre figure de Gaia la Terre. De leur union incestueuse sont issus des enfants à nouveau chtoniens, et Kronos recommence l’histoire d’Ouranos. Redoutant d’être détruit par eux, saisi par la haine, il les dévore à leur naissance. Goya a représenté dans une des Peintures noires de sa maison un Saturne, transposition romaine de Kronos, en ogre furieux au regard halluciné qui dévore un de ses fils.  Pour échapper à la dévoration, il demande à Rhéia de le transformer en pierre recouverte de langes qui trompent l’ogre chronophage. Ne pouvant naturellement digérer la pierre, Kronos est forcé de la vomir. Après cet événement de répulsion originaire, Kronos est réduit à l’impuissance: il n’engendrera plus rien, l’âge des Dieux olympiens est venu, il sera suivi de l’âge des Hommes enfin, après le combat des Dieux et des Titans. On n’en a pas fini pour autant avec la répétition, qui se poursuit dans la Tragédie inventée par les Grecs pour opérer la catharsis, la purification des pulsions et des passions haineuses. Œdipe en est le paradigme. C’est le dernier fils de la Terre, il se croit tel parce qu’il se pense orphelin. Le berger-esclave qui l’a recueilli lui a traversé les jarrets pour y faire passer une corde afin de le transporter sur ses épaules. Il en restera claudiquant, ce qui lui vaudra son surnom de "Boiteux", qui s’applique aux enfants chtoniens dans les mythes.   "Parvenu au terme de la puberté et de l'adolescence, il ne vivait qu'un petit nombre d'années, accablé de ces douleurs, triste fruit de sa stupidité, car alors les hommes ne pouvaient s'abstenir de l'injustice; ils ne voulaient pas adorer les dieux ni leur offrir des sacrifices sur leurs pieux autels, comme doivent le faire les mortels divisés par tribus". Lévi-Strauss, dans la méthode structuraliste, l’interprètera comme une impossibilité de s’appuyer sur la Terre pour reprendre des forces. Œdipe réalise la sinistre prophétie: en chemin, il croise son véritable père et le tue. Ayant répondu à la question du Sphinx, il prend la place de ce père, épouse la reine de Thèbes, Jocaste, qui est sa véritable mère. Le plus clairvoyant des hommes n’a rien vu venir. Il quittera la ville après s’être auto-puni en se crevant les yeux. Ce que Freud appelle complexe d’Œdipe n’est, selon Lévi-Strauss et René Girard, que la pitoyable histoire d’un bouc émissaire chassé de la Cité pour y avoir apporté l’obscénité scandaleuse du mal. Œdipe est le dernier chtonien victime de la haine des hommes, cette Haine originaire, élémentaire, dont nos désirs proviennent peut-être. Selon la Théogonie d'Hésiode, Gaïa fut la première créature à naître du Chaos primordial, en même temps que leTartare, le monde souterrain, Nyx, la nuit, l'Erèbe, les ténèbres et Eros, la divinité de l'amour générateur. Gaïa donna naissance à Ouranos, le ciel; Pontos, le flot et aux hautes montagnes. Ouranos s'unit alors à sa mère et engendra les Titans et les Titanides, parmi lesquels figurent Cronos et Rhéa, les parents de Zeus et de ses frères et sœurs. Egalement Océan et Thétys, les divinités de l'océan, fleuve coulant alors autour de la terre. Ouranos et Gaïa engendrèrentaussi les trois premiers cyclopes (Brontés, Stéropès et Argés), les Hécatonchires (Cottos, Biarée et Gyés). Nyx et l'Erèbes'unirent pour donner naissance à Héméra (le jour) et Aether (le ciel supérieur). Ouranos avait en horreur les montrueux cyclopes et les géants aux cent bras; il ne leur permit pas de voir le jour et les repoussa dans le sein de leur mère,de sorte que le corps de Gaïa fut déchiré par la douleur. Indignée par la tyrannie de son époux, elle donna à son fils Cronos une faucille en silex et lui ordonna d'émasculer son pèrelorsque, la nuit venue, il s'étendait. Cronos obéit et lança les organes génitaux tranchés loin dans la mer. Des gouttes desang qui tombèrent sur la terre, naquirent les Erinyes (furies), les Géants et les Méliades. Gaïa aida Rhéa, la femme de Cronos qui dévorait également ses enfants, à sauver le dernier né Zeus. Au moment où Cronos allait avaler l'enfant, elle lui donna une grosse pierre qu'il dévora à la place, puis elle cacha le bébé dans une grotte, en Crète, où il grandit. À l'âge adulte Zeus, se révolta contre son père. Il délivra ses frères et soeurs. Il libéra les cyclopes et les hécatonchires prisonniers dans le tartare, les arma d'éclairs; le combat dura dix ans et lorsque Zeus remporta la victoire, il emprisonna lesTitans ennemis et, parmi eux, son père, dans les profondeurs du Tartre. Mais cela mécontenta Gaïa, qui jugea tyrannique l'emprisonnement des Titans. Elle s'unit au Tartare et enfanta le monstre Typhon qui pris sa défense. Par ailleurs, elle incitales géants conduits par Eurymédon et Porphyrion à se rebeller contre Zeus: cette guerre fut la "Gigantomachie". Gaïa produisit une herbe dont le suc rendit les géants immortels et invincible à la guerre.   "Bientôt Jupiter, fils de Saturne, les anéantit, courroucé de ce qu'ils refusaient leurs hommages aux dieux habitants de l'Olympe. Quand la terre eut dans son sein renfermé leurs dépouilles, on les nomma les mortels bienheureux; ces génies terrestres n'occupent que le second rang, mais le respect accompagne aussi leur mémoire". Zeus fit régner partout l'obscurité et découvrit lui-même la plante qu'il cueillit. Puis, avec beaucoup de difficulté, il réussit à vaincre ses ennemis, avec l'aide des dieux et des déesses qui lui étaient fidèles. Il enferma alors les Géants dans la terre, d'où ils étaient sortis. Mais Gaïa rendit aussi un service à Zeus. Quand celui-ci épousa Métis en premières noces, elle lui prédit que le fils néde cette union le remplacerait sur le trône des dieux; aussi il avala Métis. il fit jaillir Athéna. Gaïa assista au mariage de Zeus et d'Héra et offrit à Héra les pommes d'or que gardaient les Hespérides. Elle passait pour l'inspiratrice de nombreux oracles et prophéties. C'est elle qui, selon la légende, fonda le sanctuaire pythique de Delphes, où, à l'origine, un culte lui était rendu. Elle transmit le sanctuaire à Thémis, mais celle-ci céda ses droits à la Titanide Phoebé, qui, à son tour, offrit l'oracle à Apollon. Le serpent python appartenait à Gaïa et, lorsque Apollon le tua, il dut la dédommager du meurtre, fonder les jeux pythiques et employer la prêtresse pythique pour rendre ses oracles. Gaïa veillait à l'accomplissement des serments, dont beaucoup étaient prononcés en son nom. Elle punissait ceux qui les rompaient et leur envoyait les Erinyes pour la venger. Elle s'unit à Pontos et donna naissance à des divinités marines: Nérée (le père des Néréides et de Thétis), Thaumas, Phorcys, Ceto et Eurybie. Elle eut aussi d'autres enfants, dont des monstres, comme Echidno qu'elle engendra avec le Tartare, Erichthonion, qui naquit de la semence d'Héphaïstos et, selon certains auteurs, Triptolème, qu'elle eut d'Océan. Elle produisit le scorpion, qui attaqua le chasseur géant Orion, lorsque ce dernier menaça de détruire toutes les bêtes sauvage de la terre, et lui infligea une morsure mortelle. Gaïa possédait de nombreux autels dans toute la Grèce, alors que son époux n'en avait aucun. Progressivement, on en vint à mépriser cette vision primitive de la nature, et l'homme moderne, imbu de cartésianisme e tde matérialisme, oublia le rôle fondamental joué par la Terre vivante en tout premier lieu parce qu'elle fut fertile, dans son existence. Il l'a négligée et maltraitée. Cependant, il semble qu'une prise de conscience s'opère actuellement et que l'homme retrouve une vision globale de lui-même comme partie intégrante du cosmos, donnant accès au sacré. Gaia et Ouranos ne sont ni mère ni père. Ce sont des métaphores de l’origine ("origo", naissance, provenance), fantasmatique de la vie elle-même. L’idée d’origine renvoie dans le passé le plus éloigné l’impossibilité d’un premier commencement. Comment le temps a-t-il commencé ? Depuis quand y a-t-il des êtres vivants ? Il n’y a pas de raison du premier commencement, c’est un événement inexplicable, la béance, d’où émerge l’être soudainement réel.   Bibliographie et sources:   - Aristote, "Métaphysique" - Georges Bataille, "Les larmes d'Eros" - Clément d’Alexandrie, "GaÏa"  - Stella Georgoudi, "Les dieux d'en haut" - Hésiode, "La Théogonie" - Hésiode, "Les Travaux et les Jours" - Homère, "Hymna à Apollon" - Déméter, "Les Hymnes homériques" - P. Chantraine, "Dictionnaire étymologique de la langue grecque" - Sophocle, "Tragédies" - Rick Riordan, "Héros de l'Olympe" - John Herbert Varley, "La Trilogie de GaÏa"  - John Weston, "La déesse GaÏa"    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir. 
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Par : le 06/06/24
A 37 ans, je cumule 20 ans d'attirance scato, avec quelques expériences de çi de là, solitaires le plus souvent et bien trop timides pour les rares occasions où elles sont partagées. Étrange attirance, incompréhensible pour le plus grand nombre. Alors, pourquoi ? Depuis notre plus jeune âge, ces matières brunes et leur odeur font l'objet d'un apprentissage rigoureux : "beurk, baaaah, caca, c'est dégoûtant". S'agissant de l'un de nos premier apprentissages, pas étonnant qu'aller à son encontre soit incompris et choquant. Mais une fois dépassé ce principe au demeurant fort respectable et recevable dans la plupart des cas, comment trouver du plaisir à travers des pratique scato ? Premièrement, il y a l'interdît : explorer ces aspects tabous, essayer quand même, braver l'interdit véhicule un sentiment subversif particulièrement excitant. Ensuite, il y a les sensations : ces objets ou ces doigts glissés dans la chaleur d'une anatomie que l'on finira, à terme, par bien connaître, ouvre de nouveaux horizons sensationnels. L'exploration, le plaisir, puis le contact avec ces matières, tantôt dures, tantôt molles, l'hésitation d'aller plus loin, puis trouver le courage d'y aller une première fois. Tenter des façons différentes de s'y prendre : pousser pour que tout sorte ? Dans la main, dans un récipient, à même le sol ? Tout extraire avec ses doigts en en récupérant un maximum à chaque tentative ?    Puis vient l'imagination : que faire du précieux trésor ? Qu'est-ce qui serait source de plaisir ? Que faire que certainement très peu font ? Se masturber "dessus" ? Et pourquoi pas avec ? Les sensations sont tout simplement folles... Lécher ce qui est dur ? Tenter d'en avaler un peu, pour voir si l'on en est capable, si l'on osera le faire, repousser les limites et voir quels sont les effets ? Pourquoi pas jouer à réintroduire tout ce qui peut l'être, puis le ressortir, recommencer... en en gardant une partie dans la bouche, jusqu'à ce que l'excitation l'emporte, et avec elle l'éjaculation, jubilatoire et arrivant toujours trop tôt tant on aimerait prolonger le plaisir... étaler ce qui est mou peut aussi s'avérer être une expérience intéressante... Le tout en regardant des vidéos sur Thisvid.com, qui recèle de trésors en la matière. A tout cela, le partage apporte une dimension exponentielle : donner à l'autre ses matières, c'est partager avec lui ce que l'on a de plus secret, c'est lui partager ce que d'ordinaire chacun garde pour lui toute sa vie durant dans l'intimité des espaces et du temps réservés aux commodités. Partager cela, c'est offrir les parties intimes de son corps au plus proche de l'autre, au bord de sa bouche et de ses lèvres, c'est, dans un silence magique ponctué de quelques bruits de circonstance (le glissement des matières, leur chute... en font partie), laisser glisser sciemment une partie de soi en lui et partager ensemble l'inavouable, dans une complicité et une connivence sans équivalents, loin des préjugés, des idées pré-conçues, des standards habituels. C'est aussi laisser l'autre disposer de ce cadeau comme bon lui semble : en avaler tout ou partie, tout recracher et arrêter là, en étaler un maximum, le lécher, ou pourquoi pas, chose que j'adore, insérer en soit tout ce que l'on peut du don de l'autre... sentir ses matières en nous, les porter, puis décider de la suite selon les envies (qu'il ôte en nous ce qui était encore en lui il y a peu ?), un fantasme si incroyable, si subversif et sans rien de semblable ! Alors oui, il y a l'odeur, pas toujours agréable et que l'on identifie depuis notre plus tendre enfance de manière négative. Oui, elle est tenace. Et oui, ensuite, une fois l'excitation retombée, il convient de ranger, nettoyer... mais quelle fut la puissance du plaisir obtenu ! La pratique scato peut s'avérer pleine de surprises, et loin des idées reçues, peut être une source de plaisir inattendue et intense grâce à un moment complice, non conventionnel, secret, tendre et sensuel. Photo : Scat_Machine_UK, thisvid.com (sa partenaire est absolument divine, un rêve)
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Par : le 05/06/24
"Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. On peut aisément pardonner à l'enfant qui a peur de l'obscurité. La vraie tragédie de la vie, c'est lorsque les hommes ont peur de la lumière. Quelle impression mes accusateurs ont faite sur vous, Athéniens, je l’ignore. Pour moi, en les écoutant, j’ai presque oublié qui je suis, tant leurs discours étaient persuasifs. Et cependant, je puis l’assurer, ils n’ont pas dit un seul mot de vrai". Né à Athènes, Platon fonda en 387 dans cette même cité l’Académie, école philosophique très influente, aussi bien dans l’Antiquité, Justinien ferma l’École en 529 apr. J.-C., que de nos jours. Ses Dialogues, écrits pour le public, rendirent célèbre son maître Socrate. Nous n’avons que des données tardives sur son enseignement oral. Grand voyageur, il séjourna à trois reprises à la cour des tyrans de Syracuse, d’où il fut banni par Denys II, après avoir été emprisonné. Il cherchait à fonder en Sicile une cité idéale, gouvernée par un roi-philosophe. La théorie platonicienne des Idées eut un retentissement considérable. Nous la connaissons surtout par Aristote qui l’a vivement critiquée. L’art occupe dans la pensée de Platon une place importante, mais ambiguë. Platon, critique impitoyable de l’art, ne fut-il pas l’auteur de tragédies avant de se consacrer à la philosophie ? Le premier reproche adressé par Platon à l’art est d’obéir à une "technè", ensemble de règles qui régissent chaque domaine de l’art, à l’exception de la poésie qui, d’après Ion, repose surtout sur l’inspiration, d’où le problème du statut du poète (souvent aussi rhapsode). Faut-il y voir un homme inspiré, sans aucun mérite, puisqu’il tient tout du dieu ou un fripon, puisqu’il est incapable, comme Ion, de définir son savoir ? Pour Platon, le poète obéit à une inspiration divine, qui se transmet du poète au rhapsode, du rhapsode au public, selon un procédé qui rappelle les pouvoirs de la pierre d’Héraclée, un puissant aimant qui attire les anneaux de fer et leur communique sa puissance. Il existe un fort contraste, dans les dialogues platoniciens, entre le charme et la souplesse de la conversation, comme si, à l’instar du Phèdre, nous étions à proximité d’un cours d’eau devisant à l’ombre d’un arbre et au chant des cigales, et la violence d’une morsure au cœur de l’âme qu’ils nous font subir, telle la blessure sauvage de la vipère. La pensée prend son temps, laisse l’âme parcourir son chemin jusqu’à elle-même et ce qu’elle pense en vérité, ne craint ni les digressions qui tournent en rond ni l’ennui et même l’irritation de celui qui veut aller vite, trop vite ("Politique", 286 e), elle est la pensée libre, "vagabondage divin". Mais soudain elle intime l’exigence d’un revirement: "Ah si tu dis vrai Socrate, s’exclame Calliclès dans le "Gorgias" (481 c), toute la vie des hommes serait sens dessus-dessous, et nous, nous faisons le contraire de ce qu’il faut". C’est l’appel à une conversion et le combat pour obtenir de l’interlocuteur qu’il revienne vers les sources intérieures de son âme et que s’éveille en son cœur le souci de mener une vie juste: "Quand mes fils seront grands, punissez-les, citoyens, en les tourmentant comme je vous tourmentais, pour peu qu’ils vous paraissent se soucier de n’importe quoi d’autre plus que de la vertu" disait déjà Socrate à ses juges ("Apologie de Socrate", 41 e). Or c’est dans la pratique du dialogue que s’opère cette conversion. Le dialogue, en définitive est la pensée qui prend consistance: parler avec l’autre c’est penser avec lui. Non pas parler pour ne rien dire "Je n’ai que faire de mettre à l’épreuve des “si tu y tiens”, des “s’il te semble”, mais bien plutôt un toi et un moi. Et je nomme ainsi le toi et le moi parce qu’il n’y a rien de mieux pour mettre ce que nous disons à l’épreuve du questionnement" ("Protagoras"). "La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée".   "La réussite, ce n'est pas quand tu es au sommet, mais quand tu touches le fond et que tu es capable de rebondir. Le temps est l'image mobile de l'éternité immobile. Je considère qu'il vaut mieux jouer faux sur une lyre mal accordée, mal diriger le chœur que je pourrais diriger, ne pas être d'accord avec la plupart des gens et dire le contraire de ce qu'ils disent, oui, tout cela, plutôt que d'être, moi tout seul, mal accordé avec moi-même et de contredire mes propres principes". Le dialogue mené en vérité a pour critère qu’on puisse interroger et répondre, qu’on échange en se demandant "ce que peut bien être", et qu’on tente de se donner une réponse qu’on expose à l’autre. Et la parole extérieure est toujours soutenue par ce qu’on se dit à soi-même: "Appelles-tu penser la même chose que moi, demande Socrate à Théétète, une discussion que l’âme poursuit tout au long avec elle-même à propos des choses qu’il lui arrive d’examiner car voici ce que me semble faire l’âme quand elle pense: rien d’autre que dialoguer, s’interrogeant elle-même et répondant, affirmant et niant. Et quand, ayant tranché, que ce soit avec une certaine lenteur ou en piquant droit au but, elle parle d’une seule voix, sans être partagée, nous posons là que c’est son opinion. Mais s’interroger, c’est pour l’âme pensante vivre un dédoublement: elle "se demande" à elle-même, elle essaie de se donner une réponse à elle-même. Elle est incertaine de quelque chose et là où une distance de soi à soi se creuse, la réflexion naît. Ce peut être le fait d’une expérience très simple, celle du promeneur qui, ne voyant pas très nettement ce qu’il voit au loin, se demande ce que peut bien être ce qui paraît se tenir debout près d’un rocher ("Philèbe", 38c). Incertain, il peut se dire que cela lui paraît être un homme alors que c’est une statue, ou tomber juste. Petit dialogue, petite réflexion à l’occasion de ce qu’on ne voit qu’à distance, mais qui fait naître pour la pensée la possible différence entre l’être et l’apparence. Tout ce qui écartèle l’âme, fait obstacle à un jugement immédiat, est bon pour permettre à la pensée de prendre son essor. L’incertitude perceptive fait place à la perplexité intellectuelle lorsque l’âme se demande par exemple ce qu’est le nombre: est-il un, est-il multiple ? À la fois l’un et l’autre ? la contradiction stimule la pensée. Dans un autre domaine, celui du politique, la distance peut être rupture. La réflexion se mue alors en la recherche des énergiques préparatifs requis pour l’établissement d’une cité où un Socrate le juste ne serait pas condamné. Dans ce dernier cas tous les intérêts à l’œuvre dans la cité confronteront leurs forces, aidés par les techniques les plus raffinées de l’art oratoire. Il y aura comme un jeu de miroirs entre ce qui se passe dans cette cité et les pistes de la réflexion. Mais Platon voudra gagner une attitude autre que celle qui a cours dans cette cité, celle qui échappe à la violence et au meurtre intellectuel de l’autre, en s’arrogeant le droit de mener un discours sans que l’autre ne puisse jamais être à égalité avec celui qui parle. Il affirme alors que c’est le "logos", c’est-à-dire la recherche de ce que l’un et l’autre peuvent accorder au nom de la raison, qui doit mener le débat, et non l’envie de gagner: "Crois-tu, demande Socrate dans le "Charmide", que lorsque je te presse de questions, j’ai pour le faire une autre raison que celle qui me fait me scruter moi-même, je veux dire la crainte de me tromper en croyant savoir ce que je ne sais pas ?" (166 c) Et cela vaut pour la discussion que je mène avec moi-même lorsque je pense, car ma pensée est médiatisée par ce que tout autre en moi ou hors de moi pourrait me rétorquer.   "Il semble que, comme les yeux ont été conçus pour l’astronomie, les oreilles l’ont été pour les mouvements harmoniques, et que ses deux sciences, l’astronomie et la musique, sont sœurs, comme disent les pythagoriciens. Ingénieux Theuth, tel est capable de créer les arts, tel autre de juger dans quelle mesure ils porteront tort ou profit à ceux qui doivent les mettre en usage: c’est ainsi que toi, père de l’écriture, tu lui attribues bénévolement une efficacité contraire à celle dont elle est capable; car elle produira l’oubli dans les âmes en leur faisant négliger la mémoire: confiants dans l’écriture, c’est du dehors, du fond d’eux-mêmes qu’ils chercheront à susciter leurs souvenirs; tu as trouvé le moyen, non pas de retenir, mais de renouveler le souvenir, et ce que tu vas procurer à tes disciples, c’est la présomption qu’ils ont la science, non la science elle-même". Voilà la première conversion, préambule à toute pensée véritable: écouter le "logos" en écoutant l’autre, se laisser examiner par ses questions, accepter, sans rompre le débat, ou en sautant hors du sujet, de se voir mis en contradiction. Ce dont témoigne la figure de Socrate. L’ironie socratique va nous permettre de nous délivrer de l’ignorance la plus grande, celle de croire savoir alors qu’on ne sait pas, d’être accouché d’une attitude de responsabilité devant le devoir de penser, et également, peut-être, d’un beau "logos", d’une belle saisie de l’intelligible. Car la maïeutique, l’art d’accoucher les esprits, est solidaire d’une conviction: la vérité est, et il est de l’intérêt de tous les hommes que cela qui est se manifeste. Tout l’entretien platonicien va en être animé, refusant de tromper et de se laisser tromper, démantelant les leurres en montrant comment ils sont fabriqués, refusant d’en rester aux apparences, les fameuses "ombres" de la caverne que l’on prend pour des vérités ("République" VII), tout cela à travers questions et réponses mais sans esprit de polémique. La vie de la pensée est ici en jeu. C’est cette attitude de responsabilité et cette conviction qui nous feront refuser de jouer avec les "représentations" qui n’auraient aucun impact sur notre manière de vivre, à la manière de ces intellectuels sophistes s’amusant à produire de beaux effets de langage qui émerveillent les jeunes ("Sophiste", 234 c). Ils jouent avec les énoncés, avec des contenus de propositions, mais ne vont jamais jusqu’à l’acte même de penser, ils vivent à la surface de leur âme ou plutôt cèdent à la violence de leurs passions. Bien plus, il ne s’agit pas de persuader purement et simplement l’autre de la conception vraie ou fausse qu’on se fait de la réalité sans mettre en cause cette conception, ce ne serait que rhétorique et non véritable pensée. La distance requise est faite pour réfléchir, sans jamais abandonner le souci de penser en vérité. "On peut en savoir plus sur quelqu'un en une heure de jeu qu'en une année de conversation". "La connaissance des mots conduit à la connaissance des choses". Si maintenant les conditions d’un débat honnête sont acceptées, si nous avons consenti à être purifiés et débarrassés de nos faux savoirs ou de nos mensonges, des difficultés demeurent. Comment trancher devant la pluralité des points de vue ? Car, si l’on recherche la vérité, on ne peut seulement les juxtaposer. "Aussi quand l’être pressé d’enfanter s’approche du beau, il devient joyeux, et, dans son allégresse, il se dilate et enfante et produit; quand, au contraire, il s’approche du laid, renfrogné et chagrin, il se resserre sur lui-même, se détourne, se replie et n’engendre pas; il garde son germe et il souffre. De là vient pour l’être fécond et gonflé de sève le ravissement dont il est frappé en présence de la beauté, parce qu’elle le délivre de la grande souffrance du désir".   "Chacun, parce qu'il pense, est seule responsable de la sagesse ou de la folie de sa vie, c'est-à-dire de sa destinée. L’homme le plus heureux est celui qui n’a dans l’âme aucune trace de méchanceté. Une théorie selon Platon raconte qu’autrefois il existait des êtres dotés de quatre jambes, quatre bras et deux têtes. Ils étaient parfaitement heureux et puissants, mais trop puissants au goût de Zeus. Il les coupa et les éparpilla aux quatre coins du monde, si bien que les humains sont maintenant condamnés à rechercher éternellement leur moitié, celle qui jadis partageait leur âme. Seuls les êtres humains les plus chanceux retrouvent leur moitié coupée, leur âme sœur". Le seul moyen d’éviter l’anarchie où l’on ne s’entend plus (en jouant à travers les sens différents des mots), c’est de progressivement resserrer le débat en l’élaguant, et même d’arrêter la discussion pour convenir d’une définition communément acceptée et d’en vérifier la solidité: "ce qui s’impose, toujours et dans toute recherche, c’est plutôt de s’entendre sur la chose même au moyen des raisons ("logôn") qui la définissent que de s’entendre sur le nom sans se préoccuper d’une définition"("Sophiste", 218c). Penser, c’est donc essayer de saisir à travers la multiplicité des aspects d’une chose ce qui peut être entendu de tous, et resserrer progressivement cette entente autour d’une unité faite de raisons intelligibles et qui en sera le "logos", l’intelligible. Ce n’est pas commencer par la définition, mais se mettre en quête d’elle. Alors le débat prend un tour philosophique. En effet, la bonne définition doit renvoyer à ce qu’est véritablement la chose, à son "ousia", c’est-à-dire le "ce que c’est" de la chose, cette manière d’être à propos de laquelle vont questions et réponses, dont nous essayons de rendre compte en cherchant son intelligibilité, et qui se donne dans ce que Platon appelle sa Forme. "La musique est une loi morale, elle donne une âme à nos cœurs, des ailes à la pensée, un essor à l'imagination. Elle est un charme à la tristesse, à la gaieté, à la vie, à toute chose. Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique." On ne peut chercher ni ce qu'on connaît ni ce qu'on ne connaît pas; ce qu'on connaît, parce que, le connaissant, on n'a pas besoin de le chercher; ce qu'on ne connaît pas, parce qu'on ne sait même pas ce qu'on doit chercher". Cette manière d’être "se comporte toujours semblablement en restant même qu’elle-même" ("Phédon", 78 d), elle n’est pas sujette au devenir, elle est "en soi-même", absolu au sens où elle ne dépend pas du sensible mais c’est d’elle que le sensible participe pour avoir quelque être et quelque intelligibilité. Seul le regard de la pensée peut s’en saisir et voir sa causalité à l’œuvre dans ce monde phénoménal, c’est pourquoi on peut l’appeler "Eidos", Idée ("idein", "videre", voir). Cette Idée est le principe qui rend raison de ce qu’on essaie de penser, son sens pourrait-on dire. Et même si celui-ci a été découvert dans le temps il est intemporel, valable pour tous et en tout temps. La pensée découvre de la sorte l’universel, qui est ce qui rassemble et illumine, plus réel dans sa stabilité que ce que nous donnent nos appréhensions sensibles. Mais avant d’en goûter les joies, la pensée peut réfléchir les divers modes qu’elle met en œuvre selon les domaines où elle opère.   "Si, à l'un de vous, je donne l'impression de convenir avec moi-même de quelque chose qui n'est pas vrai, il faut interrompre et réfuter. Car moi, je ne suis pas sûr de la vérité de ce que je dis, mais je recherche en commun avec vous, de sorte que, si on me fait une objection qui me paraît vraie, je serai le premier à être d'accord. C’est maintenant, je crois, le tour de la démocratie; il faut en examiner l’origine et les mœurs, et observer ensuite la même chose dans l’homme démocratique, afin de les comparer ensemble et de les juger. Eh bien, voici à peu près comment l’insatiable désir de ce bien suprême, que tous ont devant les yeux, c’est-à-dire la plus grande richesse possible, fait alors passer un gouvernement de l’oligarchie à la démocratie". C’est ainsi que le dialogue épouse les divers chemins que la pensée peut prendre et qui délimitent les types de savoirs. En présence d’images et des reflets sensibles des choses perçues elle peut seulement faire des conjectures ; elle acquiert alors une conviction mais qui n’est pas encore fondée. Que ces choses sensibles viennent à leur tour servir d’images pour que l’âme aille du sensible à l’intelligible, et la pensée de type mathématique se découvre: c’est elle qui opère la médiation entre sensible et intelligible et qui déduit rationnellement les conséquences des hypothèses qu’elle a posées. Mais voilà qu’au-delà des propositions premières posées telles que par les mathématiques, la pensée nous mène en son lieu propre, là où la "dianoia" ("la pensée qui va son chemin") se découvre dialectique, la science des sciences seule capable d’atteindre le vrai intemporel. Là, elle touche l’être et le vrai tout en n’en finissant pas d’"examiner", mais en n’ayant affaire qu’à elle-même, ne s’occupant que de son libre domaine faisant jaillir les multiples aspects et rebondissements dans l’intelligibilité d’une question, dans la mise au point de la définition recherchée permettant l’accord entre tous. Le regard suit l’éclat de ces Formes intemporelles et non soumises au changement, qui sont chacune unes et mêmes qu’elles-mêmes. C’est pourquoi l’on peut parler de vision intelligible. Or cela-même exige une éducation incessante à laquelle ceux doués d’un naturel philosophe devront consentir. Malheureux l’excellent naturel à qui n’aura pas été donnée ou qui aura refusé une telle éducation, il sera le pire de tous ! L’œil de son âme restera enfoui dans le bourbier. Malheureuse plus généralement la condition humaine si on ne la tire pas vers ce qui la libère en lui enlevant ses chaînes de l’ignorance. Elle restera prisonnière de ses illusions: "compare notre nature, considérée sous l’angle de l’éducation et de l’absence d’éducation, à la situation suivante" ("République" VII 514). Suit le fameux mythe de la caverne où les hommes prisonniers ne peuvent détourner leur regard des vanités qui font les beaux jours de la cité dans une obscurité qui ignore la lumière du soleil. Indignation de celui que l’on contraint de retourner la tête et de marcher vers la lumière: penser en vérité en allant vers le vrai et l’ultime fait souffrir. Une dernière purification va être exigée pour ceux qui aiment les Idées: ne pas se les représenter à la manière des choses sensibles en leur donnant une existence que l’on imaginerait située dans un autre espace et un autre temps. L’Idée de feu n’est pas feu, L’Idée n’est pas une chose. Cette réification des Formes ferait de celles-ci d’inintelligibles conditions d’intelligibilité dont témoigne la gymnastique éblouissante du Parménide. " Comment un homme pourrait-il être heureux s'il est esclave de quelqu'un d'autre ? Veux-tu savoir ce que sont le beau et le juste selon la nature ? Hé bien, voici, si on veut vivre comme il faut, on doit laisser aller ses propres passions, si grandes soient-elles, et ne pas les réprimer. Au contraire, il faut être capable de mettre son courage et son intelligence au service de si grandes passions et de les assouvir avec tout ce qu'elles peuvent désirer. Seulement, tout le monde n'est pas capable, j'imagine, de vivre comme cela. C'est pourquoi la masse des gens blâme les hommes qui vivent ainsi, gênée qu'elle est de devoir dissimuler sa propre incapacité à le faire".    "La masse déclare donc bien haut que le dérèglement est une vilaine chose. C'est ainsi qu'elle réduit à l'état d'esclaves les hommes dotés d'une plus forte nature que celle des hommes de la masse et ces derniers, qui sont eux-mêmes incapables de se procurer les plaisirs qui les combleraient, font la louange de la tempérance et de la justice à cause du manque de courage de leur âme. Car, bien sûr, pour tous les hommes qui, dès le départ, se trouvent dans la situation d'exercer le pouvoir, qu'ils soient nés fils de rois ou que la force de leur nature les ait rendus capables de s'emparer du pouvoir, que ce soit le pouvoir d'un seul homme ou de celui d'un groupe d'individus, oui, pour ces hommes-là, qu'est-ce qui serait plus vilain et plus mauvais que la tempérance et la justice ?". Ainsi donc désormais la pensée apprend à vivre libre, dans la clarté. Et face à toutes questions dont chaque recherche en tous domaines est porteuse, elle reprend sa quête: elle analyse ("diairésis", analyse) et tente des synthèses ("synagogé") en vue de la définition qui regroupe dans l’unité une multiplicité de traits intelligibles. En effet, on n’arrive vraiment à comprendre que si on a une vue d’ensemble ("synopsis") architecturée, ordonnée selon des articulations naturelles. La vérité impliquée dans la vue d’ensemble dépend toujours de la clarté des distinctions, et donc d’une analyse, d’une division. Seule l’articulation, et donc la distinction du multiple dans l’un, détermine vraiment l’objet pensé. De là l’amour de Platon pour ces divisions, rapports de genres et d’espèces, ces subdivisions ("Philèbe", 16), qui arrive à piéger même le plus insaisissable, celui qui se cache dans la semblance, le sophiste ; voilà comment de façon plaisante, Platon va l’enserrer: "Réunissons tout ce qui est en rapport avec son nom, depuis le début jusqu’à la fin la technique de l’imitation, partie de la capacité de provoquer des contradictions, partie ironique de la technique de l’apparence, partie à son tour, du genre de la production d’illusions (issu de la production d’images) non divines mais humaines, partie enfin productrice de miracles confinés aux discours, voilà quelle est, me semble-t-il, la race et le sang, comme on dit, du sophiste. En remontant de parties en parties, la pensée synthétise ce qu’elle a d’abord analysé. "Mais, mon cher Glaucon, dans un État où les citoyens doivent être heureux, il ne peut pas être permis de former des unions au hasard ou de commettre des fautes du même genre, et les magistrats ne devront pas le souffrir". Encore faut-il juger juste. On ne le fera pas si l’on se faufile dans toutes les formes sans reconnaître que le tout de l’être exige également l’unité stable de l’en soi intelligible. Ceci par ruse et tromperie. Mais également si l’on échoue à relier les différences intelligibles selon une "juste mesure" qui limite convenablement ce qui est et est à dire. Il faudra même, ambition extrême !, trouver la mesure des réalités qui viennent à être et sont prises dans le devenir, donner sa mesure à ce qui, de soi, est l’illimité (par exemple le plaisir) et le fugitif. Mais quelle espèce de mesure ? Non certes une mesure purement quantitative applicable à propos de n’importe quoi, mais une mesure adaptée et diversifiée selon les types de problèmes et selon les situations: trouver le convenable, saisir l’opportun, exécuter le requis, discerner. Certes dans tous les cas, il faudra arriver à donner la structure articulée de ce qui est en question, mais en la "trouvant". Là, point de méthode à simplement suivre, mais en arriver à un tact, une finesse de pensée, à une inventivité qui sans cesse se renouvelle. Pour arriver à ce tact, à cette justesse dans la pensée, tout est bon pour exercer le jugement, le faire se corriger de multiples façons: ne pas se précipiter à donner la définition en demeurant ainsi victime de préjugés, ne pas tout confondre et mettre sur le même plan mais saisir la hiérarchie des articulations logiques, ne pas penser que tout mot renvoie nécessairement à une essence. C'est ainsi la règle.    "Ce sont des hommes qui peuvent jouir de leurs biens, sans que personne y fasse obstacle, et ils se mettraient eux-mêmes un maître sur le dos, en supportant les lois, les formules et les blâmes de la masse des hommes ! Comment pourraient-ils éviter, grâce à ce beau dont tu dis qu'il est fait de justice et de tempérance, d'en être réduits au malheur, s'ils ne peuvent pas, lors d'un partage, donner à leurs amis une plus grosse part qu'à leurs ennemis, et cela, dans leurs propres cités, où eux-mêmes exercent le pouvoir ! Écoute, Socrate, tu prétends que tu poursuis la vérité, eh bien, voici la vérité: si la facilité de la vie, le dérèglement, la liberté de faire ce qu'on veut, demeurent dans l'impunité, ils font la vertu et le bonheur ! Tout le reste, ce ne sont que des manières, des conventions, faites par les hommes, à l'encontre de la nature. Rien que des paroles en l'air, qui ne valent rien !".  Puis encore user du mythe pour relancer interrogation et réponse au lieu de suivre mécaniquement une méthode, fût-ce celle de division, monter des paradigmes pour remarquer des ressemblances inaperçues comme celui de l’art du tissage lorsqu’il s’agit, toujours dans "Le Politique", de mieux saisir celui du politique. Tout est bon pour une pensée vivante qui apprend à analyser et à synthétiser, mais jamais de la même manière selon les différents sujets. Quel est le secret d’un tel dynamisme ? Et qui fait que la pensée du philosophe soit "ailée" ("Phèdre", 249 a) ? C’est qu’un amour la soutient dans son effort et dans ses peines, un "erôs" qui, lui, ne peut être circonscrit par aucune définition car il est au principe de la recherche de toute définition. L’intelligence désire, l’amour est philosophe, manquant de tout et en recherche expédiente de ce dont il manque ("Banquet", 203b-c), il ne se satisfait pas de la seule diversité, veut l’unité mais il a la puissance d’unifier les différences en un élan qui le fait tirer vers le haut ce qui est lourd et pesant. La philosophie est amour libéré, "erôs" ayant recouvré ses ailes. L’âme, dans son élan, monte vers la source de toute intelligibilité et de l’être, vers cet Un au-delà de toute unité, ce Bien qui rend raison de l’intelligibilité de l’existence, cette Beauté qui resplendit et fait naître le meilleur des délires. Source qui est la substance même de la pensée, elle fait naître en l’âme le désir de se ressouvenir de toutes ces réalités intelligibles dont elle a comme la nostalgie. Ce que le mythe de la Réminiscence nous conte ("Phèdre", 248 a sq.). Apprendre en effet, n’est-ce pas se ressouvenir de ce que l’âme a contemplé jadis ? Quelle est donc la teneur de ce mythe ? Il est bien une manière de dire qu’on ne peut verser la vérité dans les âmes comme de l’extérieur, qu’il faut qu’elle la retrouve comme un bien propre en allant la chercher en elle-même pour la faire sienne. Mais il dit aussi la nostalgie que l’âme a de l’intemporel et de l’intelligible et son ardeur à les retrouver. Certes il parle d’un exil, Platon nous raconte dans le "Phèdre" la chute de l’âme dans le corps, mais n’est-ce pas pour nous montrer que l’âme dans son ressouvenir est capable de devenir une en ressaisissant dans son mouvement toutes les différences pour les orienter, par choix, vers l’Un ? Pour nous montrer que l’homme, désormais composé, a également la possibilité de surmonter une division en unifiant le composé ? Par cet auto-mouvement vers l’Un, son âme est apparentée à celle des dieux. Apprendre à penser c’est se ressouvenir de cela pour en vivre. Et, de la sorte se tourner autrement vers le monde et la cité des hommes. À nous d’en saisir la leçon. "Les yeux de l'esprit ne commencent à être perçants que quand ceux du corps commencent à baisser".   Bibliographie et références:   - Apulée, "Sur Platon et sa doctrine" - Pierre Aubenque, "Études sur le Sophiste de Platon" - Aristote, "Politique" - Florence Assouline, "La pensée de Platon" - Jacques de Beaurepaire, "La philosophie platonicienne" - Luc Brisson, "Platon: Œuvres complètes" - Harold Cherniss, "La critique d'Aristote à Platon" - Monique Dixsaut, "La pensée de Platon" - Franck Fischer, 'L'idée politique dans la République" - Alexandre Koyré, "Introduction à la lecture de Platon" - Victor Goldschmidt, "Les Dialogues de Platon" - Antoine Hartmann, "Aristote et Platon" - Léon Robin, "La Théorie platonicienne selon Aristote" - Bernard Williams, "Platon. L’invention de la philosophie"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir. 
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Par : le 04/06/24
"À ceux qui fuient ne viennent ni la puissance ni la gloire. C’est sans honte que les mortels accusent les dieux de tousles maux. De nous, disent-ils, vient leur peine. De nous, disent-ils, vient leur misère. Mais ils sont en fait les seuls à blâmer. Eux et leur terrible folie. Chacun est exposé à perdre un être cher, plus proche qu'un ami, un frère sorti du même sein, unfils. La part une fois faite aux pleurs et aux sanglots, il s'en tient là. Les Parques ont fait aux hommes un cœur apte à pâtir. Mais, à celui-là, il ne suffit pas d'avoir pris la vie du divin Hector. Il l'attache à son char, il le traîne tout autour du tombeau de son ami. Ce n'est là alors, ni un beau ni un bon parti". Achille, Ulysse, Ithaque, Agamemnon, Circé, Pénélope, Hector,Télémaque. Le destin de ces personnages et héros grecs, chantés dans l’Iliade et dans l’Odyssée, a traversé les siècles, mais aussi nos vies à tous, à un moment où à un autre, dans nos lectures, à travers les récits mythologiques qui ont pu nous passionner, au théâtre, ou au cinéma. Sans oublier qu’il n’y a pas si longtemps, l’enseignement secondaire les mettait au cœur de ce qu’on appelait les "humanités", l’apprentissage du grec et du latin. Disons d’abord de quelle façon nous lisons Homère, et en quel sens il est pour nous l’auteur de l’Iliade et de l’Odyssée. Nous prenons Homère tel qu’il s’est offert aux Grecs anciens, en tout cas après Pisistrate. Nous nous en tenons à ce qu’il a semblé être, sans rechercher ce qu’il fut réellement. Homère comme phénomène, c’est-à-dire comme se donnant à voir alors dans la globalité de son œuvre, est ce qui nous importe: lecture phénoménologique, si l’on veut, par opposition à une lecture historique. Seule la première respecte et accueille le réseau entier des significations, réseau que la seconde démantèle, de sorte que bien des significations se perdent alors. Poète épique grec de la seconde moitié du VIIIème siècle av. J.-C., Homère est probablement originaire d'Ionie, en Asie Mineure. Depuis l'Antiquité on le désigne comme l'auteur de deux poèmes épiques, L'Iliade et L'Odyssée. Sur la vie d'Homère nous ne connaissons rien de certain. L'intérêt d'ailleurs se fixe aujourd'hui sur les conditions de genèse de son œuvre plutôt que sur les éléments de sa biographie, déjà légendaires dans l'Antiquité. Il existe en effet sept Vies d'Homère, toutes issues de l'Antiquité tardive mais remontant à une tradition biographique plus ancienne. Elles se rattachent alors pour l'essentiel au genre de la biographie romancée, destinée à satisfaire la curiosité du public. La multitude et la discordance des informations qu'elles contiennent montrent que les Anciens déjà ne disposaient pas de données indiscutables. La rareté des sources nous conduit à étudier l'œuvre.   "J'ai abandonné bien des richesses en empruntant cette route. Mais j'en retrouverai bien d'autres sur le chemin duretour. L'or, le bronze aux reflets rouge, les femmes à la peau claire et le gris scintillant du fer composeront alors mon immense butin. Comme les vents sonores, soufflant en tempête, quand la poussière abonde alors sur les routes, la ramassent et en forment une énorme nue poudreuse, de même la bataille ne fait plus qu'un bloc des guerriers. Tous brûlent en leur cœur de se massacrer avec le bronze au milieu de la presse". Pour déterminer la date approximative de son existence, l'on se fonde principalement sur des pratiques et des objets qui, présents dans les textes, peuvent être datés par l'histoire et l'archéologie. Ainsi le combat en phalange, les décorations d'une tête de Gorgone, les chaudrons à trépied, entre autres, ne pouvaient être connus avant le VIIIème siècle. Autre indice historique, la notoriété des deux épopées semble établie au tout début du VIIème siècle, puisqu'on en trouve des échos dans des sources littéraires de cette période, comme Hésiode ou Archiloque, et que des scènes homériques commencent à figurer dans les vases vers 680 av. J.-C. La région d'origine d'Homère, comme sa langue en témoigne, est la région ionienne en Asie Mineure, aujourd'hui la Turquie. Des sept localités qui se disputaient l'honneur de lui avoir donné naissance, Smyrne et l'île de Chios sont les plus probables. En dehors de ces indications concernant la date et la patrie du poète, nous ne pouvons faire que des suppositions. Peut-être était-il lui-même aède, autrement dit chanteur ou bien récitant professionnel reconnu. Un passage de L'Odyssée nous montre un aède à l'œuvre dans le palais d'Alkinoos. Il est entouré de respect et d'égards. La tradition voulait qu'Homère fût aveugle mais la cécité était souvent liée à l'idée d'inspiration. Quant aux étymologies de son nom, "celui qui ne voit pas" ou bien l'"otage" ou bien "celui qui réunit", on pencherait pour la dernière comme reflétant les réunions festives où les poèmes étaient récités. Il est difficile de dire aujourd'hui si Homère a été un individu historique ou bien une identité construite, un personnage conceptuel, et s'il est alors bien l'auteur des deux célèbres épopées qui sont au fondement même de la littérature occidentale.   "La bataille meurtrière se hérisse de longues piques, des piques tailleuses de chair qu'ils portent dans leurs mains. Les yeux sont éblouis des lueurs que jette le bronze des casques étincelants, des cuirasses fraîchement fourbies,des boucliers éclatants, tandis qu'ils avancent en masse. Il aurait un cœur intrépide, l'homme qui pourrait alors trouver plaisir, et non chagrin, à contempler telle besogne". Dans l'Antiquité on considérait aussi comme œuvres d'Homère l'ensemble du Cycle épique, ainsi que la "Batrachomyomachie", le "Margite", poème comique perdu etles Hymnes. Mais les critiques alexandrins déjà ne retenaient comme authentiques que L'Iliade et L'Odyssée. L'Iliade traite un épisode crucial de la guerre de Troie, ou Ilion, la colère d'Achille. L'Odyssée raconte le retour d'Ulysse, Odysseus, dans sa patrie, Ithaque, après vingt ans d'absence, dix au siège de Troie et dix pour le voyage du retour. Tandis que les événements racontés dans les poèmes remontent alors à la fin de l'époque mycénienne,XVIe-XIIe siècles av. J.-C., la composition, elle, date du VIIIe siècle. Ainsi, quatre siècles au moins séparent le sujet et la narration, siècles qui ont vu des événements historiques extrêmement importants mais peu connus. Vers le milieu du IIème millénaire avant notre ère, la civilisation mycénienne, du nom de la citadelle de Mycènes, siège du roi Agamemnon, s'étend sur plusieurs localités du continent et des îles grecs. Ayant assimilé les influences de la civilisation crétoise, elle succède à celle-ci comme puissance économique et surtout militaire. Les Mycéniens sont les Achéens, ou Argiens ou Danaens, d'Homère. Ils accomplirent vers 1200 une expédition contre Troie. Mais ils étaient alors proches de leur propre fin. La tradition attribue leur destruction à l'invasion dorienne qui marqua, avecla fin de l'ère mycénienne, le début du "Moyen Âge grec", XIe-IXe siècles, dits obscurs. Les recherches sur cette période n'ont pas encore éclairci tous les problèmes. Dans la perspective des épopées homériques, il est plausible de supposer que les Mycéniens qui, fuyant la catastrophe, s'installèrent sur la côte ionienne amenèrent avec eux leur patrimoine de légendes et le souvenir d'un passé glorieux, qui devint véritablement le matériau des épopées.   "Honte à vous ! Argiens ! Ah ! les lâches infâmes, sous leur magnifique apparence ! Où s'en sont donc allées vos vantardises ? Nous étions des preux, à nous croire, quand, à Lemnos, vous vous décerniez de vaines louanges, tout en mangeant force filets de bœufs aux cornes droites, en vidant des cratères remplis de vin à pleins bords". Homère n'a pas conçu L'Iliade et L'Odyssée "ex nihilo". Tout porte à croire qu'il a puisé dans une longue tradition de poésie composée et transmise oralement. L'oralité étant un élément fondamental, non seulement pour la compréhension des modalités de création mais aussi pour l'appréciation de l'esthétique même de l'épopée homérique. À cet égard les recherches de l'américain Milman Parry (1902-1935) sont véritablement inaugurales. Il les conduisit en 1933-35 en Yougoslavie auprès de bardes qui maintenaient encore vivante la tradition de la composition orale. Il put constater qu'ils produisaient des poèmes qui comptaient jusqu'à plusieurs milliers de vers sans aucun recours à l'écriture. La teneur littéraire de ces productions n'est évidemment pas à comparer avec les poèmes d'Homère; mais l'analyse de leurs techniques nous aide à expliquer celles des aèdes. Le rôle de la mémoire, infiniment plus développée dans les sociétés sans écriture, est ici primordial. Le compositeur doit en effet posséder l'énorme répertoire des thèmes traditionnels ainsi que des moyens mnémotechniques particuliers tant à l'échelle du vers qu'à celle du chant. En effet, dans ce type de composition où la mémoire est si importante, l'élément de base ne se limite pas au mot isolé. Il est constitué le plus souvent par des expressions stéréotypées, les "formules", pour reprendre le terme consacré mais de définition variable. Les formules sont constituées par des agrégats de mots qui occupent l'un des trois ou quatre segments naturels de l'hexamètre ou un vers entier ou un groupe de vers. Or l'un des traits saillants du style homérique consiste dans la récurrence de groupes de vers ou de locutions. L’Iliade ne contient que quatre journées de bataille.   "Il n'est rien dont on ne se lasse, de sommeil, d'amour, de doux chants, de danse impeccable. De tout cela pourtant qui ne souhaite se gaver beaucoup plus que de combats ? Un petit rocher peut retenir une vague". "On connaît les tournures telles qu'"Achille aux pieds rapides", "du navire à la proue azurée", "à peine avait paru l'Aurore aux doigts de roses". Formules "toutes faites", sans doute, mais que le poète singulier manie avec souplesse dans le contexte prosodique, et que des générations d'aèdes ont portées de leur côté à un degré élevé d'affinement esthétique en rejetant la cheville insignifiante et en recherchant l'insertion organique de la formule dans le fil du discours. Lors de chaque récitation l'aède faisait alors jaillir le chant en combinant la mémorisation et l'improvisation. Un chant traditionnel ne devait compter que quelques centaines de vers.L'Iliade (15537 vers) et L'Odyssée (12109) dépassent de beaucoup ces dimensions. La création des poèmes de cette envergure s'explique peut-être par la rencontre d'un poète extraordinaire avec une tradition parvenue à son sommet à cette époque de plein épanouissement que fut le VIIIème siècle grec. Ce poète, Homère, a-t-il existé ou non ? Voilà, en simplifiant, la fameuse question homérique. Il s'agit en effet de savoir si les deux épopées sont constituées de chants d'origines diverses, plus ou moins bien réunis, sans véritable contrôle de l'ensemble (thèse des analystes) ou bien si L'Iliade et L'Odyssée, par leur cohérence et leur unité littéraire, sont le résultat de l'acte créateur d'un auteur unique (thèse des unitaires). Dans l'Antiquité et jusqu'au XVIIème siècle cette question ne se posait pas. Les critiques alexandrins déjà avaient certes discuté sur les interpolations probables et autres interventions visibles au sein des textes, mais l'existence d'un poète créateur, soit un seul poète pour les deux épopées, soit deux poètes, un pour L'Iliade, un pour L'Odyssée ne faisait alors pas de doute. L'émergence de la question à la fin du XVIIIème siècle peut s'expliquer par un certain climat régnant qui exaltait l'œuvre anonyme issue du génie populaire. À cela s'ajoutaient l'absence d'informations crédibles sur la vie d'Homère, le doute sérieux qu'un homme ait pu créer des poèmes de cette envergure sans recours à l'écriture, et certains éléments qui dans la composition des épopées étaient jugés incohérents.   "Chacun de nous tiendrait, seul, au combat, face à cent, à deux cents Troyens, et aujourd'hui nous ne sommes pas même à la taille d'un seul, à la taille d'Hector, qui va dans un instant livrer nos nefs à la flamme brûlante. Ainsi que des moissonneurs, qui, face les uns aux autres, vont, en suivant leur ligne, à travers le champ, soit de froment ou d'orge, d'un heureux de ce monde, et font tomber dru les javelles, ainsi Troyens et Achéens, se ruant les uns sur les autres, cherchent à se massacrer, sans qu'aucun des deux partis songe alors à la déroute". La question fut posée pour la première fois par les "Conjectures académiques ou dissertation sur Homère" de l'abbé d'Aubignac, écrites en 1664 et publiées en 1715. Mais ce n'est que depuis les "Prolégomènes à Homère"de F. A. Wolf en 1795 que les philologues se sont divisés en "analystes" et "unitaires". Jusqu'au début du XXème siècle les théories analystes ont occupé presque tout le terrain des études homériques. Le travail a consisté surtout à éliminer des vers, déplacer des épisodes, distinguer les éléments récents des anciens, disséquer le texte afin de reconstituer un hypothétique "texte originel". Pour les analystes, il ne peut pas ne pas y avoir plusieurs mains. En philologues rigoureux ils tirent ainsi argument de détails enfreignant la stricte cohérence. Dans l'ordre de la trame, tel silence, telle reprise de scène ou tel retardement sont autant d'indices à l'appui de leur thèse pluraliste. De cela même les unitaires, littérairement plus fins, déduisent justement le contraire,c'est-à-dire les signes d'une conception unique de l'ensemble. Ces procédés seraient alors voulus à des fins architecturales. La querelle de l'unité s'est actuellement apaisée, l'idée d'un acte créateur unique s'est imposée même auprès des néo-analystes modérés. Les recherches des dernières décennies ont envisagé la poésie orale d'une autre manière. On a vu en elle un moyen de conservation et de transmission du savoir au sein de sociétés sans écriture, le langage formulaire et la versification facilitant alors la mémorisation et assurant l'exactitude. Or les poèmes homériques, sans que l'on puisse les réduire au rôle d'"encyclopédie tribale", véhiculeraient des souvenirs très anciens. Dans ce contexte la vieille question des rapports entre Homère et les réalités historiques peut se poser d'une manière renouvelée. Débat sans fin d'universitaires zélés.   "La mêlée tient les deux fronts en équilibre. Ils chargent comme des loups, et Lutte, qu'accompagnent les sanglots, a plaisir à les contempler. Seule des divinités, elle se tient parmi les combattants. Aucun autre dieu n'est là. Ils sont assis, alors tranquilles, en leur palais, là où chacun a sa demeure bâtie aux plis de l'Olympe". La découverte au XIXème siècle des sites mycéniens et troyens a confirmé avec éclat l'existence historique des royaumes mentionnés par Homère. Notre connaissance croissante du IIe millénaire éclaire plus d'un aspect du monde homérique, mais démontre aussi que ce monde ne correspond ni à une période historique ni à une région précises. Il est fait d'éléments repérables sur toute la trajectoire qui va de l'âge du bronze finissant, époque du contenu, au début de l'âge du fer, époque de la composition. Ainsi dans le domaine dela guerre, par exemple, coexistent des objets de grande ancienneté et des pratiques beaucoup plus récentes,la fameuse bataille en phalange d'hoplites. La langue d'Homère ne correspond pas non plus à celle d'une région ou d'une époque uniques. Il s'agit d'un amalgame de dialectes grecs. La base en est l'ionien auquel se mêle l'éolien et l'attique, ce dernier ayant été probablement renforcé lors de la mise par écrit effectuée à Athènes au VIème siècle av. J.-C. Ces premiers textes, biens précieux pour les rhapsodes, sont peut-être liés à l'instauration de la récitation intégrale des poèmes au cours de la fête des Panathénées. Trois siècles plus tard, l'activité philologique des érudits alexandrins fut alors décisive pour la transmission du texte. La plongée d’Ulysse dans l’univers fantastique du mythe a beaucoup plus fasciné les commentateurs que sa réapparition dans le monde de la normalité. L’intérêt s’est porté sur ce qu’Ulysse apprenait au cours de son voyage, sur ce que, réflexion faite, il avait décidé d’abandonner. Le mythe classique a délaissé Ithaque au profit de l’errance. Dans le mythe du voyageur, Ithaque posait un tel problème que, dans la version de Dante, Ulysse privilégie l’acquisition de l’expérience du monde au souvenir de l’oikos et reste un éternel vagabond qui ne reverra jamais sa terre. Ulysse tracerait ainsi une route, celle de la connaissance pure.   "Je le vois trop. On ne gagne pas de reconnaissance à se battre avec l'ennemi obstinément, sans trêve. La part est la même pour qui reste chez lui et pour qui guerroie de toute son âme. Même estime attend le lâche et le brave. Nous avons tous deux sans doute bien des outrages à lancer, toute une cargaison que ne porterait pas une nef à cent bancs". Les thèses platoniciennes et stoïciennes ne sont pas si éloignées, les unes et les autres tendent vers une condition humaine tournée non plus vers la "poikilia" homérique, la tendance à la diversité, à la complexité, l’ambiguïté, mais vers l’unicité, la simplicité, la pureté et l’authenticité. Alors que la poésie est chez Homère la célébration d’une mémoire "poikilè", bigarrée, composée, mélangée, variée, la pratique de l’anamnèse prônée par Platon en fait un exercice spirituel. La fortune d'Homère connut une continuité incomparable. Son interprétation fleurit à des époques aussi différentes que le Vème siècle grec et les siècles chrétiens. En l'allégorisant, ou en le moralisant comme on dira au Moyen Age, chacun y chercha et trouva un "sens caché". C'est dire aussi qu'il exerça une influence immense sur notre civilisation dont il semble une sorte de point de départ littéraire. Il constitua la base de l'éducation à l'époque classique, puis hellénistique et romaine. On y trouva exemples et motifs propres à assurer l'instruction littéraire. On y puisa aussi des modèles de vie. À plus d'un titre l'homme occidental peut voir dans L'Iliade et L'Odyssée des œuvres fondatrices. Avant la grande expérience des tragiques, qu'elles influencent, elles dépeignent pour la première fois l'être humain face à un destin qu'il a conscience de devoir accomplir. En outre le héros homérique, au-delà des pulsions qui l'animent et des forces surnaturelles au sein desquelles il se meut, nous offre l'image inaugurale de quelqu'un qui finit par se reconnaître en l'autre et à voir en lui un homme, fût-il son ennemi. Dans la scène qui dépeint la rencontre entre Priam et Achille au terme de L'Iliade, c'est unecertaine idée de l'homme qui commence son cheminement. La spiritualité et l’intériorité sont les outils quela philosophie et la poésie mettent en avant comme promesse de dépassement de ces limites. Elles sont les deux voies qui permettent à l’esprit, mû par la raison, de s’élever. "Durant notre court passage sur terre, Les dieux se chargent de nous apporter chaque chose en son temps. À voir le chaume, on peut juger de l'épi".   Bibliographie et références:   - Jacqueline de Romilly, "Homère" - Marc Auger, "Génie du paganisme" - Félix Buffière, "Mythes d’Homère et la pensée grecque" - Eva Cantarella, "Quelques jours dans la vie d’Homère" - Marcel Detienne, "Les Maîtres de vérité dans la Grèce archaïque" - Georges Dumézil, "Mythe et Épopée" - Fani Tripet-Pedis, "Les mythes homériques" - Louis Bardollet, "Les mythes, les dieux et l'homme" - Pierre Chantraine, "Grammaire homérique" - Alexandre Farnoux, "Homère, le prince des poètes" - Pierre Carlier, "Homère" - Pierre Judet de la Combe, "Homère" - Monique Trédé-Boulmer, "La littérature grecque d'Homère à Aristote"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 03/06/24
A la demande de SweetQueen, Douce Reine de la communauté BDSM, que je remercie pour son intérêt, à la suite d’un extrait du 1er volet du cycle Odes à la Gynarchie, je propose ci-après (avec l’autorisation de son auteur) un extrait du 2e volet de cette trilogie, La Reine du Cap et son valet de pieds. « Nous étions arrivés à la plage. Madame détacha le harnais de mes couilles, fixa ma laisse à mon cou et avança sur le sable en me tirant derrière elle. Elle me laissa sur mes deux jambes plutôt qu’à quatre pattes pour aller plus vite mais la laisse attachée à mon collier fermé par un cadenas, ma cage de chasteté idem, la queue qui dépassait de mon cul, les marques sur mes fesses et les pinces lestées à mes tétons ne laissaient aucun doute sur ma condition de soumis. Madame alla jusqu’à proximité du bord, ôta ma laisse et me laissa dérouler sa serviette. Puis je m’agenouillais pour lui enlever ses sandales de cuir en n’oubliant pas de lui baiser plusieurs fois les pieds et les orteils. Elle s’allongea, retira son paréo, apparaissant nue et bronzée, et me tendit à nouveau ses pieds. « Rafraichis-moi ! » Je massais longuement ses pieds moites l’un après l’autre en les embrassant et en les léchant, puis je suçais lentement et soigneusement chacun de ses orteils. Enfin elle me les retira brutalement et me flanqua une gifle. « Pour le service ! » C’était la règle. Je n’étais jamais récompensé pour quoi que ce soit même si je satisfaisais ma maîtresse. En revanche, non seulement j’étais puni si j’obéissais mal à un ordre, mais de toute façon j’étais giflé, pour le principe. « Creuse ton trou ! » Je savais ce que j’avais à faire. Je creusais dans le sable une petite tranchée de ma taille et je m’allongeais dedans sur le dos. Ma maîtresse prit ensuite le relais en recouvrant mon corps de sable, sauf mon visage qui restait un peu surélevé. Madame appelait ce genre d’installation son « donjon de sable », référence à la fois aux châteaux de sable que fabriquent les enfants, et aux salles de torture des dominatrices appelés donjons. Après s’être assurée que tous les gens à l’entour nous regardaient, elle s’installa en hauteur au-dessus de ma figure et urina directement dans ma bouche. Le liquide chaud et salé coulait dans ma gorge comme un nectar parfumé de l’odeur de son vagin. Lorsqu’elle eut terminé et que j’avais tout avalé sans gaspiller une goutte, Madame posa son sexe sur mes lèvres pour que je nettoie les dernières traces, elle se caressa quelques instants sur ma bouche tandis que je fouillais son vagin avec sa langue. Puis elle se retira sans un mot et s’allongea au soleil. » Extrait de La Reine du Cap et son valet de pieds, 2e volet du cycle Odes à la Gynarchie disponible en ligne
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Par : le 03/06/24
Hiroki Otsuka, un artiste japonais résidant à Brooklyn depuis 1994, a commencé sa carrière en tant qu'illustrateur de bandes dessinées (manga), affinant son trait à travers le dessin et l'encrage à l'occasion de différentsprojets. Son travail a été présenté dans de nombreuses publications japonaises jusqu'en 2004. Cependant, en 2005, l'artiste fait un virage à 180° en passant des arts graphiques aux beaux-arts, et en faisant le choix d'utiliser majoritairement l’encre de Chine traditionnelle à la calligraphie japonaise. Cette évolution est manifeste lors de sa première expo solo à la galerie Stay Gold à Brooklyn en 2005, qui lui valut des éloges du magazine le New Yorke. Depuis lors, Hiroki Otsuka a exposé dans des galeries à travers les États-Unis et le Japon, et a exposé dans des salons d'art à travers le monde, de New York, à Tokyo en passant par Bâle. Ses œuvres ont intégrées des musées comme le Museum of Contemporary Art de Los Angeles et dans des académies comme la Pittsburgh University Art Gallery. La galerie Kunstraum Richard Sorge à Berlin a organisé en 2009 une grande exposition de ses peintures et murales intitulée "Everything to More". Hiroki Otsuka a réalisé un certain nombre d'oeuvres autour du bondage/shibari, représentant à la fois des modèles masculins et féminins. Ses œuvres dans ce domaine mélangent habilement l'érotisme subtil du shibari avec la précision et la profondeur de l'encre de Chine, en mettant en avant la tension entre captivité et libération, force et fragilité, et le recours à l'imagerie asiatique autour du poulpe. Entre provocation et élégance, l'artiste cherchent à dépasser les limites e la perception "culturelle" du corps et de sa représentation artistique, tout en restant profondément enracinées dans les traditions esthétiques japonaises. Voir son site  
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Par : le 03/06/24
Médée, en grec ancien Μήδεια / Mếdeia, est la fille d'Idya ou d'Eurylyte ou encore d'Hécate et d'Aetès, roi de Colchide, le gardien de la Toison d'Or, dont l'histoire est liée à la légende des Argonautes. Lorsque Jason et les Argonautes arrivèrent en Colchide en quête de ce trésor, ils se heurtèrent à l'hostilité du roi, peu soucieux de s'en séparer. Mais Médée s'éprit de Jason et les aida à se protéger des pièges de son père, avec l'aide de son frère, Absyrtos. Puisqu'elle possédait l'art de préparer des potions magiques, elle lui prépara un onguent corporel qui le rendit insensible aux flammes émanant de la bouche du dragon protecteur du trésor, endormit la bête par ses charmes, s'empara de la Toison qu'elle remit à Jason. Puis ils s'enfuirent, rapidement poursuivis par Aetès. Afin de retarder son père, elle tua Absyrtos, le mit en pièces et jeta ses membres sanglants dans la mer. Ils furent accueillis en héros à Iolcos, en Thessalie. Devenue l'épouse de Jason qui lui avait juré une fidélité éternelle, Médée eut maintes occasions de prouver ses compétences; si elle rajeunit son beau-père en le dépeçant et en plongeant ses membres dans une chaudière d'eau bouillante d'où le le viel Aeson sortit ragaillardi, ses pouvoirs eurent également des effets maléfiques. Pour se débarasser de Pélias, frère d'Aeson, qui s'était emparé du trône, elle persuada ses filles, les Péliades, d'essayer son procédé de rajeunissement sur leur père, mais se garda bien de le ramener à la vie. Aussitôt, Acaste, le fils de Pélias, chassa Jason et Médée qui durent se réfugier à Corynthe, où naquirent leurs fils. Depuis lors, tous les ans, sept filles et sept garçons vêtus de noir, passaient une année dans le temple d'Héra dans la région où fut commis le meutre. Médée, terrible Médée, femme coupable, qui trahit son père, tua son propre frère, par amour pour Jason, l’argonaute, pour l’aider à conquérir la Toison d’or. Après dix ans de fuite, d’errance et de passion, Médée et Jason s’installent à Corinthe. Jason, peu à peu gagné par les ans et la maturité, devient plus raisonnable, décide de se ranger. Il s’apprête à épouser la fille de Créon, roi de Corinthe. Médée est repoussée aux frontières du royaume, où elle vit avec leurs deux fils et une nourrice. Là, elle est l’étrangère, la fille du roi de Colchide, la barbare et l’exilée. Les habitants de Corinthe la redoutent comme meurtrière et magicienne. Le roi et Jason vont tour à tour venir la visiter avant le mariage, sans doute pour se prémunir d’une éventuelle vengeance. Tous deux auront la faiblesse de lui faire confiance. Le roi, dans un souci de justice et d’humanité, ou bien par lâcheté. Jason, pour d’autres raisons sans doute, peut-être parce qu’elle est la mère de ses enfants. Pourtant, Médée ne pardonnera pas. Elle va tuer encore et encore. Elle va empoisonner la jeune fiancée ainsi que son père, le roi Créon. Et elle va égorger ses propres enfants. Devenant ainsi l’infanticide que l’on sait. Cette antique tragédie a inspiré les plus grands auteurs. Tour à tour, Euripide, Ovide, Sénèque, Corneille et Anouilh se sont notamment inspirés des malheurs de Médée pour écrire des pages aussi belles que sombres. Le cinéma lui fit également place en 1969, avec Maria Callas comme interprète du très beau film de Pasolini. À tout jamais, Médée demeure lacriminelle, l’infanticide, la coupable.    "Je n'aurais pas dû quitter la Colchide. Aider Jason à s'emparer de la toison. Convaincre les miens de me suivre. Me lancer dans cette longue et terrible traversée, vivre toutes ces années à Corinthe comme une Barbare que l'on craint tout autant que l'on méprise". Jason l’avait prévenue: "Les mères n’appelleront plus jamais leurs filles de ce nom. Tu seras seule, jusqu’au bout des temps, comme en cette minute." Aussi, Médée peut bien inspirer le juriste à l’heure où la criminalité des femmes fait l’objet de colloques et d’ouvrages savants. La question récurrente dans ces travaux consiste à déterminer pourquoi la criminalité des femmes les rend monstrueuses alors que, d’un point de vue quantitatif, elle est minime par rapport à celle des hommes. Il est vrai que de tout temps, la figure de la femme coupable a fasciné. De Violette Nozière, l’empoisonneuse, à Véronique Courjault, coupable d’avoir tué trois de ses enfants après les avoir mis au monde, en passant par Charlotte Corday, Henriette Caillaux ou les sœurs Papin, la femme criminelle a toujours fait figure de monstre. Quant aux images archétypales que sont Ève, Lilith, les Amazones, les Bacchantes, ou Pandore, elles représentent celles par qui le scandale arrive, celles qui sont coupables du désordre de l’humanité. Or, qui mieux que Médée peut nous éclairer sur la criminalité des femmes ? Alors, pourquoi choisir Médée ? D’abord, parce qu’elle est coupable à elle seule de tous les crimes: trahison, meurtre, infanticide, adultère, sorcellerie, ensuite, parce qu’elle persiste et s’entête en direction du mal. Ensuite, parce que Médée impose aux hommes l’effrayant défi d’une femme qui tue ses enfants et qui, pourtant, s’en remet. La femme qui a commis le meurtre le plus horrible a non seulement survécu, mais elle est partie, glorieuse, sur son char ou par le feu, échappant ainsi à la justice. Son crime est bien autre chose qu’un drame passionnel. Et la vengeance est un bien piètre mot pour désigner son acte. Si sa violence infanticide n’était qu’un excès de passion humaine, son drame ne serait rien d’autre qu’un drame bourgeois. Il ne serait alors plus question de tragédie grecque. Or, qu’elle s’enfuie par char ou par le feu, Médée réussit en tout état de cause à échapper à la justice des hommes. À travers cet acte de vengeance privée et l’impunité dont elle bénéficie, Médée pourrait peut-être incarner la résurgence du féminin dans une société masculine, à une époque où les grecs croyaient avoir remplacé la vengeance privée par la justice publique. Si la figure de Médée est aussi fascinante, c’est parce qu’elle est emblématique de la criminalité féminine. D’ailleurs, lance-t-elle à Jason: "Je suis tous les sales gestes et toutes les sales pensées. Je suis l’orgueil, l’égoïsme, la crapulerie, le vice, le crime. Je pue ! Je pue, Jason ! Ils ont tous peur de moi et se reculent, tout ce qui est noir et laid sur la terre, c’est moi qui l’ai reçu en dépôt." Elle est, en premier lieu, coupable de crimes politiques dès lors qu’à la trahison des siens, s’ajoute le régicide, l’assassinat de Créon. En fuyant la Colchide avec Jason et les argonautes, elle s’est rendue coupable de trahison politique et filiale. Elle a également tué son frère et l’a découpé, pour en semer les morceaux dans la mer et ralentir la poursuite de leur père, qui s’arrêtait pour en recueillir les restes.   "Sur ce disque que nous appelons la Terre, il n'y a plus rien d'autre, mon cher frère, que des vainqueurs et des victimes. Et maintenant j'aimerais savoir ce que je vais trouver en franchissant ses bords". Quant au meurtre de Créon, la préméditation est incontestable dans la mesure où Médée savait qu’il s’empresserait de serrer dans ses bras le corps de sa fille mourante, et serait gagné par la contagion funeste. Médée est, par ailleurs, coupable de sorcellerie. Ses attributs de sorcière sont significatifs. Sénèque la décrit les cheveux dénoués, noirs, la poitrine dénudée, arpentant des forêts mystérieuses, prononçant des imprécations. Médée est enfin coupable de crimes domestiques, à savoir l’adultère et, bien évidemment, l’infanticide sur la personne de ses deux fils. L’adultère est brièvement évoqué par Jason dans la pièce de Jean Anouilh. Enfin, à propos du meurtre des enfants, Médée est présentée sans complaisance: la violence des meurtres est extrême et elle abandonne les cadavres de ses enfants sans sépulture, tandis qu’elle s’enfuit sur son char. Le personnage de la mère qui tue ses enfants incarne évidemment la criminelle impardonnable, fustigée par la loi et la morale. En cela, Médée apparaît comme une figure de la transgression et de l’altérité. Dès le départ, elle se situe comme une étrangère par rapport à sa Colchide natale. Femme du voyage, de l’exploration, elle refuse les interdits et désire connaître d’autres contrées que son pays natal. Elle embarque en compagnie de Jason et des argonautes mais, dans cette expédition d’hommes, elle est la seule femme. Elle est différente aussi parce que magicienne, tantôt figure de la guérison, du rajeunissement, tantôt figure de la malédiction, de la destruction des hommes comme des cités. Étrangère, elle le reste en s’installant à Corinthe avec Jason. Là, elle est une figure de l’éloignement géographique. Elle n’est pas grecque mais une barbare venue de la lointaine Colchide. Avant même de commettre l’infanticide, elle incarne donc tout ce qui est suspect, étranger et potentiellement inacceptable. Médée reste une figure de l’altérité jusqu’au terme de la tragédie. Sous la plume de Jean Anouilh, elle finit par se suicider en se jetant dans les flammes. Mais, dans les pièces d’Euripide et de Sénèque, elle parvient à s’envoler en char vers son ancêtre le Soleil. Il est vrai que la symbolique commune du feu renvoie tout à la fois à la connaissance et au mal. Médée en vient à apparaître comme la victime de Jason, qui n’a pas hésité à la répudier pour assouvir ses ambitions personnelles, comme il n’avait pas hésité à l’utiliser pour conquérir la Toison d’or. Il est vrai que le mythe de Médée a donné naissance au "complexe de Médée", traduisant le comportement d’une femme qui, abandonnée par son mari, réduit ses enfants à un objet de vengeance. D’une certaine manière, sous la plume de Sénèque, Médée semble effectivement être sous l’emprise de la fureur hystérique, souvent présentée comme un mal typiquement féminin. Si Euripide en a fait une héroïne, la Médée de Sénèque est plus proche d’une femme folle furieuse. En commettant le pire des crimes, Médée, fille naturelle de Méduse, sème le chaos, le trouble, le désordre, tandis que Jason apparaît comme le symbole de l’ordre, de la tempérance, de la mesure, et conséquemment du droit. Elle a passé un contrat avec l’humanité et le contrat a été rompu.   "Le serpent. Je rêve encore de lui. Le monstre de Colchide dont la longueur monstrueuse s’enroule autour du chêne, dans mon rêve je le vois tel que mes hommes le décrivent: à trois têtes, aussi gros que le tronc de l’arbre, crachant du feu bien entendu". La mauvaise conduite de Médée dérive du fait qu’elle ne se soumet pas aux règles de comportement établies par les institutions de la cité grecque. Aussi, son crime, parce qu’elle est considérée comme appartenant à un univers différent de celui de la cité et de la loi, est propice à la contestation d’un ordre. Au fond, Médée représente l’image d’un monde sinistre, archaïque et terrifiant. En tant que telle, elle incarne la violence originelle des barbares, avant que les grecs n’établissent l’ordre au sein de la cité. La figure de Médée pourrait bien être celle d’une déesse mère chtonienne et agraire, détrônée ensuite par les divinités du panthéon olympien. Tandis que Jason représenterait le fondateur d’une culture, d’un ordre, et de rites de sanctuaires. Dans ces conditions, Médée ne représente-t-elle pas une image de la nature profanée, une image colérique et vengeresse ? Alors, peut-être exprime-t-elle l’éternel féminin par-delà les siècles ? Le mythe de Médée a inspiré de nombreux artistes, écrivains, tragédiens, musiciens et cinéastes; Euripide, Eschyle, Sophocle, Ovide, Sénèque, Corneille, Charpentier, Cherubini, ou plus près de nous, de Bernardi avec son film "Médée Miracle" avec Isabelle Huppert. Faisant ainsi l’objet d’une centaine d’œuvres depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours sans compter tous les écrits qu’elle a occasionnés, entre autres dans le milieu psychanalytique. Chez Hésiode déjà, elle est présentée à la suite d’Héraclès et Dionysos, place non négligeable en tant que divinité féminine et bienfaisante ! Apollodore, quelques siècles plus tard, rassemble les épisodes épars et lui réserve un cycle des plus longs, compte tenu de la complexité de la figure polysémique et "féconde", devenue par le cumul "serial killer" impressionnante de sang-froid. Il y a avec Médée comme un mouvement compulsif à non seulement lui inventer des forfaits pour lesquels elle use de sortilèges et de philtres ou manie l’arme blanche, mais aussi à en ajouter par une surenchère d’aventures avec une énième cruauté. Ses pouvoirs font d’elle un "pharmakon" à savoir un objet à double face qui peut tout autant être potion curative que poison destructeur dont il faut manier l’usage avec précaution. Et comme à tout "pharmakon", il lui sera attribué une fonction de bouc émissaire. Peut-on penser que ce qui se supplémente d’une répétition sous le nom de Médée, serait l’inaccessible d’un trauma initial dont l’onde de résonance se manifeste en jouissance ? Médée qui, comme elle, officie sous la Lune lui adresse ses incantations. Elle a le secret des fascinantes racines de mandragore à forme humaine, mortelles pour qui ne sait ni les cueillir, ni en faire usage. Elle sait les utiliser à des fins de rajeunissement. La renommée de Médée en tant que magicienne bienfaisante est donc attestée dès son apparition dans le mythe des Argonautes chez Hésiode, mais reste méconnue, si ce n’est refoulée, au profit d’un potentiel maléfique qui va noircir son personnage. Dans les plus anciennes versions du mythe, elle permet à Jason la traversée initiatique d’une expédition réussie qui consiste à restituer aux Grecs un talisman royal consigné en Colchide pour accéder au trône sans pour cela qu’il y ait de meurtre.   "Médée: ce nom fait surgir en nous des images multiples et contradictoires; celle de la femme trahie par l'homme auquel elle avait tout sacrifié, mais aussi celle de la sorcière capable de tuer ses propres enfants; un être inhumain pourtant torturé par les émotions les plus humaines; la haine et l'amour porté à leur comble. Ce qui fascine en elle, c'est son ignorance absolue du médiocre, cette nécessité de franchir en tout domaine les bornes du connu, cette dimension superlative qu'elle acquiert dans le bien comme dans le mal".  Depuis son nom métaphorise une certaine jouissance, celle de l’"hainamoration". Cependant son acte de vengeance contre Jason, l’époux parjure, a pour arme non pas – comme on le lit souvent, son pouvoir maternel, mais son pouvoir "génésique". La nuance est de taille, car elle nous oblige à la considérer dans sa potentialité sexuée d’abord en tant que femme plutôt qu’en tant que mère. Car prenant la partie pour le tout, son nom reste négativement associé aux pouvoirs de vie et de mort conscients ou inconscients de la femme procréatrice, gestatrice ou mère lorsqu’il est question d’hospitalité charnelle rejetée, refusée ou néantisée et d’une "chair pensante" perturbée dans sa sensibilité jusqu’à devenir meurtrière. L’œuvre de la pulsion de mort qui conduit la déliaison psychique la plus destructrice de la psychose peut engendrer chez certaines des passages à l’acte infanticides qui défraient la chronique et déroutent les tribunaux. Il est toutefois fort intéressant de découvrir que ce nom de Médée, lorsqu’il est évoqué dans la Grèce ancienne d’avant la chute de Troie, représente un principe de vitalité dans ce monde protohistorique matriarcal, ordonné sous l’égide des Déesses primitives. Si une femme fait l’expérience de cette mise en abîme à l’infini d’avoir été engendrée par une femme qui a elle-même été engendrée par une femme et qui à son tour peut potentiellement engendrer une femme, elle le doit à son anatomie qui la fait détentrice d’un utérus, ce que l’homme ne possède pas. Ainsi, l'amer regret de Jason, dans la Médée d’Euripide, illustre sa blessure: "Ah ! il aurait fallu que les hommes puissent faire des enfants par un autre moyen, sans qu’il existât la race des femmes : ainsi les hommes ne connaîtraient plus le malheur !." La Médée d’Euripide use de son pouvoir sur les enfants pour casser l’arrogance de Jason qui ne vise, lui, que le pouvoir royal en la répudiant. La fureur de Médée est à la hauteur de l’ingratitude de Jason qui, sans elle, ne serait rien ou ne serait plus. Le tragédien connaît ce que les études philologiques et iconographiques ont révélé au sujet de ses rites pratiqués, selon qu’ils se soient déroulés en Colchide ou à Iôlcos. Ainsi trouve-t-on une représentation de Jason régurgité par le dragon gardien de la Toison d’or. Sur une coupe datée des alentours de 480, le dragon est sur la partie gauche et Médée se tient à droite, alors que Jason, tel un nouveau-né se dégageant du sexe de la femme, plonge les bras en avant vers ses pieds. Plus répandue dans l’imagerie populaire est la représentation de Médée faisant bouillir son chaudron. Soit elle utilise ses mixtures en transfusions avant l’heure que reçoit Aeson, le père de Jason, soit elle y plonge l’intéressé toujours de sexe masculin à des fins de rajeunissement, pour remédier à sa vieillesse, Pélias ou Aeson, ou pour une simple régénération, Jason. Dans son chaudron est notamment aussi plongé le bélier qui en ressort transformé en agneau. Cette séquence, qui vient d’une version plus tardive, nous est connue pour avoir été pratiquée devant les Péliades, filles de Pélias, afin de les convaincre du bienfait si elles confient le sort de leur père à Médée, mais cela ne s’avérera n’être qu’une supercherie pour se débarrasser de lui.   "Je suis partie avec Jason parce que je ne pouvais plus rester dans cette Colchide perdue, corrompue. C’était une fuite. Et voilà que j’ai vu sur le visage du roi Créon de Corinthe la même expression de présomption et de crainte qu’on repérait vers la fin sur les traits de notre père Aiétès". Il est attesté d’ailleurs que Pélias, roi de Iôlcos despote et illégitime, soit mort de sa belle mort et que des funérailles glorieuses furent célébrées avec des jeux funèbres plusieurs fois commentés. Des recherches déjà anciennes de philologues sur ce thème attestent que le meurtre de Pélias serait dû à une bifurcation du mythe installant Jason et Médée en fugitifs, pour maintenir la logique d’une vengeance d’Héra contre Pélias. L’hypothèse de ce procédé littéraire serait alors le prétexte de nouveaux épisodes en renversant la fonction de Médée bienfaisante en néfaste magicienne. Créophylos, qui en serait l’auteur, lui fait alors commettre deux meurtres: celui de son frère Absyrtos et celui de Pélias. Euripide n’aurait fait que prolonger cette voie en rajoutant l’infanticide. Figure de femme à l’aube de la civilisation occidentale, elle évolue dans un monde encore marqué par le culte de la Grande Déesse, force vitale qui représente le vivant et qui perpétue l’espèce. Nous verrons qu’avec "Les Argonautiques", épopée du poète alexandrin Apollonios de Rhodes écrite au iiie siècle avant notre ère, et qui préfigure la tragédie d’Euripide, la fonction de magicienne auprès de Jason ne sera pas encore celle de lui donner une descendance, mais celle d’assurer sa survie, en lui donnant son enveloppe narcissique. Car Jason, fils de Polymédée "la toute inventive"et "celle qui prend beaucoup soin", ne peut rien pour lui-même. On remarque bien sûr que le nom de Médée était déjà contenu dans celui de sa mère. La potentialité de Médée étant de puiser les pulsions de vie conduira Jason à une régression pour en revenir régénéré et fortifié. Jason ne tuera pas son père, ne couchera avec sa mère, mais reviendra dans la matrice. L’aventure de Jason va se concevoir comme une perpétuelle exposition à la mort due à l’injonction perverse de son oncle cruel. Pour y parvenir, des transgressions seront commises qui feront côtoyer à l’équipage de l’Argo les forces obscures de la régression. Ils seront aidés par les divinités. Héra, instigatrice de l’entreprise, est la déesse tutélaire qui veut le mort de Pélias. Elle fait appel à Athéna, l’indispensable conseillère des héros qui possède le potentiel bien nécessaire à Jason, pour traverser les épreuves à venir. Déesse de la Guerre et de la Pensée, elle le protégera avec ses compagnons par sa Sagesse et les guidera en présidant à la construction de l’Argo, qu’elle équipe d’une proue parlante taillée dans une poutre venant d’un bois sacré d’oracle et en suivant sa navigation. Rappelons la naissance d’Athéna. Métis, première amante de Zeus, est à la fois Sagesse et Prudence ou bien son envers Ruse. Zeus avait avalé son amante alors qu’elle était enceinte d’une fille, craignant qu’après cette première naissance elle ne mette au monde un fils, qui le délogerait comme lui-même avait délogé son père, Cronos. L’enfant sortit armée du crâne de son père qu’Héphaïstos fendit. Ainsi le fils présumé fut sacrifié avant d’exister, en supprimant sa gestatrice potentielle. "Qu'est-ce qu'un mortel ? Rien qu'une ombre. Le bonheur n'est pas fait pour nous les mortels".   "Vous me croyez donc capable, lui ai-je demandé, d’avoir tué mon propre frère, de l’avoir déchiré pour le mettre en morceaux pour l’emporter dans un sac de peau pendant ce voyage ? Il s’est tortillé, mon bon Jason. J’attends encore sa réponse". "Mais voilà que la Colchide me rattrape. Tes ossements, frère, je les ai jetés à la mer. Dans notre mer Noire que nous aimions et que tu aurais désiré avoir comme tombeau, j’en suis sûre". Apollonios ne se prive pas d’accentuer un retour vers l’originaire. Du début à la fin de son épopée, Apollonios place le périple de l’Argo sous la tutelle des divinités archaïques, rattachées au culte de la Grande Déesse. Le poète, dans son premier chant, surnomme Héra, Pelasgis, en référence à l’Héra primitive qu’honoraient les Éoliens, ancêtres des Thessaliens; un autre poète la nomme également "la glorieuse déesse éolienne, génératrice de toutes choses", la définissant alors comme une Grande Déesse Mère protohistorique. Il y aura le passage du stade occidental au stade oriental, à entendre comme passage d’un temps dit civilisé à un temps archaïque, où les forces premières et non domptées rencontrent les forces de vie, celles génésiques. Le récit nous porte vers le Pont-Euxin et le détroit de l’Hellespont, nous sommes alors conviés à suivre, avec suspens, une prouesse de l’Argo et une première transgression. Jusque-là, aucune embarcation ne s’était aventurée au-delà au risque d’être engloutie par les tumultueuses et fracassantes Symplégades, ces roches flottantes renommées comme infranchissables, car pouvant enserrer les navires dans ses récifs se rapprochant. Mais sans céder à la panique par un simple stratagème de sa proue parlante, la nef portera l’embarcation au-delà du danger vers des eaux calmes, en laissant un bout arrière de sa coque dans cette zone où Hellé, une petite fille a péri. Hellé auquel ce détroit vaudra son nom, Hellespont, chuta du Bélier à toison d’or et ailé qui la portait avec son frère Phrixos vers l’Orient. Elle se noya. Le bélier avait été envoyé par leur mère répudiée pour sauver son fils qui allait être sacrifié par le père, sous l’influence de sa nouvelle épouse. Phrixos parviendra jusqu’en Colchide. Aiétès, roi cruel et fils d’Hélios, l’accueille à condition de sacrifier le bélier pour le culte d’Arès. Ainsi la monture arrivée en Colchide, amputée de la part fille qu’elle transportait, était devenue ce fétiche royal, La Toison d’or, qui devrait un jour être restituée au peuple grec. C’est pour cette gageure que Jason est missionné et dont Pélias espère l’échec. Cependant, Aiétès, qui n’est pas du tout disposé à se faire déposséder de la Toison d’or, soumettra Jason à des travaux. Dès l’arrivée en Colchide, Héra et Athéna inopérantes auront recours à Aphrodite afin de déclencher l’état amoureux de Médée, la fille d’Aiétès qu’elles comptent utiliser. Aphrodite va convaincre son fils Éros d’atteindre la jeune femme de sa flèche. Elle deviendra cette force obscure, mais puissante, dont il sera dépendant en lui délivrant les drogues dont il aura besoin pour réussir sa mission. Dès son premier regard pour Jason, Médée sent son destin basculer sous l’emprise ravageuse de l’amour destructeur qui la conduit déjà à sa perte avec les trahisons à venir, d’abord la sienne vis-à-vis des siens, puis celle de Jason vis-à-vis d’elle. Magie et amour seront intriqués, comme le sont les destins des pulsions de vie et pulsions de mort jusqu’à la désintrication. Apollonios centre son récit sur les effets du coup de foudre nécessaire à l’intrigue, effets qui provoquent l’ébranlement affectif de la jeune femme. Le choc amoureux, loin de la rendre heureuse, provoque alors un véritable cataclysme.   "Alors cette femme, venant à notre rencontre dans la cour du roi Aiétès toute recouverte de vigne, était l'image opposée de ces horribles fruits macabres, peut-être est-ce pour cela qu'elle nous fit une aussi forte impression". Ce par quoi elle est pénétrée qui va la faire haïr Jason en même temps que sa force d’attraction s’exerce, la fait œuvrer vers un sacrifice d’elle-même, marque d’une jouissance bien au-delà du principe de plaisir. Le poète rend alors compte d’une bascule narcissique vers un narcissisme de mort, avant qu’elle ne mette ses pouvoirs au service de Jason. Désespérée, elle envisage même le suicide pour échapper à ce destin, sa boîte contient les ingrédients pour concocter une potion fatale. Mais la volonté d’Héra, qui tient les ficelles, la fait se ressaisir. Elle aidera Jason. C’est en précaire suppliant que Jason la retrouve dans le temple d’Hécate, pour obtenir d’elle les potions dont il a besoin. Il ne craint pas de la corrompre pour parvenir à ses fins. Mais cœur d’artichaut, il succombe lui-même au sentiment amoureux, alors qu’elle est ravagée par ses tourments. Aucun mortel ne peut accomplir les travaux auxquels Aïétès soumet Jason. Ils se dérouleront sur la plaine d’Arès et consisteront à dompter des taureaux d’une férocité sans nom pour en faire des bœufs de labour. Dans les sillons, des dents de dragon semées ont engendré des guerriers qu’il va combattre. Médée lui a préparé des drogues, dont un onguent, qui le métamorphosent en vaillant et invincible guerrier. Il accomplit le rite particulier destiné à Hécate que la magicienne lui a enseigné, afin que les puissances telluriques l’assurent d’une fureur sans limite pour un seul jour. Il sort vainqueur du combat, mais Aiétès, qui ne tient pas sa parole, ne lui rend pas la Toison d’or. Médée devra encore intervenir. La nuit venue, elle usera d’incantations et de potions pour décrocher secrètement le précieux talisman suspendu à l’arbre sacré et gardé par le dragon toujours éveillé qu’elle endort. Jason, couvert de la peau d’or qui va légitimer son pouvoir royal devant Pélias, embarquera sur l’Argo avec celle qui ne peut désormais que s’exiler et qui devient épouse aigrie aux pouvoirs maléfiques. Apollonios consacre plusieurs vers à l’onguent dont Jason a enduit son corps, ainsi que sa lance et son bouclier avec des précisions sur l’origine de sa substance et le lieu de la cueillette. L’onguent contient une mandragore spéciale, le "prométhéion". Médée l’a cueillie au pied du Caucase qui surplombe la Colchide, où Prométhée est enchaîné. Le "prométhéion" a poussé, nourri du sang s’écoulant du foie meurtri du Titan perpétuellement dévoré par l’aigle, supplice que lui a infligé Zeus. Lorsque la magicienne a arraché la plante à la terre, est-il dit, celle-ci a gémi de douleur. Cette référence à Prométhée par Apollonios, déjà présente dans "Les Colchidiennes" de Sophocle, associe le Titan et Médée: tous les deux ont commis une transgression au service de mortels : Prométhée vis-à-vis de Zeus, Médée vis-à-vis de son père. Pour Apollonios, Prométhée était un sage qui a enseigné la philosophie aux hommes, le don du feu qu’il leur accorde en serait la métaphore. Les anciennes versions littéraires ainsi que les figures iconographiques racontent qu’à leur retour à Iôlcos, elle procède au rajeunissement de Pélias et d’Aeson. Par cette opération, Médée viendrait-elle remédier à la blessure que suscite la maturité d’un fils auquel il faut céder la place ?    Bibliographie et références:   - Apollodore, "Bibliothèque" - Apollonios de Rhodes, "Les Argonautes" - Euripide, "Médée" - Hésiode, "Théogonie" - Hygin, "Fables" - Ovide, "Métamorphoses" - Pausonias, "Description de la Grèce" - Pindare, "Odes" - Sénèque, "Médée" - Michèle Dancourt, "Médée" - Arnaud Fabre, "La magie de Médée" - Antoinette Fouque, "Médée" - Bénédicte Daniel-Muller, "La Médée d’Euripide" - Patricia Rossi, "Médée magicienne"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.  
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Par : le 03/06/24
Vivre au quotidien la soumission à sa Reine : Liberty Jane et Castus l’ont fait et l’ont raconté (*), cela semble à la portée de tous les couples. Alors, mesdames Régentes et Amazones, pourquoi est-ce si difficile à vous trouver ? « Lorsque Madame était fâchée à mon encontre, elle m'imposait durant ce travail le port de pinces lestées accrochées aux tétons et aux testicules, dont le mouvement de va-et-vient amplifiait la morsure. La douleur atteignait rapidement un niveau proche de l'intolérable, mais l'épreuve qui consistait à les ôter à la fin de mon service était plus cruelle encore tant la souffrance provoquée par l'afflux du sang dans les parties meurtries était fulgurante. Mes tétons conservaient longtemps la trace de ce traitement. Madame avait noté avec satisfaction que, de même que mes testicules s'allongeaient au fil des séances de suspension, mes mamelons s'étiraient de manière définitive. Elle avait en effet des projets concernant le modelage de mon corps et ces modifications, selon elle, s'y prêteraient à merveille. Les besoins particuliers faisaient l'objet de demandes expresses de Madame, exprimées sous formes de directives verbales souvent accompagnées d'un reproche ou d'une sanction pour ne pas les avoir anticipées, de consignes écrites, ou de simples gestes. Le fait par exemple de laisser ses chaussures là où elle s'était déchaussée, ou d'en sortir une paire, signifiait que je devais les nettoyer et les cirer. Ma compagne étant perfectionniste, elle prenait souvent la peine de tracer au feutre sur mes fesses quelque inscription relative à ma condition ou à la tâche principale à laquelle devait être consacrée ma journée : « esclave », « bonniche », « salope », « castré », « cocu »... Ces mots étaient illustrés de dessins suggestifs de ma condition : cravache, martinet, sexe ficelé... Et ma maîtresse prenait soin de me cravacher régulièrement afin que les zébrures ressortent sur mes fesses. « Un jour, je te ferai marquer et tatouer de manière explicite afin de garantir ta condition d'esclave à vie, mais je n'ai pas encore choisi les mots et les dessins que je ferai graver sur ton cul » m'avait-elle promis. Pour la forme, j'exprimais au début une tentative de rébellion : « Aujourd'hui, on peut effacer les tatouages ». Madame gloussa. « Tu oublies que je ne possède pas seulement ton corps et ton âme, mais aussi tous tes biens matériels. Si je te répudie, soit je te céderai à une autre maîtresse et c'est elle qui décidera de l'avenir de ton cul, soit je t'abandonnerai dans la nature sans collier ni un radis, alors pour ce qui est de faire effacer tes tatouages ! Et je te rappelle que la sécu ne rembourse pas ce genre de facéties ». N'ayant rien à répondre, je m'emparais du cendrier pour aller le vider. Madame m'interpella comme je passais la porte : « tu n'oublies pas quelque chose ? » Je le regardais stupidement. Elle répondit à ma place : « Répondre à sa maîtresse sans raison valable : dix coups de cravache. Note la punition ». Comme je me dirigeais en silence vers la cuisine, Madame me coupa de nouveau dans mon élan : « et avoir omis de baiser les pieds de sa maîtresse avant de s'éloigner : dix coups supplémentaires. Note tout cela, ça servira de travaux pratiques pour mes élèves ». Je notais. » (*) Extrait du 1er tome des Odes à la Gynarchie, par Liberty Jane et Castus – Le Protocole Gynécocratique, confession d’un mari soumis - disponible en ligne
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Par : le 02/06/24
La vie en Zuip (épisode 512) + 30 % de BDSM (offre découverte) – avec une épreuve originale : La tête dans l’eau !   Il la domine. Il le faut. Il la bafoue. Il la rabaisse. Il la gifle. Il lui crache à la gueule. Il lui pisse dans la bouche. Il le faut. Parce que c’est comme ça. Entre elle et lui. Entre elle et lui, il y a : cette épaisseur du désir. Cette tension, animale, même quand ils ne se touchent pas. C'est dense, c’est épais, c’est lourd. Et parce que c’est dense, épais, lourd : les coups tombent. Les coups. Il cogne. Il frappe. Il frappe son cul, sa croupe. Il envoie valser ses seins. Il la gifle.   « Soumise !... Soumise !... Tu n’es que ça !... » Il la réduit à son corps. A ses désirs. Ah ! Elle veut sentir le mâle ! Etre empoignée ! Malmenée ! Maltraitée ! Elle veut sentir son poids. Et son autorité. « Tu vas être servie… ma fille !... » (qu’on ne se méprenne pas : il n’y a aucun rapport entre eux d’un Daddy avec une little… même si elle le vouvoie et qu’il la tutoie… « ma fille »… il la rabaisse à ça… « pauvre femme ! »… « tu n’as pas le choix ! »…)   Ne pas avoir le choix ! C’est bien ce qu’elle désire…   *   Il impose. Il décide.   « Mettre un peu d’ordre dans tout ce bordel » pense-t-il.   Parce qu’il y a la vie commune. Les longues discussions en buvant un verre… « C’est l’heure du Prosecco ! »… Politique, musique, travail, lectures, souvenirs, famille, théâtre, voyages… Tout y passe… Ils se racontent… Toute une vie à se dire… Ils n’arrêtent pas de parler… « Tu as vu l’heure ?... Il est presque 22 heures !... Et si on dînait ?... »   Parce qu’il y a la vie commune. Zuip en cuisine. Carpaccio de coquilles Saint-Jacques ?... Salade de crevettes ? de saumon ? de haddock fumé ?...   Parce qu’il y a la vie commune. Zuip et La Queen sortent. Ils vont au théâtre. Ils vont voir des expositions : Sophie Calle au musée Picasso ; Le Paris de la modernité au Petit Palais ; Noir & Blanc à la Grande Bibliothèque ; Bernard Réquichot à Beaubourg… Zuip et La Queen déambulent. Se promènent : au bord de la Marne, dans le Jardin d’Agronomie Tropicale, à Saint-Sulpice et Saint-Germain-des-Prés… « Il est trop tard pour boire un verre chez Lipp… Dommage… » Zuip se lève tard et La Queen tôt. Ils ont des horaires décalés. Ils sortent tard. Ils dînent tard. Ils se couchent tard. La Queen dort déjà quand il se glisse sous la couette, pose discrètement une main sur son flanc, sur la courbe de sa hanche…   *   Et soudain… alors qu’ils boivent un verre… La Queen confortablement installée dans le canapé… Zuip dans son fauteuil vert…   Ils aiment cet instant. Quand tout est possible. Quand rien n’est décidé. Quand l’air entre eux devient plus dense, plus épais. Ils aiment cet instant. Ils aiment le prolonger. Sentir que leurs souffles déjà s’accélèrent. Sentir qu’ils sont liés par l’intensité de ce qui va suivre. Liés par leurs regards. Noués.   C’est à peine si Zuip esquisse un geste. Le bras posé sur l’accoudoir du fauteuil. Les doigts qui se déploient. Est-il besoin de lui signifier son désir qu’elle soit là ? Et la femelle se laisse glisser du canapé au sol. D’un seul mouvement souple, elle glisse, à genoux, et à quatre pattes, elle rampe, elle franchit la courte distance, elle vient : jusqu’à lui.   Et soudain : elle est là. Contre lui. A genoux. Au sol. La tête posée sur ses cuisses. Ou le regardant, souriant, les yeux déjà embués de désir.   Alors il pose la main sur son crâne. Tout peut commencer.   *   « Maintenant » dit-il.   Il lui impose des épreuves. Elle le sait. Elle l’attend.   Alors il se lève… l’abandonne… « Tu ne bouges pas »… Il la laisse là… à genoux… la tête posée sur le fauteuil vert… qu’il vient de quitter…   Il prend son temps. Il prend son temps pour remplir la cuvette d’eau tiède. La rapporter dans le séjour et la poser au sol, sur le tapis, devant le buffet rouge…   « Viens » dit-il. Elle a compris. Elle sait ce qu’elle doit faire… Et s’agenouille… au sol… devant la cuvette d’eau… « Allez ». Elle sait ce qu’elle doit faire… se penche… et plonge la tête dans l’eau… son visage… Elle retient son souffle… Alors il la branle… De son pouce dans sa chatte, il la prend, il la branle… Tout le temps qu’elle retient son souffle, la tête dans l’eau, elle sera branlée… Elle le sait… Mais quand elle n’en peut plus… quand elle se redresse et respire, enfin, bruyamment… il ne la branle plus… mais la frappe… la fesse… sa main tombe sur sa croupe… violemment… Alors vite… elle replonge… la tête dans l’eau… Et le pouce, les doigts, la main… la reprennent… la branlent vite et fort… Et chaque fois qu’elle ressort la tête de l’eau… à bout de souffle…  elle sait qu’elle sera fessée… sauvagement… tout le temps qu’elle reprend son souffle… quelques secondes… il la frappe… il la fesse… rudement… Alors vite… elle aspire l’air… profondément…  et vite… se penche… plonge tout son visage… dans la cuvette pleine d’eau tiède… Elle bloque sa respiration pour être à nouveau prise… caressée… branlée… prise par le plaisir… Cela dure… Et c’est à chaque fois plus intense… pus intime… plus profond… Cela dure… jusqu’à ce qu’il décide… enfin… de la faire jouir… Jouir ! Jouir ! Jouir !... dans son essoufflement… Jouir et gicler ! La femelle gicle et jouit… Elle inonde sa main, ses doigts… Elle inonde le tapis…   « Je n’ai pas mis une seule goutte à côté de la cuvette… » dira-t-elle plus tard en riant… et en contemplant la large tâche plus sombre sur le tapis…
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Par : le 31/05/24
Je reviens environ une heure plus tard. Une heure à réfléchir dans la pénombre à ce qui t'attend. En cadeau un set de 4 plugs du plus petit (tout est relatif) au plus gros qui va te préparer à ce qui arrivera plus tard. Je viens te les présenter en les disposant au sol devant toi, ta tête étant maintenue suffisamment fixement pour que tu ne puisses pas regarder autre chose que le sol. Je libère justement ta tête et je te présente le premier plug. Prends-le entre tes mains, pose-le au sol. Il ne doit plus bouger. Seule ta tête peut bouger. - Crache, lèche-le, suce-le. Tu sais que c'est le seul lubrifiant que tu auras avant qu'il disparaisse dans ton cul. Et tu sais que tu as un temps limité pour cela donc tu ne perds pas de temps et après avoir craché quelques fois dessus, tu le fais disparaître dans ta bouche. Tu es devenue experte. - Laisse-le en entier dans ta bouche. Tire la langue pour lécher le sol. Tu t'exécutes. Vraiment très forte. Tu te retires, hors de souffle, et un flot de salive relie tes lèvres au plug. - Encore ! - oui Maître ! Et cette fois-ci je pose mon pied sur ta nuque et je te fais descendre tout en bas te maintenant en place plus que de raison sans doute. Jusqu'à ce que je sente ta tête pousser pour remonter. Enfin quelques secondes de plus. Jusqu'à ce tu commences à tousser. Ce n'est pas toi qui donne les ordres. Il faut que ça s'inscrive dans ton subconscient. Je prends le plug et je me dirige vers ton cul. Je te vois écarter les jambes. Une chienne lubrique qui veut se faire prendre. Je rentre le plug sans aucune hésitation et ça t'arrache un gémissement. Je ne peux m'empêcher de jouer avec en le faisant aller et venir, en le bougeant et je vois qu'il ne faut que quelques secondes pour que ton sexe redevienne luisant. - tu es vraiment une chienne ! - oui Maître, je suis votre chienne. - Good girl ! Et est-ce que tu as besoin de quelque chose. Te faire baiser, je sais. À boire, à manger, autre chose ? - Maître, si vous aviez la bonté de m'apporter quelque chose à manger, je vous serais reconnaissante. - Tu sais que pour chaque demande tu auras un gage à accomplir ? Plus ou moins dur. - Je le sais Maître et je vous en sais gré. Je veux vous prouver que je suis digne de vous obéir, digne de votre confiance. Je veux vous montrer que vous pouvez tout me demander et tout attendre de moi et je comprends que je doive payer pour tout. - Attends-moi, je reviens dans quelques instants avec à manger et je te dirai ce que tu dois faire pour pouvoir manger ce que je te ramène.   Si vous n'avez pas détesté ou baillé, je suis vraiment preneur d'un like. C'est bon pour ma motivation et mon ego (est-ce que mon ego en a besoin, c'est une autre question mais je pense que oui) ! Cette série concerne à la fois le dressage de mon esclave et l'aménagement, en parallèle, d'une pièce spéciale (vous pourriez l'appeler un donjon, mais je n'aime pas trop ce terme). Il faut imaginer une pièce complètement vide, et, chaque récit verra apparaître un nouvel objet. Partie 1: Un sofa Partie 2: Grande table en bois Partie 3: Liens d'attache Partie 4 : Un set de godes Partie 5 : une cage      
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Par : le 27/05/24
J’ai été toute contente de recevoir l’invitation de Georges. Nous faisions du tchat sur le site bdsm depuis quelque temps déjà en échangeant sans tabou des confidences sur nos fantasmes érotiques les plus secrets. Il connaissait mes sombres désirs de soumise exhibitionniste et je n’ignorais rien de ses penchants dominateurs. L’invitation était pour une soirée mondaine sur le thème de la Rome antique. Georges me prévint qu’il y aurait une invitée spéciale et que j’apprécierais le spectacle.   Il n’avait jamais voulu me donner son adresse, mais cette fois, elle était sur l’invitation et j’ai constaté avec plaisir que ce n’était qu’à une quinzaine de kilomètre de mon domicile. Dressing code de style romain et heure de début assez tardive, 22 heures.   J’ai choisi une toge en tissu soyeux, d’un blanc virginal, sans manches, drapée autour de moi et simplement attachée sur l’épaule. Une cordelière autour de la taille, des escarpins aux talons vertigineux, un soutien-gorge ? J’hésite, les Romaines n’en portaient sans doute pas. Donc, rien au-dessus ; à mon âge, mes seins, bien qu’opulents, tiennent encore bien. Et en-dessous ? Je me veux audacieuse, rien non plus, ma culotte restera à la maison.   A 22h15, je gare ma voiture au milieu d’une dizaine d’autres déjà sur place, m’inquiétant d’être en retard, et je sonne à la porte. C’est Georges qui vient ouvrir, et je vois qu’il est satisfait de mon aspect et de ma tenue. Heureux de faire ta connaissance en chair et en os, me dit-il, tu es parfaite, et il m’entraîne dans la pièce voisine.   Et là, brusquement, quelqu’un me saisit les deux bras par derrière, des menottes claquent autour de mes poignets, un bandeau me tombe sur les yeux, me voilà aveuglée, affolée, attachée sans défense, tandis qu’on m’écarte les mâchoires pour y introduire un anneau qui me bâillonne la bouche ouverte et qu’on me fixe une laisse de chien autour du cou. Tout s’est passé en quelques secondes sans que je trouve la possibilité de me défendre. La laisse se tend et me traîne vers ce que je devine être le salon.   Je perçois un brouhaha d’excitation lorsque je fais mon apparition. Georges m’a trompée sur l’heure du rendez-vous et toutes ses amies et ses amis étaient déjà présents depuis au moins une heure, buvant et s’amusant en attendant le spectacle annoncé. A ma grande terreur, j’ai compris que c’est moi qui en serais la vedette involontaire.   Un bourdonnement de voix salue mon apparition, accompagné de rires et de moqueries pour ma naïveté. Je ne vois rien, mais je devine une dizaine de personnes échauffées et prêtes à jouir de mon humiliation publique. Georges me fait avancer et monter sur une petite estrade. ‘Pas de soirée romaine sans son marché aux esclaves’ déclare-t-il. ‘Voici l’offre de ce soir. Qui la veut ? Je vous montre d’abord la marchandise’. Ce disant, il défait le ruban qui retenait la tunique sur mon épaule. Elle glisse jusqu’à mes pieds, révélant toute ma nudité à la grande joie des invités. ‘Elle se promène à poil dans les rues, s’écria-t-il, cette soi-disant bourgeoise est une salope dévergondée’ et, me forçant à écarter les jambes, il me donne la honte suprême d’être exposée grande ouverte sans pouvoir rien cacher. Très vite, je sens des mains commencer à tâter mes endroits les plus sensibles, mais Georges intervient brusquement : ‘Elle m’appartient encore. Si vous voulez en profiter, il faudra la gagner à la loterie’. ‘Nous allons faire cela comme au poker. Je vais distribuer 5 cartes à chacun et celui ou celle qui aura la plus belle main emportera la mise’. Dans un brouhaha général, je les entends comparer leurs combinaisons jusqu’à ce qu’une voix féminine proclame sa victoire avec un beau full de rois par les dames. Aussitôt elle prend possession de ma laisse et me traîne derrière elle dans toute la salle en laissant les spectateurs me palper les seins, me glisser une main indiscrète dans l’entrejambe, me claquer les fesses et les cuisses, tout en riant de mes tentatives aveugles de me protéger malgré mes mains toujours attachées. J’ai honte, je voudrais disparaître, la sueur me perle sur tout le corps.   ‘Après cette promenade, que voulez-vous comme autre divertissement pour cette soirée romaine ?’ demande ma nouvelle maîtresse. Si vous êtes d’accord, je vous propose quelque chose bien spécifique à cette civilisation. On va la faire participer à une petite crucifixion. Est-ce que cela-vous convient ? Un fracas d’acclamations me fit comprendre avec beaucoup d’appréhension que la soirée serait mouvementée pour moi. Tout était déjà prêt, car très vite, deux cordes descendirent de deux anneaux scellés au plafond, à 60 centimètres l’un de l’autre. Prestement, les menottes me furent enlevées pour être remplacées par deux forts bracelets de cuir, doublés de fourrure, auxquels les cordes furent fixées. Au signal de ma maîtresse, deux spectateurs se mirent à tirer chacun sur une corde, me forçant à lever les bras en forme de V et à me présenter, entièrement offerte, les seins dardés par la position et les tétons saillants par l’excitation qui commençait à m’envahir.   Mes pieds allaient quitter le sol quand ils cessèrent enfin de tirer. Je restai ainsi sur la pointe des pieds, respirant à petits coups à cause du bâillon qui me laissait la bouche béante. Me tirant la tête en arrière, ma maîtresse s’amusa à y verser lentement un grand verre de vin, m’obligeant à déglutir bruyamment pour ne pas m’étouffer.   Maintenant qu’elle a bien bu, on va passer aux choses sérieuses, la mise en croix, s’écria-t-elle. Deux autres bracelets furent fixés à mes chevilles et deux autres cordes vinrent s’y attacher. Ma jambe droite fut soulevée la première, jusqu’à ce qu’elle quitte le sol d’une vingtaine de centimètres. Soutenue uniquement par les bras et en équilibre sur mes orteils gauches, je n’en menais pas large. Ils me laissèrent ainsi quelques minutes puis, malgré mes cris étranglés, ils soulevèrent semblablement l’autre jambe, me laissant suspendue par les poignets, dans la parfaite situation d’une crucifiée.   Haletante, je me débattais sans espoir dans mes liens, au milieu des rires et des quolibets de l’assemblée, ravie de mes efforts infructueux pour me libérer.   J’ai vite compris pourquoi ils avaient choisi cette sorte de crucifixion pour se divertir : il est impossible à la victime de rester immobile plus que quelques minutes. Les bras étendus, l’air vient à manquer aux poumons et la crucifiée doit pousser sur ses jambes pour se soulever et respirer. Mais il est impossible de conserver les jambes raidies pendant longtemps et le corps s’affaisse, suspendu à nouveau par les bras. Le cycle reprend, à la grande joie des spectateurs qui jouissent de la détresse de la suppliciée. Dix fois, vingt fois, je régalai mes bourreaux de mes efforts et de mes cris, de plus en plus suppliants mais sans autres résultats que des insultes et des moqueries.   Finalement, mes cuisses refusèrent tout service et je restai douloureusement suspendue par les poignets, pantelante, des sanglots me soulevant la poitrine, avant qu’on me détache enfin.   Georges vint m’embrasser et, me serrant dans ses bras, il me promit que je serais encore invitée chez lui, mais cette fois parmi les convives, pour assister au baptême d’une nouvelle postulante aussi naïve que je l’avais été.    
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Par : le 26/05/24
Partage inhabituel aujourd'hui : le travail de Ling Song, une artiste polyvalente résidant dans le Michigan, dont les talents vont de l'illustration, le tatouage et la création de bijoux transgressifs. Ling Song parvient à glisser de manière élégante et exquise l'art traditionnel japonais du bondage, ou shibari, dans ses tatouages. Ses œuvres capturentla beauté de cet art ancien à travers des représentations visuellement saisissantes de jeunes femmes délicatement liées par des cordes. Chaque tatouage est un témoignage de la maîtrise technique et de la sensibilité artistique de Ling Song, reflétant la tension entre la contrainte et la grâce, la force et la fragilité. Ces tatouages ne sont pas simplement des images; ils transpirent le symbolisme et l''émotion. Les créations de Ling Song, transpose,t sur la peau,des moments de vulnérabilité qui s'en trouve transcendée par la legerté kawai de ses illustration. Au-delà de ses tatouages, Ling Song est également une créatrice de bijoux talentueuse, dont les pièces sont souvent inspirées par le sexe et la transgression. Ses bijoux, confectionnés avec soin, portent en eux la même attention au détail et l'engagement envers la beauté et la complexité que ses tatouages. Vous pouvez découvrir toutes les oeuvres de Ling Song sur son compte Instagram    
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Par : le 25/05/24
Morte de honte, toute la journée, harcelée par les filles, puis aussi les garçons de la classe, les copines en ont tellement rajouté, que tout le monde me posait des questions. Je rêvais de sortir et de rentrer à la maison, pour fuir cette folie. Enfin 17h, devant la grille Julien et Léa, j'ai senti un grand coup de chaud, voilà de quoi alimenter les questions. Ostensiblement Lydia m'a embrassée sur la bouche et Julien a suivi, ce fût le début des commentaires salaces. On est arrivaient, je me suis réfugiée dans ma chambre, en larmes pour ne pas changer, la tête sous l'oreiller, je n'ai pas entendu Lydia entrer, je me suis ramassé 4 coups de ceinture sur les fesses, je me suis levée en hurlant MAIS POURQUOI? Deux claques en réponse et "tu ne tes pas déshabillée et tu pleurniche alors que je t'ai ordonné de ne plus pleurer" Je me suis mise nue en silence, mes fesses en feu je suis restée comme tétanisée. Impossible de bouger, tremblante, je ne comprenais pas pourquoi ma soeur devenait si méchante, aussi dure, c'était plus ma Lydia d'Amour et Julien ne disait pas un mot??? Perdue dans mes pensées, j'avais peur de tout, ce soir sur le canapé, dans la douche, demain au lycée les copines de classe...? Ce soir là, comme je ne venais pas sur le canapé, Lydia est arrivée dans ma chambre pour voir ce que je faisais, j'ai pas bougé, un gros semblant de dormir lol, ma frangine ne s'y est pas trompée et la claque fût magistrale... "Tu vas aller au salon Julien attend, tu bouge" la fesse cramoisie, je suis allée m'assoir à coté de Julien, Lydia s'est collée contre moi, a attrapé mes tétons si fort que j'ai crié, elle n'a rien lâché la douleur me faisait trembler, plus je gémissais plus ses doigts roulaient les bouts, une minuscule goutte perlait. au moment ou je fermais les yeux, Julien enfonça deux doigts dans ma bouche et m'obligea à sucer, j'étais sur, mon cul allait les sentir passer. Tiré par les tétons je me suis retrouvée à genoux et les deux doigts sont entrés, en force, le pouce écrasait mon clitoris, des frictions durs, j'ai rien vu venir, j'ai eu un orgasme immense et j'ai pissé partout sur le canapé, sans pouvoir rien retenir. J'ai juste entendu Lydia dire "ça devient une belle salope ma petite soeur" La traditionnelle serviette sur la banquette était toute mouillée, je commençais à essuyer parterre, quand elle m'a prise par les cheveux, m'a obligé à lécher le sol. En panique, j'arrivais plus à respirer entre deux sanglots, j'ai senti mes poignets attacher dans mon dos, puis mes chevilles, toujours le nez dans mon urine j'avais envie de vomir, le goût salé, l'odeur... je voulais mourir,  Lydia m'a retourné sur dos, s'est assise sur mes seins tout meurtris, en me tenant par les cheveux, j'avais mal partout, je criais pardon, désolé, je ne savais quoi dire pour que ça finisse, les yeux en feu. La réponse a été " ouvre la bouche" j'ai obéi machinalement et j'ai reçu son urine, je me suis étranglée, la seule chose que j'ai entendu c'était "avale salope" ma grande soeur d'amour ce transformait en sadique. Elle s'est relevée et j'ai vu Julien le zizi en main m'arroser des pieds à la tête, un pieds sur mon cou Lydia m'obligeait à boire tout ce qui tombait, je la voyait masturber et sucer ce gland qui me paraissait immense, Julien n'a pas tenu bien longtemps, à genoux sur moi, il s'est vidé dans ma gorge. Détachée enfin, j'ai du laver le sol et tout nettoyer, pressée d'aller sous la douche, je n'ai pas vu les deux complices, quand je suis entrée, j'ai été enlacé câliné, caressé de partout, douchée, savonné.... "Un grand Bravo ma Choupette on est super fiers de toi et tu peux aussi, un vrai bizutage, n'oublies jamais qu'on adorent la Léa que tu es devenue, notre Amour sera éternel”  
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Par : le 24/05/24
Helena, la pire vipère de l'immense Sibérie, siffle entre ses dents. Une pure salope qui sait vider les couilles d'un homme et le rendre exsangue pour des heures. Le général Bilal, dort les poings fermés,  il ronfle comme un buffle. Le colosse est terrassé. Helena ne paye pas de mine avec son corps d'ado, ses petits seins, sa chatte epilee et étroite, et. pourtant, elle sait arracher les orgasmes en cascade à un homme, l'epuiser, le conduire à l'orgasme final qui se termine presque en coma.  Valeri sait choisir ses espionnes. Bilal ne s'est pas méfié. Il pensait à un coup facile, sans risques, 10 mn douche comprise. Il ronfle...Helena ne perd pas de temps, elle communique avec son équipe et cracke les codes de l'ordi et du téléphone de Bilal. Tout est aspiré en peu de temps. Des virus indetectables sont implantés. Elle a fini son job. Mais elle n'a pas jouit, juste simulé, en bonne salope. Alors avant de partir, elle approche sa chatte de la bouche de Bilal. - Mange moi le clito, gros con, dit elle en russe. Et sans attendre elle se branle sur les grosses lèvres charnues de Bilal. Ce dernier grogne en dormant. Elle jouit et lui injecte sa cyprine dans sa gorge.  Elle marque son territoire. Bilal va finir amoureux fou d'elle et elle sait qu'elle finira par le faire marcher à la baguette.  Les avions cargos et les navires russes débarquent hommes et armes à Tobrouk, pour l' Africa Corp , le nom de leur nouvelle milice wagner. Bilal laisse faire et obéit bien. Joe l'endormi et Anthony Bliken  fulminent et menacent la Russie, sur Fox News. Emmanuel joue à l'autruche. Mali, Burkina, Niger,  à présent Lybie, bientôt Tunisie,  la Russie avance partout en Afrique sur le dos de la France et des USA. L'occident est en train de se faire mettre profond et il a mal au cul.  Bilal est devenu raide dingue d'Helena et de sa chatte étroite si jouissive. Un soir, alors qu'il ronfle de nouveau, complètement vidé, Helena le retourne et l'attache solidement au lit par les poignets et les chevilles. Elle sort une fine cane anglaise et commence à frapper. Bilal hurle. Helena lui fourre sa petite culotte dans la bouche. -ferme la gros porc. Tu vas morfler. Et elle frappe Bilal jusqu au sang. Il ne pourra plus s'asseoir pendant des jours et des jours. Bilal pleure de douleur. Il croit avoir affaire à une folle. Il tremble. Son cul saigne et Helena qui continue. Il tombe dans les pommes.  Au réveil, Helena est toujours là ! Cette fois il est vraiment mort de trouille.  Et cette folle qui commence à frapper la plante de ses pieds. Des douleurs terribles lui grillent le cerveau.  Allez savoir pourquoi, il se met à bander et ejacule.   Helena s'en aperçoit. Elle glisse sa main et broie le sexe de Bilal. Les yeux de ce dernier se révulsent.   - On ne jouit pas sans la permission de sa Maîtresse.  Elle fait pleuvoir les coups sur le dos de Bilal. Des douleurs terribles.  Il ne sait pas quand va se terminer son supplice. Il est en présence d'une sadique impitoyable, plus glacée et insensible que le grand iceberg qui coula le Titanic. Il sait que malgré sa taille de colosse, il ne fait pas le poids, face à cette furie.  Il regarde la petite chatte serrée d Helena. Il sait qu elle est devenue sa Maitresse absolue. Il sait qu'il est vaincu et brisé et pourtant il jouit de cela.  Il sait qu il aime lui obéir en tout et pour tout. Et de nouveau il se met à bander. Il ejacule, regarde sa Maîtresse d'un œil peureux.  Un éclair de folie dans les yeux d'Helena.  Elle s'accroupi au dessus des fesses en sang de Bilal et lui pisse dessus. Elle marque de nouveau son territoire...            
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Par : le 23/05/24
Eva Delambre nous offre avec L'Envol de l'ange une plongée intense dans les profondeurs d'une relation de domination et de soumission. Suite directe de L'Éveil de l'Ange, ce second opus nous invite à suivre l'évolution de Solange, devenue Ange, dans sa relation complexe et passionnée avec Tristan. La quatrième de couverture annonce une histoire riche en émotions et en épreuves, promettant de tenir le lecteur en haleine jusqu'à la fin. L’écriture d’Eva Delambre se distingue par sa fluidité et sa sincérité, permettant une immersion totale dans les pensées et les émotions de Solange. Le personnage principal, attachant et vulnérable, nous entraîne dans ses tourments et ses joies, rendant chaque page plus intense que la précédente. À travers une narration directe et sans artifices superflus, l’auteure réussit à rendre palpable la tension psychologique qui traverse le récit. On aime  l’habileté d’Eva Delambre à dépeindre avec justesse les subtilités d’une relation BDSM. L’évolution de Solange est au cœur du récit. Sa transformation en Ange, sous l’influence de Tristan, est décrite avec une profondeur qui résonne particulièrement , on sera touché par la manière dont l’auteure retranscrit les émotions et les doutes de Solange, rendant son parcours d’autant plus bouleversant et authentique. Malgré quelques critiques sur le caractère des personnages masculins, jugés souvent antipathiques et imbus d’eux-mêmes, Eva Delambre parvient à créer des figures complexes et nuancées. Le personnage de Tristan, bien que rigide et parfois cruel, agit comme un catalyseur pour la croissance personnelle de Solange. On pourra louer cette représentation, notant que le livre est à la fois captivant et déroutant, reflétant parfaitement les contradictions inhérentes à ce type de relation. L'envol de l'ange s'avère une œuvre poignante qui explore avec brio les dynamiques de la soumission et de la domination. Grâce à une écriture limpide et une introspection psychologique remarquable, Eva Delambre réussit à nous immerger dans un univers à la fois troublant et fascinant. Ce roman est une lecture incontournable pour les amateurs de récits intenses et profondément humains, qui laissera une empreinte durable dans l'esprit de ses lecteurs.  
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Par : le 23/05/24
Edith Donc, nom d'artiste d'Edith Bos Boyer, est née en 1978 à Hyères dans le Var, Edith de part son histoire familiale a beaucoup voyagé. Ces pérégrinations lui ont permis de vivre dans divers pays comme l'Algérie, les Pays-Bas et la Belgique, alimentant ainsi son univers visuel et culturel. Dès son enfance, le dessin devient pour Edith un moyen d'expression privilégié, un exutoire pour ses angoisses face à un monde en perpétuel changement. Son adolescence marque un tournant stylistique avec la mise à l'index de la couleur au profit d'ombres graphiques créées au crayon et au stylo-bille, médiums qui accentuent son inclination pour la spontanéité. À l'âge de 18 ans, Edith se lance dans la peinture, créant des œuvres aprfois tourmentées qui reflètent une intensité émotionnelle et une profondeur psychologique. Son entrée à l’Académie Royale des Beaux-arts de Liège en 2001 et l'obtention de sa licence en peinture monumentale en 2005 marquent le début de sa carrière professionnelle en tant que peintre. C'est lors de son retour en France, après ses études, qu'Edith commence à développer une série d'œuvres qui vont interpeller plus particulièrement, elle explorera bien des domaines dont l'érotisme et le bondage/shibari (mais pas que, loin s'en faut). Edith explore des thèmes liés à la disparition, mais aussi à la sensualité et au contrôle, à travers des illustrations complexes où le bondage prend parfois une place centrale. Ses œuvres sont caractérisées par une attention méticuleuse aux détails et une esthétique parfois sombre. Sa capacité à explore r différents univers permet à Edith de toucher un public varié, des amateurs d'art contemporain aux passionnés de cultures subversives. On pourra voir dans certaines œuvres d'Edith Donc une invitation à la réflexion sur le désir et de limites personnelles (qui nous sont chères dans le BDSM). Pour découvrir l'artiste et ses oeuvres, consultez son site internet www.edithdonc.com Shibari by Asa Encorde-moi Link Supervixen
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Par : le 22/05/24
Pas de malle ni de sac, rien à cacher, mes outils ne se rangent pas Mes outils c'est toi D'abord ta voix tes mots qui trébuchent sensuels comme la courbe d'une virgule, tes phrases alambiquées, les points de suspension qui volent de ta bouche jusqu’au ciel,   ta voix, le murmure de tes mots crus, le souffle de  tes silences, ténor pour l'ardeur soprano à tes heures, les sons de ta voix s’accrochent aux parois de mes hanches Ton regard,  grave et rieur, pervers et insolent, cinglant ou fouineur tes yeux cherche les miens cherche ma gène et mon plaisir, transperçant jusqu’à mon cœur Ta peau, virile, a l’odeur des champs de blé sauvages, des forêts solitaires, ta peau tannée, j'y glisse j'y glisse, si tu m'y autorises, ma langue dans le dédale de tes poils les cicatrices , tes grains de beauté , tes aspérités, ta peau ton odeur qui éveille mes sens,  le parfum de ta sueur, embruns salés, m’envole, j’ondule j’aspire je goutte tes écumes Ta bouche, aux lèvres fines, sait se faire ardente, impétueuse, elle ouvre mes orifices, magique et aspirante. Je plie je plie je plie j'abdique sous tes dents mordantes, chercheuses, fustigeantes, s’accrochant à mes seins, mâchonnant, mordillant, ogres luxuriants Tes mains puissantes brutales caressantes indomptables, elles dansent sur mon corps des arabesques folles, tes doigts obscènes, fouilleurs, pénètrent, tournent, secouent remuent, scrutent, sculptent inlassables ils examinent, consultent ; ils poussent plus loin, creusent plus à fond, intensifient l’instant, augmentent l’intensité, me décortiquent, me dissèquent et me désinhibe , rouge de honte et de plaisir Tes fluides, ta salive que je reçois, que tu me craches, que j’absorbe ta transpiration que je lape ton sperme que j'avale tes fluides, ces gouttes de toi qui s’impriment et s’imbriquent dans les miens Ta queue que je fais gonfler doucement dans ma bouche, tétant ton gland, aspirant ton vit, gorge profonde j’avale j’étouffe et j’en redemande. Ta queue se faufile, s’introduit, s’engouffre, s’enfonce, va et vient flux et reflux , elle plonge, se précipite savourant les jets que mon con et mon cul déchargent de jouissance, ta queue parfaite qui s’empare de moi, incrustant le Lien, droite fière elle nous réunit et embrasse nos êtres jusqu’aux râles lubriques d’euphorie Ton épaule, douce quiétude, pour déposer ma tête après la tempête de nos corps, elle m’accueille savourant la chaleur de ton corps quand je tremble, et reçoit mon retour sur terre légère Et avant tout Ton cerveau , le début de mes envies, le mécanisme qui ouvre  les couvercles de l’alchimie, qui vient pétiller mes synapses, lubrifier mon hypothalamus, ériger mon cortex   
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Par : le 20/05/24
Averardo Ciriello (1918-2016) est un artiste italien qui a laissé une empreinte indélébile dans le monde de l'illustration et du cinéma avec ses affiches emblématiques, mais il s'est également fait connaîtres pour ses œuvres érotiques qui flirtent parfois avec les thèmes du BDSM. Né à Florence, Averardo Ciriello a montré très tôt un intérêt et un talent pour le dessin. Il a étudié à l'Académie des Beaux-Arts de sa ville natale, où il a pu parfaire ses compétences en art. Cet apprentissage classique a donné à Averardo une base solide pour explorer et décliner ses aspirations artistiques, y compris ses inclinations vers les sujets les plus provocateurs. Après avoir démarré sa carrière en tant qu'illustrateur de livres et de magazines, Averardo Ciriello s'est rapidement fait un nom dans l'industrie du cinéma en Italie. Il est particulièrement connu pour avoir créé des centaines d'affiches de films, allant des œuvres de Federico Fellini à celles de Sergio Leone. Cependant, c'est dans ses illustrations plus confidentielles que Averardo Ciriello explorait les thèmes de l'érotisme et du BDSM. Ses œuvres érotiques sont souvent marquées une liberté d'expression qui transgresse les normes conservatrices de l'époque. Ses représentations de figures féminines dominantes et de scènes de soumission sont réalisées avec un style qui lui et propre, mêlant réalisme et idéalisation. Averardo Ciriello y jouait avec les dynamiques de pouvoir, en mettant en scène des personnages en tenues et des postures pour le moins suggestives. Ses illustrations ne se limitent pas à la représentation de fantasmes; elles interrogent aussi les rôles de genre et les jeux de pouvoir, éléments prédominants dans les pratiques BDSM. Averardo Ciriello n'hésitait pas à utiliser des éléments comme les corsets, les bottes à talons hauts, et divers accessoires tous emblématiques de l'imagerie BDSM. Ces choix ne sont pas purement esthétiques mais participent à la construction de scénarios où la domination et la soumission sont clairement illustrées. Par cette exploration, il a pu exploter un certain nombre de tabous et à de désirs à l'époque cachés, offrant ainsi au public une voie d'exploration personnelle libératrice. L'héritage de Ciriello dans le domaine de l'art érotique et BDSM est complexe et nuancé. Alors que certains critiques peuvent voir dans son travail une simple perpétuation de clichés, d'autres y trouvent une expression artistique du désir humain sous toutes ses formes. Ses œuvres continuent d'inspirer et de provoquer, restant pertinentes pour les discussions contemporaines sur la sexualité et l'expression artistique. Averardo Ciriello était ainsi bien plus qu'un illustrateur de films mainstram, il était aussi l'un des pionniers de l'art de l'érotisme et du BDSM. Par le prisme de ses créations, on peut mieux comprendre comment l'art peut questionner ce qui est socialement accepté ou non, et de facto faire bouger les lignes.
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Par : le 20/05/24
Le deuxième ouvrage de Mitsou Ko, De la bourgeoise à la putain, explore le parcours tumultueux de Solale, une femme qui troque sa vie bourgeoise pour celle de travailleuse du sexe (TDS). Ce roman, à la fois poignant et éducatif, est une plongée authentique dans l'univers des dominatrices professionnelles, un monde souvent caricaturé et/ou méconnu. Solale, autrefois une bourgeoise accomplie, décide de quitter son confort après une rupture difficile avec son partenaire Sam, surnommé "Sale Cabot". Abandonnant le BDSM, elle tente de mener une vie plus conventionnelle avec Franck, un homme qui ignore tout de son passé. Cependant, un incident la pousse à suivre sa passion et à devenir TDS. Cette transition, loin d'être aisée, révèle à Solale les nombreux défis de cette profession, la poussant à remettre en question ses préjugés et à découvrir une solidarité inattendue parmi ses consœurs. L'écriture de Mitsou Ko se caractérise par sa fluidité et son authenticité. Chaque scène érotique est décrite avec une précision des plus évocatrice, immergeant le lecteur dans les expériences de Solale. Le récit, bien que fictionnel, prend des airs de documentaire, offrant un regard intime et détaillée sur la vie des TDS et des dominatrices professionnelles. La capacité de l'auteure à marier réalisme et passion est manifeste faisant de ce livre un plaidoyer puissant de défense des dominatrices, mettant en lumière les défis et les préjugés auxquels elles font face. Le franc-parler de Mitsou Ko dépeint les réalités de ce milieu sans fioritures. On ne peut que louer la capacité de l'auteure à traiter des sujets tabous avec élégance et réalisme. Le livre s'avère d’une réalité poignante et ouvrira les yeux de bien des profanes sur ce monde mis à part. On sera marqué par la transformation de Solale qui constitue une merveilleuse plongée dans le monde des Dominas pro et ne pouvons que noter l'authenticité et la profondeur du personnage. A mi-chemin entre l'essai et le roman, ce livre est une œuvre hybride qui informe tout en divertissant. La description des coulisses de la vie d'une TDS et ses défis du quotidien est particulièrement éclérant et permet de briser tous les a priori et clichés liés au travail du sexe dans le domaine du BDSM, notamment. De la bourgeoise à la putain est un livre  qui ne laisse pas indifférent. Mitsou Ko réussit à aborder des thèmes complexes avec une justesse et une sensibilité rares. Ce roman est non seulement une exploration personnelle et émotionnelle, mais aussi un appel à la reconnaissance et au respect des travailleuses du sexe. Pour les lecteurs curieux de découvrir les réalités cachées derrière les portes closes du BDSM et du travail du sexe, ce livre est une lecture incontournable. (récension sur une idée de Mme Angie )
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Par : le 19/05/24
Cette série concerne à la fois le dressage de mon esclave et l'aménagement, en parallèle, d'une pièce spéciale (vous pourriez l'appeler un donjon, mais je n'aime pas trop ce terme). Il faut imaginer une pièce complètement vide, et, chaque récit verra apparaître un nouvel objet. Partie 1: Un sofa Partie 2: Grande table en bois Partie 3: Liens d'attache Partie 4 : Un set de godes Vendredi soir ! Enfin le week-end et un week-end qui s'annonce spécial pour toi. Tu es à quatre pattes à l'entrée de notre pièce. Ton collier autour de ton cou. Laisse attachée. Lingerie noire. Mais cette fois, tu ne rentreras pas comme d'habiture. Tu ne rentreras pas seule pour venir me retrouver, comme la parfaite chienne soumise que tu es en train de devenir, chienne qui désire tout ce qui va lui arriver. Cette fois, je t'ai bandé les yeux et je tiens la laisse. Je te force à marcher derrière moi. Suffisamment vite pour que ça soit inconfortable pour toi. On s'arrête. Ne bouge plus ! Je t'enlève ta laisse. je t'ordonne d'avancer de 30 centimètres. Et je donne le signal en faisant résonner sur ton cul une immense claque. - Lève bien les mains et les genoux en avançant - C'est bon. Immobile ! J'enlève ton bandeau et tu t'aperçois que tu es à l'intérieur d'une belle cage en acier. Une cage plus longue que haute qui t'oblige à te tenir couchée ou assise, la seconde option étant beaucoup moins confortable. La cage vient avec beaucoup d'options que tu vas découvrir tout ce week-end. Première surprise, l'avant de la cage s'ouvre pour que tu puisses passer la tête et se referme pour la bloquer à n'importe quelle hauteur. Le haut de la cage s'entrouvre et je peux attraper par les cheveux, te faire avancer de force et coincer ta tête tout en bas de la cage, front collé au sol. Je place une barre en travers de la cage pour maintenir ton cul en hauteur, offert. La position est aussi humiliante qu'elle semble inconfortable. Tu ne peux rien voir. - ça va être un week-end particulier. Il n'y aura pas un nouveau jouet mais un chaque session si je veux. Et surtout, surtout, tu vas rester enfermé tout le week-end. Et tu devras supplier mais surtout payer pour tout ce dont tu pourrais avoir besoin. La nourriture, tu devras la payer. L'eau aussi bien sûr. Un esclave doit gagner tout ce dont elle a besoin. L'accès aux toilettes. Evidemment que ça sera très cher. À tout à l'heure. Je te laisse bien réfléchir à ce que tu vas devoir subir, penser à qui tu es. Mon esclave mais aussi un simple objet pour mon plaisir. Dont je peux disposer à ma guise. Je vais te laisser quelque temps mais avant laisse moi prendre quelques photos pour les poster sur internet. Je veux que tout le monde sache quelle salope tu es ! Et pendant que je te dis ça, je me rapproche par derrière toi et je vérifie ce que je sais déjà. Tu es complètement trempée. Le week-end s'annonce sous les meilleurs auspices.
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Par : le 17/05/24
"Devenir sienne" d’Eva Delambre est une plongée dans l'univers de la domination et soumission, qui offre un regard intime  sur une relation BDSM qui se développe ici dans l'intensité et la complicité. Contrairement aux romances à l'eau de rose, ce roman érotique se distingue par sa profondeur et son approche authentique de la soumission féminine. L'histoire vous emmene dans une liaison adultérine où un homme et une femme se découvrent mutuellement à travers des rapports de domination et de soumission. L'héroïne, dont le prénom reste volontairement inconnu, incarne la figure de la soumise qui, dans son abandon total, trouve une forme d'épanouissement et de liberté. Cette absence de nom permet au lecteur de s'identifier plus facilement à elle, de se projeter dans cette expérience SM intense. Eva Delambre nous entraîne dans un récit où l'érotisme littéraire prend une dimension presque poétique. La soumise, toujours désireuse de plaire à son Maître, franchit des étapes de plus en plus difficiles, naviguant entre plaisir et douleur, entre épanouissement personnel et dépendance affective. Cette dynamique est brillamment explorée, soulignant la complexité de la relation BDSM et son impact sur l'épanouissement affectif des deux protagonistes. Le roman est écrit à la première personne, ce qui permet une immersion totale dans les pensées et les sentiments de l'héroïne. Cela renforce l'authenticité du récit, nous faisant partager ses combats intérieurs, ses moments de doute, mais aussi ses instants de bonheur intense. Cette narration introspective est l'une des grandes forces du livre, offrant une perspective unique sur les rapports de domination et de soumission. Certaines scènes sexuelles sont vraiment crues et flirtent parfois avec la pornographie, on aime ou on aime pas. Cependant, cette approche sans filtre permet de saisir pleinement l'intensité de la relation et la manière dont elle évolue. Les scènes de soumission et de domination ne sont pas gratuites ; elles servent à mettre en lumière la profondeur des liens qui unissent les personnages. On pourra s'étonner que le roman taise les détails sur le contexte extérieur de la relation. Tout tourne autour des deux protagonistes, ce qui peut être perçu comme un manque par certains, mais qui renforce également la focalisation sur la dynamique interne de leur relation. Les personnages secondaires apportent toutefois des éléments de contraste et d'intrigue, enrichissant l'ensemble du récit. Devenir sienne est un roman qui ne laissera pas indifférent (à bien des égards ;-). Il décrit  avec justesse les mécanismes de la soumission féminine et de la domination. Eva Delambre réussit avec ce roman à capturer l'essence d'une histoire d'amour intense et complexe, où la soumission et l'abandon ne sont pas des signes de faiblesse, mais des voies vers une compréhension plus profonde de soi et de l'autre. Devenir sienne est une lecture incontournable pour les amateurs de littérature érotique et ceux qui cherchent à comprendre les subtilités des relations BDSM. (recension sur une suggestion de gentleman_49)
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Par : le 16/05/24
Sur les ordres du Maitre, je m'agenouille en attendant qu'il prépare ce qu'il faut pour le fireplay. Quand il me le demande, je m'allonge sur le lit. Il attache mes mains de chaque côté du lit. Je ne peux plus rien faire. D'aucune façon je ne peux me détacher. Ainsi liée, je suis totalement vulnérable, à sa merci. Il dépose la mousse sur mon corps, puis l'enflamme  et recommence, sur mon ventre, ma poitrine, mes seins. J'adore sentir ce doux stress monter, cette chaleur froide, voir ces flammes s'élever depuis mon corps. Souvent il les éteint avec une serviette. Mais parfois il les laisse mourir d'elles-mêmes. Ces fois-là,  je ne peux m'empêcher de retenir mon souffle. Betement je ne peux m'empêcher de me dire, et si je prenais feu?! Après le fireplay, les couteaux.  Des lames neuves. Le premier a une lame bleue chromée.  Il est beau, tout arrondi. Le Maitre joue sur mon ventre, sur mes cuisses, de la pointe de la lame. Il fait glisser le tranchant autour de mon sein. J'ai peur, vraiment peur. Une peur excitante, je le regarde faire, envoûtée et paralysée. Je ne peux ni ne veux bouger. Juste le regarder prendre du plaisir à faire glisser cette lame sur mon corps. Le Maitre semble se lasser de la lame bleue, il sort alors le deuxième couteau.  Une lame rouge cette fois. Au premier contact de la lame sur ma peau, je sens qu'elle est beaucoup plus aiguisée,  plus pointue que la précédente.  Là encore le Maitre joue à la promener sur mon ventre, près de mes seins, mes cuisses. À certains endroits je me demande s'il ne me coupe pas. Mais je n'ose pas regarder. Je ne peux détourner mes yeux du Maitre. Le Maitre si appliqué,  attentif dans ses gestes, doux et coupant à la fois.  Quand il décrète avoir suffisamment joué avec ses couteaux  il les remplace par la bougie. Je me demande ce que va faire la cire chaude sur les traces de lame. Mais j'aime tellement la cire... Il part de très haut et descend la bougie de plus en plus, se rapprochant de mon corps, le liquide devenant de plus en plus chaud. Quand le Maitre considère que j'ai suffisamment de cire sur le corps, il recommence à enduire mon ventre de mousse. Et la danse des flammes reprend. Pour finir, le Maitre prend un troisième couteau et gratte méticuleusement toute la cire sur mon corps. J'aime sentir cette lame glisser sur ma peau, guidée par ses mains sûres d'elles. En récompense, le Maître m'offre une série d'orgasmes tous plus puissants les uns que les autres. Une envolée dans une autre temporalité,  un autre espace. Sa langue, ses doigts, sa main... Toujours attachée,  je ne peux pas m'empêcher de crier de plaisir. La jouissance est ininterrompue. J'en ai la tête qui tourne, j'implose, mon corps se disloque, mes os fondent, mes muscles se tétanisent, je respire comme je peux... Enfin il me détache,  je me jette sur lui pour le sucer. Retrouver mes esprits, sa queue dans ma bouche, avant qu'il me prenne et que nous jouissions ensemble.
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Par : le 16/05/24
Session musique blanche (avec masque oculaire hermétique, entraves et bâillon). Voici quelques mots recueillis lors d'une conversation avec Sisyphe après la séquence : Réglage du volume: si le sujet soumis n'entend aucun bruit une fois le volume réglé, il s'avère que certains bruits émis sur une fréquence différente sont perçus ou entendus(exemple : bruits d'accessoires métalliques) Impressions : pour une session qui dure, le sujet soumis s'habitue rapidement au bruit blanc et découvre au fur et à mesure les accessoires choisis la personne Dom'. Le sujet soumis ne perçoit pas les temps de latence imposés. Le fait d'être isolé de l'extérieur rend la sensation nouvelle et savoureuse. L'effet de surprise est amplifié. Pour ma part, en tant que Dom', je rajouterais que l'absence de contact et d'échanges avec mon sujet soumis peut me créer un certain manque. J'ai donc pratiqué un peu d'électro après afin de profiter d'un moment propice à l'échange, à l'expression de ressentis. Suggestion de Sisyphe : pour l'avoir vécu, je trouve préférable en matière de sons imposés au sujet soumis de choisir une bande audio qui interpelle, malmène le mental, titille les neurones. Pour cela la musique moderne expérimentale, entre autres, sollicite l'attention du sujet soumis au même titre que les impacts et les agressions de la peau. Le sujet soumis n'arrive plus à se concentrer sur l'audio et le toucher. Et ce de matière permanente. Ce qui reste difficilement supportable. Matériels utilisés : instruments d'impacts (paddle, martinet, cravaches et badine), ongles, roulette de Wartemberg, couteau. #photoperso Sisyphe_44
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Par : le 15/05/24
Je pense avoir toujours été attiré sexuellement par le fait d'avoir le sexe glabre. Cela fait parti intégrante de ma sexualité depuis l'adolescence. Je ne me l'explique pas, c'est un trait de ma personnalité fétichiste. Déjà au collège, je m'amusais à couper les poils de mon sexe avec une paire de ciseaux. Je précise que c'était avant les débuts d'internet et le sexe épilé n'était absolument pas encore démocratisé par les films ou les magasines porno. J'avais terriblement envie de me raser le sexe mais je n’osais pas. J'avais peur que quelqu'un le remarque. Puis un jour, à la période du lycée, l'envie était trop grande et j'ai sauté le pas. Enfermé dans la salle de bain, le cœur battant, j'ai pris un rasoir et de la mousse et je me suis rasé intégralement. Le processus était hyper excitant. Petit à petit, les poils disparaissaient et mon sexe se dénudait. J'ai trouvé le résultat incroyable. Mon pubis était glabre pour la première fois depuis l'enfance. Mon sexe était nu et je le trouvais à la fois indécent et magnifique. Ce qui m'a le plus surpris, c'était la sensation de mes doigts parcourant mon pubis et mes parties intimes parfaitement glabres. C'était ultra doux et sensuel... Au lycée et dans les lieux publiques en général, étant de nature timide, j'oscillais entre honte et excitation avec mon sexe rasé. C'était des sensations assez contradictoires, sûrement les prémices d'une sensation bdsm...Si quelqu'un l'avait remarqué, j'aurais sûrement été la risée des camarades de classe... Surtout dans un lycée techno majoritairement masculin. Il n'y avait en réalité que peu de raison que ça se remarque. La peur n'était pas rationnelle. L'excitation était, elle, bien réelle. Il m'arrivait dans mes rêveries en classe de me mettre à durcir en sachant que sous mon pantalon, mon sexe était dépourvu de poils. La contrainte principale était que depuis tout petit, tous les étés, j'allais en vacances dans un village naturiste où je retrouvais, en plus, mes ami(e)s de vacances. Pas moyen de me retrouver le sexe lisse dans cette situation. Au printemps je laissais donc repousser mes poils et les vacances terminées, avec impatience, je prenais un malin plaisir à me raser à nouveau et redécouvrir les délices de mon intimité imberbe.   J'ai une pensée ému pour toutes les femmes qui ont partagé ma vie et qui m'ont accepté tel que j'étais, avec mon fétichisme prononcé pour les sexes glabres. Elles ont joué le jeu et m'ont toutes autorisées à leur raser le sexe. Quelque fois avec une légère crainte au début, elles y ont toutes pris goût, sûrement rassurée de savoir que leur vulve glabre m'excitait énormément, et que malgré les apparences, elles n'avaient rien d'une petite fille, avec leurs hanches, et leurs sexes développés. Le fétichisme de l'acomoclitiste n'est-il pas d'ailleurs l'excitation de la vision d'un sexe glabre là où justement il devrait y avoir des poils pour le cacher ? Elles ont aussi découvert les sensations décuplées et la sensibilité d'un sexe épilé. Pour ma part, il va sans dire que je mettais un poing d'honneur à les raser moi même avec application pour mon plus grand plaisir.     Celle qui partage ma vie aujourd'hui s'épile aussi. Elle y a pris goût et elle aime mon sexe ainsi dénudé. Je ne me lasse jamais d'apercevoir sa fente lisse quand elle s'habille et se déshabille. Elle est magnifique. Moi je suis passé du rasoir, à l'épilateur et la pince à épiler, c'est plus long mais tellement plus doux...   Aujourd'hui, l'épilation intime s'est démocratisée pour les femmes et un peu chez les hommes aussi. Cette pratique est rentré dans les mœurs et n'est plus assimilé à la pédophilie ou lorsque l'on criait au scandale quand une femme avait le sexe glabre pour mieux l'asservir et l'infantiliser dans ce monde patriarcal.   Je vais toujours en vacances dans ce même village naturiste. Contrairement à mon époque, les ados restent aujourd'hui habillés et semblent être plus complexés qu'avant. Beaucoup d'adultes ont le sexe épilé aujourd'hui. Je dirais même une majorité. J'ai mis du temps à assumer le fait que je m'épile le sexe. La première année où j'ai décidé de rester épilé au village naturiste où je retrouve toujours mes ami(e)s d'enfance, je me suis mis en condition de soumis à ma femme. Puisqu'elle me préfère ainsi, je reste ainsi. Cela m'a beaucoup aidé puisqu'en quelque sorte je n'avais pas à l'assumer, ce qui est assez lâche de ma part. Ça a eu l'avantage de me décentrer et de me rendre compte que ça n'a choqué personne. Aujourd'hui je l'assume enfin presque totalement mais ne le vante pas auprès de certains de mes amis ou collègues à qui je sais que ça pourrait encore choquer.   C'était mon premier article, je n'espère pas le dernier. Merci de m'avoir lu.
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Par : le 15/05/24
Emanuele Taglietti, est né en 1943 à Ferrara en Italie, il est l'une des figures reconnues pour ses oeuvres réalisés dans le cadre des fumetti, ces bandes dessinées italiennes de petit format et leur approche qui leur est propre : les histoires mêlant sexe, violence et horreur. Emanuele s'est illustré sur plus  500 couvertures de ce genre. Ces couvertures illustraient  parfois de façon à peine voilée les clichés du bondage et du BDSM. Fils de Otello Taglietti, peintre et décorateur, Emanuele grandit dans un environnement où il est nourrit de nombreuses influences artistiques. Ayant fréquenté les plateaux de cinéma aux côtés de son père et de son cousin, le célèbre réalisateur Michelangelo Antonioni, Emanuele Taglietti a su développer une approche cinématographique dans son art. Après ses études à l'École expérimentale de cinématographie à Rome, il travaille sur plusieurs films avant de se lancer dans l'illustration pour Edifumetto, le principal éditeur de fumetti en Italie. Les fumetti : un espace d'expression qui fleure souvent bon le BDSM et le bondage Les fumetti, à l'apogée de leur popularité dans les années 70, offraient un espace incomparable pour l'exploration de sujets tabous. Les couvertures de Taglietti, souvent chargées d'érotisme et de mystère, plongeaient les lecteurs dans des récits où le bondage et les pratiques BDSM étaient bien présentes, fussent-elles sous jacentes. À travers ses illustrations pour des titres comme "Zora la Vampire" et "Sukia", il a pu développer des créations où le fantasme se mêle souvent à la terreur, dans des mises en scène où le cuir et les chaînes ne sont jamais loin. L'œuvre de Taglietti se caractérise par un style distinctif, mélangeant réalisme et surexpression des émotions. Ses personnages, souvent des femmes puissantes et provocantes, sont mis en scène de manière à illustrer autant leur force autant que leur vulnérabilité. Leur représentation dans des scènes de bondage,, témoigne d'une maîtrise artistique qui transcende le simple érotisme pour toucher à des aspects plus profonds du désir et du contrôle. Avec la baisse de popularité des fumetti à la fin des années 80, Taglietti s'éloigne de l'édition pour se consacrer à la peinture à l'huile et à l'enseignement.      (ce livre est disponible en vente en ligne, cliquez là)
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Par : le 14/05/24
"Semita Voluptatis" est un livre qui se démarque par une approche rafraîchissante et profondément humaine de la relation BDSM. Écrit du point de vue d'un dominant, ce livre de Paul Fontaine offre une perspective rare et enrichissante sur la dynamique de pouvoir entre un Maître et sa soumise. Le récit, narré avec une plume à la fois élégante et incisive, explore les émotions complexes et les dilemmes moraux du Maître, un personnage que les lecteurs trouvent souvent "perturbant, troublant et excitant". À travers ses yeux, nous découvrons non seulement la puissance de la domination mais aussi la vulnérabilité inhérente à celui qui la détient. Ce dominant, loin d'être le stéréotype du tyran froid, se révèle être un personnage riche en émotions, partagé entre force et douceur, contrôle et doute. La soumise, décrite comme forte et déterminée, est loin d’être une victime passive. Elle est le pilier sur lequel repose l'équilibre de leur relation, apportant confiance et consentement, des thèmes chers aux lecteurs de ce genre. Le livre "a le mérite d’être clair" et offre une "immersion passionnante dans le monde du BDSM", comme le souligne un des commentateurs, ajoutant une couche de réalisme et d’authenticité à cette exploration de la soumission et de la domination. Les scènes détaillées de BDSM sont décrites avec un équilibre parfait entre intensité et respect, évitant l'écueil de la vulgarité tout en restant fidèle à la réalité de ces pratiques, ce qui fait de "Semita Voluptatis" un "voyage inconnu" qui provoque une "irrépressible envie de savoir jusqu'où ils vont aller". La relation entre le Maître et sa soumise est peinte avec une "belle plume" qui capture leur interaction complexe et leur croissance mutuelle. Cela est souligné par le fait que, selon les lecteurs, ce livre change la donne par rapport aux narrations typiques, offrant "une pépite dans le domaine du BDSM". "Semita Voluptatis" s'avère donc être un livre captivant et provocateur qui ne manquera pas de séduire celles et ceuxen quêtee d’une histoire où la psychologie des personnages est aussi importante que les actes qu’ils commettent.  
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Par : le 12/05/24
Steve m'a invitée à une sortie en ville pour visiter un musée qui venait de se rouvrir : Le Manoir Médiéval. Comme je me soumets toujours à ses désirs, je me suis levée tôt car il voulait le voir dès le matin. Nous sommes arrivés en avance, mais le préposé était content d'avoir ses premiers clients et il nous laissa rentrer avant l'heure officielle. Le manoir médiéval vous plonge dans l'ambiance glauque du moyen-âge avec tous les accessoires de l'époque et, bien entendu, une salle de torture au beau milieu. Mine de rien, c'est ça que les visiteurs et surtout les visiteuses préfèrent venir contempler, en échangeant des propos réprobateurs quant à la barbarie des ancêtres, mais en éprouvant d'étranges sensations dans le secret de leurs parties intimes en imaginant les tortures qu'on y pratiquait. Tous les objets exposés sont soigneusement gardés hors de portée des mains trop curieuses sauf, sur un podium, un gros pilori (stocks comme on dit en anglais) avec sa planche à trois trous, un central pour la tête, deux plus petits pour les poignets, laissé en accès libre pour les inévitables photos faites par des amateurs rigolards. Steve me demanda évidemment de m'y installer pour un cliché souvenir. Il souleva la moitié supérieure de la planche, me laissa m'installer à genoux, tête et poignets placés dans les encoches prévues et rabattit la partie supérieure sur mon cou.  Le conservateur du musée avait bien fait les choses car les trois trous étaient gainés d'un cuir tout frais qui les rendait confortables mais qui diminuait leur diamètre jusqu'à enserrer tout juste tête et poignets. J'étais immobilisée comme une condamnée, prête pour la photo. Steve ouvrit son sac, selon moi pour prendre son iphone, mais au lieu de celui-ci, c'est un gros cadenas qu'il exhiba devant mes yeux avant de le faire claquer sinistrement, verrouillant les anneaux reliant les deux planches. Je commençai par rire mais rapidement, avec horreur, je constatai que j'étais réellement prisonnière, sans pouvoir me dégager, malgré mes contorsions de plus en plus furieuses. Je le menaçai d'appeler au secours, mais il sortit de son sac un des objets que je déteste le plus au monde : un bâillon à boule, car le salaud avait tout prémédité. Me pinçant fermement le nez, il m'obligea à ouvrir la bouche et y introduisit prestement l'objet, me condamnant à ne plus émettre que des grognements étouffés. Ce n'est pas tout. Après avoir solidement fixé le lanière du bâillon, il passa derrière moi et, soulevant mon top jusqu'aux épaules, il dégrafa mon soutien-gorge et en coupa les bretelles avec son couteau de poche pour l'enlever facilement. J'ai une poitrine opulente et ma position, à genoux, le corps horizontal, la tête à cinquante centimètres du sol, faisait pendre de façon indécente mes lourdes mamelles. Puis, Steve disparut dans la pièce voisine, me laissant seule et sans défense. Que faire, hurler mais impossible à cause du bâillon; soulever la barre supérieure, impossible à cause du cadenas; le supplier de me délivrer, il avait disparu. Toute moite de transpiration, je sentis mon coeur s'affoler, d'autant plus que des bruits commençaient à se faire entendre du côté de l'entrée. Tout à coup, la lumière d'un projecteur dirigé sur mon instrument de supplice s'alluma et les premiers touristes firent leur entrée : tout un autocar d'asiatiques, ravis du tableau vivant que je leur offrais ! Moi, paniquée et envahie par une honte indescriptible, je fermai les yeux et sentis une onde irrépressible me parcourir. Un orgasme foudroyant me dévasta face à des centaines d'yeux incrédules et fascinés. Puis je me mis à sangloter, le corps violemment secoué de spasmes irrépressibles.
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Par : le 12/05/24
Sur les plateformes de dédiées à la rencontre comme Tinder ou partiellement dédiées à la rencontre comme notre site BDSM.FR, tout à chacun a pu constater le déséquilibre marqué entre le nombre de femmes et le nombre d'hommes. Ce déséquilibre impacte lourdement l'expérience des utilisateurs, hommes comme femmes.. Ce problème n'est donc pas cantonné à Tinder, mais c'est un symptôme généralisé sur toutes les plateformes de rencontres. Certains nouveaux membres de BDSM.FR s'en plaignent de manière assez critique et voir de manière acerbe comme si nous étions responsables et coupables de la disparité de nombre entre les femmes et les hommes sur le site (il n'y a pas une semaine sans qu'on se fasse littéralement insulter par le biais du formulaire de désincription). Dans le cas de Tinder, Nicolas Kayser-Bril et Judith Duportail ont effectué un test, il y a quelques années, et le résultat de l'expérience est à peine surprenant et en tout cas très significatif. L'expérience de Judith et Nicolas sur Tinder A des fins expérimentales les deux enquêteurs ont voulu voir "ce que ca faisait" d'être du sexe opposé sur l'application phare de la rencontre en ligne, Nicolas, s'est ainsi créé un profil féminin sur Tinder, et a rapidement dû fermer son compte, véritablement submergé par les sollicitations tournant parfois assez vite à l'agressivité. Judith, quant à elle, a constaté un manque de sollicitation sur son profil masculin, à l'inverse de ses expériences habituelles sur Tinder ou elle avait du succès, mettant en lumière que l'expérience entre un homme et une femme est radicalement différente en fonction du sexe. En effet, selon leurs recherches, le taux de match est de 50 % pour les femmes contre seulement 2 % pour les hommes sur Tinder. Causes et conséquences de cet état de fait Sur-sollicitation des femmes : les femmes sur les plateformes de rencontre sont souvent sursollicitées à un point tel qu'elles peuvent se sentir harcelées. Ce phénomène n'est pas seulement inconfortable; il peut conduire à jusqu'à des sitations réelles de cyberharcèlement. Frustration des hommes : les hommes, confrontés à un faible taux de réponse, peuvent ressentir une grande frustration. Cette situation est exacerbée par le modèle économique de Tinder, qui encourage les hommes à acheter des fonctionnalités supplémentaires pour augmenter leur visibilité, sans pour autant que les résultats soient à la hauteur des espérences que la monétisation fait naître. Conséquences : les femmes deviennent plus sélectives n'ayant que l'embarras du choix et voulant s'épargner les plus "collants" des hommes, et en arrivent juger de manière expériditive les dizaines (voire centaines) de solicitations qu'elles recoivent, tandis que les hommes peuvent se sentir floués et devenir agressifs face aux échecs répétés au quotidien (en ayant pourtant parfois bourses déliées). Et BDSM.FR dans tout ça ? BDSM.FR, comme tous les sites permettant l'interaction homme/femme et le contexte "Rencontre" pour bon nombre d'utilisateurs/utilisatrices, nous avions consience de cette problématique dès la création du site en 2012 et avons fait dès la genese ce que nous pouvions pour "soulager" les dames, tout en restant gratuit pour les hommes. Ce système repose depuis 2012 sur une prise de contact (demande d'ami) avant de pouvoir échanger, et sur un volontairement bridé (court) message introductif, pour que les dames est assez vite des éléments pour se faire une première impression sur leur correspondant (ne serait-ce pour voir les hommes qui font l'effort de personnaliser leur demande en quelques mots). Voici ainsi comment nous abordons la situation depuis 2012 (putain, 12 ans !): Gratuité, non discrimination par l'argent : BDSM.FR est un site entièrement gratuit qui ne repose pas sur un modèle économique poussant à l'achat de visibilité ou d'avantages supplémentaires. Chaque utilisateur, indépendamment de son genre, a les mêmes chances de réussite à partir de ses qualités intrinsèques (plutôt qu'à partir de son compte en banque), sans coût supplémentaire. Respect et sécurité : nous avons mis en place des mesures strictes pour éviter le harcèlement et assurer un environnement le plus sûr possible pour tous nos utilisateurs et surtout utilisatrices. Nous nous efforçons au quotidien, d'écarter les malfaisant(e) le plus rapidement possible, les fondateurs sont en cela bien aider par une équipe de modérateurs bénévoles, que nous ne remercieront jamais assez. Favoriser le dialogue et la convivialité : en offrant des espaces publics pour que les utilisateurs et les utilisatrices puissent se "vivre" pour se découvrir sans nécessairement encore avoir "matché" (demande d'amitié aboutie, sur BDSM.FR), nous encourageons une communauté basée sur le respect mutuel et l'ouverture. BDSM.FR se veut bien plus qu'une plateforme de rencontre; mais à l'ambition d'être un espace où les individus peuvent discuter, apprendre et explorer en toute sécurité et sans engagement. L'expérience de Tinder des deux journalistes montre clairement les limites et les défis des plateformes de rencontre traditionnelles. Sur BDSM.FR, nous nous efforçons de créer une alternative à la disparité homme/femme en nous efforçant à ce que chacun puisse se sentir valorisé et respecté. Nous invitons nos utilisateurs à contribuer à cette communauté, tout en profitant d'une expérience si possible la plus positive et la plus équilibrée, en espérant que certains puissent se rencontrer, s'il le souhaite, dans de bonnes conditions. Voir l'article sur Huffing Post A découvrir, le livre "L'Amour sous algorithme" de Judith Duportail Judith Duportail, est une journaliste qui, suite à une rupture amoureuse, décide de s'inscrire sur Tinder pour se distraire et reprendre confiance en elle. Alors qu'elle se laisse emporter par la frénésie de l'application, échangeant des textos avec une multitude d'hommes et profitant de l'attention qu'ils lui portent, elle découvre par hasard que Tinder utilise secrètement des données personnelles pour attribuer une note de « désirabilité » à ses utilisateurs. Cette révélation la choque profondément, car cela signifie que l'application manipule les rencontres en classant ses membres sans leur consentement. À travers son récit autobiographique, Judith partage non seulement les détails de son enquête, mais aussi ses expériences personnelles et émotionnelles, illustrant les impacts psychologiques des mécanismes de l'application de rencontres. Le livre offre ainsi une perspective unique sur la manière dont les technologies de rencontre influencent la séduction et les relations amoureuses, tout en mettant en lumière les enjeux de pouvoir et de domination, particulièrement en ce qui concerne la place des femmes dans ces dynamiques. 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Par : le 11/05/24
"En général, les gens sont plus intéressants quand il ne font rien que quand ils font quelque chose. Aux yeux des français, le fait d'être un étranger et le fait de résider en France ne sont pas très différents. Il y a tant d'étrangers, et pour les français les seuls qui aient une réalité sont les étrangers qui habitent Paris et la France. J’aime une chose simple mais elle doit être simple par le biais d’une complication". Elle n'aimait rien tant que s'endormir dans les musées pour s'éveiller parmi les tableaux. Gertrude Stein, femme au physique colossal, figure incontournable du monde de l'art de la première moitié du vingtième siècle, était à la fois écrivaine, poétesse et esthète douée. Née le trois février 1874 à Alleghany (Pennsylvanie), dans une famille d'émigrants juifs allemands, Gertrude Stein passe la plus grande partie de son enfance à Oakland (Californie). Étudiante en psychologie à Radcliffe College (Harvard), elle suit des cours de William James et publie avec Leo Solomons un article sur des expériences d'écriture automatique. En 1897, elle commence des études de médecine à l'université Johns Hopkins à Baltimore, mais elle les interrompt en 1901. Elle s'installe à Paris en 1904 avec son frère Leo, après avoir terminé son premier roman, "Things as they are", qui ne sera publié qu'après sa mort. Leo et Gertrude Stein entreprennent une collection de peintures, achetant notamment en 1905, au Salon d'automne, la "Femme au chapeau" de Matisse. Ils sont parmi les premiers défenseurs de Picasso. Un autre frère de Gertrude, Michaël Stein, est, lui, l'un des grands collectionneurs américains d'impressionnistes. En 1907, Gertrude Stein rencontre Alice B. Toklas, qui allait devenir sa compagne jusqu'à sa mort. Son premier livre, "Three Lifes"("Trois Vies", 1954), est publié en 1909, et, en 1911, elle achève son chef-d'œuvre de prose narrative, l'immense "Making of Americans" ("Américains d'Amérique", 1971) qui ne paraîtra, et encore à compte d'auteur, qu'en 1925 à Paris. Par son amitié avec Braque et surtout avec Picasso et Juan Gris, elle est mêlée à l'aventure du cubisme et tente, au cours des années précédant la première guerre mondiale, de transposer, dans son propre domaine, le langage, ce qui lui semble être l'essence novatrice de ce qu'elle appelle le "grand moment de la peinture". C'est ce qui apparaît principalement dans "Tender Buttons" ("Tendres Boutons", 1914), premier en date des grands livres majeurs de la poésie moderne de langue anglaise, car il précède les "Cantos" d'Ezra Pound et le "Waste Land" de T. S. Eliot. Dans les années 1920, le salon du vingt-sept, rue de Fleurus est un des lieux de rencontre de l'avant-garde américaine et de ce que l'on nomme "the lost generation" (la "génération perdue"). Gertrude Stein est alors l'amie de Scott Fitzgerald, de Picasso, de Picabia, de Sherwood Anderson et d'Ernest Hemingway qu'elle influence beaucoup à ses débuts.    "Comment peut-on croire à ce que l'on crée alors que la publicité donne aux personnages tellement plus de réalité qu'on ne pourrait le rêver ? Cela prend beaucoup de temps d'être un génie, vous devez tellement rester tranquille à ne rien faire, à ne vraiment rien faire". C'est dans cette même période qu'elle écrit, dans le style répétitif qui porte sa marque, aussi bien prose que poème, que pièces de théâtre, portraits verbaux et manifestes théoriques, bouleversant à la fois la tradition de la langue littéraire anglaise et les distinctions entre les genres. Mais sa notoriété ne dépasse pas alors celle des petites revues comme "Transition", elle ne peut pratiquement pas trouver d'éditeur pour ses livres,à l'exception de "Geography and Plays" (1922, préfacé par Sherwood Anderson) et de sa conférence "Composition as Explanation" que Leonard et Virginia Woolf accueillent en 1926 dans leur "Hogarth Press". Pour réagir contre ce qui lui paraît être un isolement, une méconnaissance injuste de son importance, elle écrit en un mois, à la fin d'octobre 1932, l'"Autobiographie d'Alice B. Toklas" (1973). D'une lecture aisée, ce texte anecdotique, vif et drôle, où l'auteur parle essentiellement d'elle-même sous la voix caustique et parfaitement reconnaissable d'Alice, parut en 1933. Ce fut un succès considérable, le best-seller dont Alice et Gertrude rêvaient, très probablement à cause de l'intérêt grandissant que l'on portait alors à la peinture toujours scandaleuse de Picasso, qui y occupe une place importante. En 1935, Gertrude Stein fait aux États-Unis une tournée de conférences triomphale. Triomphe de curiosité, de la part d'un public mis en présence de l'animal fabuleux qu'est pour l'Amérique rooseveltienne un écrivain d'avant-garde qui est, de surcroît, juive, femme, monumentale et célibataire vivant avec une autre femme. Le livre tiré de ces conférences, "Lectures in America" (1935), est sans doute le meilleur exposé élémentaire de ses théories. En 1934, son opéra,"Four Saints in Three Acts", sur une musique de Virgil Thompson, est joué avec succès aux États-Unis. La figure centrale en est sainte Thérèse d'Ávila. En 1936, elle publie l'"Autobiographie de tout le monde" (1946), qui fait suite à celle d'Alice Toklas, et, en 1938, en français et en anglais simultanément, Picasso, un texte d'hommage à son ami de toujours, qui est surtout un éloge de ses propres méthodes de composition. En 1938, Alice et Gertrude quittent la rue de Fleurus pour s'installent au cinq, rue Christine. C'est elle qui qualifie les jeunes auteurs, parmi lesquels Ernest Hemingway et Francis Scott Fitzgerald, de lost generation ("génération perdue"). "Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue", rapporte Ernest Hemingway dans "Paris est une fête".    "La nature n'est pas naturelle, et c'est assez naturel. Je n'aime pas pêcher en eau trouble, parce que je n'aime pas du tout la pêche. La guerre n'est jamais fatale, mais elle est toujours perdue". Américaines juives et lesbiennes, Gertrude Stein et sa compagne Alice B. Toklas se réfugièrent en zone libre dans la maison qu'elles louaient depuis plusieurs années dans le village de Bilignin à Belley (Ain). En dépit de la recommandation de l'ambassade américaine à ses ressortissants de quitter la France dès le printemps 1940, les deux femmes, se sentant probablement en sécurité du fait de leur amitié avec le royaliste puis pétainiste Bernard Fay, s'y prirent trop tard pour solliciter des visas de sortie du territoire, ce qui les obligea à rester dans la maison de Belley. Soudainement mises en demeure de la quitter en 1942, elles purent alors grâce à la baronne Pierlot, proche de Paul Claudel, se reloger dans la demeure nommée "Le Colombier" à Culoz (Ain) dont le maire Justin Rey s'engagea à les protéger, et où elles ne furent pas inquiétées. Stein évoque cette période dans ses ouvrages "Paris France" (1941) et "Les Guerres que j'ai vues" (1947), édités par Edmond Charlot, par ailleurs éditeur de Camus et considéré par le régime de Vichy comme sympathisant communiste. Charlot sera alors emprisonné en 1942 à la suite d'une phrase malheureuse prononcée par Gertrude Stein, fière d'être publiée par "un éditeur dynamique et résistant". Mais elle eut également une attitude très équivoque, traduisant les discours de Pétain et recevant chez elle Bernard Faÿ, collaborateur zélé, dont on suppose qu'il la protégeait. Peinte par Christian Bérard, Marie Laurencin, Francis Picabia, Pablo Picasso,Tal Coat, Félix Vallotton, sculptée par Jo Davidson, Jacques Lipchitz, photographiée par Cecil Beaton, Carl VanVechten, Man Ray, habillée par Pierre Balmain et Alice Toklas (sa compagne et amante), mise en musique par Leonard Bernstein, Paul Bowles, Al Carminé, Ned Rorem, Virgil Thomson, citée par tout le monde et lue par peu de gens, tel est le sort de Gertrude Stein. Plusieurs générations de poètes lui ont rendu un hommage enthousiaste, recueilli, dubitatif ou les trois à la fois. Depuis les années cinquante, le courant des "performing arts", le "LivingTheatre", le "Judson Church Dance Theatre", "Richard Foreman", "Bob Wilson", "Andy De Groat la choisissent comme source d'inspiration et force de désordre. Comme un de ses supporters des années vingt, le grand poète William Carlos Williams, ils pensent: "Go to it, old girl !" ("Vas-y, ma vieille" !). Son influence fut considérable.    "C'est en cherchant, par excès de prudence, à éviter tout faux pas qu'on finit immanquablement par en faire un. L'espèces de gens qui n'étaient pas heureux quand ils étaient enfants est l'espèce qui croit à l'intelligence, au progrès et à l'entendement". On a pris l'habitude de citer, de travers, son "Rose is a rose is a rose is a rose", qui a inspiré un beau chapitre à Maurice Blanchot dans "L'Entretien infini", pour éviter de préciser en quoi elle abouleversé les conceptions de la prose, de la poésie et du théâtre au XXème siècle. On a longtemps préféré lire son "Autobiographie d'Alice Toklas" (1933), pour le plaisir des anecdotes qu'elle raconte sur la vie des peintres et des écrivains qui fréquentaient sa maison, vingt-sept, rue de Fleurus à Paris, plutôt que pour les intéressants effets de distorsions narratives. C'est Gertrude Stein qui écrit mais elle prétend être Alice Toklas. Encouragée par le fabuleux succès du livre, elle publia en 1937 "L'Autobiographie de tout le monde". Aujourd'hui, l'intérêt se porte sur ses œuvres les plus difficiles, celles auxquelles elle tenait le plus. En effet, après un recueil de trois nouvelles "Trois vies" (1909), elle s'était lancée dans un très long et très répétitif roman, "Américains d'Amérique" (1925). Se tournant ensuite vers la poésie, quoiqu'il soit difficile de distinguer chez elle ce qui est prose, poésie ou texte théâtral, elle avait publié un petit opuscule très étrange, "Tendres boutons" (1914), qui eut une influence majeure sur la poésie du début du siècle. Jean Cocteau en parle dans "Potomac". Ce recueil, "Géographie et Pièces" (1922), "Comment écrire" (1931) , "Opéras et Pièce" (1932), "Lectures en Amérique"(1935) et les écrits qui après sa mort ont été publiés en huit volumes par l'université de Yale sous le titre "Les Textes inédits de Gertrude Stein", contiennent aussi les très intéressantes "Stanzas in Méditations", en fait des textes "hermétiques" ou de rêverie théorique, et sont maintenant ceux que curieux de littérature et spécialistes lisent le plus attentivement. Sa technique d'écriture intrigue également les lecteurs contemporains. Pour Gertrude Stein, les "brouillons" avaient autant de signification que l'œuvre, elle ne faisait d'ailleurs aucune différence entre les deux, écrivant elle-même sans raturer ni jeter, sans retour ni remords, désacralisant l'art par la surabondance, produisant tous les jours des pages d'écriture que sa compagne Alice Toklas retranscrivait alors à la machine.    "Tout le monde s'assit et commença à manger le riz à la valencienne et le reste, du moins ils commencèrent aussitôt que Guillaume Apollinaire et Rousseau eurent fait leur entrée, ce qu'ils firent au bout de peu d'instants, et au milieu des applaudissements frénétiques. Comme je me rappelle leur entrée !" L'œuvre de Gertrude Stein, relativement méconnue, est le grand fondement du modernisme américain. Très diversifiée, romans, poèmes, pièces de théâtre, livrets d'opéra, essais, conférences, autobiographies, récits. Elle se définit comme une œuvre souterraine, souvent cryptique et hermétique, composée pendant quarante ans, nourrie de données biographiques, commandée par une réflexion sur le langage et sur le modernisme, inséparable des mouvements esthétiques contemporains. Gertrude Stein réunit les créateurs et se constitue ainsi un univers autarcique dans le monde parisien, dont on ne sort que pour rencontrer les grandes problématiques du modernisme, dans la confrontation violente à l'histoire contemporaine, l'interrogation sur la propriété du mot et sur le lieu du moi. Or cette interrogation trouve écho chez les peintres cubistes. "L'essai sur Picasso" (1939) montre que l'écrivain doit se défaire de toute égologie et approcher le pouvoir du peintre: le cubisme n'est pas rupture de la perception, mais rétablissement de la perception la plus fidèle à l'objet. L'œuvre témoigne de la coalescence du regard et du monde et inscrit l'objet dans une représentation toujours pertinente. Gertrude Stein transpose cette théorie au langage en assimilant l'écriture aux mots de l'alphabet et au compte des anniversaires, en identifiant son entreprise créatrice à un effort pour échapper à la loi de la médiation, pour faire de l'écriture une nomination du visible, qui fait appartenir l'écrivain à ce visible. L'intention romanesque est "monstrative", comme la peinture cubiste, et encyclopédique. La rénovation littéraire de Gertrude Stein participe des acquis picturaux non par le décalque de la technique picturale en littérature, mais par la conviction que le mot appartient à la fois au monde et au sujet et qu'il est ainsi simultanément regard du sujet sur le monde et inscription du sujet dans le monde. "Tendres Boutons" (1914) ou "Géographie et autrespièces" (1922) jouent constamment sur l'accord du regard et du mot, sur l'immédiateté du langage et aux limites de l'hermétisme et de l'abstraction. Cette stratégie marque toute la logique créatrice ("l'Art d'écrire", 1931) et la métaphysique de l'œuvre ("l'Histoire géographique de l'Amérique", 1936). Il y a ainsi une généralité du langage qui ne cesse de poser des équivalences et de noter des singularités. Grâce à quoi l'écriture est indéfinie et toujours pertinente, constamment à elle-même son propre événement. Elle a su créer un mode d'écriture très novateur.   "Rousseau, un Français petit et pâle, avec une petite barbe, comme tous les Français qu'on voit n'importe ou, Guillaume Apollinaire avec ses traits fins et exotiques, ses cheveux noirs et son beau teint. Quelqu'un d'autre, peut-être Raynal, je ne me rappelle plus, se leva et l'on porta des toasts, puis tout à coup, André Salmon, qui était assis à côté de mon amie et discourait solennellement de la littérature et de voyage, sauta sur la table, qui n'était point trop solide, et débita un éloge et des poèmes improvisés". "Tender Buttons" traite d’objets et d’ustensiles, de matières et de matériaux, de corps et de déploiements, de lieux et de moments, ainsi que le laisse entendre le sous-titre du recueil: "Objects, Food, Rooms". Dans une œuvre en forme de cabinet de curiosités, c’est la substance des choses quotidiennes, la quiddité du monde domestique qui cherche à se dire au détour d’une exploration aléatoire en forme d’inventaire lacunaire et bégayant. Gertrude Stein entend en apparence saisir la substance qui résiste et insiste à la fois, celle dont le monde est fait, celle qui fait être le monde, approcher l’essence des choses familières qui se distingue si imparfaitement de leur existence immédiate. Ce que le poème steinien dit du monde, le point de vue singulier qu’il exerce sur les objets, n’en est pas moins problématique. Son désir de prendre la substance dans les filets d’une grammaire poétique jetés à longueur de pages n’en est pas moins réel. La substance convoitée n’est cependant pas celle que l’on croit ou plutôt elle change de nature chemin faisant. L’exploration de la substance des objets comme chose en soi se mue en découverte de la langue comme substance, à savoir ce qui est par soi-même sans supposer un être différent. En cherchant à dire la substance des choses, le poème fait l’expérience de la substance de la langue, éprouve le langage comme substance. Car le langage, ainsi que Gertrude Stein l’éprouve dans "Tender Buttons", est pratiquement par soi-même, presque indépendamment des signifiés et du monde. Par son épaisseur visuelle, par la matière phonique des mots et des séquences verbales, le langage, frisant la "lalangue", devient à lui-même sa propre fin. Dans la grammaire du poème advient ainsi plus que la substance des choses, la substance de la langue et finalement le langage comme substance. L’écriture de "Tender Buttons" a de quoi déconcerter, et même donner le vertige à son lecteur exposé à la langue en devenir dans une grammaire qui a perdu le sens commun, lui inspirant tour à tour dégoût ou ennui. Sans doute, la raison pour laquelle, l'intellectuelle muse est peu lue.    "Vers la fin de son discours, il saisit un grand verre et avala tout ce qu'il contenait, puis aussitôt, il se mit à divaguer, car il était complètement ivre, et il commença à chercher querelle. Les hommes le maîtrisèrent, tandis que les statues vacillaient sur leurs socles". Quittant l’Amérique, elle a laissé derrière elle la vie quotidienne, la vie mondaine, la vie du dehors et les situations d’énonciation qui l’accompagnent. Si sa vie de femme du monde à Paris est connue pour avoir été riche, elle tenait salon, sinon toujours en langue étrangère, du moins en terre étrangère. Au détour de l’expatriation, l’anglais s’est trouvé pour elle dénaturalisé. La langue américaine peut résonner alors de cette musique étrange à laquelle nous convie ainsi sa grammaire. La mise entre parenthèses de l’Amérique, cette réduction du monde qui a quelque chose de phénoménologique, est tout sauf un accident. Elle est instauratrice. La langue, en tant qu’elle est écriture, littérature, opère sur le sujet parlant de l’intérieur. Tournée non pas vers le dehors, elle est occupée à tout autre chose qu’à la communication ou alors à la communication avec soi-même, pour reprendre une idée que Maurice Blanchot formule au sujet de l’œuvre littéraire. Il y a sinon une œuvre de la langue sur, tout au moins un travail de la langue sur le sujet, travail qui n’a cessé d’aiguiser la curiosité de Gertrude Stein. La langue façonne, modèle le sujet parlant, de l’intérieur,dans le silence de l’esprit et du corps, en l’absence de trace, de témoin. Les processus linguistiques sont des processus internes: la lecture, l’écriture, inséparables l’une de l’autre, ainsi que le martèle la voix poétique de"The Geographical History of America", écriture et lecture qu’il ne faut en aucun cas confondre avec la parole, résonnent dans le silence sourd de l’intériorité, non seulement dans ce que l’anatomie désigne comme l’oreille interne, mais plus encore dans ce que Saint Augustin dans sa Prière à l’Esprit Saint appelle "l’oreille intérieure". S’il est un savoir du poème, ainsi que le laisse entendre Gertrude Stein en plusieurs endroits, ce savoir est à penser en d’autres termes que ceux de l’occupation, de l’appropriation. Il n’est ni positif, ni tangible, ni réel, il est expérience fugace, traversée sans lendemain, pur devenir. C'est le côté un peu magique de son écriture.   "Braque, qui était un grand fort diable, saisit une statue dans chaque bras, et les protégea ainsi, tandis que le frère de Gertrude Stein, un autre grand fort diable, protégeait le petit Rousseau et son violon. Les autres, avec Picasso en tête, parce que Picasso, tout petit qu'il soit, est très fort, poussèrent Salmon dans l'atelier de devant et l'y enfermèrent à double tour". La grammaire est selon Gertrude Stein une lutte que le poète engage contre la langue, lutte sans merci et sans fin, vouée à un échec fatal. Or l’échec comme horizon n’empêche pas l’agonie, bien au contraire. Si le poète ne peut que se résoudre au principe de l’antériorité de la langue sur le sujet parlant, à l’arbitraire du signe, cela ne l’empêche pas de mener un combat en son sein, opposant l’immanence du flux à la transcendance de l’ordre. Le poète ne peut faire l’économie des noms qui existent, lui préexistent et sans doute lui survivront dans la langue. La grammaire steinienne cherche non pas à autonomiser le signifiant du signifié, mais tout au plus à décoller les deux faces du signe, à compliquer l’image acoustique. La grammaire de Gertrude Stein met sans doute en crise notre rapport à la langue anglaise, à sa variante américaine, mais plus encore met en cause notre rapport au langage compris au sens de système régi par des principes, des contraintes universels dont les langues seraient des réalisations particulières. Le poème marque d’emblée son refus de signifier, ou plus précisément de signifier quelque chose. Cette première pièce poétique pour le moins agrammaticale ne manque pas de faire signe, mais se refuse à faire signe vers le monde, à signifier les choses, quelque chose qui lui soit extérieur. Le langage de "Tender Buttons" ignore superbement les impératifs logiques, ne redoute pas de dire tout et son contraire, de prendre le risque de la contradiction, voire du non-sens logique, de s’adonner à la tautologie. Gertrude Stein traite les mots de "Tender Buttons" comme autant d’individus sur un pied d’égalité de manière indistincte et presque démocratique, à quelques exceptions près. Le poème mélange les catégories grammaticales sans se soucier des prescriptions de la syntaxe, ignore superbement la différence entre les mots lexicaux et les mots grammaticaux. Le poème steinien est une petite mécanique verbale. La langue pour le poète est une boîte à outils, un garde-manger, une carrière de pierres qui sont autant de tendres boutons, un réservoir infini de phrases dont il dispose à sa guise. C’est en démiurge que Gertrude Stein use des mots, ignorant leur inscription dans lesystème de la langue, méconnaissant ainsi totalement leurs relations hiérarchiques, leur inscription dans l’ordre.    "Le café, lorsque vous l'avez terminé, il vous donne encore le temps de réfléchir. C'est beaucoup plus qu'une simple boisson, c'est un instant qui passe. Pas comme un moment ordinaire, mais comme un événement, un lieu d'être, même pas comme un lieu, mais comme quelque part en vous. Il vous donne le temps, non pas des heures non réelles ou des minutes, mais une chance d'être vous-même, et de prendre une seconde tasse". "La préface au catalogue de la première exposition de Francisco Riba Rovira à Paris", écrite en 1945, compte parmi les derniers textes de Gertrude Stein sur sa vision de la peinture. Elle y exprime des jugements sur Picasso, Cézanne, Matisse, Juan Gris et principalement sur Francisco Riba Rovira, artiste familier de son salon dont elle a aussi possédé certaines œuvres. "Je rentrais à Paris, après ces longues années passées dans une petite campagne, et j'ai eu besoin d'un jeune peintre, un jeune peintre qui m'éveillerait. Paris était merveilleux, mais où était le jeune peintre ? Je regardais partout: mes contemporains et leurs suivants jusqu'au dernier. Je me suis promenée beaucoup, j'ai regardé partout, dans toutes les boutiques de peinture, mais le jeune peintre n'y était pas. Pas un jeune peintre ! Un jour, au tournant d'une rue de mon quartier, j'ai vu un homme faisant de la peinture. Je le regarde, lui et son tableau, comme je regarde toujours ceux qui font quelque chose, et j'étais émue. Oui, un jeune peintre ! Nous commençons à parler. Son histoire était la triste histoire des jeunes de notre temps. Un jeune espagnol qui étudiait aux Beaux-Arts à Barcelone: la guerre civile, exil, camp de concentration, évasion, Gestapo, encore prison, encore évasion. Huit ans perdus ! S'ils étaient perdus, qui sait ? Et maintenant un peu de misère, mais quand même la peinture. Pourquoi ai-je trouvé que c'était lui le jeune peintre, pourquoi ? Je suis allée voir ses dessins, sa peinture. Et maintenant voilà, je trouve un jeune peintre qui ne suit pas la tendance. C'est Francisco Riba Rovira". Dans "Paris est une fête", Ernest Hemingway se souvient que "Miss Stein, était très forte, mais pas très grande, lourdement charpentée comme une paysanne. Elle avait de beaux yeux, et un visage rude de juive allemande. Elle me faisait penser à quelques paysannes du nord de l'Italie par la façon dont elle était habillée, par son visage expressif, et sa belle chevelure, lourde, vivante, une chevelure d'immigrante, qu'elle relevait en chignon, sans doute depuis le temps où elle était à l'université. Elle parlait sans cesse et surtout des gens et des lieux". Gertrude Stein meurt le vingt-sept juillet 1946 à Neuilly-sur-Seine, à l'âge de soixante-douze ans. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise. Par sa collection personnelle et par ses livres, elle contribua à l'essor de la littérature moderne et à la diffusion du cubisme et plus particulièrement de l'œuvre de Picasso, de Matisse et de Cézanne.    Bibliographie et références:   - Steven Meyer, "Irresistible dictation, Gertrude Stein" - Vincent Giroud, "Gertrude Stein et Picasso" - Alfred Binet, "Gertrude Stein, automatisme de la motilité" - Florence Montreynaud, "Le XXème siècle des femmes" - Philippe Dagan, "La face cachée de Gertrude Stein" - Philippe Blanchon, "Gertrude Stein" - Julie Verlaine, "Gertrude Stein. Écrire et collectionner" - Delphine Cano, "Gertrude Stein" - Nadine Satiat, "Gertrude Stein, biographie" - Marc Dachy, "Gertrude Stein" - Brenda Wineapple, "Sister, brother: Gertrude and Leo Stein" - Linda Wagner-Martin, "Gertrude Stein and her family"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 10/05/24
Née en 1941 en Ardèche, Xaviere a connu les affres de l'orphelinat dès son plus jeune âge, une épreuve qui marque profondément son écriture et sa perception du monde. Privée de ses parents et confrontée très tôt aux rigueurs de la vie, elle s'installe à Paris où elle commence à travailler dans des night-clubs. Cette période de sa vie, entre paillettes et ombres, lui confère une connaissance intime des marges et des interstices sociaux où se débattent ceux que la société préfère souvent ignorer. En fréquentant les bas-fonds parisiens et en côtoyant des destins brisés, Xaviere s'arme d'une plume et d'un regard qui ne cherchent pas à embellir la réalité, mais à la révéler dans toute sa cruauté. Ces expériences deviennent le terreau fertile de sa carrière littéraire qu’elle entame avec audace et détermination. Son œuvre majeure, "La Punition", publiée en 1971, est un cri du cœur et de la révolte. Le livre raconte l'histoire d'une prostituée punie pour son lesbianisme et son refus de se soumettre aux désirs pervers de certains clients. Avec une narration poignante et une finesse psychologique, Xaviere offre un témoignage poignant sur la condition des femmes exploitées et marginalisées. L’impact du livre est tel qu'il devient rapidement un best-seller, se révélant être une œuvre incontournable pour comprendre les violences infligées aux femmes dans des contextes de grande précarité. Le réalisateur Pierre-Alain Jolivet adaptera ce roman au cinéma et  captura l'essence brutale et la poésie sombre de l'œuvre de Xaviere, contribuant ainsi à élargir encore plus son audience et son impact. Dans "La Punition", Xaviere nous plonge dans les abysses sombres de la condition humaine à travers le prisme déchirant de la prostitution et de la punition auto-infligée. Le livre révèle avec une pudeur inattendue les horreurs auxquelles sont confrontées les protagonistes, enfermées dans un hôtel miteux de Lyon. La protagoniste principale, poussée par les circonstances au-delà des limites de la résilience humaine, incarne à la fois la victime et la révoltée. Ce récit, écrit au début des années 1970, bien que court (moins de 100 pages), est dense et intense. On en ressort avec des sentiments mitigés, de par la difficulté à s'immerger dans l'expérience psychologique des personnages et par le un style descriptif parfois un peu trop extrême. Mais la puissance du témoignage écrit, par certains autres côtés avec une retenue contraste fortement avec la violence des événements qu'il dépeint. La manière dont Xaviere présente ces femmes, en particulier Gloria, soulève une indignation profonde et une empathie pour "les autres, toutes les autres", souvent invisibles et silencieuses. Le style de Xaviere, mêlant brutalité et subtilité, frappe le lecteur tel un coup de poing. Le livre est un uppercut littéraire, mettant en lumière des vérités souvent occultées par la société (surtout si l'on se replace dans le contexte de l'époque). "La Punition" n'est pas seulement un roman, c'est un appel à reconnaître et à répondre à des souffrances souvent ignorées ou mal comprises. Dans ce style littéraire qui n'épargne souvent pas la noirceur, Xaviere parvient à faire résonner une note d'humanité, nous rappelant que chaque page de ce livre est un miroir de la réalité vécue par beaucoup, trop souvent reléguée aux marges de nos consciences. (Chronique rédigée suite à un conseil de lecture de BEAST MASTER)
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Par : le 08/05/24
"Debout, dans sa fraîcheur pareille à celle des anglo-saxonnes, elle considérait avec complaisance cet être gentil qui semblait innocent comme elle. Car elle ne soupçonnait pas ce qu’il peut y avoir dans l’âme d’un homme qui regarde une femme." Onze recueils de poésie, pas moins de quarante sept romans et nouvelles, de très nombreuses critiques littéraires et artistiques, trois essais, cinq biographies, quatre récits de voyage, une autobiographie, deux pièces de théâtre, de multiples manuscrits, des dessins et des tableaux inédits, des sculptures inspirées, des partitions de musique, c'est l'œuvre prolifique de Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945), artiste multiforme aux dons multiples, d'une curiosité insatiable, d'une capacité de travail impressionnante et d'une imagination jamais tarie tout au long de sa vie. Elle fut avec Anna de Noailles, René Vivien, et Gérard d'Houville une des figures phare du romantisme féminin, ancrant sa création dans sa Normandie natale, sur le port de sa ville natale, Honfleur. Témoin de la Belle Époque puis des Années folles, mais éloignée intellectuellement des déchirements amoureux alimentant les sombres commérages du Paris-Lesbos où des lesbiennes fin-de-siècle sacrifiaient à Sappho au sein de leurs demeures en compagnie de courtisanes ou d’artistes, émancipées socialement et sexuellement grâce à leur profession. Rappelons qu’il aura fallu attendre le tout début du XXème siècle pour assister à l’essor créateur des femmes en littérature comme en poésie. Nombre de ces poètes, de ces romancières de cette époque sont aujourd’hui, Colette à part, méjugées et le plus souvent oubliées. Elles occupent pourtant une place dans l’histoire de la littérature. Elles illustrent parfaitement la condition féminine à une période où le rôle de la femme est en pleine mutation. Lucie Delarue-Mardrus participa de façon singulière, avec son génie créatif et son œuvre protéiforme à ouvrir la voie à plusieurs générations de femmes.    "Elle ignorait que le désir est un chasseur sans pitié. Elle ne savait pas qu’il y a de la lutte dans l’amour et de l’assassinat dans la possession, qu’il y a d’un côté l’attaque et de l’autre la défense, et que l’homme, plus cruel que toute autre bête, est agité dans sa jeunesse par la sourde envie de terrasser la femme comme un adversaire plus faible." Lucie Delarue-Mardrus fut assurément la plus humaine et la plus sincère de toutes ses consœurs. "Une rare élégance, un corps blanc et lisse comme une amande, une nuque magnifique, des petits seins harmonieux, et des étroites hanches d’androgyne aux ravissants pieds fardés", disait son amie, la romancière Myriam Harry. Pour Renée Vivien "ses yeux étaient pleins des ténèbres orientales." Émilie de Villers n’était pas moins élogieuse: " grande, svelte, belle, les traits réguliers, une lumière intense éclaire son visage." On ne les compte pas, tant ils sont nombreux, celles et ceux qui succombèrent sous l’effet du charme de la "Princesse Amande", comme l’avait baptisé son mari Joseph-Charles Mardrus, l’éminent traducteur des "Mille et Une nuits", de Robert de Montesquiou à Sarah Bernhardt, en passant par Gabriel d’Annunzio, Edmond Rostand ou Natalie Clifford Barney. Pour Rodin, Lucie était "l’Aurige couronné de nattes." Il rêvait de sculpter son corps "aux jambes apolloniennes d’Hermaphrodite." Pour Henri de Régnier, poète honfleurais et figure du symbolisme, elle était "la panthère noire", pour Rostand "sa Princesse lointaine", sa Duchesse de Normandie."    "Marie s’égaie encore, puis elle s’étonne et veut se redresser. Un bras impérieux la recouche. Le cœur de Marie bat avec tant de violence qu’elle peut à peine crier. Une révélation foudroyante lui apprend tout du drame de l’amour. Elle comprend que l’homme est un animal comme les autres, et que son gentil amoureux va la couvrir comme elle a vu les taureaux couvrir les vaches dans les prés de son enfance. Une terreur immense l’a saisi toute entière." Éprise d’absolu, en butte aux déboires sentimentaux qui lui valurent ses amours saphiques, elle fut avant tout une éternelle adolescente, toujours prête à vivre ses passions avec ferveur. Son plus célèbre, et certainement meilleur roman, fut "L’Ex-Voto" (1922), un portrait charnel et hors-norme de Honfleur. L’auteur y chante, la cité-reine de l’estuaire comme personne n’avait réussi à le faire. Cadette de six filles, Lucie Delarue est née le trois novembre 1874. Son père, avocat inscrit au barreau de Paris, aimant mais volage, était souvent absent et partageait sa vie entre son appartement parisien aux allures de garçonnière et la maison familiale à Honfleur. Ses fréquentes incartades indignant sa mère, entraînaient des tensions permanentes dans le foyer. Malgré cela, Lucie semble avoir vécu une enfance choyée et insouciante. Elle grandit entre une gouvernante anglaise qui lui apprit très tôt l’anglais et le solfège, et une mère attentive mais distante. Si cette rigueur que l’on retrouve chez ses deux parents était de mise dans leur milieu social, elle ne la fit pas trop souffrir. Lucie Delarue-Mardrus fit revivre cette figure paternelle volontiers présentée comme distante ainsi qu’une partie de son enfance dans "Le Roman de six petites filles" (1909), loin du portrait idéalisé que brossa Colette de sa mère dans "Sido."    "Elle veut se débattre. Une épaule lourde et vêtue lui écrase la figure. Marie, étouffée, malmenée, annihilée par l’épouvante, jette tout à coup un cri plus martyrisé, plus indigné, plus terrifié que les autres. Des pleurs jaillissent de ses yeux, tout son corps se tend, s’arc-boute pour protester." En 1880, la famille Delarue s’installa dans une vaste demeure à Saint-Germain-en-Laye. La scolarité de Lucie fut si laborieuse que ses sœurs la surnommèrent "Simplicie de Gros-Sot." De son propre aveu, elle était dernière en tout sauf en français. Sa mère elle-même semble d’ailleurs avoir été convaincue qu’elle était "simple." Comment ne pas rapprocher son enfance de celle de personnages également déconsidérés par leur entourage ? Ainsi "Anatole" (1930), une petite fille qui est méprisée par ses tantes alors qu’elle possède une voix superbe, "Un Cancre" (1914) ou encore "La Petite fille comme ça" (1927) qu’est Roxane, fille de comédiens ridiculisée par ses camarades puis confiée à une lointaine parente. Cet isolement et cette incompréhension de la part de sa famille l’amenèrent à tenir, au moment de sa communion, un journal intime d’abord, exercice d’ailleurs préconisé par l’Église puis à écrire un roman inachevé. La réalité ne cessa de s’immiscer dans l’univers jusque-là préservé de Lucie Delarue. C’est à cette époque qu’elle découvrit "l’affreuse animalité de l’homme" et qu’elle vit ses sœurs aînées, Alice et Marguerite se fiancer, se marier puis affronter des grossesses.    "Le garçon est muet, implacable, haletant. Marie, maintenant, pousse des sanglots de rage impuissante. Et, soudain, se mêle à sa clameur bâillonnée celle plus courte, plus saccadée, de son agresseur. Marie se tait presque pour l’écouter. Une nouvelle stupeur la terrasse. Va-t-elle devenir folle de tout cela ?" En 1886, la famille Delarue quitta Saint-Germain-en-Laye pour Paris. Lucie approcha alors le théâtre et fit connaissance de Sarah Bernhardt. Elle songea un moment à devenir comédienne. En 1892, Lucie et sa sœur Georgina entrèrent à l’institut normal catholique pour y préparer leur brevet qu’elles obtinrent. Ces années à l’Institut, parmi les plus belles de son enfance, sont évoquées dans "Le Pain blanc"(1923). La jeune Élise y est pensionnaire, quelque peu oubliée de son père médecin. À la fin de sa scolarité, Lucie fit ses débuts dans le monde, fréquenta les soirées organisées par ses sœurs. Quelques flirts s’ébauchèrent, le baiser donné par un soupirant musicien la laissa froide et désillusionnée. Seul celui qu’elle échangea avec l’amie de sa sœur Charlotte l’enflamma. Elle se jeta alors dans l’écriture et composa des poèmes. Elle fut reçue par François Coppée à qui elle avait soumis ses poèmes. L'académicien empreint de l'esprit misogyne de l'époque lui conseilla doctement de se consacrer à des tâches plus féminines. Ce qui poussa davantage la jeune fille à vouloir se faire un nom dans le milieu littéraire. Elle publia sous un pseudonyme ses premiers poèmes dans "Le Gaulois."    "Brusquement, l’étreinte a cessé. Le garçon s’est tu. L’étau desserré désemprisonne Marie, renversée dans le désordre des jupons saccagés. Le couchant est enfin mort au bout du pré. La nuit règne seule sur les foins, avec toutes ses étoiles multipliées. Le garçon s’est relevé dans l’ombre." C'est grâce à ces publications qu'elle rencontre son futur mari, le docteur Joseph-Charles Mardrus, orientaliste, traducteur des "Contes des Mille et Une Nuits." Ses parents ayant refusé la demande en mariage de Philippe Pétain. Le mariage, le cinq juin 1900, ouvre quatorze années de célébrité, de création et de voyages. Lucie publie des recueils, "Occident","Ferveur", "Horizons", "La Figure de proue" et "Par vents et Marées." Elle devient célèbre à Paris, se montre dans des soirées mondaines et voyage énormément. Elle connaît le succès. Elle découvre, grâce à son époux, l'Afrique du Nord, l'Asie mineure et l'Italie. Elle publie des reportages photographiques et des récits de voyage. Le monde littéraire parisien la fête et réclame des contes et des articles. Elle écrit une pièce de théâtre "Sappho désespérée" qu'elle joue, puis des romans à partir de 1908 ("Marie fille-mère"). Elle fait de nombreuses rencontres, notamment André Gide, Renée Vivien, Evelina Palmer et vit une brève passion avec Natalie Barney. Son mari lui offre le "Pavillon de la Reine" à Honfleur. Leur vie s'organise entre la Normandie, Paris et leurs voyages. Elle pose pour des photographes, des sculpteurs, des peintres, devient membre du jury Femina et donne des conférences. En 1902, elle fait la connaissance de Renée Vivien avec qui elle sympathise, et de la romancière, Myriam Harry, première lauréate du prix Femina, également passionnée par l'Orient.    "Marie, d’un geste vaincu, rabaissa sa robe sur son corps blessé. Une douleur profonde continuait à mortifier son être intime. Elle appela faiblement, d’une voix coupée de spasmes. Personne ne lui répondit. Le garçon avait fui." C’est en publiant son premier roman qu’elle renoue avec l’écriture. "Marie fille-mère" (1908) déçoit la critique et le public qui s’attendaient à des souvenirs orientaux. Ceux-ci servent pour camper le décor de "La Monnaie de singe" (1912). Aux lecteurs curieux de détails intimes, elle offre "Le Roman de six petites filles" (1909) avant de partir en Turquie, mandatée par "Le Journal" pour mener une enquête sur les harems. Mais une série d'épreuves douloureuses brise cette période exaltante. La relation avec Natalie Barney s'étiole. Joseph-Charles Mardrus supporte de moins en moins d'être dans l'ombre de son épouse, encore moins ses liaisons. Il s'éloigne de Lucie et demande alors le divorce. Leur union sera définitivement dissoute en 1923. Lucie a déjà perdu son père en 1910, mais le décès de sa mère en 1917 va l'abattre, en pleine guerre. Elle est alors infirmière à l'hôpital de Honfleur depuis la déclaration de guerre. Elle doit vivre de sa plume. Une période de crise et d'inquiétude caractérise ses années. Valentine Ovize dite "Chattie" l'aide à surmonter ses difficultés. Lucie l'emmène partout avec elle, au gré de ses conférences de 1917 à 1920. Fidèle à ses habitudes, elle s'étourdie de travail, en apprenant le violon, en dessinant des aquarelles, en réalisant des sculptures sur bougie. Elle fabrique des poupées de cire, s’essaie à la peinture à l’huile, et participe enfin au championnat de France d'échecs féminin en 1927.    "Elle ne savait pas comme elle était seule au monde. Parfois, simplement, elle le sentait. Et sa tristesse, alors, était immédiate, impérieuse et sans espoir, car les enfants ne pensent presque jamais à l'avenir. N'ont ils pas raison ? L'enfance terminée, c'est une autre vie qui commence pour eux, presque sans rapport avec la première". Elle a la douleur de perdre sa sœur Georgina, et se sépare de "Chattie", trop jalouse de Germaine de Castro. Sous le charme de cette chanteuse lyrique, elle n'a de cesse de promouvoir la carrière de sa nouvelle maîtresse au détriment de la sienne. En 1935, Lucie a soixante-et-un ans, elle se consacre corps et âme à la réussite de Germaine, l'accompagne au piano lors de ses récitals, lui écrit des chansons, et se sent exploitée. Les difficultés financières s'aggravent. L'obtention jugée scandaleuse du prix Renée Vivien, habituellement décernée à une jeune poétesse, ne suffit pas à régler ses dettes. Elle s'installe en 1937 à Château-Gontier en Mayenne. L'écriture et la parution en 1936 de "Mes Mémoires" a marqué un tournant dans sa vie. Elle est presque dans la misère, isolée et malade. C'est à nouveau la guerre. Elle doit vendre sa maison. Sa sœur Charlotte meurt. Elle liquide tous ses meubles et va loger chez Germaine. Elle continue pourtant d’écrire, elle apprend le latin et l’arabe. Plus aucun journal ne sollicitant sa collaboration, elle se retrouve au chômage. Elle maigrit et prend froid. Elle meurt le vingt-six avril 1945, à l'âge de soixante-dix ans. Elle est inhumée au cimetière Sainte-Catherine de Honfleur. Toute sa vie, elle eut ce grand bonheur d'apprendre ou de créer, sans relâche, avec une ardeur conquérante.    L'odeur de mon pays était dans une pomme. Je l'ai mordue les yeux fermés. Pour me croire debout dans un herbage vert. L'herbe haute sentait le soleil et la mer, L'ombre des peupliers y allongeaient des raies. Et j'entendais le bruit des oiseaux, plein les haies, se mêler au retour des vagues de midi ". De nombreuses femmes écrivains sont complètement passées dans l’oubli, ou leurs ouvrages sont devenus introuvables. On se rappelle certaines femmes non parce que leurs œuvres étaient célèbres, mais parce que, sur le plan mondain, elles étaient des célébrités. Lucie Delarue-Mardrus est connue non pour son œuvre, mais pour sa vie mouvementée, et encore, lorsqu’elle se trouve citée, c’est souvent en raison de sa vie mondaine auprès de son mari, le docteur J.-C. Mardrus ou en raison de sa brève relation avec la célébrité américaine Natalie Clifford Barney. Elle nous laisse une œuvre toujours mue par la passion mais irrégulière. Elle était la première à en être consciente: "Il faut bien que je vive en prose, puisque je dois gagner mon pain. Je n’aurai pas toujours dépeint ce que j’avais vu de la rose." Le style a pu vieillir, restent l’émotion et le pouvoir certain du vrai. L’enfance, la terre normande, l’univers marin, la célébration de la beauté, les mythes orientaux, la mort, l'amitié, l’amour, et la condition féminine. Malgré un trompeur déséquilibre au sein de son imposante production, ce n’est pas la prose, mais la poésie qui caractérise le mieux l'artiste complet qui déclarait: "Je ne suis et ne fus qu’un poète. Mes vers sont restés presque dans l’ombre" regrette-t-elle dans ses Mémoires, "et c’était dans mes vers que je donnais vraiment mon âme. Car ma poésie seule m’explique et me justifie". Plus que dans sa versification somme toute classique, c’est dans sa prose romanesque que l’on goûte son souffle poétique.   Bibliographie et références:   - Christine Planté, "Femmes poètes du XIX ème siècle" - André Albert-Sorel, "Lucie Delarue-Mardrus" - Francis de Miomandre, "Lucie Delarue-Mardrus" - Edmond Spalikowski, "Honfleur et Lucie Delarue-Mardrus" - André Albert-Sorel, "Lucie Delarue-Mardrus" - Samuel Minne, "Leurs amours " - Denise Rémon, "Lucie Delarue-Mardrus" - Jean Chalon, "Portrait de l'artiste" - Suzanne Rodriguez, "Lucie Delarue-Mardrus" - Françoise Werner, "Romaine Brooks"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 06/05/24
Entrée en matière... Je possède tous les attributs d'une mère de famille rangée. En couple depuis 25 ans et heureuse maman de charmants enfants, je pourrais aisément être qualifiée de petite bourgeoise, qualificatif que je ne renie d'ailleurs pas. Physiquement, je fais beaucoup plus jeune que mon âge. Mon minois est agréable, d'après les compliments que je reçois régulièrement de la part de personnes des deux sexes. Brune à la peau matte, j'ai les cheveux très longs. Je suis plutôt petite, mais bien proportionnée. Mes formes sont généreuses et attirent le regard. Ma poitrine affichant naturellement un arrogant 85D, j'ai longtemps eu l'impression qu'elle était beaucoup trop grosse... mais à une époque où certaines dépensent des fortunes en implants mammaires, j'apprécie aujourd'hui, bien plus qu'à vingt ans, les atouts dont j'ai été dotée.  Perchées au sommet de jambes bien galbées, mes fesses sont rondes, rebondies et, je crois, appétissantes. Mes pieds sont petits et fins et apprécient les sandales qui les mettent bien en valeur. Vous l'aurez compris, je suis assez coquette et soigne toujours ma tenue lorsque je sors. Même en mode "décontracté", je choisis des vêtements qui se combinent parfaitement. J'aime les bijoux et les accessoires féminins.  Après être passée par tous les stades vestimentaires (fashionista, classique, chic, casual...) je m'amuse à présent à jongler entre les styles et peux porter dans la même journée un tailleur strict puis un short en jean... Ma vie intime est également contrastée voire paradoxale. En quête d'affection et de tendresse, j'ai connu des relations cahotiques avant de me "caser". Ayant du mal à assumer mes errements passés,  j'ai cherché à composer un personnage "bien sous tous rapports", ce qui a longtemps entravé mon épanouissement car je bridais ma sensualité et refoulais mes désirs. Jusqu'à ce que la crise de la quarantaine nous plonge dans une remise à plat de notre vie de couple, je me cantonnais dans les rôles de la bonne épouse et de la bonne mère,  feignant de n'avoir ni désirs ni fantasmes... Mais des événements ont fait éclater ces apparences trop sages. J'ai dû reconnaître que j'étais moi aussi tiraillée par mes instincts, mes pulsions, mes besoins et que la séductrice que j'avais été sommeillait en moi et ne demandait qu'à se réveiller. Ainsi, à la quarantaine bien tassée,  j'ai ré-appris à laisser ma sensualité s'exprimer, à assumer la part animale de ma féminité et à jouer ostensiblement de mes appâts pour satisfaire mon envie de plaire. Encouragée par un mari qui voyait là le moyen de sauver notre couple en reconstruisant notre relation sur des bases plus saines, plus sincères, plus complices, j'ai petit à petit entrepris de concilier ma soif d'érotisme et mes obligations sociales et familiales. Ce ne fut pas facile tous les jours, car la tentation de me replier et de retourner dans mon jardin secret revient parfois. Mais je suis motivée et je m'efforce de m'assumer de plus en plus. ...à suivre.
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Par : le 05/05/24
. Sentir l'étirement, le pincement, la pression.. Du léger picotement, à la douleur stridente.. De la respiration haletante, à la retenue de ne pouvoir hurler.. Jamais plaisir plus grand ne m'a permis de me sentir aussi bien, possédée par la vie qui m'étreint. Calomniés par l'effleurement des caresses des hommes, évoquant en eux ma douceur, et honorer un idéal de noblesse qui les incombe.. Ces mamelons, ne sont auréolés que par la disgrace d'être triturés et malmenés. Me sentant frustrée d'être à chaque instant responsable de veiller sur eux, seules mes pinces, mes ongles, et la douce vision horrifique des poids lourdement portés par des inconnues sur internet, instiguent encore en moi un sentiment de réconfort.. Face à l'incompréhension d'une femme qui n'obtient pas ce qu'elle a envie et besoin. En soi : Pas grand chose. Un quotidien qui tourne à l'obsession, de s'infliger une punition à s'exploiter soi-même, Et ne prétendre qu'à l'espoir qu'ils servent sans ménagement les pulsions d'un mâle, aiguisés par ses instincts apte à les utiliser naturellement. Une ferme prise en main de ma poitrine, compressée à l'extrême, voulant sentir mes tétons se tordent, se contorsionner, devenir vulnérables.. sous l'exercice de doigts habiles et sévères. Contraindre ce barrage, et le soumettre à la pression de pouvoir enfin céder.. Dans un geyser hors de contrôle, jaillissant de mes paupières gonflées, honteuse d'obscénités et de redevabilité, de pouvoir libérer dans des spasmes grotesques et inarrêtables, ce canal onctueux et généreux d'entre mes jambes. M'arracher une complainte lancinante, où la douleur et le plaisir ne font plus qu'un, et où je ne m'appartiens plus.   La suite à vivre sous mon appartenance, ChatMOnYou. Article du même auteur : https://www.bdsm.fr/blog/2669/Ma-premi%C3%A8re-correction -> Ma première correction. https://www.bdsm.fr/blog/5075/Femmes-mari%C3%A9es-et-BDSM-;-Un-m%C3%A9nage-%C3%A0-trois-(Partie-1) -> Femmes mariées et BDSM ; Un ménage à trois. (Partie 1) https://www.bdsm.fr/blog/9393/Esclave-Domestique-:-3-R%C3%A9veils-ordinaires -> Esclave Domestique : 3 Réveils ordinaires.
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Par : le 05/05/24
"J'avais pour les étables un goût plus irrésistible que jamais courtisan pour les antichambres royales ou impériales. On n'a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n'en a pas". Ce sont deux lapins dodus et craintifs qui grignotent une carotte. Rien de mièvre cependant dans ce petit tableau animalier, brossé à la manière flamande, qui retient l’attention du jury du Salon annuel de peinture de Paris de 1841. Surprise d’être sélectionnée, Rosa, qui n’a que dix-neuf ans (1822-1899), se réjouit d’exposer, pour la première fois, aux côtés de son père, l’excentrique Raimond Bonheur. Dans cette famille d’artistes adepte des idées philanthropiques saint-simoniennes, la jeune fille a appris la peinture et la sculpture en même temps que ses frères Auguste et Isidore et sa sœur Juliette. Car Auguste, en 1864, a alors racheté l’atelier d’un autre peintre animalier Jacques Raymond Brascassat, qui influença beaucoup les Bonheur, à Magny-les-Hameaux. Il y était plus facile d’entretenir là une ménagerie d’animaux-modèles qu’à Paris. Rosa, cependant, ne viendra que rarement à Magny. Il semble qu’Auguste, bon peintre animalier lui-même, se soit posé en rival, alors qu’Isidore, ayant choisi la sculpture, est resté son complice. La jeune femme accède au succès dès 1849 avec un tableau majeur, "Labourage nivernais": un train d’attelage de bœufs saisi dans son élan, baigné d’une lumière dorée héritée des maîtres italiens qu’elle a étudiés. C’est à elle, désormais financièrement indépendante, qu’incombera durant une quinzaine d’années, de soutenir la famille, d’autant que leur père décède cette année-là. Cette France paysanne, éternelle et sereine, qu’elle peint, correspond aux idées conservatrices du nouveau régime: le second empire. Puis son "Marché aux chevaux", chef-d’œuvre de 1853, va l’installer dans un rôle quasi officiel. L’impératrice Eugénie elle-même, la visitera deux fois dans l’atelier qu’elle s’est choisi à By, près de Fontainebleau, et fera d’elle la première femme à recevoir la légion d’honneur, avec ce compliment: "Le génie n’a pas de sexe". Pourtant, Rosa passe pour une anticonformiste, célibataire vivant avec une autre femme, s’habillant volontiers en homme pour visiter les foires, fumant le cigare avec le cow-boy Buffalo Bill venu pour l’Exposition universelle de 1889. Mais jamais elle ne fera scandale ni ne se posera jamais en porte-parole de la cause féministe. C’est après sa mort qu’on la verra comme telle. "Le Marché aux chevaux" la rend si célèbre en Grande-Bretagne et aux États-Unis, qu’elle va désormais surtout peindre pour cette clientèle étrangère. Au point qu’aujourd’hui son œuvre est à tort, jugée dépassée en France, alors qu’elle reste estimée outre-Atlantique où se trouvent les meilleurs de ses quatre mille tableaux et dessins. Femmes célèbres, illustres, extraordinaires, exceptionnelles, héroïques, fortes. Les qualificatifs rivalisent pour isoler celles dont les qualités ou les actes rompent tant avec la définition normative de la féminité qu’elles suscitent l’étonnement ou l’admiration. Si l’historiographie rejette, à juste titre, les "depuis toujours", force est d’avouer que, dans le cas présent, on peine à dater le premier auteur intéressé par ce sujet qui s’inscrit dans la lignée des "Vies parallèles des hommes illustres" de Plutarque. On s’accorde, néanmoins, à reconnaître un précurseur en Boccace et son "De Claris Mulieribus", débuté en 1360. La première édition est imprimée en français en 1491 sous le titre "Des Dames de renom", bien après que Christine de Pizan a inauguré en 1405 avec "La Cité des Dames" la vogue de ces biographies féminines qui ne cessera plus. Le XIXème siècle, à peine influencé par l’héroïsation révolutionnaire, démocratise un peu et l’étend à toutes les femmes qui se sont distinguées par leur courage, leur beauté, leurs talents et même leurs erreurs ou leurs vices.    "Les animaux sont des amis tellement agréables, ils ne posent jamais de questions, ils ne font aucune critique. On peut juger de la grandeur d'une nation et ses progrès moraux par la façon dont elle traite les animaux". En 1830, Louis Prudhomme propose alors en quatre volumes rédigés par une Société de gens de lettres une ambitieuse "Biographie universelle et historique des femmes célèbres", mortes ou vivantes qui se sont faites remarquer dans toutes les nations et, tandis que la patrie n’est toujours reconnaissante qu’aux grands hommes, le Panthéon des femmes cherche sous la direction d’Achille Poincelot à mesurer en 1854-1856 leur influence, Édouard Plouvier n’est pas en reste avec "Le Livre d’or des femmes, publié en 1870. Un marronnier de l’édition est bel et bien planté. Il renaît à chaque saison, ajoutant quelques nouvelles fleurs à un bouquet un peu fané. Dès lors, la célébrité devient un critère incontournable. Se côtoient, désormais, des héroïnes de l’Histoire, des comédiennes, des écrivaines, mais aussi quelques épouses et des mères exemplaires, figures d’époques révolues, plus que du temps présent. Le XXème siècle, plus soucieux d’un succès commercial que de rigueur historique, confond, lui, célébrité et exceptionnalité. Il préfère mettre en valeur une actrice qui fera davantage recettes, qu’une peintre injustement oubliée. Une star, adulée de ses fans, potentiels lecteurs, qu’une résistante, retournée après-guerre à un quotidien qui ne fera pas vendre. De fait, l’héroïsme, plus souvent sacrificiel chez les femmes que chez les hommes, s’affadit, avant que le terme ne disparaisse des couvertures et des récits, contribuant à banaliser les vies féminines, à normaliser le féminin. Quelques figures séculaires échappent à cet ostracisme, mais elles survivent, le plus souvent, caricaturées dans ces ouvrages, comme dans la plupart des manuels scolaires des deux premiers tiers du XXème siècle. Cléopâtre réduite à son nez, Aliénor d’Aquitaine à sa nombreuse progéniture, Jeanne d’Arc à sa virginité. Plus négatives sont les descriptions de Catherine de Médicis, couverte du sang de la Saint-Barthélemy, de Marie-Antoinette, une traître car louve autrichienne, voire mère incestueuse, ou de Charlotte Corday, cruelle meurtrière de Marat. Cette distorsion de la réalité par des plumes essentiellement masculines a des effets négatifs sur l’appréhension du féminin. En effet, même admiratives, ces biographies réduisent la grandeur féminine à quelques individus, créant ainsi une inégalité numérique et qualitative entre les sexes. La preuve en est que les grands hommes, créateurs ou hommes publiques, peuplent les dictionnaires de noms propres et que certains sont panthéonisés, alors que parler d’une grande femme, c’est évoquer sa taille, tandis qu’une femme publique est une prostituée. Quant au Panthéon, il ne se féminine que bien timidement depuis la fin du siècle dernier, sous des présidences socialistes de la République. En 1995, à l’initiative de François Mitterrand, la scientifique, par deux fois nobélisée, Marie Curie (1867-1934) est "le premier grand homme" à reposer, soixante ans après sa mort, dans le temple de l’excellence, la présence de Sophie Berthelot, "l’inconnue du Panthéon", ne se justifiant que par la volonté familiale de ne pas séparer la dépouille du chimiste Marcellin Berthelot de celle de son épouse. Mais Rosa Bonheur se moquait bien de toutes ses considérations, même si elle accepta des mains de l'impératrice Eugénie la "rosette".    "De tous les animaux qui s'élèvent dans l'air, qui marchent sur la terre, ou nagent dans la mer, de Paris au Pérou, du Japon jusqu'à Rome, Le plus sot animal, à mon avis, c'est l'homme". Avant d'être celui d'une guinguette du parc des Buttes-Chaumont, Rosa Bonheur est le nom d'une artiste, spécialisée dans la peinture animalière. Médaillée au Salon de 1848 pour "Bœufs et taureaux", race du Cantal, plébiscitée l'année suivante avec "Le Labourage nivernais", elle devint riche et célèbre en 1853 pour son "Marché aux chevaux". À l'époque, son œuvre est alors qualifiée de "peinture d'homme, nerveuse, solide, pleine de franchise". Il faut dire que Rosalie, dite "Rosa" (1822-1899), ne respecte guère les conventions. Elle fume, visite les foires en pantalon et partage son existence avec une femme. Rosalie Bonheur naît le seize mars 1822 à Bordeaux. Sa mère Sophie Marquis (1797-1833), née de parents inconnus, est adoptée par un riche commerçant bordelais, Jean-Baptiste Dublan de Lahet. Rosa Bonheur se plaira à imaginer que le mystère de ses origines maternelles cache quelque secret d'État et qu'elle est de sang royal, jusqu'au jour où elle apprend que Dublan de Lahet était bien son véritable grand-père. Sophie Marquis épouse, le vingt-et-un mai 1821 à Bordeaux, son professeur de dessin, le peintre Raymond Bonheur. Son père à Bordeaux a été ami avec Francisco Goya qui y vivait en exil. Il encourage ses enfants dans la voie artistique. Rosa, Auguste et Juliette deviendront peintres animaliers tandis que leur frère Isidore sera sculpteur. Elle est également la cousine du peintre Ferdinand Bonheur. Fortement influencé par le Saint-simonisme, Raymond Bonheur décide de s'installer à Paris en 1828. Sa femme et ses trois enfants l'y rejoignent l'année suivante, Rosa a alors six ans. Leur fille Juliette y naît en juillet 1830. Mais la famille vit dans la gêne. En 1831, Raymond Bonheur décide de rentrer, avec un groupe de Saint-Simoniens, au couvent de Ménilmontant. Pendant ce temps, Sophie ne reçoit plus de subsides de son père supposé, mort en 1830, et elle s'épuise à travailler pour surmonter une vie de misère. D'après les témoignages familiaux, Rosa est une enfant indisciplinée et a du mal à apprendre à lire. Pour y remédier, sa mère lui a appris à lire et à écrire en lui faisant sélectionner et dessiner un animal pour chaque lettre de l'alphabet. La mère de Rosa Bonheur meurt en mai 1833. Son père se remarie neuf ans plus tard, en 1842, avec Marguerite-Félicie Peyrol , avec laquelle il a un dernier fils, Germain-Louis, qui sera également peintre. Après la mort de sa mère, Rosa fréquente l'école élémentaire, puis est mise en apprentissage comme couturière, puis en pension. Son père finit par la prendre dans son atelier, où se révèlent ses aptitudes artistiques. Pendant l'été 1839, elle commence à étudier les animaux qui deviendront sa spécialité, tant en peinture qu'en sculpture. Élève de son père, elle expose pour la première fois à dix-neuf ans au Salon de 1841. Elle obtient une médaille de bronze au Salon de1845 et une médaille d'or au Salon de 1848 pour "Bœufs et Taureaux, race du Cantal". Cette récompense lui permet d'obtenir finalement une commande de l'État pour réaliser un tableau agraire pour une somme de trois mille francs.    "Je n'ai pas besoin de me marier. J'ai trois animaux à la maison qui remplissent le même rôle qu'un mari. J'ai un chien qui grogne le matin, un perroquet qui jure l'après-midi et un chat qui rentre tard dans la nuit". À la mort de son père en mars 1849, Rosa Bonheur le remplace à la direction de l'École impériale gratuite de dessin pour demoiselles, ou École gratuite de dessin pour jeunes filles. Elle y conserve ce poste jusqu'en 1860. "Suivez mes conseils et je ferai de vous des Léonard de Vinci en jupons" disait-elle souvent à ses élèves. Avec son immense tableau "Le Marché aux chevaux", présenté au Salon de 1853, Rosa Bonheur obtient une grande notoriété. À une époque où des polémiques opposent sans cesse romantiques et classiques, son tableau "a le rare et singulier privilège de ne soulever que des éloges dans tous les camps. C'est vraiment une peinture d'homme, nerveuse, solide, pleine de franchise". À la suite de ce succès, elle accède alors à une reconnaissance internationale qui lui vaut d'effectuer des tournées en Belgique et en Angleterre, organisées par Gambart, au cours desquelles elle est présentée à des personnalités, telles que la reine Victoria. Le tableau part ensuite aux États-Unis où il est finalement acquis par un milliardaire américain pour l'énorme somme de 268 500 francs-or, avant d'être offert au Metropolitan Museum of Art de New York. Rosa Bonheur séjournera à plusieurs reprises en Auvergne, dans le Cantal en 1846, 1847 et plus tardivement en 1889. À l'été 1855, elle se rend en Angleterre et en Écosse pour présenter "Le Marché aux chevaux", que la ville de Bordeaux a refusé d'acheter. Elle se lie d'amitié avec le marchand londonien Ernest Gambart, qui devient son seul agent en Grande-Bretagne et qui achète le tableau pour quarante mille francs. Elle a également rencontré le maître anglais de la peinture animalière, Sir Edwin Landseer (1802-1873), ainsi que la reine Victoria et l'influent critique John Ruskin. Entre 1856 et 1867, elle n'expose plus au Salon, toute sa production étant vendue d'avance. "Nous avons toujours professé une sincère estime pour le grand talent de mademoiselle Rosa Bonheur", écrit Théophile Gautier cette année-là," avec elle, il n'y a pas besoin de galanterie, elle fait de l'art sérieusement, et on peut la traiter en homme. La peinture n'est pas pour elle une broderie au petit point". En 1860, Rosa Bonheur s'installe à By, coteau viticole près du village de Thomery en Seine-et-Marne, dans une vaste demeure au sein d'une propriété de quatre hectares où elle fait construire un très grand atelier, par Jules Saulnier e taménager des espaces pour ses animaux. Un de ses proches: "Elle avait une ménagerie complète dans sa maison: un lion et une lionne, un cerf, un mouton sauvage, une gazelle, des chevaux. L'un de ses animaux de compagnie était un jeune lion qu'elle laissait courir souvent. Mon esprit fut plus libre d'esprit quand cet animal léonin a rendu l'âme".    "Entouré d'un univers de choses tangibles et visibles. Les animaux, les végétaux, les astres, l'homme, de tout temps, perçoit qu'au plus profond de ces êtres et de ces choses réside quelque chose de puissant qu'il ne peut décrire, et qui les anime". En juin 1864, l'impératrice Eugénie lui rend une visite surprise, pour l'inviter à déjeuner, fin juin, au château de Fontainebleau avec Napoléon III. Cette visite a donné lieu à une gravure sur bois d'après un dessin d'Auguste Victor Deroy, conservée au musée du château de Fontainebleau. L'impératrice revient à By l'année suivante, le dix juin 1865, pour lui remettre, elle-même, les insignes de chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur, faisant ainsi de Rosa Bonheur la première artiste et la neuvième femme à recevoir cette distinction. Elle est aussi la première femme promue Officier dans cet ordre, en avril 1894, soit, selon les termes également en usage dans la presse de l'époque, la première officière de la Légion d'honneur. Rosa Bonheur présente dix toiles à l'Exposition universelle de Paris de 1867. À partir de 1880, Rosa Bonheur et Nathalie Micas passent régulièrement l'hiver à Nice, tout d'abord dans la demeure d'Ernest Gambart, la villa "L'Africaine", puis à partir de 1895, dans celle qu'elles acquièrent, la villa "Bornala". Rosa Bonheur y peint plusieurs toiles. À l'occasion de l'Exposition universelle de Paris de 1889, elle invite Buffalo Bill dans son domaine après qu'il l'eût invitée à être artiste en résidence dans son "Wild West Show". À cette occasion, elle reçoit une panoplie de Sioux. Une amitié forte naît entre eux, et elle fera même son portrait. En 1893, lors de l'Exposition universelle de Chicago, deux tableaux de Rosa Bonheur sont exposés au Palais des Beaux-Arts. Il en est ainsi pour trois lithographies au "Woman's Building". Mais dans les deux cas, ce furent des prêts de collectionneurs privés (Gambart, Keppel). En effet, bien qu'il l'ait sélectionnée, le comité français d'organisation fut obligé de renoncer alors à envoyer ses œuvres à Chicago, ne pouvant faire face aux frais d'assurance requis pour le transport. Ayant contracté une congestion pulmonaire à la suite d'une promenade en forêt, Rosa Bonheur meurt le vingt-cinq mai 1899 au château de By, sans avoir achevé son dernier tableau "La Foulaison du blé en Camargue". Elle est inhumée à Paris au cimetière du Père-Lachaise, dans la concession que la famille Micas lui avait léguée. Elle y repose aux côtés de Nathalie Micas et d'Anna Klumpke, dont les cendres furent rapatriées en 1948, après sa mort aux États-Unis en 1942. Les obsèques de Rosa Bonheur font l'objet de nombreux articles dans "La Fronde", journal féministe fondé par Marguerite Durand en 1897. Hubertine Auclert regrette qu'elle n'ait pas accepté les honneurs militaires pour ses obsèques, hommage qu'elle aurait pu recevoir en tant qu'officière de la Légion d'honneur, mais que Rosa Bonheur avait clairement refusés. Elle était trop "patriote".    "Au début des temps, il n'y avait pas de différence entre les hommes et les animaux. Lorsque nous ramenons des animaux sauvages à la nature, nous les renvoyons simplement à ce qui leur appartient déjà. Car l'homme ne peut pasdonner la liberté aux animaux sauvages, il ne peut que leur enlever". De son vivant, sa peinture est achetée et admirée tant par les institutions que les collectionneurs privés. Aujourd’hui, elle est perçue comme une figure emblématique du féminisme, car elle a réussi, à son époque, à mener la vie qu’elle souhaitait en s’affranchissant des modèles stéréotypés de son temps. Au cours de ses années de jeunesse à la campagne, au château Grimont à Quinsac, Rosa Bonheur a la réputation d'être un garçon manqué, réputation qui la suivra toute sa vie et qu'elle ne cherchera pas à nier, portant les cheveux courts et fumant par la suite, en privé, cigarettes et havanes. Elle a toujours refusé de se marier, afin de rester indépendante, et en raison des mauvais souvenirs que lui a laissés l'attitude de son père vis-à-vis de sa mère. Et puisqu'à l'époque, le mariage fait des femmes mariées des subalternes de l'homme, elle considère qu'il l'aurait empêchée de se dévouer à son art. La vie émancipée que menait Rosa Bonheur n'a pas fait scandale, à une époque pourtant très soucieuse des conventions. Comme toutes les femmes de son temps depuis une ordonnance datant de novembre 1800, Rosa Bonheur devait demander une permission de travestissement, renouvelable tous les six mois auprès de la préfecture de Paris, pour pouvoir porter des pantalons dans le but, notamment, de fréquenter les foires aux bestiaux ou de monter à cheval. Nathalie Micas avait également une autorisation de travestissement. Cependant, sur toutes les photographies "officielles", Rosa Bonheur respectait la loi et portait toujours une robe. Si le lesbianisme de Rosa Bonheur, évoqué par des auteurs, mais réfuté par d'autres, n'est pas avéré, elle a cependant vécu, en réel compagnonnage, avec deux femmes. La première, Nathalie Micas, rencontrée en 1837. Rosa avait quatorze ans et Nathalie douze, qui deviendra peintre comme elle, et dont elle ne sera séparée qu'à la mort de cette dernière en 1889. La seconde, après la mort de Nathalie Micas, en la personne de l'américaine Anna Klumpke, également artiste-peintre de talent, qu'elle connut à l'automne 1889 et qu'elle reverra à plusieurs reprises. Anna Klumpke vint vivre avec elle à By en juin 1898 pour faire son portrait, et écrire ses mémoires. À la demande de Rosa Bonheur, elle y demeure et devient son héritière et sa légataire universelle, tout comme Rosa Bonheur l'avait fait, auparavant avec Nathalie Micas."C'est moi qui ai payé, aussitôt que cela me fut possible les frais d'éducation de Germain. L'on a dit que c'était moi qui étais sa mère et non sa bienfaitrice. C'est là des choses qu'on peut pardonner, mais oublier jamais "ou bien des médisances sur A. Klumpke circuleront, qui la feront souffrir. "Admiration qui ne demandait qu'à se muer en affection". Rosa Bonheur vécut riche, célèbre, heureuse, en exerçant dès l´adolescence le métier qu´elle s´était choisi: peintre animalière. Pour une femme du XIXème siècle, une exception, un défi. Grâce à un immense talent et une puissante force de travail, elle accomplit la promesse faite à sa mère, sa mère morte. Sophie X-Bonheur mourut à trente-six ans dans d´insupportables circonstances. Rosa n'avait qu'onze ans. Cette tragédie aurait pu l´anéantir totalement, elle lui transmit au contraire la force d´accomplir ce qui devint alors une mission de vie. "Relever la femme, venger la mère ".   "La cruauté ne peut venir que des hommes. Les animaux ne tuent que par nécessité, et non pour le plaisir. Pour être heureux, inspire-toi de la conduite des animaux". On mesure combien la définition même de l’exceptionnalité féminine est liée à celle du féminin, non dans sa dimension biologique, mais dans sa construction sociale, culturelle, politique, ceque l’on nomme désormais le genre. Comme celui-ci, elle est donc historicisable. Écrivaine au talent reconnu, influente politiquement, anticonformiste dans son pseudonyme littéraire, dans ses tenues vestimentaires et dans sa vie privée tumultueuse, Aurore Dupin, alias George Sand (1804-1876), remplit au cœur du XIXème siècle tous les critères de l’exceptionnalité féminine, lesquels au début du XXIème siècle lui vaudraient de voir alors son œuvre saluée, sans qu’elle-même soit qualifiée de femme extraordinaire. Qualifiées communément de grandes dames, tonalité nobiliaire qui les différencie du peuple-femme, ces êtres d’exception sont alors marginalisés par la discrétion et la modestie des honneurs qui leur sont rendus. À sa création en 1802, la Légion d’honneur, une reconnaissance essentiellement militaire, ne concerne pas les femmes, exclues de surcroît de l’armée depuis une loi de 1793. Pourtant, en 1851, Marie-Angélique Duchemin (1772-1859), veuve Brulon, "sous-lieutenant aux Invalides", en est décorée pour "ses sept ans de service, sept campagnes, sept blessures", dans sa lutte contre les Anglais le cinq prairial an II (vingt-quatre mai 1794). En fait, cette décoration permet surtout à Louis-Napoléon Bonaparte de s’affirmer alors, après son coup d’État, héritier de la Révolution. Soucieuse de faire reconnaître les talents féminins, d’inscrire cette récompense hors du champ de la guerre, l’Impératrice Eugénie intervient pour promouvoir en 1865 la peintre Rosa Bonheur (1822-1859) Chevalier de l’Ordre. Alors que la première guerre mondiale, de par la figure écrasante du soldat, accentue impartialement le déséquilibre quantitatif entre les sexes, l’inscrivant aussi dans les monuments aux morts, bien oublieux de la contribution féminine, il faut attendre 1931 pour que la grande poétesse Anna de Noailles (1876-1933), nommée Officier en 1925, devienne Commandeur en qualité de femme de Lettres, et 1953 pour que soient élevées à la dignité de Grand-officier, l’écrivaine Colette (1873-1954), Commandeur depuis 1936 et, pour son action sociale, la maréchale Lyautey (1862-1953). Derrière cette identité maritale, qui accorde même le haut grade d’un militaire à son épouse, disparaît Inès de Bourgoing. La filleule de l’Impératrice Eugénie se dévoue toute sa vie aux causes humanitaires, particulièrement au Maroc, et devient en 1926 Présidente du Comité central des Dames de la Croix-Rouge française. Ce registre humanitaire justifie que la Grand ’Croix de la Légion d’honneur soit enfin attribuée en 1997 à une femme, Geneviève De Gaulle-Anthonioz. Si, depuis les années 2000, chaque promotion respecte la parité, la multiplication de ces nominations, et surtout leur vulgarisation ont vidé, en partie, la Légion d’honneur de sa grandeur originelle et donc ainsi de son exceptionnalité.    Bibliographie et références:   - Henry de Collet de La Madelène, "Rosa Bonheur ou le talent animal" - Dore Ashton, "Rosa Bonheur, a life and a legend" - Marie-Jo Bonnet, "Les deux amies, un couple de femmes dans l'art" - Marie Borin, "Rosa Bonheur: une artiste à l'aube du féminisme" - Danielle Digne, "Rosa Bonheur ou l'insolence" - Albertine Gentou, "Rosa Bonheur: une femme au service de l'art" - Natacha Henry, "Rosa Bonheur l'audacieuse" - Anna Klumpke, "Rosa Bonheur: sa vie son œuvre" - Frédéric Lepelle de Bois-Gallais," Biographie de Rosa Bonheur" - Eugène de Mirecourt, "Rosa Bonheur" - Gonzague Saint Bris, "Rosa Bonheur, liberté est son nom"   Bonne lecture à toutes et à tous .Méridienne d'un soir.
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Par : le 04/05/24
Cette nuit. Douceur absolue. J'ai le bonheur de faire la rencontre d'une personne qui me touche. Je me refais nos échanges en boucle dans ma tête. Son imagination m'a émoustillé. Je me refais le film, je m'endors. Rêve incroyable!! Mon imagination a très bien travailler. Mes rêves sont la continuité de nos échanges!! Douceur !!😇 Chaleur! Me voilà sorti de mes songes dur!! Très dur! Haletant et déboussolé ! Un peu humide même... Je reprend mes esprits et me rend compte que ce n'est pas mon lit, pas chez moi... Je regarde auprès de moi, j'y trouve des pieds divins. Je suis donc aux pieds de quelqu'un... Ma curiosité me pousse à découvrir à qui appartiennent ces pieds. Je remonte donc délicatement toujours très dur... Je découvre avec délice un long corps. Des jambes interminables d'une douceur que je ne peux me retenir de carresser de ma joue, mes lèvres. Mes lèvres carressent ce corps de plus en plus haut. Une fleur que je préfère laisser tranquille. Je ne sais toujours pas qui j'ai le bonheur de goûter. Un nombril mignon me fait un clin d'œil sur mon passage. Une jolie petite poitrine dont les tetons sont fièrement dressés. Ce doit être la fraîcheur nocturne... Voilà que mes lèvres rencontrent un cou que je me suis plu à imaginer mordre. Je commence à comprendre. Je me redresse et devine dans la semi obscurité un magnifique sourire dont je connais la malice. Un œil s'ouvre légèrement sur un iris perçant. Me voilà figé par cet œil! Une voix magnifique, suave... JOUJOU! Au pied!!!!! Je gémis. Cet ordre... Je m'entend répondre : Dame, j'ai rêver de vous. On me retorque: Tu es dur?? Ma réponse ne fut qu'un gémissement acquiesseur... Le second œil apparaît avec une lueur d'envie dans le fond du regard. J'explique: Dame, j'ai rêver de vous et c'était bon. Je suis humide de désir... Cet œil se durci, l'ordre fuse ! ALLONGE TOI!!! Cette voix suave qui claque dans la nuit ne me laisse pas le choix. Je m'allonge donc avec soumission. Je crois que l'être divin que j'ai réveiller tiens à reprendre le plaisir que je lui ai voler dans mes songes. Je sent du cuir froid autour de mes poignets... Il se réchauffe très vite tellement ils sont serrés. Ce même cuir sur mes chevilles. Douleur chaude et prometteuse. Ma Déesse passe ensuite une lanière de lin avec minutie dans chaque anneaux de mes liens. Je me délecte de sentir son parfum de fleur à chacun de ses passages prêt de mon visage. Sa voie suave me demande si je suis prêt. J'acquiece en gemissant. Cette domination si douce m'enlève tout les mots de la bouche. D'un geste habile et grâce à la minutieuse préparation de ma Dame, tout mes membres se retrouvent liés entre eux. J'attrape donc mes chevilles avec les mains, c'est tout ce que je peux faire. Ce sourire de contentement de ma déesse me rempli de fierté. Elle est fière d'elle et me glisse à l'oreille.. Bon Jouet! Je fond!! Elle me crache au visage pour me faire comprendre que je vais servir. "Tu n'as pas le droit de jouir sans moi!!! Tu es donc puni pour ça!!" La violence de ces propos contraste avec la douceur de cette voix dans laquelle j'entends de l'amusement. Je ressens un nouveau sentiment indescriptible... Mélange de fierté, d'appartenance... Mon corps est tremblant. Nouvelle pluie de salive sur mes lèvres. C'est bon!!! Voilà maintenant une fleur qui s'offre à mes lèvres. Ma Dame veut jouir. Elle m'ordonne de lui rendre l'orgasme que j'ai pris dans mes songes. Je m'y attele avec toute mon âme. Ma langue est en émoi. C'est si bon, chaud, floral. Je sens avec délice le corps de cette déesse faire des vas et viens sur mon visage. Je suis dur c'est intenable... ma Dame le sent et gifle mon intimité en m'ordonnant de me retenir! Ses mouvements divins se font de plus en plus intenses. Me coupant le souffle par moment. Dame gémis. Moi aussi! Nouvelle gifle sur mon sexe. Ses mouvements s'amplifiant, ses gemissements se transformant en cris... Mon bonheur est total! Ma Déesse jouie !!! Me voilà humide de son bonheur!!! Délicieuse pluie odorante sur mon visage! La fierté d'un devoir de jouet accompli. ma Dame se repose sur le côté. J'aperçois avec délice ses yeux gratifiants. Je bratte en lui demandant si je peux lui en offrir un autre avec mon sexe... Elle rit! Qu'il est beau ce rire!!!! Elle s'en va me laissant attaché, dur, souillé de son plaisir. J'entends sa douce voix : Pour ta prétention, j'en veux un autre, mais ton sexe restera inutile!! Je le prend comme je le veux!!! dit elle en me bâillonnant avec un sexe en plastique... Je gémis. Je gémis. Je ne peux faire que ça. Je m'abandonne à ses désirs si doux qui me transcende ! La voilà de nouveau assise sur mon visage!! Cette fois ci elle se fait pénétrer par un jouet qui prend naissance dans la bouche de son autre jouet. MOI!!! Quel délice de faire équipe!! Ses vas et viens incessants avec cette fleur si proche de mon regard me rendent fou... Elle le sent et me gifle de nouveau le sexe. Ses courbes idylliques se mouvant tel les vagues qui frappent une plage.... Ses gemissements doux comme des nuages... Sa peau habillée de la fraîcheur nocturne... Ses vas et viens sont pour moi le rythme de l'amour pour son jouet sur une symphonie de plaisir partagé! Sa main frappant mon sexe avec plus de vigueur, sa fleur frappant mes lèvres avec plus d'intensité. Mes joues se remplissent à nouveau de sa pluie d'amour. Ses cris se mêlant à mes gemissements. Son amour me coule dans la nuque... Elle continue de plus en plus fort, et avec ses hanches, et avec ses gifles si bien jetées sur mon sexe... Quel bonheur d'être le jouet d'une déesse ! Elle hurle de plaisir!!! Me voilà inondé!!! Son bonheur étant le mien, je jouis à mon tour... Elle cris de plus belle. Je gémis encore plus fort. Nos bonheur partagés, j'entends un doux "merci Joujou" tu as bien travailler. Fierté non dissimulé !! Elle défait doucement mes liens pour se blottir au creux de mon épaule. Elle s'endort avec douceur, son souffle dans ma nuque. Ses paroles résonnent dans mon esprit "merci joujou" je m'endors donc à mon tour avec le sentiment d'appartenance si doux... Mais mon réveil sonne... Je viens bel et bien de rêver... Douce frustration... Mes draps s'en souviennent... J'espère m'en souvenir longtemps…
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Par : le 04/05/24
Ou la fabuleuse histoire des soumises culottées ! (Si le fond est vrai la forme est en grande partie venue de mon imagination très fertile) Un jour un grand homme sans majuscule mit un post où il érigea la vérité suprême « une vraie soumise ne met pas de culotte » Tollé général :  les soumises imparfaites et fières de l'être n’allaient pas laisser ce monsieur décider de leur liberté La raie ponse ne tarda pas : la révolution des culottes bouffantes se mit en marche Sous les Vivas de la foule, les photos de sous-vêtements apparurent munies de slogans «  le slip en coton ce n'est pas pour les cochons » « soumise t’es belles en dentelle » «  du tissu ses mains de l'ardeur sur mon joli postérieur » « sexy en panty » » entre mes cuisses le tissu glisse » » je veux du cuir et du satin sur mon cul » « mon cul en dessous mon Dom au-dessus » »au feu la ceinture de chasse tétés » »je me déchaine dans ma gaine » « string le jour femme toujours » Ah mes amis quelle journée habillée de folle joie ! Dans cette liesse des fesses bien ajustées, la grande prêtresse de la culotte bouffante, l’influenceuse mondialement reconnue des dessous chic j’ai nommé Miss Laura  – ah vous verriez la tête des créateurs lors de la fashion Week des sous-vêtements attendre, l’élastique tendu, son approbation – proposa de marquer cette journée (un 4 donc !) par un rendez-vous mensuel de la culotte en dentelle ou pas Et c’est ainsi que naquit la tradition des soumises culottées Pas de froufrous entre nous : Je suis une no-culotte assumée (parce que c’est ma liberté) sauf dans les transports en communs, etc... ou pour me la faire sauvagement arrachée ... et là je m’égare, désolée obsédée textuelle que je suis, parfois je m‘auto excite des images que me procurent les courbes des lettres ... donc pour revenir au sujet, même sans culotte j’adore cette journée (on rit, on applaudie, on est sous le charme, bref on s’amuse) et l’imagination qui va avec !  et foi de Gitane, il en fat de l’imagination pour trouver la pose, la phrase, les mots qui conviennent à ce thème, j’en ai d’ailleurs quelques mois plus tard fait un article que je vous remets ici -  ----------------------------------------------------------------------------------- Je vous livre donc ici entre nous en toute intimité quelques folles idées irréalistes (quoi queue …). Précision pour les puristes de la vérité vraie : j’ai vraiment testé avec tous ces produits même si mon texte suivant reste plus … imagé L’artichaut Sut l’étal d’un maraicher un jour de marché où je me promenai mes gambettes à l’air, un jupe courte moulant mon généreux postérieur, mes seins bien serrés dans un haut découvrant plus que couvrant, une queue de cheval remuant gaiement à chacun de mes pas dansant (quoi, quoi, je plante le décor de ma simple vie banale !), je vois des artichauts. Je me dis « tiens que pourrai-je faire avec des feuilles d’artichaut ? une culotte ? ». Et me voilà sur le chemin du retour, sur mon vélo, ma jupe s’évasant élégamment, tout sourire sous les klaxons excités des mâles conducteurs (bien sûr tout est vrai ^^). Arrivée chez moi, après un pipi dans l’herbe, un café, une cigarette (avec filtre, faut pas abuser) je prends mon matériel de couture de parfaite femme d’intérieur (Putain où ai-je mis la seule aiguille que j’ai, et je n’ai pas de fil vert foncé moi, juste blanc ou noir, le noir ira bien). C’est là que ça se complique … je commence à retirer les feuilles mais pas cuit ce n’est pas facile. Je décide donc de sortir ma cocotte-minute (non je n’en ai pas depuis que j’en ai vu une exploser !) pour ramollir le légume. Et j’attends … j’attends … j’attends de toute ma légendaire patience … Quand il n’y a plus d’eau j’en déduis que c’est prêt (oui je suis une excellente cuisinière aussi^^) ; Je dépose feuille par feuille sur un plateau ma future œuvre. Plateau que je renverse d’un coup de hanche (gracieux il va sans dire) mais rien ne va m’arrêter, que je pense à ce moment-là ! Je réussis à mettre le fil dans le trou de l’aiguille (super facile quand on a l’habitude il parait) et je commence à enfiler mes feuilles en prenant soin de les choisir par taille (tout se joue dans les détails). Après en avoir mis une vingtaine, je décide de faire un test (Quoi vous pensez que 20 c’est trop pour mon tour de taille ?). a peine posées sur ma peau, certaines feuilles se décrochent, d’autres sont de travers, certaines coulent leur jus sur mes cuisses. Je prends le parti d’en rire (alors que je suis une personne si sérieuse !) et de recommencer avec de la ficelle (mais sans l’aiguille, j’utilise un ciseau pour faire des trous plus grands) . Malheureusement les feuilles d’artichaut ne résistent pas à la grosseur de la ficelle (ou la ficelle est un peu grosse^^). Elles viennent s’échouer sur mon parquet, mon bas ventre lui est parfumé au jus de légume. Entre deux fou-rires je nettoie les dégâts et décide sagement d’aller m’acheter des pansements (et de la crème fraiche, c’est bon les artichauts à la crème fraiche)   Les M&M’s C’est en allant au supermarché du coin que je passe dans le rayon bonbons et je flashe devant un gros paquet de M&M’s, je ne sais pourquoi les couleurs joviales m’attirent. Je dois vous avouer que je ne suis pas fan du tout du chocolat, une mousse au chocolat peut rester des heures et des jours dans mon frigo, je n’en mangerai pas. Moi j’aime le salé, l’épicé, le pimenté, surement le sang viking qui coule dans mes veines ! Donc mes yeux reliés au rayon connerie de mon cerveau ont été appelés avec une idée logique : prendre une photo de culotte de bonbons (en même temps vous êtes je crois assez intelligents pour avoir compris). Je me déshabille donc (oui je me vêts de quelques tissus quand je sors de chez moi) et m’installe avec mon gros sachet sur la chaise longue de mon jardin. Je pose les M&M’s un à un, une fois le rendu correct, je cherche mon téléphone pour faire une photo … Portable que j’avais laissé dans la cuisine. Je recueille les billes de couleurs, attrape mon tél et recommence l’opération. Ah je ne suis pas assez droite donc je me relève un peu et les bonbons roulent par terre. De nouveau, je redresse le tout et avec ma souplesse habituelle, je tends mes abdos pour mettre mon corps à 48 ° (oui soyons précis !) quelques clics et c’est fait. Soigneusement je remets un à un les M&M’s dans le paquet. Fière de moi, je raconte à un ami mon occupation. Connaissant mes goûts culinaires, il me demande ce que j’ai fait des bonbons « Bah je les ai amenés lundi au boulot et les ai offerts aux collègues Tu emmènes des Smarties au gout de ton pubis pour tes collègues de travail ?! t’es pas bien toi 😉 Bon hormis le fait que ce sont des M&M’s je ne vois pas où est le mal, parce que 1 je suis propre et me lave tous les jours ; 2 mes collèges étaient très contents et ont tout mangé    
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Par : le 03/05/24
Bonjour Mesdames, bonjour Messieurs, Que fais-je pour me sentir soumis sans appartenir à quiconque ? Hier après-midi je suis allé au sauna libertin de Brive-la-Gaillarde. C’est un sauna assez petit mais très propre dans lequel il est extrêmement rare de voir une Femme. Il est considéré comme un sauna gay par les habitués dont je fais parti. je portais mon ballstretcher pour la cinquième journée consécutive. Une fois arrivé, je prends une douche et me dirige vers le hammam devant lequel des serviettes aux portes manteaux laissaient supposer de la présence. Quatre Hommes étaient là. Deux mâles alpha assis jambes écartées et deux lopettes à genoux en train de les sucer. lopette, c’est ce que je suis lorsque je veux me sentir soumis au sauna. Je m’assaillais entre les deux Hommes et regardais tour à tour à droite et à gauche les lopettes sucer avec gourmandise. j’étais un peu jaloux car la fréquentation était faible. Assez rapidement la suceuse à ma droite s’est relevée pour sortir du hammam, il n’est pas toujours facile de sucer dans cette atmosphère. je posais donc ma main droite sur le genoux de l’Homme délaissé, puis en l’absence de signe contradictoire prenais la place à genoux devant lui. Il avait une belle queue comme je les aime, un beau diamètre sans être excessif et environ 15 à 16 cm de long. J’aime sucer lentement en promenant ma langue le long du chibre en même temps que mes lèvres serrées entament un va et vient. Manifestement ma façon de faire plaisait à mon partenaire qui poussait de petits soupirs, posait Ses mains sur ma tête en de délicates caresses et m’affligeait de compliments tels que « c’est bon salope continue ». je ne risquais pas de m’arrêter tellement les balancements du ballstretcher au rythme de mes sucions me faisait du bien entre jambes. La porte s’ouvrit deux fois pendant que j’étais occupé à donner du plaisir. Je me cambrais alors un peu plus à chaque fois pour que le nouveau venu voit bien la chienne que je suis en plein travail. Je commençais à souffrir de l’atmosphère chaude et humide mais résistais du mieux que je pouvais lorsque l’Homme assis devant moi se leva et interrompit la fellation que je lui prodiguais. Je sortais moi aussi du hammam pour aller prendre une douche rafraichissante. Il y avait peu de monde, je faisais un tour du côté des cabines et de la salle vidéo qui étaient tristement vides. Je me décidais à rejoindre dans le jacuzzi un Homme manifestement de plus de cinquante ans aux traits longilignes. Je prenais soin avant de poser ma serviette, de lui demander si je pouvais le rejoindre. Je m’installais en face de lui décalé sur sa gauche, une jambe posée au fond du jacuzzi au plus prêt possible de lui, l’autre écartée au maximum de ce qu’il était possible de faire. J’aime, lorsque je suis au jacuzzi, montrer que je suis une femelle en chaleur. Je restais un petit moment dans cette position sans rien faire, profitant des jets d’eau les yeux fermés. Mon compagnon de baignade ne bougeait pas, je posais une main sur sa jambe, sur son mollet, sur sa cuisse. Je le caressais très sensuellement un petit moment avant de venir effleurer sa bite qui était déjà bien dure et fièrement dressée. Il ne bougeait pas, il n’y avait pas de réciprocité dans les caresses. Je me sentais alors véritablement pute en train d’essayer d’amener un client à moi. Mes efforts finirent par être récompensés lorsque je senti ses doigts se poser sur ma cuisse. J’écartais les jambes au maximum et poussais mon bassin en avant en même temps que je soupirais de bonheur. mon ballstretcher tirait mes couilles vers le bas, Ses doigts s’agitaient sur mon clitoris qui avait du mal à durcir. Il s’aventurait sur mon périnée, j’avais peur que le contact du ballstretcher le stoppe comme c’est quelquefois le cas. Non, Ses mains se posaient sur la peau tendue de mes noisettes et je balançais mon bassin d’avant en arrière en espérant qu’Il pousse Ses caresses jusqu’à l’ouverture de ma grotte intime. Ce ne fut pas le cas. Ses caresses et les miennes nous prodiguaient à tous deux un plaisir bien visible jusqu’au moment où il se leva et sorti du jacuzzi sans mot dire. J’attendais quelques minutes et faisais de même. Quelques clients étaient entrés mais ce n’était pas vraiment la foule. Je m’installais dans une cabine face à la porte grande ouverte, adossé au mur les jambes grandes écartées en attendant le client. mes mains caressaient délicatement ma poitrine et mes cuisses, ma langue se promenait sur mes lèvres lorsque quelqu’un passait devant la cabine, je mettais le bout du doigt sur ma tige molle et l’amenais à la bouche en une sucions provocante. j’étais pute tout simplement mais le client ne venait pas. Les mêmes têtes passaient dans un sens puis dans l’autre sans aucune touche. Deux Hommes regardaient un porno gay en se masturbant. Ils arrêtaient leur mouvement lorsque je m’approchais. je commençais à croire que ce n’était pas mon jour d’autant que les quelques aller retour que je faisais entre la hammam, la sauna, le jacuzzi et les cabines restaient stériles. je m’accordais donc un moment de détente et ne me consacrais plus qu’à moi-même. j’étais au sauna lorsqu’un beau brun, jeune, un peu ventru est passé devant la porte vitrée pour aller au hammam. Toutes les salopes du sauna étaient derrière Lui. j’en profitais pour m’installer seul dans le jacuzzi et profitais des différents jets pour me faire masser. Les yeux fermés, jambes largement écartées, je profitais. C’est alors que le beau brun est venu me rejoindre. je Lui ai fait une place et nous nous sommes installé tous deux jambes allongées en croix, les miennes au dessus des Siennes. Comme à mon habitude, j’attendis quelques courts instant avant d’effleurer sa cuise de la paume de la main, puis sans réaction de Sa part je me lançais dans de délicates caresses sur Sa cuisse, Ses testicules et Son sexe qui devint vite bien dure. Il ne bougeait pas profitant des caresses de la pute qui était dans le jacuzzi avec Lui. je massais avec application le membre viril, en décalottant lentement le gland, en titillant du bout des doigt le mea urinaire et le frein au prépuce. j’avais toujours les jambes largement ouvertes quand sa main s’immisça sur ma nouille toute molle. Il me caressait la peau tendu des couilles qui supportaient le ballstretcher, je poussais des soupirs de bien être. Sa main se balada un long moment de mon clitos à mes couilles avant de descendre un peu plus bas, à l’entrée de mon cul que je tendais pour l’offrir dès le premier effleurement. Il me fit mijoter de longues minutes à m’exciter de la sorte avant que je ne sente un doigt forcer l’entrée. j’étais totalement offert. Son index fut rejoint par son majeur et je me suis fait labourer le fondement de cette manière un long moment pendant lequel mon corps se crispait sous les jouissances prostatiques. je n’étais plus que plaisir à chaque fois que Ses doigts entraient et sortaient de mon petit trou d’amour. Il me proposa d’aller en cabine. je le suivis. Il s’assit sur la banquette de la cabine vouée aux exhibitionnistes, sans porte et avec une fenêtre de l’autre côté. je m’installais en face de lui et Ses doigts reprirent leur place au plus profond de moi. j’ondulais, je me cambrais, je criais, je chancelais sur mes jambes tremblantes, excité encore plus par les quelques mâles voyeurs qui se branlaient en profitant du spectacles. Sur une explosion de jouissance plus forte que les précédentes, mon partenaire se retira après m’avoir demandé si ça allait. je le remerciais et allais m’étendre dans une autre cabine pour me reposer un moment. j’étais allongé sur le ventre, jambes écartées et je récupérais de mes orgasmes successifs quand une main se posa sur mes couilles pour les tirer en arrière. Quel pied ! Quelqu’un qui voulait me traiter comme je le méritais. je tournais la tête et reconnu le beau brun revenu me tourmenter. Deux doigts enfoncés en moins en train de faire des va et viens, son autre main qui me tirait les couilles, j’étais aux anges. Mes spasmes reprirent de plus belle. La main qui torturait mes testicules les lâcha. Du coin de l’œil je vis qu’il mettait une capote. Sa bite se pointa à l’entrée de mon cul, il poussa et pénétra en même temps que je criais. Il me ramona un long moment à des cadences variées, avec de grands coups de boutoir et quelques claques sur mes fesses. Il se retira soudain sans avoir poussé le moindre cri de jouissance et déposa sa capote dans la poubelle avant de partir. Encore une fois je le remerciais avant de récupérer Son sperme et de me l’étaler sur le visage en masque de beauté. Je restais un moment à récupérer avant d’aller prendre la douche et rentrer chez moi. Merci encore une fois à Vous beau brun !
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Par : le 02/05/24
"La pureté du site nous exaltait. La côte, sur une longue distance, était plate, et nous circulions dans une parfaite solitude, entre deux ou trois lignes simples, ou notre œil n'aurait pu déceler le plus léger accident: la ligne noire de la forêt, à notre droite, une ligne dorée, devant nous, à la frontière du sable et de l'écume et à gauche, un horizon liquide, dur et gonflé. Toutes ces lignes couraient se rejoindre sous nos yeux, en un point éloigné vers lequel nous entraînait leur convergence, et qui fuyait toujours". Dans "Le Vent noir" de Paul Gadenne (1907-1956), le personnage principal, Luc, a aimé plusieurs femmes auprès desquelles il a cru trouver une vérité, évanescente et éphémère. Il a perdu l’une après l’autre ses compagnes mais c’est auprès de Marcelle, tour à tour proche et lointaine, douce et glaciale, "les yeux pleins d’un calme et insoutenable mépris", que Luc a contemplé la face grimaçante et sordide de la vérité qu’il a coûte que coûte recherchée. Cette révélation a valeur de jugement car Luc, au moment où il voit le mépris qu’il inspire dans le regard de Marcelle, "interprète sa rupture, son échec, comme une condamnation". Dès cet instant fulgurant qui semble avoir cristallisé le destin funeste du personnage, Luc aura l’impression de s’enfoncer dans la solitude la plus extrême, infernale, qu’aucune lueur d’aube, sinon celle d’un meurtre, ne trouera. Le souffle maléfique qui anime ces pages, parmi les plus sombres et puissantes de la littérature française, est celui du vent noir, un véritable "vent de ténèbres", comme s’il s’agissait pour Paul Gadenne de nous raconter une histoire pleine de bruit et de fureur qui emporte tout sur son passage et recouvre le monde, tout autant que Luc qui en est la créature la plus abandonnée, d’une nuit sans partage. Paul Gadenne, poète, romancier et essayiste fut, aussi, professeur, exerçant ce qu’on appelle avec raison le plus beau et le plus noble des métiers, aujourd’hui l’un des plus salis par la démagogie de la co-construction pédagogique. Paul Gadenne fut professeur, et ce malgré la tuberculose qui l’emporta à quarante-neuf ans, l’obligeant, on s’en doute, à écourter ses années d’enseignement de façon drastique. Chassée d'Armentières par la guerre, la famille Gadenne passe un temps à Boulogne-sur-Mer avant de s'installer à Paris, où Paul fait ses études à partir de 1918. Après avoir suivi les classes d'hypokhâgne et khâgne au lycée Louis-le-Grand, où il est notamment condisciple de Thierry Maulnier, Robert Brasillach et Maurice Bardèche, Paul Gadenne obtient à la faculté des lettres de l'université de Paris la licence ès lettres et le diplôme d'études supérieures, consacré à Proust. Agrégé de lettres en 1931, il occupe un premier poste de professeur en1932 à Elbeuf en Normandie. Mais la tuberculose le contraint alors en 1933 à interrompre sa carrière d’enseignant.Il passe alors de longs mois d'ennui au sanatorium de Praz Coutant situé près de Sallanches en Haute-Savoie.   "Ce blanc aurait pu être celui de certaines pierres, dont l'effort vers la transparence s'est heurté à trop d'opacité, et dont toute la lumière est tournée vers l'intérieur. Mais on distinguait, par endroits, des tâches d'un vert fondant et, prés de la tête, des serpentements mauves ou bleu ciel, fort subtils, qui disaient bien leur appartenance". Le onze juillet 1936, Gadenne prononce son "Discours de Gap" au lycée de Gap où il était enseignant. Après avoir constaté que "la plupart des hommes ne supportent ni l'immobilité ni l'attente", il y déplore l'incapacité de l'homme moderne à échapper au tourbillon d'activité caractéristique selon lui de la société moderne, et qui ôte à l'homme son aptitude à réfléchir sur soi, à recréer le monde qu'il reçoit et à bâtir sa propre vie de manière spontanée. Il critique aussi le rôle nouveau pris par la foule, par la rue dans la vie de l'homme moderne, son discours se concluant par ces mots. "Car la vie, mes chers amis, cela ne se ramasse pas sur le pavé". Son premier roman, "Siloé" (1941), est en partie autobiographique et traite de ses séjours en sanatorium et de la réflexion qu’ils lui inspirent. Puis il tente de saisir, dans "La Rue profonde" (1948) et "L'Avenue" (1949), le mystère de la création artistique à travers un personnage de poète. La rencontre, la séparation et la culpabilité, dans le contexte de la guerre et de la collaboration, sont des thèmes également très importants et récurrents dans son œuvre. "La Plage de Scheveningen" (1952) en fournit une parfaite illustration. Ce livre est l’un des plus réussis de Gadenne, avec "Les Hauts-Quartiers", œuvre posthume publiée seulement en 1973, et qui a grandement contribué à sa reconnaissance. Ce dernier récit est écrit dans un style proche de "Siloé", même s’il en constitue une parfaite antithèse. En effet, si "Siloé" relate l’éveil d’une conscience à la vie, dans "Les Hauts-Quartiers" est décrit cette fois un lent acheminement, dans l’enfer de la ville, vers les ténèbres, et une perte de soi à laquelle l’on ne peut échapper que par la médiation de l’écriture, qui permet d’atteindre un au-delà de la littérature qui est la vie même. Gadenne a écrit des nouvelles, désormais rassemblées sous le titre de "Scènes dans le château" (posthume, 1986), un recueil de "Poèmes posthumes", et des réflexions sur l’art d’écrire et le métier de romancier: "À propos du roman". La maladie l'emporte après une longue agonie à l'âge de quarante-neuf ans. Sa réclusion le pousse à la réflexion puis à l’écriture. Son œuvre a un remarquable pouvoir de suggestion. Gadenne parvient en effet à créer une atmosphère lourde, tout en utilisant des moyens narratifs simples, où s’expriment la solitude de l’homme et la difficulté de son existence.    "Les teintes de la mort sont exquises: parfois nous croyions voir s'entrouvrir une rose. Devant cette chose qui ressemblait plus à un catafalque qu'à une bête morte, devant ce monument orné de signes délicats, qui viraient ça et là au colchique ou à la violette fanée, nous étions pris d'un doute, à quoi s'ajoutaient par moments, d'une façon bien inattendue, la sorte d'inquiétude qu'on ressent au chevet d'une personne malade". L’époque actuelle étant au spectacle, Paul Gadenne peut à bon droit être considéré comme une espèce d’intermittent, non pas de l’effort et de l’écriture, qui étaient sa chair même et son esprit, le "ciel des fixes" qu’il contemplait constamment, mais de la fulgurance d’une renommée bien capricieuse à l’égard de son œuvre, voire parfaitement marâtre avec elle. Nous pouvons hélas affirmer, comme Henry de Montherlant l’écrivait de Barrès, et avec bien plus de rapidité que celle qui excentrait hors de notre cercle de références communes l’auteur des "Déracinés", que Paul Gadenne s’éloigne. Il est vrai que, dans une société du paraître à outrance, un tel écrivain, d’une discrétion inadmissible, n’a certainement aucune place, lui dont l’œuvre est pur effacement, icône alors plutôt qu’idole. Professeur mais avant tout immense écrivain, Paul Gadenne reste ainsi un inconnu dans l’esprit même de celles et ceux qui jamais ne s’aviseront de parler à leurs élèves d’une œuvre admirable, préférant leur servir les habituelles carnes persillées de Voltaire, Zola ou Sartre, lorsqu’il ne s’agit pas de Prévert. L’écrivain fut professeur, au sens le plus noble de ce terme qui est à mes yeux indissociable de la notion méprisée de responsabilité, mot creux, mot frelaté, partout employé à la place d’un autre, admirable celui-ci: fraternité, qui est un mot à vrai dire lui aussi bien sali par le mercantilisme universel. Paul Gadenne comme Dostoïevski crut en effet toujours bon de rappeler que nous étions tous responsables des actes des autres, responsables donc coupables des atrocités commises par nos frères déclarés ou renégats, c’est-à-dire devenus, comme Caïn, nos ennemis les plus intimes. La fraternité qu’évoque Paul Gadenne n’est certes pas celle, utopique donc meurtrière, du communisme, encore moins le corporatisme de telle ou telle profession mais celle, spirituelle et éminemment chrétienne, qui unit tous les pécheurs, qu’importe qu’ils aient jeté des innocents sous la dent des lions de Rome, ou bien qu’ils aient transformé en savon plusieurs millions d’hommes, de femmes et d’enfants ou que, expéditivement et en toute bonne conscience, ils aient abattu d’une balle dans la tête les immondes collaborateurs déclarés, comme Hersent, traîtres. Gadenne était un homme d'esprit.   "Le bonheur, c'est quand on n'attend plus, quand l'espoir ni l'anxiété n'ont plus de sens, quand il n'y a rien de ce qui pourrait être qui soit supérieur à ce qui est". "Permettez-moi de vous dire que s’il y a une moitié de l’humanité qui rançonne l’autre, je me suis toujours honoré d’être dans la seconde moitié", déclare le romancier qui, image poétique ou pas, nous donne l’éclairage le plus saisissant sur sa condition. Un tel cri de douleur qui déchire bien évidemment le masque de l’hypocrisie rejoint alors l’admirable volonté de pauvreté jetée par Simone Weil, autre dévorée vivante, à la face des puissants. Humble Paul Gadenne et même, à la nuance péjorative et ironique près, pauvre Paul Gadenne. Coupable parce qu’il est innocent, nous ne pouvons nous étonner que le génie romanesque de Gadenne, avec une remarquable constance, ait cherché à peindre le mystère de la damnation, cette culpabilité absolue, irrévocable. Ainsi Hersent, derrière lequel se cache un portrait de Robert Brasillach que Gadenne connut en khâgne, Hersent le traître à la patrie qui sera exécuté comme il se doit après la Libération, devient, sous de multiples métamorphoses, le personnage unique des romans de l’écrivain qui ne s’est jamais lassé alors d’assumer la garde du frère maudit, de laver la faute et d’accompagner l’errance mauvaise de Caïn, ce premier meurtrier, ce coupable par excellence, à la fois père et frère d’Hersent, marqué d’une marque au front qui le fera exclure de toutes les communautés humaines. Sans doute le romancier, dont l’intelligence et la lucidité étaient extrêmes, a-t-il parfaitement compris qu’il ne pouvait strictement rien faire d’autre que d’accompagner son réprouvé prisonnier de l’hermétisme démoniaque, c’est-à-dire tenter quelque peu d’amoindrir sa peine, d’une parole, d’une écriture, d’une geste grandiose qui en disent tout à la fois l’horreur, le malheur et la damnation, comme le tenta William Faulkner dans le splendide "Absalon, Absalon !" retraçant l’ascension et la décadence de son démiurge sudiste et personnage diabolique, Thomas Sutpen, qu’il s’agissait d’écouter bien plus que d’abandonner, de condamner peut-être, non sans avoir essayé d’en comprendre la volonté prométhéenne, comme telle vouée à l’échec.    "Et ce bonheur-là contenait alors plus que le bonheur, car il ne faisait que rentrer dans cette paix qui vient du sentiment d'un accord intime avec le monde". C’est pourtant cette geste héroïque et noire, c’est pourtant cette parole qui ne se lasse pas de répéter la même histoire sous mille formes différentes, moins puissantes que le signe que Dieu a tracé sur le front du réprouvé, qui seront seules capables d’empêcher que le vagabond fratricide ne soit exécuté par vous et moi, l’anonyme de la foule, ce bourreau en puissance comme le savait Poe, quelque honnête passant sans doute n’ayant rien à se reprocher, qui croisera la triste figure du Maudit et se fera un devoir citoyen de le dénoncer aux autorités compétentes. Si donc la littérature, comme l’écrit Paul Gadenne dans un des textes d’"À propos du roman", s’écrit et doit s’écrire devant le Bourreau, si l’acte véritable de créer, aujourd’hui plus que jamais, nous confronte à une solitude sans pareille, si notre voix doit accepter ainsi de subir le meurtre ordonné par les "docteurs en pureté", alors l’écrivain véritable, s’il ne peut décidément empêcher l’exécution, s’il ne peut rien faire, quelle que soit la procrastination toute borgésienne par laquelle il gagnera, pour son personnage, quelques heures de vie miraculeuse, avant que la balle ne s’enfonce dans le crâne du condamné, n’en finira jamais d’être quitte, et est même celui qui n’en finira jamais de plaider l’innocence du puni, fût-il le premier criminel de l’humanité, le salopard le plus insigne de l’histoire. Loin des édulcorations pour midinettes que nous sert le clergé catholique contemporain, Paul Gadenne sait que la culpabilité comme l’innocence traversent les âges, que le Dieu vengeur et impitoyable n’est alors pas uniquement le rêve de vieux Juifs à la nuque raide, obsédés par la punition de leurs ennemis jusqu’à la soixante-dix-septième génération. Le romancier écrit d’ailleurs dans l’un de ses carnets que seul ce Dieu de l’Ancien Testament a quelque valeur à ses yeux. Paul Gadenne, plusieurs fois, a perdu celles qui furent ses compagnes. Jamais cependant il n’a semblé souffrir davantage qu’après l’échec de sa relation avec Simone Crapart, de laquelle il s’est séparé définitivement en 1938 et qui, sans exagération aucune, l’a hanté pour le reste de ses jours. Dans l’un de ses carnets remarquables, dont la rédaction a suivi la séparation douloureuse avec cette jeune femme, Paul Gadenne parle d’une "Permanence de désespoir", état qui est inconciliable avec l’expérience humaine, car il est, au propre, la plus rigoureuse définition de la damnation. Le désespéré, s’il ne peut guérir de son désespoir, fait alors ce qu’il faut pour mettre un terme à son supplice.    "Issue de la main du temps voici l'âme, dans sa naïveté, égoïste et irrésolue, malchanceuse, claudicante, incapable d'un mouvement en arrière ou en avant, fuyant la chaude réalité, le bien offert, reniant l'appel opportun du sang, ombre de sa propre ombre, spectre dans ses ténèbres, laissant des papiers en désordre dans une salle poussiéreuse". Quant au désespéré qui ne se tue pas, sans doute la part de lâcheté est-elle inséparable de la certitude qu’un jour une réponse sera apportée, fût-elle la plus surprenante de toutes lorsqu’il s’agit du miracle accepté d’une nouvelle rencontre, d’une reprise, mouvement de don et d’abandon, de gain et de perte qui hanta Sören Kierkegaard après sa rupture avec Régine Olsen. Il va de soi que Paul Gadenne a médité longuement le Danois génial, voyant peut-être dans son histoire la matrice de la sienne. Cet état de désespoir permanent, réellement infernal, Paul Gadenne l’a contemplé en tout cas, ausculté longuement puis décrit avec une impitoyable lucidité dans chacun de ses romans, l’ensemble de son œuvre pouvant être assurément lu comme l’entrée dans un royaume figé par le sortilège mauvais et la folle tentative d’en rompre le charme. La rupture est un échec. Elle est bel et bien l’Échec suprême, en d’autres mots la condamnation d’un être par un autre. Après avoir commis un meurtre, Luc pénétrera pour ne jamais ensortir dans ce royaume de fer. Il entrera comme Judas dans une nuit éternelle, lui qui n’a pourtant trahi personne, certainement pas celle qui l’a quitté sans une parole d’explication ni même de réconfort. Pour Luc qui, comme Macbeth, en s’enfonçant dans la nuit et le sang ne peut plus, désormais, revenir en arrière ni au grand jour, le meurtre sera une véritable libération. Mais ne nous trompons pas sur les intentions de Paul Gadenne qui désespérément cherche pour son maudit ce qu’il cherchera pour chacun des délaissés qu’il a peints: "Un être avec qui l’accord eût été complet, dont la présence eût été la compréhension même".    "Didier la regardait à la dérobée et vit une mince larme sur son visage. Il savait alors ce qu'elle pensait, tant d'injustice ! Être chassé par les allemands, cela devait lui paraître régulier, presque juste". Guillaume Arnoult, le personnage principal de la "Plage de Scheveningen" (1952), entrera alors lui aussi, le temps d’une nuit mystérieusement élargie, dans ce lieu où les paroles, en se figeant, acquièrent l’éclat de l’irrévocable, ce poison du diable selon Léon Bloy. Séparé une nouvelle fois de celle qu’il a aimée naguère, en la quittant après cette nuit augurale sur le rivage du monde en guerre, Guillaume trouvera-t-il du moins, sans doute pour ne point pouvoir s’y reposer, la réelle et lumineuse présence d’une halte qui, sans rien expliquer du mystère de la séparation, affirmera qu’une pureté miraculeuse peut être reconquise par le réprouvé ? Paul Gadenne, tout comme Kierkegaard qu’il a lu avec passion, a donné un nom à cette reconquête: la Reprise, ne craignant pas d’affirmer qu’elle seule permet au passé de ne point perpétuellement contaminer le présent, en ouvrant celui-ci à l’éternité. "Je ne puis affirmer avec certitude que le romancier est parvenu au stade religieux de la reprise ou bien au contraire, comme l’un des pseudonymes de Kierkegaard, Constantin Constantius, s’il a pu faire sien ce constat d’échec. La reprise est aussi trop transcendante pour moi. Je peux faire le tour de moi-même, mais je ne peux pas sortir de moi pour m’élever au-dessus de moi-même." C’est au contraire parce que Paul Gadenne a été dévoré par une véritable faim religieuse qu’il n’a eu de cesse de quêter le moment où l’amour se transformait en mépris et la joie en rage puis en indifférence, cet instant mystérieux, incommensurable mais fugace, cet équilibre précaire d’un Bien fragile qui n’a pas encore basculé dans le Mal, puis a essayé de remonter la pente en somme, a tenté d’inverser le coursin éluctable qui nous emporte depuis l’instant fatal de la Chute. C’est donc au contraire parce qu’il a su lire dans les œuvres d’un Conrad, d’un Faulkner et, bien sûr, d’un Kafka, une interrogation pressante de notre condition d’hommes creux débarrassés de Dieu que l’anecdote la plus insignifiante, par exemple l’échouage sur une plage d’un cétacé, a pu résonner de bouleversantes questions, et être alors soulevée jusqu’à la dimension d’une apocalypse, autrement dit d’une révélation. Image symbolique très littéraire.   "La guerre, c'est cela même et, sans parler des revanches toujours possibles, où le chasseur est chassé à son tour, on peut se consoler en pensant que l'ennemi n'agit pas au nom de la loi, qu'il ne peut pas avoir l'ordre du monde et la musique des planètes à son service, comme le croyait à l'évidence ce propriétaireau visage bouffi, qui mâchonnait son cigare". Ainsi, comme nous le voyons dans la courte nouvelle intitulée "Baleine" (1948), sans doute l’un des chefs-d’œuvre pratiquement inconnus de la littérature française, le cadavre immense de l’animal biblique venu mourir sur une plage ne peut être occulté. À vrai dire, il est même exposé aux yeux de tous, comme celui d’Abel, car depuis la nuit des temps il pue sous le nez des belles comme la charogne baudelairienne, il empeste de son odeur la terre entière, mais nul ne semble le voir, et la puanteur, ma foi, nous finissons tous par nous y habituer lorsque nous ne vivons plus que dans un monde où la mort seule semble rôder, cherchant qui dévorer. Dans "L’Avenue", nous pouvions comprendre l’histoire du sculpteur Antoine Bourgoin tentant de mener à la perfection sa statue, Ève, et essayant de scruter le mystère de la Construction, sur la signification de laquelle les habitants d’une petite ville du Sud-Ouest de la France ne parvenaient pas à se mettre d’accord, comme une méditation sur le sens de l’Art, qui ne peut être, pour Gadenne, qu’un moyen de quêter Dieu, en redonnant à la beauté sa pleine consistance terrestre, charnelle. Le même parcours en creux, comme une lumière trop vive qui, en frappant la pellicule, aurait noirci toute image, pouvait ainsi se lire dans "La Rue profonde", dont l’écriture fut presque rigoureusement contemporaine de celle de "L’Avenue". Si Paul Gadenne est ainsi un quasi-inconnu aux yeux de nos critiques, c’est sans doute parce qu’il effaça consciencieusement toute trace évidente, trop éclatante, toute publicité qui ne pouvait que le corrompre. Plus profondément,c’est parce qu’il fut, à l’instar d’un Bernanos qui aurait été dépouillé de son génie de l’invective, un écrivain de l’inquiétude et que celle-ci ne nous importe plus, ne nous aiguillonne plus comme une fièvre dont il faudrait à tout prix augmenter la température. Vivre, donc, ne sert à rien, vivre n’est rien de plus que l’aventure commune de pourceaux dont l’unique but est de se bâfrer sans jamais lever la gueule vers le ciel, à la différence des chiens d'Isidore Ducasse, Lautréamont qui, au moins, étaient épris d’infini.    "Il peut paraître puéril d'être troublé, en pleine guerre, par un incident aussi bête. Mais Didier avait vu sa mère humiliée et ce souvenir devait creuser une ride sur sa mémoire. Peu importe la taille de l'incident qui vous apporte la révélation". C’est ainsi que l’écriture de Paul Gadenne se double à nos yeux d’une vertu éminemment pratique, qui l’incarne un peu plus profondément et lui confère une force et une portée bien éloignées du bruit faux et de la fureur passagères de nos lettres superficielles et cliquetantes. C’est donc l’humilité et la profonde vérité de l’œuvre de Paul Gadenne qui font qu’elle accompagnera toujours l’homme dans sa quête harassante, parce qu’elle ne le trompe pas et ne tend pas devant ses yeux une toile de foire l’empêchant de fixer l’horreur. L’œuvre de Paul Gadenne ne ment pas, ne tend pas un miroir séducteur devant nos yeux qui ne cessent de quêter des visages là où nos écrivains ne leur offrent que quelques masques qui se fendillent d’ailleurs de tous côtés, et révèlent le visage aussi hideux que commun de l’imbécile au sens que Bernanos donnait à cette insulte. C’est aussi cette même humilité et cette même vérité qui font que, jamais, nous ne pourrons reprocher aux romans de Paul Gadenne leur coupable esthétisme, en un mot, leur indifférence à ce qui appartient au règne si fragile de l’homme. C’est la souffrance même du romancier, personnelle avant que d’être écrite, qui a incarné son œuvre dans la chair humble et misérable soumise à la douleur de la maladie, à la séparation, à la mort, mais aussi, dans le même mouvement pascalien qui est le sceau de notre grandeur, mouvement qu’il fut donné au génie de Gadenne d’évoquer sans relâche, à la gloire. Cet abaissement est pourtant élévation, cet effacement est pourtant présence pleine, cette petitesse est pourtant force, réelle force, seule force capable de faire face à la brutalité de notre âge. Cette humilité qui ne s’est jamais payée de mots est celle qui à jamais rendra la balle du bourreau impuissante face à notre irrésistible volonté. Paul Gadenne s’est-il jamais délivré de ses fantômes, son art lui a-t-il jamais apporté une consolation, fût-elle maigrement esthétique ? Oui, d’une certaine façon rien de moins que littéraire puisque, d’un roman à l’autre, du "Vent noir" à "La plage de Scheveningen", c’est l’errance de Caïn qui se poursuit, d’abord condamné à chercher un refuge illusoire dans les ténèbres, en espérant sans relâche de vivre une seule minute de paix.    Bibliographie et références:   - Bruno Curatolo," Paul Gadenne: l'écriture et les signes" - Paul Gadenne, "Siloé"- Paul Gadenne, "Le Vent noir" - Paul Gadenne, "La Rue profonde" - Paul Gadenne, "La Plage de Scheveningen" - Paul Gadenne, "Les Hauts-Quartiers" - Paul Gadenne, "Baleine" - Paul Gadenne, "Scènes dans le château" - Paul Gadenne, "À propos du roman" - Paul Gadenne, "Une grandeur impossible" - Marie-Hélène Gauthier-Muzellec, "La poéthique, Paul Gadenne" - Juan Asensio, "Paul Gadenne" - Didier Sarrou, "Paul Gadenne, le romancier congédié"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 02/05/24
"Que serait-ce quand il faut dans un livre, dans du livre mettre de la réalité. Et au deuxième degré quand il faut dans la réalité mettre de la réalité. Trois tailleurs de pierres travaillent sur un chantier. Quelqu'un passant par là leur demande ce qu'ils font. -Je taille des pierres, soupire le premier. -Je construis un mur", répond le second. -Je bâtis une cathédrale, s'exclame le troisième"."La seule force, la seule valeur, la seule dignité de tout, c’est d’être aimé". Le cinq septembre 1914, tombait au champ d’honneur l’écrivain Charles Péguy, lieutenant au 276ème régiment d’infanterie, mortellement touché d’une balle en plein front près de Villeroy (Seine-et-Marne). Une mort qui est le couronnement de toute une vie et donne un relief particulier à son œuvre, scellée, par le sang versé, aux cités charnelles qu’il sut si bien chanter: "Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle, couchés dessus le sol à la face de Dieu. Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés". Une guerre qui faucha aussi deux semaines plus tard son fidèle ami qui l’avait accompagné sur les routes de Chartres, l’écrivain Henri Alain-Fournier, auteur du "Grand Meaulnes". Maurice Barrès a admirablement bien résumé le sens de la mort de Péguy: "Il est tombé les armes à la main, face à l’ennemi, le lieutenant de ligne Charles Péguy. Le voilà entré parmi les héros de la pensée française. Son sacrifice multiplie la valeur de son œuvre. Il célébrait la grandeur morale, l’abnégation, l’exaltation de l’âme. Il lui a été donné de prouver en une minute la vérité de son œuvre". Tout a été dit sur Péguy dont la figure ne cesse d’intriguer politiques et historiens des idées, qui s’évertuent sans succès à le classer arbitrairement selon les schémas de pensée de l’idéologie dominante. Celle-ci voudrait empêcher qu’un socialiste dreyfusard d’origine modeste soit devenu sans rien renoncer à lui-même, un poète mystique, un chantre de l’enracinement patriotique et un pèlerin de l’espérance chrétienne. Or, Charles Péguy fût tout cela à la fois. Inclassable Péguy dont la pensée est constamment guidée par un même fil conducteur, une quête inlassable et insatiable de vérité. En créant "Les Cahiers de la Quinzaine", en 1900, il assigne à sa nouvelle revue l’ambition de "dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, dire bêtement la vérité bête, ennuyeusement la vérité ennuyeuse, tristement la vérité triste". C’est au nom de la fidélité à cette même vérité qu’il se séparera de son ami Jaurès, critiquant le parlementarisme bon teint de la République radicale, déplorant le dévoiement de l’idéal de justice qui prévalait encore au début de l’affaire Dreyfus: "La mystique républicaine, c’était quand on mourait pour la République, la politique républicaine, c’est à présent qu’on en vit". Né à Orléans dans un milieu modeste, son père était menuisier et sa mère rempailleuse de chaises, Péguy garda toujours l’empreinte de ses origines. N’écrit-il pas dans "L’argent" (1913), pamphlet contre le matérialisme: "Avant que nous ayons douze ans, tout est joué". Son œuvre n’est-elle pas, dans un certain sens, un perpétuel retour sur son enfance ? Un contact intime, direct et prolongé, presque animal avec la réalité paysanne eut des conséquences d’une incalculable portée sur sa philosophie: réaliste, enracinée, incarnée. Sur son patriotisme: "défense de l’âtre et du feu", de la "terre charnelle" et "des pauvres honneurs de la maison paternelle".Il n’eut qu’à se souvenir de son enfance dans son œuvre entière: la Beauce dans la "Présentation", les châteaux de la Loire dans les "Sonnets", les villages d’Île-de-France dans la troisième "Situation", et dans Ève le "Jardin d’Éden", qui suivent la prodigieuse procession des paysans ressuscités, et les innombrables vers gorgés de réalités rustiques: vignes, chênes et blés, eaux et forêts, soleil et vent. Péguy ne fut pas un paysan poète, mais à coup sûr un poète paysan, fier de l’être.   "Qu'arrive-t-il toujours. Le soir tombe. Les vacances finissent. Il me faut une journée pour faire l'histoire d'une seconde. Il me faut une année pour faire l'histoire d'une minute. Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise pensée. C'est d'avoir une pensée toute faite. Heureux deux amis qui s'aiment assez pour savoir se taire ensemble. L'amour excuse bien des maladresses. Cœur dévoré d'amour fervente joie, mangé de jour en jour vivante proie". Au moment de l’adolescence, Péguy perdit la foi. Un passage de la première"Jeanne d’Arc" suggère que cette révolte du cœur s’est produite très tôt, au moment de la première communion. Boursier, il gravit brillamment les marches de la méritocratie républicaine. Il prépare l’École normale supérieure au lycée Lakanal de Sceaux. D’après son condisciple Albert Mathiez, c’est vers la fin de cette période qu’il devient brièvement "un anticlérical convaincu et pratiquant". Il fait de septembre 1892 à septembre 1893 son service militaire au 131ème régiment d’infanterie, intègre l’École Normale en 1894. Dreyfusard, converti au socialisme sous l’influence de son maître Lucien Herr, le patriote ardent qu’il n’a cessé d’être s’en détache en raison de son caractère matérialiste et dogmatique, tout en ne gardant pas moins une tendresse pour les humbles, nourrie d’un rêve de fraternité et d’amour d’inspiration religieuse. Mais, la rupture définitive avec Jaurès a lieu en 1913 lorsque Péguy se révolte contre le pacifisme de celui qui fut son maître à penser. À ses yeux, il a trahi les intérêts de la nation. Pour lui la nation plonge sa grandeur dans l’histoire millénaire du peuple français et s’enracine dans le christianisme, conception qui inspirera Bernanos et de Gaulle. Parallèlement il revient à la foi de son enfance. Le cinq janvier 1900, paraît le premier des "Cahiers de la Quinzaine", puis en 1910 "Le Mystère de la charité de Jeanne d’Arc". Entre ces deux dates, s’inscrit une période de la vie de Péguy à la couleur très tranchée. Ne vivant que d’abonnements, de souscriptions, d’emprunt, les "Cahiers" ont une existence précaire, mais, dans chacun, l’écrivain s’engage à fond. Tous les sujets y sont traités, aussi bien le débat sur le romantisme, sur la philosophie de Bergson que l’actualité politique avec le scandale des "fiches" exigées par le général André, ministre franc-maçon de laguerre. Il s’oppose à Diderot, Renan, Taine, et s’attaque aux mythes modernes: progrès, science, démocratie et défend avec véhémence la reconquête de l’Alsace-Lorraine. Les collaborateurs affluent alors: Anatole France, Julien Benda, Romain Rolland, André Gide, Daniel Halévy, Alain-Fournier, Ernest Psichari, Jacques Maritain, et Jacques Copeau. La petite boutique du huit rue de la Sorbonne aura été, en ce tout début du XXème siècle, un foyer spirituel, un brasier comparable à ce que fut Port-Royal au XVIIème siècle sur le plan religieux. Mais Péguy ne se réduit pas à la magnifique entreprise des Cahiers. Le "Mystère de la charité de Jeanne d’Arc" est une œuvre neuve, angoissée et imprégnée d’une puissante spiritualité liée à son retour au christianisme. "Quand l’homme manque Dieu, Dieu manque alors à l’homme".   "Il me faut une vie pour faire l'histoire d'une heure. Il me faut une éternité pour faire l'histoire d'un jour. On peut tout faire, excepté l'histoire de ce que l'on fait. Il faut toujours dire ce que l'on voit: surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit. Je ne juge pour ainsi dire jamais un homme sur ce qu'il dit mais sur le ton dont il le dit. Ce que nous disons est souvent grave, sérieux. Le ton dont nous le disons l'est toujours". Entre chaque livre, on découvre la détresse, la souffrance, la douleur. Péguy se reprend avec "La Petite Espérance". Il cherche quelque chose de plus grand, de viril, de fort. Aller au-delà de l’espoir et au-delà du désespoir. Non pas concession de la faiblesse, d'un vague optimisme, mais exigence d’héroïsme, possible seulement dans la vie de la foi. Poète ardent, artisan, compagnon incomparable de la langue française et mystique, son œuvre est imprégnée de sacré, portée par une verve familière. L’été flamboyant de 1910 s’achève sur des cris d’orgueil: "J’ai mis ce "Cahier" sur pied en quatre semaines. À combien d’hommes une telle compensation a-t-elle été donnée ? "Accentuant sa prise de position catholique, il publie "Laudet, un nouveau théologien", archétype du catholique mondainet athée déguisé, il s’en prend à deux formes d’athéisme. L’un révolutionnaire, avec qui tout n’est pas perdu, car "des flambées de charité peuvent y brûler, détournées" . L’autre bourgeois, "avec lequel il n’y a rien à faire", car "c’est un athéisme sans charité, c’est un athéisme sans espérance". Épousant le paradoxe, tenant ensemble les contraires, sa pensée vivante et toujours en mouvement s'est pourtant laissé accaparer par les écoles, voire les chapelles, et non des moindres. La droite nationaliste de Barrès a cru pouvoir le compter parmi les siens, lui qui fut l'un des hérauts acharnés de la défense de Dreyfus. C'est qu'il n'est pas facile à saisir. Mystique et socialiste, écrivain et philosophe, antimoderne car adversaire du positivisme, conservateur et révolutionnaire, défenseur farouche de la liberté, ouvert à l'événement, promoteur de l'aventure et du risque, que l'économie du monde moderne semble avoir jugulés, invitant la subjectivité à inquiéter la science, ami exigeant, ennemi intransigeant, mari fidèle, amoureux passionné mais platonique, philosémite et catholique fervent mais anticlérical, prônant toujours "dans la réflexion sur le fait collectif un individualisme salubre". Ce fils d’Orléans s’attache à la figure tutélaire de Jeanne d’Arc non encore politisée. En elle, il trouve ainsi un modèle d’engagement et de contradiction aussi. Péguy pourrait être considéré comme un "catholique anticlérical" dont la foi dépoussiérerait la religiosité confinée et ouvrirait grandes les églises. Car cette pensée de haute volée se conjugue à ungénie de la langue. Une poésie, un style, qui nécessitent de nos jours, un minimum d’investissement pour être compris.    "Je ne peux pas conter une histoire, on ne voit jamais que le commencement de mes histoires premièrement parce que toute histoire n'est pas limitée, parce que toute histoire est tissue dans l'histoire infinie, deuxièmement parce que, dans leur système, toute histoire elle-même est infinie. Adieu, Meuse endormeuse et douce à mon enfance, qui demeure aux prés, où tu coules tout bas. Meuse, adieu, j’ai déjà commencé ma partance en des pays nouveaux où tu ne coules pas. Voici que je m’en vais en des pays nouveaux.Je ferai la bataille, passerai les fleuves. Je m’en vais m’essayer à de nouveaux travaux. Je m’en vais commencer là-bas des tâches neuves". Aimer Péguy "ce grand fils demi-rebelle entièrement docile", est une chose. Tenter de le faire aimer en est une autre qui vous oblige à instruire sans répit son procès en réhabilitation, tant sont tenaces les soupçons, les caricatures, les légendes et les contresens dont son œuvre et son destin continuent de faire l’objet. Il n’est pas si simple, de "déboutonner l’uniforme" dans lequel le lieutenant Charles Péguy est mort, "tué à l’ennemi" sur le front de la Marne le cinq septembre 1914. Péguy a contre lui d’avoir été lu à l’envers, si on peut dire, à partir de sa mort héroïque et de sa fin glorieuse, quand il aurait fallu l’aborder à partir de son insurrection première et de son insoumission d’"inglorieux"."L’accès, l’abord, la présentation, l’entrée, l’accueil est beaucoup", disait-il lui-même, "dans la valeur même et dans lateneur et dans la signification. L’heure est venue où Péguy peut être véritablement abordé après avoir été si longtemps anthologisé par les manuels, séquencé par les biographes, récupéré par les politiques et instrumentalisé par les clercs. Charles Péguy nait le sept janvier 1873 à Orléans. Il est le premier et l'unique enfant d'une famille d'artisans modestes. Sa mère et sa grand-mère maternelle sont rempailleuses de chaise. Son père, ouvrier menuisier, a laissé sa santé sur les barricades de 1870. Il meurt alors que Charles n'a que dix mois. Les deux femmes entre lesquelles grandit le petit garçon s'activent du matin au soir pour gagner l'argent nécessaire aux besoins du foyer. Charles, dès qu'il tient debout, s'évertue à les aider. Lever matinal, soins du ménage, tâches modestes qu'il peut accomplir pour aider alors sa mère. Pourtant, rien d'infernal dans cette cadence. Loin de lui paraître accablante, elle reste liée dans sa mémoire au paradis de l'enfance. Chez les Péguy, on est à son compte, on ne subit pas l'autorité du patron. On travaille par nécessité, biensûr, mais aussi par goût, et si l'existence comporte son lot de soucis pour la veuve Péguy et sa vieille mère, le garçonnet ne perçoit de cette vie laborieuse que l'allégresse, le rythme et la satisfaction du travail accompli. L'ardeur à l'ouvrage et l'amour du travail bien fait sont tout le patrimoine de Charles Péguy. Certes il est d'humble origine, mais ce n'est pas un "déshérité". Lorsqu'il observe sa lignée, c'est pour tirer gloire d'une ascendance qui ne comprend ni grand nom, ni fortune, et qui pourtant recueille toute la richesse d'un peuple. "L'anonyme est son patronyme". Par cette formule de la "Note conjointe sur Mr Descartes et sa philosophie", il rend hommage à la foule de ceux qui ont existé avant lui, analphabètes comme sa grand-mère, intelligents et braves comme elle, capables de durer en dépit des épreuves.    "Il me faut une éternité pour faire l'histoire du moindre temps. Il me faut l'éternité pour faire l'histoire du moindre fini. Et pendant ce temps-là, Meuse ignorante douce, tu couleras toujours, passante accoutumée, dans la vallée heureuse où l’herbe vive pousse, O Meuse inépuisable et que j’avais aimée, tu couleras toujours dans l’heureuse vallée, Où tu coulais hier, tu couleras demain. Tu ne sauras jamais la bergère en allée, qui s’amusait, enfant, à creuser de sa main, des canaux dans la terre, à jamais écroulés". Dans "L'Argent", ouvrage paru en 1913, un an avant la mort de Péguy, l'homme de quarante ans nous dépeint le monde de son enfance. C'est un monde idéalisé, paré de toutes les vertus que le présent n'a plus: "De mon temps, on chantait." Le culte du travail, la sobriété des mœurs sont la marque de ce monde révolu. Pourtant, Péguy n'a pas toujours eu ce regard sur son passé. Un autre texte, écrit bien plus tôt et resté inachevé, ajoute une touche d'ironie à la nostalgie des souvenirs. Son titre, à lui seul, est tout à fait révélateur: "Pierre, commencement d'une vie bourgeoise". Le jeune homme qui se penche alors sur son enfance ne la considère pas avec la même indulgence que l'auteur de "L'Argent". Le milieu d'artisans dont il est issu, loin d'incarner toutes les vertus sociales, connaît l'ambition et même une sorte d'arrivisme. La mère du petit Pierre, double de Péguy, lui enseigne à bien travailler, à bien obéir, dans l'espoir d'avoir une honnête situation, une petite retraite, une maison à soi, bref lui transmet un idéal petit-bourgeois avec lequel Péguy prendra ses distances. En dépit de son parcours personnel, s'élever dans la société ne sera jamais pour lui un objectif. Bien au contraire, ce qu'il souhaite, c'est que soit rendu à chacun la dignité de son état: "Tous ensemble et chacun séparément premiers." Voilà sa conception de la démocratie. Aussi ne voit-il qu'une "perversion de l'esprit démocratique" dans la fierté que sa mère tire de sa réussite, et qu'il raille en ces termes: "Que le fils d'un ouvrier mécanicien fût reçu à Saint-Cyr, c'était tout à fait bien. Qu'un fils d'instituteur fût reçu à Polytechnique, c'était mieux encore. Et que le fils d'une rempailleuse de chaises provinciale fût reçu à l'École normale supérieure, c'était la gloire même." L'école est la part la plus précieuse de l'enfance de Péguy. Elle lui adonné sa chance, non en l'extrayant de son milieu, mais en lui permettant d'être lui-même et d'épanouir les dons qu'il avait pour le travail intellectuel. De ses maîtres de l'enseignement primaire, les "hussards noirs de la République", il fait des héros, et sa première école, il nous la dépeint comme un lieu d'enchantement. Cet émerveillement demeure tout au long de ses études. Dans "L'Argent", il évoquera ainsi son entrée en sixième comme une expérience tout à la fois vertigineuse et décisive. Vertigineuse, parce qu'elle le fait accéder à un univers de connaissances insoupçonnées.   "Voyez ce qui nous est arrivé aujourd'hui. Sous le nom de Clio nous n'avions pas assez de fiches pour établir même une pauvre petite thèse complémentaire. Nous n'avions, je pense, que deux fiches. La bergère s’en va, délaissant les moutons, et la fileuse va, délaissant les fuseaux. Voici que je m’en vais loin de tes bonnes eaux, voici que je m’en vais bien loin de nos maisons. Meuse qui ne sais rien de la souffrance humaine, O Meuse inaltérable et douce à toute enfance, O toi qui ne sais pas l’émoi de la partance". "Ce que fut pour moi cette entrée dans cette sixième à Pâques, l'étonnement, la nouveauté devant rosa, rosae, l'ouverture de tout un monde, tout autre, de tout un nouveau monde, voilà ce qu'il faudrait dire, mais voilà ce qui m'entraînerait dans des tendresses."Décisive, parce que sans le discernement de M. Naudy, le directeur de l'école, qui l'orienta vers le lycée alors que ses origines sociales le destinaient plutôt à l'enseignement professionnel, rien sans doute de ses engagements ni de sonœuvre ne serait advenu. Boursier, Péguy poursuit un parcours sans faute jusqu'au baccalauréat. Le concours d'entrée à l'École normale supérieure se révèle un obstacle plus redoutable, et il doit s'y reprendre à trois fois pour être reçu, en1894. Le petit garçon studieux est devenu un jeune homme ardent, qui séduit ses camarades par sa personnalité puissante. Loin de s'enfermer dans l'étude, il se passionne pour le sort des hommes. En khâgne au lycée Lakanal, il fait une collecte auprès de ses condisciples pour les ouvriers en grève de Carmaux. La haute figure de Jaurès le fascine. À l'École normale supérieure, il est l'élève de Romain Rolland et d’Henri Bergson, qui ont une influence considérable sur lui. Nourri de la fleur de l'esprit classique en même temps que des généreux idéaux de l'esprit moderne, Péguy était appelé à concilier en lui les appels les plus divergents et à incarner la totalité de l'esprit français. Jean Jaurès, normalien, professeur de philosophie, est un intellectuel qui a décidé d'entrer dans l'action politique pour promouvoir son idéal de justice sociale. D'abord député de centre gauche, il adhère au socialisme à l'époque où ce courant de pensée, nourri des utopies de la première moitié du dix-neuvième siècle, n'a pas encore subi l'attraction du marxisme. A l'École normale supérieure, Péguy subit l'influence de ce grand aîné, relayée par celle de Lucien Herr, le bibliothécaire de l'École. Avec quelques camarades, il se livre à de grands débats d'idées dans sa chambre, baptisée la "thurne Utopie". Dès 1895, Péguy devient membre du parti socialiste. À l'École normale, il fonde un cercle socialiste et thésaurise des souscriptions pour un futur "journal vrai". Lucien Herr, bibliothécaire de l'École, de 1888 à 1926, l'appuie, et c'est avec le "caïman" de philosophie, Lucien Lévy-Brühl, dreyfusard de la première heure, qu'il s'engage. Il revendiquera bientôt lui-même un engagement dans l'Affaire, antérieur au "J'accuse" d'Émile Zola et à la pétition des intellectuels du douze janvier 1898.    "Mais sous le nom de l'histoire nous allions à tant de fiches que par l'autre bout d'impossibilité il nous devenait impossible d'établir même peut-être une grosse thèse. Toi qui passes toujours et qui ne pars jamais, O toi qui ne sais jamais rien de nos mensonges faux, O Meuse inaltérable, ô Meuse que j’aimais, quand reviendrai-je ici filer encore la laine ? Quand verrai-je tes flots qui passent par chez nous ?" En 1897 il publie sa première "Jeanne d’Arc" dédiée "à tous ceux qui seront morts pour l’établissement de la République socialiste universelle", pour aussitôt démissionner de l’École, se marier civilement, engloutir la dot de sa femme dans lacréation d’une librairie socialiste, devenir un ardent militant dreyfusard et bien sûr échouer à l’agrégation de philosophie et compromettre définitivement la carrière d’enseignant à laquelle il était promis. En 1900, refusant de se soumettre au diktat du congrès des organisations socialistes visant à sacrifier la liberté de la presse à l’unité idéologique, il rompt avec Lucien Herr et Jean Jaurès et se lance en solitaire dans l’aventure des "Cahiers de la Quinzaine" pour "dire la vérité, dire bêtement la vérité bête", dénoncer sans relâche "les arrière-pensées du monde moderne" fondé sur le règne implacable de l’argent, traquer l’idée de derrière la tête de la science moderne, combattre l’orgueil de l’historien fait Dieu, la terreur sociométrique des sociologues, pourfendre l’esprit du système et tous les ismes du parti intellectuel, alerter le siècle sur la menace totalitaire que font peser sur l’avenir ceux qui veulent "faire un cloître à l’humanité". Il va se battre alors aux frontières, il va se battre sur tous les fronts. On ne peut rien comprendre à la colère de ce "mécontemporain" si l’on sous-estime ce qu’a été "le plus grand événement de sa vie morale", son adhésion au socialisme. Il s’y est converti comme on entre en religion, une religion de salut temporel, une véritable mystique que l’affaire Dreyfus qui éclate en 1898 va porter à incandescence. C’est dans l’exaltation de ce qu’il appellera lui-même "un dreyfusisme forcené" que naît le Péguy combattant dont toutes les prises de position et tout le labeur d’écrivain seront animés par le seul désir de ne jamais en finir avec l’affaire Dreyfus. Il refusera l’amnistie que le parti veut accorder aux anti-dreyfusistes de gauche pour sauver son unité. Refuser l’amnistie, c’est pour lui la seule manière de "refuser l’amnésie". L’effritement progressif de son amitié avec Jaurès correspond à ce qu’il appellera dans "Notre jeunesse", "la décomposition du dreyfusisme en France", cas de la dégradation de la mystique en politique. L’affaire Dreyfus est le moment hautement symbolique où son socialisme peut tendre la main à la Jeanne chrétienne, où la solidarité des damnés de la terre peut s’ouvrir à la communion des Saints, où la vocation républicaine de la France peut contribuer à l’avènement du Royaume de Dieu.    "Permettez, dit-elle, que je voie ici encore un symbole, s'il est encore permis d'employer ce mot. Sous mon nom de Clio je n'ai jamais assez de fiches pour faire de l'histoire. O maison de mon père où j’ai filé la laine, où, les longs soirs d’hiver, assise au coin du feu, j’écoutais les chansons de la vieille Lorraine, le temps est arrivé que je vous dise adieu. Tous les soirs passagère en des maisons très nouvelles, j’entendrai des chansons que je ne saurai pas. Tous les soirs, au sortir des batailles nouvelles, j’irai dans des maisons que je ne saurai pas". Péguy s’était éloigné de la religion de son enfance qui lui avait enseigné la réalité de l’enfer éternel qui se présente comme l’effet d’une excommunication divine et qui a pour équivalent, dans l’ordre temporel, la misère qui exclut des humains de la cité terrestre. C’est pour sauver l’humanité de la misère que précisément il avait adhéré au socialisme. Le héros dreyfusard qu’il a été va progressivement entrer en contact avec la réalité de cet enfer contre lequel il a voulu mobiliser toutes ses forces. Par une double expérience. Celle de sa propre exclusion du monde moderne et celle de l’expulsion du monde moderne hors de la vie vraiment vivante. Au fil des années, il va éprouver dans sa chair ce qu’il appelle "l’enfer social moderne laïcisé", cette solitude où l’ont rejeté les modernes, ceux du parti socialiste et ceux du parti intellectuel. Le vingt-huit octobre 1897, il épouse civilement Charlotte-Françoise Baudouin, sœur de Marcel Baudouin, un de ses proches amis décédé, et s'installe avec elle au sept, rue de l'Estrapade. Ils ont quatre enfants. Le trente octobre 1897, il est promu sous-lieutenant de réserve. Un an plus tard, il fonde, près de la Sorbonne, la librairie Bellais, qui sert alors de quartier général au mouvement dreyfusiste. Son échec à l'agrégation de philosophie l'éloigne définitivement de l'université. Cependant, dès 1900, après la quasi-faillite de sa librairie, il se détache de ses associés Lucien Herr et Léon Blum et fonde dans la foulée les "Cahiers de la Quinzaine", au huit, rue de la Sorbonne, revue destinée à publier ses œuvres et à faire découvrir de nouveaux auteurs. Romain Rolland, Julien Benda, Georges Sorel, Daniel Halévy et André Suarès y contribuent. Son retour au catholicisme, dont il avait été nourri durant son enfance, a eu lieu entre 1907 et 1908. En juin 1910 paraît "Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc", qui s'inscrit dans la perspective d'une méditation catholique manifestant publiquement sa conversion. Plutôt que par le mot conversion qui sous-entendrait un rejet de sa vie passée, c'est par un approfondissement du cœur qu'il retrouve la foi.    "Sous mon nom de l'histoire je n'ai jamais assez peu de fiches pour faire de l'histoire. J'en ai toujours de trop. Maison de pierre forte où bientôt ceux que j’aime, ayant su ma partance, et mon mensonge aussi, vont désespérément, éplorés de moi-même, autour du foyer mort prier à deux genoux, autour du foyer mort et trop vite élargi". Ce qui fascine en elle le jeune Péguy, c'est son engagement solitaire au cœur de la mêlée. Bouleversée par le spectacle de la guerre qui ravage les campagnes, elle n'hésite pas à prendre les armes et à se lancer dans "la bataille humaine". La Jeanne de Péguy incarne à la fois la grandeur et les limites de l'engagement individuel. L'œuvre est dédiée à "toutes celles et tous ceux qui auront lutté contre le mal", et particulièrement à celles et ceux qui "auront connu le remède", c'est-à-dire le socialisme. Jeanne d'Arc était seule avec ses voix improbables pour combattre la violence, l'injustice, le pouvoir. Son action, toute éclaboussée de gloire, ne pouvait que sombrer dans l'échec et la mort dégradante. Péguy, lui, croit avoir trouvé dans le socialisme la panacée, et l'on sent dans sa pièce, en contrepoint à l'aventure tragique et singulière de la bergère guerrière, l'assurance de celui qui se sait partie prenante d'un grand mouvement collectif. À partir de 1911, Péguy qui est au tournant de la quarantaine, fait l'amère expérience des déceptions, des ratages et des critiques injustes des milieux académiques après les remous provoqués par l'essai polémique contre Fernand Laudet. Au milieu de tant de difficultés, s'ajoute en 1912, l'inquiétude provoquée par la maladie de Pierre, son second fils. Péguy fait alors le vœu de se rendre en pèlerinage à Chartres, du quatorze au dix-sept juin, parcourant cent quarante-quatre kilomètres en trois jours. Alain-Fournier l'accompagne sur une partie du chemin. C’est ce pèlerinage qui, par la suite, inspira l'œuvre,"Les pèlerinages de Chartres". Péguy célèbre avec flamme des valeurs qui pour lui sont les seules respectueuses de la noblesse naturelle de l'homme, de sa dignité et de sa liberté. D'abord, son humble travail, exécuté avec patience, sa terre, cultivée avec respect, sa famille. "En réalité, il n'y a qu'un grand aventurier au monde, c'est le seul père de famille".   "Quand il s'agit d'histoire ancienne, on ne peut pas faire d'histoire parce qu'on manque de référence. Quand il s'agit d'histoire moderne on ne peut pas faire d'histoire parce qu'on regorge de références. Quand pourrai-je le soir filer encore la laine ? Assise au coin du feu pour les vieilles chansons. Quand pourrai-je dormir après avoir prié ? Dans la maison fidèle et calme à la prière. Quand nous reverrons-nous ? et nous reverrons-nous ? O maison de mon père, ô ma maison que j’aime". Comme écrivain, Péguy adopte d'emblée une position anticonformiste. Pour lui, la personne de l'écrivain est multiple et différente de celle de l'homme. Ils ne coexistent ainsi pas dans la même temporalité et ne vivent plus de la même vie. Les étapes de la construction de la "personne" littéraire de Péguy jalonnent treize ans de publications, de "Jeanne d'Arc" à "Victor-Marie, comte Hugo", des œuvres de jeunesse à "Notre jeunesse".Les pseudonymes se multiplient dans les articles d'avant 1900: Pierre Baudouin, Jacques Daube, Jacques Lantier, Pierre Deloire et quelques-uns de ces noms reparaissent dans les premiers "Cahiers", inaugurés par une "Lettre du provincial adressée à Péguy", lettre supposée d'un lecteur, à laquelle il répond brièvement: l'auteur se construit un interlocuteur et mobilise son destinataire. À la fin de 1900, les "Cahiers" publient "Pour ma maison", puis "Pour moi". En octobre 1901,"Vraiment vrai" signé Péguy, expose le programme des "Cahiers". Enfin, "De la raison", en décembre 1901, préface admonestatrice aux écrits de Jaurès, fait entendre la voix de toutes ces figures, à la première personne du pluriel, pour avertir celui que les dieux perdent ou qui perd ses dieux. De même dans "Notre patrie", "Notre jeunesse". Rappelons que l'entreprise des "Cahiers" réunit une multiplicité d'auteurs. Ce pluriel est peut-être une fiction fondatrice de l'œuvre et la condition fixée à sa mission de chef de chœur assemblant les voix populaires et mystiques qui s'adressent aux puissants où vont prier Dieu ("Les Suppliants parallèles", 1905). "De Jean Coste" (1902) révèle alors où Péguy place sa légitimité. La misère, celle du gérant, est une grandeur de situation qui donne autorité à sa personne. "De Notre patrie" (1905) à "Notre jeunesse" (1910), un second système d'autorité reposera sur la dénonciation de l'adversaire que désigne déjà "Zangwill" (1904). Le monde moderne, dont "la pensée de derrière la tête", formulée alors par Hippolyte Taine et Ernest Renan, est de s'attribuer toute légitimité grâce à la science déterministe. L'enjeu de cette bataille, la conquête du temps.   "Voilà où ils m'ont mis, avec leur méthode de l'épuisement indéfini du détail, et leur idée de faire un infini, à force de prendre un sac, et d'y bourrer de l'indéfini. Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle. Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre. Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre. Heureux ceux qui sont morts d'une mort solennelle. Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles". Péguy a toujours affirmé qu'il n'avait jamais varié. Sa personne finit par comprendre ainsi "l'immense océan de sa silencieuse race", tous les français illettrés, fils d'Adam à qui parlait Dieu et qui parlent Dieu en France et en vers avec "Le Porche du mystère de la deuxième vertu" en 1911, "Le Mystère des saints innocents" (1912), "La Tapisserie de sainte Geneviève" (1912), "La Tapisserie de Notre-Dame" (1913) et enfin les quatrains d'"Ève" (1913). Parallèlement, les œuvres en prose: "Victor-Marie, comte Hugo" ( 1910), "la Note sur M. Bergson" ( 1914), qui concerne aussi Descartes, et la "Note conjointe sur M. Descartes" (1914) qui parle de Bergson, délimitent le terrain stratégique où Péguy se place enfin. Le présent, neuf, jaillissant, déshabitué du passé et des programmes intellectuels d'un avenir tout fait. L'homme du présent, éternellement jeune, est aussi l'homme des légendes, l'homme de la mémoire non écrite, de l'instinct vital et de l'intuition, sa personne s'est "incarnée" dans un peuple élu, dans un moment ressenti comme sacré, le présent, dont il est le témoin sacrificiel et le combattant. S’il est un trait qui caractérise Péguy, c’est son patriotisme. Loin d’être une vague abstraction ou une idéologie, il procède de l’étroite imbrication des intérêts spirituels et de leur enracinement dans la vie d’une nation. "Car le spirituel est lui-même charnel, et l’arbre de la grâce est raciné profond, et plonge dans le sol, cherche jusqu’au fond". Péguy n’est pas nationaliste car pour lui, la nation ne constitue pas l’horizonin dépassable de l’homme: "La patrie n’achève pas l’homme, elle le forme et le protège des destins qui la dépassent".   "Dans sa propre chair d’homme, devant la mort, instantanément il venait de connaître ce que c’est que la faiblesse et que l’infirmité de toute chair d’homme, la faiblesse, l’infirmité de la chair d’homme. Heureux ceux qui sont morts car ils sont retournés dans la première argile et la première terre. Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre. Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés". Péguy fait partie de l'une des dernières générations à avoir fréquenté la classe de Rhétorique. S'il s'est révolté contre le formalisme et ses exercices vains, il a souvent affirmé, en ancien boursier, son idéal des humanités pour tous. À l'art de penser et de parler, cette discipline alliait un imaginaire humaniste et politique. La situation de Péguy est d'autant plus intéressante qu'il était contemporain des réformes de l'enseignement et des recherches modernes sur le style. Lui aussi s'est interrogé sur ce qu'est un style singulier, subvertissant le goût classique prédominant à l'école, autant que les méthodes positivistes. Dans sa prose torrentielle, l'éloquence apparaît à la fois comme l'ennemie et le vecteur de l'expressivité. Qu’on ne s’y trompe pourtant pas, quand Péguy parle de "style", le mot ne signifie pas chez lui le sens assez vague de "manière d’écrire". Dans une étude approfondie des apparitions de ce terme dans les "Cahiers" et des variations sur la formule "le style, c’est l’homme". Dès lors, il ne désigne jamais d’abord un ensemble de procédés valant inscription littéraire, ni même un ensemble d’habitudes linguistiques valant signature personnelle, mais bien un "ton" plus qu’une "forme". Comme toute réflexion moraliste, celle de Péguy s’appuie sur des "lieux", à ceci près que ces lieux n’en sont pas toujours, dès lorsqu’ils s’organisent en un système de contre-valeurs jetées à la face de la contemporanéité. Il importe pour lui que sa prose ne trahisse pas ce qu’il veut toujours être et paraître: un représentant du peuple. Étrange revendication d’une posture de porte-parole qui s’accommode de la construction d’un personnage d’homme en marge, voire d’homme au ban. On ne le donc dira jamais assez. L’écriture de Péguy est largement polémique. Son horizon, c’est le pamphlet. Son arme, plus encore que l’allusion qui assoit son autorité, ce sera l’ironie qui mine celle de l’adversaire et l’humour qui fait du lecteur un complice. Si Péguy a fait des concessions à l’éloquence, il a voulu tenter de se garder de son double caricatural: la grandiloquence. Y est-il parvenu ? Pas toujours. Conséquence du recours au registre mystique.    "Voyez ce que c’est que notre chair, et notre tentation. Il faut veiller. Il faut prier. On n’est jamais tranquille. On n’a jamais un moment de tranquillité, un moment de tranquille. Moi-même votre frère je ne suis jamais tranquille. Car le surnaturel est lui-même charnel. Et l’arbre de la grâce est raciné très profond. Et plonge dans le sol et cherche jusqu’au fond. Et l’arbre de la race est lui-même éternel. Et l’éternité même est dans le temporel. Et l’arbre de la grâce et l’arbre de nature, ont lié leurs deux troncs de nœuds si solennels, ils ont tant confondu leurs destins fraternels. Que c’est la même essence et la même stature". Péguy a cette destinée singulière d'être, parmi les grands écrivains du XXème siècle, celui qui, de son vivant, a été enseveli sous le plus lourd silence de la critique, et qui, depuis sa mort, a provoqué la plus abondante foison d'articles et de volumes. Au final, sa pensée, indissociable du personnage tant il a voulu la vivre profondément, demeure une boussole pour notre temps. Il s’attache aux continuités de notre histoire. Il est celui qui voit dans la méritocratie républicaine la poursuite de l’œuvre monarchique, là où beaucoup d’idéologues s’efforcent d’y dresser une antinomie. Il conçoit la patrie comme l’enracinement des valeurs spirituelles dans une terre charnelle et lui accorde un amour de préférence sans pour autant lui conférer le statut d’idole qui embrasse toutes les dimensions de la personne. Il reste enfin un modèle de ténacité, de liberté et de courage pour avoir inlassablementre cherché la vérité, parfois au prix douloureux de ses amitiés, et incarné ses convictions jusqu’au sacrifice suprême.Au cours de ses années d'intense création littéraire, Charles Péguy est en proie à l'exaltation du poète, mais aussi à des tourments intérieurs. Épris de Blanche Raphaël, une jeune agrégée d'anglais fréquentant la boutique des "Cahiersde la quinzaine", l'écrivain choisit de combattre cette passion par fidélité à sa femme et à sa foi. Il en souffre beaucoup, comme en témoignent les quatrains de "La Ballade" du cœur qui a tant battu, demeurés longtemps inédits. Mais ce renoncement est aussi une fidélité à soi-même, qui porte ses fruits. La cohérence entre la vie et la pensée de Péguy assure la portée de son œuvre. Lieutenant de réserve, il part en campagne dès la mobilisation en août 1914, dans la 19ème compagnie du 276ème régiment d'infanterie. Il meurt le cinq septembre, en Goële, près de Meaux, lieu des combats de la bataille de l'Ourcq à la veille de la première bataille de la Marne, tué d'une balle au front, alors qu'il exhortait sa compagnie à ne pas céder un pouce de terre française à l'ennemi. Il serait mort, selon Victor Boudon, l'un de ses camarades de combat présents à ses côtés, en disant: "Oh mon Dieu, mes enfants". Mémoire des hommes.    Bibliographie et références:   - Jean Bastaire, "Cahier Charles Péguy" - Marie Boeswillwald, "Comprendre Péguy" - Robert Burac, "Charles Péguy, la révolution et la grâce" - Bernard Collignon, "Pourquoi ont-ils tué Péguy ?" - Maurice David, "Initiation à Charles Péguy" - Matthieu Giroux, "Péguy, un enfant contre le monde moderne" - Daniel Halévy, "Charles Péguy et les Cahiers de la Quinzaine" - Jean-Pierre Rioux, "La mort du lieutenant Péguy" - Alain Finkielkraut, "Le mécontemporain, Péguy, lecteur du monde" - André Robinet, "Métaphysique et politique selon Péguy" - Jean-Noël Dumont, "Péguy, l'axe de détresse" - Alexandre de Vitry, "L’individualisme civique de Charles Péguy"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 01/05/24
"Pâles deviennent tous mes rêves, jamais il n'y eut de fin plus triste dans mes livres de poèmes, la vie doucement coule. Je sais qu'il me faudra mourir bientôt et pourtant tous les arbres brillent après le baiser de juillet longtemps désiré. La nuit est veloutée et tendre, telle une rose. Viens, donne-moi tes mains, mon cœur bat, il est tard et à travers mon sang, vaque la nuit ultime qui va et vient, sans bornes, et sans fin, comme une mer. Et puisque tu m'as tant aimée, cueille donc la joie suprême de ton jour, et donne-moi cet or que nul nuage ne trouble". Lors de son discours du vingt novembre 2003, pour l’acceptation du prix Nobel de littérature, Elfriede Jelinek fit un vibrant hommage à Else: "Écolière, j’ai adoré la stature extravagante, exotique et bariolée d’Else Lasker-Schüler. Je voulais à tout prix écrire des poèmes comme elle, même si je n’en ai point écrit, elle m’aura beaucoup marqué". Démente ou extralucide, Else Lasker-Schüler (1869-1945) aura enflammé son siècle, et aura été le porte-parole de l’expressionnisme allemand. Gottfried Benn, amant puis ennemi car rallié au nazisme, dira d’elle, "ce fut la plus grande poétesse lyrique que l’Allemagne est jamais eue". Karl Kraus, l’avait désigné comme "la plus forte et la plus impénétrable force lyrique en Allemagne". Ceci pour situer l’immense Else. Elle était maigre et ses yeux étaient immensément tendus vers vous. Une force terrible émanait de sa personne. Else Lasker-Schüler envoûte ou fait jaillir la haine par sa vie provocante. Elle mendiera une partie de sa vie pour se nourrir, elle fera exploser les valeurs bourgeoises et la forme poétique. Peintre, poète, meneuse ardente des causes intellectuelles, amante passionnée, elle reste une comète foudroyante passée dans notre ciel. Nous n’en avons pas encore pris toute la mesure immense. Le début du siècle à Berlin, c’est elle qui l’a façonnée. Ses amis qu’elle vit souvent mourir, Georg Trakl, Franz Werfel ou Franz Marc, bien d’autres encore sont le bord de sa route. Une première génération se fit décimer pendant la première guerre mondiale, une deuxième par le nazisme. Else vit tout cela. Perte et absence, exil et projections bibliques feront le fondement de son œuvre. "Une Sapho qui aura traversé de part en part le monde" dira d’elle Paul Hille son ami le plus proche. Ce nouvel ange bleu sera la madone des cafés littéraires et tous les hommes devinrent des professeurs "Unrat". Elle sera à jamais le prince de Thèbes ou une femme prise dans le tragique entre Berlin et Jérusalem. Sa terre d'exil sera sa terre de renaissance.    "Le printemps nous contemple de sa lumineuse majesté. Tu me cueilles une fleur en guise de salut, et moi, je l'aimais déjà quand elle n'était que graine. Du lointain pays de la nuit, des harmonies se pressent, s'enflent. Je fais le pas. Je serai la vie, vie blottie contre vie. Quand au dessus de moi des astres édéniques berceront leurs premiers humains. Tes yeux se posent sur les miens, jamais ma vie n’eut tant de chaînes". Else était tout entière dans ses jeux de rôle, elle se faisait appeler le jaguar ou "le prince de Thèbes" et baptisait tout son entourage de nouveaux noms. Franz Marc était le "Cavalier bleu", Karl Kraus, "le Dalaï-Lama", Gottfried Benn, "Giselheer le Barbare", Georg Trakl était "le cavalier en or", Franz Werfel "le prince de Prague", Peter Hille, "Saint-Pierre", et Oskar Kokoschka, "le troubadour ou le géant". D’autres encore se firent totémiser de ces noms étranges venus d’autres planètes. Ses amis furent foison, parfois aussi amants, le plus souvent égaux et amis: Gottfried Ben, Georg Grosz, Karl Krauss, Murnau, Trakl, Werfel, Marc, Peter Hille, Kokoschka, Richard Dehmel, Alfred Döblin, Tristan Tzara, Gropius, Walter Benjamin, Martin Buber, mais la liste est longue, tant était foisonnante cette ville de Berlin sous son versant bohème, avec tous ces cafés où l’on refaisait l’art et le monde. Elle se promenait dans les rues de Berlin accoutrée en Prince de Thèbes. Elle a dit "si j’avais été un homme, j’aurais été homosexuel", car elle allait creuser la part féminine de ses amants au tréfonds d’eux-mêmes. Elle restera une pure hétérosexuelle, bien complexe toutefois avec son côté dominateur et homme. Là, à Berlin, se sont constitués alors les mouvements picturaux essentiels, der "Brücke" (1905-1913) et des "Blauen Reiter" (1911), l’expressionnisme, et le Bauhaus (1919), le mouvement Dada venant de Suisse avec Tzara (1918), et ce que l’on a désigné comme les "Berliner Secessionisten". Des peintres comme Oskar Kokoschka, Emil Nolde, Ludwig Meidner, August Macke, Paul Klee, Franz Emil Marc, Ernst Ludwig Kirchner, Karl Schmidt-Rottluff, Wassily Kandinsky, ont fait alors revivre les couleurs de la peinture et changer le cours de l’art. Ils figureront tous sur la liste des artistes dégénérés dressés par le nazisme. L'art contre les armes.   "Vois-tu mon amour, ma vie se perdre dans tes yeux. Jamais ne fut si profondément en toi, si profondément désarmée. Et parmi tes rêves ombreux mon cœur d’anémone boit le vent aux heures nocturnes, Et je chemine en fleurissant par les jardins paisibles de ta solitude". Cette poursuite du monde de l’invisible, du monde magique derrière le réel, l’intrusion des bêtes métaphysiques, la découverte réelle de l’âme humaine, avaient trouvé en Else sa théoricienne car cela, elle l’avait déjà intégré dans ses textes. Cette parole de Paul Klee résume la philosophie des mouvements: "L’art ne doit pas reproduire le visible, mais rendre visible l’invisible". Croqueuse sincère d’hommes, elle jouait d’eux et d’elle, et tombait pourtant amoureuse à chaque fois. Et elle écrivait des poèmes pour eux tous. Elle rayonnait alors auprès d’eux, tant l’immensité de ses dons, sa passion ardente, étaient éclatants. Elle sera donc la figure de proue de l’avant-garde de ce Berlin du début du vingtième siècle, avec sa bohème, ses cafés bohèmes où l’on réinventait le monde à venir. Ce ne fut pas le monde lumineux de Franz Marc ni le monde énigmatique des expressionnistes qui advint, ce fut la peste brune de Hitler. Elle l’avait pressentie et s’enfuit dés 1933. Élisabeth (Else) Schüler était née le onze février 1869 à Eberfeld, aujourd’hui Wuppertal, cadette de six enfants. L’ombre du père jovial et d’une mère difficile pèse sur elle. Fille rebelle, elle quitte à onze ans l’école qui l’ennuyait profondément. Maladive, feignant de l’être, elle poursuit ses études à la maison. À vingt-six ans, elle se marie avec un docteur Berthold Lasker bien plus âgé qu’elle. Ainsi elle prend ses distances avec sa famille de banquiers et elle peut enfin fuir la petite vie de province. Elle est enfin rendue à Berlin qui la fascine. Là elle suit des cours de peinture de Simon Goldberg et fonde un atelier. Elle va alors se lancer à corps perdu dans une vie de bohème. Elle rencontre peintres, musiciens, écrivains et devient vite le pivot d’une vie violente et exaltante dans cette nouvelle communauté. Avec la flamme noire et la passion d’une Marina Tsétaëva, toutes deux pas très jolies, elle embrase son milieu d’intellectuels excentriques. Un enfant, Paul, de père inconnu car Else n’en dira jamais le nom, lui naît le quatre août 1899, et son mari accepte alors de le reconnaître.   "La nature m'entoure de sa beauté et dans la nuit, tes yeux brillent. Je sais qu'il me faudra mourir bientôt et pourtant tous les arbres brillent après le baiser de juillet longtemps désiré, pâles deviennent tous mes rêves, jamais il n'y eut de fin plus triste dans mes livres de poèmes". Mais le couple est brisé et divorce en 1900, et Else poursuit seule sa vie de danse au-dessus des volcans. Elle est désormais sans ressources et ne survit que par l’aide de ses amis, dormant sur les bancs publics ou ceux des gares, squattant alors des chambres, mangeant rarement. Elle vivait de lectures, de mendicité auprès de ses amis, de performances et de conférences. En 1913, Karl Kraus lance un appel au secours dans sa revue célèbre "Der Fackel", pour la soutenir matériellement. Son œuvre est sa vie, et sa vie son œuvre. Poésie et vie ne faisaient qu’un pour elle, les gouffres qui toujours s’effondraient entre ces deux domaines et ne se laissaient point enjamber. Ceci faisait alors les douleurs et les confusions de son moi. Elle va se lier avec le cercle de poètes de Peter Hille et publia "Stryx", son premier recueil de poèmes très mal reçue par les critiques car trop étrange et énigmatique. Elle partagea bientôt l’existence de Herwarth Walden, Georg Levin de son vrai nom et se maria en 1901 avec lui. Il était éditeur de la revue expressionniste "Der Sturm" qu’elle va alimenter et fondateur de la galerie du même nom. Walden fit se rencontrer à Berlin toute l’avant-garde européenne et se fit l’éditeur de celle-ci. Une pièce de théâtre d’Else "Die Wupper" parle de cette période de basculement. En 1912, après avoir divorcé de Walden après deux ans de séparation, elle se lia avec Gottfried Benn. Mais le tournant de son œuvre vient du choc de la mort tragique le sept mai 1904 de son ami le plus intime, Peter Hille, qui fut aussi son mentor. Un courant mystique l’envahit désormais qui se traduira par l’écriture des ballades hébraïques et sa plongée profonde dans les contes orientaux. "Mon cœur" et sa transformation en "Prince de Thèbes" seront sa rédemption. En 1913, elle voyagera à Saint-Pétersbourg et Moscou. Quand la première guerre mondiale éclate, elle pressent la mise au tombeau de la culture européenne et farouche pacifiste, elle s’enfuit en Suisse où elle côtoie le mouvement dadaïste. En 1920 elle sort de l’anonymat avec la publication de six volumes de poèmes, des livres avec ses lithographies ("Thèbes"), et l’admiration du metteur en scène Max Reinhardt qui monte ses pièces, ses dessins sont exposés.    "Je suis l'ultime nuance de l'abandon, il n'y a plus rien après. Rien sauf ta beauté intemporelle. Tu me cueilles une fleur en guise de salut, et moi, je l'aimais déjà quand elle n'était que graine. Pourtant je sais qu'il me faudra mourir bientôt. Mon souffle plane sur les eaux du fleuve de Dieu, sans bruit je pose mon pied sur le chemin qui mène à la demeure éternelle". Elle est alors intronisée chef de l’expressionnisme. Mais au lieu de rentrer dans ce nouveau rôle, elle reste une clocharde refusant tout ordre établi. La mort de son fils Paul de tuberculose, en 1927, la foudroie et elle commence à se retirer du monde. Scandaleuse elle était pour tous, et les nazis la qualifièrent de "juive pornographique" et voulaient sa tête. Elle avait toujours su que la bête immonde viendrait la dévorer, alors elle émigra en Suisse à Zürich, en avril 1933. En 1932 elle avait reçu le grand prix de littérature Kleist. Sa nationalité allemande lui sera retirée en 1938. Berlin se changea peu à peu en Jérusalem, elle se replongea dans sa culture juive et biblique. Et après des allers retours en Palestine en 1934 et 1937, elle s’y fixa en 1939 à plus de soixante-dix ans. De l’holocauste subi par son peuple, passe des thèmes bibliques et l’exaltation du moi "Ich und ich". "Je vais au jardin de Gethsemani et prier pour vos enfants". La terre sainte ne fut pas à la hauteur de ses espérances, et là aussi pauvre et solitaire, elle survivait par la lecture, la première autorisée en juillet 1941 à soixante-douze ans, de ses poèmes et par une bourse d’un tout petit éditeur, Salman Schocken. Elle vivait au milieu d’illusions, de ses délires, elle écrivait des lettres folles à Goebbels, à Mussolini, pour sauver son peuple, de son immense solitude. L’ingratitude la blessa profondément. Ses appels incessants pour faire la paix entre arabes et juifs étaient fort mal reçus. Et quand elle allait alors dans les synagogues orthodoxes elle s’asseyait toujours parmi les hommes. Ses derniers textes, "Mon piano bleu" (1943) paru à moins de quatre cents exemplaires en tout et pour tout, et "je et je" ne fus pas compris du tout. Else Lasker-Schüler mourut d’une crise cardiaque le vingt-deux janvier 1945 au matin, et elle fut alors enterrée sur le mont des Oliviers.    "Quand le jour tombe, je revis en te contemplant dans la galaxie. En secret la nuit, je t'ai choisi entre toutes les étoiles. Et je suis éveillée, fleur attentive dans le feuillage qui bourdonne. Nos lèvres veulent faire du miel, nos nuits aux reflets scintillants sont écloses. À l'éclat bienheureux de ton corps, mon cœur allume la flamme embrasant le ciel, tous mes rêves sont suspendus à ton or, je t'ai choisi parmi toutes les étoiles". Comment se meut la poésie d’Else Lasker-Schüler ? Elle parle surtout d’atmosphères, de lune, de bougies, d’amour qui ne vient pas ou qui ne comprend pas. La nuit est omniprésente, les lettres envoyées ou reçues sont là reprises, des dessins aussi. Le silence et la nervosité extrême aussi. Le café semble imbibé ses ratures et ses écritures. Tous les contes bibliques et ceux de l’Orient sont près d’elle et lâchent leurs démons. Les mots sont réduits à l’essentiel, à leur dureté, pour capter alors correctement les instants de vie, donc ses poèmes. Le souvenir des amis, des tableaux, poussent leurs stridences en elle. Les amants sont penchés sur elle, surtout ceux qui ont fui. L’obsession de quelques mots est toujours au bout de son crayon: lune, bleu, âme, pleurs, douleur, vie, mort qu’il faut consoler, étreinte et baisers, étoiles, frontières perdues, cœur, sang, ange, douceur, monde. Sans arrêt ces mots reviennent et se mélangent sans souci de faire de belles métaphores. Else n’est pas un livre d’images, mais un livre de vie. 'Le prince de Thèbes'" voyait plus loin que tous. Plus qu’un peintre, un poète, un dramaturge, elle fut la première à réaliser ce que l’on appelle ainsi aujourd’hui des performances, mêlant les arts, dansant sur ses textes en s’accompagnant de clochettes, et parlant une langue inventée, la langue de l’origine. Elle fut méprisée, accusé de grossièreté, on riait d’elle, de ses chaussures bizarres de ses chapeaux de mauvais goût, mais on l’admirait aussi passionnément. Elle ne savait ni vivre ni mourir, mais vociférer sans raison et tendre vers la dure vérité au travers des mensonges. Personne ou presque ne l’écoutait.    "À l'ombre de tes rêves, la nuit venue, mon cœur d'anémone s'abreuve de vent. Mais tu ne vins jamais avec le soir, j'étais assise en manteau d'étoiles. Quand on frappait à ma porte, c'était le bruit de mon propre cœur. Maintenant le voilà suspendu à tous les montants de porte, à la tienne aussi". Elle reste cet être tout à fait énigmatique et tragique qui réalisa alors sans doute le mieux cette fusion entre la judaïté et la source allemande expressionniste. Ce conflit de ses deux racines l’aura écartelé. Elle était "le Prince de Thèbes" exilé sur cette terre. On pourrait dire qu’Else Lasker-Schüler vécut comme une Allemande à Jérusalem. Le cas tient du paradoxe en ce sens que Else Lasker-Schüler avait vécu comme une Orientale à Berlin, se faisant appeler Prince Youssouf, prétendant être née à Thèbes en Égypte et déambulant, vêtue de pantalons bouffants, un poignard à la ceinture. Son écriture témoignait également de sa fascination pour un Orient mythique, mais aussi pour l’histoire et la terre du peuple hébreu comme le reflète le titre du recueil "Ballades hébraïques". Toutefois, comme chacun sait, il y a souvent loin de l’imagination à la réalité, et pour Else Lasker-Schüler le choc fut rude. Il faut dire à la décharge de l’écrivain qu’elle n’avait pas choisi de s’installer en Palestine mais fut plutôt victime d’un fâcheux concours de circonstances. Else Lasker-Schüler, que ses origines juives mettaient en péril, décida en 1933 de quitter ­l’Allemagne pour la Suisse. C’est au cours de cet exil de six ans qu’à l’invitation d’un couple de mécènes, elle se rendit pour la première fois en 1934 dans cette Terre promise où la conduisait depuis toujours son imagination poétique. Le premier voyage fut un émerveillement. E. Lasker-Schüler avait le sentiment de voir renaître un pays où couleraient bientôt le lait et le miel. Elle avait choisi de fermer les yeux sur les réalités les plus dérangeantes pour rédiger à son retour "Le pays des Hébreux", et en faire un hymne à la terre d’Israël. Malgré l’enthousiasme, Else Lasker-Schüler était en effet rentrée à Zurich car elle avait compris au cours de ce voyage qu’elle était avant tout européenne dans l’âme, qu’elle avait besoin des théâtres, des cinémas, de la presse et de toute cette vie intellectuelle que la Palestine d’alors ne pouvait lui offrir. Au cours d’un second voyage en 1937, le rêve avait commencé de se fissurer. Else Lasker-Schüler avait été agacée par le vacarme des rues de Jérusalem et davantage encore par la plus totale indifférence des autorités culturelles sionistes à sa personne.    "Et je traverse, florissante, les jardins de ta paisible solitude. Rose de feu qui s'éteint entre les fougères dans le brun d'une guirlande. Je fis pour toi le ciel couleur de mûre avec le sang de mon cœur. Mais tu ne vins jamais avec le soir, je t'attendais, debout, chaussée de souliers d'or". Elle accepta pourtant la proposition d’un troisième voyage en 1939 qui s’avéra être un voyage sans retour puisque, en raison de l’imminence de la guerre, l’écrivain n’obtint pas l’autorisation de regagner la Suisse. C’est donc une femme fatiguée, à la santé chancelante et éprouvée par la vie, qui s’installa alors contre son gré en 1939 à Jérusalem. Très vite, Else Lasker-Schüler prit en grippe le lieu de son nouveau séjour. Elle se plaignit des rigueurs du climat, de la rudesse des mœurs, de l’inconfort de son logement, de la pauvreté de la vie culturelle et de la misère qui l’environnait dans les rues de Jérusalem. C’est ainsi que le pays qui lui avait inspiré tant de livres depuis les Ballades hébraïques jusqu’au Pays des Hébreux devint son dernier rêve brisé. Elle trouva donc refuge dans la culture allemande et, au lieu de s’ouvrir à son pays d’accueil qui possédait déjà une vie littéraire non négligeable grâce à l’immigration d’écrivains venus d’Europe de l’Est comme Gershon Schofmann ou Samuel Yosef Agnon, elle décida de continuer à mener à Jérusalem la vie d’une femme de lettres allemande. Malgré sa vue qui déclinait et un bras endolori par l’arthrose, celle qui n’avait vécu que par et pour l’écriture, décida de réunir autour d’elle dans un cercle littéraire germanophone ses compagnons d’infortune. Le cercle fut baptisé "Der Kraal". Le plus souvent, les réunions du Kraal prenaient la forme de soirées littéraires au cours desquelles Else Lasker-Schüler et ses invités lisaient alors à l’intention du public des extraits de leurs œuvres. Else Lasker-Schüler avait un temps envisagé de recevoir le public et ses invités dans sa chambre mais l’idée manquait par trop de réalisme. Comme les autorités culturelles sionistes ne souhaitaient pas offrir une tribune à des intellectuels allemands, Elle dut alors faire du porte-à-porte.    "Toujours, toujours j'ai voulu te dire tant d'amour. Il tombera un grand astre dans mon sein, nous veillerons la nuit, et prierons en des langues, sculptées comme des harpes. La nuit nous nous réconcilierons, tant que Dieu nous inonde. Nos cœurs sont des enfants, qui, pleins d’une douce langueur, voudraient reposer". Si Else Lasker-Schüler semble ne s’être jamais vraiment réconciliée avec sa terre d’accueil et trouva jusqu’au bout des mots très durs pour parler de Jérusalem et de ses habitants, on ne peut pas dire pour autant que ces années en Palestine furent un échec. Ce serait méconnaître la sublimation littéraire de l’épreuve. Le recueil "Mon piano bleu", publié en 1943 apparaît ainsi comme une variation poétique sur le thème de l’exil. Au-delà de Jérusalem, dans ce recueil, c’est le monde lui-même qui apparaît comme le lieu de l’exil. Il n’existe nulle part sur cette terre de havre de paix, il n’y a pas de terre d’asile, d’où la nécessité de porter son regard plus loin. Au terme d’un long chemin, Else Lasker-Schüler était parvenue à la conclusion que le paradis qu’elle cherchait depuis toujours n’était pas de ce monde. La foi lui apparaissait désormais comme l’unique chemin conduisant au salut, d’où la tonalité profondément religieuse de ce dernier recueil dans lequel la poétesse supplie Dieu de l’arracher à son exil terrestre. Ceux qui ont connu l’écrivain dans ses dernières années parlent de ses absences, de ses monologues étranges avec des créatures invisibles. Il semble, en effet, qu’elle n’était déjà plus de ce monde, qu’elle ne l’habitait plus que physiquement, en pensées elle était déjà ailleurs. Nul doute que nombreux furent les juifs immigrés qui se sentirent déracinés voire en exil en terre d’Israël, mais rares furent ceux qui eurent le courage de l’écrire. Elle est devenue une légende passée un jour près de nous.   "Nous scellerons le jour dans le calice de la nuit, je suis sans attache, partout il y a un mot de moi.car j'ai toujours été le prince de Thèbes. Et nos lèvres veulent se trouver, pourquoi hésites-tu ? Mon cœur n’est-il pas proche du tien, ton sang me rougissait toujours les joues. La nuit nous nous réconcilierons, si nous nous caressons, nous ne mourrons pas". Son grand-père était un grand rabbin vénéré, ses parents des juifs parfaitement assimilés, elle sera la folle égérie d’un Berlin d’entre les guerres où se construisait la nouvelle modernité. Recluse encore plus misérable à Jérusalem, elle détestait tout ce que l’on avait écrit sur elle et ne rêvait que de revoir Berlin, comme avant. Elle que personne n’invitait plus rêvait ceci: "Dieu vint et me dit je t’invite. J’étais assise autour d’une table immense, à côté se tenait l’ange Gabriel et il me tendit un rôti de la main de ma mère. C’était à peu près le plumpouding, que nous mangions à la maison". Else avait un mysticisme intérieur qu’elle projetait sur les gens aimés et aussi sur la mort. Son art aura fusionné l’expérience juive et la haute culture allemande, l’émancipation féminine jusqu’à la provocation, la mutation du monde avec son individualisme forcené. Cette étrange étoile fit le passage de Berlin à Jérusalem où elle finit sa vie, refusant toute traduction de ses textes en hébreu: "Mes poèmes sont assez juifs en allemand" et ayant une attitude libre envers la religion, scandalisant ainsi jusqu’à son dernier souffle. Elle ne parlait ni le yiddish, ni l’hébreu car pour elle le sens des prières n’avait pas besoin de compréhension. Très belle étoile filante, Else a apporté à la poésie son sens des images son baroque expressionniste. Ses dessins étranges, ses lettres exaltées, ses poèmes surprenants et profonds entre rêves fous et angoisses laissent une trace inaltérable. Cette rebelle absolue contre tout ordre bourgeois ou matrimonial est une épée flamboyante dans la chair du siècle. Cette énergie volcanique a marqué au fer rouge son temps et les hommes qu’elle a calcinés. Else fut cette clocharde céleste qui à Berlin se cachait sous les balcons pour que ses parents au ciel ne la voient pas dans sa misère. Elle n’aura pas raté sa vie. Le scandale, c’était les autres qui ne l’ont pas comprise. Pauvre, elle fut, émancipée. Petite étoile et grande comète, elle continue de déambuler en nous avec ses vêtements orientaux. Elle croyait fortement à la force des mots et elle avait aboli toute frontière entre réalité et visions. Briseuse de tabous, elle aura cassé le tabou du monde réel. Le sérail de ses rêves et de sa poésie sont nos oasis. Belle et obscure reste sa poésie. "Mes poèmes sont impersonnels, ils doivent toujours inspirer les autres. Je sais que je vais bientôt mourir. Je suis l'ultime nuance de l'abandon, il n'y a plus rien après".    Bibliographie et références:   - Franz Baumer, "Else Lasker-Schüler" - Sigrid Bauschinger, "Else Lasker-Schüler" - Paul Cassirer, "Le Prince de Thèbes" - Benoît Pivert, "Terre d'exil, terre de renaissance" - Itta Shedletzky, "Else Lasker-Schüler" - Paul Tischler, "Else Lasker-Schüler" - Walter Fähnders, "Else Lasker-Schüler" - Iris Hermann, "Else Lasker-Schülers" - Erika Klüsener, "Else Lasker-Schülers" - Friedrich Pfäfflin, "Else Lasker-Schüler" - Margarete Kupper, "Else Lasker-Schüler" - Caroline Tudyka, "L'exil d'Else Lasker-Schüler"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 30/04/24
Depuis que je suis née je suis soumise, oui ça peut être difficile à croire où pas mais c'est la réalité.  Je suis née dans une famille constitué d'un papa, d'une maman et d'un frère et une sœur. Une famille tout à fait normal en apparence, mais Mon père utilisait sont pouvoir d'homme de la maison pour faire du mal. J'ai mis beaucoup de temps à m'en rendre compte car j'étais une enfant, mais il pouvais s'énerver sans qu'il y ait vraiment une raison valable, à ces moment-là les coups fusées.  Je ne sais toujours pas comment exprimer ce que je ressentais à ces moment-là. La personne qui était censé me protéger était aussi la personne qui me faisait le plus de mal.  Pourtant j'ai essayé, j'ai tellement essayé d'être parfaite à ses yeux mais je n'ai jamais réussi.  Je n'ai jamais vraiment parlé de ce qui se passait quand la porte de la maison était fermée car à l'extérieur mon père était un homme parfait.  Beaucoup de gens l'aimaient, l'admirer car il avait une famille parfaite, oui je peux dire que ma famille était parfaite car les ordres étaient clairs quand on est à l'extérieur, on se tient bien, on parle correctement, on ne fait pas de vagues et nous l'avons fait ça toute notre enfance. À l'instant où nous mettrons un pied à l'extérieur, nous faisions tout pour cacher ce qui se passait à l'intérieur, tout le monde nous féliciter car dans les soirées où tous les enfants courent dans tous les sens, nous trois, nous étions gentiment assis à table sans bouger, sans rechigner, à attendre la permission de pouvoir faire comme les autres et ça m'a convenu car c'est très plaisant quand des personnes te disent que tu es bien élevé. Dans cette histoire, ma mère aussi était soumise elle ne le savait pas encore. Car elle était tellement sous son emprise qu'elle avait du mal à voir la réalité dans laquelle elle était. Moi de mon côté, j'ai grandi sous les coups. Je me suis forgée une carapace pour me protéger. Et avec le temps et l'adolescence qui est arrivé les coups on cessé.  À ce moment-là j'ai eu l'espoir de ne plus être soumise, mais après la soumission familiale a commencé la soumission sociale.  C'est celle qui dit qu'une jeune fille doit se comporter de telle ou telle manière, qu'elle doit être bonne à l'école, qu'elle doit penser à son avenir et qu'elle ne doit surtout pas faire honte à sa famille.  Pour cela je me suis efforcé durant de nombreuses années à essayer de rester dans la case qu'on avait dessiné autour de moi, j'ai parfois eu beaucoup de mal mais j'ai fini par y arriver.  Et je suis devenu une jeune adulte, à ce moment-là j'ai vraiment cru que la soumission allez enfin sortir complètement de ma vie, mais la réalité m'a rattrapé. On a commencé à me dire, si tu veux allé quelque part il faut avoir ton permis et je l'ai eu, après on m'a parlé de l'assurance et du gasoil pour cela très simple il te faut un travail, donc j'en ai trouvé un.  Et là je pensais avoir vraiment trouvé ma liberté mais je travaille, donc je suis libre mais que le weekend, et maintenant je dois travailler un weekend sur deux ce qui veut dire que je suis libre un weekend sur deux.  Mais quand je pense être libre c'est le moment de profiter pour faire ses courses, le ménage, voir les copines et passer du temps avec la famille. Le weekend se termine et je retourne travailler.  J'ai découvert la troisième soumission, la soumission de la vie d'adulte et du monde du travail.  J'ai rapidement compris que dans la vie la soumission est partout, tout le temps. Mais j'ai aussi compris que ça n'a jamais été ce que moi je voulais.  Plusieurs fois dans ma vie j'ai eu des pensées sur le style de relation que je voulais. Mais à chaque fois je m'efforçais d'oublier ses pensées car elles ne correspondaient pas à la société. J'ai essayé de m'informer et très vite les lettres BDSM on commençait à avoir du sens dans mon esprit, je suis tombé vers l'âge de 12,13 ans sur des vidéos assez explicite sur le sujet, à cette époque j'étais trop jeune et dans ma tête de petite fille je me suis sentie sale d'aimer regarder ce genre de chose j'ai donc arrêté. À l'âge de 15, 16 ans ses pensées ont persisté je me suis donc dit que ce n'était pas très grave je devais seulement en parler à personne pour pas que l'on puisse me juger. Et puis j'ai essayé, j'ai essayé d'oublier ses pensées là, de me convaincre que ce n'était pas ce que je voulais, et ses pensées venez repartait, pendant de nombreuses années et ça ne m'a pas dérangé.  Mais du haut de mes 22 ans je n'ai jamais réussi à être vraiment en couple, à trouver la bonne personne, la relation idéale pour moi. Quand je me pose la question, qu'est-ce que je veux pour moi, et qu'est-ce qui est bon pour moi, je ne trouve pas la réponse.  La seule chose que je sais c'est que j'ai essayé beaucoup de choses pour être heureuse, sur le moment ça me convient mais je me rendrai vite compte que ce n'est pas fait pour moi mais dans cette histoire, dans mon histoire il y a une chose que je n'ai jamais essayé et pourtant, c'est la chose qui me donne le plus envie. Le BDSM, le fait d'être qu'à une seule personne que j'aurais pris le soin de choisir, la seule et unique personne qui aura les pleins pouvoirs sur moi et sur ma vie, la personne qui me permettra d'explorer des parties de moi jamais explorer. Cette personne qui me fera lâcher prise. Alors oui aujourd'hui et pour la première fois de ma vie je choisis. Je choisis d'être une femme soumise.  
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Par : le 30/04/24
Je m'endors, mes dernières pensées vont vers mon Maître, je me réveille il en est de même. La nuit, je rêve de la vie qu'il me fait découvrir, et le jour je voudrais le satisfaire tout le temps. Cela pourrait être perçu comme de l'obsession.. en est-ce? Ou simplement l'excitation d'une rencontre aux saveurs inconnues, grisantes ? Prise de conscience de quelque chose de tellement complexe et en même temps si simple. Les règles sont prédéfinies, tout est clair dès le début. Pas de questions interminables concernant les sentiments. Respect et dévotion. 2 mots qui donnent le tempo, 2 mots qui suffisent à évaluer l'état de la relation. Alors que les lettres SM inspirent crainte et méfiance au 1er abord, il s'agit plus de sécurité et de limites infranchissables. Je  me suis déjà sentie bien moins respectée dans des relations vanille avec des hommes soit-disant attachés à moi. L'attachement. Ou privation de liberté non consentie, inconsciente. L'attachement qui incite à aliener l'autre pour assouvir son propre besoin de sécurité ; pour remplir son vide intérieur. L'attachement que l'on confond avec l'Amour alors qu'il nous en éloigne. Amour de soi, amour des autres. Fusion/confusion. "J'attends de toi que tu viennes combler mon manque, cicatriser mes blessures, le jour où tu ne remplis plus ce rôle, la relation se déchire. Viens me soigner, à tout prix. J'ai tellement besoin d'être sauvé que je peux bafouer tes propres besoins, tes valeurs,  involontairement, en te criant que je t'aime, en y croyant profondément." Ici plus d'attachement. Relation qui invite à aller explorer ses propres limites. Relation qui expose les blessures au grand jour. Plus d'autre choix que d'aller à leur rencontre. Personne pour y poser un pansement. Juste Soi, et sa propre conscience. Les ressentis sont exacerbés. Les traumas reviennent en force. Prétérisation. C'est depuis le présent de l'adulte que je suis que j'observe mon passé. Avec un regard nouveau, sous un angle nouveau. Le regard de la soumission, qui invite à lâcher prise, à changer le référentiel en place. Sortir de la dualité pour aller explorer les nuances. Les notions de bien et de mal sautent. Tout comme le jugement. Lâcher prise. Lâcher prise et explorer : limites, douleur, passé. Accompagnée par ces 2 mots : respect et dévotion. Exploitation de la force intérieure, pour dépasser. Dépasser la douleur du présent et affronter celle du passé. Force pour accepter de se guérir, sans chercher refuge chez un autre que soi-même. Se peut-il que domination / soumission soit une forme de relation plus honnête, plus claire, plus transparente qu'une relation vanille ? Peut-être suis-je juste entrain de trouver une excuse pour valider cette expérience. Si tel est le cas, est-ce grave? Suis je entrain de me mentir face à une situation parfaitement malsaine ? Ou est-ce que je réussis enfin à mettre du sens sur une expérience en sortant du jugement et de la dualité? Le jugement. Valeur humaine, qui n'existe que sur notre plan d'existence. Au niveau de l'âme, il n'y a ni bien, ni mal. Il n'y a que des expériences sources d'évolution. C'est pour cela que je cherche à mettre du sens dans mes actes. Pour cela que je tiens absolument à en mettre dans cette relation. Pour pouvoir plus facilement sortir du jugement. Pour pouvoir réduire ce vécu à ce qu'il est : une expérience. Qui dit expérience, dit observation des résultats. Expérimenter, ressentir, éprouver, exprimer. Sans jugement. Libéré des contraintes d'une relation sans règle pré-definie. Libéré de l'attachement. Relation dans laquelle cette notion d'attachement est clairement exposée et limitée dans ses contours. Comme un filet de sécurité. Combien de fois ai-je dit que je ne voulais plus de libre arbitre ! Que les guides et l'univers n'avaient qu'à se démerder, me mettre en pilote automatique et m'amener directement vers ma mission d'âme. Alors aujourd'hui, je ne sais pas si je suis ma mission d'âme, mais entout cas je n'ai plus de libre arbitre dans le cadre de cette relation. Encore une preuve qu'il faut vraiment faire attention à ce que l'on demande ! Ce n'était pas tout à fait ce à quoi je pensais. Mais après tout. Peut-être est-ce la meilleure voie pour moi pour réussir à lâcher prise, à lâcher mon libre arbitre. Peut être qu'avant de me mettre au service des guides et de mon âme je dois me mettre au service de mon Maître. Peut être ai-je besoin de cela pour prendre la mesure de ce que signifie réellement servir. Sans doute l'engagement est-il moins lourd de conséquences. Je commence à percevoir le sens de la danse...  
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Par : le 30/04/24
  Anastasia Parfilo, plus connue sous le nom de Nastya, est une artiste d'art contemporain Ukrainienne de 27 ans. Elle se construit artistiquement en Ukraine sa formation artistique sur son sol natal. Travaillant en tant qu'artiste indépendante, Nastya se distingue par la diversité et la profondeur de ses œuvres, qui couvrent un large éventail de sujets (initialement sur les représentations de chevaux puis plus tard autour du shibari/bondage, entre autres). Les œuvres de Nastya Parfilo ont pris place dans de nombreuses collections privées à travers le monde, témoignant ainsi de leur portée et de leur résonance internationale favorisé grandement par les réseaux sociaux et les plateformes spécialisées. . Elle travaille avec une variété de supports et de techniques, allant du dessin au crayon et au stylo, jusqu'à la peinture à l'huile et à la gouache acrylique.  Une partie sessentielle de l'œuvre de Nastya se concentre sur le thème du bondage shibari. Pour explorer et exprimer ce sujet délicat et complexe, Nastya adopte le pseudonyme de Leilatrix. Sous ce nom, elle crée des pièces sulfureuses qui convoquent  les thèmes du BDSM. La composition, la vulnérabilité, la couleur et le détail sont des aspects fondamentaux du travail de Nastya. Chaque œuvre est conçue pour envouter le spectateur, l'invitant à interpréter l'image, parfois un gros plan, à travers son propre prisme émotionnel et intellectuel.  Ses reseaux sociaux : cliquez ici  Tied hands Black Rope Breath Shibari XIII Up My Own Latex Shibari Warm   Rope Night At night        
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Par : le 30/04/24
"La vie est une côte. Tant qu'on monte, on regarde le sommet, et on se sent heureux mais, lorsqu'on arrive en haut, on aperçoit tout d'un coup la descente, et la fin, qui est la mort. Ça va lentement quand on monte, mais ça va vite quand on descend. À votre âge, on est joyeux. On espère tant de choses, qui n'arrivent jamais d'ailleurs. Au mien, on n'attend plus rien que la mort". "Il a le faciès d'un petit taureau breton", disait de lui Flaubert. Il en avait la force en tout cas, les épaules, le regard fier. Comme lui, il n'a vécu que pour créer. Il n'a pas aimé une femme, mais toutes les femmes, et avant tout sa mère. Il a été formé par la femme, a vécu d'elle et pour elle, a été poussé à la célébrité par des milliers de lectrices bourgeoises, genre nouveau qui apparut en France vers 1848. Disgrâce suprême enfin, il est mort de la femme sans avoir réellement cru en elle. La Manche brasse ses galets, détrempe le pays de Caux, province de craie et d’aquarelle. Celles de Gustave de Maupassant révèlent un tempérament d’artiste qui trompa vite ses espérances, à défaut d’un génie qui échoit à son fils. Guy de Maupassant naît le cinq août 1850 en Normandie, sans qu’on sache encore si ce fut à Fécamp, au Bout-Menteux, ou au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arque, ou enfin à Sotteville, près d’Yvetot. Laure, sa mère, cavalière émérite, férue de littérature, fume des cigarettes qui n’apaisent pas ses nerfs délicats, passe pour une excentrique, de grèves en pommeraies, bref ne semble pas être n’importe qui et ne saurait se résoudre à vivre n’importe où. Elle voulait une particule, une demeure imposante où poser son berceau, la voilà servie. Le soleil chauffe la pierre grise et les briques roses du château, détache sur fond d’azur les feuilles des hêtres qui bordent l’allée quand Guy pousse ses premiers cris, à huit heures du matin. Dans la chambre ronde baignée de lumière, le docteur Guiton s’empare du nouveau-né, le place alors entre ses genoux puis commence à lui pétrir le crâne avant de déclarer à la jeune accouchée dont les grands yeux bleus le considèrent:"Vous voyez, madame, je lui ai fait la tête ronde comme une pomme qui, soyez sûre, donnera plus tard un cerveau très actif, et sûrement une intelligence de premier ordre". En attendant de mûrir, Guy, ondoyé, baptisé, n’égaie pas longtemps le bonheur de seconde zone où s’enlisent ses parents. Lorsqu'ils décidèrent de se séparer à l'amiable, alors qu'il était encore tout enfant, c'est à sa mère que Guy, avec son jeune frère Hervé, fut confié, et c'est sa mère qui veilla, un peu jalousement, sur sa première éducation. Elle avait été la compagne de jeux de Gustave Flaubert et la sœur de cet Albert Le Poittevin, jeune poète très tôt disparu, qui lui avait donné une passion des lettres qu'à son tour elle transmit à son fils, dont elle facilita de son mieux la vocation littéraire. Dans sa propriété des Verguies, à Étretat, où elle s'était retirée et où Maupassant passa son enfance, elle dirigea minutieusement ses premières lectures, lui révélant en particulier William Shakespeare. Mais, pour tout le reste, elle lui laissa la plus grande liberté, et les premières années de l'écrivain, qui était doué d'une vigueur physique remarquable, furent certainement les plus heureuses et même les seules vraiment heureuses de sa vie. Sans contrainte, seul ou en compagnie d'une mère indulgente pour toutes ses fantaisies, il courait à travers les champs, faisait de longues promenades sur les falaises ou en mer, dans les barques de pêcheurs, et c'est dès cette époque qu'il acquit cette connaissance directe et profonde du pays et du peuple normands qu'on retrouvera dans tant de ses nouvelles. C'est au cours de ces promenades qu'il croise avec chance et intérêt le peintre Jean-Baptiste Camille Corot et rencontre pour la première fois Claude Monet.   "Je n’attends rien, je n’espère rien. Je vous aime. Quoi que vous fassiez, je vous le répéterai si souvent, avec tant de force et d’ardeur, que vous finirez bien par le comprendre. Je veux faire pénétrer en vous ma tendresse, vous la verser dans l’âme, mot par mot, heure par heure, jour par jour, de sorte qu’enfin elle vous imprègne comme une liqueur tombée goutte à goutte, qu’elle vous adoucisse, vous amollisse, vous force, plus tard, à me répondre: Moi aussi je vous aime". Lorsque son fils eut treize ans, Madame de Maupassant se résigna cependant à le placer comme pensionnaire au séminaire d'Yvetot. Guy y travailla fort peu. Il s'y sentit isolé, froissé par des camarades grossiers. L'internat lui était insupportable et plus encore les manières ecclésiastiques, qui lui donnèrent un dégoût de la religion qu'il devait garder toute sa vie. Sa seule consolation était d'écrire des vers. Certains d'entre eux, qui raillaient ses maîtres, furent un jours aisis par le directeur du séminaire, et le jeune homme, renvoyé, dut entrer, toujours comme pensionnaire, au lycée de Rouen, où il se montra assez brillant élève et passa aisément son baccalauréat. Il y a pour professeur de littérature le philologue Alexandre Héron. À cette époque, il côtoie alors Louis Bouilhet et surtout Gustave Flaubert, dont il devient le disciple. En 1868, en vacances à Étretat, il sauve de la noyade le poète anglais Charles Algernon Swinburne qui l'invite à dîner dans sa chaumière de Dolmancé en remerciement pour son courage. Mais, ce qu'il voit lors de ce repas l'effraie. Une tête de mort dans une coquille rose sur une table, des tableaux étranges, une guenon habillée, la main écorchée et momifiée d'un supplicié. Maupassant comprend, au bout de trois visites, les mœurs de la maison. Il en tirera la nouvelle "La Main d'écorché", qu'il modifie, publie en 1883 sous le titre de "La Main". Bachelier ès lettres en 1869, il part étudier le droit à Paris sur le conseil de sa mère et de Flaubert. La guerre qui s'annonce va contrarier ces plans. Ayant à peine 20 ans, Guy de Maupassant s’enrôle comme volontaire pour la guerre franco-prussienne. Affecté d’abord dans les services d’intendance puis dans l’artillerie, il participe à la retraite des armées normandes devant l’avancée allemande. Après la guerre, il paie un remplaçant pour achever à sa place son service militaire et il quitte Rouen pour s'installer durablement à Paris. Si les balles prussiennes ne l’ont pas tué, le ministère pourrait bien avoir sa peau. Maupassant tourne comme un lion en cage dans cet univers confiné, que régissent les chefs et les sous-chefs, que baigne une lumière d’aquarium. Tout ça sent mauvais. Sent la sueur, les vieux papiers, les vieux garçons. Son emploi dans la bibliothèque du ministère de la marine et des colonies le fait vivre, mais à quel prix, et d’ailleurs pas tout de suite. Il n’y a pas de poste vacant et Maupassant commence par travailler sans percevoir de salaire, en mars 1872, vivotant avec les cent dix francs par mois que lui donne son père. L’attaché à la bibliothèque est du moins dans la place, et le dix-sept octobre, il est nommé surnuméraire en titre à la direction du personnel, au bureau des équipages et de la flotte. Cette position lui offre une sécurité nouvelle et lui promet des appointements modestes, que cependant il doit encore attendre. Aussi réclame-t-il à son père de l’aider une fois de plus, pour payer son chauffage. Gustave lui refuse les cinq francs dont il a besoin, une violente dispute éclate entre les deux hommes un samedi matin. Guy se précipite alors dans sa chambre, prend la plume et raconte en détail l’incident à sa mère.   "Le peuple est un troupeau imbécile, tantôt stupidement patient et tantôt férocement révolté. On lui dit: "amuse-toi". Il s’amuse. On lui dit: "Vote pour l’Empereur". Il vote pour l’Empereur. Puis, on lui dit: "Vote pour la République. Et il votepour la République. Ceux qui le dirigent sont sots, mais au lieu d’obéir à des hommes, ils obéissent à des principes, c’est-à-dire des idées réputées certaines et immuables, en ce monde où l’on n’est sûr de rien, puisque la lumière est une illusion, puisque le bruit est une illusion". Vigoureux, en pleine santé, très gai, adorant les farces, ne donnant encore aucun signe de la maladie nerveuse qui devait l'emporter prématurément, il se jetait alors avec gourmandise sur tous les plaisirs de la capitale. Sa passion principale, c'est toutefois le canotage sur les bords de la Seine, en compagnie de joyeux camarades et de demoiselles peu farouches, parties hebdomadaires que rien n'aurait pu lui faire sacrifier et dont on retrouvera l'atmosphère dans la nouvelle intitulée "Mouche". Il va à Bezons, Argenteuil, Chatou, Bougival et le plus souvent se rend à l’auberge Poulin, à la "Maison Fournaise" et à "La Grenouillère", un radeau-établissementde bains située face à Croissy-sur-Seine. En compagnie de ses quatre amis, Henri Brainne, Léon Fontaine, Albert de Joinville, et le peintre Robert Pinchon, Maupassant forme une joyeuse confrérie, et emmène en promenade des filles dociles sur la yole achetée en commun et baptisée "Feuille de rose'". Lui se fait alors appeler "Maistre Joseph Prunier, canoteur ès eaux de Bezons et lieux circonvoisins". Auparavant, fin janvier 1877, le romancier russe Tourgueniev le rencontre et le trouve usé et vieilli, bien qu'il n'aura que vingt-sept ans en août. Le diagnostic tombe: syphilis. Cette maladie, il en mourra, ne cessera d'empoisonner l'existence du jeune homme, même s'il s'en gausse alors dans une lettre écrite le deux mars 1877 à son ami Pinchon: "Tu ne devineras jamais la merveilleuse découverte que mon médecin vient de faire en moi, la vérole. J'ai la vérole, la vraie, pas la misérable chaude-pisse, pas l'ecclésiastique christalline, pas les bourgeoises crêtes de coq, les légumineux choux fleurs, non, non, la grande vérole, celle dont est mort le roi, François Ier. Et j'en suis fier, Alléluia, j'ai la vérole, par conséquent, je n'ai plus peur de l'attraper !" En mars 1877, Maupassant prend un traitement à base d’arsenic et d’iodure de potassium. Mais cela lui occasionne des troubles digestifs. Il doit l’arrêter. Ladreit de la Charrière, médecin au ministère de la marine, l’envoie alors faire une cure d’eaux sulfatées. En 1877 toujours, Guy Maupassant se plaint à Tourgueniev de perdre ses cheveux par poignées,ce qui est le signe d'une syphilis secondaire. Il se plaint également, de migraines tenaces qui lui broient la tête et quil’empêchent de lire plus d’une heure de suite. Une autre activité de Maupassant est la chasse. Il ne la manquera que rarement dosant la poudre de ses cartouches et sélectionnant ses chiens d'arrêt. L'activité cynégétique de l'auteur est surtout présente dans l'imaginaire des contes. Aux antipodes des écrivains ou des philosophes qui affirment la supériorité de l'homme sur le règne naturel, l'animal Guy de Maupassant, "machine à sentir et à jouir", s'abandonne littéralement aux rythmes de la nature qui le traverse et qui le constitue. "Avec les femmes, c'est un lapin, quand vient la nuit, il devient chouette, quand il écrit, c'est un caméléon", selon Zola. Loin des bons sentiments religieux, loin de l'emphase romantique, il préfère la vraie bassesse à la fausse grandeur, l'individu au groupe, la précision aux fioritures.   "Ce que l'on aime avec violence finit toujours par vous tuer. On finirait par devenir fou, ou par mourir, si on ne pouvait pas pleurer. On pleure parfois les illusions avec autant de tristesse que les morts. Le silence de la nuit est le lac le plus profond de la terre". Il travaillait aussi, pourtant. Non pas dans le bureau du ministère, mais auprès de Flaubert, auquel sa mère l'avait confié et qui, de 1873 à 1880, veillera alors avec le plus grand soin sur les années d'apprentissage du jeune écrivain, lui conseillant telle ou telle lecture, l'exhortant à tout sacrifier à la seule cause de l'art, lisant et corrigeant ses premiers manuscrits, le prenant même pour collaborateur, puisqu'il le chargea de diverses recherches nécessitées alors par la rédaction de "Bouvard et Pécuchet". Flaubert imposa à Maupassant les minutieuses exigences de l'esthétique réaliste. Il lui apprit à regarder le monde, à s'exercer à la description précise, à rechercher patiemment l'exactitude du détail vécu. C'est encore lui qui introduisit Maupassant dans la société littéraire de l'époque, qui lui fit ainsi connaître Alphonse Daudet, Joris-Karl Huysmans, Émile Zola, Ivan Tourgueniev, et le présenta également à la princesse Mathilde Bonaparte. Grâce à cette protection et à ces amitiés, Maupassant commença à collaborer à divers journaux: "Le Gaulois" et "Gil Blas" notamment. Cette activité de chroniqueur fut extrêmement importante. Maupassant n'a pas écrit moins de trois volumes de chroniques sur les sujets les plus divers: littérature, vie sociale, événements politiques. Ses écrits sur l'Algérie sont d'une grande perspicacité. Certaines des idées agitées dans ces pages furent assez souvent reprises dans les contes ou les romans, de sorte qu'on a pu dire à juste titre qu'elles constituaient un réel "laboratoire d'écriture".Cette expérience de la vie des salles de rédaction, il en tira profit dans "Bel-Ami" (1885). À cette époque, il pensait avoir une vocation de poète, dans laquelle Flaubert l'encourageait d'ailleurs, et les nombreux vers qu'il composa de 1872 à 1880 lui fournirent la matière de son premier livre, "Des vers" (1880), qui s'ouvre sur une fervente dédicace au maître de Croisset. Cette œuvre, délaissée en dehors de quelques morceaux d'anthologie ("Nuit de neige"), mérite cependant l'attention. Maupassant y apparaît comme l'un des rares, sinon le seul, représentant du naturalisme en poésie. En même temps, il se livrait à des essais de théâtre, représentés en privé dans sa propriété d'Étretat ou dans des salons parisiens amis. Même si ses œuvres, "La Paix du ménage", "Musotte", "Une répétition", "Histoire du temps" n'ont pas toujours rencontré le succès escompté, Maupassant a, sa vie durant, gardé un faible pour le genre dramatique. L'adaptation théâtrale, cinématographique ou audiovisuelle de plusieurs de ses nouvelles le prouve. Ce n'est guère que vers 1875 qu'il s'orienta vers la nouvelle. Il travailla d'abord pendant quelque temps à un roman historique, qui fut abandonné, puis, pendant l'été de 1879, au cours d'une réunion chez Maupassant, fut alors décidée la publication du fameux recueil des"Soirées de Médan" (1880), auquel il apporta sa nouvelle "Boule de Suif". Le grand succès de cette œuvre le décida à se mettre en congé du ministère, qu'il ne quittera officiellement, avec un soulagement immense, qu'en 1882, et, dèslors, jusqu'au moment où la maladie ne lui laissera plus de répit, il n'allait plus vivre que pour la rédaction de ses livres.   "Le baiser frappe comme la foudre, l’amour passe comme un orage, puis la vie, de nouveau, se calme comme le ciel, et recommence ainsi qu’avant. Se souvient-on d’un nuage ? L'œil. En lui, il y a l'âme, il y a l'homme qui pense, l'homme qui aime, l'homme qui rit, l'homme qui meurt, la conquête des femmes est la seule aventure exaltante dans la vie d’un homme". Devenu très rapidement un écrivain à la mode, il se vit alors sollicité par les salons, mais il leur résista farouchement, car il y avait en lui un profond dégoût de la vie mondaine qui lui a inspiré son roman "Notre cœur" ( 1890). Son travail n'était pas distrait par les passions. Il eut des liaisons, courtes, nombreuses, mais il n'a jamais rencontré un autre amour que l'amour physique, ou du moins, s'il exista, comme c'est vraisemblable, lui et ses amis prirent grand soin d'en masquer l'existence. Il fut, comme l'a dit Edmond de Goncourt, un "véritable homme de lettres", mais dans le meilleur sens du mot, dans sa plus totale exigence. Il refusait la réclame facile, il cachait sa vie, allait même jusqu'à interdire qu'on publiât des portraits de lui, s'indignait lorsqu'il voyait livrées à la curiosité publique les correspondances privées des grands écrivains, et tenait qu'un artiste digne de ce nom ne doit compter pour s'imposer que sur son œuvre. Les horloges du ministère de l’Instruction indiquent trois heures et demie. C’est un samedi après-midi comme un autre rue de Grenelle, ce huit mai 1880. Guy de Maupassant vient de prendre connaissance du télégramme qui lui est adressé: "Flaubert, frappé d'apoplexie, sans espoir, partons, six heures, venez si possible". Signé Commanvile. Quand Maupassant arrive à Croisset avec les Commanville, Flaubert est mort. Il ne s’est pas vu partir. Il se réjouissait d’achever "Bouvard et Pécuchet", de prendre le train pour Paris le lendemain, plus que tout se réjouissait du succès de Maupassant. Son "chéri", son "fils" est accablé de chagrin. Il fait la toilette du mort, le coiffe, l’habille, le veille. L’enterrement a lieu le onze mai. C’est un mardi et il fait beau. Goncourt et Zola, Daudet et Charpentier sont venus. Commanville joue les vautours, songe à l’argent qu’on peut tirer des œuvres du défunt. La messe est dite dans l’église de Canteleu. Muni de son viatique pour l’au-delà, Flaubert descend dans la fosse au cimetière monumental de Rouen. Sous le soleil de la mi-journée, on distingue Catulle Mendès, Théodore de Banville, François Coppée, Céard, Hennique, Huysmans. Alexis Tourgueniev se trouve en Russie et Renan, malade, n’a pu faire le voyage. Hugo et Dumas n’ont pas ces excuses. L’inhumation pourrait être une page de Flaubert. Quatre fossoyeurs doivent agrandir le trou, trop petit pour le cercueil du grand homme. Laure, en Corse pour se refaire une santé, passe deux jours à pleurer. Celui qui ne craignait pas de le sermonner n'est plus: "Il faut, entendez-vous, jeune homme, il faut travailler plus que cela. J'arrive à vous soupçonner d'être légèrement caleux. Trop de putains, trop de canotage, trop d'exercice. Monsieur, le civilisé n'a pas tant besoin de locomotion que prétendent les médecins. Vous êtes né pour faire des vers, faites-en ! Tout le reste est vain, à commencer par vos plaisirs et votre santé. Foutez-vous cela dans la boule".   "La vie si courte, si longue, devient parfois insupportable. Elle se déroule, toujours pareille, avec la mort au bout. On ne peut ni l’arrêter, ni la changer, ni la comprendre. Et très souvent une révolte indignée vous saisit devant l’impuissance de notre effort. Quoi que nous fassions, nous mourrons. Quoi que nous croyions, quoi que nous pensions, quoi que nous tentions, nous mourrons". À cette occasion, il écrit un peu plus tard: "Ces coups-là nous meurtrissent l'esprit et y laissent une souffrance continue qui demeure en toutes nos pensées. Je sens en ce moment d'une façon aiguë l'inutilité de vivre, la stérilité de tout effort, la hideuse monotonie des évènements et des choses et cet isolement moral dans lequel nous vivons tous, mais dont je souffrais moins quand je pouvais causer avec lui". Il resta fidèle avec intransigeance à l'éthique littéraire de son maître Gustave Flaubert, alors que commençait sa véritable carrière. Celle-ci fut alors d'une fécondité prodigieuse. En dix ans, de 1880 à 1890, Maupassant publia régulièrement trois, et parfois quatre et cinq volumes chaque année, au total six romans, seize volumes de nouvelles, livres de voyage et de très nombreux articles dans les journaux et les revues. Le sens des affaires joint à son talent lui apporte la richesse. Voyant le succès obtenu par "Boule de Suif", il avait immédiatement abandonné ses projets de poèmes et, puisant soit dans les souvenirs de son enfance normande, soit dans ses premières expériences de la vie parisienne, utilisant souvent avec une féroce exactitude des faits divers qui lui avaient été contés par des amis d'Étretat, d'Yvetot ou de Fécamp, il écrivit les huit nouvelles qui parurent en 1881 avec "La Maison Tellier". Le succès fut immense et, l'année suivante, Maupassant écrivait "Mademoiselle Fifi" (1882), inspirée comme "Boule de Suif" par la guerre de 1870. À l'inspiration normande, dominante chez Maupassant jusqu'à1885, se rattachent en particulier: "Une vie" (1883), qui fut son premier roman, "Les Contes de la bécasse" (1883), "Clair de lune" (1884), "Les Sœurs Rondoli" ( 1884) et "La Bête à Maît'Belhomme" ( 1886). Parmi son abondante production, dans ces années de maturité pendant lesquelles l'auteur jouissait encore de toute sa santé, il faut également citer: "Mon oncle Jules" (1884), "Miss Hariett", "Les Contes du jour et de la nuit" (1885), "Yvette" (1885), "Toine" (1885), "Bel-Ami"(1885), "Monsieur Parent" (1885), "La Petite Roque" (1886), "Pierre et Jean" (1888), ainsi que "La Main gauche" (1889).   "On naît, on grandit, on est heureux, on attend, puis on meurt. Adieu ! homme ou femme, tu ne reviendras point sur la terre. Et pourtant chacun porte en soi le désir fiévreux et irréalisable de l'éternité, chacun est une sorte d'univers dans l'univers, et chacun s'anéantit bientôt complètement dans le fumier des germes nouveaux". Maupassant était maintenant célèbre. Sans transiger en rien avec son idéal littéraire, il avait toujours pensé qu'il était juste que son œuvre lui apportât l'aisance et même la richesse. Il surveillait de très près ses droits d'auteur, les bénéfices de ses traductions, les chiffres de tirage des rééditions, et bientôt fut à la tête d'une des plus grandes fortunes du monde littéraire de l'époque. Toujours attiré par sa terre natale, il se fit construire à Étretat une jolie villa et venait très souvent en Normandie, soit pour travailler dans un isolement farouche, soit pour chasser. C'était chez lui une passion dont on trouve les échos dans "Les Contes dela bécasse". Poussé par un mystérieux besoin de fuite augmentant avec les années et où l'on peut voir un des premiers signes de sa maladie mentale, il entreprit également des voyages plus lointains en Corse (1880), en Algérie (1881), en Bretagne (1882), en Italie et en Sicile (1885), en Angleterre (1886), en Tunisie (1888), dont il rapporta de passionnantes impressions recueillies dans les volumes intitulés "Au soleil" (1884), "Sur l'eau" (1888) et" La Vie errante" (1890). Enfin, un séjour en Auvergne, à l'occasion d'une cure, pendant l'été 1885, lui donna le cadre de son roman "Mont-Oriol" (1887). En 1884, il vit alors une liaison avec la comtesse Emmanuela Potocka, une mondaine riche, belle et spirituelle. Il fait une croisière sur son yacht privé, nommé "Bel-Ami", d’après son roman de 1885. Cette croisière, où il passe par Cannes, Agay, Saint-Raphaël et Saint-Tropez lui inspire "Sur l'eau". Il y aura également un "Bel-Ami II" à bord duquel il visite alors la côte italienne, la Sicile, navigue d'Alger à Tunis puis vers Kairouan. Il retrace son périple dans "La Vie errante". Une plaque, toujours existante, apposée sur le môle, par les amis de l'auteur commémore le court séjour de Maupassant à Portofino. L'écrivain jette alors ses dernières forces dans l'écriture. En mars 1888, il entame la rédaction de "Fort comme la mort" qui sera publié en 1889. Le titre de l'œuvre est tiré du Cantique des cantiques: "L’amour est fort comme la mort, et la jalousie est dure comme le sépulcre". Le soir du six mars 1889, Maupassant dine chez la princesse Mathilde. Il y croise le docteur Blanche ainsi qu'Edmond de Goncourt, leurs rapports restent distants. En août 1889, Hervé de Maupassant est de nouveau interné à l'asile de Lyon-Bron. La vie de Maupassant est toujours plus handicapée par ses troubles visuels. Durant ses dernières années, se développent alors en lui un amour exagéré pour la solitude, un instinct de conservation maladif, une crainte constante de la mort et une certaine paranoïa, dus à une probable prédisposition familiale, sa mère étant dépressive et son frère mort fou, mais surtout à la syphilis, contractée pendant ses jeunes années. Maupassant se porte de plus en plus mal, son état physique et mental ne cesse de se dégrader, et ses nombreuses consultations et cures à Plombières-les-Bains, Aix-les-Bains ou Gérardmer n'y changent rien. Après avoir caressé quelques espoirs de guérison, Guy de Maupassant, vers la fin de l'année 1891, se rendit compte qu'il allait inéluctablement vers la folie. Dans la nuit du premier au deux janvier 1892, après avoir rendu visite à sa mère établie à Nice depuis plusieurs années, il s'ouvrit la gorge avec un coupe-papier en métal, mais ne se fit alors qu'une blessure sans gravité. Laure de Maupassant consulta le psychiatre Émile Blanche, qui jugea nécessaire de faire rapatrier l’écrivain à Paris pour l’interner, à Passy.   "L'âme a la couleur du regard. L'âme bleue seule porte en elle du rêve, elle a pris son azur aux flots et à l'espace. Le voyage est une espèce de porte par où l'on sort de la réalité comme pour pénétrer dans la réalité inexplorée qui semble un rêve. On pleure les illusions avec autant de tristesse que les morts". La clinique du docteur Blanche, établissement de grand renom, est située au dix-sept, rue Berton, dans l’ancien hôtel particulier de la princesse de Lamballe, à Passy. Dans la rue, des journalistes attendent, font le siège pour savoir ce qu’est devenu Maupassant, ce romancier célèbre jusqu’en Russie. C’est une rue pavée, paisible, au charme provincial. De l’autre côté se trouve une des entrées de la maison où vécut Balzac, qui mourut treize jours après la naissance d’un petit garçon pourvu d’une tête ronde comme une pomme. Le petit garçon devint l’un des écrivains les plus célèbres du siècle sous le nom de Guy de Maupassant. Maupassant fit son œuvre en dix ans et, rongé par la syphilis, devint l’ombre de lui-même. C’est une histoire brève, implacable comme ses nouvelles. On l'interne à Paris, le sept janvier, dans la chambre quinze, qui sera désormais son seul univers. Il meurt de paralysie générale un mois avant son quarante-troisième anniversaire, après dix-huit mois d’inconscience presque totale, le six juillet 1893, à onze heures quarante-cinq du matin. Sur l’acte de décès figure la mention "né à Sotteville, près d’Yvetot", ce qui ouvre alors la polémique sur son lieu de naissance. Le huit juillet, les obsèques ont lieu à l'église Saint-Pierre-de-Chaillot à Paris. Il est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris. Émile Zola prononce l'oraison funèbre: "Je ne veux pas dire que sa gloire avait vraiment besoin de cette fin tragique, d'un retentissement profond dans les intelligences, mais son souvenir, depuis qu'il a souffert de cette passion affreuse de la douleur et de la mort, a pris en nous je ne sais quelle majesté souverainement triste qui le hausse à la légende des martyrs de la pensée". Quelques jours après l'enterrement, Émile Zola propose alors à la Société des gens de lettres d'élever un monument à sa mémoire. Le monument fut inauguré le vingt-cinq octobre 1897 au parc Monceau. En 1891,Guy de Maupassant avait confié à José-Maria de Heredia: "Je suis entré dans la littérature comme un météore, j’en sortirai comme un coup de foudre". Maître français incontesté de la nouvelle, pour rester fidèle à l'idéal d'attachement intransigeant à la réalité, il ne s'est pas encombré, comme Émile Zola, d'aspirations sociales humanistes. Chantre de la sensation, il s'apparente souvent aux impressionnistes, à Claude Monet notamment, qu'il avait vu peindre du côté d'Étretat et qu'il évoque dans une de ses chroniques. Disciple de Flaubert, il est exigeant sur son style qu'il veut d'une telle simplicité qu'on a pu la confondre avec de la platitude ou de la banalité. C'est que, par une rhétorique savante, toute d'illusion, Maupassant sait rendre la grisaille dont s'enveloppe souvent la vie humaine. Il sait ainsi en peindre les pulsions irraisonnées, inquiétantes, les déviations, les courts bonheurs comme les grandes misères. Il sait dire surtout qu'il n'existe pas, à ses yeux, ni espoir, ni d'au-delà pour l'homme. Pessimiste, Maupassant ? Sur le genre humain, incontestablement. Soucieux de sa santé, de l'état de ses finances, de sa famille en détresse, mais pas malheureux.   "Il faut être, en effet, bien fou, bien audacieux, bien outrecuidant ou bien sot, pour écrire encore aujourd'hui. Nos yeux, nos oreilles, notre odorat, notre goût diffèrent, créent autant de vérités qu'il y a d'hommes sur la terre. J'aime la chair des femmes, du même amour que j'aime l'herbe, les rivières, la mer". Maupassant était un homme naturel, charnel, presque solaire, acharné dans son travail et dans sa quête de l'autre. On l'a décrit souvent comme excessivement solitaire. Pourtant, il était plutôt sociable et bon vivant. Il faisait partie du cercle de Médan, aimait à canoter sur la Seine avec de jolies filles, fréquentait les dîners parisiens, recevait beaucoup dans sa villa "La Guillette" à Etretat. C'était un ami fidèle, chérissant toujours son maître Flaubert, sorte de substitut d'un père absent. Mais il n'était pas très expansif, restait discret en société, écoutait et observait. Pour nourrir ses œuvres, sans doute. En réalité, c'était un homme qui travaillait beaucoup, qui avait besoin de s'abstraire souvent de la société pour écrire. Maupassant n'était pas dément. Du moins jusqu'à son internement, qui le conduisit en dix-huit mois de la paralysie à la mort et correspondit à la phase finale de la maladie contractée très jeune, la syphilis. Le diagnostic tomba en 1877, alors qu'il n'avait que vingt-sept ans. Les médecins étant alors complètement désarmés face à cette infection sexuellement transmissible inguérissable, Maupassant fit contre mauvaise fortune bon cœur, essaya d'oublier son mal, perdit quasiment la vue, mais nullement ses esprits. Les dépressions de son oncle Alfred, l'ami de Flaubert, et de sa mère, Laure, l'internement de son frère, Hervé. On a trop vite fait le lien entre ces drames familiaux et la santé de Maupassant. De même, ce n'est pas parce qu'il écrivit sur la folie dans certains de ses contes, comme "Le Horla", qu'il en était lui-même atteint. Pendants du réalisme, le fantastique et les dérèglements de l'esprit étaient pour lui, seulement une matière littéraire. Rien de plus calculé que ce récit. S’il en était encore besoin, la ferme et belle écriture du manuscrit du second “Horla” visible à la Bibliothèque Nationale, est une preuve de plus que cette narration n’est pas faite par un écrivain en état de folie. La syphilis avec l’absinthe et ses ravages, était la maladie du siècle. Artistes, écrivains, tous ou presque en étaient alors atteints. Maupassant fanfaronne, comme pour exorciser une mort qu’il sait inéluctable. C’est déjà l’esquisse de l’idée maîtresse qui habite l’œuvre en devenir, le pessimisme comme antidote du désespoir, s’attendre toujours au pire pour n’être jamais déçu et dont le romancier accusera la noirceur jusqu’à ses derniers écrits. On trouve alors là l’influence schopenhauerienne. Et cette propension au catastrophisme, qui a exalté la lucidité et le talent de cet écrivain hors pair, a également inspiré les toiles fulminantes d’un Van Gogh. Le déclin de sa santé mentale, avant même l’âge de trente ans, le porte à s’intéresser aux thèmes de l'angoisse et de la folie. Passant du réalisme au fantastique, il refuse toutes les doctrines littéraires. Comptant parmi les écrivains majeurs du XIXème siècle, il se rattache à une tradition classique de mesure et d’équilibre et s'exprime dans un style limpide, sobre et moderne. L’influence de Flaubert a été déterminante quant à sa vocation. Elle est aussi très grande à travers la vision et l’approche désabusée du monde, caractéristique de l’aîné et que son cadet lui emprunte alors. Flaubert révèle à Maupassant les ridicules de la société bourgeoise contemporaine, devant lesquels l’artiste n’a d’autre choix que d’observer et de raconter, d’être celui "qui fouille et creuse le vrai tant qu’il peut". Dès lors, son pessimisme apparaît lié à sa méthode comme écrivain, tout en reflétant les mouvements de sa conscience. Dans son œuvre, le panorama de la détresse humaine se transforme à mesure qu'il appréhende alors sa propre capacité à comprendre ses semblables, à les dénoncer ou à leur pardonner.   "Les sentiments sont des rêves dont les sensations sont les réalités. Le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout. C'est par l'écriture toujours qu'on pénètre le mieux les gens. La parole éblouit et trompe parce qu'elle est mimée par le visage, parce qu'on la voit sortir des lèvres, et que les lèvres plaisent et que les yeux séduisent. Mais les mots noirs sur le papier blanc, c'est l'âme toute nue". L’ensemble de son œuvre romanesque se présente comme une fable tragique sur le temps, comme une mise en intrigue des ravages de celui qui est, pour Maupassant comme pour Baudelaire, l’"Ennemi" par excellence. De la chronologie intime et quasi linéaire d’"Une vie", où l’histoire privée tend à se substituer à l’histoire collective, aux derniers romans, où l’analyse psychologique s’accompagne d’une critique biaisée de la mondanité, en passant par ces deux romans de conquête que sont "Bel-Ami" et "Mont-Oriol", situés pour leur part dans une actualité récente et parfois brûlante, Maupassant ne cesse de s’interroger sur la distance qu’il convient alors de prendre avec le temps de l’histoire. Même lorsque celle-ci apparaît très en retrait, notamment par rapport aux modèles balzacien puis zolien, elle fait toujours l’objet d’une mise en question implicite, soulignant le passage d’une force dynamique à une fatalité écrasante où prédomine le retour du même. Mais c’est d’un poids bien plus lourd encore que pèse le passé dans ses romans. En lui se matérialise ainsi tragiquement le sentiment d’une perte fatale, prenant la forme du regret ou de l’assimilation nostalgique du maintenant au jadis."Une vie" se termine, il ne finit pas. Avec l’image de Jeanne tenant dans ses bras "la fille de son fils", la vie, de toute évidence, continue. L’émotion exubérante de l’héroïne et la parole mémorable pleine de bon sens de la domestique promue au rang de sa maîtresse ont de quoi satisfaire le lecteur sentimental comme celui qui attend du roman un enseignement moral. Le contentement exprimé par Jeanne signe assurément l’accomplissement du contrat narratif mais l’œuvre reste ouverte. Il serait vain de prétendre conclure. Les romans de Maupassant sont longtemps restés dans l’ombre des récits courts, contes ou nouvelles. Admirés par les écrivains et par un vaste public, ceux-ci ont même réussi à se frayer une voie au sein de la critique savante, acquérant ainsi le rare privilège de plaire au plus grand nombre tout en satisfaisant le lecteur érudit. Les multiples adaptations cinématographiques qu’ils ont suscitées, en France comme à l’étranger, et une large pénétration du domaine scolaire ont contribué à accroître leur popularité ainsi que le renom de Maupassant nouvelliste. Le romancier demeure plus secret, comme lui avait enseigné Flaubert, l'ultime ambition de l'auteur est l’effacement de sa personne au bénéfice de son œuvre.   Bibliographie et références:   - Pierre Bayard, "Maupassant, juste avant Freud" - Mariane Bury, "La poétique de Maupassant" - Philippe Bonnefis, "Comme Maupassant" - Gérard Delaisement, "La modernité de Maupassant" - Pierre Borel, "Le vrai Maupassant" - Léon Gistucci, "Le pessimisme de Maupassant" - Algirdas Julien Greimas, "Maupassant, la sémiotique du texte" - Gisèle d'Estoc, "Cahier d'amour, suivi de Guy de Maupassant" - Jacques-Louis Douchin, "La vie érotique de Guy de Maupassant" - Laurent Dubreuil, "De l’attrait à la possession, Maupassant" - Marlo Johnston, "Guy de Maupassant" - Frédéric Martinez, "La vie de Maupassant" - Fabrice Thumerel, "Les romans de Maupassant"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 29/04/24
"Dans la danse sensuelle du BDSM, le lien est la mélodie qui unit le dominant et sa soumise. Comme une partition exigeante, il demande à la fois finesse et force pour créer une symphonie d'harmonie et de désir, où chaque corde tirée résonne avec l'âme." Dans l'univers complexe de mon  BDSM, le lien qui se construit, que l’on nourrit de façon quotidienne, transcende les frontières de la norme sociale pour plonger au cœur même de l'essence humaine. Il s'agit d'une alchimie subtile où la domination et la soumission se marient pour former une symphonie d'intensité, de profondeur, et de connexions émotionnelles inexplicables. Ce lien, comme une toile tissée avec les fils de la confiance, de la passion, et de la compréhension mutuelle, dépasse les limites du physique pour explorer les recoins les plus sombres et les plus lumineux de l'âme humaine. Il est le reflet d'une relation où chacun se dévoile sans retenue, où chaque geste est chargé de sens et de symbolisme, où chaque étreinte révèle un écho de son autre. Au cœur de cette relation réside un dialogue constant entre le pouvoir et la vulnérabilité, où le dominant guide avec fermeté et bienveillance, tandis que la soumise offre son obéissance avec confiance et dévotion.  C'est dans cet échange de contrôle consenti que naît un lien d'une intensité inouïe, où la frontière entre le soi et l'autre s'estompe pour laisser place à une fusion d'identités, discrètement imprégnée d'émotions indicibles. Ce lien, loin d'être figé dans le temps, est en perpétuelle évolution, façonné par les expériences partagées, les épreuves surmontées et les émotions vécues ensemble. Il est le fruit d'un engagement mutuel à explorer les profondeurs de l'âme humaine, à dépasser les limites des conventions pour atteindre des sommets d'intimité, de connexion, et d'émotions fugaces (que nous gardons en mémoire tel un trésor), mais puissantes. Dans cette relation, la douleur devient plaisir, la soumission devient liberté, et chaque instant devient une exploration de soi et de l'autre, empreinte d'une tendresse tacite et d'un amour non-dit. C'est dans cette union sacrée de l'esprit et du corps que le lien  trouve sa véritable essence : une communion d'âmes en quête de vérité, de passion, et de connexions profondes, dissimulées derrière un voile de mystère et de subtilité." LifeisLife        
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Par : le 28/04/24
"Le monde entier est un théatre et tous, femmes et hommes, n'en sont que les acteurs. Et notre vie durant, nous jouons plusieurs rôles." Dans l’histoire littéraire, la fin du XIXème siècle est marquée par l’avènement d'une nouvelle tendance dramaturgique que les critiques anglais appellent "New Drama". Le terme de théâtre nouveau, ou théâtre moderne, définit davantage une période dans l’histoire du théâtre qu’une théorie scénique spécifique. Dans la foulée du naturalisme littéraire de Zola ou de Dostoïevski, une nouvelle génération de dramaturges européens se penchent sur les rapports sociaux entre les sexes et les classes. Une des particularités du théâtre nouveau est de donner une place centrale à des figures féminines qui sont en rupture non seulement avec leur rôle social mais également avec des archétypes dramatiques antérieurs comme la femme de mauvaises mœurs, la brave mère, ou la jeune fille pure, telles qu’on peut les voir dans les mélodrames du début du XIXème siècle. En Angleterre, le théâtre assimile à sa manière cette influence nordique en faisant du théâtre nouveau, un théâtre de réflexion débattant de phénomènes sociaux. Plus discursif que naturaliste, le théâtre nouveau britannique ne se contente pas de dépeindre les rapports sociaux de façon détaillée, mais se revendique alors comme une forme théâtrale intellectuelle, construite autour d’un raisonnement et impliquant, dans certains cas, un jugement. L’héritage des études féministes dans le domaine littéraire, aussi jeune soit-il, a heureusement permis de combler une partie des lacunes de l’histoire du théâtre nouveau. Voilà une trentaine d’années que les études féministes, les études "genre" et les études théâtrales anglophones portent un réel intérêt à l’histoire très fragmentée des praticiennes de la scène. C’est grâce à ces recherches sur la production artistique des femmes que l’on doit la redécouverte et la prise en compte de textes dramatiques trop malheureusement rapidement écartés de l’histoire du théâtre anglais. C’est le cas, de "Votes for women", écrite par Elizabeth Robins qui signait aussi des romans sous le pseudonyme de C. E. Raimond.   "La vie est une pièce de théâtre, ce qui compte, ce n'est pas qu'elle dure longtemps, mais qu'elle soit bien jouée". Connue sous le nom de "Lisa aux yeux bleus", Elizabeth Robins (1862-1952), née aux États-Unis, a vécu plus de la moitié de sa vie en Angleterre et faisait partie de l'intelligentsia londonnaise. Elle était l'amie de George Bernard Shaw, d'Oscar Wilde, d'Henry James et à la fin de sa vie de Virginia et Leonard Woolf. Influencée par ses racines américaines, l'élite littéraire britannique et ses nombreux rôles d'héroïnes d'Ibsen, elle a accompli une carrière prestigieuse en tant que dramaturge et romancière. Parmi ses œuvres les plus célèbres, il y a sa pièce "Votes for Women" (1907), qui porta sur scène la politique de rue du mouvement pour le droit de vote des femmes, et "The Magnetic North" (1904), un roman inspiré par sa recherche désespérée dans l'espoir de retrouver son frère disparu en Alaska. "Votes pour les femmes" n'est pas sa seule tragédie, mais c'est la seule qui fut produite sur scène. Peu de temps après sa mort, Elizabeth Robins est tombée peu à peu dans l'oubli. Elizabeth Robins, est née à Louisville au Kentucky, le six août 1862, au début de la guerre de Sécession. Elle a vécu son enfance à Staten Island avant de déménager chez sa grand-mère à Zanesville, dans l'Ohio, à l'âge de dix ans. Surnommée "Bessie" ou la fille facétieuse, ses amis d'enfance aimaient sa compagnie car toujours gaie, elle plaisantait souvent, comme jeter un livre d'école dans les toilettes. Elle fit ses études au Putnam female seminary, où elle étudia l'arithmétique, la géographie, la lecture et l'orthographe. Au grand dam de son père, Robins, influencée par ses camarades de classe, Elizabeth développa très tôt une passion pour le roman et la scène.   "Une pièce de théâtre, une comédie, une tragédie, un drame, cela doit être une sorte de personne: cela doit penser, cela doit agir, cela doit vivire." Elle figura en bonne place dans les récitals de l'école et fut encensée dans le journal local pour son rôle dans "Hamlet." Elizabeth savait à quatorze ans qu'elle voulait devenir une comédienne de théâtre professionnelle. Après avoir vécu sous la coupe de son père pendant plusieurs années, et la mort de son mari qui se suicida, Elizabeth Robins partit pour New York en 1881. À l'automne, grâce à James O'Neill, "son ami dramaturge indispensable", qui était en pension dans la même maison qu'elle, elle obtint le rôle de religieuse dans "Les deux orphelins" d'Adolphe d'Ennery et d'Eugène Cormons. En janvier 1882, elle était en tournée. Elle continua sa carrière d'actrice aux États-Unis avec O'Neill, endurant les objections continuelles de sa famille. En signe de réprobation, son père sortit même en pleine représentation du "Comte de Monte-Cristo", où elle interprétait Mercedes. En 1888, elle regagna l'Angleterre, où elle commença à se produire à Londres dans des théâtres réputés. Au cours de sa carrière à Londres, elle interprèta des pièces de théâtre d'Henrik Ibsen. Son premier rôle d'Ibsen fut Mme Linden dans la "Maison de Poupée", elle fut la première comédienne à jouer Hedda Gableret Hilda Wangel en anglais. En dépit de jouer divers rôles dans des pièces de théâtre pourtant prestigieuses, elle devint frustrée et constata que les théâtres publics seraient seuls à la hauteur de son grand talent. Elle travailla ainsi en étroite collaboration avec le mouvement du théâtre indépendant et avec "The independent Theatre" de Londres lui-même, en organisant plusieurs saisons rendant possible la production de "Little Eyolf" d'Ibsen, jouée en 1896 et "Mariana", jouée en 1897 dans la capitale britannique. En plus de sa carrière théâtrale, en 1890, Elizabeth Robins commença à écrire des romans sous le pseudonyme de C.E Raimond, mais sa véritable identité ne fut révélée dans la presse que peu de temps après la publication de Bildungs roman, "The Open Question" en 1898. Elle continuera alors à écrire jusqu'à sa mort, sous ce pseudonyme, en poursuivant des projets d'écriture de plus en plus diversifiés. En 1902, elle met un terme à sa carrière de comédienne. En 1904, elle signe son roman "Magnetic North." Place alors à des préoccupations politiques et féministes.    "Le théâtre est un point d'optique. Tout ce qui existe dans le monde, dans l'histoire, tout doit et peut s'y réfléchir mais sous la baguette magique de l'art." Lorsque l'union sociale et politique des femmes (WSPU), une organisation dirigée par Emmeline Pankhurst et ses filles, abandonne Manchester pour Londres, Elizabeth Robins assiste aux rassemblements en plein air à Trafalgar Square "par curiosité citoyenne". En 1906, elle devient membre du comité national de l'UPMS, prêtant sa voix en faisant des discours publics appelant à l'action féministe, mais son engagement à l'union demeura timide au début. Cependant, c'est à cette époque qu'elle écrivit "Votes for women" (1907) qui conduisit les mouvements de rue de "la cause" sur la scène anglaise et ouvrit la voie à la création de nombreuses autres pièces de théâtre revendiquant le droit de vote pour les femmes. Elle publia ensuite son roman "The Convert", une adaptation de "Votes for Women". Christabel Pankhurst l'encouragea alors à s'impliquer davantage aux cotés des suffragettes, mais elle refusa. Elle rompit finalement avec le WSPU et s'éloigna d'Emmeline Pankhurst en raison de son militantisme devenu trop agressif. Sa rupture avec WSPU ne mit pas fin à son implication dans le mouvement des droits pour les femmes. Elle devint la présidente de la Ligue de suffrage des femmes écrivains (WWSL), fondée par Cicely Hamilton et Bessie Hatton en 1908. Ses romans prenaient la forme de revendication féministe. En 1924, elle publia "La part d'Ancilla", acte d'accusation de l'antagonisme sexuel qui, outre "Votes for Women", fut probablement son ouvrage le plus célèbre contre la société patriarcale et l'asservissement de la femme par l'homme.   "L'attitude d'un auteur, quand il écrit pour le théâtre, doit être affective avant d'être intellectuelle car tout le théâtre s'adresse à l'émotion avant tout." En 1908, Robins rencontra Octavia Wilberforce (1888-1963), qui devint sa compagne de toujours. Wilberforce, docteure en médecine, s'était spécialisée dans les questions de santé concernant les femmes et les enfants. Elle travailla au "New Sussex Hospital for Women and Children", où la romancière siégea au conseil d'administration. En 1927, avec le docteur Marjorie Hubert, elles convertirent sa maison de campagne, Backsettown, en un lieu de repos pour les femmes surmenées. Elle fit en sorte que Backsettown reste un lieu de soin après sa mort. L'établissement est toujours en activité aujourd'hui. L'intérêt de Robins pour le féminisme se poursuivit tout au long des années 1920. En 1924, elle publia "Ancilla's Share", un recueil d'essais sur le sexisme qui aborde également le problème du racisme et la nécessité du pacifisme. Au cours de cette période, elle siegea au conseil d'administration du "Time and Tide", un magazine féministe créé par la vicomtesse Rhondda, Margaret Haig Mackworth, et s'impliqua dans "The Six Point Group". Durant la première guerre mondiale, elle collabora courageusement à la mission de secours du "corps d'urgence", fut bibliothécaire honoraire à l'hôpital militaire de Londres et donna des conférences aux écoliers du Sussex. Elle fut le porte parole du ministère anglais de l'alimentation et travailla avec le "Henfield Women's Institute" installé à Lewes dont elle devint ensuite la présidente d'honneur. Elle passa la majeure partie de la période de la seconde guerre mondiale aux États-Unis. La "Vassar Alumni House" à New York, le"Princeton Inn dans le New Jersey" et enfin, le "Prince George Hotel" à New York furent ses résidences. Elle mourut en Angleterre le huit mai 1952, dans sa quatre-vingt-dixième année. Figure de premier plan dans le nouveau théâtre de la période édouardienne, romancière, dramaturge féministe et suffragette d'une beauté sans pareil, Elizabeth Robins mérite de sortir de l'oubli. C’est en se penchant sur les conditions historiques, sociales, idéologiques ou culturelles qui, dans le passé, ont permis aux femmes de cohabiter avec les hommes de manière créative ou de s’aménager un espace artistique propre que l’histoire fragmentée des contributions féminines sera reconstituée. Il faut donc espérer qu’au gré des rééditions futures, les historiens et critiques littéraires sauront assimiler l’héritage féministe et tirer parti de ses spécificités pour lui faire prendre place neutralement dans une tradition harmonieuse mixte par l’esprit et par la forme.   Œuvres: - The new moon (1895) - Below the salt, (1896) - The open question, (1898) - The magnetic north, (1904) - Votes for women, (1907) - Camilla, (1918) - The Messenger, (1920) - Ancilla's share: an indictment of sex antagonism (1924)   Bibliographie et références: - Angela V. John, "Elizabeth Robins" - Iveta Jusova, "The new Woman" - Joanne E. Gates, "Elizabeth Robins" - Pat Jalland, "Autobiography of Elizabeth Robins" - Katherine Kelly, "Modern Drama by women" - Sowon Park, "Elizabeth Robins" - Kerry Powell, "Women and victorian theatre" - Victoria Glendinning, "Elizabeth Robins biography" - Alexandre de Ruvigny, "The new woman in theatre" - Serge Tallandier, "La vie d'Elizabeth Robins"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 28/04/24
"Baise m’encore, rebaise-moi et baise. Donne m’en un de tes plus savoureux, donne m’en un de tes plus amoureux. Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise. Je vis, je meurs, je me brûle et me noie, j’ai chaud extrême en endurant froidure. La vie m’est et trop molle et trop dure. J'ai grands ennuis entremêlés de joies. Tout à coup je ris et je larmoie. Et en plaisir maint grief tourment j’endure. Mon bien s’en va, et à jamais il dure. Tout en un coup je sèche et je verdoie". Pendant longtemps et encore aujourd'hui, les censeurs et amateurs de biographies scabreuses ont joui d’un succès de scandale qui les a fait renchérir sur les détails licencieux d’une vie tout à fait hypothétique car à la vérité, on connaît bien peu de choses de la vie de Louise Labé. Les outrances amoureuses attribuées à Louise ne sont que le désir et la volonté de disposer de sa vie. Louise est transparente dans l’aveu de son espérance d’amour. Elle va donner voix à l’expression féminine de la passion. Une femme peut oser déclarer son désir sans attendre de se sentir désirée. Sa religion est l’amour, sa morale est l’amour, sa liberté est l’amour. "Le plus grand plaisir qu’il soit après l’amour, c’est d’en parler". Dans ses textes, Louis Labé exprime les joies amoureuses, son érotisme mais aussi la douleur de l’absence. Le roi Henri II, de par sa protection, fit qu’en 1555 les textes de Louise furent alors publiés de son vivant. Ce sera la seule lyonnaise à être consacrée ainsi. Devant son énorme succès, l'ouvrage connaîtra trois rééditions en 1556. Icône de la Renaissance, c’est alors la plus connue des poétesses françaises. Sulfureuse, sa poésie bouleverse depuis près de cinq siècles. Et pourtant aujourd’hui, alors que paraissent ses œuvres complètes dans la Pléiade, la légende de la courtisane lettrée s'effrite dans une énigme savoureuse. La poétesse la plus fameuse du XVIème siècle, figure du féminisme, ne serait qu'invention. C'est la thèse défendue par l'universitaire Mireille Huchon, qui jette un doute sur le travail des biographes. Elle a publié en 2006 un essai consacré à Louise Labé, "Une créature de papier", qui fit grand bruit, car il remettait en question l'existence même de la personne derrière le nom de plume. C'est elle, qui en 2021, coordonne les œuvres complètes de Louise Labé publiées dans la Pléiade chez Gallimard. Relevant la modernité du texte, sa simplicité, sa compréhension immédiate à la lecture, elle en soulève aussi les nombreuses références implicites et les effets de double sens, souvent sulfureux. "On se rend compte qu’il y a un certain nombre de pièces très obscènes sous la plume de Louise Labé, de jeux sexuels, évidents pour qui arrive à les décrypter". Des preuves de l'existence de Loyse Labbé, dite "la belle Cordière" sont pourtant avérées. Des pièces administratives l'attestent.   "Las, te plains-tu ? ça que ce mal j’apaise, en t’en donnant dix autres doucereux, ainsi mêlant nos baisers heureux. Jouissons-nous fort l’un de l’autre à notre aise. Lors double vie à chacun en suivra. Chacun en soi et son ami vivra. Permets m’Amour penser quelque folie". De nombreux témoins de l'époque racontent la vie tumultueuse de cette Loyse Labbé, faisant état d'affaires d'empoisonnements, de romances diverses. Parmi eux, sans doute aussi des calomnieux qui n’ont pas supporté cette femme libre. On a même retrouvé la trace de son testament signé en 1565. Elle est enterrée un an plus tard, dans la force de l'âge. Lyon sombre alors dans le chaos des guerres de religion, de la peste. Plus tard, les récits de sa vie romanesque se diffusent. On lui invente des aventures à partir des projections sentimentales de ses poèmes. Les Lumières la redécouvrent. La modernité féministe la revendique. Comparée à la poétesse grecque Sapphô, Louise Labé entre au panthéon de la poésie française. Mais avec la parution de l'ouvrage de Mireille Huchon, des indices fissurent la légende dorée, jusqu’à faire douter de son identité. "L’ouvrage qu’elle fournit suppose qu’elle savait le latin, qu’elle avait une bibliothèque absolument extraordinaire, mais son père ne sait pas signer, il est illettré. Il y a beaucoup de poètes femmes au XVIème siècle, mais qui s’occupent plutôt de morale, de religion. Là nous sommes dans un cas très particulier. L’affaire est très compliquée, très complexe, mais tout à fait passionnante". Pour plusieurs spécialistes de la littérature et de l'histoire de la Renaissance, Louise Labé ne serait qu'une supercherie, l’invention d’un groupe de poètes lyonnais d’avant-garde dans une décennie miraculeuse du milieu du XVIème siècle. Un nom apposé à une œuvre qui serait en réalité un jeu oulipien avant l’heure des brillants Maurice Scève, Magny, des mauvais plaisants, prêts à tout pour dorer le blason d’une poésie française à inventer. "En Italie, il y avait Dante, Pétrarque, et en France, on tente au milieu du XVIème siècle, dans une sorte de défense et d'illustration de la langue française, de créer une poésie française. Ronsard fait du Pindare. Et on va avec cette femme, inventer une nouvelle Sapphô, la poétesse grecque du VIIème siècle avant Jésus Christ, dont on ne connaît que des fragments actuellement, et qui sont, apparemment aussi, d’une très grande simplicité. C’est donc une poésie festive, de jeunes gens lettrés qui se sont amusés". De cette imposture, tout est encore à prouver, mais il subsiste de cette étonnante et sublime invention poétique quelques uns des plus beaux poèmes français, de toute éternité.   "Toujours suis mal, vivant discrètement, et ne me puis donner contentement, si hors de moi ne fais quelque saillie. Ainsi Amour inconstamment me mène. Et, quand je pense avoir plus de douleur, sans y penser je me trouve hors de peine". Trois élégies, décasyllabes à rimes plates, un texte en prose et vingt quatre sonnets ont fait de Louise Labé la maîtresse des passions extrêmes, enflammant les codes de l’amour courtois. Le corps a désormais sa place au creux des mots et des poèmes. “Baise m’encor, rebaise moy et baise”, quatre syllabes ont suffi à la “belle Cordière” pour entrer dans la légende du XVIème siècle. Il est bon de rappeler qu’au siècle de Louise Labé, ce verbe ne dit encore que le fait, plus ou moins fougueux, de poser ses lèvres avec affection et respect. L’"Épître dédicatoire à Clémence de Bourges", sur laquelle s’ouvre le recueil, est un texte important pour l’histoire de l’humanisme et du féminisme. Louise Labé prend alors la plume au nom du "bien public". De là la requête aux dames vertueuses, c’est-à-dire à ses contemporaines qui ont la force de caractère de "regarder un peu au-dessus de leurs quenouilles et de leurs fuseaux". Ayant compris qu’une femme isolée dans un milieu culturel au mieux malveillant ne peut changer les structures sociales qui l’oppriment alors, la poétesse voudra ainsi inviter ses lectrices à s’entraider, à "s’encourager mutuellement" afin de faire comprendre autour d’elles la véritable mission qui est la leur. Le "Débat de Folie et d’Amour" est un conte mythologique dialogué en prose qui traite, de façon allégorique, des aspects conflictuels de la passion et du désir. Le thème est le partage actif du pouvoir entre les forces universelles rivales, hommes/femmes. Louise prône le débat entre les deux sexes pour le bien public et invite vivement la femme à y prendre part, car dit-elle "les hommes redoubleront d’efforts pour se cultiver, de peur de se voir honteusement distancier par celles auxquelles ils se sont toujours crus supérieurs quasiment en tout". La Fontaine s’inspirera d’ailleurs de cet écrit dans sa fable  "L’Amour et la Folie" (Livre XII, fable quatorze). Les documents concernant Louise Labé sont rares. Moins d'une dizaine, au nombre desquels le testament qu'elle rédige le vingt-huit avril 1565, alors qu'elle est malade et alitée, exécuté par Thomas Fortin, un riche Italien qui était alors son protecteur.   "Puis, quand je crois ma joie être certaine, être au haut de mon désiré heur, il me remet en mon premier malheur. O dous regars, o yeux pleins de beauté, petits jardins, pleins de fleurs amoureuses, ou sont d'amour les flesches dangereuses, tant à vous voir mon œil s'est arresté". Son père, Pierre Charly, apprenti cordier, avait épousé vers1493, en premières noces, la veuve d'un cordier prospère, Jacques Humbert dit Labé ou L'Abbé. Pour assurer sa présence dans cette profession, il reprit pour lui-même le surnom du premier mari de sa femme et se fit appeler Pierre Labé. À la mort de sa femme, Pierre Charly, alias Pierre Labé, se remaria, et c'est de ce mariage que naquit Louise Labé et son frère, François. Ils résident rue de l'Arbre sec, où elle reçoit une éducation dont on sait peu de choses durant son "énigmatique adolescence". Louise Labé reprend également le pseudonyme de son père et se voit surnommée "La Belle Cordière" en raison du métier de son père, puis de son mari. Elle aurait été la femme d'Ennemond Perrin, riche marchand de cordes, qui possédait plusieurs maisons à Lyon et aurait trouvé dans la fortune de son mari un moyen de satisfaire sa passion pour les lettres. Dans un temps où les livres étaient rares et précieux, elle aurait eu une bibliothèque composée des meilleurs ouvrages grecs, latins, italiens, espagnols et français. Elle aurait possédé des jardins spacieux près de la place Bellecour où elle aurait pratiqué l'équitation. Chez elle, on remarque l'influence d'Homère, d'Ovide, qu'elle connaît bien, qu'il s'agisse des "Métamorphoses" ou des "Héroïdes", inspirant ses élégies. Assimilée à la "dixième muse", elle aurait alors contribué à faire redécouvrir Sappho, à une époque où la poétesse grecque est relue par Marc-Antoine Muret et Henri Estienne. Elle mentionne notamment Sappho dans le "Débat de Folie et d'Amour", et "Amour Lesbienne" dans la première de ses élégies et se voit surnommée "nouvelle Sappho lyonnaise", par Jean et Mathieu de Vauzelles. Avec Maurice Scève et Pernette du Guillet, Louise Labé appartient au groupe dit "école lyonnaise", bien que ces poètes n'aient jamais constitué une école au sens où la Pléiade en était une. La lecture de ses œuvres confirme qu'elle a collaboré alors avec ses contemporains, notamment Olivier de Magny et Jacques Peletier du Mans, autour de l'atelier de l'imprimeur Jean de Tournes. Lyon est alors un centre culturel grâce à la renommée de ses salons et du fameux collège de La Trinité.   "O cœur félon, o rude cruauté, tant tu me tiens de façons rigoureuses, tant j'y ai coulé de larmes très langoureuses, sentant l'ardeur de mon cœur tourmenté. Donques, mes yeux, tant de plaisir avez, tant de bons tours par ses yeux recevez mais toy, mon cœur, plus les vois s'y complaire, plus tu languiz, plus en as de soucis, or devinez si je suis aise aussi, sentant mon œil estre à mon cœur contraire". Louise Labé écrit à une époque où la production poétique est intense. D'une part, la poésie française se donne alors des bases théoriques avec les nombreux arts poétiques, comme ceux de Jacques Peletiers du Mans, de Thomas Sébillet, ou de Pierre de Ronsard, issus du mouvement de "réduction en art" qui dégage des préceptes transmissibles à partir des usages existants, et remplacent les anciens traités rhétoriques. D'autre part, la poésie française se dote alors d'un vaste corpus d'œuvres avec Ronsard, Olivier de Magny, Pontus de Tyard, et d'autres, suivant le modèle contemporain de Pétrarque en Italie, et d'auteurs anciens tels que Catulle et Horace. Avec "Le Débat de folie et d'Amour", Louise Labé prend vigoureusement position contre la façon dont Jean de Meung achève le travail interrompu de son prédécesseur Guillaume de Lorris, en passant d'un récit mythique et symbolique à des descriptions bien plus terre à terre, et même sensiblement misogynes. Et contre ses héritiers, tels que Bertrand de la Borderie avec son "Amie de Court", qui présente les jeunes filles comme des êtres vains et impudiques ne demandant que d'être admirés. L’œuvre de Louise Labé est souvent envisagée telle un modèle d'écriture fortement féministe, en ce qu'elle incite ses contemporaines à faire valoir le droit à être reconnues. Dans ses écrits, elle se concentre sur l'expérience féminine de l'amour, et réhabilite alors des figures de femmes émancipées, l'héroïne du "Roland furieux" de L'Arioste, l'"Arachné" des Métamorphoses d'Ovide, ou "Sémiramis".   "Tout aussitôt que je commence à prendre dans le mol lit le repos désiré, mon triste esprit, hors de moi retiré, s'en va vers toi incontinent se rendre. Lors m'est avis que dedans mon sein tendre, je tiens le bien où j'ai tant aspiré, et pour lequel j'ai si haut soupiré que de sanglots ai souvent cuidé fendre. Ô doux sommeil, ô nuit à moi heureuse". C’est à la Renaissance que ce qu’il est convenu d’appeler "l’écriture au féminin" devient une réalité incontournable qui s’affirme en Europe. Pour la France, alors que Christine de Pizan apparaît isolée au tournant des XIVème et XVème siècles, une série de femmes de lettres investit alors la scène littéraire dans la période suivante, au sein desquelles Louise Labé occupe une place singulière par son rayonnement exceptionnel. Ainsi, dans les "Evvres", l’écriture au féminin de Louise Labé permet à la poétesse de conquérir, non sans un combat de haute lutte, sa place sur le champ éditorial d’obédience masculine qui est celui de son époque. "Louïze Labé Lionnoize" met sa féminité au service de l’accession au statut d’auteur. L'expression de la "Belle Cordiere" traduit la perception dominante qu’on avait de la jeune femme dans les années 1540 et 1550. En effet, bien avant la première édition des "Evvres"en 1555, la beauté de Louise Labé fut célèbre à Lyon et, associée à une liberté d’esprit, peut-être de mœurs, jugée trop éclatante, lui valurent vite une réputation sulfureuse. Dès 1547 par exemple, Philibert de Vienne n’hésitait pas, dans son ouvrage satirique, "Le philosophe de court", à mettre la "Cordiere de Lyon" sur le même plan que Laïs, fameuse prostituée de l’Antiquité grecque dont le nom et les aventures étaient proverbiaux chez les humanistes. Et ce rattachement dégradant à la catégorie des "putains et courtisanes" se confirme après la publication du volume de ses "Evvres". Mais la dimension proprement littéraire de la vocation proclamée par la jeune femme au milieu des années 1550 s’affiche avec un troisième surnom, celui de "nouvelle Sappho lyonnaise". Si le surnom n’apparaît pas tel quel dans le volume des "Evvres", il est largement suggéré par l’appellation de "premiere ou diziéme" des Muses "couronnante la troupe", retenue comme titre de la neuvième pièce des "Escriz à la louenge de Louïze Labé Lionnoize" par Jean de Vauzelles. Ainsi, dès son entrée sur la scène littéraire, elle cesse d’être une femme ordinaire.   "Et si jamais ma pauvre âme amoureuse ne doit avoir de bien en vérité, faites au moins qu'elle en ait en mensonge. Qu'encor amour su moy son arc essaie, que nouveaus feus me guette et nouveau dars. Qu'il se despite, et pis qu'il pourra face". Bien entendu, il existait des modèles de femmes écrivains à la Renaissance, que ce soit en Italie ou en France, qu’elles fussent princesses ou courtisanes plus ou moins honnêtes, auxquels on pouvait se référer. Dans la production française, les femmes n’étaient pas en reste, encore qu’elles s’illustraient peut-être plus souvent dans la prose que dans les vers. En premier lieu, on doit nommer évidemment la compatriote de Louise Labé, Pernette du Guillet, dont les "Rymes" ont été publiées à titre posthume par Antoine du Moulin en 1545. Mais Pernette se présente comme l’égérie soumise de Maurice Scève et n’affiche pas la même autonomie que Louise Labé. Cela étant, une pareille profusion d’auteurs de sexe féminin, de part et d’autre des Alpes, coïncide en ces années avec la vogue de certains thèmes donnant la vedette à la femme, qui transparaissent chez Louise Labé. La "Querelle des Amyes" au début des années 1540 confronte ainsi des personnalités féminines contrastées, dont l’éventail donne un avant-goût des états d’âme et d’esprit que va parcourir l’errance amoureuse du "canzoniere labéen". L’affranchissement à l’égard des conceptions masculines de la femme ne suffit pas à Louise Labé. Elle entend utiliser sa féminité pour accéder, grâce à la subjectivité nouvelle qui s’en dégage alors, au statut d’auteur à part entière, c’est-à-dire en dehors de tout sexisme. En définitive, face aux "vertueuses Dames" résignées au regard réducteur qui, au XVIème siècle, les fige en objets muets du désir masculin, c’est par son insistance forte sur le plaisir d’écrire que la conception proprement féminine présentée par Louise Labé apparaît hardie et novatrice. Le souci d’épanouissement personnel, non tributaire des réflexes du métier de plumitif, est peut-être chez cette femme audacieuse, le meilleur gage de réussite de son entreprise littéraire. Alors, "Louise Labé, une créature de papier" selon Mireille Huchon, professeure à la Sorbonne ? Ou "géniale imposture" selon l'historien et académicien Marc Fumaroli, décédé en juin 2020 ? Peut-être, est-il plus sage de penser avec François Rigolot, professeur de littérature française à l'université américaine de Princeton, que Louise Labé a bel et bien existé en tant que poétesse, mais que son "œuvre est sans doute le produit d'une entreprise collective, comme d'ailleurs beaucoup d'œuvres avant la promotion du solipsisme romantique. Ronsard lui-même, le grand Ronsard, soutenu par Charles IX, qui embouchait à tout moment la trompette de la gloire pour revendiquer la priorité dans le renouveau littéraire, ne doit-il pas une bonne partie de son œuvre à ses condisciples de la Pléiade ? "Je vis, je meurs, je me brûle, me noie". Elle mourut le vingt-cinq avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée.    Bibliographie et références:   - Louise Labé, "Œuvres complètes poésie" - Bruno Roger-Vasselin, "Louise Labé et l'écriture au féminin" - Madeleine Lazard, "Louise Labé, ou le renouveau" - Jean-Pierre Gutton, "Les Lyonnais dans l'Histoire" - François Rigolot, "Louise Labé ou la Renaissance au féminin" - Michèle Clément, "La réception de Louise Labé au XIXème siècle" - Mireille Huchon, "Louise Labé, une créature de papier" - Guy Demerson, "Louise Labé, les voix du lyrisme" - Daniel Martin, "Les Evvres de Louïze Labé Lionnoize" - François Pédron, Louise Labé, la femme d'amour" - Enzo Giudici, "Louise Labé et l'école lyonnaise" - Marc Fumaroli, "L'Âge de l'éloquence" - Georges Tricou," Louise Labé et sa famille à Lyon"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 27/04/24
"Imaginez qu’un point de votre corps éprouve le besoin de se distendre démesurément, effroyablement, et d’occuper un diamètre égal à l’arbitre de Saturne. Imaginez qu’on vous attache par le milieu du corps à un câble, que l’on fasse tourner ce câble à une vitesse vertigineuse. Vous tournerez en cercles de plus en plus vastes, dessinant une spirale dans l’espace, la tête en bas, de plus en plus vite. Et vous volerez dans les immensités cosmiques, vainqueur des espaces, devenu vous-même espace. Vous serez emporté par cet ouragan, quand votre corps, comme un lest inutile, sera rejeté". Né en 1880, fils d'un mathématicien réputé de l'Université de Moscou, mort en 1934 en U.R.S.S. où, après avoir voyagé à travers bien des pays d'Europe, d'Afrique du Nord et du Proche-Orient, il vivait en "émigré de l'intérieur", Andréi Biély, pseudonyme de Boris Bougaïev, est considéré avec Alexandre Blok comme un des chefs de file du symbolisme russe. Esprit précoce nourri dès sa prime jeunesse de Goethe et de Schopenhauer, de Nietzsche et de Dostoïevski, de Kant et des Upanishads, influencé tour à tour par des idéologies révolutionnaires et les philosophies indiennes, par le christianisme et l'anthroposophie, Biély reste, malgré les influences subies, un des écrivains les plus originaux de Russie. Il laisse un héritage littéraire extrêmement volumineux et hétéroclite: des dizaines de volumes, de nombreux écrits épars et manuscrits. Publié pour la première fois en 1916, réédité à Berlin en 1922 et en 1928,et 1935 en U.R.S.S. avec des modifications atténuant son caractère "théosophique", le roman "Pétersbourg" apparaît comme le sommet de la création de Biély et, en même temps, comme une œuvre maîtresse de la littérature mondiale. La publication tardive de "Pétersbourg" en français est intervenu sous de bons auspices. À la veille de la Révolution de 1905, un étudiant en philosophie bourré de kantisme, et qui par plus d'un côté ressemble à Biély, reçoit d'un parti terroriste l'ordre de tuer son père. Ce père, grand juriste et sénateur tout-puissant, régente l'empire russe à coup de décrets. Il est, comme son fils, rongé jusqu'aux os par la pensée abstraite. Leurs rapports ressemblent à tout sauf à de l'amour et le fils les ressent comme un acte physiologique honteux. L'organisation terroriste lui transmet une bombe dans une boîte de sardines. Après maintes hésitations, le fils remonte alors machinalement le mouvement d'horlogerie, et au moment où il est décidé à se débarrasser de la bombe en la jetant dans la rivière, il s'aperçoit qu'elle lui a été subtilisée. Son père s'était emparé de l'objet sans se douter de sa nature. La bombe finira par éclater sans tuer la victime désignée. Le sénateur, dont le personnage rigide fait penser au père de Biély, donne sa démission au moment de la grève insurrectionnelle en renonçant à briguer le poste de premier ministre qui lui avait été promis.   "Elle avait un teint extraordinaire. C’était un teint, ah ! Un teint de nacre avec les reflets roses et blancs de la fleur du pommier". Le fils échouera en Égypte, comme Biély, où il se plongera dans les commentaires de textes anciens, et ne reviendra en Russie qu'après la mort de son père. Les velléités révolutionnaires l'abandonnent. Il vieillit dans la peau d'un gentleman-farmer solitaire attiré par le mysticisme et fréquentant l'église. Le vrai héros du roman n'est ni le père enfermé dans sa tour d'ivoire, machine de précision apte à concevoir et à appliquer les articles du code, ni même le fils qui, tiraillé entre un échec amoureux, l'étude de Kant et les "contacts" révolutionnaires, vêtu d'un domino rouge, hante les boulevards et les ponts fantomatiques de la capitale. Conformément au titre, le vrai héros est la ville de Saint-Pétersbourg comme Alexandrie l'a été pour Durrell, Dublin pour Joyce. Andréï Biély est d’abord un poète qui se rattache au mouvement symboliste russe. C’est également un penseur. Il ira voir du côté de l’occultisme, de la théosophie, puis de l’anthroposophie du docteur Rudolf Steiner, mais les rapports sont complexes. C’est que Biély, se tournant vers les hommes et les doctrines, se retrouve immanquablement avec lui-même et ses propres questions. Il n’interroge pas le monde. Il s’interroge d’abord. Le monde pour toile de fond. Il admit la Révolution, mais le plan sur lequel elle se déroulait ne pouvait que le décevoir. Elle était politique et sociale, d’un athéisme combatif, et il l’attendait sur un plan culturel et religieux. Il espérait de la Russie une mission anthroposophique. Pour autant, il ne rejoint pas l’émigration, tout en gardant des liens avec elle. Penseur religieux déçu, il se transforme en essayiste et expérimentateur du langage, en quelque sorte mécanicien de sa propre machine corporelle et psychique à écrire. La prose soviétique des riches années 1920, ornementale à ses débuts, lui doit beaucoup: Pilniak, par exemple. Ou même Léonid Léonov, Vsévolod Ivanov. Et, pour les années trente, le "Moscou" de Boulgakov fait alors pendant au "Pétersbourg de Biély. Mais l’art de celui-ci, comme toujours, tient alors davantage du jeu cérébral de l’homme avec lui-même, beaucoup plus qu’avec les autres. Parmi ses romans, qui tiennent à la fois de l’expérience phonétique et sémantique, de l’onirisme et du témoignage idéologique et social, sa plus belle réussite est "Pétersbourg" (1913), plusieurs fois retravaillé, plusieurs fois publié, notamment au cours de la période soviétique. "Pétersbourg", baigné de signes, de prodige et d’humour, où tout est alors symbole et plonge le lecteur dans l’énigme et le fantomatique.   "Sa crise aiguë de folie apparaissait sous un jour nouveau. Il avait maintenant conscience d'être vraiment fou. Sa folie était comme le compte rendu que ses organes sensoriels délabrés faisaient à son moi conscient. Chichnarfné n'était qu'un anagramme mental". Biély est inclassable parce qu’il ne partage pas sa classe où l’on se bouscule pour accéder. Seulement, on ne peut pas, pour la raison qu’il est là et occupe bien, trop bien, la place. Que pour les autres, sans lui, cette place présente quelque charme, elle reste comme un jardin inattendu sinon inconnu. Inexpliqué.Et qu’en faire ? C’est pourtant aussi une vue sur le monde réel dont Biély possède apparemment seul une clef et une entrée particulières. Mais on pousserait trop aveuglément et maladroitement la porte, là même où lui s’engouffre, court à perdre haleine dans la lumière. Son feu peut sembler s’affaiblir et devoir s’éteindre quand Biély précisément s’apprête à tout embraser. Il n’aura jamais la prudence ni l’onction d’un quaker. À travers les cités, les rues, les routes, les ponts, les gares de la Russie et l’âme de ses héros, emmenant tout ce fourbi dans ses circonvolutions cérébrales, Biély expose, emporte et soustrait son secret d’écrire. Biély entraîne son lecteur dans une Russie qui roule à l’abîme. On pense bien sûr à cette fraction de l’intelligentsia russe qui s’est lancée dans le nihilisme, sous Alexandre II et Alexandre III. On pense aussi, du côté de la littérature, à Gogol et son "ardente troïka" dont nul ne saurait distancer ni arrêter la course folle. Mais il y a bien de la distance de Gogol à Biély. Comme bien de la parenté. On sait d’abord que Biély ne s’intéresse pas vraiment à la réalité sociale russe, mais aux mécanismes mentaux de ses héros, sinon aux siens propres. La Russie lui sert de toile de fond, d’écran sur lequel lui-même et ses démons intérieurs apparaissent et barbouillent le monde. Il parle autant de lui que de ses héros. C’est un théâtre d’ombres où l’auteur se laisse glisser à l’exagération, jusqu’à paraître artificiel. Biély conduit avant tout son lecteur dans un jeu cérébral, la Russie et les types sociaux étant les pièces du jeu. Cependant, russe dans l’âme autant que Gogol, Biély saisit quelque chose du pays et des forces qui le désagrègent à l’approche de 1914. Gogol garde une étroite maîtrise de l’écriture que refuse Biély qui fait courir les mots à grandes guides. Gogol, c’est déjà la Russie qui s’interroge, et les prémices d’une fin. Il recherche toujours une guérison spirituelle pour lui-même et son pays. Biély, avec la fin historique qu’il pressent et précise à son tour, annonce et commence une autre Russie, sous l’image du chaos. Mais c’est toujours son âme à lui, qu’il lui faut refondre. Biély était également musicien, mathématicien et poète.   "Ce n'était pas Chichnarfné qui le poursuivait et le persécutait, mais ses propres organes qui pourchassaient son moi. L'alcool et l'insomnie rongeaient sa complexion corporelle. Le corps était lié aux espaces. Et quand le corps avait commencé à se désagréger, les espaces s'étaient fissurés". Yeux pervenche tendus vers l’éternité, la folie en ombre opaque sur lui comme nuées, sourire angélique, Biely s’avançait dans notre pauvre monde en labourant la terre de la langue russe. Frénétiquement, tendrement, poétiquement. Occulté en Occident par son frère-ennemi, son double astral, Alexandre Blok, ce sont les travaux de Georges Nivat qui nous parlent encore de lui. Une grande partie de son œuvre est disponible grâce aux éditions de l’Age d’homme et à Jacqueline Chambon et, malgré l’obstacle ici certain de la langue, car tous les romans de Biély sont tous en prose rythmée, on peut saisir l’ombre immense du "plus halluciné des symbolistes russes". Celui qui voulait comprendre, épouser et déchiffrer "le rythme de l’univers". L’âge d’Argent, qui prend fin au tournant de la grande Révolution laisse un héritage considérable, surtout au niveau poétique, mais le visage entier de la Russie change en 1917 et un besoin de transformation se fait sentir. En littérature comme ailleurs, c’est la chute de tout un monde qui laissera place au renouveau artistique. Andreï Biély en sera le prophète inspiré, puis brisé. Réceptacle des mystères du monde, de son origine tumultueuse, il allait toujours en quête des révélations. Assoiffé d’infini et de gnoses, il allait guettant les signaux pour les initiés. Violent, exalté, de totale mauvaise foi, moine-soldat du symbolisme brûlant tout sur son passage, il portait souvent l’incendie aux cœurs des tièdes et des raisonneurs. Il n’était pas un écrivain ou un poète, mais le fondateur d’une religion des mots, ces mots qui devaient changer la vie rabougrie du monde. Il était l’aboyeur de l’éternité. Ses transes verbales et érotiques ont fécondé la langue russe. Son aura continue à l’illuminer. Il demeure l’inventeur du "mot vivant", le grand expérimenteur des sons et de la langue. Andreï Biély est ce chaman halluciné qui atransformé en profondeur la langue russe, aussi bien en poésie qu’en prose. Il l’aura projetée dans la modernité. Expérimentateur exalté il a tordu la langue, l’a ensemencée, a violé sa syntaxe, l’a fait danser sur les braises ardentes du tambour fou du rythme, dépassant totalement le courant symboliste russe pour interpeller l’éternité.   "Dans les fissures, entre les sensations, les bacilles s'étaient infiltrés. Les espaces s'étaient mis à grouiller de spectres. Qui était Chichnarfné ? C'était l'envers d'un rêve abracadabrantesque, l'envers d'Enfranchiche, c'était un cauchemar né de la vodka". Écrivain prolifique et torrentiel, il est au moins l’équivalent de James Joyce pour la littérature russe. Vladimir Nabokov voyait en lui l’écrivain le plus important du vingtième siècle. Il fut aussi salué par Mandelstam. Si la répétition continue et un peu radoteuse de ses thèses ésotériques et philosophiques assez fumeuses a beaucoup vieilli, il reste un souffle puissant, une musique débordante de ses images, qui font d’Andreï Biély le mélange entre "le fou" propre au monde russe, et le prophète des origines et des fins dernières. Aspiré par le cosmos, il aura su édifier une cosmogonie. Une cosmogonie pathétique comme le fut le personnage avec ses élans, sa foi en le dépassement humain, lui le danseur toujours aux bords des abîmes. Il a fait entrer l’espace et l’immensité dans les lettres russes. Derviche tourneur de la langue russe il lui a donné lumière et explosion du moi et des rythmes. "Oh non ! Ne dites pas que je suis un dérangé ! Laissez-moi bouleverser mes changements jusqu’à l’authenticité ! Laissez-moi la mortelle, la souffrante personne de Biély reposer dans l’éternel repos. Et avant sa mort, écrire son testament, raconter le transport de son Moi en lui-même par une personne morte". Andreï Biély était l’instabilité même, la toupie égarée de sa propre vie. Il savait aussi se déchiffrer lucidement, cruellement, en écrivant ses "Carnets d’un toqué". Il aura dansé toute sa vie, toujours présent sous ses multiples apparences, ses pirouettes, ses dons géniaux et effrayants. André Biély était né Boris Nikolaïevitch Bougaïev à Moscou le vingt-six octobre 1880. Son père était alors professeur à l’Université de Moscou où il enseignait les mathématiques. Il était d’une intelligence froide et raisonneuse, et fort laid de surcroît. Et Biély aura voulu effacer et le nom et le poids de son père en lui. Le parricide est une sorte de fil rouge qui parcourt son œuvre. Sa mère, Alexandra était bien plus jeune que son père, vingt ans de moins. Enfermée dans un silence neurasthénique et rêveur, elle ne sera pas le rempart aimant nécessaire au jeune Boris. Les innombrables disputes le poussent à se créer un monde intérieur. Et toute sa vie est pour lui apparition d’événements ayant tous un sens mystique.   "Sur le roc retombèrent en tintant les sabots métalliques, le coursier alors s'ébroua: naseaux qui fument dans le brouillard incandescent. Le profil du Cavalier d'Airain se pencha sur le dos du Cheval. Un éperon sonore griffa le flanc de métal". Il est doué pour tout: mathématiques, philosophie, musique, sciences naturelles, peinture et dessin. Il en est presque effrayant de dons multiples. Paratonnerre de toutes les foudres du monde, il est marqué pendant son adolescence par la musique et la poésie, et les grands romanciers. Chopin, Wagner, Beethoven, Goethe et Heine, Gogol et Dickens, Dostoïevski, Ibsen, Maeterlinck, Tolstoï, l’influencent ainsi que les contemporains français. La philosophie le passionne, Schopenhauer, Nietzsche, Kant qu’il rejettera ensuite, et le philosophe russe Vladimir Soloviev. Il va se lier profondément à la famille Soloviev, surtout avec Sergueï le jeune fils. Il va connaître et admirer le précurseur du symbolisme russe Vladimir Soloviev, frère du père de Sergueï. Entre 1901 et 1908, André Biély écrit ainsi quatre symphonies: "La Symphonie Nordique"," La symphonie dramatique", "Le Retour", "La coupe desTempêtes". C’est pour la parution de la "Symphonie dramatique" écrite en 1901, et publiée en 1902, que Mikhaïl Soloviev lui invente un pseudonyme. Boris Bougaïev, jeune étudiant en sciences naturelles est oublié avec tout son lourd environnement, place à Andreï Biély, André le Blanc, André le Candide, ainsi baptisé par son ami, place à un génie turbulent et visionnaire. Le choc de ce livre est considérable. Cette irruption dans la littérature russe est une véritable épiphanie, qui change la face de la langue russe. Alexandre Blok sans le rencontrer encore en est foudroyé. Si Alexandre Blok est le phare de Saint-Pétersbourg, Andreï Biély est celui de Moscou. Entre 1903 et1912, Andreï Biély est alors de toutes les aventures littéraires, de toutes les revues, de tous les cénacles, publié abondamment. On ne peut échapper à ses écrits et à sa parole en ce temps-là. La rencontre avec Blok ne se fera pourtant qu’en 1905. Il va devenir avec Blok un des meneurs du courant symboliste russe. Sa relation fusionnelle, orageuse, passionnée avec Blok et sa femme Lioubov, sera alors le chant d’amour et de mort de la poésie russe.   "Un martèlement pesant et sonore courut sur le pont qui menait aux îles. Le Cavalier d'Airain passa au galop. Les muscles de ses bras métalliques étaient contractés, le pavé sonnait sous les sabots. Un hennissement éclata alors comme un rire". C’était l’époque de ses élans d’amour fou pour la créature idéale, la Sophia, que le cercle de ses amis ainsi définissait comme l’idéal féminin, source de lumière, et proche de l’amour courtois. En 1901, lors d’un concert, il jette sa cristallisation, son idéal amoureux, sur Margarita Morozova, épouse d’un riche négociant. Il l’accable de lettres enflammées sans se dévoiler. Si l’aventure resta platonique, elle engendra alors plus tard "La symphonie Dramatique" et surtout le recueil de poèmes "Premier Rendez-vous". Les amours d’André Biély sont à l’image de sa vie: un défilé inaccompli et hallucinatoire. Sa peur du charnel, sa recherche d’une sœur plutôt que d’une femme, expliquent ses atermoiements. Ainsi vont passer Nina Petrovskaïa, trop femme pour lui, Lioubov Mendeleïev en 1906, femme de Blok dont il est follement amoureux, rêvant d’un ménage à trois avec Blok, dont il est aussi amoureux, Assia Tourgueniev graveur et sculpteur qu’il épouse en 1911 comme une sœur et non comme une femme, et enfin Klavdia Nikolaïevna Vassiliev son oasis finale. Après la tragique liaison impossible et déchirante avec Lioubov, il s’enfuit à Munich, puis à Paris jusqu’en février 1907 où il se lie d’amitié avec Jean Jaurès. Il avait vécu le début de la révolution russe à Saint-Pétersbourg et fait les réunions révolutionnaires de Moscou. Pour lui aussi il fallait faire exploser le vieux monde corrompu. Convalescent de ses peines d’amour, il revient en Russie après ses innombrables conférences et publie sa quatrième symphonie en 1909, "La Coupe des tempêtes", mais aussi un roman étrange et tragique, empli des superstitions profondes de la Russie: "La colombe d’argent". En 1910 Assia devenue sa compagne l’entraîne dans de lointains voyages: la Sicile, l’Égypte, la Tunisie et la Palestine. C’est de retour en Europe, à Bruxelles puis la Norvège et enfin Leipzig en Allemagne, que Biély commence la rédaction de "Pétersbourg", son grand chef-d’œuvre, qui connaîtra bien des avatars.   "On eût dit le sifflet déchirant d'une locomotive. L'haleine des naseaux noya la rue d'une vapeur blanche et brûlante. Sur son passage, les chevaux, en renâclant, se jetaient de côté et les passant fermaient les yeux". En mai 1912 a lieu à Cologne la rencontre qui va changer sa vie et mettre un visage sur sa quête: Rudolf Steiner fondateur de l’anthroposophie qui voulait réconcilier le spirituel dans l’homme avec le spirituel dans l’univers. Biély et sa femme deviennent des disciples soumis et fervents. Ils s’intègrent humblement à la communauté à Dornach, où ils s’installent en 1914 pour construire le "Johannes Bau" qui fut dénommé ultérieurement "Goethéanum". Dans un rapport d’esclavagisme intellectuel, ils suivent religieusement, comme le dernier des moines, les actes et les paroles du gourou. Biély va suivre Steiner dans ses tournées de conférences : Stuttgart, Munich, Vienne, Prague. En 1916, il est convoqué par l’armée pour la mobilisation. Il rentre en Russie en passant par l’Angleterre, mais il bénéficie d’un sursis. Il reste en Russie alors qu’Assia refuse de quitter Dornach et la communauté. Lui donne des conférences exaltées où il tente d’évangéliser les gens à son nouvel ésotérisme inspiré de Steiner. Dans cet environnement où sa paranoïa naturelle peut s’épanouir, face au tragique et au grotesque de sa situation, il termine une sorte d’autobiographie: "Kotik Létaïev", plongée dans son enfance. Sa mémoire monstrueuse, son"kodak" disait-il, lui font se souvenir du moindre détail depuis la forme des nuages, jusqu’aux galets de la plage. Il écrit son livre le plus hardi, le plus hermétique, "Glossolalie", poème sur le son, véritable manifeste sur l’origine du langage, et le sens du son. Il publie aussi "Le Christ ressuscité", "Premier Rendez-vous", et "Poèmes épiques". C’est alors la période des doutes que son autobiographie "Les Carnets d’un toqué" (1918-1922) résume. Doutes envers Steiner et sa doctrine, doutes aussi envers la révolution léniniste qu’il avait ardemment soutenue, mais qui instaure un climat étouffant et totalitaire. Mais surtout l’année 1921 est l’année de la mort d’Alexandre Blok, lefrère. La police politique se referme sur ses amis et sur son groupe. Ainsi Blok se sera laissé mourir de désespoir, Essenine lui se suicidera finalement en 1925, et Biély le plus fou de la bande va alors survivre vaille que vaille.   "Défilèrent les avenues, un quai de la rive gauche, débarcadères, cheminés de bateaux, amoncellement grisâtre de sacs de chanvre. Défilèrent aussi les terrains vagues, les péniches, les palissades, les bâches, les innombrables maisonnettes. Au bord de la mer, aux confins de la ville, brilla la façade d'un estaminet turbulent". Nikolaï Goumilev, un des fondateurs du mouvement poétique de l’acméisme et mari d’Anna Akhmatova, est fusillé. Biély considéré comme un parasite plutôt que comme un opposant reçoit l’autorisation de quitter le pays. En 1921, il revient à Berlin, où se trouvent beaucoup d’intellectuels russes. Assia le quitte alors. Il ne supporte pas ce milieu d’émigrés reclus dans la nostalgie et la haine. Malheureux, hanté par la folie, il décide en octobre 1923 de revenir dans la gueule du loup. Il rentre en Russie et Trotski l’assassine littérairement. Il vit avec Klavdia Nikolaïevna Vassilieva et publie"Moscou et Masques". Il entreprend de réécrire la plupart de ses poèmes quitte à les massacrer, pour les rendre conformes à ses dernières théories sur le rythme. De cette époque datent aussi ses efforts pitoyables et dérisoires pour se mettre vainement au diapason des nouveaux thèmes léninistes. En 1931, il s’installe près de Leningrad. Deux ans plus tard, il subit une première crise cardiaque et meurt à Moscou le huit janvier 1934 d’une insolation. Il savait qu’un jour les flèches solaires l’atteindraient. Il est inhumé au cimetière de Novodiévitchi. Il meurt méprisé par le régime léniniste, qui s’il ne le tue pas, le prend pour un fou illuminé mais pas dangereux, donc à laisser croupir dans sa pauvreté et sa solitude. Jamais il ne connut "la paix apaisée". Il était totalement inadapté au bonheur. Lui le grand mystique cinglait vers d’autres territoires où les anges donnent rendez-vous, les démons aussi. "Je suis écrivain et je n’ai même pas une pierre où reposer ma tête. J’ai pourtant écrit "Pétersbourg". J’ai pourtant prévu la chute de la Russie impériale, dès 1902, j’ai vu en rêve la mort du tsar: d’un côté, une hache, de l’autre une scie".   "Le terne soleil se ternissait, et la lumière grésillait comme les milliers d’insectes dans le pré. Déjà le soleil s’inclinait, et des sons fêlés flottaient à la suite de Darialski". André Biély entre prophétie et démence, entre sagesse et feu intérieur, aura été un génie visionnaire. Ses livres, ses poèmes portent la littérature moderne, avec ses trouvailles de mots, ses étincelles de rythmes et de couleurs. Au travers de ses vaticinations, de ses incohérences, il voyait venir le grand incendie sur sa chère Russie. Il en pressentait comme un sismographe halluciné les crépuscules et le sang à advenir. Homme du surconscient il voyait aussi bien "l’ici que l’éternité". Il aura tenté de vivre dans une course hors du temps. Vivre dans l’ivresse de l’air. Chaman en transes verbales, tout à la fois totalement archaïque et profondément avant-gardiste, il est une voix unique, fascinante. Sa vision est apocalyptique et le monde terrible est perçu au travers de ce prisme enraciné en lui. André Biély croit au pouvoir des mots, lui si imprégné de la Genèse et des paroles de Jean sur la création des origines par le verbe. Mais Biély autodestructeur et plein d’autodérision et de fascination pour le Mal, utilise souvent son don de la parole comme magie noire. Tendu entièrement par le rythme et la musique, il compose de véritables contrepoints, des structures complexes proches des symphonies classiques. La primauté de la musique sur les mots est pour lui un dogme absolu, issu de son admiration pour Wagner. Il joue des formules incantatoires, des assonances, des leitmotive, la polyphonie, et le contrepoint verbal. "Glossolalie" (1917) est sa tentative la plus délirante et la plus extraordinaire de poésie sonore. Il se rapproche en fait beaucoup de Scriabine et de ses tentatives d’art total. "Pétersbourg", son haut chef-d’œuvre aura connu au moins quatre versions connues, et les éditeurs se perdent dans les versions infinies de ses poèmes et autres écrits. En fait pour lui le chevalier blanc du symbolisme, tout était symbole. Et tout dansait comme atomes au soleil. Entre magie incantatoire, autodérision, et folie lyrique, il est une toupie divinatoire. Il aura inventé une sorte de danse verbale pour rendre compte du monde. Écrivain du "réalisme onirique", il fait se télescoper descriptions au ras du réel et envolées cosmiques. Selon Georges Nivat, "Andreï Biély, prophète de la lumière, fut l’un des plus extraordinaires geysers de mots dans la littérature russe".   Bibliographie et références:   - Andreï Biély, "Symphonie dramatique" - Andreï Biély, "La Colombe d'argent" - Andreï Biély, "Pétersbourg" - Andreï Biély, "Kotik Létaïev" - Andreï Biély, "Glossolalie" - Andreï Biély, "Carnets d'un toqué" - Andreï Biély, "Souvenirs sur Rudolf Steiner" - Andreï Biély, "La Coupe des Tempêtes" - Georges Nivat, "Le Jeu cérébral" - Pierre Pascal, "Aux lecteurs d'Andreï Biély" - Claude Frioux, "Andréi Biély, le collecteur d'espaces" - Evgueni Zamiatine, "Le Métier littéraire" - Ilona Svetlikova, "Le symbolisme d'Andrei Biély"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 27/04/24
"O ne souhaitait pas mourir, mais si le supplice était le prix à payer pour que son amant continua à l'aimer, elle souhaita seulement qu'il fût content qu'elle l'eût subi, et attendit, toute douce et muette, qu'on la ramenât vers lui."  La relation SM nécessite impérativement un échange protocolaire se distinguant du propos coutumier car au commencement, il y a l'alliance constitutive unissant intimement deux partenaires tout en les disposant dans une posture dissymétrique. Évoquer tout ce qui est possible sexuellement, en portant une attention particulière, à l'indispensable consentement. Car il n'y aurait plaisir sans respect de la sécurité. Dès lors, cet échange peut convoquer de façon irrationnelle et mystique, dans l’espace imaginaire commun aux deux partenaires, un troisième personnage, l’autre, lieu où la vérité parle, trésor de signifiants qui déterminent le désir et, parmi ces signifiants, à une place éminente, le sujet supposé ardeur, raison du transfert. Le protocole du contrat avalisé offre un forum à la prise en compte de la découverte mutuelle dans le dialogue masochiste et par là contribue à élever ce dialogue au rang de sublimation spécifique dans la formalisation. Se baser sur l'extase dans l’interprétation signifie que l’on considère le désir sexuel tout aussi essentiel que sa seule satisfaction réelle, pour autant bien sûr que l’on puisse dissocier les deux niveaux, car la pulsion est selon l'expression lacanienne un "écho dans le corps du fait qu’il y a un dire."  Ce qui, dans l’analyse, concerne le plaisir masochiste, comme mode de jouissance d’un sujet, relève de la recherche du plaisir dans la douleur, et non de la libido classique. Il y a là une rupture de causalité entre la sensualité traditionnelle, l'éducation telle que représentée dans la société et l’investissement libidinal. L'adhésion meublant alors la place de cette rupture. L'extase serait-elle de l’ordre de l’écho ? Il y a bien là évidemment une objection, celle d’accéder à une réalisation "perverse" de la pulsion sexuelle, sa réalisation s’effectuant dans un environnement fondamentalement nouveau. Certes, Freud en a défini dans "Pulsions et destins des pulsions", la source et l’objet, mais, elles demeurent telles quelles, un montage un peu surréaliste. D’où l’intérêt de cette affirmation, qui à première vue semble paradoxale, mais constituant un progrès décisif que c’est la jouissance qui révèle la nature propre de la pulsion. Le concept de plaisir féminin a-t-il une signification ? L'interrogation semble étonner. Mais si l’on considère en SM qu’il s’agit d'une pulsion de mort en psychanalyse et non de sexualité traditionnelle, il cesse d’en aller ainsi. Car il s’agit bien de savoir si la notion d'attirance féminine pour la souffrance a un sens et comment elle se différencie de la psychosexualité classique. Ainsi, à ce sujet, la construction de la pensée analytique se caractérise par une oscillation dont la Bible fournit une allégorie. L’origine étymologique du féminin, dans la Genèse est bâtie non pas sur un seul récit, mais sur deux. Les deux textes sont catégoriquement opposés. Le premier pose la création simultanée de deux êtres, l’un masculin, l’autre féminin, d’emblée érigés dans leur différence et formant couple. Mais quatre versets plus loin, un second conte renommé, fait du féminin une part prélevée au masculin. Tout le débat de la psychosexualité féminine pourrait s’afficher dans l’espace de conflictualité qui s'établit ainsi. Dès lors, c’est dans ce champ que devient lisible le mystère des origines du féminin, de la différence des sexes, telle l’alternance des identités masculines et féminines différemment négociée en chaque sexe. C’est dans cet espace libre que la dimension du lien de soumission entre l’homme et la femme devient également pensable. Ainsi organisée par deux récits mythiques, et non un seul, cette relation échappe au poids d’une référence unique. La complexité en découlant offre une signification au lien de jouissance tissé entre les deux partenaires du duo BDSM. Lacan livre ainsi deux pôles de l’expérience analytique. D’une part, celle du refoulé soumis qui est un signifiant et sur lequel s’édifie de façon synchronique la relation. D'autre part, celle de l’interprétation qui s’identifie au désir dans laquête de la transgression normative. Dans l’intervalle, il y a la sexualité. La jouissance dans la douleur, destin d’une pulsion sexuelle non refoulée, occupe cette place dans l’intervalle et donc facilite la liaison sexuelle entre l’identification de la souffrance au désir. Au XVIIIème siècle, le masochisme larvé de Rousseau met en lumière l’interaction des liens qui unissent recherche de la douleur et quête de la jouissance. Débat qui a été posé en psychiatrie en termes de rapports entre la folie et le génie, ou entre l’homme et l’œuvre. On sait que des opinions contradictoires se sont affrontées. Indépendance des deux termes, détermination de l’un par l’autre, privilège de l’un sur l’autre. Pour le philosophe Michel Foucault, dans "Propos sur le septième ange", la posture a fluctué. Du tonitruant  "Absence d’œuvre, folie", le normalien finit par en faire le cœur même de l'expression de la littérature moderne, telles celles de Breton et d'Artaud. En employant l’expression de "paranoïa de génie" pour Rousseau et en comparant ses écrits à ceux d’Aimée, Lacan ouvre la voie à une autre approche que celle d’une opposition binaire, une approche selon les virtualités de création, que la psychose a produites et non pas juste épargnées.    "Vous abandonnerez toujours au premier mot de qui vous l’enjoindra, ou au premier signe, ce que vous faites, pour votre seul véritable service, qui est de vous prêter. Vos mains ne sont pas à vous, ni vos seins, ni tout particulièrement aucun des orifices de votre corps, que nous pouvons fouiller et dans lesquels nous pouvons nous enfoncer à notre gré. Par manière de signe, pour qu’il vous soit constamment présent à l’esprit, ou aussi présent que possible, que vous avez perdu le droit de vous dérober, devant nous vous ne fermerez jamais tout à fait les lèvres, ni ne croiserez les jambes, ni ne serrerez les genoux."  La sublimation est la désignation de la séparation accomplissant une déconnection d’une communion du sujet supposé savoir et de la personne désirée. Il faut maintenant considérer comment la structure même du signifiant sujet supposé savoir se prête à cette fusion et, partant, à sa coupure possible dès lors qu’on en discerne les lignes de forces ou le tracé. Lacan témoigne de cette fusion dans le cas des névroses hystérique et obsessionnelle mais on ne saurait l’exclure pour les autres structures. Il en donne quelques indications quand, dans "Problèmes cruciaux pour la psychanalyse", il affirme que le symptôme définit le champ analysable en cela "qu’il y a toujours dans le symptôme l’indication qu’il est question de savoir." La structure de l’obsessionnel est de ne surtout pas se prendre pour un Maître car il suppose que c’est le Maître qui sait ce qu’il veut. On aurait pu croire que la possibilité de se dire lacanien permit une certaine unification des analystes qui énoncent ce dire, au-delà des différences de lecture. Il n’en est rien, et les lacaniens sont traversés par les mêmes conflits qui existent ailleurs et sont déclenchés pour des raisons variables. Il y a cependant chez les lacaniens une attention et une sensibilité particulières aux disparités qui les désunissent. Ils ne se sentent pas quittes avec les différences reconnues. La disjonction du savoir et de la vérité, avec son enjeu scientifique, entre aussi en ligne de compte dans les relations entre analystes. Freud a analysé la sublimation comme la fatalité d’un instinct génésique non refoulé. Dans ces conditions, n’est-ce pas la part de la pulsion à attendre de l’analyste ? Quand Lacan ajoute que "la sublimation révèle le propre de la pulsion", cela signifie qu’elle révèle, en particulier dans l’analyse, ce destin d’un sexuel non refoulé. Ce destin peut être appelé une dérive, traduisant au plus près Trieb en s’inspirant de l’anglais drive. Quelle dérive ? Une dérive de la jouissance. De quelle jouissance ? De la jouissance sexuelle qu’il n’y a pas, en lien avec une jouissance du désir. Qu’il n’y a pas quand il n'y a pas rapport sexuel. Ce sont les pulsions partielles qui représentent le sexuel avec le concours d’un seul signifiant pour les deux sexes, le phallus, signifiant de la jouissance, quels que soient les signes jamais satisfaisants dont on veut caractériser le masculin et le féminin et qui, à en rester là, rejettent la psychanalyse dans le culturalisme. Les pulsions suppléent au non-rapport sexuel inscrit dans l’inconscient. La sublimation quant à elle n’est pas une suppléance qui ferait rapport sexuel, elle révèle le non-rapport sexuel auquel les pulsions partielles suppléent. Elle révèle en quelque sorte un manque de suppléance. Une vie amoureuse épanouie correspond au désir le plus profond des êtres humains, et rien ne nous rend plus heureux, mais aussi plus désespérés et plus vulnérables que nos expériences relationnelles. Dans nos sociétés modernes et post-modernes, la satisfaction sexuelle est devenue le paradigme d’une vie autonome et caractérise d’une façon exigeante la qualité d’une vie de couple. Les représentations actuelles de la sexualité s’identifient à un concept se focalisant sur la libération totale de contraintes sexuelles et la réalisation du Soi.    "Devant nous, vous ne toucherez jamais à vos seins: ils sont exhaussés par le corset pour nous appartenir. Le jour durant, vous serez donc habillée, vous relèverez votre jupe si on vous en donne l’ordre, et vous utilisera qui voudra, à visage découvert, et comme il voudra, à la réserve toutefois du fouet. Le fouet ne vous sera appliqué qu’entre le coucher et le lever du soleil."  Cette expression d’indépendance renvoie à un principe d'affranchissement et de cognition conduisant à transcender les contraintes précédentes dans la relation et la sexualité, en mettant l’accent sur la puissance créatrice propre à chacun pour parvenir à la satisfaction sexuelle. Dans ce contexte, le corps est considéré indépendamment de ses limites physiologiques. De nombreux couples échouent en raison des contradictions entre les représentations modernes et les identifications inconscientes et il n’est pas rare que le désir sexuel soit laissé pour compte ou devienne l’arène du conflit. Car les conflits qui mènent les gens en thérapie ont toujours affaire à leur satisfaction sexuelle et de sexe. Aujourd’hui, les hommes et les femmes ont peur d’échouer ou ils ont honte de ne pas être pleins de désirs orgastiques comme les images médiatiques l’imposent. Partant du présupposé que l’imaginaire social influence les auto-constructions individuelles, ces conflits ne peuvent pas être seulement considérés au niveau individuel, mais en relation avec les influences internes et externes des discours culturels sur le genre et sur les imagos maternelle et paternelle. L’analyse du corps, du sexe et des pratiques sexuelles dans le couple évolue en ce sens à différents niveaux entremêlés les uns aux autres. C’est-à-dire d’un côté la question de savoir quels sont les motifs culturels proposés par les discussions publiques concernant les genres et la libération sexuelle afin de gérer l’affinité sexuelle du corps et le désir sexuel dans la relation, et donc quelles sont les représentations d’une sexualité satisfaisante qui orientent les couples. Et d’un autre côté de quelle façon ces discours influencent la dynamique intrapsychique dans la conduite des différentes pratiques sexuelles ? Tout groupe humain possède ses propres expressions caractéristiques d’une libido épanouie, de ces modes et de ses conduite. Dès lors, l'édifice est uni à un idéal et à des valeurs désignant les rôles féminins et masculins ainsi que le différents modes d'actions. Alors que pour la relation hétérosexuelle romantique classique, il y avait une répartition des rôles de la sexualité masculine et féminine, tout au long des diverses transformations sociales, non seulement ce sont les représentations de sexes qui ont changé mais aussi les pratiques et les interactions. Aujourd’hui, à l’époque des représentations relationnelles et sexuelles postmodernes, l’idéal d’autodétermination sexuelle occupe une importance centrale et s’accompagne de la promesse de pouvoir construire l’amour et le bonheur par soi-même. Dans notre société postmoderne, la focale se concentre sur une optimisation de la beauté corporelle et du désir sexuel. Les promesses alléchantes de bonheur s’accompagnent d’un corps parfait, d’une vie amoureuse et de fantasmes sexuels accomplis. Le but est alors de conquérir le corps comme une marchandise esthétique ou d’insuffler un souffle de perversion à la vie sexuelle "sotte" jusqu’à présent. À l’heure actuelle, le niveau du consensus moral d’égal à égal est l’essentiel pour tous les couples, indépendamment de leurs préférences sexuelles, qu’elles soient "tendres" ou sadomasochistes.   "Mais outre celui qui vous sera donné par qui le désirera, vous serez punie du fouet le soir pour manquement à la règle dans la journée : c’est-à-dire pour avoir manqué de complaisance, ou levé les yeux sur celui qui vous parle ou vous prend : vous ne devez jamais regarder un de nous au visage. Dans le costume que nous portons à la nuit, et que j’ai devant vous, si notre sexe est à découvert, ce n’est pas pour la commodité, qui irait aussi bien autrement, c’est pour l’insolence, pour que vos yeux s’y fixent, et ne se fixent pas ailleurs, pour que vous appreniez que c’est là votre maître, à quoi vos lèvres sont avant tout destinées."  De nos jours, les mentalités ont changé et le sexe est regardé dès lors comme un simple moyen d'expression de plaisir de plus en plus "marchandé." Les possibilités d’amélioration de la libido vont des images esthétiques du corps jusqu’à la chirurgie esthétique en passant par la musculation et le traitement hormonal. La possibilité d’optimisation du corps s’accompagne de la promesse d’un bonheur alléchant et promettent à travers un corps parfait un gain en attractivité sexuelle et une vie amoureuse plus heureuse et plus remplie. L'offre d’optimisation du désir sexuel à travers les pratiques et les préparations esthétiques du corps est variée et médiatiquement présentée. La virilité est désormais visible à travers un agrandissement du sexe. La féminité est représentée à travers une dissimulation esthétique. Les modifications intimes visent non seulement à l’esthétisation du génital visible et à la fabrication d’un design vaginal avec réduction des lèvres vaginales, promettent aussi une amélioration du désir sexuel. Ici aucune zone du corps n’est omise. À l’ombre de la libéralisation et de la libération sexuelle s’est développée une pression vers la perfection variant selon le genre. Mais par conséquent, une construction de soi esthétique a relayé le développement de l’identité sur la base du corps et a développé un idéal normatif. Les corps et les pratiques sexuelles étant configurés et adaptés aux normes sociales, les stratégies de normalisation des optimisations corporelles et esthétiques sont confirmées et reproduites. Le corps est devenu le lieu éminent de confrontations personnelles et sociales au sujet de l’identité, de la différence, et de ce qui est considéré comme normal et socialement acceptable, ou déviant. Les constructions de normalité et de déviance au sens de Foucault qui sous-tendent les pratiques et les discours d’optimisation esthétiques et sexuels du corps et du soi peuvent être considérés au niveau sociétal comme une microphysique du pouvoir. La timidité ou la pudibonderie ne sont plus du tout de mise dans les relations amoureuses à l'occasion des rapports sexuels entre partenaires. L'objectif déclaré, sans aucune fausse honte est sans cesse, la quête du plaisir, quitte à se montrer inventif voire gourmand dans la découverte de nouvelles expériences telles la sexualité anale, le triolisme, ou encore l'exploration jubilatoire de l'univers du BDSM. En d’autres termes, les pratiques corporelles et sexuelles sont le moyen et l’expression de la constitution d’un ordre social mais aussi d’un ordre de genre. À première vue, il semble toutefois que l’optimisation du corps ait ouvert un accès aux désirs cachés et réprimés jusqu’ici et des chemins à une sexualité auto déterminée. Néanmoins, en tenant compte des paradoxes évoqués, la question se pose de savoir si les acquis constituent des conditions de possibilité d’autonomie et de liberté ou bien s’ils contribuent à l’aliénation corporelle et finalement à des processus de désincarnation. Aujourd’hui, dans les temps post modernes, les possibilités illimitées d’une auto détermination et de libertés nouvellement gagnées promettent de transcender les limites du corps et exigent le développement incessant de nouvelles capacités et compétences. D’un autre côté, cela s’accompagne d’insécurités qui ravivent une nostalgie pour les anciens modes de relations traditionnelles que l’on croyait dépassés et réactivent des parts psychiques inconsciemment rejetées. Chaque identification consciente incarne toujours la tension entre la reprise des normes socio-culturelles et les particularités individuelles. Par conséquent, la hiérarchie sociale de la masculinité et de la féminité suscite des tensions dans les deux identités de sexe psychologiques. Cela conduit les couples à un conflit, lorsque les parts rejetées derrière lesquelles se cachent le plus souvent des parts de sexe opposés, sont projetées sur le partenaire et s’y livrent bataille. Ici, les rêves et les fantasmes ainsi que les symptômes corporels se prêtent de façon particulière à l’approche analytique de l'ensemble de toutes ces questions.   "Dans la journée, où nous sommes vêtus comme partout, et où vous l’êtes comme vous voilà, vous observerez la même consigne, et vous aurez seulement la peine, si l’on vous en requiert, d’ouvrir vos vêtements, que vous refermerez vous-même quand nous en aurons fini de vous. En outre, à la nuit, vous n’aurez que vos lèvres pour nous honorer, et l’écartement de vos cuisses, car vous aurez les mains liées au dos, et serez nue comme on vous a amenée tout à l’heure. On ne vous bandera les yeux que pour vous maltraiter, et maintenant que vous avez vu comment on vous fouette, pour vous fouetter. "  Tout autant que la réalité de la vie sexuelle conjugale réelle, à travers une remise en question de pratiques antérieures, telles un changement de partenaire ou une expérience de sexualité multiple (HHF) ou (FFH), le fantasme occupe une place non négligeable dans notre libido, par son rôle déclencheur dans sa réalisation dans la réalité. Cette conception du rêve et du symptôme part de l’idée qu’ils constituent la clé pour l’autonomisation et le développement à venir. Le rêve suivant est lu de façon double et en deux temps. Tout d’abord comme un document temporel, dans lequel l’histoire du devenir biographique est incarné, mais aussi comme expression émancipatrice vers le changement, et donc orienté vers le futur. Il s’agit concrètement de se pencher sur les désirs sexuels et de découvrir si des prescriptions et des exclusions lui sont associées, constituant par ailleurs le cadre des transgressions. Car le concept de transgression ne fait sens que par rapport à des normes dominantes. "Je suis allongée dans un grand lit avec un inconnu. Il veut que je le satisfasse oralement. Son pénis est long et épais, ce qui est satisfaisant et excitant. Avec excitation, et le souhait d’être une partenaire sexuelle satisfaisante, je réalise son désir. Le sperme emplit toute ma cavité buccale, déborde de ma bouche et se répand en filaments sur mes lèvres et mon menton." Le désir laisse augurer une matrice de la normativité collective hétérosexuelle en laquelle le plaisir féminin actif est socialisé de façon destructive comme le "le vagin denté." Comme il ressort de l’interprétation de la séquence du rêve présenté, derrière les pratiques sexuelles hétéro normativesse cachent les fantasmes féminins. Les rêves offrent un accès permettant d’explorer des concepts culturels de sexualité mais aussi de pénétrer dans des espaces de possibilités jusqu’alors "tabouisés", non pensés et surtout non réalisés. D'où l'importance cruciale pour un couple hétérosexuel ou homosexuel de vivre ses fantasmes pour atteindre alors une sexualité épanouie sans cesse renouvelée. C'est la clé du succès. Dès lors, l’analyse du corps considère que le désir s’accompagne de l’excitation, d’une tension sensuelle, des impulsions qui ouvrent et passent des frontières. Sur un niveau somatique, un changement s’opère dans un mode de mouvement entre activités et détente ou bien au sens figuré absorber/tenir et lâcher, de donner et prendre. En tant que principe actif corporel, les mouvements de vitalité basée somatiquement peuvent être traduits métaphoriquement en tant que mode intersubjectif de donner et prendre. Avec un regard critique du point de vue des genres sur le contenu du rêve, la façon dont les influences profondes des représentations hétérosexuelles normatives influence le vécu corporel subjectif est évidente. Comme les rêves, les livres, et en particulier les best-sellers, donnent accès aux attentes centrales, aux idées et aux valeurs. Ils peuvent être lus comme les produits culturels de fantasmes collectifs. Ils nous donnent la réponse à la question de savoir commentle désir sexuel prend forme actuellement, mais aussi quelles sont les conditions suivies par l’ordre sexuel.   "À ce propos, s’il convient que vous vous accoutumiez à recevoir le fouet, comme tant que vous serez ici vous le recevrez chaque jour, ce n’est pas tant pour notre plaisir que pour votre instruction. Cela est tellement vrai que les nuits où personne n’aura envie de vous, vous attendrez que le valet chargé de cette besogne vienne dans la solitude de votre cellule vous appliquer ce que vous devrez recevoir et que nous n’aurons pas le goût de vous donner. Il s’agit en effet, par ce moyen, comme par celui de la chaîne qui, fixée à l’anneau de votre collier, vous maintiendra plus ou moins étroitement à votre lit plusieurs heures par jour, beaucoup moins de vous faire éprouver une douleur, crier ou répandre des larmes, que de vous faire sentir, par le moyen de cette douleur, que vous êtes contrainte, et de vous enseigner que vous êtes entièrement vouée à quelque chose qui est en dehors de vous. "  Le roman"Histoire d'O" de Dominique Aury alias Anne Cécile Desclos traite d’une relation de soumission entre O et plusieurs Maîtres. Ils ont des goûts sexuels spéciaux, en particulier des pratiques sadomasochistes dans lesquelles l'esclave sexuelle est la femme qui occupe une position passive et masochiste. Les livres et les pratiques sexuelles propagées intéressent particulièrement les femmes mariées au-dessus de trente ans et les étudiantes. Il est également intéressant dans ce contexte que les couples qui recherchent des établissements sadomasos, évoquent des heures entières de jeux sexuels, comparables à des jeux de rôle fantasmatique. De nos jours, le sexe revêt une forme singulière. C'est ainsi que l'on assiste à un changement radical dans les mentalités et les comportements sexuels. Dès lors, la structure classiques hétéro nominative dans laquelle, l’homme est instruit et encouragé à prendre la position dominante agressive et inversement la femme à prendre la position masochiste. Il s’agit de la troisième révolution ou de la révolution "néosexuelle". La sexualité ne serait plus la grande métaphore, qui relie au couple, mais une mise en scène culturelle exagérée et permanente, un désir sans retenue de l’exhibition publique. Considérons les pratiques sadomasochistes, comme celles proposées au début, comme un conflit conscient et inconscient, nous pouvons examiner les pratiques sadomasochistes de façon différente. D’un côté sur un plan inconscient et corporel et de l’autre sur un plan postmoderne et normatif.  Ainsi afin de comprendre les besoins sexuels et les pratiques sadomasochistes et particulièrement une disposition féminine à se mettre souvent volontairement dans une situation passive et masochiste et en outre à considérer le partenaire mâle comme devant consentir à prendre la position agressive et dominante, il est utile de se référer de nouveau à la différence que fait Freud entre sexuel et sexualité. Tout en refusant de réduire le sexuel à du génital et à une fonction de reproduction, Freud tisse un large continuum d’expériences et de comportements sexuels ainsi qu’un polymorphisme dont les frontières entre normal, pervers, sain et malade sont fluides. Aujourd’hui nous sommes confrontés à des formes de libération spécifiques qui se réfèrent non seulement aux diverses formes de l’homosexualité et de l’hétérosexualité, mais aussi à des pratiques sexuelles, comme elles sont popularisées, par exemple, dans le roman "Histoire d'O."    "Quand vous sortirez d’ici, vous porterez un anneau de fer à l’annulaire, qui vous fera reconnaître: vous aurez appris à ce moment-là à obéir à ceux qui porteront ce même signe, eux sauront à le voir que vous êtes constamment nue sous votre jupe, si correct et banal que soit votre vêtement, et que c’est pour eux. Ceux qui vous trouveraient indocile vous ramèneront ici. On va vous conduire dans votre cellule."  Depuis toujours, bien avant les travaux de Freud, il est difficile d'oublier que la représentation sociale du corps féminin, dans notre culture occidentale, est soumise, depuis la nuit des temps à des tabous. L’appropriation du corps pubère et désirant sexuellement lors de l’adolescence et le rapport aux désirs sexuels propres à chacune sont particulièrement soumis à de multiples jugements caractérisés par la répression et le tabou. Les idéaux normatifs contrarient le désir d’exploration indépendant du corps, y compris des organes génitaux féminins. À cet égard, l’image corporelle subjective n’est pas limitée à l’exploration du corps propre, mais provient essentiellement des représentations corporelles de genre, maternelle et parentales transmises à l’enfant. À examiner ce phénomène de plus près, ce développement commence au plus tard à la naissance. L’absence de représentation en ce qui concerne l’image du corps féminin en développementa inévitablement des conséquences pour l’investissement libidinal du schéma corporel et s’accompagne d’un manque narcissique dans l’image du corps. Car symboliser signifie: penser et différencier les sensations corporelles et les organes. Pour compenser la congruence manquante entre le schéma corporel réel et l’image du corps dans le ressenti corporel, il faut alors rechercher des symbolisations signifiantes pour les aspects corporels non symbolisés, mais perçus par les affects de façon diffuse. Ainsi, la femme ne peut pas traduire ses expériences corporelles au sens authentique en un désir autonome ou bien en une capacité d’action auto-efficace. Dans le combat pour les structures de genre normatives, la relation entre la beauté féminine et la "tabouisation" de la force corporelle féminine conserve un caractère productif de sens en relation avec la subjectivation féminine et se reproduit dans l'usage d’optimisation esthétique. Du fait de l'évolution des mœurs et du mouvement profond et inédit de la libération sexuelle depuis une soixantaine d'années, au regard des changements des relations amoureuses et des techniques sexuelles, nous constatons que les conduites sexuelles sont différentes, quelques-unes traditionnelles et d’autres modernes et libres. Mais les imaginations de la liberté caractérisent un nouveau développement des pratiques sexuelles qui se focalisent sur la libération des contraintes sexuelles et la réalisation du soi. D’où le fait que les représentations d’identités transmises et existantes jusqu’à présent sont aussi ébranlées et s’accompagnent spécialement de mécanismes de défenses psychiques, ce qui détermine des conflits psychiques individuels internes et dans le couple. Comment pouvons-nous comprendre la promesse postmoderne du dépassement des frontières corporelles ? Pouvons-nous interpréter les pratiques sexuelles actuelles absolument comme des formes de résistance, comme une résistance contre l’hétérosexualité normative ? En perpétuant la séparation bivalente entre les désirs actifs et passifs, les désirs sexuels se trouvent ainsi restreints à un schéma traditionnel. Dans ce sens, l’homme et la femme continuent dès lors à incarner et à reproduire des structures hétéronormatives. Dans ce contexte, les pratiques BDSM constituent des pratiques stabilisatrices pour les tensions entre les relations de sexe car elles intègrent de la même manière dans la palette des pratiques des modes de désir sexuel excessifs et apparemment incontrôlables. En satisfaisant l’exigence d’un épanouissement sexuel, elles sont une solution novatrice pour associer l’instabilité structurelle entre les sexes avec l'exigence moderne d’autonomie.   Bibliographie et références:   - Sigmund Freud, "Trois essais sur la théorie sexuelle" - Michel Foucault, "Histoire de la sexualité" - Jacqueline Comte, "Pour une authentique liberté sexuelle" - Alain Robbe-Grillet, "Entretiens complices" - Alain Robbe-Grillet "Pour une théorie matérialiste du sexe" - Jacques Lacan, "Deuxième Séminaire" - Jeanne de Berg, "Cérémonies de femmes" - Hélène Martin, "Sexuer le corps" - Sylvie Steinberg, "Une histoire des sexualités" - Patrice Lopès, "Manuel de sexologie" - Philippe Brenot, "Dictionnaire de la sexualité humaine" - Bernard Germain, "La sexualité humaine"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 26/04/24
"La vérité est retrouvaille,  il faut du temps pour Re-devenir soi"   Le rapport à l'autre est la plus énigmatique des relations, je rajoute dans cette équation, la philosophie de mon BDSM. Ce qui m'est le plus intérieur est de l'ordre de l'âme, de ma conscience, de mon esprit. Je suis un animal social, j'ai besoin d'appartenir.  La question du comment de mon existence se confond avec la Sienne ; Je suis moi, au-dela de moi. Je vais briser ma coquille, en retirer la pulpe pour appartenir, pleinement consciente d'être son fragment de matière. Le meilleur usage que je puisse faire de ma liberté, c'est de la placer entre ses mains.  Lorsque je déclare lui appartenir,  j'accomplis un acte d'abdication total. Je le consens et le souhaite. J'ai le désir et le besoin d'être à lui, d'exposer mes passions, mes instants de grâce, mes forces mes faiblesses et autres émotions ; d'être sous son autorité. Il peut disposer de moi comme il l'entend, sa confiance est le miroir de la mienne. Aucune autre personne ne peut détenir l'ascendant qu'il a sur moi.  Nous sommes deux individus, dont l’identité est en perpétuelle construction, nous nous investissons dans un univers où nous fixons nos propres règles. Ma constante d'équilibre se stabilise dans cette appartenance ; Je t'appartiens, tu m'appartiens. Je respire ce sentiment d'appartenance, et ce qu'il  fait naître en moi est une conscience d’identité. J'ai le sentiment de dépendre de ce dont il fait partie. Chacun doit se soutenir et s'encourager mutuellement. Mon appartenance est invisbile à l'oeil nu mais totalement morale.   L’appartenance ne désigne pas seulement un lien, elle en fait partie intégrante LifeisLife
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Par : le 26/04/24
"Je voudrais faire un livre qui dérange les hommes, qui soit comme une porte ouverte et qui les mène où ils n’auraient jamais consenti à aller, une porte simplement abouchée avec la réalité. J'aurais voulu trouver quelque chose d'intelligent à vous dire, pour bien marquer ce qui nous sépare, mais inutile. Je suis un esprit pas encore formé, un imbécile, pensez de moi ce que vous voudrez". Le temps est venu d’abandonner un certain nombre d’images attachées au nom d’Antonin Artaud (1896-1948). Pas pour réinsérer son nom dans une histoire bien pondérée de la littérature du XXème siècle, mais pour dégager l’authentique puissance de subversion de son œuvre du mythe auquel elle donna lieu. Un jour, il faudra d’ailleurs faire le récit de cette mythification, avec ses acteurs sincères, ses naïfs et ses profiteurs. L’un des effets de cette fascination fut de ne pas percevoir la folie d’Artaud d’abord comme aliénation et souffrance mais comme pur pouvoir de création et d’anarchie. L’extraordinaire singularité d’Artaud se trouva ainsi diluée au profit d’une généralité sans contours, sinon ceux des groupes qui se l’appropriaient: l’antipsychiatrie, les révoltés de Mai 68 ou les poètes de la "beat generation". En 1959, André Breton lançait déjà, avec une grandiloquence suspecte: "À jamais la jeunesse reconnaîtra pour sien cette oriflamme calcinée". Est-il besoin de brandir la figure bouleversée d’Artaud pour lui rendre justice ? Ce bouleversement, il est temps de l’évaluer avec conscience, hors du fanatisme imprécatoire qui mime sans profit l’attitude même du poète. En peu d’années, avec une fulgurance sans exemple, l'artiste a posé comme une nécessité absolue l’adéquation de son être, ou de l’être en général, et de sa littérature, comme il le fit également, à un autre niveau, pour le cinéma, le dessin et surtout le théâtre. L’œuvre d’Antonin Artaud s’inscrit dans le prolongement de la voie ouverte au siècle précédent par Rimbaud, qui invite à la danse des mots et des corps dans une "Saison en enfer". Artaud tentera lui aussi d’écrire le corps qui danse, d’entraîner le lecteur en deçà du langage et des signes, dans une écriture des rythmes, du cri, du mouvement et des gestes. Il s’agit pour cet écrivain d’échapper ainsi à son corps cadavre afin de se réincarner dans "le corps neuf de l’écriture", et il s’acharne à démembrer, désarticuler, désincarner, décharner à la fois son propre corps et le corps de la langue. Il se proclame un "insurgé du corps" et il ne cessera dans son œuvre de reconstruire son corps et le corps de la langue, de s’exproprier de son propre corps pour pouvoir s’approprier dans l’écriture un corps auto engendré.    "La vie elle-même n'est pas une solution, la vie n'a aucune espèce d'existence choisie, consentie, déterminée. Elle n'est qu'une série d'appétits et de forces adverses, de contradictions qui aboutissent ou avortent suivant les circonstances d'un hasard odieux. Ce qui unit les êtres c’est l’amour, ce qui les sépare c’est la sexualité. Seuls l’homme et la femme qui peuvent se rejoindre au-dessus de toute sexualité sont forts". Alchimie non pas du verbe, comme dirait Rimbaud, mais du corps, qu’il s’agira de transmuter dans le corps de son œuvre: "Car c’est le corps d’un écrivain qui tousse, crache, se mouche, éternue, renifle et souffle quand il écrit". Ce cours extrait des derniers écrits d’Artaud enracine le processus créateur de son œuvre dans la corporéité, un des pôles organisateurs de l’écriture moderne, qui se partage, entre une écriture du corps et une écriture de la pensée, qui fait de l’écriture la seule matrice à représentation. La focalisation de la critique contemporaine sur le rôle joué par le corps dans les processus de création, témoigne des enjeux actuels du rapport entre l’art et l'analyse. De façon générale, au-delà du champ de la littérature, les approches artistiques contemporaines engagent le corps du sujet de la modernité. Ainsi, dans le domaine des arts plastiques notamment, depuis les années soixante, le corps humain est devenu le support de nombre de créations artistiques, par exemple le body art ou l’art charnel. Artaud apparaît comme le précurseur ou l’annonciateur de cette centration des créateurs sur le corps humain, soumis par les artistes à des traitements extrêmes, corps fécalisés, transpercés, éviscérés, dépecés, torturés et aussi corps machiniques, désincarnés, dévitalisés, voire cadavérisés. Ses derniers écrits sont parcourus par l’obsession de "refaire l’anatomie" de l’homme, en le faisant passer, "sur la table d’autopsie". Artaud est l’aîné et ses parents ont donné naissance à huit enfants après lui, dont deux seulement survivront. Quand Artaud a quatre ans, deux jumeaux meurent, l’un à la naissance, l’autre peu après. À huit ans il perd sa sœur Germaine, âgée de sept mois, morte à la suite de mauvais traitements de sa nourrice et ce deuil le marquera profondément. Germaine est un signifiant clef de son œuvre, associé notamment à la germination de l’écriture et à la résurrection de son corps après les électrochocs de Rodez. Enfin Artaud lui-même a été un enfant chétif et fragile, très attaché à sa mère, qui semble avoir été habitée par la peur de le perdre, après le deuil d’un premier enfant. Sa famille est par ailleurs marquée par une atmosphère d’inceste, avec de nombreux mariages consanguins. ses deux grands-mères notamment étaient sœurs. Ce brouillage des générations et le thème de l’inceste se trouvent au cœur de son œuvre.    "Le mal est disposé inégalement dans chaque homme, comme le génie, comme la folie. Le bien comme le mal sont le produit des circonstances et d'un levain plus ou moins agissant. J'ai très besoin, à côté de moi, d'une femme simple et équilibrée, et dont l'âme inquiète et trouble ne fournirait pas sans cesse un aliment à mon désespoir". Bien au-delà des particularités de sa biographie, le génie d’Artaud se manifeste dans sa conception d’une œuvre, qui se caractérise par un destin similaire du corps et du mot: l’écrivain ne cessera de décliner sa terreur d’une momification dans le corps de son œuvre. Le style lui fait horreur et il refuse en quelque sorte l’imposition d’une langue préétablie, figée et aliénante, il rejette l’inscription dans la langue commune, dans le corps mort de la langue maternelle, où l’on est nommé avant même de parler. Artaud se propose donc de refaire conjointement son propre corps et le corps de la langue. Se refaire un corps neuf, pour échapper à la putréfaction, et refaire le corps de la langue, pour échapper à la momification dans la langue mère, pour ne plus être parlé et pensé par l’autre. Les textes d’Artaud mettent en scène à la fois le refus de son inscription dans une généalogie et son rejet de la langue des ancêtres. Dans "Suppôts et supplications", il dénonce ce qu’il nomme "l’éternel pli conforme de papa maman". Il refuse d’être né d’un père et d’une mère et dénie jusqu’à sa naissance: "Je ne me souviens pas d’être jamais né, je me souviens de n’être jamais né". Poète, théoricien du théâtre, acteur, dramaturge et essayiste français, Antonin Artaud est né le quatre septembre 1896 à Marseille. La poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, et le dessin, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, un moyen pour atteindre un peu de vérité. Contrairement à ses contemporains il a conscience de la fragilité de la pensée et se revendique timidement en quête d’un absolu dans ce domaine. Toute sa vie, il a lutté contre des douleurs physiques, diagnostiquées comme issues de syphilis héréditaire, avec des médicaments, des drogues. Cette omniprésence de la douleur influe sur ses relations comme sur sa création. Il subit aussi des séries d’électrochocs lors d’internements successifs, et il passe les dernières années de sa vie dans des hôpitaux psychiatriques, notamment celui de Rodez. Si ses déséquilibres mentaux ont rendu ses relations humaines difficiles, ils ont aussi contribué à alimenter sa création. À partir de 1914, il fait des séjours en maison de santé, conséquence possible d'une méningite qui l'atteint à l'âge de cinq ans. Il éprouve alors, dira-t-il, "une faiblesse physiologique qui touche à la substance même de ce qu'il est convenu d'appeler l'âme". Il parlera également, dans une lettre à Jacques Rivière, d'une effroyable maladie de l'esprit. Son œuvre apparaît en partie due à l'oppression exercée par des souffrances continuelles d'ordre nerveux et physiologique, qui firent de son existence une tragédie.    "Ces derniers temps, je ne te voyais plus sans un sentiment de peur et de malaise. Je sais très bien que c'est ton amour qui te fabrique tes inquiétudes sur mon compte, mais c'est ton âme malade et anormale comme la mienne qui exaspère ces inquiétudes et te ruine le sang". Inventeur du concept de "théâtre de la cruauté" dans "Le Théâtre et son double", Artaud a tenté de transformer radicalement la littérature et surtout le théâtre. S’il n’y est pas parvenu de son vivant, il a certainement influencé les générations de l’après Mai 68, en particulier le théâtre américain, et les situationnistes de la fin des années 1960 qui se réclamaient de son esprit révolutionnaire. Antonin connaît à Marseille une petite enfance choyée dont il garde des souvenirs de tendresse et de chaleur. Cette enfance est cependant perturbée par la maladie. Le premier trouble apparaît à l’âge de quatre ans et demi, lorsque l’enfant se plaint de maux de tête et qu’il voit double. On pense à une méningite consécutive à une chute. Déjà, on préconise l’électricité pour le soigner. Son père se procure une machine qui transmet l’électricité par des électrodes fixées sur la tête. Mais son premier grand choc vient de la mort d’une petite sœur âgée de sept mois, bousculée par un geste violent d’une bonne. Elle apparaît dans les écrits d’Antonin Artaud comme une de ses "filles de cœur". Antonin Artaud a quatorze ans lorsqu’il fonde, avec ses camarades du collège du Sacré-Cœur de Marseille, une petite revue où il publie ses premiers poèmes inspirés de Charles Baudelaire, d’Arthur Rimbaud ou Edgar Poe. Mais lors de sa dernière année de collège, en 1914, il est atteint de dépression, ne se présente pas au baccalauréat, et l’année suivante, sa famille le conduit à Montpellier pour consulter un spécialiste des maladies nerveuses. Il est envoyé au sanatorium de la Rouguière, en 1915 et 1916 et publie en février 1916 des poèmes dans "La Revue de Hollande". Le conseil de révision le déclare d’abord bon pour le service avant que l’armée le réforme provisoirement pour raisons de santé, puis définitivement en décembre 1917 grâce à l’intervention de son père. L’année 1914 est un tournant dans la vie du jeune homme, à cause de la guerre, mais c’est aussi pour Antonin sa dernière année de collège. Il doit passer l’examen de philosophie, mais son état de santé ne le lui permet pas. Il est en état de dépression après avoir connu sa première expérience sexuelle, qu’il décrit comme dramatique, comme un traumatisme sur lequel il reviendra souvent dans ses écrits. Il a le sentiment qu’on lui a volé quelque chose. Entre 1917 et 1919, il fait un certain nombre de séjours dans des lieux de cure et maisons de santé. Il peint, dessine, écrit. Éclosion de ses vocations.   "Je ne veux plus vivre auprès de toi dans la crainte. J'ajouterai à cela que j'ai vraiment besoin d'une femme qui soit uniquement à moi et que je puisse trouver chez moi à toute heure. Je suis désespéré de solitude. Je ne peux plus rentrer le soir, dans une chambre, seul, et sans aucune des facilités de la vie à portée de ma main". Vers sa vingtième année, il a l'idée d'un "théâtre spontané" qui donnerait des représentations dans les usines. Il devient d'abord devenir comédien, grâce au docteur Toulouse, qui lui fait écrire quelques articles pour sa revue Demain et lui fait rencontrer Lugné-Poe au début de 1921. Le directeur du "Théâtre de l'Œuvre" lui confie un petit rôle dans "Les Scrupules de Sganarelle" d'Henri de Régnier. Remarqué par Charles Dullin, qui l'engage à l'Atelier, il y joue "avec le tréfonds de son cœur, avec ses mains, avec ses pieds, avec tous ses muscles, tous ses membres". Instable, il passe en 1923 chez Pitoëff. Prévu pour le rôle du souffleur dans "Six personnages en quête d'auteur" de Pirandello, il disparaît le jour de la générale. L’aventure théâtrale d’Artaud commence en 1922 avec la première répétition des spectacles de l’Atelier, où il joue "L’Avare" de Molière. Suivront d’autres rôles, toujours avec Dullin qui lui demande de dessiner les costumes et les décors de "Les Olives de Lope" de Rueda. Parallèlement, il est acteur de cinéma. Il tient entre autres rôles celui du moine Massieu dans "La Passion de Jeanne d'Arc" de Carl Theodor Dreyer et grâce à son oncle, obtient un petit rôle dans "Mater dolorosa" d'Abel Gance. Mais c'est surtout son incarnation du personnage de Marat dans le "Napoléon" du même réalisateur qui est restée mémorable. Gance le décrit comme une "sorte de nain, homme jaune qui assis semble difforme. Sa bouche distille sans cesse avec âpreté les mots les plus durs contre Danton". Le cinéma lui apparaît comme un médium essentiellement sensuel qui vient bouleverser toutes les lois de l'optique,de la perspective et de la logique. Le mois de mars 1923 est aussi celui de sa rupture avec Charles Dullin, au moment où l’Atelier crée "Huon de Bordeaux" mélodrame dans lequel Artaud a le rôle de Charlemagne. Mais il est en total désaccord avec le metteur en scène et l’auteur de la pièce sur la manière de jouer. Fin mars, le rôle est repris par un autre acteur: Marcel Achard. Interrogé, Artaud aurait dit: "Moi j'ai quitté l'Atelier parce que je ne m'entendais plus avec Dullin sur des questions d'interprétation. Aucune méthode mon cher. Ses acteurs ? De pures marionnettes".   "Il me faut un intérieur, il me le faut tout de suite, et une femme qui s'occupe sans cesse de moi qui suis incapable de m'occuper de rien, qui s'occupe de moi pour les plus petites choses. Une artiste comme toi a sa vie, et ne peut pas faire cela". Par l’intermédiaire de Madame Toulouse, Antonin est alors présenté à André de Lorde, auteur de Grand-Guignol, bibliothécaire de métier. André de Lorde a ainsi déjà mis en scène une adaptation d’une nouvelle d’Edgar Poe "Le Système du docteur Goudron et du professeur Plume" qui se déroule dans un asile d’aliénés. Et il a mis au point ce qu’il nomme le "Théâtre de la peur" et le "Théâtre de la mort", un style qui va inspirer Antonin Artaud pour le "Théâtre de la cruauté". Engagé par Jacques Hébertot, Artaud interprète le rôle du souffleur au"Théâtre de la Comédie des Champs-Élysées" dans la pièce de Pirandello, "Six personnages en quête d’auteur", montée par Georges Pitoëff, avec Michel Simon dans le rôle du directeur. En 1946, Antonin Artaud décrit son entrée en littérature ainsi: "J'ai débuté en littérature en écrivant des livres pour dire que je ne pouvais rien écrire du tout, ma pensée quand j'avais quelque chose à dire ou à écrire était ce qui m'était le plus refusé". Il a une prédilection pour les rôles de victimes ou pour des rôles qu'il tend à transformer en rôles de victimes. En 1923, il publie un court recueil de poèmes, "Tric-Trac du ciel". Il en publie également dans des revues, même si la Nrf refuse de les accueillir. C'est d'ailleurs à l'occasion de ce refus qui lui est signifié par Jacques Rivière, que son œuvre commence véritablement. Un dialogue épistolaire s'engage alors entre les deux hommes, Artaud acceptant d'emblée comme valables toutes critiques que lui adresse Rivière à l'égard de ses écrits, tout en revendiquant de sa part la reconnaissance d'un intérêt littéraire dans la mesure où les maladresses et les faiblesses mêmes qui lui sont reprochées rendent compte de l'étrange phénomène spirituel qu'il subit et qu'il décrit en ces termes:"Je souffre d'une effroyable maladie de l'esprit. Ma pensée m'abandonne à tous les degrés. Depuis le fait simple de la pensée jusqu'à sa matérialisation dans les mots. Il y a donc quelque chose qui détruit bien ma pensée."    "Tout ce que je te dis est d'un égoïsme féroce, mais c'est ainsi. Il ne m'est même pas nécessaire que cette femmes soit très jolie, je ne veux pas non plus qu'elle soit d'une intelligence excessive, ni surtout qu'elle réfléchisse trop". Dans les livres qui succèdent ainsi à cette "Correspondance avec Jacques Rivière", publiée en 1927, il s'assignera pour but de transcrire avec la plus grande fidélité cette étrangeté qui l'habite, cherchant à soumettre, en les déterminant par le verbe, ces "forces informulées" qui l'assiègent: en les localisant ainsi, il s'en désolidarise, échappant par là même au risque de se laisser totalement submerger par elles. Il peut en outre espérer, s'il parvient à rendre compte de ses troubles grâce à la magie d'une savante transcription évocatoire, obtenir alors du lecteur une reconnaissance de leur existence et par là même sortir de cette manière de néant où sa monstruosité psychique le place, le bannissant du monde des humains. Cependant, si l'investigation systématique que l'écrivain poursuit alors vis-à-vis de lui-même aide à mettre au jour les processus les plus subtils de la pensée, lesquels demeurent cachés à ceux qui, sains d'esprit, ne ressentent pas le manque révélateur de son essence, celle-ci débouche par ailleurs sur une contradiction fondamentale qu'il ne cessera de vivre tragiquement: celle de vouloir "se déterminer, comme si ce n'était pas lui-même qui se déterminait, se voir avec les yeux de son esprit sans que ce soient les yeux de son esprit, conserver le bénéfice de son jugement personnel en aliénant la personnalité de ce jugement, se voir et ignorer que c'est lui-même qui se voit" ("Bilboquet", publication posthume). Sa tentative de prendre continuellement conscience du vertige psychique qui le désoriente et l'affole précipitera en fait plus avant le poète vers "un effondrement central de l'âme", un état de "bête mentale", paralysé par le regard qu'il dirige sur lui-même dans une sorte d'hypnotisme narcissique où il ne ressent, à la limite, plus "rien, sinon un beau pèse-nerfs, une sorte de station incompréhensible et toute droite au milieu de tout dans l'esprit". À la fin de 1924, Antonin Arthaud adhère au mouvement surréaliste. Par l'intermédiaire du peintre André Masson, il rencontre la plupart de ceux qui animent ce mouvement, surmontant ainsi la méfiance première qu'il avait à leur égard.    "Il me suffit qu'elle soit attachée à moi. Je pense que tu sauras apprécier la grande franchise avec laquelle je te parle et que tu me donneras la preuve d'intelligence suivante: c'est de bien pénétrer que tout ce que je te dis n'a rien à voir avec la puissante tendresse, l'indéracinable sentiment d'amour que j'ai et que j'aurai alors inaliénablement pour toi, mais ce sentiment n'a rien à voir lui-même avec le courant ordinaire de la vie". Il collabore à "La Révolution surréaliste", rédige le tract du vingt-sept janvier 1925. Mais le malentendu porte sur le mot révolution. Pour Artaud, il s'agit d'être "révolutionnaire dans le chaos de l'esprit", et il conçoit le surréalisme comme "un cri de l'esprit qui retourne vers lui-même". Une lettre d'André Breton le sommant de renoncer à collaborer avec Roger Vitrac est l'occasion d'une rupture devenue inévitable. Refusant l'action politique, faisant ses adieux au surréalisme en juin 1927 ("À la grande nuit ou le bluff surréaliste"), il explique que pour lui le surréalisme, le vrai, n'a jamais été qu'"une nouvelle sorte de magie". "Le Pèse-nerfs" (1925) et "L'Ombilic des limbes" (1925) restent les meilleurs témoignages de cette période de l'activité créatrice d'Artaud. On note même la présence de petits textes surréalistes conçus pour le théâtre, comme "Le Jet de sang". Mais désormais Artaud laisse à Breton le rôle de dictateur. Dès le vingt avril 1924, dans un article publié dans Comoedia intitulé "L'évolution du décor", Artaud exprime sa ferme intention de "re-théâtraliser le théâtre", de substituer au "théâtre de bibliothèque" de Henry Becque et même au "théâtre théâtral" de Gaston Baty un "théâtre dans la vie". L'aventure du Théâtre Alfred Jarry va illustrer cette intention. Artaud publie dans la Nrf un article où il annonce la fondation du Théâtre Alfred Jarry pour promouvoir l'idée d'un "théâtre absolument pur", d'un "théâtre complet", et faire triompher la "force communicative" de l'action. Il entre en résistance.    "Et elle est à vivre, la vie. Il y a trop de choses qui m'unissent à toi pour que je te demande de rompre, je te demande de changer nos rapports, de nous faire chacun une vie différente, mais qui ne nous désunira pas". Cette tentative aboutit à quatre spectacles mémorables: un premier spectacle réunissant les trois fondateurs. Artaud, "Ventre brûlé ou la mère folle"; Max Robur alias Robert Aron, "Gigogne"; Roger Vitrac, "Les Mystères de l'amour" en juin 1927. La projection du film de Poudovkine, "La Mère", accompagnée du seul troisième acte de "Partage de midi" de Paul Claudel, le quinze janvier 1928, "Le Songe d'August Strindberg", le deux juin 1928, "Victor ou les enfants au pouvoir" de Roger Vitrac, le vingt décembre 1928 et le deux janvier 1929. L'entreprise sombre alors dans l'agitation suscitée par les surréalistes, Breton en tête, l'hostilité publique et les difficultés financières. Le projet sera repris dans les années trente. Antonin Artaud fixe le "principe d'actualité". En 1931, il découvre le théâtre balinais, où il sent "un état d'avant le langage et qui peut choisir son langage. "Musique, gestes, mouvements, mots". Il affirme "la prépondérance absolue du metteur en scène dont le pouvoir de création élimine les mots". Après avoir pensé à un "Théâtre de la Nrf", pour lequel il essaie vainement d'obtenir la collaboration d'André Gide, il évolue vers un "Théâtre de la cruauté", qu'il annonce en août 1932 et qui va aboutir alors, après différents projets et essais, aux représentations des "Cenci" aux Folies-Wagram en mai 1935. Artaud n'est pas allé au bout de ses intentions. Ce qu'il a écrit est encore le texte d'une tragédie, inspirée de Percy Bysshe Shelley, mais il a travaillé ce texte comme une partition musicale, il a lui-même impressionné le public en jouant le rôle du vieux Cenci, bourreau devenu victime. Cruauté reste le mot clef d'Antonin Artaud dans les textes des années trente, qui seront recueillis en 1938 dans "Le Théâtre et son double", livre décisif, qui contient la théorie du "Théâtre de la cruauté" et divers témoignages sur ses possibles ou réelles illustrations. "Par ce double", précise l'auteur dans une lettre à Jean Paulhan, "j'entends le grand agent magique dont le théâtre par ses formes n'est que la figuration en attendant qu'il en devienne la transfiguration." Artaud ne se contente pas de mettre en scène, par tous les procédés connus de l'illusion théâtrale, des scènes cruelles avec des bourreaux et des vraies victimes. il veut exercer lui-même la cruauté, faire souffrir l'acteur, "faire souffrir la scène", "faire crier" le spectateur.    "Car on ne peut accepter la vie qu’à condition d’être grand, de se sentir à l’origine des phénomènes, tout au moins d’un certain nombre d’entre eux. Sans puissance d’expansion, sans une certaine domination sur les choses, la vie est indéfendable. Une seule chose est exaltante au monde: le contact avec les puissances de l’esprit". Avant même la publication du "Théâtre et son double", Antonin Artaud quitte Paris et la France, comme pour vérifier la présence ailleurs de cette magie qu'il voulait recréer sur scène. C'est le sens de son voyage de 1936 au Mexique, où il part à la recherche du peyotl, cette drogue dont l'ingestion correspond pour les Indiens Tarahumaras à un rite d'identification totale à la race, de rentrée en soi-même. Il en résulte un beau livre sur "Les Tarahumaras", qu'il faut lire moins comme un documentaire sur les Indiens que comme un témoignage sur la lutte d'Artaud aux prises avec les profondeurs de l'être. L'année suivante, il se rend en Irlande, d'où il rapporte ce qu'il croit être la canne de saint Patrick. Il l'exhibe sur le bateau qui le ramène en France et aurait menacé de sa puissance secrète les autres passagers. "Sur le plan terre à terre", observe alors André Breton, qui s'intéresse désormais à Artaud, "l'homme, et la société dans laquelle il vit, est passé tacitement à un contrat qui lui interdit certains comportements extérieurs, sous peine de voir se refermer sur lui les portes de l'asile ou de la prison. Il est indéniable que le comportement d'Artaud sur le bateau qui le ramenait d'Irlande en 1937 fut de ceux-là. Ce que j'appelle "passer de l'autre côté", c'est, sous une impulsion irrésistible, perdre de vue ses défenses et les sanctions qu'on encourt à les transgresser." Antonin Artaud est interné successivement à Quatremare, à Sainte-Anne, à Ville-Evrard. En 1942, inquiets du sort de leur ami dément en zone occupée, Paul Éluard et Robert Desnos demandent au docteur Ferdière de le prendre dans son asile de Rodez. Il va y subir un traitement par électrochoc. Antonin Artaud en profitera alors pour écrire.    "Mais si j’enfonce un mot violent comme un clou je veux qu’il suppure dans la phrase comme une ecchymose à cent trous. Je vous veux pour votre sensibilité". Les "Lettres de Rodez", écrites du dix-sept septembre au vingt-sept novembre 1945 à l'intention d'Henri Parisot, traducteur de Lewis Carroll, et publiées en 1946, constituent un témoignage bouleversant sur cet internement, sur cette cure contestable, et sur les souffrances d'un homme qui, dès la lettre qu'il adresse le vingt-deux octobre 1923 à sa compagne d'alors, Genica Athanassiou, dit que l'"idée de souffrance" est "plus forte"pour lui "que l'idée de guérison, l'idée de la vie". Alarmé, un comité se réunit pour le délivrer. Le docteur Ferdièrey consent le dix-neuf mars 1946. Le vingt-six mai, l'écrivain arrive à Paris. Confié aux soins du docteur Delmas, à Ivry, il bénéficie d'une relative liberté et d'une certaine autonomie. Un soutien s'organise alors, des présences attentives veillent sur lui, en particulier celle de Paule Thévenin. Le créateur retrouve ses droits. À l'occasion d'une exposition Van Gogh au Musée de l'Orangerie en janvier 1947, il écrit un long texte, "Van Gogh le suicidé de la société". Il n'y a pas loin, il le sait et il veut qu'on en soit persuadé, de Vincent Van Gogh à Artaud le Mômo. Le ton de ces nouveaux écrits est âpre, l'ironie mordante, le style jaculatoire. Ainsi, écrit-il, "on peut parler de la bonne santé mentale de Van Gogh qui, dans toute sa vie, ne s'est fait cuire qu'une main et n'a pas fait plus,pour le reste, que se trancher une fois l'oreille gauche, dans un monde où on mange chaque jour du vagin cuit à la sauce verte ou du sexe de nouveau-né flagellé et mis en rage, tel que cueilli à sa sortie du sexe maternel". De cette violence intime témoignent l'émission "Pour en finir avec le jugement de Dieu", que la radio renonce à diffuser, la Conférence-spectacle au Théâtre du Vieux-Colombier et maints textes tardifs où éclate une ironie féroce sur le monde et sur lui-même. Le dernier "Théâtre de la cruauté", dans le texte qui porte ce titre, daté du dix-neuf novembre 1947, c'est le théâtre du corps souffrant d'Antonin Artaud, rongé par le cancer dont il va mourir à Ivry-sur-Seine le quatre mars 1948. Il est enterré civilement au cimetière parisien d’Ivry par le cercle de ses amis. Sa famille fera transférer ses restes près de trente ans plus tard, en mars 1975, au cimetière Saint-Pierre à Marseille.    Bibliographie et références:   - Évelyne Grossman, "Antonin Artaud, œuvres" - Florence de Mèredieu, "Antonin Artaud, Portraits et gris-gris" - Franck Jotterand, "Le nouveau théâtre américain" - Marc de Smedt, "Antonin Artaud l'homme et son message" - Jean-Pierre Le Goff, "Mai 68, l'héritage impossible" - Jacques Derrida, "L'écriture et la différence" - Thomas Maeder, "Antonin Artaud" - Paule Thévenin, "Antonin Artaud" - Laurent Vignat, "Antonin Artaud, le visionnaire hurlant" - Jérôme Prieur, "La véritable histoire d’Artaud le mômo"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 26/04/24
"La réalité ne pardonne pas qu'on la méprise. Elle se venge en effondrant le rêve, en le piétinant, en le jetant en loques dans un tas de boue. Le mouvement lui paraissait d'ailleurs inutile et l'imagination lui semblait pouvoir aisément suppléer à la vulgaire réalité des faits". Élève le plus zélé de Zola et de l’école naturaliste à ses débuts, héritier du Baudelaire des "Fleurs du mal", Joris-Karl Huysmans (1848-1907) n’a pas fini de faire parler de lui. Son œuvre se fait l’écho de ses propres crises intérieures et d’une époque de métamorphoses de la société française: industrialisation, découvertes scientifiques, destruction du vieux Paris sous les trouées hygiénistes du baron Haussmann. Fils d’un immigré hollandais qui travaillait comme lithographe et d’une institutrice française, Huysmans, né Charles Marie Georges Huysmans, a passé trente ans comme employé au service du ministère français de l’Intérieur, tout en produisant une œuvre que l’on juge aujourd’hui considérable. Depuis les débuts naturalistes de "Marthe, Histoire d’une fille" (1876) jusqu’à "En route" (1895), en passant par "À rebours" (1884), son roman alors le plus célèbre, la trajectoire de Joris-Karl Huysmans a suivi étroitement, faut-il comprendre, celle des protagonistes de ses romans. Jean des Esseintes, son héros inusité, aristocrate en fin de ligne, dandy solitaire revenu de tout, hypocondriaque écrasé par un spleen sans issue, esthète "fini" et critique discret de la bourgeoisie triomphante de la fin du XIXème siècle, a vite marqué les esprits. La portée de Huysmans est bien réelle. L’"orgue à parfums" qu’il imaginait dans "À rebours", par exemple, a vite été adopté par les plus grands parfumeurs. Et pourtant: "Je pensais écrire pour dix personnes, ouvrer une sorte de livre hermétique, cadenassé aux sots". Formidable styliste, Huysmans avance à découvert avec son pessimisme profond sur la nature humaine, de l’ironie à revendre, un humour peint en noir. Mais les protagonistes de ses romans ne sont en réalité que des déguisements: Huysmans nous parle de lui-même, cela ne fait aucun doute. La magie noire et le satanisme, les séances de spiritisme, les consolations de l’art, l’écrivain aura tout essayé pour combattre son "dégoût de l’existence". L’époque, même sur le plan spirituel, était aux expérimentations. Converti au catholicisme en 1891, son orgue à parfums présentera désormais des dominantes d’encens et de cire entre les plains chants et le "De profundis". Devant les excentricités radicales d’"À rebours", Barbey d’Aurevilly: "Après un tel livre, il ne reste plus à l’auteur qu’à choisir entre la bouche d’un pistolet ou les pieds de la croix". Rappelant cette phrase dans une préface, quelques années avant sa mort, l'auteur se permet de l’actualiser: "C’est fait."    "Il faut avoir vécu dans la promiscuité des hospices et des camps pour alors apprécier la valeur d’une cuvette d’eau, pour savourer la solitude des endroits où l’on met culotte bas, à l’aise". Il y a un mystère Huysmans. Adoubé par Zola, admiré par Maupassant, il fait partie des premiers "naturalistes", et participe, avec "Sac au dos", au fameux recueil des Soirées de Médan, auquel Maupassant donnera "Boule de suif" qui, en 1880, sera considéré comme un véritable manifeste de l’école inspirée par l’auteur de "L’Assommoir". Mais, dès 1884, avec "À rebours", il prend ses distances avec le maître, rupture consommée avec "En rade", en 1886. Dès lors, son itinéraire littéraire se double d’un itinéraire spirituel, qui le mène au satanisme de "Là-bas" (1891), avant sa conversion en 1892 à la religion catholique, qui imprégnera "En route"(1895), puis "La Cathédrale" (1898) et "L’Oblat" (1903). Il correspond avec Léon Bloy. Son dernier livre important a pour titre "Les Foules de Lourdes", en 1906. On est loin, alors, du jeune romancier qui, en 1876, faisait son entrée en littérature avec "Marthe, histoire d’une fille", qui aurait pu être signé par les frères Goncourt. Au XXème siècle, son nom restera connu, mais sa célébrité dans le grand public tiendra essentiellement à "À rebours", lu hors du contexte de l’œuvre prise dans son ensemble. Ses autres romans seront peu réédités dans la deuxième moitié du XXème siècle. "Un inexplicable amalgame d'un parisien raffiné et d'un peintre de la Hollande", tel est, selon ses propres termes, le portrait de Joris-Karl Huysmans. Si l'on y ajoute une sensibilité maladive et exacerbée, une bile toujours prête à s'échauffer et à se déverser en flots de hargne et de rancune contre une époque honnie, des maux d'estomac avivés par l'infâme "tambouille" des gargotes de la capitale, fléau inévitable pour un petit fonctionnaire, on aura une approche de l'univers de médiocrité et de mesquinerie voulue où croupit une œuvre ancrée dans la réalité la plus quotidienne. Mais c'est en esthète, au style savoureux empreint d'un relent de faisandé d'échoppe d'apothicaire, en artiste amoureux de la couleur et de la lumière intimiste, qu'il dénonce les platitudes de l'existence petite-bourgeoise auxquelles on n'échappe que dans la retraite authentique du cloître où survivent les beautés non mercantiles de la liturgie et du plain-chant. Parisien d'adoption, c'est au cœur du quartier Latin que naît ce demi-hollandais fier de ses origines. Le remariage de sa mère ne sera guère étranger à la misogynie dont témoigne toute son œuvre et toute sa correspondance, jusqu'à la réconciliation en Marie, la mère des mères. Après un baccalauréat passé avec succès commence, faute de ressources, une vie hybride d'étudiant-fonctionnaire. Une ou deux années suffisent à épuiser les joyeusetés estudiantines ainsi que la générosité familiale; aussi Huysmans s'installe-t-il pour un bail, qui fut de vingt-cinq ans, dans l'administration. Belle fidélité à une carrière de gratte-papier dont de vertueux exemples familiaux lui traçaient la voie, interrompue seulement par un bref et peu héroïque séjour sous les drapeaux.    "Puisque, par le temps qui court, il n’existe plus de substance saine, puisque le vin qu’on boit et que la liberté qu’on proclame, sont frelatés et dérisoires, puisqu’il faut enfin une singulière dose de bonne volonté pour croire que les classes dirigeantes sont respectables et que les classes domestiquées sont dignes d’être soulagées ou plaintes, il ne me semble, conclut des Esseintes, ni plus ridicule ni plus fou, de demander à mon prochain une somme d’illusion à peine équivalente à celle qu’il dépense dans des buts imbéciles chaque jour, pour figurer que la ville de Pantin est une Nice artificielle, une Menton factice". Huysmans naît le cinq février 1848 au onze rue Suger dans le sixième arrondissement de Paris, d'un père néerlandais du nom de Godfried Huysmans, lithographe de profession, et d'une mère française, Malvina Badin, maîtresse d'école. Il passe toute son enfance dans cette maison. Il fit toute sa carrière au ministère de l'Intérieur, où il entra en 1866. En 1880, il collabore au journal "Le Gaulois", alors hostile à l'expulsion des jésuites décrétée par le gouvernement. Sous la pression de ses supérieurs hiérarchiques, il cesse sa collaboration. En tant que romancier et critique d’art, il prit une part active à la vie littéraire et artistique française dans le dernier quart du XIXème siècle et jusqu’à sa mort, en 1907. Défenseur du naturalisme à ses débuts, il rompit avec cette école pour explorer alors les possibilités nouvelles offertes par le symbolisme, et devint le principal représentant de l’esthétique fin de siècle. Dans la dernière partie de sa vie, il se convertit au catholicisme, renoua avec la tradition de la littérature mystique et fut un ami proche de l'abbé Mugnier. Atteint d’un cancer de la mâchoire, J.-K. Huysmans mourut célibataire à son domicile parisien du trente-et-un, rue Saint-Placide le douze mai 1907, et fut inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse. La Société J.-K. Huysmans fut créée après sa mort à l’initiative de son ami le romancier Lucien Descaves. Par son œuvre de critique d’art, il contribua à promouvoir en France la peinture impressionniste ainsi que le mouvement symboliste, et permit au public de découvrir l’œuvre des artistes primitifs. Il fut aussi un conteur remarquable de Paris.   "S’aimer de loin et sans espoir, ne jamais s’appartenir, rêver chastement à de pâles appas, à d’impossibles baisers, à des caresses éteintes sur des fronts oubliés de mortes, ah ! C’est quelque chose comme un égarement délicieux et sans retour ! Tout le reste est ignoble ou vide. Mais aussi, faut-il que l’existence soit abominable pour que ce soit là le seul bonheur vraiment altier, vraiment pur que le ciel concède, ici-bas, aux âmes incrédules que l’éternelle abjection de la vie effare". Incorporé en 1870 dans les mobiles de la Seine, réformé, réintégré dans son ministère, il fait quelque temps après la guerre un voyage en Hollande, à la suite duquel il prend les prénoms de Joris-Karl. En 1874, il publie à ses frais "Le Drageoir aux épices", recueil de poèmes en prose, suivi d'un premier roman, "Marthe, histoire d'une fille". Ces débuts le font remarquer d'Émile Zola, en compagnie de Henry Céard, Guy de Maupassant, Paul Alexis et Léon Hennique, Huysmans, avec sa nouvelle "Sac au dos", collabore aux Soirées de Médan, recueil-manifeste de la toute jeune école naturaliste. En 1879, c'est à Zola qu'il dédie "Les Sœurs Vatard". Dès cette époque, cependant, son originalité s'affirme en marge du groupe. Son style d'abord, de visuel, de peintre, avec une précision et un coloris d'enluminure, le distingue véritablement des autres naturalistes. Le naturalisme, d'autre part, déborde d'une santé robuste, il manifeste une confiance presque mystique dans les forces élémentaires de la vie, tandis que Huysmans est un petit bourgeois hépatique et pessimiste, exhalant son écœurement devant le monde moderne qu'il considère composé en majorité "de sacripants et d'imbéciles". Dans "En ménage" (1881), "À vau-l'eau" (1882), c'est lui-même qu'il met en scène dans des personnages de petits célibataires lamentables aux prises avec des filles ou, comme M. Folantin, avec la mauvaise cuisine des restaurants à bon marché. Ces misères dérisoires prennent chez lui une importance démesurée, obsédante, car elles symbolisent l'absurdité d'existences ternes, inconnues, sans issue. Avec une sorte de parti pris et un impitoyable soin du détail, le romancier s'établit dans ce désespoir d'autant plus accablant qu'il ne tient pas à des circonstances exceptionnelles mais à l'essence même de la vie quotidienne. Tout en publiant ses livres, J.-K. Huysmans poursuit posément, exactement, sa carrière de fonctionnaire, suivant la filière administrative, voyageant peu, sans autres aventures que celles de son imagination, de sa passion pour l'art.   "Apprendre, deux, trois ans après, alors que la femme est inaccessible, honnête et mariée, hors de Paris, hors de France. Apprendre qu’elle vous aimait, alors que l’on n’aurait même pas, quand elle était là, osé le croire ! C’est le rêve, cela ! Il n’y a que ces amours réelles et intangibles, ces amours faites de mélancolies éloignées et de regrets quivalent ! Et puis il n’y a pas de chairs là-dedans, pas de levain d’ordures !". "À rebours" (1884) marque une rupture déjà plus nette avec l'esthétique naturaliste. Des Esseintes, le personnage de ce livre, est le type du "décadent" maniaque impuissant à renouveler sa sensation sinon par un détraquement systématique du système nerveux, par une recherche effrénée d'imaginations bizarres et d'excentricités morbides. C'est l'époque où le jeune Maurice Barrès s'écrie: "Réfugions-nous dans l'artificiel" et "À rebours" illustre le changement profond que va connaître la littérature avec le symbolisme. Des Esseintes reste pourtant de la même famille spirituelle que M. Folantin. Si leurs moyens d'évasion sont différents, c'est bien un même dégoût du siècle qui les anime. Huysmans arrive à une sorte de nihilisme qui justifie le dilemme où l'accule Barbey d'Aurevilly: "La bouche d'un pistolet ou les pieds de la Croix". Avant de se convertir, il passe par l'étape satanique avec "Là-bas" (1891), où s'exprime son intense curiosité des phénomènes surnaturels, suscitée par ses relations avec des occultistes, des magnétiseurs, et surtout avec le prêtre défroqué Joseph-Antoine Boullan. Huysmans vit alors pendant quelque temps entouré de pressentiments, de menaces mystérieuses. Il se croit victime des vengeances diaboliques des Rose-Croix, mais Boullan meurt en 1893 et le romancier se trouve désormais sous la seule influence de l'abbé Mugnier, qu'il a rencontré en 1891. C'est sur le conseil de celui-ci que, l'année suivante, il fait à la trappe d'Igny une retraite suivie, de 1894 à 1896, par plusieurs séjours à Solesmes et à Saint-Wandrille. À Igny, Huysmans se confesse et communie: conversion soudaine, racontée dans "En route", qui suscite une vive agitation dans les milieux littéraires parisiens. Centré sur le personnage de Durtal, le roman de sa conversion va se poursuivre par "La Cathédrale" (1898) et "L'Oblat" (1903). En 1898, il avait décidé de prendre sa retraite et d'aller mener la vie des oblats à côté de l'abbaye de Ligugé. C'est là qu'il écrit sa biographie de "Sainte Lydwine de Schiedam". Les moines ayant été expulsés par la loi sur les congrégations, Huysmans rentre à Paris, se retire chez les bénédictines de la rue Monsieur, fait paraître en 1906 "Les Foules de Lourdes", réplique au livre d'Émile Zola. La rupture avec le maître naturaliste était alors définitive.    "Le choix des pierres l’arrêta; le diamant est devenu singulièrement commun depuis que tous les commerçants en portent au petit doigt. Les émeraudes et les rubis de l’Orient sont moins avilis, lancent de rutilantes flammes, mais ils rappellent par trop ces yeux verts et rouges de certains omnibus qui arborent des fanaux de ces deux couleurs, le long des tempes. Quant aux topazes, brûlées ou crues, ce sont des pierres à bon marché, chères à la petite bourgeoisie qui veut serrer des écrins dans une armoire à glace". Il meurt à Paris le douze mai 1907, à l'âge de cinquante-neuf ans, après de terribles souffrances supportées avec une foi ardente. Car son christianisme est absolument sincère même si l'écrivain n'a rien renié de son esthétique passée. Converti, il garde le "style artiste"et renouvelle avec un réalisme imagé et savoureux la littérature catholique. Il a le droit de rester fidèle à l'art, puisque c'est l'art d'abord qui l'a attiré vers l'Église et attaché à elle. Le critique qui, en 1883, exaltait dans "L'Art moderne" des méconnus comme Paul Cézanne, Edgar Degas, Georges Seurat, Camille Pissarro et Odilon Redon, ne se lasse plus d'être émerveillé par le symbolisme de la cathédrale de Chartres, par les lumières colorées de ses vitraux, par les in-folios enluminés des vieux moines. J.-K. Huysmans est un merveilleux érudit, trop érudit pour être un véritable romancier: il s'occupe moins de construire une intrigue que de faire entrer dans son roman d'abondantes et passionnantes digressions sur l'art, l'histoire, la science, la bibliophilie, la religion. Peut-être est-il aussi trop réellement tourmenté par le problème de sa propre vie pour inventer des personnages. Il n'a pas eu de son vivant les triomphes de librairie d'un Zola ou d'un Maupassant, mais son succès est durable, entretenu par un cercle de fidèles fervents qui aiment en lui l'homme autant que l'écrivain. L'art comptait plus que tout.    "Décidément, aucune de ces pierreries ne contentait des Esseintes. Elles étaient d’ailleurs trop civilisées et trop connues. Il fit ruisseler entre ses doigts des minéraux plus surprenants et plus bizarres, finit par trier une série de pierres réelles et factices dont le mélange devait produire une harmonie fascinatrice et déconcertante". De par ses origines hollandaises, du côté de son père, graveur et miniaturiste, Joris-Karl Huysmans a toujours gardé une profonde attirance pour la peinture flamande (Rembrandt, Hals) puis germanique. Il a aussi ce trait incisif du graveur dans son écriture acérée et précise, et le goût du détail raffiné du miniaturiste. Il n'en demeure pas moins que Huysmans a été avant tout un homme de son temps, passionné par l'énergie de la modernité. Sa description du monde de l'art, elle aussi impitoyable, a gardé une forme d'actualité: "L'art étant devenu une des occupations recherchées des riches, les expositions se suivent avec un égal succès, quel que soit ce qu'on exhibe, pourvu que les négociants de la presse s'en mêlent, et que les étalages aient lieu alors dans une galerie connue". Ses chocs esthétiques, Huysmans va les trouver dans les peintres de la vie moderne: Caillebotte, Manet, Degas notamment, dont les œuvres sont profondément incarnées dans le réalisme, et dont la composition et le chromatisme sont puissants. À partir de 1876, Huysmans collabore, en tant que chroniqueur d’art, à différents journaux pour lesquels il rédige des comptes rendus des Salons de peinture. À cette occasion, il découvre les tableaux de plusieurs jeunes artistes indépendants qui exposent à l’écart des Salons officiels, où leurs œuvres sont systématiquement refusées par le jury. Il s’enthousiasme pour Édouard Manet. Dès lors, Huysmans prend la tête du combat visant à imposer l’impressionnisme au public, auquel il fait successivement découvrir les œuvres de Claude Monet, Edgar Degas, Gustave Caillebotte, Paul Cézanne, Camille Pissarro, Paul Gauguin, Georges Seurat, Jean-Louis Forain. Il fut par ailleurs un opposant farouche à l’art salonnier dont il fustige les principaux représentants: Alexandre Cabanel, Jean-Léon Gérôme ou Carolus-Duran. Il réunira par la suite ses nombreuses chroniques d’art dans deux recueils: "L’Art moderne" (1883) et "Certains" (1889). Claude Monet dira: "Jamais on n'a si bien, si hautement écrit sur les artistes modernes". Et Stéphane Mallarmé verra en Huysmans "le seul causeur d'art qui puisse faire lire de la première à la dernière page des Salons, plus neufs que ceux du jour". Après sa conversion au catholicisme vers 1895, Huysmans redécouvre ensuite l’art religieux, et en particulier la peinture des primitifs. Il signe alors de très beaux textes sur Matthias Grünewald, Roger van der Weyden, Quentin Metsys, ou enfin sur Robert Campin. Ce parisien lettré, raffiné et bohème sut décrire avec talent les paysages lépreux et les promiscuités troubles du ventre de Paris ouvrant une brèche féconde dans le pacte de lecture proposé par lui, de Marthe à des Esseintes.   Bibliographie et références:   - Henri Bachelin, "Un artiste complet: J.-K. Huysmans" - Jean Borie, Huysmans: "Le Diable, le célibataire et Dieu" - Alain Buisine, "Huysmans à fleur de peau, le goût des Primitifs" - Gustave Boucher, "Une séance de spiritisme chez Huysmans" - Joanny Bricaud, "J.-K. Huysmans et le satanisme" - Gustave Coquiot, "Le Vrai J.-K. Huysmans" - Léon Bloy, "Sur la tombe de Huysmans" - André du Fresnois, "La conversion de Huysmans" - Lucien Descaves, "Les dernières années de J.-K. Huysmans" - Alain Vircondelet, "Huysmans, entre grâce et péché" - Jérôme Solal, "Huysmans et l'homme de la fin"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 25/04/24
Je vis mon BDSM comme un voyage intérieur, le plus beau des voyages. "Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui même"  Cette phrase m'invite à entamer ce voyage intime et personnel, celui de mon BDSM.  Une exploration périlleuse qui me conduit vers moi,  à la source de mes pensées. RéApprendre  à me connaitre, prendre conscience de cette dimension entre mon espace intérieur et extérieur, qui loin d'être donné, est le résultat d'une activité réfléchie, destinée à construire, nourrir et maintenir l'équilibre entre mes zones de lumières et d'ombres. Lovée au creux de mon être, je conserve des grands et des petits secrets vécus comme des trésors.  Dans cette intimité singulière règne l'invisible de mes désirs les plus profonds. Je trouve ma liberté et une joie véritable en cultivant mes désirs les plus personnels,  ceux qui me font grandir, qui donnent du sens à ma vie, qui me permettent de me réaliser pleinement.  Consciente que cette révélation puisse être puissament libératrice. Telle une alchimiste, je sais "me bousculer" et séparer le bon grain de livraie, toujours en quête d'authenticité et de vérité. Je re-trouve un alignement avec mes valeurs les plus profondes, cet équilibre, cette paix intérieure au milieu du chaos extérieur. Je me mets à nue et dépasse  mes limites, cérébrales, émotionnelles et physiques.  Je suis le premier et le plus naturel des instruments de musique. Un diamant brut. La philosophie de mon BDSM est impossible à définir, elle est évolutive et infinie et  au delà des évidences. Matérialiser la coincidence de nos désirs/besoins à la recherche de sens : Le lien... LifeisLife
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Par : le 25/04/24
"Si les choses ne vont pas aussi mal pour vous et pour moi qu’elles eussent pu aller, remercions-en pour une grande part ceux qui vécurent fidèlement une vie cachée et qui reposent dans des tombes que personne ne visite plus. L'orgueil vient à notre aide, l'orgueil n'est pas une mauvaise chose quand il se contente de nous pousser à cacher nos propres blessures, et non à blesser autrui. Nos morts ne sont jamais vraiment morts, jusqu’à ce qu’on les oublie. Les étoiles sont le fruit doré d'un arbre hors d'atteinte". "Middlemarch" et "Le Moulin sur la Floss", deux œuvres magistrales de l'écrivaine anglaise George Eliot (1819-1880), née Mary Ann Evans, injustement oubliée, permettent de la découvrir. Elle est considérée comme un des plus grands écrivains victoriens. Ses romans, qui se situent dans une Angleterre provinciale, les Midlands ruraux, sont connus pour leur réalisme et leur profondeur psychologique. Elle prit un nom de plume à consonance masculine afin que son œuvre soit prise au sérieux. Même si les écrivaines de cette période publiaient librement sous leur vrai nom, l'usage d'un nom masculin lui permettait de s'assurer que ses œuvres ne soient pas perçues comme de simples romans d'amour. Elle souhaitait également être jugée séparément de son travail d'éditeur et de critique déjà reconnu. Enfin, elle désirait préserver sa vie privée des curiosités du public, notamment sa relation déshonorante avec George Henry Lewes, un homme marié avec qui elle vécut plus de vingt ans. Naguère lue, étudiée, commentée en France, elle y était un peu tombée dans l’oubli. Rien ne prédisposait Mary Ann Evans à la création littéraire, si ce n’est l’influence d’instituteurs, des voyages, des rencontres, des bibliothèques et surtout une soif d’apprendre, puis de créer. Avant d’aborder la fiction avec un recueil de nouvelles, elle apprend le grec, le latin, l’allemand, l’italien, s’intéresse à Spinoza dont elle traduira plus tard "L’Éthique", traduit "La Vie de Jésus" de Strauss et  "L’Essence du christianisme" de Feuerbach. Deux ouvrages critiques qui firent scandale à l’époque. En exergue du "Moulin sur la Floss", une phrase de la Bible, reprise aux dernières lignes, "Dans la mort ils ne furent pas séparés". Son tragique s’étend sur la narration. Dans le moulin familial, la petite Maggie vit avec son frère Tom les plus belles heures de sa vie avant leur séparation, et le dur contact avec le réel: la ruine causée par l’imprévoyance de leur père, incapable de comprendre alors les mutations de l’Angleterre rurale. L’épreuve rend Tom insensible. Maggie vivra dans l’incertitude des sentiments, l’impossibilité d’accepter en elle le désir et même de lui donner un nom. Présente aux premières lignes, la Floss, "charmante petite rivière" capable de brusques colères, sera l’instrument du destin, réunissant dans la mort le frère et la sœur. La souffrance d’être réprouvée fait écho à des épisodes douloureux de la vie de George Eliot: l’incompréhension de son père quand elle refuse d’assister à un office religieux. Celle de son frère quand il découvre sa liaison avec un homme marié. Le dénouement renvoie bien sûr aux figures de Tristan et Yseult dont l’union dans la mort hante la poésie et la fiction européennes. Les plus grands ont reconnu ce qu’ils lui devaient, pour ne citer que Marcel Proust, écrivant en septembre 1910: "Deux pages du "Moulin sur la Floss" me font pleurer".   "Nos vies sont tellement liées entre elles qu'il est absolument impossible que les fautes des uns ne retombent pas sur les autres. Même la justice fait ses victimes, et nous ne pouvons concevoir aucune punition qui ne s'étende en ondulations de souffrances non méritées au delà de son but". Née le vingt-deux novembre 1819 dans le Warwickshire en Angleterre et décédée le vingt-deux décembre 1880 à Londres, George Eliot, de son vrai nom Mary Ann Evans, est une romancière, poète, journaliste, traductrice et critique de l’époque victorienne. Issue d’une famille aisée de fermiers, George Eliot est, dès ses cinq ans, éduquée dans divers collèges pour jeunes filles. En 1835, elle doit interrompre ses études et rentre à la maison pour s’occuper de sa mère Christiana Pearson, qui est tombée malade. Suite à sa disparition, elle lui succède dans la gestion du ménage familial, en prenant soin de ses frères et sœurs ainsi que de son père Robert Evans tout en poursuivant sa formation à la maison. À partir de 1840, elle fréquente à Coventry les salons intellectuels de milieux politiques libéraux et de libres penseurs, comme Charles Bray et l’écrivaine Cara Bray, son épouse. Quand son père décède en mai 1849, Mary Ann Evans a trente ans. Elle refuse alors d’aller vivre avec son frère et son épouse et part en voyage en Suisse avec les Bray. Une fois arrivée à Genève, qu’elle dépeignait quelque temps auparavant comme "le genre de ville romantique dans laquelle il serait merveilleux de passer un an, en lisant, en réfléchissant dans un attique", Mary Ann Evans prend la décision d’y séjourner seule. Elle loge quelques semaines dans une pension proche des bâtiments qui aujourd’hui abritent l’Organisation des Nations unies, puis se lie d’amitié avec le couple de peintres Julie et François d’Albert-Durade, qui l’invitent dans leur maison à la rue de la Pélisserie. En mars 1850, après un séjour de près de huit mois à Genève, Mary Ann Evans repart, mais pendant de longues années elle reste alors en correspondance avec ses amis. François d’Albert-Durade est le principal traducteur français de son œuvre. Dix ans après son voyage, elle reprendra ses souvenirs sur ce séjour genevois décisif dans sa nouvelle, s’inspirant du genre fantastique, "The Lifted Veil". De retour en Angleterre, Mary Ann Evans s’installe à Londres et s’insère dans le monde de la politique et du journalisme. Elle devient la rédactrice de la prestigieuse "Westminster Review" et se rapproche d’Herbert Spencer, théoricien du darwinisme social. Sa vie personnelle est marquée par des choix qui suscitent alors le scandale. En couple depuis 1854 avec l’écrivain George Henry Lewes, qui est séparé de sa femme, elle ne peut faire ménage commun qu’en abandonnant l’Angleterre pour voyager avec lui en Allemagne. À leur retour, marginalisés, ils ne peuvent pas s’installer à Londres et déménagent à Richmond. Des années passent avant que le couple ne soit réadmis dans la société londonienne. Mary Ann Evans est désormais une éditrice, critique littéraire et traductrice reconnue. C’est pour protéger sa vie privée et professionnelle que, lorsqu’elle fait paraître en 1856 ses premières nouvelles, elle choisit un nom de plume masculin, George Eliot, comme le fit ainsi George Sand.   "Le sentiment d’être un gentleman ne devrait faire qu’un avec le sentiment d’être un homme. Oh j’ai relativement une vie facile. J’ai essayé d’être institutrice et je ne suis pas faite pour cela, j’ai l’esprit trop indépendant. N’importe quelle tâche pénible vaut mieux, je trouve, que de faire une chose pour laquelle on est payé et qu’on ne fait pourtant jamais bien". Elle ne veut pas être associée à ses travaux critiques déjà parus et souhaite en outre se distancier du cliché de la littérature "féminine" jugée alors par la critique comme attachée à des sujets sentimentaux ou frivoles, qu’elle-même a d’ailleurs contribué à évaluer sévèrement dans ses articles. Suite au succès immédiat de son roman "Adam Bede" en 1859, George Eliot finit par révéler son identité. Cela n’a pas d’impact négatif sur sa carrière d’écrivaine, et durant les vingt ans suivants, elle alterne son abondante activité critique avec la création littéraire, en publiant sous son nom de plume de nombreux romans où elle traite de politique, de religion, et discute de questions sociales ou de genre. Dans son chef-d’œuvre littéraire "Middlemarch", elle introduit alors, par exemple, le thème politique de la modification du système électoral par le "Reform Act" de 1832. Dans ses romans, elle met en avant des protagonistes déterminées. Ses figures de femmes sont souvent remarquables: intelligentes, fortes et autonomes dans la réalisation de leurs vies parfois à contre-courant, elles luttent contre la violence domestique, ou se battent pour que leurs qualités soient enfin reconnues et leurs choix respectés ("The Mill on the Floss"). En 1878, George Henry Lewes décède. En 1880, Mary Ann Evans épouse John Walter Cross, un proche ami, plus jeune de vingt ans, son premier biographe, avant de mourir la même année, âgée alors de soixante-et-un ans. La propension des lecteurs à citer Eliot est imputable à la structure narrative de son œuvre, ponctuée d’épigraphes et de digressions qui se suffisent ainsi à elles-mêmes. Mais, concrètement, elle remonte à l’aventure éditoriale de l’un de ses admirateurs. L’année où parut "Middlemarch", sa maison d’édition fit aussi paraître un volume plus léger de Wise, "Witty and Tender Sayings in Prose and Verse Selected from the Works of George Eliot" (Sélection de maximes sages, spirituelles et tendres en prose et en vers tirées des œuvres de George Eliot), compilation rassemblée par Alexander Main. En 1878, à Noël, au moment des étrennes, l’éditeur des "Sayings" collationna une autre série de citations pour le George Eliot Birthday Book (le Carnet d’anniversaires de GeorgeEliot), un agenda orné d’une série de pensées ou de citations de George Eliot pour chaque jour de l’année.   "Dans la foule des hommes d’âge mûr qui, au cours de la vie quotidienne, remplissent leur vocation à peu près comme ils font le nœud de leur cravate, il n’en manque pas dont la jeunesse avait rêvé de plus nobles efforts, et, qui sait, de changer le monde peut-être". Avant George Eliot, il était rare que l’on taille des morceaux d’anthologie dans des romans. Les anthologies victoriennes sont dominées en effet par des genres littéraires jugés plus sérieux: poésie lyrique, essai et théâtre, en fait Shakespeare. Dans un tel contexte, tirer d’Eliot des morceaux choisis revient à dire que ce qui compte dans ses romans, ou ce qu’il y a de mieux dans ses romans, ce n’est en tout cas pas l’histoire. L’affirmation d’Alexander Main selon laquelle "Middlemarch" "est en fait un poème en prose bien plus qu’un roman au sens ordinaire du terme" nous en dit moins sur la forme du texte que sur le morceau d’anthologie en tant que forme littéraire. Ce que Shakespeare a fait pour le théâtre, George Eliot l’a fait pour le roman. Ceux qui connaissent vraiment bien ses œuvres considèrent qu’on ne peut plus réduire cette branche de la littérature à raconter des histoires ou que lire des romans ne saurait être alors dorénavant qu’un simple passe-temps. George Eliot a magnifié sa tâche et l’a rendue honorable. Elle a pour toujours sanctifié le roman en en faisant le véhicule de la plus grande et de la plus intransigeante vérité morale. La poésie d’Eliot est dans l’ensemble mieux représentée dans les "Sayings" que son œuvre romanesque. À tel point que même à l’intérieur de la section consacrée à la poésie, le poème dramatique d’Eliot, "The Spanish Gipsy" (1868), est représenté par les "chants" (songs) plus que par les passages narratifs du poème. Le recueil accorde une représentativité encore plus grande aux épigraphes tirées des romans, dont la moitié sont reproduites. Eliot elle-même encourage ce parti pris. Les deux seules citations qu’elle demande expressément à Main d’insérer dans le Birthday Book sont toutes deux des épigraphes en vers. Elle insiste explicitement pour qu’il oriente le recueil en faveur de la poésie, au détriment de la narration en prose: "Il faudrait parsemer le tout des meilleures citations que l’on peut tirer de mes poèmes et de mes maximes poétiques". Dans sa préface aux "Sayings", Main lui-même proclame que les œuvres d’Eliot "l’autorisent à occuper une place de choix parmi les rangs des poètes britanniques". Il propose de collationner une deuxième anthologie qui assurerait à Eliot cette place: un volume intitulé "The Spirit of British Poetry": "Selection of British Lyrics from Shakespeareto George Eliot" ("L’Esprit de la poésie britannique: une sélection de poèmes lyriques de Shakespeare à George Eliot"), volume qui, suggère-t-il, "pourrait être très convenablement assorti à la première édition des Sayings".   "L’histoire de ce rêve et de la manière dont le plus souvent il arrive à prendre corps, cette histoire est bien rarement menée à terme, et à peine même si elle existe jamais clairement dans l’esprit de ces hommes !" Le recueil de Main participe à ce fantasme d’un dépassement du genre littéraire, fantasme suivant lequel un compte rendu peut décréter, quelques mois plus tard, qu’il est "presque sacrilège d’évoquer des romans ordinaires dans un même souffle que ceux de George Eliot". L’expression "évoquer dans un même souffle" convient à merveille aux entreprises de juxtaposition qui détermineront la position générique d’Eliot et son rang dans la littérature pendant les dix dernières années de sa vie. Le nom d’Eliot réapparaît en tête d’une autre anthologie réunie par Alexander Main, un recueil de bons mots et de réflexions de Samuel Johnson au début duquel figure une épigraphe tirée du poème d’Eliot: "The Spanish Gipsy". Quoi qu’il en soit, les "Conversations of Johnson" ne sont pas le seul ouvrage auquel Eliot fournit une épigraphe. Une citation de son œuvre apparaît en tête d’un chapitre dans l’ouvrage de George Jacob Holyoake, "History of Co-opération in England" (1875-79). Eliot savait très bien que la réputation d’un auteur est influencée par le genre d’ouvrage dans lequel il est cité. Elle-même avait banni une épigraphe du poète américain Walt Whitman de Daniel Deronda "non pas parce que j’objecte au contenu de la maxime mais parce que, comme je cite si peu de poètes, choisir cette réflexion de Walt Whitman pourrait faire croire que je l’admire lui tout spécialement, ce qui est loin d’être le cas". Alors quechez Eliot les devises de chapitres ont pour fonction alors d’inscrire le roman dans une tradition littéraire, l’empressement avec lequel les lecteurs s’approprient son œuvre montre bien que les romans gagnent leur légitimité non seulement grâce aux textes qu’ils citent mais aussi grâce aux textes dans lesquels ils sont alors eux-mêmes cités. À partir des années 1870, la réputation d’Eliot est déterminée par les rapprochements littéraires dont elle fait l’objet. Son refus de citer Whitman la montre consciente du pouvoir de consécration d’une citation, mais il suggère également qu’elle craint de voir son œuvre assimilée à celle du poète américain, d’être, en quelque sorte, reconnue "coupable par association". Les extraits tirés de ses œuvres la rendaient lucide sur le fait que ces deux types d’implication étaient possibles. Sa participation personnelle à la mise enanthologie de son œuvre demeura profondément ambivalente. D’un côté elle presse son éditeur de publier les "Sayings" de Main et fait des propositions concrètes de citations à inclure dans le Birthday Book, de l’autre, elle décline toute responsabilité au sujet des anthologies, alors même, qu’elle autorise leur publication etparticipe à l’élaboration de leur contenu. Elle savait faire la différence entre sa propre œuvre et la critique.   "Peut-être leur ardeur pour un travail généreux et désintéressé s’est-elle peu à peu, imperceptiblement, refroidie, comme l’ardeur de toutes les autres passions de jeunesse, jusqu’au jour où la première nature revient, comme un fantôme, visiter son ancienne demeure et jeter sur tout ce qui l’a meublée depuis, comme une lueur spectrale. Il n’y a rien dans le monde de plus subtil que l’histoire de ce changement graduel dans le cœur des hommes". En 1856, George Eliot publie une étude sur la publication en cinq volumes de John Ruskin sur les peintres modernes. Elle publie son premier roman en 1859. Ses œuvres romanesques "Adam Bede", "Le Moulin sur la Floss" et "Silas Marner" sont des écrits politiques. Dans "Middlemarch", elle raconte l'histoire des habitants d'une petite ville anglaise, à la veille du projet de Loi de Réforme de 1832. Le roman est remarquable par sa profonde perspicacité psychologique et le caractère sophistiqué des portraits. Sa description de la société rurale séduit un large public. Elle partage avec William Wordsworth, le goût du détail de la vie simple et ordinaire de la vie à la campagne. Avec "Romola", roman historique publié en 1862, George Eliot situe son récit à la fin du XVème siècle à Florence. Il est basé sur la vie du prêtre italien Girolamo Savonarola. C’est une petite ville des Midlands, avec sa couronne de collines où se perchent les manoirs de la gentry. À un moment historique très précis: l’histoire, avertit la romancière, se déroule "quand George IV régnait encore sur sa retraite de Windsor, quand le duc de Wellington était Premier ministre et Monsieur Vincy maire de l’antique municipalité de Middlemarch". Et voilà qui suffit à montrer à quel point le roman de George Eliot mérite, ou ne mérite pas, le label de roman historique. Historique, il revendique de l’être, mais que la modeste magistrature de Monsieur Vincy puisse servir à dater l’ouvrage autant que le roi George IV et le duc de Wellington dit assez que le cœur du sujet sera la descente du politique vers le domestique. Les événements de l’histoire n’auront droit d’entrée dans le roman que pour la chiquenaude qu’ils donnent aux destins individuels, vite amortie du reste par le train-train monotone du quotidien.Tout commence donc alors en mars 1829 lorsque Robert Peel, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Wellington, cesse de s’opposer à la loi qui accorde aux catholiques anglais les droits politiques dont ils étaient jusqu’alors privés et leur ouvre l’accès au Parlement. Les péripéties qui suivent ce retournement scandent le roman. En 1830, cette question catholique est à l’origine de la chute de Wellington. La mort de George IV, la dissolution du Parlement, l’imminence des élections législatives, avec la perspective de voir se modifier l’équilibre des partis, puis le rejet du projet de réforme par la Chambre des Lords continuent jusqu’à la fin du roman non seulement à faire le fond de la rumeur de Middlemarch, mais à infléchir le parcours des principaux personnages.    "C’était une excellente pâte d’homme que sir James, et il avait le rare mérite de n’être nullement infatué de sa valeur ni de croire que son influence put jamais mettre le feu au plus petit coin de la province. Aussi était-il heureux à la pensée d’avoir une femme qu’il pourrait consulter à propos de tout, une femme capable en toute circonstance de tirer son mari d’embarras avec de bonnes raisons". À la différence de nombreux titres de George Eliot, "The Millon the Floss" ne met pas l’accent sur une personne mais sur un lieu, comme ce sera le cas pour "Middlemarch". Le lieu géométrique du roman n’est pas la ville de Saint-Ogg, mais un espace plus restreint, à la périphérie de la ville, le moulin, auquel s’identifie alors la famille Tulliver depuis des générations. Le moulin est un lieu loin duquel M. Tulliver ne peut envisager de vivre. Après sa faillite, il est prêt à se soumettre à l’autorité de Wakem, qu’il déteste, pour pouvoir continuer à y vivre et à y travailler. En mourant, il demande solennellement à Tom de faire tout ce qui est en son pouvoir pour le racheter un jour. Quant à la Floss, elle constitue pour les Tulliver un cadre familier. Lorsque les enfants sont encore jeunes, elle n’est pas loin de constituer pour eux la limite du monde connu, et Maggie explique ainsi à Philip la place essentielle de la rivière, qui est étroitement associée pour elle à ses premiers souvenirs. Le titre choisi, riche en consonnes liquides évoquant la fluidité, convient admirablement à ce roman qui accorde une place si importante à l’eau, à l’écoulement et au flux, sans parler de rares épisodes violents où l’eau débordante crée des catastrophes. On chercherait en vain des noms de rivières anglaises présentant une analogie proche ou lointaine avec la Floss. Il semble bien que la romancière ait ici transposé le substantif allemand Fluß, qui désigne la rivière, mais aussi le flux, l’écoulement, l’emblème de la fuite du temps dans la tradition philosophique d’Héraclite, et symboliquement tout ce qui conduit vers l’anéantissement et la mort. Le titre retenu pour le roman semble se détourner des personnages, mais il offre en fait un commentaire oblique sur leur destinée, et notamment sur celle de l’héroïne. Ce titre qui s’apparente à un oxymore reflète en effet les contradictions de Maggie et les deux forces contraires qui la déchirent. Dans sa vie personnelle, elle se sent emportée par le courant du désir, que symbolisent l’eau et le fleuve mais en même temps elle reste très attachée au passé et à ses racines, que symbolise le moulin. Le recours à une épigraphe est une pratique relativement nouvelle pour George Eliot, dans cette œuvre qui appartient à la première moitié de sa production romanesque. Plus tard, à partir de "Felix Holt" (1866), elle prendra l’habitude de placer une épigraphe en exergue à chaque chapitre, comme on le voit dans "Middlemarch" (1871-72) et "Daniel Deronda" (1876), prolongeant ainsi la tradition instituée par Ann Radcliffe et surtout Walter Scott, romancier pour lequel elle a une réelle et profonde admiration.   "Quant à la piété exagérée qu’on reprochait à Miss Brooke, il ne savait que imparfaitement en quoi elle consistait, et il pensait qu’elle disparaîtrait avec le mariage. En un mot, il trouvait Dorothée tout à fait charmante, il sentait son amour bien placé et était tout disposé à se laisser dominer, puisqu’après tout un homme, quand il lui plaît, peut toujours s’affranchir de cette domination-là". Pour sa troisième œuvre de fiction, elle n’en est pas encore là et la présence d’une épigraphe unique est beaucoup plus discrète, mais cette unicité lui confère peut-être alors une importance inversement proportionnelle à la place qu’elle occupe. "In their death they were not divided" apparaît sans aucune référence, sans la moindre indication de source. Si un certain nombre de Victoriens, fervents lecteurs de la Bible, étaient en mesure d’identifier cette citation biblique comme un emprunt au Deuxième Livre de Samuel. Dans "Adam Bede" (1859) qui précède "The Mill on the Floss" et dans "Silas Marner" (1861) qui le suit, George Eliot propose également une épigraphe unique, mais elle prend soin d’en indiquer l’auteur, Wordsworth dans les deux cas, même si elle ne va pas jusqu’à préciser qu’il s’agit d’un extrait de "The Excursion" dans le premier, et de "Michael" dans le second. George Eliot entreprend une représentation du réel, tout en se reconnaissant comme créatrice de fiction. L’introduction est écrite au présent, comme pour abolir toute distance temporelle et affective, mais la description qui est proposée s’inscrit dans le cadre d’une rêverie. Par cette rêverie, le narrateur n’a pas accès à la réalité même, mais aux souvenirs qui s’y attachent. Dans ce récit pré-proustien, qui suscitait d’ailleurs l’émotion et l’admiration de Proust, tout commence par un afflux de souvenirs involontaires, qui s’organisent selon leur logique propre. L’introduction révèle qu’il existe bien deux façons de retrouver le passé. Soit directement par le jeu associatif de la mémoire involontaire et le pouvoir de l’imagination, soit indirectement grâce à un effort de la mémoire volontaire. Loin de s’opposer, ces deux voies d’accès se complètent. Toutefois, rien n’est possible sans l’impulsion première donnée par l’imagination. Tout commence donc par ce que Bachelard appelle une rêverie de l’eau. Avant de se focaliser sur le moulin, le regard du narrateur suit le mouvement de la rivière, qui se hâte de rejoindre la mer toute proche. Mais celle-ci, avec la marée montante, se précipite à sa rencontre, pour la saisir dans une vigoureuse étreinte, ce qui suggère ainsi une sorte d’érotisation de l’eau et du paysage.   "Je n'ai jamais aucune pitié pour les gens présomptueux, parce que je pense qu'ils portent avec eux leur propre satisfaction. L’esprit d’un homme, quel qu’il soit, a toujours cet avantage sur celui d’une femme qu’il est du genre masculin, comme le plus petit bouleau est d’une espèce supérieure au palmier le plus élevé, et son ignorance même est de plus haute qualité". Les activités portuaires de Saint-Ogg, brièvement décrites dans l’introduction, sont de nouveau présentes ici, dans la conclusion, sous la forme inattendue d’énormes fragments de machines de bois arrachées aux quais, qui constituent une terrible menace pour la fragile embarcation de Tom et de Maggie, au milieu du courant puissant de la Floss. Malgré les efforts de Tom pour sortir du courant et échapper à cette menace, cette masse redoutable va prendre pour eux le visage de la mort. Ainsi Tom et Maggie connaissent un destin tragique, car ils meurent dans la fleur de l’âge, écrasés par ces épaves énormes qui représentent alors probablement tout ce qu’il y a de brutal et d’inhumain dans le monde industriel et commercial de Saint-Ogg. Et à l’étreinte qui unissait la Floss et la marée dans l’introduction correspond cette fois l’étreinte qui unit le frère et la sœur dans la mort. Malgré cette image sentimentale surprenante, dans la mesure où elle ne correspond à aucun épisode qui nous ait été raconté de l’enfance des deux personnages, mais oblitère toutes les scènes de conflit passées, malgré cette étreinte finale qui les rapproche enfin, l’inspiration de cette première conclusion porte la marque du tragique. Mais la conclusion qui suit, et qui constitue cette fois la clôture du récit, après celle de la diégèse, est beaucoup moins sombre, et même porteuse d’espoir. Située cinq ans après la catastrophe finale et baignée d’une lumière automnale, qui déjà, dans Adam Bede, est associée à la sérénité après les tribulations, elle met l’accent sur la reprise de la vie et sur l’idée de réparation après la destruction. Le moulin, mis à mal par l’inondation, a été reconstruit, et le cimetière aux pierres tombales renversées a retrouvé son ordre et sa tranquillité. Le signe le plus visible des dommages créés par l’inondation est la présence d’une nouvelle tombe, où sont réunis le frère et la sœur, que la mort n’a pas séparés. Si plusieurs critiques ont vu un déséquilibre entre les deux premiers volumes de "The Mill on the Floss" consacrés ainsi à l’enfance et à l’adolescence des personnages principaux, marqués par la lenteur du rythme narratif, il semble que ce déséquilibre de la diégèse soit compensé, au moins partiellement, par ce bel équilibre formel entre le début et la fin du roman. L'œuvre de George Eliot est remarquée par Virginia Woolf. En France, Albert Thibaudet, Marcel Proust, André Gide, Charles Du Bos reconnaissent son talent. De nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision font connaître l’œuvre de la romancière britannique auprès d'un large public. En 2018, l'historienne française Mona Ozouf lui rend un hommage appuyé en faisant le parallèle avec George Sand. ("L'autre George à la rencontre de George Eliot").   Bibliographie et références:   - David W. Griffith, "A fair Exchange" - Theodore Marston, "Silas Marner" - Ernest C. Warde, "The Mill on the Floss" - Frank P. Donovan, "Middle March" - Martin Bidney, "George Eliot" - Virginia Woolf, "George Eliot" - Jean-Louis Tissier, "Une voix de George" - Harold Bloom, "George Eliot" - Mona Ozouf, "L'autre George, à la rencontre de George Eliot" - Nicole Blachier, "Les romans de George Eliot"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 24/04/24
Dans la voiture, Maître m’ignore totalement sur une bonne moitié du trajet retour. Je suis prise entre l’excitation de cet affermissement de la domination de mon Maître, et la peur d’embrasser totalement cette place de chienne que je lui ai réclamé. Toujours sans un regard, Maître me demande, un début de sourire aux lèvres : « Toujours envie d’être une chienne Miss ? Ou ta place de soumise précieuse et capricieuse commence à te manquer ? » Il se moque de moi ! En temps normal, je lui aurais jeté un regard effronté et peut-être même que je lui aurais répondu dans l’attente de me faire remettre à ma place. Cette fois je n’en fais rien. La vérité, c’est que je ne suis plus sûre de rien. Devenir sa bonne chienne docile, le laisser approfondir sa domination sur moi, franchir une étape dans notre relation, j’en rêve chaque jour. Mais j’ai également encore beaucoup de mécanismes de défenses et de peurs. « Oui Maître, je le veux toujours… mais… » Je n’arrive pas à finir ma phrase. Maître enclenche son clignotant et engage la voiture sur une place le long de la rue. Pourtant nous ne sommes pas arrivés. Il coupe le moteur et se tourne vers moi, plantant son regard avec intensité dans le mien, attentif. « Mais… ? Je t’écoute. » Je me sens coincée, quelque chose me dit qu’il ne repartira pas tant que je n’aurai pas dit ce que j’ai sur le cœur. Il me faut un moment pour rassembler mes idées, mes mots et mon courage : « J’ai… peur. » Trois mots, c’est tout ce dont j’étais capable. Trois mots particulièrement difficiles à prononcer. « De quoi as-tu peur ? » Mon corps tremble, et cette fois, ce n’est pas d’excitation. « Je crois que j’ai peur de disparaître… Je sais, c’est débile. Mais c’est ce que je ressens. Et je crois que j’ai peur de découvrir de quoi je suis capable. » Maître me fixe, comme pour s’assurer que j’ai terminé de parler. « Moi je crois que c’est un mensonge. » décrète-t-il. « Un vilain mensonge que tu te raconte à toi-même. Tu n’as pas peur de disparaître, tu as peur de lâcher tes protections. Tu as peur de te découvrir toi. Tout du moins des parts de toi que tu refoules, parce que tu les juges. Tu as peur de te vivre, entièrement. » Il marque une pause, pour que j’intègre ses mots. « Tu as souhaité m’appartenir, alors je veux tout de toi. Le beau, le moche, le cassé, et même ce que tu ne sais pas encore être. Si tu choisis de continuer à m’appartenir, attends-toi à ce que je t’épluche, à ce que je te mette à nu corps, esprit et âme. Cela prendra le temps qu’il faut. Sachant cela, veux-tu toujours devenir ma chienne et explorer cette facette de toi à mes côtés ?» Je hoche la tête, impressionnée par cette prise de hauteur à laquelle je ne m’attendais pas. « Je veux t’entendre le dire. Maintenant. As-tu l’intention de me laisser faire de toi la chienne que je désire avoir et que tu sais être ? » « O… Oui Maître, je veux être cette chienne. » Je passe le reste du trajet à réfléchir à ce que Maître m’a dit et finalement la justesse de ses mots m’apaise.
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Par : le 24/04/24
Bonjour, Je suis Léa, soumise, propriété de Jérôme et Éric. Bien à ma place, entre les Maîtres et mon Doudou, j'éprouve le besoin de me raconter. Alors voilà, orphelines très tôt, j'ai été élevée en partie par ma sœur, complices de toujours, j'ai adoré Lydia pour ce qu'elle représentait, belle, intelligente, mon modèle en quelque sorte. J'ai exécuté ses caprices avec plaisir, un début de soumission qui m'a rendu heureuse toutes ces années. À la maison nous vivions toujours nues un peignoir sous la main au cas ou on sonnait à la porte. Un soir Lydia à demandé si je serais gênée de voir arriver son copain Julien... J'ai répondu bien sur que non il est sympa. 19h on sonne c'est sûrement Julien j'enfile vite mon peignoir pour aller ouvrir, ma sœur me dit non! Pas ce soir on restent nue toutes les deux, je suis devenue rouge et me suis cachée dans la salle de bain. J'ai entendu la porte se fermer et ma sœur disait, elle ne s'est pas habillée mais elle a honte,  réfugié à la salle de bain. Julien est venu frapper à la porte, m'a expliqué que je ne devais pas avoir la moindre peur, qu'il était là pour Lydia... Plus d'une heure, j'ai pris mon courage, pour plaire à ma sœur, je suis sortie, ils étaient au salon, je me suis glissée dans le couloir pour épier un peu, ils m'ont vu, j'ai du sortir de mon coin, nue comme un ver et rouge de honte. Lydia s'est levée et m'a prise dans ses bras, bravo tu l'a fait, il ne va pas te manger... " Oui je le fais pour toi " J'osais pas lui faire la bise comme les fois où on se rencontraient, c'est lui qui est venu, trois bises, sa veste a effleuré mon petit téton, il a pointé direct et moi, encore plus rouge, je suis parti à la cuisine en pleurant, suivi par Lydia. Je ne comprenais pas cette sensation bizarre, pourquoi mes cuisses étaient mouillées, pourquoi j'avais la chair de poule, réfugiée dans les bras de ma sœur, j'ai entendu pour la 1ère fois parlé de sexualité, d'attirance, de rapports. Ce sujet était en sommeil, je me touchais bien parfois mais cela ne faisait pas cet effet étrange. Dans ces bras, en pleure, j'ai senti une caresse sur ma vulve, j'ai sursauté, serrée dans ses bras, Julien me disait de  le laissé faire, que c'était en accord avec Lydia, qu'à 15 ans je devais sortir de l'enfance et apprendre la sexualité. Je n'osais plus bouger et son doigt est entré avec un aie!! Puis le va et vient sur les lèvres dans toute cette "mouille" le doigt se promenait, remonté vers l'anus, je tremblais comme une feuille, je le sentais glisser doucement, ma sœur m'a serré plus fort et une douleur brûlant m'a fait crier, encore et encore puis 2 doigts, j'avais mal et honte. Sitôt que je me suis libérée, j'ai courue à la salle de bain, j'étais certaine que j'allais faire mes besoins, non, 10 minutes, la douleur s'est transformée en l'envie de mettre aussi mon doigt par curiosité. J'ai commencé par les petites lèvres, puis je suis entrée, étonnée, gémissements, une chaleur m'envahit des tremblements et la jouissance pour la première fois. Je me suis enhardie et mon doigt s'est glissé dans mon petit trou, après quelques minutes, avec une force incroyable, un orgasme m'a fait tomber sur le tapis de bain... voilà mes débuts, la gamine était devenue une fille...   Bientôt la suite...    
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Par : le 24/04/24
"Pourquoi ne m’avez-vous pas dit qu’il y avait du danger avec les hommes ? Pourquoi ne m’avez-vous pas avertie ? Les dames savent contre quoi se défendre parce qu’elles lisent des romans qui leur parlent du danger qu’il y a avec les hommes. Je ne peux réfléchir en plein air, toutes mes pensées s'envolent. Son amour était aussi entier que celui d'un enfant et, quoique chaud comme l'été, il avait la fraîcheur du printemps. Et pourtant, même confronté à l'horreur, il y a toujours pire. Avez-vous pas dit que les étoiles étaient des mondes, Tess ? Oui. Tous pareils au nôtre ? Je ne sais pas. Mais je le pense. Elles ont l’air quelquefois de ressembler aux pommes de notre vieil arbre du jardin. La plupart saines et splendides, quelques-unes tachées. Sur laquelle est-ce que nous vivons, une belle ou une tachée ? Une tachée. C’est très malheureux que nous soyons pas tombés sur une bonne, quand il y en avait tant d’autres". Le premier roman publié par Thomas Hardy (1840-1928), "Desperate Remedies" (1871), pèche par ses excès sensationnalistes et son intrigue aussi touffue que décousue. Mais dès cette première publication qui peinait encore à trouver son style et sa voie, les critiques, par ailleurs assez féroces, s’accordèrent à louer l’art de la description et la vivacité des évocations rurales, qui rappelaient "the paintings of Wilkie and still more perhaps those of Teniers". Le rapprochement entre le peintre écossais David Wilkie (1785-1841) et le peintre flamand du XVIIème siècle David Teniers s’explique par la parenté d’inspiration des deux artistes, amateurs d’images joviales de fêtes villageoises et de paysages de campagne. Horace Moule, ami et mentor de Hardy, poursuivit ce jeu comparatif et citationnel en voyant dans le roman "the same sort of thing in written sentences that a clear fresh country piece of Hobbema’s is in art". "L'athée du village contemplant avec morosité l'idiot du village": cette description de Thomas Hardy par Gilbert Keith Chesterton est injuste, mais elle attire l'attention sur trois aspects essentiels de l'œuvre. Hardy nous a en effet donné des romans populaires, profondément ancrés dans les paysages et la société paysanne du sud-ouest de l'Angleterre, mais aussi des romans cosmiques, où les aventures banales d'une laitière ou d'un tailleur de pierre prennent une dimension tragique, et enfin des romans noirs où tout mouvement du héros est une fuite en avant, qui se termine souvent par une mort violente. Hardy est avant tout un homme de contrastes: un romancier régional qui traite de l'univers. Un tragique doué d'un riche talent comique. Un écrivain que l'on a prétendu autodidacte, et dont l'univers culturel est un des plus riches de la littérature anglaise. Un prosateur, enfin, qui au sommet de sa carrière abandonna définitivement le roman et devint un grand poète lyrique. Sa vie longue et sans histoire contraste avec celle de ses personnages. Thomas Hardy est né à Higher Bockhampton, près de Dorchester. Il était fils d'un artisan maçon, et son enfance se passa dans le cadre rural du Dorset. Il fréquenta la grammar school locale, reçut l'enseignement d'un maître d'école, William Barnes, qui était aussi poète dialectal, et eut pour mentor un intellectuel de Cambridge, Horace Moule. Il entra dans un cabinet d'architecte, spécialisé dans la restauration des églises de campagne. C'est en dessinant les plans de l'église de St. Juliot, en Cornouailles, que Thomas Hardy devait rencontrer sa première femme, Emma. Le tournant de sa vie fut l'année 1867, au cours de laquelle il décida alors de faire profession de littérature. Le succès ne tarda guère, et les trente années qui suivirent devaient voir la publication de quatorze romans. Les rapports de Hardy avec sa femme devinrent très difficiles, mais, lorsqu'elle mourut en 1912, la découverte de son journal bouleversa Hardy. Il retomba amoureux de sa femme morte, et cette passion romantique post mortem donna naissance à de superbes poèmes d'amour. Enfin, un poète était né.    "Qu'est-ce qu'un homme honnête ? Et plus important encore, qu'est-ce qu'une femme honnête? La beauté ou la laideur d'un être résidait non seulement dans ses accomplissements, mais dans ses aspirations et ses désirs, sa vraie histoire se déroulait non pas dans ce qu'il avait fait, mais dans ce qu'il voulait faire". Par une ironie du sort qui semble sortir droit de son œuvre, certains des plus beaux poèmes lyriques de la langue anglaise ont été écrits par un homme de soixante-dix ans pour une femme qu'il n'aimait plus depuis trente ans. L'œuvre de Thomas Hardy est romanesque. Après deux romans d'apprentissage, il trouva le succès avec "Under the Greenwood Tree" (1872), roman pastoral, où le chœur des paysans joue un rôle essentiel. Mais c'est "Loin de la foule déchaînée" (1874) qui devait établir son talent auprès du grand public. Dans cette tragi-comédie, dont la fin heureuse n'est en rien caractéristique, les thèmes essentiels de l'œuvre font leur apparition: l'erreur de l'héroïne, qui provoque la tragédie en épousant en premières noces un homme indigne d'elle, le rôle du hasard et de l'ironie dramatique. Par la suite, Hardy a écrit cinq autres grands romans. Trois romans tragiques, "Le Retour au pays natal" (1878), "Le Maire de Casterbridge" (1886), "Les Forestiers" ("The Woodlanders", 1887), surtout ces deux chefs-d'œuvre que sont "Tess d'Urberville" (1891) et "Jude l'Obscur" (1896). La tragédie de la petite paysanne qui préserve son innocence bien qu'elle ait eu un enfant illégitime, et qui finit sur l'échafaud, victime de la moralité conventionnelle, et celle du fils du peuple, rejeté par la société dans sa tentative d'entrer à Oxford, et désespéré par les contraintes du mariage bourgeois, constituent le reflet le plus fidèle et la critique la plus féroce d'une société victorienne à son déclin. La violence des critiques que suscitèrent ces deux livres poussèrent Hardy à abandonner la forme romanesque. Hardy est aussi l'auteur de quatre recueils de nouvelles ("Les Petites Ironies de la vie", 1894), où se manifeste son goût prononcé pour le bizarre, le grotesque, les coïncidences et les coups du sort. Parfois tragiques, ces nouvelles révèlent aussi une veine comique qui n'est jamais totalement absente de l'œuvre de Thomas Hardy. Ses premiers textes furent poétiques, et restèrent inédits. S'il cessa d'écrire de la poésie pendant quarante ans, il s'y consacra totalement après 1896, publiant cinq recueils entre 1898 et 1917. À cela il faut ajouter une tentative théâtrale: "The Dynasts" (1903-1908) est une représentation,sur le mode historico-épique, de la période napoléonienne. L'univers de Thomas Hardy, c'est d'abord le Wessex, nom qu'il donne au Dorset et à ses environs. Presque tous ses romans se déroulent dans ces paysages, décrits avec une précision de géographe. Mais cet univers est aussi une prison et les héros, comme Tess, ne le quittent que pour mourir. "Le Retour" réduit cette prison aux limites d'une lande, Egdon Heath. Mais le Wessex est autre chose qu'une toile de fond. C'est un monde vivant, avec ses traditions, car il y a un folkloriste chez Hardy, capable de transformer en fiction vivantes de vieilles coutumes populaires, comme l'inoubliable danse de mai dans "Tess".    "Si un chemin peut conduire au meilleur, il passe par un regard attentif sur le pire. La véritable histoire d'un être n'est pas dans ce qu'il a fait mais dans ce qu'il a voulu faire. Honorable monsieur, veillez sur votre femme si vous l'aimez autant qu'elle vous aime. Car elle souffre à cause d'un ennemi qui a l'apparence d'un ami. Monsieur, il y a quelqu'un près d'elle qui devrait être loin. On ne devrait pas tenter une femme au-delà de ses forces, et les larmes, comme l'eau qui coule continuellement, peuvent user une pierre et plus, un beau diamant". Et il possède son langage: un dialecte campagnard, avec sa prononciation, ses tournures, dont l'écrivain excelle à tirer des effets comiques ou dramatiques, ses proverbes. Un dialecte menacé par le développement du système scolaire et de l'anglais standard, et plus proche non seulement de la vie quotidienne des habitants du Wessex, mais aussi de l'anglais de Shakespeare. Le Wessex, c'est aussi une société. Hardy sait décrire avec précision la grande diversité des couches sociales de la campagne, leur imbrication et une société menacée. Le chemin de fer, note Hardy, a atteint enfin Dorchester, la société rurale est profondément bouleversée par les conséquences de la révolution industrielle et urbaine. La tragédie de Tess et celle du maire de Casterbridge auront pour cause ultime ce bouleversement, où "tout ce qui était solide se dissout dans l'air". Ce dernier aspect montre que Thomas Hardy n'est pas seulement un romancier régional. À travers le Dorset, ce sont les changements affectant la campagne anglaise qu'il dépeint alors. Mais l'horizon est encore beaucoup plus large. Une des contradictions les plus fertiles de Hardy est que ce Wessex si précisément situé devienne le symbole de l'univers, le théâtre de la lutte du chaos et du cosmos. L'histoire des amours d'une paysanne, qui se termine par un crime passionnel, prend valeur cosmique. La référence à la tragédie antique, celle d'Eschyle, est explicite, et l'intrigue est parfois construite sur le modèle aristotélicien ("Le Retour"). D'ailleurs, cette vision tragique ne se limite pas à un schéma narratif. Elle inspire également l'attitude du narrateur, sa distance ironique vis-à-vis des événements, du point de vue de dieux indifférents, qui fait place alors, lorsque la catastrophe est survenue, à une rage sardonique.    "Au dessous de la toiture de la meule, et à peine visible encore, se trouvait le rouge tyran que les femmes étaient venues servir. Une charpente de bois munie de roues et de courroies : la batteuse, dont l'exigence despotique allait mettre à dure épreuve l'endurance de leurs nerfs, de leurs muscles. À peu de distance, on apercevait une autre forme distincte, toute noire, d'où partait un sifflement continu indiquant la force en réserve". Tous les analystes ont souligné l’acuité du regard de Thomas Hardy, clair, curieux, pénétrant, ainsi que son exceptionnelle qualité de perception. Sa formation et sa longue pratique d’architecte vinrent de toute évidence renforcer ces pouvoirs d’observation, en leur fournissant les outils techniques et formels qui servent à organiser bien des descriptions au sein des romans. Pourtant l’art descriptif chez Hardy n’est pas simple effet de compétence professionnelle. Car à celle-ci se joignait une véritable fascination pour les arts visuels. Lors de son apprentissage londonien chez l’architecte Arthur Blomfield entre 1862 et 1867, Hardy s’était fixé un programme d’études très exigeant, consistant à se rendre presque quotidiennement à la "National Gallery", pour s’y absorber dans la contemplation d’une œuvre à chaque fois bien déterminée. C’est dans le courant du XIXème siècle que les britanniques, abandonnant la référence préférentielle à l’école idéale italienne, commencèrent à se tourner vers les scènes plus réalistes des Écoles du Nord, flamande et hollandaise. De grands industriels tels que Henry Tate ou John Sheepshanks consacrèrent une grande partie de leur fortune à la formation d’impressionnantes collections picturales, dont certaines furent léguées à la nation, offrant ainsi au grand public la possibilité de découvrir des peintres et des styles jusque-là méconnus. On peine à réaliser aujourd’hui que la mention de "L’Avenue à Middleharnis de Meyndert Hobbema", que Hardy cite comme l’une de ses œuvres de prédilection, était alors d’une brûlante actualité, le tableau étant entré à la National Gallery en 1871 seulement. L’autobiographie de Hardy cite aussi la Royal Academy of Arts, la "Grosvenor Gallery" et autres lieux d’exposition que se devait de fréquenter ce qu’il nommait alors avec fierté "a London man". Avec toute l’application du jeune provincial ambitieux conscient de l’utilité d’une culture artistique, il commença à tenir des carnets de notes, tels que celui intitulé "Schools of Painting", destinés à consigner des informations factuelles sur les grands maîtres et les principales écoles de peinture européennes depuis la Renaissance. Sa formation l’amena alors également à visiter assidûment le South Kensington Museum, d’abord pour l’Exposition Internationale de 1862, puis à la recherche d’éléments techniques pour un essai "On the Application of Coloured Bricks and Terra Cotta to Modern Architecture", qui lui valut la médaille du Royal Institute of British Architects en 1863. Il n’est pas indifférent non plus que le jeune artiste ait choisi Paris comme destination de son voyage de noces, l’année suivante, Bruxelles, si importants dans son imaginaire artistique.    "La longue cheminée qui se dressait près d'un frêne et la chaleur qui rayonnait de cet endroit suffisaient à faire deviner la machine à vapeur, dans quelques instants le primum mobile de ce petit univers. Tout contre se tenait un être sombre et immobile, une petite statue, noire de suie, dans une sorte de léthargie, avec un morceau de charbon à ses côtés. C'était le mécanicien". Ce sont ces connaissances, soigneusement glanées dans des exercices où l’amateur rejoignait le professionnel, qui nourrissent l’art de la description chez Hardy. Mais les effets de cet apprentissage artistique parfois trop conscient ou trop appliqué peuvent s’avérer pervers, et le style de l’auteur se trouve parfois entravé, ou alourdi, par son désir de bien faire, plutôt qu’enrichi par une culture variée mais discrète, car suffisamment sûre d’elle-même pour ne pas avoir à se mettre en avant. Bien des critiques ont noté le caractère disjonctif du style de Hardy qui paraît fonctionner selon deux régimes distincts: le pompeux, et le poétique. Le premier a été épinglé comme son "Grosvenor Gallery style", par opposition aux moments d’expression plus personnelle et sincère. En effet, lorsque l’auteur tente de faire montre de toute sa culture artistique en citant explicitement un peintre, une œuvre, un mouvement esthétique, l’effet est souvent trop figé, voire trop pédant, pour pouvoir devenir pleinement évocateur. Lorsque, à l’inverse, la référence picturale se fait plus indirecte et sert à composer une image ou à inspirer une atmosphère, elle évite l’effet de monstration trop évidente et trop agressive, pour acquérir un véritable pouvoir de suggestion. John Bailey a parlé à ce sujet du mélange d’"attention" et d’"inattention" caractéristique de la prose hardyenne, intuition plus tard reprise par J. B. Bullen en termes d’effets "conscients" ou "inconscients". Le rapport de Hardy à l’art pictural paraît suivre cette logique d’opposition du procédé conscient et du jaillissement inconscient, que l’on pourrait schématiser, à la suite de Liliane Louvel, comme deux modes opposés de l’insertion du visuel dans le texte. Celui de la citation explicite, par opposition à celui de l’allusion plus diffuse. Ce qui pourrait se gloser aussi comme opposition du procédé référentiel, renvoyant à une œuvre, un tableau ou une sculpture existant hors du monde de la fiction, et du procédé poétique, capable de construire un effet pictural interne au roman, quoique selon des méthodes empruntées à l’histoire de l’art. C’est donc un autre mode de présence et de travail du pictural dans le texte qu’il faut envisager chez Hardy, un mode plus diffus, moins conscient de soi et de ses effets. Si Hardy est violemment critiqué pour sa noirceur, le succès est au rendez-vous. Dès 1897, son roman "Tess d'Urberville" est un tournant. L'ouvrage est alors adapté au théâtre et joué à Broadway, puis porté au cinéma en 1913, 1924 et, bien plus tard, en 1979 par Roman Polanski et en 2008 par David Blair. Tous ses romans, marqués par une prose riche, un humour corrosif, sont ancrés dans un cadre régional. Sans exception, ils se déroulent dans le sud-ouest de l'Angleterre. Le Dorset et les comtés voisins se trouvent transmués en royaume littéraire que Hardy appelle le Wessex, du nom de l'ancien royaume des Saxons de l'Ouest. L'écrivain était passionné d'histoire britannique.    "D'abord elle ne voulut pas le regarder en face, mais elle leva bientôt les yeux, et ceux d'Angel sondèrent la profondeur des pupilles changeantes, avec leurs fibrilles radiées de bleu, de noir, de gris et de violet, tandis qu'elle le contemplait comme Êve à son second réveil avait du contempler Adam". Le Wessex apparaît comme une province aux localités imaginaires et à la nature préservée, Arcadie opposée au Londres de la société victorienne. Peintre acerbe du milieu rural, Hardy accorde un souci pointilleux à rendre le climat, la beauté et la rudesse de la nature anglaise du XIXème siècle, terreau d'histoires tragiques où les protagonistes, pris en étau, deviennent les victimes des conventions et de l'hypocrisie sociales avant de connaître une mort brutale. Après le scandale déclenché par la critique radicale du mariage et de la religion qu'est "Jude", dont les exemplaires sont vendus cachés dans du papier d'emballage à cause de l'exposé qu'y fait l'auteur de l'"érotolepsie", Thomas Hardy abandonne le roman. Il se consacre alors à ce qu'il considère comme son chef-d'œuvre, "Les Dynastes" ("The Dynasts"), vaste pièce de théâtre dramatique composée de trois parties, publiées respectivement en 1903, 1906 et 1908. Sorte de "Guerre et Paix" en vers, cette Illiade des temps modernes utilise alors l'épopée napoléonienne afin d'élaborer des scènes qui présentent tantôt les conflits intimes des gens ordinaires et de personnages historiques mus par une soif darwinienne du pouvoir, tantôt des batailles qui se déroulent dans des paysages immuables et indifférents, sous le regard d'un chœur allégorique incarnant les vaines tergiversations du destin. Réputé trop difficile à mettre en scène et mal accueilli à l'époque, "Les Dynastes" préfigure à bien des égards le genre cinématographique mais ne bénéficie toujours pas de l'estime de la critique. Hardy écrit, au long de sa carrière, près d'un millier de poèmes inégaux, dans lesquels cohabitent ainsi satire, lyrisme et méditation. Les élégies de "Veteris Vestigia Flammae", écrites après la mort de sa première femme, survenue en 1912, retracent chacun des lieux qu'ils connurent ensemble. Elles forment un groupe d'une perfection rare. Remarié alors en 1914 avec sa secrétaire, Florence Dugdale, de trente-neuf ans sa cadette, il s'entiche en 1924, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, de l'actrice Gertrude Bugler qu'il identifie à son héroïne Tess et pour laquelle il projette une adaptation dramatique de son roman. Thomas Hardy commence à souffrir de pleurésie en décembre 1927 et en meurt en janvier 1928 à Dorchester, après avoir dicté son tout dernier poème à son épouse et secrétaire sur son lit de mort. Les lettres du défunt et les notes qu'il a laissées sont détruites par ses exécuteurs testamentaires. Sa veuve, qui meurt en 1937, fait paraître les siennes la même année. Après ses funérailles à l'abbaye de Westminster, sa dépouille, à l'exception de son cœur, fut incinérée et les cendres enterrées. Son cœur fut transféré à Dorset et enterré à Stinsford avec Emma Gifford. Le nom de Thomas Hardy fut proposé et examiné vingt-cinq fois en vingt-six ans pour le prix Nobel de littérature, mais fut systématiquement rejeté parce que son œuvre était jugée trop pessimiste. À la fin de sa vie, Thomas Hardy se consacra à la poésie.    "La beauté ou la laideur d'un caractère n'est pas seulement dans les actions accomplies, mais dans les aspirations et les désirs. La véritable histoire d'un être n'est point dans ce qu'il a fait, mais dans ce qu'il a voulu faire. Malheureusementla résolution d'éviter un mal est presque toujours formée trop tard, c'est à dire quand ce mal est déjà arrivé". Ce n’est donc pas par la citation, la référence, ou le renvoi explicite à des œuvres d’art que Hardy utilise le plus efficacement la puissance de suggestion du modèle pictural mais plutôt par le dépli progressif d’un paradigme visuel qui sous-tend le texte, et relance à intervalle régulier le travail de la métaphore. C’est pourquoi la lecture référentielle et la tentative d’identification des sources achoppent. La meilleure méthode pour lire ces scènes, c’est ainsi le recours aux outils de l’iconologie. Le lecteur est alerté tout d’abord par la composition visuelle insistante d’une scène, ou par un simple mot qui vient s’apposer sur cette composition à la manière d’une légende ("Vanity"). Sensibilisé par ces signaux, il découvre, entrevoit des fragments d’images, de scènes esquissées, décomposées puis recomposées, disséminées dans le texte, tandis que le mot suggestif qui a lancé la rêverie déploie sans fin ses connotations, de telle sorte qu’il serait difficile de dire quelle œuvre, quel tableau exactement est convoqué. Ce sont plutôt des éclats d’image, à la manière des éclats de lumière de l’orage, qui font scintiller à travers le texte un réseau métaphorique à la fois dense, élégant et chaotique. "Reading Hardy can at times be like walking through a field. Unlikely shapes will explode through what had seemed tobe familiar territory. Even at calmer moments, every page is like a magician’s crystal ball: a shape will rise to a surface." Comme toute sa poétique, la poétique de Hardy repose sur des séries d’impressions fuyantes. Elle est anti-systématique et en appelle essentiellement à la suggestion. Mais ces chaos d’images créent aussi l’intensité du texte, ainsi que la montée en puissance de la description qui tend, toujours tangentiellement, et toujours éphémèrement, vers un autre régime de sens, vers un autre système de représentation, visuel celui-ci. Peut-être est-ce une aptitude à l’abandon critique qu’exige la lecture de Hardy, pour savoir se laisser porter par le texte qui tressaille entre-deux lorsque l’image se lève d’entre les lignes, encore voilée et imprécise. Loin de viser un but réaliste, il invente une poétique personnelle.    Bibliographie et références:   - Yorick Bernard-Derosne, "Tess d'Urberville" - Mathilde Zeys, "Far from the madding crowd" - Madeleine Rolland, "Tess of the d'Urbervilles" - Firmin Roz, "Jude l'Obscur de Thomas Hardy" - Ève Paul-Margueritte, "La Bien-aimée" - Georges Goldfayn, "Les yeux bleus" - Antoinette Six, "Les Forestiers" - Philippe Néel, "Le Maire de Casterbridge" - Roman Polanski, "Tess d'Urberville" - Edmond Jaloux, "Jude l'Obscur d'Hardy" - Marshall Ambrose Neilan, "Tess d'Urberville" - J. Searle Dawley, "Tess of the d'Urbervilles" - David Blair, "Tess d'Urberville"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 23/04/24
"Oh ! Vous, les étoiles, et les nuages, et la brise, que vous importent mes tourments ? Si vous avez vraiment pitié de moi, débarrassez-moi de mes souvenirs, de ma sensibilité, et laissez-moi sombrer dans le néant. Sinon, écartez-vous de moi, laissez-moi seul dans mes ténèbres. Aucun homme ne choisit le mal pour le mal, il le confond seulement avec le bonheur, le bien qu'il cherche. Les travaux des hommes de génie, même poursuivis dans de fausses directions, ne manquent jamais de se révéler, en fin de compte, nettement bénéfique au genre humain". De l'aveu même de Mary Shelley (1797-1851), fille unique de deux écrivains, William Godwin et Mary Wollstonecraft, sa vocation littéraire va de soi. On peut cependant admirer la précocité dont elle fait preuve dans la meilleure et la plus célèbre de ses réalisations littéraires, "Frankenstein", publié en 1818 et commencé au cours de l'été 1816 qu'elle passe en Suisse en compagnie de son mari, le poète Percy Bysshe Shelley, de lord Byron et du Dr Polidori. La lecture commune d'histoires allemandes de revenants, dans leurs traductions françaises, les incite à un défi selon lequel chacun doit tenter, à son tour, d'écrire une histoire de revenants. Mais, seule Mary Shelley réussit à mener son projet à bien. Le pouvoir de sa propre vision imaginative, mais aussi les longues conversations philosophiques qu'entretiennent alors Byron et Shelley sont à l'origine de l'histoire de "Frankenstein ou le Prométhée moderne" ("Frankenstein, or the Modern Promethus"), où s'allient aux mythes de la poésie romantique certains effets de terreur propres au roman gothique en vogue deux décennies plus tôt. Le mythe Frankenstein, tel qu'il se développera par la suite dans la littérature populaire et surtout au cinéma, même si son caractère de "science-fiction" lui est conservé, est le plus souvent en rupture avec l'œuvre d'origine. Celle-ci s'inscrit, de par l'insertion sociale de son auteur, dans un courant littéraire où répondent, comme en écho, le Prométhée délivré ("Prometheus Unbound, 1820") de Shelley, Le "Dit du vieux marin" ("Rime of the ancient mariner", 1798) de Coleridge, ou le "Manfred" (1816) de Byron. Longtemps connue du public averti comme auteur du seul "Frankenstein" et ignorée du grand public, Mary Shelley, depuis environ deux décennies, paraît enfin jouir de la considération littéraire qui lui est due. La plus grande accessibilité des sources primaires et la floraison des études critiques ou biographiques ne parviennent cependant pas entièrement à rendre justice à cette femme d’exception, qui vit le jour le trente août 1797. Le retentissement de son "Frankenstein" a contribué paradoxalement à laisser dans l’ombre, aux yeux du plus grand nombre, la personnalité de l’auteur et le reste de son œuvre. Comme la créature monstrueuse assemblée de toutes pièces par le docteur Victor Frankenstein échappe à son concepteur avant de se retourner contre lui, on a parfois le sentiment que la célébrissime histoire forgée par Mary Shelley, a, dès les origines, acquis une inexorable autonomie par rapport à la romancière britannique. En accédant au statut de mythe et en s’incrustant durablement dans l’imaginaire collectif, la fiction se détache de toute genèse. Mary Shelley a été ainsi la victime de son propre succès. Ne retenir que "Frankenstein" est une mutilation. Mais c’est surtout un grand dommage intellectuel et esthétique, tant il est vrai que telle nouvelle ou tel essai de Mary Shelley, telle page de sa correspondance ou de son journal intime et, bien entendu, ses autres romans, recèlent de vraies beautés et de grandes intuitions. La femme de lettres britannique se révèle une romancière de grand talent.    "Apprenez donc, sinon par mes préceptes, du moins par mon exemple, combien il est redoutable d'acquérir certaines connaissances, et combien plus heureux que l'homme qui aspire à devenir plus grand que sa nature ne l'y destine, est celui qui s'imagine que sa ville natale est le pivot de l'univers". Il s’agit d’appréhender la compagne du poète Percy Bysshe Shelley, fille de l’homme de lettres William Godwin et de l’essayiste préféministe Mary Wollstonecraf, comme membre d’une mouvance de penseurs, de poètes et d’écrivains où se rencontre ce que la Grande-Bretagne, en une période très courte de son histoire littéraire, a produit de plus original et de plus fécond. Chez ses parents, se trouve la clef de bien des problèmes soulevés par l’étude de la vie de Mary Shelley et de ses œuvres. Sans tomber dans un déterminisme naïf, force est de constater qu’en faisant l’impasse sur les origines familiales de cet écrivain-là, on risque de passer à côté de l’essentiel. D’autant que père et mère ont en l’occurrence une influence tout à fait contraignante sur la formation de Mary Shelley. Farouches défenseurs l’un et l’autre de la liberté politique, ils sont eux-mêmes, en termes philosophiques, les adeptes d’un strict déterminisme. Homme de principe, le père de Mary, William Godwin, a voulu, en disciple un peu raide de Locke qu’il était, "forger" un jeune esprit, comme sa femme Mary Wollstonecraft disait sans relâche qu’il était possible de le faire. D’où le primat théorique de la formation dans leur vision de la nature humaine. D’où la légitimité d’une démarche qui vienne, dans la pratique, tester la validité de l’analyse des parents comme l’étendue de la plasticité de leur enfant. La vie de Mary Shelley est à bien des égards une réécriture de celle de ses parents. La mère et sans doute plus encore le père sont à la fois des modèles et des rivaux. L’admiration est le trait le plus ostensiblement affiché. Admiration pour une mère qui meurt quelques jours à peine après la naissance de sa fille, à laquelle il est d’autant plus tentant pour Mary de s’assimiler qu’elle y est unie par une quasi-homonymie. Culte du souvenir pour la génitrice archétypale qu’elle est aux yeux de sa fille, qui, adolescente, lit alors longuement à l’ombre des saules qui se penchent vers sa tombe. Admiration pour un père dont la pensée est omniprésente, mais qui suscite chez Mary des sentiments qui vont parfois bien au-delà de la simple ambiguïté. Mary, qui définit elle-même sa relation à son père d’attachement excessif autant que romanesque, reconnaît que Godwin fut son Dieu jusqu’à ce qu’elle rencontre Shelley. Mary ne résiste pas au plaisir de parler d’elle-même. Non qu’elle soit impudique, c’est le contraire qui est vrai. Toutefois, héritière de la tradition la plus radicale et la plus rationaliste de l’esprit des Lumières, elle vit trop de plain-pied avec les grands noms de la littérature romantique pour songer à récuser l’intrusion du moi.    "Elle mourut paisiblement, conservant sur ses traits éteints l'image de la tendresse. Je n'ai pas besoin de décrire les sentiments de ceux dont les liens les plus chers sont ainsi rompus, la douleur qui s'empare des âmes, le désespoir qui marque les visages. Il faut du temps avant de se rendre compte que l'être aimé que l'on voyait chaque jour près de soi n'existe plus, surtout lorsque sa vie même semblait être une partie de la nôtre, que l'éclat des yeux qu'on a admirés s'est évanoui pour toujours, qu'une voix familière et douce ne vibre plus à nos oreilles". Quant à ses œuvres de fiction proprement dites, elle y transpose volontiers les difficultés qu’elles a connues, les passions, les tragédies, les hantises, sa relation aux systèmes de pensée auxquels elle s’est frottée. En d’autres termes, sa plume lui permet de tirer au clair les interrogations qui sont les siennes. Même si tout décodage direct de l’œuvre paraît pour le moins réducteur, Mary Shelley, sensible et imaginative, pose et recompose dans ses livres, dans ses histoires les épreuves de sa propre vie. Jamais écrivain n’entretint des relations plus paradoxales avec sa propre ascendance que l'auteur. Même si elle n’en eut pas conscience, ce paradoxe n’en représente pas moins une gigantesque ironie du sort et de la nature. Cet être d’exception, fille de deux êtres d’exception, est en effet issue du mariage d’un homme et d’une femme qui non seulement ne se résolurent à sacrifier au rite honni du mariage que pour éviter les inconvénients de la relégation sociale, mais firent tout au long de leur existence profession de mépriser et de dénoncer le principe même d’hérédité ou de lignage, alors qu’ils donnaient le jour à une fille dotée d’une somptueuse ascendance. Père de celle qui s’appellera plus tard Mary Shelley, William Godwin, grande figure du radicalisme libertaire de la fin du XVIIIème siècle et futur "gourou" des plus politiquement extrêmes parmi les romantiques, ne peut supporter que l’on accorde quelque préséance que ce soit au biologique. La transmission héréditaire est l’exemple parfait de ce que la réalité sociale comporte pour Godwin d’inacceptable: de ces "choses comme elles sont", qu’il dénonce avec force en 1794 dans le plus célèbre de ses romans, "Caleb Williams". L’être humain est pour lui le fruit du travail conjoint de la raison et de l’éducation. Légitimer une affinité fondée sur l’instinct ou sur la nature, c’est enfreindre à ses yeux l’omnipotence nécessaire du principe de rationalité, véritable pierre angulaire de l’humaine condition.    "C'est à quoi l'on pense les premiers jours mais quand le temps prouve la réalité du malheur, s'installe l'amertume du chagrin subi. À qui la main effroyable de la mort n'a-t-elle pas enlevé un être cher ? Pourquoi devrais-je décrire une peine que tout le monde a ressentie ou devra ressentir ? Ne pas connaître l'amitié est la pire des infortunes.Tout ce nouveau savoir m'inspirait des sentiments bizarres. L'humain pouvait-il être si puissant, si magnifique, et à la fois si mauvais, si vil ? Se montrer grand, noble, sensible, mais également plein d'abjection et de bassesse?" Mary Shelley est née Mary Wollstonecraft Godwin à Somers Town, petit faubourg londonien au sud de Camden Town, le trente août 1797. Elle est la deuxième enfant de la philosophe féministe, éducatrice et femme de lettres Mary Wollstonecraft, et la première enfant du philosophe, romancier et journaliste William Godwin. Sa mère meurt onze jours après la naissance de l'enfant et Godwin se retrouve seul à élever Mary et sa demi-sœur, Fanny Imlay, née hors mariage de l'union de Mary Wollstonecraft avec le spéculateur Gilbert Imlay. Un an après la mort de sa femme, Godwin lui rend un hommage en publiant "Mémoires de l'auteur de défense des droits de la femme" (1798). Ces mémoires provoqueront le scandale en révélant les liaisons de Mary Wollstonecraft et son enfant illégitime. D'après la correspondance de la gouvernante et femme de charge de William Godwin, l'enfance de Mary est heureuse. Mais Godwin, souvent très endetté, et pressentant qu'il ne peut élever seul ses enfants, décide de se remarier. En décembre 1801, il épouse Mary Jane Clairmont, femme instruite, déjà mère de deux enfants, Charles et Claire. La plupart des amis de Godwin n'apprécient pas sa nouvelle femme, la trouvant querelleuse et irascible, mais Godwin lui est dévoué et le mariage est heureux. Mary Godwin déteste sa belle-mère, probablement, comme le suggère le biographe de William Godwin au XIXème siècle, parce que cette dernière préfère ses propres enfants. Les époux Godwin ouvrent une maison d'édition nommée M.J. Godwin, qui vend des livres pour enfants, ainsi que de la papeterie, des cartes et des jeux. Les affaires ne sont pas cependant florissantes et Godwin est obligé d'emprunter des sommes importantes pour assurer la survie de son entreprise. En 1809, l'affaire de Godwin est proche de la faillite. Il est sauvé de la prison pour dettes par des admirateurs de sa philosophie tels que Francis Place, qui lui prête de l'argent. Mary ne suit pas une scolarité régulière, mais son père assure lui-même en partie son instruction, lui enseignant les matières les plus diverses. Godwin a l'habitude d'offrir à ses enfants des sorties éducatives. Ils ont ainsi accès à sa bibliothèque et côtoient les nombreux intellectuels qui lui rendent visite, comme Samuel Taylor Coleridge, le poète romantique, ou Aaron Burr, aventurier et ancien vice-président des États-Unis.    "Un être humain qui veut se perfectionner doit toujours rester lucide et serein, sans donner l'occasion à la passion ou à un désir momentané de troubler sa quiétude. Je ne pense pas que la poursuite du savoir constitue ainsi une exception à cette règle. Si l'étude à laquelle vous vous appliquez a tendance à mettre en péril vos sentiments et votre goût des plaisirs simples, c'est que cette étude est certainement méprisable, c'est-à-dire, impropre à la nature humaine". Si Godwin reconnaît ne pas élever ses enfants en accord avec la philosophie de Mary Wollstonecraft, telle qu'elle l'avait décrite dans des ouvrages comme "Défense des droits de la femme" (1792), sa fille Mary reçoit cependant une éducation poussée et rare pour une fille de son époque. Elle a une gouvernante, un professeur particulier, et lit les manuscrits de son père portant sur l'histoire grecque et romaine pour les enfants. En 1811, et durant six mois, elle est mise en pension à Ramsgate. À quinze ans, son père la décrit comme "particulièrement audacieuse, quelque peu tyrannique, ayant l'esprit vif. Sa soif de connaissances est sans limite et la persévérance qu'elle met dans chacune de ses entreprises est inébranlable". Pour cristalliser tant de tendances prometteuses mais latentes, pour donner une forme constructive et volontariste à tous ces dons, pour leur apprendre à trouver l’expression la plus appropriée, il était en effet nécessaire que Mary rencontrât une force de stimulation particulière. Cette stimulation, à la fois affective et intellectuelle, prit l’aspect avenant et le discours fulgurant de Percy Bysshe Shelley, dont la jeune Mary devint en peu de temps l’admiratrice, la maîtresse puis l’épouse. C’est en 1812 que la fille de Godwin rencontre celui qui va devenir, au sens le plus fort du terme, l’homme de sa vie. En novembre de cette année, au lendemain de son premier retour d’Écosse, la jeune fille voit en effet Percy pour la première fois. Accompagné de son épouse Harriet, Shelley est invité ce jour-là à la table du philosophe-romancier, dans la maison du 41, Skinner Street. Le jeune homme est de longue date un admirateur de la prose de Godwin et des principes cultivés par ce dernier. Même marié, à supposer que cela puisse être un obstacle, il a de quoi attirer l’attention de Mary. De haute taille, il possède une beauté délicate à l’excès et presque féminine avec ses boucles blondes et ses yeux bleus. Godwin lui-même est frappé par ce physique ravageur. On l’entendra dire ainsi un jour qu’il est dommage que tant de beauté soit unie à tant de malfaisance. Plus tard, les œuvres de Mary Shelley verront surgir de multiples avatars de cette beauté juvénile qui n’est pas loin de brouiller les frontières entre l’homme et la femme. On songe au charme androgyne du prétendu Ricciardo, héros de "A Tale of the Passions", dont la finesse de traits s’explique lorsque l’on apprend que c’est en fait une jeune fille déguisant son identité pour des raisons politique.    "Si cette règle avait toujours été observée, si les hommes renonçaient à toute tâche de nature à compromettre la tranquillité de leurs affections familiales, la Grèce n'aurait pas été asservie, César aurait alors épargné son pays, l'Amérique aurait été découverte par petites étapes, sans que fussent anéantis les empires du Mexique et du Pérou. Ah ! Que les sentiments des humains sont variables ! Et combien étrange est cet attachement que nous portonsà l'existence ! Même si elle ne nous dispense que peines et chagrins !"  Mary et Percy commencent à se rencontrer secrètement au cimetière St Pancras, sur la tombe de Mary Wollstonecraft, ils tombent amoureux. Elle a presque dix-sept ans, lui près de vingt-deux. Au grand dam de Mary, son père désapprouve cette relation, essaye de la combattre et de sauver la "réputation sans tache" de sa fille. Au même moment, Godwin apprend l’incapacité de Shelley de rembourser ses dettes pour lui. Mary, qui écrivit plus tard "son attachement excessif et romantique pour son père", est désorientée. Elle voit en Percy Shelley la personnalisation des idées libérales et réformistes de son père durant les années 1790, et notamment celle que le mariage est un monopole tyrannique, idée qu’il avait défendue dans l’édition de 1793 de Justice politique mais qu'il désavoua plus tard. En juillet 1814, le couple s’enfuit en France, emmenant Claire Clairmont, mais laissant alors derrière eux la femme enceinte de Percy. Après avoir convaincu Mary Jane Godwin, qui les avait poursuivis jusqu’à Calais, qu’ils ne voulaient pas revenir, le trio voyage alors jusqu’à Paris, puis jusqu’en Suisse, à travers une France récemment ravagée par la guerre." C’était comme de vivre dans un roman, comme d'incarner une histoire romanesque" se rappelle Mary Shelley. Durant leur voyage, Mary et Percy lisent des ouvrages de Mary Wollstonecraft et d’autres auteurs, tiennent un journal commun, et continuent leurs propres écrits. À Lucerne, le manque d’argent les oblige à rentrer. Ils voyagent alors jusqu’au port danois de Marluys, pour arriver à Gravesend (Angleterre), dans le Kent, en septembre 1814. La situation qui attend Mary Godwin en Angleterre s’avère semée de difficultés qu’elle n’avait pas toutes prévues. Avant ou pendant le voyage, elle est tombée enceinte. Elle se retrouve avec un Percy sans argent, et, à la grande surprise de Mary, son père ne veut plus entendre parler d’elle. Enceinte et souvent malade, Mary Godwin doit faire face à la joie de Percy à la naissance de son fils et de celui d’Harriet Shelley à la fin de 1814 et à ses très fréquentes sorties avec Claire Clairmont. Le vingt-deux février 1815, elle donne naissance à une fille prématurée de deux mois, qui a peu de chances de survie. En mai 1816, Mary Godwin, Percy Shelley, leur fils et Claire Clairmont partent pour Genève. Ils ont prévu de passer l'été avec le poète Lord Byron, dont Claire est enceinte. Le groupe arrive à Genève le quatorze mai 1816, et Mary se fait appeler Mme Shelley. Byron les rejoint fin mai, avec un jeune médecin, John William Polidori, et loue la villa Diodati à Cologny, un village dominant le lac Léman.    "Bien que multiples, les péripéties de l'existence sont moins variables que le sont les sentiments humains. Si je suis méchant, c'est que je suis malheureux. Ne suis-je pas repoussé et haï par tous les hommes? Toi, mon créateur, tu voudrais me lacérer et triompher de moi. Souviens-t 'en et dis-moi pourquoi il me faudrait avoir davantage pitié de l'homme qu'il n'a pitié de moi ?" Percy Shelley loue une maison plus modeste, la Maison Chapuis, au bord du lac. Ils passent leur temps à écrire, à faire du bateau sur le lac, et à discuter jusqu'au cœur de la nuit. Entre autres sujets, la conversation tourne autour des expériences du philosophe naturaliste Erasmus Darwin, au XVIIIème siècle, dont on prétendait qu'il avait ranimé de la matière morte, et autour du galvanisme et de la possibilité de ramener à la vie un cadavre ou une partie du corps. Autour du foyer de la villa Diodati, les cinq amis s'amusent à lire des histoires de fantômes allemandes, le "Gespensterbuch" traduit en français sous le titre "Fantasmagoriana", ce qui donne à Byron l'idée de proposer à chacun d'écrire sa propre histoire fantastique. Peu après, rêvant éveillée, Mary conçoit l'idée de "Frankenstein". Byron et un autre ami, John William Polidori, écrivent "Le Vampire", un court récit qui lança le thème du vampirisme en littérature. Mary, alors âgée de dix-neuf ans, signa pour sa part "Frankenstein". Au début de l'été 1817, Mary Shelley termine "Frankenstein", qui est publié anonymement en janvier 1818. Critiques et lecteurs supposent que Percy Shelley en est l'auteur, puisque le livre est publié avec sa préface et dédié à son héros politique, William Godwin. À Marlow, Mary rédige le journal de leur voyage continental de 1814, ajoutant des documents écrits en Suisse en 1816, ainsi que le poème de Percy, "Mont Blanc". Le résultat est "Histoire d'un circuit de six semaines", publié en novembre 1817. La période qui commence pour Mary Shelley est placée, en un premier temps, sous le double signe de la quotidienneté domestique et de l’affect. Avec le couple Shelley et le petit William, Claire Clairmont s’installe elle aussi à Marlow, ainsi qu’une petite fille, née en janvier, fruit des amours tumultueuses de Claire et de Byron. D’abord prénommée Alba, l’enfant sera baptisée l’année suivante sous le nom de Clara Allegra Byron. Mary annonce la nouvelle au père dans une lettre qu’elle signe du nom de "Mary W. Shelley." Cette naissance, comme on le verra, ne stabilisera pas, tant s’en faut, la relation entre le poète Lord Byron et Claire. Comme souvent, les écrits intimes que Mary produit alors accordent une large place aux détails de l’existence.Tandis que le journal a le statut de liste de lectures, elle n’hésite pas dans ses lettres à aborder les détails triviaux.    "J'entrevoyais encore d'autres possibilités. Provoquer l'apparition de fantômes et de démons était une chose que mes auteurs favoris disaient tout à fait réalisable. Évidemment mes incantations demeuraient sans effets, mais j'attribuais mes échecs plutôt à des erreurs dues à mon inexpérience qu'à un manque de savoir-faire ou à une carence dans les théories de mes éducateurs. Rien n'est plus pénible à l'esprit humain, après que les sentiments ont été surexcités par une succession rapide d’événements, que le calme plat de l'inaction". En voyageant, ils s'entourent aussi d'un cercle d'amis et de connaissances qui va souvent se déplacer avec eux. Le couple consacre son temps à l'écriture, la lecture, l'apprentissage, le tourisme et la vie en société. Pour Mary, l'aventure italienne est cependant gâchée par la mort de ses deux enfants, Clara, en septembre 1818 à Venise, et William, en juin 1819 à Rome. Ces pertes la laissent dans une profonde dépression et l'isolent de son mari. Pendant quelque temps, Mary Shelley ne trouve de réconfort que dans l'écriture. La naissance de son quatrième enfant, Percy Florence, en novembre 1819, diminue quelque peu son chagrin, même si elle pleurera la mémoire de ses enfants perdus jusqu'à la fin de sa vie. L'Italie offre aux Shelley, à Byron et autres exilés, une liberté politique inaccessible chez eux. Malgré le lien avec ses deuils personnels, l'Italie devient pour Mary Shelley "un pays que le souvenir peindra comme un paradis". Leurs années italiennes sont une période d'activité intellectuelle et créative intense pour les deux Shelley. Pendant que Percy compose une série de poèmes majeurs, Mary écrit le roman autobiographique "Matilda", le roman historique "Valperga" et les pièces "Proserpine" et "Midas". Le bord de mer permet à Percy Shelley et Edward Williams de profiter de leur "jouet idéal pour l'été", un nouveau voilier. Le premier juillet 1822, Percy Shelley, Edward Williams, et le capitaine Daniel Roberts naviguent le long de la côte jusqu'à Livourne. Une semaine plus tard, Percy Shelley et ses amis reprennent la route du retour. Ils n'atteindront jamais leur destination. La mort de son époux n’est pas un simple deuil pour Mary Shelley. Si cruelles qu’aient été ces épreuves-là, elle n’est pas de même nature que la disparition, à une exception près, de tous les petits êtres qui faisaient leur commune descendance. Cette mort n’est pas de ces pertes que l’on guérit. En vérité, ce qui suit le naufrage du Don Juan ne peut être compris qu’au travers de la logique d’un basculement affectif et quasi ontologique. D’emblée Mary décide, par une sorte de décret, que la disparition de son cher Percy produit en elle une forme de mort "morale" et qu’elle vaut condamnation à la douleur perpétuelle. Tout se passe comme si sa propre vie, ou ce qu’il en reste, n’était désormais que le théâtre d’un dialogue avec la mort, sous le regard d’un Shelley disparu. Au reste, sans aller jusqu’à nourrir des pensées suicidaires, que lui interdit l’attention qu’elle porte à son enfant, elle intègre sa mort au nombre de ses attentes, voire de ses espérances. Avec toute l’ambivalence inhérente à la sensibilité romantique, elle s’approprie alors une solitude qui est faite de désarroi et de réconfort.    "Bien long, en vérité, est le temps qui s'écoule avant que l'on puisse se résigner à l'idée que plus jamais l'on ne reverra l'être cher que l'on avait chaque jour auprès de soi et dont la vie même était comme une partie de la vôtre. Tu as tort, répondit le démon. Au lieu de menacer, je me contente de raisonner avec toi. Si je suis méchant, c'est que je suis malheureux. Ne suis-je point repoussé et haï par tous les hommes ? Toi, mon créateur, tu voudrais me lacérer, et triompher de moi. Souviens-t 'en, et dis-moi pourquoi il me faudrait d'avantage avoir pitié de l'homme qui n'a pitié de moi ? Pour toi, ce ne serait pas un assassinat si tu pouvais me précipiter dans l'une de ces crevasses et détruire mon corps, que tu as fabriqué de tes mains. Respecterai-je l'homme, alors qu'il me méprise ?" Une fois Mary Shelley réinstallée en Angleterre, le récit de sa vie peut être mené plus rondement. La tension en est moins forte. Elle est moins fertile aussi en événements très marquants, rien en tout cas n’égale ce qu’ont été en leur temps la rencontre avec Shelley, la découverte de l’étranger, la mort du partenaire. Plus qu’avant, la structure en devient cyclique. Le vécu cède désormais le pas à l’œuvre, ou à la consolidation de la cellule familiale. La Mary Shelley que l’on retrouve dans son pays natal souffre d’une instabilité psychologique profonde et de toute évidence pathologique. Cyclothymique, elle passe alors alternativement par des phases de grande dépression et de soulagement, ou de relative ataraxie. Les pages de son journal intime traduisent assez bien la récurrence des symptômes. En janvier 1824, niant symboliquement un travail de réadaptation qui pourtant s’accomplit, elle se dépeint littéralement comme une exilée, comme une prisonnière, tandis que l’éloignement lui embellit l’Italie. Et de juger sa situation comme particulièrement déprimante. Elle recourt, pour rendre compte de son état d’esprit, à la mélancolie, affirmant, pour faire bonne mesure, qu’elle n’a jamais autant désiré la mort. Entre 1827 et 1840, Mary Shelley est écrivain et éditeur. Elle écrit "Perkin Warbeck" (1830), "Lodore" (1835)et "Falkner" (1837). Elle écrit l'essentiel des cinq volumes des "Vies des hommes de lettres et de science les plus éminents", qui font partie de la "Cabinet Cyclopaedia" de Dionysius Lardner. Elle écrit également des histoires pour des magazines féminins. Mary continue à n'aborder alors qu'avec circonspection d'éventuelles aventures amoureuses. En 1828, elle rencontre l’écrivain français Prosper Mérimée, qui lui fait la cour, mais la seule lettre encore existante qu’elle lui ait adressé est une lettre brève et sans ambiguïté de rejet de sa déclaration d’amour.    "Qu'il vive donc avec moi, et qu'on nous laisse faire échange de prévenances. Alors, au lieu de lui porter préjudice, c'est avec des larmes de gratitude que je le comblerai de bienfaits pour l'avoir accepté. Mais cela ne peut être: les sens de l'homme créent des barrières insurmontables à notre union. Je ne me soumettrai pourtant pas à une servitude abjecte. Je me vengerai du tort que l'on m'a fait. Si je ne puis inspirer l'amour, je causerai la peur". En1848, Percy Florence épouse Jane Gibson St John. Mariage heureux, Mary et Jane s’apprécient mutuellement. Mary habite avec son fils et sa belle-fille à Field Place, dans le Sussex, berceau ancestral des Shelley, à Chester Square, à Londres, et les accompagne durant leurs voyages à l’étranger. Les dernières années de Mary Shelley sont altérées par la maladie. Dès 1839, elle souffre de migraines et de paralysie de certaines parties du corps, ce qui l’empêche parfois de lire et d’écrire. Elle meurt à l’âge de cinquante-trois ans, le premier février 1851, à Chester Square. Son médecin soupçonne une tumeur cérébrale. D’après Jane Shelley, Mary Shelley a demandé à se faire enterrer avec sa mère et son père. Mais Percy et Jane, jugeant la tombe de St Pancras "épouvantable", choisissent de l'enterrer à l’église St Peter, à Bournemouth, près de leur nouvelle maison de Boscombe. Si le premier roman de Mary Shelley a la violence de la foudre, le dernier qu’elle livre au public possède en revanche la douceur melliflue d’un relatif apaisement. Pourtant, de même que "Frankenstein" n’était pas que récit d’horreur ou conte gothique, "Falkner" ne laisse pas non plus un goût de mièvrerie. Dans cette ultime étape de son itinéraire romanesque, en effet, Mary Shelley fait apparaître la rémanence du danger et de la tragédie. Chaque roman offre au fond un fragment de la tragi-comédie humaine, avec ses incertitudes, ses vices, ses peurs, et toujours ses destructions sauvages. La justice n’est cependant pas totalement impuissante, "Falkner" le suggère, face à l’immensité tragique. Bel exemple de balancement et de sagesse. Que dire de celle qui a côtoyé non sans gourmandise les originaux de son époque, a systématiquement cultivé l’étrangeté au-delà même de l’étranger, a été frappée non seulement des coups du sort les plus funestes, mais de dangers théâtraux et pittoresques, elle qui ne dédaigne la compagnie des aventuriers ? On est tenté de faire de Mary Shelley vieillissante une bourgeoise assagie récupérée par les forces du conformisme. On ne saurait oublier l’éclat souvent chaotique de cette vie romantique ni les intuitions littéraires fulgurantes qui modèlent aujourd’hui encore nos mythes et notre imaginaire.    Bibliographie et références:   - Betty T. Bennett, "Romantism of Mary Shelley" - Jane Blumberg, "Mary Shelley's early novels" - William D. Brewer, "Romantism of Mary Shelley" - Charlene E. Bunnell, "Sensibility in Mary Shelley's novels" - J. A. Carlson, "Mary Shelley" - Jean Bruno, "Mary Wollstonecraft Shelley" - Pamela Clemit, "Beyond Frankenstein" - Gregory O'Dea, "Mary Shelley after Frankenstein" - Haifaa Al Mansour, "Mary Shelley" (film 2017) - Anne K Mellor, "Mary Shelley: her life, her monsters" - Alain Morvan, "Mary Shelley et Frankenstein" - Emily W Sunstein, "Mary Shelley: romance and reality" - Daniel E. White, "Journals of Mary Shelley"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 23/04/24
  Dans la masse des romans érotiques, "Pour me baiser, demandez-lui !" d'Edouard Offershare sort du lot son audace et son authenticité. Le livre plonge les lecteurs dans la vie intime de Lola et de son partenaire, explorant les thèmes du candaulisme, de la domination, et de lasoumission féminine avec une sincérité troublante. D'emblée, le livre interpelle par son titre provocateur et son contenu qui reflète les nuances complexes d'un couple qui explore des pratiques sexuelles hors normes. Le récit est se fait vrai et intense, c'est un témoignage qui oscille entre la fiction romancée et la réalité crue. Cette dualité captive et invite à la réflexion sur la nature des relations et des désirs humains. La prose d'Offershare est directe, parfois crue, parfois tendre. Elle peut être saluée pour son absence de clichés et sa capacité à immerger complètement le lecteur dans l'expérience des protagonistes. Le récit est un mélange d'introspections profondes et de descriptions explicites qui ne manquent pas de provoquer des réactions variées. Un autre lecteur souligne que le livre se "lit facilement sans marquer les esprits", ce qui pourrait suggérer une accessibilité qui peut soit plaire soit décevoir selon les attentes en matière de littérature érotique. Ce livre illustre également un amour peut-être inconditionnel, où voir son partenaire avec d'autres est perçu comme un acte d'amour ultime et sublime. Le candaulisme est traité non pas comme un simple fantasme, mais comme un véritable mode de vie qui défie les conventions sociales et personnelles. Avec "Pour me baiser, demandez-lui !", Offershare ne se contente pas de raconter une histoire; il invite ses lecteurs à questionner leurs propres perceptions de la fidélité, de l'amour et du désir. Ce roman, véritable fenêtre ouverte sur le monde souvent méconnu : le candaulisme, est un incontournable pour quiconque s'intéresse à l'évolution des relations amoureuses et des pratiques sexuelles dans la littérature contemporaine. (Livre découvert grace à Mme Angie)
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Par : le 23/04/24
Bernard Montorgueil, est le pseudonyme d’un illustrateur français dont on ignore toujours à ce jour l’identité réelle. Bernard Montorgueil est un illustrateur du BDSM et du fétichisme, qui a été principalement actif dans les années 1920 et 1930. Ses œuvres explorent les thèmes de la domination féminine et de la soumission masculine, richement détaillés dans un style typique en Europe dans l’avant Seconde Guerre mondiale. Malgré la richesse visuelle et thématique de son travail, très peu d'informations biographiques sur Montorgueil sont donc disponibles, son identité et ses origines restent donc un mystère. Initialement, ses œuvres furent publiées de manière clandestine, souvent diffusées sous le manteau dans des cercles restreints. Dans les années 1970, des rééditions limitées ont été produites par les Éditions Bel-Rose aux Pays-Bas et en France, il y eut également des transcriptions allemandes où son patronyme a parfois été ecrit "Montorgeuil" par erreur. Les illustrations originales de Montorgueil étaient en noir et blanc et ont parfois été colorisées lors de ces rééditions, souvent par des artistes embauchés par les maisons d'édition. Ces colorisations, qui datent probablement des années 1970, contrastent parfois de manière notable avec les nuances plus subtiles des originaux. Une partie de l’histoire de l’œuvre de Montorgueil s’est révélée lors d'une vente aux enchères chez Christie's en 2014, où quatre manuscrits uniques contenant des dessins originaux ont été vendus pour 30 000 livres. Ces manuscrits, intitulés "Dressage", "Une Brune piquante", "Une Après-midi de Barbara", et "Les Quat' Jeudis", comprennent des textes manuscrits accompagnés de dessins au crayon papier avec un ajout de légères touches de couleur, qui révèlent ainsi que certaines œuvres n'étaient pas strictement en noir et blanc comme on l’a longtemps cru. La revente de ces œuvres a contribué à un regain d'intérêt pour Montorgueil, remettant en lumière l'importance et la complexité de son art. Les rééditions ultérieures, notamment celles de Leroy en 1979, bien que largement diffusées, ne présentent souvent que des versions tronquées des œuvres originales, ce qui a suscité des polémiques quant à l’exhaustivité et la fidélité des reproductions disponibles. Des rééditions telles que celles publiées en fac-similé par les Éditions Bel-Rose en 1970 pourraient s’avéraient être les reproductions les plus fidèles des manuscrits originaux, d'autant plus qu'ils semblent inclure les dessins incolores correspondant aux descriptions des manuscrits vendus chez Christie's. Enfin, le mystère de Montorgueil et la discrétion qui entoure sa vie personnelle et son œuvre continuent de fasciner les chercheurs et les amateurs d'art érotique, tout en nous interrogeant collectivement sur les questions d’authenticité et sur la problématique de la préservation des œuvres d'art quand elles ont été diffusées par des canaux clandestins. Bernard Montorgueuil reste en tout cas une figure majeure de l'illustration érotique du 20e siècle et un mystère. Saurons-nous un jour qui il était ?
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Par : le 22/04/24
"Il n'est pas plus surprenant de vivre deux fois qu'une. La politique, c'est de l'histoire en train de se faire, bien ou mal". Pour beaucoup, le nom Bibesco évoque en France celui de la princesse Marthe Bibesco, aussi dite Lucile Decaux, historienne et femme de lettres française de la première moitié du XXème siècle, née à Bucarest en Roumanie le vingt-huit janvier 1886 et décédée à Paris le vingt-huit novembre 1973, à l'âge de quatre-vingt-sept ans. Elle était la troisième fille de Jean Lahovary, président du Sénat, ministre des affaires étrangères et ambassadeur en Roumanie, et de Ema Mavrocordat, pianiste, descendante d’une famille grecque. Elle grandit dans le domaine de Balotesti en Roumanie et surtout à Biarritz où elle passait ses vacances. Ses romans étaient en partie écrits en français, dont les plus célèbres et les plus vendus, "Katia", immortalisée au cinéma par Danielle Darieux et Romy Schneider, et "Le Perroquet Vert", paru en 1924. Rapidement suivis par toute une série d’œuvres littéraires, récits, contes, nouvelles, articles et essais, comme "La vie d’une amitié: ma correspondance avec l’abbé Mugnier 1911/1944", paru en 1951 en trois volumes. La même année, Martha fut élue membre étranger à l’Académie royale de Belgique. Son père fut nommé diplomate à Paris quand Marthe a six ans. Mais la petite fille n’avait aucun effort à faire pour parler le français car elle le devait à la solide culture française de sa mère. Quant à sa vie privée, après un an d’une liaison secrète avec le prince Ferdinand de Roumanie, elle épouse dès ses seize ans un lointain cousin, play-boy, l’une des figures de l’aéronautique naissante, qui en 1912 fonda la "Ligue nationale roumaine aéronautique", et co-fondateur de l’Automobile club romain" et du "comité olympique roumain", mais hélas pour la très jeune femme, un époux volage et adultère. Le prince George Valentin Bibesco (1880-1944), fils de Iorgu Bibescu et de Valentine de Riquet, famille des plus dignes et nobles de Roumanie. En 1903, naît leur unique fille, Valentina. Unie alors sans amour avec son richissime et infatigable voyageur de mari, son mariage fut un échec. Mais le divorce à l’époque n’était pas bien vu chez les gens bien nés ou les bourgeois. Un mariage à la dérive qui prit la forme d’une amitié affective et cordiale, permettant à chacun d’aller voir ailleurs. Et le prince sans embarras, multipliait les conquêtes. Quant à Marthe, elle prendra pour amant le Prince Charles-Louis Beauvau-Craon qui partagera son existence durant six années. Une vie affective gâchée due à sa mésentente conjugale. Une grande solitude et un cœur alors en jachère au fil d’une existence romanesque. En 1912, reconnaissant, son époux lui offre le Palais familial de Mogosoaia. La princesse, triste et affligée par ses déboires sentimentaux, ne croit plus aux sentiments d’amour, quelle que soit la cause. Elle veut trouver un peu de joie et de réconfort en s’occupant de sa sœur cadette Marie, comme son propre enfant, un enfant de presque vingt ans au moment de son veuvage. "Au moment où elle est née, c’était déjà vrai, je ne voulais plus rien, je m’étais démise de ma volonté et je vivais absolument sans désir, ce qui équivaut à ne pas vivre. C’est cet état de renoncement, joint à des avantages naturels, qui devait me procurer dans la suite une existence pleine de succès qui, n’étant escomptés ni poursuivis, m’ont laissé indifférente et détachée au point que je me demandais comment je pourrais faire pour vieillir, n’ayant rien eu qui marquât ma vie. Marie était mon petit ange blond bouclé".   "Une seule timidité nous est commune, nous n'osons pas ouvertement avoir besoin les uns des autres. Les lettres d'amour, on devrait pouvoir les dessiner, les peindre, les crier". Elle cesse ses allers et retours en Roumanie pour se fixer à Paris en 1945 et, en 1948, élit domicile Quai de Bourbon. Ruinée, ses biens ont été confisqués par les communistes, il lui faudra toute sa pugnacité et le soutien de personnalités pour que sa fille puisse elle aussi quitter la Roumanie avec mari et enfants. Pour subsister, la princesse se consacre alors pleinement à l’écriture. Sous la protection de sa belle-mère Valentine Bibesco, née princesse de Camaran Chimey, issue de l’une des familles franco-belges, elle trouve le réconfort, la consolation et la joie dans la lecture et l’écriture, fréquentant les salons littéraires parisiens, et cherche à plaire, mais toutefois sans faste ni apparat. Elle s’engoue pour l’histoire française et européenne, spécialement sur la période napoléonienne, mais aussi pour le folklore roumain. Son éloquence, son humour fin, son vif esprit et sa grande culture lui font rencontrer de grands noms de la littérature, du monde politique, de la royauté et certains deviendront des amis tels que Marcel Proust, Paul Claudel, Neville Chamberlain, homme politique britannique, Ramsay Mac Donald, premier ministre du Royaume-Uni, Roosevelt qui l’invite à la Maison Blanche, Winston Churchill à qui elle a dédié une monographie. Dans son salon, elle reçoit l’éditeur Bernard Grasset, François Mauriac, Gabriel Fauré, Léo Delibes, Anatole France, George V, Pierre Loti, Louis Jouvet, Jean Cocteau, Camille Saint-Saëns, Aristide Briand, le Duc de Windsor (Edouard VIII), Clémenceau, Louise de Vilmorin, Anna de Noailles. Et le général De Gaulle voyait en elle une Européenne qui amalgamait les deux genres. L’ancien et le nouveau et qui, en 1968, lors de son voyage présidentiel en Roumanie, lui dit: "Vous personnifiez l’Europe à moi". Elle commença à écrire ses sentiments sur la vie dans un journal lors d’un voyage en bateau en Perse en compagnie de son mari, représentant l’État roumain pour le sacre du Shah Mozafaredin. Là, sur la même embarcation, elle fait la connaissance de l’écrivain russe Maxime Gorki, alors en exil. La critique est chaleureuse. Des contes sont publiés sous le nom de "Les Huit Paradis" (1903) et récompensés par l’Académie française, pour son travail doté d’une force nouvelle et d’un style personnel de phrases courtes, relayant de longs épisodes lyriques. Une rencontre va influencer sa destinée: lors d’un dîner, son voisin de table est l’abbé Mugnier.    "Moi, c'est mon corps qui pense. Il est plus intelligent que mon cerveau. Il ressent plus finement, plus complètement que mon cerveau. Toute ma peau a une âme. Atypique, il l’était en tout. Ame angélique, mais de nature robuste, il se montre aussi curieux que charitable. Un prêtre du Dieu vivant. Un homme de douleur, un fils consacré de l’Église, un ecclésiastique du diocèse de Paris, séminariste pendant le siège, ordonné au lendemain de la Commune. Il meurt  à quatre-vingt-dix ans dans sa ville diocésaine, le premier mars 1944, tandis que les puissances ennemies occupaient encore Paris. Elle lui consacrera trois tomes intitulés "La vie d’une amitié: ma correspondance avec l’abbé Mugnier".Tout comme Marthe, c’était un passionné de Chateaubriand. Ainsi l’homme d’église eu l’occasion d’apprécier la jeune roumaine, chez qui l’esprit le dispute à la beauté. Devenue l'une des personnalités mondaines les plus marquantes de Paris, amie de Paul Claudel, Marcel Proust, Rainer Maria Rilke, Paul Valéry, Jean Cocteau, Francis Jammes, François Mauriac, Max Jacob, ou encore de l'abbé Mugnier dont elle fait son directeur de conscience, portraiturée par Giovanni Boldini, très liée à ses cousins Antoine et Emmanuel Bibesco eux-mêmes intimes de Marcel Proust, son œuvre présente un versant mémorialiste dépeignant l'aristocratie cosmopolite parisienne. Dans quelque soixante-cinq volumes, elle témoigne de son époque et de tous ces personnages, intellectuels, artistes, écrivains, aristocrates, hommes politiques, liés à elle par l'amitié et les relations mondaines. En 1955, elle est élue membre étranger de l'Académie royale de Belgique, au siège tenu auparavant par sa cousine, la poétesse Anna de Noailles. En 1962, elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur. Elle aura des amitiés importantes. L’Europe est à la veille d’émeutes sanglantes et de la dispersion des grandes familles qui ont leurs attaches dans tous les pays. Marthe est déchirée entre l’Occident et les Balkans. Elle rencontre alors le kronprinz Guillaume, fils de l’Empereur d’Allemagne, pour lequel elle voue une grande amitié et avec lequel elle échangera une correspondance affectueuse et passionnée. Mais la première guerre mondiale interrompt cette entente, car l’ami est devenu l’ennemi. Il y aura Henry de Fontenelle que Marthe volera à la romancière Colette. "Ce fut de l’une de ces laides maisons où l’on faisait le ménage la fenêtre ouverte, qu’au moment précis ou nous passions, s’échappa alors un perroquet vert. Il m’apparut en plein vol, les ailes déployées, éblouissant et rapide, comme un ange pourvu d’un bec, comme un aigle vert qui fonce sur moi. Moi, si pareil à ce que j’imagine d’un messager divin, que j’en perds la respiration. C’est ainsi que m’arriva ce qui ne m’était encore jamais arrivé: un bonheur ! Je le voulais comme compagnon".    "Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne. Faites des bêtises, mais faites-les toujours avec enthousiasme". La princesse Bibesco avait sa table au restaurant appelé en 1900 "Chez Tonton". En 1924, il fut alors baptisé "Au Perroquet Vert", toujours situé dans le XVIIIème arrondissement de Paris au sept rue Cavallotti, par le propriétaire des lieux pour rendre hommage à la romancière. À cette adresse particulièrement parisienne, aussi gourmande qu’inspirante, de nombreux artistes y venaient soit déjeuner soit dîner, Jean Gabin, Fernandel, EdithPiaf, Marlène Dietrich, Yves Montand, Pablo Picasso. Et dans ce lieu, jour après jour, la romancière jetait sur ses petits carnets, les bases de son livre qui aura pour titre 'Le Perroquet Vert. C’est un roman qui se veut touchant et saisissant par les drames presque invraisemblables, et qui témoigne une forte composition autobiographique. Le thème principal, l’amour fraternel poussé à ses extrêmes. Il fut édité en 1924, une écriture sagace et lucide, un style maitrisé et une élégance unique, l’histoire d’une famille russe vivant à Biarritz, à la veille de la guerre de quatorze-dix-huit, et au cours de ce même conflit, la narratrice nous raconte comment ses parents furent expulsés de leur pays peu après leur mariage. Honnis d’être cousins germains et époux dans un lieu et à une époque qui avait horreur de tout ce que pouvait suggérer, même de loin, l’inceste. La naissance en France d’un fils unique semblait au couple, à la fois une bénédiction du Ciel et son approbation pour le chemin d’exil qu’ils ont suivi. Mais aussi la mort de ce fils, due à une maladie survenue lorsqu’il avait neuf ans, leur a semblé une sentence divine. Toute la famille ainsi que la narratrice, âgée de six ans à la mort du frère chéri, souffrira de ce deuil profond. Et ce perroquet vert vu chez un oiseleur de Biarritz devient pour la romancière privée de joie, un symbole d’amour et d’allégresse. Qui rêve de posséder ce bel oiseau. Mais son père est convaincu que le volatile pourrait provoquer des maladies comme celle qui a emporté son fils. La princesse Bibesco fait la connaissance en mars 1915 de Christopher Thomson, attaché militaire de l'ambassade du Royaume-Uni à Paris. Il s'occupait alors de favoriser l'entrée en guerre de la Roumanie aux côtés des Alliés, bien que le petit royaume ne fût prêt ni politiquement ni militairement. Le diplomate restera attaché à la princesse toute sa vie et correspond avec elle régulièrement, tandis qu'elle dédicace certains de ses livres à C.B.T. Plus tard, il deviendra pair du parti travailliste, et secrétaire d'État de l'Air. La princesse écrit tous les jours, surtout le matin, et son Journal intime ne comporte pas moins de soixante-cinq volumes. Elle écrit en Suisse, "Isvor, pays des saules", considéré comme l'un de ses meilleurs livres, où elle décrit les habitudes et traditions de son peuple, qui, malgré la renaissance culturelle roumaine, reste profondément illettré, notamment en milieu rural, imprégné de superstitions ancestrales mélangées à une foi orthodoxe fervente, comme au Moyen Âge. Sa fille épouse en octobre 1925 le prince Dumitru Ghika. Trois reines assistent alors au mariage. La reine Sophie de Grèce, née princesse de Prusse, la reine Marie de Yougoslavie, née princesse de Roumanie et la princesse Aspasie de Grèce, épouse du roi des Hellènes. Elle est très proche du roi Alphonse XIII et a une courte liaison avec Henry de Jouvenel, ce qui lui inspire son livre "Égalité", Jouvenel étant alors proche des idées socialistes. Elle se rend souvent de Paris en avion privé avec son mari qui parfois pilote, dont c'est la passion, ainsi que dans diverses villes européennes, comme Rome, où elle rencontre Benito Mussolini en 1936, Raguse, Belgrade, Athènes, Constantinople qui vient d'être rebaptisée Istanbul et diverses villes de Belgique et d'Angleterre. Elle va même en avion en Afrique italienne, en Tripolitaine. Elle est invitée en juillet 1934 aux États-Unis, où elle est reçue par le président Franklin Delano Roosevelt et son épouse Eleanor.    "Mon ami, mon amant, mon cher compagnon des heures furieuses où nous n'entendions d'autre bruit que celui de nos souffles écrasés l'un dans l'autre, je vous le demande, cela est-il possible ?" Mais ses besoins financiers augmentent au fur et à mesure de la restauration de son palais de Mogoșoaia, aussi écrit-elle également des romans plus populaires et des articles dans les journaux féminins, comme le Vogue français, sous le pseudonymede "Lucile Decaux". Elle remplit aussi les rubriques mondaines de Paris-Soir et The Saturday Evening Post. Mogoșoaia devient le rendez-vous d'hommes politiques qu'elle invite dans les années de l'entre-deux-guerres, comme Louis Barthou, qui appelle l'endroit "la seconde Société des Nations". Elle y reçoit des ministres, des diplomates et des écrivains, Paul Morand ou Antoine de Saint-Exupéry et aussi Gustave V de Suède et la reine de Grèce, les princes de Ligne, de Faucigny-Lucinge, les Churchill ou les Cahen d'Anvers. Lorsque la montée de périls commence à bouleverser l'Europe, la princesse se prépare. Elle se rend en 1938 aux Pays-Bas auprès de son ami l'ex-empereur allemand Guillaume, qui n'a plus aucune influence politique, et elle est présentée à Hermann Göring. En 1939, elle se rend en Angleterre, où elle rend visite à George Bernard Shaw. L'aîné de ses petits-enfants, Jean-Nicolas Ghika, est envoyé étudier en Angleterre la même année. Il ne reverra plus la Roumanie avant cinquante-six ans. Après avoir été le théâtre d'une quasi-guerre civile entre le régime carliste pro-Allié et la Garde de fer nationaliste et antisémite, la Roumanie est dépecée l'été 1940 par le Pacte germano-soviétique et le deuxième arbitrage de Vienne, puis est satellisée par le Troisième Reich, entre en guerre en 1941 contre l'URSS et participe aux crimes contre les juifs. Les Alliés occidentaux lui déclarent la guerre à leur tour en février 1942. Elle se trouve dès lors au ban des nations et sera traitée en pays vaincu, livré à l'URSS à l'issue de la guerre. George-Valentin Bibesco, l'époux de Marthe, meurt en 1941. Dans les dernières années, surtout pendant la maladie du prince, une tendre complicité était revenue entre eux. Pendant la plus grande partie de la guerre, Marthe vit dans Paris occupé, puis à Venise, puis secrètement, en 1943, à Ankara en Turquie avec son cousin Barbu Știrbei qui tente d'y négocier, depuis la bataille de Stalingrad, le retour de la Roumanie dans le camp des Alliés, qui se produit le vingt-trois août 1944. Marthe est alors à Mogoșoaia. L'armée rouge est désormais l'alliée de la Roumanie, mais s'y comporte tout de même comme en pays ennemi occupé. À mesure que le parti communiste roumain et sa police politique, la Securitate investissent le pouvoir, la noblesse ainsi que la bourgeoisie et les classes moyennes sont de plus en plus persécutées.    "Et si vraiment cela est, si vous n'êtes plus à mes côtés qu'une ombre tendre, qu'une image pâle et voûtée de mon amour, quelle aberration me défendit de prévoir ce qui arrive ?" En 1958, Marthe parvient à faire libérer sa fille la princesse Ghika et son mari Dumitru des camps de travaux forcés du Bărăgan, la Sibérie roumaine où ils étaient détenus en tant qu'aristocrates. Elle les installe en Cornouailles dans une maison, Tullimaar, qu'elle a acheté pour eux. La princesse Bibesco vit désormais de sa plume. Elle est élue en 1955 au siège de l'Académie de Belgique tenu auparavant par sa cousine la poétesse Anna de Noailles et elle est nommée chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur en 1962. "La Nymphe Europe", livre en grande partie autobiographique,rencontre un grand succès en 1960. Elle est alors devenue une "grande dame" de la littérature française, reçue par le général de Gaulle qui l'apprécie. Elle assiste ainsi en 1963 au dîner donné à l'Élysée en l'honneur du roi et de la reine de Suède. Lorsqu'en 1968 le général de Gaulle se rend en visite d'État en Roumanie communiste, il emporte avec lui un exemplaire d’"Isvor, pays des saules" et déclare à la princesse: "Vous êtes l'Europe pour moi". Intelligence, grâce, beauté, charme et séduction, Marthe Bibesco riche de toutes ces qualités, se jugeait presque trop comblée. "Je suis humiliante sans le savoir", disait-elle. À travers un mariage tempétueux et des liaisons chimériques, elle chercha longtemps son alter égo mais ne rencontra que des miroirs ou des semblants. De tous les hommes qu’elle a cru aimer, seul l’abbé Mugnier, son confident, ne l’a déçoit pas. Elle a vécu dès son adolescence pour écrire ses Mémoires et retrouver le temps perdu. Elle devint à son tour une de ces reines immortelles qui séduisait Marcel Proust et subjuguait Paul Claudel. La princesse Bibesco meurt à Paris le huit novembre 1973, elle avait quatre-vingt-sept ans. Elle repose au cimetière de Menars dans le Loir-et-Cher.   Bibliographie et références:   - Ghislain de Diesbach, "La Princesse Bibesco" - Anna de Noailles, "La Princesse Bibesco" - Mihail Dimitri Sturdza, "Aristocraţi români în lumea lui Proust" - Marcel Proust, "Portrait de la Princesse Bibesco" - Abbé Mugnier, "Correspondances avec une amie" - Charles de Noailles, "Une femme de lettres" - Antoine de Saint Exupéry, "Une princesse courageuse" - Winston Churchill, "Lettres à mon amie" - Sonia Rachline, "Une princesse moderne" - Philippe Sollers, "Une princesse hors du commun" - George Bernard Shaw, "La Princesse Bibesco"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 21/04/24
Dimanche 7 Avril   9h, le réveil sonne, j’ai très peu et très mal dormi. J’aime Monsieur très fort en dépit de ses ronflements nocturnes, je n’avais qu’à pas oublier mes bouchons d’oreilles… Le petit déjeuné est bon, avec des mini viennoiserie, les jus, ainsi que le pain accompagné de de confiture maison, je prends deux cafés, je vais en avoir besoin pour rester éveillée. Monsieur prend du fromage et du jambon en plus, le salé dès le matin, très peu pour moi ! Une fois notre petit déjeuné fini, nous décidons de ne pas tarder et de reprendre la route, comme ça nous serons rentré avant midi. Je lutte pour ne pas m’endormir sur le trajet du retour, j’ai vraiment du mal à dormir en voiture. Je repense à notre journée et notre soirée d’hier, je suis a la fois contente et frustrée, malgré la fatigue, j’aurai aimé commencé la journée avec Monsieur me faisant l’amour, me retrouver entre ses jambes, à ma place, adorant son sexe avec ma bouche, pendant que mes doigts le caresse doucement, amoureusement. Cette idée réveille mon entrejambe, et c’est à ce moment que mon chéri me tire de ma rêverie en venant caresser ma cuisse en me regardant. Hier il a émis la possibilité d’une autre séance cet après-midi, tant pis si je suis épuisée, je suis en train de l’espérer. A notre arrivée, les chiennes nous font la fête comme à leur habitude, on s’installe dans le canapé. Je vais nous servir un apéritif, et c’est à genoux que je tends le verre de mon Maître, c’est un rituel qui a été instauré, et que j’apprécie. J’aime servir mon Maître. Nous regardons le replay de the Voice, puis, alors que je ne m’y attendais plus, je suis invitée, gentiment mais fermement, à me pencher sur le canapé, et à baisser mon pantalon. Il regarde les quelques bleus et les traces que j’ai récolté hier, rien de bien méchant, on a vu pire. Il prend le fouet pour m’en faire de nouvelles, la lumière est plus adaptée pour contrôler les impacts. Comme à mon habitude, j’en demande plus, mais contre toute attente, il s’arrête, pose le fouet sur mes fesses, il fait une photo. « Tu as voulu faire la maligne à en demander plus hein ? » Je vois qu’il prend l’instrument que j’aime le moins … la badine. Je fais définitivement moins la maligne, je me prépare mentalement, je couine au bout de quelques coups … la badine c’est pas ma copine. Son impact est trop vif, trop franc, troc sec. Maître m’attrape par les cheveux puis par le cou et me dirige vers le couloir, je pensais aller dans la chambre mais il m’emmène dans la salle de bain. Une pression sur mes épaules m’indique ce qu’il attend de moi. Je tombe à genoux, me lèche les lèvres par anticipation. J’humidifie mon objet de convoitise sur toute la longueur et commence à faire de va et vient, à mon rythme. Maître reprend le contrôle, ma bouche lui appartient, il s’y enfonce vite et fort, vient frapper ma gorge et maintient ma tête dans cette position. Mes yeux se remplissent de larmes, il me laisse reprendre mon souffle puis recommence. Je suis relevée de force, appuie sur le haut de mon dos, m’obligeant à me cambrer en avant. Il me pénètre d’un coup sec, il me pilonne, je suis comme désarticulée, bougeant d’avant en arrière au rythme de ses coups de reins. Je prends avec bonheur ce qu’il me donne, le regard fixé dans le miroir, mes yeux scellés aux siens. La baise brutale combiné à son regard, sa main sur ma nuque qui se ressert me décroche un orgasme puissant. Il se retire, amorce un mouvement pour me pousser à nettoyer. Merde… mes règles ont débarqué… je suis dépitée ! Il rince les traces de sang sous l’eau et calme en un instant ma frustration en s’enfonçant de nouveau de ma bouche. Une fois fini nous nous glissons sous la douche, mon sourire ne quitte pas mes lèvres. J’attends l’autorisation pour le rejoindre sous le jet d’eau. Maître me demande de le laver, ce que je fais avec grand plaisir, j’aime autant m’occuper de lui sous la douche que lui aime me laver. Nous sortons propre et frais, bizarrement, je ne ressens plus la fatigue… Il me dit de m’allonger sur le ventre dans le lit. Je lui avais demandé si j’aurais le droit aux griffes si cette séance avait lieu, il ne l’a pas oublié. « Tu as réclamé les griffes, tu ne les auras pas » Il s’assoit entre mes cuisses et mon cul. Je suis parcouru de frisson, de chair de poule quand la lame du couteau descend le long de mon dos jusqu’à mes fesses. Je ne frissonne pas de peur, je frissonne de plénitude. Comme les griffes, le couteau à se pouvoir de me transcender, je me laisse aller dans la détente, le plaisir, je suis au septième ciel ! Pour continuer à me faire du bien en me faisant du mal, Maître se saisit du martinet en cuir. Que la danse commence ! La cadence est parfaite, il alterne entre coup fort et coup plus léger. C’est de plus en plus fort, de plus en plus douloureux, je vais jouir, encore … C’est intense, je vois des étoiles, je ne veux plus redescendre, je suis tellement bien dans cet état de trans. Je me mets sur le côté, outch ça pique, je grimace, Maître rigole de son rire sadique. Il s’allonge à coté de moi, on se câline, emporté par le sommeil. On commence à s’endormir, mon téléphone vibre une première fois, je raccroche, je veux rester la blottie dans ses bras. Je replonge dans mes rêves, me refait le film de notre week-end, quand un nouvel appel fait vibrer mon téléphone, je coupe la sonnerie, agacée. Une dizaine de minutes plus tard, ça frappe à la porte, je regarde mon téléphone, c’est ma sœur. Il faut se lever, les enfants sont aussi sur le chemin du retour …Le week-end est fini, retour à la réalité. Joyeux week-end d’anniversaire Maître !  
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Par : le 21/04/24
"Si je pensais à vous, je pensais seulement à quelque chose qui durait, qui pouvait durer. Je ne savais rien de Circé et de sa puissance, je n’avais pas même entendu le nom de Calypso, ni de Nausicaa." En accueillant la jeune poète sur son divan, Freud, alors âgé de soixante-dix-sept ans, a conscience de prendre une patiente à plus d'un égard hors norme. Icône de l'Imagisme, ce mouvement poétique figuré par Ezra Pound dont elle fut l'amante, H.D. a tôt emprunté les chemins du ménage à trois et d'une bisexualité insouciante, en voyageant avec Frances Josepha Gregg, ancienne étudiante de Pound avec laquelle elle vécut une idylle, et le mari de celle-ci. Mariée à Richard Aldington en 1913 mais séparée deux ans plus tard, elle rencontre en 1918 Annie Winifred Ellerman, dite Bryher, destinée à devenir la compagne de sa vie. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir une fille avec Cecil Gray, un ami d'Aldington qui reconnaîtra l'enfant, prénommée Perdita. Bryher, de son côté, demande en 1921 la main de Robert McAlmon, ex-amant de H.D. Ce mariage de convenance sera remplacé par un autre en 1927. Bryher épouse Kenneth Macpherson, avec lequel H.D. a une liaison et dont elle attend un enfant, qu'elle décide de ne pas garder. La même année, Bryher et Macpherson acceptent d'adopter Perdita Aldington.Vous êtes perdu ? C'est normal. Familles recomposées, homoparentalité, H.D., dont la beauté solaire et fragile émeut manifestement les deux sexes, n'est pas seulement une pionnière dans sa pleine liberté à vivre toutes les variables des équations affectives. Avec son cycle de romans intitulé "Madrigal", l'écrivaine, contemporaine de Virginia Woolf et de Gertrude Stein, a ouvert un chapitre essentiel de l'histoire de l'autobiographie féministe, dont témoigne notamment le "Don". Hilda Doolittle naît à Bethlehem, en Pennsylvanie aux États-Unis, le 10 septembre1886. Son père était astronome. Il dirigeait l'observatoire Sayre et enseignait les mathématiques à l'Université privée de Lehigh. Sa mère, musicienne, bien que très chaleureuse, lui donna une éducation stricte, inspirée de la tradition morave, forme de protestantisme. Elle tient de son père son héritage intellectuel et de sa mère sa vocation artistique et mystique. La jeune fille entre au Bryn Mawr College en 1904 et se lie d'amitié avec Marianne Moore et deux étudiants de l'université de Pennsylvanie, Ezra Pound à qui elle est fiancée un bref temps et William Carlos Williams. Elle doit quitter le collège en 1906 pour raisons de santé. Cinq ans plus tard, elle voyage en Europe pour passer des vacances, mais décide de s'installer définitivement sur le vieux continent, séjournant en Angleterre et en Suisse. Elle publie ses premiers poèmes dans la revue "Pound Poetry", sous les initiales H.D., nom de plume qu'elle gardera, avec un style propre à elle, dans lequel, au-delà du dessin, la voix de son moi lyrique joua un rôle central.    "Pénélope était un lointain rêve de foyer, et d’autres et la querelle dans les tentes n’était qu’une affaire locale, loin au-dessous des tourelles et des remparts et de la Muraille." Elle traversa une période très difficile après la rupture de fiançailles douloureuse avec le poète Ezra Pound mais accepta la demande en mariage de l'écrivain britannique Richard Aldington. Cette relation échoua également et la laissa dans un état d’épuisement complet, dont elle sortit aidée par sa liaison avec D. H. Lawrence et surtout par la relation suivante, celle avec Bryher, la poétesse historique Winifred Ellerman. Celle-ci fut une bienfaitrice fortunée du mouvement psychanalytique et restera jusqu’après la seconde guerre mondiale son amante et au-delà son amie de toute la vie. Bryher reçut son nom d’artiste par H. D., qui l’encouragea expressément à écrire et l’aida alors probablement à sortir d’une crise suicidaire. Avec son amante puis Kenneth Macpherson devenu le mari de celle-ci, H. D. a aussi collaboré au développement du cinéma moderne, comme en témoigne l’œuvre "Borderline" (1930). Déjà avant son analyse avec Freud, H. D. se fit connaître par des anthologies poétiques, qui reçurent des critiques très positives, et par des traductions d’Euripide. Freud lut une grande partie de ses œuvres. Une des particularités de l’art poétique de Hilda Doolittle est l’utilisation du palimpseste, écrivant plusieurs fois par-dessus un texte déjà existant, se référant à un immense savoir sur les mythologies de cultures les plus diverses. Une autre particularité stylistique de H. D. se trouve dans l’utilisation de tournures hiéroglyphiques, ressemblant à un rébus et par là se rapprochant de la "Traumdeutung" (interprétation des rêves) de Freud. D’une certaine façon, on pourrait dire que Hilda Doolittle a cherché à travers sa poésie à atteindre l’inconscient par l’écriture pour se protéger de la réalité. "Chacun de nous comme toi est mort une fois, chacun de nous a traversé un vieux chemin en bois et trouvé les feuilles d’hiver si dorées dans le feu du soleil que même les fleurs vives des bois étaient sombres".    "J’ai fini par aimer Achille, à Leuké, mais je l’ai laissé retourner, à la mer, à sa mère, Thétis. Il a donc été absorbé, regagné par son propre élément ?". Chacun des termes lyriques de la prose narrative décrit ainsi par un jeu de miroirs illimité son monde intérieur reposant sur le plaisir saphique. "Tribute to Freud", publié en 1956, est l’histoire de la cure chez Freud. Le livre se présente en deux parties: "Écriture sur le mur", écrit onze ans après l’analyse, et "Advent", qui a été écrit, contre l’avis de Freud, sur le vif, en 1933, tel un journal intime. Le cours de l’analyse se lit comme le commencement d'une nouvelle ouverture vers l’écriture, laquelle l’avait pendant un certain temps protégée de la psychose. S’y mêlent musique, théâtre et danse par l’entremise du chant, de la poésie et de l’art dramatique tels que les pratiquaient les grecs dans l’antiquité. En 1927 meurt la mère de la poétesse. Peu de temps avant le début de son travail analytique avec Freud, elle entreprend un nouveau voyage pour Hellas, la Grèce de tous les mythes grecs, pays où elle avait déclenché, en 1920, une crise psychotique avec des symptômes hallucinatoires. Hellas renvoie au prénom de sa mère, Helen. Une des grandes œuvres poétiques ultérieures s’appellera "Helen in Egypt." L’année 1919 est terrible pour elle, son frère est tué en France, son père meurt, son mariage échoue et elle donne naissance à un enfant que son père ne reconnaîtra pas. Le père est mort en 1919 du choc de la mort de son fils, le frère préféré de Hilda,en 1918 en France. En 1919 est née Perdida, l’unique fille d'Hilda, dont le père était le peintre Cecil Gray. Aldington s’était éloigné d’elle pendant son service militaire et s’était trouvé une maîtresse. Pendant la grossesse, ayant contracté la grippe espagnole, elle fit deux pneumonies. Sa vie ainsi que celle de l’enfant à naître furent menacées. "Lavage de rivière froide dans une terre glaciaire, eau ionienne, froid, sable strié de neige, dérive de fleurs rares, clair, avec une coquille délicate comme une feuille enfermant feuille de lys, texture camélia, plus froid qu'une rose. Pensées intimes, tendre la main pour partager le trésor de mon esprit, mains intimes, tout le ravissement pur que je prendrais mouler un clair et statue glaciale."   "Je ne sais pas, Odysseus, votre nom n’est pas familier. Je n’y avais pas pensé, ne l’avais pas prononcé depuis dix ans, cela fait plus de dix ans et à l’époque, vous ne faisiez qu’aller et venir comme eux tous au Palais, cela fait plus, plus de dix ans." Peu de temps après, sa fille unique sera adoptée par son amante qui demeurera son amie tout au long de sa vie, dans les bons et les mauvais moments. Comment Freud a-t-il orienté la cure de son analysante ? Il n'est pas anodin d'observer que nombre d'écrivains redoutent d'entreprendre une analyse, de peur de dilapider leur singularité dans une exploration jugée trop risquée ou de devoir se soumettre à une injonction normative. H.D., dont le mode de vie n'attire aucune remarque d'ordre moral de la part de Freud, choisit, elle, de s'y mesurer. Par défi, par nécessité, par curiosité pour la grande aventure intellectuelle que la psychanalyse représente alors. C’est à ce point que le travail analytique avec Freud a commencé. À ce moment, Doolittle a compris ce symptôme comme borne de chemin, lui offrant l’orientation et la direction. C’était son "symptôme signifiant." Elle l’a compris avant tout comme poème illustré sur lequel pourra se fonder toute son œuvre à venir. La direction de la cure par Freud a permis que se constitue au moins un soupçon d’un vide, sans lequel Doolittle n’aurait certainement plus pu revenir à l’écriture, mais aurait terminé dans une folie religieuse. Ce danger pourtant l’aura accompagnée toute sa vie. Freud aura réussi à travers la cure à contrer le danger qu’elle soit submergée par une marée d’images spirituelles-spiritistes, s’enracinant dans le discours tout en exaltation religieuse de sa mère. La cure de la poétesse lui a permis de se réapproprier son écriture et de continuer à la développer. Le point d’aboutissement de cette voie fut "Helen in Egypt", décrivant l’art poétique dorique de Stésichore par-dessus l’épopée homérique de l’Iliade. En déplaçant Helen dans un entre-les-cultures, ici la Grèce, mais aussi dans un entre-les-interprétations, entre Stésichore et Homère, elle se transforme en lieu de la poésie.   "Pourquoi êtes-vous venu troubler mon déclin ? Je suis vieille. La rose la plus rouge s’épanouit et c’est ridicule, en ce moment, en ce lieu. La rose la plus rouge s'épanouit gâtant notre fruit d’été." En 1918, la rencontre avec Annie Winifred Ellerman est décisive pour la fragile et solaire poète. Cette année sera celle de la parution du recueil de poésie, "Hymen" qui se donne d’abord à lire comme un hymne à Hyménée, qui personnifiait le chant nuptial et présidait les festivités lors des mariages. Par l’entremise des nymphes du cortège d’hyménée errant dans le vestibule d’un lieu de culte indéfini, peut-être le temple d’Olympie ou un palais antique tenant lieu de sanctuaire, elle invoque Héra, déesse de la fécondité. Il s’agit moins pour elle de déterminer par le biais d’une description réaliste un cadre référentiel univoque que de construire un monde mythique. Par l’entremise de toute une série de glissements métaphoriques, le texte nous conduit dans la crypte où se déroulaient les rites initiatiques des religions à mystères, et à la thiase de Sappho dans l’île de Lesbos. L’image du Havre luxuriant ("closed garden") renvoie au topos aphrodisiaque par excellence. Elle rappelle la manière dont Sappho décrit sa sphère pastorale, lieu clos où elle côtoie ses compagnes et où elle invite sa protectrice Aphrodite à la rejoindre. De 1927 à 1931, en plus de se lancer dans le théâtre, HD écrivit pour la revue de cinéma d'avant-garde "Close Up", fondée par Macpherson et elle-même, Bryher finançant le projet. Elle fait une première analyse avec Mary Chadwick en 1931. L'insuccès de cette analyse l'incite à se faire traiter par Hanns Sachs, à Berlin, qui l'introduisit auprès de Freud, à Vienne, où elle séjourne en 1933. Freud avait lu des livres de H.D., notamment "Palimpseste", avant leur première rencontre le premier mars 1933. Elle publie les mémoires de cette analyse qui dure trois mois, jusqu'en juin 1933, dans "Writing on the Wall", le journal de son analyse, réédité sous le titre "Tribute to Freud", rare témoignage de l'atmosphère chaleureuse que Freud pouvait instaurer avec des patients.   "Hymen, ô roi de l'hymen, qu'est-ce que c'est amer ? Quel arbre, déchirant mon cœur ? Quelle cicatrice, quelle lumière, quel feu brûlant mes yeux et mes yeux de flamme ? Sans nom, ô nom prononcé, roi, seigneur, dis un hymen irréprochable." Elle se réfugia en Angleterre durant les dures années de guerre en compagnie de son amante qui se démenait pour aider les réfugiés, victimes de l'Allemagne nazie du Troisième Reich. Ayant pris cause pour eux, elle rompit alors tout lien avec Ezra Pound qui était profasciste et antisémite. Elle publia en 1936 "The Hedgehog", livre pour enfants et l'année suivante, une traduction d' "Ion" d'Euripide. Elle divorça finalement d'Aldington en 1938, l'année où elle reçut le prix Levinson de poésie pour l'ensemble de son œuvre. Viendront ensuite, "Les murs ne tombent pas" en 1944, "Hommage aux anges" en 1945 et "Floraison du bâton" en 1946. Elle entreprit une psychothérapie avec Walter Schmideberg, époux de Melitta Schmideberg et gendre de Melanie Klein. De plus en plus attirée par les sciences occultes, H.D se mit à écrire des recueils de poésie mystique à la frontière de l'occultisme. Elle se tient entre les signifiants opposés masculin et féminin, amour et haine, guerre et paix, vie et mort, beauté et laideur, indicateurs binaires des chemins,"on the ways", par-delà lesquels elle pointe le lieu de l’écriture même, qui se soustrait au sens, mais où, comme dans le "Wunderblock", se font les inscriptions. Le retrait de la poétesse vers les sources de l’écriture est une traversée du fossé qui sépare la lecture de l’écriture, la fiction de la réalité, le sommeil du réveil. H.D a été qualifiée de romancière lesbienne. En réalité, elle était bisexuelle, bien que se moquant des conventions. "Vous aviez deux choses à cacher, d'une part que vous étiez une fille, d'autre part que vous étiez un garçon." Cette formule, Freud lui adressa, lors de la première séance en 1933. H.D, échauffée à l'idée d'incarner le phénomène presque disparu de la parfaite bisexuelle et de contribuer ainsi à l'histoire de la psychanalyse lui répondit simplement: "Bon, alors, c'est terriblement excitant."   "Laisse aimer demain celui qui n'a jamais aimé. Qui jamais n'a aimé. Ce qui veut dire tout le monde, ou presque. L'amour n'existait pas, sauf l'amour du devoir, et l'amour du sacrifice. Aime demain puisqu'on ne le peut aujourd' hui. Encore et encore, les longues vagues rampent et suivent le sable avec de la mousse. La nuit s'assombrit et la mer prend ce ton désespéré de noir que les femmes mettent quand tout leur amour est fini." En 1956 et en 1960, avançant dans l'âge, la femme de lettres américaine décida de se rapprocher de sa fille en lui rendant visite par deux fois aux États-Unis. Perdita mariée, avait quatre enfants. Ce fut pour H.D un grand bonheur, certainement le plus intense et surtout le dernier. En quête de repos, elle rejoint son amante, Bryher, Annie Winifred Ellerman, en Suisse. En 1960, c'est enfin la consécration littéraire. Elle remporte le premier prix de poésie de l'American Academy of Arts and Letters. Séjournant à la villa Kenwin, située sur la commune vaudoise de La Tour-de-Peilz, où elle subit une nouvelle dépression nerveuse, son psychanalyste, Erich Heydt, l'encourage à écrire "End of Torment", sur sa relation avec Ezra Pound. Entre 1952 et 1954, elle compose le recueil "Helen in Egypt", une déconstruction féministe de la poésie épique, réponse aux "Cantos" d'Ezra Pound. Une fracture de la hanche la laisse handicapée. Atteinte d'un accident vasculaire cérébral, elle décède le vingt-sept septembre 1961. Suivant ses dernières volontés, ses cendres sont rapatriées au caveau familial de Bethlehem. Quand de la redécouverte d’un écrivain s’exhale une sensibilité d’écriture à ce point constitutive d’un rapport au monde, et pour peu que cet aspect ait été simplement recouvert par d’autres influences, on peut alors parler de révélation. C’est à une expérience de cet ordre que doit se préparer tout lecteur de Hilda Doolittle, femme d'une mystérieuse et grande beauté, tourmentée par une bisexualité trépidante qui signait ses écrits H.D., pour qui l’instant d’extase était aussi le moment de la souffrance la plus grande.    Bibliographie et références:   - Béatrice Didier, "Hilda Doolittle, dite H.D" - Antoinette Fouque, "Dictionnaire des créatrices" - Élisabeth Roudinesco, "Écrire d’amour" - Lisa Appignanesi, "Hilda Doolittle" - Alain de Mijolla, "Hilda Doolittle-Aldington" - Jacques Lacan, "Le séminaire, Livre III" - Serge Benstock, "Femmes de la rive gauche" - Geneviève Morel, "Ambiguïtés sexuelles" - Jacques Derrida, "La dissémination" - Marie-Christine Lemardeley, "La poésie chez H.D"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 20/04/24
Dong Li-Blackwell, appelée plus simplement Dong Li, est une artiste prolifique résidant à Brighton, au Royaume-Uni. Née en 1984 à Daqing, en Chine, Dong s’est forgé rapidement une petite réputation dans le monde artistique, se spécialisant principalement dans les aquarelles et explorant souvent le thème du nu féminin, dans des postures ne craignant parfois pas l’indécence et s’aventurant pour certaines œuvres dans la représentation de postures bondage/shibari. Dong Li-Blackwell utilise principalement l'aquarelle, technique qui se prête merveilleusement bien à la représentation du corps humain, en particulier le nu féminin. L'aquarelle, qui permet en effet de  capturer à la fois la transparence et l'intensité des couleurs, est utilée par Dong  Li pour jouer avec la lumière et l'ombre, soulignant la délicatesse et la vulnérabilité des formes. L'eau, élément central de cette technique, facilite une fusion des couleurs qui peut évoquer la fluidité et la douceur de la peau quand les postures sont pourtant bien cru.  Le choix du nu féminin et du shibari dans certaines de ses œuvres est une exploration de la forme et de la posture, mais on peut aussi y voir une manière de questionner les thèmes de la liberté, de la contrainte. Dong joue avec les conventions et les limites, tant dans ses sujets que dans sa technique. Bien d’autres artistes avant elle ont exploré le nu féminin par le biais de l'aquarelle, citons Egon Schiele, réputé pour ses représentations crues mais sensibles du corps humain, œuvres où la vulnérabilité et l'intensité se rencontrent. De même, Gustav Klimt a utilisé des techniques mixtes qui incluaient souvent l'aquarelle pour ajouter une dimension de douceur et de sensualité à ses célèbres compositions dorées. Au fil des années, Dong Li-Blackwell a participé à de nombreuses expositions qui ont été autant de preuve de connaissance pour son travail exceptionnel. Parmi ses réalisations notables, on note les honneurs que lui ont fait la Winsor & Newton Royal Watercolour Society à la Bankside Gallery de Londres en 2012, ainsi que plusieurs distinctions à la Northeast Normal University en Chine. Sa capacité à capturer l'intensité des corps a également été reconnue par Saatchi Art en 2013, où elle a été élue « Artiste à suivre ». L'œuvre de Dong Li-Blackwell, avec sa maîtrise de l'aquarelle et son exploration audacieuse du nu féminin et du shibari, invite à une réflexion sur la nature de l'art comme expression de la condition humaine. Ses tableaux, tout en subtilité et en intensité, captivent et provoquent. D’autres œuvres sont à découvrir sur son site internet : http://www.dongli.co.uk/ et sur les principaux réseaux sociaux.  
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Par : le 20/04/24
Bonjour à toutes et tous, connaissez vous la ménophilie ?  Voici une petite définition La ménophilie, également connue sous le nom de fétichisme menstruel, est une forme de fétichisme. Cela relève des paraphilies, appelées troubles de la préférence sexuelle. Les personnes touchées sont excitées par la période féminine. Plus il y a de sang et / ou d’odeurs, plus elles aiment ! Personnellement je suis très attiré par les menstruations féminines, dans mon adolescence j'ai eu la chance de rencontrer une petite amie qui adorait se faire lécher pendant ses règles, c'est de la que m'est venue cette passion. Autrefois tabou ce fétichisme fait l'objet de plusieurs publications. Je la placerais un peu comme l'uro. Alors les soumises / soumis qu'en pensez vous ? Et vous Mesdames les dominatrices ? Le pratiquez vous avec vos soumises ou soumis. Trouvez vous cela dégoûtant ? Ou hmmm je serai bien tenté.... Merci pour votre attention.
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Par : le 20/04/24
"On appelle défauts ce qui, chez les gens, nous déplaît, et qualités ce qui nous flatte. Pour le primitif l'art est un moyen, pour le décadent, il devient un but. On méprise l'aumône qui est dure, mais on ne se méprise pas d'être si complètement dépourvu de véritable charité". Incarnation pour beaucoup du poète pur et intransigeant, Pierre Reverdy (1889-1960) fonda son autorité sur une pratique sans faille du poème où perça jusqu’à la fin un sens aigu de l’évolution des formes poétiques. Mais également sur une réflexion visant à dégager les "moyens" propres à la poésie et ceux, non moins spécifiques, d’autres arts comme la peinture. Car s’il fut un "phare" de la poésie du XXème siècle, c’est aussi parce qu’il s’affirma en publiant des textes théoriques et esthétiques susceptibles de désencombrer lucidement l’idéologie moderniste de son temps. Assise sur sa pratique autant que sur sa parole théorique, cette autorité ne s’imposa pas seulement à ses cadets surréalistes, qui du reste s’essayèrent parfois à en secouer le joug. De nombreuses générations de poètes jusqu’à nous ont en effet continué à se référer périodiquement à l’auteur de "Plupart du temps" et du "Livre de mon bord". "Legs de Reverdy" s’émerveillait Breton dans "L’Amour fou", au point de faire de sa rencontre fortuite avec ce "legs", rappelé par le titre d’une affiche légale pointée par René Char sur les murs d’une mairie, un événement majeur de hasard objectif. Et si Soupault comme Aragon surent également rendre hommage à celui qui fut à jamais à leurs yeux "le poète exemplaire", la fascination n’épargna ensuite ni la génération de Cadou et son école de Rochefort, ni celle des poètes nés de l’après-guerre, Du Bouchet et Dupin en tête, ni encore aujourd’hui, par des manifestations réitérées d’intérêt et de gratitude peu communes à l’égard d’un poète mort voici plus de soixante ans, les générations contemporaines. Et il ne faudrait pas oublier ici les peintres, les artistes, qui lurent aussi et continuent à lire passionnément Reverdy, de Picasso, Braque et Juan Gris, à, plus près de nous, Simon Hantaï, Gérard Titus-Carmel et François Rouan. Cependant, si l’influence de Reverdy et de son œuvre est un fait qui se constate régulièrement, le contenu et les modalités de cette transmission ne sont pas sans poser problème, et c’est aux questions qu’ils soulèvent que le présent ensemble voudrait apporter quelques réponses. D’une part en effet l’œuvre de Reverdy, par sa singularité, continue d’opposer une résistance notable aux efforts de description et de commentaire. L’œuvre de Reverdy pose en outre la question de la subsistance d’une forme de transmission au cœur de la modernité. C’est en cela qu’elle révèle l’existence d’une "tradition moderne". Par "tradition moderne", nous n’entendons pas le retour, encore moins la revanche ou le triomphe de la tradition dans la modernité. Plutôt en réalité, une tradition qui se cherche et se réinvente alors.   "Il n'y a pas d'amour sans souffrance et il ne peut pas y avoir de christianisme sans amour. On est plus durement prisonnier de la haine que de l'amour". Il s’agit en première approximation de tout ce qui, dans la modernité, par-delàl es mots d’ordre de singularité, d’autonomie, de table rase, d’intransitivité, travaille souterrainement à la transmission de savoirs et de pratiques, de questions partagées, tout ce qui contribue à la constitution d’un langage collectif et favorise l’apparition d’une communauté à elle-même. Reverdy lui-même ne l’entendait pas autrement, lui qui se revendiquait tout autant agent de la modernité que de la tradition: "Nous nous rattachons à une pure tradition de poésie", n’hésitait-il pas à proclamer en mars 1918 dans ce numéro de "Nord-Sud" rendu célèbre par le fameux texte sur l’image invoqué plus tard par Breton dans son premier "Manifeste du surréalisme". Pareille revendication d’une appartenance à la tradition pouvait, et peut toujours, surprendre venant d’un poète soucieux de se situer à l’extrême pointe des avant-gardes littéraires de son époque, voire de toute de la modernité artistique. D’autant que cette affirmation, loin d’être isolée, était alors largement amplifiée dans le même numéro de revue par une de ces "mises au point" dont Reverdy avait le secret et qui s’intitulait précisément "Tradition". Néanmoins si le directeur de "Nord-Sud" y revendiquait nettement son aspiration à la tradition, c’était bien à la condition de la redéfinir, en la déclarant profondément compatible avec le mouvement moderne. Sous sa plume, l’innovation devenait en effet indispensable à la perpétuation d’un apport artistique commun: "Créer grâce à une sensibilité nouvelle, servie par des moyens nouveaux appropriés, des œuvres qui, par leur différence, sont un apport de plus au domaine de l’art, c’est rester dans la tradition. C’est le seul effort qui soit utile". Rejoindre cette tradition vivante, tel est dès lors le but avoué du créateur moderne. Redéfinie par Reverdy comme un niveau d’excellence, la tradition devient implicitement un autre nom de la valeur littéraire, et s’obtient donc au prix d’un effort d’innovation réussi. N’est-ce pas ainsi afficher l’ambition de produire des classiques de la modernité littéraire ? Des classiques qui, au même titre que ceux d’autrefois, atteignent ce statut grâce à la nouveauté durable qu’ils introduisent ? Rien de réactionnaire ici: la prise de position de Reverdy en faveur de la tradition lui permet bien de se démarquer fermement des traditionalistes et des néoclassiques bornés de son temps, férus de répétitions en tous genres, mais aussi des tentations qu’Apollinaire pouvait lui-même nourrir en ce sens, notamment dans sa conférence intitulée "L’Esprit nouveau et les poètes". La poésie de Reverdy naît tout armée, comme une Minerve anxieuse.   "La gloire est un vêtement de lumière qui ne s'ajuste bien qu'aux mesures des morts. L'infini, c'est la limite ou l'échec de nos facultés d'appréciation et de mesure". Ensuite nous la verrons se diversifier, doter le poème envers d’une forme nouvelle, réfléchir ses propres principes dans une esthétique aux dimensions de l’art moderne, et revenir au plus près de sa source spirituelle. Si Reverdy est tout entier dans les Poèmes en prose, cela veut dire que son esthétique y est à l’œuvre. C’est en effet non des recueils en eux-mêmes, mais du travail de création qui les a suscités, que cette esthétique se dégage. Elle donne une forme générale et explicite aux principes intuitifs auxquels la poésie obéissait, et qui à ce stade n’existaient encore, outre les discussions auxquels ils avaient donné lieu, que par les effets qu’ils déterminaient. De même le rêve préexiste à son élucidation, qui n’en est pas le sujet, et la théorie se forme à côté de l’expérience onirique. En revanche les enjeux littéraires qui sont impliqués par le choix d’un titre tel que "Poèmes en prose" ne peuvent manquer d’être conscients. ils se situent sur un autre plan, mais entre les deux apparaissent des points de tangence. Donner à sa première œuvre publiée le titre de "Poèmes en prose" est une démarche à la fois modeste et orgueilleuse. Modeste par la neutralité du terme et le refus d’un mot faisant image, tel qu’"Illuminations" ou plus tard "Capitale de la douleur". Mais cette modestie avait été le fait de Baudelaire et de Mallarmé, et récemment encore de Fargue. En la circonstance, c’était se réapproprier en en proposant un nouveau modèle, simple, cohérent et moderne, un genre instable, toujours en attente d’une définition, et qui en se répandant risquait de se perdre dans l’élégance facile des chroniques et des pages de littérature. Le geste ne s’accompagne d’aucune justification. Lui seul a valeur de manifeste. On sait que cette démarche revêt une autre dimension. Quoi qu’on puisse en penser, Reverdy a devancé Max Jacob. Nouveau Jacob de ce nouvel Esaü, il l’a dépouillé de son droit d’aînesse. Aborder la question de la présentation chez Pierre Reverdy, c’est assurément se situer au point d’articulation entre sa réflexion théorique d’une part, où la notion de "présentation" s’affirme comme un concept-clé, et sa pratique poétique d’autre part. Or c’est cette articulation qui est problématique dans son cas d’authentique poète, de praticien talentueux, voire génial, uni à un théoricien. Théorie et pratique sont-elles cohérentes chez Reverdy ?   "II y a des hommes qui ont le sens de la réalité, et d'autres à qui il fait totalement défaut. L'amour sans les actes n'est que la plus grande illusion supportée par un mot des plus courts". Certes la poésie a toujours été présentée. Ni "Les Ardoises du toit" ni même le "Coup de dés" de Mallarmé ne modifient en cela la nature ancestrale de la poésie. Mais avec Reverdy ce geste est repensé, on serait tenté de dire: non repensé mais pensé, la crise du vers libre à la fin du dix-neuvième siècle ayant révélé les défaillances d’une pensée de la présentation poétique, sensibles notamment dans la domination du paradigme musical sur un paradigme visuel pourtant plus pertinent. Pensé donc, mais conjointement mis en pratique, avec des interactions mais peut-être aussi des distorsions entre théorie et pratique. Dans le discours théorique de Reverdy en 1918, donc juste avant le tournant de 1919 et l’arrivée en force des surréalistes, la notion de présentation revient comme un leitmotiv, presque un mot d’ordre, sans jamais toutefois donner lieu à la création d’une étiquette de groupe comme c’est alors à la mode. Il n’y aura pas d’art ni de poésie dite "présentative" ou "présentativiste" revendiquée pour faire pièce à d’autres "ismes". Reverdy se méfiait des étiquettes de groupe. Chaque fois, sous sa plume, le mot présentation apparaît en couple avec celui de représentation, sur le mode de l’opposition. D’abord dans un curieux compte rendu des "Ardoises du toit" publié dans "Nord-Sud", composé par Reverdy lui-même à la manière des "critiques-réclames" qu’Apollinaire faisait sous pseudonyme de ses propres ouvrages dans les journaux. Pris dans les rafales du temps, glissement lent des plis du jour sur les plis des jours, la poésie de Reverdy s’éloigne pour les lecteurs négligents. Pierre Reverdy, l’ermite de Solesmes, est un poète passé de mode, lui qui fut longtemps considéré comme le plus grand. On préfère maintenant des liqueurs plus fortes comme les éclats de silex de René Char, ou les jongleries verbales de Gherasim Luca ou Jacques Roubaud. Mais il est tant de poèmes de Reverdy pour lesquels je donnerais les œuvres complètes de ceux-là. Notre Narbonnais aux sourcils noirs, à la mèche combattante et à l’accent épais et râpeux comme le vin lourd de la Clape, est décrété trop monotone. Certes bien sûr il a écrit des centaines de poèmes, mais en fait toujours les mêmes vous dit-on, comme ce pauvre Vivaldi avec ses concertos. C’est ne rien vouloir comprendre aux mouvements imperceptibles de l’infini. Mais qui encore écrit comme cela de nos jours, qui va aussi loin dans la réalité du silence ? Sa lecture demande la complicité des nuits haletantes où tout est suspendu.   "Qu'est-ce que c'est qu'un grand homme méconnu ? C'est comme un arbre dont les branches constamment taillées et retaillées le laisseraient se développer d'abord tout en racines. L'épanouissement en hauteur n'en serait que plus luxuriant après, mais ceci n'est dit que pour l'œuvre. De l'homme, autant dire, évidemment, que ce n'est rien". Une suite de mots infiniment simples, d’objets familiers, de sensations connues, et leur mise en ligne dans le poème conduit aux grands mystères. En se mélangeant ces morceaux de briques élémentaires font un château hanté. Sa poésie semble se refermer hautaine sur de l’ombre entrevue, elle nous ignore nous de l’autre côté de la feuille blanche, elle nous résiste, nous sourit comme un sphinx. À vous de voir et de savoir nous dit-elle, chat noir parmi les chats noirs. Il a fait partie de l’équipage du Bateau-Lavoir, jusqu’en devenir l’astrolabe. Il est le théoricien de la poésie et du cubisme. Reverdy aura été ce charbonnier au fond des forêts des fougères d’images et des arbres sombres, il aura allumé bien des feux où le quotidien a fait naufrage. Il a traqué "Cette émotion appelée poésie". Il lui a fait rendre gorge. On veut tendre les mains pour saisir les sens du texte, celui-ci se dérobe, se replie, s’enfuit de l’autre côté de la page. Oui chez Reverdy tout est dans les replis. Mais ils semblent tissés de rosée et d’inquiétude, alors on n’ose les dérouler. Il procède par replis, lentes énumérations, lisières des choses. Mais contrairement aux surréalistes, il refuse le hasard non contrôlé des images. Et il refuse d’être un simple médium passif du monde. Lui l’ascétique, le converti au catholicisme en 1926, et très vite désillusionné, refuse le jeu. Il met toujours son existence en balance dans ses mots. Ses poèmes "ne sont qu’entre les lignes". Il faut les deviner, passer par leur ambiguïté, leurs flaques de silence et de verre, leurs tourbillons d’ombre, leur musique d’ombre. L’univers de Reverdy est un univers mouvant, incertain. Il faut savoir s’y perdre, se chercher dans ses déchirures, ses signes énigmatiques. Il met les mots à la suite "comme un tas de pierres". Ils continuent à tenir debout malgré tous les vents du temps.   "Mémoire sans éclat où rien n'est enfermé. Esprit qui se rendort aussitôt qu'éveillé. La nuit d'un œil hagard contemple le désastre". Pourtant il nous faut lentement déplier les strates d’émotions, faire sécher sur la table des sentiments les draps humides de ses dérobades. Ses poèmes refusent de fournir la moindre aspérité où s’accrocher, pas de prise, le vertige plus bas, il faut escalader à mains nues en créant ses propres voies. Et nul ne vous assure, vous tomberez tout au fond, sans rappel aucun. Pas de chemin, pas de balise, une zone proche de celle que décrivait Tarkovski dans "Stalker", on sait que s’y trouve une source d’éternité, d’apaisement, mais on ne la voit qu’avec un cœur pur, donc jamais. La poésie de Reverdy se situe dans une autre échelle de temps, qui paraît immobile pour nous, qui vit à l’intérieur de lui-même. Inquiet, il regardait vivre le monde et ne voulait pas le suivre. Il se fait grand silence dans les poèmes de Pierre Reverdy. Les mots sont inquiets, ils font le guet, les chemins tournent vers le rien, le temps est suspendu mais cela doit être un piège, il va nous tomber dessus, au-delà du toit. Les catastrophes sont tapies, elles ne se montrent pas, on voit leurs ombres à contre-lune. Une porte craque, et en se refermant sur elle-même elle tombe dans le grand vide. Les choses lentement s’effacent, tombent alors au ralenti dans ce drôle d’espace-temps que sont les poèmes de Reverdy. Toute en impression fugitive, sa poésie semble rester la patte en l’air, figée par ce qu’elle seule a vu, et que nous ne voyons pas encore. Ce descendant d’une lignée de tailleurs de pierre savait ce que voulait dire le geste juste, le geste sobre, le geste d’éternité. Son père lui avait appris le vent dans la montagne, la lecture et l’écriture. Il connaissait le poids du pain, le poids des choses, la difficulté de l’amour. Une inquiétude qui sourd, un climat de suspension avec le terrible tapis devant la porte. Quelque chose est passé ou va passer, et le simple frémissement du vent est peut-être notre heure dernière. Des mots élémentaires, des phrases courtes, simples à pleurer. Des ombres furtives de mots. La poésie de Reverdy ne dit pas, elle chuchote. L’angoisse est aux aguets. Le temps s’arrête. L’invisible marche de long en large. Ses pas craquent jusqu’à nous. Pudique il parlait peu de sa vie, il sera simplement mentionné qu’il est né le treize septembre 1889 à Narbonne, qu’il aura été imprégné des odeurs de la Montagne et de la mer, qu’il aura connu Paris et ses artistes dès 1910.   "La poésie a été mise au monde par l'homme et elle ne peut être ailleurs que dans lui, mais il la cherche dans la nature comme s'il l'avait laissé échapper". Là il débarque dans les brumes de la ville et des locomotives. Il aura froid, il aura faim. "En ce temps-là le charbon était devenu aussi précieux et rare que des pépites d’or et j’écrivais dans un grenier où la neige, en tombant par les fentes du toit, devenait bleue". Il parlera peinture comme ses amis peintres, Juan Gris, Picasso, Braque. Il parlera poésie comme ses amis poètes, Apollinaire, Max Jacob. Ses premiers poèmes en prose sont de 1915. Sa revue emblématique "Nord-Sud" est lancée début 1917. Avoir quasiment instauré sur terre la religion du surréalisme ne lui suffira pas. L’immensité de ses manques ne pouvait se résoudre dans la traque de l’invisible et du surréel. Ses doutes et son cheminement spirituel le conduisent à rompre avec le brillant littéraire et s’installer à Solesmes en 1926, aux portes de l’abbaye. Il n’a même pas trente-sept ans. Il ne trouvera jamais la clé de la porte, et comme dans un conte de Kafka, restera dans l’antichambre où le gardien lui dira que cette porte n’était que pour lui. Veilleur, il n’aura pas vu l’ennemi venir car "la prière est inconnue aux habitants de l’ombre". Le dix-sept juin 1960, il meurt à soixante-et-onze ans, à Solesmes, dans "cet affreux petit village où il fait toujours froid". Dans la solitude et l’exigence. Il voulait alors vivre et mourir dans la même tempête, ce fut une tempête de silence et de questions. Il écrira peu en ce lieu, toujours tendu vers Paris. Sa poésie est traces de passage, avertissement des feuilles qui craquent, de la nuit qui rôde. Il est totalement limpide, dangereusement limpide, aux frontières de la transparence et de la disparition. Nous ne sommes plus sur la terre ferme, mais dans l’infini volatil. Pierre Reverdy est le cristal de l’attente, il sait rendre le flottement dans les flaques des jours, et ses mots en marge sont "une lutte contre le réel tel qu’il est". Il rend palpable ce qui ne peut être retenu, ce qui se dissout dans une angoisse tapie, et dans la déchirure des nuits froissées. Il retisse l’invisible dans la couture de l’incertain. Il fait de la poésie "un réel humanisé" en transformant par sa création le quotidien en l’énergie de drames intérieurs que nous ne pouvons que deviner. Un grand mystère passe sur la poésie de Reverdy. Grande est sa fascination. Un souffle obscur où il est question de lui, question de nous. Tous ces manques, ces absences, ces trous de mots, sont emplis de cette vie qui nous cristallise. La poésie de Reverdy est lourde, lourde de sens, et lucide, secrètement aimantée par les rêves des pierres. Une flamme sourde. Mouvants reflets d’un monde très proche et étranger à la fois. Dans sa poésie une étrange partie se joue. Nous ne voyons pas les cartes. Et c’est pourtant notre destin qui se joue face à nous et sans nous. Le vent se tait, la voix se tait. Sans bruit, la neige de ses mots tombe sur nous. Grâce lui soit rendue.     Bibliographie et références:   - André du Bouchet, "Envergure de Pierre Reverdy" - Claude Cailleau, "Dans les pas de Pierre Reverdy" - Michel Collot, "Reverdy selon Du Bouchet" - Michel Collot, "Horizon de Reverdy" - Jean-Claude Coquet, "La poésie de Reverdy" - Valéry Hugotte, "Vertige de la poésie, Pierre Reverdy" - Odysseas Elytis, "Pierre Reverdy entre la Grèce et Solesmes" - Mortimer Guiney, "La Poésie de Pierre Reverdy" - Gil Pressnitzer, "Pierre Reverdy, une poésie aux aguets" - Jean-Baptiste Para, "Pierre Reverdy" - Gaëtan Picon, "Poétique et poésie de Pierre Reverdy" - Jean Rousselot, "Pierre Reverdy"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 19/04/24
Adam Hughes est un artiste et dessinateur de bande dessinée américain, né le 5 mai 1967 à Riverside dans le New Jersey. Connu pour son travail dans l'industrie du comic book, Adam Hughes a acquis une réputation pour son habileté à dessiner des personnages féminins de manière particulièrement "émoustillante" (dirais-je pudiquement) et détaillée. Ses œuvres les plus célèbres incluent son travail sur des titres tels que "Wonder Woman" chez DC Comics, où il a su mettre en valeur le personnage de Diana avec un style distinctif et glamour. Au-delà de ses contributions mainstream, Adam Hughes est également reconnu pour ses illustrations qui explorent des thèmes plus matures, y compris le fétichisme et le bondage. On se régalera de ses déclinaisons du personnage de "Black queen". Ces thèmes sont souvent explorés à travers ses couvertures variantes et ses travaux personnels, où il joue avec des éléments de mode et de style qui évoquent le fétichisme, tels que des costumes en latex et des poses suggestives. Ces illustrations montrent souvent des personnages en positions de pouvoir ou de soumission, jouant ainsi avec les dynamiques de pouvoir de manière visuelle et artistique. Bien que ces aspects de son travail puissent être moins présents dans ses contributions aux séries principales de super-héros, ils sont une partie intégrante de son identité artistique lorsqu'il s'agit de ses projets personnels. Adam Hughes utilise ces thèmes pour explorer les aspects de la sensualité, de l'esthétique et de la personnalité des personnages, offrant une perspective unique sur le portrait et l'iconographie.  
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Par : le 19/04/24
"Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, picoté par les blés, fouler l’herbe menue: rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien, mais l’amour infini me montera dans l’âme, et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien, par la nature, heureux comme avec une femme. Assez vu, la vision s’est rencontrée à tous les airs. Assez eu, rumeur de ville, le soir, et au soleil, et toujours. Assez connu, les arrêts de la vie. Ô Rumeurs et Visions. Départ dans l’affection et le bruit neufs". "Départ". Ce titre de poème hante le destin de Rimbaud, lu volontiers comme l'annonce de ce qui sera un geste sans retour, l’abandon de la poésie. Pourtant, ce jeune homme résolu aura inscrit, au cœur même de son œuvre, une mise en mouvement, dont sa vie témoignera comme une poésie en acte. Feuilleter ainsi l’œuvre de Rimbaud peut revenir à mettre ses pas dans les formulations: "Je m’en allais, j’irai en avançant". "Départ" récuse le connu au sein même des "Illuminations", Il est la forme la plus fidèle d’une vie marquée par l’itinérance, forme épurée, lapidaire, emblématique d’une vie à l’intérieur de laquelle l’écriture s’insérera comme un aspect, privilégié certes, d’une aventure qui demeure exceptionnelle, placée sous le signe de la fulgurance. L’infatigable marcheur a largué les amarres. "Bateau ivre", il se livre à une attitude de scandale, interpelle quelques interlocuteurs, rédige rageusement une série de poèmes qui seront livrés à la publication, brocarde ses pairs, décide d’une rupture sans retour pour parcourir le monde. Écrire se révèle comme l’une des facettes d’une quête radicale, sans concession, visant l’affirmation d’une vraie vie. Lorsqu’il se donne congé de l'activité littéraire, Rimbaud se met en partance. Pour cela, il s’adonne à l’apprentissage de langues étrangères afin de sillonner des pays, ainsi qu’à l’exercice de métiers hétéroclites. Sans doute a-t-il pressenti combien l’aventure artistique ne pouvait aucunement constituer pour lui un cadre d’inscription pour son énergie désirante. Mallarmé a dit qu’il s’opéra vivant de la poésie. Certes, il quitte le cercle des poètes, mais précisément en accomplissant les prescriptions de Ronsard par le corps. Ce qui le porte excède la poésie. Œuvre et biographie se fondent, s’aventurent. Un beau matin de l’année 1854, le vingt octobre plus précisément, naît Jean Nicolas Arthur Rimbaud ou "l’homme aux semelles de vent", de Frédéric Rimbaud et Marie Catherine Cuif. Le jeune homme, dès son plus jeune âge, s’illustre par ses succès scolaires et son caractère rebelle. Il écrit, alors âgé de sept ans, "À mort Dieu" sur un mur d’église. Alors que ses réussites semblent lui promettre un avenir radieux, son professeur de quatrième, Mr Perette, pressent déjà toute la complexité du garçon: "Il finira mal. Rien de banal ne germera dans sa tête. Ce sera alors le génie du Bien ou du Mal".   "J’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges. La nature est un spectacle de bonté. Le sommeil d'amour dure encore, sous les bosquets l'aube évapore". Il est le deuxième enfant d'une paysanne, Vitalie Cuif, venue vivre à Charleville, et d'un militaire qui longtemps servit en Afrique, le capitaine Frédéric Rimbaud. Arthur a un frère aîné, Frédéric. Deux sœurs, Vitalie et Isabelle, compléteront cette famille vite appelée à se défaire. Le capitaine abandonne son foyer. Les enfants désormais vivent alors sous la sévère tutelle de leur mère, que Rimbaud appelle la"mère Rimbe", "la daromphe" ou la "bouche d'ombre" en souvenir du poème homonyme de Victor Hugo. Petite ville, petits esprits. Comment sortir de ce monde du second Empire sur lequel Napoléon III, surnommé Badinguet, exerçait son pouvoir ? Rimbaud découvre le milieu scolaire et, par là, paradoxalement, une certaine forme d'évasion, celle qui passe par les livres et les langues. Il s'évade dans les narrations qu'on lui donne et surtout dans ces étranges compositions en vers latins, exercices imposés aux collégiens de cette époque. Il brille dans ces morceaux imitatifs où, à sa manière, il réinvente le langage. On reconnaît ses mérites, et pour la première on le publie alors dans le très sérieux "Bulletin de l'Académie de Douai". Puis ce sont ses premiers poèmes en langue française, "Les Étrennes des orphelins". Dès l'âge de huit ans, Rimbaud fréquente l'Institut privé Rossat, à Charleville. En 1865, il entre au collège. C'est sur les bancs du collège qu'il rencontre Ernest Delahaye. Né un an avant Rimbaud, Delahaye noue avec le jeune Arthur des liens d'amitié qui se prolongeront toute sa vie. Certaines des lettres échangées entre les deux hommes ont été conservées et sont importantes pour retracer la vie du jeune poète, mais surtout aussi pour comprendre son rapport à la création littéraire. Au collège, Arthur se révèle vite être un "fort en thème" peu commun, remarqué et encouragé alors par ses professeurs. En 1869, Rimbaud a quinze ans. Toujours collégien, c'est un excellent latiniste: "Jugurtha", publié avec trois autres de ses compositions latines dans "Le Moniteur de l'Enseignement Secondaire" lui vaut alors le premier prix du concours académique. Entré en classe de rhétorique, il rencontre Georges Izambard. Cet enseignant lui fait lire Victor Hugo,Théodore de Banville, Rabelais et lui ouvre sa bibliothèque. La mère de Rimbaud n'apprécie pas l'amitié entre le jeune garçon et le professeur qui ne correspond pas à l'éducation stricte qu'elle entend donner à ses enfants. Izambard jouera un rôle important pour Rimbaud. il conserve notamment ses premiers textes dont l'ouvrage "Un cœur sous une soutane".   "Ah, quel beau matin, que ce matin des étrennes. Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes. De quel songe étrange où l'on voyait joujoux, bonbons habillés d’or, étincelants bijoux, tourbillonner, danser une danse sonore, puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encore". En mai 1870, Rimbaud envoie à Banville trois poèmes, espérant leur publication dans la revue du "Parnasse contemporain": "Sensation", "Ophélie, et "Credo in unam", intitulé plus tard "Soleil et Chair". Ces vers ne seront pas publiés mais une revue, "La Charge" , lui ouvre deux mois plus tard ses pages pour "Trois Baisers", connu sous le titre "Première Soirée". À la fin du mois d'août, Rimbaud quitte Charleville pour gagner Paris. Le dix-neuf juillet, la France est entrée en guerre contre la Prusse. Rimbaud espère sans doute assister à la chute de l'empereur, affaibli par la bataille de Sarrebruck. Il est arrêté dès son arrivée dans la capitale. Il appelle Izambard à l'aide. Le professeur parvient à gagner Paris, fait libérer le jeune homme et le reconduit à Charleville à la fin du mois de septembre. En octobre Rimbaud fugue une nouvelle fois. Il part pour Bruxelles, puis Douai où il débarque dans la famille de Georges Izambard. Il y recopie plusieurs de ses poèmes. Ce recueil que Rimbaud confiera au poète Paul Demeny, ami d'Izambard, est connu sous le nom de "Cahier de Douai". Il participe probablement aux événements de la Commune de Paris pour laquelle il semble s'être passionné. C'est sans doute à ce moment qu'il compose "Les déserts de l'amour", où mûrit déjà ce qui fera le corps de la "Saison en enfer". Cette année-là, Rimbaud rencontre Auguste Bretagne. Cet employé aux contributions indirectes de Charleville a connu Paul Verlaine à Arras. Bretagne, passionné de poésie, féru d'occultisme, buveur d'absinthe encourage le jeune poète à écrire à Verlaine. Rimbaud, aidé de Delahaye qui joue les copistes, envoie quelques poèmes. Verlaine s'enthousiasme pour ces textes qu'il diffuse dans son cercle d'amis. Il prie Rimbaud de le rejoindre à Paris. À la fin du mois de septembre, il débarque dans la capitale. C'est sans doute juste avant ce voyage qu'il compose le "Bateau Ivre". À Paris, Rimbaud loge d'abord chez les parents de Mathilde, la femme de Verlaine, mais il se rend indésirable, et est bientôt contraint de se réfugier chez Charles Cros, Forain et Banville. Le jeune poète participe avec Verlaine aux dîners des "Vilains Bonshommes" et aux réunions du "Cercle Zutique" au cours desquelles la joyeuse bande compose alors des pastiches dont certains sont consignés dans un cahier, désigné par ses quatre éditeurs sous le nom d'"Album Zutique".   "On s'éveillait matin, on se levait joyeux, la lèvre affriandée, en se frottant les yeux, on allait, les cheveux emmêlés sur la tête, les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête". Les deux poètes hantent les cafés du Quartier latin. Ils mènent une vie dissolue, de provocation en beuverie. Mathilde Verlaine, excédée, quitte alors Paris pour Périgueux avec son fils. Verlaine, troublé par ce départ, écrit à sa femme une lettre suppliante. Mathilde lui fait savoir qu'elle n'acceptera de rentrer que si Rimbaud est renvoyé. En mars 1872, Rimbaud regagne les Ardennes. Mais Verlaine parvient à le faire revenir à Paris en mai. Il ne loge plus chez les Verlaine, mais dans une chambre rue Monsieur-le-Prince, puis à l'hôtel de Cluny. Début juillet, Rimbaud et Verlaine partent pour la Belgique. Mathilde découvre alors à Paris les lettres que Rimbaud a adressées à son mari de février à mai. Elle part aussitôt pour Bruxelles pour tenter de récupérer Paul. Verlaine accepte dans un premier mouvement de rentrer à Paris mais s'esquive au dernier moment. Début septembre, Rimbaud et Verlaine sont en Angleterre. Leur misère est grande et Verlaine est préoccupé par le procès en séparation de corps que Mathilde vient de lui intenter. Les deux poètes se séparent, Rimbaud retrouvant les Ardennes à la fin du mois de décembre. À la mi-janvier 1873, Rimbaud reçoit une lettre de Verlaine qui se dit malade et mourant de désespoir à Londres. La mère de Paul, toujours prompte à tout faire pour son fils, se rend à son chevet. Elle offre à Rimbaud l'argent du voyage. En avril, Verlaine et Rimbaud passent d'Angleterre en Belgique. Peu après, il rentre à la ferme familiale de Roche. Il commence à rédiger" Une saison en enfer". Mais Rimbaud s'ennuie. il rencontre de temps en temps Delahaye et Verlaine à Bouillon, à la frontière franco-belge. C'est là que Verlaine entraîne à nouveau Rimbaud vers l'Angleterre, à la fin du mois de mai. Les deux hommes se querellent et Paul prend au début du mois de juillet l'initiative d'une rupture. Il laisse Rimbaud sans un sou à Londres et gagne la Belgique, espérant renouer avec sa femme. L'échec de la tentative de réconciliation le conduit à rappeler Rimbaud auprès de lui à Bruxelles, mais les deux hommes se querellent encore. Verlaine tire deux coups de feu sur son ami qu'il blesse au poignet. Rimbaud est conduit par Verlaine et sa mère à l'hôpital Saint-Jean où il est soigné.   "Et les petits pieds nus effleurant le plancher froid, aux portes des parents tout doucement toucher, on entrait, puis alors les souhaits en chemise, Les baisers répétés, et la gaieté permise". Madame Verlaine persuade son fils de laisser partir Rimbaud mais, sur le trajet qui mène le trio à la gare du Midi, Verlaine porte la main à la poche où se trouve son revolver. Rimbaud s'affole et trouve la protection d'un agent de police. Arthur ne souhaite pas porter plainte, mais l'affaire est aux mains de la justice belge, Verlaine écope de deux ans de prison. Rimbaud n'est que légèrement blessé. Il sort de l'hôpital le vingt juillet et passe l'hiver dans la ferme familiale de Roche. En mars 1874, Rimbaud se trouve à Londres en compagnie de Germain Nouveau, un ancien du cercle zutique qui l'aide à copier des poèmes des "Illuminations", mais ce dernier décide bientôt de rentrer à Paris. Rimbaud se retrouve seul et désemparé. Il donne alors des leçons de français puis se résigne à retourner dans les Ardennes. Un an plus tard, il part pour l'Allemagne. Il est embauché comme précepteur à Stuttgart. Fin mars 1875, Rimbaud quitte Stuttgart avec, maintenant, le désir d'apprendre l'italien. Pour ce faire, il traverse la Suisse en train et, par manque d'argent, franchit le Saint-Gothard à pied. À Milan, une veuve charitable lui offre alors opportunément l'hospitalité. Il reste chez elle une trentaine de jours puis reprend la route. Victime d'une insolation sur le chemin de Sienne, il est soigné dans un hôpital de Livourne, puis est rapatrié le quinze juin à bord du vapeur "Général Paoli". Débarqué à Marseille, il est à nouveau hospitalisé quelque temps. Après avoir mûri des projets pour découvrir d'autres pays à moindres frais, Rimbaud reprend la route en mars 1876, pour se rendre en Autriche. Le périple envisagé tourne court. Dépouillé en avril à Vienne par un cocher puis arrêté pour vagabondage, il est expulsé du pays et se voit contraint de regagner Charleville. Désormais, il mène une vie de vagabondage, avec l'idée de trouver un emploi dans ce monde moderne. Ingénieur, agent de cirque, mercenaire. On le verra successivement dans tous ces rôles en Europe et même à Java, qu'il atteint en 1876 avec d'autres légionnaires volontaires recrutés par l'armée coloniale holandaise. Il déserte, revient sous un nom d'emprunt, Edwin Holmes, à bord d'un bateau de faible tonnage qui manque de naufrager.   "La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde. La vie est la farce à mener par tous. Ah, voici la punition. En marche. Votre cœur l'a compris, ces enfants sont sans mère. Plus jamais de mère au logis et le père est bien loin". La suite de ces pérégrinations le mènera par deux fois à Chypre, en 1879 et 1880. Il doit interrompre ce deuxième séjour pour une cause qui reste peu claire, mais on peut croire qu'il prit la fuite à la suite de la mort, accidentelle ou motivée, de l'un des ouvriers qu'il avait sous sa coupe. Après avoir fait escale dans plusieurs ports de la mer Rouge, il se fixe à Aden où, pour le compte de l'agence des frères Bardey, il surveille un atelier de trieuses de café. Mais très vite il va servir, comme employé d'abord, comme directeur ensuite, dans leur factorerie de Harar, cette importante ville de quarante mille habitants au sud de l'actuelle Éthiopie. Harar n'appartenait pas encore aux Abyssins, mais était administrée par des égyptiens. Là, Rimbaud fait alors du commerce, achetant de l'ivoire, du café, de l'or, du musc, des peaux, en vendant ou échangeant des produits européens manufacturés. Il reconnaît aussi quelques régions jusque-là inexplorées, comme l'Ogadine, et transmet régulièrement un rapport à la Société Française de Géographie. En 1885, il signe en janvier un nouveau contrat d'un an avec Bardey. Lorsque, en juin, il entend parler d'une affaire d'importation d'armes dans le Choa, il dénonce son contrat et s'engage dans l'aventure. Il s'agit de revendre cinq fois plus cher à Ménélik, roi du Choa, des fusils d'un modèle devenu obsolète en Europe, achetés à Liège. Parti en novembre pour Tadjourah prendre livraison des fusils et organiser une caravane qui les acheminera jusqu'au roi, Rimbaud est bloqué plusieurs mois par une grève des chameliers. Il en profite pour nouer de nouveaux contacts.   "L'étoile a pleuré rose au cœur de tes oreilles, l'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins, La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles et l'homme saigné noir à ton flanc souverain". En avril, la caravane est enfin prête à partir quand Rimbaud apprend l'ordre transmis par le gouverneur d'Obock. À la suite d'accords franco-anglais, toute importation d'armes est interdite dans le Choa. Rimbaud cache son stock dans le sable afin d'éviter une saisie. Il se plaint auprès du Ministère des affaires étrangères français, fait diverses démarches. Apprenant en juin qu'une expédition scientifique italienne est autorisée à pénétrer dans le pays, il s'arrange pour se joindre à elle. Malgré l'abandon de Labatut, principal instigateur de l'affaire et la mort de l'explorateur Soleillet, il prend en septembre la tête de la périlleuse expédition. Une chaleur de soixante-dix degrés pèse sur la route qui mène à Ankober, résidence de Ménélik. Il ignore que, pendant ce temps, "La Vogue" publie en France des vers de lui et une grande partie des "Illuminations". Il arrive à Ankober le six février, mais le roi est absent. Il doit gagner Antotto à cent-vingt kilomètres de là. Le roi l'y reçoit, accepte les fusils mais fait des difficultés au moment de payer. Il entend déduire de la facture les sommes que Labatut mort récemment d'un cancer lui devait, et invite Rimbaud à se faire régler le reste par Makonen, le nouveau gouverneur de Harar.   "J'ai tendu des cordes de clocher à clocher, des guirlandes de fenêtre à fenêtre, des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse. Un soir, j’ai assis la beauté sur mes genoux et je l’ai trouvée amère". Rimbaud fait donc route vers Harar, avec l'explorateur Jules Borelli. Il parvient à se faire payer par Makonen, mais il n'a rien gagné sinon, comme il l'écrit au vice-consul de France à Aden le trente juillet, "vingt et un mois de fatigues atroces". À la fin du mois de juillet, il part au Caire pour se reposer. Rimbaud est épuisé, vieilli, malade. "J'ai les cheveux absolument gris. Je me figure que mon existence périclite", écrit-il à sa famille. Dans une lettre au directeur d'un journal local, "Le Bosphore égyptien", il raconte son voyage en Abyssinie et au Harar. Les lettres envoyées à la fin de cette année témoignent de ce découragement. Rimbaud se plaint de rhumatismes et son genou gauche le fait souffrir. Il a pourtant assez de courage pour faire paraître dans le journal "Le Bosphore égyptien" une étude traitant de l'intérêt économique du Choa. Ce travail sera transmis à la Société de Géographie. Rimbaud songe un moment à se rendre à Zanzibar, puis à Beyrouth, mais un procès, lié à l'affaire Ménélik, le rappelle en octobre à Aden où il tente sans succès de faire du commerce. Rimbaud est à Aden au début de l'année 1888. En mars, il accepte de convoyer une cargaison de fusils vers Harar, mais renonce alors à une seconde expédition. Peu de temps après, il fait la connaissance d'un important commerçant d'Aden, César Tian, qui lui offre un poste de représentation à Harar. Rimbaud accepte, d'autant plus qu'il pourra en même temps travailler à son compte. Pendant trois ans, Rimbaud importe, exporte, mène ses caravanes à la côte. Mais il souffre de plus en plus.   "Les soirs d’été, sous l’œil ardent des devantures, quand la sève frémit sous les grilles obscures, irradiant au pied des grêles marronniers, hors de ces groupes noirs, joyeux ou casaniers, Je songe que l’hiver figera le Tibet, d’eau propre qui bruit, apaisant l’onde humaine, et que l’âpre aquilon n’épargne aucune veine". En 1891, Rimbaud est atteint d'une tumeur cancéreuse au genou droit, aggravée par une ancienne syphilis. Le quinze mars, il ne peut plus se lever et se fait transporter à Zeilah sur une civière. Il s'embarque pour Aden: "Je suis devenu un squelette, je fais peur", écrit-il à sa mère le trente avril. Le neuf mai, il se fait rapatrier et arrive le vingt-deux mai à Marseille où il entre à l'hôpital de la Conception. L'amputation immédiate de la jambe s'avère nécessaire. La mère de Rimbaud accourt alors à Marseille. Le vingt-cinq, l'opération a lieu. Rimbaud est désespéré. "Notre vie est une misère, une misère sans fin. Pourquoi donc existons-nous ?", écrit-il à sa soeur Isabelle le vingt-trois juin. À la fin du mois de juillet, Rimbaud, en a assez de l'hôpital. Il retourne à Roche où sa sœur Isabelle le soigne avec dévouement. Mais la maladie progresse et l'incite a revenir à Marseille où il compte sur les bienfaits du soleil et aussi sur la possibilité d'un retour en Afrique où ses amis l'appellent. Il arrive à Marseille à la fin août, en compagnie d'Isabelle qui l'assistera jusqu'à sa mort. Son état empire, il se désespère. Après une courte période de rémission, Rimbaud connaît plusieurs semaines d'atroces souffrances. Sa sœur parvient à lui faire accepter la visite d'un aumônier qui conclura bien légèrement à la foi du moribond. Il meurt le dix novembre. Il est âgé de trente-sept ans. Son corps est ramené à Charleville. Les obsèques se déroulent le quatorze novembre dans l'intimité la plus restreinte. Il est inhumé dans le caveau familial. Il n'y eut qu'un seul article dans la presse faisant alors état du décès d'Arthur Rimbaud, dans la rubrique nécrologie du journal "L'Écho de Paris" du six décembre 1891.   "J'ai embrassé l'aube d'été. Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres alors ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes. Et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit". "Le malheur a été mon dieu", écrivait-il dans "Une saison en enfer". Ce bouillonnement intérieur, cette tempête faisant rage dans ce crâne abîmé, l’a suivi depuis l’éveil de ses sens et de sa conscience, et l’a conduit dans les strates les plus profondes de l’esprit humain. Toute sa vie, ce malheur, causé par le saisissement d’une réalité infernale, l’a poursuivi jusqu’à sa mort. Grâce au "dérèglement des sens" qu’il opérait à travers alcools, haschisch ou expériences sexuelles débridées, le jeune homme brillant est passé de modèle à fauteur de troubles. Refusant courbettes et génuflexions aux normes sociétales, cherchant l'épanouissement avec pour seul but de se déclarer "voyant" et de tirer la substance de son âme à travers la poésie, le dessein de Rimbaud semble avoir été de débusquer le sens profond d’une réalité décevante et affreusement dérisoire. Toute son œuvre, Arthur Rimbaud l’a écrite en six ans, entre l’âge de quinze et de vingt-et-un ans, puis il s’est tu à jamais. Ce silence, devenu mythe, ce mutisme poétique et quotidien reflète sans doute l’impossibilité ou le renoncement d’un poète torturé à communiquer ses sentiments et ressentis. En six ans, c’est comme si toute l’absurdité de l’existence lui était apparue dans sa poésie, une vérité saisie entre deux bouteilles d’eau de vie à la Alfred Jarry, de nombreux épisodes délirants marqué de jeux, ou autres provocations obscènes et blessantes vis à vis de ses pairs. En six ans, Rimbaud a ouvert tant de portes tellement larges sur la présence d’une réalité enfouie dans celle que l’on perçoit, qu’il arrive parfois que l’on doute de leur légitimité. Mais ses écrits demeurent, et nous rappellent à chaque instant la complexité de la vie qui fourmille dans nos corps, et le paradoxe de l’existence, miracle passé dans une prison sans gardien ni barreaux. Rimbaud se dépossède du verbe à vingt-et-un ans pour ouvrir d’autres pistes. Il a utilisé toutes les clefs du trousseau de l’écriture. Pour ouvrir de nouvelles portes, il lui faut d’autres outils. Il n’appartient pas à la République des lettres, et déclare aux poètes de son temps: "Je ne suis pas des vôtres". Il devient alors "l’homme aux semelles de vent" décrit par Verlaine.   "La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom. Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins et à la cime argentée je reconnus la déesse. Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. Au réveil il était midi". Il l’a toujours été, il n’a jamais tenu en place, c’est un bohémien dans l’âme. La route est omniprésente dans ses poèmes:"Je suis le piéton de la grande route". "J’ai dans la tête des routes dans les plaines souabes, des vues de Byzance, des remparts de Solyme". Il cherche les cités splendides, la voie blanche, la brèche. Il décline le verbe aller à tous les temps. "J’allais sous le ciel, dans ma bohème". "J’irai dans les sentiers". Il écrit en marchant: "Petit Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course des rimes". Adolescent, il a gagné Paris à pied en six jours. En Abyssinie, il écrit à sa sœur Isabelle, qu’il parcourt entre quinze et quarante kilomètres par jour. Il cherche sans fin le lieu de l’illumination, dans la brousse par le sentier des éléphants, au désert en tête des caravanes qu’il mène des montagnes du Harar aux côtes de la mer Rouge. C’est le grand pèlerin du XIXème  siècle. Un concentré de Lawrence d’Arabie et de Charles de Foucauld. Il aurait parcouru soixante mille kilomètres. Paul Verlaine, le sédentaire qui s’échappait dans l’absinthe, le surnommait avec admiration "le voyageur toqué". Rimbaud voulait se tenir libre. Toute sa vie, il a désiré l'invisible.   "Elle était fort déshabillée, et de grands arbres indiscrets, aux vitres jetaient leur feuillée, malignement, tout près, tout près. Assise sur ma grande chaise, mi-nue, elle joignait les mains. Sur le plancher frissonnaient d’aise, ses petits pieds si fins, si fins". A-t-il saisi ce qu’il voulait saisir ? A-t-il eu la vision du sens profond de ce qui l’entourait ? Ce jeune homme a-t-il, seul, compris la vie ? La réponse à ces questions figure dans ses poèmes, et chacun peut y voir ce qu’il désire appréhender. La réalité d’une strate supérieure au prosaïsme du monde, ou sa dimension purement illusoire. "Le talent, c’est le tireur qui atteint un but que les autres ne peuvent toucher. Le génie, c’est celui qui atteint un but que les autres ne peuvent même pas voir", a écrit un jour Schopenhauer. Arthur Rimbaud était ces deux tireurs. Son autodestruction, souhaitée, ne fut-elle pas une étape obligatoire dans l’affirmation de son talent ? La souffrance qu’il s’est infligée, avec laquelle il se mutilait en écrivant sur ce qui germait en lui, n’était-elle pas nécessaire pour entrevoir l’invisible ? Rimbaud incarne une génération artistique, et peut-être même humaine. Les tabous, ou plutôt verrous, imposés par les normes des sociétés occidentales furent explosés par la volonté du poète, et ce besoin irrépressible d’expérimenter les facettes de l’existence, bien trop précieuse et courte pour passer à côté. La renaissance, ou plutôt la naissance, voilà ce qu’était le véritable objectif de Rimbaud. Naître spirituellement pour pallier à une naissance physique et matérielle sans grand intérêt. Ses dernier vers et sa prose en général laisse penser que cette tentative d’accouchement fut vaine. Il reste seulement à espérer que ce grand personnage de la poésie française réussit à percevoir alors ce qui l’obsédait tant.   "Je regardai, couleur de cire un petit rayon buissonnier papillonner dans son sourire et sur son sein, mouche ou rosier. Je baisai ses fines chevilles. Elle eut un doux rire brutal qui s’égrenait lentement en claires trilles, un joli rire de cristal". Au seuil de sa vie se produit la catastrophe, une douleur au genou contraint au retour en France. La suite est connue, il est amputé et meurt. Sa folie ambulatoire n’a pas trouvé "le lieu et la formule". Le sans limite des terres d’Arabie n’a pas fait cadre au sans limite énergétique de cet homme qui a fini par échouer dans le désastre du retour. Cet homme n’a eu de cesse d’intriquer l’écriture à sa manière si personnelle de parcourir le monde qu’il nous laisse sur la question de savoir ce que la pratique d’écriture n’écrit pas, au sens où un écrit permet l’oubli, un oubli structurant qui offre de tourner la page pour s’orienter vers l’avenir. Quête jamais démentie d’un désir si farouche de s’avancer aux confins d’une vie à inventer, résonne comme un cri, cri jamais entendu car il n’avait pas de lieu où s’adresser. La méthode du voyant au blanc de lapage, le travail harassant au sol d’Arabie, nomadisme revendiqué s’abîment d’un corps défaillant, par défaut d’un autre corps, du corps d’un autre sur lequel sculpter, graver. L’ambiguïté du personnage achève de le rendre captivant. Pour Paul Claudel, Rimbaud fut touché par la grâce. Pour André Breton, préfigurant l’écriture automatique, il fut le précurseur du surréalisme. En menant jusqu'à leurs plus extrêmes conséquences les recherches de la poésie romantique, Rimbaud n'aura pas seulement bouleversé la nature de la poésie moderne, il aura aussi interverti l'ordre de la création poétique. Désormais, l'exigence lyrique précède l'œuvre, qui trouve alors son aboutissement, et non sa légitimité, dans la seule vie.   Bibliographie et références:   - Alfred Bardey, "L’archange, Arthur Rimbaud" - Georges Izambard, "Rimbaud tel que je l’ai connu" - Ernest Delahaye, "Mon ami Arthur Rimbaud" - Jean-Baptiste Baronian, "Dictionnaire Rimbaud" - Jean-Marie Carré, "La vie aventureuse d'Arthur Rimbaud" - Marcel Coulon, "La vie de Rimbaud et son œuvre" - Claude Jeancolas, "Arthur Rimbaud l'africain" - Jean-Jacques Lefrère, "La vie d'Arthur Rimbaud" - Henri Matarasso, "La vie d'Arthur Rimbaud" - Jean-Philippe Perrot, "Rimbaud, Athar et liberté libre" - Pierre Petitfils, "Arthur Rimbaud" - Enid Starkie, "La vie d'Arthur Rimbaud" - Jean-Luc Steinmetz, "Arthur Rimbaud"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 18/04/24
Je referme bien mon manteau pour aller jusqu’à la voiture, ma robe est vraiment courte, à chaque pas que je fais elle remonte, si bien qu’elle arrive au-dessus de mes fesses avant d’atteindre la voiture, heureusement que mon manteau m’arrive au mollet. Sur la route, l’excitation mais aussi le stress monte. Je ne sais pas pourquoi je suis stressée dans le fond… Les dix minutes de route passent vite. Arrivé devant l’Ambassade, nous sortant de la voiture, je regarde Monsieur, les yeux pétillants et je l’embrasse. C’est la dose de courage dont j’avais besoin. L’homme à l’accueil nous explique le fonctionnement du club étant donné que c’est la première fois que nous y allons. Il nous propose également une visite que nous refusons ; nous découvrirons par nous-même. Les portes s’ouvrent sur une salle avec un bar sur le côté, des cages, des bars de pole dance. Il y a des banquettes un peu partout autour de la pièce. Il n’y a pas encore beaucoup de monde. Nous prenons un soft pour nous mettre dans l’ambiance puis allons fumer une cigarette. On remarque une piscine à l’extérieur, ça doit être vraiment sympa l’été. Une fois terminé, on rejoint les escaliers qui mène ce pourquoi on est là, la red room. Un fauteuil tantrique est posé à l’entrée, suivi d’un grand coin câlin, au bout du couloir des cris se font entendre. Nous retrouvons un couple qui regarde deux femmes en train de se donner du plaisir. L’une d’elles est positionné sur un banc à fessée, pendant que son amie s’occupe de son anatomie. Je suis déçue que la salle soit prise … Maître décide alors de revenir vers le fauteuil tantrique. Je m’assoie dessus en lui exposant mon dos. Quoi de mieux pour commencer et me chauffer la peau que les griffes d’ours. Je me détends sur leur passage, je savoure les sensations. D’abord cette douleur légère lorsque qu’elle parcourt ma peau, puis les picotements qu’elles laissent sur leur route et la chaleur qui émane et se diffuse dans mon corps. Je ne sais pas combien de temps nous restons là dans cette position. Maître me relève et me dis à l’oreille « je vais t’énerver un peu plus ». Il attache la laisse à mon collier et me fait avancer jusqu’à la grille ouverte, là ou les 2 femmes se trouvent avec un homme. Il me fait mettre à genoux et je profite du spectacle. Je m’imagine avec ces magnifiques créatures, rajoutant des gémissements aux leurs, les mains de mon Maître me caresse les cheveux. L’une est maintenant a genoux offrant une fellation à l’homme présent pendant que l’autre l’embrasse. Ils ont tous les trois l’air de bien profiter du moment. Cependant je ne peux m’empecher de me dire qu’ils peuvent faire ça n’importe où plutôt qu’ici… ils se contentent d’essayer les divers meubles, c’est frustrant. L’homme part laissant les femmes s’amuser seule. La jolie brune s’applique à procurer un cuni en regardant sa complice avec un regard de braise. Un autre couple arrive et entre dans la pièce, la femme suce son mari pendant que celui-ci regarde les plaisirs saphiques de ces voisines. Je suis choquée qu’ils se soient incrusté comme ça, tous les spectateurs étant resté devant la porte pour leur laisser un semblant d’intimité. Mais bon, nous sommes dans un club libertain, la porte était ouverte, c’est leur droit. Les femmes ont décidé de quitter la pièce, je regarde Maître, c’est à notre tour. Mon pouls s’accélère. Je me mets en position nadu et j’attends les instructions, Maître s’installe, pose les accessoires, je demande la permission d’enlever mes talons. Mettre tire sur ma laisse et je me relève. Il saisit un de mes poignets et l’accroche à la menotte. Je lui demande s’il peut serrer un peu plus mais c’est au maximum. Zut … mes petits poignets n’ont jamais de chances avec les menottes. Il attache le deuxième, je dois me mettre sur la pointe des pieds pour pouvoir l’aider. Il détache ma laisse et me bande les yeux. Je le remercie intérieurement, me priver de la vue me permet de rentrer plus facilement dans ma bulle. La musique du club en bruit de fond ne m’empêche pas d’essayer de reconnaitre et deviner quel accessoire il prend. Je suis toujours trop curieuse. Il prend les griffes, parfait ! Je baisse la tête, profite, ma respiration est d’abord calme, puis de plus en plus rapide à mesure que la douleur fait grimper mon excitation, il passe sur mon dos, sur mes fesses, je me cambre pour ressentir encore plus. Il passe aux roulettes de Waternberg. Ces roulettes avec ces pointes sont délicieuses sur ma peau chauffée. Une fois que Maître a suffisamment préparer mon corps pour lui, il prend sa nouvelle acquisition, le martinet en cuir, il commence doucement, ne sachant pas comment je vais réagir à ce nouvel instrument. J’adore son impact lourd sur le haut de mon dos, sur mes fesses, ce n’est pas douloureux, je lui dis « vert » Il frappe alors plus fort, de plus en plus vite, de plus en plus intensément, je gémis, je me rapproche de l’orgasme. Il s’arrête et vient caresser mon clitoris qui pulse, je vais jouir ! Mais il le sait, et je sais qu’il ne me laissera pas atteindre l’orgasme, pas tout de suite, c’est trop tôt. Il se pense à mon oreille « Je crois que tu fais peur aux gens » - « ah bon ? C’est pas grave ! » Il est temps pour lui d’essayer son cadeau d’anniversaire, nous en avions parler en amont, il m’a prévenu qu’il irait doucement. Il déplace le meuble qui le gène puis frappe fort dans le vide. J’entend le fouet frappé l’air, le claquement du crackers … ça m’émoustille ! Le prochain coup arrive sur le haut de mon dos, il me caresse, un coup a droite, puis à gauche, les fesses c’est agréable, je ressens des frissons dans tout mon corps. J’ai besoin que ce soit un peu plus fort, je le signal à Maître par un « vert ». Il appuie un peu plus les coups, sans pour autant me faire mal. Je sais qu’il faudra du temps pour s’accommoder à ce nouvel instrument. La cravache vient ensuite, sa morsure cinglante, piquante m’arrache quelques cris un peu plus fort. Maître me confie que le manche vient de casser, il reprend alors le nouveau martinet. Les lanières de cuir viennent effleurer, frapper, s’incruster sur ma croupe et sur mon dos. Toujours à l’affût de mon état, il me demande « et la c’est quelle couleur ? » Je réfléchi un instant, je n’approche pas de ma limite, la force, l’intensité et pile ce qu’il me faut, pour la première fois je dis « bleu ». Nous n’avions jamais utilisé ce code auparavant, mais il est sorti tout seul. Je pense que Maître a compris puisqu’il continue l’impact de la même manière. Je m’envole de plus en plus, je suis dans ma bulle partager entre douleur et plaisir. Un orgasme me saisit sans crier gare. Maître se rapproche de mon oreille, m’attrape par les cheveux et me dis « Est-ce que je t’avais donné l’autorisation de jouir, salope ? » - « Non, Maître. Pardon Maître » Il tire un peu plus fort sur mes cheveux pour me faire pencher la tête en arrière et m’embrasse. Pas un de ses baisers tendres, non, un baiser qui se veut possessif, brutal, qui m’enflamme. Il reprend la danse avec le martinet, je ne tarde pas à retourner dans ma bulle, toujours plus loin, je n’ai plus conscience de ce qu’il se passe autour de moi, je perds pieds, je m’abandonne totalement dans un cri. Mes jambes flanches sous-moi. Mon Maître me détache les poignets et me prends dans ses bras, je remonte peu a peu à la surface. Quelques minutes après, Maître me demande de prendre position sur la chaise. L’assise bouge, mes jambes sont maintenues relevées et écartées, et je vois mon Maître s’assoir sur le tabouret juste en face. Il me regarde dans les yeux, il doit y voir tout le désir que j’ai pour lui à ce moment. Son regard est perçant, enivrant, excitant et perturbant, je ne peux m’empêcher de baisse les yeux. C’est alors qu’il se penche en avant et commence à jouer avec mon bouton magique. Je m’arc-boute dans le fauteuil. Mes gémissements remplissent la pièce au rythme de sa langue qui me lèche, m’aspire, me mordille. J’essaie de retenir l’orgasme, je veux profiter encore de sa langue experte sur mon intimité sensible. Cependant, il me connaît par cœur, il sait que je suis au bord du précipice… C’est là qu’il choisit d’accélérer encore, il me regarde et je comprends, sans qu’il n’ait à parler. Je jouis fort, bruyamment, je suis essoufflée, mon cœur bas la chamade, j’ai l’impression qu’il va sortir de ma poitrine. Maître veut immortaliser le moment, il me demande de m’agenouiller devant la croix pour prendre une photo souvenir. La photo est magnifique ! Pendant qu’il range le matériel, je remets mes chaussures, je sais que je vais me souvenir de cette première séance en club pendant très longtemps. Nous redescendons dans la salle principale et commandons un verre de soft, j’ai soif d’avoir crié. Nous allons fumer une cigarette. Nous discutons de la séance, apparemment des personnes n’ont pas apprécié le spectacle, jugeant cela « malsain ». Je ne comprends pas le jugement, que ça ne leur plaise pas est une chose, et ils en ont le droit, mais de là à dire que c’est « malsain » … nous sommes quand même dans un club libertin, le lieu où les corps se rencontrent, avec un complice ou un inconnu. La soumission n’est pas malsaine, c’est une manière de vivre, un choix que j’ai fait qui me procure un cadre, un bien-être, un bonheur au quotidien. Je n’ai jamais été aussi heureuse et libre de ma vie, et tout cela, je le dois à mon Maître. Cette remarque à fait tiquer Monsieur aussi. Il a apprécié la séance même s’il aurait aimé pouvoir changer certain aspect. D’abord la musique, trop forte et pas le style qu’il nous arrive d’écouter pendant les séances. Ensuite le meuble trop proche de la croix qui l’a gênée plusieurs fois. Enfin la lumière rouge de la pièce qui était trop prononcé, il aime se fier aux couleurs de mes marques pour savoir ou taper, avec quelle force, la lumière l’en empêchait. Quand on est du côté du receveur, on imagine pas comment le cadre est important, la charge mentale qu’il faut pour à la fois penser au plaisir de sa partenaire mais aussi à sa sécurité, mais aussi à veiller aux spectateurs au alentours afin qu’ils ne prennent pas un coup par erreur. Au retour dans la salle, nous nous installons dans un canapé, une femme magnifique, aux cheveux court, commence à danser autour de la barre de pole dance. Je n’arrive pas a décrocher mon regard d’elle, je la trouve gracieuse, terriblement sexy. Elle retourne au bar auprès de la personne qui je pense est son conjoint, j’en profite pour aller la voir et lui dire que j’ai adoré son spectacle. Cette fois-ci, nous commandons une bière, elle retourne sur la barre et recommence ses acrobaties, attrape la barre, tourne autours, se balance en arrière… elle me donne chaud, surtout quand elle retire ses couches de vêtements au fur et à mesure. Je regarde l’heure, il est bientôt 1h, les bains vont bientôt ouvrir, j’ai envie de me prélasser dans l’eau chaude pour détendre mes muscles engourdis. Maître baille de plus en plus, il est fatigué de sa petite nuit par ma faute et de notre journée. Je lui demande s’il préfère rentrer à l’hôtel, même si moi j’aimerai rester encore un peu… Effectivement, la fatigue se fait de plus en plus forte, nous fumons une cigarette avant de partir. Nous allons récupérer le sac avec les accessoires dans le casier. Je jette un œil aux coins câlin, et ouvre la porte de la balnéo, mais il y a un couloir qui m’empêche de voir à quoi elle ressemble. Je suis quand même dessus de ne pas avoir pu profiter plus du lieu, mais le bien-être et les désirs de Monsieur passe avant les miens. J’ai passé une excellente journée, une merveilleuse séance avec l’amour de ma vie, c’est tout ce qui compte. Nous nous sommes couchés dans les bras l’un de l’autre un peu plus d’une heure après notre arrivé à l’hôtel, en ayant pris soin de mettre le réveil pour pouvoir profiter du petit déjeuner, la nuit va être courte.  
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Par : le 18/04/24
"La Soumise" est un roman érotique écrit par Tara Sue Me, traduit par Sylvie Cohen, qui plonge le lecteur dans une exploration des dynamiques de pouvoir entre un dominant et sa soumise. Situé dans le cadre fastueux de New York, le livre raconte l'histoire de Nathaniel West, un jeune et brillant PDG qui cache un penchant pour la domination, et Abby, une libraire avide de nouvelles expériences qui choisit de devenir sa soumise. Ce premier tome ouvre les portes d'un univers où la soumission n'est pas seulement physique, mais émotionnellement transformative. Au cœur de "La Soumise" se trouve la complexe dynamique entre Nathaniel et Abby. Le roman, rehaussé par un contexte BDSM clairement défini, dépasse souvent les simples conventions du genre érotique pour questionner les limites de la confiance et du consentement dans les relations de pouvoir. La relation entre les protagonistes est intense, mélangeant érotisme et émotions brutes, ce qui pousse Abby à se questionner sur sa propre identité et ses désirs. Comment ne pas penser voir dans cet ouvrage des similitudes entre "La Soumise" et le célèbre "Fifty Shades of Grey". Bien que les deux romans partagent des thèmes de domination et soumission, "La Soumise" se distingue par son approche plus directe et explicite des scènes érotiques, et par un développement de personnage qui met en lumière les conflits internes de Nathaniel, un dominant à la fois implacable et protecteur. Les critiques ont réservé un accueil partagé à "La Soumise". Certains louent le roman pour son audace et la profondeur psychologique des personnages.  D'autres, cependant, ont exprimé des réserves, pointant du doigt le traitement de Abby par Nathaniel, certains le trouvant trop extrême et dérangeant. "La Soumise" est indéniablement un pilier dans la littérature érotique moderne, offrant une histoire captivante et des personnages bien développés qui défient les normes traditionnelles des romances érotiques. Pour ceux qui cherchent un livre qui combine érotisme avec une exploration sérieuse des dynamiques de pouvoir, "La Soumise" pourrait être une lecture incontournable. Pour les amateurs du genre à la recherche d'une œuvre qui mêle passion, érotisme et introspection, "La Soumise" offre un regard nuancé sur une relation peu conventionnelle mais profondément transformative.    
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Par : le 17/04/24
Samedi 6 Avril Je me réveil, il est 7h30. Maître dort toujours alors je décide de me lever pour le laisser dormir un peu plus, une longue journée nous attend. Je me prépare un café, lis un peu sur mon téléphone. Vers 8h30, je prépare le café pour Monsieur et lui apporte dans la chambre. Maître a mal dormi par ma faute, j’ai encore bougé et fait des bruits bizarres dans mon sommeil. Je suis désolée, je n’aime pas quand mon Amour dort mal à cause de moi, même si je n’y peux rien … Je le prends dans mes bras, nous profitons du calme, puis ma main descend plus bas, pour le caresser. Ce geste que j’adore, qui m’apaise et qu’il adore. Il se tourne sur le côté commence à me caresser puis me dit « Si tu me fais bander, je te baise », c’était déjà trop tard et tant mieux, j’avais terriblement envie de lui. Il grimpe au-dessus de moi, se positionne entre mes jambes, je suis déjà excitée, par anticipation de la journée, par son érection qui se positionne naturellement contre ma fente humide. Il pousse doucement, c’est tellement bon. J’adore ce moment où je l’accueil, ce moment où il me pénètre, ou nos corps fusionnent. Il me fait l’amour, dans de lent va-et-vient, je me liquéfie, je soupire d’extase. Mon orgasme comme toujours ne tarde pas à venir, je me contracte en tentant de retenir mes cris. Il reprend le rythme, commence à accélérer, j’empoigne ses fesses, un autre orgasme monte, je commence à ne plus pouvoir contrôler mes râles de plaisir, je lâche prise. Alors qu’il me baise, j’entends mon Maître parler à mon oreille. Ses mots m’électrise « T’es ma salope ! » « T’es ma pute ». Je lui confirme « Oui Maître, je suis ta salope, je suis ta pute » J’aime cette humiliation, le trash-talk à ce pouvoir de me faire vriller, je jouis sous ses pénétrations sauvages que j’aime tant. Je suis enfiévré, je ne me contiens plus, je plane sous l’effet des endorphines. Maître s’allonge à côté de moi. « Nettoie maintenant » Je me glisse entre ses jambes, et j’obéis. Je le prends dans ma bouche. Son sexe est luisant de mes jus, je l’aspire, je nous goûte, et ça m’excite. Je m’applique, j’aime m’occuper de Maître comme ça, pour son plaisir et le mien. Pour augmenter mon plaisir, mon Maître me demande de choisir un gode. Je prends un jouet que j’adore, celui-ci stimule mon point G et aspire mon clitoris. Sur son ordre, je l’allume, mes cris sont étouffés par sa bite au fond de ma gorge. Me faire baiser la bouche en même temps que mon jouet me torture délicieusement le clitoris me procure un orgasme vertigineux. Mon clitoris hyper sensible, toujours travaillé par le stimulateur, ne cesse de palpiter après cet orgasme. Je sens que je suis de nouveau proche, Maître dois le sentir aussi, il accélère la cadence et me dit « T’es vraiment une grosse salope toujours prête à jouir, t’es bonne qu’à ça ! » Il ne m’en faut pas plus pour pousser un râle d’extase. Je suis essoufflée, j’ai l’impression d’être dans du coton. Maître m’ordonne de le chevaucher avec le jouet toujours en place. A cause de la forme de celui-ci, la double pénétration est compliquée. Avec son doigt, Maître vient récupérer un peu de mon lubrifiant naturel pour venir titiller mon petit trou qui ne demande qu’à être rempli. Il me demande de m’allonger sur le ventre, je m’exécute plus excitée encore par ce qui m’attends. Il se place derrière moi et vient rejoindre les vibrations de mon jouet. « Hummmmm, je suis pleiiiiiiiine » Les contractions d’extase de mon vagin le font sortir. Il prend alors un autre gode, le pousse dans ma chatte détrempée avant de l’insérer dans mes fesses. J’adore cette sensation. Être remplie de cette façon, je me sens encore plus salope. Je le sens se masturber derrière moi, je m’approche encore vers se précipice, je décolle, je cris, je tremble, mon corps ne répond plus. Je suis en trans, épuisée par tous ces orgasmes. Une pause s’impose. Après quelques minutes, je regarde l’heure, il est 11h, il va falloir qu’on s’active. On reprend un café et on file sous la douche. Il faut qu’on aille faire des courses avant de partir pour notre week-end. J’enfile une robe à manche longue, évidement sans petite culote, c’est devenu une habitude maintenant. Lorsque que nous revenons, nous préparons le repas. Je nous sers un verre et accompli le rituel de service. Une fois le repas terminé, je demande l’autorisation à Monsieur d’aller m’allonger une petite heure, cette matinée m’a bien épuisé, ainsi que les petites nuits de la semaine. Je suis pressée de partir mais j’ai envie d’être en forme pour ce soir. J’ai à peine dormi, je m’en doutais, je me suis préparé une liste mentale des choses qui me restait à faire, à préparer. Je me lève, vérifie le sac que j’ai préparé avec les accessoires pour ce soir. Le désir ne quitte pas mon bas ventre. Je termine de rassembler le nécessaire, les sacs sont bouclés, il est 16h, parfait timing. Je rentre l’adresse de l’hôtel dans le GPS, Monsieur me dit qu’on va commencer par aller au Dorcel Store. Nous avons presque une heure de route. En arrivant sur place, je vois toute sorte de jouets, d’accessoires, de tenues. Je vais faire ces dernières, j’aime la jolie lingerie, j’aime me sentir belle et désirable dans les yeux de celui que j’aime. Mon Dhom d’amour … Je relève les yeux mais ne le vois plus, je fais le tour et vois la partie du magasin réservé au BDSM, je sais que je vais le retrouver là. Il regarde les accessoires, plus particulièrement un martinet en cuir, il me le tend. Le cuir est à la fois doux et lourd, mes yeux s’illuminent. Je tente de frapper ma cuisse avec pour gouter sa force d’impact mais il faut se rendre à l’évidence, je ne suis pas douée pour m’auto-frapper. Monsieur se saisit alors du martinet, je relève mon long manteau. Comme je m’y attendait l’impact est lourd, l’impact est bon. « On le prend » me dis Maître. Dans ma tête je fais la danse de la joie. On continue notre exploration, rigolons de la taille de certain plug XXL, je lui dis que je ne m’imagine pas rentrer ça dans mon cul. Nous allons régler nos achats, je ne pouvais pas rêver mieux comme cadeau pour nos 2 ans. J’ai encore plus hâte d’être à ce soir pour l’essayer. A notre arrivé à l’hôtel, nous sommes un peu déçus, il se situe au milieu d’immeuble, l’endroit semble peu sûr pour nous qui ne sommes pas habitué aux grandes villes. La chambre est standard, le lit est assez grand et a l’air confortable. Je prends une douche rapide pour me rafraichir et je me maquille. Je termine par un rouge à lèvre rouge mât. On prend un verre et nous partons pour le restaurant que nous avons réservé pour 19h15. Sur la route, Monsieur peste contre les conducteurs, c’est samedi soir, beaucoup de monde est de sortie. Nous nous rapprochons du restaurant, pas de place de parking, super… On refait le tour, on trouve enfin une place pas très loin. Nous marchons main dans la main, je fais attention avec mes talons aiguilles de 15cm avec les pavés de la rue piétonne. Le restaurant est un bar à vin qui propose toute sorte de produits régionaux, en planche, en tartine, en salade. La serveuse nous apporte nos verres de vins, un vin rouge de Saumur pour Monsieur, un Coteaux du Layon pour moi. Nous trinquons à notre week-end en amoureux. Il fait bon sur la terrasse, beaucoup de piéton se promène. Nous nous amusons à les regarder, surtout les femmes. Certaines sont vraiment très belle, on se demande si nous en croiserons en club le soir. Nous prenons notre temps pour manger, en discutant de tout et de rien. Je me laisse évidement tenter par un dessert. Je demande à la serveuse un café gourmand. Une pana cotta aux fruits rouges, un fondant au chocolat avec une boule de glace vanille et de la chantilly, la grande gourmande que je suis ne pouvait pas espérer mieux. Il est encore tôt pour aller au club, on décide alors de retourner à l’hôtel. Je me change et met la tenue que Maître à choisi pour moi pour la séance de ce soir. On se pose dans le lit, devant la télé, on se câline gentiment. Monsieur est fatigué, à 22h30 il me dit que si on n’y va pas maintenant il craint de s’endormir. Ok alors c’est parti ! Il prend le sac contenant les accessoires et on quitte l’hôtel.
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Par : le 17/04/24
"Un autre homme m’a fait élargir fantasmatiquement et incommensurablement la collectivité fornicatrice. Il amorçait le dialogue en prétendant qu’il m’emmenait dans une chambre d’hôtel, dont il n’était pas utile de préciser la catégorie. Des hommes faisaient la queue jusqu’au couloir. Combien payaient-ils pour décharger dans mon con ? J’avançais: "Cinquante francs ?" Rectification doucement glissée dans mon oreille: "- C’est bien trop cher. Ils donneront vingt francs pour t'enfiler dans le con, trente francs pour t’enculer. Combien tu vas en prendre ?" - Moi, sachant bien que je sous-estime: "Vingt ?" "Coup de bite un peu sec donné comme un avertissement: "C’est tout ? Trente ! " De nouveau le boutoir au fond de monvagin. "- Tu en prends cent et tu ne te laveras pas. "Il y aura de très jeunes garçons qui déchargeront à peine entrés dans ton con. "Sur ton ventre et sur tes seins aussi, tu seras toute poisseuse." –Tu pourras dormir, ils continueront à te baiser. Et on reviendra le lendemain, le patron de l’hôtel amènera un chien, il y en a qui paieront pour te voir prendre par le chien. "Nous nous vantons souvent d'avoir aimé les romans à succès, surtout ceux qu’on n’a pas lus ou si peu et qui appartiennent au genre éprouvant des ouvrages “qu’il faut lire” parce que toute le monde en parle. La culture prend ici un tour décidément paradoxal. Il y a les livres qui se lisent et dont on ne parle pas et ceux qu’on prétend avoir lus parce qu’on en a entendu parler. Les plus illisibles ne sont pas ceux qu’on croit. Comment lire en effet un livre couvert par la rumeur des médias et des dîners en ville, comment entrer dans un livre qui ne résiste pas, si peu que ce soit, à la lecture et qui s’offre aussi facilement aux bavardages ? Les vrais livres se taisent. On ne sait pas trop encore quoi en penser, on ne les domine pas, on ne les circonscrit pas comme une quatrième de couverture qui se parcourt livre fermé. Il ne s’ensuit pas qu’un livre à succès immédiat, tel celui dont il va être question, soit nécessairement du genre à faire beaucoup de bruit pour rien. Sans doute, la meilleure méthode de s’en assurer serait encore d’aller y voir soi-même. Je ne l'ai pas fait, du moins pour le moment. Mon propos est ailleurs et a tout à gagner à cette ignorance, qui ne tient d’ailleurs, à strictement parler, qu’à celle de la lettre puisque pour ce qu’il en est de l’esprit la rumeur s’est chargée de le propager. L’intention n’est pas critique mais diagnostique. Il ne s’agit pas d’apprécier la valeur littéraire d’un livre mais d’interroger à partir d’un symptôme, d’un détail qui a fait signe d’époque, un mode de fonctionnement de la littérature contemporaine, plus précisément de ce qui s’appelle la demande littéraire. Quel type de fiction requiert un certain lecteur d’aujourd’hui ? Qu’est-ce qu’il redemande ?    "Je suis toujours profondément admiratrice du temps suspendu dans lequel vivent les baiseurs et qui retient ma sympathie. Il peut s'être passé dix ans, que dis-je vingt ans et plus encore, depuis qu'ils ont joui avec une femme, ils vous en parlent, ou s'adressent à elle, comme si c'était hier."  Le roman de Catherine Millet, publié en 2001, best-seller par malentendu, est un spécimen singulier, en apparence très paradoxal d’une telle stratégie anti-libidinale. Ce livre, en effet, n’est ni érotique ni pornographique. Bien que le sujet et les mots s’y rapportant charrient avec eux quelque chose de l’excitation liée à la sexualité, sa lecture n’est que ponctuellement et assez rarement troublante. L’auteur le revendique. "Je me situe dans l’ordre de l’échange verbal, sans intention d'établir une relation érotique, je ne tiens pas du tout à toucher l’interlocuteur ou l’interlocutrice dans le tréfonds de son instinct sexuel" écrit-elle dans l’avant-propos de l’édition de poche. Cette déclaration est cohérente avec la démarche profonde de Catherine Millet telle qu’elle transparaît à travers les aventures de son héroïne. "J’ai cessé d’être vierge à l’âge de dix-huitans mais j’ai partouzé pour la première fois dans les semaines qui ont suivi ma défloration. " L'auteur décrit d’emblée et de façon détaillée une pratique intensive des partouzes durant une période de sa vie qui a duré quelques années quand elle avait entre dix-huit et trente ans. Catherine M., on le comprend vite, n’est pas une jeune fille banale. Elle ne cherche pas la complicité féminine, n’est pas sentimentale, son objectif à cette époque n’est manifestement pas de séduire un amoureux pour la vie. Elle est plutôt un petit soldat du sexe, qui part à la découverte de territoires inconnus et à la conquête d’un destin. Elle évoque en effet une ignorance tardive et obstinée de la sexualité. Elle est passée sans transition de l’innocence des jeunes filles du temps passé, à une pratique licencieuse, sans interdit ni censure. Or que ce soit par les livres, les dictionnaires ou les amies, elle aurait eu les moyens de se renseigner. Cette ignorance est donc à mettre sur le compte d’une inhibition plutôt que sur celui d’un défaut d’information. Son approche particulière de la sexualité n’est sans doute pas étrangère à la levée de cette inhibition première. La volonté de découvrir a fait suite à l’interdit de savoir. Au début de l’âge adulte, la sexualité est, pour elle, un continent inconnu qu’elle a décidé d’explorer. Parallèlement à ce besoin de connaître, elle poursuit un autre objectif qui lui est sûrement tout aussi nécessaire, échapper au destin féminin. Il y a un jeune homme imaginaire en elle, téméraire et libertin, qui transforme ces séances de sexualité collective avec les hommes anonymes du bois de Boulogne ou des boîtes à partouze parisiennes, en autant d’aventures romanesques et mémorables.    "Leur plaisir est une fleur vivace qui ne connaît pas les saisons. Elle s'épanouit dans une serre qui isole des contingences extérieures et qui fait qu'ils voient toujours de la même façon le corps qu'ils ont tenu contre eux, celui-ci serait-il flétri ou rigidifié dans une robe de bure." Elle fait parler son héroïne avec une lucidité autorisant le lecteur à avoir sa propre opinion sur les motivations sous-jacentes de ses choix sexuels. Quand la romancière décide de raconter la vie charnelle de Catherine M., elle englobe manifestementdans le terme vie sexuelle les fantasmes de la petite fille et la pratique de la jeune femme. Mais nous ne sommes pas certains, qu’elle pense, que l’activité particulière de Catherine M., à l’époque des partouzes, avait pour objectif prioritaire d’étouffer le trouble lié aux fantasmes, qu’elle avait, à ce moment-là de sa vie, besoin d’un excès de sexualité pour lutter contre la sexualité psychique. Si le livre n’est pas excitant pour le lecteur c’est qu’il est issu d’une stratégie anti-érotique. En restant maître du jeu sexuel, elle peut en contrôler l’émoi. Cependant, la victoire de la maîtrise sur l’émoi sexuel n’est jamais acquise une fois pour toutes. C’est un combat à mener sans relâche car la pulsion sexuelle est toujours à l’œuvre. Dès que l’on a repéré ce fil conducteur, la lutte contre le trouble, toutes les particularités de la vie sexuelle de Catherine M. à cette époque-là, acquièrent une cohérence. La badinerie, la séduction, la drague, les préliminaires, tous ces moments qui, pour la plupart, précèdent l’acte lui-même confrontent à des degrés divers avec un émoi qui, s’il est souvent recherché, est ici redouté car il perturbe inévitablement le calme intérieur. Mais pourquoi donc ce M. plutôt que Millet, pourquoi cette élision manifestement parodique du nom propre ? L’auteur n’a en effet laissé aucun doute à ce sujet en faisant savoir urbi et orbi qu’elle est bien l’héroïne de ce récit d’une vie libertine, sans compter que Jacques Henric, son compagnon, a fait paraître en même temps un "Légendes" de Catherine M. accompagné de photos sur lesquelles on reconnaît Catherine Millet. Il ne fait pas de doute qu’un des ressorts de l’immense succès rencontré par le livre, tient à l’audace tranquille de la mise à nu de sa vie sexuelle par l’auteur elle-même et au contraste offert par l’image d’une femme douce et posée et l’âpre récit de sa jouissance. On peut y voir l’aveu courageux d’un désir de femme qui mène la danse de ses plaisirs aulieu de se faire le simple objet du désir des hommes. Comme Don Giovanni de Mozart, c’est elle qui compte et tient le catalogue de ses nombreux partenaires. Dans cette affaire libertine, il ne s’agit toujours que de savoir qui est le maître, ou la maîtresse, de cérémonie et qui est la dinde ou le dindon de la farce, bref qui en définitive tient les comptes du petit commerce amoureux entre les hommes et les femmes. Qu’une femme donne son corps n’implique pas qu’elle y perde latête. Ne dit-on pas une femme de tête pour une maîtresse femme ! Un aveu peut donc en cacher un autre. Alors, vertige et égarement du nombre qui chiffre l’excès libertin ou dénombrement de la liste des figurants par la maîtresse de ballet ?    "Je n'ai pas été très étonnée lorsque des critiques hostiles à mon livre ont été exprimées par des gens dont on peut croire, pourtant, qu'ils ont eux-mêmes une sexualité relativement affranchie. Ceux-ci doivent trouver leur plaisir dans la transgression, donc avoir besoin de maintenir des tabous, notamment dans la parole, pour continuer de jouir en cachette." La romancière a beaucoup insisté dans ses nombreuses interviews sur son souci de vérité, souligné en couverture par l’appellation "récit" et signifié dans le titre "La Vie sexuelle de Catherine M." Elle y affirme ainsi sa volonté de témoigner d’elle-même comme s’il s’agissait d’une autre, sans concession aucune à la fausse pudeur ou à l’utopie béate de la libération sexuelle. On n’est pas loin du récit des vies saintes mais au plus loin de l’imagerie sulpicienne, façon Bernanos donc plutôt que curé d’Ars. Charité bien ordonnée commençant par soi-même, Catherine Millet semble vouloir s’appliquer la définition lacanienne du saint, celui qui "décharite" en refusant l’aumône de l’amour ou de la sympathie compréhensive pour mieux dénuder la vérité du désir. On est d’autant plus porté à le croire qu’un constant et puissant rapport a toujours existé entre libertinage et religion, ainsi que l’atteste l’autre grand Dom Juan, celui de Molière. Comment d’ailleurs ne pas y croire quand l’auteur multiplie les "apparitions" télévisuelles ou photographiques pour attester de la troublante identité de l’auteur et de son personnage: "Catherine M., c’est moi !", "M. la scandaleuse, c’est moi !" Elle vient en quelque sorte légender son récit et son personnage en leur prêtant sa voix et son image. Il ne s’agit évidemment pas de lui demander des preuves mais de comprendre pourquoi, vrai ou faux, on la croit et on en redemande. Quelle idée de la vérité et de la littérature se font jour dans cette rencontre d’un livre et d’un public par l’intermédiaire de la personne de son auteur ?   " N'ayant jamais attribué au sexe une valeur sacrée, je n'ai jamais éprouvé le besoin de l'enfermement dans un tabernacle comme le font finalement ceux qui me reprochent de faire tomber tout mystère." Les romanciers sont toujours trop riches d'eux-mêmes. Il leur faut apprendre avant tout à s'oublier un peu pour écrire. Le scandale de la vérité n’est pas dans l’objet du récit lui-même, une vie sexuelle sans doute un peu particulière, il est dans son assomption publique. L’effet de vérité est supposé être dans ce passage du privé au public. Je suis la femme, ou l’ai été, et ne m’en dédis point. Mais pour qui cette vérité, et à quel usage ? Quand Sade écrivait ses romans, il ne prétendait nullement les avoir vécus quand bien même ils n’étaient pas sans quelque rapport avec sa vie, les comptes qu’il tenait étaient ceux de ses personnages et de ses fantasmes, sa littérature était de révolte contre le mur des prisons mentales et des enfermements arbitraires. Catherine Millet n’en est manifestement pas là, alors pourquoi lève-t-elle le voile sur sa vérité ? Témoignage sur une époque, celle des années soixante-dix, qui a fait de la sexualité sa religion ? Oui sans doute. Mais son récit participe manifestement d’un esprit plus actuel qui identifie affichage public des secrets privés et vérité. Ce n’est plus la littérature qui supplémente la vie en lui ouvrant les portes de la fiction ou du sens mais la vie qui sustente la littérature en se proposant d’en être la matière du reportage et du colportage sur la place publique. La vie devient une fiction plus vraie que nature qui s’apparente à un live show. Avant de s’exclamer "Madame Bovary,c’est moi ! ", Flaubert a dû passer par l’épreuve de l’écriture du roman. Il ne l’a pas su avant de s’être projeté dans la fiction de son personnage. Pour s’y retrouver, il lui a d’abord fallu s’y perdre, s’effacer devant lui jusqu’à l’impersonnalité héroïque qui lui donnerait l’occasion de surgir hors de lui dans l’espace romanesque. Le personnage de Madame Bovary est une fiction vraie qui offre à Flaubert de s’y reconnaître parce que la littérature est le masque et le détour nécessaire à la découverte surprenante de soi. "Madame Bovary, c’est moi" n’a rien de l’aveu public d’un secret privé, c'est une vérité sur soi induite par l’écriture même du roman, non une traduction, passage d’un idiome privé à la langue publique, mais une trahison de soi par soi dans le détour de l’œuvre. L’écriture est une trahison de l’auteur par ses personnages.    "Le désir exaspéré est un dictateur naïf qui ne croit pas qu'on puisse ni s'opposer à lui ni même le contrarier. Les plaisirs sont ressentis comme les plus intenses, les douleurs comme les plus profondes lorsqu'ils mobilisent le plus de canaux émotifs, qu'ils drainent une quantité incalculable de souvenirs heureux ou malheureux, d’espérances réalisées ou brisées. " Dans cette mise à nu, très franche et exhaustive, la romancière se meut en Catherine M. en se jouant de la distanciation. L’initiative sexuelle, dont on a vu comment elle avait été utilisée contre le trouble, est ici dirigée contre l’ennui. Ennui qui est lui-même venu se substituer à une timidité dont elle s’est débarrassée, semble-t-il, avec un certain soulagement. Or le lien entre la timidité et le trouble est facile à repérer. On peut dès lors se représenter la séquence suivante: le trouble, associé à des fantasmes sexuels sous-jacents, se traduisait par un état que l’héroïne a identifié comme de la timidité. Cet état émotionnel, même désexualisé s’est révélé pénible, il est alors réprimé et laisse place à l’ennui. Catherine M. ne trahit pas Catherine Millet, elle se contente de la publier en l’exposant au public. C’est en quelque sorte un "ready made" littéraire. On sait que le "ready made" d’invention du champienne consiste en la transformation d’un objet quelconque, banal de préférence, en œuvre d’art par la seule vertu du regard de l’artiste qui décide de son appropriation en l’exposant et en le signant de son nom. Critique d’art connue, elle se traite elle-même selon le destin moderne de l’art qui fait primer la valeur d’exposition sur la valeur d’expression. Mais si l’auteur feint de se dévoiler, il n’est pas sûr qu’elle ne s’en dissimule pasmieux. L’œuvre "ready made" est un artéfact qui soustrait l’objet quelconque à sa valeur d’usage et le coupe de la prose quotidienne lui donnant sens. Loin de consacrer l’intrusion de la réalité dans l’art, il annonce l’artificialisation de toute réalité.    "Comme je me suis décidée à lire les livres dont tout le monde parle ou a parlé, ceux qui font ou ont fait le buzz, me voilà empruntant celui-ci à la bibliothèque." Dans ce court roman où l'écriture cisèle la chair crûment, l'acte sexuel se voit souvent réduit à une focalisation technicisée et décérébrée qui ne se réfère qu'à elle-même, qui n'est attentive qu'à elle-même. Qui plus est, on décèle dans les scènes qui nous sont relatées moins des manifestations d'archaïsme, de primitivité que des pulsions de consommation. Désert de la conscience, vacuité de la considération envers autrui, recherche de la satisfaction égotique immédiate, présence du profit personnel. Ce ne sont donc pas tant les scènes pornographiques vécues qui font récit, que leur restitution-construction dans le paysage mental du sujet écrivant. Pour ce faire, Catherine Millet choisit une écriture visuelle, purement descriptive, privée d’interprétation morale ou amorale, d’effets de séduction. Il ne s’agit aucunement de jouer avec la libido du lecteur ou de la lectrice. La narratrice évoque moins le plaisir brut de sensations corporelles immédiatement vécues, que le plaisir distancié d’une mise en œuvre de sa sexualité. Les actes comptent moins en eux-mêmes que par leur intellectualisation, processus d’archivage et de remboîtement à posteriori dans un champ visuel, textuel et littéraire bien plus large que celui des circonstances et des situations. De ce fait, les mêmes scènes sexuelles semblent se répéter continûment, leur variation ressortant uniquement à l’architecture des corps et à leur inscription dans l’espace physique. Le nombre se rapporte à un fantasme de renouvellement continu et indistinct du partenaire sexuel, renouvellement indifférencié qui place le corps et la conscience dans une sorte de ballottement végétatif. Il y a dans cette idée de destinée et de fatalité quelque chose de romanesque par lequel on peut assimiler l’auteure-narratrice, personne réelle s’il en est, à un personnage de fiction agi par un déterminisme sur lequel il n’a aucune prise, un personnage tenant son rôle sans faillir jusqu’à l’excipit, qui aurait puévoluer tout aussi bien dans un roman de Bataille, de Sade, la violence bien sûr en moins, ou enfin de Pauline Réage.    "Aucun style, l'auteur a posé ses mots tels qu'ils sont sortis de sa tête. L'écriture est lourde, désordonnée, saccadée. Le style me fait penser à des discussions de comptoir ou de blablatages entre copines." Le balancement entre le déferlement et l'abandon de soi se construit dans l'espace du fait de la double position du sujet qui saisit ce qui l’environne et de l'objet saisi. Cette disjonction de l’être qu’enclenche le regard, voir et être vu, est exprimée dans une formulation qui, par sa syntaxe et son lexique, crée elle-même un effet de miroir. Mais le scénario de base, très élémentaire, ne cesse de se reformuler tout au long du texte, chaque acte sexuel n’étant que la réactivation d’une même image mobile, d’un même fantasme nourri depuis l’enfance. Une file indienne d’hommes vient se frotter au corps de la narratrice puis la pénétrer tour à tour, la topographie des lieux et les circonstances variant d’une réactivation du fantasme à l’autre. Si le désir est enclenché par le fantasme, ce dernier ne surgit jamais par inadvertance, il ne prend pas par surprise, il est la résultante d’un processus de reconstruction psychique qui confère à l’activité sexuelle un caractère tout cérébral, caractère souligné par l’auteur qui revient sans cesse sur la concentration mentale nécessaire à produire la scène et enclencher le désir. Viennent alors s’ajouter à cette image toutes celles produites par la filmographie pornographique, enregistrements personnels compris, participant également à générer le plaisir théâtral. Voir pour se voir être vu permet ainsi de briser l’écran entre le fantasme et le réel et de le maintenir. Le plaisir est affaire de clichés, d’images pétrifiées.   "Bref, je suis entrée dans la vie sexuelle adulte comme, petite fille, je m'engouffrais dans le tunnel du train fantôme, à l'aveugle, pour le plaisir d'être ballottée et saisie au hasard. Ou encore : absorbée comme une grenouille par un serpent." Dans ce roman où l'auteur se refuse à la fiction, à la narration et à la psychologie au profit du style de l’inventaire et du documentaire, le vocabulaire pornographique invariablement usité produit un même effet. La romancière prend soin d’utiliser le registre obscène dans ses descriptions, comme les protagonistes le font. Décrire précisément et vertement, c’est porter un éclairage cru, brutal, discordant sur des corps qui devrait être cachés. D’aucuns qui se verraient surpris parun regard extérieur durant un acte sexuel se dissimulerait, par pudeur, par honte, par ridicule. La sexualité nous projette en marge de la société et fait de nous, pour un temps, des êtres asociaux que la rhétorique pornographique associe aumoralement bas afin de rendre visible cette infraction. En usant du mot obscène, elle met en pièces les corps sociaux pour montrer les corps bestiaux, elle force le réel dans la mesure où elle crée l’obscénité là où il n’y a que des corps érogènes. Le mot ordurier vise à exprimer, à extraire l’image absente de ce corps sous-terrain, purement bestial, qui loge au tréfonds de nous, la bête tapie. Dans le dernier chapitre intitulé "Détail", elle aborde pour la première fois le thème duplaisir: "Je n’exagère pas si je dis que, jusqu’à l’âge de trente-cinq ans, je n’ai pas envisagé que mon propre plaisir puisse être la finalité d’un rapport sexuel. Je ne l’avais pas compris." Catherine M. a dû faire l’impasse sur son sexe et son corps. Autant les sexes d’hommes sont précisément décrits et même classés, autant les sexes féminins sont absents. Dix pages avant le point final, il est question pour la première fois du clitoris, "sorte de nœud embrouillé, sans véritable forme propre, un minuscule chaos se produisant à la rencontre de deux petites langues de chair comme lorsque le ressac jette deux vagues l’une contre l’autre." L’imprécision et le flou dominent dans cette évocation alors même que la narratrice ne cesse tout au long du récit de rappeler sa faculté d’observation et son souci de l’exactitude en matière de description. Le corps féminin échappe à la radioscopie, il est conçu pour être sous le regard de l’autre masculin. Comment connaître son propre corps si on ne l’explore pas, si on ne l’écoute pas, si on ne le questionne pas dans sa relation intime au désir et au plaisir ?    "Ceux qui obéissent à des principes moraux sont sans doute mieux armés pour affronter les manifestations de la jalousie que ceux que leur philosophie libertine laisse désemparés face à des explosions passionnelles." Le but non avoué de la romancière n'est-il pas de s'auto-analyser tout au long de son récit, l'écriture remplaçant le divan. Dans la réduction de son nom restreint à l’initiale, résonnant comme un pseudonyme rappelant le masque des libertins, l’auteur mettrait donc en scène la fiction de sa mise à nu. Le libertin est athée et des croyances, il aime faire tomber les masques que par ailleurs il affectionne parce qu’ils entretiennent l’utopie d’une vie sans fard enfin réduite à sa pure et simple nudité. On prétend certes que la vérité sort toute nue du puits, faut-il pour autant en négliger les effets, si bien nommés ? N’auraient-ils pas dans leurs plis et replis beaucoup d’histoires à raconter ? Il était une fois une jeune fille qui, à l’âge de seize ans se piqua le doigt à un fuseau. Victime d’un sort, elle tomba dans un profond sommeil. La "Belle au bois dormant" devait dormir ainsi cent ans et, à son réveil, découvrir le prince charmant. Elle sut d’emblée lui parler car, nous dit Charles Perrault: "Elle avait eu le temps de songer à ce qu’elle aurait à lui dire, car la bonne fée, pendant un si long sommeil, lui avait procuré le plaisir des songes agréables." Certaines femmes éprouvent dans leur vie la nécessité de différer la rencontre amoureuse. "Le sexe avec tant d’ardeur, aspire à la foi conjugale, que je n’ai pas la force ni le cœur,de lui prêcher cette morale." Catherine M. est une "Belle au bois dormant" d’un genre très particulier. Fillette trop excitée par les assauts d’une sexualité précoce et perturbatrice, elle ne peut s’endormir et rêver tranquillement, alors, au lieu de dormir, elle "baise", et elle s’achemine lentement et assez tardivement vers la découverte de tous les plaisirs de la chair, au détriment parfois de la Littérature.   Bibliographie et références:   - Catherine Millet, "La vie sexuelle de Catherine M." - Louis Aragon, "Le roman inachevé" - Pauline Réage, "Histoire d'O" - Robert J. Stoller, "L’excitation sexuelle" - Jacques Henric, "Légendes de Catherine M." - Maurice Duchamp, "La septième face du dé" - Catherine Millet, "Jour de souffrance" - Jérôme Garcin, "Bis repetita" - Delphine Peras, "Les partouzes d'une intello" - Charles Perrault, "Les contes de ma mère l’oye"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 16/04/24
De temps à autre, mon esprit se laisse à vagabonder en des terres inconnues. Le célèbre "What If ?" qui sert de fondement à de nombreuses séries ou romans. Dernièrement, c'est ce dernier récit, un fantasme si j'ose dire, de ce qui arriverait si je trouvais la Domina qui me donnait le courage de l'essayer malgré mon engagement familial. Cette dernière phrase traduit tout sa réalité et toute sa contradiction à travers ce titre. Prospective, car ce n'est encore jamais survenu. Outre-rêve, car sait-on jamais. D'ici là, voici cette histoire, écrite à la première personne, en espérant qu'il plaira.   Le Grand Jour vient enfin. Vous m'attendez divinement habillée. À peine entré, vous me faites me déshabiller, m'encagez, mettez de menottes aux poignets et chevilles, un collier à mon cou avec une laisse pendante sur mon torse frêle. Vous me laissez comme ça pendantes plusieurs minutes, à m'inspecter, vous moquer. Puis, vous décidez de me "préparer". Vous m'épilez intégralement le pubis et le cul. Vous me faites un lavement anal également. Vous prenez un malin plaisir à m'humilier et à rendre cela, non pas douloureux, mais inconfortable. Vous jouez avec mon sexe encagé. Vous me faites m'agenouiller sur un coussin. Vous attachez mes poignets dans mon dos ainsi que mes chevilles, et m'ordonnez de vous lécher. Peut-être aurai-je de la chance, alors vous me présentez un sexe parfaitement entretenu. Peut-être souhaiterez-vous m'humilier davantage,et c'est alors à moi de l'entretenir pour vous avec ma langue. Cela dure longtemps, parfois vous me détachez pour que je puisse user de mes doigts également, parfois vous m'allongez pour entamer un facesitting. Vous exigez de jouir, plusieurs fois, sans que mon avis ne compte. Vous me présentez un gros plug et m'ordonnez de m'empaler dessus. Sans lubrifiant. J'ai une minutes. Si je n'y parviens pas, alors ce sera vous qui me casserez le cul. Évidemment j'échoue honteusement : le plug est trop gros et le temps trop court ; c'était fait exprès. Vous m'attachez sur le ventre, le cul bien en l'air, prêt à l'usage, les yeux bandés. Vous commencez à m'enculer sans ménagement, comme un vulgaire trou à disposition. Vous vous enfoncez jusqu'à la garde, avec des godes toujours plus longs et toujours plus gros. Avec vos poings, vous décidez de me fister. Un poing, deux poings, vous avez décidé de me détruire complètement l'anus. Cela dure toute la soirée, vous êtes décidée à me dilater le cul au maximum. De temps en temps, vos faites une pause pour que je vous lèche de nouveau. Malgré ma fatigue, je dois continuer, vous donner vous plaisir, vous prendre en moi, vous lécher et sentir mons sexe compressé dans sa cage sans pouvoir assouvir son désir orgasmique de grandeur. Quand finalement vous décider d'arrêter, je suis épuisé. Mon cul n'est plus qu'un trou, ma machoire est endolorie, je me sens tel un jouet qui a trop servi ... pour cette fois. Je n'ai pas eu mon mot à dire sur la durée, les formats et la vigueur de vos mouvements. Pour finir vous entamez une dernière phase . Cunnilingus d'abord, on ne change pas un plaisir qui plait, puis anulingus. Vous me libérez de ma cage ; vous me branlez de sorte que je jouisse le plus vite possible, mais ruinez mon orgasme. Le plaisir aura été bien court. Vous me forcez à nettoyer mon sperme avec ma langue, me laissez me rhabiller et me regardez partir sans m'adresser ni mot ni regard.  
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Par : le 16/04/24
Comment ne pas voir dans le bronze l'Etenelle Idole de Rodin un symbole de domination et de dévotion ? La statue d'Auguste Rodin, "L'Éternelle Idole", est caractérisée par son exploration des dynamiques de pouvoir et de dévotion, des thèmes qui résonnent particulièrement dans notre contexte BDSM. Par cette sculpture, Rodin capture avec une intensité palpable, les nuances de la tendresse, de la passion et de la sensualité, thèmes récurrents tout au long de sa carrière mais aussi une forme de rapport de force. "L'Éternelle Idole" fait partie des œuvres les plus célèbres de Rodin, aux côtés de pièces telles que "Le Baiser", "Fugit Amor", et "L'Éternel printemps". Chaque sculpture explore les différentes facettes des relations amoureuses, mais "L'Éternelle Idole" se distingue par son interprétation unique de la dynamique de pouvoir entre les sexes. Dans cette sculpture, la femme est représentée comme une figure dominante, presque déesse, devant laquelle un homme s'agenouille en un geste d'adoration profonde, avec les mains dans le dos, qu'on imagine liées par un lien invisible, cérébral. Ce positionnement n'est pas sans rappeler certaines postures du BDSM. L'homme, agenouillé, exprime une soumission qui va au-delà du physique, suggérant une dévotion presque spirituelle. Le premier titre de l'œuvre, "L'Hostie", renforce cette idée de sacrifice et de dévotion religieuse. La posture de l'homme, combinée à la verticalité autoritaire de la femme, crée un contraste visuel fort qui accentue cette relation de pouvoir. La femme, avec ses bras tendus et son regard peut-être indifférent, symbolise une force tranquille qui contraste avec la vulnérabilité de l'homme prosterné. Ce qui est particulièrement frappant, c'est la façon dont Rodin utilise l'espace et la forme pour exprimer les émotions des personnages. La ligne droite et assurée formée par la femme s'oppose à la courbe soumise de l'homme, illustrant visuellement le contrôle et l'influence qu'elle exerce sur lui. Pour les amateurs d'art et les membres de la communauté BDSM, "L'Éternelle Idole" offre une riche source de réflexion sur les thèmes de la domination et de la soumission. Cette sculpture n'est pas seulement une représentation de désir physique, mais peut être vue comme un questionnement sur les complexités des relations humaines et les jeux de pouvoir qui peuvent exister entre l'homme et la femme, mais aussi, finalement, entre la Domme et son soumis.  "L'Éternelle Idole" de Rodin est une sculpture ; c'est une exploration de la psychologie humaine à travers le prisme de la dévotion et de la domination. Elle invite les spectateurs à contempler les subtilités de ces dynamiques, offrant une perspective qui est à la fois éternelle et universellement pertinente. Y compris dans le BDSM. (Les visuels sont issus d'une reproduction vendue par Amazon).      
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Par : le 15/04/24
  Au bordel !   (on trouvera, à la fin, la traduction des citations latines)   Alma mater dolorosa   Alma est généreuse. Beauté blonde et rieuse. La chair est drue. Laiteuse. Souple et tendre. Elle offre ses seins lourds. Qu’elle présente à deux mains. Alma est volubile. Elle parle. Elle raconte. Elle attire le vit de son éphémère amant. «  Viens ! Viens me baiser entre les seins ! Ils sont gonflés comme ta bite est grosse ! » Elle débite des obscénités. La bouche en cœur. Mais seuls ses seins sont accessibles. Entre, il faut s’y glisser. Mais Alma n’a pas son pareil pour en faire un fourreau soyeux, impérieux. Elle sait les agiter, les presser, les émouvoir, ensevelir le vit dans la  chair. Il y succombe. Et dégorge le trop-plein de son lait. Sur les mamelles de la belle. Alma fait jouir avec la tendresse d’une mère pour ses enfants.   Beatus vir   Betty se présente toujours drapée d’un tissu blanc comme un linceul. Elle est fière et arrogante. Se laisse rarement dévoilée. Ecartant seulement un pan pour rendre accessible sa vulve glabre ou ses fesses rondes. On devine son corps d’athlète. Mais on la prend toujours debout. Elle ne se couche pas. Ni ne plie. Il faut la foutre. Quoi qu’il en coûte. Elle réclame que l’on fasse cet effort. C’est le prix à payer. Même si l’intromission est maladroite. Elle s’en fout. Ça la ferait même jubiler. Intérieurement. Silencieusement. Car elle ne manifeste aucune émotion. Et quelles que soient la force et l’endurance de l’homme qui la besogne, impassible : elle reste de marbre. Et suscite son désespoir.   Carpe diem   Coralie est bien sûr jolie. Mignonne. A croquer. Sa bouche est délicieuse. On y cueille : des baisers. Elle s’abandonne langoureusement, amoureusement, dans les bras des amants qu’elle enlace et caresse de ses doigts délicats. Son corps souple se glisse. Elle n’est que mouvements tendres et glorieux. C’est un soleil qui se donne. Et se prête à tous les vices. Accueillant l’un dans son ventre, offrant sa croupe à l’autre, ouvrant sa bouche à un troisième. Elle aime être ainsi fêtée. Elle n’est pas avare de tendresse.   De profundis clamavi   Docadescadène ne séduit pas. Mais attire irrésistiblement le regard par les méplats de son visage, les boursouflures. Elle fascine. Rares sont ceux qui osent l’approcher. Le corps épais est lourd. Les épaules tombent, les seins, le ventre. Et pourtant : elle attise les désirs quand ses petits yeux et sa minuscule bouche s’ouvrent. Alors l’anime toute la putasserie d’un démon. C’est une évidence : elle est bonne à baiser. Sans tendresse.   Esse quam videri   Ella n’est qu’une enculée. Entre ses fesses qu’elle écarte à deux mains, elle présente son cul dilaté. « Mon cul est un crachoir », dit-elle. Et il faut y cracher. « Mon cul est un pissoir ». Et il faut y pisser. « Mon amour, encule-moi par où je chie ». Et quand l’homme violemment la bourre, Ella jouit et crie. Il y a de la tendresse chez cette putain.   Fex urbis, lex orbis   Frize semble froide, mais c’est sous les lanières du fouet qu’il faut l’émouvoir. Un chat à neuf queues particulièrement cinglant. Nue, attachée, enchaînée, les bras haut levés, à une poutre, copieusement fouettée, alors elle s’anime, elle gémit, elle crie, elle supplie. Des bites ! Des bites ! Elle veut des bites. Sa bouche bave d’écume. Sa bouche, déformée par un affreux rictus. Est-ce de la haine ou du mépris ? Quand les fouetteurs, qui se sont succédés n’en peuvent plus, las de ses cris, avec une moue de dégoût, ils l’abandonnent. Et son corps pend, inerte, seulement retenu par les chaînes. Parfois, un des fouetteurs revient. Pour la prendre. Pour se vider les couilles en elle. Alors Frize jouit très vite. Silencieusement. Frize jouit sèchement.   Gaudeamus hodie   Gerda suce son pouce. Toujours. Il faut se battre, il faut la forcer pour écarter sa main de son visage. Alors vite, glisser sa pine entre les lèvres, prendre sa bouche. Maintenir ses bras écartés avec ses genoux. Alors Gerda tète. Goulument. Gerda tète le gland. Ouvrant de grands yeux énamourés, elle tète. Sa langue est douce. Ses lèvres gonflées. Sa salive bouillonne dans sa bouche. Gerda tète avec tendresse. Mais malheur à celui qui voudrait s’enfoncer davantage.   Homo homini lupus   Hivie vient des forêts sauvages. Son corps déborde d’effervescence. Son corps noueux, son corps musclé. Elle s’agite. Elle est à dompter. Elle court. Il faut l’attraper. Toujours nue, elle est sans pudeur. Ni obscénité. Le désir pulse dans ses veines. Elle veut le mâle. Et qu’il le prouve. Qu’il l’empoigne. Et la soumette : à ses désirs. Les plus fougueux. Qu’il la foute ! Et lui en mette ! « Encore ! Encore », crie-t-elle. « Encore plus fort ! » Il faut que ça cogne dans son ventre.   In medias res   Ilse est une petite chose. Toujours recroquevillée sur elle-même, assise à même le sol, nue, elle s’enlace et se berce : de ses illusions. La moue est boudeuse. Elle accepte, mais toujours avec réticence, la main qui se tend. Alors on la mène, on l’enlève. On prend son plaisir, on jouit d’elle. Ilse ne manifeste aucune émotion. Silencieuse, elle se laisse prendre. Retourner : dans toutes les positions. On lui écarte les cuisses, on lui écarte les bras. On la branle, on la manipule. Mais elle reste inerte. Pantin mou, poupée de son. On l’apprécie pour ça. Après, elle revient s’accroupir au sol. Comme un sac abandonné. Ilse est une île perdue au milieu d’un océan de désirs. Mais lesquels ?   Jure uxoris   June est une artiste. Elle peint les corps de sa langue. L’homme, ou la femme, doit s’abandonner. Aux tatouages éphémères de sa salive, de sa langue et de ses dents. June parcourt les corps. Elle lèche. Et se glisse. Partout. Au creux des plus profonds sillons. Elle trace sa route. C’est une géographe de l’intime. Une voyageuse. Qui transporte les corps, les sublime, les anime. Elle les fait vibrer. A la démesure de son silence. Car l’œuvre de June suscite le recueillement. On atteint au sublime. Au sacré. Il y a toute la lenteur du monde dans sa langue sur la peau. Et le monde tremble quand elle y plante les dents. Jusqu’au spasme final, quand le mâle se rend. Ultime convulsion. June laisse des traces. Invisibles et profondes.   Ad Kalendas græcas   Non, Kali n’est pas une déesse. Ce serait même tout son contraire. Rieuse, enjouée, naturelle. Vivante. Elle respire. Et c’est un plaisir de la voir respirer. Un plaisir de la voir vivre, bouger. Elle anime l’espace. Elle le nourrit de ses mouvements. De sa volupté. De sa grâce. Kali n’est pas farouche. Elle se donne et s’abandonne. Sans retenue. Allant de l’un à l’autre. Elle fait fête à chacun. Passant par tous les bras. Elle n’est pas avare de ses mains, de sa bouche, de ses seins. De ses reins. On l’enlace. On l’embrasse. On la prend. On ne la possède pas. Et il faut attendre son tour. Kali ne partage pas ses émois. Elle ne se disperse pas. Mais, concentrée, elle a à cœur de se donner. A tous et à toutes. Et à chacun. A chacun son tour.   Lux in tenebris   Louise est belle. Il n’y a pas à dire, Louise est belle. Comment le dire autrement ? Elle est l’évidence de la beauté même. Louis est simple. Elle est sans faux-semblants. Sans fards. Sans chichis. Louise est directe. « Baise-moi » dit-elle, en regardant son client dans les yeux. Mais il n’y a nulle effronterie dans son regard. Nulle coquetterie. Nul défi. Juste une évidence. « Baise-moi. Je suis là pour ça ».   Memento mori   Mina est vulgaire. C’est une pute, une pouffe. Il sort toujours des ordures de sa bouche. Et elle roule des yeux en prononçant les mots les plus grossiers. Elle s’en repaît comme elle suce les chibres : goulument. Elle se goinfre. Grasse et grosse. Elle déborde. Elle n’est que « nichons », « miches », trous à pines ». Elle appelle ses clients « mon mignon », « mon gros », « mon velu ». Elle est sucre et merde : « veux-tu que je te pousse mon étron dans la bouche ? » Beaucoup de clients la redoutent, la fuient. Elle effraie. Mais elle attise aussi des convoitises. Sa lubricité brille. Complicité dans la débauche. On se reconnaît dans la même passion sauvage pour le foutre. On décharge. Avec elle, on est sûr de se rouler dans la fange.   Nolens, volens   Noémie n’est qu’une garce. Elle attend les gifles. C’est son plus grand plaisir : de défier. Le regard sournois, le sourire mauvais elle nargue : va-t-il oser ? Malheur au puceau qui l’a choisie ! Au contraire cela l’amuse. De voir l’ignorant qui ne sait pas y faire. Elle l’agace, l’excite, se refuse jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. Alors, bouillonnant de rage, il frappe. Elle a gagné. Noémie n’est qu’une bête infâme. Elle enrage. Il faut la corriger. La dresser. Elle mérite d’être en cage. Certains la promènent en laisse. Lui font lécher leurs pieds.   O tempora, o mores   Opale. Que dire d’Opale ? Son surnom lui va si bien. Transparente, éphémère, éthérée. Toujours ailleurs, toujours absente. Elle semble de l’eau qui toujours coule. Et ne pèse pas lourd dans les bras. Mais quand elle jouit, c’est un torrent de lave en fusion qui jaillit ! Dès qu’on la pénètre, Opale jouit ! Et tout le temps qu’on la lime, Opale jouit ! Dans son incandescence. Alors, son corps pèse. Elle est du plomb fondu en fusion. Opale hurle. Opale crie. Opale jouit. Il vaut mieux être prévenu pour ne pas sombrer, avec elle, dans le trou du volcan.   Propria manu   Pétille jubile. Elle est joyeuse. Elle aime faire plaisir. Elle aime branler des bites. Etre à l’écoute du souffle. Imposer son rythme. Les faire bander. Les faire mousser. Les faire se tendre. Les faire attendre. Et gicler, jaillir, l’éclabousser. La maculer. C’est son plus grand plaisir, de tenir l’homme dur, fièrement dressé : dans ses mains. Mais quand on la prend, elle devient docile. Elle met tout son cœur et son corps à l’ouvrage. Qu’elle branle ou qu’on la baise : elle se donne à fond.   Qui bene amat bene castigat   Quotte est désagréable. Hautaine. Fière. Arrogante. Inutile de chercher à la séduire, à l’apprivoiser. Au contraire, il faut la mater. La punir. La corriger. Surtout la corriger. D’une main ferme. Avec autorité. Alors elle mollit, elle se métamorphose en la plus dévouée des servantes. Alors, on peut lui faire abandonner son strict tailleur pour un joli costume de soubrette : courte jupette plissée noire, tablier blanc. Alors elle sert gentiment à table. Les seins nus. Offerte. Et les convives peuvent la lutiner au passage. En user. En abuser. Alors, elle se glisse volontiers sous la table.   Requiescat in pace   Robine aime se déguiser. En mariée, dans sa robe blanche. Ou en grand deuil, toute en noir. Gants à crispins, dentelles, voile et voilette. Qu’elle rit ou qu’elle pleure, elle émeut les participants des orgies qu’elle organise. Elle se livre sans vergogne à des simulacres de cérémonies. On l’épouse. Et c’est en pucelle bien salope qu’elle sera consommée par les nombreux garçons d’honneur. Veuve éplorée, elle sera troussée, sur le cercueil ouvert de son mari défunt. Hommes et femmes viendront la consoler. On allume des cierges. Et la cire coule : sur ses sein, sur ses reins. Ou on la baise avec. Mais elle exige que chacun tienne strictement son rôle. Elle veut être foutue avec classe, dignité et distinction. Robine ne déteste pas non plus jouer à l’infirmière ou à la secrétaire. Eventuellement être examinée par un gynécologue particulièrement pervers et obscène.   Sic vita est   Adolescente, Sonia a commencé au bord des petites routes de campagne. Sa mère lui disait qu’elle n’était qu’une « dévergondée ». Aguicheuse, la jupette courte, elle souriait aux automobilistes. Les mecs comprenaient. On la faisait monter. Une main sur le volant, l’autre entre ses cuisses. Et dans bois elle suçait et se faisait baiser. Ça la rassurait. Elle aimait ça. Voir la bite dure, tendue. Pour elle. C’était cadeau, c’était Noël. Et rapidement elle a compris qu’elle pouvait se faire payer. Quelques billets. Ça aussi, c’était cadeau. Maquillage, rouge à lèvres, des chaussures, des vêtements. Rapidement elle a fait les aires d’autoroute. Les routiers. Grimper dans la cabine, se faire palucher au passage, baiser sur la couchette étroite, elle aimait ça. Puis ce fut la ville, les hôtels de passe. Maintenant elle a son studio. Elle reçoit sur rendez-vous. C’est 200 euros.   Trahit sua quemque voluptas   Théa ne fait que les femmes. Epanouie, séduisante, toujours souriante, Théa est vraiment charmante. Elle reçoit presque exclusivement des femmes mariées. Des femmes qui ne peuvent avouer à leur compagnon, à leur mari, qu’elles sont bi. Elles viennent pour s’abandonner à la douceur des mains féminines. Téter des seins. Lécher une chatte. Embrasser tendrement une bouche de femme. La première fois, elles arrivent toujours inquiètes très émues, en tremblant. Quand elles reviennent, elles ne sont plus farouches. Mais ardentes, elles laissent s’exprimer leurs désirs. Fureur et tendresse. Bacchantes lascives ou tribades déchainées. Certaines réclament même d’être fessée, mal traitées, soumises, attachées. Théa a une clientèle fidèle.   Usque ad sideras et usque ad inferos   Ursule a des goûts très particuliers. C’est une vierge folle. Régulièrement, elle se fait recoudre la vulve : il faut la déflorer. C’est un double plaisir pour Ursule. Il y a d’abord la couture. L’aiguille courbe qui transperce chacune de ses deux lèvres gonflées. L’opération est lente. Elle aime que cela dure, que l’on prenne son temps. Et Ursule, parfaitement immobile, les mains crispées à la table, sans un cri, sans anesthésie, Ursule subit. Tandis que dans une pièce à côté, préparé par des petites mains qui s’affairent autour de sa bite, le client attend. Quand elle est au comble de l’excitation, quand elle est presque fermée : Ursule crie. Alors aussitôt, très vite, on pousse le client dans la chambre. Très vite, il enfonce son pieu dressé dans l’espace étroit, ménager entre les deux lèvres cousues de la vulve. Très vite, Ursule, libérée, Ursule jouit. On paie très cher pour la prendre vierge.   Vade retro satana   Vermine a le sourire d’un ange. Les yeux bleus. Blonde. Les cheveux bouclés. La bouche mignonne. Mais il ne faut pas s’y fier : quand elle tient un homme par les couilles, c’est un démon. Elle prend un malin plaisir à retenir le plus possible : l’éjaculation. Vermine est fermée : sa bouche, son cul, son sexe : sont inaccessibles. Elle travaille le mâle entre ses mains. Ses mains habiles, ses mains expertes. Mais quand elle sent le client venir, elle se dérobe, elle l’abandonne. Elle fuit. Et regarde, les yeux ardents, les yeux fauves, la bite battre l’air, le client désemparé, fou de rage, fou de frustration. Certains l’insultent. Ils en ont le droit. Mais il est interdit de la frapper. Ils sont prévenus. Alors comme une chatte en rut, elle revient s’emparer du membre. Et le jeu peut durer. Parfois, elle plante ses ongles dans les couilles, crache sur le gland, pince les tétons du client, lèche son cul ou le prend d’un doigt. Et le jeu recommence. Plusieurs fois. C’est elle qui décide à quel moment le mâle pourra gicler. On la choisit pour ça.   Væ Victis   Will est androgyne. Est-ce pour cela qu’elle attire autant ? Tant de clients… On se bouscule à la porte étroite. Chacun s’astique en attendant son tour. Prendre ce cul étroit. Mais le trou est béant. Pas de fesses, pas de seins. Et le corps d’un adolescent. Est-ce vraiment une fille cette putain ? Et pourtant, la vulve est rebondie, les lèvres grasses... Elle suinte : sa féminité. Mais pourquoi négliger sa chatte ? Son sexe ferait-il peur aux mâles ?   IneXorabile fatum   Xelia est sans complexe. Elle se promène nue et affiche fièrement ses cicatrices, ses vergetures, la peau distendue de son ventre et de ses cuisses. Son corps est un palimpseste. Elle a beaucoup vécu. Xelia est une bonne gagneuse. Elle ne rechigne pas à la besogne. Elle connaît les hommes. Elle sait les prendre. Elle se laisse faire. Combien d’hommes a-t-elle ainsi connus ? Combien de centaines d’hommes, de milliers ont joui dans sa bouche, dans sa chatte ou dans son cul ? Il y a longtemps qu’elle ne compte plus. A-t-elle jamais compté d’ailleurs ? Xelia est née putain. Ou presque. Elle mourra putain. C’est son destin.   AbYssus abYssum invocat   Yléna est toujours ouverte. C’est une béance. Ces trous, sa bouche, sa chatte, son cul sont là pour recevoir le foutre. Mais il faut venir à plusieurs. Elle ne reçoit les hommes qu’en groupe. Elle veut être pleine, remplie, besogner, enculer, baiser. Que les hommes la prennent à la suite et ensemble et en jouissent. Qu’ils soient autour d’elle et commentent. Qu’on l’épuise et qu’on en abuse. Elle aime être en sueur, couverte de foutre. Se sentir sale. Dans la puanteur des corps qui se collent à son ventre, se frottent contre son cul, contre ses seins. Allongée nue, bras et jambes écartées en croix de Saint-André, elle attend les clients. Certains sont intimidés. Ricanent bêtement. D’autres s’enfuient.   Argumentum ad laZarum   Zélie est grande et mince. Il faut la faire ployer. Pour qu’elle offre sa nuque rase sous les cheveux bouclés, d’un roux aussi ardent que sa toison drue, les flammes de son buisson. Le visage allongé, sérieuse, elle semble grave, réservée, presque sévère. Mais ses petits tétons, petits seins, appellent les pinces. Alors, il faut l’entendre gueuler ! Alors, son con s’ouvre et coule. Elle est prête à piner. Elle s’ouvre et coule dans la douleur. On la pince, on la griffe, on la mord. Zélie gémit et réclame la pine.   Traduction des citations latines : Alma mater dolorosa : nourricière mère de douleur Beatus vir : heureux l’homme… Carpe diem : profite du jour De profundis clamavi : du fond de l’abîme, j’ai crié Esse quam videri : être plutôt que paraitre Fex urbis, lex orbis : merde de la ville, loi du monde Gaudeamus hodie : réjouissons-nous aujourd’hui Homo homini lupus : l’homme est un loup pour l’homme In medias res : au milieu des choses Jure uxoris : par le droit des femmes Ad Kalendas græcas : [remettre] aux calendes grecques Lux in tenebris : la lumière dans les ténèbres Memento mori : souviens-toi que tu dois mourir Nolens, volens : bon gré, mal gré O tempora, o mores : ô temps, ô mœurs Propria manu : de sa propre main Qui bene amat bene castigat : qui aime bien châtie bien Requiescat in pace : qu’il repose en paix Sic vita est : c’est la vie Trahit sua quemque voluptas : chacun suit la penchant qui l’entraîne Usque ad sideras et usque ad inferos : des étoiles jusqu’aux enfers Vade retro satana : retire-toi Satan Væ Victis : Malheur aux vaincus IneXorabile fatum : l’inexorable destin AbYssus abYssum invocat : l’abîme appelle l’abîme. Argumentum ad laZarum : argument de la pauvreté
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Par : le 15/04/24
2002, cela fait 4 jours que j'attends l'intervention du technicien de maintenance informatique de la petite société pour laquelle je travaille. Il est 18h, je suis fatigué et ce gars m'appelle pour me dire qu'il sera à la société dans un quart d'heure..... Encore au moins 1 heure de perdue! Je ne serai pas rentré avant 20h à ce rythme là! Bon point pour lui, i lest effectivement là un quart d'heure plus tard. Grand, élancé, musclé ....pour tout dire bel homme sensiblement de mon âge, entre 45 et 50 ans! Tout en se mettant au travail nous discutons de choses et d'autres....Je le regarde faire, tout en sachant bien, ce que je lui dis, que je n'y connais rien mais que j'ai besoin que cela fonctionne pour le lendemain ayant des rendez-vous importants et un besoin urgent d'accéder aux statistiques.... Il est marrant, ne s'affole pas, regarde tout autour de lui  et ses commentaires sont plutôt bien sentis et amusants. -"Ah vous aimez vous aussi les sites BDSM!"  Je rougis et ne sais plus trop quoi répondre??? Car oui j'aime cela et je rappelle d'un seul coup qu'en l'attendant je regardais justement une vidéo BDSM... - " Vous devriez fermer et effacer ce que vous regardez sur le net..... n'importe qui peut tomber sur vos historiques...  Que regardiez-vous? - j'ai bafouillé une vidéo, et comme un gamin pris en faute je regardais mes pieds ne sachant quelle attitude prendre! -" Ah Ouais.... c'est fort comme vidéo.....vous aussi vous aimez ce genre de relations?" Il semblait très à l'aise pour parler de cela...ce n'était pas mon cas -" Oui j'aime les regarder ...." je laissais la fin de phrase en silence -" Moi aussi j'aime bien les regarder, mais je préfère pratiquer!" -" Je n'ai jamais pratiqué.... Je suis marié....." -" Ben cela n'a pas grand chose à voir!  ....cela vous tenterait?" -" Je  je n'en sais rien.....  oui peut être,,,,avec quelqu'un en qui j'aurai confiance...." Il souriait tout en terminant son travail -"Va falloir me faire confiance, car je viens de copier tout l'historique de votre disque....Et si vous ne m'obéissez pas je l'envoi à votre patron!" -"Mais....vous êtes fou...s'il voit cela il me vire aussi sec!" -"Alors obéissez moi....  Je vous attends samedi chez moi à Nantes ....voila mon adresse....10 h samedi matin....Et je me prénomme Gilles...A samedi Nicolas" Je tremblais de rage, de peur et d'excitation..... En rentrant à la maison, je ne dis rien à ma femme,  pas envie de me battre à lui expliquer que je venais de me faire pièger comme un bleu.... et que non seulement je ne porterai pas plainte  mais que cela me tentait fort d'y aller. Je prétextait une rèunion importante avec mon patron pour le samedi!    
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Par : le 15/04/24
Enrico Marini, né à Bâle, étudie le graphisme à l'École des Beaux-Arts de cette même ville de 1987 à 1991. Durant cette période, il développe un style fortement influencé par des illustrateurs emblématiques tels que Hermann, Bernet, Giraud, Alex Toth et Otomo. Sa passion et son talent pour le dessin le font remarquer, et dès 1987, lors d'un concours pour nouveaux talents au Festival de la Bande Dessinée de Sierre, il attire l'attention de Cuno Affolter, futur conservateur du Centre BD de Lausanne. Cette rencontre décisive lui ouvre les portes de l'édition suisse avec Alpen Publishers, où il illustre sa première œuvre majeure, "La Colombe de la Place rouge". Ce projet initial lui permet de lancer en 1990 la série "Olivier Varèse", qui s'étend sur quatre tomes. Enrico Marini diversifie ensuite son répertoire avec la série "Gipsy", et collabore avec Stephen Desberg pour créer le western "L'Étoile du désert" et plus tard, la série "Le Scorpion". Avec Jean Dufaux, il travaille également sur la série "Rapaces", reconnue pour ses dessins dynamiques et ses histoires captivantes. En 2007, Marini lance "Les Aigles de Rome", série pour laquelle il gère tout, du scénario à la colorisation. Son style distinct et sa capacité à capturer l'essence dramatique et sensuelle de ses personnages féminins, en particulier, sont des traits saillants de son œuvre. Ces représentations de femmes, souvent sulfureuses et toujours magnifiquement dessinées, ajoutent une touche de glamour et de mystère qui enchante le public. L'année 2017 marque un tournant avec la publication de son interprétation de Batman, en collaboration avec DC Comics et Dargaud, renforçant sa réputation internationale. En 2021, il revient avec "Noir Burlesque", un diptyque qui explore des thèmes plus sombres et matures, prouvant encore une fois sa capacité à innover et à captiver ses lecteurs. Enrico Marini demeure un artiste influent dans l'univers de la bande dessinée, reconnu pour son habileté à transcender les genres et les frontières artistiques. Les BD d'Enrico Marini (Amazon)  
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Par : le 12/04/24
Agnès Giard, dans son dernier essai (disponible sur amazon), nous plonge dans une réflexion sur les love dolls, qui au délà de leur simple fonction sexuelle s'avèrent devenir des compagnonnes émotionnelles et physiques complexes. Au sein de la communauté BDSM, où les dynamiques de pouvoir et les jeux de rôle occupent une place prépondérante, les love dolls peuvent être envisagées non seulement comme des objets de désir, mais aussi comme des partenaires de jeu dans des scénarios de domination et de soumission. Ces poupées, par leur inertie et leur disponibilité constante, offrent une toile vierge sur laquelle les désirs les plus divers (pour ne pas dire les plus pervers) peuvent se projeter et s'exprimer sans jugement ni rejet. Agnès Giard nous interpelle sur notre capacité à voir au-delà de la simple matérialité des objets. Dans des cultures comme au Japon, le respect accordé aux objets, y compris les poupées d'amour, se manifeste par des cérémonies funéraires spécifiques, marquant la fin de leur service. Ce rapport aux objets est étranger à la logique occidentale mais interroge : pourquoi ne pas développer un rapport émotionnel avec une love doll, surtout dans un contexte où l'objet peut être chargé de significations érotiques et affectives profondes? Dans le milieu BDSM, où les relations peuvent parfois être distantes ou dépourvues de la réciprocité émotionnelle habituelle des relations humaines, les poupées d'amour offrent une constance et une sécurité émotionnelle. Elles sont perçues comme des partenaires fiables et constants, prêts à participer à n'importe quel fantasme sans jamais se dérober. Cela peut être particulièrement rassurant pour ceux qui cherchent à explorer des aspects de leur sexualité dans un cadre contrôlé et sans risque d’être jugés. Agnès Giard souligne également l’aspect paradoxal de ces poupées : bien que complètement soumises et disponibles, elles conservent une forme d’indépendance, car elles ne peuvent jamais être possédées émotionnellement de la même manière qu’un partenaire humain. Cela les rend paradoxalement plus désirables pour certains, enrichissant la dynamique de pouvoir et de contrôle si centrale dans les pratiques BDSM. L’idée que l’on puisse non seulement utiliser mais véritablement chérir une love doll remet en question nos préjugés sur l’amour et l’attachement. Ce débat ouvre des perspectives intéressantes sur la nature de l'amour et de la possession. Dans un monde où la technologie et l'artifice prennent de plus en plus de place, la relation avec une poupée d'amour pourrait-elle être considérée comme une forme valide d’attachement émotionnel ? Cette réflexion nous invite à repenser nos interactions et notre capacité à aimer au-delà des frontières traditionnelles de la biologie et de la conscience. Les love dolls dans le BDSM ne sont pas juste des substituts ou des outils : elles peuvent être des miroirs de nos désirs les plus profonds, des participants silencieux mais puissants dans l'exploration de nos propres limites et fantasmes.  
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Par : le 11/04/24
Bonjour tout le monde, je fais un message ici pour parler des différents mélanges avec l'ABDL.           Je préfère dire des le début que je ne suis pas une experte de la chose même si je suis dans l'ABDL depuis 3-4 ans, je vais avant tout parler de mon point de vue et de mes expériences sur la chose. ABDL           Déjà commençons par parler de l'ABDL en tant que tel. L'ABDL signifie Adult Baby Diaper Lover, bébé adulte adorateur des couches si l'ont traduit. Ca regroupe deux types de personnes, les bébés adultes et les personnes qui ne sont seulement attiré que par les couches. C'est une version plus "extrême" du DD/lg (MD/lg | DD/lb | MD/lb) qui signifie Daddy Dom little girl (M for Mommy et b pour boy sur les autres variantes du DD/lg, c'est juste en fonction du genre des personnes) qui est une relation qui est par contre uniquement BDSM, car il y a une relation de Domination, ce qui n'est pas toujours le cas dans les relations ABDL, ce qui fait que l'ABDL n'est pas BDSM, mais peux l'être. ABDL ET BDSM           Pour les non initiés a la chose, BDSM signifie Bondage Discipline Sadisme Masochisme, le bondage est le fait d'attacher, que ca aille de menottes simples jusqu'à du shibari en suspension. La discipline regroupe elle tout ce qui est relation entre une personne soumise et une personne Dominante, et tout ce qui tourne autour de l'éducation de la personne soumise. Le sadisme et le masochisme regroupe tant qu'a lui le fait de prendre du plaisir dans le fait de recevoir ou de donner de la douleur de différentes manières. Mais comment peut-on lier ABDL et BDSM ? L'ABDL peut être utilisé pour humilier, l'humiliation est une pratique que l'on peux mettre dans la discipline. Humilier sert a faire accepter certaines choses a la personne soumise, ou pour l'habituer a lui faire faire quelque chose de plus récurent, j'ai pour ma part commencé l'ABDL dans un contexte BDSM, en étant humiliée via cela, je suis déjà même sortie avec une couche visible en extérieur a mes débuts, et ca m'a aidée pour la suite car je devais en porter en permanence, autant a l'intérieur qu'a l'extérieur. L'humiliation ne tiens jamais dans le temps, on ne peux jamais humilier une personne pendant un mois de manière quotidienne sans que cela devienne quelque chose de basique. ABDL ET SEXUALITE           "Mais pourquoi séparer BDSM et sexualitée alors que c'est la même chose ?"            Hé bien non Michel, ce n'est pas la même chose du tout, BDSM ne signifie pas Bite Dans Son Minou, et non attacher son ou sa partenaire pendant un acte sexuel n'est pas BDSM, lui mettre des fessées en même temps non plus... Le BDSM n'est pas sexuel, mais le sexe peut être kinky.           "Mais c'est pas bizarre d'avoir envie de faire du sexe dans un contexte ABDL ?"           Je dirais que tout cela dépends de ce qui provoque cette excitation. Ce sont les couches qui procurent cet effet ? C'est le fait de se faire pipi dessus qui procure cet effet ? Est-ce le fait de se faire caca dessus qui fait cet effet ? Est-ce le fait d'être en bébé ou de voir des personnes être en bébé qui procure cet effet ? Les trois premiers cas sont normaux, pour les couches, l'on appelle cela le fétichisme, le fait d'être attiré.e sexuellement par un objet, une partie du corps ou même une matière, il existe beaucoup de fétishismes, le plus connu étant le fetishisme des pieds. Il existe également le fetishisme du latex, de la laine, des appareils dentaires, des voitures, des ordinateurs, des corsets, m'enfin... Il y en a beaucoup quoi. Les deux suivant sont normaux également, on appelle cela l'urophilie ou la scatophilie, le fait d'aimer les jeux avec l'urine ou les excréments. Et le dernier... Je pense que tout le monde vois plus ou moins la chose et ce n'est pas normal, désolée pour les personnes qui s'identifient a cela. ABDL ET LA VIE QUOTIDIENNE           Les personnes ABDL il y en a peu, c'est quelque chose d'assez rare et donc vivre l'ABDL au quotidien peut être assez difficile, encore plus si l'on vis en colocation, en couple, ou chez ses parents.           "Comment expliquer le fait que l'on porte des couches a ses colocs si ils le voient ? L'incontinence ?"           C'est une solution, c'est ainsi que j'en parle lorsque j'ai été voir des pharmaciens a causes de soucis avec mes couches et l'on ne m'a pas plus embêtée avec cela. Par contre pour la personne avec qui on est en couple, ca ne pourras pas durer longtemps. Et les parents ? Ils savent quels sont vos soucis de santé, donc vous pouvez simuler mais ils iront chercher un médecin pour voir ou est le souci.           "Et pour les ami.e.s ? Comment puis-je leur en parler ?"           Pourquoi leur en parler ? Ils n'ont pas besoin de tout savoir a propos de vous, et si vous avez de grande chance de les perdre a cause de cela, a quoi ca sert ? Surtout qu'ils pourraient le répéter a leurs tour. J'en ai parlé pour ma part a une amie mais c'est car j'avais fait allusion a ma Mamounette d'amour, et comme elle est très curieuse, elle a creusé légèrement donc je lui en ai parlé, mais d'une certaine manière. Je ne lui ai pas parlé des couches, et je lui ai surtout parlé de l'amour et de la relation avec ma Mamounette avant de parler du coté bébé, car déjà que le sujet peut être assez épineux, car les gens peuvent rapidement se faire une idée et que des idées dégeulasses et moralement répréhensibles viennent en tête, si le sujet est mal amené, c'est foutu...           "La couche me fait un gros popotin, je ne peux pas sortir ainsi !"           Et elle n'est surement pas remplie, elle gonfleras lorsque vous la remplirez, pour les femmes c'est simple, jupes ou robes et c'est parti ! Pour les hommes, bon courage ! Plus la couche est épaisse et plus elle seras visible, même si... D'expériences, les gens ne pensent pas que des adultes portent des couches, ca n'existe pas dans leur tête, mais il faudrait pas que cela commence a cause de vous quand même. Je recommanderais des vêtements amples, c'est plus simple pour cacher que l'on est en train de remplir sa couche. BILAN           Vous ne pouvez pas faire de l'ABDL avec n'importe qui, ce n'est pas quelque chose que tout le monde accepte, même dans le monde BDSM l'ABDL est quelque chose qui est assez mal accepté a cause du fait que les gens vont se mettre des choses moralement répréhensibles en tête directement. Pour ce qui est de la suite au niveau BDSM, car comme je l'ai dit, l'humiliation ne peux jamais durer dans le long terme. Soit l'ABDL vas vous lasser, et donc vous ne pratiquerez plus ou presque plus, ou alors vous allez lui trouver d'autres choses, qui vont se révéler au fur et a mesure du temps. Une sensation de confort, de praticité, de sécurité, d'amour, c'est ce que j'ai trouvé a l'ABDL après le temps d'humiliation que la personne m'a fait subir, je ne peux même plus dormir sans mes doudous ou ma tétine ! Si vous sentez un manque au niveau des discussions ABDL, il ne faut pas hésiter a aller sur des sites spécialisés, c'est ce qu'il y a de plus sur et de plus sécurisé pour faire part de ses pratiques, de ses envies, de ses besoins, de sa vision des choses et juste pour échanger avec des personnes qui ont les mêmes pratiques que vous. Tant que tout est fait dans le respect de chacun et dans la bienveillance également.
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Par : le 10/04/24
Daria Bagrintseva est une artiste contemporaine de renommée mondiale, qui se distingue non seulement par son talent indéniable mais aussi par son audace créative, en particulier dans le domaine de l'art érotique parfois matiné de BDSM. Née à Moscou et désormais exilée à Miami, Daria Bagrintseva a eu une destinée assez fulgurante dans le domaine de l'art, son Master of Fine Arts obtenu après des études en Italie, Russie, et aux États-Unis ne pouvant à lui seul expliqué cette percée. Sa notiriété est telle que le magazine américain ‘Art Business News’ l'a placé dans le Top 50 Emerging Artists of the World en 2012, une reconnaissance méritée si l'on évalue sa reussité aux œuvres qui ont été acquises par certains musées. Son succès a fait le tour du globe avec des expositions solo dans plus de 20 pays et sa participation en tant que membre à l'Art Basel Art Week à Miami en 2012, 2016, et 2019. Daria Bagrintseva a également eu l'honneur d'exposer ses œuvres en tant qu'artiste émergente sélectionnée au Louvre à Paris en 2011 et chez Pierre Cardin sur les Champs-Élysées. C'est pour ces oeuvres érotiques dont certaines clairement BDSM qui lui faut de rejoindre cette série d'article . Parmi tant d'autres thèmes, elle aborde l'érotisme avec une intensité qui peut questionner sur la personnalité de l'artiste ;-). Elle dit s'efforcer de créer une véritable ode à la passion. Cette audace lui a valu des distinctions, notamment le prix Casanova et l'American Art Award en 2018 pour ses peintures érotiques. Daria défend la représentation de la sexualité dans l'art avec la conviction que rien dans cette démarche n'exige d'"oser". Son travail est une invitation à reconnaître a puissance et la beauté inhérentes à la passion humaine. Avec des œuvres présentes dans des collections privées à travers le monde, de la Russie aux États-Unis, en passant par l'Allemagne, la France, et bien d'autres pays, Daria Bagrintseva inspire et provoque. Sa contribution à l'art moderne dépasse les frontières, faisant d'elle une figure incontournable de la scène artistique contemporaine. Son site Web, www.dariart.com, offre une fenêtre sur son univers, où, entre autres,  l'expression de l'érotisme se mêle à une maîtrise technique et à une profondeur émotionnelle qui caractérisent l'ensemble de son œuvre.   BDSM Shibari   Gag   Strong bonds Lust - One of the seven   Attack of the clones   Voluntary Submission
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Par : le 10/04/24
"Tout instant de la durée est une création nouvelle. Ce que nous fûmes hier, ou ce que nous sommes aujourd'hui,nous ne le serons plus demain. Elle t'aura dit de venir. La nuit du rendez vous, vas-y, tu es venu et la porte reste close. Prends sur toi. Pas de paroles enjôleuses, pas de vacarme à la porte. Épargne à tes côtes la dureté du seuil. Le lendemain, il fera jour. Que tes paroles soient vierges de rancœurs, et ton visage lisse de tout signe de chagrin. Son dédain passera vite, en te voyant si détendu encore un service que tu devras à notre art. La chance est puissante. Laisse toujours ta ligne dans l’eau et tu attraperas un poisson quand tu attendras le moins". Chaque quinze février dans la Rome antique se jouait un rite sibyllin et envoûtant dont les origines demeurent assez mystérieuses. Les Lupercales semblent trouver leur justification dans plusieurs mythes, provenir de plusieurs instigateurs, invoquer plusieurs divinités et procurer plusieurs vertus. Voyage dans une festivité aussi nébuleuse que capiteuse, où purification et fécondation s’embrassent sous des odeurs de boucs et des hurlements de loups. Faunus, ou Lupercus, petit-fils de Saturne, est le dieu des bergers et des troupeaux. Il leur assure la fertilité et les défend contre les loups, et parfois, la nuit, dans les bosquets sacrés, brise le silence par des oracles tapageurs. Au nombre de douze, les Luperques, prêtres de cette divinité favorable, sont désignés parmi les anciennes familles patriciennes de Rome des Quinctiliani et des Fabiani, auxquelles s’ajoute la famille des Julii, à partir de Jules César. À l’aube du quinze février, deux d’entre eux sont nommés par le grand prêtre officiant pour assister au sacrifice de deux boucs et d’un chien sur l’autel de la grotte du Lupercal. Les deux jeunes hommes vêtus d’un simple pagne en peau de bouc sont marqués au front par le sang de l’holocauste, après quoi ils doivent rire aux éclats. Le couteau ensanglanté, trempé dans du lait, découpe en lanières le cuir des bêtes immolées. Les Luperques, totalement nus, éclusent du vin dans une course frénétique et euphorique autour du mont Palatin et dans la cité pour purifier la ville de leurs courroies bénies. Les femmes postées sur l’enceinte d’Urbs (ville) offrent volontiers leurs corps nu à la flagellation sacrée des lanières, pour la bonne cause. "Elles sont persuadées que c'est un moyen sûr pour les femmes grosses d'accoucher heureusement et, pour celles qui sont stériles, d'avoir des enfants", selon Plutarque, "Vies parallèles des hommes illustres"(cent ans après J.C.).    "La beauté est un bien fragile: tout ce qui s'ajoute aux années la diminue. Elle se flétrit par sa durée même. Ni les violettes, ni les lys à la corolle ouverte ne sont toujours en fleurs, et, la rose tombée, l'épine se dresse seule. Toi aussi, bel adolescent, tu connaîtras bientôt les cheveux blancs. Tu connaîtras bientôt les rides, qui sillonnent alors le corps. Forme-toi maintenant l'esprit, bien durable, qui sera l'appui de ta beauté: seul il subsiste jusqu'au bûcher funèbre". Le soir, avant qu’un grand banquet ne vienne clore la fête, chaque jeune fille glisse dans une jarre un parchemin marqué de son nom, et chaque jeune homme tire au sort celle qui l’accompagnera pour le dîner. De cette loterie amoureuse placée sous les auspices de Junon, protectrice des femmes, du mariage et de la fécondité, bon nombre de couples vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. À l’évidence, le sacrifice dans la grotte symbolise la mort, l’éclat de rire des jeunes hommes annonce le retour du souffle vital, annonciateur de la renaissance de la nature, le bouc illustre l’allégorie de la fertilité. Mais le chien ? "Immolé comme une victime propre à purifier" ou "l’ennemi naturel des loups" ? Plutarque lui aussi s’interroge. Ovide également. Si les Romains ont opposé l’exigence de vérité propre aux historiens aux fables mensongères des poètes, ils n’en avaient pas moins conscience que poésie et histoire étaient intimement liées. C’est en vers que Naevius et Ennius ont écrit l’histoire de Rome, et c’est en vers toujours, à une époque où l’historiographie était pourtant reconnue comme un genre littéraire à part entière, que Virgile et Properce ont évoqué les origines de la Ville ou qu’Horace a chanté Auguste. Étrange coutume qui en trois mouvements mêle rite initiatique, sauvagerie et superstition, avec une date et un lieu chargés de sens. L’année romaine commençait en mars avec la première lune du Printemps. Févier, mois funeste, pluvieux et froid, jours néfastes selon Plutarque, est introduit par Numa Pompilius dans le calendrier romain et veut dire "purification", comme nous l’explique Ovide. "Februa, chez nos pères, signifiait alors cérémonie expiatoire. Enfin tout ce qui est expiation pour la conscience de l'homme était désigné sous ce nom chez nos ancêtres à la longue barbe. Ce mois s'appelle donc Februarius, parce que le Luperque asperge alors tous les lieux d'eau lustrale, avec des lanières de cuir, et en chasse ainsi toute souillure, ou bien parce qu'on apaise alors les mânes des morts, et que la vie recommence plus pure, une fois les jours passés des cérémonies funèbres", "Les Fastes" (dix après J.C.).    "J'ai voulu supporter cette perte. J'ai voulu, je l'avoue, vaincre ma douleur. L'amour a triomphé. Je vous en conjure par ces lieux pleins d'effroi, par ce chaos immense, par le vaste silence de ces régions de la nuit, rendez-moi mon Eurydice. L'amour est une sorte de guerre. Tout peut se corrompre quand les âmes sont enclines au mal". Ce temps précédant les calendes de mars multiplie en effet les rites purificateurs: les Fébruales début février célèbrent alors la mémoire des morts, les Lupercales prolongent la purification personnelle et citoyenne, chaque maison fait l’objet d’un grand ménage de printemps pour saluer et accueillir le renouveau de la nature. Le point d’ancrage de cette cérémonie annuelle est ainsi la grotte du Lupercal, au pied du mont Palatin, où la fameuse louve a allaité Romulus et Rémus. Les jumeaux fondateurs de Rome, abandonnés nourrissons dans le Tibre, ont en effet échoué sous un figuier sauvage, également appelé Caprificus, le figuier du bouc, à cet endroit précis. Romulus aurait donc crée les Lupercales pour rendre hommage à la louve nourricière qui l’a sauvé avec son frère d’une mort certaine. La course des Luperques dénudés pourrait trouver ses origines dans un épisode que Plutarque nous rapporte datant d’avant la fondation de Rome, où les jumeaux, ayant perdu alors quelques troupeaux, prièrent Faunus puis coururent nus rassembler le bétail sans être indisposés par la chaleur. Quant à la flagellation fécondatrice, elle remonte sans doute à l’enlèvement des Sabines qui n’ont pas assuré la prolificité nécessaire à la fondation d’une ville, et quelle ville.Romulus aurait dit: "Que m'a donc servi l'enlèvement des Sabines ? Sommes-nous plus puissants ? La guerre. Voilà tout ce que nous avons gagné avec ces violences. Pour avoir à ce prix des épouses stériles, mieux eût valu s'en passer", écrit Ovide . Selon le poète, une voix se serait élevée dans le bois sacré en réponse à l’injonction du fondateur de Rome (Faunus ?). "Mères du Latium, qu'un bouc velu vous pénètre". Un devin fit une interprétation plus douce de l’ordre divin et l’on comprend mieux pourquoi les romaines se prêtaient de si bonne grâce au jeu de la fustigation. C’est aussi sur le mont Palatin que le roi Evandre, exilé d’Arcadie a fondé son royaume quelques siècles avant la fondation de Rome, qu’il avait nommé Pallantium en souvenir de sa ville natale. Qui de Romulus ou d’Evandre, dont Virgile disait "rex Evandrus Romanae conditor arci", le roi Évandre fondateur de la forteresse romaine, est-il le vrai fondateur de Rome ? selon "L’Énéide" (trente. J.C.). Les Lupercales sont-elles alors nées à l’initiative de Romulus ou d’Evandre ? Honorent-elles alors Faunus ou Pan ? En 494, le pape Gélase interdit définitivement le rite païen et immoral des Lupercales, et pour la faire oublier instaure la fête de la Saint Valentin de Terni, martyr du IIIème siècle, célébré le quatorze février, veille des Lupercales. La cérémonie antique tombe dans l’oubli, tandis que les jeunes gens, sous le regard bienveillant de Saint Valentin, tombent alors amoureux.    "S’il est glorieux de faire des conquêtes, il ne l’est pas moins de les garder. L’un est souvent l’ouvrage du hasard, l’autre est un effet de l’art. J’entreprends de chanter les métamorphoses qui ont revêtu les corps de formes nouvelles. Dieux, qui les avez transformés, favorisez mon dessein et conduisez mes chants d’âge en âge, depuis l’origine du monde jusqu’à nos jours". Afin d’illustrer la fragilité de la frontière entre histoire et poésie, nous nous intéresserons ici à l’exemple d’Ovide. Le poète latin, dans les "Fastes", a adopté la figure d’un historien des religions, s’inspirant de la méthode et de l’écriture propres à l’historiographie. Il a voulu expliquer l’origine de la fête et de ses rituels, ainsi qu’il l’a explicitement affirmé pour introduire le passage consacré aux Lupercales. C’est avec le regard d’un antiquaire qu’Ovide a abordé le passé. Il n’a pas adopté l’ordre chronologique caractéristique de l’écriture historique et il a, en apparence du moins, préféré suivre un ordre thématique, la nudité des Luperques d’abord, l’origine des noms lupercus et lupercal ensuite et la signification du rite de la flagellation enfin. Les recherches du poète ne se sont pas limitées au domaine linguistique, et les modernes s’accordent généralement à reconnaître la fiabilité des détails religieux des "Fastes". Certes, Ovide est moins complet sur la cérémonie des Lupercales que Plutarque, ce dernier a en outre mentionné l’immolation du chien, le détail des bandelettes trempées dans du lait et le rôle joué par les deux jeunes garçons. Le témoignage des "Fastes" n’en reste pas moins exact et précis. Le poète en effet a relevé la présence du "flamen dialis", fait deux fois allusion au rire rituel qui accompagnait le sacrifice et nommé les deux groupes de Luperques, les "Fabii" et les "Quintilii". En choisissant pour thème principal sur les Lupercales l’origine de la course des "luperci nudi", course qu’il a associée aux notions de transgression et de licence, il s’est en outre attaché à rendre compte de la spécificité de cette fête, décrite de manière similaire par Cicéron, Tite-Live,Virgile ou encore Properce. Bien qu’Ovide n’ait pas cité ses sources et se soit placé sous la seule autorité des Muses, son témoignage ne doit donc pas, nous semble-t-il, être considéré comme fantaisiste, parce que poétique. si la tradition est presque unanime à assigner la création de la cérémonie à Évandre, elle l’associait également à la légende de Romulus et de Rémus qui, avec les bergers du Palatin, auraient célébré dans leur jeunesse la fête de Pan-Faunus, dieu du monde sauvage. Ovide, dans sa dernière étiologie, a décrit les Lupercales comme une cérémonie destinée à assurer la fécondité des femmes. Alors que les Sabines de Romulus étaient atteintes par une épidémie de stérilité, un oracle de Iuno Lucina aurait indiqué qu’elle cesserait si on frappait les femmes avec des peaux de bouc. Telle aurait été l’origine du rite de la flagellation, repris plus tard par les historiens modernes.    "Avant la création de la mer, de la terre et du ciel, voûte de l’univers, la nature entière ne présentait qu’un aspect uniforme. On a donné le nom de chaos à cette masse informe et grossière, bloc inerte et sans vie, assemblage confus d’éléments discordants et mal unis entre eux. Le soleil ne prêtait point encore sa lumière au monde". Le témoignage des "Fastes" marque un tournant dans la tradition, tournant qui reflète le changement de sens des Lupercales sous le Principat. Pour faire oublier peut-être le souvenir de la célébration de l’année quarante-quatre av. J.-C. où César s’était vu offrir la couronne royale par Antoine, Auguste a alors transformé la signification de la cérémonie au moment où il l’a restaurée. Il en a moralisé le déroulement, en interdisant la course aux jeunes gens imberbes, et il l’a inscrite dans le cadre de sa politique nataliste. La "februatio" archaïque est devenue une fête destinée à assurer la fertilité. Les Luperques abattaient les caprins amenés devant le Lupercal. Au sujet de leur sexe les auteurs semblent diverger. Certains parlent des boucs, Plutarque mentionne des chèvres, mais Ovide parle tantôt des chèvres, tantôt des boucs. Le couteau ensanglanté était l’arme avec laquelle on venait d’abattre les caprins. En conséquence, le sang sur le couteau, et donc aussi celui sur le front des jeunes, en provenait. Si les deux jeunes étaient déjà passés dans le monde sauvage, il fallait encore que les autres Luperques en fissent autant. Ici intervenait le rite du travestissement. Les Luperques écorchaient des caprins et découpaient leur peau pour s’en faire des pagnes et des lanières, au moment de la course, ils étaient alors ceints de pagne. Après le travestissement, on procédait, vers midi, à achever le sacrifice lupercal. On procédait à l’"immolatio", la consécration de la victime à la divinité, en versant du vin sur son front et en promenant le couteau sacrificiel sur son dos. Les entrailles étaient apportées aux sacrifiants qui, après les avoir découpés en morceaux, les jetaient dans le feu de l’autel. Ils procédaient alors à la "profanatio" des chairs de la victime en y imposant la main, ce qui les faisait sortir de la propriété de la divinité et permettait alors leur consommation lors du banquet sacrificiel. Même si elles ne s’adressaient pas à la même divinité et avaient des modalités culturelles en partie différentes, les diverses cérémonies avaient une origine et une transformation historique similaires. De probables rites d’initiation de jeunes hommes à l’époque protohistorique, elles étaient devenues des cultes de purification fondés sur l’utilisation de toutes les forces du monde sauvage par l’entremise de la consommation des entrailles.   "Un dieu, si ce n’est la bienfaisante Nature elle-même, mit fin à cette lutte, en séparant la terre du ciel, l’eau de la terre, et l’air le plus pur de l’air le plus grossier. Quand il eut débrouillé ce chaos, et séparé alors les éléments enmarquant à chacun d’eux la place qu’il devait occuper, il établit entre les lois d’une immuable harmonie". Chaque groupe avait une fonction rituelle précise, les "Fabiani" faisant entrer en ville les forces sauvages, les "Quintiliani" veillant à ce que ces dernières n’y restassent pas à demeure. Après la manducation des entrailles et juste avant la course devait vraisemblablement avoir lieu le sacrifice du chien. Tandis que la course figurait l’irruption totale du monde sauvage à Rome, le chien était justement un excellent représentant de cette vie ordonnée et civilisée que les coureurs abolissaient. Une fois que le banquet sacrificiel bien arrosé était terminé, et qu’ils s’étaient séparés en leurs deux confréries traditionnelles, les Luperques commençaient dans la gaieté générale leur course, pendant laquelle ils fouettaient avec leur lanière caprine tous ceux qui se trouvaient alors sur leur chemin. La fustigation ne concernait pas que les femmes désirant devenir mères, mais toute la communauté romaine: hommes et toutes les femmes, y compris celles qui étaient déjà enceintes. En clair, les Luperques frappaient tous les Romains qui se tenaient sur leur parcours, ce qui donne raison aux anciens qui prenaient les Lupercales pour une purification du populus. Les Luperques coureurs étaient alors vus à Rome comme des "ludii", des histrions, ce qui veut dire qu’ils assuraient une performance, une mise en scène rituelle, dont le sens peut être compris grâce à leur statut et à leur accoutrement. En effet, alors que par leur passage rituel au monde sauvage les Luperques rejoignaient le domaine de Faunus, par leur habit en peaux de bête identique à celui de Faunus-Lupercus, ils faisaient bien plus, ils imitaient le dieu des Lupercales. Cela veut dire qu’à l’instar du flamen Dialis par rapport à Jupiter, les Luperques devenaient alors l’incarnation du sacré faunesque et fonctionnaient comme des "prêtres-statue", des signes vivants du patron divin, qui, par leur présence, figuraient, à la manière d’un double, la présence de Faunus. Les Luperques coureurs se présentaient, et donc se comportaient, comme des "Fauni". La fête en elle-même comportait toujours ainsi trois temps forts: les sacrifices, la course des luperques et un grand banquet. L'ordre ne changeait jamais.    "L'intervention des dieux, c'est à dire le destin, semble parfois injuste et cruelle. Tout, dans la nature, est sacré et l'on peut être sacrilège sans le vouloir, être puni sans l'avoir mérité. Sur la terre, jusque là commune à tous aussi bien que l'air ou la lumière du soleil, l’arpenteur défiant traça de longs sillons pour limiter les champs. L'homme ne se contenta plus de demander à la terre féconde les moissons et les aliments qu'elle lui devait, mais il pénétra jusque dans ses entrailles". "On célébrait la fête des Lupercales, qui, selon plusieurs écrivains, fut anciennement une fête de bergers, et a beaucoup de rapport avec la fête des Lyciens en Arcadie. Ce jour-là, beaucoup de jeunes gens des premières maisons de Rome, et même des magistrats, courent nus par la ville, armés de bandes de cuir qui ont tout leur poil, et dont ils frappent, en s'amusant, toutes les personnes qu'ils rencontrent. De nombreuses femmes, même les plus distinguées par leur naissance, vont au-devant d'eux, et tendent la main à leurs coups, comme les enfants dans les écoles. Elles sont persuadées que c'est un moyen sûr pour les femmes grosses d'accoucher heureusement et, pour celles qui sont stériles, d'avoir des enfants." (Plutarque, "Vie De César", LXI.). Avant le banquet qui se tenait pour clore les festivités, on organisait alors une sorte de loterie amoureuse, placée sous les auspices de Junon. Les jeunes filles inscrivaient leur nom sur une tablette qu'elles déposaient dans une jarre, et chaque jeune garçon tirait au sort le nom de celle qui l'accompagnerait tout au long du repas. Ainsi, la dimension érotique de la fête des Lupercales est réellement flagrante. Outre les luperques entièrement nus, les femmes mariées elles-mêmes se dénudaient partiellement pour être flagellées. L'empereur Auguste y mit cependant fin. Il exclut du collège des officiants les jeunes hommes imberbes, considérés comme trop séduisants et, pour que la cérémonie devienne un peu plus décente, il fit garder aux luperques les pagnes en peau de bouc. Au cours du IIème siècle après J.C. enfin, les femmes romaines d'un certain rang, restaient habillées, et tendaient simplement leurs mains aux fouets. Dans les premières années du christianisme, l'empereur romain Claude II prit également des mesures. Il interdit formellement le mariage aux militaires, tentés alors de demeurer dans leur foyer, afin de les forcer à combattre. Un prêtre se révolta contre cette mesure. Il célébrait ainsi des mariages chrétiens en secret. Nommé Valentin de Terni, il fut arrêté et emprisonné, décapité à la veille des Lupercales de deux-cent-soixante-dix.    "À cet âge les femmes sont plus savantes en l'amoureux travail , qui possèdent l'expérience qui seule fait les artistes. Par des soins elles compensent les outrages du temps, elles se prêteront pour l'amour à mille attitudes. Chez elle le plaisir nait sans provocation artificielle. Pour qu'il soit vraiment agréable, il faut que la femme et l'homme y prennent part également. Je hais la femme qui se livre parce qu'elle doit se livrer, qui n'éprouvant rien, songe à son tricotage". Les Lupercales étaient si populaires qu'elles survécurent à l'implantation et au développement du christianisme, bien que les dignitaires chrétiens n'appréciaient guère ces démonstrations publiques érotiques, ces flagellations obscènes et ces sacrifices païens. Ceux-ci eurent beau être interdits en l'an trois-cent-quarante-et-un, rien n'y fit. On célébra toujours les lupercales, plusieurs Papes échouèrent dans leurs tentatives, à les faire disparaître. Mais, avec le temps, les Lupercales évoluèrent défavorablement et, en lieu et place des nobles luperques nus, c'était désormais la canaille, qui en profitait pour semer le désordre dans les rues. Ce fut finalement le Pape Gélase, quarante-neuvième pape de l'Église catholique (494 - 496) qui décida de les abolir définitivement. Toutefois, la fête fut célébrée à Constantinople jusqu'au Xème siècle. Certains auteurs affirment que Gélase remplaça les lupercales par la "fête de la purification dela bienheureuse vierge Marie", fixée au quinze Février. D'autres prétendent qu'il y aurait substitué la célébration du martyr de Saint Valentin. "Quant au chien qu’on sacrifie, si cette fête est réellement un jour d’expiation, il est immolé sans doute comme une victime propre à purifier. Les grecs eux-mêmes se servent de ces animaux pour de semblables sacrifices. Si au contraire c’est un sacrifice de reconnaissance envers la louve qui nourrit et sauva Romulus, ce n’est pas sans raison qu’on immole un chien, l’ennemi naturel des loups. Peut-être aussi veut-on le punir de ce qu’il trouble les luperques dans leurs courses." (Plutarque, "Vie De Romulus", XXVII.). Si les lupercales étaient un des temps forts des célébrations religieuses dans la Rome antique, elles sont aussi restées dans les mémoires suite à un évènement politique, survenu en quarante-cinq avant J.C. Le quinze février, Antoine qui participait aux Lupercales en profita pour tendre à Jules César une couronne de lauriers, l'invitant ainsi à accepter le titre de roi. Les huées de la foule forcèrent César à repousser la dite couronne à deux reprises, le peuple romain, décidément, ne voulait pas d'un nouveau roi.    Bibliographie et sources:   - Georges Dumézil, "Les Lupercales anciennes à Rome" - Jean-Yves Duval, "Les Lupercales, rites et symboles" - John Scheid, "Les Lupercales, fêtes érotiques" - Ovide, "Fastes I, II, III, IV, V et VI" - Plutarque, "Erotikos, dialogue sur l'amour" - Plutarque, "Vies des hommes illustres" - Agnes Freda Isabel Kirsopp, "Les fêtes païennes à Rome" - Karlis Konrads Vé, "Les rites des Lupercales" - Daniel Babut, "Plutarque et l'érotisme" - Jacques Boulogne, "Plutarque dans le miroir d'Épicure" - Robert Flacelière, "Sagesse de Plutarque" - Jean Leclant, "Dictionnaire de l'Antiquité" - Paul-Marie Veyne, "Les Lupercales" - Ellen Marie Wiseman, "Les Lupercales"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 09/04/24
  Dès notre première rencontre, Maître J m’avait demandé si je souhaiterai avoir une relation sexuelle avec une femme. Cela faisait partie de ses fantasmes que d’avoir deux soumises à sa disposition. Je l’avais rassurée sur le fait que non seulement je n’étais pas contre, mais qu’en plus j’étais plutôt très intriguée de connaître une soirée ou plus dans les bras d’une femme et si cela se passait sous les ordres de mon maître, j’en serai encore plus heureuse. Il me teasait donc régulièrement sur cette possibilité et un soir, il me dit qu’il se pourrait qu’il me fasse rencontrer l’une de ses bonnes amies, une jeune femme lesbienne, qu’il connaissait depuis longtemps et avec qui il avait déjà évoqué ses soumises. Cela me mis dans une grande excitation et j’espérais que cela arrive un jour prochain.  Finalement, presque deux mois après nos retrouvailles, Maître J. m’indiqua que son amie Dame V. allait passer une soirée chez lui, qu’il lui avait dit que peut être, elle pourrait rencontrer sa soumise et qu’elle en était d’accord et intriguée. La pression monta d’un cran et je passais la semaine à me questionner sur cette soirée. Qu’allait-elle penser de moi ? Qu’est-ce que mon maître allait me demander ? Serais-je à la hauteur de ses attentes ?  Finalement, le dimanche soir tant attendu arriva. Les jours précédents, Maître J m’avait indiqué qu’il souhaitait que je porte une nouvelle tenue qu’il m’avait achetée et qui était très courte et échancrée, mon collier d’intérieur (le plus gros), et un plug. Je tiendrais mon rôle de soumise et les servirais pendant la soirée. J’étais donc arrivée un peu plus tôt pour aider à préparer le repas (une raclette, pas trop compliqué, heureusement), et j’étais dans un état d’excitation et de stress démesurés. J’avais enfilé pour venir un joli pull noir avec un décolleté sympa fait de liens sur la poitrine et une mini-jupe. Cela plut à mon Maître qui décida que je resterai ainsi au final. De même pour le collier, le petit était suffisant. Il s’agissait de ne pas faire fuir son amie dès les premières minutes, me dit-il en riant. Je me sentie un peu mieux et il me rassura en m’indiquant qu’il fallait surtout que l’on passe une bonne soirée et qu’il n’y avait pas besoin de stresser. Je lui demandais également, si Dame V. venait à poser des questions (et c’était sûr que cela serait le cas), devais-je y répondre de manière évasive, sincère, détaillée, avec des mots plutôt adaptés ou précis…? Quel était son souhait?  Il me dit qu’à son avis, son amie ne serait pas facile à choquer et que je pourrais donc lui répondre comme cela me plaisait.  J’étais dans la cuisine lorsqu’elle arriva, préparant les bols de biscuits apéritifs. Elle entra dans la cuisine, avec une énergie et une confiance qui me séduisit de suite. Elle me claqua une bise dynamique sur les joues et je me sentis immédiatement à l’aise. Nous passâmes dans le salon où mon maître oublia presque qu’il avait une soumise pour l’aider à servir et s’occuper d’eux. Pendant l’apéritif, nous nous sommes mis à parler de choses et d’autres, de ses loisirs et passions, de leur amitié et de leur loisir commun qui les avait amenés à se rencontrer.  Dame V. parlait, racontait, expliquait et j’étais en admiration devant elle. Elle semblait si bien dans ses baskets, si épanouie, si sincère. Elle avait aussi un langage assez fleuri, ce qui me rassura sur la suite de notre discussion. J’ai toujours aimé ce genre de femmes que rien ne peut arrêter. Elle avait eu mille vies et je me plaisais à l’écouter parler. Aussi, lorsque finalement, elle commença à poser des questions sur ma soumission, cela me prit un peu au dépourvu.  Nous avons donc commencé à lui expliquer quels étaient les tenants et les aboutissants de notre relation et petit à petit, j'ai pris conscience que je ne ressentais aucune honte à exprimer ma position. J’étais même fière d’être la soumise de mon maître et de le dire. Je sentais aussi qu’il n’y avait pas de jugement de la part de Dame V. même si elle ne comprenait pas forcément que j’accepte de me mettre dans cette relation de domination.  La soirée se passa de manière très sympathique et c’est bien tard que mon maître accepta de me libérer car je travaillais le lendemain. Je rentrais donc avec le cœur léger, mais plein de pensées dans la tête. Dame V. m’avait beaucoup plu et même si la soirée avait été très sage, je me sentais très attirée par elle. Peut-être que nous pourrions nous revoir lors d’une autre visite. Je l’espérais en tout cas.    Aussi, quelle ne fut ma surprise lorsque le lendemain matin, Maître J. m’envoya un message m’indiquant que nous nous retrouverons le soir même dans un club libertin humide de la capitale. Le même club dans lequel nous nous étions rencontrés, lui et moi, 10 ans auparavant. Dame V. était très impatiente de découvrir cet endroit dont nous avions parlé la veille. Par message, il me dit aussi qu’il ne fallait pas que je me mette à fantasmer de trop, V. était certes curieuse mais pas forcément de la partie échangiste de la boîte, plus de l’atmosphère, du jacuzzi et du sauna… Malgré tout, j’avoue que j’eu du mal à me concentrer au travail ce jour-là. Maître J. travaillant un peu tard dans la soirée, j’avais proposé que je puisse retrouver Dame V. un peu avant dans un bar du quartier afin qu’elle n’attende pas seule et je la rencontrais donc une petite heure avant notre rendez-vous devant le club. Ce fut une petite heure sympathique, pendant laquelle nous avons pu discuter de choses et d’autres. Mais aucun sujet en dessous de la ceinture ne fut abordé à ma grande déception.  A l’arrivée de mon maître, nous nous sommes donc dirigés tranquillement vers le club. J’en profitai pour rappeler quelques éléments qui me semblaient essentiels : un non veut dire non. Si quelqu’un est trop insistant, elle peut nous demander d’intervenir ou directement à l’entrée. Mais maître J se mit à rire en me disant qu’il avait plus peur pour ceux qui tenteraient quoi que ce soit avec Dame V. Cela détendit un peu tout le monde et nous nous sommes rapidement dirigés vers les vestiaires.  C’était très étrange de se retrouver de nouveau dans ce lieu si familier, qui à la fois n’avait pas changé, mais présentait de nombreuses nouveautés. J’eu la chance de pouvoir me préparer tranquillement car nous n’étions pas dans le même vestiaire et une fois, nus, avec nos paréos et nos serviettes, nous étions fin prêts à rejoindre la soirée.  Nous avons commencé par une petite visite, à la fois pour que V. puisse se repérer et également pour évaluer les changements depuis la dernière fois. Quelle surprise de voir le nombre de couples un lundi soir ! Nous pensions que le club serait vide et il n’en était rien.  Nous avons donc traversé le bar, le coin repas, passé devant un jacuzzi presque plein et qui semblait déjà bien “animé”. À l'étage, le hammam et le sauna était toujours aussi invitant et nous fîmes un rapide tour dans les coins câlins déjà bien investis. Je ne pus m’empêcher de jeter un œil à 2 couples en pleins ébats. J’ai toujours aimé admirer les corps amateurs en action. Mais Dame V. ne semblant pas très à l’aise et mon maître ne souhaitant pas rester, nous voilà repartis pour tester le jacuzzi.  Devant le bain, on se prépare à y rentrer. Les paréos tombent et je me retrouve pour la première fois nez à nez avec Dame V. totalement nue. Elle est superbe et j’en ai le souffle coupé. Ses tatouages révèlent encore plus la ligne de ses cuisses, ses seins sont magnifiques et je me retiens de la caresser. Nous prenons une douche rapide avant de nous laisser glisser dans l’eau chaude et bouillonnante. On trouve un petit coin encore dispo et on se retrouve tous les trois, assez proches car il est difficile de s’entendre. Autour de nous, plusieurs groupes sont déjà formés. Un homme et deux femmes à quelques centimètres de nous ont l’air d’avoir oublié les règles du jacuzzi (pas de sexe, masturbation, pénétration). Plus loin, ce sont 2 couples qui ont l’air d’être littéralement collés les uns aux autres. Cela m’excite terriblement et j’ai dû mal à les quitter des yeux. Entre nous, petit à petit, la discussion prend une tournure un peu sensuelle. On parle de nos expériences, de nos fantasmes, de nos souhaits. Parfois, par le contact de l’eau, nos jambes se frôlent mais cela reste chaste et j’hésite même à caresser mon Maître. A un moment, plusieurs personnes entrent et sortent et nous discutons du physique et de l’importance que cela revêt pour avoir envie d’une personne. Dame V. explique qu’elle doit se sentir attirée par le corps de celle avec qui elle va coucher et je me dis qu’au moins les choses sont claires et que cela n’ira pas plus loin. Mon physique me parait disgracieux comparé au sien et à plusieurs personnes présentes dans le jacuzzi. Le buffet est servi dans le coin bar et plusieurs personnes quittent les eaux tumultueuses pour aller se restaurer. Nous en profitons pour changer d’emplacement et je me glisse cette fois entre mon Maître et Dame V. Je commence à me rapprocher de lui, j’ai chaud, j’ai envie de le toucher, qu’il me touche et pendant un moment, sous l’eau, il joue un peu avec mes seins, me caresse et je lui rends la pareille. Par moment, je frôle V. avec ma jambe ou ma main, mais je ne la sens pas réactive. Je me concentre donc sur mon maître car je ne me vois pas quitter le club sans un peu de bon temps.  Au bout d’un moment où les discussions oscillent entre du très quotidien et des sujets un peu plus chauds, nous partons nous restaurer et il ne reste déjà presque plus rien sur les plateaux. Nous trouvons un coin un peu calme et je vais chercher une coupe de champagne, rappelant à mon Maître que je suis après tout, là pour les servir.  L’heure suivante s’est passée tranquillement, à discuter de choses et d’autres. Pendant une absence de V. pour ravitailler son assiette, je commence tranquillement à masser les épaules nues de mon maître. J’ai clairement envie de prendre un moment avec lui dans un coin câlin mais il m’indique que pour ce soir, à son avis, on va rester sur un sauna traditionnel, qu’il n’est pas trop dans cet esprit. Je comprends totalement car ce n’est pas évident d’être dans cette situation avec une amie proche mais je continue néanmoins à le masser au retour de V.  L’estomac bien rempli, Dame V. propose une visite au hammam et nous voilà partis dans les escaliers du club. La chaleur humide du hammam est très agréable et nous nous posons dans un petit coin. Je suis un peu gênée car une petite lumière est braquée sur moi et mes partenaires sont dans la pénombre. Nous rions car une dame dans un autre endroit du hammam émet de drôles de sons. Elle semble avoir la bouche bien pleine et je l’envie un peu. Je ne peux m’empêcher de jeter un regard complice à mon maître, ce qui le fait sourire. Un petit silence s’installe pendant quelques temps, puis, mon Maître propose à V. que je lui masse le dos, car elle s’est plainte de douleurs suite à des travaux manuels quelques jours auparavant. V. accepte et se tourne et je commence à la masser. Je ne suis pas très douée en massage et j’ai toujours peur de faire mal et de mal faire. J’ai très envie de prendre des cours un jour. Mais à ce moment-là, je m’applique du mieux que je peux, et je masse avec application chaque partie de son dos. Mes mains glissent parfois vers le bas de ces reins, mais je reste sage et concentrée. Elle m’indique parfois où appuyer et me dit que je peux y aller plus fort. Au bout d’un petit moment, elle me dit que c’est mon tour et qu’elle va me faire voir comment appuyer. Je me retourne donc et croise le regard très souriant de mon Maître. Il en profite aussi à sa manière. Dame V. pose ses mains sur moi et mon souffle se coupe instantanément, c’est électrique. Elle commence à me masser et ses mains sont dures, brutales, intransigeantes. Je souffre et en même temps, j’adore. Je me laisse totalement aller dans ce massage qui me détend et me maltraite en un même instant. Le temps semble s’être arrêté et lorsque Maître J. indique qu’il a trop chaud et qu’il sort, je m’en rends à peine compte. Je ne suis que sensations et plaisir à ce moment-là. Ses doigts glissent sur mes muscles, massent ma tête, mes côtes, et je suis en plein extase. Lorsque ses mains s’arrêtent finalement, je prends un temps pour respirer et me retourne pour la remercier. V. m’embrasse alors à pleine bouche. Sa langue force l’ouverture de mes lèvres, sa chaleur se répand en moi et son baiser est comme son massage, chaud, doux, fort. Mon ventre se tord de désir et j’essaie autant que possible de lui rendre son baiser.  Puis, on se relève. Je suis totalement essoufflée et j’entends V. proposer un sauna. Cela me ramène brutalement à la réalité. Mon maître est dehors, en train de nous attendre, depuis un temps indéfini. En sortant, je ressens un mélange d’émotions : l’excitation d’aller lui raconter ce qui vient de se passer et l'appréhension qu’il soit frustré d’avoir dû attendre ou déçu que je l’ai embrassé sans sa permission. Mais il me semble agréablement surpris et heureux de ma joie et de mon excitation. Je saute presque littéralement sur place. Moi, qui trouvait cette petite soirée un peu trop sage, je ne regrette pas le déplacement.  V. m’emmène dans le sauna mais Maître J préfère rester dans le couloir. On s’installe côte à côte, très proches, mais je me sens de nouveau un peu pudique. Dame V. me raconte alors qu’elle est dans une situation personnelle un peu compliquée actuellement. Elle me parle de ses maîtresses, de ses frustrations, de ses besoins. Elle me raconte comment elle aime faire jouir une femme, qu’il faut être à l’écoute car chaque femme est différente. Je bois ses paroles, mais la proximité de son corps nu n’invite pas à la concentration. Parfois, elle joint le geste à la parole, me caresse la cuisse ou me prends par le cou et chacun de ses gestes envoie des ondes électriques dans mon corps. Sur le moment, je reste plutôt statique, je ne veux pas brusquer les choses, aller trop vite, trop loin. Je profite juste de ce moment.  Lorsque la chaleur nous étouffe, nous sortons retrouver J. D’humeur joueuse, il me demande si lui aussi aurait droit à un massage et propose que l’on se pose dans un coin câlin. V. nous indique qu’elle va aller se balader un peu et je lui dis qu’elle est la bienvenue quand elle veut. Maître J cherche donc un coin câlin et comme on ne souhaite pas forcément être dérangés, on en choisit un avec une porte qu’on laisse légèrement entrebâillée pour Dame V. Pendant notre déambulation dans les coins câlins, j’en profite pour observer quelques couples en action pendant quelques instants. La chaleur dans mon bas ventre augmente. Dans notre petit coin câlin, mon Maître s’installe sur le ventre et je commence à le masser. Ce n’est pas très agréable sans huile de massage mais j’essaie de m’appliquer et de mettre en application les conseils de V. J’appuie plus fort, je suis plus dure dans mes gestes et mon maître semble apprécier. J’hésite à lui proposer une fellation car j’ai peur que cela fasse fuir V. si elle passe la tête. Et effectivement, elle arrive peu après et nous rejoint dans le petit coin. Un moment de flottement à son arrivée est vite dissipé lorsqu’elle pose son paréo s’installe à mes côtés et propose de masser “dignement” monsieur J. Il se retrouve donc masser à 4 mains et je sens qu’il prend son pied.  Elle commence à masser sa jambe droite et j’essaie tant bien que mal de faire la même chose sur la gauche. Je suis chaque mouvement en essayant de les reproduire à l’identique. Puis V. masse son dos, sa nuque et moi je m’occupe du bas du dos et des fesses. Chacune trouve sa place. Sa chaleur à mes côtés est très agréable et je ne peux m’empêcher de regarder ses seins, ses reins pendant qu’elle le masse. Désolée maître, je suis assez peu concentrée. Pendant le temps du massage, une femme partage avec tout le club le plaisir qu’elle est en train de recevoir avec de grands cris de plaisir. Cela me fait rire mais Dame V. se demande comment on peut crier si fort pour cela. Puis, Maître propose de se retourner et se place sur le dos. V. se retire un peu vers le fond du coin câlin et je commence à lui masser le ventre, le torse. Je ne m’approche pas trop de la zone sensible car j’ai senti une petite tension lorsqu’il s’est retourné. Je n’insiste donc pas. Je rigole en disant que j’ai vraiment du mal à trouver la bonne force dans mes mains et que j’ai l’impression d’être vraiment nulle en massage. V. me dit avec autorité qu’elle va me montrer. Elle se place derrière moi et cette fois, son massage est presque brutal. Ses mains sont dures, fermes et me font parfois pousser des gémissements. Mon côté maso se réveille, j’aime cette douleur. Elle me rassure. J’essaie de continuer à masser mon maître mais il m’est difficile de me concentrer sur la douleur, le plaisir, son plaisir. Mais je sens qu’il ne m’en veut pas et il me dira plus tard qu'il a profité du spectacle avec le miroir au plafond. Elle me masse avec autorité et j’apprécie cette sensation d’être à sa merci. Je rêve que ces mains glissent vers mes fesses, vers mes reins, vers mes seins. Mais elle reste dans des zones bien définies. J’arrive parfois à glisser quelques caresses sur les jambes et l'entrejambe de mon maître, mais à ma grande surprise, il ne réagit pas, très concentré sur la situation.  Au bout d’un certain temps, elle m’invite à me pencher légèrement sur elle et commence à masser le haut de ma poitrine, sur le sternum. Ça fait mal, c’est bon. Je vis à fond l’instant présent. Ses gestes sont précis et ne descendent jamais trop bas, ce qui me rend folle d’excitation.    N’y tenant plus, je décide de me tourner vers elle légèrement pour la remercier d’un baiser comme la dernière fois. Mais elle se penche en même temps sur mon oreille et me titille le lobe avec sa bouche. Son souffle dans mon oreille me rend folle et d’un coup, elle m’embrasse de nouveau, à pleine force. Je suis scotchée, surprise, mais totalement excitée. Ses mains descendent enfin vers mes seins et les massent quelques instants, je suis en extase. Ma bouche parcourt son cou, son torse pendant que sa bouche fait la même chose. On se découvre par nos baisers, de plus en plus envahissants. Petit à petit, ses mains descendent sur mon ventre et le caresse, puis se dirigent vers mes cuisses. Je suis toujours plus ou moins allongée contre elle, à moitié tournée vers elle. La position devenant inconfortable pour elle comme pour moi, elle me demande de me retourner, ce que je fais avec inquiétude, ayant peur de briser la magie du moment. Mais dès que je me retourne, elle reprend là où elle en était. On s’embrasse de nouveau, nos bouches explorent l’autre avec avidité. Je sens tout à coup les mains de mon Maître se poser sur mon dos et me caresser et cela me lance une décharge. Je suis prise en sandwich entre les deux et je sens mon corps s’embraser littéralement de désir. Je lève les yeux vers elle et lui demande si je peux, en montrant ses seins. Pour toute réponse, elle pousse ma tête vers le bas et je pose doucement mes lèvres sur ses seins. Quel bonheur pour moi de pouvoir enfin lui lécher le têton, le prendre en bouche, le titiller avec ma langue. Je profite à fond de ce délice quand soudainement, elle me redresse, me pousse en arrière et je bascule vers le fond du coin lit, tout contre mon Maître.  La situation a totalement dérapé en quelques secondes et je me retrouve allongée sur la banquette, ouverte, offerte. Je jette un œil à mon maître qui observe dame V. avec attention et je sens son excitation même s’il reste un peu en distance pour ne pas interrompre la scène en cours.  V. entreprend de parcourir mon corps. Je ne vois pas ce qui se passe, mais je sens sa bouche, ses mains, parfois les deux partout sur mon corps sauf sur mon bas ventre, là où je rêve plus que tout qu’elle vienne y déposer ses baisers. Mais elle évite soigneusement la zone. Et pourtant chacun de ses baisers, touchers provoque chez moi une décharge d’électricité, je me  tords de douleur,  de plaisir, de sensations totalement hors de mon contrôle.  Parfois, ses lèvres me mordillent, d'autres fois me lèchent. Mon Maître, de son côté, me triture par moment les seins, lorsque V. ne s’en occupe pas. Je suis tellement heureuse qu’il participe, j'essaie d’attraper sa queue mais je n’arrive pas à me concentrer.  Soudain, sa bouche se pose sur mon clito et je pars au 7ème ciel. Ses lèvres embrassent mon bouton, sa langue lèche, ses dents jouent avec mon intimité et je ne sais plus où j’en suis. Je caresse mon Maître par moment, tente de ne pas crier le reste du temps, ne sait plus où donner de la tête.  La pression monte dans mon ventre. Je sens ses doigts qui descendent vers mon vagin et je me fige. Nous avons discuté un peu plus tôt (au café) que j’étais en fin de période féminine et que par sécurité, je m’étais équipée à ce niveau-là. Elle ne pouvait donc pas mettre ses doigts. J’essayais de trouver les mots pour lui dire cela sans casser l’ambiance, sans que tout s’arrête mais elle commença tout doucement à parcourir le bord de mon vagin avec son doigt et je perdis toute raison. Je ne pouvais plus réfléchir à rien, mon corps ne me répondait plus. En insistant un peu, elle arriva à introduire son doigt légèrement et se mit à me caresser l’intérieur du vagin, tout en continuant à lécher et sucer mon clito. Je gémissais et retenais mes cris. Je ne voulais pas me laisser aller à une telle démonstration au vu de notre conversation quelques minutes auparavant et je me mordis durement la main droite, la gauche étant occupée avec mon Maître. Cela le fit rire et il m’enleva la main de la bouche, comme s’il souhaitait que je crie fort. Soudainement il m’embrassa avec force, à pleine bouche. C’était l’un de nos premiers baisers réels et j’en restais toute retournée.    Le plaisir monte en moi à grande vitesse et je sens que je ne vais pas tarder à jouir. Je suis en extase de sentir sa bouche sur mon clito, son doigt dans mon sexe, la main de mon maitre qui torture mon sein, son sexe dans ma main. Je murmure à mon maître que j’ai envie de jouir, lui demandant ainsi son autorisation. Son éducation se révèle de plus en plus ancrée en moi, même dans une telle situation. Il me donne la permission avec un petit sourire et je me laisse enfin aller. Je ne peux retenir un cri et cet orgasme est à la fois merveilleux et douloureux tellement il est fort. Mon corps brûle, se tord, crie. Je suis totalement déstabilisée. V. continue à me lécher, me sucer et mon corps ne peut plus le supporter. Chaque contact m’envoie une décharge entre l’effet d’une chatouille et celui d’un coup de fouet. Je me tords pour que cela s’arrête et part en fou-rire. Je ne peux plus me retenir, l’intensité est trop grande. V. se redresse le sourire aux lèvres. J’hésite à me tourner vers mon maître pour m’occuper de lui, mais l’ambiance a changé, le moment est passé. On se rhabille un peu maladroitement, je me sens extrêmement gênée et quelqu’un propose d’aller boire un verre. Je descends les escaliers sur un petit nuage, ne sachant si je viens de rêver ou si j’ai vraiment vécu l’un des plus incroyables orgasmes de toute ma vie. En arrivant près du jacuzzi, V. semble changer d’avis, prend une petite douche et se dirige vers celui-ci. Ravis, nous la suivons dans ce bain chaud. Cela me fait un bien fou car j’ai un peu froid après tant d’excitation et de sensations.  On s’installe de nouveau dans le coin du fond, moi toujours entre V. et J. Après quelques minutes un peu tranquilles, je commence à caresser doucement mon Maître qui devient rapidement très réactif. Je suis heureuse de sentir quelques secondes plus tard ses doigts sur mon clito, jouant avec lui. Mon corps est de nouveau parcouru de frissons, pas encore rassasié. Je sais que je suis moi aussi en train de dépasser les interdits du sauna, mais à ce moment-là, ça m’importe peu. Par moment, ma main frôle la jambe ou la cuisse de V. qui se laisse faire, ne dit rien. Mais je n’insiste pas vraiment. Au vu de la configuration du jacuzzi, ma jambe est posée sur le muret en face de moi, faisant une petite barrière entre mes 2 partenaires et par moment, je sens des mains qui se baladent sur elle. Je comprends assez rapidement, que non seulement mon maître me caresse mais également la somptueuse V. En effet, mon Maître a une main, posée sur mon sein et l’autre sur mon clito. Il ne peut donc me caresser la jambe en deux endroits.  Alors, je me permets petit à petit des caresses un peu plus appuyées sur sa jambe, sa cuisse et je commence à me rapprocher doucement de son entre-jambe. Je ne peux pas voir son visage car elle est assise à côté de moi, près de mon épaule et je n’ose me retourner pour l’observer, voir si elle est d’accord, j’y vais donc très en douceur, étape par étape, guettant la moindre crispation ou geste qui indiquerait que je doive retirer ma main. Je commence à caresser les doux poils de son pubis et là encore, je ne sens ni rejet ni rapprochement. J’hésite à continuer. Peut-être n'ose-t-elle pas me dire non ? Petit à petit, mon doigt descend le long de sa petite fente et touche puis masse son clitoris. Et finalement, je sens qu’elle repositionne légèrement ses jambes pour me permettre un meilleur accès. Je souris et mon Maître me regarde avec curiosité. Il n’a aucune idée de ce qui se passe sous la surface de l’eau et je continue à le caresser doucement. J’ai l’impression à ce moment-là de les posséder un peu tous les deux. Je m’occupe donc avec un doigt puis deux de son bouton et je le sens petit à petit qui gonfle, qui pousse les lèvres pour sortir et je suis toute émoustillée. L’un de mes doigts commence à se diriger vers son vagin et à le caresser. Mais je reste à l’extérieur, massant simplement la zone. Soudain, je sens sa main qui attrape la mienne et l’espace d’une seconde, je pense qu’elle va la retirer et me demander d’arrêter. Mais avec autorité, elle prend mon doigt et se l’enfonce dans son vagin. Mes yeux s'écarquillent et de nouveau, je sens le regard inquisiteur de mon maître. Je m’applique donc à lui pénétrer délicatement le vagin avec mon doigt. C’est une sensation extrêmement étrange que d’avoir le majeur à l’intérieur d’un sexe, chaud, humide, plein et creux en même temps. Quelques instants plus tard, V. appuie sur ma main pour m’indiquer que je peux aller plus en profondeur, plus fort. Je commence donc à la doigter un peu plus durement, à jouer avec son intérieur, sans trop savoir ce que je suis en train de faire. Je rajoute un 2ème doigt et je sens sa respiration qui s’intensifie. A ce moment-là, mon maître a compris qu’il se passe quelque chose et il s’occupe de ma chatte en même temps que de mes seins. Il fait très très chaud dans ce jacuzzi. V. respire de plus en plus fort, elle se cambre un peu.  Si ça continue comme ça, il va falloir qu’on retourne rapidement dans les coins câlins.  Est-ce une menace, une invitation? Je lui souris simplement et lui dis que je la suis avec plaisir. Elle se dirige en nageant vers la sortie du jacuzzi et je la suis en lui caressant les fesses, les jambes. Maître J. nous suit, totalement surpris. Un petit passage aux douches rapides et nous repartons dans l’escalier. Je m’assure que mon maître nous suit et je vois que V. prend le couloir du hammam plutôt que du coin câlin. Pourquoi pas après tout.  Mon maître étant un peu en arrière, je m’assure qu’il a vu notre destination et je rentre derrière elle. Je suis hésitante entre les deux et V le voit. Je lui demande si Maître J. peut venir et elle dit oui sans hésitation.  Elle s’est installée dans la salle principale du hammam cette fois, sur le banc en hauteur et lorsque je m’assois sur le banc du dessous, ma tête est pile à portée de son sexe. Maître J vient s'asseoir à côté de moi. Dame V. se penche pour m’embrasser, stoppant net les milles questionnements qui me passent dans la tête pour savoir où commencer. Comme plus tôt dans la soirée, ses baisers sont envahissants, puissants, chauds et humides. Je commence à y prendre vraiment goût et à lui rendre avec plus d’assurance. J’ai le souffle court. Timidement, je me dirige vers ses superbes seins et lui baise longuement. Maitre J. me caresse le dos doucement et cela m’excite énormément. Je commence à descendre mes baisers sur son ventre et lui dit que les préliminaires ayant déjà eu lieu, j’ai envie de descendre directement. En guise de réponse, elle appuie sur ma tête jusqu’à ce qu’elle atteigne son clitoris. J’imagine que cela veut dire oui, en souriant intérieurement.  Me voilà devant son pubis, joliment poilu, son clitoris apparaissant délicatement entre ses lèvres. J’ai déjà lécher une femme lors d’une soirée en club, mais cela avait durer un dixième de secondes et je n’avais pas ressenti grand chose. Là, je suis follement excitée mais également stressée. Vais-je savoir faire? Quel goût a sa mouille? Je suis en terrain totalement inconnu et le stress me gagne. Finalement, je me lance et commence à lécher avec ma langue. Instantanément, elle bascule légèrement en arrière et je suis heureuse de la voir réagir. Je sens avec ma langue qu’elle est très mouillée et cela me fait plaisir. Ma langue se fait plus envahissante et ses réactions s’intensifient. Elle gémit, se contracte, se rapproche, pousse sur ma tête. Je “kiffe” ce moment, j’aime cette sensation. Mon Maître en profite pour attraper mes seins à pleines mains et je suis aux anges. Je rapproche mes doigts de son vagin et commence à la pénétrer doucement. Je sens par moment la main de mon maître se promener sur mon clito et je rêve qu’il me prenne par derrière. Mais il reste sage et contribue seulement à mon plaisir du moment. De nouveau, elle attrape ma main pour que je la pénètre plus fort, plus profondément. Je lui enfonce donc deux doigts, fort, en faisant des vas et vient et elle gémit. Je la suce, je l’aspire, je la lèche, je suis totalement concentrée sur son plaisir. La sensation de ses muscles du vagin se crispant sur mes doigts est extraordinaire. Son orgasme est comme ses massages, puissant, soudain, violent. Elle se contracte en avant, emprisonnant mes doigts, avec un petit cri léger. Je suis totalement ébahie, heureuse, soulagée d’avoir pu, su la faire jouir. Je continue à la caresser quelques instants et elle m’indique à un moment de m’arrêter. Je me retourne d’un coup et me met à genoux devant mon maître pour le prendre en bouche. Cela les surprend tous les deux et les fait rire. Peu importe, j’ai envie de sa queue, je ne suis pas encore satisfaite. Je me mets à le sucer avec application, j’ai encore le goût de V. dans ma bouche, c’est totalement jouissif. Je m’applique sur sa queue, le gobant autant que possible. J’imagine que V. me regarde et cela m’excite. Mais V. ne se laisse pas intimider et se glisse derrière moi. Elle commence à jouer avec mon clito. Ses doigts le presse, le masse, le triture et elle joue avec le début de mon vagin. En quelques secondes, j’ai un orgasme puissant alors que je suis en train de sucer mon Maître et je crie sur sa queue pour ne pas hurler. Je n’ai pas pu lui demander l’autorisation de jouir, car j’ai été surprise et j’ai la bouche pleine :) . Au bout d’un moment, mon Maître me relève, il a trop chaud, et préfère que j’arrête pour l’instant. Ce soir, mon plaisir lui est prioritaire et j’en suis très heureuse. Je me retrouve donc assise par terre, entre leurs jambes nues. Je les caresse, les embrasse et je me sens totalement à ma place, dans une réelle position de soumise. Je suis totalement satisfaite de ce moment-là et c’est une image que je grave dans ma mémoire.    Au bout de quelques instants, J. décide de sortir car il a trop chaud dans ce hammam. Au fond de moi, j’espère qu’il ne m’en veux pas trop d’avoir joui de nouveau (parfois les idées d’une soumise sont un peu idiotes). Je me retrouve seule avec V., un peu ailleurs, dans un autre monde, et je continue à lui caresser doucement les jambes, les cuisses, à l’embrasser, la léchouiller.  Il va falloir que tu te calmes un peu, parce que si ça continue, il va falloir que tu recommences. Tes désirs sont des ordres Fais gaffe, il va t’arriver des bricoles.  Je prends cela comme une invitation et en un instant, je me retrouve de nouveau au niveau de son sexe. Lors de cette nouvelle session de cuni, elle est plus directive, m’indiquant comment la pénétrer, me demandant de mettre plus de doigts (j’en rajoute donc un 3ème puis un 4ème). Elle s’ouvre au fur et à mesure mais je ne force pas. Elle me demande d’arrêter les vas et vient et de simplement masser avec mes doigts à l’intérieur de son vagin. Je sens sa chatte qui pulse sur mes doigts, et je continue en même temps à m’occuper de son clito avec ma bouche. Elle jouit d’un coup, d’une seule pulsion vers l’avant, avec un cri un peu plus fort que la fois précédente. C’est fort et extrêmement satisfaisant. On reprend notre souffle toutes les deux et soudain, elle me pousse contre le dossier du banc, m’installe et se penche entre mes cuisses. De nouveau, cette sensation incroyable de sentir à peine ses lèvres sur mon clito, comme un souffle d’air, de douceur et d’un coup, une succion, un petit mordillement qui me portent aux bords de la jouissance. Elle pénètre mon vagin avec ses doigts un peu plus profondément et je suis incroyablement frustrée qu’elle ne puisse pas aller plus loin. C’est tellement bon que je ne peux me retenir de jouir dans un long cri qui la fait rire. On s’embrasse ensuite et on reste ainsi quelques instants. Je me dis qu’on a bien profité et que l’on va rejoindre mon maître, mais elle me dit qu’elle est insatiable, qu’elle pourrait baiser toute la nuit. Elle aussi est frustrée de ne pas pouvoir me prendre complètement. Je m’excuse de mon indisponibilité et que j’espère que l’idée de mes menstruations ne sont pas trop dérangeantes. Elle me dit de ne pas m’inquiéter. Cela ne la dérange pas, au contraire, elle aime le goût cuivré d’un vagin féminin et que si on était ailleurs, elle me demanderait de me rendre disponible quand même. Puis, pendant quelques minutes, elle m’explique comment s’assurer de faire jouir une femme, les signes à chercher pour savoir si cela lui convient, pour deviner ce qui la fait jouir. Nous sommes l’une contre l’autre et j’aime cette proximité, cette douceur. Je continue à la caresser doucement. Et finalement, elle attrape de nouveau ma tête et me penche sur son clito. Je me repositionne et repart à l'assaut de son mont de vénus. Je m’applique à suivre les consignes qu’elle vient de me donner, me concentre sur ses contractions, son souffle, ses soupirs. Je la pénètre de nouveau avec plusieurs doigts directement. Elle est toujours aussi mouillée, je ne sais plus si c’est l'excitation ou la moiteur du hammam. Tout à coup, un couple entre et s’installe un peu plus loin mais en face de nous. Je lui demande si elle veut qu’on arrête mais elle fait non de la tête, je me remets donc à la tâche avec application. Le couple ne nous quitte pas des yeux. De nouveau, elle jouit fort, se courbant sur moi comme après un choc électrique, mais cette fois, son orgasme se prolonge un peu en petits soubresauts.    Cette fois, nous sommes toutes les deux un peu fatiguées et l’on sort sans regret. J’ai vraiment besoin d’un verre et hâte de retrouver mon Maître. Je suis dans un nuage cotonneux et j’ai l’impression de flotter. On retrouve Maître J. à l’extérieur, il nous attend dans le couloir et je guette avec attention son ressenti. J’espère qu’il n’est pas frustré, ni déçu d’avoir dû attendre aussi longtemps. Je n’ai aucune idée du temps passé à l’intérieur, mais ça devait être long. Je sais qu’il était d’accord sur le principe, mais la réalité peut être différente. Pendant que V. prend une douche un peu plus longue que la mienne, je lui raconte en deux mots ce qui vient de se passer. Il m’indique qu’il faudra que je mette tout cela par écrit bien entendu, que je serai punie pour avoir joui sans autorisation (mais il le dit avec un grand sourire). Le club s’est vidé entre-temps, il est minuit passé. Ma soirée ne s’est définitivement pas terminée en citrouille et je suis heureuse. J’aimerai proposer à mon maître un temps tous les deux avant de partir, mais je sens qu’il est passé à autre chose et qu’il est un peu fatigué. On se pose un moment dans les canapés à l’entrée pour se remettre de nos émotions, avant de rejoindre les vestiaires. En sortant du club, j’ai l’impression de passer dans un univers totalement différent. Il fait froid, il pleut et j’ai l’impression d’être différente. Nous nous quittons sur le pas de la porte après un échange de baisers et je grimpe dans un uber. Je suis comblée, même si je reste un peu frustrée de n’avoir pu satisfaire mon maître, ou être pénétrée par l’un ou par l’autre. Mais cela laisse le champ libre pour d’autres soirées à venir. Quelques échanges de textos assez chauds avec V. avant de m’endormir me confirment qu’il y aura probablement une nouvelle session de découverte de ma bisexualité et j’en suis très impatiente. Je m’endors (très tard), le sourire aux lèvres.   
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Par : le 09/04/24
Jerry et Fred étaient deux amis de 24 et 25 ans. Leur amitié durait depuis longtemps et ils passaient énormément de temps ensemble. Malgré leur affection l’un pour l’autre, leur relation était surtout marquée par la compétition et la rivalité. Tout était bon pour se mesurer l’un à l’autre : le sport, la carrière, mais surtout les filles…. Ces deux-là étaient obsédés par la gente féminine et tentaient toujours de surpasser l’autre en terme de conquêtes féminines. Dans une soirée typique, les deux amis se préparaient avec soin, et une fois arrivés dans un bar animé, ils repèrent rapidement un groupe de filles et s’approchent vers elles. A partir de là démarrait une véritable bataille de séduction. Chacun cherche à surpasser l’autre à chaque étape. A chaque sourire ou baiser obtenu, ils se lancent des regards plein de défi et de rivalité. Chacun tente de prouver sa supériorité. Un jour, les deux amis jetèrent leur dévolu sur la même fille, une dénommée Kelly. Ils tombèrent tous les deux sous le charme, bavant comme deux porcs à chacune de ses apparitions. Une lutte acharnée démarra, jusqu’au jour où elle les invita tous les deux dans son appartement. Incapable de choisir entre ses deux prétendants, elle leur lança un défi : "Puisque vous aimez vous mesurer l’un à l’autre, vous aller être départagés au bras de fer ! Le gagnant sera mon petit ami, et le perdant sera notre esclave, et devra nous masser les pieds. » Dans l’esprit des deux jeunes hommes, cela a fait l’effet d’une bombe : chacun désire se rapprocher de Kelly mais surtout, chacun espère assoir une bonne fois pour toute sa supériorité sur l’autre. Commence alors le bras de fer. Fred, pourtant sûr de sa victoire et même ayant nargué son ami sur sa certitude de gagner, perd finalement le duel. Le pauvre ne comprend pas ce qui lui arrive et se trouve humilié devant Kelly. Dans un élan de désespoir, il tombe à quatre pattes devant le couple nouvellement formé. « Je…je ne comprends pas ce qui m’arrive…j’étais pourtant sûr de gagner… » « et oui, c’est dur d’être un loser !! ha ha » lui répondit Jerry avec un rire victorieux. Après sa défaite, Fred, contraint par l'accord qu'ils avaient passé, se retrouve à devoir obéir à Jerry et à Kelly. Sa première tâche consiste à leur masser les pieds, un geste d'humiliation supplémentaire qui lui rappelle sa défaite cuisante. Avec réticence et amertume, Fred s'exécute, réalisant que sa rivalité avec Jerry l'a conduit à cette situation dégradante. Voilà Fred, pourtant fier et orgueilleux, à genoux devant son ancien rival, abandonnant toute dignité. En observant la façon dont Fred se soumet et exécute ses tâches, elle commence à ressentir du dégoût envers lui. Sa soumission totale et son comportement servile la font réaliser qu'il n'est pas l'homme qu'elle recherche. Elle se rend compte que sa compétition avec Jerry l'a conduit à un comportement pitoyable et dégradant. Dégoûtée, elle réalise que Fred n'est pas à la hauteur de ce qu'elle recherche chez un partenaire. Déçue par le comportement de Fred et impressionnée par la détermination et la force de caractère de Jerry, Kelly finit par tomber amoureuse de Jerry, le gagnant du duel. Jerry, ayant remporté la compétition et conquis son cœur, trouve un nouveau lien avec elle, basé sur le respect mutuel et la compréhension. Pendant ce temps, Fred, désormais soumis à Jerry et à Kelly, les vénère avec une dévotion presque fanatique. Il se laisse emporter par son adoration pour eux, espérant peut-être retrouver une once de dignité dans leur approbation. Fred supplie Jerry de lui laisser une seconde chance. « Je t’en supplie ! On recommence le bras de fer ! Je sais que je peux gagner !!! » Mais Jerry refuse. Désemparé et désespéré, Fred, réalisant la futilité de sa situation, tombe à genoux devant Jerry et lui embrasse les pieds, suppliant pour une seconde chance. Cependant, Jerry, impitoyable dans sa victoire, refuse catégoriquement. Il lui rappelle leur accord initial et la décision prise par Kelly. Malgré les supplications de Fred et son geste d'humiliation, Jerry reste inflexible, déterminé à maintenir sa position de pouvoir et de domination. C'est un moment de vérité pour Fred, qui réalise qu'il a perdu plus que la compétition, il a perdu son amitié avec Jerry et son respect de soi. Lorsqu'il est temps de servir à boire à Jerry, Fred s'incline humblement devant lui, le regard empli de soumission, et lui offre le verre en le désignant comme "maître", un mot chargé de symbolisme et d'humiliation pour lui. Ce geste marque un nouveau niveau de sa soumission, et Fred réalise qu'il est désormais relégué au rôle d'esclave, servant ceux qu'il avait autrefois considérés comme ses égaux. C'est un moment de vérité amer pour lui, confronté à la dure réalité de sa défaite et de sa condition de serviteur. Dans un acte ultime de soumission, Fred se retrouve contraint de servir de repose-pieds à Jerry et à Kelly. Il s'agenouille devant eux, incline sa tête et place son dos au niveau de leurs pieds, offrant ainsi un support pour qu'ils puissent y reposer leurs jambes. Fref réalise que sa rivalité avec Jerry l'a conduit à cette humiliation, et il se résigne à son sort, sachant qu'il est désormais relégué au rang de simple objet, utilisé à leur convenance. Avec un mélange de résignation et de soumission, Fred s'incline devant Jerry et, d'une voix tremblante, l'appelle "maître". Ce mot, chargé de connotations de servitude et de respect absolu, marque un point de non-retour dans leur relation, symbolisant la domination totale de Jerry sur Fred. Jerry savoure sa victoire et son pouvoir sur son ancien rival. Jerry ordonne à Fred de lécher non seulement ses pieds mais aussi ceux de Kelly. Contraint par son statut d'esclave et l'autorité incontestable de Jerry, Fred se résigne à exécuter cet ordre dégradant. Avec répugnance et humiliation, Fred s'agenouille devant Jerry et Kelly, et commence à lécher leurs pieds, chaque coup de langue représentant une autre couche de son propre déshonneur. Dans cette situation, Fred se retrouve alors dans un état de confusion émotionnelle intense. Bien qu'il soit humilié et dégradé par l'acte de lécher les pieds de Jerry et de Kelly, il ressent également une excitation inexplicable. Cette excitation peut provenir de divers facteurs, tels que le sentiment de soumission totale, le pouvoir que Jerry exerce sur lui, ou même une forme de masochisme latent. C'est une réaction complexe et troublante pour Fred, qui se trouve pris entre la honte de ses actions et la stimulation de ses propres désirs les plus profonds. Kelly embrasse son nouveau compagnon à pleine bouche avant de prendre congés. Elle ne jette même pas un regard à Fred, son ancien prétendant, désormais relégué au rang de larve. Malgré la honte et la dégradation ressenties lors de l'acte de lécher les pieds de Jerry et de Kelly, il ressent également une stimulation physique intense qui se manifeste par une érection. Quand Jerry s’en aperçois, c’est pour lui la victoire ultime, l’occasion d’humilier un peu plus son ancien ami. « Mais !?...c’est qu’il prend du plaisir, le pourri ! T’es vraiment un déchet, Fred. Être en train de lécher des pieds et bander comme un porc…la déchéance, ha ha » « je…je ne sais pas ce qui m’arrive… », répond Fred, tête baissé. Dans un moment de clarté, Fred réalise pleinement son infériorité dans cette situation. Il prend conscience de sa position de soumission totale à Jerry, reconnaissant qu'il est désormais relégué au rang d'esclave, sans aucun pouvoir ni contrôle sur sa propre vie. Cette prise de conscience est un moment poignant pour Fred, car il réalise à quel point sa rivalité avec Jerry l'a conduit à cette humiliation. Le lendemain, Jerry arrive chez Fred. « Salut esclave ! Bien dormi ? » Fred, humilié mais toujours excité de cette nouvelle situation, se met humblement à genoux devant son maître. Fred lui annonce alors sa nouvelle "rouvaille " :  il a décidé de prêter son esclave à ses potes pour qu'il leur lèche les pieds ! Dans un acte de domination supplémentaire, Jerry décide de prêter Fred à ses amis, afin qu'il leur lèche les pieds également. Cette décision renforce davantage la position de pouvoir de Jerry sur Fred, en le plaçant dans une situation de soumission non seulement envers lui, mais aussi envers ses amis. Pour Fred, cela représente un nouveau niveau d'humiliation et de dégradation, étant contraint de se plier aux désirs non seulement de Jerry, mais aussi de ses amis. Le nouveau quotidien de Fred ressemble à un cauchemar éveillé, mais bizarrement celui-ci en éprouve un plaisir sexuel grandissant. Dans une journée typique, il se trouve contraint de lécher les pieds de Jerry à plusieurs reprises. Il passe des heures à genoux devant lui, se soumettant à ses désirs et à sa domination. Pour Fred, chaque coup de langue est un rappel douloureux de sa défaite et de son statut d'esclave. Malgré la honte et le dégoût qu'il ressent, il continue à obéir, y trouvant une étrange satisfaction.  Fred ressent une excitation inexplicable en léchant les pieds de Jerry. Malgré la honte et le dégoût qu'il éprouve, il est également stimulé par le sentiment de soumission totale et le pouvoir exercé sur lui par Jerry. Un après-midi, Fred était à quatre pattes devant son maître, en train de lui lécher les pieds, quand soudain, dans une intensité émotionnelle et physique extrême, il ressent une telle excitation qu'il finit par éjaculer dans son pantalon. C'est un moment de honte et de gêne supplémentaire pour lui, qui réalise l'ampleur de son humiliation et de son contrôle par Jerry et sa petite amie. La sensation du liquide chaud sur sa cuisse, ainsi que la tache visible sur son pantalon beige finit de le convaincre de son statut d’inférieur. Il s’écrie : « je…je suis désolé maître, je ne suis qu’un porc…. » « ça on est d’accord… Quand je pense que je perdais mon temps à me mesurer à un déchet comme toi….tu es pathétique Fred ! » Jerry jubile secrètement. Pour lui, l'éjaculation accidentelle de Fred est une validation ultime de son pouvoir et de sa domination sur lui. Ayant abandonné toute dignité, Fred, Fred se rend compte de son acte et s'adresse à Jerry, son maître, avec une voix tremblante. Il exprime ses excuses sincères pour son manque de contrôle et son comportement inapproprié, reconnaissant sa faute et sa soumission totale à Jerry. Dans un acte de domination cruelle, Jerry se moque de Fred, le traitant de déchet et de larve. « Tu me dégoutes, espèce de déchet ! » « Je sais maître, je ne suis qu’une larve. Je suis excité par le fait de vous servir ! » Ses mots sont acérés et blessants, soulignant la supériorité de Jerry sur Fred et renforçant encore plus le contrôle qu'il exerce sur lui. Pour Fred, ces insultes sont comme des os à ronger, exacerbant sa honte et son excitation. Il continue à se soumettre, acceptant sa punition méritée pour sa défaite et sa soumission totale. Dans un acte de soumission totale et de désespoir, Fred se retrouve à aboyer, exprimant sa dévotion et son obéissance à Jerry, son maître. Cet aboiement symbolise sa volonté de se conformer à toutes les exigences de Jerry, même s'il se sent humilié et dégradé. C'est un geste de soumission extrême de la part de Fred, qui cherche à apaiser Jerry et à lui montrer sa loyauté sans réserve. Fred se plie aux désirs de Jerry et exécute un comportement de chien, comme "faire le beau" et tirer la langue. Ce gestes, bien que dégradants, sont un moyen pour lui de témoigner son obéissance totale à Jerry et de chercher à apaiser son maître. Fred se trouve contraint d'agir de manière dégradante pour satisfaire les désirs de celui qui détient le pouvoir sur lui. En faisant le beau, Fred montre sa soumission totale à Jerry et accepte son statut d'esclave sans réserve. Malgré tout, tombant toujours plus bas, Fred continuer d’avoir des érections. Jerry ne manque pas de torturer son rival : « mais regardez moi ce porc ! Pire qu’un chien en chaleur ! » ha ha Les érections que Fred ressent dans ces moments de soumission peuvent être dues à un mélange complexe d'émotions et de stimuli. Malgré la nature dégradante des situations dans lesquelles il se trouve, l'excitation et la stimulation physique peuvent survenir en raison du mélange de soumission, de contrôle et d'émotions intenses. Le lendrmain matin, lorsque Fred lèche les pieds de Jerry pour le réveiller en douceur, il est à quatre pattes au sol. Jerry le regarde, d’un air supérieur. C’est alors que Fred se contorsionne et pousse des gémissements, avant d’éjaculer lamentablement sur le sol. Fred se sent honteux et embarrassé par son manque de maîtrise, et tente maladroitement de s'excuser tandis que Jerry, tente de le rassurer. "Ce n'est pas grave, déchet. C'est juste une preuve supplémentaire de ton dévouement total envers moi. Nettoie ça et reprends-toi." C’est un jour de juillet que Fred, malgré sa servilité, trouve suffisamment de force pour essayer de se libérer de son emprise. « S’il te plait Jerry, laisse moi partir. Depuis que tu m’as soumis à ton pouvoir, je ne suis plus capable de vivre normalement ! » « Qu’est-ce qui t’arrive, déchet ? Tu ne veux plus être mon toutou ? » rétorque Jerry, amusé. « non Jerry, je veux ma liberté ! » Jerry soupire, agacé par la détermination de Fred à se rebeller. « Tres bien, Fred. Si c'est ainsi que tu veux jouer... mais sache que tu ne seras jamais libre de moi. Tu es à moi, corps et âme. Et tu le resteras pour toujours. » Fred se redresse, un feu déterminé dans les yeux, prêt à affronter les défis qui l'attendent. « Peut-être, Jerry. Mais je suis prêt à tout pour retrouver mon humanité. Même s'il me faut lutter seul contre toi, je suis prêt à le faire. Adieu » Sur ces mots, Fred se lève et quitte la pièce, laissant Jerry seul avec ses pensées et sa propre cruauté. C’est alors que Fred, toujours aussi soumis malgré son comportement, sent une ejaculation monter en lui, au moment ou il quitte la pièce. « oh non !...non, pas encore ! » La puissance de son plaisir le fait tomber à quatre pattes. Jerry, profitant de l’occasion, se place victorieusement devant lui : « Tu es mon esclave, Fred. Tu ne peux pas y échapper ! » Fred, abandonnant définitivement toute idée de liberté, est obligé de reconnaître que son corps a choisi de se soumettre à jamais. Il se jette sur les pieds de Jerry et les couvre de baisers : « Pardon maître ! Je sais que j’ai essayé de partir, mais je ne suis qu’un porc, un déchet ! Pitié, reprenez moi ! » La sentence est cruelle et implacable : Fred est condamné à passer sa vie à lécher les pieds de Jerry, soumis à son autorité et à sa domination pour l'éternité. C'est une existence de servitude perpétuelle, où Fred est réduit au rôle d'esclave, sans espoir de liberté ou de rédemption. Pour Fred, c'est un châtiment impitoyable, condamné à une vie de dégradation et d'humiliation constante, lui rappelant chaque jour sa défaite et sa soumission totale à celui qu'il avait autrefois considéré comme un ami.
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Par : le 07/04/24
"Ave Très haut amour, s'il se peut que je meure, sans avoir su d'où je vous possédais, en quel soleil était votre demeure, en quel passé votre temps, en quelle heure, je vous aimais. Très haut amour qui passez la mémoire, feu sans foyer dont j'ai fait tout mon jour, en quel destin vous traciez mon histoire, en quel sommeil se voyait votre gloire, Ô mon séjour". Ceux qui se sont intéressés à l’immense œuvre de Paul Valéry ont peut-être pu apercevoir une ombre derrière les mots et les pages, filiforme, mouvante, délicate et pleine d’absolu. Cette présence est celle d’une femme, d’une illustre inconnue qui a pourtant bien marqué son époque en étant l’amie du couple Maritain, du poète Rainer Maria Rilke ou encore du penseur allemand Ernst Robert Curtius, mais surtout en étant la maîtresse du poète Valéry qui l’a érigée en Béatrice, en Muse et Méduse. C’est la main mystique de Catherine Pozzi. Si son nom ne vous dit rien, c’est que son œuvre fut longtemps scellée dans les sous-sols de la B.N.F sur demande de la poétesse elle-même. De son vivant, elle refuse que certains de ses poèmes soient publiées et écrit à Jean Paulhan en novembre 1932, alors directeur de la prestigieuse revue La Nouvelle Revue Française: "Je ne les aime pas assez pour leur laisser faire l’amour avec vos cent mille lecteurs".  Ainsi, un poème "Vale" et une nouvelle autobiographique, "Agnès", sont publiés, quelque peu sous la contrainte, par l’auteur. Le poème car Catherine a cédé alors à l’opiniâtreté de Jean Paulhan, "Agnès" pour doubler Paul Valéry qui avait commencé une nouvelle inspirée de celle de sa maîtresse. "C’est une femme. Ces trois mots-là pèseront lourd, hélas, sur l’œuvre de Marie Jaëll. Ils seront cause longtemps que ceux qui pourraient la comprendre, ne liront pas ses livres. Dès la parution de son premier article, Catherine Pozzi pose la question du devenir des œuvres féminines. Dans "Le problème de la beauté musicale et la science du mouvement intelligent", c’est à propos de la compositrice et musicologue Marie Jaëll, qui lui enseigna le piano et sa méthode. La citation résonne étrangement aujourd’hui, car elle peut s’entendre aussi à propos de l’œuvre de Catherine Pozzi elle-même. On pourrait d’ailleurs poursuivre le parallèle jusqu’à leurs postérités, puisque le journal de Marie "Jaëll" vient d’être publié. Catherine Pozzi (1882-1934) a pris conscience très tôt de son statut de femme, notamment parce qu’elle eut tout le loisir de comparer l’éducation reçue par son frère Jean et la sienne. Leur père Samuel Pozzi était pourtant un esprit éclairé. Chirurgien, premier titulaire de la chaire de gynécologie à la Faculté de médecine de Paris, il fréquentait les milieux littéraires, artistiques et mondains. Alors que son frère étudie au lycée Condorcet puis à la Sorbonne, le bagage de Catherine Pozzi est beaucoup plus fragmentaire. Elle doit se contenter de gouvernantes, de précepteurs ou de cours privés pour demoiselles. Pour autant, consciente de ses lacunes, elle n’a de cesse de se perfectionner, passant la première partie du baccalauréat à l’âge de trente-six ans, la seconde à quarante-cinq ans. Elle étudie ensuite la biologie et réfléchit à l’hérédité et aux liens avec les ancêtres dans un essai publié sous le titre de "Peau d’âme" (Corrêa, 1935). Enfant et jeune fille, elle écrit un journal intime, l’interrompt lorsqu’elle se marie avec Edouard Bourdet, puis le reprend et le tiendra jusqu’à la fin de sa vie. L’édition en a été établie par Claire Paulhan, en1987 pour les années 1913-1934 et en 1995 pour 1893-1906. Son journal, son essai philosophique et son œuvre poétique restent posthumes. Elle n’a, de son vivant, publié que sept articles, un poème, une nouvelle intitulée "Agnès".   "Quand je serai pour moi-même perdue et divisée à l'abîme infini, infiniment, quand je serai rompue, quand le présent dont je suis revêtue aura trahi, par l'univers en mille corps brisée, de mille instants non rassemblés encore, de cendreaux cieux jusqu'au néant vannée, vous referez pour une étrange année, un seul trésor". "Agnès" a d’abord été publiée dans la Nouvelle Revue française, avec pour seule signature les initiales C.K.. Même le rédacteur en chef, Jean Paulhan,ne connaît pas l’identité de l’auteur qu’il publie. Paul Valéry avait tout d’abord proposé le manuscrit anonyme à Marguerite Caetani, princesse de Bassiano, mécène de la revue "Commerce", avant que Jean Paulhan n’accepte alors "cette fraîche merveille". Le sommaire du premier février 1927 est particulièrement prestigieux, C.K. est publié à la suite d’écrits de Rilke et de Larbaud et juste avant ceux de Gide et de Proust. Ce qui est, a posteriori, un heureux hasard, puisque Catherine Pozzi et Rilke, le traducteur de Paul Valéry, se connaissaient et que les Cahiers de Malte Laurids Brigge ont probablement inspiré l’écriture d’"Agnès". Ce numéro provoque une certaine animation dans le milieu littéraire, chacun essayant de deviner qui se cache derrière ces initiales. La seule information connue étant le rôle d’entremetteur de Paul Valéry, rapidement le bruit court qu’il en est l’auteur, ou bien sa fille Agathe. On pourrait croire que Jean Paulhan se moque déjà des théories sur l’écriture féminine lorsqu’il écrit à Paul Valéry: "L’opinion commune est que C.K. est unhomme. Pourtant on dit qu’"Agnès" ressemble à une toile de Marie Laurencin". Seule Anna de Noailles soupçonnera la vérité, ayant reconnu Samuel Pozzi dans le portrait du père. Jean Paulhan fait alors parvenir à Catherine Pozzi des exemplaires d’un tirage à part de la NRF d’"Agnès". Cependant il n’est pas mis dans la confidence de l’édition horscommerce de cinquante exemplaires, financée par l’autrice, qui va connaître un grand succès commercial auprès des collectionneurs. Paul Valéry s’était d’ailleurs proposé de l’illustrer, mais il préféra ne plus mêler son nom audestin d’"Agnès", s’étant alors engagé auprès de sa femme à ne plus jamais avoir de relations avec Catherine Pozzi. Si elle a pu être vexée que Paul Valéry soit soupçonné d’en être l’auteur, elle est profondément déprimée lorsque, en mai, leurs deux noms sont associés: "Quelle que soit l’œuvre que je publie, ce sera toujours lui, puisque l’on croit que nous "travaillons ensemble", que l’on n’attribue pas, en général, à l’influence de la lune, l’éclat du soleil. "Agnès"est moi, et tout entière. Et je l’aime comme j’aimais moi. Depuis hier, je ne m’aime plus". Première déchirure.   "Vous referez mon nom et mon image de mille corps emportés par le jour, vive unité sans nom et sans visage, cœur de l'esprit, ô centre du mirage, très haut amour". Si sa réaction est aussi virulente, c’est que l’histoire de la publication d’"Agnès" rejoint celle de sa rédaction, exacerbe plus encore sa rivalité avec Paul Valéry et ses propres contradictions. Alors que le public se demande qui est C.K., cette signature seule est au contraire transparente pour ses proches, puisque ce sont les initiales de son prénom et d’un de ses surnoms, "Karin". La matière autobiographique de la nouvelle en devient évidente. La narratrice d’"Agnès", jeune fille solitaire au sein de sa famille bourgeoise, dont le père mondain est la plupart du temps absent, établit un programme en vue de se perfectionneret invente un être imaginaire à qui elle écrit. Enfant et adolescente, Catherine Pozzi a pratiqué ces formes épistolaires, instaurant un dialogue avec un double qu’elle rêve de rencontrer. Cette âme sœur, Catherine a pensé la rencontrer plusieurs fois. En Audrey Deacon, à qui "Agnès" est dédié, ou André Fernet, tous deux morts très prématurément, et enfin en Paul Valéry au début des années vingt. Partageant alors l’intérêt de celui-ci pour les mathématiques et la philosophie, Catherine Pozzi se met au service de son œuvre en lui faisant part de ses recherches ou en classant et annotant ses Cahiers. Au début de leur liaison, en 1922, elle rédige une première version d’"Agnès". Elle avouera ensuite: "Je n’ai pu écrire que parce qu’un instant je m’étais aimée". Paul Valéry exprime son admiration, mais elle ne se sent pas encouragée alors à poursuivre. Quatre ans plus tard, "j’ai décidé brusquement de la publier, après avoir lu, sur un cahier de Valéry, une version "arrangée" de mon travail qu’il allait publier un jour, comme je vis imprimées dans Eurêka, des pages de mes pages, ou Rhumbs, des passages" (21 avril 1927). L’utilisation par Paul Valéry de leurs réflexions communes la blesse de plus en plus. Elle reprend, termine et souhaite publier, mais le piège se referme à nouveau sur elle puisque après le refus d’un directeur derevue sollicité par Marie de Régnier, c’est à Paul Valéry qu’elle demande de l’aide, celui-là même qu’elle accuse de la piller. On comprend mieux pourquoi, malgré son goût pour l’anonymat, elle se décide à révéler son identité à Jean Paulhan, au moment où la rumeur laisse entendre qu’"Agnès" est le fruit d’une collaboration avec Valéry. En juin 1931, Catherine Pozzi soulignera encore plus clairement le caractère autobiographique d’"Agnès" en la complétant d’une courte suite, le récit d’une nuit de noces (dix août 1921 dans son journal), et en souhaitant quel’ensemble soit placé en tête de son journal qui commence en 1913, après son mariage avec Edouard Bourdet.   "La poésie est au-dessus des règles et de la raison. Quiconque en discerne la beauté d’une vue ferme et rassise, il ne la voit pas, non plus que la splendeur d’un éclair. Elle ne pratique point notre jugement, elle ravit et ravage". De plus, le vingt-cinq août 1927, elle écrit: "Je veux seulement que l’on publie le poème dont j’ai donné une copieà H. de Régnier et suivant la version que je vais tenter d’écrire sur mon exemplaire d’Agnès". "Ave atque Vale", écrite n mai 1926 est à la fois l’adieu, qui en latin équivaut aux deux premières syllabes du nom de famille de son destinataire et une réponse littéraire à Valéry, après la découverte de son pillage d’"Agnès". En choisissant son exemplaire d’auteur comme support de la version définitive de son poème, écho d’une première tentative de rupture avec Paul Valéry, elle marque matériellement le lien, avec toutes ses ambiguïtés, entre cette œuvre et leur relation. Probablement trop intime et crypté, elle refusera de le communiquer à Jean Paulhan et il ne sera publié qu’après sa mort sous le titre "Vale" avec une ponctuation différente et une variante. Profondément éprise, elle ne cache aucun de ses états d’âme à Paul Valéry, mais s’en éloignera définitivement un an plus tard. Si elle a réalisé son rêve de double fusionnel, à l’image de ses annotations dans les Cahiers de Paul Valéry et des dessins de ce dernier dans ses carnets, cela provoque chez elle trop de souffrances et de jalousie. Elle est prise entre deux feux, avec d’un côté son envie de travail intellectuel sans public ni publication, en parfaite osmose avec lui, et de l’autre,sa volonté de revendiquer ce qui intellectuellement lui appartient, et de rejeter le mode de vie de Paul Valéry, qu’elle méprise de plus en plus, en particulier au moment de son élection à l’Académie française. En mettant en lumière les contradictions de Paul Valéry, elle ravive les siennes, passant souvent de la modestie à l’orgueil et à l’arrogance sans transition: "Je sais que je vous vaux". Pourtant, la question de la publication et de la signature, chez Catherine Pozzi, dépasse sûrement la problématique de la domination intellectuelle et sociale: "Je ne puis m’habituer à lire mon nom au bas d’un poème, comme à propos d’Agnès, qui était également un jeu du hasard". Catherine Pozzi était une reine solitaire, très entourée mais très seule. Connue des salons parisiens, elle en demeurait pourtant à l’écart et se contentait de petits cercles amicaux réunis chez elle, en conversations que les correspondances nous révèlent avec beauté. La première rencontre qui fut sans doute le début de son travail acharné de connaissance est Marie Jaëll, professeur de piano et grande théoricienne du toucher musical. Puis, vient André Fernet, c’est lui son "Très haut amour" et non Paul Valéry qui fut, certes, d’une importance capitale dans sa vie, car c’est à André Fernet qu’elle écrit, chaque premier janvier, dans son Journal, à partir de 1916(année de la mort de son ami), une prière adressée à "Ma vie, mon esprit" ou encore "André, pareil à mon esprit".   "Le jardin de Juillet s'étendait sans limites, car les paysans de ce pays n'élèvent pas de murs entre leurs vignes, seulement des haies qui sont aux pampres confondues". Paul Valéry, 1920-1928, c’est l’amour passion, ainsi tout aussi bon que tout aussi mauvais, c’est l’Éros et le Thanatos. Catherine Pozzi pouvait l’appeler autant "Lionardo Mio"que "Hell". Mais ils s’aimèrent et les lettres que renferment la correspondance témoignent d’une véritable complicité dans le travail. C’était une relation d’esprit à esprit, l’un mystique et l’autre rationaliste à l’extrême. Lorsque Catherine Pozzi mourut, Paul Valéry écrit dans son Cahier XVII: "Non so cosa sentire. E multo di tutto, mi rammento che il primos comparso doveva significarsi all’altro". Après leur rupture, quatre grandes figures, des maîtres pour Catherine Pozzi.Jacques Maritain, Charles Du Bos, Louis Massignon et Ernst Robert Curtius qui vouaient à Catherine Pozzi une véritable admiration pour son esprit et l’agilité avec laquelle elle maniait les concepts scientifiques et philosophiquesde son époque. Les lettres de Catherine Pozzi sont une œuvre à part entière. Ernst Robert Curtius souligne d’ailleurs dans une lettre: "Elles sont autre chose que des communications: des créations". Il plane sur l’œuvre de CatherinePozzi  un voile noir qui rend compte du profond malaise du poète face à elle-même. Ce moi qu’elle tente de cristalliser se heurte à un esprit plein de doutes mais aussi à un corps mourant. Le poète Catherine Pozzi apparaît ainsi comme un archétype du poète lyrique qui se lamente d’une vie trop courte, d’une incompréhension de l’univers et d’une résignation face à l’inconnu. Les étapes de la création d’"Agnès" et de sa publication s’enchevêtrent de manière significative avec l’évolution de la passion, celle-là concrète partagée avec Paul Valéry. Grand frère, ami, amant, autant d’images divines, mélangées à une évocation idéale d’elle-même. Solitaire incomprise de ses proches, Catherine adressa à cet incube dix années durant des lettres passionnées. Le cadre familial d’Agnès est aussi celui de Catherine Pozzi. Comme le "Vincent" du conte, le père, le séduisant docteur Pozzi, menait une vie indépendante. Négligée par son père, Catherine l’était par sa mère totalement absente d’Agnès. En revanche, la grand-mère s’y trouve au premier plan sans compenser le vide affectif. Catherine demeure en attente. Elle se laisse épouser, par un ami de la famille: Édouard Bourdet, illusion chez l’un et l’autre. Elle doit se résigner à une existence dénuée d’amour, à une "vie larvaire". Elle commence, en juin 1913, atteinte de tuberculose, à tenir son journal d’adulte.   "Un espace de fleurs divisé par quatre allées droites, de quoi marcher cent pas, laissait marcher la fantaisie sur cent hectares, des ceps au ciel. Mais à vos pieds les passe-velours, trop nombreux par tige, ronds comme des mandarines, un frelon au cœur, envoyaient jusqu'à vos genoux une odeur orange et à votre main la couleur de votre sang avait fait une seule rose, et elle approfondissait l'azur". "Quand j’étais jeune fille, gosse, adolescente, est-ce que mes plus belles heures n’ont pas été passées sur des cahiers analogues, à évoquer mes dieux ? Chers dieux que le mariage a fait fuir, revenez, vous vous êtes trompés, je suis seule comme avant". Son père est assassiné. Catherine se replie sur le travail qu’elle se donne, de s’enfermer avec tous ses morts, d’écrire son journal, mais cette désillusion encadrée, analysée cèdera à la belle illusion, Paul Valéry. Paul-Valéry est intimement associé à "Agnès". L’ayant rencontré en juin 1920, Catherine Pozzi pense avoir découvert l’homme qu’elle cherchait depuis toujours. Son double, un être qui partagerait alors sa vie intellectuelle et dont la souveraine maîtrise de l’esprit s’accompagnerait d’une tendresse également profonde. Elle songe au début de cette liaison à cet amant idéal qu’Agnès ne cesse d’évoquer. Elle doit vite déchanter. Très rapidement surgissent des différences fondamentales, sources de heurts multiples et virulents entre les amants. Valéry est la cause de la déception la plus douloureuse que Catherine ait jamais connue. En fait, personne n’aurait pu rester à la hauteur des rêves. Elle reproche à Valéry sa mondanité, son égoïsme, son cynisme et son attachement à sa famille. Admiratrice éperdue au début, fière de sacrifier son œuvre à la sienne, Catherine Pozzi, tout au long d’une liaison de huit années deviendra de plus en plus critique et se posera même en rivale. La rédaction finale d’Agnès date de la dernière phase de leurs relations et témoigne d’un effort pour s’arracher à la domination intellectuelle de Valéry. Elle en avait lu quelqueébauche à Valéry dont elle redoute un plagiat. Jean Paulhan publie la Nouvelle sans nom d’auteur en février 1927.   "Vous étiez assis sur un banc. C'était les dahlias que vous regardiez, ils jouaient déjà dans l'automne, ils étaient déjà, ce matin, dans le faste soir, ils accompagnaient déjà de cris épanouis les raisins qui n'étaient pas mûrs, comme au chant des vendanges passées". En mai 1927, un journal parisien associe son nom à "Agnès" mais assure que Paul Valéry a collaboré à l’ouvrage. Cette rumeur plonge Catherine dans un abattement profond: "Agnès est moi, et toute entière, et je l’aime comme j’aimais moi. Depuis hier, je ne m’aime plus". Dès lors, l’objet de la passion, c’est la passionnée. Valéry tient à ce que Catherine conserve l’anonymat de façon à apaiser ses propres difficultés conjugales. Ce grand périple dans l’histoire de Catherine et tout au long de ses carnets intimes permet de mesurer, d’apprécier cet écart entre les perspectives, tôt ouvertes, et toujours cultivées, d’un amour au-delà des images et des mouvements des corps et des événements s’opposant, se rapprochant, d’un engagement passionnel à l’égard d’un homme inclus lui-même dans un corps, une image, une histoire. Grande illusion que cette rencontre d’un autre elle-même. En 1920, elle s’était persuadée que toute différence entre deux êtres pouvait être annulée par leur lumineuse identité spirituelle. Elle a su, a cru donner un nom et un visage à quelqu’opérateur autre elle-même,regardant-regardé, tout ou partie d’un moi absolu. Mais elle est consciente à la différence de l’érotomane de ce qui "dans le coup de foudre" s’impose à elle, comme une décision de l’autre. Cela s’impose mais, c’est aussi son choix .Le rapport à l’écriture est une arène centrale de leur rencontre, de leurs reflets l’un-dans-l’autre, de leur vitalité, de leur haine. Avec ou sans Valéry, Catherine confirme son orientation vers une passion du savoir dont Valéry lui-même ne saisissait pas l’immense extension. Comment ne pas y retrouver l’écho du père et de l’Idéal du moi que soutient l’image du célèbre Docteur Pozzi car le père de la grande passion n’est nullement forclos. Catherine Pozzi meurt à Paris le trois décembre 1934, minée par la tuberculose, la morphine et le laudanum. Elle est inhumée aux côtés de sa mère au cimetière Beauferrier de Bergerac, en Dordogne, non loin de la propriété familiale de "La Graulet" où elle fit tant de séjours: "La Graulet ! La Graulet ! Quand serai-je là-bas ? Loin de Paris et de ses misères, La Graulet, champs verts pleins de fleurs, herbes hautes qui vous cachent tout entier, sources pures courant sous la mousse,repos, repos, repos sous les vieux arbres. Loin, loin, bien loin de Paris et de ses misères. Oh mon cher Périgord".    Bibliographie et références:   - Agnès Besson, "Catherine Pozzi, une femme au miroir de la modernité" - Pierre Boutang, "Karin Pozzi et la quête de l'immortalité" - Nicolas Cavaillès, "Correspondance de Catherine Pozzi avec Raïssa" - Mireille Diaz-Florian, "Catherine Pozzi, la vocation à la nuit" - Marc Merchat, "Catherine Pozzi ou le miroir brisé" - Juliette de Clermont-Tonnerre, "Catherine Pozzi ou la sacrifiée" - Lawrence Joseph, "Catherine Pozzi, une robe couleur du temps" - Anne Malaprade, "Catherine Pozzi, architecte d'un univers" - François-Bernard Michel, "Les muses et les femmes de Paul Valéry" - Pierre-Antoine de Lestrange, "Catherine Pozzi, ou l'oubli injuste" - Françoise Simonet-Tenant, "Catherine Pozzi"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 07/04/24
. Mais c'est vrai ça ! À force de voir défiler autant de "faux profils" par jour dans cette tranche d'âge, on pourrait oublier de se poser une question essentielle : À partir de quel âge se déclenche l'éveil "BDSM" et l'envie de se Soumettre ? Et si nous devions aller plus loin, est-ce qu'un(e) Jeune Prétendant(e) Soumis(e), se révèle être synonyme d'une relation de meilleure qualité à l'exercice des pratiques BDSM, qu'un(e) prétendant(e) en pleine maturité de son âge ? Afin de se replacer dans le contexte sur le fait que l'âge pourrait influencer à se tourner vers des pratiques dites "extrêmes", posons-nous la question : Qu'est-ce qu'un(e) jeune tout court dans sa vie de tous les jours ? Je suis jeune. Je vis encore chez mes parents, qui me font ressentir tous les jours, qu'ils luttent pour joindre les deux bouts. M'aimant lorsqu'ils ont le temps, entre me dire ce que je devrais faire et ne pas faire pour mon bien. J'ai un animal de compagnie qui m'apprend la neutralité, et le réconfort à ne pas être juger. Je suis des études. Sans cesse, on me demande ce que je veux faire plus tard, sans se soucier de mon présent. Prétextant que la jeunesse est simplement une "étape". Je tchate avec des ami(e)s, je joue aux jeux vidéos, je claque ma thune pour sortir dès que j'en ai l'occasion. À la maison, on me dit qu'il faudrait que je m'investisse davantage pour mon avenir, tout en constatant que mes parents sont juste frustrés de ne pas avoir le temps, ni l'énergie, à faire la même chose que moi. J'ai un Copain / Copine qui a des vues sur moi, et je ne sais pas comment m'en débarrasser.. Ce mec / cette meuf est trop beau / belle ! J'ai juste envie de m'éclater et de voyager. Je suis jeune. D'après ce référentiel du comportement de la jeunesse moyenne, inutile de vous dire que le BDSM est à des années lumière d'intéresser ce type public, représentant pas moins de 90% de la population Française (Si je devais y attribuer un pourcentage sur les plus de 5 000 000 de jeunes Français(e)s entre 18 et 25 ans - Source INSEE). Si l'on part de ce postulat, qu'en est-il des 10% restants me direz-vous ? Représentant la bagatelle d'un peu plus de 500 000 âmes.. Se jettent-ils/elles toutes et tous sur les sites liés au sexe et au BDSM, s'inviter dans des donjons et muchs improvisés, que cela soit par envie, désoeuvrement, ou curiosité ? La réponse est non. Une / Un jeune a tellement de possibilités pour s'amuser dans ses joies, à contrebalancer dans ses perditions, son équilibre et crises existentielles, ou d'opportunités dans son éducation sexuelle, qu'il est juste impensable qu'elle / qu'il puisse penser l'ombre d'un instant, tirer profit d'un plaisir extrême. L'évocation de la Domination / Soumission, et toutes pratiques dites "BDSM", étant tout au plus des "MÊMES" propices à quelques blagues provocatrices et graveleuses. Cependant.. Il existe un petit pourcentage..   Je suis moins jeune que j'en ai l'air. - Je suis illustratrice. J'aime l'univers coloré et les licornes. J'ai des "Kinks". Je suis membre d'une association. Mes parents ne sont jamais là. - J'ai un petit Copain / Copine. Il est gentil, mais il ne comprend pas mes besoins. Je ne sais pas pourquoi je viens sur ce site. Je ne suis pas normale. - J'aime regarder des femmes attachées avec des cordes. J'ai envie de me débattre. Je n'aime pas mon physique. - J'ai besoin d'être sous emprise. J'ai été Punk à chien à 20 ans, et j'ai plus d'affinités avec l'inconnu qu'avec mes propres parents. - J'adore l'idée d'être à genoux face à un Dominant, et être à ses ordres.. Je suis obligé de vous dire que j'ai une maladie qui m'empêche de.. Mais je sais la gérer ! - J'ai besoin que l'on me voit et que l'on me traite comme je suis. Je pense que si je m'y prends maintenant, je pourrai espérer faire ma transition avant mes 30 ans. Je suis moins jeune que j'en ai l'air. À partir de quel âge se déclenche l'éveil "BDSM" et l'envie de se Soumettre ? Lorsque la jeunesse ne représente que les traits d'un visage innocent, au regard des idéalistes et des puritains. Une rupture dans la communication avec son corps, son mental, et son environnement. Avoir besoin d'expier, communier ou stagner.. dans l'isolement, la défiance, la résistance, la violence, la torture, l'exhibition ou la docilité. Une clameur à jalouser ceux qui ont toujours envie, alors que l'on ne possède que de terribles besoins. Avoir la liberté comme prétention, être excitée à l'idée de respirer, et ne savoir que se donner comme récompense pour le mériter. Clairement, il n'y a pas d'âge privilégié à s'éveiller au "BDSM". Seulement des périodes dans sa vie, où les possibilités sont restreintes ou épuisées, à se donner les moyens de pouvoir sortir la tête hors de l'eau, et se sentir bien dans sa peau. Chacun(e) peut être extrêmement jeune à l'éveil "BDSM", mais savoir ce que des pratiques extrêmes peuvent nous apporter, est une toute autre volonté ou travail. Il peut s'espacer de nombreuses années, avant de s'y intéresser ou de passer à l'acte. Que cela soit dans une excitation, un réconfort, une frustration, une libération, un moyen d'expression, un épanouissement, ou même de se donner de la "valeur" dans quelque chose.. Est-ce qu'un(e) Jeune Prétendant(e) Soumis(e), se révèle être synonyme d'une relation de meilleure qualité à l'exercice des pratiques BDSM, qu'un(e) prétendant(e) en pleine maturité de son âge ? Pour répondre à cette question, il faut considérer deux perspectives et réactions à la vue d'un nouveau profil "jeune" : - Être Dominant. - Ne pas être Dominant. Ni bonnes, ni mauvaises, ces deux échantillons de réactions, ne sont présents qu'à vous renseigner sur vos rapports avec la jeunesse "d'âme" et la jeunesse "réelle". Plusieurs états d'esprits en résultent : Je ne suis pas dominant. - Elle est mignonne, je suis sûr qu'elle n'a pas eu assez d'attention et d'amour, je sais que je peux le lui apporter et la remettre dans le droit chemin. - Elle me fait bien bander cette petite vicieuse. Je suis un expert en fessées.. Avec moi, il n'y a pas de problèmes : Elle a besoin, je suis là ! - Si elle m'accepte en favori, c'est que j'ai mes chances. Je me demande à quoi elle pense, et ce que je dois lui dire. Il ne faut pas que je me plante. - "Demande d'ami acceptée" -> Si ma femme le savait, elle me tuerait. Raah, je peux pas me connecter, sinon elle va me griller. - "Prem's !" -> Moi aussi j'aime bien la domination / soumission !! On peut se téléphoner ? J'habite dans la même ville :) :) :) :) Je suis aussi sur WhatsApp !! ... Tu es là ??? - "Bonjour, MaîtreMachin, dominant expérimenté, j'ai pleins d'accessoires et je peux me déplacer, je recherche une" (Copié / Coller lambda) - "Ton profil m'intéresse ! On peut dial si tu veux ! Tu as des photos de toi à m'envoyer ?" Je ne suis pas dominant.   Je suis Dominant. - Je visualise que c'est un faux profil. Je zappe direct. Je regarde de temps en temps ces favoris, jusqu'à son bannissement ou la fermeture de son compte, histoire de voir les non-dominants ou les nouvelles têtes en quête d'espérance. - Je constate qu'il y un "humain" derrière ce profil de "jeune". J'entreprends un échange à savoir ces motivations à s'être inscrit(e) à des fins de divertissement. Car après tout, un humain qui ment.. est un(e) soumis(e) comme les autres. - "Au vu qu'être "jeune" et "novice" ne vous rend pas spécial à mes yeux, et que votre profil est à peine renseigné, je vous invite à vous présenter." - "Au vu de ce que vous me racontez, un simple "amant entreprenant" pourrait faire l'affaire à vous satisfaire. Si vous deviez vous présenter à moi en tant que Soumise, que me diriez-vous ?" - "Sodomie, fellation, envie de ceci, de cela.. Mais je ne vois aucune pratique liée à l'extrême. Avez-vous déjà vécu une expérience BDSM ou hors-norme ?" - "Si vous avez besoin de câlins ou d'attention, ce n'est pas sur un site internet que vous le trouverez, et encore moins sur un site de BDSM." - "Mériter mon attention est dans votre capacité à obéir et à travailler votre Soumission. Pas dans l'amour que vous souhaitez avoir pour vous donner." Je suis Dominant.   Après la vision de ces deux perspectives, il est possible d'appréhender que l'approche de la jeunesse "BDSM" se révèle être finalement similaire, à celles des Prétendant(e)s Soumis(e)s d'un autre âge. Avoir des prédispositions à s'exciter sur des pratiques hors-normes, ne créés pas des Soumis(e), et cela qu'importe l'âge que vous avez. Et le comportement de celles et ceux intéressés par ce public cible, se distinguera majoritairement dans une recherche d'oportunités, et non d'exigences. Le corps, l'âge, la mentalité, ne rentrant pas en ligne de compte, en termes de "qualité" ou "confort" de pratiques, ni de signe de durabilité dans une relation BDSM. Les rapports générationnels, tendancieux, existent certes dans leurs excitations de formes primaires entre deux êtres, mais seulement dans un "contraste" d'âge et de vision "d'innocence". Le BDSM quant à lui, est au service de la "complétude" des besoins et pulsions concrètes des deux parties (Et s'avère être un refuge dans certains cas). En conclusion : La sanité à se rendre compte qu'il y a très peu de jeunes de 18 à 25 ans dans le BDSM est clairement identifiable, et n'amène pas à une relation BDSM de meilleure "qualité" (Si je puis dire..) Ce nombre restreint de jeunes attirés par des pratiques extrêmes, n'est ni à déplorer, ni à valoriser, en raison des contextes qui les y amènent. Et se rendent visibles, en fonction des lois et applications légales définies par les notions de majorité de chaque pays, et "l'ouverture d'esprit" des plateformes internet et autres services commerciaux. Alors pourquoi, en définitive, autant d'internautes, d'hommes et de femmes, courent-ils toujours autant après la "jeunesse" BDSM ? La notion d'être jeune ou d'être avec des jeunes, est peut être représentative d'un désir d'être toujours dans l'air du temps, et d'avoir encore de la valeur à se sentir actif, et donc immortel ? Allez savoir.. Article du même auteur : https://www.bdsm.fr/blog/5242/J'ai-h%C3%A2te-de-vous-connaitre-! -> J'ai hâte de vous connaître ! https://www.bdsm.fr/blog/4928/La-jeunesse-a-les-dents-longues -> La jeunesse a les dents longues. https://www.bdsm.fr/blog/2669/Ma-premi%C3%A8re-correction -> Ma première correction.  
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Par : le 06/04/24
"La tempête s'emballait. Vainement elle cherchait, de ce qui l'exaspère, le difficile secret dans les mollesses qu'elle chavire. La caravelle, de toutes ses forces, se contractait". "Irrépondable". Il fallait un néologisme à Jacques Audiberti, qui n’en était pas avare, pour se dérober avec élégance devant une question de Georges Charbonnier à propos de l’orientation de tel ou tel de ses projets narratifs vers le roman ou vers le théâtre. Audiberti est l’un des rares auteurs français à avoir pratiqué de façon continue le poème, le drame, le roman, l’essai. Victor Hugo est, sur ce point comme en d’autres, le grand devancier, d’ailleurs référence permanente pour Audiberti. Dans cette même famille, on pourrait ajouter le nom d’Alfred Jarry. Regardons, par exemple, dans l’œuvre du poète, deux romans. Il s’agit de "La beauté de l’amour", roman en vers et de "Dimanche m’attend", roman. Le premier est de 1955. Le second de 1965, achevé d’imprimer le 16 juin, quand l’auteur, qui avait préparé l’édition, décède le 10 juillet. À première vue, ni l’un ni l’autre, n’ont l’apparence d’un roman; le premier ressemblerait plutôt à un livre de poèmes, le second à un journal. Si l’on écoute Audiberti, le message "roman en vers" accolé à "La beauté de l’amour" s’adresserait à la poésie plutôt qu’au roman, à une poésie par trop mallarmisée, dont Audiberti dit qu’elle est "nue et offerte". Offerte à quoi ? Offerte à qui ? "Offerte peut-être au néant". Contre celle-ci, le poème continue d’avoir affaire avec la narration, même après Baudelaire et surtout Mallarmé. "Le Chêne et chien", roman en vers de Raymond Queneau (1937) le disait déjà, dans une certaine mesure. Le diront encore "Une vie ordinaire", roman poème de Georges Perros, ou tel roman versifié de Réjean Ducharme. On se souvient que l’avait accompli, plus antérieurement, Raymond Roussel. Soit. Mais si l’on pose qu’Audiberti adresse aussi, par là, quelque message au roman lui-même en tant qu'art, on a certainement quelque chose à glaner. En réalité, le poète comme le romancier ne sait jamais comment la création littéraire survient.    "Elle se bouchait les oreilles au bruit de ses mâchoires dont éclate l'os délicat. Cernée par les vagues ameutées, elle leur demandait, pourtant, de la porter, de la masquer." La beauté de l’amour" se compose de vingt-quatre unités numérotées en chiffres romains, comprenant toutes une suite de vers, le plus souvent des quatrains comptés rimés. Vingt de ces vingt-quatre unités donnent, entre le titre et les vers, une sorte de carton narratif, comme dans un film muet, ou semblables encore aux titres développés de Boccace, de Cervantès, de Dickens, de Dumas. La rédaction de ces cartons est extrêmement concrète, précise, concise. Chacun est isolé sur une page qui lui est réservée. Les cartons s’enchaînent et racontent. Ils forment un récitatif. Intercalés, sont les arias. De fait, la table des matières mentionne un "Chant second" mais, chose curieuse, néglige de le gratifier de "Chant premier". Cantate, épopée. Rien n’empêche le lecteur de nommer le "roman". Pourtant, il y a une datation de l’histoire racontée, des personnages avec noms et diminutifs, un mystère d’arbres volés, un amour, des retournements de situation,des voyages d’île en île, un exil, une séparation, un oubli dans le vacarme d’une usine d’engrenages en pleine activité.     "Perdue dans une bave massive, elle frissonnait aux jambes chaque fois qu'une gifle liquide l'écrasait dans l'élasticité diluvienne, laquelle prenait sa part de la bourrade allongée et, de plus belle, s'ébouriffait" . Les actes sont posés dans leur suite, ils n’ont pas à être commentés, justifiés, éclaircis. Ils conservent une large part de mystère. Il n’y a pas d’accumulation narrative gorgeant de significations les mobiles supposés des personnages. On peut à bon droit se demander ce que le vers français a à faire avec le roman, genre international et de langue véhiculaire ? Quelle idée d’aller chercher des difficultés de traduction pour un art transparent qui se vante de n’en avoir cure ?" Pour que le navire avance plus vite, on lui parle de la mer". Non, ces deux parfaits alexandrins classiques, comme les aimait Audiberti, ne sont pas tirés d’un des chants de "La beauté de l’amour". En fait, masqués par une disposition deprose, ils forment l’incipit de "Dimanche m’attend". Ces deux premiers vers en appellent deux autres, si l’on veut rester dans la logique traditionnelle de la forme. Mais, abruptement, nous voilà prévenus. "En l’honneur de la vie aux funèbres trompettes, j’entreprends d’écouter, dans mon corps, jour par jour, l’écho de ce futur qui ne cesse, dès qu’on le touche, de devenir du passé." Tel est le premier paragraphe complet, comme si, en complément du message de "La beauté de l’amour", il fallait ici faire flotter le vers sur la prose du roman. On sait qu’Audiberti ne cessera, toute sa vie, de pratiquer la poésie régulière, non sans la déclarer, ici même, dans l’histoire des lettres ou finie dans celle d’Audiberti seulement.    "Notre vieille orthographe combine la virtualité monodique élocutoire, panorama, et la convention visuelle, houseaux. Tout doucement, ce roman s’achemine vers un statut de dernier roman et de dernier livre qui de l’œuvre sera la clef de voûte". Commencer par "Dimanche m’attend" pour lire Audiberti ne serait sans doute pas de mauvaise politique. C'est un livre testamentaire, mais dirait-on seulement auto-testamentaire. Il n’y a rien d’autre à transmettre qu’un retour final sur sa propre matière première; le concert concret et actualitaire d’une vie où s’enracinent au présent, le temps le plus bref qui soit, les histoires à raconter, comme les "coups de gueule" chantés. À plusieurs reprises, Audiberti s’insurge contre une mécompréhension de sa démarche qui, lit-il trop souvent, se mettrait en position de "mystifier" ses lecteurs. "Dimanche m’attend" est la confession finale, comme la conviction dernière que le roman, le drame, le poème d’Audiberti, si délirants qu’ils peuvent paraître, ont des fondations concrètes liées intimement à l’homme qui les élabore et jusqu’où le lecteur peut aller voir. L’histoire d’amour de "La beauté de l’amour" est belle jusqu’à la séparation et jusqu’à l’oubli même du visage aimé, inclus. Il n’est pas besoin de s’étaler ou d’en faire l’aveu pour que le lecteur puisse fort bien en subodorer des indices aussi discrets que sincères. De toute façon, l’homme-auteur n’est ni simple ni un, mais plusieurs fois double. Il est vivant et mort, il est poème et roman. Il est Jacob et l’ange en train de se combattre.    "Nous tenons à elle pour l'unique chance de maîtrise professionnelle qu'elle nous consent, à nous scribes rêveurs. De périodiques hurluberlus s'attellent à la réformer". Audiberti ne sait jamais en réalité comment le poème survient. Il se surprend dans les brancards de son poème. Il trace sur son calepin des mots informes mais d'une rare beauté. Il montre la nécessité, comme Artaud pour le théâtre, d'une poétique universelle, système de signes, qui vaudrait pour la planète, pour l'homme nouveau, global, qui naît, analogue à l'immense système chinois ou hindou mais cette fois, non plus restreint à un espace mais généralisé, engendrement infini d'espaces différents. Audiberti a entrevu exactement cette urgence dans ses réflexions sur le théâtre et dans ses chroniques de film. La poésie nouvelle sera "concrète" ou ne sera plus. Chaque langue est un fragment d'une langue générale inconnue. On saurait ainsi la résolution des contradictions, une particularisation universelle. Chacun nourri du système de signes communs engendrerait sa propre lecture, singulière, et enrichirait par miracle l'ensemble. Artaud et Audiberti, avant les recherches sémiotiques et sémantiques actuelles, ont eu l'intuition de cette impérieuse nécessité.    "Le dernier en date s'appelle Beslais, dignitaire éducatif que démange l'envie de s'épeler Bélé. Sous prétexte de rigueur logique et d'efficacité pratique ils sont plus poétistes que le poète. Ils croient en effet que le langage, pour ne pas dire le verbe, doit adhérer, hermétique, exact, collant et consubstantiel à l'ensemble". La poésie engendre des sens, elle n'est pas simple productrice de signes pluriels. Les études sur le mythe sont utiles à la compréhension d'Audiberti, et là encore, nous le saisissons dans sa poétique, à l'intersection d'une poésie du signe vide de type dada et d'une poésie du sens, de type surréaliste. Sa poétique et sa poésie sont indissociablement liées. Être poète, pour Audiberti, c'est engendrer des illuminations transformatrices chez le lecteur, être démiurge, voyant et pédagogue. On est loin du "jeu de quille" de l'exercice de la rhétorique ou de de l'esthétique. Il ne s'agit que de la vie, et la poésie est une éthique. En ce sens, à la suite de Hugo, de Mallarmé, de Baudelaire, comme les surréalistes, il affirme la nécessité active du vrai poème. Alors les corrections s'opèrent dans le sens d'une présence rythmique et matérielle plus dense, propre à ouvrir les fenêtres du lecteur. C'est la matérialité même du poème, baigné dans le souffle primordial entrevu autrefois, qui signifie la scansion, les relations, les images, l'univers mythique. le poète est un plongeur, un "mineur de fond". Audiberti n'est pas un génie verbal naturellement doué dont la facilité confond, mais bien au contraire un être au désir impérieux qui par des corrections "suées" donne l'allure d'une aisance souveraine.     Œuvres et recueils poétiques:   -" L’Empire et la Trappe" (1930) - "Race des hommes" (1937) - "Abraxas" (1938) - "Des tonnes de semence" (1941) - "Urujac" (1941) - "Carnage" (1942) - "La Nouvelle Origine" (1942) - "La Nâ" (1944) - "Monorail" (1964) - "Les médecins ne sont pas des plombiers" (1948) - "La Pluie sur les boulevards" (1950) - "Marie Dubois" (1952) - "La Beauté de l’amour" (1955) - "La Poupée" (1956) - "La Mégère apprivoisée" (1957) - "La Hobereaute" (1956) - "Les tombeaux ferment mal" (1963) - "Dimanche m’attend" (1968) - "Entretiens avec Georges Charbonnier" (1965)   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 03/04/24
Le Shibari, cet art du bondage qu'on ne présente plus , séduit de plus en plus d'adeptes à travers le monde pour son esthétisme et sa profondeur relationnelle, le forum ou les publications du site suffisent à le démontrer, s'il en était besoin. Plus qu'une simple pratique BDSM, le Shibari est une forme d'expression artistique et un moyen de communication et de partage des plus intime. Plus sophistiqué que le bondage à l'aide d'accessoires, le shibari nécessite une compréhension et une confiance mutuelles mais aussi et surtout des techniques. Cet art, en combinant technique, esthétique, et échange émotionnel, offre ainsi une palette d'expériences enrichissantes et intensément connectées. Dans "L'art du Shibari, Tome 1", Steph Doe, avec la collaboration de Dirty VonP, deux figures  du Shibari en France, partagent leur expertise pour guider les novices et les praticiens plus avancés. Ce guide se veut une référence indispensable, couvre non seulement les techniques de base nécessaires pour pratiquer, mais s'interesse également à l'aspect relationnel de cet art. Les tutoriels sont précis, agrémentés de photos pour vérifier le bon positionnement des cordes, tandis que la nécessité de l'échange entre les partenaires est exploré pour que les lecteurs et lectrices puissent explorer le shibari en maximisan l'intensité de l'expérience. Avec ce premier volume, l'autrice s'engage à rendre le Shibari accessible à tous, proposant une multitude d'exercices et de ressources pour devenir autonome dans sa pratique. À travers "L'art du Shibari, Tome 1", Steph Doe réussit à démystifier une pratique souvent perçue comme complexe et réservée à une élite. On soulignera la clarté et la précision des explications, permettant même aux débutants de se lancer en toute confiance. Le livre se fait clair et propose des illustrations propices à la pédagogie. Les auteurs parviennent à transmettre leur passion pour cet art dans une approche qui ne peut qu'inciter au respect. On pourra toutefois regretté une brièveté du contenu si au delà de la découverte, on veut approfondir encore plus ses connaissances. Malgré ce bémol, l'ouvrage se distingue  notoirement par sa capacité à rendre le Shibari accessible et à permettre d'entamer une approche pour qui s'interesser au shibari qu'il soit novice ou expérimenté. Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaires ci dessous.
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Par : le 03/04/24
[Ceci est le troisième volet d'une histoire en plusieurs actes. Honnêtement, ça vaut la peine de commencer par les premiers épisodes ! Vous les trouverez ici: https://www.bdsm.fr/blog/8314/Canis-lupus-[1]/ et là: https://www.bdsm.fr/blog/8329/Canis-Lupus-[2]/  J'avais prévu que ça ne fasse que trois épisodes, et voilà que mon histoire n'est toujours pas finie, au contraire! Celui-ci est presque comme un petit intermède avant de revenir à un peu plus d'action... J'espère quand même qu'il vous plaira. Bonne lecture !] ​​​​​​​ Alors voilà, pendant presque trois ans, j’ai été sa chienne. Vraiment, je ne sais pas comment le dire autrement, j’étais son animal apprivoisé, son amoureuse domestique, une bête domptée. J’ai continué ma propre vie, bien sûr, mais en parallèle, petit à petit et de mon plein gré, je me suis mise à l’écoute des désirs de cet homme, de mon Homme, et j’ai cherché à les satisfaire pleinement. J’ai fini par venir habiter chez lui, ce qui a été beaucoup plus fluide que je le pensais sur le plan professionnel. Et j’étais sa servante, son amie soumise, son amante animale. Ce qui était précieux pour moi, c’est qu’il n’avait pas besoin d’esclave : il s’occupait très bien tout seul de son existence, aussi bien sur le plan matériel que dans son équilibre mental. Aussi, lorsqu’il me demandait quelque chose, quand il exigeait de moi un comportement, c’était presque plus dans mon intérêt : je sentais bien que les services que je lui rendais étaient superflus pour lui, et qu’ils étaient plutôt un prétexte à l’intensité de notre relation. Bien sûr, ma présence lui était précieuse, essentielle, ce qu’il ne manquait pas de me rappeler, et notre lien nous donnait du sens à tous les deux. Mais à aucun moment, aussi loin que je me souvienne, je n’ai eu le sentiment qu’il profitait de la situation, alors même que vu de l’extérieur, il en était clairement maître et bénéficiaire. Si je me suis soumise à lui de la sorte, c’est donc déjà parce qu’il en avait le pouvoir, la stature, parce que je comprenais qu’il serait un bon maître. Mais surtout, je l’ai fait à cause d’un désir qui brûlait au fond de moi, et que notre relation asymétrique venait attiser et canaliser. Je voulais sentir mon énergie bestiale, réhabiliter mes pulsions profondes, que j’avais appris à réprimer depuis ma petite enfance. Mais je souhaitais aussi les maîtriser, et m’en sentant initialement incapable, je trouvai incroyablement sécurisant de les remettre entre les mains d’une personne qui ne s’en laisserait pas effrayer, qui au contraire comprendrait la valeur de cette offrande. Et c’est exactement ce qui s’est passé pendant mon dressage, mon éducation. Car c’est bien ainsi qu’il faut appeler ce processus, en arrivant dans sa vie je n’étais qu’un amas de désirs et de comportements désordonnés. Il m’a appris, avec patience et intransigeance, à faire le tri dans tout ça, à sentir monter des actions instinctives, et à laisser un petit espace à l’intérieur de moi pour décider si je souhaitais ou pas m’y engager – pour vérifier aussi, si cela serait conforme aux règles qu’il avait établies pour moi. Ça a commencé par de toutes petites choses, des petits rituels qu’il a instaurés. Par exemple, je devais le regarder commencer à manger avant qu’il m’autorise à entamer mon repas, et ce petit décalage me mettait en contact avec mon désir de me rassasier, et ma capacité à me retenir – tout en réaffirmant l’autorité qu’il avait sur moi, sans avoir à rien forcer. Je peux même dire que, passée une réticence initiale, j’aurais aimé aller plus vite dans le processus de ma soumission. Ma position d’obéissance nourrissait en moi une libido insatiable, piquante, brutale. Le voyant se détendre sur le canapé après avoir travaillé, il pouvait m’arriver d’être soudainement prise de l’envie de me tortiller, nue à ses pieds, et de renifler l’odeur de son sexe avant de l’engouffrer dans ma bouche. Mais même cela m’était interdit : je devais attendre que l’initiative vienne de lui, toujours. Mon enthousiasme dans la sexualité était le bienvenu, mais son désir devait primer sur le mien. Lorsque je dérogeais à une règle, il ne se faisait pas prier pour me châtier cruellement, avec amour pourtant. C’est là peut-être la principale différence qu’il y eut entre mon éducation et celle de sa petite chienne, Allkö, qui m’avait laissé une si forte impression lors de notre première rencontre. Elle était douce, folle et affectueuse, et je l’ai vite considérée comme une compagne, une sœur d’apprentissage. J’ai aimé sa disponibilité indéfectible, son sérieux pendant les jeux. J’ai passé des nuits lovée nue contre ses poils, j’ai envié sa chaleur omniprésente et son odeur bestiale. Elle semblait pouvoir offrir bien plus que moi à l’homme que nous aimions toutes les deux. Avec elle, il faisait preuve d’une patience infinie, et lui dédiait un temps spécifique pour des apprentissages, éprouvants mais toujours atteignables. Surtout, il s’attachait beaucoup à la rassurer dans les situations stressantes et la récompenser pour ses bons comportements. On pourrait dire qu’il créait ainsi un conditionnement, qu’il ancrait des habitudes ou des réflexes, mais je pense au contraire qu’il l’amenait en quelque sorte à réfléchir, à prendre du recul vis-à-vis de ses instincts. Avec moi, même s’il employait des méthodes similaires, il usait aussi de la badine, du martinet et de la fessée. Il m’obligeait à me déshabiller et à l’attendre à genoux, jambes légèrement écartées et tête baissée. Si j’avais fauté, je devais porter un cilice sous ma jupe, pendant toute une journée de travail. Et même si je mis un peu de temps à le comprendre, je sais aujourd’hui que ces punitions, ces sévices, sont un honneur qu’il me faisait. Déjà, parce qu’il y prenait du plaisir, je sentais nettement son désir gonfler quand il me ligotait, me fouettait. J’ai souvent su me réjouir et me satisfaire simplement de ça : ma soumission et ma souffrance le faisaient bander, c’était plus qu’il n’en fallait pour me rendre heureuse de les endurer. Pourtant il y avait aussi autre chose : s’il maniait les impacts, les liens et l’humiliation, c’est aussi parce qu’il savait que j’étais capable de comprendre, de relier les punitions qu’il m’infligeait avec les comportements que j’avais eus, de dépasser la peur et la souffrance pour les transformer en obéissance, en connexion, en amour même. En cela, peut-être plus qu’en toute autre chose, j’étais humaine, et ses châtiments étaient une manière de reconnaître et d’honorer mon intelligence. Et puis il y avait le sexe. C’est peu dire que j’ai aimé baiser avec lui, me faire prendre, pénétrer, posséder. J’ai joui de la brûlure de son sexe dans le mien, après le feu des lanières de cuir. Le tréfonds de mon corps a vibré, alors que ma langue goulue sur ses tétons lui extorquait un râle. J’ai imploré qu’il daigne transpercer mon cul, après avoir hurlé de douleur au travers du bâillon. Il m’a laissé ruisselante, turgescente et frustrée, éprouvant mes liens les yeux bandés, sans savoir quand la délivrance d’un orgasme me serait offerte. Je sais que jamais personne ne me fera plus l’amour comme ça, comme un Maître, un Dieu, un amant miraculeux. Il m’a offert, par ce biais-là aussi, de connaître la puissance de mon corps, l’étendue de mon pouvoir physique et spirituel contenu dans ses cordes et suspendu à son dard.
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Par : le 02/04/24
Ton souffle s’accélère, ton corps se tend, tu es y presque. Tu me demandes “Est-ce que je peux jouir?”. “Pas tout de suite” je réponds, tout en continuant les va-et-vients qui sont en train de te faire décoller. Après quelques dizaines de secondes, je plonge mon regard dans le tien et je te lâches “Tu veux un orgasme?”. Evidemment que tu veux… Je m’interromps brutalement, j’attrape tes cheveux et tourne ta tête vers le coin de la pièce. “Si tu en as autant envie, alors montre le moi. Va te mettre dans ce coin, face au mur, et fais toi jouir toute seule”. Tu me regardes incrédule, alors je t’encourage “allez!”. Tu m’as longuement dit ce besoin de te faire humilier, alors aujourd’hui j’en joue. Cela fait déjà plusieurs fois que je te pousse au dernier moment à te donner toi même la libération, telle une droguée qui a besoin de son shoot, celui que tu as tant de mal à obtenir avec la personne qui partage ta vie “civile”. Alors toujours à quatre pattes, tu descends du lit, tu rejoins le coin de la pièce, et tu t’accroupis. J’ai du mal à distinguer maintenant, mais je vois que tu t’actives, et puis très vite, je l’entends. Ton souffle s’accélère de nouveau, ta main remue furieusement. Tu manques de perdre ton équilibre. Alors je décide de porter l’estocade qui va, je le sais, t’emporter: “Allez dépêche toi, montre moi comme tu es une bonne chienne en chaleur”. Ta main accélère, ta tête bascule en arrière, et le long râle qui accompagne toujours ton plaisir commence à monter dans la pièce. Le râle retombe, puis haletante, au bout de plusieurs minutes, tu reviens sur terre. Tu réalises ce que j’ai fait de toi un court instant: un animal conditionné à son propre plaisir. Des larmes montent à tes yeux, des larmes de honte, d’en être réduite à cet état de dépendance, auquel tu ne cède pas d'habitude, mais aussi des larmes de joie, d’avoir su t’abandonner, quitter le rôle de la mère de famille propre sur elle. Celle qui ne doit pas craquer. Sous aucun prétexte. Ici ce n’est pas toi qui t’occupe des autres, c’est moi qui m’occupe de toi. Alors je ne te laisse pas longtemps dans cet état, je te prends dans mes bras, tu t’accroches à mon cou, et nous restons là longtemps, savourant le moment que nous venons de nous offrir hors du monde... (image du net)
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Par : le 01/04/24
"Cela peut-être génial sans que ce soit idiot". "Un baiser apaise la faim, la soif. On y dort. On y habite. On y oublie . La longue et froide Henriette était l’esclave de la moue que dessinaient ses lèvres dès qu’elle se mettait à parler". Audiberti, lorsqu'il reçoit en 1938 le premier prix Mallarmé, est reconnu par Paul Valéry, Léon-Paul Fargue, Paul Fort, comme un nouveau poète dont le système de sons et de formes ouvre un espace inconnu, trouée anachronique, puisque les surréalistes ont liquidé la forme fixe et le vers ancien. Mallarmé avait été le maître de Benjamin Péret et d'André Breton, et Valéry publiait à "Littérature" en 1920. Mais en mars 1938, cette consécration par un jury presque exclusivement symboliste, cette reconnaissance officielle ne pouvait que gêner et même empêcher une diffusion parmi les nouveaux poètes. Car l'esthétique d'Audiberti ne satisfait ni les symbolistes attardés, ni les néo-classiques qui peuvent lui reprocher son incontinence, son incohérence et son obscurité, ni les nouveaux qui refusent tout cadre. Desnos n'a-t-il pas été exclu pour excès de rimes ? Pourtant André Breton et ses amis admiraient Roussel et Jarry, poètes versifiant. Jacques Audiberti, qui est ce bloc compact, ce rempart de syllabes, ce roc carré sans prénom, Audiberti, le génitrix de ces titres étranges: "Abraxas", "L'Empire et la Trappe", "Urujac", "Des tonnes de semences", "La Nâ", "Monorail", "Race des hommes", "Carnage", "Ange aux entrailles", l'écrivain poète au rythme impérial ? En1947, de New York, Saint-John Perse répond ainsi à une lettre: "Il y a longtemps cher Audiberti, que je suis votre voile à l'horizon. J'en connais l'angle et la hauteur. J'aime votre gréement et votre plan de voilure et l'allure même qui vous est propre de naissance." Bachelard est enthousiasmé à son tour par cette œuvre qui surgit vierge et fraîche.    "La moue d’un perpétuel délit, d’un renoncement triste et moqueur. Elle était toute entière marquée par ce détail de son apparence, et, par lui, sans cesse repoussée aux renfrognures, contaminée en défiance". Audiberti, invité en Egypte en 1955 rencontrera Gabriel Bounoure, vieil ami de Suarès, qui déjà en 1938 dans la N.R.F, avait publié un compte rendu admiratif de "Race des hommes", une des rares critiques de l'époque. Dans une lettre de 1955, il lui dit son admiration: "Je suis très épris de vos romans, ils expriment une sensibilité entièrement nouvelle, en correspondance avec la culture scientifique moderne, la culture des électrons. Vous avez rompu avec ce mythe de l'unité du concevable." Des premiers poèmes envoyés à Jean Rostand ou publiés dans "Le Réveil d'Antibes" au dernier poème inédit publié dans le numéro spécial N.R.F en 1965, nous distinguons quatre périodes déterminées par l'activité même d'Audiberti. De 1914 à 1925, c'est l'époque de la gestation d'un style, de la recherche d'un rythme propre au travers des poètes passés admirés: Victor Hugo, Leconte de Lisle, Heredia, Baudelaire, Edmond Rostand alors en 1912, au faîte de la gloire. Les nouveaux poètes comme Mallarmé, Rimbaud, Lautréamont n'étaient pas connus à Antibes. Le vers libre et l'effervescence du Paris de Revedy, autour d'Apollinaire, de Jacob, de Cendrars, puis bientôt de Reverdy ne pouvaient influencer le jeune Audiberti. Les années de formation sont toujours tributaires du milieu et des rencontres. Jusqu'en 1925, il est un disciple des maîtres classiques du Parnasse. Cette influence sera prépondérante car il préférera toujours le vers solide et carré à la musicalité, à la méthode de Verlaine, puis surtout d'Apollinaire. Il faut y voir une double influence du milieu culturel: l'école et les livres lus dans l'enfance et la jeunesse et du milieu naturel: l'architecture du Fortcarré et des Remparts de Vauban, la solidité massive de l'église et du château Grimaldi, leurs tours carrées compactes devant le déferlement de la mer, sa présence claire et miroitante et sa violence secrète, la luminosité de l'air, tout concourt à une lucidité sans brumes ni mélancolie, enfin la présence d'un père solide et d'un grand-père maternel, véritable colosse d'où naîtra le mythe des géants. La langue elle-même, l'antibois, aux sonorités pleines et rauques, façonne l'oreille de l'enfant qui, plus tard donnera au français une coloration chaude et cuivrée, un martèlement très vivace qui n'a rien de la marche lourde, piétinante et académique d'un Péguy ni de la lenteur mystique parfois lancinante d'un Claudel.    "Sa bouche eût-elle pris, dans la parole, une autre forme, que la fille Laclef, peut-être, se fût joyeusement déliée en complaisances d’amour et de feu envers la vie". L'influence d'un parler local est fondamentale si l'on veut comprendre la puissance rythmique populaire d'Audiberti et sa virtuosité linguistique. Un poète épique authentique ne peut naître que dans le peuple, en contact avec ses légendes, le travail, le language de la rue et des métiers. Son rire burlesque et goguenard ne peut se former que dans un bain réaliste. Antibes, avant 1920, n'a pas encore subi la vague touristique, les collines sont encore couvertes de figuiers et d'oliviers. L'enfant vit des moments d'exaltation intense sur la colline de la Garoupe encore vierge de maisons, ivre de puissance etde rêve devant l'immense tapis vert-bleu immobile à ses pieds, avec l'appel magique de la Corse, face au cap d'Antibes. Napoléon résonne étrangement dans sa mémoire. Il vit dans la ville qui a refusé de se rallier à l'Empereur revenant alors triomphant de l'île d'Elbe. Sa chambre d'enfant est tapissé d'aigles impériaux. On comprend son admiration pour Victor Hugo. Ce n'est pas un thème littéraire, mais une expérience rêvée. Les civilisations s'entrecroisent à Antibes. Les traces archéologiques des Ligures, la présence des Grecs, des Arabes, des Romains, des anciens cultes païens, la présence d'un port et l'appel vers le Moyen-Orient ou l'Afrique, la luxuriance d'une végétation exotique alors importée, palmiers, cactus, eucalyptus. Tout favorise la naissance d'une imagination exubérante dont le foisonnement est marquant dans ses récits. La deuxième période coïncide avec son arrivée à Paris en 1925, à l'âge de vingt-six ans: chance remarquable, il fait la connaissance au journal où il travaille, comme pigiste de commissariat de banlieue, de Benjamin Perret, qui lui révèle les surréalistes. C'est la deuxième influence fondamentale. Cette période sera couronnée à la suite de ses premières œuvres par le prix Mallarmé. En 1938, il publie son premier récit ésotérique "Abraxas", l'un des plus beaux livres de son temps. La période s'achève avec la publication de "Des tonnes de semences", livre qui ferme la séquence hermétique avec"Latvia", dernier poème vraiment obscur et ouvre la veine ample, aux rythmes assouplis, à la plus vive clarté. Paulhan de la N.R.F lui demande des chansons joyeuses et populaires, il ne veut plus de poèmes hermétiques et trop ardus.    "Le cirque est reparti, laissant un rond dans l’herbe et puis moi je suis seule et je tourne dedans. Je tourne comme un vieux cheval". De 1940 à 1947, va s'épanouir la période la plus féconde de sa vie. Il n'est plus au "Petit Parisien" depuis début 1940, il va donner des articles à "Aujourd'hui" et à "Comoedia" des poèmes dans quelques revues et surtout il va avoir du temps libre. Il partira dans le Massif central avec l'exode, il ira en Savoie pour un long séjour, puis à la fin de la guerre il sera à Antibes. Cette période est centrale pour comprendre la mythologie d'Audiberti, il découvre d'autres lieux que les espaces privilégiés de son enfance.  Audiberti n'est pas un poète clos dans ses souvenirs locaux, c'est le poète de l'espace, de l'air, de l'eau et de la terre, animé par un feu interne inépuisable. Il faut lire ses poèmes comme les chants d'un vaste récit fragmenté dont la prose produit l'espace propice. L'auteur est un arbre à poèmes dont la sève inépuisable engendre des végétations exotiques, des bourgeons d'êtres et de rêveries que tout à chacun peut librement poursuivre à sa guise. La dernère période de 1948 à 1965 se manifeste, au contraire, par un renversement remarquable, un transfert vers une production théâtrale. Les récits, aussi riches, n'ont plus la saveur épique d'une savane et d'une végétation exubérante de lyrisme. Une nouvelle manière s'impose, le récit populaire, avec l'invasion de l'argot et de la langue vive de la rue. C'est une autre richesse qui donnera aux poèmes un ton âpre, rauque, de balade populaire, prévisible dans "Race des hommes" mais pleinement épanoui maintenant avec toute la gouaille d'un homme de soixante ans qui voit l'impuissance de son art poétique à transformer le monde. Progressivement, il a su assouplir son instrument jusqu'à pouvoir lui faire dire la rue.   "La tempête s'emballait. Vainement elle cherchait, de ce qui l'exaspère, le difficile secret dans les mollesses qu'elle chavire. La caravelle, de toutes ses forces, se contractait. Elle se bouchait les oreilles au bruit de ses mâchoires dont éclate l'os délicat". Naissance à Antibes, le 25 mars 1899. Fils unique de Louis Audiberti, maçon, et de son épouse Victorine: "Je suis né à l'extrême rebord du XIXème siècle. C'est donc entre la fin du XIXème siècle et la Grande guerre que j'ai fait des études au Collège d'Antibes". Dès l'âge de douze ans, il écrit des poèmes. Installé à Paris en 1924 et reporter au "Journal", puis,dès l'automne, au "Petit Parisien, " j'appris en quoi consistent les crimes, les incendies, les tabassages, toute la poésie de la banlieue ". Il a pour collègues Benjamin Péret et André Salmon. Il épouse en 1926 une jeune institutrice venue de la Martinique et en a deux filles, Jacqueline et Marie-Louise. En 1930, son premier livre, un recueil poétique publié à compte d'auteur, "L'Empire et la Trappe", est salué par Valery Larbaud, qui l'introduit auprès de Jean Paulhan par Jean Cassouet, Maurice Fombeure. Au cours des années suivantes, il publie des poèmes dans diverses revues, Les Nouvelles littéraires, La NRF, Les Cahiers du Sud, puis un second recueil, Race des hommes, et sa première pièce, "L'Ampélour."    "Cernée par les vagues ameutées, elle leur demandait, pourtant, de la porter, de la masquer. Perdue dans une bave massive, elle frissonnait aux jambes chaque fois qu'une gifle liquide l'écrasait dans l'élasticité diluvienne, laquelle prenait sa part de la bourrade allongée et, de plus belle, s'ébouriffait". Pendant la seconde guerre mondiale, il suit Le "Petit Parisien" en exode, mais ne fait plus partie de la nouvelle équipe qui le fait reparaître à Paris en octobre 1940. Il se met alors à gagner sa vie comme critique cinématographique à "Comoedia". Il collabore aussi à La NRF de Drieu La Rochelle et nourrit l'espoir de fonder une revue littéraire. En 1942, malade, il revient dans sa ville natale, à Antibes où il rédige "Rempart et La Beauté de l'amour". Quand il regagne Paris, il séjourne souvent à l'hôtel "Taranne", il tente de "vivre de sa plume". Découverte de l'écriture théâtrale: "Le Cavalier seul" (1952). Parallèlement, il publie des romans: "Cent jours" (1950), "Marie Dubois" (1952), "Le Soldat Dioclès" (1956), "Lagune hérissée" (1958), "LesTombeaux ferment mal " (1963). Il donne des critiques, à La Nouvelle NRF, aux "Cahiers du Cinéma", où FrançoisTruffaut le soutient avec admiration. Prix des Critiques, en 1964: " Dans un salon de l'avenue Victor-Hugo, je dois faire face aux photographes. L'habituelle cohue féminine se brasse autour de ma personne fuyante que mon énorme frousse des contacts amène aux confins de la pure impalpabilité". Il parle "à la radio, rue François-ler, à propos d'"Ange aux entrailles". L'appareil, à hauteur de voix, me métallise et me fortifie vaguement. Pompeux et poupin, le critique Alain Bosquet me ditavant de nous y mettre: "Accepterez-vous que je vous demande, au cours du dialogue enregistré, si vous vous considérez comme un poète mineur ? - Mineur, soit ! Mais de fond." Cancer de l'intestin, qui nécessite deux opérations. À l'instigation de Jacques Baratier, il retravaille la matière de son journal dont il biffe les dates avant d'en remettre la dactylographie à son éditeur. "- Marre ! Marre ! Marre !" sont les derniers mots qu'il écrit avant de s'éteindre, le 10 juillet 1965. Son ami Claude Nougaro lui rend un vibrant hommage cette même année avec sa "Chanson pour le maçon", allusion au père d'Audiberti. Il est inhumé dans le caveau de sa belle-famille au cimetière parisien de Pantin dans la trente-deuxième division.    Bibliographie et références:   - Laurent Allard, "Jacques Audiberti, le poète" - Gaston Bachelard, "Poétique de la rêverie" - Nelly Labère, " Jacques Audiberti, l'imaginaire de l'éclectique" - Gérard-Denis Farcy, "Les Théâtres d'Audiberti" - Bernard Fournier, "Métamorphoses d'Audiberti, une biographie" - Jacques Jouet, "Audiberti" - Monique Pantel, "La Chemise de Nuit" - Michel Giroud, "Audiberti" - Pierre Grouix, "Jacques Audiberti" - Claude Nougaro, "Chanson pour le maçon" - Maxime Le Forestier, "Monsieur Audiberti vous parle d'inconnu"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 01/04/24
Anna Silivonchik est une peintre biélorusse née en 1980 à Gomel, Diplômée de la Gymnasium-College des Arts de la République de Biélorussie en 1999, elle poursuit ses études à l'Académie des Arts de l'État biélorusse, d'où elle sort diplômée en 2007. Depuis 2008, elle est membre de l'Union des Artistes Biélorusses et vit et travaille actuellement à Minsk. Son œuvre est marquée par un style artistique assez atypique, où elle crée un monde bien à elle peuplé de son propre système d'images,convoquant différents symboles pour faire naître d'un univers sacré. S'inspirant des couches archétypales de sa culture tout en conservant des liens visibles avec l'art du 20e siècle, Anna Silivonchik déclare trouver son inspiration entre autres dans le réalisme fantastique de Marc Chagall, l'art naïf des primitivistes du début du 20e siècle, ainsi que dans l'art ornemental et le folklore de son pays. Les œuvres d'Anne Silivonchik foisonnent  de personnages – enfants, amoureux, êtres hybrides mi-animaux mi-humains, anges, lions et créatures mythologiques tels les licornes, les sirènes et les dragons. Son monde en partie stucturé autour de contes de différentes nations, donne vie aux fantasmes et rêves de l'enfance. Elle reflète des sentiments humains simples et éternels tels que l'amour, le bonheur, la joie et la naissance, ainsi que les lois immuables de la nature. Travaillant principalement avec des techniques traditionnelles de peinture à l'huile, Anna Silivonchik s'efforce de varier ses méthodes, expérimentant avec de nombreux matériaux de production. Ses toiles, souvent texturées et à motifs, sont spécialement produites pour chaque œuvre, créant ainsi un langage d'expression unique . Les œuvres de Silivonchik sont présentes dans de nombreux musées comme  le Musée national d'art de la République de Biélorussie, le Musée d'art moderne (Minsk, Biélorussie), l'ensemble palatial et parc de Gomel (Gomel, Biélorussie), le musée d'histoire, d'art et d'architecture d'État d'Yelabuga (Fédération de Russie) et le Musée d'art contemporain russe (Jersey City, États-Unis), ainsi que dans des collections privées à travers le monde. Bien qu'elle crée principalement des œuvres éloignées du BDSM, Anna Silivonchik a également réalisé quelques œuvres qui pourraient troubler les adeptes de cette pratique. Ces œuvres, mentionnées en fin de biographie, témoignent de la capacité de l'artiste à explorer des thèmes divers et parfois provocateurs, ajoutant ainsi une autre dimension à son univers artistique déjà riche et complexe. Retrouvez l'artiste sur son Instagram : https://www.instagram.com/silivonchikanna_art/
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Par : le 31/03/24
"Moi, je crois que je suis malade. Je vais à Nice voir un médecin, car j'ai des hippocampes et des fleurs qui s'impriment la nuit sur mon thorax. Seule la mort, en pétrifiant les plus chers visages permet de croire définitive leur expression et définitif aussi le sentiment qui en naît au plus secret de nous". Dandy mondain et révolutionnaire communiste, la personnalité de René Crevel échappe à tous les univers sociaux. Cette figure originale du mouvement surréaliste s’attache à concilier poésie et révolution sans lien de subordination de l’une à l’autre. L'auteur apparaît comme l’enfant terrible du surréalisme. Il se méfie de l’écriture automatique et du récit des rêves qui tentent de retranscrire l’imaginaire avec de simples techniques. Dans les débats au sein du groupe surréaliste, René Crevel se rapproche des positions de Paul Eluard. Le combat politique est nécessaire mais ne doit pas se faire au détriment des expériences littéraires. René Crevel est également lié au peintre Max Ernstet à son individualisme libertaire. Il rejette la discipline et le tempérament autoritaire d’André Breton, bien qu’il partage souvent ses idées. Dans les récits qu'il publie entre 1924 et 1933, la réflexion d'idées est enchâssée dans une trame narrative, en une proportion qui s'est accrue au fil du temps. "Détours" (1924), "Mon corps et moi" (1925) et "La Mort difficile" (1926) sont l'expression du "mentir-vrai" autobiographique. Crevel y transpose, de manière à peine voilée, sa vie et ses angoisses. Le suicide de son père et la haine ressentie pour sa mère s'y trouvent toujours convoqués de manière systématique, sur le ton de la dérision et de l'humour noir. La mort souvent l'a fasciné dans sa vie.    "La poésie lance des ponts d'un sens à l'autre, de l'objet à l'image, de l'idée au fait précis". "Quant à ces affirmations que le mouvement sans cesse renouvelle, chacune est de quelque vérité, mais que le temps limite et qu'on ne saurait confondre avec la vérité." La part de la réflexion y est faible. Méditation introspective sur l'éthique, "Mon corps et moi" élargit le cours de ses interrogations douloureuses à l'esthétique. En moraliste de tradition française, Crevel se préoccupe ici de savoir quel crédit on peut accorder à l'introspection pour offrir une image véridique de soi. Par leur construction rigoureuse mais ouverte, leur liberté, leur charme d'écriture, ces livres, surtout "Mon corps et moi", sont un document essentiel sur l'esprit de la jeunesse des années vingt, en même temps que des oeuvres majeures du XXème siècle. "Babylone"(1927), "Êtes-vous fous ?" (1929) et "Les Pieds dans le plat" (1933) sont des romans dont la trame est repérable dans un système de référence spatio-temporel, mais truffés de digressions pamphlétaires voire vulgaires. L'écriture romanesque de Crevel est d'une extrême originalité. Méfiant, comme tous les surréalistes, à l'égard du roman, qui facilite les solutions imaginaires face aux problèmes éthiques ou politiques que nous avons à affronter, il invente un style en pot-pourri qui conjugue le ton pamphlétaire et l'interrogation introspective dépourvue de complaisance.    "La plus égoïste des femmes toujours saura mieux s’oublier que le plus détaché des hommes". "Demander secours à des présences extérieures c'est croire au miracle des échanges". Il y ajoute une aptitude étrange à jouer avec les mots pour leur faire produire des épisodes narratifs. Parfois, des métaphores donnent lieu à des tableautins: ainsi dans "Babylone", un grand-père, déchu de son autorité débonnaire, frissonne comme la Grèce à l'annonce de la mort de Pan. Dans le même roman, une petite fille reste perplexe devant le mot "roulure", par lequel les adultes stigmatisent la conduite de la femme de chambre: il s'ensuit une séquence de cosmologie rêveuse, où la terre roulant dans l'espace se laisse amputer de copeaux fabuleux. Dans "Êtes-vous fous ?", nombreux sont les épisodes construits sur des métaphores filées. Le roman en acquiert une dimension fantastique. Dans "Les Pieds dans le plat", ce mode d'écrire prend une dimension plus provocatrice encore, quand les refrains, chansons et proverbes servent de tremplins à des rêveries masturbatoires. Mêlant le goût de la cocasserie et celui du sarcasme, ce style débouche souvent sur des pages lyriques où l'émotion visionnaire surréaliste l'emporte.    "L'homme baisse les paupières, pour se rappeler certains mois dont les matins lui souriaient, de toutes leurs fenêtres ouvertes, chantaient à douce voix de fleuve, accompagnés en sourdine par les caresses d'ombre. Mais l'automne, soudain, a voulu que se gerçât du sel des larmes ce qui de la peau ne peut mentir." À ce titre, Crevel est proche de certaines pages des poètes du "Grand Jeu", dont il a fugitivement été l'ami. Ainsi,dans "Les Pieds dans le plat", l'évocation d'un fait divers, des Africains qu'un capitaine peu scrupuleux a embarqués comme passagers clandestins, grillant près des chaudières, puis jetés à la mer, laisse surgir comme une apothéose la vision d'une métamorphose: "Jambes de noyés, usées par le caprice des lames, dans les précipices sous-marins, vous vous mettez à refleurir d'une vie transparente de nageoires. S'allument les monstres électriques. Points d'interrogation à tête de cheval, des hippocampes montent verticaux. Les algues s'élèvent en arcs de triomphe."   "Elle porte collier de visages en papier mâché, mais son chignon joue à l'arc de triomphe." "Pour que ne pût jaillir aucun geyser, le sol lui-même fut écrasé sous les plus lourdes pierres. L’être qui déguisait les apparences et sa propre médiocrité sous les noms flatteurs de conscience, de réalité, espérant vivre parmi prétextes et mensonges aussi tranquille que le rat dans son classique fromage". L'interrogation sur l'échange, aussi bien l'échange entre personnes humaines que l'échange économique dans la société, fonde peut-être l'unité de cette oeuvre attachante. La douleur des échanges humains s'étale dans les premiers récits, notamment dans "Mon corps et moi". La douleur de blesser ceux qu'on aime est exprimée de façon lancinante, non moins que la douleur de savoir d'où procède cette impulsion qui ressemble à une fatalité. René Crevel se désintéresse de la politique. "Tous les étendards sont faits pour nous dégoûter des couleurs" résume Crevel. Le noir devient la seule couleur politique attirante, car l’anarchie incarne la révolte absolue. L'auteur demeure un écrivain fascinant dont les livres furent autant de brûlots jetés contre le conformisme de la pensée bourgeoise. Parmi les romans de Crevel, il faut retenir "Détours"(1924), "Mon corps et moi" (1925), "La mort difficile" (1926), puis "Babylone" (1927). "Êtes-vous fous ?" est publié en 1929. Suivra "Les pieds dans le plat" (1933), puis un récit posthume, "Le roman cassé" édité en 1989.    "Nous ne croyons plus au système métrique. Nul ne saurait auner les rêves, les désirs". "Il me semble que ça me serait égal d’avoir une toute petite vie très médiocre pourvu que je ne sois plus (enfin) toujours torturé dans ma chair." Le portrait ne serait pas complet s'il n'était fait mention des essais et des contributions aux manifestes surréalistes,et à de nombreuses revues. René Crevel fut un essayiste de grand talent. Dans ses essais, "L'esprit contre la raison"( 1927), Le clavecin de Diderot (1932), il est possible de saisir la démesure angoissée du personnage qui affronte de plain-pied la pensée de Freud à peine connue en France. L'œuvre de Crevel manifeste un scepticisme rigoureux à l'égard de toute mise en forme idyllique de l'identité. L'idéalisation non mortifère de la femme, la valorisation d'une bisexualité psychique heureuse sont de rares refuges dans une œuvre qui par ailleurs fait appel au mode tragique. Les romans de Crevel sont traversés par l'angoisse de mort. Avons-nous vraiment abandonné cette littérature fantomatique dumoi qui cherche inlassablement un corps-refuge ? L'écriture fait sens parce que le corps manque et que l'affect se trouve émoussé. En ces temps d'autofiction, Crevel demeure d'une exigence absolue qu'un René Char avait saluée.    Œuvres et recueils romanesques:   - "Détours" (1924) - "Mon corps et moi" (1925) - "La Mort difficile" (1926) - "Babylone" (1927) - "L'Esprit contre la raison" (1928) - "Êtes-vous fous ?" (1929) - "Les sculpteurs nouveaux" (1930) - "Les peintres nouveaux" (1930) - "Dalí ou l'anti-obscurantisme" (1931) - "Le Clavecin de Diderot" (1932) - "Les Pieds dans le plat" (1933) - "Le Roman cassé" ( publication posthume) - "La sagesse n'est pas difficile" ( publication posthume)     Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 31/03/24
L’une des pires choses qu’un être humain puisse faire, selon moi, c’est de se comparer à un autre être humain.   Mais…   Mais il y a des fois où cette petite voie, insidieuse, vient distiller son venin dans les limbes de ma conscience. Surtout concernant ma « place » dans le milieu BDSM ainsi que mon « étiquette ».   Une amie m’as dit : Souvent les femmes se mettent dans un rôle de soumise et les hommes dans celui de Dominant alors qu’en les regardants ou en les côtoyants un peu, on se rend compte que le « casting » n’est pas bon ! Tout ça pour coller au standard que la société nous inculque.   Se faisant, et malgré le fait que je ne me sente pleinement épanouis qu’en ayant un Dominant, je me repose quand même la question ..   Oui j’ai un caractère bien tremper, J’adore taquiner, provoquer.. Une Brat dans toute sa splendeur, Le filtre entre mon cerveau et ma bouche n’a pas bien été calibré non plus, se qui donne une franchise pas toujours bienvenue… ! Et (parce qu’on me le dit assez) que j’ai une sacrée énergie pas forcément facile ni à gérer, ni à appréhender.   Et quelques personnes m'ont dit que je serais une bonne Domina... Problèmes : je n'en ressent ni l'envie ni le besoin ...   Donc avec tout ça, je me demande souvent (très, très, très souvent), si la personne avec qui j’ai fait une session a aimé le moment partagé. Parce que pour moi, le plaisir de l’autre dans le partage de ces moments est une question primordiale.   Si il (quelque fois elle mais le plus souvent c’est il ^^) n’ai pas frustré et/ou agacé par mon comportement. Si je suis pour lui une « bonne soumise » ou un « bon modèle », Si je ne l’ai pas déçus en étant assez "endurante" (dans les cordes ou dans mon masochisme), Si je n’ai pas fait quelque chose de déplacé, Si j’ai été assez ceci ou assez cela. Si je n'ai pas pousser le bouchon un peu trop loin (n'es ce pas Maurice!)   Bref un peut ce syndrome (tout vilain et pas sympa) de l’imposteur qui te dis « non mais tu n’as pas ta place ici, regarde toi » !   Une autre voie se fait aussi entendre : une petite voie qui me dit que si les gens pratique avec moi (et aime pratiquer avec moi) c’est justement parce que je suis moi. Entre attachiante et adulescente !   C’est toujours cette ambivalence entre le "moi" fait de feu et le "moi" qui s’épanouis sous le contrôle de quelqu’un qui se livrent bataille.. Et ce sont ces mêmes facettes, en symbiose bancale, qui font que je doute.
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Par : le 30/03/24
"Lui, un homme d’action autrefois était devenu une étonnante machine à rêve comme ceux qui ont longtemps habité la mer ou les pampas. Quand le visage est obligé de sourire pour des besoins professionnels, il faut bien que notre humaine tristesse se réfugie quelque part." Comme Apollinaire et la plupart des poètes de son temps, Jules Supervielle s'est trouvé engagé dans la longue querelle de la tradition et de l'invention. Mais entre l'ancien et le nouveau, entre l'ordre et l'aventure, il n'a pas voulu choisir, s'établissant plutôt dans "l'entre-deux." Il naît le 16 janvier 1884 à Montevideo, en Uruguay. Drôle de petit pays qu’il faudrait visiter le temps d’un mélancolique été austral, pour y errer sur les traces de trois curieux poètes francophones. Les deux autres eurent des trajectoires plus fulgurantes, plus éphémères aussi puisqu’ils n’atteignirent pas la trentaine. Le premier est Isidore Ducasse, qui se dira comte de Lautréamont, auteur des sulfureux "Chants de Maldoror", y vit le jour en 1846 et mourut mystérieusement en 1870, quatorze ans avant la naissance de Supervielle. Le second est Jules Laforgue, poète symboliste et traducteur de Walt Whitman, qui naquit aussi à l’embouchure de la Plata en 1860 avant de devenir lecteur de l’impératrice allemande Augusta de Saxe-Weimar-Eisenach et de mourir de phtisie en 1887. À l’été 1884, la famille Supervielle, mère basque et père béarnais fraîchement émigrés, revient passer quelques semaines en France pour présenter le nouveau-né à la famille. C’est dans "Boire à la source", ses confidences parues en 1933, que Jules raconte l’épisode dont il ne peut se souvenir. Et pour cause, il n’a que huit mois. Ses parents, dans une maison de campagne, boivent l’eau d’un robinet qui n’avait pas été ouvert depuis longtemps. Ils s’effondrent quelques heures plus tard dans d’atroces convulsions, s’alitent avec une forte fièvre et meurent très vite, sans savoir ce qui leur arrive, ni que l’autre est mort, ni qu’ils ne reverront pas leur fils. Sans rien savoir du tout sinon que l’eau d’Oloron-Sainte-Marie n’avait pas très bon goût. Empoisonnement au vert-de-gris ? L’enfant de huit mois ne sait rien non plus, lui qui hurle dans son berceau tandis qu’agonisent ses parents. il n’y a pas de plus belle formule pour parler de la naissance, dira-t-il bien plus tard. Car le miracle demeure: le petit Supervielle ne regrettera jamais le jour que deux morts lui ont donné. Il aime trop la vie pour cela.    "Toujours l’horizon ou le mur de leur chambre a quelque confuse nouvelle à leur annoncer. Nul ne savait mieux que lui mêler son présent aux conditions atmosphériques, à la couleur du ciel, aux bruits de la rue, à ceux de son appartement". Cette vie commencée dans le drame se poursuit dans le mensonge. Il a de la chance, il ne faut pas l’oublier. L’oncle a créé sa banque sud-américaine en 1880 et la famille de petits horlogers bijoutiers du Sud-Ouest a fait fortune grâce à l’aventure américaine. Élevé deux ans en France par sa grand-mère, il vit jusqu’à ses dix ans en Uruguay, avec sa tante et son oncle, eux-mêmes frère et sœur de ses propres parents, qui l’élèvent comme leur fils, avec leurs propres enfants, un frère-cousin, quatre sœurs-cousines. Le gamin qui n’a pas su ce qui arrivait dans la chambre pyrénéenne ne saura pas davantage qui sont ces gens qu’il prend pour ses parents et qui l’aiment comme tels. Devenu adulte, le poète considèrera toujours qu’il fut bien heureux d’avoir échappé à la folie. Ou plutôt, de l’avoir frôlée en la domptant, de n’avoir jamais cédé à ses vertiges, ses prestiges. Trop modeste pour ça peut-être, le petit Jules qui écrivait à neuf ans, justement l’année de la découverte de la vérité toute nue et pas très belle, ses premiers mots. Un poème en espagnol. Le seul qu’on lui connaisse puisqu’il dira avoir "fermé les portes de l’âme" à l’espagnol et lui avoir toujours préféré, comme langue d’écriture, le français. Il semble bien qu’elle ne lui servira qu’à ça, l’écriture. À exorciser les monstres d’abord. Poète de la douceur, il met toute sa colère dans ses personnages de contes: "Guanamiru", l’improbable géant de la pampa qui tente de domestiquer un volcan, "Bigua" le voleur d’enfants. J’aime que l’ogre chez lui soit oxymorique, comme nombre de ses titres d’ailleurs ("Le Forçat innocent", "Les Amis inconnus", "Oublieuse Mémoire"). Cet ogre ne dévore personne, il explose en feu d’artifices et finit par lancer des bombes de bonne volonté. Imagination débordante. L’écriture est la seule manière qu’il a trouvé de dompter le double qui le menaçait. Les ombres de ce que nous pourrions devenir, il nous reste à les clouer sur des pages pour les empêcher de nuire. Il le fera avec des gestes d’entomologiste tendre. Il s’écartèle en papillon, jouit de toutes ses métamorphoses: "Chacun a toujours en luide quoi devenir autrui", le lapin peut devenir zèbre et l’éléphant s’envoler, le serpent se fait aigle et le furet devient la branche même sur laquelle il tentait de courir. Les mots servent à ça, prodige d’être et de ne pas être le même.    "Il y eut des miracles: la tortue se dépêcha, l'iguane modéra son allure, l'hippopotame fut gracieux dans ses génuflexions, les perroquets gardèrent le silence". "Reste immobile, et sache attendre que ton cœur se détache de toi comme une lourde pierre". Les mots servent aussi à autre chose de plus fondamental. À réparer le gamin abandonné qui restera toute sa vieun géant insomniaque, encombré de lui-même, de ses bras et de ses songes, de ses désirs et de ses lassitudes. Les mots, comme des petits soldats pour mettre en ordre l’anarchie de l’âme ? La racine soldatesque de la poésie, les mots guerriers pour combattre la nuit. Le jeune poète est modeste parce qu’il ne cherche pas à recréer le monde avec sa poésie, mais à l’ordonner pour le supporter. Se pourrait-il que les vers ne soient que des camisoles de force pour nous empêcher de verser dans la démence ? À moins que les mots ne soient des guerriers, mais pour servir quelle guerre ? Celle de soi contre soi ? "En attendant il me faut vivre sans prendre ombrage de tant d'ombre." Quand on dit de Supervielle qu’il est un écrivain sain, et simple, on le fait sourire. Il sait bien, lui, qu’il n’écrit que pour tenir à distance la folie et le morbide, l’effroi et le doute, la rupture de ban et l’effondrement. Il les apprivoise comme tous les animaux qui traversent son arche de Noé, ses crocodiles bienveillants et ses antilopes effarouchées, ses chiens errants et les chevaux du temps qui galopent toujours trop vite. On l’aime justement, Supervielle, parce qu’il est de cette lignée qui sait la magie vaine du poème, sans puissance thaumaturgique. Sans miracles pour ressusciter les morts qu’elle ne ramènera jamais. La magie pourtant subsiste, plus douce et moins flamboyante, la simple magie réparatrice. Lignage de ceux qui savent que l’on écrit pour se réparer, pas pour réparer le monde, pour se sauver, pas pour sauver qui que ce soit d’autre. "Je retrouve dans ma plénitude ce que je n'osais plus envisager." Il n’est pas si triste d’ailleurs, Supervielle, plutôt mélancolique, ou bien c’est d’un humour triste, autre oxymore, d’un vague à l’âme qui nous sourit sans y croire. Il a été un gamin choyé par sa famille d’adoption, un adolescent libre et voyageur, un rentier sans contrainte, un mari et un père comblé. Sa femme, Pilar, rencontrée à dix-neuf ans, fut autant que l’on sache son unique et véritable amour. Elle lui donna six enfants désirés, trois fils et trois filles. Il n’est pas triste, il est comme ces grands oiseaux qui planent, l’air dépossédé d’eux-mêmes, à la poursuite d’on ne sait quel poisson volant. Qu’est-ce qui le rend si fou de nuages alors, comme s’il voulait les suivre par-delà les mers qu’il n’a cessé de traverser dans tous les sens, lui qui n’aura jamais pris l’avion de sa vie ? Il est un peu comme eux, trop fluide et battu par les vents pour être bien certain d’exister réellement: "Les nuages, c’est du ciel qui pense à la terre et, comme elle, voudrait devenir consistant." "Un homme à son corps enchaîné, et ce qu'on appelle douceur."    "La peur de la folie que j’ai connue pendant la première moitié de ma vie me faisait fuir les impressions étranges qui m’habitaient et si mes monstres ne sont pas terrifiants c’est que je ne pouvais les tolérer qu’apprivoisés." Suffisamment neurasthénique, pour imaginer, sur le pont de l’un de ces cargos qui font la traversée de l’Atlantique, l’un des contes les plus douloureux de la littérature française. L’enfant de la haute mer qui s’ennuie dans un village sous les flots, en attendant que passe une voile au loin, est né du songe d’un marin qui pensait trop fort à sa petite fille morte. Croit-il vraiment, qu’en pensant très fort à ses parents, il les fera revivre sous la mer ? Qu’est-ce qui le fait courir derrière des fantômes, l’exilé perpétuel, celui qui vient du dehors et qui ne va nulle part, qui n’est tout à fait chez lui ni ici ni ailleurs, ni dans le seizième arrondissement parisien ni dans la pampa, ni à Oloron-Sainte-Marie. Homme de peu de dogmes, il ne fait pas de politique et ne paraît pas s’y intéresser outre mesure. C’est qu’il a déjà beaucoup à faire avec la vie, la mort et les voyages. Il traverse la Première Guerre mondiale sans s’en apercevoir, occupé qu’il est alors à lire Rimbaud et Hugo. Il est d’ailleurs mobilisé, s’occupe de la censure postale où son don des langues fait merveille et contribue à l’arrestation de l’espionne Mata Hari, dont il intercepte un courrier écrit à l’encre sympathique. C’est probablement l’épisode le plus romanesque d’une vie sinon bien sage. Supervielle est panthéiste plus que mystique, et ne trouve pas de refuge dans une pensée religieuse avec laquelle il joue dans "La Fable du monde", mais comme on s'amuse avec des mythes. C’est qu’il a trop à faire avec la beauté du monde, l’immensité de la mer. Quel besoin d’aller chercher dans le surnaturel ce que la nature lui accorde en abondance ?   "La poésie vient chez moi d'un rêve toujours latent. Ce rêve, j'aime à le diriger, sauf les jours d'inspiration où j'ai l'impression qu'il se dirige tout seul." Il se met au théâtre, qui lui semble une initiation à la transparence de la parole. Il le conçoit comme une école de l’anti-hermétisme, de l’anti-obscurité. Une main tendue, celle des raconteurs d’histoire, vers le grand public. En lui, dit-il, "le conteur surveille le poète", et c’est ce qui donne à chacun de ses textes une allure de petit apologue. On les relit pour en sonder la morale. On les répète pour les avoir bien en bouche, comme un comédien le ferait. Ses passions de la maturité vont aux grands classiques, La Fontaine et Shakespeare. Comme si l’essentielle anarchie, une fois domptée, ne pouvait déboucher que sur un miracle de pureté. En 1951, il donne l’un des plus beaux arts poétiques qui n’ait jamais été écrit, une sorte de plaidoyer sans fioritures pour une poésie de l’émerveillement, de la sincérité, de la décantation, de l’étrangeté domestiquée. C'est le récit autobiographique intitulé "Boire à la source." Drôle de funambule encore que celui qui, gardant un pied dans le noir, veut quand même courir vers la lumière. Le poète échappe à la transe mais ne veut rien perdre de la magie qui la justifiait. La surface doit être limpide mais le miracle profond. Poète de la nuance et du fondu enchaîné, de l’esprit d’escalier et des métamorphoses nocturnes, des intermittences du cœur et de la raison, Supervielle l’orphelin, dont la colère aurait pu prendre le pas sur la douceur, n’aura finalement de cesse de rendre hommage à la vie, et ce faisant d’apporter des raisons de vivre à ceux qui s’encherchent indéfiniment. L'oeuvre de Supervielle est orientée vers un espoir. Elle tend vers la clarté. Elle évolue positivement de l'entre-deux à l'ubiquité, de la plainte à l'articulation de la joie. Elle se penche "à la fenêtre du monde."   Œuvres et recueils poétiques:   - "Les poèmes de l'humour triste" (1919) - "Débarcadères" (1922) - "L'Homme de la pampa" (1923) - "Gravitations" (1925) - "Le Voleur d'enfants" (1926) - "Le Survivant" (1928) - "Le Forçat innocent" (1930) - "L'Enfant de la haute mer" (1931) - "La Belle au bois" (1932) - "Boire à la source" (1933) - "La Fable du monde" (1938) - "Le Corps tragique" (1959)   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 29/03/24
Le fétichisme, faut-il le rappeler, désigne la fascination (parfois obsessionnelle) ou l'adoration pour un objet non vivant ou une partie spécifique du corps. Dans le contexte du BDSM, le fétichisme transcende la simple attraction est tient un rôle central dans les dynamiques de pouvoir, les jeux érotiques, et l'expression de désirs profonds et complexes. Ce concept, riche et multidimensionnel, sert de point d'ancrage pour des expériences allant de la domination et soumission, au rapport "douleur/plaisir", jusqu'au contrôle et le lâcher-prise associé. L'évolution du fétichisme au travers les siècles est marquée par des périodes où le fétichisme a été réprimé,a peine toléré ou au contraire été accepté voire intégré dans la société. Des civilisations antiques, qui vénéraient des objets et des symboles chargés de pouvoir et de mystère, aux sociétés médiévales, où ces pratiques étaient souvent occultées ou réinterprétées à travers le prisme de la spiritualité dominante, le fétichisme a constamment évolué. À l'ère moderne, avec l'émergence du BDSM comme une culture et une communauté distincte, le fétichisme a été réévalué et a fini par s'intégrer dans un cadre plus large de pratiques sexuelles et relationnelles. Origines ancestrales du fétichisme L'exploration des origines antiques et médiévales du fétichisme, dans le sens historiquement premier du terme, nous entraine dans un voyage dans le temps, où les pratiques qui peuvent être aujourd'hui identifiées comme fétichistes (de par l'exploration des travaux des grands psychanalystes) sont souvent entrelacées avec les traditions religieuses, culturelles, et sociales des civilisations passées. Le fétichisme, bien avant d'être conceptualisé comme tel, joue ainsi un rôle dans l'expression de la spiritualité, du pouvoir, et de la sexualité (dans ce qu'elle a de procréative, au principal). Dans les civilisations antiques, de l'Égypte ancienne à la Grèce antique , en passant par l'empire Romain, le fétichisme se manifeste à travers la vénération d'objets et de symboles dotés d'une importance spirituelle ou magique. Ces objets, qu'il s'agisse de statuettes représentant des divinités, d'amulettes censées conférer protection et fertilité, ou de représentations phalliques utilisées dans les rites de fertilité, sont intégrés dans la vie quotidienne comme la vie religieuse (qui était tellement entremelés que de les séparer peut s'avérer d'ailleurs discutable). Ils servent de ponts entre le monde matériel et le domaine des dieux, incarnant des forces ou des attributs divins spécifiques. Par exemple, dans l'Égypte ancienne, les amulettes, en particulier celles à l'image de l'Œil d'Horus, étaient considérées comme des protecteurs puissants, tandis que dans la Rome antique, les phallus sculptés, souvent accrochés aux portes des maisons, étaient censés éloigner le mauvais œil. Plus tard, à l'approche du Moyen Âge, la perception du fétichisme commence à se transformer. L'expansion du christianisme en Europe apporte une nouvelle interprétation des objets "fétiches" et des pratiques préexistants. Ce qui était autrefois vénéré fait alors l'objet de suspicion quant on ne crie pas à l'hérésie. Cependant, même dans ce contexte de transformation culturelle et religieuse, certaines formes de vénération d'objets persistent, on bascule vers le temps de la vénération des reliques des saints et des martyrs. Les reliques, ossements ou fragments de vêtements, par exemple, sont censées posséder des pouvoirs miraculeux, reflétant la manière dont les objets pouvaient encore être imprégnés de significations spirituelles et magiques. Cependant, à côté de ces formes acceptées de vénération, des pratiques moins orthodoxes survivaient souvent à la marge marge ou en secret. Les traditions folkloriques et les croyances païennes, bien que réinterrogées du fait de la montée du monothéisme, conservaient des éléments qui, à bien des égards, ressemblaient au fétichisme antique. Les herbes, les pierres, et les amulettes continuent à être utilisées dans des pratiques de guérison et de protection, reflétant une continuité sous-jacente avec le passé antique. Ainsi, les origines antiques et médiévales du fétichisme révèlent un panorama complexe où les objets, loin d'être de simples artefacts, sont chargés de significations multiples, servant de catalyseurs pour le divin, le magique, et le sacré. Cette longue période de l'Histoire montre clairement que le fétichisme, bien avant de devenir un terme d'analyse dans la psychologie ou la sexologie modernes, était une composante intrinsèque de l'expérience humaine, façonnant et étant façonné par les croyances et les pratiques de l'époque. Le fétichisme à l'ère moderne Lère moderne marque une période d'avancées significatives dans la compréhension et l'interprétation du fétichisme. C'est au cours de cette période que le fétichisme commence à être scruté à l'aulne de la psychologie et de la sexologie, disciplines naissantes qui cherchent à catégoriser et à comprendre les comportements humains sous un jour nouveau. Les figures de proue de cette exploration que sont Richard von Krafft-Ebing ou Sigmund Freud, par exemple, jouent un rôle déterminant dans la théorisation du fétichisme, l'extrayant de la sphère religieuse et culturelle pour le placer dans le domainede l'étude scientifique de la sexualité. Richard von Krafft-Ebing, dans son œuvre pionnière "Psychopathia Sexualis", est l'un des premiers à définir le fétichisme dans un cadre médical, le présentant comme une forme de déviance sexuelle où l'attraction pour un objet inanimé remplace l'intérêt pour un partenaire sexuel humain. Cette approche pathologisante met en lumière les objets fétiches non plus comme des symboles de pouvoir ou de spiritualité, mais comme des catalyseurs de désir anormal. Sigmund Freud, quant à lui, apporte une dimension psychanalytique au fétichisme, le voyant comme un symptôme de conflits psychiques non résolus. Dans son interprétation, le fétiche devient un substitut, un ersatz pour l'incongrue et falacieux pénis de la mère d'un enfant mâle qui, selon Freud, croit à tort avoir qu'elle a été castrée. Cette théorie, bien qu'elle soit largement contestée et critiquée aujourd'hui, a néanmoins contribué à placer le fétichisme au cœur des discussions sur la psychologie de la sexualité. Parallèlement à ces théorisations, l'ère moderne est également témoin de transformations sociales et économiques majeures, notamment l'industrialisation et l'avènement de la modernité, qui influencent profondément les pratiques et les communautés fétichistes. L'industrialisation, en particulier, modifie la relation des individus aux objets, rendant les produits manufacturés abondants et facilement accessibles. Cette profusion d'objets nouveaux et variés crée un terrain fertile pour l'expansion des pratiques fétichistes, où des matériaux comme le caoutchouc, le cuir et le latex commencent à être érotisés. La modernité apporte également avec elle une transformation des espaces sociaux, avec l'émergence de sous-cultures et de communautés où les pratiques fétichistes peuvent être explorées et vécues ouvertement, bien que souvent de manière clandestine. Les clubs, les magazines spécialisés et, plus tard, les forums internet (puis les réseaux sociaux), deviennent des espaces où les fétichistes peuvent se rencontrer, partager leurs expériences, et construire des identités autour de leurs pratiques. Cette période voit également une remise en question progressive des normes sexuelles et une exploration plus large des expressions de la sexualité humaine. Ainsi, l'ère moderne est caractérisée par une dualité dans l'approche du fétichisme : d'un côté, une pathologisation et tentative de comprendre le phénomène dans un cadre clinique, de l'autre, une expansion et une diversification des pratiques fétichistes, facilitées par les transformations sociales et technologiques. Ensemble, ces éléments forment le terreau sur lequel le fétichisme contemporain, avec ses multiples facettes et sa richesse, continue de s'épanouir et de se redéfinir. Le fétichisme dans la société au XXe Siècle Le XXe siècle marque un tournant décisif pour le fétichisme, propulsant des pratiques jusqu'alors marginales ou confidentielles au cœur de la culture de masse. Cette période voit le fétichisme se démocratiser et s'intégrer dans le tissu même de la culture populaire, influençant la mode, la musique, le cinéma et l'art. Cette intégration s'est accompagnée d'une évolution significative dans la perception publique du BDSM, transformant progressivement les stigmates théorisés en psychanaluse en signes de rébellion, d'expression personnelle, et d'avant-gardisme. L'émergence du fétichisme dans la culture de masse peut être attribuée à plusieurs facteurs clés, notamment la libéralisation des mœurs sexuelles et la montée des mouvements de contre-culture. Les années 60 et 70, avec leur ethos de liberté et d'expérimentation, ont vu naître un intérêt accru pour les pratiques sexuelles alternatives, parmi lesquelles le BDSM et le fétichisme ont trouvé une nouvelle caisse de résonnance. Cette période correspond également à la publication de travaux littéraires et de manuels qui explorent ouvertement la sexualité et les pratiques BDSM, rendant ces sujets plus accessibles au grand public. En outre, l'avènement des médias de masse a joué un rôle crucial dans la diffusion d'images et d'idées fétichistes. Les magazines, les films et plus tard, les chaînes de télévision et internet, offrent une plateforme pour la représentation et la discussion des fétichismes, contribuant à leur démocratisation. Les objets fétiches comme le cuir, les chaînes, et le latex commencent à apparaître régulièrement dans les médias, souvent décontextualisés de leurs origines BDSM pour devenir des symboles de mode et de non-conformité. Les stars du XXe siècle ont joué un rôle indéniable dans la popularisation du fétichisme. Des artistes comme Madonna dans les années 80 et 90, avec ses clips vidéos et ses performances scéniques chargées de références au BDSM, ont contribué à introduire le fétichisme dans les foyers du monde entier. De même, le glam rock et des artistes comme David Bowie, avec leur esthétique androgyne et leurs costumes extravagants, ont brouillé les lignes entre les genres et érotisé des éléments fétichistes, les rendant partie intégrante de leur image publique. Ces icônes, par leur visibilité et leur influence, ont non seulement aidé à normaliser certaines pratiques fétichistes mais ont également inspiré des discussions sur la sexualité, l'identité de genre, et l'expression personnelle. Leur adoption de la mode fétichiste a transformé celle-ci de tabou en tendance, modifiant la perception publique du fétichisme de quelque chose de caché ou de honteux en un acte de rébellion ou d'expression artistique. L'ère contemporaine et la "normalisation" du fétichisme L'ère contemporaine a ainsi été témoin d'une transformation sans précédent dans la manière dont le fétichisme et le BDSM sont perçus et pratiqués, grâce en grande partie à l'essor d'Internet et des médias sociaux. Le fétichisme s'est petit a petit imposé comme une forme d'expression largement acceptée et explorée par le grand public (même si bien entendu, toute la société ne s'est pas convertie ;-) ). Cette acceptation normalisation est donc le fruit d'une convergence entre des facteurs culturels, technologiques et sociaux qui ont contribués à faciliter l'expansion des communautés fétichistes et modifié les attitudes sociétales à leur égard. L'avènement d'Internet a marqué un tournant réellement décisif pour les communautés BDSM et fétichistes, leur offrant un espace sans précédent pour se rassembler, échanger des connaissances et des expériences, et construire une culture et une identité partagées. Les forums en ligne, les blogs, et les réseaux sociaux comme BDSM.FR ont permis aux personnes curieuse d'explorer le fétichisme de trouver une communauté d'échange et de se confronter, souvent pour la première fois à ces pratiques. Ces plateformes numériques ont également joué un rôle crucial dans la pédagogie et la démystification du BDSM, offrant des ressources allant des techniques de sécurité aux aspects psychologiques des pratiques fétichistes. En parallèle, les postures sociétales envers le fétichisme et le BDSM ont subi une évolution notable. La visibilité accrue des pratiques fétichistes dans la culture populaire, associée à un dialogue plus ouvert et inclusif sur la sexualité en général, a participé à déstigmatiser ces pratiques. Des événements culturels, tels que les Gay prides ou les muncjs ont commencé à intégrer des éléments fétichistes de manière ouverte, reflétant et encourageant en même temps une acceptation plus large de la diversité sexuelle. Cette période contemporaine a également vu la publication de littérature et le cinéma grand public (on ne citera pas le titre du film de référence en la matière, vous le connaissez ;-) ) traitant de thèmes BDSM et fétichistes, bien que ces représentations aient parfois été remises en cause pour leur inexactitude, par les clichés véhiculés, ou leur simplification à l'extrême. Néanmoins, leur impact sur la perception publique du fétichisme a été indéniable, ouvrant le dialogue sur ces sujets et encourageant une exploration personnelle et collective. L'évolution des attitudes a été soutenue par des changements législatifs et politiques dans de nombreux pays, ou à tous le moins par la constitutions de jurisprudence, reconnaissant les droits et les libertés des personnes pratiquant le BDSM et le fétichisme. Ces évolutions législatives ont non seulement protégé les adeptes du fétichisme et du BDSM contre la discrimination voire la persécution mais ont également validé le BDSM et le fétichisme comme des expressions légitimes de la sexualité humaine. Les défis actuels et à venir du fétichisme (et du BDSM) Tandis que le fétichisme et le BDSM sont devenus plus visibles et mieux acceptés, de nouveaux défis émergent, notamment en ce qui concerne le consentement, la sécurité et la légalité. Ces enjeux, cruciaux pour la pérennité et l'éthique des pratiques fétichistes, soulèvent des questions importantes sur la manière dont la communauté peut continuer à évoluer de manière responsable et inclusive. L'accent mis sur le consentement éclairé, révocable et mutuel a transformé la manière dont les pratiques fétichistes sont perçues et réalisées. Cependant, la nature même de certaines pratiques fétichistes, qui peuvent impliquer des jeux de pouvoir et de domination, exige une vigilance constante et une communication ouverte pour s'assurer que toutes les parties impliquées se sentent respectées et en sécurité. La sécurité, tant physique qu'émotionnelle, reste enjeu majeur. Alors que la communauté BDSM adopte le mantra "sain, sûr et consensuel" (SSC) ou "risque aware consensual kink" (RACK), les défis liés à la prévention des blessures, à la gestion des risques et à la santé mentale restent essentiels. L'éducation, à travers des ateliers, des munchs et des ressources en ligne, joue un rôle essentiel dans la promotion de pratiques sécuritaires et éthiques. Sur le plan légal, bien que des progrès aient été réalisés dans la reconnaissance des droits des pratiquants du BDSM, la situation est et restera précaires. Dans de nombreux pays, les activités BDSM peuvent encore être interdite par la loi, notamment en ce qui concerne les aspects de douleur, de contrainte ou de domination. L'avenir exigera un dialogue continu avec les législateurs et le grand public pour démystifier les pratiques fétichistes et plaider pour une législation qui protège tout en respectant la liberté d'expression sexuelle. On comprends aussi que les alternances politiques pourront jouer un rôle déterminant dans l'avenir de ces pratiques. Le fétichisme dans le BDSM va probablement continuer de s'adapter et d'évoluer avec la société. Les technologies émergentes, telles que la réalité virtuelle et les plateformes en ligne, offrent de nouvelles voies d'exploration du fétichisme, permettant des expériences immersives et la formation de communautés virtuelles. En outre, une plus grande diversité au sein de la communauté fétichiste, reflétant un éventail plus large d'identités sexuelles, de genres et d'orientations, pousse à une remise en question continue des normes et à une évolution des pratiques. L'avenir du fétichisme dans le BDSM semble donc prometteur, avec une tendance vers une plus grande acceptation, une exploration plus profonde et une innovation continue. Il ne tient qu'à nous tous de continuer à faire évoluer les moeurs et la perception de nos pratiques, dans le "bon" sens.
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Par : le 29/03/24
CHAPITRE 7   : MONSIEUR CHU   Mes rapports avec Maître Julian étaient ambigus. En lui j’aimais cette dualité entre le bien et le mal. En moi il avait éveillé une sensualité qui s’accordait en tous points à mes fantasmes. Il savait me prendre et me faire progresser, d’une progression toute calculée. Insensiblement, il repoussait mes limites et me faisait découvrir des horizons nouveaux.   Jouant sur l’excitation de situations nouvelles, tantôt tendre tantôt directif, ne me laissant d’autres alternatives que d’accepter. Ainsi en peu de temps, il avait fait de moi une parfaite et dévouée élève. Je soulevais ma jupe au moindre de ses désirs, lui offrant mon corps pour des moments intenses de plaisir. J’avais abandonné toute pudeur pour lui plaire. Pourtant je n’étais ni exhibitionniste, ni délurée, ni même masochiste. Etais-je folle ou amoureuse ? Certainement un peu des deux. Mais lui m’aimait-il ? D’une certaine manière, j’en avais l’impression. Du moins jusqu’à ce lundi.   Un certain monsieur Chu avait rendez-vous à 18 heures. Maître Julian me demanda d’être particulièrement polie avec lui. C’était un client important et je le reçus d’une manière parfaite. Je dois avouer que j’avais fait d’immenses progrès en anglais, et je m’exprimais avec une certaine aisance. Ma tenue, une de celles choisies par Mademoiselle, était composée d’une jupe assez courte et d’un chemisier blanc. Je portais des bas et des chaussures à talons. Pantalons et collants avaient été bannis des tenues que je pouvais mettre au bureau. Celle-ci était assez sexy, mais non dépourvue d’une incontestable touche de classe. Mais à peine Monsieur Chu avait-il pénétré dans les locaux que  je regrettais mon choix. Quelque chose en lui me mettait mal à l’aise. Peut-être sa façon de me dévisager, il me déshabillait littéralement du regard. Je feignis d’être très occupée afin de ne pas lui laisser deviner mon trouble. Le temps semblait suspendu et lorsque Maître Julian me pria de l’introduire dans son bureau, je me sentis immédiatement soulagée et c’est d’un cœur léger que je continuais à travailler. Ils étaient ensemble depuis environ une demi-heure, lorsque Maître Julian me pria de leur apporter deux martinis on the rox. A mon entrée, la conversation c’était interrompue. Pendant que je me penchais pour poser les verres et la bouteille, sur la table basse, je sentis leurs regards s’attarder sur mes fesses. Pourtant stoïque, je fis le service en les gratifiant de mon plus beau sourire. Je me préparais à sortir ou plutôt à m’enfuir lorsque Julian m’apostropha en anglais. « Nathalie, notre invité te trouve très jolie » Décontenancée, je me tournais vers lui et le remerciais. Julian reprit. « Mais il voudrait en voir un peu plus. Alors sois gentille, montre lui.»   « Pardon ? » dis-je  certaine d’avoir mal compris.   « Allons ne fais pas de manières. Vite, ou je serais obligé de te punir devant lui. »   Jusqu’à présent il avait été très discret. Personne ne soupçonnait la nature de nos rapports. Et voilà que non seulement il trahissait ma confiance, mais pire il me menaçait devant un parfait inconnu. J’étais effondrée. Devant mon absence de réaction, il s’empara négligemment de la cravache que je connaissais si bien et que je redoutais tellement, et la tapota entre ses mains. Je l’implorais du regard, mais il avait son air intraitable des mauvais jours. Jetant un bref coup d’œil vers son invité, je compris que je n’avais aucune aide à attendre de son côté. Au contraire, ses yeux pervers ne perdaient pas une miette du bras de fer qui se déroulait. Vaincue, j’entrepris de déboutonner mon chemisier, dévoilant un soutien-gorge blanc qui soulignait mes seins. Et baissant pudiquement les yeux, j’attendis.   « Approche un peu de monsieur Chu, ne fais pas ta timide »   Hésitante je fis quelques pas vers lui. J’étais en plein dans mon rêve, à la seule différence que tout cela était affreusement réel. Monsieur Chu me demanda d’une voix extrêmement douce de bien vouloir ôter ma jupe. Tremblotante, je m’exécutais. J’étais en bas, porte-jarretelles, et petite culotte en coton blanche. Il me fit signe d’approcher plus près. Ses yeux ne quittèrent pas les miens et d’un geste lent, il baissa ma culotte. A la vue de mon sexe épilé il eut un sourire de satisfaction. Maître Julian s’était silencieusement placé dans mon dos recréant la scène si souvent vécue dans mon rêve. Il dégrafa habilement mon soutien-gorge, libérant mes deux seins. M’obligeant à pencher la tête en arrière, il saisit mes lèvres et m’embrassa. Je lui rendis son baiser, reconnaissante de ne pas m’abandonner seule aux mains de cet homme. Monsieur Chu avait glissé sa main entre mes cuisses, et il put constater qu’une certaine humidité commençait à envahir mon bas-ventre. Vaincue je m’abandonnais à leurs caresses. J’avais l’impression d’être Ysabel, les images de mon rêve et la réalité se mélangeaient. C’était étrange et déroutant, un mélange de perversité et de volupté me poussait à accepter cette situation. Lorsqu’ils furent certains que toute idée de résistance avait quitté mon esprit, ils cessèrent de me caresser et me demandèrent de garder la position. Jambes bien écartées et bras dans le dos, c’était à la fois humiliant et terriblement excitant. S’offrir ainsi aux regards et savoir que mon corps éveillait leurs désirs me donna le courage de m’abandonner totalement. Monsieur Chu, sortit, de je ne sais où, des cordes. De vraies cordes en chanvre. Entourant mon cou de l’une d’elles, il la fit glisser en deux extrémités d’égale longueur. La crainte de me retrouver attachée totalement à sa merci me glaça plus sûrement que le froid des cordes et je ne pus m’empêcher de trembler. Faisant faire plusieurs tours à la cordelette, il m’emprisonna habilement les seins jusqu’à les compresser et les faire saillir. Puis après un nœud serré, il laissa descendre le fil de chanvre jusqu’à mon sexe et le coinça étroitement entre les deux cordelettes et les fit remonter le long de la raie de mes fesses. Le tout fut relié à mon cou, emprisonnant ensuite mes coudes dans mon dos. Les cordes furent serrées à la limite du supportable. Je ne pouvais esquisser le moindre mouvement, sans sentir au plus profond de ma chair, leur empreinte. Visiblement j’allais découvrir des sensations nouvelles, victime consentante entre les mains exigeantes de ces hommes mûrs.   Ensuite il me fit m’agenouiller et écartant mes cuisses d’un geste sûr, il entreprit de relever mes mollets. Il les fixa, à l’aide de deux lanières et je me retrouvais en équilibre instable sur mes genoux. Pour finir, il passa une autre boucle autour de ma taille, l’enserrant étroitement et relia l’ensemble des cordages à un crochet du plafond. Julian attentif, l’assista veillant à bien équilibrer la tension. Puis ensemble, ils me hissèrent à environ 1 mètre au dessus du sol. J’étais ainsi suspendue en l’air, incapable de bouger. Les cordes qui passaient entre mes cuisses comprimaient mon sexe, et me faisaient ressentir ma condition de femelle, offrant en prime, l’impudique spectacle de mes cuisses écartées au maximum. Je rougis de honte toute en me sentant terriblement excitée. Ce bondage était réalisé avec une rare maîtrise et Chu était assurément un maître dans ce domaine. Me faisant pivoter sur moi-même en se servant de mes seins, il s’amusa un moment à me faire tournicoter comme une toupie, puis il se recula pour admirer son œuvre d’un air satisfait.   Julian le complimenta et l’invita à se servir de ma bouche. Sans se faire prier il ouvrit sa braguette, et glissa son sexe entre mes lèvres. Je dus le sucer et le lécher selon ses désirs pervers, il fut particulièrement long à jouir et il veilla à ce que j’avale tout. Enfin, il m’abandonna. Sans attendre, Julian prit sa place et je dus le satisfaire pendant que sa cravache taquinait mon clitoris.   Après un nouveau verre, ils décidèrent d’aller dîner et m’abandonnèrent ainsi, malgré mes supplications.   Je passais des moments terribles, suspendue, seule dans les bureaux désertés. Les cordes entamaient ma chair et le moindre mouvement accentuait la douleur. Je maudissais Julian. Plus le temps passait, plus je me mettais en rage. Mes membres étaient engourdis, j’avais des fourmis dans tout le corps et je mourrais de soif. Puis à la colère succéda une profonde période d’abattement. Je subissais résignée, me demandant s’ils m’avaient oubliée, priant pour qu’ils reviennent vite. Ce n’est que quelques heures plus tard, qu’ils revinrent de très bonne humeur. Taquin, Julian s’approcha de moi et me demanda si j’allais être une parfaite soumise, où si je préférais continuer à bouder toute seule dans mon coin. Je promis d’être obéissante, je le suppliais de me détacher. Ce soir là, j’aurais promis tout ce qu’il voulait pour être libérée.   Enchantés de me voir dans de si bonnes dispositions, ils entreprirent alors de me faire toucher terre et me délivrèrent avec d’infinies précautions. En me détachant, le sang se remit à circuler et je criais de douleur. Je n’arrivais à allonger ni mes bras ni mes jambes. Ils me massèrent longuement presque amoureusement et séchèrent mes larmes. Julian déclara que je méritais bien une récompense et il déboucha une bouteille de champagne. Je bus plusieurs coupes et je sentis  une légère ivresse m’envahir, et je plaisantais avec eux plutôt contente de m’en tirer à si bon compte. Mais une fois de plus je prenais mes désirs pour des réalités. Je le compris lorsque d’un geste vif, Monsieur Chu m’attira vers lui, et glissant un doigt entre mes fesses, il s’approcha de ma rondelle. Je sursautais de surprise. J’étais vierge de ce côté là. Julian y avait bien fait allusion, de temps à autre, mais devant ma réticence, il n’avait pas insisté. Monsieur Chu n’avait pas cette délicatesse. Savoir que cet endroit était à déflorer, semblait l’exciter au plus haut point. Je gigotais, essayant de lui en interdire l’accès. Voyant cela Julian ordonna. « A quatre pattes, cuisses écartées et mains derrière la nuque. Obéis » Je protestais, implorais. En vain et je pris la position à contrecœur. Il faut dire que c’était une des premières qu’il m’avait enseignée. Bien cambrée, j’offrais mes fesses pour être punie. Il aimait me fouetter ainsi. Mais ce soir en la prenant, j’avais conscience de franchir un pas de plus dans ma soumission. Non seulement j’allais être livrée à un inconnu, mais de plus sodomisée. Approchant sa verge, Chu força mes reins et s’enfonça en moi sans aucune préparation.  Sa brutale pénétration me fit horriblement mal et je hurlais. Pourtant indifférent à mes plaintes il continua à s’introduire en moi. Son sexe était plus mince que celui de Julian. Mince consolation et je pleurais sous l’assaut. Il adopta un rythme rapide, veillant vicieusement à s’enfoncer au plus profond de moi. Je devinais qu’il voulait me posséder et m’asservir totalement, bestialement. Il était à sa manière beaucoup plus dur que Julian. Pas la moindre émotion ne transparaissait. Il me prenait comme on prend une femelle totalement soumise dans un coït brutal sans s’inquiéter de ses désirs, de sa souffrance. Emoustillé, mon Maître se glissa sous moi. Il m’obligea à m’allonger sur lui, et me pénétra. Leurs sexes remplirent mes deux orifices. Leurs mouvements se synchronisèrent et je criais à la fois de plaisir et de douleur. Et soudain je sentis monter un orgasme venu du plus profond de mon corps. Ils apprécièrent en connaisseurs l’arrivée de la déferlante de ma jouissance. Elle me laissa brisée et pantelante et ils ne tardèrent pas à jouir à leur tour. Satisfaits ils décidèrent d’arroser mon dépucelage au champagne. Après le départ de Chu ce soir là, Julian m’avoua qu’il était fier de moi, et en récompense il m’emmena pour la première fois dans son appartement situé à l’étage du dessus. C’est allongée dans son grand lit entre ses bras, que Julian me confia l’histoire de sa rencontre avec Chu. C’est la première fois qu’il se confiait à moi et sa confiance m’émut. « Ce jour là » commença-t-il d’une voix douce. «  j’avais rendez-vous avec monsieur Chu, un investisseur asiatique qui opère sur le marché du diamant.  C’est un monde très fermé où le Cartel, mot familier qui désigne la toute puissante CSO, contrôle près de 80% des approvisionnements en diamants de la planète. Monsieur Chu est un homme raffiné et d’une politesse exquise. Mais derrière ce masque se cache un redoutable homme d’affaires. Une grande estime doublée d’une réelle amitié c’est  tissé entre nous. »   « Et de quand date cette amitié ? » demandais-je curieuse. « C’était il y a de cela dix ans. Déjà dix ans. Tout jeune avocat je débutais ma carrière dans une grande banque de la City à Londres. Chargé de la partie juridique des opérations, mon travail consistait à finaliser des transactions à fort potentiel financier. Je voyageais beaucoup,  New-York, Paris, Hongkong…   J’avais fait la connaissance de monsieur Chu à Hongkong. A l’issue d’âpres négociations un excellent accord avait été conclu et Monsieur Chu pour me remercier m’avait invité à une soirée. En m’y rendant, je ne savais pas que toute ma vie allait être transformée. »   « Et la mienne ne crois-tu pas que tu l’as entièrement bouleversée ? » lui demandais-je en me serrant tout fort contre lui ? « Si bien-sûr, mais je suis à tes côtés » et il m’embrassa tendrement. Il poursuivit son récit.   « L’endroit où m’avait entraîné monsieur Chu ne payait pas de mine. Situé dans le quartier des entrepôts la façade ne possédait aucune enseigne. Une simple porte en fer surmontée d’une caméra avec sur le côté une sonnette. Monsieur Chu appuya 3 coups brefs et la porte s’ouvrit. Un costaud à la mine patibulaire nous accueillit. Il reconnut mon hôte et s’effaça poliment devant nous avec force de courbettes. Je suivis mon hôte dans un vestiaire où montrant l’exemple il m’invita à me déshabiller. Après  une rapide douche, deux jeunes ravissantes asiatiques entièrement nues nous invitèrent à nous allonger sur des tables de massage. Une très jolie eurasienne me prodigua un massage thaïlandais. Ces body-body ont fait fantasmer des milliers de touristes et la fortune des tours-opérator. Mais elle était exceptionnellement douée. Légère comme une plume, elle me frôlait de son corps souple aux formes troublantes. Mutine, câline, tantôt distraite et boudeuse, tantôt passionnée. Une femme enfant qui éveillait les sens et s’en émerveillait. Mon érection n’avait pas l’air de l’émouvoir le moins du monde, et elle en joua avec une diabolique habileté. Son corps semblait n’exister que pour se fondre dans le mien. Mais elle n’en fit rien. Elle  s’offrait et se dérobait prenant garde à ne pas se laisser saisir. Puis elle appliqua délicatement sur mon gland turgescent et mes bourses une pommade aphrodisiaque. L’effet fut prodigieux. Une chaleur envahit mon bas-ventre et mon sexe se durcit à un point incroyable qui me fit presque défaillir de désirs. Elle me regarda d’un air satisfait dévoilant ses petites dents nacrées. » « Tu en parles comme ci ce souvenir datait d’hier » l’interrompais-je un peu jalouse. « Ce sont des moments qui sont gravés dans ma mémoire…Ecoute la suite »   « Je compris alors que nous n’étions pas là pour une simple  partie de jambes en l’air. Ces préludes cachaient en fait le véritable objet de notre visite. Après nous avoir délicatement séchés, elles nous vêtirent de peignoirs en soie, et monsieur Chu m’entraîna dans une salle immense. Au centre, un podium identique à celui des défilés de mode, quoique moins haut, traversait la salle de part en part. De part et d’autres de confortables fauteuils en cuir des années 1930 étaient occupés exclusivement par des hommes. Ils portaient pour tout vêtement des peignoirs semblables aux nôtres. Des hommes d’âge mur issus des classes aisées. J’étais le seul blanc et le plus jeune participant. Je m’installais dans un fauteuil aux côtés de mon hôte et une charmante hôtesse très peu vêtue nous apporta une collation. L’ambiance commençait à s’échauffer. Un homme arriva sur  scène et prit la parole. Le public manifesta et applaudit à la présentation de la soirée. Je n’en compris pas un traître mot et Chu ne prit pas la peine de traduire se contentant de trinquer avec moi. Je pensais qu’il devait s’agir de paris clandestins et je m’attendais à assister à des combats de boxe.   Ce qui advint ensuite me laissa sans voix, proprement estomaqué. Les projecteurs inondèrent un coin de la salle et deux hommes de petite taille habillés en jockey, portant casaque et cravache à la main  firent leur apparition juchés sur deux montures. Tirant légèrement sur les rennes ils progressèrent lentement sur le podium. L’insolite de la situation tenait aux montures elles-mêmes. Il s’agissait de deux pony-girls. Chacune portant une petite selle étroitement sanglée sur son dos et harnachée comme un véritable cheval de course. Ses cheveux étaient attachés en queue de cheval, un mors dans la bouche relié à un harnais lui enserrait la tête. Des œillères complétaient le tableau et l’empêchait de regarder de côté.  Mais de temps en temps elles se jetaient un regard en biais plein d’animosité. Pour l’heure, elles trottaient à quatre pattes dans un mouvement harmonieux et synchronisé effectuant un tour d’honneur. La croupe bien saillante et les seins se balançant au rythme des pas. Elles étaient entièrement nues et épilées, le corps luisant telles deux pouliches prêtes à courir. De vraies bêtes de course. Lentement les jockeys les placèrent sur la ligne de départ. Au signal du starter elles s’élancèrent sur une distance que j’évaluais à 50 mètres. Les jockeys les cravachaient et elles galopaient, soutenues par le public. La fille au dossard rouge prit la tête. La casaque verte ne réussit pas à remonter son handicap malgré les encouragements énergiques de son jockey. Elles finirent en trombe luttant jusqu’à l’arrivée. La gagnante revint au centre sous les acclamations des spectateurs. »   « Mais c’est incroyable » m’exclamais-je. Il ignora mon interruption et poursuivit plongé dans ses souvenirs.   « Le présentateur réapparut et d’étranges échanges de signes eurent lieu entre lui et le public. Des applaudissements crépitèrent. Monsieur Chu se tourna vers moi et m’expliqua que la gagnante venait d’être vendue aux enchères pour la nuit. On lui ôta sa selle et toujours à quatre pattes, elle fut en effet emmenée par la bride, auprès d’un monsieur ventru qui affichait un grand sourire. Quant à la perdante, elle reçut une véritable fouaillée administrée par son jockey à l’aide de sa cravache. Puis elle sortit de la salle en larmes sous les cris de la foule. »   « Vendue » je frissonnais involontairement « Tu serais capable de me faire cela ? » lui demandais-je d’une voix apeurée. « Bien sûr, mais au poids tu ne me rapporteras pas grand-chose. » répondit-il sur le ton de l’humour. Il se resservit à boire avant de poursuivre.   « Monsieur Chu continua à m’expliquer. Nous allions assister à plusieurs courses. Toutes les  gagnantes seraient vendues et les  perdantes mises à disposition des spectateurs dans une salle appelée salle des supplices. Je me dis que le sort de la perdante ne devait pas être agréable. Livrée aux joueurs qui  pourront en quelque sorte se rattraper en nature. »   « Mais c’est cruel » dis-je révoltée. « C’est la règle du jeu. Il y a besoin de règles. Même toi tu les acceptes. Quoique parfois… » et il sourit. « Tu veux écouter la suite ? » « Oui, mais cela semble t’exciter de me raconter » Son sexe était à nouveau dur et je saisis son membre entre mes doigts.   « La deuxième course tenait du trot attelé. Chaque femelle debout tirait une espèce de buggie dans lequel un jockey avait pris place. La course fut très disputée et les deux juments ne se départagèrent  que d’une courte encolure. La vente eut à nouveau lieu et c’est mon voisin de droite qui remporta les enchères. La gagnante dételée lui fut amenée. Je ne pus m’empêcher de la regarder de près. Visiblement la course l’avait éprouvée.  Elle avait un visage très jeune. Le mors l’obligeait à tenir la bouche entrouverte, un peu de salive perlait entre ses dents et coulait le long de son menton. Ses deux jeunes seins montaient et descendaient au rythme de sa respiration. Sa peau fine et luisante brillait dans la pénombre. Des zébrures marquaient sa croupe et coloraient sa peau. Arrivée devant l’homme, le jockey remit la longe à son Maître d’un soir. Elle s’agenouilla à ses pieds les baisant en signe de respect et de soumission. La perdante pendant ce temps reçut sa punition et les coups de cravache lui arrachèrent d’émouvants gémissements. Je n’étais pas insensible à ce spectacle et ma verge me faisait mal tellement je bandais.   « Et là tu sens quelque chose ? » lui demandais-je en enserrant son gland. Il rit tout en se dégageant.   . Les courses se succédaient et bientôt je fus entouré d’hommes ayant à leurs pieds de jeunes pouliches soumises et dévouées. Chu participa à la vente aux enchères. Il m’offrit une somptueuse créature toute de cuir harnachée. Sa beauté me donna une irrésistible envie de la posséder sauvagement. Accroupie à mes pieds elle attendait un ordre de ma part. Je la saisis par ses cheveux noués en  queue de cheval et lui donnais ma verge à sucer. Je fermais les yeux de bonheur sous la précision de la caresse. »   « Cela ne m’étonne pas. » répondis-je. Il ne releva pas se contentant de caresser mes seins. Mes pointes frémissaient sous sa main et je ne bougeais pas, étendue lascivement à ses côtés Cette soirée m’apparut dans toute son irréalité. Ma métamorphose semblait correspondre à une inéluctable prise de conscience. Perdue dans mes pensées, des sentiments contradictoires occupaient mon esprit. Pouvait-on donner son corps à un inconnu par amour pour son Maître ? Et lui se pouvait-il qu’il m’aime et désire m’offrir à un autre ? Ou n’étais je qu’un objet entre ses mains ? Il me regarda et pendant un instant je sus qu’il devinait le combat qui se livrait en moi. Il faillit prononcer les mots que secrètement j’espérais mais il se ravisa et poursuivit son récit.   « Soudain monsieur Chu me toucha l’épaule et m’indiqua le podium. Levant les yeux je sursautais. Pour la première fois de la soirée une européenne allait affronter une asiatique. Elle était attelée à un buggie. Cette dernière course de la soirée promettait d’être passionnante. Les paris connurent un rebond de frénésie. Plus grande d’une tête que sa concurrente, elle avait de longs cheveux blonds, un corps musclé et de longues jambes. Ses seins généreux attiraient tous les regards, deux clochettes y étaient suspendues et tintaient à chaque pas. Le jockey armé d’un long fouet souple lui taquinait les fesses et elle sursautait à chaque caresse. Nerveuse, elle prit place sur la ligne de départ. Chu se pencha vers moi et me demanda si je voulais parier. J’acceptais avec joie et pariais 200 dollars sur sa victoire. Elle était cotée à 10 contre 1 ! »   « Et bien sûr tu as perdu ! » « Arrête de m’interrompre » tu es trop impatiente.   « Au signal elle bondit tétanisée par le coup de fouet qui atteignit le bas de ses reins. Elle prit la tête pendant les vingt premiers mètres, mais irrésistiblement son adversaire regagnait le terrain perdu. Son jockey l’encourageait de coups bien ajustés mais rien n’y fit. Elle fut coiffée sur le poteau par sa concurrente. Conscient des enjeux suscités, son driver la punit sévèrement. Elle cria et gémit bien plus fort que ses consœurs, suppliant son tortionnaire de l’épargner. Mais il n’en fit rien et elle dut subir sa punition jusqu‘au bout. Une dernière volée de coups de fouet la laissa effondrée sur le sol et elle fut rapidement traînée en direction de la salle des supplices. Chu me murmura à l’oreille que j’allais pouvoir lui faire payer chèrement sa défaite et cette proposition m’excita bien plus que je ne l’aurais imaginé. »   « Vois-tu, ce spectacle avait quelque chose de fascinant tout en étant profondément amoral.     La nuit que je passais fut peuplée de plaisirs indescriptibles. La docilité de celle qui était devenue ma petite esclave attitrée m’enchanta. La découverte de la salle des supplices où était pratiqué l’art du shibari enseigné par des maîtres de cérémonies m’émerveilla. Je restais admiratif devant le raffinement des tourments infligés et la mise en scène toute imprégnée de l’esprit japonais. J’étais conquis, subjugué par ce culte de la beauté et par ces rites secrets.  Et bien sûr, je m’initiais à ces pratiques découvrant le plaisir de tourmenter ces jeunes corps consentants.»   Il s’arrêta de parler et sembla émerger d’un rêve. Je lui caressais doucement son sexe dressé. « Et depuis tu ne peux plus t’en passer. Tu aimes me voir souffrir, n’est-ce-pas ? » dis-je dans un souffle. « Oui, mais tu ne fais pas que de souffrir dans mes bras, petite hypocrite » et il m’enlaça tendrement. Nous refîmes l’amour jusqu’au petit matin.   Suite à cette nuit nos relations prirent un tour nouveau. Une complicité nous unissait dans une même recherche. Il m’avait dévoilé une partie de son passé et m’avait jugée digne de confiance. Un trimestre idyllique venait de s’écouler ainsi. Contrairement à Valérie qui devait subir à son corps défendant, les attouchements de son patron et le satisfaire d’une manière conventionnelle, Julian avait instauré des règles d’obéissance basées sur l’imagination et la perversité. Ainsi pour ma tenue au bureau j’avais l’obligation de la choisir afin que je sois toujours accessible et offerte. Je n’avais bien entendu pas l’autorisation de croiser les jambes et sa main devait à tout moment pouvoir se glisser en moi. Il aimait m’exciter dès le matin et me maintenir dans cet état tout au long de la journée. Il variait les plaisirs à l’infini. Parfois il m’accrochait une pince à mes lèvres avec un poids afin disait-il de les allonger, ou parfois me glissait un god dans l’un ou l’autre de mes orifices afin que je me souvienne à tout instant de ma condition de soumise. Je ne savais pas à cette époque que cette domination physique et cérébrale était basée sur des rapports sadomasochistes. Il avait subtilement développé ma tendance naturelle à l’obéissance et j’étais continuellement humide. Les sens exacerbés j’étais prête à le satisfaire pour des demandes toujours plus insolites. Mon impudeur n’avait d’égale que son imagination perverse. Je me souviens qu’un des ordres auxquels j’avais le plus grand mal à obéir consistait à peine il effleurait mon clitoris, à tirer ma langue. Cela devait devenir un réflexe, une seconde nature. Devant mon manque d’empressement, il avait pris l’habitude de me punir en accrochant une pince lestée d’un poids à ma petite langue rose et j’étais particulièrement honteuse de voir couler ma salive en même temps que s’humidifiait mon petit bouton. Cette soumission quotidienne était facilitée par le fait que je vivais pratiquement chez lui, ne rejoignant mon appartement qu’épisodiquement. Parfois il m’attachait dans son lit, étroitement entravée et engodée et me laissait seule dans l’incapacité de bouger pour la nuit, sortant rejoindre des amis. Cela paraît complètement surréaliste mais son attitude était empreinte de respect et je me sentais désirée et aimée.
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Par : le 29/03/24
"Je ne suis qu’un peu d’air, mais tellement sensible que tout semble à l’envi me désigner pour cible et pourtant je ne te suis rien et tu m’oublies. C’est ta peur de la mort qui nous réconcilie". Il y a des poètes de la douceur, comme il y a des poètes de la colère. Supervielle en fait partie. Figurons-nous le un instant, grâce à la plume de Claude Roy: "Grand, maigre, plissé, caverneux, mal déplié dans son corps, comme un cheval qui se souvient d’avoir été préhistorique et de n’avoir pas eu de nom encore dans les dictionnaires des hommes à venir." Supervielle hante vaguement nos réminiscences écolières à la manière des vieux fantômes las et fatigués. Il fut pourtant nommé "Prince des poètes" par ses pairs, quelques jours avant de rendre l’âme en 1960. On trouve ses œuvres poétiques complètes en un volume à la Pléiade, mais ses contes n’ont jamais été édités en recueil, son autobiographie est introuvable et aucune biographie ne lui a jamais été consacrée. Les enseignants encore férus de poésie l’aiment et le font aimer à leurs élèves. Les enfants qui grandissent oublient qu’ils apprirent à lire avec lui et le passent à la trappe des grands dédaignés. "Mais avec tant d’oubli comment faire une rose. Avec tant de départs comment faire un retour ? ", se demandait-il déjà, lucide et trop conscient lui-même des pièges de la mémoire. On le prend facilement pour un poète ornemental, celui qu’il faudrait faire lire dans les cours d’école ou les maisons de retraite. Et peut-être est-ce vrai, mais pas pour les raisons que l’on croit. L’innocence et le goût de la fable, l’amertume conciliante et la nostalgie des choses passées ne seraient-elles réservées qu’aux "à peine nés", aux "presque morts" ? À l'élection de l'entre-deux comme espace privilégié de l'écriture, la biographie du poète apporte une première explication. Né à Montevideo, en Uruguay, de parents français, Jules Supervielle est à peine âgé de huit mois lorsque son père et sa mère, en août 1884, traversent l'Atlantique et rejoignent la France où ils disparaîtront accidentellement quelques mois plus tard. D'abord recueilli par sa grand-mère maternelle au Pays basque, Supervielle s'en retourne à Montevideo avec son oncle en 1886. Il en reviendra huit ans plus tard pour entreprendre ses études secondaires à Paris, au lycée Janson-de-Sailly. Son imaginaire d'orphelin va se loger entre deux mondes. Ses premiers essais d'écriture vont tenter tant bien que mal de conjurer l'oubli et de consoler la perte. La première plaquette de poèmes que Supervielle publie à compte d'auteur, en 1901, s'intitule "Brumes du passé". Elle s'ouvre sur un court texte: " À la mémoire de mes parents": Il est deux êtres chers, deux êtres que j'adore, mais je ne les ai jamais vus, je les cherchais longtemps et je les cherche encore. Ils ne sont plus ... Ils ne sont plus ..."   "Je n'ai rien reçu de vous depuis mon arrivée. J'espère avoir un mot cette semaine ! Mon adresse, jusqu'à la fin Juin toujours la même. Vous me manquez beaucoup. J'ai ici de gentils camarades mais quand je parle avec eux. Il me semble que nous ne donnons pas aux mots le même sens. Il faudrait tous les définir, un à un et encore." Fasciné par le vide et l'absence, le poète adolescent ne peut alors que s'essayer à des évocations mélancoliques dont le caractère très conventionnel suffit à démontrer combien elles font office de diversions à la douleur ou de déni d'une vérité insupportable. Supervielle entre en poésie en s'efforçant de boucher un trou. Il n'est pas encore à même de faire entendre sa voix, puisqu'il lui faut avant suturer les lèvres de sa blessure intime et éluder son "moi profond." Le lyrisme sentimental de ses débuts entremêle des influences étrangères, un peu de Parnasse pour la description, un peu de symbolisme pour le rêve éthéré, et beaucoup de musique verlainienne pour l'inflexion des "voix chères qui se sont tues. Si limité soit-il, cet originel rapport à la poésie ne manquera pas d'infléchir la trajectoire tout entière de l'oeuvre de Supervielle dont il semble qu'une part importante tende vers un classicisme naïf. C'est dire qu'elle maintiendra jusqu'au bout un rapport à la tradition du vers et à sa mélodie ayant pour objet d'inscrire contradictions et déchirures dans une langue de la continuité qui les apaise. "Pour moi, avouera-t-il dans "Naissances", ce n'est qu'à force de simplicité que je parviens à aborder mes secrets essentiels et à décanter ma poésie profonde." Paul Éluard lui écrivit un jour: "Vos poèmes m’aident à vivre. "Ce n’est pas rien, ni si fréquent, un poète qui aide à vivre. Supervielle est de ceux, bien rares au XXème siècle, qui se sont toujours refusés aux charmes vénéneux du mystère qui fait les beaux jours de l’entre soi poétique. Voici un poète qui ne supporte pas de n’être pas compris. "Personnellement je suis un peu humilié quand une personne sensible ne comprend pas un de mes poèmes. Je me dis que ce doit être ma faute et je tourne et retourne mon poème pour voir d’où elle provient. Quand j’ai voulu dire quelque chose et pas autre chose, je tiens à ce qu’on saisisse exactement ma pensée." Il s’excuse même par avance dans la "prière d’insérer" de son recueil titré "Le Forçat innocent" : "S’il m’est arrivé, dans les précédents recueils, de tomber dans le désordre, sinon dans l’hermétisme, ce fut toujours malgré moi. Et j’espère que cette fois."    "Marins qui rêvez en haute mer, les coudes appuyés sur la lisse, craignez de penser longtemps dans le noir de la nuit à un visage aimé". Supervielle est venu à la poésie pour survivre. Ce n’est pas un littérateur, mais un homme qui tente de transmuter des cauchemars en leçons existentielles. Comment fabrique-t-on avec des mots quelque chose qui permette de survivre à l’abandon ? Comment devient-on celui que l’on est ? Et comment s’assure-t-on que celui que l’on est devenu est bien le même que celui qu’on était ? Ces questions qui l’occuperont toute sa vie n’ont pas surgi des limbes. Il nous faut retourner à son enfance pour les comprendre. Jules naît le 16 janvier 1884 à Montevideo, en Uruguay. Issu d'une famille de banquiers d'origine basque, très vite orphelin, ses parents furent emportés par le choléra, il fut élevé par des membres de sa famille d'abord en Uruguay, puis en France. La perte de ses parents influencera sa sensibilité et lui inspirera des oeuvres sur les thèmes du manque, de l'absence et de la mort. En France, le jeune Supervielle, qui déjà parlait le français, l'anglais, l'espagnol et le portugais, découvrit les poètes du dix-neuvième siècle comme Alfred de Vigny, Leconte de Lisle, Victor Hugo et surtout Lautréamont. C'est ainsi que ses premiers poèmes furent d'inspiration clairement parnassienne. Après avoir effectué son service militaire, il décrocha une licence d'espagnol à la Sorbonne et revint en Uruguay. Il s'y maria l'année suivante avec Pilar Saavedra. Son amour pour Pilar lui inspira le recueil "Comme des voiliers" (1910). Puis il retourna à Paris tout en continuant à faire de fréquents voyages en Amérique Latine. En 1919, parurent "Voyage en soi", "Paysages", "Les poèmes de l'humour triste", "Le goyavier authentique", dédiés à sa mère, ces poèmes créent des images de paysages terrestres et maritimes, d'arbres, de plaine et de montagnes vus à travers les yeux du poète-voyageur. Il trouvera cependant sa vraie voix poétique avec "Débarcadères" (1922). Désormais bien installé dans le milieu littéraire parisien, il devint l'ami de Valéry et de Michaux, publia les recueils qui, dans la lignée de "Débarcadères", continrent ses meilleurs poèmes: "Gravitations" (1925), "Le forçat innocent" (1930) et "Les amis inconnus" (1934).   "Il faut savoir être un arbre durant les quatre saisons, et regarder pour mieux se taire, écouter les paroles et ne jamais répondre. Il faut savoir être tout entier dans une feuille et la voir qui s'envole". Dans le même temps, il écrivit également de la prose, avec "L'homme de la pampa" (1923), roman d'une extrême inventivité, "Le voleur d'enfants" (1926) et "Le survivant" (1928). Supervielle était en Uruguay lorsque la seconde guerre mondiale éclata, et il vécut très mal cet exil. Son amour de la France et sa santé défaillante l'inspireront pour écrire le recueil intitulé "Poèmes" (1945). En 1946, il revint à Paris en tant qu'attaché culturel honoraire uruguayen. Son ultime recueil, "Le corps tragique" fut publié en 1959, il meurt l'année suivante, le 17 mai 1960. Élu prince des poètes par ses pairs la même année, il est inhumé à Oloron-Sainte-Marie.    Bibliographie et références:   - Jacques Arthaud, "La poésie selon Supervielle" - Béatrice Bailly, "Jules Supervielle" - Louis Cattiaux, "Transhylisme" - Michel Collot, "Œuvres poétiques complètes" - Claude Roy, "Jules Supervielle" - Sabine Dewulf, "Jules Supervielle ou la connaissance poétique" - Jacques Le Gall," Les Pyrénée" - Odile Felgine, "L'Ecriture en exil" - Ignacio Bajter, "Jules Supervielle" - Jacques Le Gall, "Les Pyrénées. Saint-Jean-Pied-de-Port"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir. 
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Par : le 27/03/24
Les œufs de Pâques bye Zuip & the Queen   C’est une tradition bien ancrée dans le monde du BDSM. Car, s’il existe des chasses à la soumise, toujours dans le vaste parc d’un joli château ; à Pâques, s’impose : la chasse aux œufs !   L’idéal, bien sûr, est de disposer d’une maison avec un jardin. Mais certains Maîtres, trop pauvres ou trop citadins, habitent dans un appartement. Peu importe.   La soumise nue, tenue en laisse, devra parcourir à quatre pattes le jardin ou l’appartement. Elle doit chercher et trouver les œufs que le Maître a cachés/planqués. La soumise, bien sûr, sera menée à la baguette. A la badine, à la cravache, au fouet… Il faut l’encourager… Elle tient dans sa gueule l’anse d’un petit panier ou d’un tote-bag… N’importe quel autre sac fera aussi bien l’affaire. Fébrile, la femelle cherche… Elle veut satisfaire son Maître : elle est là pour ça… Joyeuse, elle redevient la petite fille dans le jardin de ses grands-parents… Et puis, elle aime le chocolat ! Le Maître peut la guider. Ou au contraire, s’il est particulièrement pervers, la conduire dans des recoins où il n’y a rien… Dépitée, anxieuse… la soumise cherche… Elle ouvre des tiroirs, des placards… regarde sous les feuillages… derrière les plantes…   Quelques coups de cravache bien sentis l’inciteront peut-être à faire diligence, à se bouger l’arrière-train, à réfléchir un peu plus loin que son instinct de femelle en chasse… Lorsqu’elle trouve un œuf, la soumise manifestera son contentement, en aplatissant sa truffe au sol, frétillant allègrement de la croupe. Puis, d’une patte habile, elle ramassera l’œuf et le glissera promptement dans le sac ou le petit panier.   Mais combien d’œufs le Maître a-t-il cachés/planqués ? Le Maître lui a-t-il annoncé le nombre avant de commencer la chasse ? La soumise va-t-elle trouver tous les œufs ?   Il en reste ! Il en reste bien sûr ! Qu’elle n’a pas su dénicher… La soumise est un peu lasse… Le Maître aussi… Ils en ont marre !... La soumise à mal aux mains et aux genoux de devoir ainsi avancer à quatre pattes… Et puis, l’anse du panier ou du tote-bag l’empêche d’avaler comme elle voudrait sa salive… La soumise bave… L’anse est mouillée… Sa mâchoire se crispe sous l’effort… Et il lui vient un goût dégueulasse dans la bouche…   Mais le Maître est rude, dure, sévère, impitoyable… C’est un Maître ! Un vrai ! – Il y avait 36 œufs… Tu n’en as trouvé que 12 !... Combien en manque-t-il ? Fatiguée, troublée, la soumise tente de retrouver ses esprits noyés dans la brume pascale… L’anse du panier ou du tote-bag coincé entre les dents, elle bafouille : – Œufs… Pa’don Maît’e !... Je voulais di’e « euh »… – Alors ?... – 24 ! Maît’e !... s’exclame vivement la soumise, soudain illuminée comme un cierge de Pâques, heureuse élève satisfaite et fière d’avoir trouvé la solution. – C’est bien !... Tu recevras donc 24 coups de cravache !   Olala ! Je vous l’avais bien dit : le Maître est rude, dure, sévère, impitoyable…   Passons sous silence les gémissements, les cris, les larmes, les « pardon Maître » qui ponctuent la punition de la pauvre petite femelle… Car est-ce de sa faute si le Maître a caché/planqué un œuf au fond du tiroir à chaussettes, un autre sur l’étagère du haut derrière une pile de pulls !... ou bien sous quelques vieilles pierres pour simuler un jardin de rocaille… et même… j’ose à peine le dire… sous le tas de fumier au fond du jardin ! Quel salaud, ce Maître ! * Mais après l’épreuve vient la récompense. Les œufs que le Maître a choisis sont particulièrement jolis : en chocolat, œuf corse, tous revêtus d’un joli papier brillant argenté, doré, bleuté, rougeoyant… Ils sont douze… Douze œufs de Pâques serrés au fond du panier ou délicatement posés sur le tote-bag au sol. Et le Maître et la soumise, tête contre tête, contemple avec des yeux émerveillés d’enfants le fruit de la cueillette.   Mais après l’épreuve vient la récompense. Et le Maître, dans sa grande bonté, se saisit d’un œuf… Le fait briller dans le soleil printanier… Et, s’accroupissant derrière la femelle toujours à quatre pattes, bien cambrée, cuisses bien écartées, il glisse dans sa chatte l’œuf de Pâques… L’instant est plein d’émotion, de dévotion… suscite le recueillement… Et, un à un, le Maître s’empare de chacun des œufs… et en fourre la chatte de sa soumise… – La femelle est pleine ! dit-il avec emphase d’un ton solennel… Et rapidement, il sort son vit, sa bite, sa queue, son nœud, son gros membre noueux… et il enfile sa garce, sa soumise, sa salope, sa chienne… Il la bourre ! Il la pilonne ! Il la fout ! Et tant pis pour les œufs !   Le con de la femelle est brûlant... de désir... de plaisir... Avoir son Maître accroupie derrière elle pour la remplir de ces petits œufs... Elle le sent derrière elle...Il aura pris le temps d’ôter le papier brillant qui les enveloppe, pour qu'ils fondent dans sa chatte... avant de la prendre furieusement, sauvagement, sans ménagement. Sous les assauts répétés du Maître, les œufs s’entrechoquent et se brisent… Dans la chaleur du con : ils fondent… Nul doute que la queue du Maître finira par être couverte de chocolat fondu… La femelle n'aura besoin que d'un regard pour comprendre qu'elle doit alors la lécher goulument, la sucer… se repaître du chocolat gluant… Parfaire son nettoyage, dans tous les recoins… sans oublier l'ourlet du gland et la base de son membre... Et la langue bien à plat, remonter plusieurs fois du trou vers le dessous de ses couilles, qu'elle nettoie avec entrain. Bonne femelle... Le Maître est fier d'elle. Il lui tapote les flancs... et grogne son plaisir… * Si les œufs choisis sont des Kinder surprise, on laissera, bien sûr, la soumise s’amuser avec les petits jouets… sous le regard bienveillant du Maître… * A d’autres moments de l’année, on pourra allègrement remplacer les œufs en chocolat par des œufs durs (écalés ou non…), des œufs en bois, des œufs vibrants… des bouchons de champagne… ou de Prosecco !... des balles de golf… ou de ping-pong… ou n’importe quoi… ou tout ce que vous voudrez, imaginerez, trouverez… Mais que la femelle soit pleine ! Et qu’elle soit baisée !    
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Par : le 27/03/24
Joyce Lee est une artiste coréenne dont le travail ne recule devant aucune provocation et explore les profondeurs de l'inconscient humain à travers des images fortement empreintes de symbolisme surréaliste et de sexualité. Imprégnée de facto par la culture coréenne, Joyce Lee a développé une approche artistique unique qui marie la tradition de la peinture classique à l'eau et au crayon avec des thèmes modernes et souvent érotique voir pornographique. Ses œuvres, qui se caractérisent par une fusion de l'érudit et du profane, du sacré et du sexuel, se font regard atypique sur la nature humaine, le désir et l'identité. Inspirée par les maîtres du surréalisme tels que Salvador Dalí et René Magritte, Joyce Lee s'inspire également de l'univers des films d'horreur pour alimenter sa palette narrative. Elle s'approprie des objets du quotidien, en les sexualisant à outrance ou en les anthropomorphisant, pour explorer les thèmes du genre et de la sexualité. Dans cet esprit, ses toiles regorgent de fruits évoquant des seins, de poissons rappelant des organes génitaux, de cascades jaillissant entre des jambes géantes écartées, et d'hommes minuscules reposant dans des hamacs formés par des sous-vêtements. Ces images, à la fois étranges et familières, invitent l'observateur à un voyage au cœur de l'inconscient, où le corps nu devient un paysage qui beaucoup raconte. Un livre éponyme a été publié par Baron Books qui donne l'occasion de découvrir son univers créatif de ces dernières années. Cet ouvrage rassemble une sélection de ses œuvres les plus récentes, et vous emmene dans une sorte de monde parallèle, issu de l'imagination débordante de l'artiste. Joyce Lee y voit une occasion d'offrir au public une évasion de la réalité, un espace de jeu et de désorientation où l'échelle et les attentes sont subverties. En découvrant son œuvre, le lecteur est en quelque sorte invité à remettre en question sa perception du monde, confronté à des combinaisons déconcertantes de temps, d'espaces et d'objets. Decouvrir le livre Au-delà de son grand esthétique , l'œuvre de Joyce Lee s'articule autour de questions sociétales brûlantes, telles que la censure et la sexualité. Farouchement opposée à la censure des œuvres d'art sur les réseaux sociaux, elle défend la liberté d'expression et le droit à la provocation artistique. L'artiste puise son inspiration dans une variété de sources, allant des objets de la vie quotidienne aux travaux d'autres artistes, et se montre particulièrement intéressée par la manière dont ces images préfabriquées influencent la société et l'individu. Joyce Lee crée depuis son domicile, entourée de ses chats et chiens, dans un environnement qui stimule sa créativité. Son processus créatif comprend une phase de recherche et de planification intensive, où elle explore différentes manières de transformer et de réinterpréter les objets du quotidien. Cette démarche révèle non seulement une quête artistique profonde mais aussi une introspection sur les moyens d'exprimer visuellement des thèmes complexes tels que les relations, le sexe, la beauté et l'amour. Vous pouvez découvrir les oeuvres de l'artiste sur son site internet ou dans l'ouvrage de Baron Books qui est disponible entre autre sur Amazon. Moth the flame Thief of heart  
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Par : le 27/03/24
Au cours des dernières décennies, l'intérêt pour les love dolls (poupées silicone & Latex) a connu une croissance exponentielle à travers le monde, marquant une évolution significative dans la manière dont la société perçoit et interagit avec ces compagnons artificiels. Jadis reléguées aux marges de la culture populaire et souvent entourées de stigmatisation, les love dolls ont progressivement gagné en acceptation, à mesure que les avancées technologiques ont amélioré leur réalisme et leur fonctionnalité. Cette transformation n'est pas seulement le fait de l'innovation, mais reflète aussi un changement dans les attitudes sociétales, avec une reconnaissance croissante de la diversité des besoins et des désirs humains en matière de compagnie et d'intimité. Dans ce contexte, le DollForum émerge comme une ressource incontournable, offrant un espace où la passion pour les love dolls et la quête d'informations se rencontrent. Ce forum anglophone s'est imposé comme une communauté de référence, où amateurs, curieux, fabricants et revendeurs convergent pour partager des conseils, des expériences et des connaissances. Que vous soyez un collectionneur chevronné à la recherche de la dernière innovation dans le domaine des love dolls ou un nouveau venu curieux de comprendre ce monde fascinant, DollForum vous accueille avec une mine d'informations très complète et une multitude d'espaces de discussion dédiés à chaque aspect de la passion pour les love dolls. L'existence et le succès du DollForum témoignent de l'importance grandissante de ces partenaires artificielles dans la vie de nombreuses personnes. Le forum sert non seulement de plateforme d'échange et de soutien pour ceux qui partagent cet intérêt, mais il agit également comme un vecteur de normalisation et de démystification, en ouvrant des discussions honnêtes et respectueuses sur un sujet encore souvent tabou. En fournissant un accès direct aux fabricants, ainsi qu'un espace pour les avis de consommateurs et des articles de fond, DollForum se positionne au cœur de l'écosystème des love dolls, facilitant une meilleure compréhension et une appréciation accrue de ces formes uniques de compagnie.  À la découverte de DollForum DollForum se distingue dans l'univers des love dolls par son histoire riche et sa mission centrale, qui consiste à offrir une plateforme d'échange et d'information dédiée à ces compagnons uniques. Né de la passion d'une communauté de niche, ce forum a rapidement évolué pour devenir la principale ressource en ligne pour tout ce qui concerne les love dolls. Dès ses débuts, DollForum s'est fixé comme objectif de créer un espace sûr et accueillant où les amateurs de love dolls, qu'ils soient novices ou experts, pourraient se rencontrer, partager des conseils, des critiques, et des histoires personnelles, contribuant ainsi à une meilleure compréhension et acceptation des love dolls. La mission de DollForum dépasse le simple partage d'informations techniques ou de nouveautés produit. Elle englobe la volonté de construire une communauté solidaire, où les membres peuvent discuter librement de leurs expériences, poser des questions sans crainte du jugement et explorer les divers aspects de la possession d'une love doll. En outre, le forum s'engage à promouvoir une image positive des love dolls, souvent mal comprises par le grand public, en mettant en lumière leur rôle dans la fourniture de compagnie, de confort et même d'art. L'importance de la communauté anglophone dans l'échange d'informations et d'expériences sur DollForum ne saurait être sous-estimée. En rassemblant des membres de divers horizons culturels et géographiques, le forum bénéficie d'une richesse d'opinions et de perspectives. Cette diversité enrichit les discussions, permettant aux membres de découvrir des utilisations, des histoires et des pratiques variées liées aux love dolls, qui pourraient rester inconnues dans des communautés linguistiques plus restreintes. La langue anglaise, servant de lingua franca, permet à DollForum de transcender les barrières linguistiques, facilitant ainsi un partage global des connaissances et des expériences. Grâce à sa communauté active et engagée, DollForum s'est établi non seulement comme un lieu d'échange d'informations pratiques sur les love dolls mais aussi comme un espace de soutien émotionnel et social pour ceux qui trouvent dans les love dolls bien plus que de simples objets : des compagnons, des œuvres d'art, et parfois même des catalyseurs de bien-être personnel. Ce faisant, DollForum contribue de manière significative à élargir les horizons de ses membres, tout en démystifiant et normalisant les love dolls dans la société plus large. Les espaces de discussion de DollForum DollForum offre une variété d'espaces de discussion qui répondent à une large gamme d'intérêts et de besoins liés aux love dolls. Chacun de ces espaces apporte sa propre valeur à la communauté, enrichissant l'expérience globale des membres. CoverDoll : Un magazine vivant CoverDoll se distingue comme une caractéristique unique et vibrante de DollForum. Ce magazine en ligne, intégré au forum, se consacre à la mise en avant des love dolls à travers des photographies artistiques et captivantes. Les publications de CoverDoll, régulières et attendues, offrent aux membres et aux visiteurs un regard raffiné sur l'art de la photographie de dolls, mettant en lumière la beauté et la diversité des dolls à travers le monde. L'objectif de CoverDoll va au-delà de la simple exposition de photos ; il s'agit de célébrer l'expression artistique, de partager des histoires visuelles qui captivent et inspirent, et de reconnaître les dolls comme des œuvres d'art en elles-mêmes. Cette publication régulière enrichit la communauté en offrant de nouvelles perspectives sur les love dolls, tout en fournissant une plateforme pour les photographes de talent au sein de la communauté. Espace pour les fabricants américains et européens DollForum propose également un espace dédié aux fabricants américains et européens de love dolls, offrant aux membres un accès direct aux créateurs de certaines des dolls les plus réalistes et innovantes du marché. Des noms tels que 4Woods Europe et ABYSS Creations – RealDoll y sont régulièrement mentionnés, ces entreprises étant reconnues pour leur excellence dans la conception et la fabrication de dolls. Cette section permet aux membres du forum de poser des questions directement aux fabricants, de s'informer sur les dernières innovations et de recevoir des conseils d'experts sur le choix et l'entretien de leurs dolls. L'interaction directe avec les fabricants enrichit l'expérience utilisateur, en fournissant des informations précieuses qui ne sont souvent pas disponibles ailleurs. Autres sections à visiter Le DollForum ne se limite pas uniquement à des espaces pour les amateurs et les fabricants de love dolls. Il étend son offre à plusieurs autres sections, toutes cruciales pour enrichir l'expérience de sa communauté. Ces sections offrent des perspectives variées et répondent à des besoins spécifiques au sein de la communauté des love dolls. Shop Lovedoll Adult Parmi les espaces significatifs, le Magasin Lovedoll Adulte tient une place particulière. Cette section est spécialement conçue pour les amateurs de poupées gonflables, offrant une plateforme où les membres peuvent explorer des produits, partager des recommandations et discuter des dernières nouveautés dans le monde des poupées gonflables. L'importance de cet espace réside dans sa capacité à rassembler une communauté souvent négligée ailleurs, offrant un lieu d'échange dédié où les utilisateurs peuvent partager leur passion, leurs conseils d'achat, et leurs expériences avec des produits spécifiques. Espace pour les revendeurs certifiés TDF L'Espace pour les Revendeurs Certifiés TDF est une autre section essentielle, soulignant l'engagement du forum envers la qualité et la fiabilité. DollForum reconnaît l'importance de la confiance dans les transactions, particulièrement dans un marché aussi spécialisé que celui des love dolls. Les revendeurs souhaitant être certifiés par TDF doivent passer par un processus de vérification rigoureux, garantissant ainsi que seules les entreprises légitimes et de bonne réputation soient recommandées aux membres. Cette exclusivité de DollForum, proposant des sites vérifiés en France, aux États-Unis, et au Japon, assure aux membres une tranquillité d'esprit lorsqu'ils cherchent à acheter une love doll. Avis sur les fabricants et de revendeurs Enfin, l'espace dédié aux Avis sur les fabricants et les revendeurs constitue une ressource précieuse pour les membres, leur permettant de partager et de découvrir des avis sur la qualité des modèles de dolls et les services des revendeurs. Cette section participe à la transparence essentielle dans le domaine des love dolls, permettant aux utilisateurs de prendre des décisions éclairées basées sur les expériences d'autres membres de la communauté. En offrant un espace pour que les avis, qu'ils soient positifs ou négatifs, soient exprimés librement, DollForum contribue à élever les standards de qualité et de service au sein de l'industrie des love dolls. Chacune de ces sections joue un rôle vital dans la communauté DollForum, offrant aux membres une gamme complète de ressources pour enrichir leur expérience avec les love dolls. Que ce soit à travers le partage d'expériences, la recherche de produits de qualité, ou la navigation parmi les revendeurs fiables, DollForum se positionne comme une plateforme incontournable pour tous les aspects de la culture des love dolls. L'Expérience utilisateur sur DollForum L'expérience utilisateur sur DollForum est façonnée par une communauté dynamique et engagée, où les interactions entre membres, fabricants, et revendeurs forment le cœur vivant du forum. Cette synergie unique entre différentes parties prenantes contribue à créer un environnement riche en informations, en soutien, et en inspiration pour tous ceux qui partagent une passion pour les love dolls. Interaction entre les membres, les fabricants, et les revendeurs L'un des aspects les plus remarquables de DollForum est la facilité avec laquelle les membres peuvent interagir directement avec les fabricants et les revendeurs. Cette proximité offre une opportunité inégalée d'obtenir des réponses directes à des questions techniques, de recevoir des conseils personnalisés, et de se tenir au courant des dernières innovations et offres dans le monde des love dolls. Les fabricants et revendeurs, de leur côté, bénéficient d'un canal direct pour comprendre les besoins et préférences de leur clientèle, ainsi que pour présenter leurs nouveaux produits ou services. Les discussions sur le forum englobent une variété de sujets, allant des détails techniques et de l'entretien des dolls à des réflexions plus larges sur la place des love dolls dans la société. Les membres partagent également des critiques de produits, des photos, des histoires personnelles, et des conseils, créant ainsi une bibliothèque vivante de connaissances et d'expériences. Cette inter Pourquoi DollForum est devenu incontournable ? DollForum s'est érigé en véritable pilier pour la communauté des amateurs de love dolls, offrant bien plus qu'un simple espace de discussion. L'ampleur des informations disponibles, couplée à la qualité exceptionnelle de sa communauté, en fait une ressource incontournable pour quiconque s'intéresse de près ou de loin au monde des love dolls. Quantité d'informations disponibles La richesse informationnelle de DollForum est sans égale. Les membres ont accès à une variété impressionnante de contenus, allant des revues détaillées de produits, des guides d'achat, à des conseils d'entretien, en passant par des discussions sur les dernières innovations technologiques dans le domaine des love dolls. Ce forum abrite également des espaces dédiés où les membres peuvent échanger directement avec des fabricants et des revendeurs, leur permettant de poser des questions spécifiques et d'obtenir des réponses personnalisées. Cette mine d'informations fait de DollForum un outil indispensable pour prendre des décisions éclairées, que ce soit pour un premier achat ou pour enrichir une collection existante. Qualité de la communauté Au-delà des informations, ce qui rend DollForum véritablement spécial, c'est sa communauté. Les membres, allant de novices curieux à des collectionneurs aguerris, partagent une passion commune qui transcende les frontières géographiques et culturelles. L'atmosphère du forum est marquée par le respect, l'entraide, et une volonté partagée de s'enrichir mutuellement à travers des échanges constructifs. Cette ambiance bienveillante encourage les membres à partager librement leurs expériences, leurs réussites, et parfois leurs difficultés, créant ainsi un espace de soutien et de partage unique. Si vous n'êtes pas anglophone, à défaut, vous pouvez échanger dans notre groupe Poupée Silicone & Latex ou sur notre forum en français dédié aux love dolls en français
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Par : le 27/03/24
"Nos paroles sont lentes à nous parvenir, comme si elles contenaient, séparées, une sève suffisante pour rester closes tout un hiver ou comme si, à chaque extrémité de la silencieuse distance, se mettant en joue, il leur était interdit de s’élancer et de se joindre".Tenter de cerner la poétique de René Char est un sujet attirant par sa difficulté même. Quelle méthode adopter ? À ne considérer que le nombre de pensées qu'il a consacrées à la vocation de poète, à la nature et à l'exercice de la poésie, la tâche devrait pourtant être aisée. Nul poète, peut-être, parmi les contemporains, n'a laissé tant de jalons le long de sa route. Mais dès qu'il s'agit d'introduire parmi ces pensées quelque structure qui rende leur ensemble comparable à telle autre poétique, le terrain vient à manquer. C'est que cette structure serait parfaitement étrangère à ce qu'elle prétend expliquer. Continuant à réfléchir à l'élusivité de ce qui s'obstine ainsi à fuir toute tentative de définition, le lecteur de René Char finit par comprendre que la clef du mystère doit résider dans son élusivité même. Cerne-t-on le vent ? Emprisonne-t-on l'éclair ? Or, chez lui, toute démarche, est mouvement perpétuel et s'abolit dans son accomplissement, orientée qu'elle est vers l'unique. On ne saurait réduire aux rouages d'un système le cheminement d'une pensée qui évite si obstinément de repasser sur ses propres traces une seconde fois. Non seulement le poète se refuse-t-il ainsi à encourager imitateurs et disciples futurs. Il se force lui-même à quitter sa propre piste, à ne jamais "demeurer". "Epouse et n'épouse pas ta maison." ("Feuillets d'Hypnos") Qu'est-ce à dire, sinon que la tension créatrice provient de cette apparente entorse à la logique ordinaire, impératif d'épouser et de pas épouser tout à la fois. Qu'épouser soit vu comme une prise en charge totale, cela ressort du fait que le poète ne réclame cette unité que pour la scinder, tout aussitôt. À qui ne se donnerait qu'à contrecœur, à moitié, il ne serait pas nécessaire d'ordonner la séparation brutale et salutaire. "Epouse et n'épouse pas ta maison", c'est l'exigence de la plus haute intensité dans chaque "habitation" successive; chaque geste, chaque démarche, chaque image auront la nouveauté des commencements et l'éclat des choses menacées. Leur apparition unique tire leur prix justement de ce qu'ils ne reviendront pas. Mais se peut-il qu'une poétique soit fondée sur une telle discontinuité ? Oui, à condition justement d'admettre qu'il existe une poétique de la discontinuité. Or, chez ce poète qui s'identifie à la force et à la mobilité du vent, le mot, c'est "Quitter", titre d'un groupe de poèmes. On pourrait citer la tendance de René Char à l'aphorisme pour illustrer ce goût pour l'unique et pour l'absolu sur le plan de la création poétique.   "Notre voix court de l’un à l’autre, mais chaque avenue, chaque treille, chaque fourré, la tire à lui, la retient, l’interroge. Tout est prétexte à la ralentir". Engagé dans les maquis et refusant toute publication pendant la durée de la guerre, René Char semblait entériner l’incompatibilité entre l’action sur le terrain et l’action par la poésie, "dérisoirement insuffisante". La lecture approfondie de "Fureur et Mystère" incite cependant à nuancer de telles affirmations. Les questions abordées au fil des articles permettent de cerner les caractéristiques d’une poésie résistante qui refuse de se dire "poésie de la Résistance. "Il y est question notamment des relations entre l’action et le verbe, du recours au silence poétique et à l’obscurité, du choix des formes, du rôle joué par la figure de Sade. Souvent, dans l'histoire de la poésie, la double exigence de l'esthétique et de l'éthique a été ainsi réunie en une seule et même exigence. Mais cette affirmation unifiante a parfois abouti au sacrifice de l'une ou de l'autre exigence. Soit que l'engagement du poète monopolise sa vision jusqu'à lui faire croire que la beauté, nécessairement, suivra la fidélité, soit qu'orgueilleusement il réduise l'éthique à l'esthétique, le poème devenant la totalité de son engagement. Chez Char, les deux exigences sont maintenues dans une tension dialectique qui force le poète à une expansion constante de son être. Le donné est accepté pour ce qu'il est, y compris toutes ses laideurs qui sont sans doute les courbes mêmes de la volonté poétique jaillie d'elles comme leur négation. Toute expérience n'en est que plus pleinement vécue. Aborder la vie et ses émotions en littérateur n'avance en rien la littérature. Fraternelle, la poésie de René Char l'est parce qu'il vit la fraternité et non parce qu'il l'aurait choisie comme sujet et ambiance de sa poésie. Mais la vie en expansion, c'est déjà chez René Char l'expansion de la parole telle que la passerelle de l'artifice s'avère rapidement superflue. On est tenté de penser qu'aux yeux du poète une insuffisance dans l'expression pourrait bien provenir, chez ceux qui cherchent la poésie sans la trouver, d'une insuffisance de vie. L'idéal serait que tout poème fût cela, en effet. Mais les grands poèmes sont ceux de "l'instant de la déchirure", alors que la parole cesse d'être simplement le contenant de la réalité et du songe et le lieu de leur affrontement, et qu'elle devient elle-même poème, alors qu'en dehors de ces moments privilégiés elle avait simplement "penché pour le poème." Quels sont ces moments heureux de la création ? Il se pourrait que ce soient simplement les moments malheureux de la vie et que "l'instant de la déchirure" par laquelle la vie fait irruption dans le poème soit aussi instantde déchirure pour l'âme. Et ne s'agirait-il pas, en fait, de la même déchirure ? "Etre poète, c'est avoir de l'appétit pour un malaise dont la consommation, parmi les tourbillons de la vie, provoque, au moment de la fin, la félicité."   "Tiens vis-à-vis des autres ce que tu t'es promis à toi seul. Là est ton contrat. La lucidité est la douleur la plus proche du soleil. Les arbres ne voyagent que par leur bruit". Cet emprisonnement du vécu l'éternisait sans l'idéaliser. René Char portait trop de respect et d'amour à la vie pour vouloir lui conférer une beauté autre que celle qu'elle possède en étant exactement, et souverainement, elle-même. Ainsi, le poème ne saurait fournir au poète l'occasion de vivre une expérience substituée à celle qu'en fait il n'a pas vécue. Le poème, dans ce sens, est véhicule d'inachèvement plutôt que de perfection: " Magicien de l'insécurité, le poète n'a que des satisfactions adoptives. Cendre toujours inachevée." Nous voyons là une des raisons pour lesquelles René Char a dépassé le surréalisme. L'imprévu lui-même peut devenir prévisible. Habitué à voir s'entrechoquer des images inattendues, le lecteur pourrait finir par considérer l'inattendu lui-même comme un procédé. Est-ce à dire que Char ne se soucie pas de l'expression poétique ? Tout au contraire. C'est parce qu'il s'en soucie au plus haut point qu'il se refuse à s'installer dans une forme poétique et dans une imagerie éprouvées une fois pour toutes. Que le poème doive être une réussite sonore, avec tout ce que cela comporte d'harmonie et de puissance suggestive, cela va de soi aux yeux de René Char. Sans ces qualités, pas de véritable poésie, pas de poème, tout simplement. Un poème ne mérite son nom qu'à force de risques. Char ne parle pas de littérature engagée; il ne connaît d'autre parole qu'engagée, dans une vie qui l'est également. Pour lui, écrire se définit à tout moment comme "l'acte poignant et si grave d'écrire quand l'angoisse se soulève sur un coude pour observer et que notre bonheur s'engage nu dans levent du chemin." N'est-ce pas là l'image même de la création devant l'absurde telle que la conçoit Camus ? C'est de Sisyphe que Char nous parle lorsqu'il parde de la condition du poète. Or Sisyphe n'est grand que parce qu'il est menacé. La création absurde telle que nous la vivons au XXIème siècle diffère des notions plus anciennes de la création surtout par la lucidité inhérente, selon elle, au regard du créateur. Cette lucidité a pour revers l'angoisse, et la poésie moderne connaît nul bonheur qui n'ait pour témoin l'œil fixe de l'angoisse. C'est là son inconfort. Impossible de s'endormir. Le poète connaît la solitude dans la mesure où nul autre ne s'aventure aussi loin que lui dans la connaissance de l'instable. Car à ce degré solitaire de conscience et de lucidité le poète, plus que jamais, retrouve autrui. La poésie est "commune présence", et "le poème est toujours marié à quelqu'un."   "Nous vivons avec quelques arpents de passé, les gais mensonges du présent et la cascade furieuse de l'avenir. Les mots qui vont surgir savent de nous des choses que nous ignorons d’eux". Le silence est un acte poétique à part entière. La parole doit être laissée un moment en suspens avant d’être relayée par l’action. La poésie de Char est aux antipodes de celle d’Aragon, épopée, "bel canto" ou "carmen." Si le silence et la "parole entravée" sont constitutifs d’une certaine poésie moderne, chez Char ils témoignent d’une violence consentie pour échapper à la rhétorique et à la gratuité des images. Le silence est résistance contre la propagande nazie, mais aussi contre le bavardage littéraire. Aucun culte de l’ineffable toutefois dans l’écriture de Char. Le silence est le préalable d’une parole authentique, la poésie est le "non encore formulé", le refus de la forme figée. La poésie est parole d’enfance, parole émergente. La "voix d’encre" ne parle jamais qu’à "l’asymptote du silence." Char indéniablement fuit le style "cocardier." Le poème en prose est allégé malgré la gravité du propos. Les nombreuses occurrences du motif de l’apesanteur traduisent le refus de toute morale édictée, au nom d’une conception nietzschéenne de la liberté. N’obéissant qu’à ses propres règles, cette forme coïncide avec une "morale du soulèvement, de l’autonomie, du dépassement." Les ressources propres à la poésie y atténuent le sérieux de la sentence, tout en maintenant intacte l’énonciation d’une éthique de la révolte. Hostile à toute résolution des contraires, le poème en prose vit de mystère, d’ambiguïté et d’hybridité. Le poème n’est ni plainte, ni consolation, ni charme, ni divertissement, ni maniérisme, ni quête d’un sacré galvaudé, ni rhétorique gratuite. La poésie est un faire qui, travaillant avec la résistance de la langue, produit des "accès de sens" comparables à des "accès de fièvre", fulgurants, aphoristiques. La poésie se fait combattante. Pour porter cette fureur, les mots se font silex, ils sont "repères éblouissants" ou au contraire rêveurs, inquiétants. Lieu d’une expérience resserrée, l’écriture doit être précise et efficace comme les tirs du maquis. Mais elle se déploie aussi en "extension", adoptant toutes les formes et toutes les énonciations possibles. La dureté, les antagonismes, l’insécurité l’emportent. Les métaphores fluides, le lyrisme musical n’y ont pas leur place. "Les Feuillets d’Hypnos", ce sont des notes rapides, intermittentes comme l’action, ajustées à elle, au plus précis, au plus bref. Parallèlement sont revendiquées, dès le texte liminaire, les plus hautes exigences morales. La poésie de Char est solidaire d’une poignée d’hommes réunis dans un paysage bien localisé du Vaucluse, à la fois champ de bataille et refuge. La nature complice se personnifie et souffre. Le poète préconise un engagement "terrestre", sensoriel et païen malgré sa soif d’infini. La présence silencieuse, pure, précaire est exacerbée par l’idée de la finitude. Les villageois, bergers, artisans, vagabonds, cueilleuses de mimosas,"princes" de la terre, sont les défenseurs d’une nature et d’un monde menacés, et le poète est le "conservateur des infinisvisages du vivant." L’homme qui lutte est lucide, assoiffé, espérant indéfiniment, apte à transformer la défaite en victoire.    Œuvres et recueils poétiques:   - "Les Cloches sur le cœur", (1928) - "Arsenal", (1929) - "Le Tombeau des secrets", (1930) - "Ralentir Travaux", (1930) - "Le Marteau sans maître", (1934) - "Moulin premier", (1936) - "Dehors la nuit est gouvernée", (1938) - "Seuls demeurent", (1945) - "Feuillets d'Hypnos", (1946) - "Fureur et Mystère", (1948) - "Lettera Amorosa", (1953) - "La Parole en archipel", (1952-1960) - "Dans la pluie giboyeuse", (1968) - "Sur la poésie", (1974) - "Œuvres complètes", (1983 Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade)   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 23/03/24
Né en Italie en 1945, Milo Manara est un artiste dont le nom est synonyme de souffre dans l'univers de la bande dessinée. Quatrième d'une fratrie de six, il grandit dans une petite ville italienne, Luson, nichée entre les montagnes et imprégnée d'Histoire, non loin de la frontière autrichienne. C'est un monde où l'art rencontre l'histoire, et où Manara, dès son plus jeune âge, se découvre une passion dévorante pour le neuvième art. Sa rencontre avec la bande dessinée s'effectue dans l'atelier du sculpteur espagnol Berrocal, où les œuvres de Barbarella et Jodelle lui ouvrent les portes d'un monde nouveau. Rapidement, sa vocation se précise et, dès 1968, il finance ses études d'architecture à Venise en publiant ses premières planches, des récits érotiques qui marquent le début d'une carrière qui allait s'avérer exceptionnelle. De Genius à Jolanda, de l'adaptation du Décaméron de Boccace à Le Singe, Manara ne cesse d'explorer et de repousser les limites de son art. En 1978, il lance les aventures de Giuseppe Bergman, personnage emblématique qui traverse des récits à la fois oniriques et profondément humains. Mais c'est en 1983, avec la publication du Déclic, que Manara devient un maître incontesté de la bande dessinée érotique. Cette œuvre, devenue culte, illustre à la perfection l'audace, la sensibilité, et l'élégance de son trait, captivant un public international. Sa collaboration avec Hugo Pratt pour Un été indien, puis El Gaucho, ainsi que ses travaux avec le grand Federico Fellini, témoignent de son incroyable capacité à fusionner les univers, à dialoguer avec les grands esprits de son temps, pour créer des œuvres immortelles. Toujours avide de nouveaux défis, Manara ne s'est pas contenté de régner sur le monde de la bande dessinée érotique. Son talent d'illustrateur s'est exprimé dans de nombreux projets, du diptyque consacré au Caravage à ses collaborations avec Alejandro Jodorowsky pour la série Borgia. Sans oublier sa passion pour la sculpture, illustrée par sa création à l'effigie de Brigitte Bardot. La reconnaissance de son œuvre est mondiale : prix, expositions, et même une monographie, "Sublimer le réel", célébrant cinquante ans de carrière. Mais ce qui frappe le plus chez Manara, c'est sa capacité à rester profondément humain, à toucher à l'universalité à travers l'érotisme, à célébrer la beauté sous toutes ses formes. Milo Manara, avec sa maîtrise incontestée du dessin et sa capacité à explorer les profondeurs de la psyché humaine, a su aborder les thèmes du fétichisme et du BDSM, de ci delà. Son œuvre, souvent empreinte d'une sensualité érotique et d'une exploration audacieuse des désirs, offre un regard nuancé et artistiquement riche sur ces aspects de la sexualité. Dans les univers créés par Manara, le fétichisme dépasse l'obsession autour d'un objet ou d'une partie du corps. Le fétichisme est souvent là en filigrane, du moins les adeptes savent le trouver dans la manière dont Manara l'intègre comm élément narratif, capable de révéler la complexité des relations et des désirs de ses personnages. Ses illustrations, d'une précision et d'une beauté captivantes, invitent le lecteur à explorer des fantasmes souvent inavoués, rendant le fétichisme non seulement esthétiquement séduisant mais aussi psychologiquement profond. Manara dépeint le fétichisme avec un respect et une délicatesse qui en valorisent l'aspect humain et relationnel, offrant une vision à la fois sensuelle et introspective. Quant au BDSM, il se glisse parfois discrètement dans ses œuvres les plus provocatrices, Manara le traite avec une habileté narrative qui transcende le sensationnel pour sonder les dynamiques de pouvoir, de contrôle et de libération. . Le BDSM, dans l'univers de Manara, est loin d'être un simple motif érotique ; il devient un moyen d'explorer les limites de l'expérience humaine, les frontières entre douleur et plaisir, domination et soumission, toujours avec une élégance graphique et une profondeur narrative. Les œuvres de Manara ne se contentent pas de représenter le fétichisme et le BDSM ; elles invitent à une réflexion sur la nature du désir et sur la recherche de l'épanouissement personnel à travers la découverte de soi et de l'autre. En cela, Manara ne se limite pas à illustrer ces thèmes ; il les intègre dans des récits complexes où la beauté artistique se mêle à une exploration sans jugement des aspects les plus intimes de l'âme humaine. Quarante ans après Le Déclic, Manara regarde son parcours avec une pointe de nostalgie, conscient des changements dans la perception de l'érotisme, mais toujours philosophe. Sa contribution à la bande dessinée ne se limite pas à ses créations ; il a ouvert des chemins, inspiré des générations d'artistes et de lecteurs. Milo Manara, c'est malgré tout une forme de candeur, d'ingénuité, le plaisir de l'art. Dans un monde où les saisons de la liberté semblent parfois incertaines, son œuvre reste un phare, illuminant la beauté éternelle de l'imagination et du désir. Il est plus qu'un artiste ; il est un voyageur entre les mondes de l'éros et du papier, un pont entre les rêves et la réalité. Et son voyage, à travers le neuvième art, continue de nous fasciner, de nous émouvoir, et surtout, de nous inspirer. Quelques albums cultes : L'art de la fessée Noirs desseins Le déclic : l'intégral  
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Par : le 22/03/24
Qu'est-ce que le Gooning? Le gooning est une des nombreuses pratiques qui se fait parfois introduction dans le monde du BDSM, elle se distingue par ses caractéristiques uniques et ses implications dans l'approche émotionnelles et physiques de la sexualité. Le terme "Gooning", qui ne possède pas de traduction littéral en français. Il évoque un état ou de transe où la personne impliquée atteint un niveau d'engagement dans l'acte et de plaisir intense, souvent dans un contexte de masturbation prolongée. L'origine exacte du terme reste donc floue, mais il s'est répendu comme une trainée de poudre au sein de la communauté BDSM pour décrire ce phénomène spécifique. Le "gooning" peut se résumer comme cet état généralement atteint après une longue session d'edging*, lorsque l'homme ou la femme devient complètement hypnotisé par la sensation d'hyper sensibilité de son pénis ou de son clitoris pour une femme. Puisque l'état de gooning ne peut être atteint qu'après du edging*, le pénis de l'homme ou le clitoris pour la femme sera à ce moment-là terriblement excité et chaque caresse à laquelle les organes génitaux masculins sont soumis déclenchera une puissante allégresse. Alors que l'homme ou la femme continue l'edging et donc continue d'expérimenter un plaisir intense, il entre dans un état de transe où son esprit fusionne intimement avec son sexe : l'état de gooning, où lui et son sexe ne font qu'un. Pour être encore plus précis, lorsque l'état de gooning est atteint, le corps de devient uniquement plaisir sexuel. Lorsque cet état est atteint, l'homme ou la femme se libère de tous les codes sociaux de conduite, et son excitation, seule, dicte ses réactions. En conséquence, un homme ou une femme en état de gooning deviendra très expressif et démonstratif : ils peuvet devenir très locaces, tandis que son corps et son visage peuvent prendre des expressions lubriques et indécentes, tout en réponse aux caresses intensément exquises auxquelles son sexeest exposé. D'où le terme "goon", puisqu'à ce stade, l'homme ou la femme ont effectivement l'air d'une personne stupide, folle ou excentrique. Le gooning n'est pas une manifestation narcissique. Le narcissisme est un égoïsme extrême, avec une vision grandiose de ses propres talents. Plutôt, le gooning se rapproche davantage d'une expérience de méditation, où l'esprit et le corps s'alignent, concentrés sur une seule pensée (ou sensation, dans ce cas). Contrairement à d'autres pratiques BDSM qui peuvent impliquer des éléments de douleur, de domination et de soumission, le gooning se concentre davantage sur l'exploration prolongée du plaisir et l'abandon de soi dans l'instant présent. Il s'agit moins de la dynamique de pouvoir traditionnellement associée au BDSM et plus d'une exploration profonde de l'auto-stimulation, souvent menée jusqu'à atteindre un état second où la conscience de soi et le temps semblent disparaître. L'un des aspects cruciaux du gooning est l'état d'esprit dans lequel la personne se trouve. Pour atteindre cet état de gooning, il faut une dévotion presque méditative à l'acte en cours. Cet état est caractérisé par une focalisation intense sur les sensations et les émotions émergeant du plaisir sexuel, à tel point que tout le reste semble s'effacer. Cela requiert une immersion complète dans l'expérience, permettant à la personne de se libérer de la Raison et des inhibitions. La dévotion joue également un rôle central dans le gooning. Elle n'est pas nécessairement dirigée vers un partenaire, bien que cela puisse être le cas, mais plutôt vers l'acte lui-même et les sensations qu'il procure. Cette pratique peut être solitaire ou impliquer un(e) partenaire qui guide ou participe à l'expérience. Lorsqu'un partenaire est impliqué, la communication et le consentement mutuel deviennent évidemment essentiels pour explorer cet espace partagé de vulnérabilité et de plaisir intense. Ainsi, le gooning se distingue d'autres pratiques BDSM parce qu'il s'articule autour d'une exploration prolongée du plaisir et l'atteinte d'un état de transe. Loin de se résumer à une simple dynamique de domination et de soumission, il s'agit d'une quête de connexion profonde avec soi-même ou avec un partenaire, à travers le prisme du plaisir sexuel. La dévotion et un état d'esprit méditatif sont des composantes clés pour atteindre l'état de gooning, marquant cette pratique comme une exploration unique de la sexualité et de la conscience. Contexte historique et culturel du Gooning Le gooning, bien qu'étant une pratique relativement récente dans le lexique du BDSM, puise ses racines dans une histoire plus large de l'exploration sexuelle et du plaisir. Son développement au sein de la communauté BDSM reflète l'évolution continue des pratiques sexuelles et la manière dont elles sont perçues et vécues par les individus. Contrairement à des éléments plus traditionnels du BDSM, tels que le bondage, le sadomasochisme, ou la dynamique dominant/soumis, qui ont des origines historiques profondément ancrées et documentées, le gooning émerge comme une réponse à la numérisation de la sexualité et à l'augmentation de l'intimité personnelle dans la recherche du plaisir. Cette pratique a gagné en visibilité et en popularité à travers les forums en ligne et les communautés, où les individus partageaient leurs expériences et leurs techniques pour atteindre cet état de transe. L'accès accru à l'information et la facilité de communication entre les personnes aux intérêts similaires ont permis au gooning de se développer et de se répandre au-delà des cercles initialement restreints. En cela, le gooning est un exemple de la façon dont la technologie et la communication numérique ont influencé et façonné de nouvelles pratiques au sein de la sphère sexuelle. Au fil du temps, la perception du gooning a évolué. Initialement, il pourrait avoir été vu comme une niche ou une curiosité au sein des pratiques sexuelles plus larges. Cependant, à mesure que la compréhension de la sexualité humaine s'est approfondie et que les conversations autour du plaisir sexuel sont devenues plus ouvertes et inclusives, le gooning a commencé à être reconnu comme une forme légitime d'expression sexuelle. Cette reconnaissance coïncide avec un mouvement plus large vers l'acceptation des diverses façons dont les individus peuvent explorer et expérimenter leur sexualité. En comparaison avec d'autres pratiques BDSM, le gooning se distingue par son focus sur le plaisir prolongé et l'état de transe plutôt que sur la douleur, la contrainte ou les jeux de pouvoir. Alors que de nombreuses pratiques BDSM impliquent une interaction physique intense et une dynamique claire de rôle entre les partenaires, le gooning peut être une expérience plus introspective et méditative. Cette différence met en lumière l'éventail des expériences au sein du BDSM et la manière dont les pratiques peuvent varier largement en termes d'objectifs, de sensations recherchées, et d'implications émotionnelles. A travers les époques, les pratiques BDSM ont souvent reflété les normes sociales et culturelles du moment, ainsi que la compréhension et l'acceptation de la sexualité humaine. Le gooning, avec son apparition relativement récente, représente un chapitre de cette histoire continue, illustrant à la fois l'innovation dans la manière dont le plaisir est poursuivi et une plus grande acceptation de la diversité des expressions sexuelles. En tant que tel, il offre une fenêtre sur l'évolution continue des pratiques BDSM et sur la manière dont elles s'adaptent et se transforment en réponse aux changements culturels et technologiques.   Le Gooning dans la pratique Le gooning, dans sa mise en pratique, va se manifester par l'entremise d'une grande variété de scénarios, chacun offrant une perspective unique sur cette expérience profondément personnelle et, dans certains cas, partagée. Ces scénarios varient largement, allant des séances en solo aux interactions en couple, jusqu'aux dynamiques de groupe, reflétant la flexibilité et l'adaptabilité de cette pratique à différents contextes et préférences individuelles. Dans le cadre d'une séance solo, le gooning devient une exploration intime de soi-même, où l'individu se concentre entièrement sur l'atteinte d'un état de transe sexuelle. Cela implique souvent une masturbation prolongée, pendant laquelle la personne se laisse absorber complètement par les sensations et les plaisirs générés, cherchant à prolonger cet état le plus longtemps possible. L'environnement joue un rôle crucial dans ces scénarios, les participants cherchant souvent à minimiser les distractions et à créer un espace où ils peuvent se sentir en sécurité, confortables et non jugés. Cette immersion peut être facilitée par l'utilisation de matériel pornographique, de fantasmes, ou d'autres stimuli érotiques qui aident à maintenir l'intensité du focus et de l'excitation. Dans un contexte de couple, le gooning peut prendre une dimension additionnelle de connexion et de communication entre les partenaires. Ici, l'un peut assumer le rôle de guide, aidant l'autre à atteindre et à maintenir l'état de gooning, soit par des encouragements verbaux, soit par des stimulations physiques directes ou indirectes. Cette pratique devient alors un acte de partage et d'intimité profonde, où le plaisir de l'un est étroitement lié à l'expérience et à la réaction de l'autre. Le consentement et la communication ouverte sont essentiels dans ces scénarios, chaque partenaire devant être attentif aux besoins, aux désirs, et aux limites de l'autre. Les dynamiques de groupe introduisent une complexité supplémentaire, transformant le gooning en une expérience collective où plusieurs individus partagent un espace commun de plaisir et d'extase. Ces scénarios peuvent varier de petits groupes intimes à de plus grandes assemblées, chacun apportant sa propre énergie et son propre niveau d'interaction entre les participants. Dans ces contextes, le gooning peut servir à renforcer les liens au sein du groupe, à explorer de nouvelles dynamiques de plaisir partagé, et à vivre une expérience collective unique. Comme dans les autres scénarios, la communication, le respect mutuel et le consentement sont fondamentaux pour assurer une expérience positive et enrichissante pour tous les participants. Chacun de ces scénarios reflète la diversité des expériences possibles dans la pratique du gooning, soulignant l'importance de la personnalisation et de l'adaptabilité. Que ce soit en solo, en couple, ou en groupe, le gooning offre une opportunité de plonger profondément dans le plaisir sexuel, d'explorer les limites de l'extase personnelle, et de connecter avec soi-même et avec les autres d'une manière profondément significative et intime.   Bienfaits (nombreux) et risques (modérés) de gooning L'exploration du gooning offre un éventail de bienfaits tant sur le plan émotionnel que physique, ancrant cette pratique dans une expérience profondément personnelle et parfois partagée. Sur le plan émotionnel, le gooning peut conduire à une sensation de libération intense, permettant aux individus de se déconnecter des pressions et du stress du quotidien. Cette immersion totale dans le plaisir peut également favoriser une meilleure compréhension de soi et une connexion plus profonde avec ses désirs et limites sexuelles. Physiquement, le gooning peut augmenter l'endurance sexuelle et intensifier les expériences orgasmiques, rendant le plaisir plus accessible et plus prolongé. Cependant, comme toute pratique impliquant un degré élevé d'engagement émotionnel et physique, le gooning comporte des risques potentiels. L'un des principaux risques est la possibilité de développer une dépendance à l'état de transe que le gooning peut induire, pouvant mener à une négligence des responsabilités quotidiennes ou des relations personnelles. De plus, sans une communication adéquate et un consentement clair, particulièrement dans les scénarios impliquant plusieurs participants, il peut y avoir un risque de malentendus ou de dépassement des limites personnelles. Pour minimiser ces risques, il est crucial d'adopter une approche réfléchie et consensuelle du gooning. Cela inclut la mise en place de limites claires avant de commencer, la communication ouverte avec soi-même et avec les partenaires potentiels sur les attentes et les désirs, et l'engagement à rester attentif aux signaux du corps et de l'esprit tout au long de la pratique. La sécurité, tant physique qu'émotionnelle, doit rester une priorité absolue. Après une session de gooning, le suivi et l'instrospection (si on était seul) ou le débrief (si on était à plusieur) jouent un rôle vital dans le maintien d'une pratique saine et équilibrée. Prendre le temps de réfléchir sur l'expérience, sur ce qui a été ressenti, ce qui a fonctionné ou non, peut aider à mieux comprendre ses propres besoins et limites. Cela peut également être l'occasion de reconnaître et d'adresser tout sentiment de vulnérabilité ou d'inconfort qui pourrait avoir émergé. L'auto-réflexion favorise une croissance personnelle continue et assure que les expériences futures soient abordées avec une conscience et une compréhension accrues. Le gooning, avec ses bienfaits potentiels et ses risques inhérents, invite à une exploration attentive et intentionnelle de la sexualité. En adoptant une approche réfléchie et en privilégiant le suivi et l'auto-réflexion, les individus peuvent naviguer dans cette pratique de manière sûre et enrichissante, découvrant de nouvelles dimensions de plaisir tout en respectant leurs propres limites et celles des autres. * L'edging est une pratique sexuelle consistant à amener soi-même ou un partenaire au bord de l'orgasme, puis à arrêter la stimulation pour éviter l'achèvement, prolongeant ainsi l'expérience sexuelle. Cette technique peut intensifier le plaisir et mener à des orgasmes plus puissants lorsqu'elle est finalement autorisée.
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Par : le 22/03/24
J'ai lu de nombreuses histoires parlant de masochisme mais malheureusement je ne me suis jamais y retrouver.  Qu'es ce que le masochisme pour moi.  Je ne ressens pas de plaisir dans la douleur à proprement parler. Moi quand je cris ce n'est pas de plaisir mais de douleur. Mais ces cris supplient de continuer. Quand je reçois de la douleur j'ai mal. Mais la situation dans laquelle je reçois créé du plaisir.  Me sentir totalement à la merci de l'autre. Cette douleur électrique qui me fait tout oublier. Il n'y a plus qu'une chose qui existe c'est l'instant présent. Chaque coup me ramène un peu plus ici. L'adrénaline que ça provoque m'enivre. Elle me donne envie d'aller plus loin. Et pour finir plus je vais loin et plus je m'enfuis dans mon esprit, moins je sui là. Je n'existe pratiquement plus. Je ne suis plus qu'un corps pratiquement immobile,  à peine consciente.    La douleur est un plaisir particulier, c'est un plaisir en ivrant. 
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Par : le 22/03/24
"Donc, certain orgueil persuadé de son pouvoir de décider, et me déclarant apte à tirer parti du bien et du mal, du beau et du laid, et me donnant aussi la méfiance de tous les systèmes, Tzara, vous aviez raison et l’absence de systèmes est encore un système, en un même instant et sans les concilier jamais, assemble scrupules et cynismes". Si le destin de René Crevel fut tragique, c'est aussi qu'il indiqua de façon magistrale la dissidence de l'écrivain à l'époque où se développait le discours contestataire de l'avant-garde dans la France des années 1920. Il fallait un René Crevel, figure à la fois pure, généreuse et solitaire, afin que le surréalisme soit perçu comme un nouvel académisme qui mettait à l'écart le discours romanesque et pratiquait, sous l'égide d'André Breton, une exclusion de l'homosexualité dont Crevel devenait l'incarnation dérangeante. Il fallait un René Crevel pour que la question du politique soit pensée, dans la France des années 1930, sous la forme du militantisme et non pas seulementde manière marginale à la faveur de l'adoption de manifestes littéraires. L'œuvre de Crevel est très peu lue. Elle connaît aujourd'hui un succès d'estime du fait de l'émergence récente des études gays et lesbiennes dans le champ littéraire. Il en va de même des travaux qui interrogent les marges du mouvement surréaliste. Il n'est pas sûr cependant que Crevel se fût reconnu entièrement dans ces catégorisations identitaires. L'œuvre échappe au discours manifestaire, elle n'est d'aucune manière un témoignage. Pour ces raisons, Crevel demeura fidèle à la portée excessive du désir. Il refusait la sexualité monogamique, il refusait la sublimation outrancière de la femme. Il refusait de faire de cette dernière un instrument de reproduction. Ses détracteurs les plus acharnés le taxèrent de misogyne. Face à cette disposition du refoulement au cœur de la vie psychique, on peut comprendre que René Crevel affirme dans son œuvre un dédain pour l'autobiographie. L'affirmation est néanmoins paradoxale, car l'auteur ne cesse de revenir à soi dans une œuvre qui se caractérise par la disposition de motifs biographiques insistants. René Crevel naît à Paris le dix août 1900, rue de l'Échiquier, à proximité de la porte Saint-Denis. Il habitera par la suite rue de la Pompe dans le XVIème arrondissement. Son père est directeur d'une imprimerie, sa mère, femme austère et rigide, veille à l'éducation de ses quatre enfants. Il apprend le piano, va au catéchisme et suit sa scolarité au prestigieux lycée Janson-de-Sailly. En 1914, alors qu'il a quatorze ans, son père se pend dans l'appartement familial. Il en restera à jamais traumatisé, sa mère ayant cru bon de le conduire devant le corps afin de lui montrer la lâcheté de l'acte suicidaire du père. Il en conçut une haine à l'égard de sa mère et une certaine misogynie qui sera plus tard cause d'amours malheureuses avec les femmes. En 1918, il entame des études de lettres et de droit à la Sorbonne mais ne suit pas les cours de manière assidue. Au cours de son service militaire, effectué à la caserne parisienne de Latour-Maubourg, il se lie d'amitié avec un groupe de jeunes écrivains qui s'intéresse aux mouvements d'avant-garde.   "Il est obligé de reprendre une conscience plus précise de soi, de se tâter, de se dire que le danger naît peut-être de la façon dont il présente son tourment plutôt que de ce tourment même". En 1921, ils fondent ensemble une revue, "Aventure". Le groupe est frappé par la polémique qui oppose les partisans de Tristan Tzara, chef de file du mouvement Dada, à ceux d'André Breton, chef de file du mouvement surréaliste. René Crevel délaisse définitivement les études. Il s'engage auprès de Tzara, mais entretient cependant de bonnes relations avec Breton qui l'invite en septembre 1922 à initier les surréalistes aux sommeils hypnotiques. De là datent les premières frictions avec Robert Desnos, membre qui contribuera à tenir Crevel à l'écart du surréalisme. Personnage très mondain, pamphlétaire et iconoclaste, Crevel participe à l'essor du mouvement surréaliste expurgé des Leiris, Aragon, Desnos et Artaud. Son existence se passait en de constantes allées et venues dans les maisons de santé. Il s'y rendait épuisé pour réapparaître renaissant, florissant, neuf, luisant et euphorique. Mais cela durait peu. La frénésie de l'autodestruction le reprenait vite et il recommençait à s'angoisser, à refumer de l'opium, à se battre contre d'insolubles problèmes moraux. Dans un fragment autobiographique de "La Mort difficile", publié en 1926, il raconte lui-même ce moment en ces termes: "Avait commencé des recherches pour une thèse de doctorat es lettres sur Diderot romancier, quand, avec Marcel Arland, Jacques Baron, Georges Limbour, Max Morise, Roger Vitrac, il fonda une revue, "Aventure", qui lui valut d'oublier le XVIIIème siècle pour le XXème. C'est alors qu'il connut Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard, Philippe Soupault, TristanTzara." René Crevel occupe dans le surréalisme une place à part, toute de paradoxe et de défi. Il est surréaliste, certes, mais à la différence de Benjamin Péret, inscrit au parti communiste depuis 1926, et de André Breton, Louis Aragon, Paul Eluard et Pierre Unik, engagés en janvier 1927 dans les rangs du même parti avec prudence et pour une période limitée, René Crevel jette sa jeune fougue et sa générosité sans réserve dans l'utopie socialiste et l'engagement au parti.    "J'ai trop écouté les médiocres, qui croient que la bête souffrant du corps ou l'angoisse de ce qui est le moins beau de l'âme peuvent quelque chose. Et je redresse la tête. J'irai à Paris dans une ou deux semaines. Je sors de cette sale année 1927 comme d'un tombeau". Homosexuel ou bisexuel, et respecté dans cette "différence" par un groupe réputé intolérant sur ce chapitre, il cherche sans fin à se comprendre, par le détour de fictions semi-autobiographiques qui l'engagent dans une littérature de l'aveu et de l'auto-analyse. Atteint de tuberculose en 1926, il passe de nombreux mois en Suisse, comme Eluard, et parfois en sa compagnie, puis, de retour à Paris, il se jette dans une activité mondaine frénétique. Le style baroque et la réflexion caustique de Crevel sur son temps n'ont guère d'équivalent en ce siècle. Ses modèles littéraires sont empruntés au XVIIIème siècle, à D. A. F. de Sade, et à Denis Diderot, comme écrivain et comme prosateur, à qui il consacre un ouvrage, "Le Clavecin de Diderot" (1932). Diderot y devient sous sa plume audacieuse le grand ancêtre du matérialisme léniniste. Durant sa courte vie, autant que la tuberculose le lui permette, l'auteur explore le jeu des rapports mondains. Il fréquente les salons, notamment ceux d'Etienne de Beaumont, de Marie-Laure de Noailles, de Violette Murat, de Jean-Louis de Faucigny-Lucinge. C'est une façon pour lui de dénier l'existence des classes sociales, tout en restant fidèle à ses amis surréalistes, qui feignent d'ignorer cette fascination, et à ses convictions antifascistes, qui le rendent toujours proche des communistes. À partir de 1930, il participe avec ardeur aux activités du groupe d'André Breton et en devient même l'un des membres les plus virulents si l'on en juge par ses pamphlets et essais de l'époque. De l'année 1933 jusqu'à sa mort, il soutient énergiquement les intellectuels allemands qui fuient le nazisme et apporte son soutien aux comités de défense.    "Ainsi Diane qu'il se reprochait, la minute antérieure, de maltraiter devient soudain l'accusée. Toujours la même histoire: tendresse tant qu'il aura besoin d'elle, et indifférence, mépris injuste dès qu'elle ne lui sera plus nécessaire ?" Le 16 juin 1935, il participe à une réunion de conciliation qui lui fait rencontrer les proches de la ligne du parti communiste, Tristan Tzara, André Malraux, Louis Aragon, Ilya Ehrenbourg pour débattre de la présence d'André Breton au Congrès international des écrivains. Il échoue à imposer André Breton. Il apprend parallèlement le même jour qu'il souffre de tuberculose alors qu'il se croyait guéri. La nuit suivante, il s'enferme chez lui, laisse une lettre pour son amie Tota Cuevas de la Serna, griffonne quelques mots sur un papier qu'il épingle au revers de sa veste: "Prière de m'incinérer. Dégoût," puis prend une forte dose de barbiturique et se suicide au gaz. Il meurt ainsi à Paris dans la nuit du 17 au 18 juin 1935, âgé d'à peine trente-cinq ans. Homosexuel et surréaliste, mondain et militant révolutionnaire, sa beauté fascina tous ceux qui le côtoyèrent. Cependant, il se débattit dans ses drames personnels, la haine éprouvée envers sa mère, l'obsession du suicide, la maladie, ses amours malheureuses, la grave crise économique, la montée des fascismes, la bureaucratisation des partis révolutionnaires. René Crevel a longtemps fait figure d'archange du surréalisme. Entré très tôt dans la légende, le génial et merveilleux Crevel appartient pourtant à cette cohorte de poètes méconnus qu'on cite le plus souvent sans les lire. Or, son itinéraire littéraire et personnel mérite sans nul doute une attention plus soutenue.    Bibliographie et références:   - Paul Antoine, "Crevel ou la malédiction" - François Buot, "Crevel" - Paola Dècina Lombardi, "Crevel, le surréaliste révolté" - Michel Carassou, "René Crevel" - Frédéric Canovas, "L'Écriture rêvée" - Claude Courtot, "René Crevel" - Torsten Daum, "René Crevel" - Lawrence R. Schehr, "La vie de René Crevel" - Jean-Michel Devésa, "René Crevel ou l'esprit contre la raison" - Simon Harel, "Les nuits blanches de René Crevel"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 21/03/24
"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque, et à te regarder, ils s’habitueront à te regarder, car il n'y a que deux conduites avec la vie: ou on la rêve ou on l'accomplit." L'hiver surtout, ou au début du printemps, quand le soleil est encore haut, la lumière éblouit sur le chemin de l'Isle-sur-Sorgue, oblige presque à fermer les yeux. Non pas la lumière apprêtée, paresseuse, de la côte provençale, mais une lumière dure et sauvage, drue, celle de la Provence des confins des Basses-Alpes. On arrive à l'Isle-sur-Sorgue par des routes bordées de roseaux. Jaunes et desséchés dès l'automne, verts, hauts sur tiges l'été. Lorsqu'on entend leurs feuilles bruire dans le vent, on sait que l'on se trouve dans le pays de René Char. La plaine étale ses cultures que partagent les files sombres des cyprès, chaque haie fait au soleil un royaume, chaque rigole d'irrigation prépare les primeurs et les fruits. Basse, la montagne ferme l'horizon. Une rivière très féminine roule ses courants à travers la campagne, les lisse, les fait scintiller par éclairs, entraîne de longues herbes, s'attarde sous les branches amies. Tant d'humidité, de clarté, de tièdeur, réjouit les oiseaux. La lavande éclaire au loin les pierres des collines, et les chiens aboient près des fermes, à l'heure de la sieste. C'est le pays de René Char. Cette terre, il convient de la présenter d'abord pour parler du poète. Non pas, que Char pouvait, même de loin, être considéré comme un poète du terroir. Nulle poésie n'embrasse plus totalement l'homme et l'univers, n'est plus éloignée d'une restriction, fût-elle géographique. Mais cette terre natale, toujours présente à ses mots, semblait le témoin invisible et permanent de sa création. Jouant souvent le rôle d'un contrepoids à la condensation de sa pensée, elle a peut-être permis à Char de créer la matière poétique qui est la sienne. Elle est le domaine inépuisable, le garant de la vérité des mots. Presque à cette croisée de routes où la petite ville dresse, comme une surprenante cathédrale, la Caisse d'épargne et son jardin, il fallait quitter l'ombre des immeubles, le bruit, les terrasses des cafés et leurs tables de marbre pour obliquer un peu sur une voie plus modeste. Passée la grille, c'était le parc de sa maison de famille. Sa tendresse et sa mélancolie, faites de platanes et d'herbe, de marronniers, de frondaisons claires, de tilleuls et d'allées que négligeait le râteau, menaient au fond du jardin à la Sorgue silencieuse et à ses prestes lueurs. Toute une enfance s'y tenait encore dans les arbres, au moindre vent, et dans la prairie, au moindre grillon. La nostalgie veillait toujours dans les branches quelle que fût l'heure du jour, mais une nostalgie salubre et constructive. Une allée courbe menait à la demeure. Fragile le matin, dans les dentelles blanches de la gelée. Plus large aurait-on dit, et pleine d'énigmes le soir. Sourde d'un coté et sonore de l'autre lorsque soufflait le mistral. Une allée verte, ombreuse, bordée de lierre. Il y avait toujours un temps où l'on se demandait s'il n'était pas absent, parti en promenade dans les prairies voisines ou le long de la rivière.    "L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant. L'impossible, nous ne l'atteignons jamais car il nous sert de lanterne. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler." C'était une grande maison, construite bourgeoisement à la fin d'un siècle qui croyait aux dogmes de la science et du progrès. Elle n'était pas assez ancienne pour avoir été aimée longtemps, mais elle avait le charme de tout ce qui est un peu délaissée. On la sentait sensible et vulnérable, donc menacée. Les portes en tournant faisaient des échos. Char était installé dans une pièce surélevée sur le jardin, de dimensions assez vastes, dont le plafond peint dans un style de mairie figurait une allégorie du commerce et de l'industrie. L'inventaire du lieu ne variait guère depuis des années. Une petite table, devant un poêle à bois, où il travaillait. Une bibliothèque vitrée, près de la fenêtre, une autre table chargée de papiers et de livres. Sur la cheminée, la photographie de Rimbaud adolescent, la reproduction en couleur du "Prisonnier" de Georges de La Tour, rouge et noire, rapportée du maquis et piquée sur une planche. Le visage, fermé sur son sommeil, d'une dormeuse au drap remonté, la "Sainte Ursule"de Carpaccio. Dans l'angle, sur un tronc d'arbre scié, était posé un oiseau de bois peint, leurre de chasseur. Il y avait dans la pièce une bonne odeur de bûches consumées. Aujourd'hui, par suite d'un partage successoral, les arbres du parc ont été saccagés, la demeure a disparu derrière le plus laid des immeubles collectifs. Il avait préféré se réfugier sur le coteau, à l'écart de la petite ville dans une maison blanche avec des cerisiers, un platane et de jeunes arbres plantés devant un champ de lavande. Au loin, le dessin bleu du Lubéron et des Alpilles. Il y a deux âges pour le poète; l'âge durant lequel la poésie, à tous égards, le maltraite, et celui où elle le laisse follement embrasser. Mais aucun n'est entièrement défini. Et le second n'est pas souverain. La guerre de 1914 nous avait aussi laissé un livre: "Calligrammes". Mais pour Apollinaire, la guerre était un objet de poèmes, un sujet somme toute heureux. Tandis qu'au contraire, c'est avec une pleine conscience des dangers immédiats comme du péril que courait la qualité humaine dans l'avenir que Char, en menant le combat du maquis, a pris le parti de miser sur l'homme, sur sa valeur. Or la Résistance va lui apporter une dimension nouvelle. Car "Feuillets d'Hypnos" est le signe de la rencontre de Char avec une réalité plus forte, plus proche de l'humain, à une période où tout de la condition humaine semblait être remis en question et menaçait de sombrer. La position du poète, la portée et le parcours de son engagement dans la guerre, il les a définis avec la plus grande lucidité dans ces "Quatre billets à F.C" dont les dates s'échelonnent de 1941 à 1948. On y trouve la générosité et le courage de l'homme, la règle du devoir à accomplir parce que l'honneur commandait qu'on l'accomplît, nullement l'ivresse d'une aventure, mais toujours le double sentiment de l'atroce, de l'inéluctable et la volonté discrète et irrépressible de se retirer.    "Avec ceux que nous aimons, nous avons cessé de parler, et ce n'est pas le silence. Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver". Mais la résistance armée, et ses nécessités d'existence et de combat ont mis René Char dans le contact intime dela terre et de ses pouvoirs, celui des embuscades et des repaires, et dans le contact des hommes, revenus en quelque sorte à leur dépouillement dans le jour tragique de l'action. Pendant ces années, la poésie et le danger ont vécu l'un par l'autre. Le poète a trouvé dans l'action passagère et impitoyable, les plus durables règles d'une éthique exceptionnelle qu'il n'hésite pas à associer au quotidien. Le poète embrasse l'homme et le monde, dévoilant leur échange subtil, découvrant la richesse et l'opportunité de leurs relations réciproques. Il était juste là pour témoigner. Né le 14 juin 1907, Char a étudié à Aix-en-Provence. Il a publié son premier livre "Cloches sur le cœur" en 1928 sous la forme d'une compilation de poèmes écrits entre 1922 et 1926. Au début de 1929, il fonde la revue "Méridiens" avec André Cayatte et publie trois numéros. En août, il envoie vingt-six exemplaires de son livre "Arsenal", publié à Nîmes, à Paul Éluard, qui lui rend visite à l'automne à L'Isle sur la Sorgue. Fin novembre 1929, Char s'installe à Paris, où il rencontre Louis Aragon, André Breton et René Crevel et rejoint les surréalistes. Sa profession de foi du sujet a été publiée en décembre dans le douzième numéro de "La Révolution surréaliste". Il est resté actif dans le mouvement surréaliste jusqu'au début des années 1930, mais s'est progressivement éloigné du cercle à partir du milieu des années 1930. Tout au long de sa carrière, les œuvres de Char ont paru dans diverses éditions, souvent accompagnées d'œuvres de personnalités telles que Kandinsky, Picasso, Braque, Miró, Matisse et Vieira da Silva. Au début des années 1940, il a eu une relation avec l'artiste suédoise Greta Knutson. Durant la seconde guerre mondiale, Char entra dans la clandestinité en 1940 et combattit aux côtés de Gilbert Lély dans la Résistance contre l'occupation allemande. L'expérience de ces événements qu'il a vécu est presque totalement retranscrite dans son livre de poèmes en prose "Feuillets d'Hypnos". Malgré qu'il refusa de publier quoi que ce soit pendant l'occupation, "Feuillets d'Hypnos" a quand même été écrit entre 1943 à 1944, des poèmes en prose qui traitaient surtout de la résistance et qui ont été publiées en 1946. Ce livre a connu un grand succès. Au cours des années 1950 et 1960, malgré des expériences brèves et malheureuses au théâtre et au cinéma, Char atteignit sa pleine maturité en tant que poète. Dans les années 1960, il participe à la bataille contre le stationnement d'armes atomiques en Provence.   "Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima ? Il cherche son pareil dans le vœu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y prenne part. Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. Et à son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse". Char était un ami et un trés proche collaborateur d'Albert Camus, de Georges Bataille et de Maurice Blanchot. Mais il était aussi ami avec beacoup d'artistes comme Pablo Picasso, Joan Miró et Victor Brauner. Il devait être dans la voiture impliquée dans l'accident qui a tué Camus et Michel Gallimard, mais il n'y avait pas assez de place et il est rentré ce jour-là en train à destination de Paris. Le compositeur Pierre Boulez a écrit trois arrangements de poésie de Char, "Le Soleil des eaux", "Le Visage nuptial" et "Le Marteau sans maître." En 1955, René Char rencontre le philosophe allemand Martin Heidegger à Paris. Il l'invita plusieurs fois, malgré son ancienne attitude envers le national socialisme, à se rendre en Provence avant de prendre définitivement ses distances avec lui. Il était ami avec le poète Paul Éluard, l'écrivain et philosophe Albert Camus et l'ancien historien Paul Veyne. De nombreux peintres importants, Juan Gris, Henri Matisse et Georges Braque ont illustré les manuscrits de ses poèmes. En octobre 1987, il épouse Marie-Claude de Saint-Seine, une éditrice. Mais il Il meurt le 19 février 1988 d'une crise cardiaque. Il est inhumé au cimetière communal de L'Isle-sur-la-Sorgue, dans le caveau familial. Son courage n'était pas une légende et on comprend le magnétisme de cet homme auprès de ses compagnons d'armes, des femmes qui l'aimèrent et de ses amis écrivains. On comprend pourquoi ils restèrent auprès de lui, malgré ses colères tonitruantes. Auréolée de lumière, l'épaule droite basculant vers l'avant comme celle d'un demi de mêlée, la gourmandise de la lèvre répondant à la franchise du regard, le capitaine Alexandre, refusait toute idée d'engagement ou de littérature engagée mais à ses yeux un poème ne méritait son nom qu'à force de risques. Ce n'est pas la moins étonnante réalisation de René Char que d'avoir su garder à la poésie sa saveur fraternelle à travers le surréalisme et la résistance, la plongée dans l'absurde, et la tentative de résurrection par le langage.   Bibliographie et références:   - Danièle Leclair, "René Char. Là où brûle la poésie" - Louis Leboucher, dit Georges Mounin, "Avez-vous lu Char ?" - Christine Dupouy, "René Char" - Jean-Claude Mathieu, "La poésie de René Char" - Dominique Fourcade, "René Char" - Philippe Castellin, "René Char" - Jean Voellmy, "René Char ou le mystère partagé" - Isabelle Ville, "René Char: une poétique de résistance" - Laure Michel, "René Char. Le poème et l'histoire" - Dominique Bellec, "le poète et le maquis" - Richard Seiler, "René Char, Capitaine Alexandre"     Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 21/03/24
  Je retire ma main de son antre tout en lui frottant le clitoris qui était gonflé de désir et d’envie, puis elle prit son gode XXL et me le tendis.    Je compris qu'elle n'en avait pas assez et qu'elle en voulait plus, et je ne me fis pas prier pour lui donner du plaisir. Je lui enfonçai sans mal dans sa petite chatte et commençai des allers-retours. De l'autre main, je lui donnai des claques sur les fesses qui commencèrent à prendre une belle couleur.    Ensuite, je m'approchai d'elle et lui dis : "Je ne vais pas te prendre, j'ai juste envie de te voir jouir comme une folle." Je mis plus d'ardeur à l'intérieur de son sexe, et étonnamment, elle se mit à squirter, ce que j'adore et qui m'a excité encore plus. Lorsqu'elle me dit : "Je suis une petite fontaine," avec un sourire qui me satisfait en pensant au plaisir que je lui fais ressentir, j'ai été agréablement surpris.    Je suis très vicieux, alors je lui demandai de s'allonger sur le dos et entrepris de la faire ruisseler en mettant ma main sur son cou, qu'elle prit avec ses deux mains pour ressentir mon étranglement.    C'est à ce moment-là que je me suis dit que c'était elle avec qui je voulais m'amuser, car rien ne l'arrêtait, et ce côté masochiste me donnait du plaisir à faire ressortir mon sadisme, ce que j'ai rarement l'occasion de faire.   Ensuite, je la regardai jouir et gicler sur le lit et la moquette, c'était vraiment sublime et si excitant de voir un si joli visage d'ange se transformer en une si belle diablesse. Il ne faut pas se fier aux apparences. Nous nous arrêtâmes pour nous désaltérer, moi avec mon jus de fruit et elle avec son eau, et nous avons pris le temps de discuter de ce moment et d'autres.    Cependant, ce n'était pas la fin de notre rendez-vous, car nous avons continué la session encore plus intensément avec la cravache, le paddle, le martinet. Malgré mes paroles disant que je ne la prendrais pas sexuellement, elle entreprit de me défaire la ceinture, donc j'ai retiré mon pantalon et m'en suis servi sur ses fesses.    N'ayant pas fait de test hiv, et bien que je sache que je n'ai pas de maladie, pour sa sécurité, elle ne m'a pas sucé, mais elle a entrepris de me masturber avec désir en me regardant droit dans les yeux.    J'ai joui sur sa poitrine, quel plaisir de la voir souillée de mon sperme, qu'elle a pris en photo en me demandant l'autorisation, ce que je lui ai donné en cadeau pour le plaisir qu'elle m'a offert.   Nous avons passé deux heures ensemble à rire, à jouir et à prendre plaisir à chaque instant. Nous prévoyons de nous revoir pour continuer d'explorer ensemble de nouvelles pratiques, une relation de jeu S/M sans lien sentimental, juste des moments sexuels et des impacts.    Notamment qu'à ce jour, la balançoire n'a pas été utilisée, et je lui prévois d'autres pratiques que nous envisageons déjà de mettre en place.    Merci d'avoir lu mon récit, qui est le récit de ma réalité du moment que j'ai passé avec une diablesse qui se prénomme Vendeta.
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Par : le 21/03/24
"Et par le pouvoir d’un mot, je recommence ma vie, je suis né pour te connaître, pour te nommer: liberté". "Entre autrefois et aujourd’hui, il y a eu toutes ces morts que j’ai franchies sur de la paille. Je n’ai pas pu percer le mur de mon miroir". L’œuvre d’Éluard se situe dans une période troublée de la première moitié du XXème siècle, une époque de violence que le poète a vécue de plein fouet durant les deux guerres mondiales, comme infirmier dans la première, comme résistant dans la seconde, un moment de remise en cause radicale des valeurs qui touche les arts et la littérature. La fécondité de la poésie, des recherches dans le domaine artistique, s’inscrit sur le fond très sombre de cette nuit où l’humanité se perd en des souffrances inouïes, dues aux blessures infligées aux hommes par d’autres hommes, au renversement de toute morale, à l’absence de toute foi. Si la poésie ne peut s’expliquer par ses seules conditions d’émergence, il est certain que ces conditions l’orientent. De même, la sensibilité du poète ne peut être exemptée de la réflexion, non comme une explication, mais comme une aimantation particulière des images et des thèmes d’élection. La poésie transforme en expérience esthétique les éléments d’une expérience personnelle pour l’ouvrir à une dimension idéale, qui pourra rencontrer le lecteur, et éclaircir son univers et sa propre vie. L’émotion que provoque le poème est spécifique, elle n’est pas du même ordre que les sentiments éprouvés dans les affections réelles, elle est une sorte de vécu qui mêle affects et pensées, à travers la lecture, fût-elle silencieuse, de même que l’image du poème ne renvoie pas à une réalité existante telle quelle. Elle invente une réalité née de la rencontre des signes sur la page réenchantée. La Guerre l’avait livré à l’éclatement de toute certitude, et la terreur en Europe continuait de menacer, interdisant rêve et liberté, mots d’ordre majeurs du mouvement pour leur force d’insurrection. L’œuvre d’Éluard doit s’entendre dans cet effondrement, et cette quête de valeurs neuves au cœur de laquelle la poésie se veut manifestation sensible de la vérité, en un univers où tout la refuse. En cela, elle incarne la modernité, dénonçant la crise du langage, pariant pourtant sur une œuvre à venir. Grâce à un court séjour parisien à l’automne 1913, des contacts sont pris pour la publication des "Premiers poèmes", sans doute par l’intermédiaire d’Aristide-Jules Gonon, relieur et bouquiniste, avec lequel le jeune homme s’est lié quelques mois plus tôt et qui devient son mentor. Ces textes sont signés Paul-Eugène Grindel, et imprimés à compte d’auteur; le poète les reniera plus tard. Le recueil contient des ballades en octosyllabes, des sonnets en alexandrins, des rondeaux, traversés de personnages de Pierrot, à la manière de Laforgue et de Verlaine. Les formes renvoient à la poésie de Villon et de Charles d’Orléans, en une tonalité parnassienne. On comprend que le futur poète de "Capitale de la douleur" ait ensuite renié ces vers de jeunesse frôlant le pastiche, de Baudelaire à Verlaine.    "Je t’aime pour ta sagesse qui n’est pas la mienne. Pour la santé. Je t’aime contre tout ce qui n’est qu’illusion." Malgré leur maladresse, ces textes d’extrême jeunesse attestent la conscience de la poésie comme forme, structure, vers, héritages des canons des vers rimés. L’invention se produira sur ce fond de tradition poétique. Ce sont plutôt les images convenues qu’Éluard a dû regretter. La forme atteste la volonté de donner une unité à ces proses rythmées. L’expérience de la guerre va emporter pour un temps ces jeux, tout en leur conférant une essentialité. En avril 1914, le poète quitte le sanatorium de Clavadel en compagnie de sa mère. Gala est rentrée en Russie au début de l’année. La biographie oppose les deux amours, maternel et passionnel, mis en scène par le poème "Le Fou parle" publié en janvier 1914 dans la revue "Le Feu", évoquant le déchirement du jeune homme entre mère et fiancée. Le repos à la villa de Montmorency louée pour l’été est de courte durée. La guerre éclate au mois d’août et le jeune poète se présente au conseil de révision en novembre pour être incorporé en décembre. Une bronchite lui vaut presqu’aussitôt de se retrouver à l’hôpital de Gentilly. L’année 1915 se passe entre le fort d’Ivry, au 21ème régiment d’infanterie coloniale, et les hôpitaux, hôpital Broca, puis hôpital Cochin en octobre. En décembre, le garçon de vingt ans est affecté à la 22ème section d’infirmiers, d’abord dans le Xème arrondissement, puis près de Mantes, à Rosny-sur-Seine, où il ne reste que quelques mois pour partir en juin 1916 vers la Somme, sur le front. S’il avait jusque-là eu un rôle administratif qui lui laissait le loisir de lire, il y côtoie la mort de très près, dévoué à leur correspondance à la place des blessés. Les poèmes sont traversés de dures images, échos de cette expérience, et le souci de résister. "Le Devoir" a été polycopié à dix-sept exemplaires par le poète infirmier. Il est signé Paul Éluard, sans doute pour distinguer l’activité poétique au cœur de ces mois de guerre, l’élever au-dessus des contingences. Eugène Grindel avait déjà utilisé le patronyme de sa grand-mère à l’occasion de lettres échangées avec le relieur Jules Gonon. "Les Poèmes pour la paix" sont constitués de quintils, de quatrains et d’un tercet en vers réguliers, octosyllabes, décasyllabes, alexandrins, chantant par anticipation heureuse la réunion des hommes et les retrouvailles des êtres aimés. Le lyrisme qui s’ouvre à l’humanité concurrence alors la découverte de la force du proverbe. En effet, outre le projet de démultiplier les onze "Poèmes pour la paix", s'ajoute la volonté d'adjoindre dix autres poèmes, sous le titre "Appel à tous pour la liberté."   "Pour ce cœur immortel que je ne détiens pas. Tu crois être le doute et tu n’es que raison. Tu es le grand soleil qui me monte à la tête". "Les Animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux", publié en 1920 avec cinq dessins d’André Lhote s’ouvre sur une préface parue dans Littérature, n° 5, en juillet 1919. Le recueil écrit peu après la démobilisation d’Éluarden 1919, est travaillé par le souci d’une poésie, lieu de dialogue entre les hommes, dans un contexte de l’après-guerre, mais aussi par l’inquiétude purement esthétique quant à la pérennité du critère de goût subjectif, beauté et sentimentalité y étant refusées. Ces recherches formelles s’approfondissent au moment de rencontres dans les mois qui précèdent et ceux qui suivent la démobilisation d’Éluard. En mars 1919, en faisant la connaissance d’André Breton, il rencontre aussi Louis Aragon et Philippe Soupault. Leur revue prône une exigence radicale, loin des compromissions d’hommes de lettres, jugeant sévèrement Gide et Valéry, les aînés un temps respectés. Ce désir spectaculaire de désastre répond au naufrage des valeurs, vécu par les jeunes gens qui ont eu vingt ans durant la guerre. Après les années d’isolement, s’ouvre pour Éluard une période d’effervescence intellectuelle. Vient alors l'époque légère et débridée du dadaïsme et du surréalisme. Qu’on le veuille ou non, écrira longtemps après Breton, dans "Le surréalisme et la peinture", c’est sur les passes de Max Ernst que le livre s’est éveillé, physiquement éveillé, de son sommeil séculaire. Les pages qu’il en a non plus ornées mais véritablement enchantées sont autant de "paupières qui se sont mises à battre." Le surréalisme naît alors de cette origine. L’écriture automatique constitue un procédé créatif, fondé sur l’automatisme psychique. Elle postule une convergence. Éluard apporte une réponse à travers le lyrisme d’une poésie distancée, en conservant une forme de classicisme dans ses vers. Il montre que la poésie est à la fois un art qui excède l’art et un art de mémoire. C’est une singularité revendiquée, celle d’une voix que l’on ne peut assimiler à aucune autre, à la fois proche, et à l’écart des voix de ceux qu’il a pourtant côtoyés et avec lesquels il a partagé le goût parfois iconoclaste de la liberté d’expression artistique. Paul Éluard, comme la plupart des surréalistes, a par ailleurs exprimé son hostilité à l’égard de la religion, en particulier du christianisme.    "J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres. Laissez-moi seul juger de ce qui m'aide à vivre". Ce bref rappel est nécessaire pour comprendre le paradoxe qui consiste à vouloir montrer que l’amour célébré constamment par le poète est une forme de l’adoration, que la femme aimée est divinisée et que sa poésie reprend tous les éléments d’un véritable culte. Sur quelles traditions s’appuie Éluard ? Quels sont les conséquences de ce déplacement de la religion sur l’amour dans le cas du poète ? L’amour, dans la poésie d’Éluard, est la substance de la communion universelle. De très nombreux poèmes, disent cette joie vitale de chanter la femme aimée. Chanter et aimer sont posés dans une équivalence parfaite. C’est bien le même regard ébloui qui est porté ici sur la femme aimée. Plus que l’amour, sous-entendu mais nullement dit, l’émerveillement est l’unique émotion exprimée. Il naît de la fascination devant un "paysage féminin", naturel et surnaturel, qui nous introduit dans ce qu’on pourrait appeler un merveilleux amoureux. Le poème est un hymne de louange. Des images à connotation laudative se succèdent. L’isotopie de l’eau est installée. Le terme est répété avec insistance dans chacun des trois premiers vers. Le poète explore toutes ses résonances; pureté, transparence, vie, fécondité, origine. Que l'on ne s'y trompe pas, Paul Éluard est le poète de l'amour sacré. L’eau est source de fécondité. Elle donne la vie, mais elle peut aussi avoir des connotations négatives: la fuite, la mort. Les images négatives, ici, sont annulées, conjurées par le troisième vers: "tu es l’eau détournée de ses abîmes." Elle est une eau positive, qui ne se perd pas, qui ne détruit pas. Reste le pouvoir de fécondité qui se diffuse dans tout le poème. L’eau, la terre. L’association suffit à exprimer la fertilité. C’est aussi une prière. Ici, il s’agit d’une forme élevée de la prière de louange. Le poète célèbre la femme aimée. L’atmosphère du poème est celle du recueillement devant un mystère sacré, un culte dont le poète est le fidèle. La gravité du ton contribue au registre sublime qui est recherché. Un univers simplifié est mis en place par le regard amoureux du poète. L’harmonie entre la femme et le monde s’exprime par un système d’échos. Les reflets entre la femme et le monde sont rendus par une structure en miroir. La femme semble accomplir des miracles. L’écriture en parataxe asyndétique, sans ponctuation, juxtapose phrases et propositions, sans connecteurs logiques, ni temporels. Une mystérieuse causalité est suggérée entre les phénomènes ainsi juxtaposés.    "Je te cherche par-delà l’attente. Par-delà moi-même. Et je ne sais plus tant je t’aime. Lequel de nous deux est absent". Cette femme qui apparaît dans une eau qui s’ouvre pour elle peut chez certains lecteurs être porteuse d’une référence culturelle: la déesse Vénus naissant dans les flots. Ce ne serait pas la première fois qu’il associerait la femme à une divinité païenne. Dans "Capitale de la douleur", il retrace avec insistance la vision qu’il a eue des yeux de la femme qui deviennent de "véritables dieux", des dieux oiseaux mythologiques. Le vocabulaire éluardien est simple. Élémentaire cosmologique: le feu, la terre, l’air, l’eau; élémentaire climatique et météorologique: jour, nuit, aurore, ciel, étoiles, soleil, lune, nuage, brouillard, brume, orage, tempête, tonnerre, neige; élémentaire végétal: l’herbe, les arbres, les racines, les feuilles, les fleurs, les fruits; élémentaire animal: l’animal, le cheval, le poisson, l’oiseau; anatomique et physiologique: le corps et ses parties: visage, cheveux, yeux, bouche, mains, seins, taille, jambe, etc.; élémentaire dans le domaine des affects et de leurs manifestations: amour, cœur, angoisse, peur, colère, fatigue, ennui, rire, larmes, pâleur ou rougeur. La même simplicité gouverne le choix des adjectifs et des verbes. L’union entre la nature et la femme est explicite. L’idée d’une lumière, d’une transparence absolue, se confirme. La lumière déjà transparente, se simplifie, se décompose en un surcroît de pureté, dans ses couleurs élémentaires. L’eau et la lumière, symboles de vie, de pureté, de divinité, sont réunies et métamorphosées. C’est une des images préférées d’Éluard, celle d’une femme qui inonde le monde de lumière. Elle se poursuit à travers les termes sacrifice et flamme. C’est bien la flamme du sacrifice qui est ici évoquée. L’image, devenue cliché, de la "flamme amoureuse" est ainsi revivifiée. Le recours même indirect, même voilé, à cette rhétorique précieuse signale l’héritage culturel de cette poésie. La femme crée un monde nouveau. Tout s’établit. Elle l’offre au poète et à tous les hommes. C’est elle-même qui chante, qui se chante. Le terme hymne appartient aussi au lexique religieux. Cette image évoque la figure du poète lyrique. Les cordes de l’arc-en-ciel évoquent ici celles d’une lyre. On sait que le poète lyrique Orphée est lié à la nuit. La Nature lui obéit et il s’ouvre les portes de l’au-delà. La femme chante à la place du poète qui s’efface devant elle. Telle un miroir, elle capte jusqu’à l’écriture du poète amant, en renvoie une image sublimée, comme elle renvoie sa propre image indéfiniment et l’image du monde. Un souffle rythmique parcourt sa poésie. Si Éluard se sent parfois trahi par les mots, nul besoin de remonter le temps et de faire appel au "désespoir mallarméen." L'écrivain se définit en tant que poète. Chercheur heureux ou malheureux d'une certaine adéquation entre les mots et la réalité et non comme héritier spirituel d'un Rimbaud ou d'un Mallarmé. On voudrait que tout soit dit après avoir signalé que la poésie d'Éluard est celle de la facilité, de l'évidence, du dépouillement grammatical. Elle qui veut traduire sans gratuité ni mensonge le "flux ininterrompu" de la vie. Le poète avait la certitude de l'unité de son chant. Sa visée était de posséder le monde. Car au-delà des mots se dégagent la confidence d'un homme secret et sa sensibilité souffrante.    Œuvres et recueils poétiques:   - "Premiers Poèmes" (1913) - "Le Devoir" (1916) - "Les Animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux" (1920) - "L'Amoureuse" (1923) - "La Courbe de tes yeux" (1924) - "Capitale de la douleur" (1926) - "L'Amour la poésie" (1929) - "La Vie immédiate" (1932) - "Les Yeux fertiles" (1936) - "Cours naturel" (1938) - "Liberté" (1942) - "Courage" (1943) - "Notre vie" (1947) - "Poèmes politiques" (1948) - "Le Phénix" (1951)   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.  
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Par : le 20/03/24
"La terre est bleue comme une orange. Jamais une erreur les mots ne mentent pas". "Il y a des mots qui font vivre et ce sont des mots innocents. Le mot chaleur, le mot confiance, amour, justice et le mot liberté. Le mot enfant et le mot gentillesse". Paul Éluard est le nom de plume du poète français Eugène Émile Paul Grindel (1895-1952), un des fondateurs du surréalisme, mouvement de révolte et de rupture. Son lyrisme s’épanche grâce à la poésie involontaire découlant du songe et de l’imaginaire sans toutefois perdre son honnêteté. Sa force poétique associe le secret et la simplicité. Sa poésie devient engagée: son devoir, celui de tout poète selon lui est de s’enfoncer dans la vie des hommes. Ses images spontanées s’expriment dans une équivalence rythmique et soutiennent cet engagement. L'année où il compose à Saint-Tropez le conte pour enfants "Grain-d'Aile", avec Jacqueline Duhême, est son annus mirabilis. Paul Éluard publie "La Jarre peut-elle être plus belle que l'eau ?", "Le Phénix", "Le Visage de la paix" et "Pouvoir tout dire." Il meurt l'année suivante, d'un arrêt du cœur, le 18 novembre 1952, à son domicile de Charenton, aux portes de Paris. Il avait cinquante-six ans. Son premier biographe soulignait: "Voici un poète qui se présente à nous avec une œuvre d'apparence légère, composée de poèmes courts pour la plupart, écrits avec des mots familiers et dont les images sont parfois la simplicité même." Plus que tout autre, Éluard fut le poète de la liberté, de l'amour passionné et de la Résistance. Ses poèmes sont marqués pour la plupart par une fraîcheur naïve, une simplicité juvénile qui ont toujours séduit les lecteurs. Les titres de ses principaux recueils en témoignent: "Mourir de ne pas mourir" (1924), dont le titre a été inspiré par Thérèse d'Avila, "Capitale de la douleur" (1926), "L'Amour, la poésie" (1929), "La Vie immédiate" (1932), "Cours naturel" (1938), "Le temps déborde" (1947). "La nuit n'est jamais complète, il y a toujours puisque je le dis, puisque je l'affirme au bout du chagrin une fenêtre ouverte". Marqué par Rimbaud, influencé par le comte de Lautréamont, il a su, en vers et en rimes, transfigurer l'amour et ses valeurs subversives. Souvenons-nous de son poème le plus universellement célèbre, "Liberté", publié en 1942. D'abord intitulé "Une seule pensée et adressé à la femme aimée", il en fera un hymne à cette liberté chérie et alors meurtrie, dont on rappellera le premier des vingt-et-un quatrains qui le composent. "Sur mes cahiers d'écolier, sur mon pupitre et les arbres, sur le sable, sur la neige, j'écris ton nom". Poète de la Résistance intérieure, on lui doit également l'initiative de l'anthologie "L'Honneur des poètes", publiée clandestinement en juillet 1943, et réunissant Aragon, Desnos, Ponge, et Tardieu. Éluard avait fait sienne la revendication inflexible de Lautréamont: "La poésie doit être faite par tous, non par un", qui deviendra, dans sa bouche, "la poésie doit avoir pour but la vérité pratique." Dès lors, le poète quittera les cimes et les nuages pour devenir "celui qui inspire, bien plus que celui qui est inspiré." Depuis, la Terre peut être "bleue comme une orange mais jamais une erreur, les mots ne mentent pas."    "Une fenêtre éclairée. Il y a toujours un rêve qui veille, désir à combler faim à satisfaire". Trop longtemps confondu avec celui d'un enfant exemplaire du XXème siècle, l'itinéraire de Paul Éluard est pourtant vraiment unique: gravement malade dès son adolescence, cet homme qui ne savait pas dire non, pour peu que l'enjeu fût de poésie, de fraternité ou d'amour, brûla sa vie sans souci d'économie d'aucune sorte. Poète et intellectuel d'un âge oublié où les mots se mesuraient aux armes, Éluard a peut-être vaincu l'oubli parce qu'il célébra aussi la beauté simple et lumineuse, sensuelle et pure, de l'union amoureuse. Enfant unique d'un comptable et d'une couturière de Saint-Denis, dans la banlieue parisienne, Eugène Émile Paul Grindel, qui choisit en littérature le nom de sa grand-mère maternelle, connut rapidement une enfance choyée et heureuse. Le succès de son père dans des affaires immobilières lui permit très tôt de passer des vacances en Suisse, d'aller apprendre l'anglais à Southampton, bientôt de se soigner dans le sanatorium de Davos, en Suisse, lorsqu'il fut atteint de tuberculose pulmonaire en 1912. Bien plus tard, à la mort de son père, Éluard hérita d'une véritable fortune, qu'il dépensa très vite en voyages, en œuvres d'art, en mode de vie enfin, loin de toute volonté de posséder quoi que ce fût d'une manière définitive. S'il faut rappeler ces réalités, c'est que toute une hagiographie, communiste d'inspiration, a longtemps présenté le poète de Saint-Denis comme un prolétaire que ses origines devaient forcément conduire aux engagements futurs, alors que ces engagements vinrent d'une réflexion et surtout d'une certaine pratique de la poésie. En réalité, Paul Éluard était loin de toutes ces considérations. "Un cœur généreux, une main tendue une main ouverte, des yeux attentifs, une vie la vie à se partager". Au cours de son séjour forcé au sanatorium de Davos, Éluard lit beaucoup, compose ses premiers poèmes et publie à son retour à Paris quelques textes en prose, "Dialogue des inutiles", préfacés par le premier amour fou de sa vie, Helena Dimitrievnia Diakonova, surnommée Gala. Il l'a rencontrée au sana. Par-delà la guerre et sa mobilisation, rendue particulièrement dangereuse par sa santé fragile, Éluard entretient avec la jeune femme une correspondance passionnée. Il épouse Gala au cours d'une permission, en février 1917. En juillet 1917 paraît une plaquette de poèmes, le "Devoir et l'Inquiétude", qui évoquent de façon simple et poignante les souffrances des hommes du front. En 1918, ce sont les "Poèmes pour la paix" qui poussent Jean Paulhan, initiateur essentiel et durable pour Éluard, à faire la connaissance du jeune homme. Dès lors tout s'enchaîne: présenté à Breton et à Aragon, Éluard passe par le dadaïsme, manifestations scandaleuses auxquelles, il participe avec joie avec Gala, fonde sa propre revue, "Proverbe", dans laquelle il expérimente les techniques poétiques et les jeux de langage du surréalisme. Il écrit beaucoup. En 1920 "Les Animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux"; "Les Nécessités de la vie, les Conséquences des rêves", trace de l'intérêt des surréalistes pour la vie nocturne et pour toutes les manifestations qui se placent en dehors de la raison et de la conscience lucide.    "Il n'y a pas de hasard. Il n'y a que des rendez-vous. Pleure: les larmes sont les pétales du cœur. Je t’aime pour toutes les femmes que je n’ai pas connues". Devenus inséparables de Simone et André Breton, Éluard et Gala, qui les accompagnent en voyage, rencontrent Ernst à Cologne. Une amitié profonde naît entre Éluard et Ernst, qui écriront ensemble en 1922 les "Malheurs des immortels". À cette époque, où ils habitent à Saint-Brice, près de Montmorency, la maison de Paul et Gala est le rendez-vous de tous les artistes et des poètes qui inventent l'art du premier XXème siècle: Desnos, Ribemont-Dessaignes, Paulhan, Soupault, Aragon, Picabia. Mais malgré cette vie intense et amicale, Éluard traverse une crise personnelle et conjugale assez grave pour qu'il disparaisse littéralement pour un tour du monde d'où il revient à la fin de 1924. À son retour, il s'engage totalement dans le surréalisme, qui vient de se donner avec le "Manifeste des bases théoriques." S'il rédige une quantité de manifestes collectifs, s'il se livre à tous les jeux avec le langage qui visent à en détruire le conformisme et le pouvoir de terreur ou de silence, Éluard écrit aussi, pour lui-même, une œuvre originale. Cette part intime de la poésie éluardienne est particulièrement sensible dans "l'Amour, la poésie", où, sur fond de rechute tuberculeuse, de désespoir de la relation avec Gala, qui le quitte en août 1929 pour vivre avec Salvador Dalí, de crise économique de la Grande Dépression. "Je t’aime pour tous les temps où je n’ai pas vécu. Pour l’odeur du grand large et l’odeur du pain chaud". Au moment où il perd Gala, en plein désespoir, Éluard rencontre René Char et Georges Sadoul, amis pour toujours. Éluard fait bientôt la connaissance de Nush Benz, actrice et chanteuse, sa deuxième merveilleuse compagne, qu'il épouse en 1934. Il n'a pas cessé de militer au sein du mouvement surréaliste ni d'écrire, tantôt avec Breton, tantôt avec Char, des œuvres collectives: "Ralentir travaux", avec Breton et Char", "l'Immaculée Conception" avec Breton, la même année. Plusieurs voyages, une croisière en Méditerranée, un séjour à l'île de Sein, l'amour de Nush font des années 1931-1935 une des périodes les plus heureuses de la vie d'Éluard, malgré la montée du fascisme, malgré son exclusion du particommuniste. Nush, photographiée par Man Ray, modèle préféré de Picasso, devient la véritable égérie de ce groupe qu'on pouvait croire inséparable, mais le Front populaire et la guerre d'Espagne creusent le désaccord avec Breton. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, Éluard a beaucoup agi, jamais il n'a cessé d'être un intellectuel révolutionnaire, beaucoup écrit aussi. "Les Yeux fertiles" (1936) chante les deux faces du mystère bouleversant de la vie, l'amour et la poésie, et célèbrent la "Femme avec laquelle j'ai vécu, femme avec laquelle je vis, femme avec laquelle je vivrai, celle qui met "au monde un corps toujours pareil, le tien", celle en qui vient se mirer la nature. L'année 1936, celle où se tient à Londres l'exposition internationale du surréalisme, Éluard prononce à l'occasion une conférence: "l'Évidencepoétique." S'il y célèbre toujours le surréalisme, qui a travaillé à "réduire les différences qui existent entre les hommes", il appelle l'homme à s'emparer de "tous les trésors aussi bien matériels que spirituels qu'il entasse, depuis toujours, au prix des plus affreuses souffrances, pour un petit nombre de privilégiés aveugles et sourds à tout ce qui constitue la grandeur humaine" ; en même temps, il y définit le poète comme celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré.    "Pour la neige qui fond pour les premières fleurs. Pour les animaux purs que l’homme n’effraie pas. Je t’aime pour aimer." Ni sa mobilisation ni sa semi-clandestinité, à partir de 1942, ne tarirent l'écriture d'Éluard. En 1939, il composa la première partie de "Livre ouvert". En 1941, "Moralité du sommeil et "Sur les pentes inférieures". Ayant demandé sa réinscription au parti communiste clandestin, Éluard choisit de combattre avec ses mots: dans "Poésie et Vérité" paraît le fameux poème "Liberté", dont la diffusion massive par la RAF sur la France occupée fit de lui, un homme traqué, contraint de changer de nom et de changer aussi sans cesse de cache. Comme l'a bien compris Claude Roy, ce poème a fait brutalement d'Éluard, un mythe et pas seulement un type classique de "poète engagé." Éluard, compagnon de cette lutte, déduit la liberté de l'amour et le rêve collectif des foules du monde à travers son expérience personnelle. Dès 1940, des millions d'hommes et de femmes ont été véritablement amoureux de la liberté. Ils ont lu et compris "Liberté" comme on comprend une déclaration d'amour. Chargé de constituer dans la zone nord le Comité national des écrivains, Éluard regroupe autour de la Résistance Vercors, Jean Paulhan, Louis Aragon et Elsa Triolet, Jean Cassou, Jean Tardieu, Robert Desnos, Lise Deharme, et Lucien Scheler. L'activité résistante d'Éluard le conduit encore à consacrer beaucoup de force aux Lettres françaises, le journal de Jacques Decour et Jean Paulhan. Réfugié en Lozère, il publie sous le pseudonyme de Jean du Haut les "Sept Poèmes d'amour en guerre" (1943). "Au Rendez-vous allemand" (1944-1945) bouclera le cycle des poèmes de guerre. "Je t’aime pour toutes les femmes que je n’aime pas. Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu. Sans toi je ne vois rien qu’une étendue déserte." La poésie de guerre d'Éluard est une poésie engagée, vibrante de l'espoir que les coupables seront punis, simple aussi en ce qu'elle porte la parole d'un peuple humilié. En contrepartie, elle court le risque de devenir prêcheuse et partisane. Éluard le savait, qui répondit dans un texte des Poèmes politiques" (1948) à ses amis exigeants qui se détournaient de lui quand il chantait son pays entier comme une rue sans fin. Poésie ininterrompue, dès 1946, avait déjà esquissé ce travail d'autocritique sous la forme d'un dialogue avec l'amante, évoquant tous les risques: celui de la lassitude quotidienne. La figure lumineuse de Nush, son corps gracile écartaient alors cependant le danger. Mais hélas, la mort vint la frapper, en novembre 1946. Elle avait quarante ans. Bouleversé, désespéré, il voulut mourir. Aidé par ses amis, par l'écriture encore, il finit par accepter que Nush ne fût plus là. Ses derniers textes politiques, "Une leçon de morale", ainsi que son activité militante disent ce qu'il espérait de la fraternité. Éluard rencontra son dernier amour, Dominique, qu'il épousa en 1951 et en hommage à laquelle il écrivit son dernier poème d'amour, "le Phénix", l'oiseau magique, semblable au désir qui renaît perpétuellement. Il travaillait à son "Anthologie" sur l'art lorsqu'il mourut d'une crise cardiaque, le 18 novembre 1952. Malgré le clivage commode et largement décrit entre un Éluard surréaliste et un Éluard communiste, il existe une grande unité dans la vision politique et esthétique de ce poète faussement clair. Elle tient dans la volonté de maintenir ensemble ce qu'il est si tentant de séparer, l'amour et la révolution, le couple et la collectivité. Elle exige un incessant mouvement de va-et-vient et de partage, la volonté de concilier l'imaginaire et le réel, car l'imaginaire permet de refuser la stérilité, aussi bien dans la perspective artistique que dans la perspective politique. Le peintre et le poète sont bien de ceux qui donnent à voir. Ils éclairent le monde extérieur mais aussi leur monde intérieur, miroir individuel où l'universel vient se mirer.    Bibliographie et références:   - Nicole Boulestreau, "La poésie de Paul Éluard." - Marc Dachy, "Dada et les dadaïsmes." - Jean-Charles Gateau, "Paul Éluard ou le frère voyant." - Jacques Gaucheron, " Paul Éluard ou la fidélité à la vie." - Raymond Jean, " Paul Éluard par lui-même." - Laurent Jenny, "Surréalisme et espace psychique." - Jean-Claude Mathieu, "Inscriptions et écritures. Leiris, Éluard, Char." - Michel Murat, "Le surréalisme." - Louis Parrot, "La poésie de Paul Éluard." - Marcel Raymond, "De Baudelaire au surréalisme." - Robert D. Valette, "Paul Éluard."   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 19/03/24
Pas toujours évident de s'y retrouver dans le BDSM quand on débute. La question de la relation Dominant/soumise (D/s) et de ses ressorts occupent une place centrale, témoignant d'une recherche constante d'équilibre entre pouvoir, plaisir, et consentement mutuel. Cette quête d'harmonie dans l'intimité repose sur des fondations de confiance, de respect, et d'une communication sans faille. La relation D/s, loin d'être une simple dynamique de domination, se révèle être un échange profondément intime et respectueux, où chaque partie trouve son épanouissement dans le rôle qui lui est dévolu. Cette exploration du BDSM, parfois perçue avec scepticisme par le grand public, mérite une attention particulière pour en dévoiler les aspects les plus enrichissants et les moins compris. "Comment débuter une relation D/s: BDSM - Domination - Soumission", d'Alexandre Contart, se présente comme un guide  pour les novices désireux de s'y retrouver dans ce qui ressemble parfois à des méandres. A.Contart, fort de son expérience personnelle et de son engagement quotidien , offre une perspective à la fois pédagogique et empathique sur la mise en place d'une relation D/s saine et épanouissante. L'ouvrage aborde avec délicatesse et précision les fondamentaux de cette dynamique, en soulignant l'importance de la communication, du consentement, et du respect mutuel. Idéal pour les couples cherchant à explorer de nouvelles dimensions de leur sexualité ou à vivre pleinement leur identité, ce livre se veut un compagnon de route pour ceux qui aspirent à une relation authentique et décomplexée. Ce livre ne manque pas de pertinence et constituera une bonne source d'information pour les personnes explorant le BDSM. Il est clair, accessible et plutôt juste en matière de conseils prodigués. La force de cet ouvrage réside dans sa capacité à démystifier la relation D/s, en la débarrassant des idées reçues pour révéler sa véritable nature : une connexion profonde, basée sur la confiance et le respect mutuels. Le livre est a  salué pour son approche réaliste et sa qualité rédactionnelle, rendant les concepts accessibles sans jamais simplifier outre mesure la complexité des dynamiques D/s. Il apparaît comme une bonne introduction pour ceux qui, débutants ou curieux, aspirent à comprendre et à intégrer les principes du BDSM dans leur vie . "Comment débuter une relation D/s" se révèle donc être une lecture bien utile, offrant des clés pour un épanouissement personnel et partagé dans le cadre d'une relation D/s, soulignant l'importance de l'authenticité, de l'amour et du respect dans toute démarche BDSM. Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaires ci dessous.
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Par : le 19/03/24
Cette série de récits autobiographique retranscrira les faits et événements par ordre chronologique, elle est a l'initiative de mon Maitre et Femto qui connaissent déjà toutes ces histoires mais m'encourage à livrer mon parcours afin de révéler aux autres la salope que je suis. Je m'engage à faire une introspection sincère et vous partager mon vécu sans en travestir les faits. Bonne lecture ___________________________________________________________ En 2017 J’ai déjà survolé cette année de nymphomanie dans le chapitre précédent, l’année où Lady Bitch est née, où j’ai couché avec une centaine d’hommes et où je me suis affranchie de la morale ! Il y’a pourtant encore beaucoup à en dire tant cette année changea ma perception des hommes, du sexe et de la perversion. L’année 2017 commença par un nouvel an torride et immoral avec mon meilleur-ami, notre relation évolua au fil de cette année lors de multiples baises bien plus importantes mais je traiterais son cas comme d’habitude dans un chapitre bonus qui lui sera dédié. Restons donc concentrés sur mes coups d’un soir qu’ils viennent de sites de rencontres ou de mes sorties en boites de nuits. En avançant dans l’année, la salope avide de queues que j’étais devenue tournait a trois ou quatre plans culs par semaine avec de nouveaux mecs et il devenait de plus en plus difficile de m’exciter ou me faire jouir. J’avais prise conscience que je pouvais avoir n’importe quel mec, que s’il s’agit de sexe et uniquement de sexe, ils sont majoritairement toujours partants ! Je passa des mois à me taper des Apollon, des beaux-gosses qui me faisaient mouiller rien qu’avec leur belle gueule ou leur regard de feu, des corps musclés ou athlétiques, ces mecs n’avaient rien à envier à des mannequins et je coucha avec des physiques dont je n’aurais jamais osée rêver autrefois. Je découvris divers types de bites, des longues et épaisses, des longues et fines, des épaisses mais courtes, des raides, des courbées, des glands imposants, des glands pointus, des couronnes perlées,  etc… Je devins une experte pour les sucer, j’appris au fil de mes rencontres que tous les hommes ne sont pas sensibles de la même manière au traitement qu’on réserve à leur queue ! Certains gémissent et jutent rien qu’avec des léchettes répétées sur le frein, d’autres ne supportent pas qu’on le titille. Certains adorent qu’on roule une pelle à leur gland et lèche soigneusement chaque recoin de leur couronne, d’autres n’y prennent aucun plaisir. Certains aiment qu’on pompe et aspire fortement leur queue, d’autres trouvent ça désagréable. Certains aiment qu’on aspire et gobe leurs couilles, d’autres ne tolèrent que les coups de langues. Tous néanmoins aiment qu’on avale entièrement leur queue et mes années d’entrainement à la gorge profonde combla toujours ces messieurs. Après des mois a essayé diverses queues, je savais lesquelles étaient mes préférées et lesquelles pouvaient poser problème… Il arriva un moment où voir de nouvelles bites ne m’excitait plus autant les ayant toutes plus ou moins déjà vus. Il arriva un moment où coucher avec des beaux-gosses ne m’excitait plus autant c’était devenu courant. Il arriva un moment où les corps musclés, les abdos saillants, les pectoraux et biceps de dieu vivant ne m’excitait plus autant, j’en avais tellement eus que ça n’avait plus rien d’exceptionnel. En l’espace d’une année, ma surconsommation de partenaires tous plus sexy les uns que les autres m’avait fait perdre le fait d’apprécier de tels physiques. Je me souviens qu’il y’a quelques mois je fondais dans un regard ardent, je léchais avec envie du bout de ma langue les abdos et tétons des carrures fitness, je mouillais rien qu’en caressant leurs muscles, je jouissais quand des golgoths me pilonnait en me sentant si fragile sous leurs assauts mais tout ça c’était devenu trop fréquent pour être encore efficace… C’est comme si une partie psychologique avait quittée mes ébats, l’excitation n’y était plus malgré des partenaires plus qu’agréable, je n’étais plus stimulée par mes rencontres pourtant je ne pouvais m’en passer même si je jouissais de moins en moins.  Les plans culs devenaient lisses et seuls ceux qui faisaient preuve d’originalité dans leurs attitudes, pratiques, envies, insultes pouvaient encore me faire assez d’effet pour rallumer la flamme et que je jouisse pleinement. J’essaie de vous retranscrire cet attrait pour les beaux corps et les belles gueules qui m’avait quitté mais attention j’aimais toujours autant aller me faire sauter c’est juste que cela n’avait plus du tout l’intensité et l’euphorie des débuts. Je me tournai progressivement vers des annonces de sexe en ligne ayant conscience qu’il me fallait de l’originalité, que mes plans culs se ressemblaient trop. Je savais qu’il fallait que je ressente de nouveau le frisson de l’aventure, de l’inconnu car même si c’était de nouveaux partenaires, j’étais enfermée dans ce schéma où j’allais chez eux pour faire des préliminaires, baiser et partir ! J’avais plusieurs fois fait le lien entre ma jouissance et l’attitude de mes partenaires, ceux qui avaient fait preuve d’une perversion plus prononcée, qui m’avait exposée à leurs vices, c’était ceux qui m’excitait aujourd’hui et me laissait un souvenir d’eux. Il fallait que je rencontre des personnalités différentes, des hommes aux désirs singuliers, que je renoue avec cette sensation d’exploration de ma sexualité. Je me masturbai régulièrement sur divers sites répertoriant les annonces de sexe de centaines d’hommes, je passai de longues minutes à lire leurs envies, leurs fantasmes et m’imaginer les rencontrer ou non. J’épluchai les annonces de ma région, les catégories et plongeai encore davantage dans les vices masculins lisant certaines requêtes plus obscènes, tordues, assumées sur ces sites qu’aucun homme ne l’avait jamais fait sur mes sites de rencontres (l’anonymat aidant sûrement). Je fantasmai plusieurs fois à l’idée de publier moi aussi des annonces pour assouvir certains de mes fantasmes, certaines de mes envies qui germent en moi depuis l’adolescence, depuis Thomas, depuis mon addiction au porno, depuis ma dépression… Ma première rencontre fût un trentenaire qui voulait seulement toucher des seins… Il passa me chercher en voiture à la sortie de la Fac, j’avais mis un décolleté généreux ce jour-là. Je ne lui avais demandé aucune photo me disant qu’il était sûrement assez moche pour avoir si peu de prétentions (il ne se souciait pas non plus de ça puisque son annonce stipulait qu’il s’en fichait du physique, de l’âge et des mensurations, tout ce qu’il voulait de son côté c’était toucher une paire de seins). Je m’étais dit que ça serait bien de débuter ce type de rencontres par quelque-chose de léger et de faire en plus une bonne action, que si le gars ne me plaisait pas, tant pis, ce n’était que lui montrer ma poitrine et le laisser la tripoter un peu, pas besoin d’attirance pour ça... Cela ne manqua pas, il était assez vilain (cheveux courts avec une mèche façon Tintin, des petites lunettes carrés, une barbe de trois jours avec plusieurs trous dont la pilosité faciale ressemblait plus à des poils pubiens qu’une barbe, un sourire nerveux qui montrait trop ses dents) bref c’était pas un sex-symbol, il avait une allure plutôt négligé et sa tenue vestimentaire comme sa personnalité c’était le cliché du geek ou du trentenaire chez ses parents qui bégaie devant une fille et semble visiblement ne rien savoir de ce qu’il faut faire pour améliorer ses chances… Soyons clairs, si j’avais vu une photo ou qu’il m’avait abordé, j’aurais fuie et j’ai failli le faire devant sa portière tant il ne me plaisait pas mais je décida d’assumer jusqu’au bout en me rappelant que je n’avais pas demandé de photos car il n’y avait pas de rapports sexuels. Il s’était garé sur le parking devant ma Fac, je connaissais le modèle et la couleur de sa voiture, je l’aborda rouge comme une tomate étant très déstabilisée par son physique et ce que je faisais tout de même guidée par une adrénaline que je n’avais plus ressentie depuis un moment. Je monte côté passager quelques secondes plus tard, je fais bonne figure devant lui mais je suis tétanisée, je lui parle de tout sauf ce qui nous attends, je lui demande s’il a trouvé facilement, s’il y’avait de la circulation, s’il m’a attendu longtemps, s’il connait le coin et toutes ses réponses sont encore plus stressées que mes questions et malaisantes ! Je ne comprends pas comment l’idée de montrer mes seins a ce mec me gêne soudainement autant alors que je me fais défoncer à droite et à gauche depuis des mois par des inconnus. Le gars est gentil et doux ça se voit qu’il ne ferait pas de mal à une mouche, je ne me sens pas en danger mais je prends conscience que sortir de ma zone de confort et m’exhiber à un mec pour qui j’ai aucune attirance, aucun désir est ce qui me stress autant. J’ai une sorte de pression de devoir assurer, de lui devoir ça maintenant que je me suis mise là-dedans, de ne plus pouvoir reculer alors que je le peux, il suffit de me rétracter mais je ne veux pas le décevoir maintenant que je suis montée dans sa voiture, il a fait la route pour me voir, je n’ai pas demandé de photo c’est ma faute, j’avais envisagé cette option (qu’il soit repoussant), j’ai voulu me lancer un défi, je ne peux pas le décevoir et ME décevoir, suis-je vraiment la salope que je pense être ?   Il se gare sur le parking d’un magasin de literie après 5 minutes de trajet. Il n’a pas menti, c’est discret ! Son véhicule fait face a un mur de pierre et les deux seules autres places du parking sont derrière nous et vides, c’est l’un de ces parkings derrière le bâtiment d’une enseigne qui a peu de places, il m’a dit en connaitre trois ou quatre dans le coin si jamais celui-ci était occupé... Lorsqu’il coupe le contact, je sais qu’on y est et un blanc s’installe après ma confirmation que le parking est en effet discret ! Il me regarde gêné et me dit que je suis « vraiment très jolie » ce qui me fait sourire mais me rappelle que je ne peux lui retourner le compliment ... Je me décide néanmoins a prendre les choses en main et en finir le plus vite possible n’ayant aucunement envie de me décevoir et nous avoirs fait perdre tout ce temps. Je me mets face a lui, le dos contre la fenêtre. Assise en tailleur, je baisse mon décolleté sous ma poitrine sans retirer mon haut et extirpe mes seins hors de mon soutif pour les lui dévoiler ! « Bon, on est là pour ça alors voilà ! » Je me souviens de ses yeux qui s’écarquillent, de ses pommettes qui s’enflamment, de son sourire jusqu’aux oreilles alors qu’ils les regardent avec émotion. J’ai montré ma poitrine a des centaines de mecs avant lui et pourtant il n’y a que Kévin mon meilleur ami et Clément un de mes premiers copains (le précoce) qui m’ont paru aussi émerveillés par ma paire. J’ai dans cette voiture et les yeux de cet inconnu l’impression d’avoir une des poitrines les plus belles de la Terre, je vois dans ses yeux quelque-chose que je n’ai pas souvent vu, je me sens sexy, divine, torride et l’ambiance change alors peu à peu, le malaise ambiant se mue en quelque-chose de plus suave, je me sens soudainement plus à l’aise, coquine, attisée. Je discute quelques instants avec mon admirateur qui ne cesse de me complimenter ou du moins jeter des fleurs a ma poitrine. Je le taquine et le titille en lui demandant si elle lui plait alors que je commence à la malaxer et me tirer sur les pointes, le pauvre garçon semble bouillonner. Il ne peut plus décrocher son regard de mes seins et je pourrais presque dire qu’il en a la bave aux lèvres, voilà que la situation m’excite, rendre fou ce gars me plait soudainement… Je regarde son entre-jambe, je vois qu’il bande sous son jean, sa bite est plaquée contre sa cuisse gauche, elle ne semble pas très longue mais elle est bien visible… Je lui dis qu’il peut toucher, il avance alors timidement la main et caresse le haut de mes deux seins bien mis en avant par mon soutif et le décolleté, je le regarde faire avec amusement, je n’ai pas souvenir d’avoir un jour été touchée aussi délicatement par un homme. Je ne dis rien pour voir ce qu’il va en faire, elle est à lui pour l’instant cette paire de seins, amuse-toi bien garçon me dis-je. Il appuie maladroitement sur mes seins comme s’il voulait voir ce que ses gestes avaient comme répercussions sur la peau, c’est comme si ses yeux prenaient des photos pour plus tard, qu’il mémorisait ce qu’il voit, ce qu’il fait ! Je le trouve autant attendrissant que ridicule pour son âge, cette impression de faire une bonne-action m’envahit, moi qui avais peur d’assouvir sa demande il y’a encore quelques instants, voilà que j’ai envie de l’aider à en garder le plus beau souvenir possible ! Il caresse encore et encore mes mamelons en passant sa paume et ses doigts dessus, il fait tourner son pouce autour de mon mamelon droit, il effleure mes tétons mais n’ose pas tirer dessus ou les pincer, ça me frustre, « lâche-toi » me dis-je. Je lui dis qu’il peut se masturber s’il veut, il me répond que non ça va aller, je l’invite de nouveau à se mettre à l’aise en lui expliquant que je vois clairement qu’il est « à l’étroit » dans son jean mais il refuse une seconde fois me disant que ce n’était pas prévu et qu’il ne compte pas abuser de ma gentillesse. J’essaie alors de lui expliquer que si je lui propose c’est que je suis pour qu’il le fasse mais il se confonds en excuses avant d’avouer être pudique et que c’est moi qui devais m’exhiber pas lui. Je vois qu’il n’a pas confiance en lui et n’a peut-être jamais montré son sexe a une fille, il me fait de la peine alors qu’il remet les mains sur son volant et me remercie pour ce bon moment, il me dit qu’il va me déposer à l’arrêt de bus qu’on avait convenus. Je commence à remettre ma poitrine a sa place alors qu’il ne me regarde même plus, c’est alors qu’une pulsion s’empare de moi et que j’agis sans réfléchir, je pose ma main sur sa bite encore en érection ! Il sursaute et me regarde alors qu’il allait repousser ma main je lui dis de se détendre avec ma voix la plus douce ! Je lui explique que des bites j’en ai vus et revus, que la sienne ne peut en aucun cas me surprendre et que d’ailleurs ça m’importe peu à quoi elle ressemble ! Je frotte avec mon index le bout de son érection, je sens que je suis sur son gland, sa queue est coincée entre le jean et sa cuisse, ma paume va et vient le long de sa verge, je scan sa queue a travers son pantalon et prouve à mon peureux partenaire que tout va bien. Il est rouge de honte, il transpire et a le souffle court, il m’explique qu’elle n’est pas épilée, qu’il ne s’attendait pas à ça, que je n’ai pas besoin de faire ça, qu’il est déjà content comme ça ! Son comportement m’excite, ma prise de contrôle me fait me sentir supérieure, puissante, dominante et j’ai l’impression de pouvoir briser ou combler ce type, il est si attendrissant, ses failles si exposées, je veux prendre soin de lui, jouer avec son désir ! C’est nouveau pour moi, ce type de mecs, ce type de plans, cette position que j’ai visiblement sur lui, je ne sais pas ce que je ressens, l’effet que ça a sur moi mais je crois que c’était grisant a 21 ans d’avoir littéralement le dessus sur un mec de 35 ans, d’avoir une telle emprise sur la situation, j’avais jamais ressentie ça. Je lui explique que j’ai envie de lui laisser un souvenir inoubliable, qu’il a une fille chaude et ok pour faire plus que prévu dans sa voiture, qu’il devrait profiter d’une telle occasion qui ne se représentera peut-être pas, que je veux bien qu’il se branle pendant qu’il joue avec mes seins et que j’aimerais le voir éjaculer pour moi. Il me regarde alors en silence, je vois qu’il hésite, je n’en reviens pas comment on lit a travers chaque expression de ce gars comme un livre ouvert… Je retire ma main de sa cuisse, me remet en position face à lui et baisse de nouveau mon décolleté sauf que cette fois je décroche mon soutien-gorge par-dessous mon t-shirt pour être plus a l’aise et le jette sur mon spectateur qui rigole nerveusement comprenant que je suis sérieuse. Je me pétris les seins devant lui alors que je lui ordonne de se branler, « Allez sors-la, branle-toi » je sais que je l’ai répété plusieurs fois avant qu’il n’obéisse, déboutonne son jean, attrape sa queue et la sorte au grand jour. Une bite a l’effigie du bonhomme, quelconque, chétive, elle ressemblait a un os et il avait en effet une pilosité abondante plus que négligée ce qui refroidit directement mes ardeurs d’éventuellement lui offrir encore davantage. Il se branla doucement au départ alors que son regard plongeait de nouveau sur ma poitrine, je le provoquai en lui disant qu’il avait deux mains et en lui prenant le bras pour poser sa main gauche sur mon sein, il se tourna alors face a moi et entama une masturbation plus franche et frénétique alors qu’il soulevait a tour de rôles mes seins et les agrippais par moments enfin comme un vrai mec ! On s’échangea quelques grossièretés alors que je cherchais a l’exciter et lui répondre a mes provocations, je lui dit de me tirer sur les tétons, de les pincer, de maltraiter un peu ma paire car j’en crevais dorénavant d’envie, j’en avais marre qu’il soit sur la retenue, je voulais qu’il se lâche maintenant qu’il se dégorgeait le poireau sans pudeur devant moi ! Le gars devint alors de plus en plus viril et commença a m’écraser les seins, me tordre les tétons, me remettre a ma place et je pris du plaisir a me faire tripoter les seins par ce pauvre mec sur un parking … Une voiture entra soudainement sur le parking et une cliente du magasin se gara sur une des deux places derrière nous. Je remonta mon haut par sécurité alors qu’elle sortait de son véhicule et se dirigeait vers l’entrée du magasin mais lui cacha juste son sexe avec ses deux mains. La dame quitta le parking pour faire ses achats. Je ressortis de nouveau mes seins et agrippa le sexe du conducteur inquiet ! Je savais qu’elle reviendrait dans quelques minutes alors autant essayer de le finir rapidement. Je branlai avec vigueur le pauvre homme qui n’allait pas me résister longtemps, je le savais, je me défiais d’échouer avant le retour de la cliente. Mon pouce frottait parfois son gland baveux et le début de son frein, mon poignet s’abattait frénétiquement contre son jean alors que sa verge coincée dans ma poigne la plus ferme était pressée comme un fruit dont on veut extraire le jus ! « Touche mes seins et jouis avant qu’elle revienne » lui dis-je, il agrippa alors a deux mains mes seins et de multiples jets chauds ne tardèrent pas a jaillir sur ma main et partout sur son t-shirt. Je lui vida les couilles patiemment m’assurer de tout faire sortir car visiblement le garçon en avait a revendre. Je plaisante sur la densité de la vidange et l’état de son t-shirt complétement souillé, il me dit que ce n’est pas grave alors je m’essuie la main dessus puisqu’il est plus à ça près ! Je me rhabille alors qu’il étale son sperme qui pénètre le tissu de son t-shirt, un spectacle effroyable. Il me dépose a l’arrêt de bus pour rentrer chez moi en me remerciant pour la rencontre, je lui souhaite une bonne continuation et de toucher d’autres poitrines et quitte son véhicule. Je jette un dernier regard amusé a son t-shirt maintenant recouvert de tâches blanches en espérant qu’il ne croise personne jusqu’à pouvoir l’ôter... A peine arrivée chez moi, je fonce dans ma chambre, j’attrape mon plus gros gode et je me défonce la chatte en repensant a ce type, a celle que j’ai été pour lui, dans ses yeux, dans sa vie … Je suis euphorique de cette sensation que j’ai ressentie à ses côtés, cette supériorité sur lui, l’impression de pouvoir faire ce que j’en voulais, cette féminité et sensualité qui émanait de moi, cette assurance dont j’ai fait preuve, cette aventure que je viens de vivre, voilà ce qui me manquait cruellement depuis quelques-temps, du risque, de l’obscénité, l’expérimentation ! Les semaines suivantes j’alternai entre des plans culs comme d’habitude pour « le physique » et des rencontres avec de nouveaux pervers qui avaient tous différents types d’envies pour « le challenge » mais surtout « le psychique » que je tirais de ces rencontres plus stimulantes... Je continuai sur des rencontres légères et des envies humbles mais je me confrontai à des hommes plus âgés que mes habitudes dans ces annonces, des physiques encore une fois plus disgracieux que mes standards... Je m’habituai à faire des cochonneries avec des hommes qui ne m’attiraient absolument pas, à ne plus me soucier du physique mais plutôt de l’acte, la perversion, l’expérience et c’est parce-que je débutai par des plans sans pénétration et rapport complet que je m’acclimatai une rencontre après l’autre à ne plus être motivée par l’apparence de mes partenaires. Après le trentenaire qui me tripota les seins, je rencontra un fétichiste des pieds voulant que je le branle du coup vous l’aurez deviné avec mes pieds ! Il avait la vingtaine et on fit ça chez lui. Là encore, je tirai du plaisir à faire triper un mec avec si peu de choses, il vouait un culte à mes pieds toute la rencontre et semblait super épanoui d’être avec une fille qui assouvisse son penchant sans gêne ou jugement, le voir juter sur mes pieds et repartir de chez lui sans même avoir ôter un vêtement (juste mes talons) fut assez déroutant mais au final excitant et valorisant niveau sex-appeal ! Le suivant c’était un cinquantenaire voulant juste me lécher la chatte et me faire jouir avec sa langue. Il avait deux demandes, que je vienne a sa rencontre en jupe sans culotte et que je sois entièrement épilée (ce que je suis constamment). Ce fût un grand défi pour moi d’aller m’offrir a un homme de cet âge (plus du double du mien, plus de 30 ans d’écart…) mais cela faisait écho a mes penchants sombres envers mon père, a mon envie d’un jour faire du libertinage en club comme lui et de me taper des gars de son âge. J’appliqua le même raisonnement que pour les gars précédents, ce n’est « qu’un cunni », « que des coups de langues » pas besoin d’être séduite pour ça et justement voyons s’il saura quand même me faire jouir rien qu’avec la technique, sans le désir ! Je demanda quand même une photo de « Didier » un nom qui me marqua car il était camionneur et avait une belle bedaine de la bière, je me souviens que je m’amusai de ne tomber que sur des clichés ambulants mais Didier avait tout d’un nounours bienveillant, un regard doux et gentil, chauve avec un bouc, je me surpris à l’imaginer entre mes cuisses et me dire « pourquoi pas » ! Didier m’invita chez lui, il était divorcé et père de deux garçons, ils étaient chez sa mère ce soir-là. Je n’en menais pas large devant lui et il prit les choses en main avec beaucoup de douceur, il m’installa sur le bord de son lit, me coucha sur le dos, se mit à genoux face à moi, remonta mes jambes puis les écarta. Il contempla ma petite chatte quelques secondes en la complimentant puis il embrassa mes cuisses et plongea son visage sous ma jupe. Didier m’embrassa longuement les parties intimes, il n’arrêtait pas de me dire que j’avais une jolie chatte, ça me gênait à la longue car je prenais de plus en plus conscience que j’étais sur le lit d’un père divorcé ayant 30 ans de plus que moi. Je ne le voyais pas m’embrasser le sexe, la jupe cachait son crâne, je ne voyais que ses gros doigts enfoncés dans mes cuisses où il s’agrippait alors je me souviens que je regardais plutôt le plafond de sa chambre. Il y avait un ventilateur de plafond qui ne tournait pas mais que je fixais du regard longuement alors que Didier semblait tout faire pour me rouler une pelle langoureuse avec mes lèvres du bas, ça dura un moment interminable et pas l’ombre du début d’une sensation de plaisir. J’étais déçue, la magie n’opérait pas, l’excitation de la situation ne prenait pas et l’homme que j’imaginais expérimenté par son âge faisait ça mal, c’était la désillusion et je songeais a lui demander d’arrêter le massacre, que j’allais rentrée ! Didier releva le visage par-dessus ma jupe et me dit « Je te sens tendue, détends-toi ma chérie » avant d’embrasser tendrement mes cuisses et mon pubis. Cette phrase changea quelque-chose, déjà j’étais en effet tendue et il l’avait senti, c’était peut-être pas le manche que je croyais car beaucoup des mes plans culs ne se rendent pas compte quand ils sont en train de me perdre, ça me rassura sur le fait qu’il savait finalement peut-être comprendre une femme et être a l’écoute de son corps mais ce qui me déstabilisa c’était qu’il m’ai appelée « Chérie ». Il y’avait dans sa voix cette bienveillance des ainés sur les enfants, ce côté protecteur et rassurant que je n’ai finalement jamais vraiment connu ayant grandie sans père. Cette marque d’affection lui donna une aura, un charisme instantané sur moi et je ne pouvais plus qu’obéir, essayer de me détendre en effet et lui faire confiance, après tout c’était la spécialité du bonhomme de lécher une chatte ! J’acquiesça et m’excusa docilement, je pris une grosse respiration et posa mes mains sur les siennes, je ferma les yeux et me détendit autant que possible. Il me dit une phrase du genre « Bon, on peut- y aller » ou « Commençons les choses sérieuses » puis il retourna sur mon sexe mais cette fois-ci pas pour l’embrasser mais le lécher. Je ressentais dorénavant bien plus de choses, sa langue humide qui glissait le long de mes lèvres, qui roulait sur mon clitoris, qui allait et venait de plus en plus vite sur mes lèvres. Je commençai à prendre du plaisir, à gémir, à avoir chaud et je compris que le vieux briscard avait joué avec moi, qu’il m’avait faites languir, qu’il avait enquiquiné mon sexe de tous ces baisers pour le rendre aussi disposé à savourer sa langue au moment opportun. Je passai de baisers tantôt grossiers, tantôt délicat mais toujours ennuyants à une langue large, spongieuse, précise qui savait ce qu’elle faisait et comment asservir mon plaisir. Je me sentais vulnérable, prévisible et quelconque pour être finalement aussi simple à manipuler, il m’avait pourtant dit qu’il saurait me faire jouir juste avec sa langue mais son début calamiteux m’avait fait abandonner l’idée qu’il puisse y arriver. Un combat intérieur émergea en moi alors que le plaisir grandissait, je me refusai à l’accueillir me disant qu’il ne pouvait pas m’avoir aussi facilement, qu’il ne pouvait pas faire ce qu’il lui plait au départ puis après s’être bien amusé me faire jouir comme bon lui semble. Je maudissais ce lécheur autant que je l’adulais, comment pouvait-il être si doué ?   « Ne te retiens pas, jouis sans gêne ma chérie ! Je suis là pour ça, je veux t’entendre couiner » Comment savait-il que j’étais en train de me retenir ? C’était de la sorcellerie pour moi, il parlait toujours au moment propice et puis cette sensation de plénitude a l’entendre me dire « Ma chérie » j’étais SA chose a l’instant T ça c’était sûr ! « Huuuum d’accord » soupirais-je vaincue. Mes mains enlacèrent celles de Didier, je m’agrippai à ses phalanges alors que je cessai de lutter pour retenir mes gémissements, je me laissai aller et ébruita mon plaisir aux oreilles de mon bourreau. Il ralentit lorsque je culmina, sa langue effleurait dorénavant mon clito sans vraiment y appuyer un contact. Mon bas-ventre bouillonnait, ma fente voulait être fouillée par un doigt ou une queue, je perdais la tête alors qu’il faisait monter avec stratégie et maitrise l’orgasme en moi. Je m’imaginais déjà me faire prendre par ce camionneur bedonnant, le supplier de me passer dessus alors que j’étoufferais sous son poids le regard toujours sur ces foutues hélices au plafond ! J’avais envie de JOUIR, que ma chatte en feu se fasse calmer, qu’on me la laboure avec violence, que cet homme fasse de moi sa chose. J’avais les larmes aux yeux et je perdais le contrôle de ma respiration alors qu’il continuait d’effleurer mon clito, je mouillais abondamment et je voulais qu’il me boive ! Je tira sur ma jupe, agrippa son crâne chauve et le supplia de mettre sa langue en moi !  Il plongea aussitôt sa langue a l’intérieur de mon vagin, tirant sur mes cuisses pour me soulever en l’air, je bascula sur les épaules alors qu’il se redressait sur le bord du lit. Il m’avait soulevée comme un vulgaire sac, j’étais dorénavant les jambes suspendues dans le vide, le cul en l’air avec les mains de mon assaillant pour me maintenir droite et stable, il enfonçait sans aucune retenue sa langue en moi, je le regardais me baiser la chatte avec sa langue que je sentais aller et venir dans l’entrée de mon trou, j’hurlais comme une folle alors qu’il baignait dans ma mouille. On y était, l’orgasme, je jouissais, j’hurlais ma faiblesse devant le plaisir. Didier me léchait l’intégralité du sexe, passant de haut en bas mes lèvres du plat de sa langue, frappant sans douceur mon clito de la pointe de sa langue et enfonçant celle-ci en moi pour la remuer contre mes parois, quelle obscénité, quelle déchéance pour cet homme, quel cunnilingus ! Je cherchai à me dégager à plusieurs reprises pendant l’orgasme mais il me poursuivit de la bouche a chaque fois s’assurant que je ne me dérobe pas et subisse le plaisir ultime jusqu’au bout. Nous terminâmes au milieu du lit quand je le suppliai d’arrêter, que c’était fini. Je n’oublierais jamais son bouc luisant, ses babines trempées et ma chatte irritée et toute rouge par les multiples frottements de son menton. C’était le cunni le plus bestial de ma vie mais surtout le plus maitrisé, un véritable brasier qui avait pris petit à petit, d’une braise qui avait failli s’éteindre était née une explosion inoubliable, quel salaupard, il savait ce qu’il faisait le gourmand ! On discuta un moment au bord du lit de sa technique alors que mes jambes flageolaient trop pour que je tienne debout, ma chatte était hors-jeu et l’idée de coucher avec Didier éclipsée après avoir jouie. Je garda ça évidemment pour moi et seule la honte d’avoir été ainsi asservie et facilement pilotée subsista ! Je quittai Didier sans quoi que ce soit de plus entre nous, il était très satisfait d’avoir pu manger la moule d’une jeunette et moi très décontenancée par tout ce que j’avais ressentie.   Je me masturba plusieurs fois en repensant à Didier mais ma quête devait continuer.  La rencontre suivante fut moins réussie, un fétichiste de lingerie qui voulait me masturber à travers ma culotte, je sais même plus la tranche d’âge dans laquelle il était mais je me souviens que je n’y ai pas pris de plaisir. Il me frottait le clito à travers une culotte en dentelle, ce n’était pas fou et quand il me doigtait en enfonçant le tissu a l’intérieur encore moins… Je l’avais branlé avec mes seins en gardant mon soutif, coinçant sa queue dans le creux de mes seins et sous le gousset du soutif, ça avait été assez pratique car je n’avais rien à faire pour la garder en place grâce au gousset mais bon, zéro fun pour moi surtout qu’il y’avait pas ce petit feeling quand je vois que je comble ou rends-fou le mec en réalisant son kiff.   Le pire avait été qu’il voulait cracher dans ma culotte donc je l’avais retirée et pas remise en rentrant, assez écœurant de voir son sperme séché dedans en la mettant à laver alors que je n’avais pas spécialement passé un bon moment… Mes rencontres suivantes furent de nouveau un fétichiste des pieds et un fan de gorge profonde. Le fétichiste avait la quarantaine et voulait surtout me sucer les orteils, j’avais kiffé car là encore je voyais vraiment que le mec était a fond et adorait mes pieds. J’avais aussi été très excitée qu’il ai le double de mon âge et qu"il soit pourtant a mes pieds, a me demander de lui écraser le visage avec, voir un daron passer sa langue entre mes orteils pendant qu’il se branle c’était là encore grisant. Il était tombé si bas juste pour mes pieds, si docile, esclave de ses penchants, plein de désir… Ce quarantenaire qui lèche mon talon, respire la plante de mes pieds, se branle comme un chien en rut devant moi a des amis, une famille, des collègues qui ignore tout de ses petits penchants, du dépravé qu’il est et moi, je le vois tel qu’il est ! C’était ça que j’aimais dans ces rencontres, ces plans particuliers, voir leur part d’ombre et incarner leur plaisir ! Quand je suis allée me faire baiser la bouche par ce gars de mon âge, qu’il m’a insultée de tous les noms, m’a étouffée avec son sexe, faites pleurée et bavée sur sa verge, qu’il a pu assouvir ses bas instincts dans ma gorge et bien je savais très bien que je lui offrais une prestation qu’il n’est pas prêt de réassouvir. Je lui permets de kiffer comme sa future femme ne saura pas le faire, je sais que ce mec a envie de malmener une femme avec sa bite, qu’il est excité a l’idée de lui baiser la gueule sans respect pourtant il fera le gendre idéal devant ses beaux-parents, le féministe devant sa sœur ou sa mère mais moi, je le vois, je l’expérimente, tel qu’il est vraiment …. Je me questionne dorénavant sur deux voies qui semblent se dessiner devant moi et que j’ai envie d’explorer puisqu’elles m’offrent des sensations incomparables. L’une où je domine plus ou moins les hommes comme les fétichistes ou le tripoteur de seins sur le parking jouissant de cette sensation de pouvoir que j’ai sur eux et l’une où je m’offre et m’abandonne à leurs désirs pour devenir leur chose comme notamment avec Didier ! Il n’y a plus trop d’annonces avec des demandes humbles ou légères dans ma région, beaucoup d’autres choses me tentent comme des plans a plusieurs, essayer un couple, certaines propositions avec des scénarios plus hard mais même si je me sais dorénavant plus stimulée par le vice que le physique, j’ai quand même envie de prendre mon temps et ne pas faire tout et n’importe quoi trop vite alors je prends du recul et remets les étapes supérieures a plus tard.   Mon changement d’état d’esprit sur le physique me pousse dans une nouvelle direction, il y’a une catégorie dont j’étais particulièrement friande dans le porno, un contenu sur lequel je revenais souvent et qui m’excitait d’une façon que je n’arrivais pas expliquer, un contenu vers lequel on glisse vite quand on apprécie les grosses bites … Le sexe interracial ! J’ai des heures de masturbation sur des centaines de vidéos où des noirs baisent des blanches, des jouissances avec de grosses queues noires sous les yeux, j’aime les grosses bites et pourtant je n’ai jamais essayé les Blacks ! La raison est simple, je ne les trouve pas attirants physiquement, ce n’est juste pas ma came pourtant j’aime bien leurs queues enfin justement non pas vraiment ! Disons que visuellement je les trouve souvent monstrueuses, animales et c’est ce qui m’excite quand je les vois dilater des blanches par contre je ne trouve pas qu’elles soient jolies et je suis plus excitée par les nanas qui encaissent de telles poutres que les mecs à qui elles sont rattachées… On a tous des goûts, des préférences et sans être raciste, ce n’est pas mon délire les renois, les arabes, les latinos, les asiatiques, les indiens bref je suis exclusivement attirée par les blancs ! Les stars de couleurs ne me font pas fantasmer, les renois que j’ai rencontrés je n’ai jamais eu de bon feeling et la plupart étaient de gros lourds en discothèques ou sentaient mauvais (désolée). Ayant passé un cap, accordant moins d’intérêt au physique, ayant toujours autant envie de grosses queues, d’aventure, de me challenger, de rencontres différentes, cela m’apparait comme une expérience à tenter au moins une fois et une suite logique. Des mois que je refuse les avances des noirs sur des sites de rencontres, que je ne retiens pas leurs profils, je me dis qu’il est tant d’essayer !   Le prochain chapitre leur sera dédié car j’ai été accroc à la BBC quelques mois…
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Par : le 18/03/24
Née en 1978 à Moscou, Russie, Alfia Kircheva est une artiste russe ayant réalisé un certain nombre de toiles autour du bondage et du shibari. De manière générale, ses créations mêlent les techniques classiques à des sujets qui parfois ne manquent pas d'audace. En 2003, elle s'installe en Bulgarie, marquant une nouvelle étape dans son parcours artistique déjà riche. Membre de plusieurs associations artistiques, dont l'Union des Artistes Tatars, l'Association des Écrivains Franco-Européens, et co-fondatrice de la Communauté des artistes russophones en Bulgarie. Formée au Moscow Academic Art College, où elle a étudié la peinture et l'enseignement, Alfia Kircheva a depuis participé activement à de nombreuses expositions, aussi bien individuelles que collectives, donnant à découvrir son talent à un public toujours plus large. Parmi ses expositions individuelles, celle de 2018 à la salle d'exposition de la Radio Nationale de Varna, ainsi que "Elle" en 2019, ont participé à la faire connaître et ont été reconnues pour démontrer une certaine profondeur et une indéniable originalité. Alfia Kircheva se distingue par une approche artistique unique, où le shibari et le bondage deviennent des vecteurs d'expression de l'âme et des désirs profonds. À travers ses œuvres, l'artiste explore la complexité de l'être humain, oscillant dans l'existence entre les ombres et la lumière . Ses créations sont une invitation à la réflexion, une plongée dans les profondeurs de l'âme humaine, là où se cachent les désirs les plus intimes, si souvent réprimés par les normes sociales. L'exposition "Art Érotique" à la Fabrika126 de Sofia, en Bulgarie, ainsi que "Silence Passionné" et "Vitamin Art" à la salle d'exposition de la Radio Nationale de Varna, en sont des exemples frappants. Ces œuvres révèlent non seulement une maîtrise technique indéniable, mais aussi un courage artistique, celui d'aborder des sujets considérés comme tabous, avec une sensibilité et une délicatesse qui forcent l'admiration. Son art, influencé par des pratiques spirituelles est-asiatiques et une profonde admiration pour la Renaissance jusqu'au Post-Impressionnisme, oscille entre réalisme et surréalisme, entre tradition et innovation. Les nuances de bleu et de turquoise prédominent, entraînant l'observateur dans un état de psychoanalyse, tandis que l'utilisation de techniques classiques telles que la peinture à l'huile et l'aquarelle, témoignent de son profond respect pour les procédés d'antan. Elle réaliste également des fresques et de la peinture sur textile. Alfia Kircheva, à travers son œuvre, nous invite à un voyage introspectif, à la redécouverte de soi. Elle nous rappelle que la liberté réside dans l'acceptation de nos ombres autant que de nos lumières. Ses créations se veulent un hymne à l'humanisme, un pont jeté entre les âmes, dans un monde où l'art devient un langage universel. Son site internet :  alfiakircheva.com    Red rope Red ribbon Blind me passionately Poised girl I trust you
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Par : le 18/03/24
Bonjour a toutes et tous. Dans le sm, il existe une partie du corps féminin très attractif ,car spécifique, les seins....pour certaines, la découverte de la sensibilité vat être une révélation. ainsi chaque nouvelle soumise doit essayer sinon découvrir ces sensations, grâce au départ, par un lâcher prise accompagné ou provoqué par un, bondage coercitif ( c'est a dire que la soumise est attachée et aveuglée). Je teste toutes les étapes qui vont du simple pincement, au fin du fin , le moment où la soumise se plante elle même l'aiguille dans le tétons. Si l'ambiance est la, musicale,cérébrale, etc....on peut alors assister a un violent orgasme.
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Par : le 18/03/24
De son sourire et a son regard je compris que j'aurai tord de ne pas me faire plaisir a utiliser son corps juvénile, oui elle est jeune, belle, provocatrice , contorsionniste avec la possibilité de manipuler son corps avec souplesse.    Je me rapprocha d'elle la mettant dos a moi et je la saisie contre moi ayant guise de la caresser et elle de se trémousserde de manière a exciter mon désir lui caressant sa poitrine,  pinçants ces tétons (je remarquas que cela lui plaisait a la manière de son corps qui se contracte avec orgasme) , je continua mon exploitation touten descendant mes mains sur son corps je m'arrêta a son sexe et a ma grande surprise elle était déjà toute mouillée.    (je lui en est fait la remarque) elle me répondis avec toujours ce sourire très évocateur !  Oui. A ce oui je lui réponds on va devoir passer aux choses sérieuses.    Je lui ordonna de se déshabiller ce quel entreprit de suite. Je la regarderai avec plaisir dévoiler son corps si sensuel puis une fois nu je demanda de mettre son corset,  ( qui a pas mis longtemps a être retiré car je préfère la voir nu puis par la même occasion je m'entrepris a lui mettre son collier.    Je la fis mettre a quatre pattes sur le lit et pris la cravache posée sur le lit je contemplé son cul qui appelle mon vice de la rougir et je commença a lui impactées des coups de cravache  ( connaissant pas ces limite j'y suis allé doucement ! ) sur ces fesses et le sexe mêlée a des caresses afin de nuancer la douleur a celui du plaisir.     je trouvais quelle rougissais peu, marqué un peu mais pas assez pour moi, et supporter très bien les impacts donc j'ai changé d'accessoire prenant le paddel afin déposer des coups un peu plus régulier tout en lui caressant sont sexe humide d'envie d'être pris profondément    Je m'arrêtas et je lui mis un un bâillon avec des pinces  que je fixe sur sa poitrine toujours aussi sensible,  dos a moi je lui pris les cheveux pour la cambrer est la doigta rentrant un a un mes doigt facilement jusqu'à ma main se glissa littéralement entièrement en elle stupéfait je la refermis à l'intérieur d'elle pour la mastuber plus intensément , prenant en même tant possession de son cou la tirant en arrière afin de la tenir cambrer de manière que cette étreint soit profonde.    Cela me plaît tellement de voir quel prend du plaisir ma main a l'intérieur delle ces gémissements si actant de sa jouissance.     La suite dans quelques jours  ( moment relevant de la réalité ) 
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Par : le 17/03/24
. Je me réveille doucement.. et râle d'être éveillé aussi tôt pour travailler. Sentant ta langue me laper le corps, dans ton entière dévotion et attente de servir, je te verrais en position de Soumission lorsque mes yeux seraient ouverts. Je me lèverais, irais dans la salle de bain t'ignorant complètement, puis me regardant dans le miroir, je claquerais des doigts, pour te sentir rappliquer à me lécher le cul avec application, humant mes effluves de Mâle matinal. Je me brosserais les dents, pisserais à porté de ta petite gueule, et m’essuierais la queue avec ton visage. Toi, restant immobile et digne, sur ce matin tout à fait anodin. À l'approche de mon départ, je tendrais la main, et dans ta sagacité et dressage, tu y déposerais l'accessoire de torture que je me ferais un plaisir d’utiliser sur ton corps, avec vigueur et sévérité. Que cela soit une lapidation de coups de canne, des pinces à tétons à haute pression, ou un gode imposant pour te fourrer les orifices. Tout serait bon à pouvoir savourer ma présence, de ce genre de petit "stimuli".. et à la fois redouter et se délecter de l'attente de mon retour. Le corps à fleur de peau, recroquevillée, une larme perlant le long de ta joue, tu constaterais que je suis déjà parti depuis longtemps. -- Je me réveille doucement.. Tu te colles à moi pour me souhaiter un bon réveil, me couvrant le corps de baisés appliqués. Je te dis qu'il est temps, et tu te prépares à moi dans ta tenue que je t'ai éduqué et imposé à porter. Je me lève, va dans la salle de bain, et tu prends soin de mon corps d'une douce éponge et me lave le corps. Au moment de pisser, tu prends soin d'orienter mon jet. Dans la foulée, je t'indique d'un geste ce que je veux porter, et tu entreprends de m'habiller sans que j'ai à dire un mot. À l'heure du départ, tu es à genoux sur le devant de la porte, une laisse entre les dents. Te mettant à quatre pattes, je t'attire dehors pour faire tes besoins, tout en te gratifiant d'être autant une Bonne Esclave, qu'une Bonne Chienne à Son Maitre. Nous rentrons, et t'attache au radiateur, de menottes et chaines claquantes et rutilantes. D'un calme olympien, te serrant fermement le cou et te tirant ta tignasse de cheveux vers l'arrière.. Je salive onctueusement à l'intérieur de ta gorge.. avant de prendre congé. -- Je me réveille doucement.. La première chose que j'ai envie de ressentir, c'est ma main t'empoignant par les cheveux, afin de te faire lécher mon entrejambe. Après mettre fait plaisir à sentir Une Esclave impliquée à l'ouvrage, je te place à hauteur de mon visage, et te murmure : "Bonjour Petite Pute.. A quoi pourrais-tu bien me servir aujourd'hui ?...", te faisant sucer mes doigts.. me laissant le temps à y réfléchir. L'instant d'après, je me lèverais te trainant sans la moindre attention à la salle de bain, et te mettrais la tête à la hauteur de mes Chiottes. Sirotant un verre d'eau, je déverserais ma pisse sur l'intégralité de ta tête.. Fredonnant un air de musique que j'aurais entendu la veille. Te mettant à terre, dos au sol, je frotterais mon cul sur ta petite gueule ; Contraste de mon cul chaud et d'un sol implacablement des plus froids. Prenant bien le temps de m'assoir sur ton visage, afin de t'étouffer et de te faire suffoquer, jusqu'à ce que mon plaisir à te malmener, me fasse bien bander. Te mettant face à mon miroir, tu m'entenderais clairement dire, que je t'ai trouvé une utilité. Te voyant souillée, à peine réveillée, et asservie. Empoignant ma queue, j'aurais un malin plaisir à te regarder te pénétrer fermement le cul, d'une façon sans équivoque à prendre ce qui m'est dû. Être conscient de mon territoire, et de le marquer de toutes les façons que ce soient. Regardant l'heure qui passe, je te retournerais, et prendrais un cliché de ta petite tête de victime vulnérable en train de me pomper le gland suintant. Prenant bien soin dans un râle tonitruant, d'étaler mon foutre sur tes lèvres et ta face disgracieuse. Je te regarderais, me rapprocherais de ton visage.. Et en évoquant d'un geste de recul ta pestinence, te dirais clairement : "J'aime salir les femmes bien propres !" Te collant à ton regard la photo que j'ai prise de toi, et qui égayera ma journée de travail. D'une claque cinglante sur ton cul, signe de prendre la direction de la douche, ne résonnerait en toi que mon sourire sadique et la porte se refermer derrière moi. -- Article du même auteur : https://www.bdsm.fr/blog/5742/La-chevauch%C3%A9e-fantastique -> La chevauchée fantastique. https://www.bdsm.fr/blog/5033/Les-joies-de-l'exhibition-virtuelle -> Les joies de l'exhibition virtuelle. https://www.bdsm.fr/blog/4897/%22O%22nanisme-;-Je-m'en-branle,-donc-je-suis -> "O"nanisme ; Je m'en branle, donc je suis.
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Par : le 17/03/24
"La peinture ne célèbre jamais d'autres énigme que celle de la visibilité. Elle fait obstacle à la vision pour mieux capter l'invisible. Les hommes aiment le merveilleux, de quelque couleur qu'il soit ils courent ça et là, ils s'agitent,se tourmentent pour fuir l'ennui. Ils se précipitent et vont étouffer pour voir une tragédie qui les déchire, quoique bien souvent ils n'y gagnent que de funestes idées. On risque moins avec la peinture le remède est presque toujours plus près du mal". "On devrait toujours s’excuser de parler peinture" écrivait Paul Valéry. Les critiques s’en chargent avec plus ou moins de bonheur, les modestes forment une appréciation nuancée, les polémiques détruisent, les intellectuels ou réputés tels jargonnent. Pierre Igon (1922-2006) lui s’expri­mait peu, courtois et très discret il disait simplement "ça se regarde". Par ailleurs il ne donnait pas de titre à ses œuvres, ceux-ci sont souvent ajoutés a posteriori et ne constituent pas pour autant des légendes. Le visuel ne se laisse pas enfermer dans des mots, les réalités plastiques échappent à toute réduction. L’image n’est pas le symbole et le non-figuratif n’est pas la voie royale de l’abstraction. L’aventure de Pierre Igon est ainsi significative d’un parcours générationnel assez classique mais singulier. Quant à l’inspiration. C’est de l’observation aiguë de la nature, ou plutôt de la création qui n’a cessé de féconder ses productions, ses carnets de notes en témoignent: fleurs, plantes, insectes, curiosités géologiques, paysages des Pyrénées et d’ailleurs, qui méri­teraient toute notre attention. Cependant à partir de cette vision amoureuse du créé, Pierre Igon ne se contente alors pas d’une transcription réaliste ou naturaliste de ce qu’il perçoit car, au-delà des apparences formelles, il est parmi les peintres qui abstractionnent le réel c’est-à­-dire qui passent de l’image au symbole, cet art relève d’un travail progressif de stylisation et d’abstraction. L’objet existe d’abord, l’on en fait un signe ou un symbole, il cesse bientôt de devenir identifiable.Pierre Igon abstrait total ? Non mais plutôt non-figuratif avec le champ presque infini qu’ouvre cette perspective immense, lyrique, attentive au monde, à la création dans ses moindres détails réinterprétés et transfigurés.    "L’art est une abstraction, c’est le moyen de monter vers Dieu en faisant comme notre divin Maître, créer. Le seul réel dans l’art, c’est l’art. L’art, est à l’image de la création. C’est un symbole, tout comme le monde terrestre est un symbole réel du cosmos". Toutefois Pierre Igon ne serait-il pas un romantique moderne tant le sentiment de la nature, la création l’habitent, le hantent dans la multiplicité de son travail, le cosmos dans ses plus petits fragments, alvéoles, insectes, et animaux. Tous ces éléments paraissent parfois issus d’un microcosme et souvent traversés par des forces telluriques qui contribuent à la construction d’un univers plastique contrasté et librement structuré, les cernes noirs, la générosité des couleurs, la configuration des compositions souvent très centrées. En 2006, à Toulouse, la galerie Tiny Factory n’a pas voulu organiser une véritable rétrospective mais plutôt faire quelques choix d’atelier significatifs, pour respecter la mémoire d’un peintre qui aurait pu connaître une plus large audience si les mondanités circonstancielles l’avaient davantage servi. Sa modestie l’a peut-être desservi. Mais sa peinture est là, d’une force rayonnante, d’une solidité édifiante qui résistera au vent des modes. L’exposition de 1987 au musée des Augustins témoignait de l’ampleur de son œuvre. Des critiques d'art ren­dent compte avec pertinence de la complexité de cette œuvre polymorphe dont il ne faut pas négliger la dimension religieuse. Certes Pierre Igon incarne magnifiquement tout un courant d’art multiforme (1950-1980) issu des années quarante qui a alors perduré et dominé jusqu’en 1970 mais dont les prolongements continuent encore de nos jours avec de beaux éclats. S’il n’y a pas chez Igon l’inquiétude théorique d’une pureté du pictural par la seule raison que sa pensée ne peut être que picturale, il y a constamment l’in­terrogation de la tradition, du pictural et du sacré. Aujourd’hui avec de telles œuvres et de telles interrogations, Igon est de ceux qui témoignent à leur créneau de la vitalité d’un art dont il assure le devenir et l’avenir. "Plus l’art voudra être philosophiquement clair plus il se dégradera alors et remon­tera vers le hiéroglyphe enfantin plus au contraire l’art se détachera de l’enseignement et plus il montera vers la beauté pure et désintéressée", écrivait Charles Baudelaire. Pierre Igon semble en avoir fait son credo.   "L'art, c'est la création propre à l'homme. L'art est le produit nécessaire et fatal d'une intelligence limitée, comme la nature est le produit nécessaire et fatal d'une intelligence infinie. L'art est à l'homme ce que la nature est à Dieu". Trente années de peinture. Quand il s’agit de Pierre Igon, cela suffit largement à faire une œuvre. Non point tant pour des raisons quantitatives. Pas un amateur d’art, sans doute, n’a attendu cette rétrospective, et l’accumulation que forcément elle propose, pour savoir qu’Igon portait en lui un monde, qu’au fil des ans, patiemment, obstinément, silencieusement, il le faisait accéder à l’existence visible. Qui n’a pas compris, il y a aujourd'hui trois quarts de siècle, que ce peintre secret et discret était doué d’une force créatrice implacable ? Que pour sa part il n’attendait rien du monde extérieur, ni des modes, ni du regard d’autrui. Que cet homme infiniment civil, à la courtoisie toujours calme et souriante, et fort peu loquace, surtout devant sa peinture, poursuivait sans ostentation un grand rêve intérieur. Un rêve dont on ne pouvait rien dire, dont il n’y avait rien à dire, avec les mots, qu’ils fussent quotidiens ou savants. Mais dont lui-même élaborait les signes propres à le révéler. Qui n’a peu ou prou senti très vite qu’Igon se livrait, palette en main, à une alchimie de l’indicible, qui pût lui permettre de dresser de toile en toile rien d’autre que le cadastre de son intériorité ? Il aurait pu, certes, ne pas tenir ses promesses premières. On se souviendrait alors de lui comme d’un talent éphémère. À l’inverse, comme devant toute rétrospective d’un artiste vivant, il y a quelque danger à s’abandonner à la contemplation d’un univers qu’on pourrait croire achevé, définitivement clos sur lui-même, alors qu’il demeure gros, évidemment, de tout son futur et que dans le temps même qu’on espère le saisir enfin d’un seul regard, on voit bien qu’il est toujours porteur d’une immense part d’insaisissable. Nous sommes dans un domaine où chaque instant retentit constamment sur le passé. À la lumière de ses toutes dernières œuvres, on regarde alors quelque peu différemment celles des années cinquante et soixante. L'artiste a sans cesse évolué.   "La peinture est un art, et l’art dans son ensemble n’est pas une création sans but qui s’écoule dans le vide. C’est une puissance dont le but doit être de développer et d’améliorer ainsi l’âme humaine". Tout comme ces dernières éclairaient a posteriori les toiles figuratives des années antérieures. Igon affectionnait avant la représentation de crânes et d’animaux écorchés. Dans une harmonie volontiers sourde, des cernes vigoureux aimaient affirmer les formes. On aurait pu croire qu’on avait affaire à un peintre animalier tenté par un misérabilisme à la Buffet. Et voici que les dernières toiles nous contraignent à orienter différemment notre regard. Le passage d’Igon à l’abstraction n’a fait que donner de la force à ses signes dont l’ossature noire des graphismes s’apparente assez à des figures mystérieuses de peintures rupestres ou de totems. L’essentiel, dès 1953, c’était déjà les cernes, non les crânes. Initialement, au cœur des problèmes liés à la psychologie de l’art se trouvent les lois de la perception artistique, qui sous-entendent que l’image véhicule du contenu et du sens, tandis que la forme de l’œuvre, en stimulant l’apparition des émotions, favorise la perception à travers l’identification de l’auteur et du spectateur, l’identification de leurs images, ainsi que la fusion des sens et du vécu esthétique. Dès lors, l’apparition de l’art abstrait peut être envisagée comme un phénomène entièrement nouveau. Du point de vue du rapport de la forme et du contenu, il se distingue profondément même des orientations de ce qui a été désigné par "l’art pour l’art". La principale différence est qu’en ce qui concerne le contenu, le signe objectif, le sens, n’est plus au premier plan, désormais occupé par une symbolique subjective et impénétrable sauf aux initiés. Aussi la forme extérieure acquiert-elle un rôle indépendant, souvent prépondérant. Le mot latin "sensus" est habituellement traduit par sensation, perception, sentiment, et le mot "abstraho" par abstraire, extraire, tirer de. Ainsi, l’action d’abstraction se comprend-elle alors comme l’extraction d’un élément ou d’un groupe d’éléments issus d’un objet appréhendé par les sens, suivie d’un examen mental de ces éléments.    "L’art véritable n’est pas seulement l’expression d’un sentiment, mais aussi le résultat d’une vive intelligence. L’œuvre d’art n’est pas le reflet, l’image du monde, mais elle est à l’image du monde". Les penseurs de tout temps et de toute origine ont longuement étudié, débattu et approfondi ces questions situées au croisement des disciplines, mais aucun n’a pris en considération un fait pourtant simple et connu, dont l’examen aurait obligé à reconsidérer entièrement le cœur du problème lié à l’étude de l’intellect, et plus généralement de la réflexion et de la perception. Il s’agit de l’apparition du langage chez l’enfant. Mais ce n’est certainement pas le lieu de remettre sur le tapis le vieux débat abstraction-figuration, d’autant que dès qu’on le soulève, c’est en général pour conclure que c’est un faux débat. Il n’est peut-être pas sans intérêt quand même d’aborder l’univers de Pierre Igon en le replaçant dans les conditions qui l’ont vu éclore, en le jaugeant ainsi d’abord par l’impact qu’il eut sur le premier public appelé à voir cette peinture. Il est certain qu’en 1952, dans une ville comme Toulouse, sa nouveauté était quasi-totale. Non parce qu’il s’agissait d’une peinture "abstraite", mais d’une certaine "abstraction". Elle avait d’emblée le handicap de toutes les connotations du mot "abstrait", celui-ci évoquait d’autant plus un art combinatoire purement formel s’adressant à la cérébralité, non à la sensibilité, que la notion de "peinture abstraite" renvoyait en priorité à l’abstraction géométrique, faute d’une information qui fut à la mesure exacte de son époque. On percevait assez mal alors que cette peinture-là aurait pu tout aussi bien s’appeler "concrète", du moment qu’à défaut d’être un dialogue avec le monde extérieur, la nature, les objets, comme on voudra, elle n’en était pas moins une empoignade avec ces données sensibles et tout à fait réelles, objectivement réelles, que sont les couleurs, les formes de la toile.    "En art, il faut croire avant d'y aller voir. Je ne fais ni de l’art pour l’art, ni de l’art contre l’art. Je suis pour l’art, mais pour l’art qui n’a rien à voir avec l’art, car l’art a tout à voir avec la vie". Il n’est pas tout à fait vrai de dire qu’une toile "abstraite" n’a pas de "sujet", puisque son sujet c’est elle-même. Les premières peintures non-figuratives d’Igon apparurent donc à Toulouse dans un contexte somme toute assez peu favorable. Et, le contraire eût été étrange, elles suscitèrent quelques polémiques. Mais lors même qu’un assez large public était encore hostile ou indifférent à la non-figuration, qu’on vît en elle imposture, provocation, ou facétie, et, dans tous les cas, barbouillage, les toiles d’Igon imposèrent à tous, spontanément, le respect. L’œil était certes souvent perplexe, mais admiratif aussi. Il y avait là une qualité de facture qui ne mentait pas. Une beauté rayonnante qui désamorçait alors toute velléité de raillerie. Par-dessus tout, un climat qui piégeait le cœur tout autant que le regard. Beaucoup ont alors perçu pour la première fois avec autant de netteté, que le mystère à l’état pur pouvait être ainsi une dimension de l’art. Que "comprendre" une toile n’était alors pas nécessairement déchiffrer ce qu’elle est censée représenter, ou raconter. Que ce peut être, aussi, se laisser simplement envahir par ce pur objet qui s’appelle la toile et n’indique ni ne signifie rien d’autre que lui-même. Il faut dire que cette peinture avait tout pour plaire. Des matières raffinées jouant voluptueusement sur des bruns chauds et sur des mordorés. Des contrastes subtils de valeurs, où des formes sombres et floues émergeaient de plages claires et comme embuées. Un espace tout à tour opaque et aéré, qui se reflétait pour ainsi dire constamment sur lui-même sans jamais déboucher sur une réalité saisissable, un climat de poésie évanescente, jamais mièvre pourtant, car le graphisme était toujours très soigneusement structuré.    "Ce qui importe par-dessus tout dans une œuvre d’art, c’est la profondeur vitale de laquelle elle a pu jaillir. Une œuvre d’art a un auteur, et pourtant, quand elle est parfaite, elle a quelque chose d’essentiellement anonyme. Elle imite l’anonymat de l’art divin. Ainsi la beauté du monde prouve un Dieu à la fois personnel et impersonnel, et ni l’un ni l’autre". Ses toiles des années soixante avaient tout pour être, au sens classique des mots, de la belle peinture, séduisante et par elle-même très émouvante. Tout. Sauf le sujet. Et pourtant. L’ultime clé, croit-on, de son pouvoir de fascination, c’est qu’elle restait de la peinture "évidente". Même si elle ne se réfère plus au contexte trop lisible des apparences, on la sent longuement portée et habitée par l’artiste, et jaillie dans une nécessité impérieuse et informulable en termes de raison. Igon ne s’est jamais départi de ce souci, peut-être totalement inconscient, d’évidence plastique qui, alors à l’opposé de toute construction intellectualiste, confère à chacune de ses toiles une sorte de vérité organique, en fait un être autonome pleinement achevé, se suffisant à lui-même, enfermant ainsi dans ses limites la totalité de sa propre et nécessaire organisation interne. Il suffit de voir comment d’apparents déséquilibres de formes, avec des mises en page alors presque acrobatiques, se replient, se bouclent en quelque sorte sur eux-mêmes pour retrouver un équilibre supérieur et comme idéal. Evidence formelle et évidence de l’expression se sont toujours, chez lui, confortées l’une l’autre. C’est pourquoi sans doute, et dès 1960, le regard se sentait sécurisé, comblé, par cette peinture qui, si elle ne donnait rien d’autre à voir que les couleurs, la lumière et les formes, appelait pourtant une "lecture", sollicitait du regard qu’il erre, circule, revienne et reparte,se pose alors ici, puis se faufile ailleurs, un peu comme devant la représentation d’un simple paysage.    "Avant l’œuvre, œuvre d’art, œuvre d’écriture, œuvre de parole, il n’y a pas d’artiste, ni d’écrivain, ni de sujet parlant, c’est la production qui produit le producteur, le faisant naître ou apparaître en le prouvant". Il y a toujours un moment où une image quelconque, abstraite ou hasardeuse, un nuage, une tache au plafond, la lézarde d’un mur, finit par "prendre", devient la représentation de quelque chose. Les premières toiles non-figuratives d’Igon se donnaient comme si "évidentes" que maintes d’entre elles pouvaient renvoyer, involontairement sans doute, à une nature que le peintre aurait rêvée, plutôt que de la décrire. Une sorte de pesanteur structurelle des moyens mis en œuvre tirait cette peinture vers une représentation vague, lointaine, purement allusive certes, disons, sur un terrain que l’œil trouvait malgré tout familier. Bref, il y avait, dans ces symphonies fugitives, d’une tristesse souvent automnale et féerique, à la flamande, quelque chose d’aussi poignant et d’aussi naturel que la nature. Et très vite, une nouvelle décantation s’est opérée. Sans renoncer à ce que sa peinture conserve son atmosphère propre et soit l’expression spécifique de sa sensibilité, Igon, de ce qui était jusqu’ici sa manière, a dégagé son écriture. Il a sacrifié le clair-obscur et le flou au profit d’un espace de plus en plus rigoureusement plan, qui laissait de moins en moins de place au trompe-l’œil. Et qui devint à la limite la pure page blanche sur laquelle allait s’inscrire un pur langage de signes. Naquit alors sous son pinceau ce vocabulaire étrange fait de couleurs et de traits noirs, souples et puissants qui savaient conserver le dynamisme du geste qui leur avait donné naissance. Signes plastiques qu’il fallait chaque fois articuler les uns sur les autres, et organiser en un tout cohérent qui, sans jamais répéter la toile d’avant, entretienne avec elle une évidente parenté. Infinies créations, créatrices chacune de son propre absolu, tout en exprimant chacune le même au-delà, le même rêve intérieur qui leur donnait corps et nécessité. Il est à noter que très peu de ses œuvres sont figuratives.    "Toute grande œuvre d’art est le fruit d’une humilité profonde. La pensée sort de l’œuvre, et jamais une œuvre ne sort d’une pensée. Nulle découverte n’a jamais été faite par déduction logique, aucune œuvre d’art sans calcul, ni métier; dans l’une comme dans l’autre interviennent les jeux émotifs de l’inconscient". C’est alors qu’on vit apparaître la large calligraphie d’Igon, ses signes noirs ou couleur de rouille inscrits sur de vastes fonds blancs, rouges ou beiges. Ses formes arrondies au puissant chromatisme, closes, bloquées, comme prisonnières de grilles imaginaires ou d’un filet dont les mailles ne laisseraient échapper que des taches de couleurs et des traces impalpables de gestes. La toile se concentre parfois sur un noyau complexe, sur une zone apparemment chaotique ancrée sur une grande plage calme. Elle éclate parfois en véritables mouvements browniens. Les détails s’enchaînent et s’articulent comme des pattes ou des mandibules d’insectes. L’espace s’étale librement à l’infini, pour mieux laisser se condenser des agglomérats d’une matière imaginaire où la moindre tache colorée se charge d’un poids considérable. Les cernes peuvent se briser, le geste peut devenir très ample, les formes éclater à leur tour, c’est toujours, de toile en toile, le développement d’un langage qui s’invente, se découvre alors lui-même constamment en s’écrivant. Un langage chiffré, bien sûr, à ceci près qu’il n’y a pas à le déchiffrer. Car il est sa propre magie, elle se suffit à elle-même. Ce n’est pas un hasard si, quand il fait de la sculpture, par adjonction d’éléments, d’ailleurs, et non par taille du matériau, ou quand il peint sur des cylindres, ce qui pour lui revient presque au même, Igon rejoint spontanément le langage totémique. Il aimait travailler aussi sur des matériaux bruts.    "Le but de l’art, c’est la délectation. L’art conserve la mémoire d’une grande beauté. Toute habilité dans un art quelconque mérite des éloges". Sa peinture a toujours été le verbe silencieux de quelque incantation, la mise à plat de quelque cérémonial à la fois somptueux et inconnu. C’est pourquoi, quand on parle à son propos de"signes", mais il ne faut pas songer seulement au sens strict du terme, au côté "caractères chinois" que son graphisme eut au début de sa carrière. La couleur aussi est signe pour lui, et ce n’est pas un hasard non plus s’il n’a que progressivement élargi la palette sourde de ses débuts. Il l’a fait avec circonspection, presque avec crainte, en s’y préparant longtemps en tout cas, passant des camaïeux bruns et or, au blanc, au rouge et à l’ocre, puis au bleu, beaucoup plus tard encore au vert. Comme si chaque couleur recelait en elle quelque sortilège avec lequel on ne joue pas impunément, quelque secret pouvoir qu’il faut dompter, maîtriser, avant de le libérer sur la toile. Si Pierre Igon a fui très tôt le monde réel et ses apparences, puis s’il a dépouillé sa peinture de tout ce qui pouvait y renvoyer par glissement vers l’illusion ou l’allusion, ce fut à coup sûr pour aller au-delà de ce réel, pour explorer une "terra incognita", forcément irrationnelle et subjective, mais dont il savait bien, puisqu’il est peintre, qu’elle n’a pas d’existence hors du geste de peindre. Chacune de ses toiles balise son itinéraire intérieur. À ceci près qu’ici le chemin n’a d’autre réalité que ses propres jalons, il ne leur préexiste pas. Ainsi a-t-il révélé à elle-même, en la construisant, son œuvre. Un monde plastique parfaitement autonome, replié sur ses propres secrets, mais constamment ouvert sur son propre enrichissement, un monde impénétrable parce qu’il est porté par un langage hermétique, au sens originel du terme, fascinant justement pour cela, doué d’un trouble et puissant pouvoir émotionnel parce qu’il a su donner forme et couleur aux plus indicibles pulsions de l’imaginaire. Ce pionnier nous quitte le cinq juin 2006, à l'âge de quatre-vingt-trois ans.    Bibliographie et références:   - Jean Anciaume, "Pierre Igon, le peintre discret" - Hélène Minaux, "Pierre Igon, le magicien des couleurs" - Maurice Pezet, "L'art abstrait de Pierre Igon" - Pierre Descargues, "Un génie méconnu, Pierre Igon" - Jean-Claude Lamy, "L'obscession des couleurs de Pierre Igon" - Yann Le Pichon, "Un pionnier nommé Pierre Igon" - Claude Roger-Marx, "Cent tableaux de Pierre Igon" - Michel Roquebert, "Pierre Igon, le précurseur de l'abstrait" - Paul Dumas-Ricord, "Pierre Igon, le cadastre d’une intériorité" - François de Valence, "Mon ami, Pierre Igon" - Charles Sorlier, "Pierre Igon, et la jeune école toulousaine" - John Sillevis, "Pierre Igon, ou la magie de l'abstraction"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 16/03/24
Nathalie la douce ingénue : chapitre 4   CHAPITRE 4    : LA JOURNEE DE SHOPPING     Le lendemain matin à peine arrivée à l’école, Gustave le concierge me signifia que Mademoiselle Pinbal désirait me voir. De suite. Une sourde angoisse m’étreignit. Cela devait forcément avoir un rapport avec Maître Julian. Que pouvait-elle bien me vouloir ? Un sinistre pressentiment m’envahit. Après tout je m’étais conduit comme une petite gourde en entrant dans son jeu. Qu’aurais-je comme excuse ? J’avais accepté de venir en dehors des heures de bureau, de me déguiser en petite écolière aguicheuse et j’allais me plaindre après des conséquences de mes actes ? Comment pouvait-on être aussi naïve ? Et si après s’être ainsi amusé avec moi il avait décidé de ne pas m’embaucher ? Si tel était le cas j’aurais tout perdu, ma dignité et mon boulot.   En toquant à la porte du bureau de la directrice, mon cœur se mit à battre plus fort. « Entrez » Sa voix résonna étrangement dans le couloir vide.   « Ah ! c’est vous Nathalie » Elle m’accueillit avec un grand sourire et visiblement elle semblait d’excellente humeur.   « Alors racontez moi, comment c’est passée cette première journée chez Maître Julian ? »   « Heu, bien  » bafouillais-je mal à l’aise. Elle reprit d’une voix suave.   « Rassurez-vous il est content de vous. Bien sûr il vous faudra travailler dur pour réussir. Mais vous lui plaisez. Je me suis laissé dire qu’il avait déjà commencé votre entraînement » Et elle sourit d’un air entendu. Elle savait. Cette garce savait tout. J’en étais sûre. Ils devaient être complices et elle se délectait de la situation. La petite rebelle que j’étais avait été matée. Et avec quelle facilité. Je m’étais rendue presque sans résistance lui offrant mon  corps en  prime. Je rougis à cette pensée. Le souvenir de son dard butinant mon calice, me revint en mémoire. Et plongée dans mes souvenirs, je sentis au plus profond de moi les frissons du plaisir qui nous avait enveloppés et insensiblement ces moments remontaient à la surface comme une vague submergeant tout sur son passage. Cette pimbêche pouvait imaginer tout ce qu’elle voulait, je savais que quelque chose de plus puissant qu’un simple accouplement nous avait réuni. Elle poursuivit inconsciente de l’état d’excitation dans lequel je me trouvais. « Bien entendu vous n’oubliez pas que la première qualité d’une secrétaire est d’être discrète. Et nous le sommes toutes les deux. N’est-ce pas ? »   Je ne répondis pas l’esprit ailleurs, me contentant d’hocher la tête.   « Ce matin vous n’irez pas en cours. Ce cher maître m’a confié le soin de renouveler votre garde-robe. Nous allons donc faire un peu de shopping comme deux amies. » Et elle sourit à nouveau. Elle était effectivement de très bonne humeur.   Mademoiselle Pinbal avait du shopping une idée très précise. Pas question d’aller au petit bonheur la chance. Elle avait ses boutiques et ses habitudes. Dans chacune d’elles les vendeuses se précipitaient à sa rencontre empressées et mielleuses. « Bonjour Mademoiselle, quel plaisir de vous revoir. Que puis-je faire pour vous ? » Elle les repoussait gentiment. « Non, non ce n’est pas pour moi que je viens, c’est pour elle. » Et tous les regards se tournaient vers moi. Elle expliquait. « Voyez-vous, il faut me la transformer ou plutôt me la métamorphoser » Elles adoptaient une mine de circonstance. « Des tenues classiques, discrètes, faciles à porter avec une petite touche d’originalité… » On lui présenta des tailleurs stricts qui allaient me faire prendre 10 ans d’un seul coup. Mais elle ne s’en laissait pas compter. La sûreté de son jugement m’étonna.   «  Non, c’est trop fade vous n’avez pas quelque chose de plus… »   D’essayages en essayages, j’ai du enfiler d’innombrables tenues. Mademoiselle choisissait pour moi. Elle aimait assortir les couleurs, sélectionner les matières afin de composer des ensembles originaux et de qualité, adaptés à ma personnalité. A aucun moment elle ne regarda les prix. Nous sortîmes. J’étais habillée de pied en cap. « Voyons Nathalie, c’est un excellent début de quoi allons nous occuper maintenant ? » « Je ne sais pas il me semble que c’est parfait » « Mais non voyons, qu’est ce qui chez une femme devient si important dans certaines circonstances ? » Je restais sans voix. «  Je veux parler bien évidemment des dessous, de la lingerie fine. Nous y allons de ce pas. »   La boutique dans laquelle elle m’entraîna était discrète. Une atmosphère feutrée y régnait. La patronne vint à sa rencontre et elles s’embrassèrent comme deux amies. C’était une très belle femme d’environ 40 ans. Une silhouette mince avec des formes généreuses habilement mises en valeur. Après avoir parlé des derniers événements qui faisaient l’actualité de notre ville, Mademoiselle Pinbal dit simplement. « Je viens pour la petite » Son amie m’observa attentivement avec un sourire attendri. «  Je vois , il faut la rendre plus… » Elle s’adressa à moi d’une voix douce et sensuelle. « Venez un peu par ici mademoiselle, marchez. Encore. Stop  c’est bien restez ainsi » Je ne bougeais pas intriguée. Je n’avais jamais été ainsi examinée, soupesée, évaluée par un regard féminin et je n’accordais que peu d’attention à mon physique. « Comment la trouvez-vous ? » interrogea Mademoiselle Pinbal « Intéressante elle a quelque chose de séduisant, il faut mettre sa silhouette en valeur » Mademoiselle Pinbal suggéra. « Pensez-vous qu’un corset ? » « Certainement sa taille s’y prête à merveille. Nous allons voir cela » Puis se tournant vers moi « Soyez assez aimable de vous déshabiller » Une fois de plus je me retrouvais en sous-vêtements. « Quelle affreuse culotte, elle vous abîme la peau. De grâce, ôtez-la. Votre soutien-gorge aussi » Nue devant les deux femmes je cachais pudiquement ma poitrine et mon sexe. Elle s’approcha de moi intriguée. « Oh ! s’exclama-t-elle lorsqu’elle aperçut les traces roses qui coloraient mes fesses, elle a été… » Mademoiselle  prit la parole « Juste une petite fessée, vous savez comment sont les jeunes, il faut bien parfois les corriger. Mais elle sera sage maintenant. » Je baissais les yeux ne sachant plus où me mettre. Son amie était visiblement intéressée et elle passa délicatement sa main sur mon derrière. Je sursautais involontairement sous la caresse. L’endroit était encore sensible. A la vue du  corset que l’on me voulait me faire essayer, je faillis éclater de rire. C’était un accessoire que je croyais relégué au musée. Elles ne s’imaginaient quand même pas que j’allais m’exhiber ainsi ailleurs que dans ce lieu. Mais lorsqu’elle me le mit et serra au maximum les lacets , j’en eus le souffle coupé. Ma taille avait rétréci de plus de 10 centimètres et mes seins et mes fesses semblaient projetés vers l’extérieur. Mes formes qui d’ordinaire n’attiraient pas un regard devenaient le point de mire, ma féminité si profondément enfouie en moi prenait sa revanche et s’exposait au grand jour. Je respirais avec peine par petits à coups. « Cela la met véritablement en valeur » dit-elle d’un air satisfait. Elle me jeta un regard et devant ma mine défaite reprit. « Saura-t-elle apprécier ? » « Elle non, mais lui oui » répondit simplement Mademoiselle Pinbal. « Marchez. Pas si vite. Il va falloir lui apprendre à se déplacer avec grâce, vous n’enseignez pas cela dans votre école ? » « Hélas, ce n’est plus au programme ». Une pointe de regret perçait dans sa voix. « Je pourrais peut-être m’en occuper. En me servant de certains arguments, je pense que l’on pourra faire de cette petite sauvageonne une véritable perle » « Pourquoi pas ? j’y songerai » répondit Mademoiselle avec un clin d’œil malicieux en ma direction. Je ne goûtais absolument pas cette allusion. Mon supplice ne s’arrêta pas là. Elles entreprirent de me vêtir d’un porte-jarretelles et de bas. Encore des accessoires qui m’étaient inconnus et que je croyais réservé à des femmes de peu de vertu. Mais étais-je bien placée pour penser cela ? Pour les slips et soutien-gorge le choix fut difficile. Finalement elles optèrent pour des modèles simples, sans frous-frous ni dentelle. La soie me fut refusée sous prétexte de ma jeunesse. Je soupçonnais Mademoiselle, de ne pas retenir certains modèles, sous le fallacieux prétexte de  conserver mon innocence. Il est certain qu’elle désirait conserver certaines prérogatives. Mon rôle était de jouer la petite écolière punie. Le sien d’être la maîtresse femme. Etait ce convenu avec son ami ? Car cela paraissait certain nous partagions le même amant. Lorsque je fus parée de tous ces dessous elles me firent me déplacer, me pencher. Il m’était impossible de me courber sans ressentir dans ma chair le corset qui me maintenait le dos droit. Une magnifique illustration de l’expression, souffrir pour plaire. Ainsi parée la cambrure de mes reins faisait saillir ma croupe et elles s’extasièrent devant cet impudent spectacle. Les nombreux miroirs disposés dans la boutique renvoyaient l’image d’une jeune fille délicieusement perverse. Et cette jeune fille c’était moi. Puis  elle m’entraîna dans un magasin de chaussures. A peine arrivées, on  me fit essayer des escarpins. Juchée sur des talons aiguilles de 8 centimètres, je tentais maladroitement quelques pas et faillis me tordre la cheville. Devant mon incapacité à marcher avec élégance. Mademoiselle se résolut à procéder par étapes. Elle se contenta de me choisir une délicieuse  paire d’escarpins de 5 centimètres et nous quittâmes la boutique. Sur le pas de la porte elle me promit avec un grand sourire de m’y ramener bientôt.     Elle avait l’air de beaucoup s’amuser et en quelques heures elle avait réussi à bousculer pas mal de mes habitudes et à ébranler quelques unes de mes certitudes. Moi d’ordinaire si fière, j’acceptais d’être réduite au rôle de jouet entre leurs mains. Mais avais-je le choix ? Et inconsciemment cela ne correspondait-il pas à un fantasme de ma part ?   Je pensais sincèrement en avoir terminé avec toutes ces épreuves. Mais Mademoiselle Pinbal n’était pas de cet avis. « Nathalie on se dépêche, on a rendez-vous dans 10 minutes chez l’esthéticienne. » Nous avancions au pas de course slalomant entre les flâneurs. Le cabinet de l’esthéticienne se trouvait à 200 mètres entre une banque et un coiffeur. Essoufflée je ne rêvais que d’une bonne douche et d’une boisson fraîche. Mais Mademoiselle m’entraîna par le bras dans le magasin. Nous fûmes chaleureusement accueillies et aussitôt introduites dans un petit boudoir. Deux jeunes filles nous rejoignirent. Elle leur demanda de me prodiguer le programme de soins complet. « Soins du visage manucure et épilation. » acquiesça la brunette qui paraissait être la plus qualifiée. Les deux employées devaient avoir sensiblement mon âge. Maquillées et coquettes elles étaient jolies. Leur blouses blanches cachaient des fruits qui ne demandaient qu’à être cueillis. Au moment où je me fis cette réflexion je rougis de mes pensées. Que m’arrivait-il ? Moi d’ordinaire si prude, cela ne me ressemblait si peu. Légèrement intimidée je pris place dans un confortable fauteuil. Pour la première fois de ma vie j’allais être traitée en dame et cette idée me plaisait. Pendant que l’une étalait avec délicatesse une crème nourrissante  sur ma frimousse, l’autre s’empara de ma main. Elles s’appliquèrent et le temps passa agréablement. Mon visage fut nettoyé, revitalisé. Elles allèrent même jusqu’à m’appliquer un soupçon de maquillage qui soulignait mes yeux et coiffèrent mes longs cheveux. J’étais totalement sereine profitant de ce véritable moment de bien-être et de relaxation. Sans transition elles commencèrent à préparer la cire pour l’épilation. Je me déshabillais ne gardant que mes sous-vêtements et m’allongeais sur une table de travail. Mes aisselles, mes jambes, mes cuisses furent l’objet de leurs soins attentifs puis elles s’attaquèrent au haut du maillot. Je sursautais lorsque Mademoiselle Pinbal dit d’une voix ferme. « Pas juste le haut du maillot. Epilez la intégralement » Je tentais de protester mais son regard m’arrêta. Gênée, je dû sous leurs regards ôter mon slip et leur dévoiler mon intimité. Gentiment mais fermement elles entrouvrirent mes cuisses et ainsi leur permettre d’accéder à cet endroit où la femme est la plus sensible. La cire chaude appliquée sur les bords de mon petit abricot provoqua une sensation fulgurante de brûlure. Mais le pire était l’arrachage. Pratiqué d’un coup sec la douleur me faisait pousser de petits cris. Inlassablement elles répétaient l’opération s’approchant de plus en plus près de mon minou. Elles saisirent les lèvres et entreprirent de les dénuder dévoilant d’une manière indécente l’intimité de mon calice. Ce supplice semblait ne jamais devoir finir. Tout mon bas ventre était en feu. Mes deux mains  serraient les accoudoirs jusqu’à ce que mes doigts deviennent blancs. Intérieurement je maudissais Mademoiselle d’y assister. Puis on me mit sur le ventre et les deux employées s’échangèrent un regard lourd de sous-entendu à la vue de mes fesses ornées des marques de ma punition. Je fuyais leurs regards. Prudemment elles ne firent aucun commentaire. Mais je constatais qu’elles redoublaient d’attention et même le fin duvet de mes fesses fut soigneusement éliminé. Puis elles me lavèrent délicatement afin d’éliminer toutes traces et sourirent satisfaites à la vue de ma nudité intégralement dévoilée. Lorsque ce fut terminé, Mademoiselle ravie, accentua encore mon humiliation en me demandant de bien écarter afin de pouvoir contrôler. Elle passa longuement un doigt sur les bords de ma fente afin de juger de la qualité du travail effectué. Satisfaite, elle me complimenta sur la douceur de ma peau. J’étais aussi nue qu’au jour de ma naissance et je me sentais totalement vulnérable. Puis Mademoiselle les pria d’oindre mon intimité meurtrie et mes fesses zébrées d’un onguent à base de plantes. Elles l’appliquèrent avec une douceur empreinte de sensualité. Effleurant mon intimité comme deux papillons butinant délicatement le calice d’une fleur. Je m’abandonnais à leurs mains expertes profitant pleinement de cette récompense. Ce doux massage relaxant  calma le feu de la douleur et fit même plus. Mon sexe béant semblait implorer un mouvement plus hardi. Je vis le regard de Mademoiselle se troubler devant ce spectacle, et elle devint songeuse. A regret elle les pria d’interrompre la séance et peu après nous sortîmes. L’après-midi était déjà bien entamée et nous n’avions rien mangé. « Et si nous allions grignoter Nathalie ? » proposa-t-elle d’un air gourmand J’avais faim et j’acquiesçais. Tous ces événements avaient aiguisés mon appétit et mes sens. Elle m’entraîna dans un petit restaurant charmant où vu l’heure tardive nous étions seules. Après avoir commandé deux salades composées elle dit. « Vois-tu Nathalie tout cela doit te sembler un peu étrange et pourtant … » « Et pourtant … » répétais-je interrogative suspendant le mouvement de la fourchette. « As-tu déjà été fessée par un de tes amants ? » « Oh  non jamais, aucun n’aurait osé ! » m’exclamais-je véhémente. Elle sourit. « Et tu as aimé  être fessée par Julian? » « Aimer n’est pas le mot. Non cela fait mal » Je me tortillais sur ma chaise à ce souvenir. « Pourtant tu as pris du plaisir » « Après oui mais pas pendant » et j’évitais son regard. Après un long silence je demandais. « Puis-je vous poser une question Mademoiselle ? » « Bien sûr Nathalie ne sommes nous pas amies ? » Je pris ma respiration et posais la question qui me brûlait les lèvres. « Etes-vous sa maîtresse ? » « Oui si tu veux on peut le dire comme cela, on se connaît depuis de longues années.» « Mais alors ? » « Pourquoi ne suis-je pas jalouse ?  Au contraire j’aime lui offrir des cadeaux. Et tu es un très beau cadeau. Je te choque ? » « Je ne sais pas c’est tellement inattendu… » « Tu comprendras un jour, l’amour emprunte différents chemins». Ainsi elle l’aimait, et moi pensais-je quels étaient mes sentiments pour Julian? En étais-je amoureuse ? Et si notre liaison dépassait le stade d’une simple passade accepterais-je aussi facilement de le partager sans vouloir le posséder pour moi seule ?     En quittant Mademoiselle Pinbal, je rentrais directement chez moi. La journée de shopping m’avait épuisée et c’est avec délectation que je plongeais dans un bain chaud et moussant. Sur le coup des huit heures mon petit ami arriva. Je le reçus en peignoir. A peine installé, il voulut me faire l’amour mais je prétextais une dure journée pour refuser. J’étais épuisée mais en vérité je ne voulais pas montrer mon sexe imberbe et devoir lui fournir des explications. Il partit fâché.  Je ne fis rien pour le retenir.   Cette nuit là je fis un rêve étrange. C’était l’heure où la pâle lumière plongeait le lointain dans une douceur amère. L’heure de l’amertume où les désirs s’éveillent, au battement des vagues qui se meurent sur la grève. S’amusant à éviter les objets qui roulent à ses pieds et déposés par l’océan en offrande, une fille court le long de la plage déserte. Un épagneul la devance, et de temps en temps elle lui envoie un morceau de bois qu’il attrape et lui ramène. Elle est vêtue d’une jupe noire très ample, ses cheveux blonds retombent sur ses épaules, et un T-shirt blanc dissimule deux petits seins pointus. Soudain lassée de ce jeu elle se laisse tomber sur le sable et s’étire le corps cambré, comme en offrande au soleil levant. L’épagneul tourne autour d’elle, son morceau de bois dans la gueule l’incitant en vain à reprendre le jeu. Elle le taquine et ses aboiements se mêlent à son rire. Apparemment résigné, le jeune chien se couche à ses pieds et les lui lèche. Elle le laisse faire et pendant ce temps sa main s'égare entre ses cuisses et elle se caresse doucement… Le lendemain je me rendis à mon travail pleine d’entrain et curieusement ma tenue ressemblait étrangement à celle portée par l’adolescente dans mon rêve.  
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Par : le 15/03/24
Esclave financier, comment on tombe dans le piège ! Suite à différentes discussions que j'ai eues sur le site dernièrement, je vois que ce sujet revient sur le devant de l'actualité. Je me permets de (re)publier ce texte autobiographique que j'avais écrit il y a quelques années. En fait, il n'y a pas que moi en tant qu'idiot à avoir donné à sa Dame des moyens de pressions. Il y a aussi les esclaves financiers. Ces hommes (rarement des femmes) qui offrent à une Maîtresse du matériel à révéler publiquement s’ils ne remplissent plus leurs obligations de paiement. - Chantage dans le SM et le BDSM - un esclavage peut-être à vie ! Si vous cherchez une Maîtresse qui va, disons le clairement, vous faire chanter, vous trouverez généralement une Maîtresse, enfin je suppose, à qui vous allez envoyer, transférer régulièrement une somme d'argent prédéterminée. En retour, vous obtiendrez de l’humiliation verbale, des insultes, des remarques méprisantes et désobligeantes sur le fait de n’être qu’un porte-monnaie stupide qui n’est là que pour son argent. Un esclave financier peut être rapidement amener à signer un contrat qui induit un aspect juridique. Par exemple un contrat de prêt avec intérêts. Il ne touchera évidemment pas le montant du prêt. Mais Oui, juridique, rien à voir ici avec le BDSM. Ce contrat détermine combien d'argent est dû et à quels intervalles. Une fois conclu, la Dame peut toujours augmenter le taux jusqu'au maximum légal... Ainsi, il est facile d'imaginer quelles seront les conséquences si l'esclave financier est en retard dans un ou plusieurs paiements ou cesse de faire des paiements. Comment le chantage se met en place. Il existe plusieurs possibilités. Un site Web spécialement conçu, comme une sorte de pilori public où le contenu personnel collecté par la Maitresse est publié d'abord en privé. La Maitresse augmente au fur et à mesure la pression en donnant accès à ce site à l'esclave financier. Si l'esclave financier ne paie pas à nouveau, alors du contenu personnel sera rendu visible pour tous sur Internet. Évidemment, tout ce fait par étape. Il est clair que pour éviter une augmentation de la somme due, l'esclave financier pris dans l’engrenage devra remettre de plus en plus de documents pertinents à sa Maîtresse. Il creuse son propre trou. Selon le type et la portée du chantage, diverses formes de sorties publiques peuvent avoir lieu. Des photos qui le montrent clairement, de grandes photos faciales, des photos du corps entier nu, des photos de sa femme et des photos nues de sa femme etc… A un moment, sa Maîtresse peut lui demander de lui remettre une copie de sa carte d'identité ou les adresses électroniques de sa femme et de ses supérieurs, ses collègues et des membres de sa famille. - Promesse de séance SM, BDSM et l'avidité de vouloir tout remettre - le repentir s'installe rapidement. Il y a des Maîtresses qui offrent les premières séances. Ainsi, Elles peuvent, par exemple, prendre des photos, faire un film plus ou moins secrètement dans lequel l'esclave financier doit se présenter puis s'humilier verbalement en disant quelle misérable créature il est. La Maitresse continuera à le filmer et le photographier alors qu'il est soumis à des pratiques sexuelles dégradantes. Ensuite tout s’accélère. Les vidéos sont de plus en plus sales et violentes. Pisse, gode ceinture, utilisation par un autre homme, anal et oral etc… Pour certains esclaves financiers, le chantage les dépasse ; ils doivent humilier leurs femmes devant la caméra de la Maitresse en disant qu'elles ont trop peu à offrir sexuellement et donc qu’elles forcent leur mari à chercher une amante. D'autres ont dû prétendre avoir trompé leur femme avec des prostituées à plusieurs reprises et avoir eu plusieurs rapports sexuels non protégés dans leur voiture dans la rue. Tout ça très bien orchestré et filmé. Tout ça peut très bien rester dans le placard à poison si l'esclave financier remplit ses obligations financières. Mais ce que j'ai vu a été conçu que pour être complètement divulgué et publié. A un moment donné, les montants mensuels sont tout simplement trop élevés pour pouvoir continuer plus longtemps. Il y a des pratiques où, dès le premier versement manquant, la divulgation publique commence. Les pauvres gars retrouvent sur Internet leurs photos, leurs adresses, parfois des photos nues de leurs femmes, sous-titrées d'insultes humiliantes. Et il y a parfois pire. Il est absolument insensé de s'impliquer dans le SM et le BDSM en payant de l’argent chaque mois afin d'être soumis à un chantage qui pourrait publiquement révélé que vous êtes un "pervers" devant votre famille, votre travail, vos amis. Vous payez pour ne pas être publié sur Internet comme un idiot naïf. Tôt ou tard vous serez sur internet et reconnu. - Mon expérience Pourquoi ces pensées flottent en moi. Je ne savais rien de tout ça avant que ma première Dame entre dans ma vie. Pendant un certain temps j'ai poursuivi l'intention de devenir son esclave. Ne rien recevoir, ou en fait si peu, mais donner tout pour cette Dame. Devoir lui prouver que je l’aimais et que j’étais prêt à tout faire pour la mériter, m'excitait beaucoup. A mes débuts, j’ai été un esclave financier des années sans l'avoir appelé ainsi. Ma première Dame non plus ne l'a pas appelé ainsi. Elle a juste contribué à sortir l'argent de ma poche. Être contrôlé financièrement par cette Dame m'excitait beaucoup. Au final, cette forme existentielle de domination et de soumission nous a rapidement conduits à la surveillance et au contrôle de mes finances et jusqu’à me priver de mon propre argent. Voilà le résultat d’années avec une dominatrice qui n’a voulu que m’humilier, me détruire. Un soumis averti a autant de valeur que deux !
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Par : le 15/03/24
Voilà quelques semaines que l’on se parlait pour échanger nos différents désirs. On se donne rendez-vous et malgré un rendez-vous manqué mais pas pour autant raté (les raisons peuvent paraître compliquées parfois), on réitéra un autre quelques jours après.   Second rendez-vous, tout est prévu pour que ce soit ce jour où nous allons pouvoir concrétiser nos objectifs qui sont dispersés sur différentes étapes et qui seront réalisés selon nos souhaits.  Jour J, toute la matinée à organiser et à préparer ta venue pour l’heure prévue, arrive l’heure, personne ! Petit SMS (j’arrive dans 5 min) et je t’attends devant la baie vitrée en sirotant un jus d’ananas et je te vois arriver. Vêtue de manière sexy et provocatrice, chaussures hautes avec des collants bas résilles, petite jupe courte noire où l’on peut deviner tes formes radieuses avec un décolleté à la poitrine qui laisse imaginer ta belle poitrine, cachée sous une veste en jean longue; qu'importe, l'essentiel c’est que tu sois là.  Je te regarde arriver traverser l’allée, valise à la main, je t’envoie un message pour te dire de rentrer, ce que tu fais de suite, nous voilà enfin ensemble. On se regarde dans les yeux, tu me souris d’un air malicieux et très enjoué qui suscite en moi bien des idées.  Je t’embrasse affectueusement et te dis (qu’est-ce que tu es belle), te dévorant du regard, tu me réponds (merci, ça y est, on y est arrivé !), moi (oui, tu es enfin là, j’en suis ravi). On monte à l’étage en se dévorant mutuellement du regard, scrutant ton corps et toi le mien, je n'ai aucun doute que l'on va très vite passer à l'acte.  On rentre dans la chambre, tu poses ta valise et me dit "tiens, je n’avais pas vu les martinets (je lui avais envoyé une photo le matin même juste avec une cravache afin d’attiser son désir)". Moi (oui, c’était pour te faire une surprise et il y en a plein d’autres qui t’attendent), de là, on se rapproche mutuellement, elle lève son visage, me regarde dans les yeux, montre l’envie qu'elle a que je l'embrasse avec fougue, tendrement, goûtant sa langue et ses lèvres chaudes et charnues que j'attrape avec mes dents en tirant dessus délicatement , prenant sa chevelure fermement pour lui montrer que je la domine en ce moment même, caressant son corps, ses petites fesses fermes et sa poitrine en forme de poire.   Puis, nous discutons de notre passion commune tout en restant dans notre découverte pour savoir ce que l’on allait faire et forcément, ce que l’on ne devrait pas faire pour avoir le consentement mutuel qui est important dans ce genre de relation !   Nous nous caressons mutuellement et je lui montre certains de mes accessoires déposés un peu partout dans la chambre, notamment une balançoire de porte que j’avais laissée dans un coin afin de lui faire la surprise, sachant qu'elle aime être suspendue, animant notre désir réciproque de passer à l’acte divinement.    Je lui demande ce qu'il y a dans cette valise, d’un air très provocateur et revendicatif (ah, je me demandais quand est-ce que tu allais me le demander !). Intrigué sans être désarçonné, je lui dis (montre-moi, je suis curieux). Et là, elle commence à me montrer une à une les choses qu'il y avait dedans !  Un plug à queue de diable, un autre en fourrure de renard, un harnais et notamment deux boîtes qui contenaient des godes XXL auxquels elle avait donné des prénoms (excité par ma curiosité, je lui demande si elle les utilise, (oui, je suis une nympho qui aime beaucoup se faire du bien).    Excité et non résigné, je lui réponds (tant mieux, j’aime les petites filles pas sages avides de sensations fortes et je vais me faire un plaisir de m’occuper de toi !   La suite dans quelques jours (moment réellement vécu).
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Par : le 15/03/24
“His body was urgent against her, and she didn't have the heart anymore to fight. She saw his eyes, tense andbrilliant, fierce, not loving. But her will had left her. A strange weight was on her limbs. She was giving way. Shewas giving up. She had to lie down there under the boughs of the tree, like an animal, while he waited, standingthere in his shirt and breeches, watching her with haunted eyes. He too had bared the front part of his body andshe felt his naked flesh against her as he came into her. For a moment he was still inside her, turgid there andquivering. Then as he began to move, in the sudden helpless orgasm, there awoke in her new strange thrillsrippling inside her. Rippling, rippling, rippling, like a flapping overlapping of soft flames, soft as feathers, runningto points of brilliance, exquisite and melting her all molten inside. "   "Un délicieux jour de soleil, de larges touffes de primevères fleurissant sous les buissons, d'innombrables violettes tachant les sentiers, des bourgeons à demi épanouis, des fleurs entrouvertes. Des bouquets de noisetiers, un lavis de renoncules. Une clairière tapissée d'anémones, la caresse du soleil sur le buste des premières jonquilles."    "Des anémones jaunes fleurissaient de toutes parts, grandes ouvertes, dans le nouvel éclat de leur lustre jaune; c’était le jaune, le jaune puissant de l’été qui commence. Et les primevères s’épanouissaient largement, en un pâle abandon, d’épaisses touffes de primevères qui avaient perdu leur timidité. Le vert luxuriant et sombre des jacinthes était comme une mer d’où s’élevait le bleu pâle des boutons". L'harmonie de l'écriture imaginative est le miroir de l'âme de l'auteur et l'expression artistique de sa personnalité projetée dans l'univers sacré de la littérature, perfection de la nomination. Les mots sont l’achèvement linguistique de toute création. Constance Chatterley s'adosse contre le tronc d'un jeune chêne palpitant sous sa paume, se laissant envahir par le silence, au plus profond des bois, cède au désir de rejoindre Mellors, le garde-chasse au charme sauvage, qui l'attend alors dans la pénombre de sa cabane, un "taudis d'objets hétéroclites" dont elle fait pourtant son sanctuaire, car c'est là qu'elle renaît, en brisant les tabous de la vieille Angleterre puritaine pour offrir son corps aux assauts les plus voluptueux, d'un "homme des bois", la pire des infamies, pour cette femme mariée qui se meurt d'ennui dans le manoir de Wragby, au cœur des houillères, dans les Midlands. Cette histoire, histoire d'une double transgression, conjugale et sociale, c'est bien sûr, celle de "L'Amant de Lady Chatterley", récit d'une passion foudroyante dans le plus exquis des empires, celui des sens. Réduire ce roman à un simple récit érotique serait lui faire offense car, en double lecture, David Herbert Lawrence nous livre, avec une sensibilité lucide, une sensuelle intelligence de la féminité, sa vision désabusée de l'humanité. Alors que l'ère industriel d'après-guerre transforme les paysans en ouvriers et les terres en mines, les Chatterley, retranchés dans le cossu domaine familial surplombant les bois de Sherwood, près de Sheffield, dans le Nottinghamshire au cœur de l’Angleterre, mènent l'existence oisive des privilégiés de la classe supérieure post-victorienne. Derrière les apparences, la demeure se révèle pourtant une cage dorée pour le couple, en proie à une grande frustration. Revenu du front paralysé jusqu'au bassin, Sir Chatterley, aristocrate grand teint, est désormais contraint de se déplacer en fauteuil roulant. Cet homme réduit dans sa virilité, partageant son temps entre l’amertume des conversations entre anciens combattants, et la gestion rigide de l’usine qu’il dirige, demeure dépendant des soins de son épouse et de l'infirmière, Ivy Bolton. N'ayant plus guère que leur entente intellectuelle à lui offrir, il écrit des romans. Mais Constance refuse de glisser dans un apitoiement solitaire. En bonne épouse, elle soutient l'épanouissement de son mari romancier, plus populaire que talentueux. Leur domaine appartient à cette morne campagne anglaise marquée du sceau noir de l'industrie minière. La pluie tâchant les sols comme les cœurs.   "Lentement, lentement, la blessure de l'âme commence à se manifester, comme une meurtrissure d'abord légère, mais qui, à la longue, enfonce toujours plus profondément sa douleur, jusqu'à remplir l'âme entière. Et, quand nous croyons que nous sommes guéris et que nous avons oublié, c'est alors que le terrible contrecoup se fait le plus cruellement sentir". Constance menace de sombrer dans la neurasthénie, étouffée par cette chape de plomb qui pétrifie sa morne existence et la vie mélancolique du manoir familial. Décidant d'abandonner sa carrière littéraire pour prendre en main ses affaires, Lord Chatterley parachève inexorablement l'éloignement de sa femme. Dans ce huis clos déliquescent, Constance ressent alors sa vie auprès de Clifford comme un sacrifice. Elle a l'impression de dépérir à Wragby Hall, son corps endormi ne demande qu'à s'éveiller. Sir Chatterley a épousé Constance, jeune et belle écossaise, un mariage arrangé entre gens de la bonne société. Constance Reid fut élevée entourée d'intellectuels, dans "un milieu esthétique, libre de conventions." Adolescente heureuse, jeune fille élevée dans la liberté, elle a vécu sa première expérience sexuelle comme une dépréciation, à laquelle elle devait se soumettre, sans en tirer aucune émotion, plus attirée par des rencontres riches en réflexion. Son quotidien lui apparaît morne jusqu'au jour où elle se donne à un premier amant. En autorisant tacitement son épouse à des étreintes charnelles, Lord Clifford Chatterley juge froidement la situation. Désormais, seule une liaison peut assurer le lignage de son nom, Il reconnaîtra l'enfant à l'unique condition d'ignorer l'identité du père. Confinée dans le vaste domaine, elle s’évade de plus en plus souvent en forêt, dernier refuge de beauté et de sauvagerie face aux lugubres paysages des houillères.    "Cette promenade avec Clifford ne réussissait guère. Entre lui et Constance il y avait une tension que chacun d’eux faisait semblant de ne pas remarquer mais qui était là tout de même. Soudain, de toute la force de son instinct de femme, elle le repoussait. Elle voulait se libérer de lui et surtout de son "moi", de ses mots, de cette obsession qu’il avait de lui-même, cette obsession infinie, monotone, mécanique, qu’il avait de lui-même". Le romancier privilégiait la réécriture à la correction. Alors, le roman livre au lecteur une richesse incomparable de décorset de descriptions sentimentales, de passions comme de déchirements. La vie de Constance bascule le jour où, au détour d'une clairière, offerte comme une brèche dans la tranquillité du bois, elle fait la connaissance du garde-chasse du domaine. C'est la rencontre avec un homme qui fait sa toilette, offrant son torse nu, au regard troublé de Constance. Oliver Mellors, fils de mineur, devenu soldat de l’armée des Indes, volontairement retiré, lettré mais taiseux, est la voix nouvelle qui s'élève, pleine d'humilité et de bon sens. Ainsi surgit l'homme des bois, avec l'odeur des arbres, de l'humus et du désir. Constance se laisse pénétrer par l'odeur des fleurs. Le corps de la jeune femme veut ressusciter et s'embraser au soleil du printemps. Elle succombe à cet homme dans ce monde silencieux en cueillant chaque instant de cette nature préservée. Tout est vérité dans cette forêt de Sherwood, sa vérité, leurs vérités. La légèreté de la lumière qui les enveloppe, les courbes de leur corps se faisant écho, entre l'odeur des jacinthes, le cri des geais, vertige clandestin d'un amour sans interdit dans un écrin de verdure. La mutuelle attirance de la belle fiévreuse et de la brute suspicieuse, l'insensible rapprochement, entre leurs corps, leurs désirs qui s'apprivoisent et fusionnent, leurs âmes convergeant l'une vers l'autre. Deux êtres se libérant de leur passé, alliance des contraires laissant entrevoir la possibilité d'un autre monde. Le roman résonne comme une renaissance, celle de Lady Chatterley. Elle qui ne connaissait que le plaisir intellectuel. En découvrant la sensualité, devient une "femme nouvelle" dans une résurrection, à la fois spirituelle et charnelle. Comme un éloge de l'absolu, une quête éperdue de l'innocence aux antipodes de toute obscénité. La recherche du plaisir, de la jouissance, et de la découverte des corps sont analysées avec pudeur. L'évocation des étreintes charnelles est décrite avec une extrême précision organique, sans crainte de nommer les choses, dans un style direct et cru, poétique et sensuel, bestial mais jamais vulgaire. D.H. Lawrence va jusqu'aux confins de l'intimité, en évitant la surenchère du fantasme. C'est l'intimité nue, vibrant d'une irrésistible sensualité.    "Elle s'irritait contre cette manie de tout mettre en mots. Les violettes étaient les paupières de Junon et les anémones des épouses inviolées. Comme elle détestait les mots qui se mettaient toujours entre elle et la vie. C'étaient eux les violateurs, ces mots tout faits qui suçaient la sève des choses vivantes". Le romancier écrivit pas moins de trois versions complètes sur une période s'étalant sur tois ans, de 1926 à 1929. Nous devons ce chef-d'oeuvre à l'obstination d'un auteur préférant sa liberté d'expression à une carrière lucrative. Lorsque David Herbert Lawrence en débute l'écriture, en octobre 1926, il a quarante et un ans. Retiré dans les collines de Toscane, il se remémore les paysages verdoyants de son enfance, de la forêt de Sherwood, parcourue par d'innombrables ruisseaux. Il écrivit une première version, puis une seconde, "Lady Chatterley et l'homme des bois" ayant inspiré la cinéaste Pascale Ferran, enfin, entre janvier et avril 1928, la version définitive, qu'on lit aujourd'hui. David Herbert Lawrence, décida de faire imprimer son roman alors à Florence, à mille exemplaires, à compte d'auteur. Condamné pour obscénité et pornographie, subissant de multiples censures, une édition expurgée ne sortira qu'en 1932. Ce n'est qu'en 1960, que la version originale du roman paraîtra en Angleterre. La maison d'édition britannique Penguin Books fut acquittée à la suite d'un procès. Dans l'opposition de deux univers, intellectuel et sensoriel, l’éloge de la nature est l'attrait majeur du roman. La forêt devient le rempart de leur amour, celui-ci naît et grandit de l’hiver au printemps, érotisant fleurs et fruits. "Les anémones jaunes étaient en foule maintenant, largement ouvertes, se chevauchant les unes les autres, d’un jaune éclatant." Le désir alors empourpre le roman d'une beauté primitive et sensuelle, le frémissement des feuilles, comme le lent apprivoisement des amants. Le récit initiatique à l'écriture somptueuse, empreint d’un naturalisme mystique, est d’une indéniable richesse. Entre"Tess d'Urberville" de Thomas Hardy, "Howards End" d' E.M. Forster, et "Madame Bovary" de Flaubert. "L'Amant de Lady Chatterley" conjuguant à la fois, les nuances du plaisir féminin et le portrait saisissant d'une société en mutation, est bien ce roman "sain et nécessaire" que Lawrence s’enorgueillissait d’avoir écrit, l'amour d’une châtelaine pour son garde-chasse. Réflexion de l'auteur sur la répression de la sexualité, et ses effets dévastateurs sur la jeunesse, que l’enfant, au lieu de combler besoin narcissique et désir d’immortalité, ne ferait que décupler la rage irrépressible du père au point d’empêcher son fils d’accéder à la pleine jouissance de soi. Le roman illustre cette hypothèse à travers le personnage du jeune mari revenu du front mutilé au point de ne pouvoir engendrer une descendance. Frappé d’interdit jusqu’en 1960 et l’auteur contraint à l’exil, Il est étrange que l’on n’ait retenu que la deuxième partie du livre relatant la quête érotique scandaleuse de la femme. Il est plus étrange encore que l’on ait nié la première partie, deux cents pages, figurant la mutilation physique et psychique de l’homme par suite des décisions mortifères de ses "pères." Ce double déni, dans son silence tonitruant, nous invite à l’interroger. Le couvert de la gloire et de l’honneur à défendre la patrie masquerait-il plaisir de la soumission etpassion romantique de la mort, préférables à l’amour de la vie et à son expression ? C’était la thèse de l’auteur britannique.    Bibliographie et références:   - Mark Adshild, "Magic words of D.H Lawrence" - Patricia Cornwell, "L'univers de D.H Lawrence" - Henry Miller, "Le monde de D.H. Lawrence" - Frédéric Monneyron, "Bisexualité et littérature" - Catherine Millet, "Aimer D.H. Lawrence" - Jean-Paul Pichardie, "D.H. Lawrence" - Anaïs Nin, "D.H. Lawrence" - Ginette Katz Roy, "Cahiers D.H Lawrence" - Anton Francesco Grazzini, "D.H Lawrence" - C. Bourgois, "Éros et les Chiens" - Pascale Ferran, "Lady Chatterley"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 14/03/24
Si intenses sont tes yeux, si macabres ton corps, sain influence mon sadisme. Livres de sang, libres échanges, dans chacun de tes sens imposés cherche dans la pénombre la clarté. Ta sensibilité inavouée serait le lien qui caractérise ton esprit, tiraillé sans être excédé par les sentiments indécents, tu peux être lumineux sans avoir à te forcer. Obéis et ressource-toi de mon être, tu ne ressentiras pas de douleur. Écorche ton corps sans abîmer ton âme. Ton esprit se libérera sans ailes pour se poser, tu ne feras que monter dans la pureté de chaque instant. Cet avenir te sera plaisir, c’est tellement beau de te voir voler.
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Par : le 14/03/24
La Belle et la Bête (fin)   Le Maître lui intime l’ordre de s’asseoir. Nahéma tente de s’exécuter. Tout son corps est douloureux. Alors s’asseoir quand ses fesses sont en feu! Elle y parvient difficilement en serrant les dents. Le Maître lui ôte son bandeau. Elle revient enfin à la lumière, c’est un soulagement. Elle espère que son calvaire va prendre fin. Elle va vite déchanter. Le maître saisit une corde de chanvre qui traînait négligemment sur la table de chevet. Nahéma frémit. Jamais son maître ne s’en est servi, et pour quoi faire d’ailleurs. Elle n’a pas le temps de se poser toutes les questions qui l’assaillent. La corde fait plusieurs mètres de long et passe rapidement autour de son cou. Puis le maître descend sur son sein gauche et le ficelle en faisant deux tours. Il passe ensuite sur le second qui subit le même sort. La corde remonte sur son cou. Encore deux tours et il attache les deux extrémités dans son dos. Nahéma voit ses deux seins légèrement bleuis qui pointent comme des obus. Ses tétons sont encore plus dressés. Nahéma a mal, la douleur est difficilement supportable. Quel est ce nouveau jeu, cette nouvelle torture? Elle a entendu parlé de bondage et elle espérait bien pouvoir y échapper. Elle constate avec effroi qu’il n’en est rien. Alors ne pas réagir et supporter stoïquement cette épreuve. Son Maître est vraiment impitoyable et ne lui épargne rien. Elle n’est plus qu’un jouet manipulable à souhait au gré des plaisirs sadiques d’un homme qui la soumet au pires souffrances. - Tu es parfaite en bonne petite salope assoiffée de sexe et d’émotions. La corde te va à ravir, c’est très excitant de te voir avec tes mammelles bien tendues et gonflées comme celles d’une grosse vache à lait. Qu’en penses-tu? Tu ne te trouves pas belle ainsi? - Je le fais pour votre plaisir, Maître. Mais c’est douloureux. - Aucune importance. Mais tu as raison, c’est uniquement pour mon plaisir. Tu me fais bander. N’est ce pas ce que tu veux? - Si mon maître, je me languis de votre queue. J’ai trop envie de la goûter. - Alors prends la dans ta bouche, petite pute, tu l’as bien méritée. Et il s’enfourne dans sa gueule de chienne grande ouverte. Nahéma ne ressent plus sa douleur, elle ne sent plus que cette queue qui lui défonce la gorge. Elle aimerait se repaître de sa semence et malgré ses liens elle arrive à le branler énergiquement pour enfin pouvoir conclure cette laborieuse séance. Mais après une longue irrumation, il se dégage pour envisager d’autres jeux qui lui conviendront mieux. - Mets-toi en levrette, petite catin. Je veux profiter et user de tous tes orifices. Ils m’appartiennent, je veux en jouir aussi. Il s’empare alors de ses fesses qu’il frappe de ses mains puissantes à la manière d’une correction en introduisant sauvagement sa queue dans son petit trou. Elle pousse alors un cri de surprise. Elle l’attendait avec impatience dans sa chatte mais qu’importe ! Elle adore se faire enculer malgré son crochet qui est toujours à poste. Son clitoris gonflé appelle ses doigts habiles de leur savoir faire. - Maître, m’autorisez-vous à satisfaire ma chatte ? - Tu l’as mérité, catin que tu es, mais tu ne dois pas aller jusqu’à la jouissance sous peine de sanctions. - Merci Maître. Je vais faire attention de ne pas aller trop loin. Elle entreprend immédiatement avec sa main de se satisfaire. Quel délice avec le va et vient de sa queue qui la pilonne. Il va être difficile de ne pas se laisser aller jusqu’à l’ultime orgasme, mais elle le sait intransigeant et ne doit pas déroger à ses exigences. Pourtant elle aime friser la désobéissance voire se rebeller pour le plaisir, mais elle ne s’y hasarde pas car elle connait les conséquences qui en découlent. Il l’entend haleter et gémir de plaisir. Il se retire parfois pour contempler son trou bien dilaté et qui refuse de se refermer. Cette vision l’enchante et il y retourne puisque l’accès est si facile. Mais cette sodomie ne sera pas un point final, il veut s’octroyer d’autres plaisirs. Lui défoncer la chatte? Elle est verrouillée. Il n’a pas le courage d’ôter le cadenas, la fatigue commence à se faire sentir. Alors, il se retire, se couche sur le dos, entraînant Nahéma par la crinière et la guidant vers sa queue: - Suce moi, petite salope. Il est sur le dos, le membre fièrement dressé, - Oui Maître, avec un immense plaisir ! Enfin la récompense tant espérée. Elle va y consacrer toutes ses forces et le reste de son énergie. Et d’abord s’appliquer et prodiguer un service parfait. Et puis ne pas divaguer comme elle en a l’habitude. Son imagination l’entraine parfois sur des chemins de traverse où elle n’a rien à y faire. Un court instant, elle ferme les yeux et imagine s’empaler sur ce sexe majestueux, mais ce n’est pas au programme, ce n’est pas elle qui décide. De toute façon, son cadenas l’en empêche, alors, aucun regret. “Reprends tes esprits, ma petite, et cesse de gamberger, ressaisis-toi vite”. Elle s’installe à quatre pattes, se trémoussant le derrière pour s’offrir en spectacle. Elle sait qu’il aime la regarder opérer. Elle agite sa langue avide de cette queue tel un serpent qui sent sa proie, car c’est avant tout une suceuse ! Sucer des queues, elle adore, c’est une jouissance suprême. Elle en a une longue expérience. Et celle de son Maître, c’est sa préférée. Elle bave un peu. Elle commence par promener sa langue au pli de l’aine en descendant sur l’une des jumelles jusqu’au périnée et remontant sur ce membre puis redescend, visant l’autre jumelle decrivant ainsi un W. Puis elle lèche délicatement cette queue, jouant avec la force de ses lèvres et avec sa langue elle effectue des mouvements descendants, ascendants pour mieux l’humidifier et finit par l’emboucher goulûment jusqu’au fond de la gorge accélérant la cadence au rythme des gémissements de son Maître qui semble savourer ses douceurs tactiles et visuels. C’est qu’elle est belle dans cet exercice. Ce dernier s’abandonne à cette bouche gourmande. Nahéma se laisse glisser à plat ventre, pour mieux se saisir de ses couilles, ses deux petites chéries, ses jumelles. Elles ne sont pas en reste et se font pétrir avec délicatesse par sa main d’experte, avant de les saisir à leur tour en bouche les faire rouler sous sa langue pendant que ses doigts se referment sur sa queue et la branle énergiquement. Elle remonte sur son pal le reprend en bouche puis se caresse les joues, c’est sa petite récompense, elle apprécie cette douceur et de nouveau l’avale, comme une mangue dont elle voudrait extraire le jus, elle la tète, l’aspire, la mordille et se l’enfonce jusqu’à la gorge avec vigueur car elle sent la jouissance de son Maître imminente. Elle aime cet instant suprême où il va lui déverser tout sa semence dans la bouche et qu’elle avalera avec gourmandise, l’ultime récompense de la putain qui a satisfait cette bonne queue avec sa bouche. Son allégeance est une victoire, un savoir-faire qui a honoré son Maître. Mais aussi une certaine dominance pour Nahéma. Enfin le Maître se délivre, il décharge sa purée et Nahéma la reçoit sans perdre une seule goutte de cette savoureuse offrande. - Ne l’avale pas tout de suite. Elle fait tourner dans sa bouche le précieux liquide et en savoure la sapidité. - Avale, maintenant. Ce qu’elle fait avec délectation. - Tourne-toi à présent. Je vais te défaire de ton bondage. Ce qu’il fait en un tour de mains. Elle retrouve ses jumeaux avec leur forme et leurs couleur habituelles. Ils n’ont pas trop souffert du traitement. Pourtant elle regrette déjà l’oppression de la corde sur sa poitrine. - Tu vas dormir avec ton cadenas, tes liens de poignets et ton crochet. J’aurai peut être envie de t’enculer plus tard. Au moins ton cul sera ouvert et je n’aurai pas besoin de le préparer. A présent, tu vas évacuer ta pierre de jade. Je sais que tu te l’es enfilée, grosse salope. Et montre-moi bien comment tu t’y prends, je ne veux rien manquer. Ensuite tu la suces pour bien la nettoyer. Grosse, elle ne l’est pas, mais salope, c’est certain. Les consignes sont précises. Elle s’agenouille, les cuisses bien écartées. Après quelques spasmes internes, elle pond son oeuf qui tinte en sortant contre son cadenas. Pour cela elle a dû tirer un peu sur ses lèvres en grimaçant un peu, pour finir de l’extraire. Elle le récupère promptement et l’embouche. Voilà qui est fait. - Demain matin, tu me réveilleras en me suçant. Et branle-moi énergiquement je veux bander dur avant de faire gicler ma sauce sur ton visage. Tu l’étaleras bien et laisseras sécher mon jus. Il te fera comme un masque de beauté, c’est excellent pour la peau. La séance est terminée, elle l’a accomplie avec le brio qu’on attendait d’elle. Elle va pouvoir à présent se réfugier dans son domaine de prédilection: un sommeil peuplé de rêves inattendus et qu’elle voudrait érotiques. Elle espère bien se faire prendre dans son sommeil et ressentir dans une semi conscience des sensations inespérées. Elle rêve déjà du réveil de son maître et s’en pourlèche les babines. Avant de s’éteindre elle parcourt les boursouflures laissées par la cravache, sur ses fesses, ses cuisses et ses seins. Elle est très fière de ces marques et les montrera à son Maître demain après sa fellation. Enfin, Nahéma s’endort pour voguer vers des horizons encore inconnus.
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Par : le 14/03/24
/!\ C'est une histoire fictive avec des protagonistes majeurs /!\ Mon Papa m’emmène en forêt aujourd'hui, je suis trop contente. Allez Leïla, on va t’habiller pour sortir en forêt. Je suit Mon Papa dans ma chambre. Je vais m’asseoir sur mon lit le temps qu’il choisisse ma tenue.    Avec Papa tout semble simple. Mon Papa choisit tout et décide tout. Et puis moi je peux toujours être sa fille.   Il fait beau alors il prend une de mes robes roses avec des petits lapins dessus. Il me retire mon body, me met ma petite culotte, il frôle mon minou innocemment, ce qui me donne des frissons. Il met ma robe, puis des chaussettes qui montent jusqu'au genoux. Elles sont violettes avec un petit nœud.  Je me lève tout en regardant Papa.  Voilà ma petite chérie toute belle. On va aller mettre tes bottes et ton blouson car il a plut.  D’acco Papa   Il me prend la main pour aller devant la porte d’entrée.  Je m’assois sur le petit banc à l’entrée. Il met alors mes bottes avec les cœurs.  Je me lève toute contente.  Voilà Papa, on peut partir.    Il me prend la main et nous voilà en route pour la forêt.  Pendant  le trajet je remarque le regard des passants qui s’interrogent mais pour moi peu importe car je suis avec Papa.   On arrive enfin en forêt avec Papa.  Ici on croisera personne qui nous embêtera. Je sautille pendant la promenade.  Je m’arrête pour sentir chaque fleur.  Papa, Papa regarde, elle est trop zoli la fleur.  Ho c'est jolie ma chérie, et si tu me ramasses plein de fleurs comme celle-ci, on pourra en faire un bouquet.  Oh oui d’acco, vais faire ça.   Maintenant pendant la promenade je prends toutes les fleurs que je trouve jolie. En voyant une jolie fleur de l’autre côté d’une grosse flaque.  Leïla!!! Trop tard, j'ai sauté à deux pieds joints dans la flaque.  Je me tourne et je vois que Papa est très fâché.  Il a plein de traces de boue sur son pantalon.  En baissant la tête je vois que mes jambes et ma robe en sont aussi couvertes. Je fais ma tête toute mignonne à Papa mais rien y fait, il est fâché. Il vient brusquement vers moi, je vois à son visage qu’il n’est pas content. Il me prend violemment par le bras pour me conduire à la voiture. Papaaaaaaa, tu me fais mal. Me plaint-je. Je m’en fiche Leïla. Tu sais très bien que tu n’as pas le droit de sauter dans les flaques. Je traine des pieds, je gesticule dans tous les sens, je vais tapé Papa pour me défaire de lui. Je sens soudainement une douleur à ma joue. Papa m'a mis une gifle, ce qui me calme instantanément. Je caresse ma joue pour calmer la douleur.  Papa me jette dans la voiture.  Tu sera puni en rentrant. Ton comportement est intolérable.    Le trajet se passe dans le silence. Papa est toujours en colère contre moi. Je baisse la tête sachant que je suis allez trop loin.    Arrivée à la maison, je reste dans le halle à attendre ce que Papa va faire. Je suis inquiète. C’est pas la première fois que je fais une bêtise mais c'est la première fois que Papa est autant en colère.  Papa me prend la main. Ma chérie tu t’es comportée comme un bébé. Alors je vais te traiter comme tel.  Mais Papa suis désolée. Voulais pas te faire du mal. Je sais bien mais je dois quand même te punir. Je vais te mettre une couche pour le reste de la journée.  Mais suis trop grande pour en emporter. Ronchonnait-je Une grande ne se serait pas comportée ainsi. Tu a sauté dans la flaque , tu t’es sali et en plus tu as fait une crise. Alors maintenant rend moi fière et accepte la sanction.  D’acco Papa, me resignai-je en baissant la tête.    Je le suis dans ma salle de bain.  Je vais te faire prendre ton bain car tu es toute sale.  Papa enlève ma robe. Je suis en culotte devant lui. Je lève la tête et je vois dans ses yeux plein d’envie.  Il allume le robinet du bain.  Papa caresse de sa main ma poitrine.  Tu es magnifique ma fille. J’ai de la chance de t’avoir à mes côtés.  Mici Papa, ai aussi de la chance.  Dis je en rougissant Il me caresse la joue puis se met à genoux. Il fait glisser ses mains sur mon corps.  Un frisson me parcourt.  Quand il arrive sur mes hanches, il prend ma culotte et ma baisse. Je sens le souffle de Papa sur mon minou.  Je suis entièrement nue à présent.    Papa nous sort de cet état d’envie quand il remarque  que le bain est prêt.  Alors il m’aide à monter dans le bain. J’y suis trop bien. Il y a de la mousse, des petits bateaux.  Je joue avec tous pendant que Papa me regarde avec ses yeux d’amour.    Au bout d’une dizaine de minutes, il arrête le jeu. Allez mon bébé, il est temps de te laver.  Papa frotta doucement tout mon corps avec un gant. Que c’est agréable de sentir les mains de Papa me parcourir innocemment.  Il est sur mes cuisses, il monte vers mon pubis ce qui augmente ma respiration. Mais ce n’est plus le gant mais les doigts de Papa. Il les dépose sur mon Pubis.  Chéri, je vais te nettoyer entièrement. Es ce que tu es prête?  me dit-il en me regardant dans les yeux.  Je réponds d’une petite voix Vi, Papa.  Les mots de Papa m'excitent car je sais ce qu'il va faire.    Papa vient alors glissé ses doigts sur mon minou.  Il le frotte bien pour qu’il soit nettoyé.  Ses doigts frôlent mon bouton magique ce qui me fait pousser un léger crie. Papa lève la tête et me regarde interloqué. Qu’est-ce qui t’arrive ma puce. je rougis alors instantanément. Oui, a va.  J’évite au maximum son regard. Hé Leïla, tu ne dois pas avoir honte. Qu'est ce que ça te fait quand je fais ça? En le disant, Papa caresse plus mon petit bouton. Je gémit alors plus fort. Je ne contrôle plus mon corps qui se cambre.  Papa a son petit sourire satisfait.  Tu as l’air d’aimer ça.  Soudainement Papa s’arrête. Grrrrrr, Aiiie Papa me pince les tétons. Mais heeeeuuu, papaaaa! Fallait pas grogner sur Papa. Tu es une petite fille et non un animal.  Je baisse alors la tête en guise de pardon.  Voilà ce qui est mieux. Il faut que je continue ton bain toi. Alors Papa met ses doigts à l’intérieur de moi pour bien me nettoyer.  Il bouge ses doigts ce qui me provoque du plaisir. Mais il retire rapidement.  Je me retiens de grogner.    Il glisse sur mon petit trou. Il s’ouvre doucement, il en profite pour s’y glisser. Ce qui me fait grimacer de douleur.  D’un ton rassurant, il me dit, C’est bientôt fini ma chérie  Il fait quelques va et vient quand je commence à gémir, il retire son doigt avec un sourire sadique.  Te voilà toute propre.    Papa tend sa main que j’attrape. Il me sort du bain et m'enveloppe d’une serviette.    On va te mettre une couche et t’habiller. En entendant ses mots j’arrête de sourire sadique. Je veux sortir mais Papa bloque la porte.    Il me porte pour me mettre sur ma table. La couche était déjà là.  Je me laisse faire Mmmmh j’ai bien envie de goûter à ma fille toute propre.  Papa vient alors glisser sa langue sur mon minou. Il me fait alors gémir.  Il glisse sur mon clitoris et même à l'intérieur. Mes cris s'intensifient. Papa a une langue agile. Je sens le plaisir monter. Après le bain il me faut pas longtemps pour avoir un orgasme.  Papa … vais… avoir … un orgasme.  Vas-y lâche toi. A ces mot, j’ai un orgasme violent qui fait avoir des spasmes.   Quand je reprends mes esprits. Je me retrouve avec une couche. La sensation est bizarre.    Papa me retire de la table et me met mon body, je suis encore un peu dans le vape.  Une dernière chose. Tu n’iras pas aux toilettes sans mon autorisation.   Je sais qu’il va alors me forcer a faire pipi dans ma couche.   Le reste de la soirée, je suis à côté de Papa  à colorier.  Je me suis habitué à ma couche.  Mais soudainement, je sens une évie de pipi.  Je regarde  alors Papa.  Papaaaaaaa! J’ai envi de pipi. Peux aller aux toilettes ??? Bha  chérie, ça tombe bien. Tu as une couche. Ma peur c’est avéré vrai.  Je fais alors non de la tête à papa.  Et bien c’est que tu n’as pas tant envie. Allez je vais nous faire à manger.    Papa me laisse sur le canapé. J’essaye de m’occuper pour oublier mon envie. Mais plus le temps passe et plus ma vessie me fait mal. Je tente à nouveau de lui demander.  Papa, je veux aller au toilette, ti teu plaît, dis-je avec une petite voix.  Ma puce je t’ai déjà dit non Mais a fait mal Papa s’arrête  pour venir me voir.  Chérie, si ça te fait mal, j’ai pas le choix. Je souris de victoire. Pour moi j’ai gagné. Mais non, il met sa main sur mon ventre et appuie dessus. Je ne peux plus me retenir. Honteuse, je me lâche.  Voilà ça ira mieux maintenant. Par contre c’est pas bien de t’être retenue. Le repas est fini donc il faut qu’on mange. Je te changerai après manger.    Pendant tout le repas, je me sentais salé et peu à l’aise. Papa lui avait l’air d’en rire. Le repas se finit enfin.  Suis moi, on va dans la salle de bain. J’ai hâte de ne plus avoir cette couche. Je me presse dans ma salle de bain. Je grimpe sur la table et attends Papa. Il retire mon body puis enfin la couche. Bha chérie, tu n’as pas su te retenir ? J'ai bien fait de te mettre une couche. Je le déteste en cet instant. Il s’amuse à m'humilier. Pour toute réponse moi je rougis de honte. Il prend une lingette et essuie mon sexe.  Il s’amuse à me stimuler alors que je suis morte de honte. Le pire c'est que ça marche.  Bah alors ma puce tu es toute trempée. Tu aimes quand Papa prend soin de toi. On va retirer ce body pour aller au lit    Toute nue, je vais au lit. Avant de me border, Papa me caresse le corps.  Ma puce toi tu es toute propre mais Papa non. J’ai besoin de ton aide. Ouvre la bouche. J’obéis, je passe ma langue sur le sexe de Papa. Puis rentre la bague de Papa dans ma bouche. Papa tient ma tête en faisant des va et vient. Petit à petit il va de plus en plus vite et de plus en plus fort sans faire attention à moi. Mmmh j’en peux plus je te veux.  Il se retire. Sans que j’ai le temps de réagir, il est sur moi.  Il m’embrasse dans le coup. Soudain, il me mord et rentre en moi en même temps.  Je ne peux m’empêcher de crier de douleur.  Il commence à faire des va et vient fort et violent.  Tu es une vilaine  coquine vu comment tu es mouillé Moi je gémit  de plaisir. Les insultes mais aussi la violence de Papa me montre que je lui appartiens ce qui m’excite.   J’en ai marre de t’entendre. il me met  sa main sur ma bouche.  Il met un violent coup puis râle de plaisir.    Papa m’embrasse sur la bouche et vient me chuchoter  Tu es  à Papa.  Il se retire, ouvre la table basse et prend mon jouet préféré.  J’ai pas le temps d’atterrir qu’il me dépose sur mon bouton magique et l’allume au début je bouge dans tous mes sens. Il me bloque les jambes. Très vite, je sens l’orgasme monter.  Pa.. pa a monté. Peux ?  Vas y, ma Puce. Tu le mérites.  Dans un spasme de plaisir, je crie.  Papa fait un bisou sur le front, prend une serviette et m’essuie.  Je tombe de sommeil, heureuse juste après.
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Par : le 14/03/24
"La disparition de cette flamme qui était sa vie le laissait séparé d'elle, et complètement étranger à elle. Elle comprenait à présent combien ils étaient éloignés. Dans son sein montait une épouvante glacée, à cause de cet étranger avec qui elle avait vécu comme une seule chair. Était-ce vraiment cela que masquait la chaleur de la vie: l'isolement complet, absolu ? Elle était comme une forêt, comme le sombre entrelacs du bois de chênes et le bruissement silencieux de ses milliers de bourgeons éclatés. En même temps les oiseaux du désir dormaient dans le vaste et complexe dédale de son corps. Elle se leva, et se mit vivement à retirer ses bas, puis sa robe et ses dessous. II retint son souffle. Ses seins effilés et aigus d'animal bougeaient à chacun de ses mouvements. Elle avait une couleur d'ivoire dans la lumière un peu verte."    "Il éveillait chez la femme une compassion et une tendresse incontrôlables, et un désir physique tout aussi incontrôlable. Ce désir, il ne le satisfaisait pas. Il jouissait toujours si vite, avant de s'abandonner sur la poitrine de la femme, recouvrant un peu de son insolence, tandis qu'elle demeurait effarée, déçue, désorientée. Mais elle apprit bientôt à le retenir, à le garder en elle après l'orgasme. Alors, il se montrait généreux, étrangement puissant". Un style incomparable, un rythme sensuel et une luxuriance végétale, on ne peut lire l'œuvre de D.H Lawrence sans apprécier la singularité d'une écriture à l'harmonie novatrice basée sur des anaphores et une syntaxe symbolique et abstraite. L'homme de lettres travaille avec précision et un grand art poétique l'éclosion de la nature et l'éveil amoureux. Lawrence chantait la nature dans le réel. Entre 1926 et 1928, il produisit trois versions complètes de son célèbre roman, assez différentes les unes des autres pour être considérées comme œuvres à part entière. Seule la troisième version fut publiée du vivant de l’écrivain. Vu les menaces de censure, Lawrence fit imprimer son livre à compte d’auteur à Florence et à Paris et le fit distribuer clandestinement. Ce n’est qu’après le fameux procès de 1960 que les éditions Penguin purent diffuser le roman dans sa version intégrale en Angleterre. Plutôt que de l’expurger comme on le lui demandait avec insistance, Lawrence envisagea même un instant de proposer la première version, beaucoup plus sage, à son éditeur anglais. Nombreux furent les malentendus qui entourent un des plus grands écrivains britanniques du XXème siècle. Aux uns, il paraît un érotomane, aux autres, le prophète d'une renaissance à partir de l'harmonie sexuelle. Alors que d'autres encore interprètent sa nostalgie d'une force virile intacte comme étant la marque d'une sympathie pour l'idéologie fasciste. En fait, Lawrence avait autant de répugnance pour la licence que pour l'oppression, autant peur du viol de la personnalité que d'une dépendance quasi féminine dont il sentait en lui l'attrait. Toute son œuvre vise à trouver un impossible équilibre entre ces forces contraires, quête qui suppose mais transcende la sexualité. Les mots d'un de ses personnages qui "hait le sexe et ses limites" s'appliquent admirablement, quoi qu'on en pense, à Lawrence lui-même.C'est bien sans limites d'ailleurs qu'il se voulait, fasciné par le cosmos comme par l'individu, créateur d'une œuvre profondément diverse où son talent éclate dans tous les genres: poèmes pareils à des cris, romans dont l'autobiographie et l'auto-analyse ne sont jamais absentes, nouvelles qui illustrent de façon cruelle et incisive la guerre des sexes, essais critiques et philosophiques où le moraliste s'interroge sur lui-même par le biais des autres, récits de voyages, où le lecteur trouvera, réunis en une étonnante symbiose, le génie du lieu et le reflet d'une personnalité puritaine et déchirée. Le nom de l’écrivain D.H Lawrence semble à jamais associé à celui de son héroïne, la sulfureuse Lady Chatterley. Publié en Angleterre plus d’une trentaine d’années après sa mort, "L'Amant de Lady Chatterley" suscita, des deux côtés de la Manche, également dans la plupart des pays, où il fut publié, de vives polémiques de littérature, de morale et surtout de censure. Le roman ne fut pas interdit en France et fit la gloire posthume de l'auteur mais les critiques furent sévères. L'ouvrage tient-il de l'érotisme ? Un auteur classique peut-il tout se permettre ? Portrait d'un écrivain, complexe et profond, libre et fécond, esprit rebelle dont l’oeuvre reflète son inadaptation au monde. Né le onze septembre 1885, dans une ville du sombre pays minier du Nottinghamshire, au centre de l’Angleterre, David Herbert était l’avant-dernier d'une famille très modeste de cinq enfants. Son père, Arthur John Lawrence, mineur frustre et violent, presque analphabète, avait séduit sa mère, par sa prestance, Lydia Beardsall, une institutrice issue de la bourgeoisie. Possédant une éducation supérieure à son mari, elle transmit à son fils, l'ambition et la passion des livres. L'adolescent de santé fragile, fut tendrement choyé par sa mère. Profondément attaché à elle, il éprouvait au contraire, révulsion et honte pour son père, brutal et alcoolique.    "Dans sa beauté et sa pureté, la liberté d'une femme était infiniment plus merveilleuse qu'aucun amour sexuel. Le seul ennui, c'est que sur ce point, les hommes avaient tant de retard sur les femmes. Comme des chiens, ils tenaient absolument à ce sexe". Dans tous ses écrits, "Femmes amoureuses", "Amants et fils", ou "Kangourou", l'auteur cherchera à expulser le malheur des premières années de sa vie en réhabilitant le charnel, l’état de nature de l’homme qui serait, selon lui, détruit, perverti par une approche trop cérébrale et trop civilisée de la sexualité. Son œuvre prône un retour au " sacré primitif." Ainsi, son enfance fut marquée par les conflits incessants entre ses parents. En 1910, au poète Rachel Annand Taylor, il écrivit:"Leur mariage fut un combat charnel, sanglant. Je suis né en haïssant mon père: d’aussi loin que je puisse m’en souvenir, je frissonnais d’horreur quand il me touchait." Il étudia au Nottingham High School, mais en sortit à l’âge de seize ans pour gagner sa vie comme apprenti. Raillé par les ouvrières de la manufacture, il démissionna peu après de cet emploi pour raison de santé. Une bourse lui permit d'étudier durant deux années à l’université de Nottingham. Sortant diplômé en 1905, il devint instituteur à la Davidson Road School à Croydon, faubourg du sud de Londres. David Herbert, jeune homme rêveur et sensuel, écrivit ses premiers poèmes. Ils furent présentés par une amie d'enfance, Jessie Chambers, à F. Madox Ford, écrivain et critique littéraire, qui décida de les éditer, en 1909, dans sa revue: " The English review." Jessie Chambers, fille d’un fermier de la campagne environnante, habitait à Haggs Farm. Au cours de longues promenades, les deux jeunes gens évoquaient leurs lectures communes. Ces souvenirs heureux servirent de décor à son premier roman, "Le Paon Blanc", publié en 1911. La disparition de sa mère en 1910, le plongea dans une immense tristesse. L'année suivante, une grave pneumonie contraint Lawrence à abandonner l’enseignement. Il décida alors de se consacrer pleinement à l'écriture. Il trouva un substitut à la figure maternelle, rencontrant une femme mariée à l'un de ses anciens professeurs, voyant en elle, une "nouvelle mère dévorante." De six ans son aînée, née baronne Frieda von Richthofen, férue de psychanalyse, elle l'initia aux plaisirs charnels, alors qu'il lui fit découvrir la poésie. Il l'épousa deux années plus tard, le treize juillet 1914, après un périple, riche en péripéties, en Autriche et en Italie. L'origine allemande de Frieda et son antimilitarisme lui causèrent de très nombreuses tracasseries. La guerre faisant rage, soupçonné d'espionnage, les autorités britanniques lui refusèrent la délivrance d'un passeport. En 1915, il publia son roman "L’arc-en-ciel." Le premier volet romanesque de trois générations d'une même famille d'épouses amoureuses. Lydia, Anna et Ursula, dans l’Angleterre de la fin du XIXème siècle, en pleine mutation, passant d’un monde rural à une société industrielle. Ursula Brangwen, jeune femme moderne, réalise enfin les aspirations de sa mère et de sa grand-mère, accédant à l'indépendance et à la pleine conscience d’elle-même. Le roman fut immédiatement censuré et interdit en raison "d’outrances", paraissant aujourd’hui timides. Lawrence n’eut de cesse de "proclamer que les mystères de la chair étaient aussi sacrés que les mystères de l’esprit." Sa rencontre avec Frieda, voua D.H. Lawrence à une errance à laquelle ce fils de mineur du Nottinghamshire, jeune romancier n'était nullement promis.    "Elle trouvait quand même que les plus belles parties de son corps étaient cette longue chute de hanches, à partir de la naissance du dos, et la rondeur endormie et paisible des fesses. Pareilles à des dunes de sable, disent les Arabes, avec leurs longues pentes douces. Elisabeth le regarda. La bouche pendait un peu, légèrement ouverte sous la moustache. Les yeux mi-clos ne semblaient pas vitreux dans la demi-obscurité". Lawrence préférait réécrire que corriger. Plaidoyer contre l'argent et le monde industriel ? Roman de la lutte des classes ? Poésie pastorale ? La création de Lawrence est un mélange de tout cela. L'Italie accueillant le couple, l'auteur en conserva une tendresse particulière, ne cessant d'y revenir pour célébrer "l'indicible beauté ", de Capri à Taormina en Sicile, au Lac de Garde en Lombardie. Lawrence termina son roman "La verge d’Aaron", abordant les thèmes de l’amitié, de l’art, et dela vanité du monde. En quête de sensations, il rayonna depuis la Sicile en Sardaigne, à Malte puis dans le nord de l'Italie. Il rédigea également "Sardaigne et Méditerranée", relatant son voyage en Sardaigne, décrivant une île indomptée aux paysages s'étalant à l’infini. Puis vinrent les "Etudes sur la littérature classique américaine", suivies de deux ouvrages philosophiques: "Etude de l'Inconscient" et "Fantaisie de l’inconscient", et bon nombre de poèmes composant le recueil "Oiseaux et Fleurs." Autre lieu-clé pour l'écrivain nomade, le Nouveau Mexique, où ulcéré par ses déboires avec la censure anglaise, il crut trouver un monde neuf, idéalisé, libéré de l'homme et de ses lois, envisageant de fonder une communauté. Vinrent ensuite, l'Australie, Mexico, la Californie. De chaque lieu nouveau, Lawrence saisit immédiatement la singularité. Entre 1923 et 1925, le couple séjourna à Taos, au Nouveau-Mexique dans le ranch de la romancière new yorkaise, MabelDodge Luhan, donné en échange du manuscrit original "Amants et fils." L’écrivain, inspiré par les croyances ancestrales des Indiens, chercha à explorer la régénération de l’homme, par un retour au sacré primitif, dans la fusion du Christ et du Dieu Quetzalcoat, s'approchant de l'harmonie naturelle du corps et de l’âme. La vivacité des perceptions et la grâce de l'écriture livrant toute la fraîcheur, avec en écho les thèmes structurant l'œuvre. En 1925, Lawrence et Frieda rentrèrent en Angleterre. La même année, l'auteur écrivit "St Mawr", "L’Étalon." Il devint alors le centre d’une cour d’admiratrices se considérant comme ses disciples, dont les querelles juvéniles pour retenir son attention devinrent légendaires. Lors d'un court séjour à New York, apprenant alors qu’il était condamné par la tuberculose, Lawrence décida de regagner l’Europe.    "Why don’t men marry the women who would really adore them ? The women start adoring too late. Elle appréciait l'intériorité de ce reste de forêt, le mutisme réticent de ces vieux arbres. Ils incarnaient en même temps la puissance du silence et la vitalité d'une présence. Eux aussi patientaient, avec obstination, avec stoïcisme, dans la puissance de leur silence". Dès lors, le couple mena dès lors une vie errante, en Angleterre, Allemagne, France, Espagne, Suisse et surtout en Italie. En 1926, Lawrence publia "The Plumed Serpent", effectuant son dernier séjour en Angleterre. Les époux Lawrence se lièrent d’amitié avec Aldous Huxley. "L'amant de Lady Chatterley" fut publié en 1928 à Florence. David Herbert passa les derniers mois de savie à la Villa Beau Soleil, à Bandol dans le Var. Sa tuberculose s’aggravant, il fut admis au sanatorium de Vence où il mourut le deux mars 1930 à l’âge de quarante-cinq ans. Lors de ses obsèques, Frieda et ses amis lui dirent: " Good bye, Lorenzo", sa tombe fut recouverte de mimosas. Le treize mars 1935, ses cendres furent déposées dans la chapelle funéraire édifiée par Frieda dans leur ranch à Taos. David Herbert Lawrence, au cours de son errance, ne cessa d’explorer les profondeurs de l'âme, abordant la thématique de l’inceste, de l'Œdipe, de l’ambivalence et de la bisexualité. Vouant un véritable culte pour le phallocentrisme de Dionysos, supplantant dans sa réflexion, l’asexualité chrétienne conventionnelle. Certains esprits critiques virent à tort en cela, un penchant misogynique. L'écrivain voyageur, "pèlerin sauvage", suscita incompréhension, controverse et censure. L’influent T. Eliot répandit l’idée pernicieuse d'une amoralité dans "After strange gods." Passant volontairement la seconde partie de sa vie en exil, il décrivit les effets déshumanisants de l’industrialisation. Prolifique, plus de quarante ouvrages, près de mille poèmes, de nombreux récits de voyages, et une correspondance réunie par Aldous Huxley qui la tenait pour exceptionnelle. Sa réputation d'écrivain érotique masqua son authentique talent. Edward Morgan Forster, succédant à Aldous Huxley dans une nécrologie, contesta cette perception, le décrivant comme "le plus imaginatif des romanciers de la génération." La réhabilitation débuta dans les années 1950, notamment grâce au critique littéraire de Cambridge, F. R. Leavis, démontrant l'intégrité artistique et l'éthique profonde de l'écrivain, le situant dans la tradition romanesque britannique. D. H. Lawrence fut un écrivain anglais du XXème siècle, controversé et original, éternel voyageur, exilé perpétuel, en quête d'un "primitif sacré", rénovateur profond de l'expression romanesque contemporaine.    Bibliographie et références:   - Henry Miller, "Le monde de D.H. Lawrence" - Simon Leys, "L'ange et le cachalot" - Frédéric Monneyron, "Bisexualité et littérature" - Catherine Millet, "Aimer D.H. Lawrence" - Jean-Paul Pichardie, "D.H. Lawrence" - Anaïs Nin, "D.H. Lawrence" - Ginette Katz Roy, "Cahiers D.H Lawrence" - Ivan Bounine, "D.H Lawrence" - Anton Francesco Grazzini, "D.H Lawrence" - C. Bourgois, "Éros et les Chiens" - Pascale Ferran, "Lady Chatterley"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 13/03/24
"En maillot de bain sur la plage, télescope en main, l’assassin, par un heureux hasard, repéra Marie et sauta alors dans une barque de location. Vois, la maison approche, ses neuf fenêtres ouvrent et se ferment à mesure que je respire; touche ces murs gris dotés d‘écailles trempés par la brume". Une muse au troublant profil de femme oiseau, tout droit venue d'Égypte pour séduire des surréalistes amoureux. Une photo en noir et blanc. Celle d’une femme au long visage, frange courte et bouche généreuse ponctuée d’un grain de beauté dont le regard s’échappe. Une beauté qui fleure les seventies, robe à ramages, épais cigare entre les doigts. La poétesse au temps de sa splendeur. Ni muse, ni épouse, la postérité n’a pas retenu son nom. Hors des cercles littéraires, il ne parle à personne, ou presque. L’œuvre de Joyce Mansour dérange ou intrigue autant que son personnage. Disons-le d’emblée, il est tout à fait sommaire, comme Hubert Nyssen l’affirma en son temps, de réduire Joyce Mansour à une égérie érotomane du surréalisme ou même à un ange du bizarre. Il est plus juste de voir que l’insolence de son langage, la perversité de ses métaphores, l’obscénité de certaines de ses images, les conflagrations illuminant ses dialogues, l’humour dévastateur de ses imprécations, mais également parfois un réalisme bouleversant, sont d’un poète qui défie le temps et la mort avec les seules armes dont il dispose. Joyce Mansour échappe aux codes, aux schémas imposés par la littérature et la société. Méprisant la notion de l’art pour l’art, elle incarne, de la façon la plus naturelle, la plus nécessaire, cette "liberté du désir" prônée par André Breton, pour trouver sa voie, sa voix: "Tu aimes coucher dans notre lit défait. Nos sueurs anciennes ne te dégoûtent pas. Nos cris qui résonnent dans la chambre sombre. Tout ceci exalte ton corps affamé. Ton laid visage s’illumine enfin. Car nos désirs d’hier sont les rêves de demain." Joyce Mansour, Patricia Adès de son vrai nom naît le 25 juillet 1928, à Bowden en Grande-Bretagne. Ses parents sont de nationalité britannique et de confession juive. Ils appartiennent à la haute société égyptienne et résident au Caire. La jeune Joyce reçoit alors une éducation bourgeoise. Le premier séisme intervient en 1944. Sa mère, Nelly Adia Adès, décède des suites d’un cancer. La mort traverse sa vie pour la première fois et ne la quittera plus, jusqu'à l’obsession. Trois ans plus tard, Joyce Adès rencontre Henri Naggar, qu’elle épouse en mai 1947. Son jeune mari est foudroyé par un cancer en octobre 1947. Deuxième séisme. Joyce se replie sur sa douleur. C’est à cette époque qu’elle naît à la poésie, pour exprimer et contrer sa douleur. Un an plus tard, elle fait la rencontre de Samir Mansour, un homme d’affaires franco-égyptien des plus avisés, qui devient son deuxième mari. Dès lors, britannique de naissance, Joyce Mansour va alors apprendre et écrire en français.    "Il approcha à grands coups de rame, les yeux globuleux de plaisir, la bouche pleine d'un clapotis animal, un lourd serpent noir pendant hors de son nombril. Pousse la porte qui ne se fermera qu‘une fois pour ne jamais plus s'ouvrir, cette porte que je frôle et blesse ainsi que ma verge l'abîme quand elle te pénètre brutalement".  Dès lors, par le fruit du hasard, et forte de ses connaissances littéraires étendues, elle se rapproche du mouvement artistique. En effet, c’est au cours d’une réception en Égypte, qu'elle se lie d’amitié avec Claire Klein. Cette dernière, femme d’un ministre égyptien, anime le principal salon du Caire, et a ouvert sa porte au mouvement surréaliste "Art et Liberté" fondé en 1938 par le poète Georges Henein, Ramsès Younane et Fouad Kamel. Henein ne tarde pas alors à apprécier la poésie comme la personnalité de Joyce Mansour, qui "donne voix à ses réflexes. Nous sommes ici dans le domaine de la parole immédiate qui prolonge le corps sans solution de continuité. À chaque organe son verbe comme une poussée de sève, comme une flaque de sang." Georges Henein est alors le personnage central de l’avant-garde artistique du Caire. Il vient de rompre avec les surréalistes français, qui peinent à retrouver leur vitalité d’avant-guerre. "N’êtes-vous pas frappé de constater que ce qui a maintenu le surréalisme depuis la fin de la guerre, ce sont les actes et les œuvres individuels, tandis que tout ce qui tendait à l’expression collective aboutissait au plus cruel échec, quand il ne minait pas l’édifice patiemment élevé ?" C’est néanmoins Henein, dont la rencontre est décisive, qui va révéler le surréalisme à Mansour. Mais c’est de France que vient l’aide attendue. Elle publie "Cris", son premier recueil, grâce à Georges Hugnet. Humour noir, automatisme lapidaire, poèmes visionnaires, vers cinglants, images foudroyantes et hallucinatoires, la parole prend forme dans l’angoisse, car la douleur transforme le monde en une cacophonie générale.Ainsi débute le mythe de l’étrange poétesse, cette merveilleuse et ténébreuse beauté orientale, pleine d’humour, érudite et amicale, qui déteste la banalité et fume le cigare, "mon onzième doigt", dont les boîtes recyclées lui servent derangement pour sa correspondance et ses vers, dont les feuilles de protection en bois servent de support au poème.    "Marie crut qu’il était envoyé de Dieu. "Je me noie", gargouilla-t-elle. L'assassin se jeta à l'eau et répondit avec tristesse : "Tu es mon ombre, ma lumière. Tu es nous deux. - Je me noie", hurla Marie, son âme singulière adossée à une peur immense. Elle flottait entre deux eaux, les membres mous, résignée à une mort précoce". L'originalité de l'auteure ne doit pas faire de l'ombre à son grand talent. Nombreux furent ceux qui chantèrent ses louanges de son vivant. Derrière une grande élégance, son absence totale de pudeur dénote une forme de révolte, essentiellement féminine, contre le despotisme sexuel de l'homme, qui fait souvent de l'érotisme sa création exclusive. Réinventant la poésie, amie et admirée de Michel Leiris, André Pieyre de Mandiargues ou Henri Michaux, complice de Hans Bellmer, Sébastien Matta, Pierre Alechinsky ou Wifredo Lam, qui tous illustrèrent ses recueils, Joyce Mansour fut sans aucun doute un écrivain majeur du courant surréaliste. Son œuvre elle-même suffit d’ailleurs à en témoigner. Seize volumes de poésie, quatre recueils de fictions narratives, une pièce de théâtre, enfin une centaine d'articles parodiques publiés. Les surréalistes ont un pape, André Breton, qui les agrège tous, notamment autour de rituels comme celui du rendez-vous vespéral au café. Là, rive droite ou rive gauche selon les époques, le pape attend ses disciples, les regardant arriver dans les miroirs. Joyce Mansour en est. Breton a découvert et aimé ses écrits, sa poésie crûment érotique. Il est subjugué par la femme, étrange et exotique. Car elle a su le conquérir. En 1953, elle lui adresse un exemplaire de son premier recueil de poèmes "Cris" accompagné d’un bristol: "À Mr Breton, ces quelques "cris" en hommage." Il en aimera le "suave parfum ultra-noir d’orchidée noire" et tombera définitivement sous son charme.    "Saignée, irradiante de folie hypnotique, était nue à mes pieds. Saignée, au visage de mythe et au corps de puma, était nue sur la plage. Saignée, belle forêt de nacre, savoureuse fleur de massacre, sexe insatiable aux langues de vipère". Dès lors, unis par des liens passionnels, les deux artistes qui s'admiraient mutuellement pour leur art respectif, ne se quitteront plus. Ils passeront onze années entre 1955 et 1966, jusqu’à la mort de Breton, à déambuler dans Paris, àchiner des objets et pièces d’art océaniens. Elle est la dernière héroïne du surréalisme. Même si elle correspond aux canons de la femme-enfant espiègle chère aux surréalistes, Breton célèbre la "suprême espièglerie de ses écrits." Elle est une sorte d’antithèse aux canons relationnels des surréalistes avec les femmes. L'œuvre de Joyce Mansour estavant tout celle d’un poète. D’un grand poète, même, à en croire ceux qui, de Pieyre de Mandiargues à Alain Jouffroy, en passant par Henry Maxhim Jones ou Philippe Audouin, ont pris la plume pour lui rendre hommage, publiquementou en privé. Écrivain en herbe, c’est d’ailleurs à la poésie qu’elle s’adonne dès son plus jeune âge. En 1953, "Cris"révèle au public une soixantaine de textes bouleversants, aussi violents dans leurs thèmes que dans leurs termes,et dont la crudité et la hauteur de ton contrastent avec la révolte étouffée des productions contemporaines. L’accueil enthousiaste que lui réservent les surréalistes, et André Breton en particulier, encourage d’ailleurs la jeune femmedans cette voie et elle donne en 1955, sous le titre "Déchirures", un second recueil qui non seulement tient les promesses du précédent, mais même porte la fureur imprécatrice à un plus haut degré d’incandescence encore. Dans sa maturité, c’est, enfin, à la poésie qu’elle reviendra exclusivement, publiant une dizaine de recueils jusqu’à sa mort. Pourtant, c’est davantage à ses très nombreux contes que Joyce Mansour doit sa fragile renommée.    "Saignée aux seins d'écume, aux offrandes terrifiantes, aux odeurs de sauvage. Saignée qui recule a mesure que ma main avance vers tes cuisses ouvertes, sois toujours ouverte devant moi, Saignée. Nous irons habiter la maison de ma jeunesse". Tout est paradoxe chez cette femme chétive et orientale, à la beauté solaire et mystérieuse, pleine d'humanité et d'humour. Exempte de toute référence à quelque entité extérieure, muse ou souffle divin jadis célébrés par les romantiques, la poésie s’apparente en effet pour elle à une substance interne, voix ou corps étranger qui émane d’unespace originel du moi bien antérieur à la séparation des langues et des sexes, mais auquel ni l’introspection ni l’effusion ne donnent accès. Avec "Cris", recueil construit sur les ruines d’un passé dévasté, la poésie fait en effet l’expérience de la douleur, de l’angoisse, de l’effroi paroxystiques, à la limite du formulable. Hantés par des images douloureuses du passé, la plupart de ces poèmes ont trait à la mort d’êtres chers, la mère et le premier époux del’écrivain, emportés par un cancer à quatre années de distance, dont le souvenir harcèle sans relâche l’écriture. Se devine d’ailleurs, en filigrane de ses premiers textes, un véritable mythe du poète, idéal inaccessible incarné par quelques prédécesseurs, certes, mais aussi rôle dans lequel il s’agit d’entrer pour, peut-être, trouver à y ancrer une identité à la dérive, écartelée entre plusieurs cultures et plusieurs langues. Ainsi l’écriture se place-t-elle d’abord, par le jeu des références, sous le signe d’illustres ascendants, de Baudelaire à Rimbaud, Apollinaire ou Michaux,comme pour esquisser en filigrane le portrait de ce poète que la jeune femme s’efforce, à ce moment, de devenir.    "Ton corps modèlera mon lit perméable et maculé de ton sang comme autrefois, tu cueilleras mes rêves qui tombent sur le parquet en flocons de joie et tu tremperas leurs tiges dans l'eau pour les vases de demain". Chez elle, pas de faux-semblant ou de pruderie, la poésie se fait plaisir charnel dans l'affrontement violent des mots. On a reproché au poète la force de ses images, mais ce n’est pas seulement l’érotisme ou l’onirisme qui sont placés sous le signe de la violence, de l’affrontement, mais la vie elle-même: "Le sexe ressemble alors beaucoup à la guerre."Tout chez elle, qui est également dotée d’un humour hors-norme, nous renvoie à notre condition d’être périssable. Aussi la femme est-elle l’objet d’une haine ambiguë qui découle d’un processus d’autodestruction: mère, sœur ou rivale, double-ennemie en tous cas. Quant à l’œuvre en prose, elle s’est élaborée parallèlement aux recueils de poèmes, et ne fait que prolonger, en les développant, les grands thèmes, les obsessions de l’étrange demoiselle, l’érotisme, le rêve, la mort, la maladie, l’humour, le fantastique, le merveilleux, le sexe et l’humain. Loin, en effet, d’être subordonné à une forme verbale particulière, son art dépasse les catégories génériques et même franchit les frontières de l’expression littéraire. Il peut être trouvé en vers comme en prose, en récit comme en théâtre, en écriture comme en peinture. La poésie est toujours, en quelque sorte, la troisième dimension de son œuvre, ombre fascinante qui hante l’écriture sans que le sujet puisse cerner, au juste, ce qu’elle est. Car si Joyce Mansour fit œuvre de poète, cette œuvre peut avant tout se lire comme une série de stratégies successivement déployées pour mettre au jour ce que désigne cette propriété, cette qualité substantielle dont la belle jeune femme a très tôt l’intuition qu’elle fonde son identité, sans pouvoir la saisir par les moyens de la réflexion. Là est sa grande richesse.    "Toi qui avales mon sexe sans quitter le ciel, toi qui glisses a travers murs, plaisirs, crimes; ta voix résonne dans mes veines comme une cloche de montagne, femmes aux pensées verticales, aux orifices vibrants, je porterai ton corps vers la maison de mon choix, fauchant les obstacles d'un seul regard de ton sein vengeur". Afin d'étoffer son art, à la fin de sa vie, elle a exprimé la volonté de s'émanciper totalement du mouvement surréaliste. Aussi sa deuxième période littéraire sera-t-elle, en premier lieu, celle d’un retour à la poésie, terme entendu ici dans l’acception, formelle, de parole en vers. Avec "Rapaces", en 1960, et "Carré blanc" en 1965, la jeune femme donne deux recueils poétiques majeurs, plus amples que les premiers, où elle compile notamment les textes clairsemés dans diverses revues au cours des années précédentes. C’est aussi en poésie qu’elle fera ses adieux définitifs à Breton, dédicataire posthume des "Damnations", et encore en poésie qu’elle réaffirmera, en 1969, son engagement surréaliste, dans "Phallus et Momies." Mais l’expérience de la prose ne s’en poursuit pas moins activement, avec la publication consécutive, entre 1961 et 1967, de cinq récits qui seront, en 1970, recueillis sous le titre "Ça." Au mythe du poète a succédé un mythe du livre. À cette étape de son parcours, la poétesse part en quête d’un "livre total", ce livre-somme qui puisse recueillir une infinité d’expériences visant en premier lieu à établir la poésie sur un autre plan que discursif. C’est, d’ailleurs, le désir d’ouverture à l’autre qui prédominera, dans la dernière période de son œuvre. C’est, en effet, au seuil du tombeau que résonnera la voix qui se fait entendre dans "Trous noirs", dernier recueil de Joyce Mansour, où les dessins de Gerardo Chávez se font le support d’un essai de représentation de la mort. Et c’est là, peut-être, son ultime conquête, rejoindre son double artistique en peinture. En 1984, la muse orientale apprend qu’elle est atteinte d’un cancer, maladie dont elle a la hantise, et qui l’emporte à son tour le vingt-sept août 1986.    Bibliographie et références:   - Stéphanie Caron, "Le surréalisme de Joyce Mansour" - Marie-Claire Barnet, "La Femme cent sexes" - Alain Marc, "Écrire le cri" - John Herbert Matthews, "Joyce Mansour" - Marie-Laure Missir, "Joyce Mansour, une étrange demoiselle" - Richard Stamelman, "Poésie et éros chez Joyce Mansour" - Georgiana Colvile, "Scandaleusement d'elles" - Pierre Bourgeade, "Joyce Mansour" - Jean-Louis Bédouin, "Anthologie de la poésie surréaliste" - René Passeron, "Le surréalisme oriental"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 12/03/24
Namio Harukawa est un illustrateur japonais, bien connu pour ses œuvres érotiques mettant en scène des femmes dominantes hors normes. Né en 1947 à Osaka, Namio Harukawa a commencé à dessiner dès son plus jeune âge, développant très tôt un intérêt particulier pour des thèmes tels que la domination féminine et le facesitting, qui deviendront plus tard les sujets principaux de son œuvre. Il a laissé une empreinte indélébile dans le monde de l'art érotique, non seulement au Japon mais aussi dans le monde entier, grâce à son style unique et à ses sujets de prédilections si sulfureux. Début de carrière et influences Namio Harukawa a débuté sa carrière dans les années 1960, époque à laquelle le Japon connaissait un bouillonnement culturel et un renouveau quand aux traitements des thèmes érotiques dans l'art (qui avait connu un autre age d’or des "shunga" à l’époque d’Edo (1603-1868). Ces œuvres d'art étaient des estampes sur bois, représentant des scènes sexuelles explicites entre hommes et femmes, mais aussi entre personnes du même sexe ou avec des personnages fantastiques. Le shunga, littéralement "images du printemps" (ici métaphore de l'acte sexuel), était considéré comme une forme d'expression artistique et était largement répandu parmi différentes classes sociales au Japon, des samouraïs à la bourgeoisie. Bien que parfois critiqué et soumis à la censure, surtout à l'époque moderne, le shunga a joué un rôle important dans la culture et l'histoire de l'art japonais, influençant de nombreux artistes, y compris des figures modernes et contemporaines. On peut donc voir en Namio Harukawa un héritier de cette culture à bien des égards. Influencé par cette culture érotique, comme par le travail d'autres artistes japonais, étant richement ancré dans culture populaire de l'époque, il a su développer un style bien à lui qui met en avant la puissance et l'autorité de la Femme. Ses dessins, leur attention méticuleuse aux détails et leur représentation exagérée des formes, lui sont caractéristiques et font toute l’originalité de ses créations. Thèmes et style Ainsi, les œuvres de Harukawa sont reconnaissables à leurs représentations de femmes voluptueuses et dominantes, souvent en position de contrôle sur des hommes plus petits et soumis. Cette dynamique de pouvoir est centrale dans son travail, où il explore thèmes de la domination, de la soumission et certains fétichismes de manière à la fois érotique et artistique. Son approche unique du BDSM et du fétichisme place les femmes en position de force, inversant les rôles traditionnels de genre et mettant en lumière des désirs souvent marginalisés. Influence et postérité Au-delà de son apport à l'art érotique, Namio Harukawa a joué un rôle important dans la popularisation (certes relative) des pratiques BDSM dans la culture populaire. Ses dessins ont inspiré de nombreux artistes et amateurs d'art érotique, contribuant à la démocratisation des discussions autour du BDSM et des fétichismes. Namio Harukawa est décédé en avril 2020, mais son héritage perdure à travers ses œuvres, qui continuent d'inspirer , à fasciner. Son approche inimitable de l'art érotique et son exploration sans compromis des dynamiques de pouvoir entre les genres ont marqué un tournant dans la perception du BDSM et du fétichisme. Harukawa restera dans les mémoires comme un pionnier, dont les dessins continuent de résonner avec un public large et varié par le biais d’internet et des réseaux sociaux, bien au-delà des frontières de son pays natal et du microcosme fétichiste et BDSM. Les livres regroupant ses oeuvres sont souvent épuisés ou très chers. Voir tout de même ce livre hommage par un editeur spécialisé    
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Par : le 11/03/24
Dans la quête de compréhension et d'acceptation des diverses expressions de la sexualité humaine, le BDSM occupe une place à part, qui si elle a l'attrait du mystère a à souffrir aussi de bien des préjugés. Historiquement marginalisées et mal interprétées, les pratiques  BDSM  ont longtemps été bien mal considérées (dans tous les sens du terme). Pourtant, au-delà des apparences et des idées reçues, ces pratiques révèlent une complexité et une profondeur qui méritent d'être explorées et comprises dans leur intégralité. Le BDSM, dans son essence, est un échange de pouvoir consensuel, où les participants négocient des dynamiques de domination et de soumission dans un cadre sécurisé et respectueux. Cette négociation repose sur une communication ouverte, le consentement éclairé et une confiance mutuelle, éléments fondamentaux pour une expérience satisfaisante et enrichissante pour toutes les parties impliquées. Contrairement aux perceptions courantes, le BDSM n'est pas uniquement axé sur la douleur ou la domination, mais sur l'exploration des limites physiques, émotionnelles et psychologiques, dans le but de renforcer les liens entre partenaires et de favoriser une plus grande intimité. Cette exploration des limites et de la dynamique de pouvoir nécessite une compréhension approfondie des besoins, désirs, et limites de chacun. Elle demande également une capacité à naviguer dans ces espaces avec soin, éthique et responsabilité. C'est dans ce contexte que "L'art de dominer" de Dossie Easton prend toute son importance. L'ouvrage propose un cadre réfléchi et éclairé pour aborder les relations de pouvoir érotiques, en mettant en lumière les nuances et les complexités du BDSM. Il s'adresse à ceux qui sont curieux de cette pratique, ainsi qu'à ceux qui cherchent à approfondir leurs connaissances et à affiner leurs compétences dans l'art de la domination et de la soumission. L'art de dominer" de Dossie Easton constitue une excellente approche. L'auteure ne se contente pas de tracer les contours d'une pratique  ; elle plonge au cœur de la complexité et de la beauté inhérente aux relations de domination et de soumission, offrant aux lecteurs un guide à la fois philosophique et pratique. Ce premier volet est destiné entièrement à à la domination (le second ouvrage "L'art de se soumettre" est lui, ça alors, dédié à la soumission)  Le livre dépasse les stéréotypes et les simplifications excessives. Easton démystifie l'idée réductrice selon laquelle la domination serait synonyme de tyrannie ou la soumission de faiblesse. Au contraire, elle révèle comment ces rôles peuvent être source d'empowerment et de croissance personnelle, soulignant la distinction cruciale entre "prendre" le pouvoir et "se voir confier" le pouvoir dans un cadre de confiance et de respect mutuel. Au fil des pages, "L'art de dominer" aborde avec clarté et profondeur les différents aspects qui constituent la base d'une relation BDSM saine : la communication, le consentement, la négociation des limites, et l'importance du debriefing après les sessions. Easton insiste sur le fait que ces éléments ne sont pas seulement des prérequis à une pratique sécuritaire du BDSM, mais qu'ils sont également fondamentaux pour renforcer la connexion émotionnelle et psychologique entre les partenaires. L'ouvrage se distingue par son approche pédagogique, guidant les novices à travers les premiers pas dans l'univers du BDSM, tout en offrant aux adeptes plus expérimentés des réflexions et des techniques avancées pour enrichir leur pratique. Que ce soit à travers la discussion des jeux de rôle, des scénarios de domination et soumission, ou encore de l'importance des aftercare, "L'art de dominer" se révèle être une ressource précieuse, soulignant la diversité et la richesse des expériences que le BDSM peut offrir. Enfin, l'auteure ne néglige pas les aspects éthiques et moraux inhérents au BDSM, confrontant les lecteurs aux questions de responsabilité, d'éthique du consentement et du respect des limites. Ce faisant, elle positionne "L'art de dominer" non seulement comme un guide pratique mais aussi comme une réflexion morale sur la nature du pouvoir, de l'amour et de la confiance dans les relations humaines. Avec "L'art de dominer", Dossie Easton livre donc bien plus qu'un simple manuel ; elle offre une invitation à repenser la manière dont nous comprenons et engageons les relations de pouvoir dans un contexte érotique, en mettant en lumière le potentiel de croissance, de découverte et d'intimité qu'elles recèlent. C'est un ouvrage indispensable pour tous ceux qui aspirent à explorer les profondeurs de leurs désirs et à tisser des liens plus authentiques et épanouissants avec leurs partenaires. Après une lecture approfondie, il est manifeste que cet ouvrage se démarque car il se fait véritable ressource pour quiconque s'intéresse à la dynamique de la domination et de la soumission dans le cadre du BDSM. À travers ses pages, Dossie Easton transcende la simple explication des pratiques BDSM pour toucher à l'essence même des relations humaines, enrichies par un échange de pouvoir consensuel et réfléchi. L'auteur parvient à déconstruire les mythes et préjugés qui entourent souvent le BDSM, le présentant non pas comme un ensemble de pratiques marginales ou déviantes, mais comme une forme riche et variée d'expression relationnelle et érotique. Sa capacité à rendre ces concepts accessibles sans jamais simplifier à l'excès témoigne d'une réelle maîtrise du sujet. Un aspect particulièrement appréciable de l'ouvrage est d'insister sur l'importance du consentement, de la communication et du respect mutuel. L'auteure souligne régulièrement par l'exemple que ces principes ne sont pas uniquement cruciaux pour la sécurité et le bien-être des participants, mais qu'ils constituent également le fondement d'une relation BDSM épanouissante. En mettant l'accent sur le consentement éclairé et la négociation des limites, l'auteure encourage une pratique du BDSM qui est non seulement sûre mais aussi profondément connectée aux besoins et désirs de chaque partenaire. Le livre brille également par son approche inclusive, reconnaissant la diversité des expériences et des identités au sein de la communauté BDSM. L'auteure parvient à ne pas sombrer dans  une vision monolithique de la domination ou de la soumission, mais explore plutôt la richesse et la variabilité des rôles, des pratiques et des désirs qui caractérisent la communauté. Cette approche permettra à bien des lecteurs de se retroiuver dans les mots de l'autrice, qu'ils soient novices curieux ou pratiquants expérimentés cherchant à approfondir leur compréhension.   Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaires ci dessous.
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Par : le 10/03/24
Ce récit je l'avais écrit avant l'an 2000 et je l'ai retrouvé au fonds d'un vieux tiroir ... NATHALIE LA DOUCE INGÉNUE   CHAPITRE 1  L’ECOLE DE MADEMOISELLE PINBAL   Bien qu’âgée de 40 ans, Mademoiselle Pinbal ressemblait, jusqu’à la caricature, à une vieille fille sévère. Elle dirigeait d’une main de fer l’école BURAXE, qui selon les brochures publicitaires formait les secrétaires, assistantes de direction idéales. Ce jour là, Mademoiselle Pinbal m’avait convoquée dans son bureau pour me parler de mon avenir. Nerveuse, je bougeais sans cesse sur ma chaise, attendant qu’elle ait fini de feuilleter mon dossier et qu’elle daigne m’adresser la parole. « Et bien Nathalie, commencer un BTS en alternance à 23 ans ce n’est pas facile, il faut beaucoup de chances pour trouver un employeur qui accepte de payer 30% plus cher une débutante ».   En disant ces mots elle me fixa de son regard perçant et je me retrouvais telle une petite fille prise en faute. Je me sentis rougir et je baissais la tête. C’était plutôt désespérant ce type de réaction, mais j’avais beau essayer de me contrôler rien n’y faisait. D’une voix timide je répondis que je le savais. Elle aussi d’ailleurs, pensais-je, qui avait accepté de m’inscrire dans son école, quelques semaines auparavant. Mais je me gardais bien de lui en faire la remarque. Lors de notre première rencontre, elle m’avait longuement fait expliquer les raisons qui me poussaient à choisir cette profession. Suspicieuse, elle m’avait interrogé sur l’étrange cursus qui m’avait fait passer d’un poste d’agent des services hospitaliers, un doux euphémisme qui désignait un poste ingrat et corvéable de fille de salle, à un retour à une scolarité normale sanctionnée par un bac G1. Elle avait d'ailleurs admiré la volonté dont j'avais fait preuve pour reprendre ma scolarité. « Concernant votre caractère, il va vous falloir apprendre à composer. Sous votre apparente timidité, se cache une fierté et un orgueil que n’apprécient guère les chefs d’entreprise. Vous êtes trop entière, trop idéaliste. Quant à votre accoutrement, une secrétaire ne s’habille pas comme une étudiante des beaux-arts. » Ces remarques avaient été prononcées d’une voix calme et sans chaleur. Un constat d’une évidence certaine, asséné comme si elle parlait d’une personne absente. Mais c’était bien de moi qu’il s’agissait, et malgré moi je sentis des larmes me monter aux yeux. « Alors c’est inutile que je continue à suivre les cours ? »  Dis-je d’une petite voix  fluette au bord du désespoir.   « Je n’ai pas dit cela mais il va falloir vous accrocher. Le voulez-vous ? »   « Oui Mademoiselle, je suivrai vos conseils à la lettre ». Dubitative, elle réfléchit intensément pendant quelques secondes qui me parurent des heures Je l’observais à la dérobée. Vêtue d’un tailleur strict, elle se tenait droite et hautaine dans son fauteuil de direction, et sans être belle je dois reconnaître qu’elle n’était pas dépourvue de charme et de classe. Elle reprit soudain.   « Eventuellement, j’ai peut être un employeur qui pourrait accepter de vous embaucher. Mais il est exigeant, très exigeant. De plus c’est un ami. Alors si vous le décevez c’est moi que vous mettrez dans l’embarras. Comprenez-vous ? »   Je comprenais et la peur s’empara de moi, car ces mots, et l’expression de son visage, exprimaient une menace à peine voilée.   « Oh ! Merci Mademoiselle, je suis sûre que vous pouvez me faire confiance ».   Mon hypocrisie et le sourire que je lui adressais d’un air ingénu me surprit moi-même.   Satisfaite, elle empoigna le téléphone, composa le numéro et demanda à son interlocuteur quand il pourrait me recevoir.  Elle me nota l’adresse sur une carte de visite. Puis après m’avoir bien recommandé d’être ponctuelle, elle m’expédia en cours. « Alors, raconte comment cela s’est passé ? » La jolie brunette qui m’interrogeait c’était Valérie ma meilleure amie. Agée de 20 ans, une nature gaie et enjouée. Toujours prête à rendre service. En classe on était inséparables. Assises l’une à côté de l’autre en train de comploter et de partager de petits secrets. Elle adorait rire et s’amuser. Du haut de mes 23 ans, j’étais plus réservée, timide même. Méfiante je fuyais les regards trop appuyés des hommes et je ne souriais jamais aux inconnus. Cela me donnait une réputation d’une fille froide, distante. Valérie, elle adorait allumer et provoquer. Elancée, des formes parfaites et une bouche mutine qui en enflammaient plus d’un. Elle aimait plaire. Quant à moi s’il m’arrivait d’aimer mon visage, encadré de cheveux blonds avec deux yeux bleus expressifs et mon corps mince, je regrettais mon manque d’assurance et mon allure un peu gauche. Je ne faisais rien pour séduire, et je voulais que les garçons s’intéressent à mon intelligence avant de penser à mon corps.   « Bien, cela s’est bien passé, j’ai un rendez-vous chez un patron demain, mais il paraît que c’est un enquiquineur et que c’est son ami »   « Ouaah ! d’ici à ce qu’elle t’ait envoyée chez son amant. Tu vois le tableau, t’auras intérêt à faire gaffe à ce que tu dis… » et Valérie éclata de rire. Toute la classe tourna la tête vers nous. « Il ne faudrait pas vous gêner Valérie » la voix du professeur d’informatique venait d’interrompre son fou rire. « Puisque vous avez tant envie de parler, parlez-nous d’Internet, dîtes-nous donc ce que signifie le sigle AOL» Le visage de Valérie devint grave « Euh… » Le professeur reprit « America on Line premier service en lignes d’accès à Internet. Soyez plus attentive ou je serais obligé de vous donner une retenue. » Il n’était guère facile de faire classe à 20 jeunes filles juste sorties de l’adolescence, qui ne rêvaient que de liberté et de garçons. La sanction suprême restait la convocation dans le bureau de la directrice. Et toutes les filles de la classe savaient qu’il valait mieux ne pas se faire un ennemi de Mademoiselle Pinbal. Heureusement la cloche se mit à sonner et c’est dans un joli brouhaha que toutes les filles se précipitèrent à l’extérieur. L’heure de la sortie. Je quittais l’école en compagnie de Valérie. « Dire qu’il va falloir supporter cela pendant deux ans, on n’est plus des gamines… » Son visage exprimait la colère mais je savais bien que cela ne durait pas. « Et quand as-tu rendez-vous avec ce délicieux personnage ? » Son ton était ironique. « Demain matin à 10 heures. » « Tu te fringueras comment ? » « Aucune idée ». Contrairement à la plupart des filles de la classe je n’étais pas une obsédée de fringues. Evidemment après la remarque de la directrice, j’avais intérêt à compléter rapidement ma garde robe. Mais je détestais être en jupe et je me sentais fagotée dès que je quittais ma tenue préférée : le jeans-basket. En rentrant chez moi ce soir là, j’avais la certitude que ma vie était en train de prendre une nouvelle direction  
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Par : le 10/03/24
La Belle et la Bête (vécu)       En ce début de soirée, Tara, s’apprête à jouer un rôle face à son Maître qui va la dresser à sa convenance afin d’en faire une parfaite soumise pour son unique plaisir; avec un mélange d’excitation et d’appréhension. Ne sachant pas ce que ce dernier va lui infliger, elle va endosser son rôle.   Elle pense bien le connaître; avec sa longue silhouette, sa carrure imposante, ses mains aux longs doigts fins mais d’une force redoutable, son regard tendre qui peut se transformer en froideur glaciale, son intonation douce et virile qui peut être grave et autoritaire, et aussi son intrangigeance. Elle sait qu’il a tout loisir de tester ses trois orifices, longuement, profondément, dans toutes les positions, de pétrir ses mamelles et de juger de son comportement sexuel. Il ne devrait avoir aucune difficulté à l'évaluer en détail, aussi sincèrement que possible, avec bienveillance mais néanmoins sans complaisance.   Elle s’apprête ; enfile son porte jarretelles, son seul dessous chic, ses bas, son collier de seins finement doré qui emprisonne ses tétons, sa robe gainante noire transparente faite de dentelle qui s’arrête juste au dessous des fesses, le cul et la chatte à l’air, elle enfile un oeuf de jade dans sa chatte qu’elle pourrait pondre en dansant pour amadouer son Maître et s’enfilera plus tard un plug (afin de réveiller tous ses sens provenant de son cul), un accessoire doré avec une pierre rouge brillante.   Le maquillage, très important; des yeux de biche et un rouge à lèvres ostentatoire, sans oublier d’embellir ses tétons à l’aide de crayons de maquillage de couleurs rosées afin de les sublimer. Elle se munit d’un sac à main contenant quelques accessoires indispensables à un dressage parfait : son collier avec sa laisse, ses liens en cuir rouge, son bandeau de soie sauvage, son plug, son gode, son crochet d’anus et son cadenas qui se prend dans les anneaux pour verouiller son sexe (et dont lui seul posséde la clé).   Tara est prête. Elle enroule un boa en fourrure autour de son cou. Une ultime vérification, puis elle descend l’escalier, la démarche chaloupée, en faisant claquer ses escarpins sur les marches et se présente à son Maître, les yeux déjà pleins de désir. - Fais-moi ton état des lieux. Elle connait bien cet exercice, c’est une exhibition sans complaisance et devant témoin de ses appas féminins. Elle hésite néanmoins, sa prestation doit être parfaite. Son corps ondule de façon provocante. Elle porte deux doigts à ses lèvres et les lèches langoureusement puis elle les enfourne dans sa bouche, les yeux fermés. Elle imagine le sexe dressé de son Maître, pourtant ce n’est pas aussi doux. Ses deux doigts font des va-et-vient, elle savoure ce moment dans son fantasme. Elle prend son temps mais pas trop tout de même pour ne pas le lasser. D’une main elle fait tournoyer son boa, et de l’autre elle découvre son cou laissant apparaître sa poitrine libérée de sa cage de dentelle. Ses deux globes pointent fièrement. Elle les malaxe longuement et maltraite rageusement ses tétons, puis les lèche d’une langue experte. Mais il l’interrompt brutalement, péremptoire. - Ce maquillage n’est pas à ma convenance, je veux un rouge vermillon, - Oui Maître, comme il vous plaira. Il est vrai que le maquillage est trop discret. Face à son insatisfaction, elle descend sur son ventre et lève sa robe qui ne cachait pas grand chose. Elle dévoile une chatte bien taillée et de deux doigts elle titille son clitoris déjà gonflé. Rapidement elle sent la cyprine l’inonder, son sexe prêt à recevoir plus d’attentions. Mais ce n’est pas suffisant, elle lève une jambe et pose son pied sur le canapé pour offrir une meilleure vision de son entrecuisse et exhiber sa chatte sans aucune pudeur. Elle se saisit de son gode et se l’enfile jusqu’à la garde, suivi de va et vient, elle se déhanche et se cambre, elle sait qu’elle pourrait jouir mais ne peut se le permettre, elle n‘est là que pour offrir un spectacle et prouver à son Maître ses aptitudes de parfaite putain. Elle cesse donc, à contrecoeur, son petit manège et se retourne. Elle offre à présent ses fesses rebondies bien en vue. Elle les écarte et va fureter à la recherche de son anus. Comme il est sec, elle va puiser à la source de son sexe pour l’humidifier. Elle s’encule d’un doigt puis un second. Maintenant il est bien ouvert et prêt à recevoir son plug. Ce qu’elle fait et voici son petit trou du cul paré d’un rubis. Elle le ressort puis le réintroduit pour plus de sensations. Un vrai délice. Elle continue et ne voudrait pas s’arrêter. Mais il l’interrompt brutalement - Remonte dans la chambre, pense à te remaquiller comme je le désire, prends ta posture de soumission et attends-moi. Est-il satisfait de sa démonstration? Elle n’en saura rien et sort du salon un peu frustrée.  
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Par : le 09/03/24
Si vous m'invitez derrière vous, diable j'aurai plaisir à vous pousser, à tenir fermement vos cheveux d'une main et à claquer votre corps de l'autre. Je passerai ma main sur votre dos chaud, puis je vous caresserai tendrement et lentement, descendrai sur vos fesses brûlantes et si douce ! Puis je vous laisserai me débarrasser de ma ceinture, cette fois pour laisser des marques plus intenses entre caresses et impact jusqu'à cette nuance qui me plaît un rouge fuchsia. Vous sentirez ensuite que je me rapproche de vous, mon souffle dans votre cou, ma voix douce dans vos oreilles, vos yeux brillant de larmes. À ce moment-là, présent je laisserai tomber ma ceinture et je vous caresserai. Bien que j'ai l'impression que ton corps et ton âme brûlent en ce moment précis ! Vous ne vous y attendez pas, sans préliminaires, je m'enfonce en vous, je prends vos bras et je les place afin de vous forcer à vous incliner davantage pour me laisser me prendre de plus en plus profondément en vous ! Jusqu'à ce que j'entende vos gémissements et vos cris augmenter d'intensité, ma main sur votre cou, mon rythme devient de plus en plus violent brutalement à entendre votre voix me dire plus fort . Nos corps sont tendus à ce moment tant attendu ! Vous perdez tout contrôle, les spasmes de plaisir vous en empêchent. Je verse mon fluide. Nos corps sont couverts de sueur une odeur qui mêle plaisir, se fusionnant inévitablement l'uns dans l'autres ! Vous vous blottissez contre moi et tournant la tête vous me regardez avec un sourire qui en dit long sur ce que vous avez ressenti. Je te regarde, excité et satisfait du plaisir, puis je te prends dans mes bras pour te sublimer de tendresse, pour te remercier de ce que tu m'as offert.
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Par : le 07/03/24
La nuit porte des fruits et, contrairement à ce que nous pensons, elle donne naissance aux débuts d'une lumière rayonnante qui illumine et inspire notre idéalisme. Ceux qui pensent en basse lumière pendant la journée s'affirment lorsque l'obscurité est ressentie, des rêves, des sentiments inconscients et non controversés de cette nature singulière qui nous entoure et nous rend difficile de montrer notre véritable identité. Soyez diabolique de cette nature mystérieuse qui est la vôtre, cette voix qui nous laisse éveillés n'est pas facile, mais nous donne le temps de rêver inconditionnellement à tous les moments que nous aimerions vivre sans aucune limite et sans jugement. Puis le jour se lève, et nous sommes des gens qui se mêlent aux autres sans qu'il semble sombre ou lumineux, de tout ce qui nous entoure voulant constamment retourner inévitablement dans l'obscurité où nous nous sentons le mieux. La nuit n'est-elle pas une belle mélodie ?
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Par : le 07/03/24
Je (monsieur) viens de subir une conversation sur discord avec un aspirant daddy qui critiquait ma vision pragmatique du DDLG, que mes diverses expériences ont forgé avec le temps... Je suis bien sur très positif sur cette art de vivre,  mais la prolifération des images très idéalistes et très théoriques n'aide, à mon avis, pas les nouveaux daddys qui arrivent ! D'où l'idée de narrer mes beaux plantages de daddy, jadis, de donner un peu d'incarnation à cette pratique! Bien sur : ce sont les mauvaises expériences...bien sur que il y en eu de meilleures!!! "Idee reçue 1 : le sexe n'a pas ou peu sa place dans le ddlg" Oui je le pensais mais : j ai été daddy d'une adorable little pendant 5 mois, pas de sexe entre nous et à aucun moment d'ailleurs je n en ai éprouvé le désir avec elle . Elle était poly amoureuse, elle allait chercher combler ailleurs ses envies de femme. Moi je n étais pas poly...je n étais pas non plus capable mentalement d'avoir une autre relation et de cacher ma relation ddlg. Sachant que mes amis connaissait ma little. Et que je gardais toutes les affaires chez moi.... J ai du arrêter car bien ne voulant rien faire avec elle, je ne pouvais vivre une vie intime d'homme.  Il me semble téméraire donc, en n'étant pas poly, d'affirmer une position ferme sur le sujet. "Idee reçue 2 : daddy est la patience incarnée et doit toujours être à l'ecoute" Oui sur le concept. Après j ai vécu avec une little , avec un éloignement géographique. Elle m envoyait des sms toutes les minutes, au boulot notamment,  taper des crises que je devais calmer tout en gérant mes réunions...de 7 à 23h je ne faisais que répondre par SMS. Bien sur que je dis plusieurs fois stop, mais : pleurs, chantage de ne plus se revoir... la aussi rupture car on était rentré dans une spirale infernale. "Idée recue 3 le daddy fixe des limites et punit pour le bien de sa little" Oui...sauf que certaines littles sont masochistes au sens premier du terme. J étais avec une little avec qui ça n a pas duré,  car elle voulait réellement se faire crier dessus, pas seulement être dans un jeu. Elle se mettait physiquement en danger par exemple! Tout pour pousser le daddy hors de ses limites. Elle était consciente et s en excusant, elle recherchait à être mal mentalement,  à pleurer réellement,  à être sûre que c était la fin avec son daddy...pour au final être pardonnée et reconfortee.    Ma petite conclusion! Le ddlg se présente comme un jeu mais la régression est réelle... avec ce qu il y a de beau et parfois ce qui échappe à notre contrôle. Un daddy doit apprendre à se connaître, notamment ses propres limites et ne pas se voir tel un surhomme qui gérera tout. Et avancer pas à pas plutôt que de projeter une situation rêvée! Et oui, quand on rencontre la bonne personne, on n est plus tout à fait loin du rêve...même si la vie vous envoie toujours quelque chose de différent!      
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Par : le 06/03/24
"La lumière picturale est au peintre ce que l'or est à l'alchimiste. Il faut juger le peintre pour comprendre l'image.Je suis profondément croyant et conformiste. L'art de peindre n'est que l'art d'exprimer l'invisible par le visible. La machine envahit terre et ciel, va aux profondeurs de la mer et jusqu’au désert sans crainte de troubler l’air du matin. On va de plus en plus vite, on n’a même plus le temps de soupirer à l’instant de disparaître. L’art en ce siècle mécanique ne serait-il pas parfois le miracle ? La peinture n'est pour moi qu'un moyen d'oublier la vie. Un cri dans la nuit. Un sanglot raté. Un rire qui s'étrangle alors. Tout est impondérable dans les régions spirituelles où s’aventure l’artiste, il y règne un ordre plus vrai que celui du contrôleur des poids et mesures. L'art n'est que choix, sélection, et même hiérarchie intérieure. L'homme que j'ai devant moi, c'est son âme que je veux voir". GeorgesRouault, (1871-1958), un artiste profondément spirituel, exprime dans son art son identification avec la pauvreté et la souffrance. Au sommet de son art, ses tableaux ressemblent à des vitraux et reflètent sa nature religieuse et sa formation première dans son univers mystique. Rouault est né à Paris d’une famille pauvre durant la Commune de 1871. Son grand-père lui fait connaître l’art de Courbet, Daumier et Manet. Rouault est apprenti chez Tamoni et Hirsch, des fabricants et des restaurateurs de fenêtres en vitrail. Fils d'un ébéniste breton, Alexandre François Joseph Rouault, et d'une fruitière parisienne, Marie-Louise Champdavoine, il voit le jour dans une cave de la rue de la Villette dans le dix-neuvième arrondissement, au cours d'un bombardement des Versaillais. Il suit les cours du soir de l'École nationale supérieure des arts décoratifs. Employé par Hirsch de 1887 à 1890, puis en 1891, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Jules-Élie Delaunay et, à la mort de ce dernier, entre dans l'atelier de Gustave Moreau où il côtoie Henri Matisse, Albert Marquet, Henri Manguin, Albert Huyot, Pierre Marcel-Béronneau et Léon Lehmann auquel il restera très lié. Il participe à deux reprises sans succès au concours du prix de Rome, la première fois en 1893 avec "Samson tournant la meule", pour lequel il obtient le prix Chenavard en 1894 et, en 1895, avec "Jésus parmi les Saintes femmes", pour lequel il obtient le prix Fortin d'Ivry. En 1898, il est nommé, selon les vœux du maître, conservateur du musée Gustave-Moreau, à Paris, dès son inauguration cette année-là. C'est pour lui une période difficile, sa famille part pour l'Algérie, et sa santé l'oblige à faire deux séjours en Haute-Savoie. En 1901, il fréquente l'abbaye de Ligugé et y fait la connaissance de Joris-Karl Huysmans. Aux côtés des fauves, tels Henri Matisse, Albert Marquet ou André Derain, il participe au Salon d'automne de 1905. Il aborde des thèmes liés à une observation critique de la société: juges, avocats, salles d’audience, miséreux, émigrés, fugitifs, sont autant le reflet d'une révolte face à la misère humaine qu'un prétexte à des recherches sur les couleurs. Il a une influence sur le travail du sculpteur italien César Giris.    "Tout comme la poésie, la sculpture ou la peinture, la vie a ses chefs-d'œuvre précieux. Un peintre c'est quelqu'un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence". En1904, il fait la connaissance de Léon Bloy dont l'œuvre le touche profondément et de façon durable. Quelques années plus tard, il fréquente à Versailles le philosophe catholique Jacques Maritain. C'est entre 1906 et 1907qu'il commence à peindre des céramiques. En janvier 1908, il épouse Marthe Le Sidaner (1873-1973), sœur du peintre Henri Le Sidaner, qui lui donnera quatre enfants. Il considère l’écrivain André Suarès son son "frère en art". Profondément catholique, il reconnaît dans cette humanité souffrante le visage du Christ qu’il recherche dans de nombreuses toiles évoquant sa Passion, à l'exemple du tableau "Le Christ bafoué par les soldats" (1932). Ce thème récurrent "perd son accent moralisateur pour prendre une nouvelle tension dramatique, dans un lyrisme fait d'abandon ascétique qui voit dans la splendeur de l'image un reflet céleste". Dès 1910, les collectionneurs et les marchands reconnaissent la grande force de son œuvre, notamment Maurice Girardin ou Ambroise Vollard qui, en 1917, lui achète l'ensemble des toiles de son atelier, soit près de huit cents œuvres. C'est en 1917 qu'il se lance dans la gravure, et quatre ans plus tard, en 1921, Michel Puy réalise sa première biographie. En 1938, le Museum of Modern Art de New York fait une exposition de son œuvre gravé. C'est l'année suivante au mois de septembre qu'il s'installe à Beaumont-sur-Sarthe, qu'il quittera en juin 1940, pour y revenir de 1943 à 1946. En 1946, après la mort de Vollard, il se trouve en procès avec les héritiers. Le tribunal lui reconnaît la propriété de ses œuvres. Georges Rouault brûle alors trois-cent-quinze de ses tableaux en 1948 en présence d'un huissier. Dans ces mêmes années, il entretient alors une correspondance épistolaire avec le peintre Jacques Duthoo qui s'inspire alors des travaux du maître. Il arrête de peindre subitement en 1957. Il meurt le treize février 1958 en son atelier-domicile, au numéro deux, rue Émile-Gilbert dans le douzième arrondissement. Le gouvernement français lui fait des obsèques nationales à l'église Saint-Germain-des-Prés de Paris et il est inhumé au cimetière Saint-Louis de Versailles. Son prestige en tant que coloriste et graveur n’a cessé de s’étendre, notamment au Japon et en Corée. Il est considéré comme l'un des peintres religieux les plus importants du XXème siècle. Son dernier atelier, installé dans un appartement près de la gare de Lyon, est conservé par sa famille dans l'état où il l'a quitté et sert de siège social à la Fondation Georges-Rouault. L'aménagement en fait un atelier inhabituel.   "La profonde souffrance est le plus grand peintre des portraits. Il est bien rare que le modèle aime son peintre. Ce que nous montre le peintre ou le sculpteur n'est pas ce qu'on voit autour de nous. Ce que nous voyons voile la profondeur qui est à l'origine de la forme. La peinture est un art et l'art dans son ensemble n'est pas une vaine création d'objets qui se perdent dans le vide, mais une puissance qui a un but et doit servir à l'évolution et à l'affinement de l'âme humaine". Rouault occupe une place très singulière parmi les artistes du XXème siècle. Contemporain du cubisme, de l'expressionnisme et du fauvisme il n'a jamais revendiqué l'appartenance à l'un de ces mouvements. Souvent catalogué "peintre religieux" il est avant tout indépendant. Ce n'est pas dans un système abstrait qu'il trouve son inspiration, mais dans la réalité la plus immédiate comme dans la spiritualité la plus élevée. Il est de ceux qui n'ont pas besoin de sujets religieux pour que leurs œuvres soient empreintes d'un caractère sacré. Les dernières années de sa carrière se caractérisent par une explosion des couleurs et une véritable ivresse de la matière, cette ultime période est la plus éclatante de son œuvre et son couronnement. Tel un alchimiste, Rouault a poursuivi dans le secret de son atelier ses expériences et ses recherches reprenant sans cesse ses toiles pour les transformer et les mener à maturation. La poursuite permanente d’un savoir faire pictural et l’expression, quelquefois douloureuse, d’une sensibilité écartelée entre rêve et réalité sont les deux poumons qui donnèrent vie et respiration à son art. La peinture fut pour lui une confession ardente. Gustave Moreau a été le grand initiateur de Georges Rouault à l’univers pascalien. Il aimait à l’entretenir de Baudelaire, de Nerval, de Pascal, des solitaires de Port-Royal, de Nicole aussi, de Racine, de Vigny. Sur sa table de chevet, Rouault gardera le livre des "Pensées". Dans l’éducation de ses enfants, il revient de manière très privilégiée sur Pascal. Si Gustave Moreau a été le premier initiateur, l’amitié avec André Suarès a contribué à fortifier cetteinitiation. Formé par Moreau et Suarès au monde des Pensées, Rouault n’en a pas un savoir technique, érudit, universitaire, mais une compréhension intuitive, intérieure. Il se souvient de certaines pensées qu’il ne cherche pas à élucider de manière analytique mais qui l’habitent profondément sans cesse, comme "le cœur a ses raisons". À l’esprit cartésien, voltairien, s’oppose la lecture de l’Écriture Sainte qui incline le cœur à la foi. Rouault restera un lecteur de la Bible et bâtira une œuvre de peintre-exégète. Peu à peu les thèmes bibliques vont irriguer son art. Rouault consacre une part très importante de son œuvre à des paysages inspirés de l’Écriture. Nombre de ses toiles porteront le titre de "Paysage biblique". Certains tableaux évoquent des lieux de la Terre Sainte.   "Lorsqu'on s'est fait peindre par un peintre célèbre, il ne reste qu'une ressource: ressembler alors à son portrait. Peinture. Art de protéger les surfaces plates des intempéries, de les exposer à la critique. Je ne suis ni dessinateur ni peintre. Mes dessins sont de l'écriture dénouée et renouée autrement". Rouault peint des paysages bibliques,il peint aussi des personnages bibliques comme "Marie" (1937) et inlassablement le visage du Christ, la Croix où l’Écriture prend à ses yeux sens et unité. À la catégorie des paysages bibliques et à celle des personnages bibliques, on pourrait ajouter la catégorie des scènes bibliques, comme "La fuite en Égypte" (1938). Enfin, certains titres donnés à des œuvres profanes les enracinent de fait dans le texte sacré comme "Exode". Les écrits de Rouault sont aussi parcourus de références bibliques. C’était un artiste familier des textes bibliques essentiels, un peintre-exégète. Sur sa table de chevet, il y avait, à côté des "Pensées", la Bible. Pascal apparaît comme un lecteur passionné de l’Écriture. Sa sœur Gilberte souligne, qu’"il la savait toute par cœur". C’était sa lecture de prédilection. Sur sa table de chevet demeure le Livre sacré qu’il étudie, médite, sur lequel il ne cesse de réfléchir. Lecteur, traducteur et interprète de la Bible, penseur-exégète, Pascal découvre aussi dans la Bible un style, une manière décrire, qui lui tiendra alors lieu de modèle, ainsi qu’une manière de penser. C’est le "Livre des livres", le Livre du tout qui élucide tout l’homme et s’adresse à tous les hommes. "Les Pensées" constitueront une interprétation de l’Écriture. Pascal et Rouault ont en commun d’être tous deux des hommes de Bible. Exégètes, Rouault et Pascal sont aussi des moralistes. L’auteur du Miserere aime à peindre les mœurs, la nature humaine. Il ne voit dans la société que rejet des faibles et jugements aveugles. En lisant les "Pensées" qui dénoncent la relativité des lois établies, Rouault avait pu se convaincre des limites inhérentes à toute justice humaine et en lisant la Bible, les prophètes, garder l’idéal d’une véritable justice. À la suite de Pascal, Rouault appréhende la société, le monde comme dominés par la tromperie. Penseur tragique, Pascal est le penseur de la mort comme Rouault, peintre tragique, est le peintre de la mort. Si il peint la misère, le mal, il n’en oublie pas pour autant la dignité de l’homme, le bien. Aux portraits de Filles, s’opposent dans sa peinture, les figure de Véronique ou encore Jeanne d’Arc. Dans une perspective paulinienne, soulignée aussi par Pascal, l’existence est pour lui combat de la chair et de l’esprit. Le bien et le mal s’affrontent à travers l’aventure des formes et des couleurs. L'artiste Rouault n’a pas seulement une lecture esthétique de la création mais aussi profondément éthique.   "Les communautés de bâtisseurs, les ateliers collectifs de peinture à la Renaissance ont dû ainsi connaître lamême exaltation qu’éprouvent ceux qui travaillent à un grand spectacle. Encore faut-il ajouter que les grands monuments demeurent, tandis que le spectacle passe et qu’il est dès lors d’autant plus aimé de ses ouvriers qu’il doit mourir un jour". S’il se sait lui-même, comme tout homme, faillible, il croit à la vertu, l’honnêteté. Il faut souligner l’admirable rectitude morale, austère, scrupuleuse, héroïque au besoin de ce grand artiste toujoursresté artisan. Il y a en Rouault une pureté, presque janséniste. La révolte a comme contrepoint la bonté. Il peint "La veuve", "Le pauvre ou l’orphelin" (1929), "Le fugitif" (1945), ceux que la Bible appelle les "anawim", et pour lesquels le croyant est appelé à éprouver un amour de prédilection. Son regard se tourne vers les déshérités, les abandonnés. Le critère d’authenticité de l’amour du divin, du Christ, se situe dans l’amour des humbles. "Va conquérir l’âme de ton frère souffrant ou malheureux, aime-la comme ton âme. C’est ton plus beau trophée,et ce sera la Toison d’Or reconquise". Pascal et Rouault mettent en œuvre une esthétique du mystère où le beau relève du caché. Ils rejettent une beauté de l’apparence à laquelle ils opposent une beauté de la vérité, exprimée à travers un style du dépouillement, un lyrisme dense, sobre et tragique. Tous deux, sans appartenir à la catégorie des poètes, écrivent des poèmes, se révèlent de profonds poètes, et leur langage, expressif, intense, poignant, se trouve centré sur le langage poétique comme trace brûlante de la vie intérieure. Leur esthétique, inspirée de la Bible, s’attache à conjuguer simplicité et profondeur. La foi a constitué l’axe de leur œuvre et de leur vie. L’un a témoigné de l’absolu par le langage pictural, l’autre par le langage apologétique. Rouault se présente comme un peintre-témoin, à l’image de Pascal, penseur-témoin, et son œuvre, de même que les "Pensées", a tous les traits de l’authentique témoignage. Un artiste qui ne s’engage pas de tout son être, viscéralement, dans son art, n’est qu’un dilettante. Les entrailles représentent comme le lieu d’unité du corps et de l’esprit. L’art du poignant, aux profondes résonances humaines, se situe aux antipodes de l’art du divertissement. Pour Rouault, à la suite de Pascal, la seule beauté véritable, poignante, est celle qui touche l’homme en ses entrailles. L’art de Rouault apparaît intensément et mystiquement toujours anthropocentré.   "Il y a de certaines choses dont la médiocrité est insupportable: la poésie, la musique, la peinture, le discours public. Quel supplice que celui d'entendre déclamer pompeusement un froid discours, ou alors prononcer de médiocres vers avec toute l'emphase d'un mauvais poète". En même temps que le regard du peintre se centresur l’homme, il se centre sur le Christ. Rouault se situe alors précisément, de même que Pascal, aux antipodes de l’anti-christianisme de Nietzsche. L’Homme-Dieu apparaît comme le personnage essentiel de son aventure picturale. "Christ" (1938), "Christ solitaire" (1937), "Christ sur le lac de Tibériade" (1939). Christ toujours et partout, forme centrale qui donne sens à l’acte de peindre. Rouault, qui en peignant l’homme cherche l’absolu, aime à peindre le Christ au milieu des hommes. "Le Christ dans la banlieue" (1920-1929), "Christ et pauvre"(1937), "Christ et lépreux" (1938). C’est la présence de Jésus au milieu des hommes, des pauvres, des enfants, des faibles, qui scelle la dimension sacrée de l’humanité. De même que Rouault peint le visage de l’homme, il peint avec passion le visage du Christ qui, tragiquement, l’élucide. Avec la "Tête du Christ" (1939), la "SainteFace" (1951), c’est la plus haute vérité du visage qu’il donne à contempler. Le christianisme christocentré de l’auteur du "Miserere" retrouve celui de l’auteur des "Pensées". Les écrits comme les œuvres de Rouault convergent vers la Croix comme le centre de leur quête. Sa peinture biblique, pascalienne est essentiellement une peinture de la Passion. Citons "Christ aux outrages" (1942), "Passion" (1943), Crucifixion (1939, 1950). L’art de Rouault relève d’une éthique et d’une esthétique de la Croix. L’existence est via crucis. Pascal est penseur de la Croix comme Rouault est peintre de la Croix. Ils sont des témoins qui témoignent du Témoin. Rouault peint la foi comme Pascal pense la foi. Face au tout, il n’y a que le rien. Croire ou ne pas croire, tel est l’unique choix, âpre, tragique, déchirant, que proposent l’œuvre du peintre et celle du penseur. À une pensée du salut chez Pascal répond une peinture du salut chez Rouault. Il y a ainsi une symétrie parfaite.    "Les idées ne sont rien, si l’on n’y trouve une peinture des sentiments, les médailles que toutes les sensations ont frappé dans un homme. Notre imagination a des mirages qui nous trompent souvent. Le vrai germe est parfois étouffé et n'apparaît que tardivement. Gautier et les Goncourt se croyaient, nés pour la peinture. Rousseau n'a compris qu'à quarante ans qu'il était écrivain". L’art de Rouault, alors loin de toute sécheresse conceptuelle, se présente comme un art du cœur, son œuvre comme une œuvre cordiale. Le peintre lui-même avait conscience que l’élément cordial représentait une caractéristique essentielle, originale, de son éthique et de son esthétique. La peinture de Rouault est une peinture du cœur. Cœur de l’être humain mais aussi cœur du Christ. Dans "Le clown blessé" (1932) par exemple, le cœur s’ouvre à la détresse humaine. La beauté artistique sans la circoncision du cœur n’est alors que vanité, vacuité. Pascal, comme après lui Rouault, voit à travers le cœur la profondeur humaine où l’amour rencontre l’absolu. L’attachement de Rouault à l’intériorité se manifeste sur le plan pictural par la représentation de scènes d’intérieur. Ainsi des toiles: "Intérieur" (1937),"Stella Vespertina" (1946), "Intimité chrétienne" (Christ et enfants) (1952). Même lorsque Rouault ne peint pas des scènes d’intérieur, son regard sur l’homme, le monde demeure intériorisé. Il représente du dedans la nature, la banlieue, les êtres. Le monde intérieur se superpose au monde extérieur. En séparant l’esprit du cerveau, Rouault ne l’identifie pas à la "mens intellectualis". Plutôt que cérébral, l’esprit est sensible. Il y aune sensibilité charnelle et une sensibilité spirituelle. Pour Pascal le lieu de la sensibilité se situe d’abord dans le premier ordre, elle ne s’en trouve pas moins purifiée pour autant, son lieu profond dans le troisième ordre. Aux paysages bibliques-mystiques de Rouault, il convient de mettre en contrepoint la peinture des visages bibliques-mystiques, avec au centre la face du Christ. Le visage mystique représente la vérité du paysage mystique. Rouault appartient à la rare lignée des peintres mystiques, exceptions dans l’histoire de l’art. Le mysticisme auquel peut se rattacher le peintre n’est pas un mysticisme idéalisé mais un mysticisme engagé.    "La littérature est un agrément, comme la peinture, l'aquarelle et la musique, une distraction noble et permise, un moyen d'embellir les heures de la vie et les ennuis de la solitude. La peinture est une cérémonie en solitude. Il faut dans les désirs imiter la nature. Qui ne peint pas les champs d'une même peinture, et par ses changements et ses diversités, fait briller à nos yeux différentes beautés". Si Georges Rouault constitue une exception dans l’art du XXème siècle, c’est qu’il a conquis son unique originalité en puisant à l’intérieur du livre des "Pensées" posé sur sa table de chevet. De même que la pensée de Pascal, pour qui Dieu est un Dieu caché, un Dieu se cachant, non un Dieu mort, restant mort, comme celui de l’Insensé de Nietzsche, se présente comme une pensée témoignante, confessante, la peinture de Rouault se définit aussi comme une peinture témoignante, confessante. En unissant expérience artistique et expérience du sacré, Rouault retrouve une alliance première. L’art à l’origine n’exprimait que le sacré et le sacré ne s’exprimait que dans le langage de l’art. Mais pour Rouault, comme pour Pascal, le sacré, afin de toucher l’homme, doit assumer le profane. Ainsi existence et révélation, tel est le constant battement des "Pensées", tel est aussi le perpétuel dialogue à l’œuvre dans l’art sacré pour l’auteur du "Miserere". La proximité entre Pascal et Rouault se fonde sur des données objectives, indéniables. Le peintre conservait sur sa table de chevet, affirmation confirmée par le témoignage de ses proches, les "Pensées". Son maître, Gustave Moreau, l’entretenait de Pascal, de Port-Royal. Ses amis, André Suarès, le sage conseiller, et Marcel Arland, fréquenté régulièrement à partir de 1930, se sentaient proches de l’auteur des "Pensées" et lui ont consacré le premier "Puissances" de Pascal, le second "Avec Pascal". Rouault est un peintre-moraliste, Pascal un penseur-moraliste. Soucieux de concret, ils peignent et pensent des êtres réels, vivants, non des idées, des concepts abstraits. Leur attirance pour la spiritualité et la mystique s’harmonise avec une volonté de perfection dans les formes et les couleurs pour l’un, dans le langage pourcl’autre. Tous deux, fidèles à l’ordre du cœur, de l’esprit et du mystère, demeurent de rares témoins de l’aurore.    Bibliographie et références:   - André Suarès, "Georges Rouault, le peintre de la misère" - Véronique Bastien, "Georges Rouault, la peinture sacrée" - Enrico Crispolti, "Le peintre Georges Rouault et la divin" - Marc Restellini, "Le sacré chez Georges Rouault" - Lionello Venturi, "La peinture de Georges Rouault" - Albert Kostenevitch, "L'art de Georges Rouault" - Geneviève Nouaille-Rouault, "Georges Rouault, mon père"- - Harry N. Abrams, "Pascal et Georges Rouault" - Bernard Grasset, "Le divin dans l'art de Georges Rouault" - Fabrice Hergott, "Georges Rouault, la peinture sacrée"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 05/03/24
Anne Bengard, est une artiste allemande ayant son atelier à Berlin. Elle s’est imposée dans l’univers de l'art contemporain par son approche non-conformiste de la peinture et par ses fresques (de décoration intérieure ou en mode street art). Les amateurs de shibari et de BDSM s'interesseront tout particulièrement à ses oeuvres s'articulant autour de visions et de scénaris sur le thème . Son portfolio, vibrant et provocateur, invite à découvrir sa vision du bondage Shibari, qu’elle aborde avec une sensibilité et une finesse remarquables, qu'il mette en scène des modèles féminin ou masculin. Anne Bengard, dont les travaux ont été mis à l'honneur dans des publications prestigieuses telles que le magazine Beautiful Bizarre en 2016, se distingue par son utilisation magistrale de l'aquarelle. Cette technique, généralement associée à des paysages bucoliques ou à des natures mortes, est transcendée dans ses mains de Bengard pour devenir le vecteur d'univers kinky. Elle réussit à fusionner sa palette holographique signature, inspirée des animes et mangas japonais de son enfance, avec des thèmes adultes et complexes, créant ainsi un contraste saisissant entre innocence et expérience, douceur et intensité. Parmi ses projets les plus notables, les murales de bondage réalisées pour l'espace de co-working KinkyWork et pour le restaurant Noname s'imposent. Ces œuvres d'art grandeur nature célèbrent la sensualité et l'empowerment féminin à travers le Shibari, Anne y explore la dualité de la vulnérabilité et de la force, mettant en avant des femmes  maîtresses de leur destin, loin des clichés de victimisation. L'artiste s'efforce de concentrer son regard sur l'expression faciale des modèles et l'émotion ressentie plutôt que la sexualisation explicite du corps. Sa démarche artistique se caractérise également par une volonté de briser les stéréotypes et d'explorer les tabous sociaux à travers une série d'œuvres fixant sur la toile des accessoires du quotidien transformés en objets de fascination érotique. Cette approche met en lumière son engagement envers une exploration plus profonde des dynamiques de pouvoir, du désir, et des normes de genre dans la culture contemporaine. Bengard envisage même de s'aventurer dans la représentation du bondage masculin, questionnant ainsi les stéréotypes de la masculinité et ouvrant le dialogue sur la vulnérabilité et la force dans un contexte de diversité d'expressions. Son travail ne cesse d'évoluer, comme en témoigne sa récente inclination pour des techniques et des supports variés, y compris la photographie et la peinture à l'huile, à travers lesquels elle aspire à atteindre un niveau supérieur de réalisme et d'intensité chromatique. Ce désir d'expérimentation et de dépassement de soi souligne la quête incessante de Bengard pour une expression artistique authentique et profondément personnelle, tout en restant fidèle à ses convictions et à son intégrité artistique. Dans un monde en quête de sens et de connexion, l'art de Bengard offre une fenêtre sur l'infinie complexité de l'âme humaine, rappelant que derrière chaque œuvre, il y a une invitation à embrasser pleinement la richesse de notre diversité culturelle et personnelle. Son site internet (et sa boutique) : https://www.annebengard.com
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Par : le 05/03/24
Un article pour un concept, oui, mais quel concept ! Lecture orgasmique car avec un vibromasseur en marche. Pour le plaisir féminin et le nôtre. Je trouve que les femmes qui ont eu le courage de participer à l'expérience sont remarquables et très dignes. Leur plaisir est communicatif.   Je vous invite à regarder la vidéo suivante (qui est en français) en entier, vous ne le regretterez pas ! https://vaginconnaisseur.com/portfolio/hysterical-literature/ Et les autres sur https://www.hystericalliterature.com/sessions   De rien, avec plaisir.  
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Par : le 04/03/24
Apollonia Saintclair, est une illustratrice autodidacte au passé tortueux qui a fait irruption sur la scène du Web en 2012 avec des dessins qui ont captivé immédiatement un large public. Son inspiration oscile entre plaisir personnel et satisfaction de son public, Apollonia collabore avec des maisons d'édition comme La Musardine. Son imagination, alimentée par la culture pop autant que par les canons académiques, puise ses influences graphiques chez des figures emblématiques telles que Leonardo da Vinci, Moebius et Milo Manara, pour ne citer qu'eux. L'ouvrage "The Silver Spoon" compte aussi parmi ses grandes sources d'inspiration. Apollonia partage son temps entre la cuisine et l'atelier, créant des œuvres qui transcendent le quotidien pour révéler à travers le trait et le sang notre essence véritable. Sa popularité repose sur son regard unique, capable de capturer l'essence de la sexualité de chacun à travers des scènes d'une imagination débordante et d'un érotisme libérateur. dans le cadre d'une exploration créative de la sexualité et de l'érotisme à travers des perspectives féminines. Elle défie les représentations traditionnelles et sexistes de la sexualité, souvent dictées par le patriarcat. Apollonia Saintclair fait de son stylo une arme pour s'attaquer à la notion de "regard masculin", concept exploré par Laura Mulvey, en offrant une vision alternatif qui explore la diversité et la complexité des désirs et fantasmes humains. Ses œuvres invitent à une exploration personnelle de la sexualité, libréré de tout jugement et ouvert à l'interprétation de l'observateur.   Le travail d'Apollonia Saintclair, à la fois envoûtant et stimulant, invite à plonger dans des mondes fascinants où la sexualité explorée dans toute sa complexité et diversité, défiant les clichés et ouvrant la voie à une compréhension plus nuancée et libératrice de l'expression sexuelle. Ses ouvrages : https://bdsm.fr/l.php?x=3V6Ekp5 Son site : https://apolloniasaintclair.com/  
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Par : le 04/03/24
"Celui qui n'ose pas regarder le soleil en face ne sera jamais une étoile. Voir le monde dans un grain de sable et le paradis dans une fleur sauvage, tenir l'infini dans le creux de sa main et l'éternité dans une heure. L'arbre qui fait verser aux uns des larmes de joie n'est aux yeux des autres qu'une chose verte qui se dresse en travers du chemin. Certains ne voient dans la nature que ridicule et difformité. D'autres, c'est à peine s'ils voient la nature. Mais aux yeux de l'homme d'imagination, la nature est l'imagination même. C’est avec les pierres de la loi qu’on a bâti les prisons, avec les briques de la religion, les bordels. Pour créer la moindre fleur, des siècles ont travaillé". Le temps a rendu justice à celui qui, longtemps considéré comme un fou, fut le grand poète, graveur et visionnaire que l’on sait, éternel enfant, éternel "primitif" que son ardeur imaginative, son lyrisme, sa violence condamnèrent à n’avoir de renommée que posthume. Autodidacte, William Blake (1757-1827) dénonce la raison tyrannique des philosophes, s’enflamme pour la révolution. Ses admirations sont aussi significatives que ses refus. Il préfigure quelques-unes des lignes de force du romantisme et goûte certains de ses grands intercesseurs, Swedenborg, Shakespeare, Dürer. Une vie intérieure puissante, une simplicité mystérieuse et désarmante guide son bras. Dans "Le Mariage du Ciel et de l’Enfer", il proclame alors l’unité humaine, attaque la prudence et le calcul au nom de l’épanouissement de l’être réconciliant désir, sagesse et raison. L’amour comme la haine étant nécessaires à la vie, c’est le choc des contraires qui provoque le surgissement de la force créatrice et la progression de l’être individuel. Il oppose ainsi la raison à la vision intuitive, à laquelle va sa préférence. "L’astre Blake étincelle dans cette reculée région du ciel où brille aussi l’astre Lautréamont. Lucifer radieux, ses rayons revêtent ainsi d’un éclat insolite les corps misérables et glorieux de l’homme et de la femme" (André Gide). Bien que considéré comme peintre, il a peint quelques tableaux à l'huile, préférant l'aquarelle et le dessin, voire la gravure et la lithographie, il s'est surtout consacré à la poésie. William Blake, peintre, poète, graveur, prophète est né en 1757 au-dessus d’une échoppe de bonnetier, à Londres. De toute son existence, il ne quitta guère sa ville. Implantée dans cette sphère étroite, sa vie fut, à première vue, banale, sans aventure, centrée sur son travail de graveur. Elle échappe pourtant dans une large mesure, écrit Georges Bataille, qui consacra à Blake une étude dans "La Littérature et le Mal", aux "limites communes de la vie". C’est que Blake, au-delà du cercle restreint où il se déplaçait, de son occupation absorbante, des soucis d’une vie quotidienne difficile, voyait bien d’autres scènes et d’autres mondes.    "Celui qui veut conquérir la joie, malgré lui, la brisera. Mais celui qui, quand elle passe, sait doucement l'embrasser pourra toute sa vie en profiter". Sur la réalité prosaïque de l’univers extérieur, il donna la préférence à son pouvoir de vision, opposé à la simple vue, qu’il appelle alors "génie poétique" ou "génie prophétique", "imagination", ou par d’autres termes encore. L’imagination lui représentait un monde plus précis, plus vivant et plus vrai que celui qui nous est livré par le regard. Mais, insistait-il, un tel pouvoir ne lui était pas réservé. Chaque homme à l’origine le possède. "De même que tous les hommes sont semblables par la forme extérieure, de même, ils sont semblables par le génie poétique". Opprimés par la vie, lancés dans des poursuites sans intérêt, argent, pouvoir, paraître, ayant de ce fait perdu leur état de disponibilité, la plupart oublient le don qu’ils possédaient enfants, le sentiment d’éternité qui lui est lié. Cette capacité, il en fit très tôt l’expérience. Dieu d’abord, qui lui apparaît à la fenêtre, puis un arbre chargé d’anges et, un jour, parmi les ramasseurs de foin, des anges, encore, visions inspirées par la Bible. Sur la fin de sa vie, le soleil, bien différent de la pièce d’une guinée que verrait un avare, mais disque resplendissant d’esprits qui chantent en chœur "saint, saint, saint". Ces images se sont imprimées dans son imagination avec une si grande intensité que la vision s’est produite, projetée devant lui, la différence entre monde extérieur et intérieur effacée. Il ne voyait pas, comme il l’a écrit, "par ses yeux", mais "à travers". Et ce qui lui apparaît à travers, au-delà du monde sensible dont le témoignage lui sembla toujours douteux, à tout le moins insuffisant, c’est la réalité spirituelle, telle que la représente l’Imagination. Ainsi, cette "double vision" lui révélera non pas l’oiseau qui fend l’air, spectacle que nous montre l’organe œil, mais l’immensité que traduit son vol. "Ne comprends-tu pas que le moindre oiseau qui fend l’air est un monde de délices fermé par tes cinq sens ?" Dans le vol de l’oiseau, c’est l’illimité qui nous est donné, et la joie que procure une telle liberté. Pourvu que nous sachions "voir", c’est-à-dire que nous vivions par l’imagination cette expérience, éprouvant en nous-même la sensation de l’envol et de l’espace, l’oiseau qui fend l’air nous porte dans une tout autre région de l’être que celle qui est définie et bornée par les sens. Le vol de l’oiseau nous dévoile l’infini dont nous sommes faits. William Blake était un pur poète.    "Le chemin de l'excès mène au palais de la sagesse. Il importe peu qu'un homme prenne la bonne route ou la mauvaise, pourvu seulement qu'il la suive avec sincérité et dévotion, jusqu'à sa fin, car toute route le conduira à son but. Ceux qui répriment leur désir, sont ceux dont le désir est faible assez pour être réprimé". Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme pour ce qu’elle est infinie". Mais nous sommes enfermés en nous-mêmes, à tel point que nous ne percevons plus que par les "fissures étroites de la caverne", écrit Blake se souvenant de sa lecture de Platon. De notre époque il avait tout prévu et de la sienne tout compris. Il ne fut pas entendu de ses contemporains qui, mis à part quelques esprits amis, l’ignorèrent. Il fut même jugé fou en raison de ses visions et parce qu’il s’entretenait avec les esprits, il ne s’en cachait pas, tout au contraire. Il vécut pauvre et incompris, sans pourtant jamais renoncer à sa vision, à sa mission, à laquelle il consacra l’essentiel de son art, de sa vie. Newton, Bacon, Locke étaient ses bêtes noires, ses ennemis déclarés et, selon lui, ceux du genre humain, même si dans ses écrits tardifs, à la fin de Jérusalem, ils bénéficient de la réconciliation universelle, la science venant se ranger aux côtés de la poésie dans l’harmonie des contraires. Newton, que représente une saisissante gravure de Blake, assis dans les eaux de la matière, mesure l’univers à l’aide d’un compas. C’est le monde de la "vision simple", expliqué, mesuré, mis en ordre, monde géométrique fait de particules de matière dure et solide, alors que Blake les voit brillantes comme des "joyaux de lumière". Celui de l’économie moderne et des "sombres moulins sataniques" qui broient et écrasent l’homme, celui d’hier comme d’aujourd’hui. Froideur rationnelle de la science divorcée de l’imagination, le système qui comptabilise et uniformise, c’est la technologie nouvelle et la production industrielle exclusivement occupée du nombre et de la masse. Non que Blake ait détesté les découvertes de la science dont il a donné de poétiques descriptions. C’est à ses prémisses qu’il s’attaque, à la prédominance donnée à la raison, domination qui implique l’exclusion de tout un ensemble de savoirs traditionnels considérés comme inadéquats par l’esprit rationnel. Newton est selon Blake l’annonciateur du matérialisme moderne, cette philosophie qui consiste à placer toute réalité non dans l’esprit, mais dans la matière, et que Blake avait donc en horreur. C’était là, a-t-il dit, la maladie la plus grave de l’âge moderne, la cause de notre absence de vision et celle de la mort intérieure de nos sociétés.   "Si les portes de la perception étaient purifiées, toutes les choses apparaîtraient à l'homme telles qu'elles sont, infinies. Car l'homme s'est enfermé, jusqu'à voir toutes choses au travers des étroites fentes de sa caverne". La philosophie matérialiste que combattait déjà Blake n’a fait depuis lors que croître et s’imposer. En 1945, dans un livre intitulé "Le règne de la quantité et les signes des temps", René Guénon écrivait: "Parmi les traits caractéristiques de la mentalité moderne, nous prendrons ici tout d’abord la tendance à tout réduire au seul point de vue quantitatif, tendance si marquée dans les conceptions “scientifiques” de ces derniers siècles qu’on pourrait presque définir notre époque comme étant essentiellement et avant tout “le règne de la quantité”. Mais, plus précisément, Blake s’attaque à ce qui va devenir le mode de fonctionnement principal du monde moderne, "le système", dont il eut à souffrir directement dans son métier et qui repose sur les lois de la marchandisation. C’est la conversion de l’art en argent qu’il accuse. "Partout où on a en vue l’argent, on ne peut justifier l’art, mais seulement la guerre", son enrôlement au service du profit, son évaluation, ainsi que celle de l’homme, en termes de chiffres et de la quantité. Dans son " Adresse publique", une suite de notes écrites après l’échec de l’exposition qu’il avait montée autour de ses propres œuvres et la publication, en 1809, du Catalogue descriptif, il dénonce: la soumission des esprits à l’air du temps, à l’opinion ambiante, aux modes et à tous leurs diktats. Esclavage qui implique alors le renoncement à penser par soi-même, dans la solitude, à l’abri du conformisme général. À son habitude, prenant de la hauteur, dépassant ce moment de l’Histoire, il élargit son propos. Il décèle une tendance à l’uniformisation, le "commerce" nécessitant pour plus d’efficacité la production massive des mêmes biens, et donc alors, bientôt, une forme d’enrégimentement des esprits formés à ce mode de fonctionnement, par la masse. "Le commerce ne peut supporter le mérite individuel. Son estomac insatiable doit être nourri par ce que tous peuvent faire aussi bien. William Blake, dans ses positions était avant-gardiste.    "Sans aucunes contraintes, il n'est pas de progrès. Attraction et répulsion, raison et énergie, amour et haine, sont nécessaires à l'existence de l'homme. Ce qui est maintenant prouvé ne fut jadis qu’imaginé". La crainte de Blake étant que ceux-là seuls qui savent faire la même chose, et pensent de la même façon, se prêtant aux lois du marché, aient le droit d’exister dans une société uniformisée, parce qu’ils sont des rouages utiles à la machine à produire, tandis que les autres, ceux qui ne sont pas conformes, qui pensent et créent par eux-mêmes, restent en marge de ce vaste mécanisme, ignorés, laissés pour compte. Pour Blake, soucieux au plus haut point de l’intégrité de l’homme, la division des tâches, quand la conception est séparée de l’exécution et que le travail devient purement machinal, était inacceptable. "Une machine n’est pas un homme ni une œuvre d’art, elle est destructrice de l’humanité et de l’art". Une machine, c’est-à-dire l’instrument qui exécute, ou l’ouvrier réduit à accomplir les mêmes gestes, auquel on a ainsi dénié la faculté de penser. Autrement dit, cesser de croire dans le pouvoir de l’esprit revient à se soumettre sans plus de résistance aux lois de l’économie. Celles-là détruisent l’art véritable, ou encore "l’homme véritable", la figure de l’artiste-poète-créateur étant au centre de son œuvre. Au nom de l’argent, elles assassinent la part vivante de lui-même, le transformant ainsi en une "ombre", un "spectre", selon ses propres termes. Épris de la Révolution, il en suivit l’éclosion avec espoir, puis, venue la Terreur, avec désillusion. Bientôt, il cessa de croire dans la politique. "Je suis vraiment attristé de voir mes contemporains se soucier de politique. Si les hommes politiques étaient sages, le plus arbitraire des princes ne pourraient leur faire de mal. S’ils n’ont pas cette sagesse, le plus libre des gouvernements ne peut être qu’une tyrannie. Homme de gauche, il le resta toute sa vie, en révolte contre l’ordre établi, antimonarchiste, anticlérical, pacifiste, défiant l’autorité, ses institutions et ses lois. Pour prophétique que soit sa poésie, elle présente, mêlée au message religieux, une suite de références aux événements de l’époque comme un énoncé de ses espoirs et déceptions. "Dans la vie, sois toujours prêt à dire ton opinion, et le lâche t'évitera".    "L'homme croit voir le monde à travers deux yeux, deux petites ouvertures étroites, et les choses lui apparaissent dès lors limitées et à distance. En réalité, nous ne voyons pas le monde à partir de petites ouvertures, deux petites fissures mais à partir de l'espace infini. Quand on s'éveille à cette vision sans voyant, alors les choses sont unes avec l'infini, deviennent elles-mêmes l'infini". Est-ce à dire que la liberté que revendique Blake et la confiance en l’homme dont elle témoigne autorisent la libération des instincts, tels qu’ils sont liés à "nos corps mortels végétatifs" ? Il n’en est rien. "L’Homme n’a pas de corps distinct de son âme, car ce qu’on appelle corps est une partie de l’âme perçue par les cinq sens. Toute jouissance est d’ordre spirituel. Blake a constaté l’insuffisance de son évangile libertaire, il n’y renonce pas mais chemine au-delà. On ne trouve pas de contradictions avec ses premiers textes. Mais on y découvre un point de plus: le pardon, le pardon absolu, inconditionnel, profond, lié à l’amour. Au bout de grands travaux sur lui-même, assouplissant sa vision pour y faire entrer la promesse d’un salut universel, il se reconvertit au christianisme. Jésus ne meurt pas sur la croix mais il y abandonne ce qui attache l’homme au monde, la sujétion à des lois restrictives et punitives, la soumission au monde sensible qui n’est alors qu’un reflet trompeur, l’attachement au "moi", au faux moi enclos en lui-même, avec son maladif appétit de puissance,"the satanic selfhood". Dans cette dépossession de soi se réalise la plénitude. Rouvrir les fontaines de lavie, rendre l’homme à lui-même et à la joie qui est en lui, telle est la mission du poète. La poésie, qui "nie et détruit la limite des choses, a seule la vertu de nous rendre à son absence de limites", écrit Georges Bataille. C’est par la poésie que Blake entendait délivrer l’homme de la geôle où il est enclos, lui restituant la vision double, c’est-à-dire le pouvoir dont il dispose, qui est de percevoir en lui-même l'essence de la vie.    "La prudence est une riche et laide vieille fille à qui l'incapacité fait la cour. Autrefois, les poètes de l'antiquité peuplaient le monde sensible de dieux et de génies, auxquels ils donnaient les noms, et qu'ils revêtaient des attributs, des bois, des ruisseaux, des montagnes, des lacs, des peuples, des cités, et de quoi que ce soit que leurs nombreux sens élargis pussent atteindre". Blake lui-même sacrifia ainsi ambition, argent, reconnaissance à sa conception de la poésie et du divin, qu’il voulut mettre au service de tous. Ce fut sa vertu, écrit Bataille, de dépouiller la figure individuelle de la religion comme de la poésie et de leur "rendre cette clarté où la religion a la liberté de la poésie, la poésie le pouvoir souverain de la religion". Livré à un matérialisme écrasant, passif, emprisonné, l’homme, écrit W.B. Yeats, que Blake inspira, "cogna à la porte". Il y cogne toujours. Mais Blake ne prône aucune liste de vertus, nulle recette, nulle règle de conduite. Il se contente de dénoncer le faux et d’exalter le vrai, qui loge dans l’esprit poétique. Dans cette vie, à ce stade de l’Histoire, l’esprit nous parle uniquement dans les révélations de la poésie. Elle seule est capable de dévoiler à l’homme la réalité de ses enfers et de ses ciels. La nouvelle "bonne nouvelle" est que la joie est en nous, et qu’elle n’est pas une question de circonstances mais de vision. "La joie que nous avons en vue ne tire sa dépendance d’aucun objet extérieur, elle arrache l’homme aux contingences, le hisse au-dessus de lui-même et ouvre devant lui la voie qui mène à la vraie vie". La vision poétique, consistant à percevoir le vivant, possède le pouvoir de nous conduire hors de nos enfers vers le ciel que des moments privilégiés nous ont fait entrevoir. "L’Enfer est ouvert au Ciel". En même temps, il fait figurer dans plusieurs expositions de l'Académie royale des peintures allégoriques, historiques et religieuses. Il publie en 1790 "The Marriage of Heaven and Hell", satire du "Heaven and Hell" de Swedenborg. Ses quarante dessins gravés par Luigi Schiavonetti pour une édition du poème "The Grave" (1808) de Blair sont très admirés,de même que sa grande estampe, le "Pèlerinage de Canterbury" (1809). Sa mort, le douze août 1827, à l'âge de soixante-neuf ans, interrompt l’illustration de "The divine comedy" (1825-1827) de Dante. Il est enterré, en compagnie de sa femme, au cimetière de Bunhill Fields, dans la banlieue Nord de Londres.     Bibliographie et sources:   - Gerald Eades Bentley, "William Blake" - John Johnson, "Memoirs of the Life of William Blake" - Hervé Le Tellier, "William Blake poesy" - Peter Ackroyd, "Life of William Blake" - Pierre Boutang, "William Blake: manichéen et visionnaire" - Armand Himy, "William Blake, peintre et poète" - Christine Jordis, "Vision prophétique de William Blake" - John Yau, The wild children of William Blake" - François Piquet, "Blake et le sacré" - Kathleen Raine, "Imagination chez William Blake" - David Worrall, "William Blake et ses mécènes"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Le BDSM ne s’arrête t’il qu’à un plaisir court et intense pendant une durée limité ? Je ne penses pas du moins ce n’est pas vision des choses. Je penses que en tant que soumise mais aussi esclave je le dois de faire les tâches ménagères de mon maître, mais aussi de lui préparer un bon repas. Il est nécessaire que tout sois fait parfaitement pour que monsieur n’est rien à faire. Confessions: Le bien être de monsieur passe avant tout, je rêve d’un monde où je suis esclave de celui que j’admire, disponible 24h/24 et 7j/7. Que mon Maître puisse me réduire en esclavage complet et contrôle l’entièreté de ce que je fait et de qui je suis.   Être une Chienne vivant à la demeure de monsieur sera un accomplissement total pour salope que je suis, lui appartenir, mon corps comme mon image, qu’il me poste humilié à quatre patte… me balade en laisse… être attaché sans pouvoir me débattre… être un sex toys.. une salope sans dignité… un trou à remplir… Seulement j’ai plus l’impression que c’est un rêve, un fantasme irréalisable… trop d’incohérences et de difficultés à mettre en œuvre cela est bien dommage… une sorte de rêve inaccessible...
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Par : le 02/03/24
Dans deux jours, ma Douce Soumise débutera une période de frustration de 15 jours, pendant laquelle elle sera privée de toute jouissance. Avant d'expliquer l'importance cruciale de cette étape, laissez-moi évoquer les raisons qui me poussent à lui imposer cette forme de chasteté. Tout juste âgée de 41 ans, ma Douce Soumise est en proie au doute. Depuis qu'elle a commencé à explorer sa soumission à l'âge de 40 ans, elle ne se sent plus désirable et se considère comme "périmée". Mon objectif a toujours été de la guider en douceur dans l'exploration de ses fantasmes, de la pousser à repousser ses limites et de l'aider à devenir la soumise qu'elle aspire à être. Jusqu'à présent, nous avons déjà franchi certaines de ces limites bien au-delà de ce que nous avions imaginé. Il y a moins d'un an, ma Douce Soumise pratiquait très rarement la sodomie ; aujourd'hui, elle est capable d'endurer un fist anal et d'y prendre plaisir. Elle n'avait également jamais avalé de sperme de sa vie, et maintenant, elle le réclame et ouvre grand la bouche pour recevoir mon nectar. Sans parler de l'uro, qu'elle ne connaissait même pas auparavant. En résumé, en l'espace de 8 mois, j'ai réussi à transformer ma femme "vanille" en une véritable soumise épanouie, obéissante et prête à se soumettre totalement à mes désirs. Un matin, dès son réveil, je lui ai demandé de s'inscrire sur Tinder et de créer un profil. Calmement, je lui ai annoncé que pour les 15 prochains jours, je souhaitais qu'elle rencontre un homme tous les deux jours. Parmi ces hommes, il devait y en avoir un dont elle n'aimait pas du tout le physique, ainsi qu'un homme de plus de 65 ans. Elle devait également coucher avec deux hommes lors d'une même journée. Ses consignes étaient claires : se rendre dans leur hôtel et les baiser comme une vraie pute, sans compromis. Pas de préliminaires, pas de rendez-vous avant ou après, juste du sexe brut. Dans la chambre d'hôtel, elle devait laisser son téléphone allumé pour que je puisse écouter. Après ces 15 jours de rencontres coquines, elle devrait subir 15 jours de frustration, plus deux jours supplémentaires pour chaque homme qu'elle n'aurait pas couché. Cette demande l'a choquée. Ma Douce Soumise n'imaginait pas que je serais capable de lui demander une telle chose. Au début, elle a protesté, affirmant qu'il lui était impossible de coucher avec d'autres hommes puisque nous étions mariés, et que cela n'était pas envisageable. Il faut dire que ma Douce Soumise est jalouse, tandis que moi, je ne le suis pas du tout. Pour moi, il y a une différence entre faire l'amour et simplement baiser. De plus, depuis toujours, l'un de ses fantasmes était de se faire prendre par un inconnu dans une chambre d'hôtel. J'étais en train de lui offrir son fantasme sur un plateau d'argent. Elle a fini par accepter, et son défi a commencé le jour même. En quelques heures, elle avait son premier rendez-vous avec un Canadien de 33 ans. Il faut dire que pour une femme, c'est extrêmement facile de rencontrer des hommes juste pour coucher. Elle s'est préparée à ce rendez-vous, s'est maquillée, coiffée, et a enfilé sa belle robe noire moulante. Elle était nerveuse ; en 14 ans de mariage, ma Douce Soumise n'avait jamais posé les mains sur un autre homme que moi. Je l'ai encouragée, ai trouvé les mots pour qu'elle ait le courage de franchir la porte. Je l'ai déposée à la réception de l'hôtel, puis je l'ai appelée pour pouvoir écouter tout ce qui se passait. C'était parti. Je l'ai entendue frapper à la porte, un hello nerveux. Ça y est, elle était dans la chambre d'hôtel, avec ce Canadien de 33 ans, musclé et vraiment bien foutu. Il faut dire que là où nous vivons, les touristes sont vraiment canons et musclés, pour la plupart ils viennent pour s’entraîner au Muay Thai de manière professionnelle. Je les ai entendus discuter un moment, lui prenant une bière, et  après quelques minutes, les voix ont été remplacées par des bruits de bouche. Ils s'embrassaient, j'étais terriblement excité, excité de voir ma Soumise rester dans cette chambre, excité de savoir qu'elle réalisait un fantasme tout en dépassant ses limites grâce à moi. Les respirations ont augmenté en intensité et déjà j'entendais les premiers gémissements de ma Douce Soumise. J'arrivais à deviner ce qu'il lui faisait juste par les bruits. Il est en train de la doigter, je reconnais le bruit très distinct de ma Soumise quand elle mouille et qu'elle est excitée. Ça y est, il la pénètre, ses gémissements ne trompent pas, elle prend son pied. Malheureusement pour elle, le jeune homme a succombé trop rapidement à son charme. Il part prendre sa douche, je reçois un message. "Maître, c'était trop rapide, puis-je rester un peu pour un deuxième round ?" Ma Douce Soumise avait succombé au charme de l'adultère consentant. Je lui accorde et le deuxième round fut bien plus intense... Pendant ces 15 jours, ma Douce Soumise n'a pas failli une seule fois. Parmi les hommes qu'elle a baisés, il y en avait quatre qui avaient du mal à la satisfaire : un Maître dominant expérimenté, dont je vous raconterai la soirée dans un autre récit, un homme de 64 ans, et un homme expert en libertinage qui a décidé de m'appeler en visio pour que je les regarde baiser. Ces 15 jours ont été vraiment très intenses. Ma Douce Soumise a vraiment repoussé ses limites. De plus, chaque fois qu'elle revenait d'un rendez-vous, je la baisais sans qu'elle ait le droit de se laver. Elle est passée par tout un tas d'émotions. Elle s'est sentie pute, désirable, sale, excitée, fatiguée, enjouée. Toutes ces émotions décuplées à 100% par l'adrénaline. Sa soumission n'a jamais été aussi parfaite. Je suis tellement fier de ma Douce Soumise...
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Tout ce qui proviens de mon maître est incroyable, même ça pisse. En tant que soumis il m’est obligé de servir de VC pour monsieur.   L’uronalgie est une de mes pratiques que j’aime le plus, se sentir souillé, et salis, et surtout se sentir utile, grâce à moi monsieur a été soulager et il n’y a rien de plus important.   Me demander de lécher les toilettes public, boire de la pisse d’inconnus, la mienne ou celle de mon maître permet de me rappeler qui je suis, une simple chienne sans dignité. J’apprécie énormément les ordres comme : remplis un verre de pisse et bois le en entier, pisse toi dessus, pisse sur le sol et lèche ou encore boire essentiellement la pisse de monsieur dans une gamelle de chien.   Mais ce que j’apprécie le plus c’est lorsque l’on m’y oblige en me mettant un entonnoir dans l’anus ou dans la bouche et sentir la pisse rentrer.    confession: j'ai connue l'art de l'uronalgie sur ce site même grâce à un ancien maître à moi. La première fois qu'il m'a demandé ça j'étais surpris.. je ne savais pas à quoi m'attendre et le goût et l'odeur ne me plaisait pas. lorsque ce même maître est venue à ma rencontre et qu'il m'a fait avaler sa pisse de force j'ai compris que je n'étais qu'un chiotte, la sensation d'excitation était inexplicable... je savais enfin où était ma place. Sans même qu'il est besoin de me forcer à le faire j'étais déjà en train de lécher le sol afin d'avaler les dernières gouttes. depuis cette pratique est régulière, on me demande souvent de boire ma pisse, lécher les toilettes etc..  l'uro a une place très importante dans ma vision des choses, monsieur n'a pas besoin d'aller au toilettes tant que je suis là 🐶  
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Par : le 27/02/24
"Je fais certainement de la peinture et de la sculpture et cela depuis toujours, depuis la première fois que j'ai dessiné ou peint, pour mordre sur la réalité, pour me défendre, pour me nourrir, pour grossir, grossir pour mieux me défendre, pour mieux attaquer, pour accrocher, pour avancer le plus possible sur tous les plans, dans toutes les directions, pour me défendre contre la faim, contre le froid, contre la mort, pour être le plus libre possible, le plus libre possible pour tâcher, avec les moyens qui me sont aujourd'hui les plus propres, de mieux voir, de mieux comprendre ce qui m'entoure. On peut comparer le monde à un bloc de cristal aux facettes innombrables. Selon sa structure et sa position, chacun de nous voit certaines facettes. Tout ce qui peut nous passionner, c’est de découvrir un autre tranchant, un nouvel espace". Alberto Giacometti (1901-1966) fait partie des principaux sculpteurs modernes de l'après-guerre, mais fut aussi peintre et dessinateur. On le compte parfois parmi les artistes de l'école de Paris. Personnalité artistique forte, il a traversé avec grâce l'époque surréaliste avant de trouver une voie personnelle tournée vers la forme humaine. Ses silhouettes se singularisent par leur caractère filiforme, voir leur dissolution dans l'espace. Giacometti a travaillé sur la notion d'échelle, primordiale chez lui. Il fut l'un des plus grands du XXème siècle, au même titre que Picasso. Alberto Giacometti est né dans le petit village de Borgonovo dans le canton suisse des Grisons le dix octobre 1901. Il passe ses premières années scolaires dans le village voisin de Stampa. Il a une enfance heureuse. Son père qui est artiste l'initie au travail de peintre. Dans l'atelier, son parrain, le peintre Cuno Amiet lui enseigne les dernières techniques, et les autres membres de sa famille contribuent à son développement artistique en posant pour lui en tant que modèles. Peu de temps avant d'obtenir son diplôme d'étude secondaire, Giacometti abandonne l'école en 1919 pour se consacrer entièrement à l'art. Il est l'aîné de quatre enfants. Son frère Diego nait en 1902, sa sœur Ottilia en 1904, son dernier frère, Bruno, en 1907. Sa première sculpture, exécutée dans les années 1913-14, est un buste de son frère Diego. En 1920 et 1921, Alberto Giacometti voyage en Italie. Il découvre des villes, Venise, Padoue, Rome, Florence et Assise, mais aussi des peintres, Le Tintoret, Giotto et Cimabue, qui le marquent pour le restant de sa vie. C'est lors d'un de ces voyages qu'il fait la connaissance d'un vieil Hollandais qui mourra sous ses yeux. Il dira que cette triste expérience a transformé son rapport au monde, donnant à son art, un caractère très souvent dépouillé, inquiet et onirique, retravaillant sans cesse la forme symbolique du réel.    "Seule la réalité crue est capable de réveiller l'œil, de l'arracher à son rêve solitaire, à sa vision, pour le contraindre à l'acte conscient de voir, au regard". Décidé à rejoindre Paris, il arrive le sept janvier 1922. Il loge dans l'atelier d'Archipenko et fréquente assidument l'atelier d’Antoine Bourdelle avec qui il travaille jusqu'en 1927, à l’Académie de la Grande Chaumière, à Montparnasse. Il vit très seul et visite le Louvre. Il découvre le cubisme, l’art africain et la statuaire grecque et s'en inspire dans ses premières œuvres. Ses sculptures sont en plâtre, parfois peintes ou coulées en bronze, technique qu'il pratiquera jusqu'à la fin de sa vie. Il emménage alors en octobre 1926, au quarante-six, rue Hippolyte-Maindron, dans le quatorzième arrondissement, dans la "caverne-atelier" qu'il ne quittera plus, malgré la petite taille et l'inconfort des lieux. Son frère Diego le rejoint de façon permanente en 1930. Bien que l'essentiel de sa production soit fait à Paris, Giacometti retourne régulièrement en Suisse où il travaille dans l'atelier de son père à Maloja, hameau de Stampa. En 1925-1926, il fréquente Henri Laurens et Jacques Lipchitz. En 1927 et 1928, Giacometti expose ses premières œuvres au Salon des Tuileries. L'artiste obtient ses premiers succès grâce à des oeuvres abstraites: des têtes et des figures aplaties, à la surface lisse, marquées de faibles dépressions qu'il appelle "plaques" ("Femme cuiller", 1926). Il crée des objets qui sont des évocations de violence, de sexe et de mort ("Femme égorgée", 1932). L'artiste se rapproche des surréalistes et expose, à partir de 1930, aux côtés de Joan Miró et Jean Arp, à la galerie "Pierre" avec laquelle il a passé un contrat en 1929. Il rencontre Tristan Tzara, René Crevel, Louis Aragon, André Breton, Salvador Dalí, André Masson. Il adhère officiellement au groupe surréaliste parisien en 1931. Il crée des gravures et des dessins pour illustrer des livres de René Crevel, Tristan Tzara et André Breton. Il se présente tel un sujet en "chantier" permanent, remettant sans cesse en cause son appréhension du réel, apportant sa marque à une épaisseur anthropologique du visible. Sartre, dont Giacometti a exécuté douze portraits, et qui fréquentait son atelier, évoque les dessins préparatoires de ses sculptures. Il ressent les statues de Giacometti comme des "grumeaux d’espace", restes d’une terreur devant un visible qui déclare pourtant renouveler sa visibilité.    "Je n'avance qu'en tournant le dos au but, je ne fais qu'en défaisant. La sculpture est l'interrogation. Le dessin est la base de tout et dans un incendie, entre un Rembrandt et un chat, je sauverais le chat". Avec le groupe surréaliste, il participe d'octobre à novembre 1933 au sixième salon des surindépendants en compagnie de Man Ray, Yves Tanguy, Salvador Dali, Max Ernst, Victor Brauner, Joan Miró, Vassily Kandinsky, Jean Arp et Meret Oppenheim. C'est au cours de ce salon qu'il présente son œuvre "L'oiseau silence". L'inquiétude, l'incertitude, la violence sont les caractéristiques des sculptures de cette époque: "Cube", "Femme qui marche", "Femme couchée qui rêve", "Femme égorgée", "Cage", "Fleuren danger", "Objet désagréable à jeter", "Table", "Tête crâne", "Pointe à l'œil", "Le palais à quatre heures du matin". La plupart de ses œuvres de jeunesse ou surréalistes sont connues par leur édition en bronze faite dans les dix dernières années de la vie de l'artiste. Il expose aux galeries Pierre Loeb et Georges Petit. Sa première exposition personnelle a lieu en mai 1932 à la galerie Pierre Colle. Son père, Giovanni Giacometti, décède le vingt-cinq juin 1933 à Glion, près de Montreux en Suisse. Accablé de chagrin, Alberto ne peut conduire les funérailles. L'année suivante il organisera une grande exposition en souvenir de son père. Dès 1939, les figures sculptées deviennent très petites. En décembre 1941, il quitte Paris pour Genève. Parti rendre visite à sa mère, Annetta, il ne peut pas rentrer en France, les allemands ayant supprimé les visas. Diego surveillera l'atelier pendant son absence. En septembre 1945, Giacometti revient à Paris où il est rejoint, en 1946, par Annette Arm, rencontrée à Genève en 1943 et qu'il épouse le dix-neuf juillet 1949 à la mairie du quatorzième arrondissement. C'est pendant cette période que s'affirme le nouveau style de Giacometti, caractérisé par de hautes figures filiformes. Sa production est stimulée par les relations qu'il renoue avec le marchand new-yorkais Pierre Matisse qui accueille sa première exposition personnelle d'après-guerre en janvier 1948. Grâce à la reconduction des accords passés avec le galeriste, Giacometti peut faire fondre en bronze, huit de ses nouvelles sculptures dont "L'Homme qui pointe", un premier "Homme qui marche". Suivent, "Les Trois Hommes qui marchent" et "Les Places".   “L'idée de faire une peinture ou une sculpture de la chose telle que je la vois ne m'effleure désormais plus. Maintenant, c'est comprendre pourquoi ça rate, que je veux.” Une première rétrospective a lieu en 1950 à la Kunsthalle de Bâle. La même année, "La Place", achetée par le Kunstmuseum de Bâle, est alors la première des œuvres de Giacometti à entrer dans une collection publique. En novembre, il expose encore chez Pierre Matisse à New-York. C'est seulement en juin 1951, qu'a lieu sa première exposition d'après-guerre à Paris, à la galerie Maeght, où son ami Louis Clayeux l'a convaincu d'entrer. Il y présente des œuvres déjà montrées à la galerie Matisse et plusieurs œuvres nouvelles, toutes en plâtre, dont "Le Chat et Le Chien". Contrairement à la légende qui veut qu'Aimé Maeght ait permis à Giacometti de faire fondre ses œuvres en bronze, Giacometti peut faire fondre ce qu'il veut, depuis 1947, grâce à Pierre Matisse. La construction de l’espace intérieur de Giacometti et celle de son atelier forment un tout singulier, construction autour de l’appropriation du visible. On peut supposer, dès lors qu’une énergie psychique circule, un jeu meurtrier entre la proximité de l’objet et l’immensité de l’espace, une détermination à élaborer une mythologie se déployant dans l’espace du visible. Giacometti peut s’inscrire dans un destin mythique. Les lignes de ses dessins suivent le sillage de sa vie: fluide, légère, perdue, reprise, gommée, multipliée, aventureuse. Questionnement du proche et du lointain. Il semblerait que son art tienne dans la discontinuité. Le vide comme forme vitale, irruption du futur du dehors dans le dedans. Giacometti féconde la matière altérée, une substance avide. La présence active du vide viendrait comme une plainte, un ressassement. Les sculptures sont ainsi rongées et pourtant elles jaillissent. Une tension, une respiration faible, une ouverture infinie se verticalisent.    "Et l'aventure, la grande aventure, c'est de voir surgir quelque chose d'inconnu chaque jour, dans le même visage, c'est plus grand que tous les voyages autour du monde. Je n'aime l'œuvre d'un peintre que quand j'aime la plus mauvaise, la pire de ses toiles, je pense que chez tous la meilleure toile contient les traces de la pire, et la pire celles de la meilleure, et tout ne dépend que des traces qui l'emportent". À partir du milieu des années 1950, Giacometti réduit ses motifs à des têtes, des bustes et des figures. En 1955, des rétrospectives ont lieu à l'"Arts Council England" à Londres et au musée "Guggenheim" de New-York, ainsi qu'une exposition itinérante en Allemagne dans les villes de Krefeld, Düsseldorf et Stuttgart. Représentant la France à la Biennale de Venise, en 1956, Giacometti expose une série de figures féminines réalisées entre janvier et mai, un peu moins grandes que nature, connues par la suite sous l'appellation de "Femmes de Venise", même si certaines furent montrées pour la première fois à Berne la même année. En septembre, il expose pour la troisième fois à la galerie Maeght, avec un essai de Jean Genet. Il rencontre le professeur japonais Isaku Yanaihara dont il réalisera de nombreux portraits. En 1960, il crée la sculpture la plus importante de toute son œuvre, "Homme qui marche". Cette sculpture est considérée en ce début de XXIème siècle comme un chef-d'œuvre dans l'histoire de l'art. Giacometti n’a pas la certitude du trait, le dessin bute sur l’impossibilité de rendre ce qu’il voyait. Cependant, il a fondé une œuvre de dessins qui, à défaut d’être aboutis, sont élaborés, construits, classiques, inachevés, produisant un effet de style. L'artiste se sent impuissant et désorienté quand il copie le visible. Ceci reste un leitmotiv fondamental et vital dans sa sculpture. Ici, nous sommes dans l’après-coup, dans une recherche a posteriori d’une cohérence du destin enrapport avec un visible troublant. Giacometti passe de la réduction des dimensions à un tout autre type de sacrifice: la minceur de la figure à nouveau grande. Il reste une trace distancielle, une ligne légère mais sans renvoi dimensionnel.    "À ce moment là, je commençais à voir les têtes dans le vide, dans l'espace qui les entoure. Quand pour la premièrefois j'aperçus clairement la tête que je regardais se figer, s'immobiliser dans l'instant, définitivement, je tremblai de terreur comme jamais encore dans ma vie et une sueur froide courut dans mon dos. ce n'était plus une tête vivante, mais un objet que je regardais comme n'importe quel autre objet, mais non, autrement, non pas comme n'importe quel autre objet, mais comme quelque chose de vif et mort simultanément". Le destin des statues de Giacometti est-il d’échapper au présent ? La temporalité psychique n’est sans doute pas assez étudiée dans l’histoire de l’art. Que pourrait donc apporter l'analyse face à l’œuvre d’art qui justement est en rupture avec le déroulement normal d’une temporalité ? Le rituel reste un moyen d’échapper à la désintégration totale. Genêt pense d’ailleurs que Giacometti, en apportant de la solidité au socle de ses statues, accomplit un rituel. Le rituel du geste sculptural chez Giacometti offre un résultat magique en métamorphosant les perspectives de la réalité, alors que l’esthétique du XVIIIème siècle voulait que la beauté réside dans l’intention, les procédés. Si Genêt parle de l’art de Giacometti comme un "art de clochard supérieur", c’est que l’on touche là au plus près de la douleur pure, Genêt y ajoute la souffrance, la solitude, le rituel, la magie. La mort défait le corps dans une violence visuelle, le volume corporel n’existe pas, quelque chose a été arraché, le pouvoir mortifère se placerait dans la tête et la mort, comme travail psychique chez Giacometti, abstrait le visible. Cet espace de mort évoque une mort abstraite avec réduction de la figure humaine. Il réalise des sculptures minimalistes, dont certaines peuvent se nicher dans des boîtes d’allumettes et d’autres aux dimensions colossales. Ce que l’on retient de lui ? Des silhouettes presque charnelles, au caractère fuselé et élancé qui se perdent dans leur espace.    "J'écrirai des choses nouvelles, elles se formeront. Autrefois je voyais à travers l'écran des arts existants. J'allais au Louvre pour voir des peintures et des sculptures du passé et je les trouvais plus belles que la réalité. J'admirais plus les tableaux que la vérité. La sculpture repose sur le vide". Elle subit l’inachèvement à cause des hésitations de Giacometti sur les dimensions et le socle, et le traitement graphique des faces. Vers 1950-1960, l’artiste revendiquera cette aventure de la ressemblance comme "résidu d’une vision". Il recherche là une ressemblance essentielle, tout en réfutant l’esthétique réaliste des bustes romains classiques et des moulages directs dont il récuse le non-sens, la froideur. En réalité, il vit un drame: renoncer à la part évidente du ressemblant. Du coup, la dissemblance prend valeur de contrecoup, alors que le support de la ressemblance, le visage s’effrite. Les têtes restent illimitées, vagues, objets insignifiants. Giacometti peut accéder à la beauté lisse de formes jusqu’au "déchiquetage dramatique" et la désintégration, en passant par l’ouverture progressive des formes. Le vide s’y insinue en effectuant une opération de corrosion des contours. Giacometti s’engage alors dans une gestuelle agressive en tranchant les contours en lames. Il reste étonné devant sa recherche, refuse le vocabulaire propre à la représentation, de la tradition esthétique qui adonné à la mimèsis une place fondamentale. Le second degré du dessin que Giacometti a atteint n’a pas les mots pour distinguer le fait d’être des façons d’être. Ainsi, avec Giacometti, on peut démultiplier les interprétations d’une carence dimensionnelle où la matière reste privée de sens. À l’automne 1962, Giacometti se rend à Londres où la Tate prévoit une grande rétrospective pour 1965. Il y revoit Isabel Rawsthorne et Francis Bacon. Giacometti et Bacon se vouent une grande admiration mutuelle. À Zurich se prépare simultanément une grande rétrospective au Kunsthausprévue pour l’hiver 1962. L’état de santé de Giacometti est préoccupant. Fumeur invétéré, il souffre depuis longtemps de bronchite chronique. Manque de sommeil et forte consommation de café et d’alcool qui rythment sa vie nuisent également à sa santé. En 1963, il est opéré d’un cancer de l’estomac. Il meurt d’une péricardite le onze janvier 1966 à l’hôpital cantonal de Coire. Il est inhumé auprès de la tombe de ses parents. À la Fondation Giacometti suisse de Zurich vient s’ajouter en 2003 la Fondation Giacometti à Paris, légataire universelle d’Annette, décédée en 1993.    Bibliographie et références:   - Yves Bonnefoy, "Alberto Giacometti, biographie d’une œuvre" - Jean Clair, "Un souvenir d’enfance d’Alberto Giacometti" - Claude Delay, "Giacometti, Alberto et Diego, l’histoire cachée" - André Du Bouchet, "Alberto Giacometti" - Thierry Dufrêne, "Alberto Giacometti. Les dimensions de la réalité" - Jean Genet, "L’atelier d’Alberto Giacometti" - Charles Juliet, " Alberto Giacometti" - Michel Leiris, "Pierre pour un Alberto Giacometti" - James Lord, "L'art d'Alberto Giacometti" - Jean Soldini, "Alberto Giacometti, le colossal" - Véronique Wiesinger, "L'atelier d'Alberto Giacometti"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 26/02/24
La traversée de quelques villages oubliés, battus par les vents, est la dernière étape avant de déboucher sur le paysage lunaire du haut plateau. "Aux vaches qui pètent" Le panneau brinquebalant m'indique, non sans ironie, la direction de cette ferme qui semble à l'abandon. L'époque précédant l'abattage en règle des cheptels est si récente, et pourtant elle semble déjà bien lointaine, reléguée dans la préhistoire de la civilisation. Autrefois, cette région comptait trois fois plus de vaches que d'habitants. "Bonjour Monsieur d'Ambert. Est-ce que vous pourriez me concocter un assortiment de fromages à partir de cette liste?" Je lui tends la liste établie par Satoshi, qui précise de manière détaillée les variétés de Penicillium recommandées pour la santé de mes symbiotes. Le connaisseur qu’il est saura en déduire les fromages adéquats.  Je lui fais confiance. "Je vous en prie, appelez-moi Fourme. Votre demande est très inhabituelle." L'étonnement se lit dans ses yeux. Des yeux d'un bleu perçant qui contrastent joliment avec son teint hâlé et sa tignasse crasseuse. Autrefois militant écologiste et député Européen, il fût saisi par le doute en visitant cette région isolée, plaqua tout et s'y installa dans l'espoir d'y développer une activité proche de la terre. C'était sans compter l'avènement de la Suprême Alliance Démocratique et le triomphe de ses anciens compagnons de route. Depuis il vivote, mêlant activités légales de façade et production clandestine de fromages, sauvant par la même occasion quelques bêtes de l'extermination. Pendant qu'il me prépare le précieux assortiment, il jette de manière répétée des coups d'œil intrigués à mon collier d'esclave. "Je suis esclave sexuelle", lui dis-je en rougissant, pour couper court à ses interrogations. Comme si l'ajout du qualificatif "sexuelle" édulcorait la formulation et la rendait plus présentable pour les non initiés... Les anneaux métalliques qui ornent mes poignets et mes chevilles ajoutent certainement au caractère intrigant de mon accoutrement. Mon Maître prend un malin plaisir à me faire sortir ainsi, dès que les circonstances le permettent. Pas de paiement possible pour des produits interdits. Les espèces ont disparu, remplacées par la monnaie 100% numérique et même les transactions les plus infimes sont surveillées en continu par l'intelligence artificielle. Un marché clandestin, risqué, s'est développé sur la base du troc. Mais que puis-je lui proposer d'utile en échange de ses précieux produits? Mon Maître ouvre le coffre, révélant les outils et autres bricoles que nous avons apportés en vue d'un troc. Ils  semblent maintenant bien dérisoires. C'est la rareté et le risque pris qui font la valeur et j'ai presque honte de proposer si peu. Mais mon Maître a déjà une longueur d'avance. "Si ça vous tente", dit-il en découvrant chaînes et cadenas cachés sous le bric-à-brac. Pas besoin d'insister. C'est en marchant à tous petits pas, courte chaîne aux chevilles oblige, poignets cadenassés dans le dos, que je suis conduite à l'étable. Ma robe, promptement retirée, est restée dans la voiture, afin que je puisse profiter pleinement du vent glacial qui sévit sur ce haut plateau. Les hauts talons et les fers aux pieds ne sont vraiment pas adaptés à la vie à la campagne, ça je peux le confirmer ! Mon Maître porte le fouet à la main. Mais notre hôte a visiblement une autre idée en tête. Ils sont bien pratiques ces anneaux et ce collier pour m'immobiliser à quatre pattes dans l'étable, au milieu des animaux qui semblent intrigués eux-aussi si j'en juge par toutes ces paires d'yeux qui me fixent ostensiblement. Prétextant un café, ils me laissent seule dans un étrange silence. Comme si l'étonnement leur avait coupé le sifflet, les bêtes me regardent toutes, immobiles, silencieuses, retenant quasiment leur respiration. Je serais curieuse de savoir ce qui se passe dans leurs têtes. Le bruit régulier de la trayeuse doublé du sifflement caractéristique de l'aspiration me ramène à la réalité. Les lourds embouts ne sont pas spécialement adaptés à l'anatomie humaine, mais ils tiennent sans difficulté. Le pouvoir de succion est bien plus puissant que je ne l'imaginais. C’est désagréable, douloureux. Mon Maître s'est éloigné, certainement désireux de laisser un peu d'intimité à notre hôte, dont ma chatte devient pour l'occasion le réceptacle du plaisir. Quand l’alimentation du moteur est coupée, les embouts tiennent encore un bon moment, sous l’effet d’un résidu de dépression, avant de se détacher brutalement, m’arrachant un cri de douleur. Mes  tétons, rouge vif, indécemment saillants, se souviennent douloureusement de l’épisode et font l’objet de commentaires élogieux. "C'est génial" conclut-il, visiblement satisfait de la prestation. "Revenez quand vous voulez". Ce sont les derniers mots qu'il nous adresse alors que nous nous apprêtons à rejoindre la civilisation. Aux portes de la cité, un barrage établi par les Brigades de Défense de la Démocratie nous force à nous arrêter.   "Contrôle du fucking pass!" C'est leur dada : dès qu'ils aperçoivent un couple qu'ils soupçonnent de baise illégale, contrôle! Nous sommes en règle. "Ouvrez le coffre!" Aïe, ça ce n'est pas de chance. Pas d'autre choix que de l'ouvrir et de révéler notre copieux assortiment de fromages, denrée strictement interdite. L'un des miliciens nous met immédiatement en joue et hurle "Mains sur le capot". Leurs commentaires me révèlent qu'ils sont en train d'accéder à l'historique de mon crédit social. La voix se fait soudain douce et amicale. "Félicitations pour votre transition" "Mais je n'ai pas..." Un discret coup de pied dans la cheville administré par mon Maître m'évite de commettre une gaffe. J'ai l'esprit de me ressaisir. "Merci Monsieur. C'est mon médecin qui m'a recommandé le fromage pour aborder ma transition à venir dans les meilleures conditions". Il ne relève pas l'absurdité de mon affirmation, mais ce n'est pas étonnant, tant la population est lobotomisée. "Oui, je comprends. Ca passera pour cette fois. C'est toujours un honneur de croiser des citoyens qui adhèrent aux valeurs progressistes de la Suprême Alliance" "Bonne route!" Route que nous poursuivons, soulagés, et pas peu fiers du pied de nez. Faire pénétrer la subversion dans la cité... Une subversion bien modeste et odorante, mais la plus petite victoire est source de bonheur quand on se bat contre Goliath. Sur la route, je consulte mon historique, hautement intriguée. Rien… Plus aucune trace d'une transition programmée. Jusqu'à présent j’étais persuadée qu'un mystérieux ange gardien veillait sur moi dans l'ombre et avait trouvé le moyen d’influencer partiellement l'intelligence artificielle. Je sais très peu de choses des projets du pangolin fou, et parfois je me demande si tout cela n’est pas qu’illusion. Un combat perdu d’avance. Mais le doute m'assaille soudain. Et si Eurytion prenait des initiatives de son propre chef? Une perspective qui donne le vertige. Que peut-il se passer dans les méandres d'un cerveau électronique qui a accès à une quantité phénoménale d'information, et pourquoi aurait-il considéré qu'il doit me protéger? à suivre   Contexte L’histoire se situe dans la seconde moitié de notre décennie, la France étant à présent membre de la Suprême Alliance Démocratique, une puissante fédération de démocraties modernes et progressistes. Pour en savoir plus sur le contexte social, humain, et technologique, la liste de mes articles précédents se trouve ici : https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).  
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Par : le 21/02/24
Dans l'ouvrage "Jouir d'avoir mal" d'Olivia Benhamou, le lecteur/ la lectrice est invité(e) à plonger au cœur d'une exploration du masochisme sexuel. À travers une enquête psychologique et sexologique menée de main de maître(sse), Benhamou, psychologue clinicienne et sexologue, déconstruit les tabous et les stéréotypes entourant cette pratique sexuelle sulfureuse. Ce livre, écrit à la première personne, se distingue par son approche introspective et empathique, offrant une perspective inédite sur le masochisme. Le point de départ de cette quête de compréhension est la rencontre de l'auteure avec un patient dont le besoin impérieux d'éprouver de la douleur pour atteindre le plaisir sexuel suscite sa curiosité et son intérêt professionnel. Ce cas catalyse une exploration plus large, à laquelle Olivia Benhamou nous convie, naviguant entre réflexion théorique, analyses des représentations culturelles du masochisme, et témoignages intimes de personnes pratiquant le BDSM. Olivia Benhamou propose un decryptage du masochisme sexuel loin des clichés, envisageant cette pratique comme une quête de sensations extrêmes, un moyen de lâcher prise totalement, ou encore comme une manière de forger une connexion amoureuse unique. Elle souligne également comment le masochisme peut servir d'échappatoire aux contraintes quotidiennes ou répondre à des difficultés sexuelles spécifiques. Le livre prend la forme d'une série de portraits intimes, où les individus partagent ouvertement leurs expériences sexuelles et la signification profonde de ces dernières dans leur parcours de vie. Ces histoires personnelles sont mises en perspective avec une analyse rigoureuse des enjeux psychiques du BDSM, dans un contexte où ces pratiques gagnent en visibilité et semblent de plus en plus acceptées socialement. "Jouir d'avoir mal" se révèle être une œuvre à la fois pédagogique et émouvante par certains côtés, qui brise les idées reçues et invite à la réflexion. L'auteure accompagne le lecteur à travers son processus de découverte, partageant ses questionnements, ses surprises, et ses conclusions. Ce faisant, elle offre un éclairage précieux sur les dynamiques complexes du plaisir et de la douleur, enrichissant la conversation sur la sexualité humaine dans sa diversité. Au-delà de son sujet qui sent le souffre, ce livre est une ode à la complexité des désirs humains, mettant en lumière la capacité de l'individu à trouver du plaisir dans l'atypique. Olivia Benhamou réussit le tour de force de traiter un sujet controversé avec respect, sensibilité, et une profonde humanité, faisant de "Jouir d'avoir mal" un livre essentiel pour quiconque s'intéresse aux intrications de la psyché humaine et à la richesse de ses expressions sexuelles. Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaires ci dessous.
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Par : le 21/02/24
Dead Seagull est une artiste numérique polonaise dont le travail se distingue par ses illustrations étranges et dérangeantes, repoussant les limites du surréel. Son art se fait souvent des plus insolites, parfois perturbant, tout en figurant la beauté féminine. Elle réussit à marier des sujets délicats avec une touche de macabre, créant ainsi un contraste saisissant qui définit son style unique. L'univers de Dead Seagull est caractérisé par une ambiance souvent sombre, parfois teintée d'érotisme, qui invite à la réflexion sur la dualité de la beauté et de l'obscurité. Cette dualité est au cœur de son œuvre, explorant les profondeurs de l'âme humaine à travers un prisme à la fois fascinant et inquiétant. Les thèmes abordés sont variés mais s'articulent principalement autour de l'exploration de l'identité, de la solitude, et de la complexité des émotions humaines, le tout enveloppé dans une esthétique visuellement originale. Les œuvres de Dead Seagull ont acquis une certaine reconnaissance, étant exposées dans des lieux emblématiques à travers le monde. De Times Square à New York, en passant par le carrefour de Shibuya à Tokyo, jusqu'aux espaces prestigieux de Art Basel, ses créations interpellent et fascinent.  Les créations de Dead Seagull se distingue non seulement par son contenu thématique riche et parfois provocateur mais aussi par son excellence technique. Utilisant les outils numériques avec une maîtrise exceptionnelle, elle donne vie à ses visions de manière à ce que chaque pièce soit à la fois une exploration de nouveaux territoires artistiques et un hommage à la tradition esthétique qu'elle contribue à réinventer. En conclusion, Dead Seagull est une figure montante de l'art numérique contemporain. Son œuvre, à la fois belle et troublante, continue de captiver et de provoquer. Son talent unique pour fusionner l'érotisme avec des éléments sombres et surréalistes fait d'elle une voix incontournable dans le dialogue artistique moderne, défiant nos perceptions et nous invitant à regarder au-delà du voile du visible.  
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Par : le 20/02/24
Je ne sais pas si c’est un questionnement, un débat ou juste ma perception des choses que je met là mais après une conversation avec une certaine personne je vous pose ces réflexions ici. Notre conversation nous à emmener sur les sujets tels que l’emprise dans une relation D/s, le « pouvoir » que détenais le ou la soumise, les limites et la sexualisation dans certaines pratiques plus que d’autres. Je m’explique : Pour moi, il y a déjà la base à savoir qu’une relation D/s est consensuelle. C’est un accord entre deux parties dans laquelle l’une des partie cède le contrôle à l’autre. C’est une relation consensuelle ET hiérarchisé sur la base d’accord écrit ou verbaux passé entre deux personnes. Sans accords de l’un ou de l’autre : pas de pratique. L'interrogation qui viens naturellement après ça est tout simplement « Puisque c’est généralement le/la soumise qui pose les limites, au final, n’es ce pas elle/lui qui détiens tout le pouvoir dans cette relation ? » Et là, comme j’ai répondu lors de notre échange, c’est une question délicate. Certains vont crier au souminateur(trice) si je répond oui. Mais franchement, pour moi, c’est bien le cas. Et je n’ai pas l’impression de dominer quand je dit « non » ou « stop » à un Dominant. C’est parce que je suis consentante que l’échange de « jeu » est possible. Sans cela, c’est une agression, point. Et le pire des affronts ce sont les « dominants » (et je ne mettrais pas de majuscule dans ce cas là!), qui, sous couvert du « bien-être » et de « l’éducation » de leurs soumis(e) vont faire fît de ces limites ! En tant que Dominant, vous avez la responsabilité du bien être physique et mentale de votre soumise (que se soit en session ou autre : 24/7) ! C’est pour ça que ce type de relation n’est pour moi, vraiment mais vraiment pas à prendre à la légère ! C’est un engagement personnel envers quelqu’un, où la limite entre relation saine et emprise destructrice peut être ultra fine et qu’il se faille d’un rien pour passer dans quelque chose de malsain. Évidemment, il faut être en accord avec sois même, être le plus équilibré possible mentalement. Savoir ces faiblesses et, en fin de compte, simplement : se connaître. J’ai remarqué que les gens avaient peur de se retrouver/confronter face à eux même… Mais sans ce travail là comment pouvez vous mettre le moindre curseur « d’acceptable ou non » sur quoi que se sois dans votre vie ? Dans le BDSM cela se traduit par « es se que se que je vie est en accord avec mes principes ? Cela me porte t-il préjudice mentalement, physiquement ou émotionnellement ? Dans ma vision d’une bonne relation D/s, le Dominant est là pour « révéler » le/la soumise. Pour l’amener à se découvrir, à faire confiance et à céder le contrôle au Dominant (n’es ce pas ça qui vous fait vibrer ? Le pouvoir et le contrôle que vous exercer sur votre soumis(e) ?) Ce qui me fait peur c’est certains postes (et je ne citerais personne) que je peut lire où le/la sub est du « côté obscure de la force ». Il/elle c’est perdue, annihilé par cette relation qui est devenue écrasante que son/sa Dom n’a pas su gérer. C’est ça le secret : donner sans s’oublier. Céder sans que l’on devienne une coquille vide, avide de la remplir avec tout ce que l’autre donne. Parce que quand on est plus capable de remplir sa coupe (émotionnel, d’égo etc..) sois même on deviens dépendant. Et aucune drogue n’est jamais bonne à court ou long terme. La suite plus tard !
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Par : le 20/02/24
Épisode 5 : » la présentation « suite et fin du dressage de la chienne   Revenons à nos moutons, pardon je voulais dire revenons à la chienne …   De retour dans la maison et après une pause bien méritée: une gamelle pour lilly et un verre de whisky pour nous.   La leçon suivante consista à savoir honorer son Maître. Au retour de son Maître une bonne chienne doit l'accueillir joyeusement à quatre pattes et lui embrasser les pieds en remuant la queue. Il proposa de lui apprendre une variante plus perverse. « au pied la chienne «  Lilly trotta jusqu’à lui en remuant la queue. Il lui tendit un de ses pieds. « lèche ma botte » Elle s'exécuta avec réticence et lécha du bout de sa langue une de ses bottines de cuir. « Mieux que cela ou gare à tes fesses » Elle s’appliqua et sa langue s’agita avec plus de dextérité. Il s’assura que toute la surface soit consciencieusement nettoyée. Après de longues minutes il parut satisfait. « Fais la briller avec ta chatte. » Elle prit la bottine entre ses cuisses et son sexe se colla contre le cuir. Elle se frotta dans un mouvement de haut en bas. C’était vulgaire, j’avais vu des chiens essayer de se branler ainsi sur le mollet de leurs Maîtres avant de se faire éjecter d’un coup de pied. Il imprima le mouvement avec son pied l’obligeant à être plus rapide et elle s’appliqua à le satisfaire de son mieux. Il semblait ne jamais vouloir arrêter ce supplice. Le cuir râpait son sexe entrouvert et le frottement dans son intimité était à peine supportable. Après la deuxième bottine elle était épuisée et son visage semblait résigné .   Je la sentis humiliée comme rarement je l’avais humiliée. Visiblement il jouissait de son humiliation.. Dresseur pervers il en avait fait un petit animal soumis et craintif qui guettait le moindre de ses ordres. Autant on avait pratiqué certaines de ses scènes entre nous, dans notre couple, autant d’être chienne devant un inconnu froid et calculateur, la rabaissait au rang d’animal. Ce dresseur repoussait ses limites bien mieux que je n’y arriverais  jamais car il n’avait aucun sentiment qui interférait. Seul le résultat comptait et il voulait atteindre les objectifs qu’il s’était fixé. Mais il n’était pas inhumain. Il était attentif et savait doser et reculer si nécessaire, mais obstiné il revenait à la charge dès que Lilly avait récupéré. J’étais certain qu’après quelques séances elle serait une parfaite chienne obéissante.   Si le sexe n’était pas la priorité, il ne s’en priva pas. Elle était sa chienne pour quelques heures et traiter Lilly de chienne en chaleur était une expression qu’il affectionnait. « Chienne, tiens toi prête pour la saillie, présente ton cul et cambre toi au maximum. » Lilly prenait la pose cuisses écartées, son sexe bien ouvert sous l’action des pinces qui l’écartelaient. Son orifice béant était une invitation à la pénétration, mais il n’en avait strictement “rien à foutre”. Il préférait son cul.   D’un geste rapide il lui ôtait le plug et introduisait son membre dans son cul encore entrebâillé. Il l’encula ainsi à de nombreuses reprises et avec un plaisir pervers, sachant s’arrêter à  temps. L’empêchant de prendre son pied. Il aimait la fesser, lui flatter la croupe, la tirer par les cheveux en la sodomisant. Il alterna le cul et la bouche et elle aurait en temps normal fait “la fine bouche”. Mais elle n’avait plus la force de résister. Le summum de sa dépravation fût atteint à plusieurs  reprises au cours de la soirée. Sur le point de jouir, il l’obligeait à se préparer à goûter son sperme jusqu’à la dernière goutte. Vicieusement il vérifiait qu’elle avait tout avalé en lui retroussant les babines, en glissant deux doigts de par et d’autre de sa mâchoire. Comble du sadisme il lui tapotait la joue en disant “bonne chienne”.   Honteuse, elle aurait aimé pouvoir se cacher dans un trou de souris et pleurer tout son soûl, mais il la gardait à portée de main, couchée à ses pieds le sexe toujours bien ouvert. Offerte et disponible.     Pourtant Lilly en bonne femelle avait d’instinct repéré les caresses, les positions, les parties de son corps que préférait son tourmenteur. Elle jouait de sa langue, de son cul et de tout son corps pour devancer ses désirs, les combler et ainsi tenter de l’amadouer. Elle savait rien qu’au timbre de sa voix dans quelles dispositions il était et agissait en conséquence en s’offrant sans pudeur. Elle anticipait aussi lorsqu’il la cravachait et modulait ses plaintes. Certains gémissements ayant des pouvoirs d’excitation, d’autres couinements le faisait frapper moins fort. Telle une vraie chienne elle apprit à être en totale osmose avec son dresseur. Privée de la parole les autres sens prenaient le relais et elle ressentait le moindre changement dans son attitude. Elle arriva même à deviner lorsqu’il était en proie à un léger doute sur la conduite à tenir ou devant un choix à faire. Elle espéra même un moment pouvoir par son attitude soumise réussir à l’influencer. Mais malheureusement pour elle, ce dresseur avait une personnalité bien affirmée. Le programme qu’il lui avait concocté comportait de nombreux passages obligés qui étaient de véritables épreuves pour elle.   Son Maître était attentif à son plaisir. Il respectait aussi certains de ses tabous, alors que cette nuit elle pressentait que son humiliation serait complète. Elle allait, elle le savait aller au bout de sa honte et devoir accepter tout ce que ce pervers avait envie de lui faire subir. Pourtant elle était certaine que le dressage proposé avait reçu l'acquiescement de son Maître. Son Maître voulait donc qu’elle devienne cette chienne en chaleur. Comment était ce possible? Son Maître allait il la traiter ainsi à l’avenir ? Non elle ne pouvait pas y croire. Son Maître aimait trop la faire jouir en récompense des efforts qu’elle faisait pour lui plaire. Et elle prenait du plaisir à lui faire plaisir.   Ce n'était pas le cas avec Marc. Pour Lilly ce soir, le plaisir n’était pas au programme. Elle était là pour être dressée, utilisée, humiliée, obéir, donner du plaisir et en baver.   “En baver” il fallait prendre cette expression au sens propre et au sens figuré. Elle devait garder la langue sortie, dès lors qu’elle était touchée ou pénétrée au niveau du sexe ou du cul, et avait l’interdiction de fermer la bouche aussi longtemps qu’on s’occupait ainsi d’elle. Après quelques minutes cela devenait très pénible car elle ne pouvait s’empêcher de baver. C'était une règle que son Maître avait instauré et qui l’excitait et l’humiliait à la fois. Marc avait tout de suite adhéré à cette proposition.   Titillant son clitoris, il la surprit en train d’avaler subrepticement sa salive. Comme punition, il lui accrocha une pince lestée d’un poids à la langue. Il la surveilla de près se délectant de voir de la salive couler sans discontinuer et il la traita de chienne baveuse. Elle resta ainsi 10 minutes la langue pendante. Désormais craintive elle ne refit plus la même erreur. . A aucun moment son membre ne la pénétra vaginalement, lui ôtant ainsi toute possibilité de prendre son pied. Le but était de la garder au maximum dans un état de manque et de la maintenir entre l’excitation et la douleur. C’était pervers. Son corps était tellement sensible que le moindre effleurement des seins, la moindre caresse la rendait folle de désir. Il l’a plusieurs fois amenée au bord de la jouissance attentif à ses râles de plaisir et il s’interrompait juste avant l’orgasme. La frustration était terrible. Ravalant toute fierté elle l’implorait en geignant, son corps parcouru de spasmes et un simple attouchement aurait suffit à la faire jouir.   Des moments proches du sadisme il y en eut plusieurs. Lilly n’était pas maso mais une certaine dose de souffrance pouvait l’exciter, si le plaisir alternait avec la douleur. Mais Marc avait bien l’intention de repousser ses limites et de la traiter en chienne maso. Il lui fit prendre la position numéro 4, sur le dos cuisses écartées avec ses deux mains et les cuisses repliées en arrière et dégagea son clitoris. Il avait une pompe à venin et il l’appliqua sur le bouton du clitoris décalotté. Il l’actionna d’un coup sec. Lilly hurla sous la douleur. Son clito aspiré dans la pompe avait doublé de volume, et il laissa la pompe accrochée. Lilly se calma mais la douleur persistait. Il fit de même avec les tétons des mamelles et les bouts s’allongèrent de deux bons centimètres. Lilly se contenta de gémir sourdement, un gémissement guttural, animal qui dura tout le temps où elle conserva les trois pompes. Il la laissa ainsi pendant plusieurs minutes avant de la délivrer.   Le résultat était parfait. Les tétons étaient terriblement sensibles et allongés. En lui touchant le clito, qui avait doublé de volume Lilly geignait. Après quelques minutes elle avait retrouvé un peu de sérénité mais les tétons continuaient insolemment à poindre et son clito était proéminent. Environ une heure après il décida de la tourmenter à nouveau. Il lui badigeonna le clitoris et les lèvres d’une sauce piquante à base de gingembre et de piment, dotée d’un pouvoir d’irritation très puissant. Lilly se tortillait, allant jusqu’à se frotter le sexe à un bout du pied de table, pour essayer de calmer la brûlure. Traitée de chienne en chaleur, elle gémissait dès qu’il lui touchait la vulve et son clito hypersensible lui faisait craindre la moindre caresse.   Nous priment une collation en nous servant de Lilly comme d’une table basse et lui avons permis de boire et manger dans une gamelle.   Estimant qu’il était temps de la faire se soulager, il la fit s’accroupir, les cuisses écartées au maximum. En équilibre sur la pointe des pieds et les mains derrière la nuque. C’est une position difficile à tenir car on a aucun point d’appui solide et Lilly avait du mal à la garder. Il lui intima l’ordre de pisser dans un verre à pied. Lilly essaya, je vis à son regard implorant qu’elle voulait réussir. Mais elle s’était retenue depuis si longtemps et son sexe avait été tellement tourmenté qu’elle faisait un blocage. Elle sentait le regard de son tourmenteur et son impatience. Je lisais les efforts désespérés sur son visage mais elle n’y arriva pas. Il insista, pressa sur la vessie, en vain. Il l’encouragea, la réprimanda sévèrement. Rien n’y fit. En désespoir de cause il prit une canule munie d’une poire et introduisit le bout dans l’urètre. Une pression sur la poire provoqua un jet d’urine puissant. Mais il ôta aussitôt le tuyau et lui intima l’ordre de se retenir. Elle réussit à arrêter le jet en grimaçant en signe de désapprobation. Son but était qu’elle pisse sur commande. « pisse chienne, doucement. » Un léger jet sortit et atterrit dans le verre qu’il tenait, il la félicita. Il l’obligea à remplir le verre et la stoppa en pinçant fortement les tétons avant que le verre ne déborde. Il fit de même pour les 5 verres suivants.   Bien plus tard dans la nuit, j’eus pitié d’elle. J’avais trop envie de la prendre et de la baiser en l’entendant jouir. Je la libérai des pinces au sexe et elle gémis, le sang se remettant à circuler. Je la massais délicatement et elle soupira d’aise. Son sexe était trempé et n’attendait que d’être pris par une queue.  Ce fut une étreinte puissante et rapide et elle jouit en poussant des gémissements et des cris qui semblaient venir du plus profond de son être. Un orgasme puissant et une récompense après  tout ses supplices. Ses yeux remplis d’amour, me firent comprendre qu’elle était heureuse et reconnaissante de lui avoir permis prendre son plaisir après tant de tourments.   Peu avant le départ pendant que Lilly attendait sagement couchée à nos pieds, profitant d’un moment de repos bien mérité, Marc me prit à part et proposa de nous revoir. Mais cette fois en compagnie d’autres dresseurs et d’autres chiennes. Pour lui, elle avait réussi à atteindre le niveau qui permettait de la présenter à son cercle. Il la jugeait apte à devenir une chienne confirmée. Je me sentis fier d’elle. C’était à n’en point douter un grand honneur qu’il nous faisait. Je promis d’y réfléchir. En le quittant quelques minutes plus tard je lui dis à bientôt, et Lilly le remercia en baisant la main qui l’avait si durement dressée. Il lui dit à la prochaine en flattant une dernière fois sa croupe et elle eut un long frisson involontaire. Épuisée, elle s’endormit à peine installée dans la voiture et ne se réveilla pas avant l’arrivée à la maison.  
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Par : le 18/02/24
Heinrich Lossow, artiste allemand du XIXe siècle, est reconnu pour son talent exceptionnel dans le domaine de la peinture et de l'illustration. Né dans une famille d'artistes, Lossow a hérité d'un sens aigu de l'art et a suivi une formation qui l'a préparé à devenir l'un des peintres les plus provocateurs de son époque. Sa capacité à explorer des sujets controversés avec un réalisme frappant et une sensibilité artistique a marqué les esprits et continue de susciter l'intérêt. Parmi ses œuvres, "Die Versündigung/Le Péché", peinte vers 1880, occupe une place particulière et est souvent considérée comme sa création la plus transgressive. Ce tableau à l'huile s'inspire librement du thème du Banquet des Châtaignes, un événement entouré de légendes et associé à une orgie présumée organisée par le Pape Alexandre VI (Rodrigo Borgia) et son fils César Borgia à la fin du XVe siècle. Cependant, Heinrich Lossow transpose ce contexte historique dans une scène à la fois intime et provocante, illustrant un moine et une nonne engagés dans un acte sexuel à travers la grille d'une église. Dans "Le Péché", Heinrich Lossow ne se contente pas de représenter une scène de désir charnel; il interroge également les notions de moralité, de péché et de culpabilité au sein d'institutions censées incarner les valeurs spirituelles et éthiques. La grille qui sépare le moine de la nonne symbolise les barrières physiques et morales que leurs vœux religieux sont censés imposer. Cependant, leur transgression souligne la lutte intérieure entre les désirs humains et les obligations spirituelles, un thème récurrent dans l'art et la littérature de l'époque. La technique d' Heinrich Lossow, caractérisée par une attention méticuleuse aux détails et un réalisme saisissant, renforce l'impact de la scène. L'utilisation de la lumière et de l'ombre, ainsi que la précision avec laquelle sont rendus les expressions et les textures, contribuent à l'atmosphère chargée et à la tension émotionnelle de l'œuvre. À sa présentation, "Le Péché" a provoqué une vive controverse, reflétant les tensions entre les valeurs traditionnelles et les courants plus libéraux de la société de l'époque. L'œuvre a été à la fois critiquée pour son audace et sa provocation, et admirée pour son audace artistique et sa capacité à défier les normes sociales et religieuses. L'œuvre de Heinrich Lossow, en particulier "Le Péché", demeure un témoignage puissant de la complexité des relations humaines et de la perpétuelle confrontation entre les désirs individuels et les contraintes sociales ou religieuses. En choisissant de représenter une scène d'une telle intimité et transgression dans un contexte religieux, Lossow a non seulement mis en lumière les hypocrisies et les dilemmes moraux de son temps, mais a aussi ouvert la voie à une exploration plus libre et plus audacieuse des thèmes érotiques dans l'art.  
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Par : le 15/02/24
Épisode 4 : la présentation    Un moment de détente dans ce cadre champêtre me fut proposé.     Le salon donnait sur le parc et une petite balade à l'extérieur avec la chienne s’imposait. J’acceptai. Tenue en laisse Marc fit marcher lilly à quatre pattes. Les pinces écartaient son sexe, et la meurtrissait dans sa chair la plus intime car chaque mouvement tirait sur les lèvres. Elle essayait de faire bonne figure, mais elle devait souffrir. Malgré les protections aux genoux, avancer dans les allées ainsi harnachée n’était pas une partie de plaisir mais il marcha lentement en prenant le temps de flâner. Il s'arrêta souvent pour me montrer un pin centenaire, un ginkgo biloba “l’arbre aux cent écus” ou un massif de plantes rares. Lilly prenait la pose à chaque halte. Cuisses écartées, ouverte et bien cambrée et il la taquina avec une cravache provoquant des plaintes de la chienne. Il le fit tout en m’expliquant l’origine des différentes espèces de plantes et l’histoire du manoir qui faisait partie de sa famille depuis plusieurs siècles. Arrivé devant un bassin ornée d’une statue d’une femme nue il la fit s’approcher de la fontaine et la fit boire en se penchant pour laper et elle obéit à regret.   Au détour d’un sentier, un arbre abattu barrait le chemin et il la positionna courbée en travers du tronc. Il proposa qu’on la prenne tous les deux simultanément en alternant bouche et cul. J’acquiesçai avec un plaisir non dissimulé. Cela faisait plusieurs heures que j’avais envie d’elle.   Il veilla à ce que son ventre soit bien à plat contre le tronc, cul et tête bien dégagés. Elle subit nos assauts, bouche et cul emplis par nos sexes vigoureux, en gémissant. D’un signe de la main nous décidions d’échanger nos places et elle fut traitée d’une manière assez bestiale. Au moment de jouir nous nous présentâmes tous les deux devant elle. Ejaculant sur son visage et dans sa bouche de concert. Elle avala nos semences mélangées sans rechigner. J’avais adoré la sensation de mon sexe la pénétrant dans son cul, pendant qu’elle suçait Marc.     Le moment est venu d’expliquer et de raconter notre histoire de couple afin de mieux comprendre pourquoi, j’avais amené ma soumise adorée pour la livrer ainsi à un dresseur de chienne. Il y avait 8 ans que lilly et moi formions un couple Maître soumise. Elle avait 35 ans et moi 15 ans de plus lors de notre rencontre. J’avais déjà une grande expérience de Maître et j’avais été marié avec une femme qui était ma soumise pendant de longues années, mais nous avons divorcé. Lilly ne connaissait que la vie vanille et je n’avais aucunement l’intention de vivre avec une femme qui ne serait pas ma soumise. Je l’ai donc initié et lui est fait découvrir le Bdsm. Elle a aimé et s’est épanouie et a rapidement été demandeuse. Lilly n’était pas soumise en 24/7 mais sur un simple mot clé elle devenait soumise et obéissante. Elle aimait la fessée, le bondage et tous les instruments qui font partie de ces jeux. Sauf la badine qu’elle redoutait par dessus tout et que je réservais aux punitions dures. Nous avions un grenier transformé en donjon pour nos séances.   Puis nous avons fait des rencontres Bdsm . Tout d’abord avec un couple d’amis que je connaissais et dont la femme était soumise et son mari dominant. Lilly a découvert le plaisir d’être attachée avec une autre femme et la complicité des deux soumises était une délicieuse découverte. Puis quelques autres couples, dont certains devinrent des amis, et nous avons vécu des moments de partage. D’autres ne furent que de passages. J’étais très sélectif et lilly redoutait toujours ces rencontres. Pourtant en même temps elle ressentait une réelle excitation à l’idée de jouer. Ce mélange de crainte et de désir donnait de très bon résultats. Oui je dirais que c’était à la fois ludique et sérieux selon les séances et les fesses de ces dames s’en souviennent parfois quelques jours après. On n’aimait pas trop fréquenter les clubs SM. Le fait que les dominants restent habillés toute une soirée figés dans leur rôle, le fouet à la main m’a toujours paru étrange.   Mais nous n’avons jamais rencontré d’échangistes purs et durs. Pourtant lors de ces soirées le sexe était quand même présent et j’aimais voir ma soumise sucer un inconnu et être fessée. Faire jouir les soumises attachées dans un savant dosage de plaisirs et de tourments. Mais le sexe n’était pas le but dans le cadre Bdsm. Parfois je refusais qu’elle soit pénétrée n’ayant pas trouvé le dominant à la hauteur ou simplement cela n’aurait rien apporté de plus dans nos jeux. Nous attendions d’être à deux pour finir en beauté la nuit en mélangeant plaisir et tourments. Et nos orgasmes étaient d’une rare intensité.   J’ai toujours beaucoup aimé mettre en scène les débuts de ses rencontres : arrivée les yeux bandés, avec collier et laisse, dans une tenue imposée et forcément sexy choisie par l’invité, pour découvrir la soumise prête et offerte. Le cadre, l’ambiance, la musique, les bougies tout cela faisait partie des détails qui font qu’une soumise privée de la vue va ressentir des sensations fortes et intenses tous ses autres sens étant en éveil.   Au bout de 8 ans de vie commune en faisant le point avec lilly on était arrivé à un moment que doivent traverser beaucoup de couples : la routine qui s’installe et le désir qui se fait plus rare. La faute au boulot, les enfants, les soucis  …cela prenait presque tout notre temps et notre énergie.   C’est là que soit on choisit de mettre une télé dans la chambre à coucher et c’est le début de la fin ou on part à l’aventure au bout du monde pour ressouder le couple.   On a beaucoup discuté et fait le point sur sa soumission, notre amour, nos envies… Elle m’a avoué que lors de ces dernières rencontres elle était souvent déçue, le domi était soit trop gentil, soit maladroit ou simplement sans imagination. Que moi je n’avais plus ce désir de la surprendre me contentant de nos jeux, et nous connaissant trop on était devenu moins créatifs. Elle aimait toujours le côté DS, être ma chienne mais elle avait besoin de nouveauté, de savoir si ses limites pouvaient être repoussées et moi mari et Maître je n’osais pas de peur de la blesser. Elle avait mille fois raison même si elle était traitée en chienne je n’allais pas au bout de mes fantasmes avec elle, car je l’aimais trop pour risquer de la perdre. Je compris qu’il fallait que ce soit un parfait inconnu qui lui offre cette possibilité de vivre cette expérience. Encore fallait il trouver ce dresseur, capable sans état d’âme de la prendre en main.     Je vous dirai pas comment après de longues recherches je l’ai trouvé et sélectionné, selon des critères précis et de longues discussions, mais voilà cet homme c’est Marc.   La suite au prochain épisode          
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Par : le 14/02/24
La présentation : Épisode 3   « Bien à partir de maintenant tu ne parleras plus sauf pour compter les coups si tu es punie. Tu peux gémir, couiner,  chouiner, sangloter, aboyer… Tu répondras à chaque question par un aboiement un pour dire oui deux pour dire non. Tu sais aboyer? Réponds en aboyant comme la bonne chienne que tu es ».   Lilly poussa un petit “ouaf” qui voulait dire oui mais qui ne sembla pas mais alors pas du tout convaincre son dresseur. « Ridicule! c’est nul recommence en y mettant plus de conviction. » Lilly recommença et recommença encore. Mais ses aboiements sonnaient faux. Exaspéré il lui mit deux puis quatre doigts dans la bouche, afin de faire sortir du fond de sa gorge des aboiements qui semblaient provenir de ses tripes.  Elle avait du mal à respirer et à déglutir mais il ne céda pas. Ses “ouafs ouafs” étaient maintenant rauques et rageurs.   Enfin satisfait il la laissa souffler et il proposa une pause et mit lilly à quatre pattes sur la table basse bien exposée devant nous. On dégusta un whisky écossais single malt de 25 ans d’âge dans de confortables fauteuils clubs en cuir anglais, en admirant les premiers résultats de la transformation de Lilly en chienne. Il commenta son corps en des termes vulgaires, parlant de son cul rebondi, de ses mamelles tombantes, la traitant de salope sans pudeur, de chienne en chaleur… Immobile, exposée sur la table Lilly était morte de honte. Il lui posa une écuelle remplie d eau et elle lapa sans rechigner.   Moi je la trouvais jolie ma Lilly. Sa taille de guêpe, sa queue pointant entre ses fesses et les lèvres de son sexe étirés étaient une invitation à la baiser.       Puis le dressage reprit. Il passa en revue les différentes positions que toute bonne chienne se devait de connaître. “Faire la belle” elle savait  et ce fut une simple formalité. Elle était à genoux cuisses ouvertes, bien droite, les pattes repliées à hauteur des épaules. De joie sa queue devait s’agiter. Prendre la pose à l’arrêt, tête au sol mains bien à plat devant elle, cuisses écartées et bien cambrée, c’était la pose numéro 5. Dans cette position indécente, il s’amusait à lui taquiner le sexe et à la doigter afin de bien lui faire tirer la langue. Il lui fit chercher la baballe et la ramener entre ses dents, et “faire la belle” avant de la lui redonner. Il ne manquait jamais de glisser un doigt entre ses cuisses pour la féliciter, l’obligeant à tirer la langue. Il attendait de la voir baver avant de renvoyer la balle. Le salon était immense et meublé avec goût, mais de nombreux obstacles imposaient à Lilly de louvoyer entre les meubles. Elle avait beau se dépêcher,  il lui mettait la pression afin qu’elle aille encore plus vite. Les pinces aux lèvres la faisait souffrir et ramasser la balle avec les dents l’obligeait à des contorsions et provoquait une tension involontaire des pinces. L’homme la suivait en la houspillant, il se servait de la cravache pour la faire avancer plus rapidement, et elle eut bientôt les fesses rougies et zébrées.   Bien remuer la queue qui pointait hors de ses fesses était plus difficile qu’il n’y paraissait. Car seul l’arrière train devait bouger, l’apprentissage fut ardu. Cela rappelait les danses des tahitiennes qui remuaient leur bassin orné de leur pagne en dansant le Otea. Là encore elle fut cravachée jusqu’à ce qu’il soit satisfait de son déhanchement. Il exigea qu’elle remue sa queue à chaque fois qu’il l’appelait. au pied chienne Elle trottait jusqu’à lui et “faisait la belle” en agitant la queue. Charmant tableau.   Pour la récompenser il lui donnait son sexe à sucer et lui imposait un rythme soutenu. Ce n’était pas à proprement parler un cadeau. Il avait un sexe long et épais. En l’obligeant à l’engloutir entièrement, elle suffoquait. Elle essaya une fois de se dégager avec ses mains pour déglutir et reprendre son souffle. Mal lui en pris. Il n’apprécia pas et il lui saisit la tête entre ses mains et la tint fermement collée à son ventre, son sexe butant dans sa gorge . Et il lui imprima des mouvements rapides et profonds. Un vrai “Deepthroat” forcé. Il lui ordonna de garder les mains dans le dos. Il la libérait juste avant qu’elle ait un haut le cœur puis recommençait la forçant à bien avaler son membre. Elle salivait abondamment et hoquetait cherchant à reprendre son souffle avant de replonger sur son sexe. Je craignais qu’il la gifla si elle essayait à nouveau de se rebeller mais elle ne tenta plus de se servir de ses mains. Heureusement, il eut d’autres idées et alterna en lui donnant ses couilles et son cul à lécher. Sa langue aussi devait servir à donner du plaisir et Lilly en bonne lécheuse s’appliqua à le satisfaire savourant ces moments de répit.   Elle obéissait du mieux possible, de peur des punitions. Les dix coups de cravache sur les mamelles l’avait fait couiner de douleur. Il lui avait fait compter les coups et il frappait d’un geste sûr en dosant la puissance. Précis et méthodique. Il aimait punir et il guettait la moindre faute. Une fois, il la surprit en train de l’observer à la dérobée et leurs regards se croisèrent. Elle sut instantanément qu’elle allait le payer très cher. Il l'agrippa sans ménagement et elle fut promptement culbutée sur ses genoux. Ses grosses mains lui donnèrent une fessée sévère qui incendia toute l’étendue de ses fesses. Il ne lui demanda point de compter préférant la corriger jusqu’à qu’elle soit au bord des larmes. Puis, elle fut mise au coin à genoux en position d’attente, son cul rougi exposé. A compter de ce moment elle décida de lui obéir au doigt et à l’oeil afin de ne plus être punie.   C’était un dressage dur, appliqué sans concessions et il avait envie de l’asservir rapidement et totalement. Je ne me souviens plus de l’ordre chronologique de la soirée. Il y eut des moments de calme où Lilly attendait sagement et récupérait à nos piedsmais j’ai encore en tête les détails de chaque moment fort.    
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Par : le 13/02/24
Muriel Ojeda se dresse en figure de proue avec une histoire aussi singulière qu'inspirante. À travers son livre autobiographique, Chroniques d'une femme ordinaire, ou comment le sadomasochisme a sauvé mon âme, elle dévoile sans tabous comment cette pratique lui a non seulement permis de rompre avec le cycle de l'ennui mortel qui emprisonnait sa vie, mais lui a aussi permis de se redécouvrir et de s'affirmer. Mère de famille et professionnelle accomplie, Muriel n'était pas prédestinée à devenir une voix emblématique dans l'exploration du BDSM. Pourtant, sa quête de sens et d'équilibre l'a conduite sur ce chemin peu orthodoxe. Elle y a trouvé non seulement une échappatoire à une existence qui lui semblait préfabriquée, mais aussi une manière de renouer avec elle-même, loin des carcans sociétaux. L'histoire de Muriel est avant tout celle d'une transformation intérieure, catalysée par des circonstances de vie extrêmes, notamment un combat contre le cancer qui l'a confrontée à une remise en question brutale de son identité féminine et de sa place dans le monde. C'est dans cette période de vulnérabilité absolue que le BDSM est apparu comme un salut, une manière de reprendre le contrôle sur son corps et sa psyché, à travers des expériences qui, bien que pouvant paraître extrêmement violentes aux yeux du profane, sont encadrées par les principes de consentement mutuel et de respect. Ce que Muriel souligne à travers son récit de ses,expériences de domination et de sado-masochisme, c'est la dimension profondément humaine et libératrice du BDSM, lorsqu'il est pratiqué de manière saine et consensuelle. Elle met en lumière la manière dont ces pratiques, souvent mal comprises, peuvent servir de vecteur à une connaissance de soi accrue, à une affirmation de ses désirs et de ses limites, et finalement, à une forme d'épanouissement personnel. Le parcours de Muriel Ojeda est un témoignage puissant sur la capacité de l'individu à se réinventer, à trouver dans l'adversité les clés d'une renaissance. Son livre n'est pas une apologie du sadomasochisme, mais plutôt une invitation à dépasser les jugements hâtifs pour comprendre la complexité des chemins de vie. Elle y aborde avec franchise et courage son parcours, dans l'espoir d'éclairer, de rassurer, et peut-être d'inspirer. Muriel Ojeda, à travers son courage et sa sincérité, rappelle que l'authenticité et la quête de bonheur sont des valeurs universelles, qui peuvent prendre des formes inattendues. Son histoire est un appel à l'ouverture d'esprit, à la bienveillance envers soi et envers les autres, et à la reconnaissance de la diversité des parcours de vie comme autant de richesses humaines.   Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaires ci dessous.      
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Par : le 13/02/24
"Vous êtes mon palais, mon soir et mon automne, et ma voile de soie et mon jardin de lys, mon parc et mon étang de roseaux et d’iris". Exigeante poétesse de la Belle Époque, mais fragile et crépusculaire, toujours en quête d'absolu et d'inaccessible perfection, Renée Vivien (1877-1909) était une femme libre exprimant dans ses poèmes ses amours saphiques, passionnées, mais souvent malheureuses. Méprisée par la critique de son temps, l'auteure britannique de langue française, voix du Parnasse oubliée, à la vie tragique et tumultueuse, osait déclarer son amour pour une femme, à l'époque où la société condamnait pourtant l’homosexualité, considérée alors comme une maladie mentale, dans un univers littéraire réservé aux hommes. Les femmes de lettres étaient alors dénommées, avec ironie, les "bas-bleus." Mais qu’importe les conventions, Renée Vivien prenait la plume avec courage en publiant des textes lesbiens, mais aussi très féministes, condamnant le mariage et rejetant la maternité. Jugée trop sulfureuse et accusée de perversité, "Muse aux violettes" ou "Sappho 1900", ses surnoms, se contentait d’éditions confidentielles à compte d’auteur. Renée Vivien naît à Londres, le 11 juin 1877, sous le patronyme de Pauline Mary Tarn d’un père rentier, John Tarn, et d’une mère américaine, Mary Gillet Bennet. Elle grandit en partie entre Paris et Fontainebleau, étouffée par les préceptes de l’Église anglicane paternelle et la sévère éducation catholique qui prévaut en France à cette époque, et plus particulièrement dans l’institution où ses parents les ont placées, elle et sa sœur cadette Antoinette. C’est là qu’elle rencontre les sœurs Shillito, d’autres jeunes américaines élevées comme elle dans une famille aisée, cultivée et cosmopolite. Entre Pauline et l’aînée des Shillito, Violette, les liens d’amitié sont si forts et leurs comportements si tendres qu’ils éveillent les soupçons des surveillantes de l’internat. Elles se font sermonner, voire réprimander. Entre les deux jeunes filles, l’intimité est exaltée par des traits de souffrances communes. Pauline a perdu son père, qu’elle admirait énormément, à neuf ans. Accablée, seule face à ses maux, elle est très tôt attirée par la morbidité.  "Vous êtes mes parfums d’ambre et de miel, ma palme, mes feuillages, mes chants de cigales dans l’air, ma neige qui se meurt d’être hautaine et calme". Violette quant à elle, sans être souffreteuse, donne à tous ceux qui l’approchent l’impression d’être éphémère, comme au bord de la vie. À Pauline qui cependant se projette et affirme haut et fort, dès son adolescence, qu’elle veut être poète, Violette répond: "Je ne serai rien." Quand la veuve Tarn, remariée, décide de rentrer en Angleterre, c’est pour Pauline un arrachement amoureux, "un déchirement affreux" de sa "patrie d’enfance" et elle pleure Violette chaque jour. De plus, la famille est endeuillée une seconde fois à la mort de l’oncle de Pauline, qui plonge dans le spleen et la mélancolie. Seule, car sa mère est distante et lui préfère la solaire Antoinette, elle dépérit dans une ville sombre qu’elle déteste où "un brouillard tous les jours" mue la cité en presque tombeau. Heureusement, il y a les vacances en Europe avec les Shillito et leur gouvernante française, Mademoiselle Méjean, dont Pauline se dit la nièce afin de s’inventer une famille et de trouver chaleur et compassion. Cette dernière l’encourage à écrire des vers, épaulée et critiquée par Violette. Dès qu’elle découvre la poésie, Pauline n’est plus seule. Des carnets retrouvés longtemps après sa mort font état d’une ambition immense. Elle veut écrire une épopée française, une fresque historique, exhumer toutes les gloires passées, réhabiliter le mélodrame et secouer la critique littéraire. Sans se l’avouer, elle veut prendre aux hommes un territoire qui leur est réservé. Elle pressent déjà que le talent seul, en ce début de XXème siècle, n’est pas suffisant lorsqu’on est femme. Aussi acquiert-elle, en autodidacte, une culture assez remarquable. Elle apprend le grec pour lire et traduire les rimes de Sappho dont elle tire son inspiration, d'exaltation du féminin. Elle lit Dante en italien et en fera plus tard des traductions jugées honnêtes, elle s’imprègne du romantisme de Victor Hugo, du réalisme de Zola, revient aux grandes envolées wagnériennes en faisant sienne la devise de son père: "Vincit qui curat", est vainqueur celui qui persévère.  "J’épie avec amour, ton sommeil dans la nuit, ton front a revêtu la majesté de l’ombre, tout son enchantement et son prestige sombre". Elle acquiert aussi, toujours seule, des idées politiques dans les livres qu’elle dévore. Elle est "républicaine dans l’âme" et farouchement opposée à "l’abomination" qu’est la peine de mort, convaincue également, suivant Hugo, de la nécessité des États-Unis d’Europe. À cela s’ajoutent des idées féministes très tranchées qu’elle puise chez Sappho mais aussi en elle, sentant avec exaspération l’oppression subie par les femmes dans une société phallocrate, religieuse et hypocrite. Dans ce bouillonnement intérieur, elle écrit beaucoup, se lamente de sa vie solitaire et ne vit que pour les retrouvailles définitives avec Violette. C’est chose faite en 1898, lorsque Pauline est émancipée un an avant sa majorité et qu’elle fuit Londres pour Paris, à l’abri du besoin grâce à l’héritage paternel. En 1899, un an après son arrivée à Paris, elle rencontre Natalie Clifford Barney, riche femme de lettres américaine, ouvertement lesbienne, avec laquelle elle entame une liaison. Celle-ci la fait entrer dans le cercle de Paris-Lesbos, fréquenté par de nombreuses intellectuelles de l’époque. Les années 1900 voient une floraison d’œuvres écrites par des femmes, célébrant l’amour entre femmes: Lucie Delarue-Mardrus, Colette ou Anna de Noailles font partie de ces auteures. Renée Vivien commence alors à écrire, et ne s’arrête plus. Toute sa vie Renée voulut fuir la réalité et se réfugier dans son monde de rêve, de littérature, sublimation du quotidien et d'aventures amoureuses. Femme à la silhouette frêle et discrète généralement vêtue de noir ou de violet, elle semblait avoir rassemblé sa beauté dans "ses lourdes et délicates paupières et leurs longs cils noirs" à tel point que Lucie Delarue Mardrus disait d'elle, que sa personnalité n’apparaissait que lorsqu’elle fermait les yeux. Ce n’est pas anodin car toute sa courte vie s’est déroulée derrière ses paupières closes comme derrière les portes closes de son appartement, véritable sanctuaire oriental, situé au rez-de-chaussée du vingt-trois de l'avenue du Bois de Boulogne donnant sur un jardin japonais.Ce refus d’affronter le monde extérieur est symptomatique d’une sensibilité presque maladive, d’une personnalité exaltée, éprise d'absolu mais refusant tout compromis avec le monde extérieur, aimant malgré tout la vie mais hantée par la mort. Seule la littérature pouvait faire jaillir du vide et de la douleur une eau de vie. En neuf années de vie littéraire, la poètesse publie quinze volumes de vers et de proses, auxquels s’ajoutent six volumes posthumes. Son œuvre est très souvent le commentaire lyrique de sa vie mais elle constitue aussi une sorte de biographie chimérique, lieu du fantasme inassouvi. "Tu dors auprès de moi, comme un enfant. J’écoute ton souffle doux et faible et presque musical, s’élevant, s’abaissant, selon un rythme égal". Dans l’amour homosexuel, c’est sa propre image que chercha Renée et elle pensa la trouver dans le visage approchant des autres femmes, dans le reflet trompeur que renvoie le miroir. Natalie Barney et Renée Vivien ont toutes les deux vingt ans quand elles se rencontrent. Un coup de foudre soudain mais explosif frappe la sensuelle amazone et la prude Pauline, au corps endormi. Elles écrivent des vers, côte à côte, et Natalie admet, chose rare, que Pauline est plus douée qu’elle. "Son chant me plaisait plus que le mien", écrira-t-elle. Pauline offre à son amante des vers, que celle ci veut faire publier. C’est ainsi que paraît en 1901 "Études et Préludes" sous l’intrigant pseudonyme de R.Vivien, puis "Cendres et Poussières" en 1902, sous le nom de René Vivien et enfin "Évocations", un troisième recueil de poésies, cette fois sous le pseudonyme complet de Renée Vivien. Dès l’apparition d'"Études et Préludes", la critique est d’autant plus enthousiaste qu’elle pense avoir affaire à un jeune poète. Ainsi, avant d’être happée par un mysticisme sombre et presque nécrophage, Renée Vivien commença sa carrière dans un éclat de rire provoqué par cette méprise et une irrévérence, aux lois de l’édition de l’écriture féminine dite de la Belle Époque. Elle était jugée trop sombre, trop languide, mais surtout trop décadente et trop féministe. Entre la volage et amazone Natalie Barney et celle qui, déjà, exprime une haine profonde du corps pour ne s’attacher qu’à l’idée de "la Femme", la passion brûle et les déchire. Les infidélités régulières de Natalie, et son comportement solaire et fantasque se heurtent à la timidité et la gaucherie de Renée, qui bientôt ne le supporte plus. Elles se séparent avec fracas, tout en restant liées à vie, car Natalie n’accepta jamais tout à fait la perte de son "Paul" et déploya une folle énergie à la reconquérir, allant même, entre l'envoi de fleurs ou de lettres enflammées jusqu'à solliciter Pierre Louÿs pour plaider en sa faveur. Renée Vivien saisit l’occasion de cette douloureuse rupture pour publier en 1904 "Une femme m’apparut", récit à peine masqué de sa folle passion avec Natalie Barney et ses amantes. Elle y affirme davantage son esthétique personnelle saphique et un féminisme transgressif que la critique masculine ne lui pardonne pas. Lassée de sa vie sentimentale agitée, elle voyage beaucoup, de Nice où elle possède une maison, en Grèce et au Japon, plus pour se fuir que pour de réelles découvertes. Elle entame alors une relation sincère et stable avec la richissime baronne Hélène de Zuylen, mariée et mère de deux enfants. Ensemble, elles publieront quatre recueils de poèmes, et Vivien lui dédiera plusieurs de ses œuvres.    "Tes yeux lassés sont clos, ô visage parfait ! Te contemplant ainsi, j’écoute, ô mon amante ! Comme un chant très lointain, ton haleine dormante, je l’entends, et mon cœur est doux et satisfait". C’est l’amour-protection qui se révèlera en définitive le plus puissant. Hélène de Zuylen veillera sur elle jusqu’à son dernier souffle. Mais toutes ses amours sont des images de mort désirée, et Renée les vit selon un schéma dominatrice-dominée. Elle reproduit un rapport de force en s’attribuant ou en attribuant à la femme aimée le rôle de l’amant. Mais en réalité, c'est toujours elle qui se donne la place du page soumis à sa reine. Renée Vivien ne pouvait assumer son être. Elle haïssait son corps et détestait ses origines. Elle rejetait sa mère qui la négligea pendant son enfance après la mort de son père, puis fut jalouse des attraits de sa fille et découragea les jeunes gens qui voulaient s’en approcher. Après une cour éperdue et des rendez-vous manqués, Natalie séduit à nouveau Renée et elles partent ensemble à Mytilène fouler la légende. Là, elles passent les semaines les plus passionnées et les plus belles de leur histoire. Les deux femmes forment alors le projet fou d’établir à Paris une colonie d’artistes lesbiennes, sur le modèle de l’école des amies de poésie de Sappho. Cependant, la baronne de Zuylen avertit Renée de son arrivée sur l'île de Lesbos et propose qu’elles se retrouvent. Effrayée par sa propre trahison, Renée Vivien rentre aussitôt à Paris, en jurant à Natalie Barney qu’elle va rompre avec Hélène de Zuylen. Les lettres qu’elles échangent alors, prouvent à quel point la jeune poétesse est, sinon un esprit retors, au moins un esprit fragile et atteint. De fait, dépendante à un sédatif pour dormir, l'hydrate de chloral, à l’alcool qu’elle boit et au jeûne, que l’on ne nomme pas encore anorexie, Renée Vivien est malade. En 1907, Hélène de Zuylen la quitte tout à coup pour une autre femme. Cette rupture la bouleverse profondément. Elle s’évade par de nombreux voyages mais elle s'affaiblit au cours de l’une de ses escapades, et sa santé ne fait que se détériorer, jusqu’à sa fin. Entre 1906 et 1909, elle s’enfonce de plus en plus dans la dépression et l’alcoolisme, mais trouve toutefois la force d'écrire. En quatre ans, elle publie neuf ouvrages. À la même époque, Vivien entame une relation amoureuse épistolaire avec une admiratrice turque, Kérimé Pacha mais les deux femmes n’ont que très peu d’occasions de se rencontrer. Avec Kérimé, c’est au-delà de l’amour, le rêve de l'amour, rêve poétisé et idéalisé que Vivien va vivre et créer. Ce culte envers cette lointaine partenaire se transforme rapidement en culte de l’amour. Le songe oriental ajouté au piment de l’interdit, car Kérimé était mariée et cloîtrée dans un harem de Constantinople, enflammait Vivien. Cet amour de loin, comme celui des troubadours, s’alimentait de rêves et d’imaginaire.    "Ma douce, nous étions comme deux exilées, et nous portions en nous nos âmes désolées. L’air de l’aurore était plus lancinant qu’un mal, nul ne savait parler le langage natal". La courte vie de Renée Vivien apparaît comme un exil permanent, une errance entre le passé et le présent, l’idéal et le réel, la mémoire et l'éphémère, l'exigence et la faiblesse, les fréquentations les plus hautes et les plus vulgaires. Elle accumule les liaisons et les passades. Elle se met à fréquenter le demi-monde, certains milieux d’actrices et de courtisanes, dont une demi-mondaine de bas étage, Jeanne de Bellune caractérisée par sa laideur et sa vulgarité. Elle se replie de plus en plus sur elle-même. En 1908, lors d’un voyage à Londres, elle tente de se suicider au laudanum. Elle met en scène sa propre mort, s’allongeant sur son canapé, un bouquet de violettes à la main en souvenir de son amie Violette décédée en 1901. Mais cette tentative échoue, et ne fait que l’affaiblir. Dès l’été 1909, elle doit se déplacer avec une canne. Elle ne chante plus dans ses poèmes que le déclin, le silence et la mort. L’amour et la poésie ne sont plus que du passé. Souffrant d'une gastrite chronique due à des années d'abus d'alcool, elle renonce bientôt à s'alimenter. Les dernières années de sa vie sont décrites par son amie Colette, dans "Le pur et l’impur" (1942). Celle-ci avait été son amie depuis ses premiers jours à Paris. Elle évoque dans son roman cette "immodeste enfant", "innocente et crue", mais "diaboliquement attachante". Quelques jours avant sa mort, elle se convertit au catholicisme. Elle meurt le dix-huit novembre, à l’âge de trente-deux ans. C’est la baronne de Zuylen qui s’occupe des funérailles et qui, jusqu’à sa propre mort, fleurit la tombe de Renée Vivien au cimetière de Passy. Marginale à son époque et novatrice toujours, cette muse inquiète et mélancolique qui redoutait tant l’oubli, a peu à peu gagné en modernité. Le lyrisme du vers séduit et offre avec naturel et aplomb une vision personnelle de l’amour. Mais réduire Renée Vivien à une poétesse homosexuelle est une erreur, car elle était avant tout une femme à la recherche d’un idéal littéraire. Survit son œuvre, oubliée parce que trop datée, mais redécouverte parce que majeure.    Bibliographie et références:   - Marie-Jo Bonnet, "Renée Vivien, l'érudite poètesse" - Yvan Quintin, "Sappho avec le texte grec" - Nicole G. Albert, "Le langage des fleurs" - Jean-Paul Goujon, "Renée Vivien et ses masques" - Marie-Ange Bartholomot, "L'imaginaire dans l'œuvre de Renée Vivien" - Nelly Sanchez, "Renée Vivien, lettres inédites" - Claude Bac, "Renée Vivien, une femme m'apparut" - Camille Islert, "La poésie lesbienne de Renée Vivien" - Denise Bourdet, "Natalie Clifford Barney" - Colette, "Le pur et l’impur"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 11/02/24
"Quand j’exécute mes dessins "Variations", le chemin que fait mon crayon sur la feuille de papier a, en partie, quelque chose d’analogue au geste de l’homme qui cherchait, à tâtons, son chemin dans l’obscurité. Je veux dire que ma route n’a rien de prévu: je suis conduit, je ne conduis pas". Henri Matisse (1869-1954) est l’un des rares artistes qui figurent en bonne place dans les livres d’histoire de l’art, mais qui se soustrait, avec une élégance tranquille, à toutes les tentatives de classification. Dès le début du XXème siècle, il commence à affirmer un style aussi personnel que reconnaissable, et jusqu’à sa mort il côtoie, sans jamais se laisser imposer les préoccupations du moment, les courants, les écoles et les idéologies dogmatiques qui ont accompagné la création artistique depuis la fin du XIXème siècle. Alors que les uns s’affirment avec la violence de l’expression, d’autres avec la violence du discours, d’autres par celle de la provocation, il peint on peut presque dire dans son coin, alors qu’il est déjà connu et célébré. Dès sa jeunesse, Henri Matisse fait preuve d'audace et de persévérance. Né au Cateau-Cambrésis dans le Nord en décembre 1869, destiné à devenir clerc de notaire, c'est au cours d'une longue convalescence qu'il commence à peindre et qu'il découvre sa passion: "Pour moi, c'était le paradis trouvé dans lequel j'étais libre, seul, tranquille, confiant tandis que j'étais toujours un peu anxieux, ennuyé et inquiet dans les différentes choses qu'on me faisait faire". Malgré l'objection de son père, il part à Paris pour s'inscrire à l'Académie Julian et dans l'espoir d'intégrer l'école des beaux-arts. Son échec au concours d'entrée ne le fera pas renoncer et l'incitera à trouver d'autres chemins de traverse, vers sa destinée, celle d'être alors l'un des artistes les plus importants du XXème siècle. Admis officieusement dans l'atelier de Gustave Moreau, il s'inscrit également aux cours du soir des Arts Déco où il fréquente Albert Marquet avec lequel il capturera les scènes urbaines de la capitale, les fiacres et les passants. Le dessin lui a permis d'expérimenter et de s'émanciper de ses pairs, à l'image de ce que Matisse seratoute sa vie durant, un homme pugnace et optimiste, faisant fi des échecs et des aléas. Ses débuts témoignent d'une capacité iconoclaste à casser les codes d'une formation somme toutes assez traditionnelle, ce que Gustave Moreau décèlera en lui affirmant: "Vous allez simplifier la peinture". Sa quête de simplification, tant esthétique que philosophique, est avant tout une recherche d'universalisme auquel il accèdera à la fin de sa vie avec la Chapelle de Vence: "Cette chapelle est pour moi l'aboutissement de toute une vie de travail pour lequel j'ai été choisi par le destin sur la fin de ma route, que je continue selon mes recherches, la chapelle me donnant l'occasion de toutes les fixer en les réunissant".   "L’exactitude n’est pas la vérité. Un centimètre carré de bleu n'est pas aussi bleu qu'un mètre carré du même bleu". En 1898, deux voyages seront fondamentaux pour la suite de son cheminement artistique: Londres où il se délecte des œuvres de William Turner puis Toulouse et la Corse où il découvre la lumière du Sud. Après un bref retour dans le Nord, c'est au début du siècle suivant que son art va connaître un véritable tournant. Sa pratique de l'aquarelle sur le motif et sa rencontre avec Paul Signac en 1904 lui permettront de s'affranchir de l'usage traditionnel de la couleur pour aboutir à l'invention du Fauvisme lors de l'été 1905 passé à Collioure avec André Derain. En 1906, il achète son premier masque africain et fait découvrir cet art à Picasso. La même année, il se rend en Algérie où l'expérience du désert le bouleverse et lui donne "une envie de peindre à tout déchirer". Ainsi, tout à la fois porté par ses inventions colorées et ses récentes inspirations, il s'engage dans une intense période créatrice avec la commande des deux panneaux décoratifs pour le collectionneur russe Chtchoukine, "La Danse et La Musique" en 1910. La magistrale série des intérieurs symphoniques, notamment "L'Intérieur aux aubergines" de 1911, sera l'apogée de cette décennie aucours de laquelle il découvrira également l'art musulman et l'Espagne. Prompt à poursuivre son ouverture au monde, les séjours au Maroc en 1912 et 1913 parachèvent son irrésistible attrait pour l'Orient. Au fur et à mesure de ses voyages, Matisse se constitue une collection d'objets, meubles et tissus qu'il intégrera dans ses œuvres: "L'objet est un acteur: un bon acteur peut jouer dans dix pièces différentes, un objet peut jouer dans dix tableaux différents, un rôle différent". Ce métissage des sources, enrichi au fil des voyages, nourrit sa réflexion plastique et l'iconographie de ses œuvres. Abordant les notions de décoratif, Matisse s'éloigne de toute exactitude, qui n'est pas la vérité assène-t-il, et cherche la synthèse de la forme au plus juste de son émotion. En 1916, Matisse réalise deux œuvres majeures de très grandes dimensions: "Les Marocains" et "Femmes à la Rivière" et passera alors les dures années de guerre entre Issy-Les-Moulineaux et Paris. Les résultats de ses recherches lui donnent le vertige et le poussent à se rendre à Nice fin octobre 1917 pour s'y installer définitivement au début des années 1920. En quittant l'atelier d'Issy-les-Moulineaux, il s'invente à Nice un univers dédié à ce qui deviendra son obsession pendant une dizaine d'années: les "Odalisques" où les modèles se prêtent au jeu de l'accessoirisation. De sa région natale, Matisse se souvient des tissus flamboyants pour créer des intérieurs avec une abondance de matières et de motifs. Grisé par les variations infinies de son sujet, il va accumuler alors les scènes d'intérieur, peignant, sculptant des jeunes femmes nues ou qu'il habille de vêtements rapportés du Maroc. En mars 1920, il réalise pour Diaghilev les décors et les costumes du ballet "Le Chant du rossignol", première expérience décorative hors de la surface plane du tableau. Sa carrière est alors lancée, il est enfin reconnu.    "Cependant, je crois qu’on peut juger de la vitalité et de la puissance d’un artiste, lorsque impressionné directement par le spectacle de la nature, il est capable d’organiser ses sensations et même de revenir à plusieurs fois et à des jours différents dans un même état d’esprit, de les continuer. Un tel pouvoir implique un homme assez maître de lui pour s’imposer cette discipline". À la fin des années 1920, toujours plus exigeant envers lui-même et désirant une nouvelle fois se renouveler, il part alors pour Tahiti en 1930, à la découverte d'un autre espace et d'une autre lumière. Dans un premier temps, ce n'est pas la destination en elle-même qui le bouleverse mais la traversée de l'Atlantique en bateau du Havre à New York puis celle des États-Unis en voiture et en train, d'Est en Ouest, pour rejoindre San Francisco et y embarquer vers Tahiti. Ce périple métamorphose radicalement sa perception de l'espace, lui fait prendre conscience d'une autre échelle, de la possibilité d'une autre vision. "Immense, si j'avais vingt ans, c'est ici que je viendrais travailler". La ville de New York le fascine totalement, comme une confirmation de ses nouvelles recherches linéaires entreprises peu avant son départ. "Si je n'avais pas l'habitude de suivre mes décisions jusqu'au bout, je n'irais pas plus loin que New York, tellement je trouve qu'ici c'est un nouveau monde. C'est grand et majestueux comme la mer, et en plus on sent l'effort humain". Arrivé à l’âge de prendre conseil auprès de sa propre jeunesse, ainsi qu’il le confiera à André Masson, Matisse radicalise son fauvisme décoratif. Celui-ci, tel qu’il le pense et le met en œuvre depuis 1905, vise non point à sortir de la peinture mais à la faire sortir d’elle-même afin qu’elle excède le monde clos du tableau et qu’elle s’ouvre sur le dehors de l’expérience commune. Ce projet gardait toutefois quelque chose d’abstrait et d’inaccompli faute de rompre avec le cadre du tableau de chevalet. C’est ce pas qu’il franchit avec "La Danse" pour la fondation Barnes à Merion (Pennsylvanie). Dans le vaste local à un étage qui lui servait d’atelier et où il achevait sa composition, Matisse exposa à Dorothy Dudley, venue l’interviewer en prévision d’un article au titre percutant: "Le Peintre dans un monde mécanique", comment le problème s’était posé à lui. En suivant sa transcription: un "mur à décorer tel qu’il se dresse, trois portes fenêtres de six mètres de haut, à travers lesquelles, on ne voit que la pelouse, rien que du vert et peut-être des fleurs et des buissons. On ne voit pas le ciel. Au-dessus de ces portes fenêtres, trois espaces enforme d’ogives montant jusqu’au plafond, en sorte que la peinture sera influencée par la triple ombre des voûtes".   "Souvenez-vous qu’une ligne ne peut pas exister seule. Elle amène toujours une compagne. L’espace a l’étendue de mon imagination". D’une manière générale, la sobriété des formes, courbes pour les figures, rectilignes pour les bandes, de même que le petit nombre des couleurs toutes appliquées en grands aplats, sont en consonance avec les lignes architecturales et les plans des murs. Les combinaisons chromatiques des bandes et leurs obliques s’accordent avec le jeu des danseuses. Les parties à la fois roses et bleues, aux pentes plus dynamiques, correspondent aux trois couples engagés dans un corps à corps, tandis que les deux bandes noires, dans lesquelles retombent les pendentifs, rétrécissent quelque peu vers le bas. Elles sont donc plus statiques et correspondent aux deux nymphes assises au sol. Le rythme interne au triple panneau n’a rien d’autonome, car les bandes colorées sont doublement articulables avec le rythme des danseuses et avec celui des portes fenêtres, des deux entreportes et des pendentifs des voûtes. Le bleu, le noir et le rose, pas plus que le gris des corps, ne tiennent leur pouvoir expressif d’une transposition d’unpaysage ou d’un spectacle de danse, ils le tiennent de la lumière, qui allait poser à Matisse un redoutable problème. Le bleu et le rose, de valeur moyenne, contrastent, d’une part, avec la forte lumière des portes fenêtres et, de l’autre,avec le noir. Ce double contraste chromatique compense par son intensité la prégnance figurative inhérente à des silhouettes humaines et la couleur grise, "entre le noir et le blanc, comme les murs de la salle". La "maison" dont il s’agit, "bloc de sensations" non-subjectif, existant en soi et excédant tout vécu, s’entend tout d’abord de "l’armature" picturale dont se soutient une composition. Dans le contexte de "La Danse" de Matisse, on se doit de lui donner une portée proprement architecturale. "Ce qui définit la maison, ce sont les pans, c’est-à-dire les morceaux de plans diversement orientés qui donnent à la chair son armature. La maison même est la jonction finie des plans colorés". L’aplat gris des danseuses leur ôte leur corporéité organique pour les associer ainsi aux plans colorés des bandes murales dont "la puissante vie non organique" conjugue ainsi la tension et le tranchant de leurs surfaces à la souple arabesque qui enchaîne les corps tout en courbes. La sensation ne doit pas s’entendre comme un vécu ou une impression purement subjective car elle "est directement en prise sur une puissance vitale qui déborde tous les domaines et les traverse. Cette puissance, c’est le rythme, plus profond que la vision, que l’audition. Et ce rythme parcourt un tableau comme il parcourt une musique, sur laquelle la danse peut alors se produire en harmonie.   "Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir. Il est vrai que le soir est magnifique. Avant le coucher flamboyant du soleil, le ciel est blond comme du miel. Puis il blêmît avec une douceur infinie". "La Danse" fait prendre conscience à Matisse de la nécessité d’un dépassement plus radical de l’organicité: "Dans la peinture architecturale, qui est le cas de Merion, l’élément humain me paraît devoir être tempéré, sinon exclu". Car "cette peinture associe à la sévérité d’un volume de pierre. De plus, l’esprit du spectateur ne peut être arrêté par ce caractère humain avec lequel il s’identifierait et qui le séparerait en l’immobilisant de la grande association harmonieuse, vivante et mouvementée de l’architecture et de la peinture". Matisse reproche précisément à Raphaël et à Michel-Ange d’avoir, dans leurs compositions murales,"alourdi leurs murs par l’expression de cet humain, qui nous sépare constamment de l’ensemble". Par ce glissement, le langage de Matisse passe significativement de la question de l’humanité des figures à celle du spectateur. La mise à l’écart, non de l’homme, mais de la forme organique de l’humanité est la condition d’une "hétérogenèse" à la fois de la figure-signe dans le tableau et du spectateur du tableau. La peinture murale ne se détourne de l’individualité subjective que pour constituer un autre sujet accordé à un ordre ou à un rythme supra-individuel mettant en jeu le milieu où cette peinture s’établit. Le peintre épingle sur le mur des surfaces de papier peintes en aplats de gouache aux couleurs choisies dans une gamme réduite, puis découpées en fonction du dessin qu’il y trace. Déchargée de tout jeu de main, la couleur sera uniformément passée au rouleau par un peintre en bâtiment. Cette méthode mécanique sera ensuite relayée par le dispositif machinique hautement complexe, à l’image d’une combinatoire ou d’un jeu de construction plutôt que d’une palette, imaginé par Matisse pendant ces trois ans où il va déplacer constamment onze aplats de couleurs un peu "comme on déplace les jetons pendant une partie dans le jeu de dames", jusqu’à trouver un "arrangement" très satisfaisant, pour le metteur en scène qu’il est devenu. Tel Michel-Ange et la chapelle Sixtine.    "Vous voulez faire de la peinture ? Avant tout il vous faut vous couper la langue, parce que votre décision vous enlève le droit de vous exprimer autrement qu'avec vos pinceaux". C’était "un étrange spectacle", selon le témoignage d’une visiteuse admise dans le garage-atelier: "Un mur tout entier était occupé par la maquette en grandeur réelle, alors très ingénieusement composée de bouts de papiers colorés. Ces derniers étaient épinglés au mur et pouvaient être ainsi déplacés comme les pièces d’un puzzle gigantesque. Des piles de papiers colorés étaient posées par terre. Matisse, armé d’un fusain fixé à l’extrémité d’un long bâton, allait et venait sans cesse devant la maquette pour tracer alors les contours qu’il voulait modifier, une jeune femme s’approchait, grimpait sur une échelle et retouchait les papiers colorés. L’inorganicité libérée de la gravitation permet au corps de ne faire plus qu’un avec la surface d’une manière qui extrait radicalement cette peinture murale de tout rapport avec le tableau. En s’affranchissant de la référence à l’espace du spectateur, la nouvelle peinture murale se libère et libère le spectateur de la relation de vis-à-vis. Il n’y a aucun sens à demander sous quel angle de vue "La Danse" est créée. Si Matisse n’invente pas la composition-signe-décorative, parce qu’elle est, dans une certaine mesure, familière aux arts traditionnels, le fait est qu’elle ne fonctionne plus en référence à une transcendance divine ou/et humaine qu’il s’agit d’honorer. En son mode architectural, elle fonctionne dans une pure et totale immanence au mur de ce qu’on nommera un habitat. L'art pictural devient une philosophie. En 1924, Matisse se consacre à la sculpture et réalise "Grand nu assis", qui est exemplaire de son style, à la fois en arabesques et en angles. Il pratique la sculpture depuis qu'il a été l'élève d'Antoine Bourdelle, dont Matisse conserve le goût pour les grandes stylisations, comme on peut le voir ainsi dans la grande série des "Nu de dos", séries de plâtres monumentaux qu'il réalise entre 1909 et 1930. En 1939, Matisse se sépare de sa femme. Après un court voyage en Espagne, il revient à Nice où il peint "La Blouse roumaine". En 1940, il rencontre P. Bonnard au Cannet. Le marchand Paul Rosenberg renouvelle son contrat avec Matisse. Le peintre part le retrouver à Floirac, avec Lydia Délectorskaya,qui était son assistante et modèle depuis 1935. En 1941, atteint d'un cancer du côlon, il est hospitalisé à la clinique du Parc de Lyon. Ses médecins lui donnent six mois à vivre. Il retourne à Nice où cette fois il s'installe à l'hôtel Regina à Nice, alité. Il conserve de son opération le port d'un corset de fer, qui empêche la station debout plus d'une heure.    "Tout est neuf, tout est frais comme si le monde venait de naître. Une fleur, une feuille, un caillou, tout brille, tout chatoie, tout est lustré, verni, vous ne pouvez vous imaginer comme c’est beau ! Je me dis quelquefois que nous profanons la vie. À force de voir les choses, nous ne les regardons plus". Il dessine alors au crayon et au fusain, les dessins sont exposés chez Louis Carré en novembre. S'il ne peut plus voyager, il utilise alors les étoffes ramenées de ses voyages pour habiller ses modèles originaires du monde entier. Son infirmière, Monique Bourgeois, accepte d'être son modèle. Il commence à utiliser la technique des gouaches découpées et commence la série "Jazz". Il s'installe à Vence et renoue une amitié épistolaire assidue avec le dessinateur et écrivain André Rouveyre, connu à l'atelier de Gustave Moreau. En 1942, Aragon fait de Matisse le symbole artistique "d'une manifestation de résistance à l'envahisseur barbare", celui de la vraie France contre l'Allemagne nazie dans l'Art français. En avril 1944, sa femme et sa fille sont arrêtées par la Gestapo, pour faits de Résistance. Amélie Matisse est condamnée à six mois de prison. Elle sera libérée en septembre 1944, tandis que Marguerite Matisse, la fille du peintre, est torturée et défigurée. Marguerite est prise en charge par la Croix-Rouge, qui la cache au sein de la famille Bruno à Giromagny près de Belfort. Elle est libérée en octobre 1944. Matisse la revoit en janvier et février 1945. Sous le coup d'une émotion intense, Henri Matisse dessine de nombreux portraits de sa fille, dont le dernier de la série montre alors un visage enfin apaisé. Jean Matisse, son fils, sculpteur, appartient lui à un réseau de résistance actif. Alité, handicapé, mais vivant, Matisse ne peut plus peindre ou pratiquer des techniques qui demandent des diluants. Il invente alors la technique des papiers découpés, qu'il peut, dans son lit, couper avec des ciseaux, papiers que ses assistants placent et collent aux endroits souhaités par l'artiste. Il commence à travailler, à partir de 1949, au décor de la chapelle du Rosaire de Vence, à la demande de son infirmière-assistante. L'artiste Jean Vincent de Crozals lui sert de modèle pour ses dessins du Christ. À quatre-vingt-un ans, Henri Matisse représente la France à la vingt-cinquième Biennale de Venise. Installé dans une chambre-atelier à l'hôtel Regina de Nice, il réalise sa dernière œuvre, "La Tristesse du roi", une gouache découpée aujourd'hui au musée d'Art moderne du Centre Pompidou. En 1952 a lieu l'inauguration du musée Matisse du Cateau-Cambrésis, sa ville natale. Henri Matisse meurt le trois novembre 1954 à Nice, après avoir dessiné la veille une dernière fois le portrait de Lydia Délectorskaya, que Matisse disait connaître par cœur, il conclut d'un:"Ça ira !", expression valant comme ses dernières paroles. Matisse est enterré dans cette ville, au cimetière de Cimiez. Jusqu'à sa mort, il fit preuve d'audace et d'exigence, autant de qualités qui l'amenèrent à toujours penser en homme de son temps, ouvert au monde et tourné vers le futur. "J’espère qu’aussi vieux que nous vivrons, nous mourrons jeunes".     Bibliographie et références:   - Louis-Charles Breunig, "Chroniques d’art, H. Matisse" - Guillaume Apollinaire, "Henri Matisse" - Louis Aragon, "Mon ami Henri Matisse" - Éric de Buretel de Chassey, "Henri Matisse" - Gaston Diehl, "Henri Matisse" - Jacqueline Duhême, "Petite main chez Henri Matisse" - Raymond Escholier, "Henri Matisse" - Françoise Gilot, "Matisse et Picasso" - Jean Guichard-Meili, "Matisse" - Karin Müller, "Métamorphoses de Matisse" - Marcelin Pleynet, "Henri Matisse" - Cécile Debray, "Matisse"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 10/02/24
-Bravo Général Valeri, la mise sous contrôle de Donald est une totale réussite.  -une opération très amusante. Et qui pourra servir de modèle, camarade Président.  -elle m'a beaucoup fait rire, il est vrai. C'est toujours un plaisir de travailler avec vous.  L'opération "une chatte pour Donald" à pris du temps. Comment sélectionner une bonne espionne? D'abord, il faut une fidélité et loyauté à toute épreuve. Rien de mieux qu un conditionnement extrême sur mode bdsm. Au bout de quelque mois, l'espionne n'obéira plus qu'à son Maître qui pourra tout lui demander. Ce n'est toutefois pas le plus important. Ce qui compte c'est de réussir et donc d'alpaguer si fort la cible qu'elle passera sous contrôle.  Donald s'est vanté de choper les femmes par la chatte. Valeri a donc fait en sorte de lui en fournir une qui le rende fou. Comment savoir si une femme est vraiment bandante. Ce n'est pas nécessaire qu'elle soit sublimement belle, non, c'est autre chose. Valeri, en bon militaire a voulu tester. Il a sélectionné des hommes de la façon la plus variée possible et les à mis par groupes de douze, nus, dans une pièce, avec une grande baie vitrée et une glace spéciale pour qu'ils puissent voir sans être vus. Interdiction de se toucher le sexe. Les filles devaient attendre une par une, une dizaine de minute, dans la pièce en face, avec une simple chaise pour s'assoir et rien d'autre  et vêtues comme elles avaient l'habitude de l'être dans la vie courante.  Aux hommes de choisir. Pour chaque fille un numero et un vote de zéro à dix. Cela n'était en fait qu'une sorte de leure ou de mise en condition. Les hommes nus étaient observés sans qu'ils le sachent, et plus. Les votes n'avaient de fait aucune importance. La seule chose prise en compte était le désir réel. Ne fait pas bander qui veut. Et c'est de la sorte que la milice privé Stalin recruta ses meilleures espionnes pour ces missions très spéciales reposant sur le sexe. Laura fut vite repérée comme la championne toute catégorie. Sa seule présence faisait lever les bites comme des régiments levent les baillonettes. Aucun raison, aucune explication. Laura fait bander un homme par sa seule présence et ensuite par le souvenir.  Des que Donald a vu Laura, il a voulu la chopper par la chatte et pas que.  Il en est devenu raide dingue.  Et donc, fini les aides à l'Ukraine, fini les ambiguïtés. Pour avoir sa drogue quotidienne, une bonne baise avec Laura, il a du obéir.  En conclusion  la bite est elle le véritable cerveau de l'homme ? 
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Par : le 10/02/24
Les aventures de S.    En route…   Dans le taxi qui me conduisait jusqu’à ce premier rendez-vous, je frissonnais malgré moi, d’impatience bien sûr, mais également d’une certaine appréhension. Je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait, de ce qu’il allait faire de moi. Le trajet semblait durer étrangement longtemps et j’en profitais pour me repasser les consignes: il me fallait me présenter devant sa porte, en robe, sans culotte ni collants. En prévision, j’avais pris une longue douche, épilé mes jambes et ma toison, qui n’avait pas vu de rasoir depuis plusieurs années, je m’étais légèrement maquillée et j’avais retourné tout mon placard dans l’espoir de trouver une robe qui m’aille. Pas trop courte, pas trop longue, un peu sexy, je voulais lui laisser une bonne première impression. Il y avait longtemps que je n’avais pas pris autant de soin pour me préparer, pour m’apprêter et en partant, je me sentais tantôt presque belle, tantôt ridicule. La jupe était trop courte, le décolleté trop prononcé, mes cheveux courts pas assez féminins… Qu’en penserait-il? Mes pensées vagabondaient dans tous les sens pendant que la voiture se faufilait dans les embouteillages parisiens.  Qu’en penserait-il? Comment pouvais-je le savoir? Je ne savais presque rien de l’homme que j’allais rencontrer. Certes, nous avions échangé de nombreux messages depuis une dizaine de jours. Au début presque amicaux, prenant des nouvelles l’un de l’autre (nous avions eu une relation d’une nuit une dizaine d’années auparavant), les messages étaient rapidement devenus plus directs, plus personnels, plus chauds. En quelques jours, j’étais devenue S., sa soumise et il était devenu mon maître. Ne me demandez pas comment c’est arrivé, j’en serais bien incapable. Toujours est-il que je me rendais donc au 1er rendez-vous avec mon maître. Même en me le répétant encore et encore, cela me fait frissonner des pieds à la tête, toujours partagée entre la peur et l’excitation. Au fil des messages, nous avions échangé sur nos souhaits, nos fantasmes, nos attentes, nos limites également. Petit à petit, j’avais appris à modifier mes propos, passant au vouvoiement, demandant la permission de poser des questions, acceptant quelques missions à distance, qui, avec un peu de recul, étaient complètement folles pour moi. Comment en étais-je arrivée à prendre des photos de mes seins en plein milieu d’un train bondé pour les lui envoyer? Au fur et à mesure des jours nous rapprochant de ce premier rendez-vous, l’excitation était montée crescendo et je ne me reconnaissais plus. Je n’avais qu’une hâte, enfin arriver et le laisser faire de moi ce qu’il voulait. J’avais accepté, en tout cas je le pensais, de lui céder tous les droits sur moi, de devenir sa chose pendant l’espace d’un moment. Bien entendu, nous avions posé des garanties, j’avais exprimé mes peurs et mes limites et je comptais sur lui pour les respecter. Une petite voix au fond de moi me disait bien que j’étais folle, qu’une fois sur place, rien ne l’empêcherait de faire de moi ce qu’il voulait, bien au delà des limites posées, que je n’avais prévenu personne. Les pires faits divers repassaient dans mon esprit mais je les chassais au loin. Au moins, j’aurais vécu follement mes derniers instants. Je ne pus retenir un rire et lorsque le chauffeur me jeta un regard dans le rétro, je devins rouge écarlate comme s’il avait deviné ce à quoi je pensais.    Lorsque la voiture s’arrêta enfin devant la rue indiquée, je sortis de la voiture chancelante. Le souffle me manquait. Allais-je vraiment aller jusqu’au bout ou m’enfuir en courant? Paniquée, je ne savais plus où je devais aller, quel code taper pour entrer… À deux doigts de faire demi-tour, mon téléphone vibra. Un message de J. Il voulait savoir si j’étais bientôt là et me dit qu’il m’attendait avec impatience. D’un coup, mes pensées négatives s’estompèrent et le désir s’insinua au plus profond de moi. Rapidement, je trouvais la porte de son allée, déverouillait la porte avec son code et pénétrait dans la petite cour qui menait à son appartement. La lourde porte cochère en se refermant sur moi m’isola totalement du monde extérieur et le silence se fit. La petite allée qui menait à l’entrée de son immeuble était un de ces petits coins de paradis parisien qui vous emmène à mille lieux du périphérique et de la rue grise et encombrée. D’ordinaire, j’aurai été subjuguée par cette petite alcôve, mais aujourd’hui, je n’avais qu’une envie, traverser à toute vitesse ce passage et grimper les marches à la volée. Le 2ème code entré et la porte franchie, je me retrouvais en face d’un petit escalier qui montait dans les étages. 4ème gauche m’avait il indiqué. Je commençais donc mon ascension tout en commençant à me préparer. Petit coup de brush sur les lèvres, recoiffage rapide. Au 2ème, je fais une pause pour enlever mon manteau, mon écharpe afin d’être un peu plus “disponible” à mon arrivée. Oups, la voisine sort de son appartement et me regarde bizarrement. Je pense que je suis aussi rouge que les carreaux au sol. Je continue jusqu’au 3ème étage en priant pour ne croiser personne d’autre. Car j’ai une mission, enlever ma culotte et mes collants pour satisfaire la demande de mon maître. En plein mois de janvier, je ne me suis pas risquée à venir sans. Rapidement, sous le stress de voir quelqu’un débarquer, j’enlève mes bottes, mes collants, ma culotte et remet mes bottes. Je manque tomber dans le processus, oscillant entre le fou-rire et le manque de souffle dû à la peur. Cela crée en moi une excitation proche de la jouissance, alors que la soirée n’a même pas commencé. Je prends une seconde pour me calmer, range toutes mes affaires dans le grand cabas que j’avais préparé et entame la montée du dernier étage. A peine arrivée sur le palier, la porte s’ouvre. J. s’impatientait, se demandant ce qui me retenait. Je suis sur le pas de sa porte, essoufflée, excitée, pétrifiée.    Dans l’antre de mon maître   Mon maître, sans un mot, me fait signe de rentrer. Je me sens toute petite, même si mes bottes me font prendre quelques centimètres. Son regard sur moi, sur ma robe, sur mon décolleté me coupe le souffle. Je rentre, me retrouve devant lui et il m’embrasse sur le bout des lèvres, en douceur, puis se place sur le côté pour que je passe. Je me retrouve à l’intérieur, un peu gauche, et décide de poser mon gros sac sur le côté, faisant tomber au passage une pile de livres. Je me fonds en excuses mais mon maître ne semble pas m’en tenir rigueur. Je me redresse finalement et par instinct, place mes mains jointes devant moi, la tête baissée. Est ce la posture requise d’une bonne soumise? Cela semble plaire à mon maître. Il reste quelques secondes à m’observer puis soudainement, lève ma robe au-dessus de mes fesses.  “Je vérifie que tu as respecté notre marché”. Ce simple contact m’envoie une décharge électrique et je suis à deux doigts de lui demander de me prendre à l’instant. Mais, la situation impose le silence et je me prête au jeu.  Je prends peu à peu mes repères pendant que mon maître admire ma croupe (enfin, j’espère) et je regarde un peu plus autour de moi. A quelques pas, la petite table du salon attire mon regard. Cravache, fouet, godes, liens, boules de geisha, baillon… mon maître a exposé sur la table toute sa collection BDSM.  Depuis quelques semaines, je me suis renseignée sur ces instruments de soumission, de sado-masochisme. Certains me font peur, d’autres me rendent curieuse et je regarde avec intérêt cette exposition. J. surprend mon regard et sourit.  Ça te plait?  Je crois  Pardon? Je crois? maître?  C’est mieux. C’est une partie de ma collection Une partie? le mélange d’émotions que je ressens depuis quelques minutes me dépasse. Je ne sais plus où j’en suis, hésitant entre partir en courant ou m’offrir totalement.  J. contourne la table et s’assoit sur le canapé. Il me fait signe de venir vers lui, ce que je fais après un temps d’hésitation. Je m’assois à côté de lui et il sourit.  M’as tu demandé la permission de t’asseoir? Oups, je me relève comme si j’étais assise sur un ressort.  Je rigole, assis toi, mais relève un peu ta robe.  Je me retrouve donc assise sur le canapé en cuir blanc, les fesses directement en contact avec celui-ci. Le froid me surprend et me fait sursauter. Mon maître, à l'affût de mes réactions, sourit de nouveau.  Est ce que tu aimes ce que tu vois?  Oui, oui. Heu, oui maître.  Est ce qu’il y a des choses que tu ne connais pas? Ou qui te font peur?  Je regarde de nouveau, sans me cacher cette fois et je suis assez fière de moi car je crois tout reconnaître. J’ai bien travaillé mes devoirs et je suis heureuse de lui montrer que je ne suis pas si débutante que cela.  Il commence alors à me présenter tout ce qu’il y a sur la table:  Il y a des objets de plaisir: vibros, gode, petit œuf à insérer et que je peux commander à distance. Il y a des outils de contrainte pour te maintenir: des liens pour les pieds, les poignets, des baillons (dont un avec une boule), des tissus pour le bondage. Et il y a mes outils préférés: cravache, fouet à lanière, spatule.  Spatule?  Oui, une spatule, tu verras, c’est… intéressant.  Je suis immédiatement pétrifiée de peur. Je me permets de lui rappeler que l’une de mes limites est une trop grosse douleur et la deuxième, de ne pas avoir de traces qui restent. Il rit et me dit de ne pas m’inquiéter, qu’il a bien noté mes limites, même si son rôle est de les repousser, à chaque fois un peu plus. Je me rends compte que je transpire un peu sous le coup du stress, mais qu’en même temps, je mouille comme cela ne m’était pas arrivé depuis très longtemps.  Déshabille-toi.  Cet ordre, comme un claquement au milieu de mes pensées, me fouette d’un coup. Je m’arrête de respirer. C’est maintenant ou jamais. Et, sans savoir moi-même d’où ça me vient, je quitte ma robe d’un seul coup et me retrouve en soutien-gorge sur son canapé. Quelle sensation incroyable! J’ai honte de mon corps, pas vraiment idéal, avec mes bourrelets, mon ventre qui est loin d’être plat, mes cuisses épaisses. Mais mon maître ne semble pas s’en soucier et m’observe intensément.  J’ai dit: déshabille-toi.  Oups, mon soutien-gorge. Mes doigts glissent sur la fermeture comme si c’était la première fois que je l’enlevais. Mes seins se libèrent et je vois les yeux de J briller un peu. Je me sens presque désirable et mon désir augmente au creux de mes reins.  Il attrape quelque chose sur la table.  Ceci est ton collier. Je t’en ai commandé un, spécialement pour toi, mais pour le moment, tu auras celui-ci. Ce collier signifie que tu m’appartiens, que tu dois m’obéir. Tourne toi!  Je lui tourne le dos et il glisse cet épais collier en cuir autour de mon cou. Il serre le collier et le ferme. Il ne m’empêche pas de respirer mais me sert assez pour que je sente déjà une certaine contrainte. Et son poids empêche de l’oublier. Il est relié à une laisse sur laquelle mon maître s’empresse de tirer, me montrant ainsi que c’est lui qui dirige maintenant mes mouvements. Puis, il attrape sur la table des liens épais qu’il place à mes poignets puis les attache entre eux. Puis à mes chevilles afin d’attacher mes pieds entre eux. Enfin, il place un masque opaque sur mes yeux, me coupant ainsi de toute sensation visuelle.  J. me demande alors de m’allonger sur le dos sur le canapé. Je me retrouve ainsi pieds et poings liés, nus sur son canapé. Pendant quelques secondes, plus rien ne se passe et cette attente, dans le noir, attachée, est tellement excitante et stressante que mon souffle s’accélère. Mon maître me glisse alors entre les doigts un objet vibrant que je reconnais de suite. J’en reste bouche bée.  Je vais aller prendre une douche. Tu dois garder ce vibromasseur sur ton clitoris jusqu’à mon retour, mais tu n’as pas le droit de jouir. Tu peux jouer avec la vitesse, mais interdit de l’enlever.  Mais je ne peux pas, me masturber devant toi, c’est impossible.  Pardon? Je ne pourrais pas.  Un silence s’ensuit et d’un coup, je ressens un grand coup de fouet sur les cuisses, me faisant sursauter et gémir.  Tu viens de me tutoyer? C’est interdit.  Je me tortille sous la douleur pendant que j’essaie de remonter le fil de notre discussion.  Je suis désolée, maître, je n’ai pas fait exprès.  Commence! La honte me paralyse. Me masturber devant lui? Vraiment? Jamais je n’aurais imaginé qu’il me demande cela et je suis certainement plus rouge qu’une tomate. Mais docile, je place le vibromasseur frémissant sur mon clitoris. Malgré mon masque, je sens le regard de mon maître sur moi pendant quelques instants, puis je l’entends qui s’en va, tranquillement vers la salle de bain. Alors, je relève instantanément le vibro.  Je respire quelques instants, hésitant à poursuivre la mission confiée par mon maître ou à attendre son retour. Mais, la tentation est trop forte et sans écouter la petite voix pudibonde au fond de mon esprit, je pose de nouveau le plastique froid et vibrant contre mon clitoris humide. Me détendant petit à petit, je sens le plaisir qui monte petit à petit en moi, la chaleur me gagne, je commence à gémir un peu. J’entends la douche au loin et me rappelle soudain que je ne dois pas jouir. Je baisse donc le rythme du vibro pour ne pas aller trop vite.  Pendant les prochaines minutes, j’arrive plus ou moins à contrôler mon excitation même si elle monte crescendo. La situation est ubuesque mais j’oblige mon cerveau à se mettre en retrait.  Soudain, je sens quelque chose et mes sens sont de nouveau en éveil. Mon maître m’observe et je le sens regarder chaque centimètre de ma peau. Je respire difficilement tant l’excitation monte. Il s’approche doucement, sans un mot et récupère le vibro qu’il colle à fond sur mon clitoris. Je commence à monter en pression, à gémir, à me débattre un peu et au moment où je vais jouir, il s’arrête soudainement. Cette sensation me frustre au plus au point et j’entends mon maître qui quitte la pièce. L’attente de son retour fait monter l’angoisse pendant que le sang pulse dans mon clitoris, en manque, en douleur, gonflé à bloc. Il revient quelques instants plus tard et me demande si ça va . Je ne peux que gémir.  Que veux tu?  S’il vous plaît, maître Que veux tu?  Encore un peu maître Que veux tu ?  Je veux, je veux, je…  Que veux tu?  Je veux jouir maître.  Supplie moi Je respire profondément, comment pourrais-je oser dire cela?  Que veux tu?  S’il vous plaît, maître, est ce que je peux jouir?  Je lance cette phrase dans un souffle,  rouge de honte.  Mon maître reprend son jeu avec le vibro et de nouveau, je me sens partir vers les chemins du plaisir. Je monte, gémit, mon corps se tord et quelques secondes avant de jouir, mon maître éloigne le vibro et place sur mon clitoris un glaçon, qu’il venait d’aller chercher dans la cuisine. Je crie de plaisir, de stupeur et le plaisir s’estompe de nouveau.  Je ne sais plus où j’en suis, j’aimerai hurler, pleurer, crier, le supplier de me laisser jouir.  Tourne toi sur le ventre.  Stupéfaite, je reprends un peu mes esprits, et essaie, comme je peux, de me tourner le ventre. Gentiment, il détache mes mains pour faciliter la transition puis, une fois sur le ventre, me les attache dans le dos.  Tu te rappelles qu’au fil de nos discussions, je t’ai dit que tu recevrais des punitions lors de notre première rencontre? Pour quelles raisons?  Parce que j’oubliais souvent de vous tutoyer? Parce que vous m’aviez demandé de me masturber un soir sans jouir et je n’ai pas résister?  Tout à fait. Je vais donc administrer ta première punition. Tu as le droit de crier, de pleurer, mais tu dois compter à haute voix chaque coup. Est ce bien compris?  Je suis en  stress total. Il va me fouetter, là maintenant?   Au secours. Je suis à deux doigts de pleurer et l’excitation a totalement disparu.  Est-ce bien compris?  J’hésite à lui dire que je ne suis pas prête, que je ne suis pas d’accord, que je ne veux pas avoir mal. Mais dans un souffle, d’une toute petite voix, je réponds Oui Pardon?  Oui maître Quelques secondes se passent pendant lesquelles j’ai l’impression de ne plus respirer, que mon cœur s’est arrêté, que je vais mourir sur le champ.  Le premier coup de fouet sur mes cuisses m’arrache un petit cri.  Ça va?  Oui (dans un souffle) Alors, compte! De nouveau, les lanières du fouet se répandent brutalement sur ma cuisse, et je crie de nouveau.  2!  Non, tu recommences au début.  Au début?  Il ne prend pas la peine de répondre et son poignet s’abat de nouveau.  1  Bien! Tu en recevras 20! C’est compris?  Heu, oui, maître.  Les coups commencèrent à pleuvoir, certains un peu plus fort que d’autres. Je sursautais à chaque coup, mais je me rendis vite compte que la douleur n’était qu’éphémère et qu’au contraire, elle commençait à me procurer des sensations inédites. Mon souffle s'accéléra, mon bas-ventre devint très humide.  A 8 coups de fouet, mon maître s’arrêta pour me demander pourquoi je respirais aussi vite. Avec un peu de honte, je lui dis que je sentais l’excitation monter en moi. Je l’entendis presque sourire.  On continue.  Sauf que la seconde suivante, je sentis une brûlure très forte sur ma fesse. Ce n’était plus du tout la même sensation et je criais stupéfaite.  Tu aimes aussi la cravache?  Il enchaîna ensuite quelques coups, un peu partout sur mes fesses,  10, 11, 12.  Je ne savais plus si j’avais mal, si je prenais du plaisir, si je voulais que cela s’arrête ou continu.  Je vais maintenant essayer la spatule.  Non, maître, non, s’il vous plaît.  Ce n’est pas toi qui décide.  J’étais au bord des larmes, en revoyant cette large spatule sur le bord de la table. La douleur devait être intense et ma peur me pétrifia.  Tu es prête à compter.  Non, non, non  Tu connais le mot de passe si c’est trop pour toi, mais tu ne dois l’utiliser que si vraiment tu ne peux plus tenir.  Pendant nos discussions par message, mon maître m’avait donné un mot de passe, un safe word, pour pouvoir arrêter nos “jeux” si cela dépassait mes limites. Mais il m’avait aussi alerté sur le fait de ne l’utiliser que dans des situations extrêmes. Étais-je prête à l’utiliser maintenant? Sans même avoir essayé? Je lui avais dit que j’étais prête à subir ce qu’il voulait, n’étais ce pas un peu prématuré? Je sentais dans sa voix qu’il était un peu déçu que j’abandonne aussi facilement. Mais j’aurais bien aimé le voir à ma place.  Je pris une grande respiration et décidais de serrer les dents. Je savais (plus ou moins) à quoi je m’engageais en venant. Je fis non de la tête et serrais les poings.  Mon maître me tapota la croupe, satisfait.  On y va.  La spatule s’abattit sur ma fesse d’un seul coup. Et mon souffle se coupa. La sensation se répandit dans tout mon bassin et je me mis à gémir.  Oh putain, c’est bon!  Tu aimes? Heu oui, maître.  Cette sensation de décharge, mêlée à l’adrénaline de la situation, m’avait envoyé aux portes du plaisir.  Alors compte, dis mon maître dans un souffle. Mon plaisir semblait le satisfaire au plus haut point.  Les 7 coups suivants se succédèrent entre cris, gémissements. Parfois, mon maître frappait fort, d’autre fois, il l’utilisait en douceur et cet enchaînement incertain était extrêmement excitant.  20  Je m’affaissais totalement sur le canapé, et je ne m’étais même pas rendu à quel point, je m’étais dressée au fur et à mesure, levant ma croupe de plus en plus haut pour rejoindre les coups.  Mon maître me caressa les fesses, doucement et cette sensation était extraordinaire.  Hum, tu es bien rouge, j’aime voir ça.  Je ne pouvais répondre, perdu dans mes ressentis, subjuguée par ce que je venais de vivre.  J. me laissa quelques secondes pour reprendre mes esprits, reposant tout son matériel sur la table, prêt à servir de nouveau.  Puis, il tira sur ma laisse, me rappelant ainsi à ma condition de soumise enchaînée.  Lève-toi!  Un peu difficilement, je l’avoue, j’arrivais à m’extirper du canapé, les yeux toujours bandés, les poignets attachés dans le dos, les chevilles attachées entre elles, avec juste assez de chaîne pour me permettre de faire de tout petits pas. Il me promena ainsi quelques instants puis s’arrêta net.  A genoux!  Instantanément, je sus ce qui allait se passer et j’étais tellement excitée par la séance de punition et mes liens que lorsqu’il me présentait sa queue, je sautai littéralement dessus, ce qui le fit rire.  Stop! Tu ne m’as pas demandé si tu pouvais.  Quoi?  Demande moi De nouveau, la honte m’empêcha de parler quelques instants. Mais, que risquais-je étant déjà nue, attachée à ses pieds, je ne voyais pas comment je pouvais me ridiculiser davantage.  Est ce que je peux te sucer? Pardon?  Oups! Est ce que je peux vous sucer maître?  S’il vous plaît.  Me prenant au jeu, je répétais donc chaque mot comme une bonne petite soumise Est-ce que je peux sucer votre queue, maître, s’il vous plaît?  Je t’en prie, fais toi plaisir.  A ce point, j’étais totalement excitée et je pris son sexe dans ma bouche avec le plus grand plaisir. On ne peut pas dire que je suis une grande fan de fellation. J’en ai fait quelques-unes dans ma vie, mais plutôt pour faire plaisir à mon partenaire, sans vraiment trouver cela intéressant pour moi. Mais dans cette situation-là, on peut dire que j'ai pris mon pied comme jamais en le sucant. Je m’appliquais intensément et je sentais le plaisir que prenait mon maître au fur et à mesure que sa queue grossissait dans ma bouche.  Hum, tu t’y prends bien, une vraie soumise, bien salope comme je les aime.  Ces quelques mots me firent mouiller encore plus fort et j’étais au comble de l’excitation. Je léchait, suçait avec énergie et lorsque mon maître appuyait un peu sur ma tête, je le prenais jusqu’au fond de ma gorge sans rechigner. Je le sentais respirer fort, gémir, et ma langue, ma bouche était remplie de son sexe. Au point que lorsqu’il vint dans ma bouche en criant, je m’employais à lécher et avaler chaque goutte pour n’en laisser aucune. Pendant quelques secondes, il resta dans ma bouche, savourant mes petits coups de langue gloûtons puis se retira en me félicitant de ce beau travail. Sa queue était toute propre.  Il m’abandonne ainsi quelques minutes et je me retrouvais nue, à genou sur le plancher, toujours attachée, épuisée par cette séance.  Mon maître eut alors la gentillesse de me détacher et me rendre la vue. Je ne gardais que mon collier. Il m’offrit un verre d’eau pour me remettre de mes émotions. Je me sentais rouge écarlate, un peu ébahie par tout ce que j’avais osé faire sur cette fin d’après-midi.  Comment tu te sens?  Épuisée, dis-je dans un petit rire.  Tu t’es bien dépensée, il faut dire  Pendant un petit moment, nous nous sommes mis à parler de différentes choses, sans rapport avec notre jeu de rôle, mais par précaution, je préférais garder le vouvoiement. Je crois que je commençais à apprécier de lui parler ainsi, avec prudence et respect, même lors de conversations diverses.  Au bout d’un moment, mon maître m’indiqua qu’il me libérait et que je pouvais rentrer chez moi. J’étais un peu déçue d’un côté car j’aurais presque aimé recommencer mais en même temps, j’étais épuisée.  Pour une première séance, c’était bien. N’allons pas trop vite. Par contre, je te laisse repartir à 2 conditions. D’une part, tu me laisses ta culotte. D’autre part, tu mets ceci à l’intérieur de toi.  Il me tendit alors deux boules de Geisha, reliées entre elles par un lien en silicone. Je restais un peu figée en les voyant car elles me semblaient énormes. J’en avais déjà vu sur des sites en faisant des recherches mais totalement novice, je ne savais pas par où commencer.  Maître, vous voulez que je mette ces 2 boules en moi? Mais heu, dans le vagin, pas dans le…, enfin vous voyez.  Cela le fit éclater de rire.  Oui, pas dans ton anus, il n’est pas encore prêt pour ça. Tu peux aller dans la salle de bain si tu préfères.  Je partis donc dans la salle de bain et essayais tant bien que mal d’introduire ces boules à l’intérieur de moi. C’était très bizarre car elles vibraient en bougeant, créant une sensation spéciale lorsque je les avais en main. Je n’osais imaginer l’effet que cela ferait une fois dedans. Mon pauvre vagin n’avait pas reçu de choses aussi imposantes depuis un certain temps, il eut donc beaucoup de mal à les avaler, mais je réussis finalement à les faire entrer. Ce n’était pas vraiment confortable ou agréable, et j’avais l’impression qu’elles allaient tomber à chaque instant. Je revins dans le salon un peu gauche, ce qui le fit sourire. Il me tendit ma robe et je me rhabillais tant bien que mal, prenant seulement conscience que j’allais partir sans culotte, avec 2 boules susceptibles de s’échapper à chaque instant.  Enfin prête, je pris mon sac, mon manteau et m’approchais de mon maître qui m’observait avec intensité près de la porte. Il me fit me tourner et m’enleva mon collier, dernier symbole de ma soumission de l’après-midi et bizarrement, je me sens presque nue sans lui.  Rentre bien! Et tu me dis quand tu es chez toi, que l’on décide ce que l’on fait avec les  boules.  Oui maître Il m’embrassa doucement et je sortis sur le palier. Un dernier petit coucou et je descendis les 4 étages de son immeuble. Chaque pas me rappelait que mon vagin était plein et le mouvement des billes à l’intérieur des boules de Geisha était vraiment très intéressant. De nouveau, je me sentais gagnée par l'excitation. Décidément, ça ne s’arrêtait jamais. Je me rappelais alors que je n’avais pas encore joui malgré tout le plaisir que j’avais pris.  Une fois dans la rue, je commandais un VTC car je ne me voyais pas prendre le métro, sans petite culotte et avec ces boules en moi. En attendant mon chauffeur, je marchais un peu sur le trottoir pour oublier le froid piquant qui remontait le long de mes cuisses et jusqu’à mon clitoris. C’est fou cette impression que tout le monde sait exactement ce qui se passe, que chaque personne passant à côté, sait que je viens de tirer une pipe à un quasi inconnu, que je ne porte pas de petite culotte. Il est difficile de décrire les sensations que je ressentais à ce moment-là, plus je marchais et plus les boules m’excitaient, plus je pensais à ce que je venais de faire ou à ce que les autres pensaient, plus je montais en pression. J’avais l’impression que j’allais jouir là, sur ce trottoir, devant tout le monde.  Ma voiture se gara devant moi et je revins sur terre immédiatement. Arrivant difficilement à parler, je montais rapidement à l’arrière, mis ma ceinture et me concentrai sur mon téléphone. Heureusement, le chauffeur n’était pas très bavard non plus. Je jetai un œil vers lui et fut surprise de voir un beau jeune homme, plutôt bien fait. Manquait plus que ça. La voiture démarrra tranquillement et mon calvaire commença. Chaque accélération, chaque coup de frein faisait vibrer intensément les boules dans mon vagin et comment vous dire, mon chauffeur n’était pas des plus doux avec ses pédales de voiture. Je sentis la chaleur monter en moi petit à petit, et bien sûr, j’étais persuadée que le chauffeur savait exactement ce qui m’arrivait.  J’envoyais un message à mon maître.  C’est très intense avec les boules. Et le conducteur conduit très brusquement.  Tu n’as pas le droit de jouir. Est-ce que le chauffeur te regarde?  Bien sûr que je n’allais pas jouir sur la banquette arrière d’un VTC. Enfin, non, pas si sûr. Des vagues de plaisir me submergeaient par moment et il me fallait garder toute ma tête pour ne pas sombrer. J’essayais donc de me concentrer sur ma discussion avec J ou sur le paysage. Mon maître semblait apprécier mon désarroi et relançait régulièrement pour savoir comment je m’en sortais. Comme à l’aller, le trajet me parut durer une éternité.  Arrivée en bas de chez moi, je sortis comme je pouvais du taxi, en bafouillant un “merci”. Ma plus grande peur était que les boules tombent au moment où j’allais passer les jambes en dehors du véhicule mais fort heureusement, elles restèrent bien au chaud dans mon trou.  Sans trop savoir comment, je réussis à ouvrir la porte de mon immeuble, monter les escaliers jusqu’à mon appartement, trouver ma clé, entrer chez moi et refermer, quasiment sans respirer.  Ouf, j’étais chez moi, en sécurité.  Après quelques secondes de répit, j’enlevais mon manteau puis envoyais un message à mon maître.  Je suis rentrée. C’était vraiment très très bizarre.  Tu es excitée.  Oui, très excitée.  Alors, je veux que tu te masturbes, avec les boules de Geisha en toi. Tu as le droit de jouir. Tu pourras enlever les boules une fois que tu auras terminé.  J’envoyais un message pour remercier mon maître (je suis une soumise qui apprend vite) puis, je m’installais dans mon canapé et attrapait mon vibromasseur. Mon clito était fin prêt, tendu à souhait, mes seins étaient extrêmement sensibles et je sentais les boules de Geisha bien positionnées en moi.  Il ne me fallut pas longtemps pour atteindre la jouissance tant mon attente avait été longue, et la décharge électrique dura un long moment, pour mon plus grand bonheur.  J’étais épuisée et je mis un moment à me lever pour aller enlever les boules (ce qui de nouveau fut plus facile à dire qu’à faire tant mon vagin était serré, je comprenais mieux pourquoi mon maître voulait l’entraîner avant d’y mettre son sexe). J’envoyais ensuite un message de remerciement à J pour cette incroyable première rencontre et sombrait rapidement dans un profond sommeil, en planifiant mentalement de prévoir rapidement une nouvelle séance.
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Par : le 06/02/24
Sveta Shubina, l'artiste à l'univers bien distinctif dans le style Pin-Up, est originaire de Rostov-on-Don, dans le sud de la Russie, où elle a vu le jour et a grandi. Elle réside toujours dans cette ville qui a façonné sa vie et son art. La passion de Sveta pour le style Pin-Up est née de son intérêt général pour l'histoire, en particulier pour l'art graphique du milieu du siècle dernier. En 2011, elle et son mari ont lancé le projet "HOBO AND SAILOR", où ils créaient des vêtements ornés de motifs inspirés de la publicité vintage, des bandes dessinées et de l'animation, en utilisant également l'esthétique Pin-Up. Ce projet a été le point de départ de sa fascination pour ce style. Vers 2015, Sveta a commencé à dessiner ses propres personnages de manière plus active, découvrant ainsi toute une sous-culture autour du mouvement Pin-Up. Pour elle, le processus créatif de choisir un personnage, un style, une mise en scène et un contexte est souvent spontané, tirant son inspiration de diverses sources, des films aux événements politiques. Elle se laisse guider par sa créativité et ne se fixe aucune limite, affirmant que l'art n'a pas de limites. Sveta Shubina baigne dans le monde de la peinture depuis aussi longtemps qu'elle s'en souvienne, commençant dès l'âge de quatre ans. En plus de ses études à l'école, elle a suivi des cours à l'école d'art. Après avoir obtenu son diplôme, elle a intégré l'Université d'Architecture et des Arts, ce qui a renforcé son lien indéfectible avec la peinture. Parmi les artistes qui l'ont inspirée, on retrouve principalement ceux des magazines Playboy et Humorama des années 50 et 60. Elle apprécie la légère satire présente dans leurs œuvres, ainsi que la manière dont ils représentent la beauté du corps féminin à travers la plasticité de leurs lignes.  Certaines de ses oeuvres sont donc teintées de fétichisme. Il est possible d'acheter des tirages papier sur la boutique Etsy de Sveta.  
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Par : le 06/02/24
Quelques semaines ont passé depuis nos premiers pas dans cette aventure sensuelle. La passion brûlante et le désir d'obéissance étaient désormais profondément enracinés dans le corps et l'esprit de ma Douce Soumise. Elle ne cherchait plus simplement quelques séances, mais aspirait à devenir pleinement ma soumise, Ma soumise. C'est alors que j'ai entrepris de concevoir un programme d'entraînement, avec l'aide d'un Maître expérimenté que nous avions rencontré en ligne. Cette formation avait pour but de lui enseigner l'obéissance totale, l'acceptation inconditionnelle de ma possession, de faire d'elle ma poupée, mon esclave, mon jouet sexuel. Après 11 ans de vie 'vanille', où elle avait rarement lâché prise, cette transition n'était pas aisée. Dans cette première phase, nous nous sommes concentrés sur trois piliers essentiels : L'obéissance : Elle a appris les règles, les positions souhaitées, les rituels, ainsi que la manière précise dont je désirais qu'elle m'appelle. La douleur : Nous avons commencé à explorer la douleur comme un cadeau avant l'orgasme, un moyen d'éveiller des hormones et des endorphines pour un abandon total. Le plaisir charnel : Elle a été initiée à toutes les pratiques sans tabous ni limites, ouvrant la voie à la découverte de nouveaux plaisirs. Ma soumise était en extase et débordante de volonté. Elle avait immédiatement confiance en ce Maître virtuel, la même confiance qui avait grandi entre nous au fil des années. Nous étions désormais prêts à plonger dans une exploration encore plus profonde de ce que signifiait être Maître pour moi et Soumise pour ma Douce. Au commencement, il s'agissait de lui apprendre qu'elle m'appartenait pleinement et qu'elle devait révolutionner sa manière de penser pour devenir la Soumise qu'elle désirait être. Pour amorcer ce changement, elle n'avait plus le droit de porter de culotte, et je devais pouvoir accéder à son intimité à tout moment. Notre vie sur une île paradisiaque en Asie de l'Est rendait naturel l'interdit de pantalons. Pendant la journée, je la sollicitais régulièrement, la faisais prendre différentes positions : debout, les bras croisés derrière la tête, ou à genoux, les mains posées sur les cuisses, les paumes tournées vers le ciel. À la maison, elle était nue, et sur la plage, elle portait des tenues suggestives. Elle était absolument divine lorsqu'elle se tenait immobile devant moi, attendant patiemment mes instructions. Parfois, elle se grattait sans me demander la permission. Alors, d'une voix calme, je me levais, lui demandais de me présenter son derrière, et la fessais. Un, deux, dix, vingt fessées, parfois plus sur chaque fesse, jusqu'à ce qu'elle reprenne sa position. Rapidement, j'ai investi dans des pinces à linge, car elle a rapidement appris à les apprécier. Je les disposais délicatement sur ses seins, ses lèvres intimes ou tout autre endroit de son corps qui m'attirait. Ensuite, progressivement, je l'ai initiée à une variété de pratiques sexuelles : l'anal, la fellation, la déglutition, la gorge profonde, et même quelques jeux plus audacieux. À chaque étape de la formation, à chaque nouvelle expérience, ma Douce Soumise se donnait à moi avec un plaisir et une dévotion sans pareil. Elle en réclamait toujours davantage, souhaitant que je sois plus strict, moins tendre, à l'image de son Maître virtuel qui lui faisait réaliser des défis toujours plus exigeants, comme 200 squats pour de légères erreurs ou des jeux de cire chaude pour les fautes plus graves. Je vis les moments les plus intenses de ma vie, et pour ma Douce Soumise, tout a radicalement changé. Elle est encore plus belle, plus désirable qu'à notre rencontre, débordant de désirs et de passion. Mon temps est désormais rythmé par des caresses, des fessées, des regards langoureux et des ébats torrides. Le 'Vanille' ce n'est plus pour nous.
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Par : le 06/02/24
Bonjour à tous! Quoi de plus merveilleux, en termes de relation humaine, qu'un binôme maître soumise! L'intensité, la profondeur,  l'excitation, en sont les maîtres mots.pour bien le ressentir il faut en être privé comme souvent. Je voulais vous faire part d'un moment d'exception vécu avec ma soumise sur l'esplanade de la défense a Paris. Je décidais que l'endroit était idéal pour un orgasme sans contacts. Ma soumise accoudée sur une barrière, s'ouvrit a la voix de son dom chuchotant a son oreille une descente érotique et imaginaire en elle.premiere étape et premier spasmes, les seins que je savais sensibles. Puis la descente continua jusqu'au clitoris en passant par l'anal et le vagin......premier orgasme, deuxième spasmes. Puis commenca la lente remontée vers le cerveau ( premier organe sexuel chez la femme,) en passant par les papillons du ventre et les seins (3eme spasmes) puis le cerveau..2eme orgasme. Je chuchotait une sortie de la tête et la descente de shoot, fut réelle , douloureuse, et brutale. Ma soumise était toute alangie, un un homme me jetai en passant un regard dubitatif...qu avait il vu?
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Par : le 05/02/24
  Combien de caresses sur ce visage souriant ? Combien de regards sur cette silhouette juvénile ? Combien d'étreintes de ce corps paré d'élégance ? Combien de baisers sur ce front intelligent , sur ces joues tendres, cette bouche sévère et fraîche , sur ce cou chaud et infiniment doux ? Combien de vêtements à enlever, à arracher avant de me noyer dans cet univers de tendresse et de douceur que sont, pour moi, Vos seins ? Combien de jupes devrai je retrousser avant de laisser mes mains s'approprier les trésors qui y sont cachés mais si joliment suggérés? Combien de petites culottes devrai je brûler avant de Vous savoir nue entre mes mains Combien de fois me prosternerai je devant Vous , ma Déesse de l'Amour ? Combien de baisers déposerai je sur Votre corps magnifique qui hante à jamais ma mémoire ? Quand verrai je ma main enveloppant Votre mont de Vénus , mes doigts se perdre frénétiquement dans les plis de Votre intimité admirée ? Quand verrai je Votre ventre et Votre visage ravagé par le séisme de notre plaisir partagé ?   Je Vous aime Ma Muse, Ma Lady . Je suis à Vous, je Vous appartiens. Notre Amour est fort, notre Amour est tout puissant, il est notre force, notre vertu . IL nous aidera à traverser le temps qui nous reste .   Berny
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Par : le 05/02/24
"Mon travail consiste à peindre ce que je vois, non ce que je sais être là. Tu te souviens de cette petite lumière qu'on voit au fond du canal, et qui se reflète et se multiplie sur les vieux marbres luisants de la maison de Bianca Capello ? Il n'y a pas dans Venise un canaletto plus mystérieux et plus mélancolique. Cette lumière unique, qui brille sur tous les objets et qui n'en éclaire aucun, qui danse sur l'eau et semble jouer avec le remous des barques qui passent, comme un follet attaché à les poursuivre, me fit souvenir de cette grande ligne de réverbères qui tremble dans la Seine et qui dessine dans l'eau des zigzags de feu". "Passons maintenant à mon voyage de retour. Je doute fort qu’un autre pauvre diable que moi en ai fait de semblable, la neige a commencé de tomber à Foligno, la diligence s’est mise à déraper en tous sens tant elle était chargée, si bien que nous dûmes marcher, puis à Sarre-Valli, lecoche glissa dans un fossé et il fallut six bœufs, qu’on alla chercher à trois miles de là, pour l’en retirer. Cela prit quatre heures, et nous arrivâmes à Macerata avec dix heures de retard sur l’horaire prévu, et, affamés et gelés nous atteignîmes enfin Bologne". L’homme qui, le seize février 1829, décrivit cette épopée dans une longue lettre à un ami n’en était pas à sa première traversée des Alpes. Il était anglais. Il avait cinquante-quatre ans, si l’on en croit la date de naissance qu’il inscrivit plus tard sur son testament, ou alors soixante, puisque, sa vie durant, il affirma qu’il était né la même année que Napoléon. Depuis l’adolescence, il sillonnait les lochs sauvages d’Ecosse, les ports de pêche de Cornouailles, les falaises du pays de Galles et les rives de la Tamise. Et cela faisait alors quatorze ans, depuis la levée du blocus napoléonien, en 1815, que, chaque été, il traversait ainsi La Manche. Il parcourait alors la France et l’Italie. Passait parfois par les Pays-Bas ou l’Allemagne, puis revenait à Londres l’automne venu, voire au cœur de l’hiver, comme en cette année 1829 où, selon sa missive, la route avait disparu sous la neige depuis Foligno, près d’Assise en Ombrie, jusqu’aux environs de Paris. Et, loin de le décourager, ce genre de mésaventures faisait de ses expéditions un rituel nécessaire, auquel il ne mit fin bien plus tard, à l'âge de soixante-dix ans. Ce voyageur hors pair n’était ni un représentant de commerce, ni un noble oisif, mais un artiste: Joseph Mallord William Turner (1775-1851), le peintre le plus célèbre de l’Angleterre du XIXème siècle.    "Je racontai à Piero comme quoi j'avais voulu un soir te faire goûter cette illumination aquatique, et comme quoi,après m'avoir ri au nez, tu m'embrassas beaucoup avec cette question: En quoi cela est-il si beau ?" Un génie bien conscient de sa valeur, qui, à sa mort, en décembre 1851, s’assura la postérité en léguant à son pays le contenu de son atelier. Soit trois cents toiles et quelque trente-mille aquarelles et croquis. Parmi ce pêle-mêle d’œuvres plus ou moins achevées, des sages compositions de ses débuts aux paysages de la fin, proches de l’abstraction tant ils se dissolvent dans la lumière, se trouvaient trois cents petits carnets de route, riches de milliers de paysages. Une banque d’images saisies au pinceau ou au crayon, au fil de ses pérégrinations. Ses héritiers et les historiens d’art se jetèrent avec avidité sur ces modestes calepins, car l’artiste n’avait jamais laissé quiconque y jeter un coup d’œil. Aucun grand maître de la peinture n’avait autant puisé son inspiration dans ses voyages. Depuis la fenêtre de sa diligence franchissant alors le col du Grand-Saint-Bernard, sur le pont des gabares remontant la Loire, en marchant le long des corniches surplombant la Méditerranée, Turner dessinait tout le temps. C’est en tout cas ce que racontèrent les rares touristes qui le croisèrent. Formé chez des architectes, en tant que topographe, avant d’entrer à la Royal Academy de Londres, il était habitué à étudier les panoramas avec la précision la plus extrême. "Lorsqu’il empoignait un sujet, il ne le lâchait pas, il testait un nombre incroyable de points de vue pour l’aborder, comme un photographe chercherait aujourd’hui l’angle idéal". En 1828, l’artiste se rendit à Rome en passant par Marseille. Là, il cerna le Vieux-Port, depuis le fort Saint-Jean jusqu’à l’anse des Catalans. Trente-deux croquis sommaires et deux aquarelles en attestent. Aller sur le terrain, ou "dessiner sur le motif, selon le jargon des peintres, et en rapporter une empreinte la plus précise possible de la réalité. Aujourd’hui, on appellerait ça de la conscience professionnelle. Mais à l’époque, cela frisait l’excentricité. La plupart des grands maîtres de sa génération n’yauraient pas même songé. Les français ? Ils ne quittaient pas l’atelier. Et de toute façon, pour eux, la peinture de paysage était un sous-genre. Villages et bosquets n’apparaissaient qu’en fond des grandes fresques historiques qu’ils portaient au pinacle de l’art. En 1825, une poignée d’originaux, comme Camille Corot, s’aventura bien en forêt de Fontainebleau et osa considérer la nature comme un sujet et non un décor, mais ils furent largement moquées.    "Et qu'y trouvez-vous de beau en effet ? me dit notre ami - Je m'imaginais, répondis-je voir dans le reflet de ces lumières des colonnes de feu, des cascades d'étincelles qui s'enfonçaient à perte de vue dans une grotte de cristal". Même en son pays, Turner était vu comme un phénomène. John Constable, son grand rival, était alors sidéré que l’on veuille aller voir ailleurs pour chercher matière à créer. Quant au peintre renommé, Caspar David Friedrich, le grand romantique allemand, dont la sensibilité aux panoramas hors norme était proche de celle de Turner, il refusait de voyager sous prétexte que cela lui abîmait les yeux. Alors, qu’est-ce qui pouvait bien pousser notre homme à s’aventurer sur les routes d’Europe ? Le sens des affaires, tout d’abord. Il possédait sa propre galerie et cherchait des images fortes qu’il pourrait revendre à sa riche clientèle londonienne sous forme de tableaux ou de suites d’aquarelles. Certains de ses travaux, une fois gravés, illustreraient aussi les guides touristiques, les premiers de l’histoire. Il fallait donc que Turner suive la tendance. Qu’il parte sur les itinéraires prisés des Anglais, mais aussi qu’il repère des paysages dans le goût de l’époque. Or, le Tout-Londres était lassé de la nature idéale recomposée à partir de silhouettes d’arbres, de formes de rochers ou de tracés de rivière stéréotypés que les peintres servaient depuis la Renaissance. Les riches acheteurs et les mécènes voulaient du réel. Un jour de 1813, alors qu’il séjournait dans le sud-ouest de l’Angleterre, dans les environs de Plymouth, Turner fut alors invité à une partie de pêche au homard en compagnie d’un autre peintre, d’un officier et du rédacteur en chef de la gazette locale, qui raconta ensuite cet épisode. Le groupe monta à bord d’un bateau en direction de l’île de Burgh. Mais bientôt le vent forcit tant qu’il fallut attacher le militaire, malade au point de risquer de passer par-dessus bord. Mais pendant toute la traversée, William Turner, lui, dessina alors les vagues. Imperturbable. Et, lorsqu’après un accostage difficile, ses compagnons se réfugièrent dans un abri, il partit escalader le sommet de l’île, sous la tempête, pour croquer la mer en furie. Turner appréciait ses pérégrinations, mettait alors en scène l’expérience qu’elles lui procuraient. Pour Montesquieu, "traverser une zone montagneuse, c’était traverser une zone vide". Quant aux adeptes du Grand Tour, cette exploration "initiatique" du Vieux Continent que tout Européen bien né se devait d’entreprendre pour parfaire son éducation, "il vivait alors le trajet comme une épreuve indispensable, qu’il fallait subir pour arriver à destination".    "La rive me paraissait soutenue et portée par ces piliers lumineux, et j'avais envie de sauter dans la rivière pour voir quelles étranges sarabandes les esprits de l'eau dansaient avec les esprits de feu dans ce palais enchanté". Joseph Mallord William Turner a été baptisé le quatorze mai 1775, à l’âge de trois semaines environ, dans le quartier Covent Garden de Londres où il est né. Son père est barbier-perruquier et sa mère, fille de boucher. Envoyé chez son oncle vers l’âge de dix ans, il est scolarisé et se découvre alors un appétit pour le dessin. Son père le soutient beaucoup, notamment en vendant ses dessins dans sa boutique, lui trouve un emploi de coloriste chez un graveur. À quatorze ans, il est employé comme dessinateur par Thomas Hardwick, un architecte, et apprend les techniques du paysage topographique. a même année, il rentre à la Royal Academy et son ascension y sera spectaculaire. En 1796, sa première peinture à l’huile exposée assoit sa réputation. Grâce à de nombreux appuis et beaucoup de travail, il se constitue une honorable clientèle et ouvre sa propre galerie en 1804. De formation romantique, il est alors considéré comme un précurseur de l’impressionnisme par sa capacité singulière à jouer avec la lumière, en particulier celle des incendies. Il subit de nombreuses influences qu’il glane en voyageant régulièrement dans tout le Royaume-Uni et en Europe. Il devient président de la Royal Academy en 1845, mais préfère quitter la vie publique en 1846. Il meurt le dix-neuf décembre 1851 à Cheyne Walk, auprès de sa compagne Sophia Caroline Booth. À sa demande, c’est auxcôtés du peintre Joshua Reynolds qu’il est enterré, au sein de la crypte de la cathédrale Saint-Paul, à Londres. Siècle de guerres, de conquêtes, de révolutions, d'empires construits et détruits, le XIXème siècle, comme sous le coup de ce trop-plein d'histoire, voit le grand genre vaciller dans ce qui semble alors être l'ultime soubresaut d'une crise déjà ancienne. Chateaubriand disait de Napoléon qu'il avait tué la guerre en l'exagérant, il en alla de même avec sa représentation spectaculaire, incompréhension et désintérêt, voire doute quant à la possibilité même de continuer à montrer l'histoire sous ce registre, dominant les esprits d'un public en quête de nouveauté. Ce diagnostic de mort par épuisement de la peinture d'histoire est alors partagé par la jeune génération des artistes romantiques, et tout particulièrement par ceux qui, en Allemagne comme en Angleterre, choisissent de vouer leur vie au paysage. Philippe Otto Runge, Caspar David Friedrich, John Constable, et le génial précurseur anglais, Joseph Mallord William Turner.   "C'est en y vivant jour après jour que vous ressentez la plénitude de son charme, que vous laissez son influence exquise s'emparer de votre esprit. Cette charnelle créature a les variations d'une femme nerveuse, qu'on ne connaît que lorsqu'on a fait le tour de tous les aspects de sa beauté". Tous ne peignent quasiment que des paysages, mais, chacun à sa manière, tous pensent leur pratique non pas comme une substitution d'un genre à un autre, mais bien telle une relève, par le paysage, d'une peinture d'histoire désormais proclamée défaillante. Dans une lettre à un de ses amis, John Fisher, en mai 1824, John Constable, qui séjourne alors à Brighton, en raison de la santé fragile de sa femme, écrit: "Mardi dernier, le plus beau jour qu'il y ait eu, nous sommes allés au Rempart, qui est en réalité les restes d'un camp romain, dominant alors un des plus admirables paysages de nature qu'il y ait au monde, et par conséquent une scène des moins faites qui soit pour un tableau. C'est l'affaire du peintre de ne pas lutter avec la nature en mettant un pareil paysage, une vallée remplie de sujets sur une étendue de quatre-vingts kilomètres,sur une toile de quelques centimètres, mais de faire alors quelque chose de rien, effort qui doit forcément le rendre poétique. Proclamation étonnante, tant elle prend à revers l'ancienne et toujours populaire tradition du paysage de ruines, que la mode du pittoresque et celle du sublime ont alors, notamment en Grande-Bretagne, largement relancé. Ce refus d'affronter la ruine comme sujet prend un sens bien particulier lorsqu'on le confronte avec la réalité de la pratique de Constable. Sans doute Constable avait-il en tête, en écrivant à son ami l'archidiacre Fisher, qui exerçait son ministère à Salisbury, un autre site, qu'ils avaient découvert ensemble, lors de promenades, vers 1820: Old Sarum, le site antique de New Sarum, ou Salisbury. Il l'avait déjà dessiné sur le motif, il y reviendrait quelques années plus tard de multiples façons. Old Sarum c'est, littéralement, l'inverse du Rempart: l'histoire sous le paysage, un banal tumulus prenant l'apparence d'une colline où paissent des moutons, plutôt que le paysage servant de cadre à l'histoire. En 1818, Turner livre avec "Le Champ de bataille de Waterloo" une peinture d'histoire peu commune, dont le pessimisme va là encore de pair avec un rapport singulier entre histoire et paysage. Pessimisme, car, dans ce qui, pour les Anglais, est une grande victoire, Turner, et cela choqua, ne voit que morts anonymes et agonisants. Pas de héros ici, mais le constat amer de la souffrance engendrée, de part et d'autre.    "Elle a l'esprit élevé ou bas, elle est pâle ou elle est rouge, grise ou rose, fraîche ou blafarde, suivant le temps et suivant l'heure. Elle est toujours intéressante et presque toujours triste, mais elle a un millier de grâces incidentes".Dans le catalogue qui accompagne l'exposition à la Royal Academy, Turner cite "Childe Harold's Pilgrimage", de Lord Byron: "Ami, ennemi, en une sépulture rouge mêlés". Ce n'est pas le triomphe de sa patrie, mais les horreurs de la guerre, qu'il peint. Et ces horreurs, ce spectacle donné par l'humanité s'anéantissant elle-même, s'incarnent dans cette façon de laisser ainsi à l'homme la portion congrue dans un vaste paysage noir. Comme si le champ de bataille était en train d'engloutir ceux qui avaient livré combat en son sein. De fait, ce n'est pas la bataille que peint l'artiste, mais l'après. Ce moment où la seule trace du combat est un monceau de cadavres que fouillent quelques femmes à la lueur d'un flambeau. Un après qui vient s'ancrer dans une expérience personnelle de l'artiste qui, dès 1816, c'est-à-dire dès qu'il a été de nouveau possible pour un anglais d'aller sur le continent, a réservé son premier voyage au champ de bataille de Waterloo dont il a rapporté plusieurs dessins proches de l'esprit des premiers dessins d'Old Sarum, tant c'est là le banal et le rien qui dominent, et que seules des formes affleurant laissent deviner ce qui a eu lieu. Turner, qui voua sa vie à la promotion du paysage, ne fut jamais un défenseur du paysage contre l'histoire, un porte-drapeau moderne d'un art moderne, qui s'édifierait tel le nouveau sur les ruines de l'ancien. Au contraire, comme l'a parfaitement compris Ruskin qui voyait dans le "Frontispice" du "Liber Studiorum" une image du déclin de l'Europe, son art du paysage est celui d'un homme habité par une vision tragique de l'histoire, qui rejoue par sa propre dissolution au sein de ses œuvres son sentiment qu'une autre disparition hante le monde. De l'histoire, ses paysages sont alors le cénotaphe, non le tombeau. Des monuments dédiés à la déploration d'un absent, à l'image de ce tableau accroché sur des ruines. Turner fait de son "Frontispice" de 1812 un manifeste pessimiste. Cette peinture accrochée sur le mur d'unmonument en ruine place son "Liber Studiorum" sous le signe de la destruction, symbole de la décadence. "Elle est toujours sujette à d'heureux accidents. Vous commencez à éprouver une extraordinaire affection pour ces choses. Vous comptez sur elles. Elles font alors partie de votre vie. Voilà l'art". Ce renversement au sens où chez Turner, le paysage, au lieu d'être le lieu où un sujet potentiel devient réel, est précisément celui où le sujet reste à jamais enfoui. Dans le cinquième et ultime volume des "Peintres Modernes" (1860), il s'arrête longuement sur une aquarelle peinte vers 1841, "Aube après le Naufrage" (Tate Britain, Londres). Sur cette œuvre au format modeste, mais d'un haut degré de fini, le seul être vivant est un chien, qui hurle, seul, sur une plage que borde une mer calme. On peut interpréter cette scène comme une lamentation élégiaque sur les pouvoirs de destruction de la mer. L'un des "plus tristes et tendres" rêves momentanés de Turner, "une petite esquisse d'une aube, faite dans ses dernières années. C'est un petit espace de rivage plat. Au-dessus, une douce lumière pâle à l'Est. Les derniers nuages d'orage se fondant au loin, barre oblique dans l'air du matin. Un petit vaisseau, un charbonnier, sans doute, a disparu dans la nuit, avec tout l'équipage. Seul un chien est parvenu jusqu'au rivage. Complètement épuisé, ses membres cédant sous lui, et sombrant dans le sable, il se tient là, hurlant et grelottant. Les nuages de l'aube portent le premier écarlate, juste une faible nuance, qui se reflète avec la même teinte de sang sur le sable. Ici, comme lorsque le voyageur Turner visita le site de la bataille de Waterloo, nous sommes dans l'après-coup. Ce paysage, car dans cette œuvre, tout, hormis le titre, semble appartenir exclusivement à ce genre. Ce paysage, donc, est un endroit où quelque chose a eu lieu,que nous ne voyons pas. Turner, qui a peint tant de naufrages, tant de tempêtes et de batailles navales, franchit le pas là où, si souvent, il s'était tenu en lisière, entre sujet lisible et illisible. Plus de figuration de l'événement, ici, plus de personnage rajouté in extremis, mais ce petit chien, figure triste de la déploration, et ce titre, "Aube après le Naufrage", qui dit bien ce que Turner peint là. Le paysage est ce qui vient après l'histoire, quand celle-ci a disparu, sur le mode de la catastrophe. Ainsi, le paysage ne vient-il pas remplacer l'histoire, mais commémorer sa disparition. Cette mer calme, c'est alors une pierre tombale pour des morts introuvables. Un simple cénotaphe devant lequel un pauvre chien sans maître vient pleurer une disparition.   "Votre affection devient de la tendresse. Il y a quelque chose d'indéfinissable dans ces rapports personnels et intenses qui s'établissent peu à peu. L' endroit paraît se personnifier, devenir humain, sensible, et conscient à votre affection". Le paysage, comme le désastre, c'est ce qui reste alors quand tout à disparu: lieu de l'enfouissement et de la trace. Il y a là une sorte de synonymie paysage/ruines. La représentation de la guerre vient rencontrer et revivifier alors l'ancienne tradition du paysage de ruines, cette peinture non de l'événement mais de l'après où, le temps ayant passé, seule la trace altérée dit de quoi le paysage fut le lieu. Après la bataille, longtemps après: le paysage. Ainsi naît de la fusion entre les vaincus et le territoire qui les vainc une autre forme de paysage, apocalyptique, dont, après Tuner, Paul Nash, qui combattit côté anglais durant la première guerre mondiale, est l'un des plus justes représentants. À un moment où l'échelle inédite de la guerre rendait celle-ci irreprésentable, ses paysages étaient lus comme autant d'autoportraits, mais surtout comme métaphores de l'humanité, parce que s'y donnait à voir cette souffrance humaine informulable. Ce glissement progressif d'une peinture d'histoire à sujets militaires vers une peinture de paysages en ruines, vaut comme métaphore de la situation de l'histoire dans la peinture au sein d'un grand XIXème siècle. Si, un temps, elle semble mourir sous sa forme épuisée de grand genre, c'est pour ne cesser de ressurgir, tel un cauchemar tragique dont les artistes tentent en vain de s'éveiller, sous de nouvelles espèces qui, à l'instar du paysage, assurent la relève de ce qui vient se nicher en son sein. À son époque, William Turner était un artiste admiré mais incompris, souvent raillé par ses contemporains. Ceux-ci s’étaient empressés de le classer parmi les peintres de paysage. "William Turner: contre-jour" est un titre de poème inhabituel parmi les œuvres d’Ingeborg Bachmann. Il donne certes des informations sur les grands axes du poème, à savoir le peintre et son rapport à la lumière et à l’espace, mais de façon étonnante, peu fréquente, voire unique dans la poésie de Bachmann, il met alors en relief, de façon remarquable, le nom du peintre.    "Vous avez le désir de l'embrasser, de le caresser, de posséder; et c'est finalement un doux sentiment de possession qui s'élève. Votre séjour devient une perpétuelle affaire amoureuse". Si la passion avouée et avérée d’Ingeborg Bachmann pour la musique est connue de ses lecteurs, sa relation à la peinture est en revanche passée inaperçue jusqu’à maintenant, restée dans l’ombre des pochettes cartonnées des conservateurs de la Bibliothèque Nationale Autrichienne. Le nom, ce voile déposé au-dessus du poème,s’étend et se déploie jusqu’à engloutir alors toute la présence de ce qu’il désigne. Le nom reste à l’esprit, il l’imprègne et supplante la présence même de ce qui, un jour, exista avant lui. Il brise la chaîne du signe et s’émancipe du système des représentations, se suffisant de son propre rayonnement. Pour arriver à une telle fulgurance, il s’inspire de l’exemple de Proust. Tout en exprimant son admiration pour le roman "À la recherche du temps perdu", elle explique le processus du baptême des noms chez Proust: "Il a dit des noms tout ce qu’on peut en dire et il a agi dans deux directions. Il a intronisé les noms, les a plongés dans une lumière magique, puis les a détruits et effacés". William Turner, né bien avant Cézanne, n’en était pas encore à la déconstruction cézannienne de l’espace, mais il la pressentit vraisemblablement. On ne lui connaît pas d’autres portraits, ni d’autres autoportraits d’ailleurs, ainsi la peinture à l’huile qu’il fit de lui-même entre 1798 et 1800, a dû procéder d’un sentiment très fort à un moment particuliers. C’était comme s’il avait voulu immortaliser un J. M. W. Turner maître de lui-même. Lui aussi, à son tour, choisit la vue frontale, pour diminuer le relief de son nez. Déjà pour cet autoportrait, William Turner a peint ainsi un éclairage plus intense sur la chemise, de façon à écraser le visage dans le plan du tableau. Le visage de Turner s’estompe dans la pénombre translucide des glacis. Après cette expérience picturale, WilliamTurner ne peindra plus d’autoportrait. Il choisit de s’isoler hors du tableau et de s’extraire de la peinture. Cela équivaut d’une certaine manière à quitter l’histoire de la peinture, qui jusque là était aussi une histoire de la représentation de l’espace. Anecdotique, mais témoignant de l’obsession de Turner pour l’anonymat.    "Venise était bien la ville de mes rêves, et tout ce que je m'en étais figuré se trouva encore au-dessous de ce qu' elle m'apparut, et le matin et le soir, et par le calme des beaux jours et par le sombre reflet des orages. J' aimais cette ville pour elle-même, et c'est la seule au monde que je puisse aimer ainsi, car une ville m'a toujours fait l'effet d'une prison que je supporte à cause de mes compagnons de captivité". William Turner menait de longs débats au sujet du spectre lumineux. Il se faisait donc tirer le portrait, tout en s’offusquant d’une peinture à son image. La posture contradictoire de Turner est d’autant plus remarquable qu’elle se situe en plein romantisme. Ainsi William Turner ne concédait la surreprésentation de sa personne qu’à la seule condition d’un anonymat intact, qui portait sur son corps comme sur son nom. Dans ce contexte, la méprise sur le titre dans l’autoportrait de Turner, ressemble fort à une falsification du nom et semble parer au désir de dénommer. Il n'hésite pas à tester des combinaisons étranges d'aquarelle et d'huile ainsi que de nouveaux produits dans ses toiles. Parfois, il utilise même des matériaux inhabituels comme le jus de tabac et la bière vieillie, avec pour conséquence la nécessité des restaurations régulières de ses œuvres. Le peintre et critique d'art George Beaumont qualifie Turner et ses suiveurs comme Callcott de "peintres blancs" car ils mettent au point dès le début du XIXème siècle l'utilisation d'un fond blanc pour donner à leurs tableaux la fraîcheur des couleurs et la luminosité, permettant le passage direct des effets de l'aquarelle dans la peinture à l'huile, "effets tout à fait différents de ceux obtenus avec les fonds rouges ou bruns traditionnels des anciens maîtres". Son passage d'une représentation plus réaliste à des œuvres plus lumineuses, à la limite de l'imaginaire ("Tempête de neige en mer"), se fait après un voyage en Italie en 1819. Turner montre le pouvoir suggestif de la couleur, ainsi, son attirance pour la représentation des atmosphères le place pour des critiques d'art comme Clive Bell, comme un précurseur de la modernité en peinture, de l'impressionnisme, jusqu'à devenir "le peintre de l'incendie". Mais il peint rarement sur le motif contrairement aux impressionnistes, qui feront de cette pratique une règle. Il préfère en effet recomposer en atelier les nuances des paysages, aidé de sa grande mémoire des couleurs. D'autres critiques préfèrent pousser plus loin encore leur analyse en voyant dans l'absence de lignes et de points de fuite ou la dissolution de la forme dans la couleur, dans les paysages marins de Turner, les prémices de l'abstraction lyrique, voire de l'action painting en gestation.   Bibliographie et sources:   - Olivier Meslay, "Turner, l'Incendie de la peinture" - Térésa Faucon, "L'ABCdaire de Turner" - Michael Bockemühl, "William Turner" - Anthony Bailey, "Standing in the sun, a life of Turner" - Marcel Brion, "William Turner" - Éric Shanes, "Turner, les chefs-d'œuvre" - Pierre Wat, "Turner, menteur magnifique" - Frédéric Ogée, "Turner, les paysages absolus" - John Gage, "Turner, le génie de la lumière" - Ian Warrell, "Turner et le Lorrain" - Delphine Gervais de Lafond, "William Turner" - Christine Kayser, "Peindre le ciel: de Turner à Monet"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 04/02/24
Mes aventures… …mésaventure. C’était sur un site de rencontre. Je cherchais l’aventure, et ma vie me laissant plus trop de temps pour laisser de la place au hasard, j’avais opté pour cette solution…  …facile. De profil en profil, j’errais plus que je ne dialoguais. Quand un échange se faisait au-delà d’un « bonjour », il était facile de soupçonner des « animatrices », afin d’être garder captif du site, business oblige. Le site était payant pour les hommes, pas pour les femmes. Sur internet il est admis : « Quand c’est gratuit… … c’est vous le produit ». Là, sans la moindre ambiguïté, elles étaient le produit, le sujet des convoitises :  objet rare de nos profusions de désirs, depuis la simple envie de ne plus être seul jusqu’à la plus urgente et basse de nos libidos mal assumées de mâles. Malgré cela, peut-être la chance, sans doute aussi par une photo de profil avantageusement passée au travers de photoshop, j’ai pu nouer un dialogue. Contrairement aux animatrices, qui vous plongent dès les premières lignes dans la luxure, nous échangions d’abord simplement, sur nos quotidiens dans un premier temps. Des bonjours, bonsoirs… Sans plus, quelques mots de météo… de la retenue. Etait-ce là la recette pour ne pas la faire fuir ? je ne sais pas, mais cela nous a conduit sur des échanges peu à peu plus intimes et réguliers, en direct sur le site, parfois continuant par mail, peu de fois par téléphone…  …Elle était une femme mariée. Elle se confiait prudemment. Au début c’était des envies simples, se sortir de la routine, d’un mari la délaissant, d’envies s’émoussant peu à peu pour elle comme pour lui. La routine du samedi soir sans doute, après le show télé, avant de s’endormir. Pour elle, le net était une bonne solution, pas de trop risques, un frisson de l’interdit au début, la crainte d’être surprises, le gout de l’interdit. Mais…  Mais comme toutes les saveurs épicées, passé l’effet de surprise, chaque bouchée avalée en appelait une autre, puis une autre, avec ce besoin de ne pas perdre la force de la première. Cette nécessité de ressentir ce qui à l’origine vous a mis cette boule dans le ventre qui en disparaissant laisse un trop gros vide, à combler au plus vite. Et se vide grandissait chaque jour, nos échanges devenaient de plus en plus intimes, de plus en plus sexuels. Je n’ai pas honte d’avouer que ces derniers souvent se terminaient en masturbation effrénée pour moi, et caresses discrètes pour elle prenant soin de ne pas être découverte. Un soir de solitude, pour elle, l’urgence de nos désirs me fit perdre pied. Elle venait de me confier ses fantasmes les plus intimes. Elle avait un besoin de SM. SM ? oui, je sais bien de quoi il s’agissait, j’avais bien vu « 50 nuances de gris » quel idiot j’ai été ! L’urgence m’avait fait perdre le sens commun, aveuglé par les images, les stéréotypes, et les hormones… 150km nous séparaient, tant pis, je lui proposais de venir… de franchir le pas du virtuel - Allo ? - Je viens, prépare-toi, je suis là dans 1h. - Tu viens ? - Oui, mon fils est assez grand, il se gardera seul pour la soirée. - Non tu n’y penses pas ! - Je suis sérieux. - Non, je suis seule, mais rien ne peut être chez moi, les voisins, c’est un petit village de campagne tout ce sait ici ! - On va à l’hôtel - Non ! tu ne comprends pas ? le premier hôtel est trop loin, je sors, je prends la voiture je suis grillée. - J’ai besoin de te voir, je te veux, tu comprends ? - Oui, je le comprends, mais… - S’il te plait ! On ne peut pas rester ainsi derrière nos claviers, je viens il fera nuit, personne ne te verra. Je te veux, même à l’arrière de ma voiture !  Une rencontre folle oui, intense, comme nous la désirons ! A coté de chez toi, il y a le parking de cette usine, nous y serons à l’abri des regards… - Tu ne comprends pas… - Je ne comprends pas quoi ? tu viens de me dire vouloir te soumettre ! Tu en as l’occasion ! Saisis-la !!! - Tu ne comprends vraiment pas… - Mais quoi ? Je te veux, là, maintenant ! Oui même en voiture, même si cela peut paraitre fou. - Non ! tu ne comprends rien ! - Explique moi alors !!! - Me soumettre ce n’est pas qu’obéir à ta pulsion ce soir. Oui, j’ai besoin t’appartenir, j’ai besoin d’avoir mal, d’être nue, de te sucer, de me faire prendre, de pouvoir en crier, en pleurer. Oui j’ai besoin de toi qui puisse m utiliser pour jouir. Oui, à tous cela, mais en voiture ce n’est pas possible, je n’ai plus 20 ans ! Tu n’as rien compris, tu es comme les autres... Pas grave tant pis… Elle a raccroché, elle n’était plus en ligne sur le site, et mes sms sont restés lettre morte. Le lendemain son profil avait disparu. Je ne l’ai pas comprise, je n’ai même pas compris ce qui m’a poussé à cette folie, cette proposition insensée, cette précipitation… On dit toujours « saisir sa chance », j’ai cru que la chance passait par là ce soir-là… Ce soir-là, j’ai cependant appris une chose, quel que soit la situation le cerveau doit rester maitre des pensées, sans délégation possible aux testicules.  Puisse ma mésaventure servir de leçon. (Faut il préciser que ceci est un texte purement fixionnel ?)    
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Par : le 04/02/24
  Le cœur battant, j’attends votre arrivée. J’ai selon toute vraisemblance, su estimer le temps qu’il vous faut pour venir jusqu’à moi. Dans cette chambre, je me demande quelle sera votre réaction. Mon cœur bat toujours très fort, à différents endroits… Je n’ose dire ou faire quoi que ce soit. Je vous attends… Vous souhaitez me mettre immédiatement en difficulté, à genoux face à votre fermeture mystérieuse. Je prends dans cette bouche qui vous appartient, votre sexe déjà tendu. Je le masse avec ma langue, Je vais et viens sur toute votre longueur, longuement sans m’arrêter, appréciant naturellement cet instant. Vous me regardez, vous sucer, prenant mon visage entre vos mains et m’indiquant la route à prendre pour vous mener au plaisir. Vous me jetez sur ce lit, ce désir, cette envie de vous sentir en moi est si forte. Je suis ouverte pour vous, prête à vous recevoir. Votre sexe se fraye un passage, m’écarte et s’installe profondément. Vos mouvements sont rudes d’une très belle intensité, vous bravez ma tempête intérieure. Vos mains trouvent mes seins, pour les caresser puis les gifler fortement. Vous prenez, je le sens, le contrôle de mon corps. Votre regard se durcit, votre bassin s’active intensément. Votre bouche affamée se pose durement sur la mienne, nos langues dansent, nos bouches se mordent. La  jouissance se prépare aux creux de nos ventres. Nous nous apprêtons à sauter du haut de la falaise. Votre jouissance est la mienne, mes orgasmes vous appartiennent…. Cette lutte sans fin de nos corps et de nos esprits nous pousse à aller nous restaurer. Je porte une robe portefeuille. Je suis assise face à vous nos mains se tiennent pour ne pas perdre cette connexion intense. Vous me demandez un stylo avec lequel vous écrivez quelques lignes sur la serviette en papier et me la tendez. Je me lève et me dirige sereinement vers les toilettes pour ôter mes sous vêtements. Ma robe s’ouvre facilement, cela vous plait de me voir en difficulté. Il fait nuit, j’éprouve une certaine crainte. Vous me tenez fermement pour que ma robe s’ouvre un  peu plus. A mon grand soulagement nous n’avons croisé que peu de personnes, leurs regards se portaient sur l’ouverture de ma robe qui au gré de ma démarche laissait entrevoir mon intimité… Nous rentrons, Je suis apaisée et  confiante. Attente et Impatience sont mes nouvelles amies. Il a fallu que je les apprivoise ces coquines ! Je suis face à vous. Je sais déjà que vous ne m'embrasserez pas immédiatement, vous préférez attiser un peu plus cette attente, si vive impatience. Je me réfère à vos ordres, vos désirs. J'ai enfin compris que rien ne sert d'anticiper, juste se laisser porter par "l'instant". Vos lèvres se posent furtivement sur les miennes afin d'apaiser... cette envie. Mes mains nouées dans le dos, je ne peux les poser de chaque côté de votre visage, dévorer cette bouche que j’apprécie embrasser, nos langues jouant ensemble à celle qui sera la plus fougueuse... rien ne sert de courir... Vos mains sur mes seins …, vos mains fermes et fortes prennent alors possession de vos terres. Je suis vos terres, ces terres jusqu'à perte de vue vous appartiennent assurément.  Vous prenez le martinet, vous souhaitez marquer votre territoire physiquement. J'arrive, je ne sais comment, à cette frontière, ou je me laisse aller, je ne pense pas... Je savoure cet état entre plaisir et douleur. Votre main quant à elle se trouve dans ma culotte sur cette intimité qui est votre. Je profite de l'instant pour vous prendre dans ma bouche. Votre sexe est tendu entre mes lèvres. J’entame des allers retours incessants. Votre corps navigue au grès de nos marées. Je m’installe sur ce lit, prête à vos moindres désirs. Vous utilisez votre jouet en silicone dans mes fesses. Cambrée, je sens ce gel que vous étalez, le jouet me pénètre sans obstacle, sans douleur. Vous souhaitez que je vous suce pendant que vos mains poussent cet objet en profondeur. Votre sexe vient vite  remplacer ce jouet délaissé. Vous me pénétrez fortement, Vous savez qu’en agissant ainsi, vous me marquez comme votre propriété et vous me demandez de vous le répéter. Vous me connaissez et savez que j’aime cette possession, cette force brutal, bestiale qui vous anime. Vous prenez votre fouet et marquez davantage mon corps de vos mouvements. Votre appétit est grand, je suis à vous. Vous n’êtes pas prêt à jouir encore, vous souhaitez que je me pose sur vous en avalant votre sexe, pour quelques courts instants car vous le remplacez par vos doigts qui prennent le relai. Vous me demandez de compter le nombre de doigts que vous insérez, je suis surprise qu’il y en autant, je vous demande d’insérer le dernier…  Vous faites couler votre salive dans ma bouche, et me dites que je suis à vous.  
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Par : le 03/02/24
Étant amateur d'Histoire je suis notamment attiré par les sociétés dîtes « d'Ancien-Régime ». Et dans la féodalité médiévale il y a quelque chose qui m'a toujours profondément touché depuis l'enfance, sans parvenir pendant longtemps à vraiment comprendre pourquoi. Loin de moi l'idée de glorifier un passé fantasmé et mal connus, loin de moi l'idée d'écarter les méfaits d'une société traditionnelle, sexiste, superstitieuse, violente, intolérante etc ^^ J'ai étudié l'Histoire à l'université pendant 5 ans, je ne sais que trop bien qu'il n'y a aucune période historique mieux qu'une autre ! Et qu'il faut, surtout en histoire médiévale ! Garder à l'esprit que nous ne voyons qu'une bribe altérée des réalités anciennes. Je m'inspire seulement de ce que nous comprenons de certaines pratiques sociales passées car j'ai trouvé qu'il pouvait y avoir un intéressant parallèle à faire entre la notion de « suzeraineté/vassalité » du moyen-âge et les relations bdsm modernes. La féodalité est une société basée sur des rapports hiérarchisés entre individus plus ou moins libres. Ce sont des rapports faits de serment, de protection, de service et d'hommage qui régulent les relations sociales et déterminent la place de chacun dans un monde où la tradition impose de conserver son rang. De nombreux rapports différents se superposent dans ce monde complexe dont par exemple et de manière non-exhaustive : le servage, la suzeraineté/vassalité, le patriarcat, le mariage, le clientélisme, l'esclavage, etc. Et je ne parle même pas des rapports à la religion et à ses ministres !   La vassalité/suzeraineté est le sujet qui m'intéresse ici : Il s'agit d'un rapport de dépendance qui engage un dominant et un dominé dans un contrat juridique et spirituel basé sur l'échange de serment et d'hommages dont chacun tire droits et devoirs dans une relation asymétrique et hiérarchisée mais considérée comme Juste pour chacune des parties qui y a librement consentis. Je vais détailler quelques tenants et aboutissants d'un tel rapport : - La relation est personnelle, entre deux individus libres et d'égale dignité (comme par exemple deux chevaliers, deux seigneurs etc ) contrairement au servage où les individus ne sont pas égaux de naissance (les paysans roturiers « appartiennent » à [enfin plutôt à la terre de] leurs seigneurs par exemple). C'est le vassal qui se place théoriquement de son propre chef librement sous la protection d'un suzerain ( dans les faits c'était souvent beaucoup moins libre et beaucoup moins pacifique ^^ ). Ce sont des serments et vœux publiques qui établissent les règles de la relation : en somme il s'agit d'un contrat engageant dans un monde de justice orale puisqu'il est fait devant témoins.   - Le suzerain obtenant une part de la souveraineté de son vassal possède le droit de le commander. En échange de ce pouvoir le vassal qui se met à son service obtient une « protection » de la part de son maître. Ainsi le vassal est contraint dans sa liberté souveraine : il ne peut se marier, se déplacer, construire ou céder des terres, nouer des alliances, lever des impôts, organiser une réception, etc ... sans demander la permission de son suzerain. Y manquer est une insulte et demande réparation ! Inversement le suzerain est responsable de son vassal, tant matériellement que spirituellement. Il doit pourvoir à ses besoins et répondre à son appel en cas de danger. Il doit aussi veiller aux intérêts de son vassal et à ceux de ses subordonnés. La réputation du vassal impacte la réputation du suzerain, et la négligence du premier témoigne de la faiblesse du second.   - Afin de sécuriser chacune des parties, elles doivent régulièrement démontrer leur fidélité par le témoignage d'hommages durant lesquels des comportements dominants et dominés publiques et privés rappellent à la fois la hiérarchie et le soutien mutuel sans forcément chercher à témoigner d'une humiliation, mais plutôt témoigner de l 'honneur que chacun a de respecter sa parole. Enfin cette relation induit un comportement d'apparat réglementé, souvent par l'utilisation d'attributs comme des vêtements ou des objets mais aussi par l'adoption de postures rituelles en privées et en publiques (baisser la tête, se lever, garder le poing sur la garde etc) ou de coutumes de langages (Sir, seigneur, maître etc).   Maintenant que vous comprenez mieux ce qu'est un suzerain et un vassal, est-ce que vous y voyez le même parallèle que moi ?     A titre personnel, transposée dans le domaine des relations bdsm, je trouve que la suzeraineté/vassalité est une notion appropriée pour exprimer la nature de la relation que je souhaite construire. Il s'agit de l'articulation juste et fructueuse d'une relation hiérarchique, d'une relation consentie dans laquelle il y a un dominant et un dominé qui s'échangent un pouvoir. La personne soumise se met au service de son maître par une soumission à son pouvoir naturel, ou à son rôle durant une relation temporaire, et apprécie le commandement de ce dernier au nom des qualités qu'elle lui reconnaît.   Ma relation bdsm est un engagement d'individus libres, une cession de souveraineté sur des droits personnels en échange de devoirs, à plus ou moins longs termes, au sujet de plus ou moins de domaines (ex : plaisir sexuel, moyen d'y parvenir, hygiène, loisir, etc). Ce n'est ni en vertu de nos sexes ni en vertu d'aucune distinction humaine de dignité, de foi ou d'origine ethnique etc … Ce n'est pas la représentation d'un ordre, d'une hiérarchie universelle, ce n'est que la relation particulière entre deux personnes données. Il y a une stricte égalité de nature, c'est parce que c'est moi, et parce que c'est elle. Pas parce que je suis un « homme », pas parce que c'est une « femme » ! Ce n'est pas du patriarcat, ce n'est pas un mariage, ce n'est pas un couple. C'est une relation bdsm basée sur des transferts de pouvoirs/responsabilité réglée par un contrat révoquable.   La personne dominante assure une certaine « protection » à son/sa protégé-e, mais doit surtout assistance, écoute et bienveillance. La protection dans le cadre d'une relation bdsm signifiant à mon sens la sécurité de ma partenaire : la gestion bienveillante des responsabilités transférées dans le cadre du contrat, un soucis permanent du bien être mental de ma partenaire, la « re-vérification » honnête de son consentement malgré les transferts établis, le désir de ne pas seulement la considérer comme une possession, mais comme une personne ayant des plaisirs et des souffrances personnelles sur lesquelles je dois veiller en plus d'avoir des droits et devoirs dessus.   Afin de jouir de cet état de relation, j'aime aussi assister à l'hommage régulier, ostentatoire et spirituel autant que matériel de ma partenaire soumise. Cela donne à chacun le plaisir de témoigner les sentiments d'affection et de respect qu'il porte à l'autre car nous entretenons une relation à double sens dont chacun tire un sincère bénéfice bien que notre relation soit asymétrique. J'aime aussi que dans mon bdsm nous affichions des attributs de notre état afin d'entretenir le respect et la fidélité à notre rôle, que nous respections des postures, des coutumes de langage et des règlements vestimentaires par exemple pour commémorer le lien qui nous unie, voir pour le témoigner publiquement.   Et comme dans un contrat de vassalité, je ne vois pas mon bdsm comme quelque chose qui humilie ma partenaire, mais quelque chose qui nous honore tout les deux, une relation qui fait notre fierté à chacun et qu'il nous importe de rendre meilleure par amour et par respect ! Parce que de ce rapport respecté découlent l'ordre et la paix en nous même, entre nous et avec le monde.
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Par : le 03/02/24
Dans l'ancienne Grèce, Artémis, la déesse de la chasse et de la nature sauvage, régnait en tant que puissante divinité. Sa beauté était légendaire, avec des cheveux sombres comme la nuit et des yeux étincelants comme les étoiles. Elle était vénérée pour sa force et son indépendance, mais au fond d'elle-même, un désir brûlant grandissait, un désir de pouvoir et de domination. Artémis se sentait attirée par les récits des pratiques sensuelles qui se déroulaient dans les temples dédiés à Aphrodite, la déesse de l'amour et de la passion. Les murmures de ces histoires éveillaient en elle un besoin insatiable d'explorer les plaisirs interdits, de trouver un soumis qui succomberait à ses désirs les plus sombres. Un jour, alors qu'elle se promenait dans les bois, Artémis aperçut un jeune homme du nom d'Alexandros. Il était beau et vigoureux, avec des traits qui rappelaient les héros légendaires des mythes grecs. Intriguée par sa présence, Artémis sentit une énergie magnétique se développer entre eux, une connexion qui ne pouvait être ignorée. La déesse décida de mettre à l'épreuve Alexandros, de voir s'il serait capable de répondre à ses attentes érotiques les plus intenses. Elle le conduisit dans un lieu secret, un temple oublié où les murs étaient ornés de fresques dépeignant des scènes de plaisir et de domination. L'air était empreint d'une sensualité enivrante. Artémis, vêtue d'une robe légère qui soulignait sa silhouette divine, se dévoila peu à peu devant Alexandros. Elle lui raconta ses fantasmes les plus sombres, ses désirs de contrôle et de soumission. Alexandros, subjugué par la déesse, se sentit attiré par cette aura de pouvoir et d'érotisme. Dans le temple sacré, Artémis et Alexandros se livrèrent à des jeux intenses de domination et de soumission. Artémis utilisait des chaînes en or pour attacher Alexandros, l'immobilisant dans une position de totale soumission. Elle prenait plaisir à le taquiner, à le caresser avec des plumes douces avant de le punir avec des lanières de cuir. Les scènes se succédaient, mêlant douleur et plaisir dans une danse sensuelle. Artémis guidait Alexandros vers des sommets de jouissance qu'il n'avait jamais connus auparavant. Elle explorait chaque recoin de son corps, découvrant ses zones les plus sensibles et les utilisant à son avantage. Les échos des gémissements d'Alexandros résonnaient dans le temple, se mêlant aux prières des dévots qui vénéraient les dieux. Artémis, dans toute sa puissance et sa beauté, trouvait enfin un équilibre entre sa nature sauvage et son désir de domination. Chaque rencontre entre Artémis et Alexandros était une célébration des plaisirs les plus profonds et les plus tabous. Ils transcendaient les limites du temps et de l'espace, plongeant dans un royaume où le passé et le présent se confondaient, où le plaisir et la soumission étaient éternels.
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Par : le 01/02/24
Ce matin, j'étais tout exité. Après plusieurs semaines de realtion par messages, j'allais enfin rencontrer pour de vrai ma Maîtresse. On a beaucoup échangé, et je suis certain qu'elle saura être attentive et en meme temps suffisament sévère, une bonne Maîtresse. J'arrive devant son appartement, je sonne, et la, elle ouvre la porte : Elle est très belle dans sa robe de latex, et elle respire la domination et la fermeté. Elle me dit "Entre !". Je m'execute, et elle referme la porte sans rien dire de plus. Puis, elle me dit "Mets toi nu, a genoux et les mains sur la tête, Je vais chercher tes nouveaux habits !". Nous étions convenu pour trois jours de soumission de ma part, pour voir si le courant passe, et je trouve que ça commence très bien, je sens que je vais avoir du plaisir à être aux pieds de cette divine Maîtresse. Après plusieurs minutes, elle arrive, avec une robe de soubrette , des talons hauts, une couche et des menotes de tailles variées. Mon sexe est déjà, comme convenu, en cage de chasteté, et il le sera pour les trois prochains jours. Elle me fait mettre debout, m'enfile la couche, la robe, me met les chausures à talon, et puis me menotte. Après ça, elle me dit "A quatre pattes", et je la sens me mettre un collier. Puis, attachant une laisse à mon collier, elle commence a m'emener ver l'interieur de son appartement. Tout en marchant, elle commence à me parler : "Voila, ma chienne, tu t'apelle dorénavent petite pute, ou tout autre surnom qu'il me plaira de te donner. Tu as pu remarquer que tu porte une couche, ça veux dire pour toi que les toilettes sont interdits. Si tu veux faire tes besoins, c'est dans la couche. Tu devra m'appeller Maîtresse, te prosterner pour me parler, et répondre à toutes mes exigences, sans jamais désobéire; je sais punir les rebelles et les insolents de ton genre. Tu dormira dans une cage, et ton plaisir n'est pas toléré, seul compte le mien, c'est bien compris ?", je répond "Oui Maîtresse.".Elle reprend : "Bien, ma salope, je vais sortir, je veux que tu fasse le menage.". Puis, sur ces mots, elle prends son manteaux, et sort, me laissant seul. Ma première mission, trouver les outils de ménage, est rapidement accomplie. Les deux heures qui suivent, je brosse, balaie, netoie et range son appartement. Quand elle revient, je suis en train de terminer, et là, elle arrive et me dit "C'est l'heure de changer ta couche, viens", et elle me remet ma laisse. Elle me mene dans une piece ou trone un pilori et d'autres meubles bdsm, elle s'alonge sur un lit recouvert d'un drap en plastique, et me dit : "Allez, esclave, enleves ma couche, et prends en soin". Surpris d'abbord, je vois à son regard qu'elle ne plaisante pas. "Moi, je porte une couche pour le plaisir, contrairement à toi, toi tu en a besoin, espece de petite pute incapable d'être propre" rajoute-t-elle. Docile, j'enleve sa couche, et la mets de coté, puis, avec des lingetes, j'entreprend de netoyer ses fesses et son sexe. Alors que j'ai presque fini, elle tire fort sur ma laisse, me met la tête dans ses fesses, et me pête au visage. Sans me laisser de répit, elle met mon visage sur son sexe, et m'ordonne de lecher. Je m'execute, soumis a sa volonté. Quand elle a atteint son orgasme, elle m'ordonne de lui mettre une nouvelle couche, et, apres m'être executé, j'amorce un mouvement en direction de la couche salle, dans l'objectif de la jetter. Elle me met alors une giffle, puis, en tirant fort sur ma laisse, elle me hurle "Qui t'as dit de faire ça, salope ?"; puis elle me crache au visage, et me tire vers la croix de saint-André, qui était au fond de la salle. Après m'avoir solidement attaché, elle entreprend de m'enlever ma couche. elle la pose par terre, elle me netoie les fesses, et le sexe, puis elle saisi sa couche sale, qu'elle vient de porter, et me l'enfile. Quelle humiliation, et quelle plaisir, de sentir sa couche encore tiède, et souillée, quel bonheur de sentir ses excrements s'étaler sur ma peau. Après ça, elle me laisse attaché pendant plusieurs minutes, puis revient, me détache, et, toujours en laisse, m'amene vers le salon. Elle me pose une gamelle, par terre, remplie de nouriture, et m'ordone de la manger. Une fois mon repas fini, elle m'annonce que je vais être puni pour ma désobéissance de tout à l'heure. Elle me montre un pilori de contrainte, et m'attache dessus. Elle s'assoie sur le canapé, pose ses pieds sur moi, et commence a regarder la télé en mangeant. Plusieurs heures plus tard, elle a fini de regarder son émission, et me mene dans une cage, puis éteind la lumiere et me laisse là pour la nuit.
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Par : le 31/01/24
Attention, ceci n'est pas pour les personnes qui sont émotionnellement fragiles, ceci parle d'une relation que j'ai eu avec un dominant en fin 2022, avec des choses pouvant parler de suicide ou meme des descriptions de crises d'angoisse. A vos risques et périls. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 30/10/22 Je ne sais pas trop ce que se passe, enfin si mais peut être que je ne veux pas me l'avouer, je me lance sur la fin de ma relation avec Maître K. Beaucoup trop de choses ne vont pas, le manque de communication est très présent, j'ai vraiment l'impression d'avoir créé plus de liens avec L qu'avec Maître, et du coup la voir dans cet état a cause de lui me fait beaucoup de mal... Le manque de soumission est assez présent, il n'y a pas vraiment de contraintes, il n'en donne que quand il est triste ou en colère. A vrai dire j'ai pas spécialement l'impression de compter pour lui, et pourtant j'ai fait ma demande, peut être ai-je trop écouté mes manques ? J'ai été bien quand même parfois, mais finallement ces moments sont très rares et ils sont tout de suite mangé par une sorte de remords. On est 4 soumises, L et A sont là depuis longtemps et avec F nous on est arrivées il y a pas longtemps, et j'ai l'impression que c'est un peu du remplacement, mettre les anciennes de côté pour laisser la place aux nouvelles, j'ai pas l'impression d'être mise au même niveau que L, loin de la même et cela me dérange beaucoup. Les soumises appartenant au même Maître, peu importe le nombre, doivent avoir le même temps qui leur est offert par leur Maître, le même taux affectif ect... Enfin bref, elles doivent être au même niveau. C'est sur que nous avons des pensées, des corps, des pratiques, des manieres de faire différentes mais cela ne justifie en rien ces différences dans notre soumission, même si nous avons toutes les quatres le même problème, la communication avec Maître.  Peut être lui faudra-t-il un déclic, car a ce qui parrait, il n'était pas comme cela avant, je ne le connais que depuis un mois a vrai dire. C'est peut être court pour se faire une idée de la relation mais je me sent mal, très mal. Peut être suis-je trop empathique, mais avoir vu L fondre en larme car elle ne se sent plus considérée par Maître ma choquée et ma attristée énormément. Elle a vécu beaucoup de choses, beaucoup de choses très lourde, elle est restée pendant tout ce temps et c'est ainsi que ça finirai ?... Elle s'est retrouvée a boire pour essayer de faire passer la pilule, j'ai préféré prendre ma progestérone plus tôt et me shooter plutôt que de rester ainsi... Ça m'a rendue assez shootée pour me mettre à rire de n'importe quoi au bout d'une heure, j'étais a moitié la, je me sentais vaciller quand j'étais debout, j'arrivais à peine a penser. Mais ça a fait passer un certain type de soirée, avec L bourrée, A éméchée et moi shootée. On est restés à discuter dans la chambre avec F pendant que Maître était concentré sur la télé comme a son habitude, L riais pour rien, a peine elle lit un prout qu'elle est morte de rire pendant bien dix minutes, et je ris avec elle. La soirée se termine autour de minuit, lorsque Maître fini sa série, tout le monde part se coucher mais on oublie de se faire le bisou, on était trop a l'ouest sur le moment, je le dit a Maître et il me réponds :"On ne réclame pas". Du coup pas de bisou pour moi... C'est un coup de poignard en plein cœur, avec tout ce qu'il s'est passé, je n'ai même pas eu le droit au bisou... Tout autour de moi s'effondre, ma sécurité, ma carapace d'émotions que j'avais mise en place et que j'avais retiré grâce à la progestérone, n'a pas pu me protéger de cela. Tout ce que j'encaisse depuis des semaines, tout les doutes, les questions que je me posais sur ce que je fais la remontent, me rongent, mais je ne peux pas encore me permettre de craquer, je suis juste à côté de lui dans le lit. Les pensées fusent dans ma tête et le temps passe lentement, j'attends une dizaine de minutes sans trop bouger puis je me lève, je prends le plaid, puis je pars dans le salon. Je m'asseois j'essaie de me calmer de remettre ma carapace en place mais je craque, encore plus que d'habitude. Quelqu'un part dans les toilettes donc je reste silencieuse et j'attends qu'elle ai terminé pour fermer la porte. C'est a ce moment là où je m'effondre par terre, je me retrouve comme paralysées sur le sol du salon, a pleurer silencieusement pour ne réveiller personne. Mais il y en a deux qui viennent, elles ont entendu quelqu'un aller dans le salon et sont venus voir, L et A me voient dans cette position, cette position que je n'ai pas eu depuis mes 18 ans. J'essaie de leur faire croire que tout vas bien, qu'elles peuvent aller se coucher mais ça ne marche pas, elles se mettent au deux extrémités puis je fonds a nouveau en larmes d'une manière plus puissante qu'habituellement. On discute, de ce qu'il s'est passé, de ce qui passera. Cela dure une bonne vingtaine de minutes plus ou moins car je ne voulais pas retourner dans le lit, mais elles voulaient que j'y aille, je ne sais pourquoi... J'y ai passé une très mauvaise nuit, a m'endormir entre deux larmes qui coulent. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 08/11/2022 Le BDSM a toujours été tout pour moi, je n'ai d'yeux que pour mon Maître ou ma Maîtresse, tout ce que je fais tourne autour de lui ou elle, c'est pour lui faire plaisir, le/la rendre heureuse ou fière. Avec cela, mon côté hypersensible et hyperempathique qui ressort, ce n'est pas top, car je passe d'un extrême à l'autre, d'un côté des chocs forts de dopamine des le moindre geste ou le moindre mots, de l'autre des états dépressifs forts et des questions sur le fait de rester en vie, les larmes montent facilement autant dans la joie que dans la tristesse... Pendant un long, long moment j'ai caché cela, mais depuis que j'appartiens a Maître K, tout est différent. Je n'arrive plus à me cacher,  a me renfermer sur moi même, ou lorsque j'y arrive ne serais-ce qu'un peu, c'est déjà trop tard. J'avais réussi à contrôler mes émotions depuis quatre ans maintenant mais du coup tout ressurgit... Quelque part, je sais que je ne serais jamais heureuse, c'est ainsi, c'est comme ça, je suis née ainsi. Je suis trop dans les extrêmes, je suis trop fragile, trop dépendante pour. Mais du coup je fais tout pour rendre les personnes que j'aime heureuses mais ça ne fonctionne pas non plus, donc parfois je me demande a quoi bon. Je sais que je ne ferais rien d'important dans ma vie, et si en plus je n'arrive pas a remplir mon objectif de vie, a quoi bon vivre finalement ? Mais si je ne me suis jamais suicidé, depuis que j'ai commencé à avoir ce genre de pensées il y a quatre ans, c'est car j'ai peur, j'ai peur que ça me fasse mal, et j'ai peur que ca fasse aussi mal aux autres. Donc je ne le fais pas... Je suis restée une enfant au fond de moi, voire même un bébé... Cela m'a choquée moi même mes comportement avec Maître, L et A, je m'attendais pas du tout a cela. C'est un peu instinctif a vrai dire, et je m'y sent bien, même si j'ai énormément peur de demander certaines choses telles que des câlins ou des bisous... J'ai toujours peur de les déranger, peur de toujours demander trop, peur de trop vouloir, peur de moi même également, je ne veux pas devenir celle qui veux tout, tout le temps. Je suis une soumise, je souhaite, je laisse Maître vouloir et décider. Je n'aurais jamais pensé en arriver là finallement, j'appartiens a quelqu'un qui fume, et j'ai deux soeurs de soumission, deux choses que je considérais comme rédhibitoires chez la personne que je convoitait, mais finalement avoir des soeurs de soumission, enfin celles que j'ai, c'est vraiment génial, elles sont extrêmement bienveillantes, toujours là quand il faut, et même la quand il faut pas... Mais grâce à elle, je peux me libérer de certaines choses, des choses que j'aurais énormément de mal a dire a Maître, comme mes envies suicidaires... Mais il faut que je les laisses elles aussi gérer leurs soucis a présent, et que j'aille voir Maître, car c'est a lui que je suis soumise, et c'est a lui que je dois dire ce genre de choses. Finallement, je ne sais pas vraiment si j'ai plus peur de moi même, car je ne sais pas jusque ou je peux aller dans ma soumission, dans l'abnegation, ou si j'ai peur que la personne a qui j'offre tout cela, l'utilise pour me détruire encore plus que maintenant. Je ne sais pas...  --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 12/11/22 Finallement, les choses ne se passent toujours pas bien, je me suis remise à pleurer cette nuit car en quelque sorte, je détruit la relation entre L et Maître et A et Maître. Ce n'est pas ce que je voulais, je pensais que ça se passait bien que la relation était a quatre, mais Maître n'arrive a s'occuper que d'une soumise a la fois et a chaque fois, c'est la nouvelle. Pour le moment c'est moi car c'est moi la dernière arrivée, mais je sais que dans quelque mois cela changera et je ne serais soumise qu'à un fantôme, comme ça se passe avec L et A, qui sont là pour leur faire les courses, la cuisine et le ménage et c'est tout. Cela ne me donne pas envie, pour apprendre deux trois choses au début c'est cool, mais par la suite cela deviens très rapidement ennuyant et frustrant dans le mauvais sens, les manques remontent rapidement et certains sont déjà présents, j'ai besoin d'être soumise, j'ai besoin d'être une petite chienne pour mon Maître ou ma Maîtresse... Cette situation ne pourras pas durer des mois... --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Peu apres, j'ai pris mon courage a deux mains et j'ai récupéré les quelques affaires et j'ai posé les clés. Je suis repartie de mon coté et j'ai préféré couper court avec eux, meme si c'était tres tres difficile. J'ai découvert des choses assez bizarres a propos de K. C'était vraiment tres difficile, je me sentais inutile, la pire soumise qui existe, qui abandonnais son Dominant, les pulsions suicidaires etaient revenues mais c'est a ce moment la que j'ai commencé ma relation avec Maman, ce qui m'a beaucoup aidé.
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Par : le 31/01/24
"Ma première idée du mouvement de la danse vient du rythme des vagues. Préparez-vous, muses, à danser de nouveau !" Pionnière de la danse moderne, Isadora Duncan (1877-1927) demeure à l’évidence la défricheuse et la semeuse,celle qui, bousculant les codes et les conventions du ballet classique a ouvert les écluses et frayé ainsi la voie à unedanse plus libre. Toutefois, si la radicalité et la modernité de sa démarche ont fait couler beaucoup d’encre, on abeaucoup moins évoqué la dimension primordiale de l’art d’Isadora qui se place sous le signe de la grâce. C’estsurtout par une esthétique gracieuse, caractéristique de ses chorégraphies de jeunesse, qu’Isadora renoue à lafois avec la sensibilité de la danse classique et les toiles de la Renaissance italienne, celles de Botticelli en particulierqu’elle revisite dans plusieurs de ses créations. À contre-courant des brisures et de la crispation, la grâce trouve sonterrain d’élection dans la courbe, évoque un monde de fluidités et de transparences qui exprimerait à la fois la nostalgied’un paradis mythique et l’aspiration à un futur idyllique. Isadora se situe d’abord en rupture avec le ballet académiquedont elle rejette le système préétabli de pas et de gestes très codifiés par Pierre Beauchamp au dix-septième siècle. Elle récuse le principe de l’en-dehors qu’elle estime contre-nature de même que la discipline rigide du ballet. Fortede ses convictions, elle bannit les pointes, apanage de la ballerine, le tutu, et le corset qui enserre le corps. Soucieusede restituer à la danse une signification spirituelle et humaine, Isadora ne peut que vilipender l’excès de virtuositéqui règne au sein du ballet à la fin du dix-neuvième siècle, au mépris de l’émotion. La danseuse et chorégrapheaméricaine Isadora Duncan, pionnière absolue de la danse moderne, incarne une liberté nouvelle, non seulementpour l'art chorégraphique mais également pour la condition féminine. En effet, sa vie tumultueuse, qui fit d'elle unehéroïne, fascina son époque, contribuant probablement au rayonnement extraordinaire de son nom et de sa légendedans le monde. Avec ses pieds nus, ses fines tuniques à la grecque et ses mouvements libres, affranchis de toutetechnique connue, elle imposa une nouvelle idée de la danse qui repose sur l'harmonie du corps et de l'esprit. Àsa suite, la danse moderne s'exécutera pieds-nus et chaque chorégraphe devra trouver son langage personnel.   "La danse est le mouvement de l'univers concentré chez un individu. Écoutez la musique avec votre âme. ne sentez-vous pas un être intérieur qui s'éveille au fond de vous, et que c'est par lui que votre tête se redresse, que vos bras se lèvent, que vous marchez lentement vers la lumière ?". On l’imagine souvent virevoltant les pieds nus et légers dans un frémissement de tissus évanescents dans les jardins,au bord de la mer, partout où il est possible de danser. On connaît son destin tragique, étranglée en 1927 à seulementcinquante ans par son écharpe prise dans les roues de sa décapotable et auparavant ses enfants se seront noyésaccidentellement dans la Seine. “L’ondulation me semble être le mouvement fondamental de la nature”, répétait sanscesse Isadora Duncan dansant vêtue d’une large tunique laissant apercevoir sa nudité. Faisant fi des conventions,délaissant tutus et pointes, elle libère le corps de la femme et invente une danse moderne, fluide comme la mer, où lemouvement semble naître naturellement. En cela, Isadora Duncan marqua l’histoire de la danse mais apparut égalementcomme une femme libre et audacieuse. Sa vie privée, tout comme sa vie professionnelle, fait fi de toutes les mœurs etrègles de la moralité traditionnelle. Bisexuelle, ce qui n'est pas chose inhabituelle dans les cercles hollywoodiens de sonépoque. Elle a une histoire passionnée avec la poétesse Mercedes de Acosta et a été aussi probablement engagéedans une relation amoureuse avec l'auteur Natalie Barney. Elle déclarait: "Je crois que l'amour le plus élevé est une pureflamme spirituelle qui ne dépend pas nécessairement du sexe du bien-aimé." Isadora était une femme libre et rebelle. On ramène sans arrêt sa vie au seul épisode de sa mort tragique, comme si entre sa naissance à San Francisco et samort effroyable à Nice, sur la promenade des Anglais, il ne s’était rien passé de notable. Sa vie est pourtant étonnante.Rarement, vocation fut plus précoce. Tout commence à San Francisco, dans le quartier irlandais. Là, une jolie fille, MariaDora Gray, fille d’un sénateur d’origine irlandaise, rencontre un beau garçon d’origine écossaise, Joseph Charles Duncan,amateur d’art et poète de talent à ses heures. Ils se marient et auront quatre enfants. Mais ils ne vivent pas heureux trèslongtemps. Un an après la naissance de leur benjamine, Angela Dora, future Isadora, le 26 mai 1877, le malheur s'abatsur la famille. Caissier ruiné par la faillite retentissante de la Bank of California, Joseph Duncan est emprisonné et doitvendre sa maison de Taylor Street, en 1878. La même année, Maria apprend que Joseph a une liaison avec une jeunecélibataire habitant Russian Hill. Elle divorce et part avec ses enfants. C’est le début d’une vie d’errance et de bohèmemiséreuse. Professeur de musique, Maria tire le diable par la queue et complète ses revenus en faisant de la couture.Elle vend sa production, sans grand succès. Du coup, la famille change régulièrement de domicile pour échapper auxrappels de loyer. Un matin, la maîtresse de l'école demande aux enfants de sa classe de dire ce que font leurs parents.    "I was born by the sea, and I have noticed that all the great events of my life have taken place by the sea. My first idea of movement, of the dance, certainly came from the rhythm of the waves". À la maison, pas ou peu de discipline. Les enfants sont livrés à eux-mêmes et vaquent comme ils l’entendent. La petiteIsadora sait s’occuper. Elle trouve sa vocation et le moyen d’expression de ses émotions. "Petite fille, je n’ai connu nijouets, ni distractions enfantines, je m’échappais souvent seule dans les bois ou au bord de la mer, et je dansais. À cetâge-là, j’avais l’impression que mes chaussures et mes vêtements n’étaient qu’une gêne. Mes souliers me pesaientcomme des fers, mes vêtements étaient ma prison. Alors je les ôtais. Et loin de tout regard, je dansais nue au bord de lamer." Le quotidien est désespérant. Maria parle très peu de leur père à ses enfants, sauf pour le décrire comme un"démon en habit humain." À huit ans, Isadora sera donc étonnée quand un bel homme à la voix douce, fin et distingué,viendra sonner à la porte et l’emmènera manger une glace dans le quartier. C’est Joseph Duncan, qui tente de renoueravec ses enfants. Maria ne veut plus en entendre parler. Prisonnière des conventions de son temps, la mère d’Isadorane sait pas exploiter ses multiples atouts. Elle survit en travaillant comme une bête. "Sentimentale et vertueuse, ellene pouvait que souffrir et pleurer." Un jour, Isadora rentre à la maison et la trouve en larmes. À terre, tous les tricotsinvendus. Isadora les rassemble dans un panier, fait du porte à porte dans le voisinage et revient les poches pleines. Elle triomphe mais la rébellion s’ancre profondément en elle. Elle comprend ainsi très tôt que "la gloire, la fortune etl’amour ont leur contrepartie en sang, en larmes et en peines accablants." Heureusement, il y a les moments degrâce, de bonheur, quand Maria rassemble ses enfants à ses pieds, sur le tapis, leur joue du piano, leur fait réciter despoèmes. Décelant les dispositions chorégraphiques d’Isadora, elle veut lui faire donner des leçons de danse. Peineperdue. Isadora ne supporte ni les pointes, ni les tutus. À douze ans, avec sa sœur Elizabeth, elle commence àdonner des cours de danse et de théâtre aux enfants du quartier. Quand les cours subviennent aux besoins de lafamille, elle cesse d’aller en classe. C’est à cette époque qu’elle fait le vœu solennel d’accueillir l’amour comme il vient,mais de ne jamais se marier. De temps en temps, elle se rend à la "Oakland Public Library." Là officie une femmed’influence, Ina Coolbrith, poétesse d’exception, amie de toute une génération d’auteurs, Jack London, Robert LouisStevenson, Joaquin Miller, ainsi que Mark Twain. Jack London parlera d’Ina comme de sa "mère en littérature."Isadora se souviendra d’elle comme d’une femme magnifique, "dont les beaux yeux verts étincelaient de passion."    "J'étais très fière d'être admise, avec ma petite tunique blanche, au milieu d'une constellation de personnages si distingués et si brillants". Pour l’heure, elle suit avidement ses conseils de lecture. C’est Ina qui va l’initier à la culture classique de la Grèceancienne. Au soir de sa vie, Isadora tombera des nues quand elle apprendra qu’Ina Coolbrith était demeurée célibataire.Et pour cause, Ina et Joseph Duncan avaient vécu une longue relation passionnée. Son père avait été le grand amourde sa professeur, son guide pour la vie. Ironie du sort, elle connaissait donc Isadora sans que celle-ci le sache. Très vite,l’entreprise familiale de spectacle Duncan prend de l’ampleur. En 1893, la famille emménage à San Francisco, dansune maison appelée “Castle Mansion”. L’immeuble, au coin de Sutter et Van Ness Avenue, à San Francisco, a étéoffert par le père revenu un peu en grâce, en attendant de faire à nouveau faillite. Augustin, le frère aîné, joue lesmetteurs en scène. Isadora et sa grande sœur Elisabeth donnent des cours de valse et de polka dans la grange. Les Duncan créent bientôt leur troupe dont la tournée se fait remarquer sur la côté Ouest. Mais les affaires ne sontguère florissantes. En 1895, Isadora, accompagnée de sa mère, va donc tenter sa chance à Chicago. Elle essaie tantbien que mal d’intéresser des managers de théâtre blasés et cyniques, peu séduits par sa danse novatrice, jugéedécalée et incompréhensible. Enfin, un music-hall lui donne sa chance. Elle apparaît en tenue grecque, pieds nuset pénétrée de son art, devant un public venu pour voir des girls lever la jambe, dans une atmosphère de tabagieécœurante. Une nuit, enfin, dans l’assistance, il y a Augustin Daly, producteur de théâtre à New York, qui engagela jeune fille pour un rôle de fée dans le "Songe d’une nuit d’été." Puis, il lui donne des petits rôles de pantomime.Nouveau coup du destin, Nevin est dans la salle. Il l’engage alors pour son "Narcisse", le spectacle qu’il monte dansune petite salle du Carnegie Hall. C’est le premier succès, pour Isadora, qui se présente désormais en tenue grecque,pieds nus et cheveux libres sur les épaules. Face à cet ébranlement complet des bases du ballet, les New Yorkaisblasés, l’acclament et sa notoriété galope jusque dans les salons privés de Newport. C'est enfin le début de la gloire. À Paris, on la voit souvent rue de la Gaîté. Mais elle goûte peu la bohème de Montparnasse, sortant d’une existencequi l’en a dégoûtée. Elle s’installe finalement dans un immeuble cossu à deux pas de la place Saint-André-des-Arts,au 5 rue Danton. Le succès aidant, elle décide de créer des spectacles par souscription, avec un nombre de placeslimitées, inabordables, ce qui lui permet aussi de choisir ses spectateurs. Le dessinateur Jean-Louis Forain, lesécrivains Georges Bataille ou Anna de Noailles, le comédien Mounet-Sully, Georges Clémenceau se pressent chezelle pour ces représentations privées limitées à vingt personnes. Auguste Rodin l’invite dans son atelier et la dessine.Elle danse partout pieds nus, sur les planches des théâtres parisiens, sur le parquet ciré des appartements cossus,sur le sable des plages à la mode, sur le marbre des villégiatures de ses nombreuses admirateurs, sur la terre desétroits chemins, sur le gazon des propriétés des gens qui comptent. Cela devient souverain, les pieds dans l’herbe.    "The only dance masters I could have were Jean-Jacques Rousseau, Walt Whitman and Nietzsche". Demandée partout, Isadora parcourt l’Europe en tous sens. À Paris, où elle repasse début 1903, on la voit dansersans autre décor qu’un drap tendu, sans éclairage, en tunique courte, pieds nus, au son d’instruments aussi saugrenusdans le ballet que la flûte ou le tambourin. Parfois même sans musique ou en complet décalage avec elle. Mais sonœuvre majeure est encore à venir. Elle crée trois écoles. La première à Berlin, dans le quartier de Grunewald, en1904, avec six élèves qui vont jusqu’à changer leur nom, pour devenir Maria-Theresa, Anna, Irma, Lisa, Margot etErica Duncan, les "Isadorables." C’est Elizabeth, la sœur d’Isadora, qui prendra réellement en charge l’enseignement,Isadora se contenant d’insuffler l’esprit et la couleur des chorégraphies. La deuxième école est créée à Paris, avecdes élèves français et russes, en 1908. La troisième à Moscou en 1921. Criblées de dettes, les deux premièresécoles cesseront leurs activités, respectivement en 1908 et 1916. Celle de Moscou durera le plus longtemps. Le 24septembre 1906, nait le premier de ses deux enfants d’Isadora, Deirdre. Paris Singer, le père de son fils Patrick,emménage avec Isadora Duncan dans l'hôtel "Coulanges", place des Vosges à Paris. Il l’emmène aux Etats-Unis,la couvre de bijoux et de robes de chez Poiret, lui offre un château dans le Devonshire, plus tard l’hôtel de Bellevueà Meudon, où elle logera son autre école de danse, le Dyonision. Mais toutefois, Isadora ne s’assagit pas pour autant. En froid depuis le début de l’année 1913 avec Paris Singer, qui supporte mal la notion d’amour libre d’Isadora, lemilliardaire lui propose de revoir son enfant, Patrick, et Deirdre qu’il aime comme sa fille. Le dix-neuf avril 1913, ilsvont déjeuner ensemble dans un restaurant italien parisien. Après le café, Paris Singer voudrait emmener Isadoraau Salon des Humoristes. Mais elle a prévu de recevoir quelques amis dans sa résidence, à Neuilly. Il part de soncôté, elle file à Neuilly en voiture avec la nurse, Annie Sim, et ses deux enfants. La nurse préfère ensuite rentrer àVersailles avec les enfants plutôt que d’attendre Isadora. Peu avant seize heures, sous un crachin froid, le baiserde sa fille à travers la vitre de la voiture sera la dernière image qu’aura Isadora de ses enfants. Remontant la rueChauveau et se dirigeant vers la Seine, le chauffeur pile au coin du boulevard Bourdon, devant une voiture quiarrive de Levallois à vive allure. Le moteur ayant calé, le chauffeur descend pour donner un tour de manivelle.Mais l'inconscient oublie de mettre le levier de vitesse au point mort. Lorsque le moteur repart, la voiture fait unbond en avant, traverse le quai, dégringole le talus et plonge dans la Seine. Les enfants et la nurse, sont retirésde la carcasse de l’auto, inanimés. les trois décès sont constatés. Isadora refuse des funérailles chrétiennes.    "The whole world is absolutely brought up on lies. We are fed nothing but lies. It begins with lies and half our lives we live with lies". Cette disparition brutale la perturbe profondément. Elle s’échappe en Albanie, à l’invitation de son frère Raymond,qui aide là-bas les victimes de la guerre des Balkans. Puis en Italie, elle séjourne à Viareggio avec la comédienneEleonora Duse, la grande rivale de Sarah Bernhardt, suscitant quelques remarques grinçantes sur leur prétenduerelation homosexuelle. Elle s’y amourache d’un jeune sculpteur, le supplie de lui faire un enfant. Elle revient à Parisquand Paris Singer lui annonce qu’il lui offre le Grand Hôtel de Bellevue, à Meudon. Elle y crée une école de danse.Le treize juin 1914, le gala qu’elle offre au Trocadéro est un succès. Mais le vent commence à tourner. Désormais,aux Etats-Unis, le jazz et le fox-trot incarnent la modernité. Et plus ses tenues dénudées ne passent toujours pasla rampe face aux bigots et aux producteurs qui les craignent. Certes elle danse le sept novembre 1921 au Bolchoïet on lui met à disposition le palais de la célèbre danseuse Alexandra Balachova, exilée à Paris. Mais la bureaucratieet le délabrement général ne produisent rien de bon. Le jour de l’inauguration officielle de son école, on lui annonceque les crédits sont coupés, et qu’on lui laisse le bâtiment à condition qu’elle le chauffe. Une gageure, quand onconnaît l’hiver russe et les proportions de la bâtisse. Elle fait cependant la connaissance d’un poète prometteur,Sergueï Essenine, au visage d’ange joufflu, aux yeux d’un bleu magnétique. Elle l’épouse sans déroger à sa règlecar il s’agit de lui permettre de partir avec lui en tournée. Mais ses tendances alcooliques et les accès de rage quis'ensuivent l'amènent régulièrement à détruire des meubles, enfoncer des portes et des fenêtres dans leurs chambresd'hôtel, engendrant ainsi une publicité tapageuse autour du couple. En novembre 1923, elle décide alors de le quitter. En 1926, à l’aube de ses cinquante ans, et pour subvenir à ses besoins, elle entame la rédaction de son autobiographie.Le manuscrit, qui restera incomplet, ne brille ni par ses révélations, ni la qualité de son style. Elle s’installe sous lescombles du Lutétia, à Nice. Elle arrive le soir du quatorze septembre 1927. Elle dîne avec son amie Marie Desty aurestaurant d’une plage privée, le “Henry’s plage”. À la fin du dîner, "Bugatti", le beau garagiste, Benoit Falchetto, lesrejoint. Il vient lui faire essayer une Amilcar GS 1924. Isadora s’installe dans l’Amilcar. Pour se protéger du vent, elles’entoure le cou de la longue écharpe en soie rouge offerte par Marie. L’écharpe s’enroule dans le moyeu de la rouearrière gauche quand la voiture démarre. Elle est brutalement éjectée du véhicule et meurt sur le coup dans sa chutesur la chaussée. Isadora Duncan est incinérée et ses cendres reposent à Paris au columbarium du cimetière duPère-Lachaise auprès de celles de ses enfants. L'étoile qui s'éteint sur la Promenade aura révolutionné la danse.    Bibliographie et références:   - Jean-Pierre Pastori, "La Danse des vifs" - Maurice Lever, "Isadora, roman d'une vie" - Jean Bergamasco, "Isadora Duncan, la danseuse aux pieds nus" - Geneviève Delaisi de Parseval, "Le Roman familial d'Isadora Duncan" - John Dos Passos, "Isadora, roman d'une danseuse" - Vivian Lofiego, "Isadora Duncan, l'américaine aux pieds nus" - Caroline Deyns, "Le jour où nous n'avons pas dansé" - Irène Omélianenko, "Isadora Duncan ou l'art de danser sa vie" - Damien Manivelle, "Les Enfants d'Isadora" - J.C. Powys, "Isadora Duncan" - Élisabeth Schwartz, "Isadora Duncan"     Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 30/01/24
Mais oui "qui suis-je ?" "Qui sommes nous, vraiment ?" Et bien ... Je suis l'énergie incandescente du Feu, Je suis le pragmatisme et la résilience de la Terre, Je suis virevoltante et insaisissable comme l'Air, Je suis le calme mêlé à la force de l'Eau, Je suis, pour finir, doté d'un Esprit comme tout à chacun. Je suis de celle qui s'extasie à la vue d'un oiseau, posé sur les pierres de la rivière. Je suis celle qui hurle à plein poumon dans la forêt. Je suis celle qui regarde plus qu'elle ne voit, celle qui écoute plus qu'elle n'entends. Je suis celle dont le doute s'insinue avec perfidie dans ses pensées, tissant ses toiles d'araignée. Je suis celle qui rie comme une enfant, savourant les moments de bonheur. Je suis celle qui se méprise, celle incapable de fixer son reflet qui la dégoûte. Je suis l'animal qui se fît à son instinct, qui sent et qui ressent. Je suis la petite fille qui court faire un bonhomme avec les premières neige sans mettre de gants. Je suis là Brat qui va taquiner jusqu'à faire perdre la tête. Je suis le monstre, froid, cyniques et insensible qui méprise. Je suis celle qui donne sans compter, dont la loyauté n'est plus à démontrer. Je suis la louve tapis dans sa tanière, où l'éclat des crocs percent par l'interstice de ses peurs. Je suis de celle qui rend les armes et qui s'apaise dans les cordes. Je suis ce cerveau qui à besoin du paradoxe de Fermi, du Bozon de Higgs, de l'allégorie de la caverne pour être stimuler. Je suis de celle qui s'oublie pour savourer le regard heureux de ses proches. Je suis la soumise, à genoux, qui attend patiemment, dans la confiance et l'abandon. Je suis franche et directe à en faire grincer des dents. Je suis douce et fragile à en faire pleurer les pierres. J'ai, comme vous, 1001 masque. Mille et une facette.
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Par : le 30/01/24
Il y a quelques années de cela une exposition des tableaux du peintre Jean Auguste-Dominique Ingres avait été proposée au musée du Louvre . Mon fils , étudiant en histoire de l'art à cette époque m'y avait traîné . J'avoue que ma culture en matière d'art et de peinture est assez restreinte . A ma grande honte , je suis incapable de m'extasier en récitant des termes pompeux et faussement dithyrambiques devant un tableau . J'en suis toujours incapable mais je n'en ai plus honte depuis le jour où un ami m'a dit que la dithyrambe et la pompe dans le domaine de l'art n'est qu'une affaire de snobisme de la part de gens qui n'y connaissent pas grand chose . Cet ami était très généreux envers moi et un peu sévère envers les snobs mais je me suis rendu compte qu'il n'avait pas tout à fait tort . Il m'avait dit aussi qu'il n'est pas nécessaire de s'y connaître en art . <> . Il était très généreux . Je ne prétends pas être devenu un connaisseur pourtant j'ai connu de grandes émotions en visitant de somptueux musées de part le monde mais très peu comme celle que je vais vous raconter . Mon fils et moi déambulions dans les salles de l'exposition , admirant les toiles de ce célèbre peintre quand je tombais littéralement en extase devant la tableau << La Source >> . Cette oeuvre représente une femme nue , debout , portant sur son épaule une amphore d'où coule une eau claire dont le débit semble intarissable . Je restais en admiration devant cette image qui faisait revenir à ma mémoire de vagues souvenirs depuis longtemps enfouis . J'étais insensible au défilé des autres visiteurs et je restais immobile , tétanisé comme aimanté par la beauté de cette femme . C'est un reflet , un éclair de lumière dans la pénombre de la salle où seules les oeuvres étaient éclairées , qui me fit sortir de cette transe passagère . Je tournais mon regard vers la source de ce reflet . C'était une écharpe en satin couleur jaune lumineux ceignant le cou d'une femme d'une soixantaine d'années . Ses cheveux courts étaient d'un blanc de neige . Une impression de similitude venant du passé envahit mon esprit . Je ne pouvais détacher mon regard de cette femme comme je ne pouvais détacher mon regard de <> quelques instants auparavant . J'étais certain d'avoir connu cette personne dans le passé quand soudain le souvenir précis d'un épisode de ma vie rejaillit à la surface de ma mémoire me ramenant cinquante ans en arrière . J'avais vingt ans , j'étais un jeune cuisinier dans un restaurant triplement étoilé par le célèbre guide Michelin : le << Lapérouse >> . Du nom du célèbre navigateur envoyé par Louis seize explorer l'Océan Pacifique . Ce restaurant qui existe encore est situé au 51 du quai des Grands Augustins à Paris , juste en face du célèbre << 36 Quai des Orfèvres >> . J'avais la chance et la fierté de travailler dans ce prestigieux établissement qui voyait passé à sa table les grands de ce monde et où furent tournées plusieurs scènes de film . Pendant mon temps libre , certains après midi , je montais jusqu'au jardin du Luxembourg par le Boul'Mich .( Boulevard Saint Michel .) Après m'être acquitté de la redevance réclamée par une chaisière invariablement acariâtre je m'asseyais sur un de ces fauteuils métallique pour le moins peu confortables . Je lisais à l'ombre des tilleuls alignés comme des militaires à la parade . Dans cet endroit , inconfortablement installé , j'ai dévoré tous les Maurice Leblanc , les Gaston Leroux , les Jules Verne et autres que je dénichais dans les coffres de bouquinistes des quais de Seine ou dans les bacs à livres d'occasions des librairies << Gibert Jeunes >> . Au cours de ces après-midi , je n'avais pas toujours le nez plongé dans mes bouquins . Je laissais mon regard papillonner sur les autres promeneurs , surtout sur les promeneuses . Il y en avait qui me plaisaient beaucoup comme le chantait Michel Delpech . J'aimais le spectacle de cette foule disparate . Il y en avait d'autre qui me plaisait moins , voir pas du tout . Comme le bizutage des étudiants de première année par les étudiants de deuxième année . La rentrée universitaire datait de quelques jours .Cette année là le mois d'octobre jouait << L' Eté Indien >> avant l'heure . Les deuxièmes années prenaient un plaisir sadique à martyriser les premières années . Un de ces tortionnaires de bas niveau faisait dire à un bleu qui en même temps devait faire des tourniquets avec ses bras << Je suis cent fois plus con qu'un moulin à vent >> . C'est le tortionnaire qui est resté dans ma mémoire comme cent fois plus con qu'un moulin à vent ! Si tant est qu'un moulin à vent puisse être con . J'ai toujours eu une aversion viscérale pour le bizutage , ce jour là cette aversion se transforma en souvenir insupportable . Heureusement il y avait des spectacles beaucoup plus agréables . J'avais remarqué une jeune femme qui fréquentait aussi les fauteuils en fer du Jardin du Luxembourg . Elle avait un peu les mêmes habitudes que moi . Elle lisait à l'ombre des tilleuls . Un après midi où je m'étais assoupi , une fois de plus , l'Arsène Lupin que je lisais qui devait être << L'Aiguille creuse >> était tombé en bataille sur mes genoux .Un je ne sais quoi , une fragrance , l'impression d'être observé peut être me tira de mes songes . La jeune femme que j'avais remarqué était assise à quelques fauteuils du mien .Elle était vêtue d'un tailleur de couleur jaune , un jaune lumineux . Cette personne lisait , plongée ostensiblement dans son livre . Elle n'était pas beaucoup plus proche de moi que d'autres personnes , en outre elle ne montrait aucun signe d'intérêt pour son environnement ni pour son entourage . Je pensais donc que c'était un pur hasard et tentais de n'y plus prêter attention , en vain, comme je tentais en vain de reprendre ma lecture . J'étais troublé par la présence de cette belle et lumineuse jeune femme . Je la contemplait à la sauvette victime d'une irrésistible attirance bien qu'elle ne manifesta jamais aucun attrait pour moi . Je ne tentais donc rien . Il était dix sept heures quinze , il me fallait retourner à mon travail . Après un dernier regard non échangé en direction de la jeune femme je me dirigeais vers la sortie du Jardin située en haut du Boul-Mich . Je revis irrégulièrement cette jeune personne mais je ne me montrais guère plus audacieux . Le mois d'octobre passa , le mauvais temps arriva avec novembre , le temps n'étais plus à la flânerie sous les tilleuls . Je pensais que cette personne entrerait dans cette sorte particulière de souvenirs où les hommes logent ceux des femmes qu'ils n'ont pas osé aborder et c'est ce qui arriva . Jusqu'à ce que le hasard s'en mêle . Quelques semaines plus tard ,j'étais à mon travail , je détaillais un quartier de viande . Le métier de cuisinier ne consiste pas uniquement à décorer à l'aide de pinces à épilé et avec force fleurs comestibles des échantillons de nourriture perdus dans des assiettes grandes comme des soucoupes volantes . Il y a aussi des préparations quelque peu plus ingrates à effectuer avant de se prendre pour un fleuriste de talent . Je détaillais donc ce quartier de viande quand la lame de mon couteau fut déviée par un os et m'entailla profondément le pouce .Cette blessure ne pouvait pas être traitée sur place . Il fallut me conduire aux urgences de l'Hotel Dieu alors situé à proximité du parvis de Notre Dame à Paris . Je n'attendis pas longtemps au début , on me prodigua rapidement les soins nécessaires pour stopper l'hémorragie mais après je dû patienter deux bonnes heures avant que quelqu'un vint me faire le pansement qui me permettrait de sortir . Au bout de ce laps de temps interminable une infirmière tira le rideau du box où l'on m'avait oublié . Quelle ne fut pas ma surprise quand je reconnu ma voisine de fauteuil du Luxembourg . Elle souriait en me regardant avec un petit air narquois .Elle avait troqué son petit tailleur jaune lumineux contre une blouse d'infirmière . C'est elle qui parla la première pour me poser les questions inhérentes à cet incident et c'est elle encore qui aborda notre non-relation du Jardin du Luxembourg en me demandant : << Les cuisiniers sont-ils tous aussi timides que vous ? >>. Et naturellement je me vautrais lamentablement dans ma timidité en répondant par des mots qui tenaient plus du borborygme incompréhensible que de la parole sensée mais cela eu le don de la faire éclater de rire et facilita grandement la suite de notre relation . Une idylle comme en connaissent tous les jeunes gens de notre âge commença ce jour là . Ce fût une histoire passionnée , romantique , fulgurante de quelques semaines interrompue par les obligations de la vie . A cette époque les jeunes hommes faisaient encore leur service militaire , je fut appelé sous les drapeaux et la jeune fille du Luxembourg du repartir dans son école d'infirmière , en province . Nous avons bien essayé de rester en lien mais l'éloignement n'aide pas les gens qui s'aiment . Le temps faisant son oeuvre nous ne nous sommes plus jamais revus . . . jusqu'à ce que Ingres bien involontairement nous réunisse au musée du Louvre . Ce jour là . . . je ne me suis pas montré timide . J'invitais cet amour de jeunesse à boire un café et devant ce café , quelques heures plus tard, nous avons juré de ne plus jamais laissé la vie , cette cruelle , nous séparer .   Berny soumis de Lady Gabrielle
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Par : le 30/01/24
"Aucune méthode d'invention artistique ne peut remplacer l'élément essentiel de l'imagination surtout la plus fertile. Si vous pouviez le dire avec des mots, il n’y aurait alors aucune raison de le peindre". Alors que les avant-gardes puis l’abstraction impriment leur marque sur l’Amérique, Edward Hopper (1882–1967) cultive un réalisme à contre-courant. À partir des années 1930, ce peintre s’est rendu célèbre en exposant des toiles mélancoliques, inspirées par l’american way of life dont il livre une vision désabusée. Son œuvre contient une profondeur symbolique derrière les apparences de la banalité. Artiste prolifique, tant dans le domaine de la peinture que des œuvres graphiques, Hopper a donné vie à un réalisme métaphysique silencieux, à la perfection sourde et instable, à l’image d’un drame hitchcockien. Né en 1882 dans l’État de New York, Hopper grandit dans une famille de commerçants modestes. Rien ne le prédestine à devenir peintre. C’est par le biais de ses études, il envisage une carrière comme illustrateur publicitaire, que la passion le gagne. À la New York School of Art, l’artiste américain développe une esthétique figurative, intimiste, au réalisme presque photographique. Si Hopper a passé l’essentiel de sa vie à New York, il a cependant quitté cette ville entre 1906 et 1910 pour gagner l’Europe. À Paris, qu’il visite à trois reprises, il découvre alors la culture française, dont il demeure passionné au point d’en apprendre la langue, et étudie les grands maîtres du réalisme européen, de Rembrandt à Édouard Manet. Pour autant, Hopper ne se considère pas comme un continuateur des courants européens et souhaite au contraire doter l’Amérique d’un art figuratif indépendant, reflétant les caractères propres à cette nation. Pour vivre, Hopper travaille, comme prévu, dans le domaine publicitaire. Sa vocation d’artiste se précise vers 1913, lorsqu’il loue un atelier dans le quartier de Greenwich Village. Mais l’artiste se fait surtout connaître durant les années 1920, époque à laquelle il se marie. Le couple s’installe à Cap Cod dans les années 1930. En apparence, l’artiste s’intéresse à des objets mineurs, à des personnages anodins, mais il les dote de sentiments profonds et ambivalents. Ce ne sont pas des américains triomphants, légers ou insouciants, des architectures modernes et imposantes. Hopper ne peint pas les gratte-ciels de New York, ni l’Ouest sauvage. Il captive ces "riens", moments de vide et de silence mais lourds d’anxiété, d’attentes ou de désirs. Le succès vient alors à Hopper de son vivant. Dès 1933, le Museum of Modern Art, (MoMA) lui consacre une rétrospective. Le peintre est invité à représenter son pays lors de la Biennale de Venise en 1952. Couronné d’éloges, il s’éteint en 1967. Le réalisme figuratif d’Edward Hopper ne s’appuie pas seulement sur l’observation du monde réel. S’y mêle une bonne dose de fiction, à l’image d’un noir polar. Le peintre, en mettant en scène des personnages isolés, des lieux confinés ou abandonnés, exprime ses angoisses humaines. En ce sens, tout en représentant les mœurs de la société, il livre aussi un portrait inquiétant d’un continent américain en doute.   "Je ne suis peut-être pas très humain, ce que je voulais faire était peindre la lumière du soleil sur le côté d’une maison". Une femme seule, triste, assise sur un lit dans une chambre d’hôtel impersonnelle, face au soleil matinal. Figure de passage, pourtant immobile, elle est concentrée au point de ne pas se douter de la présence du spectateur. Hopper a cultivé dans son œuvre une observation voyeuriste des personnages. La composition est proche de la photographie. Comme à son habitude, le peintre met en contraste les couleurs chaudes de sa palette avec les sentiments dégagés par ses protagonistes: froids, imperméables, distants. Toile célèbre, peut-être la plus connue de l’artiste américain, la scène raconte moins une histoire qu’un moment, saisi sur le vif et comme figé dans le temps. La route est déserte. La pénombre gagne. Mais la station-service rutile. Rouge. L’homme en pantalon bleu, gilet et cravate ne laisse rien paraître. Il se tient cependant prêt à accueillir l’éventuel voyageur, avant qu’il ne s’enfonce dans les ténèbres de la forêt, dense et lugubre. Distance et étrange proximité, narration et temps en suspens, couleur poudrée, ombre et lumière découpées, archétype et sobriété formelle. L’œuvre traverse les âges, intrigue et invite à la contemplation de qui voudrait percer les mystères de sa création. L'occasion de poser un nouveau regard sur les toiles elles-mêmes et de se laisser toucher par leur profonde humanité. "Compartiment C, voiture 293" est un tableau magnifique. Beaucoup de tableaux du peintre américain Edward Hopper sont magnifiques, mais celui-là l'est particulièrement. C'est un ­tableau vert. Josephine, dite Jo, la femme d'Edward, dit Ed, l'appelait d'ailleurs ainsi, "le tableau vert". Il montre une femme blonde, élégante, vêtue d'une robe de couleur prune. Elle est assise dans le compartiment d'un train. Les murs et le mobilier du compartiment sont verts. Seul l'appuie-tête est blanc, à sa base violacé. La femme lit. La plupart des commentateurs la voient lire un magazine, mais il faut toujours se méfier de ce que Hopper fait lire aux femmes. Dans "Chambre d'hôtel", par exemple, peint en 1931, une jeune femme dévêtue, assise sur un lit, paraît absorbée par la lecture d'un roman. Or elle tient dans ses mains "un indicateur de chemins de fer". On le sait parce que Jo l'a noté dans le registre où, une fois un tableau achevé, Ed dessine l'œuvre à l'encre noire que Jo, ensuite, de son écriture ronde décrit. Jo est un personnage. Edward Hopper l'a épousée en 1924, il avait trente-six ans et Jo s'appelait alors Josephine Verstille Nivison. Elle est peintre. Ed ne la quittera jamais. Mais Ed n'est pas le genre à quitter. En 1913, il s'installe à Washington Square, à New York, dansun appartement-atelier duquel, malgré le succès et la fortune, il ne déménagera jamais, il y mourra le quinze mai 1967.   "J’ai essayé de présenter mes sensations dans ce qui est la forme la plus sympathique et plus impressionnante possible pour moi. Je trouve l’huile de lin et le fil blanc les médiums les plus satisfaisants". En 1924, il montre ses aquarelles dans la ­galerie Frank Rehn, qui lui organise sa première exposition personnelle où il restera toute sa vie. Quant à Jo, jalouse comme une tigresse, elle sera son seul modèle féminin. Hopper est un homme fidèle. Jo, elle, c'est une "peste". Elle s'est sacrifiée" pour Ed, dit-elle, lui a laissé l'atelier, et ne cesse de le lui reprocher. En 1946, elle commence même une grève de la faim pour protester contre l'indifférence d'Ed et du Whitney Museum pour son œuvre. Frank Rehn réglera alors le problème par un petit accrochage dans sa galerie. Le photographe Arnold Newman raconte que le couple ne cessait de se disputer. Quand il voulait photographier Ed, Jo venait sans cesse se placer dans le champ. Être dans la plupart des tableaux de Hopper ne lui suffisait donc pas. Puis il a compris que c'était leur façon de fonctionner. Jo admirait Ed. Dans son journal, elle écrit: "L'art de E. Hopper est tellement fondamental que l'on peut le comparer à Abraham Lincoln ou George Washington pour représenter le meilleur de la tradition américaine". Il est fort probable qu'Ed devait aimer l'admi­ration que Jo lui portait. Elle tenait alors avec application ses registres. Elle l'accompagnait partout. Ils apprenaient l'espagnol ensemble. Et se fâcher continuellement avec elle devait ainsi l'arranger en lui réservant les longues plages de silence et de solitude dont il avait besoin. Hopper est un taiseux. Pour savoir à quoi ressemblait Jo en 1938, il suffit de regarder la femme à la robe sombre dans le compartiment vert. C'est elle qui lit. Les femmes lisent souvent dans les tableaux de Hopper. Ou elles pensent. Ou elles rêvent. Elles sont parfois dénudées. Elles ne correspondent pas à l'image de la ménagère américaine. C'est peut-être pourquoi les femmes aiment beaucoup la peinture de Hopper. Il les émancipe. Il ne les couvre pas de bijoux, Ed les détestait, mais les rend sexy. C'est une manière héritée de Courbet, "Les Demoiselles du bord de Seine" (1856) dont Hopper a admiré la peinture lors de ses trois voyages en Europe, surtout, à Paris entre 1906 et 1910. C'est pourquoi sa Jo ("Portrait de Jo", 1936) ressemble tant à l'autre Jo, Joanna Hiffernan, peinte par Courbet en 1865. Donc Jo lit. Hopper la vêt d'une robe stricte, la dote d'une forte poitrine, et dévoile légèrement le genou. On parle souvent de la "Maison près de la voie ferrée" (1925) comme modèle pour la maison de "Psychose" (1960) d'Alfred Hitchcock, mais il semble bien que le principal point commun entre le peintre et le cinéaste, qui adorait Hopper, soit cette figure de femme ambiguë, à la fois sage et sexuelle. Si l'on se reporte au registre, Jo écrit que la femme lit le "New Yorker", que sa robe est "en jersey de laine violet", et qu'à ses côtés est posé le magazine "Reader's Digest". Ed ajoute de son écriture fine et nerveuse: "Toile belge, couleurs Rembrandt, blanc de plomb, huile de lin". Et puis il y a ce vert, un certain vert, somptueux, mélange "d'oxyde de chrome et de cadmium", écrit Jo. Un vert impossible à trouver dans un compartiment d'un wagon de chemin de fer, ­aussi impossible que la hauteur du plafond de ce compar­timent, idem pour l'éclairage ou le paysage crépus­culaire entraperçu par la fenêtre.   "La seule vraie influence que j'ai jamais c'était moi-même. La question de la valeur de la nationalité dans l’art est peut-être insoluble. C'est le côté étrange de Hopper. Le tableau paraît réaliste, mais quand on en regarde les détails, tout devient bizarre. Les gens sont souvent seuls, leurs attitudes, insolites, les rues, désertes, les pièces, vides, les paysages, inhabités, les points de vue, décalés, les lumières, artificielles. On n'y retrouve pas les signes caricaturaux des États-Unis. Peu ou pas de voitures, pas de gratte-ciel, pas de grands espaces, pas de signes religieux, pas d'excitation, pas de foule, pas d'hystérie. Et pourtant, rien ne nous paraît plus américain qu'un tableau de Hopper, au point que de nombreux cinéastes, de Robert Siodmak ("Les Tueurs", 1946) à Wim Wenders ("The End ofviolence", 1997) et David Lynch ("Mulholland Drive", 2001), s'en sont inspirés. Hopper peint une Amérique sans fard. Elle ressemble à ses femmes, stricte, engoncée dans une morale rigide mais ambivalente, à la fois froide et libidinale. Une assemblée de solitaires la compose, portant la sourde mélancolie d'un très lointain déracinement. Edward Hopper est né le vingt-deux juillet 1882 à Nyack dans l’État de New York. Exerçant essentiellement son art à New York, où il avait son atelier, il est considéré comme l’un des représentants du réalisme américain, parce qu’il peignait la vie quotidienne des classes moyennes. Au début de sa carrière, il a représenté des scènes parisiennes avant de se consacrer aux paysages américains et de devenir un précieux témoin attentif des mutations sociales aux États-Unis. Il produisit beaucoup d’huiles sur toile, mais travailla l'affiche, la gravure (eau-forte) ainsi que l'aquarelle. Une grande partie de l’œuvre de Hopper exprime par contraste la nostalgie d’une Amérique passée, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. Dans une ambiance quasi métaphysique, en un monde devenu autre où la relation humaine est comme effacée, ses personnages sont le plus souvent esseulés et mélancoliques. Il naît au sein d’une famille modeste de commerçants qui vendent des articles de mercerie. Il reçoit une éducation baptiste et fréquente une école privée, puis le lycée de sa ville natale. Il s’installe ensuite à New York, où il se forme au métier d’illustrateur dans la "New York School of Illustrating". Il entre à la New York School of Art en 19004. Il y rencontre George Bellows, Guy Pène du Bois, Patrick Henry Bruce, Walter Pach, Rockwell Kent et Norman Raeben dont certains furent assimilés à l’"Ash Can School". Parmi ses professeurs, Robert Henri (1865-1929) lui enseigne à représenter des scènes réalistes de la vie urbaine. Edward Hopper, dont Pène a fait la rencontre alors qu’il était l’élève d’Henri, est devenu un ami de toujours. Tout au long de leur carrière, les deux hommes ont affiché leur préférence pour le réalisme à l’abstraction et aux autres influences modernistes et d’avant-garde. À la mort de Pène, Hopper a écrit: "C’était certainement le meilleur ami que j’avais dans l’art". Même si son nom a moins de résonance dans les annales de l’art américain que celui de Hopper, la contribution de Pène n’en est pas moins valable. Dans son autobiographie, "Artist in Manhattan", l’artiste américain Jerome Myers a également rappelé son étroite amitié avec Pène. Pène a également lui-même publié sa propre autobiographie en 1940, "Artists Say the Silliest Things".   "La peinture devra faire face de manière plus exhaustive et moins oblique à la vie et aux phénomènes de la nature avant qu’elle ne puisse pas retrouver toute sa grandeur. Eh bien, j’ai une méthode très simple de la peinture". Afin de compléter sa formation, Edward Hopper effectue trois séjours à Paris, entre 1906 et 19105. Il visite plusieurs pays d’Europe: les Pays-Bas (Amsterdam et Haarlem), le Royaume-Uni (Londres), l’Espagne (Madrid, Tolède), l’Allemagne (Berlin), la Slovaquie (Bratislava) et la Belgique (Bruxelles). Il se familiarise avec les œuvres des grands maîtres du vieux continent et produit une trentaine d’œuvres, essentiellement à Paris. C’est également dans cetteville qu’il côtoie d’autres jeunes artistes américains et s’intéresse à la photographie avec Eugène Atget. Il tombe sous le charme de la culture française et restera francophile tout au long de sa vie. Revenu aux États-Unis, il continue de lire des ouvrages en français et d’écrire dans cette langue. Il était capable de réciter du Verlaine. En 1908, Edward Hopper s’installe définitivement à New York où il travaille comme dessinateur publicitaire puis comme illustrateur, un métier qu’il n’apprécie pas. À cette époque, il ne peint que rarement, la plupart du temps en été. Il participe à plusieurs expositions collectives à New York. En 1908, à l’Harmonie Club et ensuite, en 1912, au Mac Dowell Club.L’année suivante, il vend sa première œuvre et s’établit dans un studio sur Washington Square dans le quartier de Greenwich Village. En 1915, il demande alors à son ami Martin Lewis de lui enseigner les techniques de l'estampe. Il réalise ses premières eaux-fortes cette année-là et se fait connaître par les critiques d’art dans une exposition au Mac Dowell Club. Mais c’est dans l’entre-deux-guerres qu’il commence à être vraiment reconnu, avec sa première exposition personnelle au Whitney Studio Club (1920). On cite sa grande taille, son côté dégingandé, un corps à la fois impressionnant et qui a du mal à trouver sa place dans l’espace. On conçoit donc bien qu’il ait pu facilement devenir, et pas uniquement en raison de ses thèmes picturaux (la Nouvelle-Angleterre), d’abord la figure du Yankee, puis celle du puritain. Les indices ne manquent pas: incapacité à peindre ailleurs que dans ses deux lieux fétiches, New York City et la Nouvelle-Angleterre, que ce soit le cap Cod ou le Maine, comme en témoigne son voyage en Californie en 1959 dont il ne ramène quasiment aucune œuvre. Et bien sûr la description de son existence frugale. Ce petit studio de Washington Square, les repas improvisés ou pris dans de petits restaurants de quartier sans prétention, sans oublier l’absence totale de dépenses d’agrément en dépit de son aisance financière. 
Homme de loyauté et de constance dans un âge qui pourtant n’en faisait pas vertu, il est le contraire de cet américain avide de consommation, braillard et bruyant. En 1924, il se marie avec Josephine Verstille Nivison. Surnommée "Jo" par son époux, elle a suivi comme lui les cours de Robert Henri et elle est devenue peintre. En 1933, le couple achète une propriété au Cap Cod où il construit une maison, installe un atelier. Hopper fut malheureux avec elle, épouse tempétueuse, terre à terre, très jalouse, elle fut son unique modèle au corps toujours froid ("Morning Sun", 1952).    "Dans son sens le plus restreint, moderne, art semble se préoccuper uniquement avec les innovations techniques de l’époque". Hopper est d’abord un formaliste populaire, un peintre qui gardait un contact étroit avec la perception oculaire, sans pour autant développer un réalisme photographique strict, comme celui d’un Charles Sheeler par exemple, alors que la peinture se dirigeait alors vers l’abstraction d’une part mais aussi vers un expressionnisme symboliste dans des œuvres telles que celles de Frank Stella, Marsden Hartley, ou Charles Burchfield, ou vers le cubisme d’un Stuart Davis. Ces formes nouvelles remettaient ainsi en cause la littéralité du rapport au réel et la correspondance entre nos sens et le monde, ce qui n’est pas le cas de sa peinture dont la reconnaissance critique et publique s’est d’abord faite par ses aquarelles qui se vendirent très bien lors de leur première exposition chez son galeriste. On l’identifia donc d’abord comme peintre d’architecture américaine, au mieux participant à une manière d’inventaire patrimonial, au pire pratiquant la peinture décorative. Ses aquarelles figuratives ouvrent la voie à une peinture à l’huile qui l’est tout autant, mais qui se démarque à la fois des impressionnistes, ses maîtres, et des précisionnistes, ses collègues, en ce qu’elle adopte une figuration simplificatrice. Cette forme permet de lerapprocher du photographe Walker Evans, qui est exposé en même temps que lui au MoMA en 1933, et l’installe à la fois dans la veine nostalgique à travers la célébration du vernaculaire américain et dans la modernité ascétique du constat des formes pures, position lui permettant alors de faire le lien entre public savant et public populaire. Car la simplicité de sa peinture est évidemment l’une des grandes causes de l’engouement du public. La période moderniste de l’entre deux-guerres est en effet une réaction contre l’esthétique surchargée du baroque victorien, en particulier dans la décoration, mais au plan de la réception populaire il faut toujours lier décoration/arts décoratifs et beaux-arts, que tant Hopper qu’Evans avaient connu dans leurs jeunes années. Le génie de Hopper, sa chance, est d’avoir toujours su rester apolitique dans sa peinture, ou plus exactement ambigu et en marge des prises de positions qui ont caractérisé la plupart de ses confrères durant ses quelque quarante années de production, du milieu des années 1920 au milieu des années 1960, permettant ainsi à chacun de penser que Hopper était alors l’expression de sa propre vision du monde. En 1925, Edward Hopper achève sa célèbre "Maison au bord de la voie ferrée ("The House by the Railroad"), qui est considérée comme l’un de ses meilleurs tableaux. L’œuvre entre dans les collections du Museum of Modern Art dès 1930, grâce à un don d'un millionnaire. La même année, le Whitney Museum of American Art acquiert le tableau "Early Sunday Morning" pour une somme très importante.    "On reproche souvent la mélancolie des personnages de mes tableaux. Pensez-vous que la vie soit toujours un chemin de roses ?" Hopper adorait donc l'Amérique sans tendresse excessive. L'un de ces peuples trouve une grâce particulière à ses yeux: le peuple français. De ses séjours parisiens, Ed gardera ­toujours un amour pour la culture française, pour sa peinture bien sûr, au premier rang de laquelle figurent bien entendu Courbet, Degas et les impressionnistes, mais aussi pour sa littérature et sa poésie. Il récitait par cœur Verlaine et Rimbaud. Il ­lisait Mallarmé et Montaigne. Pourtant le même homme, en 1927, écrit: "L'art américain devrait être sevré de sa mère française". L'art américain, en 1927, qu'est-ce que c'est que ça ? C'est une idée obsédante. Elle obsédera vingt ans plus tard Robert Rauschenberg. Hopper rêve d'un art amé­ricain autonome, cessant d'être une pâle copie de l'art européen. À la modernité européenne, Picasso n'a qu'un an de moins que lui, il oppose, bien que nourrie par la peinture française, sa vision américaine. En 1934, dans une interview au magazine Time, il devient alors plus catégorique: "La spécificité américaine d'un peintre est innée, il n'a nullement besoin de la rechercher". Autrement dit. Il suffit de ne plus copier l'Europe, d'être soi-même, et le reste suivra. Reste à savoir en quoi consiste cette"spécificité américaine". Il ne faut pas la confondre avec le regard ironique que pose Hopper sur l'Amérique, cet univers "beckettien" où les êtres semblent attendre quelque chose qui n'arrivera ­jamais, le rêve américain ? Parlant de l'œil de son confrère John Sloan (1871-1951), très influencé par l'art français, Hopper emploie le mot "frais". Derrière le compliment s'entend un autre mot: naïf. L'art venant d'Amérique est entaché de naïveté, pense Hopper. Aussi décide-t-il, porté par sa passion pour le théâtre et son organisation visuelle, à New York, Jo et Ed voient toutes les pièces qui se montent, qu'elles soient classiques ou contemporaines comme celles d'Ibsen, aussi décide-t-il de jouer avec cette naïveté. En réalité, ce que construit Hopper, c’est une autre temporalité, qui n’est pas exactement réaliste comme le serait une photographie. Il crée plutôt un effet d’entre-deux: l’événement est ailleurs, soit hors champ, soit hors temps, de l’image, ce qui lui confère ainsi un pouvoir d’évocation considérable pour susciter d’autres œuvres mais aussi d’anticipation ou de peur, permettant que se fasse ainsi naturellement des liens avec les thrillers et le film noir. Cet "effet Hopper" passe en grande partie par un usage plus symboliste que réaliste de la lumière, particulièrement frappant dans les huiles. Inspiration et forte épuration esthétisante.   "Nos traits nationaux peuvent être si simplistes et étriqués qu'ils en paraissent puérils à des peuples plus subtils et plus raffinés". L'année 1933 est marquée par la première rétrospective de l’œuvre de Hopper au Museum of Modern Art de New York. En 1939, le peintre fait partie du jury du Carnegie Institute, avant d’être élu membre de l'Académie américaine des arts et des lettres en 1945. En 1952, il expose à la Biennale de Venise aux côtés de deux autres concitoyens. L’année suivante, il reçoit le titre de Doctor of Fine Arts de l’Art Institute of Chicago. Hopper meurt le quinze mai 1967, dans son atelier près de Washington Square, à New York. Sa femme, le peintre Josephine Nivison, qui meurt dix mois plus tard, lègue les œuvres de son mari au Whitney Museum of American Art avec les siennes propres lesquelles furent détruites ou perdues par le musée. D’autres œuvres importantes se trouvent au MoMA de New York et à l’Art Institute of Chicago. L’admiration publique de Hopper a une histoire réelle. Malgré une reconnaissance critique ancienne, ce n’est qu’avec le long développement des grandes expositions itinérantes à partir de 1980 et la publication, à partir de 1985, d’un nombre alors croissant de monographies ou d’ouvrages sur l’art américain lui faisant une large place, que le "Hopper mondialisé" tel que nous le connaissons aujourd’hui apparaît véritablement. De plus, si son œuvre est de mieux en mieux connue après sa mort (1967),et surtout celle de sa femme (1968) qui lègue la totalité de ses archives au Whitney, la très large majorité de cette reconnaissance publique porte sur un corpus assez limité d’œuvres, une trentaine ou quarantaine tout au plus sur un ensemble évalué à quelque huit cents en tout. Mais en matière d’iconicité, c’est bien sûr la rareté,ou la sélectivité qui en établit le statut. Cette reconnaissance se manifeste par une "consommation de Hopper" sous toutes ses formes, directes (posters, cartes, livres et expositions) ou indirectes: couvertures de livres et produits dérivés qui déclinent dans le quotidien l’engouement pour le peintre ou plus exactement l’atmosphèrequelques œuvre reproduites à l’envi. Si Hopper est devenu un produit mondialisé, l’Amérique en revanche se reconnaît bien en lui. Si la question nationaliste s'exprime, dans les années 1920 et 1930, à travers la tonalité raciale, le nationalisme ne cesse d’être invoqué à propos de Hopper. Ses modalités sont suffisamment connues: la nostalgie de l’Amérique passée et la transfiguration du quotidien, ce que dès 1924, un critique nomme "la vitalité du banal" et de l’autre le "motif national". Il s’agit donc d’un regard généreux et poétique sur une certaine laideur du quotidien que Hopper rachète et transcende en y insufflant poésie et beauté. Comme le fera alors le post-moderne, il transfigure la banalité en valeur à travers une exaltation du commun qui n’est pourtant jamais que celle qu’avait inventé le père du modernisme, Marcel Duchamp. Mais il s’agit aussi bien plus que d’uneopération purement esthétique, voire d’esthétisation. Il exalte une qualité morale, celle de faire face à la vérité.   "Je crois que les grands peintres avec leur intellect comme maître ont tenté de transformer cette peinture et toile en un compte rendu de leurs émotions". Quand le pinceau travaille sans modelé, sans transparence, sans glacis, tout son art repose alors sur le choix des couleurs préparées sur la palette, ou directement sorties du tube. Or, Hopper sait les juxtaposer comme personne pour rendre la lumière qui frappe de biais le cadre des fenêtres et le flanc des maisons. C’est parce qu’elles jouxtent les teintes franchement bleutées des surfaces d’ombres, que les surfaces jaunasses de la pierre ou des stores n’ont soudain plus rien de laborieux. Car ce n’est plus le rendu de la matière qui compte désormais, mais l’incroyable présence des fiers bâtiments que la lumière a frappés à telle heure de la journée, bâtiments plus fiers encore que cette superbe "Veronika Lake" aux cheveux roux et à la robe transparente. C'est d'abord une affaire de composition où le peintre excelle: donner l'illusion de la simplicité. Rien de plus évident que la femme lisant dans le compartiment vert, et l'exactitude du titre, "Compartiment C, voiture 293", semble le con­firmer. Or, dans la réalité, la voiture 293 n'existe pas, pas plus que n'existent le vert, ce compartiment, le paysage crépusculaire et la lumière. D'ailleurs, cette lumière, d'où vient-elle ? La lampe est éteinte. Les ombres suggèrent qu'elle provient du couloir, mais comment le couloir d'un train à la tombée de la nuit peut-il projeter sur une femme une lumière solaire d'une telle crudité ? Voilà donc l'étrangeté posée. Quelque chose d'artistiquement impur vient troubler ce qu'un regard hâtif prendrait pour du classicisme, mais classique, Hopper l'est aussi par ses dessins préparatoires, ses esquisses, ses études de mouvement, sa touche. Une lumière merveilleuse inonde le compartiment alors que le paysage fantomatique, avec sa route "blafarde" sous un pont "blanchâtre" semble être un mauvais présage. Où va cette femme, vers le bonheur ou le malheur ? Quelle est la nature du calme absolu ­régnant sur les magnifiques paysages désertés, "Collines au sud de Truro" ? Où est-on dans un tableau de Hopper. Dans une comédie ou une tragédie ? Ainsi se définit la "spécificité américaine", par l'ambiguïté et le décalage, ce que l'on retrouvera chez Rothko (abstraction ou paysage ?), Rauschenberg (sculpture ou peinture ?) ou, récemment, Christopher Wools (peinture, photographie ou imprimerie ?). Hopper en est le précurseur. "Plus de moi-même en sort quand j’improvise". "Je suis probablement un solitaire", disait-il. Et probablement l'inventeur de l'art américain.   Bibliographie et références:   - Avis Berman, "Edward Hopper's New York" - Gail Levin, "Edward Hopper, the art and the artist" - Virginia M. Mecklenburg, "Edward Hopper" - Heinz Liexbrock, "Edward Hopper, quarante chefs-d’œuvre" - Jean-Paul Hameury, "Edward Hopper" - Karin Müller, "Lever de rideau sur Edward Hopper" - Philippe Besson, "L'arrière-saison chez Hopper" - Rosalind Ormiston, "Edward Hopper" - Thierry Grillet, "Edward Hopper" - Rolf Günter Renner, "Edward Hopper" - Cécile Martet, "Edward Hopper en dix œuvres" - Guillemette de Préval, "L’énigmatique Edward Hopper"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 28/01/24
Je ne suis pas fan de sports à la télé. A vrai dire ça ne m’intéresse pas du tout sauf .. Le handball Souvenir de ma jeunesse, de mon adolescence,  dès qu’il y a un championnat je suis une spectatrice attentive voire active ! Le handball ce sont des individus et une équipe. Ce sont des ailiers, arrières, pivots, c’est surtout et avant tout un groupe Dans le sport collectif, il y a une osmose, des êtres qui vont vers le même objectif ensemble. Cela nécessite d’être complices, solidaires, à l’écoute de soi et de son équipe. C’est à la fois s’épanouir seul et avec d’autres. Certes, ce n’est pas facile tous les jours. Parfois, on se risque à mal interpréter les gestes de l’autre, mal recevoir, mal viser quand on donne. On est susceptible d’être fatigué, découragé, blessé... on se met à l’épreuve, on n’est pas toujours au meilleur de sa forme. Certaines qualités sont primordiales : donner sans compter, savoir recevoir, jouer ensemble tout en se faisant plaisir. C’est aussi pardonner un moment de panique, un geste maladroit, un instant d’inattention., reconnaitre ses erreurs.  Y croire, y mettre son énergie, soudés devant l’adversité. Ensemble que la faiblesse de l’un soit la force de l’autre, l’équilibre. Pourtant l’alchimie est là : au-delà du regard et de la voix, réagir aux mouvements, aux hésitations, au langage non verbal de son partenaire, entrer dans sa bulle pour mieux le connaitre, le laisser en silence ou concentré parfois, rassurer et encourager, féliciter l’autre, se toucher, se congratuler Le principal plus que de gagner est de bien jouer ensemble, d’en être heureux, de se refaire la partie en riant,... Le championnat d’Europe vient de se finit ce soir. Après les femmes et quelles femmes ! les hommes viennent de finir sur le podium. Durant ces matchs, j’ai ri, crié, hurlé, j’ai été excitée, impatiente, tremblante, j’ai pleuré de peur et de joie ; ... et c’est bon, c’est bon de vivre ces instants, de sentir la puissance d’une équipe, d’un lien et de me faire encore vibrer
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Par : le 28/01/24
Nous nous sommes rencontrés sur un site BDSM,nos échanges d'idées et de désirs ont débuté. Nous avons ensuite décidé de développer nos scénarios et envies à travers des conversations enflammées sur WhatsApp.  Chaque message était une nouvelle étape dans notre exploration mutuelle, une plongée audacieuse dans les profondeurs de nos fantasmes. Nos voix se sont découvertes lors de nos premiers échanges téléphoniques, et bien que le ton de notre discours verbal soit moins enflammé que celui de nos échanges écrits, nos désirs étaient toujours palpables.  Les mots prononcés à voix haute étaient teintés de promesses et de désirs. Après des semaines d'échanges intenses, nous avons décidé de nous rencontrer autour d'un verre Nous avons choisi un lieu discret, propice à l'exploration de nos pulsions les plus profondes. Nous nous sommes salués avec une complicité évidente, conscients de l'intensité de nos échanges en ligne. Je vous ai appelé Madame, et vous m'avez appelée Pat, respectant les rôles que nous avions définis lors de nos échanges.  Le désir brûlait dans nos regards, et nos sourires en disaient long sur nos intentions. Pendant cette rencontre, vous avez pris doucement votre place de dominante, et j'ai savouré chaque moment.  Nos conversations étaient ponctuées de regards intenses,de gestes suggestifs et nos mots évoquaient les actes les plus audacieux que nous avions imaginés. Mais,comme toutes les bonnes choses,notre rencontre touchait à sa fin. L'heure de nous quitter approchait.  j'ai voulu vous embrasser tendrement sur la joue. Cependant, vous avez tourné votre visage et nos lèvres se sont rencontrées dans un baiser passionné. Votre morsure douce mais déterminée sur ma lèvre a renforcé l'intensité de notre connexion,confirmant mon engagement en tant que futur soumis à vos désirs. Nous avons continué à échanger des textes et des photos perfectionnant notre futur rendez-vous dans les moindres détails.  Chaque message était une promesse de plaisir et d'excitation alimentant notre anticipation pour notre prochaine rencontre. Et ainsi,le jour tant attendu est arrivé. Nos corps frémissants, nos esprits embrasés, nous nous sommes retrouvés    Dès mon arrivée,vous m'accueillez avec un regard brillant d'une lueur dominatrice. D'un geste impérieux,vous me guidez vers un espace que vous avez préparé pour notre rituel de soumission. Sans un mot vous commencez à déboutonner lentement ma chemise,vos doigts glissant avec une précision calculée. Chaque pression légère de vos doigts sur ma peau fait naître en moi un mélange d'excitation et d'appréhension. Une fois ma chemise retirée que vous laissez tomber négligemment au sol,votre regard se fixe sur mon torse dénudé. Vos mains expertes continuent à m'explorer,dégrafant ma ceinture et ouvrant lentement mon pantalon. Puis tirez délicatement dessus le faisant glisser lentement le long de mes jambes jusqu'à ce qu'il repose en un amas de tissu à mes pieds.  Je me retrouve alors en sous-vêtements,exposé devant vous,ma vulnérabilité grandissante à chaque instant. Vos yeux scrutent chaque centimètre de ma peau, parcourant chaque détail avec une attention obsessionnelle.  Votre regard s'attarde,vous approchez votre visage près de mon cou,laissant vos lèvres effleurer ma peau,me faisant frissonner d'anticipation. D'une main ferme vous caressez mon torse,vos doigts dansant sur ma peau avec une précision hypnotique.  Vous explorez chaque courbe,chaque creux,comme si vous cherchiez à graver mon image dans votre esprit.  Votre toucher est à la fois doux et possessif,éveillant en moi un mélange de désir et de vulnérabilité. Descendant ensuite lentement vers mon bas-ventre,vos doigts traçant des cercles sur ma peau, provoquant des frissons le long de ma colonne vertébrale. Votre main glisse plus bas,atteignant l'élastique de mon sous-vêtement.Vous tirez dessus avec une lenteur calculée révélant peu à peu dans toute ma nudité. Vos yeux fixés sur mon intimité dévoilée,vous ne laissez rien échapper à votre inspection.  Vous observez chaque détail captant la moindre réaction de mon corps sous votre regard intense.  Je me sens complètement exposé, vulnérable à vos yeux avides d'exploration. Satisfaite de votre inspection,vous vous reculez légèrement un sourire étirant vos lèvres. Vous avez complètement pris possession de mon corps,l'ayant exploré en détails.  Les moments ardents que nous partageons renforcent notre connexion et dévoilent la dynamique de votre domination. Vous me guidez nu vers la salle de bain,votre main fermement posée sur mon épaule. Chaque pas que nous faisons renforce votre contrôle sur moi,ma soumission grandit. Vous allumez l'eau chaude,créant une atmosphère de chaleur et de vapeur.  D'une voix ferme et dominante, vous me commandez de me placer sous le jet d'eau,m'ordonnant de me tenir droit et les bras le long du corps.  Je me sens vulnérable et exposé,conscient que vous avez le plein contrôle sur moi et que vous allez me laver selon vos désirs. Une fois terminé vous me guidez hors de la douche d'un geste ferme et déterminé m'enveloppant dans une serviette douce et moelleuse. Vous ne laissez aucun centimètre de mon corps humide échapper à votre attention. Votre regard intense fixé sur moi, vous prenez le temps de sécher chaque parcelle de ma peau, vos mains fermes glissant avec une précision calculée,chaque contact de la serviette sur ma peau est empreint de votre fermeté  Séché, je me tiens là,exposé et vulnérable.Je suis pleinement conscient de ma place,entièrement à votre disposition. Mon corps nu étant un symbole tangible de votre contrôle absolu. Vous me prenez par la main et m'emmenez dans la salle à manger,chaque mouvement étant empreint de votre autorité dominatrice. Lorsque nous arrivons,vous m'ordonnez de me tenir au centre de la pièce les jambes légèrement écartées,une position qui me rappelle ma vulnérabilité à votre égard. D'un geste autoritaire, vous sortez de votre poche une cage de chastet un symbole puissant de mon entière dépendance à votre contrôle. Avec une lenteur calculée, vous en ajustez la taille pour qu'elle s'adapte parfaitement à mon sexe,une manipulation qui ne fait qu'accentuer mon excitation grandissante. Je vous observe attentivement captivé par chaque mouvement de votre main ferme, conscient que chaque clic de la cage se refermant est un rappel cinglant de ma soumission complète et de mon incapacité à jouir sans votre permission. Je suis maintenant prêt à me soumettre pleinement à vos désirs les plus profonds, à me perdre dans l'abîme de votre contrôle,à trouver une satisfaction totale dans mon abandon à votre pouvoir. Une fois la cage verrouillée, vous placez les clés dans une petite boîte,scellant ainsi mon sort et symbolisant votre contrôle absolu sur mon plaisir.  Un sourire satisfait se dessine sur votre visage Vous savez que je suis désormais à votre merci,incapable de me libérer de cette cage sans votre consentement. Je réalise avec une pointe d'excitation mêlée à une légère appréhension que je devrai attendre votre permission pour être libéré.Chaque instant passé avec cette cage resserrera les liens de ma soumission. Votre regard pénétrant me fixe, m'envoyant des ondes d'obéissance et de soumission.Je ressens une grande excitation mêlée à une vulnérabilité palpable,conscient que je suis entièrement à votre merci et prêt à vous obéir aveuglément. Je suis prêt à me perdre complètement dans l'abîme de votre contrôle et me laisser guider par votre volonté incontestable. Vous me surprenez en me passant un gode ceinture par-dessus ma cage, créant ainsi une double sensation de restriction et de stimulation. Je ressens la pression de la cage qui emprisonne mon sexe,tandis que le gode ceinture se presse contre moi rappelant ma totale dépendance à votre contrôle. Vous m'attachez ensuite fermement sur une chaise ne me laissant aucune chance de mouvement ou de libération.Mes poignets sont liés par des cordes solides m'immobilisant complètement. Mes jambes sont également attachées, mes chevilles maintenues par des sangles serrées. Je me retrouve complètement captif, incapable de résister. La chaise devient mon univers restreint, où je suis à votre merci.  La cage de chasteté et le gode ceinture sont des rappels constants de ma soumission totale et de mon incapacité à ressentir du plaisir sans votre autorisation. Dans cet état d'immobilité forcée je suis à votre entière disposition, prêt à subir toutes les sensations et expériences que vous choisirez de m'infliger. Mon corps immobilisé devient un terrain de jeu, un moyen de vous exprimer pleinement.  Vous prenez le temps d'admirer votre œuvre, Votre sourire satisfait témoigne de votre plaisir intense à me voir ainsi,complètement à votre merci. Vous savourez l'idée de pouvoir contrôler mes sensations et mon plaisir. D'un geste lent et provocateur, vous commencez à vous dévêtir, faisant tomber chaque vêtement avec une sensualité délibérée.  Chaque pièce de tissu qui quitte votre corps dévoile un peu plus de votre peau douce et désirable.  Votre silhouette se dessine progressivement devant moi, révélant chaque courbe, chaque ligne sculptée à la perfection. Mes yeux sont captivés par votre beauté envoûtante, chaque détail de votre corps éveillant en moi un désir intense et une excitation grandissante. Devetue a votre tour gardant une nuisette à demi transparente caressant délicatement votre peau.Le tissu léger met en valeur vos formes, accentuant la promesse de plaisirs à venir. Chaque mouvement que vous faites est empreint de grâce, un véritable ballet sensuel qui enflamme mes sens.  Votre assurance et votre puissance rayonnent à chaque instant me rappelant à quel point je suis à votre merci. Alors que vous vous approchez de moi,votre parfum envoûtant m'envahit créant une atmosphère enivrante. Je sens mon cœur s'emballer,l'anticipation et l'excitation faisant monter en moi une vague de désir. Chaque pas que vous faites est calculé pour intensifier cette tension électrique entre nous,renforçant le contraste entre ma captivité et votre liberté. Votre regard brûlant se pose sur moi, me transperçant de désir et de domination. Je me sens nu, non seulement physiquement mais aussi émotionnellement,exposé à votre regard impérieux. Chaque fibre de mon être est consciente de votre puissance qui émane,une puissance qui me submerge et me consume. Votre corps dévoilé et votre présence magnétique s'affirmant, c'est une véritable torture délicieuse pour moi.  Je suis captivé par votre charisme, votre domination évidente, et je me perds dans le tourbillon de sensations qui m'envahit.  Dans une ambiance brûlante et chargée d'érotisme, vous vous approchez de moi avec une assurance déconcertante.  D'un mouvement gracieux, vous vous asseyez délicatement sur mes genoux, positionnant votre corps face au mien. Je sens votre présence dominante s'imposer sur moi,votre souveraineté évidente qui éveille en moi une combinaison enivrante d'excitation et de frustration. Votre regard intense se verrouillé sur le mien capturant mon attention et mon désir.Un sourire malicieux se dessine sur vos lèvres, révélant votre plaisir à me voir dans cet état de vulnérabilité totale. Chaque expression de votre visage affirme votre contrôle absolu sur moi, renforçant encore davantage l'emprise que vous avez sur mes sensations et mes émotions. Le gode ceinture en place symbole de votre pouvoir et de votre désir de me dominer accentue mon excitation déjà à son comble.  Je sens sa présence,cette promesse de plaisir et de soumission qui fait battre mon cœur plus rapidement.  Chaque mouvement de votre corps, chaque pression de vos hanches contre les miennes, me rappelle ma place,celle d'un soumis prêt à se plier à vos désirs les plus profonds. La chaleur de nos corps en contact dégage une sensualité qui parcourt chacune de mes fibres.  Je peux sentir la pression du gode ceinture contre moi, une sensation à la fois délicieuse et frustrante, qui renforce mon désir.  Chaque mouvement que vous faites sur mes genoux est calculé pour intensifier cette tension érotique entre nous, un jeu de pouvoir qui fait monter en moi une excitation inébranlable. Dans une ambiance sensuelle et intense, vous commencez à me pinçer les seins avec une fermeté délibérée. Chaque pincement fait monter en moi un mélange exquis de douleur et d'ardeur.  Chaque pincement est comme une délicieuse torture, créant une symphonie de sensations contradictoires qui se mélangent dans mon esprit.  La douleur mordante se transforme peu à peu en un plaisir presque insupportable qui fait naître en moi une excitation inébranlable.  Je me retrouve pris entre deux feux,dévoré par le désir et celui me soumettre à vos volontés.  Vous continuez à me pincer les seins avec une précision calculée, variant l'intensité et la localisation des pincements pour explorer mes limites et me pousser toujours plus loin.  Chaque contact entre vos doigts experts et ma peau sensible provoque une réaction en chaîne de plaisir et de douleur m'amenant à un état de vulnérabilité extrême.  Vous jouez avec cette dualité de sensations, alternant entre des pincements plus doux qui font naître un frisson délicieux et des pincements plus fermes qui provoquent une douleur exquise,une souffrance plaisante. Vous exploitez ma vulnérabilité, me rappelant à chaque instant que je suis complètement soumis à votre volonté et incapable de bouger, enchaîné par les cordes de notre jeu de domination.  Mon corps réagit avec une ardeur indomptable à chaque pincement, chaque pression que vous exercez sur mes tétons. Chaque sensation intense que vous me procurez est un rappel puissant de mon statut. Mes seins deviennent un terrain de jeu où vous explorez chaque recoin, où vous mêlez habilement douleur et plaisir. Dans une atmosphère chargée de désir et de domination,vous vous relevez légèrement de mes genoux pour vous y reposé delicatement laissant glisser votre corps sur le gode ceinture que vous m'avez soigneusement enfilé auparavant.  Chaque centimètre de votre peau effleure le jouet, créant une friction délicieusement provocante. Je suis captivé par cette vue captivante,  incapable de participer activement à cette expérience en raison de mes liens et de ma cage de chasteté.Je suis réduit à un observateur impuissant. Votre silhouette se profile devant moi,votre corps se mouvant avec une grâce sensuelle et une confiance inébranlable.  Le gode ceinture symbole de votre pouvoir et de votre domination devient le prolongement de mon être,renforçant l'intensité de cette scène.  Je sens mon excitation monter,tandis que je vous observe mon corps enchaîné et ma virilité emprisonnée dans une cage de chasteté. Mes yeux sont rivés sur vous absorbant chaque mouvement,chaque expression de plaisir qui se dessine sur votre visage.  Chaque va-et-vient de vos hanches sur le gode ceinture est une démonstration de votre pouvoir absolu sur moi, une démonstration de votre capacité à vous donner du plaisir sans que je puisse participer activement.  La frustration mêlée au désir consume mon esprit, alimentant le feu brûlant qui couve en moi. Je suis témoin de cette expérience érotique avec une intensité presque insupportable.  Vous contrôlez mon plaisir, vous le dirigez et le modulez à votre guise.  Mon corps est en éveil,chacune de vos caresses,de vos mouvements est ressentie avec une intensité exacerbée.  Mes sens sont en alerte, captant le moindre frisson,la moindre expression de plaisir qui se dégage de vous. Je me sens à la fois excité et frustré désirant ardemment participer activement à ce jeu de plaisir,mais suis réduit à un simple spectateur de votre domination. Chaque seconde qui s'écoule est une torture délicieuse, une démonstration de votre pouvoir à vous procurer du plaisir sans que je puisse y participer activement. Mon esprit est embrasé par le désir, la frustration et l'excitation qui se mêlent en une symphonie enivrante. Vous vous délectez de cette expérience,les va-et-vient de vos hanches s'intensifient,votre rythme s'accélère traduisant votre désir de plus en plus ardent.  Vous vous penchez vers moi, vos lèvres se mêlant aux miennes dans des baisers à la fois tendres et passionnés.  C'est un mélange enivrant de douceur trompeuse et d'ardeur brûlante qui évoque toute l'intensité de notre connexion.  Pendant que nos lèvres s'entrelacent, vous ne manquez pas de continuer à jouer avec mes tétons, les pinçant,les caressant,les mordillant avec une combinaison exquise de douceur et d'ardeur.  Chaque contact de vos mains expertes sur ma peau sensible enflamme mes sens. Je suis transporté par cette étreinte sensuelle,captivé par chaque sensation qui se propage dans mon corps,mais en même temps je suis frustré par mon incapacité à vous toucher pleinement,à vous donner le même plaisir que vous m'offrez. Je suis à votre merci incapable de bouger ou de contrôler le rythme effréné de notre étreinte.  Chaque mouvement de vos hanches est une démonstration de votre pouvoir,de votre capacité à me dominer pleinement.  Je suis pris dans un étau de plaisir complètement englouti par la force de vos va-et-vient. Le gode ceinture que je porte est le symbole de votre domination absolue sur moi.  Je suis attaché sur le siège,ma virilité enfermée dans une cage de chasteté me laissant à votre merci incapable de participer activement à cette expérience. Mes yeux ne peuvent s'empêcher de fixer votre silhouette gracieuse alors que vous vous mouvez avec une ardeur grandissante. Chaque va-et-vient de vos hanches témoignant de votre excitation croissante.  Je suis témoin de votre plaisir captivé par la vision de votre corps s'offrant avec détermination et passion. Mes sens s'enflamment alors que je vous observe impuissant et attaché. Chaque mouvement de vos hanches,chaque gémissement de satisfaction qui s'échappe de vos lèvres renforce ma frustration et alimente mon propre désir. Votre excitation grandissante se manifeste dans des mouvements de plus en plus rapides et profonds. Je ressens chaque poussée du gode ceinture,chaque mouvement vibrant à travers mon corps attaché.  Mes sens sont en émoi,mes nerfs à vif alors que je suis emporté par le spectacle envoûtant de votre extase. Je peux voir l'excitation briller dans vos yeux, vos mouvements devenant plus frénétiques,chaque contraction de votre corps alimentant mon propre désir et ma frustration.  Je suis spectateur silencieux de cette expérience ressentant chaque vague de plaisir qui vous traverse. Dans cet instant d'étreinte passionnée je suis témoin de votre puissance et de votre contrôle absolu. Mes yeux se délectent de chaque mouvement,chaque expression de plaisir qui traverse votre visage.  Je suis à la fois honoré et tourmenté d'être le témoin privilégié de votre plaisir. Je suis subjugué par la vision de votre extase capturant chaque détail de ce moment intense et inoubliable. Vos ongles effleurent ma peau avec une légère pression créant une symphonie sensuelle de plaisir et de douleur.  Chaque caresse, chaque griffe parcourant mon corps font naître une sensation délicieusement contradictoire.  Vos doigts continuent leur exploration s'aventurant vers mes épaules. Chaque caresse,chaque pression légère sème le feu de l'excitation dans mon corps éveillant mes sens d'une manière enivrante.  Je me perds dans cette danse sensuelle abandonnant tout contrôle désirant chaque contact de vos doigts, chaque sensation qui parcourt mon corps. Vous êtes la maîtresse de mes sens,la créatrise de mes extases les plus profondes.  Je me laisse emporter par cette symphonie sensuelle savourant chaque caresse,chaque griffe,chaque frisson qui fait vibrer mon être tout entier. Chaque mouvement de vos hanches,chaque pénétration profonde rythmés de vos va-et-vient sur ce gode font monter en moi une multitude de sensations extrêmes,je suis captivé par la vision de votre corps en mouvement.  Les sensations oscillent entre une profonde satisfaction et une envie toujours plus grande de vous sentir en moi.  Je peux sentir chaque centimètre du gode ceinture de vos mouvements de plus en plus rapident écho de votre excitation grandissante alimentant ma propre montée de plaisir. Chaque va-et-vient font naître des gémissements de plaisir et de désir qui s'échappent vos lèvres.  La tension sexuelle dans la pièce est palpable,le spectacle de votre excitation grandissante,de votre plaisir qui se dessine sur votre visage ajoute une dimension supplémentaire à cette expérience enivrante.  Votre satisfaction est contagieuse alimentant encore davantage mon propre désir.  Je me sens comblé par la sensation de vous voir prendre du plaisir, même si je suis limité à être le récepteur de vos mouvements passionnés. Je me laisse emporter par cette danse passionnée me perdant dans les vagues de plaisir qui me submergent. Je suis spectateur de cette expérience ardente ressentant chaque pulsation de plaisir qui vous traverse. Dans cet instant nous sommes tous les deux transportés vers un état de béatitude sexuelle.  Les frontières entre le plaisir et la douleur s'estompent laissant place à une extase pure et inaltérée.  Nous sommes enveloppés dans un cocon de passion,de désir où le temps s'arrête et où seul compte le lien profond qui nous unit.  Je suis comblé par cette connexion unique, par cet échange de pouvoir. Puis vous decidez de vous rélevez avec grâce de mes genoux,votre corps enveloppé dans cette nuisette séduisante accentue votre allure captivante.  Votre démarche est empreinte d'une confiance inébranlable alors que vous vous éloignez légèrement pour préparer la prochaine étape de notre jeu sensuel. Vous revenez vers moi tenant entre vos doigts délicats des pinces à seins. Votre regard brûlant de désir transmettant une promesse de plaisir intense.  Avec une précision calculée vous fixez fermement les pinces sur mes tétons variant la pression et l'intensité pour me procurer un mélange exquis de plaisir et de sensations douloureuses. Chaque mouvement que vous faites est délibéré,chaque caresse est pensée pour me faire perdre le contrôle dans un tourbillon de sensations enivrantes.  Vous êtes maîtresse de l'art de la stimulation, sachant comment explorer les limites de mon plaisir et de ma douleur avec une adresse remarquable.  Vous observez attentivement mes réactions, lisant chaque frisson, chaque gémissement de plaisir mêlé de douleur.  Votre satisfaction est palpable,votre plaisir décuplé par l'effet que vous avez sur moi.  Vous êtes à la fois dominatrice et artiste, créant une symphonie de sensations qui me transporte. Chaque instant est un mélange exquis de douleur,de jouissance,d'excitation et de désir.  Vous me poussez au bord de l'abîme, jouant avec mes limites me faisant ressentir des émotions intenses et contradictoires. Malgré la douleur qui se mêle au plaisir, je ne peux nier que le fait de m'offrir cette expérience vous procure également une satisfaction profonde. Votre visage s'illumine d'un sourire de plaisir, vos yeux pétillent d'une lueur de jouissance.  Vous appréciez le pouvoir que vous exercez sur moi,le contrôle absolu que vous avez sur mon plaisir et ma douleur. Chaque caresse calculée,chaque sensation délibérée renforce notre lien et alimente le feu ardent qui brûle entre nous. Puis vous décidez de me détacher des cordes qui me maintiennent solidement attaché au siège.  Avec une aisance déconcertante vous défaites les nœuds qui maintenaient mes poignets et mes chevilles captives. Chaque mouvement de vos mains expertes est précis et calculé démontrant votre contrôle absolu sur la situation. Une fois libéré, je me retrouve à vos pieds, à votre merci. Vous me fixez d'un regard dominateur,votre autorité incontestable.  Vous décidez du déroulement de notre jeu,de ce qui va se passer ensuite.  Je suis prêt à me soumettre à vos moindres désirs,à me plier à vos volontés vous approchez votre corps du mien créant une proximité troublante,vos mains se promènent sur ma peau effleurant chaque parcelle de mon être.  Votre voix résonne dans la pièce, commandant mon obéissance, dictant les règles.  Vous me guidez avec autorité, me disant comment vous voulez que je me comporte, comment vous voulez que je vous serve.  Je suis prêt à me donner entièrement à vous,à répondre à vos moindres exigences. Dans cet instant, je suis votre jouet, votre objet de plaisir.  Vous décidez de mon sort,de la façon dont vous allez me ravir et m'emmener au-delà de mes limites.  Je suis prêt à vous suivre dans les recoins les plus sombres de notre exploration,à me perdre dans l'abîme de votre domination. Alors que vous me regardez avec un sourire satisfait,je sais que notre voyage dans le monde de la domination ne fait que commencer, je suis à la fois effrayé et excité de découvrir jusqu'où vous êtes prête à me mener. Vous me guidez à m'allonger sur le dos.  Votre regard dominant fixe le mien, transmettant une excitation électrisante.  Vous retirez lentement la cage de chasteté qui emprisonnait mon plaisir libérant mes sens et réveillant une anticipation palpitante. Avec une confiance calculée vous m'écartez les jambes, révélant ma vulnérabilité totale.  Une vague d'excitation parcourt mon corps alors que je me prépare à succomber à vos désirs et à votre contrôle absolu. Dans cet instant vous saisissez une corde fine, prête à explorer de nouveaux horizons de plaisir et l'enroulez autour de mon sexe créant une sensation à la fois sensuelle et stimulante. Chaque contact enflamme ma peau mes sens, m'invitant à me perdre dans cette danse sensuelle. Vous prenez votre temps pour y attacher mes testicules comme si vous vouliez les désolidariser.  Chaque nœud que vous faites est précis et calculé créant une tension délicieuse sur mes bourses tendues. Les cordes serrant mes testicules, les laissant bien en évidence à votre vue.  Je suis totalement exposé à votre merci,ce qui amplifie mon excitation et mon sentiment de vulnérabilité.   Vous prenez plaisir à observer votre œuvre, votre regard dominant fixé sur ma réaction,tandis que je suis à la fois captivé et ému par cette sensation. Les sensations intenses se mêlent à un mélange de plaisir créant une expérience érotique qui transcende les limites conventionnelles. Dans un moment intensément érotique, vous me laissez dans cette position vulnérable,mes testicules attachés et exposés à votre vue.  Vous vous munissez d'une bougie, allumant la mèche avec une lenteur délibérée. La flamme danse devant vous éclairant votre visage d'une lueur sensuelle. Vous savourez l'instant,prenant le temps de créer une tension palpable.  La cire chaude de la bougie commence à fondre goutte après goutte, les laissant tomber avec soin sur mon corps en choisissant délibérément les endroits où la sensation sera la plus intense. Chaque goutte qui touche ma peau fait naître une brûlure délicieuse, une combinaison exquise de plaisir et de douleur.  Mon corps réagit avec une intensité croissante se délectant de l'érotisme de cette expérience.  Je suis complètement à votre merci et cette sensation de soumission m'envahit mélangeant l'excitation dans une danse captivante. Vous observez attentivement mes réactions, cherchant à lire les signes de plaisir et de consentement dans mes yeux.  Chaque goutte de cire versée est un acte de contrôle, une exploration de mes limites et de ma confiance en vous. Vous savourez chaque instant, consciente de l'effet hypnotique que cela a sur moi. Chaque détail est soigneusement orchestré pour créer une expérience intense et captivante Le mélange de la chaleur et de l'inconfort me fait gémir de plaisir, tandis que vous savourez l'image de votre satisfaction.  Vous continuez à verser la cire, alternant entre douceur et intensité explorant les limites de mon plaisir. Vous m'observez, attentivement, cherchant à me pousser toujours plus loin dans cette extase torride. Alors que la cire continue de couler mêlant plaisir et douleur, vous me murmurez à l'oreille que je suis à votre merci, que je suis complètement à votre disposition.  Vous prenez plaisir à voir mon abandon total à vos désirs. Et dans un mouvement de commandement vous me demandez de me mettre à quatre pattes, assumant ainsi une position de soumission,je m'exécute, sentant l'excitation monter en moi.  La posture à quatre pattes accentue mon sentiment de vulnérabilité Dans cette position, je suis à votre entière disposition. Vous saisissez un fouet et avec une douceur calculée,vous laissez glisser les lanières du fouet sur mon dos, effleurant ma peau d'une manière créant une sensation de caresse sensuelle. Chaque mouvement est pensé, chaque contact est soigneusement orchestré pour faire naître en moi une anticipation palpitante Les lanières se promènent avec une grâce sinistre sur mes fesses et mes jambes, faisant frissonner tout mon être.  Je peux sentir le contact délicat de chaque lanière, éveillant mes sens les plus profonds. Et puis, sans le moindre avertissement, vous faites claquer le fouet sur mes fesses Encore et encore,les coups alternent entre douceur et intensité, créant une symphonie de sensations. Les lanières frappent ma peau avec précision, trouvant leur cible à chaque fois.  Une douleur délicieusement mêlée à une onde de plaisir se propage dans mon corps,m'enveloppant dans une extase indescriptible. Mes fesses,commencent à rougir sous l'impact, les marques de votre domination se dessinant sur ma peau. Chaque coup du fouet résonne dans l'air créant une atmosphère électrique chargée d'excitation et de désir.Je me retrouves pris au piège entre la douleur et le plaisir dans un état de vulnérabilité totale.  Mon esprit est submergé par cette expérience, mes sens sont en ébullition.  Chaque coup de fouet me pousse plus loin dans les abysses de la soumission, m'abandonnant un peu plus encore. Vous êtes là, observant avec un sourire les marques de votre oeuvre se dessiner sur ma peau.  Chaque coup est une preuve tangible de votre supériorité et de mon assujettissement.  Vous savourez cette scène,vous enivrant de mon désarroi et de mon plaisir mêlés. Une fois votre fouet posé,vous me demandez de rester bien cambré offrant ainsi une cible parfaite. Vous  approchant de moi avec une lueur dans les yeux, prête à poursuivre cette exploration. D'un geste ferme, vous prenez position derrière moi, capturant mon corps dans vos mains en laissant une posée sur ma fesse.  Puis, sans prévenir, vous la soulèvez,la laissant retomber avec force sur ma peau déjà rougie. Les claques résonnent dans la pièce créant une symphonie de douleur et de plaisir vous assurant de marquer chaque centimètre accentuant la rougeur déjà présente. Vos mains dominantes frappent avec une précision calculée, alternant entre des gifles douces et des claques plus intenses. Ma peau réagit à chaque impact, vibrant sous la sensation de vos mains possessives.  La douleur se mêle au plaisir créant une danse délicieuse ou je ne peux m'empêcher de gémir sous l'intensité de chaque coup, sentant mon corps se soumettre davantage à votre volonté. Vous savourez chaqu'une de mes réactions, chaque marque rouge qui se dessine sur ma peau. Voir mon désir se mêlant à la douleur vous ne pouvez vous empêcher d'être excité par cette vision.  La vue de mes fesses rougissantes sous vos coups, de mon corps cambré offert à votre volonté, est un spectacle qui enflamme vos sens  Lorsque vous me voyez cambrer davantage, offrant mon corps en une parfaite soumission, vos pulsions sont amplifiées. Cette position met en évidence ma vulnérabilité et ma dépendance à votre égard renforçant ainsi le lien de domination qui nous unit. Admirant mom postériure rougi, vous décidez de passer à l'étape suivante en enfilant votre gode ceinture.  Mais avant cela vous prennez un moment pour lubrifier vos doigts.  Vous vous approchez de mon anus, caressant délicatement cette zone sensible avec votre doigt lubrifié. Le contact de votre peau contre la mienne combiné à la sensation du lubrifiant provoque une onde de plaisir et d'excitation.  Vous me pénètrez doucement avec un premier doigt,sentant ma résistance initiale se mêler à une envie grandissant,me préparant à vous recevoir. Sans relâche vous insèrez un deuxième doigt élargissant progressivement mon anus pour y accueillir ce gode.  Chaque mouvement est calculé, chaque caresse interne est destinée à m'ouvrir davantage à votre domination. Vous sentez mon corps réagir à chaque pénétration,mes soupirs de plaisir se mêlant à une légère douleur. Votre objectif est de me préparer,de me faire ressentir une plénitude totale sous votre domination.  Chaque pénétration de vos doigts me rapproche de cet état de soumission ultime, où je vous recevrais avec dévotion et abandon. Avec une lenteur calculée vous guidez le gland de votre strapon vers mon anus lubrifié me faisant ressentir une légère pression à l'entrée.  Puis, d'un mouvement déterminé, vous vous enfoncez en moi, sentant les parois de mon anus s'ouvrir pour vous recevoir. Vous commencer à bouger votre bassin, faisant le faisantvglisser en moi avec une précision calculée.  Chaque mouvement crée une symphonie de sensations, où douleur et plaisir s'entrelacent dans une danse infernale.  Sans ménagenagement, vos pénètrations se font grandissante, sans relâche.  Chaque poussée du gode ceinture est empreinte de votre soif insatiable de pouvoir et de contrôle.  Vous sentez mon corps réagir à chaque mouvement, à chaque centimètre qui s'enfonce en moi. Chaque pénétration profonde et vigoureuse devient pour vous un moyen de canaliser ces sentiments refoulés.  Vous vous laissez emporter par une frénésie passionnée laissant votre frustration se transformer en une énergie brute et libératrice.  Chaque mouvement est une explosion de désir et de pouvoir, une libération totale de vos propres tensions. Mais ce n'est pas seulement vous que vous libèrez.  Chaque mouvement que vous faites résonne en moi, libérant une vague brûlante de désir ardent et une extase enivrante qui consume mes sens. Vous vous déchaînez avec des mouvements de plus en plus forts, de plus en plus profonds abandonnant toute retenue pour nous perdre dans cette étreinte ardente. La fusion de nos énergies de nos désirs brûlants crée une symphonie de plaisir et de libération,un acte de délivrance, une explosion de sensations qui nous transporte. Vos pénétrations deviennent de plus en plus rapides, de plus en plus puissantes créant une frénésie qui transcende les limites du plaisir physique. Vous sentez dans cet acte une libération psychologique, une exaltation. En inversant les rôles prenant la position du mâle, une transformation s'opère en nous. Nous nous libèrons psychologiquement, nous débarrassons des pressions de la société .  Me pénétrer devient un moyen de vous d'affirmer et d'explorer vos propres désirs. C'est une libération des tensions psychologiques qui nous entrave. Nous délivrant ainsi de la pression sociale, des inhibitions et des contraintes imposées par les normes. C'est un voyage vers l'acceptation de soi, vers la découverte de vos véritables désirs et de votre puissance. Vos mains se crispent sur moi,agrippant à mon corps avec une fermeté dévorante, marquant ma peau de votre passion déchaînée.  Les claquements sur mes fesses résonnent comme une symphonie sensuelle accompagnant vos va-et-vient de plus en plus puissants. La chaleur entre nos corps s'amplifie créant une véritable fournaise de désir.  Nos peaux se mêlent dans une danse enivrante transpirant l'abandon. Chaque mouvement est empreint d'une énergie brute d'une frénésie qui nous consume et nous pousse au-delà de toutes limites. À mesure que l'excitation monte, Vous sentez vos propres inhibitions se dissoudre.   Emporter par l'intensité de l'instant,c'est un véritable exutoire psychologique, une occasion de vous laisser aller et de vous perdre dans l'acte. Chaque griffure laissé sur mon dos, chaque claque sur mes fesses, représente une libération de vos propres tensions vous donnant l'opportunité de vous exprimer pleinement. Vous sentant enfin libre, débarrassé des barrières qui vous on retenu pendant si longtemps. Cette désinhibition psychologique vous fait du bien, vous procure une sensation de légèreté et d'euphorie.  Vous lâchant encore plus dans l'acte, laissant vos désirs les plus sombres et les plus profonds prendre le contrôle. C'est une véritable catharsis. Nous trouvons une connexion troublante où la libération psychologique s'entremêle au plaisir physique. Chaque gémissement extatique qui s'échappe de mes lèvres est comme une décharge libératrice pour vous.  Vous pouvez enfin exprimer pleinement cette part de vous même. Après quoi,vous vous retirez de mon être, laissant un vide en moi.  L'expression de satisfaction sur votre visage en dit long sur le plaisir que vous avez pris à me posséder.  Nos regards se croisent empreints d'une complicité. Alors que vous savourez l'image de ma soumission et de mon abandon,vous vous asseyez avec grâce sur le canapé, laissant une lueur de malice.  Vous sentez mon regard brûlant sur vous alors que vous ouvrez délicatement vote nuisette, révélant vos courbes voluptueuses.  Le tissu glisse le long de votre peau dévoilant maintenant en totalité votre corps Vos gestes sont lents et calculés,accentuant le suspense et l'excitation qui règnent dans l'air.  Vous me fixez intensément,vos yeux pétillant d'une lueur de désir. Vous savez que je suis captivé par cette vision et par l'anticipation de ce qui va suivre. Vos jambes légèrement écartées, votre corps offert à mon regard avide,vous m'invitez d'un geste à m'approcher, à me rapprocher de vous pour profiter de cette intimité partagée.  Le désir brûle en vous, prête à être libéré dans une explosion de plaisir. C'est a cette instant vous me dites: -"Laisse-moi te montrer tout ce que je suis prête à offrir, à te faire découvrir,les délices que nous pouvons partager ensemble.  Dans cette atmosphère chargée de désir, nous allons créer une symphonie de sensations et d'extase, explorant les recoins les plus intimes de nos fantasmes. Prépare-toi à plonger dans un océan de plaisir à te perdre et à vivre une expérience inoubliable.  Je suis prête à te guider. Viens à moi, laissons-nous succomber à nos désirs les plus profonds et à cette passion ardente qui brûle entre nous." Je m'approches de vous positionné entre vos jambes,mon regard s'embue d'excitation. Avec un sourire malicieux vous prenez doucement les cordes attachés autourt mon sex les défaisant délicatement,libérant mon intimité de leur emprise.  Chaque nœud qui se défait représente une nouvelle forme de liberté, une invitation à explorer des plaisirs encore plus intenses. Vous pouvez sentir mon souffle s'accélérer alors que je ressens la libération de mon corps laissant place à une sensation de légèreté et de vulnérabilité.  Ma peau frissonne sous vos doigts, révélant mon excitation grandissante. Vous voyez l'anticipation dans mes yeux, ma volonté de goûter à cette nouvelle liberté que vous m'offrez. me demandant de me mettre a genoux entre vos jambes Vous me guidez doucement la tête vers votre intimité.  Votre regard est rempli de désir et d'attente sachant que je suis maintenant prêt à vous donner du plaisir. D'une voix sensuelle, vous me dictez les mouvements que je dois effectuer, me guidant dans l'art de vous satisfaire,vous m'encouragez à prendre mon temps, à explorer chaque recoin de votre féminité. Vous sentez ma douceur sur votre peau, laissant ma langue se faufiler avec délice entre vos plis intimes.  Vous gémissez de plaisir alors que je me délectes, répondant à chaque mouvement que je fais avec une intensité grandissante. Vous m'encouragez à jouer avec votre clitoris, à le caresser avec habileté, créant des vagues de plaisir qui se propagent à travers tout votre corps. Vous me dites alors: -"N'hésites pas à explorer à varier les rythmes et les pressions, à me donner autant de plaisir que tu le désires.  Je suis là pour te guider, pour t'encourager à me faire atteindre des sommets de jouissance. Alors, plonges-toi dans cette expérience, savoure chaque instant de cette intimité partagée.  Je suis prête à me laisser emporter par les vagues de plaisir que tu créeras.  Montre-moi tout ce dont tu es capable avec ta bouche et ta langue, donne libre cours à ton imagination " Vous me guidez avec douceur, me montrant les angles et les mouvements qui vous procurent le plus de plaisir.  Je suis attentif à vos réactions, à vos gémissements, ajustant mes mouvements pour vous donner une satisfaction toujours plus intense. Vos mains se glissent dans mes cheveux, les caressant avec tendresse, amplifiant les sensations qui parcourent tout votre être.  Nous sommes enveloppés par cette intimité partagée, cette connexion unique qui transcende les limites du plaisir.  Vous êtes inondée d'une extase délicieuse, vous laissant emporter par des vagues de sensations.  Alors que nous sommes tous les deux pris d'une d'excitation ardente, vous décidez de mettre un terme à mes caresses.  Vous sentez ma frustration grandir, mais ce n'est que le début de quelque chose de plus intense. Avec une grâce sensuelle vous m'allonger délicatement. Vous positionnant au-dessus de moi, à califourchon. Sentant mon sexe tendu de désir contre votre peau chaude et humide. Vous vous frottez lentement, créant une friction délicieuse faisant monter encore plus notre excitation  Vos mains parcourent mon torse avec douceur, vos doigts effleurant ma peau brûlante.  Vous vous penchez en avant, vos seins frôlant ma poitrine créant une stimulation supplémentaire faisant monter notre désir à son paroxysme. Nous sentons la tension sexuelle entre nous augmenter et nos corps sont en parfaite harmonie. Frémissant d'excitation vous décidez de passer à l'étape suivante.  Vous vous redressez légèrement permettant à mon sexe ferme et impatient de s'introduire en vous.  Vous sentez mon désir grandir à chaque centimètre qu'il pénètre nous connectant d'une manière intime et profonde. Enfoncer entierement avec grâce et délicatesse en vous, chaque mouvement de nos hanches s'entremêlent.  Vous vous cambrez légèrement offrant une vue délectable sur nos corps en fusion. Nos souffles se mêlent dans un rythme effréné, nos gémissements emplissent la pièce alors que nous nous laissons aller à cette danse passionnée.  Vous sentez mes mains se poser sur vos hanches guidant nos mouvements,amplifiant notre plaisir commun. Vos ongles griffent légèrementmon torse laissant des marques éphémères de notre passion dévorante.  Nos corps sont en parfaite osmose se mouvant avec une synchronisation parfaite créant une symphonie de sensations envoûtantes. Chaque mouvement chaque va-et-vient fait monter notre plaisir. Dans un instant de pure extase,nous sommes submergés par l'orgasme. Nos corps se raidissent,nos soupirs s'intensifient et nous nous abandonnons à cette délicieuse libération. A l'apogée de notre plaisir partagé vous sentez l'orgasme vous envahir,les vagues de plaisir déferlent.  Vous êtes submergée par les sensations les plus délicieuses sentant ma semence chaude se répandre en vous.  Chaque pulsation de mon éjaculation vous fait frissonner, vous rappelant la puissance de notre passion partagée. Vous savourez l'extase de notre union nos corps vibrant d'une satisfaction totale.  Les spasmes de votre orgasme se fondent avec les miens, créant une symphonie de plaisirs inoubliables. Nous nous laissons aller, puis nos souffles s'apaisant peu à peu épuisés et comblés.  D'un geste délicat, vous passez votre doigt sur le bout de mon pénis pour y recueillir les dernières gouttes de notre plaisir partagé,le portant délicatement à mes lèvres. Ce geste symbolique soulignant notre lien profond et notre complicité dans cette relation de soumission.  Il est une marque de votre possession de mon plaisir et de ma soumissions. Il est le symbole de notre passion partagée et de notre engagement mutuel dans ce jeu de domination  Nos regards sont remplis de satisfaction et de complicité.  Nous avons créé un souvenir inoubliable, une expérience qui restera gravée dans nos mémoires et nourrira nos fantasmes futurs. Nos peaux encore chaudes se caressent doucement, nos doigts s'entrelacent dans un geste tendre et réconfortant.  Nous nous regardons avec des sourires complices, nos yeux reflétant la satisfaction  Nous évoquons notre expérience, partageant nos sensations et nos émotions.  Nous exprimons nos ressentis, nos désirs et nos envies créant un espace de communication profonde.  Nous partageons nos moments de vulnérabilité et nous nous émerveillons de la connexion que nous avons pu créer renforçant ainsi notre complicité tant physique qu'émotionnelle. Nous savourons chaque détail de notre aventure, revivant les moments les plus intenses Nous sommes reconnaissants l'un envers l'autre pour cette aventure inoubliable pour avoir créé un espace où nos désirs les plus profonds on pris vie. Nous en discutons,bâtissant un monde de plaisir et d'extase, où nos fantasmes futurs les plus audacieux se réaliserons.  Que notre passion continue de brûler, toujours plus ardente et toujours plus intense. Après avoir partagé une douche sensuelle,d'une main ferme mais délicate, vous me remettez ma cage de chasteté, scellant ainsi notre jeu de pouvoir et de contrôle qui me rappellera constamment ma soumission envers vous. Vous vous enveloppez dans votre nuisette.  Vous vous sentez puissante, confiante dans votre rôle de dominante, prête à m'emmener vers de nouveaux sommets de plaisir et de soumission. Nous prenons place sur le canapé, nos corps à peine couverts par nos vêtements et nous prenons un café. Vous me demandez de vous raconter comment j'ai vécu notre première expérience de domination, comment j'ai ressenti chaque moment, chaque geste de pouvoir que vous avez exercé sur moi.  Vous écoutez attentivement, cherchant à comprendre mes désirs, mes limites et mes envies. Puis, nous tournons notre regard vers l'avenir, évoquant nos futurs ébats et les nouvelles frontières que nous souhaitons explorer. Vous me partagez vos envies, me décrivant les scénarios qui enflame vos pensées. Les images se bousculent dans votre esprit, alimentant notre feu ardent de passion et de plaisir.  Nous sommes complices, deux âmes qui s'ouvrent l'une à l'autre, prêtes à se perdre dans un monde de fantasmes et de désirs inassouvis. Alors que nous savourons notre café, nos regards étincelants de désir et de complicité, nous sentons que ce ne sont que les prémisses de nos futurs ébats qui nous attendent.  Impatients de plonger dans ces nouvelles expériences,vous me dites : -"Mon cher soumis, maintenant que nous avons échangé nos paroles intimes, je te demande de te souvenir de ta nouvelle position dans notre jeu de domination.  Désormais, tu es entièrement mien, et lors de nos jeux passionnés, tu devras m'appeler "Maîtresse". C'est ainsi que je souhaite être honorée et vénérée par toi. Chaque geste, chaque mot que tu prononceras, sera une preuve de ton dévouement envers moi.  Je serai ton guide, ton inspiration, ta source de plaisir et de discipline.  Je t'apprendrai les délices de l'obéissance et de la soumission". Avec un sourire malicieux, vous me murmurez à l'oreille les règles que je devrais respecter : -" tu devras me servir avec dévotion, être à mon écoute et répondre à mes moindres demandes. Ta seule mission sera de me satisfaire, de me rendre heureuse et de te soumettre à mes caprices les plus audacieux. Dans notre intimité, tu seras mon jouet, mon objet de plaisir.  Je te guiderai à travers des jeux de soumission, t'offrant une expérience unique et inoubliable.  Tu seras à mes ordres, prêt à combler mes désirs avec une dévotion totale. Mon cher soumis, prépare-toi à entrer dans un monde où les frontières du plaisir seront repoussées", Maintenant Répète après moi : -"Je suis ton soumis, Maîtresse. Je me soumets entièrement à toi. Avec ces mots, tu scelleras ainsi notre pacte de soumission et d'adoration mutuelle". En prononçant ces paroles, je sais que je me livre corps et âme à sa domination. Mon cœur bat plus vite, empli de l'anticipation des plaisirs que qu'elle me réserves. En acceptant ce pacte, je me sens libéré de mes inhibitions Apres avoir prononcé ses paroles, je vous dit : -"Je suis rempli d'une gratitude profonde d'avoir été choisi pour être votre soumis, Maîtresse.  Je serai à la hauteur de vos attentes, prêt à vous satisfaire et à vous combler à chaque instant. Vous me repondez a votre tour -"Prépare-toi, mon cher soumis, car notre aventure ne vient que de commencer Je vais te guider vers des horizons inexplorés de soumission et d'extase." "Maintenant, tu m'appartiens, tu es à moi..."
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Par : le 27/01/24
Je me retire et descend du lit. "Suis moi" elle descend. Je m'assois sur la chaise du petit bureau. J'écarte mes jambes, mon sexe turgescent. "Tourne toi et viens t'empaler sur moi" Elle se place entre mes jambes,  son petit cul se frotte à mon bas ventre, elle prends mon sexe en main et l'introduit dans sa chatte très humide. Elle pose ses mains sur mes genoux et dos à moi, je lui donne des coups de reins. Je la baise ainsi. Je m'arrête. "Bouge. A toi de baiser". Elle s'active alors. Elle monte et descend sur mon sexe. Elle donne la vitesse et la profondeur qu'elle souhaite. Je la regarde bouger, l'entend gémir de plus en plus. Je claque quelques fessées. Et soudain, elle jouit sans retenue.  Elle m'innonde de sa cyprine ainsi que la moquette :-) mon sexe, mes cuisses sont trempées. Je suis super étonné mais heureusement surpris. Elle s'arrête net et se lève, me regarde, regarde mes cuisses. "Je m'excuse" me dit-elle très gênée. "Je ne pensais pas que ça m'arriverait. C'est seulement la 2e fois". Elle est très très gênée. Moi je souris ou en ris même.  Je ne suis pas gêné mais plutôt fier, heureux qu'elle ait autant pris plaisir. Je me sens Rocco Sifriedi :-) En fait si je suis gêné mais pas pour moi, pour elle: Elle semblait tellement désolée. Puis je me ressaisis. Je suis son dominant tout de même. Je tire sa laisse vers moi et la détache. Je reste assis ainsi mouillé, jambes écartées. J'enlève ma capote. "Va chercher une serviette et nettoie moi". Elle revient, se mets à genoux et me nettoie les cuisses, les boules et le sexe. Je la prends par les cheveux et l'amène à me sucer. "Nettoie correctement". Elle me suce, lèche mes boules et mon entrejambe avec délicatesse, elle tente de se faire excuser. Je n'en demandais pas tant. Mais elle le fait aussi parce qu'elle le veut. Être dominée l'a amené à jouir, à être une femme fontaine. Nous en profitons tous les deux :-) Enfin je la tire en arrière, me lève et l'amène de nouveau sur le lit. "Allonge toi sur le dos et caresse toi". Je sais qu'elle n'est pas une fan de se caresser devant un homme. Elle se caresse 'sagement', doucement, trop doucement à mon goût. "Fais mieux que ça,  mets toi des doigts" Clairement je profite de cet instant pour me reposer,  profiter de ce spectacle et enfin d'enfiler une nouvelle capote. Je suis prêt de nouveau. Je prends ses chevilles pour écarter ses jambes et m'offrir de nouveau son intimité. Je grimpe sur le lit et je la prends sans vergogne, en missionnaire. Ses seins s'agitent sous mes yeux, elle gémit, bouge sa tête... mon dieu, que c'est beau. Mes mains toujours sur ses chevilles pour la maintenir offerte. Je suis en sueur. Je jouis dans ma capote, en elle. Je râle de plaisir... Tranquillement je reprends mes esprits et je me retire. Elle reste ainsi, offerte. Toujours. Je me lève.  "Viens retirer ma capote" Elle se place devant moi et avec attention elle retire ma capote souillée. "Va faire couler la douche". Elle se dirige vers la salle d'eau, jette la capote et fait couler l'eau. Elle attends que l'eau se réchauffe. Pendant ce temps, je m'allonge sur le lit en attendant qu'elle m'appelle. Je me retourne vers elle: Elle est nue, dans la salle d'eau, la main dans la douche attendant encore l'eau chaude. C'est long, trop long... Je la rejoins. Je me place derriere elle, la presse contre moi. Sa peau est douce, mon sexe sur ses fesses... L'eau commence alors à chauffer. "Entre dans la douche" je la suis, collée à moi. L'eau est enfin bonne. Je prends le pommeau et l'asperge sur ses seins. Elle remonte ses cheveux pour ne pas les mouiller et elle se tourne. L'eau la recouvre,  elle est entièrement mouillée.  Je me colle à elle pour partager l'eau. Nos deux corps nus sous la douche, je l'embrasse, l'enlace. Je ne veux pas qu'elle ait froid alors je garde l'eau sur elle. Ses seins sur mon torse, elle me regarde et sourit. Moment de tendresse, complicité après ces instants plus bestial. "Lave-moi" lui dis-je Elle prend du savon dans ses mains et entame de me laver le torse, les épaules, les bras, etc. Elle descend petit à petit, passe sur mon sexe et continue sur mes cuisses. Et remonte. "A genoux, et nettoie mieux que ça" Elle se baisse, je passe l'eau sur son dos pour la garder au chaud. Et elle repasse ses mains sur mon sexe, mes boules, mes cuisses, mon entrejambe, mes mollets, mes pieds. Je suis aux anges tel un empereur romain lavé par son esclave (hahaha) Je lui donne le pommeau pour me rincer. Elle se relève et s'active sur moi. Je la regarde faire, je la dévisage. Elle sourit en me voyant. Elle est belle. "Lave toi". Elle obéis. Je la regarde. Ses mains sur son corps, passant de ses seins à son ventre, sa entre cuisses... Je l'asperge de cette eau chaude. Nous voici tous deux propres. Je bande comme un fou. Mon sexe frappe sur son entre cuisses, son ventre. "Tu vas vérifier que je suis bien propre maintenant. A genoux" Elle s'exécute. Son visage devant mon sexe. Et je prends sa tête pour l'amener à me sucer. Encore et encore. J'avoue: j'adore ça. J'aime tjrs autant sa bouche. Je nous réchauffe avec de l'eau. Elle s'applique mais je ne veux pas jouir de suite. Je l'arrête, la relève, sort de la douche. "Essuie moi" lui dis-je en lui tendant une serviette. Elle sort et m'essuie. Elle est elle trempée encore. Je voulais qu'elle aille jusqu'au bout de sa soumission du moment. Plus ou moins sec, je sors de la salle d'eau pour qu'elle se réchauffe aussi. Elle se sèche. Je vais sur le lit, je m'allonge. Elle me rejoint. Je l'accueille. Elle pose sa tête sur mon épaule. Et nous restons ainsi qqes instants. Puis je prends sa main et la dirige sur mon sexe au repos (Je ne suis pas une machine. Lol) Je lui donne le mouvement : elle me masturbe tranquillement, avec douceur.  J'aime ses mains, elles sont douces,  ses doigts sont fins, manucurés. Je reprends doucement de la vigueur. "Plus vite" lui dis-je. Elle se mets à genoux à côté de moi, sur le lit et elle accélère le mouvement. Je glisse une main sur son cul, lui introduis un doigt, descend sur sa chatte. Et la caresse aussi. Me voilà droit comme un i, de nouveau. Mais elle a droit à son moment aussi. Entre notre 1ere rencontre et celle-ci, nous avions échangé sur nos envies: elle m'avait avoué vouloir un massage. Je veux son plaisir autant que le mien alors je me devais d'exaucer son voeu. "Allonge toi sur le ventre". Elle obéit. Je la chevauche alors, mon sexe sur ses fesses. "Relâche toi" lui dis-je et je m'emploie alors de mon mieux à lui masser le dos, les épaules,  ses fesses, ses hanches. Pas de fessées, juste des caresses. Elle s'abandonne. Mon sexe glisse sur ses fesses, mes jambes l'enserrent, j'essaie d'être léger, de lui apporter du bien être. Son moment rien qu'à elle. Je vais être franc, c'est pas trop mon truc les massages. Mais elle le voulait et je suis là pour notre plaisir commun. Ce moment dure plusieurs minutes. Mon sexe se relâche aussi :-) Je me relève. Je me place à hauteur de son visage et lui 'force' l'entrée de sa bouche. Je lui baise la bouche, elle tjrs allongée sur le ventre, la tête de côté. Je redeviens dur pour la suite. Je tire ses cheveux, maintient sa tête et continue mon va-et-vient sans me soucier de sa respiration. Elle se laisse faire. Sa bouche dégouline de salive. Les draps sont mouillés... Et j'explose sur son visage. Ma semence s'étale sur sa peau. Elle sourit de plaisir: plaisir de m'avoir fait jouir, plaisir de sentir ma semence ou plaisir d'être chose entre mes mains... elle seule le sait. Elle se nettoie le visage d'une serviette et me dit qu'elle doit partir maintenant. Il est vrai qu'il est tard et elle n'habite pas à côté. Nous nous rhabillons en nous regardant. Je l'accompagne à sa voiture, en la tenant fermement contre moi. Nous nous parlons qqes minutes et elle part... j'attendrai son sms pour m'assurer qu'elle est bien arrivée. J'ai passé le reste de la nuit entre rêve et réalité. Me demandang si ce que je venais de vivre était bien réel. Cette femme qui s'est donnée à moi, qui m'a fait confiance, qui m'a permis de sortir de mon quotidien et qui change ma vie... Nous nous reverrons.
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Par : le 27/01/24
Nous nous sommes vus deux fois uniquement. Pour être franc, nous nous sommes perdus de vue pour 2 raisons: elle avait des choses à régler avec son précédent Dom et j'ai dû repartir à Bucarest plusieurs mois pour mon travail Dommage pour moi bref... Après notre 1ere rencontre,  nous avons bcp échangé sur ce qu'elle avait ressenti, sur ce qu'elle avait plus aimé et souhaiterait pour la prochaine fois. Nous nous sommes donc donnés RDV dans mon hôtel du moment, dans le 9e. Elle devait arriver vers 19h. 19h15 puis 20, puis 25, tjrs pas de nouvelle. Puis elle m'envoie un sms: je me gare et je vous appelle lorsque j'arrive à l'hôtel. 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes passent. Je lui envoie un sms, pas de réponse. Je m'inquiète. Et le téléphone de ma chambre sonne: "bonjour, Madame X vous attend à la réception". Surpris, je descends. Elle est assise devant le réceptionniste en jupe courte et talons. Il avait une vue imprenable sur ses jambes. Elle me voit et vient à ma rencontre. Elle est très gênée: elle n'avait plus de batterie et ne pouvait m'appeler.  Je me suis senti con de ne pas être aller à sa rencontre plus tôt. Ce n'était pas gentleman... Le réceptionniste nous regarde avec un sourire coquin. Nous montons dans l'ascenseur et je la prends par les cheveux pour l'attirer à moi. Je l'embrasse à pleine bouche. Nos langues se mélangent, sa bouche est douce et humide. Nous arrivons,  je la relâche et nous entrons dans la chambre. Je l'invite à mettre son sac, son manteau sur une chaise. Elle pose son sac et avant d'enlever son manteau, elle ôte sa culotte en premier. Dans nos échanges avant ce rdv, elle devait venir en jupe et sans culotte. Elle m'explique qu'elle n'avait pas osé marcher dans la rue sans culotte. Elle semble très gênée de me l'avouer. Je souris parce que finalement à ce moment là, je me rends compte que de la voir ôter sa culotte devant moi, pour moi dès son arrivée m'excite. Par ce geste, elle me fait passer le message qu'elle se donne à moi. Loin de la réprimander, je suis au contraire excité. Elle enlève son manteau et se positionne devant moi en attente. Je la regarde et l'embrasse de nouveau. Une main tenant ses cheveux, l'autre glissant sur ses fesses. Je soulève sa jupe et empoigne ses fesses. Puis je glisse vers sa chatte.  J'aime les femmes épilées, c'est ainsi, mon choix. Et nous étions d'accord qu'elle serait inspectée à son arrivée. Sa chatte est douce, vraiment douce. "parfait"lui dis-je. Elle comprend bien sûr. "Déshabilles toi". Elle s'exécute sans attendre. Elle est nue devant moi. "J'ai rapporté mon collier et ma laisse, Mr" me dit-elle et me tent ses accessoires sortis de son sac. Je suis ravi et lui mets son collier, l'attache à sa laisse. Elle m'est alors reliée Je tire sa laisse pour lui faire sentir mon emprise et l'approcher de moi. Je suis plus grand qu'elle. Je la regarde de haut, elle n'ose pas lever le regard. "À genoux" Elle se positionne mais elle n'a pas le temps de rester ainsi,  je l'entraine par sa laisse à 4 pattes dans la chambre. Elle n'est malheureusement pas très grande alors je lui fais faire des ronds. Elle se dandine. Ses fesses sont à ma vue, ma merci. Je la fesse sans violence mais qu'elle sente sa domination. Je m'arrête "mets-moi nue pieds" Elle est à genoux et retire chaussures et chaussettes avec attention. Je prends sa tête par les cheveux et l'amène sur mes pieds "Embrasse-les, leche-les". Je sais qu'elle aimait cet acte. Elle m'en avait bcp parlé. En tant qu'homme, je me rend compte qu'une femme est en train de lécher,  embrasser mes pieds: c'est tout de même un instant assez incroyable. Je réalise un fantasme une nouvelle fois: lors de notre 1er rdv, elle avait déjà réalisé ce désir. J'ai une chance énorme de l'avoir rencontrée. Je reprends mon récit avant que mes souvenirs s'effacent... Elle est là, à genoux, à embrasser et lécher mes pieds. Je profite de ce moment de domination et cette sensation de sa bouche sur mes pieds. C'est une sensation agréable. "Ça suffit,  relève toi" elle reprends sa place à genoux. Elle n'ose me regarder alors que je n'attends que ça.  Elle rougit: a-t-elle honte de son acte? De son envie d'embrasser les pieds d'un homme ? Plus tard, je lui dirai que j'ai aimé cet instant.  Je veux qu'elle se sente en confiance, qu'elle se lâche, qu'avec moi elle peut être celle qu'elle souhaite être. Nos désirs sont nos plaisirs. Je ne la juge pas, bien au contraire je l'accueille volontiers. "Enlève mon pantalon" lui ordonne-je toujours tenue en laisse. Elle enlève ma ceinture, déboutonne mon pantalon et le fait glisser sur mes jambes.  Elle soulève un pied et passe le pantalon,  soulève le second et me débarrasse de ce vêtement superflu. Elle se remets en place. Elle attends. "C'est très bien, enlève mon boxer" Elle prends mon boxer de chaque côté et le descend avec précaution. Mon sexe jaillit droit vers elle. Ce n'est pas une surprise,  je gardais tellement que s'en était évidemment visible et prévisible. Elle me débarrasse enfin... Elle se remets en place et attends. Je m'occupe de ma chemise seul. Je veux qu'elle reste ainsi dans l'attente d'un ordre. Je me débarrasse de ma chemise. Je suis nu devant elle. Sensation agréable d'être soi tout simplement sans arrière pensée. Je tire sur la laisse doucement pour qu'elle s'approche de mon sexe. "Prends mon sexe en bouche. Ne suce pas". Elle pose ses mains sur mon sexe dur. "Sans les mains". Elle les retire et avale mon sexe. Ses lèvres sont toujours aussi douces et sa bouche chaude,  humide. Un VRAI plaisir. Je suis dans sa bouche, elle ne bouge pas. Elle n'en a pas le droit. Je profite de cette bouche offerte. De son souffle sur mon sexe. "Suce maintenant doucement" Elle entreprend son va et vient. Ses mains sur ses cuisses. Juste sa bouche. Au bout de quelques minutes, je lui autorise d'utiliser ses mains. Et ses doigts fins caressent mon sexe pendant qu'elle continue son office. Je m'associe sur le lit juste derrière moi, elle me suit et continue sa condition. Je suis assis, jambes écartées, nu, ma soumise en laisse me suce. "Crache sur mon sexe, mets ta salive,  je veux sentir ton humidité". Elle crache ce qu'elle peut, glisse sa langue encore plus qu'avant. Mais clairement, elle ne sait pas cracher (je ne lui en veux pas naturellement, elle démontre son savoir-vivre). "N'oublie pas mes couilles". Et elle glisse sa tête entre mes jambes pour les lécher,  les sucer, les gober, les malaxer... Je me couche sur le lit. Je profite de cet instant intense de cette femme à genoux pour moi, en laisse pour moi, faisant de son mieux pour me satisfaire. Quel plaisir. Je sens sa salive couler sur mon entrejambe :-) Je me lève. "Ça suffit, monte sur le lit à 4 pattes". Je l'aide à se relever et elle se mets en position. Elle sourit: Je vais m'occuper d'elle. "Écartes tes jambes ". Imaginez la scène : elle est en laisse, cul et chatte offerts, jambes écartées, sa bouche humide de mon sexe, ses seins pendant. Rien que d'y repenser... Je me place derrière elle. Je caresse ses fesses, ses cuisses, ses mollets, ses pieds. Je prends mon temps. Et doucement je la fesse sur une fesse, puis l'autre. J'alterne. Elles rougissent doucement. Je n'ai aucune envie de lui faire mal mais juste lui faire ressentir mon emprise. J'alterne avec des caresses pour apaiser le feu des claques. Puis je passe ma main entre ses cuisses,  je passe sur sa chatte humide, lisse, douce. J'entreprends des va et vient sur ses lèvres. Je ne la pénètre pas encore. Puis je m'arrête et j'enfonce doucement un doigt en elle, puis deux. Elle est trempée. Et je prends ainsi, avec mes doigts. Doucement ou fort, j'alterne pour la surprendre. J'arrête et je me place à côté d'elle pour enfiler une capote. Je la regarde en même temps. Ses seins pendant m'attirent. Je les prends à pleine main, les caresse, les maltraite, pince ses tetons. Elle sourit ou grimace légèrement selon le moment. Puis Je monte sur le lit derrière elle, toujours en laisse. Je prends mon sexe et je m'enfonce en elle. Elle gémit de cette introduction. Je la prends alors par les hanches et je la baise ainsi. Elle retient ses gémissements, son souffle. J'aime. Mais encore plus, j'aime lorsqu'un rale s'échappe de sa bouche. Petit à petit elle se lâche et elle gémit plus fortement. Doux son que celui d'une femme qui gémit de plaisir. Je tire sur sa laisse pour qu'elle se cambre, je prends ses cheveux et d'une main sur son cul et l'autre tirant sur ses cheveux, je la possède. La suite dans le second article...
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Par : le 26/01/24
Je me souviens parfaitement de notre première séance. Ma femme venait de rentrer d'un long séjour, fatiguée mais rayonnante. À ce moment-là, j'ignorais encore son aventure virtuelle, que j'apprendrais plus tard. Quelques jours avant son retour, elle avait révélé son désir de devenir soumise, Ma soumise. Après 10 ans de mariage, c'était une révélation inattendue, mais excitante. J'avais noté un changement chez elle, elle vivait sa crise de la quarantaine, aspirant à plus, sans que je ne soupçonne l'ampleur de ses désirs. Son retour marquait un tournant. Durant son vol de retour, je lui avais demandé de réaliser quelques défis érotiques. Elle devait prendre des photos d'elle dans les toilettes de l'avion, se caresser discrètement sous une couverture, obéissant ainsi pour la première fois à un ordre de ma part. Puis, je lui avais demandé de séduire un steward et d'obtenir son numéro. Elle s'était exécutée, captant l'attention d'un steward qui lui offrit des boissons supplémentaires, mais sans aller jusqu'à obtenir le numéro. L'important était qu'elle ait essayé. Une fois de retour à la maison, les enfants endormis, j'avais tout préparé pour une soirée spéciale. Sur notre terrasse, à côté de la piscine, j'avais ouvert une bouteille de vin blanc. Ma Douce Soumise s'était assise en face de moi, comme à son habitude. J'ai pris un moment pour la contempler en silence, puis, d'une voix calme, je lui ai rappelé qu'elle n'avait pas été autorisée à s'asseoir. Surprise mais obéissante, elle se leva, croisant les mains derrière la tête, se plaçant devant moi en position de soumission. Je lui ai alors expliqué mes règles et ce que j'attendais d'elle. Elle m'écoutait avec attention, demandant la permission de poser des questions. Voir ma femme se soumettre ainsi devant moi était un délice. Après quelques minutes, je lui ai ordonné de se déshabiller de manière lente et sensuelle. Le spectacle était captivant. Une fois nue, elle a repris sa position. Je me suis levé, m'approchant d'elle pour la caresser. Chaque caresse la faisait frissonner, intensifiant son excitation. Sa réponse à mon toucher était évidente : sa chatte était humide, un signe clair de son plaisir. Puis, je suis passé à la fessée. J'avais déjà donné des fessées durant notre vie 'vanille', mais cette fois, l'impact était différent, plus précis. Elle mordait ses lèvres, réagissant à chaque coup. Je lui ai demandé de compter et de me remercier. '1 merci Maître, 2 merci Maître, 3... 10 merci Maître.' Après avoir vérifié son intimité, j'ai constaté qu'elle était encore plus excitée, prête pour la suite. Sur l'autre fesse, le rituel se répéta. '1 merci Maître, 2 merci Maître, 3... 10 merci Maître.' Elle était résolue à devenir Ma Soumise. Pour la récompenser, j'ai commencé à caresser sa chatte, alternant entre douceur et intensité. Elle gémissait, son corps réagissant fortement à chaque toucher, des contractions se dessinant sur son ventre. Elle restait en position, savourant mes premières actions en tant que maître. Notre aventure était lancée. Ma Douce Soumise était à ma disposition, s'en remettant entièrement à ma volonté. Depuis, je la guide. Je préfère le terme 'guide' à 'dressage', car elle n'est pas un animal, mais ma plus belle propriété, et elle m'a confié la tâche de faire d'elle ma soumise. J'espère que ce récit vous a captivé. N'hésitez pas à partager vos pensées en commentaire. Écrire me permet de réaliser la chance que j'ai de vivre cette expérience. À très bientôt pour la suite. Maître DeepDom
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Par : le 26/01/24
  Aujourd’hui je suis toute excitée. Car ce soir c'est notre sortie au club. Après une semaine de travail intense pour moi et pour Monsieur, ça va nous faire du bien. Je choisis dans mon dressing une robe plutôt sexy. Elle est noir avec des lanières au niveau de la poitrine. Elle est fendue sur le côté.Le haut et la jupe sont séparés. Je file à la douche rapidement avant que Monsieur arrive. Pendant que je suis dans ma douche. J’entend mon chien s'exciter. Je comprends alors qu’il arrive. Je sors rapidement de la douche. Je n’ai pas le temps de m’habiller, je cours vite pour me mettre à genoux devant la porte. A peine installé que Monsieur ouvre la porte.    Il ne s’attendait pas à me trouver nue. Il me sourit et me tend sa main que j’attrape. Il m’aide à me relever. - Bha alors c’est dans cette tenue que tu m'attends?  Alors tu es prête pour la soirée. Me dit-il avec un clin d'œil. - Dit pas n’importe quoi j’ai pas eu le temps de mettre ma robe. -Mais tu pourrais aller nue, non?  avec juste ton blouson. - Je sais que je vais vite finir nue mais tout de même. Sur ces mots je ne lui laisse pas beaucoup le choix et je monte m’habiller. Une fois changer, coiffer et collier mis, je descend retrouver Monsieur. Lui est déjà prêt, dans le canapé à m’attendre.Je viens me mettre à genoux devant lui en lui tendant la laisse. Il me met la laisse et nous nous mettons en route en direction du club. Nous prenons la voiture. Nous discutons de nos journées respectives. Et bien sûr nous exprimons notre hâte d'arriver au club. - Ma Sluty je t’ai préparé une petite surprise au club. - Ah oui !  Moi qui a hâte, j’ai encore plus hâte. J’ai du mal à tenir sur mon siège. Je vois enfin le club au loin. Le grand manoir nous attend pour bien nous amuser. De l’extérieur nous n’entendons rien. Personne ne peut se douter de ce qui se passe à l’intérieur.   Une fois rentrée, je dépose mon blouson dans le vestiaire.   Je marche derrière mon Monsieur, lui tenant ma laisse pour ne pas me perdre. Nous allons saluer les membres du club qu’on connaît. A quelques-uns de nos amis leur chuchotent de nous rejoindre à l’étage tout à l’heure.   Je m’inquiète légèrement de ce qui pourrait bien se passer à l’étage. - Monsieur, pourrions nous aller boire quelque verre ? -Bha alors Sluty, tu serais inquiète? C’est la première fois que tu me proposes ça. D'habitude tu cours à l’étage. Je baisse les yeux et dit d’une petite voix. - Vi, mais je ne sais pas ce qui m’attend. - Ho bha alors Dit t’il en me tapant la tête. -Bon aller viens tu vas prendre un petit coca.   Dit il en se moquant. Je vais rester dans mon stress pour l’instant. Je le suis en baissant la tête. Je prends mon coca en baissant la tête pendant que mon Monsieur lui discute avec ses amis en buvant son verre. Une fois qu’il a fini son verre, il tire sur ma laisse et me conduit à l’étage.  L’étage est fait de nombreuses chambres. Il y a de quoi attacher  au mur. Mais c’est pas là bas que Monsieur m’y conduit à mon grand étonnement. Monsieur m'emmène juste entre les chambre et les salle de torture. Il s’y arrête. Évidement c’est par là que tout le monde passe. L’étage est rempli de monde. D’une voix autoritaire il m’ordonne,  A genoux ! Je regarde mon Monsieur dans les yeux, le regard noir de Monsieur me fait instantanément obéir. Je me met alors à genoux. Je n’avais pas vu mais un de ses amis nous a suivi. Je sens alors de l’acier froid dans mon dos. - Sluty fait attention à ne pas trop bouger. Tu te rappelles avant de venir je t’ai dit de venir nue. Tu as refusé. Alors voici ta punition. Monsieur vient à peine de finir sa phrase que je sens le couteau passer sous mon haut. J’entend le haut de déchirer. Une bretelle tombe. Je le sens passer de l’autre côté. la deuxième bretelle tombe. Je lève les yeux vers mon Monsieur pour le regarder de manière implorante. Mais son regard à lui n’a pas changé. Je baisse alors à nouveau la tête. Je subis la sentence sans dire mot.   Son ami au couteau s'amuse à passer la lame sur ma peau dénudée. Je ne peux m'empêcher de frissonner. Je sens la lame passer dans mon dos. D’un coup franc il coupe mon haut qui tombe au sol. Je me retrouve alors poitrine nue. Ma poitrine est exposée devant des inconnues qui sont venues  voir ce qui se passait. Ils ne sont pas déçus du spectacle. Nous voila entouré par de nombreuses personnes. J'entends leur chuchotement. Je ne peux m'empêcher de me sentir excitée par cette scène. Monsieur me connaissant se doute de mon état. La lame passe maintenant le long de mon dos. La lame froide refroidit mon corps. Elle passe maintenant le long de ma jupe. Il n’a pas grande difficulté à la coupé. N’ayant aucun sous-vêtement, je me retrouve entièrement nue devant ses inconnues. Je lève la tête, et dans le regroupement de personne. Je reconnais certains visages qui sont des amis de Monsieur qu’il a invité à venir nous rejoindre.   Il y a un moment de flottement. Il ne se passe rien mais j’entend les chuchotements. et les regards des gens.  J’ai l’impression que ces quelques secondes sont des heures. Monsieur me demande de tendre la main. J’obéis et il y dépose des capotes. Il se retourne et s'adresse à l'assemblée.   Ce soir, chers amis, je vous prête mon jouet. Je vous offre sa bouche. La seule obligation, c’est de mettre une capote. Mais bien sûr vous pouvez éjaculer sur elle mais seulement pas dans sa bouche. En entendant les mots de mon Monsieur je sens l’excitation en moi. Sur ces mots, il s’écarte laissant le champ libre à ses nouveaux invités. Le premier à en profiter est l’homme au couteau. Il range son couteau et passe devant moi. Je le regarde dans les yeux. Je vois ses yeux plein d’excitation. Il a clairement envie de me baisé la bouche. Il met alors la capote sur son sexe, il prend ma tête et besogne ma bouche. J’essaye de suivre ses mouvements avec ma langue mais ce n’est pas simple avec la vitesse . Il met son sexe dans ma gorge. Je peine alors à respirer. Entre deux aller retour j’arrive à prendre de grand bouffer. J’ai de la bave qui coule au coin de la bouche.   Je sens que le Monsieur à lame commence à se tendre. Il se retire. Il retire la capote et éjacule sur mes seins. En partant il vient me chuchoter à l’oreil  Merci ma jolie sluty.     Après que le Maître des lames est fini. Les hommes font la queue pour venir me baiser la bouche. Me sentir utiliser ainsi m’excite énormément. De la mouille coule le long de ma cuisse. Une petite flaque se forme en dessous moi. Pendant que je suce des hommes, d'autres viennent juste éjaculer sur moi. Quelque mains baladeuse viennent toucher mon sexe. Ici je me sens pleinement à ma place. Je suis seulement leur jouet Je ne pense qu’au plaisir que je donne mais aussi au plaisir que je reçois par certains hommes généreux. Quand je sens la jouissance monter. Je regarde mon Monsieur d’un regard suppliant. Par chance il acquiesce. Alors j’ai un orgasme sous leurs mains. Par chance, mon Monsieur me l’a autorisé de nombreuses fois. Ce soir Monsieur est généreux. Une fois tous les hommes passés. je me sens totalement vidé. Je tombe au sol. Je suis recouverte entièrement de sperme. Mon Monsieur m’aide à me lever et m'emmène à la douche. Il me lave doucement. - Bravos ma belle sluty. Tu as été très bien. Je suis très fière de toi. Après la douche, Monsieur me ramène à la voiture. Je suis totalement épuisé. Dans la voiture je m'endors. Une fois rentré Monsieur m'emmène au lit et je m’endore instantanément   
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Par : le 25/01/24
Il y a six mois, notre relation était des plus classiques, 'vanille' comme on dit. Mais depuis, nous nous sommes aventurés dans le monde captivant du BDSM. L'élément déclencheur a été la crise de la quarantaine de ma compagne, ma soumise d'aujourd'hui. À son retour d'un voyage, elle m'a avoué avoir rencontré un homme en ligne, et ce qui avait commencé comme une simple discussion avait évolué en une liaison BDSM le temps de son absence. De retour chez nous, elle a choisi de mettre fin à cette aventure et m'a demandé de prendre le rôle de son Maître, pour la guider sur le chemin de la soumission.Mon intérêt pour le BDSM n'était pas nouveau. Des années de lectures, de films et de visites sur des forums spécialisés m'avaient préparé, mais le passage à la pratique était un tout autre défi. J'étais prêt à devenir son Maître, à l'accompagner dans son éveil à la soumission, à explorer doucement ses limites, à la guider psychologiquement et physiquement... Nous avons dû prendre quelques semaines pour organiser notre nouvelle vie, établir des règles, notamment pour rester discrets vis-à-vis de nos enfants et de notre entourage 'vanille'. Nous ne vivons pas le BDSM 24h/24, mais c'est notre aspiration : concilier notre passion avec notre quotidien sans éveiller les soupçons, et vivre pleinement nos moments intimes. En tant que Maître, je suis patient et à l'écoute, guidant ma soumise dans son évolution quotidienne, la poussant à explorer ses limites dans la douleur, l'humiliation, ou sexuellement. Je suis fier de voir ma soumise aujourd'hui s'offrir à moi, de l'avoir vue réaliser son premier fist en solo, d'accepter les fessées, les pinces à linge sur ses tétons délicats, son corps, ou sur les lèvres de son vagin délicat. Qu'y a-t-il de plus gratifiant que cette confiance qu'elle me porte ? Quelle plus grande responsabilité que de guider une femme dans son épanouissement en tant que soumise ? De la conduire dans un état de transe érotique à la découverte du 'subspace'. Cette aventure, riche en découvertes et en évolutions, ne cesse de nous fasciner, ma soumise et moi. Pour partager cette expérience, j'ai décidé de tenir un journal quotidien. Dans ces pages, je raconterai notre parcours : comment je guide ma soumise au jour le jour, son apprentissage, nos craintes, nos désirs, et chaque nouvelle étape franchie dans notre relation BDSM. Ce sera l'occasion de documenter notre évolution, de réfléchir sur les défis rencontrés et sur les joies que cette vie nous apporte. J'espère ainsi offrir un aperçu sincère et détaillé de notre quotidien, partageant les nuances de notre dynamique de domination et de soumission. Au fil des jours, ces écrits deviendront le témoignage de notre histoire, un récit intime de notre transformation et de notre quête de dépassement, ensemble, dans cet univers captivant du BDSM
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Par : le 24/01/24
En bdsm, nous employons souvent des mots forts, en cela qu'ils servent à exprimer des sentiments ou des émotions fortes. Moi même j’emploie des mots que je crois adaptés mais dont je ne suis pas toujours certain de la signification, ou parfois des mots volontairement inadaptés que j'emploie en sachant pertinemment que j'en transforme la signification. Mais j'ai souhaité me replonger dans la définition de certains mots que je trouve souvent mal employés, ou que je voulais à l'avenir mieux employer. S'est ajouté un peu de réflexion personnelle toujours inspirée et motivée par la bonne définition des termes qui m'ont posé problème. Ainsi, armé de plusieurs dictionnaires, j'ai philosophé sur ces mots que voici : Respect, dévotion, fidélité, loyauté.   Respect :   Le respect est une chose complexe et personnelle. Il s'agit d'un regard sur quelque chose, il s'agit d'une considération. Il n'est pas inné, il est le fruit d'un effort, d'une réflexion. On mesure, estime quelque chose, et de cet examen découle un respect variable. Un grand respect indique qu'on a estimé de grandes valeurs à la personne/chose/parole. La philosophie amène indubitablement à considérer au moins tout être humain (si ce n'est tout être vivant) comme une fin en soi, c'est à dire que malgré toutes considérations qu'on puisse se faire au sujet d'un individu, on ne peut intellectuellement pas lui omettre la dignité d'être humain autant que soi, sa libre pensée, son droit à considérer autrui et soi même. Respecter sa parole c'est avoir de la considération pour ce qu'on a dit, et souvent donc il s'agit d'une parole à laquelle on a trouvé ou donné de la valeur. C'est ainsi rester fidèle aux engagements contractés car on les a considéré, parce qu'ils ont eut de la valeur. Le respect à une personne c'est l'appréciation qu'on se fait d'elle. Ce respect évolue donc avec la relation qu'on entretien avec cette personne. Le respect est une notion active, présente, en évolution. C'est un écueil très commun que celui d'ignorer ou de méprendre l'impact de la relation sur le respect qu'on a pour quelqu'un. D'autre part le respect qu'on a de cette relation en dehors du respect qu'on a de la personne, est une chose à part entière et qui évolue, parfois différemment de la considération qu'on a de la personne. On peut ainsi ne pas cesser d'avoir du respect pour quelqu'un sans pour autant avoir beaucoup de respect pour la relation qui nous relie. Et inversement, on peut bel et bien avoir estimé beaucoup de valeur à la relation qui nous relie à quelqu'un qu'on ne respecte plus en tant que personne. Manquer de respect à quelqu'un, c'est de ne pas agir conformément à la considération préalable, soit partagée et socialement attendue, soit personnelle et donc souvent passée. L'insulte, ce n'est pas manquer de respect, c'est soit témoigner à son interlocuteur le peu de respect ou la baisse de respect qu'on lui porte, ou le mépris, soit en témoigner à d'autre dans le but de réduire le respect des autres envers la personne que l'insulte vise. Faire preuve de respect, c'est témoigner, donc communiquer sa considération, bien que souvent il s'agisse surtout de témoigner de son adhésion, de son maintien à la considération préalable, soit publique, soit passée. Respecter quelqu'un peut ainsi globalement se traduire par le fait de faire l'effort de ne cesser de considérer une personne et maintenir un témoignage équivalent à l'estime qu'on porte à la personne. Avoir du respect, c'est avoir des estimations fixées alors que respecter c'est le fait de présentement estimer, de considérer à chaque instant, d'être en action de regarder quelque chose ou quelqu'un et de le mesurer vis à vis de ce qu'il est à présent et de ce qu'il a été et/ou sera. Un profond respect est un respect fondamental, c'est à dire considérer qu'une chose, une parole, une personne, joue un rôle fondamental dans notre façon de respecter/considérer d'autre choses, paroles, personnes. Autrement dit encore, c'est une appréciation dont les tenants et aboutissants servent à définir d'autres appréciations qu'on porte sur notre environnement. Ainsi on a un profond respect pour une personne, réelle ou fictive, dont l'appréciation qu'on s'est fait d'elle influence l'appréciation qu'on se fait de nous même, et de toute autre chose.   Dévotion :   D'abord d'ordre religieux, la dévotion c'est le témoignage affecté et ostentatoire d'un grand respect, voir d'un profond respect. Affecté car il n'est pas tout à fait qu'intellectuel. Si le respect est éminemment mental car il découle de l'appréciation d'un examen qui peut être certes émotif, mais aussi n'être que raisonnable, son témoignage dévoué est lui par contre passionné, donc ne peut-être raisonnable. La dévotion ce n'est pas un témoignage sobre, poli, ou simplement dû. C'est un débordement, il faut donc un code à transgresser, une marge à franchir, une règle à dépasser. La dévotion est un acte dont la portée, par son débordement affecté, va au delà de l’attendu, du devoir, du normal. Ostentatoire car il est voué à être vus par un personne réelle ou fictive au moins en plus de soi même. Un témoignage est un acte social, qu'importe le nombre et la qualité des témoins. Mais il n'est pas de témoignage sans témoin. Un personne dévouée témoigne à des témoins présents, passés ou futures, fictifs ou réels, par un acte de dévotion, de la valeur de l'appréciation qu'il a de son objet de dévotion. La dévotion, ce n'est pas une marque de respect privée, ni un acte social banal servant à identifier les rapports de respect entre individus. C'est témoigner la fierté de témoigner du respect ! Quand bien même il s'opère dans le secret, en privée, ou même seul, un acte de dévotion doit pouvoir être partagé, publié, présenté, vus, pendant ou après son exécution. Soit parce qu'il en résulte une production, soit que le message peut être transmis à d'autres témoins ensuite, soit parce qu'on considère que l'acte peut être considéré par des êtres surnaturelles. Être dévouée, c'est agir au delà des réactions attendues. C'est donc encore dépasser une règle. Être dévoué c'est respecter avec une passion débordante, c'est à dire de manière exagérée. A la manière de la dévotion, une personne dévouée souhaite qu'on considère que sa fidélité, ses actes la témoignant, n'est pas seulement respectueuse, mais dévouée, au delà de ce qui est attendue.   Fidélité :   La fidélité, c'est la constance de l'être. Est fidèle ce qui se conserve malgré l'usure, et porte ses fruits également malgré la contrainte. Car être fidèle à soi, à ses valeurs et à ses principes, ou à autrui, ce n'est pas conserver une vérité qui ne souffre pas ; c'est la maintenir quand elle s'altère, quand elle est en danger, ou quand elle met en danger. Entretenir la continuité du respect à ses paroles, à ses pensées, à ses actes qui nous ont engagé est la fidélité. Car les paroles en l'air, les pensées gratuites et les actes manqués ne demandent pas d'être respectées. L''infidélité n'existe qu'en négatif de la fidélité, car sans engagement à respecter, il n'y a pas de constance à entretenir. La fidélité est temporaire, en cela qu'elle est la conservation, l'affirmation, la défense d'un engagement passé. Elle n'est jamais instantané, et engage à l'avenir. La fidélité se joue toujours en au moins deux temps : l'heure de s'engager, et l'heure de le prouver. Plus longtemps est maintenue la fidélité, plus importante est-elle. Ainsi une infidélité au premier écueil est pénible, la défection d'une fidélité de longue date ou déjà éprouvée est terrible.   Loyauté :   La loyauté, est plus encore que la fidélité, une affaire d'autrui. On ne peut pas être loyal à soi, alors qu'on peut être fidèle à soi même. Car être loyal, ce n'est pas être fidèle qu'à soi même. C'est être fidèle à tout ce en quoi une personne qu'on respecte est fidèle. C'est respecter l’engagement d'autrui comme le sien et donc ne lui nuire ni ne le nier, mais bel et bien le conserver, l'entretenir et l'améliorer comme s'il était sien. C'est un transfert de respect, la loyauté c'est s’approprier la fidélité qu'autrui engage. Crédits illustration : Studies for philosophy, 1898-1899 de Gustav Klimt Source ; https://www.wikiart.org/fr/gustav-klimt/study-for-philosophy-1899
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Par : le 23/01/24
Depuis les années 1970, Olivia De Berardinis donne à decouvrir des œuvres qui célèbrent la féminité sous toutes ses différentes formes. Née à Long Beach en Californie, elle a grandi sur la côte est des États-Unis. Après avoir étudié à la New York School of Visual Arts entre 1967 et 1970, Olivia s'est installée à Soho, New York, où elle a commencé à créer des peintures minimalistes. Elle se fait remarquer lors de l'exposition "Contemporary Reflections" de 1972-73 au Aldrich Museum of Contemporary Art dans le Connecticut. Elle se fait sa place et côtoie alors des artistes établis tels qu'Eva Hesse, Agnes Martin et Frank Stella. Néanmoins, en 1975, pour des raisons "alimentaires", elle se tourne vers des créations plus commercialles, exploitant ses compétences acquises dès son plus jeune âge en peignant des femmes. Elle créer alors des illustrations pour la presse magazine, pour les éditeurs de livres de poche, pour la publicité et crée des des affiches de films. C'est à cette époque qu'elle commence qu'elle explore artistiquement les fantasmes érotiques pour des magazines pour hommes. Ces créations "alimentaires", elle ne les envisages que comme moyen temporaire de subvenir à ses besoins et n'aspire pas à travailler durablement dans le domaine. Pourtant, sa capacité à capturer et retranscrire la sensualité féminine est rapidement  reconnu dès 1985, Olivia contribue régulièrement au magazine Playboy, où ses illustrations pin-up sont souvent accompagnées de légendes écrites par Hugh Hefner lui-même. Olivia se met à allier érotisme et art, une fusion qui a caractérisé une grande partie de son travail dans ce qui devient une vraie démarche créative. Parmi ses créations, certaines offre une interprétatio fétichiste, une tendance qui s'exprime dans les postures ou les tenues. Ces œuvres ne se contentent pas de célébrer la forme féminine ; elles invitent également à une réflexion sur la nature du désir et de la sensualité. En 1977, avec son partenaire Joel Beren, Olivia a fondé O Card Company pour publier ses œuvres sous forme de cartes de vœux. Deux ans plus tard, le couple se marie et crée Ozone Productions, Ltd., pour vendre et licencier les créations d'Olivia. En 1987, ils déménagent de Manhattan à Malibu, en Californie, où ils résident actuellement. Les œuvres d'Olivia ont été exposées dans des galeries d'art à travers les États-Unis et au Japon. L'artiste est également active sur les réseaux sociaux et sur son  site web www.eOlivia.com où il est possible d'acheter certaines de ses oeuvres.
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Par : le 21/01/24
“Faut-il peindre ce qu'il y a sur un visage ? Ce qu'il y a dans un visage ? Ou ce qui se cache derrière un visage ? Pour apprendre quelque chose aux gens, il faut mélanger ce qu'ils connaissent avec ce qu'ils ignorent. Toutes les images que nous avons de la nature, c'est aux peintres que nous les devons. C'est par eux que nous les percevons. Rien que cela devrait les rendre suspects". Touche-à-tout, tour à tour peintre maudit, artiste mondain, sculpteur, graveur, céramiste, Pablo Picasso (1881-1973) se plongea dans l’art dès ses quatorze ans lorsqu’il entra à l’École des beaux-arts à Barcelone. Il s’installera en France à vingt-trois ans où il fréquentera des artistes dont Georges Braque avec qui il définit de nouvelles conventions picturales qui les menèrent au cubisme. Pablo Picasso a, grâce à son grand talent, son goût du risque et à sa capacité à se remettre en cause, contribué à toutes les inventions esthétiques de son siècle contribuant également à l’essor du surréalisme. Il a produit près de cinquante-mille œuvres, pour la plupart des tableaux, mais aussi des sculptures, des céramiques, des dessins, des tapisseries, ainsi que des estampes. Parmi les plus célèbres figurent le proto-cubiste "Les Demoiselles d'Avignon" (1907) et "Guernica" (1937), une représentation dramatique du bombardement de Guernica pendant la guerre civile espagnole. Considéré comme radical dans son travail, Picasso continue de recueillir le respect pour sa maîtrise technique, sa créativité visionnaire et sa profonde empathie. Ensemble, ces qualités ont distingué l’espagnol "inquiétant" aux yeux "sombres" en tant qu’artiste révolutionnaire. Pendant ses quatre-vingt ans de ses quatre-vingt-onze ans, Picasso s’est consacré à une production artistique qu’il croyait superstitieusement le maintenir en vie, contribuant de manière significative, et parallèle à tout le développement de l’art moderne au XXème siècle. Picasso reste célèbre pour se réinventer sans cesse, passant d’un style à l’autre si radicalement différent que l’œuvre de sa vie semble être le produit de cinq ou six grands artistes plutôt que d’un seul. De son penchant pour la diversité des styles, il a insisté sur le fait que son travail varié n’était pas révélateur de changements radicaux au long de sa carrière, mais plutôt de son dévouement à évaluer objectivement pour chaque pièce la forme et la technique les mieux adaptées pour obtenir l’effet souhaité. "Chaque fois que je voulais dire quelque chose, je le disais comme je pensais que je devais le faire ", expliquait-il. "Des thèmes différents exigent inévitablement des méthodes d’expression différentes. Cela n’implique ni évolution ni progrès. Il s’agit de suivre l’idée que l’on veut exprimer et la manière dont on veut l’exprimer. Je mets dans ma peinture tout ce que j'aime".    “Certains peintres transforment le soleil en un point jaune, d’autres transforment un point jaune en soleil. C’est dangereux le succès. On commence à se copier soi-même et se copier soi-même est plus dangereux que de copier les autres, c’est stérile". L’expatrié espagnol Pablo Picasso, l’un des artistes les plus grands et les plus influents du XXème siècle, ainsi co-créateur du cubisme est né le vingt-cinq octobre 1881 à Malaga, en Espagne. Sa mère, fille de vignerons, était Maria Picasso y Lopez. Son père, Don José Ruiz Blasco, était peintre et professeur d’art. Enfant sérieux et très vite fatigué du monde, le jeune Picasso possédait des yeux noirs perçants qui semblaient marquer son destin vers la grandeur. "Quand j’étais enfant, ma mère m’a dit: si tu deviens soldat, tu seras général. Si tu deviens moine, tu deviendras pape. Au lieu de tout cela, je suis devenu artiste peintre et j’ai fini comme Picasso". Élève relativement très peu motivé et dissipé, Picasso fait preuve d’un talent prodigieux pour le dessin dès son plus jeune âge. Selon la légende, ses premiers mots furent "piz,piz", tentative enfantine de dire "lápiz", mot espagnol pour crayon. Son père a commencé à lui apprendre à dessiner et à peindre quand il était enfant, et à l’âge de treize ans, son niveau de compétence avait dépassé celui de son père. Bientôt, Picasso abandonna tout appétit pour ses devoirs, choisissant de passer les jours d’école à gribouiller dans son cahier à la place. “Pour avoir été un mauvais élève, j’ai été banni dans la calabasse, cellule nue avec des murs blanchis à la chaux et un banc sur lequel m’asseoir. J’ai aimé cet endroit, parce que j’ai emporté un carnet de croquis et que j’y ai dessiné sans cesse. J’aurais pu y rester pour toujours, dessiner sans m’arrêter." En 1895, à l’âge de quatorze ans, sa famille s’installe à Barcelone, où il s’inscrit aussitôt à la prestigieuse École des beaux-arts de la ville. Bien que l’école n’accepte généralement que des étudiants plus âgés, le résultat de l’examen d’entrée de Picasso est si bon qu’on lui accorde une exception et il est admis. Cependant, Picasso s’irrite vite des règles et des formalités strictes de l’École, et commence à sécher les cours pour pouvoir parcourir les rues de Barcelone en esquissant toutes les scènes de la ville qu’il observait.    “La jeunesse est la période où l’on se déguise, où l’on cache sa personnalité. C’est la période de mensonges sincères. Rien ne peut être fait sans la solitude. En peinture on peut tout essayer. On a le droit. Mais à condition de ne jamais recommencer. L’art lave notre âme de la poussière du quotidien". Picasso, encouragé par son père qui lui accorde toute confiance, peint ses tout premiers tableaux à l'âge de huit ans, son préféré étant "Le Petit Picador jaune" (1889), sa toute première peinture à l'huile, dont il refusera toujours de se séparer. En 1897, âgé de seize ans, il s’installe à Madrid pour s'inscrire à l’Académie Royale de San Fernando. Mais, il est de nouveau déçu par l’accent singulier que l'école accorde aux sujets et aux techniques qu'il estime désuètes. Pour preuve, il écrit à un ami: "Ils n’arrêtent pas de parler des mêmes vieux trucs, Velázquez pour la peinture, Michel-Ange pour la sculpture." Une fois de plus, Picasso déserte les cours pour arpenter la ville et peindre ce qu’il remarque: des gitans, des mendiants et des prostituées. En 1899, il s’installe enfin à Barcelone et rencontre une foule d’artistes et d’intellectuels qui fréquentent un café appelé "El Quatre Gats", "les quatre chats". Inspiré par les anarchistes et les radicaux qu’il y rencontre, Picasso rompt alors définitivement avec les méthodes académiques et entame ce qui allait devenir un long processus d’expérimentation et d’innovation pour sa vie artistique. En juin 1898, il retourne à Barcelone, puis part pour Horta de Sant Joan, le village de son ami Pallarès, situé près de la ville de Gandesa où il partage la vie des paysans. Plus tard, il dira: "Tout ce que je sais, je l'ai appris dans le village de Pallarès". En avril 1899, il est de nouveau de retour à Barcelone, où il s'installe rue des Escudillers. Il rencontre Miquel Utrillo, se lie d'amitié avec le poète Jaime Sabartés, Carlos Casagemas, le peintre Opisso, le sculpteur aragonais Pablo Gargallo et Julio Gonzalez. Une exposition de ses peintures se tient dans le cabaret "El Quatre Gats" en février 1900.   "La peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre offensive contre l’ennemi. Il faudrait pouvoir montrer les tableaux qui sont sous le tableau. Quand je travaille, ça me repose. Ne rien faire ou recevoir des visites me fatigue". Il est alors fortement influencé par le modernisme catalan à cette époque. Sa toile, "Les Derniers Moments", représente l'Espagne à l'Exposition universelle de 1900 à Paris. Il part, avec Casagemas dont il est proche, pour la capitale française où il s'installe dans l'atelier du peintre catalan Isidre Nonell à Montmartre. Picasso s'imprègne de l'atmosphère du Moulin de la Galette et rencontre le marchand Pedro Mañach, ainsi que Berthe Weill qui lui achète trois scènes de tauromachie, les premières toiles qu'il vend à Paris. Réalisant des œuvres de commande, il vend aussi quelques pastels à des amateurs. Il rentre à Barcelone le vingt décembre, avec Casagemas que le peintre emmène avec lui jusqu'à Malaga pour le sortir de sa mélancolie. À la mi-janvier 1901, Picasso part pour Madrid. Le dix-sept février, Casagemas, après avoir tenté de tuer son amante Germaine, qui était une danseuse volage du Moulin rouge, se suicide à Paris. Picasso, bouleversé par la mort de son ami, peindra un tableau clé, "La Mort de Casagemas", dont il dira qu'il a conditionné grandement son passage à la période bleue, empreinte de douleur, de tristesse et faisant référence aux grands maîtres espagnols. En avril 1901, il retourne à Barcelone puis, en mai, il repart à Paris et s'installe boulevard de Clichy, chez Pedro Mañach qui le loge pendant quelques mois dans son appartement personnel et lui offre un salaire. Il livre alors quelques dessins à des périodiques humoristiques parisiens qu'il signe sous le nom sibyllin de "Ruiz27". Le Bateau-Lavoir semble avoir été construit de bric et de broc avec cette succession d’étages qui s’élèvent entre deux rues et une distribution irrationnelle de logements et de couloirs. C’est qu’il n’a été divisé en une trentaine d’ateliers que dans un deuxième temps. Le nom sous lequel cet immeuble est entré dans l’histoire ne lui viendra qu’un peu plus tard.    “Pour apprendre quelque chose aux gens, il faut mélanger ce qu'ils connaissent avec ce qu'ils ignorent. C’est l’âge qui nous a forcé à arrêter, mais il reste l’envie de fumer. C’est la même chose que pour faire l’amour. On ne le fait plus mais on en a encore envie". Lorsque Picasso s’y installe, il est connu comme "la maison du trappeur". Le confort et l’hygiène dans ce quartier populaire n’étant pas une priorité, un seul cabinet d’aisances et un seul robinet sont partagés par les locataires, pour la plupart des artistes fauchés, qui ne paient qu’un loyer modeste. Un marchand de légumes, de moules, un homme-sandwich et un ténor italien y ont aussi leurs pénates. Pablo Picasso, en avril 1904, arrive à Paris accompagné de Sebastià Junyer Vidal et du chien Gat, que lui a donné Miquel Utrillo. Ses œuvres qui ont pour lui de l’importance l’ont suivi, les autres, qu’il considère comme des travaux de jeunesse, sont restées à Barcelone. Junyer Vidal, qui paie le loyer de l’atelier situé à l’étage supérieur du Bateau-Lavoir, du côté de la rue Émile-Goudeau, et dont le mobilier est réduit au minimum, profite de l’unique lit. Picasso, lui, se contente d’un tapis. Pablo Picasso, en octobre 1906, a vingt-cinq ans. Il n’est donc encore qu’un jeune peintre et rarement un peintre, âgé seulement d’un quart de siècle, s’est imposé dans la peinture avec une telle maîtrise, une telle originalité. Il a désormais, il le sait, la main d’un maître au service d’un regard des plus personnels et hors des voies traditionnelles de la peinture. Cela, c’est déjà la maturité d’un artiste qui s’avance avec, certes, de l’ambition, mais sans l’insolence des jeunes turcs qui, ne respectant pas leurs ancêtres, veulent comme le soutenaient les ultraïstes espagnols "couper le cordon ombilical". Il a l’œil sur ses prédécesseurs, les classiques autant que les initiateurs d’une modernité dont personne ne peut encore savoir ce qu’elle sera, surtout pas lui. Il est loin de se prendre pour un prophète, et de prôner quelque révolution que ce soit. Il ne se soucie pas d’être le Moïse de la peinture du XXème siècle, contrairement à Cézanne, qui déclarait être en quête d’une terre promise, et qui mourut en ce même mois d’octobre 1906 sans avoir trouvé où s’enraciner, en chemin jusqu’à sa dernière œuvre et encore alors dans l’inachèvement, plus taraudé de questions que fier de certitudes. Il ne veut rendre de compte qu’à lui-même. Parce qu’il ne peint que pour lui-même. Parce que sa vie est là, non ailleurs. Parce qu’il ne peut s’accomplir que là. Pas plus qu’il n’a choisi, un jour, de s’engager en peinture, il n’a de plan de carrière. À chaque tableau, il remet en jeu son acquis.    "Qui voit la figure humaine correctement: le photographe, le miroir ou le peintre ? La peinture, ce n'est pas copier la nature mais c'est apprendre à travailler comme elle". Au Salon d’automne de 1912, le cubisme fait scandale. Paris s’émeut de voir déferler les vandales, ces émules de Braque et de Picasso qui se haussent du col dans un monument national, le Grand Palais. On en débat même à la chambre des députés où les partisans de la liberté d’expression et de la création s’opposent aux défenseurs d’une tradition qu’ils aimeraient voir bouger le moins possible. À cette époque, les impressionnistes étaient des fumistes qui peignaient mal. Les cubistes, eux, sont des malfaiteurs, pour la plupart étrangers, qui agressent la nation. Le scandale n’intéresse pas Picasso, qui se tient à l’écart des Salons. Il n’attaque personne, ne défend personne, ne s’avance pas en héraut du cubisme, regarde de haut ses suiveurs, les Gleizes, Metzinger, Delaunay, qui tirent les marrons du feu, maigres châtaignes dans des braises hésitantes. Et tant pis si l’ami Apollinaire fait preuve d’un fâcheux aveuglement à l’égard de ces cubistes mineurs. Tant pis aussi si Leo Stein le lâche au profit de Matisse. Heureusement, Gertrude lui reste fidèle. En ces temps de polémique dérisoire et alors que monte la tension plus grave qui prélude à la guerre, Picasso préfère quitter Paris et retourner à Céret. En emmenant, bien sûr, Éva, auprès de laquelle il connaît une satisfaisante paix amoureuse, qui le change des foucades de Fernande. Le printemps s’éveille sur la montagne. Manolo et Burty Haviland sont toujours aussi chaleureux, détendus, heureux d’avoir jeté là leur ancre. Pablo s’installe à un étage d’une grande bâtisse, la maison Delcros, où il a déjà séjourné en 1911. Il y fait venir Max Jacob qui, alors continuellement fauché, n’hésite pas à profiter de l’hospitalité de son ami.    "Je mets dans mes tableaux tout ce que j'aime. Tant pis pour les choses, elles n'ont qu'à s'arranger entre elles. Il faut bien que la nature existe, pour pouvoir la violer". Le huit janvier 1927, une jolie jeune fille sort des Galeries Lafayette. À moins que ce ne soit du métro qu’elle a pris pour se rendre au grand magasin. Elle est seule, ou accompagnée de sa sœur. Elle n’a que dix-sept ans, mais paraît sortie depuis longtemps de l’adolescence. Sa beauté va alors entrer dans l’histoire de l’art. Pablo Picasso, au même moment, passe boulevard Haussmann. L’homme est séduit, le peintre est ébloui. Marie-Thérèse Walter a raconté elle-même cette histoire, quarante ans plus tard, dans un entretien accordé à un journaliste de Life, une autre fois à Pierre Cabanne. Picasso l’aurait abordée, la prenant par le bras, se présentant, lui faisant part de son intention de faire d’elle un portrait et proclamant qu’ils réaliseraient de "grandes choses ensemble". Une version plus romanesque a été donnée de cette histoire par la sœur de l’intéressée, qui a confié ses souvenirs à un enquêteur diligent. Les deux jeunes filles, emplettes faites, se seraient dirigées vers la gare Saint-Lazare, où Marie-Thérèse devait prendre le train pour regagner le domicile familial à Maisons-Alfort, alors que son aînée, déjà indépendante, résidait à Paris. Le peintre les aurait suivies, les observant à travers un trou fait dans son journal, puis aurait abordé Marie-Thérèse, une fois celle-ci seule. Il lui aurait alors dit que, chaque jour, il l’attendrait ici même, dans la gare, à dix-huit heures. Un peu plus tard, elle serait revenue, avec sa sœur mise dans la confidence, tout simplement pour voir si l’homme avait tenu son engagement. Les critiques d’art et les historiens divisent généralement la carrière d’adulte de Pablo Picasso en périodes distinctes. La première a duré de 1901 à 1904 et s’appelle sa "période bleue", d’après la couleur qui a dominé presque tous ses tableaux au cours de ces années. La "période rose" est celle du Bateau-Lavoir, ensuite arrive la période "cubiste", entremêlée d'influences africaines, notamment congolaises. Ce cycle est marqué au début par les deux figures du côté droit des "Demoiselles d'Avignon" qui ont été en partie inspirées par les masques africains que Picasso possédait. C'est le début de son engagement auprès du mouvement surréaliste.    "Pourquoi je suis communiste ? C’est bien simple. Je possède un milliard et je veux le garder. La beauté des femmes n'est faite que pour être sublimée par le viol du pinceau. La couleur rouge est aussi celle du sang". À partir de 1927, il s’engage dans un nouveau mouvement philosophique et culturel, le surréalisme, dont la manifestation artistique est le produit de son propre cubisme. La peinture surréaliste la plus connue de Picasso, considérée comme l’une des plus grandes peintures de tous les temps, fut achevée en 1937, pendant la guerre civile espagnole: “Guernica”. Après que les bombardiers allemands soutenant les forces nationalistes de Francisco Franco eurent mené une attaque aérienne dévastatrice contre la ville basque de Guernica le vingt-six avril 1937, Picasso, indigné par les bombardements et l’inhumanité de la guerre, peint cette œuvre. En noir, blanc et gris, le tableau est un témoignage surréaliste des horreurs de la guerre, avec un minotaure et plusieurs figures humaines dans divers états d’angoisse et de terreur. "Guernica" reste l’une des peintures anti-guerre les plus puissantes de l’histoire. Contrairement à l’éblouissante complexité du cubisme synthétique, les tableaux ultérieurs de Picasso présentent une imagerie enfantine et une technique brute. Abordant la validité artistique de ces œuvres plus tardives, Picasso a fait alors remarquer un jour à propos du passage d’un groupe d’écoliers dans sa vieillesse: "Quand j’étais aussi jeune que ces enfants, je savais dessiner comme Raphaël, mais il m’a fallu une vie pour apprendre à dessiner comme eux". "Si le tableau de ­Picasso présente quelque défaut, c’est d’être trop vrai, terriblement vrai, atrocement vrai", déclara Max Aub, qui fut le commanditaire du tableau pour le compte du gouvernement républicain espagnol. Aujourd'hui, il est conservé au Musée national Reina Sofia de Madrid.    "J'ai mis toute ma vie à savoir dessiner comme un enfant. Les ordinateurs sont inutiles. Ils ne savent que donner des réponses. Donnez-moi un musée et je le remplirai". Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Picasso est devenu plus ouvertement politique, rejoignant le Parti communiste. Il a reçu à deux reprises le Prix international Lénine pour la paix, d’abord en 1950, puis à nouveau en 1961. À ce moment de sa vie, il était une célébrité internationale, l’artiste vivant le plus célèbre du monde. Bien que les paparazzi aient fait la chronique de chacun de ses mouvements, peu d’entre eux ont prêté attention à son art à cette époque. Picasso a continué à créer de l’art et à maintenir un programme ambitieux dans ses dernières années, croyant superstitieusement que le travail le maintiendrait en vie. Un an avant sa mort, il a créé à l’aide d’un crayon et d’un crayon l’incarnation de son œuvre ultérieure, "Self Portrait Facing Death". Le sujet autobiographique, dessiné avec une technique brute, apparaît comme quelque chose entre un humain et un singe, avec un visage vert, des cheveux roses. Pourtant, l’expression dans ses yeux, capturant toute une vie de sagesse, de peur et d’incertitude, est l’œuvre indubitable d’un maître à la hauteur de ses pouvoirs. Le sept octobre 1944, s'ouvre alors le Salon d'Automne et la rétrospective Picasso. "Le Charnier" est peint en mai 1945, d'après le souvenir de la découverte en décembre 1944, du corps supplicié de son ami, le jeune poète surréaliste Robert Rius. Picasso part avec Dora Maar pour le cap d'Antibes, en juillet, et, le 26 novembre, Françoise revient vivre chez Picasso. Elle partage sa vie et l'inspire. Elle lui donnera deux enfants, Claude et Paloma. Ils s'installent à Vallauris où il commence une activité de céramiste. En 1953, Françoise Gilot et Picasso se séparent. Coureur de jupons depuis toujours, Picasso a eu d’innombrables relations avec des amies, des maîtresses, des muses et des prostituées, ne se mariant que deux fois. Il a épousé une ballerine nommée Olga Khokhlova en 1918, et ils sont restés ensemble pendant neuf ans, se séparant en 1927. Ils avaient un fils ensemble, Paulo. En 1961, à l’âge de soixante-dix-neuf ans, il épouse sa deuxième femme, Jacqueline Roque. Elle se suicide en 1986. Entre deux mariages, en 1935, Picasso rencontre Dora Maar, une collègue artiste, sur le tournage du film "Le Crime de Monsieur Lange" de Renoir (sorti en 1936). Il a eu quatre enfants: Paulo, Maya, Claude et Paloma.   "Le goût est l’ennemi de la créativité. De nos jours, l'on ne va plus à l'asile, on fonde le cubisme. J’essaie toujours de faire ce que je ne sais pas faire, c’est ainsi que j’espère apprendre à le faire". En février 1949, "La Colombe" est choisie par Aragon pour l'affiche du Congrès de la Paix qui ouvre à Paris, le vingt avril. Le dix-neuf avril 1949 naît Paloma. Le six août 1950, Laurent Casanova inaugure "L'Homme au mouton" à Vallauris. Picasso exécute "La Chèvre", "La Femme à la poussette", "La Petite Fille sautant à la corde". Le quinze janvier 1951, il peint "Massacre en Corée". En 1952, il dessine "La Guerre et La Paix" pour la décoration de la chapelle de Vallauris, qui deviendra le musée Picasso. En juin, Picasso achète le château de Vauvenargues, dans lequel il emménage l'année suivante, déclarant à Daniel-Henry Kahnweiler, son ami marchand d'art, étonné: "J’ai acheté la Sainte-Victoire de Cézanne. Laquelle ? La vraie, l'unique". L'inauguration de la rétrospective au Grand Palais et au Petit Palais se déroule le dix-neuf novembre 1966. En janvier 1970, le musée Picasso de Barcelone reçoit la donation des œuvres conservées par sa famille. Une exposition se déroule au Palais des Papes d'Avignon de mai à octobre. Picasso meurt le huit avril 1973 d'une embolie pulmonaire. Il est enterré deux jours plus tard dans le parc du château de Vauvenargues dans les Bouches-du-Rhône, selon la décision de sa femme Jacqueline et de son fils Paulo, après que la mairie de Mougins ait refusé l'inhumation sur sa commune, voyant en lui un "communiste milliardaire". L'enterrement a lieu dans une ambiance familiale délétère, Marie-Thérèse Walter, sa fille Maya ou Paloma, ainsi que son fils Claude se voyant interdire l'accès au château. Selon le vœu de Picasso, la sculpture monumentale en bronze "La Femme au vase" est scellée sur sa tombe, dans le parc du château. Jacqueline Roque sera elle-même enterrée à ses côtés en 1986. Il est souvent dit de Picasso qu’il était un "homme à femmes" misogyne. Dans ses mémoires, "Grand-père", Marina Picasso, sa petite-fille, décrit ainsi son traitement des femmes: "Il les soumettait à sa sexualité animale, les apprivoisait, les ensorcelait, les ingérait et les détruisait sur ses toiles. Après avoir passé de nombreuses nuits à extraire leur essence, une fois qu’elles étaient asséchées, il les délaissait". "L'amour est une ortie qu'il faut moissonner chaque instant si l'on veut faire la sieste étendu à son ombre. Au fond il n’y a que l’amour. Quel qu’il soit". Les femmes qu'il fréquentait étaient ses muses.    "Tout acte de création est d’abord un acte de destruction. L’art est un mensonge qui permet de dévoiler la vérité. Nos morts continuent de vieillir avec nous". Picasso aimait la vie et la dévorait avec ses mains et ses outils, pinceaux, burin, terre, plâtre, marbre, bronze, comme si c’étaient ses mâchoires. Il n’avait qu’une idée: avancer. Avancer pour se libérer, avancer pour libérer les gens, avancer pour libérer l’art de la soumission, de la médiocrité, de la routine. Avancer au-dessus des obstacles contre tout et, quelquefois, contre tous. Parce que si, pour Gabriel Celaya, poète espagnol contemporain de Picasso et compagnon de route communiste, "la poésie est une arme chargée de futur", pour Picasso c’est l’art qui est une arme chargée de futur. Iconoclaste, insolent, engagé, Picasso est un artiste universel réunissant en lui-même les caractéristiques profondes de la Méditerranée: le feu dans les convictions. La rage pour faire évoluer l'esprit comme son univers à lui. Jeu des extrêmes où se réunissent toutes les contradictions des hommes et des femmes libres, ou non. La lutte ancestrale entre l’homme et la bête, sa passion pour la corrida et le "Minotaure". Les passions, publiques et privées, sans mesure et exprimées dans la provocation et en même temps les relations glaciales avec certains de ses proches. Sang et feu, une Espagne toujours rêvée et revisitée à partir d’un exil impossible à surmonter à cause d’un régime instauré dans le sang et le feu. Pendant la guerre, il a tenu bon, en peignant. Il a traversé le temps de l’occupation sans rien changer à ses habitudes, recevant même des allemands dans son atelier quand il ne pouvait faire autrement, tout en confortant ses amitiés avec certains qui s’impliquaient dans la Résistance. Il n’a pas abandonné la peinture pour la clandestinité, mais il ne s’est aucunement compromis et, dans Paris libéré, il apparaît comme le triomphe de l’art moderne sur la barbarie. Il est fêté, couronné d’une gloire qu’il n’a pas recherchée, visité comme un monument historique. Ernest Hemingway, écrivain-soldat, sort du Ritz où il a ses quartiers pour venir le saluer et, ne le trouvant pas, lui laisse en cadeau une caisse de grenades. Le photographe Robert Capa, rescapé du débarquement, le photographie et bien d’autres G.I.s tentent leur chance auprès de Sabartès pour l’approcher. Des amis sortent de l’ombre dans laquelle ils s’étaient cachés, auréolés du prestige d’un autre courage, tel Paul Éluard, plus fraternel encore et avec une seule idée en tête: entraîner Picasso au Parti communiste, où lui-même a rejoint Louis Aragon. D’autres aimeraient au contraire qu’un peu d’ombre leur permette de faire oublier qu’ils n’ont pas été exemplaires. Des jeunes filles viennent à lui, qui ne demandent qu’à se laisser séduire. Une grande part de mythe fige finalement les choses et cache l’essentiel: une œuvre foisonnante, riche, insaisissable, à savourer toujours dans le présent, à l’instar de son processus créatif inscrit dans l’immédiateté du réel que Picasso désire dévorer à pleines dents: "Je n’en peux plus de ce miracle" disait-il "qui est de ne rien savoir dans ce monde que d’aimer les choses et les manger vivantes. Au fond, je suis un poète qui a mal tourné".    Bibliographie et références:   - Anne Baldassari , "Picasso surréaliste" - Brassaï, "Conversations avec Picasso" - Pierre Cabanne, "Le siècle de Picasso" - Sophie Chauveau, "Picasso, le minotaure" - Jean Clair, "Picasso, sous le soleil de Mithra" - Pierre Descargues, "Pablo Picasso" - Philippe Dagen, "Picasso, ou le génie brutal" - Pierre Daix, "La vie de peintre de Pablo Picasso" - Dominique Dupuis-Labbé, "Picasso érotique" - Françoise Gilot, "Vivre avec Picasso" - William Rubin, "Picasso et Braque" - Olivier Widmaeir, "Picasso portrait intime"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 20/01/24
Cet article conte la même punition que celle déjà décrite par Lily dans un article précédent, puis la suite de la séance, du point de vue du Maître cette fois-ci. Ce récit est plus long et plus détaillé car écrit plus tôt, et écrire des articles n’est pas ce que Lily aime le plus. Publier un texte sur sa punition faisait d’ailleurs partie intégrante de son châtiment.   Comme les fois précédentes, je laisse Lily se préparer, pendant que je prépare de mon coté le matériel photo et vidéo. Cette fois-ci je porte attention sur ma tenue : pantalon de costume, chaussures de ville et chemise HUGO BOSS, bref tenue un peu classe, ça fait son effet sur ma Lily.   Une fois prête, elle arrive dans le salon, vêtue d’un petit masque sur les yeux, de son collier de soumise, d’un harnais sur le buste, de collants ouverts, un string noir, son plug en verre et ses talons aiguilles.   Je prend le temps de l’observer un peu, je la fais asseoir sur le canapé, face à moi, jambes écartées. Je lui pose des ventouses sur ses tétons puis ma main se pose sur son entrejambe, je sens la chaleur de sa petite chatte à travers le tissus de son string, je la caresse un peu, puis c’est ma bouche qui viens se poser sur son petit minou, je tire son string sur le coté et ma c’est ma langue viens dire bonjour à ses lèvres…   Quelques minutes s’écoulent... Lily profite de ce moment de tendresse, puis je lui rappelle que je dois la punir. En effet, lors de notre dernière séance, Lily avait oublié de mettre ses talons aiguille, elle avait également oublié de recopier la liste des ses obligations préalables à nos séances, ça commence à faire ! Je ne peu pas tolérer autant d’étourderies, Lily doit y passer...   Donc, pour sa première punition relative à l’oubli du recopiage de sa liste d’obligations, je décida qu’elle n’allait non pas la recopier une seule fois, mais cinq fois ! Mais que vais-je faire moi pendant qu’elle recopie ses foutues lignes? La regarder en me pignolant ? Non ! Elle recopiera donc ses lignes pendant que je la sodomise ! Bon moyen de passer le temps, n’est-ce pas ?   C’est parti, je l’installe sur une chaise, à genoux sur celle-ci afin que son cul me soit bien accessible. Papier et stylo devant elle, je lui demande d’attendre avant de commencer à écrire, j’installe éclairage et camera afin d’immortaliser ce moment, je lui ôte son plug, une goutte de lubrifiant sur ma queue et je la glisse aussitôt entre ses fesses.   A présent elle peut commencer à recopier.   Je la pénètre lentement, sans entrain, pas de course de Formule 1 ici, mais plutôt un tracteur labourant son champ, lentement mais sûrement. C’est une sodomie ennuyeuse... en apparence. Je ne veux pas qu’elle prenne de plaisir, elle doit subir, c’est une punition après tout.   De mon coté, je feins de ne prendre aucun plaisir.   Mais soyons honnête, difficile de ne prendre aucun plaisir à pénétrer un beau petit cul hein ? D’ailleurs, au bout de cinq minutes environ, je sens que je vais jouir, je me retire de son cul, des gouttes de sperme coulent du bout de ma queue, puis j’expulse une grosse giclée, qui vient atterrir sur ses fesses… Je ne m’étais pas branlé et nous n’avions pas baisé non plus depuis au moins trois jours, les citernes étaient pleines.   La pression étant redescendue, je bande toujours et je reviens donc dans son petit cul. Je m’autorise parfois un petit tour dans sa chatte ou l’utilisation d’un gode, je contemple son anus qui commence à se dilater, tranquillement . Beau boulot me dis-je.   De temps à autres, Lily pose son stylo et relève la tête pour apprécier ce moment. Bien entendu je lui rabaisse la tête dans ses ligne et lui ordonne de continuer en intensifiant légèrement mes coups de queue.     Au bout de quinze minutes environ, Madame a finit de recopier ses lignes, encore quelques aller-retours dans son cul, j’ai toujours un mal fou à sortir de celui-ci, puis c’est la pause.   On se désaltère un peu, puis nous enchaînons sur la deuxième punition.   Punition plus physique cette fois, puisque je vais cravacher ma petite Lily, je vais la cravacher jusqu’à ce qu’elle prononce notre safeword. Safeword qu’elle prononcera quand elle sera à environ 10 % de sa limite. Elle est prévenue, elle se conditionne donc mentalement à ce qui va se passer. Et de mon coté cela me permettra d’avoir une idée de jusqu’où je peux aller avec elle.   Elle est donc à genoux sur le canapé, son cul face à moi. Je lui pose son crochet anal, que j’attache avec une corde et je passe la corde dans une boucle de son harnais afin de pouvoir y mettre un peu de tension. Puis tombent les premiers coups, plutôt gentillets, sur différentes partie de son corps, la cravache dans une main et la corde du crochet dans l’autre.   Les minutes passent et les coups s’intensifient et se concentrent de plus en plus sur ses fesses. Plus le temps passe, plus les claquements résonnent dans la pièce. Ses fesses prennent de la couleur, je calme le jeu de temps en temps en venant glisser ma queue dans son postérieur, difficile de résister à la tentation. Je prend soin de lui dire qu’elle est ma chienne. Mais surtout, je le lui fait dire à haute voix, c’est vraiment quelque chose de terriblement excitant de l’entendre dire « oui Maître, je suis votre chienne ».   Au bout d’une quinzaine de minutes, les coups pleuvent, je trouve que j’y vais fort, mais ma Lily n’a pas l’air prête de prononcer son safeword, je m’assure qu’elle est toujours là, je lui demande de me rappeler le safeword, elle s’exécute, Lily est toujours bien consciente, je peut continuer.   Je me lâche vraiment, je la cravache violemment et de plus en plus rapidement, je vois Lily qui commence à se tortiller, à vouloir éviter les coups, je n’entend rien, je continu.   Ce n’est qu’au bout d’une bonne vingtaine de minutes que le fameux safeword sort de sa bouche.   Les coups s’arrêtent immédiatement, je pose mon instrument de torture et je viens effleurer ses fesses, rouges et brûlantes, puis je la prend dans mes bras. Elle à besoin de réconfort, moi aussi à vrai dire, c’était assez intense, pour tous les deux.   On bois un coup, madame tire quelques taffes sur sa cigarette électronique, on discute un peu, un petit debriefing rapide sur cette punition, chacun y a trouvé son compte.   Afin de redescendre en douceur, on s’octroie un petit 69 dans la chambre. Je prend un plaisir immense à perdre ma bouche dans l’entrejambe de madame pendant que ses lèvres glissent le long de ma verge.   Instants de pur bonheur, puis je lui demande de venir s’asseoir sur ma queue.   Elle s’exécute et se met ma bite dans sa chatte, c’est son choix, je n’ai rien précisé après tout. Après quelques aller-retours, sans aucune instruction de ma part elle se la met dans le cul, elle me connaît tellement bien ma petite Lily...   Je suis dans son cul, nos langues commencent à s’entremêler, l’excitation commence à monter, j’ai envie de lui défoncer le cul, mais je veux filmer tout ça, immortaliser ce moment. Lily n’a pas l’air de vouloir interrompre ce moment torride, j’avoue que j’aimerai le continuer aussi, mais non, je décide de vouloir garder un souvenir de ce moment.   Je me retire, un gode traîne sur le lit, je lui donne et je lui demande de se le mettre dans le cul le temps que j’installe le matériel.     Je vais chercher la caméra, quand je reviens, Madame s’est mis ce long gode en silicone (double ended dildo) en double pénétration, anal/vaginal, la coquine.   Bref, une fois le matos installé, nous reprenons nos ébats où nous les avions stoppés.   Lily remonte sur moi pour me chevaucher, directement dans ses petites fesses.   Je la sodomise gentiment tout en lui mangeant les seins, j’affectionne tout particulièrement cette position : je noie mon visage dans ses seins et ma queue se noie dans son cul, sensation exquise !   Puis soudainement, je ne veux plus de douceur, je veux du hard, je veux lui démonter le cul. Toujours sur moi, madame se mets en position accroupi, j’ai une bonne amplitude de mouvement, et je commence immédiatement à la pilonner, fort, très fort. En regardant les vidéos, je pense que je ne l’ai jamais pénétrée aussi rapidement d’ailleurs. Puis je la serre contre moi, on retombe dans la douceur, on fusionne.   On recommence ainsi trois ou quatre fois. Je ne me rappelle plus si j’ai éjaculé, mais en tout cas je suis vidé. J’ai encore envie de malmener son postérieur, mais mon corps ne suit plus. Une pause s’impose.     Il est environ 17H, j’ai prévu d’emmener Madame au restaurant ce soir, on décide de faire une petite sieste, histoire d’être en forme pour le repas.   Une fois reposés, nous nous préparons pour sortir, Madame mettra un gros décolleté et je lui impose de porter son collier d’appartenance, ça sera la première fois qu’elle le porte en public.   Lily n’a pas l’habitude porter des décolletés, encore moins en public, elle n’est pas très à l’aise en arrivant au resto, il y a déjà quelques personnes attablées, mais bon rien d’insurmontable et je prend un plaisir coupable de la voir ainsi dans un lieu public, c’est assez excitant je dois avouer.   Après le repas nous avions prévu de continuer la séance, mais autant Lily que moi même n’avons pas l’énergie.   On décide de se poser devant un film, ce sera « Domination », très bon film sur le SM, tiré d’une histoire vraie.   Durant le film, je n’ai quand même pas pu m’empêcher de ressortir la cravache, quelques coups, pas très méchants, juste histoire de redonner un peu de couleur à ses petites fesses, que je finirais par pénétrer évidemment, tout en douceur, jusqu’à jouir dans son petit cul, au plus profond de celui-ci...     C’est ainsi que nous allâmes nous coucher, lessivés, mais disposés à faire de jolis rêves…         Bilan de la séance : Bien que nous ayons apprécié chaque instant de cette séance, le bilan de celle-ci est en demi teinte. Pourquoi ? Tout simplement car celle-ci est inachevée. J’avais prévu que cette rencontre se déroule en 4 temps : -Première punition -Deuxième punition -Partie de baise sur le lit -Jeu de cire/bougie avec Lily attachée sur le lit   Je sais que Madame attendait avec impatience cette dernière partie, malheureusement, je n’avais plus la force physique et mentale pour le faire. J’ai eu les yeux plus gros que le ventre. Lily était dans le même état que moi, donc sur le coup, la déception fut estompée.   Cette déception, était partagée, moi son Maître, je n’ai pas pu assurer jusqu’au bout, je ressentait un sentiment de défaillance, alors que je suis censé être son phare dans la nuit, son protecteur… Comment garder cette image de Maître protecteur/dominant si Madame ne peu pas me faire confiance ?   Plus les séances passent, plus je me rend compte de l’énergie que cette pratique demande.   Avant je fantasmais la chose : je fermais les yeux et le décor était planté, ma soumise était là, dans la position que je souhaitais, sans même lui avoir demandé, je bandais toujours dur, comme par magie, le fouet, la cravache, le martinet, les sextoys, tous les accessoires étaient à porté de main, pas besoin de les chercher ! Avec le peu d’expérience que j’ai, je me rend compte que la réalité est bien plus dur, bien plus compliquée, mais aussi bien meilleure...   A l’avenir, il faudra que je tienne compte de mes limites aussi.   Bref, après discussion, Lily me demande maintenant que je la fasse jouir à chaque séance. Je ne vois pas comment je peu lui refuser ça. La challenge pour moi sera d’arriver à la faire jouir tout en ayant la possibilité de continuer la séance, je m’en vais réfléchir à la chose…   A la prochaine, séance.   MJ.  
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Par : le 20/01/24
Amis lecteurs, bonjour, J’ai hésité à écrire ce texte, parce qu’il ne me met pas en valeur, intellectuellement s’entend. En effet, j’ai toujours pris mes précautions lors de mes rencontre BDSM. Si vous vous souvenez des épisodes précédents, J’ai dominé « Géraldine » dans l’épisode 1 et lui ai offert tous les gages de sécurité. Lorsque Caroline m’a pris en main (Episode 2), je connaissais son « vrai » nom et notre discussion matinale avait clarifié le menu de ce que qui m’attendais. L’épisode 3, bien qu’improvisé, était sécurisé car en présence de quelqu’un que je considérai, à l’époque, comme un ami et, pour être honnête, la partie BDSM avait été, au final, un préliminaire à un acte vanille mémorable (tousces épisodes sont disponibles sur ce site). Toujours prudent donc, sauf lors de cette soirée, je m’en vais vous conter : Petite précision, je suis membre d’un serveur Discord basé sur le BDSM et plusieurs membres de ce serveur m’ont affirmé que ce texte aurait une utilité publique pour ceux, et surtout celles qui, parmi vous, ne prennent pas toutes les précautions nécessaires avant la première séance. Allez, on est parti : Vous vous souvenez de l’association militante qui nous avait réuni Sylvana, Fabienne, l’autre Frédéric et moi-même dans l’épisode précédent ? C’était une période où nous allions être appelé à nous voir souvent car préparatoire à un festival dont nous avions la charge. Une semaine après cette soirée magique, donc, retour en réunion. Nous étions à 10 jours du premier concert et j’avais la charge du Catering pour les artistes, donc des achats de nourriture, de boissons et autres friandises pour toute la durée de l’événement. Le frais était géré par commande « traiteur » et je devais m’occupais des boissons, chips, des friandises et tout autre truc qui ne se périmait pas en une soirée. Grosse commande, donc, pour 6 concerts déjà complets. Seulement voilà, à l’époque, je n’avais pas de voiture (et pas le permis), car Lille est une ville où le métro, le tramway et autres lignes de bus font leur boulot (et pour pas cher à l’époque). Je n’ai passé mon permis que quelques années plus tard après avoir quitté la Capitale de ma région. Grand étonnement dans le groupe : un mec de mon âge n’est pas armé pour faire ce qu’on lui demande (NDLA : j’ai passé le permis à 28 ans, soit un peu plus de deux ans après). Après leur avoir signalé qu’avoir le permis n’était pas une obligation en France, quelqu’un vint à ma rescousse avant que la discussion ne s’envenime autour du thème « tu aurais pu nous le dire avant ». Ma sauveuse pris la forme de Sylvana, arrivée en retard car place de parking difficile à trouver, tout ça, tout ça. J’eus envie de l’embrasser pour la remercier mais notre statut relationnel n’étant pas encore très clair, je me retins et repris le fil de la discussion. Sylvana, sa voiture et moi allons nous charger d’entretenir le diabète et le cholestérol de nos invités. Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais chez Drucker. Nous sommes jeudi. Nous avons cours demain, mais mon après-midi est libre, comme d’habitude (cf.épisode 3). Je conviens donc d’un rendez-vous avec ma belle et nous nous quittons, non sans un baiser annonceur d’autres soirées où le ciel et la terre se rejoignent en nos corps ébahis. Frédéric, de son côté, constatant l’absence de Fabienne, appelle sa dulcinée pour savoir ce qu’il se passe : « pas eu le temps de venir, gros travail à rendre demain mais tu peux passer ce soir, si tu veux, tu dormiras à l’appartement ». Frédéric annule donc la bière qui nous attendait dans notre bar favori en m’expliquant, un peu gêné, qu’entre une bière et Fabienne, il n’y avait pas photo. C’est de bonne guerre, bonne soirée à toi. Va savoir, demain, après les courses, il est possible que je goûte au même fruit que toi. Vendredi, jour de Vénus, pas de cours demain et je vais passer mon après-midi avec une femme qui commence doucement à m’attendrir. Bref, tous les voyants sont au vert. On passe à l’association récupérer le chéquier et nous voilà partis dans les méandres des temples de la consommation. Deux charriots, remplis à ras bord, parviennent à passer la douane de la caisse et nous partîmes à deux, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes une vingtaine en arrivant au port : la salle de spectacle où l’équipe nous attendait avec des sourires, des accolades et des bras utiles pour décharger la marchandise. Frédéric est là, tout sourire, lui aussi a dû décharger hier… et sans doute ce soir car il va au cinéma avec sa belle. Petit choc. Mon ami est heureux, je suis donc heureux mais, en comparaison, Sylvana ne me montre pas autant d’égard. Je suis dubitatif. C’est un contraste de sentiments que l’on ne rencontre plus guère que chez les chiens joyeux de voir leur maître rentrer avant de se rendre compte que ce dernier était juste passé pour prendre une veste et repartir aussitôt. C’est ça, je suis un chien qui ne sait pas s’il est abandonné ou pas. Nous avons été efficace, ma belle et moi, il est donc un peu tôt pour envisager un repas quelque part. Je ne peux même pas lui proposer d’aller manger un morceau (#Triste). Sylvana me ramène en voiture et commence enfin à discuter de nous deux, je vous résume : « C’était génial la dernière fois mais, pour ne pas te mentir, je me suis un peu emporté en te sautant dessus. Nous aurions dû finir la partie avant de jouir l’un dans l’autre. » Mode regard étonné enclenché. En se garant chez moi, elle arrête le moteur et m’explique qu’elle avait longtemps cherché un partenaire BDSM mais avait été soit déçue, soit trompée (le mec ne voulant finalement que du sexe). Elle marquait donc son désir de recommencer. Charmant projet, d’autant que je serai seul aussi ce soir suite à l’abandon inqualifiable dont je faisais l’objet de la part de mon ami (ça se voit que c’est ironique et de mauvaise foi ?). « Alors voilà, je t’explique, me dit-elle à l’oreille car la fenêtre de sa voiture était ouverte. Ce soir, j’ai rendez-vous avec une dominatrice qui me travaille de temps en temps et qui a clairement envie d’une séance avec une soumise et un soumis. » La confiance de Sylvana envers sa domina me rassurant, je lui donne mon accord de principe. Rendez-vous près de mon université où la circulation du vendredi soir est plus fluide qu’en centre-ville où j’habite. Préparation habituelle : douche, affaire propre, rasé de frais, excité espérant finir ma soirée dans les bras de Sylvana (bien que ses bras ne soient pas ma priorité – j’imagine votre tête en lisant ceci et je dois bien avouer que cela me plait :) ) « 4 cantons – Terminus – veuillez quitter la rame, s’il vous plait ». Sylvana est là, en bas de l’escalator. Elle me regarde comme une valise apparaissant enfin sur le tapis de l’aéroport, me prend par la main et m’emmène dans sa voiture où l’album de « Louise Attaque » nous accompagne, un peu fort il est vrai. Ma compagne baisse le son de l’autoradio, prend ma main afin, sans doute, de me rassurer et nous nous retrouvons donc à passer les vitesses ensemble. La discussion s’enclenche : « content que tu aies accepté. J’ai hâte de souffrir avec toi. » Vaste programme. Pendant le trajet, nous discutons, de tout et de rien, évitant de soigneusement de parler de « nous », mais cette main me rassure, c’est déjà ça. Arrivés sur place. Une belle maison nous attend. A l’entrée, une femme nous accueille, habillée en soubrette, les yeux baissés, peu de chance que ce soit notre hôte. Elle prend nos affaires, sacs, sacoches, téléphones portables (oui, ça existait déjà en 2000) et nos manteaux. Elle nous glisse un « c’est par là ». Nous la suivons, intrigués par cette première surprise : nous ne sommes pas les seuls invités. Premier étage : une chambre sombre, à peine éclairée, nous accueille. Personne. Un petit mot sur le bureau. Belle écriture en délié. « Bonsoir, vous deux, prenez ces menottes et attachez-vous les mains dans le dos aux chaises qui sont derrière vous, et vite ! ». Sylvana sourit, moi aussi, ça commence bien. Nous exécutons les ordres. Nous sommes face à face à se demander ce qui nous attend. 10 minutes passent, une horloge placardée au-dessus d’une armoire me donne l’info en direct. Des bruits dans l’escalier, des talons, pour être précis. Une femme rentre, me regarde et me dit « Baisse les yeux, soumis ». J’obtempère. Je prends à peine le temps d’estimer l’âge de ma désormais dominatrice, une femme d’une quarantaine d’année, parfaitement au fait des codes du BDSM. Elle détache Sylvana et lui demande de se mettre en position. Ma compagne se déshabille presque complétement, seule un string lui protège l’entrejambe de ma vue et, déjà, je sens poindre en moi un désir très visible. Elle prend position, a genou, devant sa chaise. Elle me tourne le dos. Ses mains viennent vite le rejoindre grâce aux menottes. Pas un mouvement. Pas un mot. Le silence. A mon tour, elle me détache également. « En position ! », m’ordonna-t-elle. Je comprends vite. Allez, en slip, à genou et mets tes mains dans le dos. Aucune remarque : j’ai donc bien agi. A cet instant, je ne me rends pas compte mais je n’ai aucune sécurité : Pas de discussion sur les pratiques acceptées ou non, sur les positions et aucun safeword. L’excitation du moment m’a fait oublier les précautions d’usage, comme ce jeune intrépide trop exalté par le corps nu devant lui oubliant son préservatif le condamnant à la trithérapie jusqu’à la fin de ses jours. Je suis dans l’instant. Je profite. J’aime ça. Ça ne va pas durer. Dire que Sandra (le prénom de ma Domina, évidemment modifié pour des raisons évidentes) nous a pris par surprise est un doux euphémisme. D’ailleurs, on ne pas dire « pris », elle nous a soulevé par les cheveux. Les mains dans le dos associés à ce soulevage violent me fait perdre l’équilibre, ce qui accroit la pression sur mes capillaires, persuadés d’en perdre une poignée dans la manœuvre. Une fois debout, mon regard a changé, il exprime la peur, j’ai changé d’univers et ai bien l’impression que Sandra en est fière. Je tente d’exprimer mon avis sur ce début de séance complétement dingue. Impossible. Le fait d’avoir parlé me condamne au silence. Elle me met un chiffon dans la bouche et me bâillonne avec du scotch. Je panique, tente de me défaire de mes contraintes mais rien n’y fait. Ma tortionnaire, car c’est une, me balade dans la pièce jusqu’à un poteau central, son pilori personnel. La chambre en question est clairement un donjon aménagé. J’y vois des cages, une croix de Saint-André, des chaines, des martinets, un fouet, une ceinture et tout le matériel qui, d’habitude, me fait clairement entrevoir le paradis. Mais je me suis trompé de porte, et Saint-Pierre a laissé sa place à Lucifer. Arrivé au pilori, Sandra comprend clairement que je ne vais pas me laisser faire. Au lieu de me détacher et de me demander, comme dans n’importe quelle séance de domination, de mettre mes mains dans les bracelets en hauteur, elle décide de me retirer mon slip et de me saucissonner les jambes au poteau afin de conserver son pouvoir de contrition sur moi. Les bracelets en cuir viennent ensuite se positionner en dessous des menottes et, une fois libéré de mes fers, je ne puis me débattre longtemps avant de voir les bras rejoindre la verticalité voulue par mon bourreau. Sylvana a assisté à toute la scène. Elle aurait sans doute voulu tenter une fuite mais la chambre est à l’étage et la porte sans doute fermée et gardée par la soubrette qui, elle, est libre de ses mouvements. Inutile de résister. Sandra est beaucoup plus forte que Sylvana. D’ailleurs, point de résistance à signaler. Elle rejoint la Croix de Saint-André sans sourciller. La culotte est retirée. La terreur peut commencer. Si vous êtes arrivés jusqu’ici, vous avez sans doute compris que la suite ne serait délectable que pour des pervers(es) et autres sadiques. Je ne vais donc pas m’étendre sur ce que j’ai subi, seulement vous indiquer quelques détails : - Je n’ai pu m’exprimer qu’au bout d’une heure, lorsque ma tortionnaire, m’ayant fait subir des trucs que je ne désirais pas, m’a enfin retiré mon bâillon. - Aucun code de sécurité n’a fonctionné durant cette séance. - La violence des impacts a entraîné des conséquences physiques dont quelques (petites) séquelles, apparaissent encore sur mon corps. - Sylvana ne s’est jamais remise de cette séance. Nous avons passé le reste de la nuit, chez elle, l’un contre l’autre et il me sera impossible de la lâcher avant une heure avancée de la matinée. - J’ai été suivi pour cette histoire et merci à lui. - Un médecin a constaté nos blessures et établit un arrêt de travail de 14 jours. - J’ai déposé plainte le lendemain après-midi pour violence, coups et blessures, seule la séquestration n’a pas été retenue car volontaire au début des faits. Je n’ai pas porté plainte pour agression sexuelle car aucune partie de mon « intimité » n’a été touchée. - Sandra a négocié avec nous deux « à l’amiable » afin de limiter les frais de procédures. Ce que nous avons accepté. Quelques mois plus tard, j’étais sorti de cet enfer, car bien accompagné. Sylvana a refusé toute aide. Nous ne sommes plus jamais revus. Je me surprends encore aujourd’hui à penser à elle et à ce qu’elle est devenue mais me refuse de la contacter, de peur de lui provoquer un choc émotionnel. J’attends, elle connait mon nom, elle me retrouvera. Nous n’avons pas participé au festival (dommage, on avait acheté des Dragibus). Pendant ma convalescence, en fêtant mon diplôme, je croisai la route d’une jeune femme étant intriguée par le BDSM, j’allais donc retourner dans ce monde sans crier gare et ce fût un retour gagnant puisque, plus de 20 ans après, je suis toujours là, à pratiquer, mais de manière beaucoup plus « safe ». Ah, j’allais oublier, cette jeune femme s’appelait Géraldine (cf. Episode 1) Désormais, toutes mes rencontres, et surtout les premières, s’organisent de la même manière : - Deux de mes amies connaissent le lieu, la date et l’heure de rendez-vous, et sont prêtes à réagir au moindre doute. - Je prends le plus de renseignements possibles sur la personne lors de ce rendez-vous. - Si quelque chose change, je les préviens. - Je préviens la personne avec qui j’ai rendez-vous de ce fait. - Nous avons un Safe Word avec mes amies, si je le prononce, ou l’écrit, cela voudra dire que je ne suis pas libre de mes paroles. La police sera prévenue immédiatement. Je vous invite à faire de même mais n’oubliez pas, quand même, que nous sommes dans un monde de désirs et de plaisirs. Mais des précautions s’imposent. Alors, soyez prudents et profitez !
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Par : le 17/01/24
l'homme entre dans une pièce sombre et mystérieuse. Chaque pas qu'il fait sur le sol s'ajoute à son inconfort, mais il sait que ce n'est qu'une partie essentielle de cette expérience unique. Les murs de la pièce sont tapissés de peintures macabres et de symboles énigmatiques, créant une atmosphère sinistre qui envahit ses sens. L'odeur enivrante de la cire brûlée et de l'encens flotte dans l'air, ajoutant une sensation étrange et captivante. Alors qu'il avance, le son de ses pas résonne dans la pièce, créant une tension palpable qui semble le serrer dans son étreinte. C'est alors que trois dominatrices, Sophia, Isabella et Victoria, se tiennent devant lui dans toute leur puissance et autorité. Leurs tenues mettent en valeur leurs formes séduisantes, accentuant leur pouvoir. Leurs yeux brûlent d'une lueur malicieuse, révélant l'intensité de leur sadisme. D'une voix ferme, elles ordonnent à Pat de s'agenouiller devant elles, lui faisant prendre sa place de soumis. Les dominatrices s'approchent de lui avec un sourire sadique, leurs mains gantées de cuir s'enfonçant dans le tissu de ses vêtements. Elles les tirent violemment, déchirant les coutures avec une force dérangeante, dévoilant petit à petit sa nudité. Chaque déchirure est accompagnée du son strident des tissus qui se séparent, amplifiant l'humiliation de Pat. Sous leurs mains impitoyables, sa chemise est réduite en lambeaux, son pantalons baissé sans ménagement. Il se retrouve ainsi nu et vulnérable, exposé à leur regard avide. Sophia, Isabella et Victoria saisissent avec délectation une tenue de soubrette, leurs doigts longs et fins glissant sur les tissus doux et soyeux. Avec une précision cruelle, chaque pièce de la tenue est ajustée sur le corps nu de Pat, accentuant sa soumission et sa vulnérabilité. Le corset étroit est lacé avec une force implacable, comprimant sa taille lui coupant presque le souffle. La jupe courte et évasée, exposant ses jambes tremblantes à leurs regards. Les bas en résille sont tirés avec une précision calculée, mordant légèrement sa peau, marquant son corps comme leur propriété.Elles lui mettent une perruque bouclée, une touche finale qui marque sa transformation complète en soubrette obéissante, prête à satisfaire les moindres de leurs desirs Pat se tient là, a demi nu et vêtu de cette tenue humiliante, une vision de soumission et de vulnérabilité. Son cœur bat la chamade, mêlant l'excitation et la peur dans une danse enivrante. Il sait qu'il est désormais à la merci de ses dominatrices, prêt à obéir sans poser de questions. Elles sourient avec satisfaction, leur pouvoir et leur autorité s'affirmant davantage. La pièce sombre et mystérieuse est maintenant remplie d'une énergie électrique, chargée de la tension entre le désir et la soumission. Ses dominatrices se délectent de ce contrôle absolu sur Pat, prêtes à explorer et à repousser les limites de ses fantasmes les plus profonds. Puis elles se prélassent confortablement sur leurs chaises, commandant à Pat de les servir. Chaque désir et caprice est exécuté avec diligence par Pat, qui se plie à leurs moindres volontés. Pendant qu'il s'affaire, elles le scrutent avec mépris, le taquinant en se délectant de sa soumission. Soudain, Sophia se lève d'un air autoritaire. Son visage rayonne d'une cruauté sans limites. Sans prévenir, elle assène à Pat une gifle retentissante, sa main claquant contre sa joue avec une violence déconcertante. La douleur se propage instantanément, laissant une marque rouge et brûlante sur sa peau, témoignant de son pouvoir absolu sur lui. Pendant ce temps, Isabella, s'amuse avec un plaisir sadique à soulever la jupe de soubrette de Pat. Elle révèle ainsi son intimité, l'exposant à leurs regards impitoyables. Elles éclatent de rire, savourant chaque seconde de son humiliation.  Pat, quant à lui, est à la fois envahi par la douleur de la gifle et le sentiment d'humiliation intense d'être exposé ainsi. Son esprit est rempli d'un mélange d'excitation et de crainte. Il sait que sa place est d'obéir et de satisfaire leurs désirs. La tension dans la pièce est à son comble. Pat est à la merci de Sophia, Isabella et Victoria, prêt à répondre à tous leurs caprices. Elles savourent chaque instant de leur pouvoir, profitant de leur domination totale sur Pat. Pat reste à la merci de ses dominatrices. Isabella avide de sa domination, décide de lui donner une fessée avec une ardeur implacable. Elle attrape fermement les fesses de Pat, exposées et vulnérables, et les claquent avec une force brutale. Chaque claquement résonne dans la pièce, amplifiant sa douleur et sa honte.Ses dominatrices se délectent de ses gémissements de souffrance. Malgré la douleur et la honte qui l'envahi, Pat reste captivé par l'excitation mêlée à son humiliation. Il est complètement sous l'emprise de ses dominatrices, prêt à subir tous les châtiments qu'elles lui infligent. Son corps et son esprit sont entièrement à leur disposition. Les humiliations sont savamment orchestré. Chaque action, chaque regard méprisant, renforce son statut de soumis.  Nos trois dominatrices s'approchent de lui avec un sourire sadique. Leurs yeux pétillent de malice, annonçant l'humiliation à venir. Elles se tiennent devant lui. Leurs doigts effleurent sa peau a demi nu avec dédain, provoquant des frissons d'humiliation mêlée à l'excitation. Chaque caresse annonçant les jeux pervers qui vont suivre. Avec un sourire, Sophia glisse ses mains sous la jupe de soubrette de Pat. Sans la moindre hésitation, elle la soulève, révélant ses attributs masculins au grand jour. Pat se retrouve vulnérable, exposé à son regard impitoyable. Elle savoure chaque instant de cette mise à nu. Son intimité exposée sans pitié. Sophia joue avec ses attributs masculins, le ridiculisant sans relâche. Elle les manipulent avec une cruauté déconcertante, les taquinant et les moquant. Ses paroles cinglantes s'ajoutent à l'humiliation de Pat, soulignant son statut de soumis à ses yeux. La honte envahit Pat, se mêlant à son excitation. Il se sent réduit à un simple jouet.  Elles prennent un malin plaisir à rabaisser Pat, à le ridiculiser sur ses attributs masculins. Ils deviennent le terrain de jeu de leur sadisme, amplifiant son humiliation à chaque instant. Pat est complètement sous leur emprise, offrant son corps et son esprit.  Dans un acte d'humiliation ultime, Victoria ordonne a Pat de s'agenouiller, de se prosterner devant elle, lui rappelant ainsi sa position inférieure. Pat obéit. Une fois à genoux, Victoria décide de se concentrer sur l'intimité la plus intime de Pat, son anus. Elle affirme qu'elle va en faire une "femelle" à leur service, intensifiant ainsi son humiliation. D'une main ferme, elles écartent ses fesses, exposant son intimité vulnérable. Ses doigts lubrifiés glissent avec facilité, pénétrant son anus avec une détermination cruelle. Chaque mouvement est accompagné d'une sensation douloureuse et humiliante, lui rappelant qu'il est à son entière merci. Chaque pénétration anale est un rappel brutal de son statut de jouet entre ses mains expertes, de sa dépendance à sa domination impitoyable. Pat se retrouve pris au piège de sensations douloureuses et humiliantes, mêlées à une excitation indéniable. Son esprit est rempli d'un mélange de honte et de désir, se soumettant pleinement. Il est conscient que son corps et son plaisir sont désormais sous le contrôle absolu de Victoria.  L'humiliation anale devient le symbole de sa soumission totale, de son abandon à sa volonté. Sophia, Isabella et Victoria ne se contentent pas de la pénétration anale, elles se moquent et ridiculisent Pat sans relâche, lui rappelant qu'il est désormais leur "femelle" soumise, destinée à servir leurs besoins. Leurs mots cruels et dégradants résonnent dans la pièce,chaque pénétration, renforce son statut de jouet sexuel entre leurs mains impitoyables. Leurs rires sadiques, mêlés aux gémissements de douleur et de honte de Pat, créent une symphonie qui remplit l'air. Ses dominatrices se délectent de sa réaction, savourant chaque instant. Les mains expertes de Victoria continuent de stimuler son anus, alternant entre des mouvements lents et profonds, et des coups rapides et violents. Chaque sensation, chaque douleur, est un rappel constant de son statut d'objet sexuel à sa disposition. Ses dominatrices n'ont aucune pitié pour Pat, jouant avec lui comme avec une marionnette entre leurs doigts. Elles explorent chaque recoin de son intimité, l'humiliant encore plus en le forçant à exprimer son plaisir face à l'humiliation qu'il subit. Les caresses dégradantes et les mots cruels se mêlent à ses gémissements. Alors que l'humiliation atteint son paroxysme, Ses dominatrices décident de faire participer d'autres soumis présents dans la pièce, les invitant à se moquer et à ridiculiser Pat. Ils se rassemblent autour de lui, témoins de sa soumission totale et de son humiliation extrême. Les rires et les moqueries fusent de toutes parts, élevant l'expérience à un niveau de perversion inimaginable. Pat est plongé dans un mélange de douleur, de honte et d'excitation, se soumettant pleinement à leurs désirs  . Il est désormais leur jouet, leur "femelle" soumise, destinée à satisfaire leurs besoins les plus pervers. Les limites sont repoussées, l'humiliation est poussée à son paroxysme, Ses dominatrices décident de lui attacher une ceinture spéciale, un symbole physique de sa soumission. Elles serrent fermement la ceinture autour de sa taille, marquant ainsi son corps comme leur propriété. Chaque boucle et chaque claquement de la ceinture sont une nouvelle marque de son statut d'objet sexuel à leur entière disposition. Une fois la ceinture bien attachée, Isabella continue à le ridiculiser avec une cruauté délectable. Elle tire sur la ceinture, le forçant à se courber encore plus bas, lui rappelant avec chaque geste qu'il est à sa merci absolu. Chaque mouvement qu'il fait est contrôlé par Isabella, chaque respiration est dictée par sa volonté. Ses dominatrices jubilent de leur pouvoir, riant aux éclats alors qu'elles continuent à jouer avec Pat. Leur plaisir se mêle à sa douleur et à sa honte. Leurs rires résonnent dans la pièce, mêlés aux gémissements soumis de Pat, formant une symphonie qui alimente leur excitation et leur plaisir.  Marqué physiquement par la ceinture qui rappelle constamment sa position inférieure. Sa douleur, sa honte et son désir se mêlent dans un tourbillon intense, le conduisant à se perdre dans un océan de sensations troublantes. Victoria et Isabella s'approchent de Pat, leurs mains puissantes le maintenant fermement, l'empêchant de bouger. Leur force combinée est suffisante pour le maintenir en place, incapable de résister à leur volonté. Leurs regards sont emplis d'une lueur malicieuse, savourant l'idée de ce qui va suivre. Sophia, la dominatrice attache son gode-ceinture, s'avance avec une assurance déconcertante. Son regard refléte sa volonté de prendre le contrôle absolu sur Pat. Elle se penche vers lui, ses lèvres effleurant son oreille, lui susurrant des mots d'humiliation qui font frissonner sa peau. "Désormais, tu es notre femelle, notre jouet à notre disposition", susurre Sophia d'une voix rauque, sa voix porteuse de pouvoir. "Tu n'es rien d'autre qu'un objet de plaisir à soumettre et à dominer selon notre bon vouloir." Le souffle de Pat se mêle à l'excitation et à la peur alors que Sophia guide le gode en direction de son intimité, le pénétrant avec ardeur. Les mouvements sont rapides, puissants, remplis d'une intensité qui le font vaciller . Chaque pénétration est accompagnée de mots cruels et dégradants qui résonnent dans la pièce, lui rappelant de manière brutale et inébranlable qu'il est totalement soumis à leur volonté. Victoria et Isabella se délectent de sa vulnérabilité et de son humiliation, savourant chaque instant de leur pouvoir sur lui. Leurs sourires malicieux ne font que s'accentuer, leurs rires emplissant la pièce alors que Sophia le pénètre sans relâche. Pat se retrouve pris au cœur d'une tempête émotionnelle. Les sensations s'entremêlent dans son esprit tourmenté, éveillant des désirs enfouis et des émotions contradictoires. Il est à la merci de ses dominatrices, un simple jouet dans leur jeu de domination et de contrôle. La scène se poursuit, un ballet pervers où les limites sont repoussées, où les mots d'humiliation se mêlent aux gémissements de Pat. Victoria et Isabella continuent de le maintenir immobile, renforçant ainsi son sentiment d'impuissance et de soumission totale. Après avoir été pénétré par Sophia, Pat reste se remet à genoux devant elles, les yeux baissés, attendant leurs prochaines instructions. Ses dominatrices se regardent avec satisfaction, savourant leur pouvoir sur lui. Leurs regards brûlants de désir et de domination le maintiennent dans un état de soumission totale. Avec un sourire Sophia s'approche de Pat. Attrape son menton avec fermeté, le forçant à la regarder dans les yeux. Puis, avec une ardeur dominante, elle l'embrasse passionnément, lui montrant ainsi sa supériorité totale. Leurs lèvres se mêlent dans une danse sensuelle, démontrant la fusion de la douleur et du plaisir qui règne entre eux. Isabella et Victoria observent avec amusement.Après cette embrassade passionnée, Victoria ordonnent à Pat de se rhabiller. Il obéit, se levant avec difficulté, ressentant à la fois une honte profonde et un étrange sentiment de bien-être. Les marques  sont visibles sur son corps,un rappel de son statut de soumis. Les émotions se mélangent en lui, créant une expérience complexe et troublante. Il ressent une douleur persistante, les marques et les empreintes de leur domination gravées sur sa peau, mais il éprouve également une certaine satisfaction d'avoir pu servir ses dominatrices, même si cela signifie être leur objet de plaisirs pervers. Cette contradiction entre la honte et le plaisir le trouble profondément. Alors qu'il se rhabille, une pointe de tristesse l'envahit, sachant que cette expérience de domination et de soumission est terminée, du moins pour le moment. Mais en même temps, une part de lui est soulagée, libérée de l'emprise. Il se sent vidé, physiquement et émotionnellement, mais également transformé par cette expérience intense. Sophia, Isabella et Victoria, quant à elles, se retirent avec un air de satisfaction, laissant Pat seul avec ses pensées tourmentées.  Cette expérience a laissé une marque indélébile en lui, une empreinte mêlée de honte, de douleur et de plaisir. Chaque sensation, chaque mot d'humiliation et chaque acte de domination ont laissé une empreinte profonde dans son esprit et dans son être. Il ne peut s'empêcher de ressentir une excitation troublante, un désir ardent de revivre cette expérience intense malgré les règles établies par la société. Les règles établies par la société deviennent des barrières qu'il souhaite briser, des limites qu'il désire repousser. Il ressent un besoin intense de s'affranchir des conventions et d'explorer les profondeurs de ses désirs les plus sombres. Il est conscient que cela va à l'encontre de ce qui est considéré comme "normal" ou "acceptable", mais l'appel de la soumission est plus fort que tout Cette expérience, bien qu'empreinte de honte, de douleur et de plaisir, a également éveillé en lui une envie irrésistible de vivre selon ses propres règles, de s'épanouir dans sa sexualité sans compromis. Il est prêt à embrasser cette part de lui-même, à s'accepter pleinement et à trouver le bonheur dans l'exploration de ses désirs les plus profonds.  
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Par : le 17/01/24
Rêve ou réalité, Vous le saurez à la fin du récit :   Comme convenu, je dois présenter à neuf heures devant la porte d'entrée de la villa de l'arrière pays Grassois! Comme consigne : Ne pas sonner, dos à la porte, mains dans le dos et avoir procéder à un lavement interne préalable et des vêtements de rechange ! Je passe plusieurs fois devant la villa pour arriver à l'heure précise de ce premier rendez-vous. Neuf heure, je suis devant la porte, short blanc, nus pieds et vieux tee-shirt! J'entends des voix et de la musique à l'intérieur, je suis incapable de dire combien de temps a duré mon attente, lorsque la porte s'ouvre " ne bouge pas" et je sens la pose d'un bandeau un peu trop serré à mon gout! La porte se referme et je reste là bien déçu de ce début! Un peu plus tard, la porte s'ouvre à nouveau et bien aveuglé, je sens la boule du bâillon s'insérer dans ma bouche! et la porte se referme à nouveau! Un peu plus tard, sans m'être aperçu de l'ouverture bien discrète de la porte, je sens un collier métallique serré autour de mon cou! Une main me pose un bracelet au poignet et l'accroche au collier, deuxième poignet également et je me retrouve les deux bras repliés et serrés autour de mon collier! ( j'espère que je ne vais pas devoir garder longtemps cette position inconfortable!) La porte se referme à nouveau, je suis encore habillé comme un jour d'été ! Un peu plus tard, la porte s'ouvre à nouveau et je comprends vite que mon attente est réellement terminée! Mon short est descendu, mon tee-shirt déchiré et pieds nus je suis tiré par le collier pour entrer nu, mais j'ai gardé un string cuir noir! "stop", donc je m'arrête et subitement je reçois une belle paire de fessées à mains nues, mon string est enlevé, puis je sens la pose d'une cage de chasteté sur mon sexe qui a commencé à bander. Je me rend vite compte que je n'ai surement pas à faire à un novice. Mon string est remonté, puis vient la pose de bracelets aux chevilles et de pinces sur mes seins ( je pense que ce sont des pinces en formes de ciseaux à pression réglable!) Pour le moment, la pression des pinces est réelle mais bien supportable. Toujours aveuglé, en silence avec un petit fond musical, je suis debout presque nu probablement au milieu d'un salon. Mes jambes sont fortement écartés par les bracelets de mes chevilles à la limite de mes possibilités. Combien de temps suis-je ainsi resté exposé, aveuglé devant combien de personnes ?     A nouveau, je suis tiré par la chaine du collier et je dois difficilement me déplacer comme un canard! "stop" et je sens à nouveau une main caresser mes fesses puis les frapper de plus en plus fortement. J'apprécie beaucoup l'alternance de douceur, de sensualité et de domination! Je ne sais vraiment pas où je suis, ni combien de personnes profitent du spectacle.   La pression des pinces sur mes seins s'accentuent et je sens mon sexe réellement, voir douloureusement prisonnier de la cage de chasteté.     Mes jambes trop écartées commencent à me faire mal aux fesses tendues lorsque je sens un objet pénétrer délicatement mon anus bien propre. Probablement ce crochet est tendu et relié à mon collier. Une main caresse mon string cuir, puis passe sur les pointes de mes seins écrasés. Je pense être dans la salle de bains? Les pinces des seins sont enlevées et désormais libres agréablement et douloureusement triturés. Le string cuir est enlevé et complètement nu, je sens un liquide couler de ma tête aux pieds! Une ou deux mains étalent de l'huile sur l'ensemble de mon corps, je sens bien cette sensation TRES sensuelle! Enfin la barre d'écartement de jambes est remplacée par une chaine courte, et je pense comprendre que je suis rentré dans une douche ou une salle de bain ? Un liquide chaud coule et je sens la pose de pompes sur mes deux seins! ( je connais bien cette aspiration terriblement excitante) Il me semble que mon sexe est en feu, prêt à éjaculer! Nu, seins aspirés goulument, sexe en cage, subitement je me retrouve solitaire dans cette extraordinaire situation que j'ai librement et volontairement désirée. Le temps n'existe plus et probablement comme Mon Maître ou Ma Maitresse, chacun dans son domaine profite de la situation ! Je suis à mon aise, malgré la douleur de plus en plus forte de l'aspiration de mes seins : je suis content et fier de pouvoir ainsi être exposé ! Un mince filet d'eau tiède continue de couler de  ma tête aux pieds et je comprends alors la raison du bandeau aussi serré. Une main parcoure l'ensemble de mon corps ruisselant et s'attardant plus particulièrement sur mon sexe prisonnier et mes seins bien aspirés. Les pompes sont enlevées, puis mes seins libérés sont manipulées avec dextérité et fermeté, puis les pompes sont à nouveau remises en places! Le crochet de mon anus est enlevé et probablement remplacé par un fin tuyau de lavement. Le liquide coule toujours lentement à l''extérieur, comme désormais à l'intérieur de mon corps offert! Aucun bruit, suis-je seul désormais ? Debout, mains toujours accrochées au collier, j'essaye d'imaginer dans ma tête le spectacle de mon modeste corps offert ruisselant ! Combien de temps vais-je pouvoir garder le liquide tiède qui commence lentement et surement à bien remplir mon ventre ! Je n'aime pas devoir expulser parfois violemment un liquide de lavement interne, surtout en présence d'autre personne! Une main huilée semble parcourir l'ensemble de mon corps, et avec étonnement une autre main caresse ma cage de chasteté et surprise une autre enlève délicatement les pompes sur mes seins! Le liquide coule toujours lentement de la tête aux pieds! Ne pouvant plus retenir le lavement, j'expulse l'eau et probablement aussi le tuyau ! Un doigt pénètre et caresse mon anus et une autre main devant me libère de la cage de chasteté tandis que je sens à nouveau un massage bien pervers sur mes deux seins! libérés des pompes! Je ne devrais guère tarder avec toutes ces sollicitations à expulser mon sperme, j'essaye de retarder le plus possible pour faire encore plus durer le plaisir et surement aussi celui des autres personnes présentes !! Le ruissellement de l'eau s'arrête et des fessées bien sensuelles, bruyantes frappent mes deux fesses humides ! En plein délire, sous le titillement de mes seins, les caresses sur mes fesses, une nouvelle sensation sur mon sexe qui vient d'être goulument avalé : une langue bien perfide s'active et provoque rapidement un fort soulagement sexuel ! C'est fini, je pense avoir donné le meilleur de moi-même. Je suis débarrassé de mon bâillon, des bracelets, et toujours bien humide, aveuglé, je suis sollicité par une traction sur le collier à me déplacer, lorsqu'une main m'enlève le bandeau et le collier, je me trouve alors comme à l'arrivée, mais nu, devant la porte à coté de mon sac! et j'espère bientôt une nouvelle rencontre !   Je me retrouve encore bien mouillé dehors à devoir m'essuyer, m'habiller à nouveau et  rentrer avec mes seins encore bien douloureux de plaisirs partagés! Désolé, encore peu de patience, il Vous faudra attendre la prochaine version de Rêves ou réalités pour savoir si c'était une fiction ou un récit d'expérience réelle !!!                            
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Par : le 16/01/24
Dans les sombres méandres de mon château, j'ai minutieusement préparé l'arrivée de ma prochaine victime, un homme soumis prêt à être féminisé et totalement offert aux plaisirs sexuels les plus extrêmes et honteux. En tant que Maître Cavaliere Demone e Schiavo, je suis un expert incontesté de la domination et de l'exploitation, et je ne reculerai devant rien pour tirer plaisir de la soumission totale de mes sujets. Lorsque vous aurez l'audace de franchir les portes de mon royaume, vous serez confronté à une réalité déchirante et dépravée. Mes serviteurs dévoués à leur mission de me servir et à vous humilier sans relâche, vous accueilleront immédiatement. Riant bruyamment de votre vulnérabilité, ils ne cesseront de vous rappeler votre nouvelle identité féminine. Leur mépris écrasera votre masculinité, vous condamnant à un rôle de poupée sans volonté, totalement prête à exécuter mes moindres désirs. Je vous guiderai, avec une délectation perverse, vers la pièce principale de mon château, un vaste donjon sombre, rempli d'équipements de domination et de jeux de sexe des plus dépravés. Vous serez soigneusement attaché, exposé à tous les regards lascifs qui vous observeront et vous attendrez de subir une série d'épreuves humiliantes et dégradantes. Je vous mettrai à genoux, votre visage magnifiquement maquillé et vos lèvres pulpeuses prêtes à recevoir les membres dressés de mes invités les plus pervers. Vous serez contraint de les satisfaire avec une passion abjecte, vos mains et votre langue agissant avec zèle pour les exciter. Vos gémissements de soumission rempliront la pièce, mêlés aux rires sadiques de ceux qui vous utiliseront comme un simple objet de plaisir. Cependant, mon cher soumis, ce n'est qu'un début à votre calvaire. Vous serez ensuite conduit dans une autre salle, spécialement aménagée pour des pratiques encore plus extrêmes. Un lit de supplice vous attendra, exposant votre corps à des instruments de douleur et à des accessoires de domination. Des fouets marqueront votre peau, vos fesses rougiront sous les coups cinglants. Mes invités prendront un plaisir malsain à vous utiliser comme leur jouet, vous soumettant à des actes de perversion humiliables et déshumanisants. Préparez-vous également à vous engager dans des jeux de rôles dégradants. Vous serez contraint de revêtir des tenues provocantes, tels que des corsets serrés et des bas résille, vous transformant en une créature hypersexualisée, prête à satisfaire tous les désirs tordus de ceux qui vous entourent. Vous deviendrez leur objet sexuel, disponible pour toutes sortes de fantasmes pervertis et de pratiques dégradantes. Votre corps ne vous appartiendra plus, il sera utilisé à volonté pour le plaisir sadique de ceux qui vous entourent. Sachez que votre humiliation sera totale, votre fierté brisée et votre identité réduite à néant. Vous serez réduit à un état de soumission totale, prêt à écouter mes moindres ordres et à répondre à mes moindres supplications. Votre existence sera entièrement dédiée à me servir et à satisfaire mes caprices les plus sombres. Si vous êtes réellement prêt à vous engager sur cette voie de la dépravation la plus extrême, je vous invite à me contacter. Je vous attendrai avec un mélange exquis d'excitation et de cruauté, prêt à vous écraser sous les rouages impitoyables de ma domination. Dans mon château de débauche et de honte, vous découvrirez la véritable essence de la soumission et de la perversion. Une fois que vous aurez franchi ce seuil, il n'y aura plus de retour en arrière possible. Vous serez à jamais marqué par l'empreinte de la dégradation. Bienvenue dans mon royaume de dépravation et d'humiliation...
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Par : le 16/01/24
"Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d'amour et d'espoir. Ma chambre s'éclairait du bleu foncé, tombant de la fenêtre unique. La lumière venait de loin. De la colline, où se trouvait l'église. J'éprouve du plaisir à peindre une fois de plus cette église et cette petite colline sur mes tableaux. Je haïssais le travail de la retouche. Jamais je ne m'en suis tiré. Je ne voyais pas la nécessité de boucher ces points, rides et pattes, de rajeunir des figures toutes différentes, jamais vivantes. Quand je tombais sur le portrait d'une connaissance, je lui souriais. J'étais prêt à l'embellir, pour son bonheur, celle-là". De son véritable nom, Moïche Zakharovitch Chagalov en biélorusse, Marc Chagall (1887-1985) est souvent associé à une myriade de mouvements artistiques, d’un genre profondément post-impressionniste ou à des interprétations cubistes de fables. Regardant sa ville bien-aimée de Vitebsk s’écrouler sous les attaques antisémites, les œuvres fantaisistes de Chagall dépeignent avec nostalgie le mode de vie paysan. Bien qu’il soit une figure centrale de l’art moderniste, les peintures de Chagall rendent sans cesse hommage à la tradition et au passé.Très peu d’artistes ont réussi à exposer au Louvre de leur vivant. Georges Braque a été le premier avec son œuvre "Still lifewith harp and violin". Tandis que, Chagall, avec d’autres artistes, Salvador Dalí, Pablo Picasso ou bien Edgar Degas, ont commencé leur parcours artistique en copiant les œuvres des maîtres anciens au Louvre. Le peintre rencontre sa muse, sa femme et son amante, Bella Rosenfeld, en 1909 et l’épouse peu de temps après. Le couple partageait ensemble une vision unique du monde, et lorsqu’elle rencontra Chagall pour la première fois, Bella décrivit romantiquement les yeux de l’artiste comme étant si bleus qu’ils étaient "comme s’ils étaient tombés tout droit du ciel". Bella apparaît dans de très nombreuses peintures de Chagall, et il la dépeint souvent flottant dans les airs, défiant alors la gravité avec son amour. "La terre qui a nourri les racines de mon art était Vitebsk". Il cherchait à capturer l’essence même de la vie paysanne et l’âme de sa maison, affirmant que sa ville avait une présence fantasque et qu’elle existait principalement dans son âme et ses rêves. Vaches, granges, poulets, chevaux, femmes qui travaillent et dansent le violon remplissent ses œuvres, capturant l’esprit de la vie paysanne. Avec trois récriminations à côté de son nom en raison de son statut de juif, d’artiste et d’émigré, Chagall a été dépouillé de son identité. Son style artistique allait à l’encontre du réalisme socialiste qui a formé l’art soviétique, et on se moquait souvent de lui pour sa préférence pour le style de vie français. Les œuvres de Chagall ont même été interdites dans les musées, les livres et les espaces publics. Non seulement en raison de leur style peu conventionnel, mais aussi de leur représentation de la culture juive. Il a peint le plafond de l’Opéra Garnier à Paris. D’une superficie de plus de deux cents mètres carrés, la peinture de Chagall est l'hommage aux quatorze compositeurs d’opéra importants et à leurs œuvres, et il l’a achevé à l’âge de soixante-dix-sept ans. Malgré cette tâche colossale, l'artiste a refusé d’être payé pour son travail. "C'est toute une vie qui s'identifie à mon travail". L'artiste connaît une longue et prolifique carrière en Europe de l'Ouest et aux États-Unis. Il réalise tableaux, dessins, estampes, sculptures et céramiques, conçoit des costumes et des mises en scène pour le théâtre et le ballet, et peint des décors. Vers la fin de sa vie, il est un grand artiste en vitraux. Son influence est particulièrement forte dans le Paris des années 1920 et 1930. Chagall reçoit une éducation juive traditionnelle avant de fréquenter l'école secondaire russe. Il étudie l'art auprès de Yehuda Pen et de Nicholas Roerich, puis s'inscrit à l'école Zvantseva de Léon Bakst et de Mstislav Dobuzhinsky. À compter de 1910, Chagall vit principalement en France, sauf durant son exil en temps de guerre où il réside en Russie et aux États-Unis. Il finit sa vie à Saint-Paul-de-Vence, dans les Alpes-Maritimes, célèbre dans le monde entier.   "L’essentiel c’est l’art, la peinture, une peinture différente de celle que tout le monde fait. Mais laquelle ? Dieu, ou je ne sais plus qui, me donnera-t-il la force de pouvoir souffler dans mes toiles mon soupir, soupir de la prière et de la tristesse, la prière du salut, de la renaissance ?  Si mon art n’a joué absolument aucun rôle dans la vie des miens, par contre, leur vie et leurs activités ont trouvé une place très significative dans mon art. J'ai souvent affirmé que je n'étais pas un artiste, mais une sorte de vache. Cela ne fait aucune différence. J'ai eu l'idée sotte de coller l'image d'une vache sur ma carte de visite". L’artiste a connu le régime tsariste, la révolution communiste, la première guerre mondiale, l’horreur du nazisme, l’exode de 1940, la seconde guerre mondiale, la pacification de la guerre froide et l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev. Son œuvre, elle, a frôlé la modernité, le primitivisme, le cubisme et le surréalisme. Mais sa créativité a toujours su suivre sa destinée malgré les événements externes. Les bouleversements politiques et esthétiques donnent à ses œuvres ce magnétisme chagallien indéfiniment lié à sa force d’inspiration. Juif biélorusse du XXème siècle, Chagall devait voir sa vie bouleversée par les occurrences politiques. Tantôt refugié, tantôt exilé, tantôt refusé, l’artiste a vécu à Paris, Moscou, New York, laissant ses émotions s’exprimer dans ses créations et son style suivre ses pulsions. Bien que Chagall demeure à ce jour un des seuls peintres "inclassables", sa touche créatrice et son langage artistique le lient à toutes les facettes de l’avant-gardisme. Fauviste dans ses trois couleurs dominantes: le bleu, le vert et le rouge. Cubiste dans sa manière de travailler l’espace et les formes géométriques. Surréaliste dans ses images de "rêve", authentiques fruits de l’inconscient. Son art est toujours en évolution, liant et mélangeant tous les styles, réconciliant les différences des mouvements artistiques de son temps, sur l’espace d’une toile. Cette capacité de suivre à la fois toutes les tendances mais en même temps aucune réellement lui vaudront l’approbation et l’admiration de Guillaume Apollinaire qui a dit de lui: "artiste extrêmement varié, capable de peintures monumentales et embrassé par aucun système", un artiste "surnaturel" en somme. Dans ses mains, toutes les différences artistiques se concilient pour envoyer sur la toile les "messages" de la vie de Chagall. L’artiste est ainsi empreint d’une spiritualité profonde et utilise le support artistique pour dévoiler ses états d’âme. Malgré le contexte de la pensée moderniste de l’art du XXème qui valorisait avant tout la dimension subjective de l’artiste et demandait à ce dernier de s’effacer peu à peu du tableau, la place que Chagall s’auto-attribue dans ses œuvres reste fondamentale.   "Si je crée avec mon cœur, à peu près tout fonctionne. Si c'est avec ma tête, c'est presque rien. J'avais envie de les faire transporter sur mes toiles, pour les mettre en sûreté. C'est ma conception de l'art". Il puise l'inspiration dans ses peurs, ses frustrations, sa nostalgie pour son pays natal, son amour pour Bella, son exil. Il raconte son vécu, l’histoire du siècle qui l’a vu naître et le verra mourir. Finalement, la peinture n’est qu’un support pour faire ressortir son humanisme, partager ses souvenirs immatériels et rendre palpables ses émotions. Les couleurs ne sont ainsi qu’un moyen pour externaliser le contraste de sa vie. La dissolution de la perspective et la primitivité des formes ne sont que des portes d’entrée dans le monde chagallien. Pour qu’une œuvre existe pour l’artiste, au sens qu’il donne à ce mot, elle doit transmettre une part de son autobiographie. Les touches sont des mots d’un vocabulaire artistique et d’une symbolique très personnelle. l’œuvre de Chagall peut se lire comme une vaste autobiographie. Il a par même écrit un dictionnaire Chagall, pour explorer le "réseau de symboles"qui construit les tableaux et qui donne une explication à son imaginaire. La présence de l’Église, par exemple, rattache Chagall à son pays natal et à la fascination d’un gamin juif pour les inaccessibles églises orthodoxes. Il a d’ailleurs écrit dans son autobiographie "Ma vie": "J’éprouve toujours du plaisir à peindre une fois de plus cette église sur mes tableaux". Le couple est également un symbole récurrent dans l’œuvre de Chagall. Toujours le même, toujours uni, toujours Bella et Marc. Tout comme les paysages d’Aix-en-Provence où les pommes sont pour Cézanne le passage obligé pour que se développe son art, le couple est la figure fondamentale qui permet à la peinture de Chagall d’exister. La figuration et la dimension narrative du peintre sont les objectifs de sa création artistique. Les traces autobiographiques tout au long de ses œuvres font découvrir à la fois les émotions personnelles de l’artiste et les traumatismes du siècle qu’il a traversé. C’est sûrement là le secret du magnétisme chagallien. Chagall, dont les parents sont illettrés, est l’aîné d’une famille de neuf enfants. Son père travaille dans un dépôt de harengs, tandis que sa mère tient un modeste commerce d’épicerie. Son œuvre est illuminée par les images de son enfance heureuse, passée dans la petite ville de Vitebsk, en Russie. D’origine juive, il menait dans le ghetto une existence relativement libre, au sein d’une famille de condition modeste, qui toutefois ne connaissait pas la pauvreté. C’est un univers de chaleur et de foi, univers baigné par la tradition hassidique, courant mystique d’Europe centrale selon lequel l’omniprésence du Dieu caché se révèle dans les merveilles du monde.   "Je suis bien à l'aise avec vous tous. Mais avez vous entendu parler des traditions, d'Aix, du peintre à l'oreille coupée, de cubes, de carrés, de Paris ? Je l'avoue, je ne pourrais pas affirmer que Paris m'attirait et savais qu'il fallait partir enfin". Les séjours passés à la campagne, chez son grand-père, ont marqué l'imaginaire. Son œuvre témoigne de la fascination qu’exerçaient sur l’enfant les animaux de la ferme. À Vitebsk, le jeune Chagall entre dans l’atelier de Pen, pour y étudier le dessin et la peinture. Déjà, il puise son inspiration dans la vie familiale et l’observation du quotidien ("La Femme à lacorbeille",1906; "Mariaska",1907; "Le Mariage",1909). Mais peu satisfait de l’enseignement qu’il reçoit, il part étudier à Saint-Pétersbourg. Étant juif, il doit obtenir un permis de séjour, et pour cela trouver un emploi. Par chance, il rencontre l’avocat Goldberg, d’origine juive qui le prend chez lui comme prétendu domestique, lui laissant tout loisir de suivre le cours de peinture de Nicolas Roerich, puis de Léon Bakst, comme lui d’origine juive. Auprès de ce dernier, décorateur des ballets russes fondés par Serge de Diaghilev, il trouve plus de liberté et affirme sa vision de coloriste. La revue "Zoltoe Runo" ("La Toison d’Or") lui fait connaître les peintres novateurs de Paris (Cézanne, Van Gogh, Lautrec, Matisse) . À travers leur exemple, Chagall découvre ainsi le pouvoir expressif de la couleur ("Le Nu Rouge",1908; "Le Mort",1908). En 1910, un mécène, Vinaver, lui offre une bourse pour séjourner à Paris. Chagall s’y rend l’année suivante, et trouve un atelier à "La Ruche", où résident la plupart des futurs maîtres de l’école de Paris. Il y rencontre aussi Guillaume Apollinaire, dont il écrira avec humour qu’il portait "son ventre tel un recueil d’œuvres complètes". Apollinaire reconnaît d’emblée le talent du jeune peintre. Chagall est aussi l’ami du poète Blaise Cendrars qui lui consacre en 1913 son "Quatrième poème élastique" et titre les tableaux de cette période. Il vivra avec Fernand Léger, Chaïm Soutine, Amadeo Modigliani. À Paris, Chagall découvre la peinture de Cézanne, les nouvelles recherches des peintres cubistes. Il retient certains principes de leur construction rigoureuse, sans renoncer pour autant à son imaginaire ("À la Russie, aux ânes et aux autres",1912; "Moi et le Village", 1913). En 1914, à la fin de son premier séjour à Paris, il envoie à Berlin à la Galerie Der Sturm, qui réalise sa première exposition, tout un ensemble de peintures et de dessins. Chagall, qui avait regagné Vitebsk pour y épouser Bella Rosenfeld, se voit contraint de rester en Russie à cause de la guerre. Accusés d’espionner pour le compte de l’Allemagne, les juifs sont chassés des régions frontalières, et Vitebsk accueille bientôt un flot important de réfugiés. "Pourim" (1916), "Cimetière juif" (1917), "La fête des tabernacles" (1915), témoignent du nouvel intérêt de Chagall pour les coutumes et traditions de son peuple. En retrouvant ainsi le monde de son enfance, il revient à une sorte de réalisme, "La Maison grise" (1917), "La Mère" (1914). Plus tard, l'artiste sera marqué par son exil.    "De Bach et de Mozart, j'entends leur souffle qui sonne, moi-même je deviens un son. Comme sur la palette du peintre, il n’y a dans notre vie qu’une seule couleur qui donne un sens à la vie et à l’art, la couleur de l’amour". Le XXème siècle a, pour une large part, refoulé l’allégorie et le narratif dans les œuvres d’art. Et c’est parce que Chagall a su s’affranchir des règles et des codes, voire des diktats, de la pensée moderniste tout en s’en nourrissant, qu’il a ainsi pu rester figuratif et témoigner de son temps. Il emprunte alors aux mouvements d’avant-garde, cubisme, surréalisme, quelques-unes de leurs formes, semble parfois s’en rapprocher, mais demeure toujours indépendant. Le parallèle entre les images de guerre et les images de paix révèle la complexité d’une œuvre ne se réduisant pas à un genre donné, mais intègre les événements, les situations et les émotions de l’artiste. Ainsi, selon les circonstances, Chagall visite et revisite ainsi certains thèmes, les enrichissant à chaque fois d’une dimension personnelle: sa ville natale de Vitebsk, les traditions juives de son enfance, les épisodes bibliques dont la crucifixion, ainsi que le couple et la famille. Chagall a passé trois années à Paris où il s’est nourri, sans y adhérer, des recherches d’avant-garde des artistes cubistes et futuristes, s’est lié d’amitié avec Apollinaire, Cendrars et Delaunay. Son identité artistique se construit par une articulation entre cette modernité et ses racines juives et russes. En 1914, Chagall se rend au vernissage de sa première exposition à Berlin et poursuit son voyage vers la Russie pour y retrouver sa famille et sa fiancée, Bella Rosenfeld. La déclaration de guerre l’oblige à y rester huit longues années. Chagall épouse Bella en 1915 et leur fille Ida naît le printemps suivant. Il crée une série de peintures représentant son environnement proche et l’intimité avec Bella: "C’est comme si elle me connaissait depuis longtemps, comme si elle savait tout de mon enfance, de mon présent, de mon avenir, comme si elle veillait sur moi. Je sentis que c’était elle ma femme. Je suis entré dans une maison nouvelle, j’en suis inséparable". À Vitebsk, qui est une ville-garnison, Chagall assiste aux mouvements des troupes et des populations chassées des lignes de front en 1914. Mobilisé au milieu de l’année 1915, il échappe aux combats en travaillant alors dans un service d’intendance à Saint-Pétersbourg. Son engagement politique à combattre les inégalités sociales et les différences de traitement entre les religions est sensible. Il rend compte ainsi des ravages désastreux de la guerre et en livre une chronique vivante à travers notamment une série de dessins expressifs.    "Mes chers, vous voyez, je suis revenu vers vous. Je suis triste ici. La seule chose que je désire, c'est faire des tableaux et encore quelque chose. Ni la Russie impériale, ni la Russie des soviets n'ont besoin de moi". Les évolutions artistiques majeures n’ont pas lieu dans l’agitation d’une capitale, mais dans une petite ville reculée de province, aussi pittoresque que paisible: Vitebsk. Située au nord-est de la Biélorussie actuelle, elle ne dénote pas particulièrement dans le paysage de l’art, elle n’est pas non plus connue pour sa faune artistique, mais devient ainsi dès 1918 l’un des centres névralgiques des avant-gardes européennes. Pourquoi ? En 1918, les bolchéviques se sont emparés du pouvoir et plongent le pays dans un état de guerre civile. Il souffle alors en Russie le vent torride de la contestation populaire. Tout affairés qu’ils sont à mater l’armée tsariste, les révolutionnaires donnent à de nombreux artistes des responsabilités clés dans le champ de la culture. Une première. C’est dans ce contexte que Chagall est nommé commissaire des beaux arts de Vitebsk, sa ville natale. L’artiste juif est alors tout auréolé d’un succès rencontré lors de son passage bref à Paris. Pris dans l’élan de la révolution, ravi de son statut enfin acquis de citoyen russe, il souhaite célébrer les idées socialistes qui affleurent dans le pays en fondant une école d’art nouvelle génération. Désireux de balayer d’un revers de main les vieilles idées du passé, il ne défend pas dogmatiquement une ligne esthétique qui incarnerait ainsi à elle seule la révolution, mais sait une chose essentielle. Il faut enseigner l’art autrement et ce quoi qu’en pense la population locale, celle-ci restant un peu penaude face à ses propositions à la fois politiques et picturales. "L’École populaire d’art" est ainsi inaugurée en 1918 et elle est ouverte à tous, sans restriction d’âge et gratuite pour ceux qui n’en ont pas les moyens. Mutée en véritable laboratoire pointu des formes artistiques, accueillant notamment le chantre du suprématisme Kasimir Malevitch, l’école est un peu passée à la trappe de l’histoire, en France en tout cas. Sa courte durée d’activité ayant probablement empêché sa juste appréciation. On retient surtout alors, la mythique école allemande du Bauhaus qui naîtra un an plus tard en juin 1919.   "Voici la mansarde d'Apollinaire, Zeus doux. En vers, en chiffres, en syllabes courantes, il traçait pour nous un chemin. Il sortait de sa chambre d'angle, souriait peu farouchement et ses yeux doux et mystérieux chantaient la volupté". L’école de Vitebsk réunit sous le même toit pendant quatre ans des styles absolument contradictoires, faisant d’elle un lieu hors-norme d’émulation intellectuelle et artistique. Et un lieu de tensions. Malevitch poussera peu à peu vers la porte son fondateur Chagall. Charismatique et pédagogue, le théoricien vampirise autour de lui les étudiants et prend sous son joug le troisième pilier de l’école, El Lissitski. Ce dernier, d’ailleurs peu connu, signe des œuvres surprenantes dépliant sur la toile des architectures en perspective isométrique. À la différence de l’approche individualiste de Chagall, celle de Malevich considère l’art comme une expérience collective dont l’objectif est d’inventer une nouvelle réalité sur la toile mais aussi de la traverser pour partir à la conquête des espaces urbains. Naît alors à Vitebsk, Ounovis, un mouvement initié par Malevitch. Ses membres portent blason sur le bras, un carré noir sur fond blanc, en signe de reconnaissance.Ils imaginent des décors de théâtre, peignent des trams, recouvrent la ville de leurs occurrences géométriques. À Vitebsk, les artistes veulent révolutionner l’art, comme les bolchéviques ont su révolutionné la politique et le pays. L'idole de Chagall en Russie était le peintre symboliste Mikhaïl Vroubel. Dans son autobiographie, il s'appelle lui-même "disciple de Vroubel". Une continuité de nature stylistique est très difficile à tracer entre les deux artistes, mais Chagall n'en est pas moins l'héritier d'une puissante tradition mythologique créé par Vroubel. L'art de Vroubel puis celui de Chagall procèdent tous deux à la transformation totale du monde visible, les objets sont encadrés dans des supports matériels aux significations spirituelles infinies. Des détails insignifiants participent chez les deux artistes à la grande dynamique d'un monde en mutation. Dès 1914 apparaît également la figure du "Juif errant": un baluchon sur l’épaule, il peut être l’illustration littérale d’une expression yiddish, "Luftmensch", l’homme de l’air, désignant l’homme pauvre, vagabondant de ville en ville. Il symbolise l’espoir et la conscience d'un monde menacé, que Chagall sera alors bientôt appelé à quitter.   "Dieu, toi qui te dissimules dans les nuages, ou derrière la maison du cordonnier, fais que se révèle mon âme, âme douloureuse de gamin bégayant, révèle moi mon chemin. Je ne voudrais pas être pareil à tous les autres. Je veux voir un monde nouveau". L'artiste retourne en 1922 à Berlin puis à Paris. Ses œuvres sont connues aux États-Unis où des expositions sont organisées. En 1923, Chagall fait la connaissance d'Ambroise Vollard, marchand et éditeur de livres qui, ensuite, lui commande trente gouaches et cent eaux-fortes illustrant les "Fables de La Fontaine" (1925), cent dix-huit eaux-fortes pour "Les Âmes mortes", de Nicolas Gogol (1926) mais aussi, et surtout, des illustrations pour la Bible (1930).Entre 1927 et 1929, Marc Chagall s'installe alors au mas Lloret, à Céret, dans le département des Pyrénées-Orientales. L’illustration de la Bible permet à Chagall de s’inscrire dans la très longue tradition des représentations bibliques, à la fois occidentale et orientale. Avant d'entreprendre ce projet, il ressent la nécessité d'approcher la terre mythique de ses ancêtres et part pour la Palestine en 1931. L’expérience est alors bouleversante, tant sur le plan plastique que sur le plan spirituel. "En Orient, dit-il, j’ai trouvé la Bible et une part de moi-même". Ainsi, dans les quarante gouaches sur la Bible, préparatoires aux eaux-fortes, le choix des sujets montre à la fois une parfaite connaissance du texte biblique et une grande liberté à l’égard de la tradition. Chagall puise dans ses souvenirs, ceux de Vitebsk et ceux plus récents de son voyage en Palestine, pour créer ses figures de prophètes et de patriarches à visage humain. Il condense chaque récit en une image réduite à ses protagonistes principaux, qui annonce ainsi par sa puissance évocatrice la monumentalité des grandes compositions bibliques ultérieures. On ne peut le réduire au rôle de peintre, interprète de la tradition juive prédominante, dans sa ville natale, le hassidisme. Il sort de cet univers culturel, pour faire de "la peinture tout court". Au début des années 1930, il voyage beaucoup avec sa famille. En juillet 1937, il prend la nationalité française pour fuir l'antisémitisme de l'Europe centrale. C'est cette année-là qu'il fait la connaissance du peintre hongrois Imre Ámos à Paris, qui s'est ensuite inspiré de son style dans certaines de ses peintures. À la fin du printemps 1941, Chagall est arrêté et doit son salut au journaliste américain Varian Fry, qui lui permet de rejoindre les États-Unis. Il vit alors en exil à New York, comme de nombreux intellectuels français. La guerre et les persécutions inspirent à l’artiste des scènes douloureuses comme les crucifixions ("Obsession" 1943), ("Crucifixion blanche" 1943), et des scènes villageoises qui, éclairées par les incendies tout proches, semblent autant de pogroms. Après Picasso, c'est au tour de Marc Chagall de peindre la souffrance des communautés juives d’Europe centrale. Autour de la croix, des scènes de violence et de panique: synagogue en flammes, lamentation des anciens, mais aussi une troupe de révolutionnaires rouges et un homme vêtu de l’uniforme nazi. Dans ces deux œuvres, la symbolique de la Passion est appliquée aux troubles du temps, à la folie meurtrière des hommes. Il innove radicalement. Il ose peindre un Jésus rendu à sa judaïté, dans une représentation de la crucifixion qui associe toutes les souffrances du judaïsme européen à l’agonie du Christ en croix.   "Tant d'années se sont écoulées depuis qu'elle est morte. Où es tu, maintenant, petite mère ? Et toi, petit père ? Au ciel, sur la terre ?" À New York, le peintre découvre la lithographie en couleurs, il réalise à nouveau des décors et des costumes de scène, pour le ballet "Aleko" d’après un argument de Pouchkine, et pour "L’Oiseau de feu", sur une musique de Stravinsky. Sa femme, Bella, meurt en 1944. Cet événement marque le choix de ses sujets à cette époque. Pendant quatre mois, il cessera de peindre. Il rencontre en 1945 Virginia Haggard, mariée à John McNeil dont elle n'est pas divorcée. Marc et Virginia ont un fils en 1946, le futur chanteur et auteur-compositeur David McNeil, lequel porte le nom du mari de sa mère. Il a raconté ses souvenirs d'enfance avec son père dans "Quelques pas dans les pas d’un ange". Une première rétrospective de son œuvre en 1947, au musée national d’art moderne, donne à Chagall l’occasion de revenir à Paris. Il s’installe désormais en France, résidant d’abord à Orgeval, puis en Provence à Vence et enfin à Saint-Paul, sur la Côte d'Azur où il aide Frans Krajcberg à partir pour le Brésil. Il rompt alors avec Virginia et se remarie en 1952 avec Valentina Brodsky (1905-1993) dite Vava. Maeght vend ses œuvres à travers le monde entier et ses techniques se diversifient: gravures, mosaïques, vitraux. Il continue alors de peindre des décors, conçoit des costumes pour l'opéra, notamment "La Flûte enchantée". En juin 1970, il représente une grive et une mère offrant du raisin à un enfant pour l'étiquette du célèbre vin bordelais "Château Mouton Rothschild". Il aborde la céramique et la sculpture. L’œuvre prend une ampleur exceptionnelle. Ce sont les grandes suites lithographiées dans l’atelier parisien de Mourlot qui illustrent "Daphnis et Chloé" (1959-1961) "The story of the Exodus" (1966), "Le Cirque" (1962-1966), dont il écrit lui-même le texte, "L’Odyssée" (1974-1975). À partir de 1956, son art prend une dimension monumentale. L’artiste découvre le vitrail et la mosaïque. Il trouve dans ces techniques le mode d’expression privilégié de son inspiration biblique que mettent en œuvre les maîtres verriers Charles Marq et Brigitte Simon à l'église d’Assy, aux cathédrales de Metz et de Reims, et à la synagogue de Jérusalem. Sur le thème d’Ulysse, il réalise pour l’université de Nice une mosaïque de onze mètres de long qui est inaugurée en 1969, précédant l’ouverture du "Message Biblique" en 1973 qui le consacre définitivement comme l'un des plus grands peintres de son temps. Il s'éteint à Saint-Paul-de-Vence le premier avril 1985, à l’âge de quatre-vingt-dix-sept-ans ans, célèbre et reconnu dans le monde entier. L’artiste, surnommé alors"l’ange-peintre" repose dans le cimetière du village baigné par la lumière méditerranéenne qu’il a tant aimé.   Bibliographie et références:   - Marc Chagall, "Mon univers, autobiographie" - Marc Chagall, Ma vie et mon œuvre" - Denise Bourdet, "Marc Chagall" - Franz Meyer, "Marc Chagall" - Alexandre Kamenski, "Chagall, période russe" - Daniel Marchesseau, "Chagall, ivre d'images" - Didier Ottinger, "Le monde renversé de Chagall" - David McNeil, "Quelques pas dans les pas d’un ange" - Bill Wyman, "Wyman shoots Chagall" - V. A. Shishanov, "La vie de Marc Chagall" - Jackie Wullschläger, "École artistique de Vitebsk"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 16/01/24
Je franchis le seuil d'une pièce sombre, imprégnée d'une atmosphère électrique et intimidante. Ma domina, vêtue de cuir noir moulant et de bottes à talons hauts, m'attend de pied ferme. Son regard brûlant de désir et de domination me fait frissonner d'excitation et d'appréhension. D'une voix autoritaire, elle ordonne sans détour que je me déshabille immédiatement. Chaque vêtement que je retire fait tomber les barrières de ma résistance et m'expose entièrement à sa volonté implacable. Je me sens vulnérable, nu, et totalement à sa merci. Une fois dénudé, je suis conduit vers une table recouverte de cuir, lisse et froide au toucher. Ma domina se positionne au-dessus de moi, sa présence dominante écrasant mes sens. Son sourire pervers et son regard brûlant annoncent les épreuves qui m'attendent. Elle commence par effleurer ma peau avec une délicatesse trompeuse, laissant ses doigts parcourir chaque centimètre de mon corps. Mais cette douceur cache une fermeté inébranlable, une détermination sans faille à me soumettre à ses désirs les plus sombres. D'une main experte, elle saisit un lubrifiant spécialement sélectionné pour préparer mon anus à l'acte à venir. Ses doigts gantés de latex sont enduits de cette substance glissante, puis elle commence à explorer les contours de mon intimité. Ses gestes sont précis, calculés, cherchant à ouvrir progressivement les portes de ma soumission. Je ressens un mélange de douleur et de plaisir indescriptible alors qu'elle utilise des dilatateurs de différentes tailles pour préparer mon anus à l'ultime épreuve. Chaque insertion repousse les limites de ma résistance, chaque sensation amplifie ma soumission à sa domination. Ma domina ne se contente pas de dilater mon anus, elle repousse les frontières de ma résistance physique et mentale. Elle utilise des accessoires spécialisés, tels que des plugs anaux de plus en plus larges et des godes imposants, pour étirer mes limites et m'obliger à me soumettre à sa volonté sans faille. Finalement, après un travail minutieux, ma domina atteint le point où elle peut insérer sa main entière dans mon anus. Je suis submergé par une combinaison de douleur et d'extase, la sensation de plénitude me submerge complètement. Je me sens totalement possédé, totalement soumis à sa volonté. Mais la transformation ne s'arrête pas là. Ma domina décide de me donner une nouvelle apparence physique, de me marquer de manière indélébile. Elle prépare des seringues remplies de solution saline et les injecte méthodiquement dans mes seins. Mes seins gonflent rapidement, prenant une taille démesurée et exagérée. Je ressens une lourdeur oppressante, un mélange de douleur et de plaisir inouï. Ma domina les caresse, les malaxe avec une cruauté délectable, savourant le pouvoir qu'elle exerce sur mon corps soumis. Une fois les injections terminées, je me redresse, mes nouveaux seins en avant, imposants et lourds. Ma domina contemple son œuvre avec un sourire satisfait, fière de sa création. D'une voix glaciale, elle m'annonce que je ne suis plus un "je", mais un "elle". Elle me renomme, m'affirmant que j'ai été transformé en une créature nouvelle, prête à me soumettre complètement à ses désirs et à ses ordres. Ma dominatrice, sadique et impitoyable, me détache avec un sourire pervers. Je me lève, encore étourdi par la douleur et l'humiliation que j'ai endurées jusqu'à présent. Elle me fixe avec un regard de satisfaction malsaine, ses yeux parcourant chaque détail de mon corps transformé. Mes seins, qui ont été gonflés à l'extrême, s'étendent devant moi, lourds et sensibles, ajoutant une nouvelle dimension à ma féminisation forcée. La sensation de leur poids sur ma poitrine est à la fois étrange et dérangeante. Pendant ce temps, mes testicules, retirés sans pitié, manquent à l'appel, laissant un vide douloureux dans mon entrejambe. Je ressens une sensation de perte et de vulnérabilité, mes organes masculins arrachés de mon corps. La douleur persistante est un rappel constant de ma nouvelle condition. Ma dominatrice, observant son œuvre avec un plaisir sadique, me fixe intensément. Dans un murmure glaçant, elle prononce : "Maintenant, tu es une femelle, ma femelle." Ses paroles résonnent dans l'air, réaffirmant ma transformation complète en une créature soumise à son pouvoir. Je suis pris au piège entre la confusion, la honte et le désir, emporté dans ce jeu cruel où mon identité est déformée et manipulée. près avoir admiré son œuvre, ma dominatrice sadique se dirige vers une armoire remplie d'habits féminins soigneusement sélectionnés. Elle en sort une tenue spécifique pour moi, conçue pour accentuer ma féminité nouvellement acquise. Les vêtements qu'elle choisit sont d'une sensualité troublante. Elle me tend un soutien-gorge en dentelle noire, délicatement orné de petits nœuds, qui accentue la rondeur de mes seins gonflés. Les bonnets rembourrés exercent une pression délicate sur ma poitrine, créant une sensation à la fois étrange et excitante. Elle choisit également une culotte en satin, douce et soyeuse, qui glisse contre ma peau, soulignant mes nouvelles formes féminines. Une jupe moulante en cuir vient se fixer à ma taille, accentuant mes hanches et mettant en valeur mon corps transformé. Enfin, elle me tend une paire de talons hauts, noirs et élégants, qui modifient ma démarche et me rappellent ma nouvelle condition de soumise. La sensation lorsque je mets ces vêtements est complexe. Un mélange de honte, de désir et de confusion s'empare de moi. Les tissus caressent ma peau, me rappelant ma transformation forcée et me plongeant dans un état de vulnérabilité et de soumission encore plus profond. Je ressens un mélange de plaisir et d'inconfort en portant ces habits féminins, conscient de l'emprise que ma dominatrice a sur moi. Après m'avoir fait revêtir ces vêtements féminins, ma dominatrice sadique décide de m'examiner à nouveau. Elle me demande de me positionner devant elle, les mains sur les hanches, afin de l'exposer pleinement à son regard scrutateur. Après avoir examiné mon corps transformé, ma dominatrice sadique décide d'introduire un homme dans la pièce. Cet homme, visiblement excité, ouvre son pantalon, dévoilant un sexe en érection. Ma domina me regarde avec un sourire cruel et me demande de parfaire mon éducation en prenant ce sexe dans ma bouche. Je ressens un mélange d'appréhension et de soumission alors que je m'approche de cet homme, conscient de ma position subordonnée. Mes lèvres s'ouvrent lentement pour accueillir son sexe, tandis que ma dominatrice observe chaque détail de cette scène perverse avec satisfaction. La sensation de ce sexe en érection contre ma langue et mes lèvres est à la fois déconcertante et dégradante. Je suis submergé par un mélange de désir, de honte et de soumission, sachant que je suis utilisé pour le plaisir de ma dominatrice et de cet homme. Après m'avoir demandé de prendre le sexe de l'homme dans ma bouche, ma dominatrice sadique me fait une déclaration troublante. Elle me dit que lorsque le moment sera venu, je devrai avaler sa semence pour parfaire mon éducation. Cette déclaration ajoute une nouvelle couche de soumission à la scène déjà intense. Je suis partagé entre une combinaison de dégoût et de désir, conscient de l'extrême humiliation que cela représente. Je suis à la merci de ma dominatrice et prêt à obéir à ses moindres désirs, même les plus dégradants. Lorsque le moment arrivera, je serai confronté à un choix difficile. Avaler sa semence sera un acte de soumission ultime, symbole de ma totale obéissance à ma dominatrice. La sensation et le goût seront déroutants, une expérience à la fois répugnante et excitante, mêlant plaisir et humiliation dans une contradiction troublante. L'homme, dans un geste de dominance, pousse ma tête pour enfoncer son sexe plus profondément dans ma bouche. Ses mouvements s'accélèrent, de plus en plus rapides et puissants, jusqu'à ce qu'il atteigne l'orgasme. Sa semence se déverse dans ma gorge alors que j'obéis à ma dominatrice en avalant, acceptant pleinement mon rôle de soumission totale. La sensation de sa semence glissant dans ma gorge est à la fois étrange et intense. Je ressens un mélange de dégoût et de désir, de honte et d'excitation, alors que je suis confronté à la réalité de ma soumission profonde. Cet acte d'obéissance ultime renforce l'emprise de ma dominatrice sur moi et alimente cette relation perverse et troublante. Après avoir éjaculé dans ma bouche, l'homme retire son sexe encore en érection et le promène sur mes seins. Sa semence s'écoule en partie, créant une scène visuellement troublante et érotique. Ma dominatrice observe avec satisfaction, appréciant le contrôle qu'elle exerce sur moi et la dégradation que je subis. La sensation du sexe en érection glissant sur ma peau est à la fois dérangeante et excitante. Je ressens une combinaison de désir et de honte, conscient de ma vulnérabilité et de ma soumission totale. Je suis pris au piège dans cette scène perverse, incapable de résister aux souhaits de ma dominatrice. Chaque mouvement, chaque contact, chaque acte de soumission provoque maintenant une montée d'excitation intense. La honte est remplacée par un sentiment de puissance et de libération sexuelle. Je trouve une forme de jouissance dans cette exploration des limites et de l'interdit.Chaque mouvement, chaque contact, chaque acte de soumission provoque maintenant une montée d'excitation intense. La honte est remplacée par un sentiment de puissance et de libération sexuelle. Je trouve une forme de jouissance dans cette exploration des limites et de l'interdit. En embrassant pleinement ma féminité, je me libères des contraintes et des normes imposées par la société. Je me sens puissante et épanouie dans mon rôle de femelle soumise, trouvant du plaisir dans l'exploration de mes désirs les plus profonds. Dans un moment d'extase totale, j'ai atteins une autre forme d orgasme mental que je dirais etre le plus intense de ma vie. Je me laisses submerger par les vagues de plaisir qui traversent mon corps, me laissant emporter vers un état de béatitude sexuelle. Je ressens maintenat une connexion profonde avec ma féminité et une acceptation totale de mes désirs les plus profonds. devant ma Domina, les yeux brillants de désir et de soumission. je lui murmure à l'oreille mes pensées les plus intimes, avouant mon envie de plonger dans les délices interdits de l'exploration anale. ma voix trahit mon impatience et mon désir ardent. Je me suis ouvert à un monde de nouvelles sensations, de découvertes et de plaisirs inexplorés. Chaque jour est devenu une aventure excitante et me suis engagé à vivre cette expérience féminine intensément. Me libérant des attentes et des contraintes du passé, jouissant pleinement de la liberté que j'ai trouvée en acceptant ma véritable identité.
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Par : le 15/01/24
La pièce était faiblement éclairée, l'air était lourd d'anticipation.  La porte grinça en s'ouvrant, une silhouette émergea des ombres. C'était le diable lui-même, un sourire séducteur jouant sur ses lèvres. Il s'approcha de Pat, ses yeux brillant d'une joie perverse. "Bienvenue dans un monde au-delà de ton imagination, Pat", chuchota-t-il, sa voix envoyant des frissons dans le dos de Pat. D'un geste de la main, le diable transforma Pat qui etait homme en une femelle soumise. Le corps de Pat devint doux et courbé, ses vêtements se métamorphosant en une tenue révélatrice qui accentuait sa féminité nouvellement acquise. Le diable ricana, conscient du pouvoir qu'il détenait sur les désirs de Pat. "Maintenant, ma chère, il est temps de réaliser les fantasmes les plus sombres des autres", déclara le diable, conduisant Pat dans une société souterraine secrète où le plaisir ne connaissait aucune limite. Des hommes et des femmes de tous horizons s'y rassemblaient, leurs yeux affamés de désir.Pat fut remis au plus offrant, une femme dominante assoiffée de contrôle. Elle prenait plaisir à explorer les limites de Pat, le poussant vers de nouveaux sommets de soumission. La pièce était remplie des sons de gémissements et de cris, une symphonie de plaisir et de douleur. Pat passait d'une personne à l'autre, chaque rencontre étant plus intense que la précédente. Il était soumis à une multitude de désirs, allant du bondage à la fessée, au fouet, aux jeux de rôle ,la privation sensorielle. Le plaisir qu'il ressentait dépassait tout ce qu'il avait jamais connu. Mais au milieu du plaisir, une question restait dans l'esprit de Pat. Est-ce réellement ce qu'il désirait, ou était-il simplement perdu dans le monde enivrant de l'interdit ?  Seul le temps le dirait.  Le regard de Pat se promenait dans la pièce, s'imprégnant des scènes de désir et de domination qui se déroulaient tout autour de lui. Des couples enchaînés, des fouets claquant dans l'air, des murmures de plaisir et de commandes. C'était un spectacle à la fois fascinant et troublant. Pat se sentait à la fois attiré et révolté par ce monde. Les sensations fortes qui l'envahissaient étaient indéniables, mais une part de lui se demandait s'il devait continuer à céder à ses désirs les plus sombres. Une voix intérieure criait que tout cela était mauvais, immoral. Pourtant, le diable était là, toujours présent, observant Pat avec un sourire satanique. "Ne résiste pas, Pat. Laisse-toi emporter par le plaisir interdit", chuchota-t-il d'une voix envoûtante. Pat se demandait s'il devait suivre cette voix tentatrice ou écouter la voix de sa conscience. Mais dans cet instant, il se sentait si vivant, si libéré de toutes les contraintes et les inhibitions du monde quotidien. Alors, sans plus hésiter, Pat se laissa emporter par le tourbillon du plaisir interdit. Il se soumit pleinement aux désirs des autres, explorant les recoins les plus sombres de sa propre sexualité. Chaque rencontre, chaque expérience était un pas de plus vers la découverte de soi. Et ainsi, le voyage de Pat dans le monde du BDSM et de la soumission commença véritablement. Il était prêt à explorer les limites de son corps et de son esprit, à se perdre dans les délices de la soumission. Alors que Pat s'enfonçait plus profondément dans le monde du plaisir interdit, il commença à découvrir des nuances insoupçonnées de son propre être. Chaque expérience, chaque rencontre lui révélait une facette différente de sa sexualité et de sa personnalité. Il rencontra des dominants et des dominatrices aux personnalités variées. Certains étaient doux et attentionnés, prenant plaisir à guider Pat dans les méandres de la soumission. D'autres étaient plus sévères, utilisant la douleur et la discipline pour atteindre de nouveaux sommets de plaisir. Pat se rendit compte que le BDSM était bien plus qu'une simple expérience physique. C'était un jeu psychologique complexe, basé sur la confiance, la communication et la compréhension mutuelle. Chaque acte de soumission était un acte de volonté, un choix conscient de se laisser aller et de se perdre dans les bras du désir. Mais tandis que Pat plongeait plus profondément dans ce monde, il commença à se poser des questions sur ses propres limites. Jusqu'où était-il prêt à aller pour satisfaire les désirs des autres ?  Jusqu'où était-il prêt à sacrifier sa propre dignité et son intégrité ? Ces questions troublaient l'esprit de Pat, mais en même temps, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une excitation indéniable. Chaque nouvelle expérience était un défi, une opportunité de découvrir de nouvelles facettes de lui-même. Le voyage de Pat dans cet univers érotique et inexploré ne faisait que commencer. Il était prêt à se perdre dans les délices du BDSM, à explorer les recoins les plus sombres de ses désirs et à repousser ses limites pour atteindre l'extase ultime. Pat se trouvait maintenant au cœur d'une soirée dédiée au BDSM, entouré de personnes qui partageaient les mêmes désirs et fantasmes. Des cordes s'enroulaient autour de corps enivrés par la passion, des murmures d'ordres et de supplications emplissaient l'air. Alors que Pat observait, un homme s'approcha avec un regard intense. Il était beau, charismatique, et il semblait dégager une aura de dominance irrésistible. Sans un mot, il prit la main de Pat et l'entraîna dans une pièce à l'écart, loin des regards indiscrets. La tension était palpable alors que Pat attendait, se demandant quelles épreuves allaient se présenter à lui. L'homme commença par lui bander les yeux, plongeant Pat dans l'obscurité totale. Chaque sensation était amplifiée, chaque caresse, chaque contact, chaque coup. Des frissons couraient le long de sa colonne vertébrale, lorsqu'il sentit les lanières d'un fouet glisser sur sa peau. Chaque coup était une explosion de plaisir mêlé de douleur, un mélange délicieux qui le faisait se sentir plus vivant que jamais. L'homme savait exactement comment repousser les limites de Pat, comment lui offrir un plaisir intense et exaltant. Il jouait avec les cordes de la soumission, alternant entre douceur et fermeté, procurant à Pat une montée d'excitation qui le faisait frissonner d'anticipation. Dans cet échange de pouvoir, Pat se sentait libéré de toutes les contraintes de la vie quotidienne. Il se laissait emporter par les vagues du plaisir, abandonnant toute résistance, se perdant dans le tourbillon de la soumission. Chaque nouvelle expérience le rapprochait de la découverte ultime de soi. Jusqu'où serait-il prêt à aller pour atteindre l'extase totale ?  Seul le temps le dirait, et Pat était plus que prêt à explorer chaque recoin de son désir. La rencontre avec l'homme dominant avait laissé une empreinte profonde dans l'esprit et sur le corps de Pat. Une part de lui était fascinée par la puissance et la maîtrise que cet homme avait démontrées, mais une autre partie se demandait s'il était prêt à se soumettre totalement à quelqu'un d'autre. Pat avait toujours été attiré par les jeux de pouvoir, mais cette expérience avait soulevé des questions plus profondes sur ses propres désirs et limites. Jusqu'où Pat était-il prêt à aller pour trouver le plaisir ultime ? Ces interrogations tourbillonnaient dans l'esprit de Pat alors qu'il continuait à explorer le monde du BDSM. Chaque nouvelle rencontre, chaque nouvelle expérience était un pas de plus vers la compréhension de soi. Pat se rendit compte que c'était bien plus qu'une simple pratique sexuelle, c'était un moyen d'explorer les recoins les plus sombres de son être et d'embrasser sa véritable nature. Au fur et à mesure que Pat se plongeait plus profondément dans le monde du plaisir interdit, il commença à rencontrer des personnes qui partageaient ses propres désirs et fantasmes. Des liens se tissaient, des connexions se formaient, et Pat trouvait un sentiment d'appartenance et de compréhension qu'il n'avait jamais ressenti auparavant. Mais alors que Pat se perdait dans les délices du BDSM, une question persistait : est-ce que cette quête de plaisir et d'exploration de soi était réellement ce dont il avait besoin ?  Ou bien était-ce simplement une échappatoire temporaire à ses problèmes et à ses frustrations ? Le chemin vers la découverte de soi était semé d'embûches et de défis, mais Pat était prêt à les affronter. La recherche du plaisir ultime et de l'acceptation de soi-même était un voyage sans fin, mais c'était un voyage qui en valait la peine. Le doute continuait de hanter Pat alors qu'il avançait dans son exploration du BDSM, se demandait si ce chemin qu'il avait emprunté était réellement celui qui lui convenait, ou s'il était simplement emporté par les désirs et les fantasmes des autres. Pat se rappela des paroles du diable lors de leur première rencontre. "Laisse-toi emporter par le plaisir interdit", avait-il dit. Mais qu'en était-il du véritable plaisir de Pat, de ses propres désirs et besoins ? Le monde du BDSM était vaste et diversifié, offrant une multitude de possibilités et de pratiques. Pat commença à se poser des questions sur ce qui le stimulait réellement, sur ce qui le faisait vibrer au plus profond de lui-même. Il décida de prendre du recul, de faire une pause dans son exploration. Il devait se reconnecter avec lui-même, s'écouter et comprendre ce dont il avait vraiment besoin pour trouver le véritable plaisir. Au cours de cette période d'introspection, Pat commença à réaliser que le BDSM n'était pas seulement une question de soumission et de domination, mais aussi de confiance, de respect mutuel et de communication. Il comprit que pour vivre pleinement sa sexualité, il devait trouver un équilibre entre ses propres limites et celles des autres. Armé de cette nouvelle compréhension, Pat reprit son voyage dans le monde du BDSM. Cette fois-ci, il aborderait les rencontres et les expériences avec une nouvelle perspective, en se concentrant sur la recherche de son propre plaisir authentique.Le chemin de Pat dans le monde du BDSM était encore long et parsemé d'incertitudes, mais il était désormais prêt à affronter ces défis avec une nouvelle force et une clarté d'esprit renouvelée.Les séances de domination et de soumission devenaient des moments de partage et d'exploration, où chaque partenaire pouvait s'abandonner en toute confiance et trouver le plaisir dans la réciprocité de leurs désirs. Alors que Pat continuait à se perdre et à se trouver dans ce monde du plaisir interdit, il embrassa cette nouvelle facette de sa sexualité avec détermination et ouverture d'esprit. Il était prêt à explorer les recoins les plus sombres de ses désirs, à satisfaire ses fantasmes les plus profonds. Le diable incitait Pat à aller plus loin, à explorer les profondeurs inexplorées de ses fantasmes les plus interdits. Il chuchotait à son oreille, susurrant des promesses de plaisir et de satisfaction ultimes. Pat sentait une attraction magnétique envers cette tentation démoniaque, mais il se demandait si céder à cette incitation était la bonne chose à faire. Le diable était un maître manipulateur, capable de jouer avec les désirs et les peurs de Pat. Il savait comment flatter son ego et le pousser à franchir les limites qu'il avait autrefois considérées comme infranchissables. Pat était tiraillé entre la fascination pour cette proposition alléchante et la crainte des conséquences. Mais alors que Pat réfléchissait à la tentation du diable, il prit conscience que le choix lui appartenait. Il pouvait décider de résister aux appels du diable La décision était difficile, car Pat était attiré par l'inconnu et l'excitation de se laisser aller complètement. Mais il savait aussi que le chemin du plaisir interdit pouvait être périlleux et semé d'embûches. Pat écouta les tentations du diable et décida de plonger plus profondément dans cet univers du plaisir interdit. Il se laissa emporter par les sensations intenses et la libération que cet univers lui offrait. Chaque expérience était une échappatoire des limites et des contraintes morales de la société. Dans cet univers de BDSM, Pat se sentait enfin libre d'explorer ses désirs les plus profonds sans jugement, sans honte. Les rôles de soumission lui permettaient de se libérer de toutes les conventions et de vivre pleinement ses fantasmes les plus secrets. Les chaînes, les fouets, les menottes, tout cela était devenu des symboles de plaisir et de libération, plutôt que de soumission et de douleur. Pat découvrit une nouvelle dimension de bonheur dans ces jeux de pouvoir, où il pouvait se perdre dans les bras du désir sans aucune inhibition. Dans cet univers, les notions de bien et de mal semblaient obsolètes. Les règles étaient redéfinies, les tabous étaient abolis. Pat se sentait véritablement vivant, en harmonie avec ses propres pulsions et désirs. Il réalisa que la morale des hommes était souvent construite sur des préjugés et des peurs irrationnelles. Ici, dans cet univers du BDSM, il trouva une communauté qui acceptait et célébrait la diversité des plaisirs et des identités sexuelles. Pat, immergé dans l'univers du plaisir interdit, décida de poursuivre son exploration avec une confiance renouvelée. Il embrassa pleinement son rôle de soumis, se laissant guider par le diable qui semblait être le catalyseur de sa véritable libération. Le diable devint son guide, son confident et son amant dans cet univers sensuel et interdit. Pat découvrit que sa relation avec le diable était bien plus profonde que de simples jeux de pouvoir. Il y avait une connexion intense et une compréhension mutuelle qui transcendaient les apparences. À travers cette relation, Pat se sentait pleinement accepté et désiré, libéré de toutes les inhibitions et les conventions de la société. Le diable comprenait et nourrissait ses désirs les plus sombres, lui permettant d'explorer les recoins les plus profonds de sa sexualité sans jugement ni culpabilité. Dans cet univers, Pat trouva un bonheur authentique et une forme de plénitude qu'il n'avait jamais connues auparavant. Il se sentait enfin complet, connecté à une part de lui-même qu'il avait longtemps réprimée. Alors que Pat poursuivait son exploration de l'univers du plaisir interdit, il réalisa que le diable l'avait emmené dans un monde qui le libérait de toutes les chaînes morales oppressantes.  Le diable lui avait ouvert les yeux sur la véritable nature de la moralité. Il avait brisé les barrières de la société qui étouffaient les désirs les plus profonds de Pat, révélant une vérité troublante : la moralité n'était rien de plus qu'une illusion restrictive.Les frontières traditionnelles du bien et du mal s'estompaient, laissant place à une exploration sans entraves des désirs et des fantasmes. Il avait découvert une libération totale, une véritable connexion avec sa propre sexualité et une compréhension nouvelle de lui-même.  Il savait que le diable était son guide, mais il était également conscient de l'importance de ne jamais perdre de vue son propre pouvoir de choix et de consentement. Le diable, en tant que guide et amant, l'entraînait dans des abysses de jouissance et de soumission. Pat se laissait emporter par cette spirale de passion et de libération, découvrant en lui des aspects cachés et inexplorés. Il se sentait vivre pleinement, sans peur ni restriction. Dans cet espace de soumission et de transgression, Pat se réalisait pleinement. Il embrassait sa nature soumise et trouvait une forme de libération totale. Les limites traditionnelles du bien et du mal s'effaçaient progressivement, laissant place à une exploration sans retenue de ses désirs les plus profonds. Le diable, en tant que gardien de ce sanctuaire, lui offrait une compréhension profonde et une acceptation inconditionnelle. Il l'encourageait à se laisser aller, à se perdre dans les plaisirs interdits, à vivre chaque instant avec intensité et abandon. Pat savait qu'il avait enfin trouvé sa place, son refuge où il pouvait être pleinement lui-même. Il se délectait de chaque expérience, conscient que c'était dans cet univers de transgression qu'il pouvait se connecter à sa véritable essence. Ainsi, Pat continuait son voyage sans aucun doute ni hésitation. Il se sentait enfin en harmonie avec lui-même, acceptant et célébrant sa nature soumise. Dans ce sanctuaire du plaisir interdit, il avait trouvé sa véritable liberté. En pactisant avec le Diable, Pat était libèrè de ses contraintes et à découvert son véritable potentiel. ¨Pata osé aller à l'encontre de ce qui est considéré comme "normal" ou "acceptable" pour suivre notre propre chemin. En embrassant cette voie non conventionnelle,il a pu découvrir une liberté et une authenticité qu'il n'aurait jamais connues autrement.  Ainsi Pat remercia le diable d'avoir éclairé son esprit et de l'avoir libéré des chaînes de la moralité et des règles oppressantes établies par l'homme.
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Par : le 15/01/24
Une nuit d'été, la lueur argentée de la pleine lune éclaire mon chemin à travers les bois. Les feuilles bruissent doucement sous mes pieds, tandis que le parfum enivrant des fleurs sauvages flotte dans l'air. Une brise légère caresse ma peau, éveillant mes sens et suscitant une curiosité insatiable. Soudain, surgissant de l'ombre, deux silhouettes se détachent. Leurs yeux brûlent d'un feu ardent, capturant mon attention et éveillant des émotions que je n'aurais jamais imaginé ressentir. Un frisson parcourt mon échine alors qu'ils s'approchent, leurs pas silencieux résonnant dans la nuit. Sans un mot, je me laisse guider par leurs désirs, abandonnant toute résistance. L'homme mystérieux, empreint de confiance et d'assurance, ouvre son pantalon lentement, révélant son membre en érection qui me fait frissonner d'anticipation. Son regard brûlant me défie, m'invitant à succomber à la tentation de l'interdit . je prends son sexe dans ma bouche, l'engloutissant avec une voracité délicieusement interdite. Je le sens pulser contre ma langue, chaque mouvement créant une onde de plaisir intense qui nous envahit tous les deux. Les gémissements de mon partenaire résonnent dans l'air, m'encourageant à continuer à explorer chaque centimètre de sa virilité avec ma bouche avide. J'entends sa respiration s'accélérer, ses mains se perdre dans mes cheveux, me guidant dans un rythme sensuel et passionné. Je me délecte du goût de sa passion, m'abandonnant complètement à cette expérience charnelle. Pendant ce temps, l'autre homme attiré par ma vulnérabilité, glisse lentement sa main le long de ma jambe, déboutonnant délicatement mon pantalon. Le tissu tombe au sol, révélant mon intimité à ses yeux avides. Un frisson parcourt mon corps lorsque ses doigts effleurent ma peau sensible, créant une décharge électrique qui s'intensifie à chaque caresse. Il se positionne entre mes jambes, je devine son regard brûlant de désir fixé sur moi. Un mélange d'excitation et d'appréhension s'empare de moi alors qu'il s'introduit doucement en moi, m'envahissant avec une lenteur calculée. Les sensations sont à la fois intenses et délicieusement interdites, chaque mouvement de va-et-vient faisant monter en moi une vague de plaisir inégalée. Ses  mains griffant mon dos, cherchant à se rapprocher davantage de cet état d'extase. Les sensations se mêlent, entre douleur et plaisir, dans une danse sensuelle qui nous emporte tous les trois. Nous nous abandonnons à nos désirs les plus profonds, nos corps se mouvant en harmonie, cherchant l'orgasme tant attendu. Me pénétrant avec une force inouïe. Chaque mouvement de va-et-vient est une fusion de douleur et de plaisir, une danse sensuelle et perverse qui nous consume tous les deux. Je sens mon corps s'ouvrir et s'abandonner à lui, mes gémissements se mêlant à ses soupirs de satisfaction. La passion nous emporte dans une spirale de désir, nos corps se mouvant en parfaite synchronie, cherchant l'extase ultime. La tension sexuelle est à son comble, chaque pulsation nous rapprochant de l'orgasme tant attendu. chaque va-et-vient est un échange de sensations qui me consume et m'envoûte. Je me perds dans cette fusion des corps, le plaisir se mêlant à l'obscurité qui nous entoure. Les gémissements s'échappent difficilement de mes lèvres le sexe du premier homme dans ma bouche alors que je me laisse emporter par cette expérience sensorielle. Les frontières entre la douleur et le plaisir se brouillent, et je me retrouve à la merci de ces hommes qui ont éveillé en moi une passion dévorante. Les ténèbres semblent s'entrelacer avec nos mouvements, amplifiant les sensations qui se propagent dans tout mon être. Je me laisse emporter par cette vague de plaisir, oubliant tout ce qui m'entoure.  Nous nous abandonnons à cette danse charnelle, nous perdant dans un océan de sensations enivrantes. Les limites s'estompent alors que nous nous abandonnons à nos instincts les plus primaires. L'intensité monte crescendo, faisant monter la passion à son paroxysme. Les mouvements deviennent plus rapides, plus frénétiques. Je sens le plaisir monter en moi, une explosion imminente qui me submerge et me fait crier de plaisir. L'orgasme nous saisit tous les trois, le premier atteint le point de non-retour. se libèrant dans ma bouche, avec un soupir de satisfaction et une vague d'extase qui le submergent. Alors que le liquide du second individu se déverse en moi, je sens chaque goutte remplir mon être, intensifiant les sensations de plaisir et de désir. Je ressent une nouvelle sensation, une découverte agréable qui me surprend. se déversant en moi , inondant mon intimité d'une sensation inconnue jusqu'alors. Je peux sentir chaque goutte glisser, provoquant des frissons de plaisir et une vague de sensations enivrantes. Cette sensation nouvelle et agréable me transporte vers des horizons inexplorés, me faisant perdre tout contrôle et m'abandonner a mon tour au tourbillon d'extase encore plus intense. . L'acte accompli, nous nous séparons lentement, chacun retournant à sa propre réalité. Mais cette soiurée au cmlair de lune restera à jamais gravée dans nos cœurs, une preuve de l'amour et du désir qui peut naître même dans les endroits les plus sombres. je réalise que cette rencontre était bien plus qu'une simple exploration des plaisirs charnels. Elle a été une révélation sur moi-même, une plongée dans les profondeurs de mes désirs les plus enfouis. J'ai découvert que l'obscurité, loin d'être un ennemi, peut être un allié puissant pour éveiller nos sens et libérer nos inhibitions. Je quitte ce sanctuaire secret avec une nouvelle perspective sur la vie et sur moi-même. Les souvenirs de cette soiree interdite continueront de hanter mes pensées, me rappelant les possibilités infinies de l'exploration sensuelle et la beauté troublante de l'obscurité. Bien plus qu'une simple aventure érotique, c'était un voyage de découverte, une exploration des désirs les plus profonds. À travers cette expérience, j'ai appris à embrasser mes passions et à me laisser guider par mes instincts les plus primaires. Cette instant  restera à jamais gravée dans ma mémoire, comme un rappel de la puissance de l'obscurité et de la révélation qu'elle peut apporter. Je suis prêt(e) à poursuivre mon voyage, à explorer de nouveaux horizons et à embrasser les plaisirs qui se présentent à moi, en quête d'une passion qui transcende les limites. Que ce soit dans l'obscurité de la nuit ou dans la lumière éclatante du jour, je sais que je suis capable d'explorer les profondeurs de mes émotions.c'est dans ces moments de vulnérabilité partagée que nous découvrons qui nous sommes réellement.
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Par : le 15/01/24
Pour une premiere fois je decide  de decouvrir ses club dit "privés" En franchissant les portes du club, je suis immédiatement frappé par l'ambiance électrique qui règne dans cet endroit. Les lumières tamisées, la musique envoûtante et les conversations à voix basse créent une atmosphère mystérieuse et séduisante. Je me sens à la fois attiré et un peu intimidé par cette nouvelle réalité qui s'offre à moi Alors que je m'aventure plus profondément dans le club, je laisse mes sens s'imprégner de l'atmosphère enivrante qui règne dans cet endroit. Les lumières tamisées baignent les lieux d'une aura sensuelle, créant des ombres suggestives qui dansent le long des murs. La musique qui résonne dans mes oreilles est hypnotique, pulsant au rythme de mes battements de cœur accélérés. Je me promène parmi les convives, observant les corps qui se déhanchent avec grâce et abandon sur la piste de danse. Les conversations à voix basse créent un murmure constant, comme des secrets murmurés à l'oreille. Chaque regard échangé est chargé de promesses et de mystère, alimentant mes désirs les plus profonds. Je ressens un mélange d'excitation et d'intimidation alors que je réalise que je suis plongé dans une nouvelle réalité, un monde où les inhibitions sont laissées de côté et où les désirs les plus sombres peuvent être explorés. Je suis attiré par cette atmosphère de liberté et de sensualité, mais en même temps, je me sens vulnérable face à l'inconnu qui m'entoure. Les personnes que je croise dans ce club sont toutes uniques, chacune avec sa propre aura magnétique et sa propre histoire à raconter. Leurs vêtements audacieux et leur langage corporel suggestif attirent mon attention, éveillant en moi des pulsions que je n'ai jamais explorées auparavant Je me laisse guider par mes instincts, m'engageant dans des conversations intimes qui explorent les désirs et les fantasmes. Les mots échangés sont chargés de séduction et de tentation, poussant les limites de la propre compréhension de moi-même. Je réalise que dans cet univers, la manipulation et la séduction sont des outils puissants pour susciter le désir et l'excitation. Cependant, je reste conscient des dangers qui peuvent se cacher derrière les portes de ce club. Je sais que la frontière entre le plaisir et la manipulation peut être mince, et je dois rester vigilant pour m'assurer de ne pas me laisser emporter dans des jeux de pouvoir destructeurs. Puis nous nous sommes croisés au milieu de la foule animée du club, nos regards se sont entrelacés dans une tension électrique. J'ai été immédiatement attiré par votre présence élégante et mystérieuse, qui émanait d'une aura envoûtante. Votre charme et votre allure m'ont captivé, et sans dire un mot, vous avez pris la décision de m'emmener dans un coin plus intime de cet endroit fascinant. Nous nous sommes éclipsés du tumulte de la piste de danse et des conversations animées, nous enfonçant dans l'obscurité d'un coin secret du club. Les lumières tamisées accentuaient notre solitude, créant une atmosphère intime et mystérieuse. Le silence enveloppait nos échanges, amplifiant notre connexion. Dans ce coin intime, nous avons commencé à explorer nos désirs les plus profonds, sans aucune inhibition. Votre domination naturelle se révélait, votre présence autoritaire m'envahissant de sensations nouvelles et excitantes. La tension sexuelle était palpable, éveillant en moi un mélange d'excitation et d'appréhension.Votre contrôle sur la situation me laissait à la fois vulnérable et désireux d'explorer davantage. Vous avez utilisé votre charme et votre charisme pour me guider dans un voyage sensuel et passionné. Ce coin intime du club etait devenu notre sanctuaire secret, un endroit où nous pouvions nous perdre dans une danse envoûtante de plaisirs interdits. Les émotions intenses et les sensations inédites nous ont transportés dans un monde où seules nos envies et nos pulsions comptaient. J'ai ouvert mon être, vous révélant ma vulnérabilité et mon désir ardent de vous plaire. Vous avez ressenti un frisson d'excitation en découvrant ma soumission et mon désir de vous satisfaire. Vous avez pris le contrôle de la situation avec une autorité puissante, me guidant fermement dans le monde de la soumission. Chaque geste, chaque parole de votre part m'a incité à repousser mes limites et à me donner entièrement à vous. Je me suis senti captivé par votre présence dominante, prêt à tout faire pour vous satisfaire et répondre à vos moindres désirs. Chaque contact de votre main sur ma peau a provoqué des frissons d'excitation qui se sont propagés dans tout mon être. Je me suis abandonné à vos instructions, cherchant à vous plaire et à satisfaire vos désirs les plus sombres. J'étais tombé sous votre charme envoûtant.  Vous avez commencé à dévoiler tout votre pouvoir de séduction, et mes défenses se sont effondrées devant votre beauté captivante. Chaque geste, chaque regard était calculé pour me faire succomber à vos désirs. Pendant que ses doigts glissaient avec grâce sur ma peau, provoquant des frissons de désir qui se propageaient dans tout mon être. Je me sentais complètement sous son emprise, incapable de résister à son charme magnétique. Chaque interaction avec elle était un mélange enivrant de passion et de vulnérabilité. Son pouvoir de séduction était si puissant que mes pensées étaient embrouillées, mes résistances brisées. Je me suis laissé emporter par cette expérience intense, incapable de me soustraire à son emprise hypnotique. jusqu'au moment ou elle me demande de m'agenouiller devant elle,j'obéis docilement à sa demande. Ressentant un mélange d'excitation et de soumission alors que je me mets à genoux devant elle, prêt à me soumettre à son autorité. Son regard dominant, brûlant d'intensité. Je me sens captivé par son pouvoir et son contrôle sur moi. Chaque ordre qu'elle émet est une invitation à m'abandonner complètement à ses désirs. Elle me demande de me relever lentement, son regard rempli de désir et de domination. Je m'exécute, sentant l'excitation monter en moi à mesure que je me tiens debout devant elle. D'un geste séduisant, elle s'approche de moi et commence à déboutonner ma chemise un à un. Ses doigts agiles glissent le long des boutons, révélant progressivement ma peau à chaque ouverture. Je peux sentir son souffle chaud sur ma peau nue, créant des frissons électriques qui se propagent dans tout mon être. Une fois ma chemise ouverte, elle la fait glisser le long de mes épaules, la laissant tomber négligemment au sol. Ses yeux se délectent du spectacle de mon torse dévoilé, sa respiration s'accélérant légèrement.Son regard brûlant se pose sur mon pantalon, et d'un geste audacieux, elle défait lentement le bouton, puis tire la fermeture éclair vers le bas, libérant ainsi la pression qui monte en moi. Je peux sentir son regard qui explore chaque centimètre de ma peau exposée. Elle fait descendre mon pantalon le long de mes jambes, révélant ainsi mon sous-vêtement. D'une main experte, puis elle fait glisser délicatement mon sous-vêtement, le laissant rejoindre le sol. Je me retrouve entièrement nu devant elle, exposé à son regard avide et à son désir grandissant. Chaque geste, chaque contact de ses mains sur ma peau nue enflamme mes sens et fait monter le désir en moi. Je suis complètement à sa merci, prêt à me soumettre à ses désirs Je me sens vulnérable et exposé, mais cette vulnérabilité ne fait qu'attiser mon désir et mon excitation. Chaque contact de sa main sur ma peau nue fait naître en moi des frissons d'anticipation, amplifiant le désir qui brûle en moi. Je sais que je suis entièrement à sa merci, prêt à satisfaire tous ses désirs. Mon corps est à sa disposition, prêt à être exploré et à lui apporter le plaisir qu'elle recherche. Chaque caresse, chaque effleurement de sa main sur ma peau crée une connexion électrique entre nous. Son regard brûlant et son sourire satisfait me montrent qu'elle apprécie le contrôle qu'elle exerce sur moi. Je me laisse emporter par l'excitation de la situation, prêt à me soumettre à ses envies les plus intenses. Alors que je me tiens là, exposé et vulnérable devant elle, elle sort des menottes avec un sourire malicieux. D'un geste doux mais ferme, elle attache délicatement mes poignets, scellant ainsi mon engagement total et ma soumission à ses désirs.  Je me sens à sa merci, totalement vulnérable, mais aussi prêt à explorer de nouveaux horizons. L'excitation monte en moi, mêlée à une légère appréhension qui ne fait qu'ajouter une saveur délicieuse à cette expérience intense. Elle caresse tendrement mon visage, cherchant à me rassurer et à me montrer sa volonté de me guider à travers cette expérience. Son toucher doux et attentionné contraste avec le contrôle qu'elle exerce sur moi. Je peux sentir la confiance grandir en moi, me permettant de me laisser aller à ses commandes. Chaque caresse, chaque contact de sa main sur ma peau, est empreint de désir et de complicité. Je me perds dans le mélange de sensations, à la fois physiques et émotionnelles. Je suis prêt à suivre ses instructions, à explorer les profondeurs de cette expérience intense et délicieuse. Elle prend ma main et me guide, nue, dans une pièce sombre et mystérieuse. L'atmosphère est chargée d'excitation et d'anticipation. Mes sens sont en éveil, prêts à découvrir ce que cette pièce renferme. À mesure que mes yeux s'habituent à l'obscurité, je peux distinguer des accessoires BDSM soigneusement sélectionnés qui ornent la pièce. Des fouets, des pinces à seins, des cordes de bondage... Chaque élément a été choisi avec soin pour susciter des sensations intenses et m'immerger encore plus profondément dans cet univers de plaisir et de soumission. Mon cœur bat la chamade alors que je prends conscience de l'ampleur de cette expérience. Je me sens à la fois excité et vulnérable devant ces objets qui symbolisent le jeu de pouvoir et la volonté de se laisser aller à ses désirs les plus sombres. Après m'avoir attaché à une croix de Saint-André, mes bras et mes jambes écartés, elle expose chaque centimètre de mon corps à sa vue et à sa domination. Je me sens à sa merci, totalement soumis et prêt à me laisser emporter par le plaisir et l'érotisme qui émanent de cette situation. Ses mains expertes explorent chaque recoin de mon anatomie, découvrant et caressant mes zones les plus sensibles. Chaque effleurement fait naître en moi des sensations intenses et électrisantes. Je peux sentir mon corps réagir à ses touchers, mes gémissements de plaisir emplissant l'atmosphère. Elle ne néglige aucun détail, explorant avec délicatesse et précision chaque partie de mon corps. Ses doigts s'aventurent, avec douceur, dans mon intimité, provoquant des vagues de plaisir qui se propagent à travers moi. Les sensations se mélangent, mélangeant douleur et plaisir dans une danse enivrante. Elle saisit un fouet, l'objet emblématique du jeu de domination et de soumission. Sa main serre fermement la poignée, prête à déclencher une symphonie de sensations sur ma peau. L'anticipation monte en moi, mélangeant l'excitation et une pointe d'appréhension. Le fouet se balance dans l'air avec une grâce sinistre, créant un sifflement menaçant qui fait monter l'adrénaline en moi. Chaque mouvement précis et calculé promet une décharge électrique de plaisir et de douleur. Je suis à sa merci, prêt à me soumettre à chaque coup. À mesure que le fouet s'abat sur ma peau, une décharge de sensations se propage à travers moi. La douleur se fait ressentir, mais elle est équilibrée par une vague de plaisir qui m'envahit. Les marques rouges laissées par le fouet témoignent de notre jeu intense, créant une toile d'érotisme sur ma peau. Ne me laissant de répis elle pose son fouet et saisi des pinces à seins, elle les examinent attentivement, comme un artiste qui choisit ses pinceaux. Je sens mon cœur battre plus rapidement, mêlant l'anticipation et une pointe de nervosité. Elle s'approche de moi, son regard empreint de domination et de désir. Elle prend le temps de caresser mes seins, les faisant durcir sous ses doigts experts. Puis, avec une détermination calculée, elle place délicatement les pinces sur mes tétons, créant une sensation de pincement intense mais exquis. La douleur, mêlée à une étrange forme de plaisir, se répand dans tout mon être. Chaque mouvement, chaque respiration, accentue la tension exercée par les pinces, créant une symphonie de sensations sur mes seins. Les pinces deviennent un lien physique entre elle et moi, un rappel constant de son emprise sur mon corps. Mon ressenti oscille entre une douleur délicieuse et une excitation brûlante. Je suis à la fois transporté par le plaisir et défié par la douleur. Mes sens sont en éveil, chaque stimulus amplifié par les pinces qui se serrent sur mes tétons. Je suis totalement à sa merci, abandonné à ses désirs et à son contrôle. puis Elle se saisit d'une sonde urétrale, un objet fin et lisse qui suscite à la fois l'excitation et une pointe de nervosité. Elle se rapproche de moi, son regard rempli de dominance et de désir. Avec une assurance calculée, elle me demande de me détendre, de me laisser aller entre ses mains expertes. Elle lubrifie soigneusement la sonde, veillant à ce que tout se passe en douceur. Puis, avec une précaution délicate, elle guide l'extrémité de la sonde vers mon urètre.La fraîcheur du lubrifiant sur ma peau ajoute une sensation agréable à l'ensemble. Je sens une légère pression, un mélange de douleur et d'excitation alors que l'objet commence à pénétrer mon corps. L'insertion se fait lentement, centimètre par centimètre, faisant monter en moi une sensation étrange et nouvelle. Je me sens rempli, envahi, comme si une partie de moi-même était explorée d'une manière inattendue. La sonde glisse avec aisance, suivant les contours de mon urètre, créant une stimulation intense et intime. Mes sens sont en ébullition, chaque mouvement de la sonde provoque une réaction électrique qui se propage dans tout mon corps. Je suis à la fois captivé par cette sensation unique et fasciné par la façon dont elle contrôle mon plaisir et mon expérience.Les frontières entre douleur et plaisir s'estompent, et je m'abandonne pleinement à cette exploration audacieuse. Elle me détache de la croix de Saint-André avec un mélange de douceur et de fermeté, libérant mes mains et mes pieds qui étaient solidement attachés. Je ressens un sentiment de libération et d'excitation qui monte en moi. Son regard brûlant de désir me promet des moments intenses à venir. Je suis prêt à me laisser guider par elle et à explorer de nouveaux horizons de plaisir. Elle me guide ensuite avec douceur pour m'allonger sur une tablette, le ventre contre le matelas. Une sensation de douceur et de confort m'enveloppe alors qu'elle prépare la prochaine étape de notre exploration sensuelle. Ses mains expertes parcourent délicatement chaque centimètre de mon dos, suscitant des frissons d'anticipation le long de ma colonne vertébrale. La pression de ses doigts est à la fois ferme et douce, préparant ma peau pour les plaisirs à venir. Son souffle chaud caresse ma nuque, envoyant des décharges électriques de désir à travers tout mon corps. Ses murmures, remplis d'excitation et de promesse, trouvent écho dans mon esprit, alimentant le feu ardent qui brûle en moi. Je me laisse totalement emporter par ses gestes, me laissant guider par ses désirs et ses envies. Je suis prêt à plonger dans cet océan de sensations intenses et à découvrir les délices exquis qui nous attendent. Avec une main ferme et déterminée, elle commence à écarter lentement mes jambes, écartant les barrières de ma résistance. Son toucher est à la fois doux et possessif, me faisant ressentir une étrange combinaison de désir et d'anxiété. Je abandonne à cette sensation de soumission, me laissant guider par ses désirs  Consumée par sa dominance, elle sait exactement comment me pousser au bord de l'extase. Elle utilise ses doigts pour stimuler mon anus avec une précision troublante, alternant entre des mouvements doux et des pressions plus fermes. Chaque toucher est calculé pour me faire ressentir un mélange exquis de douleur et de plaisir intense. Je me retrouve complètement envoûté par cette expérience, mon corps se tend dans l'attente de la prochaine sensation. Les frontières entre plaisir et douleur s'estompent, me transportant dans un état de transe érotique où seule la satisfaction compte. Avec une détermination implacable, elle poursuit ma dilatation anale, allant au-delà de ce que j aurais pu imaginer.  Elle commence par masser doucement mon anus avec ses doigts, les lubrifiant abondamment pour faciliter la progression. Chaque mouvement est précis et calculé, cherchant à détendre mes muscles et à préparer mon corps à cette extrême dilatation.Lentement mais sûrement, elle insère un doigt, puis deux, puis trois, me faisant ressentir une combinaison intense de douleur et de plaisir. mon corps réagit, se contractant et se relâchant au rythme de ses mouvements, s'adaptant progressivement à la taille et à la pression croissantes. Avec une dextérité impressionnante, elle continue d'élargir mon anus, écartant les limites de ma résistance. Elle utilise je pense alors des techniques de relaxation musculaire et de stimulation précise pour m aider à accueillir sa main entière. Enfin, le moment tant attendu arrive.Je sent son poignet glisser lentement à l'intérieur de moi, mon corps se tend sous la sensation de plénitude absolue. La douleur se mêle à une forme pervertie de plaisir, créant une expérience indescriptible et troublante. Mon esprit poujours empli d'une soumission totale. Après avoir retiré sa main de mon anus, elle me demande de me relever, me permettant ainsi de récupérer de cette expérience intense. Je me mets debout, tremblant légèrement, me sentant à la fois vidé et une sensation par cette expérience indescriptible. toujours emplie de dominance, elle m'examine de nouveau dans mon ensemble. Son regard scrutateur parcourt chaque centimètre de mon corps, capturant chaque marque de ma soumission et de mon désir.Je ressent un mélange de vulnérabilité et de satisfaction, sachant que vous j'ai pleinement donné de moi-même. Elle observe attentivement les marques et les traces laissées par l'exploration de mon intimité, cherchant des signes de mon excitation et de mon plaisir. Son regard se pose sur chaque partie de mon corps, prenant note des réactions et des effets de cette expérience intense. Je me tiens là, exposé et vulnérable, tandis qu'elle continue de m'inspecter. Elle prend son temps pour apprécier chaque détail, chaque réaction de moin corps. Je suis à sa merci, offert à son regard scrutateur et à son jugement Avec un sourire, elle me tend une tenue féminine coquine, une magnifique lingerie en dentelle noire. Le soutien-gorge orné de délicats motifs floraux, accentuant mes courbes et soulignant subtilement ma poitrine. Les bonnets rembourrés ajoutent une touche de sensualité, tandis que les fines bretelles ajustables promettent un ajustement parfait. Le bas assorti était tout aussi séduisant, avec une culotte en dentelle transparente qui dévoilait subtilement mes formes féminines. La ceinture en satin accentuant ma taille, créant une silhouette délicieusement sensuelle. Les lanières élastiques sur les côtés ajoutent une touche audacieuse, donnant un aperçu de ma peau douce et invitante. Pour compléter l'ensemble, elle me tend des bas en résille, leur texture délicate caressant mes jambes. Les jarretières en dentelle ajoutant une touche de sophistication, me conférant une allure de femme. Alors que je tenais cette tenue entre mes mains, je sentais l'excitation monter en moi, sachant que cette lingerie allait intensifier mon expérience  je fis glisser la culotte en dentelle le long de mes jambes, la laissant reposer délicatement sur mes hanches. Le tissu doux caressait ma peau, accentuant ma féminité et m'invitant à explorer cette nouvelle facette de moi-même. En tenue, , je savais que cette aventure serait un voyage de découverte et de plaisir sans précédent. Avec un sourire complice, elle me murmure à l'oreille : "Maintenant, tu es prête." Elle prit délicatement ma main et m'emmena dans la salle principale du club, où l'ambiance était électrique et envoûtante. La pièce était plongée dans une semi-obscurité, les lumières tamisées créant une atmosphère sensuelle. Le son enivrant de la musique résonnait dans mes oreilles, créant une pulsation rythmée qui faisait vibrer mon corps. Elle me guide vers un coin plus intime du club, où des canapés confortables invitants à l'abandon et à la découverte attendaient. Les couples et les groupes étaient engagés dans des jeux de séduction et d'exploration, chacun embrassant sa propre quête de plaisir. Nous nous installons sur l'un des canapés, nous imprégnant de l'atmosphère enivrante qui nous entour. Elle prend ma main et la porta à ses lèvres, déposant un doux baiser dessus. Ce geste rappelait notre connexion, notre complicité dans cette aventure érotique. Le club était un lieu de liberté et d'exploration, où chacun pouvait vivre ses fantasmes les plus secrets sans jugement. En cet instant, j'étais prête à me laisser emporter par cette expérience, à me perdre dans le plaisir et la découverte de mes désirs les plus profonds. Et elle serait là, à mes côtés, pour m'accompagner dans cette aventure sensuelle. Alors que nous nous installions sur le canapé, deux hommes élégamment vêtus s'approchèrent et s'assiés à côté de moi. Je sent mon cœur s'accélérer dans ma poitrine, sachant que ma Domina d'un soir avait approuvé leur présence. Elle me lançe un regard complice, un léger hochement de tête qui me confirmait qu'elle était d'accord pour que nous poursuivons cette expérience à trois. Son approbation m'emplissait d'excitation et de confiance, sachant que je pouvais me laisser aller en toute sécurité entre les mains de ces hommes. Sans dire un mot, les hommes commencèrent à me caresser doucement, leurs mains expertes explorant chaque centimètre de ma peau. Leurs gestes sont empreints de désir et de respect, suivant les limites établies par ma Domina. Je me laisse alors emporter par leurs touchers, les sensations se mélangeant dans un tourbillon de plaisir. Leurs mains se promenent sur mon corps, éveillant des frissons de désir et faisant monter en moi une vague d'excitation inégalée. Ma Domina observe la scène avec un sourire satisfait, prenant plaisir à voir le plaisir qu'elle m'offre. Elle est le lien entre nous, la force qui orchestre cette expérience unique et mémorable. Dans cet espace de désir partagé, je me sent libre de m'abandonner complètement, de laisser mon corps répondre aux caresses et aux murmures de plaisir. Ma Domina est là pour me guider, pour m'encourager à explorer mes désirs et mes fantasmes, tout en respectant mes limites. Et ainsi, nous nous lancons dans cette aventure à trois, où la sensualité et le plaisir se mêlent dans une danse enivrante. Je suis prêt plutot prête à me perdre dans les bras de ces hommes, à découvrir de nouvelles dimensions de plaisir et de satisfaction. Ma Domina est là, veillant sur moi, prête à mener cette expérience vers des sommets inexplorés. Alors que nous nous laissons emporter par nos pulsions, l'un des hommes me guide doucement à me mettre à quatre pattes devant lui. Mon cœur bat la chamade, mêlé d'excitation et d'appréhension. Il ouvre son pantalon, révélant son sexe dressé, prêt à être exploré. La sensation de le glisser dans ma bouche est nouvelle pour moi, un mélange de douceur et de fermeté, de désir et de soumission. Je me laise guider par mes instincts, trouvant un rythme qui plait à mon partenaire. Les gémissements de plaisir remplissaient l'air, mêlés aux encouragements de ma Domina. C'est une expérience intense et audacieuse, une exploration de mes limites et de mes désirs les plus profonds. Chaque mouvement, chaque caresse est empreint d'une énergie sensuelle et passionnée. Je me sent vivante, libérée de toute retenue, embrassant pleinement cette expérience unique. La suite de cette aventure passionnante se dessine devant moi,encore tant de plaisirs à explorer et de fantasmes à réaliser. Les limites semblent s'évanouir, laissant place à une intensité et une connexion profonde . Puis le deuxieme homme m attrape  'obéis à ses ordres me dis ma Domina, me laissant ramener à la position préalable. Je suis prête pour ce nouveau partenaire, pour cette nouvelle étape de mon parcours. Quand il me pénétre, je sent un frisson de douceur et de terreur me parcourir le corps. Je m'accroche à lui, à sa peau, cherchant à me fondre dans cet instant. Notre rythme est différent, mais il est aussi intense que le premier. Nous nous laissons guider par nos instincts, nos désirs, et je sent mon corps se révéler au contact de sa chair. Les cris de mon partenaire résonnent dans la pièce, mêlés à ceux de mon premier. Je suis partagée entre le désir de satisfaire l'un et l'autre et la peur de ne pas y parvenir. Les minutes passent, nos corps s'unifiant de plus en plus, jusqu'à ce que nous atteignions le sommet de la volupté. J'obéis à leurs ordres, m'abandonnant à ces sensations nouvelles. Je prête à vivre cette expérience, à en apprendre davantage sur ce monde érotique. Le premier sentit sa jouissance arriver et laisse échapper son sperme dans ma bouche, mélangeant ainsi nos émotions. Je laisse filtrer le liquide dans ma gorge, savourant son goût unique. Puis le second m'envahit de sa chair, me pénétrant dans mon anus avec ardeur. La sensation est différente, mais aussi excitante que celle du sexe oral.   Je suis partagée entre la douceur de leur contact et l'appréhension de cette nouvelle expérience. Lorsque le second sentit sa jouissance approcher, il se mit à me caresser doucement, me guidant vers le plaisir. Je fus submergée par une sensation intense, inoubliable. Cette nuit fut une confirmation de mon amour pour cet univers, de ma soumission à ce jeu sensuel. Je m'en félicitais, car ces aventures m'avaient apporté un équilibre, une force intérieure qui me faisait sentir libre, complète. Je me redressai, me rhabillant en silence. Ma maîtresse m'observait attentivement, le visage impassible. Je me sentis pétrifiée par la peur et l'excitation, ne sachant pas quoi attendre de sa réaction. Elle me claqua doucement les fesses, son sourire moqueur me rassura un peu. "Ce sera suffit pour cette nuit, ma chère. Rentre chez toi, profite de tes émotions et revient demain pour un nouveau tour Je ne dis rien, me contentant de hocher la tête. Ma maîtresse est une femme d'expérience, elle sait maintenant comment me faire fonctionner. J'empruntai le chemin du retour, les yeux brillants de larmes et de sueur. J'étais épuisée, mais aussi exaltée. Cette nuit m'avait révélé des sensations inconnues, des facettes de ma personnalité que j'ignorais jusqu'alors.Arrivant à la maison, me laissant tomber sur mon lit, les draps mouillés de sueur et de sperme. Je fermai les yeux, essayant de digérer cette expérience, de la réintégrer dans mon quotidien. Ce n'était pas fini, je le savais. Il y avait encore tant de choses à explorer, à vivre. J'avais hâte de me retrouver dans cette salle, avec ces hommes, pour en vivre de nouvelles aventures. Cette vie était une partie d'un rêve, une chance inouïe de vivre au-delà de mes limites. J'en profitais. Mais pour l'instant, je m'abandonnais à cette liberté, à ce jeu sensuel, à cette soumission totale. La sensation était une mélange de douceur et de puissance. J'étais immergée dans un état de bonheur et de soumission totale, emportée par les mouvements de mes partenaires. J'essayais de trouver le sommeil et de me laisser aller à ces sensations, mais je n'y parvenais pas.J'étais comme suspendue entre deux mondes, entre le réel et le rêve. Mes pensées vagabondaient de l'un à l'autre, essayant d'intégrer toutes ces expériences inoubliables dans mon esprit. En me rappelant chaque instant de plaisir et de souffrance, je comprenais l'intensité de cette vie que j'avais choisie. J'avais eu des rencontres épiques, des expériences incroyables, j'avais vécu des émotions que peu de gens pouvaient envisager. Le sommeil finalement m'avait gagnée, mais je rêvais encore d'exploits à venir, de soumissions inédites. J'étais prêt enfin maintenant prête pour le lendemain, pour mes prochaines rencontres, car je savais qu'elles me réserveraient d'autres émotions, d'autres expériences, d'autres souvenirs incroyables.
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Par : le 15/01/24
Nous somme au mois d'octobre les vacances scolaire début, je suis dans la maison familiale dans le sud de la France. Voilà plus de 3 ans que je ne suis plus sous collier et ça commence à me manquer sérieusement. C'est pour cela que je me suis inscrite sur  Bdsm.fr pour discuter avec des dominants, c est peut là que je trouvrais celui à qui j'offrirai mon âme. J'y est croisée de tout des quetards qui viennent la pour le moment chaud de la journée parce que mémère avait mal à la tête toute la semaine. Il y a un profil qui sort du lot nous le nommerons Maître L. Il me touche, il me respecte chause rare, me vouvoies chose encore plus rare en ce lieu. Quelques jours passent nous finissons par échanger nos adresses mail. Plus simple pour échanger. Puis voilà le jour où Maître L me propose une rencontre dans un lieu public. Je choisis le parc Montsouris.
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Par : le 14/01/24
/!\ c'est une histoire totalement fictive avec des protagonistes majeur et concentant /!\   Je fais dodo dans mon lit. Je me réveille un peu quand je sens un présence dans mon lit. Je reconnais c'est Daddy qui vient dans mon lit. Alors je me met tous contre lui.  Il vient carressé mon corps.  J'aime quand il fait ça. Il caresse ma poitrine. Soudainement il me sert la téton. Je cris de douleur et de suprise. Alors il pose son autre main sur ma bouche et vient me chuchoter " Faut pas faire de bruit sinon on risque de réveiller maman" Le jeux de daddy n'est plus si drôle. Je veux me défaire de ses bras. Mais il me sert tous contre lui et m'empêche de bouger. Sa main qui était sur ma poitrine descend maintenant sur mon minou. Il frotte son doigt sur mon clito. Daddy  vient me chuchoter a l'oreille "Pour une petite qui ne veux pas tu mouille beaucoup" En disant ça il rentre des doigts en moi. Ayant toujours ça sur ma bouche je ne peux répondre. Quelques larmes coulent le long de mes joues.  Daddy en a marre de joué avec sa main il veut passer au chose serieuse. Il prend son sexe qui est tous dure.  Il le pose l'entrée de mon minou et pousse d'un coup. Je pousse un cri cacher par sa main. Daddy y va fort et profond il me fait mal mais tout mes cri sont cachés.  Je ressens malgré tous une pointe de plaisir. J'ai du plaisir qui monte. Malgré moi et mes larme. J'ai un orgasme sous ses coups violents. Mon orgasme provoque celui de Daddy qui jouit en moi. Il retire son sexe, essuie celui ci sur moi et me prend dans ses bras. "Good girl" me chuchote Daddy.  Je me love contre lui heureuse de le rendre fière.  Avant de partir il me dit " rappelle toi c'est notre petit secret". Puis il referme ma porte   
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Par : le 12/01/24
David Marquez est un graphiste de bandes dessinées, nominé pour le prix Eisner, actuellement sous contrat exclusif avec Marvel Comics. Parmi ses œuvres, on retrouve la bande dessinée à succès du New York Times, "Miles Morales: The Ultimate Spider-Man", ainsi que "All-New X-Men" et "Invincible Iron Man" (lancé en octobre 2015). Il est également l'auteur de son premier roman graphique auto-publié, "The Joyners in 3D". Pour produire son style hautement précis et technique, David réalise la majorité de ses dessins intérieurs de manière numérique, à une résolution presque quatre fois supérieure à celle d'une page de bande dessinée classique. Dans le cadre de son processus, il crée ensuite des épreuves en noir et blanc en giclée, imprimées à la même résolution incroyablement élevée que celle à laquelle elles ont été dessinées. Certains de ses dessins jouent avec les icones fétichistes/BDSM intrinseques aux personnages de comics, notamment Batman/Catwoman. Certaines de ses oeuvres pour la BD sont par ailleurs proposées à la vente en exemplaire unique, par le biais de son site web ( www.davidmarquez.com  
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Par : le 08/01/24
Lundi 1er janvier   Date devenue incontournable dans nos rituels. Cela a même évolué en un rendez-vous avec certains de nos fidèles suiveurs sur les réseaux. Merci à eux. Avant tout, il s’agit d’un plaisir pour nous de partager ainsi de manière quelque peu décalée nos vœux de nouvelle année. Je savais que tu avais fait une acquisition récente, quoi que je l’avais, comme qui dirait, zappée, mais j’ignorais comment tu envisageais de l’étrenner. En cette première soirée de l’année, tu me demandes si j’ai bien amené avec moi le boxer qui laisse accès libre à mon postérieur. Il y en a même deux dans mes bagages qui pourraient répondre à cette caractéristique mais c’est pour le plus léger que tu optes. Je me présente donc à toi dans une tenue des plus simpliste : collier « quotidien » au cou et petit shorty en vinyle noir, rien de plus. Tu te charges de finaliser ma présentation en me tendant la cagoule en cuir qui assure un certain anonymat sur les clichés tout autant qu’elle contribue à exacerber les autres sens tandis que la vue est neutralisée. Tu m’invites alors à m’installer au mieux sur ton tout nouveau banc de mécanicien replié en mode tabouret qui s’avère être un parfait prie-Dieu pour nounours égaré. J’essaie de m’installer au mieux, le plus confortablement possible. Si les genoux sont bien calés confortablement entre le rembourrage de la base et la partie oblique, les pieds se retrouvent en extension dans une posture un peu moins idéale mais supportable. Il ne me reste alors qu’à m’accouder sur la partie supérieure et d’y reposer mon buste. Je me retrouve ainsi dans une humble position à tes pieds. Pour t’assurer de ma parfaite concentration, tu te saisis d’une corde rouge avec laquelle tu commences par nouer fermement mes poignets avant de les relier tout aussi prestement à la structure inférieure du banc. Les deux brins sont ensuite remontés vers mes épaules avant de venir s’insinuer dans mon sillon fessier (jamais oublié dès lors qu’il s’agit de l’exploiter d’une manière ou d’une autre) pour finalement se nouer autour de mes pieds, les immobilisant eux aussi de manière la plus serrée possible. Un premier contact de mine de stylo m’indique que tu as dû commencer à rédiger ton message, si je ne me trompe pas, sur la fesse gauche. Désormais, je peux prier ma Déesse dans une position des plus adéquates. Il y a pire pour commencer l’année aux pieds de sa Maitresse. Pendant ce temps, tu immortalises la première étape ta « carte de vœux ». C’est le moment pour moi de faire amende honorable : j’ai omis de vérifier les détails de l’objectif, ce qui explique un rendu de certains clichés un peu « brumeux ». Pourquoi ces deux sélecteurs étaient déplacés ? Cela restera un mystère. Après cette phase dite de pèlerin et alors que le dessus de mes pieds commence à se faire douloureux, tu me libères de mes liens pour réagencer le banc en mode planche roulante. Immédiatement je m’y installe à plat ventre la tête posée à une extrémité. La corde rouge refait vite son apparition dès lors que tu me demandes de mettre mes bras dans le dos, les mains jointes au creux du dos. Elles peuvent être ainsi à nouveau nouées et reliées aux chevilles façon « hogtied ». Désormais je ne risque plus de bouger, tout juste de basculer sur le côté. Pour cette première, tu évites l’option promenade qu’aurait permise la présence des roulettes. En revanche, tu te saisis de divers stylos qui semblent décidés à écrire un peu partout sur mon dos. Je n’ai pas souvenir que tu te sois autant lâchée dans ce domaine. Mais je songe déjà à la galère qui s’annonce pour tout effacer en fin de soirée. En attendant, je profite du moment, de cette offrande de mon corps à tes inspirations. Encore une fois tu me laisses mariner dans mes liens histoire que j’en profite pendant que tu prends quelques clichés de ta création éphémère. Dans ta grande bonté, tu ne me laisses pas trop longtemps ainsi attaché. Néanmoins, le dénouage ne signifie pas encore la fin des hostilités. En rentrant dans la pièce j’avais noté la présence sur le coin du lit de deux transfuges de la cuisine qui ne sont pas encore entrés dans la danse. Désormais allongé de tout mon long, à portée de bras pour ma Reine assise sur son coffre-trône, mes fesses sont plus que tentantes et surtout accessibles. Elles n’échappent donc pas à la flatterie de la spatule en bois. Cette chose apparemment insignifiante hors contexte se révèle toujours aussi efficace en ustensile de « contact », générant rapidement une chaleur sur la zone de contact. Mais j’ai été encore plus surpris par le deuxième objet. Le fouet, j’y avais déjà goûté à plusieurs reprises et de différentes tailles ; à ce ci près, que chacun d’entre eux étaient constitué d’une lanière de cuir. Celui de ce soir, pas du tout. Loin de là, même ! Le modèle de cuisine propose un sacré mordant grâce à chacun de ses fils métalliques : la sensation est tout à la fois mordante et électrisante mais aussi massive. Il réussit le tour de force de cingler tout en martelant. Quelles insoupçonnées qualités ! JE te soupçonne d’avoir un poil anticipé ce résultat en le rajoutant à ta panoplie. Voilà qui commence bien l’année. Que nenni ! Je pensais passer par la case douche-corvée… mais pas tout de suite. Tu en as décidé autrement. Armée d’une éponge verte, tout ou presque de tes marques doit disparaitre. Alors, tu frottes, tu frottes, tu frottes … J’ai petit à petit le sentiment que mon dos doit virer au rouge sous la pression abrasive de ton passage plus que décidé. Je devine déjà que tu vas dire que c’est pour mon bien, sinon je n’arriverais pas tout seul à atteindre toutes les écritures disséminées sur mon dos. Ce n’est certes pas faux, mais c’est tout sauf un atterrissage en douceur pour conclure. Je dois néanmoins reconnaitre que ce frictionnement est stimulant. Mais j’en apprécie peut-être plus encore la douche chaude, indispensable pour terminer d’effacer ton passage.     Le lendemain, suite aux aléas photographiques relatifs à la netteté, nous optons pour une seconde série de voeux dans un autre esprit. A cette occasion, je découvre que nous avons une paire de talons identiques, au détail près de la couleur, rouges pour les tiens, noirs pour les miens. Tu décides donc que nous serons chaussés symétriquement. Le shorty en vinyle rouge fera parfaitement l’affaire en guise de vêtement, l’incontournable cagoule en cuir et le collier large à piquants. Quant à toi, tu ressors pour l’occasion ton masque de chat. Grâce à l’escabeau, tu pourras physiquement me dominer en plus de le faire de toutes les autres manières depuis tant d’années déjà. Reste plus qu’à trouver le moyen d’afficher nos vœux : va pour une pancarte spéciale d’un soir ! Quelques variations nous occupent un moment avant que nous passions à la suite. Je n’ai désormais plus besoin ni des talons, inutiles sur mon perchoir à venir, ni du shorty, bien gênant pour cibler des zones de chairs plus que captivantes. Débarrassé du superflu, tu m’invites à m’étendre à plat ventre sur le lit. Finalement, c’est tout confort de se livrer à sa Maitresse. Le bruit significatif d’un briquet qu’on active m’indique que tu as sorti de la bougie. L’impression se confirme quelques minutes plus tard lorsqu’une première goutte atterrit sur mon postérieur. J’ai nettement l’impression que tu procèdes avec parcimonie : les coulées sont espacées dans le temps et limitées. En tendant l’oreille, je comprends même que tu en as trop mis : vingt-six pastilles de cire noire, c’est deux de trop pour cette année en 24. Ce sera donc au final, douze sur chaque globe fessier.   Après ce dernier clin d’œil à la nouvelle année, tu en reviens à un de tes pêchés mignons, à savoir les jeux d’impacts. Tu commences par du bois, si possible assez large pour des sensations plus diffuses. C’est donc une spatule en bois qui alterne avec une raquette de ping-pong : un coup étroit et long, un coup large et ramassé, un coup chaud, un coup froid. Mon postérieur monte graduellement en température sous ces assauts initiaux et largement dispensés. Je soupçonne qu’une des cravaches passe entre tes mains même si je ne saurais le confirmer (merci les photos qui laissent apparaitre quelques rectangles rouges significatifs). Toujours est-il que le préchauffage se poursuit. Mais le dos reste encore épargné (ou gardé au frais, c’est selon). Qu’à cela ne tienne, un flogger se charge de cette tâche. Son lourd contact est impossible à confondre : tout à fait efficace pour rapidement chauffer l’essentiel de mon dos sans s’épuiser. Derrière cette approche qu’on pourrait presque qualifier de « douce », le contraste se révèle brutal lorsque ce qui doit être une des baguettes en bois vient cingler à plusieurs reprises mes fesses. Cette morsure très localisée mais toute en longueur est toujours aussi électrisante et se fait encore ressentir pendant quelques minutes. Tu vas même jusqu’à l’égarer à plusieurs reprises sur la plante de mes pieds. Ouch, c’est sacrément sensible cette zone-là ! Comment je vais pouvoir marcher après cela ? ;-) A plusieurs occasions déjà depuis le début de la soirée, je t’entends émettre des petits cris de satisfaction. Il semblerait que tes impacts parviennent à laisser des marques sans trop insister. Résolution de nouvelle année ? Je l’ignore, en tout cas, ni volontaire, ni consciente. Il y a bien longtemps que j’ai abandonné l’idée de comprendre mon fonctionnement. Mais je suis totalement ravi de capter cette nouvelle ô combien satisfaisante pour toi. Je crois bien qu’un large sourire devait se dissimuler sous ma cagoule enfouie dans les coussins. Et la tendance se confirme lorsqu’une des langues de dragon entre en scène un peu plus tard. En revanche, il y a bien des marques qui n’ont jamais manqué depuis le début, ce sont celles du fouet. Ainsi étendu, tu peux à ta guise tracer de belles et longues lignes qui strient mon dos de haut en bas. Certains impacts osent venir mordre l’arrière de mes cuisses, m’arrachant à l’occasion quelques couinements. J’ai l’air de me plaindre mais c’est une sensation que j’apprécie à chaque fois malgré son mordant. En guise d’intermèdes, tu utilises régulièrement tes griffes amoindries pour parcourir tout mon dos déclenchant immédiatement frissons et grognements de satisfaction, à la limite du ronronnement. Pas de résolution à l’horizon concernant les griffures : accro je suis, accro je reste. En guise de conclusion, tu me fais redresser pour me placer à genoux, toujours sur le lit et les mains posés sur la tête. Sans surprise, tu veux t’exercer à nouveau avec ton fouet mais cette fois à l’enroulé. Je n’ai vraiment pas l’impression que tu as perdu la main : la lanière vient à chaque coup envelopper ma poitrine. Certes il y a bien eu un claquement un peu trop près de mon tympan gauche qui me laisse comme des sifflements pendant quelques secondes. Tu me sembles rester raisonnable mais je devine que tu vises une cible particulière. J’en ai confirmation lorsque tu sautes de joie alors que je me plie en deux en grommelant après avoir atteint mon intimité. Sans surprise, cela devait se terminer ainsi : cet endroit reste ton « morceau » de choix. Merci ma délicieuse Maitresse d’avoir mobilisé quelque énergie entre deux virus qui t’en voulaient.
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Par : le 08/01/24
L'Amour et le BDSM Dans une relation BDSM où l'on trouve un dominant et une soumise, l'attachement qui se développe entre eux peut être complexe mais profondément significatif. Il est essentiel de comprendre que le BDSM repose sur des principes de consentement, de confiance et de communication, ce qui influence la manière dont l'attachement se forme et se manifeste. Pour le dominant, l'attachement envers sa soumise peut découler de plusieurs éléments : Responsabilité et soin : Un bon dominant ressent souvent une responsabilité envers sa soumise. Ce n'est pas simplement une question de contrôle, mais aussi de prendre soin de son bien-être physique, émotionnel et parfois même mental. Confiance mutuelle : Dans le BDSM, la confiance est primordiale. Le dominant et la soumise établissent un lien de confiance qui peut être profond, car la soumise se donne volontairement à son partenaire pour être guidée et contrôlée dans des limites précédemment définies. Intimité émotionnelle : Bien que le BDSM implique souvent des jeux de pouvoir et de contrôle, il peut aussi favoriser une intimité émotionnelle intense. Les moments de vulnérabilité, de communication honnête et de partage peuvent renforcer le lien affectif entre le dominant et sa soumise. Exploration et croissance personnelle : Pour beaucoup, le BDSM est un moyen d'explorer des aspects cachés de soi-même. Le dominant peut ressentir une connexion profonde en guidant sa soumise à travers ces explorations, favorisant ainsi leur croissance personnelle et leur compréhension mutuelle. Complicité et respect : Une complicité peut se développer au fil du temps, basée sur le respect mutuel des rôles et des limites fixées. Cette complicité peut générer un attachement fort et un sentiment de connexion unique. Cependant, il est crucial de noter que chaque relation BDSM est différente, tout comme les motivations et les émotions qui sous-tendent l'attachement entre un dominant et sa soumise. L'attachement peut varier en intensité et en nature selon les individus impliqués et les dynamiques de leur relation. En fin de compte, la clé réside toujours dans la communication ouverte, le respect des limites et le consentement mutuel pour maintenir un lien sain et épanouissant
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Par : le 06/01/24
Dans un accès de libido, Masato me colle contre lui et m’embrasse goulûment tout en me caressant les fesses. Je le repousse brutalement et lui flanque une bonne gifle. Juste à temps ! Les rires gras des défenseurs de la démocratie déchirent le silence. Masato est bon pour subir un déferlement de quolibets. Se faire gifler publiquement par une fille est humiliant ici plus qu’ailleurs. « Désolé, je n’avais pas vu la patrouille » me dit-il à voix basse pendant que les miliciens s’éloignent. Le gifler est la seule réaction qui m’est venue sur le moment, pour lui sauver la mise. La loi dit que les relations sexuelles sont interdites en l’absence de Fucking Pass et que toute infraction sera sévèrement punie [1]. Mais elle ne définit pas précisément ce que l’on doit entendre par relation sexuelle, laissant libre cours à l’interprétation et à l’excès de zèle des miliciens. Mettre les esprits en état d’insécurité permanente, de perte de repères, est l’une des ficelles du totalitarisme. Je jette un dernier coup d’œil sur les alignements de bites. Des bites à perte de vue, prêtes à défendre la planète. C’est beau ! A défaut d’être utile, je dois admettre que le projet B.I.T.E.S. a de la gueule. Sur le chemin du retour, Masato tient à me faire essayer les lunettes sociales qu’il vient d’acquérir à prix d’or. Elles affichent en temps réel le solde de crédit social des passants que l’on croise dans la rue. Un code de couleur permet de distinguer instantanément les bons et les mauvais citoyens. On peut même, si on le souhaite, visualiser l'historique de leurs bonnes ou mauvaises actions pour la démocratie et le climat. Vendre à la population, qui en redemande, les outils de son propre asservissement, en voilà une belle idée. Masato est déçu par mon manque d’enthousiasme puis admet à demi-mots qu’il est sans doute, lui aussi, tombé dans le piège infernal. De retour à son minuscule appartement, il m’annonce que nous n’avons que peu de temps car nous devons retrouver mon Maître dans la banlieue de Tokyo. Tiens donc… Je croyais qu’il m’avait oubliée ! Je lui propose de lui sucer la bite, pour me faire pardonner de la gifle. Prétexte, car, en réalité, j’adore sucer et donner du plaisir. Dans une ruelle déserte de la banlieue de Tokyo, au milieu des vieilles maisons, une salle de cinéma à l’aspect délabré, qui semble avoir miraculeusement survécu aux années. L’une des rares ruelles qui n’est pas encore équipée en caméras de surveillance. C’est dans le hall étriqué de cette salle de cinéma démodée que nous retrouvons mon propriétaire, qui est en pleine conversation avec un couple. Masato le remercie pour le cadeau. Mon Maître me fait un sourire de connivence. Le cadeau, c’est moi… « Dépêchons nous, la séance va commencer ! » Dans la pénombre, je distingue une vingtaine de personnes déjà installées. Sur scène, un homme élégant présente le film et le contexte dans lequel il a été réalisé. C’est l’esclave de Sonia. Il a belle allure ! C’est étrange de le voir en costume-cravate, moi qui ne l’ai connu que la bite à l’air. Mais, le choc du contraste passé, je me dis que je préfèrerais le voir la bite à l’air. « Salope ! » me dit mon Maître, comme s’il avait lu dans mes pensées. Sur l'écran, derrière lui, un dessin humoristique donnant un aperçu sur la teneur du film suscite des commentaires amusés. La projection commence. Au bout d’un moment, j’ai la gorge nouée et les yeux embués. Il n’y a pas à dire, Sonia est douée pour entraîner les spectateurs dans l’histoire et déclencher des émotions. Des éléments factuels, des explications rationnelles, sont savamment distillés. Appâter le spectateur par l’émotionnel, pour l’amener ailleurs, là où elle veut l’amener, enclencher la réflexion et le forcer à ouvrir les yeux sur la réalité du monde dans lequel il vit. L’être humain est doué pour voir le totalitarisme quand il se produit à l’autre bout du monde, ou quand il fait partie de l’histoire, mais est aveugle quand il est en plein dedans [2]. Comment lui redonner la vision de près ? Jouer sur l’émotionnel est le seul moyen, probablement, pour contourner l’effet de décennies d’abêtissement. « Des gens bien plus intelligents que vous savent ce qui est bon pour vous ». C’est l’adage que tout bon citoyen doit répéter en boucle dans sa tête. Les journalistes sont là pour le marteler à ceux qui seraient tentés de l'oublier. Je me prends à penser qu’il suffirait d’un seul traitre dans l’assemblée pour que les Brigades de Défense de la Démocratie réalisent une belle rafle. La séquence sur le sabotage du Nord Stream par nos plus fidèles alliés me prend aux tripes parce qu’elle me rappelle mon séjour à Bornholm. « C’est comme si votre femme se faisait violer par votre meilleur ami. Vous le savez, mais vous êtes tellement lobotomisé qu’à la place vous accusez celui que l’on vous a désigné comme votre ennemi » dit ironiquement l’expert qui commente les images et explique le mode opératoire. Je reconnais les images Sonar que Sonia m’avait montrées, mais leur qualité est infiniment supérieure. Mes programmes de traitement ont donc fonctionné. Je suis très fière d’avoir pu l’aider. S’en suivent les images de notre escalade et de ma sodomie à flanc de falaise. Elles sont magnifiques ! Me voilà bien malgré moi actrice vedette ! Mon visage a été modifié pour leurrer les techniques de reconnaissance faciale. Chirurgie esthétique numérique ! Le film laisse planer un grand mystère sur la vraie raison de ma sodomie à flanc de falaise. Le zébralyvox n’est pas mentionné. Est-ce que Sonia souhaite ne pas trop en dire ou bien s’agit-il de donner aux spectateurs l’irrépressible envie d’en savoir plus ? A l’issue de la projection, un débat s’engage. « Comment assurer la diffusion du film ? » est la question qui obnubile les esprits. L’accès à Internet est totalement contrôlé depuis la mise en place de l’identité numérique. Certains vont devoir se sacrifier pour mettre le film sur le réseau. Ils seront rapidement identifiés et arrêtés, mais avec un peu de chance d’autres le rediffuseront à leur tour. Je ne suis pas vraiment convaincue par cette manière de faire, qui semble pourtant recevoir l’adhésion de l’assemblée, faute de meilleure idée. La police du net, aidée par Eurytion, la puissante Intelligence Artificielle de la Bill & Alvértos Fucking Corporation, est redoutablement efficace. Non seulement les initiateurs seront arrêtés et exécutés, mais la diffusion sera probablement stoppée avant d’avoir pu atteindre le point critique qui aurait permis sa survie. « Vas-y », m’ordonne mon Maître, en me faisant signe d’aller exposer mon point de vue à l’assemblée. Je lève timidement la main, comme pour demander la permission. L’esclave de Sonia prononce mon prénom et me fait signe de le rejoindre sur scène. J’entends comme un murmure qui parcourt la salle. Je distingue même du français. « C’est Ysideulte !», dit une femme à son compagnon. Serais-je donc devenue une célébrité au sein de la résistance ? Pour moi, la fille effacée, c’est un comble. Arrivée sur scène, je me rends compte que l’éclairage vient du bas. Robe ultra-courte, pas de culotte… Spectacle assuré ! J’expose néanmoins mon point de vue d’un ton posé, ce qui me surprend. C’est la magie de l’esclavage : obéir à mon Maître, lui donner satisfaction, faire en sorte qu’il soit fier de moi, c’est la seule chose qui compte, au point que j’en oublie ma timidité. Le lien qui nous unit est immatériel et pourtant je le ressens si intensément ! Diffuser le film en utilisant des boules mémoire. En laisser traîner partout. C’est ma suggestion. Les gens s’en saisiront, à l’abri des regards et des caméras. Ils regarderont le film, le recopieront pour leurs amis. Des centaines de millions de boules mémoire qui circuleront de main en main. Mais comment assurer une telle production ? « L’Inde pourrait nous aider », suggère l’esclave de Sonia. Ses capacités de production ont été en grande partie détruites par les bombes démocratiques, mais elle a encore quelques ressources. La Suprême Alliance Démocratique a subi de lourdes pertes lors de l’opération Komsomolets, ce qui a accordé un peu de répit à certaines nations pour tenter de se reconstruire. Il faudra organiser la logistique, en toute clandestinité. Je prends garde à ne pas serrer les jambes et à répondre aux questions avec humilité. Mon propriétaire m'observe et je sais à quel point il apprécie de montrer que je suis bien dressée. Mes cuisses portent encore les marques de ses coups de ceinture, certainement réhaussées par l'éclairage incident et maintenant exposées à la vue de tous. L'assemblée semble convaincue par ma proposition. Je rejoins mon Maître, qui m’adresse un sourire de satisfaction et fixe la lourde laisse à mon collier de chienne. Clic! Pas besoin de paroles. Un frisson de plaisir me parcourt le corps. à suivre   Contexte et Références [1] L’histoire se situe dans un futur proche, la France étant à présent membre de la Suprême Alliance Démocratique, une puissante fédération de démocraties modernes et progressistes. Pour en savoir plus sur le contexte social, humain, et technologique, la liste de mes articles précédents se trouve ici : https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication). [2] « Tout l'enjeu du psychisme est de se protéger, quitte à réaménager les discours et la façon de se raconter la réalité. [...]. Il n'y aurait ni délire ni contagion délirante sans un déni de réalité qui lui préexiste. [...] ces mécanismes de défense sont des protections psychiques [...]. Tout cela nous explique la raison pour laquelle beaucoup de personnes ne parviennent pas à voir ce qui se passe lors de la mise en place d'une dérive totalitaire, et même, s'illusionnent sur le fait que leur gouvernement, devenu véritable bourreau, continue de leur vouloir du bien, pourvu qu'aujourd'hui il se nomme "démocratie". [...] Car il faut une force psychique hors du commun pour garder un raisonnement sain dans un monde qui devient fou, où les repères sont inversés, où la vérité est travestie en mensonge, [...], tandis que s'exerce un pouvoir abusif prétendant que c'est pour le "Bien Commun", au nom de jolis principes auxquels chacun peut souscrire » Ariane Bilheran, "Psychopathologie du totalitarisme", septembre 2023   Illustration: montage à partir de dessins de Tesson.   Premières apparitions de certaines notions évoquées dans le texte: - Le Fucking Pass, Eurytion et la Bill & Alvértos Fucking Corporation:     dans "Le perchoir d'Ysideulte", le 15/09/2022 (https://www.bdsm.fr/blog/8145/Le-perchoir-d'Ysideulte/) - Les Brigades de Défense de la Démocratie:     dans "Sonia", le 18/01/2023 (https://www.bdsm.fr/blog/8332/Sonia/) - Le zébralyvox gémellaire et l'opération montée par la Suprême Alliance Démocratique pour l'anéantir (opération Komsomolets):     dans "Zébralyvox gémellaire, l'étonnant passager" le 07/02/2023 (https://www.bdsm.fr/blog/8393/Zebralyvox-gémellaire,-l'étonnant-passager/) - Les prémisses d'une résistance:     dans "La charte du pangolin fou", le 27/04/2023 (https://www.bdsm.fr/blog/8558/La-charte-du-pangolin-fou/) - Les modalités d'obtention du Fucking Pass     dans "Adorable Fucking Pass", le 13/05/2023 (https://www.bdsm.fr/blog/8630/Adorable-Fucking-Pass/) - Bornholm et le Nord Stream     dans "Matin calme à Bornholm", le 02/07/2023 (https://www.bdsm.fr/blog/8709/Matin-calme-à-Bornholm/) - La vertigineuse sodomie d'Ysideulte     dans "Sodomisée à flanc de falaise", le 18/07/2023 (https://www.bdsm.fr/blog/8745/Sodomisée-à-flanc-de-falaise/) - Le projet B.I.T.E.S.:     dans "B.I.T.E.S. - Complexe de défense planétaire", le 03/12/2023 (https://www.bdsm.fr/blog/9180/BITES-–-Complexe-de-Défense-Planétaire/)  
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Par : le 02/01/24
Partie 1 (sofa) - Partie 2 (grande et belle table en bois) - Partie 3 (liens d'attache) Tu peux entrer esclave. Et te voici qui entre à 4 pattes dans notre pièce. Je suis assis sur le sofa avec une belle surprise pour toi. - Viens ici sale chienne ! Et tu obéis avec un oui Maître clairement articulé. Tu apprends et ça me remplit de fierté. Quand tu arrives, je t'ordonne de te lever et de te déshabiller pour moi. Souvenir d'Exotica, la musique en fond est du Leonard Cohen. Tu fais un strip sensuel. Je te prends par les hanches, te retournes et te force à continuer à danser alors que je positionne ton cul contre mon érection. Plus une ondulation qu'une danse mais tu me fais bander et j'ai envie de te prendre. Mais un Maître doit savoir se retenir. - A genoux esclave. - oui Maître - Voici notre nouveau jouet Et je te tends un gode de taille très raisonnable. Je ne saurais dire exactement si ton regard, à ce moment-là, est un regard de soulagement ou de dépit. - Suce-le salope comme si c'était ma queue. Tu le prends en baissant la tête. Comme une esclave emplie de déférence pour son Maître. Tu me regardes dans les yeux en même temps que tu commences à le branler entre tes seins. Tu te mords les lèvres. Tu laisses ta salive couler sur le haut du gode et tu l'engouffres dans ta bouche comme si tu n'avais pas avalé une queue depuis un mois. Suce salope. Lèche, crache, suce. Fous le toi jusqu'à la gorge. Je te regarde en me touchant pendant quelques minutes. - Fixe la ventouse au sol. Prends le dans ton cul. Pas besoin de le redire. 10 secondes plus tard, le gode est à l'intérieur et tu commences à aller et venir. Je sors le deuxième gode du set. Plus gros. Tu n'avais pas vu qu'il n'y en avait pas qu'un semble-t-il. Cette fois-ci ton regard semble agréablement surpris. - Lèche sale chienne. Jusqu'à ce qu'il soit bien lubrifié. Je vois que c'est déjà plus dur quand je te force à le mettre tout entier dans ta bouche. Tu y arrives mais au prix de quelques larmes qui naissent dans tes yeux. Mais tu sais à quel point j'aime voir ton visage ruiné, couvert de crachat, salive, sperme ou mascara. - Dans ton cul maintenant que tu es échauffée. Je te regarde aller et venir en tenant ta laisse. Tu vas exploser et je vois tes mains qui se dirigent vers ton sexe. - Arrête tout de suite esclave. Si tu exploses, c'est plusieurs heures dans la cage. Lève toi doucement et laisse le gode. Couchée sur le ventre ! Tout de suite ! Je pose mon pied sur ta joue. Tu as interdiction d'exploser. Pour qui tu te prends ?? Je sors le dernier gode. D'une taille qui commence à être moins raisonnable. Je le fixe au sol juste devant ta tête. - Je veux le voir disparaître. Tu as une minute pour t'échauffer. Et tu ne perds pas une seconde pour le lécher comme une chienne, pour le sucer de plus en plus profond. - 5 ... 4 ... Pas besoin d'aller plus loin je le vois disparaître et je te vois lutter. Tu te relèves et tu craches et tousses. - Encore sale chienne ! Et je te fais aller et venir sur le gode qui devient luisant. Le sol aussi qui reçoit ta salive. - Encore Et, quand tu as le gode tout entier dans la bouche, je pose le pied sur ta nuque. Tu essayes de te débattre Mais je maintiens ta tête fermement quelques secondes. Quand je te relâche tu as besoin de quelques secondes pour laisser la salive couler, pour reprendre ton souffle mais tu repars la bouche ouverte et tu l'engloutis encore. - J'espérais que ça te serve de leçon pour vouloir exploser sans autorisation. Mais tu es tellement une salope que rien ne peut te ralentir on dirait. Prends le dans le cul ! - Oui Maître ! Je sens l'hésitation. Que les mots que tu aurais aimé pouvoir prononcer sont il est trop gros Maître. Des larmes coulent le long de tes joues depuis l'épreuve précédente. Le gode est bien fixé, bien lubrifié semble-t-il aussi. Tu te positionnes et tu gémis quand le gode ouvre ton cul. - Continue. Les chiennes comme toi doivent pouvoir prendre n'importe quel gode dans le cul. Tu commences à aller et venir. Je tourne autour de toi. - Je veux le voir complètement à l'intérieur de toi, tu le sais. Je vais commencer à perdre patience. Nouveaux gémissements et cette fois je vois que tu l'as complètement pris. - Good girl ! Gentille chienne ! Je te vois aller et venir et je sais que seule la douleur t'empêche d'exploser. - Continue. Prends-le mais retiens-toi. Je te donne ce dernier ordre à quelques centimètres de ton visage. 2 claques - Oui Maître. Pardon Maître. - Ouvre la bouche. - Oui Maître, crachez dans la bouche ! Tu continues à aller et venir, plus vite sur le gode. Je passe dans ton dos  et je presse sur tes épaules. Jusqu'à ce que ton cul touche le sol. Je continue à presser, à pousser et je te maintiens comme ça. - Merci Maître. Je saisis la laisse et je t'amène jusqu'à la table. Je te prends par les cheveux et je t'oblige à te lever. Je glisse tes mains dans les lanières. Ta tête est posée sur la table. Tu es pliée en 2, le cul offert. Je me déshabille. Je regarde ton cul bien bien dilaté. Je positionne mon sexe et je te pénètre sans difficulté. Je prends tes hanches et je serre fort pendant que je t'encule de plus en plus vite, de plus en plus fort. Je sens mon plaisir qui arrive. Je lâche tes hanches pour te malaxer et te fesser. Mais je continue à aller et venir toujours plus vite et fort. Je prends tes cheveux et je tire tes cheveux en arrière pour que tu me vois dans le miroir qui nous fait face. J'explose. Longuement. Je te remplis jusqu'à ce que je me retire. Mon sperme commence à couler le long de tes cuisses. - Tu peux exploser maintenant chienne. Tu as toujours les mains attachées. Mais je te vois rapprocher tes pieds pour pouvoir frotter tes cuisses l'une contre l'autre. Tu es tellement prête qu'il faut moins de 30 secondes pour que je t'entende. - Mais quelle chienne fait ça ? Se faire enculer et exploser sans même avoir besoin de ses mains alors que mon blanc dégouline de son cul.  
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Par : le 30/12/23
Tetsari Imai, un artiste graphique japonais, qui marque et attire par son style unique et provocateur. Né au pays du soleil levant, si riche de traditions et de culture, Tetsari a dès son plus jeune âge été attiré par les arts, en particulier par l'expression graphique. Ses oeuvres sont caractérisées par une exploration audacieuse des thèmes de la beauté et de la douceur féminine. Ce qui distingue particulièrement Tetsari Imai, c'est sa capacité à mêler l'érotisme à ses œuvres, en y intégrant souvent  représentations de femmes dans des poses de shibari, une forme d'art japonais de bondage. Ces illustrations érotiques ne sont pas seulement des expressions de sensualité, mais elles explorent aussi les aspects de foi, de vulnérabilité et de douceur. Tetsari joue régulièrement avec les codes et symboles de la religion catholique. Ses œuvres incluent souvent des représentations de bonnes sœurs, de la Vierge Marie, et d'autres icônes religieuses, mais dans un contexte qui défie les conventions. Cette alliance audacieuse entre érotisme et symbolisme religieux est source à la fois d'admiration et controverse, plaçant Tetsari au cœur des discussions sur les limites de l'expression artistique en matière de religion. Son travail, profondément ancré dans l'esthétique japonaise, allie tradition (évoquation des geishas)  et modernité (pinup façon manga).  Ses illustrations ne sont pas seulement visuelles; elles invitent à une réflexion plus profonde sur les thèmes de la liberté, de la contrainte, et de la spiritualité. Tetsuro peut être suivi sur Instagram (@tetsuro_imai) et certaines de ses oeuvres sont vendues en ligne (https://imaitetsuro.store/).  
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Par : le 28/12/23
Cette série de récits autobiographique retranscrira les faits et événements par ordre chronologique, elle est a l'initiative de mon Maitre et Femto qui connaissent déjà toutes ces histoires mais m'encourage a livrer mon parcours afin de révéler aux autres la salope que je suis. Je m'engage a faire une introspection sincère et vous partager mon vécu sans en travestir les faits. Bonne lecture ___________________________________________________________ Fin 2016 Ce chapitre bonus est là pour vous dévoiler un événement important qui s‘est déroulé au nouvel an 2016/2017 alors que je commençais à enchainer les plans culs dans la ville où je faisais mes études. Cet élément n’ayant pas sa place dans le récit relatant ma première année de coups d’un soir, j'ai fait le choix de vous raconter l’évolution de cette relation année après année dans des chapitres annexes. Je vous dévoile donc dans ce chapitre des informations complémentaires sur cette époque. Cela faisait deux mois que j’avais débuté les plans culs lorsque les vacances de fin d’année arrivèrent et que je rentra chez ma mère pour les fêtes. Je passais Noel comme chaque année en famille où nous avions l’habitude d’aller chez mon grand-père pour y retrouver mes tantes et leurs enfants. Pour ce qui est du nouvel an, j’avais également l’habitude de toujours le passer avec ma bande de potes du collège et j'avais hâte de les revoir. Je profite de ces vacances pour me ressourcer étant loin de mes proches dans cette nouvelle école, je ne rentre jamais chez moi le week-end. Ma mère me félicite pour mon début d’année et semble soulagée de me voir enfin épanouie, on passe de bons moments mère/fille et le reste du temps je le passe avec Clara (ma meilleure-amie) et une autre copine à faire du shopping ou seule a jouer aux jeux-vidéos et regarder des séries que j’ai en retard. Les jours passent et mon envie de sexe commence a se faire ressentir, je me masturbe de plus en plus et regrette de ne pas avoir pris un ou deux sex-toys avec moi …   Je me frotte contre mon oreiller le matin au réveil ou me caresse le clitoris en repensant à mes plans de ces dernières semaines. Je regarde des scènes hards de gang-bang sur mon téléphone en me doigtant et me stimulant plus fort avant de dormir. Quand je reste seule à la maison en journée ça dérape souvent sur une session sites de culs où je calme mes ardeurs … Je prends conscience que je me suis habituée à me faire sauter par un inconnu toutes les semaines et que cela me manque ! J’ai besoin de ma dose, de découvrir une nouvelle bite, de me faire baiser ... Je m’interdis d’avoir ce type de rencontres dans ma ville, je préfère faire la salope loin de chez moi et m’impose de me retenir la douzaine de jours que je passe chez ma mère. Je ne raconte même pas mes aventures à Clara qui avant savait tout de ma vie sexuelle et mes frasques donc ce n’est pas pour faire n’importe quoi parce-que je commence à avoir le feu au cul ! Aucune rencontre pendant les vacances, je me l'étais imposé, je tiendrais ! De toute façon, j’ai quelqu’un en tête ... Je sais sur quelle bite je vais m’empaler pour assouvir mes besoins. Mon meilleur ami, Kévin. Je ne l'ai pas revu depuis qu’il m’a baisée quelques jours avant mon départ pour la rentrée. On s’est échangés plusieurs messages ces dernières semaines où il s’inquiétait beaucoup pour moi vis-à-vis de mes blessures de l’année dernière et je l’ai énormément rassuré sans jamais lui parler de mes plans-culs ! Il ne se doute pas un instant de tout ce que j’ai pu faire ces derniers temps ni de ce que je prévois de faire avec lui durant ces vacances …   Je lui ai envoyé un message pour lui souhaiter un joyeux noël, il m’a retourné la politesse et j'ai alors proposé de se voir (sans manifester aucune arrière-pensée bien que j’en avais) mais il m’a répondu ne pas être disponible avant le soir du nouvel-an … Je patienta donc jusqu’au réveillon que nous fêtions chez les parents de Gabriel (un copain de la bande) où toute la bande du collège et leurs mecs/nanas (pour ceux en couple) se retrouvaient pour une soirée arrosée dans une maison rien que pour nous. Vers 17 heures, j’écris à Kévin en lui demandant s’il pouvait passer me chercher pour m’emmener chez Gab (ayant envie de le voir en tête a tête pour éventuellement faire un bail avant la soirée). Il me répondit qu’il était chez Laura (sa copine depuis 5 ans) et qu’ils pouvaient passer me prendre vers 19h45 pour aller à la soirée, j’accepta frustrée qu’elle l’accapare déjà … Je suis clairement une garce d’avoir autant manquer de respect à Laura, la pauvre bichette était déjà cocue a deux reprises à cause de nos conneries. Il l’avait trompée deux ans après le début de leur relation quand je l’avais branlé et l’avait laissé me bouffer les seins alors que j’étais moi aussi en couple avec Thomas puis une seconde fois quand j’avais égoïstement insistée pour qu’il me fasse l’amour quatre mois auparavant … Laura était une copine, elle trainait dans nôtre bande de potes depuis 5 ans et même si elle était avant tout la « meuf de » Kévin, ça restait une fille sympa avec qui je délirais beaucoup et que j’appréciais pourtant je n’arrivais plus à me freiner pour elle depuis qu’on avait déconnés. Je me disais que le mal était fait … Je m’habille donc en bombe ce soir-là, bien décidée a rendre fou son mec et en profiter une nouvelle fois ... Je porte un soutif et un string motif léopard, une robe noire et moulante avec un bon décolleté qui est assez courte puisqu'elle m'arrive juste au-dessus des genoux. De beaux talons aiguilles avec sandales a lanières noires, du vernis rouge tout frais d’il y’a une heure et j’emprunte le fer a friser de ma mère pour me boucler les cheveux bref j’envoie du lourd et m’assure qu’il ne puisse pas me résister mais fais attention a un détail, ne pas mettre de rouge a lèvres, pour pas qu’on se fasse cramer …   Laura sonne à la porte, je prends mes affaires et va a sa rencontre, elle me reluque de la tête au pied et me dit que je suis trop belle, je lui retourne le compliment. Je monte à l’arrière de la voiture de Kévin qui nous attends garé devant chez moi, on se salue et se fait la bise, il s’amuse de me voir avec des bouclettes et démarre le véhicule. Je suis frustrée qu’il n’est pas eu un mot pour ma tenue ou me dise que je suis jolie, il semble mal à l’aise en présence de Laura et je ne retrouve pas mon meilleur pote comme je le connais, cela me tends et me mets mal à l'aise également. Nous arrivons chez Gabriel, nous saluons tout le monde et plusieurs personnes me complimente sur ma tenue et ma coiffure, cela me fait plaisir mais renforce ma frustration de ne pas avoir eu une réaction similaire de la part de celui pour qui j'ai fait tout ça. Kévin ne m’approche pas vraiment durant la première heure et cela commence à m’agacer, j’hésite entre aller crever l’abcès au plus vite ou lui faire la gueule toute la soirée s’il continue et ne plus le calculer … J'évite l'alcool depuis mes soucis de l'année dernière mais cette fois-ci je craque et décide de déroger a la règle pour le nouvel an même si dans le fond c'est sûrement pour ne pas affronter les pensées qui m'assaillent vis a vis de mon meilleur-ami, je me doute que cela le forcera a s'en inquiéter et venir me parler. Je trinque avec mes amis en leur expliquant faire une exception pour cette soirée a part et m'engage a ne pas reboire de l'année suivante, Kévin ne dira rien ... Plus tard dans la soirée, je surprends une conversation entre Laura et la copine d’un pote a nous où elle se confie en disant qu’en ce moment ça ne va pas fort avec Kévin et qu’ils ont faillis faire un break le mois-dernier … Il ne m’en a jamais parlé par messages quand nous prenions des nouvelles l'un de l'autre et instantanément je m’inquiète en me demandant si j’en suis responsable … J’attrape Clara dans une chambre pour lui demander si elle est au courant de quelque-chose de son côté et elle m’assure que je lui apprends, qu’il n’en a jamais parlé avec elle non plus.  La soirée se passe et j’enchaine les verres, je vois Kévin partir chercher des bouteilles avec Gab dans le garage et décide d’aller lui parler ! « Tu vas faire la gueule encore longtemps ? - Je ne fais pas la gueule, pourquoi tu dis-ça ? - Je ne sais pas, tu m’ignores depuis le début et a chaque fois que je m’approche, tu t’en vas alors qu'en général tu passes la plupart de ton temps avec moi donc je ne comprends pas cette distance ! - Je vais vous laisser, dit Gab en rigolant, prenant les bouteilles et quittant le garage ... - Pourquoi je te ferais la gueule ? Y’a rien t’inquiète, je n’ai pas dû faire attention. - Ouais c'est ça et pourquoi tu ne m’as pas parlé de vos soucis avec Laura ? - Comment tu sais-ça ? - Je l’ai entendue en parler tout a l’heure dans la cuisine. - Y’a pas grand-chose à en dire puis c’est normal des hauts et des bas dans un couple quand ça fait aussi longtemps, je n’avais pas envie de parler de mes problèmes qui d’ailleurs se tassent … - Je n’aime pas ça, depuis quand notre amitié s’est délabrée comme ça pour que tu ne me confies plus tes problèmes … - Elle ne s’est pas délabrée, juste t’es peut-être plus la mieux placée pour qu’on parle de Laura, tu ne crois pas ? » Un silence s’installe, je suis choquée par ce qu’il vient de dire et a la fois je le comprends. Cela me vexe et me déçoit sur le plan amical mais c’est logique du point de vue « amants » … Cela fait mal a entendre mais je reconnais qu'il n'a pas tord. « Je ne pensais pas que ce qu’on avait fait changerait des choses entre nous … - Cela n’a rien changé c'est juste que si j’ai des soucis avec ma meuf, j'ai moins envie d’en parler avec ma pote que j’ai sautée dans son dos. - Tu as peut-être raison mais maintenant qu’on en parle, tu t’en veux du coup ? - De ? - Bah tu sais, ce qu’on a fait ... - Non ! Enfin vis-à-vis d’elle, SI !  Disons que je porte une culpabilité mais c’est moi qui avais commencé la première-fois et j’avais toujours voulu le faire avec toi donc je ne regrette rien même si ça devait niquer mon couple, fallait que je le fasse … - Je vois mais si c’était à refaire ? - Je le referais et toi ? - Pareil et pour rien te cacher, j’avais envie de le refaire … Je voulais que tu passes y’a des jours, cette aprèm ou qu’on se capte avant que je reparte mais je voulais qu’on le refasse … - Ouais, je … m’en doutais ... - Comment-ça ? - C’est pour ça que j’étais « fuyant », « pas dispo » ces derniers jours bref que tu me trouvais distant tout a l’heure ... Je sais que si tu t’approchais trop, j’allais avoir envie de remettre le couvert ! Je compte plus le nombre de fois où je me suis branlé en repensant a ton corps depuis qu’on l’a fait … Tu sais que j'ai toujours été très sensible à tes charmes ... - On a vraiment une relation a part toi et moi, j'arrive plus a mettre un mot dessus et je m'en fiche mais il faut pas que ça te fasse du mal ! - En fait, je ne voulais pas refaire ça à Laura, mettre mon couple en danger… Je l’aime mais le sexe est devenu plus ennuyeux avec elle, c’est plat, routinier et je crois que j’en ai fait le tour, je me demande si je ne rate pas une partie de ma jeunesse et elle-aussi donc ça me terrifie ... - C’est délicat de te répondre mais je ne pensais pas que ça polluerait ton histoire comme ça qu’on couche ensemble … - Pour être franc, j’ai préféré coucher avec toi qu’avec elle, je trouve ton corps plus bandant que le sien, j’ai plusieurs fois pensé a toi pendant que je le faisais avec elle et j’ai envie de toi encore et encore depuis qu’on a franchi le cap ! - Arrête, tu m’excites trop quand tu me dis des trucs comme ça ! - Viens-là ! » Il s’approche d’un coup et m’embrasse, nos langues se mêlent, un tsunami déferle dans ma culotte comme si je contenais mon excitation depuis des heures et pouvait enfin la laisser m’envahir, il agrippe mon cul et me relâche soudain pour plonger ses yeux dans les miens. Je brise vite l’instant avant qu’il ne se ravise en lui disant « je veux que tu me baises ! » « Pas ici, pas ce soir, trop risqué ! - On va trouver un moment, des jours que j’y pense et que je veux ta queue ! - On peut se faire gauler par nos potes, par Clara ou pire Laura qui ferait un scandale et ça tournerait au drame ... Pleurs, baston entre vous la connaissant, bref on niquerait la soirée de tout le monde … - Le risque m’excite encore plus, je veux être vilaine ce soir, des jours que j’attends de te voir ... » Je me mords les lèvres en lui faisant des yeux de biche tout en posant la paume de ma main sur son entrejambe. « Ecoute, je vais y réfléchir et on se voit demain ou après-demain si on est encore chauds mais clairement faut se tenir chez Gab, y’a trop à perdre ... » Je prends sa main et la glisse sous ma robe, il sourit et frotte ma chatte avec son majeur à travers mon string « Arrête-toi, t’es bourrée ou quoi ? dit-il en rigolant - Rentre-un doigt ! » Il s’exécute et insère le bout de son index dans ma chatte humide après avoir écartée mon string avec son majeur. « T’es trempée, me dit-il - Tu vas me regarder toute la soirée et à chaque fois que tu poseras les yeux sur moi, je veux que tu penses a cette chatte trempée qui n'attends que toi ! Tu pourras la prendre quand tu veux et où tu veux, trouve une pièce, un timing, une excuse et isolons-nous autant de fois qu’on le pourra pour être de vilains cachotiers » Il sourit toujours et commence à me doigter faisant aller et venir son index en moi « Ah ouais ? Je ne te savais pas si coquine ! - Oh arrête, t’en sais tellement ! En tout cas ce n’est pas que ton doigt que je veux ! - Tu sais bien que je ne peux pas te résister … » Il rigole une dernière fois, retire son doigt et quitte la pièce sans se retourner. Je repositionne mon string correctement et retourne dans la maison a mon tour. Des gens me parlent sur le trajet mais je n’ai qu’une envie, poser de nouveau mes yeux sur lui pour voir s’il va pécher ou non ! J’écourte la conversation et pars à sa recherche. Je me prends une bouffée de chaleur en arrivant dans le salon, la salope en moi est en train de bouillonner, c’était trop intense pour que j’en reste-là ! Je le retrouve dehors avec Laura dans ses bras, il l’enlace par derrière alors qu'elle discute avec Clara et son mec. Mon regard capte celui de Kévin qui n’est plus fuyant mais assez lubrique, un brin provocateur comme s’il guettait ma réaction. Une pointe de jalousie se fait sentir mais son regard me prouve qu’il n’est plus dans l’état d’esprit du début de soirée, je m’isole alors pour prendre un verre seule et rassembler mes pensées. Un pote vient me parler mais je n’y prête pas vraiment attention, je suis en train de réfléchir à cette pointe de jalousie ... Laura est sa meuf et je n’ai pas de soucis avec ça, je comprends alors que je suis plus piquée dans ma fierté de femme qu’il aille se blottir contre elle l’air de rien alors qu’il avait son doigt en moi il y’a deux minutes ! Je prends cette action comme une manière de me "décourager" de sa part, de m’envoyer une image forte pour me dire « regarde, c’est elle ma copine et tu fais de la merde » et ainsi me culpabiliser.  Cependant vu son attitude en quittant le garage et son regard quand il l'enlaçait, n’était-ce pas plutôt une façon de me "challenger" pour voir si j’en avais vraiment "rien à foutre" et comptait courir après sa queue quoi qu’il en soit ? J’avais trop envie de sexe, de le refaire avec lui et de continuer a entretenir ce lien unique que l’on tissait. C’est mon meilleur pote, mon frère, il sait presque tout sur moi et on partage tout même nos corps et nos envies. Il est la seule personne dans ma vie actuelle à connaitre les deux facettes de moi ... J’ai envie de lui en montrer plus sur ma seconde nature et surtout de découvrir la sienne que j’avais plusieurs fois entrevue et que je semble avoir réveillée ce soir … J'avais envie de sexe avant la soirée et ce n'est pas maintenant que je venais de me faire brièvement doigter que ça allait s'apaiser ... S'il voulait jouer a qui est le plus faible, on va jouer !   Je me remets dans la soirée et profite un peu des festivités avec tout le monde, Kévin et moi échangeons comme a notre habitude devant les autres mais je cogite de plus en plus a des façons de m’isoler avec lui. J’ai une sorte de radar qui sait précisément où il se trouve dans la maison même si je ne le regarde pas, surveillant la moindre occasion de " le coincer" tout en réfléchissant a des manières de le chauffer sans que les autres ne nous voient/comprennent ! Ma première action aura été de lui toucher la queue a travers son pantalon en le croisant dans un couloir alors qu’il suivait Laura et un pote ! Il s’était retourné pour me jeter un regard qui en disait long alors que je continuais ma route et lui, la sienne ... Ma seconde provocation fut un geste de la main façon félin « grrrrr » quand il me regarda ce qui le fit rire (je le fis discrètement mais tout de même devant tout le monde, sachant que personne ne comprendrait si on me voyait, se disant au pire qu’on délire). C’est lui qui opéra ensuite une manœuvre risquée en me touchant le cul pendant que nous parlions avec des potes dont Laura … Nous étions tous les deux dans la cuisine à se préparer un verre et eux étaient dans le salon. La cuisine des parents de Gab comportait un bar ouvert sur le salon donc nous ne voyions que le haut du corps de nos interlocuteurs et eux de même. Je discutais avec Laura et deux potes quand il posa sa main droite sur ma fesse droite, je fût très surprise qu’il initie un geste comme celui-ci en présence de nos potes et plus particulièrement sa copine … Sa main resta posée sur ma fesse au départ puis il commença a la remuer de haut en bas alors qu’il prit la parole. Il était en train de discuter avec eux et moi d’écouter tout en préparant mon verre, personne ne se doutait de rien et cela aurait dû m’exciter mais j’étais trop paniquée, je ne quittais plus Laura des yeux. Sa main palpait ma fesse a travers ma robe, il agrippait parfois pleinement ma fesse, je m’extirpa dès que mon verre était prêt pour rejoindre nos amis dans le salon et ainsi continuer la conversation face a lui. J’étais mal à l’aise, il me fit rougir et me donna un coup de chaud ... Minuit pile arriva quelques minutes plus tard, on se souhaita tous « bonne année » avec des accolades, je regarda Laura et Kévin se rouler une pelle et s’enlacer, on ne fit rien de spécial quand vient nôtre tour étant en présence de tout le monde. Dans les minutes qui suivirent, plusieurs d’entre-nous sortirent dans le jardin pour prendre ou passer des appels afin de souhaiter la bonne année a des amis. Certains restèrent a discuter en terrasse et d’autres se promenaient dans le jardin pendant leurs conversations téléphoniques, je raccrocha d’un coup de fil avec Ines ma coloc et vit que Kévin était au téléphone a côté de moi et que nous étions seuls dans le noir au fond du jardin. Il n’y avait plus que deux personnes dans le jardin et elles étaient proches de la terrasse, je m’approche donc de Kévin qui était au téléphone avec un pote et commence a lui déboutonner son pantalon, il jette instantanément un regard vers la terrasse ! Ma main froide extirpe sa queue chaleureuse hors de son caleçon et commence a le branler, il tourne autant que possible le dos a la terrasse et pose sa main sur mon épaule alors que je lui fait face, il se laisse faire tout en cherchant a écourter son appel. « Je dois te laisser, bonne année mon pote, on se voit à la rentrée » dit-il en raccrochant alors qu’il a ses yeux dans les miens et que mon poignet frappe en rythme contre ses couilles. Depuis quand ce mec m'excite-t-il autant ? « Bordel t’avais la main froide, me dit-il directement - J’avais justement envie de me réchauffer les doigts, répondais-je - T’es folle, on pourrait se faire voir … - Ah ouais ? Et quand tu me touchais le cul dans la cuisine aussi ... T’as vu, ça surprend ! - Non, ils ne pouvaient rien voir ! - T’as osé me tripoter le cul alors que tu parlais avec ta meuf ! - C’était excitant … - Salaud, tu me baises quand ? demandais-je tout en lui faisant une léchette dans son cou - Laura commence à être bourrée, fais-la bien picoler qu’on la couche et quand ils seront tous ivres, on devrait se trouver un moment ... - Ok, je vais la faire boire » Je lâche sa bite sans prévenir et retourne dans la maison sans me retourner, le laissant la queue a l’air au fond du jardin (petite vengeance pour le garage).   J’entreprends alors nôtre plan machiavélique et demande à Laura de trinquer avec moi, dans l’heure qui suit c’est trois verres que je fais boire à la miss alors que je me sers dorénavant des cocktails sans alcool. Je vois Kévin l’inciter à boire un verre avec lui a un moment alors qu’elle commence à être K.O, il est dorénavant plus que motivé ! Tout le monde commence à être déchirés, on approche de 3 heures du matin et certains comatent dorénavant sur le canapé alors que d’autres dansent, que quelques mecs continuent de boire a table et que les fumeurs passent maintenant la plupart de leur temps en terrasse, le groupe est dispersé et certains vomitos sont déjà au lit dans les chambres a l'étage. Laura est inerte dans les bras de Kévin, il la laisse un moment pour aller pisser et la couche sur le canapé puis part aux toilettes. Je le suis sans qu’il me remarque et l’attends devant la porte, je l’entends pisser malgré la musique et patiente une minute devant la porte lorsqu’il l’ouvre enfin pour sortir. Je m’engouffre à l’intérieur en le poussant, ferme la porte a clé et commence à l’embrasser. « Je viens de pisser, tu ne vas quand même pas me sucer maintenant ? - Non, c’est toi qui vas me bouffer la chatte, je tiens plus et je ne quitterais pas ces chiottes sans que tu me fasses jouir ! » Je soulève ma robe, retire mon string que j’accroche a la poignée de la porte et tends mon pubis en avant, il se mets a genoux sans un mot et commence à m’embrasser les lèvres puis il aspire mon clito et bientôt entre sa langue dans ma chatte qui dégouline de plaisir sur sa bouche. Je me retiens autant que possible de gémir mais quelques sons s'échappent alors qu’il dévore mon entre-jambe, heureusement la musique et les murs étouffent tout ce qui peut sortir de ces toilettes. Je mets mon pied droit sur la cuvette des WC, je m’appuie le dos contre le mur alors que mon talon glisse sur la cuvette, cette position est la plus obscène que j’ai jamais prise pour me faire bouffer la chatte, ça m’excite trop. J’agrippe mon meilleur pote par les cheveux, j’écoute la musique et nos potes qui chantent, je suis une trainée, sa petite-amie est dans le salon, je suis en robe avec mon string léopard sur la poignée de porte et le visage de mon meilleur ami entre les cuisses … Il glisse un doigt en moi et me masturbe pendant que sa langue frotte dans tous les sens mon clito, je me redresse alors et empoigne ses cheveux a deux mains pour écraser son visage contre ma chatte, je pousse un cri que j’étouffe instantanément de la main droite relâchant les cheveux de celui qui n’arrête aucunement de me lécher alors que je jouis comme la trainée que je suis ! Mes jambes sont en cotons, je m’appuie au mur alors que je recule pour libérer Kévin, il est décoiffé et son menton recouvert de cyprine/salive. Il s’essuie le menton du poignet et se relève, on rigole en se prenant dans les bras puis je rebaisse ma robe, remets mon string et nous constatons que mon talon aiguille a rayé le dos de la lunette des WC ... On la remet en position debout pour que personne ne le voit et on se promet de garder ça secret, le pauvre Gab comme ses parents n’en connaitront jamais la cause ni les responsables ... Nous quittons les toilettes. Il se recoiffe de la main devant un miroir et nous regagnons le salon, je titube un peu dans le couloir lors de mes premiers pas puis je m’installe dans un des canapés pour me remettre de cette péripétie, le meilleur cunni de ma vie ... Kévin rejoint Laura dans le canapé à coté du mien, elle est couchée exactement comme il l'a laissée, il la redresse et elle le prend dans ses bras, elle se met alors à l’embrasser et je regarde la scène avec une certaine appréhension proche de la panique ... "Est-ce qu’elle va sentir qu’il pue la chatte ou qu’il a un certain gout ? " Mon cœur fait un bond et leur baiser me coupe la respiration, j’attends de voir plus qu’inquiète de ce qui va suivre … Laura retire enfin sa bouche de celle de Kévin et couche son front sur son épaule, elle le chevauche et semble s’endormir sur lui. Il me regarde par-dessus son épaule alors que je lui fais de grands yeux, il sourit et lui touche les fesses alors qu’elle est sur lui. Je viens de jouir et pourtant me voici de nouveau très excitée, elle vient d’embrasser la bouche sur laquelle j’ai dégoulinée ... Les lèvres de son mec étaient sur mon clitoris et la pointe de sa langue a l’intérieur de mon vagin il y’a quelques instants et elle vient indirectement de goûter à ma cyprine ... Pour avoir embrassée maintes fois mes partenaires après qu’ils m’aient bouffés la chatte, je sais qu’il y’a un goût, Laura est sûrement trop bourrée pour se rendre compte que son mec venait de bouffer une chatte mais c’est quelque-chose qui se sent à un intervalle aussi court après l’acte … Je regarde Kévin qui a les mains sur le fessier de la pauvre Laura qui ne se doute pas un instant de ce qu’il vient de faire avec moi, il me regarde d’un œil lubrique et je me rends compte que ce mec cache bien son jeu, qu’il est un pervers qui a su me cacher sa vraie nature toutes ces années … Il soulève alors Laura et l’emmène à l’étage pour la coucher, elle est complètement torchée et a besoin de prendre appui sur lui pour monter l'escalier. Les deux/trois potes qui étaient dans la maison sortent tous dans le jardin en m'invitant a les suivre, je décline en disant attendre Kévin et vouloir rester au chaud. Il redescend seul l’escalier et vient s’asseoir à côté de moi qui l’attendais, on se dit qu’on est « enfin seuls » et je me sens soudainement intimidée par la situation. Je suis comme une proie qui s'amusait a se jouer de son prédateur, lui filant entre les pattes au dernier moment mais cette fois, je sais qu'il va me chasser sérieusement et que plus rien ni personne ne pourra m'aider a lui échapper ... J'ai lancé cette partie de chasse et réveillé son instinct primaire pourtant bien que je souhaitais être prise dans ses filets c'est au moment où je le suis que je réalise que je ne connais rien de cette partie sombre de mon meilleur-ami, qui est ce male que rien ne semble pouvoir arrêter dorénavant ? Je me sens comme un bout de viande qu'il voulait dévorer, plus rien d'autre ne semble compter pour lui que d'user de la femelle que je suis et une curieuse sensation de malaise s'entremêle a un profond désir d'être sa chose. Clara rentre alors dans le salon, elle revient de la terrasse, je ne l'ai pas vu depuis un moment et elle semble ivre comme rarement, "vous êtes-là !" s'écrie-t-elle alors qu'elle retire son manteau et cours vers nous pour nous sauter dessus et s'avachir sur ses deux potes. Elle est bourrée, nous dit qu'elle nous aime et nous fait des câlins, Kévin redevient le gars que je connais et nous discutons un long moment avec notre meilleure pote saoule. Elle se demande a un moment où est Laura, il lui explique l'avoir couchée car elle était trop bourrée et elle le taquine en lui disant de ne pas trop profiter d'elle cette nuit si elle est ivre. Il lui rétorque que son mec ne devrait rien lui faire aussi vu qu'elle est pompette et elle s'esclaffe de rire en disant qu'elle espère bien qu'il va pas raisonner ainsi, on lui fait remarquer que c'est contradictoire avec ce qu'elle disait pour Kévin puis elle rigola toute seule avant de retourner dehors chercher son mec. «  J'en connais une qui va se faire limer comme il faut ... - Pfffff, t'es con, elle est bien bourrée en tout cas ! - Si tu veux filer en douce, c'est quand elle ira se coucher, c'est la dernière ici qui fera a peu près attention à ce qu'on fait ... - T'as peut-être pas tort, je commence à me dire que c'est risqué voir très probable que quelqu'un nous crame. - Tu te dégonfles ? - Euh ... Non, juste je commence a être fatiguée et je vois plus trop où on pourrait se mettre ... - Dans ma voiture ou on marche un peu et on fait ça dehors dans un coin discret ! - Ah ouais ? Je vois que t'as réfléchi  - Je suis chaud bouillant ! - Intéressant, dis-moi tout, comment on fait ? - Ils sont tous torchés, même moi je le suis pas mal d'ailleurs, la plupart sont couchés et ceux qui restent sont dans un tel état qu’ils ne feront pas gaffe d'où on est et qui est encore debout ! Une fois Clara au lit, on file par la porte d'entrée et on se fait du bien un peu plus loin ? - Plus loin dans le sens petit-coin discret ? La voiture est plus une option ? - Bah disons qu'on est a l'étroit dans une bagnole et je suis pas libre de mes mouvements, on va crever de chaud et on peut se faire griller par un con qui irait fumer devant, c'est toi qui disais vouloir être vilaine ce soir et que ça t'excitais le risque d'être surprise ! - On va se les cailler dehors mais tu marques un point, ça rendra cette soirée encore plus inoubliable. - On s'éclipse dès que Clara monte se coucher, faut juste que je trouve une capote avant, je crois que Gab en a dans sa chambre et il est dehors pour l'instant donc je vais aller voir ! - Pourquoi faire ? On en a pas mis la dernière fois et rien a changé ! - T'as pas couché avec des mecs ? - Juste un et on a mis une capote donc y'a qu'avec toi que j'en mets pas car tu couches qu'avec ta meuf depuis des années ! - Sérieux, on refait sans ? - C'est bien meilleur ! - Ouais, c'est clair ...» Si vous avez lu le chapitre précédent, vous savez que je me tapais un mec par semaine a cette période et que je commençais a augmenter la cadence donc j'ai menti en lui disant que j'avais couché qu'avec un garçon néanmoins JAMAIS je n'ai couché avec un seul coup d'un soir sans préservatif. Kévin sait que je prends la pilule et que je ne jouerais ni avec sa sécurité, ni la mienne. Lorsque nous avions couchés ensemble il y'a quatre mois j'avais fait un dépistage suite au regrettable accident qui m'avait servit de déclic et il savait que j’étais clean, que j'obligeais toujours le port du préservatif a mes partenaires hors petit-ami et qu'il était l'exception. Clara et son mec partirent se coucher aux alentours de 4 heures du matin, un pote a nous se la joua pot de colle et je m'impatientais commençant a fatiguée. Ma chatte humide réclamait la queue de Kévin et je ne pouvais plus m'empêcher de penser a Clara qui devait être en train de se faire fourrer délicieusement par son mec sous la couette dans l'intimité d'une chambre rien qu'à eux ! De longues minutes plus tard, on réussit à s'en débarrasser et nous filèrent instantanément par la porte d'entrée en veillant a embarquer les clés pour ne pas nous faire enfermer dehors, on courrait dans la rue trop excités d'avoir enfin réussit a prendre la fuite sans témoins. Il m'attira au fond d'une impasse au croisement du quartier de chez Gab et m'embrassa fougueusement contre la clôture d'une maison. « Je commençais a me dire qu'on y arriverait jamais ! - Quel enfer, j'ai jamais autant attendu pour du sexe ! » Je m'empresse de déboutonner son pantalon et sortir sa queue, elle se fait engloutir par ma bouche immédiatement et je commence a la travailler avec appétit. Il se laisse aller et passe une main dans mes cheveux alors qu'il regarde l'heure sur son portable et que personne n'arrive. La rue est plongée dans l'obscurité, elle est calme, aucune des maisons aux alentours semblent encore éveillés, les fêtards sont absents ou endormis par ici mais je n'y prête pas vraiment attention trop heureuse d'être a quelques rues de chez Gab et nos potes ... J'en ai plus rien a faire si des inconnus nous voient ... On les connaient pas donc on s'enfuira et puis c'est tout ! Kévin me montre qu'il est bientôt 5 heures du matin en plaisantant que nôtre pote bavard aura bien retardée notre évasion, je le suce alors plus fort pour qu'il oublie son portable et de surveiller les alentours, crétin concentre-toi sur nous, on est enfin seuls ! Il agrippe mes cheveux et commence a me baiser la bouche, pas un mot n'a été prononcé mais il semble avoir ressenti et compris le message. Je pince ses couilles du bout des doigts pour lui éviter qu'elle ne frappe mon menton alors qu'il s'en donne a cœur joie avec ma gueule. J'écarte mon string sous ma robe et commence a me frotter le clito tout en lui tenant toujours les couilles de l'autre main et le laissant me défoncer la gorge, je constate que je suis trempée ... Mon meilleur ami est en train de me baiser la bouche en pleine rue à 5 heures du matin à quelques mètres d'où sont tous nos potes pendant que sa meuf dort ... Je me masturbe comme une trainée accroupie alors qu'il insère sans ménagement son sexe dans ma bouche et me réduit a un sex-toy buccal, je ne respire plus et mes jambes flanchent lorsque je me retire tombant sur les fesses. Je reprends mes esprits en regardant la queue de Kévin pleine de salive a peine éclairée par un lampadaire au bout du croisement, il allume le flash de son téléphone et m'aide a me relever, il relève alors totalement ma robe au-dessus de mon nombril, baisse mon string en me plaquant contre la clôture a mon tour sauf que c'est mon visage et mes mains qui sont faces au grillage. Je passe mes doigts entre les mailles rigides de la clôture que j'agrippe alors qu'il me pénètre et entame ses coups de butoirs a l'intérieur de mon antre. J'exprime mon plaisir sans trop de retenue étant en confiance dans cette impasse, je l'ai tellement attendue sa bite, qu'elle en est divine ! Ma chatte l'absorbe pleinement et semble ne plus vouloir la laisser ressortir, je contracte mes muscles pelviens souhaitant resserrer les parois de ma chatte sur sa queue afin de la lui compresser autant que possible pour mieux le sentir, il se régale et me baise comme un lièvre en s'acharnant contre mon petit cul bien tendu ! J'ai le front dans le grillage, mon dos et mes jambes font un angle droit, je cambre et lève mon postérieur qui subit des assauts vifs et puissants, mon string pends entre mes cuisses m'empêchant de trop écartées les jambes me forçant a rester bien étroite, je beugle comme une pute avec un client trop violent ! On devait nous entendre a deux rues d'ici, je pense que nos potes auraient presque pu nous entendre du jardin ... Kévin cracha de longs jets chauds tout au fond de moi avant de se retirer, je resta quelques secondes cramponnée au grillage avant de me redresser et sentir son foutre dégouliner en moi, je me vida sur le trottoir alors qu'il me regardait et cela m'excitait autant que ça me dérangeait, on en avait fait du chemin dans notre amitié ... Je remis mon string, rebaissa ma robe et il me demanda de faire un détour avant de rentrer, je pris la main qu'il me tendait et le suivit. On discuta sur le chemin, il passa un bras par-dessus mon épaule et je me fit la réflexion que je tenais beaucoup a lui. Nous finîmes par arriver dans une sorte de petit parc ou plutôt une énorme parcelle de pelouse entre deux quartiers, rien que de l'herbe avec un sentir de sable/terre devant et rien autour. Il m'expliqua qu'il passait souvent ici en vélo au collège quand ils allaient chez Gab et que ce serait un coin parfait pour le refaire. « Premièrement je suis plus en état, tu m'as démolie la chatte et puis on est parti depuis un moment, faut rentrer maintenant ! - Tu crois vraiment que tu vas t'en tirer sans que je goûte à tes seins ? - Fallait-y penser avant de me plaquer contre une clôture ! - Allez, c’est toi qui m’a dit que je pourrais avoir cette chatte où et quand je le voulais ce soir, autant de fois que je le souhaitais … - T’en rates pas une, c’est quelque-chose … - Je t'ai baisée comme une salope en pleine rue, maintenant laisse-moi te faire l'amour comme une princesse ! - Qu’est-ce que … - Je vais être doux avec ta petite chatte ce coup-ci, en douceur, comme la dernière-fois ...» Ses paroles s'accompagnent d'une main entre mes cuisses qui frottent mon clitoris à travers mon string qui en voit de toutes les couleurs. Ses mots me renvoient a notre première-fois si fusionnelle, il m’embrasse et arrive a ses fins, je m’incline. Il m'allonge dans l'herbe avec lui, elle est humide à cause du froid de la nuit, c'est désagréable mais ses baisers et ses caresses ne le sont pas. Il baisse les bretelles de ma robe et extirpe ma poitrine hors de mon soutif sans me le retirer, il tète mes seins avec douceur. Il insère par la suite un doigt dans ma chatte visqueuse qui contient encore un peu de son foutre, "arrête c'est dégueu" lui dis-je ... Il retire son doigt en faisant une remarque obscène sur son éjaculation en moi puis déboutonne a nouveau son pantalon pour frotter sa queue contre ma chatte. Il manie son sexe en érection contre mes lèvres le remuant pendant que son gland est écrasé sur mon clito, il attise mon désir et se joue de ma chatte en la faisant réclamer un second round, je mouille et n’attends plus qu’une chose, qu’il entre en moi ... C’est alors qu’il se couche sur moi et me pénètre petit a petit, je serre mes bras autour de lui et émets un soupir de douleur, il me dit que ça va aller alors qu'il va et vient délicatement en moi. Il est doux, il n'a pas menti et me prends avec calme décomposant ses mouvements lentement, je sens sa queue gonflée de désir qui me ramone ... " C'est trop bon, elle est si chaude et visqueuse, j'aime trop ! - Elle est surtout sale et usée ... - J'ai toujours aimé baigner dans mon foutre, remettre ma bite dans une chatte que j'ai remplie ... - Ah ouais ? Bah contente d'apprendre que Laura se fait fourrer à ras bord ... - Hahaha plus depuis longtemps, c'était a nos débuts qu'elle me laissait le refaire plusieurs fois ! - Décidemment, je suis un exutoire pour toi. - T'es la meilleure, ma meilleure amie, mon fantasme et ce soir tu es mon sac a foutre ! Il m'embrasse a pleine bouche en prononçant ses mots et me roule une pelle profonde et ferme alors qu'il accélère la cadence et que ma chatte fatiguée ressuscite, cela ne me fait plus mal mais du bien, il me fait de nouveau gémir comme une salope ... Il relâche ma bouche et me dévore dorénavant le cou, je le laisse me baiser a sa convenance, je suis excitée par la situation sortant encore une fois de mon corps pour voir la scène dans son ensemble ... "Tu peux y-aller plus fort maintenant si tu veux, vide-toi les couilles encore une fois dans ta salope de pote ! - Putain, t'es trop la chienne dont je rêve !" Il s'étale de tout son poids sur moi et me pénètre alors en profondeur, il passe un bras derrière ma nuque pour surélever ma tête et avoir plus d'amplitude dans ses coups de queues. Je lève alors mes jambes et les referme sur lui pour le garder bien contre moi. Il est encore doux la plupart du temps, sa queue frappe parfois fort et profondément, souvent elle glisse lentement en moi et parfois elle se déchaine avec de vifs allers-retours. On s'embrasse tour a tour dans le cou, on se susurre des mots doux ou obscènes, l'instant est aussi beau que pervers, j'ai du mal a réaliser que c'est mon meilleur-ami avec qui je vis de tels instants. Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés là a jouir dans le creux de l'oreille de l'un et l'autre. Je ne sais pas combien de coups de bites j'ai pris couchée dans l'herbe humide d'un premier janvier. Je ne sais pas a quels animaux en rut nous devions ressembler si vous étiez passés sur ce sentier et aviez surpris deux jeunes en plein acte. Je sais juste la pute que j'étais de jouir d'une telle situation, d'aimer me faire culbutée dehors contre le sol, de faire l'amour habillée en ayant encore ma robe et mes sous-vêtements. Qu'est-ce que c'était bon d'être une salope, de sentir son sperme dégouliner hors de ma chatte alors qu'il me baisait, de me faire souiller ainsi par l'homme d'une autre, ma jouissance n'était pas que charnelle ... Il avait commencé a me baiser, nous étions dans le noir le plus total mais lorsqu'il s'affala sur moi pour reprendre son souffle après avoir éjaculé, le jour commençait à se lever. On se redresse, je replace mon soutif et remets les bretelles de ma robe, son sperme coule déjà dans mon string.  Il range sa queue dans son pantalon, frappe mes fesses et mon dos de la main pour me retirer de l'herbe que j'ai partout et là c'est le drame ... Ma robe noire est foutue, elle est tachée par l'herbe contre laquelle j'ai frottée encore et encore lors de ses multiples va et viens ... Je n'ai qu'une seule tenue et je sais qu'au réveil tout le monde va se demander pourquoi je suis dans cet état ... Je lui demande l'heure qu'il est sur le chemin de la maison de Gab, il me dit qu'il est 6H20. Je décide d'appeler ma mère pour lui demander de venir me chercher, je sais qu'elle se lève habituellement vers 8/9h donc qu’elle ne m’en voudra pas trop ...  Heureusement ma mère décroche et me dit qu'elle arrive, j'ai prétexté ne pas réussir à dormir et vouloir mon lit. On se dit aurevoir devant la porte de chez Gab, il m'embrasse une dernière-fois et on décide de devenir des sex-friends, on se promets de le refaire aux prochaines vacances scolaires quand je reviendrais dans le coin. Il entre a l'intérieur discrètement, me rapporte mon sac et j'attends seule devant la maison que ma mère arrive (on habite pas loin). J'ai réussi a ne pas me montrer de dos pour que ma mère ne voit pas l'état de ma robe, je fonce a la douche pour me nettoyer et découvre que mon string léopard a été mis a rude épreuve, je vous passe les détails mais il était vraiment souillé ... Je fonce au lit et m'endors aux alentours de 7 heures et demi du matin.  A mon réveil vers 16 heures, j'ai de multiples messages de Clara, Gab etc ... qui me demandent pourquoi je n'ai pas dormi sur place. J'explique que je ne me sentais pas bien et que je préférais décuver chez moi donc ma mère est passée me prendre. Je resta au lit quelques minutes à me demander si tout était réellement arrivée, c'est quoi cette nuit de fou ? Je toucha ma chatte et constata qu'elle était bien K.O mais c'est en tombant de nouveau sur ma robe tachée d'herbe et mon string léopard recouvert de taches blanchâtres que je pris la mesure de la salope que j'avais été hier soir ... On s'échangea quelques messages avec Kévin pour savoir si tout allait bien, il m'expliqua n'avoir croisé personne sur la route de la chambre et avoir pioncer jusqu'a 11 heures avec Laura. On se chauffa pas mal sur notre prochaine baise et ni lui, ni moi ne regrettèrent cette nuit qui marquait le début d'une relation à part, une relation qui marquerait la fin de son couple et un tremplin pour nos deux sexualités. Je commença l'année 2017 dans le péché et comme vous le savez avec le chapitre précédent, ce n'était que le début de mes aventures ... 
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Par : le 27/12/23
Ce texte n'est pas le mien. Il est d'un Monsieur bien connu dans le milieu du bdsm SIR JOHN que j'ai eu l'occasion de cotoyer. LES SOUMINATRICES Véritable serpent de mer et en même temps anathème lancé par certains à la tête d'une soumise dès que celle ci fait preuve de caractère, ou pose ses limites, beaucoup de choses sont dites, mais les contours de la souminatrice sont parfois extrêmement flous.  Ne dit-on pas que la personne Dominante agit pour le bien de sa soumise, pour son évolution ? Qu'elle ne fait rien que celle ci n'est accepté en conscience ? Ce serait donc elle qui domine, finalement ? Est -ce cela, une souminatrice ? Vous vous doutez bien que non, sinon, mon post serait déjà fini avant d'avoir commencé... Une soumise se doit d'avoir du caractère. Sinon, quel plaisir de voir se soumettre une serpillière ? Elle sera donc amené dans sa vie de soumise à s'opposer à des Dominants. Soit parce que ceux-ci se comporte en dépit de la bienséance, soit pour affirmer ses idées. Elle sera même amenée à faire part de son avis à son Maître, et que celui ci sera contraire.  Peut-être même sera-t-elle obligée de mettre fin à une pratique ou une séance pour de multiples raisons... Cependant, ce n'est pas ça, une souminatrice. La souminatrice instaure un rapport biaisé et malsain, où tout va être centré sur elle seule, tout au long de la relation avec son « Maître ». Non seulement elle centre les désirs de son Maître sur elle seule, mais également ses propres désirs pour elle même.  Une façon de s'aimer soi même à travers l'autre. Là où un véritable lien D/s sera un échange, une satisfaction réciproque et non unilatérale.  Une soumise va poser ses limites et ses interdits, mais également ses désirs, ses besoins et ses envies au début de la création du lien lors des discussions préalables.           La soumise se doit d'être transparente.          La personne Dominante fera de même.       Libre aux deux parties de s'engager alors dans le lien ou non. Contrairement, la souminatrice ne va pas être transparente. Car elle estime que c'est elle qui dirige le "jeu" (car pour elle, c'est un jeu).  Ou alors, elle va l'être, mais plutôt qu'une discussion ouverte sur les désirs de l'un et de l'autre, elle va arriver avec ce que j’appellerai un « cahier des charges » pour la personne Dominante. Et point de salut en dehors de cette liste de « prestation de service ».  De même, là où cette check-list évoluera au grès de la relation D/s, la liste de la soumintrice n’évoluera uniquement que pour assouvir les nouvelles envies qu'elle pourrait avoir. A charge de la personne Dominante d’accéder à ses désirs. Parce que ce n'est que ça, pour la souminatrice. Elle est la « cliente » et la personne Dominante le « prestataire ».  Un « BDSM-toy », en quelque sorte.                    Elle va n'avoir de cesse que d'amener son « Maître » là où ELLE veut. Non seulement une souminatrice ne va pas lâcher prise, mais surtout, elle n'en voit pas l'intérêt. Car pour elle, seul son propre plaisir, et que le Dominant accède à tous ses désirs, compte. Elle ne reçoit pas. Elle prend.  Elle ne s'offre pas à son Maître ou sa Maîtresse, afin qu'il prenne en charge son éducation et qu'il l'amène là où elle doit être.  Pour autant, faut-il condamner la souminatrice ? Parce que si en effet certaines sont dans la manipulation perverse, dans l’égoïsme pur, d'autres n'ont cette attitude que de façon inconsciente, pour se protéger. En effet, certaines blessures intimes, d'anciennes relations mal vécues, vanilles ou BDSM, peuvent conduire à la soumination. Ce sera alors pour la souminatrice un moyen de ne pas prendre de risque. De ne pas souffrir en s'investissant dans une relation qui lui fait peur.  Dans ce cas, le rôle de la personne Dominante sera de faire la part des choses entre le « bon grain » et « l'ivraie ». De comprendre le pourquoi de cette soumination. Et si c'est en effet par réaction, prendre en compte cette souffrance latente, de ne pas se laisser entraîner dans cette relation pervers, mais de faire preuve de beaucoup de patience pour donner confiance en lui et dans le lien D/s qu'il lui propose de créer.  Ainsi, la personne Dominante reprend le contrôle. Soit en refusant la souminatrice, soit en refusant la soumination. Dans ce deuxième cas de figure, il sera totalement dans son rôle de Maître ou de Maîtresse en ramenant la souminatrice vers sa vraie nature de soumise.  *Est-ce une soumise ? Est-ce une Dominatrice ? Non ! C'est une souminatrice !
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Par : le 27/12/23
"Un artiste est un explorateur. Nul n’est artiste du premier coup. L’œuvre d’art que je ne fais pas, personne ne le fera. Un conseil, ne copiez pas trop d’après nature. L’art est une abstraction. Tirez-la de la nature en rêvant devant et ne pensez plus à la création qu’au résultat. Le laid peut être beau, le joli, jamais. Le public veut comprendre et apprendre en un seul jour, une minute, ce que l'artiste a mis des années à comprendre". Voyageur infatigable, peintre itinérant et solitaire, Paul Gauguin (1848-1903) a peint la Bretagne et la Polynésie comme personne avant lui. Sûr de sa force et de son talent, celui qui abandonna tout pour devenir artiste ne connut jamais le succès de son vivant. Il est aujourd’hui l’un des peintres les plus chers au monde. Y croirait-il lui même ? Paul Gauguin naît à Paris en 1848. En 1851, son père fuit le coup d’État de Napoléon III et l’emmène au Pérou, où il passe quatre ans. Revenu en France, Gauguin s’engage dans la marine marchande, puis militaire. Il mène la vie de mousse pendant six ans et participe à la guerre de 1870. En rentrant à Paris, il s’établit comme agent de change à la Bourse. Gauguin s’enrichit rapidement. Il mène une vie de parfait bourgeois parisien et collectionne les impressionnistes. Il se met au dessin en dilettante et commence alors à fréquenter Pissarro. Ses premières toiles sont assez banales ("Les Maraîchers de Vaugirard", 1879) mais elles laissent déjà transparaître une perspective recourbée qui fera la renommée de ses chefs-d’œuvre. Il peint le portrait de ses proches dans le même esprit ("Clovis endormi", 1884). De plus en plus absorbé par la peinture, Gauguin s’ennuie de sa vie policée, et entre dans une crise de la quarantaine sans retour. À trente-huit ans, il quitte femmes et enfants pour se consacrer à l’art. Du jour au lendemain, le peintre se retrouve sans revenu, et se sépare alors de sa collection pour survivre. Sur les conseils d’un ami, il quitte Paris pour s’installer en Bretagne, à Pont-Aven. "Un trou pas trop cher", comme il le dira lui-même, où vivent déjà de nombreux artistes. Gauguin s’émerveille de la lumière et des paysages du bord de mer, d’où jaillissent le jaune, le vermillon et le bleu scintillant. Sa peinture devient brute, à l’image de son environnement. En observant Émile Bernard peignant "Bretonnes dans la prairie verte" (1888), lui vient une révélation. Il peint aussitôt "Vision après le sermon" (1888) et représente la vie de la population locale dans de nombreuses toiles ("Bretonnes dansant", 1888). Le périple breton se coupe de fuites chroniques en Martinique ou à Arles, où il cohabite orageusement avec van Gogh. En 1891, Gauguin effectue son premier séjour en Polynésie. Cédant alors au mythe de Rousseau, il espère retrouver la condition première de l’homme, loin de la civilisation. Il fait l’expérience des tristes tropiques bien avant l’heure. Jusqu’où l’artiste poussera-t-il ainsi sa quête de pureté ? Sous leur aspect idyllique, les grandes toiles paradisiaques cachent une réalité crue. À Tahiti, Gauguin trouve alors sa muse en la personne de Teha’amana, âgée de treize ans. Le peintre en a quarante-trois. Le talent ne s’embarrasse pas de considérations morales. Tout s’adoucit sous les tropiques, et l’artiste développe autour de lui un harem d’adolescentes qu’il pare bientôt des atours de l'érotisme. Une sensualité pour les enfants qu’il représentera dans de nombreux tableaux ("Merahi metua no Tehamana", 1893). Gauguin recompose ainsi un Éden originel alors bien éloigné de la réalité de la colonisation. Il construit des cabanons, grave des bas-reliefs en bois, renoue avec la "vie sauvage" qu’il décrit dans un journal, "Noa Noa". Qu’importe si tout n’est que pur fantasme. En 1893, le peintre rentre à Paris. Il organise une exposition chez Durand-Ruel, mais le succès reste mitigé. Même pour quelques centaines de francs, ses tableaux restent invendus. Il finit par les brader pour repartir dans les îles. Rentré aux Marquises, il reprend ses habitudes et aménage dans la "Maison du Jouir". En 1897, il réalise l’un de ses plus grands chefs-d’œuvre, "D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?" Malade, Gauguin décède à Atuona en 1903, âgé de cinquante-quatre ans.   "Un grand artiste, c’est un grand homme dans un grand enfant. L’art n’a pas de limite et aucun artiste ne possède la perfection. Un artiste sans inspiration est comme un navire sans gouvernail ni pilote, qui ne sait où se trouve le port. Copier la nature, qu'est-ce que cela veut dire ? Suivre les maîtres ! Mais pourquoi donc les suivre ? Ils ne sont des maîtres que parce qu'ils n'ont suivi personne. J’aime la Bretagne, j’y trouve le sauvage, le primitif. Quand mes sabots résonnent sur ce sol de granit, j’entends le son sourd, mat et puissant que je cherche en peinture". Paul Gauguin nait à Paris, le sept juin 1848, son père collaborait au "National", d'Armand Marrast, avec Thiers et Degouve de Nuncques. Sa mère, Aline Chazal était la fille de Flora Tristan et la petite fille de Thérèse Laisnay et Mariano de Tristán y Moscoso, un militaire membre d'une famille de propriétaires terriens nobles espagnols du Pérou. Le peintre a d'ailleurs passé sa plus jeune enfance à Lima, où son père, mort en 1851 durant le voyage depuis la France, au large de Punta Arenas et enterré à Puerto del Hambre, venait fuir le régime politique de Napoléon III, auteur d'un coup d'État qui conforta son pouvoir. Le jeune enfant ne retourna en France qu’à l’âge de sept ans avec sa mère et sa sœur. Un exil péruvien qui développa probablement le goût du voyage et de l’exotisme chez Gauguin. De retour en France, le jeune Paul fit ses études dans le Loiret, fréquentant notamment le petit séminaire ou le lycée Pothier par lequel différentes personnalités d’hier et d’aujourd’hui sont également passées, comme l’essayiste Charles Péguy, l’avocat Jean Zay ou bien encore le compositeur Philippe Fénelon. Ce retour en terre natale fut un dépaysement pour Gauguin qui, pendant six ans, avait évolué selon la vie péruvienne. D’ailleurs, il parlait mal le français et une partie de lui était restée là-bas. Après son échec au concours d'entrée à l’École navale, il revient à Orléans, et s'inscrit, durant l'année scolaire 1864-1865 au lycée impérial de la rue Jeanne-d'Arc, futur lycée Pothier. À seize ans, Paul Gauguin s’engagea dans la marine marchande. La situation financière de la famille n’était plus la même depuis le décès du père. En retrouvant alors le continent de son enfance, le jeune matelot fut heureux. Il se rendit sur la tombe de son père, enterré à Puerto del Hambre (Chili), puis se dirigea vers le Panama, les îles polynésiennes. Il découvrit des mondes inconnus ou oubliés et profita de ces instants malgré un métier éreintant. Il occupa ses rares moments de repos par la contemplation et un peu de dessin. Mais il n’était pas encore touché véritablement par la fibre artistique, dessinant plus pour tuer le temps que par passion.Ces nouveaux paysages lui constituèrent une bibliothèque mentale d’images qui lui fut très précieuse par la suite.   "En désaccord avec son temps, c’est là ce qui donne à l’artiste sa raison d’être. Tout portrait qu‘on peint avec âme est un portrait, non du modèle, mais de l‘artiste. Le meilleur succès d'une œuvre c’est de faire du bien à son auteur. Voyez-vous j'ai beau comprendre la valeur des mots, abstrait et concret dans le dictionnaire, je ne les saisis pas en peinture. La vérité ne se dégage pas de la polémique, mais des œuvres qu'on a faites". Après ces quelques années dans la marine marchande, il effectue son service militaire dans la marine nationale. Il obtient le grade de lieutenant et embarque, en 1866, sur le trois-mâts "Chili", dont il est le second lieutenant puis sur la corvette Jérôme-Napoléon. Il participe à la guerre de 1870 et prend part à la capture de navires allemands. Après son retour à Toulon, le vingt-trois avril 1871, il quitte la marine. Il devient agent de change à la Bourse à Paris et connaît un certain succès dans ses affaires. Il partage alors une vie bourgeoise confortable avec son épouse danoise, Mette-Sophie Gad et leurs cinq enfants. Son tuteur, Gustave Arosa, homme d'affaires et amateur d'art, introduit Gauguin auprès des impressionnistes. En 1882, il abandonne son emploi de courtier en bourse qui est dans une phase de mauvaise conjoncture, avec la faillite de l'Union générale pour se consacrer alors à sa nouvelle passion, la peinture. De janvier à novembre 1884, il s'établit à Rouen, où Camille Pissarro, qui l'avait guidé dans son approche de l'impressionnisme, vit également. Pendant ces dix mois passés à Rouen, il réalise près de quarante tableaux, principalement des vues de la ville et de ses alentours. Cela ne suffit pas pour vivre, il part vivre avec sa femme et ses enfants dans la famille de celle-ci à Copenhague. Il abandonne la peinture pour devenir représentant en toile goudronnée. Mais il n'est pas doué pour ce travail, ses affaires vont mal et sa belle-famille lui reproche son mode de vie bohème. Il retourne donc à Paris en 1885 pour peindre à plein temps, laissant femme et enfants au Danemark, n'ayant pas les moyens d'assurer leur subsistance. Il est déchiré par cette situation. En mars 1885, Paul Gauguin commence à travailler la céramique et il s’associe avec Ernest Chaplet pour produire cinquante œuvres en céramique. Cette même année, il fréquente le café-restaurant "Au Tambourin", tenu par Agostina Segatori, une modèle italienne, au soixante boulevard de Clichy. En 1886, sur les conseils d'Armand Félix Marie Jobbé-Duval, il effectue un premier séjour à Pont-Aven en Bretagne, où il rencontre Émile Bernard, le tenant du cloisonnisme. De retour à Paris, il rencontre alors pour la première fois Vincent van Gogh, en novembre de la même année. En avril 1887, il s'embarque avec le peintre Charles Laval pour le Panama où ils vont travailler au percement du canal. Ils y rencontrent des conditions de vie particulièrement difficiles et décident de partir dès qu'ils auront réuni suffisamment d'argent pour la Martinique, que Gauguin avait découverte lors d'une escale. Sous l'influence du peintre Émile Bernard, novateur et très croyant, son style évolue. Gauguin devient plus naturel et plus synthétique. Il cherche ainsi son inspiration dans l'art exotique, les vitraux médiévaux et les estampes japonaises, pour peindre des œuvres modernes qui soient spirituellement chargées de sens. Cette année-là, il peint "La Vision après le sermon" aussi appelée "La Lutte de Jacob avec l'ange", œuvre qui influencera Pablo Picasso, Henri Matisse et Edvard Munch. Cette œuvre est pour l'artiste le moyen de représenter "une hallucination collective" en retournant à un certain primitivisme de l'art, en questionnant le thème du sauvage.   "L’artiste doit nécessairement aimer la vie et nous montrer alors qu’elle est belle. Sans lui, nous en douterions. Elle était peu jolie, en somme, selon les règles européennes de l’esthétique. Mais elle était belle. Tous ses trait soffraient en revanche, une harmonie très raphaélique dans la rencontre des courbes de son corps". Gauguin rejoint Vincent van Gogh qui l'a invité à venir à Arles, dans le sud de la France, grâce au frère de celui-ci, Théodorus. Il découvre les estampes japonaises à travers Vincent van Gogh, alors qu'ils passent ensemble deux mois à peindre. Ils peignent alors la série sur les "Alyscamps", des portraits, des paysages et des natures mortes. Les deux confrères sont très sensibles et connaissent des moments de dépression. Gauguin, comme Van Gogh, tentera de se suicider. Rapprochés par un intérêt commun pour la couleur, les deux peintres entrent en conflit personnel et artistique, qui culmine quand Gauguin peint Van Gogh peignant des tournesols, portrait dont Van Gogh dira: "C'est bien moi, mais devenu fou". Leur cohabitation tourne mal et se termine sur le fameux épisode de l'oreille coupée de Van Gogh, le vingt-trois décembre 1888. En 1891, ruiné, il habite un temps à Paris, à l'hôtel Delambre, au trente-cinq de la rue du même nom dans le quatorzième arrondissement. Inspiré par l'œuvre de Jacques-Antoine Moerenhout et grâce à une vente de ses œuvres dont le succès est assuré alors par deux articles enthousiastes d'Octave Mirbeau, il s'embarque pour la Polynésie et s'installe à Tahiti où il espère pouvoir fuir la civilisation occidentale et tout ce qui est artificiel et conventionnel. Il passe désormais toute sa vie dans ces régions tropicales, d'abord à Tahiti puis dans l'île de Hiva Oa dans l'archipel des Marquises. Il rentre en métropole une seule fois. La légende de Gauguin a façonné notre image de l’artiste moderne, figure antinomique de toute activité commerciale et a fortiori étrangère au fonctionnement du marché international. Or, il fut conscient très tôt de l’enjeu des expositions à l’étranger. On a beaucoup écrit sur son génie, sur son œuvre et ses écrits, sur sa vie de misère, ses rêves et ses espoirs, son innovation artistique radicale. On a décrit aussi, un peu moins, le mythe constitutif de sa gloire. Gauguin aurait incarné l’espérance d’un "Paradis perdu", à l’âge de la modernité rationaliste, ou encore le retour aux valeurs primitives, suivant l’appel d’une nature bafouée par la civilisation technicienne et marchande. On n’a quasiment pas analysé, cependant, le processus par lequel se constituèrent ce mythe et cette gloire, et par quels canaux sa réputation de génie put s’étoffer très tôt à l’échelle internationale. La face oubliée, ou occultée, d’un Gauguin véritable affairiste des arts, n’est pas séparable du peintre des Tropiques, celui qui avait choisi l’exil et la barbarie. La construction, par l'artiste et ses soutiens, de sa figure d’exilé, participait de la même stratégie que ses tentatives pour exporter ses toiles. Le génie fêté aujourd’hui n’aurait pas existé sans une intense activité d’exportation de son œuvre, qui fut alors au centre même de la construction de son image de marginal radical.   "Honneur à tous les artistes qui s‘avancent dans l‘arbitraire et laissent après eux la nécessité. Ils sont la vie. Sa bouche avait été modelée par un sculpteur qui parle toutes les langues de la pensée et du baiser, de la joie et de la souffrance. Et je lisais en elle la peur de l’inconnu, la mélancolie de l’amertume mêlée au plaisir, et ce don de la passivité qui cède apparemment et, somme toute, reste dominatrice". Dès son entrée dans le champ de l’art français, Gauguin tenta d’exposer ses toiles à l’étranger. Dix ans plus tard, sa réputation commençait à percer. Il avait su activer l’efficace réseau international, médiatique et littéraire des milieux symbolistes qui pouvaient voir en lui un homologue de leur situation dans le champ de la littérature. Puis le peintre misa immédiatement sur ces liens à l’étranger pour construire sa réputation de prophète incompris. Après sa mort, cette image fut à l’arrière-plan de sa consécration parisienne. Elle accompagna encore l’expansion de son art vers l’étranger, sur fond d’activité fébrile de marchands décidés à faire monter ses prix. Si Gauguin fut capable d’envisager très tôt sa carrière dans une perspective internationale, c’est probablement parce qu’il avait été sensibilisé, dès son enfance, aux pays étrangers. Ses parents, mariés depuis 1846, partirent avec leurs deux enfants, Marie et Paul, chercher fortune au Pérou. Revenu en France, Paul s’engagea en 1865 comme pilotin à bord d’un navire de commerce sur la ligne "Le Havre-Rio". En 1868, il se dirigeait vers Valparaiso. La mort de sa mère arrêta son voyage. Il s’engagea alors sur le "Jérôme-Napoléon", naviguant sur les côtes de Norvège et du Danemark, pour ne rentrer en France qu’en 1871. À cette date, il renonça à la marine, entra à Paris chez un agent de change, et se mit alors à la peinture. Le nouvel artiste commença à exposer dès 1876, Paris étant bien sûr le pôle de ses préoccupations. N’était-ce pas la capitale mondiale de l’art, où se créaient les réputations, la bourse des valeurs artistiques ? Il fut admis au Salon de 1876 mais se détourna vite de la voie officielle. Son cosmopolitisme refit surface, qui le porta vers le milieu d’avant-garde constitué dans le quartier des Batignolles depuis les années 1860. On y parlait, d’après la presse populaire, toutes les langues. On n’y peignait "pas français". Gauguin misa tout d’abord sur le réseau impressionniste soutenu par le marchand Paul Durand-Ruel. Son caractère difficile le brouilla avec le groupe rapidement, et il lui fallut trouver d’autres pistes de vente. Il choisit immédiatement l’étranger. Ses relations familiales lui fournissaient de bons atouts. Sa femme, Mette, était norvégienne, et son beau-frère de même nationalité, Fritz Thaulow, était peintre. Chez Thaulow, Gauguin entra en contact avec la colonie scandinave à Paris. Il espérait trouver des débouchés au Norvège. En 1884, il envisagea d’y transporter alors ses activités. Thaulow l’avait fait participer début janvier à une exposition à Christiania, (Oslo) où il avait envoyé huit toiles.   "Dans chaque enfant il y a un artiste. Le problème est de savoir comment rester un artiste en grandissant. Il me fallut revenir en France. Des devoirs impérieux de famille me rappelaient. Adieu, terre hospitalière, terre délicieuse, patrie de liberté et de beauté ! Je pars avec deux ans de plus, rajeuni de vingt ans, plus barbare aussi qu'à l'arrivée et pourtant plus instruit. Oui, les sauvages ont enseigné bien des choses, ces ignorants, de la science de vivre et de l'art d'être heureux". En décembre 1884, il rejoignit sa femme à Copenhague. Le séjour s’avéra malheureux. Ses peintures, exposées à la Société des Amis de l’Art grâce au peintre Kröyer, rencontré à Paris chez Thaulow, scandalisaient le public. D’où une violente dispute avec la famille de son épouse. En juin 1885, Gauguin se sépara de sa femme et s’en retourna à Paris. Que faire ? Gauguin se brouillait avec tout le monde. À son retour en France, l’artiste hésitait entre deux stratégies. Fallait-il miser sur ses propres forces ? Ou s’attacher au réseau impressionniste soutenu par des marchands d’implantation parisienne et internationale ? Gauguin opta pour les deux solutions à la fois. Du côté étranger, il continuait sa tentative pour se faire connaître au Danemark, utilisant encore sa femme comme médiateur pour exposer alors des tableaux à Copenhague. Un nouveau scandale ne le désarma pas. Il le retourna, au contraire, pour travailler à sa réputation de prophète incompris. "Il faut constater la malveillance, voilà tout et pour cela n’en pas faire un secret", écrivit-il à sa femme en décembre 1885. "Si tu peux même le faire constater par la presse, c’est de la publicité et un jour on verra quel est le bon côté". Ce genre d’attitude détachée n’était tenable que parce que Gauguin misait aussi, de l’autre côté, sur le marché parisien, où il commençait à mieux s’intégrer. Il s’était, en effet, réconcilié avec les impressionnistes. Réconciliation fragile. Le marchand Durand-Ruel n’estimait pas son travail suffisant pour le montrer en Amérique, encore moins pour organiser une exposition Gauguin à Paris. Quoi qu’il en pensât, Gauguin n’était pas une valeur d’exportation. Est-ce à dire que l’artiste n’était doué pour l’international que lorsqu’il côtoyait alors des milieux cosmopolites déconnectés du monde des affaires ? Parti vivre à crédit à Pont-Aven, il y fut accueilli à l’été 1886 par une population dont la variété réveillait ses instincts d’homme d’affaires. Mais alors les artistes de Pont-Aven pouvaient-ils faire plus pour Gauguin que lui ne faisait pour eux ? Dettes et hôtels à crédit, déménagements très fréquents, mévente, tous subissaient le même lot. Gauguin ne plaisait d’ailleurs pas à tous. C’est peut-être pour cette raison que Gauguin misa de nouveau sur le réseau impressionniste. Il avait participé ainsi à la huitième et dernière manifestation du groupe, en 1886. Degas le soutenait dans son opposition farouche à la théorie des nouveaux jeunes, les "pointillistes" menés par Seurat et Signac. Bonne occasion, d’après Gauguin, pour se faire remarquer par la prestigieuse galerie Goupil, qui s’intéressait depuis quelque temps aux toiles impressionnistes.    "S’il veut être alors en paix avec lui-même, un musicien doit faire de la musique, un peintre peindre, un poète écrire. Chaque jour se fait meilleur pour moi, je finis par comprendre la langue assez bien. Mes voisins, trois très proches et les autres nombreux de distance en distance, me regardent comme des leurs. Mes pieds, au contact perpétuel du caillou, se sont durcis, familiarisés au sol". Pourquoi Gauguin s’investit-il si énergiquement dans la vente de ses toiles à l’étranger ? La logique de l’avant-gardisme parisien excluait des ventes aux amateurs français. L’art de Gauguin déplaisait, certes mais encore il était impensable d’envisager de vendre à Paris, car vendre aurait impliqué un art commercial, des compromissions avec Mammon et un nécessaire renoncement aux options esthétiques radicales de l’avant-garde symboliste. À l’étranger en revanche, on pouvait faire ce qu’on voulait. Paris n’en saurait rien. Une vente à l’étranger n’apportait que des bénéfices. On pouvait proclamer chez soi son succès à l’étranger, succès que peu sauraient mesurer, tant étaient encore séparés les champs artistiques nationaux. Gauguin fut l’un des premiers artistes de l’avant-garde parisienne à exploiter systématiquement la logique du "nul n’est prophète en son pays". Il sut miser, mieux que les autres, sur les logiques de distinction propres au champ de l’art moderne. Un artiste était d’autant mieux consacré chez lui, qu’il avait su prouver qu’il était accueilli ailleurs. Gauguin fut ainsi un véritable professionnel de l’exil: envoi de ses toiles alors à l’étranger, exil de lui-même et de son art, référence incessante à un au-delà qui participa de manière essentielle à la construction de son mythe. L’exposition de Bruxelles fut pour Gauguin une occasion de se faire mieux connaître du milieu littéraire franco-belge, alors queles marchands refusaient de prendre ses toiles. La génération symboliste franco-belge était relativement unie. Lors du Salon des XX (1889), une conférence de Teodor de Wyzewa sur "Les origines de la littérature décadente (Verlaine, Laforgue, Mallarmé)" marqua cette alliance entre les milieux d’avant-garde bruxellois et la littérature française novatrice. À Paris, le Mercure de France était l’homologue de la revue L’Art moderne, plate-forme des XX à Bruxelles, et Maus y avait d’ailleurs ses entrées. Au "Mercure de France", Albert Aurier et Charles Morice s’étaient imposés comme les théoriciens du symbolisme littéraire. Gauguin devint pour eux le héros de la peinture symboliste. En 1890, de retour à Paris après un séjour en Bretagne, Gauguin fut alors sacré "chef des peintres symbolistes", de façon tout à fait paradoxale, par les jeunes écrivains et poètes, mais pas par les peintres.   "En tant qu’artiste, votre loyauté est envers votre art. Si ce n’est pas le cas, vous serez un artiste de second ordre. Aucun grand artiste ne voit les choses telles qu‘elles sont réellement. S‘il le faisait, il cesserait d‘être un artiste. Mon corps, presque constamment nu, ne souffre plus du soleil. La civilisation s’en va alors petit à petit de moi. Je commence à penser simplement, à n’avoir que peu de haine pour mon prochain, mieux, à l’aimer. J’ai toutes les jouissances de la vie libre, animale et humaine. J’échappe au factice, j’entre dans la nature". La peinture de Gauguin représentait alors, par son exotisme, son refus des sujets contemporains, ses aplats et ses couleurs assombries, une rupture typique, et visuellement identifiable, avec l’esthétique impressionniste. Gauguin pouvait donc incarner un pôle fédérateur de l’opposition à l’impressionnisme, tout comme à l’esthétique littéraire qui lui était systématiquement associée: le naturalisme. Si bien que même le romancier Octave Mirbeau, qui avait embrassé le naturalisme et se moquait bien à l’époque du symbolisme littéraire, put, dans sa rivalité avec Zola, prendre parti lui aussi pour Gauguin, sans contradiction avec ses propres choix esthétiques. Lui-même introduit auprès des avant-gardes littéraires belges, Mirbeau poursuivait la logique de son propre détour par l’étranger, puisqu’il n’obtenait pas la place qu’il briguait dans le champ littéraire français. En prenant Gauguin sous sa protection, il étendait ce détour au champ de la peinture, de manière similaire à la stratégie de Gauguin. Ainsi, de même que "Mirbeau et consorts", entendons la nébuleuse naturaliste du champ littéraire, étaient un pilier pour la nouvelle légende de Gauguin, de même Gauguin était lui aussi un pilier des stratégies des avant-gardes littéraires de l’époque. L’originalité de la réputation de Gauguin était de reposer nécessairement sur les épaules des autres. Champ étranger, champ littéraire, ou l’épouse de l’artiste, mais jamais Gauguin directement. Gauguin, lui, avait embrassé son rôle d’artiste éloigné dans toutes ses implications. C’était à Mette, revenue à Paris, de vendre les tableaux de Gauguin pendant qu’il était à Tahiti. Mais Gauguin pouvait-il tirer profit d’une carrière conduite par d’autres ? À son retour à Paris, en août 1893, son œuvre commençait à intéresser les marchands. Durand-Ruel organisa une exposition Gauguin. Le retour de l’artiste vers le champ artistique était donc entamé. Un retour non seulement symbolique, celui de ses œuvres dans les galeries de peinture, mais aussi physique. Gauguin l’exilé ne pouvait alors laisser complètement sa réputation en des mains étrangères. Charles Morice lui proposa de faire un ouvrage sur ses souvenirs polynésiens. Ce fut "Noa-Noa". Désormais, il ne s’agissait plus d’une prise en charge du peintre par un homme de lettres, mais d’une collaboration. L'artiste Gauguin devait enêtre la figure centrale. Le peintre Gauguin se lança alors plus clairement, dans une diffusion plus personnelle.    "Il faudrait renaître une vie pour la peinture, une autre pour l'art. En quatre cents ans, on pourrait se compléter. J’ai connu la misère extrême, mais ce n’est rien ou presque rien. Ce qui est dur, c’est vraiment l’empêchement du travail. L’art est une abstraction, c’est le moyen de monter vers Dieu en faisant comme le divin Maître, créer". Mais cette initiative n’aboutissait pas du tout à l’indépendance vis-à-vis du champ littéraire. Elle se reliait, en effet, à la valorisation individualiste de la décadence et de la barbarie, lancée par Paul Verlaine puis par Maurice Barrès dans "Sous l’œil des Barbares" (1888). Dans cette perspective, elle restait dépendante du système de valeur et d’oppositions du champ littéraire. Le moi était barbare, radicalement autre. Gauguin s’inspirait implicitement de la figure d’Arthur Rimbaud, dont l’avant-gardisme avait abouti en une rupture totale, exil radical jusqu’à l’abandonde la poésie. Le mythe de Rimbaud s’était constitué en partie sur son absence et sa référence incessante à une altérité toujours décapante. Gauguin ne pouvait-il reprendre à son compte la genèse de ce mythe ? La référence de Gauguin était d’ailleurs mal conçue, et l’on y sent la non-familiarité du peintre avec les subtilités de la littérature de son époque. La disparition de Rimbaud avait accompli, aux yeux des milieux avant-gardistes, sa vocation de poète. Gauguin, lui, tirait parti des conséquences symboliques de sa proximité de "barbare" avec le poète. Mais il continuait de peindre. Pour que le système fonctionnât, il aurait fallu qu’il disparaisse lui aussi. Gauguin le comprit-il ? Il s’en retourna à Tahiti. De fait, depuis 1893 et son exposition chez Durand-Ruel, Gauguin était alors considéré par le marché comme un artiste posthume. À Paris, son art devint une affaire de marchand, quittant le domaine des expositions pour intégrer celui, plus discret et privé, des transactions. Et à Paris, à Copenhague comme à Bruxelles, on faisait des grands bénéfices sur son nom, alors qu’il se sentait "lâché par tout le monde". Jusqu’à sa mort, les seules expositions de Gauguin eurent lieu à Bruxelles. Gauguin ne profitait guère à Tahiti de ces ventes multiples, et désespérait dans son éloignement. La jeune génération, en particulier les peintres nabis, n’était-elle pas en train de marcher sur ses traces ? Désormais Gauguin ne se réjouissait plus de l’incompréhension, ni des expositions étrangères, ni de sa réputation dans les milieux cosmopolites européens. Il ne se félicitait plus non plus de ses relations à l’étranger. Gauguin ne constatait plus alors que les inconvénients de son exil radical.    "L’art est beau quand la main, la tête et le cœur de l’homme travaillent ensemble. Sinon, il manque alors d'âme. Il devait durer, les montagnes pouvant cacher les Maories pendant longtemps. Pourquoi ne voulez-vous pas être, comme ceux de Tahiti, gouvernés par les lois françaises ? demandait-on à un indigène quelques jours avant l’action". La fuite du monde avait permis de donner naissance à sa légende. Mais sa réputation s’était émancipée de lui. Gauguin avait été fabriqué par les littérateurs qui glosaient sur son œuvre, célébré par des jeunes qui reprenaient ses idées et pris en charge par des marchands qui commençaient à stocker ses toiles. Dans la logique du champ de l’art moderne, les absents, entendons les proscrits, avaient toujours raison, surtout lorsqu’ils pouvaient prouver qu’ils étaient alors des prophètes incompris reçus seulement par l’étranger. Mais avoir raison, ou être prophète, ne permettait pas de vivre. Pour vivre de cette position symbolique, il fallait rester au pays. Il fallait partir pour que la réputation se développe jusqu’à se transformer en renommée. Mais l’option du départ devenait un péril pour une carrière artistique lorsqu’elle se prolongeait trop. Gauguin ne l’avait pas compris, à la différence d’Odilon Redon qui conseilla vivement à ce dernier de rester à Paris. Encore fallait-il pouvoir y subsister. Redon, qui disposait de rentes familiales, le pouvait. Gauguin, sans le sou et sans l’habitus social indispensable pour se conformer au savoir-vivre de la société de son temps, ne pouvait rester à Paris. Le choix du départ réussit donc alors à Gauguin de manière paradoxale. Il en fit, avant sa mort, un être posthume. Il contribua à créer la réputation du peintre des îles. C’est seulement comme mort, même avant sa mort, que Gauguin pouvait bénéficier de son éloignement. Son ami Daniel de Monfreid lui déconseilla ainsi vers 1901-1902 de rentrer en France: "Vous êtes actuellement cet artiste inouï, légendaire qui, du fond de l’Océanie, envoie ses œuvres déconcertantes, inimitables, œuvres d’un grand homme pour ainsi dire disparu du monde. Vos ennemis ne disent rien, vous êtes si loin ! Bref vous jouissez de l’immunité des morts. Vous êtes passé dans l’histoire". L’immunité des morts était effectivement d’une efficacité étonnante. L’éloignement et la mort de Gauguin furent décisifs dans sa carrière, sa réputation et la montée de sa cote. Ses œuvres, qui ne furent plus exposées après 1897, réapparurent juste à sa mort, en 1903. L’expansion internationale de l’œuvre de Gauguin se fit alors à une vitesse surprenante. Les caractéristiques essentielles de sa peinture ne connaissent pas beaucoup de changements. Il soigne particulièrement l'expressivité des couleurs, la recherche de la perspective et l'utilisation de formes pleines et volumineuses. Influencé par l'environnement tropical et la culture polynésienne, son œuvre gagne en force, il réalise des sculptures sur bois et peint ses plus beaux tableaux, notamment son œuvre majeure, aujourd'hui conservée au musée des Beaux-Arts de Boston: "D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?, qu'il considère lui-même, dans sa création, comme son testament pictural.    "L’artiste est celui qui sauve le monde de la douleur en lui donnant ainsi les formes les plus belles de l’amour. Je me souviens d'avoir vécu. Je me souviens aussi de ne pas avoir vécu. Pas plus tard que cette nuit j'ai rêvé que j'étais mort, et chose curieuse c'était le moment vrai où je vivais heureux. Rester réveillé, c'est à peu près la même chose que rêver endormi. Le rêve endormi est souvent plus hardi, quelquefois un peu plus logique". À Tahiti, il fait la connaissance de Teha'amana, appelée aussi Tehura, jeune fille native de Rarotonga dans les îles Cook, à l'ouest de la Polynésie française. Celle-ci, âgée de treize ans, devient son modèle. Alors âgé de quarante-trois ans, il entame une relation avec elle. Il est très inspiré et peint soixante-dix toiles en quelques mois. Après quelques années de bonheur, des soucis administratifs, la mort de sa fille préférée Aline en 1897, et des ennuis de santé, suite à une agression, il a une blessure à la jambe qui ne guérit pas depuis 1894, le minent tant qu'il déprime et tente de se suicider. Il est contraint de vendre ses toiles pour acheter de la morphine et de l'arsenic qui calment ses plaies à la jambe. Il contracte également une syphilis peu avant son départ. Il se fait rapatrier en France, à Paris, en 1893, et n'est pas trop bien reçu. Il se met en ménage avec "Annah la Javanaise", grâce à Ambroise Vollard, à Paris, puisà Pont-Aven. Il a alors un tibia brisé lors d'une altercation à Concarneau le vingt-cinq mai 1894, responsable de sa boiterie, de sa canne, de ses douleurs, du laudanum. Il repart seul le trois juillet 1895 pour Tahiti. Il se met en ménage avec Pau'ura, peint encore, s'alcoolise, s'aigrit contre les protestants et les chinois, écrit et caricature dans des petits journaux éphémères. Il décide alors de partir enfin pour les Marquises, où il débarque en septembre 1901, afin de retrouver l'inspiration. Arrivé à Atuona, sur l'île de Hiva Oa, il fait la connaissance de l'infirmier du dispensaire, l'annamite déporté Ky Dong, de l'Américain Ben Varney et du Breton Émile Frébault. L'évêque Jean Martin, chef de la mission catholique, finit par lui vendre un terrain marécageux. Il y fait construire une maison sur pilotis, qu'il baptise en guise de provocation "Maison du Jouir". Il lui semble être au paradis. Il va vite déchanter en se rendant compte des abus de l'administration coloniale et en essayant de se battre pour les indigènes. Il refuse notamment de payer ses impôts et incite les marquisiens à en faire de même. Il essaie, sans succès, de posséder une plantation et de devenir juge de paix. Il enlève à l'école catholique, avec l'accord du chef d'un petit village, Marie-Rose Vaeoho, âgée de treize ans, trente-neuf ans plus jeune que lui, qui devient sa vahiné. Il enchaîne procès sur procès et, le trente mars 1903, il est condamné à cinq cents francs d'amende et trois mois de prison ferme pour diffamation envers un brigadier de gendarmerie. Ambroise Vollard, avec lequel il est sous contrat, lui verse des mensualités de trois cents francs, et lui fournit gratuitement toile et couleurs, contre un minimum de vingt-cinq tableaux par an, essentiellement des natures mortes dont le marchand a fixé le prix unitaire à deux cents francs. Alors affaibli, sa blessure à la jambe s'étant transformée en eczéma purulent très douloureux, fatigué de lutter et rongé par la syphilis, il meurt le huit mai 1903 en artiste maudit dans une misérable case, à l'âge de cinquante-quatre ans. Il est enterré dans le cimetière d'Atuona où la tombe de Jacques Brel viendra alors côtoyer la sienne, soixante-quinze ans et demi plus tard. Contrairement à l'auteur-compositeur-interprète belge qui était très apprécié pour sa gentillesse et sa grande simplicité, n'hésitant jamais à mettre son avion bimoteur à la disposition des marquisiens, Paul Gauguin laisse sur place une mauvaise réputation après sa mort, notamment à cause de ses relations "déplacées" et "répétées" avec de très jeunes filles. En conséquence, ces tableaux sur place sont vendus à un prix dérisoire, beaucoup de ses sculptures sont détruites.   "Pour celui qui contemple l’art, c’est la grâce qui se lit à travers la beauté, c’est la bonté qui transparaît sous la grâce. J'ai devant moi, des cocotiers, des bananiers. Tout est vert. pour faire plaisir à Signac je vous dirais que des petits points de rouge se disséminent dans le vert. Malgré cela, ce qui va fâcher Signac, j'atteste que dans tout ce vert on aperçoit de grandes taches de bleu. Ne vous y trompez pas, ce n'est pas le ciel bleu, mais seulement la montagne dans le lointain. Que dire à tous ces cocotiers ?" La gloire de Gauguin, manifeste par le succès que commence à connaître sa peinture dans les plus prestigieuses collections modernistes d’Europe après 1909, est inséparable d’une montée de la cote de ses œuvres. À partir de cette époque, on constate le développement d’une véritable émulation entre collectionneurs sur la peinture de Gauguin, où le mimétisme joue parfois plus que le souci de distinction qui, jusqu’ici, s’imposait comme premier critère d’acquisition de la peinture de Gauguin. L’art de Gauguin avait franchi une étape nouvelle: celle de la spéculation. À la veille de la première guerre mondiale, il était devenu un grand artiste et les musées commencèrent à s’intéresser à son œuvre. Une fois de plus, l’étranger précéda les institutions parisiennes. La "muséalisation" européenne de l’œuvre de Gauguin diminuait l’offre de ses toiles et faisait automatiquement monter sa cote. D’où l’intérêt de nouveaux marchands pour son œuvre après 1908. Le souvenir de Gauguin s’impose d’autant plus que son œuvre est aujourd’hui la propriété de nombreux musées, propageant dans le monde entier l'opinion d’une histoire de l’art marquée par des figures de prophètes, martyrs dévoués à l’art. Cette "gratuité" doit être mise en valeur au moins autant que le marché a envahi les logiques artistiques. Ainsi, il n’est pas sans signification que la répartition mondiale des œuvres de Gauguin aujourd’hui reproduise la répartition mondiale des richesses. La carte de ses huiles, d’après le catalogue raisonné publié en1981 par le critique d'art G. M. Sugana, met en évidence la domination des États-Unis, de la Suisse et du Japon. En 1891, Gauguin est un artiste frustré en mal de reconnaissance, un quarantenaire désabusé par les hommes. La révolution picturale qu’il a déjà amorcée ne trouve pas encore son public. Cette vie fausse, artificielle lui devient insupportable. En avril, il quitte tout, sa famille, sa femme, ses amis, pour partir s’installer en Polynésie, fuyant la vulgarité de la civilisation occidentale dans laquelle il n’arrive pas à trouver sa place. C’est à Tahiti qu’il trouve alors refuge. Les premières impressions sont décevantes. Imprégné des fresques fabuleuses qui prenaient vie sous la plume des grands voyageurs du XVIIIème et du XIXème siècles comme Cook et Bougainville, le peintre est désagréablement surpris par cette terre barbare où la colonisation, la civilisation et la religion ont déjà fait des ravages. Des pans entiers de la nature sauvage sont déjà mis à mal, cultivés, rasés. Les pratiques religieuses polythéistes ont été éradiquées le plus souvent par la force, et la corruption d’un peuple par nature docile et peu guerrier est à l’œuvre. La douce tranquillité solitaire à laquelle aspirait l’artiste lui pèse aussitôt. S’il lui arrive parfois de se glorifier alors de cet isolement d'homme créateur libéré d’attaches sociales, le plus souvent la claustration l’oppresse. Ce sentiment de séparation le tenaillera aussi lors de son second séjour, pour alors ne plus le quitter jusqu’à sa mort. Tout cependant n’est pas pour lui déplaire, bien au contraire. La population locale le subjugue. La générosité, l’hospitalité, la simplicité de ces hommes et de ces femmes, leur façon de communier dans un même élan de gaieté méditative chamboule son âme. En leur compagnie, il découvre des paysages aux couleurs éblouissantes qui font mûrir sa peinture et lui donnent un éclat nouveau qui sera son signe distinctif. Plus que les paysages, sa véritable source d’inspiration sont ces vahinés à la sexualité simple et naïve. C’est la révélation. En ce début du XXème siècle, le mode de vie des polynésiennes est différent de celui des femmes occidentales. Toutes les jeunes filles sont en ménage dès leur puberté, deviennent rapidement mère et à dix-huit ans, elles ont déjà plusieurs enfants. Les familles polynésiennes ne respectent guère la monogamie, qui n’est pas dans leur culture. Les missionnaires catholiques et protestants tentent alors en vain d’éradiquer une coutume profondément enracinée dans leurs mœurs, celle qui consiste à céder les jeunes filles comme offrande. C’est ainsi que Gauguin, fasciné par ces coutumes locales et pourvu d’une libido exigeante, accepte une jeune fille offerte par un couple: Teha’amana, ou Tehura. Dépourvue d’affectation, sans codes ni barrières, elle offre ainsi sa nudité au peintre avec naturel et innocence. Elle symbolise pour lui la beauté originelle, la femme dans toute sa pureté, seule capable d’assouvir ou apaiser sa puissance créatrice. Le somptueux portrait qu’il fait d’elle, "Merahi metua no Teha’amana", reflète la force et l’énergie vitale de la jeune vahiné, et en même temps sa grâce primitive qui tranche tant avec la sensualité "lubrique" des nus académiques propres à son époque. Paul Gauguin, dépravé libidineux ? Il est aisé de l'imaginer à l’affût des charmes naissants de filles de plus en plus jeunes. De nos jours où acheter un acte sexuel est désormais interdit et puni, la question ne se poserait même plus. "Maison du jouir", lupanar endiablé ou temple d'inspiration créatrice ? La vérité est le point d'équilibre de deux contradictions. Restent, au delà de la polémique, les œuvres. Des dizaines de chefs-d’œuvre qui célèbrent la femme tahitienne dans toute son innocente beauté. Cette sensualité offerte, Gauguin n’aurait sans doute pu la peindre dans toute sa puissance s’il n’avait partagé les nuits de ces jeunes polynésiennes sans pudeur, tantôt lascives et alanguies, tantôt énergiques et vigoureuses.   Bibliographie et références:   - Marcel Guérin, "Œuvre gravé de Gauguin" - Raymond Cogniat, "La vie de Paul Gauguin" - Laure Dominique Agniel, "Gauguin aux Marquises" - Emmanuelle Baum, "Gauguin en Polynésie" - Juliette Bayle-Ottenheim , "La critique hostile à Gauguin" - Françoise Cachin, "Comprendre Paul Gauguin" - Isabelle Cahn, "Gauguin et le mythe du bon sauvage" - André Cariou, "Gauguin et l'école de Pont-Aven" - Jean-Luc Coatalem, "Sur les traces de Paul Gauguin" - Marie-Thérèse Danielsson, "Gauguin à Tahiti et aux îles Marquises" - Henri Perruchot, "Gauguin, sa vie ardente et misérable" - Jean-François Staszak, "Géographies de Gauguin"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 26/12/23
Cet article est en accès restreint (réservé aux membres du groupes Vitriol réservé à celles et ceux qui se font reconnaitre comme tel(le) via une demande d'amitié à mon attention) car il dévoile des éléments de l'initiation maçonnique au premier grade La tenue d'un initié en franc-maçonnerie (au REAA et dans les obédiences masculines du moins, bien qu'on le trouve parfois en mixité et au RF dans certaines loges), est caractérisée par sa semi-nudité, le port d'une une corde au cou, et des parties spécifiques du corps exposées, partage des surprenantes avec les pratiques du BDSM. Ces similitudes résident dans le symbolisme de la puissance, de la soumission, et de la transformation intérieure. Comme dans le BDSM, où les participants adoptent souvent des rôles de domination ou de soumission pour explorer et déconstruire leur personnalité quotidienne, la tenue du récipiendaire maçonnique sert un but similaire. Elle symbolise la mise à nu de l'individu, non seulement physiquement mais aussi psychologiquement, rappelant l'importance de l'humilité et de la soumission dans le processus d'initiation, tout comme dans une scène de BDSM où la soumission peut mener à une transformation personnelle profonde. Dans le BDSM, les cordes sont souvent utilisées pour contrôler physiquement et symboliser la soumission. De manière similaire, la corde au cou de l'initié maçonnique représente la mort symbolique de son ancien moi, un thème récurrent dans le BDSM où les participants peuvent 'mourir' à leurs anciennes identités pour explorer de nouvelles facettes de leur être et de leurs fantames. Le bandeau, quant à lui, évoque l'importance de la confiance et de la remise de contrôle, des thèmes cruciaux tant en maçonnerie qu'en BDSM. L'incapacité de voir symbolise l'entrée dans un monde inconnu, que ce soit dans le temple maçonnique ou dans un espace de jeu BDSM. Le processus de dépouillement des métaux et des vêtements en franc-maçonnerie reflète le concept de la vulnérabilité et de l'exposition dans le BDSM. Cette exposition n'est pas seulement physique mais aussi émotionnelle et spirituelle, où l'individu se confronte à ses propres limites et apprend à les transcender. La tenue du récipiendaire en franc-maçonnerie, ainsi que les pratiques du BDSM, peuvent être vues comme des moyens de découvrir des vérités plus profondes sur soi-même. En se dépouillant de leurs ornements matériels et sociaux, les participants dans les deux domaines cherchent à atteindre un état plus authentique d'être, un équilibre entre le physique et le spirituel, et une compréhension plus profonde de leur propre nature et de leur place dans le monde.
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Par : le 26/12/23
Roxana est parfaitement au courant de toutes les aventures de son époux  le Général Valeri, devenu richissime avec sa milice privée Stalin, spécialisée en coups bien tordus pour ses commanditaires et dont le premier d'entre eux est le camarade Président Vladimir. Il ne cache rien à sa sublime compagne. Il est amoureux fou d'elle, une Perse, adoratrice du feu sacré, et de très noble origine. Grâce à ses relations, il compte aussi parmi ses très puissants clients, les mollahs du régime islamiste de Téhéran. Pour ces fêtes de fin d'année, Valeri et Roxana se sont offert de superbes vacances au Yémen, du côté des rebelles Houtis qui lancent des missiles en Mer Rouge pour bien énerver les occidentaux et perturber le commerce maritime.  Ils habitent une luxueuse résidence bien protégée dans les colines brûlées de soleil. De là, on peut admirer la mer majestueuse au bleu lumineux. En cette terre d'islam, Roxana se plie aux coutumes locales et porte sagement le voile. Mais dessous un océan de sensualité et de raffinement perse bouillone. Les adoratrices du feu sacré l'ont aussi dans le bas ventre. Ce sont des expertes en amour, avec ce mélange étrange de soumission totale au mâle et de volcan en éruption au niveau du sexe. Et Valeri adore sa femme, il aime lui faire l'amour partout, dans l'intimité si douce de leur résidence. Islam oblige, il faut respecter les convenances à l'extérieur, ne montrer qu'une apparence bien sage, d'un couple marié qui sait bien se tenir. Mais dès que la porte de la chambre est franchie, ce ne sont plus que deux fauves qui se jettent l'un sur l'autre, deux corps brûlants qui s'enlacent et se dévorent. La panthère Roxana aime être soumise avec les dents, adore être dressée au fouet, et explose les orgasmes lorsqu'elle est sodomisée sauvagement. Les délices d'une vie conjugale faite avant tout de passion.  Le Général Valeri ne prend jamais de vacances. Son job est pour lui en permanence un plaisir. Il a toujours besoin d'action. Avec les Houtis, il participe à  la mise en place d'un système mobile de missiles low cost, montés sur des 4 x4 insaisissables. Il sait très bien que si sa présence venait à être détectée au Yémen, il aurait droit à  un bon Tomawak explosif sur sa résidence. La mort peut venir à tout moment et il connaît parfaitement les capacités du renseignement militaire américain pour savoir que la mort peut venir du ciel en quelques instants.  Le danger l'a toujours fait bander. Et Roxana si incroyablement belle, si sage et si excitante sous son voile! Il adore lui voler dans les plumes et simuler le viol carnassier, l'attacher solidement avec des cordes, la suspendre , lui rougir les fesses avec sa terrible cravache cosaque et ensuite la prendre sans le moindre ménagement.  Et Roxana a toujours du mal à  retenir ses hurlements de panthère lorsqu'elle jouit.  Le plan marche. Les compagnies maritimes évitent désormais de passer devant les cotes du Yémen.  Cela porte un coup au commerce de l'occident via la Mer Rouge et le canal de Suez. Les américains sont furieux. Un commando de la milice Stalin forme les rebelles Houtis à l'usage des armes ultramodernes qui sont venues d'Iran et de Russie. Si les ricains veulent débarquer, ils seront bien reçus comme à Madagiscio dont ils gardent un souvenir cuisant.  Pendant ce temps, la milice Stalin continue la prise de contrôle du Niger et de ses fabuleuses richesses. Les Français ont du partir et même fermer leur ambassade. Un coup de Maître de plus.  Les vacances se terminent. Valeri inspecte une dernière fois le dispositif mis en place. Il est temps de rejoindre la base de la milice près de Sotchi. Le président Vladimir a invité pour le Noël orthodoxe Valeri et sa sublime épouse, pour quelques jours de détente, et préparer les nouvelles opérations. 2024 devrait être une très belle année. 
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Par : le 22/12/23
Le BDSM et la franc-maçonnerie sont deux univers qui, à première vue, semblent n'avoir rien en commun. Cependant, si l’on y regarde de plus près, il est manifeste que l’un et l’autre partagent certains éléments fondamentaux, même si leurs pratiques et leurs objectifs soient évidemment très différents. Une réputation sulfureuse BDSM et la franc-maçonnerie ont un premier point commun : ils sont tous deux sujets à des idées reçues, rumeurs et clichés, souvent dus à un manque de compréhension ou à une représentation sensationnaliste dans les médias et la culture populaire. Dans le cas du BDSM, les idées fausses sont largement répandues. Souvent, le BDSM est mal interprété comme étant abusif, dangereux voir pathologique d’un point de vue psychiatrique, ignorant le fait que les pratiques BDSM sont basées sur le consentement, la communication et la confiance mutuelle. La représentation médiatique du BDSM tend souvent à l'exagérer ou à le dramatiser, ce qui contribue à une incompréhension de ces pratiques et les caricaturant comme nécessairement extrêmes ou marginales. La franc-maçonnerie, quant à elle, est souvent entourée de bien des malentendus. Beaucoup de rumeurs et de théories du complot circulent autour de la franc-maçonnerie, la dépeignant comme une organisation secrète ayant des intentions cachées ou un pouvoir considérablement exagéré. Ces clichés sont alimentés par la nature discrète de certains de ses rituels et par sa longue histoire longue parfois mal interprétée (y compris par certains franc-maçons eux-mêmes qui voit la franc-maçonnerie comme à l’initiative de la révolution française, alors que cette légende résulte de la propagande anti-révolutionnaire (voir l’oeuvre de l’Abbé Baruel https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_Barruel)). La représentation de la franc-maçonnerie dans les films et les livres, souvent dramatisée et romancée, contribue également à ces fausses idées, éloignant la perception du grand public de la réalité des pratiques et des objectifs de la Franc-maçonnerie. Ces idées reçues et clichés ont bien des effets pervers (si l’on peut dire). Pour le BDSM, les clichés peuvent entraîner discrimination et jugement de ceux qui pratiquent ces activités. Pour la franc-maçonnerie, les malentendus peuvent mener à une méfiance et une suspicion injustifiées. Dans les deux cas, les individus peuvent se sentir obligés de cacher leur appartenance ou leurs intérêts pour éviter la stigmatisation. La similitude dans la manière dont le BDSM et la franc-maçonnerie sont perçus par le grand public montre comment la méconnaissance et la représentation sensationnaliste peuvent fausser la compréhension des pratiques culturelles et des organisations. Rituels et cérémonies du BDSM et de la Franc-maçonnerie Dans le BDSM et la franc-maçonnerie, les rituels et les cérémonies jouent un rôle essentiel, bien que dans des contextes et avec des objectifs différents. En franc-maçonnerie, les rituels sont ancrés dans une tradition séculaire et s’avèrent très structurant dans la démarche. Ils sont utilisés lors des cérémonies d'initiation pour accueillir de nouveaux membres, lors des « promotions » pour marquer le passage à un degré supérieur, et lors de commémorations spécifiques. Ces rituels sont chargés de symbolisme, chaque geste, parole et objet ayant une signification particulière. Ils visent à transmettre des enseignements moraux et philosophiques, mais aussi à renforcer les liens entre les membres, et à perpétuer les traditions et les valeurs de la franc-maçonnerie. La répétition et la mise en scène de ces rituels créent un sens de continuité et d'appartenance à une histoire plus vaste. Dans le BDSM, les rituels peuvent, pour certains avoir une grande importance, même si bien sûr ils sont de nature différente. Ils sont souvent utilisés pour créer une dynamique et une atmosphère spécifiques dans le cadre des jeux de rôle et des interactions entre participants. Les rituels dans le BDSM peuvent inclure des pratiques comme la mise en place de règles ou de protocoles, des cérémonies de "collaring" (où un collier est utilisé comme symbole d'engagement dans une relation D/s), ou des scénarios élaborés où les participants jouent des rôles spécifiques. Ces rituels aident à établir les dynamiques de pouvoir, à renforcer la confiance et à intensifier l'expérience émotionnelle et physique des participants. Ils permettent également d'exprimer et d'explorer des désirs et des identités dans un cadre sécurisé et consensuel. Dans les deux cas, les rituels servent à créer un espace distinct du quotidien, où les participants peuvent vivre des expériences qui ont une profonde signification personnelle ou collective. Il y a dans l’un et l’autre cas une sacralisation de l’instant. Les rituels offrent un cadre structuré au sein duquel les individus peuvent explorer, apprendre et s'exprimer, tout en renforçant les liens avec les autres membres de leur communauté respective. Anecdotiquement, tant en BDSM qu’en franc-maçonnerie, les rituels peuvent avoir recours au bandeau, au feu, aux cordes, à l’enfermement, aux serments, à la nudité (partielle en franc-maçonnerie ;-) ) ... La confiance et le consentement sont déterminants en BDSM comme en franc-maçonnerie La confiance et le consentement sont des élément fondamentaux aussi bien dans le BDSM que dans la franc-maçonnerie, jouant un rôle crucial dans la façon dont les interactions et les relations se développent dans l’un et l’autre des domaines. Dans le BDSM, le consentement est la pierre angulaire de toutes les activités. C’est par une communication claire et honnête sur les désirs, les limites et les attentes de chaque personne impliquée que ce consentement est recherchée. Le concept de "SSC" (sain, sûr et consensuel) ou "RACK" (risk-aware consensual kink) est souvent mis en avant, soulignant l'importance d'une approche réfléchie et consensuelle des pratiques BDSM. Cette communication ouverte permet d'établir une confiance mutuelle, essentielle pour que les participants se sentent en sécurité et respectés. Dans les relations BDSM, la confiance permet aux individus de se livrer à des expériences intenses, sachant que leurs partenaires respecteront leurs limites et prendront soin d'eux. En franc-maçonnerie, la confiance est également un pilier central. Les membres sont souvent tenus de garder confidentiels les détails des rituels et des enseignements maçonniques, ce qui requiert un haut niveau de confiance mutuelle. Cette confiance est nécessaire pour maintenir l'intégrité et la solidarité de la loge. Elle est aussi essentielle pour créer un environnement où les membres peuvent ouvertement discuter de questions morales, éthiques et philosophiques, partageant des réflexions personnelles dans un cadre sûr et respectueux. Certaines cérémonies initiatiques y sont assez « physiques » et prévoit que l’impétrant(e) confirme son désir de poursuivre au fil de l’avancée des cérémonies. La confiance au sein de la franc-maçonnerie permet aux membres de s'engager dans des discussions profondes et significatives, sachant que leurs pensées et opinions seront reçues avec respect et discrétion. Dans les deux domaines, la confiance et le consentement sont donc non seulement essentiels pour la sécurité et le bien-être des individus, mais aussi pour renforcer la cohésion et la qualité des interactions au sein de la communauté. Que ce soit dans une loge maçonnique ou dans une relation BDSM, ces valeurs créent un fondement solide sur lequel les individus peuvent construire des relations enrichissantes et significatives.   Hiérarchie et définition des rôles en BDSM et en franc-maçonnerie La notion de structures hiérarchiques et de rôles définis est un autre élément commun entre le BDSM et la franc-maçonnerie, bien que ces structures servent bien évidemment des buts et des dynamiques différents . Dans le BDSM, la hiérarchie est souvent exprimée à travers les rôles de la personne dominante et de la personne soumise. Ces rôles ne sont pas simplement des étiquettes, mais représentent des dynamiques de pouvoir consenties et négociées et sont donc au cœur de nombreuses pratiques BDSM. Le dominant assume généralement un rôle de contrôle ou de direction, tandis que le soumis se place dans une position de consentement à cette direction. Cette dynamique hiérarchique est flexible et peut varier considérablement selon les personnes impliquées et leurs préférences. Elle est établie sur la base de la confiance, du respect et du consentement mutuel, et est souvent accompagnée de règles et de protocoles qui aident à définir la relation et à assurer la sécurité et le bien-être de tous les participants. En franc-maçonnerie, la structure hiérarchique est plus formellement établie. Elle est organisée en différents degrés ou niveaux d'initiation, chacun avec ses propres enseignements, rituels et responsabilités. Les jeunes maçon(ne)s sont contrait au silence, et la personne qui dirige la loge est le/la « Vénérable Maître(sse) ». Les membres progressent à travers ces degrés au fil du temps, souvent en démontrant une compréhension et un engagement envers les principes maçonniques. Cette progression est symbolique de la quête personnelle et spirituelle. Différence notable, la hiérarchie maçonnique n'est pas une question de pouvoir sur les autres, mais plutôt de développement personnel et de service à la communauté. Dans les deux cas, ces structures hiérarchiques et les rôles définis offrent un cadre pour la progression, l'apprentissage et l'expression. Dans le BDSM, ils permettent d'explorer des dynamiques de pouvoir complexes dans un environnement sécurisé et consensuel. En franc-maçonnerie, ils facilitent le perfectionnement moral et spirituel des membres et renforcent les liens entre eux. Bien que les motivations et les applications de ces hiérarchies soient différentes, elles jouent un rôle important dans la création d'une structure et d'un sens au sein de leurs communautés respectives.   Respect de la discrétion et de la vie privée La discrétion et la vie privée sont des aspects cruciaux tant dans le BDSM que dans la franc-maçonnerie, bien que pour des raisons et dans des contextes différents. Dans le BDSM, la discrétion est souvent lié à la protection de la vie privée des participants. En raison des jugements et des malentendus courants concernant le BDSM dans la société, beaucoup choisissent de garder leurs pratiques et intérêts dans ce domaine privés afin de s’épargner d’être victime de stigmatisation sociale, la discrimination au travail, ou simplement parce qu’ils nourissent le désir de séparer cette partie de leur vie de leur identité publique. La discrétion dans le BDSM est donc respectée pour sauvegarder l'intimité personnelle et la sécurité des individus impliqués, même dans les clubs ou les munchs. Elle permet aux participants de s'explorer et de s'exprimer dans un cadre où ils se sentent en sécurité et acceptés, sans crainte de jugement externe, en toute humanité et bienveillance. En franc-maçonnerie, la discrétion (même si on parle parfois de secret) a historiquement joué un rôle différent. Bien que l'institution maçonnique (les obédiences et les loges qui en dépendent) ne soit pas secrète en elle-même, certains de ses rituels et enseignements le sont. Ces « mystères » ne sont pas destinés à exclure les non-initiés, mais plutôt à renforcer le lien entre les membres et à préserver la nature sacrée et sérieuse des enseignements maçonniques. Le secret maçonnique crée un sentiment d'appartenance et un engagement partagé envers les idéaux de la humanisme. Il contribue également à la mystique et au respect de la tradition au sein de la franc-maçonnerie, ajoutant une dimension de profondeur et de continuité à l'expérience maçonnique. Dans les deux cas, le secret et la vie privée sont essentiels pour maintenir l'intégrité et la valeur de l'expérience pour ceux qui sont impliqués. Que ce soit dans le BDSM ou dans la franc-maçonnerie, la capacité de maintenir certains aspects de l'expérience à l'écart du regard public permet aux individus de se livrer plus pleinement et sincèrement à leurs activités, favorisant ainsi un environnement où ils peuvent s'épanouir et se développer en toute confiance.   Communauté et appartenance Le sentiment de communauté et d'appartenance est un élément fondamental tant dans le BDSM que dans la franc-maçonnerie, jouant un rôle crucial dans l'expérience des individus au sein de ces deux sphères. Dans le BDSM, la communauté offre un espace où les individus peuvent explorer leurs intérêts et désirs dans un environnement accueillant et sans jugement. Pour beaucoup, trouver une communauté BDSM (par les munchs, par exemple) est une expérience libératrice, leur permettant d'exprimer des parties de leur identité qui pourraient être incomprises ou stigmatisées dans d'autres contextes. Ces communautés fournissent souvent des ressources éducatives, du soutien, et des opportunités pour partager des expériences et des connaissances. Les événements sociaux, ateliers, et les sites communautaires comme BDSM.FR sont des exemples de la manière dont la communauté BDSM favorise la connexion et l'appropriation du rite par l'apprenti. Au sein de cette communauté, les individus trouvent souvent une réelle acceptation, un sentiment d'appartenance, et la possibilité de former des relations basées sur des intérêts et des valeurs partagés. Dans la franc-maçonnerie, la communauté est également d'une importance capitale. Les loges maçonniques ne sont pas seulement des lieux de réunion pour la réalisation de rituels, elles sont aussi des espaces de fraternité, de soutien mutuel, et de développement personnel. Les membres partagent un engagement envers des principes et des valeurs communs, tels que la fraternité, l’humanisme, et la quête de la vérité. Cette communauté offre un environnement où les membres peuvent développer des liens forts, s'engager dans des discussions profondes, et travailler ensemble pour des objectifs communs. Tant dans le BDSM qu’en franc-maçonnerie, la communauté et l'appartenance jouent un rôle essentiel dans l'enrichissement de l'expérience des individus. Que ce soit dans une loge maçonnique ou au sein d'une communauté BDSM, les membres bénéficient d'un sentiment de connexion, de soutien et de partage d'expériences. Ces communautés offrent un espace où les individus peuvent non seulement s'engager dans des activités qui leur sont chères, mais aussi trouver une reconnaissance et un respect mutuel, éléments clés pour le bien-être et l'épanouissement personnel. (Les initiés pourront rejoindre le groupe V.I.T.R.I.O.L : demandez moi en ami et faites vous reconnaître comme tel.le dans le message d'accompagnement : https://www.bdsm.fr/vitriol/ ) VOUS ETES CURIEUX/SE ? DEUX LIVRES ! : Pour les adeptes du BDSM curieux de la franc-maçonnerie : Ce guide se présente comme une ressource pour celles et ceux qui envisagent de rejoindre la franc-maçonnerie ou qui à tout le moins ont de la curiosité à cet égard. Sa structure méthodique et son approche claire le rendent très accessible. Les auteurs abordent le sujet sans prosélytisme excessif et en fournissant des informations essentielles tout en préservant le mystère et le caractère sacré des cérémonies d'initiation. L'un des points forts de "Devenir franc-maçon(ne)?" réside dans son approche pratique. Il guide le lecteur à travers les différentes étapes menant à l'initiation maçonnique, offrant une perspective introspective unique. Ce voyage initiatique est enrichi par la présentation des origines historiques et des idéaux maçonniques, permettant ainsi une compréhension approfondie de l'institution. Un autre aspect remarquable est l'absence de parti pris envers une obédience maçonnique particulière. Cette neutralité que se sont imposés les auteurs est essentielle, car elle permet aux lecteurs de faire un choix éclairé en fonction de leurs convictions personnelles et de leur recherche spirituelle. Commander ce livre   Pour les franc-maçon(ne)s curieux du BDSM qui se retrouveraient sur cet article par hasard : Le livre "BDSM: Les règles du jeu" participe à la compréhension du BDSM dans le contexte contemporain. Cet ouvrage en constitute une exploration détaillée et sans préjugés et s’efforce de vous livrer les clés de l’univers BDSM souvent bien mal interprété voire marginalisé. L’auteure aborde le BDSM non pas comme une anomalie ou une perversion sexuelle, mais plutôt comme une forme d'art et de plaisir où la contrainte joue un rôle central. Le livre tord le cou aux représentations médiatiques stéréotypées ou irresponsables, qui omettent souvent l'importance du consentement et de la sécurité dans ces pratiques. L’auteure, dont l'intérêt pour le BDSM a débuté presque par hasard pendant ses études, offre une perspective unique et éclairée. Elle a passé plus d'un an à interroger et observer attentivement de nombreux adeptes du BDSM et c’est à l’issue de cette immersion qui lui a permis de découvrir une communauté non seulement réglementée, mais aussi extrêmement solidaire, qu’elle a écrit ce livre. "BDSM: Les règles du jeu" se pose donc comme une ressource précieuse pour ceux qui cherchent à comprendre les dynamiques complexes et les règles non écrites qui régissent le monde du BDSM. Il s'agit d'un guide éducatif et d'un témoignage culturel important, qui éclaire les aspects souvent méconnus de ces pratiques, tout en soulignant l'importance du respect, du consentement mutuel, et de la responsabilité partagée. Commander ce livre           --- Si vous êtes apprenti franc-maçon vous pouvez également explorer le livre "Apprenti Franc Macon au Rite Francais" : Ce livre de 300 pages est une véritable boussole pour l’Apprenti.e franc-maçon.ne au Rite Français. Il vous accompagne pas à pas dans l’univers fascinant et riche en symboles de la franc-maçonnerie, éclairant chaque étape de ce voyage initiatique : du passage sous le bandeau à la cérémonie d’initiation, jusqu’aux premiers rituels en Loge. ✨ Explorez la richesse des symboles maçonniques ! Découvrez le sens profond de la Voûte étoilée, du Pavé mosaïque, des Colonnes du Temple et bien plus encore. Chaque élément du Rituel, chaque geste, chaque symbole est minutieusement décrypté pour donner à l’Apprenti.e une compréhension claire et éclairante de son cheminement. 🛠️ Un guide pratique pour réussir en Loge ! Avec ses nombreux conseils, ce livre devient un véritable compagnon pour maîtriser les missions essentielles de l’Apprenti.e : mise en place du Temple, préparation des agapes, attitudes à adopter en Tenue et même un "guide de survie" pour naviguer sereinement dans les protocoles parfois impressionnants des premières expériences maçonniques. 📖 Un contenu riche et structuré : Des fondements du Rite Français à l’explication des rites et des rôles des Officiers, en passant par l’analyse des symboles initiatiques, ce guide regorge d’enseignements précieux. Et parce que les premiers pas peuvent être remplis de questions, une annexe complète propose un lexique détaillé des termes et abréviations maçonniques. ✨ Au sommaire : L’histoire et les particularités du Rite Français Les étapes de l’initiation : épreuves, voyages, symboles du cabinet de réflexion Une immersion dans la symbolique du Temple et des objets sacrés Les devoirs, attitudes et responsabilités de l’Apprenti.e La progression vers le grade de Compagnon 🌟 Un compagnon indispensable ! Que vous soyez nouvellement initié.e ou simplement curieux.se de mieux comprendre les mystères de la franc-maçonnerie, ce livre est un incontournable. Pédagogique, pratique et enrichissant, il vous guidera avec bienveillance sur la voie de la Lumière. Un guide à lire, relire et consulter à chaque étape de ce passionnant cheminement initiatique ! ✨
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Par : le 19/12/23
Chapitre 1: Une Rencontre Inattendue Pat, un homme de 59 ans, et Christelle, une femme de 48 ans, se retrouvent par hasard dans un café pittoresque de la ville. Ils s'installent à une table voisine, sans se douter que cette rencontre anodine allait bouleverser leur vie à jamais. Leurs regards se croisent, et une étincelle fugace se manifeste entre eux. Intrigué par cette femme au regard mystérieux, Pat décide de briser la glace et engage une conversation légère. Ils discutent de sujets anodins, partageant quelques rires et échangeant des anecdotes de leur quotidien. Ce qui aurait pu être une simple rencontre fortuite prend une tournure inattendue lorsque Christelle, d'une voix douce et envoûtante, commence à poser des questions de plus en plus intimes. Elle semble déceler en Pat une vulnérabilité, une envie de se libérer de ses chaînes sociales et de vivre une expérience hors du commun. Pat, intrigué et attiré par la personnalité magnétique de Christelle, se laisse emporter par cette conversation hors normes. Il se confie peu à peu, révélant des désirs secrets et des fantasmes longtemps refoulés. Christelle, de son côté, écoute attentivement, captivant chaque mot prononcé par Pat, et semble être la seule capable de comprendre et d'accepter ses sombres pensées. Leur complicité grandit au fil des heures passées ensemble, et ils ne peuvent nier l'attraction qui les consume. Pat, pour la première fois de sa vie, se sent écouté, compris et désiré. Christelle, quant à elle, trouve en Pat un homme prêt à se laisser emporter dans les abysses de ses propres désirs les plus sombres. Chapitre 2: Le Jeu de Domination Pat attend avec impatience le deuxième rendez-vous avec Christelle. Il est à la fois excité et effrayé par les possibilités qui s'ouvrent à lui. Il ne peut s'empêcher de se demander comment cette relation troublante va évoluer et quelles limites ils seront prêts à franchir. Lorsqu'ils se retrouvent, Christelle se montre différente. Elle est habillée de manière plus audacieuse, son regard est plus intense et son sourire laisse transparaître une lueur de malice. Pat est immédiatement captivé par cette nouvelle facette de sa personnalité. Sans donner d'explications, Christelle guide Pat vers sa voiture et l'emmène dans un lieu secret. Ils se retrouvent dans une chambre sombre, aménagée pour le plaisir et la douleur. Les murs sont ornés d'instruments de torture, de fouets et de cordes. Christelle se révèle être une dominatrice expérimentée, et elle souhaite initier Pat à l'art du BDSM. Elle lui explique les règles du jeu, le pouvoir de la soumission et la jouissance qui peut découler de la douleur. Pat, à la fois curieux et terrifié, se laisse guider par Christelle. Elle le déshabille lentement, exhibant son corps vulnérable et offrant chaque centimètre de sa peau à son exploration sadique. Elle utilise des menottes pour l'attacher à un lit, lui privant ainsi toute possibilité de résistance. Le premier fouet s'abat sur la peau nue de Pat, laissant une marque rouge vif. La douleur est intense, mais il ressent également une étrange excitation. Christelle joue avec lui, alternant entre caresses sensuelles et coups violents, repoussant sans cesse les limites de son endurance. Au fur et à mesure que les minutes se transforment en heures, Pat se retrouve immergé dans un monde de plaisir et de douleur. Christelle exploite chaque faiblesse et chaque désir refoulé, l'entraînant toujours plus loin dans les méandres de la soumission. Chapitre 3: La Métamorphose de Pat Cristelle sort de la chambre laissant Pat attaché au lit, ses membres endoloris et son corps marqué par les sévices infligés. Alors qu'il se remet lentement de cette expérience intense, il réalise que quelque chose en lui a changé. Christelle revient dans la pièce, vêtue d'une tenue de cuir noir, son regard dominant fixé sur Pat. Elle lui sourit, satisfait de sa transformation progressive en une femme soumise. Elle l'informe que désormais, il ne sera plus Pat, mais Sarah, sa nouvelle identité féminine. Pat, ou plutôt Sarah, ressent un mélange de confusion, de peur et d'excitation face à cette métamorphose imposée. Il est partagé entre l'envie de résister et la curiosité de découvrir cette nouvelle facette de son être. Christelle prend le temps d'expliquer à Sarah les étapes de sa transition, lui faisant comprendre que son corps et son esprit appartiennent désormais à sa domination. Elle lui présente une boîte contenant des vêtements féminins, des accessoires de beauté et des jouets sexuels destinés à l'exploration de son nouveau rôle. Au fil des jours et des semaines qui suivent, Sarah se plie aux exigences de Christelle. Elle apprend à se maquiller, à se vêtir de manière provocante et à se comporter comme une véritable femme soumise. Christelle la guide à travers chaque étape de cette transformation, l'aidant à embrasser pleinement son nouveau rôle. La domination de Christelle sur Sarah s'intensifie au fur et à mesure que cette dernière se soumet à ses désirs les plus sombres. Les séances de BDSM deviennent de plus en plus intenses, Christelle explorant de nouvelles façons de repousser les limites de Sarah et de lui faire ressentir à la fois la douleur et le plaisir. Chapitre 4: L'Exhibition de Sarah Sarah se prépare mentalement et physiquement pour une nouvelle étape de sa transformation. Christelle l'informe qu'elle va désormais être exposée aux désirs et aux fantasmes des autres, en tant que soumise docile et obéissante. Christelle organise une soirée privée dans un club exclusif, réservé aux amateurs de BDSM. Sarah est préparée avec soin, vêtue d'une tenue provocante qui met en valeur ses courbes et sa féminité. Son corps est orné de marques de soumission, témoignage des séances intenses qu'elle a vécues aux côtés de Christelle. La soirée débute et Sarah est présentée aux invités, des hommes et des femmes avides de pouvoir et de domination. Christelle lui impose de se soumettre à leurs désirs, sans poser de questions ni émettre de plaintes. Elle est prête à être utilisée et exploitée pour leur plaisir. Sarah est conduite vers une cage en plein milieu de la pièce, où elle est attachée et exposée à tous les regards. Les invités se pressent autour d'elle, la touchant, la caressant, la faisant se plier à leurs caprices les plus sombres. La sensation d'être à leur merci, d'être objet de désir et de satisfaction sexuelle, provoque en Sarah un mélange d'excitation et d'humiliation. Elle se laisse emporter par cet univers de dépravation, se perdant dans les plaisirs pervers qui lui sont infligés. Christelle, en tant que maîtresse de cérémonie, observe avec satisfaction la transformation complète de Sarah en une femme soumise et exhibitionniste. Elle se délecte de voir sa création répondre aux moindres désirs des invités, comme une poupée docile prête à être utilisée. Chapitre 5: Les Profondeurs de la Dépravation Sarah continue d'explorer les profondeurs de la dépravation sous la tutelle de Christelle. Après la soirée au club, Christelle décide de l'emmener dans un monde où les limites n'existent plus. Elles se retrouvent dans un lieu secret, un donjon sombre et mystérieux où les pulsions les plus sombres peuvent être assouvies. Sarah est soumise à des pratiques encore plus intenses, où la douleur et le plaisir s'entremêlent d'une manière indescriptible. Christelle révèle à Sarah la pratique de la suspension, où elle est attachée par des cordes et suspendue. Cette expérience d'extrême soumission plonge Sarah dans un état de vulnérabilité totale, où elle se sent complètement à la merci de sa dominatrice. La relation entre Sarah et Christelle devient de plus en plus complexe, mêlant domination, affection et dépendance. Sarah se rend compte qu'elle est complètement envoûtée par Christelle, prête à tout pour satisfaire ses désirs. Sarah découvre également le monde du jeu de rôle, où elle est contrainte de se glisser dans différents personnages pour satisfaire les fantasmes de Christelle. Que ce soit en tant que soubrette soumise, écolière rebelle ou infirmière perverse, Sarah se plie aux scénarios les plus inventifs imaginés par sa dominatrice. Christelle pousse les limites de Sarah encore plus loin en introduisant des éléments de bondage extrême. Des séances de shibari,Sarah se retrouve ainsi immobilisée, offerte à Christelle et à quiconque souhaite profiter de son corps. La dégradation et l'humiliation deviennent des éléments clés de leur relation. Sarah est régulièrement traitée comme un objet, un animal de compagnie, ou même un simple ornement pour le plaisir de Christelle et de ses invités. Elle est forcée de se plier à leurs caprices, subissant des actes dégradants et humiliants sous leurs yeux avides de pouvoir. Malgré les douleurs physiques et émotionnelles qu'elle endure, Sarah trouve également un certain plaisir dans cette vie de soumission totale. Elle se surprend à anticiper les séances de BDSM avec excitation et à éprouver une satisfaction masochiste lorsqu'elle est utilisée et abusée. Sarah se demande jusqu'où Christelle est prête à la pousser. Quelles nouvelles frontières de la dépravation et de la soumission Sarah devra-t-elle franchir ?  Chapitre 6: La Quête de l'Ultime Soumission Sarah avide de découvrir de nouvelles formes de soumission. Christelle, toujours en quête de repousser les limites, décide de l'emmener dans un cercle restreint de dominants et dominatrices expérimentés. Sarah se retrouve au cœur d'une soirée privée, où chaque invité est un expert dans l'art de la domination. Les pratiques deviennent encore plus intenses et extrêmes, allant au-delà de tout ce que Sarah aurait pu imaginer. Elle est confrontée à des séances de torture psychologique, où chaque mot et chaque geste sont minutieusement calculés pour briser sa volonté. Les dommages infligés à son corps et à son esprit sont de plus en plus profonds, mais Sarah est incapable de résister, accro à cette sensation de totale soumission. Lors d'une séance particulièrement intense, Sarah est confrontée à une épreuve majeure : la suspension inversée. Ses bras et ses jambes sont attachés, la laissant suspendue tête en bas. La pression sur son corps est insupportable, mais elle se sent transportée dans un état de transe, abandonnée à la volonté de ses tortionnaires. Sarah réalise que cette quête de l'ultime soumission la mène vers des abîmes encore inexplorés. Elle se demande jusqu'où elle est prête à aller pour satisfaire les désirs de Christelle et si elle pourra jamais atteindre un point de satisfaction totale.  Sarah, toujours en proie à la quête de l'ultime soumission. Alors que les pratiques deviennent de plus en plus extrêmes, elle se retrouve confrontée à un nouveau défi : la privation sensorielle. Christelle l'emmène dans une chambre spécialement aménagée, où Sarah est attachée, les yeux bandés et les oreilles bouchées. Plongée dans l'obscurité et le silence complet, elle est privée de ses sens, ne laissant place qu'à ses pensées les plus profondes et ses sensations les plus intenses. Les heures s'écoulent, mais pour Sarah, le temps n'a plus de signification. Elle est livrée à elle-même, incapable de prévoir ce qui l'attend. Des caresses douces et réconfortantes alternent avec des châtiments brutaux et douloureux, créant un tourbillon de sensations contradictoires qui la pousse au bord de la folie. Alors que la privation sensorielle atteint son paroxysme, Sarah est submergée par des visions et des hallucinations. Des souvenirs de son passé se mélangent avec les expériences présentes, brouillant les frontières entre la réalité et le fantasme. Elle se demande si elle pourra jamais retrouver sa place dans le monde "normal" après avoir plongé si profondément dans les abîmes du BDSM. Chapitre 7: Les Liens de la Liberté Sarah se retrouve à un tournant décisif de son parcours de soumission. Après avoir exploré les profondeurs les plus sombres du BDSM,commence à ressentir une lueur de conscience et de remise en question. Sarah se rend compte que ses désirs ont évolué et qu'elle ne trouve plus le même plaisir dans les pratiques extrêmes. Elle se sent piégée par les liens invisibles de la soumission, cherchant désespérément un moyen de se libérer. Christelle, de son côté, remarque le changement chez Sarah. Elle comprend que son pouvoir sur elle s'affaiblit et décide de prendre des mesures drastiques pour la ramener dans son emprise. Elle introduit de nouveaux éléments dans leurs séances, mêlant douceur et cruauté d'une manière subtile. Les moments de tendresse et d'affection sont entrelacés avec des actes de domination et de soumission, créant une confusion émotionnelle chez Sarah. Cependant, malgré les efforts de Christelle pour maintenir son contrôle, Sarah commence à prendre des décisions audacieuses. Elle exprime ses limites et ses besoins, cherchant un équilibre entre son désir d'exploration et sa quête de liberté. Les deux femmes entrent dans une phase de négociation et de redéfinition des limites de leur relation. Sarah exprime son besoin de retrouver un certain contrôle sur sa vie, de ne plus être uniquement une marionnette entre les mains de Christelle. Dans un geste inattendu, Christelle accepte de donner à Sarah une plus grande autonomie dans leurs jeux de domination et de soumission. Elle reconnaît que leur relation doit évoluer pour préserver l'équilibre fragile entre plaisir et liberté. Sarah découvre alors un nouveau monde de possibilités. Elle commence à explorer sa propre domination, prenant les rênes de certaines séances. Les rôles s'inversent, et Christelle se retrouve à son tour soumise aux désirs et aux fantasmes de Sarah. Les deux femmes découvrent une nouvelle dynamique, basée sur le respect mutuel et la confiance réciproque. Elles se lancent dans des expériences plus douces et moins extrêmes, se concentrant sur l'exploration de leurs désirs communs plutôt que sur la recherche de la dépravation ultime. Au fil du temps, Sarah et Christelle trouvent un équilibre entre la domination et la soumission, où les limites sont clairement définies et respectées. Elles se rendent compte que la véritable satisfaction réside dans la connexion profonde qui se tisse entre elles, bien au-delà des jeux de pouvoir et des pratiques extrêmes. Chapitre 8: Le Chemin de la Rédemption Sarah et Christelle, qui continuent leur exploration du BDSM d'une manière plus équilibrée. Elles découvrent de nouvelles facettes de leur sexualité et approfondissent leur connexion émotionnelle, mais une ombre plane toujours sur leur relation. Sarah ressent un profond besoin de se libérer totalement de l'emprise du BDSM et de retrouver une vie plus "normale". Elle remet en question sa propre identité et se demande si elle pourra véritablement trouver la rédemption après toutes les expériences sombres qu'elle a vécues. Christelle, de son côté, est confrontée à ses propres démons intérieurs. Elle réalise que sa quête de pouvoir et de domination a été motivée par des blessures profondes et des traumatismes non résolus. Elle se demande si elle peut trouver la rédemption et la guérison à travers une relation saine et équilibrée. Les deux femmes décident de s'engager dans une introspection profonde et de chercher des réponses à leurs questions les plus profondes. Elles entament une thérapie individuelle et ensemble, explorant les racines de leurs désirs et de leurs choix passés. Au fil des séances de thérapie, Sarah et Christelle commencent à se comprendre mutuellement d'une manière qu'elles n'avaient jamais cru possible. Elles partagent leurs peurs, leurs regrets et leurs aspirations pour un avenir plus sain et plus épanouissant. Chapitre 9: une transformation physique Puis un jour sarah demande a christelle de l aider a la transformer completement en femme   Christelle accepte la demande de Sarah et se lance dans la réalisation de cette transformation complexe. Elle effectue des recherches approfondies sur les procédures nécessaires et consulte des experts médicaux pour s'assurer de la sécurité et de la faisabilité de l'intervention. Après avoir préparé un plan détaillé, Christelle administre à Sarah les injections mammaires, utilisant des produits et des techniques spécifiques pour stimuler la croissance des seins. En même temps, elle entreprend une séance de connexion émotionnelle où les deux femmes se concentrent sur leurs énergies vitales et fusionnent leurs états d'âme. Au fur et à mesure que les seins de Sarah se développent, elle ressent un mélange de sensations physiques et émotionnelles. Les énergies de Sarah et de Christelle s'entremêlent, créant une profonde intimité et une compréhension mutuelle encore plus grande. Un soir apres le diner les lèvres de Christelle se posent avec tendresse sur celles de Sarah, un baiser chargé de promesses inquiétantes.  Les mains de Christelle glissent le long du corps de Sarah, délicatement. La jupe de Sarah tombe au sol, révélant la vulnérabilité de son corps dénudé. Christelle se délecte de chaque centimètre de peau exposé, savourant le pouvoir qu'elle reprends sur Sarah. Elle parcourt son corps avec une lenteur calculée, traçant des lignes de plaisir et de douleur sur son chemin. Chaque contact est une torture délicieuse, une symphonie de domination et de soumission renaissante. Christelle allonge Sarah avec une tendresse feinte, ses mains explorant chaque centimètre de peau nue avec une avidité dérangeante. Les doigts de Christelle dansent sur le corps de Sarah, laissant une traînée de frissons et d'appréhension sur son passage. Les soupirs troublés de Sarah se mêlent aux murmures de plaisir de Christelle. Dans un élan empreint d'amour et de tendresse, Christelle se glisse doucement à côté de Sarah, déposant un scalpel étincelant sur un plateau à côté d'elle. Son regard bienveillant et passionné reflète la lueur profonde de désir qui brûle en elle. Avec une délicatesse infinie, elle effleure les bourses de Sarah, traçant des lignes de plaisir sur sa peau sensible. Les gouttes de sueur perlent, mêlant leur parfum enivrant à celui de l'excitation qui monte. Puis, avec une maestria presque surnaturelle, Christelle saisit le scalpel d'une main ferme. Son visage rayonne d'une étrange excitation mêlée de détermination.  Elle pose le scalpel sur la peau tendue des bourses de Sarah, effleurant délicatement la surface avec la pointe acérée. Une légère pression suffit à ouvrir une fine incision, laissant échapper un filet de sang carmin. Les sens en éveil, Christelle observe avec fascination l'écoulement du liquide vital, tandis que Sarah retient son souffle, partagée entre la douleur et un plaisir inattendu. La tension dans la pièce est palpable, chargée d'une électricité sensuelle et perverse. Christelle, guidée par une pulsion qui la dépasse, continue son exploration chirurgicale, incisant habilement les tissus, révélant peu à peu les organes cachés. La scène devient à la fois troublante et hypnotique, emprunte de cette étrange beauté qui réside dans la transgression des limites. Les testicules de Sarah, désormais exposés, suscitent une fascination, une curiosité dévorante. Christelle, mue par une étrange alchimie entre le désir et la déviance, procède à leur extraction minutieuse, dévoilant une vérité cachée au plus profond de l'intimité de Sarah. Cependant, Christelle, portée par une pulsion indomptable, décide de ne pas refermer les bourses de Sarah. Elle contemple avec un mélange de fascination et de satisfaction l'image troublante de l'intimité exposée de Sarah, ses testicules exposés et vulnérables. Elle se délecte de cette vision perverse, où la frontière entre plaisir et cruauté s'estompe. La scène prend une dimension presque artistique, une œuvre érotique et dérangeante qui défie les conventions et repousse les limites Christelle, animée par une pulsion, procède à l'extraction des testicules de Sarah avec  précision . Elle les retire avec une adresse chirurgicale, libérant Sarah de cette partie de son anatomie. Une étrange excitation parcourt la pièce alors que la peau des bourses est recousue, refermant la plaie béante. La scène prend une fusion une fusion entre douleur et plaisir, où les limites se confondent. Chapitre 10: une transformation physique Après avoir retiré les testicules de Sarah, Christelle observe avec une satisfaction la transformation physique de Sarah en une femme, libérée des attributs masculins qui la définissaient autrefois. La douleur et l'excitation qui ont accompagné cette métamorphose ont profondément marqué Sarah, renforçant sa soumission revenue envers Christelle. Dans l'obscurité de la chambre, les rôles sont inversés, et Sarah retrouve son statut de soumise, prête à obéir aux moindres désirs et caprices de sa dominatrice. Christelle, puissante et impérieuse, guide Sarah à travers un labyrinthe de plaisirs et de punitions. Chaque caresse, chaque fessée, chaque mot cinglant renforce les liens qui les unissent de nouveau. Sarah, docile et consentante, retrouve une libération dans son rôle de soumise, où elle peut se laisser aller à ses désirs les plus sombres et les plus profonds. Leur relation devient un ballet où les limites de la morale s'effacent devant l'exploration des plaisirs interdits. Dans cette dynamique de pouvoir, Sarah trouve une féminité nouvelle, une manière de s'affirmer à travers sa soumission totale à Christelle. Sarah, par cette intervention médicale, retrouve son identité de femme à la fois dans son esprit et maintenant dans son corps. Christelle, reprenant son rôle de dominatrice, explore avec Sarah de nouvelles dimensions de plaisir et de soumission consentie. Ensemble, elles explorent les limites de leurs désirs, s'abandonnant à un jeu érotique intense et passionné. Leur engagement dans l'univers BDSM reflète leur désir commun d'explorer les dynamiques de domination et de soumission. Sarah, en choisissant de s'abandonner de nouveau à Christelle, découvre un épanouissement sexuel et émotionnel dans sa soumission consentie. Elle trouve une libération dans le fait de confier son pouvoir à Christelle, qui, en tant que dominatrice. Sarah, libérée de ses testicules et de seins naissants, entreprend un voyage de découverte et de redéfinition de son identité, lui permettant d'explorer de nouvelles facettes de sa féminité et de sa sexualité. Sans les contraintes physiques de ses couilles pendantes, Sarah se sent plus en phase avec son moi intérieur. Elle embrasse pleinement son identité de femme et trouve une nouvelle confiance en elle-même. Elle découvre une libération émotionnelle et sexuelle, se sentant plus alignée avec ses désirs et ses fantasmes. Sarah trouve un espace où elle peut exprimer sa soumission et son désir de se laisser guider par Christelle, sa dominatrice lui permettant de se concentrer pleinement sur l'exploration des dynamiques de pouvoir et de plaisir. Dans cet univers BDSM, Sarah trouve un espace où elle peut exprimer sa soumission et son désir de se laisser guider par Christelle, sa dominatrice. permettant de se concentrer pleinement sur l'exploration des dynamiques de pouvoir et de plaisir dans un corp qui lui ressemble enfin...  
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Par : le 17/12/23
Nouvelle : texte érotique fictif « Un jour, on verra, peut-être... » Cela faisait maintenant trois semaines que je côtoyais cette Femme, trois semaines que nous faisions l'amour plusieurs fois par jour, il m'arrivait de ne pas suivre, j'aime son côté animal, elle me surprend toujours, je sens de la force, une sorte de combat, ou nous, protagonistes, nous nous chamaillons avec plaisir et consentement. Victime volontaire de ses jeux, je prenais un réel plaisir à la laisser mener la danse, même si parfois, je lui demandais d'être moins rude, elle rigolait alors, en me glissant tendrement des pauvres chatons, tu veux bien me faire plaisir ? Être un bon garçon ? Ceux à quoi, je répondais systématiquement oui... Totalement incapable de pouvoir faire autrement... Ne voulant pas la décevoir ou tout simplement par pur plaisir, plaisir que je commençais à m'avouer. J'aime me promener avec elle, en journée, bras dessus dessous, elle toujours si élégante, même en jean, elle a toujours un détail qui rappelle sa féminité que j'apprécie tant, une paire de talons, de bas, une façon de se coiffer, de rire. Tout lui rappelle à la féminité, absolue. Hier soir, nous dînions ensemble chez elle, elle portait une nouvelle tenue, une jupe de cuir, un haut en dentelle, des bas, et une nouvelle paire d'escarpin noir, ses cheveux tirés en arrière, elle ne parlait presque pas, un sourire figé... Ha, au fait, me lance t'elle, oui ? Je répondis un peu idiot. Tu sais, je pensais, maintenant, il va falloir que tu sois sage, je sais que tu es un bon garçon. A entendre ces deux mots mon excitation grimpa soudainement, donc, reprend-elle, maitenant que tu as bien, voir trop profiter, je veux que tu sois chaste pour moi. Elle me fixa. Je ne savais quoi répondre. Comment ça ? Ces mots sortie bêtement de ma bouche alors que mon excitation à peine dissimuler était à son paroxysme. Elle le remarque, se leva, elle se dirigea vers le meuble de l'entrée, sortie une boîte. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, mais je ne voulais pas partir. Elle posa la boîte et dit, ce soir, je vais sortir, sans toi, ce soir, je vais voir un autre homme, mon corps tremblait... Ouvre la boîte, sa voix avait changé, je lui obéis. A l'intérieur, une sorte de tube, avec des anneaux. Ceci, dit elle, est une cage de chasteté, tu es intelligent, tu as compris le principe, tu vas la porté pour moi, tu vas le faire, parce que tu en as envie, j'ai vu ton comportement, je sais qui tu es. Tenant la cage, je me mis à genoux. Hey bien ! En voilà un bon garçon, mon esprit bouillonné, elle m'aida a enfilé la cage, qui était parfaitement adapté, puis, glissant la clef, sur son bracelet de cheville que je lui avait offert la semaine dernière, j'embrassa délicatement son escarpin, sans toucher à sa peau, sous son ordre, au moment de nous dire au revoir, je lui posa cette question. Quand aurai-je le droit d'enlever la cage Maîtresse ? Sa réponse fut courte, mais pleine de sens : « Un jour, on verra, peut-être... » Frédéric
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Par : le 16/12/23
"Je fais bien de ne pas rendre l'accès de mon cœur facile. Quand on y est une fois entré, on n'en sort pas sans le déchirer; c'est une plaie qui ne cautérise jamais bien. Qu'est-ce que la vertu ? C'est, sous quelque face qu'on la considère, un sacrifice de soi-même. Le sacrifice que l'on fait de soi-même en idée est une disposition préconçue à s'immoler en réalité. Je crois que nous avons plus d'idées que de mots. Combien de choses senties et qui ne sont pas nommées". Vivante, volontiers polémique, imprégnée de l’esprit des Lumières, l’Encyclopédie, à laquelle le nom de Diderot ( 1713-1784) reste attaché, sera la réussite éditoriale, intellectuelle et commerciale du XVIIIème siècle. Vorace, Denis Diderot l’était. Et il fallait un homme comme lui pour mener à bien une entreprise monumentale comme l’Encyclopédie. Durant vingt-cinq ans, de 1748 à 1773, Diderot y a consacré toute son énergie. Enfin presque !! Malgré le travail titanesque, Diderot trouve le moyen de composer parallèlement plusieurs romans ("Les Bijoux indiscrets", 1748," La Religieuse", 1760, "Le Neveu de Rameau", 1760, "Jacques le Fataliste", 1765), des piècesde théâtre ("Le Fils naturel", 1757), quelques essais philosophiques ("la Lettre sur les aveugles", 1749, les "Pensées sur l’interprétation de la nature", 1753, "Le Rêve de d’Alembert", 1769), des critiques d’art, il en a inventé le genre, et des essais ("Paradoxe sur le comédien", 1773-1778), sans parler de ses nombreux comptes rendus de lecture parus dans divers journaux. Seule une partie de ses écrits fut publiée de son vivant. Diderot est un homme qui a une immense culture, des centres d’intérêt très variés, des intuitions fortes, des idées à revendre. Il explore, innove, lance des idées. Mais il a du mal à discipliner sa pensée. On ne trouve donc chez lui aucun exposé systématique de sa philosophie. Denis Diderot est né à Langres le cinq octobre 1713, d'un père qui était coutelier, et il eut un frère chanoine. Il devait mourir le trente-et-un juillet 1784, cinq ans avant cette Révolution que son œuvre avait préparée. Il entra à neuf ans chez les Jésuites, qui furent frappés par l'intelligence de l'enfant, et il reçut la tonsure à douze ans. Mais son père, on ne sait pourquoi, s'opposa à sa vocation religieuse, et il l'envoya terminer ses études à Paris, au collège d'Harcourt. Se détournant de sa famille, il s'enfuit à Paris et épouse secrètement une jeune lingère, Antoinette Champion (1710-1795). Il mène alors une vie de bohème littéraire. Prodigieusement doué, avide de nouveautés, l'étudiant prolongé s'informe des cours tenus par les professeurs célèbres, lit beaucoup, d'Homère à Voltaire et Swift, y compris les auteurs clandestins en copies manuscrites (Boulainvilliers, Meslier). Il fréquente les salles de théâtre, et ne quitte pas les hauts lieux de la nouvelle intelligentsia, les cafés "Procope" et de la "Régence". Il fait la connaissance des personnalités en devenir: d'Alembert, Condillac, La Mettrie. Ses traductions de l'anglais le sortent de l'anonymat: "l'Histoire de Grèce" (1743) de "Temple Stanyan", l'"Essai sur le mérite et la vertu" (1745) de Shaftesbury. Il publie en1746 les "Pensées philosophiques", condamnées aussitôt à être brûlées. Il rédige l'année suivante la "Promenade dusceptique", dont le manuscrit est saisi. L'ancien étudiant en théologie s'achemine vers le matérialisme et l'athéisme.   "Il n'y a qu'un pas du fanatisme à la barbarie. Il est bien rare que le cœur mente. Mais on n'aime pas à l'écouter". "L'homme est un véritable inculte." Ce n'est qu'à trente-deux ans, après de longues années de misère, qu'il publia son premier ouvrage, une traduction libre de "L'Essai sur le mérite et la vertu", œuvre d'ailleurs sans grande importance (1745). Mais à partir de cette année commence une production d'œuvres littéraires et philosophiques qui ne s'arrêtera qu'à sa mort. Ses compétences le désignent pour animer à partir de 1747, "l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers"(1751-1772), conçue d'abord par le libraire André-François Le Breton (1708-1779) comme l'adaptation française de la "Cyclopaedia" (1728) d'Ephraim Chambers. L'entreprise va rapidement s'émanciper de ce modèle tandis que Diderot s'affirme comme un penseur intrépide. À partir de 1748, le chantier encyclopédique accapare Diderot. Mais cette activité le familiarise avec les secteurs les plus divers du savoir et l'ouvre à de nombreuses formes d'écriture. Elle lui permet de composer des œuvres philosophiques majeures: "la Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient" paraît en 1749 (la "Lettre sur les sourds et muets" paraîtra en 1751). Ainsi le "Prospectus" de l'Encyclopédie qu'il rédige est un acte de foi dans le progrès des connaissances. De telles positions ne pouvaient laisser indifférentes les autorités: Diderot est arrêté en 1749. Il passe un mois enfermé au donjon de Vincennes. C'est là que Rousseau lui rend visite et discute avec lui de la question du progrès des sciences et des arts, qui nourrira le "Discours sur les sciences et les arts" (1750) du citoyen de Genève. Se réconciliant avec sa famille à Langres, Diderot fait la connaissance d'une jeune femme, Sophie Volland, qui devient sa maîtresse, sa confidente, et avec laquelle il entretient une abondante correspondance. C'est l'époque également où il se tourne vers le théâtre et invente alors des formes nouvelles de critique d'art. L'œuvre dramatique de Diderot associe la réflexion critique et la pratique proprement littéraire. Ainsi, en 1757, paraît le "Fils naturel ou les Épreuves de la vertu", comédie en cinq actes et en prose, accompagnée de trois "Entretiens sur le Fils naturel". Un dispositif identique est reproduit l'année suivante. Diderot publie un nouveau drame, le "Père de famille",suivi d'un discours, De la poésie dramatique. L'illustration d'un nouveau drame bourgeois, ou genre sérieux, fait date.    "J’entends crier de toute part à l’impiété. Le chrétien est impie en Asie, le musulman en Europe, le papiste à Londres, le calviniste à Paris, le janséniste au haut de la rue Saint-Jacques, le moliniste au fond du faubourg Saint-Médard. Qu’est-ce donc qu’un impie ? Tout le monde l’est-il, ou personne ?" La recherche de Diderot se poursuit dans des traductions ou adaptations de l'anglais. L'expérience du style du comédien David Garrick, qu'il relate dans un article de 1769 (Garrick et les acteurs anglais), nourrit alors une réflexion qui aboutira au "Paradoxe sur le comédien", écrit entre 1769 et 1777 et publié en 1830, défense du jeu raisonné contre l'inefficacité d'une spontanéité pulsionnelle. Cette diversité, ce "protéisme" furent très admirés par nombre de ses contemporains, et Rousseau disait de lui à Mme d'Epinay: "Diderot est un génie transcendant, comme il n'y en a pas deux dans ce siècle." Il ne semble pourtant pas que la postérité ait eu pour lui une admiration aussi totale que celle de Rousseau. L'homme fut sans doute un grand caractère. Son dévouement total à l'Encyclopédie, son courage en face des puissants, sa passion du travail, sa générosité font de lui une des grandes figures du XVIIIème siècle. Il a pu écrire sans mentir: "On ne me vole pas ma vie, je la donne. Un simple plaisir, pour moi me touche faiblement. C'est pour moi et pour mes amis que je lis, que je réfléchis, que j'écris, que je médite, que j'entends, que je regarde, que je sens. Dans leur absence, ma dévotion rapporte tout à eux, et je songe sans cesse à leur bonheur." Il est certain que sa bonté fut une part de son génie, et il est remarquable que ce sceptique, qui attaqua avec tant de violence la théologie chrétienne, ait prétendu diriger sa vie par les préceptes de l'Évangile. Ainsi, sa philosophie est assez brouillonne, et ses opinions sont parfois contradictoires. Sa seule grande idée qui n'ait jamais varié, c'est qu'il faut détruire les religions, afin de fonder la science. Sur ce point capital, le sceptique n'a jamais eu le moindre doute. Il a combattu tous les dogmes de son temps avec une égale passion, et l'énorme Encyclopédie en est l'immortel témoignage.    "Pour ébranler une hypothèse, il ne faut quelquefois que la pousser aussi loin qu'elle peut aller. Il y a un peu de testicule au fond de nos sentiments les plus sublimes et de notre tendresse la plus épurée". Immortel, non point par sa partie négative, qui n'est pas très originale. Les arguments qu'il invoque contre les Églises sont ceux de la raison raisonnante, c'est-à-dire ceux de Voltaire et de bien d'autres. Mais la partie constructive représente véritablement le péristyle de la science moderne. "Jamais, écrivait Grimm, génies ne se sont ressemblés comme celui de Bacon et de M. Diderot." Certes, Francis Bacon, qui fut le génial auteur du "Novum organum", et qui mourut en inventant l'art de conserver les viandes par le froid, paraît être le père et le fondateur des sciences expérimentales. Mais cent cinquante ans après, le fils du coutelier de Langres réunissait les premiers résultats acquis par la nouvelle méthode. Avec son esprit cartésien, il les classait, il les coordonnait, sur les fondations jetées par Francis Bacon, il a fait sortir de terre les assises du monument: cette partie de son œuvre est sans doute impérissable. Le style de ses ouvrages philosophiques est merveilleusement clair, rapide, original: on le reconnaît à première vue. Cependant, il est parfois déparé par des négligences: il semble que l'auteur, se fiant à sa verve, à son don d'improvisation, qui est unique ait souvent négligé de relire la page qu'il venait d'écrire. En revanche, ses ouvrages littéraires font regretter que cet écrivain de génie n'ait pas consacré aux lettres la meilleure partie de son temps, car ses pages les plus belles sont précisément celles qui ne prouvent rien: "Le Neveu de Rameau" et "Jacques le Fataliste" sont ainsi d'authentiques chefs-d'œuvre de la littérature de tous les temps. Certes, "l'Encyclopédie" est admirable, mais elle nous a privés d'un très grand romancier. Ses deux pièces de théâtre, "Le Fils naturel" et "Le Père de famille", ne sont pas des ouvrages parfaits, mais ils sont les premiers de leur genre, et presque tout le théâtre moderne en est sorti. Plus qu'un grand écrivain, il fut un grand créateur. Il a inventé les "Encyclopédies", la Nouvelle, la Critique d'art, la Comédie dramatique, et dans chacun de ces genres, il improvisa ainsi de nouveaux modèles, qui sont presque tous des chefs-d'œuvre.    "Quand je me promets une vie heureuse, je me la promets longue. Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d'en jouir aussitôt qu'il jouit de la raison". Certes, il n'est pas mort à la fleur de l'âge, puisqu'il a vécu soixante et onze années. Pourtant ses ouvrages par leur aisance, leur vivacité, leur enthousiasme, leur éclat, ont l'air d'être des "œuvres de jeunesse". Aussi a-t-on pu dire: Que n'a-t-il vécu plusieurs siècles ! Depuis plus de dix ans, Diderot était invité par Catherine II dont les largesses imposaient la reconnaissance. Peu enclin aux mondanités et d'un caractère casanier, ses obligations éditoriales et familiales incitaient Diderot à reporter le déplacement. Ce n'est qu'en 1773, après avoir terminé l'Encyclopédie et conclu le mariage de sa fille qu'il entreprit enfin ce voyage. Il effectue ainsi l'unique voyage hors de France de sa vie de juin 1773 à octobre 1774. Ce voyage sera marqué d'un séjour à Saint-Pétersbourg, de ses entretiens avec Catherine II et des séjours à La Haye, dans les Provinces-Unies de l'époque. La correspondance de Diderot révèle le grand sérieux des sujets abordés: la valeur de la libre concurrence dans le commerce et le gouvernement, la nécessité de régler la succession au trône russe, la commission législative que Catherine avait assemblée en 1767, l’éducation publique, le luxe, le divorce, les académies, et bien sûr la littérature. Il espère aussi faire démarrer la traduction et l'adaptation de l'Encyclopédie en russe. Vers le cinq novembre 1773, il reçoit une première pression politique par le biais de l'ambassadeur de France à Pétersbourg, François-Michel Durand de Distroff, pour essayer d'améliorer l'attitude de la souveraine vis-à-vis de la France. Il visita les environs de la ville impériale, assista à des représentations théâtrales et fut membre étranger de l’Académie russe des sciences. Il quitte la ville en mars 1774, après plusieurs semaines de problèmes de santé, période pénible, humide et froide.    "Il vaut mieux écrire de grandes choses que d’en exécuter de petites. L'homme le plus heureux est celui qui fait le bonheur d'un plus grand nombre d'autres". Dès son retour, il ralentit progressivement sa vie sociale, sa santé se dégrade et il l’accepte mal. Il multiplie et allonge les séjours à Sèvres, dans la maison de son ami le joaillier Étienne-Benjamin Belle où il vient régulièrement pendant les dix dernières années de sa vie et au château du Grandval à Sucy-en-Brie, chez d'Holbach, parfois en famille. En septembre 1781, il collabore alors un peu à l'Encyclopédie méthodique de Charles-Joseph Panckoucke et Jacques-André Naigeon. À partir de 1783, Diderot met de l'ordre dans ses textes et travaille avec Naigeon à établir trois copies de ses œuvres: une pour lui, une pour sa fille et la dernière pour Catherine II. Sophie Volland meurt le vingt février 1784. Le cinq mars 1784, le décès prématuré de sa petite-fille lui est caché pour le ménager. En juin 1784, il déménage au trente-neuf rue de Richelieu à Paris, dans l'hôtel dit de Bezons, grâce aux bons soins de Melchior Grimm et de Catherine II qui souhaitaient lui éviter de gravir les quatre étages d'escalier de son logis de la rue Taranne. Il ne profite que deux mois de ce confort et y meurt le trente-et-un juillet 1784, probablement d'un accident vasculaire. À sa demande répétée, il est autopsié le premier août, puis inhumé à l’église Saint-Roch, dans la chapelle de la Vierge, le même jour. Naigeon semble être le seul homme de lettres à suivre le convoi. En juin 1786, sa bibliothèque et ses archives sont envoyées à Saint-Pétersbourg. Elles n'y recevront pas l’attention accordée à celles de Voltaire: les pertes, les disparitions et l'absence de tout inventaire nuiront également à la connaissance et la bonne réception de l'œuvre de Diderot. Durant la Révolution, les tombes de l’église Saint-Roch sont profanées et les corps jetés à la fosse commune. La sépulture et la dépouille de Diderot ont donc disparu, contrairement à celles de Voltaire et Jean-Jacques Rousseau, tous deux inhumés au Panthéon de Paris. Si Diderot exerce d'abord sa plume en traduisant de l'anglais l'"Histoire de la Grèce" (1742) de Temple Stanyan, puis, avec Eidous et Toussaint, le "Dictionnaire universel de médecine et de chirurgie" (de 1744 à 1748) de Robert James, son premier véritable travaild'écriture date de 1745, avec l'adaptation en français de l'"Essai sur le mérite et la vertu" de Shaftesbury.    "Méfiez-vous de celui qui veut mettre de l'ordre. Ordonner, c'est toujours se rendre le maître des autres en les gênant. Il faut souvent donner à la sagesse l'air de la folie. Une danse est un poème". Mais sa première création originale, quoique inspirée de Shaftesbury, est, en 1746, les "Pensées philosophiques", aussitôt condamnées par le Parlement de Paris. Par sa forte coloration déiste, l'œuvre constituait le premier pas de l'itinéraire qui devait mener le philosophe au matérialisme athée. La forme dialoguée de certaines pensées, qui mettaient aux prises chrétiens et incrédules, apparemment en faveur des premiers, ne trompa personne, pas plus que la très orthodoxe profession de foi catholique de la pensée LVIII. L'enthousiasme de l'auteur des "Pensées philosophiques pour les preuves de l'existence de Dieu" fondées sur la connaissance de la nature, chères aux déistes, y apparaît en effet clairement et l'on sent même poindre, dans la fameuse pensée XXI énonçant l'hypothèse du jet fortuit des atomes comme origine du monde, le matérialisme futur de Diderot. Plus prudent, dans "La Promenade du Sceptique" (1747), Diderot use du déguisement de la fable et de l'allégorie pour attaquer alors le christianisme et exalter la religion naturelle. Un roman libertin, "Les Bijoux indiscrets" (1748), le distrait même quelque temps de ses spéculations philosophiques. Né, dit-on, d'un pari, et destiné alors à subvenir aux dépenses de Mme de Puisieux, la maîtresse de Diderot, ce pétulant récit dans lequel s'enchaînent, sur un rythme alerte, les situations cocasses, résultant des vertus magiques d'un anneau capable de faire parler les bijoux des dames, employé par le sultan du Congo pour se désennuyer et vérifier la moralité des femmes de la Cour, intéresse avant tout par sa drôlerie, mais ne peut-on pas voir déjà, dans cet anneau révélateur, l'équivalent du neveu de Rameau qui, tel un levain, permet par sa présence de dégager le vrai du paraître ? Novateur, il ne le fut pas qu'en philosophie. Son œuvre romanesque, qu'on peut presque entièrement situer dans cette partie du XVIIIème siècle que le spécialiste de l'histoire du roman Henri Coulet appelle "période de fermentation" (1760-1789), caractérisée par la hardiesse des formes et l'ampleur des ambitions, se distingue par son originalité formelle. Chacun des grands textes romanesques de Diderot, "La Religieuse", "Le Neveu de Rameau", "Jacques le Fataliste", est un laboratoire de recherche sur l'écriture et pose ainsi de ce fait d'ardus problèmes de classification à la critique contemporaine.   "Le monde commence et finit sans cesse. Il est à chaque instant son commencement et sa fin. Ne payez jamais d'avance, si vous ne voulez pas être mal servi." Le dix-huitième siècle a beaucoup aimé les Dictionnaires. Il en a publié de toutes sortes et de tous formats, mais l'Encyclopédie occupe, dans l'histoire des idées et de la librairie, une place à part. Les autres dictionnaires étaient alors des dictionnaires spécialisés: langue, histoire, agronomie,commerce, art militaire, droit, géographie, médecine, police, etc. L'Encyclopédie se veut universelle, raisonnée,et, pour la première fois, un dictionnaire français comporte un très grand nombre d'illustrations. L'idée d'une encyclopédie française était, comme on dit, depuis longtemps dans l'air. En 1675, Colbert avait invité l'Académie des Sciences à travailler à un "traité de mécanique", où seraient décrites "toutes les machines en usage dans la pratique des arts" et la compagnie s'appliquait sans hâte à la confection de cet ouvrage. En 1694, Thomas Corneille avait publié un "Dictionnaire des Arts et des Sciences" dont Fontenelle donna une nouvelle édition en 1731, augmentée de la physique et des mathématiques. Enfin, en 1728, Chambers avait publié, à Londres, une "Cyclopaedia or an Universal Dictionary of Arts and Sciences" qui connut un grand succès. En 1744, le "Journal des Savants" rend compte avec éloge de la quatrième édition. Ce n'est pas une simple compilation. On y trouve alors une sorte d'histoire des idées et même une préface "montrant l'origine d'où chaque partie de nos connaissances est amenée et le rapport qu'elles ont à leur tige commune, aussi bien qu'entre elles. En 1745, un anglais, Mills, et un allemand, Sellius, apportèrent à André-François Le Breton, libraire, la traduction de la "Cyclopaedia" de Chambers. Le Breton l'accepta, puis se brouilla avec Mills. Il s'associa alors avec trois autres libraires, Briasson, Durand et David l'Aîné, obtint un nouveau privilège, chercha un directeur et, ne s'étant pasentendu avec l'abbé de Malves, s'adressa à Diderot qui venait de traduire le dictionnaire de médecine de James.   "Quand on veut écrire des femmes, il faut tremper sa plume dans l'arc-en-ciel, et secouer sur sa ligne la poussière des ailes du papillon. Il faut être plein de légèreté, de délicatesse et de grâces. Un mot n'est pas la chose, mais un éclair à la lueur duquel on l'aperçoit". Le Breton cherchait assurément à réaliser une bonne affaire. Mais l'idée le séduisait pour une autre raison. Il comptait parmi les francs-maçons de la première heure, ceux qui avaient acclimaté à Paris, entre 1725 et 1732, la maçonnerie anglaise, en 1729, il avait installé la première loge orangiste chez son cousin Debure. De celle-là est issue la loge d'Aumont, dont les séances se tenaient à l'auberge du sieur Landelle, où fréquentèrent les éditeurs et principaux collaborateurs de l'Encyclopédie. En 1765, Le Breton figure encore comme Vénérable inamovible sur le tableau des loges dressé par la Grande Loge de France. Or, en 1740, dans un discours qui reproduisit celui qu'avait prononcé trois ans plus tôt le chevalier Ramsay, le duc d'Antin,grand maître, avait vivement souhaité l'édition d'un dictionnaire universel d'inspiration maçonnique. Diderot accepta avec enthousiasme l'idée de Gua de Malves, qui était de refondre, de développer l'œuvre de Chambers, d'en faire une somme ordonnée de toutes les conquêtes de l'esprit. Le choix de Diderot était à la fois décisif et compromettant. On le soupçonnait fortement d'être l'auteur des "Bijoux indiscrets", roman licencieux. En juin 1746, le Parlement de Paris a condamné ses "Pensées philosophiques" parues sans nom d'auteur. En 1749, paraît alors la "Lettre sur les aveugles". Diderot est enfermé à Vincennes le vingt-quatre juillet. Le gouvernement prend alors en considération cet intérêt commercial. Diderot, dont la détention a été très adoucie, est libéré au bout de dix semaines et maintenu à la tête de l'entreprise avec l'approbation du chancelier Daguesseau. L'histoire de l'Encyclopédie est communément racontée comme une suite de persécutions et de coups terribles assénés par le pouvoir. C'est une flatteuse légende. Prenant une position antireligieuse, il était à prévoir que l'Encyclopédie serait critiquée, attaquée par les défenseurs de la religion. Pourquoi ne l'aurait-elle pas été ? En 1752, à la suite de la condamnation par la Sorbonne de la thèsede l'abbé de Prades, collaborateur de Diderot pour la théologie, le conseil d'État examine les deux premiers volumes parus. Il condamne les téméraires irrévérences de l'ouvrage, déclare alors les deux tomes "supprimés", mesure parfaitement inoffensive, puisqu'ils sont alors entre les mains des souscripteurs, et, dans ses mémoires, le marquis d'Argenson assure que Mme de Pompadour et plusieurs ministres incitent aussitôt les éditeurs, au nom de l'intérêt public, à poursuivre la publication sans désemparer. Le propos du mémorialiste est conforme à la vérité puisque, dans l'avertissement du tomme III, Diderot se dit "rassuré par la confiance du ministère public", se vante de continuerle dictionnaire pour complaire au gouvernement. Madame de Pompadour n'avait de cesse de protéger Diderot.   "On avale à pleine gorgée le mensonge qui nous flatte et l'on boit goutte à goutte une vérité qui nous est amère. On ne se fait pas toujours une langue propre à son cœur". Le comte d'Argenson, alors ministre, assure le passage en Allemagne de l'abbé de Prades et Diderot entrepose ses manuscrits chez le directeur de la librairie, Malesherbes,fils de Daguesseau. Chacune des années suivantes voit paraître un nouveau volume. En dépit des attaques de Palissot, des pamphlets, des protestations de l'épiscopat, des blâmes du Parlement, Louis XV et sa police demeurent parfaitement impassibles. Le nombre des souscripteurs atteint alors quatre mille. L'attentat de Damiens (1757), la publication de "De l'Esprit" (1758) par Helvétius, "maître d'hôtel de l'Encyclopédie", incitent enfin le Parlement à frapper un grand coup. "L'Encyclopédie", contre laquelle l'avocat Joly de Fleury prononce un fougueux réquisitoire, est inscrite sur une liste de huit ouvrages condamnés. Condamnés à quoi ? à rien. Elle ne sera pas brûlée, mais simplement soumise à l'examen d'une commission de révision qui ne se réunira jamais, avec "suppression" pour la seconde fois des tomes distribués, donc insaisissables (six février 1759). De son côté, le huit mars, le conseil d'État révoque, sans plus, le privilège d'édition, ce qui revient uniquement à retirer aux éditeurs la propriété commerciale de l'ouvrage, mais un autre privilège leur est presque aussitôt accordé (huit septembre) pour les gravures. Quant à la police, à laquelle incombe l'exécution des mesures, elle s'empresse de conclure avec les libraires un arrangement réglant la publication "tacite" des volumes suivants. L'impression continue paisiblement. Quelle est la philosophie de Diderot ? On sait qu’il professa, après d’autres et avec d’autres (Helvétius, d’Holbach) une philosophie matérialiste. Mais, si on met à part les précautions qu’il dut prendre pour s’avancer prudemment masqué, il reste que ce matérialisme est difficilement saisissable. Il expose une conception de la matière douée de sensibilité et de la nature comme étant alorsconstituée d’une seule substance matérielle éternellement productive.   "Comment s 'étaient-ils rencontrés ? Par hasard comme tout le monde. Comment s 'appelaient-ils ? Que vous importe ? D 'où venaient-ils ? Du lieu prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l 'on sait où l on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien. Jacques disait que son capitaine que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas est écrit là-haut". Toutefois ce matérialisme est avancé avec de nombreuses réserves. Diderot n’a jamais renoncé à la force curative et heuristique du scepticisme. Sous le choc de l’immatérialisme de Berkeley, il dut accepter que nous ne puissions fournir des preuves démonstratives absolument rigoureuses de l’existence de la matière. La confrontation des énoncés philosophiques spéculatifs avec les résultats encore très imparfaits des sciencesdu vivant et de la médecine le conduit à reconnaître qu’il faut encore suspendre son jugement sur des points pourtant cruciaux de son matérialisme, par exemple le passage de la matière inanimée à la matière vivante. La volonté de penser les choses dans leur spécificité conduit Diderot à se méfier des généralisations qui font bon marché des différences propres. On n’explique pas l’homme avec les mêmes concepts qui servent pourl’animal. Bref, Diderot est un matérialiste que le sceptique en lui rappelle constamment à la prudence. D’où le fait que Diderot n’eut pas la passion de convertir. Non dogmatique, non sectaire, un des effets de la position sceptique est de produire une civilité de la pensée et de la conversation. Mais elle est aussi inséparable d’un rapport libre et accueillant à l’égard d’autres doctrines plus ou moins voisines. Diderot n’a jamais caché sonadmiration pour Platon, Leibniz, Malebranche, à côté d’Épicure, de Montaigne, de Bayle, sans parler des poètes latins. Avant que le terme ne soit devenu péjoratif, Diderot fut une sorte d’éclectique. Philosophe, romancier, dramaturge et critique se rejoignent sur bien des points: esprit novateur, transgression des genres,amour du vrai, du bon, du beau dans tous les domaines, recherche d'un principe unificateur en philosophie comme en art. Et ce serait sans doute contenter les mânes de ce "touche-à-tout de génie" que de dire que son œuvre, novatrice et brillante, est frappée au coin d'une grande unité. "Je rage d'être empêtré dans une diable de philosophie que mon esprit ne peut s'empêcher d'approuver et mon cœur aussitôt de démentir".    Bibliographie et références:   - Jacques Attali, "Diderot ou le bonheur de penser" - Pierre Chartier, "Vie de Diderot: portrait du philosophe" - Anne-Marie Chouillet, "Les ennemis de Diderot" - Michel Delon, " La philosophie de Diderot" - Charly Guyot, "Diderot par lui-même" - Serguei V. Korolev, "La bibliothèque de Diderot" - Dominique Lecourt, "Diderot, passions, sexe et raison" - Éric-Emmanuel Schmitt, "Diderot ou la philosophie de la séduction" - Gerhardt Stenger, "Diderot, le combattant de la liberté" - Maurice Tourneux, "Diderot et Catherine II" - Arthur M. Wilson, "Diderot: sa vie et son œuvre"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 13/12/23
"Ne crains pas, ni ne doute, car le doute est stérile et la crainte est servile. Écoute plutôt ce battement rythmique que ma main haute imprime, novatrice, à la grande phrase humaine en voie toujours de création". C'est de l'œuvre de Saint-John Perse que nous parlons ici, non de sa vie, du poète, non pas de l'homme. On sait ce qu'il écrivait à Roger Caillois en 1953: "Aussi vécue qu'elle soit contre l'abstraction, mon œuvre entend échapper à toute incidence personnelle." Cela nous autorise sans doute à ne rappeler que brièvement ce que nul n'ignore,que, dans la vie même du poète, la mer les mers ont eu une importance et une place primordiales et furent, tout comme dans son œuvre qui se veut pourtant "hors du lieu et du temps", le lieu de prédilection. Amie d'enfance et compagne d'exil, espace offert aux voiles du navigateur solitaire comme aux méditations du grand âge, la mer est partout dans cette vie, partout dans cette œuvre, présence intemporelle, rythme vital. Cette grande œuvre, dont la composition embrasse plus de cinquante années, est d'une si magistrale ordonnance que, sur un sujet aux aspects "innombrables", il nous semble possible de proposer, sans la trahir, ce trop bref article. Si, de toute évidence, Saint-John Perse poète de la mer culmine, si l'on ose dire, avec "Amers" (1950-1957), ce "chant de mer comme il n'en fut jamais chanté", il n'est pas moins évident que la poésie de la mer n'est étrangère à aucun des cycles successifs de sa création, offrant de l'un à l'autre, en constance, la diversité de ses visages, visages réels, visages de songe. Cette poésie obéit nécessairement à la grande pulsation de l'œuvre, et peut-être ne sera-ce pas le moindre intérêt de ces pages que de mettre en lumière, de façon précise, cette oscillation majeure de la poésie de Saint-John Perse entre le monde des réalités et le monde de l'âme, et les variations étranges de son amplitude, jusqu'à la plus originale fusion. Le lecteur qui ouvre pour la première fois les recueils au programme sera séduit par la beauté des images et la force du propos, qui peuvent aussi le déconcerter. Sa lecture est arrêtée par des mots rares ou techniques, des périphrases obscures, des images insolites, mais le plus difficile à cerner est le sens de l’ensemble de chaque poème. De quoi s’agit-il en somme ? Le lecteur voit défiler des paysages américains, européens, asiatiques, des peuples saisis sur le vif "en leurs voies et façons", des époques diverses depuis l’Antiquité assyrienne jusqu’aux premières expériences de fission de l’atome en 1945. Le lecteur de "Chronique et Chant" reconnaît sans peine la thématique du grand âge et le paysage provençal, sa lumière, sa flore et sa faune. Reconstruire le monde littéraire des poèmes peut constituer une première approche valable. Saint-John Perse a écrit en 1910 à Jacques Rivière que la critique doit être un compagnonnage qui restitue à l’œuvre sa matérialité, son "carénage."   "Longue jouissance et long mutisme. Nul sifflement là-haut, de frondes ni de faux. Ils naviguaient déjà tous feux éteints, quand descendit sur eux la surdité des dieux." Le lecteur patient s’efforcera d’abord de restituer le "carénage" des poèmes, or celui-ci se trouve dans les références à l’expérience propre du poète, qui était vaste, et à une large documentation. Les connaissances de Saint-John Perse sont encyclopédiques. Dans les livres de sa bibliothèque et dans les dossiers qu’il avait soigneusement constitués, on trouve les clefs des expressions obscures des poèmes sur les pages soulignées et annotées d’ouvrages savants d’ornithologie, de botanique, de géologie, d’ethnologie, d’histoire, de parapsychologie ou d’occultisme, comme sur les feuillets de brochures ou d’articles de presse soigneusement classés. Ces recherches améliorent sa connaissance du monde réel et la précision de son lexique, il tend, selon les termes du chant II "d’Oiseaux", à retrouver la "langue très sûre et très révérencieuse" des "vieux naturalistes français", qui écrivaient à une époque où n’avait pas été consacrée la séparation de la littérature et de la science. Il y a parfois des collages issus de ces ouvrages scientifiques. S’assurer du sens littéral des mots est donc indispensable à la lecture de l’œuvre, d’autant plus que l’imagination de Saint-John Perse recourt souvent à des dictionnaires. Il y cherche des informations sur les mots eux-mêmes, sur leur formation et les liens qu’ils entretiennent les uns avec les autres. Le sens de ces mots, y compris quand ils sont techniques, est respecté. De plus, il aime jouer avec diverses acceptions d’un mot, non sans humour. Cet ensemble de références constitue le "magasin" du poète, selon l’expression employée par Baudelaire au sujet des albums de croquis de Delacroix. Pour construire les poèmes, Perse puise dans ce magasin de mots, d’images, et constitue de vastes ensembles structurés et orientés selon des pôles opposés et des réseaux d’analogies. L’attention au sens littéral des versets s’accompagne d’une exploration de l’ensemble de chaque œuvre. Par exemple, le poète, dans"Vents", est appelé le Voyageur, l’Errant, le Proscrit, le Prodigue, il parcourt de vastes territoires. Une manière d’entrer dans l’univers poétique de Saint-John Perse serait donc d’en dresser la carte et la chronologie afin de tracer ses propres sentiers à travers ces territoires variés. Le génie du poète est d'avoir laissé toute liberté au lecteur.    "Lorsque les philosophes eux-mêmes désertent le seuil métaphysique, il appartient au poète de relever là le métaphysicien." "La poésie réinvente la vie au cours des marées". La complexité de ce parcours semble contraster avec la rigueur de la composition: "Vents" est organisé en vingt-six chants à la manière des épopées antiques. Ces chants sont structurés en quatre séquences, constituées de sept chants pour la première et la dernière et de six pour les séquences ii et iii. Comment cet ensemble s’organise-t-il ? Pour appréhender la composition du poème, il faut tenir compte de trois dimensions: tout d’abord le parcours géographique de "Vents", orienté selon les points cardinaux: l’Ouest, le Sud, le Nord, l’Ouest à nouveau, l’Est enfin.On étudiera ensuite l’axe temporel parcouru, en distinguant, d’une part, une dimension horizontale, qui déroule le récit de différents épisodes de l’histoire humaine, tels que rites de l’ancienne Égypte ou de Babylone, les migrations en Amérique, des Indiens aux savants contemporains, et, d’autre part, une dimension verticale, où sont superposées les diverses valeurs symboliques de ce récit. "Joie ! ô joie déliée dans les hauteurs du ciel". La géographie du poème oppose en effet les points cardinaux. Le mouvement principal est orienté vers l’Ouest, comme les vents dominants. Les immigrants, face au vent, traversent l’Atlantique, puis le continent américain, à la recherche de terres sauvages, jusqu’aux îles du Pacifique. La séquence ii oppose l’hiver stimulant du Nord au Sud, marqué par la mélancolie et la mollesse, puis, à ce dernier, l’ascèse de chevauchées dans les paysages désertiques du grand Ouest. Mais alors que le cavalier allait se perdre au loin à l’Ouest, une main le renverse vers les métropoles dela côte Est et vers l’Europe. L’évocation de la France bourgeoise et pusillanime à la fin du poème est opposée à l’esprit d’aventure américain. "Une mer crédule et hantée d'invisibles départs, se gorgeait de poissons violets et d'oiseaux."    "Et l’homme de vigie, là haut, parmi ses ocres, ses craies fauves sonne midi le rouge dans sa corne de fer. Ceux qui sont vieux dans le pays le plus tôt sont levés à pousser le volet et regarder le ciel, la mer qui change de couleur et les îles". La poésie de Saint-John Perse, comme il l’affirme lui-même, procède par "la pensée analogique et symbolique, par l’illumination lointaine de l’image médiatrice, et par le jeu de ses correspondances, sur mille chaînes de réactions et d’associations étrangères" (Discours de Stockholm). Le sens ne vient pas d’un système dogmatique extérieur au poème, mais il est issu du réseau d’analogies tissé par le poème. Des analogies "locales", sous la forme de métaphores, nourrissent les analogies profondes, de valeur symbolique, entre les différents plans de la réalité: la nature, la vie de l’esprit, la dimension ontologique. Perse prélève des éléments du réel, les sort de leur contexte par la périphrase ou la métaphore, les chargeant ainsi d’une énergie neuve qui permet le vaste processus allégorique de l’ensemble du poème. Fidèle aux modèles romantiques admirés dans sa jeunesse, Chateaubriand, Hugo, Poe, Saint-John Perse a toujours tenu à définir la poésie comme une aventure strictement individuelle. Il écrivait à propos d’"Anabase" que cette œuvre se voulait "toujours hors du lieu et hors du temps". C’est pourquoi il n’a pas assez de sarcasmes envers la littérature engagée et déclare que la poésie se trouve au-dessus des vicissitudes de l’histoire humaine. Mais, si l’on tient compte de la configuration du champ littéraire et intellectuel de son temps, l’œuvre de Saint-John Perse est pourtant historique, car elle est inséparable de la position du poète dans ce champ. Le choix même d’une "inactualité" ne se comprend que sur la scène où il est revendiqué. Il est fructueux de situer la poésie de Saint-John Perse dans les enjeux intellectuels, éthiques et esthétiques de son époque afin de d’apprécier l’épaisseur de sens qui en fait la richesse.   "Les voici mûrs, ces fruits d'un ombrageux destin. De notre songe issus, de notre sang nourris, et qui hantaient la pourpre de nos nuits, ils sont les fruits du long souci, ils sont les fruits du long désir, ils furent nos plus secrets complices et, souvent proches de l'aveu, nous tiraient à leurs fins hors de l'abîme de nos nuits. Au feu du jour toute faveur ! Les voici mûrs et sous la pourpre, ces fruits d'un impérieux destin. Nous n'y trouvons point notre gré". Dans le "Discours de Florence", l'hommage à Léon-Paul Fargue, il développe la dimension "ontologique" de la poésieet analyse la place du poète dans l’histoire littéraire, par rapport au romantisme, au symbolisme, au surréalisme.Toutefois ces textes ne présentent pas un commentaire définitif, car Saint-John Perse, exilé en Amérique, éloigné d’un milieu littéraire qu’il estimait défavorable, a été amené à figer des partis pris qui sont souvent plus rigides dans les textes en prose que dans les poèmes où se déploient la force de l’imaginaire, le sens du rythme et le goût du jeu qui font la séduction de son écriture poétique. La correspondance publiée dans le volume de  "La Pléiade" et les éditions complètes rassemblées récemment apportent un complément indispensable à l’étude des Discours. Un renouveau de la critique persienne a suivi l’ouverture de la Fondation Saint-John Perse à Aix-en-Provence en 1976. Peu avant sa mort, en avril 1975, le poète a confié ses archives et sa bibliothèque personnelle à la Fondation Saint-John Perse, située dans les locaux de la Bibliothèque Méjanes. Finalement la lecture de Saint-John Perse exige la rigueur du philologue, la culture de l’interprète, et peut-être aussi, une intense expérience de vivant. Parce que le poème ne s’adresse pas seulement à notre raison, mais plus à notre vie qu’à notre esprit. La Poésie et la mer rendent grâces.   Œuvres et recueils poétiques:   - Histoire du Régent (1921) - Chanson du Présomptif (1924) - Exil (1942)- Poème à l'étrangère (1944) - Des villes hautes s'éclairaient (1953) - Étroits sont les vaisseaux (1956) - Discours de réception du Prix Nobel de Littérature (Stockholm, 10 décembre 1960) - Éloges, suivi de La Gloire des Rois, Anabase, (1967) - Vents, suivi de Chronique (1968) - Amers, suivi de Oiseaux (1970) - Chant pour un équinoxe (1971) - Œuvres complètes, (1972) - L'Animale (posthume 1981) - L'Incertain (posthume 2001)   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 13/12/23
"BDSM. Les règles du jeu" est un livre remarquable qui offre un regard éclairant sur le monde souvent mal compris du BDSM. L'auteur, Jessica Caruso, se démarque par sa capacité à décrire avec précision et sans jugement les divers aspects des pratiques BDSM. Ce qui frappe avant tout, c'est la qualité de l'écriture : le livre est à la fois bien écrit et accessible, rendant le sujet compréhensible pour tous. Le livre s'adresse d'abord à ceux qui sont curieux du sujet mais pourra en apprendre à ceux qui pratiquent déjà. L'auteure réussit à vulgariser le BDSM pour les débutants, présentant une analyse approfondie et neutre de ce monde. C'est cette neutralité qui fait la force de l'œuvre : elle permet de dépasser les clichés et préjugés souvent associés au BDSM, mettant en lumière une communauté régulée, solidaire et attentive au bien-être et à la sécurité de ses membres. On appreciera l'approche didactique et instructive de l'auteure. Ce livre répond à de nombreuses questions avec une grande finesse et de manière plutot captivante. "BDSM. Les règles du jeu" est un ouvrage précieux pour comprendre le BDSM. Avec son écriture fluide, son approche bienveillante et informative, ce livre est une référence incontournable pour ceux qui cherchent à en savoir plus sur l'univers BDSM. Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaires ci dessous.
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Par : le 13/12/23
"À la question toujours posée. "Pourquoi écrivez-vous ?", la réponse du poète sera toujours la plus brève: pour mieux vivre". C'étaient de très grands vents, sur toutes faces de ce monde, de très grands vents en liesse par le monde". Homme singulier que Saint-John Perse, se cachant derrière divers pseudonymes littéraires, pseudonymes comme Saint Leger Leger en trois mots ou Saint leger Leger en deux, ou St L. Leger, et enfin Saint-John Perse à partir d’"Anabase" en 1924, recueil qui fut lui même signé un temps "St-J. Perse." Grand diplomate qui a, sous la Troisième République, durablement influencé la diplomatie française. Auteur d’une œuvre poétique qui, entre symbolisme et lyrisme, a marqué la composition poétique moderne. Homme double donc, même si officiellement son pseudonyme a pour rôle de séparer sa mission diplomatique de sa vocation poétique. Alexis Leger naît le 31 mai 1887 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Fils d’Édouard Leger, avocat, et de Marie Pauline Dormoy, issue d’une famille de planteurs, Marie René Auguste Alexis passe son enfance à Pointe-à-Pitre jusqu’en 1899. Son enfance s’écoule à la Guadeloupe, une enfance heureuse d’abord dans l’îlet familial de Saint-Léger-les-feuilles, dans la petite ville voisine, dans la rue des abymes puis dans les plantations de ses grands-parents:  du côté maternel, l’habitation du bois-debout sur la côte de Capesterre et du côté paternel, l’"Habitation de La Joséphine" en souvenir de l'impératrice Marie Josèphe Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais. Vers ses onze ans, il est influencé par un ami de ses parents le RP Duss, grand botaniste qui l’initie à l’importance du langage, à ses nuances, lui parlant du nom savant et "vulgaire"des plantes, des noms évocateurs, d’une puissance poétique si extraordinaire qui frappe l’imagination du futur poète.  "Tu es là, mon amour, et je n'ai lieu qu'en toi. J'élèverai vers toi la source de mon être, et t'ouvrirai ma nuit de femme, plus claire que ta nuit d'homme et la grandeur en moi d'aimer t'enseignera peut-être la grâce d'être aimé". Puis la famille s’installe à Pau dans les Pyrénées atlantiques, où Alexis suit ses études au lycée Louis-Barthou puis à Bordeaux en 1904. C’est le poète Francis Jammes, "l’ermite d’Orthez" qu’il rencontre à Pau, qui va l’influencer et le mettre en relation avec Paul Claudel, André Gide et les écrivains de la NRF. Il publie alors ses premiers poèmes à "La Nouvelle Revue Française" en 1911 puis, en 1925, son recueil le plus célèbre, "Anabase", s’abstenant après de toute publication pendant toute sa carrière de diplomate. Première publication dans la NRF en 1909, avec "Images à Crusoé", variation poétique et évocation de la figure essentielle de l’exilé, autour du mythe littéraire fondé par Defoe. "Éloges", premier recueil proprement dit est publié en 1911 sous le nom de Saintléger Léger, frappant par l’originalité du ton. "Licence alors aux jeux du corps ! Offrande, offrande, et faveur d'être ! La nuit t'ouvre une femme: son corps, ses havres, son rivage et sa nuit antérieure où gît toute mémoire. L'amour en fasse son repaire !" Son œuvre ne comprend guère de "je", de "moi", aucun égo, il ne parle pas de lui-même. Pourtant, ses principaux recueils de poèmes sont, dans leur essence, liés à sa biographie. L’exubérance d’Éloge rappelle les paysages antillais,"ô mes plus grandes fleurs voraces, parmi la feuille rouge, à dévorer tous mes plus beaux insectes vert. les fleurs s’achevaient en des cris de perruche, ô joie inexplicable sinon par la lumière". Il passe le concours des Affaires étrangères en 1914 et pendant cinq ans, de 1916 à 1921, nommé secrétaire d’ambassade à Pékin, il change radicalement d’univers. Il en profite pour voyager en Extrême-Orient, à travers la Chine, la Mongolie, en Asie centrale et jusqu’au Japon. C’est au retour d’un de ses voyages qui l’a conduit dans le désert de Gobi qu’il entreprend d’écrire"Anabase", son œuvre la plus connue. Pour écrire, il dispose d’un calme absolu, un ancien temple taoïste dans les collines au nord-ouest de Pékin. À cette époque, il visite aussi l’archipel malais puis s’engage dans une croisière en voilier dans la Polynésie. "Anabase" sera traduit plus tard par T.S. Eliot, Walter Benjamin, Rilke ou encore Ungaretti.  "L'autre soir, il tonnait, et sur la terre aux tombes j'écoutais retentir cette réponse à l'homme, qui fut brève, et ne fut que fracas". La puissance des éléments, le soulèvement des forces de la nature impriment son rythme à "Vents". Le désespoir de quitter son pays et de devoir émigrer aux Etats-Unis après les décrets de Vichy le frappant, lui l’ancien ambassadeur de France, de déchéance et de radiation de sa nationalité, de confiscation de ses biens et de radiation de sa légion d’honneur, et sa solitude transparaissent dans son recueil "Exil". On peut suivre son parcours à travers des photos, sur un bateau en partance pour l’exil américain en 1940, à Long Beach Island, "le lieu flagrant et nul" où il écrit "Exil"en 1941 et à Hundred Acre Island en 1945. Ni vichyssois, ni gaulliste, il refuse de rejoindre les instances dirigeantes de la France Libre, et il devient conseiller littéraire à la Bibliothèque du Congrès à Washington, sous la protection du très influent Archibald MacLeisch. Il se consacre plus librement à son œuvre poétique et cette période américainesera d’ailleurs prolifique: "Exil"(1941), "Poème à l’Étrangère" (1942), "Pluies" (1943), "Neiges" (1944), "Vents" (1946), puis "Amers", son plus long recueil, qui ne sera publié en volume qu’en 1957. Le diplomate se fait alors poète.  "Amie, l'averse du ciel fut avec nous, la nuit de Dieu fut notre intempérie, et l'amour, en tous lieux, remontait vers ses sources". Le diplomate fera une brillante carrière qui sera comme une longue mise en veille de sa vocation de poète. Secrétaire de la légation française de Pékin de 1916 à 1921, directeur du cabinet d’Aristide Briand en 1925, et enfin secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, avec rang d’ambassadeur de 1933 à 1940. Il a joué un rôle important lors de la conférence de Stresa en 1935 et, conservant ce poste pendant huit ans, il a assuré la continuité de la diplomatie française face aux aléas politiques. Plus tôt, Il fut l’un des auteurs des Accords de Locarno en octobre 1925. Entre 1925 et 1932, la carrière du diplomate s’affirme un peu plus, puisque Leger devient le bras droit d’Aristide Briand, forgeant avec lui une politique d’apaisement des relations internationales, par la signature de toute une série de pactes et d’alliances, dont le fameux pacte Briand-Kellog, en avril 1928. À partir de 1933, en tant que secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères, Leger influence la politique extérieure de la France, dans la continuité de la ligne de Briand, ce qui le place en porte-à-faux des atermoiements funestes qui conduisent le gouvernement français à ratifier les accords de Munich en 1938. Alexis Leger plaidait pour une entente franco-allemande pour assurer la sécurité de la France puis de l'Europe. La question des options politiques d'Alexis Leger est complexe car en grand commis de l’État, il s'est adapté à chaque nouveau ministre, d'où des évolutions. Très proche d'Aristide Briand, il était pacifiste.  "Je sais, j'ai vu. La vie remonte vers ses sources, la foudre ramasse ses outils dans les carrières désertées, le pollen jaune des pins s'assemble aux angles des terrasses et la semence de Dieu s'en va rejoindre en mer les nappes mauves du plancton". En juin 1940, Paul Reynaud le démet brutalement de ses fonctions et Leger en est si blessé qu’il refuse toute nouvelle affectation puis choisit l’exil aux États-Unis. Profondément anti-gaulliste, il refuse toute collaboration avec le mouvement, travaille à la Bibliothèque du Congrès à Washington et dit-on, est très écouté par le président Roosevelt. Dès lors, il va s’établir aux États-Unis, Il se marie avec une Américaine, Dorothy Russel, dédicataire de "Poème à l’étrangère", qui a vingt ans de moins que lui et qu’il appelle "Dot" ou "Diane". Le prix Nobel lui est attribué en 1960. Il le doit en partie à l’action de ses amis américains et à Hammarskjöld, le secrétaire général de l’ONU qui contribuent à faire connaître son œuvre à travers le monde. À partir de 1957, il revient en France pour faire de longs séjours sur la presqu’île de Giens où certains de ses amis américains ont mis à sa disposition une propriété, "Les Vigneaux". C’est là-bas, à Giens, qu’il décède le vingt septembre 1975 et qu’il repose depuis. Qu'il réveille par le contexte le sens secondaire d'un mot, sans pour cela faire disparaître le sens principal, ou qu'il introduise un terme mystérieux qui détourne la pensée de l'univers concret, il s'entend à désarmer la rigidité du langage. Il exprime plus d'une pensée à la fois, car il fait résonner les harmoniques des mots, en les heurtant, en les accordant, en révélant par des modulations sensibles, le mouvement de ses associations d'idées. Il donne ainsi à son style poétique un caractère symphonique. C'est pourquoi il est celui que réclamait silencieusement la pensée contemporaine, de sorte que la grande aventure de l'Esprit en notre temps ne soit pas seulement exprimée en équations, mais soit illustrée dans un humanisme par des images somptueuses, des rythmes puissants et harmonieux, des sonorités vibrantes. Si Ronsard a été célébré le poète de l'humanisme de la Renaissance, Saint-John Perse demeurera le grand poète méconnu de l'humanisme du XXème siècle.    Bibliographie et références:   - Daniel Aranjo, "Saint-John Perse et la musique" - Hommage à Saint-John Perse, "Les cahiers de la pléiade" - Maurice Saillet, "Saint-John Perse poète de gloire" - Alain Bosquet, "Saint-John Perse" - Roger Caillois, "Poétique de Saint-John Perse" - Pierre Guerre, "Saint-John perse et l’homme" - Jean-Marc Tixier, "Saint-John Perse à Giens" - Renaud Meltz, "Alexis Leger dit Saint-John Perse" - Colette Camelin, "Saint-John Perse" - Paul-Henry Thomas, "Saint-John Perse, le poète diplomate"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir. 
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Par : le 12/12/23
-Bonjour camarade général Valeri. Merci d'avoir pu vous libérer pour cet entretien. J'ai une mission spéciale pour vous.  -Pas de problème camarade Président. Toujours partant, vous le savez bien. De quoi s'agit il?  - Nos troupes poussent de partout sur la ligne de front de l'opération spéciale. Rien ne presse,  le piège fonctionne bien.  -C'est tout de même dommage que nos cousins ukrainiens soient tombés dans les griffes de la CIA et qu'ils soient envoyés par dizaines de milliers se faire massacrer sous nos obus.  -c'est leur problème s'ils croient la propagande occidentale.  -Justement, c'est cela votre mission. Liquider des agents de la CIA et de l'OTAN derrière les lignes. Nous en avons localisé une dizaine de plus, ci joint les dossiers et instructions. Faites de votre mieux comme d'habitude.   Valeri quitte Moscou dans le jet privé de sa milice Stalin. Il allume un bon havane et consulte tous les dossiers. Il réfléchit. Il a envie de s'amuser.  Il ne veut pas seulement liquider ces agents, cela c'est routine, il veut aussi terroriser.  Le cas de l'agent Brian, cet agent spécial de la CIA retient son attention. Un très bon agent , qui a cause beaucoup de dégâts. Un redoutable, toujours sur ses gardes, très efficace. Peu de défauts. Il appele la capitaine Lena.  -bonjour Capitaine, j'ai une mission pour vous. Je vous donne les détails et on monte l'opération des mon arrivée à  la base. A tout à l'heure. L'avion se pose et Lena accueille avec un beau sourire son général.  C'est une russe blonde aux yeux bleus acier, vraiment époustouflante de beauté.  Avec humour elle écarte légèrement les cuisses et claque des talons pour saluer. Elle adore prendre cher avec Valeri.  C'est électrique, direct, sans la moindre barrière, comme toujours avec ceux qui risquent très souvent leur vie au combat. Plus rien à foutre . Chaque instant est précieux. Lena n'a même pas mis de petite culotte et c'est une sage décision car avant toute chose, elle se fait violer et sodomiser dans le véhicule qui conduit aux bureaux. Valeri ne perd jamais de temps. Lena écarte les cuisses et se masse la chatte, les pieds poses sur le tableau de bord.  -putain que c'est bon de se faire violer. Cela donne les idées claires. Valeri lui caresse ses cuisses musclées. Lena sent bon la femme russe.   -Tu feras gaffe cette fois. J'ai pas envie de te perdre.  Lena ne dit rien. C'est pas coutumier que Valeri tienne de tels propos. Cela va être hard... -Bon je te confie le sergent No, pour t'aider dans cette mission.  -l'ours Blanc de Zemble? Le colosse qui peut faire éclater un crane d'un simple coup de poing?  La capitaine Lena se met de suite au boulot et décide de rendre visite à la tanière du sergent No. Une cabane dans une dense forêt de sapin et de bouleaux. Il faut marcher pour y arriver. Pas de route et un vague sentier. Elle devine qu'elle est observée.  Alors en bonne salope, elle retrousse sa jupe et pisse au pied d'un arbre. Elle prend bien soin de montrer sa chatte et son cul somptueux. Histoire non pas de montrer patte blanche, mais chatte ouverte.  Elle trouve enfin la cabane. Le sergent No l'attend,  l'œil brillant. Il en a toujours pincé pour cette superbe salope de Lena.  Son pantalon fait une grosse bosse.  Lena se plante devant lui et écarte les jambes. - Bon tu me baises bien d'abord. On se boit une vodka et après on étudie cette mission .  Une femme qui sait commander les hommes. Elle ouvre le pantalon du monstre de zemble et dégage non pas un sexe mais un tronc d'arbre. Cette salope de Lena en a vu des queues mais comme celle la....Elle a tout à coup un doute, elle craint la perforation. Trop tard .  Le monstre de zemble l'a déjà placée au dessus de son gland en forme de champignon atomique. Il soulève Lena comme de rien et veut se l'enfiler droit, direct. Elle a beau avoir été élargie par bien des bites, mouiller facilement, impossible de faire rentrer un membre pareil. Les deux sont frustrés. Lena lui propose de le sucer.  Des les premiers coups de langue elle recoit des litres de foutre amer sur son beau visage. Du foutre qui pue le fauve en décomposition. Mais en bonne salope Lena s'en délecte. Elle prend bien soin de vider le monstre de zemble. Elle adore de toute façon le sperme. Peu importe le trou pour se l'injecter à fortes doses. Elle se sent en pleine forme. -Putain ton sperme pue la mort aux rats mais il est excellent, c'est même le meilleur. Il fait un bien fou dans le gosier.  Ce sera déjà ça pour cette mission. Deux jours plus tard, Lena et le monstre de Zemble franchissent les lignes ukrainiennes comme de rien. Deux ombres qui glissent dans la nuit et filent vers Kramatorsk. La ville est fortifiée et sert de centre de commandement, et de réserve pour les troupes , les munitions, le matériel.  C'est un vrai nid de scorpions pour les deux agents russes. Heureusement cette ville est composée à très grande majorité de population russophone et les soutiens parmi les civils ne manquent pas, même s'ils n'osent pas se montrer par peur des représailles. Lena et No vont être hébergé par mam Denisova, une vieille femme qui comme beaucoup ici, a perdu son mari trop tôt à cause de la vodka, le fléau du grand Nord et du grand Est. Mam Denisova adopte de suite le monstre de zemble et se prend même d'affection pour ce colosse dont nul ne sait vraiment la force.  C'est à se demander s'il ne pourrait pas tordre un canon de panzer avec ses seules mains velues. Mam Desnisova le cajole, lui prépare du thé et des petits gâteaux. Une bonne mission pour le sergent No. -Je comprend que tu sois célibataire mon petit. Tu dois avoir un sexe monstrueux. Aucune femme ne peut le recevoir entre les jambes.  -Et son sperme pue pire qu un troupeau de boucs des Carpates qui n'ont pas saute des chèvres pendant des mois. Une odeur horrible. C'est con, mais j'adore. Son sperme fait un bien fou. On devrait le vendre en petite fioles pour les japonaises ou les chinoises comme aphrodisiaque. Tu as de l'or dans les burnes, rajoute lena en souriant.  -Profitez, riez, faites l'amour....vous ne savez pas si tout à l'heure vous serez encore en vie. Encore un peu de thé  mes enfants ?  - Vous avez raison mam, avec nos cons d'artilleurs qui sont souvent saouls comme des barriques dès 6 h du matin, ce que nous risquons le plus ici , c'est un obus russe. Allez à la santé de nos crétins d'artilleurs! Rajoute Lena qui reluque la bosse du pantalon du sergent No. Elle se demande s'il ne faudrait pas rajouter un peu de sperme mort au rats dans son thé.... Quelques jours ont passé.  No reste planqué. Avec sa masse de colosse il est aussi visible qu'un éléphant dans un couloir. Et donc pour lui, c'est thé et petit gâteaux, en compagnie de mam Denisova. Par contre la couverture de Lena s'est mise en place. Elle a trouvé un job de pute de luxe dans le meilleur bar hôtel bordel de kramatorsk. Un lupanar douillet pour les officiers et officiels.  Elle se fait passer pour une jeune veuve qui vient de perdre son mari sur le front et qui veut se faire de la tune pour élever ses deux gamins. Il faut dire que les mafias russes et ukrainiennes ne sont pas du tout en guerre. Elles s'entendent même fort bien. Les guerres ont toujours été des périodes bénies pour les mafias. Et là, russes et ukrainiens savent se gaver main dans la main. Entre les subventions colossales des occidentaux, les budgets militaires russes qui explosent, les matériels sophistiqués qui disparaissent, les trafics de tout, y compris d'humains,  la criminalité de l'ombre est florissante. Et les marches sont si juteux qu'une guerre entre mafia russe et ukrainienne ne servirait à rien, autant s'entendre et se partager les gâteaux. Lena n'a eu aucun mal à se faire recruter comme pute pour un bordel à l'arrière. Ce n'est qu une partie des activités de ces mafias et les russes font de même de leur côté pour siphonner les soldes des soldats en manque. Pute, un métier qui plairait bien à Lena. Parfois elle regrette presque sa passion pour les armes, les combats, les coups tordus des services. Alors elle est aux anges. Pute et militaire choc. Rien que d'y penser elle jouit presque. Il suffit qu'elle se touche un peu et c'est des orgasmes en série garantis. Et une femme qui pue le sexe et l'amour comme Lena, cela excite au plus au point les militaires en manque de câlins.  Les mâles sont attirés par cette bombe sexuelle qui pue les hormones de femme en chaleur, degoulinante de cyprine bien odorante. Ils sont comme les chats qui font des kilomètres pour baiser. Lena avec son cul de rêve à vite mis le feu à  kramatorsk.  Mais c'est là, qu'elle va montrer qu'elle est une parfaite salope. Au lieu d'enchaîner les passes,  ce dont elle meurt d'envie, elle préfére se retenir complètement pour devenir une pute domina de luxe. C'est la seule façon d'attirer la mouche Brian dans sa toile d'araignée pour le flinguer. Son seul point faible sur sa fiche. Il aime les femmes dominatrices. Il n'est pas soumis, ne pratique pas le bdsm, mais il aime les domina racées.  C'est ainsi. Et l'araignée Lena tend patiemment sa toile.  Elle n'a eu aucun mal à convaincre son gang de souteneurs que son talent c'était de faire la pute dominatrice. Cela gagne bien plus. Bon,  pour se laisser convaincre,  les malfrats ont d'abord voulu se faire lena pour voir si elle connaissait bien le job de pute. Visiblement elle a gagné facilement ce premier round. Le patron du bordel de luxe a vite compris  qu'il pouvait se garder la chatte si jouissive de Lena pour lui seul. Interdiction pour les clients de baiser Lena. On ne couche pas avec une dominatrice. C'est elle qui encule les clients et les fait raquer cher pour cela.  A présent il nous faut parler du gode bien spécial qu'utilise la capitaine Lena pour provoquer des orgasmes prostatiques à répétitions chez ses clients qui en deviennent vite hyper addicts.  Il s'agit d'une sorte de gros feeldo ou gode sans ceinture.  La partie qui rentre dans la chatte de Lena à été moulée directement dans son vagin pour bien tenir et lui procurer beaucoup de plaisir en pressant délicatement son point g. Pour lena s'est jouissif rien que de porter son gode.  La partie saillante reproduit un beau sexe mâle avec des parties bien arrondies pour faciliter la penetration anale. A sa base, là ou ce gode va toucher la prostate,  se trouve un dispositif spécial de massage de cette dernière. Un coup de maître des services bricolages divers qui existent dans toutes les agences de renseignement. Le gode sans ceinture qu'utilise la sublime Lena est sans équivalent sur le marché des sextoys.  Le massage prostatique et les orgasmes qui vont avec sont garantis. Et cette parfaite salope de Lena n'a pas eu besoin de lire la notice pour apprendre à faire jouir comme des petasses en chaleur les culs des males.  Et comme elle prend son pied elle aussi de l'intérieur,  c'est vite devenue une maniaque de ce god sans harnais.  Sa réputation d'enculeuse experte a vite dépassé les bordels de kramatorsk.  Le câble de Langley est arrivé en urgence dans le bureau de Brian. "Attention. Cette pute du dossier prioritaire est la capitaine Lena Boriztsov de la milice privé Stalin qui appartient au général Valeri. Celui qui a neutralisé la générale Jennifer et détruit deux systèmes himars au passage. Nous vous conseillons de l'arrêter et de la faire parler. " Brian prend le temps de réfléchir. Il se sert d'abord un bon whisky et allume une clope. Arrêter cette salope....oui, c'est la facilité.  Rien ne presse. Pourquoi pas essayer de choper le général Valeri. Sa bite est mise à prix et la cagnotte dépasse les 20 millions de $. Jennifer était une lesbienne notoire et ses amies ont jure d'émasculer Valeri à vif et de bouffer ses couilles devant lui avant de l'empaler. Ah la vengeance ! Cette cagnotte c'est tentant. Il décide de se rendre au bordel pour voir d'abord la tronche de Lena. Erreur fatale, il ignore que de chasseur il devient chassé.  Il est venu sans ses gardes du corps. Il s'assoit, commande un bourbon glacé et allume une autre clope. Les filles de la salle commencent à  lui tourner autour. Toutes sauf une, Lena. Brian chasse la nuée des voltigeuses en mal de sexe et de dollars. Il fait semblant de rien. Pauvre Brian, il ignore qu'il n'est plus qu'une mouche qui s'approche d'un filet mortel. Chaque regard qu'il lance vers Lena fait monter son désir dans ses reins. Quelle superbe femme, cette capitaine, plusieurs fois décorée pour haute bravoure! Ce n'est pas une pute comme les autres, Lena respire la classe. Merde tout ce qu'il aime chez une femme. La beauté, l'intelligence, l'autorité, la classe. Et son désir qui gonfle de plus en plus. Il n'en peut plus. Il s'approche du comptoir ou Lena boit un thé, jambes sagement croisées.  Tenue de domina impeccable.  Pauvre mouche qui se rapproche de trop près.... -Bonjour, moi c'est Brian, je peux louer une heure vos services simplement  pour parler avec vous?  -300 $ cash et 50 pour le taulier du comptoir.  -Cela fait cher la causette. - Si t'as pas les moyens tu dégages, minable, ou je te fais dégager. - Si si , j'ai les moyens, voilà 500. Brian pense mettre cela sur la note de frais pour Langley. La mouche ignore qu'elle n'aura pas le temps. - Ok allonge la tune. De quoi veux tu parler le yankee.   - Du général Valeri. Je suis journaliste au Washington Post. Je voudrais une interview exclusive.   - T'es débile ou quoi le yankee? T'es pas plus journaliste que moi je suis pute . Montons dans ma chambre pour causer au calme. Donne 100$ au taulier au passage. Brian hésite. Mais sa bite est dure en présence de Lena. Il n'y peut rien. Toutes ses barrières de défense ont saute d'un coup. Pauvre mouche.  Brian la suit et admire ses longues jambes fuselées et comme moulées à la perfection. Au moins il emportera ce rêve dans la mort. C'est vraiment  con une mouche.  Dans la chambre, Lena se déshabille et se montre entièrement nue. Bryan suffoque. Il n'a jamais vu une femme aussi belle. Il sait bien que c'est une salope. Que Valeri la tronche, qu'elle adore le sexe. Pour lui c'est comme si elle était vierge. Même nue, Lena est une sainte à ses yeux. L'amour ne rend ni fou ni aveugle, non, c'est bien pire, c'est un licol couvert de sang.  Tout est allé très vite Bryan n'a pas vu la mort venir. Une frappe directe lui a écrasé la gorge. Il ne peut plus respirer. Il suffoque. Lena s'approche et l'embrasse à pleine bouche.  -adieu mon amour.   Voilà Bryan est mort. Une mouche de plus dans la toile de l'araignée impitoyable de la milice Stalin.  Il est temps de démonter et de rentrer.  Sur le chemin du retour, Lena repense au goût du dernier baiser de Bryan. - Tu sais No, c'est vraiment con un homme amoureux.  Allez baisse ton froc et donne moi ta bite qui pue l'ours qui sort d'hibernation. Donne moi ton sperme. Je veux me nettoyer la bouche et rincer mon gosier de mante religieuse qui tue ses amoureux.  -Oui , Maitresse Capitaine, voilà!   
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Par : le 12/12/23
"Point n'est besoin d'écrire pour avoir de la poésie dans ses poches. Il suffit juste d'avoir le coeur dans sa poche". Léon-Paul Fargue ne semble encore exister parmi nous que par ses immenses talents de chroniqueur, d’amoureux des rues de Paris. Il est bien plus que cela. Il faut aller vers Léon-Paul Fargue par désir d’enfance, de tendresse, de retrouver les chemins cachés de la ville et des hommes, envers celui qui bien au-delà de son livre "Le piéton de Paris" aura cheminé en nous. Paul Valéry disait de lui: "Poète, constamment poète", et Rilke écrivait en 1926: "Fargue est un de nos plus grands poètes." Et même Paul Claudel dans une autre révélation: "Poète né, Faiseur de vie, associé et collaborateur de la création et "un de ces hommes exceptionnels de qui on est constamment en droit d’attendre l’inattendu." Il était l’homme errant, portant en lui un sentiment du tragique, il était un veilleur du temps qui fuit, de la destinée qui se dérobe. On a surtout retenu le chroniqueur étincelant, l’amoureux des rues de Paris, mais il fut aussi un bien grand poète frappé du sceau de la tristesse. Il fut un passant considérable, une présence merveilleuse, notre désordre si magnifiquement familier. Admiré également par Gide, Ravel, Satie, Jarry, Joyce, Saint-Exupéry, Picasso et bien d’autres, sa paresse et sa timidité ont été un obstacle à la publication de ses œuvres. "Haute Solitude et "Le Piéton de Paris" vont briser son isolement littéraire, mais c’est davantage pour ses proses de souvenirs que se fait sa réputation. Il finit par n’être qu’une sorte de témoin de son temps et de Paris, un peu à la Doisneau ou Prévert.    "La poésie hélas n'a lieu que pour quelques-uns. Et pourtant, elle se manifeste partout. Même là où on l'attend pas". Après 1955, un silence assourdissant tombe sur l’œuvre entière. En 1963, c’est Saint-John Perse qui remet Fargue dans la mémoire des gens en signant une préface à ses poèmes chez Gallimard: "Et par la grâce d’un chant pur au plus secret de l’être et du songe de l’être, il sut, d’un même mouvement, mener le sentiment des choses à leur source, l’ombre des choses à leur clarté première, jusqu’en ce lieu très sûr, ou très suspect, où l’homme et le langage confondus sont, comme dans un seul acte et dans une même parole, d’un même souffle proférés."Mais depuis, la poussière à nouveau retombe, comme neige du passé enfui, sur Fargue. En effet il est par trop inclassable, hors des courants, des systèmes de pensée, des chapelles littéraires. Il est insaisissable avec sa lucidité aveuglante, son ironie décapante. Faisons-le revenir parmi nous en lui rendant un hommage mérité. Seul le poète sera honoré, car lui reste à découvrir, alors que le chroniqueur, l’errant, est devenu légendaire. Et c’est bien dans ses poèmes que vit son domaine profond, lui le témoin du monde éphémère. Ami autant de Marcel Proust que de James Joyce, de Mallarmé que de Paul Valéry, d’Alfred Jarry et Valéry Larbaud son ami fidèle, Léon-Paul Fargue a ébloui son temps. Il lui reste encore à illuminer le nôtre.    "Discerner le murmure des mémoires, le murmure de l'herbe, le murmure des gonds. Il s'agit de devenir silencieux pour que le silence nous livre ses mélodies. Écrire, c'est seulement savoir dérober des secrets pour mieux les offrir à tous". Avec ses compagnons de tournées nocturnes, Alfred Jarry, André Beucler, Valéry Larbaud, Brassaï, Léon-Paul Fargue n’était pas un simple fêtard, il bâtissait sensation après sensation, rencontres après rencontres, son univers poétique, son art de vivre. Là il se délivrait de ses fantômes, de ses angoisses tapies en lui, sans gémir: "Sache souffrir. Mais ne dis rien qui puisse troubler la souffrance des autres." Champion de billard, champion de la gymnastique des mots, il marchait en fait au bras de la nuit. Et il n’aura jamais, au grand jamais, exercé la moindre fonction officielle. Libre et ludion de la vie qui passe, il montait et descendait dans ses marches des émotions, dans ses états d’âme cachés au fond de lui-même. Il se disait "admirablement inutile, mais tout aussi indispensable qu’une robe de femme." Léon-Paul Fargue aura été finalement un badaud, parfois dolent et paresseux, car trop doué, souvent piquant, toujours tendre. Mais il est l’attraction des dîners mondains où l’on se l’arrache pour ses bons mots, sa magie verbale. Mais il termine ses nuits aux halles devant la soupe à l’oignon ou dans un bordel sordide, ou dans un hôtel escorté de ses belles amies, où le long des réverbères de la vie.    "Un enfant court autour des marbres, une voix sourd des hauts parages. Les yeux si graves de ceux qui t'aiment songent et passent entre tous les arbres. La nuit, aux grandes orgues de quelque gare, gronde alors la vague des vieux départs". Homme libre, mais terrassé par l’ombre du père enfui, il se dévoile peu, avec une vie qui semble certes bizarre mais sans événement considérable, "sans drame éloquent", sans engagement profond. Il laisse croire une certaine image de lui. Accoudé à la fenêtre de sa propre vie, il regarde défiler les gens, les souvenirs et les années. "Accoudé à ma fenêtre, je pleurerais de longues heures de larmes sur ces silhouettes qui se promènent dans la foule, oui je pleurerais d’impatience et de ferveur, je pleurerais de solitude, si je ne savais que moi aussi, tout à l’heure, je me laisserai glisser sur la pierre décolorée et meurtrie, l’âme au fond des poches, les poches béantes, la vie pesante comme un journal mouillé et les yeux fatigués par les nuits de souvenirs." Haute solitude, accoudé. Il raconte ainsi sa vie: "Je suis né à Paris dans le premier arrondissement, au 8 de la rue Coquillière. Mon père et mon oncle avaient des ateliers de céramique et de verrerie. J’ai été élevé à Montrouge, rue Mouton-Duvernet. De là nous allâmes à la Chapelle où mon père, après avoir été ingénieur chez Faber en sortant de l’École Centrale, fit fortune en inventant une plume miraculeuse écrivant sans encre, qui annonçait le stylo, et un traitement nouveau des perles de couleur. Cette fortune, il l’a perdue en la plaçant dans d’autres inventions. À ce moment-là je faisais de la peinture. Au lycée, j’avais toujours les prix de dessin, et je me croyais quelque chose. Je fis donc plus beaucoup de peinture, mais j’avais déjà mon cahier de poésie." Le reste rappelons-le brièvement.    "Qui dit cérébral ne dit pas nécessairement intelligent. Repassez ça de temps en temps.” "Dans un vieux rêve au pays vague, des choses brèves meurent sages pour la musique des rêves de tous les vagabonds". Léon-Paul Fargue est né à Paris, le quatre mars 1876, de Marie Aussudre, modeste couturière, et de Léon Fargue, ingénieur, qui ne devait le reconnaître que seize ans plus tard, ce dont il souffrira sa vie durant. La figure du père absent sera toujours présente dans son œuvre. Ce père qui veilla quand même sur lui et lui ouvrit l’univers de la lecture et des études. D’abord placé à l’institution de jeunes gens de la rue Montaigne, il fit de brillantes études au collège, le professeur d’anglais était précisément Mallarmé, puis au lycée Janson de Sailly. Il entre au même moment en khâgne au lycée Henri-IV, où il suit les cours de Bergson et rencontre Alfred Jarry. Il refuse la vie royale de Normal Sup pour se réfugier dans l’oisiveté en essayant la peinture et le piano, et surtout la poésie. Très tôt introduit dans les cercles littéraires, où il brille de mille feux, il se lie d’amitié avec Claudel, Valéry et Gide, Debussy, Marcel Schwob, Henri de Régnier, Pierre Bonnard, Raoul Dufy, Maurice Denis, et Maurice Ravel avec qui il fondera la bande des "Apaches d’Auteuil" en 1902. Il fonde des revues, mais reste fidèle à Montmartre et au "Chat Noir", à l’ombre de Verlaine. Mais son ami Jarry meurt à trente-quatre ans en 1907.    "Alors, paix sur la terre aux hommes de bonne incohérence." "J’ai tant rêvé, j’ai tant rêvé que je ne suis plus d’ici. La grenouille du jeu de tonneau s'ennuie, le soir, sous la tonnelle". Demeuré seul, Fargue va continuer ses périples dans la nuit, dans des endroits plus ou moins avouables, plus ou moins connus. Il continue à déployer toute sa verve, son génie du jonglage des mots dans les salons, mais sa part d’ombre, il la réserve à l’écriture de poèmes. En 1900, après trois ans de service militaire, Fargue retrouve Paris et épisodiquement la fabrique de son père, verrier d’art et céramiste, dont il héritera à la mort de celui-ci en 1909. Mais cela n’était pas là sa vocation. Il ne publie presque rien durant cette période, mais il participe au début de "La Nouvelle Revue Française". En1909, il rencontre Valéry Larbaud et ce sera une amitié profonde et durable. En 1912 paraît "Poèmes" son second livre. Mobilisé en 1914 à Laon, il se fera réformer et retrouvera Paris, et ses amis Jean Cocteau et Erik Satie. Dans les années 1920, Fargue fonde et dirige la prestigieuse revue "Commerce" avec Valéry Larbaud et Paul Valéry, puis Jean Paulhan. Il côtoie le mouvement surréaliste, Philippe Soupault et Robert Desnos, mais sans vouloir rejoindre le groupe. Mais il rencontre également André Malraux, Antoine de Saint-Exupéry qui fut son grand ami "Tonio", Joyce, Beucler ou Michaux.   "Elle en a assez d'être la statue qui hurle en silence un grand mot: Le mot. Elle aimerait mieux être avec les autres". Manquant désormais d’inspiration, il se réfugie dans les années trente dans la chronique journalistique, où il abordera pleins de sujets allant des rues de Paris, à la mode, à la critique d’art ou d’autres thèmes allant du loufoque au sérieux. Sa mère tant aimée meurt le 21 avril 1935. En 1939 il publie son livre le plus connu, qui lui servira aussi de surnom: "Le piéton de Paris. " En 1941 il publie "Haute solitude" son chef-d’œuvre poétique. Il est frappé d’hémiplégie en 1943, lors d’un déjeuner avec Pablo Picasso. Cloué par la paralysie au 1, boulevard du Montparnasse, domicile de sa femme peintre Chériane (1900-1990) qu’il avait épousée en 1935, il garde cependant jusqu’à la fin une activité littéraire intense en ce lieu et tous les dimanches tient salon. Il y meurt le 24 novembre 1947 à l'âge de soixante-et-onze ans. Lui qui parlait aussi remarquablement qu’il écrivait, "Je suis tel sur le papier qu’à la bouche", aura fasciné son temps, sans doute gâché bien de son talent, pour le plaisir d’un bon mot, d’un éclair spirituel. Grand enfant en fait qui n’aura pas "guéri de sa tendre jeunesse." Sa tristesse désabusée fait de lui l’un des poètes les plus insolites, et qui nous demeurent chers.    "Elle aimerait mieux être avec les autres qui font des bulles de musique avec le savon de la lune au bord du lavoir mordoré qu'on voit, là-bas, luire entre les vertes branches. On lui lance à cœur de journée ne pâture de pistoles". Paul Valéry saluait l’originalité de son art, et Rilke écrivait en 1926: "Fargue est un de nos plus grands poètes."Saint-John Perse le situe entre Claudel et Valéry, à l’un des sommets de la poésie française. Ce sont des repères, au-delà du laconisme des dates. Léon-Paul Fargue, 1876-1947. Il y a l’œuvre. Fargue ou le poète de la cité. En ce qui concerne la présence de la ville dans la littérature moderne, il fut un précurseur, trop oublié de nos jours. Il est vrai que les légendes autour de sa vie ont fait du "Piéton de Paris" justement un poète de légende, ce qui ne doit pas nous masquer, aujourd’hui, l’importance de son œuvre poétique, qui est exactement cette tentative de dire la ville et de la vivre dans et par les mots. Poète citadin comme Baudelaire, qu'il admire, Fargue l’emporte sans doute sur Apollinaire, son contemporain, par ce sentiment du tragique de notre condition dans les dédales de la cité. Car s’il fut piéton, il n’était pas simplement flâneur dans Paris, traquant l’insolite dans les rues, écrivant dans l’espace urbain la phrase de son poème, afin de trouver enfin un sens à son existence d’homme errant.    "Qui la traversent sans lui profiter et s'en vont dans les cabinets, et le soir, les insectes couchent dans sa bouche". Il écrivait cette vie dans les rues et sur les façades, et la ville, à travers cette douleur qu’il cherchait à comprendre alors qu’elle le traquait, écrivait son poème. Elle est donc aux origines, à l’origine de la parole de Fargue. Pour lui, homme en marche, elle est beaucoup plus qu’un mythe: être de chair, être vivant, avec qui il n’en finit pas de lutter. Avec ses incessantes métamorphoses, Paris lui fut aussi un miroir, qui lui disait sa fragilité d’"insecte" filant sa phrase dans ce cadre où, pour reprendre la définition de Baudelaire, tout lui devenait allégorie. Ville-miroir mais également ville-prison, car le modernisme envahissant paralysait peu à peu et contrariait toute entreprise de poétiser le réel. Ville-femme enfin, impitoyable et tyrannique, qui lui impose sa loi et va même jusqu’à l’empêcher d’écrire. Et c’est pourquoi, à cause d’elle, il interrompt son poème, pour ne plus parler que d’elle, précisément, dans ses articles."J’habiterai mon nom", écrit Saint-John Perse. À quoi Fargue, par son œuvre, fait écho: "Ville, j’habiterai ton nom."    "Il n’est pas nécessaire d’écrire pour être un poète. Il faut et il suffit d’être en état de grâce et de contemplation". Pour qui entreprend le voyage dans la poésie de Fargue, il y a d’abord et sans cesse la présence de l’homme, sa respiration pourrait-on dire, à quoi s’accorde le rythme des mots, des phrases, de la musique du dire sur la page etdu nous. C’est une poésie du sentiment, avec toutes les fièvres, l’incertitude en quête, l’errance jamais interrompue dans les moindres continents de la mémoire, à travers les "épaisseurs" de ce qui est reconnu et aimé. De l’espace géographique, celui de la cité, à l’espace sémantique, on ne trouve que la démarche de Fargue elle-même. C’est dire que la poétique se confond avec la vie, elle est cette vie. Alors que souvent la poésie n’est plus qu’écriture, exercice où l’auteur s’efface au profit d’une réflexion sur le langage, la parole de Fargue nous ouvre le cœur de l’être. Car elle est parole en acte, véritable "chasse au bonheur" dans le ressassement des événements d’une vie, où la biographie ne cesse d’exister qu’au profit de ces "instants" cristallisés que sont les poèmes. Ainsi l’expriment les titres repères. Banalité, c’est l’appréhension du quotidien "vécu." Espaces, la topographie minutieuse et pourtant "rêvée" des lieux. La déambulation, dans une ville de songe qui supplante la cité aux incessantes métamorphoses, avec "Le Piéton de Paris", "Méandres", et "D’après Paris." La conquête toujours renouvelée des terres intérieures, dans "Refuges" ou "Haute Solitude", ces terres du temps qui tremblent sous nos pas et paraissent se dérober, alors que seuls les mots permettent de les transcrire, les connaître, les saisir enfin grâce à une brillante écriture.    "En vain la mer fait le voyage du fond de l'horizon pour baiser tes pieds sages. Tu les retires hélas toujours à temps". Léon-Paul Fargue ou le "Piéton de Paris". Si la ville est bien ce lieu poétique où l’homme s’efforce de définir "le secret de ses jours", elle n’apparaît jamais comme simple décor ou cadre de sa quête. Elle vit en lui, comme il habite en elle. Ainsi s’établit ce dialogue des images-souvenirs, dialogue d’un homme avec lui-même que l’on perçoit aussitôt dans le ton, dès la phrase inaugurale. Nous découvrons ainsi un poète qui se parle en même temps qu’il parle à l’autre, en un dialogue sans cesse repris et poursuivi entre le veilleur et les ombres, entre les choses et la conscience, la sensibilité et l’imaginaire au travail. C’est ainsi que l’explorateur des quartiers familiers de la grande ville n'aspire qu'à reconnaître ces "lointains graves" dont la musique ne cesse de le hanter. À côté ou par-delà les mouvements littéraires de son temps, symbolisme ou surréalisme, il couve sa voix dans l’intimité bouillonnante de Paris, mais aussi dans l’enfance, toujours présente, dans l’amour et ses courses effervescentes, dans la mort et son cortège de masques, dans le voyage, enfin, d’un citadin qui devient le témoin de l’éphémère, car les pierres, les maisons, les êtres aussi,tout échappe à notre saisie. Il ne reste que le poème. "Je ne suis ni philosophe, ni théologien, ni partisan. Peut-être ne suis-je poète que par le drame de voir mourir autour de moi des physionomies et des façades." Humilité dans l'âme.    "C'est déjà bien assez d'être pauvre, s'il fallait encore se priver de tout !". "Tu te tais, je ne dis rien, nous n'en pensons pas plus, peut-être. Mais toutes les lucioles ont tiré leur lampe de poche". De la rue du Colisée à la gare de l’Est, des jouets de l'enfance à la présence-absence du père, du monde des insectes à celui des automobiles, Fargue ne s’arrête pas de voyager. Dans sa mémoire et dans celle de la ville, mais surtout dans le sentiment bref et illuminé d’un instant reconquis. Dans la rue, comme dans le dédale de sa longue phrase ininterrompue. Ainsi il construit et donne à voir sa ville, en architecte et en urbaniste, préférant le poème non versifié (poème en prose) dont il est un des maîtres incontestés, avec Baudelaire et Lautréamont. Avec la déambulation dans la ville, à travers l’œuvre en vers et en prose, un mystère s’impose au lecteur. La vie de la campagne, si présente partout, avec son monde minuscule, au ras de l’herbe, ses insectes, toute cette population, aux noms parfois imaginés. D’où cela vient-il ? Du Jardin des Plantes, à Paris, dont Léon-Paul fut un visiteur assidu dès l’enfance ? Aux habitants des cités devenues inhumaines, la voix de Fargue, en sa modulation grave et tendre, apparaîtra toujours comme une veilleuse, vigilante vigie témoignant pour l’homme et son précaire destin. Fargue était le Cartier-Bresson de la littérature de Paris.    "Tout exprès pour faire briller sur tes yeux calmes la larme que je fus un jour obligé de boire. La mer est assez salée". La province ? Ces mots restent vagues. À André Beucler, compagnon de la NRF et des balades parisiennes, il confie avec précision: "C’est à Chaillac et à Saint-Benoît-du-Sault que je suis devenu poète, en regardant, au bord de l’Anglin, les nasicornes et les nautonectes se faire des confidences avec les fleurets de leurs antennes, échanger de la télépathie sans fil dans un langage de pincettes." Voici un terroir, une géographie qui nous mettent en prise avec une réalité. Mais qu’en est-il de l’œuvre poétique elle-même, de ses références à un réel ? Rares sont les localisations dans la campagne, les noms de lieux en une province précise, alors que l’œuvre s’appuie sur tant de souvenirs et se nourrit d’eux, et se fait à partir de cette alchimie de l’imaginaire avec une mémoire sélective, pour dire justement son enfance et sa découverte du cosmos. Fargue nous apparaît si souvent en exil dans sa ville, à cause des allusions, des rêveries à un pays lointain, celui de sa tendre enfance, à cause de cette "présence" d’une campagne connue puis perdue, heureuse en un mot.    "Une méduse blonde et bleue qui vient s'instruire en s'attristant traverse les étages bondés de la mer, nette et claire". Et le voici au pays de ses enfances, qu’il a toujours reconnu, tel qu’il le retrouve dans les poèmes de "Pour la musique", dont les titres à eux seuls apparaissent comme autant de jalons: "Au pays", avec la magie du nom de Cromac; "Dimanches" et le "parc bleu de pluie" lorsque "ceux qui m’aiment sont là"; ou les habitants de Chaillac, Camélia jouant de l’harmonium et le comte de Beaufort qui "jouera du cor", sous le titre explicite "En vacances". Où l’on découvre aussitôt ces mêmes "insectes" qui hantent telles pages des Poèmes, dès 1905, où surgit "l’âme des soirs de jadis", le bonheur triste éprouvé autrefois dans cette campagne qu’il évoque avec tant de nostalgie: "ô jardin de jadis, veilleuse parfumé." Ce pays qui est celui de sa mère, de son grand-père Joseph Aussudre, le maçon, comme l’attestent quelques autres noms de lieux, sans référence à Chaillac, à travers des Poèmes: "la lisière du Bois-Moine", "le château du Breuil", ou "la route de la Touche."    "Je suis à marée basse, et je peux rentrer pieds nus dans les barques correctes de la vie bourgeoise, digne et sérieuse"."Comme un ascenseur, et décoiffe sa lampe à fleur d'eau pour te voir feindre sur le sable avec ton ombrelle, en pleurant". Poète visionnaire, comme Rimbaud, Léon-Paul Fargue nous entraîne dans les méandres de sa prose, en une sarabande de mots et d’inventions verbales, où les images se présentent en éclats de lumière qui abolissent l’espace et le temps, au profit de la pure vision. C’est alors "un débat dans l’azur" auquel participe le lecteur de manière très étroite, tant est forte l’émotion poétique: cette plongée dans l’éternité, qui nous offre "Vulturne" (1928) se poursuit avec la même intensité, parfois jusqu’au tragique, dans "Haute solitude" (1941). D’une "visitation préhistorique" à la "Danse mabraque", Fargue nous entraîne en une plongée étourdissante, une révélation, une fête des sens et des mots qui ne semble avoir de correspondances qu’avec les Illuminations, ou telles pages de Lautréamont. Derrière le piéton se cache un grand poète.   "Fais-moi quitter le corps visible. J'escaladerai les échelles des épreuves et des blessures, je traverserai les systèmes". C’est au détour de "Danse mabraque" justement, dans une envolée intersidérale où la gare de l’Est elle-même devient astéroïde, que Fargue situe le nom de son village à son plus haut rang: "J’entrai dans une piscine qui servait de lieu de réunion à ceux que le hasard seul maintenait au même endroit de la terre folle. Car on pouvait parfaitement se retrouver, sans la moindre sensation de changement, et d’un instant à l’autre, sur un viaduc, à Parme, à Chaillac. à Melbourne, à Vancouver, au bord du précipice, dans un salon, dans un paquebot. Nous étions, pour d’autres vivants, invisibles encore, mais énormes comme des siècles." Chaillac, le village de sa mère Marie Aussudre et de son grand-père, le paradis bleu des vacances du petit écolier, le voici dans quelques grandes villes du monde, non pas comme repère géographique, mais emblème de la rêverie solitaire qui permet la découverte du cosmos. L’herbe, les grillons, les odeurs du soir. Et par la magie de cette fusion des souvenirs et de l’imaginaire, la campagne de son enfance se présente comme l’un des pôles de l’œuvre, presque à l’égal de Paris. Tant il est vrai que l’espace-temps n’a pas de secret pour le pur poète. Entre Paris, la ville aimée, et la campagne de ses enfances, la gloire de Fargue signe sa poésie et nous la donne en partage.   Œuvres et recueils poétiques:   - Banalité (1928) - Vulturne (1928) - Sur un piano bord (1928) - Ludions (1930) - Haute solitude (1941) - Le Piéton de Paris (1939) - Déjeuners de soleil (1942) - Refuges (1942) - Bagatelle sur la beauté (1943) - Portraits de famille (1944) - Méandres (1946) - Maurice Ravel (1946) - Fantôme de Rilke (1947)   Bibliographie et références:   - André Beucler, "Dimanche avec Léon-Paul Fargue" - Barbara Pascarel, "Léon-Paul Fargue" - Claudine Chonez, "Léon-Paul Fargue" - André Beucler, "Vingt ans avec Léon-Paul Fargue" - Jean-Claude Walter, "Léon-Paul Fargue" - Henri Thomas, "À la rencontre de Léon-Paul Fargue" - Jean-Paul Goujon, "Léon-Paul Fargue, poète et piéton de Paris" - Pierre Loubier, Léon-Paul Fargue" - Pierre Sassier, "Léon-Paul Fargue" - Paul Valéry, "Mon ami Léon-Paul Fargue" - Jacqueline de Waziers, "Léon-Paul Fargue" - Jérôme Prieur, "Léon-Paul Fargue"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 06/12/23
"Ainsi, dans l'année, ma saison favorite, ce sont les derniers jours alanguis de l'été, qui précèdent immédiatement l'automne et, dans la journée, l'heure où je me promène est quand le soleil se repose avant de s'évanouir, avec des rayons de cuivre jaune sur les murs gris et de cuivre rouge sur les carreaux". Rien de plus sciemment étanches que la poésie de Mallarmé et sa vie. Et c'est passionnant de découvrir, sur la durée, comment il a très tôt établi son programme, s'est organisé pour le remplir. Aucune forfanterie, mais la certitude absolue d'être dépositaire de quelque chose d'entièrement neuf, qui allait, il le prévoyait, lui demander du temps et un travail acharné. Si son œuvre intimide, nul mieux que lui en parle. "Définissez la Poésie", lui demande une revue en 1884. Par retour du courrier: "La Poésie est l'expression, par le langage humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l'existence. Elle doue d'authenticité notre séjour et constitue la seule tâche spirituelle". La détermination de Mallarmé s'exerce dès l'adolescence. Vient le moment alors où il affronte ses grands-parents. Non, il ne fera pas carrière dans l'Enregistrement. "Je le crois moins en rapport avec mes aptitudes que l'Université". Il veut devenir professeur. Pas professeur de lettres, mais de langues. Il veut quitter Sens, où il dépérit chez son père et sa belle-mère. Il est encore mineur quand il s'installe à Londres afin de se préparer à enseigner l'anglais et "mieux lire Poe". Petit-fils attentionné mais ferme, respectueux des convenances mais ne cédant pas sur les exigencesde sa vocation, Mallarmé s'éloigne très vite de sa famille. Il a des cousins, Paul et Victor Margueritte, qui seront ainsi des littérateurs célèbres, des demi-sœurs et "un tas d'égoïsmes ventrus qui sont mes oncles." Personne n'a d'influence sur lui,semble-t-il. Il a connu l'enfermement des pensionnats, et des chagrins qu'il n'évoque pas trois fois. Il est armé, alarmé. Il n'est pas gai. Il est de la génération de Catulle Mendès, de François Coppée, de Villiers de l'Isle-Adam, les interlocuteurs de sa jeunesse. En 1884, Huysmans l'immortalise dans son roman "À rebours". Ses proches aînés sont Théodore de Banville, Léon Cladel, Frédéric Mistral, le peintre Edouard Manet. La Correspondance voit mourir Baudelaire, "un de mes maîtres les plus vénérés", Maupassant et Victor Hugo dont les "Châtiments" circulent sous le manteau, Hugo dont Mallarmé raille des formules comme "le Beau serviteur du vrai" et autres "utilité de l'art", mais trouve miraculeux le recueil "l'Art d'être grand-père" (1877). Est-ce prudence ou pure bonté d'âme ? Il n'est pas malveillant. Aucun ragot. Et c'est merveille de voir comment il accueille les jeunes auteurs. Maurice Barrès, Henri de Régnier, Pierre Louÿs, Paul Valéry, Paul Claudel, André Gide, Henri Barbusse. Ils ont vingt ans quand il en a quarante puis cinquante. A Francis Jammes, vingt-quatre ans, qui vient de lui envoyer son premier recueil: "Comment, vous vous êtes donc fait, si loin, et seul, uninstrument de cette délicatesse. Je les ai connues, ces heures enfouies dans une province et je vous serre la main".   "Un poème est un mystère dont le lecteur doit chercher la clef. La chair est triste, hélas et j’ai lu tous les livres. Fuir ! Là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres d’être parmi l’écume inconnue et les cieux. Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe. Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe sur le vide papier que la blancheur défend et ni la jeune femme allaitant son enfant". "C'est t'apprendre que je suis maintenant impersonnel, et non plus Stéphane que tu as connu, mais une aptitude qu'à l'univers spirituel à se voir, à se développer, à travers ce qui fut moi", écrit Mallarmé, jeune poète de vingt-cinq ans, à son ami Henri Cazalis. Le "Je" qui parle ici n'est plus un moi, c'est-à-dire un individu singulier, le Stéphane que l'ami a autrefois connu. Ce dernier s'est nié comme fin en soi, pour se faire le porte-parole, en tant que "Je" purement poétique, de l'univers, après la perte de la croyance en Dieu, un Dieu transcendant dont on imagine qu'on avait dit à l'enfant: "Le bon Dieu est attentif à toi, Stéphane, à tes joies et à tes peines particulières, il te protège ainsi que les êtres qui te sont chers". Le jeune Mallarmé a perdu la foi en ce Dieu qui lui a ravi successivement sa mère, sa sœur, sa petite amie, de façon qu'il estime cruelle et injuste. Adolescent, il abandonne les pratiques de la foi, rencontre le néant de l'athéisme. L'abandon des pratiques religieuses se conclura par la négation athée de Tournon où il est jeune professeur d'anglais, âgé de vingt-trois ans, après la lutte triomphante contre ce "méchant plumage terrassé, heureusement, Dieu". Stéphane Mallarmé est né le dix-huit mars1842 à Paris. Après la mort de sa mère, en août 1847, et le remariage du père, l'enfant, recueilli avec sa sœur Maria par les grands-parents maternels, est mis en 1850 dans une pension mondaine, puis en 1852 chez les frères des écoles chrétiennes à Passy. Élève médiocre, il est renvoyé de la pension en 1855 pour insoumission, et entre l'année suivante comme pensionnaire au lycée impérial de Sens, ville où son père est depuis 1853 conservateur des hypothèques. C'est au lycée de Sens que Mallarmé, marqué par un nouveau deuil avec la mort de Maria en 1857, fait son véritable apprentissage littéraire. Apprentissage tout académique, avec la "Cantate pour la première communion" (juin 1858) et "La Prière d'une mère" (juillet 1859) mais plus personnel aussi avec le recueil "Entre quatre murs" où se révèle alors l'influence d'Alphonse de Lamartine, Victor Hugo, Alfred de Musset, Théophile Gautier, Théodore de Banville, et ave l'anthologie de huit mille vers qu'il calligraphie alors en 1860 sous le titre de "Glanes", des poètes du XVIème siècle aux poètes contemporains, en particulier Charles Baudelaire et Edgar Poe pour lesquels, il éprouve de l'admiration.    "Je partirai ! Steamer balançant ta mâture, lève l’ancre pour une exotique nature. Un ennui, désolé par les cruels espoirs, croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs. Et, peut-être, les mâts, invitant les orages, sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages. Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots. Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots". Cette même année 1860, il est reçu bachelier, et, suivant la tradition familiale, fait son "premier pas dans l'abrutissement" en entrant comme surnuméraire chez un receveur de l'Enregistrement. C'est de 1862 que datent les premières publications: articles, notamment le fameux "Hérésies artistiques", "L'Art pour tous", et poèmes:"Placet", "Le début du Guignon", "Le Sonneur", que date aussi sa liaison avec une gouvernante allemande, Maria Gerhardt, de sept ans son aînée. En novembre, le poète, qui veut quitter l'Enregistrement pour l'enseignement de l'anglais, s'embarque pour Londres avec Maria, qu'il épousera par devoir après bien des péripéties, le dix août 1863. Au terme de ce séjour londonien, il est déclaré apte à l'enseignement de l'anglais et chargé de cours en septembre1863 au lycée de Tournon. À Tournon, Mallarmé passera trois années décisives pour son évolution intellectuelle et spirituelle. C'est sous le signe du taedium vitae que commence alors en tout cas cet exil ardéchois pour le poète,désormais majeur et chargé d'âmes, qui découvre, avec les misères de l'enseignement, l'ennui de la vie de province et le démon de l'impuissance poétique. Les poèmes de ces premiers mois de Tournon multiplient les variations sur le spleen et l'idéal baudelairiens, mais "La Genèse d'un poème d'Edgar Poe" lui révèle en même temps que la poésie n'est pas seulement l'aveu d'un idéalisme absolu, mais aussi un travail sur le vers en vue de l'effet à produire. C'est sous ce double patronage de Baudelaire et de Poe, et avec l'espoir, grâce à Banville, d'être joué au Théâtre-Français, qu'à l'automne de 1864 Mallarmé commence sa tragédie d'"Hérodiade", qu'il abandonne provisoirement en juin pour rimer "un intermède héroïque, dont le héros est un faune". Ce "Monologue du faune", soumis à Banville et à Coquelin en septembre, ne trouve pas grâce à leurs yeux, si bien qu'en octobre, lorsque le poète revient à son héroïne hivernale, "Hérodiade" n'est plus tragédie mais poème. À la scène, sans doute terminée à la fin de 1865, il envisage alors d'adjoindre une ouverture musicale (l'"Ouverture ancienne"), à laquelle il travaille pendant les premiers mois de 1866.    "Le printemps maladif a chassé tristement l’hiver, saison de l’art serein, l’hiver lucide, et, dans mon être à qui le sang morne préside l’impuissance s’étire en un long bâillement. Des crépuscules blancs tiédissent sous mon crâne qu'un cercle de fer serre ainsi qu’un vieux tombeau et triste, j’erre après un rêve vague et beau, par les champs où la sève immense se pavane". C'est dans ce contexte qu'il fait à Pâques un séjour à Cannes chez Eugène Lefébure, au terme duquel il écrit à Henri Cazalis, évoquant son travail sur l'Ouverture: "En creusant le vers à ce point, j'ai rencontré deux abîmes, qui me désespèrent. L'un est le néant, auquel je suis arrivé sans connaître le bouddhisme, et je suis encore trop désolé pour pouvoir croire même à ma poésie et me remettre au travail, que cette pensée écrasante m'a fait abandonner. Oui, je le sais, nous ne sommes que de vaines formes de la matière, mais bien sublimes pour avoir inventé Dieu et notre âme. Si sublimes, mon ami, que je veux me donner ce spectacle de la matière, ayant conscience d'elle et, cependant, s'élançant dans le rêve qu'elle sait n'être pas, chantant l'âme et toutes les divines impressions pareilles qui se sont amassées en nous depuis les premiers âges et proclamant, devant le rien qui est la vérité, ces glorieux mensonges. Tel est le plan de mon volume lyrique et tel sera peut-être son titre, "La Gloire du mensonge",ou "Le Glorieux Mensonge". Je chanterai en désespéré". "Hérodiade", dans laquelle il dira s'être mis tout entier sans le savoir, est ainsi dans l'évolution de Stéphane Mallarmé l'œuvre charnière, et le lieu d'une crise essentielle par laquelle le poète découvre, outre le néant sous les mots, l'immanence de la divinité dans l'âme humaine et celle de la poésie, ou de la beauté, dans le langage. Cette révélation décisive, qui aura pour effet d'ajourner tout travail d'écriture alors même que la publication de dix de ses poèmes dans "Le Parnasse contemporain" le douze mai consacre une prime notoriété, inaugure pour Mallarmé deux années de spéculations sur le grand oeuvre, et de fréquentation de l'absolu. Ainsi écrit-il en mai 1867 à Cazalis: "Je viens de passer une année effrayante. Ma pensée s'est pensée, et est arrivée à une conception pure. Tout ce que, par contrecoup, mon être a souffert, pendant cette longue agonie, est inénarrable, mais, heureusement, je suis parfaitement mort, et la région la plus impure où mon esprit puisse s'aventurer est l'éternité. C'est t'apprendre que je suis maintenant impersonnel et non plus Stéphaneque tu as connu, mais une aptitude qu'a l'univers spirituel à se voir et à se développer, à travers ce qui fut moi."    "Fuir ! Là bas fuir ! Je sens que les oiseaux sont ivres d’être parmi l’écume inconnue et les cieux. Dire au peintre qu'il faut prendre la nature comme elle est, vaut de dire au virtuose qu'il peut s'asseoir sur le piano. Toute chose sacrée qui veut demeurer sacrée s'enveloppé de mystère". Un an plus tard, il écrit encore à François Coppée: "Pour moi, voici deux ans que j'ai commis le péché de voir le rêve dans sa nudité idéale. Et maintenant, arrivé à la vision horrible d'une œuvre pure, j'ai presque perdu la raison. Décidément, je redescends de l'absolu mais cette fréquentation de deux années me laissera une marque dont je veux faire un sacre." Le dix-huit juillet, il envoie ainsi à Cazalis le "Sonnet allégorique" de lui-même, première version du sonnet en -ix, inaugurant cette logique nouvelle de la poésie qui se veut une réflexion du langage. Les années 1869-1870 consacrent en tout cas la fin d'une crise de quatre ans: après la découverte, par la lecture de Descartes, de la notion de fiction, c'est un conte,"Igitur", qui, par une espèce d'homéopathie littéraire, doit exorciser le démon de l'impuissance et par là même liquider la crise de l'absolu, et c'est la science linguistique qui va permettre à Mallarmé de donner un fondement scientifique à son œuvre. Ni "Igitur", ni la thèse envisagée ne seront menés à terme, mais lorsqu'en septembre1871, au terme d'un congé de vingt mois, Mallarmé s'installe enfin à Paris, il redevient, selon ses propres termes,"un littérateur pur et simple", celui qui sait enfin que tout le mystère humain tient dans le seul génie des lettres. Parallèlement à un travail souterrain de réflexion sur le langage et la divinité, dans le prolongement de la thèse abandonnée, travail dont témoignent des ouvrages qui ne sont pas qu'alimentaires: "Les mots anglais" (1878),"Les Dieux antiques" (1880), les années soixante-dix voient fleurir les publications: la scène d'Hérodiade dans le deuxième Parnasse contemporain en 1871, "Toast funèbre" (1873), "L'Après-Midi d'un faune", destiné à l'origine au troisième Parnasse contemporain, mais refusé et publié en édition de luxe (1876), la préface à Vathek, l'article sur les impressionnistes et Manet et le "Tombeau d'Edgar Poe" la même année, sans parler de "La Dernière Mode", dont le poète, sous divers pseudonymes, rédige seul en tout huit numéros entre septembre et décembre 1874.   "L’amour est une infidélité envers soi-même. La poésie est l’expression, par le langage ­humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l’existence. Elle doue ainsi d’authenticité notre séjour et constitue la seule tâche spirituelle". Mais la fin de cette décennie est marquée par un drame personnel, la mort de son fils Anatole, né en 1871, après une maladie de six mois, drame dont témoignent les notes préparatoires à ce qui eût dû être le "Tombeau d'Anatole". Deux publications, au tiers des années 1880, vont soudain gagner à Mallarmé une audience plus large: "Les Poètes maudits" de Verlaine en novembre et décembre 1883, et surtout, en mai 1884, "À rebours" de Joris-Karl Huysmans, en l'honneur de qui sera publiée en 1885 l'énigmatique "Prose pour des Esseintes". En ce milieu des années 1880 où la mort de Victor Hugo libère symboliquement le champ de la poésie, Stéphane Mallarmé devient, bien malgré lui, avec Paul Verlaine, le modèle d'une nouvelle génération et le parrain du symbolisme naissant, lancé par Jean Moréas dans son manifeste du Figaro en septembre 1886. Mais les poèmes qu'il publie ou republie alors ne sont pour lui que la petite monnaie d'une ambition plus vaste.  C'est en 1885 encore, peu après avoir écrit sa "Rêverie d'un poète français" sur Richard Wagner, où il se pose en émule du théoricien de l'art total, qu'il révèle à Verlaine son rêve du grand œuvre, conçu comme l'"explicationorphique de la Terre, qui est le seul devoir du poète et le jeu littéraire par excellence". Ces spéculations sur le grand œuvre, tantôt livre tantôt théâtre, feront la matière de divers articles que Mallarmé en 1897 réunira avec ses poèmes en prose sous le titre de "Divagations". Mais cette neuve célébrité crée aussi une demande nouvelle, et de cette époque date le premier recueil des Poésies, l'édition photo-lithographiée de 1887, pour laquelle Mallarmé révise nombre de ses poèmes anciens. Les Mardis, jours où il reçoit, ont désormais valeur d'initiation pour de apprentis poètes qui ont pour noms Pierre Louys, Paul Valéry, André Gide, Paul Claudel, et le maître de la rue de Rome, à la retraite depuis 1894, devient un personnage quasi officiel qui préside banquets et comités, avant d'être élu prince des poètes en 1896. En même temps qu'il prépare une nouvelle édition d'ensemble de ses Poésies qui, à la suite de multiples retards, ne paraîtra qu'après sa mort en 1899 chez l'éditeur belge Edmond Deman, d'autres projets occupent ses dernières années: Un coup de dés jamais alors n'abolira le hasard, cette partition qui découvre à la poésie un espace nouveau, et dont un premier état paraît en mai 1897 dans la revue Cosmopolis, et Les "Noces d'Hérodiade", destinées à compléter enfin la scène seule publiée d'un "Prélude" et d'un "Finale".   "Éclat, lui, d’un météore, allumé sans motif autre que sa présence, issu seul et s’éteignant. Tout, certes, aurait existé, depuis, sans ce passant considérable, comme aucune circonstance littéraire vraiment n’y prépara. Le cas personnel demeure, avec force". L'Idéal fictif d'Igitur est bien l'équivalent d'un cogito ergo sum, d'un lien de conséquence que dit igitur, mot latin signifiant "donc, par conséquent". Non pas "je pense donc je suis", mais "je me suicide idéalement, je tue en moi le moi, donc je suis le soi du monde". Alors, en me faisant douloureusement le porte-parole devenu le soi impersonnel du Monde, je suis enfin. Le Je n'est plus ici le sujet "concret", synthèse d'un moi particulier et d'un soi universel, puisqu'écrire, c'est mourir comme Moi pour renaître comme Soi. Toutefois tant que dure l'acte, c'est encore le moi qui se met au service du soi universel et substantiel du monde, le sujet concret perdure donc. Mais le terme fictif, est la situation-limite, asymptotique et apathique, en quelque sorte indolore, du poète mort à la tâche. Tant qu'Igitur continue d'écrire, tant qu'il puise dans l'encrier la goutte noire, il continue de vivre et de souffrir dans son moi la douleur du monde. Mais cette douleur est l'envers de la joie que lui donne et nous donne l'harmonie de ses vers, reflet de l'harmonie du verbe, celle de la musique du monde. Beauté tragique, puisqu'il s'agit de la tragédie de la nature, drame solaire des jours et des nuits, alternance et retour des saisons, puisque la nuit entropique finira par triompher du jourselon le principe thermodynamique de Clausius connu de Mallarmé. Ce principe scientifique obsède l'imaginaire de l'époque et les textes littéraires, romanesques, théâtraux, poétiques, évoquant la fin de l'univers par refroidissement du feu solaire sont très nombreux. En réponse aux constellations qui ont allumé la Terre, puis la Vie et l'Esprit, le poète tente une douloureuse et sublime constellation verbale en direction du ciel. Ainsi écrit-il, à la fin, "rien n'aura eu lieu que le lieu, excepté, peut-être, une constellation. La musique est ici, au-delà de toute technique du poème, le symbole de quelque chose qui, s’il ne peut plus se confondre avec les représentations de l’ordre cosmique véhiculé par les grands mythes religieux, ne saurait être le chaos. Les rapports de hauteur et de rythme qui sont la grammaire de la musique sont le signe de l’existence de rapports, infinis, de quelque axiome secret en quoi l’univers consisterait.   "Nommer un objet c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème qui est faite de deviner peu à peu. Eneffet, le suggérer, voilà le rêve. Il doit y avoir toujours énigme en poésie, et c'est le but de la littérature, il n'y en a pas d'autres d'évoquer les objets". Hélas, la mort prématurée de Stéphane Mallarmé le neuf septembre 1898 à Valvins en Seine-et-Marne, des suites d'un étouffement, interrompt ainsi, en laissant une œuvre inachevée et l'énigme majeure du "Livre", une aventure intellectuelle et littéraire sans équivalent dans la poésie française. Ce modeste fonctionnaire aura été en effet l'agent d'une véritable révolution poétique. Parti du rêve de faire de la poésie, par un idéalisme forcené, une langue au-delà de la langue, Mallarmé a découvert, par la poésie même, que la poésie est tout entière dans la langue, mais qu'elle réveille aussi, à côté de la logique purement économique de signification, la fonction symbolique du langage, c'est là le double état de la parole, telle qu'elle se révèle dans le processus mythologique démonté au même moment par la linguistique. En avouant, au sortir de ses années de crise, qu'il avait à "revivre la vie de l'humanité depuis son enfance et prenant conscience d'elle-même", Mallarmé entreprenait en somme de se réapproprier, par la linguistique et par la poésie, une histoire idéale du langage: de l'inconscient originel générateur de tous les mythes et représentations jusqu'à la conscience poétique. Ou de l'âge théologique fondé en Dieu jusqu'à l'âge moderne de la fiction dont la "pièce principale" est ce "Rien qui est la vérité". Car la poésie, en tant qu'elle est par excellence la conscience du langage, n'est rien d'autre pour Mallarmé que le terme et le couronnement de l'évolution vers cette "divinité de l'Intelligence" qu'il s'était proposé d'étudier dans sa thèse latine sur la divinité. Et s'il est vrai que mythes et religions ont leur bible, la poésie elle-même ne peut rêver d'autrefin que le Livre pour cette apocalypse, proche ou lointaine, de la fiction. Synthèse de tous les arts et de tous les genres, à la fois journal, théâtre et danse, le "Livre", constitué de feuillets séparés, devait être lu en public par son auteur, variant à l'infini les combinaisons des différents feuillets, suivant un rituel quasi religieux. Mais emporté par la maladie avant l’achèvement de cette œuvre, le poète va hélas laisser son œuvre absolue à l'état d'énigme.   Bibliographie et références:   - Joseph Attie, "Mallarmé, Le Livre" - Alain Badiou, "Stéphane Mallarmé" - Antoine Bonnet, "Mallarmé et la musique" - Pierre Beausire, "Essai sur la poésie de Mallarmé" - Éric Benoit, "Les poésies de Mallarmé" - Jean-François Chevrier, "L'art moderne selon Mallarmé" - Patrick Laupin, "La folie utile dans l'œuvre de Mallarmé" - Henri Mondor, "Vie de Mallarmé" - Jean-Luc Steinmetz, "Stéphane Mallarmé" - André Stanguennec, "Mallarmé et l'éthique de la poésie" - K. D. Sethna, "Mallarmé, un théâtre de l'esprit"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 03/12/23
Dans le processus de féminisation d'un homme, sa transformation est complète. Il embrasse pleinement sa féminité et abandonne son sexe masculin pour toujours. Désormais, son pénis est décrit comme un petit clitoris, symbolisant sa nouvelle identité en tant que femme. Pour rappeler à cet homme féminisé que son petit clito ne sert plus à rien, il est maintenu en permanence dans une cage de chasteté. Cette cage est un rappel constant de son engagement envers sa féminité et son rôle de femme soumise. À chaque instant où il ressent la pression de la cage contre son clito, il se rappelle qu'il est désormais à la merci de ses partenaires dominants et que sa satisfaction sexuelle dépend entièrement de leur volonté. La cage de chasteté devient un symbole puissant dans le processus de féminisation, privant l'homme féminisé de tout plaisir sexuel, tout en l'amenant à se concentrer uniquement sur la satisfaction de ses partenaires dominants. C'est un rappel constant de sa soumission et de sa dévotion envers ceux qui le contrôlent. Dans cet univers de féminisation, les plaisirs sont réinventés, les rôles sont redéfinis et les frontières de l'identité de genre sont repoussées. C'est dans cette exploration audacieuse et épanouissante que l'homme féminisé trouve une véritable libération et un accomplissement de soi en tant que femme. Chapitre 2: L'Asservissement de l'Homme Au sein du monde du BDSM, l'homme subit une transformation complète, se soumettant entièrement à son rôle de soumis. Sa masculinité est reconfigurée, et il embrasse sa nouvelle identité en tant que soumis, prêt à obéir et à servir. Pour marquer cette transformation, son sexe est redéfini. Son pénis, autrefois symbole de puissance, est désormais relégué au rang de petit clitoris. C'est un rappel constant de son statut de soumis, de sa dépendance envers ses dominateurs et de sa fonction de donner du plaisir plutôt que d'en recevoir. Dans le cadre de cette soumission totale, l'homme est contraint à porter une cage de chasteté en permanence. Cette cage emprisonne son clito, le privant de tout plaisir sexuel. Chaque mouvement, chaque pulsation rappelle à l'homme sa condition de soumis, le maintenant dans un état constant de frustration et de désir ardent pour l'approbation et les attentions de ses dominateurs. Chapitre 3: La Domination et le Plaisir Au sein de cette dynamique BDSM, l'homme féminisé trouve un épanouissement profond dans sa soumission. Il se délecte de chaque instant où il se soumet aux désirs de ses dominateurs, trouvant un plaisir intense dans l'abandon total de son contrôle. Les séances de jeu de rôle, les punitions et les récompenses deviennent des éléments essentiels de cette dynamique. Il apprend à se plier à chaque ordre, à accepter les marques et les corrections, et à se dévouer entièrement au plaisir de ses dominateurs. Chaque instant de douleur ou de plaisir qu'il endure devient une offrande à ceux qui le dominent, renforçant ainsi sa satisfaction et son épanouissement personnel. Chapitre 4: L'Épanouissement dans la Soumission À mesure que l'homme s'immerge davantage dans son rôle de soumis, il découvre un épanouissement profond dans sa soumission. Il se libère des contraintes et des attentes de la société traditionnelle, embrassant pleinement sa nature soumise. Dans cet état de soumission totale, l'homme trouve une véritable libération et un accomplissement de soi. Chaque acte de servitude, chaque marque de discipline, chaque moment de plaisir partagé avec ses dominateurs le rapproche de sa véritable essence. Il se sent vivant, comblé et en harmonie avec sa nature profonde.
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Par : le 03/12/23
Les têtes Doppler se rétractent. Les écrans s’éteignent. Le silence emplit la pièce [1]. Mon Maître laisse tomber une feuille de papier qui atterrit délicatement sur mon ventre après un élégant vol plané. Sans un mot, il s’éloigne en compagnie de Satoshi, me laissant seule avec le jeune homme, qui entreprend, sans attendre, de me libérer de mes liens. J’examine la feuille avec curiosité. Je n’y comprends rien – à peine arrive-je à décoder quelques kanjis. Mais je reconnais la structure du formulaire d’évaluation. Le jeune homme s’assoit sur une chaise et m’invite à en faire autant. Il semble aussi timide que moi, ce qui ne va pas faciliter les choses. Le silence est pesant. Je sais ce que mon Maître attend de moi, mais je ne sais pas comment y arriver. Je le regarde un bref instant et je rougis, sans oser prendre l’initiative. Détourner le regard et baisser les yeux est ma seule réaction.  « Ce n’est pas possible d’être aussi empotée ! » me dis-je, rageant intérieurement contre moi-même. Si je retrouve mon Maître sans avoir été baisée, je vais prendre une sacrée raclée, ça j’en suis sûre. Je suis toujours nue, m’abstenant volontairement de récupérer mes vêtements. C’est un signe qu’il devrait interpréter sans ambiguïté. Mais ce qui semble une évidence pour moi ne l’est pas forcément pour l’autre, à plus forte raison s’il est né dans une autre culture. Je devrais pourtant le savoir. Je me rends compte que je ne connais même pas son prénom. Je me risque à le lui demander. Cette simple question suffit à le désinhiber un peu. Masato  me demande timidement si cela m’intéresse qu’il me fasse visiter le campus universitaire. Évidemment que je veux bien ! Cela me fera gagner du temps – le temps que j’arrive à surmonter ma timidité et que je trouve un moyen de lui faire comprendre que je dois être pénétrée et notée, sinon je serai sévèrement punie… Je m’habille et l’accompagne, main dans la main - c’est bon signe. Tout est nickel sur le campus, pas un grain de poussière. Nous sommes au Japon, je ne devrais pas en être surprise, et pourtant le dépaysement agit encore. Dans un anglais hésitant, il me parle un peu de la thèse qu’il est en passe de terminer et de l’admiration qu’il porte au Professeur. Au détour de la visite, il me fait découvrir son logement. Une minuscule chambre d’étudiant. Une chaise, une toute petite table, un lit d’à peine une place, ...  Ici on ne fait pas dans le superflu. Pas un instant à perdre, me dis-je – c’est le moment ou jamais. A peine la porte refermée, je me déshabille entièrement. Là s’il ne comprend pas… Je m’allonge nue sur le lit et, assis sur le rebord, il passe délicatement ses doigts sur mes marques. J’en suis fière de ces marques ! Mémoire des soirées où mon Maître m’a corrigée à coups de ceinture, des soirées où je ressentais dans mes tripes le plaisir qu’il éprouvait à me cogner, comme si nos esprits étaient connectés. Il parcourt chacune lentement, très lentement. Yeux fermés, à travers les sensations tactiles je reconstitue mentalement le graphe qu’elles dessinent sur la peau. C’est terriblement érotique et je me demande si je ne vais pas finir par avoir un orgasme spontané. J'ouvre les yeux. Il a sorti sa bite. Lui aussi est très excité par la scène, si j’en juge par la vigueur de son érection. La vue d’une femelle qui a été sévèrement corrigée et qui en porte encore les stigmates excite les hommes, en général. J’entreprends de lui sucer la bite, avec délectation. Avec un peu trop d’enthousiasme, sans doute. L’éjaculation est presque immédiate, m’emplissant la bouche de la précieuse semence.  « Quelle conne ! », me dis-je. Je voudrais m’excuser, mais je ne peux pas. Je garde le sperme en bouche, attendant qu’il m’autorise à avaler. Il est jeune. Avec un peu de chance il pourra remettre ça. Je me suis souvent dit que la sexualité masculine est mal conçue. Elle nécessite beaucoup de self-control. C’est tellement plus facile d’être femelle ! De par ma curiosité maladive, j’ai souvent rêvé d’avoir la possibilité technologique de transférer temporairement mon esprit dans le corps d’un homme, pour expérimenter intimement ce qu’il ressent. Ce n’est qu’après un long moment qu’il comprend, enfin, que je ne n’ai pas le droit d’avaler le sperme de ma propre initiative et que j’attends désespérément son feu vert. La nuit est déjà tombée. Après un frugal repas, je dois insister longuement pour lui faire accepter le fait que je peux parfaitement dormir sur le sol. Le lit est bien trop petit pour deux, il ne sera pas à l’aise, et puis je sais ce que mon Maître voudrait s’il était là. Je me demande si je ne devrais pas lui parler du risque de migration des zébralyvox. Et puis zut ! Tant pis. Surmonter ma timidité, c’est déjà assez compliqué comme ça. De toute façon, il doit bien s’en douter. Il a vu les images. Et puis le risque est minime. Les zébralyvox préfèreront certainement rester ensemble pour l’instant, ayant trouvé un environnement favorable dans mon corps. Après m'être refait une beauté et m'être soigneusement préparé et lubrifié le cul, je m'allonge sur le sol, à ma place de chienne. Je veille à maintenir mes cuisses ouvertes, comme une invitation à la pénétration, signifiant ainsi qu'à tout moment, même au milieu de la nuit, je suis disponible pour le plaisir du mâle. Il m'arrive de les refermer pendant mon sommeil, mais de moins en moins. A la maison, à chaque fois que mon Maître m'a trouvée cuisses serrées, il m'a réveillée et réprimandée, alors j'acquiers peu à peu les bons réflexes. Je m’endors en espérant qu’au petit matin Masato aura pleinement récupéré sa vigueur. C’est bien le cas et sans attendre le matin ! Il me réveille au milieu de la nuit, certainement très excité par le fait de savoir qu’il y a une femelle nue au pied du lit, cuisses ouvertes, collier d'esclave au cou, n’attendant que la bite  – il doit y penser depuis que l’on a éteint la lumière, se faire des plans dans sa tête, et puis, n’y tenant plus, il m’a réveillée.   Il me gifle, me laissant interloquée. Il a vu mon Maître le faire – il doit penser que tout le monde en a le droit. Mais je ne relève pas. Après tout, je l’ai bien mérité, après ma maladresse d’hier soir. C’est parti pour de la baise non-stop jusqu’aux premières lueurs du jour ! Ceci en toute illégalité, car nous n'avons pas de Fucking Pass. De quoi être arrêtés et condamnés si nous étions découverts. Il est complètement épuisé, à force de me ramoner les orifices sans ménagement. Moi aussi d'ailleurs, mais je ressens la satisfaction de lui avoir bien vidé les couilles, jusqu'à la dernière goutte de sperme. J'aurais tant aimé que mon Maître eût été là pour observer mon comportement et constater les premiers résultats du sévère et exigeant dressage auquel il me soumet depuis des mois et des mois. Depuis que je lui appartiens, il me dresse en esclave sexuelle, dévouée au plaisir, avec un niveau d'exigence qui me donne l'impression d'être préparée comme une athlète de haut niveau, ce qui fait souvent l'objet de plaisanteries entre nous. Masato a eu tout loisir de tester mes trois orifices, longuement, profondément, dans toutes les positions, de pétrir mes mamelles et de juger de la manière dont je me comporte sexuellement. Il ne devrait avoir aucune difficulté à m'évaluer de manière détaillée, aussi sincèrement que possible, avec bienveillance mais néanmoins sans complaisance, ainsi que le souhaite mon Maître et ainsi qu'il l'a précisé en entête du formulaire d'évaluation. Je lui tends le formulaire, en lui demandant de bien vouloir me noter et compléter toutes les rubriques sans exception dès qu’il en aura le temps. J’insiste sur le fait que c’est très important pour moi, sinon je serai punie. J’espère qu’il le fera et qu’il ne sera pas trop sévère. Il me suggère de prendre notre douche ensemble, mais je ne peux pas. Je lui explique qu'en tant qu'esclave je dois obligatoirement me doucher à l'eau froide - ordre du Maître - et que je ne voudrais pas lui infliger cela!  La matinée est déjà bien avancée. Masato me propose de visiter le chantier de la B.I.T.E.S. En tant qu’universitaire, il fait partie des privilégiés qui peuvent accéder au site. Mon Maître ne m’a laissé aucune consigne. Je ne sais ni où ni quand je suis supposée le retrouver. Alors, pourquoi pas. Je suis curieuse de visiter ce projet – le plus coûteux de tous les temps. Situé au pied du mont Fuji, le site japonais de la B.I.T.E.S. – Broadest Initiative against Terror and Extra-terrestrial Spacecrafts – fait partie du complexe de défense planétaire. L’initiative comporte deux volets, l’un destiné à lutter contre le terrorisme grâce au renforcement de la surveillance de masse, l’autre, le plus important, destiné à protéger la planète contre les envahisseurs extra-terrestres. Une campagne d’opinion avait déjà été tentée en 2023, sous couvert de prétendues fuites d’informations attestant de la réalité de la menace Alien [2]. Mais elle n’avait pas pris comme espéré. Relancée récemment, avec une orchestration bien plus efficace, elle a suscité très vite l’adhésion de la population. Bien que loin d’être terminé, le chantier est déjà impressionnant. A perte de vue, des alignements de canons électromagnétiques, destinés à assurer notre protection. Une initiative dont la Suprême Alliance Démocratique est très fière. On dirait un champ de bites, énormes, dressées vers le ciel. Accolées à chaque bite, deux énormes couilles servent de réservoirs dans lesquels un liquide  blanchâtre est brassé et magnétisé, avant d’être introduit dans le canon. Lancée à l’initiative d’un ancien POTUS reconverti dans le projet messianique de sauvegarde de la planète, la B.I.T.E.S. est entièrement financée sur fonds publics - le plus gros détournement d'argent public de tous les temps - et suscite l’adhésion massive de la population. Récent lauréat du prix Hunter Biden, récompensant les hauts responsables politiques qui, durant leur mandat, ont œuvré de manière exemplaire contre la corruption et le trafic d’influence, son initiateur jouit d’un prestige immense, savamment entretenu par les médias. Alimentés par une énergie verte, 100% décarbonée, les canons respectent scrupuleusement l’idéal politique de la Suprême Alliance Démocratique, soucieuse du climat avant tout, même quand les pires menaces pèsent sur l’humanité. « Est-ce que tu sais qu'en vrai le sperme des hommes n'est pas stocké dans leurs testicules? » me dit Masato, dans un anglais toujours aussi hésitant. J'ai une petite hésitation, et puis je choisis de faire l'andouille, de faire comme si je ne savais pas. Cela lui donnera le plaisir de m'expliquer l'anatomie du mâle, cela lui donnera confiance en lui. Un tout petit mensonge pour la bonne cause... Est-ce bien? Est-ce mal? Je ne sais pas vraiment. Une démonstration est imminente et le compte à rebours a déjà commencé. On nous apporte des casques anti-bruit, destinés à protéger nos tympans du bang hypersonique qui se produira lors de l’éjaculation. Au terme d’une vertigineuse accélération, que seul un canon électromagnétique peut produire, des amas de liquide blanchâtre sont expulsés à plus de 20 fois la vitesse du son. Les amas deviennent rapidement incandescents sous l’effet de l’échauffement puis disparaissent en haute altitude. En douze secondes seulement, les projectiles visqueux ont déjà atteint l’ionosphère, à 80 km d’altitude, et deviennent invisibles à l’œil. Lorsque le dispositif sera entièrement opérationnel, il constituera une barrière infranchissable pour les vaisseaux Aliens, qui se retrouveront englués par ce liquide visqueux, se solidifiant à leur contact et les rendant impossibles à manœuvrer. L’objectif des Aliens pourrait être de violer les femelles humaines pour les ensemencer, assurent de plus en plus de spécialistes. La Bill & Alvértos Fucking Corporation a déjà dans les tuyaux un vaccin à ARN messager ciblant la protéine spikouze, présente à la surface des spermatozoïdes Aliens. Le vaccin transformera les cellules de la receveuse en usines à spikouze, provoquant la formation continue d’anticorps hautement protecteurs, ainsi que l’affirme le consensus scientifique relayé par tous les experts de plateaux. C'est sûr et efficace, et c’est la garantie de ne pas être fécondée par ces monstres. Des images de synthèse, terrifiantes, montrent l’horreur qui attend celles qui refuseraient le vaccin, subissant les plus humiliants outrages, violées et ensemencées par des monstres extra-terrestres aux yeux rouges, puis mises en cage pour la durée de leur gestation. C’est la bousculade pour s’inscrire sur les files d’attente. Les premières inscrites seront les premières à bénéficier de la précieuse injection quand elle sera disponible.  « Mais pourquoi prévoir cette injection si nous sommes déjà protégés par le projet B.I.T.E.S., réputé infranchissable ? » s’est risquée à demander une journaliste stagiaire. Depuis, elle a disparu des écrans. Le spectacle de ces amas  incandescents s’élevant à vitesse hypersonique vers la ionosphère est magnifique, c’est un fait. Je serais presque tentée d’adhérer au narratif, moi aussi. Et pourtant… Si tant est qu’ils existent, qui pourrait croire que nous arrêterons des êtres qui ont les capacités technologiques de franchir des milliers d’années-lumière en leur balançant de gros chewing-gums spermiques ?  Fussent-ils les chewing-gums les plus coûteux de l’histoire ? Un enfant de 5 ans, peut-être ? Pas seulement… Le début de la décennie a démontré que la population est prête à gober n’importe quoi. C’est juste une question de matraquage médiatique et de pouvoir de conviction des experts de plateaux [3]. Masato m'a tellement prétri les mamelles sans ménagement pendant la nuit qu'elles en sont encore très douloureuses. Ce n'est pas grave, ça passera. Il me caresse la joue avec gentillesse, comme pour me remercier du plaisir que je lui ai procuré. Cela déclenche immédiatement un sentiment de bien-être qui m'emplit le corps et l'esprit. J'adore donner du plaisir et sentir la satisfaction chez l'autre. C'est ma plus grande source de motivation. Il me demande quand est-ce que j’ai compris que le totalitarisme était déjà En Marche, chuchotant à mon oreille, la voix tremblante, comme s’il craignait que Big Brother ne nous surveille.  « A un moment où nous aurions encore pu l’arrêter, si nous avions ouvert les yeux » Je réalise que je chuchote moi aussi.   à suivre Contexte et références  [1] L’histoire se situe dans la seconde moitié de notre décennie, la France étant à présent membre de la Suprême Alliance Démocratique, une puissante fédération de démocraties modernes et progressistes. Pour en savoir plus sur le contexte social, humain, et technologique, la liste de mes articles précédents se trouve ici : https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).  [2] Officials and lawmakers push for more government transparency on UFOs, CNN, July 26, 2023, https://edition.cnn.com/2023/07/26/politics/ufo-house-hearing-congress/index.html  [3] « On nous raconte des faits qui n’existent pas et on passe sous silence des faits qui existent. […] La pensée n’est plus régulée par le retour d’expérience; elle s’impose en tant que certitude délirante sur l’expérience, interprète et déforme la réalité pour la faire plier sous sa folie, et la lire au travers du prisme de son dogme, qui ne souffre aucune remise en question. […] A force de répétition, la population finit par être persuadée que l’eau brûle et que le feu mouille ». Ariane Bilheran, Psychopathologie du totalitarisme, septembre 2023, pages 42-43  
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Par : le 03/12/23
"Personne ne peut savoir si le monde est fantastique ou réel, et non plus s’il existe une différence entre rêver et vivre. J'ai toujours imaginé le paradis comme une sorte de bibliothèque. Nous pouvons discuter le tango et nous le discutons, mais il renferme, comme tout ce qui est authentique, un secret. Ordonner une bibliothèque est une façon silencieuse d’exercer l’art de la critique". C’est l’une des œuvres les plus énigmatiques du XXème siècle. De poème en poème, de nouvelle en nouvelle, d’essais en textes divers et variés, Jorge Luis Borges (1899-1986) aura poursuivi toute sa vie un travail d’écriture par petites touches successives, à la manière des peintres pointillistes. Comme pour un tableau, c’est en prenant de la distance que l’on comprend sa production. À sa mort en 1986, Borges nous a laissé une œuvre foisonnante, féconde, déroutante. Son travail a été si marquant qu’il est aujourd’hui l’un des auteurs les plus cités par les écrivaines et écrivains eux-mêmes. Né en Argentine en 1899, la même année qu’Ernest Hemingway, Borges aura vécu un quart de siècle de plus que l’auteur du "Soleil se lève aussi". Toutefois, c’est pratiquement aveugle que le créateur de "Fictions" et du "Livre de sable", ses deux ouvrages majeurs, a traversé une bonne partie de sa vie d’adulte. En 1955, alors que la cécité, mal héréditaire dont son père avait également souffert, l’avait gagné peu à peu, Borges a été promu à la direction de la Bibliothèque nationale de Buenos Aires à l’occasion d’un de ces coups d’État militaires dont l’Argentine a le secret. Un directeur de bibliothèque aveugle ! C’était le genre d’ironie qui ne pouvait que le ravir. D’autant plus que la fascination qu’exerçaient sur lui les livres était déjà bien ancrée avant qu’il accède à ce poste, qu’il allait conserver pendant près de vingt ans. Après tout, il était alors l’auteur de "La Bibliothèque de Babel", métaphore de la bibliothèque-univers. On lui offrit aussi dans les mêmes années une chaire de littérature anglaise et américaine à l’Université de Buenos Aires. "La cécité progressive n’est pas une chose tragique. C’est comme unsoir d’été qui tombe lentement", dit-il dans "Le livre de sable". Borges fait avant tout un travail sur les mots, sur le langage, sur ce qui peut se cacher derrière le récit. Un questionnement sur le vrai et le faux, le fond et la forme. L’impossible s’oppose au possible, le visible à l’invisible. Ses thèmes concernent les labyrinthes, les miroirs, les puzzles, les encyclopédies et les bibliothèques, comme autant de représentations du monde. Il s’intéresse aux travaux de ses prédécesseurs tels que Dante, Cervantès et Shakespeare, mais cela ne l’empêche pas d’écrire sur des livres qui n’ont jamais été écrits. Il a ainsi signé un grand nombre de préfaces et de textes de toutes sortes autour de livres, d’auteurs inventés. C’est que dans son monde, il y a plusieurs versions de nous-mêmes, on est jamais tout à fait soi, jamais tout à fait un autre. Le réel et l'imagination sont aussi vrais et faux l’un que l’autre.   "Le livre n’est pas une entité isolée, il est une relation, il est l’axe d’innombrables relations. Les pas que fait un homme, de sa naissance à sa mort, dessinent dans le temps une figure vraiment inconcevable. L'intelligence divine voit cette figure immédiatement, comme nous voyons un triangle. Cette figure a peut-être sa fonction bien déterminée dans l'économie de l'univers". Lire Borges, c’est également nous interroger sur notre rapport à la lecture. Est-ce l’auteur ou le lecteur qui écrit le texte ? C’est comme si l’Argentin voulait laisser toute la place au lecteur pour qu’il s’approprie le texte et en fasse sa propre histoire. Comme si, au fond, c’était la littérature elle-même qui était contestée. Il n’y a pas d’interprétation officielle d’un texte de Borges. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de le lire et de le faire sien. Pour lui, la littérature était "comme une série d’impressions sur le langage et, bien entendu, sur l’imagination". Ses livres les plus connus sont des recueils de nouvelles. Dans son autofiction "Inside Story", le romancier britannique Martin Amis avait une définition très personnelle de ce genre littéraire. "Une nouvelle, c’est un texte plus court qu’un roman. Et les romans sont plus longs que les nouvelles", notait-il, moqueur. Amis voulait ainsi illustrer que des textes brefs pouvaient avoir la même puissance que des romans, sinon davantage. Et c’est là tout le génie de Borges. Jorge Luis Borges a influencé toute une génération d’auteurs. Dans "Le nom de la rose", l’écrivain italien Umberto Eco s’inspire ainsi de "La Bibliothèque de Babel" pour concevoir la bibliothèque labyrinthique de sa fameuse abbaye. Pas si surprenant qu’un sémioticien comme Eco soit ainsi fasciné par le travail de Borges sur la relation entre le lieu physique, la bibliothèque, et sa puissance utopique de concentration de tout le savoir du monde en un seul endroit à la fois ouvert et impénétrable. Dans "Le nom de la rose", le directeur de la bibliothèque se nomme Jorge de Burgos.Tout comme Borges, Salman Rushdie aime présenter ses écrits comme des contes. Il y a une familiarité entre le réalisme magique de l’auteur indo-britannique et l’œuvre de Borges. On associe parfois certains textes de Borges à une forme de science-fiction, et l’on pourrait dire la même chose à propos du travail de Rushdie. Dans "Joseph Anton", son livre de mémoires, ce dernier se rappelle un séjour à Buenos Aires au cours duquel il rencontra la veuve de Borges et visita la maison où avait vécu l’écrivain. Il y avait une pièce entière remplie d’encyclopédies, dans laquelle il crut même apercevoir celle contenant l’article sur le pays d’Uqbar, contréeimaginée par Borges dans son très fameux conte "Tlön, Uqbar, Ortis Tertius", paru dans l'ouvrage "Fictions".   "Le poème est plus beau si nous devinons qu'il est l'expression d'un désir et non le récit d'un fait. Il me dit que son livre s'appelait le livre de sable, parce que ni ce livre ni le sable n'ont de commencement ni de fin". Jorge Luis Borges est né le vingt-quatre août 1899 à Buenos Aires (Argentine). Issu d'une famille aisée et cultivée, il est élevé par une gouvernante anglaise et apprend l'anglais avant même de savoir parler l'espagnol. En 1914,on l'envoie faire ses études supérieures à Genève, où il apprend l'allemand et le français. De 1919 à 1921, il réside en Espagne. De retour dans son pays, Jorge Luis Borges s'intègre à l'avant-garde littéraire argentine, le mouvement dit "ultraïste". Son grand maître à penser est l'écrivain Macedonio Fernandez. En 1955, il est nommé Directeur de la Bibliothèque Nationale de Buenos Aires, poste qu'il conservera jusqu'à ce qu'une cécité presque totale l'oblige à abandonner ses fonctions. Cette cécité n'empêche cependant pas l'écrivain de voyager et de donner des cours, tant dans son pays qu'en Europe et en Amérique. L'œuvre de Jorge Luis Borges, l'une des plus connues d'Amérique latine en Europe et dans le monde, est multiple et déroutante. Borges est d'abord un poète. Mais c'est aussi un conteur et un essayiste. Toutefois, aucun de ces noms ne lui convient vraiment, car il a une manière à lui d'être poète, conteur ou essayiste. D'un côté, c'est un cosmopolite incorrigible. De l'autre, un amoureux de sa ville, Buenos Aires, et de son pays. Les premières œuvres de Jorge Luis Borgesse signalent précisément par un lyrisme sentimental et nostalgique: "Ferveur de Buenos Aires" (1923), "Lune d'en face" (1925)," La Dimension de mon espérance" (1926), "La Langue des Argentins" (1928), "Cahier San Martin" (1929) et "Evaristo Carrriego" (1930). Cette veine sentimentale et nostalgique ne sera d'ailleurs jamais complètement absente du reste de son œuvre, et particulièrement de ses poèmes ultérieurs. Mais dès 1925,Borges inaugurait le genre du conte-essai qui allait le rendre célèbre, avec ses "Enquêtes". Citons la majeure partie de ces livres: "Discussion" (1932), "Histoire universelle de l'infamie" (1935), "Histoire de l'éternité" (1936),"Le Jardin des sentiers qui bifurquent" (1941), "Fictions" (1944), "L'Aleph" (1949), "L'Auteur et autres textes"(1960). Aucune de ces œuvres, composées d'histoires ou d'essais généralement très courts, ne peut être séparée des autres. L'ensemble constitue le "cosmos" propre de Borges, un cosmos déroutant, sophistiqué, métaphysique qui n'a pas son pareil dans la littérature mondiale, à l'exception peut-être de celui d'Edgar Poe.   "Après la quarantaine, tout changement est un symbole détestable du temps qui passe. Dans un poème ou dans un conte, le sens n'importe guère. Ce qui importe, c'est ce que créent dans l'esprit du lecteur telles ou telles paroles dites dans tel ordre ou selon telle cadence". L'un des contes les plus fameux de Borges s'appelle "La Bibliothèque de Babel" (dans "Fictions"). L'auteur imagine une bibliothèque infinie, contenant la totalité des livres possibles, y compris leurs innombrables variantes. Dans ce cauchemar spéculatif, une race d'hommes angoissés erre à travers les salles, cherchant le Livre des Livres, le livre qui répondrait à toutes les énigmes. Cette quête dure également depuis une éternité, dans leur désespoir, les hommes ont parfois brûlé des livres. Qui sait, demande Borges, si le fameux "Livre des Livres" existe encore ? Car, bien entendu, chaque livre est unique. Ce petit conte, l'un des plus parfaits de son oeuvre, est comme la métaphore de celle-ci. D'autres contes nous introduisent dans des labyrinthes, des espaces de miroirs, dans des mondes où les "moi" ne savent plus s'ils existent ou s'ils sont rêvés (comme dans "Les Ruines circulaires", dans "Fictions") par un "Dieu" inconnu. Dans "Enquêtes", un personnage d'ailleurs réel, Pierre Ménard, passe sa vie à réécrire Don Quichotte en espagnol, au début du XXème siècle. Borges s'amuse à comparer les deux Don Quichotte, qui sont pourtant formellement identiques. Irineo Funes, dans "Fictions", a une mémoire tellement développée qu'il met une journée à se rappeler la journée antérieure. L'œuvre de Borges s'enfonce dans un labyrinthe de sophismes vertigineux, dont on ne sait s'ils sont purement verbaux ou métaphysiquement profonds. Les références, souvent distraites, malgré leur érudition à des philosophes du solipsisme comme Georges Berkeley, David Hume, Arthur Schopenhauer, Emmanuel Kant ou Benedetto Croce ne doivent pas nous faire confondre ces"enquêtes" avec des "enquêtes" philosophiques: Jorge Luis Borges n'est ni essayiste ni philosophe, mais son jeu avec les notions et les êtres a quelque chose de grisant et de glacé. Un style élégant, froid et cérémonieux, paraissant alors d'une logique imperturbable, transmet au lecteur les plus folles spéculations, à une distance elle-même infinie de la vie "ordinaire". Mais à n'importe quel moment, dans le conte ou l'essai le plus étrange, l'autre Borges, celui de Buenos Aires, de ses rues, de ses maisons, de ses cours, de ses faubourgs qui se perdent dans l'immense pampa, réapparaît, perdu cette fois dans un autre vertige, celui de la nostalgie d'unpassé personnel ou national qui, peut-être, n'a jamais existé. L'écrivain n'a jamais renoncé à ses racines.   "Que voulez-vous que je dise de moi ? Je ne sais rien de moi! Je ne sais même pas la date de ma mort. Une doctrine philosophique est au début une description vraisemblable de l'univers. Les années tournent et c'est un pur chapitre, sinon un grand paragraphe ou un nom, de l'histoire de la philosophie". L'œuvre peut donc emplir d'angoisse ou ravir l'intellect, angoisser et ravir à la fois, selon le lecteur. Il est évident qu'elle n'est pas "facile",pas "populaire". Parée des prestiges d'une érudition peut-être en partie feinte, Borges n'ayant pas lu tout "Babel",elle semble éloignée du réel, du charnel, et également des sentiments. Elle est en blanc et noir, polarité sur laquelle l'auteur, devenu aveugle comme le bibliothécaire de l'un de ses récits, a aussi écrit de belles pages. On a parlé à propos de Borges d'"esthétique de l'intelligence", d'hédonisme, mais cet esprit labyrinthique résiste à toutes les définitions, à toutes les classifications: semblable à quelque mollusque marin, il a créé un coquillage d'une complexité merveilleuse dont le plan, le projet initial resteront à jamais incompréhensibles. La poésie de Jorge Luis Borges, "Poèmes 1923-1958", rassemblés dans les "Œuvres complètes", publiées en 1964, et "L'Ordes tigres" (1974), ne peut pas être séparé du reste de son œuvre. Les mêmes thèmes s'y retrouvent: le chaos du monde, les doubles, la transmigration des âmes, l'annulation du moi, la coïncidence de la biographie d'unhomme avec celle de tous les autres hommes, le panthéisme, l'éternel retour, la mémoire. Et la même oscillation entre un univers intellectualisé et pour ainsi dire bardé de citations, et un univers nostalgique ou Borges évoque soudain le Rio de la Plata, un faubourg animé de Buenos Aires, l'immensité déroutante de la pampa. Ici, naturellement, ces thèmes prennent la forme d'images qui sont obsessivement répétées de poème en poème, de recueil en recueil. L'auteur a longtemps écrit des sonnets extrêmement travaillés du point de vue formel. La cécité l'a obligé, en dictant ses poèmes et ses contes, à revenir à des formes plus simples, plus populaires et plus "orales". C'est ainsi que ses contes, qui étaient alors auparavant des merveilles de sophistication, se rapprochèrent de plus en plus des contes de la tradition littéraire argentine, comme ceux d'Horacio Quiroga.    "La certitude que tout est écrit nous annule ou fait de nous des fantômes. Un écrivain croit parler de beaucoupde choses, mais ce qu'il laisse s'il a de la chance, c'est une image de lui". Jorge Luis Borges a eu une énorme influence sur la littérature de son pays, et notamment sur un écrivain plus jeune comme Julio Cortazar. So nunicité, naturellement, l'empêche d'avoir une postérité. Au milieu des romanciers argentins engagés dans la réalité sociale et politique convulsée de leur temps, il paraît comme figé dans l'éternité de ses obsessions et de ses fantasmes. Il est vrai que ses opinions notoirement conservatrices ne transparaissent aucunement dans ses livres. On a parfois accusé Borges d'être cosmopolite, d'être étranger à la réalité latino-américaine.Mais, bien qu'il soit fort peu intéressé, par exemple, par les mythologies préhispaniques, alors qu'il donne des cours à Buenos Aires sur les mythologies celtes et nordiques, il est encore latino-américain, paradoxalement, par son sens du cosmos, du fantastique, de l'immensité spatiale et temporelle, et il ne serait sans doute pas difficile de retrouver dans l'œuvre d'un Garcia Marquez, par ailleurs si différente, des obsessions analogues. Son cosmopolitisme lui-même n'est pas n'importe quel cosmopolitisme. C'est celui de Buenos Aires, la grande ville des immigrés, ouverte alors à la fois sur l'Europe et sur l'Amérique, et séparée de cette Europe et de cette Amérique par les deux immensités de la mer et de la pampa. Durant les dernières décennies de sa vie, Jorge Luis Borges avait multiplié les livres d'entretiens: avec Georges Charbonnier (1967), Jean de Milleret (1967), Richard Burgin (1972), Maria Esther Vasquez (1977), Willis Barnstone (1982), Osvaldo Ferrari (1984). Ses deux derniers recueils: "Le Chiffre" (1981) et "Les Conjurés" (1985) sont dédiés à Maria Kodama, qu'il épousa en avril 1986. Il est décédé à Genève deux mois plus tard, le quatorze juin 1986, à l'âge de quatre-vingt-six ans. L’abondante littérature à la gloire de l’écrivain argentin s’est employée à gommer les méandres de sa trajectoire,comme si elle avait eu pour unique dessein de se livrer au culte du pur écrivain, spécimen contemporain le plus achevé de l’homme de lettres, devant tout à son seul génie littéraire et dont la genèse se résumerait à un halo d’allusions, d’anecdotes et de bizarreries. Borges a lui-même fortement contribué à ce minutieux effort de "spiritualisation" croissante de ses œuvres, traitées et reconnues comme autant de prouesses enchantées.   "Toute destinée, si longue, si compliquée soit-elle, compte en réalité un seul moment: celui où l'homme sait une fois pour toute qui il est. D’autres se targuent des pages qu’ils ont écrites, moi je suis fier de celles que j’ai lues". Borges a été élevé dans un environnement familial tourné vers les lettres. Outre son père Jorge Guillermo et Macedonio Fernández, qu’il appela plus tard son maître, participaient aux rencontres habituelles du dimanche soir, chez ses parents, à Palermo, dans les faubourgs de Buenos Aires, plusieurs personnalités qui devaient marquer sa formation et orienter certains infléchissements de son parcours, le désignant rapidement comme un leader intellectuel, à mi-chemin entre l’expression de la plainte et la contestation. Bien qu’il ait alors connu d’incessants changements de trajectoire, d’objectifs, de sentiments, ses lettres de jeunesse permettent ainsi d’apprécier l’intensité avec laquelle il fait de la vocation d’écrivain une planche de salut. Il se livre corps et âme à l’office littéraire, entre contrariétés et euphories, soutenu par la fougue ésotérique dont alors il revêt l’activité créatrice. L’errance familiale, l’incessante quête d’une guérison, les cassures entraînées par les opérations successives purent introduire une part de flottement et d’irréalité dans l’éducation des enfants. L’inébranlable confiance du jeune Borges en son potentiel d’intellectuel prit corps au milieu des turbulences familiales. Leurs déplacements organisaient le temps de chacun autour des progrès de la cécité, une maladie congénitale qui avait frappé six générations de la branche paternelle de la famille. Le fils devait donc avoir conscience qu’elle ne pouvait alors manquer tôt ou tard de le rattraper. De fait, à l’approche de ses cinquante ans et après huit interventions chirurgicales, Borges allait perdre la vue. En Suisse, Georgie apprit le français au lycée, langue qu’il maîtrisait parfaitement à l’écrit et à l’oral. Il s’investit également dans un apprentissage autodidacte de l’allemand, dont il se sortit si bien qu’il se risqua alors à traduire lui-même, des poèmes expressionnistes.    "On observera que la conclusion précéda sans doute les preuves. Qui se résigne à chercher des preuves d'une chose à laquelle il ne croit pas ou dont la prédication ne l'intéresse pas". Au contraire de ce que soutient une certaine prose promouvant l’avant-garde littéraire argentine, le jeune Borges ne fut jamais confiné aux revues d’avant-garde. Dès les premiers temps de son retour à Buenos Aires, il avait été invité à collaborerdans divers espaces contrôlés par l’establishment littéraire de la ville. La réussite culmina avec la proposition qui lui fut faite de tenir une chronique mensuelle dans le quotidien "La Prensa". Cette intense circulation au sein du champ intellectuel et journalistique argentin contribua de façon décisive à rehausser l’impact de sesécrits. La lecture attentive des premiers livres de Jorge Luis Borges, dans les deux genres dans lesquels il exerça ses penchants nationalistes, la poésie et l’essai, permet de cerner le réseau de significations dont il nourrit ses écrits et son militantisme intellectuel à la tête du mouvement de rénovation littéraire au cours des années 1920. Le jeune Borges ne craignit pas le combat idéologique, y compris celui que l’on engage dans l’arène conceptuelle des classifications. Il redonna vigueur et caractère à la notion archaïque de "criollidad", en lieu et place de celle d’"argentinité", et chercha à situer, désigner et valider les traductions matérielles et symboliques de cette manière d’être parmi la culture populaire, dans la tradition littéraire et chez les auteursqui lui paraissaient le mieux à même d’en incarner et d’en défendre la force. Plutôt que l’approche passéiste, Borges s’efforça de trouver d’autres fondements au renouveau des mythes "criollos", en les adaptant alors aux circonstances changeantes des luttes idéologiques du temps. Loin de l’aube industrieuse, l’après-midi constitue le moment idéal pour les promenades du poète. Elle met en valeur les couleurs nostalgiques qui nimbent la mémoire de classe. Les lieux célébrés dans les élégies à Buenos Aires forment une ceinture autour de Palermo, le quartier mythique de la maison de ses parents, l’espace de sa socialisation affective, le modèle dans lequel peuvent se retrouver les composantes magiques de ce cadre de la genèse de sa sensibilité.    "Je me rappelle un rêve, il y a quelques nuits de cela. J’avais trouvé un livre anglais du XVIIème siècle et je me disais que c’était épatant d’avoir dégotté cette édition, mais après j’ai pensé que, si j’étais en train de rêver, je n’allais pas le retrouver le lendemain. Alors, me suis-je dit, je vais le mettre en lieu sûr, et je l’ai mis dans letiroir de la bibliothèque. Comme cela je pourrais le retrouver à mon réveil". Borges privilégie l’aspect fantastique du texte poétique, rejetant une écriture rationnelle, qu’il juge insuffisante et limitée. Une des influences majeures du réalisme magique latino-américain, Borges est aussi un écrivain universel dans lequel chacun peut alors se reconnaître. Claude Mauriac dit à son propos: "Jorge Luis Borges est l’un des dix, peut-être des cinq, auteurs modernes qu’il est essentiel d’avoir lus. Après l’avoir approché, nous ne sommes plus les mêmes. Notre vision des êtres et des choses a changé. Nous sommes plus intelligents". Outre les fictions, son œuvre comprend poèmes, essais, critiques de films et de livres. On y trouve une sorte de réhabilitation du roman policier, plus digne héritier de la littérature classique à ses yeux, que le nouveau roman. Ce genre littéraire demeure seul, selon lui, à préserver le plan de la construction littéraire classique, avec une introduction, une intrigue et une conclusion. On trouve ainsi également parmi ses écrits de courtes biographies et de plus longues réflexions philosophiques sur des sujets tels que la nature du dialogue, du langage, de la pensée, ainsi que de leurs relations. Il explore aussi empiriquement ou rationnellement nombre des thèmes que l’on trouve dans ses fictions, par exemple l’identité du peuple argentin. Dans des articles tels que "L’histoire du Tango" et "Les traducteurs des Mille et Une Nuits", il écrit ainsi avec lucidité sur des éléments qui eurent sûrement une place importante dans sa vie. Il existe de même un livre qui réunit sept conférences dans diverses universités, qu’on peut considérer comme sept essais, ordonnés, d’une simplicité dérivant de leur caractère oratoire. Dans ce petit recueil de savoir, "Les Sept Nuits" ("Siete Noches"), on trouve un texte sur les cauchemars, sur les "Mille et une nuits", sur la "Divine Comédie" de Dante, sur le bouddhisme et d’autres thèmes que Borges exploite et nous fait partager avec l’autorité didactique et la simplicité pédagogique d’un véritable professeur, érudit de la littérature. Dans le roman d’Umberto Eco "Le Nom de la rose", adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud en 1986, le bibliothécaire aveugle Jorge de Burgos est une évocation peu voilée de Jorge Luis Borges, la bibliothèque labyrinthique faisant référence à sa nouvelle "La Bibliothèque de Babel".    Bibliographie et références:   - Beatriz Sarlo, "La poésie de Jorge Luis Borges" - Dominique de Roux, "Cahier Jorge Luis Borges" - Emir Rodríguez Monegal, "Borgès par lui-même" - Macedonio Fernández, "Jorge Luis Borges" - Christian Nicaise, "La Bibliothèque de Jorge Luis Borges" - Juan Andreu, "Le monde de Jorge Luis Borges" - Lisa de Behar, "Borges ou les gestes d’un voyant aveugle" - Alberto Manguel, "Chez Jorge Luis Borges" - Julia Romero, "Jorge Luis Borges, lecture d’une œuvre" - Jean-Clet Martin, Borges, "Une biographie de l’éternité" - Christian Garcin, "Jorge Luis Borges, de loin" - Sergio Miceli, "Histoire d'un écrivain-né" - Fernando Stefanich, "Jorge Luis Borges"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.  
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Par : le 02/12/23
Récit de notre deuxième séance.   « Celle-ci était prévue depuis quelques semaines, nous avions un créneau. Manque de chance, Misslily tombe malade la veille. Elle dors toute la journée. Le soir elle va un peu mieux, et je ne suis pas non plus au summum de ma forme, on se dis qu’on verra demain dans quel état nous serons.   Au petit matin, Lily me dit me dis qu’elle n’est pas à 100 % mais qu’elle a très envie de moi… Je ne suis pas au top, mais je ne peux la décevoir… Moi son Maître, je ne peu me dérober sous prétexte que je n’ai pas assez dormis ou un peu mal au crâne.   Bref, j’ai une tonne de choses à faire le matin, pas le temps de penser à notre séance de cet après midi. Je rentre à la maison, il est 14H, Lily à commencé à se préparer…   Elle me demande ce qu’elle doit porter, je lui dit de ne porter que son plug anal qu’elle vient d’acheter. Ce n’est pas assez pour elle, elle à besoin d’enfiler une tenue pour se mettre dans l’ambiance, je lui dis qu’elle peut donc mettre son harnais à chaînes récemment acheté et lui demande aussi de mettre ses talons aiguilles.   Passage à la salle de bain pendant que Madame finit de se préparer. Je sors de la salle d'eau, madame est toute harnachée, lui manque que son plug en verre que je m’empresse de lui insérer.   Je tourne autour d’elle, je l’admire, elle est toujours aussi belle vêtue de cuir, de verre et d’acier.   Mes mains frôlent son corps, quelques bisous dans le cou, des coups de langues sur ses tétons, derrière ses fesses, je descend le long de ses jambes… Je la sens très réceptive.   Je continue avec la roulette à pics, sur ses seins, je descends jusque sur sa petite chatte, elle frétille. Au tour de son dos maintenant, ses fesses, ses cuisses… Je passe derrière ses genoux, elle se tord, ne tiens plus debout, j’ai touché un point sensible, quel plaisir de la voir ainsi.   Je décide de lui retirer son plug, il est temps de donner un peu de couleur à ces fesses bien pâles.   Je me saisi du martinet en guise de pinceau et commence à la badigeonner de rouge…   Ce n’est pas aussi instantané qu’un coup de pinceau trempé dans de la peinture, la couleur met plus de temps à être visible, il faut aussi plus de coups, pour le plus grand plaisir de Lily, elle ne dit mot, quelques petits cris tout au plus.   Je me rend compte que je prend aussi du plaisir à me prendre pour un peintre, je bande comme un fou, l’excitation monte en moi, je lâche le martinet, me jette sur elle, j’empoigne ses gros seins, la saisi par le cou, ma queue viens se glisser toute seule dans ses petites fesses, et je commence ainsi à la prendre par le cul comme un fou, pas très longtemps, mais intensément.   Une fois ma pulsion redescendue, je lui pose des « pinces tétons » à succion et j’enveloppe son buste de scotch vinyl noir en laissant ses seins accessibles.   Je recommence à jouer avec la roulette, madame se tortille. Je joue avec les « pinces tétons », elles se détachent, je me jette alors avec ma bouche sur ses tétons gorgés de sang, ultra sensibles, un délice et je sais madame ravie. Ma bouche descend sur sa petite chatte que je mange avec plaisir.   Il est temps de changer de pièce, je demande à Lily d’aller s’allonger sur le lit, sur le dos.   J’arrive avec le scotch, j’attache ses mains à ses chevilles. Elle est ainsi mienne, sans aucune défense, entièrement offerte, ouverte à son Maître.   Je lui bouffe la chatte comme un dingue. Formulation un peu vulgaire, je vous l’accorde, mais je ne vois d’autre façon de vous décrire cette bestialité qui s’est installée entre nous.   Je lui pose des pinces sur les tétons ainsi que sur son clitoris, reliées par une chaîne.   Je lui pose le vibro sur sa petite chatte et je commence à l’enculer, comme un sauvage, elle ne peu plus se débattre.   Je lui saisi le visage et je lui ordonne, avec le regard qui va avec, de ne plus faire aucun bruit, aucun son ne doit sortir de sa bouche, et dans le même temps je lui pilonne le cul comme jamais.   Sensation exquise de lui dire ça tout en la regardant droit dans les yeux… Et elle tiens le regard la garce.   De looongues minutes s’écoulent, je joue avec la chaîne reliant les 3 pinces, je les arrache, je me retire de son cul et commence à jouer de la cravache.   Les impacts se font plus intenses que la première séance, Lily peu encaisser encore plus, nous en avons discuté.   Le cuir frappe ses cuisses, ses seins, sa chatte, je vois ma Lily se débattre, essayer tout du moins… Mouhaha, quel pied.   Lily me signale que la position commence à l’inconforter, elle me demande de la retourner, ce que je fait, comme une crêpe.   Elle se retrouve face contre le matelas, cul en l’air.   Je lui prend sa petite chatte, en levrette, mais au bout de quelques minutes, je ne peut m’empêcher de retourner dans son cul, attiré comme un aimant à un bloc de fer.   Je la sodomise vigoureusement, son vibro sur sa petite chatte, quelques minutes s’écoulent, elle ne peu pas se retenir, Lily jouit intensément. C’est beau. Ses spasmes et ses gémissements, me procurent un plaisir si intense et inattendue que la chaleur monte en moi, je me retire et c’est une explosion de sperme sur son cul encore ouvert… dégoulinant sur sa chatte… »       Le bilan de cette deuxième séance est encore très positif. Je ne sais pas si je le traduis justement dans mes écris, mais j’ai tenu compte des remarques de Lily lors de notre première rencontre, elle à été ravie de cette séance.   Je me rend compte qu’être Dom n’est pas de tout repos. Pour avoir légitimité à être exigeant avec sa soumise il faut tout d’abord être exigeant avec soi-même. Le Dom est le phare dans la nuit de sa soumise, il doit montrer l’exemple, enfin c’est ainsi que je vois les choses.   Peu de photos on été prises, j’en suis le premier déçu, mais gérer la séance et la prise de vues, n’est pas chose aisé, surtout quand on débute dans les deux domaines.   Je n’ai pas été aussi strict que j’aurais du l’être, elle avait ordre de porter ses talons aiguilles et devait me ramener sa liste d’obligations à faire avant chaque séances, écrites à la main, elle na rien fait de cela. J’ai remarqué qu’elle ne portait pas ses talons pendant la séance, mais dans le feu de l’action j’ai estimé que ce n’était pas grave. Pour les obligations manuscrites, je ne m’en suis rendu compte que deux jours plus tard ! (fatigue et autres obligations)   C’est en ça aussi que le rôle de Dom est énergivore, mais Lily aurait du respecter les consignes sans que je n’ai à le lui rappeler, donc après discussion elle sera punie pour ces deux manquements.   Je réfléchi encore pour les punitions… Vos suggestions sont les bienvenues.     Maître J.  
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Par : le 02/12/23
"Ça m'inquiète de penser que peut-être les lecteurs chercheront une morale dans Ulysse ou, ce qui est pire, qu'ils le prendront au sérieux. Et je jure qu'il n'y a pas une seule ligne écrite au sérieux dans tout ce livre. Quand elle apparaissait sur le seuil, mon cœur bondissait. Je ne lui avais jamais parlé, sauf un petit mot quelconque par-ci par-là, et cependant, à son nom, mon sang ne faisait qu'un tour. Son image m'accompagnait alors partout, même dans les endroits les moins romantiques". "Tout est trop cher quand on n’en a pas besoin", sauf le Connemara, les portes de Dublin, les falaises de Moher, l’anneau de Kerry, Galway, la Saint-Patrick, la Old Bushmills Distillery, Michael Collins, Oscar Wilde, Eamon de Valera, George Bernard Shaw, Arthur Griffith, James Connolly, Grace O’Malley, Peter O'Toole, Cecelia Ahern, SamuelBeckett, la comtesse Constance Markievicz, William Butler Yeats, Maureen O'Hara, Veronica Guerin, Caitríona Balfe, Karan Casey, Dolores Keane, Sinéad O’Connor, Bono, Colin Farrell, Liam Neeson, Dolores O’ Riordan, Michelle Rocca, de Gaulle "face à lui-même", Michel Déon et James Joyce. Que Joyce, très tôt dans sa jeunesse, ait choisi de devenir un artiste, voilà qui coule de source, tant le génie se reconnaît précisément à ce désir d'universalité, à ce franchissement des frontières nationales. Mais qu'il ait toujours aussi tenu à être reconnu comme un artiste irlandais, le premier à penser que Dublin méritait une œuvre qui la fasse entrer de plain-pied dans la littérature, voilà qui suscite immédiatement toute une série de questions et nous place sur le terrain miné des liens d'appartenance qu'un sujet entretient avec son pays natal, le lieu où il est né. D'entrée de jeu, l'auteur reconnaît en l'Irlande un espace matriciel qui instille dès son enfance en lui une inspiration ardente, même à son corps défendant, impulsion à saisir moins en termes intellectuels qu'affectifs et réactivée, sous une forme plus ou moins diffuse, dans plusieurs représentations et figures de l'œuvre. Joyce, n'eut de cesse, en se séparant à multiples reprises de son pays, de réaffirmer ainsi, chaque fois qu'il le pouvait, "la légitimité deson absence volontaire", se nourrissant de cette opposition querelleuse qui était la forme même de sa relation à l'Irlande.II se nourrissait d'opposition et pâlissait quand on le traitait avec indulgence. Chaque fois que ses relations menaçaient de s'améliorer, il provoquait un nouvel incident pour consolider son intransigeance et réaffirmait la légitimité de son absence volontaire. Plus tard il manifesta une vive fureur devant la possibilité d'une indépendance irlandaise sous prétexte qu'elle modifierait le caractère des relations qu'il avait si minutieusement établies avec son pays. "Explique-moi, disait-il à un ami, pourquoi tu penses que je devrais changer les conditions qui ont donné à l'Irlande et à moi-même une forme et une destinée ?" Il est bien probable qu'il n'aurait pu écrire ses livres en Irlande, mais il éprouvait le besoin de maintenir son intimité avec son pays en renouvelant de façon continue sa querelle avec lui qui l'incitait à le quitter pour la première fois. Ainsi sont les grandes œuvres: intimidantes. "Gens de Dublin", "Ulysse", et "Finnegans Wake" ont associé de manière définitive le nom de James Joyce à un univers littéraire magistralement en avance sur son temps. Solidement arrimés à une langue épique, guidés par une imagination inépuisable et une ironique lucidité, ses romans constituent une revigorante entrée en matière pour tous ceux qu’intéressent l’histoire et les us et coutumes de ces insulaires singuliers que sont les irlandais, avec ou sans Brexit. Si Joyce quitta Dublin, il ne quitta jamais les Dublinois. "Il faut de l'humilité pour apprendre. Mais c'est la vie qui est la grande éducatrice. Dieu a fait l'aliment, le diable, l'assaisonnement". Un irlandais en littérature. Maîtrise étincelante de la langue, associée à des personnages comme Leopold et Molly Bloom d'une profonde humanité.   "Les erreurs sont les portes de la découverte. Il n'est pas d'amis tels que les vieux amis, j'entends, d'amis auxquels on puisse se fier. Il était exaspéré par la droiture même de son existence. Il sentit qu'il avait été proscrit du festin de la vie". Joyce est peut-être le dernier de ces héros des lettres pures qui ont marqué l'histoire occidentale. Il serait vain de prêter à l'écrivain irlandais un message social. En 1939, quand la guerre se déchaîna, il la trouva malencontreuse. Qui allait lire "Finnegans Wake" qu'il venait justement de publier ? C'est ainsi qu'il voyait les choses. Au reste, on peut dire de l'ouvrage que, s'il a été le moins lu, il a été le plus commenté de ceux qui ont influencé l'histoire littéraire moderne. Mais l'ère de ces prodiges est révolue. Dans la guerre précédente, Joyce s'était trouvé à Zurich avec Dada, la première contestation collective de la culture contemporaine. Un phénomène, donc, de cette époque. Le refus égotiste de Joyce est d'autre sorte, et d'un autre temps. Il a sa propre grandeur. L'auteur a trouvé le moyen de rendre, par une forme brisée, inchoative, presque sans grammaire, le déroulement de la pensée spontanée. Freud a fourni l'appoint d'une préoccupation dominante prenant par le travers et infléchissant les mouvements de la rêverie. Pour le reste, la suite des impressions apportées par les sens se combine sans cesse, par "associations d'idées", avec les appels de mémoire, de sorte qu'à un présent épais affleure sans cesse par bribes un passé aussi ancien que la mémoire personnelle. C'est ainsi que, de l'intérieur, nous connaissons non seulement le caractère, mais l'histoire de Stephen, de Bloom ou de Molly au fil de leur monologue. Des plans se déterminent dans ce paysage intérieur. Il ne s'agit d'ailleurs que de le suggérer, non de le photographier. De grossiers contresens ont été faits là-dessus. Joyce n'a pas installé l'informe dans les lettres, il leur a ajouté la plus souple des formes. Faulkner, Hemingway, Dos Passos, Virginia Woolf, Beckett, ont alors suivi la voie qu'il avait ainsi tracée.L’écriture romanesque de James Joyce (1882-1941), si théologique et pourtant si profane, manifeste avec puissance cette dynamique insaisissable. Plus qu’une érudition byzantine, elle requiert a minima un brin d’irlandité. L’interpréter, c’est l’accepter dans la confiance comme un lieu de parole qui peut vraiment chasser la crainte, cette crainte qui réduit le divin aux braillements unanimes des supporters d’une équipe de football. La réputation d’intellectualisme qui s’attache à son œuvre ne tient pas plus d’une page. Rien d’une cathédrale de papier sans référent. L’imaginaire de Joyce puise à une connaissance toujours plus approfondie de l’Irlande, dont il cartographie souvent les splendeurs et les misères. L’île, son histoire politique d’oppression, d’exil et d’exode, et la beauté stupéfiante de ses rings. Les misères de sa petite bourgeoisie nostalgique de la vie rurale et les grâces troubles de Dublin, la capitale. Le théâtre de ses pubs ivres de mélancolie et la grandeur comique d’une religiosité à double face, mystérieusement truffée d’un paganisme qui s’ignore.   "Est-ce qu'un ouvrier n'a pas autant de droit qu'un autre à faire partie du conseil municipal et même plus de droit qu'un de ces pique-assiettes qui sont toujours chapeau bas devant quelque gros monsieur avec un nom qui se dévisse ? "Par conséquent, l’irlandité de Joyce n’est pas un produit folklorique régional, mais elle inscrit à même le relief de son œuvre une limite, une entaille et un corps qui le détournent alors du vertige d’un fantasme psychotique, celui d’un langage capable de s’auto engendrer à l’infini. Inséparable de sa mère Mary Jane et de son épouse Nora, elles-mêmes tout à fait inséparables de l’Église, l’irlandité du romancier renvoie à la catholicité de son écriture. Lorsque l'effet de "stylo-caméra", de sensations et d’immanence y effacent peu à peu toute identité d’auteur, une épiphanie des profondeurs au souffle polyphonique et plein d’humour s’y produit. Mais de quel genre d’alliance parle-t-elle ? Des "Gens de Dublin" (1914) à "Finnegans Wake" (1939) en passant par "Ulysse" (1922), James Augustine Joyce n’a cessé d’évoquer et de recréer la ville de Dublin et le faubourg saint-Patrice du fin fond d’un exil, définitif dès 1912. D’une façon plus ou moins consciente,cette alliance de l’écrivain avec l’Irlande va acquérir dans son esprit un caractère biblique: "l’île des saints et des sages", représente pour lui à la fois une terre, un peuple et une promesse. Cette dernière comporte un double horizon. Il s’agit à la fois d’une promesse d’écriture et d’une promesse d’indépendance. À la naissance de Joyce, seulement trente ans après la Grande famine, l’Irlande est encore sous le joug d’un Empire britannique qui l’a exploitée sans vergogne, allant jusqu’à lui voler son propre langage. L’anglais parlé à Dublin est un entre-deux dérisoire entre la langue de Shakespeare et son assimilation maladroite par un peuple victime de son hospitalité sans réserve. Quant à la littérature irlandaise, Joyce en critique l’étroit particularisme. En bref, pour le jeune James, l’accomplissement de la promesse passe par une libération spirituelle de son pays. C’était sans doute vouloir alors s’attribuer un rôle démesuré dans l’histoire de l’Irlande et s’enfler beaucoup de devenir un "prêtre de l’imagination éternelle", comme le dit ainsi Stephen avec une mégalomanie romantique que Joyce ne manqua pas de caricaturer dans "Ulysse". James Joyce est issu d’une famille de la bourgeoisie catholique aisée, irlandaise de vieille souche. Son père, John Stanislaus Joyce, né à Cork, est un homme cultivé mais fort malheureux en affaires. Son naturel fantasque et sa propension à la boisson qui se change alors peu à peu en alcoolisme chronique ruineront sa famille. Il occupe par nécessité le rôle d’un employé de perception quand James naît alors à Dublin le deux février 1882, premier enfant d’une fratrie de quinze. Le décalage entre l’origine sociale et la réalité sordide où s’enfonce sa famille le suspend dans une sorte d’entre-deux classes, de non-appartenance à telle ou telle couche sociale.   "Un à un, ils devenaient des ombres. Mieux vaut passer hardiment dans l'autre monde à l'apogée de quelque passion que de flétrir avec l'âge. Ce qui importe dans une vraie œuvre d'art, c'est la profondeur vitale de laquelle elle a pu jaillir". Dès l'enfance, James apprend à dissimuler sa misère, à se préserver du regard des autres à travers la fabulation et les traces d’un passé reluisant, comme ces fameux portraits de famille que son père emporte toujours avec lui lors de maints déménagements à la cloche de bois. Si John Stanislaus se montre charmeur et plein de verve en public, il peut aussi se révéler absurde et violent en privé, en particulier envers sa femme Mary. Cependant, James Joyce n’entretiendra pas de ressentiment envers un père qui ne répondait jamais des catastrophes qu’il provoquait. Au contraire, le romancier a toujours conservé une amitié réelle à l’égard de son père. À défaut d’un père réel qui aurait pu lui montrer la légitimité d’un signifiant maître, l’œuvre de Joyce va être animée par le désir de faire que son nom devienne plus grand que ce signifiant maître, ce nom du père qu’il n’a pas laissé se construire en lui. D’une certaine façon, Joyce prend le parti de son propre père John Stanislaus. Faible et passionnel, il n’en est pas moins pour son fils une réelle parole en devenir, un conteur hors pair, une voix irréductible à la somme de ses fautes. La question d’une paternité symbolique à conquérir au nom d’une exécution inconsciente de son alliance avec l’Irlande s’affirme avec force à la fin du "Portrait de l’artiste en jeune homme "(1916). Le narrateur Stephen y reflète l’enthousiasme romantique de l’écrivain: "Je pars façonner dans la forge de mon âme la conscience incréée de ma race". Le projet artistique de l’écrivain se noue étonnamment à la recomposition d’un pacte sacré avec son propre pays. Au moment même de le quitter, il se réclame ainsi follement le père de sa propre lignée. Mais ce père imaginaire, l’auteur, qui accédera au symbolique de l’écriture sans jamais cesser de se heurter au réel, alcool, inadaptation sociale, misères, a besoin de tout l’amour d’une femme pour naître à sa vocation de médiateur de l’Irlande: "Prends-moi au tréfonds de ton âme et je deviendrai alors le poète de ma race" écrit-il à son épouse Nora Barnacle.   "Certes, Ursule était une petite, très petite personne. Cependant elle avait un fort long nez et un menton non moins long. Elle parlait d'une voix légèrement nasillarde, toujours d'une manière conciliante. On en manquait jamais de la faire appeler lorsque parmi les femmes s'élevait une querelle". Nora va incarner la chair et l’histoire de l’île que l’écriture, assomption par analogie, a pour but de rendre à la prolifération du sens et à la reconnaissance de l’esprit. Selon cette perspective, l’Irlande ne peut se réduire pour lui à la seule nation, avec sa langue celtique, ses traditions et ses mythologies, mais elle est d’abord le lieu d’un défi de l’histoire à la liberté de conscience de l’écrivain. Encore faut-il rappeler qu’à cette époque, la renaissance irlandaise se partage entre deux mouvements, l’un protestant et l’autre catholique. Le premier affiche le désir de renouveler la littérature irlandaise et regroupe autour de l’"Abbey Theatre" des écrivains tels que William Butler Yeats, lady Gregory et John M. Synge. Le second, catholique, allie "le nationalisme culturel apolitique" de D. P. Moran au nationalisme politique d’Arthur Griffith et du Sinn Fein dont le but majeur est d’abord l’indépendance à l’égard de l’Empire britannique. S’il partage la lutte de ce dernier contre la domination anglaise, l’écrivain prend cependant distance avec les positions de la renaissance catholique dans ses écrits critiques et littéraires de jeunesse. Très tôt conscient de la laideur intrinsèque à tout sectarisme, les droits de la conscience individuelle priment chez Joyce sur toute subordination à une idéologie, qu’elle se dise catholique ou protestante. Face à de telles attitudes collectives, l’écrivain saura employer les seules armes politiques que l’artiste se permet: "le silence, l’exil et la ruse". Le silence, c’est l’invention d’une nouvelle écriture où la signature de l’auteur exprime d’abord sa voix et le secret de sa dédicace au milieu des récits, et non plus des intentions qui pourraient se substituer à la conscience du lecteur et à sa liberté. Quant à l’exil, il est celui de Joyce à Trieste, Paris et Zürich. Il est celui d’une écriture où la nation ne peut jamais faire son nid, sauf à y fausser gravement l’hospitalité et la conscience de l’écrivain. La ruse enfin, consiste à user de toutes les ressources du langage sans faillir,aux charmes pervers de son idolâtrie. La ruse du roman est de montrer l’envers du communautarisme avec humour. La rencontre avec Nora Barnacle précipite les choses. On pense que sa date est celle même où se déroule "Ulysse", le seize juin 1904. Joyce quitte Dublin définitivement en octobre avec la compagne de sa vie. Commencent les années difficiles. Trieste, de 1905 à 1915. Professeur à l'école Berlitz, puis à l'École supérieure de commerce, et répétiteur privé, Joyce connaît de sérieuses difficultés à entretenir une famille élargie à son fils Giorgio (1905) et à sa fille Lucia (1907). Il n'en poursuit pas moins la composition de Dublinois, où se forge un style de plus en plus exigeant. De dix, le nombre des nouvelles passe à quinze, et le volume s'achève en 1907 avec "Les Morts", texte au large substrat autobiographique à travers lequel il vise également à rendre justice à Dublin. Joyce découvre alors avec retard une dimension de l'exil qu'il n'avait pas envisagée au moment de son départ. Une émotion poignante et nostalgique touchant au plus secret de son être et que son écriture doit sans plus tarder mettre au jour. Cette exploration intérieure va se poursuivre jusqu'en1915. C'est le travail secret de récriture de "Stephen le Héros", engagé dès 1907 mais achevé seulement en 1915. C'est aussi le curieux et admirable petit journal intime, "Giacomo Joyce", inspiré par la rencontre de la jeune Amalia Popper, son élève. Ce sont enfin "Les Exilés", qu'il s'empresse de mettre au point parallèlement au Portrait, mais qui ne seront publiés qu'en 1918. Tout se passe comme s'il s'occupait à faire place nette pour la composition d'"Ulysse", qui va l'absorber jusqu'à la publication du roman en 1922. Les conditions de travail sont à la fois pires et meilleures. Pires, car la guerre le contraint à se réfugier à Zurich, à y trouver logement et moyens d'existence dans un contexte difficile. Meilleures dans la mesure où Ezra Pound, qui l'a fait connaître des milieux littéraires anglais et américain, se dépense en sa faveur, lui procurant une bourse de la couronne britannique, puis une aide régulière, anonyme dans un premier temps, de Harriet Shaw Weaver, éditrice de la revue "The Egoist". Souvenir tenace du courage maternel.    "D’or brun sur le flux rassasié, 
la vigne d’eau soulève et balance ses grappes.
 De vastes ailes étendues au-dessus des eaux blêmes pèsent 
sur le sombre jour. Là où le jour pesant abaisse un regard de morne dédain sur la mer". Dans "Ulysse", l’humour se déploie à la manière d’un fabuleux exorcisme de la violence. Il naît d’un croisement profond et original entre des réalités triviales de la vie quotidienne et la mémoire inoubliable des événements de l’histoire du salut. Inspirée du "Livre de Kells", de ses gargouilles comiques et de ses interminables entrelacs de personnages, de lettres et de couleurs, l’écriture joycienne sait allier le sens du grotesque et celui du sacré et laisse résonner à travers cet alliage risqué un appel à toujours plus de détachement et d’universalité. Encore faut-il pour écrire l’Irlande et la sortir de son insularité pouvoir accrocher la chair du monde à la lettre. Mais une femme, adolescent, l’en empêche.Cette femme est Mary Jane, la mère sur laquelle il restera d’une pudeur exemplaire. Mystère d’une piété partagée entre un enfant et sa mère. Silence, préférence, diapason de deux voix et d’une unique prière, grandeur de la liturgie qui se confond bientôt avec le visage de Mary Jane, May. Nostalgie du ciel, splendeur envahissante de la sainte Mère comme un excès de lumière. À l’adolescence, Joyce verra en elle une insidieuse et tacite demande de renoncementà l’écriture comme à tout autre femme qu’elle. Au fil des sept années de la composition d'"Ulysse", l'écriture du livres ubira plusieurs inflexions. Dans un premier temps, l'optique reste relativement romanesque au sens traditionnel du terme. Il commence par réutiliser, dans les trois premiers épisodes, des pages écartées du Portrait. Il introduit ensuite les personnages de Marion et Léopold Bloom, qui vont occuper une place croissante au fil des pages. Petit à petit,dans une deuxième phase, celle de la composition des épisodes centraux, il va s'efforcer d'accentuer, dans ses révisions, une dimension symbolique du texte, caractérisée par un jeu systématique et subtil de correspondances. Pour lui, le thème de l'Odyssée était "plus grand, plus humain que Hamlet, Don Quichotte, Dante, Faust". Au début pacifiste, il feint la folie, mais doit renoncer lorsque son fils est placé devant sa charrue. Il devient le guerrier rusé, puis l'errant aventureux, le musicien désireux, au risque de sa vie, d'écouter les Sirènes. Son humour s'exerce aux dépens de Polyphème, sa générosité dans son entrevue avec Ajax chez les morts. Telle est la face consciente de l'oeuvre, qui dissimule alors mal une écriture sans cesse à la recherche d'elle-même. Toujours ce souci d'humanité.   "La journée était devenue étouffante, et, dans les vitrines des épiciers, des biscuits moisis s'étalaient, tout blancs. Nous en achetâmes quelques-uns avec du chocolat, nous les mangeâmes consciencieusement tout en déambulant au travers des rues crasseuses où vivent les familles des pêcheurs". Le goût joyeux de l’universel tient aussi à ceque chacun des dix-huit épisodes d’Ulysse est ainsi relié à une couleur, ainsi qu’à un genre littéraire, un thème et un champ particulier du savoir. Le roman se construit à la manière d’un corps à la fois biologique, intellectuel et spirituel. À travers l’Irlande que Joyce a tant aimée, sans pourtant ne rien lui épargner, s’écrit une promesse de sens et de salut. Le non-dit insensé du monde se voit ainsi doué d’une parole qui en profère les ombres avec âpreté, pour mieux souligner la transcendance comique de personnages lumineux d’une divine différence, plus forte que toute attache sociale. Une errance gratuite les conduit loin de tout chemin tracé d’avance, mais les hachures de leurs destins incomplets, ou l’essor des songes qui les emballe à plaisir, ne peuvent masquer l’événement de filiation que leur parcours disloqué célèbre sans même jamais le savoir. Une alliance jalouse de tout ce qui vit, fil d’or à peine murmuré dans l’écriture, veille sur toute la panoplie de leurs errances. Et si le Paradis se fait attendre, l’humanité de Dublin remue en elle trop de vie et d’hospitalité pour s’attirer le front sec et sourcilleux de la mort. "Ulysse" est un roman plein de symbolisme, dans lequel l'auteur joue avec la langue. Ses attaques contre l'Église catholique et l'État sont constantes et nombre de ses passages jugés par leurs contemporains très inacceptables et obscènes. En mai 1922, il rencontre Marcel Proust. Selon le biographe de Proust, George D. Painter, l'écrivain français a parlé de la truffe et des duchesses, et Joyce, qui était un peu ivre, se plaignait de sa vue, tandis que Proust de l'estomac. Joyce voyage souvent en Suisse pour des opérations des yeux et des traitements pour sa fille, Lucia, danseuse, atteinte de schizophrénie. À Paris, Maria et Eugène Jolas nourrissent Joyce pendant les longues années où il écrit "Finnegans Wake". En 1940, "l'Irlandais", surnom de Joyce, s'installe de nouveau en France, à Saint-Gérand-le-Puy, dans l'Allier. Après un an passé à attendre un visa de sortie, celui-ci lui est accordé et il se rend à Zurich, où il meurt moins de deux semaines après son arrivée. Le onze janvier 1941, il est hospitalisé pour une perforation d'un ulcère au duodénum. Il jouit de quelques jours de sursis avant de tomber dans le coma. Il se réveille à deux heures du matin le treize janvier 1941 et demande à une infirmière d'appeler sa femme et son fils, puis il perd alors à nouveau conscience. Ils sont en chemin lorsqu'il meurt, quinze minutes plus tard. Il est enterré au cimetière de Fluntern à Zurich. Sa femme Nora, épousée à Londres en 1931, lui a survécu dix ans. Enterrée également, son corps repose à ses côtés ainsi qu'à ceux de leur fils Giorgio mort à Constance en 1976. À la manière d’une Irlande qu’il a su aimer pour l’éternité dans l’exil, il aura su faire éprouver, parfois contre sa propre volonté, le mystère d’un corps né pour manifester la stupéfiante bonté d’un Dieu acharné à faire droit et miséricorde à tout ce qui existe. innovation majeure est son recours aux langues étrangères hachées menu et réutilisées dans la composition de vocables inouïs, de syntaxes nouvelles, revitalisant une langue anglaise pourtant demeurée la référence fondamentale. James Joyce ouvre la voie à d'autres créateurs, de Nabokov, Borges, Kerouac, Robbe-Grillet, à Sarraute, parmi bien d'autres.    Bibliographie et références:   - Adrien Le Bihan, "Je naviguerai vers l'autel de Joyce" - Philippe Blanchon, "James Joyce, une lecture amoureuse" - Victor-Lévy Beaulieu, " James Joyce, l'Irlande, le Québec" - Jacques Mercanton, "Les heures de James Joyce" - Jean-Marc Paris, "James Joyce par lui-même" - Lorie-Anne Duech, "Un jour, un écrivain, James Joyce" - Richard Ellmann. "James Joyce, le magicien des mots" - Vladimir Nabokov, "Des lectures d'Ulysse" - Jacques Lacan, "Le séminaire livre XXIII, le sinthome" - Anthony Burgess, "Introduction to the language of James Joyce" - Brenda Maddox, "Vérité sur les rapports de Nora et James Joyce"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 01/12/23
Bien que nous fassions le maximum au quotidien pour vous éviter ces ecueils, la recherche de partenaires dans le BDSM peut s'avérer risquée en raison de la présence de nombreux faux profils. Ces profils, variés dans leurs types et intentions, peuvent aller de l'ennuyeux à dangereux, engendrant des déceptions et des risques plus graves. Les différents profils à problème Escroqueries sentimentales Les escroqueries sentimentales, fréquemment menées par des individus connus sous le nom de « brouteurs », sont sans doute le premier problème dans le monde des rencontres en ligne, y compris dans le domaine spécifique du BDSM. Ces escrocs, se faisant souvent passer pour des femmes, exploitent la vulnérabilité émotionnelle de leurs victimes. Leur modus operandi est assez typique : ils commencent par créer un faux profil attrayant, souvent doté de photos séduisantes et de descriptions captivantes pour attirer l'attention. Une fois le contact établi, ils tissent des liens émotionnels avec leur cible. Ces brouteurs sont des maîtres dans l'art de la manipulation émotionnelle, utilisant des techniques de séduction et de faux récits pour gagner la confiance et séduire leur victime. Ils créent une illusion de proximité et de compréhension, souvent en partageant des "expériences personnelles" qui, bien que complètement inventées, sont conçues pour crédibiliser l'arnaque. Après avoir établi une connexion émotionnelle solide, ces escrocs entament la phase d'exploitation. Ils commencent généralement par de petites demandes d'argent, souvent justifiées par des urgences fictives ou des situations désespérées. Leurs histoires sont conçues pour tirer sur les cordes sensibles, provoquant chez leur victime un désir de les aider. Les demandes d'argent peuvent devenir de plus en plus importantes au fil du temps, et malgré les sommes versées, les brouteurs trouvent toujours de nouvelles excuses pour éviter une rencontre en personne. Le piège de ces escroqueries sentimentales réside dans leur capacité à manipuler les émotions. Les victimes, souvent aveuglées par leurs sentiments, ignorent les signaux d'alarme et continuent de croire en la véracité des promesses et des sentiments exprimés par le brouteur. Cela peut conduire à des pertes financières conséquentes et à des dégâts psychologiques profonds, la victime se retrouvant confrontée à la trahison et à la manipulation après avoir investi émotionnellement et financièrement dans une relation fictive. La meilleure défense contre ces escroqueries est la prudence et une vigilance accrue. Il est essentiel de rester sceptique face aux histoires trop dramatiques ou aux demandes d'argent, surtout lorsqu'elles proviennent de personnes que l'on n'a jamais rencontrées en personne. Des vérifications approfondies, une communication prudente et une réticence à partager des informations personnelles ou financières peuvent aider à se prémunir contre ces prédateurs émotionnels. Fausses dominatrices (souvent des hommes) Dans le cadre des rencontres BDSM, une autre tromperie est fréquentes : de fausses dominatrices, souvent des hommes, qui créent des profils de femmes dominantes dans le but d'exploiter financièrement des hommes soumis. Ce type d'escroquerie repose sur l'habileté de ces individus à se faire passer pour des femmes dominantes, répondant à un désir spécifique dans la communauté BDSM. Le processus commence généralement par l'établissement d'un profil soigneusement élaboré sur les sites de rencontres BDSM (en cherchant sur Google on peut retrouver certains textes ailleurs, avec un autre pseudo, un autre age, une autre ville ...). Ces profils sont souvent dotés de photos aguichantes et de descriptions convaincantes, dépeignant une image de dominatrice expérimentée et charismatique. L'objectif est de cibler les hommes soumis qui, par leur nature, peuvent être en quête d'une figure dominante féminine pour une relation BDSM. Une fois le contact établi avec une victime potentielle, ces faux profils entament une communication régulière, et essaient assez vite d'emmener la potentielle victime sur Whatsapp ou sur Skype. Ils déploient des compétences de manipulation, se servant de la dynamique de domination et de soumission pour construire une relation de confiance et de dépendance. Ils peuvent promettre des expériences BDSM exclusives, des sessions privées, ou même une relation à long terme, alimentant ainsi les fantasmes et désirs de leur cible. À mesure que la relation se développe, ces imposteurs commencent à introduire l'idée de transferts d'argent. Les raisons invoquées varient : elles peuvent aller de la demande de cadeaux ou d'hommages financiers (offrandes), présentés comme partie intégrante de la dynamique BDSM, à des prétextes plus directs comme des urgences personnelles ou des frais liés à la rencontre. Les montants demandés peuvent augmenter progressivement, piégeant la victime dans un cycle d'exploitation financière. Ce type d'escroquerie est particulièrement insidieux car il exploite non seulement les ressources financières des victimes, mais aussi leur désir de vivre des expériences BDSM authentiques. Les victimes peuvent se retrouver dans une situation où elles se sentent obligées de payer, pensant que cela fait partie de leur rôle de soumis ou croyant qu'elles investissent dans une relation réelle. L'un des aspects les plus dangereux de ces escroqueries est qu'elles peuvent durer longtemps, avec des escrocs entretenant les illusions pour continuer à soutirer de l'argent. Les victimes, souvent honteuses ou confuses, peuvent hésiter à chercher de l'aide ou à signaler ces activités, permettant ainsi aux escrocs de poursuivre leurs agissements. La prévention contre de telles escroqueries implique une vigilance accrue. Il est essentiel de rester critique face aux profils en ligne et de se méfier des demandes d'argent, surtout si elles surviennent tôt dans la relation ou sans rencontre réelle préalable. Il est recommandé de privilégier les rencontres en personne dans un cadre sûr et public pour confirmer l'authenticité d'un profil et de s'abstenir de partager des informations financières sans une confiance bien établie. Faux dominants Le phénomène des faux dominants dans le monde BDSM est beaucoup moins fréquent mais existe néanmoins et est similaire à bien des égards à celui des fausses dominatrices. Ces hommes, se faisant passer pour des dominants authentiques, ciblent spécifiquement les femmes intéressées par des partenaires dominants dans le cadre du BDSM. Leur objectif n'est pas de nouer une véritable relation de domination et de soumission, mais plutôt d'exploiter leurs victimes, souvent à des fins financières ou sexuelles. Ces imposteurs commencent généralement par créer des profils très séduisant sur les sites de rencontres BDSM. Ces profils sont méticuleusement conçus pour séduire, avec des descriptions détaillées de leurs soi-disant expériences et compétences en tant que dominants. Ils peuvent également inclure des photos en mode mannequin et des récits de leurs prétendues sessions BDSM passées pour renforcer leur crédibilité. Une fois qu'ils ont attiré une femme dans leurs filets, ils entament une relation, souvent en ligne au début. Ils utilisent des tactiques de manipulation psychologique, exploitant les désirs et attentes de leurs victimes pour établir une relation de confiance et de dépendance. Dans ce contexte, ils peuvent promettre des expériences BDSM exceptionnelles, jouer sur l'émotion et la passion pour gagner la confiance de la victime. Cependant, l'objectif de ces faux dominants n'est pas de s'engager dans une relation BDSM saine et consensuelle. Ills cherchent plutôt à exploiter leurs victimes. Cela peut prendre plusieurs formes, allant des demandes d'argent, souvent sous des prétextes fallacieux, à la pression pour des rencontres sexuelles qui ne correspondent pas aux limites ou aux accords préalablement établis. Les faux dominants peuvent également exercer une pression émotionnelle intense, utilisant la culpabilité, la honte, ou même la menace pour contrôler leurs victimes. Par exemple, ils peuvent prétendre que le refus de se conformer à leurs demandes est un signe de manque de dévouement ou de fidélité à la dynamique BDSM. Cette manipulation peut amener les victimes à se sentir piégées, leur faisant croire qu'elles ont peu de moyens de sortir de la situation. Le danger de ces relations est qu'elles peuvent conduire à des dommages psychologiques graves, à une perte financière, et dans certains cas, à des expériences traumatisantes. Les victimes peuvent se retrouver isolées, honteuses et réticentes à demander de l'aide ou à signaler ces abus. Pour se protéger contre de tels prédateurs, il est crucial de rester vigilant, de prendre le temps de connaître une personne et d'établir la confiance mutuelle avant de s'engager dans une relation BDSM. Il est également important de fixer des limites claires et de s'en tenir à elles, et de se méfier de toute personne qui tente de les pousser au-delà de ces limites sans un consentement clair et enthousiaste. Enfin, chercher des communautés BDSM fiables et des ressources éducatives peut offrir un soutien et des informations précieuses pour naviguer en toute sécurité dans ces relations. Jeunes femmes prétendant être dominatrices Le recrudécence des jeunes femmes prétendant être des dominatrices dans le milieu du BDSM est assez récent, souvent influencé par des idées fausses et une compréhension erronée de la dynamique BDSM. Ces femmes, souvent novices dans le domaine, sont séduites par l'idée qu'elles peuvent gagner de l'argent facilement en adoptant le rôle de dominatrice, sans avoir une réelle connaissance ou l'intention de pratiquer le BDSM de manière authentique. Cette tendance peut être en partie attribuée à la manière dont le BDSM est parfois représenté dans les médias meanstream et sur Internet. Des représentations glamour et superficielles, comme celles popularisées par des films et des romans tels que "50 nuances de Grey", ont contribué à une perception erronée selon laquelle le BDSM est un moyen rapide et facile de gagner de l'argent, en particulier pour les jeunes femmes. Elles peuvent croire que montrer quelques photos d'elles en tenue suggestive ou adopter un langage "orienté BDSM" en ligne suffira pour attirer des hommes soumis prêts à payer pour de telles interactions. Cependant, cette approche ignore la complexité et la profondeur réelles des dynamiques de pouvoir dans le BDSM. La domination, on le sait tous, va bien au-delà de l'apparence physique ou des mots :elle implique une compréhension profonde des principes de consentement, de négociation, de sécurité, de limites et de besoins psychologiques. Les jeunes femmes qui se risquent dans ce genre d'escroquerie sans cette compréhension risquent non seulement de se mettre elles-mêmes en danger, mais aussi de causer un préjudice potentiel à d'autres. Ce phénomène peut également entraîner d'autres conséquences négatives, telles que la perpétuation de stéréotypes nocifs sur le BDSM et ses pratiquants. Cela peut également mener à des situations où des individus non avertis entrent dans des interactions BDSM potentiellement dangereuses sans les connaissances nécessaires pour assurer leur sécurité et celle de leurs partenaires.   Dominatrices vénales cachant leur statut Notre site se refuse d'accepter des annonces de dominatrices vénales. Chacun à la liberté de choisir sa manière d'aborder le BDSM, mais notre site étant gratuit nous nous refusons à ce qu'il soit un outil pour des business de ce type (et nous ne serions pas à l'abri que les autorités ne nous le reproche). Nous fermons les comptes affichant des intentions vénales. Ceci a hélas pour conséquence d'inciter les dominatrices vénales à ne pas avancer à visage découvert. Ces professionnelles du BDSM, abordent initialement les hommes en laissant entendre qu'elles sont intéressées par une relation personnelle ou une dynamique BDSM non commerciale. Cependant, leur objectif final est de recevoir une compensation financière pour leurs services. Ces dominatrices créent souvent des profils attrayants , présentant des images et des descriptions qui soulignent leur expérience et leur intérêt dans la pratique du BDSM. Elles peuvent engager des conversations avec des hommes, souvent ceux qui expriment un désir de soumission ou une curiosité pour le BDSM, et établir une connexion apparente. Au début, ces interactions peuvent sembler être le début d'une relation BDSM sans vénalité. Les dominatrices vénales peuvent prendre le temps de discuter des intérêts, des limites et des fantasmes de leurs cibles, créant une impression de compréhension et de compatibilité mutuelles. Pour l'homme impliqué, cela peut sembler être le début d'une relation BDSM prometteuse. Cependant, une fois qu'une certaine connexion ou dépendance émotionnelle est établie, la dominatrice révèle alors que pour que la relation continue ou pour que certaines pratiques soient réalisées, une compensation financière sera nécessaire. Cette révélation peut prendre différentes formes, allant de demandes directes de paiement à des suggestions subtiles que des cadeaux ou des hommages financiers sont attendus. Pour la personne en recherche d'une relation BDSM authentique, cette révélation peut être source de confusion et de déception. Non seulement elle remet en question la nature de la relation établie, mais elle peut aussi laisser la personne se sentir manipulée ou trompée. Dans certains cas, la personne peut se sentir obligée de payer, craignant de perdre la connexion ou l'interaction établie avec la dominatrice. Ce comportement pose plusieurs problèmes éthiques, notamment en matière de consentement et de transparence. Dans une communauté où la confiance et la communication ouverte sont essentielles, le fait de ne pas divulguer des intentions commerciales dès le départ peut entraîner une violation de la confiance et compromettre la sécurité émotionnelle des personnes impliquées. Il est important pour les personnes cherchant à explorer le BDSM de comprendre que les relations professionnelles et non professionnelles dans ce domaine ont des dynamiques différentes. La clarté et l'honnêteté concernant les intentions et les attentes de toutes les parties impliquées sont cruciales pour assurer des interactions saines et consensuelles Nous ne pouvons donc que vous conseiller de discuter ouvertement des intentions et des attentes en manière de prestations payantes dès le début des interactions, et de rester vigilants face à des changements soudains ou des demandes inattendues de compensation financière. Vous pouvez avoir vos (bonnes) raisons d'opter pour une relation avec contrepartie. Vous êtes vacinnés et peut être tatoués ;-). Mais si vous ne voulez pas, soyez donc prudents !   Soyez donc prudents ! La présence de faux profils dans les communautés BDSM en ligne peut avoir des répercussions significatives, allant bien au-delà de simples déceptions superficielles. Ces profils, souvent conçus pour tromper et manipuler, peuvent entraîner des conséquences psychologiques profondes, des problèmes familiaux et des pertes financières importantes pour les victimes. De plus, leur présence généralisée crée un climat de méfiance et d'insécurité au sein de la communauté, particulièrement préjudiciable pour les novices qui cherchent à explorer le BDSM de manière sûre et informée. Déceptions et détresse psychologique Les interactions avec des faux profils peuvent mener à des déceptions profondes, surtout lorsque les individus s'investissent émotionnellement dans une relation qu'ils croient authentique. La découverte que l'interaction était basée sur le mensonge ou la manipulation peut causer un choc émotionnel et psychologique, laissant les victimes se sentir trahies, honteuses et vulnérables. Cette expérience peut avoir des effets durables, incluant l'anxiété, une faible estime de soi, et dans certains cas, des symptômes de trouble de stress post-traumatique (TSPT). Les conséquences peuvent s'étendre à la sphère personnelle, affectant les relations familiales et sociales. Par exemple, si un membre de la famille découvre qu'un proche a été victime d'une escroquerie sentimentale ou financière, cela peut créer des tensions et des conflits, menant parfois à l'isolement ou à des ruptures familiales. Problèmes de Confiance et de Sécurité L'existance de faux profils dans les espaces de rencontres BDSM crée également un environnement où la méfiance est omniprésente. Pour les personnes qui débutent dans le BDSM, cette méfiance généralisée rend difficile l'établissement de relations de confiance. Ils peuvent se sentir incertains quant à qui faire confiance ou comment identifier les interactions authentiques, ce qui peut les dissuader de poursuivre leur exploration du BDSM ou les amener à prendre des risques inutiles. La méfiance qui découle de la présence de ces faux profils peut aussi compromettre le sentiment de sécurité au sein de la communauté. Les débutants, en particulier, peuvent avoir du mal à distinguer les pratiques BDSM saines et consensuelles des comportements abusifs ou manipulateurs. Cette confusion peut les exposer à des situations dangereuses, où ils pourraient être exploités ou abusés par des individus malintentionnés se faisant passer pour des pratiquants expérimentés et bienveillants. Pour contrer ces problèmes, nous avons mis en place des dispositfs automatiques dont nous cacherons les méthodes de détection (ben oui !) et vous avez sur les profils et les publications des boutons pour Signaler un profil à l'Administrateur. Soyez précis dans vos demandes, faites des copier coller des conversations (à envoyer à contact[at]bdsm.fr Conseils pour identifier les faux profils Convoquez votre esprit critique ! La présence de faux profils dans les communautés en ligne, notamment dans le BDSM, rend impératif l'adoption d'une posture de méfiance et d'esprit critique lors de l'interaction avec de nouveaux profils. Cette approche prudente est essentielle pour se protéger contre la manipulation et la tromperie. Ne pas prendre les informations pour argent comptant : Il est crucial de ne pas accepter aveuglément les informations présentées dans les profils en ligne. Les faux profils sont souvent bien construits avec des détails convaincants pour créer une fausse impression d'authenticité. Évaluer la crédibilité du profil : Examiner attentivement le profil pour évaluer sa crédibilité. Des éléments comme la cohérence des informations fournies (ville et région annoncées par exemple), la qualité et le type de photos publiées, et la manière dont la personne communique peuvent fournir des indices importants. Des incohérences ou des récits qui semblent trop beaux pour être vrais doivent inciter à la prudence. Recherche et vérification : Effectuer des recherches indépendantes peut aider à vérifier l'authenticité d'un profil. Cela peut inclure la vérification des images via des moteurs de recherche inversée, la recherche de références ou de commentaires d'autres membres de la communauté, ou la vérification de l'existence de la personne dans d'autres contextes en ligne ou hors ligne. Questions d'investigation : Poser des questions spécifiques et observer comment elles sont répondues peut également être révélateur. Les personnes derrière les faux profils peuvent avoir du mal à maintenir leur histoire ou à répondre de manière cohérente à des questions détaillées. Écouter votre intuition : Si quelque chose semble trop beau pour être vrai, il se peut que ce soit le cas. L'intuition joue un rôle important dans la détection des signaux d'alerte. Si un profil ou une interaction provoque un sentiment d'inconfort ou de doute, il est sage de faire confiance à son instinct et d'agir avec prudence.   Analysez les photos : L'analyse des photos est une étape cruciale lors de l'évaluation de la crédibilité des profils en ligne, particulièrement dans des contextes comme les sites de rencontres BDSM. Les photos peuvent souvent être un indicateur clé de la validité d'un profil, mais elles peuvent aussi être manipulées ou faussement représentatives. Voici comment procéder à une analyse efficace des photos : Qualité et style des photos : Des images qui semblent être de qualité professionnelle, comme des photos de mannequins ou de studio, doivent susciter des questions. Bien que certaines personnes puissent utiliser des photos professionnelles légitimes, les faux profils ont tendance à abuser de telles images pour créer une impression irréaliste de leur apparence. Uniformité des photos : Vérifiez si les photos sur un profil semblent être de la même personne. Les faux profils peuvent utiliser un mélange d'images de différentes sources, ce qui peut conduire à des incohérences dans l'apparence physique de la personne représentée. Recherche d'Images Inversée : Utilisez des outils comme Google Image ou TinEye pour effectuer une recherche par image. Cela peut révéler si une photo a été prise à partir d'une source en ligne, comme un site de modélisation, un compte de médias sociaux d'une autre personne, ou même des banques d'images. Vérifiez les résultats : Si une image apparaît sur de nombreux sites ou est associée à différents noms, cela peut indiquer que l'image a été copiée et est utilisée de manière frauduleuse. Cependant, aucune correspondance ne garantit pas non plus l'authenticité, car l'image pourrait être nouvelle ou peu répandue en ligne. Précautions Supplémentaires Demandez des photos spécifiques : Si vous avez des doutes, demander une photo dans une pose spécifique ou avec un objet particulier peut aider à vérifier l'identité de la personne. Les faux profils auront du mal à fournir de telles images spécifiques. Attention aux filigranes et signes de modification : Soyez attentif aux signes de manipulation numérique ou aux filigranes qui pourraient indiquer que l'image a été empruntée ou altérée. Analysez le contexte des photos : Parfois, l'arrière-plan ou les accessoires dans une photo peuvent donner des indices sur son origine ou sa véracité. Par exemple, des éléments anachroniques ou des détails qui ne correspondent pas au profil peuvent être révélateurs. On voit parfois aussi des prises électriques qui ne sont pas françaises ... En appliquant ces méthodes d'analyse, on peut se faire une meilleure idée de l'authenticité des profils rencontrés en ligne. Cela dit, il est important de se rappeler que même avec des photos authentiques, la prudence reste de mise concernant les autres aspects d'un profil et les intentions de la personne derrière.   Analyse des descriptions de profil Cohérence et détail : Un profil authentique tend généralement à présenter une certaine cohérence dans son contenu. Les intérêts, les préférences et le style de vie décrits doivent s'aligner logiquement. Les descriptions vagues, génériques ou contradictoires peuvent constituer un signe d'alerte. Spécificité des envies BDSM : Dans le cadre du BDSM, les pratiquants sérieux partagent souvent des détails spécifiques sur leurs pratiques, limites et expériences. Les profils qui utilisent un langage stéréotypé ou qui semblent trop axés sur les fantasmespeuvent indiquer un manque de véritable expérience ou d'engagement. Langage et ton : Le ton et le style d'écriture peuvent également donner des indices. Par exemple, un langage excessivement agressif ou soumis pourrait être exagéré pour attirer une certaine audience. De même, une utilisation excessive de jargon ou de termes inappropriés pourrait suggérer un manque de familiarité réelle avec la communauté BDSM.   Évaluation des interventions sur le site Consistance et engagement : Les commentaires et réponses d'un utilisateur sur le forum ou sur les murs et groupes peuvent révéler leur niveau d'engagement et de compréhension du BDSM. Les contributions réfléchies et informées sont souvent le signe d'une personne authentiquement impliquée dans la communauté. Interactions avec d'autres membres : Observez comment l'individu interagit avec d'autres membres. Les personnes authentiques ont tendance à établir des dialogues respectueux et constructifs. Les comportements agressifs, manipulateurs ou inappropriés dans les interactions peuvent être révélateurs. Consistance avec le profil : Vérifiez si les interventions en ligne sont cohérentes avec les informations fournies dans le profil. Les incohérences entre ce qu'une personne dit dans les forums et ce qu'elle prétend dans son profil peuvent indiquer une fausse représentation.     Vous pouvez aider la communauté Si un profil vous détecter un profil manifestement déloyal, signalez-le par les boutons "Signaler" disponibles sur les profils et sur les publications. Les signalements font l'objet d'alerte immédiate auprès des administrateurs.  Une action est menée si les faits sont avérés (d'où les mentions "###PROFIL BANNI###" que vous voyez parfois). Par contre, la tendance du moment est de voir des "faux profils" partout. Notamment quand les dames refusent les avances des monsieurs, nous avons de plus en plus de signalements sans aucune précision "Fake", "Fantasmeuse". Sans rien de plus. Aucune sanction ne sera prise sans un minimum d'éléments descriptifs du problèmes. Nous ne traitons plus ces signalements avec juste un "Fantasmeuse" "Faux profil" comme argument. Expliquez un minimum la raison de votre signalement, faites des captures d'écran (pour envoyer par mail à contact[at]bdsm.fr. Merci d'avance.
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Par : le 01/12/23
"The little girl who accompanied Mrs. Grose appeared to me on the spot a creature so charming as to make it a great fortune to have to do with her. She was the most beautiful child I had ever seen. She was beautiful like a sun rising. N'ayez pas peur de la vie, sachez qu'elle vaut la peine d’être vécue, la force de cette conviction la rend réelle. On est orgueilleux quand on a quelque chose à perdre, et humble quand on a quelque chose à gagner. Il est temps de vivre la vie que tu t'es imaginé. Ne dites jamais que vous savez tout d'un cœur humain". Américain de naissance, ayant choisi l'Angleterre comme patrie d'adoption, Henry James (1843-1916) est un des écrivains qui a le mieux saisi la complexité de l'être. Complexité en partie explicable, ainsi que ses écartèlements, par l'héritage puritain et son manichéisme, par la croyance en un mal caché mais présent, imprécis mais diabolique, insidieusement contagieux. À ce fond maléfique se juxtaposa l'absence de racines uniques, la double appartenance à l'Amérique et à l'Europe. Mais la croyance de James en une personnalité compartimentée n'est pas seulement causée par l'influence puritaine ou l'exil. Elle propose une conception de l'être où la fragmentation est moins division que multiplication. Il en résulte une œuvre consacrée à la richesse insaisissable de la personne, à la peinture d'une personnalité mouvante, ouverte, qui se construit sans cesse devant le lecteur, avec le lecteur. Ce sont ainsi les interactions entre les êtres, les courants qui les lient ou les opposent qui sont les véritables protagonistes de cette magistrale analyse des consciences par laquelle James se montre ainsi un des plus grands romanciers de tous les temps. "On ne sait le tout de rien", écrivait-il, si bien que son univers est régi par le non-dit, la suggestion, le suspens, et que l'incertitude demeure quant au sort des personnages et à la vision qu'en donne l'auteur. Voir, capter, deviner, épier, ne pas conclure, ne pas choisir entre la multiplicité des points de vue, telles sont les démarches décrites dans cet univers romanesque où le regard tient lieu de possession. Dès l'abord, que ce soit dans ses vingt romans, dans ses nouvelles, dépassant la centaine, dans ses trois volumes autobiographiques ou même dans ses textes de réflexion critique, cette œuvre frappe par l'importance du regard. Pour James, en effet, voir c'est connaître, et connaître c'est posséder. Mais ce privilège est réservé à ceux de ses personnages qui acceptent de renoncer aux succès faciles de l'action pour les plaisirs de la contemplation, ou à ceux qui acceptent les épreuves que supposent la connaissance et sa lucidité. Le regard que James fixe sur ses héros, ou que ceux-ci jettent les uns sur les autres, n'est ni direct ni simple. C'est un regard qui épie et saisit l'être dans les moments où il se livre. Toutefois, ce qu'il perçoit est moins une personne, ou un personnage dans sa totalité, que des présences, et les reflets que ces présences infusent à la nature d'autrui, en s'enrichissant indirectement.   "No, it was a big, ugly, antique, but convenient house, embodying a few features of a building still older, half replacedand half utilized, in which I had the fancy of our being almost as lost as a handful of passengers in a great drifting ship. J'avais fait l'amère réflexion que de donner la sensation d'une individualité différente des autres, de se montrer d'une qualité supérieure, finit toujours par provoquer une vengeance de la majorité. Je me méfie des maris charmants, dit Mrs.Almond, je ne crois qu’aux bons maris". C'est que "chacun de nous est un faisceau de réciprocités". Ce regard n'est pas éloigné de celui qu'on retrouve dans certains romans contemporains, chez Nathalie Sarraute, par exemple. Il exige une technique romanesque particulière, puisque les êtres sont baignés dans une lumière différente suivant ceux qui les contemplent. "Portrait de femme" ("Portrait of a Lady", 1881) est le premier grand roman de James où cette technique des points de vue est utilisée avec autant de perfection. Isabel Archer, jeune Américaine naïve, arrive en Europe. Elle évolue entre son cousin malade et exclu, son mari sombre et cruel, une intrigante qui la domine, et de nombreux prétendants refusés. Ce portrait qui se construit par touches est inoubliable, tout comme celui d'une autre puritaine, Hester Prynne de "La Lettre écarlate". James a plus d'une affinité avec Nathaniel Hawthorne, auquel il consacra un livre en 1879. Romancier américain, Henry James, frère du philosophe William James, est né à New York le quinze avril 1843. Son grand-père, un émigré irlandais, avait amassé une telle fortune dans le Nouveau Monde qu'il épargna à deux générations de ses descendants la "honte de faire du commerce". Son père, visionnaire à la "Swedenborg", détracteur de la société, iconoclaste, patriarche et homme d'esprit, fut une des personnalités les plus attachantes de son temps. Le jeune Henry, taciturne et sensible, se considérait alors, au milieu des brillants orateurs de sa famille, comme un "fils et frère" respectueux mais insignifiant. À travers les rues de ce vieux New York encore provincial qui devait servir de cadre à son premier roman, "Washington Square", l'enfant s'abandonnait à une orgie de rêves, où il imaginait cette vie dont il se sentait obscurément exclu. Au dire même de son père, Henry James était, dès son plus jeune âge, un "dévoreur de bibliothèques" et un intarissable écrivain de romans et de pièces de théâtre. Mais, par-dessus tout, il subit le "vaste, profond et aveuglant" rayonnement de cette Europe où sa famille se rendait sans cesse et qui s'imposa à son esprit avec toute la force d'une révélation mystique. Dans sa jeunesse, James voyage en permanence entre l'Europe et l'Amérique, éduqué par des tuteurs à Genève, Londres, Paris, Bologne et Bonn. Dès l'enfance, il lit les classiques des littératures anglaise, américaine, française et allemande mais aussi les traductions des classiques russes. Après un séjour de cinq ans en Europe, la famille s'établit, en 1860, en Nouvelle-Angleterre où elle demeura pendant la guerre civile. À l'âge de dix neuf ans, il est brièvement inscrit à la faculté de droit de Harvard, très rapidement abandonnée face à la ferme volonté d'être "tout simplement littéraire".    "If a child gives the effect another turn of the screw, what do you say to two children ? I ask the most easy question. Mais tandis que ma conductrice, avec ses cheveux d’or et sa robe d’azur, bondissait devant moi aux tournants des vieux murs, et sautillait le long des corridors, il me semblait voir un château de roman, habité par un lutin aux joues de rose, un lieu auprès duquel pâliraient les contes de fées, les belles histoires d’enfants". Bien qu'il ne considérât jamais la Nouvelle-Angleterre comme sa patrie, Henry James en assimila cependant cet aspect du puritanisme qu'est l'introspection, la connaissance des fonctions, des mouvements, des "lois naturelles" de l'âme, et de tout ce qui, dans la tradition puritaine, constitue alors la "servitude et grandeur de la vie humaine". Une lésion à la colonne vertébrale l'empêcha de prendre part à la guerre civile, et cette circonstance accentua en lui la sensation d'être un "étranger" sur la scène humaine, destiné, tel un moderne Tirésias, à tout voir et prévoir sans y participer, et à supporter les conséquences merveilleuses et terribles de sa vision. Peu à peu la conscience de ce rôle devint pour lui une règle aussi rigoureuse qu'un vœu monastique. S'y consacrer signifiait pour lui devenir une sorte de"rédempteur", libérer l'expérience humaine de l'aveuglement et du désordre, en la condensant en de lumineuses créations de l'esprit. Transformer le "splendide gaspillage" de la vie dans la "sublime économie" de l'art. Créer, à partir des données brutes de l'expérience de la vie, des "toiles" dont tous les éléments seraient éclairés jusqu'à l'incandescence, des scènes rayonnantes et harmonieuses dans la perfection tragique, comme celles de Racine. De février 1869 au printemps 1870, Henry James voyage en Europe, d'abord en Angleterre, puis en France, en Suisse et en Italie. De retour à Cambridge, il publie son premier roman, "Le Regard aux aguets", écrit entre Venise et Paris. De mai 1872 à mars 1874, il accompagne sa sœur Alice et sa tante en Europe où il écrit des comptes rendus de voyage pour "The Nation". Il commence à Rome l'écriture de son deuxième roman "Roderick Hudson", publié à partir de janvier 1875 dans l’Atlantic Monthly, qui inaugure le thème international de la confrontation descultures d'une Europe raffinée et souvent amorale, d'une Amérique plus fruste, mais plus droite. À cette époque, il aborde aussi le genre fantastique avec la nouvelle "Le Dernier des Valerii" (1874), inspirée de Mérimée, avant de trouver sa voie dans les histoires de fantômes ("Ghost Tales"), où il excelle, comme "Le Tour d'écrou" (1898).    "I don’t know what I don’t see, what I don’t fear ! There were shrubberies and big trees, but I remember the clearassurance I felt that none of them concealed him. He was there or was not there: not there if I didn’t see him. Tout ceci n’était-il pas un conte, sur lequel je sommeillais et rêvassais ? Non, c’était une grande maison vieille et laide, mais commode, qui avait conservé quelques parties d’une construction plus ancienne, à demi détruite,à demi utilisée. Notre petit groupe m’y apparaissait presque aussi perdu qu’une poignée de passagers sur un grand vaisseau à la dérive. Et c’était moi qui tenais le gouvernail". Après quelques mois à New York, il s'embarqueà nouveau pour l'Europe en octobre 1875. Après un séjour à Paris, où il se lie d'amitié alors avec Tourgueniev et rencontre Flaubert, Zola, Maupassant et Alphonse Daudet, il s'installe, en juin1876, à Londres. Les cinq années qu'il y passe seront fécondes. Outre de nombreuses nouvelles, il publie "L'Américain", "Les Européens", un essai sur les poètes et romanciers français "French Poets and Novelists". "Daisy Miller" lui vaut la renommée des deux côtés de l'Atlantique. Après "Washington Square", "Portrait de femme" est souvent considéré comme la conclusion magistrale de la première manière de l'écrivain. "Ce que savait Maisie" est sans doute, de tous ses romans, celui qui nous montre le mieux la délicate intrication de son style et de sa technique narrative. Souvent qualifié d’auteur difficile, du fait de la multiplicité des points de vue attribués au narrateur et de l’ordonnancement subtil des séquences narratives, James excelle dans le maniement de ces procédés pour donner la parole à chacune et chacun, en même temps qu’à personne. C’est surtout cette difficulté à localiser précisément le narrateur qui donne au récit son mystère et ses ambiguïtés. Nombreux sont donc les écrivains qui ont écrit sur Maisie. Borgesen a fait une sinistre histoire d’adultère, vue par les yeux d’une fillette proche de la puberté, et supposée ne pas comprendre grand-chose à ce qui se passe autour d’elle: un joyeux mixte d’Alice et de Lolita, en quelque sorte. Sa mère meurt en janvier 1882, alors que James séjourne à Washington. Il revient à Londres en mai et effectue un voyage en France, d'où naîtra, sous le titre "A Little Tour in France", un petit guide qui servira à plusieurs générations de voyageurs dans les régions de la Loire et du Midi. Il rentre de façon précipitée aux États-Unis où son père meurt le dix-huit décembre, avant son arrivée. Il revient précipitamment à Londres au printemps 1883. L'année suivante, sa sœur Alice, très névrosée, le rejoint à Londres où elle mourra le six mars 1892.   "He was looking for someone else, you say, someone who was not you ? He was looking for a few little miles.Toute chose cachait quelque chose. La vie était un corridor interminable avec des rangées de portes fermées. On lui avait enseigné qu'il n'était pas prudent de frapper à ces portes. Et ce geste n'obtenait d'ailleurs d'autre réponse que des rires moqueurs à l'intérieur". En 1886, il publie alors deux romans, "Les Bostoniennes" et "La Princesse Casamassima", qui associent à des thèmes politiques et sociaux (féminisme et anarchisme) la recherche d'une identité personnelle. Suivent deux courts romans en 1887, "Reverberator" et" Les Papiers d'Aspern", puis "La Muse tragique" en 1890. Pour qu'il en fût ainsi, il lui fallait auparavant choisir un art. Après qu'il se fut essayé dans la peinture, Balzac lui révéla sa véritable vocation: la littérature. Ses premiers écrits contes et articles de critique destinés à des revues) ne laissent cependant pas encore deviner l'artiste de la maturité. Ils se distinguent alors surtout par leur perfection formelle. Dans les contes, comme d'ailleurs dans l'ensemble de son oeuvre, on discerne l'influence de Nathaniel Hawthorne. Bien qu'il soit devenu un auteur au talent reconnu, les revenus de ses livres restent modestes. Dans l'espoir d'un succès plus important, il décide alors de se consacrer au théâtre. En 1891, une version dramatique de L'américain rencontre un petits uccès en province, mais reçoit un accueil mitigé à Londres. Il écrira ensuite plusieurs pièces qui ne seront pas montées. En 1895, la première de "Guy Domville" finit dans la confusion et sous les huées. Après cet échec, il revient au roman, mais en y appliquant peu à peu les nouvelles compétences techniques acquises au cours de sa courte carrière dramatique. Pendant quelque temps, les voyages en Europe alternent avec les louables efforts du jeune homme pour s'astreindre à ce jeûne de l'esprit et des sens qu'était pour lui la vie en Amérique. Puis en 1875, âgé de trente-deux ans, il décida, non sans de longues hésitations, de s'établir définitivement à l'étranger. Il connaissait les dangers que comporte pour un artiste le fait alors de s'expatrier. "Roderick Hudson" (1876), était en train de paraître au moment où il s'embarquait pour l'Europe. En 1897, il publie "Les Dépouilles de Poynton" et "Ce que savait Maisie". Puis, entre 1902 et 1904, viennent les derniers grands romans: "Les Ailes de la colombe", "Les Ambassadeurs" et surtout "La Coupe d'or".    "A portentous clearness now possessed me. That’s whom he was looking for. But how do you know it ? Elle était romanesque, sentimentale, et folle de petits secrets et de mystères, passion bien innocente, car jusque-là ses secrets lui avaient servi à peu près autant que des bulles de savon. Elle ne disait pas non plus toujours la vérité". En 1903, James a soixante ans et un "mal du pays passionné" l'envahit. Le 30 août 1904, il débarque à New York, pour la première fois depuis vingt ans. Il quitte les États-Unis le 5 juillet 1905, après avoir donné de nombreuses conférences à travers tout le pays. Ses impressions seront réunies dans un essai intitulé "La Scène américaine" ("The American Scene"). Avant son retour en Angleterre, il met au point, avec les Éditions Scribner, le projet d'une édition définitive de ses écrits, "The Novels and Tales of Henry James","New York Edition", qui comportera vingt-six volumes. Entre 1906 et 1909, il travaille à l'établissement des textes, n'hésitant pas à apporter des corrections significatives à ses œuvres les plus anciennes, et rédige dix-huit préfaces qui donnent des vues pénétrantes sur la genèse de ses œuvres et ses théories littéraires. Le manque de succès de cette entreprise l'affecte durablement. En 1915, déçu par la neutralité initiale desÉtats-Unis face à la première guerre mondiale qui fait rage sur le continent, il demande et obtient alors la nationalité britannique. Il a une attaque cérébrale le deux décembre, suivie d'une seconde le treize. Il reçoit l'ordre du Mérite le jour de l'an 1916, meurt le vingt-huit février, à l'âge de soixante-douze ans. Henry James,dont les ancêtres étaient écossais et irlandais, était le fils d’un écrivain, auteur d’ouvrages plutôt confus portant sur la théosophie. Cet homme étrange, qui s’intéressait aux relations entre la religion et la science, était trèsconnu et respecté dans le milieu intellectuel de la Nouvelle-Angleterre. Son fils aîné, William, fut un grand psychologue de son temps. Héritier d’une fortune conséquente, il n’eut pas à travailler pour subvenir aux besoins de sa famille, et comme il aimait voyager, la famille, qui comptait cinq enfants, vécut la plupart du temps à l’hôtel, séjournant à New York, Londres, Genève, Paris. Ses séjours ont influencé ses récits.   "I know, I know, I know. My exaltation grew. And you know, Flora saw more, things terrible and unguessable. Mais cela non plus n’avait pas grande importance, car elle n’avait jamais eu rien à cacher. Elle aurait rêvé d’avoir un amoureux et de correspondre alors avec lui sous un faux nom par le canal d’une poste privée. Je m’empresse de dire que son imagination ne s’aventurait jamais vers des réalités plus précises". Henry avait une relation très particulière avec son frère William. Il écrivit une vingtaine de romans, plus de cent nouvelles, des pièces de théâtre, des récits de voyages, des critiques littéraires, ainsi qu’une autobiographie. Il mit son écriture subtile et complexe au service d’une réflexion sur l’être humain de plus en plus approfondie, et s’éloigna progressivement d’un style un peu précieux. Il fut victime d’un accident qui l’empêcha alors d’être mobilisé et dont les circonstances ne furent jamais éclaircies. Une rumeur dit qu’il en demeura quasi castré. Selon certains de ses biographes, il n’eut aucun amour connu, tandis que d’autres font allusion à une supposée inclination envers les garçons. L’œuvre court entre deux mondes, la vieille Europe et la Nouvelle-Angleterre, et deux siècles, l’un finissant, l’autre commençant, ces thèmes sont presque des obsessions pour James. L’intelligence des démunis est aux prises avec la stupidité des riches, ce qui peut s’inverser, du reste, étant donné la nullibiété du narrateur, comme dans "Les Ailes de la colombe" ou "La Coupe d’or". Les personnages féminins, dont l’auteur prend souvent le parti, sont des jeunes femmes décidées, intelligentes, orgueilleuses mais aussi vulgaires, parfois, si l’on épouse le point de vue du vieux monde. Dans l’une de ses préfaces, il précise que c’est l’obstination de certaines de ces créatures à aller contre le destin qui l’intéresse. Dans son roman "L’Âge ingrat", il s’agit d’une autre fillette, de l’âge de Maisie, de la question du ravage mère, fille. On dit de Marguerite Duras qu’elle avait su décrire parfaitement des créatures prises par un amour impossible à domestiquer. James a réussi le même exploit, dans un tout autre style. Garçon et encore célibataire, il vécut dans ce Londres qu’il décrit, se rendit aux dits cent sept dîners annuels, se mêlant aux conversations avec ces gens qui faisaient du semblant leur style même. Élevés dans les meilleurs salons d’Europe, ses héros, beaux et élégants, orgueilleux et supérieurement intelligents sont aussi impossibles à domestiquer que les sauvages créatures de Duras. Sous le masque de la courtoisie, ils prennent le biais du désir de savoir, pour échapper ainsi sans scandale aux comportements de fer que le cercle de leur société leur impose alors.   "It would have been impossible to carry a bad name with a greater sweetness of innocence, and by the timeI had got back to Bly with him I remained merely bewildered so far, that is, as I was not outraged by the senseof the horrible letter locked up in my room, in a cute drawer. Clara declared to her that it was very grotesque. Le manoir se dressait sur une petite colline, dominant une rivière qui n'était autre que la Tamise, à quelques quarante miles de Londres. Ponctuée de pignons, la longue façade de brique rouge, dont le temps et les intempéries avaient déployé toutes les fantaisies picturales pour en embellir et en affiner la teinte, présentait à la pelouse ses plaques de lierre, ses faisceaux de cheminées et ses fenêtres emmitouflées dans les plantes grimpantes". Le mariage, le divorce, l’héritage, la vie entre les deux mondes des riches et des pauvres, mais aussi des malades et des bien portants parcourent et façonnent l’œuvre de James. Les créatures ambiguës et duplices de ses romans et nouvelles de mœurs et coutumes s’affrontent aux décrets du destin sans réussir toujours à en esquiver les coups, mais auxquels elles donnent pourtant, à chaque fois, un autre "tour d’écrou". Oscar Masotta admirait le récit éponyme qui fait partie des contes fantastiques où James nous convoque sur le bord qui sépare l’angoisse du mensonge. Les romans de la première catégorie, mœurs et coutumes, où le destin s’oppose au désir de savoir, campent des héroïnes étranglées entre leur mariage et leur libre arbitre, comme les jeunes américaines de "Portrait de femme", "Daisy Miller" ou "Les Ailes de la colombe", confrontées à la culture de la vieille Europe, ou bien les enfants de "Ce que savait Maisie", "L’Âge difficile" ou" L’Élève", que leurs infortunes ne font pas plier. Quant aux nouvelles de la troisième catégorie, dont les personnagessont des écrivains ou des artistes, elles mettent en jeu la fidélité ou la trahison envers l’art comme "La Leçondu maître", "Le Gant de velours" ou "La Mort du lion". Tous se situent et se déploient entre semblant et réel. Le désir de James à l’endroit de ses personnages ne trouve jamais le repos. Il compare d’ailleurs le travail de l’écrivain à celui du restaurateur de tableaux. Reprenant ses manuscrits sans relâche, il est capable de récrire une phrase d’innombrables fois, sans aucun préjugé en ce qui concerne la correction. Pourtant, on a l’impression, quand on lit ses préfaces ou ses essais, qu’il ne réussissait pas à se satisfaire de la subtilité de ses personnages, comme s’il voulait toujours ajouter une petite touche supplémentaire, une nuance qui les rende encore plus complexes, moins linéaires. La passion de James pour le style se manifeste ainsi dans l’ambiguïté de ses personnages, son obsession pour la langue et ses descriptions aiguës des semblants.    Bibliographie et références:   - Nancy Blake, "James, écriture et absence" - Marc Saporta, "Henry James, le regard de l'âme" - Laurette Veza, "Henry James" - Jean-Charles Delbard, "Le regard chez Henry James" - Évelyne Labbé, "Les derniers romans de Henry James" - Philippe Chardin, "La sensibilité chez Henry James" - Edgar F. Harden, "A Henry James chronology" - Mona Ozouf, "Henry James ou les pouvoirs du roman" - Babette Sayer-Adda, "Henry James, sublimer et vivre" - André Green, "L'Aventure négative" - Stanley Geist, "L'œuvre littéraire d'Henry James" - Jean Pavans, Le musée intérieur de Henry James"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 30/11/23
 "Le Lien" de Vanessa Duriès se démarque de bien des ouvrages sur le thème car il a été publié la première fois bien avant que le BDSM se démocratise.  Publié en effet en 1993, ce livre offre un regard intime et sans concession sur les dynamiques de soumission et de domination. À travers le récit de Vanessa Duriès, le livre explore la relation complexe et intense entre une jeune femme et son premier amant, Pierre, également son initiateur dans le monde du D/s. Ce qui frappe dans "Le Lien", c'est la manière crue et directe dont l'auteure décrit ses expériences. La souffrance et l'humiliation ne sont pas seulement des éléments érotiques, mais deviennent sous sa plume des expressions d'amour profond et de dévotion. Le caractère exceptionnel de ce livre réside dans sa capacité à présenter une image nuancée et réelle du BDSM. Au lieu de se concentrer uniquement sur l'aspect physique des pratiques BDSM, Vanessa Duriès explore les aspects psychologiques et émotionnels de la soumission. C'est un récit qui parle d'amour extrême, de l'acceptation de la douleur comme preuve d'affection, et de la recherche incessante des limites de l'adoration. Ce qui rend également "Le Lien" particulièrement captivant, c'est sa simplicité et son naturel. Vanessa Duriès ne cherche pas à embellir ou à édulcorer ses expériences. Elle les présente avec une franchise presque candide, offrant un aperçu précieux de ce qu'une femme peut être amenée à faire par amour. Sa prose, parfois crue mais souvent bien élégante, permet au lecteur de se faire une idée réelle de l'étendue des émotions vécues dans une telle relation. "Le Lien" est également une autobiographie qui se veut accessible, et qui peut servir de guide pour celles et ceux qui s'interrogent encore sur le sadomasochisme. Il ouvre une porte sur un monde qui peut sembler étranger et effrayant, mais qui est ici traité avec respect, honnêteté voire avec une certaine tendresse. Cet ouvrage porte un regard rare sur la soumission et la domination, non pas sous l'angle unique de simples fantasmes érotiques, mais comme des composantes d'une relation amoureuse complexe et profondément humaine. Pour les vieux bricards du BDSM, ou simplement pour ceux qui cherchent à comprendre cet univers, "Le Lien" est un livre à découvrir, fusse donc tardivement par rapport à sa publication. Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaires ci dessous. A propos de l'auteure : Vanessa Duriès, pseudonyme de Katia Ould-Lamara, est née le 7 février 1972 à Versailles.Optant pour le pseudonyme Vanessa Duriès,(Prénom en référence à  Vanessa Paradis, nom de famille tiré hasard dans l'annuaire téléphonique), elle se lance dans l'écriture de "Le Lien".  Malgré sa jeunesse et la supposée candeur qui l'entoure, Vanessa Duriès se fait remarquer dans le milieu littéraire et apparaît dans plusieurs émissions télévisées notables, telles que "Bouillon de culture" de Bernard Pivot, "Le Cercle de minuit" de Michel Field, et "Durand la nuit" de Guillaume Durand. Sa présence médiatique est renforcée par une interview et des photographies en noir et blanc publiées dans l'édition française de Penthouse en mai 1993, où elle apparaît en tenue de soumise, une image qui contribue à son aura mystérieuse et provocante. La vie de Vanessa Duriès est tragiquement écourtée à l'âge de 21 ans lorsqu'elle meurt dans un accident de voiture sur l'autoroute A7 près de Montélimar. L'accident coûte également la vie aux écrivains Jean-Pierre Imbrohoris (Joy Laurey), conducteur du véhicule, Nathalie Perreau (Sophie Viellard), et à leur fils Alexandre, âgé de trois ans. Vanessa est inhumée dans le village natal de sa mère. La postérité de Vanessa Duriès est assurée par la publication postume en 2007 des cinq premiers chapitres de son second roman, "L'Étudiante", retrouvés dans l'épave de la Mercedes accidentée. Sa mort prématurée et sa personnalité hors norme lui confèrent le statut d'icône dans les milieux SM, faisant d'elle une figure emblématique et énigmatique de la littérature érotique française.
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Par : le 30/11/23
Le projet Vistul Art, est une initiative de Dariusz Plutecki et Dagmara Świrska, deux artistes de Varsovie. Ce projet d'art contemporain donne à voir des création très originales en art du fil. Une partie des oeuvres de Dariusz et Dagmara est à orientation fetish et plus précisément shibari.  Le concept n'en est que plus original : la corde s'en trouve représenté ... au fil ! Artistes autodidactes, unis par leur passion pour l'art et l'innovation, à l'atelier comme à la ville, a su transformer leur technique en un moyen d'expression unique. Ils se définissent comme des "peintres de fil", une technique où des kilomètres de fil (le même que pour les machines à coudre) sont utilisés pour créer des images complexes et expressives. Ce qui rend leur travail si particulier, c'est leur exploration des thèmes du shibari, utilisant cette technique unique pour capturer la complexité et l'intimité de ces sujets. Leur intérêt pour ces thèmes a émergé pendant la période de la pandémie, où le confinement leur a permis de plonger plus profondément dans des sujets peu explorés dans l'art du fil. Dariusz a développé des techniques spécifiques pour mieux capturer l'essence du shibar, mettant en lumière la beauté, la force et la vulnérabilité inhérentes au bondage. Leurs œuvres ne se limitent pas à reproduire des images mais cherchent à communiquer les émotions et les histoires liées à l'encordeur et à son modèle. Leur approche artistique est une quête constante de sujets inédits, les amenant à représenter des scènes délicates et puissantes, où les cordes et les nœuds ne sont pas seulement des éléments visuels, mais aussi des symboles de connexion et de confiance. Vistul Art continue de développer de nouvelles collaborations et de préparer d'autres expositions, espérant que leur art du fil inspiré par le shibari permettra au public de réfléchir sur la complexité des relations humaines et les multiples facettes de l'expression artistique. Suivez Vistul Art sur Instagram Ashi : Futomomo III : Indigo Shinju : Matanawa : Backside : Hands :
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Par : le 29/11/23
Quand le masochiste est son premier sadique   Lors de la rencontre avec mon premier Maître, j'ai été confronté au sujet du masochisme. De plein fouet dirai-je. (Je comprends mieux cette expression.) C’était pourtant clairement écrit dans son profil mais je ne l'ai pas vu.  L’inconscient sait nous mener par le bout du nez. Dès nos premiers échanges, il s’est positionné de manière transparente sur son attrait pour le sado-masochisme. En relisant, j’ai simplement vu que je répondais innocemment que moi non. Cela ne l'a pas déconcerté, vous imaginez bien.  Là encore, je n’ai pas vu ce qui se tramait sous mon nez.  Sans me juger, je me dis qu’il fallait que ce soit ainsi : dit mais pas entendu. Sinon, je ne serai pas là à écrire ce texte. Je n’aurai pas vécu cette rencontre. Je n' aurai pas ouvert la porte.  C' est ainsi que je me suis retrouvée dans une relation sado-masochiste. En l' ignorant malgré l annonce.  Comprenez que c est comme lire un roman sans lire le titre. Ou comme si vous lisiez un titre de livre en langue étrangère. Tout est-il dans le titre ? Tout est-il dans la présentation ?  Je suis quoi qu' il en soit passé à côté.  Comment savoir que vous avez une tendance masochiste lorsque vous ne vous êtes jamais créé de douleurs physiques volontairement pour vous soulager d une pression ou pour le bénéfice d’un plaisir ?  Comment se reconnaître soi dans un fonctionnement masochiste lorsque vous fuyez toute douleur ou souffrance ?  “Voyons Mon Maître ! C’est évident que je déteste souffrir et que je ne vais pas tolérer qu’on me mette à mal volontairement.” Et Mon Maître, alors, tout dans sa patience, pour obtenir ce qu'il veut, ce dont il a besoin lui-même à termes, me plaque au visage, les graines fatales de mon histoire de vie, par lesquelles ont germé mon masochisme.  Rejeter tant Mon Maître que son idée de mon masochisme n’était pas si facile. Juste possible pour qui est masochiste ! (Qu' est ce qui finalement me met le plus à mal ? Le plus en souffrance et en douleurs ?) Je l ai entendu. Ça se tenait. C’était une version possible. Une lecture de ma vie et de mon fonctionnement qu' il me racontait, qui était là, évidente pour lui, effrayante pour moi.  Je ne pouvais ni accepter cette vision, ni me reconnaître de cette façon. Comment s' approprier son fonctionnement masochiste comme partie intégrante de soi et de son psychisme ? Comme base relationnelle ?  Quand notre pensée est fondée sur deux catégories : ce qui est bien, bon et juste et ce qui est mal, mauvais et injuste, se reconnaître soi est une subtile affaire de temps, de bienveillance et d’accompagnement.  J’ai rejeté le Maître, ne supportant pas, ne pouvant accepter, l' humiliation, le rabaissement de soi, la ridiculisation lors de nos échanges dans nos conversations quotidiennes. Il n’y avait pourtant pas que ça. Bien au contraire. Mais c était là. J' y serai encore si ce n était pas le cas. Mais l' histoire n est pas celle-ci.  J' étais prête à perdre tout ce que je vivais de beau, de bien et de réconfortant, pour ne pas avoir à intégrer ma part masochiste et ne pas être confronté à sa part sadique. Laquelle ai-je le plus fui ?   Confrontée à sa part sadique dans la relation, mon masochisme m’a fait prendre la poudre d' escampette.  Hélas, je suis partie avec lui.  Alors, me voici telle une chouette, réveillée par l’excitation que je ne veux plus laisser en silence, à réfléchir à ce que m’a dit le Maître. J ai eu l occasion de porter son regard sur les situations de ma vie comme des contextes créés pour renouveler l' expérience à subir.  Certes, je ne me suis jamais mise à mal physiquement. J’ai également toujours voulu échapper aux douleurs et souffrances émotionnelles, affectives et psychologiques sans y parvenir.  L' attachement à nos souffrances nous relie au passé telle l' ancre d un bateau.  Je ne veux pas être masochiste. Cela ne cadre pas avec le reste de qui je suis. Voyons ce n' est pas acceptable. Je ne ressens pas de plaisir ni de soulagement dans ces situations de vie dans lesquelles selon le Maître je me maintiens en échec et en douleur. Mais c est ce que je connais. À ma façon, je ne connais rien d' autre tout en rêvant de ce beau voyage vers des terres inconnues, voyage qui n' est jamais venu.  Je regarde ces autres vies derrière une fenêtre. Je rêve d’être ceux qui ne sont ni masochistes ni sadiques ou qui n' ont pas besoin du BDSM dans leur vie. Je les trouve chanceux et forcément plus heureux. Y a t-il du bonheur dans le masochisme ? Est-ce possible d’être heureu.se en étant dans une relation sado-masochiste ?  J aime le bonheur, la lumière, la chaleur (pas celle des bougies tsss).  Le comble, chers lecteurs, c’est qu’en voulant ne pas subir son sadisme, je me prive de lui, de ce petit nous qui émergeait et dont je commençais juste à me délecter. Je me prive des possibles mystérieux qu il m inspirait par ailleurs. Je me prive de ce bien-être nouveau que je ressentais. Pour au final, me confronter à  cette persona ingrata “ mon masochisme”. Celui qui me suit comme mon ombre. Celui qui me colle aux pompes tel un chewing-gum. Quelle danse infernale je mène avec lui !  J ai refusé le sadisme du Maître. J' ai rencontré le mien. En rejetant sa part sadique, j accepte ma part masochiste. (Là je m’emballe, ça fait juste classe mais on est dans la vraie vie) Dans la solitude. Dans la peur de sombrer dedans silencieusement, de nuit comme par hasard. De rester enfermer dans les échecs et les limitations que je me crée.  Victime de ma mère, je me suis souvent dit qu' elle était elle-même sa première victime et son propre bourreau.  Je me vois comme elle et c est insupportable. Comment accepter l' inacceptable ?  En l'écrivant peut être. Les mots comme l' expression des émotions m' aident et mettent en mouvement ce que je ne peux supporter seule dans mon for intérieur.  Serait-on son premier sadique lorsque nous sommes masochiste ?  La relation sado-masochiste commencerait-elle en soi ? Dans sa forme la plus complète, à la fois sadique et masochiste envers soi, avant même d’externaliser l’un ou l’autre de ces rôles ?  “Allons ! Qu’importe !” Voilà ce que j aimerai me dire pour me rendormir.  Mais la pensée rôde. J attends le jour pour la semer. Avec un peu de soleil, tout fait moins peur.  Moi… masochiste. Quelle drôle d’idée !  C' est de sa faute à elle et c est encore moi qui paie les pots cassés.  Ça fout les boules non ?  Comment se redéfinir ?  En écrivant des histoires.  Qui m’emmèneront voyager dans des vies qui ne sont pas la mienne.  Je sais qu’ici, vous aimez le BDSM. Pour moi, c’est comme un monstre sous le lit.  J’aimerai le frapper à coups de balai pour qu’il déguerpisse et me laisse dormir.  En attendant, je vais quand même m’aimer. Parce que j estime l avoir bien mérité. Même menottée en moi-même, subissant le fouet d'un masochisme silencieux. Voici que je lui donne la parole, le temps d'un soir.   ♡ Eclipse d’Espoir ♡  
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Par : le 28/11/23
"La littérature est une substance maligne qui se glisse partout, sans prévenir, et s’en va comme elle veut. Ouvrez l'oreille, cchaque mot possède un cœur qui bouge. Comme il est doux de se rouler dans son plus grand défaut, d’avoir honte et surtout de ne pas prendre de bonne résolution". Le vingt-huit septembre 1962, Roger Nimier disparaissait dans un accident de voiture. Plus de soixante ans plus tard, l’auteur du "Hussard bleu" et du "Grand d’Espagne" est plus vivant que jamais. Nimier. Ce nom évoque un coup d’épée, une porte que l’on claque. Le prénom, Roger, évoque plutôt une France ancienne, un monde d’avant. Né le trente-et-un octobre 1925 à Paris, il a eu vingt ans "à la fin du monde civilisé", comme il l’écrivit en1950 dans son "Grand d’Espagne", manière de manifeste à travers lequel il payait sa dette envers Bernanos. Engagé au deuxième régiment de hussards de Tarbes en mars 1945, le jeune Nimier sera démobilisé en août sans avoir combattu. Peu importe, cette guerre il la mettra en scène dans son premier roman publié chez Gallimard en 1948, "Les Épées", où l’on découvre le trouble François Sanders, ancien milicien faisant oublier son passé en occupant l’Allemagne sous les couleurs de l’armée française. On retrouvera Sanders deux ans plus tard dans les pages du "Hussard bleu". Entre-temps, Nimier se sera aussi fait connaître en écrivant dans des revues des articles où il brocarde les "poumons de Monsieur Camus" et "les épaules de Monsieur Sartre". Littérairement, les goûts de ce gaulliste bernanosien cultivant la nostalgie du roi, le portent vers les réprouvés de la Libération: Céline, Morand, Chardonne, Fraigneau et Giono. Il a vu l’existentialisme de Sartre et l’humanisme de Camus s’accommoder des listes noires et des pelotons d’exécution de la Libération. L’esthétique rejoint l’éthique. D’autres aux pedigrees variés, font aussi leurs premiers pas littéraires. Ils s’appellent Jacques Laurent, Antoine Blondin, Michel Déon. Bernard Frank les dénoncera comme fascistes dans un article de décembre 1952 publié dans "Les Temps modernes" de Sartre: "Grognards et Hussards". Une mythologie littéraire naît. Ironie de l’histoire, exclu peu après par Sartre, Bernard Frank sera accueilli les bras ouverts par la petite galaxie "hussardienne". "Cette nuit, Roger, vous avez décollé de la terre et vous nous avez plantés là, au bord de la route, à perdre, nous aussi, un peu de sang de notre vie". Christian Millau, future célébrité de la gastronomie, alors journaliste à "Paris-Presse", est réveillé dans la nuit du vingt-huit septembre 1962 pour écrire quatre feuillets de nécrologie. Celle de son ancien rédacteur en chef à la revue "Opéra", Roger Nimier. Il vient de se tuer, à l'âge de trente-sept ans, au volant de son Aston Martin DB4. Sa voiture a percuté un pylône de l'autoroute de l'Ouest sur le pont de la Celle-Saint-Cloud, et l'écrivain, Suzy Durupt, connue alors sous le pseudonyme Sunsiaré de Larcône, est morte aussi des suites de l'accident. Les échotiers s'obstinent à transfigurer un accident de la route en destin romantique. Ils tiennent leur angle: les mécaniques lancées à pleine vitesse broient les Werther des temps modernes. Après Camus, Nimier. Ses proches s'offusquent du procédé. Ils pleurent "un garçon au grand cœur" (Aymé), "charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi" (Mauriac), "une pelure d'or, un noyau d'ombre" (Vialatte). Ils se souviennent de sa démarche, rapide et raide, militaire, de son visage, de cette "brume légère, où passaient et se mêlaient tristesse, fierté, timidité, tendresse et bien d'autres mouvements de l'âme et du cœur qu'il balayait ou même écrasait, d'un gros mot ou d'une obscénité bien graissée" (Christian Millau). Ils s'interrogent sur cet homme-météore qui publie six romans de 1948 à 1953 "Les Épées", "Perfide", "Le Grand d'Espagne", "Le Hussard bleu", "Les Enfants tristes", "Histoire d'amour",puis se tait, pendant près de dix ans. En cet automne 1962, l'Algérie découvre l'indépendance. De Gaulle, après l'attentat du Petit-Clamart, songe à consolider la Vème République. L'épisode littéraire des "hussards" vient de se fracasser sur le bitume, avec la mort violente de son chef de file, romancier, conseiller littéraire chez Gallimard. L'après-guerre est terminée.    "Un ami, c'est quelqu'un à qui vous pouvez demander de vous aider à transporter un cadavre aux alentours de minuit, et qui le fait sans vous poser de questions". Un mythe naît. Celui de Nimier et à travers lui du "hussard" brûlant sa jeunesse dans des draps de tôle froissée, pas très loin de James Dean. Les voitures, l’alcool, les femmes. Dans son "Histoire de la littérature française", Kléber Haedens expliquait plus justement le pouvoir d’attraction de Nimier: "Il existait en lui une force et une originalité spontanées qui le distinguaient. Son intelligence, son ton, son insolence, sa générosité, sa douceur, sa mélancolie vivent encore dans ses livres. Des jeunes gens s’y retrouvaient chaque jour jusque dans les plus lointaines provinces de pays étrangers". "Nimier écrit en français direct vivant, pas en français de traduction, raplati, mort" proclamait Céline dans une lettre à un confrère et néanmoins ami, pour dire son estime à l’égard d’un cadet. Il est vrai que Roger Nimier (1925-1962), disparu comme Albert Camus ou Jean-René Huguenin dans un accident de voiture, s’était démené sans compter pour sortir Céline du purgatoire. Fils de l'ingénieur Paul Nimier et de Christiane Roussel, Roger Nimier naîten 1925, quatre ans après sa sœur Marie-Rose, née en 1921, et six ans après un premier Roger Nimier, né et mort en 1919. La famille habite sur le boulevard Pereire, dans le XVIIème arrondissement de Paris. Son père meurt alors qu'il n'a que quatorze ans. De 1933 à 1942, il fréquente le lycée Pasteur de Neuilly. Il y est un élève brillant. Michel Tournier, son condisciple en classe de philosophie, juge sa précocité "un peu monstrueuse" et son intelligence et sa mémoire "hors du commun". En 1942, il obtient un premier accessit au concours général de philosophie. Après son baccalauréat, il débute des études à la Sorbonne à la rentrée de 1942, tout en étant employé par la maison de philatélie "Miro", dirigée par son oncle. Le trois mars 1945, il s'engage au deuxième régiment de hussards, situé à Tarbes. Il est démobilisé le vingt août 1945. Nimier écrit dans un style proche de Giraudoux et de Cocteau un premier roman autobiographique, "L'Étrangère", qui sera publié après sa mort. Il est édité pour la première fois à vingt-trois ans, avec "Les Épées" (1948), un bref roman narrant l'histoire d'un jeune homme passant de la résistance à la milice, dans le contexte de la seconde guerre mondiale. Deux années plus tard, paraît son roman le plus célèbre, "Le Hussard bleu", qui s'inscrit dans la veine des "Épées" et où il réemploie le personnage de François Sanders. En 1950, paraissent aussi le roman "Perfide" et "Le Grand d'Espagne", un essai historico-politique au ton pamphlétaire qu'il conçoit comme un hommage à Georges Bernanos. En 1951, Roger Nimier publie "Les Enfants tristes", puis, en 1953, "Histoire d'un amour". Suivant le conseil de Jacques Chardonne, qui juge sa production de cinq livres en cinq ans, trop rapide, il décide alors de ne publier aucun roman pendant dix ans. Il est alors sacré chef de file des "hussards" par Bernard Frank dans un article célèbre paru dans "Les Temps modernes".   "Évidemment, c'est la guerre. Mais la guerre, ça devient la barbe quand tout devient mort, éteint, embaumé. Il faudrait lui trouver des limites. Par exemple le foutebôle, on y joue dans des endroits spéciaux. Il devrait y avoir des terrains de guerre pour ceux qui aiment bien mourir en plein air". "À l'âge de quinze ans, il avait déjà tout lu, tout absorbé, tout dépassé. Ce garçon nous écrasait de sa supériorité" déclarait Michel Tournier. Nimier sut, par la suite, se faire des amis. Le premier tome de la "Correspondance Paul Morand-Jacques Chardonne" a montré à quel point les deux vieux écrivains, nés, l'un en 1888, l'autre en 1884, avaient pris en affection cet aimable jeune homme qui avait décidé de les réhabiliter, effaçant le zérode conduite que leur avait valu la guerre. En 1954, Chardonne, qui avait du génie, publiait chez Grasset  "Lettres à Roger Nimier". Ce n'étaient pas des lettres, mais une suite de méditations sous forme de roman, ou le contraire. Dans la véritable"Correspondance", parue en 1984, sa sollicitude se manifeste par un déluge de compliments assortis de conseils sublimes.Les échanges entre Morand et Nimier, aujourd'hui rassemblés, sont plus simples. Paul Morand s'autorise parfois de son expérience, mais c'est rare: "Profitez de la vie, buvez, baisez. Il faut posséder les choses, pour qu'elles ne vous possèdent pas. D'où mes fringales. Maintenant, j'en suis débarrassé, à temps, et je jouis de la vie, ne désirant plus rien". À ce garçon tôt orphelin de père, il écrit: "Je n'aime pas vivre loin de vous, mon fils". Ils sont sur un pied d'égalité. Nimier: "Il est bien vrai, comme le dit Chardonne, que j'ai trouvé un père en vous, mais un père qui serait aussi un fils". Salué dès ses débuts par Mauriac, Aymé et Green, Roger Nimier appartenait à la génération qui, ayant eu vingt ans en quarante-cinq, assista à la fin du monde civilisé. Ce pur-sang, né d’une famille bretonne qui comptait des officiers de marine, marqua à jamais les esprits et les cœurs. Lecteur boulimique et bourreau de travail sous ses airs désinvoltes, Nimier fit alors, par sa seule intelligence, trembler le parti dévot de son temps, Sartre et consorts, qui eurent le génie de l’affubler d’une panoplie incapacitante, celle du petit mufle sans profondeur. Aujourd’hui, tout le monde a oublié le médiocre B. Frank, qui, par un curieux phénomène de projection, gazelles et tord-boyaux, inventa les "hussards" pour mieux les neutraliser, c’est Nimier que l’on relit de nos jours.   "On voit bien que vous n'avez aucune expérience de la justice. On ne juge aujourd'hui qu'un personnage de papier et le sort de ce personnage dépend de l'arrangement de certains mots. La timidité d'un conditionnel peut le sauver quand unimpératif le tue. Je ne vais pas me mettre en peine pour l'avenir quand cet avenir dépend de la grammaire". "Hussards" ? Les intéressés ne contrôlent pas l'appellation. L'inventeur de la formule est un jeune adversaire de vingt-trois ans, Bernard Frank. Il taille alors en pièces dans un article des "Temps modernes" en décembre 1952, la revue de Jean-Paul Sartre, la prétention de ces "lurons", "jeunes insolents de droite". Emporté par son brio, il les qualifie de "fascistes". À l'époque, la formule vaut exécution. Les "hussards" ont "en horreur l'ennui et la littérature ennuyeuse". Ils cachent ainsi sous des" apparences frivoles" "des âmes d'écorchés". Ils aiment les jeunes femmes, les autos, la vitesse, les salons, les alcools, la plaisanterie. Frank étrille les "hussards", mais épargne Nimier: "Son âme est traversée de zébrures de feu. Il a des colères terribles. C'est un grand". Parangon de la phrase courte, il leur reproche de s'en croire "un peu trop les inventeurs". Frank aurait pu être "hussard". Il en a la fébrilité et la nervosité retenues, l'ironie à fleur de peau. Mais il n'a pas eu la même Occupation. Lui a été réfugié à Aurillac pendant la guerre, quand Laurent était fonctionnaire au ministère de l'Information à Vichy, et Michel Déon, secrétaire de Maurras. Eux vivaient une jeunesse française, à la Mitterrand. Le futur président dela République, Laurent l'a d'ailleurs rencontré à Vichy et le trouvera toute sa vie sympathique, pas dupe de ses nouveaux habits socialistes. Blondin votera pour lui. Il le rencontrera à l'Élysée. Ils y parleront rugby, ils gloseront sur les églises deSaintonge. Nimier, plus jeune, affiche une sensibilité gaullienne. Maurrassien de culture, il encense Bernanos et dénonce le parti munichois et capitulard de Maurras. Il préfère la figure d'un esthète barrèsien fricotant avec le Komintern, Malraux. Le journal qu'il lance s'appelle "La Condition humaine". Il participe alors à la revue "Liberté de l'esprit", dirigée par Claude Mauriac. Le "désengagement" proclamé des "hussards" est une bonne blague. Elle ne résiste pas à la guerre d'Algérie. Ils se retrouvent tous dans le "Manifeste des intellectuels français" condamnant le "Manifeste des 121", lancé par Sartre et encourageant alors les jeunes appelés à la désertion, dans "L'Esprit public", journal à l'époque très proche de l'OAS.   "Voilà vingt ans que vous prépariez dans vos congrès le rapprochement de la jeunesse du monde. Maintenant vous êtes satisfaits. Nous avons opéré ce rapprochement nous-mêmes, un beau matin, sur les champs de batailles". Pour le reste, Frank est bon juge. Oui, Nimier est "l'homme couvert de femmes", pour reprendre le titre de Drieu: Louise de Vilmorin, Madeleine Chapsal, Jeanne Moreau, Geneviève Dormann, sans oublier Nadine, la mère de ses deux enfants, Marie et Martin. Il aurait été plus amoureux de l'amour que des femmes. Et les "hussards", fait-on remarquer, n'auraient rien à remontrer en ce domaine à leurs aînés, Morand, Aymé, Giono, Chardonne et à leurs alter ego de l'autre rive, Sartre et Camus. L'alcool ? Oui, le "hussard picole, c'est un fait, mais à gauche on ne boit pas que de la citronnade", rappelle Christian Millau, gardien mélancolique et scrupuleux de la flamme. La passion des autos et de la vitesse fatale ? Cliché. Quant au goût pour la plaisanterie, oui, mais au sens où Bossuet écrivait que "l'existence n'est qu'un amusement inutile". Nimier en fit de sublimes. Comme ce télégramme adressé anonymement à Mauriac après la mort de Gide: "Enfer n'existe pas. Stop. Tu peux te dissiper. Stop. Préviens Claudel, signé: Gide". Aujourd'hui, que reste-t-il alors des "hussards" ? Une belle jeunesse pour ceux qui ont été de la partie. Et une écriture. Nimier c'est l'auteur type qui a du ton et une langue",dit Bernard Frank, un peu pingre. Florilège: "La France appartenait encore à la famille, mais on n'en parlait plus qu'à voix basse. On avait pour elle cette gentillesse méprisante que mérite une vieille personne dont on a trop longtemps attendu l'héritage. On a compté sou par sou ce qu'elle pouvait laisser, l'honneur comme le reste. Un jour, on apprend qu'elle a tout dilapidé et qu'il ne manque rien à sa ruine, rien, pas même la honte. En ce temps-là, il n'y avait pas d'espoir. Nous avions alors tout perdu dans une bataille. Le déshonneur, comme un grand mot maladroit, nous annonçait dans la vie"("Le Grand d'Espagne"). Un ton, Nimier ?  Allons donc, un style. Et quel style. S’il est un constat frappant à la lecture des romans de Roger Nimier, c’est sans doute celui de la hardiesse de leur ton. Ainsi de la scène d’ouverture des "Épées" aux emportements d’Olivier Malentraide dans "Les Enfants tristes", Nimier manifeste son plaisir à pratiquer alors une provocation qui n’est jamais gratuite, et qui prend en matière politique une dimension, une saveur particulières. Il semble chercher, par des bravades d’un goût qui a pu sembler douteux à ses contemporains et aînés, un étiquetage qui le libère de leur considération. Le scandale se fait jubilation et libération, au point que le lecteur, dérouté, peut se faire une idéet rop parcellaire de Nimier et ne voir chez lui que les saillies et les volte-face, sans toujours mesurer ce que la légèreté de ton et d’esprit masque de gravité. Dans son allégeance à Bernanos, Nimier notait que son vieux maître "savait que la vertu de scandale n’est pas donnée à tout le monde" et connaissait le vrai poids de ce travail. Entre ironie et sarcasme.   "La philo n'est pas mal non plus. Malheureusement, elle est comme la Russie: pleine de marécages et souvent envahie par les allemands. J'ai toujours aimé le café sans sucre et la nuit sans personne". Il y a là une façon d’écrire qui brouille les pistes consciemment, et il n’est pas interdit de se demander s’il ne s’agit pas pour Nimier d’éviter de délivrer un message trop univoque, car son œuvre romanesque est tout particulièrement politique. De la moquerie à l’autodérision, la malice de Roger Nimier prend dans ses romans des formes diverses qui témoignent d’un art consommé de brouiller les pistes. Tout se passe comme si Nimier jouait à plaisir avec le lecteur comme Sanders avec les autres personnages. Ce jeu avec le lecteur consiste à susciter une interrogation, servie par tout un arsenal de techniques littéraires. Parmi celles-ci, l'écrivain recourt volontiers à la volte-face. Le refus du pathos politique, chez Nimier, s’apparente à un goût de l’ethos. L’auteur s’intéresse aux passions humaines et à la passion politique en particulier, avec la lucidité d’un moraliste. À ce titre, il prend du recul sur l’activité politique. Pour Sanders, l’homme nouveau des révolutionnaires est une vieille lune bonne à mettre au rancard et l’homme éternel, une triste réalité. C’est en cela que Nimier ne manque pas de s’attirer les foudres de tous les candidats du Progrès. Il n’envisage pas la possibilité d’amender la nature humaine pour constituer une humanité et un monde meilleurs. Pas d’espérance messianique ni de sotériologie immanente chez lui, pas plus que chez les moralistes du Grand Siècle. "Tout ce qui est humain m’est étranger" dit François Sanders. Le propos est excessif, mais significatif. Derrière la provocation, le paradoxe que constitue le détournement d’une citation aussi commune, cet aphorisme révèle une confiance limitée en l’être humain, fondée sur la connaissance de la nature humaine. La référence à Montaigne, fût-elle inversée, n’est pas gratuite, car la nature humaine existe bien pour Nimier qui, en philosophie, tient manifestement pour le primat de l’essence sur l’existence. Son pessimisme, quoiqu’il ne soit pas de système, est ontologique et se double quant à l’homme d’une méfiance empirique. Nimier ne semble pas faire pas confiance à l’homme, qui de son côté ne s’est jamais montré apte à la mériter. "Nous débordons de lucidité mais l'énergie nous manque un peu". ("Les Épées").   "Paris, voici ton fleuve et les larmes que tu versas, voilà ton visage au front penché. Paris, voici tes rues et la plaque d'identité au bras de chacune. Les hautes maisons subissent l'amertume du soir. Mes pas sonnent sur le boulevard. Je connais mon rôle sur la terre, mais je ne sais qui je suis". Pour éviter tout contresens, il convient de préciser que cette passion qui habite les héros de Nimier et les justifie doit peu de chose au romantisme, et tient plutôt de l’ardeur. Il peut y avoir chez Nimier quelques complaisances romantiques, fruit d’une nature sentimentale, mais on n’y trouvera pas trace de dilection morbide. La passion chez Nimier ne prend pas les formes de la phtisie, mais celles de la soif d’action. "Je revenais à ma nature véritable, achève Sanders à la fin du "Hussard bleu", qui était de servir à quelque chose, sans amour mais avec passion". La véritable passion, qui prend l’apparence d’une ardeur passionnée, consiste pour Nimier à dompter ses passions et à se surmonter pour parvenir à cet équilibre qui se nomme mesure. Il s’agit de la mesure classique, faite de logique et de force, et dont Nimier dit qu’elle "était belle lorsqu’elle indiquait les passions domptées", alors qu’"aujourd’hui, elle n’est plus qu’un signe de déchéance". Cette "beauté" des passions domptées rapproche la vision politique de l'auteur de celle du surhomme des nietzschéens, du saint des chrétiens et de l’honnête homme des français. On retrouve ici l’élève d’Aristote, dans la recherche d’une mesure qui ne doit rien au goût de la paix, mais à l’amour de la vérité. L’exigence morale et politique de Nimier, fondée sur l’intelligence de la passion, débouche sur la passion de l’intelligence. C’est dans l’ardeur de l’intelligence que Nimier trouve la justification à son exigence humaine, qui est à la fois morale et politique. C’est elle également qui réconcilie les plans de la pensée et de la provocation chez Nimier. Ainsi la provocation à la bêtise se résout dans le sérieux de l’intelligence. C’est parce qu’il est animé d’une intelligence vivace que le sérieux de Roger Nimier n’est jamais gravité. Cette dernière, il la laisse aux esprits pesants. L’intelligence interdit à l’écrivain comme à ses personnages d’être doctes, et si Nimier s’autorise à exiger une élégance de la pensée, des actes, c’est au nom de cela seul qu’il voit de transcendant en l’homme. La gravité derrière la légèreté.    "Ils s'émerveillent d'avoir tenu si longtemps, d'avoir sauvegardé leur mise. Ils arriveront devant Dieu et montreront leur vie dont ils n'ont rien fait, ils lui diront comme ils furent économes". Aux clartés de la foi, Nimier préfère celles de l’esprit. Celles-ci dressent dans ses romans, par petites touches de couleur vive, un tableau d’idées qui n’est pas sans rappeler les grands maîtres de l’école française, au premier rang desquels Chamfort préfigurait Nimier lorsqu’il affirmait que "la meilleure philosophie, relative au monde, est d’allier à son égard le sarcasme de la gaieté avec l’indulgence du mépris". Quoiqu’il étende la maxime au-delà du monde des seuls mondains, Nimier le moraliste ne laisse pas que de le savoir et élabore sur ces bases son "art politique", distillé à force de gais sarcasmes et de mépris indulgent. Les praticiens de cet art auraient tout intérêt à lire Roger Nimier. Cette saine et distrayante lecture serait sans doute hautement profitable à leur action politique. Pour paraphraser Nimier, "ça leur apprendra qu’il existe une section de la philosophie qui s’appelle la morale", et sans le fondement de laquelle toute philosophie politique est une imposture. Ni Nimier, ni ses compagnons de route, désignés comme "hussards", n’ont formulé de programme esthétique commun. Ils refusaient même l’étiquette qui leur a été collée tout en la confirmant par leurs activités, par leur coopération et le soutien réciproque, par les thèmes analogues de leurs romans et par leurs partis pris esthétiques. Le style, fluide et élégant, d’apparence traditionnelle de Nimier est un leurre. Pour voyante qu’elle soit, la manipulation du code linguistique et graphique (coquetèle, foutebôle, téhessef), aussi bien que la subversion de la thématique de la guerre, est de moindre conséquence que le procédé de rupture au niveau du discours et de la narration. La syntaxe parfaite, limpide de Nimier contrastant avec la rupture des isotopies sémantiques qui brisent la logique de l’énoncé, obligent le lecteur à se détourner du sens premier, initial, pour en reconstituer un autre avant que celui-ci ne soit à son tour remis en question pour que soit relancé le processus de la restructuration du sens. La cohésion recouvre la non-cohésion sémantique, l’ordre est là pour créer un espace de jeu.   "Le principe qui règne aujourd'hui est une curiosité universelle. Chacun montre sa belle âme, raconte ses secrets. Qui a le malheur de ne pas s'y intéresser est un monstre. Il faut se passionner pour les ennuis de sa concierge, sinon douze balles dans la peau. L'humanité, ça ne transige pas". À un niveau supérieur, celui des genres, Nimier pratique un autre type de manipulation discursive. En ce qui concerne le roman, genre synthétique et ouvert, le fait est moins visible. Enrevanche, ce trait de l’écriture nimierienne éclate là où la tradition avait bien fixé les règles. Quel plaisir alors que de lire les critiques littéraires sous forme de pastiches, de notes de voyage, de recettes de cuisine, de formules chimiques, de reportages. Le jeu subversif ne consiste pas dans la destruction de l’ordre, mais dans le détournement de la pertinence du discours, dans l’utilisation d’un ordre contre l’autre, d’un code à la place de l’autre, et cela d’autant plus que le jeun’infirme pas le sérieux de l’intention. Quant au roman, la subversivité discursive du code générique reste perceptible auniveau de la narration qui se situe à la limite de l’ordre et de l’incohérence. Les ruptures touchent toutes les catégories narratives: espace, temps, narrateur et narration. La fragmentation et la discontinuité sont liées à la perspective narrative. C’est une poétique qui s’oppose à la logique du modernisme avant-gardiste tout en étant novatrice, voire expérimentale, par son anti-avant-gardisme même. Le rappel de la tradition et du classicisme vient d’une exigence de l’ordre comme cadre nécessaire à la subversion des codes langagiers, thématiques, compositionnels, discursifs, narratifs. L’ordre et larègle sont aussi la condition nécessaire à l’approche ludique, celle du jeu littéraire qui devient alors une méthode de représentation du réel, conçu non plus comme une entité distincte de la fiction, mais se confondant avec elle. Ainsi la voie esthétique qui dans le contexte intellectuel de l’époque était surtout une réponse à l’Histoire et à la raison historique hégélienne a permis de développer des principes d’écriture qui s’affirmeront ultérieurement, surtout à partir des années 1970. Les romans de Nimier annoncent les temps nouveaux, une postérité postmoderne. L'écrivain était un précurseur.    "Sanders, je violais cette allemande, mais à la même seconde, un SS violait la femme que j’aimais le plus au monde. Ainsi, tout était consommé. Cependant, l'amour a quelque chose pour lui. Il résume le monde en un visage". Nimier n’est pas un auteur de droite. Et ceux qui l’affirment ne se fondent que sur deux faits minimes: son soutien à l’Algérie française, et la fameuse réplique: "Je préfère rester fasciste, bien que ce soit baroque et fatigant". Le monde littéraire sait pourtant depuis longtemps que ce genre de phrase a été écrit pour choquer, au même titre que les premières lignes des "Epées", souillant sans raison le visage en papier glacé de Marlène Dietrich. Si chacun des "hussards" de notre littérature devait avoir une épithète homérique, on pourrait lui attribuer, sinon les mots de Frébourg, la panoplie des adjectifs de panache qu’on attribue à Cyrano, en y ajoutant le cynisme et l’air taquin qui lui sont propres. Le rapport de Nimier avec Dieu est étrange. Sa mort, pour beaucoup est un suicide déguisé. Peut-être avait-il hâte de rencontrer le créateur ? Pour ce qu’on peut apprendre de ses écrits, il n’était pas ce qu’on appelle un fervent catholique. Mais il n’en était pas pour le moins un homme profond. Son personnage entier se construisait sur ses répliques de Sanders, qui résonnent comme des droites sèches, suivies d’un sourire narquois. Lorsqu’il parle du Bon Dieu, il ne change pas de méthode. Il le place souvent au niveau de ses créatures, avec un air de défi. Il n’est pas athée, voilà qui est sûr. Il s’est peu exprimé sur ses convictions religieuses, on trouve pourtant dans l’excellent cahier de l’Herne à son sujet, un entretien avec François Billetdoux, un questionnaire aux réponses laconiques ressemblant à l’introspection de Proust. "Comment Dieu vous tracasse-t-il ?" "Angoisses et remords à deux heures du matin. Interrogations métaphysiques à dix heures. Contemplations des gouffres à seize heures trente. Approches théologiques vers minuit". Piètre ami pour Blondin, peu aimé de Déon, on garde de lui pourtant quelques bons mots de Jacques Chardonne, ou encore de Marcel Aymé, qui nous réconcilient avec cette allure "je-m'en-foutiste" que le monde lui colle sans nuance désormais: "Écrivain puissant, d’une force à tout arracher, qui semoque de la critique. Il se pose des questions pointues au lieu de se laisser aller à son humeur. Il se méfie de sa joie,de sa tristesse ardente et se demande si le mieux n’est pas d’écrire sur la pointe des pieds des choses rares et nettes". Les obsèques de Roger Nimier ont eu lieu le trois octobre 1962 en la chapelle de l'hôpital de Garches, suivies par son inhumation, l'après-midi, au cimetière Saint-Michel de Saint-Brieuc où est également enterré le père d'Albert Camus.     Bibliographie et références:   - Pierre Boutang, "Hommage à Roger Nimier" - Jacques Chardonne, "Lettres à Roger Nimier" - Bernard Pingaud, "L'œuvre de Roger Nimier" - Marcel Aymé, "Mon ami, Roger Nimier" - Antoine Blondin, "La vie de Roger Nimier" - Olivier Frébourg, "Roger Nimier, trafiquant d'insolence" - Marc Dambre, "Roger Nimier, hussard du demi-siècle" - Louis Malle, "Ascenseur pour l'échafaud (film 1958)" - Christian Millau, "Au galop des hussards" - Roger Nimier, "Le hussard bleu" - Roger Nimier, "Les Épées" - Alain Sanders, "Roger Nimier, hussard bleu et talon rouge" - Pierre-Guillaume de Roux, "Roger Nimier et l'esprit Hussard" - Alain Cresciucci, "Roger Nimier, masculin, singulier, pluriel"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 27/11/23
Depuis que nous jouons ensemble, nous avons beaucoup échangé sur nos envies communes, nos délires, nos fantasmes les plus enfouis. Etonnamment, même si elle a des envies plutôt modérées, elle rêve de kidnapping, simulacre de viol. J’avoue que cette idée n’est pas totalement pour me déplaire. Après, je ne me vois pas organiser un enlèvement en pleine rue et la jeter ligotée à l’arrière d’un fourgon.  Personnellement, j’ai été fortement influencé dans ma jeunesse par la BD extraordinaire de Milo Manara « Le Déclic ». Un homme implante un dispositif dans le cerveau d’une femme et contrôle à l’aide d’une télécommande son désir sexuel lui donnant à la demande un appétit vorace. J’adore absolument l’idée mais personnellement, j’ajouterai un bouton du style ON / OFF, la plongeant si besoin dans une sorte de comma télécommandé. Le but ultime est de pouvoir rendre la soumise inconsciente pour qu’à son réveil, elle soit dans un lieu, une posture, une contrainte qu’elle découvre, bref jouer avec l’inconnu, la surprise ultime. J’ai essayé d’assouvir ce phantasme il y a bien des années avec une soumise et amie mais ce fut un échec pour diverses raisons. Aujourd’hui, J’ai envie de faire plaisir et surprendre cette nouvelle partenaire et prendre également un pied absolu en assouvissant mon vieux phantasme. Après quelques longues recherches et autres discussions, une solution simple et sans risque est trouvée, il faut passer à l’acte. Tout d’abord, il faut un cadre. Pour ça, c’est facile, la grange d’une vielle maison de famille sera parfaite. Elle est grande, intrigante et pleines d’accessoires pouvant être détournés. Je suis allé y passer quelques heures pour préparer le lieu. Tout est bon de ce côté-là. Aujourd’hui c’est le grand jour. Ce samedi matin, nous avons décidé de nous retrouver et d’aller faire un tour en ville. Je gare la voiture dans mon parking habituel est nous partons en balade. Je prétexte à la sortie du parking un oubli pour retourner à la voiture. Le piège se referme… Elle ne se déplace jamais sans sa gourde et la laisse en voiture, c’est trop facile. Je l’ouvre et y met la dose de liquide qu’on m’a donnée. Après une balade que j’ai volontairement écourtée, nous reprenons la voiture. Dès que nous roulons, son premier réflexe est de boire quelques longues gorgées de son infusion. Il ne faut pas bien longtemps pour qu’elle s’assoupisse profondément. Je continue tranquillement les quelques kilomètres qui nous séparent de son lieu de détention. Nous arrivons. Je gare ma voiture à l’abris des regards, ouvre la grange et y porte mon colis. Elle semble dormir très profondément. Je la déshabille doucement, puis pose les contraintes que j’avais prévu sur ce sublime corps. Je m’installe confortablement dans un coin que je m’étais aménagé pour attendre son réveil. Comme elle n’a pas beaucoup bu et que j’ai mis une dose raisonnable, ça ne devrait pas trop tarder. Au bout d’une heure, un bruit de chaine me sort le nez de mon PC portable, elle se réveille, je ne bouge pas. Très rapidement, les premiers gémissements étouffés par sa cagoule de bondage se font entendre, je ne bouge toujours pas. Puis elle bouge franchement essayant se mouvoir. Je ne l’ai volontairement pas immobilisée comme j’aime souvent le faire. Je voulais qu’elle puisse se débattre, bouger dans les limites que j’avais déterminées. La voir se débattre m’excite. En plus de sa cagoule, des mitaines en cuir l’empêchent de se servir de ses mains. Une chaine relie ses chevilles avec une trentaine de centimètres de « liberté ». Ses escarpins sont verrouillés sur ses chevilles. Enfin, une chaine d’un mètre relie le collier d’acier qu’elle porte au cou à un anneau au sol. Sa longueur bien trop courte lui interdit de tenir debout. Cette grange à un écho, une odeur qu’elle ne connait pas. Le sol froid et irrégulier participe à l’angoisse que je sens monter en elle. Elle se débat depuis quatre ou cinq minutes testant tour à tour les limites imposées. Sans faire de bruit, je m’approche le pose ma main sur sa tête. Surprise, elle a d’abord un mouvement de recul, puis vient naturellement chercher le contact et se blottir contre moi. Maintenue à genoux par sa chaine, elle vient maintenant se frotter contre moi à la recherche d’une caresse. Puis, sa tête vient maintenant se frotter de façon bien précise contre mon entre jambe. Je défais ma ceinture puis mon pantalon. Le bruit de la fermeture éclair l’excite indiscutablement. Je lui ôte le bâillon de sa cagoule et, sans rien dire, elle se met goulument au travail. Quel bonheur. La tache accomplie avec succès, je défais du sol sa chaine et l’amène vers le vieil établi. Je la penche en avant sur l’établi et fixe sa chaine au travers d’un trou du plateau. Elle est là, offerte, la croupe à l’air et dans l’incapacité de se relever. Comme elle n’est pas très grande, elle arrive à peine à poser ses talons au sol et cherche parfois l’équilibre sur la pointe des pieds.  Je viens me coller contre elle pour user de cet orifice présenté en offrande. Je savoure ce moment. Puis, dans de tendres caresses, je saisi ses mitaines et les relie par un mousqueton dans son dos. Je défais ensuite sa chaine de l’établi et l’aide à se redresser. Tenant sa chaine tel une laisse, le la tire hors de la grange jusqu’à la voiture. A l’aide d’un deuxième mousqueton, je relie ses bracelets de cheville lui interdisant de marcher et la bascule dans le coffre ouvert. Avec prudence, je rentre à la maison pour que nous puissions terminer le Week end
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Par : le 26/11/23
"Le Carnet de RRose" d'Alina Reyes se présente comme une exploration  sans retenue de la sexualité féminine. À travers les pages de ce livre, l'auteure adopte une démarche franche et directe, dévoilant sans pudeur les contours de la jouissance et des plaisirs charnels. La manière dont Reyes nomme son sexe "Rrose" est-elle anodine ou constiturat-elle une subtile allusion à Rrose Sélavy, le personnage créé par Marcel Duchamp ? Ce choix symboliserait alors une fusion entre l'art et l'érotisme, révélant une profondeur intellectuelle sous-jacente dans l'exploration de la sensualité. Cette référence si elle est avérée enrichirait le texte, le plaçant dans un contexte culturel et artistique plus large, et témoignerait de la volonté de l'auteure de transcender les clichés érotiques habituels pour toucher à une forme d'expression plus complexe et réfléchie. A la sortie de l'ouvrage, les réactions des lecteurs ont été partagées, reflétant la nature polarisante de l'œuvre. D'un côté, certains lecteurs y trouvent un "enchantement des sens", louant le livre pour sa capacité à éveiller le désir et à offrir une expérience érotique riche et profonde. Ces critiques soulignent l'habileté de Reyes à capturer l'intensité de la passion et la sensualité, transformant son œuvre en une célébration de la sexualité. Cependant, d'autres lecteurs perçoivent le livre comme trop explicite ou vulgaire. Cette division des opinions est indicative de la nature subjective de l'art érotique. Ce que certains considèrent comme une représentation honnête et libératrice de la sexualité féminine, d'autres le voient comme dépourvu de finesse ou de sensualité. L'aspect le plus remarquable du "Carnet de RRose" réside dans sa capacité à susciter un dialogue sur la nature de l'érotisme et sur la place de la sexualité dans la littérature. En défiant les normes et en embrassant pleinement tous les aspects de la sexualité, Alina Reyes ne se contente pas de raconter des histoires érotiques ; elle invite les lecteurs à réfléchir sur leurs propres perceptions de la sexualité, de l'art et de la littérature. Un ouvrage à s'offrir ... où à offrir aux amateurs ... de roses !  
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Par : le 26/11/23
"Dans ce monde, moi je suis et serai toujours du côté des pauvres. Je serai toujours du côté de ceux qui n’ont rien et à quion refuse jusqu’à la tranquillité de ce rien. Se taire et brûler de l'intérieur est la pire des punitions qu'on puisse s'infliger". Federico García Lorca (1898-1936), poète de l’amour obscur, a réalisé dans son recueil le "Romancero Gitan", cet alliage tantcherché entre le duende, sa ferveur andalouse et l’art poétique quasiment surréaliste qui le marquait à cette époque. Écrit entre 1924 et 1927 à Madrid, publié seulement en 1928, ce livre aura l’effet d’une illumination flamboyante en Espagne et lui assurera ce statut particulier et profond de poète national. On disait tendrement Federico pour nommer le poète. Lui, le futur fusillé du dix-sept août 1936 de la Fuente Grande ("La source aux larmes" d’après les Maures), aura mis dans ce livre toutes les fontaines et les chants. Parfois la guitare est là en filigrane, souvent les tambours voilés de la mort se font aussi entendre. Poèmes écrits dans un état de grâce, dans un souffle incandescent, ils sont souvent presque intraduisibles en français. Cet ensemble se veut acte de dévotion, ex-voto pour le peuple gitan. Mais ce livre d’or gitan s’adresse au-delà àtous les exclus, les simples et les amoureux. Dans cette œuvre, véritable précipité de poésie baroque, il adorait Gongora, de chants populaires, d’images avant-gardistes, de romantisme décadent, se lève un chant pourtant unique. Vicente Pradal dans un spectacle "Romancero Gitan" a su en traduire aussi bien les parts d’ombre que de lumière. À cette occasion, il a adapté des poèmes de ce recueil en restituant tout le goût amer de souvenirs et acide de présent des citrons, qui flotte dans l’air, l’amour fou qui s’en va vers la rivière, la mort qui se cache dans les buissons, et les chevaux qui encerclent le monde en galopant. La musique, ombre des mots, est là qui résonne dans cette "tragédie musicale". Le "lance-pierres"de la musique a fonctionné jusqu’aux étoiles. L’ombre aussi de don Antonio Rodriguez Espinosa, son arrière-grand-père, qui fut l’instituteur, à Fuente Vaqueros, de Federico Lorca, est aussi là. Elle doit être fière de ses deux-là, le poète et le musicien. Celui qui garde la braise, le sang et l’alphabet de la vérité andalouse et universelle: Federico Garcia Lorca et Vicente Pradal sont de ceux-là. La "Peine andalouse" entre en scène. Lorca seul sait le "mystère du fleuve qui coule". "Aquí no pasa nada". est-il dit à la fin de la Maison de Bernarda Alba. Rien ne s’est passé, que la tragédie de la vie, ni plus, ni moins. À mots d’évidence Lorca parle de cette vie. Sa voix ne jouait plus, sa voix était comme un flot de sang, imposant sa douleur et sa sincérité. La lune qui tourne au ciel, la lune aux dents d’ivoire, se souvient seule de Lorca.    "Que te dirais-je de la poésie ? Que dirais-je de ces nuages, de ce ciel ? Les voir, les voir et rien de plus. Tu comprendras qu'un poète ne peux rien dire de la Poésie. Laissons cette tâche aux critiques et aux professeurs. Mais ni toi, ni moi, ni aucun poète, nous ne savons ce qu'est la vraie poésie". Poète et dramaturge espagnol, Federico García Lorca est né à Fuentevaqueros, près de Grenade en Andalousie, le cinq juin 1898. Il passe son enfance près de la terre, se mêlant au peuple rude et simple des campagnes, avec lequel il ne cessera toute sa vie d'être en étroite communication. Son père, propriétaire rural vivant dans l'aisance, l'envoie d'abord au collège d'Almeria, puis à l'université de Grenade, où il suit des études de lettres et de droit. Là, il devient l'ami de Manuel de Falla qui, d'une vingtaine d'années plus âgé, exerce sur lui une influence décisive en lui insufflant cet amour du folklore dont toute son œuvre portera la marque. En 1918, aprèsun voyage d'études à travers la Castille, Lorca publie à Grenade son premier livre: "Impressions et Paysages". Mais sa décision est prise: il habitera Madrid. Il s'y installe en 1919. Commence alors une merveilleuse époque d'exaltation qu'il partage avec ses nouveaux amis: Salvador Dali, Luis Buñuel, Rafael Alberti, José Bergamin, Guillermo de Torre. À côté de la poésie, il cultive aussi bien la musique que le dessin, et s'intéresse tout particulièrement au théâtre. Cette passion, à vrai dire, l'habitera toute sa vie, à telle enseigne qu'il construira plus tard un théâtre de marionnettes chez ses parents, à Grenade, pour lequel Manuel de Falla lui écrira un accompagnement musical, et dont le peintre Manuel Angeles Ortiz brossera les décors. Des nombreuses improvisations écrites pour ce théâtre nous est notamment parvenu "Le Retable de Don Cristobal" (1931). Mais pour l'instant cette passion ne lui vaut que déboires et déceptions, puisque la première pièce qu'il a écrite: "Le Maléfice de la phalène", jouée à Madrid en 1920, est un échec complet. En 1921, il publie un livre de poèmes qui attire sur lui l'attention d'un public lettré. Mais la célébrité et le renom ne viendront qu'avec la publication à Malaga, en 1927, de ses "Chansons", et surtout avec les représentations triomphales, la même année, à Madrid, de son drame patriotique, "Mariana Pineda". L'année suivante paraît à Madrid le "Romancero gitan", composé de poèmes tous écrits entre 1924 et 1927. C'est là sans aucun doute son œuvre la plus populaire, ainsi qu'en témoignent les sept réimpressions qui en sont faites entre 1928 et 1936. Ce recueil de vieilles légendes, de récits fabuleux ou épiques, de chansons, puisés dans la tradition orale, instaure une tradition, dans l'exacte mesure où il s'insère dans celle du passé, si bien que les âges à venir ne sauront plus faire le départ entre le patient labeur de tous et l'exact génie d'un seul.   "La voici, la poésie. Regarde. je porte le feu dans mes mains. je le comprends et je travaille parfaitement avec lui, mais je ne peux en parler sans littérature". Appelé en Amérique pour donner un cycle de conférences, Federico García Lorca se rend à New York au printemps de 1929. De ce voyage et des impressions particulièrement vives qu'il en reçoit sortira l'un de ses plus beaux livres: "Le Poète à New York", dans lequel se trouvent deux odes fameuses, l'une "Au roi de Harlem", l'autre à "Walt Whitman". Sur le chemin du retour, il s'arrête à Cuba, où il manifeste alors un intérêt tout particulier pour la musique et la danse nègres. En 1932, nommé, avec Eduardo Ugarte, directeur de "La Barraca", théâtre universitaire ambulant dont la mission est de faire alors connaître dans les villes de province et les campagnes les plus reculées les œuvres du théâtre classique espagnol, il se donne avec fougue à cette entreprise qui le met en contact direct avec son peuple. Figurent au programme des tournées: "Font-aux-cabres", de Lope de Vega, dont il fait lui-même une adaptation moderne, "La vie est un songe" de Calderon de la Barca et "Le Séducteur de Séville" de Tirso de Molina, ainsi que les"Entremeses" (Huit comédies et huit intermèdes) de Miguel de Cervantes. Les dernières années de la vie de Federico García Lorca sont consacrées à peu près exclusivement au théâtre. En effet, si l'on excepte l'admirable "Chant funèbre"pour Ignacio Sanchez Méfia, publié en août 1935 pour rendre un dernier hommage au courageux torero qui était l'ami de tous les jeunes poètes, les dernières œuvres auxquelles il travaille sont écrites pour la scène: "Noces de sang" (1933),"Yerma" (1934), "Rosita la célibataire", ou le "Langage des fleurs" (1935) et "La Maison de Bernarda Alba", pièce achevée un mois jour pour jour avant sa mort, publiée fin 1936 et créée au Studio des Champs-Élysées de Paris. Directeur et conseiller artistique de la comédienne Margarita Xirgu, il se rend avec elle, en 1933-34, à Buenos Aires, pour une série de représentations triomphales des "Noces de sang". Ce voyage en Amérique latine (Argentine, Brésil, Uruguay) est le dernier entrepris avant la guerre civile espagnole. Quand celle-ci éclate, au début de juillet 1936, il se trouve à Madrid. Il rejoint néanmoins Grenade, comme il en a alors l'habitude chaque année à ce moment de l'été. Hélas ! c'est là que le"rossignol d'Andalousie", ainsi que l'appelaient ses amis, trouvera la mort: bien que n'ayant jamais participé à la moindre action politique, il est arrêté chez le poète Luis Rosales, où il a cherché un refuge clandestin. Lorca est fusillé par les gardes dans les ravins de Viznar, près de Grenade, dix jours plus tard, le dix-neuf août 1936, à l'âge de trente-huit ans.    "Aujourd'hui tremble en mon cœur un vague frisson d'étoiles et toutes les roses sont aussi blanches que ma peine". L'un des premiers hommages à García Lorca est l'œuvre pour orchestre de chambre de Silvestre Revueltas, compositeur mexicain, intitulée "Homenaje a Federico García Lorca" ("Hommage à Federico García Lorca", 1936). L'œuvre fut jouée au Palais des beaux-arts de Mexico. En 1956, on érige alors le premier monument à García Lorca. C'est bien sûr loin de l'Espagne de Franco, dans la ville de Salto, en Uruguay, grâce à l'initiative de son ami américain, l'écrivain Enrique Amorim. Sur la rive du fleuve Uruguay, un mur porte le poème d'Antonio Machado qui regrette la mort de García Lorcaà Grenade. Ce n'est qu'avec la mort de Franco en 1975 que la vie et la mort de Lorca peuvent être évoqués librement en Espagne. De nos jours, une statue de Lorca est en évidence sur la place Sainte-Anne à Madrid, un parc porte son nom à Séville, le parc Federico García Lorca. L'aéroport Federico-García-Lorca dessert les villes de Grenade et de Jaén. En France, le jardin Federico-García-Lorca, sur les quais de la Seine (bas du quai de l'Hôtel-de-Ville) à Paris, dans lequartier du Marais, ou la médiathèque Federico Garcia Lorca à Montpellier ainsi qu'aux États-Unis une plaque sur le"Castro Rainbow Honor Walk", à San Francisco, dans le quartier du Castro lui rendent aussi hommage. De même, la chanson "Take this waltz" extraite de l'album "I'm Your Man" de Leonard Cohen en 1988, adaptée par Cohen à partir d'un texte de García Lorca, est considérée comme un hommage du poète et chanteur canadien au poète martyre andalou. D'ailleurs, une des filles de Leonard Cohen porte le prénom inhabituel de "Lorca". L'écrivaine Annemarie Prins écrit la pièce "Een zaak Lorca is ons niet bekend" en 1965, pièce qui traite de la mort du poète. Léo Ferré, au sujet de Franco dans sa chanson "Franco la muerte", écrite en 1964, chantera: "T'es pas Lorca, mais sa rature !". Jean Ferrat lui rend hommage en décembre 1960 dans sa chanson "Federico García Lorca". La recherche de la dépouille du poète a été l'une des obsessions d'Agustín Penón, l'un des spécialistes de son assassinat. La fosse dans laquelle reposerait le poète est située non loin de Fuente Grande, localité de la commune d'Alfacar. En 2008, la justice espagnole accepte qu'elle soit ouverte dans l’intimité, en présence de la seule famille. Toutefois, de nombreuses controverses existent sur la présence de la dépouille du poète dans cette fosse commune. On ignore ainsi si le poète a bien été assassiné dans le champ d'Alfacar ou s'il a été transféré dans un lieu inconnu. Encore aujourd'hui, des incertitudes persistent.    "En ces moments dramatiques que vit le monde, l'artiste doit pleurer et rire avec son peuple. Il faut laisser là le bouquet de lys et se plonger dans la boue jusqu'à la ceinture pour aider ceux qui cherchent alors les lys". Le poète et compositeur puisa une grande partie de son inspiration dans la tradition folklorique andalouse. García Lorca rencontra très jeune Manuel de Falla à Grenade et développa une amitié profonde avec le compositeur du ballet "Le Tricorne". Ils firent tous deux partie de "Génération de 27", un mouvement littéraire qui revendiquait l'usage des traditions espagnoles savantes et populaires projetées dans un horizon moderniste flirtant avec l'avant-garde. À Madrid, Lorca fit la connaissance de Luis Buñuel et Salvador Dalí, dont il devint très proche, et qui lui jouèrent un mauvais tour en s'inspirant de son intimité pour leur premier film , "Un chien andalou" dont le titre le visait ironiquement selon lui. À côté de ces personnalités, il tenta de trouver sa voie par la poésie, avec son retentissant "Romancero gitano", mais aussi par la musique. Dès l'âge de dix ans, "l'Andalou professionnel", comme le surnommait perfidement Jorge Luis Borges, composa des petits airs, mais ses parents s'opposèrent alors à ce qu'il poursuive des études musicales. Ainsi bifurqua-t-il vers les lettres. Or, il continuera à écrire toute sa vie des mélodies, de nombreuses chansons, souvent dans un registre flamenco. Dans laconférence intitulée "Théorie et jeu du duende", rédigée au printemps 1930, le conférencier Federico García Lorca manifeste sa volonté de "faire un simple exposé sur l’esprit caché de l’Espagne douloureuse". C’est donc avec le souci modeste d’expliquer le plus clairement possible l’inexplicable que l’auteur andalou s’adresse alors au public venu l’écouter, lui révélant, comme on livre un secret, l’origine des "sons noirs" à la source de "la substance de l’art", avant de démonter un à un les ressorts invisibles de cette force souterraine appelée duende que le poète-musicien de Grenade définira, après Gœthe dans le cas de Paganini, en termes de "pouvoir mystérieux que tous ressentent mais que nul philosophe n’explique". Or ce même esprit de la terre à caractère démonique, dont l’auditoire devra se rappeler qu’en Espagne il est unique en son genre, et dont celui qui parle explique que "ce n’est pas une question de faculté, mais de véritable style vivant, c’est-à-dire de sang, c’est-à-dire de culture antique, de création en acte", ne saurait àce titre, selon lui, être comparé aux deux autres adversaires que constituent traditionnellement en matière de créativité. D’un côté l’ange, et de l’autre la muse. Et le conférencier de préciser aussitôt sur ce point, prenant la philosophie à témoin de son propos littéraire: "Tout homme, dira Nietzsche, ne gravit de degré dans la tour de sa perfection qu’au prix du combat qu’il soutient contre un démon, et non contre un ange, comme on le prétend, ni contre sa muse. Il importe de faire cette distinction fondamentale quant à la racine de l’œuvre".  Lorca était un artiste très profond.    "Je veux pleurer parce que ça me plait, comme pleurent les enfants du dernier banc, car je ne suis pas un poète, ni un homme, ni une feuille, mais un pouls blessé qui tourne autour des choses de l'autre côté". Ainsi en est-il lorsque sonne, avec celle des règlements de comptes anciens, l’heure de la "Mort d’Antoñito el Camborio". Elle esquisse, après le geste gracieux, souvent destiné au gisant plus tard sculpté sur quelque tombeau, l’autre mouvement réservéau corps présent exposé durant la veillée funèbre. Après le raccourci de la scène violente ("Saisi de trois coups de sang"), et face à l’esthétique des formes pures imposées par la "muse" dans les vers. C'est sur la vision plastique suggestive d’un rituel céleste, au dernier moment réservé au gitan tombé sous les lames meurtrières, que s’achève la version lorquienne du cruel combat préalable. Mais au-delà de l’attitude pudique empreinte d’une rare sérénité à caractère angélique, le "duende" andalou veille, on s’en souvient, quand vient la mort et il ne tardera pas à se réveiller. Ombres inquiétantes pourtant, que celles chargées ici d’assister les agonisants, et là de panser leurs blessures encalmant le feu des brûlures sur la peau profondément entaillée. Mais ombres bienveillantes aussi, que le locuteur voit se déployer soudain, tout au fond du "ravin" où gisent les nouvelles victimes tombées lors de la "Rixe". Car tandis que les premières rappellent, ou plutôt copient à leur tour, par les sombres formes crépusculaires, les lames partout affûtées des couteaux rivaux assassins, les secondes silhouettes ailées présentent une couleur nocturne tout aussi dérangeante, directement en relation avec la tombée du jour qui accompagne le trépas des personnages. Sans oublier que si les anges sont généralement supposés ne pas avoir de sexe, ce sont néanmoins des messagères compatissantes, au sens le plus lorquien du terme puisqu’elles portent d’étranges nattes de fillettes, qui évoluent avec grâce, et en signe de grâce ultime offerte aux moribonds, au-dessus d’un paysage tragique totalement envahi par Nox (déesse des Ténèbres et fille du Chaos, souvent représentée dans les monuments antiques avec de longues ailes de chauve-souris et un flambeau à la main). Et sans doute la trace d’Hésiode, dont on sait que Federico García Lorca connaissait bien la Théogonie, n’est-elle pas étrangère à une telle représentation féminisée de l’épouse d’Erèbe. Dans la chaleur lourde de parfums et de sons répandus, le spectateur suit alors des yeux ces messagères à travers leur mouvement ascensionnel final, son regard s’élevant doucement avec elles, comme détourné vers le haut, loindes corps qui gisent désormais transpercés de coups de poignard, tout en bas. À cette dernière phase de la geste contée dans le romance, la présence angélique semble ainsi agir à la manière d’un baume curatif, d’un onguent distillé depuis une cornue céleste, et dispensé sous la forme d’une goutte charitable venue apporter apaisement lumière et pureté, comme celle utilisée dans les rites d’onction mortuaires . Entre la vie et la mort, place à la poésie.   "Débarrassez-vous de la tristesse et de la mélancolie. La vie est très douce, elle est courte, nous devons en profiter maintenant. Celui qui danse chemine sur l'eau et à l'intérieur d'une flamme". Chez Federico García Lorca, toutefois, il n’est pas fortuit que soit ainsi mentionné l’aliment vital premier du nourrisson, surtout dans la relation maternelle qu’il établit avec le "chant", ici lui-même intrinsèquement lié à la musique du romance. Car ce "lait" prêt à sourdre renvoie de son côté à diverses déclarations contenues dans la conférence de 1928 sur les berceuses. Les "nanas"n’allaient-elles pas d’une manière originale favoriser, dans l’imaginaire créateur, certains rapprochements imagés entre les femmes chargées de donner à boire aux tout petits et l’apport culturel dont elles sont la source, comprise dans toutes les acceptions du mot ? Et les chansons proposées aux nouveau-nés pour leur permettre de s’endormir ne seraient-elles pas considérées par le conférencier comme le véhicule privilégié de traditions poétiques musicales inséparables du breuvage absorbé dans l’enfance, avec leurs conséquences invisibles à l’œil nu, bien qu’inscrites en lettres et notes aux contours de gouttes blanches dans l’acte même de téter ? De la coutume de faire appel à des nourrices dans des familles bourgeoises "riches", si ce n’est parfois "aristocratiques", il est en effet question dans le livre de souvenirs de Francisco García Lorca, "Federico y su mundo". Un témoignage éloquent du frère du poète en serait, par exemple, celui des domestiques de sa propre famille, lesquelles lui avaient appris, dit-il, "chansons, romances et mélodies populaires. À partir d’une confidence fiable d’ordre biographique s’établissait ainsi une relation directe de cause à effet entre la présence de quelques-unes des servantes de la maison, parfois également chargées de ce rôle, et la transmission quotidienne progressive d’une tradition riche d’enseignement pour un artiste comme Federico. Nul ne sait de quelle berceuse s’était inspiré l’auteur en train de transmettre maintenant le fruit de la grâce ainsi véhiculé par le romance, avec sa menace implicite venue planer sur le futur incertain comme sur la dernière partie de la déclaration lorquienne, avec alors la nécessité d’une lucide prise de conscience d’une difficulté existentielle débouchant sur une attitude stoïcienne. Manière de rituel d’initiation donc que ce moment privilégié, quand le lait candide est ainsi injecté au très jeune candidat à la vie, d’abord invité à franchir les rives du sommeil après avoir bu avidement, tout en entendant résonner une voix maternelle. Cérémonie, aussi, parfois vécue comme une introduction à la mort, à travers l’esquisse d’un mouvement visuel et sonore conduisant à un passage vers la renaissance future, dont le conférencier laissait percevoir l’aspect de mystère inexplicable. Et c’est peut-être alors que peut s’effectuer le miracle ultime du fleurissement des "étoiles".    Bibliographie et références:   - Ian Gibson, "Federico García Lorca" - Leslie Stainton, "Lorca, a dream of life" - Michael Thompson, "One hundred years of Lorca" - Mario Hernandez, "Drawings of Federico García Lorca" - Félix Grande, "García Lorca y el flamenco" - Mariam Budia, "Aproximación a los elementos formales" - Jean Aubé-Bourligueux, "Lorca ou La sublime mélancolie" - Annick Le Scoëzec Masson, "Qui suis-je ? Lorca, biographie" - Marie Laffranque, "Federico García Lorca" - Angel Quintana, "Lorca et le cinéma" - Danièle Faugeras, "Polisseur d'étoiles, œuvre poétique"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 25/11/23
"La Vie selon Ann" a fait sensations au dernier Festival de Cannes. Ce long métrage a été réalisé par Joanna Arnow et promet, d'après les critiques cinématoghraphiques, de secouer les milieux cinématographiques. L'approche est assez sulfureuse pour une recette plutôt simple : explorer la vie d'une femme new-yorkaise. Présenté à la prestigieuse Quinzaine des Cinéastes au Festival de Cannes en 2023, ce premier long métrage de Joanna Arnow se fait donc très attendu tant par  les cinéphiles et que par les critiques. Décrit comme une "comédie BDSM", le film dépeint la vie d'Ann, interprétée par Joanna Arnow elle-même, à travers un prisme à la fois intime et provocateur. S'y succède une série de scènes de soumission, qui se font parfois alibis pour aborde bien des aspects de la vie sexuelle, mais pas seulement, puisque vie professionnelle et vue familiale y sont également abordé. Les premières critiques attisent d'ores et déjà la curiosité quant à cette approche particulière qui devrait donner au film un caractère fragmenté et expérimental, et finalement sans doute très psychologiques, de par son exploration des complexités et des contradictions inhérentes à la vie de son personnage principal.   Il se dit que la performance de Joanna Arnow y est particulièrement remarquable, car elle se met à nu, tant sur le plan émotionnel que physique. Le film explore des thèmes tabous et questionne les normes sociales avec audace, repoussant les limites du genre cinématographique en combinant humour, vulnérabilité et exploration de la sexualité. Lors de sa présentation au Festival de Cannes, "La Vie selon Ann" a en tout cas fait parlé, suscitabs des réactions contrastés et des débats déjà passionnés. En dévoilant des aspects souvent cachés dans l'intimité de la vie d'une femme, le film bouscule et provoque, interrogeant sur les dynamiques de pouvoir, les désirs et les choix personnels. Attendu pour sa sortie le 14 février 2024, "La Vie selon Ann" est un film à ne pas manquer, par curiosité à ce stade, pour ceux qui cherchent à explorer les limites du cinéma contemporain dans le cadre BDSM qui nous est cher.  
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Par : le 25/11/23
C'est encore une histoire vraie, j'ai été contacté par un couple pour une séance un peu particulière, Madame voulait être humilié dans une orgie . . J'ai donc organiser une tournante dans une cité de Angouleme arriver le vendredi soir. Isabelle et son mari m'attendait à Auchan dans un gros Audi q7  nous faisons connaissance dans la brasserie. Son mari me pose des questions. Je lui fais un cadeau pour ses 59 ans c'est un fantasme qu'elle a depuis au moins 10 ans  Qu'est-ce que vous lui avait prévu ?  Je lui ai prévu une tournante au plus proche de votre demande  « Isabelle m'a demandé par message d'avoir le plus de mec possible et d'être humilié. » voilà pourquoi ceci  Je vous la confie, je reviendrai la chercher dimanche après-midi comme convenu, vous m'enverrai un SMS pour me dire ou  je suis donc reparti avec Isabelle pour l'emmener dans sa séance une fois seul dans ma voiture, elle était beaucoup plus loquace je me suis donc arrêté avant d'arriver aux meubles sur une aire de repos  je lui ai dit maintenant tu vas sortir, on se rejoint dans les toilettes homme  arrivé aux toilettes, il y avait deux routiers. Je lui ai donc demandé de se déshabiller. Les deux routiers était choqué quand je leur ai dit c'est votre pute je dois la chauffer vous en faites ce que vous voulez ils ont sauté sur l'occasion elle s'est mis à genoux et a commencé à les sucer. J'ai dit au routier, la seule chose que vous pouvez prendre, c'est sa bouche et son cul un des routiers passe derrière elle sans aucune délicatesse. La sodomie violemment Isabelle elle dit toujours à rien elle encaisse. Un quart d'heure plus tard, je leur dis dépêchez-vous, on doit partir  je lui dis tu es une bonne salope, arrivé dans la cité. Amid m'attendait devant le bâtiment. Il ouvre la porte passager voilà la bourgeoise que tu nous as parlé  oui la voilà, elle va rester avec vous jusqu'à dimanche. Vous avez tous les droits à part de la violence Elle descend de la voiture, une dizaine de jeunes de regarder. Amid nous emmène dans une sorte de Chauffry de l'immeuble. À partir de là, tout a changé pour elle Elle a dû passer dans son week-end, au moins une vingtaine de mecs qui venait de partout je suis dans le parti vers 4h du matin,  Elle m'a dit rester avec moi je lui réponds et tu es une bonne chienne tu vas rester là bien tranquille à te faire baiser elle a baissé les yeux il m'a dit oui Je suis revenu le samedi vers 11 heures. Elle était toujours dans sa chaufferie. Seul allongé sur un matelas. Tous ses orifices étaient rouges et violet et elle sentait la pisse et le sperme. Je lui demande alors comment ça s'est passé ? j'en peux plus, j'ai mal partout, surtout à mon cul  tu as été une bonne chienne ? oui je crois, je n'ai rien refusé, c'est la première fois que je goûter de la pisse et à mon cul ce que j'aimerai, c'est prendre une douche  J'appelle Amid pour savoir si on pouvait venir chez lui pour qu'elle prendre une douche il me répond bâtiment B porte 14 nous voilà, direction le bâtiment, tout le monde, la regarder arriver chez Amid. Un café nous attendait.  il dit aller grosse pute va prendre ta douche, tu l'as mérité, j'ai gagné 500 € avec toi une fois qu'elle a pris sa douche et que nous avons bu notre café, nous sommes retournés dans la Chauffry. Trois personnes attendait à peine une minute. Après notre entrée c'était reparti pour elle. Le samedi soir vers 22 heures, elle me dit je veux arrêter, j'ai trop mal partout, je n'en peux plus elle commencé avoir les larmes aux yeux je lui dis si tu viens avec moi, tu seras puni de ne pas avoir respecté jusqu'à dimanche matin. Elle me dit d'accord je veux partir j'ai donc demandé à Isabelle de venir avec moi  je l'ai fait marcher toujours à poil au milieu de la cité pour aller à ma voiture. Je lui ai dit tu as faim on va aller en ville chercher à manger je lui ai fait enfiler un t-shirt, on voit mes fesses pour marcher en ville   Elle me dit je peux pas aller en ville comme ça on va me reconnaître j'ai répondu tu as voulu être une chienne tu assumes la tête baissée, elle descend de la voiture pour aller chercher un kebab que j'avais commandé      Je l'ai observé de loin, je la vois discuter avec un homme  qui lui a soulevé le T-shirt devant le kebab qui s'avérer être un de ses collègues de travail arrivé dans la voiture à son retour. Je lui ai demandé alors?   Elle m'a dit, j'ai eu trop honte, c'était un collègue de travail, tout le monde va savoir maintenant que je suis une salope  je lui réponds, tu es une salope maintenant  c'est ce que tu voulais   Une fois arrivée chez moi nous avons mangé et après je lui ai fait une séance, je l'ai fouetter qu'elle soit un peu marquée pour son mari et je l'ai fait dormir dans la chambre d'amis  Le lendemain matin, j'ai envoyé un mail  À son mari avec quelques photos dans la Chauffry, devant le kebab en lui disant maintenant, c'est une bonne pute et qu'il pouvait venir la chercher à 10h sur le parking de Auchan et à 10h, nous nous retrouvions sur ce parking. Son mari était stupéfait de voir l'état de sa femme. Elle est descendu dans ma voiture, elle m'a remercié de cette aventure un grand merci à Isabelle et à son mari    
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Par : le 24/11/23
Première publication pour vous faire un retour sur notre première séance. (attention, pavé!)   Ca y est, nous avons enfin fait le grand saut. Le besoin de réaliser ce que nous avions en tête se faisait de plus en plus pressant. Une journée de libre se profilait et nous décidâmes que c’était le bon moment. Pas de contrat entre nous pour l’instant, mais un questionnaire sur les pratiques acceptées et surtout celles interdites. Remplis et validé par les 2 protagonistes bien entendu. J’avais acheter plusieurs accessoires pour l’occasion ( cravache, martinet, bandeau pour les yeux, roulette à pics, crochet anal, pince tétons, barre de contrainte, collier et laisse ainsi que du matériel photo pour les souvenirs) Miss Lily s’était, de son coté, acheter un harnais en cuir. Avec les accessoires que nous avions déjà (plug, godes, vibro) nous étions prêts et équipé. Je laisse Miss Lily se préparer pour sa première rencontre avec son Maître. Pendant que je prépare le matériel, une certaine appréhension commence à se manifester, les choses on fait que je n’ai pas eu le temps de planifier cette première rencontre comme je l’aurai souhaité, je vais donc improviser en grande partie. Miss Lily arrive dans le salon, la chatte parfaitement rasée, vêtue de son harnais et de son string noir. Elle me tend son plug, quelques coups de langues plus tard, je lui insère délicatement dans son joli petit cul. Je lui présente son collier d’appartenance, elle sourit, je lui passe autour du cou, et je lui met la laisse aussi tôt. Ca y est, le Maître rencontre enfin sa soumise et vice versa. Les pinces tétons en place et le bandeau sur les yeux, je prend le temps de l’admirer, de la prendre en photo, elle est magnifique, c’est la plus belle. La cravache sera son premier ustensile de « torture », je lui frotte l’extrémité en cuir sur le corps, puis tombent les premier coups, Miss Lily sursaute mais ne dis mot. Je la fait se mettre à genoux sur le canapé, de façon à ce que son petit cul soit tendu vers moi. Je continu de travailler ses fesses à coups de cravache, les premières rougeurs commencent à apparaître, elle ne bouge pas et reste dans la position que son Maître lui à ordonné de prendre. Elle rempli son rôle à la perfection, je bande comme un taureau, il est temps d’ôter ce plug. Aussitôt fait je ne peut m’empêcher de la sodomiser, avec délicatesse tout d’abord. Pénétration comme dans du beurre, comme si son cul était fait pour ma queue, un pur délice. Rapidement, les coups de cravache recommencent à pleuvoir, les coups de queue se sont plus intenses. - Ma petite chienne, est-ce que ça te plaît de te faire enculer par ton Maître ?  - Oui - Oui qui ? - Oui Maître - Qu’est ce qui te plaît ? - De me faire enculer par mon Maître Je veux lui faire dire ces mots, je veux l’entendre de sa bouche qu’elle aime se faire enculer par son Maître. Je lui fais dire que c’est une grosse salope, et c’est ce qu’elle est, le temps de cette séance… Comme une bonne petite soumise, elle s’exécute. Je me retire de temps à autre pour admirer ce trou qui commence à se dilater. J’essaye la roulette à pics, pour voir sa réaction. Un petit sursaut, quelques contorsions et la chair de poule sur ses cuisses, ses fesses…. Encore quelques allés retours dans son cul et je décide qu’il est temps de changer de pièce. Mais avant je lui met son chapelet anal, une seule boule, je veux la voir marcher avec le reste du chapelet qui balance telle une queue. Elle marche jusqu’à la chambre (je lui ai fait enlever son bandeau des yeux) je la suis, regardant ce chapelet balancer à chaque pas… C’est beau. Je la met sur le lit, le cul en l’air, la tête contre le matelas, ses mains passant entre ses cuisses attachées au niveaux de ses chevilles, elle ne pourra plus bouger ainsi. Je lui ôtes son chapelet , lui mets quelques coups de bites, parce que j’aime ça, puis je décide de lui enfiler le crochet anal… avec la laisse, attachée au crochet et passant par l’anneau de son collier, je peux ainsi faire remonter le crochet en tirant sur la laisse, elle est contrainte de la tête aux pieds, en passant par le cul. Je la prend ainsi pendant un moment par la chatte, prenant soins de garder la laisse tendue. Mais l’envie de retourner dans son cul est trop forte. Je vois son anus bien dilaté avec ce crochet à l’intérieur… Tu en as toujours rêvé, alors vas y, me dis-je… Ma queue rejoins donc le crochet dans son anus… Chaque seconde qui passe je repousse un peu plus les limites de ma soumise, je vis un rêve, c’est un bonheur indescriptible. Je fini par enlever le crochet, s’en suis un festival godes et de bite, en vaginal, anal, double etc. Le tout sous une pluie torrentiel de coups de martinet et de cravache. Puis une pause s’impose, Miss Lily à déjà bien encaissé. On débrief un peu et on se pose devant un film, histoire de redescendre en douceur de notre nuage. « Killer » sur Netflix est sorti il n’y a pas longtemps, le film commence, mais nous n’en verrons pas la fin… Ma soumise est blotti contre moi, je ne peu m’empêcher de lui malaxer sa belle grosse paire de seins, le désir commence à monter, Lily commencer à me sucer langoureusement pendant que je m’occupe de ses tétons, je sais qu’elle adore. Elle finit par venir se poser sur ma queue. Elle commence ses allers-retours, je lui demande si elle se l’est mise dans cul, elle me répond par l’affirmative, bien évidemment. Une sensation de bonheur explose alors en moi, elle vois son Maître pour la première fois et le connaît déjà si bien, salope jusqu’au bout des ongles. On repasse rapidement dans la chambre, je saisi la cravache au passage, je veux lui exploser le cul, mettre ses fesses a sang. Même position que tout à l’heure, mais sans contraintes, elle aime trop ça, je sais qu’elle ne partira pas. Je lui met son vibro dans la main, elle pourra s’occuper un peu de son clitoris pendant que je m’occupe de son cul. Je la pilonne avec toute la passion qui est en moi, un gode dans la chatte pour la combler au maximum. Les coups de martinets tombent, comme la grêle sur un vélux. Je me lâche, vraiment, je ne me contrôle plus, je sens cette chaleur monter en moi, puis c’est l’explosion, je déverse tout mon sperme sur son anus, qui dégouline le long des belles lèvres de sa petite chatte… Je suis vidé. Lily, n’a pas jouis, elle me fait comprendre qu’il lui en faut encore, je ne bande plus, je lui glisse un, puis deux, puis trois, puis quatre doigts dans les fesses en faisant de petits allers retours, de l’autre main je manie la cravache, de plus en plus rapidement, ses fesses rougissent de plus en plus le plaisir arrive à son summum. Et puis tout d’un coup, un cri, ou plutôt un gémissement, Lily est en train de jouir en se tordant de plaisir, plaisir que je partage, quelle sensation que de faire jouir sa soumise en lui faisant « mal », c’est exquis. Un petit tour à la salle de bain et je lui propose un massage, elle en a besoin, moi aussi, besoin d’un peu de douceur après ce moment des plus intense. On termine en buvant une petite verveine pour débriefer. Ainsi s’achève cette comptine pour adulte, ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants…. Mouhaha !   Donc voici notre première expérience dans ce vaste monde. De mon point de vue tout était parfait, j’ai abusé de Lily et de son petit cul comme jamais je n’aurais osé le faire dans un autre contexte, je l’ai pénétré et « fouetté » plus que je ne l’aurai jamais imaginé. Lily s’est abandonné comme jamais, totalement dévouée à son Maître. Très fière d’avoir été « la chienne de mes fantasmes ». Elle me fait juste remarque que j’aurais pu y allé un peu plus crescendo, m’occuper d’avantage de ses tétons et de sa petite chatte. Et jouer un peu plus avec elle, plus d’espièglerie me dit elle. J’ai pris un pied immense à la prendre directement par le cul sans lui demander son avis, de manière totalement égoïste. Néanmoins, je prend note des ses remarques pour la prochaine séance. Je dois m’affiner, trouver on style, apprendre à lui donner aussi ce qu’elle veux tout en lui donnant le sentiment que je la « méprise », bref que je la Domine avec un grand D. Le chemin est encore long. Nous savions que ce ne serait pas parfait, mais honnêtement, pour une première, ce fût au-delà de mes (nos?) espérances. Des photos vont arriver, malheureusement pas de très bonne qualité, il faut que je prenne en main l’appareil photo récemment acquis. Miss Lily les postera, elle a ordre de les commenter. Et vous, c’était comment votre première séance ?   Maître J.
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Par : le 23/11/23
Histoire, vraie le lendemain de son arrivée, je lui ai demandé d'aller faire les courses avec moi, elle était surprise   Je lui ai demandé pourquoi je pensais pas que j'aurai le droit de sortir avec toi, à l'extérieur de la maison  Va t'habiller on part dans deux minutes !!!! Elle descend de l'étage avec une petite robe d'été qui lui arriver en dessous des fesses Elle était magnifique   Arrivé dans le magasin, elle voulait une paire de Chaussons, on se dirigea alors vers le rayon. À ma grande surprise. Elle commence à  jambes écartées pour essayer ses chaussons Elle me dit je veux pas être puni. je vais vivre ce week-end, en étant une bonne soumise  Un couple la regarde d'une trentaine d'années et je la vois écarter un peu plus grand. Ses jambes  je voyais sa timidité, disparaît après avoir trouvé son bonheur. Nous sommes repartis.  Arrivé à la maison Elle ouvre le portail aussitôt à l'intérieur, elle enlève sa robe en me faisant un grand sourire Quelques minutes plus tard, arrivée dans la maison, elle fait tomber un verre d'elle-même, elle est venue réclamer sa punition comme je lui avais appris je lui ai laissé le choix pour sa punition, elle m'a répondu je veux rester vivre avec toi te présenter à mes amis à mes parents  tu es mon maître je veux te garder je serai une soumise exemplaire  le week-end prochain c'est mon anniversaire, et je veux que tu viennes  je ne savais plus quoi répondre, je trouvais que notre relation lui convenait   Je lui ai répondu, laisse-moi un peu de temps   le week-end s'est bien passé le dimanche soir, elle est reparti deAngouleme direction Poitiers   Le mercredi je je lui ai envoyé un SMS pour lui donner ma décision. Je viendrai à ton anniversaire.    Elle m'envoie un autre SMS, je veux être puni je lui réponds pourquoi  Elle me répond, je veux vraiment devenir une soumise exemplaire je l'ai pris au jeu, je lui ai envoyé un SMS en lui disant va aux toilettes. Je veux te voir lécher la cuvette. Elle me répond, oui, maître 10 minutes plus tard je reçois une vidéo et je la vois Lescieux, les toilettes, la brosse en me répondant. Merci maître     C'est la première fois que j'ai une soumise qui a un tel comportement  le jour de son anniversaire arrive, j'arrive devant une maison. Je suis accueilli par sa mère. Et son père j'avais le même âge que ses parents  Des personnes très gentille le soir venu, elle me présente à tous ses amis, ses parents et son frère tout se passer très bien jusqu'à un moment où elle a voulu faire une annonce  Elle a remercié tout le monde  merci d'être venu à mon anniversaire. Je pense que vous avez tous vu Benjamin. Je suis très amoureuse et pour que les choses soient claires il est mon maître je suis sa soumise.  J'étais stupéfait de voir ce discours, tout le monde me regarder compliqué à gérer tout le monde. Venez me poser des questions,   J'avais l'impression avec toutes ces questions, que tout le monde voulait être soumis Laura ajouter, en plus, je dois être puni moi je lui ai dit je me suis dit elle est folle 😛 devant ses parents, j'ai donc autorisé les gens à venir la toucher Elle s'est fait touché  toute la soirée par ses amis, sauf ses parents qui sont partis    À partir de là c'est devenu un jouet sexuel. Un grand merci à Laure pour ses huit mois.   
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Par : le 23/11/23
"En sortant de l'avion, je me suis découvert tout jeune. J'avais envie de m'étendre dans l'herbe et de bâiller de toutes mes forces ce qui est bien agréable et de m'étirer ce qui l'est aussi. Mes rêves les plus indécis, ce soleil qui les favorisait, les faisait éclore. J'avais mille raisons d'être heureux. Les cochers de fiacres aussi. Les cireurs de souliers aussi qui les fignolaient, les caressaient et riaient alors quand c'était fini. Quel jour plein de promesses. Quelle richesse de vivre aujourd'hui. Vous n'imaginez pas la douceur d'une descente quand on a plus à craindre ni la panne, ni la brume, ni ces nuages bas refermés sous vous sur les montagnes au-dessous desquels s'est l'éternité. Le moteur peut lâcher, on s'en moque, on est sûr d'atteindre ce rectangle vert. Je m'appuie bien au dossier et pilote l'avion à la note du vent dans les câbles. Si je pique, elle monte. Si je la retiens trop elle meurt doucement. Puis alors, les dernières maisons, les derniers arbres lâchés, envolés en arrière: l'atterrissage. C'est délicieux d'atterrir. Ensuite, on s'ennuie. On a pas de lettres. Je vous en veux de tout mon cœur, chère Rinette, parce que vous êtes une vieille amie. "Les siens l'appelaient "le roi-soleil" à cause de sa blondeur. Mais n'était-ce pas consacrer aussi un rayonnement qui les subjuguait, royauté naturelle dont le cercle de famille formait alors spontanément la cour ? Ses condisciples du collège Sainte-Croix le surnommèrent "Pique-la-lune", à cause de son nez retroussé, peut-être aussi d'une propension à la rêverie, voire d'une humeur changeante. Mais à cause d'autre chose encore qu'ils annonçaient sans le savoir et qui n'était rien de moins qu'une vocation. Les Maures décerneront au chef de poste de Cap Juby le titre de "Seigneur des sables", à cause d'un courage, d'un esprit chevaleresque, d'une courtoisie qui leur imposeront. Mais comment se seraient-ils doutés qu'ils prophétisaient, que si mérité qu'il fut dans le présent, le titre seigneurial conviendrait mieux encore dans l'avenir, quand cette image de prince du désert aurait été modelés par l'écrivain de "Citadelle" à son intime ressemblance ? Ou à l'une de ses ressemblances ? Aux environs de midi en ce dernier jour de juillet 1944, la Riviera jouissait, au plus fort de l'été, d'un ciel sans nuage qui s'étendait au-dessus d'une mer d'azur jusqu'aux rivages de la Corse. Le sud de la France attendait la fin d'une paix trompeuse. Les troupes alliées s'apprêtaient alors à traverser la Méditerranée pour libérer la Provence de l'occupation allemande. Ce temps magnifique était une bénédiction avant la bataille, comme un ultime cadeau pour tous, hormis pour un aviateur solitaire rentrant en Corse après une mission de reconnaissance le long de la vallée du Rhône. Les bulletins météo permettaient au pilote de compter, en arrivant de la côte, sur une couverture nuageuse susceptible de le soustraire à l'observation des chasseurs allemands. Contrairement aux prévisions, le ciel se prêtait parfaitement à une attaque aérienne. L’aviateur solitaire était  Antoine de Saint-Exupéry. En plus de vingt ans de vol, il avait été victime de plusieurs accidents et leurs conséquences pouvaient donner un avantage inespéré à un éventuel attaquant. À cause de sa forte corpulence, sanglé dans une combinaison volumineuse, il s’accommodait avec peine de l’espace restreint de la cabine de pilotage. Il ne pouvait, sans réveiller la douleur de ses anciennes blessures, se retourner pour guetter l’apparition de l’ennemi. Pour la même raison, il lui était impossible d’utiliser un parachute. L’avion ne disposant d’aucune arme, en cas de danger, Saint-Exupéry n’avait d’autre choix que de tirer le maximum des capacités exceptionnelles de vitesse et d’altitude de son P-38 Lightning ou de sombrer avec lui. Quelques minutes après midi, la silhouette caractéristique du Lightning avec son double empennage surgit alors à l’ouest de Nice. L’appareil volait très bas, il vira vers la mer et disparut au delà du littoral. Les derniers moments de Saint-Exupéry ont été reconstitués à partir de témoignages visuels et de rapports militaires allemands et français qui concordent sur un point essentiel. Il se trouvait alors légèrement en dehors de son plan de vol et au-dessous de l’altitude de sécurité de six mille mètres avant de s’abîmer en mer. La simulation informatique de l’accident, à partir des pièces déformées de l'épave retrouvée, montre un piqué dans l'eau, presque à la verticale et à grande vitesse. Panne technique, malaise du pilote, attaque aérienne ou autre: la cause du piqué n'est pas de nos jours éclaircie.    "Le véritable voyage, ce n'est pas de parcourir le désert ou de franchir de grandes distances sous-marines, c'est de parvenir en un point exceptionnel où la saveur de l'instant baigne tous les contours de la vie intérieure. Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose. Si tu veux construire un bateau, fais alors naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer." Après la guerre, Marie de Saint-Exupéry, la mère d’Antoine, répéta souvent avoir, ce jour-là, entendu un avion survoler sa maison de Cabris et savoir d’instinct qu’il s’agissait de son fils. Si une action ennemie fut la cause de la disparition de Saint-Exupéry on peut supposer qu’il paya de sa vie son abandon à une irrésistible nostalgie dont il avait fait le thème de ses livres. Sa mission de reconnaissance photographique de la vallée du Rhône avait commencé à Bastia, au nord de la Corse, ce lundi trente-et-un juillet à 8 h 45. Elle l’avait conduit à l’est de Lyon, à soixante kilomètres du château familial de Saint-Maurice-de-Rémens qui avait abrité la période la plus heureuse de sa jeunesse. Il avait parcouru cette région tant de fois avant la guerre, en voiture, en train ou en avion, que chaque pouce de terrain jusqu’à la côte méditerranéenne lui était alors familier. Après un vol d’observation similaire effectué le vingt-neuf juin, Saint-Exupéry s’était fait rappeler à l’ordre pour déviation de sa route après avoir survolé le lac d’Annecy, une région qui lui rappelait son enfance. Antoine de Saint-Exupéry avait quarante-quatre ans quand son avion s’écrasa en mer. Sa réputation d’écrivain était parfaitement établie, même s’il n’avait publié que cinq brefs ouvrages dont le total du texte français n’excédait pas le millier de pages. La célébrité qu’il connut de son vivant n’avait cependant rien de comparable à son immense popularité posthume. Il devait ainsi ignorer que son récit le plus connu, "Le Petit Prince", paru un an avant sa mort, allait devenir l’une des œuvres, sinon l’œuvre française la plus traduite en plus de quatre-vingts langues. Cette fable pour enfants figure encore, en compagnie de deux autres de ses livres, "Vol de nuit" et "Terre des hommes", parmi la liste des dix ouvrages français les plus lus du siècle. Tous les livres édités de son vivant, y compris "Courrier Sud" et "Pilote de guerre", lui furent inspirés par ses expériences de pilote, dans l’aviation civile ou au cours de la bataille de France. L’ensemble de ses écrits témoigne d’une étonnante diversité. Seuls les deux premiers ouvrages de Saint-Exupéry, "Courrier Sud" et "Vol de nuit", sont des romans, mais les trois autres ne se classent dans aucune catégorie identifiable. Il est trop simpliste de qualifier "Terre des hommes "de récit de voyage, "Pilote de guerre" de souvenirs de combat, ou de faire du "Petit Prince" un conte pour enfants. Chacun d’entre eux contient des thèmes philosophiques et moraux qu’il avait alors l’intention de développer dans son dernier livre, "Citadelle", florilège inachevé de paraboles publié après sa mort à partir de notes. La vie aventureuse de Saint-Exupéry et ses observations éthiques ou mystiques prennent une telle place dans ses livres, que l’une des principales qualités de son œuvre, la limpidité de l’écriture, est souvent minimisée ou passe pour une évidence.   "L’avenir, tu n’as pas à le prévoir, mais à le permettre. Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui. Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire. C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose importante". C’était en effet tout simplement un écrivain d’exception, fasciné, au plan professionnel et esthétique, par l’usage, la richesse de la langue écrite. L'auteur qu’il admirait le plus était Blaise Pascal. En quête d’une perfection comparable à celle de l’écrivain philosophe, Saint-Exupéry suivait un processus laborieux de révision et de réécriture qui réduisait des deux tiers ses manuscrits originaux. Rembrandt peint toujours le même tableau. Les sujets diffèrent. Le sentiment directeur, le rapport des puissances exprimées restent constants. De tout caractère authentique nous retrouvons ainsi le style à travers les stades successifs de son évolution. Saint-Exupéry est de ceux-là. Il écrit toujours le même livre. Sa pensée progresse, certaines branches sont alors tranchées, d’autres s’augmentent de ramures nouvelles, mais la racine est une. Rien dans le dernier livre ne contredit le premier. Si les directives de sa pensée restent semblables, ses modes d’expression changent. Il appelle dans "Terre des hommes". Dans "Pilote de guerre", il récite son credo. Dans "Citadelle", sa somme inachevée, il médite sur la civilisation. Le jeune Saint-Exupéry étouffe dans un bureau commercial, à lire des comptes d’exploitation. Dès le jour où, serrant la main de Didier Daurat, il va s’engager à la Société Latécoère, il pourra, grâce à son outil, l’avion, se mesurer avec l’obstacle, et sa vocation sera délivrée. "Camarades, mes camarades, je vous prends à témoin: quand nous sommes-nous sentis heureux ?" "Courrier Sud" (1928) nous le montre à une époque de mue. Il a poussé définitivement la petite porte verte près du mur croulant chargé de lierre, il a franchi, les yeux pleins de larmes, le premier amour, et le voilà absorbé par une rude vie d’homme qui, à son premier retour, le rend étranger à sa ville. Aucun livre ne révèle mieux que "Le Petit Prince" les dilemmes intérieurs de Saint-Exupéry. II évoque une période de profonde mélancolie, lorsqu’il doutait de ses capacités personnelles à mener à bien l’entreprise la plus difficile de sa vie d’adulte: son mariage. Cette fable ésotérique était en grande partie une lettre d’amour à sa femme, Consuelo, alors que leur union souffrait alors d’une excessive exigence affective, de part et d’autre, compliquée d’infidélités. Il n’y a rien de très mystérieux dans les raisons qui amenèrent Saint-Exupéry à décrire sous la forme d’un conte pour enfants sa relation avec Consuelo. La rose du "Petit Prince",c’est elle, le livre est un aveu que leurs destinées étaient irrévocablement liées par les peines et les joies partagées. Saint-Exupéry ne cachait pas sa défiance à l'égard des "gens de lettres" qui pensent plus qu'ils n'agissent, et qui, malgré leur habileté ou leur talent, se laissent prendre au piège des belles phrases, bien balancées, truffées de mots rares ou d'expressions recherchées, mais sans grande signification. Il méprisait ces auteurs qui s'enferment dans leur bibliothèque pour y dénicher, comme dans un "magasin d'accessoires", telle formule ou telle idée peu connue qu'ils feront leur, et se moquait de ces prétendues autorités littéraires qui préfèrent le clinquant et l'insolite au naturel, ou qui font trop souvent étalage de leur culture avec tant d'impudeur. Pour lui, "écrire est une conséquence".   "On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Mais si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. Les étoiles sont éclairées pourque chacun puisse un jour retrouver la sienne". "Avant d'écrire, il faut vivre". C'est alors rendre compte d'une attitude intérieure vis-à-vis de l'univers, et créer un rythme de vie, une manière d'être qui soit aussi fidèle que possible au principe générateur qui l'inspire. Toutefois avant d'écrire, il faut vivre, "apprendre à voir", en somme acquérir une certaine expérience du monde qui vous donne le droit de témoigner. Il tenait la littérature pour un "instrument decivilisation". Grâce à elle, et aux autres formes d'activité artistique, le monde n'est pas fait d'oubli. Les hommes peuvent y retrouver le signe de la permanence de l'homme, quand ils ne le découvrent pas en eux-mêmes, et en tirer un enseignement moral des plus profitables. Mais si la littérature est composée de monuments transmettant à la postérité le souvenir d'exploits mémorables, de conflits d'idées et de sentiments particulièrement significatifs, si elle définit le style ou l'esprit propre à chaque siècle, si elle est en quelque sorte ce qu'il y a de plus vivant et de plus fertile dans l'histoire, elle n'a de sens qu'à travers les préoccupations essentielles de ceux qui n'ont cessé de contribuer à lui assurer une pérennité fondamentale. Saint-Exupéry savait le poids de la responsabilité qu'endosse l'écrivain lorsqu'il commence à manier des idées comme des armes. Un écart de langage peut être aussi meurtrier qu'une erreur de tir. C'est pourquoi l'auteur de "Citadelle" a voulu payer de sa personne pour que chacun de ses propos ait un contenu vécu, et que ses mots ne trahissent pas la réalité des faits qu'il nous décrit. D'une probité intellectuelle vraiment exceptionnelle, il désirait que sa vie garantît la valeur de son message, et que, de ses confrontations avec la mort, naquît un langage qui ne trompe pas. "N'oublie pas que ta phrase est un acte". Il semble qu'il entende par démarche cette volonté de réaliser quelque chose de qualité qui pousse l'homme à mettre constamment en jeu le meilleur de lui-même. Nous avons vu quel était son style de vie, quelle rigueur et quelle abnégation il supposait, et à quelle élévation morale il conduisait. Sur le plan littéraire on retrouvera un style identique qui traduit à merveille cette abondance de sentiments contradictoires et cet étonnant besoin de pureté qui donnent à l'œuvre de Saint-Exupéry un ton à la fois bouleversant et rassurant. Quand on lit ses livres,on a l'impression qu'il rédigeait avec une extrême facilité, que son style coulait de source. Sans doute noircissait-il rapidement des dizaines de pages, lorsqu'il était alors en plein état d'excitation cérébrale, mais ce premier jet qu'il appelait "la gangue" était loin de la forme définitive qu'il devait donner à ses ouvrages. Saint-Exupéry œuvrait en poète, et c'est à ce titre qu'il se permettait quelques licences grammaticales et des tours elliptiques. Il n'en demeure pas moins que sa prose épurée à l'extrême est l'une des plus belles de notre époque, et l'une des plus classiques.   "Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve. Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. Mais peu d'entre elles s'en souviennent. Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c'est fatiguant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications". On observe une curieuse évolution dans le style de Saint-Exupéry. Du style purement narratif de ses deux romans "Courrier-Sud" et "Vol de Nuit" au ton confidentiel du "Petit Prince"et à la forme biblique de "Citadelle", Saint-Exupéry s'est évertué à résoudre le problème de l'efficacité du langage. Faut-il frapper l'imagination des lecteurs, les émouvoir, les convaincre, ou bien faut-il les entraîner insensiblement à méditer sur leur condition ? Dans le premier cas, c'est très certainement le style incisif du reportage qui forcera l'attention du lecteur moyen. Dans le second, c'est plutôt le ton de l'essai ou du poème qui l'incitera à la réflexion. Saint-Exupéry excellait dans le genre reportage. Il suffit de relire les articles qu'il envoya d'Espagne ou d'U.R.S.S. pour s'en persuader. Mais il était aussi doué pour la littérature proprement dite. Ce qui lui permit de mêler les genres avec un rare bonheur. D'ailleurs ses livres peuvent se classer en trois catégories: ceux qui sont inspirés par une volonté de témoigner, qui ont l'aspect de remarquables reportages, comme "Courrier-Sud", "Vol de Nuit", ceux où le témoignage et le récit offrent des prétextes à commentaires plus ou moins philosophiques, comme "Terre des Hommes", "Pilote de Guerre" et "Lettre à un Otage", enfin ceux dont le caractère allégorique sert les intentions didactiques de l'auteur, comme "Le Petit Prince" et "Citadelle". Le succès que remportèrent tous les livres de Saint-Exupéry, excepté "Citadelle", tant en France qu'à l'étranger, prouve bien qu'il était parvenu adécouvrir un langage efficace. Il serait vain de vanter une fois de plus les qualités de ces ouvrages, notamment "Vol de Nuit" et "Terre des Hommes" qui lui valurent une gloire mondiale, l'estime des écrivains les plus renommés, ouvrages que Saint-Exupéry considérait comme des "exercices" en comparaison de l'immense œuvre qu'il avait entrepris d'écrire, son "poème" "Citadelle". "Citadelle" est un livre inachevé. Saint-Exupéry l'avait en partie dicté au dictaphone, en partie écrit à la main. Il est mort avant d'avoir eu le temps de le "décanter". Il est donc difficile de savoir quelle forme définitive il lui eût donnée. Il est vraisemblable qu'il l'aurait réduit dans d'importantes proportions, peut-être d'un tiers. Avec son dernier livre, on a le sentiment que Saint-Exupéry nous a livré tout son être, sans retenue, comme s'il attendait du lecteur une confiance et une compréhension absolues. Il n'avait plus à redouter l'opinion de ses camarades. Il pouvait être finalement lui-même, tel qu'il rêvait de l'être adolescent.   "La perfection est atteinte non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y a plus rien à retirer. Celui qui diffère de moi loin de me léser m'enrichit. J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. On risque de pleurer un peu si l'on s'est laissé apprivoiser. J'ai vu la flamme de la liberté faire resplendir les hommes, et la tyrannie les abrutir". Si l'on veut se représenter Antoine de Saint-Exupéry enfant, il faut l'imaginer à travers "Le Petit Prince", blond et bouclé, découvrant le monde avec émerveillement, heureux d'explorer le domaine que possède sa famille à Saint-Maurice-de-Rémens, dans l'Ain. Un garçon turbulent, malicieux, plein de vie, intelligent, sensible, pas toujours réfléchi, mais sérieux quand il parle de ses recherches et de ses projets d'avenir, rêveur et fantaisiste, épris d'une liberté qui admet la contrainte de l'éducation et du travail. Dès l'âge de raison, il écrit ses premiers poèmes, se créant un univers à sa mesure, et il consacre déjà une partie de ses loisirs à inventer de nouveaux moyens de locomotion, telle une bicyclette à voiles. Il est doué d'une singulière puissance de concentration qui lui sera d'un grand secours dans sa carrière de pilote. Poète dans l'âme, magicien, diplomate, il est l'apôtre, le chevalier du monde moderne, et surtout le conquérant de l'homme. Adulte, il apparaît non pas comme une "grande personne" jalouse de ses mérites et assurée de son importance, mais comme un adolescent qui a atteint avant l'âge une parfaite maturité de pensée, à la fois enthousiaste et songeur, véhément et généreux. Sa stature impressionne (1m84). De larges épaules au milieu desquelles trône une tête massive, presque ronde, font évoquer quelque rocher de la côte bretonne, défiant les tempêtes. Son regard perçant, parfois amusé ou ironique, qu'éclaire la flamme d'une intelligence toujours en éveil, et où l'on devine une franchise assez brutale, mais affectueuse, inspire aussitôt à ceux qui l'approchent une confiance sans limite. Peu expansif quand on essaie de le faire parler de lui, il ne se livrait à des confidences qu'avec les rares amis dont il était sûr. Entier dans ses jugements, il n'aime pas qu'on le contredise, même si les objections qu'on lui oppose sont fondées. Il veut avoir ainsi le privilège de résoudre lui-même les contradictions décelées dans un raisonnement qu'il a pourtant longuement médité. Mais il n'y a pas d'être qui ait une noblesse de cœur comparable à la sienne. Sa fidélité en amitié, sa bonté, sa probité sont vraiment exemplaires. Tous ceux qui ont entretenu des rapports avec lui, aussi brefs qu'ils aient été, savent le pouvoir de séduction qu'il exerçait sur son entourage. Il empruntait de l'argent à un ami pour l'inviter à dîner.    "Si tu veux comprendre le bonheur, il faut l'entendre comme récompense et non comme but. Il faut bien que je supporte deux ou trois chenilles si je veux connaître les papillons. Vivre, c'est naître lentement. Il serait un peu trop aisé d'emprunter des âmes toutes faites ! Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants". Ses qualités d'homme sont donc exceptionnelles. Quelle était sa valeur en tant que pilote ? Quelques biographes rappellent ses distractions et son audacieuse fantaisie lors de certains atterrissages ou décollages, mais ses camarades aviateurs ont toujours reconnu son habileté, sa ténacité, la précision et la rapidité de ses réflexes, et sa remarquable présence d'esprit dans les "coups durs". Quelle image nous reste-t-il de cet homme qui lutta pour le ciel et pour la terre ? S'il est entré dans l'histoire en guerrier vainqueur de tout litige, n'appartient-il pas déjà à la légende, tel un infatigable messager de paix voguant sur le navire qui "ramène au vrai ceux que le faux repoussa" ? Sans doute, mais la permanence de son œuvre fait surtout qu'il est de notre temps, plus présent que jamais, aussi jeune qu'il y a vingt ans, bien qu'il n'ait jamais cessé de croître, et l'héritage qu'il laisse aux hommes est en soi plus précieux que la somme des souvenirs qui s'y rattachent directement. Saint-Exupéry n'est pas un auteur à thèse. Sa pensée n'est jamais altérée par ce souci de la démonstration si chère aux logiciens. Pour lui, la vérité d'une chose ne se prouve pas: elle échappe au premier contrôle du raisonnement, et n'est saisie qu'à l'aide d'un jeu d'approximations successives et de ressemblances de plus en plus proches. Non qu'il n'y ait de vérités que comparées, mais plutôt parce que chaque chose dépend d'une autre, obéit à des lois d'ensemble, participe à une organisation de structures qu'il faut considérer in globo, et n'a d'efficacité que si elle s'impose à nous dans toute son unité. Ainsi, ce que Saint-Exupéry retiendra de nombreuses propositions philosophiques sur la soumission du particulier à l'universel, sur la transcendance et le devenir de l'être, sur tout ce qui peut donner un sens au bien et au mal, à l'existence et à son contraire, prendra aussitôt la forme d'une évidence. C'est pourquoi l'on ne doit pas s'étonner si l'écrivain procède presque uniquement par affirmations. D'ailleurs, sa vie n'a-t-elle pas été l'illustration d'une de ses plus belles assertions:la primauté de l'homme sur l'individu ? "Je combattrai pour lui, contre ses ennemis, et aussi contre moi-même".   "Ceux-là qui n'échangent rien, ne deviennent rien ! Et si l'on peut te prendre ce que tu possèdes, qui peut teprendre ce que tu donnes ? Le soleil a tant fait l'amour à la mer qu'ils ont fini par enfanter la Corse. Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde". Saint-Exupéry se méfiait des prétextes à faire de la littérature. Il a toujours lutté contre cette maladie de l'écrivain qui s'efforce d'enjoliver un récit par de savantes évocations stimulant l'imagination du lecteur, mais trahissant l'authenticité des faits sous le couvert d'histoires vraisemblables. Ainsi, dans un des passages de "Pilote de Guerre", il compare alors le nuage de condensation qui s'étire derrière son avion en plein vol à une robe à traîne d'étoiles de glace. L'image est valable en soi puisqu'il l'a inventée sans dégoût. Mais aussitôt il se reprend, mortifié d'avoir cédé a la tentation d'une poésie de pacotille. C'était faux à vomir. Voilà comment il dénonce la pose. Il éprouve une véritable aversion pour tout ce qui est attitude. Lui qui a si souvent côtoyé la mort ne se demande pas comment on doit se comporter devant elle. Chaque fois qu'il la rencontrera sur son chemin, il ne pensera pas à elle, mais à la nouvelle expérience qui peut l'enrichir et à la signification existentielle qu'il faut lui donner. C'est cet attachement à la vie qui étonne chez un être qui a choisi de ne s'en soucier que dans la mesure où elle est partage et amour, grandeur et misère. Qu'il se penche sur le mystère du monde, qu'il médite sur la corruption d'un peuple, qu'il veuille bousculer les événements en y prenant une part active, et forcer l'histoire en lui appliquant des lois qu'elle ignore, il poursuit la conquête de l'homme dans l'universalité de sa conscience, l'homme étant celui qui porte en soi plus grand que lui. La figure de Saint-Exupéry semble correspondre étrangement à sa définition de l'homme. Et c'est justement cette présence en lui de quelque chose de supérieur à sa personne qui lui a permis de concevoir une éthique fondée sur le respect et la ferveur. Faire un choix dans l'œuvre de Saint-Exupéry est bien arbitraire. Quoique chacun de ses ouvrages ait sa signification propre, les thèmes qui y sont développés sont liés entre eux avec tant de force qu'il semble impossible, au premier abord, de les analyser séparément. Mais ce serait une erreur de ne pas les considérer dans le cadre d'une évolution spirituelle où l'on observe les différents moments d'une progression ascendante vers un but déterminé. Chez Saint-Exupéry chaque idée correspond à un besoin d'élévation comparable à cette faim de lumière. Son outil sera l'avion, son arme l'amour. Si l'écrivain a délibérément opté pour l'action,c'est qu'il avait la ferme conviction que l'homme, pour s'affirmer, devait livrer un combat dont l'issue pouvait lui être fatale. Dans l'homme il y a toujours l'individu qui domine, cette part de soi-même qui refuse d'adhérer à la communauté, qui se rebelle quand on lui impose des règles lésant ses intérêts et limitant ses ambitions.   "Si vous dites aux grandes personnes: "J'ai vu une belle maison en briques roses, avec des géraniums aux fenêtres et des colombes sur le toit", elles ne parviennent pas à s'imaginer cette maison. Il faut leur dire: "J'a ivu une maison de cent mille francs." Alors elles s'écrient: "Comme c'est joli!" Saint-Exupéry rejette le culte de l'individu, car il ne mène qu'à la déchéance, la branche étant incapable de vivre une fois détachée de l'arbre ou privée de sa sève. L'homme est constamment menacé de dégénérescence s'il ne se délivre pas de ce double encombrant et nuisible. Notre première tâche sera donc d'anéantir en nous tout ce qui favorise notre prédisposition à l'égoïsme. Le mal est en nous, et il ne se déclare pas toujours au moment où il est encore temps de le guérir. Il faut le prévenir. Saint-Exupéry nous propose comme remède infaillible l'action qui poussera l'individu à régner sur soi-même. La valeur de chacune de nos démarches sera proportionnelle à l'effort que nous aurons à faire pour sortir de nous-mêmes. Ainsi agir, c'est aller au devant de quelque chose, lutter contre des forces adverses, vaincre une résistance, mais c'est également s'oublier, s'offrir sans restriction, s'engager du meilleur cœur dans une quête de pureté que rien ne pourra ternir. On devient alors invulnérable, comme cet équipage de vainqueurs ramenés de la défaite dont il nous retrace l'épopée dans "Pilote de Guerre". "Courrier-Sud" annonce déjà cette conception de l'action, mais elle n'y figure qu'à l'état d'ébauche. Bien que l'auteur ait adopté pour ce livre la forme romancée, l'expérience qui y est relatée ne sert pas de nœud à une intrigue. C'est le contact de l'homme avec sa terre qui importe ici. La découverte d'un monde nouveau, fait d'espoir et de solitude. L'aviateur reconnaît son monde, lancé dans un espace dont il meuble les dimensions de sa présence. De là-haut, la terre semble nue et morte, mais lorsque l'avion descend elle s'habille, et le cours des choses s'accélère. Dans "Vol de Nuit", second roman de Saint-Exupéry, le modèle d'homme est mieux défini en la personne de Rivière. Quel motif invoquer pour légitimer ce défi au bonheur terrestre ? Il y a l'éternité, la conquête de l'absolu, la victoire sur la peur de la mort, la recherche d'une divinité, réponses qui ne satisferont pas entièrement Saint-Exupéry. Indifférent à la justice ou a l'injustice, Rivière donne ainsi une âme a la matière humaine. Il façonne des volontés, il enracine. Don bien inutile s'il n'était accueilli alors avec reconnaissance.   "Les grandes personnes aiment les chiffres. Quand vous leur parlez d'un nouvel ami, elles ne vous questionnent jamais sur l'essentiel. Elles ne vous disent jamais: "Quel est le son de sa voix ? Quels sont les jeux qu'il préfère ?Est-ce qu'il collectionne les papillons ?" Elles vous demandent: "Quel âge a-t-il ? Combien a-t-il de frères ? Combien pèse-t-il ? Combien gagne son père ?" Alors seulement elles croient le connaître". Fabien, deuxième héros du livre, est pilote de la Ligne, un de ceux qui reçoivent et exécutent l'autre aspect du modèle. Fabien, dès qu'il entre dans la nuit, sait qu'il s'agit de défendre la cause des vols de nuit. S'il y a trop de pertes dans les équipages, ce sera la défaite. Son devoir est de remettre coûte que coûte le courrier à sa destination. Lui-même n'existe pas. Lourd des consignes qui lui ont été transmises, il décolle. Le voilà lancé hors de lui-même. Saint-Exupéry, dans "Terre des Hommes", raconte que Guillaumet, ayant eu un accident dans les Andes avait décidé de descendre des hauts sommets où son appareil s'était abîmé pour qu'on retrouvât son corps, car sa femme n'aurait pu toucher le montant de l'assurance que si l'on avait des preuves formelles de sa mort. Pendant cinq jours et cinq nuits il bravera le froid, luttera contre le sommeil, l'engourdissement et la faim. En cours de route, il ne cessera depenser. Je suis un salaud si je ne marche pas, car sa femme, ses camarades, tous ceux qui ont confiance en lui croient qu'il marche s'il est encore en vie. Son devoir était de ne pas trahir cette confiance. Lorsqu'il sera enprésence de son ami Saint-Ex, il lui confiera: "Ce que j'ai fait, je le jure, jamais aucune bête ne l'aurait fait". Et Saint-Exupéry d'affirmer: "Cette phrase, la plus noble que je connaisse, cette phrase qui situe l'homme qui rétablit les hiérarchies vraies". Guillaumet avait défini l'homme avec un admirable orgueil. Rivière, Fabien, deux êtres qui instituent une hiérarchie. Guillaumet, Saint-Exupéry, et quelques autres pilotes de la même trempe ont été l'expression vivante de cette hiérarchie. Revendiquer l'action comme moyen de se dépasser soi-même conduit donc à créer un ordre de valeurs. Pour les pilotes, le vol n'est qu'une initiation à un rite sacré. Ce rite, chacun de nous l'accomplit quand il exerce sa profession en ayant conscience de sa responsabilité individuelle dans le jeu des forces qui contribuent à donner une unité au monde. La signification du geste du semeur serait nulle si elle ne traduisait pas une intention plus secrète que celle de faire pousser du blé. De même, le poète qui élabore son poème, le forgeron qui martèle son morceau de fer, le médecin qui soigne ses malades trahit son espèce s'il agit seulement dans un but de satisfaction personnelle. Car au-dessus de tous les métiers, il y a le métier d'homme consistant à la fois à découvrir ce que l'on est et à respecter ce dont on est. En d'autres termes, l'action, telle qu'elle apparaît dans l'œuvre de Saint-Exupéry, est le trait d'union entre deux aventures, l'une qui est tout intérieure, l'autre qui correspond alors à un besoin réel d'émancipation, à un état progressif d'affranchissement.   "C’est si étrange, on tolère les massacres, du moment que les hommes ne se connaissent pas. Je n'ai pas d'espoir de sortir par moi-même de ma solitude. La pierre n'a pas d'espoir d'être autre chose que pierre, mais en collaborant, elle s'assemble et devient Temple. Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis. Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le cœur". Ainsi l'homme, s'il peut ainsi envisager de devenir en sortant de sa solitude individuelle, ne devient réellement que s'il est intégré dans une communauté. Pour Saint-Exupéry, la communauté des hommes n'est pas la somme des hommes. Elle est organisation, structure, et non pas addition. Chacun de nous est alors part constituante de cette communauté qui est avant tout spirituelle, à des degrés différents selon que nous sommes frères en un métier, en un groupe, en une nation, en la communauté, encore qu'une telle distinction soit arbitraire puisque nous sommes tous frères en Dieu. Si nous sommes parvenus à nous affranchir, du moins faut-il encore en fournir les preuves. Il serait trop aise de se contenter ainsi de sa liberté, sans qu'on nous demandât d'en disposer pour le bien de la communauté. Le sacrifice de la vie est le plus fidèle des témoignages. C'est en mourant volontairement, avec l'intention de servir une cause dont dépende le salut de tous, que nous sommes assurés de trouver notre meilleure récompense, sinon notre bonheur. Et c'est pourquoi nous sommes alors tenus de travailler constamment pour notre propre éternité, car nous ignorons quand on nous appellera, si la communauté est exposée à un péril menaçant sa permanence. Oscar Wilde, dans son drame "La Duchesse de Padoue", fait ainsi dire à l'un des personnages: "Il ne pêche point, celui qui agit par amour", comme si l'amour suffisait alors à justifier tout acte contraire aux normes d'une morale déterminée. Saint-Exupéry n'exprime pas autre chose quand il affirme que "la mort paie à cause de l'amour". Seulement il faut que l'amour ait un objet, qu'il soit aimanté par quelque désir qui le dépasse en intensité et en valeur. L'amour n'est fondé que par ce qu'il délivre. En fait, il correspond à l'impulsion initiale qui permet à l'âme d'avoir son mouvement propre lorsqu'elle tend à retourner vers son principe originel. Au-delà de l'action et du mysticisme, il y a, chez Saint-Exupéry, le mythe de l'innocence ou de l'enfance retrouvée. Dès sa jeunesse, l'écrivain se sentait "exilé de son enfance", dans ses ouvrages, il évoque souvent avec nostalgie ces années d'insouciance où l'on se découvre plein de songes, livré à la douce sollicitude de quelque fée qui donne une forme aux innombrables choses invisibles dont on devine la présence autour de soi. Il s'intéressait lui-même beaucoup aux enfants, et il prenait un vif plaisir a éveiller leur curiosité, soit en leur racontant de belles histoires, soit en leur inventant des jeux plus ou moins savants. Tout comme eux, il avait la précieuse faculté de délivrer les choses de leurs apparences, de les éclairer de l'intérieur en en révélant les moindres reliefs et les ombres fugitives que l'œil des grandes personnes ne perçoit pas. Il a su prolonger son enfance jusqu'à sa mort. C'est pourquoi il n'éprouvait aucune difficulté à la retrouver aussi fraîche et aussi désaltérante que la fontaine dont il parle souvent, dans un monde où l'on meurt de soif. Au fond, l'auteur du "Petit Prince" s'aimait enfant dans ce monde d'adultes.   "l'avenir n'est jamais que du présent à mettre en ordre. tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre. Je n'aime pas qu'on lise mon livre à la légère. J'éprouve tant de chagrin à raconter ces souvenirs. Il y a six ans que mon ami s'en est allé avec son mouton. Si j'essaie ici de le décrire, c'est afin de ne pas l'oublier. C'est triste d'oublier un ami"."Vol de nuit" obtint le Prix Femina en 1931. Cette date marque pour Saint-Exupéry la fin d’une vie qu’il aima plus qu’aucune autre, celle de pilote de ligne. De 1932 à la déclaration de guerre, il sera pilote d’essai, journaliste, conférencier, et tentera trois raids, dont deux seront interrompus par des accidents graves. Ses reportages lui feront découvrir maints aspects politiques, sociaux, économiques, qui lui étaient étrangers jusqu’alors, et qui élargiront le champ de ses réflexions. Avec la fin de l’Aéropostale et de la discipline des lignes aériennes ont commencé les difficultés matérielles: "Je sais pourquoi j’ai tant de mal à me mettre en train pour mes articles. Le cinéma et le journalisme sont des vampires qui m’empêchent d’écrire ce que j’aimerais. Voilà des années que je n’ai pas le droit de penser dans le sens qui peut seul me convenir. Je me sens prisonnier et occupé à tresser des paniers d’osier quand je serais plus utile et riche ailleurs. Mon dégoût est une résistance au suicide moral et pas autre chose, car si je me lance avec enthousiasme dans la fabrication des stériles petits pâtés du cinéma, je posséderai vite une belle technique et je gagnerai beaucoup d’argent, mais je n’ai point à espérer de joie de ces succès-là. C’est cet enthousiasme même à quoi je résiste. Je ne veux pas abâtardir ma ferveur. Il va falloir, pour payer mes dettes et pour vivre, écrire un autre scénario et brûler dans ce maquignonnage six mois irremplaçables. Je veux au moins accepter à fond mon amertume". Certains critiques ont jugé l’œuvre posthume de Saint-Exupéry sans tenir compte de sa forme d’ébauche et avec des opinions bien arrêtées sur le "Conrad de l’air, le maître d’énergie, l’homme d’action". D’autres ont voulu voir dans "Citadelle" une forteresse totalitaire où le tyran enferme son peuple. Ce contresens nous paraît trop lourd pour être relevé. Saint-Exupéry répète à plus d’une reprise: "Citadelle, je te bâtirai dans le cœur des hommes". Il n'y a aucune distraction, rien d’extérieur, n’est à trouver dans cette lecture. Cependant l’œuvre continue son chemin tant en France qu’à l’étranger et retentit en profondeur sur ceux qui, cherchant une nourriture spirituelle, ont su s’accorder à son rythme intérieur. Nombreux sont ceux qui apprécient cette voix grave chargée d’un amour sans complaisance.   "Le plus beau métier d'homme est le métier d'unir les hommes. Au fond il n'existe qu'un seul et unique problème sur terre. Comment redonner à l'humanité un sens spirituel, comment susciter une inquiétude de l'esprit. Il est nécessaire que l'humanité soit irriguée par le haut et que descende sur elle quelque chose comme un chant grégorien. On ne peut plus continuer à vivre, ne s'occupant que de frigidaires, de politique, de bilans budgétaires et de mots croisés. On ne peut plus progresser de la sorte". Si Saint-Exupéry est incontestablement un grand écrivain, il est d'abord un écrivain exceptionnel. De nos jours, on exige d'un auteur que sa vie soit en accord avec son œuvre, qu'entre elles il n'y ait aucune équivoque. On lui demande également d'être conscient de sa responsabilité, et de ne pas oublier qu'il accepte d'être un homme public. Avec T.-E. Lawrence et A. Malraux, Saint-Exupéry est le type même de l'écrivain dont on affirme qu'il a engagé toute une part de sa vie dans son œuvre. On a dit et écrit que, chez lui, œuvre et vie étaient inséparables, l'une n'étant ainsi que la transposition poétique de l'autre. Cela est-il entièrement vrai ? Malgré l'apparence, il ne semble pas que l'enseignement qu'il a tiré de ses expériences d'homme d'action soit toujours conforme au principes sur lesquels il a fondé son éthique. Qu'il ait été prêt à payer de sa vie les idées qu'il avançait, nul ne le contestera. Mais qu'il ait vécu selon ces idées, voilà qui paraît moins certain. Il suffit d'évoquer ses raids, les deux plus importants se soldèrent hélas par des échecs et la manière dont il est mort pour que le doute naisse en nous. Quant à sa fin héroïque, sans en restreindre la noblesse et la beauté, il n'est pas inconcevable qu'il l'ait en partie provoquée. Voler à son âge, quarante-quatre ans, à dix mille mètres d'altitude, à plus de sept cents kilomètres à l'heure, c'était courir au suicide. Il désirait acquérir le droit de parler. Saint-Exupéry a jugé son époque. Il la haïssait de toutes ses forces. Saint-Exupéry a pensé le monde moderne, à l'encontre d'autres écrivains contemporains qui le subissent ou l'ont subi. II se peut que les Gide, Valéry, Claudel, aient asséché ce marécage dont parle l'auteur des "NourrituresTerrestres". Il se peut également qu'à force d'avoir assaini le sol littéraire, leurs successeurs l'aient réduit à un désert. Mais, dans ce désert, l'œuvre de Saint-Exupéry apparaît comme une oasis placée à la croisée des pistes que parcourent et parcourront les conquérants, les voyageurs, les missionnaires et les émigrants de la Pensée."Si j'achève ma citadelle, elle est morte", fait dire l'écrivain-aviateur à l'un de ses personnage. Comme Proust avec la "Recherche", Joyce avec "Finnegans Wake" et Bernanos avec "Monsieur Ouine", Saint-Exupéry pressent que la seule façon de conclure, c'est de recommencer toujours, jusqu'à ce que d'une vie, ne restent que des mots.    Bibliographie et références:   - Bernard Bacquié, "Un pilote austral, A. de Saint-Exupéry" - Jean-Claude Bianco, "Le mystère englouti, Saint-Exupéry" - Curtis Wilson Cate, "Antoine de Saint-Exupéry, laboureur du ciel" - Philippe Castellano, "Antoine de Saint-Exupéry" - Alban Cerisier, "Du vent, du sable et des étoiles" - François Gerber, "Saint-Exupéry, écrivain en guerre" - Pierre Chevrier, "Antoine de Saint-Exupéry" - Alain Cadix, "Saint-Exupéry, le sens d'une vie" - Martine Martinez Fructuoso, "Saint Exupéry: histoires d'une vie" - Jean-Claude Ibert, "Antoine de Saint-Exupéry" - Valérie Trierweiler, "Raid Latécoère: sur les traces de Saint-Exupéry" - Nathalie des Vallières, "Saint-Exupéry: l'archange et l'écrivain" - Luc Vandrell, "Saint-Exupéry, enquête sur une disparition" - Alain Vircondelet, "Les trésors du Petit Prince" - Paul Webster, "Vie et mort d'Antoine de Saint-Exupéry"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 22/11/23
C'est une histoire vraie  j'ai rencontré une jeune étudiante de 21 ans Elle vivait chez ses parents. Tout a commencé dans le respect. Notre relation virtuelle a commencé par des petits défis. Je lui ai donc imposé des tenues. même pour aller à la fac exemple, elle devait porter des jupes au-dessus du genou sans sous-vêtements. Elle était dans l'obligation de m'envoyer une photo d'elle pendant sa pause déjeuner qu'elle soit seul ou avec ses amis. Elle avait interdiction de croiser les gens. Comme je voyais que sa soumission se développer, j'ai commencé à lui imposer Dans la séance vidéo Detre nu dans sa chambre, fenêtre ouverte, et j'ai commencé à t'exercer à la torture    Elle a voulu passer dans le réel, je l'ai donc convié à venir chez moi . « Si tu viens chez moi, tu n'as pas besoin de valise, tu devras vivre nue » Elle a accepté le jour de son arrivée à la gare de Angouleme. Elle portait une jupe et un et un chemisier bleu. sans aucune valise Je lui ai demandé de m'attendre devant la gare pour observer son comportement Elle était assis sur un banc, les jambes croisées. Je lui ai donc envoyé un SMS en lui disant, tu ne respectes pas ton rôle de soumise sa réponse, pourquoi Maitre ? Je lui ai répondu, tu as les jambes croisées, donc je viendrai te chercher dans 20 minutes . Toujours en observant je reçois un SMS, elle me disait, excusez-moi je le ferai plus . Je la vois décroiser les jambes. Je lui envoie donc un SMS pour ta punition, écarte les jambes et défait trois boutons de ton chemisier. Elle exécute mes ordres elle me renvoie un autre SMS. Venez me chercher j'ai honte on me regarde  . Je lui réponds, tu n'avais qu'à pas désobéir je continue à l'observer dans ma voiture pour quand même faire attention qu'il n'y arrive rien au bout de 10 minutes, je suis descendu pour aller la chercher elle était heureuse de me voir je lui ai dit comme ça soit tu restes là 10 minutes de plus soit tu viens avec moi tu seras encore puni elle a choisi l'option de se faire punir une fois arrivée dans ma voiture. Je lui ai demandé donc de se déshabiller. Pour faire le trajet, arrivée chez moi, elle est descendu dans ma rue nue nous sommes rentrés  et je lui ai préparé un bon repas à suivre j'ai une autre histoire avec elle le jour de son anniversaire, je vous en ferai part plus tard 
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Par : le 22/11/23
"On se fait toujours des idées exagérées de ce qu'on ne connaît pas. Je sais maintenant qu'il n'y a pas de bonheur dans la haine. Mais tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue." Évoquer Albert Camus relève de la gageure tant le philosophe, dramaturge et journaliste portait des regards différents sur le monde, le rôle de l'homme dans la société et l'ordre politique à travers ses engagements, ses ouvrages et ses enseignements. Sous ses différents aspects, son œuvre d’une grande richesse et très diversifiée est plongée dans les violences de son siècle. Sa vie, c'est l'histoire d'un gamin espiègle du quartier de Belcourt à Alger qui aimait le soleil, le foot, les blagues et les mots. Une aventure républicaine, où un instituteur puis un professeur de philosophie aident le fils d'une pauvre illettrée quasi muette à devenir prix Nobel. C'est l'histoire d'Albert Camus, brillant touche-à-tout, romancier, essayiste, dramaturge et homme d'action. L'une des personnalités les plus célèbres des années cinquante, meurt le quatre janvier 1960, sa cote est au plus bas en dépit de son prix Nobel de littérature. À l'époque, il n'est pas dans l'air du temps. De gauche mais anticommuniste, quand le marxisme domine la vie intellectuelle, favorable à une Algérie égalitaire, mais rattachée à la France, quand l'indépendance semble de plus en plus inévitable. C'est un penseur moqué, un écrivain considéré comme fini. Ses idées ? De la philosophie pour lycéen. Son style ? Facile. "L'Étranger", son premier roman, a beau être un best-seller mondial, ses critiques le réduisent à de la littérature pour étudiants. Quant à ses autres livres, même les plus célébrés, "La Peste", "La Chute", le style serait pompier, voire scolaire. Les commentaires émouvants qui accompagnent sa mort tragique ne leurrent personne. Ce que l'on salue, c'est une injustice, une disparition trop rapide. Plus de soixante ans plus tard, tout a changé. Le quadragénaire efflanqué sanglé dans son imperméable à la Bogart est honoré partout. Au Kosovo comme en Ukraine, en Égypte, en Turquie, et même en Iran, son nom incarne pour les citoyens en lutte contre le mensonge, la corruption ou le fanatisme le combat pour une société plus juste. Après Fukushima, les japonais se sont ainsi rués sur "La Peste", réinterprétée à l'aune de la menace radioactive. Ce sont les intellectuels, les universitaires, qui l'ont rejeté. Mais là aussi les temps changent. Difficile aujourd'hui de ne pas entendre des écrivains comme André Brink, Yasmina Khadra, Imre Kertész prix Nobel de littérature 2002 quand ils reconnaissent Camus comme leur inspirateur. Pourquoi un tel enthousiasme ? Ce qu'a toujours dit Camus, envers et contre tous, c'est qu'un être humain vaut mieux qu'une idée abstraite. Entre sa mère et la justice, il préférait sa mère. Parce qu'elle était vivante, et que rien ne vaut la vie. Penseur de l'engagement dans la mesure, de la révolte raisonnée, de la lutte maîtrisée face à l'absurde, Camus propose une sagesse de l'immédiat. Si le père de "Sisyphe", l'auteur de "L'homme révolté", n'a pas produit un grand système philosophique, ses réflexions sur la place de l'homme dans le monde, sur le suicide, la peine de mort, le terrorisme, son amour de la vie, répondent aux interrogations de nos sociétés désabusées et inquiètes. Il ouvre un puits de lumière dans la grotte où nous nous débattons. Camus était un enfant pauvre d'Alger, ce qu'il n'a jamais renié, bien au contraire. Un homme de conviction et de combat mais tiraillé par le doute. Un homme dans ce qu'il a de meilleur donc.   "Si un maître ne peut pas se passer de son esclave, lequel des deux est un homme libre ? Il y a dans chaque cœur un coin de solitude où personne ne peut atteindre." Humble et arrogant, fraternel et pompeux, fidèle et infidèle, l'homme était capable de tout et de son contraire. Quand il présente "La Chute" à Robert Gallimard, il lui déclare avoir écrit une petite nouvelle. Mais gare à l'excès d'amour. L'histoire de la postérité de Camus est aussi celle d'une mythification et de l'élaboration d'une légende. Celle qui transforme un artiste profond, honnête dans sa quête de sens, en un parangon de vertu. Albert Camus (1913-1960) est devenu l’auteur classique par excellence, celui qu’on étudie dans toutes les classes de lycée. Même les non-littéraires donneront spontanément et sans aucune hésitation le titre d’un ou deux de ses livres si on les interroge à son sujet. Ils seront même capables d’aller plus loin et définiront Camus comme l’écrivain de l’absurde, sans oublier de faire bien sûr référence à sa fin tragique, dans un accident de voiture. Camus est né le sept novembre 1913 en Algérie. Il n’a jamais connu son père, qui travaillait comme ouvrier dans un domaine viticole et qui est mort pendant la grande guerre, dans la Marne. La mère de Camus, d’origine espagnole, est à demi-sourde et quasi analphabète. Pour élever ses deux enfants, elle s’installe dans un quartier pauvre d’Alger et fait des ménages. Le peu d’argent qu’elle gagne, elle le remet à sa propre mère, qui est le pilier de la famille et qui éduque les deux garçons à coups de cravache. Grâce à l'aide de l'un de ses instituteurs, M. Germain, Albert Camus obtient une bourse et peut ainsi poursuivre ses études au lycée Bugeaud d'Alger. Il y découvre à la fois les joies du football, il devient le gardien de but du lycée, et de la philosophie, grâce à son professeur Jean Grenier. Mais il est alors atteint de la tuberculose, une maladie qui plus tard, l'empêchera de passer son agrégation de philosophie. De cette triste expérience, il garde la conviction que la vie est injuste. La présence de la mort, il le perçoit très jeune, est le plus grand scandale de la création. Cependant, au lieu de sombrer dans un pessimisme improductif et destructeur, il réagit en développant un grand appétit de vivre. Ayant conscience de sa solitude et de son état mortel, révolté par cette vérité, ce n’est certes pas vers des rêveries théologiques qu’il va se tourner, la religion le laisse indifférent. S’il faut vivre, c’est maintenant, dans le monde dont il s’agit de croquer les joies à pleines dents. La société n’étant pas parfaite, il va vite faire figure d’homme engagé.   "La paix est le seul combat qui vaille d'être mené. Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison." De son enfance pauvre, il écrira plus tard qu'elle fut au contraire heureuse. Entre longs bains de mer et parties de football. En 1932, il publie ses premiers articles dans une revue étudiante. Il épouse en 1934, Simone Hié et exerce divers petits boulots pour financer ses études et subvenir aux besoins du couple. En 1935, il adhère au parti communiste, qu'il quittera en 1937. En 1936, alors qu'il est diplômé d'Etudes Supérieures de philosophie, il fonde le Théâtre du Travail et il écrit avec trois amis "Révolte dans les Asturies", une pièce qui sera interdite. Il joue et adapte de nombreuses pièces: "Le temps du mépris" d'André Malraux, "Les Bas-Fonds" de Gorki, "Les frères Karamazov" de Dostoïevski. En 1938, il devient journaliste à "Alger-Républicain" où il est alors chargé de rendre compte des procès politiques algériens. La situation internationale se tend. "Alger-Républicain" cesse sa parution et Albert Camus part pour Paris où il est engagé à Paris-Soir. C'est le divorce d'avec Simone Hié, et il épouse Francine Faure. De plus en plus engagé, il écrit un article intitulé "Misère de la Kabylie", qui fera grand bruit. Le journal est interdit par les autorités et Camus se voit contraint de quitter l’Algérie. Le voilà donc en France en pleine débâcle de 1940. Journaliste à France-Soir, il se replie avec le journal à Clermont-Ferrand. C’est l’époque où il écrit "L’Étranger" et "Le mythe de Sisyphe". C’est l’époque aussi où il entre dans la Résistance. Ces livres, suivis par les pièces "Le Malentendu" et "Caligula", appartiennent à ce que l’on a appelé le cycle de l’absurde. Notons que le huit août 1945, Camus sera un des seuls intellectuels à dénoncer l’usage de la bombe atomique et cela deux jours seulement après la destruction d’Hiroshima. Après la guerre, devenu alors codirecteur du journal "Combat", issu de la Résistance, il démissionne suite à une divergence de vue sur les événements de Madagascar. Désabusé, il commence alors des ouvrages comme "La Peste", "L’État de siège" et "Les Justes", qui constitueront ce qu’on appellera le cycle de la révolte. En 1952, c’est la rupture avec Jean-Paul Sartre, l’école existentialiste lui ayant reproché de mener une révolte statique.   "Un homme qui n'aurait vécu qu'un seul jour pourrait sans peine vivre cent ans dans une prison. Il aurait assez de souvenir pour ne pas s'ennuyer." Le Camus engagé et combattant fera alors face à des attaques de tous les côtés. Incompris par les pieds-noirs et méprisé par les algériens eux-mêmes qui lui reprochent de ne pas avoir milité pour l'indépendance. Il voulait des changements mais refusait que l’on tue des hommes et des femmes pour obtenir ces changements. On retrouve là sa foi profonde en la vie, qu’il respectait avant toute chose. Dans le contexte historique agité de l’après-guerre, on lui reprochera cette attitude dans laquelle certains ne verront que de la tiédeur. Selon eux, sa révolte n’aurait aucun sens puisqu’elle ne débouche pas dans l’action violente. Il ne serait donc qu’un intellectuel en chambre, un idéaliste qui se gargarise avec des idées qu’il n’applique pas. Ces accusations sont manifestement infondées. Ce fut visiblement l’avis du jury du Nobel, qui lui attribuera son prix en 1957. Cet homme eut mille vies. Quand on se penche sur le Camus intime, une enfance pauvre dans le quartier de Belcourt à Alger où vivaient des familles de petits blancs aussi démunis que les Algériens qui les côtoyaient, entre une mère sourde et devenue veuve, le père ayant été tué à la bataille de la Marne en 1914, et une grand-mère amatrice du nerf de bœuf et qui s’opposera longtemps à la bourse qu’il pouvait obtenir grâce à son dévoué instituteur Mr Germain, ébloui par les facilités scolaires et intellectuelles du gamin de douze ans, qui intégrera finalement le réputé lycée Bugeaud, squatté par la classe aisée des fils de colons. Jusqu'à l’accident de la route du quatre janvier 1960 qui le tua net. La Facel Vega de son ami Michel Gallimard, neveu de son éditeur, s’est encastrée dans un platane, la vitesse excessive étant sans doute la cause de la collision. Le maître d’école, Louis Germain, croit lui aussi à la vertu des châtiments corporels, mais sa pédagogie et son dévouement d’un autre âge vont mener Albert jusqu’au lycée. En lui dédiant ses Discours de Suède, prononcés en différentes occasions lors de la remise du prix Nobel, Camus reconnaîtra sa dette. La gloire, il l’a connue dès l’enfance, un entrefilet dans la presse locale célèbre ses exploits dans les buts de l’équipe junior du club de foot d'Alger.   "Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l'ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté si elle n'est pas éclairée." Sa vie et son œuvre exaltent des valeurs humaines simples: la fraternité, le soleil, la sensualité et l'amour. Dans un portrait intime d’Albert Camus, on apprend que sa tuberculose a mis un terme à ses espoirs de devenir footballeur professionnel, lui qui était le gardien de but du Racing universitaire d’Algérie (RUA), et dès lors sa proximité avec la mort va l’accompagner jusqu’à la fin de sa vie. Certes, le Prix Nobel, censé être une parenthèse heureuse en 1957, le plonge dans la mélancolie et la dépression. Encore faut-il rappeler que l’étudiant algérien de Stockholm qui l’interpelle violemment sur l’Algérie s’est recueilli quelques années plus tard sur sa tombe à Lourmarin, où il a été inhumé en 1960. Camus était un séducteur né. Il y a eu Francine son épouse, mère des jumeaux Jean et Catherine, laquelle a permis d’éditer le manuscrit de son œuvre posthume "Le Premier Homme" où, enfin, il parle de lui. Il y a eu la comédienne Maria Casarès qui fut un amour passion et, enfin, une jeune norvégienne de moins de vingt-cinq ans, Mette Ivers, dont le cri de douleur à l’annonce de sa mort est unmoment d’évocation très fort. Pour cerner la pensée proprement politique qui fonde ses engagements, il faut chercher dans ses essais et dans ses fictions et des textes dispersés, articles ou éditoriaux, à ces différentes périodes. Libertaire de cœur, Camus est, en réalité, social démocrate de raison. Sa perspective est résolument universaliste. Il aspire à une démocratie internationale pour dépasser la dictature des États. Quand on lui décerne le prix Nobel, en octobre 1957, il a son expression" mal à l’Algérie". Malraux lui semblait plus digne que lui d’être distingué. Mais pourquoi ce malaise qui lui donna des envies de suicide ? Sans doute le sentiment qu’on l’enterrait dans un panthéon à l’époque où il souhaitait renouveler son œuvre.   "Être différent n'est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même." Marqué très jeune par sa maladie qui l'empêcha de devenir professeur de philosophie, l'essayiste démontra une véritable obsession de la mort. À quoi bon lutter pour changer les choses si on se retrouve finalement couché dans un cimetière ? Par ailleurs, Dieu est absent, c’est une évidence qu’il ne faut même plus démontrer. Il suffit de regarder les malheurs qui frappent le monde pour s’en convaincre. Et même si on prouvait son existence, il est clair qu’il faudrait alors admettre qu’il nous a abandonnés. Dans un tel contexte, la vie est donc absurde. Vouée au malheur, il ne sert même à rien de vouloir améliorer sa condition. Cette philosophie de l’absurde, cependant, ne doit pas être vécue comme un échec. Le fait même de prendre conscience de l’existence de l’absurde est un commencement en soi, non une fin. Il faut alors vivre intensément l’instant présent, l’éternité n’existant pas. La phrase est courte, rapide, incisive, allant droit au but, créant une sorte de tension qui sépare la conscience de la réalité. Un exemple est sans doute le début de "L’Étranger", qui se grave à jamais dans la mémoire du lecteur tant, derrière ces phrases simples et banales, se révèle toute l’horreur du monde: "Aujourd’hui, Maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile: Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier." Cette écriture neutre, impersonnelle, remplie de brèves notations sèches et monotones, convient parfaitement au climat de l’absurde. On est loin de Hugo ou de Proust. Camus, en réalité, prête aux personnages de ses romans le langage de la rue, ce qui leur confère plus de naturel. Ces faits bruts nous sont offerts sans qu’il y ait la moindre recherche de cohérence entre eux. Dès lors, le lecteur se retrouve devant la réalité comme s’il était lui-même le héros. Ainsi, nous serions bien incapables de donner des détails sur le tribunal où Meursault est jugé. Ainsi, on ne sait rien de l’arabe tué par Meursault. Que faisait-il ? Avait-il des parents ? Le roman n’en dit rien, comme si sa mort, finalement, n’avait pas de conséquences dramatiques sur le plan humain. Il en va de même dans "La Peste". "Et la mer lave tout" écrit-il à Jean Grenier, en juin 1958. Il est en Grèce, en croisière dans l’archipel des Cyclades. Au retour, il achète une maison à Lourmarin qui, à défaut d’être au bord de la mer, se trouve à huit cents kilomètres de la capitale. Et proche de L’Isle-sur-la Sorgue, où habite René Char, avec qui il s’est lié d’amitié en 1946.   "On voit parfois plus clair dans celui qui ment que dans celui qui dit vrai. La vérité, comme la lumière, aveugle. Le mensonge, au contraire, est un beau crépuscule, qui met chaque objet en valeur." Les derniers moments de bonheur d'un homme libre et engagé aux côtés d'un grand poète résistant, ayant couru les mêmes maquis. Les voici réunis dans ce pays du Luberon où, écrit Camus, "même les soleils sont ivres". Une raison au moins lui reste de séjourner parfois dans la capitale: le théâtre. Il prépare, en imagination depuis vingt ans, sur le papier depuis cinq ans, une adaptation des "Possédés", d’après Dostoïevski. Quand elle est prête, à l’été de 1958, il faut encore trouver des interprètes, et surtout une salle. Le spectacle, par son ampleur, rend la tâche difficile. Il finit par trouver asile au Théâtre Antoine. Malraux, ministre de la Culture, est présent à la générale, en janvier 1959. Camus attend de lui la direction d’une salle. Il était sur le point de l’obtenir, dit-on, le jour de sa mort. "Les Possédés" tiennent l’affiche à Paris pendant quelques mois. La troupe part en tournée, d’abord à la Fenice de Venise, où Camus l’accompagne, puis en Suisse et en province, où il la rejoint quelquefois. Pourquoi fait-il du théâtre ? La question lui est posée dans l’émission télévisée "Gros Plan". Sa réponse est limpide: "Tout simplement parce qu’une scène de théâtre est un des lieux du monde où je suis heureux." À Lourmarin, où il passe la plus grande partie de sa dernière année, il avance dans la composition du "Premier Homme". Quand il se rend à Alger en mars 1959 au chevet de sa mère, qui vient d’être opérée, il se documente en bibliothèque sur le passé colonial du pays. Il va jusqu’à Ouled-Fayet, berceau de la famille paternelle. Les recherches sont difficiles. Ses "Carnets" enregistrent aussi des ébauches d’ouvrages qui auraient nourri le cycle de l’amour. Les phrases lyriques du "Premier Homme" tranchent avec le style dépouillé de "L’Étranger". Le quatre janvier 1960, il rentre à Paris dans la voiture de Michel Gallimard. La femme de Michel et sa fille Anne les accompagnent. La voiture fait une embardée après Sens. Camus est tué sur le coup. Michel mourra cinq jours plus tard. Le mardi, jour présumé de son arrivée à Paris, il avait rendez-vous avec Maria Casarès et avec Catherine Sellers. Son corps repose au cimetière du village de Lourmarin. Sa mère s’éteindra en septembre, dans son quartier de Belcourt.   Bibliographie et références:   - André Abbou, "Albert Camus" - Maïssa Bey, "L'ombre d'un homme qui marche au soleil" - Danièle Boone, "Camus" - Jean-Claude Brisville, "Albert Camus" - Jacques Chabot, "Albert Camus" - Arnaud Corbic, "Camus, l'absurde" - Alain Costes, "Albert Camus" - Raymond Gay-Crosier, " Cahier de L'Herne Camus" - Jean Grenier, "Albert Camus, souvenirs" - Daniel Rondeau, Camus, les promesses de la vie" - Heiner Wittmann, "Camus et Sartre"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 20/11/23
"Il faut avoir une très haute idée, non pas de ce que l'on fait, mais de ce qu'on pourrait faire un jour. Sans quoi, ce n'est pas la peine de travailler. Contrairement à ses amis impressionnistes, Renoir est d'un naturel optimiste et confiant, même si, au cours des dernières années, une très douloureuse dégénérescence des articulations le fait terriblement souffrir". Sa vie se lit à la manière d’un passionnant roman d’aventures. Défenseur de l'École de 1830 avec Delacroix, Corot, Daubigny, Millet et surtout marchand des Impressionnistes avec Monet, Renoir, Degas, Manet, Sisley et Pissarro, en revanche, on ignore généralement qu’il a apporté le même soutien indéfectible à cinq peintres de la génération post-impressionniste qui étaient attachés à sa galerie par un contrat moral d’exclusivité. Cette méconnaissance tient pour une part à ce qu’il n’a pas vécu assez longtemps pour assurer leur succès. Ils sont entrés dans son écurie au milieu des années 1890. Il avait déjà dépassé la soixantaine, à un moment où l’impressionnisme commençait tout juste à être reconnu par la critique et par les amateurs d’art éclairés. C’est en 1895 que Monet expose triomphalement chez Durand-Ruel sa série des Cathédrales de Rouen. Quand le galeriste meurt en 1922, après s’être retiré des affaires depuis quelques années, ses poulains n’ont pas eu le temps d’atteindre la grande notoriété. Il a soutenu Manet, Degas, Monet, Renoir, Pissarro et bien d’autres quand ils étaient dénigrés par la critique ou par les instances officielles et il a assuré leur avenir. Au cours de sa carrière de marchand de tableaux, Paul Durand-Ruel (1831-1922) a acheté mille-cinq-cents Renoir, plus de mille Monet, huit-cents Pissarro, quelque quatre-cents Degas, deux-cents Manet. Douze-mille œuvres environ sont passées entre ses mains. Il y eut des marchands de tableaux avant lui. Mais il a créé la galerie moderne et a inventé un métier dont il est l’un des anges tutélaires, comme Georges Petit son concurrent le plus direct, Ambroise Vollard son cadet, ou Daniel Henry Kahnweiler qui disait s’en être inspiré. Il est le seul dont on puisse affirmé qu'il a véritablement inventé le métier moderne de marchand de tableaux. Le reconnaître n'entame en rien le mystère de ce grand bourgeois ultraconservateur, monarchiste, catholique et antidreyfusard qui prit tous les risques pour défendre ces révolutionnaires que furent les premiers impressionnistes, Degas, Manet, Renoir, Corot, Sisley et les autres. Il mit en péril son nom, sa fortune, la stabilité de sa famille pour soutenir un communard comme Courbet, un anarchiste juif comme Pissarro, un républicain modéré comme Monet. Un comportement paradoxal qui tient à son âme de missionnaire. Sa foi artistique, qui puisait son énergie dans sa foi religieuse, lui a permis de tout sacrifier pour soutenir "ses" peintres en leur offrant des conditions de création alors inconnues. Plutôt que de flatter le goût du public, il a choisi d'imposer le sien. Sa vie est un récit souvent épique d'années de lutte sans merci dans les coulisses du marché de l'art, des salons des plus prestigieux collectionneurs aux couloirs des salles de ventes en passant par les plus grands musées et les plus fameuses galeries d'Europe et des États-Unis.   "La peinture, c'est facile quand vous ne savez pas comment faire. Quand vous le savez, c'est très difficile. Si vous avez besoin de moi, je vous prie de me considérer à vous, n'importe ce qu'il arrive. Je serai votre dévoué". Jeune homme, mais issu d'une famille cultivée et aisée, et que le courant du classicisme est encore hégémonique, il prend le risque alors insensé pour l'époque de miser sur un mouvement moderniste, les impressionnistes. Une décision visionnaire et avant-gardiste. Comment a-t-il pu devenir l’inventeur d’une génération d’artistes méprisés par la critique ou par les institutions et peu portés sur la foi ? Il voulait être militaire, il y renoncera pour raison de santé et deviendra galeriste chez son père qui tenait un commerce de papeterie et de tableaux. Comment a-t-il pu supporter le désordre qu’impliquent la fréquentation des artistes et les zones grises du commerce de l’art ? S’il travaille dans la galerie familiale, sa vraie vocation vient plus tard. Il découvre Delacroix lors de l’Exposition universelle de 1855. C’est une révélation. Delacroix a cinquante-sept ans. Il est célèbre et reste insoumis. Ses œuvres témoignent d’une énergie et d’une liberté qui continuent de défier les prudences de l’Académie. En art, Durand-Ruel n’aura jamais la passion de l’ordre et le respect de l’autorité. Il a son propre sentiment, il se fait sa propre opinion, il prend des risques. Il est le fils de Jean-Marie-Fortuné Durand et de Marie-Ferdinande Ruel, qui apporte dans sa dot un commerce de papeterie et articles divers. Jean-Marie-Fortuné Durand, issu d'une famille de vignerons établis à Solers, est marchand de fournitures d'artistes avant de devenir marchand d'art. En mars 1849, son fils Paul passe son examen du baccalauréat et réussit le concours d'entrée de l'École militaire de Saint-Cyr, se destinant à une carrière militaire, mais une grave maladie l'obligea à renoncer à cette école et à rester avec ses parents pour les seconder. Fournissant des articles pour les artistes, ces derniers souvent désargentés lui laissent en garantie leurs tableaux. En 1865, il reprend les rênes de l'entreprise familiale qui représentent Corot et l'École de Barbizon. Au cours des années 1860 et au début des années 1870, Paul se montre un défenseur brillant et un excellent marchand de cette école. Il se tisse rapidement un réseau de relations avec un groupe de peintres qui se feront connaître sous le nom d'impressionnistes. L'aventure commence alors sur un coup de dés.   "Ce que je ferai, ce sera l'impression de ce que j'aurai ressenti. Quant aux peintures, si vous êtes obligés de faire des sacrifices, ne regrettez rien, je vous en ferai bien d'autres". Il côtoie les artistes consacrés par les instances officielles, Bouguereau ou Cabanel, mais aussi les nouveaux-venus de la peinture comme Eugène Delacroix. Il épouse le quatre janvier 1862 Jeanne-Marie-Eva Lafon (1841-1871), fille d'un horloger de Périgueux et nièce du peintre Jacques-Émile Lafon, avec laquelle il aura cinq enfants, Joseph, Charles,Georges, Marie-Thérèse et Jeanne. En 1867, tout en conservant la rue Le Peletier, Paul installe la galerie Durand-Ruel seize rue Laffitte, rue des experts et des marchands de tableaux et qui va rester jusqu'à la première guerre mondiale un des centres du marché de l'art. En janvier 1869, il fonde "La Revue internationale de l'art et de la curiosité" dont il confie la direction à Ernest Feydeau. Dès 1870, il reconnaît le potentiel artistique et commercial des impressionnistes. Sa première exposition d'importance se tient en 1872, toujours à Londres. Il organise alors ensuite des expositions impressionnistes dans ses galeries parisienne, londonienne et bruxelloises, et plus tard à New York. Pendant la guerre franco-allemande de 1870, Durand-Ruel quitte Paris avec ses tableaux pour se réfugier alors à Londres, où, par l’intermédiaire de Charles-François Daubigny, il fait la connaissance de Monet puis de Pissarro. En décembre 1870, il ouvre la première d'une série de dix expositions annuelles de la "Society of French Artists" dans sa nouvelle galerie londonienne, installée au 168 New Bond Street, confiant plus tard la direction de cette galerie à Charles Deschamps, neveu d'Ernest Gambart. De retour en France, il rencontre, en janvier 1872, Alfred Sisley par l'intermédiaire de Monet et Pissarro. En mars de la même année, il rencontre Auguste Renoir. Au moment de son retour, l'une de ses premières expositions parisiennes est celle de la suite Binant, inaugurée en novembre 1871 rue Le Peletier, et qui présente trente-six toiles de scènes tirées de la vie civile et militaire durant le siège de la ville de Paris. Au cours des trois dernières décennies du XIXème siècle, n'hésitant pas à lourdement s'endetter, Paul Durand-Ruel devient l'un des plus célèbres marchands français, et le principal soutien moral et financier des impressionnistes de par le monde. Alors qu'il se trouve dans une situation financière critique, la banque de l'Union générale va soutenir le marchand et lui permettre ainsi de continuer sa politique d'achat auprès des artistes en qui il croit. Cependant l'Union générale fait faillite en 1882 et suite du krach de la banque, Paul Durand-Ruel est mis en demeure de rembourser ses créanciers. Ne pouvant plus subvenir aux besoins de "ses" peintres, il est contraint de vendre à bas prix son stock de toiles de l'École de Barbizon, ainsi que certains tableaux impressionnistes. Sa volonté et sa force de caractère le sauvèrent.   "Qui donc a dit que le dessin est l'écriture de la forme ? La vérité est que l'art doit être l'écriture de la vie. Ils auront beau faire, ils ne tueront pas votre vraie qualité, l'amour de l'art et la défense des artistes avant leur mort. Dans un avenir très proche, ce sera alors votre gloire, car vous êtes le seul qui avez pensé à cette chose naturelle". Mettant fin à ses achats, il décide sagement de faire fructifier ses collections privées. Il expose ce qu’il a acquis. Il entreprend en 1883 une série d’expositions individuelles. Celles-ci, moins onéreuses que les coutumières expositions de groupe, permettent d’appréhender de manière toute nouvelle l’univers d’un artiste et de saisir sa démarche. S’il a dû fermer en 1875 ses galeries de Londres et de Bruxelles, il continue d’envoyer ses tableaux partout où il peut y avoir, à l’occasion d’une exposition, un marché potentiel: Londres, Berlin, Boston. Il expose notamment en 1886 à New York, où il est accueilli par un public plutôt favorable à celui qui a contribué à la célébrité des artistes de Barbizon aux Etats-Unis. Les achats commencent modérément mais, grâce aux contacts de collectionneurs, donnés à son marchand par l’artiste américaine Mary Cassatt, Durand-Ruel est confiant, au point d’ouvrir une galerie à New York sur la Vème Avenue. Petit à petit, le marché américain devient florissant, ce qui a des répercussions en Europe. C’est ainsi que Durand-Ruel organise en 1905 la plus grande exposition jamais faite sur les impressionnistes aux "Grafton Galleries" de Londres, près de New Bond Street, où, dix ans plus tôt, il présentait les artistes d’avant-garde qu’il venait de découvrir et qu’il n’a, dès lors, pas cessé de soutenir. Il se sert des ventes aux enchères pour faire monter les cotes, non sans manœuvres souterraines avec d’autres marchands ou des collectionneurs spéculatifs. Il ne se contente pas de commercer dans sa galerie parisienne, il conclut des accords avec des marchands hors de France. C’est un entrepreneur en art, métier encore honni aujourd’hui par beaucoup d’artistes et d’amateurs de délectations esthétiques qui oublient une évidence. Si personne n’achetait les œuvres et ne les présentait au public, les artistes seraient réduits à la famine et les amateurs alors privés de leurs objets de contemplation puisqu’ils ne parviendraient pas jusqu’à eux. Entre 1891 et 1922, l'année de sa mort, Paul Durand-Ruel achète une quantité incroyable de tableaux, soit près de douze mille œuvres dont plus de mille Monet, mille-cinq-cents Renoir, quatre cents Degas, quatre cents Sisley, huit cents Pissarro, deux cents Manet, quatre cents Mary Cassatt et cent Corot.   "Les premières places ne se donnent pas. Elles se prennent. Le peintre la représente les cheveux coupés en frange sur le front, un visage au teint doré, un nez retroussé, une bouche pulpeuse, habillée d’une robe bleue et de bas à rayures de paysanne. Un véritable délice pour les yeux." Un jour, il décida de décrocher. C'était peu avant le déclenchement de la première guerre mondiale, en 1913. Il avait quatre-vingt-deux ans. En toute amitié, Renoir l'avait encouragé à prendre sa retraite et à transmettre une fois pour toutes le flambeau à ses fils. Une attaque d'apoplexie avait eu raison de sa capacités de résistance alors qu'il mettait la dernière main à ses mémoires. L'esprit de la galerie demeurait intact, à Paris comme à New York, mais le retrait du patriarche ne pouvait rester sans effet. Eu égard à son animosité, le confidence de Mary Cassatt à Mme Havemeyer prenait un sens sérieux: "Les Durand-Ruel se sont améliorés depuis que la main de fer du père ne sévit plus." Le neuf octobre 1918, il rédigea son testament spirituel, profession de foi qui s'achevait par cette parole du Seigneur que le marchand d'art n'aurait pas reniée: "Qui n'est pas avec moi est contre moi." Mais qui alors aurait osé être contre lui ? Ses ennemis étaient morts, ses adversaires convertis. Quant à ses rivaux, Bernheim, Seligmann et Vollard, il les retrouvait, à nouveau comme des partenaires au sein d'un consortium qu'ils avaient formé en 1918. Le vingt juillet 1920 enfin, un décret fit Paul Durand-Ruel chevalier de la Légion d'honneur. Il était temps. Renoir le nommait "vieux chouan." Georges Clemenceau, grand ami de Claude Monet, dira de lui: "De quels tourments Durand-Ruel sauva Monet en lui permettant d'être et de demeurer lui-même à travers toutes les entreprises de médiocrités. Grâces lui soient rendues." À la fin de sa vie, Durand-Ruel écrit dans ses mémoires: "Enfin les maîtres impressionnistes triomphaient comme avaient triomphé ceux de 1830. Ma folie avait été sagesse. Dire que si j'étais mort à soixante ans, je mourais criblé de dettes et insolvable, parmi des trésors méconnus." Il meurt le cinq février1922 dans son appartement au trente-cinq, rue de Rome à Paris. Sept à huit cents personnes assistèrent à ses obsèques en l'église Saint-Augustin. Les plus proches furent admis au caveau familial du cimetière de Montmartre.   Bibliographie et références:   - Lionello Venturi, "Les archives de l'Impressionnisme" - John Rewald, "L'histoire de l'impressionnisme" - Claire Durand-Ruel Snollaerts, "Paul Durand-Ruel" - Pierre Assouline, "Grâces lui soient rendues" - Laure-Caroline Semmer, "Paul Durand-Ruel" - Caroline Le Got, "Durand-Ruel, le pari de l'impressionnisme" - Flavie Durand-Ruel, "Mémoire du marchand des Impressionnistes" - Florence Gentner, "L'Impressionnisme, dans l'intimité de Durand-Ruel" - Caroline Durand-Ruel, "Correspondance de Renoir et Paul Durand-Ruel" - Sylvie Patry, "Paul Durand-Ruel, le pari de l'impressionnisme" - Catherine de Pellissac, "Portrait d'un visionnaire: Durand-Ruel"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 19/11/23
"Mes jambes ne sont pas si belles que ça, je sais juste quoi en faire. En devenant l’égale de l’homme, la femme perd beaucoup. Une femme peut faire tout ce que peut faire un homme, et en plus elle peut faire des enfants. En langue, le genre est particulièrement déroutant. Pourquoi, s'il vous plaît, une table devrait-elle être masculine en allemand, féminine en français et castrée en anglais ?". Pour Anita Berber (1899-1928), travailler c'était surtout imaginer. Elle sent pousser des germes en elle. Des mots éclatent comme ça dans ses entrailles et elle les écrit pour les retenir. Oh, ce n'était point-là de la littérature, elle le savait bien. En revanche, ils allaient alors devenir poésie, charmes et envoûtements car son corps allait les exprimer, les cracher en mouvements. Alors, elle serait chacun des éléments: l'air, le feu, l'eau et la terre. Le papier serait sa scène éthérée et enivrante. Née le dix juin 1899 à Dresde en Allemagne, Anita Berber a choqué et diverti le cabaret et la foule bourgeoise de la république de Weimar jusqu'à sa mort prématurée à l'âge de vingt-neuf ans. Star de cinéma, danseuse nue, "princesse de la débauche" et modèle de peinture d'Otto Dix. Elle est jeune, très belle, libre, avant-gardiste, c’est une œuvre d’art à elle toute seule. Muse, danseuse expressionniste et icône d'une génération en plein désastre. Difficile de saisir en si peu de mots la personnalité complexe et multiple d'Anita Berber. En 1925, Otto Dix réalise son portrait alors qu'elle est totalement dépassée par sa célébrité. Elle n'est plus qu'une artiste perdue parmi ses démons. Droguée, prostituée occasionnelle, bisexuelle, paranoïaque, elle nourrit les scandales et fait les choux-gras de la presse de la république de Weimar. On la déteste autant qu'on l'adule, plus puissante que l'effet des psychotropes dont elle s'abreuve. Artiste de renom, performeuse avant l'heure, elle dansait pour survivre à une époque où tout restait à faire. Entre Berlin, Wiesbaden et Düsseldorf, Anita est une esquisse, une évocation. Le portrait fulgurant d'une femme qui tente péniblement de dépasser sa légende. Danseuse instinctive, elle incarne la décadence aux yeux de ses contemporains et participe pourtant aux bouleversements artistiques et culturels de son temps. Géniale provocatrice, sa vie fut un météore. Elle meurt à l'âge de vingt-neuf ans, seule, abîmée par les drogues et épuisée par la tuberculose. Anita Berber reste encore aujourd'hui une source d'inspiration pour bon nombre d'artistes tels Ingrid Caven, Michael Michalsky, Karl Lagerfeld, Death in Vegas, Nina Hagen ou encore Rosa von Praunheim.   "Ce qu'un homme remarque d'abord à propos d'une femme, c'est si elle le remarque. En Amérique, le sexe est une obsession. Ailleurs c'est un fait". Anita Berber fascine encore aujourd’hui, plus de cent ans après sa naissance. Née en1899, elle incarne la femme libérée de l’Allemagne d’entre deux guerres. Dès son jeune âge, la jeune femme se produit dans les cabarets de Berlin. Provocante, elle est l’une des premières danseuses à utiliser sa pleine nudité dans ses spectacles. Anita développe une dépendance aux drogues, particulièrement l’opium et la cocaïne. On raconte qu’à Berlin,il n’est pas rare de l’apercevoir le nez recouvert de poudre. Utilisant sans gêne sa sexualité, Anita poursuit une quête absolue de plaisir. Bisexuelle assumée, Anita se prostitue à quelques occasions à ses débuts dans les cabarets. Elle vit sans limites, dans une société pourtant rigide, patriarcale et rongée par la crise économique causée par la première guerre mondiale. La république de Weimar vit ses derniers moments. Ainsi que le raconte André Gide, "Berlin a l'air de se prostituer du haut en bas". Gide en sait quelque chose. L'auteur des "Nourritures terrestres" fait régulièrement des escapades à "Berlin-la-Sodome", attiré par son atmosphère de bacchanale frénétique. Il emmène d'ailleurs volontiers avec lui Malraux qui, en 1934, se retrouve avec lui dans un hôtel dont les grooms sont, à sa plus grande stupéfaction, tous plus jeunes et plus "disponibles" les uns que les autres. À Berlin, les partouzes touchent toutes les catégories de la population. Le fils de Thomas Mann, qui découvre cette ville "corrompue" à dix-sept ans, résume en un hymne ironique ce qu'il pense: "Entrez donc, Mesdames et Messieurs, chez moi, ça va fort, ou plutôt ça s'en va à vau-l'eau. La vie nocturne de Berlin, ah mes enfants, le monde n'a encore rien vu de pareil ! Autrefois, nous avons eu une jolie armée, mais à présent, nous avons de jolies perversions. Du vice, encore du vice, rien que du vice, un choix colossal". Les baigneurs, hommes et femmes, enfants et adultes, sont nus dans la piscine de Gartenstrasse, au centre de la capitale. Les clubs où des hommes peuvent danser ensemble, enlacés, sont nombreux malgré l'interdiction officielle de l'homosexualité. De fait, il existe, dans le Berlin des années folles, des centaines de bars fetish où les filles comme les garçons, parfois âgés d'à peine quatorze ans, attendent en buvant de l'alcool. Certaines prostituées sont nues sous leur manteau de fourrure. Des travestis habillés en femme stationnent dans les toilettes pour dames. Des lesbiennes habillées en hommes campent dans les toilettes hommes. Berlin offre le spectacle d'une ville décadente ou émancipée.   "Sans tendresse, un homme est sans intérêt. Les écrivains, les compositeurs, les peintres, mais aussi les artistes comme les réalisateurs et les acteurs entrent dans la même catégorie. Ils doivent être manipulés avec des gants pour enfants, mentalement et physiquement". Mais derrière ce décor de fêtes et de paillettes, le chômage explose. Alors, la belle Anita décide de devenir danseuse de cabaret. Flamboyante, les cheveux rouges, elle danse en pantalons lorsqu’elle n’est pas nue, ce qui est peu commun à cette époque. En parallèle de ses succès comme danseuse, Anita Berber fait quelques apparitions au cinéma, notamment dans des films du réalisateur Richard Oswald. Trois fois mariée, Anita épouse en 1919 un riche héritier, Eberhard Von Nathusius. Elle le quittera pour vivre alors une histoire passionnelle avec une femme, Susi Wanowsky. En 1923, Anita convole ensuite avec son partenaire de scène, Sebastian Droste. Leur union fera scandale et leur vie de débauche les fera bannir d’une partie de l’Europe et se terminera avec le départ de Sebastien pour New York. Et puis soudain, en 1928, Anita quitte notre monde. Elle laisse en héritage une vie où le désir de liberté est absolu, vital, entrant au panthéon des icônes de son époque. Elle a sciemment brisé toutes les conventions sociales et théâtrales de son temps, proclamant ainsi par la suite une théorie pour justifier son comportement provocateur et transgresseur. Elle hantait le quartier de Friedrichstadt, apparaissant dans les halls d'hôtel, les boîtes de nuit et les casinos, rayonnante et nue, à l'exception d'une élégante banderole de sable qui masquait ses épaules décharnées et une paire de chaussures en cuir verni. Un temps, Anita Berber a fait ses entrées post-minuit vêtue seulement de ses talons, un petit singe effrayé qui pendait à son cou, et une broche en argent ancienne contenant de la cocaïne. Sur les scènes de cabaret de Berlin, elle dansait alors des fantaisies érotiques fantasques, inspirées par des concoctions d'éther et de chloroforme, de cognac, d'injections de morphine, et d'une disposition chic, pansexuelle. Ses danses portaient des noms tels que "Cocaïne" ou "Morphium". Les Berlinois, après quelques saisons tumultueuses au début des années vingt, se lassèrent enfin des scandales de la Berber. La grande prêtresse de la décadence chorégraphique est décédée dans la pauvreté en 1928, résultat d'une tentative désespérée de quitter abruptement sa plus chère addiction, le cognac, lassée du champagne.   "Les devoirs sont ce qui rend la vie la plus digne d'être vécue. Il arrive un moment où tout à coup vous réalisez que le rire est quelque chose dont vous vous souvenez et que vous étiez celui qui riait". Anita Berber est la fille d'une chanteuse de cabaret, Anna Lucie Thiem, dite Lucie, et de Félix Berber, premier violon du Gewandhaus de Leipzig qui se mariera cinq fois dans sa vie. Elle a trois ans et demi le huit novembre 1902 quand ses parents divorcent pour "opposition de caractères irréconciliables". À partir de 19066, elle est élevée à Dresde par sa grand-mère maternelle, Louise, dans un confort bourgeois. Elle a six ans et ne voit plus sa mère partie à Berlin, où Rudolf Nelson a embauchée celle ci dans la"revue du Chat Noir", cabaret de l'avenue Unter den Linden. À dix ans, soit un an avant Mary Wigman qui deviendra la promotrice de la danse expressionniste, elle est inscrite dans ce qui devient en 1912 l'Établissement d'enseignement Jacques Delcroze de Hellerau, où est mise en œuvre une pédagogie nouvelle basée sur la rythmique Jacques Dalcroze. En 1915, après que la guerre a éclaté, Anita Berber suit avec sa grand-mère sa mère à Wilmersdorf, une banlieue de Berlin où s'entassent les immigrés de l'intérieur. L'adolescente vit là, rue Zähringer, entourée de femmes, dont ses deux tantes maternelles, Else et Margarete, toutes deux vieilles filles. Tout en se produisant dans des cabarets, elle suit des cours à l'École de théâtre Maria Moissi de Berlin. Elle apprend la danse moderne et la pantomime en même temps que Dinah Nelken auprès de Rita Sacchetto, une actrice adepte d'Isadora Duncan et amie de Gustave Klimt qui, après avoir donné des spectacles de tableaux vivants à travers le monde, a ouvert dans sa villa une école. Elle monte sur scène pour la première fois en février 19166 à la Salle Blüthner, où elle participe à une chorégraphie au côté d'une autre débutante, Valeska Gert. Le chef de la censure Ernest von Glasenapp, qui est présent, préfère celle ci et déclare à propos de la première, "ça va vraiment trop loin". Elle part toutefois en tournée avec la troupe Sacchetto à travers l'Allemagne, Leipzig, Hambourg et Francfort. Sa rousseur naturelle la distingue parmi les nombreuses autres filles.   "Une fois qu'une femme a pardonné à son homme, elle ne doit pas réchauffer ses péchés pour le petit-déjeuner". Elle se produit dès lors en solo à l'Apollo, puis au Wintergarten, sous la direction d'un certain Pirelli, qui bouleverse le style de danse qu'elle a pratiquée jusqu'alors au sein des sages tableaux vivants de Sacchetto. Elle danse sur des musiques de compositeurs contemporains, tels Claude Debussy, Richard Strauss ou Camille Saint-Saëns, mais aussi Léo Delibes. Elle répète auprès d'Hélène Grimm-Reiter dans l'École pour la danse artistique et la culture physique, Kurfürstendamm, là même où sa jeune cadette Leni Riefenstahl réussit à s'offrir quelques cours à l'insu de ses parents. Richard Oswald l'introduit dans le cinématographe en 1918 et elle devient un mannequin recherché par les magazines féminins, une figure des ateliers photographiques Alex Binder et Eberth. La même année, elle fait sa première tournée à l'étranger, en Suisse, en Hongrie et en Autriche. Elle est à Budapest quand l'armistice est signé. Au cours d'une soirée de retour de scène, dans un hôtel de Vienne, complètement ivre, elle se livre pour la première fois en public à une danse alors entièrement déshabillée. Dans une capitale défaite et traversée par la révolution spartakiste, Anita Berber dépense sans compter en vêtements, chapeaux, chaussures et bijoux. Elle habite une suite de l'hôtel Adlon et entretient son image d'excentrique en se promenant un singe sur l'épaule et en s'habillant en homme. Elle lance la mode à la Berber, smoking et monocle. Anorexique, elle consomme éther, chloroforme, opium, cocaïne et cognac. La consommation de poudre lui vaut le surnom de "Reine des neiges". Elle découvre le sadomasochisme et fréquente alors grands restaurants et palaces. Elle a l'habitude de s'injecter de la morphine devant les autres clients. Elle parait une fois dans la salle à manger de l'Adlon entourée de deux jeunes hommes peints, vêtue d'un seul manteau de fourrure noire, qu'elle laisse tomber en prenant le champagne et qu'aussitôt le maître d'hôtel remet délicatement sur ses épaules. Punk avant l'heure, elle se teint les cheveux rouge sang et peint ses lèvres d'un grand cœur noir. La mode berlinoise est à la vedette sexuellement libérée. La rumeur prêtera à celle qui s'honore alors du titre de "mauvaise fille" de nombreuses liaisons saphiques, dont Marlene Dietrich. Anita Berber se met en ménage avec Susi Wanowsky, une femme divorcée d'un haut fonctionnaire de la police, propriétaire d'un bar pour rencontres lesbiennes, "La Garçonne".   "Le sexe est beaucoup mieux avec une femme, mais on ne peut pas vivre avec une femme". Le couple pratique un triolisme saphique avec Celly de Rheidt. Elle est d'une revue de Rudolf Nelson intitulée "Payez, s'il vous plaît" sur la scène du Théâtre Nelson, où triomphera cinq ans plus tard la Revue nègre de Joséphine Baker. Elle se produit sur la minuscule scène de "La Souris blanche", qui appartient à un puissant industriel, Peter Sachse, où certains spectateurs ne se présentent que le visage masqué. Son interprétation de "Morphine", sur la musique d'une valse lente écrite pour elle par Mischa Spoliansky, est un tube repris jusqu'à Paris. En juin 1922, Anita Berber rencontre au cours d'une soirée privée du Casino son prochain partenaire de scène, le poète homosexuel Sebastian Droste, qui, cocaïne aidant, prend aussitôt la place de Susi Wanowsky au poste de régisseur général. Fils de famille hambourgeois, c'est un danseur qui fut membre de la compagnie de Celly de Rheidt, une des maîtresses d'Anita Berber célèbre pour ses mises en scène subversives, plus blasphématoires qu'obscènes. Le spectacle que le nouveau couple met au point sans attendre se veut transgressif à la scène comme à la ville. La scénographie est confiée au viennois Harry Täuber, élève du peintre Franz Cižek, lui-même promoteur d'une pédagogie nouvelle qui laisse l'enfant s'exprimer. Évocation ambiguë du sadomasochisme comme du tabou sexuel qui pèse alors sur un possible métissage, l'entrée du personnage féminin, armé de fouets, se fait entre deux "nègres". À Vienne, Anita Berber a une brève, et incertaine, aventure avec la baronne Léonie von Puttkamer, cocotte extravagante qui fut cinq ans plus tôt l'obsession de Margarethe Csonka, la jeune homosexuelle suicidaire analysée par Sigmund Freud et plus connue sous le pseudonyme de Sidonie Csillag. Les tournées sont l'occasion de rencontres artistiques, en particulier avec Felix Albrecht Harta, Otto et Martha Dix, admirateurs qui n'hésiteront plus à parcourir de longues distances pour l'admirer sur scène. "Si charmante, si adorable, très spontanée et très séduisante" aux yeux de Martha Dix, qui la voit alors pourtant vider en moins d'une heure unebouteille de cognac tout en se maquillant dans sa loge, Anita Berber est peinte par Otto Dix sous les traits d'une vieillarde moulée dans une robe rouge, portrait totalement différent de la vision idéalisée qu'en a alors son épouse.   "Nous dansons la mort, la maladie, la grossesse, la syphilis, la folie, la famine, le handicap, personne ne nous prend au sérieux". À l'occasion, Anita Berber se prostitue, sans gêne, voire par provocation. À Wiesbaden, en 1925, devant ses amis Martha et Otto Dix avec lesquels elle se promène au sortir d'une représentation, elle répond à tout admirateur qui l'aborde: "C'est deux cents marks". Elle justifie cette pratique par le peu que lui rapporte son métier et le prix élevéde ses costumes qu'elle doit payer elle-même. Physiquement épuisée, elle se réfugie à Berlin auprès de son ami, le docteur Magnus Hirschfeld. Elle est hébergée dans une pièce qui sert d'infirmerie. C'est au salon Eldorado, qu'elle s'adonne à la cocaïne. Elle y entend les chansons de rue de Claire Waldoff, qui tient salon avec sa compagne Olgavon Roeder, ainsi que le duo Margo Lion Marlène Dietrich interprétant la chansonnette explicite "Ma meilleure amie". L'ex-actrice essaie de se reconvertir dans le théâtre. Embauchée au Theâtre intime de la Bülowstrasse par Gustave Heppner, elle joue, entre autres rôles, un des multiples personnages dans "Un Jeu de rêve" d'August Strindberg, qui est un hommage à la "Traumdeutung" de Sigmund Freud. La tournée au Proche-Orient reprend à l'automne. Dans la nuit du dix juin 1928, Anita Berber s’effondre dans une boîte de nuit de Beyrouth. Le médecin lui diagnostique alors une "phtisie galopante". Elle doit renoncer à poursuivre la tournée jusqu'à Damas. Son rapatriement en compagnie d'Henri Hofman est un calvaire dispendieux, son état imposant de longues étapes. Arrivée désargentée à Prague au bout de quatre mois, il faut alors qu'une collecte soit organisée dans les coulisses des cabarets de Berlin pour lui permettre d'acheter les billets de train. Hébergée par sa mère, elle est admise à l'hôpital Béthanie, qui accueille les indigents, et reste optimiste, forme des projets, prend soin de ses jambes. Elle meurt moins de trois semaines après son hospitalisation, le dix novembre, à l'âge de trente neuf ans. L'enterrement a lieu sous la pluie, trois jours plus tard, au cimetière Saint-Thomas de NeuKölln de Berlin. Elle est alors enterrée très pauvrement, sans pierre tombale.   "Les mots peuvent blesser et briser les cœurs et les esprits". Madonna et Lady Gaga ignorent probablement tout de la vie d’Anita Berber, l’oiseau de nuit le plus excentrique de l’Allemagne de Weimar, dont le tableau d’Otto Dix, La danseuse Anita Berber, peint en 1925, a longtemps tenu lieu de seul fil mémoriel. Pourtant, elles lui sont redevables d’une même filiation: la scène comme lieu où s’effacent et se réinventent les frontières entre avant-garde, érotisme et provocation. Danseuse, actrice, cabarettiste et poète, Anita Berber fut sans doute la première performeuse de l’histoire de la scène. Une performeuse dont le destin aussi flambant que dramatique semble inséparable des crises de la société allemande d’après-guerre. Érotisme d’après-guerre, Salomé, la dernière perversité. C’est en ces termes que se construisait sa gloire. Cette génération qui a vingt ans en 1918 a été alors marquée au vitriol par la grande guerre et découvre le chaos d’une Allemagne destituée de son Empire, en pleine révolution politique et dans la tourmente économique. Elle doit construire sa liberté dans ce paysage ravagé. La révolte contre l’autorité des pères sera alors volcanique. Anita Berber met alors en scène cette révolte, sans l’assortir d’un discours politique, comme le font les dadaïstes, mais lui donnant la tournure d’un anarchisme subjectif. Lorsque cette femme danse ses danses du vice, de l’effroi et de la folie, elle se danse elle-même. Ce n’est pas de la fantaisie, mais son propre être intérieur qu’elle met à nu devant les spectateurs. Son parcours ressemble à une suite de fuites en avant, chaque provocation en entraînant une autre toujours plus osée, chaque prise de risque visant à lui assurer le maintien de sa notoriété."Je suis une artiste et non une perverse. Vous pensez que je suis folle parce que je poudre de blanc mon visage, que je danse nue et prends de la cocaïne. La raison à cela est que j’ai sans doute alors commencé très tôt à lire Baudelaire et les ouvrages d’Henri Barbusse sur la guerre. Mon partenaire Sebastian Droste a traduit pour moi des textes grecs qui disent que ce n’est pas un vice de montrer son corps nu, car le corps est un cadeau de Dieu". La stabilisation économique a mis fin à la vie nocturne et ses excès. Les nouvelles idoles de Weimar sont alors désormais des reines de jour aux silhouettes sportives et bronzées. Comme la cabarettiste Valeska Gert, sortie de l’oubli grâce au cinéaste Völker Schlöndorf, Anita Berber ne sera redécouverte que tardivement, au cours des années 1980, par ses biographes en quête des derniers témoins des tumultes de Weimar, époque trop aisément regardée comme un âge d’or. Elle incarne sans doute l’esprit d’une génération qui fut la première au XXème siècle à se révolter et à réclamer le droit d’inventer sa propre vie. Une aspiration dont l’écho traversera tout le siècle avecplus ou moins de bonheur et dont s’empareront à leur tour la génération de mai soixante-huit et les postmodernes.   Bibliographie et références:   - R. M. Pettis, "Anita Berber" - Varo Andor, "Anita Berber" - J. Jentchik, "Anita Berber" - Klaus Thomas Mann, "Anita Berber" - Mel Gordon, "Five professions of Anita Berber" - L. Fischer, "Anita Berber, 1918-1928" - U. Scheub, "Anita Berber, göttin der nacht" - Ralf Georg Czapla, "Anita Berber" - Merrill Cole, "Anita Berber, danseuse nue" - L. Guilbert, "Anita Berber ou la danse par le scandale" - Leo Lania, "Anita Berber, a Weimar performance artist"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.  
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Par : le 17/11/23
Dans "L'Emprise", Christine Arven dépeint avec une finesse remarquable le parcours de Laure, professeure dans un lycée d'Aubagne, dont la vie bascule suite à la réception d'un colis mystérieux. Arven, avec un doigté d'écriture féminine, nous plonge dans l'intimité bouleversée de Laure, une femme confrontée à des désirs inavoués et à une soumission librement acceptée. Ce roman se distingue par sa capacité à traiter de thématiques BDSM sans jamais verser dans la vulgarité. L'auteure maîtrise l'art de la suggestion, utilisant la subtilité plutôt que l'explicite, un choix qui enrichit la narration et confère une élégance rare au genre. Les descriptions sensibles et détaillées de l'éveil de Laure à de nouvelles expériences sexuelles et émotionnelles sont traitées avec un respect et une profondeur qui captivent le lecteur. La transformation de Laure, d'abord réticente puis progressivement envoûtée, est un voyage initiatique qui explore les limites entre désir, pouvoir et contrôle. Christine Arven réussit à tisser une histoire où la soumission devient un chemin vers la découverte de soi, loin des clichés souvent associés au BDSM. Elle démontre que la soumission peut être une expérience libératrice et consentie, un aspect souvent négligé dans les représentations littéraires de cette pratique. Le style d'Arven est fluide et accessible, rendant le livre agréable à lire. Sa prose est à la fois riche et facile à suivre, ce qui est une prouesse pour un sujet aussi complexe. Elle sait captiver son lectorat, jonglant habilement entre les scènes intimes et les aspects plus psychologiques du récit. "L'Emprise" est un roman qui se démarque dans le paysage littéraire du BDSM. Christine Arven offre une œuvre sensible et réfléchie, une lecture qui s'adresse autant aux amateurs du genre qu'à ceux qui cherchent à comprendre ses nuances. Ce livre est une invitation à explorer les zones d'ombre et de lumière de nos désirs, dans un cadre de respect et de consentement. Un incontournable pour ceux qui cherchent à appréhender le BDSM sous un angle nouveau et élégant.   Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaires ci dessous
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Par : le 16/11/23
J’ai reçu beaucoup de messages, en direct ou en privé, m’informant que mon écriture plaisait alors, je me suis dit : continuons et voyons où ça nous mène. Sachez d’abord que cette histoire se déroule avant les deux premiers épisodes « Elle s’appelait Géraldine » et « Elle s’appelait Géraldine, l’autre Caroline » que vous retrouverez, normalement facilement, sur ce site. Bref, ça se passe avant l’épisode 1 et 2, c’est mon côté « Star Wars ». Je pense que nous sommes en 1999, je suis alors militant dans une association et deux jeunes femmes, elles aussi étudiantes et militantes, nous proposent, après une réunion de ladite association, d’aller boire un verre ensemble. Frédéric et moi, amis à l’époque, acceptons avec plaisir. J’ai 26 ans, je suis célibataire, une petite alarme se déclenche dans ma tête : « serions-nous en présence de deux femmes attirées par deux hommes ? ». A ce moment-là, rien ne permet de l’affirmer alors, prudence, allons dans un café, Lille est assez bien lotie à ce niveau. Après avoir, facilement, choisi le bar, nous entamons la conversation par notre point commun : notre militantisme. Nous sommes dans une association très militante donc, comme d’habitude, le débat s’enflamme (dans le respect, bien sûr) et quelques divergences d’opinion entre nous apparaissent mais rien ne permettant d’entraver la bonne humeur et la bière belge. La serveuse, que je connais, commence à discuter avec moi. Je l’aime bien, toujours souriante, charmante et bienveillante. Son regard et, j’imagine, son intérêt, glisse doucement vers Frédéric qui, lui, n’était jamais venu ici et ne la connaissait donc pas. Je me souviens du regard de Fabienne lors de cette tentative d’intrusion : le regard noir de celle à qui l’on veut piquer sa proie (alarme niveau 2). La serveuse comprend le message d’un œil un peu aigri et repart derrière son zinc ramasser ses verres en même temps que sa déception. Cette scène, à la fois pénible et heureuse, me laisse à penser que Fabienne a choisi son homme (pour la soirée ou plus) et que Sylvana m’a été « attribuée » lors d’une discussion secrète pendant un passage aux toilettes (voici donc pourquoi, Mesdames, vous y aller toujours à deux !). Il ne me manque plus qu’un détail pour confirmer mon intuition : une proposition d’un « dernier verre » au domicile de l’un ou de l’une d’entre nous. Ça n’a pas tardé. Au bout d’un moment, les filles nous demandent si nous habitons loin et s’il serait possible de prolonger la soirée chez l’un ou l’autre (alarme niveau 3) : contextuellement, Frédéric et moi avons chacun un appartement relativement près du bar, un simple passage dans le métro lillois nous permettra d’y être en 10 minutes. Le mien étant plus grand et mieux adapté à la situation, on se dirige donc vers Fives (NDLA : un quartier de Lille). Pour la petite histoire, c’est ce même appartement qui accueillera Géraldine quelques mois plus tard pour une soirée -dont le lecteur aguerri se souvient sûrement- mémorable (cf. Episode 1). Si votre mémoire est bonne, je possède un lit d’appoint, apte à accueillir les amours débutants en dehors de MON lit. Pour décrire un peu le lieu, j’ai 50m² (à l’époque, c’était encore à peu près jouable de se loger à Lille) : Une grande salle à manger, une grande chambre, une cuisine et une salle de bain/WC, le tout en longueur, comme beaucoup d’habitations lilloises. La grande chambre peut largement accueillir le groupe. Ici siège un lit 2 personnes, un canapé convertible 2 personnes, 2 fauteuils assortis au canapé, une table basse et une télévision, peu utilisée. Je sors quelques boissons de mon frigo, les amène à mes hôtes et essaie de changer de conversation, le militantisme étant peu compatible avec la séduction. J’ai quelques affiches de films dans ma chambre et la discussion part donc dans le monde de Quentin TARENTINO et autres génies. J’ai sorti de la bière et quelques alcools forts (vodka, whisky). Les filles m’indiquent que je veux les enivrer pour mieux profiter d’elles, je leur réponds qu’à priori, notre discussion dans le café et dans le métro aurait dû suffire à les saouler et que je ne leur apporte là qu’un moyen pacifique de clore le débat. Mon humour fait mouche : Sylvana me regarde avec, dans les yeux, une tendresse qui me laisse entrevoir un espoir ou, au pire, une espérance (alarme niveau 4). A ce niveau de l’histoire, je sens poindre en vous, cher lecteur, une certaine impatience faite de martinet, de fesses qui claquent et de cris de douleurs. Patience, mon ami, patience. C’est Frédéric qui a fait glisser la soirée dans un autre monde. Lui aussi pratiquait le BDSM, on avait même pratiqué ensemble plusieurs fois. Cela entretenait la pratique car trouver une femme BDSM, surtout à cette époque, était une aventure compliquée. Donc, comme je le disais, c’est Frédéric qui a tout déclenché. « Tu sais où est mon briquet ? », me demanda-t-il comme si j’étais son intendant. Je lui répondis que non, je ne le savais pas, n’étant pas fumeur (et ne l’étant toujours pas). C’était un beau briquet, un Zippo, que son frère lui avait offert récemment pour son anniversaire. N’étant pas d’un naturel inquiet, Frédéric fouilla simplement sa veste et abandonna sa recherche, sachant pertinemment que, si je le retrouvais, je n’irais pas aussitôt le mettre en vente sur « le bon coin », ce site n’existant pas encore. Mais, curieusement, la présence de cette veste le perturbait, il se dirigea donc vers mon armoire pour s’en débarrasser. Et c’est là que ce qui aurait pu devenir un drame arriva : l’armoire en question contenait mes fringues (normal), une couverture et une couette pour le lit d’appoint (normal) et un martinet, 4 paires de menottes, des cordes, des bougies et quelques sex-toys (normal ?). Impossible de détourner le regard de mes hôtes, déjà intriguées par cette entrée en matière pour le moins indélicate. Oui, j’aime le BDSM, et vous le savez si vous me lisez, mais j’ai aussi une vie hétérosexuelle des plus banales qui me pousse, parfois, à côtoyer le sexe opposé pour des raisons plus… biologiques. Et cette soirée devait en être une, ce ne fût pas le cas. Enfin, pas entièrement. Etant à MON domicile, dans MA chambre, devant MON armoire, je ne pus nier que ce matériel était le mien. Je tentai maladroitement de chercher une raison mais mon bafouillage et, surtout, ma gêne (on est 1999) essayaient de fuir, au moins mentalement, la scène hallucinante qui se jouait chez moi, et ça ne pouvait pas m’aider à être clair dans mes propos. Les deux femmes étaient amies, à priori de longue date, peut-être même amies d’enfance. Leurs regards complices depuis le début de la soirée ne laissaient planer aucun doute à ce sujet. Après m’être emberlificoté dans des explications dont le niveau de crédibilité approchait la température de mon frigo, j’essayai de me raccrocher à quelque chose, à un regard (celui de Frédéric était perdu dans l’armoire, cherchant sans doute à analyser son geste : il savait que le « matériel » était dans ce meuble), celui de Fabienne était dans celui de Sylvana et vice-versa. Seul mon verre de whisky m’apportait un peu de soutien et de contenance, je le bus d’une traite pour essayer de contenir une irrésistible envie de faire mes bagages, de quitter l’Europe, de m’installer au Canada, au milieu des grizzlys et de chanter du Céline Dion un pancake à la main. Le regard de Sylvana croisa le mien au moment où je rouvris les yeux (car c’était un très bon whisky). Curieusement, à l’heure où je m’attendis à entendre un « bon, on va rentrer, merci pour le verre » et autres charabias visant à cacher la gêne occasionnée, elle lança une phrase non dénuée d’intérêt pour la suite : « Tu pratiques depuis longtemps ? » « Où est ma bouteille de whisky ? », pensais-je aussitôt. Je me rassis dans le fauteuil, près de l’armoire coupable, pris un temps pour remettre mes organes en place, Frédéric me servit un whisky. On était ami, à l’époque et il savait que j’en avais besoin. Une nouvelle discussion démarra donc. Frédéric dit adieu à son armoire chérie et s’assit à côté de Fabienne sur le canapé. Il avait, lui aussi, compris que la soirée avait changer de thème. Quelques explications plus tard, je retrouvai chez ma compagne nocturne le même regard qu’avant l’incident : de la tendresse en barre et j’étais prêt à y goûter. Une demande émana de Fabienne : « on peut voir ton matériel ? ». Ok, je sens poindre un intérêt mais attendons, passons d’abord le niveau de l’alarme à 5 et voyons ce qui se passe. J’avais quelques sex-toys, achetés récemment (des soldes monstres dans mon sex-shop habituel) non pas pour mon plaisir personnel mais pour une éventuelle soumise future. D’ailleurs, ils étaient encore sous blister. Les jeunes femmes les regardèrent sans pour autant y voir un grand intérêt. Par contre, les menottes avaient l’air de les intéresser. Je sortis les clés d’un tiroir pour leur signifier que le jeu était permis et les voilà parties dans un essayage fait de rire et de complicité. Oui, elles se connaissent depuis longtemps, c’est certain. La récréation passée, la discussion pris une tournure plus directe : quel rôle aimerions-nous jouer ? Pour être le plus simple possible, Fred et moi étions switch mais lui était encore en recherche. Il ne le savait pas encore. Cette nuit lui apportera peut-être quelques réponses. De leur côté, nos gentes damoiselles laissaient planer le suspense. Sylvana me prit par la main, comme pour m’emmener quelque part mais, en fait, elle se rapprocha de moi, s’assit sur mes genoux et m’embrassa « comme au cinéma », un baiser long, délicat et fougueux. Va-t-on finalement finir la nuit en mode vanille ? Point du tout. Un autre objet avait attiré l’attention de ma compagne : un jeu de cartes, 52 cartes et 2 jokers. « Et si on jouait à un jeu ? ». La saga Saw n’ayant pas encore commencé, je ne pris pas mes jambes à mon cou mais caressa délicatement celui de ma partenaire d’un soir. Donc, pour les deux du fond qui n’ont pas suivi, cette phrase signifiait que les deux femmes en question étaient switch. Dans le jargon, on appelle ça un Bingo car on peut multiplier les scénarios et les possibilités. Sylvana mélangea les cartes et les posa sur la table, faces cachées. « Voici les règles, annonça-t-elle d’un ton autoritaire : Nous allons tous tirer une carte en même temps et la retourner à mon « top ». Chaque carte aura ses conséquences : Le pique représente le martinet Le trèfle représente la main (fessée) Le cœur représente la bougie Le carreau représente un « tripotage intime » Quant aux valeurs, elle représente le nombre que vous subirez si vous perdez (2,3,4... le valet 11, la dame 12, le roi 13 et le terrible as représentant le 14). Pour le carreau, ce chiffre correspondra aux secondes. J’étais stupéfait. Fabienne me rassura : « c’est un jeu auquel on joue souvent. Nous l’avons inventé il y a des années ». Je comprenais mieux son assurance. « La dernière règle à connaitre est la suivante : si vous piochez le joker, vous devrez subir tout ce que vous avez pioché avant » La tension était palpable. Frédéric et moi nous étions donnés rendez-vous le matin même pour aller en cours, qui n’avait lieu que le matin, l’après-midi étant consacré à la recherche de stage (et nous avions déjà nos entreprises). Nous avions donc passé l’après-midi en ville (oui, les mecs font aussi du shopping). Par la suite, chacun était rentré chez lui et nous nous étions retrouvé le soir même pour la fameuse réunion. Aucun d’entre nous ne se serait doutés, en se levant le matin, finir dans un suspense sauce BDSM. Après avoir signalé que 104 gouttes de cire, ça pouvait faire beaucoup (maximum si l’on tire tous les cœurs), la maîtresse du jeu m’indiqua que cela n’était jamais arrivé et que le joker tombait relativement tôt. Elle avait raison. Nous fîmes un essai « blanc » et, en effet, la 7ème carte fût un joker. Une question me vint vite : « et si on pioche le joker en première carte ? » « Ça te coûte une vie », lança-t-elle à la volée. Elle venait, en fait, d’inventer cette règle pour pimenter la soirée. Explications : nous démarrons tous avec 5 vies : Un joker trouvé = mini-séance de torture comme indiqué plus haut + une vie en moins. Celui, ou celle, qui n’a plus de vie est exclu du jeu et deviendra l’esclave de son partenaire de ce soir. J’étais donc en concurrence avec Sylvana. Joli challenge. J’avais donc, c’est le cas de le dire, les cartes en main pour passer une bonne soirée. Je souhaitais, secrètement, jouer les deux rôles dans la soirée, je ne fus pas déçu. Fabienne tira le premier joker : comme elle n’était pas novice dans ce jeu, elle se leva, retira ses vêtements, tous ses vêtements pendant que Sylvana retirait les cartes de la table basse. Et y installa la condamnée. Une table, 4 pieds et une quadrupède : Le calcul était vite fait. Nous participons tous à la séance d’attache : les jambes sont encordées et les mains menottées : rapide, pratique, efficace et jubilatoire au plus haut point. Nous faisons les calculs, les 4 symboles sont présents mais le nombre est faible. Restons positifs, on a de quoi s’amuser. Dernier détail, Sylvana retire son écharpe légère pour bander les yeux de Fabienne. « Bon sang, mais bien sûr, me dis-je à l’intérieur de mon cerveau cerné par l’excitation et les effets des whisky précédents, nous sommes trois bourreaux potentiels et, par cette subtilité aveugle, Fabienne ne pourra pas savoir qui lui inflige les douleurs récoltées. Je dois de toute urgence ranger ce jeu dans mes favoris (alors que je n’avais pas encore d’ordi à l’époque). » Je vis dans le sourire de Sylvana une certaine fierté d’avoir ajouté cet élément, celui de Fabienne, par contre, semblait lui dire « espèce de petite coquine ». Nous étions entre gens de bonne compagnie. Les cartes qu’a tirées Fabienne sont sur le sol, dos tourné et nous allons chacun piocher une carte et lui faire subir la sanction liée. Je commence : 7 de trèfles, je dois fesser la prisonnière. Sylvana annonce « 7 de trèfle ». Je fis mon office avec, dans l’idée, de ne pas frapper trop intensément pour ne pas, à mon tour, souffrir trop si par « malheur » je perdais aussi mais avec la certitude de l’anonymat qui, quoi qu’il arrive, me garantissait l’absolution. Les petits sursauts de Fabienne, à chacun de mes coups, m’envoyer un message clair : vivement que je perde. Les deux autres, spectateurs de la scène, prenaient leur pied, eux aussi. Vint le tour de Frédéric qui tombait sur une bougie de « 12 » : une dame de cœur. La victime se débâtit, en vain, et je vis mon ami très attentionné lorsqu’il fallut, comme le veut la tradition, lui enlever les gouttes qui avaient séché. Un peu de tendresse, en somme. Sylvana, avec sa carte « martinet », ne fit pas dans la dentelle. Les coups étaient nets et clairs. Elle nous indiquait clairement son choix : je vais vous faire mal si vous vous retrouvez à sa place. Message reçu. On continue ? C’est Frédéric qui eût la dernière carte de ce premier round : martinet 11. Il fit de son mieux pour ne pas trop abimer ce cul qui, se disait-il, lui serait destiné à un moment ou un autre de la soirée. Une fois terminé, nous détachâmes la femme dont les seins, bien que plaqués sur la table depuis 10 minutes, pointaient clairement en direction de nos yeux et qui semblaient réclamer vengeance. Fabienne demeura nue pour la deuxième partie. A chaque tirage, notre cœur battait la chamade. Impossible de résister à la tentation d'espérer soit de toucher un joker, soit de voir un autre le faire selon les circonstances et, il faut bien l’avouer, l’excitation. Cette partie fut un peu plus longue et le joker se fit attendre. A la 9e carte, ce dernier tomba, mal, très mal pour moi : j'étais le second condamné de la soirée. Alea Carta Est : les cartes en sont jetées. Je pris la même position que Fabienne quelques minutes auparavant, après m’être déshabillé. La sensation de se faire manipuler par 3 personnes qui vous attachent à une table est absolument grandiose. Je suis le centre d'intérêt du moment. Ça promet. Mes 8 cartes sont étalées sur le sol. Je les vois encore, pas longtemps. Une écharpe vient me bander les yeux. Dès lors, mes oreilles sont attentives. Une carte est tirée : directement un as de pique, 14 coups de Martinet et je ne sais pas qui va officier. Le premier coup me laisse entrevoir une partie de la réponse. Il est relativement violent. Aucun doute, c'est une des 2 filles, soit Sylvana qui a clairement planter le décor dans le round précédent, soit Fabienne qui se venge du même round. Au bout des 14 coups, j'ai déjà bien mal et je sais qu'il me reste encore 7 cartes. Parmi ces 7 cartes 2 seront des carreaux. Les mains correspondantes me semblent clairement féminines mais je peux me tromper tant il est vrai que les hommes peuvent être aussi délicats que les femmes dans ces circonstances. A la fin, lorsque je lorsque l’on me détache, je ne pense qu’à une chose : me venger. Je comprends le regard précédent de Fabienne, nous sommes désormais compagnons de souffrance. Je n’en aurais pas l'occasion : au bout de la 6e carte, je perds le 3e round. Il me reste 3 vies. Comme Fabienne, je suis demeuré nu pendant le jeu, pour ne pas perdre de temps. Au début du 4e round, je sens qu'une main me caresse délicatement le dos. C'est Sylvana qui marque son territoire, m’imaginant sans doute bientôt sans vie. Elle me fait aussi comprendre que la suite de la nuit sera, elle aussi, agréable. Quelle belle soirée ! Sylvana perdra cette quatrième manche. Elle devra payer un lourd tribut : de plus de 50 gouttes de cire de bougie : atroce mais tellement jubilatoire que je ne puis m'empêcher d’être déjà excité au plus haut point. La question se pose : Va-t-on finir ce jeu ? Pas sûr, Fabienne se décide enfin à embrasser son prétendant, en pleine séance de torture de Sylvana, pendant que je lui caressais l’entre-jambe (un dix de carreau, de mémoire). Frédéric, seul à être encore habillé, ne s’en laisse pas conter et entreprend désormais de rattraper son retard, tant sur le plan vestimentaire que sexuel. Sylvana tend l’oreille. Elle comprend que quelque chose se passe. Je lui retire son écharpe. Ses yeux assistent, impuissants, à cette scène surréaliste. Nous n’existons plus. Nos deux partenaires de soirée sont partis dans un autre monde et je sais que la mienne espère la même chose. Oui, mais elle est attachée. Je lui caresse, à mon tour, le dos, sorte de retour sur investissement précédent. Elle se débat, pensant que je vais abuser de la situation. Je lui tripote, tendrement, le sexe, pour lui envoyer un message de paix. Elle accepte de signer ce traité, fermant les yeux pour partir dans ces cieux où vous partez, parfois, mesdames, sans nous emmener, simple instrument du plaisir que nous sommes mais tellement heureux d’y participer. J’embrasse goulument ma prisonnière, désormais volontaire. Je sens ses mains sur mes cuisses, car les menottes laissent une certaine liberté de mouvement. Elle tente d’atteindre mon sexe mais je le lui refuse pour le moment. Je vais d’abord lui procurer du plaisir. Je change de côté et attaque « le sanctuaire des sanctuaires », hommage au grand Tarantino, pile sous l’affiche de Pulp Fiction, conjecture parfaite. Fabienne, retirant un morceau de mon ami de sa bouche, décide de s’enquérir de l’état de sa compagne. Elle se rend compte, comme dans certains contes qui se racontent, que le compte à rebours vers l’extase est déjà entamé pour ma partenaire et décide de retourner à son occupation première afin de garantir la rigidité de l’organe qui, si tout se passe bien, lui permettra dans un certain temps, d’atteindre, elle aussi, l’extase. « A la fin de l’envoi, je touche », le génial Edmond n’aurait pas démenti, tant la scène était belle. Sylvana était l’extase personnifiée. Elle reprend désormais sa respiration. Je sais que je ne suis pas forcément un spécialiste de la jouissance linguale mais les circonstances ont joué en ma faveur : je dois absolument faire durer le plaisir. Avant de détacher ma partenaire, je prends mon temps et une vodka. Je suis désormais debout devant ma prisonnière et elle se rend compte que, moi aussi, je suis prêt pour partager une extase avec elle, surtout avec la vision que nous avons sur Fabienne délicatement occupée à entretenir la flamme de mon ami sans pour autant lui surchauffer la mèche. Je lui détache les jambes et me dirige vers les menottes. A peine la première main est-elle désentravée que cette dernière se précipite aussitôt vers ma partie intime afin de rattraper son retard préliminaire. Surpris par cette sympathique initiative, je me retrouve en grande difficulté pour gérer l’autre menotte. Sylvana le comprend et me retire les clés de ma main tremblante de désir et se détache seule. Nous sommes désormais deux êtres libres et prêts à partir dans le train de l’extase. Ce sera un wagon couchette. Mon lit est confortable, vieux mais très confortable, j’y invite ma princesse d’un soir. Dans ces moments, nous, les hommes, bien que recherchant la jouissance, voulons absolument faire durer le plaisir, prendre notre temps. Ces moments sont rares, alors profitons-en. Nos voisins de pieux font une pause. Apparemment, Fabienne est très douée et Frédéric ne veut pas quitter le wagon trop tôt. C’est leur phase tendresse à eux. On se colle l’un à l’autre mais on ne touche pas aux jouets, trop instables pour le moment. Ça ne dure pas longtemps. Frédéric, lui, est un expert en langue. Il est temps pour lui de faire ronronner sa partenaire et cette dernière n’est pas déçue du voyage. Nous non plus, nos oreilles enchantées par ce doux chant rajoutent de la couleur à ce tableau déjà bien garni. Sous ma couverture, une forme monte et descend. Sylvana, elle aussi, s’y connait en langue. Je me concentre : « surtout ne pas venir, pas maintenant ». Une grande affiche de la série FRIENDS trône au- dessus de mon bureau. J’essaie de penser à cette série que j’adore afin de me déconnecter de la scène mais rien n’y fait. Une dernière pensée pour Chandler et sa bande et je décide d’arrêter là les préliminaires qui, jeu inclus, durent quand même depuis près d’une heure. Je retire ma partenaire de ma bite et décide d’entreprendre ce que nous cherchons tous dans cette pièce, la fin de l’acte 1. Préservatif ? Ok ! Excitation de ma partenaire ? Ok. Elle se met instinctivement à 4 pattes, mais sans la table cette fois. Riche idée. J’ai ainsi une vue sur l’autre scène. A priori connectée à sa comparse, Fabienne se met dans les mêmes dispositions, les deux amies se regardent et se préparent à jouir ensemble. Hors de question de rater le coche, d’un seul regard, Frédéric et moi-même décidons de synchroniser nos montres qui, pour le moment, affiche midi pétante. L’acte de pénétration est sacré, le sexe féminin est un sanctuaire, c’est Samuel L. Jackson qui le dit. J’y entre donc avec respect. Un soufflement extatique m’indique que le seuil est franchi. Je peux donc visiter les lieux, agréables au plus haut point. Tout, dans cette scène respire l’extase, les fesses de ma partenaire, sa position, les respirations de ces demoiselles, entre douleur et plaisir, le regard de Fabienne plongeant dans les yeux de son amie et, parfois aussi, dans les miens. Frédéric, tout en contrôle, me regarde parfois avec, au fond des yeux, une question : « Alors, on y va ? ». Pour être honnête, à ce moment, je ne sais pas si nos invitées comptent rester pour la nuit ou pas. Y aura-t-il un acte 2 ? En fait, peu importe. Sylvana a déjà commencé à faire des allers-retours avec ses hanches pour me signifier qu’il était temps. Oui, il était temps. Le départ est donné et notre concentration a laissé place à une envolée lyrique digne des plus grands opéras. Ce qui est certain, c’est que ce fût un grand moment. Inoubliable. La preuve : je vous le raconte plus 20 ans après. Des instants magiques, comme la vie vous en offre parfois, au détour d’une réunion militante. Je regarde l’heure : il est un peu plus de minuit. C’est bientôt le dernier métro. Sylvana, collée à moi dans un moment de répit, remonte la couverture sur elle. Frédéric prend celle de l’armoire pour protéger sa belle. Elles n’ont pas eu besoin de demander si elles pouvaient rester. Nous étions bien. Et maintenant, on dort ? Pas tout à fait, on boit un verre, on allume la télé car c’est l’heure de la diffusion de 3 épisodes de FRIENDS, sur Canal Jimmy, une chaîne du câble. Oui, nous sommes en plein dans le succès de cette série légendaire et j’ai la chance d’avoir un média qui la diffuse en VO. A la fin des épisodes, tout le monde est fatigué (oui, le shopping, c’est épuisant) Chaque couple rejoint sa bulle, parfois perturbée par des initiatives nocturnes salutaires car réveillant à la fois la libido du partenaire et celle de l’autre duo. Magique, je vous dis. Magique.   Vous comprendrez aisément qu’il n’était pas question de se dire « adieu » après cette soirée. Nous échangeâmes nos numéros et j’allais grandement le regretter mais ça, c’est une autre histoire. Si vous voulez la connaitre, j’attends vos commentaires.
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Par : le 15/11/23
Episode 1 : Infâme mixture mais délicieux rāmen Mon Maître plaisante à la vue de mon air dégoûté par l'aspect fort peu engageant de la mixture. -  « Assaisonné avec quelques gouttes de sperme, est-ce que serait plus facile à avaler, salope ? » Maintenant mes « hallucinations » me reprennent. Le flacon se met à scintiller. Manquait plus que ça. Ces scintillements bleu-jaunâtres me donnent le mal de mer. -  « Allez, courage ! Dis-toi que c’est pour sauver le monde » Au moins il sait me faire rire… Bon ben, quand il faut y aller… J’avale d’une traite ce flacon d’eau boueuse, que le Professeur a apporté. Beurk ! C’est infect ! J’espère que le Professeur ne se trompe pas et que sa théorie n’est pas qu’un pur délire. Je connais Streptomyce Avermitilis, ce surprenant micro-organisme qu'il découvrit autrefois dans le sol d'un terrain de Golf Japonais. Une découverte qui lui valut la gloire, le prix Nobel, puis récemment le dénigrement pour des prises de position qui ont été perçues comme une menace pour de puissants intérêts politico-financiers. Les médias et leurs meutes de fact-checkers ne font pas de cadeau à ceux qui sortent du rang. Il m’assure que les eaux croupies prélevées lors de notre séjour à Fushimi Inari grouillent d’une version mutante, qu’il a baptisée Streptomyce Avermitilis Inari (*). Il est persuadé que dans les temps préhistoriques ces micro-organismes vivaient en symbiose avec les zébralyvox et jouaient un rôle essentiel dans leur métabolisme et peut-être dans leur reproduction. Le symbiote du symbiote… Ils émettent des filaments, comme les zébralyvox, et sont le siège d'une forte activité électrique, nous explique-t-il, comme pour nous convaincre du bien fondé de son hypothèse. Tout cela me paraît un peu tiré par les cheveux. D’un autre côté, ces scintillements qui m’ont guidée à Fushimi Inari, je les ai bien vus. Je n’ai pas rêvé. Je ne suis pas folle. C’est comme si mes symbiotes voulaient me faire comprendre quelque chose. Après tout, que sait-on du métabolisme des zébralyvox, basé sur l’électricité?  Quasiment rien. Alors, ce ne serait pas la première fois que la nature nous surprendrait par son inventivité. Depuis la pandémie, je considère avec une grande méfiance la parole des médecins, auxquels je vouais pourtant autrefois une confiance aveugle. Quand la confiance est brisée elle est très difficile à reconstruire. Mais le Professeur est différent. En mon fort intérieur, je le sens honnête et compétent. Ce n’est qu’une intuition, mais je le ressens. Mon intuition m’a quelques fois trompée, mais bien plus souvent j’ai amèrement regretté de ne pas m’être fiée à elle. Le Professeur semble pressé de rejoindre Tokyo, mais devant l’insistance de mon Maître il accepte néanmoins de dîner avec nous. Les restaurants sont rares et il y en a peu qui sont ouverts le soir à Nikkō. Partout, nous trouvons porte close, ou une longue file d'attente, jusqu'à ce que nous trouvions enfin une place dans un restaurant de rāmen. Il s'agit d'un bouillon de nouilles, agrémenté de viande, d'oignons et d'œufs. Simple, mais très bon. Voilà qui va, je l’espère, faire passer le goût infect que j’ai encore en bouche. Malheureusement, les tables basses de cet établissement modeste, pas du tout conçues pour les touristes, sont très inconfortables pour la morphologie Européenne. Je ne sais pas comment me mettre, aucune position ne m'étant agréable. J'ai mal aux jambes, mal au dos. Je suis quelque peu déstabilisée par l’enthousiasme du Professeur. Il croît dur comme fer au succès du pangolin fou. Pour ma part, j'y crois de moins en moins. Où est donc passé mon optimisme d'antan? Suis-je devenue pessimiste ? Ou trop réaliste? Pour tout dire, je pense que cette histoire va mal finir et que le pangolin fou est une utopie qui n'a quasiment aucune chance face aux puissants intérêts qui ont corrompu notre société avec l’assentiment, ou tout au moins la passivité, d’une majorité de la population. Autant combattre une armée moderne avec des arcs et des flèches. Pendant le repas, le Professeur se risque à poser quelques questions sur la manière dont nous vivons notre relation. Mon Maître lui répond avec une délectation non feinte. Cela me réjouit, car je sens à travers ses mots le plaisir qu'il prend dans notre relation. Il est rare qu'il me témoigne directement ses sentiments et ces quelques moments pendant lesquels il exprime sa satisfaction me comblent de bonheur. Pour ma part, je reste silencieuse, les yeux baissés. A table, une esclave baisse les yeux et ne prend pas la parole sans y avoir été invitée. C'est la règle. Enfin, du moins, c’est Sa règle, celle qu'il m'impose - la seule qui compte finalement, tant il est vrai que les relations Maître/esclave recèlent une multitude de variantes. Ce silence imposé a l'avantage de renforcer considérablement ma perception. Quand on n'a ni  le droit de parler, ni de croiser les regards, on écoute, bien attentivement, on enregistre, on décèle l’information non verbale transportée par la moindre variation d’intonation. Lorsque mon Maître m'ordonne de remonter légèrement ma jupe, pour montrer au Professeur qu'aujourd'hui, comme chaque jour, je sors sans culotte, je m'empresse d'obéir, en m'efforçant de rester discrète pour ne pas attirer l'attention des autres clients. La sensation instantanée de chaleur au niveau de mes joues ne me trompe pas: je rougis fortement et cela se voit certainement. Episode 2 : Zébralyvox gémellaire, le cauchemar des sadiques  De retour à l'hôtel, mon Maître ne tarde pas à retirer sa lourde ceinture en cuir ce qui déclenche instantanément une montée de stress. Depuis que nous avons atterri au Japon, il m'a frappée à plusieurs reprises avec cette redoutable ceinture, et il cogne dur. Mais je n'ai pas le choix, je suis là pour son plaisir après tout, et puis de toute façon il ne me demande pas mon avis. Je m'empresse de me mettre en position pour recevoir les coups, bien cambrée. - "Non, pas comme ça, salope. Je vais te frapper la chatte ce soir. Allonge-toi sur le dos, jambes en l’air, bien ouverte". Il me tend une serviette dans laquelle il me conseille de mordre, pour atténuer mes cris, car ça va faire très mal. Il ne tient pas à ce que j'affole tout l'étage... Dès le premier coup je ne peux m'empêcher de resserrer les cuisses, dans un irrépressible réflexe de protection, ce qui me vaut une belle engueulade. Je dois engager toute ma volonté pour les maintenir ouvertes. Qui ose dire qu'une soumise n'a pas de volonté? A partir du sixième coup, les sensations s'atténuent brutalement. Pas de doute: les zébralyvox ont déjà migré vers ma chatte et déployé leurs filaments pour détourner l'influx nerveux. Incroyable! Ils n'avaient encore jamais réagi de manière aussi rapide. J'en informe immédiatement mon Maître, car mes cris et mes larmes lui sont indispensables pour mesurer l'impact des coups et éviter d'aller trop loin. Je ressens encore les coups, mais ils ne me font pas mal.   Bien que son tempérament sadique en soit certainement contrarié, la nouvelle le réjouit. Cela ouvre des perspectives encourageantes. Le Professeur avait donc raison, l'infâme mixture qu'il m'a faite avaler a un effet. Comment ais-je pu douter? Je me prends à reprendre espoir. J'ai parfois l'impression d'être une girouette, oscillant entre pessimisme et optimisme. Mais peut-être est-ce le lot de beaucoup d'humains même si peu osent l'avouer. Je doute fort que cette découverte vaille au Professeur un nouveau moment de gloire. Au contraire, je suis persuadée que si elle était révélée il serait arrêté et condamné pour mise en danger de la démocratie. Je me prends à penser que si les zébralyvox naturels se reproduisaient comme nous l’espérons et entraient en symbiose avec l’humanité entière, ils représenteraient un vrai cauchemar pour les sadiques et les masos. Cela obligerait la communauté bdsm à s’adapter, à se réinventer… Mais pour l’instant ce n’est pas notre principale préoccupation.   Episode 3: Chienne au pied du lit Je me réveille au milieu de la nuit, le clitoris en ébullition, comme s’il était parcouru par des dizaines de micro-courants électriques. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je sens le plaisir monter sous pression comme dans une cocotte minute. Je n'avais jamais éprouvé une telle sensation. Et puis j'explose dans des hurlements de plaisir, réveillant mon Maître par la même occasion ! - "Tu t'es encore masturbée, salope ?" Oui, je sais que la masturbation m'est à présent interdite, mais impossible de lui répondre. Ce tsunami de plaisir m'a complètement désorientée. Alors qu'il détache la courte chaîne qui relie mon collier d'esclave au pied du lit, et m'ordonne de me redresser et de m'allonger sur le lit pour recevoir une bonne correction, je m'efforce de me concentrer pour arriver à sortir quelques mots, pour lui expliquer que je n'ai pas désobéi, que je ne me suis pas touchée.   Message bien reçu ! La punition redoutée se limitera cette fois à une succession de gifles magistrales. Pour m'aider à reprendre mes esprits, m'assure-t-il. En effet, c'est efficace ! Mon Maître prend beaucoup de plaisir à me gifler et cela déclenche souvent une puissante érection. Cette fois ne fait pas exception et dans la foulée je reçois l'ordre de présenter mon cul pour recevoir la bite. Après tout, je suis là pour lui servir de vide-couilles. Comme à chaque fois je suis traversée de sensations contradictoires, inconfort, humiliation et pourtant infini bonheur de donner du plaisir. Dès que mon cul a reçu la précieuse semence, je remercie chaleureusement mon Maître. Une esclave bien éduquée remercie toujours: être enculée est un honneur et elle le sait. Mais pas de protocole creux chez nous, pas de remerciements prononcés sans conviction. Mes paroles sont sincères, elles viennent du fond du coeur. Toujours! Je reçois l'ordre de retourner à ma place, allongée nue sur le sol, et mon collier est à nouveau relié au pied du lit. Cette fois mes poignets sont menottés dans le dos. Précaution supplémentaire pour s'assurer que je ne me masturberai pas. Est-ce qu’il doute de ma parole ? Mon Maître me gifle à nouveau et éteint la lumière. Pas de préliminaires, pas non plus de  câlins après le sexe. C'est bestial, c’est brutal, et pourtant cela m'excite d'être traitée ainsi, de sentir le plaisir qu’il y prend...   Episode 4: Retour à Tokyo Au petit matin, mon Maître m'annonce que nous allons retourner immédiatement à Tokyo.  Il y a encore tant de lieux à visiter dans les environs de Nikkō, mais il lui paraît prudent de retrouver le Professeur rapidement pour avoir un diagnostic du phénomène en cours et faire les analyses qui s'imposent. Un avis que je partage amplement, mais peu importe - il ne me demande pas mon avis. Par chance, il reste encore quelques places dans le Spacia X. J'adore ce train! Au départ de Nikkō, les vastes vitres panoramiques m'offrent un spectacle inimaginable en Europe: les employés de la compagnie ferroviaire se sont alignés sur les quais et s'inclinent pour saluer respectueusement les voyageurs en partance. Dans le train, je sens à nouveau mon clitoris s’électrifier. Même pas le temps de prévenir mon Maître, je sors à toute vitesse une serviette de ma valise et je mords dedans de toutes mes forces pour atténuer les hurlements de plaisir qui ne tardent pas à surgir. Je n’y parviens qu’imparfaitement. Mais les japonais savent rester discrets, ne pas montrer leur étonnement face à une salope qui hurle de plaisir dans le train… Le Professeur est un peu surpris de nous voir de retour de sitôt. Comme mon Maître me l'a ordonné, je me déshabille immédiatement après les salutations et je reste bien entendu silencieuse pendant la dégustation du thé matcha. C'est mon Maître qui lui explique ce qui s'est passé et s'enquiert de son avis.   Episode 5 : Dans les profondeurs du chaos renaît l'espoir Le Professeur déteste perdre du temps et parler pour ne rien dire. Nous rejoignons très vite l'université Kitasato, où nous retrouvons le jeune homme qui nous fait entrer discrètement par une porte dérobée. Il semble encore plus inquiet que l'autre fois. Il doit se dire que l’on va finir par se faire remarquer et que quelqu’un va nous dénoncer aux Brigades de Défense de la Démocratie. Pas de temps à perdre. Je retire ma jupe et m'apprète à m'installer dans le dispositif d'imagerie quand je reçois une sacrée baffe. - "Retire ton haut, connasse !" Dans ma précipitation, je m'étais dit que, puisque les zébralyvox sont dans mon clitoris, pas dans mes mamelles, je pouvais gagner du temps. Grave erreur ! Penser au plaisir des hommes doit occuper à chaque instant l'esprit d'une esclave bien éduquée. J'ai encore beaucoup à apprendre. Je préfère quand mon Maître m'appelle par mon prénom, Ysideulte, mais je dois me faire une raison... Maintenant je me prénomme salope, chienne, connasse... Je m'installe toute nue dans la machine, cuisses bien ouvertes pour ne pas gêner les mouvements rapides des têtes Doppler à couplage quantique qui s'activent autour de ma chatte - le dernier cri de la technologie. La localisation des zébralyvox est difficile et nécessite de la fusion multicapteurs. Mais elle nettement plus rapide cette fois. Le Professeur sait exactement où chercher : dans mon clitoris ! Ils ont l’air tranquilles, fixés sur les fibres nerveuses. Ils vibrent de manière synchrone ce qui permet de les détecter au Doppler. Rien de nouveau. Bizarre… Le Professeur s’adresse à mon Maître : « Si vous le permettez, on va la laisser en observation et enregistrer les images » Il a bien compris que ce n’est pas moi qui décide… « Oui, bien sûr. Il vaudrait mieux l’attacher pour qu’elle ne bouge pas ». Quel pervers ! Ils s’éloignent et me laissent seule, attachée dans la machine d’imagerie. Je les entends discuter à voix basse dans le fond de la salle, mais je ne peux ni les voir, ni comprendre ce qu'ils disent. Je crois qu’ils prennent un café pendant que je me morfonds dans cette machine. Fidèle à son tempérament pervers mon Maître m'a écarté les jambes au maximum lorsqu'il m'a attachée. Ca tire fort sur les ligaments! La position est inconfortable et, immobile, nue, j’ai de plus en plus froid. J’espère que ça ne va pas être trop long. Si je pouvais me masturber, peut-être que ça déclencherait quelque chose. J’aurais dû suggérer l’idée. Là, attachée, impossible de m’auto-stimuler. Les heures passent, lentement, très lentement... Je suis frigorifiée et ankylosée quand des sensations commencent à me parcourir le clitoris. Les picotements causés par les décharges électriques finissent pas me faire hurler de plaisir. Les trois hommes accourent. J'assiste à un spectacle incroyable sur l’écran de l’appareil d’imagerie, commenté en direct par le Professeur. Les deux paires de zébralyvox ont déployé un complexe réseau de filaments interconnectés au cœur duquel chaque individu a déposé une boule d’une sorte de liquide visqueux. De puissants éclairs éclatent entre nœuds opposés du réseau, là où se sont positionnés les zébralyvox.  Je me demande s’ils fusionnent ainsi leurs esprits, comme dans Cocoon. Le summum du plaisir sexuel ! Le plaisir délivré directement dans les neurones, sans intermédiaire. Les quatre boules fusionnent rapidement en une seule. Peu à peu, une multitude de Streptomyces Avermitilis Inari vient s’agglutiner à la surface de la boule et commence à la mettre en mouvement. C'est comme un complexe mouvement de convection, d'allure chaotique - un brassage des patrimoines génétiques qui semble aléatoire mais dont la structure cachée finit par se dessiner sous forme d'oscillations autour d’un attracteur double. - "On dirait un attracteur étrange !" - "Pardon?" me demande le Professeur, qui visiblement ne connaît pas le concept. L'occasion pour moi de lui faire un mini-cours de théorie du chaos. L'attracteur étrange. L'ordre caché dans les profondeurs du chaos. Si on m'avait dit qu'un jour j’étalerais ma science devant un prix Nobel ! - "Attention, si vous la branchez sur certains sujets, vous ne pourrez plus l'arrêter" prévient mon Maître.   Dans certaines circonstances, la fille timide se transforme en une intarissable bavarde... Un attracteur double, régi par les lois du chaos, qui engloutit tout sur son passage. Je viens d'assister en direct à la naissance d'une nouvelle paire de zébralyvox. Une structure gémellaire qui restera intriquée pour la vie. Ce n'est même pas encore un embryon, je ne sais pas exactement ce que c’est, mais il porte tant d'espoirs à mes yeux que je sens des larmes de bonheur couler sur mes joues. à suivre Contexte (*) L’histoire se situe dans la seconde moitié de notre décennie, la France étant à présent membre de la Suprême Alliance Démocratique, une puissante fédération de démocraties modernes et progressistes. Pour en savoir plus sur le contexte social, humain, et technologique, la liste de mes articles précédents se trouve ici : https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).    
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Par : le 15/11/23
"Le monde se fait rêve et rêver devient monde. Nous rêvons de voyager à travers l’univers, l’univers n’est-il donc pas en nous ? Il est certain que la conviction se trouve infiniment renforcée dès l'instant où une autre âme accepte de la partager. La nature de la maladie est aussi obscure que la nature de la vie". Novalis (1772-1801), de son vrai nom Georg Philipp Friedrich von Hardenberg, représente une sainte image de la littérature allemande, l’icone de la pureté même. Et sa fleur bleue qu’il chercha partout de part le monde reste un idéal européen d’utopies merveilleuses. Mais derrière cette lumière projetée se trouvent les mystères de Novalis. Qui est ce songeur de rêves magiques qui amis en route tous les pèlerins de l’Orient, tous les assoiffés d’amour éternel. ? Lui, sorte de licorne enchantée passée dans la poésie européenne, il était l’élu, celui qui sait et marche vers la sainte lumière. Mort à vingt-huit ans, dégageant une grâce surréelle, il sera ainsi comparé à un Mozart des lettres, la joie en moins. Le romantisme n’a jamais produit d’écrivain et d’œuvres si pures, si apparemment simples et lisses, si mystérieuses aussi. Ses œuvres et ses amours étaient imbriqués, inaccomplis tous deux. De lui il ne reste que "Les Disciples à Saïs", son pseudo-roman "Henri d’Ofterdingen", restés inachevés tous deux, "Les Hymnes à la Nuit", "les Chants spirituels", des "Fragments", un bref "Journal" et quelques lettres. Mais ses œuvres, ses amours, sa présence et sa mort ont eu tout le rayonnement profond d’une opération magique sur le romantisme, dont il reste et demeure la rosée même, ce souffle de l’ailleurs, cet appel vers le haut. Il exerce une présence douce et fraîche comme la bonne ombre des arbres qui tremblent pour nous. Ce vent qui les remue doit être le souffle de pureté de Novalis. Novalis est aussi bien dans sa vie que dans ses écrits une aspiration vers le haut, le sublime, un élan pur tendu vers l’infini. Une harmonie fragile et parfaite émane de ses vers, leur simplicité de fleurs dressées. Orphée au doux sourire il est donc passé très vite. Novalis s’appelait en fait Georg Friedrich Philip von Hardenberg. Il était né le deux mai 1772 dans un très vieux château médiéval de sa famille à Oberwiederstett, bâtisse pleine de rumeurs depuis le XIIIème siècle, d’étangs noirs, d’arbres sous le vent. Enfant chétif, avec une frairie de neuf frères et sœurs, il semble après bien des maladies ne renaître que vers neuf ans. À onze ans il sait le grec et le latin. Plongé tout le temps dans la lecture de contes et de poèmes, il traversait son enfance en rêvant. Ses années d’apprentissage se font d’abord à Iéna en 1770, puis en 1791 à Leipzig. Mais il n’apprendra vraiment qu’à l’Université de Wittenberg. La suite est l’histoire de deux amours, Sophie von Kühn, "l’âme de ma vie et la clé de mon propre moi", rencontrée en 1974 et morte en 1797, et qu’il verra toujours en pensée. Et puis les années Julie, Julie von Charpentier.   "Le saint frisson de la mélancolie, le sortilège, en nous, du souvenir, ont opéré profondément à fraîchir notre ardeur". La mort de ses amis, de ses frères, l’accompagne tout au long de son court chemin. Lui, de plus en plus transparent, s’en va vers l’épuisement. Les rencontres avec Goethe, avec Schlegel, sa renommée grandissante, ne l’apaisent pas. Il mourra de "manière si douce et si sereine" que ses amis pensaient voir partir un saint. C’était le vingt-cinq mars 1801 à Weissenfels, dans l’après-midi. Il avait demandé des livres, à son frère de jouer du piano, et il s’endormit doucement pour toujours. "Je veux mourir joyeux comme un jeune poète", écrivait-il. Sa légende lumineuse pouvait commencer, ses écrits d’un Orphée tendre vont la renforcer. "Le poète le plus pur de tous, le poète absolu", allait vivre dans le monde occidental comme le plus beau de nos fantômes. Une de ses œuvres est particulièrement bouleversante, car elle marque le cheminement d’un être. Il s’agit de son journal intime écrit depuis le 31ème jour, (18 avril 1797), jusqu’au 110ème jour, (6 juillet), de la mort de Sophie. Dans cette montée vers le dépassement nous tenons une des œuvres les plus hautes du romantisme: "À mesure que la douleur sensible cède et s’atténue, le deuil spirituel grandit et l’affliction spirituelle s’accroît en moi, une sorte de désespoir paisible s’élève toujours plus haut. Le monde me devient toujours plus étranger. Les choses autour de moi, toujours plus indifférentes. Et à mesure, tout se fait alors maintenant plus clair en moi et dans ce qui m’entoure". D’où vient l’attrait de la poésie contemporaine pour Novalis ? Sans doute de cette pureté originelle que notre époque recherche avec nostalgie, et errance. Aussi de cette manière qu’à Novalis de dépasser le réel, de voir par-dessus l’avenir radieux avec sa vocation brûlante d’éternité qu’il irradie. L'arrière-plan, c'est le XVIIIème siècle expirant, le siècle du rationalisme de la bourgeoisie combattante, victorieuse et consciente de sa victoire. Alors qu'à Paris, les doctrinaires rêvaient avec une cruelle et sanglante rigueur les possibilités du rationalisme jusqu'à leurs dernières conséquences, dans les universités allemandes, un livre après l'autre minait et détruisait le fier espoir en la toute-puissance de l'entendement. Napoléon et la réaction intellectuelle étaient déjà dans une proximité angoissante, après une nouvelle anarchie déjà en décomposition, s'annonçait le retour à l'ordre ancien. Iéna à la fin du XVIIIème siècle. Juste un incident alors dans la vie de quelques hommes.   "Les blessures existent , d'un mal éternel. Nous avons tous au cœur une tristesse divinement profonde qui demeure, et qui fait de nous tous un même flot. Et de façon mystérieuse, nous, dans, ce flot, nous allons nous jeter dans l'océan immense de la vie au plus profond de Dieu". La terre entière résonne de batailles, d'effondrements de sociétés entières, mais dans une petite ville d'Allemagne, quelques jeunes gens se réunissent et se proposent de créer à partir de ce chaos une nouvelle culture harmonieuse et universelle. Ils s'attaquent intempestivement à cette tâche, avec cette naïveté incompréhensible et follement hardie qui n'est donnée qu'aux hommes maladivement conscients, et même à ceux-là, seulement pour une seule chose de leur vie, et même dans ce cas, seulement pour quelques instants. C'était une danse sur un volcan, un rêve brillant et improbable . De nombreuses années plus tard, le souvenir de cette époque devait vivre encore dans l'âme d'un spectateur comme quelque chose de confus et paradoxal. Car malgré la richesse de ce qu'ils avaient rêvé et semé, "il y avait néanmoins quelque chose de pourri dans l'ensemble". Il s'agissait de construire une tour de Babel spirituelle, mais il n'y avait que de l'air pour tout fondement. Elle devait s'écrouler, mais dans sa chute tout s'est effondré chez ses constructeurs. Friedrich Schlegel a écrit une fois que la Révolution française, la théorie fichtéenne de la science et le Wilhelm Meister de Gœthe étaient les trois grandes tendances de l'époque. Des hommes appelés à être des hommes d'action ont dû se taire, s'épuiser jusqu'à la mort ou bien sont devenus de simples utopistes qui passèrent leur vie dans les virtualités courageuses de la pensée. Des hommes qui de l'autre côté du Rhin seraient devenus des héros tragiques n'ont pu vivre ici leur destinée que dans la poésie. La constatation de Schlegel est donc, si l'on tient compte de l'époque et des circonstances, étonnamment juste et objective. Il est même étonnant qu'il accorde tant d'importance à la révolution, car pour la vie spirituelle de l'Allemagne, Fichte et Gœthe étaient réellement les grandes tendances de la vie authentique, alors que la révolution avait à peine une signification concrète. Puisqu'on ne pouvait penser à un progrès extérieur, l'énergie des meilleurs s'est orientée vers la vie intérieure, et bientôt "le pays des poètes et des penseurs" dépassa tous les autres en profondeur, en finesse et en intensité spirituelle. Mais par cela même, l'abîme qui séparait les sommets de la base devenait de plus en plus grand. C'était en vain que ceux qui arrivaient en haut étaient pris de vertige devant la profondeur des abîmes et qu'ils avaient le souffle coupé par la rareté de l'air des hauteurs. La descente était déjà devenue impossible, car tous ceux qui étaient restés en bas vivaient dans des siècles depuis longtemps dépassés, et il était tout aussi inconcevable de les élever pour y construire une base plus large et plus solide. il n'y avait plus alors que le chemin qui continuait vers la hauteur, jusqu'à la solitude mortelle.   "L’extérieur est un intérieur élevé à l’état de mystère. Le rêve est un bouclier contre la régularité, la monotonie de  la vie, il est un libre divertissement de notre imagination enchaînée qui mélange alors toutes les images de la vie et interrompt le sérieux continuel de l’adulte par un joyeux amusement d’enfant". Tout semblait disloqué. Chaque sommet se dressait dans un espace vide. Déjà, l'effet du rationalisme était dangereux et dissolvant. Il détrônait, au moins sur le plan de la pensée, toutes les valeurs établies et la seule attitude courageuse de défense était une réaction affective, en dernière instance tout aussi atomisée et anarchique. Et lorsque les fières armures des deux combattants furent détruites par les mains de Kant, il semblait qu'il ne restait rien qui eût pu introduire un ordre dans la masse croissante de connaissances nouvelles et dans la profondeur obscure. Seul Gœthe y est parvenu. Dans cette mer d'individualismes arbitraires et déchaînés, son culte tyranniquement conscient du moi est une île merveilleusement florissante. Tout autour de lui l'individualisme dépérissait, se décomposait en anarchie des instincts, mesquinerie perdue dans les détails et les états d'âme, renoncement appauvrissant. Lui seul est parvenu à trouver un ordre en et pour lui-même. Il a ainsi eu la force d'attendre tranquillement l'instant où son bonheur lui apporterait la plénitude, mais aussi la force de refuser avec une froide indifférence tout ce qui était dangereux et menaçant. Il a su mener son combat sans jamais mettre en jeu l'essentiel ni jamais abandonner rien d'essentiel dans ses traités de paix et ses compromis. Ses conquêtes étaient telles que sous son regard les déserts se transformaient en jardins, et lorsqu'il abandonnait, ce qu'il perdait ne faisait que renforcer et rendre plus harmonieux ce qu'il continuait de posséder. Et néanmoins, en lui aussi s'agitaient toutes les forces déchaînées de l'époque, et ses propres foudres maîtrisaient en lui des titans plus dangereux peut-être que les démons qui luttaient en ceux qui étaient précipités dans Novalis et la philosophie romantique de la vie. Il a fait face à tous les dangers et les a tous vaincus. Il a vécu toutes les souffrances de la solitude mais a organisé sa vie de manière à être toujours seul. Toute résonance venant de l'extérieur était pour lui un gain surprenant, un hasard heureux, mais toute sa vie a été une nécessité à la fois grande, cruelle et glorieuse que toute renonciation devait enrichir autant que toute acquisition.   "Assurément, nous vieillirions plus vite sans les rêves, si nous ne considérons pas le rêve comme un don immédiat du ciel, du moins est-ce l'exquise tâche et un amical compagnon dans le pèlerinage vers la tombe". Il est certain que ce serait la manière la plus profonde de parler des préromantiques que de raconter en détail ce que Goethe a représenté pour chacun d'entre eux à chaque instant de leur vie. On entendrait alors des ivresses exaltées de victoire et des tragédies muettes, d'immenses épanouissements, des aventures risquées et des voyages à la dérive, et on entendrait surtout les deux cris de combat fondus en un seul: arriver jusqu'à lui et le dépasser. Il est vrai que l'ensemble, bien qu'éparpillé sur toute l'Allemagne, n'était au fond qu'un salon littéraire, la création d'un groupe d'écrivains fondée sur une pensée sociale. Les personnalités les plus indépendantes et les plus individualistes s'y trouvaient réunies. Chacun d'entre eux avait atteint, par des chemins longs et difficiles, le point où il pouvait enfin voir la lumière du soleil et où s'ouvrait devant lui un vaste horizon. Chacun avait souffert toutes les tortures d'un homme abandonné dans le désert, assoiffé de culture et de communauté, les tragiques et douloureuses extases d'un individualisme tendu à l'extrême. Ils sentaient que le chemin qu'ils avaient parcouru, et avant eux, toute jeune génération de l'Allemagne en train de s'éveiller, menait au néant. Et presque en même temps, ils voyaient tous la possibilité de dépasser le néant vers l'être,de se libérer de l'anarchie littéraire qui leur était imposée par les circonstances pour s'orienter vers des buts fertiles et créateurs. Peu de temps avant eux, Goethe avait atteint ce but. Et peut-être cette réussite a-t-elle été pour cette génération l'aide décisive qui les a sauvés de cet énervement permanent, désorienté, dissolvant, qui avait détruit depuis un demi-siècle les plus grands esprits de l'Allemagne. Aujourd'hui nous appellerions probablement culture ce qu'ils cherchaient, mais eux, lorsque cela s'est présenté pour la première fois comme fin possible et salvatrice, ont trouvé des milliers de formules poétiques pour le décrire et ont vu des milliers de chemins pour s'en rapprocher. Ils savaient que chacun de leurs chemins devait y mener. Ils sentaient qu'il fallait assimiler tout l'imaginable, vivre tout le vivable pour que "l'Église invisible" qu'ils avaient vocation de créer devienne pleine de richesses et embrasse le monde. Il semblait qu'une nouvelle religion allait naître, panthéiste, moniste, déifiant le devenir, née des nouvelles vérités et des découvertes des sciences naturelles.   "La poésie plutôt que la poudre. Un mot, une phrase contiennent des charges explosives, susceptibles de libérer leur énergie latente lorsque s'offre l'occasion, qui servira de détonateur". Mais Novalis voyait avec la même clarté ce que Gœthe avait dû sacrifier pour y parvenir, et toute sa nature se révoltait contre la prétention de reconnaître cette solution comme la seule possible. Lui aussi avait comme fin la dernière harmonie de Wilhelm Meister et il voyait avec la même clarté que Gœthe à quel point étaient dangereux les commencements et les chemins de cet itinéraire. Il croyait que Gœthe s'était appauvri en atteignant le but et que ses sacrifices avaient dépassé ce qui était indispensable pour y parvenir. C'est ici que la voie du romantisme se sépare de celle de Gœthe. Tous deux cherchent l'équilibre des mêmes forces opposées, mais le romantisme exige qu'aucune force ne perde en intensité pour obtenir l'harmonie. Son individualisme est plus dur, plus entêté, plus conscient et plus pur de tout compromis que celui de Gœthe. Mais les romantiques veulent atteindre l'harmonie dernière précisément en poussant cet individualisme jusqu'à ses limites extrêmes. La poésie est leur éthique, et la morale leur poésie. Novalis dit une fois que la morale est fondamentalement poésie et Friedrich Schlegel penseque toute originalité authentique et originelle constitue déjà comme telle une valeur morale. Et néanmoins leur individualisme ne doit pas conduire à l'isolement. Novalis a dit: "Notre pensée est dialogue, et notre sensibilité sympathie". C'est le rêve archaïque de l'âge d'or. Mais leur âge d'or n'est pas un trésor des époques anciennes définitivement perdu qu'on ne rencontre plus que dans les beaux contes, c'est au contraire la fin, le but, et c'est le devoir de chacun de l'atteindre. C'est cela la "fleur bleue" qui doit être recherchée partout et toujours par les chevaliers rêveurs, c'est cela le Moyen Age qu'ils adorent avec ferveur, c'est cela le christianisme qu'ils professent. Il n'y a rien que l'homme ne saurait atteindre, le temps doit arriver où rien ne sera impossible. "On accuse les poètes d'exagérer, a dit Novalis. Il me semble cependant que les poètes n'exagèrent pas assez. Ils ne connaissent pas les forces qu'ils maîtrisent ni les mondes qui doivent leur obéir". Novalis est le seul poète de l'école romantique. Ce n'est qu'en lui que toute l'âme du romantisme est devenue chant et seulement chez lui de manière exclusive. Les autres, si on peut dire qu'ils étaient poètes, n'étaient que des poètes romantiques. Le romantisme ne leur a donné que des thèmes nouveaux, a changé seulement leur orientation, ou les a enrichis.   "Nous avons à être non pas simplement des hommes, nous devons aussi être plus que des hommes. L’homme est en somme tout autant que l’univers. Ce n’est rien de défini mais il peut et doit en même temps être quelque chose de défini et d’indéfini". Mais ils étaient déjà poètes avant de découvrir en eux ces nouveaux sentiments et le sont restés même après s'être détournés de tout romantisme. La vie et l'œuvre de Novalis, il n'y a aucun moyen d'éviter ce lieu commun qui est la seule formule adéquate, constituent une unité inséparable et c'est précisément en tant que pareille unité qu'elles sont un symbole du romantisme dans son ensemble. On dirait que la poésie romantique, offerte et perdue dans la vie, a été sauvée par sa vie et serait devenue par cela même une poésie plus pure et plus authentique. Il n'y a pas de tentative romantique qui, sur ce point, ne soit restée pure tentative, mais leur volonté nécessairement fragmentaire d'unité n'est restée chez aucun des romantiques si fragmentaire que chez lui, qui dut mourir précisément lorsqu'il commença à créer. Et néanmoins il est le seul dont la vie n'ait pas laissé derrière elle seulement un bel amas de ruines duquel on peut déterrer quelque morceau merveilleux pour se demander, étonné, quelle a pu être la bâtisse dont il a peut-être jadis fait partie. Ses chemins l'ont tous conduit au but, et ses questions ont toutes trouvé une réponse. Tous les fantômes et tous les mirages du romantisme ont trouvé ici une incarnation. Il a été le seul que les feux follets du romantisme n'aient pas pu attirer dans des marais sans fond car ses yeux étaient capables de voir dans chaque feu follet une étoile et parce qu'il possédait des ailes pour la poursuivre. Il a été celui qui a rencontré la destinée la plus cruelle, et lui seul a été capable de croître dans cette lutte. De tous ces gens qui voulaient dominer la vie, il est le seul qui ait réussi à forger la sienne et à en faire une œuvre d'art. Mais lui non plus n'a pas trouvé une réponse entièrement adéquate à sa question, car il interrogeait la vie et c'est la mort qui lui a répondu. Peut- être est-ce encore plus grand de chanter ainsi la mort que la vie. Mais ils n'étaient pas partis en quête d'une telle chanson. C'est la tragédie du romantisme que seule la vie de Novalis ait pu alors devenir poésie. Sa victoire est une condamnation à mort de toute l'école. Car tout ce avec quoi les romantiques voulaient conquérir la vie ne suffisait que pour une belle mort. Leur philosophie de la vie n'était qu'une philosophie de la mort, leur art de vivre un art de mourir. Car leur désir d'embrasser l'univers tout entier faisait d'eux des esclaves de toute destinée, peut-être Novalis ne nous paraît-il si grand et si entier que parce qu'il est devenu l'esclave d'un maître invincible.   "Les fleurs, les arbres, tout poussait avec force, tout verdissait avec vigueur. Il semblait que tout avait reçu une âme. Tout parlait, tout chantait". Le treize mai 1797, cinquante-six jours après la mort de Sophie, car le journalintime du poète s’ordonne à partir de ce décès, Novalis fait bel et bien l’épreuve d’une "vision" sur la tombe deSophie. Dans son journal, il raconte cette journée. Levé à cinq heures du matin, le poète s’acquitte de tâches diverses avant de recevoir par la poste une lettre du cadet des Schlegel accompagnée de la traduction toute fraîche du "Songe d’une nuit d’été" et de "Roméo et Juliette" par August Wilhelm Schlegel. Il y connaît alors une angoisse et une détresse intenses auxquelles succèdent un sentiment de plénitude, de joie et d’éternité, ainsi que la "vision" de Sophie, l’amenant à célébrer la puissance de la nuit. Les termes par lesquels l’auteur décrit brièvement son expérience dans son journal sont ceux-là mêmes que l’on retrouve dans le troisième hymne. Il achève le récit de sa journée par ces mots: "Shakespeare m’a donné beaucoup à penser". Dans la mesure où l’enchaînement de la lecture de Shakespeare et de la visite au cimetière est sans intervalle, on peut supposer que cette lecture a constitué l’influence la plus décisive, ou à tout le moins la plus immédiate, sur l’expérience fameuse du mois de mai 1797. Le théâtre shakespearien, évidemment augmenté de nombreuses réminiscences littéraires et philosophiques, a alors probablement libéré en Novalis un "regard" mystique. L’étroitesse des liens qui se tissent entre la mort de Sophie, la lecture de "Roméo et Juliette", l’expérience personnelle et solitaire d’une "vision", et l’écriture des "Hymnes à la nuit" est évidente. Mais les trois années qui séparent cette journée de la publication dans l’"Athenäum" nous permettent de supposer que l’écriture a été laborieuse, maintes fois reprise. Novalis est réputé pour sa poésie "nocturne", que l’on associe, et à tort, à une dimension d’invisibilité. Des "Fichte-Studien" au "Brouillon général" en passant par les "Disciples à Saïs", Novalis ne cesse pourtant d’insister sur la dimension visible de l’expérience. Dans ses fragments, il espère ainsi la venue d’une "machine sensiblement perceptible", corps-organe de la connaissance. Ce monde lumineux, ce règne des métamorphoses et multiples variations, cette chatoyance infinies des couleurs que les "Disciples à Saïs" célèbrent, doivent être laissés là. Sans raison, il se laisse happer par l’obscurité.   "Mon amour s'est transformé en flamme, et cette flamme consume peu à peu ce qui est terrestre en moi". La nuit qui est de prime abord proclamée par Novalis, et appelée de ses vœux, c’est ce qui, contrairementà la lumière, est ineffable et rend possible l’oubli. Comme chez Shakespeare, la nuit est un manteau ("Mantel") protecteur, elle est la promesse de laisser là les souvenirs, de ne pas se rappeler, de n’être que l’enveloppe sur laquelle s’enlève la mémoire du monde. D’où le passage de la mélancolie à la joie. La nuit tient alors sa promesse, et sa bienveillance est due au fait qu’elle purifie la lassitude des images diurnes et historiques. Les rêves d’enfance, les joies trop brèves de la vie, tous ces fragments de l’histoire d’un moi ne sont sans doute pas annulés, mais ils s’inscrivent sur les contours d’un champ neutre, asubjectif, anhistorique. Le visage, qui n’est le visage de personne sinon de la totalité du sensible. Chez Novalis, le visage infiniment bouclé de la matrice nocturne voit le moi voyant. Seule l’image est dotée d’yeux. Espace sauvage et jamais entièrement habitable, la nuit est le lieu où doit s’établir l’existence en sa fuite du jour. Cette fuite du diurne est aussi bien un affrontement, car dans le jour c’est en fait la nuit qui se donne. La nuit doit être affirmée dans sa pleine positivité. La nuit est un monde nouveau qui doit se gagner. On ne se laisse pas voir facilement. C’est à un travail de conversion qu’il faut s’exercer, et les deux premiers hymnes ont habilement préparé le terrain au troisième hymne. On sait cependant que le troisième hymne est en réalité le premier. Cela signifie aussi que quelque chose échappe au travail et à la préparation. L’angoisse signale une venue, et quelque chose vient en effet. En l’occurrence, quelque chose de peu remarquable communément. La nuit tombe. Mais pour Novalis, dont l’esprit résonne encore de l’appel tragique des amants shakespeariens, cette nuit va brusquement réaliser et produire effectivement la transmutation complète des valeurs que Juliette exigeait, un monde nouveau va apparaître. La survenue du nocturne va ainsi perturber entièrement le sens du deuil, et c’est en cela que Novalis fait une expérience "mystique". On voit combien Novalis est hésitant par rapport à la lumière. Bien qu’il l’ait restaurée après la vision mystique, accordant que la nuit ne reçoit d’efficace que dans un jeu complexe avec la lumière à laquelle il prêtait ses bras, la lumière de l’ancien monde se voit à présent évacuée. Puisque ce fut l’unique rêve, toute nouveauté ne peut être que toute nouveauté diurne, alors insignifiante au regard de la nuit.   "Le rêve nous apprend d’une manière remarquable la subtilité de notre âme à s’insinuer entre les objets et à se transformer en même temps en chacun d’eux". L’activité des dernières années de Novalis est alors plus intense qu’elle ne l’a jamais été. Qui plus est, il se fiance à nouveau, avec Julie von Charpentier. Et deux semaines déjà après la vision, un enthousiasme subit pour la philosophie, non sans lien avec le caractère événementiel de ce qu’il a vécu, fait son apparition. De santé fragile depuis sa naissance, Novalis côtoie la maladie, la sienne ou celle de ses proches, depuis toujours. Il allait se marier avec Julie von Charpentier lorsque sa phtisie s'intensifie. Malgré une cure à Teplitz, il meurt alors l'année suivante à Weissenfels d'un épanchement de sang consécutif à sa phtisie. Il a alors vingt-huit ans et laisse derrière lui une œuvre extraordinaire par sa créativité, son élévation spirituelle et la beauté de son expression. L’œuvre, polyphonique, marque par sa profondeur, tant au regard de la théorie de la littérature qu'à celui de l'histoire des sciences ou au niveau de l'élaboration d'une philosophie transcendantale renouvelée après Kant, puisque Novalis marque de son empreinte chacun de ces domaines. Son ami Friedrich Schlegel et son frère Karl assisteront à ses dernières heures. L'œuvre de Novalis est aussi bien littéraire, poétique, que philosophique et scientifique. Ayant peu publié de son vivant, il est néanmoins l'auteur de milliers de notes théoriques, alliant science naturelle, poésie, économie, politique et philosophie. L'essentiel de ces notes, prises entre 1798 et 1799, font partie d'un ensemble intitulé "Das allgemeine Brouillon" ("Le Brouillon général"). L'œuvre de Novalis a fait l'objet d'études variées, essentiellement en allemand, mais aussi en français, en anglais ou encore en italien. Pour autant, il a fallu beaucoup de temps pour que l'on fasse droit à la complexité de la pensée novalissienne en France. Ainsi, Novalis a d'abord été perçu comme un poète essentiellement aérien, céleste, tourné vers un au-delà inaccessible et invisible, et dont toute l’œuvre tournerait autour de la mort de sa fiancée. On oblitère alors l'essentiel de son rapport à la terre, à la nature et au sensible, et l'on passe à côté de ses œuvres théoriques et philosophiques en même temps que l'on caricature sa poésie. Dès avant la mort de Sophie et après celle-ci, les écrits de Novalis montrent pourtant un visage beaucoup plus subtil. Son œuvre occupe une place centrale dans les travaux consacrés au romantisme allemand, mais aussi dans les œuvres de nombreux écrivains qui ont reconnu l'influence de Novalis: Roger Ayrault, Gaston Bachelard, Albert Béguin, Walter Benjamin, Geneviève Bianquis, Maurice Blanchot, Bebel, Brion, Marcel Camus, Carlyle, Wilhelm Dilthey, Ebler, Armel Guerne, Georges Gusdorf, Huch, Kluckhohn, Lichtenberger, Lion, Lukàcs, Maurice Maeterlinck. Novalis est l’image lisse de l’admirable, il nous fascine comme une statue parfaite. Il nous donne un avant-goût de l’immortalité vers laquelle nous aspirons tous. Novalis nous guide ainsi vers notre intérieur.     Bibliographie et références:   - Gaston Bachelard, "Psychanalyse, le complexe de Novalis" - Maurice Besset, "Novalis et la pensée mystique" - Frédéric Brun, "Novalis et l'âme poétique du monde" - Laure Cahen-Maurel, "L'art de romantiser le monde" - Maurice Colleville, "Étude sur l'œuvre et la pensée de Novalis" - Augustin Dumont, "L'opacité du sensible chez Fichte et Novalis" - Pierre Garnier, "La poésie nocturne de Novalis" - Armel Guerne, "Novalis ou la vocation d'éternité" - Georg Lukács, "Novalis et la philosophie romantique de la vie" - Gil Pressnitzer, "Novalis, La fleur bleue et l’éternité" - August Coelestin Just, "Novalis vu par ses contemporains" - Jean-Édouard Spenlé, "Novalis, essai sur l’idéalisme romantique" - Gérard Valin, "Novalis et Henri Bosco, deux poètes mystiques"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 15/11/23
Petit rappel même s'il est complètement évident que tout le monde, maintenant, connaît cette série :D Cette série concerne à la fois le dressage de mon esclave et l'aménagement, en parallèle, d'une pièce spéciale (vous pourriez l'appeler un donjon, mais je n'aime pas trop ce terme). Il faut imaginer une pièce complètement vide, et, chaque récit verra apparaître un nouvel objet. NDM: je ne considère pas le collier et la laisse comme 2 objets. C'est discutable mais, pour moi, ils sont indissociables de mon esclave. J'aurais aimé ajouter un gag à mon esclave. Je ne l'ai pas fait, par contre. Partie 1 (sofa) - Partie 2 (grande et belle table en bois) Comme à chaque séance, tu réponds quand je t'appelle pour entrer dans notre pièce. A genoux, en lingerie noire. Maquillage soigné, rouge vif qui décore non seulement tes lèvres mais barre ton front d'une SALOPE. Tu es prête à être utilisée comme je voudrais. Tu as conscience que tu es ici pour ton éducation et mon plaisir. Je ne rentrerai pas dans les détails mais tu sais très bien que tu m'as déçu ces derniers jours. J'imagine que tu sais que tout va se régler aujourd'hui. Je prends la laisse et je traîne jusqu'à la table que je fais descendre. - Regarde moi. Tu sais que tu vas être punie pour ton comportement récent ? - Oui Maître, je le sais, je le sens et je le veux. Je le mérite. Je suis ta salope et je veux que tu m'utilises. Mais je comprends que je dois mériter ce droit et je suis heureuse de payer pour te servir ensuite. Si tu le souhaites, bien évidemment Maître. - Monte sur la table ! Prends ton string et mets-le dans ta bouche. Je n'ai pas envie de t'entendre dire Merci ou plus fort quand je te fesserai. Je n'ai pas du tout envie de t'entendre, d'ailleurs. Tu te mets en position. Tu as remarqué les liens sur la table. 4 liens dont la largeur est ajustable. 2 pour les mains, 2 pour les pieds. Tu vas naturellement positionner tes mains dans les menottes que je serre fort. Pas encore de baillon dans cette pièce et c'est bien dommage mais ton string fait l'affaire pour l'instant. Ni de paddle ou de fouet. Mes mains devront suffire. Et elles suffisent jusqu'à ce que ton cul soit rose foncé. La marque des mes mains disparaît au fur et à mesure que tout ton cul se colore. Je te traite de tous les noms. Je cite également tout ce que je veux ajouter à cette pièce. Un objet à chaque fois, c'est finalement trop peu. Je voudrais que ton dos, tes cuisses soient zébrés maintenant. Pas juste ton joli cul. Mes mains chauffent, je me rapproche de ton cul pour le mordre et il dégage une belle chaleur également. Sans même y réfléchir, je retire ma ceinture. Ce n'est pas tricher, de toute façon. Je l'avais sur moi et je fais les règles. Quelques minutes intenses et ton corps est zébré, des épaules au bas des cuisses. Quelques minutes de plus encore. Je n'arrive pas à m'arrêter. Je pense, non, je suis certain que je n'ai jamais été aussi prêt de perdre le contrôle et je sais que tu sentiras la douleur pendant toute la séance. Sans doute même bien les soins post-séance. Je détache tes mains. Tourne-toi salope ! Dos contre la table. Remets tes mains en place. Je les menotte et j'écarte tes jambes pour fixer tes chevilles également. Tu es écartelée au maximum supportable. Ton corps est sur la table, ta tête dans le vide. Je me déshabille et m'approche de toi. Dès que je retire ton string de ta bouche, tu commences à lécher comme l'immense salope que tu es. J'en profite pour m'occuper de tes seins et de ton sexe. Pas question de les laisser jaloux de ton dos et de ton cul. Eux aussi ont le droit d'être maltraités, claqués. Je m'écarte de toi et je t'ordonne d'essayer de cracher sur ma queue. Pas facile mais je viendrai m'essuyer contre ton visage jusqu'à ce qu'il soit luisant, recouvert de salive. Encore. tant pis si ça commence à te couler dans les yeux et le long des cheveux. Je te crache dessus pour accélérer les choses. - Voilà maintenant ouvre grand la bouche. Je sais que tu ne maîtrises rien. Je sais que la position est inconfortable et que tes abdominaux ne peuvent plus te permettre de te redresser. Tu vas juste subir. Je presse mes mains autour de ton cou. Je serre jusqu'à ce que ton visage soit aussi coloré que ton cul. Tu sembles avoir du mal à récupérer et tu es obligée de déglutir et ton visage devient encore plus luisant. Ton mascara coule et ça m'excite. Je recommence. Encore et encore. Tu sens enfin que mes doigts ouvrent ta bouche et que ma main commence à la baiser. Quel plaisir de la retirer et de la sécher sur ton corps ou ton visage. J'aime que tu sois recouverte. Mais là il est temps de mettre ma queue et de te baiser encore et encore. Parfois rapidement, parfois avec une lenteur calculée jusqu'à ce que tu puisses lécher mes couilles. Parfois en agrippant tes cheveux pour forcer ta tête à aller et venir. Ton visage est blanc. Blanc de salive. Avec des très jolies nuances de mascara. Je te détache. - À genoux salope. Tu sais que tu n'auras pas l'honneur de me faire exploser. Mais tu as trop envie de recevoir mon sperme sur ton visage méconnaissable pour ne pas obéir prestement. Tu ouvres la bouche, tu tires la langue. Je viens me branler à quelques centimètres de toi. Parfois contre ta langue. Je jurerais t'entendre gémir comme la chienne que tu es. Je regrette de ne pas avoir encore équipé la pièce d'un simple verre car c'est en te regardant boire mon sperme que je voudrais finir. Tant pis, je m'arrête. Une petite distorsion des règles et je reviens 30 secondes plus tard avec une flûte à champagne. Je me tourne, je fourre ta langue dans mon cul et, en même temps que tu essayes de l'enfoncer le plus profondément possible, j'explose et je remplis le verre. Je vais me mettre dans le sofa et tu accours. Enfin accours à 4 pattes. - Maître je t'en supplie. Je veux vous boire. Je lui tends la flûte. Tu as interdiction de boire. Je reste interdit quand elle vide le verre mais je comprends quand elle la remplit en recrachant tout à nouveau. Elle bascule la tête en arrière et vide, précautionneusement le contenu sur son visage. Le dressage avance bien !
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Par : le 14/11/23
Ingrid Berthon-Moine est une artiste  française basée à Londres dont le travail se caractérise principalement par la sculpture, la peinture et les installations/expositions. Son œuvre utilise le corps humain comme un terrain de jeu pour explorer l'identité, la sexualité et la société de consommation. Elle explore la construction et la déconstruction de l'identité de genre et ses conséquences comportementales sur la société. Le corps est perçu comme un récepteur sensible portant les traces visuelles de nos tourments émotionnels, tout en étant une source d'information et de pouvoir. L'humour joue également un rôle important dans le travail d'Ingrid Berthon-Moine, il se fait fil rouge entre les différentes facettes de son œuvre. Si les oeuvres de l'artiste ne sont pas BDSM, il y a dans certaines de ses oeuvres une exploration fétish et exhibs. Elle aborde ces thèmes de manière provocante et subversive, poussant l'observateur à remettre en question leurs propres préjugés et à repenser son rapport au corps et à la sexualité. Ses créations mettent en lumière les tabous et les normes sociales entourant la sexualité et la sensualité, tout en encourageant une réflexion critique sur ces sujets. Visiter son site internet Crédit photo : Charlie Gray
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Par : le 14/11/23
"Oui Monsieur" d'Alexandre Contart se présente comme une œuvre éducative et introspective dans le domaine du BDSM et des pratiques Kinky. Ce livre, structuré sous forme de questions-réponses, vise à démystifier un univers souvent entouré de stéréotypes et d'idées reçues. À travers mes lectures et analyses, je vais explorer les forces et les faiblesses de ce travail, en me basant sur les réactions et les attentes du public cible. L’auteur utilise son expérience personnelle pour fournir des réponses claires et sincères. La structure en questions-réponses rend le contenu accessible et engageant. Cela permet aux lecteurs de naviguer facilement à travers les sujets et de trouver des réponses pertinentes à leurs interrogations spécifiques. Alexande Contart aborde des notions essentielles telles que le consentement et les risques associés au BDSM. Cette approche responsable est cruciale pour un public à la fois novice et expérimenté, contribuant à une compréhension plus sûre et éthique de ces pratiques. Le format papier du livre et la clarté de son écriture en font un outil pratique pour revenir sur des concepts spécifiques, permettant aux lecteurs de l'utiliser comme une référence dans leur parcours BDSM. Points faibles Bien que de faire reposer le livre sur l'expérience personnelle apporte authenticité et crédibilité, c'est parfois un handicap. L'expérience individuelle de l’auteur ne peut pas toujours refléter la diversité et la complexité des pratiques BDSM et des manières de les aborder. Les plus exigeants resteront parfois sur leur faim : certaines réponses auraient peut-être méritée d'être approfondies. Parfois l'auteur ne s'attaque peut etre pas suffisamment à la complexité de certains sujets. Si la plupart des lecteurs y trouveront leur compte, l'ouvrage pourrait ne pas satisfaire ceux qui recherchent une exploration plus poussée de tels ou tels sujets. Il leur faudra se tourner vers des ouvrages encore un peu plus spécialisés par rapport à la problématique qui est la leur. Parfois, on regrettera que l'auteur aille si loin dans l'auto-promotions de ses livres et soirées. C'est un jeu d'equilibriste entre le marketing et la formation de manière éducative et objective. Malgré cela, "« Oui Monsieur » d'Alexandre Contart se présente comme un guide incontournable pour quiconque s'intéresse au BDSM et aux pratiques Kinky. Rédigé avec clarté et authenticité, cet ouvrage fournit des réponses concrètes et bien argumentées aux questions fréquemment posées sur ce sujet complexe et souvent mal compris. Grâce à sa mise en page accessible et son format papier pratique, il devient un outil de référence pour les débutants comme pour les pratiquants plus expérimentés. Ce livre s’impose non seulement comme un guide instructif, mais aussi comme une source d'inspiration et de réflexion, encourageant une approche saine et bienveillante du BDSM. Pour ceux qui cherchent à approfondir leur compréhension des dynamiques de pouvoir, de consentement et de plaisir dans les sexualités alternatives, "« Oui Monsieur » est indéniablement une lecture enrichissante et nécessaire. Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaires ci dessous.
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Par : le 13/11/23
Voilà c'est mon histoire, quand la réalité dépasse les fantasmes. Mon histoire ; Je suis née avec le spina bifida, et je me déplace soit en fauteuil roulant soit avec des attelles. De tous temps, j’avais l’impression de ne pas être vraiment ce que je suis, homme, mais pas au point de me sentir femme et j’ai toujours eu un sentiment de soumission. Je vivais seul malgré mon handicap, j’ai erré pour chercher un maître et finalement je suis tombé sur un couple. Homme femme dominants Le feeling est passé tout de suite et peu à peu je m’installais chez eux dans leur grande maison, jusqu’à finalement déménager. Nos jeux devenaient de plus en plus hard. Ils m’avaient fait des allusions à la castration, que ce serait mieux pour moi. J’étais de plus en plus féminisée, mais pas prêt à être castré. Lors d’une séance, j’étais attaché, portant mon masque de cuir et les trous pour la vue fermés. Ils m’avaient fait prendre un tranquillisant, mais j’ai senti des piqures dans mes boules, ensuite ça m’a brûlé. J’ai cru à un nouveau jeu.Ils ont recommencé quelques jours plus tard. Sur le moment ils ne m’ont rien dit, mais j’avais mal aux boules. Les semaines suivantes, ma libido à baissé, après deux mois j’étais devenu un eunuque avec des boules atrophiées. Ils m’ont avoué m’avoir castré avec du Neutersol, une substance qui s’injecte dans les boules pour castrer les animaux.. La suite une autre fois  
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Par : le 13/11/23
"Le livre de la vie est le livre suprême. Qu'on ne peut ni fermer, ni rouvrir à son choix. Le passage attachant ne s'y lit pas deux fois. Mais le feuillet fatal se tourne de lui-même. On voudrait revenir à la page où l'on aime. Et la page où l'on meurt est déjà bientôt sous vos doigts. Vivez, aimez, c'est la vraie sagesse: hors le plaisir et la tendresse, tout est mensonge et vanité". Romantique, bel et fier aristocrate amoureux de son Mâconnais natal, croyant désespéré, homme politique d’envergure, encensé par des admirateurs fervents mais voué aux gémonies par des détracteurs virulents, Alphonse de Lamartine naît à Mâcon le vingt-et-un octobre 1790 et il passe son enfance en Bourgogne, principalement à Milly, un petit village proche de Mâcon qui a pris le nom de Milly-Lamartine, en son hommage. Les bucoliques, verdoyants et doux paysages de ce que l’on nomme désormais "le val lamartinien" enchantent la vie et l’œuvre de ce séduisant aristocrate, tout au long de son enfance auprès de parents aimants qui élèvent dans la piété ce fils d’autant plus chéri qu’il est alors l’aîné d’une fratrie qui comptera cinq filles. Mais passées les belles années d’enfance, il faut qu’il se trouve une position car la famille Lamartine, quoique noble, n’est pas aisée. Or, un monarchiste ne saurait servir l’usurpateur qui est alors en place: Napoléon. Alors, au terme d’une enfance aussi rustique qu’heureuse, Alphonse, ne sachant quel destin choisir, sombre dans la mélancolie. Victime de langueur, Il sera envoyé à Aix-les-Bains, où une aventure sentimentale lui inspirera alors le poème: "Le Lac". Son père, Pierre de Lamartine, chevalier de Prat, capitaine de cavalerie au régiment Dauphin jusqu'en 1791, où il quitta volontairement l'armée, n'avait fortune et rang que de cadet. Sa mère, Alix des Roys, fille de la sous-gouvernante des enfants d'Orléans à Paris, épousée par amour, avait reçu une solide culture classique au chapitre noble de Saint-Martin en Beaujolais. Elle en avait rapporté un sincère sentiment de piété. Lamartine appartient donc à l'élite de la bourgeoisie et à la noblesse dite de robe. Son grand-père et son oncle Louis, possesseur du château et du domaine de Monceau, firent une assez fastueuse figure dans leur province, mais ses aïeux ne remontent pas plus loin que le XVIème siècle. Le chevalier de Lamartine, dès son retour en Bourgogne, décida de vivre sur sa modeste part d'héritage, le vignoble de Milly, proche de Mâcon. Royaliste fervent, qui avait combattu le dix août 1792 pour la défense des Tuileries, il considéra dès le début Bonaparte, consul et empereur, comme un "usurpateur", et se condamna, en pleine maturité, à une morose retraite. À Alphonse, entre 1790 et 1802, il donna cinq sœurs, et un frère mort en bas âge. La toute première éducation d'Alphonse de Lamartine eut lieu ainsi en pleine campagne parmi des fils de vignerons et de manœuvriers. Il fréquentait l'école rurale tenue par le jeune abbé Dumont, vicaire de la paroisse de Bussières, limitrophe de celle de Milly. il reçut de lui ses premières leçons de latin et de français. Aux veillées, sa mère contrôlait et complétait alors son instruction. Elle écrivait elle-même avec élégance: Fénelon et Racine étaient ses dieux, et Alphonse en récitait des pages entières.   "Rien n'est vrai, rien n'est faux, tout est songe et mensonge, illusion du cœur qu'un vain espoir prolonge. Tout change, ainsi tout passe, ainsi nous-mêmes nous passons, hélas sans laisser plus de trace que cette barque où nous glissons sur cette mer où tout s’efface". Au printemps de 1801, il fut placé comme interne à Lyon dans la pension Puppier. Il s'en évada. Repris, il s'y ennuya cruellement. À partir d'octobre 1803, il trouva un climat plus favorable au collège de Belley, tenu par les pères de la Foi. Il y parcourut, jusqu'au début de 1808, le cycle régulier des classes, de la troisième à la philosophie. Il y remporta des succès scolaires appréciables et y noua alors de solides liens d'amitié avec trois de ses camarades, Aymon de Virieu, Louis de Vignet, Prosper Guichard de Bienassis. Avec le premier qu'il appelait ainsi sa "conscience", bien que tous deux différassent d'idées et de convictions politiques, il entretint une correspondance faite de confidences et de discussions. Elle devait durer alors jusqu'à la mort d'Aymon en 1841. De 1808 à la première Restauration, Lamartine demeure à Milly. Un séjour à Mâcon, dans le commun hôtel familial, rompait pour lui en hiver la monotonie des jours. Les siens ne pouvant alors rien faire de lui, ni dans l'armée, ni dans la diplomatie, ni dans l'administration, puisqu'il eût ainsi servi Napoléon, se décidèrent à tolérer qu'il ne fit à peu près rien. Oisiveté tout apparente. C'est dans ces années, entre ses dix-sept et ses vingt-trois ans, que le jeune homme sent s'affirmer sa vocation poétique déjà éveillée à Belley. Un peu au hasard il fait d'amples lectures. Il se donne ainsi, sans que les siens s'en doutent, une formation personnelle qu'un voyage va compléter. Envoyé en Italie, de juillet 1811 jusqu'en avril 1812, il découvre à Florence, à Rome, surtout à Naples, l'éblouissement, la volupté de la lumière d'outre-monts. C'est à Naples qu'il séjourne le plus longtemps, près de cinq mois, reçu chez un cousin de sa mère qui y dirigeait la manufacture des tabacs. Il y entretient une intrigue ardente avec une jeune fille qui tenait dans la maison le rôle d'intendante. De cette Antoniella, il devait faire, quarante ans plus tard, la pudique Graziella. L'influence de ce voyage fut décisive. Aux premiers jours de la Restauration, Mr de Lamartine obtient alors pour son fils une place de garde du corps de Louis XVIII, acceptée avec entrain. À Beauvais d'abord, où il tient garnison, puis à Paris où il fait, six semaines, le "service du château" aux Tuileries, Lamartine s'y ennuie. Après s'être exilé en Suisse pendant les Cent-Jours pour échapper au service de Napoléon, il se fait alors rayer des contrôles. Sa vocation littéraire l'emporte décidément sur toutes les ambitions. Ses premiers essais montraient en lui un disciple de Voltaire, de Parny, mais aussi de Chateaubriand. Dès 1813, il a commencé à écrire un poème épique et national sur Clovis. Dans le même temps, il conçoit une tragédie biblique, "Saùl", écrit une tragédie antique, "Médée", commence une "Zoraïde". Voilà pour les grands genres. Des inspirations plus intimes: "quatre petits livres d'élégies", écrites pour célébrer le séjour à Naples d'Antoniella. Elle était morte, hélas, poitrinaire, en janvier 1815, il l'avait harmonieusement appelée "Elvire".   "Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Toutes les grandes lectures sont une date dans l'existence. Il n'y a d'homme complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie". À l'automne 1816, il était venu à Aix-en-Savoie, près du lac du Bourget, pour soigner une crise de foie. C'est à l'âme surtout qu'il souffrait. Dans la pension de famille où il était descendu, il rencontra une jeune femme qui achevait sa cure: Mme Julie Charles, femme du physicien illustre, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, qui, en 1783, avait accompli avec succès la première ascension scientifique. Pâle et brune, Mme Charles était, à trente-deux ans, menacée par la phtisie. Un mutuel attrait, dès le premier échange de regards, réunit les deux isolés. Brève idylle. Dès le vingt-six octobre, Mme Charles regagnait Paris. Lamartine l'y rejoignait au début de janvier 1817. Reçu par elle en son salon de l'Institut, présenté aux amis royalistes qui fréquentaient alors ce cercle un peu fermé, entre autres au philosophe Bonald, il ne repartit pour la Bourgogne qu'au début de mai. Tous deux étaient ainsi convenus de se retrouver en août au bord du lac de Savoie. Mme Charles, dont le mal avait progressé, ne put alors faire le voyage. Lamartine l'attendit plusieurs semaines, en vain. Dès la fin août il commença d'esquisser l'ode qui, sous le simple titre "Le Lac", deviendra la plus célèbre des Méditations poétiques, poème où, après avoir évoqué une promenade faite sur ces flots l'année précédente, après avoir rythmé le chant de la jeune femme, il conjurait la nature, moins périssable que l'homme, de conserver le souvenir de l'ivresse passée. Mme Charles mourut en décembre suivant, réconfortée par un retour à la foi, après lui avoir légué le crucifix sur lequel s'était posée sa "bouche expirante". Pendant deux ans Lamartine se partage entre Mâcon et des séjours à Paris, où il est accueilli avec faveur dans les salons. il y subit, en 1819, la séduction d'une "passion ardente et involontaire" pour une radieuse Italienne, véritable"Circé", "magicienne", épuisante. Cette comtesse Lena de Larche le divertit de son regret, sans lui faire oublier Mme Charles. Il travaille aussi à "Saùl", qu'il lit sans succès à Talma, et, à des intervalles inégaux, il laisse couler de son cœur des élégies ou des méditations qu'il soumet à Virieu. Ce sont tantôt des strophes ou des quatrains,"L'Isolement", "Le Vallon", "L'Automne", tantôt des sortes de "discours en vers", plus harmonieux, plus nourris de sentiments que ceux de "Voltaire", "Dieu", "La Foi", "L'Homme, "L'amour et l'amitié" ou encore de "L'Immortalité".   "On est toujours, crois-moi, du pays que l'on aime. La liberté économique, c'est la liberté pour le commerçant de s'enrichir sans limitation, et c'est la liberté pour le pauvre de mourir de faim. Chers enfants, bénissez, si votre cœur comprend. Cet œil qui voit l'insecte et pour qui tout est grand". Élégies ou discours, il en donne des lectures dans  plusieurs salons parisiens. Villemain, alors jeune professeur en Sorbonne, l'abbé-duc de Rohan, se joignent à ses admirateurs. Une rumeur de renommée monte alors autour de son front charmant. C'est pour y satisfaire, et pour l'éprouver qu'il accepte alors de laisser imprimer, à cinq cents exemplaires, le recueil des "Méditations poétiques". Il n'en attendait pas la gloire, tout au plus une estimable réputation. Or ce fut, dit plus tard Sainte-Beuve, une"révélation". Toute une génération, la première génération des romantiques, y découvrit en des images amples et simples, en des rythmes souples, la poésie du sentiment, de l'inquiétude religieuse, de la foi, toute la poésie pure qui enivre et qui plane. Pour cette génération, Lamartine fut ainsi en même temps un Racine moderne et un Chateaubriand en vers. Pendant dix ans, d'avril 1820 au lendemain de la Révolution de 1830, le poète suivit la carrière de la diplomatie. Carrière coupée par de longs congés. Il ne fut en poste qu'à Naples comme "attaché", jusqu'au début de 1821, et à Florence, comme secrétaire de légation, du printemps de 1825 à l'été de 1828. Un peu moins de cinq années au total. Marié dès le mois de juin 1820 à Chambéry, sur le chemin de l'Italie, avec une anglaise convertie au catholicisme, Mlle Marianne-Elisa Birch, qui fut pour lui une épouse pleine d'admiration et de dévouement, il vécut, pendant ses congés, en Bourgogne. Son père lui avait fait don du château de Saint-Point, à proximité de Mâcon, qu'il restaura dans un style gothique, mais où, à l'intérieur, il installa le "confort anglais". Paris ne le voyait que pour d'assez brefs séjours. Il noua de sûres amitiés avec ses confrères plus jeunes: VictorHugo, Alfred de Vigny, Émile Deschamps et ne fréquenta pas les cercles littéraires et cénacles. Les premiers romantiques, ceux de "La Muse française" ou ceux du "Globe", acceptaient que sa gloire indiscutée les dominât d'un peu haut, d'un peu loin. À l'automne de 1823, Lamartine, à peu de jours d'intervalle, publia, chez un nouvel éditeur, deux livres nouveaux. "Les Nouvelles Méditations" répondaient, en apparence, par leur titre et par leurs sujets, à l'attente du public. Cependant, la composition en était plus artificielle que celle du volume de 1820. Elles étaient formées surtout d'élégies, d'odes et de stances. Plus variées et diverses que les premières, les"Nouvelles Méditations" n'obtinrent qu'un demi-succès. "La Mort de Socrate" eut plus d'admirateurs. Les mêmes qualités d'élégance, mais non pas toujours de mesure, se retrouvent dans le poème qu'on pourrait appeler "La Mort de Byron" et qui parut en septembre 1825 sous le titre: "Le Dernier Chant du pèlerinage d'Harold".   "Mon ami avait vingt ans, j'en avais dix-huit. Nous étions donc tous deux à cet âge où il est permis de confondre les rêves et les réalités. Celui qui peut créer dédaigne de détruire. On n'a pas deux cœurs, l'un pour l'homme, l'autre pour l'animal. On a du cœur ou on n'en a pas". En cette année 1825, au moment où il va partir pour Florence comme secrétaire de légation, un vaste projet, connu seulement de quelques intimes, occupe l'imagination de Lamartine: celui d'un vaste poème conçu alors le vingt janvier 1821, au sortir de Naples, comme il remontait par Rome vers la France. Cette "épopée de l'âme", il l'a, plus tard, définie "l'histoire de l'âme humaine et de ses transfigurations à travers des existences et des épreuves successives, depuis le néant jusqu'à la réunion au centre universel: Dieu". Ce poème mystique autant qu'épique faisait ainsi une large place à l'histoire de l'humble humanité, incarnée en quelques-uns de ses fils de choix. Leur destin se fût déroulé en une suite d'épopées significatives, et le poète, "barde de Dieu", eût aperçu le développement de ces tableaux comme une série d'harmonieuses visions. Ainsi avait abouti la fermentation épique qui, depuis sa jeunesse, travaillait l'imagination de Lamartine. Dès 1823, il avait tenté de disposer sur le chantier une ou deux des visions prévues. Mais le loisir lui avait vite manqué. Quand pourrait-il se retourner vers le "grand œuvre" ? À Florence, de 1825 à 1828, ce sont d'inépuisables chants qui sortirent de son âme, des chants à la gloire de Dieu qu'il appelait des "psaumes modernes". Pour la première fois, peut-être, il se sent l'âme comblée. Si, ennovembre 1822, il a perdu après quelque vingt mois son premier enfant, Alphonse, sa fille Julia est née peu de mois auparavant. Âgée maintenant de quatre ans, elle est devenue, par sa gentillesse et sa précocité, l'objet de son adoration. Avec Marianne-Elisa, elle est, ici, le sourire de son foyer. Près d'elles, il est heureux et serein.L'enivrement du ciel et du paysage toscans ajoute à son bonheur. Par l'intermédiaire de la nature, en des êtres qu'il aime, son âme s'élance jusqu'à Dieu. Elle s'exprime en hymnes, en des cantiques d'un lyrisme abondant, en des effusions "sans transition apparente" dont l'ensemble formera une symphonie à la gloire de la divinité.   "C'est là que Dieu et l'homme, la nature et l'art ont placé ou créé de concert le point de vue le plus merveilleuxque le regard humain puisse contempler sur terre, je jetai un cri involontaire et j'oubliai le golfe de Naples et tous ses enchantements". Avec elle, l'homme et la nature, qui sont également son œuvre, constituent les notes fondamentales de l'harmonie universelle que le poète tâche de dégager. Du printemps de 1826, date des deux premiers morceaux, "L'Hymne du matin" et "L'Hymne du soir dans les temples", part le déroulement de ce large flot poétique. À peine si Lamartine se retourne une fois vers Milly ou la terre natale. En 1828, "L'Infini dans les cieux" reprend, en l'élargissant, "L'inspiration stellaire des Étoiles" de 1823. Et la suite dite des "Quatre Grandes Harmonies", "Jéhova", "Le Chêne", "L'Humanité", "L'Idée de Dieu", ramasse et condense la démonstration du recueil entier. Tout dans l'univers, mais aussi dans l'histoire, tout parle de Dieu, tout démontre sa présence. Retrouvée à l'automne de 1828, la France lui rendit son âme tourmentée. Il écrivit "L'Hymne de la mort" et le magnifique "Hymne au Christ", dernier acte public de sa croyance chrétienne. Dès l'automne de 1829, le poème intitulé "Novissima verba", après un regard jeté sur le passé de l'auteur, ne traduit plus que de l'inquiétude, du regret et du doute. Et bientôt, remontant jusqu'à l'Italie de 1812, le "Premier Regret" pleure sur la tombe de la Napolitaine, morte en 1815, que Lamartine appellera Graziella. Ces dernières Harmonies ne méritaient plus leur nom. Elles n'étaient alors que les plus douloureuses et amères des "Méditations". Mais, par la virtuosité débordante de la forme, elles étaient élégantes. Lorsqu'en juin 1830, parurent les "Harmonies poétiques et religieuses" réparties entre quatre livres, si quelques-uns en discutèrent l'inspiration qu'ils ne jugeaient pas assez variée, tous admirèrent la maîtrise poétique de l'inspiré. Deux événements, à cette date, avaient fait époque dans sa carrière. Élu à l'Académie au début de novembre 1829, il venait d'y prendre séance le deux avril. Au lendemain alors de la victoire d'"Hernani" sur le Théâtre Français, sa réception avait revêtu l'allure d'un triomphe de "l'école nouvelle". Mais un deuil cruel obscurcissait secrètement ce triomphe. Au milieu denovembre, comme il était encore à Paris, sa mère, à Mâcon, avait été alors victime d'un affreux accident. Ébouillantée dans un bain, elle était morte en trois jours: "Chaque jour, je sens plus que j'ai perdu la moitiéde ma propre existence", écrivait-il. Un troisième événement, la proche révolution de Juillet, renforçant l'action des autres, allait pratiquer comme une coupure dans sa destinée. C'est donc au lendemain des "Harmonies"que s'achèvent ses dix premières années de gloire. Mais ce premier Lamartine va se modifier. En octobre 1830, le poète eut quarante ans. Alors commença pour lui l'époque de ce qu'on peut nommer les "grands desseins". Il voulut tout logiquement ajouter alors à la gloire littéraire celle d'un député, d'un orateur, d'un homme d'État.   "La nature est là qui t'invite et qui t'aime. Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours. Qu'est-ce qu'un bonheur qui se compte par jour et par semaine, et qui s'avance, à chaque minute, vers sa catastrophe finale, la mort ?" Après s'être démis de son emploi dans la diplomatie, pour demeurer fidèle à la branche aînée des Bourbons, il accepta de poser sa candidature à la députation dans la petite ville de Bergues, capitale électorale d'une circonscription dépendant de Dunkerque. L'un de ses beaux-frères résidait aux environs. Il lui manqua, le six juillet 1831, dix-sept voix pour être élu. Le poète satirique Barthélémy l'ayant violemment attaqué dans son journal "La Némésis", Lamartine, le jour même du vote, riposta par des strophes enflammées. Au milieu de1832, cependant, Lamartine quitte la France pour accomplir fastueusement, avec les siens et quelques amis, un long voyage en Orient. Il a nolisé pour lui seul un brick, l'"Alceste", qui, en deux mois de navigation, avec une brève escale à Athènes, le mène à Beyrouth où il installe sa femme et sa fille. De là, en des courses successives, il visitera le Liban, les lieux saints, Galilée et Judée, avec Jérusalem, les ruines de Balbek et Damas. Le retour aura lieu par Constantinople, les Balkans et la vallée du Danube. Lamartine ne sera qu'en octobre 1833 en Bourgogne, et il y transférera aussitôt, de Marseille où l'"Alceste" l'avait ramené par mer, le cercueil de sa fille, la petite Julia, déjà malade au départ et qu'une crise de phtisie avait emportée à Beyrouth en décembre. Deuil que, dans le récit même du voyage, d'admirables vers, "Gethsémani", allaient immortaliser.Quels sentiments, cependant, avaient décidé Lamartine à s'acquitter de ce pèlerinage ? Dans cette aventure, autant que le poète, c'est l'homme entier qu'il engageait. Quelques amis seulement, comme Virieu, en avaient reçu la confidence. Depuis les environs de 1830, la foi chrétienne, en lui, vacillait. Il espérait alors la raffermir, recevant une révélation qui ferait de lui comme un prophète, au-delà des dogmes et des liturgies, d'une forme plus rationnelle de la croyance. Des lieux Saints, il ne rapporte que sa fille morte et sa croyance agonisante. Les quatre volumes intitulés "Souvenirs, Impressions, Pensées et Paysages pendant un voyage en Orient", publiés en 1835, laissent saisir en plein travail de renouvellement les idées de Lamartine sur la poésie et surle monde. Ses réflexions inclinent vers le libéralisme et vers un libéralisme de plus en plus affranchi du dogme chrétien, sans rien renier nettement des croyances catholiques, il va se faire l'apôtre de ce qu'il appellera un"christianisme libéral et social". Pendant son voyage, les électeurs de Bergues avaient fait de lui leur député.   "On admire le monde à travers ce qu'on aime. La gloire ne peut être où la vertu n'est pas. Les poètes sont les voix de ceux qui n'ont pas de voix. L’Église n'a pas besoin de réformateurs, mais de saints". L'année suivante, il deviendra conseiller général de Mâcon. En 1838, obligé au choix, il abandonne ses commettants du Nord pour ses compatriotes dont il demeurera le représentant jusqu'à la fin de sa carrière politique. De 1833 à 1840, refusant de servir dans la Chambre aucun parti, on connaît son mot: "Je siégerai au plafond", il groupe autour de lui un nombre croissant de sympathies, créant ainsi le "Parti social", lequel ne doit s'occuper que "de ce qui peut être utile ou nuisible à la société". Et rapidement, par un effort discipliné, il s'assure l'aisance et la maîtrise oratoires. Ce poète a le secret des formules frappantes. Dès la fin de 1838, dans un discours où il rallie des voix autour du ministère Molé, il crie alors à tous les partis, au risque de les mécontenter tous: "Les générations qui grandissent derrière nous ne sont pas lasses, elles. Elles veulent agir et se fatiguer à leur tour. Quelle action leur avez-vous donnée ? La France est une nation qui s'ennuie !" Ainsi, dans ces années-là, sur le plan politique, menait-il son ambition vers les cimes. Mais il n'oubliait pas le grand dessein littéraire de son adolescence. De l'épopée humaine, humanitaire et mystique conçue en 1821, il écrivait deux chants ou plutôt deux "visions", dressait ainsi deux piliers qui devaient servir de soutien à cette construction monumentale: "Jocelyn", "La Chute d'un ange". Jocelyn ne fut d'abord, à l'automne de 1831, dans l'esprit de son auteur, qu'un récit élégiaque, un"poèmetto", ces mémoires eussent conté l'aventure survenue, pendant la Révolution, au futur abbé Dumont, premier maître du poète. Interrompue par les préparatifs du pèlerinage oriental, la rédaction fut reprise à l'automne 1834. "Jocelyn", "Épisode", "Journal trouvé chez un curé de campagne", parut en deux volumes en février 1836. Il comportait alors neuf "époques", dont la dernière était particulièrement longue et importante.Le succès de Lamartine avait, de nouveau, touché la France au cœur et retrouvait le prestige des "Méditations". L'œuvre, au total, est bien, comme le désirait son auteur, un poème épique, fondé sur l'idée du sacrifice, une apothéose de la vie simple et de la résignation. Il voulait en faire, aussi, comme un chef-d'œuvre de style familier. Défauts et qualités éclatèrent plus nettement dans "La Chute d'un ange", dont les deux volumes parurent au printemps 1838. Dans ce vaste tableau de "poésie antédiluvienne, primitive, orientale" et biblique, Lamartine affichait alors comme une volonté réelle de grandeur: il l'appelait aussi un "fragment dantesque".   "L'égoïsme et la haine ont seuls une patrie, la fraternité n'en a pas. Je suis de la couleur de ceux qu'on persécute. Je suis concitoyen de toute âme qui pense. La vérité, c'est mon pays". Au printemps 1839, Lamartine assembla dans les "Recueillements poétiques" les poèmes, alors inédits ou non, fruits incertains de trop rares loisirs. Les deux derniers étés, surtout, à Saint-Point, l'inspiration l'avait visité avec une largeur, parfois même une violence d'émotion qui l'avait laissé tout vibrant. La mort de Louis de Vignet avait rouvert pour lui la source des souvenirs. La réflexion politique et sociale avait, d'autre part, éveillé en lui plus d'un rêve et d'une suggestion. Il avait été amené, en outre, à composer plusieurs poèmes dits de circonstance. Et quelles strophes de circonstance que celles qui lui avaient été arrachées par la mort de sa fille. Deux ans encore, au printemps 1841, La Marseillaise de la paix distendra témérairement cet amour de l'humanité par-dessus les préjugés et les frontières des nations. À partir de 1840 environ, des deux grands desseins de Lamartine, le second, l'ambition politique, l'emporte décidément. Il devient puissant orateur, opposant redoutable à la monarchie de Louis-Philippe. Tous ses loisirs, jusqu'en 1847, il les consacre à dresser la monumentale "Histoire des Girondins", œuvre de poésie plus encore que d'histoire, écrite pour le peuple, et destinée à lui donner une "haute leçon de moralité révolutionnaire, propre à l'instruire et à le contenir à la veille d'une révolution", d'une nouvelle révolution de 1789 et de 1791, qu'il s'agira d'arrêter avant 1793. Lorsqu'elle éclate le vingt-quatre février 1848, l'auteur des "Girondins" est l'un des fondateurs de la seconde République et, depuis le soir du vingt-cinq février où, à l'Hôtel de Ville, debout sur une chaise de paille, il fait, à force de courageuse éloquence, écarter l'adoption du drapeau rouge, il exerce sur la France et l'Assemblée, comme membre du gouvernement et ministre des Affaires étrangères, ce qu'on a pu appeler "trois mois de dictature oratoire", ce qu'on pourrait nommer aussi "trois mois de poétique espérance". Les "journées de Juin" font alors écrouler son prestige et, en décembre suivant, à l'élection pour la présidence de la République, la France entière lui accorde moins de vingt mille suffrages. Son rôle politique est terminé. Un autre souci entre alors profondément dans sa vie et l'écrase. Les embarras financiers, qui s'étaient manifestés pour lui dès le lendemain de 1830, l'accaparent après 1849. Comment vivre en éteignant d'immenses dettes ? Ses vignobles, ses châteaux de Bourgogne lui coûtent, certaines années, plus qu'ils ne lui rapportent. Il ne peut compter que sur sa plume. Il se condamne lui-même, comme il dit, aux "travaux forcés littéraires". Point de répit. Il publie d'abord une série de textes autobiographiques en préparation alors depuis plusieurs années, où il cède à l'instinct d'idéaliser son passé: "Confidences" (1849), dont il détache l'épisode"Graziella", vite aussi célèbre que "Paul et Virginie", "Raphaël", les "Nouvelles Confidences" et "L'isolement".   "Les liaisons sont des serments tacites que la morale peut désapprouver, mais que l'usage excuse et que la fidélité justifie. L'amour seul est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un songe effacé. La plus belle attitude de l'homme c'est de se tenir debout devant ses semblables, à genoux devant Dieu". Raphaël est la transposition souvent romancée des amours avec Mme Charles. Séduisantes et souples, ces trois œuvres sont à mi-chemin souvent du poème et de la réalité. La même formule caractérise les deux romans de 1851: "Geneviève, histoire d'une servante", et "Le Tailleur de pierres de Saint-Point". Ici et là, les personnages sont des humbles qui, par un effort quotidien, s'élèvent jusqu'à l'héroïsme de la vertu. Lamartine semblait inaugurer ainsi une forme familière du roman social. Attiré par un dernier voyage en Asie Mineure, où le sultan lui a concédé un vaste domaine, le poète doit se contenter de publier le récit pittoresque de ce nouveau voyage en Orient. Il entasse ensuite des compilations historiques, de deuxième ou de troisièmemain: "l'Histoire de la Restauration", qui est la meilleure parce qu'il a connu de près certaines années dont il rend bien l'atmosphère, "L'Histoire des Constituants", "de la Turquie", "de la Russie". À partir de 1856 enfin, il fait paraître, par livraisons mensuelles, un cours familier de littérature, dont il est l'unique rédacteur, pour lequel, chaque année, il sollicite les réabonnements. Tant d'efforts ne le libèrent pas. En 1860, il est contraint de consentir à la vente de Milly. Sous cet amas de besognes et de soucis matériels, la poésie lamartinienne, cette "respiration de l'âme", n'était pas morte. À plusieurs reprises, dans cette vieillesse laborieuse, de hautes inspirations revinrent le solliciter. En 1856, les souscripteurs du cours de littérature eurent la surprise d'y lire une méditation poétique, "Le Désert", poème philosophique laissé inachevé en 1832, dialogue entre l'âme du poète et l'esprit de Dieu. Surtout, en 1857, le quinzième entretien leur présentait "La Vigne et la maison", sublime élégie composée un soir de vendanges, à l'ombre de la maison de Milly, sorte de symphonie à deux voix, où résonnent toutes les harmonies de la vieillesse, du souvenir, de la mort. Large composition en mineur couronnée par la voix d'une espérance douce et résignée. Le poète semble, ainsi, inaugurer une suprême"manière", plus musicale et dépouillée. Il prélude aux trouvailles de la génération symboliste. Alphonse de Lamartine s'éteignit à Paris le vingt-huit février 1869, réconforté par le sourire de sa nièce et fille adoptive Valentine, à côté du crucifix d'Elvire. Autour de lui, le Paris du second Empire littéraire ou politique l'avait oublié. Pendant tout le romantisme, et préludant à l'âge symboliste, il avait été le maître de la poésie pure.   Bibliographie et références:   - Anne-Marie de Brem, "Alphonse de Lamartine" - Henri Guillemin, "Lamartine, l'homme et l'œuvre" - Richard Alix, "L'univers aquatique de Lamartine" - Louis Barthou, "Lamartine orateur" - Ernest Zyromski, "Lamartine, poète lyrique" - Maurice Levaillant, "Alphonse de Lamartine" - Pierre-Maurice Masson, "Lamartine" - Jean-Pierre Richard, "Études sur le romantisme" - Maurice Toesca, "Lamartine ou l'amour de la vie" - Gérard Unger, "Lamartine. Poète et homme d'État" - Arnaud Vendryes, "Amaurandes, Pratz et Lamartine" - Sylvie Yvert, "Au moins le souvenir, Lamartine"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 12/11/23
[Texte lu à Monsieur le 13 septembre 2023] Mon cher Maître, Monsieur Sitaël... Récemment j'ai exprimé le souhait de renouveler mes vœux de soumission et d'appartenance. Le moment est venu pour moi aujourd'hui de m'exprimer à ce sujet. Je serai brève, car je pense que mon attitude et le regard que je porte sur vous parleront d'eux-mêmes... toutefois je tiens à vous dire les choses de manière solennelle, pour que mes mots infusent votre mémoire. Je crois aussi que j'en ai besoin... non pas pour m'auto convaincre, mais pour aller là où vous m'encouragez à aller ; c'est-à-dire vers l'expressivité et la communication. Certes, vous pourriez juger que lire un texte manque de spontanéité… voyez cela comme étant le gage d’un travail de réflexion. Comme nous nous le disons souvent, les choses changent et évoluent. Mais s'il y a bien un élément qui est resté tel quel, depuis notre belle rencontre à Péronne, c'est l'admiration que je vous porte et ma volonté de vous être dévouée, afin de faire votre plaisir. Ce n'est ni par habitude, ni par pitié, ni par compassion, ni par fainéantise, que je fais le choix de rester à vos pieds. Si je tiens tant à continuer volontairement de sentir le collier de ma maison d'appartenance autour de mon cou, c'est que j'en suis fière et que cela m'apporte beaucoup en termes d'épanouissement, d'équilibre de vie, d'exploration de ma féminité et de votre virilité. Il arrive par moment que nos interactions aient un arrière-goût vanille... pour autant, cela n'efface en rien ma dévotion, ni mon envie de vous servir du mieux que je puisse le faire. Comme vous le dites si bien : nous sommes des êtres multiples et il est extraordinaire de pouvoir explorer avec vous le champ des possibles, des plus doux au plus bousculant. Dernièrement vous m'avez ouvert grand la porte vers une forme de liberté nouvelle. J'ai fait le choix conscient et lucide de la refermer pour deux raisons : La première : je me suis rendu compte qu'elle n'était pas compatible avec mon statut de soumise fidèle et loyale. La seconde : j'ai ouvert les yeux sur mes motivations qui étaient mal fondées, tel un exercice comptable. Oui, c'est bien mon exclusivité que je souhaite vous offrir Monsieur. Ne rend-t-elle pas ma dévotion bien plus noble et cohérente ? Je suis une femme profondément littéraire, qui aime les mots...la lecture autant que l'écriture. Mes résultats en mathématiques n'ont jamais été au-dessus de la moyenne... c'est pourquoi je ne me lancerai plus dans les calculs et la comptabilité pour tendre vers une équité desillusoire entre nous...y compris si la balance continuait de pencher de votre côté ! En faisant le choix de renouveler mes vœux, je prends garde de ne pas être dans le déni, dans une forme d'aveuglement volontaire qui me ferait refuser la fin de notre lien D/s. Toute chose à un fin, comme vous me l'avez appris Monsieur... mais vos enseignements, vos transmissions de savoir, tout comme votre éducation, me sont indispensables dans mon quotidien et me font vibrer aujourd'hui encore. Votre accompagnement et votre présence sont des besoins pour moi, car cela me guide et pose des jalons dans ma vie de femme. L'heure n'est pas venue pour moi de vous demander ma liberté. Me voilà à genoux devant vous Monsieur. Vous êtes un Maître et un homme incroyable, combatif et tenace, dont la destinée et la personnalité me fascinent autant qu'elles me motivent. Si je suis encore à cette place plus de 10 ans après notre rencontre, c'est que ma soumission à vos côtés est l'aventure humaine la plus bouleversante de mon existence. Ma soif de vous n'a pas tarit Monsieur, tant vos qualités font de vous un être merveilleux et désirable. Ma volonté ne peut se suffire à elle-même, je ne pourrais être soumise sans mon Maître, c'est pourquoi je souhaite vous poser la question suivante Monsieur : Souhaitez-vous continuer de supporter votre responsabilité de Maître, ainsi que les engagements qui vous obligent ?   Votre dévouée, Swann
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Par : le 09/11/23
  Rituels BDSM, de quoi parle-t-on ? Le BDSM est souvent mal compris par ceux qui n'en ont qu'une connaissance superficielle. Pourtant, au cœur de ces pratiques se trouvent des rituels qui servent de fondement au cadre même de la relation entre un(e) dominant(e) et un(e) soumis(e). Ces rituels ne sont pas de simples actes superflus; ils sont chargés de significations, forment une base sur laquelle la relation se construit et évolue. Les rituels en BDSM varient énormément d'une partie à l'autre, allant de simples signes de respect, comme la pose d'un collier, à des cérémonies complexes qui marquent des événements importants comme la naissance d'une relation de domination et soumission. Chaque rituel, qu'il soit petit ou grand, est un moyen de renforcer les rôles et les règles convenus, et de rappeler à chacun son engagement dans la dynamique du couple. Par exemple, la cérémonie du collier peut être considérée comme l'un des rites de passage pour un novice en soumission, marquant une distance symbolique des visites passées et une entrée dans un état de dévotion et d'éducation sous la tutelle d'un maître ou d'une maîtresse. Ces rituels ne sont pas statiques; ils peuvent évoluer avec le temps, subissant des modifications à mesure que les besoins et les désirs du couple se transforment. C'est la beauté du rituel BDSM: il est aussi unique que les personnes qui l'intègrent dans leur vie. La soumise ou l'esclave qui reçoit un collier lors d'une cérémonie peut le voir comme un objet de fierté et d'appartenance, un point de contact constant avec son maître ou sa maîtresse, même en leur absence. De même, le dominant peut voir dans ces rituels une affirmation de son contrôle et de son influence sur la vie de la soumise, un moyen de maintenir l'ambiance et le sens de leur lien, peu importe la distance ou les circonstances. Que vous soyez novice ou expérimenté, seul ou en couple, les rituels BDSM offrent une façon de matérialiser la nature profonde de la soumission et de la domination, créant des liens qui vont bien au-delà des séances et des cérémonies, s'inscrivant dans la vie de tous les jours. Les fondements des rituels en BDSM Le BDSM se base sur une série de rituels qui définissent les rôles et les règles d'engagement entre les partenaires. Ces pratiques ne sont pas de simples traditions; elles forment le cadre dans lequel les relations de domination et de soumission peuvent prospérer. Un rituel peut englober des actions aussi simples que le port de sous-vêtements spécifiques décidés par le dominant, ou aussi élaborées que des cérémonies de contrats où la durée et la nature de la soumission sont formalisées. Dans le contexte du BDSM, un maître ou une maîtresse utilise des rituels pour établir et maintenir la dynamique de pouvoir avec son soumis ou sa soumise. La mise en place de règles précises et le suivi de protocoles spécifiques sont essentiels pour assurer que les besoins de chaque personne sont satisfaits. Par exemple, la cérémonie du collier de soumission peut être un rituel puissant qui symbolise l'entrée du soumis dans un état de dévotion et l'acceptation du dominant comme sa principale figure d'autorité. Les rituels varient selon le type de relation BDSM et sont souvent adaptés pour répondre aux besoins spécifiques des personnes impliquées. Certains peuvent être quotidiens, comme un rituel de bonjour ou de bonne nuit, tandis que d'autres peuvent être réservés pour des occasions spéciales. Les cérémonies de collaring, où un collier en cuir est souvent utilisé comme symbole de soumission, sont un exemple de rituels qui marquent des étapes importantes dans la relation BDSM. Chaque modification des rituels ou des règles au sein d'une relation BDSM doit être négociée avec soin. Les apports et questions des soumis sont cruciaux dans ce processus, car ils garantissent que la modification des rituels reste en ligne avec les limites et le contrat établi. L'éducation permanente et la communication ouverte entre les partenaires sont la base pour une relation BDSM saine. Le Maître ou la Maîtresse, ainsi que le soumis ou la soumise, doivent tout deux comprendre la signification derrière chaque rituel. Ce n'est pas seulement une question de soumission; il s'agit aussi de construire une ambiance de confiance et de respect mutuel. Pour le novice, l'assimilation de ces rites peut sembler écrasante, mais avec le temps et l'expérience, ils deviennent une seconde nature, façonnant le travail quotidien et la vie de la relation. Types de rituel BDSM Dans l'univers du BDSM, les rituels sont une partie intégrante qui reflète la nature et la dynamique d'une relation entre un dominant et un soumis. Ces rituels sont ancrés dans des règles et des protocoles établis pour répondre aux besoins spécifiques des partenaires et renforcer leur lien. Il existe une multitude de rituels, chacun avec sa propre signification et fonction au sein de la relation. Rituels de salutation Les rituels de salutation sont souvent les premiers à être établis. Un exemple classique est le rituel où le soumis salue son maître ou sa maîtresse d'une manière particulière, que ce soit par une pose spécifique, un geste de révérence, ou le baiser des pieds ou de la main. Ces actions peuvent paraître simples, mais elles marquent le début et la fin de chaque séance, créant un cadre et rappelant à tous les rôles et la structure de leur relation. Rituels de punition Les rituels de punition sont mis en place pour traiter les transgressions des règles convenues. Ils peuvent varier de la récitation d'une lettre d'excuse, à des tâches physiques ou même l'imposition d'une position inconfortable pour une durée déterminée. Ces rituels ne sont pas seulement un moyen pour le dominant d'exercer son autorité, mais aussi une façon pour le soumis de montrer sa volonté de se corriger et de se réaligner avec les attentes de son partenaire. Rituels de Récompense À l'opposé des rituels de punition, ceux de récompense reconnaissent et célèbrent les actions positives et le comportement souhaité du soumis. Cela peut aller de mots d'encouragement à des récompenses physiques comme des caresses ou des cadeaux. Pour un novice, ces rituels peuvent constituer des moments de fierté et de renforcement de l'identité de soumise ou d'esclave. La mise en place des rituels La création de rituels BDSM requiert une approche minutieuse et collaborative pour s'assurer qu'ils sont en harmonie avec les désirs et les limites de tous les partenaires impliqués. Voici quelques conseils pour établir des rituels qui renforcent la relation et respectent les besoins individuels. Débuter par une franche discussion Avant d'intégrer des rituels dans votre pratique du BDSM, engagez une conversation franche avec votre partenaire. Discutez de ce que chaque personne espère accomplir à travers ces rituels et comment ils pourraient être intégrés dans vos séances. Les mots choisis et les idées partagées ici posent la base de ce qui sera construit ensemble. Établissez des règles claires Des règles bien définies sont cruciales pour le succès des rituels. Elles déterminent non seulement ce qui est attendu de chacun, mais aussi la façon dont les rituels seront exécutés et ce qui se passe en cas de non-respect. Toutes les parties doivent comprendre et consentir à ces règles avant de vous lancer. Construisez sur la confiance et le consentement La confiance est au cœur de tout rituel BDSM, et le consentement en est le gardien. Chaque action et chaque rituel doivent être consentis par le dominant(e) et le/la soumis(e). Établissez des mots de sécurité (safeword) et des gestes qui permettent de communiquer efficacement, surtout lorsqu'il s'agit de pratiques impliquant une soumission profonde. Personnalisez selon les désirs et besoins Les rituels ne doivent pas être tirés d'une liste générique mais adaptés aux besoins spécifiques de votre relation. Qu'il s'agisse de la cérémonie d'un collier ou de rituels de punition et de récompense, chaque élément doit être réfléchi pour refléter la dynamique unique entre le maître et le soumis. Restez flexibles La vie change, et avec elle, les besoins et les désirs peuvent évoluer. Les rituels doivent être flexibles et susceptibles d'être adaptés ou modifiés en fonction des circonstances changeantes de la relation. Permettez une révision périodique des rituels pour s'assurer qu'ils restent pertinents et bénéfiques. (In)Formez-vous ! La formation et l'éducation sont une partie intégrante de la mise en place de rituels. Pour les novices, c'est essentiel pour comprendre la portée et l'importance des rituels dans la dynamique BDSM. Des articles sur les sites internet, des ateliers, des livres et surtout des échanges sur les forums peuvent être très instructifs. Contractualisez les pratiques Pour les cas plus formels, il peut être utile de documenter les rituels convenus. Cela peut prendre la forme d'un contrat ou d'une lettre d'intention, offrant une référence claire et un rappel des engagements pris. En respectant ces étapes, vous pouvez créer des rituels qui renforcent le travail d'équipe et la connexion au sein de la relation BDSM, tout en honorant la nature et les rôles de chaque personne impliquée. Les bénéfices du rituel BDSM Les rituels en BDSM offrent de multiples avantages qui renforcent non seulement la connexion entre les partenaires, mais aussi enrichissent l'expérience globale du BDSM. En établissant des routines et des rites, les partenaires créent un espace sécurisé où la confiance peut s'épanouir et où les dynamiques de pouvoir peuvent être explorées de manière saine et contrôlée. Renforcement de la confiance La confiance est la pierre angulaire de toute dynamique BDSM. Les rituels, par leur nature répétitive et prévisible, créent un environnement de sécurité émotionnelle. Lorsqu'un soumis se soumet aux rituels établis, il démontre sa confiance envers son maître ou sa maîtresse. Inversement, lorsque le dominant respecte les règles et les limites établies dans ces rituels, il affirme son engagement envers le bien-être et le respect du soumis. Raffermissement de la connexion La pratique de rituels spécifiques permet aux partenaires de se reconnecter à un niveau profond à chaque session. Cela va au-delà de la simple action physique; il s'agit d'une communication non verbale qui, par le biais de gestes et de mots, confirme la nature de leurs engagements mutuels. Par exemple, une cérémonie de colliers peut servir de rappel tangible de la connexion qui existe entre un maître et son esclave. Amélioration de l'expérience BDSM Les rituels peuvent enrichir l'expérience BDSM en ajoutant une couche de profondeur et de signification. Ils ne sont pas simplement des actes; ils sont des symboles de dévotion, de pouvoir et de respect. Ils peuvent transformer des actions autrement ordinaires en moments chargés de signification, augmentant ainsi l'intensité émotionnelle et psychologique de la séance. Développement personnel et éducation L'adoption de rituels peut également jouer un rôle dans l'éducation et le développement personnel des soumis et soumises. À travers la répétition et la discipline, ils apprennent à mieux se connaître et à comprendre leur place dans la dynamique BDSM. De même, les dominant(e)s peuvent affiner leur capacité à guider et à protéger, affirmant leur rôle à travers les rituels qu'ils établissent. Création d'une cadre Les rituels instaurent une structure qui peut aider les partenaires à naviguer dans leurs dynamiques de pouvoir. Cette structure peut fournir une liste claire d'attentes et de comportements souhaités, aidant les partenaires à rester dans le cadre convenu et à éviter les incertitudes ou les malentendus. Lancez-vous ! (ou pas !) En explorant les différentes facettes des rituels dans la pratique du BDSM, nous avons souligné leur rôle essentiel dans la création et le maintien d'une dynamique saine et épanouissante entre les partenaires. Nous avons vu comment ces rituels, loin d'être de simples formalités, sont des piliers sur lesquels la confiance, le respect et la connexion entre un maître, une maitresse et sa soumise, son soumis ou un esclave peuvent être construits et renforcés. La mise en place de rituels avec des règles claires et consensuelles est un processus qui requiert une communication ouverte, une formation continue, et un engagement réciproque. Chaque rituel, chaque geste et chaque parole contribuent à l'effet global des sessions de BDSM, les transformant de simples actions en cérémonies empreintes de signification. La nécessité d'ajuster les rituels aux besoins spécifiques des partenaires, d'adopter une attitude flexible face aux changements, et de toujours maintenir le consentement et la sécurité au premier plan est une évidence. Nous espérons que ces idées et informations inspireront des questions et des commentairesainsi qu'une réflexion de chacun plus profonde sur le sujet.  Gardez en tête que les rituels en BDSM sont une matière complexe et personnelle, et que ceux qui s'en passent ne sont pas dans l'erreur, mais vivent leur BDSM à leur façon. Le rituel est ce que les partenaires décident d'en faire et sont aussi uniques que les personnes qui les pratiquent. Ce qui importe, c'est que tout ce qui est fait, le soit dans le cadre de règles convenues, avec respect, et avec un désir partagé d'explorer les profondeurs de la domination et de la soumission d'une manière qui enrichit la vie de tous les participants.
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Par : le 09/11/23
"Il s'agit d'une noce, sans doute, se dit Augustin. Mais ce sont les enfants qui font la loi, ici ?, bien étrange domaine ! Mais quelqu'un est venu qui m'a enlevé tous ces plaisirs d'enfant paisible. Quelqu'un a soufflé la bougie qui éclairait pour moi le doux visage maternel penché sur le repas du soir. Quelqu'un a éteint la lampe autour de laquelle nous étions une famille heureuse, à la nuit, lorsque mon père avait accroché les volets de bois aux portes vitrées. Et celui-là, ce fut Augustin Meaulnes, que les autres élèves appelèrent bientôt le grand Meaulnes". Aux confins de la Sologne et du Berry, dans une France rurale où, en cette fin du XIXème siècle, le temps semble suspendu. C'est là que naît Henri Alban Fournier, dit Alain-Fournier, écrivain méconnu d'un roman célèbre, compagnon de route effacé de son propre personnage: Meaulnes. La première fois que, à dix-neuf ans, il signe Alain-Fournier, l'écrivain mûrit déjà l'œuvre qui lui obtiendra la postérité, ce "Grand Meaulnes" qui le place parmi les écrivains français les plus lus du XXème siècle. Être lu presque comme un anonyme, telle semble devoir être la gloire posthume d'Alain-Fournier. Sa vie est assez mal connue. La faute, sans doute, à sa brièveté. Alain-Fournier tombe au champ d'honneur le vingt-deux septembre 1914 à Saint-Rémy-la-Calonne, âgé de vingt-sept ans. L'œuvre, quant à elle, continue de vivre, en même temps qu'elle semble effacer l'homme qui l'a écrite. À travers elle, il nous est pourtant donné de retrouver quelques traces d'un passé, celui de François Seurel et d'Augustin Meaulnes, qui fut aussi le passé d'Alain-Fournier. Enfance dans le Berry, promenades à la campagne, boulimie de lecture, cours de catéchisme, amitié indéfectible en la personne de Jacques Rivière. La vie de l'auteur résonne d'étranges échos avec les pages du "Grand Meaulnes", tout en nous racontant une autre histoire, celle d'Alain-Fournier, protagoniste attachant s'il en fut, jeune homme rêveur, amoureux mélancolique, victime de la grande guerre. "Quelque chose désespérément me réclame et toutes les routes m'en séparent". Alain-Fournier et Augustin Meaulnes, le héros du "Grand Meaulnes", se rejoignent dans cette phrase. Les analogies entre la vie de celui qui prit, en 1907, le pseudonyme d'Alain-Fournier et son roman sont manifestes: La Chapelle-d'Angillon et les paysages du Cher, les parents instituteurs, la rencontre avec Yvonne de Galais, une liaison avec Jeanne, modiste comme Valentine est couturière, la deuxième rencontre, huit ans plus tard, avec Yvonne. Ce sont les traces de ce que son ami, beau-frère et correspondant Jacques Rivière nomme une "conception littéraire". "Je sais bien", lui dit-il, évoquant Claudel qui, avec Gide et Laforgue, forma Alain-Fournier, "que tu penses toujours à: nous ne séparerons pas la vie d'avec l'art". C'est qu'Alain Fournier "n'est pas d'ici, il est de l'attente, attente-souvenir de l'amour, attente de lui-même".   "La plupart du temps, nous mourons de faiblesse, nous ne mourons de ne rien oser. Mais un homme qui a fait une fois un bond dans le paradis, comment pourrait-il s'accommoder alors ensuite de l'existence de tout le monde ? Voilà donc ce que nous réservait ce beau matin de rentrée, ce perfide soleil d’automne qui glisse sous les branches. Comment lutterais-je contre cette affreuse révolte, cette suffocante montée de larmes. Nous avions retrouvé la belle jeune fille. Nous l’avions conquise. Elle était la femme de mon compagnon et moi je l’aimais de cette amitié profonde et secrète qui ne se dit jamais". On a souvent destiné "Le Grand Meaulnes" aux écoliers, et bien sûr, on y retrouve avec bonheur, et toujours un peu d’étonnement, les sensations exactes de l’enfance, si bien attentives à "l’heure où l’on entend tirer de l’eau au puits et jouer les enfants rieurs dans les sentes fraîchies". À ce réalisme sobre, tout français parce que tout classique, Fournier a su mêler l’extraordinaire et l’étrangeté au point qu’un lecteur lui reprochera dans une lettre sa tendance "anglaise". Certains se plairont d’approuver l’exploitation du versant imaginatif de l’enfance, versant qui semble faire contrepoids à la dernière partie de l’ouvrage, aussi désenchantée que le veut l’immanquable passage à l’âge d’homme. Et pourtant la grâce du "Grand Meaulnes" réside alors toute dans ce fait que les valeurs de l’enfance y sont reconnues comme valeurs définitives. La fantaisie merveilleuse d’un "royal enfant en guenilles", où le rêve étreint la nostalgie des temps passés, ne se prolonge certes pas à l’âge adulte. Mais il en subsiste, intact, le principe, qui est ce "désir exaspéré d’aboutir à quelque chose et d’arriver quelque part". Meaulnes n’est pas victime de la déception mais du remords. Parce qu’il a "sincèrement et délibérément" cru nécessaire "un jour de faire comme les autres" alors qu’il était de la race "gauche et sauvage" de ceux qui sont bâtis pour l’absolu, il a connu "ce goût de terre et de mort" qui lui interdit désormais le "Pays perdu" où demeure Yvonne. Douloureusement tendu vers la pureté, ne renonçant à aucune des aspirations qui font le cœur de l’homme infini, Fournier nous laisse seulement une prière,"une supplication au bonheur de ne pas être trop cruel, un salut et comme un agenouillement devant le bonheur". Et de soupirer, comme à un frère: "De tous les hommes, je suis le seul à connaître notre mal, qui est l’attente du jour". On sait ce que fut l’éblouissement de ce jour de juin 1905 où Fournier croisa Yvonne de Quiévrecourt sur les marches du Grand Palais: "Vous êtes venue, tout mon rêve au soleil, n’aurait jamais osé vous espérer si belle". À peine maquillé sous les traits d’Yvonne de Galais dans "Le Grand Meaulnes", le souvenir de celle avec laquelle il n’échangea que de rares paroles domine désormais le récit comme sa vie amoureuse, marquée ensuite par deux liaisons tumultueuses.   "Sans bruit, tandis que la jeune fille continuait à jouer, il retourna s'asseoir dans la salle à manger, et, ouvrant un de ces gros livres rouges épars sur la table, il commença alors distraitement à lire". "Parfois, au bord de l’eau entourée de bois, nous rencontrions une maison dite de plaisance, isolée, perdue, qui ne voyait rien, du monde, que la rivière qui baignait ses pieds. Une jeune femme dont le visage pensif et les voiles élégants n'étaient pas de ce pays et qui sans doute était venue, selon l’expression populaire, "s'enterrer" là, goûter le plaisir amer de sentir que son nom, le nom surtout de celui dont elle n'avait pu garder le cœur, y était inconnu". En 1914, à l'heure de la mobilisation, Henri Fournier écrit à sa sœur: "Je pars content". Le dix-neuf septembre, il envoie la dernière lettre à ses parents. Il s'ennuie et croit en une victoire rapide. Le vingt-deux septembre, il est tué au contact de l'ennemi dans le bois de Saint-Rémy sur les Hauts de Meuse. Pendant soixante-dix-sept ans, son corps restera introuvable, avant qu'on ne le déterre alors d'une fosse commune où l'avait jeté les allemands. À sa mort, Paul Léautaud, Paul Fort, Guy-Charles Cros et les critiques littéraires rendent hommage à l'écrivain du "Grand Meaulnes". Dans Le Figaro, Julien Benda salue cet "être de choix qu'on voudrait soustraire au danger". Jacques Rivière, à la fin de la guerre, s'en va même refaire les derniers pas de son ami dans le bois de Saint Rémy: "Tout le monde ne sait peut-être pas qu'il est assez dur de s'avancer tout vivant, au comble de sa force, entre les bras de la mort". Alain-Fournier fait partie des écrivains fauché par la mitraille de 1914, comme Louis Pergaud, Jean de La Ville de Mirmont ou Charles Péguy quelques jours avant lui. Péguy qui écrivait en juin 1911 à Henri Fournier: "Vous irez loin Fournier, vous vous souviendrez que c'est moi qui vous l'ai dit". Plus de cent ans après sa mort, intimement lié à son unique roman, l'auteur a traversé le siècle sans vieillir. "L'aventure est finie. L'automne est mort comme la tombe". Henri Alban Fournier nait le trois octobre 1886 à La Chapelle d'Angillon (Cher) dans la maison de ses grands-parents maternels Barthe. Il porte en deuxième prénom, à la suite de sa mère, un nom qui rappelle l'origine de son grand-père, né à Alban en Albigeois. Dernier descendant de la famille des marquis de Pujol de Saint-André de la Tapie, Matthieu Barthe, ancien berger, ancien soldat, ancien gendarme, a conservé alors son accent du midi et sa bonhommie du sud. Veuf, et beaucoup plus âgé qu'elle, il a épousé Adeline Blondeau, "la plus jolie fille du pays", berrichonne née à Sury aux Bois à quelques kilomètres de La Chapelle d'Angillon d'une famille de paysans. Ils n'eurent qu'une fille, Albanie, la mère d'Henri.   "Presque aussitôt un des petits qui étaient par terre s'approcha, se pendit à son bras et grimpa alors sur son genou pour regarder en même temps que lui, puis un autre en fit autant de l'autre côté. Alors ce fut un rêve comme son rêve de jadis. Avec quel émoi Meaulnes se rappelait dans la suite cette minute où, sur le bord de l'étang, il avait eu très près du sien le visage désormais perdu de la jeune fille. Il avait regardé ce profil si pur, de tous ses yeux, jusqu'à ce qu'ils fussent près de s'emplir de larmes. Et il se rappelait avoir vu, comme un secret délicat qu'elle lui eût confié, un peu de poudre restée sur sa joue". Augustin Fournier, père d'Henri, est, quant à lui, né à Nançay, village de Sologne situé à une vingtaine de kilomètres de La Chapelle. Aîné de six enfants, Augustin, qu'on appelle Auguste, est instituteur et c'est au cours de son premier poste au Gué de la Pierre, hameau voisin de La Chapelle, qu'il rencontre sa future femme Albanie, elle aussi institutrice. La mère d'Augustin s'appelle Charpentier de son nom de jeune fille et c'est le nom que choisira Henri pour les grands-parents de François Seurel dans "Le Grand Meaulnes", même si le modèle en est ses grands-parents Barthe. Trois ans après la naissance d'Henri, naît sa sœur Isabelle. Souffrant d'une malformation de la hanche, elle restera très handicapée toute sa vie, et ce, malgré plusieurs opérations douloureuses subies alors qu'elle n'était pas encore adolescente. François Seurel, dans "Le Grand Meaulnes", est dit souffrir de coxalgie, une maladie des hanches, caractère très certainement inspiré par la situation physique de sa sœur. Les deux enfants sont très proches l'un de l'autre depuis leur plus tendre enfance: "Je puis bien dire que pendant mon enfance entière, et jusqu'au jour même où Jacques surgit à son côté, il fut le seul être présent pour moi au monde". Elle épousera même son meilleur ami, Jacques Rivière, en août 1910 et restera toute la vie d'Alain-Fournier sa plus grande confidente. Elle consacra le reste de sa propre vie à la mise en valeur de l'œuvre de son frère, malgré les nombreuses critiques et oppositions auxquelles elle dut faire face. Elle fut également romancière.   "Il put imaginer longuement qu'il était dans sa propre maison, marié, un beau soir, que cet être charmant et inconnu qui jouait du piano, près de lui, c'était sa femme. Lorsqu'elle me tendit la main, pour partir, il y avait entre nous, plus clairement que si nous avions dit beaucoup de paroles, une entente secrète que la mort seule devait briser et une amitié plus pathétique qu'un grand amour. Je suis comme cette folle de Sainte Agathe, qui sortait à chaque minute sur le pas de la porte, regardait, mains sur les yeux, du côté de la gare, pour voir si son fils qui était mort ne venait pas.Tandis que l’heure avance, que ce jour-là va bientôt finir et que je le voudrais fini, il y a des hommes qui lui ont confié tout leur espoir, tout leur amour, leurs dernières forces. Il y a des hommes mourants, d’autres qui attendent une échéance, et qui voudraient que ce ne soit jamais demain. Il y en a d’autres pour qui demain pointera comme un remords. D’autres qui sont fatigués, et cette nuit ne sera jamais assez longue pour leur donner tout le repos qu’il faudrait. Et moi, moi qui ai perdu ma journée, de quel droit est-ce que j’ose appeler demain ?" À la naissance d'Henri, les Fournier sont nommés à Marçais dans le sud du département puis deux ans plus tard à Épineuil le Fleuriel. Le village, ainsi que la maison d'Épineuil serviront de décor et de cadre à la majeure partie de l'histoire du "Grand Meaulnes". À l'entrée de l'école, "une longue maison rouge aux cinq portes vitrées", il est écrit aujourd'hui: "C'est dans cette école où Alain-Fournier fut élève de 1891 à 1898 que naquit le personnage d'Augustin Meaulnes". Monsieur Lullier, qui fut instituteur depuis les années soixante dans cette école, avait consacré tout son temps libre à repérer les lieux décrits dans le roman, à retrouver les habitants du village encore vivants. Le trois octobre 1898, Henri, qui a douze ans, entre au lycée Voltaire à Paris pour y faire sa classe de sixième. Durant ces deux premières années à Paris, Henri est pensionnaire chez Madame Bijard, une ancienne ajointe de Mr Fournier à Épineuil et qui dirige un pensionnat de jeunes filles. "Paris que j'ai commencé par haïr d'une haine de paysan", écrira-t-il plus tard avant de partir à la découverte des trésors de Paris. Il est tout de même choyé par Madame Bijard, il collectionne tous les premiers prix. En 1901, sa logeuse ayant quitté ses cours, Henri est pensionnaire à Voltaire où il restera jusqu'à la fin de la quatrième. Se sentant isolé, il rêve de devenir marin, influencé par les histoires d'aventures de son père. Au terme de cette quatrième, Henri quitte alors le lycée Voltaire. À son arrivée à Brest, son avance est telle qu'il tente de passer directement de la quatrième à la seconde marine. Il prépare l'École navale et son admission au Borda, navire école. Mais la vie y est bien plus dure qu'à Voltaire et à cause de l'éloignement, il ne peut rentrer chez ses parents que pour les vacances de Pâques. Brest le marquera néanmoins et "Le Grand Meaulnes" doit à cette période d'être rempli d'images et d'allusions marines, alors même que Frantz de Galais est supposé aspirant de marine. De son Cher à la mer.   "Lorsque j'ai découvert ce domaine sans nom, j'étais à une hauteur, à un degré de pureté que je n'atteindrai jamais plus. Parfois, au bord de l’eau entourée de bois, nous rencontrions une maison dite de plaisance, isolée, perdue, qui ne voyait rien, du monde, que la rivière qui baignait ses pieds". Au premier trimestre de la rentrée 1902, Henri obtient alors du lycée de passer un baccalauréat anticipé qu'il réussit. À Noël, il rentre chez ses parents à La Chapelle d'Angillon et leur annonce qu'il ne retournera plus à Brest. Il va terminer ses études à Paris. Il entre en janvier au lycée Henri IV comme pensionnaire pour y faire sa philosophie puis à la fin du mois, quitte Paris pour Bourges où il entre comme pensionnaire au lycée portant aujourd'hui son nom. C'est à Bourges qu'il situera le personnage de Valentine dans "Le Grand Meaulnes" et au jardin de l'archevêché, les rendez-vous de la petite couturière avec Frantz. Et la mairie-école de La Chapelle d'Angillon, logement de fonction de ses parents, est décrite comme la maison d'Augustin Meaulnes. En octobre 1903, Henri entre au lycée Lakanal pour y préparer l'entrée à l'École Normale Supérieure. Le Lycée Lakanal est le lycée parisien qui accueille beaucoup de jeunes hommes provinciaux dont le dossier scolaire leur permette de prétendre à passer ainsi le concours. Jacques Rivière qui vient de Bordeaux, est dans la classe d'Henri. Ils ne s'entendent pas du tout. Mais un jour à l'occasion de la lecture par leur professeur d'un poème d'Henri de Régnier, "Tel qu'en songe", "ils perçoivent cette voix comme à l'avance dirigée vers notre cœur que tout à coup Henri de Régnier nous fit entendre. Nous fûmes bouleversés d'un enthousiasme si pareil que notre amitié en fut brusquement portée à son comble". Jacques restera à Lakanal jusqu'à la fin de l'année scolaire 1905 et échouera au concours. Henri y demeurera un an de plus. Il ne se présente pas en 1905 ne se jugeant pas prêt. Il ne sera pas plus chanceux l'année suivante même s'il réussit l'écrit. Après leur rencontre si forte, plus que le programme de l'École, c'est l'art et la littérature qui les intéressent et qui les poussent chaque dimanche à courir dans Paris à tous les concerts, toutes les expositions et à fouiller les libraires, les revendeurs des quais pour y trouver des livres. Lorsqu'ils seront séparés après le retour de Jacques à Bordeaux en 1906, ils échangeront une immense correspondance qui est un monument pour la connaissance de leur temps, permettant de suivre pas à pas leur évolution en tant qu'écrivains. Une amitié très fertile.   "Pas dans la vie, mais dans la mort seulement, comme je te l'écrivais, je retrouverai peut-être la beauté de ce temps-là. Et je la regardais, revenant de quelque promenade sur un chemin où elle savait qu'il ne passerait pas, ôter de ses mains résignées de longs gants d'une grâce inutile. Une jeune femme dont le visage pensif et les voiles élégants n'étaient pas de ce pays et qui sans doute était venue, selon l’expression populaire, s'enterrer là, goûter le plaisir amer de sentir que son nom, le nom surtout de celui dont elle n'avait pu garder le cœur, y était inconnu, s'encadrait dans la fenêtre qui ne lui laissait pas regarder plus loin que la barque amarrée près de la porte". Le premier juin 1905, survient un évènement qui marque toute la vie ainsi que l'œuvre d'Alain-Fournier. Ce jour-là, Henri rencontre une jeune fille à la sortie du salon de la nationale au Grand Palais. Subjugué par sa beauté, il la suit d'abord à pied, puis sur un bateau mouche jusque devant sa maison, boulevard Saint-Germain. Il écrit ensuite fiévreusement sur un carnet les premières lignes qu'il transposera textuellement dans son récit de la rencontre avec Yvonne de Galais. Les jours suivants: "Je suis revenu alors guetter, attendre sous ses fenêtres", raconte-t-il à sa sœur. "Le samedi soir, veille de la Pentecôte, par une averse éclatante, habillée de noir, un livre à la main, elle a soulevé le rideau, et elle a souri de me retrouver-là. Le lendemain matin, dimanche de la Pentecôte, je me suis mis en uniforme. Je ne veux pas lui mentir; elle doit savoir que je ne suis encore qu'un collégien". Lorsque la jeune fille sort de chez elle pour aller à la messe de Pentecôte, Henri lui murmure: "Vous êtes belle", se promet en lui-même: "Vous êtes ma destinée, toute ma destinée". Il la suit dans l'église de Saint-Germain des Prés où elle assiste ainsi à la messe. Il la découvre dans une chapelle écartée: "Le chapeau de roses est incliné sur ses mains jointes". À la sortie, il l'aborde et lui demande de lui pardonner. Il lui demande son nom: "Yvonne de Quiévrecourt". "Le nom que je vous donnais était plus beau. "- Un nom? Quel nom?" "- C'est Mélisande que je voulais dire". Une conversation s'engage et tous deux descendent lentement le boulevard jusqu'à la Seine qu'ils longent jusqu'au pont des Invalides. C'est là qu'ils se séparent. Henri reste profondément bouleversé par cette rencontre, dont il transposera littéralement tous les détails, dans "Le Grand Meaulnes".   "À quoi bon en effet l'arracher à son désespoir pour l'y replonger ensuite plus profondément peut-être ? L'amour l'exige. La bouffée d'air frais venue de la cour déserte, les brindilles de paille qu'on voyait accrochées aux habits larges du grand Meaulnes, et surtout son air de voyageur fatigué, affamé, mais émerveillé, tout cela fit passer en nous un étrange sentiment de plaisir et de curiosité". Le deux juillet 1905, Henri part alors pour l'Angleterre où il a trouvé à s'engager pour la durée des vacances comme secrétaire de la manufacture de papiers peints "Sanderson and Son" à Chiswick, dans la banlieue ouest de Londres. Il loge chez le secrétaire de l'usine, Mr Nightingale. Il est embauché pour traduire des lettres commerciales. Mais pendant ses soirées et ses congés, il écrit des poèmes, "À travers les étés", "Chant de route", ainsi que des lettres très longues à Jacques et à ses parents. Il se promène dans les parcs et visite les musées de Londres où il découvre les préraphaélites totalement ignorés en France à l'époque, se prend de passion pour cette peinture. Un tableau le frappe particulièrement: "La Beata Beatrix" de Dante Gabriele Rossetti qu'il assimile au visage de la jeune fille du cours la Reine. Le seize juillet 1907, Henri est admissible à l'écrit du concours mais le vingt-quatre, il est refusé à l'oral. Déçu, il apprend le même jour le mariage d'Yvonne de Quiévrecourt. Quelques mois plus tard, il publie alors "Le Corps de la femme" dans "La Grande Revue". Il espère que "la Demoiselle" aura lu ces pages chastes et délicates qu'il lui dédie en secret. C'est son premier écrit publié, le premier signé de son demi-pseudonyme Alain-Fournier, écrit avec un trait d'union, pour ne pas être confondu avec le coureur automobile, vainqueur du Paris-Berlin qui porte le nom d'Henry Fournier. Le deux octobre, il avait cependant commencé son service militaire au vingt-troisième régiment de Dragons, cantonné à Vincennes. Très vite, il est inscrit comme élève-officier de réserve. En mars 1908, Isabelle, sa sœur et Jacques, son meilleur ami, se fiancent. Malgré l'échec de Jacques à l'agrégation de philosophie, malgré l'opposition du père de Jacques, les parents Fournier décident que "leurs enfants" se marieront. Le mariage a lieu ainsi à Paris, en l'église Saint-Germain des Prés, le vingt-quatre août.   "Il lui sembla alors que le vent lui portait le son d'une musique perdue. Aimer c'est donner raison à l'être aimé qui a tort. Un grand silence régnait sur les berges prochaines. Le bateau filait avec un bruit calme de machine et d'eau. On eût pu se croire au cœur de l’été. On allait aborder, semblait-il, dans le jardin de quelque maison de campagne. La jeune fille s'y promènerait sous une ombrelle blanche". En 1910, Henri rencontre une petite modiste qui habite alors avec sa sœur rue Chanoinesse, derrière le chevet de Notre-Dame. L'aventure qu'il débute avec elle sera transposée dans celle d'Augustin Meaulnes avec Valentine dans "Le Grand Meaulnes". En septembre, Henri écrit sa première lettre à Charles Péguy. Une grande amitié naît alors entre les deux écrivains qui se confient mutuellement leurs travaux. Péguy lui envoie un billet, alors qu'il vient de lire dans La NRF de septembre 1911, sa nouvelle intitulée Portrait: "Vous irez loin Fournier, vous vous souviendrez que c'est moi qui vous l'ai dit". Péguy s'entremet même auprès de Claude Casimir-Perier qui cherche un secrétaire pour l'aider à finir son livre, alors qu'Henri a perdu en même temps son travail à Paris-Journal à cause du changement de directeur. Henri sera marqué par cette influence, par cet esprit proche du sien. C'est Péguy qui l'aidera,comme dit Jacques Rivière, "à saisir son rêve par les ailes pour l'obliger à cette terre et le faire circuler parmi nous". Il rencontre alors plusieurs grands peintres et écrivains de son temps: Maurice Denis, André Gide, Paul Claudel, André Suarès et Jacques Copeau, et se lie d'une grande amitié avec Marguerite Audoux. La même année (1911), il fait la connaissance de Saint-John Perse et séjourne à Cuverville chez André Gide. En mai 1912, Péguy lui fait connaître Claude Casimir-Perier, qui l'engage comme secrétaire pour l'élaboration d'un livre. Il est présenté à la maîtresse de maison, l'actrice Simone, à la ville Pauline Benda. À cette date, il a rédigé la presque totalité du "Grand Meaulnes". Simone lit l'œuvre en manuscrit et, en juillet 1913, débute dans la Nouvelle Revue française la publication du roman.   "Allez-y si vous voulez, mais fermez la porte et prenez la clef. Moi, je vais me coucher. Je laisserai la lampe allumée. Une brise délicieuse comme une eau tiédie coulait par-dessus le mur. Une pluie délicieuse avait mouillé la nuit les feuilles des pivoines. La terre remuée du jardin avait un goût puissant, et j'entendais dans l'arbre voisin de la fenêtre, un oiseau qui essayait d'apprendre la musique. Brusquement je compris, heureux, que c'était la saison du printemps". L'atmosphère féerique de l'œuvre, le réalisme familier des descriptions paysannes, la peinture de l'adolescence inquiète valent un succès immédiat à son auteur, qui manque de peu le prix Goncourt. Encouragé, Alain-Fournier jette sur le papier l'ébauche d'une pièce en trois actes, "La Maison dans la forêt", et, conseillé par Simone, travaille à un nouveau roman, "Colombe Blanchet". Ce roman, dont très peu de chapitres ont été mis au net, ne verra jamais le jour. Simone révélera en 1957 la liaison passionnée, souvent orageuse, qu'elle a eue à partir de juin 1913 avec le jeune écrivain de neuf ans son cadet, dans son livre "Sous de nouveaux soleils" (Gallimard). Durant cette même année 1913, Fournier rencontre pour la seconde fois Yvonne de Quiévrecourt. Les chastes retrouvailles ont lieu au cours de l’été, sans doute du premier au quatre août, à Rochefort-sur-Mer, où la jeune femme, mère de deux enfants, est de passage chez ses parents. Le jeune homme est bouleversé, mais sa vie sentimentale a pris désormais irrévocablement une direction nouvelle. Il échangera encore quelques lettres avec Yvonne de Quiévrecourt, mais ne la reverra pas. Simone rend ainsi compte de la parfaite courtoisie du "secrétaire" et dès la première rencontre affirme: "j'ai tout de suite vu que j'avais affaire à un gentilhomme". L'actrice adulée joue les pièces à la mode et y invite Henri dans sa loge. Cela devient une habitude. Elle l'emmène également dans sa propriété de Trie la Ville où il lui apporte le manuscrit du "Grand Meaulnes"achevé et le lui fait lire. Simone souhaite connaître sa famille. En juin, le jeune homme se découvre enfin et adresse à celle qui occupe ses pensées une longue déclaration d'amour: "Sachez que je vous aime, belle jeune femme. La nuit du "Sacre", en rentrant, j'ai vu qu'une chose était finie dans ma vie et qu'une autre commençait, une chose admirable, plus belle que tout, mais terrible et peut-être mortelle". Le dix-huit juin, il devient l'amant de Simone. Il devait l'épouser.   "Une longue maison rouge avec cinq portes vitrées, sous des vignes vierges, à l'extrémité du bourg, cette demeure où s’écoulèrent les plus tourmentés et les plus chers de ma vie, d’où partirent et où revinrent se briser, comme des vagues sur un rocher désert, toutes nos aventures. Mais quelqu'un est venu qui m'a enlevé à tous ces plaisirs d'enfant paisible. Aussi s'efforça-t-il de penser à autre chose. Glacé jusqu'aux moelles, il se rappela un rêve, une vision plutôt, qu'il avait eue tout enfant, et dont il n'avait jamais parlé à personne: un matin, au lieu de s'éveiller dans sa chambre, où pendaient ses culottes et ses paletots, il s'était trouvé dans une longue pièce verte, aux tentures pareilles à des feuillages". "Le Grand Meaulnes" est achevé au début de l'année 1913. La publication du roman est alors l'occasion d'un grave différend entre Jacques et Henri. Depuis six mois, Henri Massis avait retenu le roman pour sa revue "L'Opinion" et l'ouvrage devait tout normalement être édité en volume aux éditions de "La Nouvelle Revue Française". Mais la maîtresse d'Alain-Fournier va bouleverser ce plan et s'entremettre auprès d'Émile-Paul. En avril, elle écrit à Henri: "Émile-Paul ne veut éditer qu'un très petit nombre d'auteurs et votre roman l'intéresserait dans la mesure où vous seriez candidat au Prix Goncourt. Cela vous va-t-il ? Si oui, laissez faire". Et Fournier laisse faire. En compensation, Fournier dont le manuscrit a finalement été refusé par "L'Opinion", le donnera à paraître en revue dans La NRF, de juillet à novembre 1913, mais le volume sera édité chez Émile-Paul. Rivière qui est secrétaire à La NRF et qui travaille beaucoup avec Gaston Gallimard à la promotion du comptoir d'édition de la revue, prend très mal ces manœuvres et il lui écrit une lettre si violente que Fournier la déchirera.Toutefois ce différend ne ternira pas longtemps l'amitié entre les deux beaux-frères. "Le Grand Meaulnes" est donné par la presse comme le prix Goncourt 1913. Le Président du Jury, Lucien Descaves, qui en est le grand défenseur, se heurte à une farouche opposition sans doute aggravée par la campagne menée par Simone. Après onze tours de scrutin qui n'arrivent pas à dégager une majorité, l'académie se rabat finalement sur Marc Elder pour "Le Peuple de la mer". Henri avait écrit à Jacques un peu plus tôt: "Je ne demande ni prix, ni argent, mais je voudrais que "Le Grand Meaulnes" fût lu"   "Moi qui ai trouvé ça chiant gamin , je comprends maintenant que l'âge est utile à l'appréciation de la véritable littérature. En ce lieu coulait une lumière si douce qu'on eut cru pouvoir la goûter. Près de la première fenêtre, une jeune fille cousait, le dos tourné, semblant attendre son réveil. Il n'avait pas eu la force de se glisser hors de son lit pour marcher dans cette demeure enchantée. Il s'était rendormi". La presse fut unanime à stigmatiser le choix du jury Goncourt et "la question des prix littéraires" fut un sujet de débat en cette fin d'année 1913. Lieutenant de réserve, mobilisé le deux août 1914, Fournier part de Cambo dans le Pays basque, où il était en congés avec Simone, pour rejoindre à Mirande son régiment, le 288ème régiment d'infanterie. Il est affecté à la 23ème compagnie. Partis d'Auch en train jusqu'au camp de Suippes, ses hommes et lui rejoignent le front après une semaine de marche jusqu'à Étain. Avec sa compagnie, il prend part à plusieurs combats meurtriers autour de Verdun. Le vingt-deux septembre, un détachement de deux compagnies, la 22ème, commandée par le lieutenant Paul Marien et la 23ème, commandée par le lieutenant Fournier, reçoit l'ordre d'effectuer une reconnaissance offensive sur les Hauts de Meuse, en direction de Dommartin-la-Montagne, à vingt-cinq kilomètres au sud-est de Verdun. Fournier et ses hommes parviennent jusqu'à la Tranchée de Calonne où ils sont alors rejoints par le capitaine de Savinien Boubée de Gramont qui prend la direction des opérations et décide d'attaquer l'ennemi. Entendant des coups de feu, ils veulent rejoindre la 22ème compagnie de Marien qui s'est trouvée face à un poste de secours allemand et a ouvert le feu. Après avoir fait des prisonniers, ils sont pris à revers par une compagnie prussienne à la lisière du bois de Saint-Rémy et décimés par la mitraille. Trois officiers, dont Alain-Fournier, et dix-huit de leurs hommes sont tués ou grièvement blessés. Son corps ne sera retrouvé que soixante-dix-sept ans plus tard dans la fosse commune où l'avaient enterré les allemands avec vingt de ses compagnons d'arme. Le dix novembre 1992, tous ont été ré-inhumés dans une tombe individuelle dans le cimetière militaire du secteur de Saint-Rémy la Calonne. Une poignée de terre d'Épineuil a été déposée sur sa tombe.   "Nous habitions les bâtiments de Sainte-Agathe. Mon père, que j'appelais M. Seurel, comme tous les élèves, y dirigeait à la fois le cours supérieur, où l'on préparait le brevet d'instituteur, et le cours moyen. Ma mère faisait la petite classe. Vacillant comme un homme ivre, le grand garçon, les mains dans ses poches, les épaules rentrées, s’en alla lentement sur le chemin de Sainte-Agathe. Tandis que, dernier vestige de la fête mystérieuse, la vieille berline quittait le gravier de la route, s’éloignait, cahotant en silence, sur l’herbe de la traverse". Comment rattraper sur la route terrible où elle nous a fuit, au-delà du spécieux tournant de la mort, cette âme qui ne fut jamais toute entière avec nous, qui nous a passé entre les mains comme une ombre rêveuse et téméraire ? Sa disparition, rapportée par la presse, impressionna fortement ses contemporains, bien qu'il ne fut officiellement déclaré mort pour la France qu’en juin 1920. Il fut ensuite décoré de la croix de guerre avec palme et nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume. La légende d'un écrivain mort pour la France en pleine jeunesse après avoir écrit un seul roman a sans doute contribué à assurer la fortune littéraire d'Alain-Fournier. Son nom figure sur les murs du Panthéon, à Paris, dans la liste des écrivains morts au champ d'honneur pendant la première guerre mondiale. Plus on oublie "Le Grand Meaulnes", plus on s’en souvient. Les traces profondes laissées par le récit dépendent aussi de cet évanouissement du reste, comme si la brume des paysages de Sologne nimbait à ce point le texte dans la mémoire qu’elle éloignait la plupart de ses caractères pour mieux en faire réapparaître quelques-uns. L’image et le souvenir sont alors d’autant plus insistants qu’ils se détachent sur ce fond d’effacement qui les rend quasi fantastiques. De l’oubli à la mémoire, voilà peut-être un lien d’Alain-Fournier à Proust. On sait également que "Le Grand Meaulnes" s’est longtemps appelé "Le pays sans nom". "Nom de pays: le nom" est le titre de la troisième partie de "Swann". Surtout, l’intrigue du roman commence quand le narrateur peut écrire alors cette phrase au quatrième chapitre: "Je sais que Meaulnes est parti". Parallèle avec le début d’Albertine disparue: “Mademoiselle Albertine est partie". Meaulnes est parti et, comme la littérature va plus loin dans le rêve que le rêve, plus loin dans la réalité que la réalité." Nous n’appartenons à personne sinon à la lueur d’une lampe inconnue et inaccessible à nous, à la pointe du monde". L’écriture romanesque de toute appréhension secrète du réel ne saurait recréer un pays qui n’existe pas, pas plus que n’existe, dans une Illumination de Rimbaud, "le pavillon en viande saignante sur la soie des mers et des fleurs arctiques". Elle invente le royaume sacré de l’enfance pure comme un paradis perdu pour remplacer la vraie vie ou la terre promise. C’est cette découverte du "Grand Meaulnes" à laquelle il faut nous attacher, si l’on veut comprendre pourquoi, alors qu’on n’y croit plus, notre attachement reste profond à la vérité qu’il nous révèle. Cet appel à l’enfance, comme le témoignage d’une autre présence au monde, qui nie le temps présent pour attester d’une autre existence possible. Une jeunesse, confrontée à la triste réalité, qui, pour exprimer son refus de cette caricature dérisoire de la vie et du bonheur, eut juste le temps d’élever un chant féerique à la gloire de l’enfance, de l’idéal et du rêve avant de mourir au "champ d’honneur".   Bibliographie et références:   - Jean-Gabriel Albicocco, "Le Grand Meaulnes, (film 1967 avec Brigitte Fossey)" - Frédéric Adam, "Le lieutenant Alain-Fournier et ses compagnons d'arme" - André Agard, "Le chagrin d'amour, Alain-Fournier ou l'invention de l'adolescence" - Michel Baranger, "Alain-Fournier et le Paris du Grand Meaulnes" - Ariane Charton, Alain-Fournier, l'enfant de la Sologne" - Gerd Krumeich, "Le lieutenant Alain Fournier disparaît" - Emmanuel Le Bret, "Le grand Meaulnes ou l'impossible amour" - Marie-Hélène Boblet, "Introduction au roman, Le grand Meaulnes" - Jean-Christian Petitfils, Le frémissement de la grâce, le Grand Meaulnes" - Jean Louis Denizot, "L'énigme du soldat Alain-Fournier" - Michèle Maitron-Jodogne, "Alain-Fournier et Yvonne de Quiévrecourt" - Patrick Antoniol, "Le sacré et le laïc chez Alain-Fournier" - Jacques Rivière, "Mon ami et mon frère Alain-Fournier"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 07/11/23
J'avais été invité à une soirée officielle et, après le repas, la boisson aidant, la conversation a glissé sur certaines pratiques sexuelles bizarres. J'avais signalé cette curieuse coutume qu'ont certaines femmes de se serrer excessivement la taille pour aguicher les hommes, mais aussi pour se procurer des sensations inédites. Comme la réunion était fort guindée, chacun et chacune a pris des mines effarouchées pour parler de ces déviances inavouables mais en partant, un couple qui m'avait paru fort libre m'a demandé si cela m'intéresserait d'en savoir plus. A quel propos ?, ai-je demandé. Le masochisme féminin m'a répondu l'homme, tandis que sa compagne, silencieuse, prenait un air soumis. J'ai un bel exemple à te montrer, quand tu le voudras. Curieux et un peu excité, je leur donnai rendez-vous dès le lendemain soir, dans mon appartement de célibataire. Quand on a sonné à la porte, ils étaient là tous les deux. Lui, très chaleureux, elle, un sourire un peu crispé sur les lèvres et bizarrement habillée d'une cape enveloppante. J'ai vite compris pourquoi en la débarrassant : elle avait les mains et les bras durement ligotés en arrière, ce qui faisait ressortir une poitrine qui ne m'avait pas paru aussi opulente lors de la soirée précédente. Surpris, je la détaillai d'un peu plus près et notai que sa blouse laissait deviner des tétons fortement dardés et, sous son torse, une taille mince soulignée par une large ceinture. Sonia a voulu se faire belle en ton honneur, me dit Karl, après s'être présenté. Viens ici, lui dit-il et montre lui comme tu as aimé être parée pour cette rencontre amicale. Sonia s'avança avec une certaine difficulté tout en essayant de garder son sourire. Karl s'approcha et lui enleva sa ceinture puis, comme on montre fièrement un objet précieux, il lui ouvrit brusquement sa blouse et me dit : regarde, voilà le plaisir et la douleur de Sofia !   Je n'avais jamais vu ça…   Sa taille, qui m'avait déjà paru mince sous sa ceinture, était en réalité durement entravée par un haut corselet de cuir qui prenait appui sur ses hanches et montait jusqu'aux premières côtes. Il était serré à la limite du possible par trois fortes sangles disposées à l'arrière, hors de sa portée, et dont le bout était en outre solidement cadenassé. Le corset a été fait sur mesure, me dit Karl et Sonia le porte jour et nuit depuis un mois. Bientôt, elle pourra encore perdre un centimètre ou deux, mais je dois garder les clés des cadenas sur moi, car elle tente parfois d'échapper à la torture.   Et pour terminer, regarde ce qu'elle porte plus bas. Soulevant sa jupe, il me montra deux godemichés, chacun inséré dans son logement naturel selon sa grosseur et solidement maintenus par une lanière fixée au corset. Ils sont radiocommandés me dit-il et je peux les activer quand je le souhaite ou quand elle me le demande gentiment. Et pour me convaincre, il se mit à pianoter sur son iphone, déclenchant des râles et des soubresauts frénétiques chez Sonia.   Celle-ci ne pouvait plus se tenir debout et demanda enfin grâce. Magnanimes, nous la lui accordâmes en la libérant des décharges électriques. Je ne tiens pas à perdre mon joyau, me dit Karl, en embrassant une Sonia chancelante, mais souriante au milieu de larmes de douleur et de plaisir.
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Par : le 07/11/23
"C’est après une nuit orageuse, et pendant laquelle je n’ai pas fermé l’œil. C’est après avoir été sans cesse ou dans l’agitation d’une ardeur dévorante, ou dans l’entier anéantissement de toutes les facultés de mon âme, que je viens chercher auprès de vous, Madame, un calme dont j’ai besoin, et dont pourtant je n’espère pas pouvoir jouir encore". (Lettre 48 Du Vicomte de Valmont à la Présidente de Tourvel). "C'est en vous voyant que je me suis éclairé. Bientôt j'ai reconnu que le charme de l'amour tenait aux qualités de l'âme. Qu'elles seules pouvaient en causer l'excès et le justifier. Je sentis enfin qu'il m'était également impossible et de ne pas vous aimer, et d'en aimer une autre que vous." (Lettre 52 Le Vicomte de Valmont à La Présidente de Tourvel). "Ce livre, s'il brûle, ne peut brûler qu'à la manière de la glace" (Charles Baudelaire). Rien ne semblait destiner l'officier d'artillerie, Choderlos de Laclos (1741-1803) à la Littérature, ni son roman, "Les Liaisons dangereuses", paru en 1782, à un tel succès, dans lequel le public vit un outrage, à clef scandaleux. Pierre Ambroise Choderlos de Laclos naquit à Amiens en 1741, dans une famille de la petite noblesse. Sa formation lui assura une solide culture scientifique et technique. Il choisit l’armée, se retrouva affecté dans l’artillerie, son extraction ne pouvant lui permettre plus noble carrière. Il parvint toutefois à s’illustrer en participant à l’élaboration du "boulet creux", aux qualités balistiques reconnues. En 1789, il devint le secrétaire du Duc d'Orléans, Philippe-Egalité. La période révolutionnaire ne l'épargna pas. Incarcéré à deux reprises, il échappa de peu à la guillotine. Il participa à la victoire de Valmy, puis au coup d’État du 18 Brumaire. En 1800, il fut nommé général de brigade dans l’artillerie par Bonaparte, entendant ainsi le récompenser. Désigné commandant de l’artillerie de l’armée d’observation dans les Etats du royaume de Naples, le 21 janvier 1803, il mourut à Tarente, pendant la campagne d'Italie, le 3 septembre, de dysenterie et de malaria. Laclos entreprit l'écriture des "Liaisons dangereuses" durant un séjour à l'île d'Aix en 1779. Sa vie morne, de garnison en garnison, lui permit de côtoyer le libertinage aristocratique, plutôt que de le pratiquer lui même, préférant conserver un regard distant, afin d'offrir, de l'Ancien Régime finissant, le portrait glaçant d'une société corrompue, et à la tradition littéraire du roman libertin, un chef-d'œuvre intemporel. Le sous-titre complet du roman, "Lettres recueillies dans une société et publiées pour l'instruction de quelques autres", indique la forme adoptée: le roman épistolaire, dont le genre littéraire était très prisé au XVIIIème siècle. "En effet, la situation où je suis en vous écrivant me fait connaître, plus que jamais, la puissance irrésistible de l’amour; j’ai peine à conserver assez d’empire sur moi pour mettre quelque ordre dans mes idées; et déjà je prévois que je ne finirai pas cette Lettre, sans être obligé de l’interrompre". (Lettre 48 Du Vicomte de Valmont à la Présidente de Tourvel).   "Quoi ! ne puis-je donc espérer que vous partagerez quelque jour le trouble que j’éprouve en ce moment ? J’ose croire cependant que, si vous le connaissiez bien, vous n’y seriez pas entièrement insensible. Croyez-moi, Madame, la froide tranquillité, le sommeil de l’âme, image de la mort, ne mènent point au bonheur. Les passions actives peuvent seules y conduire et malgré les tourments que vous me faites éprouver, je crois pouvoir assurer sans crainte, que, dans ce moment même, je suis plus heureux que vous. En vain m’accablez-vous de vos rigueurs désolantes. Elles ne m’empêchent point de m’abandonner entièrement à l’amour, et d’oublier, dans le délire qu’il me cause, le désespoir auquel vous me livrez. C’est ainsi que je veux me venger de l’exil auquel vous me condamnez. Jamais je n’eus tant de plaisir en vous écrivant". Consacré par Montesquieu dans "Les Lettres Persanes", adopté par Goethe dans "Les Souffrances du jeune Werther" puis par Rousseau dans "La Lettre des deux amants." C'est en disciple de Jean-Jacques Rousseau, que Laclos peignit les mœurs dépravés de la noblesse de cour, le conformisme de la morale religieuse, et la frivolité cynique des libertins se jouant de l'amour et du mariage. Les "Liaisons dangereuses" dénonçaient les douteuses fréquentations de salon ou d’alcôve, de jeunes gens candides, prompts à des égarements, dont la correspondance, servaient d'armes redoutables, à des séducteurs sans scrupules. L'œuvre, construite en architecture diabolique, apparaît comme une peinture complaisante des conduites de séduction. Mais Laclos n’est pas Valmont, son roman de mœurs n'est pas davantage un "catéchisme de débauche." Œuvre unique sur bien des aspects, "Les Liaisons dangereuses" marque durablement celui qui en entreprend la lecture. Par l’intelligence de sa structure: le genre épistolaire permet une construction diffractée d’une intelligence confondante. Alternant les personnages, les réactions, différant certaines lettres quand il en perd d’autres, anticipant la réaction de certains destinataires, l’auteur tisse un écheveau à la mesure des forces agissantes. Action et psychologie s'interpénètrent réciproquement. L'action s'implique dans l'analyse psychologique, en la relançant, tandis que la psychologie, en nouant et dénouant l'intrigue soutient l'action. Le récit, tout au long du roman, pourtant riche de cent soixante quinze lettres, demeure unifié. Le talent de Laclos est d'avoir su admirablement unifier les éléments dans un ensemble harmonieux. Les lettres, ensuite, ont rarement été exploitées avec autant de malice: Confidence intime, l’épanchement adolescent de Cécile, perverti par la complicité vénéneuse du duo, oie blanche à peine sortie du couvent, "commune pupille", conduite à la dépravation et à la luxure. le désespoir moral de Madame de Tourvel face aux assauts de moins en moins vindicatifs de Valmont.   "Tout semble augmenter mes transports: l’air que je respire est brûlant de volupté; la table même sur laquelle je vous écris, consacrée pour la première fois à cet usage, devient pour moi l’autel sacré de l’amour. Combien elle va s’embellir à mes yeux ! J’aurai tracé sur elle le serment de vous aimer toujours ! Pardonnez, je vous en supplie, le délire que j’éprouve. Je devrais peut-être m’abandonner moins à des transports que vous ne partagez pas. Il faut vous quitter un moment pour dissiper une ivresse qui s’augmente à chaque instant, et qui devient plus forte que moi". Qualité romanesque remarquable, chaque lettre nous renseigne sur celui qui raconte autant que sur ce qui est raconté. Selon le principe qui sera plus tard porté par Proust à son sommet, chaque personnage apparaît comme être de langage: précision, ironie de la Marquise de Merteuil, vivacité et clarté intellectuelle de Valmont, peu à peu dégradées par la passion, exaltation sentimentale niaise de Danceny, naïveté brouillonne et spontanée de Cécile, lucidité amusée, sagesse bienveillante, politesse un peu désuète, chez Madame de Rosemonde, bien-pensance et modestie extrême chez la Présidente de Tourvel, puis émoi, égarement, jusqu’à sa fin tragique. Mais, au-delà, la véritable innovation littéraire de Laclos, consiste de faire de ces lettres, des forces agissantes. Interceptions, copies, pressions, indiscrétions, restitutions, détournements, changements de destinataire. Il n’est pratiquement pas un tournant de l’intrigue dont le jeu épistolaire ne soit l’agent. Les personnages ne cessent donc de se croiser, de se séduire, de se débattre, peu-à-peu pris au piège par l'auteur. Le flamboyant Vicomte de Valmont joue à séduire, sans aucune vergogne mais tout bascule lorsque les sentiments mêlés de larmes prennent le dessus. Le libertin devient amoureux et se noie dans les méandres de l'amour, il chutera. La Marquise de Merteuil, femme raffinée à la beauté diabolique, complice de Valmont, perdra tout. Les jeunes gens, d'une naïveté confondante, pris aux pièges des maîtres du jeu, ne s'en remettront pas non plus. Les règles semblent simples dans ce jeu amoureux, deux cartes maîtresses: la vanité et le désir sexuel, Capitaine d'artillerie, Choderlos de Laclos révèle alors toute la froideur de la stratégie militaire, dans cette élégante comédie échiquéenne de l'égotisme et de la sensualité, où "conquérir" pour "prendre poste", nécessite toujours "attaques" , "manœuvres, "déclaration de guerre" pour "prendre poste", "jusqu'à la capitulation." Le duel par lettres échangées entre la Marquise de Merteuil et Valmont brille à chaque page. "J'ajoute que le moindre obstacle mis de votre part sera pris de la mienne pour une véritable déclaration de guerre: vous voyez que la réponse que je vous demande n'exige ni longues ni belles phrases. Deux mots suffisent." Réponse de la Marquise de Merteuil écrite au bas de la même lettre: "Hé bien ! La guerre" La polyphonie permet dans un premier temps à Laclos une démonstration de force, celle de la maîtrise de tous les tons et des nuances les plus fines dans la psychologie et la caractérisation. C’est aussi une plongée dans les eaux troubles de la rhétorique libertine: le lecteur se voit confronté à une langue brillante mais manipulatrice, mensongère et ciselée comme le diamant.   "Je reviens à vous, Madame, et sans doute j’y reviens toujours avec le même empressement. Cependant le sentiment du bonheur a fui loin de moi. Il a fait place à celui des privations cruelles. Si je me retrace encore les plaisirs de l’amour, c’est pour sentir plus vivement le regret d’en être privé. Je ne me vois de ressource que dans votre indulgence, et je sens trop, dans ce moment, combien j’en ai besoin pour espérer de l’obtenir. Cependant jamais mon amour ne fut plus respectueux, jamais il ne dut moins vous offenser". La mécanique épistolaire étant consubstantielle au libertinage en tant que tel. Feindre, tromper, détourner les soupçons, flatter, toutes ces manœuvres de séduction sont en réalité des opérations de langage écrit. L’écriture est pour les libertins, une action, le verbe précédant la chair. L'immersion dans le récit plonge le lecteur attentif, dans un système d’une telle ampleur qu’il en devient libertin lui-même: on jubile dans un premier temps de toute cette intelligence déployée au service de l’immoralité. Dans le secret, on occupe cette place omnisciente qui nous fait rire du ridicule et de la fragilité des "roués", comprenant davantage qu’eux, leurs aveux inconscients sur la voie royale de la dépravation. Mais le génie de Laclos est de, progressivement et insidieusement, gripper la machine. Puisque nous sommes devenus experts dans l’analyse des victimes, pourquoi ne pas faire celle des bourreaux ? La relation entre La Marquise de Merteuil et Valmont, l’amour pris dans les rets de l’orgueil, du pouvoir et de la réputation mènent la fin du roman vers des sommets. Le brillant libertin agonise en amoureux inconsolable, la marquise perd son honneur et sa beauté. Conformant ainsi le roman, au romantisme du XIXéme siècle, qui n'hésita pourtant pas, à le condamner pour outrage aux bonnes mœurs, et qu'une bonne part du cinéma du siècle suivant, contrairement au théâtre, préféra le tirer vers le drame sentimental. Sensuel et brillant, le roman est à l’image des libertins: il sait nous séduire par ses éclats pour nous éduquer à notre insu, et nous faire prendre le parti inverse de ceux qu’on avait idolâtrés, soudain bouleversés par une émotion authentique, sincère et sans calcul. Peut-on trouver meilleur moyen pour véhiculer une morale que l’excitant discours de l’immoralité ? "Voyez-vous, l’humanité n’est parfaite dans aucun genre, pas plus dans le mal que dans le bien". (Lettre 134)   "N'avez-vous donc pas encore remarqué que le plaisir, qui est bien en effet l'unique mobile de la réunion des deux sexes, ne suffit pourtant pas pour former une liaison entre eux ? et que s'il est précédé du désir, qui rapproche, il n'est pas moins suivi du dégoût, qui repousse ? C'est une loi de la nature, que l'amour seul peut changer. Et de l'amour, en a-t-on quand on veut ?".  Vénéneux, sensuel et brillant, le roman est à l’image des libertins. Il sait nous séduire par ses éclats pour nous éduquer à notre insu, et nous faire prendre le parti inverse de ceux qu’on avait idolâtrés, soudain bouleversés par une émotion sincère et sans calcul. Ainsi, quelle que soit la modalité adoptée par un personnage, la corporéalité s'en venge. On assiste à une revanche des corps sur les modalités du désir qui cherchaient alors à les subordonner au langage à l'état pur. Mais le physique ne se laisse pas faire, et se révolte contre une telle abstraction. Or, le dénouement marque une autre victoire, il désigne le triomphe de l'auteur, sa victoire sur ses personnages. En tant qu'auteur, Laclos ordonne, orchestre avec brillance les modalités qu'il a su donner à ses protagonistes, jusqu'à ce que le présent subjectif de chaque lettre concoure au présent pseudo-objectif de l'auteur, et du lecteur, et affirme, dans la destruction finale de ce monde romanesque, la création même de son récit. Par là Laclos est complètement un homme de son temps, du siècle des Lumières finissant, qui se caractérise précisément par ce désir de se voir agir, de réfléchir alors sur son propre moment historique en même temps qu'on le vit, une volonté d' héroïser le présent. Il faut voir dans "Les Liaisons dangereuses" une redéfinition du savoir triomphant des Lumières. Ce n'est plus le fruit des sciences désintéressées, mais des intelligences fort intéressées, où savoir serait vraiment pouvoir, et où Laclos décèle une volonté et une puissance qui sous-tendent les projets dits philosophiques tout comme vouloir et pouvoir animent les projets libertins de Merteuil et Valmont. Mais, à la différence de l'abondante littérature philosophique de l'époque, la spécificité des Liaisons serait son optique libertine qui ne voit chacune de ces modalités qu'à travers le prisme du désir subjectif. Si les Lumières fondent l'ère moderne, "Les Liaisons dangereuses", témoin de leur siècle, sont par leurs caractères, les modes désirants qui dépassent magistralement les personnes qu'elles font s'aboucher.   Bibliographie et sources:   - Jean-Paul Bertaud, "Pierre Choderlos de Laclos" - Betty Becker-Theye, "The seducer as mythic figure in Laclos" - Jean Goldzink, "Le vice en bas de soie" - Georges Poisson, "Choderlos de Laclos ou l’obstination" - Jacqueline Spaccini, "Choderlos de Laclos" - Roger Vailland, "Laclos par lui-même" - Colette Verger Michael, "Choderlos de Laclos" - Charlotte Simonin, "Marivaux, de l’autre côté du miroir" - Franck Salaün, "Le romantisme chez Marivaux" - Jacques Guilhembet, "L’œuvre romanesque de Marivaux" - Frédéric Deloffre, "Marivaux et le marivaudage" - Juliette de Bosmelet, "Le libertinage de Marivaux à Laclos" - Aliette de Pracomtal, "Les clés des Liaisons dangereuses"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 07/11/23
"Je n’ai eu de bonheur qu’en peinture car je n'ai jamais voulu devoir qu'à ma palette ma réputation et ma fortune, et je suis riche des biens dont je sais me passer", une citation que l'ont doit à Élisabeth Louise Vigée le Brun. De toutes les femmes artistes qui s’illustrèrent dans la France du XVIIIème siècle, seule Vigée Le Brun est aujourd’hui encore peu connue du grand public. Non seulement, on associe son nom aux portraits de Marie Antoinette, et peut-être aussi au célèbre tableau du Louvre figurant "La tendresse maternelle", mais l’artiste est également restée dans les esprits comme une femme d’une grande beauté, dont l’art élégant sut s’adapter à une vie longue et particulièrement mouvementée relatée dans ses "Souvenirs" publiés à la fin de sa vie. Née en 1755, décédée en 1842, Vigée Le Brun a connu les fastes de la vie d’Ancien Régime, les heures sombres de la Révolution, l’essor d’une société nouvelle sous l’Empire et le développement de nouveaux codes artistiques. Placée entre deux époques, elle incarne le portrait français dont elle sut diffuser les beautés tout au long de ses voyages européens. Ambitieuse et talentueuse, Elisabeth Vigée Le Brun ouvre une voie nouvelle aux femmes qui souhaitent devenir peintres professionnelles. Elle tient le rôle de modèle, d’enseignante, car elle initie le mouvement d’émancipation et contribue à donner une image valorisante de la femme peintre et, au sens large du terme, l’image de la femme au XVIIIème siècle. Son talent l’a amenée à être appréciée par une reine exigeante: Marie-Antoinette. Ses parents, Louis Vigée, pastelliste et membre influent de l’Académie de Saint-Luc et Jeanne Maissin, d’origine paysanne, se marient en 1750. Élisabeth-Louise voit le jour en 1755. Un frère cadet, Étienne Vigée, qui deviendra un auteur dramatique à succès, naît alors deux ans plus tard. Élisabeth est baptisée à l’église Saint-Eustache de Paris, puis mise en nourrice. Dans la bourgeoisie et l'aristocratie, il n'est pas encore dans les habitudes d'élever ses enfants soi-même, aussi l’enfant est-elle confiée à des paysans des environs d’Épernon. Son père vient la rechercher six ans plus tard, la ramène à Paris dans l'appartement familial rue de Cléry. Elle entre comme pensionnaire à l’école du couvent de la Trinité, rue de Charonne dans le faubourg Saint-Antoine, afin de recevoir ainsi la meilleure éducation possible. Dès cet âge, son talent précoce pour le dessin s’exprime: dans ses cahiers, sur les murs de son école. C'est à cette époque que Louis Vigée s’extasie un jour devant un dessin de sa petite fille prodige, dessin représentant un homme barbu. Il prophétise dès lors qu’elle sera peintre. Son père meurt accidentellement en 1767. Élisabeth-Louise, qui n'a que douze ans, mettra longtemps à faire son deuil puis décide de s'adonner à ses passions, la peinture, le dessin et le pastel. Sa mère se remarie avec un joaillier fortuné mais avare, Jacques-François Le Sèvre. Les relations d'Élisabeth-Louise avec son beau-père sont difficiles.   "Je vous fais ce récit pour vous prouver à quel point la passion de la peinture était innée en moi. Cette passion ne s’est jamais affaiblie. Je crois même qu’elle n’a fait que s’accroître avec le temps. Car, encore aujourd’hui, j’en éprouve tout le charme, qui ne finira, j’espère, qu’avec ma vie". Le premier professeur d’Élisabeth fut son père, Louis Vigée. Après le décès de ce dernier, c’est un autre peintre, Gabriel-François Doyen, meilleur ami de la famille et célèbre en son temps comme peintre d'histoire, qui l’encourage à persévérer dans le pastel et dans l’huile, conseil qu’elle suit. C’est certainement conseillée par Doyen, qu’en 1769 Élisabeth Vigée se rend chez le peintre Gabriel Briard, une connaissance de ce dernier, pour avoir eu le même maître, Carl van Loo. Briard, membre de l’Académie royale de peinture, donne volontiers des leçons, bien qu'il ne soit pas encore professeur. Peintre médiocre, il a surtout la réputation d’être un bon dessinateur et possède en plus un atelier au palais du Louvre. Élisabeth fait de rapides progrès et, déjà, commence à faire parler d’elle. C’est au Louvre qu’elle fait la connaissance de Joseph Vernet, artiste célèbre dans toute l’Europe. Il est alors l'un des peintres les plus courus de Paris, ses conseils font autorité, il ne manquera pas de lui en prodiguer. En 1770, le dauphin Louis-Auguste, futur Louis XVI, petit-fils du roi Louis XV, épouse Marie-Antoinette d'Autriche à Versailles. À la même époque, la famille Le Sèvre-Vigée s’installe alors rue Saint-Honoré, face au Palais-Royal, dans l'hôtel de Lubert. Elle commence à réaliser des portraits de commande, mais son beau-père accapare ses revenus. Elle prend l'habitude de dresser la liste des portraits qu'elle a peints dans l'année. Ainsi, il est possible de savoir qu'en 1773, elle en a peint vingt sept. Elle commence à peindre de nombreux autoportraits. Lorsque son beau-père se retire des affaires en 1775, la famille s'installe rue de Cléry, dans l'hôtel Lubert, dont le principal locataire est Jean-Baptiste-Pierre Lebrun qui exerce les professions de marchand et restaurateur de tableaux, d'antiquaire et de peintre. Elle visite avec le plus vif intérêt la galerie de tableaux de Lebrun et y parfait ses connaissances picturales. Ce dernier devient son agent, s'occupe de ses affaires. Déjà marié une première fois en Hollande, il la demande en mariage. Libertin et joueur, il a mauvaise réputation, et le mariage est formellement déconseillé à la jeune artiste. Cependant, désireuse alors d'échapper à sa famille, elle l'épouse dans l'intimité, en l'église Saint-Eustache. Élisabeth Vigée devient ainsi Élisabeth Vigée Le Brun.   "Elle a des taches de rousseur partout, comme si quelqu'un avait trempé une brosse dans le pot de peinture et l'avait éclaboussée. Si l’on doit peindre une gorge, éclairez-là de façon qu’elle reçoive bien la lumière". Elle reçoit cette même année sa première commande de la cour du comte de Provence, le frère du roi puis, le trente novembre 1776, Élisabeth Vigée Le Brun est admise à travailler pour la Cour de Louis XVI. En 1778, elle devient peintre officielle de la reine et est donc appelée pour réaliser le premier portrait de la reine Marie-Antoinette d'après nature. C'est également à cette époque qu'elle peint le portrait de Antoine-Jean Gros enfant à sept ans et qu'elle ouvre une académie et enseigne. Son hôtel particulier devient alors un lieu à la mode, Élisabeth Vigée Le Brun traverse une période de succès et son mari y ouvre une salle des ventes dans laquelle il vend des antiquités et des tableaux de Greuze, Fragonard. Elle vend ses portraits pour douze mille francs sur lesquels elle ne touche que six francs, son mari empochant le reste, comme elle le dit dans ses "Souvenirs": "J'avais sur l'argent une telle insouciance,que je n'en connaissais presque pas la valeur". En 1781, elle voyage à Bruxelles avec son mari pour assister à la vente de la collection du défunt gouverneur Charles-Alexandre de Lorraine. Inspirée par Rubens qu'elle admire, elle peint son "Autoportrait au chapeau de paille" (Londres, National Gallery). Ses portraits de femmes lui attirent la sympathie de la duchesse de Chartres, princesse du sang, qui la présente à la reine, sa contemporaine exacte, cette dernière faisant d’elle sa peintre officielle et favorite en 1778. Elle multiplie les originaux et les copies. Certaines toiles restent la propriété du roi, d'autres sont offertes aux familiers et aux cours étrangères. Alors qu'elle n'arrivait pas à y être admise, elle est reçue à l’Académie royale de peinture et de sculpture, le trente-et-un mai 1783 en même temps que sa concurrente Adélaïde Labille-Guiard et contre la volonté de Jean-Baptiste Marie Pierre, premier peintre du roi. Son sexe et la profession de son mari marchand de tableaux sont pourtant de très fortes oppositions à son entrée, mais l'intervention protectrice de Marie-Antoinette lui permet d'obtenir ce privilège de Louis XVI. En juin de la même année, elle participe au Salon pour la première fois et y présente Marie-Antoinette dit "à la Rose". Elle peint le portrait du ministre des Finances Charles Alexandre de Calonne. Faisant partie des intimes de la Cour, elle est l'objet comme le roi et la reine de critiques et médisances. Des rumeurs plus ou moins fondées accusent notamment ÉlisabethVigée Le Brun d'entretenir une liaison avec le ministre Calonne, mais également aussi avec le comte de Vaudreuil.   "Dans la peinture, il s'établit comme un pont mystérieux entre l'âme des personnages et celle du spectateur. Celui qui veut ou cherche ce qu’il désire dans la peinture, ne trouvera jamais ce qui dépasse ses préférences". Deux tableaux ont assuré la célébrité d’Élisabeth Louise Vigée Le Brun et sa postérité artistique: Marie Antoinette et ses enfants intitulé pompeusement "portrait de la Reine tenant Monseigneur le duc de Normandie sur ses genoux accompagné de Monseigneur le Dauphin et de Madame, fille du roi", et "Portrait de l’artiste avec sa fille", dit "La tendresse maternelle". Lorsqu’elle reçoit sur ordre du roi la commande d’un grand portrait de la reine à l’automne 1785, les consignes sont très précises. La reine doit figurer dans un intérieur avec la descendance qui assurera la continuité dynastique dans une composition qui exaltera son rôle de mère. C’est une œuvre politique dont l’esquisse recevra l’approbation du comte d’Angiviller, directeur des Bâtiments du roi, puis du modèle avant que soit placé un nouveau mobilier dans le cabinet de la reine qui lui servira de décor. Le tableau emprunte sa composition à la tradition des Madones à l’Enfant. C’est un mélange de solennité et d’intimité, de grandeur royale pourvue de ses insignes divers et de vie familiale, exécuté avec une certaine raideur comme il sied aux tableaux d’apparat. Élisabeth Vigée Le Brun y déploie toute son habileté dans la tension entre les parties rapides et les parties détaillées, par exemple le drapé des robes de la reine et de safille par rapport à la précision des dentelles ou à celle des traits des visages. Elle y montre aussi sa connaissance de la peinture baroque et classique, celle de Rubens en particulier et de ses portraits de femmes. Le Portrait de l’artiste avec sa fille semble le pendant personnel du portrait de la famille royale. Les drapés sont tout aussi spectaculaires avec leurs oppositions de teintes et de lignes au premier plan. Élisabeth tient sa fille Julie, serrée dans ses bras. La posture, l’inclinaison des têtes et les mains croisées rappellent celles de "La Vierge à la chaise de Raphaël", à une différence notable et sans doute volontaire près. Chez Raphaël, Marie regarde vers le peintre ou vers le spectateuralors que le regard de l’Enfant paraît distrait par un événement qui se produirait à sa gauche. Chez Vigée Le Brun, c'est l’enfant qui regarde vers le spectateur. La mère a les yeux plein de tendresse, d'où le second titre du tableau.   "La peinture me harcèle et me tourmente de mille manières, comme le maître le plus exigeant. Elle n'est autre chose que l'imitation des actions humaines, de celles qui sont naturellement inimitables". En 1782, à l’occasion d’un voyage dans les Pays-Bas méridionaux, Élisabeth Vigée Lebrun fit à Anvers une découverte décisive: "Le Chapeau de paille", portrait peint par Rubens, qui représenterait alors la belle-sœur du maître anversois, Suzanne Lunden, née Fourment. L’immense chapeau, de feutre et non de paille comme on le croyait alors, que porte cette dernière offre prétexte à des modulations tonales d’une incroyable fraîcheur. Cette révélation du pouvoir de la lumière, des demi-teintes et desombres sur le traitement du visage exerça une influence considérable sur la jeune artiste autodidacte, qui fit alors de Rubens son maître à part entière. "Ce tableau me ravit, écrira-t-elle dans ses "Souvenirs", et "m’inspira au point que je fis mon portrait à Bruxelles en cherchant le même effet". Exécuté à Bruxelles en 1782, "l’Autoportrait au chapeau de paille" mit en effet immédiatement à profit cette manière d’accrocher la lumière par la dégradation subtile des tons. Élisabeth Vigée Lebrun reprendra ensuite cette coiffe champêtre pour la reine et plusieurs modèles aristocratiques, dont madame de Polignac. Favorite de Marie-Antoinette et gouvernante des enfants de France, la duchesse de Polignac appartenait à la haute noblesse, milieu constituant, avant la révolution, la clientèle privilégiée de l’artiste. La simplicité de cette robe légère de mousseline rehaussée par le drapé souple d’une écharpe noire évoque les déguisements champêtres du Hameau de la reine. Chez cette dame de qualité qui joue à la jardinière, nulle action, signe dégradant d’utilitarisme social, ne vient détourner l’attention du spectateur. La duchesse nous regarde avecun naturel désarmant comme si la beauté du modèle féminin tendait alors à exprimer sa condition aristocratique.   "Les théories en peinture ne comptent pas. Elles sont, d'ailleurs, presque toujours imaginées par des gens à qui manque le pouvoir créateur, et auxquels elles servent d'échappatoire. Les plus belles gorges sont celles dont la lumière n’est point interceptée, jusqu’au bouton qui se colore peu à peu à l’extrémité". En 1788, elle peint ce qu'elle considère comme son chef-d'œuvre: "Le Portrait du peintre Hubert Robert". L’attachement d’Élisabeth Vigée Le Brun à la"douceur de vivre" des années qui ont précédé la révolution s’incarne à la perfection dans ce portrait d’Hubert Robert. Aux côtés de l’architecte Brongniart et du peintre Ménageot, les deux artistes appartenaient à la joyeuse troupe qui se réunissait au Moulin-Joli, cette propriété aux jardins enchanteurs que possédait l’homme de lettres Claude Henri Watelet en bord de Seine. Probablement exécuté sur place, le portrait "du peintre des ruines" traduit l’empathie de son auteur pour le "bon Robert". Réputé pour son caractère enjoué, Hubert Robert était également un artiste d’un naturel impétueux, à l’affût de la moindre source d’émerveillement visuel. Si le parapet évoque les toiles des maîtres nordiques, la pose inspirée choisie à dessein par Élisabeth Vigée Le Brun traduit la curiosité toujours en éveil de son modèle. La palette à portée de main, Robert s’apprête à saisir instantanément le motif qui attire son regard hors de la toile. La vivacité devient ici le symbole de la légèreté, chère au XVIIIème siècle. Le mouchoir blanc noué autour du coup, la veste en drap et le gilet jaune composent une superbe symphoniede couleurs et de textures qui érige le négligé d’artiste en attitude débonnaire face à la vie. Au fil des années, ce tableau de 1787 prit des allures de paradis perdu. À l’été 1789, Élisabeth Vigée Le Brun se trouve alors à Louveciennes chez la comtesse du Barry, la dernière maîtresse de Louis XV, dont elle a commencé le portrait, lorsque les deux femmes entendent le canon tonner dans Paris. Son hôtel particulier est entièrement saccagé, des sans-culottes déversent du soufre dans ses caves et tentent d'y mettre le feu. Elle se réfugie chez l'architecte Alexandre-Théodore Brongniart. Dans la nuit du cinq au six octobre 1789, alors que la famille royale est ramenée de force à Paris, Élisabeth quitte la capitale avec sa fille, Julie, sa gouvernante et cent louis, laissant derrière elle son époux qui l'encourage à fuir, ses peintures et le million de francs qu'elle a gagné à son mari, "n'emportant que vingt francs", écrit-elle dans ses "Souvenirs". Elle arrive à Rome en novembre 1789. L’artiste effectue son "GrandTour" et vit entre Florence, Rome où elle retrouve Ménageot, et Naples avec Talleyrand et Lady Hamilton, puis Vivant Denon, le premier directeur du Louvre, à Venise. Elle veut rentrer en France, mais elle est inscrite, en 1792, sur la liste des émigrés et perd ainsi ses droits civiques. En février 1792, elle décide de quitter Rome pour Padoue.    "Un artiste ne doit pas chercher la perfection mais son art s’exprime par son humilité. La peinture est une poésie silencieuse et la poésie une peinture qui parle". À l'invitation de l'ambassadeur de Russie, Élisabeth Vigée Le Brun se rend en Russie, pays qu'elle considèrera comme sa seconde patrie. En 1795, elle est à Saint-Pétersbourg où elle fait un séjour de plusieurs années favorisé par des commandes de la haute société russe et des appuis de Gabriel-François Doyen, proche de l'impératrice et de son fils. "Souvenirs" est le récit autobiographique d’Elisabeth Vigée Le Brun, qui raconte son voyage d’une douzaine d’années en Italie, en Autriche, en Russie, en Prusse et en Saxe. Elle séjourne par la suite en Angleterre et même en Suisse. Le contexte mouvementé de l’Ancien Régime, la Révolution, l’Empire et la Restauration l’inspirent pour rédiger ses souvenirs, sans oublier ses expériences artistiques qui y sont citées. Elisabeth Vigée Le Brun enrichit au fil des années ses peintures et ses œuvres. En 1799, une pétition de deux cent cinquante-cinq artistes, littérateurs et scientifiques demandent au Directoire le retrait de son nom de la liste des émigrés. En 1800, son retour est précipité par le décès de sa mère à Neuilly et le mariage, qu'elle n'approuve pas, de sa fille Julie avec Gaëtan Bertrand Nigris, alors directeur central des Théâtres impériaux à Saint-Pétersbourg. C'est pour elle un déchirement. Déçue par son mari, elle avait fondé tout son univers affectif sur sa fille. Les deux femmes ne se réconcilieront jamais totalement. Si le retour d’Élisabeth est salué par la presse, elle a du mal à retrouver sa place dans la nouvelle société née de la Révolution et de l'Empire. Quelques mois plus tard, elle quitte la France pour l'Angleterre, où elle s'installe à Londres pour trois ans. Là, elle rencontre Lord Byron, le peintre Benjamin West, retrouve Lady Hamilton, la maîtresse de l'amiral Nelson qu'elle avait connue à Naples, et admire la peinture de Joshua Reynolds. Après un passage par la Hollande, elle retrouve Paris en juillet 1805, et sa fille Julie qui a quitté la Russie en 1804. En 1805, elle reçoit la commande du portrait de Caroline Murat,épouse du général Murat, une des sœurs de Napoléon devenue reine de Naples. Mais en butte au pouvoir impérial, Vigée Le Brun quitte la France pour la Suisse, où elle rencontre Madame de Staël en 1807, elle-même en exil.   "Je n'essaierai point de peindre ce qui se passa en moi lorsque je touchai cette terre de France que j'avais quittée depuis douze ans: la douleur, l'effroi, la joie qui m'agitaient tour à tour. Je pleurais les amis que j'avais perdus sur l'échafaud. Mais j'allais revoir ceux qui me restaient encore. Mais ce qui me déplaisait bien davantage, c'était de voir encore écrit sur les murs: liberté, fraternité ou la mort". En 1809, Élisabeth Vigée Le Brun revient en France et s'installe à Louveciennes, dans une maison de campagne voisine du château ayant appartenu auparavant à la comtesse du Barry, guillotinée en 1793, dont elle avait peint trois portraits avant la Révolution. Elle vit alors entre Louveciennes et Paris, où elle tient salon et croise les artistes en renom. Son mari, dont elle avait divorcé, meurt en 1813. En 1814, elle se réjouit du retour de Louis XVIII, "Le monarque qui convenait à l'époque", écrit-elle dans ses mémoires. Après1815 et la Restauration, ses tableaux, en particulier les portraits de Marie-Antoinette, sont restaurés et ré-accrochésau Louvre, à Fontainebleau et à Versailles. Sa fille finit sa vie dans la misère en 1819, et son frère, Étienne Vigée, meurt en 1820. Elle effectue un dernier voyage à Bordeaux au cours duquel elle effectue de nombreux dessins de ruines. Elle peint encore quelques couchers de soleils, des études de ciel ou la montagne, dont la vallée de Chamonix au pastel. À Louveciennes, où elle vit huit mois de l'année, le reste en hiver à Paris, elle reçoit le dimanche des amis et des artistes dont son ami le peintre Antoine-Jean Gros, qu'elle connaît depuis 1778, et elle est très affectée par son suicide en 1835. À la fin de sa vie, l'artiste en proie à des attaques cérébrales, perd la vue. Elle meurt à Paris à son domicile de la rue Saint-Lazare le trente mars 1842, alors âgée de quatre-vingt-six ans, et est enterrée au cimetière paroissial de Louveciennes. Sur la pierre tombale, privée de sa grille d'entourage, se dresse la stèle de marbre blanc portant l'épitaphe: "Ici, enfin, je repose", ornée d'un médaillon représentant une palette sur un socle et surmontée d'une croix. Sa tombe a été transférée au cimetière des Arches de Louveciennes, lorsque l'ancien cimetière a été désaffecté.   "Si l’on doit peindre une gorge, éclairez-là de façon qu’elle reçoive bien la lumière. Les plus belles gorges sont celles dont la lumière n’est point interceptée, jusqu’au bouton qui se colore peu à peu à l’extrémité. Les demi-teintes qui font tourner le sein doivent être du ton le plus fin et le plus frais, l’ombre qui dérive de la saillie de la gorge doit être chaude et transparente". À partir de la seconde moitié du XVIIIème siècle, un certain nombre de femmes peintres cessent de se considérer comme des peintres de seconde catégorie. Symptôme de ce changement: l’autoportrait, qui devient le grand topos artistique des femmes, jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Napoléon Ier et la mise en place d’une idéologie familialiste à laquelle elles pourront difficilement échapper. Ce phénomène propre à la France va devenir un véritable fait de société. Entre 1770 et 1804, plus de soixante autoportraits ou portraits de femmes peintres à leur travail sont exposés dans les différents salons. Au Salon de la Correspondance d’abord, créé en 1779 par Pahin de la Blancherie, rue de Tournon, puis rue Saint-André des Arts, dans le but d’être "un objet d’émulation entre les artistes nationaux et étrangers qui ne sont pas de l’Académie". C’est là qu’en 1782, Elisabeth Vigée Le Brun et Adélaïde Labille-Guiard exposent le même jour, et pour la première fois en France, leur autoportrait palette et pinceaux à la main, créant un choc psychologique et politique sans précédent. Au Salon du Louvre, ensuite. Organisé par le pouvoir monarchique, il a lieu tous les deux ans dans le salon carré du Louvre, en août, et il est réservé aux membres de l’Académie royale jusqu’en 1791, date à laquelle il est ouvert à tous les artistes par le décret révolutionnaire du vingt août 1791. Au Salon de la Jeunesse, enfin, réservé aux élèves, qui dure une journée et se tient en plein air le jour de la Fête-Dieu, place Dauphine à Paris. Encouragées par Adélaide Labille-Guiard, qui a ouvert un atelier pour les filles, les "demoiselles du sexe" exposent leur autoportrait à plusieurs reprises, entre 1783 et 1788, apparaissant sur la scène artistique comme une réalité qu’on ne peut plus ignorer. L’apparition des autoportraits de femmes peintres à leur travail dans la Francedes Lumières constitue de ce fait un événement sans précédent, qui prend alors l’allure d’un véritable mouvement d’émancipation des femmes dans l’art. Faut-il alors parler d’un âge d’or de la peinture des femmes ? Assurément. Cet âge d’or est le fruit d’une double mutation: mutation du centre d’intérêt artistique des femmes, passant du terrain traditionnellement féminin de la nature morte, des miniatures à l’art du portrait, art par excellence d’une réflexion sur l’identité, sociale, religieuse, sexuelle, et mutation du regard des femmes sur elles-mêmes, qui se situe de surcroît à une période déterminante de l’histoire de France. Exposé au même Salon de la Correspondance, en pendant au portrait d’Adélaïde Labille-Guiard, l’"Autoportrait au chapeau de paille" d’Élisabeth Vigée Le Brun semble appartenir à une autre époque, tant sa grâce, sa séduction, son apparente facilité reflètent une certaine esthétique des Lumières."Je plains tous ceux à qui cet abandon si naturel, cette simplicité si touchante, ne laisse rien à penser, rien à désirer", écrit "La Correspondance Littéraire" au Salon de 1783 où il est exposé à nouveau. C’est en effet la grande réussite d’Élisabeth Vigée Le Brun que d’avoir su toucher ses contemporains en se situant non pas dans son époque, mais entre ciel et terre, ombre et lumière, dans cet espace particulier et presque sacré où elle peut être peintre en se revendiquant de l’héritage de Rubens, Van Dyck, et des grands maîtres italiens. Au XVIIIème siècle, le style rococo est une réaction contre le baroque classique imposé par la cour de Louis XIV. La délicatesse, l’élégance, sont des caractéristiques du style rococo en peinture. Le style néo-classique apparaît lui, vers la fin du XVIIIème siècle et jusqu’aux années 1830. La sensualité et le retour aux formes gréco-romaines sont des symboles le caractérisant. Lorsque Élisabeth Louise Vigée Le Brun se peint, on ressent ce soupçon de modernité. "Je n'ai jamais voulu devoir qu'à ma palette ma réputation et ma fortune. Ne vous rebutez pas si quelques personnes ne trouvent parfois aucune ressemblance à vos portraits. Il y a grand nombre de gens qui ne savent point voir. Ignorez-les, en toute grâce".   Bibliographie et références:   - Inès de Kertanguy, "Madame Vigée Le Brun" - Élisabeth Vigée Le Brun, "Mémoires d’une portraitiste" - Françoise Pitt-Rivers, "Madame Vigée Le Brun" - Geneviève Chauvel, "Le Peintre de la Reine. Élisabeth Vigée Le Brun" - Geneviève Haroche-Bouzinac, "Louise Élisabeth Vigée Le Brun" - Marie-Josèphe Bonnet, "Égalité, Exclusion, Femmes peintres en révolution" - Jacopo Ranzani, "Élisabeth Louise Vigée Le Brun" - Cécile Berly, "Louise Élisabeth Vigée Le Brun" - Augustin Pajou, "Portrait de madame Élisabeth Vigée Le Brun" - Alexis Pérignon, La reine ramassant les pinceaux d'Élisabeth Vigée Le Brun" - Alexis Merle du Bourg, "Mettre ses pas dans ceux des maîtres"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 06/11/23
"But words are things, and a small drop of ink, falling like dew, upon a thought, produces that which makes thousands". Borné dans sa nature, infini dans ses vœux, l’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux. Il y a de la musique dans le soupir du roseau. Il y a de la musique dans le bouillonnement du ruisseau. Il y a de la musique en toutes choses, si les hommes pouvaient l'entendre. Nous pouvons éprouver ou imaginer le regret avec lequel on contemple les ruines de cités, jadis capitales d'empires. Les réflexions suggérées par de tels objets sont trop banales pour être répétées ici. Mais jamais la petitesse de l'homme et la vanité de ses meilleures vertus n'apparaissent plus frappantes qu'au souvenir de ce que fut Athènes et qu'au constat de ce qu'elle est. Il était réservé à un minable antiquaire, et à ses vils agents, de rendre cette ville aussi méprisable qu'eux-mêmes et leurs carrières". George Gordon Byron était le sixième baron Byron. Il est né le vingt-deux janvier 1788 à Londres et il est décédé le dix-neuf avril 1824 à Missolonghi en Grèce à seulement trente-six ans. Il figure parmi les plus célèbres poètes de la littérature anglaise du début du XIXème siècle. Aujourd’hui encore, son nom est réputé. L’auteur est connu pour son style assez classique et figure parmi les principaux acteurs du romantisme aux côtés de Wordsworth, Robert Southey ou encore Coleridge. De par une sensibilité étonnante et un génie irrévocable à maîtriser la rime tel Don Juan qui maniait avec grâce l’épée de la séduction. Le nom de George Gordon Byron brille plus que jamais comme celui de l’une des figures emblématiques du romantisme anglais du XIXème siècle. Or, "qu’est-ce un nom ? Ce n’est ni une main, ni un bras, ni un visage", au-delà du nom de Lord Byron s’illustre un talent jamais égalé et une poésie qui reflète son âme d’une sensibilité singulière. Sa rime reflète ses angoisses, les tragédies qui jonchaient son parcours, ses amours passionnées et toute la fragilité d’un être hors du commun. Il glissa de lui-même dans chacune de compositions et tout au long de sa courte vie, fascine par sa beauté et son air majestueux. Si bien quel a presse conservatrice de l’époque avait peur que les écrits de Byron et sa figure magnétique, tel un buste de marbre n’écarte les femmes britanniques du chemin de la vertu. Mais, le côté sombre et orageux de la lune de Lord Byron est bien ses mœurs légères. Sa vie est marquée par les scandales de ses prouesses amoureuses jugées outrageuses et lui valant les critiques et la satire de la société, assez réactionnaires, de l’époque. Un génie sans pareil, fait écho à une sexualité débridée et à des envies non-réprimées. L’inceste, les maîtresses, l’abandon de ses enfants et sa bisexualité qu’il consommait dans l’ombre, puisque un comportement pareil était puni de mort à l’époque, contribuent à dessiner les traits d’un artiste qui faisait du danger son quotidien. Le voyage en Orient est une étape primordiale pour tous les poètes de veines romantiques. Aussi, Lord Byron ne fit pas exception à cette perspective très répandue dans ce siècle et visita la Grèce et la Turquie. Son mythe fut scellé par les secrets à jamais perdus d’une vie marquée par l’amour du danger, l’interdit bravé, le culte du moi. Byron est le génie tourmenté qui s’est éteint trop tôt, de cette malédiction que subissent les esprits supérieurs et novateurs. C’est la légende d’un homme qui a consommé l’amour et la poésie à doses égales.   "Perhaps millions, think. It is strange, the shortest letter which man uses instead of speech, may form a lasting link. Arrière les fictions de vos romans imbéciles, ces trames de mensonges tissues par la folie. Donnez-moi le doux rayon d’un regard qui vient du cœur, ou le transport que l’on éprouve au premier baiser de l’amour". Fils de John Byron, capitaine aux gardes, et de sa seconde femme Catherine Gordon de Gight, d’une famille d’Aberdeenshire descendant des Stuarts. Le capitaine ayant dissipé la fortune de sa femme, celle-ci se retira avec son fils à Aberdeen et y vécut avec un mince revenu de cent trente livres. C’est donc dans les montagnes de l’Écosse que Byron passa sa première enfance qui fut triste et maladive. Le caractère aigri, capricieux et emporté de sa mère, qui l’accablait tour à tour de caresses et de mauvais traitements, développa cette irritabilité et cette susceptibilité excessives qui furent alors les principaux défauts de son caractère. D’une beauté remarquable, il avait eu un pied tordu à la suite d’un accident survenu à sa naissance et cette difformité, quoique légère, fut pour lui une source constante d’amertumes. Il n’avait pas neuf ans qu’il tombait alors amoureux d’une jeune écossaise, Marie Duff, lorsqu’il apprit son mariage quelques années après, il fut, il le raconte lui-même, comme frappé de la foudre. Une de ses cousines, Margaret Parker, fillette de treize ans, fut sa seconde passion. C’était, dit-il, une des créatures les plus belles et les plus éphémères qui aient vécu. Toute paix et beauté, elle semblait sortir d’un arc-en-ciel. Elle mourut à quatorze ans, à la suite d’un accident, alors que Byron d’un an plus jeune était au collège de Harrow, et cette mort lui inspira ses premiers vers. En 1798, il hérita alors de la fortune et de la pairie de son grand-oncle William lord Byron, ainsi que du domaine de Newstead-Abbey donné à un de ses ancêtre par Henri VIII. Sa mère l’envoya au collège de Harrow où il se fit remarquer par son indiscipline et sa haine de toute tâche imposée. À Newstead-Abbey, en 1803, il s’éprit d’une jeune fille du voisinage, Mary Chaworth. Il n’avait que quinze ans et Mary, de deux ans plus âgée, dédaignait cet enfant boiteux qui devait pourtant, comme Dante à Béatrice, lui donner une poétique immortalité. Son père, tué en duel par l’oncle William, rendait d’ailleurs tout mariage impossible. Elle se fiança à un autre et l’adolescent envoyé à Trinity College, Cambridge, se consola par de nombreuse amours et scandalisa bientôt l’Université par son indiscipline coutumière et des excentricités que sa fortune lui rendait faciles. C’est à Cambridge qu’il publia son premier recueil de poésies, imprimé à Newark (1807), sous le titre de "Hours of Idleness", où s’étalent ses passions précoces et où percent déjà son humeur fantasque, son scepticisme et sa misanthropie. Lord Brougham, dans La Revue d’Edimbourg, en fit une violente critique à laquelle le jeune poète répliqua par une satire, "English Bards and Scotch Reviewers" (1809), où il s’attaque, avec une verve féroce, à toutes les personnalités marquantes d’alors. Il regretta alors plus tard cette boutade, car il essaya, vainement, de retirer ce pamphlet de la circulation.   "Of ages. To what straits old time reduces frail man, when paper, even a rag like this, urvives himself, his tomb. Rimeurs, qui ne brûlez que du feu de l’imagination, dont les passions pastorales sont faites pour le bocage, de quelle heureuse source d’inspiration couleraient vos sonnets, si vous aviez savouré le premier baiser de l’amour". Au sortir de l’Université, où malgré l’irrégularité de sa conduite il fit de bonnes études, il se lança dans toutes les extravagances de la jeunesse dorée et devint le héros de maintes aventures scandaleuses, puis en 1809 prit sa place à la Chambre des lords sur les bancs de l’opposition, et bientôt, las des débats parlementaires, partit pour le continent. En deux années, il visita successivement le Portugal, l’Espagne, les rivages classiques de la Méditerranée, résida quelque temps en Grèce et en Turquie. Les deux premiers chants de "Childe Harold’s Pilgrimage", parus en 1812, sont le récit de ses impressions de voyage et de ses propres aventures. Le succès en fut immense: "Je me réveillais un matin, dit-il, et j’appris que j’étais fameux". Sa popularité s’accrut encore du retentissement d’un discours qu’il prononça à la Chambre Haute contre les mesures de rigueur nouvellement prises pour étouffer les émeutes d’ouvriers. De 1812 à 1814, la publication du "Giaour", de "Bride of Abydos", du"Corsair" et de "Lara", augmentent l’enthousiasme. Byron devint l’idole des cercles de la jeunesse aristocratique et viveuse de Londres. Enfin, fatigué de cette vie de dissipation, rassasié de plaisirs, il voulut se ranger et épousa la fille de sir Ralph Milbanke, baronnet du comté de Durham, qui s’était éprise de lui. Le mariage fut célébré le deux janvier 1815 à Seaham, la résidence de son père. Ce fut un grand étonnement pour ceux qui connaissaient le caractère de Lord Byron, qui déclara d’ailleurs dans "The Dream" que le jour de ses noces toutes ses pensées étaient pour la demoiselle d’honneur de sa femme, qu’il trouva placée entre elle et lui dans la voiture. Cependant, de son propre aveu aussi, il fut quelque temps heureux, quoique "fort ennuyé par son pieux beau-père" qui avait offert au jeune couple une de ses résidences, dans le comté de Durham, pour y passer leur lune de miel. Mais dès le mois de mars les époux allaient s’installer à Londres, et c’est là qu’éclata leur incompatibilité d’humeur. Lady Byron, jolie, intelligente, distinguée, mais imbue de tous les préjugés du clan britannique, dévote et d’une vertu hautaine, ne pouvait faire les agréments du foyer d’un homme qui professait le mépris le plus profond pour toutes les conventions sociales, la haine féroce du dogme religieux aussi bien que du credo politique de la "respectabilité". Aussi dès sa grossesse se vit-elle délaissée par son mari, qui cherchait des distractions illicites du dehors, bien qu’il eût écrit d’elle avant son mariage: "Elle est si bonne que je voudrais alors devenir meilleur". Correcte, sèche, sans tempérament, incapable de faillir et de pardonner, elle était de ces femmes qui rendent la vertu insupportable. Il faut ajouter les embarras financiers sans cesse croissants et qui sans doute aigrissaient son caractère. Les dettes de Byron ne diminuaient en rien le chiffre de ses dépenses. En novembre 1815 il avait été obligé de vendre sa bibliothèque, en moins d’un an les huissiers avaient fait neuf fois irruption dans la maison.   "And now I'm in the world alone, upon the wide, wide sea. But why then publish ? There are no rewards of fame. Si Apollon vous refuse son aide, si les neuf sœurs paraissent vouloir s’éloigner de vous, ne les invoquez plus, dites adieu à la muse, et essayez de l’effet que produira le premier baiser de l’amour". Le dix décembre 1815, la jeune femme accoucha d’une fille, Augusta-Ada, et le six janvier son mari, qui ne communiquait plus avec elle que par lettres, lui écrivit qu’elle eût à quitter Londres aussitôt que possible pour vivre avec son père en attendant qu’il ait pris des arrangements avec ses créanciers. Elle partit huit jours après rejoindre ses parents à Kirkby Mallory et, bien qu’elle lui écrivit à son départ une lettre affectueuse, elle s’occupa alors de faire déclarer son mari "insane", affirmant qu’elle ne le reverrait jamais plus. Cette séparation fit scandale. Quelques propos répétés excitèrent une explosion d’indignation publique. Byron fut accusé de toutes sortes de vices monstrueux, et la presse anglaise, toujours hypocritement vertueuse et champion de la morale le compara à Néron, Héliogabale, Caligula, Henri VIII. Il n’osa plus se montrer en public de crainte des outrages de la foule et des brutalités de la populace. La cause de cette fureur, tenue secrète par la génération suivante, ne fut révélée que cinquante-cinqans plus tard par Harriett Beecher Stowe: Byron aurait eu des relations incestueuses avec sa demi-sœur Augusta, fille d’un premier mariage de son père, devenue Mistress Leigh. Cependant celle-ci continua jusqu’en 1830 d’être en bons termes avec lady Byron, servant d’intermédiaire entre elle et son mari tant qu’il vécut. Elle mourut en 1851, et ce ne fut qu’en 1856 que lady Byron aurait confié ce secret à la romancière américaine, et cela par charité évangélique. Elle pensait qu’en ternissant la mémoire du poète, elle diminuerait l’influence néfaste de ses écrits et par suite son expiation dans l’autre monde. Mistress Stowe ne publia ces confidences qu’en 1869 dans le "Macmillan’s Magazine" et dans "The Atlantic Monthly". Dans son livre "The Real Lord Byron", J. C. Jeaffreson revint sur cette question de l’inceste, qui ne devrait pourtant laisser aucun doute, à en juger par des stances écrites à sa sœur Augusta pendant le séjour du poète à la villa Diodati (1816), et des vers adressés à "My Sweet Sister" ("Ma douce sœur"), détruits à sa mort sur son expresse volonté. Byron implora son pardon, qui lui fut implacablement refusé, et la séparation à l’amiable eut lieu le deux février 1816, à la suite de quoi il quitta l’Angleterre pour n’y plus revenir, après avoir publié "The Siege of Corinth" et "Parisina". Le premier ouvrage fut composé pendant son année de cohabitation conjugale, car le manuscrit tout entier est copié de la main de Lady Byron. L’éditeur Murray envoya un chèque de mille guinées que Byron lui retourna.   "I ask in turn why do you play at cards with them ? But why drink ? Why read ? To make some hour less dreary. Je vous hais, froides compositions de l’art. Dussent les prudes me condamner et les bigots me désapprouver, je recherche les inspirations d’un cœur qui bat de volupté au premier baiser de l’amour". Il visite la France et la Belgique, se rend en Suisse où il se lie avec le poète Shelley, dont la vie agitée et courte eut tant de similitudes avec la sienne. À Genève, il compose le troisième chant de "Childe Harold" et "The Prisoner of Chillon", et, en face des glaciers de l’Oberland, s’inspire pour son sombre drame de "Manfred", écrit en 1817 ainsi que "Lamentof Tasso". De 1818 à 1821, il habita Venise et Ravennes, complétant "Childe Harold", écrivant "Mazeppa", "MarinoFaliero", "Werner", "Caïn", "Difformed Transformed". Mais de toutes ces œuvres, la plus extraordinaire est bien l’épopée de "Don Juan", qu’il acheva à Pise en 1822. Don Juan, héros railleur, cynique, passionné, enthousiaste, aventureux et mobile comme lui. La vie de plaisirs excessifs avait sans doute fatigué son cerveau, car il ne travaillait plus que sous l’influence de copieuses libations. Après un amour scandaleux avec la comtesse Guiccioli, sentant sa verve poétique lui échapper, il essaya de la politique. Whig en Angleterre, il ne pouvait être alors que carbonaro chez ce peuple qui aspirait à son émancipation. Le mouvement ayant avorté, il fonda, avec les poètes Leigh Hunt et Shelley, "Le Libéral", qui n’eut que quelques numéros. Dépité et mécontent, voyant ses forces s’user, son génie s’appauvrir et sa fortune se fondre, il résolut de mettre au service de l’insurrection des grecs pour leur indépendance tout ce qui lui restait. Il partit sur un brick frété à ses frais et débarqua à Missolonghi le quatre janvier 1824, ne trouvant partout que confusion, discorde, anarchie, rapacité et fraude. Un peuple brave mais sans discipline, une populace armée, cruelle, criarde, imbécile et turbulente, des chefs jaloux, antagonistes et mal obéis. Pendant trois mois, avec son âme de poète et son argent de grand seigneur, il essaya des remèdes. Désespéré et déjà malade, il fut saisi le neuf avril dans une de ses courses quotidiennes à cheval d’une fièvre qui l’emporta en dix jours. Les grecs prirent le deuil et son corps fut rapporté en Angleterre, dans le caveau de sa famille, en la petite église de Hucknoll, près de Newstead. Lord Byron est l’un des plus grands poètes de l’Angleterre et, à un moment donné, il éclipsa la gloire de tous, même celle de Walter Scott, Wordsworth, Southey, Moore et Campbell. On l’a quelquefois comparé à Burns. Tous deux, le pair et le paysan, écrivirent d’après leurs impressions et leurs sentiments personnels, se montrant tout entiers dans leurs œuvres, esclaves de passions impérieuses, livrés également au doute et à la mélancolie, ils moururent tous deux prématurément, après une vie d’extraordinaire activité physique et intellectuelle. Ils furent l’un et l’autre des apôtres de cette école négative et stérile de misanthropie, de doute et de désespérance, qui fit tant de ridicules adeptes et de niaises victimes. Les écrits de Byron c’est lui-même, et de lui l’on peut dire. Le poète et l’homme ne font qu’un. Malgré son titre, son rang et sa naissance, il a beaucoup haï les anglais, c’est peut-être pourquoi il fut si populaire en France.   "It occupies me to turn back regards on what I've seen or pondered, and what I write I cast upon the stream. Vos bergers, vos moutons, tous ces sujets fantastiques peuvent amuser parfois, mais ne pourront jamais émouvoir. L’Arcadie n’est qu’un pays de fictions. Que sont ces visions-là, comparées au long premier baiser de l’amour ?". Les deux premiers chants du "Pèlerinage de Childe Harold" ont été publiés à Londres en 1812. Ces deux chants poétiques, sous couvert d’une fiction, constituent le récit masqué des pérégrinations de Lord Byron en Orient. Ne pouvant se rendre ni en France, ni en Italie sous domination napoléonienne, Byron et so nami Hobhouse, tous deux âgés d’une vingtaine d’années, inventent une sorte de nouveau grand tour. Partis d’Angleterre le deux juillet 1809, ils débarquèrent à Lisbonne, puis gagnèrent peu à peu l’Espagne alors en pleine lutte contre la présence des troupes françaises sur son sol. De Gibraltar, ils entreprirent ensuite une longue traversée de la Méditerranée pour gagner l’actuelle Albanie, à cette époque largement méconnue des voyageurs européens. De là, ils pénétrèrent en Grèce continentale qu’ils visitèrent avec entrain avant de gagner les rivages de l’Asie mineure, Constantinople et de se replier à nouveau en Grèce, le pays préféré de Byron. Ce voyage, long de deux ans, dont on connaît les moindres détails grâce au poème et surtout à l’abondante correspondance de Byron, a été pour le poète anglais un moment charnière dans sa trajectoire personnelle, une sorte d’hapax existentiel délimitant un avant et un après dans son cheminement identitaire. Bien sûr, une chose est le voyage lui-même, une autre sa transfiguration poétique. Au regard de la riche correspondance de Byron, la tonalité du poème est infiniment plus sombre, avant tout dominée par les thèmes de la conscience malheureuse, du désenchantement et de la révolte. Il constitue le récit de voyage d’un pèlerin qui hante les glorieux vestiges de l’Europe et qui ne trouve en toute chose que le reflet de sa propre mélancolie. Avec cette publication, Byron connaît une célébrité immédiate et phénoménale en Angleterre tout d’abord, mais bientôt étendue à toute l’Europe et alimentée par sa réputation de poète maudit, ses postures de dandy et ses aventures de libertin si commentées dans les cercles intellectuels et les salons mondains. Dans son journal intime, peu de temps après la publication de l’œuvre, il prend acte de cette gloire soudaine en y inscrivant cette courte phrase: "Un matin, je me suis réveillé célèbre".   "The sails were fill'd, and fair the light winds blew, as glad to waft him from his native home, his house. Oh ! ne dites pas que l’homme, depuis sa naissance, depuis Adam jusqu’à nos jours, a été soumis à la loi du malheur. Il y a encore sur la terre quelque chose du paradis, et l’Eden revit dans le premier baiser de l’amour". Le succès de librairie est en effet prodigieux et les rééditions en Angleterre n’en finissent pas. Pas moins d’une douzaine entre 1812 et 1821. Au final, Byron devient avec Walter Scott l’un des deux premiers écrivains européens à vivre réellement de sa plume. Son succès se répercute alors ensuite, avec quelques années de décalage, sur tout le continent depuis l’Espagne jusqu’à la Russie. L’extension géographique de la publication du poème et le rythme des traductions témoignent d’un succès dont, en réalité, il y a peu de précédents dans l’histoire européenne. Pour Tomasi Di Lampedusa, l’un de ses biographes, "Childe Harold"ne fut rien de moins que "la bombe atomique de la littérature européenne". En France, où ses œuvres complètes furent rééditées pas moins de sept fois entre 1819 et 1827, l’influence de Byron et de son poème fut particulièrement prégnante. Pourtant les traductions françaises réalisées dans l’urgence furent plus qu’approximatives tant elles firent subir au poème de fortes distorsions. Byron s’en plaindra ouvertement, regrettant qu’elles abandonnent alors largement la versification qui était la sienne pour une forme hybride s’apparentant davantage à des poèmes en prose. À son départ, Byron n’avait pas de projet de relation de voyage. Il disait alors vouloir voyager pour voyager, sans autre dessein. Son projet d’écriture est né tardivement, une fois le jeune poète plongé dans l’atmosphère hautement exotique de l’Albanie, dont la profonde étrangeté semble avoir rendu l’écriture impérative. Reste qu’à son retour en Angleterre, Byron considérait son œuvre comme étant indigne d’être éditée. Sans l’insistance et la ténacité de son ami Dallas, il ne l’aurait probablement pas publiée. Sans doute n’aurait-il pas connu alors pareille célébrité. Initialement, le poème devait porter le nom médiéval des Byron: Childe Burun. Or, Byron remplaça l’un par l’autre sans se soucier pour autant de changer les nombreux détails qui révélaient clairement son identité au lecteur. Au final, le lectorat ne se laissa pas abuser et, malgré les préfaces successives du poète, le voile de fiction ne cacha pas longtemps la part largement autobiographique du poème. Toute la réception de son texte fut ainsi largement ordonnée par cette confusion entre Byron et Harold, ce qui contribua à faire de Byron un véritable mythe vivant et à faire de sa légende un acteur historique à part entière. À plusieurs reprises par le passé, les historiens de la Méditerranée ou du paysage ont montré combien la peinture des paysages méditerranéens dans "Childe Harold" joua un grand rôle dans le renouvellement des représentations collectives de la Méditerranée et de ses rivages. Alors que les prémices du romantisme avaient tourné les regards vers les rivages septentrionaux de la Calédonie, ce livre contribua à associer de nouveau le pourtour méditerranéen à des chaînes d’images positives, quitte à rapprocher comme le fait Byron les Highlanders des montagnes écossaises de son enfance et les albanais qu’il a sous les yeux, dont les mœurs fières et violentes et le port de jupes courtes appellent inévitablement l’analogie.   "And so fast the big white rocks faded from his poor view, And soon were lost in circumambient foam. Quand l’âge aura glacé notre sang, quand nos plaisirs auront disparu, car les années pour s’enfuir ont les ailes de la colombe, le souvenir le plus cher et qui survivra à tous les autres, celui que notre mémoire aimera le plus à se rappeler, c’est le premier baiser de l’amour". Mais face au Nord de la poésie ossianique, tissé de brumes, de tempêtes et d’orages, Byron opposa une Méditerranée lumineuse et exotique qui constitua un second pôle d’attraction de l’imaginaire de l’espace romantique, autorisant des aventures perçues comme plus authentiques dans un monde qu’on imaginait plus sauvage et plus archaïque. Toutefois, c’est certainement quant à l’épanouissement de l’orientalisme que son poème fut le plus efficient. Si les récits des voyageurs et les traductions des orientalistes avaient déjà inauguré un vif mouvement d’intérêt pour l’Orient à la fin du XVIIIème siècle, Byron de par l’immense succès de son poème et de ses contes orientaux renforça considérablement ce tropisme oriental et fut l’un des foyers majeurs de la vogue orientaliste qui se déploya tout au long du XIXème siècle. "Childe Harold" participe d’une érotisation de l’espace oriental. En ce premier XIXème siècle, il constitue l’une des étapes majeures de la construction du mythe de la femme orientale, incarnée ici par la figure de l’andalouse associée à l’Orient de par le passé maure de l’Espagne du Sud. Au fil du poème se dessine alors ensuite une sorte d’Orient hédoniste, où l’itinéraire d’Harold est ponctué de multiples rencontres féminines, celles de femmes voilées et lascives dont le pouvoir de séduction est avivé par le mystère des harems, par les parfums, la pourpre et la douce torpeur qui imprègnent les modes de vie. En laissant place aux amitiés masculines, cet Orient semble aussi permettre toutes les licences et incarner l’évasion loin du carcan des mœurs occidentales d’alors. Ainsi, Byron, à la suite de Chateaubriand et avant Hugo, contribua fortement à l’émergence d’un Orient rêvé, d’un espace fantasmé à la fois fascinant et inquiétant qui n’allait plus cesser d’attiser le désir du voyage en Orient et d’ordonner ses pratiques et ses itinéraires. Après la Méditerranée et l’Orient, "Childe Harold" a également participé de certaines métamorphoses des représentations de la Grèce. Voyager en Grèce, c’est bien sûr avant toute chose voyager dans le temps, retourner vers la terre originelle, recouvrer la matrice culturelle de l’Occident. Arrivé en Grèce durant l’hiver 1809, le premier geste de Byron fut ainsi de s’agenouiller devant le Mont Parnasse. Comme tant d’autres avant lui, il ne put s’empêcher au début de regarder alors la Grèce au prisme de son riche passé mythique et historique.   "Cold is the heart, fair Greece, that looks on thee, nor feels as lovers o'er the dust they loved. Dull is theeye that will not weep to see thy walls defaced, thy mouldering shrines removed by hard british hands. Une petite goutte d’encre, tombant comme la rosée sur une pensée, crée ce qui fait penser des milliers,voir des millions d’êtres. Le cœur d’une femme est une partie des cieux, mais aussi, comme le firmament, il change nuit et jour. Dès ma jeunesse, mon âme se tenait à l'écart des autres âmes. Je ne voyais pas la terre avec les yeux des hommes". Du point de vue de la sensibilité, "Childe Harold" traduit admirablement l’émergence de l’esthétique romantique du voyage. Ce que Byron délaisse en partie, à travers le récitdes aventures d’Harold, c’est le modèle du voyage classique qui fut dominant à l’époque moderne et ordonné par la pratique du parcours érudit dans les sites riches en souvenirs antiques. Pareilles manières de parcourir l’espace visaient avant toute chose à la réactivation de la culture classique, à la réminiscence des souvenirs scolaires ayant trait à l’Antiquité. Plus qu’une ouverture à l’Autre, qu’une quête de l’inconnu, ce modèle célébrait avant tout le plaisir de la reconnaissance et des inlassables retrouvailles avec le même. Autant d’états d’âme, de poses, d’attitudes proprement romantiques qui dessinent ensemble l’une des expressions les plus abouties du mal du siècle. Reste à savoir jusqu’où ces modèles littéraires affecteront les pratiques. En tout cas, ce personnage de héros maudit que Byron étoffera texte après texte n’a pas manqué d’exercer en France un réel pouvoir de fascination sur la jeunesse des écoles. Mais l’adéquation entre Byron et ses personnages, entre sa vie et son œuvre, contribua plus encore à faire de lui l’icône de la jeunesse romantique. Byron sera pour tous un exemple, le premier dans l’époque qui incarne scandaleusement l’unité des extrêmes, aristocrate rebelle et satanique, héros fatal s’en allant mourir à Missolonghi pour la défense de la Grèce. Mieux vaut encore mourir, selon le poète, rejoindre les spartiates défunts encore libres, dans leur fier charnier des Thermopyles, plutôt "que de stagner dans notre marécage". Inclusive, l’expression "notre marécage" se veut générationnelle autant que personnelle. L’image traduit comme nulle autre le profond malaise qui fut celui des poètes de la deuxième génération des romantiques anglais. À eux qui n’ont pas connu la Révolution française et ont assisté impuissants à la trahison de ses idéaux, il n’aurait donc été offert d’autre perspective que celle consistant à subir le destin qui vous accable, à entrer vivant dans une forme de lente agonie ? Face à la contagion de l’endeuillement généralisé, Byron voulut remonter en selle au plus vite. Donnons le dernier mot à Byron qui, au retour de son périple à Douvres, nous laissa cette pensée si révélatrice des arcanes du désir de voyage à l’âge romantique: "Le grand objet de la vie est la sensation. Sentir que nous existons, fut-ce dans la douleur. C’est ce grand vide mortifère qui nous pousse au jeu, à la guerre, au voyage, à des actions quelconques mais fortement senties, et dont le charme principal est l’agitation qui en est inséparable car sourire et soupir sont un même abîme".     Bibliographie et références:   - Bernard Blackstone, "Byron and greek love" - Martin Garrett, "Lord Byron" - Phyllis Grosskurth, "Lord Byron" - Teresa Guiccioli, "Lord Byron's life in Italy" - André Maurois, "Lord Byron, une vie romantique" - Robert Escarpit, "Lord Byron, un tempérament littéraire" - Leslie Marchand, "Lord Byron, portrait d'un homme libre" - Daniel Salvatore Schiffer, "Lord Byron" - Jerome McGann, "Byron and romanticism" - Donald Prell, "Lord Byron coincidence or destiny" - William St Clair, "Byron and greek love" - Jean-Pierre Thiollet, " Lord Byron" - Marc Vaugham, " Lord Byron"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 06/11/23
Nous sortions, ce soir-là, John et moi, de l’immense salle du Palais des congrès, où son éditeur avait organisé une réception pour la sortie de son dernier roman, La Cité perdue des Femmes-éléphants. La journée avait été harassante, toutes ces mondanités m’avaient épuisée, et j’avais hâte de rentrer me mettre à l’aise pour que John s’occupe enfin un peu de moi. Nous nous dirigions vers les ascenseurs où les derniers invités étaient agglutinés. Lorsque le portes s'ouvrirent nous fûmes emportés par la cohue, qui nous sépara. John fut emporté dans le fond, coincé derrière une jolie jeune fille, tandis qu’une armoire à glace me tenait à distance. Tout le monde regardait dans la direction de la sortie, sauf moi… qui savais le loustic capable de tout, quand il sortait de ces séances de dédicaces, un peu pompette et gonflé d'orgueil... Je n’eus pas à attendre longtemps pour que mes craintes se confirment ! À peine les portes s’étaient refermées, que la donzelle devant lui sursauta en écarquillant brièvement les yeux… avant de se ressaisir… et se laisser peloter les miches, l’air de rien. John avait beau regarder en l’air, sa mine réjouie le trahissait. Je voyais mon rêve de soirée en tête-à-tête s’envoler. John s'enhardissant même, alors que nous abordions le huitième étage, à lui picorer le cou et les épaules, qu'elle avait eu, en cette journée de canicule, le bon goût laisser dénuder. La nymphette reçut ses baisers les lèvres entrouvertes et les yeux révulsés, comme si elle s’en enivrait ! Pour sûr, John savait choisir ses proies… la minette était plus que réceptive ! Arrivés à destination, alors que tout le monde se dispersait dans le hall, elle se retourna brusquement sur lui. « Monsieur Kardashian !… Il me semblait bien que c’était vous !… Je suis étudiante en littérature et j’ai lu tous vos livres… Quel bonheur de vous rencontrer… je suis une fan absolue ! » Je parvenais enfin à les rejoindre et à agripper le bras de John sans que ma présence ne perturbe leur conversation. « Vraiment ? On pourrait en parler tranquillement chez moi, allongés sur une peau de bête… dit John avec son plus beau sourire. Je le pinçais furtivement en signe de désaccord... Pendant que mon épouse nous servira un thé à la menthe… » poursuivit-il suavement, tout en me défiant du regard de le contredire. « C’est elle, votre femme ? » demanda alors la fausse ingénue qui ne m’avait même pas saluée. « Oui ! Depuis vingt-cinq ans ! » « Vous lui interdisez encore, comme à toutes vos héroïnes, de porter une culotte ? » « Oui, bien sûr, il n’y a pas d’âge !… D’ailleurs, j’ai pu constater avec bonheur que tu avais déjà intégré ce précepte… Mais je lui interdis aussi de parler sans ma permission ! » « Ho, la pauvre… » se contenta de répondre la pouffiasse, terrifiée à l’idée de devoir se taire. « Mais rentrons ! Je sens venir l’inspiration  ! » Heureusement, nous n’habitions pas très loin, car la gamine, qui s’était emparé du bras resté libre de John, nous saoula tout le long du chemin pour savoir ce qu’il allait lui faire. « Vous allez m’attacher ? Comme Esmeralda, dans La Captive du terrain vague ! Ou bien me tondre, comme la Cantatrice nymphomane ? » « Tu es trop curieuse… tu verras bien !… Peut-être les deux si tu ne t’arrêtes pas de parler ! » « Vous savez, vous pouvez être très sévère avec moi, comme dans La Mère supérieure  était un homme, où le pervers tourmente les tétons de ses novices jusqu’à leur faire avouer des choses horribles… qu’elles n’avaient même pas commises, en plus ! » « Ça ne sera pas nécessaire avec toi ! Mais je te couperais volontiers la langue ! » « Cousez-moi plutôt les lèvres, si vous voulez que je sois sage, comme dans Le Mystère de la femme sans tête ! » Mi-agacé, mi-amusé par la connaissance exhaustive qu’elle avait de son travail, John lui répondait cependant avec bienveillance. Je gardais, pour ma part, un silence de bon aloi, comme il l’exigeait quand il était en chasse. Lorsque nous parvenions à notre immeuble, elle avait passé en revue toute l'œuvre de John et se trouva à cours de citations. Mais, ne sachant se taire, demanda : « Mais, quel sera le sujet de votre prochain opus, Monsieur Kardashian ? » « Ce sera l’histoire d’une princesse qui parlait trop… répondit John en pénétrant dans le hall, qu’une vilaine sorcière, pour la punir, aura transformée en urinoir... La pauvre princesse prisonnière de son état, essayera bien d’alerter ses visiteurs de sa métamorphose, mais seuls des borborygmes et des glouglous incompréhensibles parviendront à sortir de sa bouche en céramique !… Je l’intitulerai La Cassandre des pissotières ! » « Mon Dieu, Maître !… Où allez-vous chercher tout cela ?… » fit la greluche, les yeux pleins d’étoiles. Avant d’ajouter, en montant dans l'ascenseur : « Je fais aussi très bien le ménage… ».
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Par : le 03/11/23
"J'ai toujours cherché à réduire au minimum mes décisions subjectives et mon intervention artisanale pour laisser agir librement mes systèmes simples, évidents et de préférence absurdes. On a beaucoup ergoté à propos de mon changement de cap. Mais je m'en moque. Anne retourne à la peinture. C'est faux. J'y arrive a peine. On a une page blanche devant soi, on se trouve exactement devant la même situation qu'au Moyen Âge. Rien n'a changé". Anne Slacik est une artiste peintre, née à Narbonne en 1959. Après des études en arts plastiques à l'université de Provence, puis à l'université de Paris I, elle obtient alors un diplôme de troisième cycle et une agrégation d'arts plastiques en 1984 et enseigne les arts plastiques de 1982 à 1990. La couleur est au cœur de son cheminement, utilisée dans sa fluidité sur de grands formats, peinte sur les livres et les manuscrits, comme un va-et-vient possible entre la peinture et le livre, entre la peinture et la poésie. Son œuvre se présente souvent à travers des séries de toiles dont les titres font référence à des lieux (L'Agdal, Assise, À Saint-Denis), à des poètes ("À PaulCelan", référence à André du Bouchet) ou à des peintres. Son travail trouve très souvent des racines dans la peinture contemporaine (Rothko) mais aussi de la Renaissance (Piero della Francesca). En plus de son œuvre de peintre, elle réalise de nombreux livres d'artistes, livres illustrés et livres peints. Elle travaille avec des auteurs comme Michel Butor, Kenneth White, Bernard Noël, Alain Freixe, Joseph Guglielmi, Jean-Pierre Faye, Tita Reut, Pierre Sansot, ou Bernard Chambaz. Anne Slacik s’exprime dans le glissement poétique de ses tableaux, mais aussi en lithographie et également en illustrant les livres de poèmes d’auteurs. Dans sa peinture coule une certaine lumière diaphane, des témoignages végétaux qui s’estompent au plus profond de nous, des reflets dont les racines remontent au fond du temps, des empreintes du jadis et du présent. La belle insomnie des arbres est là. La buée des jours aussi. Il monte une tendresse de brume de ses tableaux. La pente douce et nostalgique des sentiments sourd doucement. Il monte de ces images des signaux conjurant le vide, l’oubli se perd dans l’origine notre mémoire n’a plus peur de mourir. Le temps est en points de suspension, tout ne fait qu’affleurer en passant par les interstices des choses. Au creux intime des frémissements, dans l’haleine du fugace. De la rosée semble tomber goutte à goutte de ces tableaux. Liquides sont les arbres. Et ces bleus qui marquent les nocturnes au sceau des océans, ces pourpres traînées de couchants d’autres étoiles. On fait silence en les regardant. On sait que l’on est sur l’autre rive.   "Les yeux sont faits pour effacer ce qui est laid. Le rôle social du peintre ? Montrer la beauté du monde pour inciter les hommes à le protéger et éviter qu'il ne se défasse". La peinture d’Anne Slacik est une peinture du fragile. Le flux des mots s’arrête. La volonté, par cette suspension, cherche à provoquer la langue pour en tirer la précipitation d’une formule juste, celle qui, plus rapide que le travail de la conscience, établira soudain l’unité entre regard et bouche. Si la suspension se prolonge, elle creuse au contraire la différence avec le regard, quant à lui au même instant comblé par ce qui l’occupe, et qui est un tableau. Derrière la contemplation, d’abord plus que suffisante, quelque chose s’active qui va donc la troubler en désirant la parfaire avec du langage. La contemplation est ainsi empêchée de s’établir dans la durée par un appétit qu’elle semble générer, mais qui rivalise aussitôt avec elle en portant du côté de la langue ce qu’elle satisfaisait jusque-là. Chacun a éprouvé cette tension capable d’aller au déchirement, et qui vous jette dans le mouvement d’une nomination impossible, alors que le face à face était complet. Ce basculement est paradoxal. Il rompt l’unité liée au plaisir visuel afin de l’intensifier par son redoublement verbal, et il ne réussit, au mieux, qu’à nous faire glisser de la contemplation vers la connaissance. Ce passage pourrait correspondre à un besoin quand l’objet du regard présente un obstacle ou bien quelque partie exigeant un déchiffrement, mais pourquoi céder à sa tentation devant un tableau d’Anne Slacik dont le caractère immédiat est d’entraîner nos yeux dans une traversée qui peut durer ? Il est rare que l’espace nous soit communiqué dans un état aussi pur, c’est-à-dire aussi proche que possible de sa fluidité. Le tableau d’Anne Slacik l’accueille telle qu’en elle-même ou presque, dans la mesure où il ne lui impose qu’une seule forme, la sienne, et qui intervient dès lors comme une simple découpe, en vérité le contenant indispensable au prélèvement révélateur. Voir est si facile ! On en oublie qu’il s’agit d’un acte, à moins qu’une chose ou une autre n’en réveille l’action dans nos yeux. Ces tableaux, qui sont des dépôts et non pas des compositions, naissent d’un bizarre combat où la matière, la surface et le temps s’affrontent, puis s’équilibrent et s’harmonisent. Le regard aperçoit des traces de mouvements plutôt que des formes, et il se laisse tout naturellement emporter dans leur sens, qui n’est pas de la signification, mais du courant.   "Faire la bonne chose, au bon endroit, au bon moment, tout l'art est là. Le tableau qu'il soit à l'huile, à l'eau, qu'il soit fait d'étoffes, de ciment ou de la boue des chemins, n'a qu'une seule signification: la qualité de celui qui l'a crée et la poésie qu'il porte en lui". C’est alors, et dans le plaisir même de ce mouvement, que la perception de la fluidité ambiante vient, qui ravit, puis étonne, puis met en tête un dérangeant: qu’est-ce que c’est ? Pour une fois la question, ici, ne se fatigue pas parmi les ressemblances. Elle tourne sur elle-même et capote en constatant qu’il n’y a rien à quoi se raccrocher, et que c’est littéralement vrai pour la raison qu’à scruter la toile l’œil n’y découvre que de l’élément. Certes, cet élément est bien de la couleur, mais dont il est tentant de dire qu’elle fait surface, et tentant de penser qu’elle a par conséquent un fond qui s’offre et se dérobe par le jeu de sa limpidité. Ensuite, la contemplation peut reprendre dès que le regard s’en va au milieu des nuances et se laisse couler dans l’espace qu’elles paraissent moduler : traverse-t-il ce qui est pourtant sans épaisseur ou bien y développe-t-il sa propre dimension ? La peinture, celle-ci du moins, est une matière si sensible au contact du regard qu’elle se déstabilise, ou paraît le faire, afin de répandre son énergie à travers ce qui le touche, et qu’en retour elle pénètre. L’absence d’image passe pour le signal d’une œuvre abstraite. Ce n’est plus vrai, mais comment qualifier des tableaux qui ne sont ni imagés ni abstraits ? On sent que ces tableaux-là, ceux d’Anne Slacik, n’affichent une visibilité aussi peu formelle que pour en tourner la transparence en direction d’un en-deçà ou d’un en-dessous dont leur surface est la concrétion. Les yeux raniment-ils cette concrétion ou bien est-il dans sa nature d’être toujours en train d’advenir ? La contemplation l’épouse si étroitement qu’elle n’en est pas distincte jusqu’à ce qu’elle soit traversée par lecourant vif qui s’interroge en elle. La toile est du lin brut, sans apprêt. Les couleurs sont des pigments mêlés à un liant acrylique. Ainsi la terre redevient-elle une pâte primitive, qui doit sa consistance à un matériau du présent. La toile est toujours étendue sur le parquet. Cette position confirme qu’au commencement elle n’est qu’une surface, telle est sa nature et aussi sa fonction. La couleur est répandue, puis lavée à grande eau. Répandue encore et relavée. Les gestes les plus visibles sont le dépôt, la secousse. Le premier crée le territoire. Le second fait couler l’élément qu’on dit indispensable à la vie. Le troisième déclenche des mouvements sismiques dans ce qui n’est déjà plus une toile parce que la territorialité y domine. Quant à la peintre, qui surveille les tremblements qu’elle déclenche tout en pataugeant dans l’après-déluge, la voici devenue l’incarnation de la vieille verticale humaine debout au milieu des tourmentes. Puis tout s’apaise. Le premier matin succède à la séparation de la terre et des eaux tant et si bien qu’on n’en voit plus alors que la fraîche lumière.   "Tout est permis, tout est possible, pourvu que derrière le tableau un homme apparaisse, tel qu'il est, nu, comme la vie". Puis, c’est du sol qui est là, et qui présente aux yeux une peau très crue, déjà ridée par l’action de l’eau. On comprend que le temps a fait son entrée. Désormais, un avenir est en travail sur la toile, mais il faut d’abord qu’elle sèche. Ensuite, elle sera mise debout pour la raison que le regard n’envisage bien les choses qu’en les redressant pour leur faire face. Et d’ailleurs, n’est-ce pas le destin final des toiles que d’être mises au mur ? Il vaut donc mieux les voir dans la position qui est leur futur pour juger de leur présent. Ce passage de l’horizontal au vertical est l’épreuve décisive. Elle révèle parfois que rien n’a eu lieu. Elle peut également indiquer que c’est fini ou bien qu’il reste à faire. Mais ce reste-là exige un retour au parquet et la violence recommencée des éléments. Un peu comme si le premier jour demeurait parfois dans l’attente d’une partie de lui-même, à moins que la nuit ne l’ait déjà obscurci et qu’il faille le laver de ses ténèbres. Un peu de rouge tremble là-bas. Une lueur. On le fixe pour goûter sa nuance et le voisinage aussitôt bouge, s’approfondit. Il n’y a pas la moindre perspective, la moindre ouverture, le moindre creusement, cependant il y a. On aperçoit des stries, des strates. Elles sont là comme étaient autrefois les touches, sauf qu’elles en sont le contraire, tout le contraire d’une élaboration laborieuse prenant le soin d’effacer son labeur. Ici, l’élément coloré a travaillé puis son travail a pris la forme de ces dépôts que signalent des sillons, des nappes plus sombres ou plus claires. Quelque chose rougeoie là-dessous commes’il y avait sous le sol un contre-ciel. Cela n’est pas homogène, pas même dans les parties qui paraissent monochromes, pas du tout homogène, mais tendu. Où peut bien se tenir le foyer de cette tension dans une étendue qui ne cache rien ? Le regard parcourt des trouées, des coulures, des masses, des cicatrices. Il s’arrête sur de minuscules granulations. Des grains de sable ont été mêlés aux pigments. Un sable fin qui provoque d’infimes réverbérations et, par elles, de presque imperceptibles mouvements à l’intérieur des couleurs. L’attention s’accroche un instant à ce phénomène, qui la fatigue, et s’aperçoit qu’il favorise une sorte de dilution lumineuse ayant pour conséquence une fine interprétation des couleurs.   "Je peins des choses. Je serais incapable de peindre des idées. Il faut alors voir la peinture abstraite comme on écoute la musique, sentir l'intériorité émotionnelle de l'œuvre sans lui chercher une identification avec une représentation figurative quelconque". Ici, par exemple, où était indéniablement du vert, voici que domine soudain du rouge. Un doute fait cligner les paupières, et le vert remonte, puis, en quelques secondes, change encore de peau sous l’effet d’une fine sueur rouge. Peut-être la peinture doit-elle un peu de son pouvoir à cette capacité d’échange ou de réciprocité qui lui permet de changer le regard en le peignant des couleurs qu’il croit contempler. Et inconsciemment peint, le regard deviendrait le réceptacle d’une énergie, dont il ne sait jamais ce qu’elle lui transmet. Verre ou plastique, une grande partie du matériel peut se dénommer “pots”. C’est donc dans un pot que sont versés du cadmium rouge, de l’eau et du liant (une crème blanche tirée d’un seau en plastique blanc). Versés puis touillés longuement. Le résultat, surface couverte de bulles, est une crème à la framboise. Du noir de vigne et du rouge indien sont préparés de la même façon."– Je vais mettre du jaune pour le rendre un peu plus orangé". La chose est faite et touillée comme il faut. Cinq ou six pots sont à présent alignés, prêts à l’emploi, chacun avec sa couleur devenue crémeuse. "Je n’ai jamais voulu, dit Anne, peindre des monochromes, je cherche à faire une surface qui soit à la fois une profondeur". La main reste en suspens un instant, comme si elle attendait que la bouche descende en elle, puis saisissant un pinceau qui trempait à l’écart dans un pot de verre, elle s’en arme, en soulève la touffe dégoulinante. "- Pour commencer, j’utilise plutôt des jus, et d’ordinaire le liquide dans lequel mes pinceaux restent à tremper". Le dit pinceau est roulé à la surface, et il laisse là une grande flaque rosâtre, qui demeure aqueuse et lumineuse. De près, cela est plein de particules en suspension. De loin, c’est brillant bien que piqueté de points ternes. Une nouvelle flaque vient flanquer la première. Le geste n’est pas un geste de peintre, avec bras tendu et pinceau tenu dans le prolongement. C’est un élan qui se casse en touchant la surface et, vite, y dépose un chargement de matière, comme si le mouvement était, non pas soucieux d’exactitude, mais de préservation de la fluidité. L'artiste plasticienne est une vraie virtuose de l'équilibre.   "Ce qui est important, ce n'est donc pas de voir l'abstrait, c'est de le sentir. Si une musique me touche, m'émeut, alors j'ai compris quelque chose, j'ai reçu quelque chose. Dans ce que je considère comme l'évolution naturelle j'ai surtout apprécié la théorie surréaliste de la libération du subconscient. L'abstrait c'est la libération de tout conditionnement extérieur, c'est l'aboutissement d'un processus de création individuelle, de développement personnel dont les formes n'appartiennent qu'à moi-même". "– Qu’as-tu en tête en commençant à peindre ? – C’est à chaque fois une histoire différente: une fois la lumière du matin et son allégresse, une autre fois la couleur d’une fleur, une autre encore le souvenir d’un détail coloré que l’évocation amplifie, mais derrière chacune de ces histoires, il y a toujours le plaisir de peindre, il prend rapidement toute la place. Souvent, quand je me mets au travail, j’ai seulement des désirs de couleurs, et ce sont eux qui me suggèrent des choses, des mouvements. Écouter est rassurant: on croirait que le comment et le pourquoi se diluent dans la surface, et qu’en conséquence le regard est doté d’une plus grande liberté". Jour de papier. Beaucoup de pots. Trois tables. Des journaux ouverts dessus pour servir d’éponge. D’autres étalés sur le vieux dallage pour y remplir la même fonction. Cadmium pourpre et liant touillés ensemble. Versement d’eau dans bassine rouge. Une feuille d’Arches est alors tirée du paquet de ses semblables et bien à plat posée sur l’une des tables. Aussitôt la voici enduite d’eau avec un pinceau si large qu’on dirait une raclette, et presque dans le même mouvement splashée d’un jus rouge. Ensuite, vite, une brosse à long manche dépose là-dessus un pourpre dont les deux grosses taches se répandent. Un peu de noir, un peu de jaune en bloquent l’expansion, puis adviennent des mélanges sur les lisières, et des coulures. En fait, ça vit dans l’épaisseur liquide, avec des allongements par-ci, des contractions par-là, des éclaircies un peu partout, des plis et des replis. Une nouvelle feuille est mise en route avec enduit d’eau, jus rouge encore, et cette fois une grande flaque jaune environnée de trois noires auxquelles, après hésitation, s’ajoutent une rose, un violet foncé. Un débordement est épongé cependant que le jaune coule, devient un fleuve charriant des particules noires. Deux coups de pinceau apportent du bleu et du brun, mais le jaune continue à progresser, envahit les couleurs voisines, accentue l’informe, l’amibien, le vivant. Sur la première feuille, le rouge est en train de s’ourler de mauve; sur la seconde, le jaune se stabilise et communique au brun et au bleu un velouté très sensuel. Mais une troisième a reçu eau et jus, et la voilà balafrée d’une bande jaune horizontale, frappée de brun au-dessus et au-dessous. Anne contemple un instant ce chantier, tête inclinée vers lui.   "J'assimilerai cette démarche a l'improvisation musicale: quand je fais du piano pendant plusieurs heures, il m'arrive d'improviser en fonction d'un état psychologique précis. En peinture quand je prends une brosse ou un pinceau, une mécanique de création se déclenche et ma main vient porter un signe, préciser une forme, qui dépend de mon état intérieur. C'est une improvisation, une création spontanée". Un plastique à bulles craque sous ses pieds. La bande jaune ondule comme la peau du sable dans le désert. Les bords de la feuille sont saisis à deux mains, et toute la surface penchée lentement pour que les forces au travail sur elle y soient traitées comme les traite la nature quand elle tremble et secoue. La feuille reposée découvre alors maintenant des granulations lumineuses par l’effet de la transparence qui éclaire les pores du papier. Un geste brusque jette du violet à côté du brun, et l’on dirait qu’un fleurissement subit s’empare de l’ensemble. C’est un élan qui vient du fond de la couleur, un élan qui la fait paraître profonde alors même qu’elle étale sa minceur évidente. Le regard s’avance dans cette contradiction, et il la résout dans le plaisir de voir. Comment alors dire l’informe ? Il est la trace de son existence en même temps que sa propre existence. Constat qui semble une profération absconse. La raison en est simple: l’informe n’existe pas dans la langue autrement que sous son nom. Il est en quelque sorte emprisonné dans ce nom, lui qui vit, qui bouge, qui engendre, qui se répand, se contorsionne. On le voit de plus en plus à l’œuvre dans la peinture, non pas celle, déjà classée qui, sous l’étiquette de “informelle”, combinait la tache, l’automatisme, qui se caractérise par l’importance du geste, mais celle en train de se faire et dont l’œuvre d’Anne Slacik est devenue représentative depuis 1995. Cette peinture emploie le tableau et la couleur, mais elle n’en passe alors ni par la composition ni par les postures traditionnelles. On pourrait dire qu’elle est faite avec tout le corps. Le bras fut le médium le long duquel circulaient aussi bien la pensée que le savoir faire. Il n’est plus cet intermédiaire dont le rôle s’épanouissait dans la main. Il ne dessine plus, ne peint plus, ne drippe plus, il transporte, touille, dépose, soulève, secoue, redresse, mais il ne le fait pas seul, ou très rarement, car son activité reste inséparable de l’épaule, du buste, bref du corps en son entier. La conséquence de cette implication de la plasticienne va beaucoup plus loin que l’apparence décrite jusqu’ici.   "Je n'oppose pas la peinture abstraite a la peinture figurative. Une peinture devrait être a la fois abstraite et figurative. Abstraite en tant que mur, figurative en tant que représentation d'un espace". On s’approchera de sa signification en réécoutant cette phrase d’Anne Slacik: "Et puis, il y a ce rapport avec la surface, une surface relativement grande par rapport à ma propre taille, qui me donne l’impression d’être entourée par elle". Le corps au travail n’est pas devant la toile, il se tient dans l’espace de la peinture et, s’y tenant, il s’insère dans sa continuité. D’où, parfois, devant ces toiles, le sentiment que leur fluidité remarquable contient pourtant le fantôme d’une chose interne, d’une chose organique qui précise sa présence à partir d’une petite opacité dont le regard s’éprend. La quatrième feuille a pris place. Elle est d’un format double mais reçoit d’abord le même traitement: couche d’eau sur toute la surface, jus rouge. La réaction est différente: une brillance générale puis, très vite, des zones sèches. Nouveau jus, cette fois brun-rouge, puis giclures noires et pourpres. Le papier absorbe tout cela comme un buvard. Ajout d’eau, secousses, rien n’y fait, c’est finalement sans importance car le rouge et le noir forment un large signe horizontal, qui se suffit. La cinquième feuille est tout de suite rose, violet, jaune, ces trois couleurs en flaques qui gonflent et débordent. Un filet sort du jaune, frôle le rose, emporte le bord du violet, d’où une couleur nouvelle, vaguement orange, sur l’une des rives, et parcourue de filaments sombres dans l’avancée de sa coulure. Un apport de brun fait un lac ténébreux vers le haut: un lac qui sort bientôt de son bassin par trois coulées. La quatrième feuille, entre-temps, s’est verticalisée, vertébralisée avec, autour de cet empilement central, des taches qui s’équilibrent. Les mains sont à présent gantées de couleur. Les gestes restent brefs, mesurés, utiles: ils posent, ils étendent. Un doigt se détache de la main pour gratter une flaque, y ouvrir une brèche à travers qui la couleur se répand. On sent une vigilance, une attention, et on leur prêterait volontiers une influence. La posture la plus courante est debout devant la base du dessin avec autour du corps un halo de silence. La tête, souvent, s’incline, pensive. Les mains dans ce cas se tiennent sur les hanches. Mais du rouge éclabousse tout cela d’autant qu’une giclée d’eau provoque des expansions, des coulures et même une ébullition vite calmée par un nouvel apport de rouge. Le coin droit de la feuille est pincé entre deux doigts, soulevé, agité doucement par petites secousses, puis reposé. Un doigt va de l’avant à travers le rouge, atteint le violet, revient en tirant derrière lui une traînée bleue, mais oui,bleue ! Là-dessus, un brusque coup de noir modifie l’ensemble. On dirait que tout fait soudain corolle à ce noir, étrange cœur plein de lumière sombre. Un peu plus tard, une tourmente violet-noir installe un tourbillon. La fluidité grandit à mesure que la surface sèche et donc se fixe. On voit progressivement monter un débordement immobile.   Bibliographies et expositions:   - Vincent Gille, "Anne Slacik, la bohème est au bord de la mer" - Jean Paul, "Sur les bords du canal: entretien avec Anne Slacik" - Serge Bonnery, "Écriture de l’image, images de l’écriture" - Brigitte Aubonnet, "Anne Slacik, la magicienne" - Sylvie Fabre, "Anne Slacik, la sourcière" - Bernard Noël, "Anne Slacik ou la fluidité" - Virginie Dorofeyeva, "Anne Slacik ou la liberté" - Jacques Ancet, "Un léger retard" - Joseph Guglielmi, "Carnets de nul retour" - Christian Skimao, "Impressions soleil couchant" - Claude Royet-Journoud, "Deux de chute"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 03/11/23
Un texte reçu par une femme que j'ai rencontrée, les précédents échanges écrits m'avait montré sa qualité d'écriture, je lui est donc demandé de me raconter notre rencontre, en première partie son premier essai, en deuxième partie le complément suite à mes réactions à son écrit. Elle se reconnaitra peut être ici! ------------------------------------------------------------ Je ne sais pas si tu préfères que je te vouvoie ou tutoie, j’emploierais donc la formule qui me vient le plus naturellement. Tu rectifieras ou non. Voici comme promis le récit de notre rendez-vous d’hier. En premier lieu, je voudrais te/vous dire que j’ai apprécié ton respect et ta gentillesse : le fait que tu n’aies pas oublié mon heure d’arrivée exacte à la gare, que tu me préviennes par sms de ta présence sur place, que tu m’attendes dans la gare et non pas à ton véhicule, que tu me mettes toi-même le casque, que tu m’ouvres la porte, que tu m’embrasses dehors…Toutes ces petites attentions auxquelles je suis très sensible et qui ont contribué à rendre cette après-midi très agréable à vivre en ta compagnie. Lorsque je rentre chez toi, je suis un peu inquiète mais quelque chose dans la décoration de la maison me rassure. Un petit côté vieillot peut-être…:) Je te sentais pas loin derrière moi et je me demandais à quel moment tu allais me toucher. Tu as enfin posé tes mains sur moi et dès le début j’ai adoré ce contact. Ta corpulence me rassure. En même temps que le plaisir de sentir tes mains sur mon corps, me masser, me caresser, m’écraser, la douleur sur mes seins que j’ai supporté je me demande encore comment. Puis lorsque tu nous a tourné vers la glace afin de vérifier notre harmonie, je n’ai pas eu peur de mon reflet, je n’ai pas été dégoûtée non plus comme la plupart du temps lorsque je me regarde. Je nous ais  trouvé « raccort » tous les deux. J’ai aimé la façon dont tu m’as déshabillée, peu à peu, tout en continuant de me malmener et de me toucher. Le fait que je n’ai le droit de rien faire, sinon te laisser faire est quelque chose de vraiment très agréable, de très sensuel et en même temps cela m’a fait ressentir totalement ta domination. Tu m’as posé un bandeau, tu m’as demandé de finir de me déshabiller, tu m’as mis des pinces sur les tétons, puis tu m’as fait poser les deux mains sur la table, en position la « croupe » offerte. Tu m’as laissé ainsi pendant que tu allais fermer les volets et nous préparer un café que tu m’as fait boire les yeux bandés. Ensuite tu m’as assené quelques claques bien senties sur les fesses, m’a pincé les seins de plus en plus fortement, cherchant à explorer mes limites de douleur. J’ai passé le premier test… Alors tu es passé aux cordes, tu as créé un soutien gorge autour de mes seins, puis tu as contraint légèrement mes bras. Tout en continuant à manier les douceurs et les douleurs, tu m’as fait allonger, tu as lié mes pieds en tailleurs, m’as bloquée pliée en deux dans cette position, puis tu as usé tant et plus de mon clitoris, de mon vagin avec douceur et force, pendant ce qu’il m’a semblé être des heures. Même si je n’ai pas réussi à trouver le chemin de la jouissance (je t’avais dis que j’étais assez longue), j’ai pris beaucoup de plaisir à ces manipulations (même si ce matin, c’est un peu douloureux) et je regrette de ne pas avoir pu t’offrir cette jouissance que tu as tant cherché à me donner. Puis le moment est venu de décompresser et nus tous les deux sur le tapis, nous nous sommes touchés, caressés. J’ai adoré ce moment de détente, de câlins, de caresses, de baisers. J’aurais aimé jouer un peu plus avec ta queue, il me semble que tu avais l’air d’aimer le peu de contact que j’ai eu avec elle… Puis l’alarme a sonné la fin de notre jeu. Pour autant, il a continué pour mon plus grand plaisir sous la douche et j’ai vu que tu maniais le jet avec dextérité… Je n’ai pas résisté, j’ai joui sous la pression de l’eau sur mon clitoris, merci ! Ce fut vraiment très très agréable. J’ai apprécié le fait que nous nous lavions mutuellement, que nous passions tout ce temps sous la douche… Cela fait vraiment parti des plaisirs des « post-liminaires » qui font toute la différence entre une relation basique de cul et une relation de respect et d’attention. Tu es resté le même avant et après. C’est un truc que j’ai adoré. Tu as gardé ce respect de ma personne, ces attentions touchantes et pour cela, je te remercie mille fois. Tu n’as pas eu peur de m’embrasser en public, d’être tendre même une fois nos ébats terminés… tu est quelqu’un de bien et j’espère que tu nous allons continuer à cheminer ensemble quelques temps. ------------------------------------------------ Lui : « Je m’attendais à un mail plus personnel, il partait bien ensuite cela devient un comte rendu. » Elle : « IL est vrai que le passage avec les cordes est assez neutre. Mais je pense que mes sensations à ce moment précis sont mélangées : la peur de me laisser aller, de te laisser le contrôle, sans compter le fait que je n’ai pas joui et que j’avais peur que tu le prennes mal. Je me souviens des gouttes de sueur qui perlaient de ton front sur mon visage, de ton corps trempé par l’effort, de ta volonté de me faire du bien, de tes yeux centrés sur mon regard, attentif à mes signes corporels… C’est rare que l’on s’occupe de moi avec autant d’attention et de vouloir que cela m’a mis la pression. J’avais très envie de te faire honneur en t’offrant ce plaisir que tu voulais me faire atteindre de toutes tes forces. Et je n’ai pas réussi. En fait j’avais peur que tu prennes cela pour un échec alors que pour moi, le plaisir de ces instants valent mille jouissances. Le passage où tu poses le plateau sur mon dos comme si j’étais un meuble est aussi passé à la trappe. En fait, je ne m’en suis souvenue que bien plus tard. Je pense que c’est parce que c’est la chose la plus humiliante que tu m’ais fait faire cet après-midi là. J’aime que tu attendes le meilleurs de moi-même. Cela m’oblige à rester vigilante ». —————————- Lui : « J’avais remarqué le passage du café, alors que je l’avais trouvé assez fort. Peux tu essayer de le détailler un peu plus? La sueur est toujours assez présente et j’essaie de gérer les gouttes, mais pas toujours. Il n’y a pas de sentiment d’échec de ma part, car j’aime aussi beaucoup le plaisir, mais je ne voulais pas que tu regrettes de na pas avoir joui. J’essaie de sentir, de chercher à aller au bout de toi. J’aime aussi surprendre, dérouter. Peux tu me faire un récit ou ses divers sentiment sont exprimés s’ils existent et ce qu’ils ont entrainé comme ressenti. Pour moi la domination est bien s’occuper à 100% de la soumise, ce n’est pas le cas pour tout le monde? » Elle : « Le passage du café…. J’ai été très surprise lorsque tu as posé le plateau sur mon dos. D’ailleurs je n’ai pas compris tout de suite ce qu’il en était. Ce n’est que lorsque tu as pris ta tasse et que je t’ai entendu boire que j’ai su que j’étais en train de te servir de meuble. Je me suis vraiment sentie ridicule mais en même temps je savais que je ne bougerais pas d’un poil de la position humiliante dans laquelle tu m’avais mise, c’était un défi que je devais relever si je voulais te garder. Heureusement, cela n’a pas duré longtemps…:) Lorsqu’enfin tu as posé l’ensemble devant moi afin que je me serve avec les yeux bandés, j’ai trouvé que l’enjeu devenait plus sensuel. Cela m’a fait penser (je ne sais pas pourquoi) aux geishas et à l’art du thé… En fait, les actes les plus communs deviennent vite compliqués avec un bandeau et cela révèle encore le côté soumission car on devient vulnérable, dépendant de celui qui veille. Tes attouchements pendant que je buvais le café avaient plus de saveur encore et je me demandais à chaque instant si j’allais renverser et ce que tu me ferais si je renversais…C’était excitant. Ta sueur ne m’a pas dérangé. Elle m’a culpabilisé…Tu suais pour me faire plaisir et je n’étais pas capable de te donner ce que tu souhaitais. La première surprise fut lorsque tu m’as posé toi-même le casque de moto et me l’a attaché. je me suis sentie démunie et étrangement heureuse. Je me suis alors demandé si dès l’entrée de ta maison, tu allais me priver de toute liberté de mouvement afin de me faire ressentir au plus profond de moi ton absolue domination. Ce qui fut plus ou moins le cas puisque tu as guidé chacun de mes gestes par la suite. La seconde surprise fut lorsque tu t’es mis à me pincer les seins si fort dès le  début. Je ne m’attendais pas à ce que tu me fasses aussi mal d’entrée de jeu et je suis la première surprise à avoir résisté à l’envie de t’arrêter. Mais je savais, j’étais persuadée que si je tentais quoi que ce soit, la douleur suivante serait encore plus forte. Pour cette raison, j’ai apprécié que tu me félicites (je suis plutôt douillette). Le passage du café fut pour la première partie, une vraie humiliation à laquelle je ne m’attendais pas non plus et pour la seconde partie, une découverte dans la sensualité. Ce fut quelque chose de déroutant, oui…mais diablement bon ! La façon de m’attacher en tailleur était en soi humiliante (j’ai adoré !) Tu as d’ailleurs pu constater mon manque de souplesse (seconde humiliation)… Et je n’ai pas oublié la phrase que tu m’as dite au moment où tu me frappais sur les grandes lèvres : -« plus tu as mal, plus tu dois t’offrir (ou t’ouvrir, je ne sais plus) ». Cette phrase m’a marqué car je me suis rendue compte de tout le chemin que j’avais encore à parcourir…. Je suis surprise que mon anus n’ait pas fait les frais de tes recherches approfondies voire même légèrement frustrée car à plusieurs reprises tu as fait mine de t’en approcher sans aller plus loin. Mais peut-être était-ce voulu ? A vrai dire, nous n’avons pas abordé le sujet de la sodomie et des ses effets secondaires quelquefois pas agréables du tout…hum… Surprise aussi par ton obstination à vouloir me faire jouir (mais je te l’ai déjà dis). Là où d’autres hommes auraient laissé tomber en moins de dix minutes, tu a passé un temps incroyable à essayer de me faire jouir et jusqu’au bout ! Jusque sous la douche ! Tu ne te rends pas compte que c’est extrêmement rare chez un amant « vanille » et peut-être même chez un dom (je n’ai pas assez d’expérience en la matière). Surprise par ton regard qui guettait le mien. Que cherchais-tu ? Que voyais-tu ? Que voulais-tu voir ? C’était à la fois gênant et…romantique ? J’aurais aimé que tu m’empêche de fermer les yeux, que même tu m’empêches de jouir. Peut-être alors la pression serait-elle descendu et l’instinct de contradiction, m’aurait poussé à te désobéir et à prendre mon pied tout en te regardant dans les yeux…comme une vilaine fille que je suis…:) J’ai été étonnée aussi que tu me laisses te toucher le pénis car tu avais sous-entendu que tu ne m’en laisserais pas l’usage. Du coup, je ne savais pas vraiment si je devais le toucher ou non. Mais tu avais l’air d’apprécier et je regrette maintenant de ne t’avoir pas excité sous la douche avec ma bouche… Mais là  encore, le temps ne nous permettait plus guère de continuer. Le coup du jet m’a tout simplement épaté ! Sais-tu que tu es le premier homme qui m’ait fait jouir de cette façon ? J’ai trouvé ça tout simplement fabuleux ! Par contre, je ne pensais pas que ce serait aussi douloureux sur la pointe des seins… Je suis aussi très très surprise de constater à quel point la douleur me fait mouiller. Je ne me trompe pas n’est-ce pas ? tu l’as bien remarqué toi-même ? Il me semble que dès que j’étais un peu sèche, tu me pinçais les seins pour me faire mouiller. Il y a quelque fois aussi où tu provoquais la douleur en appuyant d’une certaine façon à l’intérieur de mon vagin, mais je crois que là aussi, j’aimais cela. Surprise aussi lorsque tu appuyais sur ma vessie tout en m’investissant le vagin. Ces deux attouchements réunis augmentaient le plaisir, c’était plutôt fort comme sensation. En même temps très agréable et flippant (la peur de me lâcher car j’avais une petite envie de faire pipi). Voilà, je pense que c’est assez complet ? Qu’en penses-tu ? Manque-t-il quelque chose dont tu aurais aimé que je te parle ? C’est fort possible, je pense qu’au bout d’un certain temps, mon cerveau a pu mélanger des choses, ou en oublier…  ------------------------------------------------------------------------------------------------------ Peut être une suite ------------------------------------------------------------------
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Par : le 02/11/23
Quand je m'assieds, je vois que Sarah et Ruppert ont leur téléphone en main. Ils m'ont sûrement photographiée ou même filmée. Summer me dit : — Tu peux te servir un verre.  Il ne reste plus qu'une bouteille de whisky. Ils ont bien picolé pour fêter le trésor. C'est vrai qu'on a trouvé un trésor... Plus exactement, mes amants ont trouvé un trésor. Je bois un peu de whisky. Boy 1 et Boy 2 viennent se coucher près de moi. On rentre tous, moi portant le sac, toujours aussi lourd, et le frigo devenu beaucoup plus léger... Les chiens me servent de gardes du corps, Boy 1 à gauche, Boy 2 à droite. Je me sens en sécurité, c'est rare. Je suis sûre qu'ils m'aideraient à porter, s'ils le pouvaient. Quand on arrive devant la maison, Monsieur Sam dit à Ruppert : — Je vais demander qu'on vienne me chercher chez vous, je passerai la nuit dans un hôtel. — Vous pouvez passer la nuit, ici. Quand les patrons viennent, ils me préviennent une semaine à l'avance. — D'accord, avec plaisir. Ruppert se tourne vers nous en disant : — Vous aussi, bien sûr. Cool... Il prend un boîtier pour désamorcer l'alarme. On entre... L'intérieur de la maison me fait penser à ma maison de LA. Ruppert nous dit : — Les chambres sont au premier, vous pouvez choisir celle qui vous plaît. Summer lui demande : — On peut se doucher ? — Bien sûr... Elle me regarde en disant : — Tu laveras aussi ta robe, elle sent le chien. — Mais je n'ai rien d'autre à me mettre. — Tant pis, tu resteras comme une esclave. Monsieur Sam, qui a entendu, lui dit : — Toi aussi Summer, tu es une esclave pendant deux mois et demi. — Oui, Monsieur. C'est vrai... sauf qu'on ne sera pas traitées de la même façon ! On va voir les chambres, Monsieur Sam et Sarah choisissent la plus belle. Je suis sûre qu'ils couchent ensemble. Bah, il n'a jamais que 40 ans de plus qu'elle. On se douche puis Summer me dit :  — Lave mes vêtements aussi. Demande à Ruppert où est la machine à laver. Je descends, nue... Ruppert est assis dans un fauteuil et regarde la télé une bière à la main. Ils picolent pas mal, ici. Il est surpris de me voir aussi nue que le serpent dans le jardin d'Eden. Il faut bien varier les comparaisons. Je lui dis : — Pardon de vous déranger, Monsieur, mais Mademoiselle Summer m'a demandé de laver nos vêtements. Est-ce qu'il y a une machine, ici ? Il tend la main vers moi... En clair, ça veut dire : sois gentille, si tu ne veux pas faire la lessive à la main.  Je m'approche jusqu'à ce qu'il ait ma chatte toute lisse à 3 centimètres de son nez. Il me caresse les fesses... Voilà, il est content. Ouf, il ne veut pas plus ! Il me montre la buanderie et la machine à laver et m'aide pour le programme. Quand je reviens dans la pièce de séjour, ils y sont tous. J'aime me montrer nue, sauf à mes ennemis... Sarah est à moitié couchée sur un divan, ses pieds sur les cuisses de Monsieur Sam. Elle me dit : — Ta maîtresse a oublié de remettre ton collier d'esclave, Ashley. — Je ne suis plus une esclave, Mademoiselle. — Sérieux ? Elle lève son pied et caresse la joue de Monsieur Sam en disant : — Tu l'as affranchie, chéri ? — Non. Elle me regarde et dit : — Tu as menti, alors... Oh non ! Toute honte bue, jolie expression, je vais me mettre à genoux devant elle et je lui dis : — Pardon... je n'ai pas lu le contrat que j'ai signé, Mademoiselle.  — Voilà comment je te veux : humble et repentante... mais tu as menti. — Oui Mademoiselle. Heureusement, Ruppert m'appelle depuis la cuisine. Sarah me dit : — Vas-y. Je vais vite rejoindre Ruppert. Il me dit : — Penche-toi, tu m'excites trop. Oh non, ma chatte qui est toute propre ! Il s'enfonce en moi. Aïe !! Je ne suis pas prête du tout... Comme on disait aux WAC (Women's Army Corps) pendant la guerre de 40 « Si vous ne pouvez pas échapper au viol, relax and enjoy it ». Il a vraiment une grosse envie et jouit rapidement... Pfff... Je n'ai même pas eu le temps "d'enjoy it". Dès qu'il s'est retiré, je lui dis : — Je vais faire pipi et je reviens. Quand c'est fait, je retourne près de lui et il me dit ce que je dois faire, comme mettre la table pendant qu'il cherche dans les provisions. Il n'est que sept heures du soir, mais on mange tous avec appétit après cette grosse journée. Je suis même acceptée à table. Sarah me laisse tranquille depuis que j'ai fait acte de soumission. On mange du caviar sur des biscottes, j'adore... Puis des pâtés délicieux et on termine avec des glaces. À la fin du repas, Monsieur Sam nous dit : — Demain, on se lève à 5 h et on commence à déterrer les trésors. Nous serons rejoints par le fils et la fille de Monsieur Ruppert, ainsi que par Martha, Dean, Jo et Thomas. Le soir, je partirai avec une première cargaison. Bonne nuit. On répond tous : — Bonne nuit Monsieur Sam. On regarde un vieux film et on va se coucher assez tôt. Summer me laisse me coller à elle dans le lit... J'adore avoir sa peau contre la mienne. Ayant eu une dure journée, je m'endors rapidement.   ***  Le lendemain, debout à 5 h... C'est tôt. On se lave les dents. D'accord, c'est sommaire comme toilette. Nos vêtements sont secs. On est les premières en bas. Summer m'aide à faire le café. La femme de Ruppert arrive avec sa fille et le reste de l'équipe, Mathilda et les hommes. Ils apportent de grands cartons de pâtisseries.  Monsieur Sam et Sarah nous rejoignent en bas, Ruppert aussi. On mange, on boit du café. Bien sûr, la fille de Ruppert et Sarah me traitent comme si j'étais la bonne. À 6 h 15, on part vers les marais. Je n'ai pas trop parlé des moustiques, mais à tour de rôle, on se donne des claques pour en écraser. Tout le monde porte quelque chose, sauf Monsieur Sam. Je n'ai pas un truc trop lourd. On a des détecteurs, des pelles, des sacs de jute, du papier, de l'eau, des biscuits. Et puis, il y a mes soupirants Boy 1 et Boy 2. Sarah raconte ce qui s'est passé hier... Martha lui dit : — J'adorerais voir ça. Les autres sont d'accord, moi pas, mais est ce que mon avis compte ? D'un autre côté, les chiens sont très gentils avec moi, je suis sûre qu'ils me protégeraient. Arrivés sur place, les hommes de notre équipe délimitent un périmètre dans lequel les détecteurs sonnent... Ensuite, on décape le sol jusqu'à arriver aux débris des coffres. Bientôt, on plonge nos mains dans les monnaies, les bijoux, les sculptures en or... On met les monnaies dans les sacs, en vrac, on emballe les bijoux et les objets précolombiens en or dans du papier. Je ne vais pas me plaindre que la mariée est trop belle, mais ce ne sont pas vraiment des fouilles : il n'y a qu'à se servir... et puis, je ne pourrai pas en profiter. Ou alors indirectement, grâce à Summer. Les chiens sont excités de voir plein de gens creuser des trous. Ils essayent de jouer avec moi... jouer et même plus, car entre nous trois, il y a des affinités...  Ce qui prend le plus de temps, c'est emballer les objets. Au milieu de l'après-midi, Monsieur Sam nous dit : — On va faire un break, boire et manger un peu. On s'assied en rond comme des scouts, il ne manque que le feu et la guimauve à faire griller sur les flammes. C'est évidemment moi qui fais le service. Les chiens me tournent autour, je les soupçonne même d'essayer de me faire tomber. Là, j'entends ce que j'appréhende depuis le début : Sarah qui me dit : — Montre comme tu joues bien avec les chiens, Ashley. — Mais ils ne veulent pas jouer, ils veulent me monter, Mademoiselle ! — Tu n'as pas arrêté de les allumer. C'est faux ! Sale garce ! Elle ajoute : — C'est pas vrai ? — Si, Mademoiselle. Pfff... après avoir retroussé ma jupe, je me mets à quatre pattes et... voir plus haut pour ce qui m'arrive. Quatre orgasmes plus tard, deux pour moi et un pour chaque chien, je me retrouve les jambes tremblantes et la chatte plus mouillée qu'un orage tropical. On m'applaudit. Mouais... Je vais me mettre près de Summer pour manger et boire, moi aussi. On a à peine fini qu'il faut continuer à emballer des objets et remplir des sacs d'or... Ah, si c'était pour Summer et moi !    À suivre.   Un grand merci à Bruce Morgan pour le super dessin.   Nos 8 livres illustrés par Bruce Morgan sont ici. https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search    
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Par : le 01/11/23
"Quel bel au-delà
 est peint dans ta poussière. À travers le noyau de flammes de la terre,
à travers son écorce de pierre tu fus offert, tissage d’adieu à la mesure de l’éphémère. Papillon,
bonne nuit de tous les êtres. Les poids de la vie et de la mort s’abîment avec tes ailes sur la rose
 qui se fane avec la lumière mûrie en ultime retour. Quel bel au-delà est peint dans ta poussière.
Quel signe royal dans le secret des airs". Étrange, étrange destin que celui qui fit de cette fille de famille bourgeoise juive allemande assimilée, le seul prix Nobel de littérature jamais attribué à un poète juif encore à ce jour. NellySachs (1891-1970), prix Nobel de littérature le dix décembre 1966, conjointement avec Samuel Joseph Agnon, sera allée tout près des mystères de la mort, mais comme son ami Paul Celan, elle aura osé ne pas se taire. Elle est morte le jour de l’enterrement de Paul Celan, de fatigue de vivre et de survivre. Tous deux étaient les deux grands poètes juifs de langue allemande, ceux qui témoignèrent dans la langue des bourreaux. Comme lui, elle aura alors connu une existence d’après le déluge et comme lui, elle ne pourra jamais combler la béance du désastre. Si on peut survivre à l’horreur, on ne peut survivre à sa mémoire. La petite fille rangée bien au chaud dans sa famille juive berlinoise savait-elle qu’elle serait la mère douloureuse du peuple juif parti en fumée ? Savait-on que sans Sema Lagerlöf, une des grandes œuvres poétiques de notre temps n’aurait pas été transmise ? Rien ne la prédisposait à ce cela, elle insouciante et heureuse dans une vie soyeuse et douce. Née à Berlin le dix décembre 1891, elle devra à son père grand amateur de littérature et de musique le fait d’être baigné dans les livres. De santé fragile, elle fréquentera surtout des écoles privées, ainsi à l’écart des autres. Elle écrivait aimablement, ne savait du judaïsme que ce que son milieu bourgeois et assimilé voulait bien en savoir. De toute façon on n’était alors pas comme ces juifs pauvres et incultes de l’Europe Centrale, rien ne pouvait nous arriver tant les valeurs européennes étaient les nôtres. Cela ne pouvait être. Le ciel ne pouvait alors pas tomber sur la tête d’aussi bons citoyens allemands. Mais l’histoire déroulait ses anneaux de serpent. Dès seize ans en 1907, elle écrivait donc et s’était liée d’amitié épistolaire avec Selma Lagerlöf, après la révélation du roman "La saga de Gösta Berling", l’année précédente. L’écrivain suédoise rendue mondialement célèbre par "les merveilleux voyages de Niels Olgerson" va alors se lier avec cette jeune fille romantique et exaltée. Dans la vie de Nelly Sachs se trouve aussi une zone obscure qui sera celle de son amour pour le "fiancé défunt" qui la marquera à jamais. Son premier véritable livre fut en mars 1921, à l'âge de trente ans, un recueil "Récits et douces légendes", mais ses très nombreux poèmes circulent alors dans tous les milieux littéraires allemands.   "Droit au fond de l'extrême sans jouer à cache-cache devant la douleur, je ne peux que vous chercher quand je prends le sable dans ma bouche pour goûter alors la résurrection car vous avez quitté mon deuil. Vous avez pris congé de mon amour, vous mes bien-aimés". Imprégnée de courant idéaliste, de Novalis, de mysticisme latent, sa poésie était en attente d’une véritable cause, d’un objet digne de ses élans. La mort de son père en juin 1930 la laisse enclose dans l’amour de sa mère. Puis vint la nuit nazie, ses lois antisémites, la persécution. De 1933 à 1939 elle se plonge par force et solidarité dans le monde juif. Ses écrits ne pouvant paraître que dans les revues juives, elle découvre le monde de ses coreligionnaires.Puis dès 1939 l’étau de la mort se resserre. Elle doit se terrer à Berlin, dans sa propre ville natale. Pendant trois ans cette jeune fille choyée va connaître la peur, la nuit aux aguets. Cette mort qui rôde quotidiennement, elle apprend à la connaître, à la reconnaître. Comme une grande partie des juifs allemands, elle n’avait pas vu venir, depuis 1933, la montée des périls. Prise dans la certitude de son assimilation réussie, elle ne se considérait sans doute pas comme une représentante de ce peuple dont elle ignorait la culture. Les humiliations quotidiennes, les douleurs, la souffrance, la haine aussi qui monte devant l’indifférence "des spectateurs", ses amis chrétiens, ses voisins, vont transformer son être et sa vie. Elle ne doit sa vie qu’à l’amitié de Selma Lagerlöf et peut s’enfuir en Suède de justesse le seize mai 1940 par avion, alors que les lourdes portes de fer de l’Allemagne se referment sur les juifs. Son exil durera toute sa vie, car elle demeurera toujours à Stockholm refusant de vivre en Allemagne. "Je n’ai pas de pays, écrivait-elle, et, au fond, pas non plus de langue. Rien que cette ardeur du cœur qui veut franchir toutes les frontières". Dans ce chemin de l’exil dès 1940 avec sa mère, elle retrouve l’histoire de son peuple. D’abord enfermée dans le silence, elle commence alors à reconquérir quelques paroles par l’étude de la Bible.   "Nous les rescapés dans les ossements desquels la mort tailla ses flûtes sur les tendons desquels la mort déjà frotta son archet, la musique mutilée de nos corps poursuit sa complainte". La Bible hébraïque traduite par Martin Buber en allemand, l’a totalement saisie. Alors elle s’imprègne des livres saints, Torah, Zohar, écrits des Hassidim (les sages). La langue de feu des prophètes et des patriarches l’a saisie et elle refait sa route vers le peuple d’Israël. Elle quitte les influences chrétiennes présentes dans ses premiers écrits. Son écriture change totalement, elle décide de donner une voix aux malheurs des juifs. Par solidarité, par redécouverte d’une culture enfouie, banalisée dans l’assimilation, elle devient celle qui crie vengeance et souvenir face à la haine et l’anéantissement. "Exode et métamorphose", comme le dit le titre de ses poèmes parus chez Verdier. Métamorphosée, elle peut alors à nouveau écrire, la nuit exclusivement, et témoigner dès 1943. Autant que l’histoire tragique d’un peuple, passe en filigrane l’ombre d’un homme, son fiancé, mort en camp de concentration, et dont jamais nous ne connaîtrons le nom. Elle va vivre de traductions de poésie suédoise en allemand. Mais elle écrit fiévreusement de1943 à 1945 ses premiers témoignages sur les mystères et les douleurs du peuple d’Israël. Elle est une autre, elle a une nouvelle langue poétique, elle a une voix en elle, une voix à suivre: parler pour les morts et les survivants. Parler pour son être cher. Parler pour son peuple. Ce n’est plus l’exil qui est dit, mais les drames de la Shoah. Et la nuit elle écrira. "Éclipse d’étoile", son autre grand recueil est de 1949. Elle approfondit alors sa connaissance du judaïsme et des philosophes juifs.   "Nous les rescapés, devant nous dans l'air bleu continuent de prendre les cordes nouées pour nous. Les horloges continuent de se remplir des gouttes de notre sang". Elle ne quittera plus la Suède où elle mourra le douze mai 1970, grabataire, au bout d’elle-même. Sa poésie commence à se répandre dès 1950, ses drames religieux aussi. Son recueil "Dans les demeures de la mort" est rassemblé en 1946. C’est le véritable début de son œuvre et les bluettes de sa jeunesse sont reniées. Dès 1954 mais surtout à partir de 1957, elle se lie par correspondance avec son frère d’âme, Paul Celan: "Vous lisez mes choses, ainsiai-je une terre". Pourtant ils n’ont voulu se voir que deux fois en 1960, dans une auberge et sur un quai de gare. La mort de sa mère en 1949, ses nombreux troubles dépressifs la conduisent à un nouvel exode intérieur dont elle ne peut sortir qu’en s’enfonçant encore plus profondément dans le mysticisme juif. Sa seule patrie reconnue sera celle-là. Elle se considérera "lapidée par la nuit", et voudra chercher en convoquant toute la mémoire d’un peuple à comprendre le sens de la destinée, sur le devoir absolu de fidélité aux morts, sur le droit même de pouvoir parler en leur nom, rompant le silence de la mort comme on brise du pain à partager. "Les lèvres contre la pierre de la prière, toute ma vie j’embrasserai la mort, jusqu’à ce que le chant sacré brise le dur roc de la séparation". Son écriture est fragile comme une aile de papillon, car transparente, si légère que ses mots semblent fumée, sans véritable incarnation dans le langage. Ses poèmes sont des vols d’oiseaux qui passent. Tout est intérieur, parfois obscur à notre entendement car cela vient de l’au-delà des âges. Pure, si pure sa poésie, elle coule à la surface du monde, elle passe au travers de nos doigts et va se réfugier dans nos consciences. La poésie de Nelly Sachs est désincarnée et pourtant elle implose en nous. Comme l’air et la lumière si souvent présents avec la poussière dans ses poèmes, ses paroles viennent à nous. Ces textes les plus immédiatement émotionnels sont ceux qui sont faits en mémoire des victimes du nazisme. Certes elle n’atteint pas à la grandeur sacrée de Paul Celan, son ami, mais qui peut y prétendre ? Elle fait une très grande place à la Kabbale. Le livre fondateur, le Zohar, livre des splendeurs l’accompagne à toutes les phases cruciales de sa vie. Elle revient alors au judaïsme dans les années suivant la montée du nazisme sous cette influence. Son œuvre est exemplaire. L'Académie suédoise lui décerne un très juste hommage.   "Nous les rescapés, les vers de la peur continuent de se repaître de nous. Notre astre est enterré dans la poussière". Née en Allemagne, poétesse de valeur reconnue, elle subit le sort de tous les intellectuels juifs lorsque la peste nazie eut commencé à exercer ses ravages. Elle ne dut son salut et d’être en vie aujourd’hui qu’au fait que la grande romancière suédoise Selma Lagerlöf, quoique agonisante alors, intervint auprès du Prince Eugène de Suède, lequel réussit à faire quitter l’Allemagne à Nelly Sachs et à lui permettre de se réfugier en Suède. Elle y menait une vie des plus modestes, mais elle poursuivait sans relâche son œuvre, laquelle avait acquis une nouvelle dimension et un nouveau style par suite des horreurs dont elle avait été le témoin. De l’expressionnisme, elle était passée à une poésie avant tout large,simple et humaine, dans laquelle les écrits bibliques et la Cabbale étaient sous-jacents. L’écrivain allemand Werner Weber a peut-être le mieux défini les composantes du très grand talent de Nelly Sachs: "L’art de Nelly Sachs est plein de symbole de l’époque de l’Apocalypse, mais il se place au-dessus de cette époque. Son art est plein de signes de son sort personnel, mais il dépasse ce sort de très loin". Dans une lettre à Walter D. Berendsohn, elle disait que la musique l’avait très tôt impressionnée, puis elle ajoutait: "La danse constituait ma forme d’expression, avant même la parole, mon élément le plus intérieur. Par suite de la dureté du destin qui m’a frappée, je suis passée de ce mode d’expression à un autre, à la parole". La jeune fille rencontra la parole créatrice dans les contes et les légendes, mais surtout dans les poèmes des Romantiques. À cela vinrent s’ajouter les livres des Sages juifs et des Sages de l’Orient. Elle trouva à Stockholm l’asile et une nouvelle patrie. L’expérience de la mort la mena jusqu’aux limites de la vie, et de là elle remonta au jour, avec des paroles qui servirent de maison, et pas à elle seule mais à tous ses proches. L’essentiel de l’œuvre de Nelly Sachs se trouve dans deux volumes parus chez Suhrkamp: un livre de poésies, intitulé "Fahrt ins Staublose"et un volume de poèmes scénographiques, intitulé "Zeichen im Sand". Ce dernier volume rappelle des Plaies, des plaies anciennes et modernes. Les lieux de supplice de l’antique Égypte nous sont aussi proches que les chambres de tortures et les chambres à gaz de l’Allemagne nazie. Mais le salut et la rédemption n’en sont jamais absents. La Vérité du Dieu qui s’était montré alors à son peuple, disant "Je suis Jahveh" l’éclaire. La poétesse transforma sa douleur en inspiration.   "Nous les rescapés, vous supplions: Montrez-nous lentement votre soleil. À votre pas conduisez-nous d'étoile en étoile". La langue de Nelly Sachs surgit de la version allemande des Livres de Moïse, du livre de Job, des Psaumes, des livres de lamystique juive. Il en vient le net comme le clair-obscur. Mais d’où vient le rayon lumineux ? Il vient du monde des Justes.La légende juive parle des trente-six tzadikkim: "Le monde n’est jamais sans trente-six tzadikkim qui aperçoivent tous les jours l’image divine". Ainsi, la poésie de Nelly Sachs, qui ne tait aucune destruction, aucune douleur contient, puissamment, l’image de la Reconstruction, non pas en dehors de ce monde, non pas dans un autre monde, mais, de manière aussi énergique que sensible, dans ce monde. Quand elle sombre dans ses profonds états dépressifs, surtout en 1949 après la mort de sa mère toujours alors à ses côtés, la Kabbale la console encore. Elle séjournera à plusieurs reprises en hôpital psychiatrique, en 1962 et surtout vers la fin de sa vie et à chaque fois c’est la lecture de la Bible et plus encore du Zoharet des récits hassidiques qui peut l’aider à continuer à lutter et à vivre. Les clés essentielles de son œuvre sont à trouver au travers de la tradition juive. "Tout est salut dans le secret et vit de souvenir et la mort frémit d’oubli". La poésie de Nelly Sachs a deux niveaux: celui immédiat du lecteur pris par l’émotion, celui alors plus profond qui au fait de la tradition juive, comprend comment dans le travail des mots de Nelly Sachs a prolongé dans le présent tout l’exil d’un peuple. Les mystères de sa poésie sont déduits des interprétations des commentaires hassidiques. Sable, poussière, lumière, langage, pouvoir des mots et des lettres, résurrection, constellations, irriguent ses vers. Son approche de la tradition juive se fait, comme pour beaucoup de juifs de langue allemande , au travers des récits hassidiques de Martin Buber et de sa traduction de la Bible, des écrits de Rozenzweig (traduction d’Isaïe), et enfin de la présentation de la gnose juive par Gershom Sholem.   "Laissez-nous tout bas réapprendre la vie. Sinon le chant d'un oiseau, l'eau dans le seau à la fontaine, pourraient faire se rouvrir notre douleur mal scellée et nous emporter avec l'écume". C’est ainsi par ce mélange de légendes édifiantes et de révélations des mystères que porte chaque mot, chaque voyelle, que Nelly Sachs bâtie sa conscience juive, fort éloignée des textes plus arides comme le Talmud ou autres. C’est par ce mélange de légendes édifiantes et de révélations des mystères que porte chaque mot, chaque voyelle, que Nelly Sachs bâtie sa conscience juive, fort éloignée des textes plus arides comme le Talmud ou autres. En plus de cette culture retrouvée Nelly Sachs découvrit une nouvelle façon d’écrire en allemand, une nouvelle oralité de la langue par la structure hébraïque plaquée sur l’allemand. Ce buisson ardent d’une langue si proche des origines va la brûler à jamais. Elle écrit des psaumes de la nuit qui ont une illumination prophétique. La parole est dite, clamée, prophétique, allant vers l’autre. La poésie de Nelly Sachs est un questionnement. La poésie de Nelly Sachs est un souffle. "Là où le silence parle, naissance et mort surviennent et les éléments se mêlent d’un autre mélange". Sa double démarche de quête mystique et d’amitié épistolaire très longue avec Paul Celan jalonnent alors son parcours. Paul Celan l’admirait mais ne pouvait alors souscrire à sa religiosité, car pour lui Dieu était mort à Auschwitz. Qu’importe leur chemin parallèle fut beau. En 1962 sa poésie s’infléchit profondément dans la mystique et le mystère avec son travail sur son recueil de toute la fin de sa vie "Ardentes énigmes" ou "Énigmes de feu". Elle se tend dans sa poésie vers une poésie cosmique, une religiosité cosmique également. "Je t’écris. Tu es revenu au monde grâce au pouvoir magique des lettres qui à tâtons à toucher ton être, la lumière paraît et le bout de tes doigts irradie dans la nuit".   "Image d’étoile à la naissance des ténèbres comme ces lignes. Nous vous supplions: ne nous montrez pas encore un chien qui mord. Il se pourrait, il se pourrait que nous tombions en poussière, sous vos yeux tombions en poussière". Contre la poussière, matière blême, Nelly Sachs oppose le divin de la lumière et donc l’univers des mots qu’il ne faut pas détruire avec la haine. Ses derniers textes sont empreints d’ésotérisme, ils deviennent fermés sur eux-mêmes, ramassés et obscurs. Au bout de sa route Nelly Sachs s’approchait de l’autre côté de la porte, et ne pouvait en dire les mystères que sous forme cryptée. Sa foi en l’avenir lui vient alors de ses méditations qui se déplient progressivement dans sa vie. Ardentes énigmes et déjà ce précepte: "Mystère à la frontière de la mort. Mets le doigt sur ta bouche, plus un mot, plus un mot". Les lettres de feu devenaient un pouvoir magique comme l’enseigne la Kabbale et Nelly Sachs allait vers cette obscure lumière. La mort n’était pas la mort mais la métamorphose. "Je te l’écris, tu es revenu en ce monde grâce à laforce des lettres magiques". Cela ne pouvait être la disparition dans le néant, mais une autre vie pour elle. Elle attend l’avenir, l’au-delà. Elle vit dans la résurrection, cette résurrection est sa poésie. "Et bientôt on te retrouvera dans le sable et tu seras l’hôte attendu qui vole vers les astres et tu seras consumé dans le feu des retrouvailles, silencieusement". Elle croit aussi en l’État d’Israël qu’elle veut terre de justice. "Terre d’Israël, maintenant que ton peuple, s’en revient des quatre coins du monde, pour écrire à nouveau les Psaumes de David dans ton sable, et au soir de sa moisson chanter, la parole d’accomplissement des veillées célébrantes, peut-être une nouvelle Ruth est-elle déjà là, en pauvreté tenant sacueillette, au partage des chemins de sa migration". On a dit justement que pour Nelly Sachs, "Israël n’est pas qu’un pays, l’histoire juive se fait à toute heure et les prophètes sont aussi présents que la pluie ou le vent". La mort, obstinément présente dans son œuvre, n’arrête pas la vie qui doit être "ce voyage dans la contrée sans poussière". "Dans la mort encore est célébrée la vie" est le titre d’un de ses recueils, ce titre dit sa pensée. La première strophe du poème par lequel débute la lettre que Nelly Sachs envoie le onze septembre 1958 à la famille Celan entre en résonnance avec l’eau-forte "Présence Gegenwart" que Gisèle Lestrange lui avait fait parvenir par l’intermédiaire de Lenke Rothmann.   "Qu'est-ce donc alors qui tient ensemble notre trame ? Pauvres de souffle désormais, nous dont l'âme du fond de minuit s'enfuyait vers lui bien avant qu'on ne sauve notre corps dans l'arche de l'instant". Cette "merveilleuse feuille" à laquelle la poétesse fait référence, constitue à ses yeux "un havre précieux", et peut-être lit-elle alors dans cet enchevêtrement de lignes luttant contre les ténèbres dans une sorte de course "vers", "en direction de", une illustration de la condition du survivant et du poète après Auschwitz qu’elle partage avec celui qu’elle qualifie "d’ami". À cette ligne tracée "de toi, à moi" fera écho dans la lettre du 28 octobre 1959 le méridien de la souffrance et de la consolation reliant Paris à Stockholm,mot qui sera repris une année plus tard, à Darmstadt, par Celan dans le discours qu’il prononce lors de la remise du Prix Büchner qui lui fut décerné en octobre 1960, même s’il confère au "méridien" une dimension poétologique absente chez Nelly Sachs qui désigne par ce qui est pour elle sans doute une simple métaphore le lien entre deux êtres orphelins confrontés, de par leur origine commune, à un même destin et à une résurgence de l’antisémitisme. Celan date d’ailleurs sa rencontre avec Nelly Sachs de sa lecture de deux poèmes extraits du cycle des "Chœurs après minuit" paru dans le recueil "Dans les demeures de la mort", et il cite l’intégralité du "Chœur des orphelins", faisant résonner à la fin de sa lettre l’accusation contre le monde proférée par Nelly Sachs . Stéphane Mosès évoque l’admiration profonde et sincère de Nelly Sachs pour son jeune collègue, dont elle reconnaît, dès sa première lettre datée de 1954, la qualité de poète. "Votre Livre de la Splendeur, votre "Sohar" est près de moi. Je vis dedans. Anges en lettres de cristal, transparence de l’esprit, en action maintenant dans la création, en cet instant. Certes, je demeure dehors, agenouillée sur le seuil, pleine de poussière et de larmes, mais à travers les fentes il vient à moi par la grande porte qui me conduit à la création même, voilée d’un mystère impénétrable, début de la création précédant tout début. Lorsque Dieu se retira en exil afin de créer un espace pour le monde à partir de ce retrait de lui-même en lui-même. Que chacun de vos souffles créateurs à venir soit béni qui contient la face spirituelle du monde". Si Celan remercie cordialement Nelly Sachs pour ses témoignages d’admiration, sans doute juge-t-il que le refuge que la poétesse cherche dans la mystique, et qu’elle souhaiterait lui fairepartager, la rend aveugle au monde. "Il est des pierres qui sont comme des âmes, quand toi, tu dresseras tes murs".   "Nous les rescapés, nous serrons votre main, nous reconnaissons votre œil. Mais seul l'adieu nous maintient encore ensemble, l'adieu dans la poussière nous maintient ensemble avec vous". Puis Celan prend le relais durant les mois où Nelly Sachs traverse l’enfer. Lui aussi a besoin de ses poèmes à elle, de leur présence quasi palpable: "Je t’en prie, alors recommence à écrire. Et laisse cela s’acheminer vers nos doigts", il veut la préserver de l’asphyxie, l’extraire de la nasse qui entrave sa respiration, réitérant, sur le mode du profane et de l’humain, le geste du scribe du Zohar ou celui de Beryll, l’un des trente-six serviteurs de Dieu, artisan du sauvetage de l’alphabet englouti dans les eaux du déluge. Au lendemain de la non-rencontre à Stockholm, les lettres de Celan s’espacent. Nelly Sachs ne lui en tient pas rigueur: "Ai attendu si longtemps de tes nouvelles, mais peut-être vous ai-je fait mal, à l’époque dans mon désespoir au milieu de la traversée des enfers". Cette clarté qu’il avait convoquée dans sa lettre d'août 1960, pour tenter d’arracher son amie aux mailles du filet, dans ce qui demeure sans doute le plus bel hommage jamais rendu à Nelly Sachs: "Je pense à toi Nelly, toujours,nous pensons, toujours, à toi et à ce qui est vivant à travers toi. Te rappelles-tu, lorsque nous parlions une deuxième fois de Dieu, dans notre maison qui est la tienne, celle qui t’attend, te rappelles-tu encore ce reflet d’or qui était sur le mur ? C’est toi, c’est ta proximité qui rendent de telles choses visibles. Elles ont besoin de toi au nom également de ceux dont tu te sais et te sens si proche, elles ont besoin de ton être-ici-et-parmi des êtres d’humanité. Elles auront besoin de toi encore longtemps, elles cherchent ton regard. Ce regard, envoie-le de nouveau dans ce qui est ouverture, donne-lui tes paroles vraies, tes paroles libératrices, confie-nous à ce regard, nous tes compagnons de vie, tes accompagnateurs de vie, donne-nous d’être, nous les êtres libres, les êtres les plus libres de tous, d’être les debout-avec-toi-dans-la-lumière". Nelly Sachs meurt le douze mai 1970, le jour même de l’enterrement de Paul Celan qui venait de se suicider et dont on venait enfin de retrouver le corps. Elle aura finalement capitulé devant le poids de la mémoire et de la douleur. "J’attends dans un état de grâce le jour nouveau". Nelly Sachs allume des brasiers d’énigmes, la raison ayant failli et par tout un réseau de symboles elle crée une nouvelle cosmogonie de son peuple. Ses prophéties, ses berceuses, ses messages d’ailleurs, sont sa poésie. Elle vole au-dessus du chaos du monde, une part dans la nuit, une part en pleine lumière.   Bibliographie et références:   - Martine Broda, "Nelly Sachs" - Robert Dinesen, "Nelly Sachs" - Mireille Gansel, "Nelly Sachs et Paul Celan" - Claude Mouchard, "Nelly Sachs" - Gabriele Fritsch-Vivié, "Nelly Sachs" - Dorothee Ostmeier, "Nelly Sachs" - Carola Opitz-Wiemers, "Nelly Sachs" - Georges Ueberschlag, "Nelly Sachs" - Bernard Pautrat, "Lettres de la nuit" - Hans Hartje, "Nelly Sachs" - Stéphane Mosès, "Paul Celan" - Lionel Richard, "Brasier d'énigmes"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 31/10/23
Exposition Privée N°6 Seins. Je ne connais rien de plus excitant que de pouvoir commencer une séance BDSM par le travail de mes deux seins ! Bien sur après  la pose préalable d'un bandeau ou d'une cagoule ! Bien sur avant le travail de mes deux seins, il sera plus facile de poser une cage de chasteté, tant l'excitation du travail de mes seins me procure une réelle excitation bien facile à vérifier un peu plus bas ! En réalité, ce ne sont pas les pinces ou les baguettes chinoises, ou mêmes de grosses pompes d'aspiration qui font mal, qui sont douloureuses, mais plutôt lorsque Mon Maître les enlèvent : alors la circulation sanguine revient avec un forte augmentation de la sensibilité et donc de la douleur ! On peut garder assez longtemps les pinces ou les baguettes, il suffit juste de bien vérifier que les pointes ainsi serrées ne deviennent pas bleues ! Pour les pompes, un préalable évident est de fortement lubrifier toute la partie autour des seins qui vont être aspirés, voir même l'intérieur des pompes: cela facilitera et augmentera réellement l'aspiration qui peut devenir impressionnante ! Il m'est arrivé de devoir garder une bonne demi-heure de grosses pompes, ensuite il sera bien délicat de pouvoir dormir sur le ventre et cela pour plusieurs nuits consécutives ! Il est vrai qu'un bon massage après un travail des seins, un massage très sensuel peut soulager la douleur, voir même une belle aspiration buccale! Dans tous les cas, il sera important de bien les laisser au repos après un intense travail. Je ne connaissais pas cette sensualité jusqu'à ce  qu'un Maître Varois m'initie bien agréablement à s'occuper de mes deux seins !   Je Vous souhaite bien sur si tel n'était pas le cas de pouvoir trouver un Maître qui saurait Vous initier à la pratique du travail des seins! En attendant, Vous pouvez toujours Vous entrainer en célibataire avec l'avantage de bien mesurer Votre capacité  de résistance à cette douleur bien particulière ! Mes pinces préférées sont bien sur celles à serrage réglable qui peuvent être utilisées simultanément avec les baguettes chinoises pour en augmenter encore un plus leur efficacité !
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Par : le 31/10/23
C'est le chant du coq qui la tira d'un sommeil profond comme les abysses, malgré sa position incommode. Un rectangle de soleil découpé par le soupirail diffusait un peu de lumière. Tout son corps était endolori comme si elle avait été tabassée méthodiquement. Sa pommette gauche – croûtée de sperme sèché comme tout son visage - avait un peu dégonflé, mais ses poignets montraient deux traits de derme à vif. Elle glissa sa main libre entre ses cuisses pour évaluer les dégâts : les chairs avaient doublé de volume comme pour compenser leur interminable compression, et certaines zones semblaient privées de sensibilité. Sans doute certains nerfs avaient-ils été trop longtemps privés de sang. Elle aurait aimé pouvoir écarter aussi sa jambe droite, mais les menottes l'en empêchaient. Plus pour longtemps probablement, puisque bientôt elle serait ramenée à Ciudad Real, une ville civilisée, et loin de ces paysans puants : son calvaire allait prendre fin. Bien sûr, elle serait sans doute interrogée, le journal fermé ou nationalisé, et elle-même probablement assignée à résidence en attendant que les choses se tassent. A trente ans et avec son bagage, elle avait tout l'avenir devant elle. Les U.S.A. peut-être... Elle y avait des amis dans le métier, et ils avaient toujours besoin de professionnels bons connaisseurs de l'Amérique latine. Et les frontières seraient sûrement rouvertes dans peu de temps. Le bruit de la serrure la tira des ses rêveries : Robeco et Alfonso firent leur entrée, rigolards. - Alors, la pute capitaliste, on a bien dormi ? Mais que vois-je : le jambon est décroché... Ah oui, Pablo m'a raconté qu'il n'avait pas supporté de te voir sur cette petite chaise de mon invention : c'est un sensible ! T'as de la chance : moi je t'aurais laissée là jusqu'à ce que ta chatte et ton trou du cul ne fasse plus qu'un, et qu'on puisse y rentrer les deux poings... - Vous n'avez aucun droit de me traiter comme ça. Vous avez ordre ne me ramener à la capitale, et pas de me torturer. Juan Ortiz sera informé de tout cela, et croyez-moi, vous le regretterez ! La baffe de Robeco réveilla la douleur de sa joue. - Qu'est-ce tu connais des ordres, marrana ? Où tu te crois ? Dans un épisode de "Dallas" ? Je vais faire comprendre ta place, moi... Un objet brilla dans sa main, produisant un claquement sec : un couteau à cran d'arrêt ! "Ca y est : il va me tuer" s'affola Laura en reculant autant elle pouvait avec une main et un pied, vers l'angle du cellier où elle se roula en boule. Mais Robeco s'empara simplement de l'extrémité d'un tuyau d'arrosage qu'il coupa d'environ un mètre. Se ruant sur elle, il se mis à abattre des coups de tuyau partout où il pouvait. Laura criait comme une folle tandis qu'Alfonso souriait les bras croisés. Au bout d'une minute qui parut interminable à Laura, les coups cessèrent. - Alors t'as compris, puta, qui commande ici...? dit-il en lui tirant les cheveux pour voir son visage. Alors tu vas t'excuser poliment, et me demander pardon, tout de suite ! Laura ne bougea pas. - Tu ne dis rien ? Alfonso, tiens là, elle n'a encore rien pris par devant... L'homme de main s'accroupi derrière Laura, pris sa main libre pour la ramener dans son dos par un clé au bras, et cravata son cou de l'autre main. Une poussée du genou dans le dos suffit à faire saillir la poitine de Laura. - C'est bon, tu peux y aller. Robeco prit un peu de recul, calcula bien sa trajectoire, et balança horizontalement le tuyau sur les sommets des dômes. Le hurlement de Laura s'entendit jusqu'au bout du village. - Celui-là, c'était pour la mise au point. Le prochain, c'est juste pour le plaisir... Le caoutchouc flexible s'abattit presque au même endroit, provoquant un autre cri d'agonie. - Alors ? On dirait que tu aimes vraiment ça, perra... - Stop, arrêtez, je vous en supplie... - Alors tu sais ce que tu as à dire... ne me fais pas attendre trop longtemps, ou je t'éclate les mamelles, vaca ! Laura était matée. Lentement, elle prononça les mots exigés : - Pardonnez mes paroles. C'est vous qui commandez. - Vous "qui" ? insista-t-il en lui soulevant le menton pour la regarder droit les yeux. - C'est vous qui commandez, señor Robeco ... - A la bonne heure, comme ça les choses sont claires, pas vrai ? Allez, assez perdu de temps, faut y aller. Alfonso, détache son pied. L'autre s'exécuta, puis aida non sans peine la chiffe molle étendue à ses pieds à se relever. Enfin il lui referma la menotte sur le poignet droit, dans le dos. Le petit groupe remonta à la lumière et sortit sur l'esplanade, mais dès ses premiers pas, Laura avait compris qu'elle aurait du mal à marcher : les chairs tuméfiées de son entrejambe ne supportaient pas le moindre frottement, ce qu'elle tentait d'éviter en adoptant une démarche curieusement balancée, les pieds écartés de soixante centimètres. Quelques peones attirés par la rumeur, et qui faisaient le pied de grue sur la plazza déserte, s'esclaffèrent devant son allure de robot mal réglé. Détournant le regard de ces imbéciles, elle reconnut la 4x4 qu'elle avait soustraite à l'organisation humanitaire garée seule à une cinquantaine de mètres, juste après l'abreuvoir communal, probablement réparée par son dénonciateur. Le véhicule était surmonté d'une galerie avec une deuxième roue de secours, des plaques à sable et une pelle : en été, on s'ensablait facilement au San Teodoros, mais en hiver, on s'embourbait ! Ses gardiens avaient sans doute reçu l'ordre de ramener aussi la voiture. En voyant le rectangle de béton plein d'eau destinée à abreuver les animaux, Laura réalisa qu'elle était morte de soif. C'est qu'elle avait bien dû transpirer deux litres dans cette cave infâme ! Comme par une transmission de pensée, le petit édifice donna aussi une idée à Robeco: - Tu sais que tu pues le foutre, la pisse et la sueur, ma garce ? Une petite toilette te fera du bien... Et si tu veux boire, aussi, c'est le moment, parce qu'ensuite on y va. Il était vrai qu'après ces heures d'exercices forcés, Laura n'était plus de première fraîcheur, d'autant que pendant la nuit, elle n'avait eu d'autre choix – chevauchant sa niche - que d'uriner dans son pantalon. C'était sans doute pour cela aussi qu'une sensation de cuisson intense irradiait son périnée au moindre pas. Le soleil n'était qu'à mi-hauteur, mais sous ces latitudes, il la chauffait déjà fort sous le blouson en synthétique au sigle des World Doctors et son tee-shirt de coton. Même si la 4x4 était climatisée, quelques ablutions lui feraient du bien. - Vas-y Alfonso, balance-là, dit Robeco.
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Par : le 30/10/23
Bien qu'elle ne sente plus ses mains, et que ses cuisses lui semblaient gainées de plomb en fusion, son cerveau arrivait quand même à produire de brèves phases de sommeil agités de souvenirs. Son esprit divagua jusqu'au campus califormien où elle avait fait ses études de journalisme, irradiées par son premier "vrai" amant, un Français qui y était professeur de littérature comptemporaine. Dans son rêve, elle sentait ses mains sur sa poitrine, son corps, puis descendant vers le renflement de son pubis où elles se firent plus insistantes, pesantes, pinçantes, de plus en plus vulnérantes... jusqu'à ce que sortant de sa torpeur, elle réalise que son rêve venait de fusionner avec le supplice qu'elle était en train d'endurer... Et de nouveau l'épouvantable douleur de la traction pour soulager le feu irradiant de son périnée, les dents serrées, une sueur froide inondant son visage, jusqu'à la plongée suivante dans le demi sommeil. Maintenant elle est dans la salle de rédaction de la Prensa, le journal de son père, après les heures de travail dans l'immeuble désert. C'est le moment qu'elle préfère, celui où enfin seule, juste éclairée par une faible lampe d'architecte, elle trouve les mots qui feront mouche pour alerter l'opinion sur le danger imminent de totalitarisme qui menace le pays. La pénombre aide à sa concentration : au moment précis où l'expression forte qu'elle cherchait lui vient à l'esprit, une lumière intense jaillit dans la salle de rédaction. Non, ce n'est pas la salle de rédaction : c'est la cave infâme dans laquelle elle endure son calvaire depuis trop longtemps, et où elle vient d'être tirée de son assoupissement par la lumière allumée par Pablo l'homme de main. - Alors Princesse, on est bien installée ? Robeco m'a demandé de veiller un peu sur toi... - Arrêtez, pitié, sortez-moi de là, je ne vous ai rien fait, hoqueta Laura. - Pas encore, c'est vrai, répondit Pablo en pelotant sans retenue le corps offert à travers les vêtements, mais ça va venir. Je ne suis pas comme ce maricon de Robeco : j'aime les femmes, moi. Lui, sa femme, c'est Alfonso... tu te rends compte... les puercos ! Mais moi, quand j'ai un jambon comme ça pendu dans la cave, dit-il en pinçant méchamment le téton gauche de Laura, je m'en taille une tranche... - Pitié, arrêtez ça, laissez-moi me reposer... - C'est à voir. Mais ce serait assez risqué pour moi. Il me faudrait... comment dirais-je... une petite compensation. C'est normal, non ? Laura restait silencieuse et haletante. - Pas d'idée ? C'est bête, parce que vais devoir te laisser... Tu sais qu'il n'est que minuit ? A peine trois heures que tu es là... Moi, ce que j'en disais... Et il se dirigea vers la porte. Trois heures ! Seulement ? Non, ce n'était pas possible : il semblait à Laura que son périnée était en lambeaux depuis la moitié de sa vie... - Attendez, attendez, non, restez, ne me laissez pas ! - Ah ! j'aime mieux ça. Je suis sûr qu'on va pouvoir s'entendre... Pour commencer je vais te présenter un vieil ami, dit-il en défaisant sa braguette. Je suis certain que vous allez vous apprécier mutuellement. Il fit quelques pas vers un tas de vieux parpaings qui traînaient, en empila deux devant l'entrée de la niche et monta dessus : son entrejambe était juste au niveau du front de Laura dont la tête pendait en avant. Il extirpa une verge à demi érigée. - Allez, embrassez-vous, on est en famille ! Laura avait encore un peu de résistance : - Non, pas comme ça, descendez-moi d'abord de là, et je ferai ce que vous voudrez. - Ta ta ta... pas question... je connais les pouffiasses de la haute dans ton genre : elles prétendent faire une pipe, et elles font les trois quarts du boulot avec les mains ! Mais je veux voir ce que tu es capable de faire avec ta bouche seule... avec tes lèvres, ta langue, ta gorge... Je veux que tu me pompes à en avoir la sensation que tu me vides comme un poulet, c'est clair ? Laura ne bougeait pas. Lever la tête de quelques centimètres suffisait à lui envoyer des langues de feu par tout le corps. La baffe de Pablo la prit au dépourvu, et l'onde de choc fit exploser un paroxysme de douleur aux endroits les plus sensibles. - Alors salope, tu te décides ? Vaincue, Laura leva lentement la tête, et la verge de son tourmenteur balaya successivement son front, son nez, avant de s'immobiliser devant ses lèvres, qu'elle entrouvrit pour happer le prépuce fétide. Assurément, l'hygiène n'était pas une préocupation pour Pablo. Du fait de l'érection débutante, ses lèvres eurent du mal à décalotter le gland, jusqu'à découvrir le sillon cerné de smegma. Elle se retint difficilement de vomir... Puis, décidée à en finir le plus vite possible, elle prit une cadence accélérée en essayant d'oublier la douleur que chaque coup de piston réveillait dans son cou. - Oh là, pas si vite, ma grande, on a tout notre temps, dit-il en la prenant aux oreilles pour lui inculquer le lent tempo qu'il souhaitait. Laura obtempéra et commença à pomper régulièrement. Le temps passait mais Pablo semblait inusable... Il reprit. - Tu sais, j'étais tellement excité à l'idée de venir te voir... j'avais peur que ça aille trop vite. Alors je me suis masturbé avant de descendre... comme ça, on reste plus longtemps ensemble ! Tiens, regarde, c'est pas des blagues... Il sortit de sa poche un petit sac en plastic grossièrement noué, qu'il ouvrit pour en montrer le contenu gluant à Laura. - Tu vois l'effet que tu me fait : il ne m'a pas fallu deux minutes ! Tiens, c'est pour toi, dit-il en étalant la matière visqueuse sur le visage de Laura. Allez, continue... Cela n'en finissait plus. Laura était dans un état second, glacée par endroits, brûlante à d'autres, tout les muscles noués comme des cordes, la sueur dégoulinant de son visage et se mêlant au sperme de son bourreau. A un moment, le sadisme de Pablo lui inspira l'idée de reculer un peu son marchepied improvisé, pour forcer Laura à avancer la tête, et lui parler comme à un chien. - Venga, venga perrita ! Bien sûr, il savait qu'en obligeant la fille à se pencher en avant pour engouffrer son pénis, il la forçait aussi à écraser une région clitoridienne qu'elle avait jusqu'à présent réussi à épargner relativement. Mais oedématiée et gorgée de sang à cause de la compression voisine, la zone était ultra-sensible... Enfin au bout d'un temps qui sembla interminable à Laura, il gicla faiblement au fond de sa gorge. C'était fini... enfin ! Pablo descendit de ses parpaings et se rajusta. - Alors, comment tu as trouvé ? C'était bon, non ? Elle n'avait plus la force de répondre. Bon prince, l'homme défit la menotte gauche, Laura s'effondrant comme une marionnette dont on aurait coupé les fils. Il la rattrappa juste à temps pour ne pas qu'elle se blesse, et la posa au sol. Puis il referma la menotte libre sur son pied droit, et sortit de la pièce. Malgré cette position croisée peu confortable, Laura s'endormit presque instantanément.
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Par : le 27/10/23
Laura Margarita de Aranjuez-Pondragon pleurait doucement dans la cave obscure où on l'avait enfermée pour la nuit. Demain elle serait ramenée à Ciudad Real, la capitale tombée depuis quelques semaines aux mains des rebelles, où un sort incertain ne manquerait pas de l'attendre. Elle s'était crue bien inspirée en tentant de fuir le pays par l'Est, la région la plus sous l'influence des révolutionnaires, en pensant que personne n'imaginerait qu'un personnage recherché, soutien de l'ancien régime, oserait s'aventurer de ce côté... Les cheveux raccourcis au carré et teints en blond, des lunettes de soleil cachant ses yeux pervenche –ces yeux qui il y a quelques semaines encore fascinaient les spectateurs des émissions politiques du San Teodoros -, elle avait revêtu une combinaison d'infirmière des "World Doctors" et résolu de gagner la côte est en utilisant une jeep siglée du même organisme. Ce n'était pas vraiment un vol : presque tous les humanitaires avaient été raccompagnés manu militari à l'aéroport dix jours plus tôt... En parlant un mauvais espagnol avec un fort accent anglais, elle pouvait donner le change aux paysans frustes de la région. Le réservoir du 4x4 était plein, et au bout de la route, il avait le bateau à moteur de son père qui devait lui permettre de voguer vers la liberté... Outre le contenu habituel de son sac à main, un GPS, la clé de contact du yacht et une liasse de billets de 100 US$ étaient son seul bagage : il s'en était fallu de peu qu'elle ne se jette dans les gueules des "gardiens de la révolution" dont le camion à ridelles était garé devant le portail de la résidence familiale. Elle n'avait pas fait cent kilomètres que les choses avaient commencé à se gâter : crevaison ! Par chance le village suivant était à moins d'un kilomètre, et elle roula au pas jusqu'à un minable atelier de mécanique, où elle demanda de l'aide dans un "espanglais" qu'elle croyait très étudié. Mais le mierda spontané qu'elle ne pu s'empêcher de laisser échapper lorsque le mécano lui fit tomber la clé anglaise sur le pied, ne manqua d'étonner celui-ci de la part d'une belle "britannique". Et lorsqu'elle releva ses lunettes quelques secondes pour éponger son visage trempé de sueur par la chaleur subtropicale, l'homme eut bien l'impression de reconnaître le profil de médaille de l'éditorialiste de "la Prensa", comme sur la petite photo quotidienne de la dernière page. Lorsqu'il rentra dans l'atelier au prétexte de chercher un outil, il bifurqua rapidement vers le téléphone mural. Dehors, Laura bouillait d'impatience. Il s'agissait d'arriver avant la tombée de la nuit si elle voulait trouver une crique isolée pour dormir avant la longue traversée... L'ouvrier se déclara navré de la faire attendre, mais une pièce manquait pour effectuer la réparation. - Alors mettez seulement la roue de secours : je ne vais pas loin, je ferai réparer là-bas. - C'est dangereux : si vous crevez une autre fois sur cette p... de route, vous serez immobilisée au milieu de la selva. Ce n'est pas très passant : vous risquez d'y passer la nuit ! Laura ne pouvait pas lui dire qu'elle préférait largement ce risque à celui d'être reconnue au milieu d'un village, même aussi paumé que celui-là... Elle réitérait sa demande avec insistance quand une jeep apparut au bout de l'unique rue dans un nuage de poussière, avant de piler devant le garage. Trois hommes en civil, portant seulement un brassard rouge, en descendirent vivement pour encadrer Laura. Ce brassard, c'était le signe des gardiens de la révolution, la milice du nouveau régime... Celui qui semblait être le chef, un gars rondouillard au crâne rasé, la toisa d'un air narquois : - Mademoiselle de Aranjuez-Pondragon... quel honneur pour notre village ! Vous nous ferez sûrement le plaisir de nous accompagner au local du parti... - Je ne comprends pas, Monsieur, mon nom est Amanda Watson, infirmière de "World Doctors", tenta d'objecter Laura en adaptant à un mauvais espagnol son accent anglais le plus construit. - Et bien je vais te faire comprendre, moi, hija de puta, dit l'homme en lui mettant sous le nez une photo couleur d'elle extrêmement ressemblante, soulignée du mot "se busca". Tétanisée par la découverte de sa propre image, Laura ne vit pas venir le poing du tondu qui s'écrasa sur sa pommette gauche, projetant violemment vers l'arrière sa tête qui heurta le pavillon du 4x4. Tout devint noir, et elle s'effondra d'une masse.
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Par : le 27/10/23
Claude Mirande, graphiste talentueux avec une carrière impressionnante, offre des illustrations empreintes de sensualité. Il est le créateur des Miranda Girl, des silhouettes féminines si distinctives qu'on les reconnaît instantanément. Ces figures gracieuses évoquent une époque révolue où de splendides voitures à l'allure élégante étaient souvent associées à de ravissantes femmes élégamment vêtues. Contre toute attente, ses Mirandettes ont trouvé leur place dans l'univers de Tintin, non pas pour défier les conventions, mais pour y apporter une touche sensuelle. À travers son exposition remarquable "Glamour City", Mirande explore la rencontre entre Tintin, le jeune homme intègre, et la tentation incarnée par les Mirandettes, ces sirènes des villes. Ses créations, semblables à de grandes cases de bande dessinée, captivent le spectateur, le plongeant dans un monde de charme et de séduction. Bien que les affiches de Mirande soient en nombre limité, elles invitent à la contemplation et à la redécouverte de ces images fascinantes. Fin de soirée au Lotus Rouge
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Par : le 27/10/23
"Les lectures, les connaissances pêchées ici ou là, tout contribue à cet enrichissement des mots. Même nos souvenirs personnels, même ceux de conversations , de mots entendus, de paysages aimés. Il faut d'abord employer les mots correctement, ensuite les reconnaître dans leur histoire même, et enfin, s'entraîner à percevoir, à l'usage, toutes les résonances poétiques que peut leur apporter ce retentissement secret". Longtemps, les lecteurs et admirateurs de Jacqueline de Romilly ont été avant tout ses auditeurs de la Sorbonne, puis du Collège de France, et la communauté internationale des hellénistes. Cela faisait déjà beaucoup de monde, d'autant que la précocité et le nombre de ses succès de jeune fille aux concours les plus ardus, ou jusqu'alors réservés aux garçons, avaient fait d'elle, dès avant la Seconde Guerre mondiale (elle était née en 1913), une vedette maintes fois photographiée d'un féminisme républicain, à une époque où celui-ci misait sur le mérite, et non sur les quotas. En 1969, elle entra en croisade pour la sauvegarde de l'enseignement classique et des études grecques déjà marginalisés par la réforme Faure. Ses pamphlets ("Nous autres professeurs", "L'enseignement en détresse"), ses livres de généreuse vulgarisation ("Pourquoi la Grèce ?"), "Une certaine idée de la Grèce, Alcibiade, Hector" ou encore, "La grandeur de l'homme au siècle de Périclès"), ses apparitions à la télévision où son charisme crevait l'écran firent d'elle une étoile de plus en plus éclatante. Amer triomphe, car ce civisme épuisant et l'immense sympathie qu'il suscita n'ébranlèrent pas le moins du monde nos princes successifs, persuadés par le Saint-Esprit hégélien que le progrès technique en marche se charge lui-même de l'éducation des jeunes générations. Elle tint bon, jusqu'à épuisement, voyant bien, sous l'alibi du réalisme, à quel lâche fatalisme elle avait à faire. La grande philologue, pour défendre la cause de l'école, s'était faite vocifératrice. Est-ce pour compenser cette extériorisation publique qu'elle alla chercher répit dans l'intime ? À la surprise générale, elle publia en 1987, avec la timidité d'une débutante, une célébration rétrospective de son paysage de prédilection, la Sainte-Victoire, récemment ravagé par un incendie. En 1990, puis en 2006, elle se hasarda dans le roman, puis en 1993, 1999 et 2002 dans le recueil de nouvelles. Par intervalles, elle publia aussi plusieurs essais où elle explorait, à la première personne, ses expériences de la mémoire et de l'oubli.   "Il n'est pas donné à tout le monde d'accepter sans inquiétude cette réalité si surprenante que constitue le bonheur. Jeanne était agnostique et frondeuse, mais j'ai découvert après coup qu'elle n'avait jamais cru à l'anéantissement de ceux qu'elle avait aimés". Un écrivain était né. La fraîcheur de sentiment, le tour d'esprit exquis, la pudeur, la grâce sans prétention de ces improvisations souriantes à fond de mélancolie lui conquirent un nouveau et vaste public. Savante de rang mondial, professeur d'audience nationale, la voici devenue une autorité morale et littéraire, appelant l'individualisme prédateur à l'intériorité et à la générosité. Aveugle, ravagée d'infirmités, elle avait peu à peu reçu du temps un masque de tragédie grecque, qu'elle savait éclairer de bonté et de gaieté par un sourire miraculeusement jeune. La France  entière a pris le deuil le jour de sa disparition, le dix-huit décembre 2010. La grande dame du savoir, devenue sur le tard grande dame des lettres, avait un secret. Seuls quelques-uns de ses proches avaient été admis à lire, dès la fin de l'année 1978 (l'achevé d'imprimer fait foi), son premier livre non professoral, un chef-d'œuvre qui aurait dû lancer sa seconde carrière. C'est le portrait biographique de sa mère, morte un an plus tôt. Elle l'avait intitulé simplement "Jeanne". Elle le fit imprimer à compte d'auteur, stipulant qu'il ne serait publié qu'après sa propre mort. Voilà presque quatorze ans, elle en avait encore sous son lit quelques exemplaires à l'intention des élus parmi ses derniers visiteurs. Nous sommes tous de ceux-là. Son livre secret, selon son vœu, est publié. Ce portrait d'une veuve de guerre parisienne, sa mère, qui eut son temps de notoriété littéraire dans les années trente, est d'une lecture enchanteresse. Née en 1887, Jeanne Malvoisin avait fait ses études, comme plus tard sa fille, au lycée Molière. Le bac était alors un excellent viatique. Veuve en 1914, seule et pauvre, intelligente et élégante, elle se voulut ambitieuse pour son enfant, née un an plus tôt. Elle se trouva des emplois, elle se créa un réseau de sympathies et surtout elle s'essaya, avec un succès grandissant, à la traduction et à la fiction.    "La démocratie ne peut s'accommoder de valeurs en veilleuse. Et c'est pourquoi la qualité de l'éducation, où se forment les hommes à venir, devrait être le premier souci des hommes politiques amis de la démocratie, ce qui, apparemment, n'est pas le cas". C'était une femme moderne et à la page, aimant rire et jouer, mais ne transigeant pas avec sa propre ligne de conduite. Elle savait décourager net les éditeurs empressés. Jusqu'à la mort de Jacqueline, un buste de stuc Art déco, posé sur une commode dans le couloir d'entrée de son appartement, évoquait les traits gracieux et la coiffure à la garçonne de cette contemporaine de Colette et de Coco Chanel. En 1939, celle-ci était devenue, sous le nom de plume de Jeanne Maxime-David, une romancière connue, dont les principaux critiques parisiens avaient à plusieurs reprises vanté le talent. Le portrait que trace sa fille de cette Jeanne oubliée devient très vite un fascinant double portrait. La narratrice a beau mettre en lumière sa mère ressuscitée et rester dans l'ombre, les deux visages, si différents pourtant, s'éclairent l'un par l'autre et vivent l'un pour l'autre. Les deux destins eux-mêmes sont à ce point entrecroisés qu'ils auraient pu et dû se nuire, s'aigrir, s'arracher violemment l'un à l'autre, si l'intelligence de l'amour et le sacrifice silencieux ne s'étaient relayés de part et d'autre pour en faire un contrepoint ininterrompu, appelé à se poursuivre au-delà de la mort de Jeanne. Portée à ce degré d'intensité, la remémoration des âmes appelle leur perpétuation. Dans les merveilleux tête-à-tête qu'elle accordait à contre-jour, devant ses fenêtres, rue Chernoviz, en fin d'après-midi, il arrivait qu'affleurât la question de l'immortalité de l'âme. Elle en avait acquis la certitude, et peut-être l'expérience. Dans les trois "états" successifs, comme on dit en gravure, de ce portrait de Jeanne, buriné à la fois par la mémoire du cœur, l'interprétation imaginative d'anciennes photographies et la lecture de correspondances, il y a du suspense, du désastre et de grandes joies. La jeune fille d'avant 1914 s'éprend d'un jeune professeur agrégé de philosophie, sorti de la rue d'Ulm, et l'épouse en 1909, malgré les réserves qu'inspirait à ses parents catholiques le nom du jeune homme: Maxime David.   "Lorsqu'on dit "tous les hommes sont mortels", il est clair que, dans ce cas, le mot "hommes" englobe, au masculin et au féminin, toute l'humanité. C'est d'ailleurs là l'origine de cette définition qui nous avait jadis fort amusés quand nous lisions dans le dictionnaire pour le mot homme: "Terme générique, qui embrasse la femme". Mère en 1913, elle devient veuve dès 1914. Le professeur David est mort pour la France, dans les premiers massacres du front. Désastre et défi pour la Jeanne de la guerre et de l'entre-deux-guerres. Tandis qu'elle déploie tout son talent et son énergie pour offrir un nid douillet et une vie agréable à sa fille, celle-ci emploie toute son intelligence à briller au lycée et dans les classes préparatoires, comme pour suivre les traces laissées par un père qu'elle n'a pas connu, mais dont elle sait l'admiration que Jeanne lui voue et la ferveur avec laquelle elle lui est restée fidèle. Comme son père, Jacqueline est reçue rue d'Ulm. Comme son père, elle réussit le concours d'agrégation. Quelles joies pour Jeanne ! Sa fille répète son mari disparu, mais plus triomphalement, étant chaque fois la première femme à remporter des palmes jusque-là inaccessibles à son sexe. Comme son père, elle devient professeur de lycée, un titre de noblesse alors. En 1940, elle épouse le jeune et charmant héritier d'une fortune de presse, Michel Worms de Romilly. Jeanne va-t-elle, belle et vivace encore, connaître une seconde vie, bien à elle ? Nouveaux désastres, nouveaux défis: la guerre, la défaite, l'occupation allemande. Jeanne abandonne Paris et suit dans l'exode le jeune couple désemparé. Y reviendra-t-elle, lorsque la situation paraîtra se stabiliser ? Il était temps pour elle de faire fructifier son capital de notoriété littéraire, et peut-être de retrouver le bonheur en compagnie d'un grand musicien qui s'est épris d'elle et qu'elle ne hait point ? C'est alors que les lois raciales de Vichy chassent de l'enseignement public la fille de l'officier David, mort pour la France, et condamnent le jeune couple à se cacher dans la campagne d'Aix, puis d'Aix-les-Bains.   "C'est à chaque fois une surprise, quand on a mesuré la complexité des circonstances, des temps et des sources qui ont abouti à la genèse des épopées homériques, que de découvrir soudain, au bout de ce cheminement confus, l'extraordinaire harmonie qui commande à leur structure". Fidèle à l'ombre offensée de son mari, Jeanne ne reviendra pas à Paris, elle ne retrouvera pas son grand ami, elle ne quittera plus sa fille et son gendre menacés. Au service des siens, elle met sans compter son entregent, son sens pratique, son espérance, indispensables pour la survie en temps de terreur et de famine. Sans hésiter, elle a sacrifié à sa fille sa carrière littéraire et sa seconde promesse de bonheur. La guerre terminée, Paris regagné, Jacqueline entame la brillantissime carrière universitaire et académique que l'on sait, tandis que sa mère, fière, mais les ailes de l'inspiration coupées, vit un peu dans son sillage. Elle ne retrouvera avec sa fille l'intimité quotidienne qu'elles avaient connue entre les deux guerres qu'après le divorce de Jacqueline, qui précéda de quelques années la mort de Jeanne. Qui sait si Jacqueline elle-même n'a pas longtemps sacrifié sa vocation secrète d'écrivain pour ne pas se trouver en rivalité avec Jeanne ? Le fait est que la mort de Jeanne a laissé place à une Jacqueline romancière, mais romancière de la remémoration intime, sur un tout autre terrain littéraire, donc, que sa mère, fertile en situations et en intrigues. Avec cet admirable portrait d'une femme adorable, qui embrasse deux générations féminines du XXème siècle, et sur fond de deux guerres civiles européennes, Jacqueline de Romilly a écrit son "Grand Meaulnes", "Jeanne au bracelet d'argent ". C'est ainsi qu'on l'appelait à cette époque, quand elle avait seize ou dix-sept ans. Je sais même d'où lui venait ce nom, et qui lui avait offert ce bracelet: un oncle le lui avait rapporté d'Indochine. J'imagine, connaissant les faibles moyens dont disposait sa famille, que ce bracelet, de provenance lointaine, devait être modeste. Sans cela, d'ailleurs, on ne le lui aurait pas laissé. Quelque parente le lui aurait pris. Mais, malgré sa modestie, on prêtait attention au bijou, parce que, déjà alors, elle devait le porter avec cette fine coquetterie qui, toujours, attirait les hommes. Elle aimait plaire. Elle aimait l'élégance. "Et que ne donnerais-je pour l'avoir entendue rire, alors, dans la grâce de ses seize ans !"   "L’Iliade et l’Odyssée occupent une place à part dans la littérature en général. Ce sont les premières œuvres écrites qu’ait produites la Grèce. D’emblée, elles se sont imposées à l’admiration de tous". Immortelle, sûrement, dans le souvenir qu'elle nous lègue. D'abord à cause d'une extrême délicatesse de sentiment. On peut en relever une jolie trace dans son discours de réception à l'Académie, la tradition voulant que l'on prononce l'éloge de son prédécesseur au fauteuil duquel l'on succède. Que pouvait-elle bien dire d'André Roussin, maître du théâtre de boulevard, à cent lieux de son univers ? Elle trouva le propos juste et qui touche au cœur: "Il s'est inquiété, une fois, de ce que le mot "gentil" pouvait avoir de protecteur et de légèrement méprisant. Pour moi, il exprime au contraire un éloge sans réserve. C'est un mot qui rayonne. Associée à l'intelligence, la gentillesse étonne et charme". Que nous laisse-t-elle encore ? Justement: son pur amour de la richesse des mots, et, en mémoire, sa légendaire colère contre le pédantisme d'un certain vocabulaire. Jacqueline de Romilly s'incline devant Racine et sa "Bérénice", éblouie par la sobriété du verbe choisie pour exprimer un sentiment si fort: "Depuis cinq ans entiers chaque jour je la vois, et crois toujours la voir pour la première fois". L'élégance, si l'on devait tenir compte de sa modestie, voudrait que l'on passât sous silence la litanie de ses nombreux titres. Qu'elle nous pardonne encore: les énumérer donne une idée de son éclectisme. "J'ai eu beaucoup de chance, confiait-elle, je suis née dans une société éminemment masculine, mais à toutes les étapes de ma vie, je suis arrivée, comme femme, au bon moment". Sait-on qu'elle fut aussi membre de la British Academy, des Académies du Danemark, de Vienne, d'Athènes, de Bavière, des Pays-Bas, de Naples, de Turin, de Gênes, et de l'"American Academy of Arts and Sciences" ? Le titre dont elle pouvait être particulièrement fière lui fut attribué en 1995. Cette année-là, Jacqueline de Romilly obtint, en hommage à son oeuvre inlassable en faveur de l'hellénisme, la nationalité grecque.    "Les poètes lyriques grecs, les tragiques, les historiens en ont été nourris et les ont imitées. Leur texte a servi de base à l’éducation en Grèce. Les héros des deux poèmes sont ensuite passés dans le monde moderne où ils ont inspiré d’autres œuvres, des allusions, des rêves poétiques, des réflexions morales". Elle n'appartenait pas à l'école héllénistique inspirée par le structuralisme et incarnée par Louis Gernet, Jean-Pierre Vernant, Pierre Vidal-Naquet ou Claude Mossé. Mais ses travaux, de facture plus classique, entendaient éclairer nos sociétés, d'autant plus que Jacqueline de Romilly, loin de s'enfermer dans une tour d'ivoire universitaire, n'a jamais cessé d'enseigner, de transmettre généreusement son savoir. "On découvre dans l'étude de ces langues le point de départ des principales idées contemporaines. C'est vrai pour la démocratie mais aussi de tous les mots qui aujourd'hui, désignent les grands principes et les grandes valeurs de la vie quotidienne". L'idée grecque qui l'aura jusqu'au bout fascinée le plus est "le sens de l'humain". "Tous les textes grecs parlent de l'homme et fondent les vertus sur l'idée suivante. "Je suis homme comme lui, et cela pourrait m'arriver. Ce qui est à l'œuvre ici, ce n'est pas la charité du pardon mais bien le sens de l'humain". Ne cherchons pas ailleurs ce qui a motivé le combat de cette grande dame en faveur d'un enseignement littéraire de qualité. "Le progrès scientifique a facilité la vie matérielle, mais les valeurs ont changé et les gens manquent de repères. L'important est de faire connaître les expériences passées, non pas comme des modèles à imiter mais comme des références pour comprendre le présent. Il faut à tout prix sauver la formation littéraire, qui non seulement apporte aux jeunes des éléments de comparaison leur permettant de juger, mais leur donne aussi une force intérieure". Cette force dont elle-même donna l'exemple jusqu'au bout, malgré la fatigue, la quasi-cécité. "Avoir traversé le siècle, c'est fatigant. Aujourd'hui j'arrive au terme. Je ne redoute pas la mort".   "Achille et Patrocle, Hector et Andromaque, Ulysse sont devenus des êtres familiers à tous et capables d’incarner, selon les cas, telle ou telle idée de l’homme. Qui plus est, quand quiconque reprend le texte même d’Homère, encore aujourd’hui, il est difficile de résister à cette simplicité directe, et pourtant nuancée, à cette vie rayonnante, et pourtant cruelle, à ces récits pleins de merveilles et pourtant si humains". Les textes de la Grèce antique ont pénétré d'abord le monde romain, puis toute la culture européenne et leur influence s'exerce encore en notre temps, de cent façons. Pourquoi ? Telle est la question que Jacqueline de Romilly se posait vaguement au cours de ses recherches sur telle ou telle œuvre grecque. Ces textes et cette culture de la Grèce antique avaient-ils donc en commun quelque chose de particulier, pour justifier une influence pareille ? La réponse est que toutes ces œuvres cherchaient de façon constante, obstinée, délibérée, à atteindre l'universel, c'est-à-dire précisément, ce qui pourrait toucher les hommes, en tous temps, et en tous lieux. Ce fut le cas pour la Grèce en en général, et plus encore pour l'Athènes du Vème siècle. Cette tendance a pris des formes diverses: simplification des personnages, symboles, mythes, formulations abstraites, tentatives pour fonder des sciences de l'homme. Tout se rejoint chez Jacqueline de Romilly. Elle ne défend pas le grec, mais bel et bien la Grèce, et le caractère unique de son apport à notre civilisation qu'elle marque encore aujourd'hui de façon vivante. "Parler, s’expliquer, se convaincre les uns les autres: c’est là ce dont Athènes était fière, ce que les textes anciens ne cessent d’exalter". Homère retient dans le héros l’aspect le plus humain. Il simplifie et met en scène des sentiments purs, universels, à leurs limites extrêmes. Les "mortels" ont le respect de l’autre, de la pitié pour les souffrances humaines. Les dieux s’incarnent, ramenant la métaphysique à l’humaine condition, la grandissant et la glorifiant par là même. Polythéiste, le Grec ne pouvait trembler devant une volonté divine, et la tolérance religieuse allait de soi. Hérodote voulait sauver de l’oubli les événements passés et leurs enchaînements instructifs. Pour Thucydide, il s’agit de comprendre ce qui peut se reproduire. Hippocrate fait de même pour soigner. "La tragédie naît et meurt avec le grand moment de la démocratie athénienne". La tragédie conduit tout droit à la philosophie. Socrate est déçu de voir que l’esprit qui offre un sens à tout n’est pas une finalité et que l’homme fonde son action en-dehors de lui, sur des causes morales. Plutôt que les discours habiles, masques des passions, Socrate pratique la maïeutique, la méthode critique pour apprendre à penser par soi-même, à réfléchir. "Pourquoi la Grèce ? Parce qu’elle est toujours vivante, parce qu’elle est la matrice de notre civilisation et la base de notre identité, parce qu’elle nous parle encore, à nous, Occidentaux". Jacqueline de Romilly nous a fait découvrir la lumière grecque, le souffle léger de la liberté et l'amour de l'humain. Grâce lui soit rendue.    Bibliographie et références:   - Louis de Courcy, "Jacqueline de Romilly, une vie au service des belles lettres" - Bernard Jourdain, "Jacqueline de Romilly, la vigie grecque" - Gilles L’Hôte, "Jacqueline de Romilly, première femme au Collège de France" - Sébastien Lapaque, "Jacqueline de Romilly, d'Athènes à Jérusalem" - Antoine Oury, "Jacqueline de Romilly" - Florence Noiville, "Jacqueline de Romilly, pythie du grec ancien" - Jean-Thomas Nordmann, "Le regard sur la Grèce de Jacqueline de Romilly" - Claude Mossé, "Jacqueline de Romilly" - Jacqueline de Romilly, "Jeanne" - Jacqueline de Romilly, "Pourquoi la Grèce ?" - Jacqueline de Romilly, "La douceur dans la pensée grecque" - Jacqueline de Romilly, "Histoire et raison chez Thucydide" - Jacqueline de Romilly, "Dictionnaire de littérature grecque ancienne et moderne" - Monique Trédé-Boulmer, "Jacqueline de Romilly. La pasionaria du grec ancien"    Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 26/10/23
La petite jeune fille avait l’air innocent. Petit corps gracile, petits seins qui remplissent les paumes, mais l’arrondi des hanches et le plein des fesses attirent les mains qui empoignent. C’est Elisabeth qui l’avait repérée lors d’une soirée chez des amis communs. Une de ces soirées où l’on se croise en buvant un verre, échangeant des banalités avec des inconnus. Mais qui sont ces gens ? Certainement des amis de Pierre et Marie, comme Elisabeth et moi sommes leurs amis. La petite jeune fille avait l’air perdue. Si sage dans son pull léger et sa jupe plissée. Tout droit sortie du lycée ? Elisabeth l’avait déjà alpaguée. Et papotait déjà complice, fascinée par la proie. Tandis que je déambulais d’un groupe à l’autre, riant d’une plaisanterie, affirmant d’un ton ironique quelque vérité péremptoire. – Je vous présente Edouard, mon mari. Edouard, voici Anne. Elle est étudiante en arts appliqués. Je me mêlais distraitement à leur conversation. Art Nouveau. Paul Guimard. Victor Horta. Nous revenions d’un week-end à Bruxelles où nous avions beaucoup marché en quête de ses constructions. Mais rapidement je m’éloignais. J’aime laisser Elisabeth à la manœuvre.  Plus tard, lorsque les premiers invités commencèrent à quitter la fête, c’est Elisabeth qui proposa à la jeune Anne de la raccompagner. Serrés à l’arrière du taxi, je sentais la chaleur d’Anne, son émotion, son trouble lorsque Elisabeth, tournée vers elle, accompagnait ses mots d’un geste : posant familièrement sa main sur la cuisse d’Anne, ou frôlant comme par inadvertance son sein. La situation était excitante. J’avais moi aussi très envie de la toucher. D’ouvrir ses cuisses. De laisser remonter ma main jusqu’à la culotte, que j’imaginais blanche et sage. D’empoigner un sein et de remplir ma main. De tourner ce joli visage pour fourrer la bouche de ma langue et goûter sa salive. Mais j’aimais aussi le manège d’Elisabeth. Il était sans ambiguïté. Mais la jeune fille en percevait-elle réellement la signification ? Il était passé minuit et rendez-vous fut pris pour l’après-midi même. Elisabeth tenait absolument à lui montrer certains beaux livres que nous avions rapportés de Bruxelles. * Le lendemain, Elisabeth accueillit Anne et la mena jusqu’au bureau où je les rejoignis.  Les livres avaient été préparés sur une table de lecture, et Elisabeth entreprit aussitôt de les feuilleter pour Anne.  L’invitant à se pencher pour apprécier certains détails, Elisabeth posa une main ferme au milieu du dos de la jeune fille. Si elle en fut surprise ou étonnée, elle ne le manifesta par aucun geste.  La main d’Elisabeth se fit plus ferme, et la conversation cessa. J’avais pris place de l’autre côté de la table. Et la jeune Anne gardait la tête baissée, semblant absorbée par la gravure. Elle gardait la posture. Seule sa respiration qui s’accélérait marquait son trouble. Scène muette. J’aime cette tension des premiers moments. J’aime qu’ils durent. Et que dans ce silence s’affirme l’acceptation et la docilité de la jeune fille. Je me penchais par-dessus la table, et avec beaucoup de douceur je pris les mains d’Anne et les plaçais de part et d’autre du livre ouvert. Les paumes bien à plat. – Creuse davantage les reins, lui intima Elisabeth. L’ordre avait bousculé le silence. Pour la première fois, Elisabeth l’avait tutoyée. Et Anne obéissait. Elle creusa les reins et fit saillir sa croupe. Mes yeux allaient du visage baissé d’Anne, visage que je ne voyais pas, suivant les épaules et le dos, contournant la main d’Elisabeth, jusqu’à la croupe offerte, remontant jusqu’au visage d’Elisabeth et plonger dans son regard. Nous étions liés. Liés par le corps de cette jeune fille. Et qu’elle allait m’offrir. Je bandais. Elisabeth le savait. Anne s’abandonnait. S’abandonnait aux mains d’Elisabeth qui remontait sa jupe, dénudait son cul. Et le caressait avec douceur et fermeté. Je pouvais voir les deux hémisphères rebondis, séparés par la lanière du string qui disparaissait entre les deux globes, à la peau que j’imaginais soyeuse. – Tu es vraiment une petite salope obscène. Fustigée par la violence des mots crus, Anne accusa le coup en baissant encore davantage la tête. Elisabeth la testait. Je le savais. Nous avions enfin trouvé celle dont nous allions faire notre « chose », notre esclave consentante. La main d’Elisabeth disparut sous la croupe. Je compris qu’elle explorait la chatte de notre jeune amie. – Elle est complètement trempée, la salope. Et sa main s’abattit sur la croupe offerte. Elle entreprit aussitôt de la fesser copieusement. De là où j’étais, je ne pouvais voir ni le con ni les fesses rougies de notre jeune esclave. Pas encore. J’attendais. J’attendais. Et relevais d’une main sous le menton son visage. Je voulais voir : la tête qu’elle faisait à ce moment-là. Sous les coups que lui infligeait sans ménagement ma compagne. Je ne fus pas déçu. Son visage m’apparût brouillé par le plaisir. Les yeux humides me fixaient sans ciller. Les lèvres, légèrement ouvertes, laissaient passer le souffle court. Elle encaissait. Et visiblement : elle aimait ça. Elle était terriblement émouvante, la petite Anne. – Tu me fais bander, petite pute. Et je lui crachais au visage. Mon glaviot atterrit sur sa pommette droite, juste sous son œil, et suivant le nez, entreprit sa lente descente vers la bouche. Le regard toujours fixé sur mes yeux, elle subissait. Elle laissait faire. C’est à peine si l’iris était plus foncé. Etait-ce de la haine ou du désir ? Arrivé sur sa lèvre, mon crachat y resta suspendu. Nos yeux ne se quittaient pas. Et j’étais fasciné par ce visage souillé, qui se rapprochait à chaque fois qu’un nouveau coup tombait. Et les claques pleuvaient. – Avale. Alors je vis sa langue pointée entre ses lèvres, et venir balayer le glaviot. Elle déglutit. Elle avala. Sans me quitter des yeux. J’étais certain qu’Anne serait une bonne élève. * Enfin je contournais la table pour admirer le postérieur offert, les fesses bien rougies par la main d’Elisabeth. Je pouvais voir les marques de ses doigts imprimés sur la peau. Elle écarta le string et les fesses : – Regarde cette jolie rosette. On pourrait croire qu’elle est vierge du cul. Mais je suis sûr que cette garce aime se faire défoncer l’oignon. A la vulgarité d’Elisabeth, je compris dans quel état elle était. Et tandis qu’elle travaillait du bout des doigts l’anus de la jeune esclave, je l’enlaçais et nos langues fouillèrent nos bouches. Ma main se glissa sous sa robe, s’empara de sa vulve. Elle était trempée, ouverte. Bonne à baiser. Elisabeth est une insatiable chaudasse lubrique. Ce qui n’est pas pour me déplaire. Et nos désirs pervers se lient pour satisfaire tous nos plaisirs. Nous aimons copuler comme des bêtes. J’aime l’asservir à mes instincts. J’aime la voir souffrir sous mes mains. Et jouir. Terriblement jouir. La faire jouir encore pour lui faire rendre gorge et gicler tout son jus. La laisser pantelante, lamentablement vautrée sur le lit où je l’ai clouée de mon pieu. Pour l’heure, tout en fourrageant son con de mes doigts et sa bouche de ma langue, je lorgnais sur le cul de la jeune donzelle. Ce cul charmant, qu’Elisabeth ouvrait pour satisfaire ma curiosité. Rapidement, elle déplissa la rosette, et l’assouplit si bien que le cul si serré s’ouvrit pleinement en un trou béant. Obscène. La petite putain était véritablement obscène. Aussi, j’appuyais sur la nuque d’Elisabeth pour qu’elle glisse à genoux et enfouisse sa langue dans le cul ouvert. Et contournant à nouveau la table, je soulevais la tête d’Anne pour voir l’effet de la langue qui lui prenait le cul. Elle haletait. La petite salope haletait sans vergogne, ouvrait, fermait les yeux, et son menton pesait lourd dans ma main. Aux mouvements d’Elisabeth, je comprenais qu’elle ne se contentait pas de lui lécher le cul, mais qu’elle la doigtait. Lui imposant son plaisir. – Je crois que notre jeune amie va jouir… Je savais qu’alors Elisabeth était terriblement partagée entre le désir de la faire jouir et la laisser repartir frustrée. La tête d’Anne dodelinait dans ma main. Tout son corps tressautait sous les assauts de la langue et des doigts. Parcourue de spasmes, prise, elle était prise, prête à tout subir pour jouir. Femelle en quête de sa jouissance. Soudain son corps, secoué de frissons se tétanisa, la tête se releva, yeux révulsés, bouche déformée par un affreux rictus, elle couina. Jouit. Elle couina, jouit. Elle couina plusieurs fois. Tremblant convulsivement. Avant de s’écrouler sur la table et de se laisser glisser sur le parquet. Debout, nous la contemplions, vautrée au sol. Nous souriant, réjouis par ce que nous venions de lui faire subir. Nous profitions du spectacle offert par son délabrement. Voir cette petite femelle gisant à nos pieds… Prestement, Elisabeth saisit des chaines dans un tiroir. Et l’attacha à la lourde table. – Laissons-la dans sa déchéance. (A suivre)
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Par : le 26/10/23
"Notre grande erreur est d'essayer d'obtenir de chacun en particulier des vertus qu'il n'a pas et de négliger de cultiver celles qu'il possède". Humaniste plus que féministe, Marguerite Yourcenar qui n'aimait pas l'entre soi, voyait la femme comme un être humain à part entière qui entretient une relation fraternelle avec l'homme et qui doit éviter le piège de chercher à lui ressembler. Elle se reconnaissait notamment dans l'humanisme de la Renaissance entendu comme curiosité universelle nourrie par lalecture des livres anciens. Celle qui fut la première femme élue membre de l'Académie française aimait les femmes, mais aussi les hommes comme André Fraigneau, écrivain homosexuel et éditeur chez Grasset. Le désespoir amoureux et les souffrances sentimentales font parties de ses thèmes littéraires. Ses choix, son mode de vie non conformiste, tout dans la vie de l'écrivain ont participé à un souffle de liberté. Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerk de Crayencourt, née le huit juin 1903 à Bruxelles et morte, le dix-sept septembre 1987, à Bar Harbor dans l'État du Maine aux États-Unis, est une écrivaine française naturalisée américaine en 1947, auteure de romans et de nouvelles humanistes, ainsi que de récits autobiographiques. Elle est également poète, traductrice, essayiste et critique littéraire. Elle est la première femme élue à l'Académie française, le six juin 1980, grâce au soutien très actif de Jean d'Ormesson, qui a prononcé le discours de sa réception, le vingt-deux janvier 1981. Au départ, elle est une riche héritière, qui n'a pas connu sa mère, et qui n'aura d'abord autre compagnon qu'un père séduisant, prodigue, dilettante, un déraciné de grand style. Grâce à lui, elle ne connaîtra jamais les servitudes de l'école, elle sera élevée comme on pouvait l'être sous l'ancien régime, avec précepteurs et gouvernantes, sachant le grec et le latin, parlant le français, l'anglais, l'allemand, lisant Aristophane et Platon. Au côté de ce père, elle prend goût aux voyages, et vagabonde à travers l'Europe, en Suisse, en Allemagne, en Angleterre, dans les pays méditerranéens et, naturellement en France. C'est justement au cours d'un de ses voyages qu'elle rencontre Grace Frick, une jeune américaine qui deviendra sa compagne jusqu'à la mort de cette dernière au début des années quatre-vingt. Marguerite Yourcenar était à la fois un auteur classique, une femme érudite, ainsi qu'une véritable personnalité, profonde, sensuelle, curieuse de tout et très attirée vers les mondes cosmopolites.   "Je ne méprise pas les hommes. Si je le faisais, je n'aurais aucun droit, ni aucune raison, d'essayer de les gouverner. Je les sais vains, ignorants, avides, inquiets, capables de presque tout pour réussir, pour se faire valoir, même à leurs propres yeux, ou tout simplement pour éviter de souffrir. Je le sais: je suis comme eux, du moins par moment, ou j'aurais pu l'être". Elle est élevée chez sa grand-mère paternelle Noémie Dufresne, dont elle fait, dans "Archives du Nord", un portrait acide, par son père, anti-conformiste et grand voyageur. Elle passe l'hiver dans l'hôtel particulier de sa grand-mère rue Marais à Lille et ses étés, jusqu'à la première guerre mondiale, dans le château familial situé au sommet du Mont Noir dans la commune de Saint-Jans-Cappel (Nord), construit en 1824 par son arrière-grand-père Amable Dufresne et qui restera la propriété de la famille Dufresne jusqu'à la mort de Noémie en 1909. C’est avec son père qu’elle choisit son pseudonyme"Yourcenar", anagramme à une lettre près de son nom de famille "Crayencour." C’est avec lui qu’elle entreprend de nombreux voyages, Londres, le midi de la France, la Suisse, l’Italie. C’est encore avec lui qu’elle découvre à Tivoli, la"Villa Hadriana", cette demeure construite par l’empereur Hadrien au IIème siècle, où se déroule la fin des "Mémoires d’Hadrien." Les voyages forment la jeunesse, et les livres aussi. Marguerite Yourcenar est une grande lectrice et une grande lettrée. Durant sa jeunesse, elle se plonge dans les grands classiques de la littérature, apprend le grec, le latin, s’intéresse à l’histoire. Tout au long de sa vie, Littérature et érudition iront de pair, dans l'intégralité de son œuvre.   "Entre autrui et moi, les différences que j'aperçois sont trop négligeables pour compter dans l'addition finale. Je m'efforce donc que mon attitude soit aussi éloignée de la froide supériorité du philosophe que l'arrogance du César". Elle valide la première partie de son baccalauréat à Nice, sans avoir fréquenté l'école. Son premier poème dialogué, "LeJardin des chimères", est publié à compte d'auteur en 1921 et signé Marg Yourcenar. L'année 1929, "Alexis" est aussi celle de la mort de son père. Le cordon ombilical est coupé. Marguerite ne cherche pas à renouer avec le milieu social avec lequel Michel de Crayencour avait rompu. Elle ne sent pas d'attaches, pas plus avec son pays, sa famille, sa religion, son temps, qu'avec une civilisation à laquelle elle ne croit guère. Les nations sont pour elle des entités abstraites, les religions, des paravents funèbres. Le temps présent, une illusion d'optique. Elle-même est à peine sûre d'avoir une identité. L'Histoire l'intéresse bien plus que le présent, et, dans cette Histoire, des personnages qui se situent à contre-courant. La sagesse de l'Inde la fascine. En Europe, quelques hommes seulement l'intriguent: un empereur comme Hadrien, un écrivain comme Virginia Woolf, plus tard, un héros imaginaire comme Zenon. Elle mettra des années à collectionner des informations dont elle tirera une sagesse. Il n'est pas question pour elle de faire une "carrière." Elle écrit et traduit des écrivains qu'elle aime: Mrs. Virginia Woolf, Cavafy, Henry James et, après le "Coup de grâce" (1939), se tait pendant une longue dizaine d'années.   "Les plus opaques des hommes ne sont pas sans lueurs: cet assassin joue proprement de la flûte, ce contremaître déchirant à coups de fouet le dos des esclaves est peut-être un bon fils, cet idiot partagerait avec moi son dernier morceau de pain. Et il y en a peu auxquels on ne puisse apprendre convenablement quelque chose". En 1939, elle quitte l’Europe pour rejoindre sa compagne Grace Frick aux États-Unis. Elle se fait naturalisée en 1947, prenant officiellement le nom de "Yourcenar." En 1950, elle s’installe sur une petite île de l’État du Maine, l’île des Monts Déserts. Elle apprécie une vie simple, proche de la nature, des gens. Elle refuse la frénésie de la société de consommation outrancière. Dans "Les Yeux Ouverts", l’ouvrage qui contient ses entretiens avec Matthieu Galey, elle avoue ne jamais rien acheter sans se demander au préalable si elle ne pourrait pas s’en passer. "Pourquoi ajouter à l’encombrement dumonde ?".  Marguerite Yourcenar cherche à être un esprit libre, sans rien le limiter ou l’emprisonner. Son premier texte est un poème dialogué, "Le Jardin des Chimères", publié à compte d’auteur en 1921, alors qu’elle n’a que dix-huit ans. En 1929, elle publie son premier roman, "Alexis ou le Traité du Vain Combat." Un homme, Alexis, écrit une longue lettre à sa femme pour lui révéler son homosexualité, cause de son départ". Elle fera son œuvre dans cette île inconnue, l'île des Monts Déserts (Mount Desert Island). Cette maison de "Petite-Plaisance", perdue au milieu des bois, où elle vivra avec son amie Grâce Frick, sans radio ni télévision, cuisant son pain au four, adoptée par les gens de son village, fuyant New York et les grandes villes. C'est là qu'elle va écrire ses grands livres, les "Mémoires d'Hadrien" d'abord (1948-1951), puis "l'Œuvre au noir",et le "Labyrinthe du monde." C'est là que la fortune, cette inconstante qui l'avait si longtemps dédaignée, ira la chercher.   “Les yeux de l’enfant et ceux du vieillard regardent avec la tranquille candeur de qui n’est pas encore entré dans le bal masqué ou en est déjà sorti. Et tout l’intervalle semble un tumulte vain, une agitation à vide, un chaos inutile par lequel on se demande pourquoi on a dû passer". "Les Nouvelles Orientales", en 1938, se présentent comme un recueil de nouvelles inspirées de ses voyages et nourries de sa passion pour l’Orient. En effet, Yourcenar s’intéresse de près à la littérature et la culture orientales. Elle s’initiera d’ailleurs au bouddhisme. La sagesse orientale se superpose à la philosophie antique. C’est cette matière, dense et multiple, qui nourrit ses textes et innerve sa vie. En 1939, "Le Coup de Grâce" retrace l’histoire et les souvenirs de guerre d’un officier prussien blessé pendant la guerre d’Espagne. Yourcenar signe un roman qui met la guerre au premier plan et se fait l’écho d’une situation internationale en crise. C’est en 1951 que parait le chef-œuvre de Yourcenar, les"Mémoires d’Hadrien". Mais son histoire commence de nombreuses années en amont. L’idée de ce texte lui est venue lors de sa visite de la "Villa Hadriana" à l’âge de vingt ans. Ce lieu la touche profondément car elle y ressent la présence de l’empereur. Elle décide alors de se lancer dans des recherches approfondies sur sa vie. Elle découvre les nombreuses réformes entreprises par l’empereur, sa politique de grands travaux, le travail de pacification de l’Empire, son histoire d’amour passionnée et tumultueuse avec le jeune Antinoüs. L'écrivain se passionne pour ce grand personnage et épuise toutes les sources biographiques à son sujet. Son but est de créer ce qu’elle appelle la "magie sympathique", cette capacité à "se transporter en pensée à l’intérieur de quelqu’un". C'est un des derniers livres pour lesquels Thomas Mann s'enthousiasma. Pour son roman "Mémoires d'Hadrien", Marguerite Yourcenar dit avoir longtemps hésité pour le choix de son sujet, entre l'empereur romain Hadrien et le savant persan du Moyen Âge Omar Khayyam.   "Le véritable lieu de naissance est celui où l'on a porté pour la première fois un coup d'œil intelligent sur soi-même. Mes premières patries ont été les livres". Malgré son travail de recherches, elle ne parvient pas à écrire son roman. Elle l’envisage sous une forme dialoguée mais ne parvient pas à le mettre en forme. Elle abandonne son projet, puis, des années plus tard, une coïncidence a lieu, un véritable coup du sort. Elle retrouve chez elle une vieille malle oubliée. À l’intérieur, de nombreuses choses sans importance qu’elle s’apprête à brûler et des pages du manuscrit d’Hadrien, entamé presque vingt ans plus tôt. Elle les relit et le déclic se produit. Du temps s’est écoulé, beaucoup de choses sont arrivées dans le monde et dans sa vie. Marguerite Yourcenar peut envisager ce roman avec un nouveau regard et une nouvelle maturité. La maturité,c’est ce qui lui manquait à vingt ans. "J’étais trop jeune. Il y a des livres qu’on ne doit pas écrire avant quarante ans". Elle oublie son idée de forme dialoguée et opte pour une narration à la première personne. Par ce choix, elle cherche à s’effacer le plus possible pour laisser s’épanouir la voix d’Hadrien. Elle a trouvé le point de vue, et le point de départ de son roman. Hadrien est proche de la mort. Depuis sa villa, il décide d’écrire à Marc-Aurèle, destiné à lui succéder. Il lui livre ses réflexions autour de sujets aussi divers que la politique, le pouvoir, l’amour, la vie ou encore la mort.   "Fonder des bibliothèques, c'était encore construire des greniers publics, amasser des réserves contre un hiver de l'esprit. Je pense souvent à la belle inscription que Plotine avait fait placer sur le seuil de la bibliothèque établie par ses soins en plein Forum de Trajan: Hôpital de l'âme". Dès sa parution, le roman connait un succès retentissant. Critiques et lecteurs se mettent d’accord sur les nombreuses qualités des "Mémoires." Le roman est incroyablement précis et documenté. La vie de l’empereur est reconstituée avec une grande exactitude. Certes, l’exactitude ne peut être totale quand il s’agit d’un sujet historique aussi ancien. L'auteur avoue avoir dû composer avec les lacunes de l’histoire et la pauvreté des sources. Mais grâce à la "magie sympathique", elle est parvenue à se mettre à la place de l’empereur et à combler les zones d’ombre par sa connaissance intime du personnage. "Mémoires d’Hadrien" est à coup sûr un livre qui fait réfléchir. Ce qui intéresse Yourcenar en Hadrien, c’est l’empereur, mais aussi l’homme. Dans le roman, elle prête à son personnage une posture rétrospective. L’empereur voit approcher sa mort et peut jeter un regard d’ensemble sur sa vie. Il est capable de formuler de nombreuses réflexions d’ordre philosophiques et anthropologiques, nourries par son expérience, sa sagesse. Cette attention portée à l’homme a valu à Yourcenar d’être considérée comme un auteur humaniste, un auteur qui place l’homme au centre du système, qui l’aime et le respecte dans sa grandeur comme dans sa petitesse. Que peut l'empereur contre le temps, lorsque sa fortune est faite et que tout commence à se défaire ? Rien, sinon, transmettre et se préparer à mourir avec dignité.   "Quand on aura allégé le plus possible les servitudes inutiles, évité les malheurs non nécessaires, il restera toujours, pour tenir en haleine les vertus héroïques de l'homme, la longue série de maux véritables: la mort, la vieillesse, les maladies non guérissables, l'amour non partagé, l'amitié rejetée ou trahie, la médiocrité d'une vie moins vaste que nos projets et plus terne que nos songes". Le style de Marguerite Yourcenar apparaît comme une exception dans le champ littéraire. On peut le qualifier d’épuré, de savant, voire d’alambiqué. Certains ont même parlé de classicisme pour définir son écriture. En effet, on sent dans les"Mémoires d’Hadrien" un grand amour des mots et de la formule, au sens quasi rhétorique du terme. Le vocabulaire est recherché, les phrases longues et complexes, les références innombrables. De cette écriture volontairement dense ressort parfois une impression de pesanteur. On peut trouver dans la prose de Yourcenar une trop grande rigueur, un manque de spontanéité. Tout semble devoir rester sous contrôle. Ce style, s’il ne peut être du goût de tous, est en tout cas la touche de l'académicienne, en parfaite adéquation avec sa grande érudition mise au service de la littérature. Après les "Mémoires d’Hadrien", d’autres grands romans vont venir s’inscrire dans la même lignée. Yourcenar semble continuer une même et unique réflexion, en faisant varier les lieux et les époques. En 1968, paraît "l’Œuvre au noir." L’intrigue se déroule pendant la Renaissance. Zénon est un clerc, un médecin, un philosophe et un alchimiste. Avant tout, il est un humaniste en quête de liberté confronté à l’obscurantisme de son époque. C'est la clé de voûte de l'œuvre de Yourcenar.    "Petite âme, âme tendre et flottante, compagne de mon corps, qui fut ton hôte, tu vas descendre dans ces lieux pâles, durs et nus, où tu devras renoncer aux jeux d'autrefois. Un instant encore, regardons ensemble les rives familières, les objets que sans doute nous ne reverrons plus". Dans "Homme obscur" (1981), elle nous transporte au XVIIème siècle, en Hollande, aux côtés de Nathanaël, un homme simple et sans culture. Pour l’auteur, ce roman raconte l’histoire d’un "homme à peu près inculte, formulant silencieusement sa pensée sur le monde, levant sur lui un regard d’autant plus clair qu’il est dépourvu d’orgueil." Hadrien, Zénon, Nathanaël sont trois hommes en quête de liberté et de lucidité. La lucidité, voilà peut-être le maître mot de l’œuvre de MargueriteYourcenar. Il s’agit pour elle comme pour ses héros de vivre et de mourir "les yeux ouverts", sans être piégés par les illusions ou les préjugés. L’expression symbolique "les yeux ouverts" est d’ailleurs la formule finale des "Mémoires d’Hadrien". L'histoire romaine, et, singulièrement, l'histoire d'une Rome déjà décadente a toujours passionné notre auteur. Elle a lu, la plume à la main, l'histoire d'Auguste, cette compilation du IVème siècle qui rassemble trente-quatre portraits d'empereurs. "Attendons du public, disait Gide, la révélation de nos œuvres." C'est le succès international des "Mémoires d'Hadrien"qui a fait d'elle, jusque-là peu connue, sinon comme poète, comme essayiste et comme traducteur, un écrivain mondial.   "Plus je vieillis moi-même, plus je constate que l’enfance et la vieillesse, non seulement se rejoignent, mais encore sont les deux états les plus profonds qu’il nous soit donné de vivre. L’essence d’un être s’y révèle, avant ou après les efforts". En 1980, son élection à l'Académie française, est notamment soutenue par Jean d'Ormesson. Première femme à siéger à l'Académie française, elle succède à Roger Caillois. La dernière partie de sa vie se partage entre l'écriture dans l'isolement de l'île des Monts-Déserts et de longs voyages. Elle fait quelques périples à travers le monde avec le réalisateur américain Jerry Wilson, son dernier secrétaire et compagnon dont les photographies en couleur illustrent "La Voix des Choses", choix de textes par l'écrivaine. Marguerite Yourcenar meurt à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, le dix-sept décembre 1987 à Bar Harbor. Ses cendres sont déposées au cimetière de Brookside à Somesville, un des villages de la municipalité de Mount Desert à côté de la petite maison en rondins qu'elle avait louée avec Grace Frick pendant les trois premiers étés du couple dans le Maine. Elle était sûrement un bon écrivain, était-elle un grand écrivain ? Oui, s'il faut croire Jean d'Ormesson, elle était même, depuis la mort de Sartre et d'Aragon "le plus grand écrivain français vivant", un de ceux qui pouvaient boxer dans la même catégorie qu'Aragon, Sartre et Genêt." "Seuls les exils sont féconds", disait Montherlant. "Celui de Marguerite Yourcenar a été particulièrement fécond." Le prix littéraire français créée par la Scam en son hommage a vu le jour en 2015.   Bibliographie et références:   - Denise Bourdet, "Marguerite Yourcenar" - Louis Coste, "L'œuvre de Marguerite Yourcenar"  - Josyane Savigneau, "Marguerite Yourcenar, l'invention d'une vie" - Michèle Sarde, "Vous, Marguerite Yourcenar" - Michèle Goslar, "Yourcenar. Qu'il eût été fade d'être heureux" - Achmy Halley, "Marguerite Yourcenar, l'académicienne aux semelles de vent" - Henriette Levillain, "Marguerite Yourcenar" - Marthe Peyroux, "Marguerite Yourcenar" - Mireille Brémond, "Marguerite Yourcenar, une femme à l'Académie" - Antoine Gavory, "Marguerite Yourcenar, itinéraire d'un écrivain solitaire" - Philippe Dasnoy, "Dans l'île du Mont-Désert" - Bérengère Deprez, "Marguerite Yourcenar et les États-Unis" - Donata Spadaro, "Marguerite Yourcenar"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 25/10/23
L’encre violette ou La Partie de Poker   par orldiabolo   Cela faisait des heures qu'on jouait, elle et moi, mais depuis un moment elle perdait régulièrement... Les autres joueurs ne faisaient plus que de la figuration dans la fumée des cigarettes. Toute les quinze secondes elle passait nerveusement une main en peigne dans sa volumineuse crinière. Mauvais signe. Elle me devait déjà plusieurs mois d'un salaire que je savais modeste, et cela ne pouvait pas durer. Elle était de plus en plus nerveuse. Mais la nervosité lui allait bien, et la rendait pathétique comme une bête aux abois. Ses yeux couleur de saphir étaient agrandis par l’imminence de l'estocade... « J'ai une proposition à vous faire, dit-elle. Jouons tout sur ce coup. Si je gagne, ma dette est éteinte. Si je perds... Eh bien, si je perds je vous appartiendrai pour le week-end... Vous êtes tous témoins, dit-elle à la cantonade, il faut que j'arrête de me faire tondre ! Si elle avait pu prévoir, elle n'aurait pas employé ce mot là... Mais elle pensait s'acquitter à bon compte, d'autant qu'il me semblait que je ne lui étais pas indifférent. Ainsi elle ne perdrait dans aucun cas de figure... J’acceptai néanmoins sa proposition, m’offrant même le luxe de souligner à quel point cette offre était généreuse. Cinq minutes plus tard j'abattais une couleur qui anéantissait ses derniers espoirs. Elle n’avait pas l’air effondrée. Des gloussements entendus parcouraient l’assistance. Tout le monde ici se connaissait plus ou moins, et avait assisté au petit jeu. Elle m'accompagna gentiment à ma villa, et dès la porte franchie, se jeta à mon cou avec un air mutin en disant: "Je crois que c'est une dette que je vais payer avec plaisir". Aussi la baisais-je pratiquement debout contre le meuble de l'entrée, me faufilant entre sa robe et son collant à peine baissé. Un moment plus tard un verre à la main, elle me demanda de lui appeler un taxi, promettant de me téléphoner dans la semaine. « Aurais-je mal compris, m'étonnai-je? Le week-end commence à peine...et vous voulez déjà me quitter? - Je suis crevée! Franchement, cette journée m’a épuisée. Soyez chic, je vous promets de vous appeler très vite, conclut-elle en me faisant claquer un bisou sur la joue. - Fatiguée? J’avoue que je vois mal dans ce que nous venons de vivre le moindre motif d’épuisement...car pour tout vous avouer, j'ai trouvé votre prestation d'une grande tristesse : vous baisez comme une collégienne, sans goût ni imagination. Vous avez le con mou, et vous vous en servez mal. Une vraie planche. Folle de rage, elle saisit son sac et se dirigea vers la porte d'entrée en lançant: "Et bien si çà ne plaît pas à Môssieur, j'me tire". J'avais bien fait de fermer la porte à clé pendant qu'elle se toilettait : je la sentais mauvaise joueuse dans tous les sens du terme. Elle s'escrimait en vain sur la clenche. - Oh non! vous ne vous tirerez pas, douce amie, répliquais-je. Dans notre monde on paye ses dettes cash, et la vôtre ne s'éteindra que lundi matin. D'ici-là vous allez vivre des moments exaltants, et surtout formateurs, ce qui ne sera d'ailleurs pas un luxe. Pour vous faire pardonner votre mouvement d'humeur, vous allez ôter vos vêtements...à commencer par cet infâme collant vulgaire. La nudité vous ira mieux. - Le strip-tease n'est pas compris dans le deal !, grinça-t-elle d'un ton chipoteur, aggravé par ce goût du franglais qu'affectionnent les gens qui n'ont jamais franchi la Manche. Mais sur mon insistance elle finit par se calmer et s'exécuta, m'offrant au bout d'un temps le spectacle d'une superbe femelle, de cette rare espèce plus à l'aise nue qu'habillée.   Satisfaite de son corps, elle me regardait d'un air un peu supérieur, la poitrine dressée mais une main sur le sexe. - Vous voyez, vous êtes mieux comme çà, lui dis-je, et d'ailleurs vous le sentez vous-même. C'est heureux car vous resterez ainsi un bon moment continuai-je en jetant ses affaires dans la cheminée, où l'horrible collant se racrapota comme un insecte. - Salaud!, lança-t-elle, en me transperçant du regard. - Encore un mauvais point rétorquais-je. Je n'aime pas les vilains mots, sauf, peut-être, quand ils sont bien placés. Approchez donc, je vais vous montrer. Nous allâmes vers le bureau, où trônait mon encrier. J'aime l'encre violette de notre enfance, de plus en plus difficile à trouver au demeurant. D'une feuille de papier roulée je me fis un pinceau, avec lequel  j'écrivis en grosses lettres le mot "salope". Sur sa poitrine. Elle rechigna bien un peu pour le "S", mais après cela alla tout seul. Je pris un peu de recul. - Remarquez, dis-je, comme cela tient à peu de choses. Il y a trois minutes vous me toisiez avec votre air de frimeuse, et maintenant vous avez l'air d'un quartier de bœuf estampillé par les services vétérinaires... Troublant, non? Et encore... les quartiers en question ne présentent pas cette pilosité de guenon qui massacre votre entrejambe, et que vos deux mains ne suffisent pas à cacher. Allez, ôtez vos mains de là, qu'on voie la forêt vierge. Mazette, quelle touffe... un vrai plumeau! écartez un peu les jambes...Bien, penchez-vous en avant...   Je passai derrière elle. - Aïe!, d'ici c'est pire encore. On dirait une balayeuse municipale... - Ça suffit !, arrêtez de m'insulter, cria-t-elle en se redressant. - Tout doux, allons. Je disais cela pour votre bien. Et aussi pour le mien, car j'ai l'intention de vous baiser encore. Mais pas à travers ce pelage, que vous allez m'enlever sur le champ, lui dis-je en lui tendant les longs ciseaux du bureau. - Hors de question, ce n'est pas dans le contrat. - Vous m'appartenez, souvenez-vous, et j'ai horreur de l’astrakan  Préférez-vous que j'arrache ce tas de crins poil par poil ? C'est un bien petit sacrifice que je vous suggère, et dont vous me remercierez ensuite. Un peu ronchonnante, elle s'assit sur le coin du bureau, et s'attaqua lentement à sa toison, à petits coups de ciseaux, penchant la tête vers son ouvrage, et découvrant ainsi -penaude- l'encre sur sa poitrine. En quelques minutes son pubis fut presque présentable, rafraîchi comme une barbe de huit jours. Elle laissa tomber les ciseaux sur le bureau, et cracha: - J'espère que vous êtes content ? Il y a un mieux pour la motte, mais je vous conseille d'écarter les jambes pour rafraîchir vos grandes lèvres : on dirait un paillasson... Elle poussa un grand soupir avant de céder et de reprendre sa tâche. Quelques instants plus tard, le gros de sa fourrure formait un petit tas au bord du bureau, et elle m'interpella: -Alors, ça vous fait une belle jambe"? -Mais oui. Voilà une salope plus nette ! On sait où on va, maintenant, lui dis-je d'un ton réjoui. Restez assise, et écartez bien les genoux, que je voie mon cadeau : belle vulve de nullipare, ma foi. Et bien déployée. Presque tout est en vitrine, prêt à servir. Elle trépignait littéralement, ce qui me donna une idée. Je braquai le faisceau d'un petit spot à halogène sur son entrejambe et suggérai : -Maintenant que vous avez posé les ciseaux, écartez-donc vos grandes lèvres des deux mains qu'on voie vos trésors... Elle manifesta un refus total à cette demande, mortifiée à l'idée d'exposer elle-même son intimité, mais je lui fis comprendre que cet examen faisait incontestablement partie de sa créance. Alors, très lentement, elle entrouvrit la corolle de son sexe. -Mieux que ça!, la stimulais-je. Bien, les petites lèvres maintenant... Le premier pas franchi, elle obéissait plus docilement. -Mais c'est très mignon tout çà ! Retroussez-moi donc ce capuchon, là, plus haut, que ce gracieux clitoris prenne un peu l'air, allez-allez, sans discuter... Mais il est ravissant ! Je repris mon pinceau improvisé, et lui peignis un petit "putain" au-dessus du mont de Vénus, puis, prenant un peu de recul pour un bref examen d'ensemble, je repris : - Vous êtes beaucoup mieux comme cela, si-si, vraiment ; je pense que j'arriverai à vous rebaiser... Il n'y a plus que votre rouge à lèvres, un peu criard à mon goût. Je n'ai pas envie de m'en mettre partout. Prenez ce mouchoir et frottez fort. - Vous êtes vraiment ignoble, cracha-t-elle en se frottant les lèvres. J'aurais mieux fait de m'endetter pour dix ans que de me faire sauter par un mufle... - Vous parlez trop. Je sais un moyen de vous clore le bec. Et ces belles lèvres serviront enfin à quelque chose: il y a un moment que je me demande si vous êtes plus habile avec la bouche qu'avec le con, lui dis-je en enfonçant un centimètre d’index entre ses lèvres. Je l’entraînai devant un grand fauteuil où je m'assis après l'avoir agenouillée devant moi. Elle me regardait stupéfaite. - Allez-y, vous avez carte blanche, lui dis-je, en lui désignant mon pénis. Elle eut un sursaut de recul. - Ah non, pas ça, vous n'y pensez-pas! Ce truc de pute m'a toujours dégoûtée au plus haut point, et je n'ai pas l'intention de commencer aujourd'hui... - C'est curieux, car pute vous êtes bel et bien... Ne m'avez-vous pas librement proposé d'échanger votre corps contre l'argent que vous me devez? Allons, il y a un début à tout, et je ne vous demande pas grand-chose...Réveillez seulement mes ardeurs avec cette belle bouche de suceuse. Ce sera l'affaire de quelques instants...Et ne vous inquiétez pas: si je sens une dent, la cravache vous préviendra... Elle finit par prendre ma verge dans son poing, et l'agiter mécaniquement devant sa bouche entrouverte, les yeux ailleurs. J’optais pour la patience. Ma badine caressait son corps, s'insinuant de-ci de-là, balayant sa motte en faisant crisser les poils courts. Pressée d'en finir, elle accéléra le rythme de sa main, ses lèvres se contentant d'une présence symbolique à un centimètre de mon gland. Je décidai de me fâcher. - Vous appelez çà une pipe, tonnais-je! Mais c'est une lamentable branlette d'écolière... - Je ne peux pas, c'est plus fort que moi, je ne peux pas ! Bien que fort agacé, je lui fis une suggestion : -Mais si vous pouvez, il suffit d'un peu de bonne volonté. Regardez : au lieu de rester une main pendante tandis que l'autre me secoue, posez-la donc sur votre chatte... Alors?...Cette petite moquette ne vous picote-t-elle pas plus agréablement le creux de la main, que la vilaine touffe de tout à l'heure ? Caressez-vous, ma grande, ne vous gênez pas pour moi, je ne suis pas un égoïste. Allez-y : entrez le médius si ça peut vous inspirer, mais n'oubliez pas ma queue pour autant : allez mon petit, sucez correctement"... Elle reprit son mouvement de va-et-vient avec la main droite, les lèvres arrondies cette fois posées sur mon gland, qui rencontrait quand même la barrière de ses dents serrées. C'en était trop! D'un coup je l'allongeai en travers de mes jambes, immobilisais ses bras derrière son dos, et abattis rapidement la badine une demi-douzaine de fois sur ses fesses, pendant qu'elle glapissait. Je la laissai tomber par terre, toute pleurnichante. - Décidément vous n'êtes pas douée... Mais cela s'arrangera. Et vous avez tout intérêt à ce que cela s'arrange, parce que si j'informe nos amis que vous ne payez pas vos dettes, il vous arrivera des choses bien plus désagréables. Elle frissonna, se remémorant sans doute l'histoire de ce joueur malchanceux mystérieusement "attendri" à la batte de base-ball, et qui passerait plusieurs semaines dans le plâtre. - C'est d'accord, dit-elle dans un souffle, les yeux baissés. Elle reprit mon sexe dans sa main, en approchant sa bouche. - Attendez, lui dis-je, ce serait trop facile. Je veux entendre clairement vos bonnes dispositions, afin qu'il n'y ait plus d'ambiguïté. Elle resta à genoux, tête baissée, de longues secondes. Je ne voyais plus que la masse de ses cheveux. Puis j'entendis le faible son de sa voix... - O.K.....je suis à vous...j'accepte... - Soyez claire. Elle réfléchit. - Je suis prête... Le mot n'arrivait pas à franchir ses lèvres. Je la pressais. -Oui, prête à quoi? Je suis prête à...vous sucer... Enfin ! et sans chipotage ? - Oui, comme vous le voudrez...et...je m'efforcerai...de vous satisfaire". - À la bonne heure: tout est donc clair entre nous! Alors, pour vous faciliter la tâche, et vous éviter d'abuser de vos mains, je vais vous attacher les coudes derrière le dos. Je vous promets que vous apprendrez mieux. D'une corde de coton je cravatai derrière son dos ses bras sous les biceps, et les rapprochai vers l'arrière. Pour que la corde ne glisse pas, j'en nouai l'extrémité à son épaisse chevelure, après l'avoir rassemblée en fagot sur le sommet du crâne, ce qui lui maintenait la tête droite. Et je m'assis sur le bord du bureau, mon sexe devant son nez. - Vous voilà prête pour la leçon. Alors reprenons, et souvenez-vous : attention les quenottes! Elle arrondit la bouche laborieusement, prenant garde de recouvrir ses incisives avec les lèvres, et attaqua son ouvrage en m'engainant timidement. Pour amorcer la pompe, je vous suggère de commencer par le taille-crayon, une figure facile. Faites tourner votre langue autour de mon gland...comme çà, oui, mais sans jamais perdre le contact...Dans un sens, d'abord...Bien. Puis dans l'autre maintenant... Pas mal. Accélérez à présent...Encore...encore... Attention le contact ! Pas si facile, n'est-ce pas, le tourniquet ? Ne vous en faites pas, cela viendra avec la pratique: les plus habiles de vos collègues font plus d'un tour à la seconde ! - Dites-donc, explosa-t-elle, vous ne croyez tout de même pas... Mais j'endiguai net ses protestations d'un petit coup de badine sur l'épaule. - Leçon n° 1 : ne jamais vous arrêter avant que je ne vous le dise. Et surtout, pensez toujours à ce que vous faites. C'est vrai, vous manquez de concentration. Votre regard parcourt la pièce comme si vous faisiez l'inventaire... Tenez, je veux bien vous aider encore : je vais vous bander les yeux, vous serez plus à ce que vous faites. Avec son carré Hermès, je lui fis un bandeau, et repris : - Voilà. Vous pourrez ainsi mieux analyser vos sensations buccales. Mouillez-vous bien les lèvres. Ouvrez la bouche... Tirez la langue... Restez comme çà. La prenant par l’oreille, je la guidai jusqu'à ce que mon gland se pose sur la muqueuse rose. - Reprenez depuis le départ : le derviche tourneur n'a plus de secret pour vous maintenant, alors sprintez un peu. Je la laissai s'entraîner un long moment : c'était une pouliche qu'il fallait l'encourager de la voix pour qu'elle donne son maximum. -Bien, après ce petit solo de fifre, passons maintenant au mouvement de base : la pompe. Pas de besoin de vous faire un dessin ? , alors en piste, et sans dégainer... Elle commença autour de mon gland un petit va-et-vient hésitant. Elle n'avait pas menti : c'était une première... Bien sûr, sans les mains c'était plus difficile, mais le coup de langue n'était pas mauvais, et elle prit un rythme convenable. - Eh bien nous-y voilà! Je me doutais bien que vous pouviez faire mieux qu'une petite secouette...Vous faut-il toujours des coups sur les fesses pour que le talent vous vienne ? Il faudra que je m'en souvienne. Continuez comme çà, mais embouchez-moi plus profondément... Elle progressa jusqu'à mi-verge, et s'en tint là un bon moment. -Allez, repris-je, enfournez plus à fond, vous êtes loin du compte! Mais elle ne semblait pas décidée à faire plus. -Vous voyez, si vous baissez un peu la tête en gardant le cou droit, vous pourrez m'engouffrer jusqu'à la garde, dis-je en saisissant comme une poignée la touffe de cheveux que j'avais nouée sur le sommet de son crâne. Au bout d'une dizaine de tractions progressives -qui par le jeu de son lien lui faisait écarter les mains au maximum- elle se mit à émettre des sons bizarres, sans doute de protestation. -Ne parlez-pas la bouche pleine et pensez plutôt à ce que vous faites, sinon vous ne vous améliorerez jamais ! Puis, prenant sa tête à deux mains, je parvins à sentir en bout de course le massage de mon gland entre ses amygdales. -Lààà...enfin...je commence à vous sentir ! C'est si difficile ? Allez, ma grande, continuez toute seule maintenant, dis-je en lâchant sa crinière. C'était plus fort qu'elle, elle raccourcit sa course...D'un coup de badine sur la tête, je lui rappellai ses devoirs: - Le nez dans mes poils à chaque mouvement, bon sang! Elle se reprit, mais je fus encore long à peaufiner sa technique: - Arrondissez-bien la bouche. La langue plus ferme, je vous prie. Oui, c'est mieux comme çà. C'est un peu sec, mouillez-bien vos lèvres...Très souple à l'aller, mais ferme au retour, que je me sente bien aspiré, oui, comme çà...c'est bien mieux! Elle commençait à transpirer un peu, aussi décidai-je de varier un peu ses plaisirs. J'ôtai son bandeau. -Je vous propose un petit intermède, lui dis-je en m'arrachant d'elle, pendant lequel vous vous occuperez un peu de mes couilles. Elle me regarda d'un air stupéfait, et avala plusieurs fois sa salive avant de comprendre. Puis elle se mit à lécher en tâtonnant un peu, soulevant par moment ma verge avec son nez.. -C'est cela, lapez, lapez bien, comme une gentille petite chienne. Mais tout doux. Descendez, maintenant. Encore. Encore...jusque dans la raie. Allez, sortez-moi cette langue mieux que çà, et que je la sente farfouiller et frétiller partout. Passée trop rapidement de la révolte à la docilité, elle n'obtempérait à mes injonctions qu'avec un temps de retard, que le bout de ma badine s'efforçait d'écourter. Elle fouillait maintenant très habilement du nez et de la langue entre mes jambes , avec des petits bruits de chiot dans sa pâtée. -Puisque vous avez la forme, titillez-moi donc le trou du cul avec cette petite langue ferme et pointue, dis-je en basculant allongé sur le bureau, les jambes repliées. J'avais prévu son hésitation, mais j'avais repris la badine...Aussi elle s'exécuta, d'abord mollement, puis à merveille à mesure que la stimulais de la voix. -Enfoncez-vous...mieux que çà...à fond...encore...Forcez encore... bien. Maintenant gigotez la langue...en tournant...c'est cela, mais sans vous presser. Ce fut un moment savoureux. - Bon, assez gambadé, repris-je la sentant s'assécher. Réenfournez ma verge, et pompez fort. Comme tout-à-l’heure, et bien en rythme. C'est ça. Pas si vite, ce n'est pas un cent mètres... nous avons tout le temps. D'ailleurs je me sens d'humeur plutôt marathonienne, ajoutai-je en prenant un Code Général des Impôts que je parcourus longuement. On découvre là-dedans bien des économies, mais il faut être à ce qu'on fait, et accomplir de nombreux aller-retour pour en tirer toute la moëlle. Exactement comme la pauvrette qui s'agitait entre mes jambes, et levait vers moi depuis un moment un regard implorant. Je lui demandai : - Vous avez un problème ?, je vous sens moins gaillarde. A peine vingt minutes que vous tétez. D'une chiquenaude sur la tête, je lui signifiai un répit, dont elle profita immédiatement. - J'ai une crampe dans la mâchoire, j'ai mal...par pitié finissez-en, dit-elle en reprenant un peu de souffle. - C'est ce que craignais... Manque d'entraînement. Cela se produit souvent au début. Relevez-vous. Faites quelques mouvements de mandibule dans tous les sens. Voilà. Cela va déjà mieux, non? Savez-vous que quand vous êtes à genoux, je ne vois pratiquement plus mes inscriptions? Avec la corde je la tirai vers le bureau et lui écrivit sur le front. - Vous voulez voir ? Je la plaçai devant le miroir de la cheminée afin qu'elle puisse se voir, nue, les deux mains écartées par son lien - et déchiffrer sur son front en grosses lettres carrées -inversées dans la glace- le mot "SUCEUSE". Avec ses trois inscriptions, les cheveux noués en l'air comme un palmier et sa chatte mitée, elle avait moins fière allure, et il me semblait que ses yeux s'embuaient tandis je lui attachais les pieds, très écartés, à ceux du bureau. - C'est votre faute; si vous n'aviez pas interrompu sciemment une fellation qui s'annonçait acceptable, vous n'en seriez pas là à pleurnicher pendant que je débande, dis-je d'un ton de reproche. C'est votre motte qui vous navre? Vous avez raison. Ces derniers poils font désordre. Je n'ai pas de rasoir, mais nous allons nous débrouiller...A la flamme, comme dans la marine, dis-je en allumant une chandelle. - Vous êtes fou ? sursauta-t-elle. - Pas du tout, vous allez voir. Comme les poulettes chez le volailler. Ne bougez pas du tout, ou je risque de vous brûler. Elle ne se le fit pas dire deux fois, et resta comme une statue tout le temps que je passai et repassai rapidement la bougie sous ses grandes lèvres, peaufinant la raie des fesses et la motte bombée. Cela grésilla un peu, sentit beaucoup, mais pas une plainte ne s'échappa. - Vous voyez, lui dis-je passant largement la main sur son entrejambe, c'est lisse comme un oeuf. Je pris la serviette qui trempait à moitié dans le seau à champagne et lui fit la toilette des zones charbonneuses, contact glacé qui lui arracha son seul cri. Puis je repris place au bord du bureau, après avoir délié ses pieds, et jeté un coussin devant les miens. La badine à la main. - Je pense que vos muscles masticateurs sont bien reposés après cet intermède...Alors assez de temps perdu, dis-je en martelant mes mots. Reprenez la position et pompez-moi à fond, comme si vous vouliez me soulever par la queue, en pensant bien à ce que vous faites et sans vous interrompre, comme une bonne petite salope de putain suceuse me l'a demandé. Je veux sentir le cuir du bureau me rentrer dans le trou du cul! Suis-je clair ? Elle s'agenouilla sagement, puis leva vers moi un regard implorant. - Pardonnez-moi, mais j'ai très soif, dit-elle. - C'est bien normal après un tel effort. Hélas, nous n'avons que du champagne, et cela vous refroidirait la bouche. Mais si vous terminez bien votre ouvrage, vous aurez droit à ma liqueur personnelle, que vous avalerez jusqu'à la dernière goutte. Au travail. - Juste une faveur, s'il vous plaît, reprit-elle suppliante. Libérez juste mes cheveux: chaque mouvement de la tête me fait horriblement mal, et cela m'empêche de me concentrer. - S'il n'y a que çà pour vous rendre efficace, c'est bien facile, dis-je en prenant les ciseaux et passant derrière elle. Je coupai le faisceau de sa tignasse juste sous l'anneau de corde. Il tomba à terre assez de cheveux pour faire trois perruques, et ne restait plus sur le sommet du crâne qu'une brosse de l'épaisseur d'un doigt, à travers laquelle je lui voyais la peau sur dix centimètres de diamètre. Autour, cela partait en toit de chaume jusqu'aux oreilles...Elle mit quelques secondes à réaliser et commença à m'insulter, mais un coup de badine sur les seins la coupa net. - Ah silence, la pute ! J'ai fait ce que vous m'avez demandé, mais je vois que j'ai encore été trop bon. Alors je sais comment activer la manœuvre. Je pris dans le tiroir trois petites pinces à mors crocodile dont je testai l'élasticité en les faisant claquer sous son nez, avant d'en refermer les mors sur chacun de ses tétons. Son visage se contracta, mais elle tint bon pour ne pas crier. - Vous avez de la chance que la dernière soit détendue, lui dis-je, car elle est pour votre charmant clitoris... - Non pas çà, cria-t-elle épouvantée, mais -les coudes liés- elle ne put rien lorsqu' écartant le haut de ses grandes lèvres je lui plaçai la troisième pince à la racine du bouton, tandis que son visage se contractait dans une grimace. - Cela fait mal, je sais, repris-je contrit, mais si je ne vous motive pas un peu on y sera encore demain matin. Alors c'est simple: dès que vous m'aurez pompé correctement, j'enlève les pinces, d'accord ? - Oui, je suis prête, souffla-t-elle matée, en se remettant péniblement à genoux face à moi. Elle m'emboucha comme une affamée, et dès cet instant elle fut parfaite. Active, concentrée, les yeux mi-clos, la pression buccale agréablement modulée, le rythme impeccable. Pendant de très longues minutes, on n'entendit plus que le crépitement du feu de bois, et le régulier clapotis de ses lèvres. - C'est mieux, ma salope, l'encourageai-je en caressant sa petite tonsure, beaucoup mieux...que de chemin parcouru en moins de deux heures! Sans plaisanter, vous pourrez bientôt passer professionnelle. Vous voyez: on croit qu'on n'y arrivera jamais, alors qu'il suffit d'un bon professeur et d'un peu de bonne volonté... Je mis quand même longtemps à identifier ce qui inhibait encore mon plaisir depuis la demi-heure que -matée et transpirante- elle me pompait impeccablement. Puis cela me sauta aux yeux. - Un dernier problème, lui dis-je. A chaque mouvement de tête, vos grands cheveux me titillent le ventre et l'intérieur des cuisses, et c'est fort désagréable, mais ne vous interrompez surtout pas, je vais arranger çà tout seul, lui dis-je en allongeant le bras vers les ciseaux. Sous l'inscription violette de son front, les grands yeux assortis me jetèrent un regard terrifié. Ce n'est pas si difficile de couper des cheveux sur une tête qui bouge, si le balancement est régulier ; et cette fille était devenue un vrai pendule. A chaque mouvement de la tête, elle introduisait elle-même une touffe entre les mors des ciseaux, et je n'avais plus qu'à les refermer. Les petites houppes tombaient sur ses épaules et sur ses seins. Dix minutes plus tard, il ne persistait plus de sa crinière que les zigzags d'une brosse inégale en avant, dessus, et sur les côtés. Seule intacte demeurait la masse postérieure, à la Tarass Boulba. Domptée, elle continuait à pomper stoïquement, mais elle ferma les yeux pendant toute l'opération. Dès lors tout alla vite, et l'empoignant par les oreilles, j'explosai longuement au fond de sa gorge... Elle m'avala jusqu'à la dernière goutte. - Bien, lui dis-je au bout d'un temps, ce n'était pas trop mal. Mais que de temps perdu pour une petite pipe de rien du tout ! Enfin, il faut voir d'où on partait... Bon prince, je décrochai les trois pinces, ravivant la douleur endormie. Elle récupérait doucement, le souffle un peu court, allongée sur la moquette, se massant le bout des seins et l'entrejambe. Puis elle se traîna vers la bouteille de champagne dont elle éclusa un bon tiers pratiquement d'une seule traite. Se regardant dans le miroir, elle découvrit avec consternation son nouvel aspect, passant plusieurs fois la main sur sa tête. - Quel massacre, s'exclama-t-elle. Vous êtes content ? Vous allez me prêter un jean et un tee-shirt, et surtout un chapeau, que je rentre chez moi sans provoquer d’attroupement! - Rentrer chez vous ? Mais nous sommes à peine dimanche ! Souvenez-vous : "Je serai à vous pour le week-end". C'étaient bien vos termes, non ? La fête commence tout juste, et vous voulez déjà me quitter ?, lui dis-je en l'asseyant dans le fauteuil. - Que voulez-vous de plus, espèce de salaud ?, vous m'avez baisée, humiliée, à moitié tondue, je vous ai sucé, ça ne vous suffit pas ?... -A-moi si -pour le moment-, mais à vous, je ne pense pas. Vous avez encore des choses à apprendre, et pas seulement le poker, hélas. Je passai derrière le fauteuil et commençai à tresser la longue coulée postérieure de ses cheveux. -Apprendre à baiser correctement, par exemple, lui susurrai-je à l'oreille. Elle cria "Salaud, salaud" et se leva en rage pour me gifler, mais je tenais la tresse fermement enroulée autour de mon avant-bras. -Allons, tout doux, la calmai-je, c'est vrai je suis un peu sévère, mais je me faisais une telle joie de passer ces quelques heures avec vous que la déception me rend injuste... D'ailleurs voyez: ma nature reprend ses droits devant votre légitime et stimulante colère, dis-je en montrant un début d'érection. Je la fis s'allonger sur le dos, devant le feu, sur une peau de zèbre dont la crinière lui picota un peu les fesses, et tentai une intromission d'un grand classicisme, avec des paroles d'encouragement. - Je suis sûr que je vous ai mal jugée, et que vous pouvez faire mieux que cette rapide étreinte derrière la porte. Mais elle s'était fait un oreiller de ses mains, regardait le plafond avec ennui, et opposait à mon mouvement la contraction de ces muscles que les anatomistes appellent "custodes virginitatis"... Devant mon étonnement irrité, elle dit avec un petit air pincé : - Désolée. Comme vous voyez je ne suis pas en forme. Et je trouve que ça suffit comme ça ! La moutarde me montait un peu au nez. Aussi lui passai-je prestement des menottes que je dissimulais dans la bouche du zèbre. Puis je les ramenai derrière sa nuque, et nouai la natte autour de la chaînette. Ainsi entravée, ses deux coudes pointaient vers l'avant, et soulignaient la courbe impeccable de ses seins. - Etre novice, c'est bien pardonnable, lui dis-je. Mais refuser d'apprendre...c'est un pêché supérieur ! Mais ne vous inquiétez pas, dans quelques minutes vous serez étonnée d'être aussi... "réceptive" ! L'ayant entraînée dans la salle de chirurgie, je l'allongeai sur la table d'opération, et lui attachai les pieds dans les étriers de gynécologie avec des lanières de velcro. Puis je fixai les deux potences à l'écartement maximum, exposant totalement sa belle chatte et son joli trou du cul imberbes. - Vous êtes douée pour le grand écart, lui dis-je en passant la main à l'intérieur des cuisses. Et quelle superbe vulve... Mal utilisée, mais superbe! Je me penchai pour effleurer son bouton d'un petit coup de langue qui la fit sursauter, d'autant que l'épisode de la pince l'avait rendu fort sensible. - Un tel vestibule laisse augurer un intérieur moelleux, dis-je en élevant la table hydraulique jusqu'à ce que la pointe de mon érection se trouve à bonne hauteur. J'entrepris de la pénétrer, mais ne provoquai qu'une douleur partagée. - Eh bien cela commence mal, ma pauvre, vous êtes sèche comme une centenaire... A votre âge ! Je tentai d'introduire l'index, avec difficulté, et en lui arrachant une plainte. - Arrêtez, vous me faites mal, espèce de brute, vous voyez bien que je ne suis pas en état. - Écoutez ma petite, vous êtes venue là pour ça, et de votre plein gré…, alors faites un effort que diable, concentrez-vous donc, on dirait du papier de verre! - Vous voudriez que je mouille pour un salaud comme vous ?, ben merde alors, plutôt crever !, glapit-elle en s'asseyant du seul effet de ses abdominaux, ce qui -dans sa position- était un bel exploit. - Çà, c'est votre problème... Je ne sais pas, moi, pensez à Harrison Ford ou… à Patrick Bruel, dis-je en lui replaquant le dos sur la table. Une bande Velpeau passée devant son cou, et nouée sous la table, entrava ses efforts de redressement. - Merde, merde, merde, détachez-moi tout de suite. Devant tant de vulgaire mauvaise volonté, je pris un gros tube de vaseline. Je l'avais à moitié dévissé quand une autre idée me vint. Je reposai le tube, et revint à la tête de la table d'opération, bravant son regard haineux. Il me fallut lui pincer le nez quelques secondes pour la forcer à ouvrir le bec, et placer un ouvre-bouche à cliquets que j'ouvris modérément. Assez toutefois pour qu'elle ne puisse plus produire que des sons inarticulés de débile. - Voilà qui m'évitera vos trivialités, pendant que je tenterai charitablement de vous mettre en condition, dis-je en enfilant un gant de crin, sans que son angle de vue lui permît de voir mes préparatifs. - Je vous promets qu'après cela, vous serez plus en forme, ajoutai-je. Elle resta pétrifiée trois secondes lorsque je lui plaquai le gant râpeux sur la motte. Puis -comme j'attaquais des va-et-vient jusqu'à la raie de ses fesses- elle se mit à tressauter dans ses entraves comme une épileptique, en gargouillant des choses inintelligibles, et très aiguës. Mais je lui fourbissais l'entrejambe avec la constance d'un bon ouvrier. Pas très longtemps, mais bien. Puis, abandonnant mon astiquage, je fixai avec deux sparadraps en croix le gant de crin sur sa vulve, et l'arrosai généreusement d'un délicieux alcool de poire, avant d'aller m'en servir un verre au salon. Liqueur de paysan d'une telle qualité qu'on en oubliait ses 65°... Quand je revins au bout d'un quart d'heure, elle se tordait dans tous les sens, battant des fesses sur la table comme un espadon sur le pont d'un navire, avec des grognements disharmonieux. Presque désarticulée, elle s'étranglait à moitié, mais sans parvenir à se soustraire à la brûlure. Sa belle musculature -soulignée par une transpiration fine- saillait sous ses contorsions, et l'encre violette de son pubis, en partie dissoute par l'alcool et mêlée de sueur, faisait une rigole jusqu'à son nombril. -Voulez-vous que j'éteigne l'incendie ? demandai-je en lui libérant la bouche, prêt à une avalanche d'insulte. Mais elle inspira largement quelques goulées d'air et souffla, le regard implorant : -Oui, par pitié, vite, vite, vite... J'ôtai le gant de son entrejambe, qui semblait avoir pris un fameux coup de soleil, mais cela ne l'apaisa pas complètement : elle se tortillait toujours avec des mouvements de reptation du plus bel effet. - Cela ne va pas mieux? demandai-je en soufflant sur la zone enflammée. Je peux faire quelque chose de plus? - Posez votre main...caressez-moi, je vous en prie, vite. Je posai deux doigts sur son mont de Vénus que je balayai distraitement. - Plus bas, plus bas, implora-t-elle. - Plus bas? Je ne sais si j'ose, mentis-je. - Plus bas, par pitié. Je me mis à la caresser de tout mon art, et lécher le reste d'alcool, et insistant autour du bouton avec douceur, ce qui sembla l'apaiser. Elle reprit néanmoins: - Votre doigt aussi, s'il vous plaît, votre doigt... - Vraiment? Elle ne s'étranglait maintenant que pour mieux tendre son pubis vers ma main.. - Entrez votre doigt, je vous en prie, maintenant... Je fis ce qu'elle demandait, avec beaucoup plus de facilité que tout à l'heure. Miracle : en quelques instants, je ressortis inondé. - Eh bien ma salope, pour quelqu’un qui ne voulait rien savoir il y a moins d'une demi-heure, voilà que vous mouillez comme une fontaine ! C'est incroyable, il faut que je vérifie, dis-je en réintroduisant deux doigts en canon de fusil, préalablement trempés -mais hors de sa vue- dans la williamine... - Ma parole, repris-je, il va falloir vous mettre une couche-culotte, sinon vous allez laisser des traces comme un escargot... Vous voilà mieux lubrifiée qu'une formule 1, dis-je en retirant index et médius luisants, on peut dire que j'ai la main heureuse ! - Je ne sais pas, balbutia-t-elle, je ne comprends pas...mais...cette sensation de soulagement...après cette brûlure atroce. Je ne voulais pas, mais c'est plus fort que moi... Elle s'interrompit net : l'alcool commençait son effet en profondeur. - Aïe! maintenant que vous avez retiré votre main je sens que cela recommence...ooh...par pitié, remettez votre doigt, tout de suite...ou plutôt baisez moi, oui allez-y, allez-y, je vous en supplie, vite... Elle battait des fesses au bord de la table comme un catcheur vaincu qui implore la fin du combat. - Vous êtes bien gentille, rétorquai-je, mais c'est un peu tard maintenant...je n'ai pas envie de me brûler dans votre réchaud ! - Salaud, salaud, souffla-t-elle dans un sanglot, je ferai tout ce que vous voudrez mais ne me laissez pas comme çaaaa...Pénétrez-moi, viiite... - D'accord. Mais je ne peux vous satisfaire que dans cet endroit encore préservé, que vous exposez toutefois de manière si suggestive, dis-je en lui déposant une noisette de vaseline sur la rondelle, avant de pointer face à la cible. Elle ne comprit que lorsqu'elle sentit mon gland s'appuyer, et poussa un glapissement. - Non pas çà, pas là, jamais, personne...cria-t-elle en contractant son sphincter dans un spasme invincible, tandis que j'augmentais ma pression. - C'est toujours la même chose avec vous...Vous commencez par dire non, puis vous implorez les plaisirs que vous refusiez quelques minutes plus tôt... C'est lassant ! Heureusement je commence à vous connaître, ainsi que les arguments qui vous rappellent vos engagements. Et comme vos récriminations commencent à m'insupporter, je crois que je vais vous replacer l'ouvre-bouche. Ce que je fis, le bloquant cette fois en ouverture maximum. Puis, prenant une cravache au large bout de cuir plat, je lui en portai quelques coups sur la face interne des cuisses, puis sur sa motte rebondie. A chaque bruit sec répondait du fond de sa gorge un étrange petit cri. Espaçant mes coups en descendant vers les zones les plus sensibles, je repris : -Dès que vous souhaiterez sincèrement que je vous sodomise, faites-moi signe en soulevant votre bassin de la table : je comprendrai." Il ne fallut pas bien longtemps. Au troisième coup sur les nymphes, je cru voir ses fesses se soulever de quelques centimètres. Une tape les rabattit sur la table. Elle émit un cri différent, vite suivi d'un soulèvement plus net. J'avais compris ; mais il fallait qu'elle comprenne également. Après l'avoir replaquée sèchement d'une nouvelle tape, je pris délicatement le capuchon de son clitoris entre deux doigts, et tirai doucement vers le haut comme pour la soulever, en disant : - Ce n'est pas très clair... Alors, bandant tous les muscles de la colonne vertébrale, ne prenant plus appui que par les talons dans les étriers et le sommet du crâne, elle souleva majestueusement le bassin vers le plafond -le corps cintré comme une arche de pont. Elle s'aidait un peu des coudes, les mains toujours menottées derrière la nuque. S'immobilisant dans cette inconfortable hyperextension, elle gargouilla quelque chose comme : -"en...hu...hé...oi..." Sa bouche bloquée en ouverture la rendait peu compréhensible. Je la laissai ainsi un peu ainsi, tournant autour de la table pour jouir de ce spectacle peu commun. Enfin, ponctuant chacune de mes phrases d'une tape sèche sur ses aréoles: - Dois-je comprendre que vous êtes mieux disposée ? -"Hhui......Hen...hu...hé...hoi... - Vous êtes sûre que vous ne changerez pas d'avis au dernier moment ? -"Hhhon...Hen...hu...hé...hoiiii.. - Sûre-sûre ? - "Huiiiii... Elle semblait à point. Sur mon ordre elle abandonna son inconfortable posture, et reposa les fesses sur le bord de la table. Je replaçai mon gland sur son ultime virginité, et -l’encourageant d’un "détendez-vous bien, ça ira tout seul"- m’intromis sans difficulté de quelques centimètres : juste le gland. Au gargouillement qui s'échappa de sa bouche, je sentais qu'elle venait à nouveau de vivre -péniblement- une première expérience... - C'est autre chose, n'est-ce pas ? Que dites-vous de cette sensation nouvelle ? Bien sûr elle ne pouvait pas répondre, mais au raccourcissement soudain de sa respiration, je compris que cela lui faisait de l’effet. -Et encore...il ne s’agit que de peu de choses, comme la première mouillette d’un œuf à la coque... Mais je vous sens impatiente de connaître la suite, repris-je en crochant une main derrière chacune de ses cuisses. Et d'une seule poussée, je pénétrai vigoureusement jusqu'à la garde... Ce fut comme une crise d’épilepsie: sans ses entraves, elle aurait traversé la pièce ! Son sphincter tétanisé semblait animé d’une vie propre, et je compris la sensation que pouvait donner le rodéo au Far-West... Cela dura quelques secondes, puis -comme je ne bougeais plus- elle s’immobilisa rapidement. -Alors, jeune pouliche, que pense-t-on de ce premier coup de piston ? J’espère que c’est à votre goût, parce qu’il va y en avoir beaucoup d’autres ! Je n'attendais personne ce week-end-là, et en la circonstance, le coup de sonnette me contraria beaucoup. Grâce à l'écran de télésurveillance, je pouvais heureusement sélectionner les importuns. La découverte de la bonne bouille de John sur me fit plaisir. Je lui ouvris le portail à distance. Fils de ministre africain, aussi bel athlète que bon chirurgien, ce joyeux compère était depuis près d'un an mon assistant, et déjà un ami très cher. - Entre donc, lui dis-je comme je le voyais hésiter tout en sueur sur le pas de la porte, je vais te présenter une amie. Vêtu d'un survêtement des "Harlem Globe-trotters", il introduisit dans la pièce ses deux mètres de pur muscle. - J'ai poussé un peu loin mon jogging ce matin, commença-t-il, alors je me suis retrouvé devant chez toi. Je n'ai jamais autant transpiré de ma vie, et je me disais qu'une petite pause... Il s'interrompit en découvrant le spectacle insolite de ma compagne, mais j'arrêtai son mouvement de recul.. -N'aie pas peur, le rassurai-je, Mademoiselle est une amie de passage. Viens voir comme elle est ravissante ! Interloqué mais curieux, John s'approcha de la fille qui -derrière un canapé- essayait de se soustraire aux regards du nouvel arrivant. Je la tirai par l'oreille devant John en la priant de le saluer, tandis que celui-ci la détaillait de haut en bas avec stupéfaction. Plus que nue -avec sa motte encore rubescente- dressant inévitablement sa superbe poitrine en tortillant les mains derrière la tête à cause des menottes, recouverte d'inscriptions étranges, et plus bizarrement coiffée que la reine des punks, elle laissa échapper un plaintif "bonjour John" en regardant le plancher. - Bonjour Anne-Séverine, répondit John. Là il m'en bouchait un coin l'Africain : ils se connaissaient donc ! -Tu te souviens, reprit-il devant mon étonnement, je t'avais parlé d'une fille superbe qui m'avait aguiché plusieurs jours avant de me renvoyer sèchement dans mon coin devant toute la salle de garde...C'est elle. Celle qui a horreur des "macaques ambitieux", celle qui n'aime pas "l'odeur des nègres..." Elle cria presque : -Je regrette John, sincèrement je regrette. Je n'en pensais pas un mot, je ne voulais pas, mais ce sont les autres qui... Je l'interrompis. - Allons, allons, ce n'est pas grave, un simple malentendu...que cette rencontre heureuse va permette de dissiper... John, ne reste pas là, va donc prendre une douche. Il s'éloigna. J'en profitai pour faire à Anne-Séverine un peu de morale, et quelques suggestions. Très oppositionnelle au début, mes arguments finirent par la convaincre, mais elle ne m'en cracha pas moins un "vous me le paierez" furibard juste avant que John ne revienne dans la pièce, drapé dans un de mes peignoirs de bain. -Alors comment trouves-tu ton ex-conquête ?" -Belle... très belle, dit-il d'un air un peu gêné. On pourrait peut-être lui ôter les menottes ?, continua-t-il comme pour rompre un silence, qui se prolongea un peu trop à mon goût. Sur mon regard insistant, ce fut la fille qui répondit. - C'est très aimable, John, mais je préfère rester entravée, comme je l'ai demandé à notre hôte. Mais vous n'avez pas tout à fait répondu à sa question...Me trouvez-vous toujours à votre goût ? - Absolument. Aussi belle que mon souvenir. Évidemment, cette étrange coiffure change de la crinière de jadis. - Je ne sais pas ce qui m'a pris...j'ai voulu me faire toute seule une coupe à la mode, reprit-elle d'une voix de petite fille prise en faute, et voilà le résultat ! Je resterai affreuse des semaines avant de pouvoir égaliser tout ça... In petto, j'admirais la comédienne. - Mais non, reprit John, un peu décoincé, ce n'est pas affreux. Savez-vous que dans mon village -en Afrique- les jeunes filles en âge de se marier se rasent la tête, et tout le corps, et font en dansant l’offrande de leur toison à celui qu'elles choisissent ? - Quelle horreur !, s'exclama-t-elle. Je la fusillai du regard, tandis que John restait pensif, l'esprit dans des souvenirs lointains. - Moi je trouve ça très beau, et très sensuel, reprit-il, mais je comprends que vous ne compreniez pas. Un autre silence s'installa, pendant lequel Anne-Séverine s'efforçait d'éviter mon regard, mais elle savait que je lisais ses pensées, et que sa tâche était tracée. Au bout d'un moment elle reprit enfin. - Mais si John, je comprends. Très bien. Et suis heureuse de savoir maintenant comment vous plaire. Je souhaite vous faire ce même don en signe de réconciliation. John ne semblait pas comprendre. - Vous voulez dire... -Oui, reprit-elle d'une voix presqu'inaudible. Me couper les cheveux pour vous plaire. Sincèrement, cela me ferait plaisir. John était troublé, mais je ne lui laissai pas le temps de réfléchir. - Excellente idée, dis-je en libérant la natte de la chaînette des menottes, et aussi élégante que romantique. Montrez à notre ami que les filles de Passy peuvent faire aussi bien que les Bamilékés. Je l'amenai devant le miroir, les mains toujours menottées par devant, et lui tendis les ciseaux. John ne disait rien. Après un temps, comme les plongeurs avant de se jeter à l'eau, Anne-Séverine attaqua sa natte à la racine, tentant de mieux se voir dans la glace en tordant la tête dans tous les sens. Bien qu'un peu gênée par les bracelets, elle trancha sa tresse. Puis, un peu à tâtons, elle coupa grossièrement de ci de là, trichant un peu avec les gros ciseaux, et créant en quelques minutes un chaume aux zébrures inégales. Puis elle posa l'outil sur la cheminée, comme soulagée. -Vous voilà bien changée... Alors, est-ce ainsi qu'elles sont dans ton pays ?, repris-je à l'adresse de John. Celui-ci hésitait un peu. -Pas tout à fait. En fait les jeunes filles de là-bas ont le crâne parfaitement lisse... Anne-Séverine écarquilla les yeux sous ses épais sourcils, mais resta coite. - C'est bien ce que je pensais dis-je en m'éloignant vers la salle de bains . J'en ramenai un petit rasoir de sûreté et une bombe de mousse à raser que je posai à côté des ciseaux. -Voilà qui vous permettra de parfaire votre ouvrage, chère amie. - Êtes-vous bien sûre de pas le regretter ?, s'inquiéta John. - Certaine, souffla Anne-Séverine, fataliste. Elle secoua le flacon avec un cliquetis de chaîne, et se couvrit une pleine main de mousse. Puis elle s’en massa la tête et prit le rasoir. Ce fut assez long car elle le maniait gauchement, mais nous avions tout notre temps pour la regarder sillonner son crâne avec l'outil, qui laissait derrière lui -dans un crissement- des chemins de peau nue. Je dû quand même l'aider pour la finition, puis passai la serviette humide sur les restes spumeux. Elle était lisse comme un galet. - Et comme çà ? demandai-je à John, qui me semblait présenter une légère érection sous le peignoir. Il contempla cette tête irréelle un moment, puis dit : - C'est tout à fait cela. Encore que... Il réfléchissait avec l'air agacé des gens qui ont un mot sur le bout de la langue. -Je ne sais plus, il me semble qu'il manque quelque chose, mais quoi ?... Il tournait autour d'elle comme un sculpteur avant la dernière touche. -Les sourcils, peut-être ? hasardai-je. Le visage de John s'éclaira. - Mais oui, bien sûr, les sourcils, s'exclama-t-il avec excitation, comment cela a-t-il pu m'échapper... Il prit le rasoir, et en deux mouvements, débarrassa Anne-Séverine de son ultime pilosité. Cette dernière touche la transforma plus que je ne l'avais imaginé. - À la bonne heure ma petite Anne-Séverine, enchainai-je après avoir ôté ses menottes, mais ne vous asseyez-pas. N'aviez-vous pas parlé d'une offrande ?... Elle comprit, et tendit la natte qu'elle avait ramassée: - Je suis heureuse d'être belle pour vous, John. Elle avait l'air plus serein, comme une naufragée qui aperçoit la côte après des jours de mer.. Mais l'Africain restait les bras le long du corps, peu empressé de saisir son cadeau. J'eus une intuition. - Et la danse ? Tu as bien dis qu’elles dansaient pour leur élu, John ? - Oui elles dansent, dit-il les yeux au ciel. Longuement. D'abord sur une lente mélopée envoûtante, puis de plus en plus vite et fougueusement. Anne-Séverine semblait plus inquiète. En effet, je lui avais fermement enjoint d'obtenir le pardon de John, d'obtempérer à tous ses désirs, et surtout, de les précéder. Elle ne semblait pas au bout de ses peines. - S'agit-il de ces tambours de brousse dont tu m'as rapporté un enregistrement cet hiver ?, dis-je en fouillant dans le compartiment à cassettes du meuble de hi-fi. - Oui, c'est bien ça, répondit John. - Je ne connais pas grand-chose aux danses africaines, hasarda Anne-Séverine sur la défensive. - Pas de fausse modestie, rétorquai-je, ce n'est pas plus sorcier que ces macarenas endiablées, avec lesquelles je vous ai vu éclipser les plus belles filles de chez Castel ! Ah, la voici cette fameuse cassette... Pendant près d'une heure, nous eûmes droit à une représentation auprès de laquelle le Crazy Horse Saloon aurait fait figure de salle paroissiale. Au début la mise en scène fut un peu laborieuse. Mais entre les suggestions naïves de John et mes menaces silencieuses, la marge de manœuvre d'Anne-Séverine était mince, et le spectacle prit forme. Libérée de ses menottes, elle tangua d'abord lentement, pendant que je me renseignais -champagne à la main- sur les usages subtropicaux. Nous pûmes ainsi, avec l'encre violette, maquiller notre artiste selon la coutume: d'élégantes zébrures sur tout le corps, un masque de loup, et une particulière mise en valeur des zones sexuelles. Les souvenirs de John se précisaient. A l'aide d'un pinceau, j’appliquai sur le sommet du crâne fraîchement tondu une couche de colle qui finissait en pointe entre les sourcils, et sacrifiai un oreiller pour y faire adhérer un plumetis d'oie d'une blancheur immaculée -symbole de pureté sous toutes les latitudes. Puis je passai le pinceau à John pour le pubis. Il pria Anne-Séverine -qu'il savait bonne gymnaste- de faire l'arbre droit, puis d’écarter les jambes au maximum, afin d’exposer commodément ses trésors. A large coups de pinceau, il encolla le triangle lisse, pour y plaquer une poignée de duvet qui lui fit comme un string écumeux surmontant sa vulve nue. Anne-Séverine pu se relever ; elle ne se ressemblait plus du tout. Elle était devenue une mutante irréelle, à qui nous demandâmes de danser. Pendant qu'elle accélérait ses trémoussements pour suivre le rythme des tambours, John se souvint de curieux bijoux mammaires tribaux -fixés aux tétins-, que j'imitai sommairement grâce à deux des sinistres pinces, alourdies de glands de tapisserie. Après avoir allumés des havanes, nous priâmes Anne-Séverine -les mamelles ainsi lestées- de passer devant nous en sautillant, mais toujours en rythme, pour faire tournoyer les glands dans tous les sens. C'était assez douloureux, mais le sentiment d'humiliation effaçait un peu la souffrance, et au bout de plusieurs passages, le balancement de sa superbe poitrine fut parfaitement au point. Partie d'une sorte de jerk banal, notre danseuse -pénétrée par le martèlement des tambours- réinventait irrésistiblement les postures obscènes des bacchanales exotiques. Le tempo devenait infernal, mais son corps de gymnaste, incroyablement ferme -et maintenant inondé de sueur- restait admirable. Je dû toutefois rappeler à Anne-Séverine l'importance des mouvements du bassin, qu'elle avait tendance à négliger. Pour l'y aider, je lui fis une ceinture avec la corde de coton, y nouai sous le nombril le petit bout de la tresse, et lestai l'autre avec les menottes. Ainsi le métal froid et la touffe de cheveux venaient-il scander en cliquetant sur sa vulve glabre, le rythme de ses hanches. La cassette prit fin sur un tonnerre de roulements tétanisant, qui laissa Anne-Séverine pantelante, allongée sur la moquette, et totalement vidée. Nous applaudîmes courtoisement cette belle prestation pendant qu'elle reprenait lentement son souffle à terre. Puis John se leva devant elle, immense dans son peignoir blanc, et Anne-Séverine sut que le moment était arrivé. Elle commença à se relever, mais l'Africain ayant posé doucement la main sur son épaule, elle resta à genoux pour le rituel. Elle décrocha la natte de sa ceinture improvisée et l'éleva devant John des deux bras tendus au-dessus de sa tête duveteuse, les yeux vers le sol, et dit : - John, je vous supplie de me pardonner ma conduite, et de recevoir l'offrande ma chevelure. Prenez aussi mon corps -si vous le voulez encore- pour vous prouver la sincérité de mon repentir. La bosse qui déformait le peignoir de John répondait à sa place, mais il dit gentiment : - J'accepte de grand cœur, mais seulement si ce plaisir est partagé. Et justement notre hôte, qui pressentait votre offre, m'a délicatement fait comprendre votre préférence marquée pour la fellation, comme le rappelle avec franchise l'inscription sur votre front. Ne lui en veuillez d'avoir trahi ce petit secret, puisqu'il me donne l'occasion de vous satisfaire. J'espère que vous ne serez pas déçue, continua-t-il faussement modeste en faisant tomber son peignoir. Anne-Séverine ne put réprimer une exclamation en découvrant au-dessus de son nez une verge monumentale, et elle resta frappée de stupeur, la bouche grande ouverte.   John prit cela pour une invite et, empaumant la nuque rase pour l'attirer vers son ventre, pénétra -un peu en force- dans le fourreau offert, qu'il commença à pistonner. Je ne savais pas qu'une bouche pouvait s'ouvrir à ce point ! Anne-Séverine était méconnaissable. Pas seulement à cause du maquillage qui coulait sous les larmes. Le menton au sternum, elle cherchait son air par le nez avec une sorte de ronflement disgracieux. Par bonheur elle n'était pas enrhumée : l'asphyxie eût été immédiate… Ses mains en trompette ne faisaient pas le tour de l'énorme pénis, auprès duquel ses poignets ne semblaient pas plus gros de ceux d'une poupée, et mes bijoux improvisés -toujours fixés au bout des seins- balayaient les cuisses du géant noir. Étonnant contraste que les saccades du crâne laiteux d'Anne-Séverine où voletaient les plumes blanches, devant l'ébène luisant de la peau de John ! Au bout d'un long moment, il se pencha et lui dit gentiment à l'oreille : - Vous avez des dents magnifiques, belle amie, mais pour l'heure j'aimerais mieux qu’elle se fasse oublier. Elle obtempéra, en battant des cils vers lui pour se faire excuser, et John put amplifier le mouvement du globe chauve calé dans sa main de basketteur. Longuement excité par la danse, il ne tint pas longtemps, mais quand il accéléra pour le galop final, je cru que la tête d'Anne-Séverine allait s'ouvrir comme une pastèque... Sentant les prémices du feu d'artifice, John se retira une fraction de secondes avant d'exploser dans un cri sous le nez d'Anne-Séverine, qu'il aspergea de longues giclées successives sur la poitrine et le visage, faisant voler quelques plumes.                                                                      …OOOOOOOOO…              
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Par : le 25/10/23
"Se trouver dans un trou, au fond d'un trou, dans une solitude quasi totale et découvrir que seule l'écriture vous sauvera. Écrire, c'est aussi aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit". Marguerite Duras (1914 -1996) a fasciné autant qu’elle a irrité. Auteur d’une œuvre abondante qui s’exprima dans le roman, le théâtre, le cinéma, elle marqua de son empreinte la littérature mondiale du XXème siècle. De" Moderato cantabile" à "L’Amant", en passant par "Détruire dit-elle" ou "India Song", voire ses articles dans la presse, elle reste un écrivain profondément engagé dans son temps. De l'enfance rebelle en Indochine à l’isolement des dernières années dans sa maison de Neauphle-le-Château, elle est un auteur incontournable par la diversité et la modernité de son œuvre, qui renouvelle le genre romanesque et bouscule les conventions quelles que soient les critiques qui aient pu être adressées à ses œuvres. Marguerite Duras, de son vrai nom Marguerite Donnadieu, est née le quatre avril 1914 à Gia Dinh, une ville de la banlieue Nord de Saïgon. À l'âge de cinq ans la jeune Marguerite vit toujours à Saïgon lorsque son père Émile meurt, en France. Deux ans plus tard, en 1923, sa mère s'installe avec ses trois enfants à Vinh Long, une ville située dans le delta du Mékong. Elle passera toute son enfance au Viêt-Nam. En 1932, alors qu'elle vient d'obtenir son baccalauréat, elle quitte Saïgon et vient s'installer en France pour poursuivre ses études. Elle obtient en 1963 une licence en droit. Cette même année, elle rencontre Robert Antelme qu'elle épousera en 1939. De cette union naîtra en 1942 un premier enfant malheureusement mort-né. Cette période troublée dans la vie de Marguerite Donnadieu sera marquée également par la rencontre de son futur second mari, Dionys Mascolo.   "En mourant je ne le rejoins pas, je cesse de l'attendre. Je n'ai jamais écrit, croyant le faire, je n'ai jamais aimé, croyant aimer, je n'ai jamais rien fait que d'attendre devant la porte fermée. C'est drôle le bonheur, ça vient d'un seul coup, comme la colère". En 1943, Marguerite et Robert Antelme déménagent, ils s'installent au cinq rue St Benoît, à Paris, dans le quartier de Saint Germain des Près. Robert Antelme et Dionys Mascolo se lient d'une profonde amitié et avec Marguerite entrent dans la résistance. En parallèle, Marguerite Donnadieu publie un premier ouvrage sous le pseudonyme de Marguerite Duras, "Les Impudents." L'année suivante, elle publie son deuxième ouvrage, "La vie tranquille. 1944 est l'année qui marque l'arrestation de son mari Robert, déporté à Dachau. Marguerite s'inscrit alors au PCF, la Parti Communiste Français. À la libération, Robert Antelme est libéré dans un état critique, il rejoint son épouse dans son domicile parisien. En 1947, Marguerite Duras divorce et se remarie alors avec Dionys Mascolo dont elle aura un enfant prénommé Jean. En 1950, Marguerite Duras quitte le PCF, elle publie "Un Barrage contre le Pacifique", une œuvre majeure commencée trois ans plus tôt, puis en 1952 "Le Marin de Gibraltar," et en 1955 "Le Square." En 1957, elle rencontre Gérard Jarlot, avec qui elle va collaborer pour de nombreuses adaptations théâtrales ou cinématographiques. En parallèle sa vie personnelle est bousculée par deux événements majeurs. Elle se sépare de son second mari et hélas sa mère décède.   "L'alcool a été fait pour supporter le vide de l'univers, le balancement des planètes, leur rotation imperturbable dans l'espace, leur silencieuse indifférence à l'endroit de votre douleur. L'alcool ne console en rien, il ne ne meuble pas les espaces psychologiques de l'individu, il ne remplace pas le manque de Dieu. Il ne console pas l'homme". Poursuivant son œuvre littéraire, Marguerite Duras publie en 1958 "Moderato Cantabile", alors que les salles de cinéma mettent pour la première fois à l'affiche une adaptation de son livre, "Un barrage contre le Pacifique", de René Clément. Ses droits d'auteurs commencent à lui apporter une certaine aisance, ce qui lui permet d'aménager dans une maison résidentielle à Neauphle-le-Château. Lancée dans le cinéma, elle signe les dialogues d'"Hiroshima mon amour", d'Alain Resnais. La multiplication de ses activités fait reconnaître Marguerite Duras au niveau national. De 1960 à 1967, elle est membre du jury Médicis. Politiquement marquée à gauche malgré l'abandon de sa carte de membre du PCF, elle milite activement contre la guerre d'Algérie, dont la signature du "Manifeste des 121", "Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie", une pétition sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie, est le fait le plus marquant. En 1963, elle commence l'écriture du "Vice-Consul", puis en 1964 elle publie "Le Ravissement de Lol V. Stein", un nouveau roman, et l'année suivante sa première œuvre théâtrale, "Théâtre." Active dans les évènements de mai 1968, elle poursuit toutefois la diversification de ses activités théâtrales, créant la pièce "L'Amante anglaise", mise en scène par Claude Régy.     "Un livre n’est jamais traduit, il est emporté dans une autre langue. Il reste toujours quelque chose en soi, en vous, que la société n'a pas atteint, d'inviolable, d'impénétrable et de décisif. C'est pas seulement l'écriture, l'écrit, c'est les cris des bêtes la nuit, ceux de tous, ceux de vous et de moi, ceux des chiens. C'est la vulgarité massive, désespérante de la société". En 1969, elle passe à la réalisation cinématographique avec "Détruire, dit-elle". Puis en 1972, sa maison sert de décor à "Nathalie Granger", son nouveau film, puis elle écrit tour à tour "India Song" et "La Femme du Gange", qu'elle tourne au cinéma. Comme dans son travail pour le théâtre, elle réalise des œuvres expérimentales. Par le décalage entre l'image et le texte écrit, elle veut montrer que le cinéma n’est pas forcément narratif. "La Femme du Gange" est composé de plans fixes, "Son nom de Venise dans Calcutta désert" est filmé dans les ruines désertes du palais Rothschild en reprenant la bande son d'"India Song", "Les Mains négatives", où elle lit son texte sur des vues de Paris désert la nuit. La limite extrême est atteinte dans "L'Homme atlantique", avec sa voix sur une image complètement noire durant trente minutes sur quarante. Marguerite Duras vit alors seule dans sa maison de Neauphle-le-Château. En 1973, "India Song" est transformé en pièce de théâtre et parallèlement en film. En 1977, c'est "Le Camion" qui sort au cinéma, un film marqué par son apparition entant qu'actrice. Cette période prolifique pour elle se poursuit avec la réalisation en 1979 de quatre courts-métrages: "Les Mains négatives", "Césarée", "Aurélia Steiner-Melbourne" et "Aurélia Steiner-Vancouver." Depuis 1975, elle renoue avec l’alcool. En 1980, elle est transportée à l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye et reste hospitalisée pendant cinq semaines.   "Elle dit aussi que s'il n'y avait ni la mer ni l'amour personne n'écrirait des livres. On dit que le plein été s'annonce, c'est possible. Je ne sais pas. Que les roses sont là, dans le fond du parc. Que parfois elles ne sont vues par personne durant le temps de leur vie et qu'elles se tiennent ainsi dans leurs parfums, écartelées pendant quelques jours et puis qu'elles s'effondrent. Jamais vues par cette femme qui oublie. Jamais vues par moi, elles meurent". En 1981, elle se rend au Canada pour une série de conférences de presse à Montréal et filme "L’Homme atlantique" en prenant son compagnon comme acteur. Parce que sa main tremble, Yann écrit sous sa dictée "La Maladie de la mort."Elle accepte de faire une cure de désintoxication à l’hôpital américain de Neuilly en octobre 1982. L'année suivante, elle dirige Bulle Ogier et Madeleine Renaud dans la pièce de théâtre, "Savannah Bay", qu'elle a écrite pour cette dernière. En 1984, "L’Amant" est publié et obtient le prix Goncourt. C'est un succès mondial. Il fait d'elle l'une des écrivaines vivantes les plus lues. En 1985, elle soulève l’hostilité et déclenche la polémique en prenant position dans une affaire judiciaire qui passionne l'opinion publique, l’affaire Grégory Villemin. En effet, dans une tribune publiée par le quotidien "Libération" du dix-sept juillet, elle se montre convaincue que la mère, la "sublime, forcément sublime Christine V.", est coupable du meurtre de son enfant, trouvé noyé dans la Vologne en octobre 1984. De nouveau prisonnière de l’alcool, elle tente en 1987 de donner une explication à son alcoolisme dans son livre très autobiographique "La Vie matérielle."   "Je crois que l'amour va toujours de pair avec l'amour, on ne peut pas aimer tout seul de son côté, je n'y crois pas à ça, je ne crois pas aux amours désespérées qu'on vit solitairement". En 1985, elle met en scène "La Musica deuxième" au théâtre Renaud-Barrault, puis elle publie "Yann Andréa Steiner." "L'Amant" devient un projet de film du producteur Claude Berri. À la demande de ce dernier, elle s'attelle à l'écriture du scénario, bientôt interrompu par une nouvelle hospitalisation, le dix-sept octobre 1988. Souffrant de crises d'emphysème, elle subit une trachéotomie et est plongée dans un coma artificiel dont elle ne sortira que cinq mois plus tard. Marguerite Duras sort de l'hôpital en automne 1989 et reprend le projet, après une rencontre avec le cinéaste. La collaboration tourne court et le film se fait sans elle. Se sentant dépossédée de son histoire, elle s'empresse de la réécrire, "L'Amant de la Chine du Nord" est publié en 1991, juste avant la sortie du film. Duras a désormais des difficultés physiques pour écrire. En 1995, paraît l'ultime opus "C'est tout", un ensemble de propos recueillis par Yann Andréa, le jeune homme, bisexuel et de trente-huit ans son cadet qui est à la fois son compagnon et son secrétaire particulier. Le dimanche trois mars 1996,à huit heures, Marguerite Duras meurt au troisième étage du cinq rue Saint-Benoît. Elle allait avoir quatre-vingt-deux ans. Les obsèques ont lieu le sept mars, en l’église Saint-Germain-des-Prés. Elle est enterrée au cimetière du Montparnasse. Sur sa tombe, son nom de plume et ses initiales, M D. Lorsqu'il meurt en 2014, Yann Andréa est enterré à ses côtés.    "Écrire, c'est tenter de savoir ce qu'on écrirait si on écrivait, on le sait qu'après, avant, c'est la question la plus dangereuse que l'on puisse se poser. Mais c'est la plus courante aussi. L'écrit ça arrive comme le vent, c'est nu, c'est de l'encre, c'est l'écrit et ça passe comme rien d'autre ne passe dans la vie, rien de plus, sauf elle, la vie". Marguerite Duras s’est montrée beaucoup plus prolixe lorsqu’il s’agissait d’évoquer sa création cinématographique que lorsqu’il lui fallait aborder le théâtre ou la création romanesque. Pudeur ? Peut-être, à partir du moment où elle a rencontré un certain succès, dans la mesure où ce dernier, disait-elle, la gênait. Volonté de ne pas théoriser ? Sûrement. Marguerite Duras n’a cessé de se tenir éloignée des critiques et des questions susceptibles de la conduire sur la voie d’une théorisation de sa production. Cerner le rapport à la langue de Marguerite Duras, c’est d’abord comprendre comment fonctionne son rapport au lexique et comment ce dernier s’articule, dans le processus créatif, aux exigences de la grammaire en général et de la syntaxe en particulier. Alors que précédemment la grammaire n’était qu’implicitement désignée, elle est ici au cœur du propos. L’oxymore "écriture du non-écrit", tout à la fois provocateur, tourné vers l’effacement et irréalisable, permet d’affiner ce que Marguerite Duras entendait en effet par "écriture." Celle-ci est indissolublement liée à la norme grammaire.   "Ça rend sauvage l'écriture. On rejoint une sauvagerie d'avant la vie. Et on la reconnaît toujours, c'est celle des forêts, celle ancienne comme le temps. Celle de la peur de tout, distincte et inséparable de la vie même. On est acharné. On ne peut pas écrire sans la force du corps. Il faut être plus fort que soi pour aborder l'écriture, il faut être plus fort que ce qu'on écrit". Sa conquête d’une écriture nouvelle, d’une écriture hors norme, est abordée également d’un point de vue plus stylistique.L’"écriture brève" est déjà une caractérisation de l’écriture. Il faut nous interroger sur ce que signifie précisément cette expression, écriture de textes courts, de phrases brèves. S’agit-il d’une expression qui recouvre différentes réalisations scripturales ? De fait, dans la mesure où Marguerite Duras rêve d’éliminer toute syntaxe, l’écriture brève peut renvoyer à la phrase brève qui permet de limiter, voire de supprimer les subordonnants et les coordonnants. Par la juxtaposition qui devient prégnante, elle offre également la possibilité d’éviter les liens transphrastiques. En ce sens, "Moderato cantabile", paru en 1958, peut être considéré comme le parangon de l’écriture brève chez Duras, tant du point de vue de la phrase que de celui de la facture du roman. Marguerite Duras n’en finit pas de caractériser son écriture pour dire au plus juste et au plus profond ce qu’elle représente pour elle, et c’est dans ces espaces définitoires que se fixe son rapport à la langue.    Bibliographie et références:   - Laure Adler, "Marguerite Duras" - Denise Bourdet, "Marguerite Duras" - Romane Fostier, "Marguerite Duras" - Marie-Christine Jeanniot, "Marguerite Duras à vingt ans" - Frédérique Lebelley, "Duras ou le poids d'une plume" - Jean Vallier, "C’était Marguerite Duras" - Alain Vircondelet, "Sur les pas de Marguerite Duras" - Aliette Armel, "Marguerite Duras et l'autobiographique" - Danielle Bajomée, "Duras ou la douleur" - Madeleine Borgomano, "Marguerite Duras" - Dominique Noguez, "Duras, toujours" - Maïté Snauwaert, "Duras et le cinéma"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 24/10/23
"Un roman, même une épopée, il faudrait bien Homère pour la raconter. Je vis dans un monde si curieux, si étrange. Du rêve que fut ma vie, ceci est le cauchemar". Voilà une bien étrange facétie du destin. Après des décennies d’un oubli qui s’érode dans les années 1980, la gloire de l’aînée semble aujourd’hui faire de l’ombre à celle de son cadet de quatre ans, l’immense écrivain Paul Claudel. Certains y verront peut-être un juste retour des choses. Le dix-neuf octobre 1943, une femme de soixante-dix-huit ans s'éteint dans un asile d'aliénés du sud de la France. Après trente longues années de solitude, d'angoisse et de détresse, c'est dans l'anonymat le plus complet qu'elle disparaît. Abandonnée par sa famille qui ne réclamera même pas son corps enseveli dans la fosse commune, oubliée de ses amis qui la croyait morte depuis longtemps. Cette inconnue était pourtant l'un des plus grands sculpteurs de son temps et une artiste de génie, Camille Claudel. Son visage nous est pourtant familier, ses sculptures sont connues de tous, et pourtant. Ceux qui l'ont côtoyée se souviennent bien moins de son œuvre que de la tumultueuse liaison avec Auguste Rodin, dont elle fut, cinquante ans plus tôt, l'élève, le modèle, la muse et la maîtresse. Se jetant tous deux à corps perdu dans la passion artistique, les amants vivront pendant dix ans un amour si intense qu'il décuplera leur puissance créatrice, tout en les dévorant lentement. Leur rupture, tout comme la tentative désespérée de Camille de se soustraire à l'emprise de son maître pour accéder enfin à une véritable reconnaissance, conduiront inexorablement la jeune femme vers la démence. Un caractère hors du commun, une volonté inébranlable, un don artistique unique. "Je couche toute nue pour me faire croire que vous êtes là mais quand je me réveille, ce n’est plus la même chose". "Oui, mais il faut vivre ! Et bien elle ne vit pas de son art, tu le penses ! Alors le découragement la prend et la terrasse. Chez ces natures ardentes, dans ces âmes bouillonnantes, le désespoir a des chutes aussi profondes que l’espoir leur donne d’élan vers les hauteurs".   "Il y a toujours quelque chose d’absent qui me tourmente. Ce n'est pas ma place au milieu de tout cela, il faut me retirer de ce milieu, après quatorze ans, aujourd'hui d'une vie pareille, je réclame la liberté à grands cris". C'est dans un petit village de l'Aisne que Camille Claudel, fille aînée d'une famille bourgeoise de trois enfants, voit le jour en 1864. Son tempérament violent lui assure toujours le dessus dans les disputes familiales où elle ne se prive pas de donner des gifles à son cadet, Paul. Ce frère, dont la réputation atteindra son paroxysme quelques années plus tard, est un élève brillant, révèlant déjà de solides prédispositions pour l'écriture. Sa célébrité d'écrivain lui permettra d'entrer à la prestigieuse Académie française. Leur sœur, Louise, douée pour la musique, est pianiste. Camille, quant à elle, trouve une véritable source de réconfort dans les arts plastiques pour lesquels elle se passionne. Bien qu'elle dessine très bien, elle est davantage attirée par la sculpture et passe ses temps libres à modeler de la terre glaise. La jeune femme n'a pas quinze ans lorsqu'un sculpteur, Alfred Boucher, repère en elle une évidente fibre artistique et un talent prometteur. En 1881, le père de Camille, haut fonctionnaire, fière de sa fille et de son implacable détermination à devenir sculpteur, accepte que la famille aménage à Paris pour que la jeune prodige, alors âgée de dix-sept ans, puisse suivre les cours de Boucher. Mais à cette époque, l'École des Beaux-Arts n'accepte pas encore les filles. Camille est donc inscrite dans une école privée, l'Académie Colarossi. Dans le même temps, elle partage un atelier de la rue Notre-Dame-des-Champs avec des anglaises dont l'une d'elles, Jessie Lipscomb, deviendra sa meilleure amie et sa confidente. Confrontée à d'autres élèves férus d'art et tout aussi talentueux, la jeune fille doit se démarquer. Camille s'impose alors rapidement comme la cheville ouvrière du groupe. Elle reçoit les visites régulières d'Alfred Boucher, qui constate semaine après semaine les progrès fulgurants de son élève. Mais en 1883, le sculpteur doit quitter la capitale pour rejoindre l'Italie. Il mandate alors son ami Auguste Rodin auprès de ses élèves, lui recommandant tout particuilèrement Camille. "Il a fallu que je te connaisse et tout a pris une vie inconnue, ma terne existence a flambé dans un feu de joie. Merci, car c’est à toi que je dois toute la part de ciel que j’ai eue dans ma vie".   "Ma pauvre tête est bien malade, et je ne puis me lever ce matin. Ce soir, j'ai parcouru des heures sans te trouver nos endroits, que la mort me serait douce ! et comme mon agonie est longue. Pourquoi ne m'as-tu pas attendu à l'atelier, où vas-tu?". Alors âgé de quarante-deux ans, Rodin vient d'acquérir, une notoriété nouvelle, en recevant la commande du secrétariat d'État aux Beaux-Arts de "La Porte de l'Enfer". Dès ses premières visites, le maître reconnaît en Camille Claudel une artiste dotée de toutes les qualités d'un grand sculpteur. Il est également fasciné par la beauté de la jeune fille, ses incroyables yeux bleu foncé, sa grande bouche sensuelle, son front bombé et son abondante chevelure châtain. En 1884, Rodin obtient la commande d'un colossal monument de bronze, "Les Bourgeois de Calais", pour laquelle il doit engager du personnel. C'est donc tout naturellement qu'il fait appel à Camille pour l'épauler dans cette tâche délicate. Le travail est fastidieux et harassant, mais la jeune fille impressionne tout le monde par son courage et sa volonté. Silencieuse et appliquée, elle demeure concentrée sur sa mission. Elle occupe un rôle de plus en plus prépondérant dans l'atelier du sculpteur, qui n'a d'yeux que pour elle, la consulte sans cesse. Elle apporte au monumental et à la présence des corps de Rodin l'intime et les sentiments. Rarement une collaboration aura été aussi féconde. Il devient désormais évident que leur relation se transforme peu à peu en intense passion, où la différence d'âge, loin de constituer un obstacle, produit même une bénéfique complémentarité. Dans la force de l'âge, Rodin est littéralement happé par sa passion pour la jeune fille, autoritaire et capricieuse, qui se plaît à le tourmenter avant de se réfugier dans ses bras protecteurs. Mais si belle que soit leur histoire d'amour, celle-ci doit demeure secrète, car Rodin a une autre femme dans sa vie. Rose Beuret est sa compagne officielle depuis plus de vingt ans. Concubine entièrement dévouée à son compagnon, Rose prend soin des moules et des matériaux du sculpteur, veille sur son père souffrant et fait office de secrétaire personnelle. Spectatrice impuissante, Camille souffre de cette situation, car elle voit bien que Rodin continue à éprouver pour sa compagne légitime une affection profonde. Très contrariée, elle finit par s'exiler en Angleterre durant le printemps 1886, afin de mettre de la distance entre eux.   "À quelle douleur j'étais destinée. J"ai des moments d'amnésie où je souffre moins, mais aujourd'hui, l'implacable douleur reste". Cette première séparation plonge le sculpteur dans une terrible angoisse, révélatrice de l'intensité de ses sentiments envers son élève. Pour tenter d'adoucir sa souffrance, il lui écrit de longues lettres enflammées et, dès qu'il le peut, il s'empresse de la rejoindre. Quelques mois après leur retour en France, Rodin va jusqu'à signer un document insolite afin de regagner la confiance de son amante, une quasi-demande en mariage, dans laquelle le sculpteur s'engage à rester à jamais le protecteur de Camille, qui demeurera son unique élève et aura l'exclusivité de ses sentiments. Rassurée par cette promesse, la jeune fille continue de travailler aux commandes du maître et se lance parallèlement dans son premier grand projet personnel: "Sakountala". La sculpture sera exposée en 1888 et connaîtra un certain succès public et critique en obtenant le prix du Salon. En réalité, la jeune artiste endure l'opportunisme de Rodin, qui s'attribue la paternité de ses œuvres ou en revendique l'inspiration. La force épique à la fois sensible et tragique, comme son extraordinaire souci du détail font toute son originalité dans ses créations, qui se démarquent de plus en plus nettement du classicisme parfois un peu grossier de l'académisme de Rodin. Aussi décide-t-elle, en 1888, de quitter l'atelier de la rue Notre-Dame- des-Champs pour s'installer boulevard d'Italie. Soucieux de ne pas laisser s'échapper sa maîtresse, le sculpteur loue, à quelques centaines de mètres de là, une vieille demeure du XVIIIème siècle. Baptisée la Folie-Neubourg, la bâtisse abritera leur dialogue amoureux, qui oscille invariablement entre passion charnelle et disputes houleuses. En dépit de cet amour qui doit rester caché, Camille espère toujours secrètement que son amant abandonnera sa compagne Rose, pour elle, comme il lui en a fait maintes fois la promesse. Ils parviennent toutefois à se ménager des temps de retrouvaille en toute quiètude, loin de cette vie mondaine que déteste tant la jeune femme. "Dans une maison de fous, il y a des règlements établis, il y a une manière de vivre adoptée, pour aller contre les usages, c'est extrêmement difficile".   "Camille ma bien aimée malgré tout, malgré la folie que je sens venir et qui sera votre œuvre, si cela continue. Pourquoi ne me crois-tu pas ?J'abandonne mon Salon, la sculpture. Si je pouvais aller n'importe où, un pays où j'oublierai, mais il n'y en a pas. il y a des moments où franchement je crois que je t'oublierai. Mais en un seul instant, je sens ta terrible puissance". C'est lors d'une escapade en Touraine qu'ils dénichent un lieu paisible et secret, à deux kilomètres d'Azay-le-Rideau, le château de l'islette, où ils peuvent travailler et se retrouver enfin seuls. Ces instants de bonheur seront pourtant de courte durée car, après dix ans de liaison, les amants sont au bord de la rupture. Rodin a beau être fou de Camille, il lui est proprement impossible de se séparer de Rose Beuret, la mère de son fils. De son coté, exclusive et jalouse, la jeune femme ne supporte plus la double vie que mène le maître et n'accepte plus de le partager. Commence alors un processus de séparation, long et douloureux, où chacun va se perdre peu à peu. Rose étant devenue sa pire ennemie, Camille va jusqu'à envoyer à Rodin un dessin satirique féroce dans lequel elle le représente enchaîné, subissant les sévices de sa compagne, vieillie et enlaidie. c'est finalement un drame qui va précipiter de manière irréversible la fin de leur relation, en 1892. Lors d'un séjour à l'Islette, Camille, alors enceinte de Rodin, est contrainte d'avorter. Dévastée par cette douloureuse perte, la jeune femme projette alors l'amour de cet enfant perdu sur Marguerite Boyer, la petite-fille des propriétaires du château de l'Islette dont elle concevra un buste, magnifique et émouvant, baptisé "La Petite Châtelaine. Ce choc lui fait prendre brutalement conscience que Rodin ne quittera jamais Rose Beuret. Camille Claudel choisit alors de mettre un terme définitif à leur histoire. Elle s'installe seule alors dans un appartement, avenue de La Bourdonnais, tout en conservant son atelier boulevard d'Italie. "Il s'agit de tenir en respect toutes sortes de créatures énervées, violentes criardes, menaçantes".   "Ma Camille sois assurée que je n'ai aucune femme en amitié, et toute mon âme t'appartient. Je ne puis te convaincre et mes raisons sont impuissantes. Ma souffrance tu n'y crois pas,je pleure et tu en doutes". Dorénavant, l'artiste ne travaillera plus que pour elle-même. L'une de ses premières réalisations sera bien évidemment inspirée par sa rupture avec Rodin. Intitulée "L'Âge mûr", la sculptrice met en scène trois protagonistes. Le personnage central est un homme agripé par une vieille femme effrayante, tandis que, de l'autre côté, une jeune femme nue implore celui qu'elle aime, en le retenant, dans une ultime tentative. Illustration bouleversante et impudique de la fin de sa relation avec le maître. La première version en plâtre de la sculpture, exécutée au moment même de la séparation, et celle réalisée en bronze quatre ans plus tard, diffèrent légèrement. Sur la seconde, l'homme s'est éloigné de la jeune implorante, entraîné par la vieille femme. Leurs mains ne se touchent plus. Au début, Rodin semble souffrir de l'absence de Camille, qui fut pendant dix ans son obsédante égérie, qu'il ressent comme une véritable déchirure, le privant de sa principale source d'inspiration. Hanté par son visage, il la représente une dernière fois dans un buste qu'il baptise simplement "L'Adieu." Finalement, il choisit une maison à Meudon où il s'installe avec Rose, en 1893, ne laissant plus aucun espoir à Camille. La rupture est désormais pour les deux consommée. Comme l'écrira plus tard Paul Claudel, "La séparation fut une nécessité pour Rodin, une catastrophe pour Camille. Elle avait tout misé avec Rodin, elle perdit tout avec lui. "La jeune artiste se retrouve très vite confrontée à d'importantes difficultés financières, la sculpture étant un art particulièrement coûteux. Elle n'a pas les moyens de reproduire ou d'agrandir ses productions et doit elle-même dégrossir la pierre et réaliser les finitions. Un travail harassant. Fière et pugnace, la jeune femme expérimente néanmoins des matériaux rares et peu utilisés en France, comme l'agate ou l'onyx, et découvre les arts décoratifs japonais.   "Je ne ris plus depuis longtemps, je ne chante plus, tout m'est insipide et indifférent. Je suis déjà morte et je ne comprend pas le mal que je me suis donné pour des choses qui m'indiffèrent maintenant". Elle puise son inspiration dans les scènes de la vie quotidienne. Parallèlement à son art, Camille noue une forte amitié avec le compositeur Claude Debussy. Un journaliste, Mathias Morhardt, tente alors de la faire connaître du grand public. Il lance des souscriptions pour les créations de la jeune artiste et rédige sa première biographie, qu'il achève par cette phrase: "Elle est de la race des héros." Grâce à lui, Rodin et Camille reprennent brièvement leur correspondance. Le maître, qui continue d'aider financièrement son ancienne élève, sollicite son avis sur la sculpture de "Balzac" qui a provoqué un véritable scandale. Au début de l'année 1896, l'annulation de la commande par l'État à Camille d'un exemplaire en bronze de "L'Age mûr" pour 1500 francs la bouleverse. Elle est persuadée que Rodin est à l'origine de cette volte-face. Camille s'isole peu à peu et ne voulant plus voir personne, ne quitte plus son atelier. Son frère Paul débute à ce moment-là une carrière d'ambassadeur et, conscient du drame qui se noue, tente de maintenir avec elle un lien épistolaire. Exténuée par son travail, fatiguée jusqu'au désespoir, elle néglige sa santé et son hygiène. Il ne lui reste plus rien de sa légendaire beauté. Son état ne cesse d'empirer. Camille se croit persécutée, convaincue que toutes ses idées on été pillées par Rodin. Sa rancune envers le sculpteur ne cesse de grandir et de s'envenimer. Elle rassemble pourtant ses dernières forces pour livrer une dernière œuvre, en marbre, monumentale, "Persée et la Gorgone." Cette sculpture sera son chant du cygne. Car dès 1905, Camille sombre dans une psychose paranoïaque inextricable. Elle déchire ses tapisseries, brise plusieurs de ses moules et cesse définitivement de sculpter.   "Laisse-moi te voir tous les jours, ce sera une bonne action et peut être qu'il m'arrivera un mieux, car toi seul peut me sauver pour ta générosité. Ne laisse pas prendre à la hideuse et lente maladie mon intelligence, l'amour ardent et si pur que j'ai pour toi enfin pitié mon chéri, et toi-même en sera récompensé". Le drame ultime survient en mars 1913 avec la perte brutale de son père, son unique et véritable allié, tout au long de sa vie, le seul de sa famille à la comprendre. Sa famille, quelques jours seulement après cette perte soudaine, surtout soucieuse de faire disparaître un sujet de scandale, décide de la faire interner de force dans l'asile d'aliénés de Ville-Évrard , en Seine-Saint-Denis. Sa mère et son frère Paul ordonnent que toute visite et toute sortie lui soient formellement interdites. Un an plus tard, en raison de la guerre, Camille Claudel est transférée à l'asile de Montdevergues, près de Villeneuve-lès- Avignon. Elle y restera enfermée jusqu'à la fin de ses jours, en 1943, sans jamais plus voir personne. Dans la détresse, elle ne sculptera plus et ne recevra jamais de visite de sa mère, qui meurt en 1929, ni de sa sœur. Seul son frère Paul viendra la voir à douze reprises durant ces trente années. Contrairement à certains de ses amis, Rodin ne s'opposa pas à cet internement et sembla même en éprouver un certain soulagement. En 1917, il épousa Rose Beuret, après cinquante-trois ans de vie commune, quelques mois seulement avant de mourir. Camille fut bien sûr informée du décès de son grand amour, mais elle ignora toujours que dans le caveau de la maison du sculpteur, à Meudon, le corps de Rose Beuret repose aux côtés de son mari. Cruel épilogue pour celle qui était toute dévouée à celui qui fut l'homme de sa vie, tant par son charisme que par son art. Pendant ses trente ans de solitude, Camille Claudel a-t-elle peut-être modelé farouchement et inlassablement le Néant. "Je voudrais bien être chez moi et bien fermer la porte. Je ne sais pas si je pourrai réaliser ce rêve, être chez moi". (Camille Claudel à Paul claudel, son frère, Montdevergues le 3 mars 1930).   Bibliographie et références:   - Odile Ayral-Clause, "Camille Claudel: sa vie" - Dominique Bona, "Camille et Paul, la passion Claudel" - Sophie Bozier, "Camille Claudel" - Jacques Cassar, "Dossier Camille Claudel" - Anne Delbée, "Une femme" - Michèle Desbordes, "La robe bleue" - Michel Deveaux, "Camille Claudel à Montdevergues" - Paola Ferrantelli, "Camille Claudel" - Florence de la Guérivière, "La main de Rodin" - Antoinette Lenormand-Romain, "Camille Claudel et Rodin" - Véronique Mattiuss, " itinéraire d'une insoumise" - Jean-Paul Morel, "Camille Claudel, une mise au tombeau" - Reine-Marie Paris, "Chère Camille Claudel" - Claude Pérez, "L'Ombre double" - Anne Rivière, "L'Interdite"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 23/10/23
Le terme "subdrop" est dérivé de l'anglais et fait référence à une chute, une descente, dans ce cas, émotionnelle ou physique. Cette réaction est souvent la conséquence d'une expérience intense, qui peut être aussi bien psychologique que physique. Les pratiques BDSM peuvent engendrer des niveaux élevés d'adrénaline et d'endorphines. L'adrénaline, souvent appelée "hormone du stress", est libérée en réponse à une situation stressante ou excitante. Elle prépare le corps à réagir, que ce soit pour fuir ou combattre. Les endorphines, quant à elles, sont des peptides qui agissent sur les récepteurs opioïdes du cerveau pour réduire la perception de la douleur. Elles sont souvent surnommées les "hormones du bonheur" car elles peuvent provoquer des sensations d'euphorie. Après une scène ou une session BDSM, où ces substances chimiques ont été libérées en grande quantité, leur niveau dans le corps commence à diminuer. C'est à ce moment que le "subdrop" peut se manifester. Les participants peuvent ressentir une profonde tristesse, une sensation de dépression, ou un épuisement général. Cette descente émotionnelle et physique est parfois comparée à la sensation que l'on peut ressentir après un événement très attendu qui prend fin, comme un concert ou un grand événement sportif. Il est absolument crucial de comprendre que le "subdrop" ne témoigne pas d'une expérience négative ou traumatisante en soi. C'est plutôt une réaction naturelle du corps à la suite d'une montée intense d'émotions et de sensations. Cependant, il est essentiel d'en être conscient et de prendre les mesures appropriées pour soutenir la personne qui en fait l'expérience. Le "subdrop", bien que souvent associé au BDSM, trouve en réalité ses racines dans la biologie humaine. Pour comprendre ce phénomène, il est essentiel de se pencher sur les mécanismes neurobiologiques qui se déclenchent lors d'expériences intenses. Lorsque nous vivons des moments d'intensité, qu'ils soient d'ordre physique, émotionnel ou psychologique, notre corps a une réponse chimique. Une des principales substances chimiques libérées est l'endorphine. Les endorphines sont des neurotransmetteurs, c'est-à-dire des messagers chimiques qui transmettent des informations d'un neurone à un autre dans le cerveau. Ces molécules jouent un rôle crucial dans la modulation de la douleur et la production de sensations agréables. Agissant comme des analgésiques naturels, les endorphines ont la capacité de réduire la perception de la douleur. Elles sont souvent comparées à des opioïdes comme la morphine, bien qu'elles soient produites naturellement par le corps. Lors de leur libération, elles peuvent provoquer une sensation d'euphorie, un sentiment d'extase ou de bien-être intense. Cependant, la nature a une manière d'équilibrer les choses. Après une telle montée d'endorphines, il est courant que leur niveau diminue une fois l'expérience intense terminée. Cette chute peut être abrupte, et c'est là que le phénomène du "subdrop" intervient. L'euphorie laisse place à des sentiments contrastés de tristesse, de mélancolie ou de vide. Cette transition peut être déroutante, surtout si la personne n'est pas préparée ou consciente de cette réaction biologique. Il faut donc garder en tête que le "subdrop" n'est pas simplement une réaction psychologique, mais aussi une conséquence directe de la manière dont notre cerveau et notre corps gèrent les expériences intenses. La compréhension de ce mécanisme peut aider à mieux anticiper, gérer et soutenir ceux qui vivent cette descente émotionnelle. Il est essentiel d'apprendre à reconnaître et à comprendre le "subdrop" pour plusieurs raisons : Pour préserver sa santé mentale et bien-être émotionnel et/ou celle de son/sa partenaire : Impact psychologique : Le "subdrop" n'est pas simplement une baisse d'humeur passagère. Pour certains, il peut s'apparenter à une véritable dépression temporaire, avec tous les symptômes associés tels que la tristesse, l'anxiété ou le sentiment d'isolement. Soutien nécessaire : Ignorer ou minimiser le "subdrop" peut aggraver ces symptômes et avoir des conséquences durables sur la santé mentale d'une personne. Il est donc primordial d'offrir un soutien adapté, qu'il soit émotionnel, psychologique ou même physique, à ceux qui traversent cette période délicate. Pour maintenir la confiance entre les partenaires : Échange ouvert : Dans le contexte des relations BDSM, où la confiance est un pilier, la communication revêt une importance capitale. Les partenaires doivent être en mesure de discuter ouvertement de leurs ressentis, de leurs craintes et de leurs besoins. Anticipation : Être conscient du potentiel de "subdrop" permet d'anticiper et de préparer la suite d'une session. Cela peut inclure des discussions préalables sur ce à quoi s'attendre et comment y faire face. Prévention et gestion : Mesures préventives : Bien que le "subdrop" ne puisse pas toujours être totalement évité, il est possible de mettre en place des stratégies pour en réduire l'impact. Cela peut inclure des techniques de relaxation, de méditation ou même des activités distrayantes. L'importance de l'aftercare : L'aftercare, ou les soins post-session, est un élément essentiel pour aider à gérer le "subdrop". Il s'agit d'un moment dédié à la récupération, où les partenaires peuvent se reconnecter, discuter et s'assurer du bien-être de l'autre. Cela peut inclure des gestes simples comme se tenir la main, échanger des mots réconfortants ou partager une activité apaisante. Le "subdrop" est un phénomène complexe qui mérite une attention toute particulière. En comprenant ses origines et ses implications, nous pouvons mieux soutenir ceux qui en font l'expérience.
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Par : le 23/10/23
  Alain et Fabrice, deux hommes aux antipodes, se sont rencontrés dans une tranquille petite ville de l'Aude, une ville paisible où la vie semblait suivre son cours sans heurts. Alain était un homme calme et réservé, un libraire de la ville. Il passait ses journées à entretenir sa petite boutique, à choisir soigneusement les livres pour sa clientèle variée et à savourer la quiétude de la lecture. Ses soirées étaient généralement consacrées à une petite promenade solitaire le long des ruelles pavées. En revanche, Fabrice était un homme flamboyant et extraverti, un avocat renommé qui ne passait pas inaperçu. Il aimait la vie nocturne, les soirées mondaines et était réputé pour sa nature charismatique. Les deux hommes semblaient tout droit sortis de mondes différents, et leurs chemins n'auraient probablement jamais dû se croiser. Cependant, le destin, ce mystérieux orchestrateur, avait d'autres plans. Un après-midi ensoleillé, alors qu'Alain se trouvait dans un café de la place principale de la ville en train de déguster un cappuccino et de lire un livre, Fabrice entra dans l'établissement. Son énergie éclatante semblait illuminer la pièce, et il s'installa à la table voisine. Un simple "Bonjour" de Fabrice brisa la barrière de l'indifférence. Les deux hommes engagèrent la conversation, et très rapidement, Alain fut subjugué par la personnalité magnétique de Fabrice. Ils échangèrent des histoires de vie, des passions et des rêves. Alain découvrit que derrière l'extraversion de Fabrice se cachait un esprit incroyablement ouvert et un profond intérêt pour les sujets les plus divers. Un jour, alors qu'ils se retrouvaient attablés devant leur café habituel, Fabrice aborda un sujet qui, pour Alain, était complètement inattendu : la soumission et la domination dans les relations intimes. Intrigué par le sujet, Alain commença à poser des questions et à explorer davantage cet univers si éloigné de sa routine calme. Fabrice, avec sa nature charismatique, lui parla de la complexité des relations et de la confiance nécessaire pour se livrer à de telles expériences. Il partagea des récits de rencontres passionnées où les limites étaient explorées, où la douleur et le plaisir se mêlaient dans une danse sensuelle. Alain, bien que surpris par ces révélations, sentit une curiosité grandissante en lui. Il se laissa emporter par les récits de Fabrice et commença à envisager un aspect inexploré de sa sexualité. Les discussions devinrent plus intimes et ils partagèrent leurs fantasmes les plus secrets, créant un lien profond basé sur la confiance et l'ouverture d'esprit. Ces conversations audacieuses élargirent les horizons d'Alain, l'amenant à remettre en question ses propres croyances et à explorer une sensualité oubliée. Il découvrit un nouveau niveau d'intimité avec Fabrice, où les frontières entre le plaisir et la douleur s'estompaient, où la confiance et le consentement étaient les fondements de leur relation. Cette découverte inattendue de l'univers de la soumission et de la domination dans leur intimité allait changer leur relation à jamais. Alain et Fabrice s'engagèrent dans un voyage de découverte mutuelle, où la passion, la confiance et l'exploration de soi se mêlaient harmonieusement. Ils réalisèrent que leur amour était bien plus profond et complexe que ce qu'ils avaient imaginé au départ, et ils embrassèrent cette nouvelle dimension de leur relation avec audace et affection. Au fur et à mesure de leurs rencontres, Fabrice continua à initier Alain vers de nouveaux horizons. Ils discutaient de fantasmes, de désirs, de consentement, et Fabrice partageait avec son nouvel ami des lectures éclairantes sur le BDSM, un univers bien éloigné de la littérature classique que vendait Alain dans sa librairie. Les deux hommes organisaient également des rencontres amicales en extérieur, explorant de nouvelles sensations et découvrant ensemble des aspects insoupçonnés de leur personnalité. Alain, à la fois curieux et réservé, se laissa emmener sans s'en rendre compte, malgré lui, dans cet univers si particulier. Au fil des mois, leur amitié se renforça, et leur complicité grandit. Ils partageaient des secrets, des confidences, et les escapades en plein air se transformèrent en véritables aventures. Ils naviguaient ensemble dans les eaux tumultueuses de la découverte de soi, de l'exploration de nouvelles sensations, et de la redéfinition de leurs limites personnelles. L'amitié entre Alain et Fabrice était, d'une manière étrange, une fusion de leurs mondes, une coexistence de la tranquillité et de l'extraversion. Ils avaient appris que les préférences personnelles et les choix de vie ne devaient pas définir une amitié, mais plutôt la renforcer. Ensemble, ils avaient découvert que la vie, même dans une petite ville tranquille de l'Aude, pouvait être pleine de surprises, d'aventures et d'amitiés qui transcendent les conventions sociales. Un jour, Fabrice invita Alain chez lui pour un dîner, une occasion de prolonger leur amitié dans un cadre plus intime. La soirée se déroula de manière agréable, avec des conversations animées et des plats délicieux. La chaleur d'un feu de cheminée et la douce lueur des bougies créaient une atmosphère propice à la confidence. Après le dîner, alors que la nuit enveloppait la maison de Fabrice, une tension électrique flottait dans l'air. Alain, habituellement si réservé, sentait son cœur battre plus vite, attiré par cette aura de sensualité qui l'entourait. Fabrice, avec sa nature charismatique, posa une main délicate sur celle d'Alain, lui faisant comprendre qu'il était là pour le guider dans cette nouvelle exploration. Sans un mot, ils se dirigèrent vers une pièce spéciale dans la maison de Fabrice, un sanctuaire intime où les désirs les plus profonds se réalisaient. Les murs étaient ornés d'instruments de plaisir, d'accessoires en cuir, d'attaches soigneusement disposées. Un mélange d'excitation et d'appréhension envahit Alain, mais il se sentait en sécurité avec Fabrice à ses côtés. Fabrice prit doucement la main d'Alain et commença à lui expliquer les différents outils et pratiques qu'ils pourraient explorer ensemble. Il lui parla de la confiance, du consentement et de l'importance de communiquer ouvertement tout au long de leur expérience. Alain, bien que novice dans ce domaine, se sentait prêt à se laisser emporter par cette nouvelle aventure. La nuit se transforma en une danse sensuelle de plaisir et de découverte. Alain et Fabrice s'abandonnèrent à leurs désirs les plus profonds, explorant les limites de leur propre confort et se laissant guider par l'autre. La confiance mutuelle était la clé de leur expérience, et chaque moment était marqué par une profonde connexion émotionnelle et une complicité inébranlable. Après cette nuit intense, Alain et Fabrice se retrouvèrent dans les bras l'un de l'autre, épuisés mais comblés. Ils avaient découvert un nouveau niveau d'intimité, une passion qui transcende les normes sociales et les attentes de la société. Leur amitié avait évolué en une relation unique, où l'amour, la confiance et l'exploration mutuelle se mêlaient harmonieusement. Alain avait trouvé en Fabrice un guide, un confident et un amant qui lui permettait d'explorer les aspects les plus profonds de sa sexualité. Ensemble, Alain et Fabrice continuaient à s'épanouir, à se soutenir mutuellement dans leurs aspirations et à embrasser les surprises que la vie leur réservait. Leur histoire était une preuve vivante que l'amitié peut transcender les frontières de l'ordinaire, offrant une véritable connexion qui va au-delà des conventions et des attentes. Alors que les deux amis discutaient, Fabrice commença à jouer subtilement de son charme. Il effleura le pied d'Alain sous la table, faisant naître une pointe d'électricité dans l'atmosphère. Alain pensa d'abord que c'était une simple erreur, une coïncidence. Cependant, Fabrice répéta l'action de manière intentionnelle, cette fois-ci plus audacieusement. Alain se sentit submergé par un mélange de surprise, de confusion et d'excitation. Bien qu'il n'était pas préparé à ce genre de situation, l'attirance qu'il ressentait pour Fabrice ne pouvait être niée. Face à face à la table, Fabrice prit doucement la main d'Alain, plongeant son regard dans les yeux de son ami. Ce geste simple mais rempli de sens fit battre le cœur d'Alain plus vite. Il regarda Fabrice, voyant la chaleur et l'affection dans ses yeux. Pour la première fois, Alain réalisa toute l'intensité de l'amitié, voire plus, qu'il éprouvait pour cet homme si différent mais pourtant si proche de lui. Fabrice, d'une voix douce, lui avoua son désir, son penchant pour les hommes soumis et son goût pour la féminisation. Il expliqua à Alain ce qu'il attendait, en prenant soin de souligner qu'il s'agissait d'une exploration consentie, respectueuse et basée sur une profonde confiance mutuelle. Alain était à la fois surpris, déconcerté et intrigué par cette révélation soudaine de la part de Fabrice. Il avait entendu parler de la soumission et de la domination, mais il n'avait jamais imaginé être lui-même impliqué dans une telle relation. Cependant, la curiosité et l'attraction qu'il ressentait pour Fabrice le poussaient à écouter attentivement et à essayer de comprendre. Fabrice continua à décrire ses fantasmes et ses attentes, mettant en avant l'importance de la communication, du respect des limites et du consentement mutuel dans ce genre de relation. Il expliqua à Alain qu'il voulait explorer avec lui le potentiel de leur connexion, tout en préservant leur précieuse amitié. Ses mots étaient empreints de tendresse et de sincérité, soulignant combien il tenait à préserver leur lien et à établir une relation basée sur le respect et la confiance. Fabrice prenait soin de choisir ses mots avec délicatesse, cherchant à rassurer Alain. Il lui expliqua que ses fantasmes n'étaient pas une demande de changement pour Alain, mais plutôt une invitation à découvrir ensemble de nouveaux horizons, à explorer les limites de leur amitié et à établir une complicité encore plus profonde. Il insistait sur le fait que rien ne devait être précipité, que chaque étape devait être franchie avec l'accord et le consentement mutuel. Il soulignait également qu'il était prêt à respecter les limites d'Alain et à ajuster leurs explorations en fonction de ses désirs et de son confort. Alain, ému par la sincérité de Fabrice, sentait une part de lui-même s'éveiller à cette nouvelle possibilité. Il appréciait la façon dont Fabrice avait pris soin de présenter ses désirs et d'expliquer ses attentes, sans jamais forcer ni exiger quoi que ce soit. Les deux amis se regardèrent, leurs regards se remplissant d'une compréhension mutuelle et d'une connexion profonde. Alain savait qu'il devait prendre le temps de réfléchir, d'explorer ses propres sentiments et de discuter de cette nouvelle dynamique avec Fabrice. Mais il sentait également que leur amitié avait la force nécessaire pour évoluer et se transformer, tout en préservant l'amour et le respect qui les unissaient. Dans cette scène, l'accent est mis sur l'importance de la communication et du respect mutuel dans le contexte de la découverte de nouveaux aspects d'une relation. La volonté de Fabrice de préserver leur amitié tout en explorant de nouvelles dynamiques est mise en valeur, tout en laissant à Alain le temps et l'espace nécessaires pour réfléchir et prendre des décisions en toute liberté. Alain, bien que confus et incertain de sa propre réaction, écouta Fabrice avec une attention croissante. Il se sentait à la fois vulnérable et curieux, et il réalisa que cette conversation pouvait changer à jamais la dynamique de leur amitié. Cependant, il savait aussi que cette discussion était une occasion d'explorer des aspects de sa propre sexualité et de sa personnalité qu'il n'avait jamais envisagés auparavant. Alors, avec un mélange d'appréhension et de désir, il choisit de continuer à écouter et à découvrir ce nouveau monde que Fabrice lui proposait. Les paroles de Fabrice résonnaient dans l'esprit d'Alain, suscitant une multitude de pensées et d'émotions. Il se demandait comment il avait pu être aveugle à cette part de lui-même, à ces désirs qui semblaient maintenant prêts à émerger de l'ombre. L'idée de se laisser guider par Fabrice dans cette exploration inconnue était à la fois effrayante et excitante. Lentement, Alain rassembla son courage et prit la parole. "Fabrice, je dois avouer que je suis confus et que tout cela est nouveau pour moi. Mais je suis également attiré par cette idée d'explorer de nouveaux horizons avec toi. Notre amitié est si profonde et sincère, je pense que nous pouvons traverser cette expérience ensemble, en respectant nos limites et en nous soutenant mutuellement." Fabrice sourit doucement, reconnaissant la bravoure d'Alain et son ouverture d'esprit. Il prit délicatement la main d'Alain dans la sienne, transmettant ainsi un sentiment de réconfort et de complicité. "Je suis heureux que tu sois prêt à entreprendre cette aventure avec moi, mon cher ami. Nous allons avancer à notre rythme, en explorant chaque recoin de nous-mêmes et en préservant toujours notre lien précieux." Alain sentit un poids se lever de ses épaules, remplacé par une légèreté nouvelle. Bien que les défis et les incertitudes les attendaient, il savait qu'ils avaient maintenant une chance de se découvrir mutuellement d'une manière qu'ils n'auraient jamais imaginée. Leur amitié, profonde et solide, était le socle sur lequel ils pourraient construire une relation exploratoire, empreinte de confiance, de respect et d'amour. À la fin du repas, Alain et Fabrice se retrouvèrent dans le confortable canapé du salon de Fabrice. L'atmosphère était chargée d'anticipation et d'excitation, alors que Fabrice se montra de plus en plus entreprenant, déposant des baisers délicats sur le cou d'Alain. Les caresses subtiles et les murmures sensuels enveloppaient la pièce d'une aura chargée d'érotisme. Alain, incapable de résister à l'attraction magnétique qu'il ressentait pour son ami, se laissa emporter par le moment, ses inhibitions s'évanouissant au fur et à mesure que Fabrice approfondissait son contact. L'expérience était nouvelle, intrigante et incroyablement excitante pour lui. Les frissons parcouraient le corps d'Alain alors que Fabrice continuait d'explorer chaque parcelle de sa peau avec une tendresse et une passion troublantes. Les caresses se faisaient de plus en plus audacieuses, les souffles se mêlaient dans une danse enivrante. Les lèvres de Fabrice se posèrent doucement sur celles d'Alain, déclenchant une vague de désir intense. Leurs baisers étaient à la fois doux et ardents, révélant une connexion profonde qui transcendaient les mots. Leurs corps se rapprochèrent, se pressant l'un contre l'autre, cherchant à se fondre ensemble dans une fusion passionnée. Les mains de Fabrice parcouraient avec assurance les courbes d'Alain, explorant chaque recoin de son être avec une attention délicate. Les soupirs et les gémissements témoignaient de leur désir mutuel, d'une alchimie enflammée qui les consumait. Dans cette intimité partagée, Alain se sentait libre d'explorer ses propres désirs, de se laisser guider par les mains expertes de Fabrice. Chaque sensation, chaque contact, était un voyage intime vers la découverte de soi et de l'autre. Ils se perdaient dans l'étreinte passionnée, leurs corps s'entremêlant dans une danse de plaisir et de complicité. Leur exploration se prolongea mélangeant rires, soupirs et étreintes dans une symphonie sensuelle. Ils avaient franchi une frontière inconnue, mais le sentiment de confiance et de respect mutuel les guidait tout au long de cette expérience. Ils savaient que cette nuit n'était qu'un début, le début d'une aventure inoubliable qui allait redéfinir leur amitié et leur sexualité. C'est alors que Fabrice fit une pause, ses yeux plongés dans ceux d'Alain. Il lui demanda avec une voix douce, empreinte de désir, s'il pouvait aller plus loin. Cependant, il posa une condition avant de poursuivre, voulant s'assurer qu'Alain comprenait bien ce à quoi il s'engageait. Fabrice commença à expliquer en détail ce qu'il attendait d'Alain dans cette relation. Il parla de la soumission, décrivant avec précision les scénarios sensuels et les jeux de rôle qu'il avait en tête. Il précisa qu'il aimait la féminisation, la douceur et la confiance mutuelle qui devaient être au cœur de leur exploration. Il rassura Alain sur le fait que son amitié resterait intacte, quoi qu'il décide, et qu'ils pourraient maintenir une communication ouverte et honnête tout au long de leur parcours. Alain écouta attentivement, absorbant chaque mot, et sentant son désir monter encore plus. Les détails que Fabrice lui donnait éveillaient en lui une curiosité et une excitation qu'il n'avait jamais ressenties auparavant. Il était partagé entre l'excitation de l'inconnu et la peur de franchir cette étape. Cependant, Fabrice était compréhensif et patient, lui donnant le temps de réfléchir, de poser des questions et de décider s'il était prêt à explorer cet aspect de lui-même. Les pensées d'Alain étaient tourbillonnantes, oscillant entre l'envie de se laisser aller à cette nouvelle expérience et l'appréhension des conséquences. Mais alors qu'il regardait Fabrice, il voyait la confiance et l'amour dans ses yeux, et cela le rassurait. Il savait qu'il ne serait pas seul dans cette aventure, qu'ils iraient de l'avant ensemble, main dans la main. Finalement, Alain prit une profonde inspiration et répondit à Fabrice, sa voix légèrement tremblante mais remplie de détermination. "Je suis prêt à découvrir cet aspect de moi-même avec toi, Fabrice. Je suis prêt à t'offrir ma confiance et à explorer ces nouvelles frontières, à condition que nous restions toujours sincères l'un envers l'autre et que nous respections nos limites." Un sourire radieux illumina le visage de Fabrice, et il entrelaça ses doigts avec ceux d'Alain. "Je suis honoré que tu acceptes de partager cette expérience avec moi, mon ami. Je serai là à chaque instant, pour t'écouter, te guider et t'aimer. Ensemble, nous allons explorer des horizons insoupçonnés et vivre une passion qui transcendera tout ce que nous avons connu jusqu'à présent." Alain et Fabrice continuèrent leur soirée, mêlant leur complicité amicale à leur nouvelle dynamique. La tension sexuelle qui flottait dans l'air créa une atmosphère chargée d'excitation. Ils se lancèrent dans des conversations plus intimes et explorèrent plus en détail les désirs et les fantasmes de chacun. Fabrice partagea avec Alain sa passion pour la soumission, expliquant comment elle pouvait être une source de plaisir et d'accomplissement. Il décrivit plus en détail son goût pour la féminisation, pour la douceur et la confiance. Alain écouta avec attention, désireux de comprendre ce monde encore inconnu pour lui. Il posa des questions, cherchant à approfondir sa compréhension et à se familiariser avec les concepts et les pratiques dont Fabrice parlait. Chaque explication de Fabrice éveillait en Alain une curiosité grandissante, un désir de connaître ses propres limites et de se laisser guider par cette nouvelle expérience. Les mots de Fabrice étaient empreints d'une sensualité troublante, et Alain sentait son corps réagir à chaque description. Les images évoquées dans son esprit suscitaient une excitation grandissante, mêlée à une certaine appréhension face à l'inconnu. Mais il était déterminé à explorer ces aspects de lui-même, à se découvrir d'une manière qu'il n'avait jamais envisagée auparavant. Fabrice, voyant l'étincelle dans les yeux d'Alain, savait que leur connexion devenait de plus en plus profonde. Il était heureux de partager cette part intime de lui-même avec son ami, de l'inviter dans ce monde de plaisir partagé. Il promit à Alain d'être patient, de l'accompagner dans ses découvertes et de respecter ses limites à tout moment. Fabrice était patient et attentif à ses questions, et ils établirent des règles claires pour leur nouvelle aventure, garantissant que leur amitié et leur bien-être restaient au centre de tout ce qu'ils entreprenaient. La nuit avançait, et Alain se laissa guider par Fabrice dans cette exploration de soi, établissant un équilibre délicat entre la confiance et le respect. Ils se découvrirent mutuellement, franchirent des frontières et s'épanouirent dans leur nouvelle relation naissante. Leurs corps s'entrelaçaient dans une danse sensuelle, chaque caresse étant un pas de plus vers une intimité profonde et enivrante. Les murmures échangés entre eux étaient empreints d'une complicité grandissante, et chaque regard échangé était chargé d'une connexion intense. Alain se sentait libre d'explorer ses propres désirs, ses propres limites, sachant qu'il était soutenu et aimé par Fabrice à chaque instant. Les sensations qui parcouraient son corps étaient à la fois familières et nouvelles, un mélange exquis de plaisir et d'excitation. Chaque toucher, chaque souffle, était une exploration de soi, une découverte de leur chimie unique. Fabrice, doux et attentionné, guidait Alain avec une délicatesse incroyable, respectant ses limites et écoutant attentivement ses réactions. Chaque moment partagé était une symphonie de sensations, une fusion de désirs qui les enveloppait dans une bulle intime, loin du monde extérieur. Ils s'abandonnaient l'un à l'autre, en se laissant porter par les vagues de plaisir et de désir qui les submergeaient. Les soupirs et les gémissements se mêlaient, créant une symphonie envoûtante qui remplissait la pièce de leur passion partagée. La nuit s'étira, et les étreintes se firent de plus en plus passionnées, les frontières entre leurs corps et leurs esprits s'estompant progressivement. Ils se perdaient dans une extase mutuelle, explorant les profondeurs de leurs désirs et créant des souvenirs qui resteraient gravés dans leur esprit et leur cœur pour toujours. La nuit avançait, et Alain se laissa guider par Fabrice dans cette exploration de soi, établissant un équilibre délicat entre la confiance et le respect. Ils se découvrirent mutuellement, franchirent des frontières et s'épanouirent dans leur nouvelle relation naissante. Leur complicité grandissait à mesure qu'ils se plongeaient dans cette expérience inattendue. Chaque instant était empreint d'une intensité palpable, d'une connexion profonde qui les enveloppait dans un cocon d'érotisme et de désir. Fabrice, avec une assurance mêlée de tendresse, guida Alain dans une danse sensuelle. Leurs corps se mouvaient en harmonie, explorant chaque recoin de leur être avec une passion dévorante. Chaque caresse était un écho de leur complicité grandissante, chaque souffle échangé était une promesse de plaisir partagé. Dans l'intimité du salon, Fabrice fit preuve d'une audace de plus en plus enivrante. Il demanda à Alain de se lever du canapé, créant une dynamique nouvelle entre eux. Alain, mêlant excitation et anticipation, obéit à sa demande, se mettant debout à côté de Fabrice. Le regard intense et perçant de Fabrice se posa sur Alain, avec une tendresse mêlée de désir brûlant, Fabrice défit lentement le bouton du jean d'Alain, faisant glisser la braguette et descendant délicatement le tissu jusqu'aux chevilles d'Alain. Chaque geste était empreint d'une sensualité troublante et d'un appétit insatiable, chaque mouvement calculé pour provoquer une excitation grandissante et pousser Alain vers de nouveaux horizons de plaisirs inexplorés.tandis que Fabrice manipulait la cage de chasteté, la faisant glisser sur le membre d'Alain avec une précision infinie. Les sangles se resserraient progressivement, enserrant fermement le membre d'Alain et le maintenant en captivité. Alain ressentait un mélange de sensations intenses, entre l'envie irrépressible de jouissance et la frustration délicieuse de sa liberté entravée. Alors que son esprit s'ouvrait à cette nouvelle facette de leur relation, où le contrôle et le consentement se mêlaient dans une danse sensuelle et provocante. Chaque détail était soigneusement pris en compte, chaque sensation savourée avec une intensité troublante. L'atmosphère était chargée d'une excitation électrisante, où le moindre geste, le moindre souffle, amplifiait le désir brûlant qui les consumait. Ils étaient prêts à explorer ces territoires inconnus, à se laisser guider par leurs pulsions les plus profondes, dans un voyage riche en émotions et en plaisirs enivrants. C'était une expérience qui dépassait les limites de la convention pour Alain. Une union où la confiance et le consentement se mêlaient à une exploration audacieuse du plaisir. Les deux amants se perdaient dans cette étreinte passionnée, se laissant emporter par la délicieuse torture de la chasteté et la promesse de libération ultime. Ils étaient prêts à se découvrir mutuellement, à repousser les frontières du plaisir et à s'abandonner à l'extase de l'inconnu. Dans ce moment de connexion intense, Fabrice ressentait une excitation mêlée d'une profonde affection pour Alain. Son regard pénétrant exprimait à la fois la confiance qu'il avait en Alain et l'excitation de se lancer dans cette aventure inexplorée. Alain, captivé par le regard intense de Fabrice, sentait son cœur battre plus vite. Il comprenait que ce moment marquait le début d'une exploration profonde de leur relation, une exploration qui allait les conduire vers des territoires inconnus et excitants. Leur complicité grandissait à mesure qu'ils se regardaient, leurs yeux se perdant dans une communication silencieuse. Ils étaient prêts à se laisser guider l'un par l'autre, à se découvrir mutuellement dans cette expérience partagée. Ce moment était chargé d'une énergie électrique, d'une promesse de découvertes et de plaisirs à venir. Fabrice, avec un sourire complice, prit doucement la main d'Alain, lui signifiant qu'ils étaient prêts à franchir ensemble les limites de leur imagination et à explorer les profondeurs de leur désir. Fabrice dit doucement à Alain: "Tu n'es plus Alain, mais elle, et je t'appellerai Pat." La transformation symbolique était complète, et Pat se laissa emporter par ce nouveau nom, se sentant vulnérable, mais aussi libéré d'une manière inattendue. Les mots de Fabrice résonnaient dans l'air, créant une atmosphère chargée d'excitation et de découverte. Pat se sentait à la fois ému et intrigué par cette nouvelle identité qui lui était attribuée. C'était comme si une porte s'ouvrait vers un monde inexploré, où les limites de l'expression de soi étaient repoussées. Fabrice, conscient de l'importance de ce moment, se leva avec précaution. Il savait que chaque geste, chaque contact, serait empreint de sens et de significations profondes. Avec une grande délicatesse, il commença à déshabiller Pat, retirant ses vêtements un par un. Chaque vêtement qui tombait révélait la peau nue et vulnérable de Pat. Chaque mouvement de Fabrice était calculé pour susciter une excitation grandissante, mais aussi pour créer un sentiment de confiance et de sécurité. Pat se sentait à la fois exposé et protégé, prêt à se laisser guider par Fabrice dans cette aventure singulière. Leurs regards se croisaient, transmettant une connexion profonde et une compréhension mutuelle. Fabrice était conscient de la responsabilité qui lui incombait, celle de prendre soin de Pat, de l'accompagner dans cette exploration de soi. Chaque geste était empreint d'une tendresse infinie, d'un respect mutuel. Alors que les vêtements tombaient un à un, Pat se sentait de plus en plus libre, débarrassé des contraintes et des attentes de la société. Chaque morceau de tissu qui tombait était comme une libération, permettant à Pat d'embrasser pleinement cette nouvelle identité et de se laisser emporter par les sensations et les émotions qui se déployaient. Après avoir dénudé Pat, Fabrice sortit de sa garde-robe une jolie nuisette en dentelle, soigneusement choisie pour mettre en valeur la féminité de Pat. Il l'aida à enfiler la nuisette, ajustant chaque détail avec soin. Chaque contact de la dentelle sur la peau de Pat provoquait une sensation délicieusement sensuelle. La douceur du tissu caressait sa peau nue, amplifiant l'éveil de sa féminité. Fabrice prenait le temps de s'assurer que chaque ajustement soit parfait, veillant à ce que Pat se sente à l'aise et belle dans cette nouvelle parure. Pat ressentit un mélange de gêne, d'excitation et de découverte. Cette expérience était une exploration de soi, une redéfinition de son identité. Mais il se laissa guider par Fabrice, se laissant aller à cette transformation. Chaque geste de Fabrice était empreint d'une tendresse infinie, d'une compréhension profonde de la vulnérabilité et de la beauté de cette expérience. Cette nouvelle expérience redéfinissait leur amitié, tout en approfondissant la confiance et la complicité entre eux. Ils se soutenaient mutuellement dans cette aventure singulière, s'encourageant à embrasser pleinement cette exploration de soi. Chaque instant était empreint d'une connexion profonde, d'une intimité partagée qui les rapprochait davantage. La soirée se poursuivit, et Pat, désormais dans la peau de cette nouvelle personne, se laissa emporter par la découverte de sa propre féminité et de cette aventure unique. Chaque pas, chaque mouvement était une exploration, une affirmation de soi. Pat se sentait à la fois vulnérable et puissante, se dévoilant progressivement à travers cette transformation. Après avoir aidé Pat à enfiler la délicate nuisette en dentelle, Fabrice laissa échapper un soupir d'approbation, ravi du résultat. La nuisette mettait en valeur la silhouette de Pat, soulignant sa féminité naissante. Chaque détail de la dentelle accentuait la beauté de Pat, faisant ressortir ses courbes avec élégance et sensualité. Ils se rapprochèrent, leurs corps se frôlant délicatement, et échangèrent des regards empreints de désir et de complicité. Les lèvres de Fabrice se posèrent doucement sur celles de Pat, scellant cette nouvelle étape de leur relation avec des baisers tendres et passionnés. Leurs étreintes se firent plus intenses, empreintes de cette connexion profonde qui se renforçait à chaque instant. Dans cette soirée chargée d'exploration et de sensualité, chaque geste était empreint de douceur et de respect. Leurs corps se mouvaient en harmonie, explorant les contours et les sensations de l'autre. Chaque caresse, chaque contact était intensément ressenti, faisant monter en eux une vague d'excitation et de plaisir partagé. Les caresses étaient douces et pleines de désir, chaque geste chargé de la promesse de quelque chose de nouveau et d'excitant. Les lèvres de Fabrice cherchaient celles de Pat, les effleurant avec tendresse avant de s'enfoncer dans des baisers passionnés. Leurs corps étaient enflammés par une passion dévorante, leurs souffles s'entremêlant dans une danse sensuelle. Les mains de Fabrice parcouraient chaque centimètre de la peau de Pat, explorant avec ardeur les contours et les courbes qui éveillaient en lui un désir insatiable. Les vêtements de Pat glissaient lentement sur son corps, révélant petit à petit sa nudité brûlante. Chaque caresse était un feu qui s'allumait, chaque contact un écho de plaisir qui se propageait entre eux. Les murmures de désir se mêlaient à leurs soupirs de plaisir, créant une symphonie érotique qui remplissait la pièce. Fabrice et Pat partagèrent ces moments intimes, laissant le désir monter, mais aussi laissant place à la tendresse et à la connexion émotionnelle. Leurs corps se mouvaient en harmonie, dans une danse passionnée qui éveillait des sensations enivrantes. Chaque toucher, chaque frôlement était une invitation à explorer les limites de leur sensualité, à s'abandonner à cette expérience érotique qui les unissait d'une manière inoubliable. Finalement, Fabrice, le visage empreint d'anticipation, prit la main de Pat et l'emmena jusqu'à son lit, où ils s'allongèrent doucement. Leurs corps se rapprochèrent, laissant place à une proximité électrisante. La tension sexuelle était palpable, chacun d'eux étant conscient de l'intensité de ce moment. Fabrice, les yeux brillants d'excitation, caressa délicatement le visage de Pat, laissant ses doigts effleurer chaque courbe avec une tendresse infinie. Il murmura à l'oreille de Pat avec une voix rauque : "Tu es maintenant une femme, et nous ferons l'amour comme tel." Ces mots résonnèrent dans l'air, créant une atmosphère chargée de désir et de passion. Pat sentit son cœur s'emballer, mêlant l'excitation et l'appréhension de cette nouvelle expérience. Chaque fibre de son être était éveillée, prête à se laisser emporter par les sensations et les émotions qui allaient suivre. Les lèvres de Fabrice cherchèrent celles de Pat, s'unissant dans un baiser torride et langoureux. Leurs langues dansaient en parfaite harmonie, explorant chaque recoin de leurs bouches avec une intensité enivrante. Les mains de Fabrice se déplaçaient avec assurance, caressant la peau nue de Pat, provoquant des frissons délicieux qui se propageaient dans tout son corps. Ils se découvraient mutuellement, mettant en pratique leur désir d'explorer cette nouvelle dimension de leur relation. Chaque toucher, chaque effleurement était empreint d'une délicatesse enivrante, amplifiée par l'amour et le respect qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre. Les vêtements glissèrent lentement, révélant la nudité brûlante de leurs corps enlacés. Fabrice prenait son temps, savourant chaque instant de cette union charnelle. Les caresses se firent plus intenses, les soupirs se mêlaient aux gémissements dans une symphonie de plaisir partagé. dans une intimité passionnée et consentie. Alors que leur exploration se poursuivait, Fabrice éprouva un plaisir intense et finit par jouir dans l'anus de Pat. Pat ressentit une sensation nouvelle et agréable d'être pénétré pour la première fois. Chaque mouvement de Fabrice était empreint de douceur et d'attention, procurant à Pat une expérience à la fois excitante et pleine de découvertes. La cage ajoutait une dimension de jeu et de restriction à leur expérience, intensifiant les sensations ressenties par Pat. La sensation du sperme coulant le long de ses fesses ajouta une pointe de sensualité et de connexion intime à leur expérience partagée Cette promesse était chargée d'émotion, de désir et de confiance. Les deux amis devenus amants savaient qu'ils s'engageaient dans un territoire inconnu, mais ils le faisaient ensemble, dans le respect et l'amour mutuel, avec la conviction que cette nouvelle étape de leur relation les rapprocherait davantage, tout en les emmenant vers des horizons sensuels et émotionnels encore inexplorés pour Pat. Le lendemain matin, alors qu'ils partageaient leur petit déjeuner, Fabrice posa son regard sur Pat avec un sourire chaleureux. Il rompit le silence en disant : "Pat, ce que nous avons vécu hier soir n'était que le commencement. Nous allons continuer à explorer cette nouvelle dynamique." Pat, un mélange de nervosité et d'anticipation dans les yeux, écouta attentivement ce que Fabrice avait à dire. Fabrice continua : "Je pense qu'il est temps pour toi de t'habituer à ton nouveau statut. Bientôt, tu t'habilleras en femme, et nous ferons notre première sortie en ville. Ce sera une expérience pour toi, une chance de t'immerger dans ce nouveau rôle et de te sentir plus à l'aise dans ta peau." Les mots de Fabrice résonnaient dans l'air, créant une excitation palpable chez Pat. L'idée de se présenter au monde en tant que femme était à la fois intimidante et exaltante. Pat se demandait comment les autres réagiraient, comment elle se sentirait dans ce nouveau rôle qui se dessinait devant elle. Cependant, Fabrice était là pour la soutenir, pour la guider dans cette nouvelle aventure. Son sourire bienveillant et son soutien inconditionnel lui donnaient la confiance nécessaire pour se lancer dans cette expérience. Pat savait qu'elle pouvait compter sur Fabrice à chaque étape de cette transformation, et cela lui apportait un sentiment de réconfort et de sécurité. La perspective de cette première sortie en ville était à la fois excitante et terrifiante. Pat imaginait déjà les regards curieux des passants, les chuchotements et les regards interrogateurs. Mais elle se rappelait aussi les paroles de Fabrice, l'encourageant à être fière de qui elle était et à embrasser cette nouvelle identité. Fabrice et Pat commencèrent à planifier cette sortie, choisissant avec soin les tenues et les accessoires qui mettraient en valeur la féminité de Pat. Chaque détail était pensé avec soin, chaque choix fait avec amour et respect. Pat se sentait soutenue et aimée à chaque étape de cette aventure. Le jour de la sortie arriva enfin. Pat se tenait devant le miroir, vêtue d'une tenue élégante qui reflétait sa nouvelle identité. Elle se regarda avec fierté, réalisant à quel point elle avait parcouru un chemin incroyable avec l'aide de Fabrice. Main dans la main, Fabrice et Pat sortirent dans la rue, prêts à affronter le regard du monde. La confiance de Pat grandissait à chaque pas, se nourrissant de l'amour et du soutien de Fabrice. Cette première sortie marquait le début d'une aventure passionnante, d'une exploration de soi et d'une découverte de la véritable essence de Pat. La ville était animée, avec ses rues commerçantes bondées de passants et ses cafés en terrasse où les gens profitaient du soleil. Pat, mélange de nervosité et d'excitation, ressentait les regards curieux de quelques passants, mais aussi les sourires bienveillants de ceux qui semblaient apprécier sa démarche. Ils déambulèrent lentement, s'arrêtant de temps en temps pour explorer les boutiques et les vitrines. Fabrice, avec son charisme habituel, l'accompagnait avec une présence rassurante, partageant des conversations légères et distrayantes pour détendre l'atmosphère. Ils s'installèrent finalement à une terrasse de café pour déjeuner, où Pat se sentit de plus en plus à l'aise dans son nouveau rôle. Les serveurs les accueillirent avec gentillesse, et le déjeuner se déroula de manière agréable, renforçant la confiance de Pat dans cette nouvelle réalité. Le soleil caressait doucement leur peau, ajoutant une touche de chaleur à cette journée déjà empreinte d'émotions. Les conversations animées se mêlaient aux rires qui s'échappaient de leurs lèvres, créant une ambiance joyeuse et complice. Pat admirait les passants, observant la diversité des personnes qui peuplaient les rues. Elle se sentait partie intégrante de cette mosaïque de vies, d'histoires et d'expériences. Chaque sourire, chaque regard bienveillant qu'elle croisait renforçait sa confiance et sa fierté. Fabrice, toujours aux petits soins, partageait avec enthousiasme ses découvertes et ses coups de cœur. Il encourageait Pat à exprimer ses préférences, à choisir des vêtements qui reflétaient sa personnalité et à s'approprier pleinement son nouveau rôle. Chaque décision prise était un pas de plus vers l'acceptation et l'expression de soi. Après le déjeuner, ils se promenèrent main dans la main le long des rues animées. Les regards curieux se transformèrent en sourires complices et en signes de reconnaissance. Pat se sentait de plus en plus à l'aise dans sa peau, embrassant sa féminité avec grâce et détermination. La journée se termina avec un coucher de soleil magnifique, illuminant le ciel de teintes chaudes et dorées. Pat et Fabrice s'assirent sur un banc, contemplant le spectacle avec émerveillement. Ils partagèrent un moment de silence, bercés par la beauté de l'instant et la satisfaction de cette première sortie réussie. Pat se rendit compte qu'il s'agissait d'une étape cruciale dans son processus d'adaptation à ce nouveau statut. Il était reconnaissant envers Fabrice pour son soutien constant et sa compréhension. De retour à la maison, la journée en ville avait été à la fois stimulante et épuisante pour Pat. Fabrice avait été présent à ses côtés à chaque instant, offrant son soutien silencieux et sa compréhension. Alors qu'ils s'installèrent confortablement dans le salon, Fabrice demanda à Pat comment il se sentait après cette première sortie en tant que femme. Pat exprima sa gratitude envers Fabrice pour son accompagnement, mentionnant les regards curieux, mais aussi les sourires bienveillants des passants qui avaient marqué sa journée. Ils discutèrent des moments forts de leur expérience, et Pat exprima sa confiance croissante dans son nouveau rôle. La douce lueur des lampes éclairait le salon, créant une atmosphère intime et chaleureuse. Pat se blottit confortablement dans le canapé, savourant la sensation de sécurité que lui procurait la présence de Fabrice à ses côtés. Les émotions de la journée tourbillonnaient dans son esprit, tandis que son corps se détendait peu à peu. Fabrice, avec une tendresse palpable dans les yeux, écouta attentivement les paroles de Pat. Il comprenait l'importance de cette première sortie, le mélange d'excitation et d'appréhension qui l'accompagnait. Il prit doucement la main de Pat dans la sienne, offrant un soutien silencieux mais puissant. Les mots s'échappaient des lèvres de Pat, exprimant sa gratitude envers Fabrice pour son rôle essentiel dans cette transformation. Chaque sourire bienveillant, chaque regard encourageant des passants avait renforcé sa confiance et sa détermination à embrasser pleinement cette nouvelle identité. Ils revécurent ensemble les moments forts de leur journée, partageant les anecdotes, les rires et les émotions qui avaient marqué cette expérience. Fabrice écoutait attentivement, offrant des mots de réconfort et d'encouragement lorsque c'était nécessaire. La connexion entre eux s'intensifiait, renforçant leur lien d'amitié et leur complicité. Pat se sentait de plus en plus à l'aise dans son nouveau rôle, dans cette identité féminine qui s'épanouissait peu à peu. La confiance grandissait, nourrie par l'amour et le soutien de Fabrice. Ils savaient qu'ils étaient sur un chemin unique, une aventure qui les rapprochait et les transformait en même temps. La soirée se poursuivit dans une atmosphère paisible, remplie de conversations profondes et d'échanges sincères. Ils partagèrent leurs espoirs, leurs aspirations et leurs craintes, renforçant leur complicité et leur confiance mutuelle. Après cette discussion, Fabrice prit doucement la main de Pat et l'invita à le suivre dans la chambre. Ils s'engagèrent dans cette pièce intime, leur cœur battant la chamade alors que l'excitation montait en eux. Fabrice guida Pat jusqu'au lit, où il l'assit avec précaution. Une pause s'installa, remplie d'une tension électrique qui les enveloppait. Leurs regards se croisèrent, fixant intensément l'autre, les yeux reflétant à la fois le désir et la curiosité. Avec une voix chargée de désir, Fabrice ouvrit lentement le bouton de son pantalon, l'atmosphère se chargeant d'une excitation palpable. Chacun des gestes de Fabrice était empreint d'une sensualité captivante, captivant l'attention de Pat. Son regard ne quittait pas Fabrice, absorbant chaque détail et se préparant pour ce qui allait suivre. Fabrice se rapprocha lentement de Pat, leurs corps se trouvant à une distance si proche que l'air semblait électrifié. Il murmura à l'oreille de Pat avec une voix suave et envoûtante : "Maintenant, Pat, nous allons continuer notre voyage dans cet univers. Je veux que tu comprennes ce que cela signifie d'embrasser pleinement cette nouvelle réalité. Comporte-toi comme une femme, montre-moi que tu as bien compris." Ces mots résonnèrent dans l'air, créant une tension érotique qui s'empara d'eux. Pat sentit son pouls s'accélérer, mêlant l'excitation et une pointe d'appréhension face à l'inconnu. Néanmoins, la confiance en Fabrice et le désir de se laisser emporter par cette expérience nouvelle l'encouragèrent à se laisser guider. Le regard de Pat se teinta d'une lueur d'assurance et de détermination. Elle comprenait l'importance de se comporter comme une femme, d'incarner pleinement cette nouvelle réalité pour eux deux. C'était un acte d'amour et de confiance, une façon de montrer à Fabrice qu'elle était prête à explorer ce territoire inconnu avec lui. La scène se déroula dans une aura de mystère et de passion, avec Fabrice prenant l'initiative et Pat se laissant guider par ses désirs et ses attentes. Chacun des gestes, chaque regard échangé, était chargé d'une électricité sensuelle qui les enveloppait. Ils étaient prêts à se perdre dans les profondeurs de cette nouvelle réalité, prêts à explorer ensemble les limites du plaisir et de l'intimité. Pat, se trouvant maintenant devant le sexe tendu de Fabrice, ressentait un mélange de désir et d'anticipation. Pat acquiesça, consentant à se laisser guider par Fabrice dans cette aventure érotique. Fabrice, conscient de l'excitation de Pat, guida doucement Pat jusqu'à ce que sa bouche soient parfaitement synchronisés. Pat sentit la chaleur et la pulsation du sexe de Fabrice dans sa bouche, tandis que Fabrice atteignait les sommets de l'extase. Chaque mouvement de Pat était une caresse sensuelle qui ravivait le plaisir de Fabrice, le conduisant inévitablement vers l'apogée de la jouissance. Alors que Fabrice se déversait dans la bouche de Pat, Pat ressentit un mélange de goût salé et sucré, une sensation à la fois nouvelle et délicieuse. L'expérience était intense et passionnée, Cette étape marquait une nouvelle profondeur dans leur relation, une exploration de leur désir mutuel et une acceptation complète de cette nouvelle identité de Pat. Ils savaient que ce voyage les emmènerait encore plus loin dans un monde d'intimité, de découverte de soi. La scène se déroula dans une atmosphère chargée de sensualité et de connexion profonde. Les gestes de Pat étaient empreints d'une volonté d'offrir du plaisir à Fabrice, de se laisser guider par les désirs de l'autre. Chaque mouvement était empreint d'une douceur et d'une attention dévouée, créant une symphonie d'érotisme et de passion. Pat ressentait un mélange incandescent de désir et d'excitation alors que Fabrice était à la fois son guide et son partenaire dans cette exploration intime. La sensation de la jouissance de Fabrice se déversant dans sa bouche fut à la fois enivrante et gratifiante, une preuve tangible de leur connexion profonde et de leur confiance mutuelle. Cette étape marquait un tournant dans leur relation, une acceptation complète de cette nouvelle identité de Pat. La satisfaction et la fierté se mêlaient alors que Pat prenait conscience de la profondeur de leur amour et de leur désir mutuel. Ils savaient que ce voyage ne faisait que commencer, que chaque étape les rapprocherait davantage l'un de l'autre et les emmènerait vers de nouveaux sommets de plaisir et de découverte de soi. Après cette étape et avoir discuté des aspects de leur nouvelle relation, Fabrice prit Pat avec douceur et l'allongea sur le lit, mélange de nervosité et d'anticipation, le suivit. Fabrice, avec prévenance, commença à ouvrir la robe de Pat, révélant sa lingerie soigneusement choisie. La tension sensuelle entre eux grandissait, et Fabrice alluma une bougie pour créer une ambiance romantique. Les flammes vacillantes éclairaient doucement la pièce, créant une atmosphère de mystère. Les ombres dansaient sur les murs, ajoutant une touche de séduction à l'instant présent. Le regard de Fabrice se perdait dans les courbes délicates de Pat, s'attardant sur chaque détail de sa lingerie qui soulignait sa féminité. Il caressa doucement la peau de Pat avec ses doigts, faisant monter l'excitation à chaque contact. Les frissons parcouraient le corps de Pat, mêlant le plaisir à une légère appréhension. Fabrice tenait dans sa main une bougie parfumée, la cire chaude se liquéfiant au-dessus de la flamme. D'une manière délicate mais audacieuse, il versa lentement la cire chaude sur la peau de Pat, créant des gouttes qui se figeaient instantanément en un frisson délicieux. Pat ressentait une sensation de chaleur et de douceur contrastée, un mélange exquis de plaisir et de légère sensation de brûlure. Chaque goutte de cire qui touchait la peau de Pat était un éveil des sens, un symbole de confiance et de soumission consentie. La douleur douce se transformait rapidement en une sensation de plaisir, envoyant des vagues d'érotisme à travers tout son être. Pat abandonnait complètement le contrôle, se laissant porter par les sensations et la passion qui les enveloppaient. Fabrice observait attentivement les réactions de Pat, veillant à ne jamais dépasser les limites du plaisir et du consentement. Chaque geste était empreint de respect et de sensualité, renforçant leur connexion intime. La pièce était imprégnée d'une atmosphère enivrante, où la cire chaude devenait un symbole de leur complicité et de leur désir partagé. Les flammes dansaient toujours, jetant des ombres suggestives sur leurs corps enlacés. Dans cet instant de passion et d'intimité, ils se découvraient mutuellement, explorant les profondeurs de leur désir et de leur amour Pat se sentait libre d'être guidée, laissant sa confiance en Fabrice la mener vers de nouveaux horizons. Le lâcher-prise total permettait à Pat d'explorer cette nouvelle facette de son identité, et elle répondit avec enthousiasme aux mots de Fabrice, signifiant ainsi son consentement et sa volonté de poursuivre ce voyage ensemble. Fabrice retourna Pat sur le ventre, dévoilant son dos nu et sensuel à la lueur tamisée de la bougie. Sa main caressa avec tendresse le fessier de Pat, créant des frissons de plaisir. Il commença à tapoter doucement, rythmant les battements de leur cœur. La caresse se fit de plus en plus insistante,  Le fessier de Pat prend une teinte rosée sous l'étreinte sensuelle de Fabrice. Chaque claque résonne dans l'air, créant une symphonie érotique de passion et de plaisir. Les soupirs de Pat se mêlent habilement au rythme des fessées, exprimant un mélange de désir et d'extase. Chaque coup fait monter en Pat une vague d'excitation et de plaisir, intensifiant l'expérience partagée entre eux. Les sensations se propagent à travers le corps de Pat, créant une connexion profonde entre la douleur et le plaisir. Fabrice, attentif aux réactions de Pat, ajuste l'intensité de chaque claque pour maintenir le juste équilibre entre stimulation et sensation, créant ainsi une expérience érotique unique et personnalisée. Ils se perdent tous deux dans ce ballet sensuel, où la fessée devient une forme d'expression intime et consentie, renforçant leur connexion physique et émotionnelle.Les soupirs de Pat deviennent une musique enivrante, exprimant à la fois le désir ardent extase. Fabrice glisse avec sensualité sur la peau de Pat, parcourant chaque centimètre carré avec une douceur enivrante. Les doigts de Fabrice explorent le corps de Pat, éveillant les sens et provoquant un tourbillon de sensations électriques. Chaque caresse délicate fait frissonner Pat de plaisir, créant une connexion intime entre eux. Puis, avec une tendresse infinie, Fabrice glisse un doigt dans l'anus de Pat, effectuant des va-et-vient doux et progressifs. Chaque mouvement fait monter en Pat une vague de plaisir qui se propage dans tout son être. La combinaison des caresses sensuelles sur la peau et des mouvements délicats dans l'anus crée une expérience érotique intense. Pat se laisse emporter par cette exploration intime, ressentant une fusion de plaisir, entre excitation et extase. Les sensations se multiplient, amplifiant le désir qui brûle en eux. C'est un moment de complicité profonde. La chaleur de la bougie qui baignait la pièce créait une atmosphère envoûtante, amplifiant les sensations ressenties par Pat. Les frissons parcouraient son échine à mesure que les tapotements se faisaient plus intenses. Le rythme régulier des battements de cœur semblait se synchroniser avec les mouvements de Fabrice, créant une danse sensuelle et hypnotique. Le fessier de Pat, sous les mains expertes de Fabrice, prenait une teinte rosée, témoignant de l'intensité de cette étreinte sensuelle. La douceur des caresses se mêlait à une pointe de fermeté, procurant à Pat une excitation grandissante. Chaque tapotement était une invitation à lâcher prise, à se laisser emporter par le tourbillon de plaisir qui les enveloppait. Les soupirs de Pat, à la fois empreints de désir et d'extase, se faisaient entendre dans la pièce, créant une symphonie envoûtante de passion et de plaisir partagé. Chaque souffle était une expression de la connexion profonde entre Fabrice et Pat, une communication silencieuse qui renforçait leur intimité.  Fabrice, animé par une passion dévorante et une exploration audacieuse de leur sexualité, décide d'attacher Pat au lit. L'atmosphère est chargée d'une tension sensuelle alors que Fabrice prépare le lit pour cette nouvelle expérience. Les draps soyeux et les coussins moelleux ajoutent une touche de confort et de luxe à la scène. Avec précaution, Fabrice attache les poignets de Pat aux montants du lit à l'aide de menottes en satin. Les mains liées, Pat se sent vulnérable mais excitée, prête à se laisser emporter par les sensations et les limites qu'ils s'apprêtent à explorer ensemble. Fabrice s'éloigne momentanément du lit pour chercher quelque chose dans le tiroir de sa table de nuit. L'anticipation grandit alors que Pat observe curieusement chaque mouvement de Fabrice. Puis, Fabrice réapparaît, tenant un fouet dans sa main. La vue du fouet provoque une montée d'adrénaline chez Pat, mêlée d'excitation et d'appréhension. Les yeux de Fabrice se remplissent d'une lueur d'excitation mêlée d'une affection profonde. Il caresse doucement le visage de Pat avec le fouet, créant une sensation légère et chatouilleuse. Le contact de l'objet sur la peau de Pat éveille une multitude de frissons et de désirs.Chaque coup du fouet est précisément calculé, alternant entre des caresses légères et des sensations plus intenses. Lorsque les coups de fouet effleurent la peau de Pat, une cascade de sensations se déclenche à la fois physiquement et psychiquement. Les sensations physiques varient en intensité, allant d'une douleur délicieuse à une sensation de picotement et de chaleur qui se propage à travers le corps. Chaque coup du fouet laisse une marque éphémère sur la peau de Pat, créant une empreinte sensuelle qui se mêle à l'excitation croissante. Chaque impact du fouet provoque un mélange complexe de douleur et de plaisir, déclenchant une montée d'endorphines qui inonde le corps de Pat. Les sensations se propagent comme des vagues, éveillant les nerfs et intensifiant le désir. Les coups du fouet sont précisément calculés pour stimuler les zones sensibles, créant une symphonie de sensations qui transcendent le corps de Pat. une libération émotionnelle, permettant à Pat de se laisser aller et de se perdre dans l'instant présent. Lorsque l'ensemble du corps de Pat eut pris une teinte bien rougie sous les gestes suggestifs de Fabrice, ce dernier se pencha tendrement vers elle, caressant doucement son visage. Il admirait la beauté de Pat, tout en exprimant son admiration. Fabrice était fasciné par chaque courbe et chaque détail de Pat. Son regard était empreint d'amour et d'appréciation, reflétant l'admiration qu'il ressentait pour elle. Ses doigts effleuraient doucement sa joue, explorant chaque centimètre de sa peau avec une tendresse infinie. La lueur tamisée de la pièce accentuait la beauté de Pat, créant une aura mystérieuse qui enveloppait leur intimité. Fabrice se perdait dans les profondeurs de ses yeux, captivé par la passion et l'amour qui brillaient en eux. Le contact délicat de Fabrice sur le visage de Pat était une caresse d'affection, un langage silencieux qui exprimait tout ce qu'il ressentait. Il admirait la douceur de sa peau, la perfection de ses traits et la manière dont chaque émotion se reflétait sur son visage. Les mots d'admiration s'échappaient des lèvres de Fabrice, exprimant son émerveillement face à la beauté de Pat. Il louait sa grâce, sa sensualité et la manière dont elle illuminait sa vie. Chaque mot était empreint d'une sincérité profonde, témoignant de l'amour et de l'admiration qu'il éprouvait pour elle.  Les gestes doux et les mots sincères créaient une connexion profonde entre eux, renforçant leur lien d'amour et de complicité. "Tu as été merveilleuse, ma chère Pat," murmura Fabrice, laissant Pat profiter de l'après-scène. Puis, Fabrice annonça : "Demain, nous irons plus loin dans notre exploration, découvrant de nouvelles étapes de notre aventure sensuelle. Mais pour l'instant, il est temps que tu te détendes et te ressources, ma chère." L'anticipation de la prochaine étape créait une ambiance excitante, laissant Pat imaginer les délices à venir dans ce voyage unique. Le lendemain, alors que les premières lueurs du soleil baignaient la chambre d'une douce lumière, Fabrice prit délicatement un collier de soumission en cuir noir. Chaque centimètre du collier était soigneusement travaillé à la main, témoignant de l'attention et du dévouement de Fabrice envers cet aspect particulier de leur relation. Les boucles en métal argenté ajoutaient une touche de sophistication et de force à l'ensemble. Avec une tendre détermination, Fabrice passa le collier autour du cou gracieux de Pat, sentant la douce pression du cuir contre la peau délicate. Ce geste symbolique annonçait leur engagement mutuel dans un jeu de rôle érotique, où Fabrice endossait le rôle dominant et Pat embrassait son rôle de soumise consentante. Lorsque le collier fut attaché, une vague de sensations électrisantes parcourut le corps de Pat. La présence du collier renforçait le lien physique et émotionnel qui les unissait. Chaque mouvement, chaque contact avec le collier rappelait à Pat sa place dans cette dynamique de pouvoir consensuelle, créant un mélange enivrant d'excitation et de confiance. Fabrice, le regard empreint d'amour et de respect reconnaissant son engagement dans ce jeu de rôle intime. Il admirait la beauté de Pat, tout en exprimant son admiration pour sa volonté de se laisser guider et explorer de nouveaux territoires sensuels. Pat avait traversé une transformation profonde, passant de l'identité d'un homme à celle d'une femme, et désormais, vers celle d'une femme soumise et docile. Cette métamorphose était bien plus qu'une simple évolution physique. Elle avait découvert une facette d'elle-même qu'elle n'aurait jamais imaginé explorer auparavant. Au fur et à mesure de ces expériences, elle plongeait au plus profond d'un océan d'émotions complexes, naviguant entre les vagues tumultueuses de la nervosité initiale et les courants puissants de l'excitation et de l'anticipation. Chaque fois qu'elle se trouvait face à ce seuil de l'inconnu, une boule d'excitation se formait dans son ventre, faisant palpiter son cœur avec une intensité électrisante. Le lâcher-prise total, cette sensation enivrante qu'elle avait découvert dans cette nouvelle dynamique avec Fabrice, était une révélation pour elle. C'était comme si elle avait trouvé une clé secrète qui ouvrait les portes de son âme, libérant toutes les inhibitions et les contraintes de son ancienne identité. Elle se sentait légère, comme si elle flottait dans les airs, prête à s'abandonner complètement à de nouvelles sensations et à se laisser guider par les désirs ardents de Fabrice. Chaque rencontre était une danse sensuelle et passionnée, où les corps s'entrelaçaient avec une harmonie envoûtante. Les caresses devinrent des poèmes érotiques, tracés avec des mains expertes sur la peau frissonnante. Les soupirs se mêlaient aux murmures de plaisir, créant une symphonie intime qui résonnait au plus profond de leur être. Elle se laissait guider par les désirs de Fabrice, se soumettant volontairement à son contrôle, savourant chaque sensation nouvelle qu'il lui offrait. Chaque geste de domination était un cadeau, une preuve tangible de l'affection et de la confiance qu'ils partageaient. Dans ces moments de soumission consentie, elle se sentait libre, libérée des chaînes du quotidien, plongée dans un océan d'extase où seule l'essence de leur passion existait. Les mots crus et les supplications douces se mêlaient dans un ballet langoureux, érigeant un pont entre le désir et la réalité. Chaque mot prononcé était un écho de leur connexion profonde, une manifestation de leur intimité partagée. Dans ces instants de vulnérabilité partagée, elle trouvait une force insoupçonnée, se sentant plus vivante que jamais. Au fil de ces expériences, elle découvrait des recoins inexplorés de son être, embrassant sa sexualité avec une audace nouvelle. Elle se sentait puissante et vulnérable à la fois, une fleur épanouie dans le jardin secret de leur amour. Chaque étreinte était une fusion des sens, une évasion vers un monde où les limites étaient repoussées et où la passion débordait sans retenue. Elle avait découvert que se soumettre à Fabrice ne signifiait pas un abandon total de son pouvoir, mais plutôt une exploration de nouvelles dimensions de la relation. Elle avait appris à trouver sa force dans la vulnérabilité, à se connecter avec une profondeur émotionnelle et à s'épanouir dans cet espace de confiance mutuelle. Chaque expérience leur permettait de se comprendre davantage, de communiquer d'une manière différente et de renforcer leur complicité. Ils apprenaient à lire les signaux subtils, à répondre aux besoins et aux désirs de l'autre sans même avoir besoin de mots. C'était une danse intime et harmonieuse, où chaque mouvement était guidé par l'amour, le respect et la bienveillance. À travers cette exploration continue, ils se découvraient mutuellement, repoussant les limites de leur confort et trouvant de nouvelles facettes de leur sexualité et de leur identité. C'était une aventure partagée, une quête de découvertes et d'épanouissement personnel. Elle avait réalisé que cette exploration n'était pas seulement une expérience sexuelle, mais aussi un moyen de se connecter plus profondément avec soi-même et avec Fabrice. C'était un voyage vers l'acceptation de soi, vers une compréhension plus profonde de ses propres désirs et besoins. C'était une occasion de grandir en tant qu'individu et d'évoluer dans la relation. Dans cette dynamique de soumission consentie, elle se sentait libre d'exprimer ses désirs les plus profonds, de les partager avec Fabrice sans crainte de jugement. Ils créaient ensemble un espace où chaque émotion, chaque fantasme était accueilli avec amour et compréhension. Dans leur exploration continue, elle avait découvert un monde de sensations intenses et de plaisirs inexplorés. C'était une aventure sans fin, une danse passionnée et enivrante qui les transportait vers de nouveaux horizons. Et dans cet univers de soumission et de découverte, elle avait trouvé sa véritable essence, une femme épanouie et libre d'explorer tous les aspects de son être. Son désir de continuer ce voyage, de se transformer en une femme soumise et docile, était alimenté par la confiance et la sécurité qu'elle ressentait aux côtés de Fabrice. Elle savait qu'elle pouvait être authentique dans cette nouvelle identité. Elle était prête à poursuivre cette aventure avec ouverture, confiance et désir, à la découverte de ce que l'avenir leur réserverait. Le lendemain, Fabrice fit mettre à Pat une tenue à la fois audacieuse et captivante. Un corset noir en satin, orné de dentelle délicate, épousait parfaitement les courbes de son corps, accentuant sa silhouette féminine avec élégance. Des jarretelles en dentelle noire s'accrochaient à des bas résille, soulignant ses jambes galbées avec sensualité. Chaque détail de cette tenue mettait en valeur sa féminité et sa beauté, créant une aura de confiance et de séduction. Ensuite, Fabrice emmena Pat dans un club, un lieu empreint de mystère et de désir. Les portes s'ouvrirent sur un espace sombre et sensuel, où flottait une ambiance électrique. Les murs étaient tapissés de cuir, les lumières tamisées créant une atmosphère intime et mystérieuse. Des couples, vêtus de tenues évoquant à la fois le pouvoir et la soumission, se déplaçaient avec grâce et assurance. Des regards ardents et complices se croisaient, transmettant des promesses silencieuses d'exploration et de plaisir partagé. La musique sensuelle et hypnotique s'élevait dans l'air, créant un rythme envoûtant qui résonnait dans les corps de chacun. Les murmures des conversations intimes et les soupirs de plaisir se mêlaient, formant une symphonie érotique qui semblait embrasser tout l'espace. Pat pouvait sentir l'excitation monter en elle alors qu'elle prenait conscience de l'atmosphère chargée de désir qui régnait dans le club. Les sensations étaient à la fois familières et inconnues, un mélange enivrant de nervosité et d'anticipation. Fabrice la prit par la main, l'entraînant plus profondément dans ce monde de plaisirs interdits. Ils s'approchèrent d'une zone où des jeux de domination et de soumission se déroulaient. Des cordes, des fouets et des accessoires variés étaient utilisés avec assurance et expertise. Pat sentait les regards des autres invités se poser sur elle, mélange de curiosité et d'admiration pour sa beauté et son audace. Elle se sentait à la fois exposée et protégée, entourée d'une atmosphère de respect et de consentement qui régnait dans ce lieu de liberté sexuelle et d'exploration. Les sensations qui l'envahissaient étaient intenses, un mélange de désir et de fascination pour cet univers qui s'ouvrait devant elle. Elle était prête à se laisser guider par Fabrice, à découvrir de nouvelles facettes de sa sexualité, tout en sachant qu'elle était en sécurité et soutenue dans cette aventure. Dans ce club, elle trouverait un espace où elle pourrait embrasser pleinement son désir, explorer son côté soumise et plonger dans un monde où les limites étaient repoussées. C'était une invitation à la découverte, à la confiance et à l'ouverture, où elle pourrait se connecter avec Fabrice d'une manière profonde et intime, tout en s'abandonnant aux plaisirs inexplorés qui les attendaient. après avoir bu un verre au bar. L'atmosphère est chargée d'une tension palpable alors que Fabrice s'approche d'elle, un sourire vicieux étirant ses lèvres. Son regard brûlant transmet à Pat une combinaison de peur et d'excitation, faisant monter en elle une vague d'émotions contradictoires. Dans l'intimité de cette pièce, le désir est palpable. Fabrice, avec une confiance arrogante, commence à baisser la culotte de Pat, révélant une intimité déjà marquée par les jeux précédents. C'est un moment où le contrôle et la soumission se rencontrent, où les limites sont repoussées et les frontières de l'interdit sont explorées. La peur qui serre le cœur de Pat se mêle à une excitation indéniable. Elle se sent prise au piège, mais elle a embrassé cette soumission volontairement, prête à tout pour découvrir les profondeurs inexplorées de ses désirs. C'est une expérience à la fois excitante et terrifiante, où les émotions s'entremêlent dans une danse passionnée. Pat réalise que son appétit pour l'inconnu et l'interdit ne connaît plus de limites. Elle obéit à Fabrice, plongeant dans un océan de sensations intenses, prête à se perdre dans le tourbillon de ce voyage passionné. Pat, obéissant à Fabrice, se met à genoux et prend le sexe d'un premier homme en bouche. Elle ressent la réaction de son membre qui grossit et durcit, et elle s'applique à le sucer avec détermination. d'autres hommes se rapprochent, certains la touchant sans retenue pendant que Fabrice continue de la caresser et d'exciter son corps exposé.  Pat était complètement offerte aux désirs des hommes, prête à faire tout ce qui était demandé d'elle. Elle se retrouvait dans une situation inversée, où elle était à leur merci entière. Mais elle savait qu'elle était prête à payer n'importe quel prix pour découvrir davantage sur cette nouvelle vie de soumission et de domination. Dans cet état de vulnérabilité, elle se sentait à la fois effrayée et excitée, un mélange tumultueux d'émotions qui alimentait son désir ardent d'exploration. Être à la merci de ses  hommes lui procurait une sensation d'abandon et de libération, où elle pouvait se perdre dans l'exploration de ses propres limites. Chaque demande, chaque geste, était accueilli avec une détermination sans faille de la part de Pat. Elle était prête à se donner corps et âme pour satisfaire les volontés des hommes présents a la demande de Fabrice, consciente que cette expérience ouvrirait les portes d'un monde inconnu et fascinant. Pat embrassait cette nouvelle vie sans réserve, sachant que cette exploration de la soumission et de la domination lui permettrait de découvrir des facettes d'elle-même qu'elle n'avait jamais explorées auparavant. Elle était prête à se laisser guider par les désirs des hommes, cherchant à repousser ses propres limites et à plonger dans les profondeurs inexplorées de sa sexualité. Pat toujours à genoux, entourée d'hommes nus. Le regard satisfait de Fabrice fixé sur elle, elle sentit son souffle chaud lui caresser l'oreille alors qu'il lui murmura : "Tu es ma petite pute maintenant, tu vas satisfaire ces messieurs." Ce simple mot, prononcé avec autorité, fit frissonner Pat de désir et d'anticipation. Elle sentait son corps s'électriser, parcouru par un mélange de peur et d'excitation. Les mots de Fabrice résonnaient en elle, éveillant une part sombre et inconnue de sa sexualité. À travers le voile de soumission qui enveloppait son esprit, Pat percevait le pouvoir qui lui était conféré. Elle se sentait à la fois vulnérable et libre, prête à se donner entièrement à ces hommes, en quête de plaisirs inexplorés. Son esprit embrassait cette nouvelle identité, celle d'une femme qui se dédiait entièrement à la satisfaction des désirs et fantasmes des autres. Le sourire satisfait de Fabrice était le reflet de sa propre satisfaction. Il avait trouvé en Pat une partenaire consentante, prête à se laisser guider dans ces eaux troubles de la passion et de la soumission. Il savait que cette expérience allait les emmener tous les deux vers des sommets de plaisir inconnus, où les limites seraient repoussées et les tabous brisés. Dans cette pièce, les corps se mêlaient dans une danse sensuelle et débridée. Pat se laissait porter par les mains expertes qui l'exploraient sans retenue, chaque contact électrisant son être. Elle était prête à se perdre dans le tourbillon de cette nouvelle réalité, où la domination et la soumission se confondaient dans une symphonie de désirs inassouvis. Les heures qui suivirent furent un mélange enivrant de plaisir et d'extase. Pat se découvrit des réserves insoupçonnées de passion et de désir, repoussant ses propres limites avec chaque nouvelle expérience partagée. Elle se sentait vivante, libérée de toutes inhibitions, embrassant pleinement sa sexualité. Pat était complètement offerte aux désirs de ces hommes. Alors que la tension montait, certains des hommes succombèrent à leur plaisir et éjaculèrent dans la bouche de Pat, laissant échapper des gémissements de satisfaction. D'autres choisirent de libérer leur extase sur son corps, marquant sa peau de leur désir ardent. Cependant, la sensation la plus intense et intime vint lorsque Pat sentit l'un des hommes qui était en train de la pénétrer atteindre son point de non-retour. Elle ressentit une chaleur brûlante se répandre en elle tandis qu'il éjaculait profondément dans son anus, provoquant un mélange d'extase qui la submergea. C'était un moment de lâcher-prise total, où Pat se sentait à la fois vulnérable et puissante. Elle avait embrassé cette soumission et cette exploration des plaisirs les plus sombres de sa sexualité, prête à tout pour découvrir davantage sur ses propres limites et désirs. Avec confiance et détermination, Fabrice guide Pat vers la croix. Il la fait se tenir debout devant elle, observant chaque aspect de sa beauté. Il admire la courbe de ses hanches, la douceur de sa peau et l'envie qui brille dans ses yeux. Puis, avec précaution, il attache ses poignets et ses chevilles aux sangles en cuir. Fabrice s'approche d'elle et dépose un doux baiser sur ses lèvres. « Maintenant, ma belle, tout ce qui compte, c'est mon plaisir et ton obéissance. Oublie tout le reste et laisse-toi aller à l'extase. »  t obéit et se laisse emporter par les sensations qui la submergent. À mesure que les coups de fouet caressent sa peau, elle sent sa liberté intérieure augmenter. Chaque gémissement, chaque marque devient un symbole de sa soumission et de son amour pour Fabrice. Pat ressent une excitation intense mêlée à une profonde connexion avec son dominant. Elle se sent vivante, pleinement engagée dans cet acte de confiance ultime. Attachée fermement à la croix de Saint-André, Pat ressent un mélange de douleur et de plaisir qui la transporte dans un état d'extase. Chaque coup de fouet est une libération, une façon pour elle de se libérer de toutes les inhibitions et de se plonger dans un monde de sensations intenses. Fabrice, son partenaire dominant, sait exactement comment repousser les limites de Pat tout en veillant à son bien-être. Il est à l'écoute de ses réactions, ajustant l'intensité de chaque coup pour lui procurer un plaisir exquis. Pat se sent en sécurité, pleinement consentante à chaque instant. Dans cet instant de soumission, Pat explore les profondeurs de son être, découvrant de nouvelles facettes de sa sexualité et de sa personnalité. Elle embrasse son rôle de soumise avec une passion dévorante, se laissant guider par les désirs de Fabrice. C'est dans ce club, dans cette pièce secrète, que Pat trouve une liberté totale, dépassant les frontières traditionnelles de la sexualité et de la domination. Chaque instant est une aventure pleine d'intensité et de passion, où Pat se perd et se trouve à la fois. Pat, épuisée de toutes ses émotions et marquée par les coups de fouet sur son fessier et son dos, est détachée par Fabrice. Il l'aide à se rhabiller avec précaution, prenant soin de ses blessures. Une fois prête, ils décident de prendre un verre ensemble au bar. Ils s'assoient sur des tabourets, laissant leurs corps se détendre après cette expérience intense. Pat ressent une combinaison de satisfaction et de vulnérabilité, reconnaissant l'amour et la confiance qui existent entre elle et Fabrice. Au bar, ils commandent leurs boissons préférées et se plongent dans une conversation calme et réconfortante. Fabrice prend soin de Pat, s'assurant qu'elle se sent en sécurité et respectée. C'est dans ces moments de calme après la tempête que Pat réalise à quel point leur relation est unique et spéciale. Ils partagent une connexion profonde et intime qui va au-delà des jeux de domination et de soumission. Alors qu'ils sirotent leurs boissons, ils rient, partagent des regards complices et se projettent dans l'avenir. Ils savent que leur voyage ensemble ne fait que commencer et qu'ils sont prêts à explorer de nouvelles facettes de leur sexualité De retour dans le confort de leur foyer, Fabrice regarde Pat avec admiration et affection. Il exprime sa fierté envers elle, reconnaissant sa confiance et son engagement dans leur relation de domination et de soumission. Autour d'une tasse de café fumante, ils prennent le temps de se reconnecter émotionnellement. Fabrice encourage Pat à partager ses émotions, à exprimer ce qu'elle a ressenti pendant leur expérience au club. Pat boit une gorgée de café, prenant une pause pour rassembler ses pensées. Elle exprime à Fabrice la profondeur de ses émotions, décrivant la combinaison de douleur et de plaisir, d'excitation et de libération qu'elle a ressentie. Fabrice écoute attentivement, offrant un soutien et une compréhension sans jugement. Il encourage Pat à explorer ses sentiments plus en profondeur, à s'exprimer pleinement sans retenue. La conversation se poursuit, les laissant se découvrir mutuellement à un niveau plus profond. Ils partagent leurs pensées, leurs désirs, et renforcent leur connexion en tant que partenaires. C'est dans ces moments de partage sincère et d'écoute attentive que Pat et Fabrice renforcent leur lien, Pat se dirige vers sa chambre pour se changer en tenue de nuit. Elle choisit une chemise de nuit en satin rose pâle, légère et fluide, qui épouse délicatement les courbes de son corps. La chemise de nuit a de fines bretelles réglables et est agrémentée de dentelle délicate sur le décolleté et l'ourlet. Elle est à la fois féminine et confortable, offrant une sensation de douceur et de sensualité.t. Elle se glisse sous les draps, prête à se reposer et à se ressourcer après une journée intense. Fabrice rejoint Pat, se dénude et se glisse sous les draps. Avec douceur, il glisse sa main sous la chemise de nuit en satin de Pat, caressant délicatement sa peau. Ses doigts parcourent lentement les contours de son corps, éveillant des frissons de plaisir sur son passage. Pat se laisse emporter par les sensations, son corps réagissant aux caresses expertes de Fabrice. Elle ressent une combinaison de désir et de tendresse, se laissant aller à l'intimité partagée entre eux. Les mains de Fabrice explorent chaque centimètre de la peau de Pat, créant une connexion profonde et sensuelle entre eux. Les gestes sont empreints de respect et de consentement, renforçant le lien de confiance qui les unit. Dans l'obscurité de la chambre, les soupirs de plaisir se mêlent aux murmures de douceur. Pat se sent aimée et désirée, en harmonie avec Fabrice. Leur intimité se poursuit dans une danse passionnée, où les caresses se font de plus en plus intenses. Ils se perdent dans le plaisir partagé, explorant ensemble une fois de plus les limites de leur désir. Fabrice pose sa main sur le sexe de Pat, qui est encagé, et lui dit d'une voix dominante : "Tu seras tout le temps et pour toujours une femelle soumise." Pat ressent un mélange d'excitation et de soumission face aux paroles de Fabrice. Elle se sent désirée et accepte pleinement son rôle de soumise dans leur relation. une histoire d'amour et de passion qui transcende tous les tabous et les limites. Une histoire qui les conduira vers des sommets inexplorés de plaisir et de bonheur, où leur amour brûlera avec une intensité qui ne pourra jamais être éteinte. Un goût de jouissance la promesse d'un avenir rempli d'une passion qui ne pourra jamais être éteinte.
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Par : le 22/10/23
"Ignorant quand l'aube viendra, j'ouvre toutes les portes. L'espoir est une étrange chose dans notre âme, hante des chansons sans paroles, et ne s'arrête jamais. Pourquoi je vous aime, monsieur ? Parce que. Le vent ne demande jamais à l'herbe de répondre pourquoi, lorsqu'il passe, elle ne peut rester en place. L'éclair n'a jamais demandé à l'œil pourquoi, il se fermait quand il survenait. Car l'éclair sait que l'œil ne peut parler. Et qu'il y a des raisons qui ne sont pas contenues dans la parole, préférées par les gens plus délicats. Le soleil levant, monsieur s’impose à moi. Parce qu’Il est le soleil levant et que je le vois. Voilà pourquoi, monsieur, je vous aime."   ("Why do I love you-1862")       "L'espoir est une étrange chose à plume qui se pense dans notre âme, hante des chansons sans paroles, et ne s'arrête jamais." "Que vers un cœur brisé, nul autre ne se dirige, sans le très haut privilège, d'avoir lui-même aussi souffert." Ces strophes semblent être extraites du Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry tant leur poésie est belle et intemporelle. Même univers magique où tout, plantes, animaux possède une âme. Tout est amical, y compris les éclairs. Apparaît le sens du symbolique, la manière la plus simple de s'exprimer. Par son génie unificateur et totalisant, le symbole frappe naturellement les esprits. Les frères Wright étaient alors trop jeunes. Ainsi la poétesse américaine n'a pas connu leurs exploits. Mais elle partage avec le père de la rose et du renard, la même critique adressée au rationnel et au monde adulte. Personne n'écoute le savant turc qui a découvert l'astéroïde du petit prince car il était habillé en persan. Même réprobation des apparences pour la poète. Dès l'adolescence, elle fait preuve d'un esprit alerte et spirituel, d'un style pittoresque et mordant qui jongle volontiers avec les mots et expérimente avec le langage. Lorsqu'elle est triste, la beauté d'un coucher de soleil suffit à la consoler. L'esthétique toujours au-dessus de la morale, car celui qui n'est pas sensible n'est pas sage.   "Le rivage est plus sûr, mais j’aime me battre avec les flots." "Pour être hanté, nul besoin de chambre, nul besoin de maison, le cerveau regorge de corridors plus tortueux les uns que les autres. Le rivage est plus sûr, mais j’aime me battre avec les flots". Lovée dans son silence et sa vie médiocre, elle fascine car elle s’inscrit à jamais dans le creux du monde, et c’est cela qui nous bouleverse. Considérée aujourd’hui comme l’un des plus grands poètes américains, Emily Dickinson (1830-1886) n’eut pas droit à la reconnaissance littéraire de son vivant. Presque absente de la scène littéraire, elle fut également peu présente dans le théâtre de sa vie. Il a fallu attendre 1955 et la grande édition de ses poèmes pour découvrir enfin son œuvre dans un texte sûr. Elle n'avait publié de son vivant que cinq poèmes qui passèrent inaperçus. Quatre ans après sa disparition, des amis et des parents rassemblèrent quelques centaines d'autres poèmes dont la transcription était loin d'être exacte. L'édition de Thomas H. Johnson permet aujourd'hui de mesurer la stature de celle qu'on s'accorde à classer parmi les plus grands auteurs américains du XIXème siècle. Son œuvre est inégale, difficile, intensément personnelle, mais aussi parcourue d'éclairs de beauté. Sans rien devoir de reconnaissable à aucun maître, elle se situe entre la tradition romantique américaine et la tradition calviniste de la Nouvelle-Angleterre. Fille d’Edward Dickinson, avocat et sénateur, et d’Emily Norcross de Monson, Emily Elizabeth Dickinson nait le dix décembre 1830 à Amherst, ville aux confins des États du Massachusetts et du Connecticut. Paysage pittoresque.   "Sometimes with the Heart, seldom with the soul." "Pour faire une prairie il faut un trèfle et une seule abeille, Un seul trèfle, et une abeille, Et la rêverie. La rêverie seule fera l'affaire, Si on manque d'abeilles. Ce monde n'est pas conclusion car un ordre existe au-delà, invisible". La ville est assise sur une pente au-dessus de la vallée du fleuve Connecticut. Des collines l'entourent de tous côtés. Les hivers sont froids et enneigés alors que les étés sont très chauds. Son champ d’expérience fut limité, puisqu’elle ne s’éloigna d’Amherst que pour passer une année au collège de Mount Holyoke à South Hadley ou lors de rares séjours, à Washington ou à Boston. Il semble donc qu’elle n’ait guère quitté le cercle de cette petite communauté puritaine de Nouvelle-Angleterre, ni franchi le seuil de la maison familiale où elle disait tant se plaire, entre son père juriste et homme politique, admiré et craint, et sa mère plus effacée, entre sa sœur Lavinia, qui ne partit jamais non plus et son frère Austin, installé dans la vaste maison voisine avec sa femme Susan, amie de cœur de la poétesse. Le choix d’un certain retrait du monde livre un signe essentiel, la mise à distance, l’ironie. Mais, à certains égards, ce retrait fut peut-être moins absolu qu’il n’y paraît. Tout en se dérobant au monde et au mariage, elle adressa des lettres passionnées à de nombreux correspondants masculins. Secrète et expansive, grave et moqueuse, discrètemais audacieusement libre, sa personnalité est aussi complexe que l’espace réel de son expérience fut restreint. "Ignorant quand l'aube viendra, j'ouvre toutes les portes." "Pour voyager loin, il n'y a pas de meilleur navire qu'un livre. Ce que je peux faire, je le ferai, parmi toutes les fleurs". La hardiesse de sa pensée et de son écriture inquiétait les éditeurs qui voulaient lui faire remanier ses poèmes, ce qu’elle refusa toujours. Seule Hélène Hunt, poète et romancière, reconnut son génie et l’encouragea. En dehors d’elle, les poèmes d’Emily ne furent lus que par le cercle de famille, élargi à quelques amis, à qui elle les offrait, en guise de fleurs ou de bouquets disait-elle. Sa poésie reflète le tumulte de sa vie intérieure, sentimentale et mystique, parsemée d’amours impossibles, une amitié amoureuse avec une camarade de classe qui deviendra sa belle sœur, puis avec deux hommes mariés, dont le dernier était pasteur, constellée d’invocations et de pieds de nez à Dieu. Le style très novateur d’Emilie Dickinson a déconcerté et choqué ses contemporains. L’extrême densité de ses poèmes exprime une émotion intense. Passion et spontanéité donnent une écriture concise, elliptique, "explosive et spasmodique", comme elle la décrira elle-même. Par la poésie, elle se fait homme, femme, animal, objet. Tous les moyens lui sont bons pour questionner la vie et donc la mort, cherchant à connaître le monde, elle-même, Dieu, prêtant à l’écriture des pouvoirs quasi-magiques pour l’aider dans cette quête. "Le rivage est plus sûr, mais j’aime me battre avec les flots", écrit elle à l'âge de quinze ans. Tout laisse penser qu’Emily est une petite fille sage aimant la musique et le piano.   "We never know we go, when we are going, we jest and shut the door". "Et chante la mélodie sans les paroles, et ne s'arrête-jamais. C'est dans la tempête que son chant est le plus suave." En 1830, lorsque naît Emily Dickinson, l'atmosphère morale et religieuse est celle de la Nouvelle-Angleterre. Puritains, calvinistes, les bourgeois et les paysans vont à l'office le dimanche matin et l'après-midi, font leur lecture quotidienne de la Bible, ne jouant jamais aux cartes, achetant peu de romans, s'invitant peu à des thés ou à des soirées. Pas d'autres fêtes que la distribution des prix du collège au mois d'août et la foire du bétail en octobre. Il y a un collège universitaire à Amherst. Il a été fondé, en 1821, afin de donner une éducation pieuse à de jeunes gens défavorisés, de former despasteurs et des missionnaires, de défendre l'orthodoxie contre les hérésies intellectuelles répandues par Harvard. L'église est congrégationaliste. On y chante les vieux hymnes faits de quatrains aux vers octosyllabes et aux rimes croisées. La seule concession aux goûts séculiers des paroissiens, c'est une chorale, une dizaine de chanteurs aidés d'un violon, d'un violoncelle, d'une flûte, plus tard d'un petit orgue. Les fêtes chrétiennes sont célébrées en toute sévérité. Amherst ignore les arbres de Noël, les gâteaux de Pâques. Ce n'est qu'en 1864 qu'une église catholique peut s'y établir.   "Fate following behind us bolts it, and we accost no more." "Et bien mauvais serait l'orage, qui pourrait intimider le petit oiseau, je l'ai entendu dans les contrées les plus glaciales". Le père d'Emily fit ses études à l'université de Yale, à l'école de droit de Northampton. Il s'installa comme avoué et avocat dans sa ville natale en 1826. Homme actif, considéré, d'habitudes régulières, il allait chaque matin et chaque après-midi à son bureau, portant un chapeau de feutre gris, un col haut, une cravate noire, une chaîne de montre en or sur son gilet, une canne à pomme d'or. Il était mince, silencieux et hospitalier. Il avait, dit Emily dans une de ses lettres "la démarche majestueuse de Cromwell." Il fut membre de la législature, du Sénat de Massachusetts, du Congrès, administrateur de l'Academy d'Amherst, et trésorier du collège. Cultivé, mais autoritaire, il avait une riche bibliothèque de livres de droit et d'histoire. Il surveillait les lectures de ses enfants, les engageant à ne pas se déparer l'esprit par des romans. Le dimanche, il allait aux offices, accompagné de sa femme qui lui tenait le bras, suivi de ses trois enfants. Sa mère, Emily Norcross, était une épouse docile mais froide et distante. Emily se plaignit un jour de n'avoir jamais eu de "mère, de femme vers qui l'on court lorsqu'on a un ennui". Il semble bien que Mrs. Dickinson, pas plus que son mari, ne se douta jamais des dons poétiques de sa fille aînée. Un an après la mort de son mari, en juin 1875, Mrs. Dickinson eut une attaque et demeura paralysée jusqu'à sa mort, le quatorze novembre 1882. Elle ne pouvait plus lever la tête pour boire, elle ne se souvenait même plus d'avoir perdu son mari. Ce fut Emily qui la soigna, tandis que sa sœur Lavinia assurait la conduite du foyer. Lourde tâche, car même les familles les plus aisées n'avaient alors ni eau chaude ni salle de bains. Les diverses tâches ménagères représentaient une charge énorme pour les femmes à cette époque précédant juste la guerre de Sécession.   "Ce que je peux faire, je le ferai, même si c'est aussi petit qu'une jonquille". "Et sur les mers les plus insolites, pourtant jamais même dans la pire extrémité, Il ne m'a demandé la moindre miette".Le frère aîné d'Emily, William Austin Dickinson était moins ambitieux, moins entreprenant. Il avait plus d'esprit, était plus enclin à la bonne humeur et au bavardage. Il fit ses études au collège d'Amherst, puis à l'école de droit de Harvard. Il devint l'associé et le successeur de son père comme administrateur et économe du collège. En 1856, il épousa Susan Huntington Gilbert, ancienne compagne d'Emily au collège d'Amherst, jeune femme brillante et coquette, spirituelle, mondaine, aimant les réceptions, les visites, la société. Ils habitaient une maison toute proche de celle des parents Dickinson. Les relations entre Emily et sa belle-sœur furent tantôt amicales, tantôt tendues, tantôt simplement cordiales. Elles s'envoyaient des billets et des fleurs. Emily disait que Sue lui avait appris autant de choses que Shakespeare. Sa jeune sœur, Lavinia dite Vinnie, fut sa meilleure amie et confidente. Lavinia était plus jolie, le visage moins naïf et moins austère. Nous avons peu de détails sur l'enfance d'Emily. D'après ses poèmes, c'était une fillette très sensible à la nature et aux saisons, de santé délicate. Elle aimait les papillons, les oiseaux. Elle adorait faire des promenades en famille dans les prés et dans les bois.   "Si le courage te fait défaut, va au-delà de ton courage." "Je me cache alors dans ma fleur, pour, me fanant dans ton urne, t'inspirer à ton insu un sentiment de quasi solitude". Emily suit l’école primaire dans un bâtiment de deux étages sur Pleasant Street. Son éducation est "ambitieusement classique pour une enfant de l’époque victorienne." Son père tient à ce que ses enfants soient bien éduqués et suit leurs progrès même lorsqu'il est au loin pour son travail. L'année scolaire était partagée en quatre trimestres, septembre, janvier, mars, juin, avec une quinzaine de jours de vacance entre chaque trimestre. Emily y étudia l'anglais, le latin, le français, l'allemand, l'histoire, la botanique, la géologie et la philosophie. Chez elle, elle apprenait le chant et le piano avec une de ses tantes. Elle dut plusieurs fois, notamment durant l'automne et l'hiver de 1845 et de 1846, interrompre ses études à cause de rhumes persistants et de crises de toux. Durant ces vacances forcées, elle apprit à coudre, à cultiver le jardin, et à cuire le pain. En 1846, elle fut pensionnaire au séminaire supérieur de Mount Holyoke à South Hadley. De l'hiver 1848 au début de 1850, Edward Dickinson employa dans ses bureaux un secrétaire nommé Benjamin Franklin Newton, né en 1821, étudiant en droit, jeune homme atteint de tuberculose pulmonaire, très cultivé, pieux et épris d'idées socialistes.   "Les étoiles que tu rencontres sont comme toi, car ce sont les étoiles qui signalent la vie humaine." "Si le courage te fait défaut, va au-delà de ton courage. Pour être hanté, nul besoin de chambre, nul besoin de maison". Une grande sympathie s'établit bientôt entre le secrétaire et les deux sœurs Dickinson, spécialement Emily. II leur prêtait des livres, les poèmes de Ralph Waldo Emerson. Il les éclairait sur le mouvement littéraire et philosophique, leur parlait de la nature, de Dieu et de spiritualité. Emily lui lisait ses poèmes. Il les aimait, lui disant, qu'un jour elle serait honorée commeune grande poétesse. Elle l'appelait son précepteur, son répétiteur, son frère aîné. À quel point leur amitié fut-elle proche de l'amour ? Une légende veut qu'il passait à Emily des livres en les cachant dans un arbre près de la porte. Une autre légende qu'ils eurent des rendez-vous dans le jardin et qu'un soir Edward Dickinson surprit sa fille et son secrétaire entendre conversation au clair de lune. Il mit opposition à tout projet de mariage. Sur quoi B.F. Newton retourna à Worcester, alla travailler chez un autre avoué. Un an après, le quatre juin 1851, de plus en plus malade, il épousa miss Sarah Warner Rugg qui avait douze ans de plus que lui. Il s'installa à son compte, fut nommé procureur. Sa maladie s'aggravant, il mit ordre à ses affaires et mourut le vingt-quatre mars 1853. Il semble qu'Emily et Newton continuèrent de correspondre. Elle apprit sa mort sans doute par une notice publiée dans le journal Springfield Republican, le vingt-six mars 1853. La nature et la profondeur du sentiment d'Emily pour B.Newton apparaissent dans une lettre qui ne fut publiée qu'en 1933.   "Only love can would, only love assist the would". "Je me dis la terre est brève, l’angoisse absolue, nombreux les meurtris, et puis après ? Je me dis, on pourrait mourir". Si l'on peut affirmer que B. F. Newton fut pour Emily un précepteur intellectuel et métaphysique, on ne peut affirmer qu'elle le considéra jamais comme un mari possible. Il y a des poèmes où elle dit que nous n'apprécions un trésor qu'après l'avoir vu glisser entre nos doigts, qu'il existe un livre donné par un ami qu'elle ne peut lire sans interrompre sa lecture de larmes. Et les lettres qu'elle écrit à son frère, en 1853, sont teintées de mélancolie. En 1852, Edward Dickinson est élu membre du Congrès. Emily et Lavinia se rendent en 1855 à Washington pour y voir leur père. À son retour, Emily effectue un séjour de deux semaines chez l’une de ses amies à Philadelphie. C’est durant ce séjour qu’elle fait la connaissance du Révérend Charles Wadsworth, pasteur presbytérien, pour qui elle conçoit une grande et irréalisable passion. Austin se marie en 1856 avec Susan Gilbert, la meilleure amie de sa sœur Emily. Sue restera toute sa vie la confidente privilégiée d’Emily, en particulier pour la création poétique. Mais Emily éprouve de l’agacement à l’égard du conformisme puritain de son amie. Elle commence en 1858 à à rassembler en fascicules les poèmes qu’elle écrit depuis une dizaine d’années. En 1860,Charles Wadsworth fait une courte visite à Amherst. Mais, dès l’année suivante, il accepte l’invitation qui lui est faite des’installer en Californie. Son départ provoque chez Emily une grave crise affective. C’est à cette époque que prend dans son œuvre toute sa dimension le thème de l’éloignement des amants et de leurs retrouvailles sous l’habit blanc des "Élus au Jour de la Résurrection". Afin d’incarner ce symbole, Emily prend l’habitude de ne se vêtir que de blanc. Hormis deux cures à Boston pour soigner ses yeux, en 1864 et ensuite en 1865, elle entre dans une vie de réclusion presque absolue.   "Nature is a haunted house, but art, a house that tries to be haunted". "La meilleure vitalité ne peut surpasser la pourriture, mais je me dis qu’au ciel, d’une façon, Il y aura bien compensation". Emily a écrit en 1862 au critique Thomas Wentworth Higginson pour lui demander un avis sur ses poèmes. Les réserves de Higginson la déterminent à n’en publier aucun. Higginson se rend à Amherst en 1870 puis en 1873. les années 1874 et 1875 marquent pour Emily le commencement d’une longue série de maladies et de deuils. Le seize juin 1874, c’est la mort soudaine de son père à Washington. L’année suivante, sa mère est frappée de paralysie. Le troisième enfant d’Austin et Sue, Gilbert Dickinson, meurt du typhus. Les habitants de la ville commencent à la trouver étrange, la considérant alors comme la curiosité du pays. Emily Dickinson devient la légendaire nonne d'Amherst, la vieille fille excentrique toujours habillée de blanc, celle qu'on ne voit plus en ville, qui ne se montre plus aux visiteurs, qui ne sort plus qu'au jour tombant pour aller soigner ses fleurs dans le jardin. Cette réputation débute en 1862, après le départ du pasteur Wadsworth pour la Californie. Jusqu'alors elle avait témoigné un grand goût pour la solitude, mais elle ne vivait pas encore dans la réclusion.   "J'essayais d'imaginer solitude pire, qu'aucune jamais vue, une expiation polaire, un obscur augure". "On apprend l’eau par la soif, la terre par les mers qu’on passe, l’exaltation par l’angoisse, l'amour par une image gardée". Durant sept ans, de 1875 à 1882, elle doit s'occuper de sa mère paralysée. Ensuite elle ne veut plus voir personne. On ne peut que supposer qu'elle préférait s'abandonner à ses regrets d'amour déçu, à ses rêves de poèmes qu'elle accumulait dans une malle en bois de camphrier. Emily Dickinson incarne une forme d’absolu, l’absence au monde. C’est à la feuille de papier qu’elle confie son âme, ses enchantements et ses colères, ses visions, ses interrogations, ses certitudes. Nul ou presque n’en saura rien. Soixante-dix ans s’écouleront avant que paraisse une édition complète de ses mille sept cent soixante-quinze poèmes, fondateurs avec ceux de Whitman de la poésie américaine. Presque un siècle avant la première biographie fiable, celle d’une jeune fille de la bourgeoisie d’Amherst, Massachusetts, qui un jour se retira dans sa maison, puis dans sa chambre, et n’en sortit plus jusqu’à sa mort. Les rares privilégiés avec qui elle voulait converser la trouvaient bavarde, fatigante, souvent incompréhensible. "À certains moments, dit le professeur John Burgess qui fut de ces rares privilégiés, elle semblait très inspirée et exprimait plus de vérité dans une phrase de dix mots que le plus savant professeur dans un cours d'une heure." À l’automne 1884, elle écrit que "les décès ont été trop importants pour moi, et avant que moncœur ait pu se remettre de l’un, un autre survenait." "De Moi-même, me bannir, si j’en avais l’art. Imprenable ma forteresse,de tout cœur." Alors que les morts se succèdent, que les fantômes la hantent, Emily Dickinson voit son monde s’effondrer.   "À jamais est fait d'un myriade de maintenant." "Les êtres d’épreuve, sont ceux que signale le blanc, les robes étoilées, parmi les vainqueurs, marquent un moindre rang". Sa dernière lettre, adressée à ses cousines Norcross, est du quinze mai 1886. Elle se compose de deux mots empruntés, à ce qu'il semble, au titre d'un livre qu'elle venait de lire: "Called back", on me rappelle. Emily s'endormit aussitôt après et mourut le soir même à l'âge de cinquante-cinq ans. "Quand ce sera mon tour de recevoir une couronne mortuaire, je veux un bouton d’or." Emily Dickinson est enterrée dans un cercueil blanc, avec un un bouquet de violettes et des orchidées. Ce qu'Emily Dickinson suggère avant tout dans sa poésie en tant que marginale qui résista aux règles et imposées, c’est que la folie n’est pas là où on l’attend, et que c’est d’un conformisme aveugle que naît l’aliénation véritable. En un retournement ironique qui rappelle l’inversion des valeurs dont Érasme joua dans son "Éloge de la folie", le sens commun, "much sense"qui prévaut dans la communauté est pure folie. Véritable déclaration d’hérésie au cours de laquelle Dickinson se débaptise pour se rebaptiser elle-même, ses tonalités incantatoires et conjuratrices rappellent presque l’invocation de Lady Macbeth.   "Que ma première certitude soit de toi, à la chaude clarté du matin, et ma première crainte, que l'inconnu dans la nuit t'engloutisse". "Mais ceux qui vainquirent le plus souvent, ne portent rien de plus commun que la neige blanche, nul autre ornement". Avec ses accents de rituel, son appel à des forces supérieures, la présence d’un corbeau qui croasse et la perspective d’être reine, si la visée n’était, là encore, de se libérer des carcans de la tradition plutôt que de s’enchaîner à eux, par une une superstition maléfique. On prend la mesure, de la relation ambivalente et complexe que la poétesse entretenait avec les valeurs et les croyances dont elle avait hérité. La pratique poétique lui offrait la plus grande marge de liberté et de recréation possible. Le mouvement de résurgence accompagnant la conversion poétique d'Emily Dickinson impliquait le redressement et le redéploiement de son être, et sa seconde naissance, librement déclenchée dans le monde lyrique, devait lui permettre, de se réconcilier avec elle-même, de retrouver sa conscience, ainsi que sa valeur littéraire. La poésie revêtait une fonction maïeutique, en délestant son génie de connaissances de croyances reçues, elle le révélait en toute plénitude et en vérité profonde, comme Socrate, l’ensorceleur et magicien. "Mes bouquets sont pour des yeux captifs et attendant depuis longtemps. Les doigts refusent de cueillir, patientent jusqu’au Paradis. " C'est bien cette suite poétique qui témoigne le mieux de la vie secrète d'Emily Dickinson, qui fut une constante méditation sur les paradoxes du visible et de l'invisible, de la parole et du silence. Poèmes-paysages, scènes bibliques, élégies, sonnets ou apostrophes, c'est de manière discontinue mais selon un système d'échos qu'elle écrivit ses poèmes. La discontinuité même est d'ailleurs la figure qui donne paradoxalement à l'œuvre son unité profonde, pour âme en incandescence dans un monde étranger.   Bibliographie et références:   - Claire Malroux, "Quatrains et autres poèmes" - Helen McNeil, "Emily Dickinson" - Harold Bloom, "Emily Dickinson life" - Thomas W. Ford, "Emily Dickinson poesy" - Richard B. Sewall, "The white poet" - Cynthia Griffin Wolff, "Emily Dickinson, the great poet" - Toru Takemitsu, " "Emily Dickinson poesy" - Christian Bobin, "La Dame blanche" - Terence Davies, "A Quiet Passion" - Madeleine Olnek, "Wild nights with Emily" - Frédéric Pajak, "Emily Dickinson" - John Evangelist Walsh, "The white poet" - Terence Davies, "A Quiet Passion- film 2016"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 21/10/23
Il paraît Il paraît qu'une soumise doit laisser libre cours à son animalité. Il paraît qu’une soumise qui ne veut pas renoncer à ses enfants, sa vie sociale et professionnelle, fait passer son Maitre au troisième plan. Il paraît qu’une soumise n’a pas le droit de dire non. Il paraît que le consentement est primordial. Il paraît qu’une soumise devrait adopter les valeurs de son Maitre et les faire siennes, sinon elle a le droit de reprendre sa liberté. Il paraît qu’une soumise doit être au service de son Maitre. Il paraît qu’une soumise doit toujours satisfaire son Maitre. Il paraît que les sentiments sont des freins à une construction BDSM, Ds. Il paraît que le protocole est fastidieux. Il paraît que le masochisme est important. Il paraît qu’il faut se méfier des dom qui ne vont pas en Munch. Il paraît qu’une soumise doit se dépasser quitte à s’oublier . Il paraît qu’une soumise doit toujours être apprêtée. Il paraît qu’une soumise doit toujours être disponible pour son Maitre. Il paraît que je suis moi et qu'une relation se construit à deux à partir de ce que chacun est. Et c’est cela qui me paraît le plus important et seulement cela !
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Par : le 20/10/23
La punition   – Ça va, Marie ? Elle est éplorée. A genoux, nue, les fesses sur les talons, le dos droit mais les reins cambrés, cuisses serrées, elle écarte les bras tendus vers le sol, les paumes bien ouvertes vers le Maître. Tête baissée. Ses longs cheveux pendent. – Oui, Monsieur. Elle vient d’être sévèrement corrigée. Et cela fait déjà de longues minutes qu’elle tient la position. Offrant au Maître sa repentance. Cela fait déjà de longues minutes que le Maître passe et repasse. S’arrête devant elle pour la contempler. La cravache à la main. Sans rien dire. Et Marie craint.   Car le Maître l’a sévèrement corrigée. Sévèrement. Rudement. Violemment. Combien de fois la cravache est-elle tombée ? Combien de fois Marie a-t-elle été saisie par la frappe sèche qui à chaque fois l’ébranle, lui coupe le souffle, saisie par cette immense douleur qui l’envahit, la secoue de spasmes, fait que malgré elle, elle serre les poings, plie sous la violence du coup, en trépigne, en gémit et parfois en crie ? Et toujours elle doit reprendre la position. Penchée sur la table, seins écrasés, les mains bien à plat de chaque côté de la tête, reins cambrés pour offrir sa croupe aux coups. Et cette fois, le Maître n’a pas caressé ses fesses pour apaiser la douleur, il n’a pas posé sa main au creux de ses reins, il n’a pas tenu fermement sa nuque. Il n’a pas glissé sa main entre ses cuisses pour vérifier et se réjouir qu’elle est ouverte et trempée. Il n’a pas sorti sa bite pour l’enfiler par la chatte ou par le cul. Sauvagement, brutalement la prendre pour se vider de son foutre… Il est resté dans la froideur et la distance. C’est une punition et Marie le sait. * Cela fait plusieurs jours qu’il la caresse, la baise, l’encule, la branle, la corrige, la fesse : sans la faire jouir. Sans cesse, il le lui dit : – Tu ne jouiras pas. Il la tient, il la maintient dans cet état. Et malgré elle, elle obéit. Il lui suffirait de se laisser aller. Quand elle est monte, sous sa langue ou sous ses doigts, quand il la baise ou qu’il l’encule. Il s’occupe d’elle. Plusieurs fois par jours. Mais dès qu’il la sent au bord de l’orgasme, toujours il lui dit : – Tu ne jouiras pas. Et il continue de la prendre, de la lécher ou de la caresser. Elle en pleure de rage. Même quand il la laisse seule, recroquevillée, vautrée dans le lit, après s’être vidé les couilles, elle en pleure de rage. Une main serrée entre ses cuisses. Une main, son poing. Elle frappe sa vulve. Elle voudrait se punir de son désir. Se punir de son ventre qui bouillonne. Se punir de cette chaleur qui la brûle. Elle n’en peut plus. Elle n’en peut plus. Et c’est ainsi que son Maître l’a surprise en train de jouir. Seule. Dans les larmes. * Et maintenant, debout devant elle, la cravache à la main, le Maître la contemple.   – Ecarte les cuisses, lui dit-il. Marie obéit. Ouvre les cuisses autant qu’elle peut. Et la cravache se glisse, passe et repasse le long de sa fente. Le Maître ne cherche aucunement à la caresser. Simplement être là. Il affirme son droit. Appuie plus fort sur son clitoris. Glisse entre les lèvres. Remonte. Redescend. Marie tremble. Est-ce le froid, le désir, la peur ? Marie tremble. Et la cravache insiste. Dans sa maladresse. Ne fait qu’attiser son désir.   Mais brusquement brutalement, le Maître lâche la cravache, sort son sexe dur, réunit dans une seule main les cheveux de Marie, et la tenant ainsi par sa tignasse, il lui fourre sa bite dans la gueule. Il l’étouffe. Il l’asphyxie. Elle suffoque. Toute sa bite qui envahit sa bouche. Sa bite au fond. Il la maintient. Là. Au fond. Il ne se branle pas. Il ne cherche pas son plaisir dans la chaleur de sa bouche. Il ne se branle pas dans sa salive et sur sa langue. Il lui fout la bouche. Terrible irrumation.   Et quand il retire enfin sa queue, pour la laisser reprendre souffle, des filets de bave épaisse relient sa bite à la bouche.   Cela dure. A peine a-t-elle respirer un peu, qu’il l’envahit à nouveau. Maintenant fermement sa tête, visage écrasé contre son ventre. Toute sa bite dans la bouche. C’est une épreuve. Une épreuve qu’il lui impose. La punition est méritée.    
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Par : le 20/10/23
  "De tout ce monde ensoleillé, je ne désire qu'une chose, un banc dans le jardin, un chat s'y prélasserait. Là-bas je m'assiérai avec une lettre, une seule, une toute petite, tel est mon rêve". Il est temps, il est plus que temps, de parler d’Edith Södergran, voix d’ailleurs des forêts de la Finlande, voix de la neige même. Elle aura vécu dans un poème, comme une bougie vacillante, comme une fenêtre ouverte vers l’ailleurs. Régis Boyer, le grand passeur des mondes scandinaves, l’avait traduite et révélée au public francophone. Puis une belle traduction du "Pays qui n’est pas" et depuis plus rien du tout. Quand on lit ses quelques poèmes encore traduits en français, on se demande. Qui est là ? Une dame blanche, une apparition, un oiseau qui pépie ? Elle est morte à l'âge de trente-et-un ans, le soir même de la Saint-Jean, la journée la plus hallucinée, la plus longue nuit blanche du Nord, le vingt-quatre juin1923 dans sa bourgade, Raivola, dans la Carélie sauvage et perdue. Finlandaise donc, de langue suédoise, elle n’était pas connue de son vivant. Elle n’aura vraiment écrit que moins de sept ans, une courte éternité, et publié que cinq petits livres à compte d’auteur. Maintenant elle est au cœur de toute la Scandinavie. On retient d’elle cette image de fille allongée sur son lit de douleur, pendant les dernières années de sa vie. Malade, elle n’était pas abattue, ni faible. "Moi-même je suis le feu" proclamait-elle. Et elle tutoyait la mort en face. "Celui qui de ses ongles sanglants ne grave pas sa marque dans le mur du quotidien, peut périr car il n’est pas digne de voir le soleil. Édith Södergrana marqué les murs des quotidiens et des inattendus. "Je ne suis qu’une immense volonté". Elle est surtout une lumière venue par-dessus le temps, une voix mystique de la nature, des mystères. Une étrangère à nos pesanteurs terrestres. Elle est une voix du fond des matins de novembre, des éclats de lune sur la mort. Fille de la Carélie et de sa mer qui l’emprisonne, de la lune blanche et de ses secrets, loin des villes, Édith Södergran par-delà sa maladie, sa pauvreté, sa déréliction était un être en quête, en partance. Ses poèmes sont les jalons qui nous restent. Ses poèmes du Pays qui n’est pas trouvent en nous leur territoire. Édith Södergran est bien la dernière fleur de l’automne, celle qui n’a pas peur de l’hiver car l’hiver est déjà en elle. "Mais moi je fermerai les portes de la mort".     "Ne t'approche pas trop de tes rêves, ils sont un mensonge, et doivent partir, ils sont une folie, et veulent rester. Ma vie, ma mort et mon destin, je ne suis rien qu’une immense volonté, une immense volonté, de quoi, de quoi ? Autour de moi tout est ténèbres, je ne peux soulever un fétu de paille. Ma volonté ne veut qu’une chose, mais cette chose je ne la connais pas. Quand éclatera ma volonté, je mourrai. Ma vie, ma mort et mon destin, je vous salue". Ce poème d’Édith Södergran nous apprend beaucoup sur elle. "Ma vie ne fut qu’une brûlante illusion" dira-t-elle à la fin de sa vie. Mais cette illusion lui permit de traverser son isolement absolu, sa solitude dense, la guerre tout autour d’elle. Exaltée, mystique sans doute, elle se projetait dans un monde d’harmonie, de ferveur sauvage où bouleaux et sapins, lune et amant imaginé s’entrecroisaient. Qu’est-ce que la vie a apporté à cette mal-aimée trop aimante, hormis le désaccord, la dépossession de soi, le déshéritement ? Édith Södergran, la dépourvue. Oiseau sans lumière, toujours dans le retour vers l’enfance, elle a refusé à sa maladie enclose en elle, de la dominer, de l’enchaîner. Jamais elle ne voudra être prisonnière, de la vie, de l’homme, de la mort qui gagnait en elle. "Avec son avenir dans la poitrine", la tuberculose, elle traverse ardente la tristesse, la nostalgie, brave petite combattante, pleine d’espérance. Sa témérité rouge et fière la maintiendra jusqu’à la fin. Elle, qui aura vécu couchée la fin de sa vie, envoyait ses mots comme mouettes messagères de la vie. Elle en aura connu des "jours malades" dans sa très courte vie, mais elle est restée debout en elle, énergique et combattante. Elle s’était érigé une haute tour de volonté, de solitude. Elle aura connu très tôt l’automne de sa vie. La mort fut très vite sa sœur siamoise. Elle est née le quatre avril 1892 à Saint-Pétersbourg, capitale à cette époque de l’immense empire russe. Sa famille s’installe en Carélie, maintenant russe. Son horizon sera la bourgade de Raivola, proche de Saint-Pétersbourg. Elle y reviendra en 1914 jusqu’à sa fin. Assurément la plus douée de son pays dans son siècle. Il serait inexact de la présenter comme une poétesse élitiste, comme une "writers’ writer", mais il est clair qu’elle recherche le plus haut. "À l’intérieur où tout est profondeur". Cet accent de sens, cette brûlure, demander à la poésie, voire exiger d’elle ce qu’elle peut apporter de plus élevé aux humains. Livrer ses secrets qui sont les siens, caractérise sur sa très courte existence ce projet d’écrire d’ampleur, aussi original que personnel, et intimiste, au timbre si reconnaissable, si identifiable dès le vers initial.     "Quand vient la nuit, je reste sur le perron et j'écoute les étoiles fourmillant dans le jardin et moi je reste dans l'obscurité".Y brille non tant la confiance illusoire dans le pouvoir verbal que l’espoir lucide, et jusqu’à la déchirure, de se dire par eux. Dans une vie criblée aussi de solitude, les mots du poème que Södergran écrit sont ses compagnons les plus immédiats. C’est par eux, avec eux et en eux, que cette femme largement inconnue se livrera. Si elle est une poétesse de l’éternel, les mots qu’elle tente sont écrits depuis son temps. L’épousent. Et s’ils divorcent, c’est de ce temps précis aussi, dont l’image est celle d’un univers désolé, aride, vide d’hommes et surtout d’humanité. S’ouvre une période féconde, marquée par des recueils aux titres brillants tels que: "Stjärnorna, les étoiles" ou "Den låga stranden, "la rive basse", comme si la prise en compte de cette noirceur temporelle rendait plus nécessaire encore la poésie. Son père, Matts, suédois, est ingénieur dans une scierie, et sa mère, Helena, finlandaise, est issue d’une grande famille. Le lien avec sa mère fut très fort, celui avec son père engendra sa méfiance envers les hommes et sa lutte pour le féminisme. Elle reste dix ans dans son village, près de sa mère, son père étant souvent absent car il parcourt toute l’Europe pour son travail. De langue suédoise sur le tard, elle est scolarisée de 1902 à 1909 à l’école "Deutsche Hauptschule", pour filles dans lalangue allemande qu’elle fera sienne, écrivant aussi en cette langue. Elle connaissait également le russe, l’anglais, lefrançais et dévorait les poèmes dans toutes les langues. Elle vivra dans la pauvreté et le tragique: deuils personnels, première guerre mondiale, événements de 1905 à Saint-Pétersbourg, guerre civile de 1917-1918, bombardements. Loin des villes, des autres, elle sera enclose, solitaire. Son existence, dès seize ans, se passera sous la menace mortelle de la tuberculose qui se déclare en novembre 1908, après un dépistage pulmonaire. Son père était mort en 1907 de la même maladie. Sa vie ne sera plus que séjours au sanatorium, Nummela, Davos, et éclaircies dequelques rémissions. Sa "montagne magique" à elle, Sanatorium de Davos, ne sera pas miraculeuse. Dépouillées de leurs biens par la révolution de 1917, sa mère et elle vivront dans la nécessité. Pauvre, très pauvre, elle pouvait à peine se nourrir. Entre la mort rampante et la misère, elle s’éteint peu à peu. Ses seules joies furent l’amitié del’écrivain Hagar Olsson (1893-1978), qui plus tard la fera connaître et reconnaître, et son chat qu’elle aimait tant.     "Ecoute ! Une étoile est tombée dans un tintement, ne sors pas, pieds nus, dans l'herbe. Mon jardin est plein d'éclats d'étoiles". Elle meurt épuisée à trente et un ans, le vingt-quatre juin 1923. Elle avait cessé d’écrire en 1920, oscillant entre le catholicisme nouvellement découvert et les idées de Nietzsche. Quelques rares poèmes en 1922, puis plus rien. Auparavant ses rares recueils publiés seront très mal reçus. Maintenant sa renommée est essentielle pour la Finlande. Son image de combattante acharnée contre la mort et sa vie dans une extrême pauvreté, en ont fait une légende en Finlande. "De ma vie, je fais un poème, du poème une vie le poème est la manière de vivre, et l’unique manière de mourir". La poésie d’Édith Södergran est surprenante pour son époque. Elle a la force panthéiste de la musique de son contemporain Jean Sibelius. Mais elle, ce ne sont pas du tout les mythes retrouvés du Kalevala qui l’intéressent, ni la refondation d’une patrie, mais les chants de sa solitude. Certains mots résonneront et rimeront toujours dans sa conscience: lune, lac, mort, île, le rouge couleur qui la hante. Sa poésie est comme un lac au fondde la forêt, un lac sombre parfois, étrange toujours. Il montait d’elle une exaltation, une fièvre, une tension immense vers un monde de beauté, de fusion avec la nature. La réalité autre donnera le tragique de ses poèmes. Pourtant nulle amertume, elle disait qu’elle "avait le même sang que le printemps". Le désir parcourt aussi ses mots, bien qu’une méfiance certaine envers les hommes soit présente: "Je ne suis pas une femme. Je suis neutre. Je suis un enfant, un page, une résolution hardie, je suis un rai de soleil écarlate qui rit". À l’exhortation de John Keats,une chose de beauté est une joie éternelle. ("Endymion"). Elle écrit aussi "Sans beauté", "L’homme ne vit pas une seconde" et "Elle aussi aura senti les fleurs pousser sur elle". Loin de ses contemporains, exilée dans sa maladie et dans son espace, elle dégage un son cristallin, comme des gouttes de pureté, de petites gouttes qui glissent.Sa quête d’amour, "Je n’ai qu’un nom pour tout et c’est amour". Attente de l’âme, sa douce et tendre familiarité avec la nature, elle la petite fiancée des sapins et des sorbiers, en fait une belle personne étrange et attachante."Vers ce pays qui n’existe pas je me consume car de tout ce qui existe je suis lasse, la lune m’a conté en runes argentées le pays qui n’existe pas. Pays, où tous nos souhaits seront merveilleusement exaucés, pays où noschaînes tomberont enfin un jour, pays où nous trempons nos fronts blessés dans la fraîche rosée de la lune".     "Te t’inquiète pas, mon enfant, il n’y a rien, tout est comme tu vois, la forêt, la fumée, la fuite des rails. Quelque part,là-bas, dans un pays lointain, il y a un ciel plus bleu, un mur couronné de roses ou un palmier et un vent plus doux". L’amour qu’elle exalte, elle s’en méfiera toujours, affirmant que "ses seuls compagnons furent la forêt, le rivage etle lac". Elle est proche de l’herbe, à hauteur d’herbe et de rosée. La nappe rouge de son incandescence fait reculer les nuits lugubres. Marquée par Nietzsche, et la théosophie de Rudolf Steiner, un certain nihilisme affleure en même temps qu’un panthéisme dionysiaque et un sentiment tragique de l’existence. Sa poésie pourrait être à la confluence de bien des courants mais c’est des poètes allemands comme Lou Andreas Salomé, Rilke, Else Lasker-Schüler, qu’elle se rapproche. Les influences de Rimbaud pour la force poétique, de Walt Whitman pour l’exaltation des forces primitives et du moi, du grand Alexandre Blok peut-être, apparaissent alors également. Mais sa maladie la replonge dans ses origines et elle revient au suédois, dévorant quantité de poèmes et écrivant désormais dans "sa langue natale". D’abord élégiaque, sa poésie devient une préparation à la mort, qui s’annonce par la tuberculose qui commence à creuser en elle. Elle luttera quatorze ans, partagée entre espoir de guérison et abandon à la mort. Dans les pays nordiques, on présente Edith Södergran comme une héritière des courants symbolistes français, expressionnistes allemands, et même futuristes russes. S'il est vrai qu'elle maîtrisait alors parfaitement l'allemand, et qu'elle connaissait le russe comme le français, la lecture d'un seul de ses poèmes rend ainsi peu pertinente la prise en compte de ces héritages, qu'il semble par ailleurs difficile de pouvoir concilier. Ces tentatives assez contradictoires afin de la rattacher à un mouvement démontrent très bien l'originalité d'Edith Södergran, qui est vraiment une figure à part. Non qu'elle eût souhaité se retirer dans une tour d'ivoire, mais la maladie, comme l'isolement, ont contribué à donner à son œuvre une empreinte si particulière qu'elle semble encore aujourd'hui une voix étrange, surprenante. Pourtant, elle s'étonnait elle-même que l'on qualifiât son œuvre d'"originale". L'originalité ne fut pas voulue, mais "naturelle". La vie d'Edith Södergran est ainsi une succession d'événements tragiques, et surtout une rencontre permanente avec la mort. Sa sœur adoptive, une jeune fille recueillie par sa mère, nommée Singa, meurt, renversée par un train. En 1904, son père est atteint de la tuberculose. En 1906, il part résider au sanatorium de Nummela. Hélas, son état de santé continue à se détériorer et il meurt en 1907.     "Ma vie ne fut que brûlante illusion. Mais j’ai trouvé et vraiment il fait partie de moi le chemin du pays qui n’existe pas, le pays qui n’existe pas. Là va celui que j’aime ceint d’une couronne étincelante". Quelque chose de GunvorHofmo (1921-1995), également femme-poète, mais aussi, quel poète du monde nordique peut échapper à cette lumière, dans cette affirmation du moi, dans la volonté, dans le centrage lyrique en toute première personne. La poétesse de Finlande, celle du Pays qui n’est pas, à l’origine de toute la lyrique du Septentrion, est bien là, ainsi dans le poème D’une enfance. L’image de l’étoile filante chue dans le jardin vient directement du jardin intérieurd’Edith. Gunnar Ekelöf, sans doute, avec l’idée de cette invitation sur Terre. Sillage de Tarjei Vesaas poète aussi,dans le motif, finalement nordique, du navire de nuit, qui pourrait bien être l’Occident. Peut-être Hamsun aussi, le compatriote qu’évoque, avec ses personnages romanesques errants, le poème "Temps pluvieux". Mais Norvège pour Norvège, s’il est une voix à rapprocher de celle de Gunvor Hofmo, à presque tous les niveaux, c’est celle deTor Jonsson. Il est une vraie gémellité entre les deux voix. Jonsson s’est suicidé quand Hofmo avait trente ans, mais l’Oslonaise a lu l’écrivain de Lom, son aîné de peu. Elle connaît ses vers. Jusque dans leurs photos respectives, ce côté triste, jamais très loin du désespoir noir. Dans un cas, dans l’autre, rien de plus étranger au poème que la gaîté. Il est parole sérieuse d’un être qui se sait fragile, labile, promis à la poussière. Les deux poètes ont recoursà un même titre, et ce n’est pas un hasard ("Klager du", Te plains-tu). Ce titre vaut, pour Hofmo, comme une reconnaissance de dettes. Au fil des poèmes, d’autres noms, comme celui de Wergeland, d’Olaf Bull. Il convient toutefois de ne pas exagérer le poids des influences chez cette poétesse. Si sa première écriture peut sembler assez traditionnelle, elle ne se rapproche, ni surtout ne se réclame, d’aucune école littéraire clairement définie.Hofmo échappera même à ce jeu irritant d’appartenance et de chapelles qui caractérise assez bien le champ poétique norvégien des années soixante-dix, tant le souci social, le regard vers les autres, l’intuition fulgurante de leur douleur datent chez cette femme politisée très tôt de plus longue main. Comme si, par une belle vision intérieure, elle avait pressenti que la mal ne s’arrêtait pas à la guerre, que celle-ci avait tout pris aux hommes, à commencer par leur humanité. La moindre attaque faite à l’humain est vécue par elle comme un scandale.      "Qui est mon amour ? La nuit est noire et les étoiles tremblent de répondre. Qui est mon amour? Quel est son nom ? La voûte du ciel monte de plus en plus haut et un enfant s’est noyé dans les brumes infinies et il ne connaît pas la réponse". Ce qu’elle retient d’une certaine modernité, cette grande liseuse de poésie s’en sert pour nourrir le feu de ses images. Sachant faire siens les acquis du modernisme, elle ne tarda pas à donner la pleine mesure de son sens plastique et à traduire son expérience extatique en images incandescentes. Les audaces modernistes,elle les incurve à son seul propos. À l’inverse, difficile de reconnaître un poète norvégien d’aujourd’hui marqué parelle. Le lot, peut-être, des écritures très personnelles. Et la solitude, là aussi. Dans d’autres domaines de l’art, dans d’autres pays, des mentions sont faites à Van Gogh, à Baudelaire, Dostoïevski, Kant, Mandelstam. Nombre d’autres. Mais il semble bien alors que les influences traversées soient d’abord scandinaves, et norvégiennes au premier chef. Comment expliquer sinon que le dernier ensemble du dernier recueil soit un libre accompagnementen vers des œuvres du peintre norvégien Harald Sohlberg ? On n’oubliera en outre ni les emprunts aux mythes antiques ni les mentions au personnel biblique. L’auteur connaît et la mythologie et sa bible, son Ancien Testament, en profondeur. C’est comme naturellement que leurs personnages viennent traverser les pages. Et puis une autre rencontre, un fait biographique, qui explique tout, sans doute. La perte d’une amie juive, aimée du même âge qu’elle laissa partir, sans oser la retenir, vers les camps de la mort nazie, une culpabilité insensée moins par son intensité que par sa permanence au long d’une vie. Toute mort fait naître. C’est alors de ce moment-là, de ce fait saillant marqueur de chronologie interne, tel qu’il est ainsi traduit dans l’un des très hauts poèmes scandinaves d’aujourd’hui, il faut toujours veiller, que date la vraie naissance à la parole grave. Comme si les mots du poème emmenaient avec eux cette part d’ombre et de tristesse qui est le lot des humains, leurs brisées de cendre. Noir de la nuit, noir de l’encre, un même noir. La nuit, avance avec Edith Södergran, est un dieu. Il y eut les horreurs de la guerre dans le monde, cet attentat particulier contre l’intégrité des êtres que l’on peut aussi nommer guerre.     "Mais l’enfant n’est rien autre que confiance, il étend ses bras plus haut que tous les cieux. Vient alors une réponse. Je suis celui qui vous aime et sera toujours l’amour". La poétesse est de son temps. Il y a même dans ses poèmes d’après-guerre quelque chose de la lourdeur si pesante de la guerre froide, et de la tristesse d’avoir peut-être à deviner une autre guerre. La joie n’est pas son métier. Peut-être même ne l’intéresse-t-elle pas. Encore une fois, on trouve peu chez l’auteur, de gaîté, et même de sourire. Poétesse sombre, correspondant malgré elle aux clichés insensés des européens sur les scandinaves mais aussi, plus sûrement, à cette touffeur de l’après-guerre qui plomba l’atmosphère des années trente. Les scandinaves ont la hantise de la destruction du monde, le Ragnarök, où l’univers disparaît alors dans les flammes, et les conflits larvés du temps. Et deux axes, les hommes et Dieu, le créateur et ses créatures. Pas un des poèmes qui d’une façon, de l’autre, ne lie ces motifs nodaux. La question,semble-t-il, se reformule ainsi. Comment Dieu permet-il de rendre visible les hommes, les humains ? Dans des vers dont l’orientation religieuse est rarement absente, Edith Södergran ne voudrait pas d’un Dieu qui éloigne des hommes, empêche le moi, justement, de retourner habiter chez eux. Dans ses variations au fil des poèmes, les mots hommes, humains, être humains, parfois dotés de majuscules, sont omniprésents. Poèmes écrits paret vers les hommes. Poésie humaniste. Et l’autre versant du réel, qui n’est pas son verso, est une sorte de refuge par rapport au mal, vecteur aussi de solitude. Elle sera comme une bougie, consciente, qui s’éteint. Elle incarne la fragilité et aussi une force d’âme incroyable. Elle aura en fait découvert seule, par illumination et fraîche naïveté, la poésie. Fruit de toutes ses lectures en vrac, en toutes les langues, hors de toute véritable influence ou école, elle a dans un geste rimbaldien retrouvé l’aube de la poésie. Étoile filante, touchée par une certaine grâce, elle était habitée "d’une rage d’absolu". Son innocence, ses absences de boursouflures, ses mots réalistes et directs, rendent sa poésie immédiate. Certes son monde poétique est délimité, parfois étroit, souvent mystique et exalté, mais sa voix est unique, convulsive, claire et émouvante. Entre espoir et abattement, une voix s’élève, entre la fusion avec la nature et le besoin d’amour. Elle transmue la violence en beauté. Ses mots furent étonnamment modernes pour leur temps. Elle a un souffle visionnaire, messianique. Edith Södergran n’aura pas eu le temps, il lui sera alors resté l’eau et les souffles de l’adieu. "Moi qui aime la terre ne connaît rien de mieux que l’eau".      Bibliographie et références:   - Piet Lincken, "Edith Södergran, l'étoile filante" - Régis Boyer, "Edith Södergran, poèmes complets" - Matti Goksøyr, "Edith Södergran, poésie" - Lucie Albertini, "Edith Södergran, poésie de Finlande" - Jan Erik Vold, "Edith Södergran" - Pierre Grouix, "Tout de la nuit est sans nom" - Ruth Maier, "Le journal d'Edith Södergran" - Siri Lindstad, "La poésie d'Edith Södergran" - Gil Pressnitzer, "Edith Södergran" - Fredrik Wandrup, "Edith Södergran, poèmes complets" - Erik Bjerck Hagen, "Edith Södergran" - Astrid Tollefsen, "Edith Södergran"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 19/10/23
Elle était assez intelligente pour savoir qu'on ne s'improvise pas femme politique. Il faut apprendre. Elle se contenta alors à plaire au roi vieillissant. "Vous connaissez Madame du Barry. Elle n'a nulle haine, elle connait votre esprit et ne vous veut point de mal. Le déchaînement contre elle est atroce et à tort. On serait à ses pieds si. Et, laissant en suspens sa phrase, Louis XV ajoute à Choiseul: "Ainsi va le monde. Elle est très jolie, elle me plaît, cela doit suffire". Jeanne Bécu, restée dans la postérité sous le nom de comtesse du Barry, fut la dernière maîtresse officielle du roi Louis XV. Elle s'est gardé de le conseiller dans les affaires publiques mais lui a rendu la joie de vivre et l'a aidé à prendre confiance en lui-même. Mais la Cour ne lui en sera aucunement gré et elle n'arrivera jamais à se défaire de ses origines populaires et de son passé de courtisane. Jeanne Bécu, dite "de Cantigny", mais aussi Mademoiselle de Vaubernier", était issue par sa mère d'une famille de haute domesticité attachée à la cour de Lorraine à Lunéville. Une de ses grands-mères, Anne-Jeanne Husson, avait elle-même vécu à Versailles où, avec son mari Fabien Bécu, dit de Cantigny, ancien maître rôtisseur, elle fut au service de la "belle Ludres", une des maîtresses de Louis XIV. Dans l'histoire de France, peu de femmes ont connu une ascension aussi spectaculaire. Ayant pour seuls torts son origine et sa réussite, elle a été méprisée et traînée dans la boue par ses adversaires à Versailles, alors même que tout était en elle que bienveillance à l'égard des autres. Jeanne le doit autant à son caractère qu'à son extraordinaire beauté. Elle sera victime des affres de la Terreur sous la Révolution, et conduite à l'échafaud comme symbole de la monarchie par le peuple dont elle était pourtant issue. L’histoire aurait gardé de sa fin le souvenir de déchirantes supplications qui sont loin d’être avérées lorsque la comtesse Jeanne du Barry gravit les marches de la guillotine. Un fait est réel cependant, attendant son jugement à la Conciergerie, Jeanne laissa passer une possibilité d’évasion qui s’offrait à elle au profit d'Adélaïde de Mortemart, aristocrate recherchée. Madame de Mortemart put ainsi quitter sa cachette et gagner l’Angleterre. Jeanne du Barry, petite modiste devenue "La du Barry", favorite royale, fut guillotinée le 8 décembre 1793 par le bourreau Charles Henri Sanson, un de ses anciens amis du temps des galanteries de la rue du Bac. "Il est un sujet que Jeanne aborde rarement avec le roi: la non-consommation du mariage du dauphin. Le fait ne trouble pas outre-mesure le monarque".   Exit l'égérie bafouée et vilipendée, place à l'amoureuse. "Mon petit-fils n'est pas fort caressant, a-t-il écrit à l'infant de Parme, mais il aime bien la chasse. Jeanne en revanche juge cette situation si anormale que, lorsque le duc de Saint-Mégrin la prie d'intercéder auprès de Louis XV pour qu'il admette le dauphin aux soupers intimes, elle accepte volontiers". Appelée à Paris auprès de familles de la haute aristocratie, Anne Bécu, la mère de la future favorite, entra vers 1742 au service de Claude-Roch Billard du Monceau, receveur des finances de Lorraine, lequel pourrait avoir été le père de Jeanne, mais refusa formellement d'endosser cette paternité. Lors de son mariage avec le comte Guillaume du Barry, Jeanne dut justifier de ses origines paternelles, aussi fut-il suggéré de la déclarer fille d'un certain "sieur de Vaubernier" où chacun voulut reconnaître Jean-Jacques-Casimir Gomard, "de Vaubernier", dit aussi "frère Ange", moine du couvent de Picpus à Paris, qui fut en effet témoin au mariage. La jeune Jeanne Bécu bénéficia d'une éducation soignée chez les dames de Saint-Aure, dans le couvent de la rue Neuve-Sainte Geneviève, à partir de 1753, grâce à Billard du Monceau ou à son beau-père Nicolas Ranson de Montrabé, receveur des gabelles, que sa mère épousa en 1749. Elle sortit de ce couvent vers 1758 pour entrer au service d'une famille de Lagarde issue de la Ferme générale. Elle acquit la distinction de manière qu'on lui connaissait. "Ainsi pourra-t-elle étudier en toute quiétude ce grand garçon malingre, guère séduisant malgré ses yeux bleus pleins de douceur et assurément mal dans sa peau". Le roi ayant accédé à sa demande, Louis-Auguste est désormais convié aux petits voyages à Saint-Hubert. Contrairement à la version donnée par Mercy-Argenteau à l'impératrice, il n'y renonce pas dès qu'il apprend de la bouche de ses tantes, à qui il va, lui aussi, rendre visite, le passé de la favorite. Sans doute par crainte de leur déplaire et de provoquer alors un conflit avec son épouse. À dix-sept ans, elle devint vendeuse dans une luxueuse boutique de mode située rue Saint-Honoré à Paris, les traits galants, appartenant à un notable parisien, Jean-Baptiste Buffault, échevin, qui a laissé son nom à une rue de Paris. Ce personnage dont un des fils fut plus tard co-fondateur et régent de la Banque de France, fut aussi administrateur de l'Opéra puis devint plus tard l'homme d'affaires et le confident de la comtesse du Barry. La beauté de la jeune fille la fit remarquer et elle fut reçue dans divers salons dont certainement le "bureau d'esprit", fort connu, de Mme Buffault, née Barbe Peeters, où, probablement, Jean Baptiste du Barry l'aperçut. Jean-Baptiste Dubarry, dit Le Roué, gentilhomme toulousain, connu dans les milieux de la galanterie parisienne, la remarqua alors qu'elle n'avait que dix-neuf ans. Il en fit sa maîtresse et, pendant un temps, elle fit les honneurs de l'hôtel du Barry à Paris où, selon Fabre de l'Aude, venaient beaucoup de personnages remarquables, appartenant au monde de la littérature et des arts. C'est le début de l'ascension de Jeanne.   Elle avait acquis la conviction qu'il fallait qu'elle se rende nécessaire au roi de France. "Il vient pour la première fois à Saint-Hubert le neuf mai 1770 et y reste souper. Il y retourne trois fois en juin et deux fois en juillet. Puis deux fois en mai, six fois en juin et quatre fois en juillet 1771. En 1772, ses venues à Saint-Hubert prennent une cadence accélérée. Huit fois en mai, sept fois en juin. Il y reviendra encore en mai Or, il y a beau temps qu'il est fixé sur la vie de Jeanne avant qu'elle ne devienne la favorite de son grand-père". Du Barry était en effet un amateur de musique et surtout de peinture, doublé d'un mécène, c'est à son contact que Jeanne, dite Mlle de Vaubernier dans le monde, se forma à la culture des beaux-arts. Lors d'un dîner, Jean-Baptiste du Barry aurait fait l'éloge de la jeune femme au maréchal de Richelieu qui imagina de la présenter à Louis XV. La rencontre se fit par l'intermédiaire de Lebel, premier valet de chambre du roi. Cette opération n'était pas indifférente à Richelieu qui voulait contrer le projet que préparait le clan du premier ministre. En effet, élevé au ministère par la grâce de la défunte marquise de Pompadour, le duc de Choiseul caressait l'espoir de placer auprès du roi sa sœur, la duchesse de Grammont, ou toute autre femme à leur dévotion. La déconvenue et le ressentiment des Choiseul à l'égard de Mme du Barry, qui leur fit perdre une part d'influence auprès du roi, fut immense. Car en peu de temps, Louis XV s'était épris de Jeanne qui avait à ses yeux un charme infini et certains talents qui lui donnaient une nouvelle jeunesse. Son amour pour le roi était d'une profonde sincérité. On peut donc penser que ces repas de chasse, dans une ambiance dénuée d'un strict protocole, constituent alors pour le jeune homme intelligent mais complexé qu'est le futur Louis XVI des moments de détente physique et morale. Ému par la beauté mais aussi la bonté de Jeanne, il prend plaisir à la voir rire, à l'entendre discuter. Dans son orbe il se heureux. Il oublie "l'Autrichienne" comme sa tante Adélaïde surnomme Marie-Antoinette". L'année 1768 avait clos pour le roi une décennie parsemée de deuils. Louis XV, ayant en effet souffert dans les années précédentes de la mort de ses proches. Sa fille la duchesse de Parme, morte en 1759, son petit-fils aîné, le duc de Bourgogne, mort à dix ans en 1761, sa petite-fille l'archiduchesse Isabelle, élevée à Versailles, morte en couches en 1763, sa favorite en titre, la marquise de Pompadour, morte en 1764, son gendre Philippe Ier de Parme et son fils et héritier le dauphin Louis-Ferdinand, morts en 1765, sa belle-fille Marie-Josèphe de Saxe, morte en 1767, laissant cinq enfants ayant entre treize et trois ans. Le dauphin, futur Louis XVI avait alors treize ans, ce qui suffisait pour monter sur le trône sans régence mais était tout de même bien jeune, ce qui devait alors causer beaucoup de souci au roi et sa femme la reine Marie Lesczynska décédée elle-même en 1768.   Elle s'efforce d'adopter en tout et pour tout le point de vue du roi. Il lui arrivera de se tromper, bien sûr, dans ses amitiés comme dans ses haines. Mais jamais elle ne s'asservira à un clan comme à un autre. "Un homme de mes amis fut chargé, malgré lui, de dire au duc de Choiseul que Mme du Barry désirait vivre en bonne intelligence avec lui et que, s'il voulait se rapprocher d'elle, elle ferait la moitié du chemin". Ce furent les paroles de la favorite. Le négociateur représenta que les maitresses chassaient les ministres et que les ministres ne chassaient pas les maitresses. L'orgueil et l'humeur du duc furent inflexibles. Aussi l'hostilité permanente de Choiseul commence-t-elle à l'agacer. Lors d'un séjour à Compiègne, elle l'a prié par lettre d'intervenir en faveur de l'un de ses protégés. Il n'a pas daigné répondre. Et lorsque à l'instigation du Roué, le duc de Lauzun, neveu de Choiseul, a tenté d'aplanir l'atmosphère entre elle et son oncle, ce dernier l'a reçu "avec la fierté d'un ministre persécuté des femmes et qui croit n'avoir rien à redouter. Malgré l'exemple donné par Mme de Pompadour, Jeanne n'aspire pas à jouer un rôle politique. Ce qu'elle souhaite: demeurer auprès d'un monarque qui tient à elle et pour lequel elle s'est prise d'affection, être entretenue et vivre en bonne harmonie avec ceux qui l'entourent". Le roi, toujours très beau mais vieillissant, alors âgé de cinquante-huit ans, désira faire de cette jeune femme de vingt-cinq ans sa nouvelle favorite officielle, ce qui ne pouvait être sans une présentation officielle à la cour par une personne y ayant ses entrées et sans qu'elle fût mariée. L'inconvénient était que le chevalier Jean-Baptiste du Barry était déjà marié, aussi tourna-t-on la difficulté en mariant Jeanne au frère aîné de Jean-Baptiste, le comte Guillaume du Barry, qu'elle épousa en effet le 1er septembre 1768. Quant à la marraine, on dégota la comtesse de Béarn, un très grand nom mais très vieille et surtout très endettée, qui accepta la "besogne", contre paiement de ses dettes, au grand dam des bien-pensants. Jeanne pouvait désormais être officiellement présentée à la cour, ce qui fut fait en avril 1769. Pour Louis XV, le pari était gagné, sa favorite était enfin intégrée à la cour. "Dans l'après-dîner du deux mai, Louis XV et sa maitresse se rendent à Bellevue afin d'admirer, de la terrasse du château, le feu d'artifices que la ville de Paris offre aux nouveaux époux et qui va être tiré sur la place Louis XV, future place de la Concorde, alors en travaux entre les bâtiments à colonnade construits par Ange-Jacques Gabriel". Cependant, le clan Choiseul n'avait pas désarmé et c'est à une de ses créatures, Pidansat de Mairobert qui fut le rédacteur des "Mémoires secrets après la mort de Bachaumont" que l'on doit les premières attaques, souvent triviales, dont Mme du Barry fut l'objet pendant sa vie entière. Il diffusa ou suscita des chansons grivoises et même des libelles pornographiques. Par la force des choses, Madame du Barry se retrouva soutenue par le parti dévot, par le fait même qu'il était hostile à Choiseul qui, pour avoir conclu le mariage du nouveau Dauphin Louis-Auguste et de l'archiduchesse Marie-Antoinette d'Autriche, semblait encore pour très longtemps intouchable. Prévenue contre Madame du Barry dès son arrivée en France, la dauphine, jeune et entière, lui voua d'emblée un mépris profond en ne lui parlant pas, ce qui était grave quand on vivait à la cour, moins parce qu'elle était favorite royale que parce qu'elle était non agréée par le parti Lorrain de la cour. En effet, Marie-Antoinette était de la Maison de Lorraine. En 1771, à la suite d'humiliations répétées contre Mme du Barry, au théâtre de Fontainebleau, Louis XV décida le renvoi de Choiseul et des siens, et le fit remplacer par le duc d'Aiguillon, ce qui accrut la rancœur de Marie-Antoinette à son égard. S'ajoutait à cela une querelle de préséance, car Marie-Antoinette prétendait être la première dame du royaume, et ne céderait en aucun cas sa place à une ancienne prostituée, fut-elle favorite.   Elle avait compris que l'amitié pouvait créer des liens aussi forts, et plus sûrs, parce que non soumis aux turbulences de la passion. "Jeanne est trop fine pour n'avoir pas réalisé qu'en faisant nommer le duc d'Aiguillon à un poste clé, elle renforçait l'équipe Maupeou-Terray qui lui est toute acquise, donnant ainsi naissance à un triumvirat éminemment influent et consolidant le triomphe du parti dévot". En revanche, cette nomination a été mal ressentie par Marie-Antoinette qui voit en d'Aiguillon l'ennemi juré de Choiseul et l'homme lige de Mme du Barry. Aussi, dès l'intronisation du nouveau secrétaire d'Etat, la dauphine a-t-elle fait preuve envers lui d'une grande froideur tandis qu'elle redoublait de morgue avec la favorite. Informée par Mercy du comportement de sa fille, Marie-Thérèse s'inquiète et le charge de veiller à ce que la dauphine "traite bien, sans affectation, les personnes du parti dominant, comme des gens que le Roi veut distinguer et dont elle doit ignorer tout ce qu'il y a de méprisable dans le caractère et la conduite". Mais c'est dans le domaine des arts que Madame du Barry a particulièrement brillé et mérite qu'on lui rende hommage, comme cela a été fait à l'occasion d'une exposition organisée à Marly en 1992. Elle a véritablement joué le rôle de mécène, contribuant à développer et faire connaître l'artisanat d'art français. Elle inspira les plus grands artistes dont le sculpteur Boizot, directeur de la manufacture de Sèvres, et elle contribua à l'essor du néo-classicisme en révélant Ledoux qui bâtit son pavillon de musique de Louveciennes, ou en passant des commandes importantes aux peintres Vien, Drouais, Greuze ou Fragonard, aux sculpteurs Lecomte, Pajou ou Allegrain, d'autres encore. D'un goût très sûr, comme en témoignent ses collections décrites par Charles Vatel, Mme du Barry a d'une certaine manière inventé le style Louis XVI. "Madame du Barry fut une courtisane, amie des lettres, des artistes, et qui passa sur terre en répandant libéralement autour d'elle or et consolations." "Après quoi, dans ce style qui lui est propre, elle écrit à Marie-Antoinette: "Je dois vous avertir qu'on n'était pas content comme vous avez reçu ce nouveau ministre, et généralement que vous marquez à tout ce parti trop d'éloignement. Il vous suffit que c'est le Roi qui distingue une telle ou un tel, que vous lui devez des égards, point des bassesses. La réprimande maternelle fait alors de l'effet. Lors du séjour fastueux de la Cour à Compiègne, Marie-Antoinette parla à la favorite, et cela de bonne grâce, sans affectation et sans qu'il y eût trop ou trop peu". À la mort de Louis XV, le dix mai 1774, son petit-fils et successeur, probablement inspiré par Marie-Antoinette, fit délivrer toute affaire cessante une lettre de cachet contre Madame du Barry. C'est ainsi que Lamartine relate les faits. " Jeune encore à la mort de Louis XV, Madame du Barry avait été enfermée, quelques mois, dans un couvent par la décence: caractère du règne nouveau. Affranchie bientôt de cette clôture, elle avait vécu, dans une splendide retraite auprès de Paris, au pavillon de Louveciennes, au bord des forêts de Saint-Germain.   Pourquoi exclure tout sentiment sincère ? Elle donna au roi maints témoignages d'un amour vrai, il ne s'y trompait pas, et de le rendre heureux. Le duc de La Vrillière, ministre de l'Intérieur, la fit conduire de nuit au couvent du Pont-aux-Dames à Meaux. Puis il fit saisir ses papiers qui arrivèrent en partie entre les mains du clan Choiseul. Certains furent utilisés pour publier une correspondance apocryphe, mêlant le vrai et le faux, et qui parut quelques années plus tard. Ainsi naquit la légende selon laquelle Madame du Barry serait sortie du bordel de Madame Gourdan, une légende que la favorite, grande dame, eut la sagesse d'ignorer mais qui, malheureusement, a été reprise et amplifiée par erreur ou par calcul. La comtesse du Barry put retourner chez elle à Louveciennes en octobre 1776". À quelque temps de là, lors d'une chasse au daim que la dauphine suit toujours en calèche, elle fait dire à la duchesse d'Aiguillon, l'épouse du nouveau secrétaire d'Etat, de l'y accompagner, "ce qui fit très bon effet auprès du ministre", assure Mercy à l'impératrice. Seulement, sous l'influence de Mesdames chez qui, par désœuvrement, elle continue de se rendre fréquemment, Marie-Antoinette reprend alors vite ses airs de hauteur envers Jeanne". Victime d'un vol de bijoux, Madame du Barry avait dû se rendre à Londres pour authentifier ceux de ses joyaux qui y avaient été retrouvés et qui étaient entre les mains du fameux espion Nathaniel Parker-Forth qui les conserva jusqu'à leur vente, à son profit, chez Christie, quelques années après l'exécution de la comtesse. Après la mort de Louis XVI, à la veille de la déclaration de guerre avec la Grande-Bretagne, Mme du Barry revint de Londres en France pour éviter l'apposition des scellés sur sa propriété. Elle fut dénoncée par un nommé Greive identifié plus tard comme étant un agent d'influence anglais en France. Cet individu, acharné à sa perte, semble avoir convoité ses papiers, notamment sa correspondance avec Brissac, qui donnait de précieuses indications sur les efforts des royalistes de l'intérieur pour tenter de sauver feu le roi Louis XVI. "Pour l'autre portrait, dont il ne subsiste que la gravure de Jacques Firmin Beauvarlet, elle a posé en tenue de chasse: jaquette de coupe masculine en soie grise, gilet de même ton laissant entrevoir le chemisier blanc à bord de dentelle. Tous deux ont fidèlement reproduit les quatre grains de beauté dont s'orne le visage de la favorite. L'un au-dessous de l'oeil gauche, l'autre au-dessus du sourcil droit, un troisième près de la narine droite, un quatrième sous la lèvre inférieure. Elle confiera plus tard que ces "mouches" naturelles étaient jugées par son royal amant, Louis XV comme un de ses plus grands charmes, qu'il les couvrait sans cesse de baisers. C'est moins ce qui restait de fortune à Madame du Barry que son ancienne condition de maîtresse royale qui en firent une cible parfaite pour les révolutionnaires. Malgré les nombreux témoignages des habitants de Marly et de Louveciennes en sa faveur, elle devint vite suspecte dès le vote de la loi de ce nom, le sept septembre 1793, fut déclarée ennemie de la Révolution et, après un long procès prédéterminé, elle fut condamnée à être guillotinée. L'exécution eut lieu le huit décembre 1793 après des retards pour enregistrer des révélations que Madame du Barry prétendait faire, au sujet de ses bijoux, pour obtenir sa grâce. Le courage qu'elle avait montré au moment de son procès l'abandonna sur la charrette. La peintre Élisabeth Vigée-Lebrun rapporte. "Elle est la seule femme, parmi tant de femmes que ces jours affreux ont vues périr, qui ne put avec fermeté soutenir l'aspect de l'échafaud. Elle cria, elle implora sa grâce de la foule atroce qui l'environnait, cette foule s'émut au point que le bourreau se hâta de terminer le supplice." Ses derniers mots au bourreau, sans doute apocryphes, furent: "De grâce, monsieur le bourreau, encore un petit moment." Attitude moins digne que celle de Marie- Antoinette, mais pas moins humaine. Si Jeanne du Barry s'est ainsi accrochée à la vie, c'est parce qu'elle a espéré jusqu'au dernier instant, un sursaut du destin, comme elle en avait tant connu au cours de sa vie.   Bibliographie et références:   - Michel Antoine, "Le règne de Louis XV" - Édouard de Barthélémy, "Jeanne du Barry" - Danielle Gallet, "Madame du Barry ou le plaisir au féminin" - Mathieu-François de Mairobert, "Lettres originales de la comtesse Du Barry" - Barthélemy-François-Joseph Moufle d'Angerville, "Vie privée de Louis XV" - Alexandre Dumas, "La Femme au collier de velours" - Charles Vatel, "Histoire de madame du Barry" - Jacques Levron, "Madame du Barry ou la fin d'une courtisane" - René de La Croix de Castries, "Madame du Barry" - André Castelot, "Madame du Barry" - Jacques de Saint Victor, "Madame du Barry, un nom de scandale" - Jeanine Huas, "Madame du Barry" - Cécile Berly, "Les femmes de Louis XV" - Christiane Gil, "La comtesse du Barry, favorite de Louis XV" - Pierre Verlet, "Le château de Louveciennes"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 17/10/23
"Si un jour tu parviens à cette contemplation, tu reconnaîtras que cette beauté est sans rapport avec l'or, les atours, les beaux enfants et les beaux adolescents dont la vue te bouleverse à présent. Oui, toi et beaucoup d'autres, qui souhaiteriez toujours contempler vos bien-aimés et toujours profiter de leur présence si la chose était possible, vous êtes tout prêts à vous priver de manger et de boire, en vous contentant de contempler vos bien-aimés et de jouir de leur compagnie. Les hétaïres, nous les avons pour le plaisir, les pallaké pour les soins de tous les jours, les guné, pour avoir une descendance légitime, une gardienne fidèle du foyer", ainsi énonce Démosthène, (384 av. J.C-322 av. J.C), homme d'État athénien et adversaire du roi de Macédoine Philippe II. "Amour platonique", "lesbien", "pédérastie", autant d’expressions se référant à la Grèce ancienne mais qui n'ont pas grand chose à voir avec, respectivement, les théories de Platon, l’homosexualité féminine ou la pédérastie en Grèce ancienne. L’amour décrit dans les dialogues de Platon était loin d’être purement spirituel, les pratiques "lesbiennes" n’avaient rien à voir avec l’homosexualité féminine mais se référaient à une sexualité orale et la pédérastie grecque n’avait pas pour but, du moins dans les discours "indigènes", le plaisir de l’adulte, mais l’éducation de l’enfant. Les fonctions attribuées dans l’Antiquité à la sexualité sont loin d’être, pour nous, aussi transparentes que nous le pensons souvent. Ainsi, "l'amour a nécessairement pour objet aussi l’immortalité". Selon la philosophe Diotime, la savante de Mantinée qui instruisit Socrate aux choses de l’amour, les relations pédérastiques ne sont pas stériles puisqu’elles permettent de dégrossir l’âme. Quant aux adultes, hommes et femmes, les médecins hippocratiques leur prescrivaient le coït afin de tempérer l’humidité du corps. C’est pourquoi, dans le discours "Contre Nééra" (122), lorsque le plaideur élabore, pour les Athéniens du IVe siècle av. J.-C., un classement schématique des types de femmes et de leur bon usage, il est question de "pallakai", une catégorie de femmes avec lesquelles les relations étaient censées avoir un but thérapeutique. Il s'agissait de prostituées. Quant aux deux autres sortes de femmes, les "hétairai" et les "gunai", seules les premières servaient au plaisir tandis que les secondes étaient destinées à la reproduction légitime. Cette division entre "femmes de plaisir" et épouses ou "mères reproductrices", dont l’aspect normatif a été maintes fois souligné, avait des conséquences non seulement juridiques, seuls les enfants des secondes pouvaient accéder à la légitimité, mais aussi cultuelles puisque toutes les divinités n’étaient pas accessibles à toutes les femmes. C’est par ailleurs ce qui est reproché à la fille de Nééra. D’avoir participé aux rites en l’honneur de Dionysos. À ces rites secrets et sacrés, seules pouvaient participer les femmes légitimement mariées et, qui plus est, se présentaient forcément vierges, "parthenoi", avant le mariage.   "À ce compte, quels sentiments, à notre avis, pourrait bien éprouver, poursuivit-elle, un homme qui arriverait à voir la beauté en elle-même, simple, pure, sans mélange, étrangère à l'infection des chairs humaines, des couleurs et d'une foule d'autres futilités mortelles, qui parviendrait à contempler la beauté en elle-même, celle qui est divine, dans l'unicité de sa Forme ? Estimes-tu, poursuivit-elle, qu'elle est minable la vie de l'homme qui élève les yeux là-haut, qui contemple alors cette beauté et qui s'unit érotiquement à elle ? La pensée trop vive n'est pas la plus sûre". Les pratiques sexuelles apparaissent dans la documentation de manière allusive, par le biais de sous-entendus, double-sens et jeux de mots que seule une analyse minutieuse permet de saisir. En effet, comprendre les règles qui encadraient les pratiques sexuelles se révèle une tâche difficile car ces dernières ne sont pas isolées dans une sphère spécifique qui serait la “sexualité”, mais elles apparaissent dans des sources diverses, allant du VIIIème siècle av. J.-C. au VIème siècle de notre ère et appartiennent à des genres littéraires variés: épopées, comédies, discours d’orateurs, traités philosophiques, épigrammes, commentaires savants, "scholies" ou, des notices de lexicographes. Compte tenu de la rareté des sources pour l’Antiquité en général et pour cette thématique en particulier, l'analyste n’a parfois d’autre choix que de prendre en considération toute la documentation disponible, quitte à laisser de côté les questions chronologiques. L’érôs antique n’implique pas une "orientation" particulière du désir ni une caractéristique spécifique d’une relation sexuelle. Mais alors que le terme d’érôs est ancien, nous constatons qu’il n’y a pas de terme grec ou latin pour exprimer notre "sexualité" sous son acception contemporaine. En effet, nos pratiques sexuelles n’étaient absolument pas ressentis par les Anciens comme relevant d’un ensemble d’actes cohérents ou d’un ensemble d’attitudes pouvant être regroupés en un même ensemble. En résumé, la sexualité ou l'orientation sexuelle n'existait pas dans la Grèce antique. Les termes grecs insistent sur l’opposition, la dissymétrie, rien n’exprime une identité de fonction.   "Ne sens-tu pas, dit-elle, que c'est à ce moment-là uniquement, quand il verra la beauté par le moyen de ce qui la rend visible, qu'il sera en mesure d'enfanter non point des images de la vertu, car ce n'est pas une image qu'il touche, mais des réalités véritables, car c'est la vérité qu'il touche. Ce qu'on cherche, on peut le découvrir, ce qu'on néglige échappe". Un individu n’a pas de "sexualité", il se livre à des pratiques. En Grèce, on parle des "aphrodisia", qui relève du "domaine d’Aphrodite", mais simplement pour se référer aux choses du sexe et non à un ensemble de discours qui formerait le champ de la sexualité. L’idée de relation sexuelle où les partenaires sont égaux, où une pratique peut être le fait de l’un ou de l’autre partenaire, n’existe pas. Par ailleurs, il n’existe pas de pratique bonne ou mauvaise, louable ou condamnable en soi, comme ce fut le cas, un temps, de la sodomie, entendue au sens de pénétration anale. Dès lors , il n’est pas étonnant que les Grecs n’aient pas élaboré ni construit une catégorie hétérosexualité. le mariage antique, lorsqu’il existe et qu’il est pratiqué, est un contrat social où il n’est question ni d’amour, ni même de sexualité. Être une femme libre, c’est fonder un "oikos", un foyer, la qualité attendue de la femme est de faire des enfants, de les élever pour en faire des futurs citoyens. Dans les textes poétiques, il est très rare que les textes évoquent des relations maritales comme des relations intenses et érotiques. Ce qui est mis en jeu, en revanche, ce sont les relations des hommes grecs avec des prostituées, avec des maîtresses, des concubines, ou des jeunes amants. Un des traits saillants de la différence entre les manifestations antiques d’érôs et la sexualité contemporaine est le fait que l’élan est ainsi détaché de l’identité de sexe de son objet. Cette conception non sexuée d’érôs, cette asexuation, apparaît nettement dans un passage très connu de Platon, un extrait du "Banquet" que l’on désigne à tort comme "le mythe de l’androgyne." Selon Aristophane, érôs, c’est l’élan vers l’unité primitive, son récit reste au niveau du sensible. "Mieux vaut pour toi ne plus vivre que vivre aveugle à jamais".   "Mais pourquoi de la procréation ? Parce que, pour un être mortel, la génération équivaut ainsi à la perpétuation dans l'existence, c'est-à-dire à l'immortalité. Or le désir d'immoralité accompagne nécessairement celui du bien, d'après ce que nous sommes convenus, s'il est vrai que l'amour a pour objet la possession éternelle du bien. L'amour a pour objet aussi l'immortalité. S'aimer et se faire aimer, de ce qu'on a de plus cher. Il n’est pas de plus noble tâche sur la terre". Chez les Grecs règne un système très dur de contraintes et d'inégalités, reposant sur une conception très misogyne voire phallocratique de la femme. L'art d'aimer, chez les Anciens, a ses codes, souvent choquants à nos yeux et très éloignés des idées reçues, et ses interdits déroutants. Prenons un couple marié. L'épouse infidèle risque la mort. Son mari, en revanche, peut fréquenter des prostituées ou des hétaires. "Lorsque ton bas-ventre se gonfle, écrit le poète Horace, si tu as à ta disposition une servante ou un esclave de ta maison sur lequel te jeter à l'assaut immédiatement, préfères-tu par hasard crever de tension ? Moi non." Dans cette société qui ne connaît pas alors l'égalité, l'homme libre domine outrageusement. Il peut avoir des relations avec ses propres esclaves, des prostituées, des femmes d'un rang social inférieur respectables et non mariées, des courtisanes, avec lesquelles il peut entretenir une relation durable. Nous n’avons guère de témoignage sur ce monde des femmes, dans lequel les filles formaient leur personnalité où elles trouvaient leurs modèles. Et le peu que nous savons de ce monde nous est transmis par le témoignage des hommes. Nous n’avons donc pas accès à la parole des femmes de la Grèce ancienne. Tout est relayé par le regard masculin et par la parole des hommes. La société grecque est androcentriste, tant sur le plan de l’organisation sociale que sur le plan idéologique. L’idéologie collective est masculine et même phallocentrique, avec de légères variantes selon les cités. Ainsi l’Athènes démocratique, sur quoi la documentation est la plus abondante, correspond, sans doute, à la période la plus misogyne et la plus répressive à l’égard des femmes, parce que l’individu y est défini par sa participation à la vie politique, et que la femme en est exclue. Certes, il y a d’autres catégories d’exclus, esclaves, étrangers etc. Mais toutes les femmes, quel que soit leur statut social, sont des exclues. La femme du citoyen athénien, homme adulte, jouissant des droits civiques et politiques, n’est pas une citoyenne, tout en étant obligatoirement fille, épouse et mère d’Athénien.   "Tous les êtres humains sont gros dans leur corps et dans leur âme, et, quand nous avons atteint le terme, notre nature éprouve le désir d'enfanter. Mais elle ne peut accoucher prématurément, elle doit le faire à terme. En effet, l'union de l'homme et de la femme permet l'enfantement, et il y a dans cet acte quelque chose de divin. Et voilà bien en quoi, chez l'être vivant mortel réside ainsi l'immortalité, dans la grossesse et dans la procréation, mais Éros doit être des nôtres". Les idéaux se résument ainsi aux qualités que la société exige de la femme. Essentiellement la réserve et la discrétion. Sa parure la plus grande est le silence. Toutes ces qualités composent la "sophrosuné", ou sagesse. Le plus grand éloge que l’on puisse faire d’une femme, disent les auteurs anciens, est qu’elle ne fasse pas parler d’elle, complément de son silence. Est ainsi associé au féminin tout ce qui est posture de soumission et passivité, l’activité qualifiant le masculin. Représentation mentale qui est attestée aussi sur le plan des théories de la conception. Selon la plupart des auteurs, Aristote en particulier, la matrice féminine n’est qu’un réceptacle de la semence masculine, qui y imprime sa forme. Une autre composante de l’image idéale de la femme grecque est le concept de "Philergia" qui désigne l’amour du travail, c’est-à-dire du travail de la laine. Ici encore l’activité que cela pourrait impliquer est atténuée par les représentations figurées qui montrent la femme assise, filant, presque immobile. La femme libre doit aussi avant tout assurer le lignage. Tout ceci vaut surtout pour la femme du citoyen aisé, où les valeurs aristocratiques subsistent à l’âge de la Cité. La femme idéale doit savoir faire quelque chose de ses dix doigts, c’est-à-dire filer et tisser. La "Philergia", l’amour du travail, qualité prisée chez une épouse, correspond, dans une certaine mesure, aux ouvrages de dames d’autres sociétés et d’autres époques. La femme du citoyen doit aussi savoir gouverner sa maison et diriger les serviteurs. Ce tableau idéal est en contradiction totale avec ce que la tradition misogyne raconte de la femme, qui est vue comme paresseuse, gourmande, ivrogne, dévergondée et bavarde, ainsi souvent reprise par des auteurs comiques.   "Il est parfaitement clair même pour un enfant, que ce sont ceux qui se trouvent entre les deux, et qu'Éros doit être du nombre. Il va de soi, en effet, que le savoir compte parmi les choses qui sont les plus belles. Or Éros est amour du beau. Par suite, Éros doit nécessairement tendre vers le savoir, Telle est bien, cher Socrate, la nature de ce démon". L’héroïsme ne fait pas partie des idéaux féminins athéniens. Cet idéal, aligné sur l’idéal masculin, qui est attesté pour quelques femmes romaines, est, en Grèce, projeté sur l’image fantasmatique de Sparte. Dans la majorité des cités grecques, en état de guerre perpétuel, et dans une culture qui ne croit pas à un paradis pour les guerriers morts au combat, l’héroïsme est réservé aux hommes. On ne songe pas à réclamer de l’abnégation aux femmes. On ne leur demande que de mener le deuil à la maison: réserve toujours, discrétion, soumission et comme toujours passivité. Tout cela concerne les idéaux de la femme mariée, épouse de citoyen. L’homme grec a pourtant une autre femme dans sa vie, un autre type de femme, l’hétaïre. Car les Grecs étaient aussi sereinement polygames que bisexuels. Démosthène, brillant orateur du IVème siècle résumait ainsi: "nous autres, Athéniens, nous avons trois femmes, l’hétaïre pour le plaisir, la concubine pour les soins du corps et l’épouse pour les enfants légitimes". La concubine, telle une seconde épouse, non légitime et librement choisie, vivait soit à la maison, soit dans un autre domicile. L’hétaïre, ou courtisane, appartient à une catégorie importante. Le mot hétaïre est le féminin d’"hétairos", signifiant compagnon. L’hétaïre est donc une compagne de plaisir, c’est-à-dire essentiellement de banquet. Le banquet est une institution fondamentale des sociétés grecques tant aristocratiques que démocratiques, un lieu de plaisir collectif pour les citoyens, organisé et réglementé, autour de la consommation du vin. On y pratique la musique, la poésie, la danse, la discussion et l’amour. Mais, sauf rare exception les femmes mariées n’y sont pas admises. En revanche l’hétaïre est une femme qui participe au banquet. Elle est la compagne de plaisir de l’homme et doit par conséquent posséder des idéaux différents de ceux de l’épouse. Son rôle est de susciter le désir masculin et elle reçoit une formation adéquate. Celle vouée à devenir épouse légitime ne reçoit, à l’époque classique, aucune éducation autre que celle que lui donne sa mère. Elle ne va pas à l’école, et ne sait ni lire ni écrire. En revanche, les hétaïres, reçoivent une formation artistique assez poussée qui les rend aptes à tenir compagnie à l’homme.   "Par ailleurs, il se trouve à mi-chemin entre le savoir et l'ignorance. Voici en effet ce qui en est. Aucun dieu ne tend vers le savoir ni ne désire devenir savant, car il l'est, or si l'on est savant, on n'a pas besoin de tendre vers le savoir". La brillante Aspasie doit sa célébrité à deux hommes. Elle fut la compagne aimée et respectée de Périclès, ainsi que l’interlocutrice privilégiée et admirée de Socrate. Sa situation de compagne valorisée et d’intellectuelle reconnue, exceptionnelle dans une cité où la norme voulait que la plus grande gloire d’une femme soit l’invisibilité et le silence, fut sans doute liée à son statut d'étrangère résidente. Tout en lui interdisant d’être l’épouse légitime de l’homme dont elle partageait la vie, ce dernier lui accordait, au risque d’une réputation un peu sulfureuse, la liberté de se montrer, de penser et de s’exprimer. Elle tenait parallèlement une école de jeunes filles qu’elle formait à devenir des hétaïres. Aspasie de Millet était une femme grecque qui a vécu au Vème siècle avant J-C. Le nom d’Aspasie signifie "la belle bienvenue". Elle est née à Milet, tout comme certains des philosophes grecs: Thalès, Anaximandre et Anaximène. Elle a ensuite abandonné sa ville natale pour aller vivre à Athènes alors qu’elle avait vingt ans. On sait qu’Aspasie était une belle femme, très intelligente. Son père l’aurait poussée à vendre ses charmes. Mais contrairement aux "pornai", les prostituées destinées aux hommes sans richesses, Aspasie de Milet avait une grande formation intellectuelle. Des observateurs contemporains ont avancé l'hypothèse qu'elle ne fut jamais courtisane, et victime de pure calomnie. Aspasie, un "maître" ? Somme toute, Plutarque ne dit pas vraiment autre chose au sujet de la Milésienne lorsque, réfléchissant sur ce qui lui valut l’indéfectible attachement de Périclès, il commence par mentionner l’opinion la plus répandue, en vertu de laquelle cet amour s’adressait aux talents et au savoir de cette femme savante et versée dans dans la chose politique. Elle fréquentait Socrate. On ne s’étonnera pas trop que ce texte de Plutarque, qui donne d’elle, le portrait le plus exact dont nous disposions, soit un chapitre, précisément le chapitre vingt-quatre de la Vie de Périclès.   "Il interprète et il communique aux dieux ce qui vient des hommes, et aux hommes ce qui vient des dieux. D'un côté les prières et les sacrifices, de l'autre les prescriptions et les faveurs que les sacrifices permettent d'obtenir en échange". La brillante hétaïre a commencé par diriger une maison close à son arrivée à Athènes; les hommes les plus importants de la ville s’y rendaient. Parmi les visiteurs, on retrouvait des noms comme Socrate, Anaxagore et le gouverneur Périclès. On dit que ce dernier est tombé amoureux d’elle et en a fait son amante, en abandonnant son épouse légitime pour elle. Aspasie de Milet a alors été victime de ridiculisation; le poète comique Hermippos l’a forcée à comparaître devant la justice avec une double inculpation: impiété et libertinage. Périclès l’a cependant aidée pour qu’elle ne soit pas condamnée et a obtenu le pardon de ses juges. Courtisane de haut rang, elle était réputée autant pour son intelligence que pour sa beauté. Périclès II naquit de leur union. Elle fut autant son maître que sa mère. Devenue veuve, selon Eschine, elle fréquenta Lysiclès, décrit par Plutarque, comme un riche marchand de moutons, "grossier de naissance et d'éducation qui devint grâce à elle, le premier des Athéniens". Être une femme signifiait appartenir à quelqu’un. Les grands hommes avaient le droit d’avoir plusieurs femmes. En d’autres termes, elles étaient vues comme une sorte de gage, de reconnaissance. Si les femmes rencontraient des obstacles et connaissaient beaucoup d’interdictions dans la Cité, il est vraisemblable que la situation ait été différente à Milet et que les femmes y aient connu alors une plus grande liberté qu’à Athènes. Les hétaïres, sur le plan de la formation, se situaient bien au-dessus des femmes mariées. Les politiciens et philosophes les appréciaient pour leur talent d’interlocutrices. Aspasie de Milet était particulièrement spéciale parmi les courtisanes car elle bénéficiait de la confiance de nombreux intellectuels et hommes importants. Ce rôle lui a valu de sévères critiques mais il lui permettait de fréquenter les hommes les plus importants de l’époque, comme Socrate, qui sollicitait ses services et recommandait à ses disciples d’étudier avec elle. On prétend même qu'elle écrivait les discours de Périclès à sa place.   "Ne force donc ni ce qui n'est pas beau à être laid, ni non plus ce qui n'est pas bon à être mauvais. Éros est ainsi dans le même cas. Étant donné, disait-elle, que toi-même tu conviens qu'il n'est ni bon ni beau, tu dois de façon analogue estimer non pas qu'il est laid et mauvais, mais qu'il est quelque chose d'intermédiaire entre les deux. C'est ce dieu qui nous vide de la croyance que nous sommes des étrangers l'un pour l'autre, tandis que c'est lui qui nous emplit alors du sentiment d'appartenir à une même famille, lui qui a institué toutes les réunions du genre de celle qui nous rassemble, qui dans les fêtes, dans les chœurs et dans les sacrifices, se fait notre guide, qui apporte la douceur, alors qu'il écarte l'agressivité". Elle avait reçu une éducation importante en rhétorique et en art oratoire. Aspasie n’était pas une exception. On raconte que Socrate était fasciné par son intelligence. Grâce à cette habileté, elle a obtenu une certaine reconnaissance et a conquis le gouverneur Périclès, qui était autant attiré par elle sur le plan intellectuel que sur le plan érotique. Il abandonna son épouse légitime et fit d’Aspasie son épouse illégitime ou concubine à cause de sa condition d’étrangère. Les auteurs comiques de l’époque, comme Aristophane, critiquaient l'importance de l'influence d'Aspasie de Milet sur les choix politiques de son mari. Dans un passage de son discours rhétorique, elle demande à Xénophon et Philésie s’ils préféreraient les époux de leurs voisins si ceux-ci étaient meilleurs que les leurs. Voyant qu’aucun ne lui répond, elle leur dit: "Vous, Philésie, vous désirez d’avoir le mari le plus digne d’estime, et vous, Xénophon, la femme la plus vertueuse. Si donc vous ne faites pas en sorte chacun de votre côté que l’on ne puisse trouver ni un homme meilleure, ni une femme plus accomplie, vous regretterez toujours de ne pas posséder ce qui vous paraîtra le plus parfait. Votre vœu sera toujours d’être vous, Xénophon, l’époux de la femme la plus vertueuse, et vous, Philésie, l’épouse de l’homme le plus digne d’estime." Maîtrise de l'art oratoire.   "Chaque fois que le hasard met sur le chemin de chacun la partie qui est la moitié de lui-même, alors tout être humain, pas seulement celui qui cherche un jeune garçon pour amant, est alors frappé par l'extraordinaire sentiment d'affection, d'apparentement et d'amour. L'un et l'autre refusent, pour ainsi dire, d'être séparés, ne fût-ce que pour un peu de temps". C'est son goût pour les mots. Cette composition rhétorique n’est pas un argument qui exprime une véritable logique. C’est un discours qui est plaisant à l’oreille, qui invite à faire des efforts dans la vie de couple, son art oratoire se retrouve dans l’Oraison funèbre de Périclès. Aspasie de Milet a été l’un des personnages les plus emblématiques de la Grèce du Vème siècle av. J-C. Ses qualités éreintaient le statut traditionnel de la femme qui, à Athènes, devait se contenter du rôle de la bonne épouse honorable. Le seul rôle de la femme était d’être l’ombre de son époux et de passer inaperçue. L’image d’Aspasie contrastait avec celle de la majorité des femmes athéniennes de la seconde moitié du Vème siècle. Eschine, élève de Socrate, a écrit un dialogue, "Aspasie", qui est aujourd'hui perdu, à l'exception de quelques fragments qui témoignent d'un portrait positif. Des auteurs ultérieurs, comme le rhéteur Quintilien (35-100 de notre ère), la tenaient en haute estime, tout comme le satiriste Lucien (125-180 de notre ère), qui la citaient tous deux comme une enseignante éloquente et intelligente. Lucien parle d'elle comme d'une femme sage, compréhensive, tandis que Quintilien appréciait suffisamment son influence pour en parler à ses élèves, les deux louant son immense érudition et son grand art oratoire. Aspasie a été une figure clé dans la sphère culturelle de la démocratie à Athènes. Elle a joué un rôle fondamental dans la naissance de l’émancipation de la femme. Grâce aux leçons qu’elle donnait à de jeunes Athéniennes, elle leur a permis d’intervenir dans la vie publique de la cité. À travers ses discours, elle revendiquait discrètement la dignité de la femme. La belle hétaïre a réussi à démontrer qu'il y avait bien une place pour les femmes dans la société grecque. De nos jours, la réputation d'Aspasie continue d'être élevée et a connu une renaissance spectaculaire, au départ, romantique, après avoir été critiquée puis presque totalement obscurcie. L'auteur et poète Walter Savage Landor publia son populaire "Pericles and Aspasia" en 1836. Un ouvrage de lettres fictives entre eux deux dans lequel Périclès, tragiquement mais à tort, meurt pendant la guerre du Péloponnèse. Aspasie de Milet, en dehors de la littérature antique, inspira également la prose contemporaine. Elle apparaît dans le roman "Les Misérables" de Victor Hugo. Par delà le scandale et la rumeur, Aspasie a traversé l'Histoire. Il demeure d'elle, le souvenir séduisant d'une intellectuelle influente et avant-gardiste, trop libre et trop lettrée pour son époque, qui a œuvré par ses multiples talents, entre alcôve et art oratoire, à la progressive reconnaissance des femmes. Quand Aspasie donnait une fête, le vice et la folie soupaient tous les soirs avec le génie.   Bibliographie et références:   - Plutarque, "Vie des hommes illustres, livre un: Périclès" - Madeleine M Henry, "Aspasie de Milet" - William Durand, "Aspasie de Milet" - Callimaque, "Hymnes" - Déméter, "Les Hymnes homériques" - Foucault M, "L’invention de l’hétérosexualité" - Hésiode, "La Théogonie" - Homère, "Odyssée" - Homère, "L’Iliade" - Pausanias, "Description de la Grèce" - P. Chantraine, "Dictionnaire étymologique de la langue grecque" - Platon, "République" - Platon, "Le Banquet" - Plutarque, "Vie de Lycurgue"   Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 15/10/23
Bonjour à toutes & à tous, aujourd'hui je vais vous faire vivre la séance de Nadine. Femme mariée de 43 ans qui, a le fantasme d'être fortement contrainte et de subir les plaisirs intenses de l'orgasme forcé. Elle m'a contactée pour me révéler ce fantasme, être très fortement attachée sur une table, bâillonnée, les jambes écartées, dans l'impossibilité de les resserrer et ainsi exposer son intimité. Ainsi offerte, dans l'impossibilité d'empêcher cet Homme, ce dominateur, ce Maître de lui faire subir les plaisirs intenses, voire à la limite de l'insupportable qui, peuvent même aller jusqu'à provoquer l'évanouissement d'être ainsi stimulée au plus profond de son corps de Femme, de son esprit, de son âme et ne pouvoir rien faire, subir dans l'extrême des plaisirs féminin. Voilà plusieurs années qu'elle regarde ces vidéos de Femmes qui, ainsi offertes à leurs fantasmes, subissent ces plaisirs aux orgasmes multiples et tellement puissants qu'il lui semble voir ces Femmes en transes. Après en avoir parlé de nombreuses fois à son époux, celle-ci à décider de franchir le pas et de trouver celui qui réaliserait ce fantasme qui, la ronge de plus en plus. Elle m'a contacté et après bon nombre d'échanges, de réponses à ses questions, le temps que la confiance s'installe, qu'elle se sente prête à vivre cela dans les mains expertes mais, des mains étrangères qui, jusqu'à maintenant n'avait pas eu accès à son corps, celui-ci étant réservé à son époux. Le rendez-vous est pris, viendra-t-elle? Aura t’elle le courage, la volonté de venir et de s'offrir à cet homme mais avant tout, à ses fantasmes d'être ainsi prête à se livrer corps et âme et de subir ces plaisirs qui, lui semble irréels ?  Le jour du rendez-vous est arrivé, je l'attends dans mon donjon et d'une oreille attentive, guette le moindre bruit sur la porte extérieure de celui-ci.  J’ai préparé le bâillon, mes cordes sont toutes prêtent à lui contraindre le corps et l'âme, mes jouets vibrants et autres sont sur la table voisine à celle qui va accueillir son corps, son esprit et son âme de femme et ainsi, libérer la soumise qui sommeille en elle et la révéler au grand jour pour enfin qu'elle vive son lâcher prise. J'entends que l'on frappe à la porte, c’est bien le code que je lui ai dit de faire par mail pour être sûr que cela soit bien elle.  J'ouvre la porte et la découvre pour la première fois, le visage inquiet, le regard bas, noyé dans son esprit entre peur et excitation.  Je l'invite à entrer. Elle est là, devant moi, dans la tenue que je lui ai ordonné de porter, coiffée, maquillée, très féminine avec sa jupe droite, ses bas porte-jarretelles, ses escarpins à talons hauts et fins, son chemisier à petits boutons, sa queue-de-cheval, magnifique d'élégance, tout ce que j'aime et, en prenant en compte qu'elle s'est préparée pour moi, selon mes ordres ce qui, est encore plus jouissif comme pour elle quand elle s’est préparée pour venir s'offrir au Maître du lieu. Comme elle me l'a demandé, pas de discussion, pas d'échange, l'action immédiate pour qu'elle ne puisse écouter sa petite voix intérieure et partir en courant.  Non il n'en est pas question, elle est arrivée jusqu'ici alors, il faut qu'elle se fasse violence et aller jusqu'au bout et vivre enfin ce fantasme. Je retire son sac de son épaule, retire sa veste, la regarde droit dans les yeux et commence à déboutonner son chemisier. Bouton après bouton, son chemisier s'ouvre sur sa poitrine. Je retire le bouton de poignet, puis l'autre et lui retire son chemisier. Là toute chose, les joues rouges, la chair de poule, elle n'ose me regarder. Je glisse un doigt sous son menton et par ce geste, l'oblige à me regarder. De l'autre main que je glisse dans son dos, je dégrafe son soutien-gorge et libère ses seins qui sont d'une taille moyenne, ni gros, ni petit, qui serons très beaux car mis en valeur par mes cordes rouges. Voilà son buste nu, ses seins à ma vue la trouble, elle est gênée. Je prends une longueur de corde et prends ses bras pour les contraindre .Ses poignets, les bras, passe ma corde en dessus et en dessous de ses seins, plaquent ses bras contre son corps par une corde fermement liée avec son buste, bloquent le tout par les passages au niveau de ses épaules. Je continue sa contrainte par des passages de ma corde entre ses seins, ses bras relient ceux-ci et ainsi bloquant tout mouvement.  La voilà entièrement contrainte sur la totalité de son buste, offerte et prête à continuer. Je prends un moment pour lui demander si cela lui plaît, si elle ressent la soumission la gagner, si elle aime ce sentiment d'appartenance et d'offrande ?  Elle me répond qu'elle est envahie de sensations, de ressenties et que ceux-ci lui donnent du plaisir, plaisir qu'elle n'avait pas compris pendant nos échanges mais qu'elle comprend aujourd'hui. Elle me fait part également de sentiment qu'elle pense honteux d'être excitée d'être à ce point soumise et offerte à cet inconnue qui la touche aussi intimement. Ainsi contrainte, encordée, à ma merci, soumise à ses fantasmes, je déboutonne sa jupe, fait glisser la fermeture éclair, fait glisser doucement sa jupe le long de ses jambes, la faisant vibrer, légèrement trembler et, à la fois troublée.  Je découvre sont serre taille, ses bas couture, ses jarretelles et constate quelle à bien suivis mes ordres.  Sans petite culotte, sont intimité bien lisse et douce, elle est prête pour la suite de sa contrainte autant que son offrande. Nue devant moi, son intimité féminine sous mes yeux, elle est toute chose et les joues rougissantes, je la prends dans mes bras pour la poser délicatement sur la table, sur son dos. Cela l'impressionne encore plus, elle se sent encore plus offerte, plus soumise allongée ainsi sur cette table, encordée, contrainte, offerte et dans l'obligation de continuer la soumission qui l'envahie et qui inonde de sensation la totalité de son corps comme la totalité de son être.  Je saisis sa cheville droite, prends une corde et ainsi tour de corde après tour de corde, bloque celle-ci contre la cuisse oblige la jambe dans son entier d'être ainsi écarté. Quand je prends la cheville gauche, je sens un sursaut de la part de ma soumise, impressionnée par le sentiment de contrainte extrême d'être ainsi allongée, contrainte, attachée et exposée. Avec une autre corde, que je passe dans les liens de la cheville et de la cuisse, cette corde va tendre vers l’extérieur de la table la jambe droite. Celle-ci ne pourra plus revenir vers l'autre jambe et ouvre encore plus fortement l'accès à l'intimité de ma soumise qui commence à bien mouiller de ces plaisirs reçu et qu'elle découvre au fur et à mesure. Avec une autre corde, je fais de même avec la jambe gauche. Là, entièrement ouverte, offerte, sa féminité exposée, elle est toute soumise et n'attends plus que l'extrême contrainte du bâillon qui va par son action, amplifier grandement l'emprise de mes cordes sur son corps mais surtout, sur son âme de soumise prête à n'être et se révéler aux grands jours.  Je prends ce bâillon boule, à la lanière de cuir noir et cette boule de rouge vêtue, me dirige vers sa bouche, lui pose sur les lèvres et, attends qu'elle ouvre la bouche comme un signe d'acceptation et ainsi glisser la boule entre ses lèvres, entre ses dents et verrouiller très fermement le fermoir dans son cou.  Bâillonnée pour la première fois de sa vie, très fortement encordée, attachée, contrainte et offerte, le bâillon commencent à la faire baver, il est temps de commencer la sentence t'en fantasmée et désirée. Pour commencer, la pulpe d'un doigt sur ces grandes lèvres.  M’immiscer doucement avec ce doigt vers le haut de celles-ci. Appuyer doucement, bouger doucement, laisser les sensations, les ressenties monter en pressions. Insister légèrement sur le clitoris, avec un second doigt, faire semblent de vouloir m’immiscer entre ses grandes lèvres.  Attendre que la respiration s'accélère, attendre que les premiers gémissements se fassent entendre. La pénétrer avec un doigt et la faire sursauter, fouiller son intimité, trouver son point G, commencer à accélérer ses plaisirs, constater que sa respiration s'emballe, que les gémissements sont de plus en plus présents, insérer un deuxième doit, puis un troisième et commencer à la faire hurler dans son bâillon qui étouffe ses cris. La fouiller, va et vient, la rendre folle, tentent de se libérer, de bouger, de m'empêcher de continuer, constatent qu'elle ne peut, qu'elle est à moi et que je vais continuer à la posséder ainsi et commencer à prendre conscience qu'elle est prisonnière de ses fantasmes et que ceux-ci vont la rendre complètement en overdose de plaisirs intenses.  Haletante, le souffle saccadé, elle est complètement submergée par t'en de plaisir qu'elle ne peut contrôler et de ce fait, les ressenties, les sensations sont une adorable torture. Trempée sur la totalité de son corps, dégoulinante de plaisirs entre ses cuisses, je lui retire son bâillon, lui ressuie sa bouche, son cou, lui donnent à boire de l'eau bien fraiche.  Je lui demande si j'arrête là et, elle me répond non encorder Maître, emportez-moi, baissé-moi, prenez-moi, je suis votre chose, votre objet, votre jouet, encoreeeeee. Gentleman, je saisis le bâillon pénis, lui insert dans la bouche et verrouille celui-ci. Étonnée par cette intrusion buccale, heureuse de ce nouveau jouet dans sa bouche, je reprends mon jouet vibrant et le place  sur ses grandes lèvres que j'écarte largement pour, y introduire la boule vibrante de mon magic Wang. Bougeant l'outil d’intense plaisir de haut en bas de ses grandes lèvres, passant sur son clitoris, m'attardent sur celui-ci, passant de vitesse un à vitesse deux, elle est complètement en phase de jouissance, d'orgasme.  Le premier orgasme se fait entendre, un deuxième vient aussi tôt en suivant le rythme de mes irrésistibles actions sur son intimité trempée. Elle est complètement tordue dans mes cordes, ne sachant plus ou elle en est, crient, bavant, tremblant de tout son corps, de tout son être. Rouge de plaisirs, sa tête allant de gauche à droite de façon hystérique, son corps entièrement en émoi, bouleversée par toutes ces endorphines qui inonde la totalité de son corps de Femme soumise et offerte, dans l'impossibilité de gérer-t-en de plaisirs, elle crie dans son bâillon son incontrôlable plaisir. Je la laisse ainsi se reposer, reprendre ses esprits mais, aussi chaude que la braise, ses grandes lèvres très ouvertes, ses tétons bien tendus et durs, sa respiration au maximum,  Je reprends mon action elle démarre au quart de tour, un orgasme pratiquement instantané se fait entendre, son corps est entièrement en spasme, folle de plaisir elle ne contrôle plus rien et je suis l'heureux propriétaire de ses plaisirs et c'est moi et moi seul qui dirige ses orgasmes, laissant le magic Wang opérer sur son intimité, celui-ci la rendant complètement folle des plaisirs reçus, ne pouvant vraiment contrôler ce qu'elle subit.  Je choisis de lui introduire dans le vagin un god vibrant pour la priver de tout contrôle et qu’elle prenne conscience qu’elle est ma chose et je suis le seul à contrôler la totalité de son être. Celui-ci complétant à merveille le magic Wang et permet à mon objet de subir un trio d'orgasme qui la fait chavirer dans les overdoses de plaisirs si forts qu'elle a du mal voir, qu'elle ne peut contrôler. Jouant du magic Wang, jouant du god vibrant, elle perd pied et hurle tellement qu'elle sectionne la lanière du bâillon avec ses dents ne pouvant plus rien contrôler et succombent à la puissance intense des plaisirs reçus qui la mettent dans un état second, provoquant deux orgasmes supplémentaires et une petite perte de connaissance et, ne pouvant plus se retenir, urine sur le sol du haut de la table. vidée, exténuée, épuisée, je lui ôte le bâillon, la détachent des chevilles aux épaules, la prends dans mes bras car, ne pouvant plus tenir debout, ne pouvant plus marcher, tremblante, sans voix, le souffle irrégulier, le rythme cardiaque à 160 sous ses seins gonflés et durs. Je la dépose délicatement sur le lit du donjon, la prend dans mes bras, l'apaisent pour la calmer et lui permettre de reprendre pied.  Lui essuient le front, le visage, les seins tout mouillés de la bave provoquée par le bâillon et l'imposante excitation reçu, elle est là toute absente, le regard hagard. Elle se colle contre moi, je lui caresse les cheveux et lui parle doucement pour l'apaiser. Un petit peu remise de ces émotions très fortes, je lui offre boisson et petit gâteau pour lui permettre de reprendre des forces. Nous échangeons sur cette séance, elle m'avoue n'avoir jamais connu une t'elle jouissances, première fois pour elle d'avoir de multiples orgasmes. Elle m'avoue avoir vraiment perdu pied, d'avoir pour la première fois découverte ce qu'est le lâcher pris. Elle m'avoue également cette sensation incontrôlable et presque irréel d'être à ce point possédé. Sa séance était pour elle plus que réussie même si elle m'avoue que c'est tellement puissant qu'elle ne pourrait le vivre trop souvent tellement c'est presque une torture de plaisirs, deux mots qui ne vont pas ensemble mais qui relatent à la perfection les ressenties de cette séance. Elle ses rhabillée, vient m'embrasser et retourne vers son mari, va-t-elle lui raconter sa journée de plaisirs intensément incontrôlable, je ne peux vous dire. J’espère que le récit de cette séance vous a plu et mesdames, si l'envie vous prend de vivre cette expérience orgasmique, la porte de mon donjon vous est ouverte. Bien cordialement Passions. #photoperso
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Par : le 13/10/23
Voici le deuxieme texte j'espere qu'il vous plaira autant que le premier               Nous sommes le 24 juillet 2017, Lucie, une très jolie rousse de 21 ans, est enfin à la maison après plusieurs annulations de dernières minutes. Au mois de juin, je lui ai fait part de mes sentiments envers elle, mais elle a décliné ma « demande ». Alors dans ma tête c’est monté un scénario de domination soumission.                Oui car j’ai oublié de préciser, que je suis sadomasochiste et que je suis switch (je peux être soit dominant, soit soumis) mais plus a tendance soumis. J’ai d’ailleurs eu plusieurs expériences, mais nous verrons ça une autre fois. J’ai aussi installé des caméras espionnes dans la salle de bains, le couloir et ma chambre.                Donc, le lundi nous rentrons dans l’après-midi, après avoir fait la route depuis paris. Je lui montre l’appartement, lui explique 2-3 trucs et nous nous posons devant la télé, pour jouer à la console. On joue aussi au UNO, notre jeu préféré XD, bref une  fin d’après- midi banale en sommes. Le soir, elle part prendre sa douche, je lui montre comment activer le pommeau pluie, et en profite pour mettre les caméras en route. Sur certaines je peux, via mon pc ou mon tel, voir le flux vidéo en direct. Et je dois dire que je ne suis pas déçu, une fois fini, nous mangeons  et regardons la télé tout en discutant de banalité.                Le mardi, nous avons passé l’après-midi à la plage. Je reconnais en avoir profité pour mater son corps, fort bien sympathique avec une poitrine qui convient à son corps, un joli petit cul, et quelques kilos de trop mais rien de bien méchant, en soit elle est très jolie. Le soir, nous faisons comme la veille, discuter devant la télé ou un jeu. L’alcool aidant, la discussion en arrive à la partie sexe, je sais qu’elle est encore vierge, et je dois avouer bien que j’ai 32 ans cela ne fait 4 mois que je ne suis plus vierge, cela est une autre histoire. Donc elle me dit que pour l’instant ça ne la perturbe pas plus que ça et qu’elle ne se sent pas prête pour une relation.                Voyant que l’on peut tout se dire, j’ose lui avouer mon côté sadomaso, en lui parlant des différentes expériences que j’ai vécu. Je lui montre des photos et des vidéos de moi, mais aussi celle trouvé sur internet. Ça n’a pas l’air de la choquer, je dirai même qu’elle me posait beaucoup de questions comme si elle était intéressée par la chose, je lui propose que je lui montre à quoi je ressemble en vrai quand je suis en femme et bondagé, elle me répond qu’elle souhaiterait effectivement voir ça en vrai. Je monte donc à l’étage, me transforme en Sophie (c’est mon nom de soumis).                Une fois dans la chambre je déposai sur le lit, les affaires de Sophie. Voici la liste : 1 robe de soirée 4 bodys 1 nuisette avec menotte intégré 1 bâillon bite de 10 cm 1 crochet anal 3 boules de 19 mm à 35 mm 1 paire de talon aiguille avec une plateforme de 4 cm et haut de 14 cm 1 paire de faux seins 2 rosebud (1 métal : 7 cm de long et 2.8 de large ; 1silicone : 8.5 cm de long et 4.4 de large) 1 ceinture menotte 2 contrainte pieds et mains ensemble velcro 1 combinaison résille fendue a l’entre jambe 1 stimulateur de prostate a accroche au pénis 1 martinet 1 bâillon boule casque 1 bâillon boule 2 paires de pinces à tétons en métal reliées par une chaine 2 shortys 1 cage de chasteté en plastique ajustable 1 cage de chasteté en métal 2 paires de menottes (1 poignet et 1 cheville) 1 cravache Quand je redescends, elle me trouve ravissante et que je sais bien m’habillé quand je suis en femme. Elle demande, alors à voir comment est composée cette tenue. Je commence par défaire mes menottes de poignets et de chevilles, mon bâillon, ma robe. A ce moment-là, je la vois écarquillé les yeux de surprise, je lui demande pourquoi elle fait ces yeux -là, et m’explique qu’elle ne s’attendait pas à me voir encordé comme cela (j’avais réalisé un shibari) et que c’était harmonieux. Je continu, je défais donc ce shibari, enlève le soutien-gorge où les faux seins viennent avec et je retire le string. Je suis donc nue devant elle, avec un collier où est cadenassée la chaine des pinces sur mes tétons, ma cage de chasteté et un rosebud dans l’anus. Elle me demande de tourné sur moi-même pour mieux admiré ce qu’elle voit, et elle remarque un truc brillant au niveau de mon cul et me demande ce que c’est, je lui dis que c’est un rosebud. C’est alors, avec le cœur battant à 100 à l’heure, que je lui propose un truc totalement fou, mais sur lequel je fantasme depuis le mois de juin, c’est qu’elle devienne ma Maîtresse et qu’elle m’éduque en tant que soumis.                Je la vois réfléchir, et je lui propose que pendant qu’elle essaie de prendre une décision, de se rapprocher de moi pour mieux voir, de touché les pinces, la cage, enfin ce qu’elle veut. Elle me demande alors de me pencher en lui présentant mes fesses, et là elle fait une chose complètement inattendu, elle retire le rosebud d’un coup sec. Je n‘étais pas forcément préparé à ça, ça m’a tellement fait mal que je suis tombé à genou mais malgré cela bien que mon sexe se sentait à l’étroit dans sa cage il se mit à gonfler au maximum de ce qu’il pouvait, c’était douloureux mais tellement jouissif. Elle a eue peur et me demande si ça va. Je lui oui et que j’ai juste été surpris de son action. Je me prosterne à ses pieds et lui demande pardon de lui avoir fait peur, c’était aussi dans le but de lui montrer qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait de moi et « forcer » sa réponse dans le positif. Je ne pourrais pas dire combien de temps je suis resté à ses pieds, mais après un long silence, elle lâche ces mots, plus que surprenant mais qui resterons a jamais gravé en moi, et qui m’ont rendu heureux jusqu’à présent.  « Je suis refuse d’être ta maitresse car je ne m’en sens pas capable, mais te voir ainsi m’intrigue et j’aimerais bien essayer. Alors je veux être ta soumise. » Je me suis relevé, abasourdi par ce que je venais d’entendre, en essayant de bien comprendre cette annonce très inattendue. Je me vois alors lui dire, «  tu en es sûr car moi je sais ce que c’est d’être soumis à quelqu’un, mais toi ?». Elle me oui et que si elle est honnête avec elle-même et moi, son caractère est celui d’une personne qui suit, pas qui dirige. Je lui réponds que je comprends et que si c’est ce qu’elle veut, alors ça sera ainsi. « Alors voici mon premier ordre », lui dis-je ; «  déshabille-toi complétement ». Un peu hésitante, elle s’exécuta, un peu trop lentement, ce qui ne me plait pas, je prends la cravache qui est sur la table et lui claqua ses fesses, en lui intimant de se dépêché. Un peu choqué, elle redoubla de vitesse et en 5 secondes, elle était nue devant moi, je la trouve magnifique. C’est alors que je me souviens que j’avais encore ma cage sur mon sexe, car j’en avais mal à mourir. Je lui ordonne de prendre la clé du cadenas, et de me libéré la bite. Je sais qu’elle n’as jamais vu de bite avant aujourd’hui, et encore moins d’en avoir touché une. C’est avec une main hésitante, qu’elle enleva le cadenas puis la cage. J’en profite pour lui demander de finir de m’enlever l’équipement restant sur mon corps. Elle saisit la pince située sur mon téton droit. Je lui dis d’y aller doucement car je ne veux pas avoir mal, et que si ça arrive, elle sera punie. Je la vois se concentrer sur la tâche qui lui incombe, mais malheureusement pour elle, la pince se referma sur mon téton, en m’arrachant une grimace. En effet, ayant l’habitude de ces pinces je sais qu’il faut les ouvrir avec les 2 mains. Une qui appuie sur la pince et l’autre qui maintient le ressort compressé, au cas où la première doit reprendre une position plus confortable pour continuer. Je dois dire que je suis content, malgré la douleur, car elle observe bien et apprend vite, car juste après avoir raté sa tentative, elle se mit à genou et me présenta ses excuse en se prosternant à mes pieds, comme je le fis peu de temps avant. J’accepte ses excuses, lui intime l’ordre de se relevé et lui montre comment les enlevé sans trop de souffrance. Car oui, et ceux qui en porte le savent aussi, la réalimentation en flux sanguin des tétons est douloureuse, et j’avais décidé de ne pas lui en tenir compte. Donc une fois que je lui ai montré comment retiré une pince, elle essaya côté gauche, ce qu’elle réussit grandement. Je l’informe aussi, car il est de mon devoir de maitre, de cette douleur quand le sang revient pour qu’elle ne soit pas surprise quand cela lui arrivera. Elle passa derrière moi, pour défaire le collier. Et enfin se remit à genou pour m’aider à enlever mes talons aiguilles. Je suis débarrassé de tout mon attirail, nu devant elle avec une gaule comme je n’en ai pas le souvenir et elle à genou et nue aussi, j’avais une grande envie de lui demander de me sucer. Mais je sais que sexuellement elle est vierge en tout point. Alors je ne lui dis rien et je retourne dans ma chambre pour me rhabiller, en montant les escaliers je la vois me suivre du regard, inquiète, cela m’amuse et m’excite beaucoup. Une fois rhabillé, je redescends et je la retrouve toujours à genou, avec une mine de quelqu’un qui réfléchit et qui ne sait pas trop ce qui lui arrive. Je la regarde un moment, je lui demande si tout va bien et si elle veut continuer, que si elle veut arrêter, je ne lui en voudrais absolument pas et que on ferait comme si rien ne c’était passé. Elle me répond que oui ca aller, qu’elle avait un peu peur de ce qu’il allait se passer et que ça lui faisait bizarre d’être comme ça devant quelqu’un. J’essaie de la rassurer, en lui disant que sa réaction est plus que normale, que moi aussi je suis passé par là et que si elle ne réagissait pas comme cela, ça aurait été bizarre. Je pense que ça a marché, car elle semble plus détendue d’un coup. Je lui demande de se rapprocher de mon PC à 4 pattes, avec le dos bien cambré. Je la suis et j’en profite pour regarder ce magnifique corps, en pensant que j’ai une chance inouïe. Elle qui quelque mois auparavant « se refuser » d’être ma copine, maintenant se retrouve nue et soumise devant moi, je bandais comme un fou. Mais je devais me calmer, car il fallait signer les contrats qui nous lieraient, bien qu’ils n’aient aucune valeur juridique, c’était plus pour la forme et qu’elle connaisse les règles et ce que j’attends d’elle. Une fois lu elle les signa et rempli une checklist de soumise destinée à connaitre ses limites. Je la regarde droit dans les yeux, elle comprit qu’elle devait baisser la tête. C’est alors que je lui dis que je n’ai pas oublié qu’elle devait recevoir une punition pour tout à l’heure. Je la vis se crisper et avoir peur de ce qu’il allait lui arrivé. Ne voulant pas la choqué et ainsi la brusqué et qu’elle décide d’arrêter tout. Je lui dis que vu qu’elle est vierge, et que moi-même ne voulant pas que sa première fois soit mal vécue par elle, nous n’irons pas loin sexuellement ce soir. Je la fis mettre alors debout, jambes écartées, les mains sur la tête, et je commençai sa punition. Pour la mettre à l’aise je lui annonçai que pour les premières punitions, je lui décrirais ce que je lui ferais. Je pris des pinces à linges, pas celle que j’avais quelque instant plus tôt, car je trouve cela trop dur pour une première. Ce n’est pas parce que j’ai une esclave maintenant que je ne dois pas en prendre soin, bien au contraire, plus elle se sentira en sécurité et à l’aise mieux elle me servira. Et c’est ainsi que je posai une première pince sur le téton gauche, tout en douceur, ensuite le droit avec un peu moins de douceur. Je me mets à genou, et je commence à déposer des baisers sur ses cuisses tout en me dirigeant vers sa chatte, un peu trop poilue à mon gout et je me dis qu’il va falloir y remédier rapidement, elle a un petit mouvement de recul que j’arrête en lui maintenant les cuisses avec mes mains. Je commence alors à la lécher, je sens un peu de mouille et je me dis que finalement cela l’excite un peu. Sans rien lui dire, j’accroche une pince sur sa grande lèvre droite, en la regardant, elle grimace et ça m’amuse. Je fais de même sur la gauche et me relève, je viens coller mes lèvres sur les siennes pour qu’elle goute à son jus et je lui dis qu’elle y goutera souvent alors autant commencer tout de suite. Je lui dis de tourner sur elle-même pour que je puisse admirer son joli corps. Une fois qu’elle me tourne le dos, je lui dis de ne plus bouger. Je prends le martinet et lui annonce que sa punition va réellement commencer, et que pour ne pas avoir obéit a mon ordre, elle allait recevoir 10 coups sur chaque fesse. Sans lui permettre d’assimilé ce qu’elle vient d’entendre, je lui assène un coup, un peu trop violent par rapport à ce que je voulais, elle mit ses mains sur ses fesses comme pour essayer d’échapper à sa correction. Je me place devant elle et lui fait comprendre que si elle re bouge ses mains, je doublerais la punition. Elle se remit en place, moi aussi et je recommence, mais cette fois les coups sont plus maitrisé et c’est à la limite de la caresse et du picotement. Les 20 coups fini, je regarde mon ouvre et je m’aperçois que son cul marque vite et on voit bien les zébrures due aux lanières du martinet. Je prends une photo et lui montre, en lui disant de regarder comment son petit cul est joli rouge comme ça. Je lui ordonne de se mettre à genou, et de me remercier pour la punition et de me baisers les pieds. Je lui dis aussi qu’après chaque punition, elle devra toujours faire ça. Je lui demande alors de me masturber, je la rassure en lui disant que comme c’est une première elle ne me sucera pas et je n’éjaculerais pas sur elle, mais que par la suite elle n’y échappera pas. Sans que je la rappelle à ses devoirs, elle me dit « merci maitre d’être aussi compréhensible avec votre soumise ». Je la récompense en lui caressant les cheveux,  comme on caresserait un chien. Me sentant au bord de la jouissance, je lui donnai un verre pour me faire éjaculer dedans. Je joui, quasiment 2 secondes après qu’elle est pris le verre, de long jets remplissant facilement un quart du verre. Je me dis que c’est con de jeter ça. Je l’attrape par le menton, la forçant ainsi à me regarder, et je lui dis que je n’avais pas l’intention de lui faire subir cela pour une première, mais que en voyant le contenu du verre et que  gâcher c’est mal, je lui dis donc de boire le contenu de ce dernier. A ce moment-là, j’ai cru qu’elle allait tout arrêter, en regardant son expression de dégout quand elle regardait le verre. Mais au final elle le bu cul-sec, je lui signalai que c’était bien et que j’étais fier d’avoir une soumise aussi obéissante. A cette annonce son visage s’illumina, comme si elle avait reçu un cadeau. Je lui dis que vu l’heure on allait se coucher, qu’elle doit me suivre à 4 pattes, elle porte toujours les 4 pinces. Une fois en haut, je me demandai comment la faire dormir, parterre attaché ou juste parterre libre de ses mouvements ou encore dans mon lit. Vu qu’elle a été  plus qu’à la hauteur de mes attentes, je décidai de la récompenser, en la faisant dormir dans mon lit avec moi, tout en l’informant que c’est parce que c’est la première et que elle avait été très forte ce soir. Mais que à partir de demain, je passerais la vitesse supérieure, qu’elle soit prête ou pas. Je pris la décision de n’enlever que les pinces qui sont sur sa chatte et nous nous couchions. Juste avant d’éteindre, je l’embrassai langoureusement et lui dis je t’aime ma soumise rousse. Elle répondit qu’elle aussi m’aimer. Je lui donnai le dernier ordre de la journée, qu’elle doit se lever avant moi, je précise que je ne veux pas entendre le réveil, pour me préparer le petit déjeuner et me réveillé à 11 heures. Lucie, n’arrivait pas à dormir à cause des pinces sur ses seins, ça lui faisait mal. Je me fâchai, en lui disant que si elle n’arrête pas de bouger, elle dormirait au pied du lit. Ça eu son effet, elle s’endormi 5 minutes après. Le lendemain, je fus réveillé par une étrange sensation, je dus mettre 1 bonne minute à comprendre que Lucie était sous la couette et qu’elle me suçait la bite. Je ne vous dis pas ô combien j’étais heureux qu’elle prit cette initiative. J’écartai la couette et elle me regarda, puis à mon grand étonnement me dit, « que mon maitre m’excuse, mais il est 11 heures, conformément à l’ordre reçu je vous réveille ». Je la félicitai en caressant sa joue, et lui dit de terminer ce qu’elle a commencé. 5 minute après je joui dans sa bouge, je maintien sa tête et lui dit d’avaler, puisqu’elle y a déjà gouté hier. Elle se releva et ouvrit la bouche pour me faire voir qu’elle avait bien avalé. Je l’embrassai et me leva, nous descendîmes, dans la cuisine pour déjeuner. Je lui demandais ce qu’elle prenait le matin. Elle me répondit, une tasse de thé avec pain et du beurre. Je lui fis signe de se servir et au moment où elle voulut s’assoir à table, je lui rappelai sa condition de soumise et tant que telle, elle doit manger parterre, et qu’elle s’estime heureuse que je ne lui attache pas les mains dans le dos. Une fois qu’on a fini de manger, elle fit la vaisselle pendant que moi, j’allais sur mon PC, pour regarder mes mails etc. En l’entendant finir dans la cuisine et revenir dans la salle pour attendre de nouvelles instructions. J’ouvris le dossier la concernant et balança la vidéo d’elle sous la douche de lundi. En entrant dans la salle, elle fut surprise de se voir sur la télé et me lança un regard interrogateur. Je lui dis alors que vu qu’elle ne voulait pas sortir avec moi, et que moi je voulais « un lot de consolation », que j’avais caché plusieurs caméras dans la salle de bains. Elle voulut dire quelque chose, mais je la coupai net, en lui rappelant sa condition actuelle et que dans le contrat qu’elle avait signé, elle acceptait d’être filmé et photographié, et que je pouvais en faire ce que je voulais. Je la rassurai quand même que mon but, n’est pas de la détruire socialement, que ces fichiers sont stockés sur un disque dur externe non connecté au réseau, donc pas de risque de fuite en cas d’un potentiel piratage de mon PC. Par contre je lui dis que certaine capture d’écran de la vidéo, et peut être même la vidéo se retrouve sur le site d’Xhamster, mais que je ferai un montage pour que son visage et sa tache de naissance n’apparaisse pas sur le rendu final, pour ne pas qu’on la reconnaisse. Là, elle me surprit encore une fois en me disant « si c’est ce que veut mon maitre, j’accepte ». Je ne pensais pas qu’elle était à ce point une soumise refoulé. Je décidai qu’il était l’heure d’aller prendre un bain, alors nous montons dans la salle de bains. Je retire les pince sur ses seins, elle grimace de douleur, je sais plus que très bien le mal que ça fait pour l’avoir moi-même vécu. Je prends mètre ruban, et je prends ses mensurations, 84-65-88. Ainsi que son poids : 58kg. Je fis couler l’eau, et mis du bain moussant, nous rentrons dedans et j’en profite pour la caresser et lui demander son état d’esprit par rapport à ce qu’elle vivait maintenant. Elle me répondit que bizarrement elle se sentait sereine et qu’elle me faisait entièrement confiance pour la suite. Mais elle avoua qu’au début cela lui paraissait irréel, que jamais elle avait pensé que je pouvais avoir cette tendance. Mais qu’au final elle était contente que je lui en fasse part, cela lui avait permis de mettre le doigt sur des réponses aux questions qu’elle avait pu se posait dans le passé. Je lui fis part aussi de mon ressenti, à savoir qu’au début je ne voulais pas lui révélé cette part d’ombre de moi. Mais qu’au fil de nos discutions, je sentais qu’on pourrait aborder ce sujet, et que j’ai donc saisi l’occasion. Qu’en revanche, j’étais plus que surpris du résultat final, qu’au début j’ai pensé que notre amitié allait s’arrêter une fois la révélation, mais la plus grosse surprise est qu’elle refusa de devenir ma maitresse, qu’en fait elle préférait devenir ma soumise. Nous nous lavons mutuellement, et une fois bien propre je sors de la baignoire. Lucie voulu me suivre, mais je l’arrêtai net et lui imposa de se mettre à 4 pattes dans la baignoire et de bien se cambrer. Elle s’exécuta un peu paniqué, j’allais chercher la canule dans ma chambre et le mis sur le flexible de la douche. Et je lui dis que comme elle est vierge, et que je sens qu’elle ne sent pas prête à le faire, que de tout façon sa première fois sera fait normalement, il fallait bien que je profite un peu de son corps. Elle allait donc subir un lavement anal, afin de lui mettre un rosebud de petite taille. Je pensais qu’elle allait refuser, mais elle se résigna et accepta « son destin ». J’insérai donc la canule tout doucement dans son anus, prépara l’eau pour qu’elle soit tiède froide, et enclencha le mode douche. Je lui dis de se détendre, et que lorsqu’elle ne pourra plus supporter, elle le dise pour que j’arrête l’eau.au bout d’une minute, elle me signale qu’elle a atteint sa limite. J’arrêtai donc l’eau, enleva la canule en lui disant que je ne veux pas d’eau s’échappe, sinon elle sera punie. « Oui maitre », fut sa réponse. Une fois retiré, il n’y a pas d’eau qui sorti, je lui dis que j’étais fier d’elle, je la relève lentement, et lui dis d’attendre un peu avant de se vider. Car je veux une soumise sans poils, par conséquence j’allais la rasée au niveau du sexe et du sillon inter fessier. Je pris ma tondeuse à barbe pour dégrossir un peu, puis je mis de la mousse à raser et commença à la rasée. Une fois fini, je l’autorisai à aller sur les toilettes, il ne fallut qu’une seconde pour entendre le contenu de son cul tomber dans les toilettes. Une fois vide, je l’emmenai sur mon lit, son cul tourné vers moi. Je pris mon plus petit rosebud, l’enduit de lubrifiant et le présenta à l’entrée de sa rondelle. Elle se crispa au contact du froid du lubrifiant, je lui dis de se détendre sinon elle allait avoir mal et je poussai doucement mais en continu. Il me fallut 5 minutes pour le faire rentrer entièrement. Je laissai quelques instants de répits à Lucie, pour qu’elle s’y habitue. Je la relevai, et lui donna un string blanc en dentelle et une robe noir assez transparent à enfiler. Le résultat était magnifique, on voyait bien le string et ses tétons à travers la robe, et pour finir lui donna des talons aiguilles, je pris mon APN et la mitrailla. Je vis sa gêne dans ses yeux et m’en amusa, pour continuer à la faire paniquer, je lui annonçai qu’on allait sortir se promené sur le bord de la plage. A ce moment-là, elle paniqua fortement et on redescendit dans la salle je me dirigeais vers le placard a chaussures, et je me retournai en lui riant au nez. Je lui dis que je ne peux pas lui faire ça, enfin pas encore. Je m’installai devant la télé, elle à mes pieds, je m’amusais à lui demander un verre d’eau, un gâteau, je la forçai à me sucer. Et quand j’arrivai au bord de la jouissance, je l’arrêtai net, lui réservant une surprise pour tout à l’heure. Il me vint alors une idée de jeu, pour se faire, nous montâmes dans la chambre, lui demanda d’enlever sa tenue de soumise et de s’habiller normalement. Je lu une interrogation sur son visage, ce qui me fit sourire. Dès qu’elle eut fini de s’habiller, je lui dis qu’on va jouer au strip – uno. Quand elle gagne, il ne se passe rien tant qu’elle est pas nue intégralement. Dès qu’elle serait nue entièrement, et que si elle gagne la manche, elle pourra remettre un vêtement perdu. Si elle perd, elle enlève le vêtement que je lui dirais, et que lorsqu’elle est totalement nue, elle aura des gages à réaliser. La partie commence, et pour la mettre en confiance, je fis exprès de perdre la première manche. Cela marcha, car elle me regarda avec un petit sourire en coin voulant dire c’est bon je ne perdrais pas beaucoup. C’était mal jugé car elle perdit les 4 manches suivantes, elle se retrouva plus qu’avec son débardeur, car j’avais pris un plaisir à lui faire enlever ses sous-vêtements en premier, et que pour le soutif, elle ne devait pas retirer son top. La manche d’après eut été en sa faveur, elle commença à vouloir reprendre sa culotte. Mais je la rappeler à l’ordre en lui signifiant qu’elle n’était pas nue intégralement. Elle reposa sa culotte, un peu triste. Les 2 suivantes je gagnai, et vu qu’elle était complètement nue, les gages commençaient. Pour le premier je lui donnai le choix, entre soit avoir une pince sur le téton de son choix, soit une pince sur la lèvre de sa chatte de son choix. Un choix qui me surprit, elle demanda la pince sur la lèvre gauche. Elle m’indiqua que ses tétons étaient encore un peu sensibles. La manche d’après, elle gagna, et elle remit son soutif. La partie continua ainsi pendant un moment, si bien que pendant une manche, elle était de nouveau habillée, mais elle portait toujours les effets des gages précédents, c’est-à-dire que sous ses vêtements, elle avait des pinces aux seins, à la chatte,  un plug dans le cul, un bâillon et jouait les mains attaché dans le dos. En gentleman, je n’en profitais pas pour regarder ses cartes à chaque fois qu’elle se tournait pour savoir qu’elle carte jouer. Enfin jusque-là, puisqu’elle s’était « refaite », je décidai de tricher pour qu’elle se retrouve à nouveau nue. Là je lui annonçai, que c’était la dernière manche, et que si elle perd le gage serait le plus dur à réaliser de la soirée. Jusqu’au dernier moment, je lui laissé l’espoir de pouvoir vaincre, et au moment où elle crut remporter la victoire, je lui assénai ma botte spéciale (2 cartes +2 suivi de la carte couleur adéquate). Je remportais donc la partie et là je me mis à rire genre malsain, ce qui l’inquiéta. Je la fis mettre debout, je pris la corde dans le sac et nous descendîmes dans la salle. Je remontai le volet roulant, ouvrir les portes fenêtres en grand. Je la vois essayer de se cacher de la fenêtre, mais je m’approchai d’elle, me baissa, retira les menottes à ses chevilles. Mais je lui reliai tout de suite, en les joignant avec de la corde. Puis je la pris dans mes bras et la passa par-dessus la rambarde de la fenêtre. Je repris la corde qui pendait à ses pieds, la fit passé derrière la barrière (du côté salle) et la noua autour de sa taille. De telle sorte qu’elle ne pouvait plus tomber, je continuai de nouer la corde autour de son corps. Et je lui dis bonne nuit et referma le volet. Elle voulait implorer pitié mais je ne comprenais rien avec le bâillon. Au bout de 5 min je ne l’entendais plus, et j’attendis encore 5 minutes de plus pour la ramener dans l’appartement. Je la déposai sur le canapé, pour finir de la libérer et je vis qu’elle pleurait. Une fois le bâillon enlevé, je lui demandai si tout aller bien. Elle me répondit pas trop, que ce gage lui a fait peur, je la rassurai en lui disant que ce qu’elle subissait, eh bien qu’en fait je l’avais testé avant. Que je ne lui ferais pas subir quelque chose sans que moi je l’ai essayé. Ça la rassura un peu, et on s’aperçu que nous n’avions toujours pas mangé. Elle prépara le repas, et au moment de se mettre à table. Je lui ordonnai de me sucer, juste avant d’éjaculer je me retirai de sa bouche et joui dans son assiette, la posa à terre et lui souhaita bon appétit en rigolant. Vaincue par la dernière épreuve, elle mangea sans protester, à 4 pattes. Le repas fini, elle fit la vaisselle, et je décidai qu’on allait se coucher. Je réalisai qu’elle avait eu une journée chargée en émotion forte, aussi je décidai de la récompenser. En lui disant que cette nuit si elle voulait, elle pouvait redevenir la Lucie normale, et dormir habillé. Où elle continuait d’être la Lucie soumise, mais qu’elle dormirait à terre, attaché écarter, avec pinces aux seins et à la chatte, et plug au cul. Je lui donnai 5 minutes de réflexion, et lui dis que vu la journée intense qu’elle a subie, elle ferait mieux de redevenir Lucie normale, que je lui en voudrai absolument pas. Encore une fois, sa réponse me surpris et me confirma que c’est bien une soumise refoulé, car elle me dit qu’elle reste la Lucie soumise et me présenta son cul pour l’insertion du plug. Je l’envoyai aux toilettes avant, pour qu’elle n’est pas de problème à force de se retenir. Quand elle est revenue, je l’équipai et l’attacha en lui souhaitant ce coup-ci une vrai bonne nuit. Je me couchais et mis le réveil pour 10H, car elle repartait à midi le lendemain. Au réveil je la détachai, l’aida à se relever, et la massa pour détendre ses muscles. Nous prîmes notre douche ensemble en nous lavant mutuellement. Elle se mit à genou et me fit une pipe du tonnerre. Je giclai dans sa bouche et elle avala sans en perdre une goutte. Pour la féliciter, je lui fis un cunni, elle jouit en 10 minutes. Nous déjeunons, et je lui dis de redevenir la Lucie normale pour qu’on puisse discuter de ces 2 jours tranquillement. Je lui dis que j’étais plus que fier de ce qu’elle a accompli, que je ne pensais pas qu’elle irait si loin. Je n’avais pas imaginé la tournure que ça a pris, que j’étonnai car je pensais qu’une fois qu’elle aurait appris, mon penchant sexuel, elle voudrait rentrer chez elle de suite et ne plus jamais entendre parler de moi. Mais au contraire qu’elle l’est acceptée et retourné ma demande sur elle. Je suis aux anges, je lui posais enfin la question, veux-tu continuer à être ma soumise, si oui es-tu prête à emménager avec moi, pour continuer ton dressage. Je fini en la regardant droit dans les yeux et lui « je t’aime ». Elle m’avoua que lorsque je lui ai dit que j’étais sadomaso et en voyant les photos et vidéo de moi, elle a pensé à partir. Mais que au final, cette approche allait peut être répondre à ses questions personnelles, qu’elle décida donc d’écouter ce que j’avais à dire jusqu’au bout, et lorsque je lui ai proposé de une « démo », elle voulait voir car elle était curieuse. Que son déclic d’être soumise, fut quand elle me retira le rosebud de mon anus, où elle s’est excusée de suite. C’est là, qu’elle comprit que son rôle n’était pas d’être une maitresse, mais une soumise. Elle me dit aussi qu’elle prit 10 minutes de réflexion, pour peser le pour et le contre et qu’elle avait un peu peur que je sois trop brutal. Mais qu’au final j’ai été calme, attentionné, mais juste. Par contre, le seul moment où elle a été à 2 doigts de tout arrêter, c’est quand je l’ai attaché à la rambarde de la fenêtre. Pour finir me dit-elle, « je veux continuer à être ta soumise et oui je suis prête à venir vivre ici ». Je l’informe que je ferais appel, à mon ancien maitre pour m’aider à devenir un véritable dominant, et qu’il risque de se faire payer en nature avec toi. Elle me répond qu’elle est ma chose maintenant et que j’ai les pleins pouvoir sur elle corps et âme. Je l’emmène à la gare pour qu’elle puisse repartir chez elle et aller bosser. Son contrat ce fini le 1 er septembre, et qu’au plus tard le 5 elle débarque ici avec ses affaires. Je lui dis que je continuerais à la dominer par message. Elle accepta, on s’embrassa et elle monta dans le train. Cette histoire est une fiction, basée sur quelque faits réel, comme le fait que Lucie m’ai recalé, le fait que je sois un sado maso et le fait que je possède réellement le matériel qui apparait dans l’histoire. En sorte une version d’un fantasme d’une relation avec Lucie que je rêve depuis presque un an maintenant                                                                                                                                                     FIN
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Par : le 13/10/23
 voici un vieux texte que j'avais écrit il y a quelques années maintenant. j'espere que vous aprecierez    Nous sommes le 25 juillet 2017, Lucie, une très jolie rousse de 21 ans, est enfin à la maison après plusieurs annulations de dernières minutes. Au mois de juin, je lui ai fait part de mes sentiments envers elle, mais elle a décliné ma « demande ». Alors dans ma tête c’est monté un scénario de domination soumission.                Oui car j’ai oublié de préciser, que je suis sadomasochiste et que je suis switch (je peux être soit dominant, soit soumis) mais plus a tendance soumis. J’ai d’ailleurs eu plusieurs expériences, mais nous verrons ça une autre fois. J’ai aussi installé des caméras espionnes dans la salle de bains, le couloir et ma chambre.                Donc, le mardi nous rentrons dans l’après-midi, après avoir fait la route depuis chez elle. Je lui montre l’appartement, lui explique 2-3 trucs et nous nous posons devant la télé, pour jouer à la console. On joue aussi au UNO, notre jeu préféré XD, bref une après- midi banale en sommes. Le soir, elle part prendre sa douche, je lui montre comment activer le pommeau pluie, et en profite pour mettre les caméras en route. Sur certaines je peux, via mon pc ou mon tel, voir le flux vidéo en direct. Et je dois dire que je ne suis pas dessus, une fois fini, nous mangeons  et regardons la télé tout en discutant de banalité.                Le mercredi, nous avons passé l’après-midi à la plage. Je reconnais en avoir profité pour mater son corps, fort bien sympathique avec une poitrine qui convient à son corps, un joli petit cul, et quelques kilos de trop mais rien de bien méchant, en soit elle est très jolie. Le soir, nous faisons comme la veille, discuter devant la télé ou un jeu. Mais la discussion en arrive à la partie sexe, je sais qu’elle est encore vierge, et je dois avouer bien que j’ai 32 ans cela ne fait 4 mois que je ne suis plus vierge, cela est une autre histoire. Donc elle me dit que pour l’instant ça ne la perturbe pas plus que ça et qu’elle ne se sent pas prête pour une relation.                Voyant que l’on peut tout se dire, j’ose lui avouer mon côté sadomaso, en lui parlant des différentes expériences que j’ai vécu. Je lui montre des photos et des vidéos de moi, mais aussi celle trouvé sur internet. Ça n’a pas l’air de la choquer, je dirai même qu’elle me poser beaucoup de questions comme si elle était intéressée par la chose, je lui propose que je lui montre à quoi je ressemble en vrai quand je suis en femme et bondagé, elle me répond qu’elle souhaiterait effectivement voir ça en vrai. Je monte donc à l’étage, me transforme en Sophie (c’est mon nom de soumis). Quand je redescends, elle me trouve ravissante et que je sais bien m’habillé quand je suis en femme. Elle demande, alors à voir comment est composée cette tenue. Je lui donne alors les clés des menottes de poignets et de chevilles pour qu’elle les déverrouille. Je retire ensuite mon bâillon, mes talons aiguilles, ma robe. A ce moment-là, je la vois écarquillé les yeux de surprise, je lui demande pourquoi elle fait ces yeux -là, et m’explique qu’elle ne s’attendait pas à me voir encordé comme cela (j’avais réalisé un shibari) et que c’était joli. Je continu, je défais donc ce shibari, enlève le soutien-gorge où les faux seins viennent avec et je retire le string. Je suis donc nue devant elle, avec un collier où est cadenassée la chaine des pinces sur mes tétons, ma cage de chasteté et un rosebud dans l’anus. Elle me demande de tourné sur moi-même pour mieux admiré ce qu’elle voit, et elle remarque un truc brillant au niveau de mon cul et me demande ce que c’est, je lui dis que c’est un rosebud. C’est alors, avec le cœur battant à 100 à l’heure, que je lui propose un truc totalement fou, mais sur lequel je fantasme depuis le mois de juin, c’est qu’elle devienne ma Maîtresse et qu’elle m’éduque en tant que soumis.                Je la vois réfléchir, et je lui propose que pendant qu’elle essaie de prendre une décision, de se rapproché de moi pour mieux voir, de touché les pinces, la cage, enfin ce qu’elle veut. Elle me demande alors de me pencher en lui présentant mes fesses, et là elle fait une chose complètement inattendu, elle retire le rosebud d’un coup sec. Je n‘étais pas forcément préparé à ça, ça m’a tellement fait mal que je suis tombé à genou mais malgré cela bien que mon sexe se sentait à l’étroit dans sa cage il se mit à gonfler au maximum de ce qu’il pouvait, c’était douloureux mais tellement jouissif. Elle a eue peur et me demande si ça va. Je lui dis oui et que j’ai juste été surpris de par son action. Je me prosterne à ses pieds et lui demande pardon de lui avoir fait peur, c’était aussi dans le but de lui montrer qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait de moi et « forcer » sa réponse dans le positif. Je ne pourrais pas dire combien de temps je suis resté à ses pieds, mais après un long silence, elle lâche ces mots qui resterons a jamais gravé en moi, et qui m’ont rendu heureux jusqu’à présent.  « Je suis d’accord pour devenir ta Maîtresse, mais je ne sais pas comment m’y prendre. » J’ai failli m’évanouir en entendant ses mots, car j’avais une forte inquiétude sur sa réaction, et entendre ça m’a libéré. Je lui demande si je peux me relever pour lui expliquer un peu ce qu’elle doit faire. Elle m’ordonne alors de me relever mais de rester à genou devant elle, en gardant la tête baissée. J’entreprends donc de lui définir comment une Maîtresse est sensé agir envers un soumis, c’est-à-dire que je suis à son service, ce qu’elle ordonne j’exécute comme par exemple : mets-toi à 4 quatre pattes, que si je n’obéis pas elle me punisse etc... . Je l’informe aussi qu’il y a des contrats et une checklist d’action que j’ai remplie, définissant mes limites à signer pour la forme, mais que ça n’a aucune valeur juridique. Je lui demande donc l’autorisation de me lever pour lui montrer et lui faire lire les documents avant de les imprimer, une fois devant l’ordinateur j’ouvre les documents qu’elle a à lire et je me remets à ses pieds. Nous discutons des termes, me demande des explications sur certains points et pour finir nous regardons mes limites pour voir celles qui peuvent éventuellement dépassées. Une fois tous les documents signés, je lui annonce aussi que si elle souhaite une aide extérieure, pour l’aider à se former en tant que Maîtresse, que je peux faire appel à un Maître avec qui j’ai déjà eu une expérience. Elle me répond qu’elle verra si elle ne s’en sort pas, alors on lui demandera de l’aide. C’est ainsi, que comprenant le pouvoir qu’elle a sur ma vie maintenant, elle me demande de lui montrer tout le matériel que j’ai en ma possession. Je commence donc à me lever et là je reçois une petite claque sur les fesses. Surpris, je me retourne et elle me dit qu’elle ne m’a pas autorisé à me mettre debout et que je devais marcher à 4 pattes. Que la prochaine fois ça sera plus fort, j’en étais aux anges, jamais je n’aurais imaginé qu’elle se prenne au jeu si vite. Je me remets donc à 4 quatre pattes et je m’excuse auprès d’elle puis nous montons dans ma chambre, où j’entreprends de tout déposer que le lit, en marchant à genou pour éviter d’être déjà puni a peine 10 min après la signature des documents. Elle me donne l’ordre d’aller chercher une feuille et un stylo, toujours à 4 pattes cela signifie donc je dois lui ramener ces 2 choses avec ma bouche une par une. Elle me dit aussi qu’elle ne veut pas que la feuille soit mouillée sinon, ça ira mal pour mes fesses. Je redescends dans la salle, avec un peu de mal car même si je me suis forcé faire beaucoup de choses, ça je ne l’avais jamais fait. Je la retrouve donc dans ma chambre, d’où je suis un peu surpris de la voir avec un de mes body que j’avais acheté, je dois dire que ma queue me faisait vraiment mal vu qu’elle était toujours enfermée dans sa cage. Elle me dit de me mettre sur la planche et de noter en titre liste d’accessoires de la lopette soumise et d’écrire à la suite, ce qu’elle dictera. C’est ainsi qu’un inventaire détaillé de mes équipements fût réalisé.     Voici la liste : 1 robe de soirée 4 bodys 1 nuisette avec menotte intégré 1 bâillon bite de 10 cm 1 crochet anal 3 boules de 19 mm à 35 mm 1 paire de talon aiguille avec une plateforme de 4 cm et haut de 14 cm 1 paire de faux seins 2 rosebud (1 métal : 7 cm de long et 2.8 de large ; 1silicone : 8.5 cm de long et 4.4 de large) 1 ceinture menotte 2 contrainte pieds et mains ensemble velcro 1 combinaison résille fendue a l’entre jambe 1 stimulateur de prostate a accroche au pénis 1 martinet 1 bâillon boule casque 1 bâillon boule 2 paires de pinces à tétons en métal reliées par une chaine 2 shortys 1 cage de chasteté en plastique ajustable 1 cage de chasteté en métal 2 paires de menottes (1 poignet et 1 cheville) 1 cravache                Elle se retourne vers moi, et me lance tu n’es vraiment qu’une pauvre merde perverse, regarde toi tu es là à mes pieds, et pourtant ça te fait plaisir d’après ce que je vois avec ta petite queue qui essaie de sortir de son cocon. Tu dois bien avoir un dossier sur ton PC ou tu as surement plein de trucs aussi pervers que toi. Je lui réponds oui de la tête n’osant pas parler. Elle m’intime alors l’ordre de lui montrer mais qu’avant elle en avait marre de voir cette petite chose.je me sentais plus qu’humilié car même si je n’ai pas la prétention d’en avoir une grosse, elle mesure 17 cm en érection, je sais que ce n’est pas vrai.  Elle décide donc que je dois me rhabiller et choisi pour cela, d’enlever le body qu’elle a sur elle, à ce moment-là j’ai cru que ma queue allée exploser tellement la pression était trop forte, elle le remarque et me balance une paire de baffe d’une force que je ne lui soupçonné pas. Elle me dit que je n’ai pas le droit de posé les yeux sur elle tant qu’elle ne m’en donnera pas l’ordre, et vu que mon petit asticot s’excite pour un rien, elle me pose sur le nez l’endroit où le tissu du body était en contact avec sa chatte, pour la première fois j’ai failli éjaculer sans me toucher. Elle avait une odeur exquise. Une fois sa colère un peu redescendue, elle me fit mettre debout, me somma de mettre le body, elle me remit les faux seins, je dois dire que ce fut assez douloureux car cela faisait maintenant près de 2 heures que je portés les pinces aux tétons et qu’elle appuya fortement sur les seins pour les mettre bien en place. Me bâillonna avec le bâillon bite, en me disant que celle que j’avais en bouche lui semblait plus grosse que ma petite queue. A ce moment-là, des larmes me firent aux yeux, car malgré tout ce que j’avais pu imaginer dans mes rêves les plus osés, ses paroles étaient dures à entendre. Elle eut un moment d’hésitation en me voyant ainsi, et moi par la même occasion j’eue peur qu’elle décide de tout arrêter, mais elle se reprit et me menotta les chevilles et les poignets. Elle se rappela d’un coup que mon rectum n’était plus rempli, elle me fit donc me retourné me pencher bien en avant tout en me cambrant bien pour lui présenter mon petit trou, elle ne remit pas celui du début le jugeant pas assez gros pour une putain comme moi, elle m’enfila le plug gonflable et le gonfla jusqu’à que je montre mes limites. Et me donna à mettre mes talons aiguilles. Elle me refit mettre à 4 pattes et direction mon PC. J’ouvrir donc un premier dossier puis un autre et ainsi de suite jusqu’à mon dossier porno. Ce que j’avais oublié c’est qu’il y avait un dossier d’elle juste avant, mais elle ne dit rien j’ai cru qu’elle ne l’avait pas vu, que j’étais sauvé, mais avant je fasse quoique ce soit elle me prit la souris des mains et fit retour arrière. Je me risquai à la regarder du coin de l’œil sans qu’elle s’en aperçoive, j’ai vu de la crainte dans ses yeux et il y avait de quoi, car j’avais déjà transféré les vidéos et capture d’image d’elle d’hier quand elle était sous la douche. Quand elle vit cela, je n’osai pas la regarder, limite j’avais envie de m’enfuir loin, car je sentais qu’elle était très en colère. Et ça n’a pas loupé, elle m’attrapa par l’oreille, me jeta a terre et chose que je ne m’étais pas rendu compte, c’est qu’elle avait pris le martinet avec elle. Elle me força à me mettre à 4 pattes, vu que c’était un body string, mon cul n’avait aucune protection et les coups ont commencé à pleuvoir sur mon pauvre derrière. Tout en faisant cela, sans crier trop fort pour ne pas alerter les voisins, elle m’insultait à plein poumon, me demanda comment j’avais pu faire cela. Elle s’arrêta 1 min pour me demander en face si j’avais branlé le petit ver qui me sert de bite, en regardant ces vidéos. Vu que j’avais dans ma bouche une queue en plastique, je fis oui de la tête. Je baissais la tête de honte, mais elle me releva la tête, me gifla 4 fois et pour finir me donna un coup de poing si fort qu’elle se fit mal à la main. Elle me fit aller chercher des glaçons pour calmer la douleur de sa main, tout en m’informant que la punition n’était pas finie. A mon retour, elle se reposa 10 min, d’un pour se calmer car elle m’avoua après que si elle avait continué, je me serais probablement retrouvé à l’hôpital et de deux pour réfléchir à la suite de la punition. Pendant ce temps elle m’envoya au coin les genoux sur une règle carré et les mains sur la tête, cette position fut un calvaire, car outre la règle qui fait mal, les pinces de mes tétons tiraient fortement ces derniers. Quand elle fut calmé, elle me donna l’ordre de me lever, elle retira le bâillon et les menottes, au début j’ai cru qu’elle pensait avoir trop loin et que elle voulait me laisser un peu de répit, c’était mal la connaitre. Elle me demanda de me mettre nu, se fut rapide car je n’avais que le body et les chaussures, je du garder les chaussures. Je me retrouvé alors nu comme tout à l’heure avec uniquement les pinces sur les seins, la cage et le plug, je dû remettre les mains sur la tête. Elle prit plusieurs bougies qu’elle alluma, quand elle jugea qu’il y avait assez de cire liquide, elle en versa sur mes tétons, de telle sorte qu’ils soient « cachetés » avec les pinces. Je reconnais que cette punition m’excita de nouveau, Laura l’a vu et a entrepris d’enlever la cage, c’est alors que mon pénis se déploya entièrement. Je lus dans ses yeux qu’elle était surprise de la voir si grande, vu qu’elle ne l’avait vu que dans sa petite cage, elle pensait qu’elle était très petite. Elle me masturba avec sa main, mais s’arrêta vite, car elle senti que je pouvais éjaculer à tout moment. J’en étais frustré, mais avant que je puisse penser à autre chose, elle versa de la cire sur mon gland et tout le long de ma queue, en quelque sorte une capote. Une fois cela fait elle me remit au coin dans la même position, et retourna sur mon PC pour regarder plu en détails ce qui avait été pris à son insu et regarder aussi mon dossier porno. Il devait être 3 heure du matin, quand elle décida de retirer la cire sur mon gland uniquement, je ne comprenais pas pourquoi. C’est là, qu’elle m’annonça que je méritais d’être traité comme un animal qu’il faut dresser et c’est pour ça qu’on allait faire un tour dehors pour je fasse mes besoins. Je pris peur, car même si par le passé il m’est arrivé de sortir quasi nu dans la rue, c’était quand j’étais encore chez mes parents ou il n’y avait pas de passage dans la rue. Maintenant ma maison est dans l’axe principal de la ville et il y a toujours des voitures qui passent. Mais heureusement pour moi, elle décida d’aller du côté des garages derrière chez moi donc personne ne m’a vu. Je dû me mettre à 4 pattes et lever la jambe comme un chien pour uriné. Une fois finie pour rentrer elle me re-menotta les poignets et les chevilles. Donc une fois à l’intérieur, Laura me débarrassa de la cire sur ma verge, ce qui ne manqua pas de m’exciter à nouveau, à mon plus grand regret. En effet, elle n’a pas apprécié du tout, ce qui me couta quelque cout de cravache sur le sexe, qui m’excita encore plus, Laura décida d’employer les grands moyens. Elle alla chercher des glaçons et me les posa directement sur ma queue. En 2 min je ne bandais plus. Elle en profita pour me mettre l’autre cage de chasteté (elle a un anneau au bout pour y mettre une laisse), au début je ne compris pas pourquoi. Elle m’annonça qu’il était tard et qu’on allait se coucher, en plus demain elle repart de bonne heure. Une fois dans la chambre, elle me fit m’allonger au sol, elle me fixa la barre d’écartement au chevilles, qui elles même étaient fixé au pied de la commode, je ne pouvais plus bouger les jambes. Elle me fixa les poignets au sommier de mon lit, de sorte à ce que mes bras soient en l’air, décrocha la chaine des pinces du collier, enleva la cire de mes tétons mais pas pour longtemps. Elle me fixa une laisse sur la cage de chasteté, en ayant pris soin d’avoir emprisonné mes testicules avec comme ça quand elle tiré sur la laisse j’étais obligé de levé le bassin pour essayer d’atténuer la douleur. Elle prit une deuxième laisse qu’elle accrocha a la chaine des pinces sur mes seins et la joignant avec celle sur mon sexe. Une fois ceci fait elle sorti ma table à repasser la mise en position la plus haute, et y cadenassa les 2 laisses. Elle recacheta mes tétons, ce qui me ré-excita, ce qui m’en couta des coups de martinet sur les seins et le sexe. Et pour bien m’exciter à fond, avant de se coucher elle se déshabilla devant moi et positionna ses jambes autour de ma tête, pour que je vois bien ce que je ne peux pas avoir me dit-elle. Elle se coucha dans mon lit, nue, et en même pas 5 min elle dormait. Moi dût à l’inconfort de ma position, je repensais à tout ce qui s’est passé aujourd’hui et en conclut, que malgré les souffrances subit, à juste titre aussi avouons-le. Avoir filmé Laura sans son autorisation, c’était très abusé, et bah je ne regrettais rien car cela m’a permis de réaliser un de mes plus grands fantasmes, avec la personne qui m’attire le plus. Il est 6 heures du matin, je m’endors, dans la douleur mais heureux. Il est 8 heures je suis réveillé par des bruits, j’ouvre les yeux et je vois Laura, qui a trouvé mon APN et qui me prend en photo. Je suis vite excité, en voyant cela, Laura entreprend de me détacher. Une fois détaché et déséquipé, sauf pour ma cage de chasteté, elle me dit que pour l’instant, on arrête de jouer le temps de se préparé de de discuter de ce qu’on a fait hier. Je lui demande alors la clé de ma cage, pour que je puisse me laver correctement, sa réaction me surpris et aujourd’hui encore me rend heureux, elle me dit non qu’on va sous la douche tous les 2 et que seulement là, elle me libérera. Donc une fois sous la douche, elle délivra mon pénis et me masturba avec sa main. J’aurais aimé qu’elle me suce, je lui fais part de mon envie et me répond non car elle est encore en colère pour les vidéos d’elle sous la douche. Quand elle me dit ça, je ne tiens plus et éjacule sur elle, ça ne lui plait pas beaucoup et me demande de nettoyer avec ma bouche. Ce que je m’empresse de faire. J’ai tenté de lui lécher la chatte mais m’a repoussé. Une fois propre tous les deux et habillé normalement nous descendons déjeuner et parlons de notre soirée. Elle me demande de commencer, alors je lui dis que je rêvais de ça depuis plusieurs mois. Au début je ne savais pas comment aborder la chose, mais quand on a commencé à parler sexe, je me suis dit que c’était le moment idéal. Qu’elle avait été au-delà de mes rêves les plus fous, vu qu’elle était encore vierge, je ne pensais pas qu’elle était capable de faire ce qu’elle a fait hier. Je lui raconte aussi que la balade nocturne, m’a excité au plus haut niveau mais que s’il y a une prochaine fois, il faudra faire plus attention. Que sa réaction, quand elle a trouvé les photos d’elle, était parfaite, et que je méritais ce que j’ai subis. Mais à un moment je l’ai senti prête à abandonner la partie. Et je lui demande si elle veut bien continuer, ou alors c’était une fois et c’est tout. Elle m’avoua, que oui à un moment, elle a failli tout arrêter, c’était lorsque qu’on était la haut et qu’elle me mettait le bâillon bite, elle croyait avoir était trop loin, mais que après tout j’avais signé, donc elle pouvait me faire ce qu’elle voulait. Elle me dit aussi avoir ressenti une gêne de s’être mise nue devant moi, car elle n’a pas l’habitude mais que c’était pour être à égalité. Puisque elle me voyait nu, moi aussi je devais la voir nue. Je lui à ce moment-là qu’elle m’a fait plaisir mais qu’elle n’était pas obligée, car je suis son soumis et je n’ai le droit de prétendre a rien et  encore moins d’être sur le même pied d’égalité avec ma maitresse. Elle me répond que c’était sa volonté. Ensuite, elle me dit être très en colère des vidéos, mais que je peux les garder, à condition de pas les partager, ce que je promis. Elle avoue aussi, qu’elle aimerait bien un superviseur pour savoir exactement comment réagir, quelle punition donné et quand. Je lui dis que j’en déduis qu’elle veut continuer. Elle me répond oui, et comme gage de sincérité, elle me fit mettre debout, me fit descendre mon pantalon et mon boxer, pour aller chercher une cage et enfermer ma queue dedans. Elle me regarda droit dans les yeux je compris qu’il fallait que je me prosterne à ses pieds pour la remercier. Elle me signala qu’elle gardera cette clé jusqu’à notre prochaine rencontre, et que pendant ce temps je devais contacter mon ancien maitre, pour qu’il puisse venir la prochaine fois. Je la remercie en lui baissant les pieds, et lui dit que cela sera fait selon son désir. Elle me sort que bien entendu elle m’enverrait des ordres via téléphone, Facebook ou tout autre moyen. A ce moment-là, elle me redresse et m’embrasse, je suis tellement heureux que j’en pleure. FIN
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Par : le 13/10/23
Première partie : https://www.bdsm.fr/blog/8979/Dresser-mon-esclave---partie-1---le-canap%C3%A9/ Cette série concerne à la fois le dressage de mon esclave et l'aménagement, en parallèle, d'une pièce spéciale (vous pourriez l'appeler un donjon, mais je n'aime pas trop ce terme). Il faut imaginer une pièce complètement vide, et, chaque récit verra apparaître un nouvel objet. NDM: je ne considère pas le collier et la laisse comme 2 objets. C'est discutable mais, pour moi, ils sont indissociables de mon esclave. J'aurais aimé ajouter un gag à mon esclave. Je ne l'ai pas fait, par contre. La limite est fine. Ah, et pour cette partie, j'ai triché. J'ai mon téléphone avec moi. Mais un Maître ne triche jamais. Il fait les règles. Second texte / second  élément : une belle et grande table en bois Je t'appelle et tu arrives tout de suite. Collier, laisse et lingerie sur tes mains et tes genoux. Je crois qu'excepté couverte de ma semence, avec un baillon dans la bouche ou avec un crochet dans le cul, c'est ainsi que tu es la plus désirable. Mais ne nous laissons pas distraire. Place à la seconde séance de dressage. Je suis confortablement installé dans le canapé. Je tapote sur mes genoux pour appeler ma chienne. Tu as pour instruction de regarder le sol et je sais que tu as quand même jeté un coup d'oeil pour voir ce qui t'attendait. Une simple table. Je te laisse approcher. Tu commences à lécher mon jean à hauteur de ma queue comme si tu pouvais faire ce qui te plaît. Cette erreur te coûte une claque retentissante. - Pardon Maître, j'en avais tellement envie. - Ouvre la bouche. Tu sais que tes erreurs se payent et j'aime tellement cracher dans ta bouche offerte que je te pardonne trop facilement. - Maître, s'il vous plaît, laissez votre esclave lécher votre jean - Tu peux ! Et je vois ta langue se précipiter. Je te sens même prendre ma queue à travers jean et boxer. Je sens ta joue la presser aussi. - Notre nouveau jouet est une table. Tu te retournes pour la regarder. Une belle table en bois massif. Carrée mais suffisamment large pour que tu puisses tenir allongée dessus sans problème. Un sofa et une table. On ne dirait pas l'aménagement d'une pièce spéciale mais ça va venir. Tu as repris ton activité et tu me suces comme si j'étais nu. J'ai envie de sentir ta bouche de plus près. - Enlève mon pantalon. Non seulement tu l'enlèves dans les 10 secondes mais tu fais glisser la ceinture et me la tends avec référence. - Au cas où vous vouliez vous en servir Maître Je me lève. J'atttrape tes cheveux pour te forcer à coller ta figure contre mon bassin. Je récupère la laisse et je la passe autour de ta nuque pour pouvoir serrer encore plus fort. Je te sens t'agiter mais il faut que tu apprennes à devenir encore meilleure pour respirer quand tu peux ou avec une queue coincée au fond de ta bouche. C'est pour ça qu'on t'entraîne. Je profite de ce moment et je le fais durer. Je te libère de temps en temps pour te voir reprendre péniblement ton souffle. La salive s'écoule de tes lèvres. - Tourne-toi mon esclave. Direction la table. Monte dessus. Tu te relèves tout de suite et tu comprends que c'était une erreur. Tu te remets tout de suite à 4 pattes mais tu sais que tu paieras pour ça. Je te soupçonne même d'avoir commis cette erreur de débutante exprès. Tu es à 4 pattes sur la table, le regard tourné vers le bas. Je t'attrape par les cheveux. Première claque - Tu l'as fait exprès ? - non Maître - (seconde claque plus forte) Tu l'as fait exprès ? - quoi, Maître ? - (troisième claque, crachat) tu sais très bien quoi. Arrêter de marcher comme la chienne que tu es bien avant la table - (baissant encore plus a tête) sans doute Maître que je voulais être punie. - A 4 pattes, les avant-bras posés sur la table, la tête entre. Offre-moi ton cul bien en l'air. Tu t'exécutes et, en même temps, tu sens la table bouger. Les plaisirs de la technologie. Offrir à un Maître une esclave à parfaite hauteur de fessée. Comme souvent, je commence par te fesser à main nue. Tes fesses se colorent et, quand elles sont d'un rose suffisamment soutenu, je tends la main pour me saisir de la ceinture. Je commence par changer de cible et je m'occupe de tes cuisses, de ton dos. Tu gémis de plus en fort mais ça ne t'empêche pas, de temps en temps, de me supplier de taper plus fort. Retour à ton cul jusqu'à ce qu'il soit d'un beau rouge. - C'est fini pour l'instant mais ne bouge pas. Je sors mon téléphone pour prendre quelques photos. Puis j'enclenche la vidéo et je fais plusieurs fois le tour de la table. - Tu peux me regarder ma salope. Tu aperçois le téléphone. - Enlève ton string. Donne-le moi. Montre-nous à quel point tu es trempée. Au nous, tu réalises que cete vidéo va finir uploadée sur internet. Tu me tends le string. Je l'expose devant la caméra. Il est très facile de voir qu'il est trempé. Mes doigts se glissent contre ton sexe. Wow oui tu es carrément trempée. Ouvre la bouche. D'abord mes doigts. Oui suce-les comme si ta vie en dépendait même si ce ne sont que mes doigts. Puis le string. Voilà, c'est pas un baillon mais ça sera mieux que rien. Gros plan sur cette bouche de pute qui prend tout ce qui passe à proximité. - A genoux chienne ! Regarde droit dans la caméra. Que tout le monde te regarde exploser. Aujourd'hui c'est une séance pour te préparer à aimer les regards qui se posent sur toi. Je sais à quel point tu aimes que tout le monde sache que tu es mon esclave. Regarde la caméra, montre à tout le monde à quel point tu es bien dressée. Tu prends le bout de la laisse, tu la glisses contre ton sexe et tu tires. Tu la presses avec ton autre main et je vois tes doigts qui commencent à s'agiter contre ton sexe. Tu arrives à regarder la caméra jusqu'à ce que tu commences à gémir très fort. Ta tête bascule en arrière et il ne faut que quelques secondes de plus pour que ton corps tressaille, pour que tu exploses bruyamment. Tu reprends tes esprits, tu me regardes, - Merci Maître !      
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Par : le 13/10/23
La soirée s'annonçait exceptionnelle. Le salon, tamisé par des bougies parfumées, exhalait une douce fragrance de jasmin, rappelant les nuits orientales. Un léger voile de musique instrumentale flottait dans l'air, créant une atmosphère à la fois apaisante et sensuelle. L'ensemble était une invitation à la détente, au lâcher-prise, et à la découverte des sens.   Assise sur un large tatami, elle attendait, une pointe d'appréhension mêlée à une intense curiosité. Je m'approchai avec un bandeau de soie noire que je déposai délicatement sur ses yeux. Elle frissonna. Privée de sa vue, chaque bruit, chaque effluve, chaque contact allait être amplifié.   Je commençai par effleurer ses cheveux, faisant glisser mes doigts sur son cuir chevelu. Chaque mèche était une promesse, chaque frôlement un prélude. Elle inclina doucement la tête, se laissant guider par ce toucher léger, cette caresse initiale.   Puis, j'attrapai une huile parfumée, la chauffant entre mes mains avant de l'appliquer délicatement sur sa nuque, créant un contraste avec la fraîcheur de la pièce. Ma main glissa lentement vers ses épaules, où chaque pression libérait une tension, chaque mouvement se transformant en une danse hypnotique. Elle laissait échapper quelques soupirs, signe que le voyage venait tout juste de commencer.   Le massage tantrique, plus qu'un simple acte physique, est une communion des âmes, une quête de l'énergie vitale qui circule en chacun de nous. Chaque mouvement de mes mains cherchait à éveiller cette énergie, à la canaliser, à la faire vibrer à l'unisson de nos cœurs.   Son dos, paysage de collines et de vallées, offrait un terrain de jeu propice à cette exploration. Mes mains y traçaient des arabesques, tantôt fermes, tantôt douces, chaque pression étant une note, chaque effleurement un murmure. Elle se cambrait légèrement, s'offrant davantage à cette symphonie tactile.   J'approfondis mes gestes, pétrissant délicatement la chair, m'attardant sur les zones de tension, les libérant une à une. La température de son corps augmentait graduellement, témoignant d'une énergie croissante, d'une passion contenue. Elle frémissait à chaque nouveau passage, chaque nouvelle caresse.   Ses jambes, longues et fines, étaient le prochain chapitre de cette histoire. Je m'y aventurai avec douceur, commençant par les pieds, chaque orteil effleuré, chaque arc massé avec une délicatesse infinie. Puis remontant le long des mollets, des cuisses, chaque muscle se détendant sous la pression de mes doigts. Le temps semblait s'être suspendu, chaque seconde s'étirant dans une éternité de sensations. Elle était transportée dans un autre monde, un univers où seule la sensation prédominait, où chaque toucher était une étoile, chaque souffle un vent doux.   Elle se retourna doucement, me laissant découvrir son visage paisible, ses lèvres entrouvertes. Je poursuivis ma danse sur son ventre, ses bras, ses mains. Chaque centimètre de sa peau était une terre à découvrir, un territoire à conquérir avec respect et tendresse.   Et alors que la musique s'intensifiait, que les bougies vacillaient, projetant des ombres mouvantes sur les murs, nos énergies se fusionnaient, créant un champ magnétique puissant, une alchimie indescriptible.   Lorsque le massage prit fin, elle resta immobile un moment, comme si elle revenait d'un long voyage. Je retirai le bandeau de ses yeux, la laissant découvrir la pièce baignée dans une lueur dorée. Nos regards se croisèrent, et dans ses yeux, je vis une gratitude infinie, un émerveillement face à cette expérience partagée.   Nous n'avions pas besoin de mots. Le silence parlait pour nous. C'était un moment exquis, une parenthèse hors du temps, une soirée qui resterait gravée dans nos mémoires comme un témoignage de l'intimité et de la puissance du toucher.   Et tandis que la nuit avançait, que les bougies se consumaient lentement, nous restâmes là, enlacés, savourant le doux souvenir de ce voyage sensoriel, promesse d'autres aventures à venir.   Vous aimez les aventures et histoires que je partage ?  Je suis aussi bloggueur où je partage mon travail de recherche et d'exploration. Un site pour les adultes qui aiment se faire plaisir 🔥
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Par : le 10/10/23
"Le visage aristocratique du baron von Blixen-Finecke me salua, comme toujours, du plus gracieux sourire, qui l'éclairait comme un rayon de soleil éclaire un morceau de cuir familier, un cuir bien entretenu, sans rides, mais tanné et dur comme une selle de cheval. C'est d'ailleurs la seule concession accordée par le visage de Blix à l'image populaire qu'on se fait d'un chasseur blanc". L’association, dans une même phrase, des mots "fermière" et "Afrique", fait immédiatement penser à Karen Blixen, l’auteur de "La Ferme africaine", roman porté à l’écran sous le titre "Out of Africa". Pourtant, l’Afrique peut s’enorgueillir d’une autre pionnière de la même trempe, elle aussi fermière au Kenya, aussi talentueuse que l’auteur danoise, pourtant largement moins connue: Beryl Markham. Pionnière de l’aviation de brousse kényane d’origine anglaise, Beryl Markham (1902-1986) a été la première femme à traverser l’Atlantique en solo, d'Est en Ouest, sur un avion à peine équipé. Elle a appris le Swahili, chassé dans des safaris, dormi dans des huttes africaines. Mais elle a aussi brisé de nombreux cœurs, épuisé son entourage. Beryl Markham ne fait pas l’unanimité, sauf lorsqu’il s’agit de saluer sa singularité et de sa force de caractère. L’histoire de Beryl Markham débute véritablement quelques années après sa naissance, lorsque son père fait l’achat d’une ferme au Kenya. La famille Barkham quitte alors la pluie grisâtre du Leicestershire pour le soleil de plomb de la vallée du Grand Rift. Pour la petite Beryl qui court pieds nus après les termites, c’est la cour de jeu rêvée. Pour sa mère, c’est l’enfer. Elle quitte le Kenya quelques temps plus tard, en emmenant avec elle le grand frère de Beryl. Celle-ci restera seule avec son père et l’amertume d’avoir été abandonnée par sa propre mère. Les deux femmes ne se reverront que des dizaines d’années plus tard, avec une joie modérée. Beryl n’a jamais pardonné à sa mère d’être partie sans elle. Tout l’amour qu’elle lui portait s’est reporté sur son père, qu’elle admire sans condition. Ensemble, ils se délectent alors de la vie africaine, "un monde sans mur" dira-t-elle plus tard. Elle grandit ainsi entourée d’animaux et se lie d’amitié avec les tribus environnantes, qui lui apprennent à chasser et à parler leur langue. Bientôt, la petite Beryl maîtrise mieux le Swahili que l’anglais. Son père ne la surveille jamais. La savane se charge de lui enseigner les grandes leçons de la vie. Ce cadre de vie en fera une jeune fille indépendante, hardie, dure aussi. Après trois ans passés dans une école privée de Nairobi, elle est renvoyée définitivement. Trop turbulente, insolente, elle n’en fait qu’à sa tête et insupporte ses professeurs. En amour, elle a du mal à se consacrer à une autre personne qu’à elle même. Ses trois mariages seront des échecs cuisants. De l’une de ces liaisons naîtra un fils, Gervase, dont elle a laissé la garde à ses beaux parents, qu’elle n’a pratiquement pas connu, par manque d’intérêt. Dans son entourage, on l'appelait "la garce intrépide".   "Ses yeux sont gais et bleu clair, et non froids et gris comme de l'acier. Il a des joues rebondies, et non un visage en lame de couteau. Ses lèvres sont pleines et généreuses, et non resserrées par la dure expérience de la nature à l'état sauvage. Il parle volontiers. Il n'a pas de silences lourds de sens". Mais c’est cela qu’on aime dans la vie de Beryl Barkham. Tout n’est pas glorieux, héroïque, remarquable. L’histoire a du relief, le personnage est couvert d’aspérités. Cette jeune femme sublime, aux mensurations de mannequin, au look androgyne, très coquet a de quoi surprendre. Elle aime séduire les hommes mais déteste l’engagement. Elle tient à être mise sur un pied d’égalité avec ses alter egos. Comme eux, elle veut découvrir le monde, se réaliser sans avoir alors à se soucier du dîner du soir. Farouchement indépendante, elle a grandi en liberté et ne veut surtout pas que cela change. Elle était connue pour user de sa féminité à son avantage, ensorcelant les hommes pour qu’ils ne jalousent pas son intrusion dans les métiers de tradition masculine comme le dressage de chevaux et l’aviation. Sa détermination et cette ambiguïté assumée dans ses relations avec les hommes lui ouvrira de nombreuses portes. À dix-neuf ans seulement, elle est la première femme à obtenir une licence de pilote commercial, sur les encouragement de son amoureux de l’époque, Tom Campbell-Black. Elle se lance alors dans la préparation d’un vol transatlantique en solo. Sans radio ni feu, elle s’élance au dessus des déserts africains et relie Khartoum au Caire, Tripoli à Tunis, Cannes à Cagliari, jusqu’au grand jour. Le quatre septembre 1936, elle décolle d’Abingdon, en Angleterre. Le temps est à la pluie, au vent et au brouillard, mais Beryl n’a pas peur. Beryl n’a jamais eu peur en avion. Après vingt-et-une heures de vol, son avion se crashe non loin de New York, mais pour elle, le défi a été relevé. Elle est la première femme à avoir traversé l’Atlantique en solo, d'Est en Ouest. Et tout cela pour épater son doux Tom, parti flirter avec une autre femme au cours d’un voyage d’affaires. Mais l’exploit ne suffira pas à le faire revenir. Beryl perd le goût de voler et part s’installer en Californie avec un nouveau garçon, Raoul Schumacher. Là, elle fait la rencontre d’Antoine de Saint Exupéry, un aviateur qu’elle admire et qui lui recommande vivement de se mettre, elle aussi, à l’écriture. Il ne fallait pas le lui dire deux fois. Beryl travaille immédiatement sur la rédaction de ses mémoires, "West with the Night". Elle fait lire le résultat à Ernest Hemingway, qu’elle avait rencontré lors d’un safari au Kenya. Il est époustouflé: " Cette fille, qui est, selon moi, une personne détestable, on pourrait même dit une garce de haut niveau, est capable de surpasser tous ceux qui, comme moi, se disent écrivains".   "Peut-être que j’ai besoin d’un changement, d’une année en Europe cette fois, de quelque chose de nouveau, de mieux si possible. Si la vie n’avance pas, elle stagne. C'est, je crois, la vie que je mène ici. Ça ne sert à rien de se dire qu’un jour on pensera peut-être qu’on aurait mieux fait de ne pas changer de vie". Grâce à lui, "West with the Night" est publié en 1942, mais le succès n’est pas au rendez-vous. Après cinq ans de mariage, Beryl et Raoul divorcent. L’aviatrice retourne au Kenya et renoue avec la passion de son enfance, l’équitation. Mais elle peine à vivre de ses activités d’entraîneuse hippique et décide, en 1983, de republier "West with the Night". Cette fois, le public est sous le charme et Beryl triomphe une deuxième fois. L’histoire se termine trois ans plus tard, lorsque "l'intrépide garce" décède alors d’une pneumonie, le trois août 1986 à Nairobi, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Pionnière de l'aviation, aventureuse, indépendante et belle, Beryl Markham était admirée et décrite comme une non-conformiste réputée, même dans une colonie. À l'époque le Kenya s'appelle l'Afrique orientale britannique, connue pour ses excentricités. Elle se marie trois fois, prenant le nom de Markham de son deuxième mari, le riche Mansfield Markham. Elle a une liaison en 1929 avec le prince Henry, duc de Gloucester, fils du roi George V, mais les Windsor demandent de mettre un terme à cette relation. Elle a également une liaison avec Hubert Broad, ancien pilote britannique de la première guerre mondiale. Mansfield Markham, lors de son divorce en 1937 avec Beryl, demandera le témoignage d'Hubert Broad. Après sa traversée de l'Atlantique, elle revient pour vivre avec Broad, qui avait influencé sa carrière de pilote. Elle s'était liée d'amitié avec l'écrivain danoise Karen Blixen pendant les années où cette dernière gérait la plantation de café de sa famille dans les collines de Ngong près de Nairobi. Lorsque la relation romantique de Blixen avec le chasseur et pilote Denys Finch Hatton se termine, Markham entame une liaison avec lui. Il l'invite à reconnaître tous les terrains d'aviation du Kenya, ce qui s'avéra fatal pour lui, mais Markham refuse, suivant la prémonition de son instructeur de vol, le pilote anglais Tom Campbell Black. Beryl a fini par séduire, Denys Finch Hatton, fils d'Henry Finch-Hatton, treizième comte de Winchilsea, le meilleur fusil d'Afrique, vif argent solaire, mort bien trop tôt, bien trop jeune. Amoureuse des hommes et du sexe, elle était le genre de femme à qui tout homme sain d'esprit, préférait l'abri d'une cage où tournaient deux ou trois tigres. "Cela ne sert à rien de prévoir les regrets. L’avenir n’a pas besoin de ressembler au passé. Les êtres humains ont tiré, à la loterie de l’évolution chère à Monsieur Darwin, le ticket gagnant et la souche qui va avec". Beryl n’a que quatre ans lorsque sa famille arrive au Kenya, à Njoro. Elle n’a guère qu’un an de plus lorsque sa mère jette alors l’éponge et retourne en Angleterre, son fils aîné, de faible constitution, sous le bras. La vie s’organise donc comme elle peut chez les Clutterbuck. Le père élève des chevaux de courses, la fille vagabonde dans les collines alentour et fait l’apprentissage de la savane avec les enfants du village Kipsigi, parmi lesquels Kibii, son meilleur ami. Mais conseillé par de bons amis, le père s’aperçoit assez vite que Beryl ne peut être laissée ainsi, à presque dix ans, à courir à moitié nue dans les taillis. Arrive donc Emma, une vraie lady de la colonie, chargée de domestiquer et de discipliner la jeune fille.   "La beauté intrépide, son ermitage au pied des vagues et des nuages". La première leçon consistera à lui apprendre à porter des chaussures. Constatant que les cours sont totalement inefficaces, plusieurs préceptrices et autres gouvernantes se succéderont chez les Clutterbuck, afin d’instruire la jeune fille. Au grand dam d’Emma, c’est à coups de mamba noir glissé entre les draps et autres farces que Beryl chasse le personnel. Elle ira donc en pension. Mais elle a la peau dure et son obstination paye. Elle revient très vite au domaine et travaille aux côtés de son père, soignant et dressant les chevaux. Exactement là où elle le voulait depuis le début, en fait. Une chose est sûre, Beryl ne manque ni d’obstination, ni de volonté. Ce trait de caractère la conduira loin. Lorsqu’à contrecœur, elle prend conscience des problèmes financiers de son père, elle décide de se marier avec Jock Purves, un voisin bien plus âgé qu’elle, alors qu’elle n’a que dix-sept ans. Las, elle va vite déchanter. Rien ne pressait et Jock s’avère être tout sauf le mari idéal. Mais il en faut plus pour abattre la jeune toute jeune Madame Purves. Elle décide donc de quitter le domicile conjugal pour aller travailler. Quoi de mieux que d’entraîner des chevaux chez un ami de son père ? Malgré les bouderies de Jock, qui a peur du qu’en-dira-t-on et se montre affreusement jaloux, Beryl établit ses quartiers et il ne lui faut pas longtemps pour également imposer son savoir-faire. Elle se révèle être née pour élever des chevaux. Elle deviendra entraîneuse professionnelle. Peu importe qu’elle soit une femme, anglaise, qu’elle ait dix-huit ans, et qu’elle vive séparée de son mari. Inutile de s'embarrasser de tous ces détails sans intérêts. Si Beryl n’éprouve aucun problème à courir en pagne, pieds nus, dans les taillis, à chasser avec les Kipsigi et à monter son cheval à cru, on attend plutôt d’une jeune lady, qu’elle soit toujours élégante et distinguée, qu’elle ait de la conversation et d'excellentes manières, tout ce que déteste profondément notre héroïne. De fait, l’éducation très libre de Beryl lui a donné des idées extrêmement modernes, voire choquantes pour les membres les plus prudes de l’intelligentsia locale. Moderne, anticonformiste, libre, sensuelle, Beryl est aux antipodes du modèle idéal de la jeune fille britannique mondaine. "Voilà sans doute pourquoi nous sommes si merveilleux, pourquoi nous savons faire des fils, des rasoirs électriques et des appareils de radio, et des fusils pour tuer les éléphants, les lièvres, les pigeons d’argile, et nos semblables". Inspirée et entraînée par Tom Campbell Black, Beryl a appris à voler. Elle a travaillé durant quatre années comme pilote de brousse, repérant les gibiers depuis les airs et signalant leur emplacement à des safaris au sol. C'est une des premières femmes à avoir pu vivre de son activité dans l'aviation commerciale. Dans son autobiographie parue en 1942, sous le titre, "West with the night", en français, "Vers l'Ouest avec la nuit", les premières pages évoquent tout naturellement un souvenir ayant trait à sa carrière de pilote: un vol de Nairobi à Nugwe figurant dans son carnet de bord en date du seize juin 1935. Ce jour-là, elle devait livrer un cylindre d'oxygène à un chercheur d'or atteint d'une maladie pulmonaire dans ce petit village perdu au milieu de nulle part. Elle devait également essayer de retrouver Woody, un collègue aviateur qui n'était pas rentré à Nairobi et était sans doute en panne quelque part dans la brousse. Les vols de nuits, les atterrissages en rase campagne sur des pistes cahotantes et les pannes étaient monnaie courante. Comme le relève Markham, "À une distance de mille pieds, la lumière dansante des torches de pétrole ne révélait qu'une piste très étroite, mince cicatrice sur le grand corps étendu de la brousse". Arriver sain et sauf à destination représentait un exploit qu'il convenait de renouveler alors chaque jour et tous les pilotes n'eurent pas la chance d'y parvenir.   "Elle avait mis ses mains dans son dos comme une enfant effrayéeé". L'atterrissage de Merkham en pleine nuit à Nugwe dans un nuage de poussière que les torches coloraient d'une teinte orangée, son décollage au petit matin après avoir livré sa bouteille d'oxygène, et le sauvetage de Woody qu'elle retrouve en mauvaise posture sur le chemin du retour, ne sont qu'un avant-goût des péripéties relatées par la suite. Toutefois, ce n'est pas au cœur de l'exploit que la narratrice plonge le lecteur au tout début de son ouvrage. Elle entend en préambule lui rappeler que la mémoire donne une couleur particulière à toute évocation du passé, qu'elle est subjective, personnelle et irrationnelle. "Comment peut-on mettre de l'ordre dans des souvenirs ?" écrit-elle, avant de concéder qu'il s'agit d'une mission impossible: "Je voudrais pouvoir commencer par le commencement. Je voudrais pouvoir dire, Voilà le point de départ, mais il y a cent points de départ, car il y a cent noms: Mwanza, Serengeti, Nungwe, Molo, Nakuru. Il y a une bonne centaine de noms et, pour commencer, il faut que j'en choisisse un, non pas parce que c'est le premier, ni parce qu'il évoque une aventure particulièrement spectaculaire, mais parce qu'il est là, sous mes yeux, sur une page de mon carnet de vol. Les noms sont des clés qui ouvrent des corridors enténébrés dans notre esprit, mais que le cœur reconnaît sans peine". Beryl Markham n'était pas qu'un brise cœur, c'était une aviatrice chevronnée. "Denys possédait cette qualité inestimable à mes yeux. Il savait écouter une histoire. L'art d'écouter une histoire s'est perdu en Europe. Les indigènes d'Afrique, qui ne savent pas lire, l'ont conservé. Les blancs eux ne savent pas écouter une histoire, même s'ils sentent qu'ils le devraient". Les commentaires de Merkham sur les images contradictoires de l'Afrique que les auteurs proposent à tout un chacun sont eux aussi intéressants. Résolument moderne dans son approche de la chose littéraire, l'auteur souligne que son ouvrage, comme de tous ceux des écrivains qui l'ont précédée, ne propose pas une image définitive de "la réalité" mais recrée ainsi le monde et les événements qu'elle a vécus au fil de sa mémoire vagabonde. L'Afrique est "une entité qui prend naissance dans les espoirs et les rêveries des hommes". "Il y a donc de nombreuses Afrique. Il y a autant d'Afrique qu'il y a de livres sur l'Afrique. Quand on écrit un nouveau livre à ce sujet, on a la satisfaction de savoir que l'image que l'on va en donner sera inédite, qu'elle se démarquera de toutes les autres, mais qu'elle se heurtera sans doute au refus hautain de tous ceux qui croient en une Afrique différente". Cette approche non doctrinaire de la perception du monde et de la manière subjective dont chacun en parle, contraste avec les certitudes de l'idéologie coloniale. L'Afrique que nous raconte Beryl Markham se situe résolument en marge des clichés ressassés par la majorité de ses contemporains. Contrairement aux expatriés souffrant du mal du pays et rêvant de quitter "l'enfer des colonies ", elle ne considère pas l'endroit où elle vit comme un monde étranger, sous-développé et plein de dangers. Elle se plaît où elle est et considère l'endroit où elle a grandi, comme "son pays". La ferme familiale, les gens qui y travaillent et les vastes étendues de brousse qui l'entourent lui fournissent tous les repères nécessaires à la compréhension du monde.   "J'avais quatre ans quand j'ai quitté l'Angleterre", dit-elle à son ami Otieno, "Peut-être que c'était le pays de lait et de miel, mais je ne me le rappelle pas ainsi. Je ne connais pas d'autres pays que celui où je vis, ces collines, familières comme un souhait de toujours, ce veldt, cette forêt". Cet attachement au Kenya explique son désir de rester sur place lorsque la faillite contraint son père à vendre sa ferme et à quitter le pays, comme sa voisine Karen Blixen un peu plus tard. Beryl a à peine dix-huit ans, une passion dévorante pour les chevaux de course et la certitude qu'elle en sait assez sur le sujet pour entraîner des pur-sangs et les mener à la victoire sur les hippodromes. Dès lors, le cœur gros mais confiante en l'avenir, elle quitte le domaine paternel avec son cheval Pégase et deux sacoches de selle. "Jamais je n'ai possédé si peu de chose et je ne suis pas sûre qu'il m'en ait jamais fallu davantage". Au sortir de l'adolescence, l'idée de thésauriser lui est étrangère et elle le demeurera toute sa vie. Cigale sans attirance pour la vie besogneuse des fourmis, elle se laisse porter par ses projets, son goût de l'aventure, ses engouements et ses désirs de réussite. À dix-huit ans, lorsqu'elle quitte son père, ce qui compte avant tout pour elle, c'est d'obtenir une licence professionnelle d'entraîneur du très chic Jockey Club de Nairobi, de devenir une femme entraîneur, et de courir de victoire en victoire avec les chevaux confiés. Projet utopique, car les propriétaires de pur-sangs ne voyaient d'un très bon œil une jeune femme ayant la prétention de s'immiscer dans leur chasse gardée. "Denys Finch Hatton avait une passion, si l'on peut qualifier de passion le besoin fanatique de sécurité et de solitude. Ce besoin s'apparentait au mal du pays, ou à l'instinct du pigeon, qui le pousse à revenir vers son nid. Tout ce qu'au plus intime de son être il exigeait de la vie, était de rentrer chez lui et de s'y enfermer, certain que personne ne le suivrait ou ne viendrait le déranger". Mais à force de détermination, de persistance, de séduction et de travail, Beryl Markham finit par imposer sa présence sur les champs de course avec plusieurs victoires. Son engouement pour l'aviation, dans les années trente, mit fin à ses activités hippiques. Ce n'est que bien des années plus tard, lorsque Beryl Markham rentra au Kenya après un long séjour aux États Unis, dix ans après la publication de son autobiographie, qu'elle renoua avec la passion des chevaux de sa jeunesse et reprit son activité d'entraîneuse pour devenir l'un des entraîneurs les plus couronnés de Nairobi. Sa rencontre fortuite avec Tom Black sur un chemin de campagne au milieu de nulle part fut alors à l'origine de son intérêt pour les aéroplanes. Le jeune homme réparait sa voiture qui venait de tomber en panne et Beryl qui passait par là avec Pégase s'était arrêtée. Elle discutait de choses et d'autres avec le jeune homme alors qu'il s'activait, les mains pleines de cambouis. Ils parlaient d'automobiles et de progrès techniques, mais ce qui passionnait Tom par dessus tout, c'était les aéroplanes. Il en avait piloté un pendant la première guerre, ça lui avait beaucoup plu et il n'attendait que le moment de trouver l'argent nécessaire pour acheter son propre appareil. "Quand vous volez, vous avez l'impression de posséder le monde, plus que si vous étiez propriétaire de toute l'Afrique. Vous sentez que tout ce que voyez vous appartient. Tout est là, et tout est à vous. Vous vous sentez plus grand que vous n'êtes et plus proche d'un idéal que vous pensiez vaguement être capable d'atteindre mais que vous n'aviez jamais eu le courage d'envisager sérieusement". Sa passion était communicative et il ne fallut pas longtemps pour que Beryl ne se décidât à apprendre à piloter. "Tom commença mon apprentissage sur un D.H. Gipsy Moth. Son hélice pulvérisait le silence de l'aube sur les plaines de l'Athi. Nous nous balancions au-dessus des collines, au-dessus de la ville, puis nous revenions, et je compris comment un homme peut être maître d'un avion, et comment un avion peut être maître d'un élément. Je vis l'alchimie de la perspective réduire le monde que je connaissais, et tout le reste de ma vie, aux dimensions de grains de blé dans une tasse. J'appris à partir à l'aventure. J'appris ce que tout enfant imaginatif et intrépide, a besoin de savoir, qu'il n'existe pas d'horizon si lointain qu'on ne puisse survoler et dépasser. La vraie liberté consiste à voler pour quitter la terre".   "Bien des gens penseront qu'il est insensé d'attendre un signe du Destin. Pour en arriver là, à vrai dire, il faut un état d'esprit que tout le monde, heureusement, ne connaît pas. Mais à ceux qui l'ont connu et qui demandent un signe, la réponse ne peut manquer, elle est une conséquence de la demande". Obtenir son brevet de pilote ne fut qu'une formalité et une année et demi après avoir commencé à voler, elle passa son brevet B, c'est-à-dire, "la Grande Charte d'un pilote" qui lui permet de devenir professionnel. Elle avait environ mille heures de vol à son actif et décida de se mettre à son compte, "transportant du courrier, des passagers, des provisions pour les safaris, ou toute autre cargaison". Parallèlement, Tom consacrait toute son énergie à l'expansion de la Wilson Airways dont il était le directeur et le pilote principal. "Il œuvrait avec acharnement comme ambassadeur du progrès à l'intérieur du pays, et souvent, nous quittions l'aéroport de Nairobi juste après l'aube, Tom en route pour l'Abyssinie et moi pour le Soudan anglo-égyptien, le Tanganyika, la Rhodésie du Nord, ou n'importe quelle autre destination où m'appelait un contrat". Bien que passionnée par son métier, le transport très routinier de passagers et de matériel finit par perdre son piquant, d'autant que Tom à qui l'on avait offert un nouvel emploi était parti pour l'Angleterre en laissant un grand vide derrière lui. Mais, n'ayant rien perdu de son dynamisme, elle releva le défi de Denys Finch-Hutton, et plus tard du Baron Bror von Blixen-Finecke qui organisaient des safaris pour les milliardaires de l'époque. Leur idée était de repérer alors les éléphants à l'aide d'un avion et d'indiquer la position du gibier aux chasseurs progressant à travers la brousse. "L'émerveillement de mes premières heures de pilote néophyte s'était émoussé et repérer les éléphants permettait non seulement de sortir de la routine, mais c'était aussi un travail très lucratif". "Ce n'est ni brutal, ni héroïque, c'est tout juste une de ces entreprises ridicules dans lesquelles les hommes aiment se lancer". Exubérante et pragmatique, elle n'est pas femme à s'inquiéter des contradictions qui émaillent son comportement et ses propos. C'est donc sans remords et en toute connaissance de cause qu'elle s'accoquine avec Denys Finch-Hutton puis avec le célèbre Baron Blix dont elle apprécie le charme et admire la détermination, le sang-froid et la capacité de sortir indemne des situations les plus périlleuses. Sa seule faiblesse, selon elle, est d'avoir été trop modeste dans sa manière d'évoquer ses exploits. "Il fait de toutes les montagnes qu'il a escaladées des taupinières, et relate comme de minces incidents des histoires vraies qu'un homme moins modeste aurait transformées en épopée".   "L'homme est effrayé, au fond, par l'idée du temps. Il ne trouve pas son équilibre par suite de son déplacement incessant entre le passé et le futur. Quand le souffle passait en sifflant au-dessus de ma tête, c'était le vent dans les grands arbres de la forêt, et non la pluie. Quand il rasait le sol, c'était le vent dans les buissons et les hautes herbes, mais ce n'était pas la pluie". La même remarque conviendrait aussi bien à la vie de Beryl Merkham dont les prouesses comptent un nombre incalculable de vols de nuit et d'atterrissages très périlleux, plusieurs vols du Kenya en Angleterre, et la traversée en solitaire de l'Atlantique. Autant de performances qui sont présentées comme des exercices somme toute assez ordinaires. Cette modestie qui contraste avec la vivacité de l'auteur n'a rien d'artificiel et elle n'empêche d'imaginer les obstacles que cette femme d'exception a dû surmonter tout au long de sa vie. Il n'était pas possible de défier l'ordre social des années 1920 et 30, de s'arroger des droits qu'on refusait aux femmes à l'époque et de se faire une place au sein d'un univers masculin bien gardé sans être la proie de féroces critiques. "Les êtres qui rêvent pendant leur sommeil éprouvent une satisfaction particulière et profonde, inconnue du monde diurne, une forme d'extase assez passive, une légèreté du cœur semblable à celle procurée par du miel sur la langue. Le véritable ravissement du rêve réside dans le sentiment de liberté sans bornes qu'il apporte avec lui. Ce n'est point la liberté du tyran qui impose son bon vouloir au monde, mais celle de l'artiste libéré de la volonté. Ce n'est pas le sujet du rêve qui donne ce bonheur distinct, mais le fait que, dans le rêve, tout se passe sans le moindre effort, sans hâte ni rupture. Ainsi, celui qui rêve sent la liberté qui l'entoure et l'habite comme une lumière et un air des sommets, un bonheur surnaturel. Le rêveur est l'élu, une personne comblée qui n'a pas à intervenir dans ce qui arrive, tout lui apporte richesse et plaisir. Il prend part à une grande bataille, une battue ou un bal, et, au milieu de cela, se demande pourquoi il reçoit tant de faveurs en restant toujours allongé. Quand vous commencez à perdre ce sentiment de liberté, quand la nécessité fait irruption dans le monde du rêve, quand pointe une exigence de hâte et d'effort, que ce soit une lettre à écrire ou un train à prendre, quand il faut se donner de la peine pour faire galoper les destriers du rêve ou éviter qu'ils ne fassent long feu, alors vos rêves sont sur le point de s'achever et de se muer en cauchemar, une forme de rêve vulgaire et mauvaise". Aucun palais n'aurait pu retenir celle dont la vie était traversée par une violence silencieuse qui la poussait à tout détruire sur son passage. Beryl Markham est à jamais l'enfant d'un monde premier dont elle a vécu les derniers instants. Ayant survécu à la cruauté d'une mère qui pouvait vivre sans elle, elle finit par intégrer l'idée, que quelle que soit l'intensité de la douleur infligée, aussi irréparable que soit la perte, l'homme doit faire face et de tout supporter. De quoi créer un égocentrisme farouche. Ce qu'elle fit.   Bibliographie et références:    - Beryl Markham, "West with the night" - Karen Blixen, "Afrique, terre de liberté" - Katell Faria, "Les aventurières du ciel" - Errol Trzebinski, "The lives of Beryl Markham" - Sara Wheeler, "The Life of Denys Finch Hatton" - Judith Thurman, "Karen Blixen" - Nathalie Skowronek, "Karen et moi" - Dominique de Saint Pern, "Baronne Blixen" - Paula McLain, "Beryl Markham" - Sally Shuttleworth, "Fly with Beryl Markham" - Ulf Aschan, "The man whom women loved"   Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 09/10/23
"Être dans la nature ainsi qu'un arbre humain, étendre ses désirs comme un profond feuillage, et sentir, par la nuit paisible et par l'orage, la sève universelle affluer dans ses mains, vivre, avoir les rayons du soleil sur la face". Anna-Elisabeth de Brancovan, comtesse Mathieu de Noailles (1876-1933), née au sein d'une famille princière roumaine du côté paternel et d'humanistes grecs du côté maternel, fut bénie des dieux. Riche, belle, adulée dès ses premiers écrits par ses contemporains, elle fut la muse officielle de la IIIème république, comme Valéry en était l'orateur. Elle fut aussi l'auteur d'une œuvre poétique de premier plan et une actrice principale de son temps. Âme d'un salon littéraire qui accueillit le tout Paris de l'aube du XXème siècle, créatrice du prix "Vie heureuse", ancêtre du Femina, elle fut la première femme à porter le titre de commandeur de la Légion d'honneur et à entrer à l'Académie Royale de Langue et de Littérature de Belgique. On dirait un personnage sorti tout droit d'"À la recherchedu temps perdu." Anna de Noailles fut, d'ailleurs, la contemporaine de Proust et son amie. Elle et son mari serviront de modèle aux Gaspard de Réveillon dans le roman de jeunesse "Jean Santeuil." "La jeune femme, née Crespinelli, était alors une poétesse de dix-neuf ans dont La Revue des deux mondes venait de publier des vers admirables. "Boire le sel ardent des embruns et des pleurs, et goûter chaudement la joie et la douleur qui font une buée humaine dans l'espace, sentir, dans son cœur vif, l'air, le feu et le sang, tourbillonner gaiement ainsi que le vent sur la terre". Toutes les fées s'étaient, semble-t-il, réunies autour du berceau d'Anna. Née le 15 novembre 1876 dans le somptueux hôtel Bibesco, au 22, boulevard de Latour-Maubourg, en lisière du faubourg Saint-Germain, elle est la fille du prince Grégoire Bassaraba-Brancovan, héritier, par adoption, des hospodars de Valachie, province du cœur de la Roumanie et de Ralouka Masurus, descendante d'une illustre famille crétoise établie à Constantinople, qui comptait nombre de lettrés et de diplomates. L'enfance de la petite princesse, telle qu'elle la raconte dans "Le Livre de ma vie", se passe entre Paris, cette ville qu'elle aimera passionnément, et Amphion, près d'Évian, où elle respire beaucoup mieux et éprouve "l'enivrement" de la nature". Entre un père rude et bon, ancien militaire, et une mère sensible et musicienne, à la douceur orientale, Anna et sa sœur connurent-elles une enfance sans nuages ? Pas tout à fait. Son père meurt en 1886, quand Anna est âgée de dix ans à peine. Et puis la petite fille est de constitution fragile, souvent malade et d'une nervosité exacerbée, qu'elle "soigne" très tôt, dès six ou sept ans, en écrivant de la poésie. Des textes panthéistes et mélancoliques, qu'elle rassemblera ensuite et publiera dans "Le Cœur innombrable", paru en 1901. Un premier recueil dans la veine hugolienne qui reçoit un accueil triomphal de la critique. "Cette jeune fille a du génie", s'écrie Anatole France. Tandis que Jean Moréas la surnomme "l'abeille de l'Hymette". Elle prêta sa voix à une jeunesse tourmentée. "S'élever au réel et pencher au mystère, être le jour qui monte et l'ombre qui descend. Comme du pourpre soir aux couleurs de cerise, laisser de son cœur couler la flamme et l'eau, comme la fraîche aube claire, avoir l'âme qui rêve". Une poétesse était née, qui, durant trente ans, va publier une dizaine de recueils, des nouvelles et même trois romans,dont "Le Visage émerveillé", en 1904, "Le journal d'amour d'une religieuse" qui fit scandale, susciter l'admiration de ses pairs les plus illustres (Barrès, Colette, Cocteau ou Valéry, entre autres), recevoir les honneurs et les récompenses les plus prestigieux, le prix de littérature de l'Académie française, l'élection à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. En 1930, de même, elle est la première femme commandeur de la Légion d'honneur. Mais la médaille a son revers. Si en public, Anna de Noailles brille de tous ses feux, avec son charme "assyrien" selon Anatole France et son esprit, en privé sa vie n'est que souffrance. Dès 1912, sa santé se dégrade. Elle est en proie à un mal de vivre baudelairien que nul médecin ne sait guérir. Et ne s'en remet ni à la religion, ni à la psychanalyse encore débutante. Elle reste de plus en plus souvent alitée, recevant dans sa "mansarde" du quarante rue Scheffer à coté du Trocadéro."Tout luit, tout bleuit, tout bruit, le jour est brûlant comme un fruit, que le soleil fendille et cuit. Chaque petite feuille estchaude et miroite dans l’air où rôde comme un parfum de reine-claude. Un infini plaisir de vivre s'élance de la forêt ivre". Dès l'âge de cinq ans, elle commence à raconter des histoires à sa sœur Hélène et à son frère Constantin, des fables, des contes de fées qu'elle invente. Elle écrit ses premiers vers autour de neuf ans. Anna est une enfant anxieuse, plus attentive qu'il n'y paraît de prime abord à l'opinion des autres. La tendresse de ses parents ne lui suffit pas. Elle guette l'approbation et les encouragements de leurs amis, qui, heureusement ne la déçoivent jamais. Une indulgence amusée ne ferait pas l'affaire. Il lui faut un éloge fondé et net. Rachel Brancovan, la mère d'Anna, paraît dans l'ordinaire de la vie, une personne affable et douce, un peu dormante, comme on en voit beaucoup. Mais une âme explosive sommeille en elle. Dès qu'elle pose la main sur le clavier de son piano, elle est transfigurée. Anna n'a que trois ans lorsqu'elle vient vivre dans l'hôtel de l'avenue Hoche. Elle y demeurera jusqu'à son mariage, et pourtant elle ne s'y sentira jamais tout à fait à son aise. Entre l'Étoile et le parc Monceau s'étend le royaume du silence. Pas de voitures, pas d'omnibus, pas de magasins. C'est l'endroit le plus élégant de Paris. De cette demeure de facture classique, sa mère Rachel en a fait une sorte de palais oriental, mélange de langueur et d'austérité: tentures fabuleuses, bronzes étranges, porcelaines, ivoires, glaces de Venise, de l'or partout, un faste éblouissant. En réalité, de Paris, elle n'aime décidément pas grand chose. Elle n'hésite pas à comparer la maison de ses parents à un véritable mausolée, une sorte de cimetière surhaussé.   "Il fera longtemps clair ce soir, les jours allongent, la rumeur du jour vif se disperse et s'enfuit, et les arbres, surpris dene pas voir la nuit, demeurent éveillés dans le soir blanc, et songent. Les marronniers, sur l'air plein d'or et de lourdeur". Elle n'a que dix ans, lorsque son père le prince Grégoire Brancovan meurt à l'âge de cinquante-huit ans, le quinze octobre 1886. Les promenades sur les Champs-Élysées, les petits théâtres de Guignol, les boutiques de confiseries, la voitureaux chèvres ne suffisent pas à chasser la tristesse. Bientôt  Anna refuse de se mêler aux autres enfants. Six mois durant,l'hôtel de l'avenue Hoche vit dans ce climat de deuil. Strictement vêtue de noir, Rachel Brancovan, porte lorsqu'elle sort se promener au bois de Boulogne, une épaisse voilette qui l'empêche de respirer à son aise. Anna songe sans cesse à son père, qui avait eu un si grand rôle dans l'éveil de sa vocation. Cette jolie villa est un bouquet de fleurs posé sur le lac, dans le site le plus ravissant de cette côte féerique. C'est l'image même du paradis pour Anna. Ce nom d'Amphion lui évoquera toujours l'endroit où elle a été le plus souvent et le plus longtemps heureuse. La véranda est fraîche tout le jour. Le soir, les trois enfants s'y blottissent sur des canapés recouverts de laine et de coussins. Elle est à la fois oppressée et accablée de bonheur. Elle a grandi à Amphion, sans jamais cesser de contempler le lac. Entre le ciel et le lac, entre la vie et la mort, deux néants, dont l'un est impalpable, l'autre glisse entre les doigts, à l'image d'un temps délectable et éternel. "Répandent leurs parfums et semblent les étendre. On n'ose pas marcher ni remuer l'air tendre, de peur de déranger le sommeil des odeurs. De lointains roulements arrivent de la ville. La poussière, qu'un peu de brise soulevait, quittant l'arbre mouvant et las qu'elle revêt, redescend doucement sur les chemins tranquilles, à la recherche du noir calme de la nuit". Celui qui va vraiment redonner le goût de vivre à Anna et à sa mère, c'est le pianiste Paderewski, la coqueluche des publics féminins de toutes les capitales de l'Europe centrale. Anna oublie d'un coup tous les jeunes gens fugitivement admirés, et sa mère sort enfin de son deuil. Et ce sont les premiers bals. Anna souvent souffrante, fatiguée, est étonnée de constater que la douleur peut, l'espace d'une soirée céder du terrain. Elle rencontre le comte Mathieu de Noailles, un parti non dénué de prestige. C'est un garçon de belle allure, un mètre quatre-vingt-deux, blond aux yeux bleus. Il la trouve très attirante, elle le fascine. Ils ont les mêmes fréquentations, les mêmes préoccupations. Sur ce terreau idéal, s'épanouit ce que l'on nomme ordinairement l'amour. Sans doute pressent-elle qu'aucun homme au monde ne lui apportera jamais le délicieux désordre de la passion. Elle songe déjà qu'il lui faudra connaître beaucoup d'hommes, les séduire, se les attacher. Cela seulement, lui apportera l'éblouissement. Le mariage a lieu le dix-huit août 1897. Plus de trois pages du registre des actes de l'état civil sont nécessaires pour énumérer les titres du jeune couple. Sans se montrer totalement frigide, Anna ne sera jamais portée sur l'amour physique. Les étreintes la laissent totalement insatisfaite. Elle leur préfère de très loin les jeux de la séduction.   "Nous avons tous les jours l'habitude de voir, cette route si simple et si souvent suivie, et pourtant quelque chose est changé dans la vie, nous n'aurons plus jamais notre âme de ce soir, il fera longtemps clair ce soir, les jours allongent". En 1903, c'est la rencontre avec Barrès, dandy, homme politique et écrivain. Elle a vingt-sept ans, il en a dix de plus. Ce sont deux tempéraments très opposés. Barrès passe pour un misanthrope, Anna apparaît comme une extravertie, sûre de son génie, de sa séduction, exprimant à merveille ce qui bouillonne en elle. Barrès est comme elle obsédé par la mort, elle est présente dans ses écrits. Il a le goût de la volupté pour le périssable, ce piment des sensations. Il porte en lui, la hantise de l'échec et l'impatience de la gloire. Elle attaque Barrès sur ce nationalisme qui lui fait horreur. La discussion se prolonge,car ni Barrès, ni elle ne désirent faire de concessions. La politique passionne les adversaires. Moins ils sont d'accord, plus ils semblent se plaire. Barrès aime les femmes, mais pas celles, que, logiquement il devrait aimer. Le voilà fasciné par la comtesse de Noailles. Dès le premier regard, il fera partie des subjugués. Il s’attend à découvrir la poésie personnifiée, mais Anna lui parle politique, l’interroge et clame ses opinions. La rencontre aurait pu tourner court. La dreyfusarde et le nationaliste convaincu auraient pu n’avoir rien à se dire. Mais déjà, l’attirance est plus forte que les divergences. Anna pour Barrès est la païenne, la sorcière, la Pythie, le fantôme vivant de sa rêverie. Elle est à la fois merveilleuse et désespérante. "Déjà la vie ardente incline vers le soir, respire ta jeunesse, le temps est court qui va de la vigne au pressoir, de l'aube aujour qui baisse. Garde ton âme ouverte aux parfums d'alentour, aux mouvements de l'onde, aime l'effort, l'espoir, l'orgueil, aime l'amour, c'est la chose profonde. Combien s'en sont allés amoureux dans les nuits noires de tous les cœurs vivants". Elle fut également la muse et entretint une liaison avec Henri Franck, normalien et poète patriote proche de Maurice Barrès, frère de Lisette de Brinon, cousin d'Emmanuel Berl, mort de tuberculose en 1912. En 1909, Charles Demange tombe fou amoureux d'Anna de Noailles, qu'il a connue par son oncle. Pour Anna, qui veut se venger de Barrès, c'est un flirt qui finit mal. Charles se suicide en août 1909. Elle est rendue responsable du suicide. Lorsqu’elle apprend la nouvelle, elle reste sans voix, prostrée. Plus tard, elle essaiera de s’expliquer. Au début du XXème siècle, son salon de l'avenue Hoche attire l'élite intellectuelle, littéraire de l'époque parmi lesquels Edmond Rostand, Francis Jammes, Paul Claudel, Colette, André Gide, Maurice Barrès, René Benjamin, Frédéric Mistral, Robert de Montesquiou, Paul Valéry, Jean Cocteau, Léon Daudet, Pierre Loti, Paul Hervieu, l'abbé Mugnier ou encore Max Jacob, Robert Vallery-Radot et François Mauriac. C'est également une amie de Georges Clemenceau. Marcel Proust a connu Anna de Noailles dans les dernières années du XIXème siècle.   "Au séjour solitaire, sans avoir bu le miel ni respiré le vent, des matins de la terre, combien s'en sont allés qui sont pareils,aux racines des ronces, et qui n'ont pas alors goûté la vie où le soleil se déploie et s'enfonce sans rêve et sans haleine". L’écrivain avait remarqué la jeune poétesse à ses débuts alors que des extraits de ses poèmes étaient publiés dans les journaux avant leur édition en recueil. Par la suite, ils se rencontrèrent et s’apprécièrent, Proust ayant été invité chez les Brancovan à Amphion lors d’un de ses séjours auprès de sa mère à Évian, où elle faisait une cure. Les deux écrivains avaient en commun un état maladif, aussi leur relation sera-t-elle en partie développée dans leur correspondance. Tous deux se vouèrent réciproquement, et tout au long de leur vie, estime et admiration. L’intuition d’Anna lui permit de découvrir très tôt que Proust était un réel rénovateur et elle fut la première à comparer ses longues phrases à des "soies adorables. "Pour Proust, les poèmes de la jeune femme étaient comme des miroirs où leurs deux sensibilités se contemplaient et se répondaient, Proust sachant faire miroiter les vers de la poétesse. Elle soulignait aussi que Proust avait des certitudes inébranlables et que son œuvre était construite comme un constant monologue intérieur. Entre eux, ce ne fut pas le ramage que quelques-uns se plaisaient à moquer à l'envi, mais une véritable, profonde et sincère rencontre esthétique. "Toi, vis, sois innombrable à force de désirs, de frissons et d'extase, penche sur les chemins, où l'homme doit servir, ton âme comme un vase. Mêlée aux jeux des jours, presse contre ton sein la vie farouche d'abeilles sur ta bouche". À maintes reprises, Proust n’a pas manqué de s’approprier le regard d’Anna, de contempler les choses transfigurées par la magie poétique et d’apprécier chez elle les fragilités sensibles des fleurs et des cœurs, la poétesse étant devenue, l’intermédiaire entre l’imaginaire et la réalité. Au regard de Proust, Anna de Noailles est un phénomène d’hybridation et d’androgynie, le corps d’Iphigénie et le cœur de Virgile. Qui dit intensité vitale et amour de la vie appelle puissance d’Éros. L’érotisme dans la poésie d’Anna de Noailles se manifeste à la fois ouvertement et sous des déguisements multiples, tirés d’un fonds mythique. Du moment qu'elle cherche à surmonter les limites de son sexe, il n’est pas étonnant qu’elle ait recours à des personnages féminins dont elle découvre la puissance cachée, comme celle de Pan-Dionysos, derrière les voiles de la civilisation chrétienne. Dans son panthéon, Aphrodite apparaît comme la figure la plus significative. "Rire ou pleurer, mais que le cœur soit plein de parfums comme un vase, et contienne jusqu’à l’extase, la force vive ou la langueur. Avoir la douleur ou la joie, mais le cœur si profond, comme un arbre où des ailes font trembler le feuillage". À partir de 1925, Anna se met à fréquenter le salon littéraire du docteur Henri Le Savoureux et de son épouse, aux côtés de l’abbé Mugnier, Marthe Bibesco, Berenice Abbott, Henri de Régnier, Édouard Herriot, Antoine de Saint-Exupéry, Jean Fautrier, Vladimir Jankélévitch, Paul Morand, Jean Paulhan, René Pleven, Francis Ponge, Jacques Audibert, ClaudeSernet, Marc Bernard, Gaëtan de Clérambault, Paul Valéry, Jules Supervielle et Marc Chagall. À la comtesse Murat qui lui rend visite, Anna de Noailles a la force de lui annoncer qu'elle s'en allait. "Aucun organe essentiel n’est atteint chez moi, et cependant je m’en vais. Je meurs de moi-même." Elle meurt à l'âge de cinquante-six ans, le trente avril 1933, dans son appartement du quarante rue Scheffer. Elle est inhumée à Paris au cimetière du Père-Lachaise, mais son cœur reposecomme elle le souhaitait, dans l'urne placée au centre du temple du parc de son ancien domaine d'Amphion-les-Bains.   Bibliographie et références: - George Hanganu, "Anna de Noailles" - Nicole Gérard, "Anna de Noailles et Renée Vivien, des destinées contrastées" - René Benjamin, "Au soleil de la poésie, Sous l'œil de Madame de Noailles" - Claude Mignot-Ogliastri, "Anna de Noailles" - François Broche, "Anna de Noailles" - Catherine Perry, "Anna de Noailles" - Sanchez Nelly, "Anna de Noailles, romancière de l'ennui" - Marie-Lise Allard, "Anna de Noailles, un mystère en pleine lumière" - Marthe Borély, "L'émouvante destinée d'Anna de Noailles" - Jean-Benoît Birck, "La correspondance de Marcel Proust" - Mihail Dimitri Sturdza, "Anna de Noailles"   Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 08/10/23
Voici le jour où j’ai été un moins que rien et un lâche devant un Maitre.                  Tout a commencé sur le site aujourd’hui disparu sensationsm.com, ou je me suis inscrit pour trouver une personne dominante. Après quelques échecs, un maitre rentre en contact avec moi directement. Je ne saurais plus vous dire exactement nos conversations car cela remonte à 2014. Donc après quelques échanges par mail, on convient d’une date de rencontre.                Je devais l’attendre nu avec des pinces aux tétons, des menottes aux mains et au chevilles ainsi qu’un plug de ma fabrication. Donc le jour J je me levé assez tôt et je ne déjeune pas, je pars me préparer et me rasé le sexe et l’anus. Je me fais un grand lavement, pour ne pas salir le maitre. Une fois fini je regarde l’heure, il arrivait dans 1h. j’ai faim mais je ne veux pas manger je veux que tout ce passe bien.                Je suis prêt depuis un moment le plug est en place, seules les pinces ne sont pas encore appliquées car je n’étais pas encore habitué à celle-ci à l’époque. Et j’attends en naviguant sur mon site préférer de l’époque Xhamster. 5min alors qu’il arrive je pose les pinces et je mets à l’attendre derrière la porte d’entrée avec la cravache dans mes mains en offrande.14h30 ça sonne, il est ponctuel. Je lui ouvre la porte il entre et je referme derrière lui.                Je me retourne et me mets à genoux et lui présente la cravache, il me dit qu’il apprécie l’initiative, il me dit montre moi ta chambre. Alors je l’emmené dans ma chambre, et là ça commence il dit je ne veux plus t’entendre jusqu’à nouvel ordre, je fis oui de la tête. Il m’ordonne de mettre les mains derrière la tête et d’écarter les jambes. Il me touche les testicules, quelques secondes, histoire de me faire monter, et je dois dire que je ne pensais pas pouvoir bander si un mec me toucher et finalement que ce soit un homme ou une femme qui nous touche nous banderons car cela touche des terminaisons nerveuses qu’on ne peut pas contrôler.                Quand il estime que je suis suffisamment en l’air, il me ficela le paquet avec une petite ficelle qu’il avait ramené. Il me fait mettre à 4 pattes sur le lit et il m’insert un speculum anal et tourna la molette il m’ouvrit l’anus mais pas à fond. Je pense qu’il ne voulait pas trop me faire mal pour une première rencontre. Une fois qu’il s’est assuré que le speculum ne sortirait pas, il commença à me claquer le cul avec la cravache pas fort mais claquant et on peut voir sur mes photos que je marque très vite. Il prit quelques photos et me donna l’ordre de me remettre debout.                Il retira la ficelle et la repassa de sorte à pouvoir suspendre des poids à mes testicules, il en profite aussi pour me mettre une dizaine de pinces à linge sur le sexe. Et repris des photos, il m’enfonça un gros gode, enleva les poids des mes bourses et l’attacha à la chaine de mes pinces sur mes tétons, et me fit remettre les mains mais derrière la tête. C’est là que je perdis le gode de mes fesses, oui bien que je m’enfoncer régulièrement un gode dans le cul je n’ai jamais exercé à le garder, j’ai toujours mis une corde pour le maintenir au plus profond de moi. Il n’était pas content et il me fouetta le dos avec la cravache. Quand il jugea que mon dos était suffisamment marqué il me fit mettre à genou.                C’est à ce moment précis que j’ai commencé à me sentir mal, je savais ce qu’il allait arriver, il voudra que je le suce. Et bien que j’eusse déjà sucé une bite dans un sex shop, le contexte ce jour là était différent. J’étais encore puceau et je me cherchai de plus en plus, ne sachant pas de quel bord j’étais. Et dans ma tête, faire ma première fois avec un homme, changerait ma vision de ma sexualité et je n’étais pas prêt.                Il avait gardé son slip et me demanda de lui déposer des baisers dessus, je le fis mais je paniqué de plus en plus. C’est au moment ou il a voulu que je lui retire son slip que j’ai dit stop. Il a été très compréhensif et a tout arrêté, il me fit lever et retira mes contraintes. Il me permit de me rhabiller pendant qu’il faisait de même. Il me déclara qu’il ne m’en voulait pas et qu’il n’y avait pas de souci. Je le remerciai et il partit.                Une fois qu’il était parti, j’ai mangé et je réfléchissais à ce qu’il venait de se passer. Mon esprit était complètement perdu, tiraillé par la honte d’avoir fait cela avec un homme, mais aussi honteux de n’être pas allé jusqu’au bout de la séance, un lâche en gros. Je pris l’initiative de lui envoyer un mail d’excuse, en lui parlant du fait que si je faisais ma première fois avec un homme je deviendrais homo. Réflexion stupide de ma part et finalement aujourd’hui je suis Bi.                Quand je reçu sa réponse elle me réconforta, il me disait qu’il comprenait tout à fait qu’il n’y avait pas de mal. Que la prochaine fois que je trouverai une personne dominante, que j’évites de l’invité directement chez moi. Qu’il y en a plus d’un qui sont mal attentionné. Il demanda aussi que je lui envoie les photos prises. Ce que je fis sans tarder.                Finalement, après réflexion bien des années plus tard je me dis que je n’ai pas eu les couilles d’aller jusqu’au bout par peur de ce que mes parents penseraient si je leur apprenais que j’étais homo. Surtout que faire mes 15-16 ans mes parents me l’ont demandé car je ne leur ramenai pas de petite copine, ce jour-là je leur ai dit que j’étais bien hétéro. Je me dis aussi, que j’aurai dû m’en battre les couilles de ce que les gens penseraient, comme je le fais aujourd’hui. Mais j’étais jeune et con et surtout matricer par une éducation un peu stricte et la peur du regard des gens. Aujourd’hui j’aurai voulu le recontacté, afin de discuter et pourquoi retenté l’expérience s’il voulait bien évidemment. Malheureusement j’ai perdu son mail, et le site sensation SM, a disparu.  
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Par : le 06/10/23
Dans les profondeurs d'une quête sexuelle et émotionnelle, le livre "Le Sanctuaire de la Soumission" de Marina Anderson emporte les lecteurs dans un univers où la soumission est érigée en véritable art de vivre. Natalie, une directrice de magazine qui, malgré son succès professionnel, peine à trouver l’épanouissement dans sa vie personnelle et sexuelle, découvre le "Sanctuaire", un lieu énigmatique où la soumission est une clef permettant d'explorer de nouveaux sommets du plaisir. Plongée dans l’abandon Le protagoniste, Natalie, n'est pas l'habituelle ingénue que l'on retrouve dans beaucoup d’œuvres du genre. Elle est une femme décidée, qui, au lieu de subir les événements, choisit consciemment de se plonger dans les abysses du BDSM pour retrouver une part d’elle-même. Cette perspective est rafraîchissante, elle propose une exploration du BDSM à partir d'une démarche pro-active et consentie, loin de la dynamique parfois troublante de domination/manipulation présente dans certaines œuvres similaires. La soumission comme voie vers de nouveaux plaisirs L’un des points forts du roman est sans doute la description détaillée et subtile des expériences et des sentiments de Natalie. La soumission est ici érigée en voyage initiatique, où l'abandon de soi ouvre les portes de plaisirs inexplorés et intenses. C'est un périple voluptueux qui, bien que parfois pouvant sembler excessif ou idéalisé à certains, offre une vue imprenable sur une sexualité débridée et libérée des contraintes sociales et morales. L’esthétique de la soumission L'Auteure nous offre des scènes sensuelles et osées, sans tomber dans la vulgarité, réussissant à tisser une atmosphère chargée d’érotisme et de désir palpable. C'est ici que la subtilité des descriptions et la complexité des personnages jouent un rôle crucial, emmenant le lecteur dans un ballet érotique où les émotions et les sensations se mélangent dans une danse endiablée. L’amour au-delà de la soumission Malgré le contexte érotique et l'exploration de la soumission, le livre n'échappe pas à la trame romantique. L'histoire d'amour entre Natalie et Simon, bien qu'interdite, fleurit au milieu de cet apprentissage de l'abandon et de la soumission, apportant une dimension humaine et accessible à un univers qui pourrait sembler distant ou impénétrable à certains. Ne cherchez pas dans ce livre de sulfureuses situations sadomasochistes ! Thématiques passionnantes mais traitement qui manque peut-être de subversion Le récit flirte parfois avec les clichés du genre, notamment par le biais de descriptions qui idéalisent les protagonistes et leurs univers professionnels et personnels. On eut appréccié parfois un peu plus de piquant stylistique, surtout par rapport à l'intensité et à la richesse des thématiques explorées par l'auteure. Certaines scènes de soumission, qui, bien que voulant rester accessibles et pas trop choquantes pour un lectorat large, peuvent sembler parfois un peu aseptisées ou manquer de réalisme. "Le Sanctuaire de la Soumission" offre malgré tout une plongée dans un univers érotique où la découverte de soi et l’exploration de désirs inavoués s’entremêlent dans un récit à la fois chaud et troublant. Marina Anderson réussit à nous transporter dans un monde où les normes sont bousculées et où le plaisir est roi, tout en gardant un fil conducteur romantique et accessible. Un livre qui, sans aucun doute, suscitera des réactions et des réflexions parmi ses lecteurs et lectrices, leur offrant une escapade érotique teintée de mystère et de découverte.   Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaires ci dessous.
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Par : le 06/10/23
Depuis quelques temps j’ai ce fantasme de faire rentrer un autre homme dans mon couple qui honorerait (avec le plus grand respect) mon épouse à tour de rôle avec moi qui aime être très actif. Mais avec cette homme je me comporterait comme une petite salope soumise à son bon vouloir : fellation (cela me fait rêver depuis très longtemps) sodomie, ...  Les plaisirs peuvent varier à l'infini mais à la fin ce qui m'excite le plus c'est que je sois privé d'orgasme. À rester à bander sans avoir le droit de jouir et pour maximiser ma frustration : voir, sentir, entendre notre amant alpha jouir à sa convenance en jouant avec mon non orgasme. Une fin imaginée (et il pourrait y en avoir des centaines de différentes), après l'orgasme de mon épouse selon ses désirs, elle me ferait enfiler un slip ou un string pour y ranger mon sexe en terrible érection. Elle approcherait la queue de notre amant de mon sous vêtement, elle tirerait sur l’élastique par devant pour « ouvrir » le contenant sans en sortir le contenu (ma queue en érection) et elle ferait jouir avec ses mains notre amant dans mon slip ou string. Je sentirais son sperme chaud gicler sur le bas de mon ventre et couler le long de ma bite jusqu’à rejoindre « la poche » où résident mes couilles pleines. Le sperme en coulant petit à petit inonderait mes couilles. Elles baigneraient littéralement dans le jus de notre amant sans que moi je sois autorisé à jouir. Et je devrai porter cette petite culotte souillée toute la journée me rappelant chaque instant que je suis le mâle dominé … Si un mâle dominant souhaite échanger (je recherche uniquement du virtuel) des histoires de fantasmes comme celle ci par MP ce serait avec grand plaisir. Une relation épistolaire basée sur les fantasmes autour de ma privation d'orgasme en trio (avec ma dame) ou en duo (juste entre hommes).  Je lance cette bouteille à la mer en ayant conscience du peu de chance de réussite. Pour une raison inconnue ce fantasme est quasiment inexistant sur le net. Des encagés soumis et dans la chasteté oui il y a des centaines de vidéos. Mais un homme actif qui se trouve à la fin privé d'orgasme devant le mâle alpha qui se vide à son bon vouloir malgré des heures de recherches je n'ai trouvé qu'une seule vidéo de ce style sur la toile.  Bonne journée et bises à tous 
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Par : le 06/10/23
Je me suis permis de réécrire la célèbre chanson de Boris Vian intitulée : « La Complainte du progrès ». J’ai adapté les paroles aux accessoires BDSM. À lire en chantonnant. Essayez…  :-) https://www.youtube.com/watch?v=FmnR15HAerY   Autrefois pour faire sa cour / On parlait d'amour / Pour mieux prouver son ardeur / On offrait son cœur / Maintenant c'est plus pareil / Ça change ça change / Pour séduire le cher ange / On lui glisse à l'oreille Ah ! Gudule, viens m'embrasser, et je te donnerai… / Un plug anal, une pince inoxydable, une croix en métal / Et du Dunlopillo / Une cuisinière, avec un gode en verre / Des tas de couverts et une cage à bestiaux ! / Une muselière pour baiser en levrette / Un beau vibromasseur pour pomper le docteur / Des draps qui grattent / Un pistolet à chattes / Un avion pour deux / Et nous serons heureux ! Autrefois s'il arrivait / Que l'on se bataille / L’air lugubre on s'en allait / En laissant l’attirail / Maintenant que voulez-vous / La vie est si chère / On dit « rentre chez ta mère » / Et on se garde tout Ah ! Gudule, excuse-toi, ou je reprends tout ça… / Mon gode en verre, mes fers à tortures / Mon joug en fourrures et mon braquemart à clous / Mon lime-connasses, mon pilori-biplace / Mon tabouret-à-glace et mon encorde-tous ! / La muselière pour baiser en levrette / Le string-à-tonsure et les pinces d’ouverture. Et si la belle se montre encore rebelle / On la ficelle dehors, pour confier son sort… / Au gode en verre, aux pinces mammaires / À la muselière, au lit qu'est toujours fait / Au plug gonflable, au corset du diable / Aux croix en métal, à l’accroche fessée ! Mais très très vite / on reçoit la visite / D’une tendre petite / Qui nous offre son cœur / Alors on cède / Car il faut qu’on s’entraide / Et l’on vit comme ça / Jusqu’à la prochaine fois / Et l'on vit comme ça /Jusqu'à la prochaine fois / Et l'on vit comme ça / Jusqu'à la prochaine fois !    
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Par : le 05/10/23
"Je regardais autour de moi pour ne découvrir que la destruction la plus totale de la peinture. La banalité dans laquelle l'art avait sombré m'inspirait du dégoût. J'étais révoltée. Je recherchais un métier qui n'existait plus. Je travaillais très vite avec un pinceau souple. J'étais en quête de technique, de métier, de simplicité et de bon goût. Mon but: ne pas copier. Créer un nouveau style, des couleurs lumineuses et brillantes, retrouver l'élégance dans mes modèles". Elle aimait le champagne, les bijoux, les fourrures, les toilettes de Poiret et de Chanel. D'une élégance racée digne de Greta Garbo ou de Marlene Dietrich, Tamara de Lempicka (1898-1980) est une artiste et une personnalité mondaine du Paris de l'entre-deux-guerres. Ses tableaux, principalement, des portraits et des nus féminins, mélangeant esthétique moderne et maniérisme, sont à l'image des Années folles. Lempicka, dont l'œuvre ne ressemble à aucune autre, a su créer son style. Sulfureuse, émancipée, à la bisexualité déclarée, autant fascinante que dérangeante pour l'époque, elle est la peintre icône du style Art déco. Un graphisme, un trait, des ombres, un style Lempicka. Et puis derrière l'œuvre, ou en parallèle, comme toujours, il y a la personne, l'âme, la femme: Tamara, née Maria Gorska, à Varsovie en 1898, d'une mère polonaise et d’un père juif russe. Ses premières émotions artistiques, elle les ressent à douze ans, à la découverte des peintres de la Renaissance lors d’un voyage en Italie. Elle entame plus tard des études d'art, qu'elle abandonne pour se marier à un comte, Tadeusz de Lempicki. Avec lui, elle doit quitter la Russie et son confort aristocratique, lors de la révolution bolchévique, abandonnant tout sur place, pour rejoindre Paris. Paris qui lui ouvre ses portes, celles de sa future émancipation, et qui lui permet de reprendre, à vingt ans, ses études d’art. Sur sa route, elle rencontre un professeur, un mentor, déterminant, André Lhote. Elle devient la portraitiste du Paris huppé le jour, et la sulfureuse jeune femme plongeant dans l’ivresse noctambule parisienne, à l’heure où les masques tombent, où l’on ose tout. Elle y laisse libre cours à son attirance pour les corps, voluptueux , féminins comme masculins. Une source d’inspiration et même plus, une nourriture pour la peintre en devenir, dont elle ne se rassasie pas. Ainsi, sans tabou, elle délaisse foyer, mari et fillette, pour briller le soir dans les salons mondains où elle croise marquis et duchesses, mais aussi le fleuron du monde artistique underground, Cocteau, Colette, et ensuite finir ses nuits au bras de son ami André Gide dans les cabarets de la capitale, jusqu’aux clubs travestis, le cheveu plaqué et en costume d’homme, attirant dans sa toile ses futures modèles. "Tu n’es pas une femme ! Tu es un monstre ! Un monstre d’égoïsme et de vanité !" lui crie son mari.   "Non, je ne suis pas un monstre ! Je suis une femme ! Je suis même l’incarnation de la femme ! Une femme moderne qui fait de sa vie, ce qu’elle a décidé d'en faire", lui répond-elle. Une modernité et une sensualité que l'on retrouve dans ses œuvres du moment, ces fameuses années folles. "Pensez au rythme qu’il faut insuffler sur le tableau. Travaillez vos diagonales" lui dit le professeur Lhote. Bientôt, l'élève dépassera le maître. Les nus signés Lempicka font parler d’eux, laissant dans leur sillage un parfum de scandale, exemple lors d’un vernissage, au cours duquel elle met en scène l’une de ses modèles, entièrement nue, à peine couverte par les coquillages et toasts destinés aux invités, telle un plateau vivant prêt à déguster tout offert au public. Et puis il y a la rencontre avec la muse, Rafaëla, aux courbes si généreuses, aux ombres suaves, aux chairs palpitantes, qui "possède ce don divin de déclencher le désir rien qu’en la regardant", celle qui devient "La belle Rafaëla", l’un des tableaux les plus illustres de l’œuvre de l’artiste, le plus beau nu du XXème siècle selon ses admirateurs. Durant les années art déco, elle fut aussi, parmi d'autres, de Louise Brooks à Coco Chanel, l’un des visages incarnant le style garçonne, l’expression d’un des premiers mouvements sociaux de poids qui contribueront à faire naitre le féminisme. Une vision haute couture des femmes au sortir de la guerre, cheveux coupés et corset abandonné après avoir dû remplacer dans les usines et les champs, les hommes alors sur le front. Plus tard, dans les années 1960, consciente de faire partie de cet ancien monde, l'artiste tente de relancer sa carrière à Paris. Révisant sa technique, elle adopte le couteau, mais le public n’est pas au rendez-vous. Délaissant Paris, elle rejoint encore les États-Unis puis le Mexique où elle meurt à l’âge de quatre-vingt-un ans.   "Avant toute chose, pour réussir dans la vie, il faut ne penser qu’à ça. Le verbe aimer est difficile à conjuguer: son passé n'est pas simple, son présent n'est qu'indicatif, son futur est toujours conditionnel. Les rêves sont la littérature du sommeil. Même les plus étranges composent avec des souvenirs. Le meilleur d'un rêve s'évapore le matin. Il reste le sentiment d'un volume, le fantôme d'une péripétie, le souvenir d'un souvenir, l'ombre d'une ombre". Joséphine Baker, Tamara de Lempika, Hélène Boucher, Suzanne Lenglen, Joan Bennett, Mistinguett, Greta Garbo, autant de femmes célèbres qui forgèrent la légende du glamour des années folles. Si leurs noms et leurs silhouettes nous sont familières: corps sportifs et élancés, cheveux courts coiffés de petits chapeaux cloches, manteaux manches chauve-souris sur pantalons fluides, c’est que le cinématographe les immortalisa. Alors au service de la femme moderne, une femme émancipée par la première guerre mondiale, engagée et active, les créateurs de cosmétiques ou d’accessoires redoublent de fantaisie et de faste. À la suite de Paul Poiret, premier couturier français à créer son propre parfum en 1911, Jeanne Lanvin propose Arpège, en 1927, dans une bouteille goutte mordorée. Renée Lalique, Coty ou Jean Patou embrassent la tendance et multiplient les fragrances aux flacons géométriques fantaisistes. Au "Petit Echo de la Mode" succèdent les magazines "Vogue" ou "Eve", diffusant tendances et interviews de starlettes et championnes, nouvelles égéries d’une société en mutation. Tenues de soirées, souliers à boucles, pochettes du soir et affiches de mode déclinent la femme sous toutes ses coutures, mi garçonne mi amazone. Ainsi, les robes de facture française permettent de saisir l’élégance des lignes souples de cette nouvelle Eve. La femme chinoise de cette époque, silhouette magnifiée par la qipao et le cinéma shanghaïen, succombe, elle aussi a cette mode gracile et plus fluide, en témoignent les photographies de l’actrice sino-américaine Anna May Wong. S’il est un domaine où l’expression "Années folles" s’est imposée avec constance, c’est sans doute l’histoire de l’art. Bien que les continuités soient en vérité très fortes avec la période précédente, une génération d’artistes s’affirme en rupture avec les normes et le bon goût dominants, recherchant l’audace, l’interdit, allant parfois jusqu’à revendiquer l’anti-art. Avant-gardistes, ces créateurs le sont dans leur rejet des conventions, à la fois dans leur art et, souvent, dans leur mode de vie. La portée de leurs gestes et de leurs œuvres diffère cependant. Si, succédant au mouvement dada, le surréalisme promeut le rêve et la révolution, les nouvelles bohèmes qui voient le jour dans le domaine des arts plastiques et en littérature affirment moins leur volonté de transformer la société qu’elles n’assument en réalité leur marginalité, tandis que les expérimentations menées sur scène soulèvent la question de la place du spectateur. Les femmes se firent phare.   "Avancer toujours avancer, sans regarder en arrière, et ne penser qu'à l'avenir. Les miroirs feraient bien de réfléchir avant de renvoyer les images". Grâce à un talent inné pour la communication et la médiatisation, l'artiste a savamment construit son personnage de femme peintre. Furieusement à la mode dans l’entre-deux-guerres, elle intégra les codes de la société du spectacle naissante, créant des œuvres aussi efficaces que des affiches publicitaires ou des photos hollywoodiennes. Dans un film des actualités Pathé, projeté dans les cinémas français au début des années 1930, deux belles femmes déambulent dans Paris. Une brune un peu hiératique, et une blonde spectaculaire. Toutes deux portent des chapeaux d’homme, marchent avec l’assurance des mannequins de Madame Grès et fument cigarette sur cigarette. Surtout, elles osent s’installer sans chaperon dans un café, où elles flirtent ouvertement avec un homme. Ce film, qui sent passablement le soufre pour l’époque, est consacré ainsi à une journée type de la vie de Tamara de Lempicka. Tamara, c’est la femme blonde, aussi à l’aise que Garbo, son idole, devant l’objectif. Une figure du tout-Paris, et même du gotha international. Une aristocrate, émigrée polonaise, qui s’est fait un nom dans la peinture. La meilleure société, cette coffee society ancêtre de la moderne jet-set, veut être immortalisée sous ses pinceaux. La brune, c’est Ira Perrot, l'une de ses maîtresses. En l’exhibant ainsi devant des centaines de milliers de spectateurs potentiels, Tamara de Lempicka sait parfaitement ce qu’elle fait. Si elle est au sommet de sa carrière de peintre au début de cette décennie où s’annonce l’épouvantable orage de la seconde guerre mondiale, elle joue aussi le rôle de sa vie. Celui de la femme libérée, sans tabou. Elle construit sa légende. Comme l’écrit à son propos un journaliste, aussi épouvanté que sentencieux, répertoriant les nouvelles habitudes féminines de l’époque, entre conduite automobile, pratique du sport et sensualité affirmée. Ève est devenue l’égale d’Adam. En cette période qui suit de près le krach de 1929 et conserve le souvenir affreux de la boucherie de 1914-1918, tous les repères traditionnels sont alors remis en cause. Mais des débâcles, Tamara de Lempicka, née Tamara Gorska à Varsovie en 1898, en a affronté d’autres. Et elle a toujours triomphé. Étourdissante de culot et de confiance en elle, elle a un don pour survivre qui va de pair avec celui de se mettre en scène. Où a- t-elle acquis cette fantastique assurance ? Difficile de le savoir, tant l'irrésistible a menti toute sa vie sur sa biographie, pour être plus crédible sur le théâtre de son existence. Peut-être au cours d’une adolescence dorée et choyée. On sait qu’elle reçoit, auprès de sa sœur Adrienne, une excellente éducation, qu’elle séjourne dans les villégiatures élégantes et à la mode d’Europe, et que sa famille est liée à l’aristocratie russe.   "La journée est faite pour le travail, la nuit pour les plaisirs. C'est ainsi que fonctionne ma vie. Le tout dans l'audace, c'est de savoir jusqu'où on peut aller trop loin". Née le seize mai 1898 à Varsovie, fille de Boris Górski, un juif russe, et d'une mère polonaise, son enfance se passe dans un milieu aisé et cultivé entre Saint-Pétersbourg et Lausanne. En 1914, elle est retenue par la guerre à Saint-Pétersbourg où elle s'inscrit à l'Académie des Beaux-Arts. Elle épouse en 1916 Tadeusz Łempicki (1888-1951), un jeune avocat polonais. La révolution d'Octobre bouleverse sa vie et, après un court détour par Copenhague, elle gagne Paris. Elle y est recueillie par ses cousins qui l'ont précédée dans l'exil. Tamara commence alors avec beaucoup de ténacité une carrière de peintre. En 1920, à l'académie Ranson, elle reçoit l'enseignement de Maurice Denis et à l'académie de la Grande Chaumière, celle d'André Lhote. C'est là qu'elle forge peu à peu son style qui, dans une synthèse inattendue de l'art maniériste de la Renaissance et du néo-cubisme, va correspondre parfaitement à la mode de son époque. L'envol de sa carrière coïncide avec sa première exposition personnelle à Milan en 1925. C'est là qu'elle fait la connaissance de Gabriele D'Annunzio et de son entourage, aussi aristocratique qu'excentrique. Héros de la première guerre mondiale, il soutient le fascisme à ses débuts, s'en éloigne par la suite. Principal représentant du décadentisme italien, il reste aujourd'hui célèbre pour deux de ses sept romans, "L'Enfant de volupté" (1889) et "Les Vierges aux rochers" (1899). Passionné de vitesse et de sports mécaniques, et notamment de vitesse sur l'eau depuis l'expédition de Buccari, qui utilisait des bateaux à la pointe du progrès technique, équipés de très puissants moteurs Isotta Fraschini, D'Annunzio s'associe en 1927 avec Attilio Bisio, un ingénieur naval, pour une tentative de record de vitesse à bord du racer Spalato couronnée de succès. La vitesse est très à la mode. De toutes les clés incontournables de la machine, la pédale est, la première, familière aux femmes. Celle de la machine à coudre les rivait à la maison, celle de la voiture met la mobilité à disposition. Pourquoi ne pas y réfléchir ? Sous le pied, au pied, une machine d’une puissance inouïe, capable d’arracher les femmes à leur poids tellurique, de les rendre aériennes, de les libérer. Pour convaincre les femmes, il ne suffit pas d’améliorations techniques ni de confort en trompe l’œil. Et d’abord créer les fantasmes, en déclinant mille fois l’image-choc, celle de la collusion intime et non pas de la collision accidentelle entre la femme et la voiture. Faire de la voiture une image de femme. Pour la vendre, a- t-on usé et abusé de cette représentation, jusqu’à développer une sorte de sémiotique iconique du sexe ? L’image de la femme ne renvoie- t-elle pas d’abord à l’amour ? L’auto de course est un pénis, l’auto de ville une conque. Vénus peut y naître. À vos marques, artistes, écrivains, poètes. Transformer jusqu’à la mode, et la rendre synchrone.   "L'amour ne connaît pas de genre, le désir est universel, seule compte la liberté et le plaisir. L'avenir n'appartient à personne. Il n'y a pas de précurseur, il n'existe que des retardataires". Paul Poiret, précisément, présente en 1912 une collection portée par des top-models automobilistes de voilure allégée: aigrettes raccourcies au sabre, taille très souple, sans corsets, jupes-culottes protégeant la conductrice contre l’indiscrétion des voituriers de Maxim’s. Les constructeurs, grâce à Poiret, peuvent abaisser les toits des "conduites intérieures". Une double révolution. Sonia Delaunay va plus loin. Elle ose créer pour l’exposition des Arts Déco de 1925 une carrosserie de couleurs simultanées assorties aux robes et aux étoffes. Chanel, Patou, Molyneux rivalisent de tenues sport aux couleurs neutres, assorties aux carrosseries, beige, gris, noir. Leurs modèles de robes ou de manteaux s’appellent "torpedo", ou bien "cigarette". La boucle est achevée lorsque les concours d’élégance automobile font oublier qu’elle roule. Elle défile le long des plages à la mode. Le moteur réduit au silence par les caméras du muet. Luxe, calme et beauté. La vitesse qui effraie, et sent la mort, est abolie, escamotée. Il n’est pas question d’admettre que la voiture retire à la femme une once de féminité. Imposer l’image double est le must des publicitaires. Ils ont le plus extrême besoin d’une représentation tout à la fois irréelle et positive de la femme, pour matérialiser les ventes. On lui concède quelques aménagements luxueux à l’intérieur, pour donner le sentiment qu’elle peut y vivre et y paraître aussi avantageusement qu’en son boudoir. Un peuple d’artisans travaille à décorer l’intérieur, des carrossiers s’acharnent à concevoir l’extérieur comme une forme, un objet d’exposition, presque une œuvre. "Ma Bugatti est plus belle que toutes les œuvres d’art" dit alors le peintre Giacomo Bella. Et Colette, parlant dans Gigi de la voiture comme d’une robe: "Cette année là, les automobiles se portaient hautes et légèrement évasées". Tamara de Lempicka "divinité aux yeux d’acier de l’ère de l’automobile" pour le New York Times, pilote d’une Renault jaune vif s’immortalise alors dans son autoportrait "Tamara dans la Bugatti verte". La voiture n’est plus un objet d’art, mais un objet pour l’art. L’opération séduction est au sommet. La fascination pour les machines rapides, avions, automobiles et trains, s’affirme dans le fameux autoportrait de 1929 qui fait la couverture du magazine de mode allemand "Die Dame", où l’artiste se représente au volant d’une Bugatti verte, casquée et gantée. Le vertige qui saisit l’intelligentsia de la vieille Europe devant les gratte-ciel illuminés de New York, preuve irréfutable qu’un nouveau monde est né, se retrouve dans le célèbre "Nu aux buildings" de mars 1930. "Une femme seule est toujours en mauvaise compagnie. Ensemble à deux, elles se délectent de leurs sens. La beauté est une des ruses que la nature emploie pour attirer les êtres les uns vers les autres et s'assurer leur appui. Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité". Elle ne quitte plus l’hôtel des Ioussoupov à Boulogne, que fréquentent des artistes comme le peintre Alexandre Iacovlev et le pianiste Arthur Rubinstein. C’est là qu’elle choisit alors le nouveau personnage qui va lui permettre d’obtenir ce qu’elle attend de la vie. Cette fois, le programme est plus ambitieux qu’une simple opération de séduction. Réussir, coûte que coûte, devenir célèbre et riche, acquérir la gloire qui réparera les outrages que l’histoire a infligés à sa jeune existence. Tadeusz s’étiole et Tamara la flamboyante s’est déjà lassée de lui. Elle a appris à peindre, comme bien des jeunes filles de la bonne société. Dans ce loisir destiné à la désennuyer en attendant un mari, elle a démontré des aptitudes certaines. Son choix est fait. Elle sera peintre. D’ailleurs, ne vit-elle pas à Paris, où d’excellents artistes qui font référence internationalement donnent des cours gratuits ? À l’académie de la Grande Chaumière, à deux pas de ce Montparnasse où rugissent le jazz et le surréalisme, Maurice Denis et André Lhote enseignent. Elle devient l’élève de ce nabi fou de lumière et de ce cubiste amoureux d’Ingres. Elle partage le credo de Maurice Denis selon lequel la peinture doit être décorative. De Lhote, qu’elle présente comme son maître essentiel, elle hérite le souci de la composition, de la répartition virtuose des lignes, des volumes et des couleurs sur la toile, l’obsession de créer un tableau d’emblée attirant pour l’œil. Son œuvre se nourrit aussi des influences des avant-gardes. Certes, Lempicka ne cède jamais au lâcher-prise surréaliste. Mais cette cosmopolite connaît fort bien le futurisme italien et les avant-gardes polonaises, leur travail sur le mouvement et le rythme. De toutes ces influences, elle fait son miel et élabore une peinture imparable. Immédiatement séduisante par sa composition. Suffisamment classique dans ses références pour séduire l’élite financière dont elle fait sa clientèle. Suffisamment fidèle à l’esprit du temps pour provoquer l’admiration de la critique et des intellectuels, de Gide à D’Annunzio. Car toute la frénésie de ces années qui pressentent le désastre, on la retrouve en arrière-plan des portraits qui font la gloire de Lempicka.   "Rien de plus beau que le corps d'une femme désirée par une autre. Dans la vie on ne regrette que ce qu'on n'a pas fait. De temps en temps, il faut se reposer de ne rien faire". Au fil des œuvres de Lempicka, les postures convulsives ou trop abandonnées des corps, les déformations volontaires des lignes suggèrent l’étourdissement auquel s’abandonne une société qui danse au bord du gouffre, entre cocktails surdosés et rythmes du jazz, s’enflamme pour les postures outrées du paso doble et la sensualité quasi animale de Joséphine Baker. "La Tunique rose" de 1927, portrait de la très alanguie et pulpeuse Rafaëla, prostituée du bois de Boulogne qui fut peut-être le grand amour de Tamara de Lempicka, évoque les corps qui exultent, le saphisme à la mode, paré de tous les attributs des garçonnes. Cheveux courts, regard charbonneux et poitrine arrogante. Elle participe pleinement à la vie artistique et mondaine parisienne où elle rencontre de nouveaux modèles: André Gide, Suzy Solidor, des industriels, des princes russes émigrés. En 1929, elle installe sa maison-atelier au numéro sept de la rue Méchain, dans le quatorzième arrondissement de Paris, conçue par le célèbre architecte Robert Mallet-Stevens, décoré par Adrienne Gorska, sa sœur, et illuminé par Jean Perzel. Sa vie amoureuse est agitée. Elle la partage entre Rafaëla et Suzy Solidor. De son vrai nom, Suzanne Marion, elle est chanteuse, actrice et romancière à ses heures perdues. Celle que l'on nomma "la Madone des matelots", fut une figure emblématique des années 1930. Symbole de la garçonne des "Années folles", elle a contribué à populariser auprès du grand public le milieu lesbien parisien. Elle apprend à conduire en 1916 et passe son permis l'année suivante, ce qui à l'époque était exceptionnel pour une femme. Peu avant l'armistice de 1918, promue chauffeur des états-majors, elle conduit des ambulances sur le front de l'Oise, puis de l'Aisne. Après la guerre, elle s'installe à Paris. C'est à cette époque qu'elle rencontre ainsi Yvonne de Bremond d'Ars, la célèbre et très mondaine antiquaire, qui sera sa compagne pendant onze ans. Ce fut Bremond d'Ars qui la première lança Solidor en tant qu’œuvre d'art et qui la présenta au public comme icône. "Elle m'a sculptée, déclarait Suzy Solidor". Après leur séparation en 1931, Suzy Solidor aura plusieurs liaisons avec des femmes. Elle se tourne vers la chanson en 1929, et prendra peu après le pseudonyme sous lequel elle est connue. Elle fait ses débuts à Deauville, au cabaret "Le Brummel". Son répertoire se compose essentiellement de chansons de marins et d’œuvres plus sensuelles, équivoques et audacieuses. Sa voix grave, quasi masculine, "une voix qui part du sexe" selon Jean Cocteau, son physique androgyne, ses cheveux blonds et sa frange au carré marquent les esprits. Tamara de Lempicka réalise alors son plus beau portrait. "Ce qu'on te reproche, cultive-le, c'est toi. Je ne suis ni gaie ni triste. Mais je peux être tout l'un ou tout l'autre avec excès. Dans la conversation, si l'âme circule, il m'arrive d'oublier les chagrins que je quitte, un mal dont je souffre, de m'oublier moi-même, tant les mots me grisent et entraînent les idées". Ces amazones font écho aux nouvelles idoles que l’artiste vénère, les sulfureuses vedettes du cinéma que sont Brooks, Dietrich et Garbo. Le septième art se transforme alors en culture de masse. Les foules oublient les rigueurs de la grande dépression dans de nouveaux temples, immenses salles de projection créées par des architectes spécialisés, notamment une certaine Ada de Montaut. Cette autre idole du Paris de l’époque, première femme membre de l’Union des artistes modernes, n’est autre qu’Adrienne, la sœur de Tamara. Ce n’est pas seulement pour cette raison que le peintre raffole du cinéma. Sa toute-puissance hypnotique l’inspire. Elle prend très au sérieux l’art de la pose des studios d’Hollywood. Elle le pratique au quotidien dans sa vie mondaine, ce qui lui vaut d’être occasionnellement le modèle de célèbres photographes de mode, comme Madame d’Ora. On retrouve l’influence de la photo de stars dans ses tableaux, où l’éclairage, comme des coups de projecteurs sur l’architecture des visages, sur les pleins et déliés des corps de femmes, appâte l’œil. L’art de l’affiche, à la fois étendard du cinéma, support de la publicité naissante et spécialité des avant-gardes polonaises, influence aussi sa peinture. Tamara de Lempicka utilise les mêmes méthodes d’opposition des couleurs pour donner encore plus d’impact à ses images. Les critiques de l’époque parlent de "l’immédiateté" de ses tableaux, et certains s’en plaignent au début des années 1930. Quelle frontière entre tant d’efficacité picturale et une forme de tricherie ? Qu’importe, l’artiste écrit un nouveau chapitre de son existence. Divorcée de Tadeusz depuis 1928, elle épouse en 1933 un amant de longue date, Raoul Kuffner, propriétaire terrien hongrois dont la famille a été anoblie par l’empereur d’Autriche. C’est un grand admirateur et collectionneur de ses toiles. La même année, appelée par Rufus Bush, un riche américain qui lui a commandé le portrait de sa fiancée, Tamara de Lempicka fait son premier voyage à New York. Outre le portrait de commande, elle exécutera sur place plusieurs tableaux, dont des études de gratte-ciel. Elle expose simultanément en Pologne (médaille de bronze à l'exposition internationale de Poznan), à Paris, dans quatre salons et à la célèbre galerie Colette Weil, et aux États-Unis au "Carnegie Institute" de Pittsburgh".   "On ne doit jamais reconnaître une femme à son style mais à son regard. La critique compare toujours. L'incomparable lui échappe". Dès qu’elle devient la richissime baronne Kuffner, Tamara change de vie et de peinture. Elle s’autorise ainsi une dépression. Est-ce un simple lâcher-prise, enfin, après tant d’efforts fournis pour parvenir à cette réussite sociale ? Le pressentiment de ce qui attend le monde, et plus particulièrement la Pologne qui l’a vue naître ? Ses tableaux se peuplent de créatures fragiles, enfants angéliques, vierges implorantes, tristes paysannes polonaises en fichu. En 1939, les Kuffner fuient l’Europe à feu et à sang pour s’installer aux États-Unis avec Kizette, la fille de Tamara et Tadeusz. New York et Hollywood, dont l’artiste a tant rêvé, deviennent sa deuxième patrie. Elle pose avec Garbo dans les magazines, dispense aux célébrités ses conseils de reine parisienne de la mode. Elle continue de peindre, s’oriente même vers l’abstraction à l’orée des années 1960. Mais quel rapport entre cette virtuose de la mise en scène sophistiquée des corps et la vague hippie qui s’annonce ? Après l'échec de son exposition de 1962 à la galerie "Iolas" de New York, elle quitte la scène artistique. Au tout début des années 1970, l’engouement pour l’esthétique Art Déco la met de nouveau sous le feu des projecteurs, mais elle se désintéresse alors du passé. Elle s’éteint, le dix-huit mars 1980, à l'âge de quatre-vingt-un ans dans sa retraite dorée de Cuernavaca, au Mexique. Aujourd’hui, ses toiles de la grande époque 1919-1939 atteignent des sommes folles. Les stars, comme Madonna, se les arrachent. Un destin rêvé pour cette pionnière du "star system". Malgré une production modeste, à peine cent cinquante tableaux, dans sa meilleure période, T. Lempicka occupe une place à part dans l'art du XXème siècle. Avec une stylisation néo-cubiste, ses œuvres, principalement des portraits, se caractérisent par un modelé accentué, des couleurs vives mais dans une gamme restreinte, mises en valeur par des fonds gris ou noirs. La composition très resserrée s'inspire du cadrage cinématographique. Brillante, belle et audacieuse, inclassable, mystérieuse et contradictoire, elle a fait de sa longue vie une succession de mises en scène très élaborées. Prônant le luxe et la modernité, elle aimait avant tout les femmes mais s'est mariée deux fois. Son œuvre se rattache au mouvement Art déco qui prend naissance en Belgique avant la première guerre mondiale. Il s’internationalise dans les années 1920 et 1930 puis décline. Il s’agit d’un mouvement artistique global qui concerne aussi l’architecture, la sculpture, la décoration. Influencé par le cubisme, il se caractérise par des formes géométriques arrondies, car les angles droits sont proscrits, et un goût pour l’ornementation répétitive. Ses plus grands succès sont des portraits qui restent classiques par le dessin apparent, la surface parfaitement lissée, les ombrages très appuyés. Ingres, le dernier grand portraitiste académique, utilisait la même technique. Les fonds, tout en nuances de gris, contrastent puissamment avec les couleurs vives habillant les figures. Le modelé des étoffes et des visages est travaillé avec soin, comme le faisaient les artistes de la Renaissance. Mais l’influence cubiste apparaît nettement dans l’assemblage des formes géométriques et dans le refus de la convention perspectiviste. Mais au-delà de son style, Tamara de Lempicka fait évoluer l’image de la femme. Cheveux courts, regard assuré, corps libéré, sensualité revendiquée, tout correspond au climat années folles dans les hautes sphères de la société et débouchera après la seconde guerre mondiale sur une réflexion (Simone de Beauvoir, "Le deuxième sexe") et de nombreux mouvements de libération des femmes dans les pays occidentaux. Tamara de Lempicka propose donc une lecture nouvelle de la féminité, d’autant que sa bisexualité assumée constituait un acte de liberté rarissime. Preuve qu'elle se considérait pleinement comme une artiste moderne.   Bibliographie et références: - Arsène Alexandre, "Le regard de Tamara de Lempicka" - Dictionnaire Bénézit, "Chapitre Art Déco, Tamara de Lempicka" - Jean Chanterlain, "Tamara de Lempicka" - Georges Anglade, "L'œuvre de Tamara de Lempicka" - Béatrice Reslin, "Art Déco et peinture: T. de Lempicka" - Kizette Foxhall, "Art and Times of Tamara De Lempicka" - Gioia Mori, "La vie de Tamara de Lempicka" - Gilles Néret, "L'art de Tamara de Lempicka" - Isabelle Mourgere, "Tamara de Lempicka, femme libre" - Tatiana Fromet de Rosnay, "Tamara par Tatania"   Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 01/10/23
Préambule: Merci de ne pas poursuivre la lecture si vous n'êtes pas à l'aise avec l'idée de sexe non-consenti. C'est une histoire et si ça n'en était pas une, bien sûr que ce fantasme aurait été discuté au préalable et que l'idée aurait été acceptée.     Mon Maître m'a offert ce collier de jour et, transportée par la joie, j'ai bien évidemment accepté ce cadeau venant de Lui. Il me l'a immédiatement attaché autour du cou. Je l'ai senti au ras de mon cou toute la journée et, à chaque fois, j'ai ressenti une dose d'excitation. Malheureusement Il m'a interdit de me toucher depuis le début de la semaine. C'est donc avec une excitation non dissimulable que je l'accompagne à l'aéroport, direction quelques jours dans le sud de la France. Il m'a ordonné de porter des talons hauts, un haut relativement décolleté et une jupe volante que je n'ai pas le droit de tirer malgré sa longueur qui pose problème car je n'ai, bien sûr, pas le droit de porter de sous-vêtements. Il a raison, je suis une salope. Aucune raison de le nier. Mais je suis Sa salope. Nous prenons un café juste assez de temps pour que mon Maître m'ordonne d'écarter les jambes suffisamment pour que le couple en face de nous profite de ma chatte parfaitement épilée. Je suis trempée déjà mais je sais que j'aurai très certainement le droit de me toucher devant mon Maître ce soir. Ça m'aide à tenir. J'ai envie de lui offrir un orgasme en le regardant droit dans les yeux s'il me le permet. Ma valise me semble relativement lourde mais Il s'en est occupé donc rien d'alarmant. Plus alarmant, par contre, est ce portique de sécurité qui se profile. Je Le regarde et son sourire, que je qualifierais volontiers de pervers faute de meilleur mot, m'indique qu'il n'a aucune intention de me permettre d'enlever le collier de soumission. C'est bientôt à moi. J'ai posé ma valise sur le tapis. Mon coeur s'emballe. Je dois essayer d'enlever le collier. Il ne verra peut-être pas ou Il me le pardonnera. Pour une fois. J'ai beau essayé de défaire le mécanisme mais rien n'y fait. Manque de temps, stress ou mécanisme volontairement inviolable, je n'y arrive pas. Je sens mon Maître derrière moi qui me force à avancer au lieu de m'aider. Je ne comprends pas ce qui se passe. Je ne crois pas avoir rêvé. Il m'a poussé et le portique s'est mis à bipper. C'est moi ou l'homme devant moi a un grand sourire et regarde derrière moi ? Je me retourne pour Le vois arborer, lui aussi, un très grand sourire. Madame, veuillez enlever votre collier et repasser le portique. Je balbutie mais je ne peux pas l'enlever, je n'y arrive pas. Dans ce cas, merci de bien vouloir me suivre en prenant votre bagage avec vous. Tout s'est passé très vite. Trop vite en fait. L'agent de sécurité me fait entrer dans une salle sans fenêtre qui ressemble à une salle d'interrogatoire avec une grande table et quelques chaises et pose la valise dessus. Je reviens. Ne bougez pas. Je n'ai pas le droit de vous fouiller Madame. Je suis un peu rassuré mais mon coeur s'emballe quand je vois arriver deux femmes dans la salle et qu'elles laissent également entrer mon Maître. Elles se tournent vers lui comme pour demander une confirmation et je l'entends très clairement dire que je suis, maintenant, à leur disposition. Madame vous avez refusé d'enlever votre collier et nous allons devoir vous fouiller. Je ne comprends pas très bien et je commence à avoir peur. Je suis au bord des larmes en imaginant que je suis habillée comme une pute ou plus exactement comme une salope en chaleur. Madame posez les deux mains sur la table s'il vous plaît et écartez les jambes. Je m'exécute et je sens mon Maître sourire tellement fort que je crois l'entendre. Je suis appuyée sur la table, le corps légèrement penché en avant. Je sens que la première agent appuie quelque chose contre ma jambe pour me les faire écarter. Je me retourne légèrement pour voir qu'elle pousse avec la matraque qu'elle a sorti pour que j'écarte les jambes. J'écarte les jambes en demandant si c'est vraiment nécessaire d'en arriver là. Les deux femmes se mettent de chaque côté de moi. Je sens la première qui passe sous mon haut et je sens qu'elle commence à palper mes seins. Hé, qu'est-ce que vous faîtes. Et en même temps que je proteste l'autre s'aventure sous ma jupe et remonte le long de mes cuisses. Elle n'a pas de soutien-gorge. Ni de culotte non plus. Ok c'est une chienne mais elle ne cache rien sur elle. Mais je ne vous permets pas. Et aussitôt que j'ai prononcé ses mots, Mon Maître me gifle. Tu ne leur réponds pas, esclave. Tu vas les laisser faire leur boulot. Et même ce qu'elles voudront faire de toi, c'est compris ? oui Maître. Comme si elle n'avait rien écouté, j'entends l'agent continuer. Ok rien sur elle. Empêche la de bouger, je vais fouiller sa valise. Et je sens un genou appuyer contre mes reins. Je suis plaqué contre l'arrête de la table et je sens ses mains continuer à palper mes seins sans aucun ménagement. En même temps que la valise arrive sur la table et s'ouvre en grand, je sens une douleur sourde envahir mes seins. Cette salope vient de me pincer les tétons si fort que je ne peux pas m'empêcher de crier. Va chercher du scotch qu'on l'empêche de faire un esclandre dans l'aéroport. Mais aussitôt l'autre lui répond victorieuse. J'ai mieux et en agitant le baillon boule qu'elle a trouvé dans mes affaires. 10 secondes après je l'ai dans la bouche. Elle repart examiner la valise et j'entends une exclamation, un OH sonore qui retentit dans la pièce. Je l'aperçois se saisir de quelque chose et elle se ramène devant moi et je vois une espèce de reveil en plastique. Un jouet d'éveil fait pour les 3-6 ans. Un détonateur ! Un putain de détonateur ! Quoi [enfin quoi si je n'avais pas le baillon dans la bouche]. Mais elles sont folles. Et je Le vois rigoler. Ce n'est plus un sourire mais un rire franc et massif. J'ai été piégée. Je lui avais parlé de ma fantaisie de me retrouver à la merci d'autres personnes qui feraient ce qu'elles voudraient de moi. ça se confirme et je me sens curieusement rassurée. Et aussi complètement trempée malgré la douleur que je continue à ressentir. Ok on a affaire à une terroriste je pense. Hereusement que j'ai trouvé ces menottes dans sa valise. On va lui attacher les mains dans le dos. Enlève-lui son haut d'abord. ça sera plus sûr. Bah enlève lui tout. Laisse lui ses talons, je trouve que ça lui va bien. Et une minute plus tard, je suis penchée sur la table, mains attachées dans le dos avec un baillon dans la bouche. Un début de week-end pas tout à fait banal. Le contenu de ma valise est renversé sur la table. Je comprends qu'elle était lourde. S'y trouve tous mes jeux habituels ainsi que quelques dildos supplémentaires dont la taille me semble terrifiante. Oh mais quelle pute, sérieux ! Une pute-terroriste, ça existe tu crois ? On dirait en tout cas. Va chercher un miroir. On va essayer ces jouets sur elle et je veux qu'elle nous voit faire. Prends la caméra aussi qu'on reste dans la loi en enregistrant. Bon on a pas d'avocats mais préviens peut-être les autres agents que ça pourrait intéresser. Je secoue la tête, je ne suis pas prête pour ça. Mais le temps qu'elle revienne, j'ai prix un plug dans le cul et des clamps descendent de mes seins et je vois les lests les tendre. Je sens une douleur bien plus forte que d'habitude. Mon Maître a visiblement fait du shopping spécialement pour ce week-end. Quand la première agente revient, elle va mettre en place le miroir afin que je ne puisse pas perdre une miette de ce qu'il se passe et commence à ranger les dildos du plus petit au plus gros. Je ne vois que les 2 femmes et mon Maître. Pas de renfort et je suis soulagée. Je sens qu'on tire mes cheveux et qu'on me force à me tirer. C'est la brune, plus grande, plus costaude. On va tous les essayer un par un. Et en même temps elle me touche. Mais elle est trempée cette chienne. Complètement trempée. Elle me crache au visage et me remet sur la table. S'ensuivent des très très longues minutes pendant lesquelles elles vont m'insérer dans la chatte et le cul tous mes jouets anciens et les nouveaux qui ont, visiblement, rejoint ma collection aujourd'hui. Elles prennent leur temps, elles rigolent et n'hésitent jamais à m'humilier en me faisant remarquer à quel point je suis trempée. Je perds la notion du temps mais durant ce qui me semble être une heure, la pièce se remplit petit à petit. Elles finissent par me susurrer chacune à une oreille. Allez c'est bientôt fini. On ba te faire exploser. Tu dois bien ça au public et après tu les remercieras. J'étais distraite et je n'avais pas vu que ledit public se composait maintenant de 8 hommes. Quelques-uns le pantalon sur les chevilles ou carrément enlevé. Grimpe sur la table salope. A quatre pattes. Écarte bien les genoux. Je regarde dans le miroir et je les vois chacune avec leur matraque. Je sens la première s'enfoncer dans mon cul et j'ai envie de hurler malgré le gag. Les dildos m'ont préparé mais la douleur est forte quand je sens l'autre matraque s'enfoncer dans mon sexe. Elles me hurlent d'exploser. Me traitent de chienne. je regarde autour de moi. Je me regarde dans le miroir. La vérité est que j'ai envie d'exploser. Besoin d'exploser. Mon sexe commence à papillonner. Je vois ma salve faire une longue traînée qui coule depuis le gag jusqu'à la table. Je ne veux pas leur obéir. Mais le mouvement de leurs bâtons ne me laisse pas le choix. J'ai l'impression d'exploser, de hurler comme une possédée. Une vague inouïe de plaisir me parcourt. Je regarde mon Maître qui doit lire la gratitude dans mes yeux. Je lis dans les siens que ce n'est pas fini. Il me saisit par les cheveux en me disant que je l'humilie devant tout le monde. Il me fait descendre par terre. A genoux. Face aux hommes. Mes cheveux me font mal mais il lâche prise. Je l'entends dans mon dos et, quand il revient, il m'enlève le baillon. À la place, il m'enfile une cagoule. Je ne vois plus rien. Je sens qu'il n'est pas facile de respirer mais je sens que ma bouche est libre. Messieurs, merci de baiser ma soumise. Je suis au regret de vous demander, pour des raisons de fatigue de ces autres trous, de bien vouloir la prendre par la bouche. En attendant votre tour, elle a 2 mains bien sûr et sait très bien s'en servir. Merci de bien vouloir lui faire savoir quand vous êtes sur le point d'exploser afin qu'elle puisse ouvrir grand sa bouche pour avaler tout ce qui ne finira pas sur la cagoule ou sur ses seins. Et je vais passer le quart d'heure suivant à branler et sucer férocement toutes les queues qui se présentent à moi. Je veux rendre mon Maître fier de son esclave. Il sait que je fais ça pour lui, pour lui montrer qu'il peut tout me demander. Huit, ça y est. Il a explosé longtemps et m'a fait léché sa queue pour ne rien perdre. Tu peux enlever ta cagoule et la poser sur le sol. C'est la voix d'une des deux femmes. Je sens qu'elle me prend les mains pour les rattacher dans le dos. Tu as une minute pour qu'il n'y ait plus aucune trace de blanc sur cette cagoule. Si tu y arrives, nous considèrerons que tu as fait preuve de bonne volonté et que tu ne présentes pas une menace pour la sécurité. J'entends le décompte final 5 ... 4 ... 3 ... 2 ... 1 À zéro, je suis tiré violemment en arrière. Je vois la fierté dans les yeux de mon Maître. La cagoule est brillante de salive mais elle est entièrement noire.  
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Par : le 01/10/23
"Le champagne est le seul vin qu'une femme élevée peut boire sans s'enlaidir. Après nous, le déluge !". Fleury la dressa au métier de reine. Elle s'y plia, sans avoir le goût, parce qu'elle y voyait le seul moyen de s'imposer. Elle devint  la gardienne des usages, plus tatillone sur l'étiquette que ne l'aurait été une reine sûre d'elle-même. Et sa piété profonde et sincère acheva de la rendre conforme à l'archétype de la la bonne reine, discrète, charitable, telle que l'aimait l'imagination populaire. Elle incarna la tradition. Madame de Pompadour ne laisserait à la postérité qu'un peu de cendre, avait alors prophétisé Diderot. Comme il se trompait. La célèbre favorite de Louis XV, au-delà de son goût pour la porcelaine de Sèvres, l'orientalisme et les turquoiseries, a laissé une empreinte vive sur le dernier siècle de l'Ancien Régime. Et elle est devenue l'icône française d'un charme féminin ineffable. Chez Madame de Pompadour, rien n'est simple ni limpide, son existence dépasse en complexité et en rebondissements la trame du roman historique le mieux agencé. Cette femme fine et intelligente cultive le mystère et l'ambiguïté. Derrière sa mobilité incessante, y compris de ses traits, elle garde un masque impénétrable. Petite-fille d'un paysan et d'un entrepreneur de boucherie, fille d'un aventurier né bâtard et d'une femme réputée galante, Jeanne-Antoinette Poisson est élevée comme une courtisane de haut vol afin de séduire le roi. Et elle y parvient. Jolie roturière anoblie par un mariage désargenté, elle devient maîtresse et favorite officielle du roi durant près de deux décennies, même si, vers 1749-1750, elle passe de l'amour à l'amitié tout en restant favorite. Marquise puis duchesse de Pompadour, elle s'installe ainsi, jusqu'à sa mort en 1764, au sommet de la pyramide de la cour auprès du roi Louis XV. "Ayant reçu le paquet décacheté aux Délices, où il vivait depuis quatre ans, Voltaire de vives alarmes. Il connaissait la vigilance de la Poste et des services de police qui lui étaient attachés. Le soupçon de trahison risquait de peser sur lui, s'il ne se défendait pas. La marquise n’aura hélas pas beau temps pour son voyage". Des nombreuses favorites de Louis XV, l'Histoire a retenu le nom de Madame de Pompadour. Née Jeanne- Antoinette Poisson, la future marquise est la fille d'une femme de petite noblesse et, d'un escroc condamné à l'exil pour faux et usage de faux. La mère de Jeanne-Antoinette, ruinée par les frasques de son mari, prend pour amant un très riche fermier général, Monsieur le Normant de Tournehem. Il remarque vite les dispositions de la fille de sa maîtresse. Il la sort du couvent et veille à ce qu'elle reçoive une éducation de grande qualité. Puis il la propose en mariage à son neveu, lequel n'espérait pas épouser si adorable et séduisante créature. À la beauté s'ajoute désormais la richesse, mais cela ne suffira pas à contenter Jeanne-Antoinette. Depuis sa plus tendre enfance, elle a entendu sa mère lui dire qu'elle était "un morceau de roi." Et aussi, ce qui résonne comme un un conseil prémonitoire. "Si je devais tromper mon mari, ce ne serait qu'avec le roi." Le roi, c'est Jeanne-Antoinette qui va le rencontrer. L'évènement se produit dans la forêt de Sénart. De retour d'une partie de chasse, Louis XV croise dans une calèche, à la fenêtre de laquelle se penche la délicieuse Madame d'Étiolles. Pur fruit du hasard ou doux piège ourdi par la mère de Jeanne-Antoinette Poisson ? "Tout homme aurait voulu avoir pour maîtresse Madame Le Normant d'Etiolles, que reçoit secrètement Louis XV dans ses petits cabinets. Et personne, enfin presque personne ne connaît encore leur secret". En 1745, Louis XV est à un tournant de sa vie. Vingt ans plus tôt, à quinze ans, il s'est marié avec Marie Leszczynka, de sept ans son aînée, fille du roi détrôné de Pologne, Stanislas Ier. Malgré l'écart d'âge, Le jeune roi vécut d'abord des années heureuses aux côtés de cette femme au physique pas très avenant mais qui lui est sincèrement dévouée au point de supporter avec abnégation des grossesses à répétition. Mais en 1734, la reine se plaint des infidélités du roi. Louis tombe successivement amoureux de quatre des cinq sœurs de Mailly, les filles du marquis de Nesle. En 1744, quand la troisième sœur, la duchesse de Châteauroux meurt, probablement empoisonnée, le roi est inconsolable. La quatrième, Adélaïde, tente en vain de sortir le roi de la neurasthénie qui l'accable, mais Louis demeure inconsolable.   D'une nature inquiète, Louis XV est un grand dépressif. Cette mélancolie remonte à son enfance, quand il a vu disparaître tous les membres de sa famille. Tradition contre modernité. La cour la toléra, par force, mais ne l'adoptera jamais. On ne cessera de comploter pour la faire chasser, en dépit de ses efforts pour se démarquer de ses origines et se conformer au modèle régnant. Depuis son élévation au rang de maîtresse déclarée, Jeanne-Antoinette se faisait un devoir de protéger les gens de lettres. Mais comment exercer un mécénat littéraire avec un roi qui s'intéressait peu aux livres et se méfiait des écrivains ? Toute-puissante à Versailles, Mme de Pompadour avait la nostalgie de Paris. Elle voulait pouvoir s'y promener incognito, faire ses achats dans les magasins de luxe comme toute grande dame de son temps, et aller voir Alexandrine au couvent de l'Assomption. L'appartement que le roi mettait à sa disposition à l'hôtel des Ambassadeurs ne lui suffisait plus. Il n’y a au monde qu’une chose de grave et d’inguérissable, c’est la mort, tout le reste se guérit, même l’amour le plus vrai, le plus profond, comme celui que vous éprouvez". Mais la future marquise de Pompadour surgit dans la vie de Louis. Entre cette beauté de vingt-trois ans et le roi qui en a trente-quatre se noue une liaison passionnée. Tout d'abord clandestin, cet amour va rapidement se révéler aux yeux de tous. La cour bruisse de rumeurs. On épie au petit matin les retours du carrosse royal. Cela jusqu'à un événement demeuré célèbre, "le bal des ifs", ainsi nommé car le roi avait choisi de se déguiser en if, ainsi que sept gentilshommes de sa suite. Quand un des arbustes s'éclipsa avec Madame d'Étiolles, on comprit qu'il s'agissait du roi et que la jeune femme était bien la nouvelle favorite. La nouvelle fit scandale. Comment une femme aussi mal née que cette Poisson pouvait-elle prétendre entrer dans le cercle très fermé de la cour ? Sans rang ni titre, flanquée, tant du coté paternel que du coté maternel d'une généalogie aussi peu reluisante, la nouvelle élue ne pouvait qu'être rejetée par ces aristocrates qui méprisaient tout ce qu'elle représentait. Les favorites sont rarement populaires. Le peuple les accuse volontiers de troubler la famille royale, de ruiner la monarchie, de distraire le souverain de son métier de roi. La cour en accepte l’existence, toutes les grandes familles aspirent alors à un tel honneur, mais les intrigues des différentes factions sont redoutables, et c’est souvent d’elles que viennent les épigrammes les plus cruelles, voire, les accusations les plus noires. "Pour l’humanité dans son ensemble, l’amour est une forme de l’égoïsme. Un homme aime une femme. Cela veut dire qu’il la désire. Il en souhaite la possession. Il veut absolument que cette femme soit à lui et non à d’autres. Si elle est vénale, il l’achète comme un marbre, un objet de luxe quelconque. Si elle est honnête, il s’efforce alors de lui prouver qu’elle doit lui appartenir volontairement. Voilà votre Majesté, tout le dilemme". Issue de la bourgeoisie, Mme de Pompadour née Poisson ne fut pas épargnée. On inventa les "poissonnades" comme il y avait eu les "mazarinades", souvent injustes, parfois drôles, toujours méchantes. Mais la jeune femme a un atout dont sont dépourvues beaucoup de femmes à la cour, sa bonne éducation. Elle a beaucoup lu, et sa conversation est plaisante. Bientôt avec l'aval de la vieille duchesse de Conti, voilà la marquise logée dans les appartements du roi, presque mitoyens avec ceux de la reine. Finalement, les deux femmes sont assez fines pour renoncer à toute querelle. Peu à peu, la marquise se fait accepter par la cour et reçoit les personnages les plus influents du royaume qui se pressent le matin à sa toilette, bientôt beaucoup plus courue que celle de la reine. "Jeanne-Antoinette n’était pas ce qu’on appelle un caractère contemplatif. C’était un esprit éminemment actif. Or, l’activité de l’esprit, c’est de la curiosité sans cesse en éveil. Avant même de posséder, elle aimait décorer". L'ascension de la marquise se poursuit. En 1752, elle est faite duchesse, un titre auquel est associé le privilège de rester assise en présence du roi. Mais il lui faut de plus en plus d'argent. Elle aurait dépensé l'équivalent de cent millions d'euros pour pouvoir tenir son rang et accueillir le roi et sa suite dans des conditions fastueuses. Cette fortune se dilapide en châteaux décorés et meublés avec raffinement. Ses propriétés se comptent par dizaines. Le château de Menars, l'ermitage de Fontainebleau, ceux de Compiègne et de Versailles, l'hôtel des Réservoirs. Et surtout Bellevue, construit sur la colline de Meudon. En 1753, à Paris, elle acquiert l'hôtel d'Évreux, rebaptisé par la suite Palais de L'Élysée, où elle donne de fastueuses réceptions. C'est là qu'est reçu le jeune Mozart, lors de son passage à Paris, en 1764. Ainsi, pour agrandir le jardin, la marquise fait abattre les arbres des Champs- Élysées sans se soucier de l'avis des Parisiens qui profitaient de leur ombrage. En devenant la maîtresse du roi, la duchesse de Pompadour, est-elle vraiment consciente des difficultés de sa position ? Probablement. Belle, éduquée, cultivée, elle est aussi prodigieusement intelligente. Et ambitieuse. Mais pour une femme d’une telle condition physique, la tâche est quasi surhumaine. Parmi les "poissonnades" écrites contre elle, on compte celles de Maurepas, ministre du roi et langue de vipère. Il le divertissait, jusqu'au jour où l'amuseur dépassa les bornes et reçut une lettre de cachet. D'autres ministres deviennent des ennemis féroces. Parmi eux, le duc de Richelieu. "C’est avec une prodigieuse facilité qu’elle s’assimilait les sensations les plus subtiles. Mais elle était trop confiante". Au sein d’une Cour qui la dénigre, la surnomme avec méchanceté la "Caillette" et raille ses origines bourgeoises, la duchesse vit un combat de chaque instant. Elle doit sans cesse trouver de nouveaux amusements pour son amant, rester la magicienne qui enchante sa vie quotidienne. Soucieuse d’entraîner Louis XV dans un tourbillon de plaisir qu’elle semble capable de renouveler à l’infini, Madame de Pompadour n’a pas le droit de se reposer un seul instant. Elle connaît la précarité de la situation de favorite et elle n’a pas le doit à l’erreur. Or Jeanne-Antoinette est, depuis sa plus tendre enfance, de santé très fragile. Enfant, on craint plusieurs fois pour sa vie. Ses bronches ne supportent par le froid et les courants d’air, innombrables à Versailles. De violentes migraines et des étourdissements la clouent au lit fréquemment. Le remède ? Des saignées, qui ne font que l’affaiblir chaque jour davantage. Depuis qu’elle est la maîtresse du roi, à la constitution fragile de Mme de Pompadour s’ajoutent des troubles d’ordre gynécologique à répétition. Il semble bien qu’elle ait fait, entre avril 1746 et avril 1749, trois fausses couches. Elle souffre notamment d’une leucorrhée qui doit rendre douloureux les rapports sexuels. Ses ennuis intimes, elle s’efforce tant bien que mal de les dissimuler. Mais tout se sait dans le monde clos et médisant qu’est alors Versailles. Les "gênes" de la maîtresse du roi sont de notoriété publique. Profondément humiliant et blessant pour Madame de Pompadour. "Il y avait en elle une sorte de besoin de bataille qui s’était longtemps traduit par un véritable emportement à tout apprendre: musique, peinture, gravure, littérature, rien ne lui était indifférent ou étranger, à la cour, cela plaisait". Mais à la longue, la marquise a l'intelligence de comprendre qu'elle ne suffit plus les désirs du roi et abandonne le rôle de maîtresse pour celui d'amie nécessaire. Craignant de se voir supplanter par d'autres jeunes femmes, elle organise les plaisirs du roi. Elle recrute des jouvencelles qui ne risquent pas, à cause de leur jeune âge, de devenir des favorites en titre. Ce système dit "du Parc-aux-cerfs" du nom du domaine versaillais qui abritait les amours du roi, finira par faire scandale. Après 1750, on commence à dire, de Madame de Pompadour, qu'elle fait figure de plus joli premier ministre de Louis XV. Un de ses mérites a été de faire entrer un peu de l'air du temps et des idées nouvelles dans l'entourage du roi. Parmi les hommes qu'elle fréquente, partisans d'une monarchie à l'anglaise, se distingue un libéral, Choiseul qui va se retrouver aux affaires étrangères. Madame de Pompadour, à la culture place son propre frère, le marquis de Marigny, à qui l'on doit, avec l'architecte Gabriel, la place Louis XV, aujourd'hui place de la Concorde. Par choix et par goût, elle est également à l'origine d'une institution promise à une grande réussite, la Manufacture de porcelaines de Sèvres. Mais hors de Versailles se manifeste une opposition de plus en plus vive. Celle du clergé, mais aussi celle des parlements qui dans les provinces, sont résolus à disputer au pouvoir royal son caractère absolutiste. La situation de la France se dégrade lentement mais inexorablement.   "Un roi désordonné, vicieux, c’est le malheur d’un royaume, ce sont les folles dépenses, ce sont les levées d’impôts, ce sont les émeutes, ce sont les guerres pour conquérir l’or nécessaire à satisfaire les maîtresses". En janvier 1757, c'est à la personne physique du roi que l'on porte atteinte. Un homme se jette sur lui et le poignarde. La blessure est sans gravité mais cette tentative de régicide resserre les rangs des dévots qui se précipitent au chevet du roi. Ils réussissent à éloigner Madame de Pompadour, qui reçoit l'ordre de faire ses bagages et de se retirer. Alors que des femmes du grand monde se pâment, la marquise de Pompadour ignore-t-elle la montée de ces périls ? Occupée tantôt à des affaires d'État, tantôt à des futilités, elle poursuit cette vie de parade qui la voit consacrer un soin extrême à ses toilettes, en tant qu'ambassadrice du luxe. Mais ses tenues somptueuses peu à peu s'assagissent car Madame de Pompadour s'emploie maintenant à donner un tout autre visage en se tournant vers la religion. À la cour, certains médisants considèrent ce revirement comme sa dernière mise en scène. Car la marquise souffre déjà de cette affection pulmonaire qui l'emportera dans sa quarante-troisième année et la mort de sa fille unique, Alexandrine, âgée de dix ans, a entamé définitivement sa vitalité et sa joie de vivre. La marquise fut-elle un simple pion dans les mains de son royal amant, le plongeant dans un bourbier d'immoralité, ou à l'inverse fut-elle une femme des Lumières, visionnaire à sa façon mais qui ne sut pas, alors hélas, pousser le roi vers une monarchie plus libérale. Louis XV ne sut pas évoluer, et c'est peut-être là son erreur politique majeure. Une erreur qui engage sa responsabilité dans les prémices bouillonnantes conduisant la France à la Révolution de 1789. "Une petite pluie fine tombait sur Paris. Mais malgré cette sorte de brouillard froid qui pénétrait et faisait grelotter les gens, la place de l’Hôtel de Ville était noire de peuple. De tout temps, une des grandes distractions du peuple a été de regarder les riches s’amuser. La véritable catastrophe est de ne pas être aimé de celle que l'on aime !". Elle meurt d'une congestion pulmonaire, le quinze avril 1764, à Versailles, âgée seulement de quarante-deux ans. Madame de Pompadour, qui croyait toujours aider son amant, avait-elle conscience de nuire parfois à la bonne marche des affaires ? La gloire est une chose, mais savait-elle faire la différence entre la fermeté et la témérité, l’audace et l’imprudence ? Profondément attachée au roi, elle avait tendance à croire que tout le monde éprouvait les mêmes sentiments qu’elle envers le monarque. Elle se trompa lourdement sur Choiseul, qui n’éprouvait que du mépris pour un roi qu’il servait par pur intérêt personnel. Elle soutint avec fougue la poursuite de la guerre, malgré les judicieux conseils de Bernis, ami de longue date qu’elle n’hésita d’ailleurs pas à sacrifier lorsque ses vues divergèrent des siennes. Louis XV aurait du écouter les conseils de l’abbé, stopper la guerre et, surtout, prendre un premier ministre. Le dix mai 1774, le roi succomba à la petite vérole dont il avait été atteint en avril. Le "Bien- Aimé" était tombé dans une telle impopularité que c'est de nuit, par peur des manifestations, que son cercueil fut emmené à Saint-Denis. Jeanne-Antoinette, quant à elle, fut enterrée à Paris, dans la chapelle du couvent des Capucines, au côté de sa mère Madeleine de La Motte et de sa fille Alexandrine décédée le quinze juin 1754.     Bibliographie et références:   - Cécile Berly, "Les femmes de Louis XV" - Simone Bertière, "La reine et la favorite" - Edmond de Goncourt et Jules de Goncourt, "Madame de Pompadour" - Pierre de Nolhac, "Louis XV et Madame de Pompadour" - Henri Pigaillem, "Dictionnaire des favorites" - Benedetta Craveri, "Reines et favorites" - Michel de Decker, "La Marquise des plaisirs" - Évelyne Lever, "Madame de Pompadour" - Xavier Salmon, "Madame de Pompadour et les arts" - René de la Croix, duc de Castries, "La Pompadour" - Émile Campardon, "Madame de Pompadour et la cour de Louis XV" - Marcelle Tinayre, "Madame de Pompadour"   Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 30/09/23
La douleur est insupportable. Je crois que je me suis fracturée l’épaule quand deux miliciens m’ont brutalement plaquée au sol dans ma fuite. Une dizaine de défenseurs de la démocratie m’entourent déjà, m’interdisant tout échappatoire. Ils me rouent de coups et déchirent ma robe. La sensation équivalente à un poignard dans l’épaule m’a ôté toute velléité de résistance. Je suis passée en mode automatique, en mode survie. Je me protège tant bien que mal des coups de pied et des coups de matraque. Ils m’obligent à m’agenouiller, malgré mes hurlements de douleur et sortent leurs bites. Je n’entends que leurs éclats de rire. Les gifles pleuvent, me faisant comprendre ce qu’ils attendent de moi. Je suce les bites qui m’entourent, passant rapidement de l’une à l’autre pour ne pas faire de jaloux, le visage tuméfié par les gifles et les coups. Les miliciens ont sorti des tondeuses et entreprennent de faire disparaître peu à peu ma chevelure pendant que ma bouche passe d’une bite à l’autre. Chacun y va de sa petite touche. Les rires et les moqueries redoublent d’intensité. Dans une pathétique tentative de sauvegarde, je m’efforce de repousser les tondeuses à l’aide de mon bras encore fonctionnel, ce qui déclenche une avalanche de coups jusqu’à ce que je me tienne tranquille. La douleur à l’épaule s’atténue soudainement, me permettant de reprendre un peu mes esprits. Les zébralyvox gémellaires sont déjà à l’œuvre. Quelle efficacité ! Les éjaculations s’enchaînent, de manière presque synchronisée. C’est un bukkake en bonne et due forme. Je ne tarde pas à avoir le visage et le crâne couverts de sperme. C’est nue, tondue et couverte de sperme que je suis promenée dans le parc d’Ueno. Aucune humiliation n’est trop sévère pour les ennemies de la démocratie. 民主主義を守る旅団 est tatoué sur les joues des miliciens qui m’ont capturée [1]. Ce sont les plus fanatiques parmi les défenseurs de la démocratie. Ils sont si fiers d’appartenir aux Brigades de Défense de la Démocratie qu’ils l’arborent sur leurs visages. Au lieu de se délecter de ce spectacle, les passants détournent le regard, feignant l’indifférence. Résistance passive ? Ce peuple réputé soumis à l’autorité se révèle à sa manière bien plus réfractaire que les peuples Européens. Nous empruntons la rue Dobutsuen qui longe l’étang de Shinobazu. Les miliciens rient et plaisantent bruyamment, très fiers de l’humiliation imposée à la proie qu’ils viennent de capturer. L’étang est recouvert de lotus et à travers les larmes et le sperme qui embrouillent ma vision, j’entrevois des scintillements bleu jaunâtres devenant de plus en plus intenses, comme à Fushimi Inari. Je ne sais pas si c’est un signe ou le délire de mon imagination, mais je ne réfléchis pas. Ma situation est tellement désespérée, qu’ais-je à perdre ? Je profite d’une seconde d’inattention de mes geôliers pour mettre toutes les forces qui me restent dans un sprint en direction de l’étang. Ces idiots, tellement sûrs de leur supériorité, n’ont pas pris la peine de me menotter. Ils ne tardent pas à hurler et à me poursuivre en courant. Je m’enfonce dans la vaste étendue de lotus. La boue se solidifie sous mes pieds m’offrant un appui inespéré dans ma fuite. « Pan ! » Elle n’est pas passée loin cette balle ! Instinctivement, je me couche au sol, comme si les feuilles de lotus pouvaient m’apporter une quelconque protection. C’est fichu. Dans quelques secondes ils vont me cueillir. 助けて! 助けて! 助けて! Les poignants appels au secours des miliciens m’incitent à lever la tête, juste à temps pour les voir disparaître dans le marécage, engloutis dans les eaux boueuses, comme dévorés par les lotus. « Ysideulte ! » La voix de mon Maître ! J’ouvre les yeux, terrifiée, au bord de la tachycardie. « Ce n’est rien. Tu as fait un cauchemar » me dit-il d’une voix apaisante. Il me faut un bon moment pour me calmer et revenir à la réalité. « Ecarte les cuisses, Ysideulte » me dit-il avec gentillesse pendant que je lui raconte mon cauchemar. Décidément, je fais une bien piètre soumise, obligeant mon Maître à me rappeler à l’ordre une fois de plus. En d’autres circonstances il m’aurait giflée, mais pas cette fois. Il a compris que ce cauchemar m’a terrifiée et qu’à cet instant son indulgence et sa voix apaisante me font un bien fou. Ysideulte… J’aime quand mon Maître m’appelle par mon prénom. Un prénom qui n’existe pas pour une fille qui n’existe pas ? Pendant longtemps, j’ai eu le sentiment de traverser ce monde sans vraiment en faire partie. Effacée, invisible. Et puis le destin a voulu que je le rencontre. Mon Maître. Celui qui a changé ma vie, qui m’a donné confiance en moi. Dès qu’il détourne le regard, je l’observe, emplie d’admiration, et je m’empresse de baisser les yeux dès qu’il s’en rend compte. Il ne me réprimande pas. Nous sommes à bord du Spacia X. Vue panoramique, grand confort. Ce superbe train qui relie le trépidant quartier d’Asakusa à la bucolique Nikkō été mis en service le 15 juillet 2023. Ici le confort et le plaisir du voyage ont été privilégiés sur la vitesse. A tel point que je me suis endormie, ce qui ne m’était jamais arrivée dans un train. « S’il vous plaît, Maître, est-ce que vous avez compris ce que le Professeur voulait dire à propos de la tubuline ? » « Pas plus que toi, Ysideulte. Mais pourquoi ne lui as-tu pas posé la question ? » « J’ai eu peur de passer pour une idiote… » « Il t’aurait sans doute dit qu’il n’y a pas de question idiote. » Petit moment de silence. Le paysage défile. J’aime ce train et je suis reconnaissante au Professeur de nous l’avoir conseillé. J’ai hâte de le revoir. Dans une semaine. J’ai encore tant de questions à lui poser. Et puis, je trépigne de savoir ce qu’ont donné les analyses des prélèvements. Les idées tournent dans ma tête jusqu’à l’obsession. Je ne changerai pas…  « N’y avait-il pas un article à ce sujet dans la base de données que Sonia t’a confiée ? » « Vous pensez, Maître ? Je n’en ai pas le souvenir. Mais je n’en ai consulté qu’une infime partie »  Mais je dois en avoir le cœur net. Je demande à mon Maître la permission de sortir mon PC portable et d’activer la carte. Dans le cadre de la politique de lutte contre la désinformation, mise en place par la Suprême Alliance Démocratique, les articles scientifiques doivent à présent être visés avant publication par les conseils scientifiques de la fédération. Ces conseils, placés sous l’égide des ministères de la vérité, sont chargés de s’assurer que toute publication respecte le « consensus scientifique ». Plusieurs articles antérieurs à la promulgation de la loi ont été censurés, car jugés non conformes au consensus, et détruits de tous les supports numériques et matériels. Tous, sauf ceux qui ont pu être préservés dans la base de données illégale du pangolin fou… J’active la carte que Sonia m’avait confiée en la glissant dans ma fente humide, faisant pour l’occasion office de lecteur de carte. Comme à chaque fois que je l’active j’ai une pensée pour l’ingénieur pervers qui a imaginé ce mode d’activation. La Magna Carta Libertatum, avec le pangolin fou en filigrane, ne tarde pas à apparaître sur la surface, signifiant que le PC peut pendant un court laps de temps accéder aux données subversives qu’elle contient. Sonia avait raison. Cette image me permet de garder espoir quand tout semble perdu. Elle n’est rien et pourtant elle représente des idées qui font trembler les hautes sphères de notre démocratie. Les idées sont à l’épreuve des balles disait V. C’est pour cela qu’elles sont dangereuses pour les tyrans. Je tente une recherche par mots clés dans l’immense base de données. Plusieurs articles mentionnent la tubuline, protéine structurale des microtubules, constituants du cytosquelette, mais je ne vois pas ce qu’ils apportent à mon questionnement. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi ils ont été censurés. Les « experts » sélectionnés par les ministères de la vérité font preuve d’un excès de zèle déconcertant. Mon Maître tente de rassembler ses souvenirs pour m’aider à affiner ma recherche. Un article de Sir Roger pourrait être en lien avec la remarque du Professeur [2]. Mais comment l’interpréter ? L’intrication des ondes de spin parcourant la structure hexagonale des microtubules comme support de la conscience ? « Et si les symbiotes tentaient de communiquer avec ta conscience en intriquant leurs microtubules avec les tiens ? » Hautement spéculative la suggestion de mon Maître, et pourtant… Comment expliquer mes « hallucinations » à Fushimi Inari ? Seul le Professeur pourra nous éclairer. En attendant, nous voici déjà arrivés à Nikkō. Je n’ai pas vu le temps passer. A la sortie de la gare les libellules sont partout. Il y en a des milliers. Heureusement qu’elles sont inoffensives. Joli village sur fond de montagnes. Nous avons embarqué dans la grouillante gare d’Asakusa, nous nous retrouvons à la campagne. Le contraste est saisissant. Au loin, la brume sur les montagnes, la lumière presque surréaliste. C’est beau ! On dirait une estampe japonaise. Et puis, il est là. Mon propriétaire. J’ai le privilège d’être la chienne qui va l’accompagner pendant ce séjour à Nikkō, qui lui tenait tant à cœur. Celle qui lui servira de vide-couilles, celle qui veillera à son plaisir physique et intellectuel. Quel bonheur ! Pendant quelques secondes, j’ose croiser son regard de mes yeux admiratifs, prenant le risque de recevoir une gifle carabinée. C’est plus fort que moi.   à suivre   *** Contexte et références ***   [1] L’histoire se situe dans la seconde moitié de notre décennie, la France étant à présent membre de la Suprême Alliance Démocratique, une puissante fédération de démocraties modernes et progressistes. Pour en savoir plus sur le contexte social, humain, et technologique, la liste de mes articles précédents se trouve ici : https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).   [2] Stuart Hameroff & Roger Penrose, “Consciousness in the universe: A review of the ‘Orch OR’ theory”, Physics of Life Reviews, Volume 11, Issue 1, March 2014, Pages 39-78 https://doi.org/10.1016/j.plrev.2013.08.002    
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Par : le 28/09/23
       Après discussion sur un site BDSM avec un soumis qui me voulait sous ses ordres, j’ai réalisé que je ne souhaitais pas être soumis mais plutôt esclave.        En fait ce soumis se disait curieux de ma position, le fait que je sois marié, bi et désireux d’être soumis. Notamment sur le fait d’être bi il me demandait ce qui m’attiré chez un homme. Et ma réponse me perturba quelque peu, en fait il n’y a rien qui m’attire chez un homme, la seule chose que je peux jalouser ce sont les abdos et encore.        Du coup comment je peux être bi sans attirance vers les hommes. Et la réponse m’est venu bêtement, je suis un bi forcé. Je m’explique, je ne vais pas chercher, et ce n’est pas un besoin vital pour moi, à sucer un pénis ou me faire sodomiser, mais du fait de ma position de soumis (d’ailleurs on reviendra sur cette position après) je ne peux pas refuser, une fellation ou une sodomie, je suis un être inferieur donc je n’ai pas le droit de refuser. C’est aussi simple que cela pour moi.          Maintenant je voudrais revenir sur ma position de soumis. Pour moi un soumis ou soumise bien sur est le vrai dominateur dans une relation D/S. En effet la relation se base sur les interdits du soumis et de ses limites, le bon dominateur lui doit s’adapter et faire en sorte de ne jamais aller dans les interdits de son soumis. Bien en réel c’est différant mais c’est ma vision d’une relation D/S. Et il peut mettre fin à sa relation s’il n’est plus en harmonie avec son dominateur.         Alors que pour moi un esclave, lui n’a pas le droit à des interdits ou limites. Il n’a aucun pouvoir de recul ou de refuser une action même si pour lui c’est un interdits. Il doit exécuter les ordres c’est tout, pas le droit de parlementer. Par exemple on lui demande d’aller chercher le courrier alors qu’il est nu avec chaine au pieds et aux mains, il n’a pas le droit de dire maitre non on va me voir. Il obéi point barre. Même si on peut le voir. De plus il ne peut pas partir ou arrêter cette relation Maitre/esclave, en revanche il peut être vendu où céder à un autre Maitre. En gros il n’a plus le pouvoir de décision, il ne lui reste que le pouvoir d’obéissance.       On en arrive donc au pourquoi après réflexion je souhaite être esclave plutôt que soumis. J’ai cette nouvelle vision depuis quelque temps maintenant, en effet dans ma vie j’ai toujours « été l’homme fort qui doit prendre les décisions pour les autres » notamment au travail, mais même dans ma vie perso on se repose à 95% sur moi. Et en fait bah j’en ai marre et cela fait bientôt 20 ans que j’ai cette sensation. 20 ans que j’ai envie de tout plaquer et d’appartenir à une personne et qui fasse ce qu’il veut de moi, sans que je puisse dire quoique ce soit, ni même non.        Voici comment j’imagine cette vie que j’ai tellement envie de vivre. Ma vraie vie.           On commencerait déjà par vendre tout mes biens (voiture, maison), donner mes animaux. L’argent récolter servira en parti, à ma préparation physique, et le reste serait en quelque sorte ma dote envers mes Maitres. On effacerait toute trace de moi à l’administration française (je sais ce n’est pas faisable), ou alors on me déclare mort, ma famille ne sera pas mise dans la confidence, pour eux je serai mort. Ainsi, Moi telle que je suis actuellement n’existe plus aux yeux du monde, j’aurais disparu(mort) et naitra l’esclave que tout le monde profite.         Donc oui tout à l’heure je parlai de préparation physique, car mes Maitres auraient carte blanche pour me transformer à leur guise, par exemple : épilation intégrale au lase, implantation de prothèse mammaire, me faire retirer mon pénis, ou l’enfermer dans une cage de chasteté permanente (fermé par rivet, ou même souder pour n’être plus jamais retirer) de toute façon un esclave n’a pas le droit de pouvoir prétendre à pénétré une femme. Apposition de fers aux mains, aux pieds et au cou. Je serais marqué comme du bétail (tatouage, marque aux fers rouges ou les deux ensembles). Port d’un bâillon, et d’un plug de chasteté.          Pour prétendre à manger je devrais être irréprochable, exécution parfaite des ordres reçu, pas de rébellion, ne pas me faire remarquer. Lors de repas, ou tout autre évènement je serais le cuistot, le serveur, en somme l’homme à tout faire, habillé ou pas. Je serais envoyé aux courses comme bon voudra mes Maitres, (nu, travesti, portant des chaines aux fers, ou toute autre envie qui viendrait en tête de mes tortionnaires). Voici comment je vois ma vraie vie, moi un être inferieur, mieux même une sous merde, ou même la vie du plus insignifiant insecte et plus précieuse que la mienne. J’ai la sensation d’être né uniquement pour être esclave.         Je servirai de jouet sexuel, devant sucer, être sodomiser, n’importe quand, à n’importe quelle heure de la journée.      Mes Maitres pourront me faire faire la pute afin de rapporter de l’argent, et ainsi gagné ma pitance de nourriture, qui serai servi dans une gamelle ou à même le sol.         Il m’est même arrivé d’imaginer que je suis un esclave mais même au sein de mon entreprise, ou quand je prends mes fonctions, je dois me mettre nu et me rendre au centre névralgique du bâtiment et d’y être attaché en attendant qu’on est besoin de moi. Bien sur je suis encagé je serais pieds et mains liées, on vient me détacher pour effectuer ma tache et une fois finie on me ramène à mon poste d’attente. Ou on pourra me fouetter me faire sucer des phallus, ou lécher des clitos. Ou tout autre chose.         Un esclave qui n’a aucun droit sauf celui d’obéir. Il n’existe même pas aux yeux de la loi.         Pour finir, je ressens vraiment cette sensation ce n’est pas un fantasme, je souhaite réellement vivre comme esclave. Malheureusement, cette vie je ne pourrai jamais la connaitre, d’un qui serait prêt à faire de moi un vrai esclave, de deux je tiens à famille et ma femme et je ne veux pas leur faire de peine.
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Par : le 27/09/23
Non ni en levrette ni en cuillère, prends-moi en face à face Je veux voir ton regard quand tu me pénètres, observer ton plaisir oculaire quand de tes assauts mes piercings remuent et dansent Admirer tes muscles bandés saillants dans mes cuisses relevées Voir tes dents, ta langue cueillir mes tétons, ta bouche embrasser mes seins Sentir ton souffle avide se répandre de mon front à ma jugulaire impulsive Croiser nos regards affamés, noyés dans un océan de sens Nos yeux rieurs et nos gestes éberlués se chercher au profond de nos âmes Laisser jaillir ta salive en salves aquatiques Lire tous ces mots crus et tendres que ta voix me déverse mouillant nos draps Sourire à l’approche de tes lèvres exploratrices qui fusionnent ma bouche Me délecter de te voir me voir encore jouir Foutrement voyeuse joyeuse Et te regarder Te regarder dans ton râle orgasmique nous envoyer en l’air Dans nos vagues subversives Et t’accueillir là dans le creux de mes bras Rideau !
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Par : le 25/09/23
Prières pour une séance BDSM. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, combien je voudrais en ce moment, m’approcher de votre lit, plein (e) de confiance, non en mes propres mérites, mais pour votre infinie lubricité. Comme je voudrais retourner vers Vous, vers ma cage, être meurtrie par Vous, Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, Vous qui êtes, mon maton. Vous qui fûtes cette nuit, mon bourreau. Je vous adore Ô Mon Maître / Ma Maîtresse. Souvenez-vous de votre esclave. Je me prosterne devant Vous pour obéir à votre sainte volonté. Au nom du B du D du S et du M… Ainsi soit-il. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, qui par votre grâce toute-puissante me fortifiez contre les hésitations de mon âme et de mon corps, faites que bientôt crasseux (se) de coups et de souillures, j’aie le bonheur de vous recevoir dans tous mes trous et dans mon tabernacle. Je vous y adore avec le plus profond respect, et je vous prie de me battre et de me bénir. Ainsi soit-il. Ô vous qui me violez, Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, écoutez-moi je vous implore. Que vos désirs soient mes désirs. Donnez-moi la force de les écouter, et de les interpréter, pour Vous. Poufiasse, Baby-doll ou jument, donnez-moi la force de Vous satisfaire. Que vos plaisirs soient mes plaisirs. Vous avez vos desseins pour moi, dites-les moi bien, et donnez-moi de les suivre. Pute, esclave ou captive, que vos vices soient mes vices, jusqu’à ce que, par votre grâce la damnation de mon âme soit assurée. Qu’indifférent au monde et ne voulant que Vous, j’adore les fureurs, les sévices et le pire de Vous. Ainsi soit-il.
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Par : le 25/09/23
La question se pose : naissons-nous avec des tendances plus ou moins prononcées pour la domination ou la soumission ? La réponse me semble évidente et se résume en un seul mot : oui. Sauf que ce oui, selon moi, ne va pas sans un ’’mais’’. Vous conviendrez comme moi, enfin je l’espère, que l’homo sapiens est né il y a entre 150 000 et 200 000 ans. Certains parlent même de 300 000 ans… L’homo sapiens, c’est vous, c’est moi, c’est nous : son crâne et son cerveau ont la même forme que la nôtre… et donc, par définition, les mêmes aptitudes que celles que nous avons. La seule vraie nuance, c’est que cette humanité naissante a d’autres priorités… Se nourrir et survivre dans un milieu hostile. Alors oui, il y a de la domination et de la soumission mais elle est la même que celle que l’on voit encore de nos jours dans le monde animal : un mâle qui cherche à avoir la main mise sur toutes les femelles. L’humanité avance… et arrive dans le Néolithique. C’est la naissance des civilisations. Une autre hiérarchie s’installe, s’instaure : un ’’chef’’ unique, tout en haut de la pyramide, accompagné d’une poignée de ’’fidèles’’ juste en dessous, tandis que le reste de la structure est soutenue par un peuple qui subit plus ou moins, en fonction du statut de chacun, les décisions prises par le meneur. Cette pyramide est toujours d’actualité, même si elle a été maquillée à la fin du 19ème siècle. En effet, ce siècle de l’industrialisation naissante apporte son lot de problèmes aux meneurs et à leurs sbires : ils ne vont plus pouvoir tout cacher car on permet au petit peuple de s’informer, chose à laquelle il n’était pas invité jusque là. Ils optent alors pour des solutions qui sont celles que nous connaissons de nos jours. Pour bien comprendre mes propos et les associer au BDSM, je vais reprendre mes explications de la naissance des civilisations jusqu’à cette fin du 19ème siècle. Le petit peuple, donc la grande majorité de l’humanité, a d’autres choses à penser qu’à attacher, impacter ou toute autre pratique liée aux images que nous avons d’une relation entre une personne dominante et une personne dominée. L’idée première est de faire des enfants pour avoir de la main d’œuvre en sachant que, à cause de la famine ou encore des maladies et épidémies, cette main d’œuvre est précaire. Ce n’est donc que dans les hautes sphères que des personnes s’adonnent à des pratiques autres que la simple procréation utile voire essentielle. Plus que tout, ceux qui dirigent mettent aussi une pression supplémentaire en jouant avec la religion : si vous péchez, vous irez en enfer. Ainsi, dans sa grande majorité, le petit peuple obéit tandis que les dirigeants, grâce à leur pouvoir, leurs moyens démesurés comme à leur lassitude après avoir fait le tour du ’’classique’’, baignent alors dans l’homosexualité, la domination sexuelle ou autre, la pédophilie, etc... Les seuls récits que nous avons de telles pratiques, depuis l’aube de l’humanité, concernent seulement les dirigeants et non les dirigés alors que, bizarrement (ou pas) on trouve des récits plus ordinaires sur les dirigés, au fil de cette période… Ceci expliquant (peut-être) cela. Je reviens donc à l’aube du 20ème siècle, quand ceux qui tiennent les rênes comprennent qu’il va falloir lâcher du lest pour, au final, avoir encore plus d’emprise. Et voici ce qu’ils se disent : donnons-leur l’illusion qu’ils sont nos égaux. Donnons-leur la possibilité de dépenser, d’emprunter à outrance… Cela nous enrichira d’autant plus. Arrivent par exemple les congés payés qui, à bien y réfléchir, obligent à dépenser… et de vivre alors à crédit, la plupart du temps. Et n’oublions pas les divers autres crédits, ceux à la consommation notamment… et qui permettront, entre autres, d’acheter du matériel, des vêtements BDSM. J’ai conscience que vous qui lisez ceci, comme moi qui l’écris, sommes nés à une époque où nous avons eu ces informations… alors que nous avons, pour en revenir à l’Homo sapiens, le même cerveau quand lui n’avait aucune pensée BDSM. C’est donc bien l’information, celle voulue par ces dirigeants, qui a fait que nous nous sommes intéressés à cette pratique. Prenez ces peuples aborigènes ou indigènes (Brésil, Australie, etc...) qui sont de notre monde, de notre époque… Pas de BDSM chez eux. Parce qu’ils n’ont pas l’information… et je serais même curieux de savoir ce qu’ils pourraient voire sauraient en faire. Ces mot que j’écris le sont parce que j’en ai la possibilité. Mais, à l’échelle de l’humanité, il suffirait d’un tout petit bond en arrière pour que cela ne soit pas faisable, pour que vous et moi ayons d’autres pensées que celles qui nous motivent actuellement. Tout ça pour dire que, non, nous ne naissons pas avec des aptitudes à être des personnes dominantes ou soumises dans un esprit BDSM. Seule l’information, ce que l’on nous a permis de savoir fait que nous gravitons dans cet univers qui, qu’on le veuille ou non, reste l’apanage de ceux qui nous dirigent. Ceci dit, n’ayant comme vous qu’une vie, je fais avec mon temps… mais j’essaie au mieux de créer ma bulle dans ce monde qui nous trompe et qui n’a pas changé : les petits resteront petits et les grands toujours plus grands.
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Par : le 23/09/23
Bien que je l’ai recherchée pendant plusieurs mois, le début de notre relation était un jeu dangereux, une bataille constante pour le contrôle. Ne m’étant pas totalement débarrassée de mes mécanismes de défense, notre rapport ressemblait parfois à une guerre silencieuse qui prenait la forme d’une lutte pour la suprématie émotionnelle. La rébellion qui coulait dans mes veines me poussait à la confrontation, à m’opposer à l’idée même de me soumettre alors qu’il n’avait jamais été question d’avancer dans le sens opposé, ce n’était pas non plus ce que je désirais. Cela relevait davantage des réflexes ancrés que d’une quelconque réflexion de ma part. Comme des automatismes, nécessaires à une époque et devenus confortables car ils étaient les garants de ma stabilité affective. Malgré mes nombreuses relations, presque toutes exploratoires, mes seules expériences allaient toutes dans le sens d’une domination complète de l’autre afin de m’assurer de mon confort émotionnel. Cette fois mon désir était de parvenir à lâcher prise, à accepter la domination de l’autre, j’adorais cette idée, le fait d’y songer me donnait des papillons dans le bas du ventre, mais pourtant, ce domaine encore inexploré et parfaitement inconnu me faisait terriblement peur. Lentement, mais sûrement, Il a tissé un lien, une toile subtile de domination, qui m'enveloppait de manière presque imperceptible. Au départ, ma nature rebelle et insoumise avait résisté, se débattant contre cet étau invisible. Chaque pas vers la soumission était une lutte intérieure, un affrontement silencieux entre ma peur de perdre le contrôle et mon désir de sécurité émotionnelle. Il avait compris ma réticence, ma tendance à ériger des barrières pour me protéger. Mais au lieu de briser ces murs, Il avait choisi une approche plus subtile. Son charisme naturel et Sa patience inébranlable m'avaient peu à peu conquise. Il avait créé un espace où je me sentais en sécurité, où mes peurs étaient apaisées, où ma rébellion trouvait un refuge. Chaque geste, chaque mot étaient empreints d'une bienveillance profonde, d'un désir sincère de me protéger. Il avait gagné ma confiance, une confiance que je n'aurais jamais cru possible de donner. C'était comme si je m'étais laissée emporter par un courant tranquille, abandonnant mes résistances au fil du temps. Dans Ses bras, je me sentais enfin libre de lâcher prise, de laisser mes émotions s'exprimer sans crainte du jugement. Il m'avait appris que la vulnérabilité n'était pas une faiblesse, mais une force. La domination qu'Il exerçait était douce, empreinte de respect et de compréhension. Il avait su créer un équilibre où je pouvais être moi-même, sans peur ni retenue. Mes sentiments avaient fleuri, une connexion profonde et authentique qui ne cessait de grandir. Nous étions devenus complices, partenaires dans cette aventure. Mon voile de pudeur avait non seulement disparu définitivement, mais il avait été remplacé par une transparence totale. Je pouvais me livrer corps et âme, sachant que mon cœur était entre de bonnes mains. C’est le moment qu’Il a choisi pour m’offrir mon premier collier et faire de moi Sa soumise. Ce voyage, du conflit initial à l'harmonie actuelle, avait été une révélation. J'avais découvert qu'il était possible de trouver la sécurité émotionnelle dans la soumission consentie, que la domination pouvait être une danse délicate entre deux âmes qui se complétaient. J'avais appris à aimer et à être aimée d'une manière que je n'aurais jamais imaginée, grâce à l'homme qui avait su conquérir mon cœur, ma confiance et me révéler telle que j’étais véritablement. Au fur et à mesure que notre relation évoluait, ma soumission devenait de plus en plus profonde. Je me laissais volontiers guider par Ses désirs, embrassant cette nouvelle réalité avec un mélange de révérence et d'excitation. L'exercice de Son pouvoir sur moi était à la fois un délice et un défi, une danse sensuelle où nous nous perdions l'un dans l'autre. Ses directives devenaient des ordres que je m'empressais de suivre, car je savais qu'Il avait toujours mon bien-être à cœur. Sa domination était empreinte d'une tendresse infinie, chaque acte de contrôle était une démonstration de Son amour et de Sa dévotion envers moi. L’utilisation du terme « dévotion » peut sembler déconnectée du sujet car il est souvent utilisé unilatéralement pour qualifier l’adoration des personnes soumises à l’égard de leurs Maîtres. Pourtant, je considérais, et considère toujours, que les rapports d’autorité sont à l’équilibre lorsque la dévotion est réciproque, seules les interactions diffèrent d’un côté et de l’autre de la laisse. J'acceptais de m'abandonner totalement à Lui, en confiance totale, sachant qu'Il ne me mènerait jamais sur un chemin dangereux. Le plaisir que je ressentais dans ma soumission était indescriptible. C'était comme une libération de toutes mes inhibitions, une plongée au plus profond de moi-même. Chaque limite que je repoussais grâce à Lui, chaque frontière qu’Il me faisait franchir, était une étape vers une intimité plus profonde. C'était un voyage où la satisfaction était aussi bien mentale que physique, une émulsion d'émotions qui m’enveloppait. Pourtant, il subsistait aussi des moments où ma soumission me confrontait à mes propres peurs et incertitudes. La vulnérabilité que j'acceptais de montrer n'était pas toujours facile à supporter, et il m'arrivait de ressentir de l'anxiété face à cette exposition totale. Mais c'était précisément dans ces moments-là qu'Il se montrait le plus attentionné, me rappelant à quel point Il tenait à moi, me rassurant avec des gestes tendres et des mots doux. J’apprenais à connaitre ma place. Notre connexion avait atteint des profondeurs inexplorées, une fusion d'âmes et de corps qui transcendaient les limites de l'ordinaire. Dans cette union, je trouvais une plénitude que je n'avais jamais connue auparavant, une sensation d'être complète et comblée. Notre histoire s'épanouissait dans cette dualité exquise de pouvoir et de vulnérabilité, de contrôle et de liberté. Chaque jour, je découvrais davantage la profondeur de mon amour pour lui, tandis que ma soumission devenait la clé de notre connexion unique. Dans ses bras, je trouvais non seulement la sécurité émotionnelle que j'avais tant recherchée, mais aussi une passion ardente et un amour inconditionnel qui illuminait chaque aspect de ma vie. Ma soumission était devenue ma force, mon pouvoir résidait dans ma capacité à me livrer sans réserve. J’en désirais toujours davantage, j’avais besoin d’aller plus loin, de ressentir cette emprise au quotidien et de m’épanouir dans ce rapport quotidiennement. J’ai proposé à mon Maître d’entrer dans une relation TPE à temps plein, durant une année complète, faisant ainsi de moi : Sa propriété.
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Par : le 22/09/23
XX   Dévotion à Mon Maître / Ma Maîtresse.   Prières avant la séance BDSM. Acte de foi. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, je crois sincèrement en Vous. Je crois fermement à ce que Vous m’annoncez, à vos promesses de coups à vos désirs de cuirs. Je me donne à vous pour vivre plus abondamment vos plaisirs et fortifier ma foi en Vous. Acte d’humilité. Je reconnais Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, que je ne suis qu’une humble créature, issue de vos mains et de vos caresses. Je reconnais mes péchés et mon indignité devant Vous. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, regardez-moi de haut, accordez-moi vos gifles, dites seulement une parole et je serais votre Salope. Acte de contrition. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, Je déteste toutes les fautes de ma vie, je les déteste de tout mon cœur, parce qu’elles vous ont offensées, Vous, Ô Mon Maître / Ma Maîtresse. Je vous supplie oubliez mes hésitations, oubliez mes faiblesses. Devant Vous, je prends la résolution de me corrompre pour vous et d’accepter vos justes pénitences. Acte de désir et de sexe. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, mon plaisir et ma force. Vous qui me guidez aux cieux et dans le Subspace. J’ai grand désir de vous recevoir en moi. Je me réjouis de la pensée que Vous daigniez me posséder. Venez, Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, pénétrez mon corps ; qu’il soit à Vous pour toujours, pénétrez mes trous ; qu’ils jouissent de Vous puissamment et par-dessus toutes choses.     Prières après la séance BDSM. Acte de foi et d’adoration. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, je le sens encore, c’est vous que je viens de recevoir, Vous, Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, malgré mon masque, malgré mes chaînes, aveugle et dans le viol, j’ai été visité par votre sauvagerie et Vous êtes venu(e) décharger en moi ! Saisi (e) d’un profond respect, je me prosterne devant votre brutalité. Je vous adore, et je vous offre mes humbles louanges. Acte de reconnaissance et d’amour. Très doux Maître / très douce Maîtresse, je vous remercie de tout mon corps, pour la grâce indigne que vous Venez de me faire. Que Vous rendrai-je pour de telles sanctions ? Je voudrais Vous adorer, autant que Vous êtes cruel (e) et vous servir autant que Vous méritez de l’être. Apprenez-moi à vous aimer, à aimer vos crachats, à aimer vos fouets et votre sainte volonté. Acte de demande. Vous qui êtes en moi, Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, Vous qui m’avez dit : « Suce et tais-toi ! » Vous êtes rempli de bonté pour moi, les mains pleines de claques, les mains pleines de grâces : daignez les répandre sur mon corps qui en a tant besoin. Ôtez de sur mon corps tout ce qui vous déplaît. Habillez pour le rendre agréable à vos yeux. Étendez sur moi le costume de la bête ou de la putain que je vive par Vous et pour votre regard.
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Par : le 22/09/23
XVIII  Prière pour les incrédules. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, ayez pitié de ces âmes banales et qui ne connaissent ici que la vanille. Ayez pitié de leurs parfums de moraline, et de leur maquillage rose sentimental… Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, je Vous crois, je Vous adore et je Vous obéis. Je vous demande humblement pardon pour ceux qui ne croient pas au BDSM, n’adorent personne, n’obéissent à rien et ne se reconnaissent que confits dans la vanille. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, je Vous offre mon très précieux corps, mon sang profond, mon adoration éternelle, mon âme en réparation des outrages et des sacrilèges des mécréants, des ignorants et des indifférents adeptes du sucre et de la vanille. Et par vos mérites infinis, Mon Maître / Ma Maîtresse, j’espère la conversion des prudes et des « pères la pudeur ». Au nom du Bondage de la Domination du Sadisme et du Masochisme. Ainsi soit-il.     XIX  Prière pour enculer Barbie. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, ayez horreur de ces poupées Barbie qui ne sont que vanille. Ayez horreur de leurs parfums fadasses, et de leur maquillage pastel et sentimental… Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, / sous le ciel rose et bleu de sa chambre nuptiale, / kidnappons donc Barbie pour enchaîner ses larmes. / L’impact, le tourbillon des coups amplifieront ses pleurs. / La perspective du viol accroîtra ses peurs. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, / Au cul de la victime, Vous sentirez grandir / votre dard crispé, vers ses trous, vers son vide. / Vous la pénétrerez sans pitié, sans plastique, / Sous les cris de son cœur, les spasmes de son martyr. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, / Enculez la poufiasse ! Acrassez la Barbie ! / Sans cesse dans sa croupe agitez le Démon, / Le fulgurant braquemart qui obsède les femmes. / Lorsque fermente en elles le désir infâme, / par de virils objets, de voir combler leur fion, / de voir leurs draps souillés de jaune et de marron. Ô Mon Maître / Ma Maîtresse, / acharnons-nous ensemble à haïr la poupée, / à broyer ses attraits, à briser ses succès. / Qu’elle chiale sa vie, qu’elle hurle à corps à cris, / puis qu’elle meurt sous nos mains ornées de bistouris.
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Par : le 21/09/23
Mon besoin de sécurité émotionnelle a été comme un fil invisible qui s’enroulait autour de mon cœur à mesure que je grandissais. J'avais toujours été émotive, sensible aux moindres fluctuations de mon monde intérieur, et je savais que pour survivre à mon entrée dans le monde des adultes, je devais me protéger. C'était devenu une nécessité, presque une obsession. À l'aube de ma jeunesse, alors que je m'apprêtais à plonger dans le tumulte des études supérieures, je me tenais à la lisière de mon monde connu. Issue d'une famille bourgeoise et catholique, j'avais grandi dans un cocon de traditions et d'attentes, mais quelque chose en moi criait l'indépendance depuis aussi loin que je me souvienne. La rupture avec mes parents, riches et enracinés dans une noblesse de pacotille, était inévitable. Nos chemins s'étaient écartés de manière irréversible, comme deux trains filant en sens opposés sur des voies parallèles. Nous étions en opposition totale, non seulement sur les valeurs, mais aussi sur la place de la religion et sur la notion même de bourgeoisie. Leur monde était celui des apparences, des réceptions fastueuses et des conventions sociales rigides. Ils se drapaient de titres et de statuts, comme autant de médailles qu'ils arboraient fièrement. Pour eux, la richesse était un gage de respectabilité, la foi religieuse une nécessité incontestable, et la bourgeoisie un horizon indépassable. Moi, j'étais une rebelle depuis ma plus tendre enfance. Je ne me reconnaissais pas dans leurs valeurs superficielles, dans leurs préoccupations mondaines. J'étais une rêveuse, une âme en quête de vérité, d'authenticité. Mes années d'études avaient été une évasion nécessaire, une bouffée d'air frais qui avait ravivé mon esprit et piqué ma curiosité à de nombreux égards, emportée par l'excitation de tout ce qui était nouveau et différent. J’ai pu étancher ma soif de découverte dans cet environnement intellectuel exigeant, et je me suis épanouie au sein de cet univers qui me ressemblait bien davantage que celui proposé par ma famille conservatrice. Ce fut l’époque de mes premiers amours, ils ont éclairé ma route de leurs étincelles. J'ai découvert les arcanes de l'amour, ses détours délicieux et ses détresses douloureuses. Tout d’abord avec les garçons, puis plus naturellement avec les filles. Mon cœur émotif naviguait entre les espoirs et les déceptions, mais chaque expérience me rapprochait de la personne que je devenais. Je construisais des murs autour de moi, imperceptibles pour les autres mais solides comme de l'acier. Les personnes extérieures étaient tenues à distance, observées avec méfiance. Je me tenais en retrait, me préservant de leurs intentions, comme si j'avais le pouvoir de lire dans leurs âmes. Les plus douces, celles que je choisissais, étaient invitées à me rejoindre de l’autre côté des barrières que je m’étais évertuée à dresser pour me protéger. J'étais devenue une gardienne inflexible de mon bien-être émotionnel et ceux que je laissais entrer dans ma vie ne devaient jamais tenter d’en sortir, sous peine de subir mon courroux et de provoquer en moi une infinie tristesse. De fait, mes amitiés étaient rares mais inestimables. Je me suis entourée de quelques personnes qui partageaient ma vision du monde, des amis loyaux qui ont éclairé mes journées et adouci mes nuits. Avec eux, j'ai bâti des liens solides, des relations durables qui ont d’ailleurs survécu aux tempêtes de l'âge adulte. Ce désir de conservation était un fardeau lourd à porter, mais je connaissais autant ses effets positifs que négatifs. D'un côté, j'avais trouvé une stabilité intérieure, une paix que peu de gens pouvaient comprendre. J'étais ma propre forteresse, mon propre sanctuaire. Les perturbations de la vie pouvaient gronder à l'extérieur, mais à l'intérieur, j'étais en sécurité. D'un autre côté, ma nécessité constante de protection m'isolait. Je restais en marge, observant les autres vivre leurs vies avec une certaine distance. Les amitiés, les amours, tout devait passer par le prisme exigeant de ma sécurité émotionnelle. Je pouvais manquer des opportunités, des rencontres qui auraient pu m'enrichir. Je sais que cela est arrivé. Je vivais pourtant dans cette dualité permanente, entre le besoin impérieux de sécurité émotionnelle et désir secret de dépasser mes propres frontières. C'était une danse complexe, une lutte intérieure que je menais chaque jour. Je savais que la sécurité était mon trésor, ma bouée de sauvetage dans l'océan tumultueux de la vie. Mais parfois, je me demandais si, dans ma quête de stabilité, je n'avais pas laissé échapper quelque chose de précieux : la spontanéité, l'audace, la magie des connexions humaines qui se tissent dans la vulnérabilité partagée. Alors, j'avançais avec précaution, tentant de trouver un équilibre entre mon besoin de sécurité émotionnelle et le désir de laisser le monde entrer, de découvrir la beauté qui pouvait surgir lorsque l'on se risquait à être vulnérable. C'était un voyage continu, une exploration constante de moi-même, guidée par le fil fragile de cette nécessité profondément enracinée en moi. Cette quête incessante avait forgé en moi une force inattendue, une sorte de nécessité impérieuse de garder le contrôle. J’étais convaincue que pour préserver ma tranquillité intérieure, il fallait que je maîtrise chaque aspect de ma vie mais également une partie non négligeable de celle des autres. Cette conviction était adressée aux personnes qui auraient pu potentiellement me blesser, par mégarde ou par désintérêt. Je devinais le danger se loger autant au sein de mes amitiés que dans mes rapports amoureux. J'étais devenue une stratège, une tacticienne émotionnelle possessive qui se tenait à l'affût de la moindre menace. Les relations sentimentales étaient un terrain glissant où je ne pouvais m'empêcher de chercher à tout diriger. Je percevais chaque relation comme un défi, une bataille pour maintenir ma position de pouvoir. Je n'étais pas de celles qui se laissent submerger par l'amour, non, j'étais une rebelle, une insoumise qui ne laissait personne la surpasser. C'était une danse délicate, une confrontation silencieuse, parfois invisible pour l'autre. Je laissais mes sentiments s'épanouir, seulement lorsque j’exerçais un contrôle absolu. Bien entendu, je gardais toujours cette part de moi à l'abri des regards indiscrets, je ne prenais aucun risque. J'observais, j'analysais, je prévoyais chaque mouvement, anticipant les éventuelles menaces. J’ai appris à dominer les autres pour ne jamais avoir à l’être. Je ne connaissais rien au BDSM, à son décorum, ou à ses règles et coutumes, pourtant, sans même le savoir, certaines de mes pratiques pouvaient y être apparentées. Ainsi, en fonction de mes partenaires et de leur degré d’inclinaison, il n’était pas rare que je m’amuse à jouer sur leurs sens, leurs yeux étaient régulièrement bandés, leurs mains ligotées, et quelques mots crus pouvaient discrètement être murmurés à l’oreille des plus soumis(es), afin d’accompagner leurs orgasmes et ainsi les teinter d’une honte aussi dégradante qu’excitante. Cela n’allait jamais véritablement plus loin. L’exercice du pouvoir m’amusait énormément, posséder le corps et l’esprit d’une personne le temps d’une soirée était pour moi jouissif et devenait progressivement la norme à mes yeux. Sans véritablement m’en rendre compte, habitée par la passion, j’étais rapidement devenue dominante dans la totalité de mes rapports amoureux. Durant mes années à la faculté, j’étais cette jeune fille discrète et pensive au fond de l’amphi qui, sous ses airs d’étudiante modèle, passait ses heures de cours à réfléchir au meilleur moyen d’attacher sa copine à son lit le soir même, afin qu’elle soit totalement immobilisée et à sa merci. Et puis, lors de mon stage de fin d’études, il y a eu cette personne, le seul individu qui ait été en mesure de s'infiltrer dans mes défenses, et d’ébranler ma forteresse émotionnelle. Il était une âme rebelle, à l’instar de la mienne, quelqu’un qui ne se laissait jamais dominer, ni par Ses émotions, ni par celles des autres. J’ai rapidement été fascinée par Sa créativité, Sa passion débordante, et Sa très grande bienveillance. Cela prête à sourire aujourd’hui mais Il était mon maître de stage... J’étais subjuguée par Sa capacité à fédérer et Son autorité naturelle. Il était le leader inspirant et visionnaire de Son équipe, toujours à l’écoute, ne laissant personne sur le côté, pas même moi, petite stagiaire sans la moindre expérience professionnelle. Je n’ai pas su masquer mon attirance pour Lui très longtemps, curieusement, je ne fantasmais pas à l’idée d’en faire mon jouet comme j’en avais pris l’habitude, j’aimais relever des défis mais celui-ci me semblait insurmontable au regard de ce qu’Il dégageait, de Sa grandeur et de Sa répartie. Toute forme de combat contre Lui semblait perdu d’avance. Pour la première fois de ma vie, mon attirance pour quelqu’un n’était pas corrélée à ma soif de contrôle car je la savais inefficace et même inapplicable par avance. J’en venais à me questionner sur mes propres motivations à prendre le dessus sur toutes les personnes qui entraient dans ma vie, plus encore sur celles qui parvenaient à atteindre ma sphère privée et mon intimité sexuelle. Depuis toutes ces années, n’étais-je pas en train d’offrir à mes partenaires ce que je cherchais à vivre au plus profond de moi ? Dominer les autres était le meilleur moyen pour moi de toucher du doigt cette envie enfouie à laquelle je me sentais contrainte de renoncer, par méfiance, par crainte d’y prendre goût peut-être même. Je vivais mon désir par procuration. Notre rapport hiérarchique jouait pour beaucoup dans le développement de cette idée, recevoir des ordres n’avait jamais été aussi agréable, alors que je détestais l’idée même d’obéir. Déterminée à conquérir Son cœur déjà pris, j'ai puisé au plus profond de moi pour surmonter ma timidité et braver la peur cuisante de l'échec. Mon intention était de l'attirer, de susciter en Lui ce désir irrésistible de bâtir une histoire à deux. Plus Il arborait cette façade imperturbable, ce masque de froideur, plus mon propre désir s'intensifiait. Nous nous croisions régulièrement dans le café en face de l’agence, un lieu ou se réunissaient les membres de Son équipe après le travail. Il était devenu le théâtre de notre jeu de séduction silencieux. Les conversations anodines étaient ponctuées de sourires complices, de regards furtifs, de ces détails subtils qui en disaient bien plus long que des mots. Chacune de nos rencontres était une bataille de charme, une lutte d'émotions retenues, dissimulées derrière une élégance polie. Mais, un jour, j'ai pris l'initiative d'ajouter une touche d'inattendu à notre ballet. J'ai suivi l'impulsion de l'improvisation, comme une artiste de la séduction. Je l'ai invité à une exposition d'art contemporain, un peintre dont je ne connaissais absolument rien. L'excitation montait en moi, tout en sachant que je m'aventurais en terrain inconnu, que je risquais de dévoiler mes émotions de manière irrévocable. Il a accepté mon invitation avec cette aisance feinte, ce jeu subtil du chat et de la souris. Le jour de l'exposition, nous nous sommes retrouvés devant une série d'œuvres abstraites, de couleurs vives et de formes intrigantes. Je me suis lancée dans une description imaginaire des intentions de l'artiste, de sa démarche créative, comme si chaque toile renfermait un fragment de sa personnalité mystérieuse. Ce n’était pas brillant. À mesure que je parlais, Ses yeux se posaient sur moi, perçants, comme s'Il cherchait à lire mes pensées, à dévoiler les secrets cachés derrière mes mots, sinon Il avait compris depuis longtemps que j’affabulais depuis plusieurs minutes et cherchait à me faire comprendre que je pouvais m’interrompre. Nous étions seuls dans cette petite salle, isolés du reste du monde par cette bulle d'art absurde et d'attraction. À cet instant, j'ai décidé de franchir une nouvelle étape de notre jeu. J'ai laissé mes doigts effleurer les siens, une caresse légère, presque invisible. Il a tressailli, un frisson de surprise que j’ai volontairement traduit en désir traversant ses traits impassibles, pour me rassurer. Mon cœur battait la chamade, mais j'ai gardé mon sang-froid, mon sourire énigmatique. Cette rencontre fictive dans l'univers artistique s'est transformée en une danse envoûtante de sentiments et de désirs. Plus il résistait, plus je m'enflammait. Notre jeu de séduction, une toile complexe tissée de non-dits et de promesses, se déployait devant nous, une œuvre d'art en constante évolution. Il m’a embrassée, mon voile de pudeur s’est envolé.
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Par : le 20/09/23
Elle avait été toujours conquise par celles qu'elle avait aimées, autant qu'elle les avait conquises. Ainsi s'explique peut-être que l'amour et l'estime soient toujours pour elle allés de pair. Elle avait tâché de se fabriquer du bonheur apaisant dans de nouveaux draps, de brouter de la romance, s'était appliquée à palper sans relâche des corps frais disposés à jouir, de tout. Mais toutes ces passions inventées, pullulantes dans son cœur, colmatées de mensonges qu'elle confectionnait pour s'illusionner elle-même, n'étaient pas parvenues à la délier de Charlotte qui, seule, la rendait complice de la vie. Elle avait bien ce pouvoir-là, son amante servile, de l'introduire dans la poésie de l'existence, de la rendre épanouie et moins pénitente d'être née. Elle me regarda longuement, puis eut un vrai sourire, dans lequel en faisant un effort, on pouvait retrouver ce qui avait été sa féminité avantageuse mais qu'un nouvel élément transformait en une sorte de féminité crispée, mais tout de même empreint de sérénité. Juliette a eu raison bien à l'avance et je ne lui suis déjà plus loyale. Alors, je me sentis mue par cette naïveté qui habite les cœurs encore jeunes, je fus convaincue que ma vie sentimentale ne pouvait abriter deux intrigues à la fois. J'étais poussée, en outre, par je ne sais quelle intime impossibilité de lui mentir. Nous ne possédions rien ensemble. Rien d'autre qu'un engagement mutuel, un collier de cuir et un lit. Rien, aucune activité sociale, aucun contact avec d'autres êtres humains, la lumière du ciel ou de la ville. Il n'était rentré dans notre relation que la vérité, crue et nue, de notre sexualité. Nous n'avions pas eu à donner le change, pas plus à nous-mêmes qu'aux autres, et les subtils aménagements ou glissements successifs vers le mensonge et l'omission qui s'opèrent entre deux amantes, n'avaient pas pu amorcer le chemin qui mène très souvent, vers l'hypocrisie, le compromis et le malentendu librement consenti. Nous n'étions pas des animaux très sociaux. Le mensonge, dès lors, ne servait à rien et nous n'y avions pas eu recours. Aussi, je me sentais tenue de tout lui dire, sans même l'embrasser ou la caresser, mais je n'avais pas assez comptée sur l'appétit que nous avions l'une de l'autre, et je lui fis d'abord l'amour, et le mal après. Sous le fouet, elle ne réagit pas. Elle eut un bref pincement aux commissures des lèvres si promptes habituellement au sarcasme, elle baissa la tête, elle la releva à peine émue. Ce n'était pas de l'indifférence, mais de la discrétion. Charlotte regarda Juliette sans pouvoir prononcer une parole. Elle prit une douche, et se brossa les cheveux. Elle finit de se sécher et passa seulement un peignoir. Et tout en s'essuyant avec une serviette de bain, elle se regarda dans le miroir, en contemplant les deux lettres JM qui ornaient son pubis lisse, double signe de son appartenance, mais surtout les vives cicatrices. Les coups de cravaches. Juliette la fouettait généralement elle-même, mais il lui arrivait de la faire fouetter par une autre jeune femme. C'était une fille très mate de peau, élancée et fine, les yeux bleus dévorant le visage, des cheveux noirs coupés droits au-dessus des sourcils, en frange à la garçonne. Elle avait de petits seins fermes et frémissants, des hanches enfantines à peine formées. À force d'être battue, elle était tombée amoureuse de Juliette. Elle obtint le droit de demeurer près d'elle. Mais Juliette lui interdisait de la caresser, de l'embrasser fût-ce sur la joue, ou de se laisser embrasser par elle. Elle attendait qu'elle arrivât à se soumettre sans avoir été touchée par les mains ou les lèvres de qui que ce fût. En revanche, elle exigeait souvent, puisqu'elle ne la quittait à aucun moment, qu'elle la vît aussi bien caresser une autre femme mais uniquement en sa présence et pour son seul plaisir. Peut-être Juliette avait trop comptée sur l'indifférence à la fois et la sensualité de Charlotte par rapport aux jeunes filles. Près d'elle, l'amère existence devenait presque acceptable. L'amour physique, comme on le sait si bien, est l'art des rebondissements.    On écrit pour cette fille, et elle se montre infidèle. Elle devait avoir trente ans. Son visage ovale, pâle, tout occupé par deux yeux bleus et une bouche aux lèvres minces, exprimait la fatigue ou bien cette forme durable de la fatigue qui s'appelle le mépris. Les femmes sont trop souvent sensibles à leur image, le dernier barreau, tout en haut, c'est la communion des saints, le "fraternel et mystique chaînon" dont parle Baudelaire. Elle avait usé de tout son talent pour que cette idée lui vînt, sans qu'elle décelât son influence, mais elle n'était pas certaine d'y être parvenu. Elle savait qu'en exigeant une conduite, elle faisait naître chez Charlotte le désir de l'interrompre. Or, depuis qu'elle avait découvert le plaisir de la franche colère, si jouissive dans ses débordements, Juliette avait tendance à s'installer dans cette facilité pénible pour elle. En acceptant ce comportement au point de le prescrire, Juliette reprenait le contrôle de la situation, qu'elle avait d'ailleurs suscitée. Jamais, elle n'avait eu avec elle l'attitude d'une amante amoureuse. Elle la regardait froidement, quand elle lui souriait, le sourire n'allait pas jusqu'aux yeux. En admettant que Charlotte fût avec elle aussi abandonnée qu'elle l'était avec une autre, ce qui était probable, elle ne pouvait s'empêcher de croire que cet abandon ne l'engageait pas à grand chose ou rien. Mais dans ce double jeu subtil de duplicité, la sensualité n'était jamais absente, et le plaisir à fleur de peau. Et quel repos, quel délice le fouet qui balafre la chair et marque pour toujours, la main d'une Maîtresse qui vous couche sur un lit de fer, l'amour d'une Maîtresse qui sait s'approprier sans pitié ce qu'on aime. Et Charlotte se disait que finalement elle n'avait jamais aimé Juliette que pour apprendre l'amour, mieux se donner, esclave et comblée, à elle. Comme si elle avait deviné l'intensité de son plaisir, qu'elle dissimulait de son mieux sous les râles et les spasmes. Elle apprit à aimer porter des pinces aux seins. Mais Juliette disait qu'elle en profitait trop, que le plaisir effaçait la douleur et que cela était scandaleux. Les lèvres de son sexe étaient en revanche très sensibles, quels que soient ses efforts. Mais cette farouche volonté de ne jamais la décevoir lui permettait alors d'assumer bien des sévices. Elle se concentrait de toutes ses forces pour oublier ses souffrances. Parfois elle parvenait à oublier la douleur lorsque brisant ses chaînes et la tension nerveuse qui la faisait trembler, Juliette la fouettait et qu'elle se débattait entre ses mains, le visage durci par la peur et le désir. Elle cessait de se raidir, pressée contre le mur, saisie au ventre et aux seins, la bouche entrouverte par la langue de sa Maîtresse, pour gémir de bonheur et de délivrance. La pointe de ses seins se raidissait sous les doigts et parfois même les dents de Juliette. Elle fouillait alors si rudement son ventre qu'elle crut s'évanouir. Oserait-elle jamais lui dire qu'aucun désir, aucune joie, aucune imagination n'approchait le bonheur qu'elle ressentait à la liberté avec laquelle elle usait d'elle, à l'idée que Juliette n'avait aucun ménagement à garder, aucune limite à la façon dont, sur son corps, elle pouvait chercher son plaisir. La certitude que lorsqu'elle la touchait, ce fût pour la caresser ou pour la battre. Sitôt que Juliette l'eut mise nue, certaine qu'elle ne désirait que sa parfaite docilité, elle demeura, les yeux baissés. Comme elle était là, plaquée contre le mur, les yeux fermés, les mains de sa Maîtresse montaient et descendaient le long d'elle la faisant brûler chaque fois davantage. Cette nuit, Charlotte passa une nuit agitée, maintes fois elle se réveilla en sursaut. Elle semblait alors appartenir à un autre monde et à d'autres brouillards que ceux-ci.   La conversation était tout à fait étrange, au moins sur le plan musical, car elle se servait souvent d'une voix aux inflexions terriblement soyeuses. Confiante, elle ne fut pas longue à être totalement nue, et radieuse de l'être avec cette fierté jusqu'au bout des seins qui était comme une gifle adressée à Juliette. L'aube fraîche apaisa son énervement. Elle en conclut qu'elle n'avait plus l'habitude d'être fouettée et quelques traces douloureuses sur ses reins la confirmèrent dans cette idée. Étendue nue sur son lit, elle se remémora la soirée et seulement toute l'horreur de son abandon lui apparut. Elle frémit à l'idée qu'elle avait pu s'offrir, se laisser ainsi sodomiser dans des poses d'une lubricité atroce par des inconnus. Puis, peu à peu, le souvenir de certaines émotions charnelles supplanta la vague de pudeur qui déferlait en elle. Elle repensa à l'ardente virilité de l'homme et trouva la vie plus belle que jamais. Elle se caressa dans la douce lumière du jour tamisée par les volets. La foi où elle était que lorsqu'on la touchait, que ce fût pour la caresser ou pour la battre, c'était pour sa Maîtresse. L'après-midi, elle retrouva Juliette et l'emmena chez Xavier. Ainsi vêtues toutes deux de blanc, on aurait dit des sœurs et le miroir éclairé renvoya bientôt aux yeux de l'homme leurs intimités lisses et moites. Bientôt, les deux corps dénudés se roulèrent sur le lit en une étreinte sauvage où Charlotte exhala non sans passion sa volupté toujours puissante. Alors la jeune fille abandonna son corps aux désirs sadiques de Xavier. Il l'entraîna sur une table haute et l'allongea à plat-ventre, jambes et bras écartés en lui liant les chevilles et les poignets fermement avec des cordes en prenant soin d'étirer ses membres en position d'écartèlement extrême. Xavier se saisit d'un martinet aux lanières en cuir et commença avec art à flageller les reins qui s'offraient à lui. Il commença doucement, visant le sommet des fesses tendues. Elle n'avait pas très mal. Chaque coup amenait seulement un sursaut, une contraction de ses muscles, mais peu à peu, une douce chaleur irradia sa croupe, se propageant à son vagin. Une torsion légère des cuisses et de ses hanches donnait au corps un balancement lascif. De la bouche de la soumise contrainte sortirent de longs soupirs. Xavier, excité, commença à frapper plus fort par le travers et les gémissements de Charlotte furent plus profonds et la danse de la croupe s'accentua bientôt. Elle se débattait entre ses liens, non pas pour s'en soustraire, mais au contraire, pour le plaisir d'être plus faible. En même temps qu'elle entendait un sifflement, elle sentit une atroce brûlure dans les reins et hurla. L'homme la flagellait à toute volée. Il n'attendit pas qu'elle se tût, et recommença cinq fois, en prenant soin de cingler chaque fois, ou plus haut ou plus bas que la fois précédente, pour que les traces fussent nettes. Charlotte crispa ses poignets dans les liens qui lui déchiraient la chair, le sang monta à la tête. Alors Juliette s'accroupit près des épaules de Charlotte et lui caressa la tête, penchée sur elle, lui donnant de longs baisers qui grisèrent la soumise éplorée. Xavier frappa encore plus fort et les fines lanières claquèrent dans un bruit mat les fesses musclées. La suppliciée se mit à gémir en en tordant son buste que sa Maîtresse maintenait tout en le caressant, au grand dam de Charlotte qui aurait préféré voire perler du sang sur ses seins. Elle jouissait toujours quand on flagellait sa poitrine.    Ayant perçu qu'elle ne procure de volupté qu'à condition d'aimer d'abord, dans sa tête, l'idée qu'on s'en fait, la position bestiale qu'elle implique, le sentiment d'outrager la nature, et qu'à s'échauffer mentalement de ce qui l'associe à la saleté, à la souillure, à la représentation d'une ordure intime, violemment remuée. La jeune femme docile, elle, dansait sa joie que son amante fût devenue celle qu'elle avait parié qu'elle serait un très beau jour, cette Maîtresse aboutie, mûrie, évadée de sa solitude, qu'elle était si loin d'être lorsqu'elle avait connu. Elle lui promit toutes les joies charnelles qu'elle voudrait sur son propre corps, mais lui demanda de résister encore. Parfois Charlotte se tournait vers Xavier dénudé, qui, tel un démon, les yeux fous de luxure, le ventre tendu, la verge en érection, la flagellait avec une force inouïe. Alors les lanières léchèrent le sexe entre les cuisses écartées et un long cri s'échappa des lèvres de la soumise douloureusement atteinte. Elle voulut fermer les jambes mais des cinglements plus vifs l'atteignirent sur leur coté. Mais la douleur devint trop vive. Mais quel bonheur, le cuir qui marque les chairs, le désir d'une Maîtresse qui sait s'adjuger sans compassion ce qu'elle veut. Elle se disait qu'enfin, elle avait aimé son amante que pour mieux se donner, esclave et comblée. Elle laissa alors couler quelques larmes sur la main de Juliette qui fit signe à Xavier de cesser la flagellation. On la détacha de façon à lui permettre de pouvoir prendre un peu de repos, mais cet intermède ne dura que peu de temps. Penchée sur le ventre ouvert de la soumise, Juliette posa ses lèvres frémissantes sur le sexe humide et ardent, la faisant sombrer dans une indicible félicité mais elle même, sentit monter en elle la plus violente des jouissances sous la caresse précise de Xavier qui, glissant sa langue entre ses reins, lapait alors la peau satinée de sa voie étroite, tandis que des lèvres de Charlotte s'échappait la plainte d'amour, s'éleva bientôt le gémissement étouffé de la chair humide et palpitante de Juliette, jouissant de toutes ses forces. Xavier dut alors maintenir les hanches à deux mains, tant les sursauts du spasme furent violents et ininterrompus. Quand Charlotte eut repris ses sens, tous trois revinrent sur le lit. Xavier fit prendre à la jeune soumise les positions les plus indécentes, puis à son tour, il lui tendit sa verge en érection. Elle s'agenouilla et le masturba lentement, en roulant sa paume tout autour du cylindre de chair avant de le prendre en bouche. Avec violence le phallus se contracta, manquant de ressortir de ses lèvres qui l'aspiraient pour le retenir. Il éjacula brusquement, innondant sa gorge de son sperme abondant et visqueux qu'elle avala mystiquement jusqu'à la dernière goutte. Ses yeux brillaient de grâce. Le plaisir sur lequel elle ouvrait les yeux était un plaisir anonyme et impersonnel. Elle gémit bientôt sous les caresses de sa Maîtresse, et commença à crier quand son amante, se mit à mordre lentement la crête de chair où se rejoignaient, entre ses cuisses engourdies, les fines et souples petites lèvres.   Elle avait fini par aimer qu'on la prenne ainsi tout autant que par la voie ordinaire, et le préférant, même de plus en plus souvent. La jeune femme se réjouissait que son amante qu'elle avait tant attendu l'eût finalement éveillée en se réveillant elle-même. Naturellement, elle la viola. Juliette posa son index sur l'anus de Charlotte, et lentement l'enfonça dans les entrailles chaudes, jusqu'au bout. Les yeux fermés, elle cherchait à imaginer, en sentant les contractions des sphincters intimes, la volupté ressentie par un homme dont le membre était pris dans cette voie exiguë. Doucement, elle agita son doigt dans l'orifice offert, tandis que sa soumise redonnait de la vigueur à Xavier, par le mouvement de sa bouche refermée et resserrée sur le membre gonflé; elle comprit simplement qu'à son tour, il souhaitait frayer un chemin au plus étroit. Alors, bientôt il se dégagea, se leva et, attirant par les reins Charlotte, laissa son sexe se caresser au sillon des reins, que Juliette avait laissé à regret. Alors avec force, sans préliminaire, il enfonça son phallus, remontant et allant frapper au fond de la cavité de l'orifice naturellement étroit. Dans un long gémissement, elle accepta cette chair qui distendait ses reins non sans se débattre et sans être comblée de honte, mais à laquelle, elle ne se déroberait pas, même si cela lui semblait sacrilège. Elle gémit encore plus fort, quand elle sentit le membre caché, buter au fond de ses entrailles offensées. L'homme ne la quitterait, qu'à la nuit tombée, après lui avoir avec frénésie, labouré les reins tant il était épais et roide. Le membre lui sembla colossal. Elle frémit à l'idée de cette virilité qui s'enfonçait dans ses entrailles et une volupté nouvelle vint s'ajouter à celle qui montait en elle. Xavier, les mains aux hanches, poussa bientôt des reins, et le gland amolli par la précédente jouissance se prêta aux replis de l'exiguë bouche. L'anus plissé s'ouvrit sous la poussée continue, lente, inexorable, se distendit suivant le cône de chair qui s'infiltrait en lui comme l'épée dans son fourreau. Xavier sodomisa profondément ce jeune corps soumis, se regardant glisser hors de l'étui intime, se contracter et distendre les bords plissés de l'anneau anal. Bientôt, l'excitation fut trop forte et il accentua la cadence, secouant la croupe empalée. Charlotte, elle même avivée par ce frottement intense dans ses entrailles forcées, s'abandonna à son tour, tandis que l'homme lançait en elle, par saccades quatre jets de sperme visqueux et âcre. Elle se tordit de jouissance et, dans une longue plainte, soupira, s'écroula, vaincue par un orgasme dont l'intensité la bouleversa. Xavier se retira, la libérant. Charlotte voulut le prendre dans sa bouche pour le laver, mais dédaigneusement, il refusa. Elle avait remarqué que sa Maîtresse aimait aussi à tout instant, même si elle ne la désirait pas, la savoir à sa merci. Semi-consciente, elle pensa seulement qu'aucun orifice de son corps ne serait épargné, qu'elle devrait aussi accepter d'être prise au plus étroit et savait que cette humiliation lui serait infligée par la volonté de la maîtresse qu'elle aimait. Elle était là pour que Juliette assouvisse ses bas instincts, ses plus vils fantasmes. Au fond d'elle même, elle était décidée à ne pas la décevoir. En fut-elle délivrée ? Chaque jour et pour ainsi dire rituellement salie de sueur, de salive, et de sperme, elle se sentait comme un réceptacle d'impureté. Cependant les parties de son corps les plus souvent offensées lui paraissaient, malgré elle, plus belles, comme anoblies. Sa liberté serait pire que n'importe quelle chaîne car ce qu'elle demandait aux femmes, elle était heureuse et trouvait naturel que les hommes, comme les femmes fussent acharnés à le lui demander. Agir en phase avec son instinct de femelle lubrique la faisait toujours infiniment jouir.    Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 19/09/23
"Oui c'est un mal de mourir, car si ce n'eût pas été un malheur, les dieux seraient morts eux-mêmes".Tout comme le monde animal où la conduite sexuelle peut parfois être non "conventionnelle", le genre humain a créé une multiplicité de comportements amoureux. En atteste, la pluralité des postures, des illustrations et des règles dans les divers composés d'un même corps social, dans des sociétés distinctes, étudiées à des âges différents. Le sexe humain est le seul à percevoir par le prisme historique cette originalité, cette réceptivité à la société et à l'exigence de faire corps. Il n'existe pas d'état de nature de la sexualité humaine, qui est toujours déjà une expression de l'histoire et de la culture. La construction culturelle ne vient donc pas censurer un prétendu instinct naturel, mais elle établit ou modifie les bases sociales de l'interaction sans laquelle rien de sexuel ne saurait jamais advenir. Longtemps pourtant, sexualité et reproduction humaines avaient fait à tel point partie intégrante de l'ordre du monde qu'elles n'étaient pas perçues comme un domaine à part, qui aurait obéi à des lois particulières. La procréation était inscrite dans une métaphysique, embrassant la nature et les corps, qui témoignaient d'un ordre des sexes immuable, et de sociétés se reproduisant à travers l'alliance et la filiation. Cet ordre a cessé d'aller de soi. Une étape importante est l'apparition en Occident, dans la seconde moitié du XIXème siècle, du terme même de sexualité et de savoirs qui la prennent pour objet, en rupture avec le discours religieux traditionnel sur la chair, parallèlement à l'invention de techniques et de disciplines du corps qui distinguent strictement le normal et l'anormal, comme l'a démontré Foucault dans le premier volume de son "Histoire de la sexualité." En dehors de l'obligation de la très stricte phallocratie des corps sociaux ancestraux, la femme grecque archaïque vivait une existence érotique où la mutualité était fondamentale et la passsion authentique. Alcman, poète spartiate du VIIème siècle, composait des poèmes destinés à des chœurs de jeunes filles. Celles-ci chantaient leur admiration et leur élan érotique pour plusieurs figures féminines. L’élan érotique se formulait selon une situation inverse à ce que l’on trouve dans les poèmes érotiques dits pédérastiques. La personne occupant une position supérieure était représentée comme l’objet du désir de celles qui lui étaient inférieures. Au yeux des hommes, la jeune fille était toujours objet du désir. Le cas des poèmes de Sappho est différent, car certains d’entre eux supposaient un auditoire complétement féminin. L’existence d’une asymétrie dans l’éros est essentielle pour comprendre les strophes où Sappho n’est pas protagoniste du rapport érotique, mais simplement assiste à un lien entre deux femmes. Il est essentiel d’utiliser ici le terme de "femme", car l’idée que les amies, les "phílai" étaient toutes des jeunes filles est un préjugé contemporain ou une surinterprétation littéraire.   "Si Jupiter voulait donner une reine aux fleurs, la rose serait la reine de toutes les fleurs". Les Grecs anciens ne se définissaient pas personnellement en fonction d’une sexualité, le sexe de la personne désirée n'était pas un critère pour définir et catégoriser un individu. Ils n’ont jamais considéré que pouvaient être regroupés dans une même catégorie d’individus des personnes, hommes et femmes, de tous statuts (citoyens, étrangers, esclaves), de toutes origines et de tous milieux sur le simple critère qu’ils étaient attirés par des personnes de l’autre sexe, ou sur le critère d’une attirance pour des personnes du même sexe. L’étude des textes montre que la première distinction perçue par les anciens n’est pas celle du sexe mais celle qui oppose les individus libres à ceux qui ne le sont pas, ceux qui disposent de leur corps et ceux dont le corps appartient à un maître, à savoir une timportante proportion de la population, la population servile. De façon générale, quand les grecs évoquaient les "ándres" ou "gynaîkes", ils désignaienr uniquement la population citoyenne, ou au mieux les individus libres (citoyens, affranchis, métèques, étrangers). De ce fait, ces termes n’ont pas le même sens aujourd’hui. Hommes, femmes, hétérosexualité et homosexualité n’existaient pas dans l’Antiquité. Les individus étaient classés selon le seul critère de leur appartenance à un groupe social bien déterminé et hermétique. Homère dans ses "Hymnes homériques" (VIIème siècle av. J.-C.) nous fournit des indications précieuses sur les diiférentes étapes de l'existence d’un homme libre. C'est ainsi que l'on peut dissocier successivement, l'enfance, l'adolescence, la jeunesse atteinte à vingt-et un-ans, la période adulte ou "néos", la maturité et l'âge de la sagesse ou la vieillesse. Cette subdivision ne s’adapte pas aux femmes. Chez elles, en effet, on trouve l’enfance; la nubilité ("parthenía"), qui dure plus ou moins quatre ans et qui est caractérisée par le désir érotique que la jeune fille suscite; la condition brève de jeune épouse (nýmphía) qui n’a pas enfanté; celle de femme adulte ("gunê"), qui est désormais devenu mère; la vieillesse quand la femme a perdu la possibilité d’enfanter. La future épouse, alors est donnée en mariage par son père ou son tuteur, parfois promise très tôt et avant même que la cérémonie du mariage ("gámos") ne soit célébrée. Enfin, les jeunes filles pouvaient être mariées avant d’avoir leurs premières menstruations. Les Grecs étaient plutôt indifférents à la virginité des filles. Les qualités que la société exigeait de la femme étaient la réserve et la discrétion. Sa parure la plus grande était le silence. Toutes ces qualités composaient la "sophrosuné", sagesse. Il était associé au féminin tout ce qui est posture de soumission et passivité, l’activité qualifiant le masculin. Cela concernait les idéaux de la femme mariée, épouse de citoyen. L’homme grec avait pourtant une autre femme dans sa vie, un autre type de femme, l’hétaïre. Car les Grecs étaient aussi sereinement polygames que bisexuels.   "Beauté ne demeure que le temps d'un regard. Mais vertu aussitôt sera beauté demain". Dans les représentations des historiens, les femmes incarnent aussi le sexe faible par excellence. Faibles parce que sans aucune force physique. Cyrus promet de rendre le fleuve Gyndès si faible que que même "les femmes pourraient le traverser aisément sans se mouiller les genoux" (Hérodote). Le féminin est associé dans les représentations historiographiques à des caractéristiques physiques précises: peau claire, épilation, vêtements, bijoux, maquillage. La lubricité et la recherche excessive des plaisirs du corps ne conviennent donc pas à l'homme viril, l'historiographie comme l'ensemble de la littérature grecque montrent bien que ces vices sont bel et bien très féminins. Toujours d'après la coutume phallocratique de la Grèce archaïque et illustrée singulièrement par Pausanias et Homère, la femme est une créature inassouvissable, sans cesse en quête de sexe. Ces femmes soumises à une libido démesurée se retrouvent de même dans la comédie ancienne, qui regorge de ces représentations de femmes lubriques et ivrognes. Celles qui par exemple, chez Aristophane, planifient de faire la grève du sexe pour rétablir la paix dans la cité, ont peine à s'imaginer devoir vivre en se "privant de verges." Certaines de pratiques, cependant, échappent à ces critères et ont été peu étudiées jusqu’à présent. Il s’agit des relations sexuelles entre femmes. Loin de ce que l’on imagine aujourd’hui de l’"Amazone" ou de la femme débauchée et adonnée à la luxure, loin aussi des images d’Épinal des amours saphiques et éthérées, la littérature et les documents figurés se font l’écho d’attitudes et de représentations écrites par les poètes. Au début du XXIème siècle, les courants histoire des femmes et histoire de la sexualité confluent alors pour promouvoir une analyse des normes, porter une attention aux contextes où se trouvent formulées des catégorisations liées au corps, à ses pratiques et à son genre. La question de l’homosexualité féminine, souvent négligée dans les ouvrages consacrés aux femmes antiques et peu abordée dans les ouvrages généraux sur la sexualité ou l’homosexualité antiques, était essentiellement traitée à la fin du siècle dernier par les spécialistes de Sapphô. Elle a fait l’objet d’une étude spécifique, en 2007, par Sandra Boehringer, non sans susciter d’inattendues controverses, qui rappellent que le corps, la sexualité et le genre étaient, encore récemment, perçus comme des sujets peu légitimes dans le champ de l’histoire ancienne grecque. La régle de l'intégrité du corps libre n'est théoriquement pas à débattre. Idéalement, il en serait de même pour le principe de liberté qui devrait s'appliquer à tous les êtres humain, du genre masculin comme du genre féminin. Toutefois, il faut bien admettre que l'histoire vient les contredire jusqu'à les ignorer. Elle permet d’expliquer que la torture, par exemple, ait été réservée aux esclaves et que la prostitution ait été une activité de non-libres. De même, elle permettrait d’expliquer la mise en relation des maisons closes avec les institutions de la cité démocratique. Solon aurait créé ou favorisé la création de maisons closes publiques où les prostituées, des esclaves étaient mises à la disposition de tous les citoyens libres.   "La persuasion est fille d'Aphrodite." Cette offre était une manière de rendre, dans la pratique sexuelle, chaque citoyen égal à un autre et de toujours le placer dans une position de supériorité par rapport aux esclaves asservis aux plaisirs des maîtres. De leurs côtés, les courtisanes ou les hétaïres. Ces femmes étaient-elles des femmes libres ? De quelle manière étaient-elles rémunérées ? Dès lors, leur statut opérerait une sorte de différenciation entre la "pornê" démocratique et l’hétaïre des cercles aristocratiques, sans que la question du statut juridique de la femme impliquée dans ce commerce sexuel soit cruciale. Pourtant, les distinctions entre "pornai", "hetairai", "pallakai" et "gunaikes" sont toujours débattues, ainsi que les activités et fonctions qu’on leur prête. Si Homère relate les exploits des "Amazones", il faudra attendre le VIIème siècle av. J.-C., pour découvrir Sapphô et ses chants d'amours saphiques. la place des femmes a été une terre parcourue au moyen de l’outil anthropologique, grâce auquel l’histoire ancienne a négocié un important virage de méthode. En même temps, la question de la différence des sexes a suscité chez des historiens-anthropologues le souhait d’aborder le monde antique avec le regard de l’explorateur désireux de comprendre des pratiques étranges et non pas de les juger. Dès lors, l’homosexualité doit se comprendre au sens strict d’actes sexuels entre personnes du même sexe. Au Moyen Âge, une femme cherchant à avoir des rapports sexuels avec une autre femme est perçue comme masculine, parce qu’elle peut adopter un rôle actif. Dans la littérature médiévale, l’homosexualité est traitée à travers des euphémismes pour tenter d'enfouir "ce vice honteux contre-nature." Le relatif silence sur l’homosexualité féminine dénote une ambivalence. D'un côté, les pratiques sexuelles entre femmes semblent ne pas valoir la peine d’être étudiées, car elles ne représentent pas de véritables pratiques. De l’autre, le mystère et l’incompréhension qui les entourent, inspirent l’anxiété. Les communautés religieuses féminines étaient des espaces où les femmes ont pu avoir des opportunités d’avoir des rapports homo-érotiques. Des distinctions de classe apparurent une fois que l'homoérotisme féminin passa de mode. Le XIXème siècle fut celui des amitiés romantiques. C'est ainsi que la poétesse Emily Dickinson, abordée lors d'un précédent article, écrivit plus de trois cents lettres à Susan Gilbert. L'identité homosexuelle s'est peu à peu construite en Europe et aux États-Unis au début du XXème siècle. La femme lesbienne d'abord corsetée par son "anormalité de genre" s'est libérée d'elle-même et du regard des autres, non sans mérite mais aussi sans excès, parfois même sans provocation. La revendication sexuelle, non dénuée de bravades et de dangers, devint partie intégrante des mœurs lesbiennes en construction, et l'expérimentation sexuelle se répandit. La révolution sexuelle introduisit une différenciation entre identité et comportement sexuel. Beaucoup de femmes profitèrent de leur liberté nouvelle pour tenter de nouvelles expériences. Les hétérosexuelles consommèrent des rapports saphiques sans toutefois se redéfinir en faveur de leurs nouveaux goûts. L'indépendance farouche de ces femmes par rapport aux hommes, qu'elles considéraient comme des oppresseurs, fut le paradigme central du féminisme-lesbien et beaucoup de celles qui y adhéraient s'efforcèrent de faire sécession avec l'institution traditionnelle androcentrique. La deuxième vague féministe a vu l'émergence également du lesbianisme politique qui inclut mais ne se limite pas au séparatisme lesbien. Pour elles, l’intériorisation de la contrainte à l’hétérosexualité est leur ennemie. Il en va de même, selon toujours elles, de l'impossibilité pour la "lesbienne masculine" de satisfaire pleinement la "lesbienne féminine."   "Ah! ce désir d'aimer qui passe dans ton rire. Dès que je te regarde, je ne peux plus parler." Puisque cette dernière est une femme, il n’est que normal qu’elle aspire à la maternité et à la respectabilité sociale du foyer. Quant à la "lesbienne masculine" elle ne peut être qu’un "homme manqué", un substitut toujours en manque par rapport au modèle original. In fine, la lesbienne "masculine" doit donc laisser la lesbienne "féminine" aller vers son destin social, c’est-à-dire vers un homme. Ainsi la mort n’est que symbolique et la lesbienne au singulier se perd dans la solitude. On retrouve cette image dans l’approche développée par Simone de Beauvoir dans "Le Deuxième sexe." Le chapitre sur "la lesbienne" qui clôt la section "formation" du premier tome de l’ouvrage laisse entendre qu’il pourrait s’agir d’un type inédit de relations qui ne met pas la femme en position d’altérité mais en fait l'actrice de son histoire. C'est ce qui fait sa "solitude désespérée." Dès lors, les homosexuelles émancipées revendiquèrent un féminisme radical en récusant la place typée qu'elles s'étaient auparavant accordée à l'intérieur du corps social. De même, davantage politisées, elles firent secession avec le mouvement "gay" empreint selon elles d'un machisme résiduaire. Beaucoup d'entre elles refusèrent dès lors de militer à leurs côtés. Toutefois, les lesbiennes ayant une position plus essentialiste, à savoir celles qui se vivaient homosexuelles depuis la naissance, et qui n'avaient que faire de critères martiaux pour les définir, considérèrent que la position séparatiste des féministes lesbiennes qui utilisaient le terme de lesbienne pour qualifier exclusivement une orientation sexuelle, nuisaient à la cause homosexuelle. Le parti lesbien se dota d'une politique identitaire d'ordre, reconnaissons-le, plus heuristique que chronologique. Selon les tenantes de cette idéologie, être lesbienne, c’est se situer dans le déni ou l’impossibilité dans une société patriarcale et hétérosexiste. Cela relève largement du registre de l’insulte. Ce moment est caractérisé par la volonté d’affirmer ce qu’est une lesbienne, en cherchant à naviguer entre l’identité "femme" et l’identité "homosexuelle" qui disent certaines parties de l’expérience mais qui, simultanément nient cette expérience comme totalité et surtout dénient aux lesbiennes toute possibilité d’être des sujets de leur histoire. Cette phase apparaît caractéristique du destin tragique de "la" lesbienne. C'est ensuite, admettre, toujours selon elles, leur "excentricité." En effet, celle-ci prendrait naissance dans le combat contre l’identité assignée comme forme immédiatement perceptible de l’oppression. Dès lors, Il y aurait donc un double mouvement. D’abord, le refus de la binarité sexuelle hommes/femmes faisant apparaître d’autres positions sexuées. Il s’agirait là d’une identité militante qui ne pourrait se résumer à la posture combattante ou réactive. Elle se doublerait de la recherche du sujet excentrique, d’expérimentations sociales d’une société lesbienne, qui n’est certes pas une société réelle mais qui relèverait de la société "imaginée" d’un au-delà de l’hétérosexualité, une réécriture de soi dans le tâtonnement. Enfin, selon les théoriciennes du mouvement lesbien féministe, l'ultime phase s'incarnerait dans la pluralité communautaire. C'est à dire, se plaçant de l’au-delà de l’hétérosexisme. Il ne pourrait exister de lesbienne au singulier mais des lesbiennes au pluriel, à la fois pour marquer la dimension sociale du lesbianisme, mais aussi parce qu’il ne saurait y avoir de norme.   "On m'a jeté tant de pierre, que plus aucune ne m'effraie, le piège s'est fait haute tour." La constante réinvention de soi, qui se distingue de la politique parodique prônée par Butler, est essentielle à l’échappement à la catégorisation normative. S'engouffrant dans cette brèche, cela leur permettrait de s'auto-victimiser, introduisant alors la notion de "paria", en voyant dans quelle mesure elles auraient pu devenir des "parias" conscientes à travers le féminisme radical mais aussi des parvenues conséquemment à l’assimilation d’une partie de la contestation homosexuelle par l’ordre social hétérosexiste. De façon cynique, il leur serait même possible de prétendre bientôt que l’un des principaux effets du mouvement pour les droits des gays et des lesbiennes serait de rendre possible cette double dimension du statut de "paria" en levant l’hypothèque du déni, en la remplaçant partiellement par un système de droits. Le lesbianisme associé d’abord au féminisme radical, puis s’exprimant plutôt à travers le lesbianisme politique revenant partiellement au féminisme radical, a contribué largement à faire émerger les lesbiennes comme des actrices profondément engagées dans la critique de l’hétérosexisme en ce qu’il repose à la fois sur l’oppression des femmes par les hommes et sur l’institution hétérosexuelle comme modalité importante de cette oppression. Les critiques féministes des catégories de "genre" traditionnelles n’ont toutefois pas résolu le problème de la dysphorie de genre, ne serait-ce que parce que les études sociologiques n'ont guère eu d’influence sur les pratiques éducatives. Bien que la dysphorie de genre soit attestée dans des sociétés peu complexes, on peut penser qu’elle est amplifiée par les processus sociohistoriques donnant naissance au féminisme, venu modifier l’économie, la structure et la fonction de la socialisation. Selon les lesbiennes militantes, Il faudrait nier l’association entre le lesbianisme et la masculinité, non parce qu’elle n’aurait pas lieu d’être, mais parce qu’il existerait d’autres possibilités. Selon Adrienne Rich, l’orientation sexuelle et le particularisme de type serait des théories diamètralement opposées, quoique interconnectées. En témoignerait, selon l'universitaire, la profusion de variations genrées, profondément inscrites dans la race et dans l’ethnicité, que l’on observerait aujourd’hui dans la communauté lesbienne. Si beaucoup d'entre elles seraient masculines, la plupart aurait adopté alos un style mixte et nombre d’entre elles aurait une féminité marquée. La notoriété de Stephen Gordon a éclipsé des images plus ésotériques, moins typiquement britanniques, plus féminines de la lesbienne, telles "La décadente" de Renée Vivien, la bisexuelle de Colette ou "L’amazone" de Natalie Barney. L’idée que l'homosexuelle puisse être féminine contredirait la théorie congénitale à laquelle souscrivaient maint-e-s homosexuel·le·s de l’époque de Radclyffe Hall, car elle leur donnerait des arguments pour refuser de suivre des thérapies punitives. Dans "Le Puits", les femmes dont s’éprend Stephen sont féminines, y compris Mary qui de fait la séduit, bien qu’elle soit, nous dit Hall, "normale", autrement dit hétérosexuelle. Havelock Ellis conférait lui, davantage de consistance à la lesbienne à l’aise avec sa "féminité." Outre le roman de Radclyffe Hall, celui qui aurait mérité de devenir célèbre, c’est sans nul doute le premier, "The Unlit Lamp" (1924).   "Il me parait égal aux dieux l’homme qui, assis en face de toi, écoute ta douce voix et ton rire charmeur qui affole mon cœur". Mais, la palme du roman lesbien aurait dû revenir à l’"Orlando" de Virginia Woolf (1928) ou à l’œuvre de Natalie Barney. Depuis le début du XX ème siècle, l'image de "la lesbienne masculine" symbolise sur la scène publique, la nouvelle catégorie socio-sexuelle de "la lesbienne." Certaines parmi nos historiennes féministes déplorent l’apparition de "la lesbienne masculine" en raison de son association avec un archétype médical de la pathologie. Elles regardent le XIX ème siècle comme l’âge d’or lesbien peuplé de couples innocemment amoureux. L'unification des aspirations féministes et de l'homosexualité féminine a été réalisée par le psychiatre germano-autrichien Richard von Krafft-Ebing. Dans "Psychopathia sexualis", il classe les lesbiennes en quatre types masculins de plus en plus déviants. Pour lui, non seulement la lesbienne la plus "dégénérée" est la plus masculine, mais de surcroît toute entorse au code vestimentaire, toute aspiration aux privilèges masculins est un symptôme de lesbianisme. Krafft-Ebing est si bien convaincu de la justesse de sa thèse que le trait féminin de cette femme, le seul qui soit indiscutablement biologique, pas "de barbe", est listé avec les traits masculins, comme s’il avait, lui aussi, valeur de démonstration. Ni homme, ni femme, l’invertie véritable est donc un être tiraillé entre deux catégories de genre, un "troisième sexe" ou une "âme prise au piège". Krafft-Ebing, Ellis et Freud ont tous associé cette figure aux manifestations du désir sexuel féminin et à la révolte féministe contre les rôles traditionnels, deux composantes qui les laissaient, au mieux ambivalents, au pire horrifiés. Comme les sexologues hommes, ils se servent du travestissement et de l’inversion de genre pour symboliser la sexualité lesbienne. Comment la "Nouvelle Femme" aurait-elle pu revendiquer de vivre pleinement sa sexualité ? Les hommes hétérosexuels ont utilisé cette distinction pour condamner les lesbiennes et intimider les femmes hétérosexuelles. Les peurs et les antagonismes qui nous opposent ont certainement affaibli le mouvement féministe moderne, et cela explique que les féministes lesbiennes se sont acharnées aujourd’hui à redéfinir le lesbianisme en tant qu’identification-femme, modèle qui d’ailleurs, cela mérite d’être relevé, met les féministes hétérosexuelles en position de faiblesse. Le lesbianisme ne serait-il pas tout simplement de l’ordre de la différence sexuelle ? Évidemment, plus les catégories de genre sont étroites et rigides, plus il est difficile de s’y sentir à l'aise dans son rôle. D’ailleurs, leur disparition entraînerait de facto celle du féminisme. À partir du moment où le désir sexuel des lesbiennes émancipées se mue en force politique, leur univers idéalisé bascule. Car de Sapphô à Monique Wittig en passant par Teresa de Lauretis ou encore Marie-Josèphe Bonnet, la serpe détrône ni plus ni moins la lyre. Dès lors, en dehors de toute théorie conceptuelle, l'idéologie homosexuelle féministe, en prônant une intransigeante identité ne fragilise t-elle pas bien malgré elle, par sa revendication extrémiste, la stricte égalité des genres ?     Bibliographie et références:   - Homère, "Iliade, IX" - Plutarque, "Erotikos, dialogue sur l'amour" - Plutarque, "Œuvres morales" - Sapphô, "Odes et fragments" - Thomas d'Aquin, "Commentaire de Paul" - Bonnie Zimmerman, "Lesbian histories" - Juliette Récamier, "Lettres à Madame de Staël" - Richard von Krafft-Ebing, "Psychopathia Sexualis" - Virginia Woolf, "Orlando, a biography" - Nicole Albert, "Saphisme et décadence" - Monique Wittig, "La Pensée straight" - Alice Coffin, "Le Génie lesbien" - Teresa de Lauretis, "The practice of love" - Adrienne Rich, "Blood, bread and poetry"   Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 18/09/23
"Tout ne lui serait pas infligé à la fois, elle aurait le loisir de crier, de se débattre et de pleurer. On la laisserait respirer, mais quand elle aurait repris haleine, on recommencerait, jugeant non par ses cris ou ses larmes, mais par les traces plus ou moins vives ou durables, que les fouets laisseraient sur sa peau." Histoire d'O (Anne Cécile Desclos)     Les réponses à cette question ont très largement évolué avec le temps. Douleur et plaisir sont des sensations. Elles s'incarnent et permettent très tôt dans l'enfance de donner un espace au corps. Celui-ci se construit comme espace sensible traversé de perceptions tantôt déplaisantes, tantôt plaisantes. Le corps est initialement délimité par ces expériences. Le plaisir est tiré de la satisfaction des besoins tandis que le déplaisir provient de leur frustration. Au départ, le plaisir est lié à la survie tandis que le déplaisir indique une situation de danger vital. Il précède une possible disparition du sujet. Il se rattache donc à la mort. Plaisir et déplaisir sont donc respectivement articulés autour des notions de pulsions de vie et pulsions de mort. L'analyste décrit ainsi cette dualité. On considère habituellement le masochisme comme étant le fait de trouver du plaisir dans la souffrance, qu'elle soit physique ou morale. Ce n'est pas exactement cela, car le plaisir provient aussi des conséquences de la douleur, après la douleur ressentie. Le masochiste, lorsque son corps ou son âme est agressé, il souffre, il a mal, ce qui à l'instar de chacun génère une excitation psychique. De cette excitation, il trouvera dans certaines conditions sa jouissance. Le terme masochisme fut élaboré par le psychiatre austro-hongrois Richard Freiherr von Krafft-Ebing (1840 - 1902) à partir du nom de Leopold Ritter von Sacher-Masoch (1836 - 1895) qui décrivit ses fantasmes désormais masochistes dans un roman intitulé "La Vénus à la fourrure". D'ailleurs, Sacher-Masoch ne fut pas très heureux de cet honneur que lui fit Krafft-Ebing de désigner à partir de son nom ce que l'on considèrerait dorénavant comme une perversion sexuelle. Ne percevons-nous pas derrière l'appellation masochiste un jugement de valeur, une connotation morale qui, comme l'homosexualité, se voit qualifiée de perversion, alors qu'il s'agit de trouver son plaisir différemment du commun. La question est par conséquent de savoir s'il y a du mal à se faire du bien en se faisant mal ? Cela étant, comme dans le roman de Sacher-Masoch, cette question n'a d'intérêt que dans le cadre d'un masochisme sexuel assumé, ce qui est bien loin d'être toujours le cas, tant sur le versant sexuel qu'assumé, notamment pour ce qui est du masochisme moral. Le sadisme, terme développé à partir du nom du Marquis de Sade consiste, pour une personne, à infliger des souffrances à l’objet de son désir en vue d’accéder au plaisir. Le masochisme à l’inverse, consiste à recevoir, et à avoir besoin, de cette souffrance pour atteindre ce même plaisir. Les partenaires vont donc établir une relation de dominant/dominé, où la mise en œuvre de violences verbales, de sévices corporels va leur procurer une satisfaction intense pour le plaisir intense des deux.    Mais dans cette pratique longtemps considérée comme déviante et répréhensible, il faut faire une distinction entre violence et agressivité. La violence est une pression que l’on exerce sur l’autre, une contrainte. Elle blesse et détruit. La violence n’entraîne pas d’excitation, parce qu’elle nie l’existence de l’autre, elle ne lui accorde pas de liberté. Pour la psychanalyse, souffrance et jouissance comme amour et haine, tendresse et cruauté s’éprouvent dans une intrication de physiologique, de psychique, de psychosocial et, prenant source dans l’ambivalence des pulsions de vie et de mort, se confondent ou s’inversent dans l’extrême de la sensation. Mais les personnes adeptes de pratiques sadomasochistes encadrent, balisent, contrôlent leur violence qui, finalement, se résume à une agressivité consentie. De nos jours, le sadomasochisme, longtemps condamné par la société, est beaucoup mieux toléré. La médecine porte toujours au contraire un regard plutôt méfiant sur ce type de comportement, estimant que le sadisme relève d’une pathologie psychiatrique sévère; toutefois, le risque de rencontrer un réel sadique est rare, car les règles du jeu doivent être au départ définies par les partenaires. Il s’agit plus d’un comportement dominateur temporaire consenti, que d’un réel penchant pervers qui n’aurait pas de limites. Des limites doivent être fixées pour éviter les dérapages. Certaines pratiques sont dangereuses, car qui dit violence, dit blessures. Les partenaires auront donc établi un code (safeword) qui, lorsque utilisé par la personne qui se soumet, commande l’arrêt immédiat, sans discussion de l’action en cours. La sécurité est ici une condition non négociable, de la même manière qu’il faut bien mesurer l’impact de ces pratiques sur l’équilibre psychologique de chacun, en particulier sur celui de la dominée ou de la soumise. Dans les pays européens, le sadomasochisme n’est pas interdit par la loi tant qu’il se pratique entre deux adultes consentants. Et c’est là que se situe la limite. Même si le sadomasochisme repose sur une relation dominant/dominé, les sévices ne peuvent être infligés à l’autre sans son consentement. Sinon il s’agirait d’une agression caractérisée, et la victime serait ainsi en droit de porter plainte pour atteinte à son intégrité physique et/ou agression sexuelle. Les violences et humiliations que les partenaires s’autorisent ne sont pas indissociables du lien affectif qui les unit. Au contraire. Les rituels sadomasochistes reposent d'abord sur la confiance mutuelle de chacun envers l’autre, c’est pourquoi le sadomasochisme se pratique le plus souvent dans le cadre d’une relation de couple stable. S’adonner au sadomasochisme se décide à deux, et comme tout comportement sexuel, il n’est pas indépendant des sentiments qui existent entre les deux personnes. La dimension affective ou amoureuse est essentielle. Se retrouver sans préparation dans l’une ou l’autre des situations peut conduire à un échec voire au pire à un traumatisme. Le dialogue est indispensable.    Il est irraisonnable de réduire l'impression de bien-être ou de jouissance à sa seule expression biologique. Le plaisir lorsqu'il survient recouvre la sensation désagréable précédente; c'est l'expérience d'une tension déplaisante qui indique quel est le besoin à satisfaire (la faim, la soif,..). Leur résolution procure du plaisir. L'expérience désagréable est donc nécessaire à l'avènement du plaisir. Il est donc possible d'érotiser la douleur en prévision du plaisir qui viendra lors de son apaisement. De plus, le sentiment d'indignité dans le masochisme rend possible l'émergence d'un partenaire qui viendra le contredire. Le masochiste appelle donc un objet qui, en l'avalisant dans cette position, lui permet de prendre du plaisir. C'est le masochiste qui crée le sadique; en attirant sur lui ses foudres, le masochiste est en situation d'être porté et secouru; ce secours peut prendre la forme d'une punition. L'autre, même s'il punit, répond à une tension à contrôler. Lors des actions SM, nous percevons un passage à l'acte sexuel des tendances psychiques. La sexualité confronte à des représentations du corps qui touchent aux couples propre/sale, bien/mal; certaines parties du corps sont ainsi honteuses et attirantes (sexe, anus, …). Toutes pratiques sexuelles oscillent alors entre attirance et dégoût, douleur et plaisir. Dans le SM, cette alternance devient l'objet visé par la pulsion. La mise en œuvre sexuelle du masochisme réalise le fonctionnement psychique inconscient. Cette tendance est universelle. Posséder la douleur, c'est s'autoriser à la transformer, à la renverser en jouissance. Me concernant, de nature profondément masochiste, la douleur me grise et me plonge dans un état second. Le sadisme a une connotation négative dans nos sociétés. Il réfère à un acte délictueux, là où le masochisme correspond à une position de victime; hors des situations pénalement condamnables, le couple sadomasochiste est pourtant solidaire. Le sadique est convoqué par le masochiste qui détient le pouvoir. Il est maître de l'acte; c'est lui ou elle qui fixe le début et la fin des hostilités; le sadique n'est alors qu'un outil du masochiste. Il se plie au besoin de soumission et le rend possible. Les rapports fondés sur le pouvoir voire la violence sont courants dans la vie quotidienne; nous les retrouvons dans de nombreux systèmes hiérarchisés (entreprise, famille, …). Certains individus y sont dominés tandis que d'autres y sont dominants. La position adoptée dépend de la structure névrotique des êtres. Celle-ci est toujours liée au pouvoir, c'est-à-dire au rapport au phallus: le détenir, l'envier, le vouloir, le perdre, ou de la matrice pour une femme dominatrice. Le SM n'est donc pas une perversion mais l'expression dans la vie sexuelle de mouvements inconscients ordinaires. Dans une certaine mesure, en mettant en jeu les désirs les plus profonds, ces pratiques pimentant la sexualité, ne posent généralement aucun souci puisqu'elles sont fondées sur un profond respect et une écoute soutenue de l'autre. Le sadomasochisme actualise et réalise de façon positive une part des désirs inconscients informulés des partenaires.   Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 16/09/23
Salut à tous, voici une histoire vraie de ce que j'ai vécu quand j'avais 23 ans. Je venais de finir les études, et j'étais encore puceau, j'ai 23 ans au moments des faits et je cherchais par tout les moyens à ne plus être vierge. J'avais honte à cette époque. Mais étant un enorme timide, je ne n'osai approcher les femmes. je me suis donc tourné vers le monde du BDSM. Et un jour j'ai eu une idée appeler un sex shop de Rouen me faire passer pour mon propre Maitre et me proposer en tant que cobaye dans sa boutique afin de me punir. Le gérant accepta et la date fut fixé. je me prépara et lui écrit une lettre afin de lui donner certaines instructions, comme le fait que je dois me deshabiller et etre en guèpiere et string, le temps de mon sejour chez lui. que je lui mettai à disposition des cordes afin qu'il m'attache les mains et les pieds. Et lui demanda que si il y a pénétration que les clients mettent des capotes (logique).   donc le jour J, je me prepara, me rassa le sexe et l'anus, puis pris la route.  arrivé au parking avant de sortir je mis mes talons aiguilles et marcha jusqu'a la boutique, il y avait facilement 500 metres à faire et je dois dire que j'étais honteux et excité de me balader comme ça dans Rouen. Une fois dans la boutique je lui tendis la lettre et me fis mettre en sous vetements, mais n'utilisa pas les cordes et je ne fut jamais attaché. il me fit descendre dans une des cabines et parti. A peine 10 secondes plus tard un client ce présenta devant moi et devait surement etre au courant de ma venue, il sorti son sexe et m'ordonna de le sucer, ce fut ma premiere fellation et encore l'unique à ce jour (helas). le gérant revint pendant ce temps et pendant que je continuai ma fellation, il donna au client une cravache, un gode géant( 22 cm et 4 cm de diamètre), à l'époque tout ce que j'avais réussi à m'enfiler c'était un manche à balai. donc ce fut assez douloureux lorsqu'il m'ordonna de m'enfoncer dessus. je repris ma fellation et au bout de 5-6 minute il juta dans ma bouche, et il partit, moi n'ayant pas avaler je recracha tous dans un mouchoir et me releva. j'attendis comme un con dans ma cabine pendant 10 min, un autre client se présenta ne dis rien et reparti. 5 minute plus tard le gérant vient me voir avec du sopalin et du produit à vitre, et me donna l'ordre de nettoyer tous les miroirs à 4 pâtes. je le fit avec peur mais plaisir aussi offrir une vue sur mon derrière était excitant. quand j'ai terminé je remonta les produits à la caisse et fut surpris du monde qu'il y avait dans la boutique.  quand il termina de controler mon travail, il me libéra et je rentra chez moi. Je fus deçu et content en même temps, déçu car une seule personne s'occupa de moi, et je ne fus pas contraind de mes mouvements, content car cela a été une grande experience pour moi. J'ai pensé à recommencer mais je n'ai jamais sauté le pas.   A votre avis je dois le refaire ?
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Par : le 16/09/23
Donc j'ai pu recommencer mes petits selfbondages à mon entreprise car mon collègue du bureau d'à coté était absent cette semaine. Cela fait plusieurs jours que je porte ma cage de chasteté car j'en ai envie tout simplement, et cette semaine quand j'ai appris que mon collègue ne serait pas là toute la semaine j'ai commencé à vouloir refaire ce que j'ai fait l'été dernier. tout en étant conscient que la dernière fois, il s'en est fallu de peu que je me fasse attraper. de plus j'ai acheté une nouvelle cage avec plug d'urètre Alors pour le premier jour de la semaine comme je n'ai appris qu'une fois au travail, j'ai réfléchi à ce que je voulais me forcer à faire et comment le faire. Après réflexion, je me suis imposé 4 grands défis dont 1 qui est quasi irréalisable malheureusement. Le premier qui ressemble à ce que j'ai déjà fait mais tout aussi exaltant m'équiper avec cage avec le plug + pince + crochet anal avec la corde attachée à la rampe des escaliers. Un petit détail que j'ai omis c'est que au vu de l'augmentation du prix de l'électricité, l'entreprise a fait installer des lampes à détection de mouvement dans les couloirs, de ce fait je ne peux plus rester dans l'ombre. Si un gars ce ramène je ne pourrai pas me cacher. Le deuxième est d'atteindre une porte à la limite des croisements des couloirs (zone de danger pour ce faire attraper) équiper de la cage avec plug+ pince+ crochet anal, mais cette fois ci il sera relié à une chaine qui passera autour de mon cou en faisant attention à pas m'étouffer avec. Le troisième est d'aller dans l'atelier d’à côté pour aller récupérer un chiffon et de l'eau afin de me nettoyer les pieds avant de me rhabiller. le tout équipé comme le deuxième défi. Et le quatrième défi le plus dur, je ne sais pas si je l'ai dit mais l'atelier qui est à côté de mon bureau à 2 entrées, 1 devant et une derrière, mais cette entrée derrière donne sur un couloir avec du passage fréquemment même trop fréquemment, et le but de ce défi est de rentrer dans l'atelier par devant et de sortir par derrière et de faire le tour pour rejoindre mon bureau. Donc avant de faire tout cela bien sûr il m'est arrivé durant la semaine de me balader avec juste ma cage mais jamais trop loin enfin au début parce que à chaque fois que j'atteignais un palier je voulais recommencer pour aller plus loin, et je pense que inconsciemment je voudrais me faire attraper.( mais cela reste dans mes fantasmes les plus fous et surtout je ne sais pas comment réagirait la personne qui me trouverait dans mon état, surtout si c'est un collègue qu'on apprécie pas énormément, donc cela restera un fantasme uniquement). Oui ces 4 défis je ne pourrai les réaliser que le dernier jour où il y moins de monde dans l'entreprise. On arrive le dernier jour et il m'a pris de rajouter un peu de piquant pour cette journée de défi déjà j'allais les jouer à pile ou face. Et si je perdais je devais absolument le faire si je gagnais, je pouvais choisir de le faire ou pas et pour ne pas tricher j'ai pris sur internet un site qui choisi aléatoirement de 1à 4 pour savoir quel défi je joue. Le premier chiffre à sortir est le défi 1 ou je gagne ensuite ce fut le 3 que je perdis puis le 2 que je gagnais et le 4 que je perdis. Le seul défi que j'aurais voulu gagner c'était le 4 et bah non. Enfin je me décide de réaliser ces défis mais pas tous en même temps car je m'étonnai contraint de laisser passer au moins 30 min entre chaque. Donc je commence doucement avec le défi 1 ou je le fis assez confiant et sans réelle crainte, le plus dur c'est que les lumières s'allumaient à chacun de mes mouvements et si jamais une personne était dans le couloir d’à côté et qu'elle voit la lumière s'allumer pourrait ce demander ce qu'il ce passe et venir voir . DEFI réussi. Pour le défi 3 le plus dur était que je ne pouvais pas me baisser comme je voulais du fait que le crochet anal était relié à mon cou je me devais de garder une posture droite, j'arrive dans l'atelier et je vois une lumière s'allumer panique à bord j'essaie de trouver un endroit pour me cacher mais je n'arrivais pas à réfléchir et lorsque je l'ai trouvé la lumière s'éteignit, je suppose qu'un collègue est passé trop près lors de son passage à l'intersection des 2 couloirs. mais content DEFI réussi aussi. Ensuite vient le défi qui a failli me faire attraper il y a 6 mois, j'avais peur et je ne voulais pas trop le faire mais l'adrénaline des 2 premiers défis réussis ont eu raison de ma peur, et je m'engageai dans ce défi tête baissée. Le flippant quand je marchais c'était ces putains de lumières qui s'activaient quand elle détectaient un de mes gestes, j'arrivais presque à l'endroit que le défi m'imposait lorsque j'entendis des gens parler fort. De ce fait j'ai rebroussé chemin et rentrais à mon bureau. Défi à moitié réussi . Enfin vient le plus dur des défis et je me demande pourquoi je m'inflige cela je dois pas être bien dans ma tête ^^', je m'équipe comme d'habitude et commence à sortir pas de bruit à l'horizon, j'arrive dans l'atelier à côté et encore une lumière qui s'allume décidément cet atelier veut que je me fasse attraper, mais ce coup ci les autres lumières s'allument aussi du coup je me place à la cachette que j'avais trouvée et par une chance inouïe le gars venait déposer un truc dans l'atelier où j'étais mais il était sur son téléphone et trop concentré dessus donc il ne resta pas et ne fit attention à rien et tant mieux car je pense que si il avait ne serait-ce que relevé la tête et fait un tour de regard il m'aurait vu de plus il avait allumé la lumière de l'atelier. Il est repartit, j'ai attendu que les lumières s'éteignent et continuais mon défi j'arrive à la porte de derrière et l'entrouvre un peu pour voir si il n'y a personne. Mais malheureusement j'ai rebroussé chemin car j’étais pétrifié de trouille et je me disais que si même j’arrivais à sortir de cet atelier je pouvais quand même tomber sur quelqu'un à l'intersection des couloirs. je suis rentré dans mon bureau et me rhabillais. En écrivant ce récit qui est réel, je commence à avoir d'autres idées à faire, comme le fait de remettre le crochet anal au coup mais en plus fixer une corde d'une certaine longueur et de fixer l'autre bout à la rampe de l'escalier. comme ça je ne peux plus me cacher. Et vous quand pensez vous et avez vous des idées de défi à m 'imposer??
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Par : le 16/09/23
Je me présente vite fait homme proche de la quarantaine marié et je pratique le self bondage depuis mes 15 ans environs. Donc voici mon récit qui est réel et que lorsque je regarde les vidéos j'ai toujours aussi peur de me faire attraper. Depuis quelque temps et comme dans toutes les entreprises la période juillet août et signe de ralentissement niveau charge de travail, donc il m'est sorti comme folie de repéré tous les endroits disponible de l'entreprise ou je pourrai m'attacher avec plus ou moins de risque et je pèse le pour et le contre de chaque endroit si je le fais à cet emplacement ou définitivement non. Le repérage terminé et de retour chez moi je regarde quels équipements je vais emmener et si cela passe dans mon sac sans que cela ce voit. J'ai donc pris ma cage de chasteté, mon crochet anal avec 3 boules, de la corde et des pinces à tétons. Le matin en me levant je m’équipe de la cage et je sors promener le chien en rentrant je me prépare et je pars au travail. Sur place, je réfléchis à quel endroit ce jour là je pratique mon activité favorite et je commence par le plus sécurisé, car c'est un local à coté de mon bureau qui se fermer à clé et que cette clé je sais qu'il y a que moi qu'il l'ait. donc je prépare le matos passe les cordes pour pouvoir m’attacher les mains et attacher aussi le crochet anal. je me déshabille mets les pinces et m'enfonce le crochet je prends mon téléphone et le passe en mode enregistrement vidéo et le pose à un endroit où je peux être dans le cadre entièrement. Là je passe la corde dans le trou du crochet anal et tire sur la corde jusqu’à que je sois sur la pointe des pieds et je fais un nœud ensuite je m'attache les mains au dessus de ma tête, et je reste comme ça pendant environ 5 min tout en me positionnant de façon à ce que la camera enregistre tout ce que j'ai sur moi et en moi . Je me détache me rhabille et passe au lieu suivant. En fait sur les 5 lieux que j'avais gardé j 'ai réussi à faire les 5 dans la même journée en prenant une vidéo à chaque fois. tout en ayant déjà eu une première alerte j'ai un collègue qui est venu en astreinte ce jour la et qui est passé à 10 mètres de moi sur le dernier endroit ou je m'étais attaché. Fort de cette réussite et poussé par l’adrénaline je me suis auto convaincu que pour le lendemain j'allais pousser la chose encore plus loin. oui car cette journée était terminé sur le sujet bondage puisque mon collègue est parti au moment ou moi je partais . A la maison je décida de prendre le reste du rouleau de corde et de la mettre dans mon sac pour pouvoir réaliser le défi que je m'étais imposé. A savoir relier entre elles les 3 cordes (celle des mains, du crochet et le rouleau restant) afin de pouvoir avoir 45 mètres de corde disponible. de fixer une extrémité au point du local à coté de mon bureau qui m'avait servi la veille) de mettre le crochet anal et fixer l'autre extrémité au trou du crochet, d’être en cage de chasteté et d'avoir les pinces au tétons et de marcher dans le couloir jusqu'à la limite de la corde. Ainsi le lendemain au travail, je me préparai et contrôlai que personne n'était présent dans le couloir. et je sorti de mon local et c'est comme que je débuta ma marche jusqu’à l 'arrêt de la corde, il m'a fallu sortir du local parcourir le couloir de mon bureau descendre l'escalier et le crochet me fit faire stop sur la dernière marche de l'escalier. je fis quelque plan de mon cul avec la camera et remonta au local et me rhabilla. Quelques heures plus tard je suis toujours excité et l’adrénaline et toujours à son paroxysme dans mon corps. je décidai donc de recommencer cette expérience mais ce coup ci avec un challenge supplémentaire. c'est que le bout de la corde soit fixé sur la rampe en haut des escaliers. Je me ré équipe mais ce coup ci dans mon bureau de toute façon personne ne peut me voir ni entrer sans autorisation. Et je sors du bureau, fait les 2-3 mètres qui me séparent des escaliers et fixe la corde je regarde si il y a personne et je commence à descendre. Je ne sais pas si c'est parce que mes sens sont en alerte maximale du fait de la situation, mais le bruit que fait la corde dans les escaliers est énorme je trouve. j'arrive à la limite de tout à l'heure, un dernier coup d’œil et je me mets à avancer , j'ai eu l'impression que la corde ne finissait jamais tant je me rapprocher du point limite ou j'aurais pu être découvert. Mais au moment ou j’arrête cette réflexion je sens le crochet me stopper. Comme tout à l’heure je capture l'endroit à la camera. et je remonte et je finis ma journée. Le lendemain, je décide de faire un défi encore plus fou de fixer la corde en bas des escaliers. Je me prépare, et prépare le nœud pour la rampe à l'avance afin de la fixer le plus rapidement possible. je sors du bureau me positionne en haut des escaliers et check une dernière fois l'absence de personne et je commence à descendre. Une fois en bas je passe le nœud dans la rampe et commence à avancer j'arrive au premier virage je m’arrête je passe en mode espion et contrôle qu'il n'arrive personne dans le couloir suivant. Et je reprend ma route, je dépasse le point d’arrêt de la veille, je regarde vite fait ce qu'il reste de corde et je me maudis car il en reste encore beaucoup, A partir de la j'avance très prudemment et très lentement, arrivé à la partie ou de la où je suis je peux voir le croisement des autres couloirs et potentiellement des gens qui arrivent. Je fais encore 1 mètre je me stoppe et contrôle si personne n'arrive, et justement une personne sors de son bureau et entre dans le couloir qui fait le croisement avec celui ou je suis , il me voit et essaie de me dire quelque chose mais moi je fait demi tour en faisant un sprint de malade remonte les escaliers et m'enferme dans mon bureau. je me rhabille et je descends pour voir ou est mon collègue que j'ai croisé, pour savoir ce qu'il a vu. je le retrouve dans les toilettes de mon couloir. De ce qu'il me dit, il a vu la corde quand je m’enfuyais mais a juste vu ma tête pas mon corps. je suis soulagé et remonte à mon bureau. J'aurais du m’arrêter là, mais mon excitation me disait non nous n'avons pas réussi le défi, refait le, et moi comme un con j’obéis. je me re prépare et redescends les escaliers remets la corde et j'avance d'un pas ferme, arrivé à l'endroit de tout à l’heure je me baisse pour essayer de me convaincre que personne ne me verrais et j'arrive au bout de la corde, je suis beaucoup plus loin que je l'avais imaginé. Là où je suis arrêté, n'importe qui entrant dans l'un des 3 couloirs me voit directement, je dis adieu à mon poste ou soit elle me fait chanter (ce qui sur le coup m'excite encore plus) je commence à repartir, et là par la fenêtre du magasin je vois une personne, qui ne peut voir que ma tête du fait que la fenêtre est très haute. Ne lui laissant pas le temps de relever la tête je me mets à courir et rentrer dans mon bureau je me rhabille, et j’attends 30 min que l’adrénaline s'en aille. Une fois calmé, je pars à la recherche de la personne présente dans le magasin, et un collègue m’arrête et me dit:"y a 45 min environ j'étais au magasin et j'ai vu une tête passer très vite et quand j'ai regardé par la fenêtre il avait une grosse corde autour du ventre ou de la cheville j'ai pas bien vu. tu as rien entendu?" . Bien moi j'ai feins l’innocent en lui disant qu'à ce moment la je n'étais pas à mon bureau. En regardant la vidéo, je vois bien que j'ai oublié de contrôler s'il y avait une personne dans le magasin. du coup je ne fais plus ce défis parce que d'un le fait de me faire attraper est trop grand et de deux le défi est réalisé je ne vois pas ce que je peux faire de plus. Cependant je me lance quand même de temps en temps le défi d'aller chercher un verre à la fontaine à eau complètement nu. J’espère que cette histoire vraie vous plait.
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Par : le 16/09/23
Voici la deuxième partie de cette folle soirée, je vous invite grandement à lire l'Episode 1 et la première partie de l'épisode 2. Merci d'avance. Caroline, les bougies en main, me regarde fixement, elle sait que je sais ce qui m’attend. Elle change donc, logiquement, de protocole. Elle veut me surprendre… et y parvient parfaitement. Les bougies rejoignent l’inventaire des objets non-encore utilisés. Je ne la vois pas les poser mais comprends, de par leur bruit de baguettes de batterie qui s’entrechoquent, que ces objets seront remis à plus tard. « Comment vis-tu ce moment ? », demanda-t-elle à ma compagne d’infortune. Malheureusement, ne sachant pas qu’elle s’adressait à Géraldine, je choisis l’option de répondre « très bien, Maîtress… ». Pas eu le temps de finir ma phrase… Une main ferme enserrait mes couilles dans une violence et une surprise peu ouverte au doute : ce n’était pas à moi que la question s’adressait. Ma tortionnaire, ne lâchant pas son emprise, me rejoignit du regard et m’expliqua, dans le plus grand des calmes, que j’avais pris une initiative répréhensible : parler sans autorisation. « Géraldine ! cria-t-elle, je t’ai posé une question ». La jeune femme, apeurée, tenta une réponse et balbutia un charabia à peine compréhensible mais qui se termina, heureusement pour elle, par un « maîtresse » salvateur. « Tu vas désormais comprendre que toute violation de notre contrat entrainera irrémédiablement une sanction ». Cette phrase m’était destiné. Elle enleva ses mains de mes couilles. Respiration. Attention, écoute les bruits autour de la table des instruments. J’essaie d’en deviner la nature. Caroline ne me fait pas languir plus longtemps : une baguette, apparemment souple dont je ne peux, en entendant le claquement qu’elle produit sur ses mains, qu’en estimer l’effet. « Je te rappelle les principes établis ce matin lors de notre discussion : En cas de non-respect des consignes, non seulement tu seras puni mais, en plus, tu ne pourras pas utiliser ton code de sécurité pendant cette punition » J’avais oublié. Il est vrai que nous en avions discuté : étant habitué à mon statut de soumis, j’ai validé cela entre deux cafés, mon anticipation de la soirée m’aurait sans doute fait signer n’importe quoi. « Comme c’est ta première faute, tu vas subir 5 coups de baguette. Tu devras les compter un par un à voix haute. Si tu ne le fais pas, je recommencerai à zéro. Tu as compris ? » « Oui, Maîtresse », répondis-je en serrant les fesses. Premier coup, un « Aïe » retentissant l’accompagna, suivi d’un « un » en mode bout de souffle. Une caresse délicate me parvint aussitôt. Elle me glissa à l’oreille « tu marques vite ». « Zut, me dis-je, je vais avoir le cul d’un zèbre ». Un coup plus violent me sortit de ma réflexion. « Deux ! », puis « trois », vous connaissez la suite… Au bout du cinquième, j’ai le feu à l’arrière-train… et rien pour me soulager. Pas même ma tortionnaire, désormais devant moi, contemplant son œuvre qui a pris la forme d’un homme se tortillant de douleur et haletant à un rythme peu compatible avec la sérénité. « Continuons », asséna-t-elle. J’entendis notre dominatrice trifouiller la table. Pas de panique. Elle retire les cordes sur les seins de Géraldine. A peine effectué, ses deux appendices reprirent forme et couleurs. Une petite douleur de retrait à signaler, apparemment, vu la tête de ma codétenue. Petit massage des seins, délicat, doux, attendrissant. Les yeux de Géraldine sont fermés, elle part dans ses désirs. Veinarde. Pas longtemps. Les pinces sont toujours là… tripoter cet endroit ne procure pas du tout le même effet. Caroline prend son pied, ça se lit sur son visage. Je suis proche de la scène, je prends aussi mon pied, bien qu’une corde me retienne le sexe et m’empêche clairement de m’exciter. Caroline continue de triturer sa victime, mais d’une seule main, la seconde se dirige vers mes pinces, mes tétons et mon angoisse de souffrir encore. Une scène incroyable se joue alors. Nous souffrons en chœur. Impossible de s’y soustraire. Interminable. Je ne sais pas combien de temps ça a duré, mais ce qui est sûr, c’est que le soulagement à la fin de ce moment fût intense. Respirer, prendre une pause, et respirer. Les pinces sont toujours là, d’apparence moins douloureuses après le carnage précédent mais toujours là, prêtes à subir un nouvel assaut. J’avoue que, pour moi, c’est une angoisse, surtout à l’approche de Caroline. Elle se met derrière moi, me caresse les cuisses, les fesses, le dos et s’approche dangereusement de la zone « pincière », mais là n’est pas son but. Elle attrape le cordage qui me retient le sexe et commence à dénouer l’ensemble, délicatement car à l’aveugle. Ses mains, de facto, me touchent les parties sensibles. C’est une extase en devenir, je le sais, bien que persuadé que ce temps ne soit pas encore venu. J’ai raison. Le retrait effectué, elle me tripote, une dernière fois, les pinces à tétons afin de les enlever, très délicatement, très lentement, donc très douloureusement. Elle fait de même sur Géraldine qui connait cette douleur, certes, mais ne peut s’empêcher de gémir plus que moi. J’avais connu Caroline il y a 2 ans. Nous fréquentions le même organisme de formation, mais n’avions pas les mêmes options. Nous avons donc eu un « tronc commun » où nous avions eu quelques relations sociales, mais rien de plus. Une discussion à la machine à café, quelques échanges à la sortie des cours afin de confronter nos points de vue, avec d’autres personnes de la formation. Rien n’indiquait son penchant pour le BDSM. En même temps, est-ce le lieu pour en parler ? Pourtant, alors qu’une pause semble s’installer dans la salle de torture, je repensai soudain à une discussion, lors d’un repas de groupe, pendant ladite formation – nous devions être une dizaine - où la discussion avait glissé du côté relationnel, puis sexuel comme cela arrive parfois dans les groupes humains. Chacun y était allé de son histoire amoureuse et, quand le tour de Caroline vint, cette dernière avait seulement évoqué une petite relation en cours mais rien de particulier. C’est quand l’un des hommes présents, Gaëtan (prénom également modifié), avait appuyé sur le bouton fantasme, que la discussion pris une tournure plus… je vous laisse juge. L’un parla de faire l’amour sur la plage : nous furent deux à répondre que ça n’avait aucun intérêt, une jeune fille et moi-même, de sorte que l’assemblée nous avait imaginé ensemble un instant. Cette blague lança la discussion vers autre chose, car nos arguments faits de sable s’immisçant partout et de crainte de voir des personnes débarquer sans invitation avaient fait mouche. Gaëtan avait sans doute un objectif : nous faire avouer nos désirs les plus secrets et, surtout, les plus inavouables. Je vous rappelle, qu’à l’époque (début des années 2000), le BDSM n’est pas à « la mode ». Aucune nuance de Grey n’est venue frapper à la porte de nos yeux et de nos imaginations, le BDSM est clairement underground et le simple aveu d’appartenir à cette obédience pouvait, pour peu que vous tombiez sur des abrutis, vous faire entrer dans la « cancel-culture » avant l’heure des réseaux sociaux. Au café, très bon au demeurant, la serveuse, charmante, je dois bien l’avouer, vint débarrasser notre table et, comme d’habitude, l’un des gars ne peut s’empêcher d’observer son postérieur avantageux et de lancer à la cantonade à quel point ce dernier lui convenait. Je vous évite le détail de la phrase, l’ayant, pour être honnête, oubliée, mais cela me vaudrait une fatwa des plus austères chez les féministes les plus intégristes. Oui, il existe des féministes intégristes, d’où le terme de fatwa. A la fin de cette phrase, un léger silence s’en suivit et Gaëtan en profita pour lâcher un « c’est un beau cul à fesser, en tous cas ». Re-léger silence. J’étais, à ce moment-là, à la fin de mon spéculoos lorsque mes yeux se posèrent sur Caroline, car hors de question de regarder Gaëtan, je ne voulais pas y apporter mon soutien, même du regard. Caroline avait légèrement rougi. Ça ne m’avait pas marqué à l’époque, mais aujourd’hui, alors que mon corps est suspendu à sa volonté, je me retrouve à penser à ce repas, à cette charmante serveuse et à mon absence totale d’analyse lors de ce repas où, si j’avais fait attention, j’aurai pu discuter fantasme avec une « consœur ». Mon esprit revint dans la pièce, trop de calme, c’est louche. Je vois que Géraldine est détachée, je ne m’en suis même pas rendu compte. Ma tortionnaire me détache également. Enfin, pas tout à fait, nous conservons tous les deux les mains attachées et nos cordes sont toujours à nos pieds. Elles vont resservir, à coup sûr. Je ne l’ai pas vu non plus, mais la table a été complétement vidée, même le vase magnifique qui en ornait le centre. C’est là que je me rendis compte que cette tablée était grande. Caroline y posa une nappe qui jurait un peu avec le style de la maison. Elle l’avait acheté le jour même au marché de Wazemmes où ce genre de nappe se vend au mètre. Ce n’est pas du tissu, ce n’est pas du plastique mais une matière entre les deux. Géraldine et moi, les mains attachées mais n’osant bouger, regardons ces préparatifs pour le moment mystérieux. La nappe est posée, les 4 coins solidement ancrés grâce à une « pince à nappe ». Le vent étant rare dans ce salon, j’en conclus donc que nous étions destinés à rejoindre cette table dans un avenir proche. J’avais raison. Elle ordonne à Géraldine de s’asseoir sur la table, à moi également, mais de l’autre côté, à l’opposé de ma coreligionnaire. Nous nous tournons le dos pour la première fois de la soirée et, je l’avoue, me sens un peu orphelin, du regard tout du moins. « Recule », me dit-elle sur un ton ne soufrant aucune discussion. Je m’exécute. Mes chevilles rejoignent les coins supérieurs de la table. J’ai, encore une fois, les jambes écartées, mais à l’horizontale. Elle fait de même pour Géraldine… et nous ordonne de nous allonger. La table est si grande que Géraldine et moi ne pouvons pas nous toucher. Nous avons une vue magnifique sur le lustre de famille dont on ne peut que croire en la solidité de l’attache qui, depuis plusieurs dizaines d’années sans doute, en retient la chute. La lumière qui en émane n’est pas très forte mais nous aveugle un peu. Une éclipse arrive, c’est la tête de Caroline, prenant nos mains pour les lier ensemble. Ça y est, je peux toucher Géraldine, je me sens moins seul. Inconsciemment, je connais la suite : ma torture préférée. La douleur intense mais courte, l’aléatoire poussé à son paroxysme. La cire de bougie qui, précédemment, avait fait sortir ma dominatrice de la pièce. « Tu connais ? », me demande-t-elle. Même mes yeux répondirent « oui, Maîtresse ». Géraldine, la tête en extension, tenta de comprendre les tenants de cette discussion. Caroline se pencha alors vers elle en lui murmurant : « toi, je sais que tu ne connais pas ça mais ne t’inquiètes pas, ça arrive ». Pour changer, et sans doute me faire languir, C’est Géraldine qui ouvre le bal. Sa première, et je suis là, pour lui tenir la main, si j’ose dire. Connaissant sa sensibilité, je m’attendais à une réaction vive mais pas à ce point. Nos mains ayant des attaches communes, je me retrouve au milieu d’un rodéo, secoué dans tous les sens par les mains de la jeune fille cherchant, à tout prix à se libérer. Cela n’échappa pas à notre hôte. Elle arrêta tout de suite, attendit quelques instants pour voir si un code de sécurité s’échappai de sa bouche haletante mais rien. C’est là que je compris à qui j’avais à faire. Elle prit une corde supplémentaire et, grâce à un jeu de cordage subtil, bloqua nos mains définitivement sur la table, nos 4 mains étaient désormais totalement attachées à la table. Elle reprit sa torture… sur Géraldine. Et ça marcha, fin du rodéo, pour moi, au moins. C’est à mon tour, je me prépare, je vois la flamme. Elle est grisante, les premières gouttes me font sursauter et la suite me fait partir dans un monde fait d’abandon, de rêve et de sensibilité. Je jouis dans la torture. Merci, Maîtresse. Nous avons eu droit, bien sûr, à la version recto de cet atelier avec, cette fois-ci, l’impossibilité de voir où la goutte allait tomber, ni même sur qui, notre tortionnaire prenant un malin plaisir à être discrète dans ces déplacements. A la fin, l’apothéose. Deux bougies dans chaque main et une valse de douleur, un grand final de feu d’artifice, une deuxième jouissance. Merci, Maîtresse. Nous avons désormais les mains et les pieds totalement libre. Géraldine et moi nous faisons face et attendons la suite, le corps recouverts de cire froide. Caroline me prend par les mains, me menottes et m’attache à la poutre de la première partie de la soirée. Je ne peux m’empêcher de penser que je vais subir une punition par suite d’un comportement dont je ne vois pas l’origine. Non, ce n’est pas ça. C’est pire. La consigne est la suivante : Géraldine va devoir m’enlever toutes mes traces de cire, et en 5 minutes. A chaque oubli, un coup de baguette, la même qui a servi à ma punition tout à l’heure. Le chrono est prêt. A l’époque, les téléphones n’ont pas de chronomètre, mais les montres, si. « Top chrono » et me voilà tripoté assez sèchement afin de me retirer ses incongruités le plus vite possible. Plusieurs zones sensibles sont concernées mais pas le temps d’être délicat. Je me prends des arrachages de poils et autres manipulations inter-fessières en bougeant le moins possible pour permettre à mon équipière d’accomplir sa mission sans faillir. Fin du temps réglementaire. Géraldine s’éloigne de moi avec, je pense, la satisfaction du devoir accompli. Erreur. Le scanner Caroline entre en action : Une goutte sous un de mes coudes, un autre dans le sillon inter-fessier, pourtant bien visité et deux autres sous les genoux. « Cela fait 4 oublis », tu vas les payer bientôt. Oui, bientôt, parce que, pour le moment, c’est l’heure de mon défi. Géraldine est attachée, je suis prêt, le chrono démarre, je me lance dans une recherche ardue. 3 minutes… 2 minutes, notre Maîtresse sait mettre en place le suspense. A la fin du temps, je suis épuisé mais satisfait, plus ou moins. Le score est sans appel : 11 oublis. Il faut dire que mes seins sont plus faciles à fouiller que ceux de Géraldine, j’aurai pu avoir une minute de plus… mais ce sont les aléas de l’égalité homme/femme qui, depuis le début de la soirée, ne souffre aucune exception. Votre chère amie la table vous avait manquée : la revoici ! Nous sommes attachés, Géraldine et moi, dans le sens de la largeur, nos pieds touchent le sol et sont joints. Les menottes servent à compléter la contrition. Nos ventres reposent sur cette nappe définitivement associée à cette soirée. La règle n’a pas changé, je dois annoncer le numéro des coups et, bien évidemment, je commence, Géraldine, me rejoindra dans la dernière ligne droite pour valider ce score sans appel de 11 à 4. Oui, ce fût long, oui, ce fût douloureux mais telle est la Loi. Une fois détachée, Caroline nous fît balayer la cire que nous avions mis sur son sol, presque en mode soubrette, observée que nous étions par cette femme au tempérament de feu, buvant son whisky dans un canapé vieillot, certes, mais confortable. Elle siffla la fin du match. La discussion qui s’ensuivit fait partie des éléments que je garde en moi car plus intimes que ce texte, malgré ses apparences impudiques. Je ne vous dis pas tout de suite si cette histoire a eu une suite car l’heure est maintenant venue, pour vous, de commenter ce texte, de me dire si vous avez eu la chance de vivre ce genre de moment, assez rare, je sais, surtout pour un homme, dans ce milieu, victime, lui aussi, des à priori sur les hommes et leur comportement à la « balance ton porc ». C’est dommage mais, à minima, discuter sur ce texte ne vous engage à rien, mesdames (et messieurs aussi).   A bientôt,   Frédéric.
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Par : le 16/09/23
Il n'y a pas de question plus indécente que celle-là: êtes-vous heureuse ? Elle voulait séduire les hommes sans jamais leur parler. Longtemps, elle resta derrière la porte, en attendant que la culpabilité lui tombe dessus. Mais non. Elle n'éprouva que du soulagement. Tout bien considéré, elle se demandait si elle n'aurait pas dû accepter de continuer à entretenir une relation purement sexuelle, au lieu d'y mêler des sentiments. L'air était chaud malgré la nuit avancée, elle ne portait pas son collier et ses bracelets de cuir, et elle était seule, n'ayant qu'elle-même pour témoin. Jamais toutefois elle ne se sentit plus totalement abandonnée à un dessein qui n'était pas le sien, plus totalement proie, plus heureuse de l'être. Elle était entièrement nue, avec des talons hauts. Son pubis était soigneusement entretenu mais pas totalement rasé. Bientôt, sa Maîtresse la rejoignit. Elle ne se souvenait pas qu'elle était si élancée. Une lumière crue aplatissait son corps. L'étincelle de joie dans ses yeux était presque insoutenable, folle, douloureuse. Elle lui sourit, et ce sourire mit le feu à son monde. Le temps s'écoula en vaguelettes chuchotantes. Bientôt, il ne subsista plus des nébulosités de son esprit qu'une bienheureuse et suave toile vierge. À demi endormie, comme dans un éclair, elle fut traversée par la certitude, mais aussitôt évanouie, qu'elle l'aimait. Bien qu'elle n'y crût pas, et se moquât d'elle-même, elle en fut réconfortée. Alors, pour la première fois depuis qu'elle la faisait venir deux ou trois par semaine, et usait d'elle lentement, la faisait attendre dénudée parfois une heure avant de l'approcher, écoutant sans jamais répondre à ses supplications, car elle suppliait parfois, répétant les mêmes injonctions au même moment, comme dans un rituel, si bien qu'elle savait quand sa bouche la devait caresser, et quand à genoux, la tête enfouie entre ses mains dans la soie de l'oreiller, elle ne devait lui offrir que ses reins, dont elle s'emparait désormais sans la blesser, tant elle s'était ouverte à elle, pour la première fois, malgré la peur qui la décomposait, ou peut-être à cause de cette peur. Et pour la première fois, si doux étaient ses yeux consentants lorsqu'ils rencontrèrent les yeux clairs brûlants de Juliette. Le plaisir qu'elle prenait à la voir haleter sous ses caresses, ses yeux se fermer, à faire dresser la pointe de ses seins sous ses lèvres et sous ses dents, à s'enfoncer en elle en lui fouillant le ventre et les reins de ses mains, et la sentir se resserrer autour de ses doigts. Charlotte voulut parler, poser une question. "- Un instant, dit Juliette, va dans la salle de bain, habille-toi, et reviens". Charlotte prit les bas noirs, le porte-jarretelle et la jupe, posés sur une chaise près de la coiffeuse et lentement se revêtit. Elle accrocha ses bas aux quatre jarretelles et sentit son ventre et sa taille se creuser sous la pression du corset, dont le busc descendait devant presque jusqu'au pubis. La guêpière était plus courte par-derrière et laissait les reins totalement libre, de façon à ne pas gêner si on ne prenait pas le temps de la déshabiller. L'homme à la gauche de Charlotte regardaient les jambes gainées de soie, et de chaque coté des cuisses, sous la jupe, le reflet voluptueux des jarretelles. Insensiblement, elle écarta les genoux, leur laissant voir leur face intime et leur reflet. Elle suivait derrière les yeux baissés son impatience, attendant que le compas de ses cuisses soit assez ouvert pour dévoiler le pubis et, en-dessous, le sexe dans toute sa splendeur, bouche fermée et rose, au fond du sillon ombré du mont de Vénus, au-dessus de ses reins.   Tout cela était tellement inattendu. Jamais, elle ne l'aurait cru capable de mettre ses émotions à nu devant elle. Et jamais, elle ne se serait attendue à un tel élan. Elle le regardait, elle attendait qu'il dise quelque chose. Elle s'aperçut que l'homme regardait ses genoux, ses mains et enfin ses lèvres mais si paisiblement, et avec une attention si rigoureuse d'elle-même que Charlotte se sentit jaugée pour l'objet qu'elle savait bien qu'elle était. Il l'observa comme au ralenti une goutte d'eau qui glissait le long d'une tige et qui tombait sur le sexe de la jeune fille comme une perle ardente qu'il voulait s'empresser de boire, et en l'embrassant lui offrir une perle qui était une étoile et qui serait ses pleurs. À la fin du repas, il lui demanda de le rejoindre immédiatement, au rez-de-chaussée, dans les toilettes pour hommes. À peine dans l'escalier, elle sentit deux mains se plaquer sur ses reins, la presser, soulever sa jupe et des lèvres se coller à sa chair, tandis que deux autres caressaient ses seins avec ardeur, érigeant leurs pointes douloureusement. De nouveau, sa jupe fut troussée, ses fesses subirent l'ardeur caresse de mains nerveuses, l'anneau de ses reins fut frôlé par un doigt inquisiteur, son sexe fut caressé par un index pénétrant. Soudain, sous sa main qui pendait le long de ses cuisses, elle sentit un phallus raidi et palpitant. Elle le prit et, tandis que l'homme caressait son sexe avec passion, elle lui prodigua quelques douces caresses de ses doigts effilés. Le désir s'empara de lui. Il se plaqua contre son ventre et chercha, debout contre le mur, à glisser sa verge entre ses cuisses ouvertes. Subitement, elle se dégagea, se tourna. Il l'accola face au mur, affolée, elle sentit le membre glisser entre ses reins, comme une épée dans son fourreau. Elle goûta la sensation de cette chair palpitante et mafflue. Lui, la bouche à son oreille, lui ordonna de s'ouvrir, en lui prenant un sein d'une main, l'autre fouillant les fesses et son ventre. Brûlante, un désir tenace la tenaillait d'être sodomisée par cet inconnu qui semblait si maître de lui. Mais il se redressa et lui glissa son sexe entre les doigts tandis qu'il lui pinçait les mamelons. Charlotte se complut à caresser le membre au gland turgescent, la verge nerveuse et renflée dont elle sentait les veines saillantes. Puis, il lui ordonna de s'agenouiller et de le prendre dans sa bouche. Elle suça avec ferveur la verge tendue qui se cabrait sous sa langue. Le phallus était long et épais. Elle ouvrit la bouche et engloutit le sexe jusqu'à la gorge. C'était une force de la nature, un homme d'une virilité monstrueuse.    Dans ces instants-là, pour la jeune femme, elle était juste utile à être possédée. Ce n'était pas lui qui la brusquait, mais elle qui l'y entraînait. Et elle ne paraissait pas pouvoir se rassassier de lui. Son esprit s'égara alors là où elle ne voulait pourtant pas aller. Elle n'eut pas son mot à dire. Pourtant leur conversation fut immédiatement limpide. L'homme, sous le charme, était doux et enveloppant. Quant à la jeune femme, elle était concentrée tout entière sur l'instant qu'elle partageait avec lui, et sa manière absolue d'être présente, directe, rieuse, lui semblait presque insolite. Il n'eut pas besoin de lui ordonner de l'absorber totalement, de s'appliquer pour le sucer et surtout de se taire. Comment aurait-elle parlé ? Elle eut un hoquet tant il avait été enfoncé loin. Alors, dans la pièce silencieuse, s'éleva le bruit de la succion. Charlotte n'était pas très experte, elle préférait sucer les femmes, mais c'était peut-être un charme de plus. Avec effroi, elle pensa soudain à la déchéance de se retrouver ainsi agenouillée devant ce ventre nu, à sucer cette virilité inconnue. Elle releva la tête, mais il la saisit par les cheveux et la força à engloutir le phallus entre ses lèvre sensuelles, sous le regard lascif de l'inconnu. Le gland était beaucoup plus gros que la hampe. Alors, au contact de cette main dominatrice, elle oublia tout, et ce fut une profusion de caresses instinctives qui enveloppèrent la colonne de chair. Les lèvres sucèrent les moindres recoins de ce vit. Le phallus devint si volumineux qu'elle eut des difficultés à le conduire au terme de sa jouissance. Avec violence, il se contracta, manquant de ressortir de ses lèvres. Il éjacula brusquement, innondant sa gorge d'un liquide qu'elle prit à cœur à boire mystiquement, jusqu'à la dernière goutte. Après quoi, il la fit le rajuster, et partit. Un garçon du restaurant, que la soumission de Charlotte, et ce qu'il avait aperçu des lacérations de son corps bouleversaient, au lieu de se jeter sur elle, la prit par la main, remonta avec elle l'escalier sans un regard aux sourires narquois des autres serveurs, et ne la laissa alors, qu'une fois installée de nouveau, dans le cabinet privé du deuxième étage. Elle vit la pièce tourner autour d'elle et se retrouva à plat ventre sur un lit de fer. On la déshabilla alors totalement. On lui lia les chevilles avec des lanières de cuir, puis ses poignets que l'on écarta en croix, comme ses cuisses. Le tableau est là et il était heureux. Elle avait l'impression de changer de personnage pour vivre enfin sa propre vie. Charlotte se rejoignait alors, comme le fleuve se verse dans la mer.   La jeune femme ne fut pas chassée de ce supplice ni de cet amour, car elle connaissait trop bien son amante. Elle pouvait jouir de son triomphe sur eux puisqu'elle avait inventé ce couple, paradoxalement, elle la dominait. Elle imaginait à coup sûr. Juliette était réellement indifférente à son salut, à ses goûts, à son caractère. Elle passait à côté d'elle sans la regarder. Ses yeux s'emplirent de larmes. Le sexe les rendait précis, insatiables, sans limite. En jouissant, ils vivaient. C'est seulement dans l'amour qui les embrase qu'un homme ou une femme sont aussitôt, silencieusement, rendus à l'univers. L'être aimé ne propose à l'amant de l'ouvrir à la totalité de ce qui est qu'en s'ouvrant lui-même à son amour. Aucune communauté ne peut comprendre cet élan, véritablement fou, qui entre en jeu dans la préférence pour un être. Elle réalisa qu'une des choses qui lui étaient le plus lancinantes, c'était que l'usage de ses mains lui fût interdit, non pas que ses mains eussent pu la secourir, mais libres, elles en auraient esquisser le geste. Elle voyait le visage ironique mais attentif de l'homme, ses yeux qui guettaient la bouche entrouverte de la jeune femme et le cou que serrait le collier de cuir. Ainsi écartelée, elle serait offerte à des inconnus. Charlotte allait être fouettée dans cette position humiliante, bras et cuisses écartés, sous la lumière qui rendait son corps impudique. On la cingla alors brusquement avec une cravache. L'homme ne voulait pas faire mal, il voulait l'amener à ce degré d'excitation qu'il savait procurer, pour en faire après son esclave et celle de ses invités. Il savait que cette croupe consentirait à se laisser forcer par des verges inconnues, mais il voulait que tous profitassent cérébralement de cette Vénus callipyge. Et les cinglements résonnèrent dans le silence, couvrant les soupirs de désir des hommes penchés sur ce corps dans l'étreinte puissante du cuir. Les reins furent vite rouges et une chaleur intense irradia alors la chair de Charlotte, amenant une intense excitation à ses intimités déjà exacerbées. L'orgueil qu'elle mit à résister et à se taire ne dura pas longtemps. Les invités l'entendirent même supplier qu'on arrêtât un instant, un seul. Sa tête était en feu, tenaillée de douleur, elle gémissait de douces souffrances. Elle résista longuement à son ordre quand il voulut qu'elle écartât davantage les cuisses, quand elle ne put plus résister, elle céda. Tel un pantin désarticulé, elle offrit le spectacle du sillon sombre de ses reins qui allait être forcé. Le silence rejoignit alors la nuit. Charlotte, les yeux mi-clos, goûtait la sensation de ces regards sur ses intimités secrètes, comme une caresse imperceptible frôlant ses chairs, béantes. Elle ne sentit que la caresse du phallus qui s'insinua soudainement. Il fut violent, poussant de ses reins, il força sous son gland compressible et humide, l'étroite bouche à s'ouvrir. Et ce fut l'acte délicieux tant espéré de Sodome. Un long cri strident. Elle s'y attendait pourtant, haletante, les tempes battantes. Possédée et outragée, elle sombra alors dans un état de demi-somnolence.   Heureuse, il s'agissait donc d'être heureuse ? Dans sa province de jeune fille, elle ne savait pas qu'il fallait attendre quelque chose de l'amour. Ses amies lui racontaient des histoires. D'un point de vue géographique, tout cela lui paraissait extraordinaire. Elle n'en demandait pas tant. Mais elle était entrée dans ce fleuve. Elle ne devait pas trop y réfléchir. Les mots s'écroulaient comme un château de cartes devant une telle évidence. C'était un secret terrible. Elle n'en parlerait jamais. Est-il possible de ne faire que l'amour, de ne plus avoir d'autre usage du temps que celui de s'aimer ? Si nous nous consumons de langueur, si nous nous ruinons, ou si parfois, nous nous donnons la mort, c'est qu'un seul sentiment de préférence nous a mis dans l'attente de la prodigieuse dissolution et de l'éclatement qu'est l'étreinte accordée. Il la posséderait ainsi comme un maître sacrifie une martyre, ou un dieu possede sa créature, dont ils s'emparent de l'esprit invisible ou de l'extase.Il ne voulait pas se séparer d'elle. Il tenait d'autant plus à elle qu'il l'en abuserait davantage. Elle réalisait lentement la pénétration forcée de ce membre en elle. D'un seul coup, il s'était enfoncé. Sa voie étroite dilatée, distendue, lui faisait mal, mais en elle, était le priape enflammé, elle le devinait fouiller ses reins. L'inconnu avait poussé dur. Oubliant la souffrance du viol, et fermant les yeux, elle laissa échapper un cri, mais au fur et à mesure que l'homme sentait venir la volupté, le bruit de son intimité exigüe déchirée par le membre, s'amplifia, devint plus précipité. Il y eut quelques râles chez l'homme auxquels se mêlèrent les plaintes de la jeune fille, puis ce fut le spasme exquis et le silence, coupé de soupirs exténués. Elle reçut la semence saccadée puis l'homme se retira, libérant Charlotte. Il venait de jeter dans ses entrailles sa sève gluante et chaude. Son anus, tout empreint de sperme accepta sans peine un second membre qui la pénétra profondément entre ses reins. Le membre lui sembla colossal mais elle se laissa sodomiser par cet inconnu car tel était son devoir. Un troisième voulant se frayer également un chemin au plus étroit la fit hurler. Elle cria, comme sous le fouet. Quand il la lâcha, gémissante, dans un éclair, elle se vit délivrée, anéantie, maudite. Elle avait crié sous le choc du phallus de l'homme comme jamais elle avait crié. Elle était profanée mais paradoxalement heureuse quand on considère qu'elle venait d'être saillie comme un animal pour signifier à tous, désormais, qu'elle appartenait à une seule femme, sa chère et vénérée Maîtresse et plus fière que jamais d'avoir été choisie par elle. Elle la hissait, en lui révélant les abysses de son âme, la sublimant en tant qu'esclave, en lui faisant accepter son rôle d'objet. Sous les regards, sous les mains, sous les sexes qui l'outrageaient, sous les fouets qui la déchiraient, elle se perdait dans une délirante absence d'elle-même qui la rendait à la soumission mais aussi à la délivrance. Lorsque tous les invités furent assouvis, on la conduisit dans sa chambre et on l’étendit sur un lit. Souillée de sperme et de sueur, chancelante et presque évanouie, seule dans le noir, elle s'endormit. Tard dans la nuit, Juliette la réveilla alors pour l'enchaîner et la fit jouir de nombreuses fois en la flagellant jusqu'au sang au moyen d'une cravache qui la laissa pour morte.     Bonne lecture à toutes et à tous.   Méridienne d'un soir.
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Par : le 15/09/23
Le jeu d'aiguille, également connu sous le nom de needle play, est une pratique BDSM qui implique l'insertion contrôlée d'aiguilles à travers la peau pour stimuler les sensations et le plaisir du partenaire soumis. Cette activité nécessite des accessoires spécifiques pour garantir la sécurité, l'hygiène, et le bien-être de tous les participants. Dans cet article, nous explorerons les accessoires indispensables pour le jeu d'aiguille. 1. Les aiguilles "spécial BDSM" Les aiguilles utilisées dans le cadre du jeu d'aiguille sont spécialement conçues pour cette pratique. Elles sont généralement plus épaisses que les aiguilles médicales standard, ce qui les rend plus visibles et peut accentuer la sensation de pénétration. Les aiguilles BDSM sont disponibles dans différentes longueurs et diamètres pour s'adapter aux préférences de chacun. Il est essentiel de toujours utiliser des aiguilles stériles et jetables pour minimiser les risques d'infection. 2. Les aiguilles à usage médical Outre les aiguilles BDSM spécifiques, il peut être judicieux d'avoir des aiguilles médicales à portée de main, notamment pour les pratiquants expérimentés. Les aiguilles médicales sont généralement plus fines et moins visibles, ce qui peut convenir à certaines préférences ou à des scénarios de jeu plus avancés. Comme pour les aiguilles BDSM, il est impératif de maintenir un haut niveau d'hygiène en utilisant des aiguilles médicales stériles. 3. Le désinfectant L'hygiène est d'une importance capitale lors du jeu d'aiguille pour prévenir les infections et les complications. Un désinfectant approprié, tel que de l'alcool isopropylique à 70 %, doit être utilisé pour nettoyer soigneusement la peau avant l'insertion des aiguilles. Il est également essentiel de désinfecter les aiguilles avant et après chaque utilisation pour minimiser les risques. 4. Les pinces Les pinces sont des accessoires utiles pour maintenir la peau tendue pendant l'insertion des aiguilles. Elles aident à réduire l'inconfort et la douleur du partenaire soumis. Il existe différents types de pinces disponibles, telles que les pinces de préhension, les pinces à épiler médicales, et les pinces spécialement conçues pour le BDSM. Le choix dépendra des préférences personnelles et du niveau de confort du partenaire. 5. Le kit de premiers secours Même avec toutes les précautions prises, des accidents peuvent survenir pendant le jeu d'aiguille. Il est donc essentiel de disposer d'un kit de premiers soins à proximité. Ce kit devrait contenir des éléments tels que des pansements stériles, des gants jetables, une solution saline pour le nettoyage, des ciseaux à bouts arrondis, et des antiseptiques pour traiter les blessures mineures.
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